RATS TÉSe FRERE F5 = RÈ (S CS . Î Cu CARE BY PREFNHEN UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY The Jason A.Hannah Collection in the History of Medical and Related Sciences Ni 1 À [l | TH HA VA | | (! ce 1 “ tn xl di ours MEN MALE { | Pr { | DL. UE T TE ï Um UE dt L Lnenre ; Jen &: x . l PA . ; [. . " LA (4 : 121 FA ph Ye Na ju _ Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from par University of Ottawa Er 1 : NN RU gr OBSERVATIONS SUR LES PLANTES, Par M. GUETTARD , Doffeur en Médecine de la Faculté de Paris , de l’Académie Royale des Sciences , & Médecin Botanifle de S.. A. S. Monrfeigneur le Duc d'Orléans. Hic quafcumque foyer Plantas Stampeia Tellus, Üsere qua'que fuo pfoxima rura ferunt, Aaguflo latirant incluæ , aftatte, Libello ; Ordine nanque {uo Plantula quæque parer, Per Francifc, Defcurain, Pharm, Stamp. pda FREE à { ES MVC C: LEVEL Æuec Approbation & Privilege du Roÿ: Le “Ad D. DESCURAIN, Boranic ES Sempenfis Auëlorem, 5 \ #00 Uïd juvat extremo SAR TA quætere Me Quz tulit ægrotos Pharmaca terra tulie, Ecce tui trivere pedés quas provida paflim, |Quas natura finu divite, fundit opes. Exlices Stampæ quibus etf AE arétis , Planta . feraJuxuriat: CLauprus-CAROI . de Danjonan, : ea, ROUES "| à : RER ‘ À SON: ALTESSE SERENISSIME MONSEIGNEUR "LEVU'UC D'ORLEANS, PrEM ER PRINCE pu SANG. + ONSEIGNEUR, | Laproteition que les Barariffes A » EPA RE ent toujours trouvée dans l’An- gufle Maifon d'Orléans , à quila Botanique doit [on renouvelle- ment en France, l'inclination que VOTRS ÂLTESSE SERENISSIME témoigne pour cette partie de l'Hif- toire naturelle , ©@ l'honneur qu'elle vient de me faire en me #ommant [on Médecin Botanifle . font les motifs qui font que j'ofe dui offrir cet Ouvrage. 1l regarde des glandes des Plantes & leurs vaiffeanx excretoires. Ces parties dignes d'être obfervées l'avoient peu été jufquici. On wavoit pas apparemment penfé que des fin- gularités qu’elles nous offrent pou- voient être conffamment rangées Jens differens Ordres, que par- MP TRE da elles étoient propres, comme les fleurs, à faire diflingucr les unes des autres, les Plantes de diferen= tes clafles G de diférers genres, a les caracférifer G a nous con- duire à les connoître. Après avoir beaucoup étudiè ces petites parties, j'aiétéconvaincs qu'on er pouvoir faire cet u[age utile. La fuite des Obfervations que j'ai raffemblées pour le prouver, fait voir des or- ganes admirables par le moyen def- quels fe font certaines fecretions. dans les Plantes. Je me trouve- rois très-heureux, [i ces Obferva- ions vous paroiffoient dignes, MoNSEIGNEUR , de remplir quel- ques momens de ce tems où vous sherchex à étendre les grandes PDT — FEPITRES idées que Vous avez de l'AutPun de la Nature, @ qui vous font zoujours préfèntes en méditant [es : . « LE Ouvrages. J'aurois ainfi réuff 4 exnoblir montravail, @ j'aurois an nouveau motif de le continutre Je juis avec le refpeët le plus pro= fond. : MONSEIGNEUR De votre Alreffe Séréniime. Le très-humble & très obeiffant £erviteur, GUETTARD. PREFACE*: » ? = :| | HAN E"F.4"C E, JE me fuis propofe deux cho- Hes dans cer Ouvrage ; 19 D: faire connoître les Plantes qui “viennent aux environs d'Eftam- pes; 2°. De rapporter des obfer- vations qui regardent fur-tout les glandes & le filets où poils de ces Plantes. Celle-ci m'eft propre & particulicre. La pre- miere eft à peu de chofe pres ‘entiérement de M. Defcurain mon grand Pere. “Avant que d'entrer dans un plus grand décail fur: l'ouvrage dans l’état où je le préfente au Public, & fur les changemens & les irione que j'ai frite; au manufcrit, j'ai crû devoir dire quelque chofe de FAutcu- de Tome I. a DUUNPIRE FA CU cette colicétion. J’efpère que l’on ne verra pas AVCC peine un court éloge que Jjc n'ai pü refufer à la reconnoiffance que Je dois avoir pour une perfonne qui m'étoit encore plus attachée par Pamitie tendre qu'elle me teMOoIgnoit , que par les liens du fang. Je remplirai ainfi une partie de ce que je dois à fa mémoire , en faifant connoïtre un homme qui le mériroit d'autant plus , qu 1l cherchoit moins à l'être & à qui il n'a manqué , comme à tant d'autres, qui font renfermés dans les Provinces , que des occafions pour faire valoir des talens qui : ne font point otdinaires. François Defcurain nâquit le 22 Août 1658. de François Def- curain, maître Apothicaire : àË£ rampes, & de pra Ramon fon époug. FREE à fes études PRE FACE M qu'il fit au College des Jéfuires de Paris ils ’appliqua à la chéo- rie de la Médecine & fréquenta pendant deux ans les écoles de cette Capicale. De toutes les parties de la Médecine auxquel- les un étudiant eft obligé de s’a- donner , la Botanique étroit celle pour laquelle 1l fe fentoit na- turellement plus de penchant. Il dit lui-même dans une Préface qu'il avoit mife à la tête de fon manufcrit fur les Plantes , qu'il avoit un goût particulier a cette Science , que exemple de {on Pere avoit fomenté & aus mente de plus en plus. Le de- voir, que l'état qu'il vouloir em- brafler , lui impofoit , le condui. foit aux button a Anato- mie , aux leçons de Chimie, mais fon gout naturel à celles de Botanique. Il falloit avoir alors, a ij “iv P-R EF A C-E. encore plus que maintenant uré efpèce.de hardieffé, qui-nc peur prendre fa fource que dans la pature même , pour s’adonner comme il le fic à cette fcience. La Botanique neétoit que.com- mc une belle prairie, où une quantité prodigieufe de plantes fe trouvent confufément réu- nies. Quelques rapports. qu'on reconnoi: entrelles., même au premier coup d'œil, les faifoient ranger fous différentes .clafles ; mais 1S n’étoient pas CeUX que Ja pature.a fuivie dans l’arran- gement qu’elle à fait des plan- tes. Ces rapports , que l’on peur dire groffiers & extérieurs, peu- vent. quelquefois être aff=z sb:s, mais fouventils en impofent fa- cilement, & même fouvent ils fonc trompeurs. M. de Tourne- fort n'avoir pas encore paru. : I} NAEEACE.. % étoit réfervé à cet iHuftre Bo- tanifte de faire connoître en grande partie les vrayes marques d'analogie qui font entre Îles plantes & de les ranger par-là {ous différents’ genres. M Def cürain les connut dans la fuite & il les fuivit dans la compo: tion de fon ouvrage. Ce ne fut cependant q que long: temsaptrés & même que dansun âge un peu avance , qail {e.de- termina en: et à y travail: Jér. Lorfqil étoit le plus oc / cupé à fes études de Médee ne , la mort lui enleva fon Pere, & il fe trouva ainfi oblige de quitter Paris. Il fe frun devois de fuivre les confeils d’une Mere que la ficcffe & la prudence avoicnt toujours conduite. Elle lé rappella auprès d'elle, & fe déchargea fur lui des foins. que a iii À vj BRE FACE l'état de fon mari entraînoit , & que celui de fa fortune ne lui permettoit pas de quitter entic- rement. Dans la Botanique, comme dans toutes les autres Sciences, 1 y a un point au-delà duquel Jes connoiffances que l’on yac= querre femblent êcre de pure cu- riofité | & apporter avec elles peu d'utilité prochaine ; il faut -des hommes tout entiers pour ces recherches curieufes, Mon fisur Defcurain fe trouva obligé de cefler pour un tems celles de cette nature, & de ne s'appliquer qu'à ce que la profeflion d’Apo- thicaire & cèlle de Médecin qu'ik fut néceflité de faire . exigcoient qu'il fçùc de Botanique, & de donner ainfi beaucoup moins à l'amour qu'il avoit pour cette Science.En devenant Apothicai- PRÉFACE, te ,ilne put, comme il l'auroit _fouhaité , fe renfermer dans les bornes de fon art , il devenoit en même tems Médecin & Mc- decin obligé de pratiquer pref- qu'auflicôt. Les villes de Provin- ces font fouvent privées de Mc- decins , & lorfqu'il y ena, ils s'abfentent fouvent de l'endroit où ils demeurent à caufe des vi- fites qu'ils font dans les campa- gnes. Les Apothicaires exercent alors la Médecine. M. Defcurain fentit tout ce que cette profeflion Exigeoit de lui. Il s’occupa en- ticrement de la letture des meil- leurs Auteurs de Médecine & de Pharmacie. L'étude qu’il avoit faite de la langue Latine & les leçons qu'il avoit prifes aux éco- les de Médecine de Paris , le mi- rent en état de pouvoir le faire avec ordre & avec fruit, & de a 1V “ÿ PRÉFACE. fe rendre ainfi aufli utile qu'il ls fut dans la fuite à fa Ville. Une connoiffance parfaite des dro- gues fimples & des plantes , une. propreté {crupuleufe , une éxac- utude & une fidélité des plus. grandes dans la compofition des, ARTE & dans l’execution, des ordonnances des Médecins ;. voilà ce qui caraéterifa M. D:f- curain, confidéré comme Apo- thicaire. Se trouvoit-il contraint. de faire les fonétions de Mcde-. cin , 1l Ctoit accompagne d’une prudence qui le nie OT agir où reft:r dans l'inaétion , felon. que la nature le demandoit 4 craignoit autant de prévenir le. tems favorable pour agir, que de manquer celui où:1l le fal. loit. Attentif obfervateur des mouvemens de la nature, 1l fça- voit l'aider dans fes Ro & ne. PIRE FA CES 1x la troubloit pas. Naturellement compatiflant , il s’affeétionnoic auprès de fes malades , & nere- grettoit pas de leur donner tout. le tems que leur état deman- doit , .pour ne rien faire qu'avec fageffe. IL s’attira par cette con- duite non-feulement l’eftime .. mais encorc la confiance de tou ce la Ville , &:lorfqu'il avoit. prononcé fur la. nature & les fuites d’une maladie , on regar- doit comme certain ce qu'il en avoit dit. Cette confiance fe communi- qua dans la fuite aux perfonnes. de la campagne ; il y étoit fou- vent appellé. Ce fut alors qu'il. reprit l'étude particulière de la, Botanique qu'il avoir été obligé de cefler ,.& qu'il forma dans. ces voyages le Catalogue des Plantes des environs d'Eftam- a: V. CPR EE TA CE. pes. Marchant promptement , ii refufoit ordinairement, fretit pour le retour , les commodités qu'on lui offroit , & 1l le faifoit d'autant plus volontiers |, qu'il pouvoit plus aifément remarquer les Plantes qui fe préfentoient à Jui le long des chemins. Si occupé qu'il füc dans une aufli petite Ville que celle d'Ef tampes, ouil ya toujours cüun ou ur Médecins , il trou voit encoreletemsdes à ddbtie à des études qui paroiflent mainte- nant très-eloignces de la Mede- cine , & que les anciens Mé- ecins n’ont pas toujours regar- ces comm: telles. Ce n'étoit POurtaNt pas par rapport à à la Mc- decine qu'il s’y occupoit, mais pl utôt pour farisfaire l’inclina- tion qu'il avoit pour Îles Scien- ces. Il prit quelques connoiffan- HPPRETFACE. x} ces de l'Aftronomie, du Grec & même de l’'Hebreux. M. Pi- chonat, Doéteur en Medecine de la Faculté de Paris , & prati- quant à Eftampes, M. le Mai- tre , Curé de Notre-Dame de cette Ville, avoient formé avec lui une petite Académie. L’ef- time que les Médecins qui ont connu le premier , confervent encore pour lui, le gout que le fecond avoit pris pour la Phyfi- que dans les affemblees que M. Gcoffroy tenoit chez lui pour fon fils le Médecin , & où M. le Maïtre (4) afliftoit avec plufieurs autres jeunes gens d’elite qui y étoient admis , comme le rap- porte M. de Fontenelle dans l’é- loge ds M. G:offroy le Méde- cin , les auroient rendus dignes - (4) On a apprisice fait du même M. Le: Maitre, | i a V} fj . PREFACE l'un & autre de la plus célébre: Academie. Quoique dans celle. qu'ils avoicnt formée, l’un ne. füc pas obligé de s'appliquer plu- tor-à une Science qu'à une au- tre, la partie des plantes cepen-. dant regardoit principalement. M. Defcurain ; l Anatomie M. Pichonat ; & les Lerrres M. le. Maitre. La faifon permettoit-- elle de parcourir les campagnes, M. D-fcurain en revenoit char-. gé de Plantes que l’on éxami- noit, Cette faifon éroit-elle paf-- fee & lhyver rendoit-il les nuits. plus longues , on s'occupoit à: obferver le Ciel,ou bien on cher-- choit dans les entrailles des ca-: davres dequoi s'inftruire fur les. fosions animales. M. le Maître érant un Prêtre aufli pieux &. aufh inftruit qu'il l'éroit, 1! ne- pouvoit fe faire qu'on n etudiät: PRE FACE: Sfr pas" fa -religion dans les fources: connuës à préfent même à bien, peu d'Eccléfiaftiques. On y fe, donc une étude particuhere du. Grec &. de l'Hebreux. Ils y de- vinrent habiles , fur-touc M. le Maître. M. Defcurain les con-- noifloir affez. pour pouvoir en-- tendre dans ces deux langues les: premiers livres de l’ancienne &c. de la nouvelle Loy. Sa religion: devint ainfi éclairée, ferme &:' incapable de fe démentir. L’an-- cienne Médecine exigcoit de. ceux qui sy appliquotent une: connoiflance des Conftellations célcftes., de leurs mouvemens,, de ceux des Planettes, de leurs: afpeëts , de leurs conjonétions. : Gette connoiflance, preétendoit-- on, mettoir'en état le Médecin : de ne rien entreprendre que fous d'heureux aufpices, Jai déja dit : MNT PRIE T'AICIEN que ce n'etoit pas de pareilles vüés qui avoient engagé M. Def- curain à s'appliquer à cette Scien- ce, & celle lui devint affez fa- miliere pour en entrevoir toute Ja beauté & la grandeur & con- noître le faux des connoiflances qu'on prétendoit en tirer pour la pratique de la Médecine. - Un fait qui arriva lorfque l’au- rore Boreale du 19 Otobre 1726 parut , donnera à connoître ce que l’on penfoit de lui au fujec de cette Science. Comme toute la Ville fçavoit qu'il s’y étoit ap plique , on lui députa, dans la ru- meur & la crainte dont on étoit faifi , quelques perfonnes pour fçavoir ce qu’il penfoit de ce phé- nomene. Retenu pour lors par unc fiévre , il éroic obligé de gar- der lelit. Les députés entrérent & lui expoferent le fujer de leur RU EU AC (E. xw crainte & detoure la Ville. Il ré- pondic qu'il ny avoit rien à ap- préhender , & que fon chagrin étoit de ne pouvoir jouir entiére- ment de ce beau fpeétacle , qu'il ne pouvoit voir que de fon lit. Sa réponfe ayant été repanduë, le calme fe remit dans les efprits, ladmiration prit la place de la crainte, on fe crut en sureté, puifque M. Defcurain penfoit y être. La mort de M. Pichonatrom- pic la petite Académie. Cet ha- bile Medecin fut enleve à fa pa tric dans un âge peu avance. M. Defcurain devint ainfi plus em- ployé dans la Médecine, & M. le Maître fe renferma dans fa re- traite ; Car on pouvoit appeller ainfi le Presbytère où 1l demeu- toit. Il n’en fortoit que pour remplir les fonétions de fon mis Xv] PRE FACE. mificre , qu'il exérça toujours avec un ja qui le rendit cher, non-feulement à à {2 Paroifle, mr: à coute la Ville: M. Defcurain ne difcontinua pas cependant les recherches u’1l avoit commencées fur les plantes, & il conferva un pe- cit jardin de Botanique qu il s’e- toit formé, où il culrivoit lui- même des plantes étrangéres qu'il avoit eués de quel ques amis qui avoient le même goùr. M. Mayol, Apothicaire de Dourdan; fut un de ceux qui l'enrichit LES premiers. Quelques plantes fin- guliéres des environs .d Eftam= pes qu 11 envoya au jardin Royal, lui en procurérent un Supplé- ment confiderable ; ou plutôc.el-- és en firent le dE EnE, L'a= maitie qu'il lia dans la fuite avea M: Marchant le fils, de l'Ae- PRE FACE: xviÿ cadémie Royale des Sciences, forma entr’zux une correfpon-. dance qui lui fittrouver fouvent’ de q'oi réparer les PRES, qu 1p foufFoic dans-fon jardin ; imais jamais 1l ne fuc plus riche que: depuis li connoiflance qu'il eut dè Meficsurs de- Juffisu. Non-feulement. on voyoic alors dans ce jardin des plantes qui pouvoient pafler l’hyver en cer-- re, ou fe femer toutes les an-: nées; mais une grande partie des plantes graflss que l’on conferve: au jardin Royal. Les foins &: les peines qu’il prenoit pour fau ver ces-dernicres des effets de la. gelée, faifoicnt bien voir que- c'etoit par amour feul qu 1l agif-- foit ; & lorfque malgré (ca at-- tentions il en périfloit quel lques… unes , C'ÉLOIT pour lui une vraie: porte. : KV11} PREFACE, Il n’etoit pourtant pas tant at« tache à fon jardin, qu'il ne con- tinuât, comme je l'ai dit, la re- chrrche de celles des environs d'Eftampes, & 1l le fit avec d’au- tant plus d’ardeur depuis qu'il connoifloit Mrs de Juficu, qu’il y étoit excité par leurs Han cen réiterces. Quoique l'âze commençât dé- jaà lui faire fentir qu'il n’étoit plusen état de parcourir les cam- pagnes comme il avoit fait , il revit cependant une grande par- tic des endroits où il avoit trou- vé des plantes finguliéres. Il ne mit fin à fes ee que lorf- qu'il s’y trouva oblige par une difficulté d’uriner caufée par une chute qu'il fit du haut d’un ro- cher, d’où il vouloit avoir quel- ques plantes. Cette incommo- dité lui dura quelques années. PRE FAC EF. X1X Ces courfes furent alors moins fréquentes, & ilneles cefla en- tiérement qu'un an avant fa mort qui arrivale 18 Mars 1740. Elle fur la fuite d’une pleurefie OC- cafionné= par le cravail des mains auquel il s'occupoit dans fon jardin , qu'ilavoit prelque tou jours cultive lui - mê: me , pouf prévenir les He NEniens dont un jardinier auroit pü être cau- {c. Il m'a laiffé par teftament ce Jardin , {a Bibliochéque & fes Manufcrics. Je n’ai rien trouvé dans ces derniers touchant les Sciences, que fon Catalogue des Plantes qu'il avoit écrit en La- tin. j'ai appris que la famille de M. Pichonat avoit entre les mains ceux de cet habile Me decin; peut-être conticnnent-1ls des obfervations qui apparte- xx PRE FACE. noient à la petite Académie, Jai un manufcrit de la Thèfe qu'il fit fourenir aux écoles de Mede- cinc dont le point (4) étoit 4% fañitati confervarde neceffaria por x deratio ? & que Je fçais avoir cté prefqu'entiérement de M. Defcurain. Je voudrois qu'il me ft per- mis à la têce d'un ouvrage tel qne celui-ci, de montrer dans M.Defcurain l’homme religieux; comme jai tâche de faire con- noitre l’homme {çavant. Je me: trouverois obligé de mettre au jour une vie d'autant plus admi- rable qu'il la cachoïit avec foin. Une conftance réglée par la re: ligion , dans.les pertes (#} (a) Elle a été foutenue le 19 Mars 1711. fous celui-ci ar valetudo ad flateram aflimans da ? On a encore fait quelques autres chans gemens dans le corps de la Thèle. (83 IL perdit fon époufe dans un age peu PSR E FA CE. “Axj Îles plus {enfibles d’un mariage étroitement lié par l'amitié , fut toujours fon caraétère le plus ce Les aufterités, la prié e, le travail des-mains , la lec- ture des Livres-faints & de ceux de Médecine. la vifice des ma- Jades faite toujours en vué de remplir les devoirs de fon état, partagcoient tout fon tems. Auf la File dont il mourut l’a- r'elle furpris en cravailianc & 1l a.ceflé de vivre en priant. .Aprèsavoir fait connoître lAu- teur de cet ouvrage, il faut en- trer dans l'examen de louvrage même & ii it change- mens & les additions quime {ont propres. Le Manufcric éroit La- tin ,.j'ai cru devoirle mettreen avancé;&. d'un grand nombre d’ enfans,qu’ elle . li donna , iln'y a qu'une fille qui lui ait fur- YÉC a. PURE PACE. François. Il perdra peut-être par- R du côté de la diétion : lAuteur écrivoit le Latin avec clarté & netteté : mais Jaurois été oblige de mettre en cette Langue lesad- ditions que j'y ai faites, & cela aufoit CCrtainement RAIN EE un contrafte dans la diétion ; quand Je n’aurois pas eu cette raifon perfonnelle, celle d’êtrein. telligible à plus de perfonnes my airoit cngave. Je n'ai pü cepen- dant m ’empécher de conferver deux petites Pieces Latines dont lune eft de M. Defcurain , l’autre d'un de fes amis. Celle-ci