■ m. ÂTèss^s I @M ŒUVRES COMPLÈTES D E M. LE C.TE DE BUFFON, Tome Dixième. HISTOIRE NATURELLE, GÉNÉRALE ET PARTICULIÈRE, Servant de fuite à l'Hiftoire Naturelle de l'Homme. Par M. le Comte DE Bu F F on, Intérim dant du Jardin & du Cabinet du Roî> de l'Académie Françoife > de celle des Sciences , &c. Tome Dixième, A PARIS, Suirant la Copie in-^ DE L'IMPRIMERIE ROYALE. M. DCCLXXVIII. J v: la TAB L E De ce qui'cft contenu dans ce Volume. U I SC OU RS prononcé a V Aca- démie Françoife , par M. de Buffbn , le jour de fa Récep- tion Page i Projet d'une Réponfe a M. de Coëtlofquet j ancien Évêque de Limoges . n Réponse à M. Watelet... 30 RÉPONSE à M de la Conda- mine t . . . . 3 5 Réponse à M. le Chevalier de Chafîelux. . v y . 7, ....... 3 9 TABLE. JRÉPGNSE a M. le Maréchal Duc de Duras 52, Essais d'Arithmétique mo- rale..., . . 67 Mesures géométriques.. . . . 181 Des Probabilités de la durée de la vie 217 Table des Probabilités de la vie 252 ETAT général des Naijfances j Mariages & Morts dans la ville de Paris _, depuis l'an- née fjop jufques & compris l'année ijôô. . 485 TABLE des Naijfances , Ma- riages & Morts dans la ville de Montbari en Bourgogne. 518 TABLE, Table des Naijfances j Ma- riages & Morts dans la ville de Semur en Auxois.. . . 522 TABLE des Naijfances > Ma- riages & Morts dans la ville de Flavigny 524 Table des Naijfances * Ma- riagesj & Morts dans la ville de Vitteaux 526 Table des Naijfances ^ Ma- riages & Morts dans plujieurs villages du Bailliage de Semur en Auxois 528 TABLE des Naijfances > Ma- riages & Morts dans le Bail- liage entier de Semur en Au- xois ; . 530 Table des Naijfances j Ma- riages & Morts dans le Bail- liage entier de SauRcu en Bourgogne y; .V... 537 TABLE. Comparaison de la mortalité dans la ville de Paris & dans les campagnes . 54.3 Comparaison de la mortalité en France & en Angleterre. 548 HISTOIRE DISCOURS PRONONCÉ A L'ACADÉMIE FRANÇOISE, Par M. DE BUFFON, le jour de fa Réception. M. de Buffon ayant été élu par M" de V Académie Françoife a la place de feu M. l'Arche- vêque de Sens y y vint prendre jéance lefamedi 3 25 août 17535 & prononça le Di/cours qui fuit : M ESSIEURS, Vous m'avez combla d'honneur en m'appelant à vous \ mais la gloire n eft Tome X. A % Discours s un bien qu'autant qu'on en efl: digne,- & je ne me perfuade pas que quelques Efîàis écries fans art & fans autre orne- ment que celui de ïa Nature, foient des titres fuffifans pour ofer prendte place parmi les Maîtres de l'art , parmi les hommes éminens qui repréfentent ici la iplendeur littéraire de la France, & dont les noms célébrés aujourd'hui par la voix des Nations , retentiront encore avec éclat dans la bouche de nos derniers neveux. Vous avez eu, Messieurs, d'autres motifs en jetant les yeux fur moi, vous avez voulu donner à rilluftre Com- pagnie (a), à laquelle j'ai l'honneur d'appartenir depuis long - temps , une nouvelle marque de conhdération -, ma reconnoiiïance , quoique partagée , n'en fera pas moins vive : mais comment fatif- faire au devoir qu'elle numpofe en ce jour? je n'ai, Mefîieurs, à vous offrir que votre propre bien : ce font quelques idées (a) L'Académie royale des Sciences, M. de BufFon y a été reçu en 1733, dans la clafle de Mécanique, D B M. DE B U F F ON. } for le ftyle que j'ai puifées dans vos ou- vrages *, c'eft en vous lifant , c'eft en vous admirant quelles ont été conçues, c'eft en les foumettant à vos lumières qu'elles fe produiront avec quelque fuccès. H s'eft trouvé dans tous les temps des hommes qui ont fu commander aux au- tres par la puiflànce de la parole. Ce n'eft néanmoins que dans les fiécles éclai- rés que l'on a bien écrit & bien parlé. La véritable éloquence fuppofe l'exercice du génie & la culture de l'efprir. Elle eft bien différente de cette facilité natu- relle de parler qui n'eu: qu'un talent , une qualité accordée à tous ceux dont les paillons font fortes, les organes fouples & l'imagination prompte. Ces hommes fentent vivement, s'affectent de même ; le marquent fortement au dehors*, &, par une imprefiion purement mécani- que , ils transmettent aux autres leur enthoufïafme & leurs affections. C'eft le corps qui parle au corps -, tous les mou- vemens , tous les lignes concourent & fervent également. Que faut - il pour émouvoir la multitude & l'entraîner? que Aij 4 Discours faut -il pour ébranler la plupart même des autres hommes & les perfuader ? un ton véhément & pathétique , des gef- tes expreffifs & fréquens , des paroles rapides Se Tonnantes. Mais pour le petit nombre de ceux dont la tête eft ferme, le goût délicat, & le fens exquis, Se qui comme vous , Meilleurs , compte pour peu le ton , les geftes Se le vain Ton des mots, il faut des chofes, des penfées, des raifons, il faut favoir les préfenter, les nuancer > les ordonner : il ne furrit pas de frapper l'oreille Se d'oc- cuper les yeux , il faut agir fur l'ame Se toucher le cœur en parlant à l'efprit. Le fryle n eft que Tordre Se le mou- vement qu'on met dans fes penfées. Si on les enchaîne étroitement , fi on les ferre , le ftyle devient ferme , nerveux Se concis*, fi on les laifïe fe fuccéder lente- ment, Se ne fe joindre qu'à la faveur des mots , quelqu'élégans qu'ils foient , le ftyle fera dirl'us , lâche Se traînant. Mais, avant de chercher l'ordre dans lequel on préfentera fes penfées, il faut s'en être fait un autre plus général Se plus fixe , où ne doivent entrer que les pre- DE M. DE B V F F ON, j mières vues & les principales idées : c'eft en marquant leur place fur ce premier plan, qu'un fujet fera circonfcrit, & que Ton en connoîrra retendue*, c'eft en fe rappelant fans celle ces premiers linéa- mens, qu'on déterminera les juftes inter- valles qui féparent les idées principales, & qu'il naîtra des idées acce(ïoires & moyennes, qui ferviront à les remplir. Par la force du génie, on fe repréfen- tera toutes les idées générales êc parti- culières fous leur véritable point de vue *, par une grande finefle de difcernement , on diftinguera les penfées ftériles des idées fécondes-, par la fagacité que donne ïa grande habitude d'écrire , on fentira d'avance quel fera le produit de toutes ces opérations de l'efprit. Pour peu que le fujet foit vafte ou compliqué, il eft bien rare qu'on puilîe l'embrafîèr d'un coup-d'œil , ou le pénétrer en entier d'un feul êc premier effort de génie*, & il eft rare encore qu'après bien des réflexions on en faifiiïe tous les rapports. On ne peut donc trop s'en occuper *, c'eft même le feul moyen d'affermir , d'étendre & d'élever fes penfées : plus on leur don- Aiij 6 Discours nera de fubitance & de force par la mé- dication , plus il fera facile enfuite de les réalifer par l'expreffîon. Ce plan neft pas encore ïe flyle , niais il en eft la baie*, il le foutient, il le dirige , il règle fon mouvement & le loumet à des loix j fans cela, le meil- leur écrivain s'égare, fa plume marche fans guide, & jette à l'aventure des traits irréguliers & des figures difeordantes. Quelque brillantes que foient les cou- leurs qu'il emploie , quelques beautés qu'il sème dans les déraiîs , comme l'en- femble choquera, ou ne fe fera pas allez fen- tir , l'ouvrage ne fera point construit •, & , en admirant l'efpritde l'auteur, on pourra foupçonner qu'il manque de génie. Ceft par cette raifon que ceux qui écrivent comme ils parlent , quoiqu'ils parlent très- bien, écrivent mal*, que ceux qui s'a- bandonnent au premier feu de leur ima- gination , prennent un ton qu'ils ne peu- vent fourenir-, que ceux qui craignent de perdre des penfées ifolées , fugitives, & qui écrivent en diftérens temps des morceaux détachés , ne les réunifient ja- mais fans traniitions forcées , qu'en un PE M. DE BVFFON. f mot, il y a tant d'ouvrages faits de pièces de rapport , & il peu qui forent fondus d'un feul jet. Cependant tout fu}et eft un , & quel- que vafte qu'il foit , il peut être renfer^ mé dans un feul Difcours -, les interrup-^ tions , les repos , les ferions ne devroient être d'ufage que quand on traite des fujets dirlérens j ou lorfque ayant à parler de chofes grandes, épineufes & dif parâ- tes , la marche du génie fe trouve inter- rompue par la multiplicité des obftacles 3 & contrainte par la nécefîlté des circonf- tances^y): autrement, le grand nom- bre de divïfions , loin de rendre un ou* vrage plus folide, en détruit l'arTemblage *, le livre paroît plus clair aux yeux , mais le derTein de l'auteur demeure obicur > il ne peut faire impreflion fur Tefprit du lecteur, il ne peut même fe faire fentir que par la continuité du fil , par la dé- pendance harmonique des idées, par un (b) Dans ce que j'ai dit ici, j'avois en vue ïe ïivre de l'Efprit des Loix ; ouvrage excellent pour le fond, & auquel on n'a pu faire d'autre reproche que celui des ferions trop fréquentes. Àiv 5 Discours développement fuccefîïf, une gradation Soutenue, un mouvement uniforme que toute interruption détruit ou fait languir. Pourquoi les ouvrages de la Nature font- ils (\ parfaits? c'eft que chaque ou- vrage eft un tout, & qu'elle travaille fur un pian éternel dont elle ne s'écarte ja- mais -, elle prépare en fiience les germes de fes productions, elle ébauche, par un a&e unique , la forme primitive de tout être vivant : elle la développe , elle la perfectionne par un mouvement continu 6 dans un temps prefcrit. L'ouvrage étonne , maïs c'eft l'empreinte divine dont il porte les traits qui doit nous frapper. L'eiprit humain ne peut rien créer, il ne produira qu'après avoir été fécondé par l'expérience & la méditation -, fes connoiflànces font les germes de fes pro- ductions : mais s'il imite la Nature dans fa marche & dans fon travail, s'il s'élève par la contemplation aux vérités les plus fublimes, s'il les réunit, s'il les enchaîne, s'il en forme un tout, un fyftème par la réflexion , il établira , fur des fondemens inébranlables, des monumens immortels. C'eft faute de plan , c'eft pour n'avoir DE M. DE B U F F ON. 9 pas aiTez réfléchi fur Ton objet , qu'un homme d'efprit fe trouve embarraiTé > & ne fait par où commencer à éctire : il aperçoit à -la -fois un gtand nombre d'idées -, & comme il ne les a ni com- parées ni fubordonnées, rien ne le déter- mine à préférer les unes aux autres j il demeure donc dans la perplexité j mais îorfqu'il fe fera fait un plan, lorfqu'une fors ri aura raflemblé & mis en ordre toutes les penfées elTentielies à fon fujer, il s'appercevra aifément de l'rnftanr au- quel il doit prendre la plume, il fentira gle point de maturité de la production de i'efprir, il fera prellé de la faire éclorre, il n'aura même que du plailir à écrire : les idées fe fuccéderont aifément, & le ftyle fera naturel & facile*, la chaleur naîtra de ce plaifir , fe répandra par-tout & donnera de la vie à chaque exprefîîon -, tout s'animera de plus en plus*, le ton s'élèvera , les objets prendront de la couleur-, & le fentiment fe joignant à la lumière, l'augmentera, la portera plus loin, la fera palTer de ce que Tondit à ce qu'on va dire, & le ftyle deviendra intérelfant & lumineux, A Y io Discours Rien ne s'oppofe plus à la chaleur ? que le delir de mettre par-tout des traits faillans ', rien n'eft plus contraire à la lumière, qui doit faire un corps, & le répandre uniformément dans un écrit, que ces étincelles qu'on ne tire que par force en choquant les mots les uns contre les autres, & qui ne vous éblouiilent pen- dant quelques inftans que pour nous ïaif- fer en fuite dans les ténèbres. Ce font des penfées qui ne brillent que par i'oppofi- îion , Ton ne préfente qu'un côté de l'objet, on met dans l'ombre toutes les autres faces j & ordinairement ce cottW qu'on choilit eft une pointe , un angle fur lequel on fait jouer l'efprit avec d'autant plus de facilité qu'on l'éloigné da»- vantage des grandes faces fous lefqueîles le bon fens a coutume de coniidérer les chofes. Rien n'en: encore plus oppofé à la vé- ritable éloquence que l'emploi de ces penfées fines , & la recherche de ces idées légères, déliées, fans confiftance, êc qui, comme la feuille du métal battu, ne prennent de l'éclat qu'en perdant de îa foiidité : aufît plus on mettra de cet efprit mince & brillant dans un écrit -> 3E M. DE Bu F JP ON. II moins il aura de nerf, de lumière , de chaleur & de flyle , à moins que cet efprit ne Toit lui-même le fond du fujet, & que l'écrivain n'ait pas eu d'autre objet que la plaifanterie j alors l'art de dire de petites chofes , devient peut-être plus difficile que l'art d'en dire de grandes. Rien n'eft plus oppofé au beau naturel , que la peine qu'on le donne pour expri- mer des chofes ordinaires ou communes , d'une manière finguliète ou pompeufe y tien ne dégrade plus l'écrivain. Loin de l'admirer , on le piaint d'avoir paffé tant de temps à faire de nouvelles combinai- fons de fyilabes, pour ne rien dire que ce que tout le monde dit. Ce défaut efs celui des efprits cultivés , mais flériles ; ils ont des mots en abondance , point d'idées -, ils travaillent donc fur les mots 3 & s'imaginent avoir combiné des idées ,■ parce qu'ils ont arrangé des phrafes, & avoir épuré le langage quand ils l'ont corrompu en détournant les acceptions. Ces écrivains n'ont point de ftyie , ou h l'on veut , ils n'en ont que l'ombt e : le flyle doit graver des penfées 5 ils ne favent que' tracer des paroles, A-vj ii Discours Pour bien écrire , il faut donc poiTé- der pleinement Ton fujet , il faut y réflé- chir afïez pour voir clairement Tordre de fes penfées, & en former une fuite, une chaîne continue, dont chaque point re- préfente une idée, Se lorfqu'on aura pris ïa plume , il faudra la conduire fucceiîi- vement fur ce premier trait , fans lui permettre de s'en écarter, fans l'appuyer trop inégalement, fans lui donner d'autre mouvement que celui qui fera déterminé par l'efpace qu'elle doit parcourir. C'eft en cela que confifte la févérité du ftyle, c'eft aufïi ce qui en fera l'unité & ce qui en réglera la rapidité, & cela feul suffi fumra pour le rendre précis & (im- pie, égal & clair, vif & fuivi. A cette première règle dictée par le génie, n* l'on joint de la délicatefle & du goût , du fcrupule fur le choix des exprefïlons , de l'attention à ne nommer îeschofes que par les termes les plus généraux, le ftyle aura de la nohiefle. Si l'on y joint encore de la défiance pour fon premier mou- vement , du mépris pour tout ce qui n'eft que brillant , & une répugnance confiante pour l'équivoque & la pîaifan- DE M. DE B U F F ON. 13 terie , le ftyîe aura de îa gravité , il aura même de la majeité : enfin fi Ton écrit comme Ton penfe , fi Ton efl convaincu de ce que Ton veut perfuader, cette bonne foi avec Toi-même, qui fait la bienféance pour les autres , Se la vérité du ftyle , lui fera produire tout fon effet , pourvu que cette perfuafion intérieure ne fe marque pas par un enthoufiafme trop fort, & qu'il y ait par"- tout plus de candeur que de confiance , plus de raifon que de chaîeur. C'eft ainfi , Meilleurs , qu'il me fem- bîoit en vous iifant que vous me parliez, que vous m'inftruiiiez : mon ame, qui re- cueilloir avec avidité ces oracles de la fagefTe , vouloir prendre l'efTor & s'élever jufqu'à vous, vains efforts ! Les règles, difiez-vous encore, ne peuvent fuppléer au génie , s'il manque , elles feront inutiles : bien écrire, c'eft rout-à-la-fois bien pen- fer , bien fentir & bien rendre, c'efl avoir en même temps de l'efptit , de î*ame & du goût-, le ftyîe fuppofe la réunion & l'exercice de toutes les facul- tés intellectuelles -, les idées feules for- ment le fond du flyle, l'harmonie des 14 Discours paroles n'en eft que laccefïbire , & ne dépend que de la fenfibilité des organes*, il fufïic d'avoir un peu d'oreille pour- éviter les diiïbnances, & de lavoir exer- cée , perfectionnée par la lecture des Poètes & des Orateurs , pour que méca- niquement on Toit porté à limitation de la cadence poétique Se des tours oratoires. Or jamais l'imitation n'a rien créé, aufïi cette harmonie des mots ne fait ni le fond, ni le ton du ityle, & fe trouve fouvent dans des écries vides d'idées. Le ton n'eil que la convenance du ftyle à la nature du fujet -, il ne doit jamais être forcé *, il naîtra naturellement du fond même de la chofe, & dépendra beaucoup du point de généralité auquel on aura porté fes penfées. Si l'on s'eit élevé aux idées les plus générales , & fi iobjet en lui-même eft grand, le ton paroitra s'élever à la même hauteur -, Se fi , en le foutenant à cette élévation , le génie fournit allez pour donner à cha- que objet une forte lumière, ii l'on peut ajouter la beauté du colons à l'énergie du deiïin, fi l'on peut, en un mot, repré- fenter chaque idée par une image vive DE M. DE BUFFON. îj & bien terminée , & former de cha- que fuite d'idée un tableau harmonieux ëc mouvant 3 ïe ton fera non-feulement élevé, mais fublime. Ici, Meilleurs, l'application feroit plus que la règle *, les exemples inftruiroient mieux que les préceptes j mais, comme il ne m'eil: pas permis de citer les morceaux fublimes qui m'ont ri fouvent tranfporté en iifant vos Ouvrages, je fuis contraint de me borner à des réflexions. Les ou- vrages bien écrits feront les feuls qui paieront à la poftérité : la quantité des cormoiflances , la fingulanté des faits, la nouveauté même des découvertes ne font pas de fûrs garans de l'immortalité -, fi les ouvrages qui les contiennent ne roulent que fur de petits objets , s'ils font écrits fans goût, fans noblefle & fans génie, ils périront, parce que les connoiflances a les faits & les découvertes s'élèvent aifé- ment, fe tranfportent, & gagnent même à être mifes en œuvre par des mains plus habiles. Ces chofes font hors de l'homme 3 le ftyie e(t l'homme même : le ftyie ne peut donc ni s'enlever , ni fe tranfporter ni s'altérer ; s'il eft élevé, noble ^fublime^ x6 Discours l'auteur fera également admiré dans tous îes temps-, car il n'y a que la vérité qui Toit durable 8c même éternelle. Or un beau ftyie n'eft: tel en erret que par le nombre infini des vérités qu'il préfente. Toutes les beautés intellectuelles qui s'y trouvent , tous les rapports dont il eft compofé, font autant de vérités auffi uti- les, 8c peut- être plus précieufes pour l'efprit humain, que celles qui peuvent faire îe fond du fujet. Lefublimenepeut fe trouver que dans les grands fu jets. Lapoëiie,l'hi{toire & la phiiofophie ont toutes le même objet, 8c un très-grand objet. l'Homme & la Nature. La phiiofophie décrit & dépeint ia Nature ; la pocfie la peint 8c l'embel- lit, elle peint auffi les hommes, elle les agrandit, elle îes exagère, elle crée les héros 8c les dieux : l'hiftoire ne peint que l'homme, 8c le peint tel qu'il eft} ainfi, le ton de l'hiftorien ne deviendra fublime que quand il fera le portrait des plus grands hommes , quand il expofera îes plus grandes actions , les plus grands mouvemens,îes plus grandes révolutions, 8c par -tout ailleurs il fufîira qu'il fort DE M. DE B U F F O N. I 7 majeftueux 8c grave. Le ton du Philo- fophe pourra devenir fublime toutes les fois qu'il parlera des loix de la Nature, des êtres en général , de l'efpace , de la matière, du mouvement & du temps, de l'ame , de i'efprit humain , des fenti- mens, des pallions-, dans le refle, il fuf- iira qu'il Toit nobie 8c élevé. Mais le ton de l'Orateur 8c du Poète , dès que le fujet eft grand, doit toujours erre fublime, parce qu'ils font les maîtres de joindre à la grandeur de leur fujet autant de cou- leur, autant de mouvement, autant d'iî- lufion qu'il leur plaît } & que , devant toujours peindre 8c toujours agrandir les objets, ils doivent auiîi par -tout em- ployer toute la force 8c déployer toute l'étendue de leur génie. H&kAW 18 Discours- adresse a M.rs de V Académie Françoife. Qu e de grands objets , Meilleurs , frappent ici mes yeux ! & quel ftyle & quel ton faudroit - il employer peur les peindre & les repréfenter dignement ? relire des hommes eft aftembîée. La fa- gefte eft à leur tête. La gloire aflife au milieu d'eux, répand Tes rayons fur cha- cun & les couvre tous d'un éclat tou- jours le même & toujours renaiftant. Des traits d'une lumière plus vive encore partent de fa couronne immortelle , 8c vont fe réunir fur le front augufte du plus puidant & du meilleur des Rois ( c ). Je le vois, ce Héros, ce Prince adorable , ce Maître iî cher. Quelle nobleiTe dans tous fes traits ! quelle majefté dans toute fa perfonne ! que d'ame & de douceur naturelle dans fes regards ! il les tourne vers vous , Mefîîeuvs , 8c vous brillez d'un nouveau feu , une ardeur plus vive (c) Louis XV, le Bien -aimé. DE M. T>E B U F F ON. I $ vous embrafe^ j'entends déjà vos divins accens & les accords de vos voix, vous les réunifiez pour célébrer fes vertus , pour chanter fes victoires, pour applau- dir à notre bonheur^ vous les réunifiez pour faire éclater votre zèîe , exprimer votre amour, & tranfmertre à la poité- fité des fentrmens dignes de ce grand Prince & de fes defcendans. Quels con- certs, ils pénètrent mon cœure, ils feront immortels comme le nom de Louis. Dans le lointain, quelle autre {cène de grands objets l le génie de la France qui parle à Richelieu , & lui dide à-la- fois l'art d'éclairer les hommes & de faire régner les Rois. La Juftice 8c la Science qui conduifent Séguier, & relèvent de concert à la première place de leurs tri- bunaux. La Victoire qui s'avance à grands pas, 8c précède le char triomphal de nos Rois, où Louis-le-Grand , aiïls fur des trophées , d'une main donne la paix aux nations vaincues , & de l'autre raf- femble dans ce palais les Mufes difper- fées. Et près de moi, Meilleurs , quel autre objet intéreflant î la Religion en pleurs , qui vient emprunter l'organe de 20 D I S C O U R S l'éloquence pour exprimer fa douleur , & iemble m'accufer de fufpendre trop long-temps vos regrets fur une perte que nous devons tous reflentir avec elle (d). (d) Celle de M. Languet c!e Gergy, Arche- vêque de Sens, auquel j'ai fuccédé à l'Académie Françoife. D B M. VE B V F F ON. 2 1 Projet d'une Réponfc a M. DE CoETLOSQUET; ancienÈvêque de Limoges _, lors de fa réception a l* Académie Françoife *. Monsieur, En vous témoignant la fatisfa&ion que nous avons à vous recevoir, je ne ferai pas rénuméranon de tous les droits que vous aviez à nos vœux. Il eft un petit nombre d'hommes que les éloges font rougir , que la louange déconcerte , que la vétité même blefte , lorfqu elle eft trop flatteufe : cette noble délicatefle, qui fait la bienféance du caractère, fuppofe la * Cette re'ponfe devoit être prononcée en 1760, le jour de la réception de M. i'évêque de Limogée à l'Académie Françoife; mais comme ce Prélat fe retira pour laiiïer paner deux hommes de Lettres qui afpiroient en même temps à l'Académie, cette réponfe n'a été ni prononcée ni imprimée. zz Discours perfection de toutes les qualités intérieu- res. Une ame beiie & fans tache, qui veut fe conferver dans toute fa pureté , cher- che moins à paroître qu'à fe couvrir du voile de la modettie -, jaloufe de fes beautés qu'elle compte par le nombre de Ces vertus , elle ne permet pas que le fourTîe impur des pallions étrangères en ternhTent le luftre : imbue de très bonne heure des principes de la religion , elle en conferve avec le même foin les im- preiîions facrées à la vetfu & à la vérité. Biij 30 D i s c o*u r s ^— Bfigggg «^— a w— — — — — — ■ RÉPONSE a M. Watelet, le jour de fa Réception a l'Aca- démie Françoife , le famedi, 19 janvier 17^1. Mo NSIEUR, S 1 Jamais il y eut dans une Compa- gnie un deuil de cœur , général & fin- cère, c'eft celui de ce jour. M. de Mi- rabaud auquel vous fuccédez, Monfîeur, n'avoir ici que des amis, quelque digne qu'il fut d'y avoir des rivaux : fouftrez donc que le fentiment qui nous afflige paroifïe îe premier , & que les motifs de nos regrets précèdent Jes raifons qui peu- vent nous confoîer. M. de Mirabaud, votre confrère & votre ami , Meilleurs, a tenu, pendant près de vingt ans , la plume fous vos yeux -, il étoit plus qu'un mem- bre de notre corps , il en étoit le princi- pal organe -, occupé tout entier du fer- vice & de la gloire de l'Académie , il lui T>B M. DE BuFFON. 3! avoir confacré & fes jours & Tes veilles £ fi étoit, dans vorre cercle, le centre au- quel fe réunifïbient vos lumières , qui ne perdoienc rien de leur éclat en pafïant par fa plume : connoiflant , par un fi long ufage , toute l'utilité de fa place , pour les progrès de vos travaux académiques, il n'a voulu la quitter , cette place qu'il remplifïoit fî bien, qu'après vous avoir défigné , Mefïïeurs , celui d'entre vous que vous avez tous jugé convenir le mieux (t) , & qui joint en effet à tous les talens de l'efprir, cette droiture dé- licate qui va jufqu'au fcrupule dès qu'il s'agit de remplir fes devoirs. M. de Mi- rabaud a joui lui-même de ce bien qu'il nous a fait \ il a eu la fatisfa&ion pen- dant fes dernières années de voir les premiers fruits de cet heureux choix. Le grand âge n'avoit point aftailîé l'efprir , il n'avoir altéré ni fes fens ni fes facul- tés intérieures *, les triftes imprelîions du temps ne s'étoient marquées que par le (e) M. Duclos a fuccédé à M. de Mirabaud , ^ans la place de Secrétaire de l'Académie Françoife. B iv 32 Discours defsèchement du corps : à quatre- vingt- iîx ans, M. de Mirabaud avoit encore le feu de îa jeunelTe & la sève de l'âge mûr -, une gaieté vive & douce , une féré- nité d'ame, une aménité de mœurs qui faifoient difparoître îa vieilleife, ou ne îa laifloient voir qu'avec cette efpèce d'atrendrHIèment qui fuppofe bien plus que du refpe£t. Libre de pafïïons & fans autres liens que ceux de l'amitié , il étoic plus à Tes amis qu'à lui - même j il a pailé fa vie dans une fociété dont il fai- îbit les délices, fociété douce quoiqu'in- time , que la mort feule a pu diiïbudre. Ses ouvrages portent l'empreinte de fon caractère , plus un homme eft hon- nête, & plus fes Écrits lui refTemblent. M. de Mirabaud joignoit toujours le fen- timent à i'efprit , & nous aimons à le lire comme nous aimions à l'entendre ^ mais il avoit fî peu d'attachement pour fes pro- ductions , il craignoit fî fort & le bruit êc Téclat , qu'il a facrifié celles qui pou- voient le plus contribuer à fa gloire. Nulle prétention malgré fon mérite émi- rent, nul empreflement à fe faire valoir, nul penchant à parler de foi, nul defir, DE M. DE BVFFON. 33 ni apparent, ni caché de fe mettre au- delTus des autres , fes propres talcns n'é- toient à fes yeux que des droits qu'il avoic acquis pour être plus modefte, & il paroitfbit n'avoir cultivé fon efprit que pour élever fon ame & perfectionner fes vertus. Vous , Monfieur , qui jugez fi bien de la vérité des peintures , auriez - vous faifi tous les traits qui vous font com- muns avec votre prédécefTeur dans Tef- quiffe que je viens de tracer? fi l'art que vous avez chanté pouvoit s'étendre juf- qu'à peindre les âmes , nous verrions d'un coup- d'oeil ces reflèmblances heu- reufes que je ne puis qu'indiquer ^ elles confident également & dans ces qualités du cœur fi précieufes à la fociété, & dans ces talens de l'efprit qui vous ont mérité nos Suffrages. Toute grande qu'eft notre perte, vous pouvez donc, Mon- fîeur , plus que la réparer : vous venez d'entichir les arts 8c notre langue d'un ouvrage qui fuppofe , avec la perfection du goût , tant de connoifiances drrîéren- tes, que vous feul peut-être en poflTédez les rapports & l'enfembie > vous feul , & Bv 34 Discours le premier , avez ofé tenter de repré- fenter,par des fons harmonieux, les effets des couleurs \ vous avez efïayé de faire pour la peinture ce qu'Horace fit pour la poche, un monument plus durable que le bronze. Rien ne garantira des outrages du temps ces tableaux précieux des Ra- phaël , des Titien , des Corrège *, nos arrières- neveux regretteront ces chefs- d'œuvre, comme ncus regrettons nous- mêmes ceux des Zeuxis & des Appelles ; fi vos leçons favantes font d'un fi grand prix pour nos jeunes artiftes , que ne vous devront pas dans les fiécles futurs l'art lui-même , & ceux qui le cultiveront ? Au feu de vos lumières ils pourront ré- chauffer leur génie, ils retrouveront au moins, dans la fécondité de vos principes & dans la fagefle de vos préceptes, une partie des fecours qu'ils auroient tirés de ces modèles fublimes , qui ne fubfifte- ront plus que par la renommée. %jf DE M. DE B V F F On. 35 RÉPONSE a M. de la Con D AMI NE ; le jour de fa Réception a V Académie Françoife , le lundi, 2.1 janvier i7*i. Monsieur, Du génie pour les Sciences , du goût pour la Littérature , du talent pour écrire: de l'ardeur pour entreprendre , du cou- rage pour exécuter , de la confiance pour achever : de l'amitié pour vos rivaux , du zèle pour vos amis , de l'enthouiiafme pour l'humanité : voilà ce que vous con- noît un ancien ami, un confrère de trente ans, qui fe félicite aujourd'hui de le de- venir pour la féconde fois ( f). Avoir parcouru l'un & l'autre hémis- phère, traverfé les continens & les mers., (f) J'étois depuis très-long temps confrère de M. de la Condamine à l'Académie des Sciences, Bvj 36 Discours furmonté les fommets fourcilleux de ces montagnes embrafées, où des glaces éter- nelles bravent également & les feux fou- terrains & les ardeurs du midi -, s'être livré à la pente précipitée de ces cata- ractes écumantes , dont les eaux fjfpen- dues femblent moins rouler fur la terre que de defcendre des nues •, avoir péné- tré dans ces vaftes déferts, dans ces foli- tudes immenfes, où Ton trouve à peine quelques veftiges de l'homme *, où la Nature accoutumée au plus profond filence, dut être étonnée de s'entendre interroger pour la première fois -, avoir plus fait en un mot, par le feul motif de la gloire des Lettres 3 que Ton ne fît jamais par la foif de l'or : voilà ce que connoît de vous l'Europe , & ce que dira la poftérité. Mais n'anticipons ni fur les efpaces ni fur les temps: vous favez que le ficelé où l'on vit eft fourd , que la voix du com- patriote eu: foible *, laiiïons - donc à nos neveux le foin de répéter ce que dit de vous l'Etranger , & bornez aujour- d'hui votre gloire à celle d'être alîis parmi nous. La mort met cent ans de diftance entre DE M. DE BuFFON. $J un Jour & l'autre -, louons de concert le Prélat auquel vous fuccédez (g) ; fa mémoire eft digne de nos éloges, fa per- sonne digne de nos regrets. Avec de grands taiens pour les négociations , il avoit la volonté de bien fervir l'Etat : volonté dominante dans M. de Vauréaî, &qui, dans tant d'auresr n'eft quefubor- do;mée à l'intérêt perfonnel. Il jorgnoit à une grande connoifïance du monde, le dédain de l'intrigue -, an defir de {3. gloire, l'amour de la paix qu'il a main- tenue dans Ton diocèfe, même dans les temps les plus orageux. Nous lui cou* no'fîions cette éloquence naturelle, cette fotce de difcours, cette heureufe con- fiance, qui fouvent font nécelTaires pour ébranler , pour émouvoir ; & en même- temps cette facilité à revenir fur foi- même, cette efpèce de bonne foi G féante,. qui perfuade encore mieux, & qui feule achève de convaincre, il laiffoit paroître fes taiens 6c cachoit fes vertus -, fon zèle (g) M. de ïa Condaraine fuccéda à ^Académie Françoife, à M, de Vauréal_, évêque de Rennes» 38 Dis cours charitable s'étendoit en fecret à tous les indigens; riche par Ton patrimoine & plus encore par les grâces du Roi , dont nous ne pouvons trop admirer la bonté bren- faifante, M. de Vauréal fans cefle faifoic du bien , & le faifoit en grand -, il don- noit fans mefure -, il donnoit en filence j il fervoit ardemment, il iervoit fans re- tour perfonnel*, & jamais ni les befoins du fafte fi prefïans à la Cour, ni la crainte- fi fondée de faire des ingrats , n'ont balancé dans cette ame généreufe le fen- timent plus noble d'aider aux malheu- reux. DE M. DE Bl/FFON. 39 RÉPONSE ci M. le chevalier DE C H AT ELU X , le jour de fa Réception a l'Académie Françoife > le jeudi, 27 avril 177J. Monsieur, On ne peut qu'accueillir avec em- preflement quelqu'un qui le préfente avec autant de grâce -, le pas que vous avez fait en arrière fur le feuil de ce temple, vous a fait couronner avant d'entrer au fan&uaire (h); vous veniez à nous, & votre modeftie nous a mis dans le cas d'aller tous au devant-, arrivez en triom- phe & ne craignez pas que j'afflige cette vertu qui vous eft chère \ je vais même (h) M. le chevaîier de Chateïux , qui étoit defiré par l'Académie, & qui en conféquence s'étoit préfente , fe retira pour engager M. de Malesherbes # paffer avant lui» 40 Discours îâ fatisfaire en blâmant à vos yéùx, ce qui feul peut la faire rougir. La louange publique, figne éclatant dit mérite, eft une monnoie plus précieufe que l'or-, niais qui perd Ton prix & même devient vile , lorfqu'on la convertit en eftcts de commerce. SubitTant autant de déchet par le change , que le métal, fign e de notre richeilè, acquiert de valeur par la circulation , la louange réciproque nécef- fairement exagérée, n'offre- 1- elle pas un commerce fufpecl: entre particuliers, & peu digne* d'une compagnie dans laquelle il doit fufrire d'être admis pour être aflez îoué ? pourquoi les voûtes de ce lycée, ne forment - elles jamais que des échos multipliés d'éloges retentiiTans? pourquoi ces murs, qui devroient être facrés, ne peuvent- ils nous rendre le ton modefte & la parole de la vérité? une couche anti- que d'encens brûlé revêt leurs parois 8c ïes rend fourds à cette parole divine qui ne frappe que l'ame? S'il faut étonner l'ouïe, s'il faut les éclats de la trompette pour fe faire entendre, je ne le puis -, & ina voix dût- elle fe perdre fans effet, ne hlefïera pas au moins cette vérité fainte DE M. DE B V F F ON. 4! que rien n'afflige plus', après la calomnie , que la faude louange. Comme un bouquet de rieurs afïorties dont chacune brille de fes couleurs, & porte Ton parfum, l'éloge doit préf enter les vertus , les talens , les travaux de l'homme célébré. Qu'on parle fous fîlence les vices , les défauts , les erreurs \ c'eft retrancher du bouquet les feuilles defsh- chées , les herbes épineufes & celles dont l'odeur feroit défagréabîe. Dans l'hiftoire, ce fîlence mutile la vérité *, il ne l'orïenfe pas dans l'éloge. Mais la vérité ne permet ni les jugemens de mauvaife foi, ni les fauflès adulations *, elle fe révolte contre ces menfonges colorés auxquels on fait porter fon mafque. Bientôt elle fait juf- tice de toutes ces réputations éphémères fondées fur le commerce & l'abus de la louange *, portant d'une main l'éponge de l'oubli & de l'autre le burin de la gloire, elie efface fous nos yeux les caractères du preftige, & grave pour la poflérité les feuls traits qu'elle doit confacrer. Elle fait que l'éloge doit non-feulement couronner le mérite , mais le faire ger- mer -, par ces nobles motifs 3 elle a cédé 41 Discours partie de Ton domaine, ïe panégyrîtëe doit fe taire fur le mal moral, exalter le bien, préfenter les vertus dans leur plus grand éclat, (mais les talens dans leur, vrai jour) & les travaux accompagnés comme les vertus, de ces rayons de gloire dont la chaleur vivifiante fait naî- tre le defir d'imiter les unes & le cou- rage pour égaler les autres : toutefois en mefurant les forces de notre foible nature , qui s'errrayeroit à la vue d'une vertu gi- gantefque , & prend pour un fantôme tout modèle trop grand ou trop parfait. L'éloge d'un Souverain fera fumYa ai- ment grand , quoique fîmple , (î l'on peut prononcer comme une vérité reconnue -, NOTRE Roi VEUT LE BIEN ET DESIRE d'être aimé-, la toute - puiflance , com- pagne de fa volonté, ne fe déploie que pour augmenter le bonheur de fes peuples -, dans l'âge de la didipation, il s'occupe avec afîîduité *, fon application aux affaires annonce l'ordre & la règle} l'attention férieufe de l'efprit, qualité ii rare dans la jeuneffe , fembie être un don de naifîance qu'il a reçu de fon augufte Père & la juf- teffe de fon difcernement n'eft-elle pas VE M. DE BuFFON. 43 démontrée par les faits ! il a choifi pour coopérateur îe plus ancien, ïe plus ver- tueux & le plus éclairé de Tes hommes d'Etat *, grand Miniftre éprouvé par les revers, dont i'ame pure 8c ferme ne s'eft pas plus aftailîée fous la difgrace qu'enflée par la faveur : mon coeur palpite au nom du créateur de mes Ouvrages Se ne fe calme que par le fentiment du repos le plus doux -, c eft que comblé de gloire , il eft au-defïùs de mes éloges. Ici, j'invoque encore la vérité *, loin de me démentir , elle approuvera tout ce que je viens de prononcer -, elle pourroit même m'en dicter davantage. Mais , dira -t- on, l'éloge en général ayant la vérité pour bafe , & chaque louange portant fon caractère propre *, le faifeeau réuni de ces traits glorieux ne fera pas encore un trophée*, on doit l'orner de franges , le ferrer d'une chaîne de hrillans ; car il ne fuftit pas qu'on ne puiffe le délier ou le rompre , il faut de plus le faire accueillir, admirer, applau- * M . le Comte de Maurepas. 44 Discours dit , & que l'acclamation publique, étouf- fant le murmure de ces hommes dédai- gneux ou jaloux, confirme ou juftifie la voix de l'Orateur. Or Ton manque ce Ibut, fi Ton préfente la vérité fans parure & trop nue. Je l'avoue, mais ne vaut- il pas mieux facrifier ce petit bien frivole , au grand & folide honneur de tranfmettre à la poftérité les portraits reffemblans de nos contemporains? elle les jugera par leurs œuvres , & pourroit démentir nos éloges. Malgré cette rigueur que je m'impofe ici, je me trouve fort à mon aife avec vous , Monfieur -, actions brillantes, travaux utiles, ouvrages favans , tout fe préfente à-la- fois, & comme une tendre amitié m'attache à vous de tous les temps , je parlerai de votre perfonne, avant d'expo- îer vos talens. Vous fûtes le premier d'entre nous qui ait eu le courage de braver le préjugé contre l'inoculation, feul, fans confeil, à la fleur de Tâge, mais décidé par maturité de raifon , vous Êtes fur vous-même l'épreuve qu'on re- doutoit encore*, grand exemple parce qu'il fut le premier, parce qu'il a été VB M, DE B V F F ON. 45 fuivi par des exemples plus grands en- core , lefquels ont ralïuré tous les cœurs des François fur la vie de leurs Princes adorés. Je fus auflî le premier témoin de votre heureux fuccès -, avec quelle fatisfaction je vous vis arriver de la cam- pagne portant les impreflions récentes qui ne me parurent que des ftigmates de courage. Souvenez-vous de cet inftant ! l'hilarité peinte fur votre vifage en cou- leurs plus vives que celles du mal, vous me dites , je fuis fauve ', & mon exemple en fauvera bien d'autres. Ce dernier mot peint votre ame, je n'en connois aucune qui ait un zèle plus ardent pour le bonheur de l'humanité. Vous teniez la lampe facrée de ce noble enthoufiafme lorfque vous conçûtes le projet de votre ouvrage fur la félicité publique. Ouvrage de votre cœur, avec quelle affection n'y préfentez-vous pas le tableau fuccefîlf des malheurs du genre humain? avec quelle joie vous faifilîez les courts intervalles de fon bonheur ou plutôt de fa tranquillité. Ouvrage de votre efprit, que de vues faines, que d'idéçs approfondies, que de combinaifons auflï 46 Discours délicates que difficiles: j'ofe le dire, fî votre livre pèche, c'eft par trop de mérite : l'immenfe érudition que vous y avez dé- ployée, couvre d'une forte draperie les objets principaux. Cependant cette grande érudition, qui feule fuffiroit pour vous donner des titres auprès de toutes les Académies, vous étoit néceflaîre comme preuve de vos recherches*, vous avezpuifé vos connoififances aux fources même du favoir, & fuivant pas-à-pas les Auteurs contemporains , vous avez préfenté la con- dition des hommes & l'état des Nations fous leur vrai point de vue -, mais avec cette exactitude fcrupuleufe & ces pièces juftificatives qui rebutent tout lecteur léger , & fuppofent dans les autres une forte attention. Lorfqu'il vous plaira donc donner une nouvelle culture à votre riche fonds, vous pourrez arracher ces épines qui couvrent une partie de vos plus beaux terrains, & vous n offrirez plus qu une vafte terre émaiiiée de fleurs 8c chargée de fruits que tout homme de goût s'empreflèra de cueillir. Je vais vous citer à vous-même pour exemple. Quelle lecture plus inftructive pour DE M. DE B U F F ON. 47 ïes amateurs des Arts , que celle de votre EfTai fur l'union de la Pocfie & de la Mufique? Ceft encore au bonheur pu- blic que cet ouvrage eft confacré s il donne le moyen d'augmenter les plaifîrs purs de i'efprit par le chatouillement in- nocent de l'oreille-, une idée mère & neuve s'y développe avec grâce dans toute Ton étendue-, il doit y avoir du ftyle en mufîque , chaque air doit être fondé fur un motif, fur une idée principale relative à quelque objet fenfible j & l'union de la mufîque à la poe'iîe ne peut être parfaite qu'autant que le Poe'te & le Mu- fïcien conviendront d'avance de repré- fenter la même idèey l'un par des mots, & l'autre par des fons. Ceft avec toute confiance que je renvoie les gens de goût à la démonftration de cette vérité & aux charmans exemples que vous en avez donnés. Quelle autre lecture plus agréable que celle des éloges de ces illuftres guerriers, vos amis, vos émules, Se que par mo- deftie vous appelez vos maîtres ? deftiné , par votre nailTance, à la profefîion des armes) comptant dans vos ancêtres de 48 Discours grands militaires , des hommes d'Etat plus grands encore, parce qu'ils étoient en même -temps très -grands hommes de Lettres j vous avez été poulie, par leur exemple, dans les deux carrières, & vous vous êtes annoncé d'abord avec diftin&ion dans celle de la guerre. Mais votre cœur de paix , votre efprit de patriotiime & votre amour pour l'humanité , vous pre- noient tous les momens que le devoir vous laifîoit -, &, pour ne pas trop s'éloigner de ce devoir facré d'état, vos premiers travaux littéraires ont été des éloges mili- taires ^ je ne citerai que celui de M. le baron de Clofen, & je démande 11 ce n'eft pas une efpèce de modèle en ce genre ? Et le Difcours que nous venons d'en- tendre, n'eft-ii pas un nouveau fleuron que l'on doit ajouter à vos anciens bîa- fons ? la main du goût va le placer , puif- que c'eft ion ouvrage , elle le mettra fans doute au-delïus de vos autres couronnes. Je vous quitte à regret, Monteur, mais vous fuccédez à un digne Acadé- micien qui mérite aufîi des éloges, & d'autant plus qu'il les recherchoit moins j DE M. DE Bu P F ON. 49 fa mémoire honorée par tous les gens de bien , nous eft chère en particulier , par fon refpecl: confiant pour cette compa- gnie : M de Chateaubrun , homme jufte & doux j pieux, mais tolérant, femoit, favoit que i'empire des Lettres ne peut s'accroître & même fe foutenir que par la liberté j il approuvoit donc tout allez volontiers, & ne blâmoit rien qu'avec diferétron > jamais il n'a rien fait que dans la vue du bien, jamais rien dit qu'à bonne intention -, mais H faudroit faire ici lenumération de toutes les vertus mora- les & chrétiennes pour préfenter en dé- tail celles de M. de Chateaubrun. Il avoir les premières par caractère, Se les autres par le plus grand exemple de ce fiécle i en ce genre -, l'exemple du Prince aïeul de fon augufle Élève: guidé dans cette : éducation par l'un de nos plus refpedla- bles confrères, Se foutenu par fon an- : cien & confiant dévouement à cette grande Maifon, il a eu la fatisfa&ion de jouir pendant quatre générations, & plus de i foixante ans , de la confiance Se de toute l'eftime de ces illuftres protecteurs. Cultivant les Belles-Lettres autant par Tome X% C jo Discours devoir que par goût, ii a donné plufieurs pièces de théâtre *, les Troyennes & Pki- loteciet on fait verier allez de iatmes pour juftifier l'éloge que nous faifons de fes talens : fa vertu tiroit parti de tout -, elle perce à travers les noites perfidies & les fuperftitions que préiente chaque fcène \ fes offrandes n'en font pas moins pures, fes victimes moins innocentes & même fes portraits n'en font que pius touchans : j'ai admiré fa piété profonde par le tranf port qu'il en fait aux Minières des faux dieux. Theftor, Grand-prêtre desTroyens, peint par M. de Châteaubrun , femble être environné de cette lumière furnatu- relle qui le rendroit digne de déférvïr les autels du vrai Dieu. Et telle eft en, effet la force d'une ame vivement aftec- tée de ce fentiment divin , qu'elle le porte au loin & le répand fur tous les objets qui l'environnent. Si M. de Châteaubrun a fupprimé, comme on l'affure, quelques pièces très- dignes de voir le jour, cefc fans doute parce qu'il ne leur a pas trouvé une aiTèz forte teinture de ce fentiment auquel il vouloit fubordonner tous les autres. Dans cet inftant3 Meilleurs? jq DE M. DE Bl/FFON. 51 voudrois moi-même y conformer le mien : je fens néanmoins que ce feroit faire la vie d'un faine, plutôt que l'éloge d'un Aca- démicien -, il eft mort à quatre-vingt-treize ans -, je viens de perdre mon père pré- cifément au même âge -, il étoit , comme M. de Châteaubrun , plein de vertus & d'années -, les regrets permettent la parole ? mais la douleur eft muette. Cij J2 Discours RÉPONSE h M. le Maréchal Duc de Duras , le jour de fa Réception a V Académie Françoife 3 le if mai 1775» Monsieur, Aux loix que je me fuis preferites fur Téioge dans le Difccurs précédent , il faut ajouter un précepte également néceiTaire, c'eft que les convenances doi- vent y être fenties & jamais violées \ le fentiment qui les annonce doit régner par -tout, & vous venez, Monfieur, de nous en donner l'exemple. Mais ce ta£fc attentif de l'efprit qui fait fentir les nuances des fines bienféances, eft-il un talent ordinaire qu'on puifte communi- quer, ou plutôt n eft-il pas le dernier réfuïtat des idées, l'extrait des fentimens dune ame exercée fur des objets que Je talent ne peut faifir? de M. de Bu F P on. 55 La Nature donne îa force du genre , îa trempe du caractère & le moule du cœur j l'éducation ne fait que modifier le tout : mais le goût délicat, le tad fin d'où naît ce fentiment exquis , ne peu- vent s'acquérir que par un grand ufage du monde dans les ptemiers rangs de la fociété. L'ufage des livres, la foiitude, la contemplation des œuvres de la Nature, l'indifférence fur le mouvement du tour- billon des hommes , font au contraire les feuls élémens de la vie du Philofophe. Ici , l'homme de Cour a donc le plus grand avantage fur l'homme de Lettres \ ;i louera mieux & plus convenablement Ton Prince & les Grands, parce qu'il les :onnoît mieux, parce que mille fois il i fenti, faifi ces rapports fugitifs que je ne fais qu'entrevoir. Dans cette Compagnie , nécessairement rompofée de l'élite des hommes en tout genre, chacun devroit être jugé &loué par fes pairs*, notre formule en ordonne i autrement*, nous fommes prefque tou- jours au-deiTus ou au-delïous de ceux que nous avons à célébrer -, néanmoins il faut ptre de niveau pour fe bien connoître*, Ciij j4 Discours il fandroit avoir les mêmes taïens pou* fe juger fans méprife. Par exemple , j'ignore le grand art des négociations, & vous le poflédez*, vous l'avez exercé , Moniteur , avec tout fuccès -, je puis le dire. Mais il m'eft: impoflible de vous louer par le détail des chofes qui vous fktteroient le plus -, je fats feulement , avec le public , que vous avez maintenu pendant pluheurs années, dans des temps difficiles , l'intimité de l'union entre les deux plus grandes PuiiTances de l'Europe j je fais que devant nous repréfcnter au- près d'une Nation fière , vous y avez porté cette dignité qui Te tait refpecter, & cette aménité qu'on aime d'autant plus qu'elle fe dégrade moins. Fidèle aux intérêts de votre Souverain, zélé pour fa gloire, jaloux de l'honneur de la France •, fans prétention fur celui de l'Efpagne, fans mépris des ufages étrangers, connoilTant également les dirrérens objets de la gloire des deux peuples , vous en avez aug- menté l'éclat en les réunifiant. Repréfenter dignement fa Nation fans choquer l'orgueil de l'autre', maintenir fes intérêts par la (impie équité , porter DE M. DE B U F FCN. J J en tout juftice, bonne foi, difcrétion , gagner la confiance par de fi beaux i moyens -, l'établir fur des ritresplus grands encore, fur l'exercice des vertus, me ( paroît un champ d'honneur i\ vafte , t qu'en vous en ôtant une partie pour la I donner à votre noble compagne d'air- ballade , vous n'en ferez ni jaloux ni [moins riche. Quelle part n'a -t- elle pas eue à tous vos actes de brenfaifance ! votre mémoire & la fienne feront à ja- ; mais confactées dans les faites de i'huma- jnité, par le feul trait que je vais rap- I porter. La ftérilité , fuivie de la difette , avoîent amené le fléau de la famine jufque dans la ville de Madrid. Le peuple mourant levoit les mains au Ciel pour avoir du pain. Les fecours du Gouvernement trop foihles ou trop lents , ne diminuoientque d'un degré, cet excès de misère i vos 1 cœurs compatiiTans vous la firent parta- ger. Des fommes confidérables , même pour votre fortune, furent employées • par vos ordres à acheter des grains au plus haut prix, pour les diftribuer aux , pauvres : les foulager en tout temps , en Civ $6 Discovrs tout pays , c'efl profefïer l'amour de l'humanité , c'en: exercer ïa première & îa plus haute de toutes les vertus : vous en eûtes îa feule récompenfe qui foit digne d'elle : le foulagement du peuple fut aflez fenti , pour qu'au Prado fa morne triftefle, à l'afpedfc de tous les autres objets ,fe changeât tout-à-coup en lignes de joie & en ctis d'alégrefle à la vue de fes bienfaiteurs -, plusieurs fois tous deux applaudis & fuivis par des accla- mations de reconnoiifance , vous avez joui de ce bien , plus grand que tous les autres biens, de ce bonheur divin que les cceurs vertueux font feuls en état de fentir. Vous l'avez rapporté parmi nous, Mon- iteur , ce cœur plein d'une noble bonté. Je pourrais appeler en témoignage une province entière qui ne démentiroit pas mes éloges -, mais je ne puis les terminer fans parler de votre amour pour les Let- tres ,& de votre prévenance pour ceux qui les cultivent*, c'eft donc avec un fentr- ment unanime que nous applaudirons à nos propres furlrages : en nous nommant un confrère 5 nous acquérons un ami* DE M. DE B VFFON. 