a été diétce par l'amitié , la premiere par l'amour pour les Plantes. Il ne ne m'a pas encore été poffible de rejetter Îles phrafes Larines qui font connoître les Plantes. Tous les Auteurs de Botanique quiont écrit en François ont rapporté lcs P RAPFA CE) x phrafes en Latin, c’eft une façon d'écrire de SAT entr’eux, qu'il feroit peut-être étre de changer. M. Defcurain avoit adopte celles de M. de Tourne- fort, des Bauhins & de quelques Aecnre anciens. Je me {uisfervi de celles que Mrs Linnæus & Van-Royenont données, & Jcles raporte les premicres , J'en ajoute ordinairement une, quelquefois deux, tirées de M. de Tourne- fort, des Bauhins, ou de quel- ques autres cbteue: Ceiles des premiers defignent des propric- tes de la Pliôte plus conftan- tes que celles qui font conte- nues danslesphrafes des derniers, qui n’y en onc renferme le plus fouvent aucunes, Il nv'a paru mé- me que les Etudiants en Botani- que défiroient connoître fur-cout &elles de Linnæus. J'ai donc cru RE UP RE PALCLE. deur faire plaifir en m’en fervant. Jaiéré obligé d'en former quel- ques-unes, & j2 l'ai fait lor {que} ai pu avoirenécrivantla Plante qu 1] falloir nommer. Je nef{çaifij'aurai aufli bien révflique: Mrs Linnæus &Van-Royen,maisy'airâche de ne les compofer que des propiie- tés qui m'ont paruinvariables. l On ne trouvera donc que deux ou trois phrafes au plus de chaque Plante. j'ai recranche toures les autres pour-ne point g croflir lOu- vrage. Pour la même raifon 4 k n'ai point-parlé des varieres, moins qu'ellés ne fuflent ae qu il étroit encore indécis, fi réel- lement clles en font , ou qu "elles ne méritaff-nt d'être cirées par Jeur fingularite. Je pourrai entrer dans un plus grand détail de ces varictés , dans un petit ouvrage bien ee fur lesinfcêtes &'les repules, PRE+FACE. XxY reptiles dont la 1'° partie ne feroit prefqu'entiérement qu'un extrait des excellents Mémoiresde M.de Reaumur , ouvrageque plufieurs perfonnes m'ont déja demandé, J'ai encore retranché de celui- ci les ufages des Plantes qui étoient rarportés dans le Manuf- crit. On à pluficurs livres crès- communs où ils font détaillés & les idees que j'ai fur la maticre médicale, ne me permettoient pas de laiff2r cette partie dans la forme où elle étoic. Je nai rapporté qu’en général le cems où l’on trouve les Plantes en fleur. Comme le developpe- ment de ces parties dépend des va- riations qui peuvent arriver cha- que année dans les faifons, & que ces variations peuventle fai- Ye avancer ou reculer ; jai tou- jours obferve qu'il étoit diffisile Tome I. b xxvj) PRETFACE. de marquer précifément ce tems: Il n'a donc paru qu il fuMfoit, pour plus de brieverc, d’ annon- cer à la tête de chaque Ordre , les mois , où les Plantes, qui lecom- pofent donnent Eds fleurs , & de marquer enfuite fi ces Plan- tesétoient vivaces ou annuelles, & combien elles fubfiftoient ou gardoient leurs feüilles après la chute des fleurs &c la maturation des fruits & des femences. On ap- prendra par-là, que, commeilya fouvent une hoa femblable dans toutes les Plantes d’un Or- dre, elles doivent toutes veseter, donner leurs feüilles , leurs fleurs & leurs femences dans des tems. à peu f près les mêmes. En He , M. Defcurain avoit embraile en entier le fiftême de M. de Tournefort pour le fond & lordre a ir A ; pour ; EUR EF AIG IE, > xxyn larrangement, j'ai fuivi celuique: M. “AE nous a donné dans fes fragmens de Botanique , c'eft à peu de chofe près le Fo ne de M. de Tournefort ; je n’y ai fait que quelques changemens, que mes Obfervarions bise de- mander. L'Ordre de M. Linnæus m'a paru quadrer avec ces Obfer._ vations beaucoup mieux que tous les fiflémes qui ont paru jufqu’à préfenc fur la Botanique. Ainfi on s'apperçoit bien que Je ne pre- rends pas en donner un nouveau, mais que je me fers de l’arrange- ment qui ma paru le plus naturel pour faire connoître des Obfer- vations qui peuvent contribuer à en former un plus exaét & plus gencral. Je crois pouvoir avancer cette propoñcion touchant mes Obfervations, elles prouveront, à ce queje crois, qu’il ya des rap- bij Kvij PRE FACE. ports entre les Plantes, non-feu< Iement par les fleurs, mais même par des parties qui St CtC regar- dées par quelques Auteurs com me peu eflentielles à ces Plantes, & fur lefquelles on ne pouvoit tien établir de certain, même pour leurs caraétéres fécifiques. Ces parties font les glandes des Plantes & leurs filets ou poils. Je fçai que Hoock, Grew , Mal- pighi, Pontedera & quelques autres Auteurs ont pari é de plu- ficurs de ces parties, je fçai même que les Anciensen COOP TRE quelques-unes , mais.je croisque lon avouera , après la leéture de ct Ouvrage , que ,outre le rap- poirque ] Die entrelesel [pèces de rême a quelquefois de même clafle, j° rapporte beau coup OLLAE ne nouvelles. J'ai donc mis à la céte de cha- Va PRE FACE. XX1X que Ordre la divifion que l’on en peut faire , par rapport aux glan- des & à leurs filets. Je fuppofe que l’on connoîr le fiftême de M. de Tournefort ou de Lin- næus, &. je me fers de mes Ob- fervations pour foudivifer les Or- dres de ce dernier, J'ai adopte les termes reçus pour les nommer, Lorfque ces termes m'ont man- que, j'en ai fait quelques-uns où je n’at defigné ces Ordres que par des chiffres Romains, Ce font mes Obfervations qui m'ont engage à mettre au jour les environs d'Eftampes, cet endroit écoit trop proche de Paris pout n'avoir pas beaucoup de Plantes communes avec les environs de "cette grandeVille. Le nombrede celles qui font propres à ceux d'Eftampes,éroit même crop petit pour faire imprimer cet Ouvra- b 1j, &sx. PRE FACE. ge, & ofer efpérer qu'il pût pic- quer la curiofité des Botaniftes. Je fuivois en cela la façon de pen- {er de M. Defcurain qui avoit toujours differé , en partie pour cette taifon, dé le mettre fous Prefle. Je Ho cependant pouvoir y joindre quelque cho- {e qui le fit rechercher davan- rage , & faire connoître par-là HU Auteur ; autant qu'il toit en moi. J'ai cru que les addi- tions que lon y trouvera pou- voient être de cette nature. Jene fçais fi c’eft pré): age où fi ce font les chofes mêmes qui m'ont fra- 6 ; mais je j'ai été de l’uniformi- te des filcts & des glandes dans les efpèces qui ont des unes ou desautres , ou de toutesles deux, de leur varieté par la forme dans les claffes ou les genres, de leur “arrangement , de leur nombre, PRE FACE. xxf de leur couleur ; & je crois que quiconque verra diftinétement ces differentes parties le fera ega- lement. 11 eft difficile , il faut l’a- vouer , de les voir comme je dis diftinement , ce font des parties fouvent extrêmement fines, & qui pour l'ordinaire fuient la vüué fimple. Une perfonne cepen- dantaccoutumée à fe fervir d’une loupe de quelques lignes de foyer, peut aifement s’aflurer de tout ce que j'ai rapporté. J'efpe- re que l’on ne rejcttera pas fur moi la peine qu'ilen pourra cou- ter pour y parvenir, & mêmeque l'on s’en trouvera dédommageé at le plaifir de voir ce qu’une feüille fouvent très-perite , une tige ou une fleur développeront par lemoyen de cette loupe. C’eft dans plufieurs Plantes une quan- ticé prodigieufe de petits points 1v Exij PREFACE du plus beau couleur d’or, de ce- rife , d’ambre, de fouffre jaune ou rouge de Kito. Dans d’autres on voit des corps globulaires qui {ont de l’une-ou del'autre de ces couleurs où de celle de la nacre de perle ou d’opale. On diroitque ce font de petites pierres ferties dans autant de chatons. D’autres {ont couvertes de veflies amon- celées les unes fur les autres qui prennent aufli la couleur d’opale. Il y a des filets qui ont cette cou- leur : d’autres font d’un argenté très-brillant. La plüpart cepen- dant fe font plus remarquer par leur figure. Elle eft à la vérité fou- vent aflez fimple, C’eft un petit : cilindre ou un petit cone, qui dans plufieurs Plantes eft divife par desnœuds, des articulations ou des valvules ; mais dans d’au- tres ces filets s’evafent par le haue ! L { PREFACE. xxxii en une petite tafle ou cupule qui contient le plus: fouvent une gou- te de liqueur qui varie die. ment de couleur fuivant l’expo- fiion qu’on lui donne au jour tranfparent ou au foleil. D’autres {e partagent en une ou pl luficurs petites parties qui les font repré {enter à de petits hameçons ou à des y grecs;il y en a de ces derniers qui par leur arrangement for- ment de petits fol leits ; ; d’autres vous prefentent une égale quan- tite de petites plumes ou de pe- tites houpes qui font quelquefois portées plufieurs fur un pédicule, & prennent ainf la forme d’un goupiilon. Dans d’autres Plantes enfin l’on en voit qui reprefen- tenc de petites navettes, de pe- tices Plantes Dranchues des ma{- fues grainees ou. fans grains, Gui: des:larmes bataviques. b y. RON POUR EF A CE. Quelque varice que foit leur figure , on n'en cft pas encore fi farpris, que de leur quantite & de la fymétrie avec laquelle ces fi- lets ou les glandes font arrangees , fur-tout avant le développement entier des parties où elles fecrou- vent. Mais ce feroit prévenir les réflexions que tout obfervateur attentif vu faire en voyant - ces chofes , que de poufler les micnnes plus loing & au delà de ce qu’une Préface femble cxiger. Je me fuis fervi du terme sdb glandes, que l’on trouve dans plufiours Botaniftes pour défigner ces petits COrps qui ne paroiffent que des points ou des globules plus où moins gr os, même à la loupe. Je ne pt qi pas cepen- dant par-là donner à penfer qu'ils reffemblent exaétement aux glandes du corps humain, Mais Piste bb sn HS ES PRE'FACE. xxx comme ils jettent fouvent une * liqueur plus ou moins vifqueufe, ou une poufliere blanche & te- nue, ou des fils qui me paroiffent fe former par le defléchement de la liqueur que les filets rendent d’abord ; j'ai cru pouvoir admer- tre le mot général de glandes, & tirer le nom des unes ou des au- tres des differencesqui pouvoient fe rencontrer dans leur figure. Ces glandes font ordinaire- ment fans filets, maisil me pa- roit qu'il y en a qui s'en chargent quelquefois, & qu’alors la li- queur qui feroit immédiatement {ortic de la glande , monte dans le filet; ce qui femble prouver que les filets ne fonc que les vaif- feaux excretoires de ces glandes, d'autant plus que tous les filets, quelques qu’ils foient, me paroif- {ent portés fur une glande analo- b vj XXXV] PREFACE. gue à cel'es qui n'ont jamais de’ non ou qui s’en chargent rare- ment ; & qu'un grand nombre laïffe évaporer une liqueur. qu'il eft fouvent aife de dits guer , lorfqu’elle eff encore liqui- de , ou lorfqu’ elle a pris par l'e- vaporation quelque confiftance . & qu elle a au bouc du file : fors: mé un grain coloré ou as cou- leur, où un fil plus ou moins. Jong. Et urois donc pu en confer: vant pour les corps qui portent les. filecs , ie nom de na , & pour ele de RENE excrés toire défis gner cesglandes par la: fivure Séurs fl icts , & au-licu d'a éipell LRARARSOR PTE mplément comme j'ai fait, filets coniques: finples ou à valvules, où à art{z- culations:,,à nœuds, en y grec, an: crocher, _chplumes, engous- PRE FA CE. xxx vi) pillons , &c. j'aurois pi leur don- ner lenom de glandes à vaiffeaux excrétoires coniques fimples , eu à articulations ou à valvules, ou en plumes, Ce: & cena 8 que pour abréger , que j'en ai ufé autrement. Ainfi lorfque | je parle: rai de l’un ou de l'autre de ces filets, on fe rappellera toujours qu in fontportés par unpetit corps que je regarde comme une vlan- de dont les filets font les: vaif= feaux excrétoires. Mais comme ce qui eft pouf moi une preuve de ce fentiment, peu paro tre à tout autre une ilot futile & peu valable, & lui faire au con traire penfer qu ils fervent plutôt à pomper de l'air une liqu eur ne ceflaire : à la Plane, qu'à en laifler: évaporer une qui lui cft fuper: flue ; je laiffe aux obfcrvations: qu'on peut faire fur les Plantes: gxxvij PREFACE. - mêmes à déterminer , lequel de ces deux fentimens peut étre le véritable. Au refte on ne trouvera pas ici toutes celles que j'ai faites fur cette maticre , ne m etant propo- fe de rapporter que celles qui regardent les plantes des envi- rons d'Eftampes , dont le nom- bre fera affez complet, & dans lequel il en manque peu de celles qui ont été obfervées au-tour de Paris. Les recherches que jai faites dans differents endroits que mon grand-pere n’avoit pas vüs , m'ont procure plufieurs ad- ditions, qui ont été augmentées par un Manufcrit du Pere Barre- lier, Botanifte fameux & tres- connu, Ce Manufcrit qui appar- tient à Mefieurs de Juflieu , & qu’ils ont bien voulu me commu- piquer, renferme quelques Plan PRE FACE. XXXIX tes indiquées aux environs de Malsherbe , Bourg à quelques lieues d'Eftampes. J’y ai ajouté en forme d’Apperdix une fuite des Plantes que j'ai remarquécs pendant differents voyages que j'ai faits dans plufieurs Provinces de la France, & qui y font parti- culieres. Et outre toutes ces Plan- tes on trouvera aufli celles des environs d'Oriéans. J'ai eu entre les mains un ma2- nufcrit de M. de Cambray Mat tre des Eaux & Forêts de la Gc- néralité d'Orléans. M. de Cam- bray bien different apparemment de fes Confréres par fon goût pour l'Hiftoire naturelle, n’avoit pu fe voir fouvent au milieu des Plan- tes, & en étre pour ainfi dire le maïître fans chercher à les connoitre particulierement. Ilen fit donc un catalogue qui a pañfé xl PRE FAICE., | après fa mort à M. Duhatmet, du Monceau de l’Académie RoyaledesSciences.M.Duhamel fçachant que je devois faire im- primer les environs d'Eftampes, mc facrifia fon Manufcrit, qui étoit encore devenu plus É fien par | les nouvelles recherches qu’il avoit faires de ces Plantes, & par quelques additions Acta Pavoit augmente. Je me rendis d'autant plus volontiers à la propofition. qu'il me fit de Le joindre aux en. virons d'Eftimpes que j'aurois toujours mis dans l App° ndix plu- ficars Plantes que + avois vuéës le Jong de la levée de laLoire, dont quelques-unes ne font pas même dans le-Manufcric. Je les aitoue tes confondues avec celles d'E£ tampoes,& ne lesai diftinguéesque par certe abréviation (Or.) ; qui marquequelesendroitscitésaprès PRE FACE. x! elle , font des environs d'Orléans. On aura par-là un Catalogue des Plantes d’un Pays aflez éten- du. On verra même qu'en gros ce {ont celles d’une partie confie dérable de la France. Jai voyage dans la Normandie, le Perche, le Maine, le long de ia Levce, dans le Nivernois & le bas Poï- tou. Tous ces. Pays ont en ge- néral les mêmes Plantes. Il n’y en a que quelques-unes qui leur font particulieres.. Le nombre en augmente à proportion qu'on s’€z loigne de Paris, & que l’on ap- proche des BoEde d dela mer, fur- tout dans les Provinces TAN nales. Il fembie qu'il y a une fuc- ccfion dans laugmentation de ces Plantes qui devient d’autant plus. grande qu’on avance vers le midi : de forte que l’on trouve dans le bas Poitou , & fur-tout RU PURE FA CE dans lAunis, des Plantes du Lan: guedoc & de la Provence. Peut- être font elles de celles qui de- mandent le moins de chaleur. L'Hiftoire des Plantes de la Fran- ce faite fuivant ce plan me paroi- troit curieufe, Je n’aidonc pas crü devoir ref- treindre le vitre de l'Ouvrage donc il s’agit maintenant, à celui de Catalogue des Plantes des en- virons d’ Eftampes, ce que j'au- tois pü faire ; mais comme on y. parle de celles de plufieurs en- droits très-éloignés de cette Vil- le, & que le principal de cer Ou- vrage confifte dans les Obferva- | cions dont on l'a augmenté, j'ai crü pouvoir lintituler | Ob/érva- tions [ur les Plantes. Si celles-ci éroient du goût du Public, je pourrois lui en prefen- ter la continuation fur les Plantes PRE FA CE. xliif étrangéres que j'ai pû, ou que je pourrai examiner.}e m'étendrois dans cet Ouvrage beaucoup plus que je n’ai faic ici fur l'ufage des filets & des glandes, fur les maticres qui en tranfpirent , &c J'y ferois voir de quelques utilites ces Obfervations peuvent être dans la matiere médicale pour la collsétion des Plan:es , leur def- féchement, & même pour l'exe plication de certains faits que lon obferve dans l’action des Plantesemployees dans différents ages. \ \ Red NS | EXHORTATIO Ad Rei Herbarie Candidatos. eus quicunque voles cognofcere Plantas ; Divite quafque finu profert exotica tellus, Privcipio variis halantes floribus hortos, Perluftrare decer, zephiris dum frigora ce- dunt , Arboribufque comæ redeunt, & gramina terris. Sylvas , prata dein , campos & flumina tenta, Præcipires fcopulos , & grandia faxa reclude. Sed cu Flora lubens Adieu annue Œptis : Vos quoque fylveltres, præcor , afpirate Napez , Lympharum tandem compefcite Naiades æltus Talibus aufpiciis quæ te formido moratur, re viam folus debes, Fortuna juvabit. Nanc inter denfas ( ÉArvloe Triflago Melia, Errantes Hederæ pandent fe & Print veris, Narciflus, Violæ molles nutan que Hyacyn- thus Quod fi crifte folum , videas fragrantia late “Serpilla ; aff Azari purgantis copia pingui -Gaudet agro-& firmis limo radjcibus hæret: Nünc altas inter Quercus, Viburna , Geniftæ, Tonfilis & Buxus, Ramnufq; albumgq; Liguf- trum, Si quæ prata ferunt , madidofq; invifere cam- os Eft à ; fylvas & horrida faxa relinque Defcenfus facilis, multà {ed rivus in herba. Sæpe later viridis limofa in fcrobe Lacertus ; Ipfe fugir pavidus, primo fe in cefpite condit. Ergo age nunc dextram, lzvam nunc afpice partem. Incubat hic mediæ frigens Nymphæa pa- - Judi, Hyppuris fœtens, rutilans & Caltha paluftris. {llic odoratus reptat per iæta Cyperus, Gramina & immixtus dulci Ranunculus urens. : Hafa: illafq; herbas avidus decerpe virentes, Et cunétas oculis folertibus objice cautus : Capfa , genus, fruétufq; dabunt cum femine, forum Si bene paucorum ftructuram mente repo- nas : Sed fpeciem folium, caulefque decore coman- tes Conftituent, certà & radix coœlara fiourä. Per FRANCISCUM DESCURAIN ;, Pharmacopœnm Stampanum, EXPLICATION Des Abbréviations. A Ct. Gall. Ada Academiæ Reoix Scien= tiarum in Galliis. 8. de Juff. Bernardus de Juflieu in Aétis Academiæ Reoiz Scientiarum in Galliis. Bocc. Ic. Paul: Bocconis Icones & defcrip- tiones rariorum Plantarum Siciliæ, Melitæ, Galliæ , Italiæ, Oxonfi. 1744. 12-40, Bocce Mal, Pauli Bocconis Muleum rario- sum Piantarum Venetiis.-1697, 28-49, Italie ce. Partes duæ. Bærh. Lugdb. Hermanni Bœrhaave Index alter Plantarum in Horto academico Lug- duno Batavo. Lugdb, 1720. ##-40, romi duo. »« Breyn. Cent. Jacobi Breynii Centuria I, exoticarum & minus cognitarum Planta- rum. Gedani , 1678. in-fol. Cam. Ic. Joachimi C amerarii Hortus me= dicus & philofophicus , in que plurimarum ftirpium defcriptiones & icones continen= tur, Francofurti, 1588.77-40 Cejal. Syf?. Andrex Cæfalpini. Libris xvj de Pre Florentiæ , 1683. 39-40, ‘€. B. Cat. Bafil. Cafpari Baubini Catalo- gus Piantarum citca Bafileam {ponte naf- «centium. Bafil 1622.72-80. C.L. pin. Cafpari Bauhini Pinax Thea- tri Botanici. Bañieæ. 1671. 77-40. C. B.prodr. Cafpari Baubini Prodromus Thearri Botanici. Bafileæ. 1671. 19-40. G.'B. Thearr. Cafpari Bauhini Theatri Botanici {eu Hiftoriæ Plantarum Lib:r pri- mus. Bafñileæ. 1658.7x fol. Cimel. Reg. Cimelium Regium continens Plantas exficcatas. Claf. if. Caroli Clufi rariorum Planta- rum Hiftoria. Antwerpiæ. 1601. 7- fol. Cluf. Pan. Carob Clufi rariorum aliquot ftirpium per Pannoniam, Auftriam & vici- nas Provinciis obfrvatarum Hiftoria. Ant- VVerpiæ 1583. 77-89. Col. Ecphr. Fibii Colüumnæ Fcphrafis mi- nus cognitarum ftirpium, pars prima & fecunda Romæ 1616. 1n-4 . Cor. Hifi. Valern Cordi Hiftoriæ Stirpium, Libriiv.Pofthumi., Argentorati.1 S61.4n-fol. Cera. Canad. Y2cob1 Cornuti Canaden- fium Plantarum Hiftoria, Parifiis. 1635. 77- 4°. Dal. Suppl. Sumuelis Dalei Pharmacolo- giæ Supplementum, Londini, 161*. 53-80. Dalech Hifl. vei Lugd. bift. Dalechamp i Hiftoria generalis Plantarum, Lugduni. 1587. 7 fol. | Defcur . Defcur. Bo. Stamp. M. Francifci Defcu- tain Botanici Stampenfis Maoufcripta. Dill, App. Yohannis-Jacobi Dillenii Ap- pendix ad Catologum Plantarum {ponte circa Giflam nafcentium. Francofurti ad Moœnum: 1719.7n-8°. Dull. Gen. Yohannis facobi Dillenii nova Plantarum genera ( in Appendice Giflenf ). Gillæ 1719. 1m-80, Dill. Hiff, Mufc. Yohannis facobi Dille- nii Hiftoria Mufcorum. Oxonii , 1741, 5H 40. Dill. Syn. St. Brit. Synopfis ftirpium Bric- tanicarum Raji à Dillenio emendata, Lon- dini, 1724, 72-80, maj. Dod. Belg. Remberti Dodonaei Herbarius feu Kruydrboex, Antwerpiæ , 1646. éy-fol. Belvice. Dod. Pempt. Remberti Dodonæi Pempta- des v. ftirpium Hiftoriæ. Antwerpiæ , 1676. än-fol. Flor. Jen. Henrici Bernhardi Ruppii flora Jenenfis.Francofurti & Lipfiæ editio prima, 1718. fecunda, 1716.77-80. Hall. Helv. Alberti Halleri iter Helveti- cum anni 1739. Gottingæ, 17407 19-40, Hort.Amjielled. Bat. Yohannis Commeli- ni Catalogus Piantarum horti Medici Amf- telædamenfis, Amftelædami, 1702. 5n-8°. Hoït. Lue. Bat, Pauli Herma:ni Horti Tome I, k ç academici Lugduno- Batavi Catalogus! Lugdb.1687. 5-8. Hot. Pif. vel Mich. Heït. Pif. Micheli- Ange Tillii Hortus Pifanus five Catalogus Plantarum Horti Medici Pifani, Florentiæ, 2723.4-fol. Hort. Reg. Par. Hortus Repius Parifienfis, pars prior , cum Appendice omiflarum ftr- pium. Paris, 166$ 74-fol. -J. B. H;f. Yohannis Bauhini Hiftoria Flantarum univerfalis tribus voluminibus conftans, Ebroduni, 16$0.37-fol. Ir. Gotl. Caroli Linnæi iter Gotlandicum & Oelandicuim, Stocxholmiæ , 1745.:7#. 80. It. Oel. Caroli Linræi iter Oclandicum & Gotlandicum. S:ockholmiæ. 1745.17 80. Jufl. Barrel. Jicobi Barrelieri Plantæ per Galliam , Hifpaniam & Italiam obfervatæ. Paris ; 1714.# fol. Cura Ci. Antonii de Juf- fieu. Linn. AG. Srockb. CarolusLinnæus in aëtis Socictaris Reyiæ Scientiarum Stocxol- micnfis../7-40.° Linn. AT.Upfal. Carolus Linnæus in ac- tis Socicraris Regix Scientiarum Upfalien- fis. Stocxholmiæ , 74-40. Linn. flor. Lapp. Caroli Linnæi flora Lap- -ponica. Amftelzdami, 1737. in-8. Lin. flor. Suer. Caroli Linnæi flora Sue- cica, Stockholmiæ, 1745. 74-80, _Liun. Gen. Carol Linnæi Genera Planta om. Lugdb , 1737.42 80. * Lann. Hort. Cliff. Caroh Linnæi Horrus Cliffoctianus. Amitelædami 1737. 2» - fol. Lian. Virid. Cliff. Caroti Linnæi Virida- tium Cliflortianum. Amftelædami ; 57,7. in-3, * Lob. Hifi. Matthix Lobelii Hiftoria ftir- pium Antwerpiæ, 1576. 4% fol. Lob. adv. Matthiæ Lobelii Adver(aria ftir- pium. Antwerpir, 1676./#-fol. Lob. Ic. Mathiæ Lobelii Icones Planta- gum. Antwerpiæ , Iÿ81. 72-40. © Lob. [laffr. Matthiæ Lobeli firpium Il- luftrationes , accurante Guiil. How. Anglo, Londini, 16$j.#%-4). Magn. Bot, Monfp. vel Pot. Monfp. Petri Magnol Botanicum Monfpelienie. Monfpe- lii, 1686 77-80. Magna. Bot. Monfp. "vel Bot. Monfp. App, Petri Magnolii Botanici Monfpclienfis Ap- pendix ad calcem Botanici. - Magn Hoït. Reg. %oaf?. vel Hort. Reg. Monfp. Petri M-grol Horru: Regius Monf- pelienfis. Monfpelii, 1699.77 8° t Math, Petri Andreæ Mitchioli Commen-- tarius in Diofcoridém Venetiis,1583. tu-fol, © Mich. Nov, gen. Putri Antonii Michelii Nova Plantarum genera. Florentiæ , 1729. #m-fol. dHorif. Blef. Roberti Morifoni Hortus Res ci gius Blefenfis auctus, Morif. H1f. Oxon. 2. Roberti Morifoni Hifloriæ pars fecunda.Oxonii, 1680. in-fol. Morif. Hit. Oxon. 3. Roberti Morifoni Hiftoriæ Plantarum univerfalis Oxonienfis, pars tertia. Oxonii , 1699. #n-fol. editus à Jacobo Bobarto poft mortem Morifoni, Morif. Prelud. Bot. Roberti Morifoni Præ« Judia Boranica. Mori. Umbel. Roberti Morifoni Diftri- butio Plantarum umbelliferarum. Oxonii, 1672. in-fol. g Or, Abbreviatio quà loca eam confequen- tia in agro Aurelianenf occurrere defigna- tur, Park. Theatr. Yohannis Parrin{oni Thez. trum Botanicum, Londini ,1640. /#-fol. Pet. Gen. Verri Petic Nova Plantarum ges nera. Namuriæ , 1710. 4-40. Petiv. Muf. Yacobi Periver M ufæum feu Centuriæ X, Londini, 1695. 72-80, Raj. Cat. Angl. Yohannis Raji Catalogus Plantarum Angliæ. Londini, 1670. Raj. Hif. Johannis Raji Hiftoria Plan« taruom generalis, Tomi tes. Londini : 1686.1638. 1704. #-fol. Raj. Syn. Yohannis Raïi Synoplis Metho- dica ftirpium Brittanicarum. Reaum. Aît. D. de Reaumur ÿn A@is Acas demix Regiæ Scientiarum in Galliis, 7-40, _ Riv. pent. Augufti Quirini Rivihi Ordo Plantarum flore irregulari pentapetalo. Lip- fiæ 1691. »-fol. Tabern. Ie. Yacobi Theodori Tabernæ- montani Icones Plantarum, Francofurti ad Moœænum 1590. 47-40. oblongo. Tour. A&, Yofephus Pitton de Tourne- fort in Actis Academiæ Regiæ Scientiarum in Gallis. 77-40. Towrz. Cer. Jofephi Pitton de Tournefort Corollarium. Tourn. Hiff. Pl. Par. Jofephi Pitton de Tournefort , Hiltoria Plantarum circa Pari- fios nafcentium. Parifiis, 1698./2-80. Tourn. Inff. R. Herb. Ycfcphi Pirton de Tournefort Inftitutiones Rei Herbarix, Parifiis ,1719./7-40. Vaill. 2&. Sebaftianus Vaillant in As Academiæ Regiæ Scientiarum in Gallus, 74 4). V'aill, Bot. Par. Sebaftiani Vaillant Bota- nicon Parifienfe , feu enumeratio Planra- zum circa Parifios. Lugdb. 1727.72-fo1. Van-Roy. flor. Leyd. prodr. Adriani Van- Royen flora Leydenfis prodromus. Lugdu- ni Batavorum,1740. 74-80, PVepf. Avnogr. Johannis Facobi Wepferi Hiftoria Cicutæ aquaticæ, Balfileæ 1716. , 3-40, c ii) Zanon. Hif. Yacobi Zanoni Hiftoria Plantarum, Bonon, 1675. lralice, ##-fol. Fin de PExplication des Abbiéviationss EXPLICATION Des Noms que l’on a admis pour les Ordres , & dont la fignification _n’eft pas expliquée a la tête de ces Ordres. A Leses M. de Tournefort a donné ce nom à un genre de Plante. M. Linnæus l’1 adop- té pour une fous-divifion de la claile qu’il a apellée clalle des Cryptogamies où Plantes dont les parties de la fleur font inconnues, Ï1 a fait dans fes fragmens d'une méthode naturelle, un Ordre de cette fous-divifion fans lui donner de nom: je lui ai impofé celui dela fous-divifion, Anemonées, Ce nom eft tiré de celui de PAnemone, & il figaifie que toutes les Plan tes de cet Ordre ont des fleurs femblables à celles de l’Anemone. Aÿarinées- ou Plantes qui ont du rapport avec le Gfarteron qui eft appellé A4rarime en Latin par plufieurs Auteurs , d’où on tire le mot François Aparinées, Porraginées. Ce nom vient de celui de la Bourrache, dont le nom Latin et Porrage, On entend ainf par ce mor Rorraginces ; des civ Plantes dent les fleurs font femblables à : celles de la Bourrache. 02 Champignons. Ce nom eft celui d’un genre de Plantes très-connus , que M. Linnæusa admis pour cefui d'une fous - divifion des Cryptogamies , & que j'ai adopté pour celui de POrdre qu’il en a formé dans fes frag- mens d’une méthode naturelle, Colomaiferres. M. Van-Royen s'eft, à ce que je crois, fervi le premier de ce nom pour défigner les Plantes que l'on appelle ordinairement Malvacées. Il les a ainfi nommées , parce que les Eramines de ces Plantes font réunies en un feul corps qui orme une efpèce de colomne. Je n’ai com- pris {ous ce nom qu’une partie des Plantes qu’il y a rangées. Cructferres où Plantes dont la fleur a qua tre pétales difpofées en croix. Cynaroc: p rales.Ce nom eft de M.Vaillane qui en a fait le nom generique des Plantes qui font femblables par la fleur à l’Arti- chaur, qui eft appellé en Latin Cinara. D'pfacées. M. Vaillant eft encore celui qui a introduit ce nom dans la Botanique. I! l’a formédu mot Dipfacus, qui eft le nom Latin du Chardon à Bonnetier, &il en a fait le nom generique de toutes les Plantes qui y ont rapport par la fleur, Fougeres. M. de Tournefort & les Auteurs qui l'avoient précédé, ont reftreint ce nom à un {eul genre. M. Linnæus l’a éten- du à toutes les Plantes dont ies Parties que Pon regarde comme les fleurs , font analo- gues à celles des Fougeres proprement di- tes , & je lai fuivi en cela. Graminées Le nom Latin des Chiendents eft le mor Gramen, de-la on à fait celui de Graminées , que l’on a adopté pour toutes les Plantes donc les fleurs font femblables à celles du chiendent ordinaire. | Infundibuliformes. On entend par ce nont des Plantes dont la fleur eft à peu près faire enentonnoir , qui s'appelle en Latin I7fun- dibulum , d'où on a fait ke mot François Jnfundibuliformes. Iuliferres ou Plantes à chatons. On appelle Jule ou Chaton, en Latin I4lus, la partie de ces Plantes qui eft compolée d’une quantité d'éramines feulement, ou d'étamines & de petites feiilles ou écailles attachées à un corps ou axe commun: I#hferres vient donc de Iulus & de Fero , comme fi lon difoit Plantes qui portent des Iules ou Chatons, Labiées. La fleur de ces Plantes reprefente en quelque forte une bouche dont les lè- vres font plus ou moins écartées. Cette figu- re a déterminé M. de Tournefort à donner by à ces fleurs le nom de fores Labiati ou fleurs Labiées & aux Plantes où elles fe trouvent, celui de Plantes à fleurs Labiées dont on 2 ? fait par contraction celui de Labr'es. Lapacces. Ce nom vient du mot Latin La=_ patum , dont on a faiten François Lapacees 3 c'eft â-dire, Plantes qui par la fleur ont du rapport avec |£s Lapatum. Liljacées , où Plantes dont la fleur eft ferm- blable à celle du Lys appellé en Latin Lilism, Malvacées. Ce.nom vient du mot Latin Malva,en François Mauve, Ainf on entend ar le nom de Malvacéesles Planres dont la fleur eft (c:nblable à celle des Mauves pro- prement dites, Mouffes M. Linnæus a adopté ce nom pour la troifiéme fou-divifion des Cryptoga= mies , je l'ai tranfborté à l'Ordre qu'il en à fait dans fes fragmens d’une bois na= turelle.. Orchis. Ce nom eft celui d'un genre de Plante; M, Linnæus l’a étendu dans lesac- tes d'Upfal pour l’année 1744, à l'Ordre IV, des fragmens d’une méthode naturelle ; je Pai fuivi en cela, quoique ce nom foit plutôe Latin que François; mais il a été , pour ainfi dire, francilé depuis un certain rems. On comprend donc fous le nom d’Orchis toutes les Plantes qui ont du rapport par la fleur aux Orchis ordinaires. Papilionacées. On s’eft immaginé que la fleur deces Plantes reflembloit a unPapillon, ce qui les a fait appeller Plantes Paprl0na- cées : comime fi l’on diloir Plantes donr les fleurs reprefentent un Papillon. Plantes à demi fleurons. Un demi feuron eft une efpèce de fleur dont le bas s'allonge en un petit tuyau, & dont le haut eft évalé en une lame platte decoupée ordinairement à fon bord fupérieur en plufeurs parties, Les Plantes qui ont de ces fleurs , ont été appellées par M. de Tournefort du nom que jai admis & emprunté de lui, Plantes à ficurens. U f:uron eft une ef. pèce de fleur dont le bas eft en tuyau , & qui s’évafe par le haut en plufieurs petites j a- ries, On appelle donc, avec M. de Tourne. fort , Piantes a fleurons celles qui ont de ces fleurs. Plantes à fleur en malque. Ce nom eft encore emprunté de M, de Tournefort qui Pa donné aux Plantes dont les fleurs repre- fentent en quelque façon la bouche a’an malque. Plantes à fleur en œillet. On comprend fous ce nom generique toutes les Plantes qui ont une fleur femblable à celle des Oeillets. Radiées. On appelle ainfiles Plantes dont les Aeurs font compoles de fleurons & de demi-flcurons, Ceux-ci fonc arrangés au- b vi tour de l’amas des fleurons . comme autant de rayons au-tour d’un centre. Cette difpo- fition a fait donner par M. de Tournefort à ces fleurs le nom de fleurs Radiées. L'on a enfuite, pour abréger , appellé les Plantes qui ont de ces fleurs, Plantes Radiées,, ou fimplement Radices. Rofacées | ou Plantes qui par la fleur ref- femblent aux rofes. Umbelliferres. Les fleurs de ces Plantes font portées fur des pédicules qui par leur arrangement forment nn parafol, appellé en Latin, Umbella, d'où Morifon a donné le premier, à ce que jecrois, aux Plantes qui ont de ces fleurs, le nom de Uwbellifere, en François Umbeliferres. Fin de PExplication des Noms, De l'imprimerie de CH. J. B. DELESPINE, Imprimeur du Roy. PPPOR PERLES ER CUT Mt Extrait des Regiftres de l’Académie Royale des Sciences. Du 2. Août 1747. M Eficurs DE REAUMUR & BERNARD DEA Jussieu , qui avoient été nommés pour éxa- miner un Ouvrage de M. GUETTARD , inti- tulé Objervations [ur les Plantes , en ayant fait leur rapport, l’Académie a jugé cer Ou- vrage digne de l’Impreflion. En foi de quoi j'ai figné ce préfent certificat. A Paris , ce 2. AOÛT 1747. GRAND-JEAN DE FOUcHy. Secretaire perpetuel de l Acad. Roy. des Scienc. RAT LE GE DU RO PT: L OUIS, par la grace de Dieu, Roi de France & de Navarre : À nos amés & feaux Confeillers , les Gens tenans nos Cours de Parlement , Maîtres des Requéres ordinaires de notre Hôrel , grand Confeil, Prevôr de Paris, Baillifs, Sénéchaux, leurs Lieute- nans Civils , & autres nos Jufticiers, qu’il appartiendra , SAzuT. Notre ACADEMIE RovyALe Des Sciences, Nous a très-hum- blement fait expoler , que depuis qu'il Nous a plû lui donner par un Réglement nouveau de nouvelles marques de notre affection, Elle s’eft appliquée avec plus de foin a cul. tiver les Sciences , qui font l’objet de fes exercices; enforte qu'outre les Ouvrages \ % qu'elle a déja donnés au Public, Elle feroit .en état de produire encore d’autres, s’il Nous plaifoit lui accorder de nouvelles Lectres de Privilége, attendu que celles que Nous lui avons accordées en date du fix Avril 1693. n'ayant point eü de tems limi- té, ont été déclarées nulles par un Arrêt de notre Confeil d'Etat du 13. Août 1704 celles de 1713. & celles de 1717. étant aufli expirées ; & défirant donner à notredite Académie en corps & en particulier, &à chacun de ceux qui la compétent, toutes les facilités & les moyens qui peuveut con- tribuer a rendre leurs travaux utiles au Pu- blic, Nous avons permis & permettons par ces Pr:fentés a notredire Académie, de faire vendre ou débiter dans tous les lieux de no. tre cbéiflance , par tel Imprimeur ou Li- braire qu’elle voudra choitir , un Livre inti- tulé Objervations fur les Plantes, rc. & ce pendant le rems & efpace de quinze années confécutives ,; a compter du jour de la date defdires Prefentes. Faifons dé‘enfes à toutes fortes de perfonnes de quelque qualité & condition qu'elles foient, d'en introduire d'in preffion étrangére dans aucun lieu de, notre obéiflance : comme aufli à trous Im- rimeurs-Libraires , & autres , d'imprimer, Eire imprimer , vendre , ‘aire vendre , dé- birer ni contrefaire ledit Ouvrage ci-deflus fpécifié, en tout ni en partie, ni d’en faire aucuns extraits, fous quelque prétexte que ce foit , d'augmentation, correction, chan- gement de vitre, feiilles même féparées, $i RE ne mg Qi ou autrement , fans la permifhion expreffe & par écrit de norredire Acadénuie, ou de ceux qui auront droit d’Elle, & {es ayans caule, à peine de confifcation des Exemplaires con- trefaits, de dix mille livres d’amende con- tre chacun des contrevenans , dont un tiers 2 Nous, un tiers à l'Hôtel Dieu de Paris, l’autre tiers au Dénonciateur, & de tous dépens , dommages & interèts : a la charge que ces Prefentes feront enrég.ftrées tout au long fur le Régiftre de la Communauté des Imprimeurs & Libraires de Paris , dans mois de la dace d’icelies ; que l'impreflion dudit Ouvrage fera faite dans notre Rcyiu- me & nonailleurs, & que notredite Acadé- mie fe conformera en tout aux Réglemens de la Librairi:, & notamment à celui du 10 Avil 171$. & qu'avant que de les expo- fer en vente, le Manufcrit ou Imprimé qui aura fervi de copie a l'impreffion dudit Ou- Yrage , fera remis dans le mêmeérat, avec les A pprobations & Certificats qui en au:ont été donnés, ès mains de notre très-cher & féal Chevalier Garde ds Sceaux de France, le fieur Chauvelin: & qu'il en fera enfuite remis deux Exemplaires de chacun dans notre Bibliorhéque publique , un dans celle de notre Château du Louvre, & un dins celle de norre très-cher & féal Chevalier Garde des Sceaux de France , 1: fieur Chau- velin , le tout a peine de “ullitédes Prefen- tes : du contenu defquell:s vous mandons & enjoignons de faire joüir notredite Aca- démie , ou ceux qui auront droit d’Elle & fes ayans caufe, pleinement & paifiblement, fans fouffrir qu'il leur foit fait aucun trou- ble ou empêchement : Voulons que la Co- pie defdites Prefentes qui fera imprimée tout au long au commencement ou à la fin dudit Ouvrage, foit tenue pour duement fignifiée, & qu'à la copie collarionnée par Jun de nos amés & féaux Confeillers & Se- crétaires , foi foit ajoutée comme a l'Origi- nal: Commandons au premier notre Huwf- fier, ou Sergent de faire pour l'exécution d'icelles tous aétes requis & nécellaires , fans demander autre permiflion , & nonobf- tant clameur de Haro, Charte Normande, & Lettres a ce contraires : Car tel eft notre plaifir. Donné à Fontainebleau le douziéme jour du mois de Novembre, l'an de grace -mil fept cens trente-quatre, & de notre Regne le vingriéme, Par 12 Roi en fon Con- feil, Signé, SAINSON. Régifèré fur le Rcgrftre VIII. de la Chambre Royale 7 Sindicale des Tinprimeurs © Librai- res de Paris, num. 792. fol. 775. conformé- ment de 1723. qui font défeufes, Art. IV. à toutes perfonnes de quelques qualités à condi- tions qu'elles forent, autres que les Timprimeurs do Libraires, de vendre ; débiter êr farre aff- cher aucuns Livres four les vendre en leur nom, fort qu'ils s’en d'fent les Auteurs on au- trement ; à la charse de fournir les Exemplai- res prefcrits par l'Art. CNIIT. du même Ré- glement, À Paris le 3. Novembre 1734. G, MARTIN , Syzdic. EXPLICATION RE PEER EEE NE ETES SRE PRES EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE PREMIERE, Lx: figures A & a font celles de feüilles où l'on a reprefenté des glandes miliaires. Elles forment dans la premiere, grand À , une ligne compofée de petits points irrégulierement pofés. Dans {a feconde, petita , elles font arrangées fur deux lignes. La figure B. eft celle des trous ou glandes. vefliculaires des Hépatiques ou Marchantia. La figure C reprefente des glandes veflicu- laires qui font grofies au 0. 1. les points noirs des bords de la feüille indiquent les corps de la même couleur que l’on obferve dans les Millepertuis , & qu'on peut regar- der comme des efpèces de glandes à godet: dont il fera parlé à la figure S, #0. 10. 11. Planche: 2. La figure D: eft celle des glandes lenticu- laires de quelques Rubiacées , qui ne diflé: rent pas beaucoup de celles que l’on obferve fur les branches de beaucoup d'arbres. Elles font groflies au #0. 