57 /oyons toujours, comme nous le fommes aujourd'hui , aflez heureux dans nos choix» pour n'en faire aucun qui n ilïuftrent les Lettres. Les Lettres! chers & dignes objets de ma paillon la plus confiante , que j'ai de plaifir à vous voir honorées! que je me féliciterois fi ma voix pouvoit y con- tribuer! mais c'eft à vous , Meilleurs , qui maintenez leur gloire , à en augmenter les honneurs*, je vais feulement tâcher de féconder vos vues en propofant au- jourd'hui ce qui depuis long-temps fait; l'objet de nos vœux. Les Lettres dans leur état actuel , ont plus befoïn de concorde que de protec- tion -, elles ne peuvent être dégradées que par leurs propres difientions. L'empire de l'opinion n'eft-il donc pas a(îez vafie pour que chacun puifie y habiter en repos? pourquoi fe faire la guerre! eh, Meilleurs, nous demandons la tolérance ^ accordons-la donc , exerçons-la pour en donner l'exemple ! Ne nous identifions pas avec nos Ouvrages *, difons qu'ils ont pa(Té par nous, mais qu'ils ne font pas nous*, féparons-en notre exiftence mo- 5« D I S C O U R s raie -, fermons l'oreille aux aboiemens de la critique j au îieu de défendre ce que nous avons fait , recueillons nos forces pour faire mieux j ne nous célébrons ja- mais encre nous que par l'approbation -, ne nous blâmons que par le liience -, ne faïfons ni tourbe, ni cotterie^ Se que chacun pourfuivant ïa route que lui fraie ion génie, pui(Te recueillir fans trouble le fruit de fon travail. Les Lettres pren- dront alors un nouvel eilor , & ceux qui les. cultivent un plus haut degré de con- iîdérarion -, ils feront généralement révé- rés par leurs vertus, autant qu'admirés par leurs talens. Qu'un Militaire du haut rang , un Prélat en dignité, un Magiitxat en véné- ration ( i ) , célèbrent avec pompe les Lettres & les hommes dont les ouvra- ges marquent le plus dans la Littérature -, qu'un Miniitte affable & bien intentionné les accueille avec diftincrion , rien n'efi: (i) M. de Maîesherbes à fa réception à l'aca- démie , \enuit de faire un très-beau Difcours à l'honneur des Gens de Lettres. DU M. DE B U F F ON. 59 plus convenable , je dirois rien de plus honorable pour eux-mêmes, parce que rien n'eft plus patriotique. Que les Grands honorent le mérite en public , qu'ils expofent nos talens au grand jour 5 c'eil les étendre & les multiplier : mais qu'en- tr'eux les Gens de Lettres fe furrb'quent d'encens ou s'inondent de fiel, rien de moins honnête, rien de plus préjudicia- ble en tout temps ,'• en tous lieux : rap- pelons-nous l'exemple de nos premiers maîtres ^ ils ont eu l'ambition infenfée de vouloir faire fè&éJ La jalouiie des chefs , renthoufïafme des difciples, l'opiniâtreté des fectaires ont femé la difcorde Se pro- duit tous les maux qu elle entraîne à fa fuite. Ces fectes font tombées comme elles étoient nées , victimes de la même pafïion qui les avoir enfantées, & rien n'a fur vécu : l'exil de la fagéffe , Je retour de l'ignorance ont été les feuls & trilles fruits de ces chocs de vanité , qui , m£me par leurs 1-uccès , n'aboutiifent qu'au mépris. > Le digne Académicien auquel vous fuccédez, Moniteur--, peut nous iervïr de modèle & d'exemple par fon refpect C vj 60 Discours confiant pour la réputation de Tes coi-h frères, par fa liaifon intime avec Tes rivaux -, M. de Belloi étoit un homme • de paix, amant de la vertu, zélé pour fa patrie , enthoufîafte de cet amour na- tional qui nous attache à nos Rois. H eft le premier qui Fait préfenté fur îa fcène , & qui , fans le fecours de la fic- tion, ait intérefté la Nation pour elle- même par la feule force de la vérité de l'hiftoire. Jufqu'à lui prefque toutes nos pièces de théâtre font dans le coftume antique , où les Dieux méchans, leurs Mi- niftres fourbes, leurs Oracles menteurs, & des Rois cruels Jouent les principaux rôles*, les perfidies, les fuperftitions & îes atrocités rempliflent chaque fcène : qu'étoient les hommes fournis alors à de pareils tyrans ? comment , depuis Homère, tous les poètes fe font -ils fervilement accordés à copier le tableau de ce fiécle barbare? pourquoi nous expofer les vices groffiers de ces peuplades encore à demi- fauvages, dont même les vertus pour- roient produire le crime ? pourquoi nous préfenter des fcélérats pour des héros , & nous peindre éternellement de petits DE M. DE BUFFON. 6% oppreiïeurs d'une ou deux bourgades comme de grands Monarques? ici, leloi- gnement groffit donc les objets, plus que dans la Nature il ne les diminue. J admire cet art iïlufoire qui m'a fouvent arraché des larmes pour des victimes fabuleufes ou coupables , mais cet art ne feroit-il pas plus vrai, plus utile, Se bientôt plus grand, fi nos hommes de génie i'appliquoient, comme M. de Bellor , aux grands perfonnages de notre Nation? Le iiége de Calais & le iiége de Troie ! quelle comparaiion , diront les gens épris de nos Poètes tragiques ? les plus beaux efprits, chacun dans leur iiècle, n ont- ils pas rapporté leurs principaux talens à cette ancienne & brillante époque à jamais mémorable? Que pouvons- nous mettre à coté de Virgile Se de nos maîtres mo- dernes, qui tous ont puifé à cette fource commune ? tous ont fouillé les ruines Se recueilli les débris de ce fiége fameux pour y trouver les exemples des vertus guerrières, & en tirer les modèles des Princes & des Hétos> les noms de ces Héros ont été répétés, célébrés tant de fois, quils font plus connus que ceux 61 Discours des grands hommes de notre propre fiécle. Cependant ceux-ci font ou feront con- facrés par l'hiftoire , & ïes autres ne font fameux que par la ficlion -, je ie répète , quels étorent ces Princes ? que pouvoient être ces prétendus Héros? qu'étoient mê- Kie ces peuples Grecs ou Troyens ? quel- les idées avoient-ils de la gloire des armes, idées qui néanmoins font mal- heureufement les premières dé\reloppées dans tout peuple fauvage? ils n'avoient pas même la notion de l'honneur, & s'ils connoifloient quelques vertus , c'é- toient des vertus féroces qui excitent plus d'horreur que d'admiration. Cruels par fuperftition autant que par inftindfc, ré- belles par caprice ou fournis fans railon5 atroces dans les vengeances , glorieux par ïe crime - les plus noirs attentats don- noient la plus haute célébrité. Op. tranf- formoit en héros un être farouche, fans ame , fans efprit , fans autre éducation que celle d'un iucreur ou d'un coureur*, nous refuferions aujourd'hui le nom d'hommes à ces efp'ècës de monftres dont onfaiioit des Dieux, DE M. VF Bu F F ON, 6} Mais que peut indiquer cette imitation, ce concours fucceilif des Poètes à tou- jours préienter l'héroïfme fous les traits de l'eipèee humaine encore informe? que prouve cette préfence éternelle des acteurs d'Homère iur notre fcène? iînon la puif- fance immortelle d'un premier génie fur les idées de tous les hommes. Quel- que fublimes que fpient les ouvrages de ce père des Poètes, ils lui font moins d'honneur que les productions de fes deC- cendans qui n'en font que les glofes brillantes ou de beaux commentaires. Nous ne vouions rien ôter à leur gloire j mais, après trente fîècles des mêmes iïlu- /ions, ne doit- on pas au moins en chan- ger les objets ? Les temps font enfin arrivés. Un d'en- tre vous, Meilleurs, a ôfé le premier créer un poème pour la Nation, & ce fé- cond génie influera fur trente autres fîécles : j'oferois le prédire -, fi les hommes , au lieu de le dégrader , vont en le per- fectionnant -, ii le fol amour de la fable celTe enfin de l'emporter fur la tendre vénération que l'homme fage doit à la vérité ) tant que l'empire des lys iabiil- 6 4 Discours tera , la Henriade fera notre Iliade : car à talent égal, quelle comparaifon , dirai- je à mon tour , entre le bon grand Henri & le petit Ulife ou le fier Aga- memnon , entre nos Potentats & ces Rois de village , dont toutes les forces réunies feroient à peine un détachement de nos armées ? quelle différence dans l'art mê- me ? n'eft-il pas plus aifé de monter l'imagination- des hommes que delever leur raifon ? de leur montrer des manne- quins gigantefques de héros fabuleux , que de leur préfenter les portraits ref- femblans de vrais hommes vraiment grands? Enfin quel doit être le but des repré- Tentations théâtrales, quel peut en être l'objet utile? fi ce n'en: d'échauffer le cœur & de frapper l'ame entière de la Nation par les gtands exemples & par les beaux modèles qui l'ont illuftrée. Les Etrangers ont avant nous fenti cette vé- rité : le Tafle 5 Milton 3 le Camoens fe font écartés de la route battue ; ils ont Ai mêler habilement l'intérêt de la reli- gion dominante à l'intérêt national , ou bien à un intérêt encore plus univerfel : DE M. DE BuFFON. 6f prefque tous ïes Dramatiques angîois jj ont puifé leurs fujets dans l'hiftoire de îeur pays *, auffi la plupart de leurs pièces de théâtre font - elles appropriées aux mœurs angloifes*, elles ne présentent que îe zèle pour la liberté» que l'amour de l'indépendance, que le conflit des pré- rogatives. En France, le zèle pour la patrie, & fur -tout l'amour de notre Roi, joueront à jamais les rôles principaux j & , quoique ce fentiment n'ait pas befoin d'être confirmé dans des cœurs francois, rien ne peut les remuer plus délicieufe- ment que de mettre ce fentiment en ac- tion, & de l'expofer au grand jour, en îe faifant paroître fur la fcène avec toute fa noblelle & toute fon énergie. C'eft ce qu'a fait M. de Belloi j c'eft ce que nous avons tous fenti avec tranfport à la re- préfentation du (îége de Calais -, jamais appîaudiftemens n'ont été plus univerfels ni plus multipliés Mais, Mon- sieur, l'on ignoroit, jufqu'à ce jour , la grande part qui vous revient de ces ap- plaudifîemens. M. de Belloi a dit à (es amis qui! vous devoit le choix de fon 6 6 Discours, &c. iujet, qu'il ne s'y étoit arrêté que par vos confeils. Il parioii fouvent de cette obligation -, avons - nous pu mieux acquit- ter fa dette qu'en vous priant, Monîieur, de prendre ici fa place ? 67 ^T -TV "TV ^V "7^ "TV 7^ "7T ^ 7T "7^ ^V ^ ESSAI D'ARITHMÉTIQUE MORALE, i. J e n'entreprends point ici de donner des Eflais fur la Morale en général j cela demanderait plus de lumières que je ne m'en fuppofe , & plus d'art que je ne m'en reconnois. La première & la plus (aine partie de la morale , eft plutôt une application des maximes de notre divine religion, qu'une fcience humaine*, & je me garderai bien d'ofer tenter des ma- ^* * tières où la loi de Dieu fait nos princr- w pes, & la Foi notre calcul. La recon- noifïance refpectueufe ou plutôt l'adora- lion que l'homme doit à fon Créateur *, la charité fraternelle, ou plutôt l'amour qu'il doit à fon prochain , font des fan- timens naturels & des vertus écrites dans 68 EJfai une ame bien faite *, tout ce qui émane de cette fource pure, porte le caractère de la vérité \ la lumière en efi: fi vive que le preftige de Terreur ne peut l'obfcur- cir, l'évidence Ci grande qu'elle n'admet ni ràrfoiïnément , ni délibération , ni doute, & n'a d'autre mefure que la con- viction. La mefure des chofes incertaines fait ici mon objet , je vais tâcher de donner quelques règles pour eftimer les rapports de vraifemblance, les degrés de probabili- té» le poids des témoignages, l'influence des hafards , l'inconvénient des rifques \ & juger en même temps de la valeur réelle de nos craintes & de nos efpé- rances. I I. ï^àé II y a des vérités de dirTérens gen- ctftîf&M**1^* ^es certitudes de diftérens ordres , rrls(\f{ l£99>9 V I I. Mais il n'eft pas aufïï aifé de faire l'eftimation de la valeur de l'analogie, ni par conféquent de trouver la mefure de la certitude morale -, c'eft à la vérité le degré de probabilité qui fait la force du raifonnement analogique -, & en elle-même l'analogie n'eft que la fomme des rapports avec les chofes connues j néanmoins 3 d'Arithmétique morale. 79 elon que cette fomme ou ce rapport en vénérai fera plus ou moins grand, la con- féquence du raifonnement analogique fera plus ou moins fûre , fans cependant être jamais abfolument certaine -, par exemple, qu'un témoin, que je fuppofe de bon fens , me dife qu'il vient de naître un enfant dans cette ville, je le croirai fans héfiter, le fait de la naiiîance d'un enfant n'ayant rien que de fort ordinaire, mais ayant au contraire une infinité de rapports avec les chofes connues, c'eft- à-dire avec la naiflance de tous les autres enfans, je croirai donc ce fait fans cepen- dant en être abfolument certain ; fi le mène homme me difoit que cet enfant eft né avec deux têtes, je le croirois en- core , mais plus foiblement , un enfant avec deux têces ayant moins de rapport avec les chofes connues -, s'il ajoutok que ce nouveau -né a non - feulement deux têtes , mais qu'il a encore fix bras & huit jambes, j'aurois avec raifon bien de la peine à le croire , & cependant quelque foible que fut ma croyance, je ne pour- rois la lui refufer en entier -, ce monftre , quoique fort extraordinaire , n'étant D iv 80 EJfai néanmoins compofé que de parties qui ont toutes quelque rapport avec les chofes connues, & n'y ayant que leur aflemblage & leur nombre de fort ex- traordinaire. La force du raifonnement analogique fera donc toujours propor- tionnelle à l'analogie elle-même , c'eft-à- dire , au nombre des rapports avec les chofes connues, & il ne s'agira , pour faire un bon raifonnement analogique , que de fe mettre bien au fait de toutes les circonitances, les comparer avec les crr- conftances analogues , fommer le nom- bre de celles-ci, prendre enfuite un mo- dèle de comparaifon auquel on rappor- tera cette valeur trouvée , & Ton aura au jufte la probabilité, c'eft- à-dire , le degré de force du raifonnement analogique. VIII. Il y a donc une diftance prodrgieufe entre la certitude phyfique & l'efpèce de certitude qu'on peut déduire de la plupart des analogies *, la première eft une fomme immenfe de probabilités qui nous force à croire j l'autre n'eft qu'une probabilité d'Arithmétique morale. 8 i plus ou moins grande , & fouvent fi petite qu'elle nous laifïe dans la perplexité. Le doute eft toujours en raifon inverfe de la probabilité, c'eft- à-dire, qu'il eft d'autant plus grand que la probabilité eft plus petite. Dans l'ordre des certitudes pro- duites par l'analogie, on doit placer la ■ certitude morale -, elle femble même tenir le milieu entre le doute 8c la certitude phylique*, 8c ce milieu n'eft pas un point, : mais une ligne très-étendue, 8c de laquelle ; il eft bien difficile de déterminer les limi- I tes: on fent bien que c'eft un certain nom- bre de probabilités qui fait la certitude morale, mais quel eft ce nombre? 8c pouvons-nous efpérer de le déterminer auiïi précifément que celui par lequel nous ve- nons de repréfenter la certitude phyfique ? Après y avoir réfléchi , j'ai penfé que de toutes les probabilités morales pofïlbles , celle qui artecte le plus l'homme en géné- ral , c'eft la crainte de la mort , 8c j'ai fenti dès- lors que toute crainte ou toute efpé- rance, dont la probabilité feroit égale à celle qui produit la crainte de la mort, peut dans le moral être prife pour l'unité à laquelle on doit rapporter la mefure D v $2, EJfai des autres craintes \ 8c j'y rapporte de même celle des efpérances , car il n'y a de différence entre l'efpérance & la crainte , que celle du pofîtif au négatif*, & les probabilités de toutes deux doivent fe mefùrer de la même manière. Je cher- che donc quelle eft réellement la proba- bilité qu'un homme qui fe porte bien , Se qui par conféquent n'a nulle crainte de la mort , meure néanmoins dans les vingt- quatre heures. En confultant les Tables de mortalité, je vois qu'on en peut déduire qu'il n'y a que dix mille cent quatre-vingt- neuf à parier contre un qu'un homme de cinquante-fix ans vivra plus d'un jour (b). Or comme tout homme de cet âge , où la raiïon a acquis toute fa maturité, 8c l'expé- rience toute fa force , n'a néanmoins nulle crainte de la mort dans les vingt-quatre heures , quoiqu'il n'y ait que dix mille cent quatre-vingt-neuf à parier contre un qu'il ne mourra pas dans ce court intervalle de temps, j'en conclus que toute probabilité égaie ou plus petite 3 doit être regardée » ■■ni i ■■■! i i i ■ (b) Voyez ci-après le réfuta des Table3 de mortalité. d'arithmétique morale. 83 comme nulle , & que tome crainte ou coure efpérance qui fe trouve au-deilous de dix mille, ne dcÂc ni nous aiîedfcer, ni même nous occuper un feul înftant le cœur ou la tête (c). (c) Ayant communiqué cette idée à M. Daniel Bernouîli , l'un des plus grands Géomètres de notre fiècîe, & le plus verfé de tous dans la fcience des probabilités ; vcici la réponfe qu'il m'a faite par fa lettre, datée de Baie, le 19 mars 1762. « J'approuve fort , Monlieur , votre manière d'eftimer les limites des probabilités morales ; « vous confultez la nature de l'homme par fes ac- « tions, & vous fuppofez en fait que perfonne ne " s'inquiète le matin s'il mourra ce jour-là ; ceia «« étant, comme il meurt, félon vous, un fur dix « mille , vous concluez qu'un dix- millième de pro- « habilité ne doit fûre aucune irapreinon dans l'ef- « prit de l'homme, & par conféquent que ce dix- « millième doit être regardé comme un rien ab- <« folu. C'eft fans doute raîfonner en Mathémati- m cien Fhilofophe; mais ce principe ingénieux fem- << ble conduire à une quantité plus petite , car « i'exemption de frayeur n'eil affurément pas « dans ceux qui font déjà malades. Je ne com- « bats pas votre principe, mais il paroît plutôt « conduire à — -— qu'à — - — . » J'avoue à M. Bernouîli que comme ïe dix-mil- lième eft pris d'après les Tables de mortalité, qui ne repréfentent jamais que V homme moyen, c'eft- à- ilire, les hommes en générai, bien portons ou Dvj 84 Effet Pour me faire mieux entendre, fup- pofons que dans une loterie .où il n'y a qu'un feul ïot & dix mille billets, un? homme ne prenne qu'un billet, je dis que îa probabilité d'obtenir le lot n'étant que d'un contre dix mille , fon efpérance eft nulle 3 puisqu'il n'y a pas plus de pro- babilité, c'eft- à-dire, de raifon d'efpérer le lot , qu'il y en a de craindre la mort dans les vingt-quatre heures -, & que cette crainte ne l'affectant en aucune façon , Tem- pérance du lot ne doit pas l'affecter davan- tage, & même encore beaucoup moins, puifque l'intenfité de la crainte de îa mort eft bien plus grande que l'intenfité de toute autre crainte ou de toute autre efpérancer Si malgré l'évidence de cette démonftra- tîon > cet homme s'obftinoit à vouloir malades, faîns ou infirmes, vigoureux ou foibfes , ïi y a peut-être un peu plus de dix mille à parier contre un qu'un homme bien portant , fain & vi- goureux , ne mourra pas dans les vingt-quatre heures ; mais iî s'en faut bien que cette probabilité doive être augmentée jufqu'à cent mille. Au relie, cette différence, quoique très-grande, ne change rien aux principales conféquences que je tire de mon principe. à* Arithmétique morale. 85 efpérer, & qu'une femblable loterie fe tirant tous les jours, il prît chaque jour un nouveau billet , comptant toujours obtenir le lot, on pourroit, pour le dé- tromper , parier avec lui but- à-but, qu'il fetoit mort avant d'avoir gagné le lot. Ainfi dans tous les jeux, les paris, les rifques , les hafards -, dans tous les cas , en un ■ mot, où la probabilité eft plus petite que T^r^, elle doit êcre, & elle eft en eMet pour nous abfolument nulle, & par îa même raifon dans tous les cas où cette probabilité eft plus grande que 1 0000, elle fait pour nous la certitude morale la plus complète. I X. D e-l A nous pouvons conclure que la certitude phyfique eft à la certitude mo- rale :: 22lS"99 : ioooo-, & que toutes les fois qu'un eftet, dont nous ignorons abfolument la caufe, arrive de la même façon, treize ou quatorze fois de fuite, nous fommes moralement certains qu'il arrivera encore de même une quinzième fois, car 213 = 8192, & iI4= i6}%^> 8 S Effai 8c par conséquent lorfque cet effet eft arrivé treize fois, il y a 8192 à parier contre 1 , qu'il arrivera une quatorzième fois-, & lorfqu'il eft arrivé quatorze fois, il y a 16^84 à parier contre 1 , qu'il ar- rivera de même une quinzième fois, ce qui eft une probabiiiré plus grande que celle de 1000c contre 1, ceft-à-dire, plus grande que la probabilité qui fait la certitude morale. On pourra peut-être me dire, que quoique nous n'ayons pas la crainte ou la peur de la mort fubite, il s'en faut bien que la probabilité de la mort fubite foit zéro , & que fon influence fur notre conduite foit nulle moralement. Un homme dont l'ame eft belle, lorfqu'il aime quelqu'un , ne fe reprocheroit-il pss de retarder d'un jour les mefures qui doivent afturer le bonheur de la perfonne aimée? Si un ami nous confie un dépôt confidérable, ne mettons-nous pas le jour même une apoftille à ce dé- pôt? nous agiftons donc dans ces cas, comme iî la probabilité de la mort fubite étoit quelque chofe, & nous avons rai- fon d'agir ainfi. Donc Ton ne doit pas d'arithmétique morale, 8 7 .egarder la probabilité de la mort fubite :omme nulle en gin é rai. Cette efpèce d'objection s'évanouira, 1 l'on conlidère que Ton fait fou vent plus pour les autres, que Ton ne feroit pour foi, lorfqu'on met une apoftille au noment même qu'on reçoit un dépôt, :'eft uniquement par honnêteté pour le propriétaire du dépôt, pour fa tranquil- lité , & point du tout par la crainte de notre mort dans les vingt-quatre heures*, il en eft de même de l'empreiTenient qu'on met à faire le bonheur de quel- qu'un ou îe nôtre , ce n'eft pas le fenti- ment de la crainte d une mort fi pro- chaine qui nous guide , c'eft notre propre fatisfaction qui nous anime, nous cher- chons à jouir en tout le plus tôt qu'il nous efl: pofïïble. Un raisonnement qui pourroit paroître plus fondé, c'eft que tous les honsmçs font portés à fe flatter -, que l'efpérance femble naître d'un moindre degré de probabilité que la crainte *, & que par conféquent on n'eft pas en droit de fubf- tituer la mefure de l'une à la mefure de l'autre : la crainte & l'efpérance font dQS 8 8 EJJai fencimens 8c non des déterminations*, 3 eft poliible , il eft même plus que vrai- femblable que ces fencimens ne fe me- furent pas fur le degré précis de proba- bilité \ & dès-lors doit-on leur donner une mefure égale, ou même leur aiïigner aucune mefure ? A cela je réponds , que la mefure dont il eft queftion ne porte pas fur les fenti- tnens, mais fur les raifons qui doivent les faire naître , 8c que tout homme fage ne doit eftimer la valeur de ces fentimens de crainte ou d'efpérance que par le degré de probabilité*, car quand même la Nature, pour ie bonheur de l'homme, lui auroit donné plus de peur vers l'efpé- rance que vers la crainte , il n'en eft pas moins vrai que la probabilité ne foit la vraie mefure & de Tune & de l'autre. Ce n'eft même que par l'application de cette mefure que Ton peut fe détrom- per fur fes faillies efpérances , ou fe ralîu- rer fur (es craintes mal fondées. Avant de terminer cet article , je dois obferver qu'il faut prendre garde de fe tromper fur ce que j'ai dit des effets dont nous ne connoillbns pas la caufe *, car d'Arithmétique morale. 89 j'entends feulement les effets dont les caufes, quoique ignorées, doivent être fuppofées confiantes, telles que celles des effets naturels-, toute nouvelle découverte en phyfîque conftatée par treize ou qua- torze expériences , qui toutes fe confirment, a déjà un degré de certitude égal à celui de la certitude morale , Se ce degré de certitude augmente du double à chaque nouvelle expérience j en forte qu'en les multipliant, l'on approche de plus en plus de la certitude phyfîque. Mais il ne faut pas conclure de ce raifonnement, que les effets du hafard fuivent la même loi} il efl: vrai qu'en un fens ces effets font du nombre de ceux dont nous ignorons les caufes immédiates*, mais nous favons qu'en général ces caufes, bien loin de pouvoir être fuppofées confiantes, font au contraire néceitairement variables & verfatiles autant qu'il eff polîible. Ainli , par la notion même du hafard, il e(t évident qu'il n'y a nulle ïiaifon , nulle dépendance entre fes effets -, que par con- féquent le paiTé ne peut influer en rien fur l'avenir, & Ton fe tromperoit beau- coup, & même du tout au tout, fi l'on 90 Efai vouîoit inférer des évènemens antérieurs, quelque raifon pour ou contre les évè- nemens poftérieurs. Qu'une carte, par exemple, ait gagné trots fois de fuite, il n'en eft pas moins probable qu'elle ga- gnera une quatrième fois, &l'on peut parier également qu'elle gagnera ou qu'elle per- dra , quelque nombre de fois qu'elle ait gagné ou perdu , dès que ies loix du jeu font telles que les hafards y font égaux. Préfumer ou croire le contraire , comme le fonr certains joueurs, c'eft aller contre le principe même du hafard, ou ne pas fe fouvenir que , par les con- ventions du jeu, il eft toujours égale- ment réparti. X. Dans les effets dont nous voyons îes caufes, une feule preuve fuffit pour opérer la certitude phylique S par exemple, je vois que , dans une horloge , le poids fait tourner îes roues, & que les roues font aller le balancier, je fuis certain dès-lors, fans avoir befoin d'expériences réitétées, que le balancier ira toujours de même, tant que le poids fera tourner les roues j d'Arithmétique morale. 9 1 ceci eft une conféquence nécefTaire d'un arrangement que nous avons fait nous- mêmes en conftruifant la machine -, mais lorfque nous voyons un phénomène nou- veau , un effet dans la Nature encore in- :onnu , comme nous en ignorons les cauies, & qu'elles peuvent ê;re confiantes ou va- riables, permanentes ou intermittentes, naturelles ou accidentelles, nous n'avons l'autres moyens pour acquérir la certitude :jue l'expérience réitérée aufïi fouvent :ju'il eft néceiïaire j ici rien ne dépend de nous , & nous ne connoiilons qu'autant }ue nous expérimentons -, nous ne fommes afïurés que par l'effet même 8c par la répé- :ition de l'effet. Dès qu'il fera arrivé treize du quatorze fois de la même hcon, nous ivons déjà un degré de probabilité égal à .a. certitude morale qu'il arrivera de même jne quinzième fois ^ 8c de ce point nous pouvons bientôt franchir un intervalle im- menfe, 8c conclure par analogie que cet effet dépend des loix générales de la Na- :ure, qu'il eft par conféquent auflï ancien que tous les autres effets, 8c qu'il y a cer- titude phyfique qu'il arrivera toujours comme il eft toujours arrivé, 8c qu'il ne 92 EJfai lui manquoit que d'avoir été obiervé, Dans les hafards que nous avons ar- rangés, balancés & calculés nous-mêmes, on ne doit pas dire que nous ignorons les caufes des effets ': nous ignorons à la vérité la caufe immédiate de chaque erret en particulier-, mais nous voyons claire- ment la caufe première & générale de tous les effets. J'ignore , par exemple , & je ne peux même imaginer en aucune façon , quelle eft la différence des mou- vemens de la main , pour palier ou ne pas palTer dix avec trois dès, ce qui néanmoins eft la caufe immédiate de l'é- vénement, mais je vois évidemment par le nombre & la matque des dès , qui font ici les caufes premières & générales que les hafards font abfolument égaux, qu'il eft indifférent de parier qu'on palTera ou qu'on ne paiTera pas dix j je vois de plus, que ces mêmes évènemens, lorf- qu'ils fe fuccèdent, n'ont aucune liaifon , puifqu'à chaque coup de dès le hafard eft toujours le même, & néanmoins tou- jours nouveau *, que le coup parlé ne peut avoir aucune influence fur le coup à venir j que Ton peut toujours parier d* Arithmétique morale. 93 également pour ou contre, qu'enfin plus long-remps on jouera, plus le nombre des effets pour, & le nombre des effets contre , approcheront de l'égalité. En forte que chaque expérience donne ici un produit tout oppoié à celui des expé- riences fur les effets naturels , je veux dire , îa certitude de l'inconftance au lieu de celle de la confiance des caufes j dans ceux-ci chaque épreuve augmente j au double îa probabilité du retour de l'effet , c'eft - à - dire , la certitude de la confiance de la caufej dans les effets du | hafard , chaque épreuve , au contraire , j augmente la certitude de l'inconftance de la caufe-, en nous démontrant toujours de plus en plus qu'elle eft abfolument verfatile & totalement indifférente à pro- duire l'un ou l'autre de ces effets. Lorfqu'un jeu de hafard eft par fa nature parfaitement égal, le joueur na nulle rarfon pour fe déterminer à tel ou tel' parti j car enfin , de l'égalité fuppofée de ce jeu, il réfulte néceiïairement qull n'y a point de bonnes raifons pour pré- férer l'un ou l'autre parti -, & par con- séquent fi l'on délibéroit* Ton ne pour* 54 Effhi roic être déterminé que par de mauvaifes raifons ; auffi la logique des joueurs m'a paru tout- à- fait vicieufe, & même les bons efprits, qui fe permettent de jouer, tombent en qualité de joueurs, dans des abfurdités dont ils rougiffent bientôt en qualité d'hommes raisonnables. X I. Au rfste , tout cela fuppofe qu'après, avoir balancé les hafards & les avoir rendus égaux, comme au jeu de pajje- dix avec trois dès, ces mêmes dès qui font les inftrumens du hafard , (oient auffi parfaits qu'il eft pollible, c'eft-à- direj qu'ils foient exactement cubiques, que la matière en ("oit homogène, que les nombres y foient peints Se non marqués en creux , pour qu'ils ne pèfenc pas plus fur une face que fur l'autre j mais comme il n'eft pas donné à l'homme de rien faire de parfait , & qu'il n'y a point de dès travaillés avec cette rigoureufe précifion , il cft fouvent poiïible de reconnoître, par robfervation , de quel côté l'i m perfection des inftrumens du fort fait pencher le d'Arithmétique morale. 9 y hafard. Il ne faut pour cela qu'obierver attentivement & long-temps la fuite des évènemens , les compter exactement, en comparer les nombres relatifs; & fi de ces deux nombres , l'un excède de beau- coup l'autre, on en pourra conclure, avec grande raifon , que l'impetfe6tion des inftrumens du fort, détruit la parfaite égalité du hafard , & lui donne réelle- ment une pente plus forte d'un coté que de l'autre. Par exemple , je fuppofe qu'a- vant de jouer au paffe- dix ^ l'un des joueurs fut aftez fin, ou pour mieux due , afTez fripon pour avoir jeté d'a- vance mille fois les trois dès dont on doit fe fervir, & avoir reconnu que , dans <:es mille épreuves , il y en a eu fix cens qui ont pafie dix, il aura dès -lors un très-grand avantage contre fon adverfaire en pariant de pafler, puifque, par l'expé- rience, la probabilité de paiïèr dix avec ; ces mêmes dès , fera à la probabilité de ne pas palier dix : : 600 ; 400 : : 3 : 2. Cette différence, qui provient de l'im- perfection des inftrumens, peut donc être reconnue par l'obfervation , & c'eft par ; cette raifon que les joueurs changent 9 6 EJfai fouvent de dès & de cartes , îorfque la fortune leur eft contraire. Ainfï , quelque obfcures que foient les deftinées , queiqu'impénétrable que nous paroifle l'avenir, nous pourrions néan- moins, par des expériences réitérées , de- venir, dans quelque cas, aullî éclairés fur les évènemens futurs ,que le feroient des êtres ou plutôt des natures iupérieu- res qui déduiroient immédiatement les effets de leurs caufes. Et dans les chofes même qui parorifent être de pur hafard, comme les jeux & les loteries, on peut encore connoître la pente du hafard. Par exemple, dans une loterie qui fe tire cous les quinze jours, & dont on publie les numéros gagnans, (\ Ton obferve ceux qui ont le pius fouvent gagné pendant un an, deux ans , trois ans de fuite, on peut en déduire , avec raifon , que ces mêmes numéros gagneront encore plus fouvent que les autres -, car , de quelque manière que l'on puiiîe varier le mouve- ment & la poiîtion des inftrumens du fort, il eft impoilibie de les rendre allez parfaits pour maintenir l'égalité abfolue du hafard^ il y a une certaine routine à faire % d'Arithmétique morale. 97 faire, à placer, à mêler les billets, la- quelle, dans le fein même de la confufion , produit un certain ordre, & fait que :ertains billets doivent fortir plus fouvent jue les autres*, il en eft de même de 'arrangement des cartes à jouer, elles Dnt une efpèce de fuite dont on peut aifir quelques termes à force d'obferva- ions-, car, en les aiTemblant chez l'ouvrier, mi fuit une certaine routine, le joueur ui-même en les mêlant a fa routine -, le out fe fait d'une certaine façon plus fou- rent que d'une autre, & dès -lors l'ob- ervateur attentif aux réfultats recueillis :n grand nombre, pariera toujours avec jrand avantage qu'une telle carte , par ixemple, fuivra telle autre carte. Je dis |ue cet obfervateur aura un grand avan- age, parce que les hafards devant être ibfolument égaux , la moindre inégalité , :*efl:-à-dire , le moindre degré de pro- babilité de plus , a de très - grandes in- luences au jeu, qui n'eft en lui-même ju'un pari multiplié & toujours répété. >i cette différence reconnue par l'expé- ience de la pente du hafatd étoit feu- ement d'un centième , il eft évident qu'en Tome X £ $8 Efai cent coups , l'obfervateur gagneroit & niife, ceft- à-dire, la fomme qu'il hafarde à chaque fois , en forte qu'un joueur muni de ces obfervations mal-honnêtes, ne peut manquer de ruiner à la longue tous fes adverfaires. Mais nous allons donner un puiflant antidote contre le mal épidémi- que de la paillon du jeu, & en même- temps quelques préfervatifs contre l'illu- Iton de cet art dangereux. X I I, On sait en général que le jeu efl: une pafïïon avide , dont l'habitude eft rui- neufe , mais cette vérité n'a peut - être jamais été démontrée que par une trifte expérience fur laquelle on n'a pas aflea réfléchi pour fe corriger par la convic- tion. Un joueur, dont la fortune expofée chaque jour aux coups du hafard, fe mine peu -à- peu & fe trouve enfin néceffai- rement détruite, n'attribue fes pertes qu'à ce même hafard qu'il accufe d'injuftice j il regrette également & ce qu'il a perdu & ce qu'il n'a pas gagné j l'avidité & h faulfe efpérance lui faifoient des droits fur le bien d'autrui> aufïï humilié de fe d'Arithmétique morale. $f trouver dans la néceflïtc qu'affligé de n'avoir plus moyen de fatisfaire fa cupi- dité*, dans Ton défefpoir, il s'en prend k Ton étoile malheureufe , il n'imagine pas que cette aveugle puiiïance , la fortune du jeu , marche à la vérité d'un pas in- différent & incertain , mais qu'à chaque démarche elle tend néanmoins à un but, Se tire à un terme certain, qui eft la ruine de ceux qui la tentent j il ne voit pas que l'indifférence apparente qu'elle a pour le bien ou pour le mal , produit avec le temps la néceiïité du mal, qu'une longue fuite de hafards eft une chaîne fatale, dont le prolongement amène le malheur -, il ne fent pas qu'indépendam- ment du dur impôt des cartes & du tribut encore plus dur qu'il a payé à la fripon- nerie de quelques adverfaires , il a pafté fa vie à faire des conventions ruineufes ; qu'enfin le jeu , par fa nature même , eft un contrat vicieux jufque dans fon prin- cipe , un contrat nuifible à chaqce con- tractant en particulier, & contraire au bien de toute fociété. Ceci n'eft point un difeours de morale vague , ce font des vérités précifes de ioo mfaL métaphyiique que je fou mets au calcul ou plutôt à la force de la raifon-, des vérités que je prétends démontrer mathé- matiquement à tous ceux qui ont i'efprit afïèz net,& l'imagination adez forte pour combiner fans géométrie Se calculer fans algèbre. Je ne parlerai point de ces jeux in- ventés par l'artifice & fupputés par l'ava- rice, où le hafard perd une partie de fes droits, où la fortune ne peut jamais balancer , parce qu'elle eft invincible- ment entraînée & toujours contrainte à pencher d'un côté , je veux dire rous ces Jeux où les hafards inégalement répar- tis , offrent un gain aufli alîuré que mai- honnête à l'un , & ne lairTent à l'autre qu'une perte fure & honteufe, comme au Pharaon , où le banquier n'eft qu'un fripon avoué , Se le ponte une dupe , dont on eft convenu de né fe pas mo- quer. C'ed au jeu- en général , au Jeu le plus égal , Se par conféquent le plus honnête que je trouve une.eiTence vicieufe, je comprends même fous le nom de jeu , toutes les conventions, tous les paris où d'Arithmétique morale, i o I Ton mer au hafard une partie de Ton bien pour obtenir une pareille partie du bien d'autrui -, & je dis qu'en général le jeu eft un padle mal-entendu , un contrat défavantageux aux deux parties , dont l'eifet eft de rendre la perte toujours plus grande que le gain -, & d oter au bien pour ajouter au mal. La démonftration ?n eft aufïï aifée qu'évidente» XIII. Prenons deux hommes de fortune fgale, qui, par exemple, aient chacun :ent mille livres de bien5 & fuppofons jue ces deux hommes jouent en un ou 3Îu(ieurs coups de dès cinquante mille ivres, c'eft-à -dire, la moitié de leur Dien \ il eft certain que celui qui gagne , l'augmente fon bien que d'un tiers , $c que celui qui perd , diminue le fien le moitié-, car chacun d'eux avoir cent nille livres avant le jeu , mais après Té vê- lement du jeu , l'un aura cent cinquante nille livres, c'eft-à-dire , un tiers de plus [u'il n'avoit , Se l'autre n'a plus que cin- juante mille livres, c'eft-à- dire, moitié noins qu'il n'avoit y donc la perte eft 102 EJfai d'une fîxième partie plus grande que ïc gain *, car il y a cette différence entre le tiers & la moitié; donc la convention eft nuifible à tous deux , & par confé- quent eflèntielleraent vicieufe. Ce raifonnement n'eft point captieux > il eft vrai & exacl: *, car, quoique l'un des joueurs n'ait perdu précifément que ce que l'autre a gagné , cette égalité numé- rique de la fomme n'empêche pas l'inéga- lité vraie de la perte & du gain ; l'égalité n'efl qu'apparente , & l'inégalité très- réelle. Le pacte que ces deux hommes font en jouant la moitié de leur bien, eft égal pour l'effet à un autre pacte que jamais perfonne ne s'efè avifé de faire, qui feroit de convenir de jeter dans la mer chacun la douzième partie de fon bien. Car on peut leur démon- trer , avant qu'ils hafardent cette moitié de leur bien , que la perte étant nécef- fairement d'un fixième plus grande que le gain , ce -fïxième doit être regardé comme une perte réelle , qui pouvant tomber indifféremment ou fur l'un ou fur l'autre , doit par conféquent être égale* ment partagée. ày Arithmétique morale. 103 Si deux hommes s'avifoient de jouer ; tout leur bien , quel feroit l'effet de cette ; convention ? l'un ne feroit que doubler fa fortune, & l'autre réduiroit la fîenne à zéro s or quelle proportion y a-t-il ici entre la perte & le gain ? la même qu'entre tout & rien \ le gain de l'un n'en; qu'égal à une fomme a(ïez modique , & la perte de l'autre eft numériquement infinie, & moralement fi grande, que le travail de toute fa vie ne fuffiroit peut- être pas pour regagner fon bien. La perte eft donc infiniment plus grande que le gain îorfqu'on 'joue tout fon bien *, elle eft plus grande d'une fïxième partie lorfqu'on joue la moitié de fon bien , elle eft plus grande d'une vingtième partie lorfqu'on joue le quart de fon bien.} en un mot, quelque petite portion de fa fortune qu'on hafarde au jeu, il y a toujours plus de perte que de gain -, ainfî, le pacte du jeu eft un con- trat vicieux , & qui tend à la ruine des deux contradtans. Vérité nouvelle, mais très-utile, & que je defire qui foit connue de tous ceux qui, par cupidité ou par oifî- veté, parlent leur vie à tenter le hafaFd, E iv 104 mfoi On a fouvent demandé pourquoi Ton eft plus fenfible à îa perte qu'au gain ; on ne pouvoir faire à cette queftion une réponfe pleinement fatisfaifante , tant qu'on ne s'eft pas douté de la vérité que je viens de préfenter -, maintenant la réponfe eft aifée : on eft plus fenfible à la perte qu'au gain , parce qu'en eftet , en les fuppofant numériquement égaux , la perte eft néanmoins toujours & né- ce ftàirement plus grande que le gain-, le feutraient n'eft en général qu'un raifon- nement implicite moins clair , mais fou- vent plus fin , & toujours plus fur que îe produit diredfc de la raifon. On fentoit bien que îe gain ne nous faifoit pas au- tant de plaifîr que la perte nous caufoit de peine •, ce fentiment n'eft que le ré- fultat implicite du raifonnement que je viens de préfenter. X I V. L'argent ne doit pas être eftimé par fa quantité numérique : (i ie métal , qui n'eft que le figne des richeftes s étoit la iichefïe même, c'eft-à-dire, lî le bon-' heur ou les avantages qui réfultent de la d* Arithmétique morale, iej nchefle , étoient proportionnels à la quan- tité de l'argent, les hommes auroient rai- fon de l'eftimer numériquement & par fa quantité, mais il s'en faut bien que les avantages qu'on tire de l'argent, foient en jufte proportion avec fa quantité, un homme riche à cent mille écus de rente , n'eft pas dix fois plus heureux que l'homme qui n'a que dix mille écus \ il y a plus , c'eft que l'argent, dès qu'on parte de certaines bornes , n'a prefque plus de valeur réelle, & ne peut augmenter le bien de celui qui le potTéde, un homme qui découvriroit une montagne d'or, ne feroit pas plus riche que celui qui n'en I trouveroit qu'une toife cube. L'argent a deux valeurs toutes deux arbitraires, toutes deux de convention, dont l'une eft la mefure des avantages du particulier , & dont l'autre fait le tarif i du bien de la iociécé -, la première de ces | valeurs n'a jamais été eftimée que d'une manière fort vague -, la féconds eft fuf- ceptible d'une eftimation jufte par la com- paraifon de la quantité d'argent avec le produit de la terre & du travail de* hommes, Ev ïc6 EJfaï Pour parvenir à donner quelques règles précifes fur la valeur de l'argent, j'exa- minerai des cas particuliers dont refprit faifit aifément les combinaifons , & qui , comme des exemples, nous conduiront par induction à l'eftimation générale de la valeur de l'argent pour le pauvre , pour le riche , & même pour l'homme plus ou moins fage. Pour l'homme qui5 dans Ton état, quel qu'il foit , n'a que le nécelTaire, l'argent eft d'une valeur infinie -, pour l'homme qui, dans fôn état, abonde en fuperfîu, l'argent n'a prefque plus de valeur. Mais qu'eft-ce que le nécelTaire , qu' eft - ce que le fuperfîu ? j'entends par le nécelTaire la dépcnfe qu'on eft obligé de faire pour vivre comme l'on a toujours vécu > avec ce nécelTaire on peut avoir Tes ailes & même des plaifirs j mais bientôt l'habi- tude en a fait des befoinsj ainfï, dans la définition du fuperfîu , je compterai pour rien les plaifirs auxquels nous fommes accoutumés, & je dis que le fuperrlu eft la dépenfe qui peut nous procurer des plaifirs nouveaux ; la perte du néceflàrre eft une perte qui fe fait refleurir infini- d'Arithmétique morale. 107 ment , & lorfqu'on hafarde une partie confldérabïe de ce nécefïaire , îe rifque ne peut être compenfé par auame efpé- xance, quelque grande qu'on la fuppofei au contraire la perte du fuperfiu a des effets bornés -, & fi , dans îe fuperfiu même, on efr. encore plus fenfible à la perte qu'au gain, c'eft parce qu'en effet la perte étant en général toujours plus grande que le gain, ce fentiment fe trouve fondé fur ce principe , que le raifonnement n'avoit pas développé, car les fentimens ordinai- res font fondés fur des notions communes ou fur des inductions faciles } mais les fentimens délicats dépendent d'idées ex- quifes 8c relevées, & ne font en effet que les réfultats de plulieurs combinai- fons fouvent trop fines pour être aper- çues nettement & prefque toujours trop compliquées pour être réduites à un rai- fonnement qui puifle les démontrer. X V. Les Mathématiciens qui ont calculé les jeux de hafard, & dont les recher- ches en ce genre méritent des éloges 5 E v j îoS EJfai n'ont confédéré l'argent que comme une quantité fufceptible d'augmentation & de diminution > fans autre valeur que celle du nombre*, ils ont eftimé par la quan- tité numérique de l'argent, îes rappotts du gain & de la perte ; ils ont calculé le rïfque & i'efpérance relativement à cette même quantité numérique. Nous confîdé- rons ici la valeur de l'argent dans un point de vue différent ; &, par nos principes» nous donnerons la folution de quelques cas embarraffans pour le calcul ordinaire. Cette queftion , par exemple , du jeu de croix & pile , où l'on fuppofe que deux hommes ( Pierre 8c Paul ) jouent l'un contre l'autre, à ces conditions que Pierre jettera en l'air une pièce de monnoie autant de fois qu'il fera néce (Taire pour qu'elle préfente croix , 8c que fi cela ar- rive du premier coup, Paul lui donnera un écu ; ii cela n'arrive qu'au fécond coup, Paul lui donnera deux écus } ficela n'arrive qu'au troiiième coup, il lui don- nera quatre écus *, fi cela n'arrive qu'au quatrième coup , Paul donnera huit écus,; Ci cela n'arrive qu'au cinquième coup , il donnera feize écus > 8c ainfî de fuite en ■i d'Arithmétique morale. 