3. La figure E, elt celle des glandes globulais ses, qui font forcécs au 70, 3.. Tome I, D La figure F. repreleste des vellies qui né reflemblent pas mal à celles qui s'élevent fur la peau des hommes attaqués de la maladie appellée Porcelaine. La figure G. fait voir des grains ramaflés dans les goutiéres formées par le plis des nervures des feüilles. Ces grains ont tranfpiré en liqueur des glandes vefficulaïres répandues fur la furface ou dans les nervures mêmes, & ils font devenus durs par l’'évaporation. La figure H. eft celle de petites veflies de couleur de nacre où d’opale, qui font forties des glandes vefficulaires difperfées fur la fur- face dela feüille, & qui font groflies aux #°. 4. & 5. Le” .4 en reprefente une avec un cour pédicule que l’on trouve à plufieurs , & qui manque à celle du 29. 5. La figure I eft celle d'une fetille chargée de petits chaînons où chapelers compofés de grains fphériques de couleur de nacre de per- le. Le 2°. 6. en reprefente un , oules grains font d'une groffeur irréguiiere ; au 2°. 6. ils font réouliers, c’eft-à-dire , qu'ils font tous également gros, excepté le dernier qui eft le plus gros de tous ; ou bien que depuisle bas jufqu'au haut, ils augmentent propor- tionneliement de groffeur. : La Figure K “: celle d'une feüille qui eft couverte de longs fls bl xs, qui onttranf- iré de Ja furface de la feüilie , qui Fi ainfi d'üne efpèce de duvet ou de coton. La fioure L. -eft celle d'une feüille fur ua: côte de faquelle on a fait voir des efpèces de veflies ou utricules de differentes figures. Celle du 7°. 8. eft portée fur un court pédi- cule qui manque à celle du 7°. 9. qui eft ova- le : Celle du #°. 10. eft en forme de larme baravique, PLANCHE II. La figure M. eft celle d'une feüille cou- verte, principalement fur les nervures , de ets cilindriques sroffis au »°. 1. La figure N. eft celle d'une fetille cou- verte de filets coniques fimples, qui font re- prefentés vüs à la loupe au z°. 2. La figure ©. reprefente un verticille ou portion de tige entourée de feüilles ; il eft chargé de filets en éguille courbe par le haur. Tis qe grofiis aux figures 3, & 4. ces filets font ceux des Aparinées. La figure P. eft celle d'une feüille de Bor- raginée , chargée de filets en poinçon ; vüs à la loupe au z°. 5. La figure Q. eft celle d’une feüille garnie de filets en aléne , vus à la loupe aux foures 6. & 7. celui de la figure 7. eft rempli à moi- tié d’une goute de liqueur qui y monte dans certains tems. La figure R.eft celle d’une fleur dont fes pédicules des étamines font chargés de filets en maflue, qui font groflis auz°, 8. & enco- re plus au 2°. 0. La figure S. eft celle d’une feüille dont le pé- Di de ot un Sn nRRET dicule porte des glandes à cupule dont le f- ler eft très-courc. Ces glandes font vüës à la loupe au #0. 10-14. Le 10. 10. eft une lande à goder courbe. Le 11e. eft une glande a godet arrondi. Le 12e. eft une glande à cu- pule ronde, Le 13e. eftune glande à cupule oblongue. Le 14e. eft une glande à cuoule oblo su: dont le pédicule eft coupé d'un nœud vers les deux tiers de {a longueur. PLANCHE ÏIl. La figure A. ef celle d’une feüille dont les nervures premieres font chargées de glandes ou filets en navettes. Ces filers fe trouvent. aufli fur les nervures fecondaires , & même- £ur le refte de la furface de la feüille , mais on ne les a pas reprefentées ici pour éviter la. confufion. Ces filets font vüs au microfcope- dans la figure 0, 1. La figure B. reprefente un filet en navette orté fur un gros mamelon, il a ainfi la for- me d'une efpèce de marteau. je n'ai vü cette * æfpèce de filer que fur le Houblon. La figure C eft celle d'une femence chargée- de filets en crochet, groffi au 0. 2. La figure D. eft celle d'une feüille couver-. te de filets à deux crochets, reprefentés au no. 3. 4. $. le 3e forme plutôt une fourche à deux dents, le 4e. & le çe. font à double c:0- cher & de deux grandeurs. La. figure E. eft celle d’une feitille dont les: nervures: font chargées de filets en y-grec ho rifontaux. Il n'y enaicique fur les nervures premieres ; mais dans la Plante les fecondai- res en font aufli garnies & le refte de la fur- face de la feüille. La figure F. eft celle d’une feüille garnie de: filets en y-grec horizontaux; mais plufieurs réunis enfemble : au #0. 7. il n’yena que deux qui font oppofés l’un à l’autre, au 8e, il yen a également deux, mais oppofés dans. un autre fens, & un 3me quieft manqué ,. ou qui ne fait qu'un filet conique. Il y en a trois au #0. 9. qui regardent des côtés diffé- rents. On.en remarque encore dans des pofi- tions autres que celles-ci, qu'il eft aifé de diftinguer lorfqu'on obferve les Plantes qui: enont, & qu'ilauroit été long de détailler ici. La figure G. ef celle d’une feüille chargée de filets en.y-grec horizontaux, qui par leur nombre & leur arrangement, forment des. efpèces de peritS foleils que l’on a tâché de reprefenter au 70. 18. Ils s’obfervent dans. les Alyffons. Il y en a des efpèces étrangéres: oùles foleils ont beaucoup plus de rayons, & font beaucoup plus argentés que dans l’ef- pèce de ce pas. Je ne puis m'empêcher de dire ici que ces: filets vüs au microfcope font un coup d'œil trés-joli, & qu'on ne peut voir fans admira- tion la quantité prodigieufe de petits foleils. qu'ils forment , dont fouvent toutes les pat ties de ces Plantes font couvertes. La figure H. eft celle d'une feüille chargée de filets en y-grec & perpendiculaires , fim- ples ou ramihés.. Ils font vüs à a loupe dans les 0, 10-17. le #0. 10. reprefente un y-grec à deux bras égaux ; le 11e. un femblable y- grec, mais plus bas ; dans le 12e. les bras font inégaux ; dans le 13e il yenatrois; le 14e, eft un filet ranifiéàa deux branches ; le 15e, muiléréc az ler7e, a s- La figure I. reprefente des femences char- gées de gros filets qui s’évafent par le haut en plufieurs crochets. Ils font vüs à la houpe au #0.19, PT ANNICHE EU IVe La figure I. eft celle d’une fetille chargée de filets coniques articulés , vüs à la loupe au no. !. La figure K. eft celle de filets à grofles ar- ticulations où noueux, qui jettent quel- quefois des petites branches , reprefenrées au 70, 3. celui du 70. z. eft fimple, l'un & l'au- tre font groffis à la loupe. La figure L. reprefente deux filets à valvule dont l'us 0. 4 eft fimple, l’autre vo. 5. jer- te une branche à une de ces interfeŒions , quelquefois il en jette encore une ou deux à d'autres endroits. ; La figure M. eft celle d'une feüille de Chardon qui a des filers à valvule moins co- PR RP RE niques que les précédents, du bout defquels ils fort ordinairement un long fil qui a été formé par une liqueur & qui a pris fa confif- tance par l’évaporation, La figure N. eft celle d'une feüille chargée de filets en houpe compofée de plus ou moins de filets. Ces houpes font groflies au 0. 8-11. le 8e reprefente une houpe à deux filets; le ge une 3. le 10e.uneà $.le 11e une d'un nombre indéterminé. La figure © reprefente une feüille chargée de filets en goupillon ou en plume qui font groffis aux 70.12. & 13. Le 12e fait voir un goupiilon. Il y en a qui font beaucoup plus bas proportionnellement qu'ils ne font ici, Le 13e reprefente un filet en plume. On ob- ferve de ces plumes dont les barbes font pro- portionnellement plus petites qu'elles ne fon dans certe figure. : IR SUN, MAL TAN k 1. PARA AA RAS ». 2. z & = es. — CE *= \ S = = mm] = 251 x mr # À # ht dé tbR pdt did à à OBSERVATIONS SUR LES PLANTES: ORDRE PREMIER CHAMPIGNONS. Ra Es plantes de cet Ordre font Ë L FA filets. Celles à qui l’on lEszxashñ a donné le furnom de ve- lnés , devroient plutôt avoir celui d’écailleufes ; car ce velu eft formé par des lames ou petites écailles plus ou moinslongues & larges qui fe dé- tachent en partie de la furface de ces lantes, & qui font quelquefois fi étroites & fi fines, qu'on les prend -séfement pour des filets ou poils fem Tome L. co | 3: Orne LL blables à ceux des autres plantes ; mais ces lames étant plattes , & ne formant point , comme les filets, un canal qui puifle fervir d'iffuc à la i- queur qui tranfpire de ces plantesz Jai cru pouvoir avancer qu’elles font toutes rafes ou fans filets. Si, dans les ordres & mème dans les genres qui renferment des plantes des plus velués , on n’en obfervoit pas plu- fieurs efpèces qui font entiérement GLABRES , on pourroit peut-être dire ue les Champignons étant d'une fubftance fpongieufe ou pulpeufe & * tranfpirantainf facilement, ils n’ont pas befoin d’une partie qui femble être faite pour faciliter cette fonc-. tion; mais 1ly 2 des plantes dont. le uflu eft des plus compacte. qui font entierement fans filets, celles mème qui en font couvertes , les per- dent quelquefois , de façon qu'eiles paroiflent n'en point avoir , & ne point fouffrir de cette perte. Ainf il n'eft guère poflible de rendre quel- que raifon valable , de ce qu'une hi CHAMPIGNONS. ; quantité de plantes manque de fi- _ lets, quand on voudroit tirer ces rais 4 de la ftructure mème de ces Jantes. Les Champignons fe trouvent plus communément pendant l’Automne & le Printems, que dans toutes au- tres faifons. BTSSTV'S “ BYSSUS perennis pulverue Jenta rubra , lapidibus. innafcens. Lin. flor. lapp. ç28. Byflus germanica minima faxatilis aurea violæ martiæ odorem fpirans. Micu. Nov. gen. 210. t. 89. f. 3. On le trouve aflez fouvent dans les fentes des rochers. 2. BY SSUS farinea virefcens aquæ infperfa. Linn. flor. lapp. 5 32. Il eft commun fur la furface des eaux croupiffantes. RMS SUS FAR fugax ; TA putrefcentibus innafcens. Leu for. lapp. 533. “Botrytis non ramofa alba femis À 1; 4 ORDRE'I. nibus rotundis. Mic. Len 212. Po *91.f.3. Il vient fur les fruits qui fe pour- tiflent. 4. BYSSUS filamentofa filamen- tislongis teretibus feraceis rufefcen- tibus. J'ai trouvé cette efpèce attachée. des feuilles pourries. Le long de ces filets on obferve d’efpace en efpace de petits corps globulaires. Elle vient dans les bois du Rouf- fer & de Valnet pendant les mois de Septembre & d'Oétobre. s. BY SSUS filamentofa , fila- mentis longis teretibus fetaceis ni- gris. Ufnea nigra , fetæ equinæ facie, parüm ramofa. Dizr. hiff. mafcer. P-G7-. 1.139 F1, J'ai reçu cette efpèce de Laigle, petite Ville de Normandie. Elle avoit pouilé dans un endroit d’une cave où il y avoit eu du cidre de répan- du , & y avoit formé un amas de fi- Jaments qui ne reflembloit pas mel à Bvssus.. Vera une touffe de cheveux à laquelle I: perfonne qui me l’envoyoit compa roit cette plante. 6: BY SSUS filamentofa filamen- tis longis ; albis. Agaïicum candidum , radicibus atborum fibrofis fimile , inter hu- mum & lignum , vel lapidem innaf- cens, Mic. Nov. gen. p.126. f. 22. J'ai trouvé cette plante fous des feuilles pourries en Septembre dans les bois du Rouet. 7, BYSSUS filamentofa filamentis longis albis ramofiffimis. Corrallo-Fungus argenteus omenti forma. VAILL. Bot. Par.p.s1.n.8. ÉBNE + J'ai trouvé cétte efpèce fur les por- tes de quelques caves où elle forme de. jolies ramifications d’un beau blanc. 8. BY SSUS membranaceaaqua- tica. Lin. flor. lapp. 529. * Byffus latiffima papyri inftar fuper aquam cxpanfa. Rai. S'yrop. 57. J'a1 trouve dans plufieurs petites À ii; AE 6 OMC RUE À marres defféchées de la forèt de Dour- dan une matiere papiracée , blanch4- tre, & qui fe déchiroit comme du papier. Je ne fçai pas fielle tiroit fon origine de ce Byffus , n'ayant pu m'en aflurer , à caufe du défechement où ces marais étoient , & la plante ne fubfiftant par conféquent plus ; mais cette efpèce de papier étoit compofe de plufieurs lames ou feuillets que l'on pouvoit féparer , il y en avoit qui étoient plus larges qu'un grand quarré de papier. Il me parut alors qu’il entroit dans fa compofition des parties de feuilles pourries. Peut-être que ce fait ne feroit pas à négliger , & qu'il pourroit donner quelque vuë pour la Papeterie. On peut voir fur cette matiere l’Hift. de l’Ac. Royale des Sciences , 47#. 1741. p. 159. MU C OR: 1. MUCOR granulis filamento- lis fugacibus putrefcentibus innatus.… LinN. flor. lapp. s 34. Mucor vulgaris capitulo lucide: Mucon. y per maturitatem nigro , pediculo gri- feo. Mic. Nov. gen. 215.r.95.f.1. Eile eft commune fursles fruits qui fe pourriflent dans les mois de Novembre & Décembre. 2. MUCOR fphæricus feflilis pur- _pureus. Noftoc granulofum coccineum , atboribus adnafcens. Vaizr. Bot. Par. p. 144. n. 6. Cette plante a beaucoup de rap- port felon Dizrenius dans fon hif- toire des Moufles , p. 127.#.6.àla plante appellée par Micnerr Lyco- gala globofum rubrum ; grani Pa- nicimagnitudine & forma. Vov. cer. Pr216.n. 3.1. 95.f. 3. J'ai fouvent trouvé dans l’Au- tomne cette efpèce fur les brins de bois pourris & les petites branches qui tombent des arbres dansles bois. 3. MUCOR fphæricus feffilis lu- teuis. Licogala luteum ; omnium mi- nimum reniforme. Micx. Nov. gen. OPA à À iv . € Gone D DizLENIUS au mème endroit cité #. 2. prétend que ce n’eft qu’une va- riété de l'efpèce #. 2. J'ai trouvé celle - cy fur les bran- ches d’un chène vivant des bois de Va net. CLAVARIA. 2. CLAV ARIA'elavata integerrima obrufa erecta. Lin. Mort. Cliff. 47 a. Clavaria aiba piftilli-forma.V arLL.. Pos. Par. 39.1, 7.f.. Je l’a trouvée dans les endroits couverts du bois du Rouflet, en y entrant du côté des terres. 2. CLAV ARIA clavata integerrie ma compreffa obtufa. Clavaria ophiogloffoides nigrae VAïLT: Br Bar mo Nr. 1-3 J'ai trouvé cette efpèce dans une gorge. des bois du Rouffet qui re- garde Etrechy & qui eit proche la ferme du Rouffet. 3. CLAVARIA clavata integerri- ma capite fquamofa. Clavaria militaris crocea. V AILLA CE AVAMTA, 8 Bot. Par. 39. tom. 7. fol. 4. Je Fai trouvée dans le mème en- droit que l’efpèce #.2. #.CLA V ARIA ramofiflima.V AN< Roy. flor. Leyd.prodr. 518. 2. Corallo - Fungus flavus. V AïLL: Bot: Par. 41.t.8.f. 4. a. Corallo-Fungus candidiffimus, VaiLL. ibid..f. 2. b. Corallo-Fungus ornithopoides ; croceus. VAILL. #bid. f.. 3. _ Je crois que ces différentes plan- tes font des variétés les unes des au- tres. J'ai ordinairement trouvé la premiere & la feconde (a) fur des tas de feuilles pourries , ce qui. me paroit devoir les faire groflir con- fidérablement. La derniere (b) étoir toujours attachée à de petits mor- ceaux de bois pourris ou fur des ner- vures. de feuilles , ce qui ne pouvoit Jui procurer beaucoup de nourritu- re ; aufli le pédicule n'étoit-il guère plus gros qu'une groffe épingle. Il s'élargit par le haut en une lame qui eft découpée. Quelquefois les deux Y \ Fo CRD /R EN premieres font attachées à des arbres. vivans , j'en ai vu en Normandie du côté de Randonet qui couvroient prefque les tiges & les branches de le) EAN plufieurs genièvres. Je les ai vuës aux environs d'Ef- tampes dans plufieurs endroits du bois du Rouflet ,; & la variété (b} dans l’endroit indiqué au #. 1. s: CLAVARIA lignea nigra. Corallo - Fungus digitatus niger. VArLL. Bot. Par. 41. a. Corallo-Fungus digitatus niger apicibus albidis. V A1LL. sbid. Elle fe trouve attachée aux bois pourris. EE VERRE AE 1. ELVELA fefilis fcutellata.. Fungoides qui fungus minimus: {cutellatus , coloris aurantu. V ArLL. Bot. Part, x13:f:4%300% 4 Il fe trouve aflez communément dans les bois de la Barre. 2. ELV ELA feñilis multis am- phractibus cochleara. re L ÊrvET À) La: Fungoides auriculam judæ refe- rens, intus rufefcens, extus candicans & quafñ farinofum. V A1LL. Bot. Par. t. 11. f.8. Fungoides intus phæniceum exte- rius fufcum multis amphraétibus co- chleatum. Descur. Bot. flamp. MT. Il a été trouvé à Ville-Roy. Je l'ai vu fur la droite de la montagne de Torfou dans les lieux bas. 3. ELVELA infundibuliformis ofe expanfo laciniato _punétato. Fungoides nigricans , majus cor- le] nucopioidæ forma. VaArLL. Bot. Par, DECO EC Il fe trouve dans les fonds humi- des du bois du Rouflet. Je l'ai vu en quantité dans le Parc de S. Cyr. 4. ELVELA ediculata , pileata : pileo expanfo Heu revoluto gluti- nofo. Fungus gelatinus , ete VAï£te Par Par lis f. 7e 8.9. | . Je l'ai trouvé dans les chemins da Lo du Rouflet en montant du coté de l'Hermitage. À %} T2 ORDRE T. $: ELVELA pediculata, pileata _pileo fubtus reticulato. . Fungus minimus flavefcens, in- fundibuliformis. C. B. P1iN. 373: VaAILL. Bot. Par. t.11./f. 9.10. a. Fungus pileolo per maturi- tarem inftar agarici intybaceï laci- Diato. VAILE. ibid. f.. 11.12.13. b.. Funous angulofus & velur in lacinias divifus. C. B. Pin. 371. MALE Bor. Par: 1, a. 1. MARS Je regarde ces differentes Plantes comme des varietés les.unes des au- tres. Je les ai trouvées dans les bois du Roulffer, de differente grandeur, & ayant le chapeau plus ou moins de- coupé , & relevéen deflus. LTCOPERDON. Vefce de loup. 1, LYCOPERDON fubro- tundum laceratum dehifcens. Lin. flor. lapp. 525. Lycoperdon vulgare. Tourx. 7/4. X. Herb. 563. Il eft très-commun fur les friches & dans certains bois, quelqueiois LyCOoPERDON. 13 il devient d’une groffeur qu’on peut appeller monftrueufe. 3 LYCOPERDON pyrifor- me verrucofum. V AILL. Bot. Par, r. 16.f. 4. Les verrues de cette efpèce ne font que de petites écailles qui fe déta- chent de la fuperficie de la cère, & _ qui fe découpent en petites lanieres , & peut- ètre que l’efpèce précédente & celle qui fuit n’en font que des variétés. 29. LICHEN pyxidarus & cornt- culatus cinereus pulverulentus , cor- niculis brevioribus. Micn. Nov. gen. D: 31.70, .5.. Coralloides cornua cervi refe- sens glabra corniculis tenuioribus. bifurcatis. VAILzL. Bot. Par. pag. 42. #°.3. 1.26. f. Jxs77e.fub.alio.na> "eine. Quelquefois il eft verdätre, 1l fe trouve avec la précédente. 30. LICHEN terreftrisanguftior., ramofiflimus fufcus. V AILL. Bot, Pur. p115.#°. 7. = Coralloides fruticuli fpecie fuf- cum fpinofum. Dir. Æiff. Mit. Pins ao Il fe trouve avec les précédens.. 31.LICHEN caule ramofo folido, fois fetaceis receptaculis maxinus orbiculatis peltaris , foliis radiatis. Linn. Hort, Chi. 477. Lrenrn #7 Lichen cinereus vulgaris capillaceo folio minor. Tour. /#ff. R. Herk o. Mufcus arboreus cum & fine orbiculis. C. B. Car. Bafil. p. 101. Ufnea vulgatiffima tenuior & brevior , fine orbiculis. Drzz. Hifx. AMafcor.p. 67.1. 13.f. 12. Ufhnea vulgatiffima tenuior & bre- vior cum orbiculis. Dizz. Hifi ÆMyfCor. p.67.t..23. f. 33. GasrARD BAUHIN regardoit ces plantes comme une feule efpèce , Drszenius les fépare ; je ne fçais G la feule différence d’avoir ou de ne point avoir de ces plaques rondes ap- pellées en latin orbiculi , fufit pour en faire deux efpèces , ou fi ce n’eft as feulement un accident. Au refte l’un & l’autre font aflez communs fur les arbres des forêts. Quelquefois ils rougiflent un peu. 32. LICHEN ramis filiformibus ramofis pendulis alis compreflis, Linx. flor. Lapp. 456. Lichen capillaceus longifimus 4: ORDRE TI. ex fago & abiete pendens. Tourx. Cor. Inff. 40. 33. LICHEN caulearticulato , ra- mulis tenuiflimis punétatis. V A x. Roy. flor. Leyd.prodr.p. $13.1°.29.. Mufcus arboreus nodofus. C. 8. Pix. 361. 34. LICHEN ramis filiformibus ; ramofis, pendulis confertis. LIN N.. flor. Lapp. 457. Mufcus arboreus ufnea officina- zum. C. B. Pin. 361. Ufnea vulgaris Loris longis im- plexis. Dirr. Hiff. Mufior. p. 16. +. HIT ES Les efpèces 32; 33, 34. ne font pas des environs d’Eftampes, je les: ai trouvées dans les fapées des envi- rons de Laigle en Normandie, où ces trois Lichen ne font pas rares. Quoique Linnzus & V AN-RovEN diftinguent ces plantes les unes des autres, je ferois porté à croire qu'el- les ne font qu’une feule & unique ef èce , du moins que les nœuds de efpèce 33. ne lui font qu'acciden- ERCTEN 25 tels, on ne les obferve pas à toutes les branches d’un même pied. Ils ne paroiffent apparemment que dans un certain tems ; ce qui me feroit au moins confondre l’efpèce 33 & 34. 35. LICHEN quod ufnea capilla- cea citrina , fruticuli fpecie. Dirr. Hiff. Muftor.p. 73.1. 13.f. 16. Ce Lichen eft encore des environs de Laigle où j'en ai trouvé quelques pieds fur des fapins. Il eft d’une belle couleur jaune, cette couleur le fait facilement dif- tinguer au milieu des autres Lichers qui font d’une couleur plus ou moins cendrée , ce contrafte fait un aflez joli effet. 36. LICHEN foliis mollibus can= dicantibus dichotomis , calycibus or- biculatis feffilibus. V À x. Row. flor. Leyd. prodr. s 10. 9. Lichen cinereus vuloatiffimus , cornua damæ referens. VA1LLz. Bot, Par. 115.79. «. 37. LICHEN foliis multifidis , ca- lycibus in margine laciniarum fefi- 24 Cr» re TT. libus V AN. Row. flor. Leyd. prod #10. 12. Lichen pulmonarius arboreus an- guftifolius, fcutis in marginibus fo- liorum. VarLL. Bor. Par.t.20. f.14. 38. LICHEN folus oblongis pla- nis rugofis finuatis, calycibus orbi= culatis petiolatis. Van. Roy. flor. Leyd.prodr: 509.4. Lichen pulmonarius cinereus moilior , in amplas lacinias divifus. Tourx. Z0ff. R.Herb.s49.t.325.a.b. Ces trois dermieres efpèces font très-communes fur les arbres, 39.LICHEN foliis planis multifidis obtufis laciniis linearibus , calycibus concavis.LiNN.flor. Lapp.448.t.11.f.24 Lichenoides ceratophylion obtu- fius & minus ramofum. Dizz. H5f. Mufcor. 154. t. 20.f. 49. Il vient fur les rochers où il for+ me de grandes plaques blanches. CONFERV A. Les Plantes de ce genre font glabres.. z.. CONFERVA capillaris. fimplte CowrErnr VA 4$ æiffima enodis.V AN. Roy. flor. Leyd, prodr. SES ‘Conferva Plini. Los. Zc. 2.p. 257. -Cette plante eft très- commune dans les marres, elle y eft quelque- fois fi abondante , que lorfque ces marres vienment à fe deflécher , les filaments qui la compofent fe melgnc les uns dans les autres & font une efpèce de tiflu fort & drappé. Voyez Hiff. Acad. Roy. des Sciences. ann. 1741. p. 85. 2. CONFERVA reticulata. RAI Hiff. app. 1852. Or. Je n'ai jamais vu cette plante aux “environs d'Eftampes, mais dans une marre qui eftentre Clery & S. Lau- rent des Eaux. Elle étoit étendu en des lames réticulaires, larges & ver- tes. Quelquefois , à ce que rapporte Drrzenius d’après Rar , elle forme de longs tuyaux. Je ne l'ai pas trou- vée dans cet état. 3. CONFER VA fontana nodofa, Æpermagis ranarum inftar lubrica , 46 ORDRE IT. major & fufca Dir. Aiff. Muftors p.36. 1.7. f. 42. On la trouve communément dans la riviere qui pañle à Valnet, depuis cet endroit jufqu'à S. Martin & dans celle qui coule proche Vauvert. Lorfqu'on regarde à la louppe les nœuds dont cette planteeft compo- £ée , ils paroiffent être autant de peti- tes houppes formées par une quan- tité confidérable de filaments extrè- nement courts réunis enfemble. Je'ferois porté à croire que la fe- -conde efpèce de Dirzenius , que cet Auteur nomme Corferva fontana no- dofa ; fpermatis ranarum inftar lubri- ca, minor @ Viridis. p. 37. t.7.f.43. n’eft qu'une variété de celle-ci , & alors ce feroit la Corallina pinquis ra. mofa viridis. V AILL. Bor. Par.p. 40. Din Er Ta TaGe ULTRA Les plantes de ce genre comme celles du précédent font glabres, .& ULV.A gelatinofa veficularis Ü;x:v A: 4Y bris radiantibus compofita. Tremella fluviatilis gelatinofa & uterculofa. Dizz. Hift. Mufcor.p. 4. HÉTO. f:.16. J'ai trouvé plufieurs fois fur la fur- face des eaux dormantes une quanti-= té de veflies gelatineufes , HE ouvertes par le haut, d'un verd jauna- &re plus ou moins foncé. Lorfqu’on. Jes obferve ; & qu’on les regardeau æranfparant , elles paroiflent compo- fées d’une quantité de filaments ou fibres très-déliées qui partent d’un centre, & qui font réunis par une partie qu'on pourroit appeller pare#- “chymateufe. J'ai toujours vu nager ces corps fur l’eau , fans doute qu'ils s’étoient détachés du fond ou des pierres où 1ls pouvoient avoir été adherents , quoiqu'il y ait un peu de différence entre ces obfervations & -celles de Dillenius , je crois que la Plante que j'ai trouvée eft celle de cet Auteur , & par conféquent celle que Michel: appelle Liskia paluftris , ge :latina[a , faxis adnaféens, ex ob[cura x3 G'R'oRé LT. fulva G concava , veficam refereus.s Mic. Nov. gen. p. 126.1. 67. f. 2. 2. ULVA tubulofa fimplex. Lin. flor. Lapp. 458. Fucus tubulofus inteftinorum for- ma. Tour. /4ff. R. Herb. 568. Tremellamaxima tubulofa, intefti- norum figurâ. Dize. Æift. Muftor.p. 47.1. 9.f. 7- Elle fe. trouve dans les eaux dor- mantes. Je l'ai vüc aufli fur les bords de la mer de l’Aunis & du bas Poitou. LINKIA. Noftoc. Ce genre de Plante eft fans filets comme les deux précédents , & com- me eux 1l eft oluant au toucher. 1.LINKTAterreftris gelatinofa mem- branacea vulgatiffima , ex pallido & virefcente en Micn. Nov. gen. P- 126.1. 67.f. 1. Noftoc A ei Tourx. Hif. PI. Par. p. 506. a. Noftocnigricans arboribusinnaf- cens, VAILL. Bor. Par. p. 144. n°. 3. Tremella terreftris finuofa , pin- guis \LTRE TA 49 gs & Are Die. Hiff. Maftor. ps Niro. D f. 14. * b. Tremellaarborea nigricans mi- aus -pinguis & fugax. Dicr. Hif. Mnjtor.p. $4.t.10.f. 15. La Plante (a & b) n’eftqu'une va- feté de celle marquée #°. 1. & peut- être mème , {elon lesobfervations de M. de Reaumur raportées dans les Mémoires del’AcadémiedesSciences, ; année 1722. page 121. n elt-ce que a même Plante quicommenceà 1 pouf- fer. Les obfervations de ce célébre Académicien ,& les expériences qu'il 2 tentées pour s aflurer fi le Noftoc toit & grené eft le même que celui qui eft jaunâtre , tendent à je confir- mer , &-que c ef peut-être le feul qui donne des graines ou des embrions. M. Dillentus ne fait pas mention de ce Mémoire dans fon Ouvrage fur les Moufles , 4l cite celui de M. Geoffroy HE Vaitee 1708..p. 228. mais ce der- nier a-plütôt confideré cette Plante en Chynufte qu'en Botanifte , &.fi dans on Ouvrage fur les Plante s on doif Dre A F1 [en VARIE PA LADA UE so OR RN EUCAIL citer quelqu'un des deux Mémoires 3 c'eft celui de M. Reaumur, qui n’a point cherché à analyfer cette Plante, mais à déterminer que c ’en étoit uno : & à découvrir fa végetation, fes grai- nes & fes efpèces. Cette Plante fe trouve dans les: prés » les bois, les jardins fur terre, ou attachée à des murs & à des arbres. MARCHANT 14. Ce genre d'Aloue eft fans filets. La furface fuperi ieure des feuilles eft di- vifce en plufieurs petits efpaces ou ef- pèces de facettes percées dans leur niheu d’ un trou. Micheli compare ces trous à ceux des Coreaux appellés communément Pores, ou àceux du deflous des feuilles de l'Olivier. Mais ceux des Algues font bien differents des uns & des autres. Dans les Pores, les trous font divifé s par des rayons ou lames qui partent d'un centre, & qui ea ai ontété la demeure d'un infecte ; dans les Oliviers, ce gu il prend pour des ftries de l’ouver= MARCHANTI A sx æure du trou ,.eft , je crois, une ma- Jciere brillante , argentée , qui enfuin- “te, quis nd en une plaque qui couvre chaque trou , & qui fe ride de façon qu’elle forme ces ftmies. Je n’a rien vu fortir de ceux des Aloues de ce genre, 1l ne paroït an dors ni liqueur, ni poufliere , ni aucun autre corps. Jecrois cependant que ces trous doivent avoir une fonétion équi- valente à celle que ceux d’une quan- tité d’autres Plantes ont, comme on le verra dans la fuite; fçavoir, de laiffer échaper une matiere furpèr fluc à la nourriture de la Plante. Peut-être auf ces trous étant aufli confidérables qu'ils le font,par rapport a lagrandeur :de ces Plantes , font-ils faits pour re- cevoir plutôt une liqueur aqueufe d'autant plus néceffaire à ces Plantes, “qu'elles peuvent fe trouver fouventà fec,& qu elles doivent ordinairement vivre dans des lieux humides , & mê- me aqueux. Quoiqu ilen foit de leur PA ; non-feulement toutes les efpèces de ce genre dontik fera quef. Ca l me ORDRE. T. 5; ‘tion ici , mais toutes celles dont Mix ‘cheli parle , ont ces trous, fuivant ’obfervation de cet Auteur. 1. MARCHANTIA calyce com- muni conico plurifariam partito. Hepatica pileata & ftellara.V arr. Bot. Par. p. 98.n°. Lichen five re terreftris mi1- niuma capitulo rotundo quadri partito {ubtus fe aperiente. Descur. Bor. Par. f'amp. MT. Dillenius penfe que l’Hepatica ve. riculata verruco[a,V ALL. Bot. Par. P-97.n°.3.1.33.f. 8. nef qu'une varieté de celle-ci , 1l obferve encore que le chape au fe decoupe en plu- fleurs parties ; mème jufqu’ en huit. 2. MARCHANTIA major, Capi- tulo ftellato raduis teretibus capfüla- rum feminalium crenis in longiufcu- ‘lum veluri pilum definentibus. due Nov. çen.p. 2.1.1. f. x. Lichen petræus five Hepatica fon- cana. C. B.pirr 362. Micheli dit avec’ juftefle dans fa phrafe que ce ne font que des efpèces . MARCHANTIA. 3 de poils qui terminent les crenelures des capfules qu'il appelle feminales ; ces capfules en s’ouvrant fe decoupent en plufieurs petités lamieres plus ou moins étroites & longues, & qui dans cette efpèce le font apparemment plus que dans d’autres où elles s’obfervent aufli. 3: MARCHANTIA calice commu ni decem partito lacinis linearibus. LIN. flor. Lapp. 4. 22. Lichen petreus ftellatus. C. 8. pis: 362. 4. MARCHANTIA calice commu- ni octo partito , lacinuis, plano con- vexis. Lin. flor. Lapp. 423. Lichen petreus umbellatus. C. 2, * pin. 362- | . On trouve ces Plantes dans des en- droits humides arrofés d’eau , celle du #°. 2. eft très-commune fur les bords des baflins du Château de Cou- rance. Celle du #°. r. vient dans les fentes des rochers que l’on trouve en- viron à moitié chemin d'Eftampes à Beauvais fur la gauche , les deux der- C üj 64 ORDRE II. meres #0, 3. & 4. dans des endroit# ombragés & humides. RC CT AS Je n’ai point vu de filets dans cette Plante. ” 1. RICCTA minima pinguis, foliis latiufculis, amplè fulcatis, è glauco virefcentibus. Mica. Nov ger.p.107. s®: 2.6, 57. f.4: J Hepatica paluftris bifurcata , lobis brevioribuscarinatis. V A1LL. Bor. Par.p. 98.7 6.1.19./f. 1. Lichen minimus foliis venofis, bi- fariam vel trifariam fe dividendo pro- grecientibus. Dizz. if. Muftor. p.. 35e TB To a. Riccia minima glauca fegmentis anguftioribus ad margines pilofis. Mic. Nov.gen. p. 107.t. $7.f. $: Je crois avec Dillenius queles poils de la Plante ( 4) ne font que fes raci- nes qui étoient apparemment plus ap- parentes ou en plus grand nombre lorfque Micheli la ft graver , qu'elles; ne l'éroient lorfau’il fit graver celle de 2853 JUNGERMANNIA. 55 la figure 4. de la Table 5 7. de fon Ou: vrage. Jaitrouvé cette Plante fur les côtés des ornieres du chemin qui conduit s à Auvers, & qui palle au bas des bois de la Barre. fUNGERMANNIA. Les filets manquent dans ce genre d'Algue comme dans les autres , les fetilles ont quelques petites crenelu-- res dans quelques efpèces. 1. JUNGERMANNIA quæ hepa- ticoides albefcens , foliis pinnaris. Vaicz. Bot. Par.p. 100.#°.4.t. 19, Se 4h cd. À Lichenaftrumauriculatum, pinnu- is anguftis,, planis, recurvis. Drcr. if. Mafcor. p. 492. +. 71. f. 20. Elle eft indiquée dans le manufcrit ‘fans citation de lieu. 2. JUNGERMANNIA major , fo- his brevioribus & obtufioribus non dentatis. Micu. Nov. ges. p. 8. ord. SORT fe 3 dem Hepatica afplenioides ramofa , ma- C 1v L, é CLR DRE TL) jor Hlorida. Varcr. Bor. Par. p. 994 «°. 10. d. b. Elle f ï trouve dans le petit bois qui eft au bas de Montfaucon. | JUNGERMANNIA foliis fub- brotuadis denfiflime & imbricatim . difpolitis , viridis minor. Flor. 7en.x. D: 345: 11.p. 294 Hepaticoides Ésis fubrotundis fquamarim incumbentibus , major, VAILL. Bor. Par. 100. n° $. a. Hepaucoides furculis & foliis Thuyæ inftar compreflis major. /bid. NE DE A TA Les feuilles font légerement crene- lées comme dans l’efpèce précédente, {uivant Dillenius.. J'ai trouvé cette efpèce fur les ro- chets des bois de Villeneuve fur Au- vers. JUNGERMANNIA fylvatica ainor nigricans. Flor. em. 1.p. 246% 11.p. 295 HU folis fübrotundis ; fquamatim incumbentibus , minors. Vaicr. Por. Par. p. 100. n°. 6 TUNCERMANNIA: $7 + 4. Hepaticoides furculis & folio- fis Thuyæ inftar compreflis minor. Var Bot. Par.t.19.f.10.4.b.c.d.e. | Dillenius regarde comme des va- . rietés les Plantes marquées (4) fous ce poele z. J'ai trouvé cette.efpèce mélée avec celle du #°.3. s- JUNGERMANNIA foliis api- ce dentatis. Hepaticoides canadenfis,foliis fum- ma parte tridentatis. V AILL. Bot. P. Lichenaftrum multifidum majus , ab extremitate florens.. Dizr. Hif. Mafcor. p. 494.4. 71. f. 23. Cette efpèce fe diftingue par des racines que les efpèces précédentes. n'ont pas. ‘J'ai trouve celle-ci fur des rochers des bois du Roulffetle longs du chemin haut qui conduit à la Ferme, & qui . eft parallele à l'allée blanche. 6. JUNGERMANNIA major re- pens folüsbifidis. Micx. Nov. £Ers. p.89. Hepaticoides polytrichifacie , fox CG °v 55 ORDRE TI. is bifidis major. Varzr. Bot. Par. pré LOC QONEN BP AUS Co) AE L Mufcus trichomanoides terreftris 98. Je n'ai pas : vü cette efpèce aux en- virons d'Eftampes , mais de Laigle. 7. JÜNGERMANNIA quæ Hepa- tica paluftris dichotoma , fegmentis. oblongis ê& anguftis. VAILL. Bot. Pari. De 57-927. Lichenaftrum aquaticum fluitans tenuifolium , furcatum. Dicr. Hf. AMafior.p. S14.5. 7A.f. AT. Cette Plante flocte le plus fouvent dans les eaux ; mais quelquefois aufli elle forme des roufles affez confidéra-. bles qui font attachées au fond des foflés. Lorfque ces touffés fe déta- chent , les branches flottent entre deux eaux , ou montent jufqu'à la furface, peut - être pour que la fé- condation fe faffe , comme cela arrive à la lentille d’eau dans cé tems. Cetre Plante vient dans un foflé qui ER fur la gauche duchemin des Ca- floridus , foliis bifidis. V'arLL. ibid. p. SPrOoNET A - 1 » pucins par les prés, ou le long de l’eau. SPONGIA. Eponge. 1. SPONGIA feflilis cefpitofa. Cette Eponge revèt les bords du canal qui traverfe le jardin des Capu- cins. Elle y forme dans differens en- droits des plaques confidérables , elle ne s’éleve pas, & ne forme point des ramifications corme la fuivante. 2. SPONGIA ramis lateribus ob tufis. LINN. for. Lipp. 535. Spongia, ramofa fluviatilis. Rar. Sy. 30. Hiff. 81. Sponsia ramofa fluviatilis , polyf- perma ad confervam accedens. Fler. Jenenf. 363.cum fig. V A1LL.Bor. Par. p- 189. Or. J'aitrouvé cetteefpècelelongde a Loire, fur-tout à Amboife, oùil y en a une grande quantité attachée aux: ieux de revètement de la levée , elle : s’y leve plus d’un demi-pied de haut... J'aurois peut-être dû ne point par- ler des Eponges, vu l’incertitude où lon eft fi ces corps font des Plantes, C vj 60 ! ORDRE TI, : & fi elles n’appartiennent pas au fei4 ghe animal ; mais c’eft cette incerti= tude même qui m'y a engagé, afin que les curieux des Pays dont 1l eft parlé dans cet Ouvrage , entre les mains de qui 1l pourra tomber, & qui vou- droient obferver ces corps, fçuffent où les trouver. J'ai toujours vü dans la fubftance de l’Eponge #°. 2. des vers de plus d'un pouce de long, qui étoient à milliers , &: je crois que c’étoit pour s’en nourrir ; je n'ai point trouvé de ces vers dans l’efpèce premiere; j'ai obfervé dans une Eponge rameufe des bords de la mer qui a beaucoup de rapport avec celle du #°. 2. de pe- tits filets de quelques lignes de long qui fortoient des differents trous de l'Eponge ; mais comme elle étoit fé- che , je ne fcai fi ces filets avoient du mouvement, & quand ils en auroient, 1l faudroit voir croître l'Eponge de- puis fa naiflance , pour pouvoir de- rerminer fi ces filets , qui feroient des yers, l’auroient produite ;, ou sils SD NIG I ASE. GX ne -feroient là que pour la détruire. HRDREHITE FO-V:G-E-R E S: TL Es Fougeres font fans filets, à moins que % on ne voulüt regarder comme tels, les puits pointes qui font au bout des pinnules de quelques efpèces , car pour le velu dont les pe- dicules des feiilles font chargés , fur-tout avant queles feuilles fe es déroulées , n’eft formé que par des la- mieres qui fe détachent de l épiderme de ces parties, ou plutot c'eft cetre épiderme qui fe divife ainfñ en plus fieurs petites lanieres plus ou moins longues & larges , & qui ee d'une couleur de fetulles féches , le deffous des petites feiilles en eft quel- quefois chargé. On ne peut les regar- der comme de filets , elles ne fervent pas comme eux à porter au déhorsune matiere excrementielle , elles ne font point creufes, mais plates& fans f- 62. ORDRE IIL.. gure déterminée. Toutes les Fougere$: “ont de ces lanieres. On trouve les Fougeres toute l'an- née ; excepté l’hyver , & on les trouvè piefque toujours avec leurs fleurs. . EVEUM' MA: r. LEMMA Theophrafti. 8. deJuffe AE. Gall. ann. 1740. p. 263. Les lanieres des Fougeres s’obfer- . vent au bas des pedicules & fur les feuilles lorfquw’elles font roulées. Or. Je l'ai trouvé au tour du Ch3- teau de Scully; fur Loire, proche Châteauneuf fur cette riviete, & dans: différensendroits de fon cours depuis Orléans jufqu'à Saumur , & dans des. lacunes qui font de l’autre côté de la levée. Je l'ai vü en bas Poitou dans des marais qui font pendant l’'Hyver couverts en partie par l’eau de la mer qui y refluc. Ces maraus font proche- le Port la Clae. OpHiroGLossUuMmM. 6à OPHIOGLOSSTD À. Ophiogloffe , on Langue de [erpent. 2. OPHIOGLOSSUM folio ovato, = difticha. Linn. Æort. Cliff. 4732 Ophiosloffim vulzatum. C. £. pin. 354 Il fe trouve dans le petit pré qui eft derriere Vauxdouleurs , dans les ter- res inculres & hunudes qui font pro- che Jeurre, dans les lacunes qui font vis-à-vis Brunehault & dansles prés de Valnet. Le Pere Barrelier l’ indique à Mal£. herbe. A.CROSTICU AT. 1. ACROSTICUM fronde lineart: laciniata. Lin. flor. Lapp. 380. Filix faxatilis corniculara. C. 2. pins. 358. Il fe trouve dans les fentes & les : troux des rochers qui font fur le haut - de la montagne de Saint Martin dela Roche, fur la pente de celles qui font #4: Orne LIT... le long du chemin de Saint Hilaire ÿ vis-à-vis de Valnet , & de Bouvilles ur la gauche peu avant ce Village ; 1l y eft aflez commun, & il y forme quelquefois des touffes confidérables, OSMO NDA. Ofinonde. 1. OSMONDA frondibus caulinis fimpliciter pinnatis, pinnis lanceola- tis. LiNN. Hort. Cliff. 472.3. ; Ofmonda vulgaris & paluftris. Tour. /#ff. R. He:b. 547. Le Pere Barrelier l'indique à Malf- herbe. Or. Elle fe trouve autour del'étang de Rovouer,& des jets d'eaux dontileft la décharge , dans les gardes de Chau- montois & la Sergenterie du Viceroy. . Les peduncules qui portent les feurs font quelquefois étendus en feuilles par le haut ou à leur origine , & alors il n’y a des fleurs que fur La partie qui n'a pas pris cette extenfion. PT ERTS: t. PTERIS fronde pinnata , folio- NPD ARS), | CY Hs linearibus parallelis. VAN. Roy. for. Leyd. prodr. 497. 2. Polypodium anguftifolium folio vario. Tour. Z7f, R. Herb, ç4. Les feuilles qui font chargées de fleurs font plusallongéesr,& leurs pe- cites feuilles font plus étroites,de for- ve qu'il ya fur un mème pied deux efpèces de grandes feuilles. Je l'ai trouve le long des aunets qui font au bas des Landes de Jouy pro-. che Baville. 