109 doublant toujours le nombre des écus : iî efl: vifible que , par cette condition , Pierre ne peut que gagner, & que Ton gain fera au moins un écu , peut-être deux écus , peut-être quatre écus, peut-être huit écus, peut-être feize écus , peut-être trente-deux écus , &c. peut-êtte cinq cens douze écus, &c. peut-être feize mille trois cens quatre- vingt-quatre écus, &c. peut-être cinq cens vingt - quatre mille quatre cens qua- rante-huit écus, &c. peut-être même dix millions , cent millions , cent mille millions d ecus, peut-être enfin une infinité d'écus. Car il n'eft pas impoiïible de jeter cinq fois, dix fois, quinze fois, vingt fois* mille fois , cent mille fois la pièce fans qu'elle préfente croix. On demande donc combien Pierre doit donner à Paul pour Tindemnifer , ou ce qui revient au même, quelle eft la fomme équivalente à Tefpé- rance de Pierre qui ne peut que gagner. Cette queftion m'a été propofée pour îa première fois par feu M. Cramer, cé- lèbre Profefleur de Mathématiques , à Genève > dans un voyage que je fis en cette ville en Tannée 1750-, il me dit 2 qu elle avoit été propofée précédemment i io Effai par M. Nicolas Bernoulli à M. de Mont- mort , comme en effet on îa trouve pages 402 & 407 de l'Analyse des jeux de hafard , de cet Auteur : Je rêvai quelque temps à cette queftion fans en trouver îe nœud j je ne voyois pas qu'il fut pofîïble d'accorder îe calcul mathé- matique avec le bon fens, fans y faire entrer quelques conlidérations morales -, Se ayant fait part de mes idées à M. Cra- mer (d) j il me dit que j'avois raifon , (à) Voici ce que j'en îaiflai alors par écrit à M. Cramer, & dont j'ai confervé la copie origi- nale. « M. de Montmort fe contente de répondre à » M. Nicolas Bernoulli que l'équivalent eft égal à » la fomme de ïa fuite - , ~ , - , ~ , &c. écus conti- t> nuée à l'infini, c'eft-a dire, = ~? & je ne crois » pas qu'en effet on puiffe contefter fon calcul ma- »> thématique ; cependant, loin de donner un équi- » valent infini , il n'y a point d'homme de bon >» fens qui voulût donner vingt écus, ni même » dix. » La raifon de cette contrariété entre le calcul » mathématique & le bon fens, me femble confifter » dans le peu de proportion qu'il y a entre l'argent w & l'avantage qui en réfuïte. Un Mathématicien >î dans fon calcul n'eftime l'argent que par fa w quantité, c'eft-à-dire, par fa valeur numérique; r> mais l'homme moral doit l'eftimer autrement & d* Arithmétique morale, i i i & qu'il avoit aufîï réfolu cette queftion par une voie femblablej il me montra uniquement par les avantages ou le plaifir qu'il " peut procurer ; il eft certain qu'il doit fe con- <* duire dans cette vue , & n'eftimer l'argent qu'à « proportion des avantages qui en réfultent , & non « pas relativement à la quantité qui, pane de cer- « taines bornes, ne pourroit nullement augmenter " fon bonheur ; il ne feroit , par exemple , guère « plus heureux avec mille millions qu'il le feroit " avec cent, ni avec cent mille millions plus " qu'avec mille millions; ainfi, pane de certaines « bornes , il auroit très - grand tort de hafarder fon « argent. Si, par exemple, dix mille écus e'toient « tout fon bien , il auroit un tort infini de les hafar- " der, & plus ces dix mille écus feront un objet " par rapport à lui , plus il aura de tort ; je crois « donc que fon tort feroit infini , tant que ces dix « mille écus feront une partie de fon nécefïïiire, " c'eft-à-dire , tant que ces dix mille écus lui feront « abfoïument néceffaires pour vivre comme il a « été élevé & comme il a toujours vécu ; fi ces « dix mille écus font de fon fuperflu , fon tort « diminue, & plus ils feront une petite partie de « fcn fuperfïu , & plus fon tort diminuera ; mais « il ne fera jamais nul, à moins qu'il ne puiffe « regarder cette partie de fon fuperflu comme in- « différente, ou bien qu'il ne regarde la fomme « efpérée comme néceffaire pour réunir dans un « delTein qui lui donnera, à proportion, autant de « plaifir que cette même fomme eft plus grande «■ i i z Effai enfuite fa foîution à peu - pr£s telle qu'on ïâ imprimée depuis dans les Mémoires ?» que cette qu'il hafarde , & c'eft fur cette façon ?» d'envifager un bonheur à venir qu'on ne peut ?» point donner de règles; il y a des gens pour ?» qui l'efpérance elle-même eft un plaifir plus ?» grand que ceux qu'Hs pourroient fe procurer ?» par ïajouiflance de leur mife ; pour raifonner »? donc plus certainement fur toutes ces chofes, il >» faudroit établir quelques principes ; je dirois , ?» par exemple, que le néceflaire eft égal à la ?» fomme qu'on eft obligé de dépenfer pour cor- ?» tinuer a vivre comme on a toujours vécu ; le ?» néceflaire d'un Roi fera , par exemple ,' dix ?» millions de rente (car un Roi qui auroit moins , r> feroit un Roi pauvre) ; le néceflaire d'un »? homme de condition fera dix mille livres de » rente (car un homme de condition . qui auroit ?» moins , feroit un pauvre feigneur); le néceflaire ?» d'un payfan fera cinq cens livres, parce qu'à ?» moins que d'être dans la misère, il ne peut ?» moins dépenfer pour vivre & nourrir fa famille. f Je fuppoferois que le néceflaire ne peut nous ?» procurer des piaifirs nouveaux, ou pour parler » plus exactement, je compterois pour rien les ?» piaifirs ou avantages que nous avons toujours »? eus, & d'après cela, je définirois le fuperflu, ce » qurpourroit nous procurer d'autres piaifirs ou ?» des avantages nouveaux; je dirois de plus, que »? la perte du néceflaire fe fait reflentir infiniment; ji qu'ainfi elle ne peut être compense par aucune d'Arithmétique morale. 115 de l'Académie de Péterfbourg , en 1738 , \ à la fuite d'un Mémoire excellent de M. Daniel Bernoulli, fur la mefure du forts où j'ai vu que îa plupart des idées de M. Daniel Bernoulli s'accordent avec les miennes, ce qui m'a fait grand plailir, car j'ai toujours , indépendamment de Tes grands talens en Géométrie , regardé & ; reconnu M. Daniel Bernoulli comme l'un des meilleurs efprits de ce fiècle. Je trou- 3 vai aufïi l'idée de M. Cramer très-jufte , & digne d'un homme qui nous a donné efpérance, qu'au contraire le fentiment de la u perte du fuperflu eft borné, & que par confé- u quent il peut être compenfé; je crois qu'on fent a foi-même cette vérité lorfqu'on joue , car la « perte, pour peu qu'elle foit confidérable , nous <« fait toujours pius de peine qu'un gain égal ne « nous fait de plaifir, & cela fans qu'on puiffe y « faire entrer i'amour-propre mortifié, puifque je « fuppofe le jeu d'entier & pur hafard. Je dirois a auflï que la quantité de l'argent dans le nécef- « faire eft proportionnelle à ce qu'il nous en re- « vient, mais que, dans ie fuperflu , cette propor- « tion commence à diminuer , & diminue d'autant « plus que le fuperflu devient plus grand. « Je vous laide, Monfieur, juge de ces idées, « &c. Genè\e, ce 3 octobre 1730. Signé, Le Cierc « de Buffon. » ït4 EJfai des preuves de fon habileté dans toute s les fciences Mathématiques , & à la mé- moire duquel je rends cette juftice, avec d'autant plus de plaifîr que c'eft au com- merce & à l'amitié de ce Savant que j'ai dû une partie des premières connoifïan- ces que j'ai acquifes en ce genre. M. de Montmort donne la folution de ce pro- blème par les règles ordinaires , & il dit que la fomme équivalente à l'efpérance de celui qui ne peut que gagner , eft égale à la fomme de la fuite 7 _> | , 7, \ , \ , 7, {> écu, &c. continuée à l'infini, & que par conféquent cette fomme équi- valente eft une fomme d'argent infinie. La raifon fur laquelle eft fondée ce calcul , c'eft qu'il y a un demi de probabilité que Pierre, qui ne peut que gagner, aura un écu ; un quart de probabilité qu'il en aura deux-, un huitième de probabilité qu'il en aura quatre-, un feizième de pro- babilité qu'il en aura huit -, un trente- deuxième de probabilité qu'il en aura feize , &c. à l'infini -, & que par confé- quent fon efpérance pour le premier cas eft un demi -écu, car l'efpérance fe me- fure par la probabilité multipliée par la d'Arithmétique morale, i i y fomme qui eft à obtenir \ or la probabi- j îité eft un demi, & îa fomme à obtenir pour le premier coup eft un écu *, donc 1 efpérance efl: un demi - écu : de même Ton efpérance pour ïe fécond i cas eft encore un demi- écu, car la pro- i habilité efl; un quart , & la fomme à ; obtenir efl: deux écus -, or un quart mul- : tipîié par deux écus, donne encore un demi- écu. On trouvera de même que fon efpérance, pour le troifième cas, eft encore un demi- écu -, pour le quatrième cas un demi -écu, en un mot pour rous les cas à l'infini toujours un demi - écu pour chacun , puifque le nombre des écus augmente en même proportion que le nombre des probabilités diminue -, donc la fomme de toutes ces efpérances eft une fomme d'argent infinie, Se par con- féquent il faut que Pierre donne à Paul pour équivalent , la moitié d une infinité d'écus. Cela eft mathématiquement vrai, & on ne peut pas contefter ce calcul j aufli M. de Montmort & les autres Géomètres ont regardé cette queftion comme bien réfo- lue 3 cependant cette folution eft (i éloî- i i6 Ejfai gnée d'être la vraie , qu'au lieu de don- ner une fomme infinie, ou même une très- grande fomme, ce qui eft déjà fort dif- férent, iï n'y a point d'homme de bon fens qui voulût donner vingt écus ni même dix , pour acheter cette efpérance en fe mettant à la place de celui qui ne peut que gagner. XVI. La uaison de cette contrariété extraor- dinaire du bon fens & du calcul , vient de deux caufes j la première eft que la probabilité doit être regardée comme nulle, dès qu'elle eft très -petite, c'eft- à-dire, au- defïbus de r5~3™ > *a féconde caufe eft le peu de proportion qu'il y a entre la quantité de l'argent & les avan- tages qui en réfuîtent ; le Mathématicien dans Ton calcul , eftime l'argent par fa quantité, mars l'homme moral doit l'efti- îiïer autrement-, par exemple , Ci l'on pro- pofoit à un homme d'une fortune médio- cre de mettre cent mille livres à une loterie, parce qu'il n'y a que cent mille à parier contre un , qu'il y gagnera cent d'Arithmétique morale. i 1 7 mille fois cent mille livres -, il eft certain :rue îa probabilité d'obtenir cent mille fois cent mille livres , étant un contre :ent mille , il eft certain , dis-je , mathé- matiquement parlant, que fon elpérance /audra fa mife de cent mille livres j ce- pendant cet homme auroit très - grand ort de hafarder cette Comme, & d'au- l :ant plus grand tort , que la probabilité le gagner feroit plus petite, quoique 'argent à gagner augmentât à propor- rion, & cela parce qu'avec cent mille ibis cent mille livres , il n'aura pas le louble des avantages qu'il auroic avec 1 rinquante mille fois cent miile livres , ni lix fois autant d'avantage qu'il en auroic avec dix mille, fois cent mille livres-, &, !:omme la valeur de l'argent, par rapport 1 l'homme moral , n'eft pas proportion- pelle à fa quantité, mais plutôt aux avan- tages que l'argent peut procurer, il eft Liiible que cet homme ne doit hafarder ]|u'à proportion de l'efpérance de ces avantages , qu'il ne doit pas calculer fur la quantité numérique des fommes qu'il iDourxoit obtenir, puifque la quantité de argent, au-delà de certaines bornes, ne i i 8 Ejjai pourroit plus augmenter Ton bonheur, & qu'il ne feroit pas plus heureux avec cent mille millions de rente , qu'avec mille millions. XVII. Pour faire fentir la liaifon 8c la vé- rité de tout ce que je viens d avancer, examinons de plus près que n'ont fait les Géomètres j la queftion que l'on vient de propofer ; puifque le calcul ordinaire ne peut la réfoudre à caufe du moral, qui fe trouve compliqué avec le mathé- matique, voyons fi nous pourrons, par d'autres règles , arriver à une folution qui ne heurte pas le bon fens, & qui foit en même- temps conforme à l'expérience; cette recherche ne fera pas inutile, 8c nous fournira des moyens furs pour efti- mer au jufte le prix de l'argent & h valeur de l'efpérance dans tous îes cas, La première chofe que je remarque, c'eft que, dans le calcul mathématique qui donne pour équivalent de l'efpérance de Pierre une fomme infinie d'argent , cette femme infinie d'argent , eft la fomme d'Arithmétique morale, i i 9 d'une fuite compofée d'un nombre infini Je rennes qui valent rous un demi-écu, & je vois que cette fuite qui mathéma- :iquement doit avoir une infinité de ter- nes, ne peut pas moralement en avoir plus de trente , puifque fi le jeu duroit jufqu'à ce trentième terme, c'eft- à-dire, 1 croix ne fe préfentoit qu'après vingt- îeuf coups , il feroit dû à Pierre une bmme de 5 20 millions 870 mille 912 écus, :'eft- à-dire 9 autant d'argent qu'il en exifte )eut-être dans tout le royaume de France. Jne fomme infinie d'argent eft un être le raifon qui n'exifte pas, & toutes les îfpérances fondées fur les termes à lin- ïni qui font au-delà de trente , n'exiftent 3as non plus. Il y a ici une impofïïbilité norale qui détruit la pofïibilité mathé- natique*, car il eft polîible mathémati- quement & même phyfiquement de jeter rente fois, cinquante, cent fois de fuite, kc. la pièce de monnoie fans qu'elle pré- ente croix } mais il eft impofîible de atisfaire à la condition du problème (c)% (t) C'eft par cette raifon qu'un de nos pïu« wbiles Géomètres, feu M. Fontaine, a fait entrer I 20 EJfaï c eft-à-dire , de payer le nombre d'écus qui feroir dû , dans le cas où cela arriveroîc j car tout l'argent , qui eft fur la terre, ne fuffiroit pas pour faire la fomme qui fe- roit due , feulement au quarantième coup , puifque cela fuppoferoit mille vingt -quatre fois plus d'argent qu'il n'en exifte dans tout le royaume de France , & qu'il s'en faut bien que fur toute la terre il y ait mille vingt -quatre royau- mes auiîi riches que la France. Or le Mathématicien n'a trouvé cette fomme infinie d'argent pour l'équivalent à l'efpérance de Pierre, que parce que ie premier cas lui donne un demi-écu, le fécond cas un demi-écu, & chaque cas à l'infini toujours un demi- écu *, donc l'homme moral, en comptant d'abord de même, trouvera vingt écus au lieu de la fomme infinie, puifque tous les termes dans ïa foîution qu'il nous a donnée de ce pro- blème , ïa déclaration du bien de Pierre , parc* qu'en effet il ne peut donner pour équivalent que Ja totalité du bien qu'il pofsède. Voyez cette fo* îution dans les Mémoires mathématiques de M. Fontaine rin-q»° Paris , 1764. qui d^ Arithmétique morale. 121 qui font au-delà du quarantième, don- nent des fommes d'argent fi grandes , quelles n'exiftent pas-, en forte qu'il ne faut compter qu'un demi-écu pour îe premier cas, un demi-écu pour le fé- cond , un demi-écu pour le troifîème, &c. jufqu'à quarante , ce qui fait en tout rtngt écus pour l'équivalent de i'efpérance ie Pierre, fomme déjà bien réduite & rien différente de la fomme infinie. Cette omme de vingt écus fe réduira encore )eaucoup en confidérant que le trente- unième terme donneroit plus de mille ] aillions d'écus , c'eft-à-dire , fuppoferoit 5 [ue Pierre auroit beaucoup plus d'argent ; [u'il n'y en a dans le plus riche royaume | te l'Europe , chofe impoUible à iuppo- Isr, & dès -lors les termes depuis trente 1 afqu'à quarante font encore imaginaires , le les efpérances fondées fur ces termes , l 'oiyent être regardées comme nulles ; B tnfi, l'équivalent de i'efpérance de Pierre, j" ft déjà réduit à quinze écus. On la réduira encore en confîdérsnt lue la valeur de l'argent ne devant pas htre eftîmée par fa quantité, Pierre ne Tome X> F doit pas compter que mille millions cFé*- cus , lui ferviront au double de cinq cens millions d'écus , ni au quadruple de deux cens cinquante millions d'écus, êcc. & que par conféquent i'efpérance du trentième terme n'eft pas un demi- écu 3 non plus que I'efpérance du vingt- neuvième , du vingt r huitième , &c. la valeur de cette efpérance qui, mathé^ matiquement fe trouve erre un demi- écu pour chaque terme , doit être dimi- nuée dès le fécond terme, & toujours diminuée jufqu'au dernier terme de la fuite j parce qu'on ne doit pas eftimer la valeur de l'argent par fa quantité nu- mérique. XVIII. Mais comment donc Teitimer, comb- inent trouver la proportion de cette va* • leur, fuivant les différentes quantités? qu'eft-ce donc que deux millions d'ar- gent , fi ce n*eft pas le double d'un , million du même métal? pouyons-nous cbnner des règles précifes & générales! pour cette eftimation ? il paroît que cha- j d'Arithmétique morale, i 2 3 un doit juger Ton état , & enfuite eitr- ier Ton fort & la quantité de l'argent iroportionnellement à cet état & à l'uisge u'ii en peut faire -, mais cette manière ft encore vague & trop particulière pour u'elle puifle fervir de principe, & je rois qu'on peut trouver des moyens plus ;énéraux & plus fûrs de faire cette efti- l.iation j le premier moyen, qui fe pré- *nte , eft de comparer le calcul mathé- matique avec l'expérience -, car, dans bien les cas, nous pouvons par des expérien- es réitérées, arriver, comme je lai dit, connoître l'effet du hafard , aufïï fûre- ient que Ci nous le déduirions immédia- Isment des caufes. J'ai donc fait deux mille quarante- j uit expériences fur cette queftron , c'eft- i-dire, j'ai joué deux mille quarante-huit jois ce jeu en faifant jeter la pièce en 1 air par un enfant*, les deux mille qua- rante-huit parties de jeu, ont produit |[ix mille cinquante - fept écus en tout-, I inli , la fomme équivalente à l'efpérance ' le celui qui ne peut que gagner , eft i peu -près cinq écus, pour chaque par- [ :e. Dans cette expérience, il y a eu mille Fij 124 Waï foisante-une parties qui n'ont produit qu'un écu , quatre cens quatre - vingt- quatorze parties qui ont produit deux écus , deux cens trente -deux parties qui en ont produit quatre, cent trente- fept parties qui ont produit huit écus , cinquante - fix parties qui en ont produit feize , vingt - neuf parties qui ont pro- duit trente -deux écus, vingt -cinq par- ties qui en ont produit foixanre-quatre ? huit parties qui en ont produit cent vingt- huit , & enfin fix parties qui en ont pro? duit deux cens cinquante - fix. Je tiens ce réfultat général pour bon , parce qu'il eft fondé fur un grand nombre d'expé- riences, &que d'ailleurs il s'accorde avec lin autre raifonnement mathématique & incontestable , par lequel on trouve à« peu -près ce même équivalent de cinq écus. Voici ce raifonnement. Si l'on joue deux mille quarante- huit parties, il doit y avoir naturellement mille vingt-quatre parties qui ne produiront qu'un écu cha: cune , cinq cens douze parties qui en produiront deux , deux cens cinquante £x parriesqui en produiront quatre, cent yingt-huit parties qui en produiront huit d} Arithmétique morale. 115 foixante- quatre parties qui en produiront feize , trente -deux parties qui en pro- duiront trente -deux, feize parties qui en produiront foixanie- quatre , huit parties qui en produiront cent vingt -huit, qua- rte parties qui en produitont deux cerfs cinquante-fix , deux parties qui en pro- duiront cinq cens douze, une partie qui produira mille vingt- quatre j & enfin .me partie qu'on ne peut pas eflimer 5 nais qu'on peut négliger fans erreur fçn- Ible, parce que je pouvois fuppofer , ans blefler que très - légèrement l'égalité lu hafard , qu'il y auroic mille vingt- :inq au lieu de mille vingt- quatre par- ies qui ne produiroient qu'un écu -, d'ail- eurs l'équivalent de cette partie étant iîts au plus fort , ne peut êtie de plus le quinze écus, puifque l'on a vu que, :>our une partie de ce jeu, tous les ter- nes au - delà du trentième terme de la uite , donnent des fournies d'argent il grandes, qu'elles n'exifcent pas, & que 3ar conféquent le plus fort équivalent |u'on puifle fuppoier e(l quinze écus, ajoutant enfemble tous ces écus , que e dois ^Hturelleinent attendre de l'in- F iij 125 EJJai différence du hafard , j'ai onze mille deux cens foixante-cinq écus pour deux mille quarante-huit parties. Ainfî , ce rai- fonnement donne à très -peu- près cinq écus & demi pour l'équivalent, ce qui s'accorde avec l'expérience à ~ près. Je fens bien qu'on pourra m'objecîer que cette efpèce de calcul qui donne cinq écus & demi d'équivalent lorfqu'on joue deux mille quarante- huit paities, don- neroit un équivalent plus grand, fi on ajoutoit un beaucoup plus grand nombre de parties *, car , par exemple, il fe trouve que fi au lieu de jouer deux mille qua- rante - huit parties , on n'en joue que mille vingt-quatre, l'équivalent efl: à très- peu près cinq écus-, que fi l'on ne joue que cinq cens douze parties , l'équiva- lent n'en: plus que quatre écus & demi à très -peu-près *, que fi l'on n'en joue que deux cens cinquante-fix , il n'eft plus que quatre écus, & ainfi toujours en diminuant j mais la raifon en eft que le coup qu'on ne peut pas eftimer , fait alors une partie confidéruHe du tout, & d'au- tant plus confidérabic , qu'on joue moins de parties 3 &que par conféqgpit il faut d'Arithmétique morale. 127 jn grand nombre de parties , comme mille /ingt-quatre ou deux mille quarante-huit x>ur que ce coup pui(Te être regardé :omme de peu de valeur, ou même 1 :omme nui. En fuivant la même marche , jn trouvera que fi Ton joue un million quarante -huit mille cinq cens foixante- eize parties , l'équivalent par ce raifon* ; lement Te trouveroit être à peu- près dix feus-, mais on doit confidérer tout dans a morale, & par-là on verra qu'il n'eft 3as pofîible de jouer un million quarante- iuit mille cinq cens foixante- feize par- ies à ce jeu -, car, à ne fuppofer que deux Minutes de temps pour la durée de cha- que partie , y compris le temps qu'il faut pourpayer,&c. on trouveroit qu'il faudrok jouer pendant deux millions quatre-vingt- dix- fept mille cent cinquante -deux mi- nutes , c'eft-à-dire, plus de treize ans de fuite, fîx heures par jour, ce qui efl une convention moralement impofîlble. Et fi l'on y fait attention , on trouvera qu'entre ne jouer qu'une partie & jouer le plus grand nombre de parties mora- lement pofîlbles , ce raifonnement qui donne des équivalens diftérens pour tous F iv i 2 8 EJfai les différens nombres de parties, donne pour l'équivalent moyen cinq écus. Ainfi , • je perfîfte à dire que la Comme équiva- lente à l'efpérance de celui qui ne peut que gagner eft cinq écus, au lieu de la moitié d'une fomme infinie d'écus, comme l'ont dit les Mathématiciens, & comme leur calcul paroît l'exiger. X I X. Voyons maintenant (i , d'après cette détermination , il ne feroit pas poiîible de tirer la proportion de la valeur de l'argent par rapport aux avantages qui en résultent. ÎLa progreiîion des probabilités P(l i ! i J_ _1 _L _1 _i_ -I_ _L elIT' +' ï' .«' !!> «4' n!' 2 }6 t (i ^•••• i*»j i La progrefllon des fommes d'argent àobtenir ! ao— -i jeit..i> 2,4, 8, 16,32, 64, 128,27 6.. 2 La fomme de toutes ces probabilités, multipliée par celle de toutes les lommes d'argent à obtenir eft f, qui eft l'équiva- lent donné par le calcul mathématique» pour l'efpérance de celui qui ne peut que d* Arithmétique morale. 1 1 9 gagner. Mais nous avons vu que cette fommef ne peut, dans le réel, être que cinq écus -, il faut donc chercher une fuite * telle que la fomme multipliée par la fuite des probabilités 3 foit égale à cinq écus , & cette fuite étant géométrique comme celle des probabilités, on trouvera qu eue eit . . . 1 s -r , V5 > 771 j g *t » TT2I 3 au lieu de. .. 1,2,4,, 8, 16, 32. Or cette fuite 1,2, 4, 8, 16 > 32, &c, repréfente la quantité de l'argent , & par conséquent fa valeur numérique 8c mathé- matique. Et l'autre fuite i,f , |f, fff,f2^, $*^ repréfente la quantité géométrique de l'argent donnée par l'expérience. Se par coiféquent fa valeur morale & réelle. Voilà donc une eftimation générale 8c allez jufte de la valeur de l'argent dans tous les cas pofïibles, & indépendam- ment d'aucune fuppoficion. Par exemple > l'on voit , en comparant les deux fuites, que deux mille livres ne produifent pas le double d'avantage de mille livres, qiui s'en faut ~, 8c que deux mille livres ne font dans le moral 8c dans la réalité que | de deux mille livres, c'eft-àdrre> Fv i 3 o Ejjai dix-huit cens îivres. Un homme, qui *a vingt mille livres de bien , ne doit pas ï'eftimer comme le double du bien d'un autre qui a dix mille livres , car il n'a réellement que dix-huit mille livres d'ar- gent de cette même monnoie, dont la valeur fe compte par les avantages qui en rélultent j & de même un homme qui a quarante mille livres, n'eft pas quatre fois plus riche que celui qui a dix mille livres, car il n'ett en comparaifon réelle- ment riche que de 31 mille 400 livres*, un homme qui a 80 mille livres, n'a, parla même règle > que 58 mille 300 liv. celui qui a 1 60 mille livres , ne doit comp- ter que 104 mille 900 livres, c'eft- à-dire, que, quoiqu'il ait feize fois plus de bien que le premier, il n'a guère que dix fois autant de notre vraie monnoie j de même encore un homme qui a trente- deux fois autant d'argent qu'un autre, par exemple 320 mille livres en compa- raifon d'un homme qui a 10 mille livres, n'efl: riche dans la réalité que de 1 88 mille îivres, c'eft-à-dire, dix-huit ou dix -neuf fois plus riche, au lieu de trente -deux fois, &c, d'Arithmétique morale. 131 L'Avare efl: comme le Mathématicien ; tous deux eftiment l'argent par fa quan- tité numérique , l'homme fenfé n'en con- fîdère ni la maMe ni le nombre, ii n'y voit que les avantages qu'il peut en tirer, il raiionne mieux que l'Avare , & fent mieux que le Mathématicien. L'écu que le pauvre a mis à part pour payer un impôt de néceiîité , & l'écu qui complète les lacs d'un financier, n'ont pour l'Avare & pour le Mathématicien que la même valeur, celui-ci les comptera par deux unités égales , l'autre fe les appropriera avec un piaifirégal , au lieu que l'homme fenfé comptera l'écu du pauvre pour un. îouis, 8c l'écu du financier pour unliarcL X X. Une autre considération qui vient à l'appui de cette eftimation de la valeur morale de l'argent _, c'eft qu'une proba- bilité doit être regardée comme nulle dès qu'elle n'eft que j—-^ , c'eft- à-dire, dès qu'elle eft auiïi petite que la crainte non fentie de la mort dans les vingt • quatre heures. On peut même dire , qu'attenda F v j 152 EJJai ïimenfdè de cette crainte de la mort qui eft bien plus grande que Tintenfité de tous les autres fentimens de crainte ou d'efpérance , Ton doit regarder comme preique nulle , une crainte ou une efpé- rance qui n'auroit que — ^ de probabi- lité. L'homme le plus foible pourroit tirer au fort fans aucune émotion , il le billet de mort étoit mêlé avec dix mille billets de vie -, & l'homme ferme doit tirer fans crainte , il ce billet e(l mêlé fur mille -, ainfi, dans tous les cas où la probabilité eft au -de (Tous d'un millième, on doit la regarder comme prefque nulle. Or , dans notre queftion, la probabilité fe trou- vant être — Vt dès le dixième terme de la finî-p 111 _L_L-L_1__1_ id lune 2 , 4 , 8 , l5, . 2 5 64 ? Ii8, , s6 5 ■— , TF245 ^ s'enfuit que moralement penfant, nous devons négliger rous les termes fuivans, & borner toutes nos ef- pérances à ce dixième terme -, ce qui pro- duit encore cinq écus pour l'équivalent que nous avons cherché, & confirme par conféquent la jufteffe de notre déter- mination. En réformant & abrégeant ainfi tous les calculs où la probabilité devient plus d'Arithme'tîque morale, i 3 3 petite qu'un millième , il ne reliera plus de contradiction entre îe calcul mathé- matique & le bon iens. Toutes les diffi- cultés de ce genre difparohTent. L'homme pénétré de cette vérité ne fe livrera plus à de vaines efpérances ou à de faulTes craintes -, il ne donnera pas volontiers fon écu pour en obtenir mille, à moins qu'il ne voie clairement que la probabi- lité eft plus grande qu'un millième. En- fin il Te corrigera du frivole efpoir de faire une grande fortune avec de petits moyens. X X I. J u s Q v 1 c 1 je n'ai raîfonné & calculé que pour l'homme vraiment fage, qui ne fe détermine que par le poids de la rai- ion*, mais ne devons -nous pas faire auffi Quelque attention à ce grand nombre i d'hommes que l'illusion ou la paillon déçoivent , & qui fouvent font fort aifes d'être déçus? n'y a-t-il pas même à perdre en préfentant toujours les chofes telles qu'elles font? L'efpérance , quelque petite qu'en foit la probabilité, n'eft-elîe pas \ «n bien pour tous les hommes, & le r 34 Efai feul bien des malheureux? Après avok calculé pour le Sage, calculons donc auflt pour l'homme bien moins rare , qui Jouit de fes erreurs Couvent plus que de h raifon. Indépendamment des cas où faute de tous moyens , une lueur d'efpoir efi: un fouverarn bien -, indépendamment de ces circonftances où le cœur agité ne peut Te repofer que fur les objets de Ton illu- fion, & ne jouit que de Tes dehrs , n'y a-t-il pas mille & mille occafîons où la fagefïe même doit jeter en avant un volume d'efpérance au défaut d'une maflfe de bien réel? Par exemple, la volonté de faire le bien , reconnue dans ceux qui tiennent les rênes du Gouvernement , fût- elle fans exercice, répand fur tout un peuple une fomme de bonheur qu'on ne peut eftimer -,1'efpérance fût- elle vaine, eft donc un bien réel, dont la jouiilance fe prend par anticipation fur tous les autres biens. Je fuis forcé d'avouer que k pleine fagede ne fait pas le plein bon- heur de l'homme, que malheureufement la raifon feule n'eut en tout temps qu'un petit nombre d'auditeurs froids, & ne fit jamais d'enthouiîaftes j que l'homme d'Arithmétique morale, i 3 j comblé de biens, ne fe trouveroit pas encore heureux s'il n'en efpéroit de nou- veaux *, que le fuperflu devient avec le temps chofe très - nécefTaire , & que la feule différence qu'il y ait ici entre le Sage & le non Sage , c'eft que ce dernier, au moment même qu'il lui arrive une Surabondance de bien , convertit ce beau fuperflu en trifte nécefTaire , & monte fon état à l'égal de fa nouvelle fortune , tan- dis que l'homme fage n'ufant de cette Surabondance que pour répandre des bienfaits & pour fe procurer quelques plaifirs nouveaux , ménage la confom- mation de ce fuperflu en même temps qu'il en multiplie la jouifïance. XXII. L'étalage de Tefpérance eft le leure de tous les pipeurs d'argent. Le grand art du faifeur de loterie, efl: de préfenter de grofTes fommes avec de très -petites probabilités , bientôt enflées par le reflort de la cupidité. Ces pipeurs grofïïfTent encore ce produit idéal en le partageant , & donnant pour un très- 1 3 6 EJfdi petit argent , dont tout le monde peut ie défaire, une efpérance qui , quoique bien plus petite , paroît participer de la grandeur de la Tomme totale. On ne fait pas que quand la probabilité eft au-deftous d'un millième, l'efpérance devient nulle quelque grande que Toit la fomme pro- mife , puifque toute chofe, quelque grande qu'elle puilTe être, fe réduit à rien dès qu'elle eft nécelïarrement mul- tipliée par rien , comme l'eft ici la grotte fomme d'argent multipliée par la proba- bilité nulle, comme l'eft en général tout nombre qui, multiplié par zéro , eft tou- jours zéro. On ignore encore qu'indé- pendamment de cette réduction des pro- babilités à rien, dès qu'elles font au- deiïous d'un millième, l'efpérance fourrre un déchet fuccefîif & proportionnel à la valeur moraie de l'argent, toujours moindre que fa valeur numérique j en forte que celui dont l'efpérance numéri- que paroît double de celle d'un autre > n'a néanmoins que f- d'efpérance réelle au lieu de i -, & que de même celui dont l'efpérance numérique eft 4, n'a que 3 jt de cette efpérance morale * d'Arithmétique morale. 1 3 7 jont îe produit eft le feul réel. Qu'au ieu de 8, ce produit n'eft que 5 jf-f -, qu'au lieu de 1 6 , il n eft que io|^; m lieu de 32, 18 yfff -, au lieu de 64, 34-rr§T-5 ' au iieu de II8 ' 6* H14! ' au lieu de 2 ^ 6 , 1 1 o j^9^ j au lieu de 5 1 2 , k>8 ^fr^ > au lieu de 1024, 357- ïri-ih ' ^c* (*011 ^on vo*r combien ï'ef- pérance morale diffère dans tous les cas de i'efpérance numérique pour le produit réel qui en réfulte-, l'homme fage doit donc rejeter comme faufïes toutes les proportions, quoique démontrées par le calcul , où la très- grande quantité d'argent femble compenfer la très -petite probabi- lité •,&,- s'il veut rifquer avec moins de défavantage, il ne doit jamais mettre Tes fonds à la grolTe avanture , il faut les partager. Halarder cent mille francs, fur un feul vaiileau, ou vingt -cinq mille francs fur quatre vanTeaux , n'eft pas la même chofe \ car on aura cent pour le produit de I'efpérance morale dans ce dernier cas , tandis qu'on n'aura que quatre-vingt-un pour ce même produit dans le premier cas. C'eft par cette même raifon que les commerces les plus fûre- ï 3 8 Epi ment lucratifs , font ceux ou la malle du débit eft divifée en un grand nombre de Créditeurs. Le propriétaire de la m a (le ne peut efïùyer que de légères banque- routes, au lieu qu'il n'en faut qu'une pour le ruiner , fî cette malle de fon commerce ne peut pafler que par une feule main , ou même ne fe partager qu'entre un petit nombre de débiteurs. Jouer gros jeu dans le iens moral , eft jouer un mauvais jeu *, un Ponte au Pharaon y qui fe mettroit dans la tête de pouffer toutes fes cartes jufqu'au quinze & le va , perdroit près d'un quart fur le produit de fon efpérance morale, car tandis que fon efpérance numérique eft de tirer ï 6 , l'efpérance morale n'eft que de 1 3 ~~ . Il en eft de même d'une infinité d'autres exemples que Ton pourroit donner ^ Se de tous il réfuitera toujours que l'homme fage dort mettre au hafard le moins qu'il eft pofîible, & que l'homme prudent qui, par fa poiition ou ion commerce, eft forcé de rifquer de gros fonds, doit les partager , & retrancher de fes fpécula- tio.^s toutes les efpérances dont la pro- babilité eft très-petite , quoique la fomme d'Arithmétique morale. 139 à obtenir foit proportionnellement aufîi grande. XXIII. L'Analyse efl: le feul infiniment dont on fe foit fervi jufqu'à ce jour dans la fcience des probabilités , pour déter- miner 8c fixer les rapports du hafard *, la Géométrie paroiflToit peu propre à un ou- vrage auflï délié -, cependant (I Ton y re~. garde de près, il fera facile de recon- noître que cet avantage de rAnalyfe fur la Géométrie , efl: tout- à- fait accidentel, 8c que le hafard, félon qu'il efl: modifié & conditionné > fe trouve du relTort de la géométrie auflï- bien que de celui de l'analvfe-, pour s'en affurer, il fufîira de faire attention que les jeux & les ques- tions de conjecture ne roulent ordinai- rement que fur des rapports de quantités drfcrètes ; i'efprit humain plus familier avec les nombres qu'avec les mefures de l'é- tendue les a toujours préférés •, les jeux en font une preuve , car leurs loix font une arithmétique continuelle -, pour mettre donc la Géométrie en poiTefïion de les droits fur la fcience du hafard, il ne î4o EJJai s'agit que d'inventer des jeux qui foù- îent fur l'étendue & fur Tes rapports , ou calculer le petit nombre de ceux de cette nature qui font déjà trouvés j le jeu du franc-carreau peut nous fervïr d'exemple : voici Tes conditions qui font fort fîmples. Dans une chambre parquetée ou pavée de carreaux égaux, d'une figure quel- conque, on jette en l'air un éc'u -, l'un des joueurs parie que cet écu, après fa chute, fe trouvera à franc-carreau, c'eft- à-dire , fur un feul carreau j le fécond parie que cet écu fe trouvera fur deux carreaux, c'efl-à - dire , qu'il couvrira un des joints qui les féparent -, un troisième joueur parie que i'écu fe trouvera fur deux joints •, un quatrième parie que i'écu fe trouvera fur trois, quatre ou fix joints: on demande ies forts de chacun de ces* joueurs. Je cherche d'abord le fort du premier joueur & du fécond", pour le trouver, j'infcris dans l'un des carreaux une figure femblable , éloignée des cotés du carreau , de la longueur du demi-diamètre de l'écu ; îe fort du premier joueur fera à celui du fécond, comme la fuperficie de la cou- d3 Arithmétique morale. 141 ronne circon (crite eft à la fuperficie de la figure inferite -, cela peut fe démontrer aifément, car tant que le centre de l'écu; eft dans la figure inferite, cet écu ne peut ëtte que fur un feul carreau , puifque par conftruction cette figure inferite eft par-tout éloignée du contour du carreau, d'une drftance égale au rayon de l'écu j & au contraire dès que le centre de Técu tombe au dehors de la figure inferite, Técu eft néceiTairement fur deux ou plu- sieurs carreaux, puifqu'alors fon rayon eft plus grand que la diftance du contour de cette figure inferite au contour du car- reau \ or tous les points où peut tomber ce centre de l'écu font repréfentés dans ïe premier cas par la fuperficie de la couronne , qui fait le refte du carreau *, donc le fort du premier joueur eft au fort du fécond , comme cette première fu- perficie eft à la féconde -, ainfi , pour rendre égal le fort de ces deux joueurs, il faut que la fuperficie de la figure inferite, foit égale à celle de la couronne , ou , ce qui eft la même chofe , qu'elle foit la moitié de la furface totale dû carreau. Je me fuis amufé à en faire le calcul , 6ç 142 mfai j'ai trouvé que pour jouer à Jeu égal fur des carreaux carrés , ie côté du carreau devoit être au diamètre de l'écu comme 1:1 — Vi • c'eft-à-dire, à-peu-près trois & demi fois plus grand que le dia- mètre de la pièce avec laquelle on joue. Pour jouer fur des carreaux triangu- laires équilatéraux , le cozè du carreau doit être au diamètre de la pièce , comme 7^3 1 : ~" —9 c'eft-à-dire. prefque fîx 3 •+• 3 V\ fois plus grand que le diamètre de la pièce. Sur des carreaux en iofange , le côté du carreau doit être au diamètre de la pièce , comme 1 : — = — 5 c'eft - à - 2+Vi dire, prefque quatre fois plus grand. Enfin fur des carreaux hexagones , le côté du carreau doit être au diamètre de la pièce .comme 1 : ^~ , c'eft- à- I 4- V 7 dire , prefque double. Je n'ai pas fait le calcul pour d'autres figures , parce que celles-ci font les feules d'Arithmétique morale. 145 (ont on puifïè remplir un efpace fans y aider des intervalles d'autres figures ; & e n ai pas cru qu'il fut nécefïaire d'avertir rue les joints des carreaux ayant quelque irgeur , ils donnent de l'avantage au oueur qui parie pour le joint, & que •ar conféquent l'on fera bien, pour ren- tre le jeu -encore plus égal , de donner aux arreaux carrés un peu plus de trois & femi fois, aux triangulaires fix fois, aux Dfanges quatre fois , & aux hexagones [eux fois la longueur du diamètre de la >ièce avec laquelle on joue. Je cherche maintenant le fort du troi- . ième joueur qui parie que l'écu fe trou- rera fur deux joints-, &,pour le trouver, 'infcris dans l'un des carreaux une figure embîable, comme j'ai déjà fait, enfuite e prolonge les côtés de cette figure inf- ante jufqu'à ce qu'ils rencontrent ceux du i:arreau,lefortdu troilième joueur fera à ::eluide ion adverfarre, comme la fomme les efpaces compris entre le prolonge- ront de ces lignes & les côtés du car- |:eau, eft au refte de la furface du car- :eau. Ceci n'a befoin , pour être pleine- ment démontré , que d'êcre bien entendu. t'44 Efai J'ai fait aufîi le calcul de ce cas , & j'ai trouvé que pour jouer à jeu égal fur des carreaux carrés, le coté du carreau doit être au diamètre de la pièce, comme i : — , c'eft-à-dire , plus grand d'un peu moins d'un tiers. Sur des carreaux triangulaires équilaté- raux , le côté du carreau doit être au diamètre de la pièce , comme i : i, c'eft- à-dire, double. Sur des carreaux en lofange , îe coté* du carreau doit être au diamètre de la pièce, comme i : ' - ,c'eft-à-dire,pîus grand d'environ deux cinquièmes. Sur des carreaux hexagones, le côté du carreau doit ctre au diamètre de la pièce, comme i ; \ V 3 , c'eft- à - dire,., plus grand d'un demi-quart. Maintenant îe quatrième joueur parie que fur des carreaux triangulaires équiia- téraux, i'écu le trouvera fur iix joints, que fur des carreaux carrés ou en lofânges , il fe trouvera fur quatre joints , & fur des carreaux hexagones, il fe trouvera fur trois d* Arithmétique morale. 1-4 j rois joints j pour déterminer Ton fort, je lécris de la pointe d'un angle du carreau, jn cercle égal à l'écu , & je dis que fur ies carreaux triangulaires équiiatéraux, "on fort iera à celui de Ton adverfaire, :omme la moitié de la fuperficie de ce :ercle eft à celle du refte du carreau ; que ur des carreaux carrés ou en lofanges, on fort fera à celui de l'autre , comme a fuperficie entière du cercle eft à celle [u refte du carreau -, & que fur des car- eaux hexagones, fon iort fera à celui de Dn adverfaire, comme le double de cette jperficie du cercle eft au refte du car- 2m. En fuppofant donc que la circonfé- ?nce du cercle eft au diamètre, comme i font à 7, on trouvera que, pour jouer jeu égal fur des carreaux triangulaires ^uilatéraux,îe côté du carreau doit être 1 diamètre de la pièce 3 comme 1 : — , ! eft -à -dire, plus grand d'un peu plus un quart. : Sur des carreaux en lofanges , le fort j ra le même que fur des carreaux trian- .ilaires équiiatéraux. Tome X. G i46 EJfai Sur des carreaux carrés, îe coté du car- reau doit être au diamètre de la pièce, Vu comme i : "~ — , c'eft- à-dire, plus grand d'environ un cinquième. Sur dQS carreaux hexagones, îe côté du carreau doit être au diamècre de la pièce, Va V '3 comme i : " , c'eft - à - dire , plus 4+ grand d'environ un treizième. J'omets ici la folution de pïu/îeur autres cas , comme lorfque l'un des joueurs parie que l'écu ne tombera que fur v,n joint ou iur deux, fur trois, &c ils n'ont rien de plus difficile que le; précédens ; & d'ailleurs on joue rare- ment ce jeu avec d'autres conditions qut celles dont nous avons fait mention. Mais fi au lieu de jeter en l'air uncil pièce ronde, comme un écu ,on jetoit un* i pièce d'une autre figure, comme une pif i tôle d'Efpagne carrée, eu une aiguille une baguette, &c. le problème demande roit un peu plus de géométrie , quoi- ouen général il fût toujours poflifak dy Arithmétique morale. 147 d'en donner ïa folution par des compa- raifons defpaces, comme nous allons le démontrer. Je fuppofe que dans une chambre, dont îe parquet eft Amplement divifé par des joints parallèles, on jette en l'air une baguette, & que l'un des joueurs parie que la baguette ne croifera aucune des Daraiièles du parquer, & que l'autre au :onrraire parie que la baguette croifera quelques -unes de ces parallèles -, on îemande le fort de ces deux joueurs. On yeut jouer ce jeu fur un damier avec une ùguille à coudre ou une épingle fans tête. Pour le trouver, je tire d abord entre es deux joints parallèles A B & C D du A V--.G B 3 a k h F. ) \F à C i C D arquet , deux autres lignes parallèles Gij 148 EJfai ab 8c cd j éloignées des premières de îa moitié de la longueur de la baguette E F> & je vois évidemment que tant que le mi- lieu de la baguette fera entre ces deux fécondes parallèles Jamais elle ne pourra croifer les premières dans quelque fitua tion E Fj e fj qu elle puifle fe trouver &, comme tout ce qui peut arriver au deflus de a b arrive de même au-deflbu. de c d j il ne s'agit que de détermine l'un ou l'autre -, pour cela, je remarque qu< toutes les fituations de la baguette pei vent être repréfentées par le quart de 1 circonférence du cercle, dont la longueu de la baguette eft le diamètre * appelât donc 1 a la diftance C A des joints d parquet, C le quart de la circonférenc du cercle dont la longueur de la b< guette eft le diamètre, appelant 1 b 1 longueur de la baguette, & / la loi gueur A B des joints, j'aurai/^ — I ç pour Texpreffion qui repréfente la pn habilité de ne pas croifer le joint du pai quet, ou, ce qui eft la même chof« pour l'expreflion de tous les cas où le ta lieu de la baguette tombe au-deflous à d'Arithmétique morale. 149 ïa ligne a b & au-defliis de la ligne c d. Mais lorfque le milieu de la baguette tombe hors de Tefpace a b d c 3 compris entre les fécondes parallèles, elle peut, P A vC B i a p* -*, 77 / \f i C J z c n uivant fa (ituation , croifer ou ne pas roifer le jointe de forte que le milieu [e la baguette étant , par exemple , en ê, arc

ii elle croifera le joint , & Tare G H Dûtes celles où elle ne le croifera pas, c comme il en fera de même de tous les •oints de la ligne e l'on aura d'abord c f à — b ) pour l'éx- prelîion d'une partie des cas où la ba- guette ne croifera pas le joint ; enfuite on trouvera f 1 a — b ) f y d x pour celle de tous les cas où elle croifera, & enfin c b fia — b) — fia — bjfydx pour le refle des cas où elle ne croifera pas-, ainfî, le fort du premier joueur eft à celui du fécond , comme c f a — b J + cbfia — b)— fca— bjfydx ; (ia — b)fydx. Si Ton veut donc que îe jeu fort égal, c ( a — b )2 + cb (ia — b) on aura ~ c a a OU — - i = /2 a — bj'fy d x v 1 a — b = S y d x ; mais, comme nous l'avons \c a a vu cï-dzŒas,fydx==bb;donc"[-^zZJ' = b b ; a in fi , le coté du carreau doit G iv ij 2 EJfal être à la longueur de la baguette à-peu- près comme ^ : i , c'eft-à- dire, pas tout- à -fait double. Si l'on jouoit donc fur un damier avec une aiguille dont la longueur feroit la moitié de la longueur du côté des carrés du damier, il y auroit de J'avantage à parier que l'aiguille croi- feia les joints. On trouvera, par un calcul femblabîe, que fi Ton joue avec une pièce de mon- noie carrée, la fomme des forts fera au fort du joueur qui parie pour le joint, comme a a cl 4 a b b j/ \ — bs — \Ab; A marque ici l'excès de la fuperficie du cercle circonfcrit au carré, & b la demi- diagonale de ce carré. Ces exemples fumfent pour donner une idée des jeux que Ton peut imaginer fur les rapports de l'étendue-, Ton pourroit fe propofer piufieurs autres questions de cette efpèce, qui ne IaiiTeroient pas d'être curieufes & même utiles : fi l'on deman- doit , par exemple , combien Ton rifque à palTer une rivière fur une planche plus ou moins étroite j quelle doit être la peur que l'on doit avoir de la foudre ou de tf Arithmétique morale. i j 3 a chute d'une bombe , & nombre d'autres problèmes de conjecture , où l'on ne îort considérer que le rapport de l'éten- lue , & qui par conféquent appartiennent 1 la Géométrie tout autant qu'à l'Analyfe. XXIV. Dès îes premiers pas qu'on fait en jéométrie, on trouve l'Infini, & dès les emps les plus reculés, les Géomètres 'ont entrevu-, la quadrature de la para- bole & le traité de Numéro arenœ d'Ar- :himède, prouvent que ce grand homme tvoit des idées de l'infini , & même des dées telles qu'on les doit avoir -, on a ftendu ces idées , on les a maniées de diffé- entes façons, enfin on a trouvé l'art d'y ippliquer le calcul : mais le fond de la nétaphyfique de l'infini n'a point changé , k ce n'eft que dans ces derniers temps jue quelques Géomètres nous ont donné ur Tinfini des vues différentes de celles les Anciens j & fi éloignées de la nature ies chofes-& de la vérité, qu'on Ta mé- connue juique dans îes Ouvrages de ces grands Mathématiciens. De-là font venues toutes les oppofitions 5 toutes les contra- Cy ij4 Wai dirions qu'on a Fait foufrrir au calcul ii> finitéiimal', de -là font venues les difpu- tes entre les Géomètres fur la façon de prendre ce calcul , & fur les principes, dont il dérive -, on a été étonné des efpè- ces de prodiges que ce calcul opéroit, cet étonnement a été fuivi de confufionj on a cru que 1 infini produifoit toutes ces merveilles-, on s'eft imaginé que la con- noiffance de cet infini, avoit été refufée à tous les fîècles & réfervée pour le notre; enfin on a bâti fur cela des fyftèmes,quî n'ont fervi qu'à obfcurcir les idées. Difons donc ici deux mots de la nature de cet infini , qui , en éclairant les hommes , i~en> b!e les avoir éblouis. Nous avons des idées nettes de la gran- deur , nous voyons que les chofes en géné- ral peuvent être augmentées ou dimi- nuées, Se Fidée d'une chofe , devenue plus grande ou plus petite, eft une idée qui nous eft auiïi préfente Se aufîi fami- lière que celle de la chofe même ; une chofe quelconque nous étant donc pré- fentée ou étant feulement imaginée, nous voyons qu'il efi: poffible de l'augmenter ou de la diminuer ; rien n'arrête, rien d'Arithmétique morale, i j j ne détruit cette poiïibilité , on peut tou- jours concevoir la moitié de la plus petite :hofe , & le double de la plus grande ;hofe *, on peut même concevoir qu'elle Deut devenir cent fois, mille fois, cent nille fois plus petite ou plus grande \8c :'eft cette pofïibilité d'augmentation fans cornes , en quoi confifte la véritable dée qu'on doit avoir de l'infini*, cette dée nous vient de l'idée du fini -, une hofe finie eft une chofe qui a des ter- nes, des bornes ; une chofe infinie n'eu: [ue cette même chofe finie à laquelle îous ôtons ces termes & ces bornes *, ainfi, idée de l'infini n'eft qu'une idée de pri- ation , & n'a point d'objet réel. Ce n'eft >as ici le lieu de faire voir que l'efpace» p temps, la durée, ne font pas des in~ i nis réels-, il nous fufhra de prouver qu'il L'y a point de nombre actuellement in- Ini ou infiniment petit, ou plus grand i| u plus petit qu'un infini, Sec. Le nombre n'eft qu'un afièmblage cFu- \ ités de même efpèce ', l'unité n'eft point jn nombre , l'unité déligne une feule hofe en général-, mais le premier nom- ire 2 , marque njon-fetilemem deux ch.ofes? G v) 156 Effai mais encore deux chofes femblables ; deux chofes de même efpèce ; il en eft de même de tous les autres nombres : or ces nombres ne font que des repréfen- tations, & n'exiftent jamais indépendam- ment des chofes qu'ils repréfentent -, les caractères qui les désignent ne leur don- nent point de réalité , il leur faut un fujet ou plutôt un afïemblage de fujets à re- pré(enter, pour que leur exiftence foit pofîîbie : j'entends leur exiftence intel- ligible, car ils n'en peuvent avoir de réelle-, or un afïèmblage d'unités ou de iujets ne peut jamais être que fini, c'eft- à-dire, qu'on pourra toujours affigner les parties dont il eft compoféj par confé- quent le nombre ne peut être infini quel- qu'augmentation qu'on lui donne. Mais, dira- t-on, le dernier terme de îa fuite naturelle i, 2, 3, 4, &c. n'eft-H pas infini? n'y a-t-ii pas des derniers ter- mes d'autres fuites encore plus infinis que le dernier terme de la fuite naturelle ? il paroît qu'en général les nombres doi- vent à la fin devenir infinis , puifqu'ils font toujoutsfufceptibles d'augmentation? À cela je réponds , que cette augmenta- cf Arithmétique morale. 157 tation dent ils font fufceptibles , prouve évidemment qu'ils ne peuvent être infinis -, je dis de plus , que dans ces fuites il n'y a point de dernier terme-, que même leur fuppofer un dernier terme , c'eft détruire l'ellence de la fuite, qui confifte dans la fucceffion des termes qui peuvent être fuivis d'autres termes , & ces autres ter- mes encore d'autres-, mais qui tous font de même nature que les précédens , c'eft- à-dire tous finis , tous compofés d'uni- tés s ainfi, iorfqu'on fuppofe qu'une fuite a un dernier terme, 8c que ce dernier terme eft un nombre infini, on va contre la définition du nombre & contre la loi générale des fuites. La plupatt de nos erreurs en métaphy- fique , viennent de la réalité que nous donnons aux idées de privation ; nous connoiflons le fini , nous y voyons des 1 propriétés réelles, nous l'en dépouillons, 8c en le considérant, après ce dépouille- ment, nous ne le reconnoiflons plus , & nous croyons avoir créé un être nouveau 3 j tandis que nous n'avons fait que détruire ; quelque partie de celui qui nous étoic anciennement connu. ï j 8 Epi On ne doit donc confidérer l'infini y foie en petit , foit en grand, que comme une privation, un retranchement à l'idée du fini , dont on peut fe fervïr comme d'une îuppofïtion qui, dans quelques cas, peut aider à limplirler îes idées , & doit généralifer leurs réfiiltats dans la pratique des Sciences -, ainfi , tout Fart fe réduit à -tirer parti de cette fuppofition , en tâchant de l'appliquer aux fujets que Ton confi- dère. Tout le mérite efl donc dans l'appli- cation, en un mot dans l'emploi qu'on en fait. XXV. Toutes nos connoilTances font fon- dées fur des rapports & des comparai' ions , tout eft donc relation dans l'Uni- vers-, & dès -lors tout eft fufceptibîe de mefure , nos idées même étant* toutes relatives, n'ont rien d'abfolu. Il y a, comme I nous l'avons démontré , dçs degrés drfre- rens de probabilités & de certitude. Ht même l'évidence a plus ou moins de clarté, plus ou moins d'intenfîté, félon les difïérens afpecrs , c'eft-à-dire, fui- vant les rapports fous lefquels elle fê d'Arithmétique morale, i 5 9 préfente -, la vérité tranfmife & comparée par difFérens efprits , paroît fous des rapports plus ou moins grands 3 puifque le réfuhat de l'affirmation, ou de la ne- dation d'une propofition par tous les hommes en général , femble donner en- core du poids aux vérités les mieux dé- montrées 8c les plus indépendantes de toute convention. Les propriétés de la matière, qui nous paroilîent évidemment diftinct.es les unes des autres , n'ont aucune relation en- rr'elles, l'étendue ne peut fe comparer avec la peunteur , l'impénétrabilité avec le temps, le mouvement avec la furface, &c. Ces propriétés n'ont de commun que le fujet qui les lie, 8c qui leur donne ['être; chacune de ces propriétés confé- dérée féparément, demande .donc une meiure de fon genre , c'eit - à- dire, un^ mefure différente de toutes les autres. Mefares Arithmétiques. Il n'étoit donc pas pofïïble de leur appliquer une mefure commune qui fut réelle, mais ia mefure intellectuelle s'eft 1 6o EJfai préfentée naturellement-, cette mefure eft le nombre qui, pris généralement, n'eft autre chofe que l'ordre des quantités ; c'eft une mefure univerfelle & appli- cable à toutes les propriétés de la ma- tière, mais elle n'exifte qu'autant que cette application lui donne de la réalité , & même elle ne peut être conçue in- dépendamment de Ton fujet-, cependant on eft venu à bout de la traiter comme une chofe réelle , on a repréfenté les nombres par des caractères arbitraires , auxquels on a attaché les idées de rela- tion prifes du fu'jet, & par ce moyen on s'eft trouvé en état de mefurer leurs rapports, fans aucun égard aux relations des quantités qu'ils représentent. Cette mefure eft même devenue plus familière à l'efprit humain que les autres mefures ; c'eft en effet le produit pur de fes réflexions-, celles qu'il fait fur les me- fures d'un autre genre, ont toujours pour objet la matière, & tiennent fouvent des obfcurités qui l'environnent. Mais ce nombre, cette mefure qui, dans l'abf- trait, nous paroît fî parfaite, a bien des défauts dans l'application, & fouvent la d'Arithmétique morale, i 6 1 difficulté des problèmes dans les Sciences mathématiques, ne vient que de l'emploi fotcé & de l'application contrainte qu'on eft obligé de faire d'une mefure numé- rique absolument trop longue ou trop courte ; les nombres foutds , les quan- tités qui ne peuvent s'intégrer, & toutes les approximations prouvent l'imperfec- tion de la mefure, & plus encore la dif- ficulté des applications. Néanmoins il n'étoit pas permis aux hommes de rendre dans l'application cette mefure numérique parfaite à tous égards , il auroit fallu pour cela que nos connoif- fances fur les différentes ptopriétés de la matière, fe fulTent trouvées être du même ordre, & que ces propriétés elles-mêmes euflent eu des rapports analogues -, accord impoffible & contraire à. la nature de nos fens , dont chacun produit une idée d'un genre différent & incommenfurable. XXVI. Mais on auroit pu manier cette me- fute avec plus d'adreiïe , en traitant les rapports des nombres d'une manière plus l6i EJfal commode & plus heureufe dans l'appli- cation *, ce n'eil pas que les loix de notre arithmétique ne foient très -bien enten- dues, mais leurs principes ont été pofés d'une manière trôparbitxaire,& fans avoir égard à ce qui étoic nécerLire pour leur donner une jufte convenance avec les rapports réels des quantités. L'expreOion de la marche de cette mefure numérique, autrement l'échelle de notre arithmétique , auroit pu être différente, le nombre 10 étoit peut-être moins propre qu'un autre nombre à lui fervir de fondement-, car, pour peu qu'on y réfléchide , on aperçoit aifément que toute notre arithmétique roule fur ce nombre 10 & fur fes puiflances, c'eit- à-dire, fur ce même nombre 10 multi- plié par lui-même*, les autres nombres primitifs ne font que les lignes de la quo tité, ou les coe'fficiens & les indices de ces puiflances, en forte que tout nom- bre eu: toujours un multiple , ou une fomme de multiples des puiflances de ïo -, pour le voir clairement, on doit re- marquer que la fuite des puiflances de dix, ïo°, ïo1, iq2,iq3, ic4, &c. eftla d'Arithmétique morale, i 6 3 fuite des nombres £, 10, 100, 1000, 10000, &c. & qu'ainfi un nombre quel- conque , comme huit mille Jix cens qua» rante~âcux, n'eft autre chofe que 8 X ioS+^Xic^+iX^-f iX io0jceft- i-dire, une futte de puiftances de 10, \ nultipliée par duTérens coëfficiens -, dans a notation ordinaire, la valeur des places le droite à gauche, eft donc toujours Droportionneile à cette fuite io°, 101, ro2, io3, Sec. Se l'uniformité de cette iiite a permis que, dans l'ufage, on pût 1 e contenter des coè'fficiens , Se fous-en* endre cette fuite de 10 auiîi-bien que les lignes + qui, dans toute collection de chofes déterminées Se homogènes , peuvent être fupprimés-, en forte que Ton. écrit lïmplei nent 8641. Le nombre 10 eft donc la racine de tous les autres nombres entiers , c'eft-à- dire, la racine de notre échelle d'arith- métique afeendante *, mais ce n'eft que depuis l'invention des fractions décima- les , que 10 eft aufîi la racine de notre échelle d'arithmétique defeendante j les fractions j , ), ^, &c. ou f , f , f , &c. toutes les fractions en un mot dont or* 1 64 EJJai s'eft fervi Jufqu'à l'invention des décimales, & dont on fe fert encore tous les jours, n'appartiennent pas à la même échelle d'arithmétique, ou plutôt donnent cha- cune une nouvelle échelle j & de - là font venus les embarras du calcul, les réduc- tions à moindres termes, le peu de ra- pidité des convergences dans les fuites, & fou vent la difficulté de les fommer -y en forte qne les fractions décimales ont donné à notre échelle d'arithmétique une partie qui lui manquoit , & à nos calculs l'uniformité néceflaire pour les comparai- fons immédiates ', c'eft-là tout le parti qu'on pouvoit tirer de cette idée. Mais ce nombre 10, cette racine de notre échelle d'arithmétique, étoic-elle ce qu'il y avoit de mieux ? pourquoi l'a-t-on préféré aux autres nombres, qui tous pouvoient auflî être la racine d'une échelle d'arithmétique ? on peut imaginer que la conformation de la main, a déter- miné plutôt qu'une connoiffance de ré- flexion. L'homme a d'abord compté par fes doigts , le nombre i o a paru lui ap- partenir plus que les autres nombres, & s'eft trouvé le plus près de fes yeux -, on d'Arithmétique morale. i6f )eut donc croire que ce nombre dix a eu la ^référence , peut être ians aucune autre rai- on-, il ne faut, pour en être perfuadé, qu'examiner la nature des autres échelles, Se les comparer avec notre échelle denaire. Sans employer des caractères, il feroit lifé de faire une bonne échelle denaire , s>ien raifonnée, par les inflexions Se les lirFérens mouvemens des doigts & des ieux mains, échelle qui fuffitoit à tous es befoins dans la vie civile , & à toutes .es indications néceiiaires \ cette arithmé- :ique eft même naturelle à l'homme , 8c :i eft probable qu elle a été & qu'elle era encore fouvent en ufage , parce qu'elle eft fondée fur un rapport phyfî- que & invariable qui durera autant que l'efpèce humaine , & qu elle eft indépen- dante du temps & de la réflexion que les arts préfuppofent. Mais, en prenant même notre échelle denaire dans la perfection que l'invention des caractères lui a procurée, il eft évi- dent que comme on compte juiqu'à neuf, après quoi on recommence en joignant le deuxième caractère au pre- mier, & enfuite le fécond au fécond, î66 Ejfai puis le deuxième au troisième, 8cc. on pour- roir , au lieu d'aller jufqu'à neuf, n'aller que jufqu'à huit , & delà recommencer , ou juf- qu'à fepr , ou jufqu'à quatre , ou même n'aller qu'à deux -, mais , par îa même raifon , il étoit libre d'aller au-delà de dix, avant que de recommencer, comme jufqu'à onze , jufqu'à douze , jufqu'à foixante, jufqu'à cent, &c. & delà on voit clairement que plus les échelles font longues & moins les calculs tiennent de place ;, de forte que dans l'échelle cen- tenaire , où on emploieroit cent dirïérens caractères, il n'en faudroit qu'un , comme Cj pour exprimer cent} dans l'échelle duodenaire, où Ton fe ferviroit de douze dirïérens caractères, il en faudroit deux* favoir 8, 4-, dans l'échelle denaire,ilen faut trois, favoir, 1 , o, o-, dans l'échelle quarrenaire,oùi'on n'emploieroit que les quatre caractères o , 1 , 1 Se 3 , il en fau- drok quatre, favoir, 1, 2, 1, o-, dans l'échelle rrinaire, cinq, favoir, 1,0, 2, o, i \ & enfin dans l'échelle binaire, fept, favoir ,1, 1,0, o3 1,0,0 pour ex* primer cent/ d'Arithmétique morale. 167 XXVII. Mais de toutes ces échelles , quelle îft la plus commode, quelle eft celle p'on auroit dû préférer ? d abord il eft ertain que la denaire eft plus expéditive [ue toutes celles qui font au-deilbus, 'eft - à - dire , plus expéditive que les cheïles qui ne s'éîeveroieiit que jufqu'à leuf, ou jufqu'à huit ou fept, ou, &c. mifque les nombres y occupent moins te place -, toutes ces échelles inférieures ennent donc plus ou moins du défaut Tune trop longue exprelîion \ défaut qui 'eft d'ailleurs compenfé par aucun avan- age que celui de n'employer que deux aractères 1 & o dans l'arithmétique bl- aire , trois caractères 2 , I & o dans la rinaire , quatre caractères 3 , z , 1 Se o dans échelle quartenaire , Sec. ce qui , à le >rendre dans le vrai, n'en eft pas un, juifque la mémoire de l'homme en retient ort aifément un plus grand nombre , omrae dix ou douze , & plus encore s'il e faut. Il eft aifé de conclure de-ià, que tous î 68 EJfai ïes avantages que Léibnitz a fuppofés à l'arithmétique binaire, fe réduifent à ex- pliquer Ton énigme Chinoife -, car, com- ment feroit-ii poilible d'exprimer de grands nombtes par cette échelle , com- ment les manier , & quelle voie d'abrégei ou de faciliter des calculs dont les expref- fions font trop étendues? Le nombre dix a donc été préféré ave( raifon à tous fes fubalternes -, mais nou allons voir qu'on ne devoit pas lui ad corder cet avantage fur tous les autre nombres fupérieurs. Une arithmétiqui dont l'échelle auroit eu le nombre douzi pour racine, auroit été bien plus com mode, les grands nombres auroient oc cupé moins de place , & en même temp les fractions auroient été plus rondes les hommes ont d bien fenti cette vè rite, qu'après avoir adopté Tarithmétiqu denaire, ils ne laiiîent pas que 'de f< fervir de l'échelle duodenaire ; 01 compte fouvent par douzaines , par dou zaines de douzaines ou grolles-, le pie( •eft dans l'échelle duodenaire la rroi(ièm< puiiïance de la ligne, le pouce la fécond» puiiîance. On prend le nombre douz< pou d'Arithmétique morale, i 6 9 ?our l'unité j l'année fe divife en douze bois, le jour en douze heures, le zo- diaque en douze /ignés, le fou en douze îeniers -, toutes les plus petites ou der- rières mefures affectent le nombre douze, >arce qu'on peut le divifer par deux, )ar trois, par quatre & par (îx-, au lieu [ue dix ne peut fe divifer que par deux 't par cinq, ce qui fait une différence flèntielle dans la pratique pour la facilité .es calculs & des mefures. Il ne faudroit ans cette échelle que deux caractères de lus , l'un pour marquer dix , & l'autre pour larquer onze-, au moyen de quoi l'on au- Mt une arithmétique bien plus aifée à ma- ter que notre arithmétique ordinaire. On pourroit, au- lieu de douze, pren- re pour racine de l'échelle, quelque ombre , comme vingt-quatre ou treme- * qui euiTent de plus grands avantages icore pour la diviiion, c'eft-à-dire , un .us grand nombre de parties aliquotes je le nombre douze 5 en ce cas, il fau- roit quatorze caractères nouveaux pour Échelle de vingt- quatre, & vingt -fix traétères pour celle de trente-fix, qu'on roit obligé de retenir par mémoire, Tome X. H ï7o EJfai mais cela ne feroit aucune peine , puis- qu'on retient fi facilement les vingt-quatre lettres de l'alphabet lorfqu'on apprenc à lire. J'avoue que Ton pourroit faire un< échelle d'arithmétique, dont la racin< feroit fi grande, qu'il faudroit beaucou] de temps pour en apprendre tous les câJ ractères-, l'alphabet des Chinois e(t fi ma j entendu ou plutôt fi nombreux, qu'oi- pafle fa vie à apprendre à lire. Cet incor vénient elî le plus grand de tous -, ainfi l'on a parfaitement bien fait d'adopté un alphabet de peu de lettres , & un racine d'arithmétique de peu d'unités, l ceft déjà une raifon de préférer douze de très-grands nombres dans le choi d'une échelle d'arithmétique*, mais c qui doit décider en fa faveur, c'eft que dans l'ufage de la vie, les hommes n'or pasbefoin d'une fi grande mefure, I ne pourroient même la manier aifémenij il en faut une qui foit proportionnée j leur propre grandeur, à leurs mouvfj mens & aux diftances qu'ils peuvent pan courir. Douze doit déjà être bien granc I puifque dix nous fuflit *, & vouloir i d'arithmétique morale. 171 ervir d'un beaucoup plus grand nombre )our racine de notre échelle d'ufage, ce eroit vouloir mefurer à la iieue la lon- gueur d'un appartement. Les Agronomes qui ont toujours été >ccupés de grands objets, & qui ont eu le grandes diftances à mefurer, ont pris 3ixante pour la racine de leur échelle "arithmétique, & ils ont adopté les ca- aétères de l'échelle ordinaire pour coê'f- cient, cette mefure expédie & arrive :ès-promptement à une grande préci- on , ils comptent par degrés , minutes , ;condes, tierces, &c. c'eft- à-dire, par îs puiflances fucceffives de foixante-, les Dëfficiens font tous les nombres plus etits que foixante-, mais, comme cette :helle n'eft en ufage que dans certains is, & qu'on ne s'en fert que pour des dculs Amples , on a négligé d'exprimer laque nombre par un feul cara&ère, î qui cependant eit elîèntiel pour con- :rver l'analogie avec les autres échelles : pour fixer la valeur des places. Dans îtte arithmétique, les grands nombres xupent moins d'efpacej mais, outre Tin- H 14 172 EJfai commodité des cinquante nouveaux carac- tères, les raifons que j'ai données ci-deilus doivent faire préférer, dans i'ufage ordi- naire, l'arithmétique de douze. Il feroit même fort à fouhaiter qu'on voulût fubftituer cette échelle à l'échelle denaire , mais à moins d une refonte gé- nérale dans les Siences, il n'eft guère per mis d'efpérer qu'on change jamais notr< arithmétique > parce que toutes les grande pièces de calcul, les tables des tangentes des iînus, des logarithmes, les éphémé rides, &c. font faites fur cette échelle & que l'habitude d'arithmétique , comnn i Thabnude de toutes les chofes qui Ton ' d'un ufage univerfel & néceflaire , ne peu être réformée que par une loi qui abro geroit l'ancienne coutume , & contrair droit les peuples à fe fervir de la nouvell méthode. Après tout , il feroit fort aifé de ramène tous les calculs à cette échelle, &4 changement des tables ne demandera pas beaucoup de temps*, car, en général,: n'eft pas difficile de. transporter un nombr d'une échelle d'arithmétique dans un d'Arithmétique morale. 175 btre, & de trouver Ton exprefïïon. Voici i manière de faire cette opération. Tout nombre dans une échelle don-» :e, peut être exprimé par une fuite. axn +bxn-l+cxn-~2 + dxn->+8zc. x repréfente la racine de l'échelle i ithmécique *, n la plus haute puiflance I ; cette racine, ou, ce qui eft la même iofe, le nombre des places moins i> , b j, Cj d j font les coëmciens ou les mes de la quotité. Par exemple, 1738 ms l'échelle denaire donnera x = 10, = 4-- 1 — ha = i> h = 7>c= h = 8 -, en forte que a x* + k xn~l + *n-z +dxn-3fera i.io3 + 7. ic2+3.ioi + 8. io° = 1000+700 +30 +8 = 1738. L'expreffion de ce même nombre dans e autre échelle arithmétique , fera C*±JV + p (x ± y)^ + (*±Ly)v-z + r(x±y)-K y repréfente la différence de la racine l'échelle propofée 3c de la racine de chelle demandée ; y eft donc don- jeaufîi-bien que x. On déterminera Vj faiiant le nombre propofé a xn + ixn~l + c .v9-1 + d xn~> &c. égal H iij *74 Efai (x +y)vouA = B v ; car, en paflïtoi LA aux logarithmes > on aura v = , «-. Pour déterminer les cocfficrens rn3p3qiri il n'y aura qu'à divifer îe nombre pro- pofé A par ( x ±yjvj & fa*re m égal au quotient en nombres entiers *, enfuite divifer îe refte par ( x ± y)v~~ly& ^re p égal au quotient en nombres entiers •, & de même divifer îe refte par^r-hy )v~~*} Se faire q égal au quotient en nombres entiers, & aînli de fuite jufqu'au derniei terme. Par exemple, ft Ton demande l'ex- prefîion dans l'échelle arithmétique qui- naire du nombre 1738 de l'échelle denaire. A-=io,y= — 5,^=i73 8,J5=:5j _ log. 1738 3. 2400498 donc v = • > = = A log. j o. 6989700 en nombres entiers. Jedivife 1738 par ^4ou 625, le quo- tient en nombres entiers eft 2 — m; enfuite je divife îe refte 488 par 5* 01 125, îe quotient en nombres entiers efl 2 = p ; 6c de même je divife îe refte d'Arithmétique morale. 175 1 3 par 52 ou 25 , le quotient en nombres ntiers eft 4 = q ; & divifant encore le *fte 1 5 par 5', le quotient eft 2 = r; & ifin divifant le dernier refte 3 par >= 1 , le quotient eft 3 = j; ainfi, sxpreffion du nombre 1738 de l'échelle snaire, fera 23423 dans l'échelle arith- étique quinaire. Si Ton demande l'expreflïon du même )mbre 1738 de l'échelle denaire dans •chelie arithmétique duodenaire -, on iraAr=io,j = 2,^== 1738,5= 125 log. 1738 ?. 2.400498 )ncv-, = -— = 5 log, Tl I. 07918IZ 1 nombres entiers. Je divife 1738 par iJ ou 1728, le quotient en nombres îtiers efl: 1 = m ; enfuite je diviCe le ;fte 10 par 12% le quotient en nombres itiers eft o = py 8c de même je iyife ce refte 10 par 12% le quotient en Dmbres entiers eft o = q ; & enfin je viCe encore ce refte 10 par 1 20, le quo- 3gt eft 10 == r'y le nombre 1738 de ïchelle denaire fera donc 100 K dans "chelie duodenaire, en fuppofant que ■ caractère K exprime le nombre 10. Si Ton veut avoir l'expreffion de ce H iv i76 EJài nombre 1738 dans l'échelle arithmétique binaire , on aura y =±= — 8, J5 = i, log. 1738 3. 2400498 v == == = 1 o en lOg. 2 O. 3OIO30O nombres entiers*, je divife 1738 par 21* ou. 1024, le quotient en nombres en- tiers eft 1 — /72 _, puis je divife le refte 714. par i9 ou 512, le quotient eft 1 = p ; de même je divife le refte 201 par 28 ou 256, le quotient eft o = q; je divife encore ce refte 202 par z7 ou 128, le quotient eft 1 = r > de même le refte 74 divife par 16 ou 64, donne 1 = Sj & le refte 10 divife par 25 ou 32, donne o = tj & ce même refte 10 divife par 24 ou 16 , donne encore o = u -y mais ce même refte 10 divife par 1} ou 8, donne 1 = w 3 & le refte 2 divife par 2a ou 4, donne o = x; mais ce même refte 2 divife par 21, donne 1 =jyj & le refte o divife par 20 ou 1 , donne b '==■="£. Donc le nombre 1738 de l'échelle denaire , fera iioiiooicio dans l'échelle binaire -, il en fera de même de toutes les autres échelles arithmé- tiques. L'on voie qu'au moyen de cette for-» ày Arithmétique morale, i 7 7 uiîe, on peur ramener aifément une chelîed'arithmétîque^queîconque, à relie urre échelle qu'on voudra, & que par onféquent on pourroit ramener tous les aïeuls Se comptes faits à l'échelle duo- enaire : & purlque cela eft (i facile > u'il me foit permis d'ajouter encore un îot des avantages qui réfulteroient de ce nangement j le toifé, l'arpentage & tous ;s arts de mefure, où le pied , le pouce : la ligne font employés, deviendroient ien plus faciles, parce que ces mefures 1 trouveroient dans l'ordre des puiiTan- 2s de douze, & par conséquent feroient artie néceiïàire de l'échelle, & partie qui luteroic aux yeuxj tous les arts Se mé- ers , où le tiers , le quart Se le derni- ers fe préfentent fouvent, trouveroient lus de facilité dans toutes leurs applica- ons , ce qu'on gagneroit en arithmétique 2 pourroit compter au centuple de profit our les autres Sciences Se pour les les femmes & tant d'autres gens, qui ne favent ou ne veulent pas écrire , aiment à manier d'Arithmétique morale. 179 des jetons, ils plaifent par l'habitude, on s'en fert au jeu y c'en eft alTez pour les mettre en faveur. Il feroit facile de rendre plus parfaite cette manière d'arithmétique , il foudroie fe fervir de jetons de différentes figures, de dix, neuf, ou mieux encore de douze figures, toutes de valeur différente, on pourroit alors calculer auflï promptemenc qu'avec la plume , & les plus grands nom- bres feroient exprimés comme dans l'arith- métique ordinaire, par un très-petit nom- bre de caractères. Dans l'Inde , les Brach- mânes fe fervent de petites coquilles de différentes couleurs pour faire les calculs ? même les plus difficiles, tels que ceux des éclipfes. On aura d'autres échelles & d'autres expreffions par des loix différentes ou par d'autres fuppofirions -, par exemple , on peut exprimer tous les nombres par un feul nombre élevé à une certaine puif- fance -, cette fuppofition fert de fonde- ment à l'invention de toutes les échelles logarithmiques podlbles, & donne les logarithmes ordinaires, en prenant ig pour le nombre à élever , & en expri- Hvj i8o EJfai niant les puilïances par les fractions dé- cimales , car 2 peut être exprimé par IOOOOCOO or„ » ^„- ,■ ^ ÎOOOOOOO a 1° 7^Ti"v"07 ' 5 P TTtTTiT-» &c* & en général un nombre quelconque /z _, peut être exprimé par un autre nombre quelconque m y élevé à une certaine puif- fance x. L'application de cette combinai- ion , que nous devons à Niéper , eft peut- être ce qui s'eft fait de plus ingénieux 8c de plus utile en arithmétique y en effet ces nombres logarithmiques , donnent la mefure immédiate des rapports de tous les nombres , & font proprement les ex- pofans de ces rapports , car les puilîances d'un nombre quelconque 3 font en pro- greiïïon géométrique*, ainfi, îe rapport arithmétique de deux nombres étant don- né, on a -toujours leur rapport géomé- trique par leurs logarithmes, ce qui ré- duit toutes les multiplications 8c diviiions à /de (impies additions & fouft raclions* & les extractions de racines à de iïmples partitions. d'Arithmétique morale, i 8 i XXIX. Mefures Géométriques. L'étendue, c'eft-à-dire, l'extenfion de [a matière érantfujette à la variation de grandeur, a été le premier objet des me- ures géométriques. Les trois dimenfions le cette extenlion ont exigé des mefures le trois efpèces différentes , qui , fans mouvoir fe comparer, ne biffent pas dans 'ufage de fe prêter à des rapports d'or- ire & de correfpondance. La ligne ne peut être mefurée que par la ligne, ii *n eft de même de la fur face & du fo- ide, il faut une furface ou unfolidepour [es mefurer -, cependant, avec la ligne, on Deut fouvent les mefurer tous trois par .me correfpondance fous - entendue de .'unité linéaire à l'unité de furface ou à l'unité de folrde ; par exemple, pour mefurer la furface d'un carré, il fufrit de mefurer la longueur d'un des côtés, &de multiplier cette longueur par elle-même*, car cette multiplication produit une autre longueur, que l'on peut repréfenter par un nombre qui ne manquera pas de i 8 2 Effai repréfenteraufîî la furface cherchée, puis- qu'il y a le même rapport entre l'unité linéaire, le côté du carré & ïa longueur produite, qu'entre l'unité de furface, la furface qui ne s'étend que fur le côté du carré & la furface totale , & par confé- quent on peut prendre l'une pour l'autre*, il en efb de même des folides, & en gé- néral toutes les fois que les mêmes rap- ports de nombre pourront s?appliquer à différentes qualités ou quantités, on pourra toujours les mefurer les unes par les au- tres, 8c c'eft pour cela qu'on a eu raiion de repréfenter les vîtelTespar des lignes, les efpaces par des furfaces, &c. & de mefurer plusieurs propriétés de la matière par les rapports qu'elles ont avec ceux de l'étendue. L'extenfîon en longueur femefure tou- jours par une ligne droite prife arbitrai- rement pour l'unité, avec un pied ou une toife, prife pour l'unité ou mefure jufte^ une longueur de cent pieds ou de cent toifes , avec un demi - pied ou une demi- toife prife de même pour l'unité ou mefure jufte *, cent pieds & demi ou cent toifes & demie, & ainii des autres d'Arithmétique morale, i 8 3 ongueurs : celles qui font incommenfu- ables, comme la diagonale & le coté iu carré , font une exception. Mais elle eft bien légitime , car elle ïépend de l'incommenfurabiiité primor- liale de la furface avec la ligne, & du ïéfaur de correfpondance en certains cas les échelles de ces mefures/, leur marche ;ft différente, & il n'efl: point étonnant ju'une furface double d'une autre, appuie ur une ligne dont on ne peut trouver le rapport en nombres , avec l'autre ligne "ur laquelle appuie la première furface *, :ar , dans l'arithmétique , l'élévation aux 3ui(ïances entières , comme au carré , au :ube, &c. n'eft qu'une multiplication ou Tiême une addition d'unités *, elle appar- ient par conféquent à l'échelle d'arith- nétique qui eft en ufage -, & la fuite de toutes ces puiiTances doit s'y trouver & 5 y trouve ; mais l'extraction des racines , ou ce qui eft la même chofe , l'élévation aux puiftances rompues, n'appartient plus à cette même échelle , & tout de même qu'on ne peut dans l'échelle denaire , exprimer la fraction | , que par une fuite infinie ^ mm, &c. on ne peut aufE i§4 EJJai exprimer les puiQànces rompues ou îes racines }, y, ^, &c. de plulieurs nom- bres, que par des fuites infinies, & par conféquent ces racines ne peuvent être mefurées par la marche d'aucune échelle commune , & comme la diagonale d'un carré eft toujours la racine carrée du double d'un nombre carré, & que ce nombre double ne peut lui-même être un nombre carré , il s'enfuit que le nombre, qui repréfente cette diagonale, ne fe trouve pas dans l'échelle d'arithmé- tique & ne peut s'y trouver , quoique le nombre qui repréfente la furface s'y trou* ve 3 parce que la furface efc repréfentée par une puiifance entière , & la diagonale par la puiiTance rompue j-de 2, laquelle n'exifte point dans notre échelle. De la même manière qu'on mefure avec une ligne droite prife arbitrairement pour l'unité , une longueur droite , on peutauiîî mefurerun aflemblagede lignes droites , quelle que puilïe être leur poii- tion entr'elles-, aufîi la mefure des figures polygones n'a-t-elle d'autre difficulté que celle d'une répétition de mefures en lon- gueur 3 & d'une addkien de leurs réful- d'Arithmétique morale. 185 ats} mais les courbes fe refufent à cette orme, & notre unité de mefure, quel- ue petite qu'elle foie , eft toujours trop ;rande pour pouvoir s'appliquer à quel- [ues-unes de leurs parties-, la nécelîué ['une mefure infiniment petite s'eft: donc lût fentir, & a fait éclorre lamétaphyfi- |[ue des nouveaux calculs, fans lefqueis, •u quelque chofe d'équivalent, on auroic ainement tenté la mefure des lignes ourbes. On avoir déjà trouvé moyen de les ontraindre , en les aflervifïant à une loi [ui déterminoit l'un de leurs principaux apports *, cette équation , l'échelle de eur marche, a fixé leur nature, & nous permis de la coniidérer^ chaque courbe ! la fienne toujours indépendante , & fou- lent incomparable avec celle d'une autre v r'eft l'efpèce algébrique qui fait ici l'office lu nombre-, & l'exiftence des relations les courbes, ou plutôt des rapports de eur marche & de leur forme, ne fe voie lu'à la faveur de cette mefure indéfinie , qu'on a fu appliquer à tous leurs pas , et par conféquent à tous ieurs points. On a donné le nom de courbes géomé- 1 8(5 EJfai triques à celles dont on a fumefurer exac- tement îa marche-, maïs, lorfque l'expref fion ou l'échelle de cette marche s'eft refufée à cette exactitude , les courbes fe font appelées courbes mécaniques , & on n'a pu leur donner une loi comme aux autres \ car ïes équations aux courbes mécaniques , dans lefquelles on fuppofe une quantité qui ne peut être exprimée que par une fuite infinie, comme un arc de cercle, d'ellipfe 3 &c. égale à une quantité finie , ne font pas des loix de rigueur, & ne contraignent ces courbes qu'aurant que ïa fuppofïtion de pouvoir à chaque pas fommer la fuite infinie fe trouve près de ïa vérité. Les Géomètres avoient donc trouvé Fart de repréf enter la forme des allures de la plupart des courbes , mais la diffi- culté d'exprimer la marche des courbes mécaniques , & l'impoflïbilité de les mefu- rer toutes , fubfîftoit encore en entier-, & en effet, paroifïoit-il pofîible de con- noître cette mefure infiniment petite ? devoit - on efpérer de pouvoir îa manier & l'appliquer ? On a cependant furmonté ces obftacles , on a vaincu les impoiUbi- d'Arithmétique morale, 187. j tés apparentes, on a reconnu que des arties fuppofées infiniment plus petites, ouvoient & dévorent avoir entr'elles des apports finis -, on a banni de la métaphy- que les idées d un infini abiolu , pour y jbftituer celles d'un infini relatif plus : raitable que l'autre , ou plutôt le feul ue les hommes puiiïent apercevoir -, cet 'ifini relatif s'eft prêté à toutes les rela- ions d'ordre & de convenance , de gran- , [eur & de petiteflè \ on a trouvé moyen le tirer de l'équation à la courbe , le , apport de fes côtés infiniment petits , livec une droite infiniment petite, prife jour l'unité-, &, par une opération in- ferfe, on a fu remonter de ces élémens nfiniment petits, à la longueur réelle & înie de la courbe ^ il en eft de même Jes furfaces & des {olides, les nouvelles méthodes nous ont mis en état de tout mefurer-, la Géométrie eft maintenant une Science complète, & les travaux de la poftérité dans ce genre, n'aboutiront guère qu'à des facilités de calcul , & à des cons- tructions de tables d'intégrales, qu'on ira confulter au befoin» 1 38 EJfai XXX. Dans îa pratique , on a proportion™ aux différentes étendues en longueur différentes unités plus ou moins grandes les petites longueurs fe mefurent avec de pieds, des pouces, des lignes , des aunes des toifes , &c. les grandes diftances fe I mefurent avec des lieues , des degrés des demi- diamètres de la Terre, &c. ce; différentes mefures ont été introduite: pour une plus grande commodité, mai; fans faire allez d'attention aux rapport; i qu'elles doivent avoir entr'elies*, de forte que les pentes mefures font rarement parties aliquotes des grandes : combien ne feroit-ilpas à fouhaiter qu'on eût fait ces unités commenfurables entr'elles , & quel fervice ne nous auroit-on pas rendu, il l'on avoir fixé la longueur de ces I unités par une détermination invariable ; mais il en eft ici comme de routes les - chofes arbitraires , on faifit celle qui fe préfente la première & qui paroît conve- nir , fans avoir égard aux rapports gêné?. raux qui ont paru de tout temps aux hommes vulgaires des vérités inutiles & d} arithmétique morale, i 8 9 e pure fpéculatïon -, chaque peuple a fait t adopté Tes mefures , chaque État , cha- ue Province a les (îennes -, l'intérêt Se 1 mauvaife foi dans la fociété ont dû les îuîtipiier -, la valeur plus ou moins grande es chofes , les a rendues plus ou moins xactes, & une partie de la feience du Dmmerce eft née de ces obfcurités. Chez des peuples plus dénués d'arts , c moins éclairés pour leurs intérêts que ous ne le fommes , la multiplication des lefutes n auroit peut - être pas eu d'auffi îauvais effets -, dans les pays dénies , où is terrains ne rapportent que peu , on oit rarement des procès pour des dé- auts de contenance , & plus rarement mcore des lieues courtes & des chemins rop étroits*, mais plus un tetrain eft pré- ieux, plus une denrée eft: chère, plus :ufli les mefures font épluchées & con- eftées, plus on met d'art Se de combr- laifon dans les abus qu'on en fait-, la iraude eft allée jufqu'à imaginer plufieurs nefures difficiles à comparer , elle a fu e couvrir en mettant en avant ces em- barras de convention -, enfin il a fallu les lumières de piufieurs arts, qui fuppofent 190 Effai de l'intelligence & de l'étude, & qui fans les entraves de la comparaifon de différentes mefures, n'auroient demand qu'un coup -d'oeil & un peu de mémo: re; je veux parler du toifé Se de l'arpen : tage, de l'art de l'EiTayeur, de celui d Changeur^ & de quelques autres dont I but unique eft de découvrir la vérité de mefures. Rien ne feroit plus utile que de rap porter à quelques unités invariables tou tes ces unités arbitraires -, mais il faut pou cela que ces unités de mefures foien quelque chofe de confiant & de commui | à tous les peuples , & ce ne peut êtn que dans la Nature même qu'on peu j trouver cette convenance générale. L longueur du pendule qui bat les féconde fous l'Equateur, a toutes les condition; néceffaires pour être l'étalon univerfel dei mefures géométriques, & ce projet pour- roit nous procurer, dans l'exécution, des avantages dont ii eft aifé de fentir toute l'étendue. Cette mefure une fois reçue, fixe d'une manière invariable pour le préfent , & dé- termine à jamais pour l'avenir la Ion- d'Arithmétique morale. 191 ueur de toutes les autres mefures*, pour eu qu'on fe familiarife avec elle, i'in- ertitude & les embarras du commerce e peuvent manquer de diiparoître j on 'Ourra l'appliquer aux furfaces & aux Dlides, de la même façon qu'on y ap- lique les mefures en ufage *, elle a toutes I ?urs commodités, & n'a aucun de leurs éfauts j rien ne peut altérer, que des hangemens qu'il feroit ridicule de pré- : oir -, une diminution ou une augmenta- on dans la vîtefîe de la Terre , autour e fon axe, une variation dans la figure u globe, fon attraction diminuée par approche d'une comète , font des caufes :op éloignées pour qu'on doive en rien 1 raindre , & font cependant les feules qui I ourroient altérer cette unité de la me<- jare univerfelle. La mefure des liquides n'embarrafîera !>as davantage que celle des futfaces Se 1 les folides , la longueur du pendule fera a jauge univerfelle, & Ton viendra par e moyen aifément à bout d'épurer cette )arrie du commerce il fu jette à la fripon- îerie , par la difficulté de connoître exac- ement les mefures*, difficulté qui en a 19 z EJfai produit d'autres, & qui a fait mal-à-prc pos imaginer , pour cet ufage , les mefure mécaniques , & fubftituer les poids au mefures géométriques pour les liquides ce qui, outre l'incertitude de la vérité de balances & de la fidélité des poids, a fà: naître l'embarras de la tare & la néceflit des déductions. Nous préférons , ave raifon , la longueur du pendule fous Yi quateur, à la longueur du pendule en France, ou dans un autre climat. On pré vient par ce choix la jaloufie des Nations & on met la pofténté plus en état di retrouver aifément cette mefure. La mi nute- féconde efl; une partie du temps dont on reconnoîtra toujours la durée puifqu'elle eft une partie déterminée d\ temps qu'emploie la Terre à faire fa ri volution fur fon axe, c'eft - à - dire , h quatre- vingt- fix mille quatre centième partie jufte s ainfi, cet élément qui ent«| dans notre unité de mefure , ne peut y faire aucun tort. XXXI. Nous avons dit, ci-devant, qu'il y a des d'Arithmétique morale, 193 es vérités de diftérens genres, des cei> tudes de diftérens ordres, des probable tés de diftérens degrés. Les vérités qui >nt purement inreliectuelles , comme ïlles de la Géométrie , fe réduifent tou- s à des vérités de définition -, il ne s'agir , Dur réfoudre le problème le plus diffi- le , cpue de le bien entendre , & il n'y dans le calcul & dans les autres Sçien- s purement fpéculatives, d'autres difîî- Ités que celles de démêler ce que ref- it humain y a confondu*, prenons pour emple la quadrature du cercle, cette i lèftion fi fameufe , & qu'on a regardée i .ig-ternps comme le plus difficile de us les problèmes-, & examinons un peu qu'on nous demande, lorfqu'on nous opofe de trouver au jufte la mefure m cercle. Qu'eft-ce qu'un cercle en iométrie ? ce n'eft: point cette figure que us venez de tracer avec un compas , nt le contour n'eft qu'un aftemblage petites lignes droites , îefquelles ne u pas toutes également & rigoureufe- fcat éloignées du centre, mais qui for- int diftérens petits angles, ont une •Jgeur viiible, des inégalités, Se une Tome X I ï94 Wai infinité d'autres propriétés phyfiques infé- parables de l'action des inftrumens & du mouvement de la main qui les guide. Au contraire , le cercle en Géométrie eft une figure plane, comprife par une feule ligne courbe , appelée circonférence ; dt tous les points de laquelle circonférence toutes les lignes droites menées à un feu point, qu'on appelle centre , font égale entr elles. Toute la difficulté du problèrm de la quadrature du cercle, coniifte à biei entendre tous les termes de cette défini tion-, car, quoiqu'elle paroiffe très-clain & très-intelirgibie, elle renferme ce pendant un grand nombre d'idées & d fuppoiitions, defquelles dépend la folu tion de toutes les queftions qu'on peu faire fur le cercle. Et, pour prouver M toute la difficulté ne vient que de cl définition , fuppofons pour un înftanw qu'au lieu de prendre la circonférenç du cercle pour une courbe , dont tout les points font à la rigueur égaleme» éloignés du centre , nous prenions cett circonférence pour un alîèmblage d lignes droites auffi petites que vous vou, drez > alors cette grande, difficulté à d'Arithmétique morale, r 9 y nefurer un cercle s'évanouir, & il de- ient auiîi facile à mefurer qu'un criail- le. Mais ce n'eil pas là ce qu'on deman- e, & il faut trouver la meiure du cercle ans refprit de la définition. Confidé- )ns donc tous les termes de cette déla- tion , & pour cela fouvenons - nous que s Géomètres appellent un point ce qui a aucune partie. Première fuppofition n influe beaucoup fur toutes les quef- >ns mathématiques, & qui étant com- née avec d'autres fuppofitions aufîi peu ridées, ou plutôt de pures abftractions , peuvent manquer de produire des k ïicuités infurmontables à tous ceux qui i loigneront de l'efprit de ces premières il finitions, ou qui ne fauront pas remon- t de la queflion qu'on leur propofe , 1 es premières fuppoiitions d'abftradtion > I un mot, à tous ceux qui n'auront ap- is de la Géométrie que l'ufage des ihes & des fymboles, îefquels font la II gue &' non pas l'efprit de la Science. i s Mais fuivons: le point eft donc ce qui H aucune partie, la ligne eft une Ion- jpur fans largeur. La ligne droite efi: oie dont tous les points font pofés i9$ Ejjai également -, la ligne courbe ceîîe dont tous les points font pofés inégalement. La Superficie plane efi: une quantité qui a de la longueur & de îa largeur fans pro fondeur. Les extrémités d'une ligne fom des points -, les extrémités des fuperficie: font des lignes*, voilà les définitions 01 plutôt les fuppofitionsfuriefquelicsrou{< toute la Géométrie, & qu'il ne faut ja mais perdre de vue , en tâchant , dan I chaque queftion, de les appliquer dan le feus même qui leur convient, mais e^ même-temps en ne leur donnant réelle ment que leur vraie valeur, c'eft-à-dire en les prenant pour des abstractions ii non pour des réalités. Cela pofé, Je dis qu'en entendant bie îa définition que les Géomètres donna du ceicle , on doit être en état de réfoi> dre toutes les queftions qui ont rappo au cercle, & entr'autres la queftion de poffibilité ou de i'impoffibiiité de fa qu dratnie, en fuppofant qu'on fâche m* furer un carré ou un triangle -, or , pow mefurer un carré, on multiplie la loi gueur d'un des cotés , par la longueur c J autre coté , & le produit eft une longue» à* Arithmétique morale, içy jui , par un rapport fous -entendu de unité linéaire à l'unité de furface, re- «réfente la fuperficie du carré; De même »our mefurer un triangle, on multiplie i hauteur par fa bafe , & on prend la "îoitié du produit. Ainfi , pour mefurer un rcîe , il faut de même multiplier la cir- onférence par (on demi -diamètre & en rendte la moitié. Voyons donc à quoi î égale cette circonférence. La première chofe qui fe préfente , en Wéchiflant fur la définition de la ligne )urbe, c'en: qu'elle ne peut jamais être efurée par une ligne droite , puifque , ins toute fon étendue & dans tous les Dints , elle eft ligne coyrbe, &parcon- quent d'un autre genre que là ligne "oice -, en forte que, par la feule définition ; la ligne bien entendue , on voit clai- ment que la ligne droite ne peut pas us melurer la ligne courbe que celle-ci ?ut mefurer la ligne droite -, or la qua- ature du cercle dépend, comme nous înons de le faire voir , de la mefure acte de la circonférence , par quelque rtie du diamètre prife pour l'unité j *fure impoflibîe , puifque le diamètre 198 EJfâi eft une droite, & îa circonférence une courbe : donc la quadrature du cercle eft impoiTible. XXXII. Pour mieux faire fentir la vérité d< .ce que je viens d'avancer , & pour prou ijer d'une manière entièrement couvain cante , que les difficultés des queftion de Géométrie ne viennent que des de finitions, & que ces difficultés ne foU pas réelles , mais dépendent abfolumer des fuppolitions qu'on a faites : changeons pour un moment, quelques définitions d îa Géométrie , & faifons d'autres fuppc lirions; appelons la circonférence d'il cercle , une ligne dont tous les poin font également pofés , & la ligne droi une ligne dont tous les points font " gaiement pofés, alors nous mefurero exactement la circonférence du cercle fans pouvoir mefurer la ligne droite or je vais faire voir qu'il m'ell loifi de donner à la ligne droite & à ceti ligne courbe ces définitions -, car la ligr droite , fuivant fa définition ordinaire i* Arithmétique morale, i 9 9 îft celle dont cous les points font égaïe- nent poféV, & la ligne courbe f celle lont tous les points font inégalement >ofés;cela ne peut s'entendre qu'en ima- ;inant que c'ell par rapport à une autre gne droite que cette position eft égale u inégale ; & de même que les Géo- mètres , en vertu de leurs définitions , apportent tout à une ligne droite -, je uis rapporter tout à un point en vertu e mes définitions -, & au lieu de pren- re une ligne droite pour l'unité de lefure, je prendrai une ligne circulaire our cette unité , & je me trouverai par- 1 en état de mefurer jufte la circonfé- înce du cercle, mais je ne pourrai plus lefurer le diamètre 5 & comme pour ouver la mefure exacte de la fuperficie u cercle dans le fens des Géomètres , il ut néceflàirement avoir la mefure jufte s la circonférence & du diamètre 3 je dis clairement que, dans cette fuppofî- Dn comme dans l'autre , la meiure exacte e la fur face du cercle n'eft pas poffible. C'eft donc à cette rigueur des défini- ons de la Géométrie, qu'on doit atrri- jer la difficulté des queftions de cette Iiv aoo EJJal Science*, .& auiïi nous avons vu que, de qu'on s'eft départi de cette trop grand rigueur , on eft venu à bout de tout me* furer , & de réfoudre routes les queftion qui paroiifoient infolubies -, car dès qu'o: a celTé de regarder les courbes comm courbes en toute rigueur, 8c qu'on le a réduites à n'être que ce qu'elles for en erlet dans la Nature, des polygones donr les côtés font indéfiniment petits toutes les difficultés ont difparu. On rectifié les courbes, c'eft- à-dire, mefui leur longueur, en les fuppofant ènfl ïoppécs d'un fil inextensible & parfais ment flexible , qu'on développe fuccefl| vement. Voyez Fluxions de Newton page i s1 3 &c- & en a mefuré les fui faces par les mêmes fuppofîtions , c'ef à- dire, en changeant les courbes en pol; gones, dont les cotés font indéfinimei petits. XXXIII. Une autre difficulté qui tient c près à celle de la quadrature du cercle, . de laquelle on peut même dire que cet quadrature dépend, c'eft Tincommenfui d'Arithmétique morale. 