2. PTERIS fronde fupra decompo- fita , foliolis pinnatis , pinnis lanceo- Jatis, infimis pinnatifidis, fuperio- nbus nunoribus. Linn. Hurt. Cliff. A73. Gr Filix ramofa , major , pinnulis ob- tufis, non dentatis. C. B. pin. 357. Elle eft très-commune dans tousles bois. Or. Commeaux environs d'Eftam= pes. 66 OmDRrE III ASPLENTTU A. Scolopendre ,on Langue de cerfs. 1. ASPLENIUM frondibus enfi- formibus integris bafi cordatis in- flexis petiolis hirfucis. Linn.. Æort.. Cf sa. Lingua cervina officinarum. C.Z: Pin. 353. Le velu des pedicules des feuilles n'eft formé que par les lanieres. Elle fe trouve le long des rivieres -qui traverfent la Ville, dans plufeurs. “puits de la Ville, & des Villages des: environs. Je l’ai vüe dans celui de Brieres les Scellés avec des feuilles de-- coupées par le fiaur. 2. ASPLENIUM fronde pinnata;. foliolis fubrotundis crenatis. LiNNe. flor. Lapp. 388. Trichomanes five polytrichum of+ ficinarum. C. B. pin. 356. - Il fe trouve dans les fentes des ro chers des bois du Rouflet , de la Bar re , Bouvilles & Villeneuve fur Au- vers. \ ASPLENITÜM. C> … Or. Dans les puits & fur les murs. 3. ASPLENIUM frondibus alter- fatim decompofitis , foliolis cunei- formibus crenulatis. VAN. Roy. flor, Leyd. prodr. 498. 5. Ruta muraria. C. B. pin. 356. Il fe trouve fur les rochers des bois ‘énoncés fous le n°. 2. & fur les murs de la Ville du côté des prés. Or. Sur les tours , fur celle de Saint Aignan. : 4. ASPLENIUM frondibus dupli- cato pinnatis : foliis inferioribus ma- joribus, foliolis obversè ovatis fuper-. ne crenatis. VAN. Roy. flor. Leyd, p'odr. 498. 6. Filicula quæ adianthum nigrum offcinarum > pinnulis obtuforibus.. Tourx. Z4ff. R. Herb. $42. Il vient dans les mèmes endroits que les efpèces 7°. 2, 3. $- ASPLENIUM fronde pinnatifi= da, laciniis alternis adnaris. Lin. Hort. Cliff. 474. 4. Afplenium five Cererach, 7. 23. 7478 55 ORDRE III. | Il vient fur les rochers qui font le” long du cheinin de Saint Hilaire , de l'entrée de Bouville & de ceux que l'on trouve fur La droire du chemin en allant de Saint Cyr à Arancour. Le Pere Barrelier l'indique aux en- virons de Malsherbe. PO LIPODIT M. Polipode. 1. POLIPODIUM fronde pinnata, . foliolis lanceolatis integris ferrulatis alternis connata fefilibus.Linn. Hore. . Ch. 475. 4. Polipodium vulzare.C. B.pin. 359. Il eft très-commun dans les bois du . Rouffet & la Barre, & fur les murs de la Ville & des Villages circonvoifins.. Or. Comme ici. 2. POLIPODIUM fronde duplica: to pinnata, foliolis obrufis crenulatis, petiolo ftrigofo. Linx. Horr. CF. 475$: 10. Filix non ratofa dentata. C.B. pis. 358: Il eft commun dans nos bois, Or. Comme ici. PoLri1PODIUM. 6s 3. POLIPODIUM duplicato pin- natum , ‘pinnulis lanceolatis acutis pinnatifidis. Lin. flor. Lapp. 386. … Hilixmollis fivegiabra,vulgari mari lof aecedens. 2: 8. 728% Il vient dans les parcs de Jeurre, Vinthué , Bierville, dans les prés de Pierre Broux , Valnet. .. 4. POLIPOBIUM duplicato pin- natum foliolisovato acutiscrenulatis. Filix minor non ramofa. 7. ‘8. 3. 740. Le Pere Barrelier Findique a Mall herbe , & peut- ètre eft-ce la Fougere que Cornuti marque au même en- droit fous le nom de Filix aquatica repens. 6. FILIX non ramofa petiolis te- nuiffmis & renuiflime dentatis. C. B, pin. 358. ILvient dans les aulnées de Brune- hault mêlé avec Îe fuivant ; dans le Château de la Honville & dans les creux des rochers du haut de la mon tagne de Saint Martin de la Roche & de la Barre, 79 ORDRE III, 6. FILIX montana , ramofa, mi- nor, argute denticulata. Rar.Syn.49. Il vient dans les mêmes endroits ue le précédent, #2. 5. QE Er DSC LP AE LS LUE FDA MERE Jechnt Ve to LANDE ARS ù. } a — OK D'R ET. MOUSSES. im Es filets font très-rares dans cet Ordre, il n'y a que quelques efpèces de Moulfles Bry#m qui en‘ayent , en- core n’eft-ce qu’au bout des feuilles ; ce bout finit en un long filet blanc, qui n’a ni articulations , ni valvules, & qui aproche plus des filets cilindri- ques que des coniques, quelques au- tres efpèces de ce même genre, & des Polytrichum ont les feuilles dentelées, c'eft-à-dire , que fur leur contour l’on voit des petites pointes ou filets très- courts, dont le bout fuperieur eft tourné vers le haut de la feuille. Je n'ai jamais rien vu fortir des uns.& des autres, a M x1u m. 7x 1 faut chercher les Mouffes pour es avoir avec les capfules depuis le mois de Septembre jufqu’à celui d’A- “vil inclufivement. Le refte de l’année ‘on peut les trouver , mais rarement avec leurs capfules. M N IT 11. L’efpèce fuivante eft fans filers & fans dentelures. 1. MNIUM per anguftis & brevi- bus foliis. Car. Grss. p. 214. Dire Hi. Mafi.p.130.t. 31.f. x. Mufcoides quod Mufcus capilla- eus minimus , capitulo minimo pul- verulento. VaiLz. Bot. Par.t. 19.f, 6. a.b. c. Je l'ai trouvée le long des rochers -des montagnes de S. Martin de la Roche. SPHAGNT A. Jé n’ai point vu de filets dans les Plantes de ce genre. Je ne crois pas que l’on doive regarder comme tel ‘pointe fine par laquelle les feiulles #3 ORDRE IV. de la feconde efpèce finiflent. : 1. SPHAGNUM acaulon bulbifor- me minus. Dicz. Hiff. Mufcor. p. MS2.r. 324 f. 190 Mufcus trichodes acaulos minor lai tifolius. VAILL. Bot. Per. p. 128.99, QUE 272 fee 2. SPHAGNUM acaulon tricho= des. Diiz. ff. Muftor. p. 251.4. 22/10. Mufcus trichodes minor acaulos, capillaceis foliis. VArzL. Bot. Par. p. 128. #9.2.1.29.f. 4. a.b.c.d.e. J'ai trouvé ces deux efpèces de mouf- fe le long des chemins de plufieurs bois. 3. SPHAGNUM pennatum undu- latum vagina fquamofa. Dicz. Hifi. M ufcor. P. 20: 32. T0: Mufcus terreftris major , AA compreflis ; foliis fuperficie crifpis. NAIL. Bot. Par. p.129. n°, 9,1.37.f.44 J'ai trouvé cette belle Moufle fur les rochers du chenun haut qui con- duit à la Ferme du Rouffet ,& quieft parallele à l'allée blanche. 4: SPHAGNUI M on DAFONTIRALTS 73 * 4, SPHAGNUM ramis reflexis. # j Lin. for. Lapp. 415: Mufcus paluftris in ericetis nafcens Aoridus nofter. VAILL. Bor. Pur. rt. “HAE MERE RE PAR Mufcus albicans & fubrubens in “quo rorella crefcit. C. B. pin. 357. J'ai vü cecte Mouffe dans plufieurs endroits humides & plufieurs prés. ‘On ne trouve pas toujours du Roffolis où vient cette Moulle; mais où fe trouve le Roffolis , on y rencontre or=< -dinairement , pour ne pas dire tou- jours , cette Moule au milieu de la- ï CM Pré ‘quelle :1l paroït végéter mieux que ‘par tout ailleurs. Je crois que la deuxième efpèce de Sphagnum de Dillenius n’eft qu'une - warieté. C’eft la Mouffe appellce dars Vaillant , Adufcus fqnamofus ; purpu- rafcens molliffimns. N ArzL. Bot. Par, P- 139. 29.26. ROUNTIIIN ACL TS: Cette Plante m'a paru glabre où ans Biets. [#2 F Ts Ji n#n0 1 ) L VII7U SQ FA Ù 74 ORDRES IV: 1. FONTINALIS triangularis ma ne complicata è foliorum alis capfu- ifera. Diz. Hiff. Muftor.p.254.t. PE PT Mufcus fquamofus , foliis acutiffi- mis in aquis nafcens. Z»ff. R. Herb. 554: VAIzL. Bot. Par.p. 140. n°. 8. GBA Ni'eDiicumc. Cette Moufle eft très- commune dans plufieurs des rivieres qui paffent dans la Ville, fur-tout dans celle qui fait aller les moulins à papier. HIT.P.N UE Je n’ai point vü de filets dans ce genre de Mouffe. Les feüilles de plu- hieursfiniffent par une partie longue & délice qui n’eft que la feuille elle-mè- me prolongée , & non pas un filet dif tinct & different par la couleur , com- me dans plufieurs efpèces des Pryum. 1. HYPNUM trichodes ferpens fetis & capfulis longis erecis. Die. - Hifi. Mufcor. p. 329.1. 42. f. Ga. Mufcus terreftris omnium mini- fus, capitulis majufculis oblongis HyeNuM 75 éreëtis. VaiLL. Bot. Par.p. 138. n° Dr 7:28.f)2ta. bif. Ga b: c. & f En. 4. J'ai trouvé cette Moufle facts aux parois extérieurs d'une auge de ierre où coule l’eau qui degoute de in roche de l’'Hermitage S. sn Cetteroche forme une caverne aflez fpacieufe pour contenir à l’aife dix à douze perfonnes. Elle ne porte plus ur le rerrein que par une partie de ces bords, le fable qui la foutenoit dans fon milieu s'étant écroulé. Du haut de cette caverne ,& dans le fond il tombe continuellement & goute à goute une eau limpide & claire qui s'eft filtrée à travers les fables. Elle eft reçue d abord par des pierres plattes arrangées pour cet effet, & pofées en plan incliné, pour que l’eau puif- £e plus aifément couler dans l'auge qui ft au bas; cette auge a plus d’un pied de profondeur fur plus d’un pied & demi de longueur; elle fe remplir clans les jours Ée plus ue de l’ére, Au moins une foisle jour; en Re & D 1 76 ORDRE VIT. dans. qu tems de pluye on eft obligé ) de la vhider plus d’une fois chaque _ jour. Certe quantité d’eau n'eft fans | &oute que celle qui coule à travers les terres , & qui vient du fommet de la montagne qui n'eft pas beaucoup cle" vé au- deffus de la caverne qui eft un peu plus bas & fur la pente. Cette caverne eft très-agréable & très-com- mode pour fe Hbéere à couvert dans l’écé des rayons du Soleil de midy,. comme il nous arrivoit ordinaire- ment lorfque noùs herborifions dans les bois voifins. 2. HYPNUM caule repente , ramis. confertis erectis , foliis fubulatis , ca piruhis erectis. Lun. flor. Lapp. 412. Mufcus arboreus fplendens feri- ceus.VaiLr. Bor. Par. 14141427. f.3% Elle fe trouve fur les fouches & le bas das t'oncs des arbres. 3. HYPNUM ramulis plano pin- natis, pinnis contiguis , apicibus de- flexis. Lin. flor. Lapp P: bel Mufcus repens fubflavu nt cufpis minoribus MER COUPE, f HP ONU M. 77 (VArTL. Bot. Par. 1414.27: f.14. 4. HYPNUM fubhirfutum , vitu- culis gracilibus erectis capfulis te- recibus. Dizz. Hiff. AMuftor. p. 307. t. 39. f. 43. Mufcus fquamofus viticulis lon- gioribus glabris. Tour. Zzff. R. Herb. $55. Vaïzr. Bot. Par.p.137. AS: ep 2i3l fon #4 Pi Cèrte efpèce & celle du »°. 3. fe trouvent dans les mêmes endroits que Fefpèce 2°. 2. se HYPNUM velutinum , capfulis -ovatis cernuis. Dizz. ff. Mufcor. P.326.4. 42. f. 61. Mufcus fquamofus ramofus te- nuior , capitulis incurvis. Tourx, Zhff, R. Herb. $53. Vaizr. Bot. Par. Pom 13e. 26.1. 924: 6. HYPNUM repens filicinum, -triangularibus parvis foliis, prælon- gum. Dir. Hiff. Mufior. p. 278.t. EE 4 (AR | An Mufcus fiicinus minor. C. B, VaiLr. Bot. Par.p. 140. n°. 2. 1.23. f, 9. ab. c. d. D üij 78 OrDKrkE IV. On trouve avec les précédentes: celles du #°. $. 6. . 7. HYPNUM denticulatum perr- natum pinnulis duplicatis recurvis: Diiz. Hiff. Mufcor.p. 166.t.34.f.5% Mufcus pennatus denticulatus mi- nor. VaILLz. Bot. Par.p. 137. n°.3. & p. 140. n°.6.#+29./f. 8. 8. HYPNUM quod Bryum caule erecto ramofo foliis ovatis undiqué imbricatis. Linn. flor. Lapp. 403. Mufcus terreÿris furcuhis Kai ge- niculati aut illecebræ æmulis, foliis fabrotundis fquamatim incumbenti- bus. Ray. Syrop. 37. n°. 6. VAïILn. Bot. Par. p. 403. n°. 6.t.25.f. 7. 44 bc. C’eft une Mouffe des plus commu nes des bois. 9. HYPNUM myofuroides te. nuius capfulis nutantibus. Dir. Hifi, Mufcor. p. 317.1. 41. f. 51. Mufcus fquamofus minor myofu- roides,capitulis incurvis.V A1LL.Bors Php a pee NE. Elle fe trouve au bas des arbres, HyPrNUuM.. 79 10. HYPNUM arboreum fciuroi.. des. Di. Hiff. Maftor. p. $1.f. $4. Maufcus arboreus fplendens myofu- roides. VAILL. Bot. Par.t.27.f. 12. Elle fe trouve avec la précédente n°.9 11. HYPNUM ramis inæqualibus arfis , foliis ovatis imbricatis , ca- fparfis , fol bricatis , ca- pitulis obliquis. Lin. flor. Lapp.410. Mufcus fquamofus cuprefliformis. VaiLz. Bot. Par. 138.7. 218.f. 3. 12. HYPNUM cuprefliformè te- nuius & compreflum. Dix. FM, Mufior. p. 311.1. 40.f. 47. Mufcus fquamofus eiatior ramofus caulibus comoreflis. Tourx. /f. 2. Herb. 558. Varcr. Bot. Par.t.29.f. 10. /ub alio nomine. On trouve communément dans les bois les Moules 11 & 12. 13. HYPNUM caule erecto fuper- * ne undique ramofo. Lin. flor. Lapp. p- 320. n°. 44. Mufcus Denroides, elatior radice sepente, VAILL. Bor. Par.t.23.f.5. 4, b,c. Div 30 ORDRE I V. Cette belle Moulfe fe trouve dans: les bois. k 14. HYPNUM dentatum vulga- uifimum operculis obtufs. Dir. if. Maftor.p. 295.t. 38.f. 29. Mufcus eretus major foliis anguf- tioribus acutis. VAILL. Bor. Par. t… Ds Lai aib c. C’eft une mouffe des plus commu nes des bois. 15. HYPNUM vulgare triangu- lum , maximum & pallidum. Diri. Hit. Mufcor.p. 293. +. 38. f. 28. Mufcus fquamofus major, five vul- . garis. Tourn. Z4ff. R. Herb. 53. MU VAILL: Por. Par. p. x37- 01704280 “as bc. | C'eft la Moufle la plus commune des bois. 16. HYPNUM ramis proliferis plano-pinnatis. Ernx. flor. Lapp. 405. Mufcus flicinus major. VarrLe" Pat: Parip. 120: 4.2/6. 01e 17. HYPNUM ramis plano-penna- tis continuata ferie extenfis. LINN jlor. Lapp. 406. æ POL YTRICHUM 81 … Mufcus vulgaris pennatus major, C. B. pin. 360. Ces deux dernieres Moufles font communes dans les bois. POLTTRICHT ZM. Je n'ai point obfervé de filets dans ce genre de Mouffe. Ce que l’on prend ordinairement pour tels fur la coëfle des capfules , n’eft que la cocffe elle- même qui fe décompofe en filaments déliés d’un brun plus ou moins rouf- fatre, quelques efpèces ont les feuil- les dentelées très-légerement. 1. POLY TRICHUM Bryi ruralis facie , capfulis feffilibus majus.Dizr. HHifF, Major. p. 430. t. $5.f. 8. Mufcus capillaceus ramofus , capie tulis plurimis cauhibus adhærentibus, Tour. Z#ff. R. Herb.p.151.V AILI, Bot. Parin% 7: 1. 2540f. Ga fief $. f#b alio nomine. Elle eft commune fur les arbres vivants. 2. POLY TRICHUM nanum, ca p+ ulis fubrotundis galeritis, Alæs fo: D y 82 ORDRE IV. lio non ferrato. Dir. Hiff. Mufeori p.428.t.55.f.6. Mufcus capillaceus minor calyptra tomentofa. Tour. /#ff. R. Herb. 552.-VAILL. Bot. Par. p. 131.49. 12. Paca us) 2 bic: Elle vient dans les terres féches & arides comme les bruyeres. °°3. POLY TRICHUM quadrangu- lare minus, juniperi folus pilofis. Dize. Hf. Muftor.p. 426. +.54.f. 3. Mufcus capiilaceus ftellatus proli- fer. Tour. /#ff. R.herb. 51. VAIL. Bot. Par.t.23.f. 7. 4. b. ©. p. 135. m°. 18. {ub alio nomine. Les feuilles finiffent par une pointe longue que je ne regarderois pas com- me un filet. Cette Mouffe vient parmi les bruye- res & lesterrains arides des bois de la Barre. 4. POLY TRICHUM quadrangu- lare vulgarefucez foliis ferratis.Drer. . Hiff. Maftor. PSLO: 4. fout Polytrichum caule fimplici. Lin. for. Lapp. 395. + POoLYTRICHUM. 8; Polytrichum aureum majus. C. B. pin. 356. Mufcus juniperi foluis , capitulo quadrangulari. Varz .Bot. Par.131. 23. f.18: Cette Moulfle eft commune dans les bois, fur les roches & parmi les bruyeres. s- POLYTRICHUM quadrangu- lare , juniperi foliis brevioribus & ri-* gidioribus. Dizr. Hiff. Mujcor. p ARENA fra Mufcus ereétus juniperi folio glau« co rigido , calyptra longiflima.V a11 1. Bot. Par.p. 131.n°.17.t.23.f. 6. a. b.c. d, Cette efpèce ne me paroït guére differer de la précédente 7°. 4. les fetilles de l’une & de l’autre font dentelées , la roideur des feüilles de celle du #°. $. pourroit peut-être n’è- tre occafonnée que par le terreinoù elle vient ; fi cela étoit ; je tireroisles caracteres fpécifiques de ces Plantes d’avoir les Éilles dentelées ou non, &.de la figure ou pofition des capfu- % D y; 84 ORDRE IV. les, ainfi j'appellerois celle du 2°: 1. POLYTRICHUM capfulis la= teralibus ovatis. 2. POLY TRICHUM capfulis fu- brotundis foliis non ferratis. . 3. POLY TRICHUM capfulis qua- drangularibus foliis in acumen defi. : nentibus non ferratis. _ 4. POLYTRICHUM capfulis qua- “drangularibus foliis ferratis. Cette derniere efpèce vient dans les fables les plus arrides. UBRE CAT Plufieurs efpèces de ce genre ont des filets blancs, quelques unes ont les feuilles léserement dentelées ,. d’autres n’ont ni filets ni dentelures. MOVSSES(Bryum) guin'ont ni filers, ni dentelures. 1. BRYUM exiguum, creberrimis. capitulis rufñs. Dire. Hif. Mufcor… pe 347-t-45.f. 7. Mufcus capillaceus omnium mini. wus. Tourn. Z#4f. Re bherb. 552 "Br y u M. si Vars. Bot, Par.p. 130.n9. 5. +. 26: Mega. bitr. 2. BRYUM calyptra extinétorn f- gura , minus. Dicc. Æiff. Mufcor. p: 349.1.45.f. 8. Mufcus capillaceus minimus ca- lyptra longa., conoïdea , nitida. Tour. /#f. R. Herb. $52. VAIïLL. Bot: Par: p.137 n%10.1.26. f. 2 Abc: 3. BRYUM bulbiforme aureum , calyptra quadrangulari , capfulis pi- rifornubus nutantibus. D 1 1 L. H1f, Maftor. p. 407. 1.52. f..75. Mufcus foliis fcutellatis , capitulo piriforimi nutante. VarLL. Bot. Par, P-135-.#%:0.r..26.f. 16.4. bic. Les peduncules de cette efpèce fe contournent en dedans. Ces trois efpèces de Moufles fe trouvent fur les pierres dans des en-- droits humides & à l'ombre. 4. BRYUM capillaceum breve, pallidè & lætè virens capfulisovatis. Dr. Hiff. Mafior.p..380.1..48.f,. A3: 856 ORDRE KV. Mufcus capillaceus omnium mini: mus foliis longioribus & anguftiori- bus. VAïLL. Bot. Par. p. 130. t.29. f. 5. 4° s- BRYUM tenue imberbe & pal- hdum foliis crebioribus. Diz. Hiff. Muftor.p. 382.1. 48. f. 46. Mufcus trichodes parvus foliis muf- ei vulgaris capitulis longis acutis. D. Doopy. Raj. Syn. Edit. 1. app. 2434 Ces deux Moules 4 & 5. fe trou- vent fur les murs & le long des foffés. 6. BRYUM hereromallum. Drzz. Hiff. Mufcor. p- 375. t. 47: Î. 37. Mufcus capillaceus , foliüis unam partem fpeétantibus.V aizr. Bor. Par. 1324 #0 2) 7 NN: TAN 7. BRY UM caule erecto , foliis fe- taceis , capitulis globofis. LiNN. flon Lapp. 400. Mufcus trichodes minimus fericews capillaceus, capitulis fphæricis. V arr. Bot. Par.179:n°, 111.24. /f. 9.812. a. 0. c. Les feuilles de ces deux dernieres 6. & 7. {ont très-fines & allongées,, Br Yu nm. 87 mais elles ne finiffent point par un f- ler, | Elles fe trouvent fur les murs, les pentes des foflés., fur les rochers. 8. BRYUM caule inclinaro, foliis arrectis fubulatis , capitulis erectiuf- culis. LrNN. flor. Lapp. 398. Mufcus capillaceus major , pedicu- lo & capitulo tenuioribus. V A1LL. Bot. Pair Et 28: fix 254 bi c. Cette Moule eft commune danses bois & les fépes aux pieds des arbres. Ces feüilles finiflent en une longue pointe qui n'eft point un filet. 9. BRYUM albidum & glaucum fragilè majus , foliis erectis , fetise brevibus. Dicr. Hiff. Mufcor.p. 362. LA 46. f. 2O: Mufcus trichodes montanus albi- dus fragilis. Ras. Æiff. 3.p. 38. n°2 4o. VAIBL. Bot. Par. t:26.f.:13. 48 bc . C'’eft avec raifon que Raj appelle: cette Mouffe une Moufle fraaile , on: ne peut prefque la toucher fans dé- cher les têtes formées par les feuilles 83 Or'D r E: IV. qui font plus tranfparentes que celles des efpèces précédentes. Elle eft commune dans.les bois où elle forme de grands tapis bianchà- tres. J'ai ordinairement trouvé deflous les plaques que cette Moule formedes filaments orangés qui me paroiffent appartenir à laclaffe des champignons, & qui font peut-être du genre des Byffs, je n'ai pas déterminé; ce que cétoit, lorfque je les ai trouvés, & ne les ai pas confervés. 10.BRY UM paluftre, fcapis tere- ubus ftellatis, capfulis magnis fubro- undis. Dizz. Hiff. Mufcor. p. 340. 44 fe "2 A Mufcus capillaceus tenuiffimus pe- diculo longifhimo purpurafcente capi- tulo rotundiore. Tour. Z#f. R. Herb.p.851.V air. Bot. Par. p.134 MP: GatinA JT iLoe Mnium caule fimplici., geniculis inflexo. Lin. flor. Lapp. 414. J'ai trouvé cette efpèce dans les prés de Pierre-Broux. BrRyuU M 89 ‘yr. BRYUM hypnoides aquati- cum, calyptris nigris acutis. Dirt. Hift. Mufcor: p. 567. t.\4G Cf 26. Mufcus aquaticus, pileis acutis. Pet. Mu. n°. 74. Vaïzz. Bot. Par. L'HÉRACMAEL t.27.f. 16. 4. b. = Je l’ai trouvée atrachée aux pierres des bords & aux piliers des pierres qui fervent de ponts fur le ruifleau qui paffe au moulin de l’'Hôtel-Dieu. Cette Moulfle eft très - adherente: à CES pierres. MOUSSES (Brytum ) dont les feuilles: ont des légéres dentelare:.. 32. BRYUM Phylhtidis folio ru- gofo acuto, capfulis incurvis. Dizt.. Ep. Mufcor. p. 36o.t. 46. f.18. Mufcus capillaceus n uinor , capitulo longiore falcato. Tour. /#f. R: Herb. ss. Varzc. Bot. Par. t.26.fà Efe A re M « Les feuilles font ondées & légére- ment dentelées. Elle fe trouve fur les rochers di #0 ORDRE TV. bois du Roufer,qui font dans !’ épais feur des bois & dans les bas. 13. BRYUM pendulum , foliis va- ris, pellucidis, capfulis ovatis. Dir. Eh. Mafcor.p. 413.1. 53. f. 79: Mufcus paluftris , fois fubrotun- dis. Tour. Zff. R. Herb, 555. Varzz. Bot. Par. t.26.f. 18.4. b. c. d. e. Elle fe trouve dans les mêmes en- droits que celle du #°. 10. 14. BRYUM caule afcendente, foiïis ovato oblonsis paluftris pelluci- dis. LINN. for. Lapp. 399. Mufcus polysoni folio.V ArLL. Bor. Par.t.214.f. 3. {La cranfpar ence des feuilles eft com- mune à cette efpèce , à la dixiéme, onziéme & à la fuivante , #°. 13. les- feiiiles de ces efpèces font aufli on- dées, & il me paroît qu'il n'y a ce- pendant que celles des tiges qui por- gent des péduncules qui lo foient. On la trouve aflez communément dans les endroits humides des bois du Rouffer, RE 2 EP Eee BrYu M | GE 75. BRYUM foliis latiufculis con- geftis', capfulis longis nutantibus, Dicc. Aiff. Mufcor. p. 398. +. so. f. 67. Mufcus capillaceus major , capitu- lis crafioribus , cilindraceis , nutan- tibus. Tour. /#ff. R. Herb. $51. VarLv. Bot. Par.p.134.n°. $.t. 24 F 6. a. bi c. . Le bord des feuilles & les dentelu- res font d’un beau couleur de cerife. Elle vient dans les mêmes endroits que les précédentes 10-712. MOVSSES ( Bryum ) qui ont des filets blancs. 16. BRYUM tegulare humile, pi- Tofum & incanum. Di. Hift. Muaf. P-355-t. 45.f. 14. Mufcus capillaris , minor capitulis, erectis, vulgatiflimus , foliisin pilura definentibus.V 41LL. Bot. Par.p.133. #°.4.t.24.f. 165.4. b.c. d. e. fubalio:: ÿormine.. a. Mufcus vulgaris omnium vulga- 192 Or pre (1 V.! üflimus non villofus. Bot. Par.p.1334 MPS 518) 24. fe 1 bac. &ct.laist f. 4.4. b. c. fub diverfis nominibus. Dillenius prétend que la Plante (4) n’eft qu'une varieté, ou plürot que ce n'eft que la Plante »°.16. mais jeune, & qui devient velué en vieilhiffant; c'eft lecontraire de ce que j'ai toujours obfervé dans toutes les Plantes, elles es plutôt alors leurs poils qu'el- es ne s’en couvrent. Je penferois plus volontiers que ces filets ou poils lui manquent quelquefois, ce qu’on ob- ferve dans beaucoup d’autres Plantes... Elle fe trouve fur lés toits des mai- \ fons où elle eft quelquefoisen grande quantité. 17. BRYUM foliis fetaceis , pedun- culo reflexo , capitulis fubrotundis. . Lin. flor. Lapp. 401. | Mufcus capillaceus lanuginofus mi- nimus. VAILL, Bot. Par. p.133. #. Ro fo 2: Elle vient comme la précédente fur les toits & les pierres, où elles for: ment l’une & l’autre de petites vout- BR y u x. 9; fes demi-fphériques que l’on enleve aifément fans les caler. . 18. BRYUM pendulum ovatum ;, cæfpiticium & pilofum, fera bicolori. Dur. if. Muftor.p. 396. t. $o.f. 66. | Mufcus capillaceus minimus, ca- pitulo nutante , pediculo purpureo. Tour. Z#ff. R. Herb. $$2. V'AILz. Bora Par.1341n2. 03.8 29. fe 74e BC. : + Les feuilles finiffent en une pointe fine qui eft de la couleur des feuilles , -& qui pourroit ainfi n'être pas regar- dée comme un filet. Elle vient fur les pierres , les bords -des foffés. 19. BRYUM pendulum julaceum, argenteum & fericeum. Dizr. Hifi : Mufcor.p. 392.t.50.f. 62. * Mufcus fquamofus argenteus , eri- Cæ folio. VAILL. Bot. Par.p. 134.79, 2.r: 201430 &ib. Cette petite Moufle eft d’une cou- leur argentée. Le filet par lequel les feuilles finiflent eft très-blanc. Le met ?= + « : TRE RE OroRrRE IV. Elle vient fur les planches expofées à l'air & fur les toits couverts de chaume. 20. BRYUM caule erecto , folits reflexis feta terminatis , capitulis fal- catis. LiNN. flor. Lapp. 397. Mufcus capillaris tectorum , den- fis cefpitibus nafcens, capitulis oblon- gis.foliis in pilum longum definenti- bus. VAILL. Bet. Par. 133.1t.25.f. 3. Elle vient fur les toits. 21. BRYUM hypnoides, hirfutie canefcens vulgare. Dir. Hifi. Mujtor.p. 368.1. 47. f. 27. Mufcus capillaceus denfiffimus la- auginofus. TOURN. /#/f}. R. Herb. FE Mufcus foliis plurimis reflexis, ex uno punéto confertis. VAILL. #or. Part. GC: f. 14° 2: bo etre Moufle eft commune dans les terres fabloneufes des environs, fur- tout autour de S. Lazare. LENTICULA. 25 DT CREER MOCRIDAR'E 'V. 16 Ës Plantes de cet Ordre font en. tierement fans filets > Ou elles en ont de très-courts » roides & portés fur un mamelon, affez gros. Toutes font Aquatiques & font enduites d’une matiere gluante qui leur donne une efpèce de verni plus ou moins brillant. Ces Plantes fe trouvent prefque toute l’année , excepté l’hyver , elles fleuriffent depuis le mois de May juf- qu'en Juillet inclufivement. e EVENT 1 CU I: 1: Les Lentilles d’eau ontles feuilles épaifles, glabres, fpongieufes. Les veflicules de la furface inférieure de ces feuilles fe gonfient dans un certain ems fi confidérablemenr qu'elles rendent ce côté tout boffelé. Cela arri- ve lorfque les feüilles doivent monter à la furface de l’eau pour y fleurir & y ructifier.C’eft un des moyens qui ont té mis en ufage pat la Nature, afin jue cette opération f néceflaire à la Tome 1. - Es 26 On p-2.5, Vu propagation de l’efpèce fe confo mat, I faur pour que d’autres Plante le puiffent Fe , que , par l'évapori tion de l’eau, ou par quelqu'autr caufe , elles fe trouvent à fec ou pre qu'à fec comme le Lerma & la Pilula re. Le Mécanifme qui a été emploÿ dans d’autres a quelque chofe de rrè fingulier. Les fleurs femelles fo portées par une efpèce de tireboure qui peut en fe dérendant, les élert juiqu'au - deffus de l'eau. Les flen males, à qui ce tireboure manque fe dérachent de la rète où elles foi réunies, & y montent, s'ouvrent jettent avec force les poufheres qi doivent porter la fécondation. M cheli a obfervé ce jeu dans des Plai tes d'Italie qu'il a nommées J’2/4/n ria & Valli{neroides ,. du nom de À Valiifneri fameux Naturalifte. In a pas tant d'art dans beauceup.d'a tres Plantes aquatiques, mais Îeu fibres font tellement difpofées que les peuvent en s’allongeant-confid rabiement. , étendre ces..pafties & les faire monter jufquan. d Li ÉNTICUL A. 37 Peau; il y a de ces Plantes, ame les Nenuphars, qui traverfent profondeur de plus de cinq, fix, t, huit pieds , & peur-être même grande pour gagner le haut de eau & y fleurir. Ordinairement ces . Plantes ne doivent pas prendre une fr grande croiffance, un pizd ou deux & fouvent moins , font toute leur hauteur , & elle eft toujours propor- tionnelle à celle de l'eau qui coûvre les racines. Cette proprieté de pou- voir ainfi s'étendre plus ou moins, non-feulement des Nenuphars, mais "encore de prefque toutes les Plantes aquatiques, meériteroit fans doute des expériences & des recherches qui ne urroient être que curieufes. Je ne v défefpere pas de pouvoir les entre- - prendre; au refte 1l fuffhit ici d’avoir fait entrevoir quelques-uns des ref- forts par lefquels la fécondation des Plantes qui vivent dans un élément, dont l'aétion pouvoit y étre un grand obftacle , peut fe confommer. = 1. LENTICULA quz Lemna fo: Tome L. E 98 ORDRE V. lis fefilibus utrinque planiufculis , radicibus folitaris. LiNN. Hort. Cliff. ATV à Lenticula paluftris vulgaris. C. 2. pin. 362. Elle eft très-commune dans prefque tous les foffés remplis d’eau. Elle cou- vre quelquefois toute la furface de ces eaux. . 2.LENTICULA quæ Lemna fohis feflilibus radicibus confertis. LiNN. Honr. Ch 4773: | Lenticula paluftris major. Dir. app. 50. RAT. Syr. 129. t.4.f. 2. 4 Elle eft moins commune que lau- tre. Elle fe trouve dans quelques fof- fés des environs de Maurigny ; je l'ai vüc dans ceux de Malsherbe. 3. LENTICULA quæ Lemna foliis petiolaris. LiNN. flor. Lapp. 470. Lenticula aquatica trifulca. C. B. pis. 362. Elle vient avec les deux autres ef- pèces. Il faut obferver . les feuilles de l'efpèce #°, 1. ne font pas toujours LE NT E CU E A 99 planes des deux côtés , comme on eft porté à le croire par la phrafe de M. Linnæus; mais que le deffous prend une efpèce de convexité , lorfque les veflicules fe gonflent pour montet à la furface de l'eau: ce que j'ai dit plus haut. CYET)A"R A: Les Plantes de ce genre font fans filets. Ce que l’on a regardé comme des épines dans la derniere efpèce; ne font que des commencemens de feüil- les qui pouffent irrégulierement fur les tiges ou fur les grandes feüilles. 1. CHARA vulgaris fætida. Varur. A6. 4c..kR. fc: 3719. p.194 EDEN L’edeur de cette Plante eft fi forte qu'elle porte bien vite a la tête. 2. CHARA major fubcinerea fra- gilis. VAILL. ibid. p. 18. 3. CHAR A tranflucens, major flexiis. VAILL. ibid. 4: CHAR A major caulibus fpino- Gs. VArLL. ibid, E ij 100 ORDRE V: Les deux premieres efpèces vien- nent dans les marres des environs de la Paroifle Saint Martin , où l’on met roüirle chanvre; j'ai trouvéles deux autres dans les piéces d’eau qui font devant le Château de Gillevoifin où les premieres croiffent auffi. POT AMOGETON. Potamogete. 1. POTAMOGETON foliis oblon: go-ovatis petiolatis natantibus. Lin. Hort.Clif. 40. Ie Potamogeton rotundifolium. C. E.pir. 193. Elle vient dans les marres de Tou- reaux , Trois-maifons , Lefrefne, Bretigny, Labriche ; Chaufour, & prefque toutes les autres & dans des folles. Or. Dans des endroits pareils. 2. POTAMOGETON foliis cor- datis amplexicaulibus. Lin. flor. Lapp. 69. Potamogeton perfoliatum. R 4 1. Hif.. 188. Dans la riviére autour de Morigny, & Vauxdouleurs. POTAMOGETON. ro! 3. POTAMOGETON foliis lan- ceolatis in petiolos definentibus. Lin, Hort. Cliff. 40. 2. Potamogeton foliis-anguftis fplen- dentibus. €. B. pin-193+ Cette efpèce n'eft pas la feule dont les feuilles foient luifantes, toutesles autres le font plus ou moins,& même, comme je l'ai dit plus haut, les Plantes entieres ont quelque chofe de gluanc qui fe fait aifément fentir lorfqu’on les tire de l’eau. Elles le perdent en féchant , & deviennent caffantes. Elle fe rtrouve dans les: marres où Von trouve l’efpèce #°. 1. 4. POTAMOGETON foliis lan- ceolatis alternis undulatis. V AN-Ro. flor. Leyd. prodr. 112. 4. Potamogeton foliis crifpis f. lac- tuca ranarum, farmentis planis. C. B. pin. 193. Il vient dansles marres des envi- rons de Morigay où l’on fait macerer le chanvre. s. POTAMOGETON foliis lan- ccolatis oppofitis acuminatis. V AN- E iij "o2 OR Dir 28 0V. Ro v. flor. Leyd. prodr. 113. 5. Poramogeton foliis crifpis feu lac- tuca ranarum. C. B.pin. 193. Elle eft commune dans les marres où vient l’efpèce #0, 4. Or. Dans les marres , les lacunes, : les foflés. - 6. POTAMOGETON foliisovato- acuminatis oppofiris confertis , cau- “libus dichotomis. Potamogeton minus, foliis denfis, mucronatis, non ferratis. Por. Monfp. Elle fe trouve dans les foflés, & marres , avec les autres efpèces. 7. POTAMOGETON foliis lan: ceolatis oppofitis obfcurè undulatis caulibus longè ramofis. Potamogeton longo ferrato folio. C. B.pin. 193. Elle vient dans la riviere de Cha- louette proche le moulin , & dans les foffés autour de Morigny. | .8. POTAMOGETON foliis linea- ribus obtufis caule comprefo. Linx. Hort, Cliff. 40. 3. Potamogeton caule compreflo folio nr D Ce ESS =? Ne pra Se POTAMOGETON. 103 graminis canini. RAT. Æhff. 189. Elle croît dans une petite fontaine qui eft vis-à-vis d’Artondu , enallant à Bierville dans les marres où l’on fait rouir le chanvre. 9. POTAMOGETON foliis feta- ceis parallelis approximatis diftichis. Lin. flor. fuec. 51. 145. £ Potamogeton ramofum, foliis gra- muneis, VAILL. Bot. Par. 164. Je lai trouvé dans la marre de. Chefnay & dans celle qui eft proche le parc de Brieres-le-Chäteau. HIPPORIS. Peffe d'eau. Tr. HIPPURIS. Linx. flor. Lapp. 1. Lrmno Peuce. Cord. Hif. 150. Les feuilles finiflent par une petite pointe , moule, épaifle. Elles fonc pointillées & grafles. F Je Fai trouvé le long des faignées des prés qui font vis-à-vis le Chateau de Malsherbe. | MTRIOPHILLUM. Volant d'eau. 1 MYRIOPHILLUM foribus ; E iv 104 ORDRE V. mafculis interrupte fpicatis. LrN x». Hort. Cliff. 446. 1. Potamogeton foliis pinnatis. Tour. Zaff. R. Herb. 133. Les feuilles des tiges à fleurs font denteltes , & finiffent par un court filet moufle. Les piftiles font garnis de filets blancs & courts. Il vient dans les lacunes au-tour de Brunehaut & des environs de Mo- . FIgny. Or. Dans les marres & foffés. 2. MYRIOPHYLLUM floribus omnibus verticillatis. LiNNn. Æort. Cliff. 442: 2. Potamogeton flofculis ad foliorum nodos. Tour. /#ff. R. Herb.2133. Le poinullé & les filets comme dans lefpèce #°, 1. Il vient dans les mèmes endroits. CE RATIO ATL LME 1. CERATOPHYLLUM. Lin. Hort. Cliff. 446. 1. Hydroceratophyllon folio afpero quatuor cornibus armato. V 4111. - CERATOPHYLLUM. 10$ MANGA 1719. 21. #2. fa 1. a. Hydroceratophyllon folio lævi octo cornibus armato. VAILL. A, MP aton ar riz fi au See. L'apreté des feuilles ne vient que de ce œrelles ont des mamelons qui portent un filet court & roide. La va- rieté (4) n’eft dite liffe que parce que les mamelons font plus petits , les f1- lets moins roides. Il vient dans les rivieres & les foffés. On auroit pü appeller glabres tou- tes les Plantes de cet Ordre, vu le peu de filets que l'on obferve dans celles qui en ont, & ce n'a été que pour plus d’exactitude que l’on a fait cette diftinétion. . GiRADUR:E., V: à ORCHIS: T Es Plantes de cet Ordre font tou: tes fans filers. Un genre feulement à LE Je 2 106 ORDRE VI. des glandes à cupule qui jettent une liqueur gluante. Je le placerai après tous les autres : voilà toute la diffe- rence que je mettrai dans l’arrange- ment que M. Linnæus a donné de cet . Ordre dans les actes d’Upfal de l’an- née 1740. pages 1-37. cet Auteur a tire les caracteres fpécifiques de ces Plantes, des racines , des éperons , de la fleur & du seilarinm , qui font les parties qui méritent peut-être le plus d'y être connués. Ainfi j'adopterai en entier les dénonunations qu'il a don- nées, & regarderai comme varietés celles qu’il prétend en être. Il'rapporte dans fon Mémoire les raifons qui l'ont orté à penfer ainfi, on peut le con- fulter & pefer ces raifons. Peut-être que par ces obfervations mêmes on pourroit établit des efpèces , mais de- puis que j'ai entre les mains fon Ou- vrage , le temps ne m'a-pas permis de voir ces Plantes ; d’autres qui le pour- ront décideront entre cet habile Bo- tanifte & fes obfervations. Je ferai feulement obferver qu’en à OircHA.s. 107 général les pores des feuilles des Plan- tes appellées communément Orchis, font circulaires , & que dansleur mi- lieu il y aun bout de vaifleau ouvert circulairement. Ces Plantes fleuriflent depuis le mois de May jufqu’en Juin. Ce mois pafté on ne les trouve qu’en graine, & elles paffent entierement bien-tot après. Il faut cependant en excepter la deuxiéme efpèce de Neortia qui fleurit en Septembre. OR ChEATINS 1. ORCHIS bulbis indivifis , nec- tarii labio lanceolato integerrimo , cornu longiflimo , petalis patentibus, Lin. AG, Upfal. 1740. 6. 1. Orchis alba bifolia minor , calcari oblongo. C. B.pin. 83. a. Orchis trifolia major. C. B. pis, 83. b. Orchis trifolia minor. C. Z. pin. 83: Il vient dans les bois du Rouet, la : Barre & dans le parc de Guignonville. E v. L 108 ORDRE VI. Or. Dans lesbois; dans ceux de Charbonniere. 2. ORCHIS bulbis indivifis, nec- tarii labio trifido antice bidentato , cornu Jlongo ; petalis acuminatis. Lin. AG, Upfal. 1740. 7: 3. Orchis mulitaris montana, fpica tubente conglomerata. Tour. /4/f. R. Herb. 432. Je l'ai trouvé dans les bois de Vil- hers proche la Ferté-à-Leps, fur la pente de ce bois qui regarde le Cou- vent. 3. Orchis bulbis indivifñs , neétarit Rbiotriñdo reflexo crenaïo, cornu brevi, petalis conniventibus: Linw. Ait. Upfal. 1740. 8. 4. Orchis odore Hirci minor. C. 2. Pin. 82» a. Orchis odore Hirei minor , fpi- ca fubviridi. VA1ILL. Bot. Par. 149. J'ai trouvé cette efpèce dans les rés de la vallée qui s'étend depuis Baville jufqu’a Dourdan, & de Dour- dan jufqu’à Rochefort,où elle eft affez: commune. On y trouve auf la variée te (a) GE PRE EPA DRE led ae ET ÉR PP muenT eue PA ete ete sm æ OUR CET S. 109: L'une & l’autre ontune odeur très- diforacieufe. 4. ORCHIS bulbis-indivifis , nec- tarii labio quadritido crenulato , cor- nu obtufo. Linn. 4%, Upfal: 1740, 8.5. Orchis morio femina. C. B: pin. 82. a. Orchidesomnes moriornes.V ATE, Bot. Par. Il fe trouve & fes varietés dans les prés, les endroits humides & couverts des bois. se ORCHIS bulbis indivifis , nec- tarii labio quinquefñido punétis {ca- bro, cornu obtufo, petalis conni- ventibus. Linn. 464 Ufpal, 1740. 11. 7. Orchis militaris major. Tourn. Inff. R. Herb. 438.1. 2147. f. B. 4. Orchis miltaris minor. ToURN, Inff. R. Herb. 432: b.Orchislatifolia , hiante cucullo, minor. Tourx. /#ff. R. Herb. 432. 2470: À. e. Orchis flore fimiam referens, €, B. pin. 82, Æ10 Or pb RE: VI. d. Orchides omnes fimiæ. V AILt.. Bor. Par. Il fe trouve en montant la monta- gne de Valnet dans le bois & dansles prés qui font au bas, a Toureaux, dans la garenne de la Montagne , au- tour du Château du Frefne entre les genevriers, dans les bois de Beau- mont. La varieté (c) eft indiquée princi- palement à Valnet , Puifelet , dans le petit bois de lamontagne , au Frefne & dans les bois de Beaumont. 6. ORCHIS bulbis palmatis, nec- tarli cornu fetaceo germinibus lon- giore, labio crenato. Linn. A6 Upf. 1740. 13.8. Orchis palmata minor , calcaribus . oblongis.C. B. pin. 85. Il vient dans les prés de Vauvert, & dans ceux de la Vallée qui s'étend depuis la Ferté-a-Leps jufqu'à Cerny & au-delà. Son odeur eft douce & très-agréa- ble. 7: ORCHIS buibis palmatis paten- ORGSHHS IT tibus , neétarii cornu germinibusbre- viore : labio crenato , petalis dorfali- bus patulis. Lin. té. Upjai. 1740. 14. 9. Orchis palmata pratenfis maculata, C.B.pin.8s. Il vient dansles prés de Vauvert & de Pierre Broux. La varieté (4) eft commune dans le bas de la montagne de Villeneuve, & dans les bois du Rouffer. La fleur eft quelquefois blanche , quelquefois panachée de lignes , de taches ou de points pourpres. 8. ORCHIS bulbis fubpalmatis rectis , nectario cornu conico : labio trilobo integerrimo , bracteis flore Jongioribus. Lin. AGé. Upfal. 1740, 1 $- 10. # Orchis palmata paluftris latifolia, C.B . prn. 86. a. Orchis palmata pratsafis latifo.. Jia, longis calcaribus. C. Z. pin. 85. 6. Orchis palmata fambuci odore, C. B. pin. 86. I] croît dans les prés de Vauvert s JE T2 Our € VI. de Pierre Broux & dans prefque tous: ‘les autres des environs de la Ville, dans ceux de Dourdan, & dans les prés qui s'étendent depuis la Ferté-i- Leps jufqu'à Cerny.où1left très-com- mun. Il varie par la couleur plus ou moins pourpre, qui quelquefois eftblanche, par les thyrfes de fleur qui font plus ou moins gros & longs. 9. ORCHIS bulbis fafciculatis fli- formibus,nectarii labio ovato integer- fimo. Linn. 4: Upfal. 1740. 