201 milité de la diagonale du carré avec le :ôré \ dffHcuIré invincible & générale pour oures les grandeurs, que les Géomètres tppellent incommenfurables ; il eft aifé fe faire fentir que routes ces difficultés :ie viennent que des définitions & des ! onventions arbitraires" qu'on a faites, en •o'fant les ptincipes de l'Arithmétique & fe la Géométrie ; car nous ftrppofons eu jéométrie , que les lignes croiflfent comme ,2S nombres, 1, 2, 3, 4, 5, &c. c'eft- ; -dire , fuivant notre échelle d'arirhmé- I :que j & , par une correfpondance fous- 1 ntendue de l'unité de furface avec l'unité | néaire , nous voyons que les furfaces es carrés croifTent comme 1,4,9, 1 6 , 5, &c. Par ces fuppofitions , il eft clair ue de la même façon que la fuite 1,2, ,4,5, &c. eft l'échelle des lignes , la aite 1,4, 9, 16, 25, &c. eft auiïi échelle des furfaces , & que fi vous ïn- ïrpofez dans cette dernière échelle d'au- :es nombres , comme 2,3,5,6,7,8, o, ii, 12, 13, 14, 15, 17, 18, jcj, o, 22,23, 24> tous ces nombres n'au- iont pas leurs correfpondansdans l'échelle 1 ies lignes , & que par conféquent la ligne i v 2 02 EJ/hi qui correspond à la furface i, efl une ligne qui n'a point d'exprefïïon en nom- bres , & qui par conféquent ne peut pas être mefurée par l'unité numérique. I{ feroit inutile de prendre une partie de l'unité pour mefure , cela ne change point l'impoffibiiité de l'expreffion en nombres, car fi Ton prend pour l'échelle des lignes i» |} ii *•> t> 35T5 4> &c- on ?ura pour l'échelle correfpondante des fur faces i> t, f> T> ?» ¥> i^.&c. ou plutôt on aura ^)our l'échelle des lignes ~ , f , i> I .^pp f,&c. & pour celle des furfeces^,*,^ i^,f, f, T>&c- ce qui retombe dans le même cas que les échelles i , 2, 3,4, 5 > &c & 1,4,9, 16, 25, &c. de lignes & de fu r faces ! dont l'unité eft entière *, & il en fera toujours de même , quelque partie de l'unité que vous preniez pour mefure, comme -j-> ou ja ou ~, &c. les nombres incommenfurables dans l'échelle ordinaire le feront toujours , parce que le défaut de correfpondance de ces échelles fub- fiftera toujours. Toute la difficulté des incommenfurables ne vient donc que de ce qu'on a voulu mefure r les furfaces dy Arithmétique morale. 203 comme îes lignes*, or il eft clair qu'une ligne étant fuppofée l'unité, vous ferez avec deux de ces unités 3 une ligne dont [a longueur fera double *, mais il n'eft pas moins clair qu'avec deux carrés , dont chacun eft pris de même pour l'unité» /ous ne pouvez pas faire un carré. Tout :ela vient de ce que la matière ayant rois différentes dimenfions ou plutôt trois lirTérens afpedts fous lefqueïs nous la :onfidérons , il auroit fallu trois échelles iirYérentes d'arithmétique, l'une pour la rgne qui n'a que de la longueur , l'autre Dour la fuperfîcie qui a de la longueur Se de la largeur , & la troisième pour le rolide qui a de la longueur , de la lar- geur & de la profondeur. XXXIV. Nous venons de démontrer les dirîï* ruîtés que les abftractions produifent dans (es Sciences j H nous refte à faire voir l'utilité qu'on en peut tirer, Se à exami- ner l'origine & la nature de ces abftrac- tions fur lefquelles portent prefque tou- tes nos idées fcrentifiqaes. Comme nous avons des relations dirlé- 1 v] 204 Ejfai rentes avec les différens objets qui font hors de nous, chacune de ces relations, produit un genre de fenfations & d'idées diriérentes -, iorfque nous voulons con- noître la diftance où nous fommes d'un objet, nous n'avons d'autre idée que celle de la longueur du chemin à parcourir, Se quoique cette idée foit une abftrac- tîon , elle nous paroît réelle 8c complète , parce qu'en effet il ne s'agit , pour déter- miner cette diftance , que de connoître la longueur de ce chemin j mais il l'on y ; fait attention de plus près , on reconnoî- tra que cette idée de longueur ne nous , paroît réelle 8c complète , que parce qu'on i eft fur que la largeur ne nous manquera j pas, non plus que la profondeur. Il en eft de même lotfque nous voulons juger de l'étendue fuperficrelle d'un terrain , nous n'avons égard qu'à la longueur & à la largeur, fans fonger à la profondeur: & Iorfque nous voulons juger de laquai* tité folide d'un corps, nous avons égare aux trois dimenfions. Il eût été fort em- barraflant d'avoir trois mefures diriéren- tes , il auroit fallu mefurer la ligne par une longueur , la fuperficie par une d'Arithmétique morale. iof autre fuperfîcie prife pour l'unité, & le folide par un autre folide. La Géométrie sn fe fervant des abftra&rons & des cor- refpondances d'unités & d'échelles, nous apprend à tout mefurer avec la ligne feule , Se c'eft dans cette vue qu'on a confidéré la natière fous trois dimenfions, longueur, argeur & profondeur, qui toutes trois ne ont que des lignes , dont les dénominations ont arbitraires -, car Ci on s'étoit fervi des urfaces pour tout mefurer, ce qui étoit X)iïïbie, quoique moins commode que es lignes , alors au lieu de dire longueur , largeur ce profondeur , on eût dit le îefïiis, le defîous & les côtés, & ce lan- gage eût été moins abftrait *, mais les me- sures euflfent été moins fimples , & la Géométrie plus difficile à traiter. Quand on a vu que les abfcradtions hiçn entendues , rendoient faciles des opéra- ions, à la connoiflance & à la perfection liefquelles les idées complètes n'auroient bas pu nous faire parvenir aufîi aifémenf, on a fuivi ces abfrraclions auffi loin qu'il il été poŒblej l'elprit humain les a com- binées, calculées, transformées de tant de àçons, qu'elles ont formé une Science 2 0(5 EJJai d une vafte étendue , mais de laquelle l'évidence quiia caractérife par - tout , ni les difficultés qu'on y rencontre fouvent ne doivent nous étonner, parce que nous y avons mis les unes 8c les autres , 8c que toutes les fois que nous n'aurons pa; abufé des définitions ou des fuppolitions: nous n'aurons que de l'évidence fans dif- ficultés, 8c toutes les fois que nous er aurons abufé , nous n'aurons que des dif- ficultés fans aucune évidence. Au refte l'abus confifte autant à propofer une mau vaife queition , qu'à mal réfoudre ut bon problème, 8c celui qui propofe une queftion comme celle de la quadratun du cercle, abufe plus de la Géométrie que celui qui entreprend de la réfoudre car il a le défavantage de mettre i'efpri des autres à une épreuve que le fien nV pu fupporter , puifqu'en propofant cette* queftion , il n'a pas vu que c'étoit deman der une chofe impolïîble. Jufqu'ici nous n'avons parlé que d< cette efpèce d'abfta&ion qui eft prife d» fujet même, c'eft-à- dire, d'une feule pro priété de la matière, c'eftS à-dire, de fon cxtenfion ; l'idée de la fur face n'eft qu'un d'Arithmétique morale. 207 etranchement à l'idée complète du folr- le*, c'eft- à-dire, une idée privative , une ibftra&ion-, celle de ïa ligne eft une bftraction d'abftra&ion -, & le point eft abstraction totale*, or toutes ces idées >rivatives ont rapport au même fujet & Icpendent de la même qualité ou pro- ; «riété de la matière , je veux dire , de fon : tendue -, mais elles tirent leur origine .'une autre efpèce d'abftradtion , par laq- uelle on ne retranche rien du fujet , & ui ne vient que de la différence des ropriétés que nous apercevons dans la 1 îatière \ le mouvement eft une propriété ( e la matière très-différente de l'étendue, ette propriété ne renferme que l'idée de k diftance parcourue, & c'eft cette idée I e diftance qui a fait naître celle de la. I )ngueur ou de la ligne. L'exprefîion de j^tte idée du mouvement entre donc I aturelîement dans les coniidérations géo- métriques, & il y a de l'avantage à em- ployer ces abftracliions naturelles , & qui 'épendent des différentes propriétés de ni matière, plutôt que les abftra cirions urement intellectuelles, car tout ende- ient plus clair &: plus complet* 2 0 § Effai xxxv. On seroit port^ à croire que la pefan- teur eft une des propriétés de la matière fufceptibles de rnefure*, on a vu de tout temps des corps plus 8c moins pefans que d'autres , il étoit donc aiTez naturel d'ima- giner que la matière avoit, Tous des for- mes différentes, des degrés dirlérens de pefanteur, & ce n'eft que depuis l'inven- tion de la machine du vide , 8c les expé- riences des pendules, qu'on eft allure que la matière eft toute également pelante, On a vu, & peut-être Ta- t- on vu avec furprife , les corps les plus légers tombei auffi vite que les plus pefans dans le vide ] & on a démontré, au moyen des pen- dules, que le poids des corps eft propor< tionnel à la quantité de matière qu'ils contiennent", la pefanteur de la matière ne paroit donc pas être une qualité rela- tive qui puifîe augmenter & diminuer, en un mot qui puiiTe fe mefurer. Cependant , en y faîfant attention de plus | près encore, on voit que cette pefanteur eft l'effet d'une force répandue dans l'Univers > qui agit plus ou moins à une d'Arithmétique morale. 209 [iftance plus ou moins grande de la fur- ace de la Terre -, elle réfide dans la naiïe même du globe, & toutes fes parties >nt une portion de cette force active, ui eft toujours proportionnelle à la uantité de matière qu'elles contiennent: îaîs elle s'exerce dans l'éîoignement avec loins d'énergie-, & dans le point de ontact, elle agit avec une pu'iTance in- nie : donc cette qualité de la matière aroîc augmenter ou diminuer par fes frets, par conféquent elle devient un •bjet de mefures, mais de mefures phi- Dfophrques que le commun des hommes !onc les corps & l'efprit borné à leur .abitation terreftre ne considérera pas omme utiles, parce qu'il ne pourra }a- aais en faire un ufage immédiat -, s'il ious étoit permis de nous tranfporter vers a Lune ou vers queîqu'autre planète, ces uefures feroient bientôt en pratique, ar en eîiet nous aurions befoin , pour es voyages, d'une mefure de pefanteur [ui nous ferviroit de mefure itinéraire j nais, confinés comme nous le fommes, >n peut fe contenter de fe fouvenir que a Yitelîe inégale de la chute des corps 2 r o Ejjai dans dirTérens climats de la Terre, & le fpécuîations de Newton nous ont appri: que, fi nous en avons jamais beforn , nou; pourrons mefurer cette propriété de h matière avec autant de précifion que toute; les autres. Mais autant les mefures de la pefanteui de ïa matière en général nous paroilTem indifférentes , autant les mefures du poidi de fes formes doivent nous paroîrre utiles chaque forme de la matière a Ion poiefc fpécirique qui la cara&érife -, c'efl: ie poids de cette matière en particulier, ou plu- tôt ceft le produit de la force de la gra- vité par la denfîté de cette matière. Le poids abfolu d'un corps eft par conié- quent le poids fpécirique de la matière de ce corps multiplié par la marie*, &, comme dans les corps dune matière ho* mogène la malTe eft proportionnelle au volume, on peut, dans l'ufage, prendre l'un pour l'autre-, 8c de la connoiiTance du poids fpécirique d'une matière , tirer celle du poids abfolu d'un corps compofé de cette rrmière; favoir, en multipliant le poids fpécirique par le volume, & vk& verfd de la connoifïance du poids d'Arithmétique morale. 2 1 1 .bfolu d'un corps, tirer celle du poid[s )écifique de la matière dont ce corps eft \ Dinpofé en divifant le poids par le vo- ime ; c'eft fur ces principes qu'en: I mdée îa théorie de la balance hydrof- ; itique & celle des opérations qui en î épendent. Difons un mot fur ce fujet | ès-important pour les Phyficiens. Tous les corps feroienr également enfes (i, fous un volume égal, ils con- voient le même nombre de parties, & lar conféquent la différence de leurs oids ne vient que de celle de leur den- té *, en comprimant l'air 8c le réduifant ans un efpace neuf cens fois plus petit ue celui qu'il occupe, on augmenteroit n même raifon fa denlîté, 8c cet air Dmprimé fe trouveroit auflï pefant que eair, il en eft de même des poudres, ce. La denfité d'une matière eft donc Dujours réciproquement proportionnelle l'efpace que cette matière occupe, infi Ton peut très-bien Juger de la den- ité par le volume } car plus le volume l'un corps fera grand, par rapport au folume d'un autre corps, le poids étant uppofé le même, plus la denfité du pre- nier fera petite & en même raifon j de 2i i Ëffai forte que (î une livre d'eau occupe dix' ' neuf fois plus d'efpace qu'une livre d'or on peut en conclure que l'or eft dix-neu fois plus denfe, & par conféquent dix j neuf fois plus pefant que l'eau. Cef , cette pefanteur que nous avons ap pelée fpéafique j & qu'il eft fi impôt tant de connoître, fur-tout dans les rns , tières précieufes , comme les métaux afin de s'afturer de leur pureté, & dit utile à cet égard même , qui neft [ 'une partie des avantages qu'elie nous [ Dcure. On a de tout temps fenti la nécefîîté connoître exactement le poids des rps } j'imaginerois volontiers que les I mmes ont d'abord mefuré ces poids r les forces de leur corps-, on a levé, rté, tiré des fardeaux, & l'on a jugé du ids par les réliftances qu'on a trouvées j :te mefure ne pouvoit être que très- parfaite, & d'ailleurs n'étant pas du •me genre que le poids, elle ne pou- it s'appliquer à tous les cas -, on a donc fuite cherché à meflirer les poids par s poids, & delà l'origine des balances toutes façons, qui cependant peuvent i a rigueur ie réduire à quatre elpcces , la ] emière , qui , pour pefer dirférentes aides, demande difrerens poids, & qui [i rapporte par conféquent à toutes les 2 i 6 EJfai dy Arithmétique , &c. balances communes à fléau foutenu 01 appuyé, à bras égaux ou inégaux, &c. I féconde , qui , pour différentes malles n'emploie qu'un feul poids, mais des htz de longueur différente , comme toute ïes efpèces de ftateres ou balances rc maines; îa troisième efpèce, qu'on appell pefon ou balance à r effort ^ n'a pas befoi de poids, & donne la pefanteur des mallt par un index numéroté \ enfin la qus trième efpèce eft celle où l'on emploi un feul poids attaché à un fil ou à un chaîne qu'on fuppofe parfaitement flex bie , & dont les différens angles indiquer 3es différentes pefanteurs des malles. Cett dernière forte de balance ne peut être d'u ufage commun, par la difficulté du ca cul & même par celle de la mefure d angles -, mais la troifième forte dans I; quelle il ne faut point de poids, eft plus commode de toutes pour pefer'c grolles malles. Le lleur Hanin , habi Artifte en ce genre, m'en a fait une av laquelle on peut pefer trois milliers à-1 fois, & aufïï jufte que l'on pèfe cinq cen iivres avec une autre balance. 2 I 7 DES PROBABILITÉS DE LA DURÉE DE LA VIE. ja connoissance des probabilités de durée de ïa vie, eft une des chofes les us intéreflantes dans l'Hiftoire Natu- :IIe de l'homme -, on peut la tirer des ables de mortalité que j'ai publiées ( a). ! ufieurs perfonnes rnont paru defirer en voir les réfultats en détail , Se les iplications pour tous les âges, & je me lis déterminé à les donner ici par fup- ément , d'autant plus volontiers que je e fuis aperçu qu'on fe irompoic fou vent raifonnant fur cette matière, Se qu'on oit même de faufîes inductions des rap- j >rts que préfentent ces Tables. j J'ai fait obferver que , dans ces Tables , (a) Hiftoire Naturelle, tome. IV, pages 385 6" I vantes. Tome X, K 218 Probabilités les nombres qui correfpondent à 5, 10 3 15, 2 g , 25, &c. années d'âges, font beaucoup plus grands qu'ils ne doiveni l'être, parce que les Curés , fur-tout cemi de la campagne, ne mettent pas fur leur* regiftres l'âge au juite, mais à peu-près îa plupart des payfans ne fâchant pas leu âge à une ou deux années près -, on écti éo ans s'ils font morts à 59 ou 6 1 ans -, 01 écrit 70 ans s'ils font morts à 69 ou 7 ans , & ainfï des autres. H faut donc , pou faire des applications exactes, commence par corriger ces termes au moyen de 1 fuite graduelle que préfentent les non Jbres pour les autres 2ges. Il n'y a point de correction à faire }u qu'au nombre 154., qui correfpond à I neuvième année , parce qu on ne fe tromp guère d'un an fur l'âge d'un enfant de 1 2 , 3 , 4 , 5 5 6 , 7 ou 8 ans *, mais le nombi ï 14, qui correfpond à la dixième annc« eft trop fort, aufli-bien que le nombi j 00 qui correfpond à la douzième, tand que le nombre 81 qui correfpond à : onzième eft trop foible. Le ieui moye de rectifier ces défauts & ces excès, i d'approcher de la vérité, c'e.ft de pren DE ZA V I E. 219 es nombres cinq à cinq, & de les parta- ;er de manière qu'ils augmentent pro- ■ortionnellement à mefure que leurs )mmes vont en augmentant ', & au con- aire de les partager de manière qu'ils lient en diminuant fi leurs fommes vont îfîi en diminuant: par exemple, j'ajoute îfemble les cinq nombres 114, 81, 50, 73 & 73 qui correfpondent dans la able à la 10e, t ie, 12e, j 3e & 14e année, jr Tomme eit 441 j je partage cette mme d'abord en cinq patties égales , ce ! me donne 88 j. J'ajoute de même les iq nombres fuivans 90, 97, 104, 115 105, leur Tomme eil 511, & je vois r-là que ces fommes vont en augmen- lit*, dès-lors je partage la Tomme 441 I ; cinq nombres précédens , en forte c ils aillent en augmentant , & j'écris 1 > 87, 88 , 89 & 90, au lieu de 1 14, 81 , Ud,73 & 7?. De même, avant de par- ■ er la Tomme 5 1 1 des cinq nombres M, 97, 204, 115 & 105 qui corref ïident à la 15e, 16e, 17e, 18e & 19e an- H;, j'ajoute enTembîe les cinq nombres fj^ans pour voir (1 leur Tomme eft plus o moins forte que 511: & , comme je Kij 220 Probabilités la trouve plus forte, Je parcage 5 1 1 comiw j'ai partagé 441 en cinq parties qui aillen en augmentant -, & Ci au contraire cet* fomme des cinq nombres fuivans étoi plus petite que celle des cinq nombre précédens (comme cela fe trouve dans 1 fuite), je partagerai cette Comme de m; nière que les nombres aillent en dn$| nuant. De cette -façon, nous approcheror de la vérité autant qu'il eft pofîible, (Ta- rant que je ne me fuis déterminé à cor mencer mes corrections au terme iiz qu'après avoir tâtonné toutes les autr fuites que donnoient les fommes d nombres pris cinq à cinq & même dix dix, & que c'ett à ce terme que je I fuis fixé, parce que leur marche s'eft trc vée avoir le plus d uniformité. V E ZA V JE. XIX Voici donc cette Table corrigée de manière à pouvoir en tirer exactement tous les rapports des probabilités de ïa vie* Années de la vie. Séparation des , 23994 morts. " I.Cre 64 J4- 2.e 2.378. 3-e 98 y. 700. 5-e fo9. Morts avant la) fin de leur! i.ere 2.e an-v née , &c. fur'' les 25994 fé-| pultures. 1 64 h. 8832.. 9817. 10517. IIOZÔ" Nombre des] perfonnes entrées dans\2 2gg4 leur 1 ere2.e/ - année , &c. fur 23994. I7H°- Ifl6i I4X77. 3477. Kiij 222 Probabilités Années de la vie. Séparation des 23994 morts (4 \ 7- 307. 8.e 140. ij4. 10; "2, Morts avant faj fin de leur, 6 e 7.e an-'vmu. née, Sec. fur/ li"r^- les** pultut née , kc, uïr< les 23994 M pultutcs. ! U739. "979 i"33. I224J NomVe des| perfonneS entrées dans\ T70/?8 leur 6 e -~/lz>K)0 leur 6 e 7.e/ année , &c.| lur 2;991. I L 12.J62. I22J). 12017. 11861 Séparation des7 23994 morts. \ loo e I2.e i3-e H-e 93. 88. 84. '5- Morts àvanc !aj fin de leur! 11. e ii.e an-lT, née,&c.(WI234) les 25994 fé- pultures. 12438 I2J26 I2<$IO ♦I2&PJ N'ombre perfon entrées des) nés ! 5 dans' leur n.eii.e/ année, &c.l fur 23994. 1 1749. II 649. il H6. 11468. 11384, DE LA VIE. 21 $ Années de la vie. Séparation t'es) * "• aj»4 morts, j 9f. i8.el , 100. 1 107. ic.e 116. Morts avant lai fin de leur! i6.e i7-e an-l T,7af née,&c. fur/1275'' les 2:994. fé-l piritures. 1 11880. 12980. 13087. 1)403 Nombre P mbre des! t-rfonnes I ntre\ s dans' Tt, c-i7-e/ ' ' ficc.1 1 ) leur tfi.e 17. e année fur 23094 II109. III 14. IIOI4. I0907, 5e'paration des ) * * • 23994 morts. S 11: 133. 136. H* 140. ^5- 141. Morts avant lai fin de leur! n.e 2î e an-\ née , &c. fur/' les 23994 fé-l pultures. 1 [3317. 134^0 I3Ï96. 1373 1^77- j leurii.ezi.ef année , &c.l fur 23994- I Nombre des perfonnes ntrees dans 10791. 1066; 10734. 10398. 10278. Kiy 224 Probabilités Années DE LA VIE. Séparation des) 2"°' 23594 moïts. A l I42' 1 I4Ï. 28.e I44. i4y. 3o.e 148. Morts avant lai ' n de leur] 204e.27.e an4 I4oI^ née , &c. iur/ T ' les 2; 994 fé-| pultures. } I4I62. 14305. 14451. 1 14^9. Nombre- des! perfonnes entrées éaus ' j QlI7 leur i6.e27 e/ f ai. née , &C.J fur 2JQ94. | 997 ï- 9833.. 9688. 9J43. Séparation desj 3 I • 2:994 morts. \ 33-e 54-e U 8. 3 5-e l5o. 1 Morts avant laj fin de leur.! ji.e ?2.e an-l T .-7frt née ;&c. ferf ^J®- ies 23094 té-l pultures. 1 14903. ijoy7. iyiiy. U37y Nombre des! personnes 1 entrées dans\ qjoç leur s -.e 32. et '>-/)' anruie , &c.| mr 23994. 1 9M4- 9091. 8937 8779- D M LA VIE. 11 f Années de la vie. Séparation desj $". 25994 morts. S 57-e 170. 39-e 181. 4o.e 187. forts avant lai fin de leur! 56.e 37.ean-l,n40 née, &c. fur/ > '^ les 25994 fé-l paltures. 1 if7lo 1588; 16066. I62J3- Tombre des] perfonnes 1 entrées dans i 8(-I9. Ieur36.e:7.e/ ' année , &c.l lur 25994- 1 84H- 8284. 8109. 792.8. Iéparation de 23994 morts '| 186. 42.c i8j. 43. 184. 44- 179. 45- 172. 1 tforts avant la fin de* leur t 41. e 42. e an- née , &c. fur les 25994 fé- pultures. .16439. I6624. I6808, I6987. I7IJ9. Nombre desj perfonnes entrées dansl 77 , Ieur4te42.er77+I- [')»' année , &c.| fur 25994, 7370. 7IS6. Ky 226 Probabilités ÂNNÙS DE LA VIE. Séparation des] 4""" 47-e 48.e e 49- 50.' 25994 mons. < 1 166. in. if* I6l. 162. Morts avant îaj fin de leur! 45-e 46 e an-lI7Ur nee,&c fur/ /;) ; 17478. 176-37. 17798. 17960. les 23994 fé-l puhures. 1 Nombre des} perfonnes 1 entrées dansl /-o , r Icur46.e4-.ef ''• 6669. 6ji6. <^357- 6196. 1 année , &c.l fur 25994. 1 Se'paration des) 5 ' 5^-e 55-e 54-e )V 25994 morts. \ I64. vsj. 16S. 170. 1 Morts avant lai fin de leur! née, &*.(■«/""* I8l87. 184^2. 18620. 18790. I les 23994 fé-l pultures. 1 Nombre des] perfonnes 1 entrées dans' /o! - leursi.eçi.ep03^ J87I. J7Q7 Jff4f- J374- année , &c.| fur 23994. ) W" ■ DE LA VIE, Il y «SMBHBEaa Années de la vie. Séparation des) 5 "' 13994 morts. \ des) i Morts atant Ta] fin de leur! née, &rc. furp3^0^ les 2*994 ic-1 pultures. 1 I9I37. 193 14. 19493. . 19676- ! Nombre des! perfosnes 1 entrées dans! -, reur5iS.e57-e? >204- année, &c.l fur 25994, 1 ^031. 4^7-- •4680. 4foi. Séparation desl ° I " 23994 morts, i i él.e 186. 189. 6+.< 190. 197. Morts avant la] fin rie leurj <5i.e<52.e an-\ TOo/-T née, «ce fur/1 9861. les 259^4 lé-i pulturcs. 1 20047. 10236. 20426. 2062.3. Nombre des] perlonnes I entrées dan?' , , To Îeur6i.e62e/' ^}lQ* aimée , &c.| fur 23994. 1 4133 3947- 17^ Kvi 3; 68. 2i8 Probabilités Années de la vie, épaïation des î " 6. 67. [ 196. 25994 morts. 68. e 194. 191 70.^ 190. irts avant la] in de leur! 6.e <5-.e an-\ ,,. née , &c fur/" les 21994 fé-I pultures. I Morts fi f6.e07.ean-vlo8l9 née , &c fur/ pult IIOI4. II I08-. H399. ZI589. Nombre des] perfonnes entrées dans^ Ieur66.e67.cf année , &c. fur 25994. 3371. 3 17 y. 29.80 17$ 6\ 2-W i- • a f-7i.e Séparation des! / x • 25994 morts. ^ jg^ 74. 18.8. 73- 187. 74- 181. 75. T77. irts avant lai in de leur? i.e 72.ean-\, t- 1 Morts fi, 7i.e72.ean-V,I778( née, &c. fur/ les 25994 fé- pultur.es. 11966. 111 y 3. -2-334. llfll. Nombre des] perfonnes entrées dans* ^ Veur71.e72.ez année , &c. fur 25994. 1Z16. 184I. I660. DE LA VIE t 229 réparation des 25994 morts. ' Années de f76.e 77.e 7*.e | 17s. 174- 170. LA VIE. 75?.c 8o.c IJ7. 144- Torts avant la fin de leur -/6.e 77. e an- née , &c. fur les 23994 fé- pultures. >22. 228 60. 23030. 23187. 2.33^1- Nombre des! perfonnes 1 entrées dans" T .0, leur76.e77.eZ' I4S3- année , &c.| fur 25994. 1 1308. 1134. S>64- 807. léparation dcsj ** I • 25994 morts. \ 8z.e 103. 8? 83.. 63. S5.e 74. «Torts avant lai fin de leurl Si.e82.e an-\, , , ,. née, «ce. fur/2 >^ H- les 23994 fé-1 pultûres. 1 2-1 H7. 23640. 23703. ^37J7. Nombre des! perfonnes I entrées dansT /f-> leur81.eS2.ef 66*- armée , &c.l fur 23994. 1 HP- 437- 3 H- 291. 230 Probabilités Années de la vie. Se'paration des! "6. 23994 morts. \ [ 44- 87.e 3S. 8S.e 32. So.e 20. 5?0* 18. Mo/ts avant la] fin de leur» Sô.e !3?-e an-l , ,«5nT née,&c.furf2>8oI« les 25994 fe-l . pultures. 1 23839 23871. 23891. 23909. Nombre des! perfonnes 1 entrées dansl , 27 leurS6.e87.e/ x'/* année , &c.| fur 23994. 1 193- iyj. 123. 103. Se'paration âe$ ) s * * 25994 morts, j 92.e ■4. 12. 10. 5>5-c 9. Morts avant la! fia de leur! 9i.e(,2.e an-l,,0,, née , &c. furi V' )% les 23994 fé-1 pultures. 1 2-3939- 259P. 239ÔI. 23970. Nombre des! perfonnes 1 entrées dansl g, leury;.e92 et ' ' année , &c 1 - fur 25994- 1 6% • Jf. 43- 33. DE Z^ VIE 23 ï A N N F. F. S D E LA VIE. -paration des 1J994 morts. " 5>H 7, 1 97-€ J. 9S.C 4- 3- ioo.c 3. orts avant laj fin de leur! 9"5. e 97. e an-l, ,077 née, &c fur/ -^/A les 23994 fé-1 pulturcs. 1 23982. 23986. 239*9. 2399*. ombre des] perfonnes 1 entrées dans\ , . Ieurfo.e97.ef T" année , &c.| fur 23994. 1 17. 12. 8. J. 1 ï'paration desj 10 1 • 55924 morts. \ Ï02.e 0. 'orts avant la] fin de leurf 1 loi.e ic:.fl ,994 1 année, &c.fi);;^ fur les lysjA 1 fépultures. 1 -3994. 1 1 rombre de3i i perfonnes 1 entrées dans* , leur îouef '" ic2.e année ,1 «cc.fur2j994.j 0, 2j2 Probabilités TABLE J De la probabilité de la vie, Po u R un enfant qui vient de naître, vJn peut parier 17540 contre £454, ou, pour abréger, 2 | environ contre 1, qu'un enfant qui vient de naître vivra un an. Et en fuppofant la mort également ré- partie dans tout le courant de Tannée : 17540 contre ^~à ou 5 ^ contre 1 qu'il vivra 6 mois. 17540 contre -±^± ou près de u con- tre 1 qu'il vivra ^ mois» & 1754 contre ^s- ou environ 1030 contre 1 qu'il ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. De même on peut parier 151 6z contre DE LA V I S. 2jJ 8 3 2 ou r i environ contre i qu\in en- me, qui vient de naître , vivra z ans. 4.177 contre 9817 ou 1 -±- contre 1 qu'il vivra 3 ans. 34.77 contre 105 17 ou 1 -y- contre x qu'il vivra 4 ans. 2968 contre 1102.6 ou 1 ~j contre 1 qu'il vivra 5 ans. 2562 contre 11432 ou 1 7^ contre 1 qu'il vivra 6 ans. 2255 contre 1 1739 ou 1 ~ environ contre 1 qu'il vivra 7 ans. 2015 contre 11979 ou 1 yj^ contre 1 qu'il vivra 8 ans. 2133 contre n 861 ou 1 f- contre r qu'il ne vivra pas 9 ans. 2245 contre 11749 ou 1 ^ contre 1 qu'il ne vivra pas 10 ans. 2345 contre 11 649 ou 1 ~ contre 1 qu'il ne vivra pas 1 1 ans. 2438 contre 1 1 556 ou 1 yy contre 1. qu'il ne vivra pas 1 2 ans. 2526 contre 11468 ou 1 -^ contre r qu'il ne vivra pas 13 ans» 234 Probabilités 11610 contre 11 384 ou 1 -£- contre qu'il ne vivra pas 14 ans. 1 2.^5)5 contre 11299 ou 1 \ contre qu'il ne vivra pas 1 5 ans. 12785 contre 11 209 ou 1 -y contre qu'il ne vivra pas 16 ans. 12880 contre 11114 ou r rg- contre qu'il ne vivra pas 17 ans. 12980 contre n 014 ou 1 ^contre qu'il ne vivra pas 18 ans. 15087 contre 10907 ou 1 -j- contre qu'il ne vivra pas 19 ans. 13203 contre 10791 ou 1 -^-contre qu'il ne vivra pas 20 ans. 13327 contre 10667 ou 1 -J- contre qu'il ne vivra pas 21 ans. 13460 contre 10534 ou 1 ~ contre qu'il ne vivra pas 22 ans. 13596 contre 10398 ou 1 ± contre qu'il ne vivra pas 23 ans. 13736 contre 10158 ou 1 -~- contre : qu'il ne vivra pas 24 ans. 13877 contre 10 117 ou 1 -?- contre ; qu'il ne vivra pas 25 ans. DE LA V I E. 235 4.015? contre 9975 ou 1 -~ contre 1 qu'il ne vivra pas 16 ans. 41 61 contre 9832. eu 1 -J- contre 1 qu'il ne vivra pas 27 ans. 4306 contre 9(588 ou 1 -f à très-peu- près contre 1 , c'eft - à - dire 5 contre 1 qu'il ne vivra pas 28 ans. 4.451 contre 9543 ou 1 —contre 1 qu'il ne vivra pas 29 ans. 4599 contre 9375 ou z || contre 1 qu'il ne vivia pas 30 ans. 47 5 ô contre 9244 ou 1 -^ contre x qu'il ne vivra pas 3 1 ans. 4905 c Mitre 9091 ou 1 -y contre 1 qu'il ne vivra pas 32 ans. 5057 contre 8937 ou 1 ^| contre 1 qu'il ne vivra pas 3 3 ans. 511 5 contre 8779 ou 1 -^-contre z qu'il ne vivra pas 34 ans. 5375 contre 8619 ou 1 fj contre 1 qu'il ne vivra pas 3 5 ans. 5540 contre 8454 ou 1 \ contre 1 qu'il ne vivra pas 36 ans. 236 Probabilités 157 io contre 8284 ou 1 ^7 contre qu'il ne vivra pas 37 ans. 15885 contre 8109 ou 1 gy contre qu'il ne vivra pas 38 ans. 16066 conrre 7928 ou 2 ■— contre qu'il ne vivra pas 39 ans. 16253 contre 7741 ou 2 ^ contre qu'il ne vivra pas 40 ans. 16439 contre 7555 ou 2 £j contre qu'il ne vivra pas 41 ans. 16624 conrre 7370 ou 2 ^| contre qu'il ne vivra pas 42 ans. 16808 contre 7186 ou 1 f-J contre qu'il ne vivra pas 43 ans. 16987 conrre 7007 ou 2 || contre i qu'il ne vivra pas 44 ans. 17159 contre 6835 ou 2 ~ contre 1 c'eft-à-dire 5 contre 2 qu'il n< vivra pas 45 ans. 17325 contre 666^ ou 2 \\ contre 1 qu'il ne vivra pas 46 ans. 17478 contre 6516 ou z %± contre 1 qu'il ne vivra pas 47 ans. D E LA V I E. Z$J -6 $7 contre 6357 ou 2 ff contre 1 qu'il ne vivra pas 48 ans. 7798 contre 6196 ou 2 \~ contre 1 qu'il ne vivra pas 42 ans. 7960 contre 6834 ou 2 || contre 1 qu'il ne vivra pas 50 ans. 8123 contre 5871 ou 3 ^ contre 1 qu'il ne vivra pas 5 1 ans. 8287 contre 5707 ou 3 ^ contre 1 qu'il ne vivra pas 52 ans. 8452 contre 5542 ou 3 j| contre 1 qu'il ne vivra pas 5 3 ans. 8620 contre 5374 ou 3 lj contre 1 qu'il ne vivra pas 54 ans. 8790 contre 5204 ou 3 \\ contre 1 qu'il ne vivra pas 55 ans. [8963 contre 5031 ou 3 ^contre 1 qu'il ne vivra pas 56 ans. [9137 contre 4S57 ou \^ contre 1 qu'il ne vivra pas 57 ans. 193 14 contre 4680 ou 4 ^ contre \ qu'il ne vivra pas 58 ans. 15)493 contre 4501 ou 4 ^ contre I. qu'il ne vivra pas 5? ans. 23S Probabilités 19676 contre 4318 ou 4 || contre i qu'il ne vivra pas 60 ans. 1986 1 contre 4133 ou 4 ^| contre 1 qu'il ne vivra pas 61 ans. 20047 contre 3947 ou 5 yy contre 1 qu'il ne vivra pas 61 ans. 20236 contre 3758 ou 5 || contre 1 qu'il ne vivra pas 63 ans. 20426 contre 3568 ou 5 -|- contre 1 qu'il ne vivra pas 64 ans. 20623 contre 3371 ou 6 fj contre 1 qu'il ne vivra pas 65 ans. 20819 contre 3175 ou 6 yj contre 1 qu'if ne vivra pas 66 ans. 21014 contre 2980 ou 7 ^ contre ï qu'il ne vivra pas 67 ans. 21208 contre 2786 ou 7 f| contre 1 qu'il ne vivra pas 68 ans. 21399 contre 2595 ou 8 £ contre 1 qu'il ne vivra pas 69 ans. 21589 contre 2405 ou 8 fj contre 1 qu'il ne vivra pas 70 ans. 21778 contre 2216 ou 9 •£- contre 1 qu'il ne vivra pas 71 ans. BELA VIE. 239 966 contre 202.8 ou 10 -*- contre 1 qu'il ne vivra pas 72 ans. 153 contre 1 841 ou 1 2 -^7- contre 1 qu'il ne vivra pas 75 ans. .334. contre 1660 ou 15 -^ contre 1 qu'il ne vivra pas 74 ans. ,511 contre 1483 ou 1 5 -—- contre 1 qu'il ne vivra pas 75 ans. .686 contre 1 308 ou 17 -ry contre I qu'il ne vivra pas 76 ans. .860 contre 1 1 34 ou 20 777 contre 1 qu'il ne vivra pas 77 ans. ,030 contre 964 ou 24 contre 1 qu'il ne vivra pas 78 ans. 1287 contre 807 ou 28 -ff- contre 1 qu'il ne vivra pas 75) ans. 1331 contre 663 ou 35 -~ contre 1 qu'il ne vivra pas 80 ans. J454 contre 540 ou 43 -ff contre 1 qu'il ne vivra pas 81 ans. 39 j 557 contre 4 3 7 ou 5 3 -±f contre 1 qu'il ne vivra pas 82 ans. 3640 contre 3 54 ou 66 -ff- contre 1 qu'il ne vivra pas 83 ans. 240 Probabilités 23703 contre 291 ou 81 -—■ contre 1 qu'il ne vivra pas 84. ans. 23757 contre 237 ou 100 ~ contre 1 qu'il ne vivra pas 85 ans. 23801 contre 193 ou 123 -^- contre 1 qu'il ne vivra pas 86 ans. 23839 contre 155 ou 153 -±- contre 1 qui! ne vivra pas 87 ans. 23871 contre 123 ou 194 con- tre 1 qu'il ne vivra pas 8 8 ans. 23891 contre 103 ou 232 con tre 1 qu'il ne vivra pas 89 ans. 23909 contre 85 ou 281 || con- tre 1 qu'il ne vivra pas 90 ans. 23925 contre 69 ou 346 ^ con* tre 1 qu'il ne vivra pas 9 1 ans. 23939 contre ^ 55 ou 435 yf C0BS tre 1 qu'il ne vivra pas 92 ans. 23951 contre 43 ou 557 con* tre 1 qu'il ne vivra pas 93 ans. 23961 contre 3 3 ou 726 -^con- tre 1 qu'il ne vivra pas 94 ans. 23970 contre 24 ou 998 -^ con« ire 1 qu'il ne vivra pas 95 ans. *3577 DE LA VIE. 24I 977 contre 17 ou 1410^ con- tre 1 qu'il ne vivra pas^ié ans. 982 contre 12 ou 1998 -j- con- tre 1 qu'il ne vivra pas 97 ans. 986 contre 8 ou 2998 -^-con- tre 1 qu'il ne vivra pas 98 ans. 989 contre 5 ou 4.798 -±- con- tre 1 qu'il ne vivra pas 99 ans. 792 contre 2 ou 11996 con- tre 1 qu'il ne vivra pas 100 ans. /"oici les vérités que nous préfente cette ble. .e quart du genre humain périt ? pour i i dire , avant d'avoir vu la lumière , 1 "qu'il en meurt près d'un quart dans (premiers onze mois de la vie, & que, I 5 ce court efpace de temps, il en meurt Hacoup plus au-delïous de cinq mois [i LU-defTus. ,e tiers du genre humain périt, avant fioir atteint l'âge de vingt-trois mois, :|-à-dire, avant d'avoir fait ufage de es nembres & de la plupart de fes autres ►Bines. a moitié du genre humain périt, avant Tome X L 242 Probabilités l'âge de huit ans un mois c'euVà-direj avant que le corps (bit développé, & avant que l'ame ne fe manifefte par h raifon. Les deux tiers du genre humain périf fent avant l'âge de trente-neuf ans , ei forte qu'il n'y a guère qu'un tiers de hommes qui puiiTent propager I'efpèce & qu'il n'y en a pas un tiers qui puitfer prendre état de confiftance dans la fociété, Les trois quarts du genre humain pé riiTent, avant l'âge de cinquante-un ans c'efl-à-dire, avant d'avoir rien achev pour Toi-même , peu fait pour fa famille & rien pour les autres, De neuf enfans qui naifïent, un fei ! arrive à foixante-dix ans *, de trente-tro ! qui nailTent > un feul arrive à quatre-ving j ans s un feul fur deux cens quatre-ving I onze qui fe traîne jufqu'à quatre-ving I dix ans •> & enfin un feul fur onze mil | neuf cens quatre vingt-feize qui langi fufqu'à cent ans révolus. On peut parier également m cont' 4, qu'un enfant qui vient de naître, viv, un an & n'en vivra pas quarante-fep. lie même 7 contre 4. qu'il vivra d?i DE LA V I E. 24j s , & qu'il n'en vivra pas trente- îatre. 1 3 contre 9 qu'il vivra 3 ans , & qu'il n'en vivra pas 27. 6 con:re 5 qu'il vivra 4 ans , & qu'il n'en vivra pas 19. 1 3 contre 1 1 qu'il vivra 5 ans, 8c qu'il n'en vivra pas 18. 1 2 contre 1 1 qu'il vivra 6 ans , & qu'il n'en vivra pas 13. k enfin 1 contre 1 qu'il vivra 8 ans 1 mois, & qu'il ne vivra pas 8 ans & 1 mois. a vie moyenne , à la prendre du jour Jla naiflance, efl; donc de huit ans à p-près, & je fuis fâché qu'il fe foit le, dans les Tables que j'ai publiées, 1 faute d'impreflion , fur laquelle il l)ît qu'un de nos plus grands Géomè- a ( cjj s'eft fondé, lorsqu'il a dit, que m e moyenne des enfans nouveaux-nés îfl peu-près de quatre ans. Cette faute , f ) M. d'Aïembert , Opufcules materna- W î, tome II, & Mélanges, tome K Lii 244 V ROE ABILITÉ S à 'imprefïïon eft à la page 388 j tome II de cette Hijloire Naturelle j in- 1 2 , ai bas de la première colonne verticale i y a 12477, & il faut lire 13477, ce qui f trouve aifément en fouftrayant le qu; même nombre 105 17 de la pénultièm colonne tranfverfale , page 38 6 d premier nombre 23994. Un homme, âgé de foixante-fix an« peut parier de vivre auffi long-tem] qu'un enfant qui vient de naître , & p conféquent un père, qui n'a point attei Tage de foixante-fix ans, ne doit p | compter que fon fils, qui vient de naîtr ; luifuccède, puifquon peut parier qi yivra plus long-temps que fon fils. De même un homme , âgé de ci ' quante-un ans , ayant encore feize ans vivre, il y a 2 contre 1 à parier, que ( fils, qui vient de naître, ne lui furvh pas *, il y a 3 contre 1 pour un hom de trente- fix ans, & 4 contre 1 pour homme de vingt-deux ans. Un père cet âge , pouvant efpérer avec autant fondement trente-deux ans de vie pc lui , que huit pour fon fils nouveau-né yne raifpn pour vivre , eft donc daY DE LA VIE. 245 écu, cela eft évident dans les fept pre- îières années de la vie, où le nombre des >urs que Ton doit efpérer va toujours en îgm entant, & cela eft encore vrai pour >us les autres âges, puifque la probabilité 2 la vie ne décroît pas aufîi vite que les inées s'écoulent, & qu'elle décroît d'au- nt moins vite que l'on a vécu plus long- mps. Si la probabilité de la vie décroif- it comme le nombre des années aug- ente , une perfonne de dix ans , qui doit pérer quarante ans de vie, ne pourroit efpérer que trente lorfqu'il auroit atteint ge de vingt ans*, or il y a trente-trois ans cinq mois , au lieu de trente ans d'e[~ rance de vie. De même un homme de mte ans , qui a vingt-huit ans à vivre , *n auroit plus que dix- huit lorfqu'il roit atteint l'âge de quarante ans, 8c n voit qu'il doit en efpérer vingt- deux. 1 homme de cinquante ans , qui a feize s fept mois à vivre, n'auroit plus à ixante ans, que fix ans fept mois, 8c il a ze ans un mois. Un homme de foixante- ic ans, qui a lîx ans deux mois à vivre, nuroit plus qu'un an deux mois à i ixante-quinze ans, & néanmoins il si L iï) Z46 P ROBAS ILITÉ S quatre ans & fix mois. Enfin un homrr de quatre-vingts ans, qui ne doit efpén que trois ans & fept mois de vie, pei encore efpérer tout aufli légitimement tro ans lorfqu'ii a atteint quatre-vingt-cit sns. Ainfi, plus la mort s'approche & pi fa marche fe ralentit *, un homme de qimr vingts ans qui vit un an de plus , gagne f elle cette année prefque toute entrer puifque de quatre-vingt à quatre-vingt-i ans, il ne perd que deux mois d'efp rance de vie fur trois ans & fept moifc DE LA VÏE. 247 TABLE Des probabilités de la vie, Pour un enfant d'un an d'âge, Jn peut parier 15161 contre 2378 i u 6 A contre 1 , qu'un enfant d'un an |ivra un an de plus*, & en fuppofant la I îort également répartie dans tout le cou- Unt de l'année : 5162 contre up- ou u y contre 1 qu'il vivra iîx mois. 5162 contre ^~ ou 25 -y contre 1 qu'il vivra trois mois. i: 15161 contre ^~- ou 23 3 2 contre 1 qu'il ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. I4177 contre 336; ou 4 -~ contre 1 qu'il vivra 2 ans de plus. : 3477 contre 4063 ou j -^ contre 1 qu'il vivra 3 ans de plus. Liy 248 Probabilité s 1196% contre 4571 ou 2 ^f contre qu'il vivra 4 ans de plus. 12562 contre 4978 ou 2 ^f contre qu'il vivra 5 ans de plus. 12255 contre 5185 ou 2 yj contre qu'il vivra 6 ans de plus. 120 15 contre 5525 ou 2 f-% contre qu'il vivra 7 ans de plus. 11 861 contre 5675) ou 2 ^ contre qu'il vivra 8 ans de plus. 11 749 contre 5791 ou 2 ^ contre qu'il vivra 9 ans de plus. 11649 contre 5891 ou 1 f| contre qu'il vivra 1 o ans de plus. 11 556 contre 5984 ou 1 j| contre qu'il vivra 1 1 ans de plus. 11468 contre 6072 ou 1 ^ contre qu'il vivra 1 2 ans de plus. 11 384 contre 6156 ou 1 %\ contre qu'il vivra 1 3 ans de plus. Il 299 contre 6241 ou 1 j\ contre qu'il vivra 14 ans de plus. 11209 contre 6331 ou 1 £f contre qu'il vivra 1 5 ans de plus. VE ZA VIS. 249 ri 14 contre 6416 ou 1 |f contre 1 qu'il vivra 1 6 ans de plus. 10 14. contre 6526 ou 1 f| contre 1 qu'il vivra 1 7 ans de plus. 05)07 contre 6655 ou 1 ^j contre 1 qu'il vivra 1 8 ans de plus. 0791 contre 6749 ou 1 || contre I qu'il vivra 1 9 ans de plus. 0667 contre 687 3 ou 1 f§ contre 1 qu'il vivra 20 ans de plus. 05 34 contre 7006 ou r -f contre 1, c'eft-à-dire 3 contre 2 qu'il vivra 21 ans de plus* 0398 contre 7142 ou 1 |f contre 1 qu'il vivra 2 2 ans de plus. 0158 contre 7282 ou 1 ff contre 1 qu'il vivra 23 ans de plus. 0-117 contre 7423 ou 1 |f contre 2 qu'il vivra 24 ans de plus. 9975 contre 7565 ou 1 f| contre r qu'il vivra 25 ans de plus. 98^2 contre 7708 ou 1 ^ contre 2 qu'il vivra 16 ans de plus. L ■ y 2jo Probabilités f)6%% contre 7852 ou 1 -~ contre ; qu'il vivra 27 ans de plus. - 9543 contre 7997 ou 1 ff contre : qu'il vivra 28 ans de plus. 9395 contre 8145 ou 1 §7 contre qu'il vivra 29 ans de plus. 9244 contre 8296 ou 1 -^ contre qu'il vivra 3 o ans de plus. 9091 contre 8449 ou 1 j\ contre qu'il vivra 3 1 ans de plus. £937 contre 8603 ou 1 ^ contre qu'il vivra 5 2 ans de plus. S779 contre 8761 ou 1 tant foitpe plus d'un contre 1 qu'il vivi 3 3 ans de plus. 8921 contre 8619 ou 1 ^ contre* qu'il ne vivra pas 34 ans de plus. 9086 contre 8454 ou 1 ~ contre qu'il ne vivra pas 3 5 ans de plus. 9256 contre 8284 ou 1 ^ contre qu'il ne vivra pas 3 6 ans de plus. 9431 contre 8109 ou 1 ^ contre qu'il ne vivra pas 3 7 ans de plus. DE LA V JE. 2)1 9611 contre 7928 ou 1 y| contre 1 qu'il ne vivra pas 3 8 ans de plus. 9799 contre 7741 ou 1 ^ contre r qu'il ne vivra pas 39 ans de plus. 5)985 contre 7555 ou 1 ^ contre 1 qu'il ne vivra pas 40 ans de plus. 10170 contre 7370 ou 1 f-y contre 1 qu'il ne vivra pas 41 ans de plus. 10354 contre 7186 ou 1 \\ contre 1 qu'il ne vivra pas 42 ans de plus. 10533 contre 7007 ou 1 -f- contrer, c'eft-à-dire 3 contre 2 qu'il ne vivra pas 43 ans de plus. [0705 contre 6835 ou 1 j^ contre 1 qu'il ne vivra pas 44 ans de plus, 1087 1 contre 6669 ou 1 |j contre 1 qu'il ne vivra pas 45 ans de plus, 11024 contre 6^16 ou 1 -^ contre 1 qu'il ne vivra pas 46 ans de plus. 11 133 contre 6357 ou 1 -J-| contre 1 qu'il ne vivra pas 47 ans de plus. ïi 344 contre 6196 ou 1 |-j- contre 1 qu'il ne vivra pas 48 ans de plus, M 2j2 P ] ROSABILITÊ S 11506 contre 6034 ou l T6 contre r qu'il ne vivra pas 49 ans de plus. 11669 contre 5871 ou 2 à très -peu près contre 1 qu'il ne vivra pas 50 ans de plus. 11833 contre 5707 ou 2 ^ contre 1 qu'il ne vivra pas 5 1 ans de plus» ïi5>5>.8 contre 5542 ou 1 fr contre 1 qu'il ne vivra pas 5.2 ans de plus. I2i 66 contre 5374 ou 2 -^ contre i qu'il ne vivra pas 5 3 ans de plus, 123 $6 contre 5204 ou 2 |f eontre i qu'il ne vivra pas 54 ans de plus. 12509 contre 5031 ou 2 }| contre i qu'il ne vivra pas 5 5 ans de plus, 12683 contre 4857 ou 2 ^| contre . qu'il ne vivra pas 56 ans de plus. 12860 contre 4680 ou 2 ^f contre ; qu'il ne vivra pas 57 ans de plus. 13039 contre 4501 ou 1 } contre] qu'il ne vivra pas 58 ans de plus. 1322.2 contre 4318 ou 3 ^ contre 1 qu'il ne vivra pas 59 ans de plus.. DE LA VIE. 2f$ I 0 15407 contre 4133 ou 3 ^contre 1 qu'il ne vivra pas 60 ans de plus. !35P3 contre 3947 ou 3 y| contre î qu'il ne vivra pas 6 1 ans de plus» [4782 contre 3758 ou 3 ff contre t qu il ne vivra pas 6 1 ans de plus. 3971 contre 3598 ou 3 |j contre r qu'il ne vivra pas 6 3 ans de plus. 4169 contre 3371 ou 4 f-3 comve 1 qu'il ne vivra pas 64 ans de plus. 4365 contre 3175 ou 4 yf contre 1 qu'il ne vivra pas 6 5 ans de plus. 4560 contre 2980 ou 4 f| contre 1 qu'il ne vivra pas 66 ans de plus. 4754 contre 2786 ou 5^ ^ contre 1 qu'il ne vivra pas 6 y ans de plus. 4945 contre 2595 ou 5 f| contre r qu'il ne vivra pas 68 ans de plus* 5135^ contre 2405 ou 6 ~ contre 1 qu'il ne vivra pas 69 ans de plus. 5324 contre 1116 ou 6 f? contre 1 qu'il ne vivra pas 70 ans de plus. 5512 contre 2028 ou 7 \\ contre r qu'il ne vivra pas 7 1 ans. de plus* 2J4 P RO B A BILJTES 1^699 contre 1841 ou 8 qu'il ne vivra pas 7 2 ans de plus. 15880 contre 1660 ou 9 -^ contre 1 qu'il ne vivra pas 73 ans de plus. 16057 contre 1483 ou 10 -f contre 1 qu'il ne vivra pas 74 ans de plus. 15232 contre 1308 ou 12 -^ contre 1 qu il ne vivra pas 75 ans de plus. 16+06 contre 11 34 ou 14 ^contre: qu il ne vivra pas 76 ans de plus. 16576 contre 964 ou 17 -§- contre : qu'il ne vivra pas 77 ans de plus. 16733 contre 807 ou 20 -|- contre qu'il ne vivra pas 78 ans de plus. 16877 contre 663 ou 25 -~ contre : quil ne vivra pas 79 ans de plus. 17000 contre 540 ou 31 -^-contre qu'il ne vivra pas 80 ans de plus. 17 103 contre 437 ou 39 ^contre qu'il ne vivra pas 8 1 ans de plus. 17 186 contre 354 ou 48 -y contre qu'il ne vivra pas 82 ans de plus. 17249 contre 291 ou 59 ^contre; qu'il ne vivra pas 83 ans de plus. DE LA V IE. 255 [7303 contre 237 ou 73 contre 1 qu'il ne vivta pas 84 ans de plus. [7347 contre 193 ou 89 {f contre 3 qu'il ne vivra pas 8 5 ans de plus. [7385 contre 155 ou 112 contre 2 qu'il ne vivra pas 86 ans de plus. 7417 contre 123 ou 141 contre 1 qu'il ne vivra pas 87 ans de plus» 7437 contre 105 ou 160 contre 1 qu'il ne vivra pas 8 8 ans de plus. 7455 contre 85 ou 205 contre 1 qu'il ne vivra pas 89 ans de plus. 7471 contre 69 ou 253 contre 1 qu'il ne vivra pas 90 ans de plus. 7485 contre 55 ou 318 contre 1 qu'il ne vivra pas 9 1 ans de plus. 7497 contre 43 ou 407 contre 1 qu'il ne vivra pas 92 ans de plus. 7507 contre 53 ou 530 contre x qu'il ne vivra pas 93 ans de plus. 751-5 contre 24 ou 730 contre 1 qu'il ne vivra pas 94 ans de plus. 7523 contre 17 ou 103 1 contre 2 qu'il ne vivra pas 9 5 ans de plus» 2^6 F Probabilités 17528 contre 12. ou 1461 contre 1 qu'il ne vivra pas 96 ans de plus. 17532 contre 8 ou 2 191 contre r qu'il ne vivra pas 5)7 ans de plus. 17535 contre 5 ou 3507 contre 1 qu il ne vivra pas 98 ans de plus. 1753,8 contre 2 ou 8769 contre 1 qu'il ne vivra pas 99 ans de plus.. c'eft-à-dire 1 00 ans en tout. Ainfî , le quart des enfans d'un an péri avant l'âge de cinq ans révolus ; le tiers avant l'âge de dix ans révolus -, la moitié avant trente-cinq ans révolus: les deuî tiers , avant cinquante- deux ans révolus ïes trois quarts, avant foixante-un an révolus. De fîx ou fept enfans d'un an , il n'; en a qu'un qui aille à foixante-dix ans de dix ou onze enfans, un qui aille foixante- quinze ans} de dix- fept, un qu aille à foixante-dix-huit -, de vingt- cin< ou vingt-fix , un qui aille à quatre-vingts de foixante- treize, un qui aille à quatre? vingt-cinq ans*, de deux cens cinq enfans j, un qui aille à quatre-vingt-dix ans-j DE LA VIE. 257 *pt cens trente, un qui aille à quatre- ingt-quinze ans*, & enfin de huit mille snt foixante-dix-neuf, un feul qui puifle lier jufqu à cent ans révolus. On peut patier également à-peu-près 6 Dntre 1 , qu'un enfant d'un an vivra un 1 , & n'en vivra pas foixante-neuf déplus*, ? même 4 à peu-près contre 1 , qu'il vra deux ans, & qu'il n'en vivra pas 'ixante- quatre de plus *, 3 à peu-près >ntre 1 , qu'il vivra trois ans , & qu'il en vivra pas cinquante-neuf de plus*, 1 peu-près contre 1 , qu'il vivra neuf ans, qu'il n'en vivra pas cinquante de plus *, enfin 1 contre 1 , qu'il vivra trente- Dis ans & qu'il n'en vivra pas trente-quatre ■ plus. La vie moyenne des enfans d'un an, efl: S trente- trois ans*, celle d'un homme de ngt-un ans, eft aufïi à très-peu- près de =nte- trois ans*, un père, qui n'auroitpas ge de vingt-un ans, peut efpérer de vre plus long -temps que fon enfant un an*, mais fi îe père a quarante ans, y a déjà 3 contre 2 que fon fils d'un mi i furvivra*, s'il a quarante-huit ans, il y a 2j8 Probabilités deux contre un-, & trois contre un, s'il er a forxante. Une rente viagère fur la tête d'un en- fant d'un an, vaut le double d'une rente viagère fur une perfonne de quarante-huii ans-, & le triple de celle que Ton place- roit fur la tête d'une perfonne de foixantt ans. Tout père de famille, qui veut place i de l'argent à fonds perdu, doit préfère de le mettre fur la tête de fon enfant d'il an , plutôt que fur la tienne , s'il eft âgé d plus de vingt-un ans. DE LA VIE. 2J9 Pour un enfant de deux ans d'âge. jomme ces Tables deviendroient op volumineufes fî elles étoienc auflï éraillées que les précédentes, j'ai cru ?voir les abréger en ne donnant les •obabilités de la vie que de cinq ans en nq ans *, il ne fera pas difficile de fup- éer les probabilités des années inrermé- aires au cas qu'on en ait befoin. On peut parier 14177 contre 985 ou I- y contre 1 , qu'un enfant de deux ans vra un an de plus*, & en fuppofant la ort également répartie dans tout le urant de Tannée : ,177 contre ^f1 ou 28 || contre 1 qu'il vivra 6 mois. [.177 contre^-5 ou 57 ^| contre 1 qu'il vivra 3 mois. 141 77 contre |§j ou 5253 contrer qu'il ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. z6o Probabilités 15477 contre 1685 ou à très-peu-près 8 contre 1 qu'il vivra 2 ans de plus 12968 contre 2194 ou un peu moin; de 6 contre 1 qu'il vivra 3 an: de plus. 11561 contre 2600 ou un peu moin de 5 contre 1 qu'il vivra 4 an de plus. 12255 contre 2907 ou environ 4 -J contre 1 qu'il vivra 5 ans de plus 12015 contre 3147 ou environ 3 -^ contte 1 qu'il vivra 6 ans de plus 11861 contre 3301 ou 3 j| contre I qu'il vivra 7 ans de plus. 11 749 contre 3413 ou 3 j| contre qu'il vivra 8 ans de plus. 11299 contre 3863 ou 2 j| contre i qu'il vivra 13 ans de plus. 10791 contre 4371 ou 2 |f contre qu'il vivra 1 8 ans de plus. 10117 contre 5045 ou un peu plus 1 contre 1 qu'il vivt a 2 3 ans de plus 9395 contre 5767 ou 1 {f contre 1 qu'il vivra 28 ans de plus. V E L A V I E. 26 ï Î619 contre 6543 ou 1 -fj contre 1 qu'il vivra 3 3 ans de plus. 7741 contre 7421 ou 1 ~r contre 1 qu'il vivra 38 ans de plus. 8327 contre 6835 ou 1 ^ contre 1 qu'il ne vivra pas 43 ans de plus. 9128 contre 6034 ou 1 -7- contre 1, c'eft-à-dire 3 contre 2 qu'il ne vivra pas 48 ans de plus. 95)58 contre 5204 ou 1 ±£ contre 1 qu'il ne vivra pas 5 3 ans de plus. 0844 contre 4318 ou 2 ~ contre 1 qu'il ne vivra pas 5 8 ans de plus. 1791 contre 3371 ou 3 ~ contre 1 qu'il ne vivra pas 6 3 ans de plus, J2744 contre 2405 ou 5 f4 contre 1 qu'il ne vivra pas 6 8 ans de plus. 3x24 contre 2028 ou 6 ^ contre 1 qu'il ne vivra pas 70 ans de plus. $669 contre 1483 ou 9 ± contre 1 qu'il ne vivra pas 7 3 ans de plus. 3844 contre 1308 ou 10 -^-contre 1 qu'il ne vivra pas 74 ans de plus. z6i Probabilités 14018 contre 11 34 ou 12 -£ contre ] qu'il ne-vivra pas 75 ans de plus. 14188 contre 964 ou 14-f- contre 1 qu'il ne vivra pas 76 ans de plus. 14345 contre 807 ou 17 -^contre 1 qu il ne vivra pas 77 ans de plus. 14489 contre 66} ou 2 1 -§- contre I qu'il ne vivra pas 7 8 ans de plus. 146 12 contre 540 ou un peu plus di 27 contre 1 qu'il ne vivra pa 79 ans de plus. 147 15 contre 437 ou 3 3 |f contre qu'il ne vivra pas 80 ans de plus* 14798 contre 354 ou 41 -|- contre : qu'il ne vivra pas 8 1 ans de plus. 148 61 contre 291 ou un peu plus d< 51 contre 1 qu'il ne vivra pa 8 2 ans de plus. I4915 contre 237 ou à peu -près 6\ contre 1 qu'il ne vivra pas 8 3 ani de plus. 14959 contre 193 ou 77 ^ contre ï qu'il ne vivra pas 84 ans Je plus. T>n LA V IE. z6$ 09j contre 155 ou 96 \\ contre 1 qu'il ne vivra pas 8 5 ans de plus. 5025? contre 125 ou 122 -£- contre 1 qu'il ne vivra pas S 6 ans de plus. J049 contre 10$ ou un peu plus de 146 contre 1 qu'il ne vivra pas 87 ans de plus. ;o^7 contre 85 ou un peu plus de 177 contre 1 qu'il ne vivra pas 88 ans de plus. 097 contre 5 5 ou environ 274 -f* contre 1 qu'il ne vivra pas 90 ans de plus. 128 contre 24 ou plus de 632 con- tre 1 qu'il ne vivra pas 93 ans de plus. 150 contre 2, c'efl: - à - dire 7575 contre 1 qu'il ne vivra pas ?8 ans de plus, c'eft-à-dire en tout 100 ans révolus. 164 Probabilités Pour un enfant de trois ans d'âge. Un peut parier 13477 contre 70 ou ip 75 contre 1 , qu'un enfant de tro: ans vivra un an de plus. Et en fuppofant la mort égalemet répartie dans tout îe courant de l'année : 13477 contre — ou 38 || contre qu'il vivra 6 mois. 13477 contre —• ou à très-peu-près 7 contre 1 qu'il vivra 3 moiî & 1 3477 contre j§f ou un peu plus c 7027 contre 1 qu'il ne mour pas dans les vinge-quatre heure 115)68 contre 1209 ou 10 y contre qu'il vivra 2 ans de plus. 12562 contre 161 5 ou 7 -^-contre qu'il vivra 3 ans de plus. 12255 contre 1922 ou 6 ^ contre qu'il vivra 4 ans de plus. '12015 contre 2162 ou 5 -*- contre qu'il vivra 5 ans de plus. DE LA VIE. 2 6 5 1Î61 contre 2316 ou 5 -^ contre 1 qu'il vivra 6 ans de plus. 1749 contre 2428 ou 4 -|- contre 1 qu'il vivra 7 ans de pïus. 1299 contre 2878 ou 3 f| contre r qu'il vivra 1 2 ans de plus. 3791 contre 3386 ou 3 pj contre 1 qu'il vivra 17 ans de plus. )H7 contre 4060 ou 2 ^f contre ï qu'il vivra 22 ans de plus. 135)5 contre 4782 ou 1 ^f contre 1. qu'il vivra 27 ans de plus. 61 j contre 5558 ou 1 ~ contre t qu'il vivra 32 ans de plus. 741 contre 6436 ou 1 ^ contre ï qu'il vivra 37 ans de plus. 333 contre (3835 ou l 77 contre 1 qu'il ne vivra pas 42 ans de plus. 134 contre 6034 ou 1 ^contre 1 qu'il ne vivra pas 47 ans de plus. 5)64 contre 5204 ou 1 ^f contre 1 qu'il ne vivra pas 5 2 ans de plus. 850 contre 4318 ou 1 ^contre 1. qu'il ne vivra pas 57 ans de plus. Tome X. M z66 Probabilités 1075)7 contre 3371 ou 3 ^contre i qu'il ne vivra pas 61 ans de plus. H763 contre 2405 ou 4 -J- contre 1 qu'il ne vivra pas 61 ans de plus* 12685 contre 1483 ou 8 -\ contre : qu'il ne vivra pas 72 ans de plus, 13505 contre 663 ou 20 -y- contre qu'il ne vivra pas 77 ans déplus. 13231 contre 237 ou à peu-près 5, contre 1 qu'il ne vivra pas 8 2 ar de plus. 140 8 3 contre 85 ou à peu-près 16 contre 1 qu'il ne vivra pas 87 ar de plus. 14144 contre 24 ou 585? contre qu'il ne vivra pas 9 2 ans de plus 1+166 contre 2 ou 7083 contre qu'il ne vivra pas 97 ans de plu c'eft-à-dire, en tout ico ai révolus. *kj? VB LA V I E. l6j PO U R un enfant de quatre ans. Jn peut parier 12968 contre 5091 \ environ 25-j contre 1, qu'un enfant ; quatre ans vivra un an de plus. 1968 contre ^ ou environ 5 1 contre 1 qu'il vivra 6 mois. ,968 contre ^ ou environ 102 contre 1 qu'il vivra 3 mois. 5) £8 contre yff ou 925)5) contre 1 qu'il ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 562 contre 915 ou environ 1 3 -|- contre 1 qu'il vivra 2 ans de plus. 255 contre 1222 ou un peu plus de 10 contre 1 qu'il vivra 3 ans de plus. 615 contre 1462 ou 8 ^ contre 1 qu'il vivra 4 ans de plus. i$6i contre 1616 ou 7 ^ contre i, qu'il vivra 5 ans de plus. Mij 268 Probabilités 11749 contre 173.8 ou 6 ~ contre 1 qu'il vivra 6 ans de plus. 11 295? contre 2178 ou 5 ^ contre j qu'il vivra 1 1 ans de plus. 107571 contre 1686 ou un peu plus de 1 contre 1 qu'il vivra 1 6 ans de plu; 1 o 1 1 7 contre 3 3 6 o ou un peu plus de contre 1 qu'il vivra 2 1 ans de pliu 5? 3 9 5 contre 4082 ou 2 -^ contre qu'il vivra 16 ans de plus. 8615) contre 4858 ou 1 $ contre qu'il vivra 3 1 ans de plus. 7741 contre 5736 ou 1 -y- contre qu'il vivra 36 ans de plus. 6835 contre 6642 ou 1 ^ contre qu'il vivra 41 ans de plus. 7443 contre 6034 ou 1 ^ contre qu'il ne vivra pas 46 ans de plus. 8275 contre 5204 ou 1 j| contre quil ne vivra pas 5 1 ans de plus 5^159 courre 4318 ou 2 ^_ contre qu'il ne vivra pas 5 6 ans de plus. ïoio6 contre 3371 ou un peu mpi de 3 contre 1 qu'il ne vivra j £1 ans de plus. D E LA V IE. 269 1072. contre 2405 ou 4 -^ contre 1 qu'il ne vivra pas 66 ans de plus. 1994 contre 14S3 ou 8 ^ contre 1 qu'il ne vivra pas 71 ans de plus. 1814 contre 663 ou 19 -~ contre 1 qu'il ne vivra pas j6 ans de plus. 3 240 contre 2 3 7 ou près de 5 6 contre 1 qu'il ne vivra pas 81 ans de plus. 5392 contre 85 ou 157 \ contre 1 qu'il ne vivra pas 86 ans de plus. 1455 contre 24 ou 560 \ contre 1 qu'il ne vivra pas 91 ans déplus. 1475 contre 2 ou 6737 \ Contre x qu'il ne vivra pas 96 ans de plus* c'eft- à-dire , en tout 100 ans révolus* *%#* M iij ;o Probabilité O Pour un enfant de cinq ans. n peut parier 12561 contre 406 01 près de 3 1 contre 1 , qu'un enfant d< cinq ans vivra un an de plus. 12562 contre ^~ ou près de 61 contre qu'il vivra 6 mois. 1 2562 contre *~ ou près de 1 24 contri 1 qu'il vivra 3 mois. & 12562 contre ^1 ou 1129$ contre : qu'il ne mourra pas dans le vingt-quatre heures. 12255 contre 713 ou 17 -^-contre qu'il vivra 2 ans de plus. 12015 contre 953 ou 12 -|- contre ; qu'il vivra 3 ans de plus. ii 861 contre 11 07 ou 10 r7T contre ] qu'il vivra 4 ans de plus. n 745? contre 1219 ou 9 ^ contre j qu'il vivra 5 ans de plus. V E IA VIE. 271 1295? contre 1669 ou 6 -|- contre 1 qu'il vivra 1 o ans de plus. , 075)1 contre 2177 ou près de 5 contre 1 qu'il vivra 1 5 ans de plus. 01 17 contre 2851 ou 3 |f contre 1 qu'il vivra 20 ans de plus. 9395 contre 3573 ou 2 j| contre 1 qu'il vivra 25 ans de plus. 8619 contre 4349 ou près de 2 contre 1 qu'il vivra 30 ans de plus. 7741 contre 5217 ou 1 j\ contre 1 qu'il vivra 35 ans de plus. 6835 contre 6133 ou 1 -^ contre 1 qu'il vivra 40 ans de plus. 5934 contre 6034 ou 1 ^ contre 1 qu'il ne vivra pas 45 ans de plus. 7764 contre 5204 ou 1 |4 contre 1 qu'il ne vivra pas 50 ans de plus. 8650 contre 4318 ou un peu plus de 2 contre 1 qu'il ne vivra pas 5 5 ans de plus. 9597 contre 3371 ou 2 ff contre 1 qu'il ne vivra pas 60 ans de plus. M iv iji Probabilités 105 ($5 contre 2405 ou 4 -§-' contre 1 qu'il ne vivra pas 65 ans de plus. 11485 contre 1483 ou 7 \\ contre 1 qu'il ne vivra pas 70 ans de plus. 12305 contre 66$ ou un peu plus d 18 contre 1 qu'il ne vivra pa, 75 ans de plus. 12731 contre 237 ou près de 54 contre 1 qu'il ne vivra pas 8 o ans de plus 12883 contre 85 ou 151 { contre i qu'il ne vivra pas 8 5 ans de plus. 125) 44 contre 24 ou 539 contre 1 qu'il ne vivra pas po ans de plus. 11966 contre 2 ou 648 3 contre 1 qu'il ne vivra pas 95 ans de plus, c'eft-à-drre, en tout 100 ans révolus. T>E LA Vin. 273 Pour un enfant de Jïx ans» 'n peut paner 12255 contre 307 près de 40 contre 1 , qu'un enfant de ans vivra un an de plus. 255 contre ^ ou près de 80 contre 1 qu il vivra 6 mois. 255 contre -~p ou 159 contre 1 qu'il vivra 3 mois. 12255 contre jff ou 14570 contre 1 qu il ne mourra pas dans les vingt- quatre heures. 015 contre 547 ou près de 2 2 contre 1 qu'il vivra 2 ans de plus. 36 1 contre 701 ou près de 17 contre 1 qu'il vivra 3 ans de plus. 749 contre 813 ou 14 -§- contre 1 qu'il vivra 4 ans de plus. [649 contre 913 ou 12-y- contre 1 qu'il vivra 5 ans de plus. [556 contre 1006 ou 11 ^-contre ï qu'il vivra 6 ans de plus, Mv 274 Probabilités 11199 contre 1*63 ou 8 — contre qu'il vivra 9 ans de plus. 1075? 1 conrre 1771 ou 6 ± contre qu'il vivra 14 ans de plus. 10117 contre 2445 ou 4 -g- contre qui! vivra 19 ans de plus. 5? 395 contre 3167 ou près de contre 1 qu'il vivra 24. ans de plu: 86 19 contre 3943 ou 2 j-9 contre qu'il vivra 29 ans de plus. 7741 contre 4821 ou 1 || contre qu'il vivra 34 ans de plus. 6835 contre 5727 ou ' i\\ contre qu'il vivra ,39 ans de plus. 6528 contre 6034 ou 1 -f contre qu'il ne vivra pas 44 ans de plus. 7358 contre 5204 ou 1 ~ contrd qu'il ne vivra pas 49 ans de plus. 8244 contre 4318 ou 1 ^ contre qu'il ne vivra pas 54 ans de plus. 9 191 contre 3371 ou 2 77 contre qu'il ne vivra pas 59 ans de plus. 10157 contre 2405 ou 4 ^ contre qu'il ne vivra pas 64 ans de plus. V E LA VIE. 2J$ 1079 contre 1483 ou 7 ^ contre 1 qu'il ne vivra pas 65? ans de plus. 1899 contre 663 ou près de 18 contre 1 qu'il ne vivra pas 74 ans de plus. 13 2 5 contre 237 ou 52 contre 1 qu'il ne vivra pas 79 ans de plus. 2473 contre 85 ou 14.6 ^ contre 1 qu'il ne vivra pas 84 ans de plus. 1534 contre 24 ou 522 contre 1 qu'il ne vivra pas 89 ans de plus. 2556 contre 2 ou 6278 contre 1 qu'il ne vivra pas 94 ans de plus, c'efr. - à - dire , en tout 1 00 ans révolus. M v) 276 Probabilités Pour un enfant de fept ans. Un peut parier 110 15 conrre 240 ou un peu plus de 50 contre 1 , qu'un enfant de fept ans vivra un an de plus. 120 15 contre ^ ou un peu plus de 100 contre 1 qu'il vivra 6 mois. 120 15 contre —? ou 200 | contre 1 qu'il vivra 3 mois. & 1 201 5 contre ||| ou 18272 contre 1 qu'il ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. ii8éi contre 394 ou un peu plus de 30 contre 1 qu'il vivra 2 ans de plus. 11749 contre 506 ou un peu plus de 23 contre 1 qu'il vivra 3 ans de plus. 1155e contre 699 ou 16 -\- contre 1 qu'il vivra 5 ans de plus. 11 299 contre 956 ou 11 -^-contre 1 qu'il vivra 8 ans de plus* de la v J B. iyy 075? i contre 1464 ou 7 ^ contre r qu'il vivra 13 ans de plus. 01 17 contre 2138 ou 4 \ contre 1 quil vivra 18 ans de plus. 5>35>5 contre 2860 ou 3 -f- contre 1 quil vivra 25 ans de plus. 8619 contre 3636 ou 1 ]| contre î quil vivra 28 ans de plus. 7741 contre 4514 ou 1 ^contre 1 quil vivra 33 ans de plus. $835 contre 5420 ou 1 ^ contre 1 qu'il vivra 38 ans de plus. >22i contre 6034 ou 1 ^ contre 2 qu'il ne vivra pas 43 ans de plus. '051 contre 5204 ou 1 ^contre 1 qu'il ne vivra pas 48 ans de plus. '637 contre 4318 ou 1 i| contre 1 qu'il ne vivra pas 5 3 ans de plus. 18 34 contre 3371 ou 2 ~ contre 1 qu'il ne vivra pas 58 ans de plus. >85o contre 2405 ou 4 ^contre 1 qu'il ne vivra pas 6 3 ans de plus. 772 contre 1483 ou 7 T?- contre 2 qu'il ne vivra pas 68 ans de plus. 278 Probabilités Itî 11592 contre 66$ ou 17 yj contre 1 qu'il ne vivra pas 73 ans de plus. 12018 contre 237 ou 50 ff contre 1 qu'il ne vivra pas 78 ans de plus. 12 170 contre 85 ou un peu plus de 143 contre 1 qu'il ne vivra pas 83 ans de plus. 12231 contre 24 ou près de 5 10 contre 1 qu'il ne vivra pas 8 8 ans de plus. 12253 contre 2 ou 612e \ contre 1 qu'il ne vivra pas 5)3 ans de plus, c'eft-à-dire 3 en tout 100 ans révolus. DE LA VIE. lj() Pour un enfant de huit ans. Jn peut parier 1 1 8^1 contre 154 ou 7 contre 1 , qu'un enfant de huit ans ivra un an de plus. 1861 contre -^ ou 154 contre 1 qu'il vivra 6 mois. 1 86 1 contre r~^ ou 308 contre 1 qu'il vivra 5 mois. :ii86i contre ~| ou 281 15 contre 1 qu'il ne mourra pas dans les vingt- quatre heures. 1749 contre 166 ou un peu plus de 44 contre 1 qu'il vivra 2 ans de plus. 1556 contre 459 ou un peu plus de 25 contre 1 qu'il vivra 4 ans de plus. 1299 contte 7 1 6 ou près de 1 6 contre 1 qu'il vivra 7 ans de plus. 0791 contre 1224 ou 8 -f contre 1 qu'il vivra 12 ans de plus. 180 Probabilités ioi 17 contre 1898 ou 5 -y- contre ï qu'il vivra 17 ans de plus. 23 «5 contre 2620 ou 3 ^ contre 1 qu'il vivra 22 ans de plus. 8619 contre 3396 ou 2^ contre 1 qu'il vivra 27 ans de plus. 7741 contre 4274 ou 1 77 contre 1 qu'il vivra 3 2 ans de plus. 6S35 contre 5180 ou 1 ~ contre 1 qu'il vivra 37 ans de plus. £034 contre 5981 ou un peu plus de 1 contre 1 qu'il vivra 42 ans de plus. 68 11 contre 5204 ou 1 ^ contre 1 qu'il ne vivra pas 47 ans de plus. 765)7 contre 4318 ou 1 ^j contre 1 qu'il ne vivra pas 5 2 ans de plus. 8644 contre 3371 ou 2 -^ contre 1 qu'il ne vivra pas 57 ans de plus. p6io contre 2405 ou à très-peu - près 4 contre 1 qu'il ne vivra pas 62 ans de plus. 1,0532 contre 1483 ou un peu plus de 7 contre 1 qu'il ne vivra pas 67 ans de plus, DE LA V I E. 28l 1352 contre 66$ ou un peu plus de 17 contre 1 quil ne vivra pas 72 ans de plus. 1778 contre 237 ou 49 f| contre 1 qu'il ne vivra pas 7 7 ans de plus. 1930 contre 85 ou un peu plus de 140 contre 1 quil ne vivra pas 82 ans de plus. :p^i contre 24 ou près de 500 contre 1 qu'il ne vivra pas 87 ans de plus. loi 3 contre 2 ou 6006 \ contre 1 qu'il ne vivra pas 92 ans de plus, c'eft-à - dire , en tout 100 ans révolus. 282 Probabilité Pour un enfant de neuf ans. \J n peut parier 11749 contre 1 1 2 01 près de 105 contre 1 , qu'un enfant d< neuf ans vivra un an de plus. 11749 contre ^ ou près de 110 contre qu'il vivra 6 mois. 1 1 749 contre —^ ou près de 420 contre qu'il vivra 5 mois. & 11749 contre ~J| ou 38189 contre qu'il ne mourra pas dans les vingt quatre heures. 11556 contre 305 ou 37 -^ contre qu'il vivra 3 ans de plus. 11 299 contre 562 ou un peu plus d< 20 contre 1 qu'il vivra 6 an de plus. 10791 contre 1070 ou un peu plus de 10 contre 1 qu'il vivra 11 an de plus. ici 17 contre 1744 ou 5 H contre qu'il vivra 1 6 ans de plus. D E LA V I E. 283 r>39 5 contre 14.66 ou 3 ^ contre 1 qu' il vivra 2 1 ans de plus. 1 6 19 contre 3232 ou 2 ~ contre 1 qu'il vivra 16 ans de plus. 7741 contre 4129 ou 1 — contre 1 qu'il vivra 3 1 ans de plus. Ï835 contre 5026 ou 1 —- contre 1 qu'il vivra 36 ans de plus. >0 54 contre 5827 ou 1 ^ contre 1 qu'il vivra 41 ans de plus. 1657 contre 5204 ou 1 ^ contre 1 qu'il ne vivra pas 46 ans de plus. '545 contre 4318 ou 1 || contre 1 qu'il ne vivra pas 5 1 ans de plus. 145)0 contre 3371 ou 2 ^| contre 1 qu'il ne vivra pas 56 ans de plus. >45^ contre 2405 ou 3 \\ contre l qu'il ne vivra pas 9 1 ans de plus. >378 contre 1483 ou à très-peu-près 7 contre 1 qu'il ne vivra pas 66 ans de plus. :ic?8 contre 66$ ou 16 ^contre 1 qu'il ne vivra pas 71 ans de plus. 2B4 Probabilités ii 624 contre 257 ou un peu plus de 4 contre 1 qu'il -ne vivra pas 76 an de plus. 11776 contre 85 ou 158 \ contre ] qu'il ne vivra pas 8 1 ans de plus. 11S37 contre 24 ou 493 contre i qu'il ne vivra pas 86 ans de plus. .11855) contre 2 ou 5929 | contre ] qu'il ne vivra pas 9 1 ans de plus c'eft - à - dire , en tout 100 an révolus. VE LA VIE. 285 P O U R un enfant de dix ans. In peut parier 11 649 contre 100 ou très-peu-près 1 1 6 \ contre 1 , qu'un fant de dix ans vivra un an de plus. 649 contre -^ ou près de 233 contre 1 qu'il vivra 6 mois. 649 contre ~ ou près de 466 contre 1 qu'il vivra 3 mois. 11649 contre fff ou 42518 contre 1 qu'il ne mourra pas dans les vingt* quatre heures. 556 contre 193 ou s4i|contre 1 qu'il vivra 2 ans de plus. 299 contre 450 ou 25 | contre 1 qu'il vivra 5 ans de plus. 791 contre 958 ou 1 1 -^ contre 1 qu'il vivra 1 o ans de plus. 117 contre iép ou 6 -^ contre 1 qu'il vivra 1 5 ans de plus. 395 contre 2354 ou à très peu-près 4 coptre 1 qu'il vivra 20 ans de plus. 2,86 Probabilités 8619 contre 3130 ou 2 \\ contre qu'il vivra 25 ans de plus. 7741 contre 4008 ou 1 ~ contre ; qu'il vivra 3 o ans de plus. 6835 contre 4914 ou 1 J£ contre : qu'il vivra 3 5 ans de plus. 6034 contre 5715 ou 1 -^ contre qu'il vivra 40 ans de plus. 6545 contre 5204 ou 1 {j contre qu'il ne vivra pas 45 ans de plus. 7431 contre 4318 ou 1 j) contre qu'il ne vivra pas 50 ans de plus. 8378 contre 3371 ou 2 yj contre qu'il ne vivra pas 5 5 ans de plus. 9344 contre 2405 ou 3 -J- contre qu'il ne vivra pas 6c ans de plus. 10266 contre 1483 ou 6 j| contre qu'il ne vivra pas 6 5 ans de plus. 11086 contre 663 ou 16 y contre qu'il ne vivra pas 70 ans de plus. 115 12 contre 237 ou 48 | contre ] qu'il ne vivra pas 7 5 ans de plus. 1 1664 contre 85 ou 137 contre qu'il ne vivra pas 80 ans de plus. DE LA VIE. 287 725 contre 24 ou 488 \ contre 1 qu'il ne vivra pas 8 5 ans de plus. 747 contre 2 ou 5873 \ contre 1 qu'il ne vivra pas 90 ans de plus , c'eft - à - dire > en tout 100 an* révolus. 288 Probabilités O Pour un enfant de on\e ans. n peut parier 1 1 5 56 contre 95 01 124- contre 1 , qu'un enfant de onze an vivra un an de plus. 11 556 contre ^ ou 248 ± contre qu 'il vivra 6 mois. 11556 contre ^ ou 49e | contre qu'il vivra. 3 mois. & 1 1 5 5 6 contre f^ ou 45 3 54 contre qu il ne mourra pas dans les ving quatre heures. 11 299 contre 350 ou 32-^- contre qu il vivra 4 ans de plus. 10791 contre 858 ou 12-f contre qu il vivra 9 ans de plus. ï o 1 1 7 contre 1 5 3 2 ou 6 -*- contre qu'il vivra 14 ans de plus. 9395 contre 2254 ou 4 ^ contre qu'il vivra 1 9 ans de plus. S619 contre 3030 ou 2 -|- contre qu il vivra 24 ans de plus. 774: BELA VIE. 289 741 contre 3908 ou 1 |-| contre 1 qu'il vivra 29 ans de plus. :$35 contre 4814 ou 1 £ contre 1 qu'il vivra 34 ans de plus. 034 contre 5615 ou 1 -^contre 1 qu'il vivra 39 ans de plus. 445 contre 5204 ou 1 || contre 1 qu'il ne vivra pas 44 ans de plus. 331 contre 4318 ou 1 -^ contre 1 qu'il ne vivra pas 49 ans de plus. 178 contre 3371 ou 2 £ contre 1 qu'il ne vivra pas 54 ans de plus. 144 contre 2405 ou 3 -§- contre 1 qu'il ne vivra pas 59 ans de plus. 66 contre 1483 ou 6 -~ contre r qu'il ne vivra pas 64 ans de plus. %6 contre 665 ou 16 -~ contre i qu'il ne vivra pas 69 ans de plus. 11 contre 237 ou 48 ^contre 1 qu'il ne vivra pas 74 ans de plus. 164 contre 85 ou 136 contre 1, qu'il ne vivra pas 79 ans de plus, Terne X. N %<)Q Probabilités ii6i contre 257 ou près de 44 cont ï qu'il vivra 3 ans de plus* V E LA V I E. 2 9 I >75> 1 contre 765 ou 14 ^3 contre 1 qu'il vivra 8 ans de plus. )iï7 contre 1439 ou un peu plus de 7 contre 1 qu'il vivra 1 3 ans de plus. >3à-dke} en tout 100 an révolus. PO U R un enfant de treize ans. n peut parier 11 384 contre î, ou 135 \ contre 1 , qu'un enfant d treize ans vivra un an de plus. 11 384 contre ^ ou 271 contre j qu'il vivra 6 mois. O DE l A VIE. 293 1384 contre ^ ou 542 contre 1 qu'il vivra 3 mois. : ii384Contre^j ou 49585 contre 1 qu'il ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. [299 contre 169 ou 66 -§- contre 1 qu'il vivra 2 ans de plus. 5791 contre 677 ou près de 1 6 contre 1 qu'il vivra 7 ans de plus. ) 1 1 7 contre 1 3 5 1 ou 7 ~ contre 1 qu'il vivra 1 2 ans de plus. 395 contre 2073 ou 4 H contre î qu'il vivra 17 ans de plus. 619 contre 2849 ou un peu plus de 5 contre 1 qu'il vivra 22 ans de plus. 741 contre 3727 ou 2 ^ contre r qu'il vivra 27 ans de plus. 835 contre 4633 ou 1 j~ contre ï qu'il vivra 52 ans de plus. 034 contre 5434 ou 1 y contre 1 qu'il vivra 37 ans de plus. 16 4 contre 5204 ou 1 ^ contre * qu'il ne vivra pas 42 ans de plus. N iij 294 Probabilités 28 7150 contre 43 15 ou 1 ~ contre 1 qu'il ne vivra pas 47 ans de plus. S 05? 7 contre 3571 ou 2 ~l contre 1 qu'il ne vivra pas 5 2 ans de plus. 9c6$ contre 2405 ou 3 ~- contre î qu'il ne vivra pas 57 ans de plus. 5?^>8 5 contre 1483 ou 6 ■— contre qu'il ne vivra pas 6 2 ans de plus. 10805 contre 66$ ou 1 6 £§ contre qu'il ne vivra pas 67 ans de plus. 11251 contre 237 ou 47 j| contre qu'il ne vivra pas 72 ans de plus. 11383 contre 85 ou 133-Jcontre qu'il ne vivra pas 77 ans de plus. 11444 comre 24 ou 476 contre qu'il ne vivra pas 82 ans de plus. 114.66 contre 2 ou 5733 contre qu'il ne vivra pas 87 ans de plus ' c'eft - à - dire , en tout 100 an révolus. *KJ* TSE LA VIB. 295 Pour un enfant de quatorze ans. )n peut parier 1 1 : 99 contre 85 00 ;2 | contre 1 , qu'un enfant de qua- rze ans vivra un an de plus. 299 contre ^ ou 2^5 ^ contre 1 qu'il vivra 6 mois. 299 contre ^- ou 531 \ contre i qu'il vivra 3 mois. 1 1299 contre f£j ou 48519 contre î qu'il ne mourra pas dans les vingt- quatre heures, 791 contre 593 ou 1 8 -^ contre 1 qu'il vivra 6 ans de plus. 117 contre 12^7 ou près de '8 contre 1 qu'il vivra 1 1 ans de plus. 395 contre 1989 ou 4 f* contre 1. qu'il vivra 1 6 ans de plus. 619 contre 2765 ou 3 -~- contre ï qu'il vivra 21 ans de plus; 9 P N if 296 Probabilités 7741 contre 3643 ou 2 -— contre 3 qu'il vivra 16 ans de plus, 6835 contre 4549 ou 1 ^contre i qu'il vivra 3 1 ans de plus. $034. contre 5350 ou 1 — contre 1 qu'il vivra 36 ans de plus. £180 contre 5204 ou 1 — contre ; qu'il ne vivra pas 41 ans de plus. I 7066 contre 4318 ou 1 ^ contre :l qu'il ne vivra pas 4e ans de plus, j $013 contre 3371 ou 2 -£ contre :1 qu'il ne vivra pas 5 1 ans de plus. 8«?75> contre 2405 eu 3 \^ contre i qu'il ne vivra pas 5 6 ans de plus, 5)901 contre 1483 ou 6 \ contre \ qu'il ne vivra pas 6 1 ans de plus. 10721 contre 66$ ou 16 f£ contre] qu'il ne vivra pas 66 ans de plus. Ieii47 contre 237 ou un peu plus d< 47 contre 1 qu'il ne vivra pas 71 ans de plus. i9 contre 85 ou 132 | contre i qu'il ne vivra pas 76 ans de plus. DE LA VIE. 297 i$6o contre 24 ou 475 | contre 1 qu'il ne vivra pas 8 1 ans de plus. 1382 contre 2 ou 565)1 contre r qu'il ne vivra pas 86 ans de plus, c'eft-à-dire , en tout 100 ans révolus* Pour une perjonne de quinze ans* )y peut parier 11 209 contre 90 ots 4 | contre 1 , qu'une perfonne de inze ans vivra un an de plus. 209 contre ^ ou 248 | contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 209 contre £2 ou 497 ^ contre 1 qu'elle vivra 3 mois. 11209 contre^ ou 45458 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 7ji contre 508 ou 21 ^-contre « qu'elle vivra 5 ans de plus. 117 contre 1182 ou 8 — contre % qu'elle vivra i 9 ans de plus. 2§8 JP ROB ABJ1XT ES 5) 5 5) 5 contre 1904 ou 4 J| contre 5 qu' elle vivra 1 5 ans de plus. 8615) contre 2680 ou 3 ^contre ï qu'elle vivra 20 ans de plus. ,7741 contre 3558 ou 2 -£- contre qu'elle vivra 25 ans de plus. 6835 contre 4464 ou 1 ^contre qu'elle vivra 30 ans de plus. £034 contre 5165 ou, 1 -—■ contre qu'elle vivra 3 5 ans de plus. 6095 contre 5204 ou 1 ~ contre qu'elle ne vivra pas 40 ans de plu $5>Si contre 4318 ou 1 J| contre qu'elle ne vivra pas 4 5 ans de plu 75^28 contre 3371 ou 2 ■ -j- contre qu elle ne vivra pas 5 o ans de plu 8894 conrre 24°5 ou 3 "f" contre qu'elle ne vivra pas 55 ans de pi 5>8i6 contre 1483 ou 6- ^ contre qu'elle ne vivra pas 60 ans de pli jçj6$.6 contre 66$ ou 1 6 ~ contre qu'elle ne vivra pas 6 5 ans de pk ,1x062 contre 237 ou 46 \~ contre qu'elle ne YÎvra pas 70 ans de pîii u nn zâ v ie. 299 ï'1214 contre 8 5 ou 1 3 1 -|- contre 1 qu'elle ne vivra pas 75 ans de plus. 11275 contre 24 ou près de 470 contre 1 qu'elle ne vivra pas 80 ans de plus. 1125)7 contre 2 ou 5648 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 85 ans de plus, c'eil-à- dire, en tout ico ans révolus. Pour une perfonne de fei\e ans, 3 n peut parier n 114 contre 95 u près de 117 contre 1, qu'une pcr~ )nne de feize ans vivra un an de plus. 1 1 14 contre ~ ou près de 2 34 contre 1 qu'elle vivra 6 mors. 9? 1 iq. contre SI ou près de 468 contre 1 qu'elle vivra 3 mois. 9; 1 1 1 14 contre f~ ou 42701 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les: vingt-quatre heures. N vj; 30o Probabilités 20791 contre 418 ou 25 ^contre qu'elle vivra 4 ans de plus, ici 17 contre 1092 ou 9 -~- contre qu'elle vivra 9 ans de plus, 5)3575 contre 1814 ou 5 -3- contre qu'elle vivra 14 ans de plus. 8619 contre 2590 ou 3 ^ contre qu'elle vivra 19 ans de plus. 7741 contre 3468 ou 2 ^ contre qu'elle vivra 24 ans de plus. 6855 contre 4374 ou i|| contre qu'elle vivra 29 ans de plus. 6054 contre 5175 ou 1 -^ contre qu'elle vivra 34 ans de plus. 6005 contre 5204 ou 1 ^ contre qu'elle ne vivra pas 39 ans de plus, 685)1 contre 431 S ou 1 || contre 1 qu'elle ne vivra pas 44 ans de plus. 7858 contre 3371 ou 2 ^y contre 1 qu'elle ne vivra pas 40 ans de plus, 8804 contre 2405 ou 3 -|- contre 1 qu'elle ne vivra pas 54 ans de plus. 5726 contre 1483 ou 6 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 59 ans de plus, yy e la v i e. 501 1054^ contre 665 ou près de 16 contre r qu'elle ne vivra pas 64 ans de plus. 1 05172 contre 237 ou 46 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 65) ans de plus* 11 24 contre 85 ou 130 -|- contre 1 qu'elle ne vivra pas 74 ans de plus» 1185 contre 24 ou 466 contre 1 qu'elle ne vivra pas 79 ans de plus. 1207 contre 2 ou 5603 \ contre 1 qu'elle ne vivra pas 84 ans de plus, c'eft-à • dire , en tout 100 ans* révolus. Pour une perfonne de dix-fept ans* Jn peut parier 11014 contre 100 01* do -~ contre 1, qu'une perfonne de j x-fept ans vivra un an de plus. J1014 contre ~ ou 210 T2ÏÏ contre 3 qu'elle vivra 6 mois. 11014 contre —* ou 440 T4- contre s qu'elle vivra 5 mois. Ji 3 c 2 Probabilités sk ii 01 4 contre |^ ou 40201 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. '10791 contfe 92 3 ou 3 3 yf contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 101 17 contre 5797 ou 10 — contre i qu'elle vivra 8 ans de plus, 9395 contre 17 19 ou 5 T8- contre qu'elle vivra 1 3 ans de plus. 8619 contre 2495 ou 3 -f- contre qu'elle vivra 1 8 ans de plus. 7741 contre 3375 ou 2 T3- contre qu'elle vivra 2 3 ans de plus, £835 contre 4279 ou 1 || contre qu'elle vivra 28 ans de plus. 6034 contre 5080 ou 1 ^ contre qu'elle vivra 3 3 ans de plus. 5910 contre 5204 ou 1 — contre qu'elle ne vivra pas 38 ans de plu. 6796 contre 4318 ou 1 -^f contre qu'elle ne vivra pas 4 3 ans de plu. 7743 contre 3371 ou 2 yy contre qu'elle ne vivra pas 48 ans de plu. VE ZA VIS. 303 '$709 contre 2405 ou 3 t7t contre, 1 qu'elle ne vivra pas 5 3 ans de plus. 5>^3 1 contre 14S3 ou 6 -f- contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 8 ans de plus. 1045 1 contre 66$ ou 1 5 ||- contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 3 ans de plus. ro877 contre 237 ou 45 f| contre 1 qu'elle ne vivra pas 68 ans déplus. [1025? contre 85 ou 119 ~ contre 1 qu elle ne vivra pas 73 ans de plus, icpo contre 24 ou 493 contre 1 qu'elle ne vivra pas 78 ansde plus. 1 1 1 2 contre 2 ou 5 5 5 6 contre I qu'elle ne vivra pas 8 3 ans de plus, c'eft- à -dire 3 en tout 100 ans révolus, 3 04 Probabilités P o u R une perfonne de dix-huit ans. Un peut parier 10907 contre 107 on à peu-près 102 contre 1, qu'une per- fonne de dix -huit ans vivra un a» de plus, x 05)07 contre ^ ou près de 204. contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 1 0907 contre ~* ou près de 408 contre i qu'elie vivra 3 mois. & 105)07 contre j|| ou 37206 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les ! vingt-quatre heures, 1079 1 contre 223 ou 48 -£- contre qu'elle vivra 2 ans de plus. ici 17 contre 897 ou n || contre qu'elle vivra 7 ans de plus. 5>35>5 contre 16 19 ou 5 \\ contre qu'elle vivra 1 2 ans de plus. Î61? contre 2395 ou 3 f| contre qu'elle vivra 1 7 ans de plus^ DE LA VIE. 305 7741 contre 3273 ou 2 fr contre 1 qu elle vivra 22 ans de plus. 6835 contre 4179 ou 1 || contre 1 qu'elle vivra 27 ans de plus. £034 contre 4980 ou 1 ^f contre 1 qu'elle vivra 3 2 ans de plus. 5810 contre 5204 ou 1 ^contre 1 qu'elle ne vivra pas 37 ans de plus. 6696 contre 4318 ou 1 || contre 1 qu'elle ne vivra pas 42 ans de plus. 7643 contre 3371 ou 2 -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 47 ans de plus. $609 contre 2405 ou 3 || contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 2 ans de plus. ) 5 $ 1 contre 1483 ou 6 -f- contre 1 qu'elle ne vivra pas 57 ans de plus. 5351 contre 665 ou i5yyConrre 1 qu'elle ne vivra pas 6 2 ans de plus. 777 contre 237 ou 45 }j contre 1 qu'elle ne vivra pas 6j ans déplus» ^ic, contre 85 ou 128 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 72 ans de plus. 5©i 17 contre 674 ou un peu plus de 1 5 contre 1 qu'elle vivra 5 ans de plus. >35>5 contre 1396 ou 6 ff contre 1 qu'elle vivra 10 ans de plus. 619 contre 2172 ou près de 4 contre 1 qu'elle vivra 15 ans de plus. 741 contre 3050 ou 2 yy contre 1 qu'elle vivra 20 ans de plus. 835 contre 3956 ou 1 j-| contre I qu'elle vivra 25 ans de plus. 034 contre 4757 ou 1 ^contre 1 qu'elle vivra 30 ans de plus. 587 contre 5204 ou 1 ^* contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 5 ans de plus. f73 contre 43 iS ou 1 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 40 ans de plus. 410 contre 3371 ou 1 jj contre 1 qu'elle ne vivra pas 45 ans de plus, 586 contre 1405 ou 5 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 59 ans de plus. }o8 conrre 1485 ou 6 -y contre I qu'elle ne vivra pas 5 j ans de plus. JÏO P R OBABJZXTÉs £0128 contre 66$ ou 15^ contre i quelle ne vivra pas 60 ans de plus 10554 contre 237 ou 44 ^ contre : qu elle ne vivra pas 65 ans de plus 10706 contre 86 ou près de 121 contre I qu elle ne vivra pas 7< ans de plus. 1-0767 contre 24 ou 448 | contre quelle ne vivra pas 75 ans de pluî 10785) contre 2 ou 5394 y contre quelle ne vivra pas 80 ans d plus, c'eft-à-drre, en tout 100 ai révolus. Pour une perfonne de vingt-un ans. Un peut parier 10534 contre 13 ou 79 jj contre 1 , qu'une perfonne c vingt*un ans vivra un an de plus. 10534 contre 4"' ou T58 u contre qu elle vivra 6 mois. ,10534 contre -^ ou 316 ■£ contre qu elle vivra 3 mois. D E LA V I E. jll ÉP0534 contre ^ ou 28886 contre 1 quelle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 0117 contre 550 ou 18 —contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. )35?5 contre 1272 ou 7 -y- contre 1 quelle vivra 9 ans de plus. \6iy contre 2048 ou 4 -y contre 1 qu'elle vivra 14 ans déplus. 741 contre 1916 ou 2 ~| contre 1 qu'elle vivra 19 ans de plus. 835 contre 3 8 3 2 ou ï J| contre ï qu'elle vivra 24 ans de plus. 034 contre 4633 ou 1 ~ contre 1 qu'elle vivra 25? ans de plus. 463 contre 5204 ou 1 j\ contre 1 qu elle ne vivra pas 34 ans déplus. 349 contre 4318 ou 1 —contre 1 qu elle ne vivra pas 3 9 ans de plus, 25)6 contre 3371 ou 2 -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 44 ans de plus, 262 contre 2405 ou 3 ■—■ contre 1 cju elle ne vivra pas 49 ans de plus* 3Î2 P ROJB AS I LIT E S 57184 contre 1483 ou 1 -y contre 1 qu'elle ne vivra pas 54 ans déplus 10004 contre 663 ou 15 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 9 ans de plus 10430 contre 237 ou 44 j-f contre 1 qu'elle ne vivra pas 64 ans de plus 10582 contre 85 ou 124 7 contre I qu'elle ne vivra pas 69 ans de plu; 10643 contre 24 ou 443 \ àpeu-prè | contre 1 qu'elle ne vivra pas 7. ans de plus. 10665 contre 2 ou 5332 \ contr 1 1 qu'elle ne vivra pas 79 ans d . plus , c'eft-à-dire , en tout 1 00 ar révolus. Pour une pet forint de vingt-deux ans, VJn peut parier 10398 contre 136 0 76 -pr contre 1 , qu'une perfonne à vingt-deux ans vivra un an de plus. 1 035)8 contre -^ ou 152 f| contre qu'elle vivra 6 mois, io)9 T> E LA V I H. 313 136 _.« u_ 1 s >35?8 contre ^ qu'elle vivra 3 mois. 1035)8 contre ~f| ou 27906 contre .1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 117 contre 417 ou 24 ^ contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. ;95 contre 11 39 ou 8 jj contre 1 qu'elle vivra 8 ans de plus. 19 contre 1915 ou 4 -^ contre 1 qu'elle vivra 1 3 ans de plus. 22 41 contre 2793 ou 2 ~ contre 1 qu'elle vivra 18 ans de plus. 35 contre 3699 ou 1 |£ contre 1 qu'elle vivra 23 ans de plus. 34 contre 4500 ou 1 -j- contre 1 qu'elle vivra 28 ans de plus. «30 contre 5204 ou 1 ^ contre 1 qu'elle vivra 33 ans de plus. 6 16 contre 4318 ou 1 J| courre 1 qu'elle ne vivra pas 3 8 ans de plus. 7>3 contre 3371 ou 2 -~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 4 5 ans déplus* Tome X, O 314 Probabilités 8129 contre 2405 ou 3 -§- contre \ qu'elle ne vivra pas 48 ans de plus 5051 contre 1485 ou 6 ~ contre qu'elle ne vivra pas 5 3 ans de plu< 9871 contre 66$ ou 14 -*- contre qu'elle ne vivra pas 5 $ ans de plu: 10297 contre 237 ou 4 3 ^7 contre qu'elle ne vivra pas 6 3 ans de plu 10449 contre 85 ou 122 -g- contre qu'elle ne vivra pas 6 8 ans de plu 105 10 contre 24 ou 437 {} contre j qu'elle ne vivra pas 7 3 ans de pli : 10532 contre 2 ou 5266 contre ( qu'elle ne vivra pas 78 a.ns cl plus, c'eft-à-dke, en tout 100 a * révolus. DE LA V JE, jlj Pour une perfonne de vingt-trois ans. Jn peut parier 10258 contre 140 ou 5 T?- contre 1 , qu'une perfonne de ngt- trois ans vivra un an de plus. 5258 contre 4^ ou 146 } contre r qu'elle vivra 6 mois. • 258 contre ~ ou 292 f contre r qu'elle vivra 3 mois.* 10258 contre j-fy ou 26744 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 117 contre 28 1 ou un peu plus de 36 contre 1 quelle vivra 2 ans de plus. $95 contre 1003 ou 9 T3- contre 1 qu'elle vivra 7 ans de plus. 19 contre 1779 ou 4 77 contre r qu'elle vivra 1 2 ans de plus. '41 contre 2657 ou 2 ff contre 1. qu elle vivra 17 ans de plus. Oij 3 i <î Probabilités 6835 contre 3565 ou 1 |£ contre 1 qu'elle vivra 22 ans de plus. 6034 contre 43*4 ou i^f contre 1 qu'elle vivra 27 ans de plus. 5204 contre 5194. ou i~ contre qu'elle vivra 3 2 ans de plus. 6080 contre 4318 ou 1 ~ contre qu'elle ne vivra pas 3 7 ans de plu 7027 contre 3571 ou 2 -y- contre qu'elle ne vivra pas 4.2 ans de plu 7993 contre 2405 ou 3 T7^ contre qu'elle ne vivra pas 47 ans de plu 8915 contre 1 48 3 ou un peu plus de contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 ans de plus. 5)735 contre 66$ ou 14-*- contre qu'elle ne vivra pas 5 7 ans de pli 10161 contre 237 ou 42 ff contre qu'elle ne vivra pas 61 ans de pli ,10 3 1 3 contre 85 ou 1 2 1 -^ contre qu'elle ne vivra pas 67 ans de pli ,10374 contre 24 ou 432^ contre qu elle ne vivra pas 72 ans de ph DE LA V I E. 517 0396 contre 2 ou 5198 contre 1 qu'elle ne vivra pas 77 ans de plus, ceft- à-dire , en tout ico ans révolus. Pour une perfonne de vingt-quatre ans. Jn peut parier 10117 contre 141 ou 1 -| contre 1 > qu'une perfonne de vingt- uatre ans vivra un an de plus. 01 17 contre -41 ou 143 \ contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 0117 contre ^ ou 286 f contre 1 qu'elle vivra 3 mois. 10117 contre f£j ou 16189 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt- qoatre heures. 9395 contre 863 ou 10 -|- contre 1 qu'elle vivra 6 ans de plus. \6iy contre 1639 ou 5 -j- contre 1 qu'elle vivra 1 1 ans de plus. Oiij 3 I 8 P ROB A B IZJ T Ê S 7741 contre 2517 ou 3 ~ courre ] qu'elle vivra 1 6 ans de plus. ^6835 contre 3423 ou près de 2 contre] qu'elle vivra 2 1 ans de plus. 6034 contre 4224 ou 1 —-contre 1 qu'elle vivra 26 ans de plus. 5204 contre 5054 ou 1 y1- contre qu'elle vivra 3 1 ans de plus. 5940 contre 4318 ou 1 ~ contre qu'elle ne vivra pas 3 6 ans de plu; 68S7 contre 3371 ou 2 jj contre qu'elle ne vivra pas 41 ans de plu; 7853 contre 2405 ou 3 -j- contre qu'elle ne vivra pas 46 ans dé plu 8775 contre H83 ou 5 t^: contre qu'elle ne vivra pas 5 1 ans de plu: 5)595 contre 663 ou 14^ contre qu'elle ne vivra pas 5 6 ans de plu 10021 contre 237 ou 42 yy contre qu'elle ne vivra pas 61 ans de plu: 10173 contre 85 ou 1 19 f contre qu'elle ne vivra pas 6 6 ans de plu 10234 contre 24 ou 426 {contre qu'elle ne vivra pas 7 1 ans de plu: VE ZA VIE. 3T9 2256 contre 2 ou 5128 contre 1 qu'elle ne vivra pas 76 ans de plus, c'eft-à-dire, en tout 100 ans révolus. Pour um per forme de vingt-cinq ans* ) n peut paner 9975 contre 142 ou ■ /- contre 1 , qu'une perfonne de igc-cinq ans vivra un an de plus. ^75 contre -1 ou 140 | contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 1^75 contre —^ ou 280 f contre 1 quelle vivra 5 mois. 95)75 contre — ou 25640 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 1395 contre 722 ou un peu plus de 1 qu'elle vivra 5 ans de plus. \6is> contre J498 ou 5 \^ contre 1 qu'elle vivra 10 ans de plus. 741 contre 2376 ou 3 ~ contre 1 qu'elle vivra 1 5 ans de plus. O iv 3 20 Probabilités 6835 contre 3182 ou 2 ■—■ contre 1 qu'elle vivta 20 ans de plus. 6034 contre 4083 ou 1 ~ contre 1 qu'elle vivra 25 ans de plus. 5204 contre 4913 ou 1 —contre j qu'elle vivra 30 ans de plus. 575)9 contre 4318 ou 1 ^ contre i qu'elle ne vivra pas 3 5 ans de plus 61 '46 contre 3371 ou 2 ~ contre ; qu'elle ne vivra pas 40 ans de plus qu'elle ne vivra pas 45 ans de pluî 8634 contre 1485 ou 5 ~ contre ; qu'elle ne vivra pas s o ans de plus 9454 contre 66$ ou 14 -J- contre ] qu'elle ne vivra pas 5 5 ans de plus 5)880 contre 237 ou 41 —contre 1 qu'elle ne vivra pas 60 ans de plus 10032 contre 85 ou un peu plus de 1 1 8 contre 1 qu'elle ne vivra pas : 65 ans de plus. 10093 contre 24 ou 420 -~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 70 ans de plus. DE L A V I E. 321 contre 2 ou 5057 -f- contre I qu'elle ne vivra pas 75 ans de plus, c'eft-à-dire, en tout 100 ans révolus. Pour une perfonne de vingt- jlx ans. ™n peut parier 9832 contre 143 ou | contre 1 , qu'une perfonne de vingt- ans vivra un an de plus. 832 contre -^- ou 1 37 |- contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 83 2 contre ^ ou 274 f contre 1 qu'elle vivra 5 mois. 5)832 contre j|| ou 25091 | contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt- quatre heures. 595 contre 580 ou 16 \^ contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. $19 contre 135e ou 6 -^ contre x qu'elle vivra 5? ans de plus, O v 322 Probabilités 7741 contre n^ ou 3 qu'elle vivra 1 4 ans de plus. 6835 contre 3140 ou 2 ~ contre ] qu'elle vivra 1 9 ans de plus. 6034 contre 5941 ou 1 ~ contre 1 qu'elle vivra 24 ans de plus. 5204 contre 4771 ou 1 -4- contre i qu'elle vivra 29 ans'de plus. 5657 contre 4318 ou 1 ^} contre qu'elle ne vivra pas 34 ans de plus 6604 contre 3371 ou 1 yf contre qu'elle ne vivra pas 3 9 ans de pluî 7570 contre 2405 ou 3 -3- contre qu'elle ne vivra pas 44 ans de plu 8492 contre 1483 ou 5 Af- contre qu'elle ne vivra pas 49 ans de plu 5)312 contre 663 ou 14 —contre qu elle ne vivra pas 54 ans de plu 5)738 contre 237 ou 41 —contre qu'elle ne vivra pas 5 9 ans de plu 9890 contre 85 ou i*6f contre qu'elle ne vivra pas 6\ ans de pin 9951 contre 24 ou 414 | contre qu'elle ne vivra pas 69 ans de plu J> E LA V I E. $1$ >575 contre 2 ou 4986 {contre 1 qu'elle ne vivra pas 74 ans de plus , c'eft-à-dire , en tout ioo ans révolus. Pour une perfonne de vingt-fept ans. In peut parier 9688 contre 144 ou à contre 1 , qu'une perfonne de vingt- )t ans vivra un an de plus. 688 contre lJ^ ou 1 34 f contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 688 contre ^ ou 269 | contre 1 qu'elle vivra 3 mois. 9688 contre j-§| ou près de 245 5 6 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt- quatre heures. 5*95 contre 437 ou 21 || contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 619 contre 1213 ou 7 -^ contre t qu'elle vivra 8 ans de plus. Ovj 524 Probabilités -, 7741 contre 2091 ou 3 r'- contLe i qu'elle vivra 1 3 ans de plus. 6835 contre 2997 ou 2 ~ contre 1 qu'elle vivra 1 8 ans de plus. 6034 contre 3798 ou 1 ~ contre I qu'elle vivra 2 3 ans de plus. 5204 contre 4628 ou 1 ^ contre qu elle vivra 2 8 ans de plus. 5514 contre 4318 ou 1 ^-contre qu'elle ne vivra pas 3 3 ans de pluî 6461 contre 3371 ou 1 ff contre qu'elle ne vivra pas 3 8 ans de pîui 7427 contre 2405 ou 3 -^ contre qu'elle ne vivra pas 43 ans de plu: 8349 contre 1483 ou 5 -^ contre qu'elle ne vivra pas 48 ans de plu ^1^9 contre 66$ ou 13 -\- contre qu'elle ne vivra pas 5 3 ans de plu 9595 contre 237 ou 40^ contre qu'elle ne vivra pas 58 ansdepîuî 9747 contre 85 ou 1 14 § contre qu'elle ne vivra pas 6 3 ans de plu: ^808 contre 24 ou 408 | contre . qu'elle ne vivra pas 6$ ans de plus DE LA V I E. 325 5)830 contre 2 ou 4915 contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 3 ans de plus , c'eft-à-dire, en tout 100 ans révolus. Pour une perfonnc de vingt-huit ans. ^/n peut parier 9543 contre 145 ou 5 \j contre i, qu'une perfonne de ingt-huit ans vivra un an de plus. 9545 contre -^ ou 131 | contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 5? 54 3 contre ^ ou 2^5 j contre 1 quelle vivra 3 mois. z 9543 contre ||| ou 24022 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 9595 contre 293 ou 32 — contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 8619 contre 1069 ou 8 — contre 1 qu'elle vivra 7 ans de plus. 52(î Probabilités 7741 contre 15)47 ou près de 4 contre 1 qu'elle vivra 12 ans de plus. 6835 contre 2853 ou 2 j^f contre 1 quelle vivra 17 ans de plus. 6034 contre 3654 ou 1 y| contre 1 qu'elle vivra 22 ans de plus. 5204 contre 4484 ou 1 ~ contre 1 qu'elle vivra 27 ans de plus. 5570 contre 4318 ou 1 ^contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 2 ans de plus. 6317 contre 3371 ou 1 y| contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 7 ans de plus. 7283 contre 2405 ou 3 -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 42 ans de plus, S 20 5 contre 1483 ou 5 -f contre 1 qu'elle ne vivra pas 47 ans de plus. 9025 contre 66 3 ou 13 ~- contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 2 ans de plus. 9451 contre 237 ou 35? ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 57 ans de plus. 9603 contre 85 ou près de 113 contre 1 qu'elle ne vivra pas 61 ans de plus. DE LA V I E. 327 )66\ contre 24 ou 402 y contre 1 qu'elle ne vivra pas 67 ans de plus» 9 £S 6 contre 2 ou 4843 contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 2 ans de plus , c'eft - à - dire , en tout 1 00 ans révolus. Pour une perfonne de vingt-neuf ans* Jn peut parier 5)395 contre 148 ou i$ T7- contre 1 qu'une perfonne de vingt- leuf ans vivra un an de plus. 5)395 contre ~ ou 127 contre 1 qu elle vivra 6 mois. 9395 contre ~ ou 2^4 contre 1 qu'elle vivra 3 mois. k 9395 contre ~f ou 23 170 contre 1 qu'elle ne nfourra pas dans les vingt-quatre heures. 8619 contre 924 ou 9 ~ contre 1 qu'elle vivra 6 ans de plus. 7741 contre 1802 ou 4 -^ contre 1 qu'elle vivra 1 1 ans de plus. 3 2,8 Probabilités 6835 contre 2708 ou 2 || contre 1 qu'elle vivra 1 6 ans de plus. 6034 contre 3509 ou 1 \ contre .1 qu'elle vivra 2 1 ans de plus. 5204 contre 4339 ou 1 -y contre 1 qu'elle vivra 16 ans de plus. 5225 contre 4318 ou 1 fj contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 1 ans de plus. 6172 contre 3371 ou 1 ff contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 6 ans de plus. 7138 contre 2405 ou 2 f^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 41 ans de plus. Î060 contre 1483 ou 5 -f- contre 1 qu'elle ne vivra pas 46 ans de plus. 8880 contre 665 ou 1 3 -f- contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 1 ans de plus. 930e contre 237^ ou 39 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 6 ans de plus. 9458 contre 85 ou 11 1 -\ contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 1 ans de plus. 2515) contre 24 ou 396 -§~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 6 ans de plus. DE LA V JE. 329 ^541 contre 2 ou 4770 j contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 1 ans de plus , c'eft-à-dire , en tout 100 ans révolus. Pour une perfonne de trente ans. Ju peut parier 9244. contre 151 ou 1 j contre 1 , qu'une perfonne de trente is vivra un an de plus. 9244 contre ~ ou 122 ~ contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 9244 contre -^ ou 244 | contre j qu'elle vivra 3 mois. : 9244 contre ~ ou 22345 contre I qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 36 19 contre 776 ou 1 1 ~j contre 1 qu'elle vivra 5 ans de plus. 7741 contre 1654 ou 4 76 contre 1 qu'elle vivra 1 o ans de plus. $835 contre 2560 ou 2 ~ contre 1 qu'elle vivra 1 5 ans de plus. 330 P RO B A B ILITÊ S 6034 contre 3361 ou 1 — contre 1 qu'elle vivra 20 ans de plus. 5204 contre 4 191 ou r -Jf contre 1 qu'elle vivra 25 ans de plus. 5077 contre 4318 ou 1 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 30 ans de plus. 6024 contre 3571 ou 1 yy contre 1 qu'elle ne vivra pas 35 ans de plus. ! 65700 contre 2405 ou 2 -|- contre 1 qu'elle ne vivra pas 40 ans de plus, 75)12 contre 1483 ou 5 —contre 1 qu'elle ne vivra pas 45 ans de plus. 8752 contre 66$ ou a 3 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 50 ans de plus. 5)158 contre 237 ou 38 f* contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 5 ans de plus. 5)310 contre 85 ou 109 \ contre 1 qu'elle ne vivra pas 60 ans de plus. 0371 contre 24 ou 390 \ contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 5 ans de plus. 9395 Contre 2 ou 4696 - contre 1 qu'elle ne vivra pas 70 ans de plus, ceft-à-dire , en tout 100 ans révolus. DE LA V IB. 331 Pour une perfonne de trente-un ans. In PtUT parier 9091 contre 153 ou Yj contre 1 , qu'une perfonne de 1 «te un ans vivra un an de plus. J091 contre -^ ou ll% f contre I qu'elle vivra 6 mois. ,091 contre ~ ou 237 | contre 1 qu'elle vivra 3 mois. i 5?05? 1 contre yfj ou 11688 contre I quelle ne mourra pas dans les vinge-quatre heures. 619 contre 625 ou 13 -y- contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. 741 contre 1503 ou 5 ™ contre 1 qu'elle vivra 5? ans de plus. 835 contre 2409 ou 2 -|- contre I qu'elle vivra 14 ans de plus. 'J034 contre 3210 ou 1 -§- contre 1 qu'elle vivra 19 ans de plus. 532 Probabilités 5204 contre 4040 ou 1 ~ contre qu'elle vivra 24 ans de plus. 4926 contre 4318 ou 1 ^contre qu'elle ne vivra pas 29 ans de plus 5873 contre 3371 ou 1 ~ contre qu'elle ne vivra pas 34 ans de plus 6839 contre 2405 ou 2 \ contre qu'elle ne vivra pas 5 9 ans de plu; 7761 contre 1483 ou 5 ^ contre qu'elle ne vivra pas 44 ans de plu: 8581 contre 663 ou 1 2 |-j contre qu'elle ne vivra pas 49 ans de plu; 9007 contre 237 ou 38 contre qu'elle ne vivra pas 543ns déplu* 5)159 contre 85 ou 107 ^contre qu'elle ne vivra pas 59 ans de plus 9220 contre 24 ou 3 84 | contre . qu'elle ne vivra pas 64 ans de plus 9242 contre 2 ou 4621 contre 3 qu'elle ne vivra pas 69 ans de plus c'eft-à-dire 3 en tout 100 an révolus. DE LA V I E. 333 Pour une perfonne de trente-deux ans. Jn peut paner 89 37 contre 154 ou î peu plus de 58 conrre 1 , qu'une per- nne de trente - deux ans vivra un an ; plus. ?5> 37 contre ^ ou un peu plus de 216 contre 1 qu'elle vivra 6 mois. }p57 contre -^ ou un peu plus de 43 2 contre 1 qu'elle vivra 3 mois. 85)37 contre j%* ou 21 182 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt- quatre heures. \6iç) contre 472 ou 18 ^f contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 741 contre 1350 ou 5 -^- contre 1 qu'elle vivra 8 ans de plus. >S 3 5 contre 2256 ou un peu plus de 3 contte 1 qu'elle vivra 13 ans de plus, 334 Probabilités 29 6034 contre 3057 ou 1 -^contre qu'elle vivra 18 ans de plus. 5204 contre 3887 ou 1 \\ contre qu'elle vivra 2 $ ans de plus. 4773 contre 4318 ou 1 -4^ contre qu'elle ne vivra pas 28 ans de plu 5720 contre 5371 ou 1 — contre qu'elle ne vivra pas 3 3 ans déplu 66%6 contre 2405 ou 1 ~- contre qu'elle ne vivra pas 3 8 ans de plu 7608 contre 1483 ou 5 ^contre qu'elle ne vivra pas 4 3 ans de plu 8428 contre 663 ou 12 -j contre qu'elle ne vivra pas 48 ans de pli 8854 contre 237 ou 37 7^ contre qu'elle ne vivra pas 5 3 ans de pli ^006 contre 85 ou près de ic contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 ans de plus. £067 contre 24 ou 377^-conti qu'elle ne vivra pas 6 3 ans de plu 9089 contre 2 ou 4544 1 contre qu'elle ne vivra pas 6 8 ans de plu* c'eft - à - dire , en tout 100 ar révolus. VELA VIE. $ $) Pour une perfonnc de trente-trois ans. Jn peut parier 8779 contre 158 ou 5 ~ conrre 1 , qu'une perfonne de trenre- ois ans vivra un an de plus. $779 contre -^ ou 1 1 1 j contre 1 qu'elîe vivra 6 mois. {779 contre ^ ou 222 | contre 1 quelle vivra 3 mois. 8779 contre jff ou 20280 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatie heures. 