17.18. Orchis abortiva violacea. C. B. pin. 86. Limodorum auftriacum. Clauf. Pan. 241. Il y a un peu de fleurs fur les tiges. I vientfur la pente de la montagne du-bois de la Barre, du côté qui res. garde Champigny, dans les bois de Valnet , dans la garenne du Château de Gironville , le long du chemin de. la ville de Maiffe, dans le parc du Château de Fleury. Il en fut apporté par M. Marchand Médecin de cette SATYRIUM. 117 Ville, & Docteur de Montpelier, SAT IFR TI U 27. 1. SATYRIUM bulbis indivifis , foliis lanceolatis , neétarii labio trifi- do : intermedia lineari obliqua præ- morfa. Lin. ét. Upfal, 1740.18. 1. Grchis Barbata fœtida. 7. 3. Hiff. 2.756. Il vient dans le Cimetiere de la Porte Saint Jacques, dans le bois S. Lazare,fur la montagne de la garenne de Villemartin , aux roches Chevreau & dans plufieurs autres endroits. Or. Dans le parc de Cambray. 2. SATYRIUM bulbis fibrofis , fo- his ovatis radicalibus , Aoribus fecun- dis. Lin. 46, Upfal. 1740. 20. $. Helleborine paluftrisnoftras. Ray. Sy. 2.384. Elle eft commune dans les prés de Vauvert, Vaux, Villemartin & quel. ques autres endroits. Or. Dans le parc de Cambray pro- che la Marre. Bis COOUR/D RCE: VII. NÉ BA PT AS, _ SERAPIAS bulbis fibrofis, nec tarii labio obtufo , petalis breviore.. Linn. AGE. Upfal. 21. 1. Helleborine latifoliamontana. C. PB. pin. 186. a. Helleborine flore albo vel dama- fonium montanum latifolium. C. 8. pin. 187. b. Helleborine montana,anguftifo- lia , purpurafcens. C. B. pin. 187. Cette Plante fe trouve dans les bois du Rouffet , la Barre , Baville. Or. Dans Le parc de Cambray,'dans le bois. du Chefne & de Toullifaut.. a. Cette varieté fe trouve fur le haut de la montagne du Rouffer dans les bois de Valnet & du grand Saint Mars. b. Celle-ci dans les bois d'Orveau ; Bouvilles & Fremieres. CTPRIP ED'IV YA 1. CYPRIPEDIUM bulbis fub- cotundis , foliis oblongis caulinis. EE a TRE Secrets DO PRO NEOTTIA 115 Linn. 46. Upfal. 1740. 26. 4. a. Orchis fucum referens major, foliolis fuperioribus candidis & pur- purafcentibus. C. B. pin. 83. Orchis fucum referens, colore rubiginofo. C. B. pin. 83. b. Orchis fucum referens major , foliolis fuperioribus candidis & pur- purafcentibus ,; ferotina. V AILL. Por, Par. 147. c Orchis mufcæ corpus referens minor galea & alis herbidis. C. B. pin. 33: d Orchis araneum referens. C, B. pin. 84 Il fe trouve dans le parc S. La- zard , fur les montagnes des roches Jolly, celles de Chevreau , dans les bois du Rouffet & au-tour de Gra- velles. d, La varieté ( d) croît dansle parc de Longuetoife , au Roulffet derriere la Ferme. | IN ET ON ANT LA: 3. NEOTTIA bulbisfubrotundis, 116 DAC D RE VAT. nectarii labio quadrifido. Linx. AE, Opfal. 1740. 32.1. Orchis nudi hominis effigiem re- prefentans fœmina.C. B. pin. 82. H fe trouve fur la pente de la mon- tagne du Rouflet & au-tour d'Auvers dans les fables. 2. NEOTTIA bulbis fafciculatis, nectarii labio indivifo. LiNn. A6. Upfal, 1740. 32. 2. Orchis fpiralis alba odorata. 7, 2. Hifi:2. 760. a. Orchis fpiralis , alba, odorata:;, longo anguftoque folio! V arr. Bor. Par. Il fe trouve dans les endroits hu- mides & ftérils qui font derriere la Ferme de Chandoux , au-tour de la montagne de Champigni, dans les communes de Boiffy fous S. Yon , à droite & à gauche du grand chenun de Paris. … Or. Dans l'allée du jardin d’Aller- mes qui conduit à la foreft. M. Vaillant rapporte pour une: marque diftinctive de la Plante (4) NURÉ oem AN LE d'avec l’autre, de poufler ‘fa tige du fein des feüilles , & non pas à côté, comme celle-cy. J'ai vü ce fait dans des pieds de cette Plante que j'ai trou- vée en bas Poitou dans le mois de Septembre. Il me paroït qu'il arrive ici quelque chofe d’aprochant à ce que l’on a obfervé dans les Oignons de Tulipe. Lorfqu'on les déplante , peu de tems après que la fleur a pouf- {6 , le péduncule fort du milieu de - l'Oignon; fi c’eft long-rems après , le péduncule eft appliqué le long de FOignon ; ou plurôt contre un nou- vel Oignon, l’autre étant détruit & s'étant confommé à nourrir la Plante. N'en feroit-il pas de mème de cet Orchis? C’eft le 10 du mois d’Août que M. Vaillant marque avoir trouvé en eur l’'Orchis (4) & l’autre vers la fin de ce mois & dans le mois de Sep. tembre. C’eft aufhi dans le mois de Septembre que je lai vü , & lorfque j'en ai arraché plutot , j'ai toujours vü les péduncules au milieu des feuil- es : quand on en trouveroir en même 181 " Oin Dirven V L tems dans les deux états, ne fe- roit-ce pas parce qu'ils aüroient fleuri Fun plutôt que l’autre? Ainfi je penche beaucoup à croire que ces deux Plan- tes font la mème , mais plus ou moins avancée. Voyez fur ce qui arrive aux Tulipes , une lettre inferée dans un des derniers journaux helvetiques. 3. NEOTTIA bulbis fafciculatis, nectarii labio bifido. Lin. A6, Upfal. 1740. 33. Neottia. Don. Pempt. 553. Nidus avis. DALECH. Aiff. 1073. 11 croit le long des chemuns du bois du Rouffet. Or. Dans les bois proche Char- bonniere O'P'H:RTS: 1. OPHRYS foliis ovatis. Lin. Hort. Cliff. 429. Ophrys bifolia. C. B. pin. 87. a. Ophrys trifolia. C. B. pin. 87. Le pédicule de J'Ophrys eft chargé dans toute fa longueur d’une grande quantité de glande à cupule platre , PT TACErS: . #19 ‘& qui jettent une liqueur gluante. Il vient dans les prés des environs de Maurigny , dans un petit bois qui eft proche Chamarandes, dans les aulnets au-tour de Jeurre, & dans plufieurs autres endroits humides. Or. Dans le parc de Cambray, dans les grands bois proche la riviere , à Charbonniere proche le crot auloup. ONRPDRE "NET LOGE A CE ES: J . À plupart des Liliacées font fans filets ; celles qui en ont, les ont ci- lindriques , fimples , couchés irré- gulierement ; entre celles qui ne font pas veluës , on en obferve dont les tiges font pointillées de blanc. Ces points ne font, à ce que jecrois , que certains pores plus marqués que les autres & plus grands: d’autres ont . des efpèces de ftipules ou glandes à , l'origine des feiilles & des pédi- 120 ORDRE VIIL cules : mais ces proprierés ne m'ont pas paru aflez générales , ni aflez conftantes pour pouvoir en tirer des divifions de cer Ordre. Je rapporterai donc à l’article de chaque Plante ce que j'aurai remarqué. Je comprens fous le nom de Lilia- cées les Ordres $-10. de M. Linnæus, & j'y ai ajouté les joncs. Plufieurs de ces dernieres Plantes ont des filets ci- lindriques , & plufeurs Auteurs les ont rangées avec les Liliacces. Je diftinguerai les Plantes qui font de differents Ordres dans les frag- mens de la méthode naturelle de M, Linnæus par des chiffres romains. Les Liliacées euriflent dans le printems , & le plus grand nombre perd fes feuilles peu de tems après , excepté les Iris & les Joncs qui fubfiftent juf qu'en hyver. Les Joncs ne fleuriflent qu'en été. L: IRIS. Flambe. Les deux Plantes fuivantes font appellces LB SE - He, do pr EP R rRT r nppelkes à fleurs Glabres ou Rafes "(Zmberbes ) parce qu'elles n'ont point ala bafe des pétales inférieurs des filets cilindriques arrondis par le bout , cryftallins , blancs par le bas, & jaunes par le haut, courbés ot- dinairement vers l'intérieur de la fleur , & qui s'obfervent dans les fleurs de ceux qui ne font point aqua- tiques ; ces derniers ont , fuivant l’ob- fervation de M. Linnæus, trois pe- uts corps setfariferres dont il fort une liqueur miellée , & qui font exte- rieurement pofés à la bafe de la eur. Tous au refte , tant les aquatiques que ceux qui ne le font pas, n'ont oint de filets cilindriques. 1. IRIS foliis enfiformibus, corol- his imberbibus , petalis interioribus ftigmate minoribus. Lin. orr.Chiff 3920 Iris paluftris lutea f. acorus adulte- rinus. J. Be Hifi. 2.732. Il vient dans les foffés , les aulnets , les ruifleaux & rivieres. Or. Dans des lieux femblables. Tome LI. F r22 ORpbRE VII. . 2. IRIS fois enfifornuibus corol- lulis imberbibus , petalis interiori- bus longitudine ftigmatis. Lin. Hort. Cliff. 19.7. Iris fœtidiflima feu Xyris. Tour x. Ænff. R. Herb. 360. Il fe trouve dans les bois de Menil- Girault, Villemartin , Valnet, Mo- rigny & autres. Or. Dans le parc de Cambray , le Jong du grand chemin de Meun & de Chartres. LÉ: 1 SAGITTARIA. Sagittaire. 1. SAGITT ARIA foliis fagittatis. Lin. flor. Lapp. 344. Ranunculus paluftris , folio fagit- tato maximo.Tourx. Z#ff.R. H.292. On la trouve dans les foffés du Château de Jeurre, dans quelques ruifleaux au-tour de l+ Viile , fur les côtés de la levée du moulin de Chan- celoup , & le long du chemin de Fon- taines. Or. Dans le Loiret, le Loir; le Duys. Daw4sonNIUx. 123 | DAMASONIUM. Plantin d'eau. 1. ALISMA fructu obtufe trigono. Lin. fler. Lapp. 138. Plantago aquatica latifolia. C. 3. pin. 190. Cette. Plante m'a paru glabre de même que la précédente. Elle croît dans tous les foffés : of la trouve aufli dans les trous remplis d’eau & dans les rochers du haut Ée bois de la Barre. Or. Comme aux environs d’ Eftam es. 2. ALISMA fruétu globofo undi- que echinato. Linn. Hort.Cliff. 141.2, Ranunculus paluftris, plantaginis folio, humilis & fupinus. Tour. Infi. R. Herb. 292. IL vient dans quelques lacunes ou amas d’eau au-tour de la Paroifle S, M 3. ALISMA d fexcorni. LINN, Hort. Cliff. 14143. Damafonium ftellatum. V A1Lz, Ait, 1719. p. 27. Fij te L'ORDRE ANTIL Ces deux Plantes font fans filers. Il fe trouve dans les lacunes qui ont au-tour de la Briche , du Tou- het & dela plaine de Châtres. BUTO MUS. fonc fleuri. 1. BUTOMUS. Lin. flor. 159. Butomus flore rofeo, Tour. /#ff. R. Herb. 271. Il eft glabre , le deffous des feuilles. X les tiges font pointillées de blanc. Je l’ai vu le long de la riviere sui pañle proche le Château de tfalsherbe, le Pere Barrelier lin- - ique aux environs de cet endroit. Or. Dans le Duys, le long du Loi- t & daris les prés au-tour de Clery à je l'ai vu. ET D ROCEÉAIRAS: 1. HYDROCHARIS ; Mas & fe. sina. Lixx. Hort. Cliff. 460. 1. Morfus ranx folis circinatis flo- bus albis. Tour. Aét. 1705.17. 311. Cette Plante eft glabre, épaile , pointillée fur le deflus des Billes. FRTG LOC HIN * “12% Les veficules parenchimateufes for ment fur le deflous des mamelon: * réticulaires, Elle eft commune dans les foflés & dans les eaux dormantes au-tour de Brunehault, Villemartin & la Paroiffe S. Martin. Or. Dans des endroits femblables TDRFGEOCERE NN. 1. TRIGLOCHIN capfulis trile cularibuslinearibus.Linn. A6.Strockk 7742. 1470 Juncago paluftris & vulgaris Tourx. /nff. R. Herb. 266. IL eft glabre & pointillé de blanc fur les feuilles & les tiges. Il croît danses prés & les aulnet * de Villemartin , dans les fofflés de Brunehault le long du chenun d'. Morigny , & proche le moulin d: Pierre Broux. KRE: COLCHICTVM. Colchique 1. COLCHICUM foliis planÿ! | F üij #26 OrDre VII. erectis. Lin. ÆHort. Cliff. 140. » . Colchicum commune. C. B. pin. Il eft fans filets comme les deux genres fuivants. On le trouve dans un pré qui eft fur la gauche du grand chemin de. Paris, proche un Village appellé La- folie qui eft entre Châtres & Mont- Ihery. I V. LEVCOITV M. Perce-neige. 1. LEUCOIUM foliis & peralis tribus, nectario triphyllo petalis di- midio breviori, fcapo uni vel bifloro.. Galanthus. LiNn. Hort.Cliffir3a.r. Narciflo Leucoium trifolium mi-: nus. Tour. /»ff. R. Herb. 387. Le Pere Barrelier l'indique au bois: Menard proche Malsherbe. Or. Dans Le parc de Cambray & dans les hayes de Mareau en allant à. Clery où 1l a été trouvé par M. Du- hamel. $ M. Linnæus fait un genre de cette: Plante qu'il appelle Galasthns , ilure: NARCISSUS. (r37 de: caraëtére générique de ce qui ne doit faire que le caratére fpécifique. Je me fuis fervi du nom que les anciens donnoient à cette efpèce & au genre que M. Linnæus appelle Lencoinm. NARCIS SU S..) Narcife. 1. NARCISSUS foluis enfiformi- bus forum nectario longitudine pe- talorum. Lin. Æorr. Cliff. 134 2. Narciflus fylveftris, pallidus , ca- Îlyce luteo. C. B. pin. 52. Il vient dans les bois de Valnet, Villefauvage , au-tour de la Monta- gne, Bonvilliers & Menilgirault. CE PA. Oignon. 1. CEPA fcapis foliis que fubulatis teretibus æqualibus fpathis globofis. It. œl, Jun. 2. LiNN. flor. Suec. 93. 264. Allium montanum,cipite rotundo. CB. pin7s. Je le crois glabre. Il eft commun dans plufieurs vis Fiv 428 OnDrr VII gnes & champs tant argilleux què fablonneux. Vi Q FRITILLARIA. Fritil'aire. 1. FRITILLARIA è foliorum alis florens. Linn. Hort. Chff. 119.1. Fritillaria præcox purpurea varie- gata. C. B. pin. G4. - Les feuilles tant en deflus qu’eñ deflous , & les tiges font pointilléess 88 Morfus-Rane , 124 Mucor, 6.7 Mufcari, 130 Mufcoides , 71 Mufcas ; 41, 41, 58. 72-94 Myofuyos » 263 Myolfurus, 168 Mycophilum, 1034 104 N. IN arcifi-Leucoium, 116 Narciflus , 127 … ST D TE 62 LAS INDE x. Nardus 4 154, 15ÿ Neortia , 5 11-118 N'dus-avis, 118 Nigella & 1226 Kiflolia. 232 Aoftoc, 7. 48 O Nobrychis , 256 Ononis ;, 257.258 Ophiogioffum, 6; Ophrys, . 118 Orchis, 107-112 Orchis, 113. 11$f. 116 Ornithogalum, : 131, 892 Ornithogalum, 130. 131 Ornithopodium » 22 Ornithopus, 252 Orobus o 237 Ofmunda, 64 P: P Anicum ; 157 Paris, 193 Parnaflia , 221 Pentaphylloides, 286 Peziza, 15, 16 Phalangium. 129 Phalaris, 159160 Phallus, L7VTS Phleum, 161 Foa, 167-170 INDE x. Populago, 26€ le Polygala, 223 de | Polypodium, 63.69 # Polygonatum , 196 ||. Folypodium , 6$ L Polytrhichum , | 81. 84 ! Populus, 210-212 {| Potamogeton, 100-103 | Potamogeton , 104 1 Potenrilia, 285.286 Prunus , 300 Pteris , 64. Pulfatilla , 277 Pyrus, 299° Q , Uercus, 2nf l Quinquefolum , 285.286 RE R Anunculus 269-276 Ranunculus ,° # 422, 1236 277: 279 Refeda , 2244 212$ Ribes, 30I Riccia , $4 Rofa, 291.293 . Rubus, 292 * Rufcus, 193 ÆAuta muraria » 67 - 4 S, S Agittaria, 122 IN px x. Salix , Satyrium, Schæaus, Scilla , Sctrpo-Cyperus 3 Scripordes ; Scirpus ; Scirpus , Serapias , Sefamordes > Sorbus, Sparganium , Spartium ; Sphagnum, Spongia , T'Amnus. Tamus, Tbhaliétrum, Tithymalus ; Tormentillla, Tremeila , Trichomanes » « Trifolium , Triglochin; Triticum , Typha, U Lex, Uimaria » T, 20-108 113 147.148 130.431 14$ 149 TAI. 142 148 114 221$ 298 147 138 71743 59 194 194 28Q 261-264 287 47-49 66 243-147 125 156 146 247 283 ! NID x | Uiva 3 ; 46-43 ’ Ufnca, ” 4. 41.42 Utricularia , 220 Le ï Vic Le] 234-136 Vicia , 236-237 Vifcum à ù 189 Vulneraria , 25$ X; X Anthium 118 j L: Fin de l’Index. M TABLE 4 - ; TABLE *DEs Noms FRANcçOIS. À, À Gion Aigremoine » Aloue , Alifier , Alpifte Amourettes , Ancolie, Ânemonce , “Ariftoloche, Arrête-bœuf,, Afperge, Aftragale, Aüûne,, Ayoine,, + T s D Enoite, Bouleau, Buis, C Abaret, Champignons, Charme, Chareignier , Tome Le 247 29% zÿ 297 1$9 163 2216 277 197 257 194 238 213 187 288 212 &OZ f uS CT : 2 TT AE CE «Chêne ; : Cncée (la), : Clematite, . Colchique , Coronille, - Cufeute, Cytile, E ponge à Ërs, LE. FE Er-à-cheval, Filipendule , Flambe , Fougeres , Fragon, Fraifier , Froment, Fumeterre. G Aude Geneft, Genevrier , Geffe, Glouteron , Giaminées , Grofclier, Gui, 4 aif 194 -330 | DEs Noms FRAKçots, L we 5, H Ellebore, Hêtre, Hyacinthe ÿ J Omarin, Joncs, LT L Anguc-de-cerf , Langue-de-ferpent, Lentibulaire , Lentille, Eiliacées - Lotier , Luferne , M Ercuriale , . Miller, Moules, Muguet, N Arcifle 9 Neflier, Nielle, Noifctier » - Noltoc , , M, Ne” emmené T A5: L Æ O. Pro 9 27: Ophioglofle ; 63 Orchis, 10$ Orge, 156 Ornithogale ; | 131 Orobe, 237 Ofmonde, (TE P. P Anis , 107 Perce-ncige 3 126: Pefle-d’eau 103 Peuplier , ‘210 Pied-de-veau ” 19$. Pied-d’oifeau, 2210, Plantain d’eau ; 123. Poirier, 299- Polipode , 68. Poramogere 3 100 Potentille | J'ir 285$ Prefle, 200 Prunier, I 300: Pulfatille , | 277: Q: Q Ueue-dé-fouri , 268 R R Enoncule , 269. Ronce, 290 : ’ Ds Noms FRANÇOIS. . Rofeau , Rofier ,- S Agittaire, Sainfoin , Saule , Schœnanthe ; Scolopendre » Sorbier , Souchet, Souci, Sparte , Staphifaigre ; REICH M. Tormentille , Trefle, U U Triculaires, V Elce à Velle-de-loup , Volant-d’eau , Vulneraire, More ie V \ # Fin de la Table des Noms: François du 1, Volume: O üiÿ, OMISSIONS. P:=- 54 2o0s E Eee 19. 2reuez (et. }" Elle fe cougve dues L terèr vers Ingrande , L2 Coubesz , Sccmrs , Css L he Chème brule, le Nincexxes = de Choccmees. LR #8 DE Qt qu fig | f Eee = EL = 5 = LEE « 2 — 7 =” - = y - Er CE DES-CONENERENS LE CLS GES PES, Eh Com 2 EE. se LE. COM Z EICHNKS. Ï è à rez faïz cris arrhss On 4 oabisé de dre dues la Tréfct ; qe La rio pour loquelle La pirs!e de Launess marrse 1 quelques Plans; 2f queleam OMISSIONS. Page 34. après la ligne 17. ajoutez (or. } Elle fe trouve dans la forêt vers Ingrande , La Courdieu ; Sentimaifons , Cercottes dans le bois du Chêne brûlé, les Nancerres & dans la garde de Chautmontois. Page 52. après la ligne 17. ajoutez Apars ae vulgaris. C. B pin. 334. P ge 63. a la derniere ligne } ajoutez il eft commun dans les prés de la Trape, de Caën , de la Bermondiere , de Reaumur. Page 81, après la huitiéme ligne , ajoutez il fe trouve le long des chemins , des hayes: Or. Comme aux environs d’Eftampes. Page 129. après la treiziéme ligne, ajou- tez elle vient dans les bois, les cimetieres & les prés. Or. Commeici. Page 245. après la deuxiéme ligne , ajou« tez elle eft rrès-commune le long des prés, Or. Comme à Eftampes. Page 437. après la douziéme ligne, ajous tez.en titre COTTLEDON. Rondeffe. Page 454. avant la-page 23. ajoutez La threa foliis cordatis florrbus fafcrculatis. LR. Ci On a oublié de dire dans la Préface ; que la vaifon pour laquelle la phrafe de Linneus manque à quelques Plantes, eff quel'exem= plaire de l'Ouvrage de cet Auteur, intitulé Flora Suecica, que Pon avoit entre les mains ; étoit incomplet, dans le tems que l’on Smbrs< maoit celui-ci, D E, ER VE AP T: Es mots qui font marqués d’une étoile {e trouvent dans d’autres endroits du corps - de l'Ouvrage que ceux qui font énoncés ici, Il fera aifé de s’en appercevoir. On prie le Eccteur d’y fuppléer les corrections néceflai- res, fur-tout lorfqu’elles font de la nature - de celles des pages 18. & 66,vol. 1. On n’eft : tombé dans ces fautes que par l'habitude où. l’on a été de connoître le nom Latin plutôc : que le François ; ou que parce que le nom Latin ou François que l’on a admis pour celui du genre, n’eft pas celui que l’on don- ne ordinairement aux efpèces où l’on 21 commis ces fautes. TomME PREMIER, Page. Ligne. Lifezs. 9 I tom. tab, fol. fig. : na 18 VElces Vefle, r4erides des, T6. 1EICavEs. 7 Cavés. 18 3 trouvé * * trouvée. 2001441760 NN 22-1101 fans le 6. 30, 22 monftrofité, monftruofité, - Page,- Ligne. ROC ELER s 6I :13/CEtte » j Ceête- EL 6: 7. i°: Ofmonda ; Ofniunda, 66 22 1% © elle, 68 - 8 & fegq.Polipodium,* Polypodium. ‘73 10.12. Roflolis, # Ros-folis, 93 18 fulaceum, +7 Iuiaceum. 1II1 24 6. b, 116 17fterils, fteriles, 2: 1 Plantin d’eau, Plantain-d’eau, 130 8 Maurignÿ , * Marigny. 133 3 ftils , * ftiles. 147148 Schænus, s Schœnus, 1f4 10 erecta, recta, 2PA T2 ouenc A" aine. 171. 24 Conefcente, Canefcente, 180 26.68.4,Van.Roy.ffor. Leyd.pr. 684, 187 6 Schenante, Schœnante. I91 24CeS, fes, 204 18 fans le point. 20 féparé ; différene, 209 6aunets&, Aunaye &. Saulcets , * Saulcaye. 268 18 Myofurus, Myofuros, TOME SECOND. x 11 Haleine, * Alêne; ° 2: 19 Riv.pin, fans pin, 107 nie bas, rt: Vérs le bas des feuilles elles font un peu plus longues, i [424 & Breumeñil, ou 2 6 PE k ke, XX XIE. 16 Fa WT ea fear . « je 1 1 fl RU 7 AIT h ; BE CHERS æ æ