619 contre 3 1 8 ou 27 -^ contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 741 contre 119e ou 6 y-t contre 1 qu'elle vivra 7 ans de plus. 835 contre 2102 ou 3^ contre 1 qu'elle vivra 1 2 ans de plus. 034. contre 2903 ou 2 ~ contre 1 qu'elle vivra 1 7 ans de plus. I 336 Probabilités 5204 contre 3733 ou 1 j| contre 1 qu'elle vivra 22 ans de plus. 4619 contre 4318 ou 1 ^j contre 1 qu'elle ne vivra pas 27 ans de plus. 55 66 contre 3371 ou 1 -^contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 2 ans de plus. 65 3 1 contre 2405 ou 2 {^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 37 ans de plus. 7454 contre 1 48 3 ou un peu plus de 5 contre 1 qu'elle ne vivra pas 42 ans de plus. S274 contre 663 ou 12 || contre 'i qu elle ne vivra pas 47 ans de plus S700 contre 237 ou 36 jf contre i1 qu'elle ne vivra pas 5 2 ans de plus 8852 contre 85 ou 104 -J contre il qu'elle ne vivra pas 57 ans de plus ' 8913 contre 24 ou 371 f contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 2 ans de plus. 85? 3 5 contre 2 ou 4467 \ contre 1 qu'elle ne vivra pas 67 ans de plus: ceft-à-dtre , en tout 100 ani révolus. Poux D E LA V I E. 337 = a Pour ne perfonne de trente- quatre ans. /n peut parier 8^19 contre \6o ou \l contre i , qu'une perfonne de trente-- atre ans vivra un an de plus. 619 contre -^ ou 107 § contre % qu'elle vivra 6 mois. 19 contre ^ ou 115 i contre 1 qu'elle vivra 3 mois. Î619 contre jff ou 19662 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans ks vingt-quatre heures. I.54 contre 325 ou 16 contre I qu elle vivra 2 ans de plus. 84 contre 495 ou 16^ contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 09 contre 670 ou u^ contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. 28 contre 851 ou 9 1 contre 1 qu'elle vivra 5 ans de plus. Tome X. p 23$ Probabilités 7741 contre 1038 ou 7 -y- contre qu'elle vivra 6 ans de plus. 6% $6 contre 1944 ou 3 j| contre qu'elle vivra 1 1 ans de plus. 6034 contre 2745 ou 2^ contre qu'elle vivra 16 ans de plus. 5204 contre 3575 ou 1 jf contre quelle vivra 21 ans de plus. 44-5 1 contre 4 3 1 8 ou 1 ~ contre qu'elle ne vivra pas 16 ans de pli 5408 contre 3371 ou 1 |-| contre qu'elle ne vi/ta pas 3 1 ans de pli 6374 contre 2405 ou 24- contre qu'elle ne vivra pas 3 6 ans de pi 7296 contre 1483 ou 4 j^ contre qu'elle ne vivra pas 41 ans de pi 81 16 contre 662, ou t 2 ^j contre qu'elle ne vivra pas 46 ans de pi 8542 contre 237 ou un peu plus 36 contre 1 qu'elle ne vivra ] 5 1 ans de plus. §65)4 contre 85 ou 102 ^contre qu'elle ne vivra pas 5 6 ans de pi D E L A V I E. 533 8755 contre 24 ou 364 | contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 1 ans de plus. $777 contre 2 ou 4388 contre 1 qu'elle ne vivra pas 66 ans de plus , c'eft-à-dire 9 en tout 100 aas révolus. Pour J tz£ perfonne de trente-cinq ans. Un peut parier 8454 contre 16$ ou i Y6 contre 1 , qu'une perfonne de t nte-cinq ans vivra un an de plus. ,,if54 contre ~£ ou 102 -| contre t qu'elle vivra 6 mois. f54 contre ^ ou 204 | contre 1 qu'elle vivra 3 mois. Il 8454 contre jf| ou 18701 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. .84 contre 335 ou 2477 contre 1 qu'elle yivra 2 ans de plus. pi; 34^ Probabilités 8109 contre 510 ou 15 j\ contre ï qu'elle vivra 3 ans de plus. 7928 contre 691 ou 11 || contre i qu'elle vivra 4 ans de plus. 7741 contre 878 ou 8 -|- contre i qu elle vivra 5 ans de plus. 7555 contre 1064 ou 7 T3 contre : quelle vivra 6 ans de plus. 7370 contre 1249 ou 5 — contre qu'elle vivra 7 ans de plus. 7186 contre 1433 ou un peu plus 5 contre 1 qu elle vivra 8 de plus. éS$5 contre 1784 ou 3 {-* contre qu'elle vivra 1 o ans de plus. 6034 contre 2585 ou 2 ~ contre qu elle vivra 1 5 ans de plus. 5204 contre 3415 ou 1 -{- contre quelle vivra 20 ans de plus. 4318 contre 4301 ou un peu plus C 1 contre 1 quelle vivra 25 ai de plus. J248 contre 3^71 ou 1 ~ contre qu'elle ne vivra pas 3 o ans de plu DE LA V I E, 341 '214 contre 2405 ou 2 ^1 contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 5 ans de plus, 136 contre 14S3 ou 4-f- contre 1 qu'elle ne vivra pas 40 ans de plus, 256 contre 66$ ou 12 contre 1 qu'elle ne vivra pas 45 ans de plus. 382 contre 237 ou 35 ^ contre I qu'elle ne vivra pas 50 ans déplus. 534 contre 85 ou 100 \ contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 5 ans de plus. 595 contre 24 ou 358 contre 1 qu'elle ne vivra pas 60 ans de plus. 617 contre 2 ou 4308 } contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 5 ans de plus 3 c'eft- à-dire , en tout 100 ans révolus. PHJ 542 Probabilités Pour une perfonne de trente-fix ans. %^J n peut parier 8284 contre 170 0 48 ~ contre 1 , qu'une perfonne d trente-fix ans vivra un an de plus. S 2 84 contre ~ ou 97 ■— contre qu'elle vivra 6 mois. S 284 contre —- ou 194 f* contre qu'elle vivra 3 mois. & 8284 contre j~ ou 17786 contre qu'elle ne mourra pas dans 1 vingt- quatre heures. 8105? contre 345 ou 23 4- contre qu'elle vivra 2 ans de plus. 75? 2 8 contre 526 ou 15 -; contre qu'elle vivra 3 ans de plus. 7.741 contre 713 ou 10 -f- contre qu'elle vivra 4 ans de plus. 7555 contre 899 ou 8 -y- centre qu'elle vivra 5 ans de plus. DE LA VIE. 343 7370 contre 1084 ou 6 -|- contre 1 qu'elle vivra 6 ans de plus. 7186 contre 1268 ou 5 -j- contre 1 quelle vivra 7 ans de plus. 7007 contre 1447 ou 4 -f- contre 1 qu'elle vivra 8 ans de plus. 6835 contre 1619 ou 4 -^ contre 1 qu elle vivra 9 ans de plus. ^034 contre 1420 ou %x~ contre 1 qu'elle vivra 14 ans de plus. J204 contre 3250 ou 1 jf contre i qu'elle vivra 1 9 ans de plus. 4318 contre 4136 ou 1 ~ contre 1 qu'elle vivra 24 ans de plus. 508 3 contre 3371 ou 1 — contre 1 qu'elle ne vivra pas 29 ans déplus» 5049 contre 2405 ou 1 -~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 4 ans de plus. 5971 contre 1483 ou 4 \ contre j qu'elle ne vivra pas 3 9 ans de plus. 7791 contre 663 ou 11 j- contre 1 qu'elle ne vivra pas 44 ans de plus. 8217 contre 237 ou 34^- contre 1 qu'elle ne vivra pas 49 ans de plus. Piv 344 Projbas 1LITE s 8369 contre 85 ou 9 S -f contre I qu'elle ne vivra pas 54 ans de plus. 8430 contre 24 ou 3 5 1 -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 9 ans de plus, 845 1 contre 2 ou 4126 -^contre 1 qu'elle ne vi /râpas 64 ans de plus . c'eft-à-dire , en tout 100 am révolus. Pour une perfonne de trente-fept ans» Un peut parier 8109 contre 175 01 46 ~ contre 1 , qu'une perfonne d< trente-fept ans vivra un an de plus. 8109 contre 2-p" ou 92 [f contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 8109 contre ^ ou 185 ~ contre 1 qu'elle vivra 3 mois. & 8109 contre ff| ou 16907 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. D H ZA V JE. 345 7928 contre 356 ou 22^ contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 7741 contre 543 ou 14 ^ contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 7555 contre 729 ou 10 ^ contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. 7370 contre 914 ou 8 ^ contre 1 qu'elle vivra 5 ans de plus. 718(3 contre 1098 ou 6 \ contre 1 qu'elle vivra 6 ans de plus. 7007 contre 1277 ou 5 -\ contre 1 qu'elle vivra 7 ans de plus. 6835 contre 1449 ou 4 \ contre 1 qu'elle vivra 8 ans de plus. 6034 contre 2250 ou 2 \\ contre 1 qu'elle vivra 1 3 ans de plus. 15204 contre 3080 ou 1 ^ contre 1 qu'elle vivra 18 ans de plus. 4318 contre 3966 ou 1 — contre 1 qu'elle vivra 23 ans de plus. 4913 contre 3371 ou 1 ^contre 1 qu'elle ne vivra pas 28 ans de plus. j.5 S 79 contre 2405 ou 2 -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 3 ans de plus. P v 346 Probabilités 6801 contre 1483 ou 4 -|- contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 8 ans de plus 7621 contre 66 ■> ou il -^-contre j qu'elle ne vivra pas 4 5 ans de plus 8047 contre 237 ou près de 34 contre 1 qu'elle ne vivra pas 48 ans de plus. 8195? contre 85 ou 96 -|- contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 3 ans de plus 8260 contre 24 ou 344 contre ] qu'elle ne vivra pas s 8 ans de plus 82 Si contre 2 ou 4 141 contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 3 ans de plus c'eft- à-dire , en tout 100 an: révolus. VE LA VIE> 347 Pour une perfonnc de trente-huit ans. )tj veut parier 7928 contre 1 8 r où 3 £ contre 1 , qu'une perfonne de ente- huit ans vivra un an de plus. 79 2 S contre -1 ou 87 | contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 7928 contre ^ ou 175-5- contre * qu'elle vivra 3 mois. 72 2.8 contre yf? ou 15987 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans ïes vingt-quatre heures. 741 contre 368 ou 21 -^contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 555 contre 554 ou 1 3 -£ contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. '370 contre 739 ou pies de 10 contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. 7186 contre 923 ou 7 -y contre ^ qu elle viyra 5 ans de plus. Pvj 34§ PROBABILITES 7007 contre 1102 ou 6 -3y contre 1 qu'elle vivra 6 ans de plus. £835 contre 1274 ou 5 7 contre 1 qu'elle vivra 7 ans de plus. 6034 contre 2075 ou 2 ^contre 1 qu'elle vivra 1 2 ans de plus. 5204 contre 2905 ou 1 || contre 1 qu'elle vivra 1 7 ans de plus. 4318 contre 375? 1 ou 1 y^ contre 1 qu'elle vivra 22 ans de plus. 4738 contre 3371 ou 1 —contre 1 qu'elle ne vivra pas 27 ans de plus, 5704 contre 2405 ou 2 -~ contre ) qu'elle ne vivra pas 3 1 ans de plus, 6616 contre 1483 ou 4 -f- contre 1 qu'elle ne vivra pas 37 ans de plus 744e contre 663 ou 11 £| contre 1 qu'elle ne vivra pas 42 ans de plus, 7872 contre 237 ou 33 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 47 ans de plus, S024 contre 85 ou 5)4 -g- contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 2 ans de plus. DE ZA V I E. 349 8085 contre 24 ou près de 3 37 con- tre 1 qu'elle ne vivra pas 57 ans de plus. 8107 contre 2 ou 405 3 y contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 2 ans de plus, c'eft- à-dire, en tout 100 ans révolus. Pour une perfonne de trente-neuf ans. Jn peut parier 7741 contre 187 ou .1 j^ contre 1 , qu'une perfonne de rente- neuf ans vivra un an de plus. 7741 contre l-~- ou 82 J contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 7741 contre ~ ou 165 | contre 1 qu'elle vivra 3 mois. k 774 1 contre yff ou 15 109 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 7555 contre 373 ou 20 -^ contre 1 qu'elle vivra 1 ans de plus. 350 P R OBABJLITES 7370 contre 558 ou 13 ^contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 718e contre 742 ou 9 ~ contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. 7007 contre 911 ou 7 |4 contre 1 qu elle vivra 5 ans de pais. 78 3 5 contre 1095 ou 6 -j- contre 1 qu'elle vivra 6 ans de plus. 6034 contre 1894 ou 3 4" contre 1 qu'elle vivra 1 1 ans de plus. 5204 contre 2724 ou 1 -| contre I qu'elle vivra 1 6 ans de plus. 4318 contre 3610 ou 1 -^ contre 1 qu'elle vivra zi ans de pus. 4557 contre 3371 ou 1 -y- contre 1 qu'elle ne vivra pas 26 ans déplus. 5523 contre 2405 ou 2 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 1 ?.ns de plus. (3445 contre 1483 ou 4 f4 contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 6 ans de plus. 7265 contre 663 ou 10 \{ comre 1 qu'elle ne vivra pas 41 ans de plus. 86E LA VIE. 3 ji 7843 contre 85 ou 92 -i- contre I qu elle ne vivra pas 5 1 ans de plus. 75)04 contre 24 ou 329 y contre 1 qu'elle ne -vivra pas 5 6 ans de plus. 75*26 contre 2 ou 3963 contre r qu'elle ne vivra pas 6 1 ans de plus , c'eft - à - dire j en tout 100 ans révolus. Pour une perfonne de quarante ans. /n peut parier 7555 contre i%6 ou > 7^ contre 1 , qu'une perfonne de arante ans vivra un an de plus. 555 contre ^ ou 81 ^ contre 1 qu'elle vivra 6 mois 555 contre ±j£ ou 162 J contre 2 qu'elle vivra 3 mois. 7555 contre jf-f ou près de 14826 contre 1 qu'elle ne m ourça pas dans les vingt-quatre heures, 3j2 Probabilités Jljo contre 371 ou 19 {7 contre r qu'elle vivra 2 ans de plus. 7186 contre 555 ou 1 i ff contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 7007 contre 734 ou 9 ± contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. 6835 contre 90e ou 7 ^f contre 1 qu'elle vivra 5 ans de plus. 6669 contre 1072 ou 6 -j- contre ] qu'elle vivra 6 ans de plus. 6^16 contre 1225 ou 5-^ contre 3 qu'elle vivra 7 ans de plus. 6357 contre 1384 ou 4-^ contre.] qu'elle vivra 8 ans de plus. 6196 contre 1545 ou un peu plus d< 4 contre 1 qu'elle vivra 9 an de plus. 6034 contre 1707 ou 3 ^ contre ] qu'elle vivra 10 ans de plus. 5204 contre 2537 ou 2 ^ contre ] qu'elle vivra 1 5 ans de plus. 4318 contre 3423 ou 1 T4- contre 1 qu'elle vivra 20 ans de plus. DELA VIE. 353 4.370 contre 3371 ou 1 -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 2 5 ans de plus. 5336 contre 2405 ou 2 ^7 contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 o ans de plus. £258 contre 1483 ou 4 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 5 ans de plus. 7078 contre 66 3 ou io-|- contre I qu'elle ne vivra pas 40 ans de plus. 7504 contre 237 ou 3 1 ~| contre 1 quelle ne vivra pas 45 ans de plus. 7656 contre 85 ou 90 £■ contre 1 qu'elle ne vivra pas 50 ans de plus. 7717 contre 24 ou 321^ contre I qu'elle ne vivra pas 5 5 ans de plus. 7735) contre 2 ou 3865) contre 1 qu'elle ne vivra pas 60 ans de plus, c'eft-à-dire, en tout 100 ans révolus. *&$& 354 Probabilités Pour une perfonne de quarante-un ans* vJn peut parier 7370 contre i%t ou 39 yx contre 1 , qu'une perfonne d( quarante*un ans vivra un an de plus. 7370 contre ~ ou 75? — contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 7370 contre ~ ou 158 — contre i qu'elle visera 3 mois. & 7370 contre jff ou H4^3 contre : qu'elle ne mourra pas dans le vingt-quatre heures. 7186 contre 369 ou 19 || contre ; qu'elle vivra 2 ans de plus. 7007 contre 548 ou 1 2 |^ contre ] qu'elle vivra 3 ans de plus. 6835 contre 720 ou près de 9 \ cor tre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus 5)6 69 contre 886 ou 7 ^ contre qu'elle vivra 5 ans de plus. 6516 contre. 1039 ou 6 — - contre 1 qu'elle vivra 6 ans de plus. Z> E LA V I E. 355 6357 contre 1198 ou 5 ^contre 1 qu'elle vivra 7 ans de plus. 16196 contre 1359 ou 4 -fj contre 1 qu'elle vivra 8 ans de plus. J5034 conrre 1521 ou 3 {^contre r qu'elle vivra 9 ans de plus. 5104 contre 2351 ou 2 ^7 contre 1 qu'elle vivra 14 ans de plus. [.318 contre 2237 ou 1 ^contre 1 qu'elle vivra 19 ans de plus. f 1 §4 contre 3771 ou 1 -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 24 ans de plus. 5150 conrre 2405 ou 2 -§- contre 1 qu'elle ne vivra pas 29 ans de plus# 6072 contre 1483 ou 4 y- contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 4 ans de plus» 5892 contre 663 ou 10 —- contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 c, ans de plus, 7318 contre 237 ou 30— contre 1 qu'elie ne vivra pas 44 ans de plus. 7470 contre 85 ou 87 4- contre 1 qu'elle ne vivra pas 49 ans de plus. 7531 contre 24 ou 313 \9 contre I qu'elle ne vivra pas 543ns de plus* 3 5 S Probabilités 7553 contre i ou 3776 -contre ] qu'elle ne vivra pas 59 ans de plus c'eft - à - dire 9 en tout 100 an révoïus. Pour une perfonne de quarante~deux ans vJn peut parier 7x86 contre 185 oi 38 -^ contre 1, qu'une perfonne di quarante- deux ans vivra un an de plus. 7186 contre ~ ou 77 ^ contre : qu'elle vivra 6 mois. 718e contre ~$ ou 155 -^ contre ] qu'elle vivra 3 mois. &7186 contre ~ ou près de 1417É contre 1 qu'elle ne mourra pai dans les vingt- quatre heures. 7007 contre 363 ou 19 — contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 6835 contre 535 ou* 12 ^contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. D£ LA VIE. 357 Ç669 contre 701 ou 9 j| contre i qu'elle vivra 4 ans de plus. Ï516 contre 854 ou 7 §f contre 1 qu elle vivra 5 ans de plus. 57 contre 10 13 ou près de 6 ^ con- tre 1 qu elle vivra 6 ans de plus. 19 6 contre 11 74 ou 5 ~ contre 1 qu'elle vivra 7 ans de plus. [034 contre 1336 ou 4^ contre % qu'elle vivra 8 ans de plus. 204 contre 1166 ou 2 ^ contre 1 qu'elle vivra 1 3 ans de plus. .518 contre 3052 ou 1 -^-contre 1 qu elle vivra 1 8 ans de plus. 999 contre 3371 ou 1 -^ contre l qu elle ne vivra pas 2 3 ans de plus. .965 contre 2405 ou 1 ~ contre 1 qu elle ne vivra pas 18 ans de plus. S87 contre 1483 ou près de 4 contre 1 qu elle ne vivra pas 3 3 ans de plus. 707 contre 66$ ou 10/3- contre 1 qu elle ne vivra pas 3 8 ans déplus. 358 P R O S A B I ZI T ES 71$$ contre 237 ou 30 ^j contre qu'elle ne vivra pas 43 ans de plu 7285 contre 85 ou 85 ■— contre qu'elle ne vivra pas 48 ans de plu: 7346 contre 24 ou 30e contre qu'elle ne vivra pas 5 3 ans de plu 7368 contre 2 ou 3684 contre qu'elle ne vivra pas 5 8 ans de plus c'eft - à - dire , en tout 1 00 at révolus. Pour une perfonne de quarante-trois an. \Jn peut parier 7007 contre 18 ou 38 ^contre i, qu'une perfonne d quarante-trois ans vivra un an de plus, j 7007 contre —^ ou j6 ± contre qu elle vivra 6 mois. 7007 contre ^ ou 152 ^ contre . qu'elle vivra 3 mois, . D E LA V I E. 359 : 7007 contre y§j ou 13900 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. $835 contre 351 ou 19 yf contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 1669 contre 517 ou 12 jf contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. >5i6 contre 670 ou 9 £f contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. ^357 contre 829 ou 7 || contre 1 qu'elle vivra 5 ans de plus. \iç)6 contre 990 ou un peu plus de 6 ~ contre 1 qu'elle vivra 6 ans de plus. 034 contre 1152 ou 5 T27 contre 1 qu'elle vivra 7 ans de plus. [204 contre 1981 ou 2 ~ contre 1 qu'elle vivra 12 ans de plus. ^318 contre 2868 ou 1 ±- contre 1 qu'elle vivra 17 ans de plus. 815 contre 3371 ou 1 j4y contre 1 qu'elle ne vivra pas 22 ans de plus, .78 1 contre 2405 ou près de 2 contre 1 qu elle ne vivra pas 27 ans de plus. 360 Probabilités 5703 contre 1483 ou 3 -f- contre qu'elle ne vivra pas 3 2 ans de plu. 6513 contre 665 ou 9 -*- contre qu'elle ne vivra pas 37 ans de plu 65)49 contre 237 ou 29 ~ contre qu'elle ne vivra pas 42 ans de plu 71 01 contre 85 ou 85 -ff contre qu'elle ne vivra pas 47 ans de plu 7162 contre 24 ou 298 -^contre qu'elle ne vivra pas 5 2 ans de plu 7184 contre 2 ou 3592 contre qu'elle ne vivra pas 5 7 ans de plu c'eft - à - dire , en tout 100 ai révolus. Pour uneperfonne de quarante-quatre an vJn peut parier 6835 contre 179 c 38^ contre 1 , qu'une perfonne c quarante-quatre ans vivra un an de plus. 6835 contre -42 ou 76 \~ contre qu'elle vivra 6 mois. 683 DE LA VIE. 361 835 contre lJ~- ou 152 f contre 1 qu'elle vivra 3 mois. |68 3 5 contre j^f ou 13937 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 69 contre 338 ou 1 9 — contre x qu'elle vivra 2 ans de plus. 1 6 contre 491 ou 1 3 ^ contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 57 contre 650 ou o — contre i qu'elle vivra 4 ans de plus. | 96 contre 81 1 ou 7 -§- contre 1 qu'elle vivra 5 ans de plus. 34 contre 973 ou 6 -~- contre 1 qu'elle vivra 6 ans de plus. 04 contre 1803 ou 2 -f- contre 1 qu'elle vivra 1 1 ans de plus. 18 contre 2689 ou £~ contre 1 qu'elle vivra 1 6 ans de plus. 36 contre 3371 ou 1 /T contre 1 quelle vivra 2 1 ans de plus. D2 contre 2405 ou 1 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 26 ans de plus. TomcX. Q $6z Probabilités 5524 contre 1483 ou 3 -y- contre qu'elle ne vivra pas 3 1 ans de plu. 6344 concre 663 ou 5? ^ contre qu'elle ne vivra pas 3 6 ans de plu: ^770 contre 237 ou 28 ~| contre qu elle ne vivra pas 41 ans de plu 65? 2 2 contre 85 ou 81 |^ contre qu'elle ne vivra pas 46 ans de plu 6$ S 3 contre 24 ou près de 29 1 cor tre 1 qu'elle ne vivra pas 5 1 ai de plus. 7005 contre 2 ou 3 502 {contre qu'elle ne vivra pas 5 6 ans de plu; c'eft- à-dire , en tout 100 révolus. DE LA V I E. $6 $ CEI in i i ■■PMLM-limi'J'lLUlJ-L 11. llti'miij J1LMI Pour we-ptr forme de quarante- cinq ans. (In peut parier 6669 contre 172 ou î jL contre 1 , qu'une perfonne de qua- I ite-cinq ans vivra un an de plus. 669 contre —■ ou 78 ^ contre 1 quelle vivra 6 mois. W669 contre ~ ou 156 \ contre 1 qu'elle vivra 3 mois. 8 1669 contre yjf ou 14.152 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. \\\6 contre 319 ou 20 jf contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 57 contre 478 ou 13 J| contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. l\ 96 contre 639 ou 9 £* contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. .034 contre 801 ou 7 ^ contre t qu'elle vivra 5 ans de plus. 364 Probabilités 5871 contre 964. ou 6 -~ contre qu'elle vivra 6 ans de plus. 5707 contre 11 28 ou .5 ^ contre qu'elle vivra 7 ans de plus. qu'elle vivra 8 ans de plus. 5374 contre 1461 ou 3 -^ contre qu'elle vivra 5? ans de plus. 52.04 contre 16 31 ou 3 -^contre qu'elle vivra 10 ans de plus. 4518 contre 2517 ou 1 ff contre qu'elle vivra 1 5 ans de plus. 3464 contre 3371 ou un peu p: de 1 contre 1 qu'elle ne vh pas 20 ans de plus. 4430 contre 2405 ou 1 -f- contre qu elle ne vivra pas 2 5 ans de pi 5352 contre 1483 ou 3 || contre qu'elle ne vivra pas 3 o ans de pi 6172 contre 66 t, ou 5) -^ contre qu'elle ne vivra pas 3 5 ans de pi £598 contre 2:37 ou 27 yf contre qu elle ne vivra pas 40 ans de pi DE LA V IE. $6$ 750 contre 85 ou 79 -|- contre 1 qu'elle ne vivra pas 45 ans de plus. 3i 1 contre 2.4 ou 283 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 50 ans de plus. 833 contre 2 ou 3416 contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 5 ans de plus , c'eft-à-dire 3 en tout 1 00 ans révolus. Pour ye perfonne de quarante -fi x ans. vn peut parier 6516 contre 166 ou 3 | contre 1 , qu'une perfonne de [Jirante-iix ans vivra un an de plus. iji6 contre ^ ou 78 \ contre 1 qu'elle vivra 6 mois. )\)l6 contre *~ ou 157 contre 1 qu'elle vivra 3 mois. 6|) 5 16 contre y§| ou H327 7 contre 1 quelle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. Q 8j }66 Probabilités 6357 contre 312 ou zo ~ contre : qu'elle vivra 2 ans de plus. 6196 contre 473 ou 1 3 -^ contre qu'elle vivra 3 ans de plus. 6034 contre 635 ou 9 fj contre qu'elle vivra 4 ans de plus. 5871 contre 798 ou 7 || contre quelle vivra 5 ans de plus. 5707 contre 962 ou 5 |§ contre qu'elle vivra 6 ans de plus. 5542 contre 11 27 ou 4 ~ contre qu'elle vivra 7 ans de plus. 5374 contre 1295 ou 4 tï contre qu'elle vivra 8 ans de plus. 5204 contre 1465 ou 3 || contre qu'elle vivra 9 ans de plus. 5031 contre 1638 ou 3 — contre qu'elle vivra 10 ans de plus. 4^80 contre 1989 ou près de 2 ^-conti 1 qu'elle vivra 12 ans de plus. 4318 contre 2351 ou 1 ~| contre qu'elle vivra 14 ans de plus. DE LA VIE. 367 • j 37 1 contre 3298 ou un peu plus de 1 contre 1 qu'elle ne vivra pas 19 ans de5 plus. .264 contre 2405 ou 1 -^-contre 1 qu'elle ne vivra pas 24 ans de plus, ji86 contre 1483 ou à-peu- près 3 \ contre 1 qu'elle ne vivra pas i5? contre 237 ou 25 /j contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 6 ans de plus.' £111 contre 85 ou 71 -g- contre 1 qu'elle ne vivra pas 4.1 ans de plus, Si 7 2 contre 24 ou 257 -^-contre 1 qu'elle ne vivra pas 46 ans de plus. £1574 contre 2 ou 3097 contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 1 ans de plus , c'eft-à-dire > en tout 100 ans révolus. Pour une perfonne de cinquante ans. Jn peut parier 5871 contre 163 ou n peu plus de 3 6 contre 1 , qu'une pér- ime de cinquante ans vivra un an de plus, 5871 contre -1 ou un peu plus de 72, contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 5 87 1 contre l— ou liai peu plus de 144 contre 1 qu'elle vivra 3 mois* 376 Probabilités & 5871 contre jff ou près de 13147 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt- quatre heures. 5707 contre 317 ou 17 tô contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 5542 contre 492 ou 11 -J| contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 5374 contre 660 ou 8 T3T contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. 5204 contre 830 ou 6 -~- contre 1 qu elle vivra 5 ans de plus. 5031 contre 1003 ou un peu plus de 5 contre 1 qu'elle vivra 6 ans de plus. 4680 contre 1354 ou 3 -fj contre 1 qu'elle vivra 8 ans de plus. 4318 contre 171e ou un peu plus de 2 -j- contre 1 qu'elle vivra 1 o ans de plus. 3247 contre 2087 ou 1 T9- contre 1 qu'elle vivra 1 2 ans de plus. 3371 contre 2663 ou 1 73- contre 1 qu eiie vivra 1 5 ans de plus. delà ris. 377 1054 contre 2980 ou un peu plus de 1 contre 1 quelle ne vivra pas 17 ans de plus. \6i$ contre 2405 ou un peu pîus de 1 -j- contre 1 qu elle ne vivra pas 20 ans de plus. .551 contre 1483 ou 3-— contre 1 qu'elle ne vivra pas 25 ans de plus. ; 37 1 contre 66$ ou 8 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 30 ans de plus, ;75>7 contre 237 ou 24 —y contre 1 quelle ne vivra pas 3 5 ?.ns de plus. ;5?49 contre 85 ou 67 -g- contre 1 qu'elle ne vivra pas 40 ans de plus. >oio contre 24 ou 250 — contre 1 qu'elle ne vivra pas 45 ans de plus. Î032 contre 2 ou 3016 contre 1 qu'elle ne vivra pas 50 ans de plus, c'efl: - à - dire , en tout 100 ans révolus. *%#* 378 Probabilités Pour une perfonne de cinquante-un ans V/n peut parier 5707 contre 16401 34 -fl contre 1 , qu'une perfonne d< cinquante- un ans vivra un an de plus. 5707 contre ^ ou 69 | contre ] qu'elle vivra 6 mois. 5707 contre —* ou 139 | contre ] qu'elle vivra 3 mois. & 5707 contre jff ou près de 12702 contre 1 qu'elle ne mourra pa* dans les vingc-quatre heures. ^542 contre 325? ou 16 yf contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 5374 contre 497 ou 10 -| contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 5204 contre 667 ou 7 *-§ contre I qu'elle vivra 4 ans de plus. 5031 contre 840 ou près de £ contre 1 qu'elle vivra 5 ans de plus. DE LA VIE. 379 f68o contre 1 191 ou 3 ~ contre 1 qu'elle vivra 7 ans de plus. J4.518 contre 1553 ou 2 -J- centre ï- qu'elle vivra 9 ans de plus, 3758 contre 211$ ou 1 §| contre 1 qu elle vivra 1 1 ans de plus. ,3371 contre 2500 ou 1 ~ contre 1 qu'elle vivra 14 ans de plus. 298© contre 2891 ou un peu plus de 1 contre 1 quelle vivra 16 ans de plus. 3466 contre 2405 ou 1 T5T contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 9 ans de plus. 4388 contre 1483 ou près de 3 contre 1 qu'elle ne vivra pas 24 ans de plus. 5208 contre 663 ou 7 4" contre 1 qu'elle ne vivra pas 29 ans de plus. 5634 contre 237 ou 23 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 34 ans de plus. 5786 contre 85 ou un peu plus de 68 contre 1 qu'elle ne vivra pas 39 ans de plus. 5847 contre 24 ou 243 | contre 1 qu'elle ne vivra pas 44 ans de plus. 380 Probabilités 5869 contre 2 ou 2934 { contre 1 quelle ne vivra pas 49 ans d< plus, c'eft-à-dire > en tout 100 a révolus. Pour une perfonne de cinquante-deux #; vJn peut parier 5542 contre 165 01 3 3 f% contre 1 , qu'une perfonne de cinquante deux ans vivra un an de plus. 5542 contre —^ ou ^7 i contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 5542 contre -^ ou 134 ^ contre 1 qu elle vivra 3 mois. & 5542 contre y|f ou 12259 ^ contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt^quatre heures. 5374 contre 333 ou 16 fj contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 5204 contre 503 ou j 7 j-J contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. DE LA V IB. 3 g r 031 contre 676 ou un peu plus de 7 | contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. .857 contre 850 ou 5 || contre ï qu'elle vivra 5 ans de plus. 680 contre 1017 ou un peu plus de 4 i contre 1 qu'elle vivra 6 ans de plus. 318 contre 1589 ou 3 ^contre 1 qu'elle vivra 8 ans de plus. 947 contre 1760 ou 2 /- contre 1 qu'elle vivra 10 ans de plus. 371 contre 2336 ou 1 {| contre 1 qu'elle vivra 1 3 ans de plus. .980 contre 2727 ou 1 ~ contre 1 qu'elle vivra 15 ans de plus. «2 21 contre 27 8 6 ou 1 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 6 ans de plus. 1302 contre 2405 ou 1 -§- contre 1 que e ne vivra pas 1 8 ans de plus. (.224 contre 1483 ou 2 -y contre 1 qu'elle ne vivra pas 2 3 ans de plus. J044 contre 663 ou 7 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 2 8 ans de plus. $82 Probabilités 5470 contre 237 ou 23 77 contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 3 ans de plus, 5622 contre 85 ou 66 -f- contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 8 ans de plus, 55S 3 contre 24 ou 236 ^| contre 1 qu elle ne vivra pas 43 ans de plus, 5705 contre 2 ou 2852 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 48 ans de plus3 c'eft- à-dire , en tout 100 ans révolus. Pour une perfonne de cinquante-trois ans. I( KJn peut parier 5374 contre 168 ou ^ près de 3 2 contre 1 qu'une perfonne de cinquante-trois ans vivra un an de plus. | 5374 contre ^ ou près de 64 contre I 1 qu'elle vivra 6 mois. 5374 contre ^011 près de 128 contre f; 1 quelle vivra 3 mois. nu LA v in. 385 5374 contre jf| ou 1 1675 f contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 104 contre 338 ou 1 5 fy contre 1, qu'elle vivra 2 ans de plus. D31 contre 511 ou 5) yf contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 557 contre 685 ou 7 -^ contre r qu'elle vivra 4 ans de plus. >8o contre 862 ou 5 \- contre 1 qu'elle vivra 5 ans de plus. ;oi contre 1041 ou 4 Ts- contre 1 qu'elle vivra 6 ans de plus. ,ji8 contre 1224 ou 3 -|- contre 1 qu'elle vivra 7 ans de plus. : 3 3 contre 1405) ou 2 f| contre t qu'elle vivra 8 ans de plus. 747 contre 1595 ou 2 -^ contre 1 qu'elle vivra 9 ans de plus. 758 contre 1784 ou 2 -~ contre 1 qu'elle vivra io ans de plus. \6% contre 1974 ou j f | contre j qu'elle vivra 1 1 ans de plus. 384 Probabilités 1 2 3371 contre 2 171 ou 1 — contre : qu'elle vivra ii ans de plus. 27S6 contre 2756 ou un peu plus de contre 1 qu'elle vivra 1 5 an de plus. 3137 contre 2405 ou 1 ^contre : qu'elle ne vivra pas 1 7 ans de plus 4055? contre 1483 ou 2 -y contre qu'elle ne vivra pas 2 2 ans de plu* 4879 contre 663 ou 7 || contre qu'elle ne vivra pas 27 ans de plu; 5305 contre 237 ou 22 —■ contre qu'elle ne vivra pas 3 2 ans de plui , 5457 contre 85 ou 64 -J- contre qu'elle ne vivra pas 3 7 ans de plu; 5518 contre 24 ou 229 ~ contre qu'elle ne vivra pas 42 ans de plus 5540 contre 2 ou 2770 contre : qu'elle ne vivra pas 47 ans dt plus , c'eft-à-dire , en tout 1 00 an; révolus. Povi D B L A V I E. 3 8 f Pour ie perfonne de cinquante - quatre ans. I/n peut paner 5204 contre 170 ou ? f| contre 1 , qu'une perfonne de cin- uante-quatre ans vivra un an de plus. :;io4 contre —■ ou 61 -^ contre x quelle vivra 6 mois. j;204 contre ^ ou 122 ~ contre 1] qu'elle vivra 5 mois. (5 204 contre f|f ou 11 173 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatie heures. îjoV contre 343 ou 14^ contre 1; qu'elle vivra 1 ans de plus. 857 contre 517 ou p -f contre r qu'elle vivra 3 ans de. plus. ijé8o contre 694 ou 6 \\ contre 1 qu elle vivra 4 ans de plus. Ifoi contre 873 ou 5 ^ contre i qu'elle vivra 5 ans de plus. Tome X. J^ 386 Probabilités 4318 contre 105e ou 4 ^ contre 1 qu'elle vivra 6 ans de plus. 3947 contre 1427 ou 2 j\ contre j qu elle vivra 8 ans de plus. 3568 contre 1806 ou près de 2 contr< 1 qu'elle vivra 10 ans de plus. 3371 contre 2003 ou 1 ff contre qu elle vivra 1 1 ans de plus. 3175 contre 2199 ou 1 -f- contre qu'elle vivra 1 2 ans de plus. 2786 contre 1588 ou 1 ~ contre qu elle vivra 14 ans de plus. 2969 contre 2405 ou 1 j-0 contre qu'elle ne vivra pas 1 6 ans de pk 3S91 contre 1483 ou 2 ^ contre qu elle ne vivra pas 2 1 ans de plu 47 11 contre 665 ou 7 ^ contre qu'elle ne vivra pas 2 6 ans de plu 5137 contre 237 ou 21 ~ contre qu'elle ne vivra pas 5 1 ans de plu 5289 contre 85 ou 61 -^-contre. qu'elle ne vivra pas 3 6 ans de plu 5350 contre 24 ou 222 \\ contre lj qu'elle ne vivra pas 4 1 ans de pli D E LA V JE. 3 S 7 5372 contre 2 ou 26S6 contre 1 qu'elle ne vivra pas 4e ans déplus, c'eft - à - dire , en tout 1 00 ans révolus. Pour te perfonne de cinquante-cinq ans. Un peut parier 5031 contre 173 ou -^ contre 1 3 qu'une perfonne de ciu- ante-cinq ans vivra un an de pius. 331 contre î-p ou 58 -^ contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 331 contre ^ ou né f7 contre 1 qu'elle vivra 3 mois. , 5031 contre f|f ou un peu plus de 106 14 ~ contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt- quatre heures. 557 contre 347 ou 14 contre 1 qu elle vivra 2 ans de plus. ï8o contre 524 ou 8 ~ contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. Rij 383 Probabilités 4501 contre 703 ou 6 -f contre qu'elle vivra 4 ans de plus. 45 1§ contre 886 ou 4 -|- contra qu'elle vivra 5 ans de plus. 4133 contre 1 071 ou 3 -^ contre qu'elle vivra 6 ans de plus. 3758 contre 1446 ou 2 -*- contre qu'elle vivra 8 ans de plus. 3371 contre 1833 ou 1 -f contre qu'elle vivra 1 o ans de plus. 25)80 contre 2224 ou 1 ~ contre qu'elle vivra 1 2 ans de plus. 2609 contre 2595 on un peu plus 1 contre 1 qu'elle ne vivra p 14 ans de plus. 2,75)5) contre 2405 ou 1 -£- contre qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de pli 3721 contre 1483 ou 2 -~ contre qu'elle ne vivra pas 20 ans de pli 4541 contre 66 ^ ou 6 \ contre qu'elle ne vivra pas 25 ans de pli 45) £7 contre 237 ou près de 21 co tre 1 quelle ne vivra pas 30a de plus* nn la vin. 383? 51 19 contre 85 ou 6 a ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 5 ans de plus, 5180 contre 24 ou 2.15 | contre 1 qu'elle ne vivra pas 4.0 ans de plus, 5102 contre 2 ou 2601 contre 1 qu'elle ne vivra pas 45 ans de plus , c'eft-à-dire , en tout 100 ans révolus. Pour ie perfonne de cinquante-Jix ans'', /n peut parier 4857 contre 174 ou 7 y|- contre 1 , qu'une perfonne de cm- îante-fîx ans vivra un an de plus. (.857 contre -^ ou 55 f* contre 1 qu'elle vivra 6 mois. I-857 contre ^ ou ni 17 contre 1 qu'elle vivra 5 mois. 4857 contre j-ff ou 10189 à peu- près contre 1 quelle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures* R iij 35>o Probabilités 4680 contre 351 ou 13 yf contre qu'elle vivra 2 ans de plus. 4501 contre 530 ou 8 j~ contre qu'elle vivra 3 ans de plus. 4318 contre 7 1 3 ou 6 -fc contre qu'elle vivra 4 ans de pius. 3947 contre 1084 ou 3 -|- contre qu'elle vivra 6 ans de plus. 3568 contre 1463 ou 2 -*- contre qu'elle vivra 8 ans de plus. 3371 contre 1 660 ou un peu plus de contre 1 qu'elle vivra 9 a de plus. 2786 contre 2245 ou 1 -5T contre qu'elle vivra 1 2 ans de plus. 255)5 contre 243 e ou 1 -~ contre qu'elle vivra 1 3 ans de plus. 1616 contre 2405 ou 1 -— cont: qu'elle ne vivra pas 1 4 ans de pli 3548 contre 1483 ou 2 -—contre qu'elle ne vivra pas 19 ans de pli 4368 contre 663 ou 6 -J- contre qu'elle ne vivra pas 24 ans de pli DE LA V X E. 391 47?4 contre 237 ou 20 ^ contre I qu'elle ne vivra pas 29 ans de plus. 45)46 contre 85 ou 5 S -§- contre 1 qu'elle ne vivra pas 34 ans de plus. 5007 contre 24 ou 208 -|- contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 9 ans de plus. 5025) contre 2 ou 2 5 1 4 -f- contre 1 qu'elle ne vivra pas 44 ans de plus , ceft-à-dire, en tout 100 ans révolus. Pour me perfonne de cinquante- fept ans. ^Jn peut parier 4680 contre 177 ou 16 y= contre 1 , qu'une perfonne de ;inquante-iept ans vivra un an de plus. 4680 contre ~ ou 52 ^ contre 1 quelle vivra 6 mois. 4680 contre —■ ou 105 —• contre ï qu'elle vivra 3 mois. R iv 39* Probabilités & 4680 contre. j!| ou près de 9651 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 4501 contre 356 ou 1 2 |j contre i qu'elle vivra 2 ans de plus. 4318 contre 539 ou un peu plus de; 8 contre 1 qu elle vivra 3 ans de plus. 4133 contre 724 ou 5 -|- contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. 35147 contre 910 ou 4 -y contre 1 qu'elle vivra 5 ans de plus. 3758 contre 1099 ou 3 -f- contre i qu'elle vivra 6 ans de plus. 3568 contre 1289 ou 2 -*- contre 1 qu'elle vivra 7 ans de plus. 3371 contre i486 ou 2 T3- contre 1 qu'elle vivra 8 ans de plus. 3175 contre 1682 ou 1 -g- contre 1 qu'elle vivra 9 ans de plus. 2980 contre 1877 eu 1 yj contre $ qu'elle vivra 10 ans de plus. 2786 contre 2071 ou 1 /- contre *:» qu'elle vivra 1 1 ans de plus. D E LA Y I S. 39$ 1595 contre 1161 ou 1 ^ contre 1. qu'elle vivra 1 2 ans de plus. 1452 contre 2405 ou un peu plus de 1 contre 1 quelle ne vivra pas rj ans de plus. $374 contre 1483 ou 2 yf contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 8 ans de plus. fip4 contre 663 ou 6 ~r contre r qu'elle ne vivra pas 2 3 ans de plus. j.620 contre 237 ou 15? |y contre 1 qu'elle ne vivra pas 28 ans de plus. }77 2 contre 85 ou 56 -J contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 5 ans de plus, j.833 contre 24 ou 201 | contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 8 ans de plus. j.855 contre 2 ou 2427 \ contre f qu'elle ne vivra pas 4 3 ans de plus y c'eft- à-dire , en tout 100 s?n$ révolus. m 7 394 Probabilités P o u ,R une perfonne de cinquante-huit am Un peut parier 4501 contre 179 01 25 yj contre i3 qu'une perfonne d cinquante- huit ans vivra un an de plu 4501 contre —^ ou 50 ~r contre qu'elle vivra 6 mois. 45c 1 contre ~ ou 100 -^ contre qu'elle vivra 3 mois, & 4501 contre j-Jf ou 5)178 centre qu'elle ne mourra pas dans L vingt- quatre heures. 4318 contre 362. ou 11 ^ qu'eiie vivra 1 ans de plus. 4133 contre 547 ou 7 -*- contre qu'elle vivra 3 ans de plus. 3947 contre 735 ou 5 ~| contre qu'elle vivra 4 ans de plus. 3758 contre 922 ou 4 ^- contre qu'elle vivra 5 ans de plus. V E L A V I B. 3 9 J 3 5 6 S contre 11 12 ou 3 fj contre t qu'elle vivra 6 ans de plus. 3371 contre 1309 ou 1 ~6 contre 1 quelle vivra 7 ans de plus. 3175 contre 1505 ou 2 y^- contre 1 qu'elle vivra 8 ans de plus. 2980 contre 1700 ou 1 —■ contre 1 qu'elle vivra 9 ans de plus. 2786 contre 1894 ou 1 -*- contre 1 qu'elle vivra 10 ans de plus.. 2595 contre 2085 ou i -~ contre 1 qu'elle vivra 1 1 ans de plus* 2405 contre 22.75 ou ? ïï contre 1 qu'elle vivra 12 ans de plus. 2464. contre 22i(5 ou î jj contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 3 ans de plus. 2839 contre 1841 ou un peu plus de 1 \ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de plus. 3197 contre 1483 ou 2 y- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 7 ans de plus. 4017 contre 66 ^ ou 6 -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 2 2 ans de plus» Rvj 39^ Probabilités 4445 contre 237 ou 18 \~ contre 1 qu elle ne vivra pas 27 ans déplus, 455? 5 contre S 5 ou un peu plus de 54 contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 2 ans de plus. 4656 contre 24 ou 15)4 contre 1 qu'elle ne vivra pas 37 ans de plus 4678 contre 2 ou 2339 contre 1 quelle ne vivra pas 42 ans de plus c'eft- à-dire , en tout 100 an révolus. Pour une pcrfonne de cinquante-neuf ans Un peut parier 4318 contre 183 01 23 | contre 1, qu'une perfonne de cin quante- neuf ans vivra un an de plus. 4318 contre ~ ou 47 | contre 1 qu elle vivra 6 mois. 431 S contre -1 ou 94 | contre i qu elle vivra 3 mois, t>b la r ï n. 397 & 4318 contre ~f ou 8612 7g contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt- quatre heures. '4133 contre 368 ou 11 —contre x qu'elle vivra 2 ans de plus. 3947 contre 554 ou 7-^ contre t qu'elle vivra 3 ans de plus. 3758 contre 743 ou 5 -— contre Ij qu'elle vivra 4 ans de plus. 3568 contre 935 ou 3 -J- contre ï qu'elle vivra - 5 ans de plus. 3371 contre 11 30 ou près de 3 contre 1 qu'elle vivra 6 ans de plus. 3175 contre 1316 ou 2 75j contre 1 qu'elle vivra 7 ans de plus, 25)80 contre 1 5 2 1 ou- un peu moins de 2 contre 1 qu'elle vivra 8 ans de plus. 278 e contre 1715 ou 1 ff contre t qu'elle vivra 5? ans de plus. 2595 contre 1906 ou 1 ~ contre ï qu'elle vivra 10 ans de plus. 2405 contre 2096 ou 1 T*- contre s qu elle vivra 1 1 ans de plus» 398 Probabilités 2285 contre 2216 ou un peu pîus de 1 contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plus. 2841 contre 1690 ou 1 |? contre x qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de plus. 3018 contre 1483 ou un peu plus de 2 contre 1 qu'elle ne vivra pas 16 ans de plus. 3858 contre 663 ou 5 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 21 ans de plus. 4264 contre 237 ou près de iS contre 1 qu'elle ne vivra pas 16 ans de plus. 4416 contre 85 ou 53 -§- contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 1 ans de plus, 4477 contre 24 ou 1 8 6 1| contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 6 ans de pîus. 4499 contre 2 ou 2249 \ contre 1 qu'elle ne vivra pas 41 ans de pîus, c'eft-à-dire , en tout 100 ans révolus. *kj* BELA VIE. 3 95> Pour une perfonne de foixante ans. Un peut parier 4133 contre 185 ou L2 -y contre 1, qu'une perfonne de oixante ans vivra un an de plus. 4133 contre ^ ou 44 | contre î qu'elle vivra 6 mois. 4133 contre 1|i ou 89 | contre 1 qu'elle vivra 3 mois. & 4133 contre jff ou 8154 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt- quatre heures. 3947 contre 571 ou 10 y| contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 3758 contre 560 ou 6 |§ contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 3568 contre 750 ou 4 -y- contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. 3371 contre 947 ou 3 -|- contre 1 qu'elle vivra 5 ans de plus. 400 Probabilités 3175 contre 114? ou 2 ^contre ï qu'elle vivra 6 ans de plus. 25) S o contre 1338 ou 2 -^contre 1 qu'elle vivra 7 ans de plus. 2786 contre 1531 ou 1 -^-contre 1 qu elle vivra 8 ans de plus. 2.5 >?5 contre 1723 eu 1 ~ contre z qu'elle vivra 5? ans de plus. 2405 contre 191 3 ou 1 -^contre 1 qu'elle vivra 10 ans de plus. 2216 contre 2102 ou 1 ^7 contre 1 qu'elle vivra 1 1 ans de plus. 2290 contre 2028 ou 1 ~ contre I qu'elle ne vivra pas 1 2 ans de plus» 2835 contre 14.83 ou près de 2 contre 1 qu'elle ne vivra pas if ans de plus. 5354 contre 964 ou 3 -J- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 8 ans de plus; 3655 contre 6^ ou 6 yj contre 1 qu'elle ne vivra pas 2c ans déplus» 4081 courre 237 ou 17-/7 contre î qu elle ne vivra pas 25 ans de plus» n £ LA V 1 E. 40 ï 42 3 3 contre 85 ou 49 -^ contre 1 qu'elle ne vivra pa* 30 ans de plus, 4294 contre 24 ou 178 -[-^contre 1 qu elle ne vivra pas 3 5 ans de plus, 43 16 contre 2 ou 2158 contre I qu'elle ne vivra pas 40 ans de plus, c'eft-à-dire, en tout 100 ans révolus. Pour une perfonne de foixante-un ans* Jn peut parier 3947 contre 1S6 ou 1 | contre 1 , qu'une perfonne de Bxante-un ans vivra un an de plus. 35?47 contre M^- ou 42 ^ contre 1. qu'elle vivra 6 mois. 3547 contre l-~- ou 84 | contre 1 qu'elle vivra 3 mois. : 3947 contre jf| ou 7745 contre î qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures, 402 P RO S AS I LIT È S 3758 contre 375 ou un peu plus de 10 contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 3568 contre 565 ou 6 -y contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 3371 contre 761 ou 4 ^ contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. 3175 contre 958 ou 3 ^contre i qu'elle vivra 5 ans de plus. 25)80 contre 11 53 ou 2 ~ contre ] qu'elle vivra 6 ans de plus. 2786 contre 1347 ou 2 ^ contre 1 qu'elle vivra 7 ans de plus. 2595 contre 1538 ou i ~ contre 1 qu'elle vivra 8 ans de plus. 2405 contre 1728 ou 1 ~ contre qu'elle vivra 9 ans de plus. 221 6 contre 19 17 ou 1 ~ contre 1 qu'elle vivra 10 ans de plus. 2105 contre 2028 ou un peu plus d( 1 contre 1 qu'elle ne vivra pa 11 ans; de plus. 2291 contre 1S41 ou f -|- contre : qu'elle ne vivra pas 1 2 ans de plus D E LA V I E. 4O j 2650 contre 1483 ou 1 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 14 ans de plus. 2825 contre 1308 ou 2 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de plus. 31^5) contre 5)64 ou 3 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 7 ans de plus. 3470 contre 66$ ou. 5 -§- contre 1 qu elle ne vivra pas 1 9 ans de plus. 3593 contre 540 ou 6 -f contre 1 qu'elle ne vivra pas 20 ans de plus. 3775) contre 354 ou 10 -y- contre 1 qu'eile ne vivra pas 2 1 ans de plus. 3896 contre 237 ou 16 £| contre 1 qu'elle ne vivra pas 24 ans de plus. 4048 contre 85 ou 47 -|- contre 1 qu'elle ne vivra pas 25? ans de plus. 4109 contre 24 ou 171^ contre I qu'elle ne vivra pas 34 ans de plus. 41 31 contre 2 ou 206 5 7 contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 9 ans de plus, c'eft- à-dire, en tout 100 ans révolus. 404 Probabilités Pour une perfonne defoixante-deux ans. Un peut paner 3758 contre 189 ou 1 5) | contre 1 , qu'une perfonne de foixante* deux ans vivra un an de plus. 3758 contre —^ ou 39 f contre t qu'elle vivra 6 mois. 3758 contre —^ ou 79 |- contre * qu'elle vivra 5 mois. & 3758 contre jff ou 7*04 f| contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 35(58 contre 379 ou 9 -^contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 3371 contre 576 ou 5 -^contre x qu'elle vivra 3 ans de plus. 3175 contre 771 ou 4 ^ contre qu'elle vivra 4. ans de plus. 25)80 conrre 967 ou 3 ^ contre 1 qu'elle vivra 5 ans de plus. DE ZA VIE. 405 278e contre 1161 ou 2 ■£■ contre 1 qu'elle vivra 6 ans de plus. 2595 contre 1352 ou 1 j*f contre 1 qu elle vivra 7 ans de plus. 2405 contre 1542 ou 1 -^ contre ï qu elle vivra 8 ans de plus. 2216 contre 173 1 ou 1 j£ contre 1 qu'elle vivra 5) ans de plus. 2© 2 8- contre 19 19 ou 1 ~ contre 1 qu'elle vivra 1 o ans de plus. 2106 contre 1841 ou 1 -— contre I qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plus, 2287 contre 1660 ou 1 -|- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 2 ans de plus. 2464 contre 1483 ou 1 T9- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 3 ans depius# 2(559 contre 1308 ou un peu plus de 1 contre 1 qu'elle ne vivra pas 14 ans de plus. 2813 contre 1134 ou 2 -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de plus. 2983 contre 964 ou près de 3 contre 1 qu'elle ne vivra pas 16 ans de plus, 406 Probabilités 3140 contre 807 ou 3 -J- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 7 ans de plus. 3184 contre 66$ ou près de 5 contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 8 ans de plus. 3510 contre 437 ou 8 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 20 ans de plus, 3710 contre 257 ou 15 |-| contre I qu'elle ne vivra pas 23 ans de plus. 3862 contre 85 ou 45 -§- contre 1 qu'elle ne vivra pas 28 ans de plus. 3923 contre 24 ou 3 6 $ j\ contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 3 ans de plus, 3945 contre 2 ou 15772 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 8 ans de pîus3 c'eft-à-dire , en tout 100 ans révolus. D E LA V I B. 4c 7 Pour te perfonne de foixante-trois ans. /n peut parier 3568 contre 190 ou 3eu-près 1 8 y| contre 1 , qu'une pér- ime de foixante-trois ans vivra un an plus. 568 contre ^ ou à peu-près 37 fj contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 568 contre -^ ou à peu-près 75 -^ contre 1 qu'elle vivra 3 mois. 3568 contre ~ ou 6854 contre r qu'elle ne mourra pas dans les vingt- quatre heures. 371 contre 387 ou 8 -j- contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 1 7 5 contre 5 8 3 ou 5 |-| contre r qu'elle vivra 3 ans de plus. ,980 contre 778 ou 3 ~- contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. 78e contre 5)72 ou 2 -|- contre 1 qu'elle vivra 5 ans de plus. 408 Probabilités 2.595 contre 11^3 ou 1 ~ contre i qu'elle vivra 6 ans de plus. 2405 contre 1353 ou 1 — contre j qu elle vivra 7 ans de plus. 22 16 contre 1542 ou 1 -j- contre 1 qu'elle vivra 8 ans de plus. 2028 contEe 1730 ou 1 ~ contre': -quelle vivra 9 ans de plus. 15)17 contre 1841 ou un peu plus d 1 contre 1 quelle ne vivra, pa 10 ans de plus. 2098 contre 1660 ou 1 -J- contre qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plu; 2175 contre 1483 ou 1 -^-contre qu'elle ne vivra pas 1 2 ans de plu; 2450 contre 1308 ou 1 -|- contre qu'elle ne vivra pas 1 3 ans de plu: 2624 contre 1134 ou 2 ^ contre qu'elle ne vivra pas 1 4 ans de plu; 2794 contre 964 ou 2 -J- contre qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de plu; 2951 contte 807 ou 3 -|- contre . quelle ne vivra pas 1 6 ans de plu; 305? D E L A V I E. 409 305)5 contre 663 ou 4 ~- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 7 ans de plus* 3218 contre 540 ou 5 f| contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 8 ans de plus, 3404 contre 354 ou en tout -100 révolus. 420 Probabilités Pour une perfonne de foixante-huit ans. vJLv peut parier 2595 contre 191 ou 1 $ 7^ contre 1 , qu'une perfonne de ioixame-huit ans vivra un an de plus. 2595 contre ~ ou 27 rs- contre 1 qu elle vivra 6 mois. 2595 contre i|2 ou 54 ~ contre 1 qu'elle vivra 3 mois. & 2595 contre |§s ou 49 55> contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 1405 contre 481 ou 6 y| contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 2.216 contre 570 ou 3 jf contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 2028 contre 758 ou 2 -f contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. 1841 contre 945 ou près de 2 contre ï qu'elle vivra 5 ans de plus. DE LA V IE. 42I 1660 contre 1126 ou 1 77 contre 1 qu'elle vivra 6 ans de plus. 1483 contre 1503 ou 1 ^7 contre 1 qu'elle vivra 7 ans de plus. 1478 contre 1 308 ou 1 - ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus. 1652 contre 11 34 ou 1 77 contre 1 qu'elle ne vivra pas « ans de plus, 1822 contre 5)64 ou 1 -|- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 o ans de plus, J979 contre 807 ou 2 77; contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plus. 2123 contre 66$ ou 3 {• contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 2 ans de plus. 2246 contre 540 ou 4 -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 3 ans de plus, 2349 contre 437 ou 5 J| contre 1 qu'elle ne vivra pas 14 ans de plus. 2432 contre 354 ou 6 -|- contre 1 qj'elle ne vivra pas 1 5 ans de plus* 245? 5 contre 291 ou 8 1| contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 6 ans de plus. 2549 contre 257 ou ic ~ contre I qu'elle ne vivra pas 17 ans de plus» 422* Probabilités 166$ contre 123 ou 21 -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 20 ans de plus. 2701 contre 8$ ou 3 1 -{- contre 1 qu'elle ne vivra pas 22 ans de plus. 2762 contre 24 ou 115 ^contre 1 qu'elle ne vivra pas 27 ans de plus, 2784 contre 2 ou 135)2 contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 2 ans de plus", c'efl-à-drre , en tout 100 ans révolus. Pour une perfonne de foixante-neuf ans. %^} n peut parier 2405 contre 190 ou 1 2 ~| contre 1 , qu'une perfonne de foixante- neuf ans vivra un an de plus. 2405 contre ~ ou 25 7- contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 2405 contre ^ ou 50 jf contre 1 qu'elle vivra 3 mois. & 2405 contre |ff ou 4620 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures, DE ZA VIE. 425 iï\6 contre 375? ou 5 f| contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 2028 contre 567 ou 5 || contre î qu'eHe vivra 3 ans de plus. 1841 contre 754 ou 2 \± contré î qu'elle vivra 4 ans de plus. 1660 contre 9^5 ou 1 -§- contre 1 qu elle vivra 5 ans de plus. 1433 contre 1 1 1 2 ou 1 -y- contre 1 qu'elle vivra 6 ans de plus. 130.8 contre 1287 ou 1 — ; contre 1 quelle vivra 7 ans de plus. 1461 contre 1 1 34 ou 1 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus. 1631 contre 5? 64 ou 1 — contre 1 qu'elle ne vivra pas 4 contre 964 ou 1 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 ans de plus. DE ZA V I E. 431 1221 contre 807 ou un peu plus de 1 \ contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 ans de plus. 1365 contre 66 3 ou 2 ^ contre ï qu'elle ne vivra pas fc ans de plus. 1488 contre 540 ou i|| contre 1 qu'elle ne vivra pas 5? ans de plus. 15^1 contre 437 ou un peu plus de 3 | contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 o ans de plus. 1674 conî:re 3 54 ou 4 7- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plus. 1737 contre 291 ou près de 6 contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 2 ans de plus. 179 1 contre 237 ou 7 ~y contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 3 ans de plus. 1835 contre 193 ou 5) -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 14 ans de plus, 1873 conrre 155 ou 12 y1- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de plus. Î905 contre 123 ou 1 5 -y- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 6 ans de plus, 15)25 contre 103 ou 18^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 7 ans de plus. 432 Probabilités 15)43 contre 85 ou 22 -J- contre ï qu'elle ne vivra pas 1 8 ans de plus. 15)73 c°ntre 55 ou 35 y- contre 1 qu'elle ne vivra pas 2.0 ans de plus. 2004 contre 24 ou 83 -- contre 1 qu'elle ne vivra pas 2 3 ans de plus. 2026 contre 2 ou 1013 contre 1 qu'elle ne vivra pas 28 ans de plus, c'eft- à-dire , en tout 100 ans révolus. gÇB ""■"" ! ' j " " I Sgj Pour une perfonne defoixante-trei\eans< Un peut parier \66o contre 181 ou 9 i contre 1 3 qu'une perfonne de foixante- treize ans vivra un an de plus. 1660 contre '-—ou 18 | contre ï qu'elle vivra 6 mois. 1660 contre fcjï ou 3 5 y contre 1 qu'elle vivra 3 mois. Se 1660 contre |§| ou 3347 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 14I DE LA V I E. 435 1483 contre 358 ou 4 -y- contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 1308 contre 533 ou 2 -J- contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 11 34 contre 707 ou 1 ~- contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. 5*64 contre 877 ou 1 ^ contre 1 qu'elle vivra 5 ans de plus. 1034 contre 807 ou 1 ^ contre 1 qu elle ne vivra pas 6 ans de plus. 1178 contre 66$ eu 1 —contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 ans de plus. 1301 contre 540 ou 2 \\ contre r qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus. 1404 contre 437 ou $ ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 9 ans de plus. 1487 contre 3 S4 ou 4— contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 o ans de plus. 9 1550 contre 291 ou 5 ~ contre 1 quelle ne vivra pas 1 j ans de plus. 1604 contre 237 ou 6 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 2 ans de plus. 1648 contre 193 ou 8 f| contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 3 ans de plus. Tome X. T 434 Probabilités 1606 contre 155 ou 10 jj contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 4 ans de plus. 1718 contre 12 3 ou près de 14 contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de plus. 1756 contre 85 ou 20 -§- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 7 ans de plus. 1798 centre 43 ou 41 |] contre 1 qu'elle ne vivra pas 20 ans de plus. 18 17 contre 24 eu 75 f? contre 1 qu'elle ne vivra pas 22 ans de plus. 1S39 contre 2 ou 019 contre 1 qu'elle ne vivra pas 27 ans de plus 5 c'eft- à-dire, en tout ico ans révolus. Pour une perfonne de foixante - quatorze ans* V../N peut parier 1485 contre 177 ou g A contre 1 , qu'une perfonne de foixante- quatorze ans vivra un an de plus. 148-3 contre }-~ ou 16 {* contre I qu'elle vivra 6 mois. VELA VIE. 435 1483 contre ]-~ ou 3 3 & contre 1 qu'elle vivra 3 mois. : 1483 contre jf| ou 3058 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. •1308 contre 352 ou 3 \- contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. • * '• i 11 34 contre 526 ou 2 — contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 9^4 contre 67e ou 1 -y- contre I qu'elle vivra 4 ans de plus. S53 contre 807 ou un peu plus de 1 contre 1 quelle ne vivra pas 5 ans de plus. *>5>7 contre 661 ou 1 4" contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 ans de plus. 120 contre 540 ou 2 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 ans de plus, 223 contre 437 ou 2 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus. 306 contre 354 ou 3 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 5? ans de plus. 365? contre 291 ou 4 -y- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 o ans de plus. Tij 4j<$ Probabilités 14.1$ contre 237 ou 6 contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plus. 1467 contre 193 ou 7 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 2 ans de plus, $505 contre 155 ou 9 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 3 ans déplus, 1557 contre 103 ou 1 5 7V contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de plus 1575 contre 85 ou 18 —contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 6 ans de plus 160$ contre 55 ou 27 -j- contre i quelle ne vivra pas 1 8 ans de plus l6$6 contre 24 ou 68 -J- contre qu'elle ne vivra pas 2 1 ans de plu; jéj 8 contre 2 ou 829 contre quelle ne vivra pas 16 ans d plus, c'eft-à-dire, en tout 100 an févolus? 23 JE LA V I B. 437 ——M— BBS Pour une perfonne de foixante quinze ans* ^?n peut parier 1308 contre 175 oiî ~ contre 1 , qu'une perfonne de foixante^ uinze ans vivra un an de plus. 1508 contre ^ ou 14 ff contre 1 qu elle vivra 6 mois. 1308 contre — - ou 29 || contre 1 qu'elie vivra 3 mois. : 1308 contre j^j ou 2728 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 11 34 contre 345? ou 5 T47- contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 5)64 contre 516 ou 1 ■** contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 807 contre 67e ou 1 ^ contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. 820 contre 66$ ou 1 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 ans de plus» Tiij 45 8 Probabilités 5?43 contre 540 ou 1 || contre 1 qu elle ne vivra pas 6 ans de plus, 1046 contre 457 ou 2 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 ans de plus. 11 25? contre 354 ou 3 -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus. uoz contre 291 ou 4^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 9 ans de plus, 124e contre 237 ou 5 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 o ans de plus, 125)0 contre 193 ou 6 f| contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plus 1318 contre 155 ou 8 ^-contre ] qu'elle ne vivra pas 1 2 ans de plus j $60 contre 123 ou un peu plus dt 1 1 contre 1 qu'elle ne vivra pa< 1 3 ans de plus. 1398 contre 85 ou i6-§- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de plus, 1440 contre 43 ou 33 -^-contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 8 ans de plus, 1459 contre 24 ou 60 ■— contre 1 qu'elle ne vivra pas 20 ans de plus. delà ris. 439 148 1 contre 2 ou 740 { -contre 1 qu'elle ne vivra pas 25 ans de plus, c'eft-à-dire, en tout 100 ans- révolus. Pour 'ris perfonne de foixante-fei^c ans, if n peut parier n 34 contre 174 ou fj contre 1 , qu'une perfonne de axante- feize ans vivra un an de plus. 1134 contre ^ ou 13 T'- contre 1 quelle vivra 6 mois. il 34 contre -1 ou i() ~- contre i qu'elle vivra $ mois. * 1 1 34 contre j~| ou 2379 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 5)^4 contre 344 ou 2 ~ contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. $07 contre 501 ou j -|- contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. T iv 440 Probabilités 66$ contre 645 ou un peu plus de 1 contre 1 qu'elle vivra 4 ans de plus. 768 contre 540 ou 1 \± contre Y qu'elle ne vivra pas 5 ans de plus. 87 ï contre 437 ou près de 2 contte 1 qu'elle ne vivra pas 6 ans de plus. 5)54 contre 354 ou un peu plus de| 2 y contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 ans de plus. 10 17 contre 291 ou 3 ^* contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus 1071 contre 237 ou un peu plui de 4 } contre 1 qu'elle ne vivr. pas 9 ans de plus. 1 1 1 5 contre 1 9 3 ou 5 -f| centre i qu elle ne vivra pas 1 o ans de plus U53 contre 155 ou 7— contre ] qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plus. ï 1 8 5 contre 123 ou 9 -—contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 2 ans de plus, 1205 contre 103 ou 11 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 3 ans de plus de la y i Ê. 441 1223 contre 85 ou 14 -g- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 4 ans de plus. 1235) contre 69 ou près de 18 contre i qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de plus, 1253 contre 55 ou 2 2-|- contre 1 qu elle ne vivra pas 1 6 ans de plus* 1265 c°ntre 43 on 25) ^y contre 1 qu'elle ne vivra pas 17 ans déplus» 1284 contre 24 ou 5 5~r contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 9 ans de plus. 1291 contre 17 ou près de 76 contre 1 qu'elle ne vivra pas 20 ans de plus, 1306 contre 2 ou 655 contre 1 qu'elle ne vivra pas 24 ans de plus , c'eft. - à*- dire> en tout ico ans révolus. Tv 44 2 Probabilités Pour une perfonne de foixante-dix-fept ans, Un peut parier 964 conrre 170 ou 5 ~ contre 1 , qu'une perfonne de foïxante-dix-fept ans vivra un an de plus. 964 conrre — - ou 1 1 T5- conrre 1 qu'elle vivra 6 mois. 964 conrre y ou 22 ^ conrre 1 qu'elle vivra 3 mois. 6 yb\ conrre ~§| ou 2070 conrre 1 qu'elle ne mourra ^pas dans les vingt-quatre heures. 807 contre 327 ou 2 y| conrre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 66 1 conrre 471 ou 1 — contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 594 contre 540 ou 1 jj contre ï qu'elle ne vivra pas 4 ans de plus. 65)7 contre 437 ou 1 ~| contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 ans de plus. DE LA VIE. 443 780 contre 354 ou iJç contre 1 quelle ne vivra pas 6 ans de plus. 843 contre 291 ou 2 f§ contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 ans de plus, S 97 contre 237 ou 3 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus, 241 contre 193 ou près de 5 contre 1 qu'elle ne vivra pas 9 ans de plus. 5)75) contre 155 ou 6 t4t contre ï qu'elle ne vivra pas 1 o aus de plus- 1 c 1 1 contre 1 2 3 ou 8 ~|- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de pluse 103 1 contre 103 ou un peu plus de 1 o contre 1 qu'elle ne vivra pas 12 ans de plus. 1049 contre 85 ou 12 -~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 3 ans de plus, 1079 contre 55 ou 19 -*- contre ï qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de plus, 11 10 contre 24 ou 46 ~ contre 1 qu'elle ne vh-rapas 1 8 ans de plus, 11 22 contre m ou 93 -~- contre 1 qu'elle ne vivra pas 20 ans déplus, T vl 444 Probabilités 1132 contre 2 ou 566 contre i qu'elle ne vivra pas 23 ans de plus >c'eft- à-dire, en tout 100 an* révolus. Pour une perfonne de foixante • dix - huit ans* vJn peut parier 807 contre 157 ou 5 -^ contre 1 , qu'une perfonne de ibixante-dix -huit ans vivra un an de plus» 807 contre ^ ou 10 T4y contre * qu'elle vivra 6 mois. §07 contre ^ ou 20 Tj contre 1 qu elle vivra 5 mois. 8c 807 conrre j|| ou 1876 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 6(^3 contre 301 ou 1 -~ contre jrç! , qu'elle vivra 2 ans de plus. 540 contre 424 ou i'Jj contre l qu'elle vivra 3 ans de plus. de la vie. 445 527 contre 437 ou 1 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 4 ans de plus. 610 contre 354 ou 1 \ contre I qu elle ne vivra pas 5 ans de plus» 673 contre 291 ou 2 ~ contre 1 qu'ellene vivra pas 6 ans de plus, 727 contre 257 ou 3 ^contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 ans de plus, 771 contre 193 ou près de 4 con- tre 1 quelle ne vivra pas 8 ans de plus. 805) contre 155 ou 5 -j- contre 2 qu'elle ne vivra pas 9 ans de plus. 841 contre 123 ou 6 -|- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 o ans de plus» 861 contre 103 ou 8 T3- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plus. 879 contre 85 ou 10 —contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 2 ans de plus> 89.5 contre 69 ou près de 13 con- tre 1 qu'elle ne vivra pas 1 3 ans de plus. • 909 contre 55 ou i6~ contre 1 quelle ne vivra pas 14 ans de plus, 446 Probabilités 911 contre 45 ou 21 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de plus. P4.0 contre 24 ou 39 -J- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 7 ans de plus. 947 contre 17 ou 5 s 77 contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 8 ans de plus. 961 contre 2 ou 481 contre 1 qu'elle ne vivra pas 2 2 ans de pius> c'eft-à-dire 3 en tout 100 ans révolus. Pour une perfonne de foixante-dix-neuf ans. vJn peut parier 66$ contre 144 ou 4 * contre 1 , qu'une perfonne de foixante-dix-neuf ans vivra un an de plus. 663 contre —^ ou 9 y contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 663 contre -^ ou 18 -| contre 1 quelle vivra 5 mois. DE LA VIE. 447 66$ contre jM ou l&%° contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 54.0 contre 167 ou un peu plus de 2 contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 437 contre 370 ou 1 -/-contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 453 contre 354 ou un peu plus de 1 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 4 ans de plus. 516 contre 291 ou 1 f| contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 ans de plus. 570 contre 237 ou 2 A contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 ans de plus. 614 contre 193 ou 3 T^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 ans déplus. 652 contre 155 ou 4 -j- contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus. 684 contre 123 ou 5 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 9 ans de plus. 704 contre 103 ou 6 -^-contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 o ans déplus. 448 Probabilités y 11 contre S 5 ou 8 —- contre r qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plus. 73S contre 69 ou 10 —-contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plus. 752 contre 55 o-u 1 3 -j- contre 1 qu'elle ne vivra pss 1 3 ans de plus, 764 contre 43 ou 17 -^- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 4 ans de plus. 774 contre 33 ou 23 T5T contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de plus. 783 contre 24 ou 5 2 -g- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 6 ans de plus. 795 contre 1 2 ou 66 -^ contre i qu'elle ne vivra pas 1 § ans de plus, $05 contre 2 ou 402 | contre 1 qu'elle ne vivra pas 21 ans de plus, c'eft-à-dire 3 en tout 100 ans révolus. i) e la ris. 449 Pour une perfonne de quatre-vingts ans. V./N peut parier 540 contre 125 ou 4 yj contre 1, qu'une petfonne de quatre- vingts ans vivra un an de plus. 540 contre -^ ou S £ contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 540 contre — ou 16 — contre 1 qu'elle vivra 3 mois. & 540 contre y|| ou 1586 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 437 contre 116 ou 1 ^ contre I qu'elle vivra 2 ans de plus. 354 contre 309 ou 1 -^contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 372 contre 291 ou 1 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 4 ans de plus-. 42e contre 237 ou 1 ~j contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 ans de plus. 4 j 0 Probabilités 470 contre 193 ou 2 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 ans de plus. 508 contre 155 ou 3 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 ans de plus, 54.0 contre 123 ou 4 ~~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus. 560 contre 103 ou 5 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 9 ans de plus. 578 contre 85 ou 6 -^contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 o ans de plus. 594 contre 69 ou 8 -y» contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plus. 608 contre 55 ou un peu plus de 1 contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 2 ans de plus. 620 contre 43 ou 14 —-contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 3 ans de plus. é$c contre 33 ou 19 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 14 ans de pius. 6 39 contre 24 ou 2 6 -§- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de plus, 646 contre 17 ou 38 contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 6 ans de plus. D B L A V I E. 45 I 6^1 contre 12 ou 54 -^-contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 7 ans de plus, 655 contre 8 ou 8 1 -J- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 8 ans de plus. 658 contre 5 ou 1 3 1 } contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 9 ans de plus. 661 contre 2 ou 3 30 -contre 1 quelle ne vivra pas 20 ans de plus, c'eft- à-dire , en tout 100 ans révolus. Mil., ——>——■■ III IIIMJ Pour une perfonne de quatre-vingt-un ans, U?n peut paner 437 contre 103 ou 4| contre I , qu'une perfonne de quatre- vingt-un ans vivra un an de plus. 437 contre ^ ou 8 y contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 437 contre ~p ou 16 { contre 1 qu'elle vivra 3 mois. 452 Probabilités & 437 contre |-|-| ou 1549 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. # 354 contre 186 ou 1 ~ contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 29 i contre 249 ou 1 -J- contre 1 quelle vivra 3 ans de plus. 303 contre 237 ou 1 ^contre 1 qu'elle ne vivra pas 4 ans de plus. 347 contre 15? 5 ou 1 j| contre 1 qu elle ne vivra pas 5 ans de plus. 385 contre 1 5 5 ou 2 ~ contre 1 qu elle ne vivra pas 6 ans de plus. 417 contre 123 ou 3 -y- contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 ans de plus. 437 contre 103 ou 4 ~|- contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus. 455 contre 85 ou 5 -|- contre 1 qu'elle ne vivra pas 9 ans de plus. 471 contre 69 ou 6 -§- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 o ans de plus. 485 contre 55 ou 8 -j- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plus. d e l A v i n. 45 3 '45)7 contre 43 ou 1 1 -f contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 2 ans de plus. 507 contre 33 ou 1 5 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 3 ans de plus. 516 contre 24 ou 21 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 4 ans de plus. 523 contre 17 ou 30 {j contre 1 , qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de plus. 528 contre 12 ou 44 contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 6 ans de plus. 532 contre 8 ou 66 — contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 7 ans de plus. 535 contre 5 ou 107 contre j qu'elle ne vivra pas 1 8 ans de plus. ç 3 8 contre 2 ou 219 contre l qu'elle ne vivra pas 1 9 ans de plus, c'eft-à-dire, en tout 100 ans révolus. *^$^ 4J4 Probabilités Pour une perfonne de quatre-vingt-deux ans, KJn peut parier 354 centre 83 ou 4 ^ contre 1 , qu'une perfonne de quatre- vingt-deux ans vivra un an de plus. 354 contre ~ ou 8 ~ contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 354. contre -^- ou 17 contre 1 qu'elle vivra 3 mois. & 354 contre ^ ou 1557 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 291 contre 146 ou à très peu- près 2 contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 237 contre 200 ou 1 yx contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 244 contre 193 ou 1 -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 4 ans de plus. 282 contre 155 ou 1 -J- contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 ans de plus* d e la v i e. 455 314 contre 123 ou 2 —- contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 ans de plus. 334 contre 103 ou 3 -j- contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 ans de plus. 352 contre 85 ou 4 -§- contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus. 368 contre ^9 ou 5 -y- contre 1 qu'elle ne vivra pas 9 ans de plus. 382 contre 55 ou près de 7 contre 1 qu'elle ne vivra pas 10 ans de plus. 394 contre 43 ou 9 —- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plus. 404 contre 33 ou u~- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 2 ans de plus. 413 contre 24 ou ij -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 3 ans de plus. 420 contre 17 ou 24 j| contre 1 qu'elle ne vivra pas 14 ans de plus. 425 contre il ou 35 ^-contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de plus, 429 contre 8 ou 53 -f- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 6 ans de pius. 4j6 Probabilités 432 contre 5 ou %6 -f- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 7 ans de plus. 435 contre 2 ou 217-7 contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 8 ans de plus , c'eft-à-dire > en tout ico ans révolus. Pour une perfonne de quatre-vingt-trois ans, CJn peut parier 291 contre ^ ou 4 v{ contre 1 , qu'une perfonne de quatre- vingt-trois ans vivra un an de plus. 291 contte T ou 9 £ contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 291 contre ^ ou 18 fj contre 1 qu'elle vivra 3 mors. Se 191 contre f£f ou i6%6 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 237 contre 117 ou un peu plus de 2 contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 13% T>E LA VIE. 457 193 contre 161 ou i ^contre i qu'elle vivra 3 ans de plus. 15? 5) contre 155 ou 1 -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 4 ans de plus. 2 3 1 contre 1 1 3 ou 1 ~§- contre f qu'elle ne vivra pas 5 ans de plus. 251 contre 103 ou 2 -f- contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 ans de plus. 269 contre 85 ou 3 -^ contre 1 qu'eUe ne vivra pas 7 ans de plus. 285 contre 69 ou 4 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus. 299 contre 55 ou 5 ■— contre 1 qu'elle ne vivra pas 9 ans de plus. 311 contre 43 ou 7 ^| contre 1 qu elle ne vivra pas 1 o ans de plus. 321 contre 3 3 ou 5? — contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plus. 350 contre 24 ou 1 3 -§~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 2 ans de plus. 137 contre 17 ou 19 -f^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 3 ans de plus. 342 contre 12 ou 28 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 14 ans de plus. Tome X. V 4)8 Probabilités 346 contre 8 ou 43 -^contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de plus, 345) contre 5 ou 6 9 -f- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 6 ans de plus# 352 contre 2 ou 176 contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 7 ans de plus3 c'eft - à - dire 3 en tout 1 00 ans révolus. Pour une perfonnc de quatre-vingt-quatre ans Un peut patier 237 contre 54 01 4 ^g contre 1 , qu'une perfonne d< quatre-vingt-quatre ans vivra un ai de plus. 237 contre -^ ou 8 | contre qu'elle vivra 6 mois. 237 contre ^f- ou 17 £ contre 1 qu'elle vivra 3 mois. & 230 contre ~^ ou 1602 contre : qu elle ne mourra pas dans le vingt-quatre heures. DE LA V J E. 4)% 153 contre 5? 8 ou près de 2 contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 155 contre 136 ou 1 -—contre r] qu'elle vivra 3 ans de plus. 168 contre 123 ou 1 -~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 4 ans de plus. 188 contre 103 ou 1 ,-*■ contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 ans de plus. 106 contre 85 ou 2 -§- contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 ans de plus, m contre 69 ou 3 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 ans de plus. 136 contre * 55 ou 4 -j- contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus. 148 contre 43 ou 5 -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 5? ans de plus. 158 contre 3 3 ou 7 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 o ans déplus. 167 contre 24 ou n -g- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plus. 174 contre 17 ou 16 T27 contre 11 qu'elle ne vivra pas 1 2 ans de plus. » 79 contre 12 ou 2 3 -J- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 3 ans de plus, Vij 460 Probabilités 2,8$ contre 8 ou 35 -|- contre 1 qu elle ne vivra pas 1 4 ans de plus. 2.86 contre 5 ou 57 ~ contre 1 quelle ne vivra pas 1 5 ans de plus. 2.85? contre 2 ou 144-J contre 1 qu'elle ne vivra pas 16 ans de plus, ceft-à-dire-, en tout 100 ans révolus. Pour une perfonne de quatre-vingt-cinq ans, \J n p e u t parier 1 9 3 contre 44 ou un peu plus de 4 f{ contre 1 , qu une per. Tonne de quatre-vingt-cinq ans vivra un an de plus. jc>3 contre *£ ou un peu plus de g J_ contre 1 quelle vivra 6 mois. 193 contre ±± ou un peu plus de 17 £■ contre 1 quelle vivra 3 mois. DE LA FIE. 46Î 193 contre fôî ou î^°l contre î qu'elle ne mourra pas dans les vingt- quatre heures, 155 contre îi ou t fi contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 123 contre 114. ou 1 -^contre 1 qu elle vivra 3 ans de plus. 134 contre iof ou 1 f* contre î qu'elle ne vivra pas 4 ans de plus. 152 contre 85 ou 1 -|- contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 ans de plus. 16% contre 69 ou 2 ff contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 ans de plus. 1 8 2 contre 5 5 ou 3 -~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 ans de plus. 194 contre 43 ou 4 -f contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus* 204 contre 3 3 ou 6 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 5? ans de plus, 2 1 3 contre 24 ou 8 -J- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 o ans déplus. 220 contre 1 7 ou près de 1 3 contre 1 qu'elle ne vivra pas 11 ans de plus. V iij 462 P R O.S A3 l LIT Ê S 225 contre 12. ou 18 -^contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plus. 219 contre 8 ou 28 -|" contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 3 ans de plus. 232 contre 5 ou 46 -j- contre 1 qu elle ne vivra pas 14 ans de plus, 335 contre 2 ou 1 1 7 f contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 5 ans de plus, c'eft- à-dire , en tout 100 ans révolus. Pour une perfonne de quatre-vingt-fix ans \Jn peut parier 155 contre 38 ot près de 4 7j contre 1 , qu'une perfonne de quatre-vingt-fix ans vivra un an dç plus. 155 contre -^- ou 8 -pj contre 1 qu elle vivra 6 mois. 155 contre -^ ou 1^ contre 1 qu'elle vivra 2 mois. DE LA VIE. 463 : 155 contre ^ ou 1489 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 123 contre 70 ou 1 f contre * quelle vivra 2 ans de plus. 103 contre 90 ou 1 | contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 108 contre 85 ou 1 \ contre 1 qu'elle ne vivra pas 4 ans de plus. 124 contre 69 ou 1 § contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 ans de plus. 138 contre 55 ou près de 2 ~ contre 1 quelle ne vivra pas 6 ans de plus. 150 contre 43 ou 3 | contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 ans de plus. 1 60 contre 33 ou un peu plus de 4 £- contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus. 165) contre 24 ou 7 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 9 ans de plus. 176 contre 17 ou 10 ^contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 o ans de plus. Viv 4^4 i8i 185 1S8 Probabilités contre 12 ou 15 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plus, contre 8 ou 23 -g- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 2 ans de plus, contre 5 ou 37 -|- contre 1 quelle ne vivra pas 1 3 ans déplus. 1^1 contre 2 ou 95 -{-contre 1 I qu'elle ne vivra pas 1 4 ans de plus, |? c'eft-à-dire , en tout 100 ans I» révolus. I Nota. La probabilité de vivre trois ans fe trouve ici trop forte d'une manière évidente, puifqu'eîle eft plus grande que celle de la Table précédente; cela ^ient de ce que j'ai négligé de faire Muer uni- formément les nombres 32, 20 & 18, qui, dans ïa Table générale, correspondant au 88. e, 89,e &j 9o.e années de fa vie ; mais ce petit défaut ne peut jamais produire une grande erreur. D S LA VIE. 4<ï J Pour ie perfonne de quatre - vingt -fept ans, _/n peut parier 123 contre 32 ou rès de 5 ^ contre i, qu'une per- >nne de quatre-vingt-fept ans vivra un 1 de plus. 113 contre -\-- ou près de 7 ^ contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 1 2 5 contre -1— ou près de 1 5 ^ contre i qu'elle vivra 3 mois. : 123 contre fô ou 1403 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 103 contre 52 ou près de 2 con- tre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 85 contre 70 ou 1 T3- contre i qu'elle vivra 3 ans de plus. 86 contre 69 ou 1 -|- contre 1 qu elle ne vivra pas 4 ans de plus, y y 4o contre $3 ou 2 ~ contre i qu'elle ne vivra pas 6 ans de plus. 29 contre 24 ou 4 -g- contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 ans de plus. 106 contre 17 ou 6 -fc contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus» î 1 1 contre 11 ou 9 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 9 ans de plus, 115 contre 8 ou 14 -g- contre 1 qu'elle ne vivra pas 10 ans de plus. 1 1 8 contre 5 ou 2 3 -|- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 1 ans de plus. î 2 1 contre 2 ou éo -J- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 2 ans de plus> ceft- à-dire , en tout 100 ans révolus. DE LA VIE. 469 Pour une perfonne de quatre-vingt-neuf ans9 vJn peut parier 85 contre 18 ou 4 ji contre 1 , qu'une perfonne de quatre-vingt-neuf ans vivra un an de plus. 85 contre -~ ou 9 | contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 8 5 contre ~- ou 1 8 | contre 1 qu'elle vivra 3 mois. & 85 contre j^ ou 1724 contre 1 qu elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 69 contre 54 ou 1 -~- contre 1 qu'elle vivra 1 ans de plus. 55 contre 48 ou 1 ^ contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 60 contre 43 ou 1 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 4 ans de plus, 70 contre 3 3 ou 1 f-3 contre h quelle ne vivra pas 5 ans de plus» 470 Probabilités 75? contre 24 ou 3 ~ conrre 1 qu'elle ne vivra pas 6 ans de plus. 86 contre 17 ou 5 -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 ans de plus. 5) 1 contre 1 2 ou 7 ~ contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus. P5 contre 8 ou près de 12 contre 1 qu'elle ne vivra pas 9 ans de plus. 5)8 contre 5 ou 16 -j- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 o ans de plus. 101 contre 2 ou 50 -5- contre 1 qu'elle ne vivra pas 1 1 ans déplus, c'efl: - à - dire , en tout 1 00 ans révolus. de la v ie. 47i Pour une perfonne de quatre-vingt-dix ans* Un peut parier 69 contre 16 ou près de 4 y contre 1 , qu'une per- fonne de quatre-vingt-dix ans vivra un an de plus. 69 contre —■ ou près de 8 | contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 69 contre -^ ou près de 17 y contre 1 quelle vivra 3 mois. & 69 contre y^ ou 1574 contre 1 qu elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 55 contre 30 ou 1 •%■ contre 1 qu'elle vivra 2. ans de plus. 43 contte 37 ou un peu plus de 1 contre 1 qu'elle vivra 3 ans de plus. 5 1 contre 3 5 ou 1^ contre î qu'elle ne vivra pas 4 ans de plus. 472 Probabilités 61 contre 24 ou 1 fj contre 1 qu'elie ne vivra pas 5 ans de plus. 68 contte 17 ou 4 contre i qu'elle ne vivra pas 6 ans de plus, 73 contre 12 ou 6 77 contre 1 qu'elle ne vivia pas 7 ans de plus. 77 contre 8 ou 9 -|- contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus, So contre 5 ou 16 contre 1 qu'elle ne vivt a pas 9 ans de plus. S 3 contre 2 ou 41 7 contte 1 qu'elle ne vivra pas 1 o ans de plus , c'eft - à - dire en tout 1 00 ans révolus. DE L A V l E. 47 j Pour une perfonne de quatre-vingt-on^e ans. \J n peut parier 55 contre 14 ou 5 {^ contre 1 , qu'une perfonne de quatre-vingt-onze ans vivra un an de plus. 55 contre -~- ou 7 f contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 55 contre -^ ou 15 } contre 1 qu'elle vivra 3 mois. 6 55 contre -^ ou J434 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 43 contre 16 ou 1 II contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 3 6 contre 3 3 ou 1 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 ans de plus, 45 contre 24 ou 1 -J- contre 1 qu'elle ne vivra pas 4 ans de plus, 5 2 contre 1 7 ou 3 -^ contre 1 quelle ne vivra pas 5 ans de plus. 474 Probabilités 57- contre 12 ou 4 -j- contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 ans de plus. 61 contre 8 ou 7 -|- contre i.j qu'elle ne vivra pas 7 ans de plus, 64 contre 5 ou 1 2 -~- contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus, 67 contre 2 ou 3 3 -*- contre 1 qu'elle ne vivra pas 5? ans de plus , c'eft-à ■ dire , en tout 100 ans révolus. Pour une perfonne de quatre-vingt-dou\e ans* Un peut parier 43 contre 12 oa 3 yi contre i, qu'une perfonne de quatre- vingt-douze ans vivra un an de plus. 43 contre -^ ou 7 £ contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 43 contre -~ ou 14 y contre 1 qu'elle vivra 3 mois. & 43 contre y^ ou 1308 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les yingt-quatre heures. DE LA VIE. 475 33 contre 22 ou 1 -j" contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 31 contre 24 ou 1 ^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 ans de plus, 38 contre 17 ou 2 -™ contre 1 qu'elle ne vivra pas 4 ans de plus. 43 contre 12 ou 3 ^ contre 1 qu' elle ne vivra pas 5 ans de plus. 47 contre 8 ou 5 -3- contre 1 qu elle ne vivra pas 6 ans de plus. 53 contre 2 ou 16 \ contre 1 qu'elle ne vivra pas 8 ans de plus , c'eft-à-dire , en tout 100 ans révolus. F™ — "■ =3 Pour une perfonne de quatre-vingt-treize ans. \Jn peut parier 33 contre 10 ou 3 ^ contre 1 , qu'une perfonne de quatre-vingt-treize ans vivra un an de plus. 3 3 contre ~- ou 6 | qu'elle vivra 6 mois. 47^ Probabilités 3 3 contre -r ou n \ contre i qu elle vivra 3 mois. 8c 33 contre -^ ou 1204 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 24 contre 19 ou 1 •— contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus» 26 contre 17 ou 1 -^ contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 ans de plus. 3 1 contre 1 2 ou 1 -~ contre t qu'elle ne vivra pas 4 ans déplus. 3 5 contre 8 ou 4 -§- contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 ans de plus. 38 contre 5 ou 7 -J- contre 1 qu elle ne vivra pas 6 ans de plus. 41 contre 2 ou 20 | contre 1 qu'elle ne vivra pas 7 ans de plus , c'eft-à-dire, en tout 100 ans révolus. *%#* DE LA V I E. 477 Pour une perfonne de quatre-vingt- quatorze ans. yj n peut parier 24 contre 9 ou 2 | contre 1 3 qu'une perfonne de quatre- vingt-quatorze ans vivra un an de plus. 24 contre -f- ou 5 } contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 24 contre ~- ou 10 y contre 1 qu'elle vivra $ mois. & 24 contre jfy ou 973 y contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 17 contre 16 ou 1 ^contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 21 contre 1 2 ou 1 -^contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 ans de plus. 25 contre 8 ou 3 -§- contre 1 qu'elle ne vivra pas 4 ans de plus, 28 contre 5 ou 1 -j- contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 ans de plus. 47§ Probabilités 31 contre 2 ou 15 \ contre 1 qu'elle ne vivra pas 6 ans de plus, ceft-à-dire, en tout 100 ans révolus. Pour une perfonnc de quatre-vingt quinze ans. \J n peut parier 1 7 contre 7 ou 2 | contre 1 , qu'une perfonne de quatre- vingt-quinze ans vivra un an de plus. 17 contre -£- ou 4 f contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 17 contre -J- ou ? | contre î qu'elle vivra 3 mois. 1 contre j-^ ou 886 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 12 contre 12 ou 1 contre 1 qu'elle vivra 2 ans de plus. 16 contre 8 ou 2 contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 ans de plus. DE LA VIE. 479 15) contre 5 ou 3 £ contre 1 qu elle ne vivra pas 4 ans de plus. 22 contre 2 ou 1 1 contre 1 qu'elle ne vivra pas 5 ans de plus , c'eft - à - dire , en tout 1 00 ans révolus. Pour une perfonne de quatre-vingt-fei^e ansl \J n peut parier 1 2 contre 5 ou 2 | contre 1 , qu'une perfonne de quatre- vingt-feize ans vivra un an de plus. 12 contre -|- ou 4 ± contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 12 contre -j- ou 5 } contre 1 qu elle vivra 3 mois. 12 contre j^ ou 876 contre r qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 5> contre 8 ou 1 -§- contre 1 qu'elle ne vivra pas 2 ans de plus. 12 contre 5 ou 2 -f- contre 1 qu elle ne vivra pas 3 ans de plus, 480 Probabilités 15 contre 2 ou 7 {■ contre 1 qu'elle ne vivra pas 4 ans de plus, c'en: - à - dire , en tout 100 ans révolus. Pour une perjbnne de quatre-vingt- dix- fept ans. vJn peut parier 8 contre 4 ou 2 contre 1 , qu'une perfonne de quatre- vingt-dix-fept ans vivra un an de plus. 8 contre -£- ou 4 contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 8 contre -| ou 8 contre 1 qu'elle vivra 3 mois. & 8 contre jjj ou 730 contre 1 qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 7 contre 5 ou 1 -j- contre 1 qu'elle ne vivra pas 2 ans de plus. 10 contre DE LA VIE. 48 I ie contre 2 ou 5 contre 1 qu'elle ne vivra pas 3 ans de plus , c'efl: - à - dire , en tout ico ans révolus. Pour une perjbnne de quatre-vingt-dix-huit ans. n peut parier 5 contre 3 ou 1 f O contre 1 , qu'une perfonne de quatre- vingt-dix-huit ans vivra un an de plus. 5 contre -f- ou 3 ~ contre 1 qu'elle vivra 6 mois. 5 contre ~- ou 6 | contre 1 qu'elle vivra 3 mois. $c 5 contre j|^ ou 608 contre r qu'elle ne mourra pas dans les vingt-quatre heures. 6 contre 2 ou 3 contre 1 qu'elle ne vivra pas 2 ans de plus , c'eft - à - dire , en tout 100 an§ révolus. Tome X X 4§2 Probabilités , &c, Pour Wêperfonne de quatre-vingt-dix-neuf ans, \J n p e u t parier i contre 3 , qu'une perfonne de quatre- vingt- dix- neuf ans ne vivra pas un an de plus, c eft-à-dire , g$ tout cent ans révolus. Tslaijfance s , Mariages , &c. 483 Ê T AT GÉNÉRAL des Naijfances , des Mariages & des Morts dans la ville de Paris , dpuis l'année 1 709 jufqu.es & compris l'année 1766 inclufivement. Ann*L S. Baptèm 1709 . . . ..1(1910 1710... ..nfi^ 1711.... ..i6y93 .... 1712.... ..16*89.... 1713.... ..16763.... 1714.... ..16866.... I7U.... . .17631-.. 1716 ..17719.... 1717.... ..18660.... 1718.... ..18J17.... 1719 ..18620.... 172.0.. . .. 17679-.. . 1711.... .. I99I7.-. ■ 172.2..... ..I9673-... 172.3.... . .19622.... 172.4...- ..1982.8.... 172. > ... . . .18764.. .• 172.6... . . .18209 ... 172.7. . . . ..18715/... 172.8 . .18189.... 172-9-... ..18163.... l73o.. . ..18966.... 1731.... ..18877.... 1732..... ..l86of... I733-... ..17827... 1734"-. ..19837... w.» ..18862.... 1736.'... ..18877... 1737.... ..19767... 1738.... ..18617... H719U InR ,AG- S. Morts. .3047 ..292.88. .3382. ..2-3 **?. • 44M . .l';92 0. 4^4 ..1772.1. 4^9 ..1-4860. • 45)3 ..163S0. « •4HT ..1^78. • 379Î ! ..17410. .4^7..... -.13733. .4^90 ..12974. t .4378.... ..2.41^1. ..610) ..2.0371. ..4467 ..i)978. ..4464.. • . .17717. ..42-)) . .2.002.4. ..42.78 ..19719. ..33H ..18039. ..32-9Î.... ..1902.2. ..3813 . .19100. ..*i<)* ..I5S87. -.42-31 ..-*98Yi; ..4403 ..174*2.. .4169 ..20832.. -.3983 ..I7n^. ..4132- ••• . • 17466. ..4Ï33 . .17122. ..3876 . .16196. ..3990 ..I89CO. ..4^8 ..18678. ..4M7 ..19) 81. L 1^072.. ï4fH*i Xi) 4§4 Hijtoire Naturelle Années. Baptêmes. Mariages. Morts, • De l'autre part. -H7'-°A .12^072.... :HW*~ 17)9..-. • .19781..... ..4T08 ..21986. U40. . . . ..18632 ..4CI7.-... ..25284. ' I74I..-- ..18578 ..3928 ..23F74- 1742..-.. .■.•I77«... . ..4178 ..22784. I743-... ..17873..... • • JI43 ..19033. I744-... . .18318 ..4210 ..16205. 174)'-.. • ..18840 ..4187 .-.173". I746-.-.. ..18347 ..4145.,... ..18051. 1747-.. . ..18445 ..4169 ..17930. I74S.... ..17907 .*4°°3 ..Ï9T2.9. I749-... ..I9if8..... ..4263.... ..18607. 17 fo ..1903 f ..4619 ..18084. I7)l.... . .19321 ..J013 ..1667). I7fl.... ..2.0117 ..43 f9 . . 17762. I7H...- ..19729 ..4ï46 ..21716. i7)'4--« . .18909 ..4143 ..21724. 17^.... ..19412 .-•4P1 ..20095. I7J6..., . .20005 ..47io ..17236. 17^7... ..19369 ..4089..,.. ..20120. I7f8.,.. . .19148 • •4342 . .19202. I7F9-... . I90J8 ..4039 . .18446. 1760... . . .17991 ..3787 . .18531. 1761... . ..18374 • •3947 ..17684. 1762.. .. ..17809 .-4"3 ..19967. 1763.... ..17469 .... ••4479 ..20171. 1764.... . . 19404 . .4838 ..I7I99. 176)-.... ..19439 ..4782 ..18034. 1766.... ..18773 ..4693 ..19694. Total. .10743^7.... .246022 — •I0879J9- Enfuite eft l'état plus détaillé des Baptêmes, Ma» riages Se Mortuaires de la ville & fauxbour^s de Paris, depuis l'année 1745 jufqu'cn 176*. Naiffan ces , Mariages y&ct 485 Année 174s* Mois. Janvier.. , Février.., Mars Avril. . . . Mai Juin Juillet,.. . Aoûr Septembr. O&obre. . Novembr. Décembr. Religieux Religieufes Étrangers Total.. . . i Xiij 486 Hijloire Naturelle. Année 1746. Baptêmes. Mois. Janvier. Février... Mars Avril Mai Juin Juillet.... Août Septembr. Octobre. . Novembr. Décernbr. Gar- çons. Ml. *9y. 874. 778. 8c7. 704. 710. 787. 7fi'« 869. 7*J. 640. Mortuaires. 93<î3. Filles. 76f. 819, 8 16. 807. tih 705. 797, 760, 786 613 610 Ma- riages. | Hom- mes. 4+f. 718. 104. 24°. M- 348. 309. H'- 3 9 '- < 3Î9< 478 66 984J4I46. Religieux... Religieulcs. Étrangers., Total.... i ;347 xammm 4.6, 777. 781. IOl9. 942. 917. 7^3- 696. *ÎU 579. 708. 732. 70I. 932°. 7U 23. Fem- mes. 733. 7J3- 888. 816. 864. 713. 603. ^30. 60 ?. 6+1. <^47. 612. 9418. foj. i533 i8oy 1 Naifances , Mariages >&c. 487 Année 1747* Baptêmes. Mortuaires. Ma- c— ^^^ Mois. Gar- Filles. riages. Hom- mes. Fem- mes. çons. 790, 812. 783. 7ï7. Janvier... f*7. Février. .. 7H. 744. f8i. 7oy. 617. Mars ] S40. 79o. 90. 9^9. 8H- Avril. . . . 782. 764. 377. 1061. 818. Mai 780. 749- 43 J. 838. 710. Juin 703. 680. 286. )69. 614. Juillet... . 7f8. 691. 349. T9*. 779- Août 84J0 804. 297. 706. 780. Septembr. 818. 7Î7.1 309. 867. 769. O&obre.. 819. 823.J 37i. 796. 7'Q. Novembr. 802. 70J.J 4Ï2. 717. 677- Décembr. 6'9^. 733- ! 9f. 783i tffy. 9 3 94- ': 90 )-2.f4iC9. 9 3 4^- 7ï. 8371. 84. Religieu Religieu Étrange x,. . « . fes. • • rs. , . . 37. 9 + y8. 17.? • 8472, g Total. ...18. (.46". .416^. » 7 ._ 488 Hijloire Naturelle. Année 1748. Mois. Janvier.. Février. . Mars... . Avril. . . Mai. Juin. Juillet... Août... . Septembr lOdobre., Novembr Décembr BAPTEMES. Gar- Filles, çons. 844. S73. 811. 806. 3 94. 84c. 786. 744- 6S7. 6fl> 681. 6)1, 718. 718. 78). 743. So5. 7M- 82). 7*6. 66j. 66 U 691. 19$. 9197. 8710, Religieux. Religieuses. étrangers Total... . 17907. .4003. Naifances , Mariages ,&c. 489 Année r/^p. Mois. Janvier.. . 86L Février. . . 813. Mars 896. Avril 794. 'Mai 8 3£. Juin 810. Juillet... . 836-, Août 809. Septembr. 823. Gftobre.. 782. Novembr 804. Decembr. 74, I9819. Baptêmes. « g nages. Gar' 'Filles, cons. Religieux.. Reiigieufes. Étrangers. Total... . 191 y 8 . .4263. Xv 49 o HiJIoire Naturelle, A N NÉE IJSO. v'xmararamta Mois. Janvier. Février. Mars.- . Avril... Mai... . Juin.. . Juillet.. Août... Septembr, Odobre. . Novembr. Décembr. [Baptêmes. Fiïles. 774- Ma- riages. 9711. 843. J34« 769. H4- 831. 34. 7SU J22. 7*1. 4-20. 697- 406. 717. 410, 812. 3M. 792.. 416 7J6. 404 749- ÎÎ7 821. 39 9324. 4^19 Mortuaires. Hom- mes. Religieux.. Religieufes. Étrangers.. Total. 1— 1 1 mu I903 f. .4^19. 9?5i, Fem- mes. ^003. 123, Naijfances , Mariages , &c. 491 A NJSI ÉE I/fT. Baptêmes. 1 Mortuaires. Mois. r^ ^ 1 Ma- |/ Gar- çons. Filles. nages. Hom- mes. Fem- mes. Janvier... 9f 1. 907. 412. 737. 6^. Février. . . 8)8. 839. 808. 7^4« 72.9. Mars,.. . . 947. 799. 19. 9ii. 772. Avril «M. 781. 239. 867. 779. Mai 770. 746. 443. 909. 804. Juin 7JO. 710. 418. 706. 6zp Juillet... . 72.L ^99. 39o. 6)6. ,23. Août 840. 830. 393. f38. foi. Septembr. 858. 804. 348. 661. f 32. Octobre.. Novembr. 870. 8if. 368. F9«. F H. 779. 778. H29. 671. 624. Décembr. 72.Z. 698. 3^. 704. 8702. 68 662. 990?. 94.16. foi}. 7741. Religieux. .............. Religieufes, 117. Étrange rs • 30. 14. 7*7J. Ssoor lëG?). Total ,...19^ xi., y 013, Xvj 4 9 % ffifloire Naturelle. JNNÊE I/S2, Naijfances , Mariages ,êc. 493 Année i/sj. Mois. Janvier, Février. Mars.. . Avril. . Mai. . . Juin. . Juillet. Août Septembr Oftobre. Novembr Décembr 494 Hifloire Naturelle* Année 17 S4* Mois. Janvier.. . Février.. . Mars Avril Mai. .... Juin Juillet. . . Août.... ^ Septembr. Odobre. . Novembr. Décembr. Baptêmes. Gar- Filïes. çons. sa • :-- ru—ni. 918. 88l. 849. 892.. 884. 8I4. 7T4- 8oi. 769. 804. 77*. 757 767. 717. 77o. 787. 817. 769. 7îo. 799. 7 M- 7ii. 72-9. 690. H07. 94° 2. Ma- riages. Religieux. . Religieules. Étrangers.. Total.. . 1 8909 . .414 Mortuaires. Hom- Fem- mes. mes. 991. Îj6. 1183. 94*. 14.9J. 1077. 171J. i2.y9- 1312.. 9ijl 806. 681, 747. 572.. H2-. J89 62J. y 74. 740» 676. 789. 601, 896. ' 74°. ÎIS51. 9486. 76. 113. n. 2.1. 11978. 9620. 21 pour ceue ajmee,e& 4e 21724. Naijfancesy Mariages , &c. 495 Année iys f. Baptêmes. '■■"■ MORTyAISES. Ma- f— — A— ""^ Mois. Gar- Filles. riages. Hom- mes. Fem- mes. çons. 881. 887. JOO. 1083. 887. Janvier.. . Février.. . 838. 874. ÎJ2.. 997. 9)9. Mars 9Jf. 9 3o. 2,0. I2-J9. 1063. Avril 906. 868. Mh 1063. 901. Mai .... 836. 840. 39°- 1093. 827. Juin 743. 72.0. 343. 93 U 948. Juillet... . 816. 774- 387. 78T. 644. Août 776. 809. 33i. 71^. S9*. Septembr. 839. 781. 394.I 740. 6lU Oaobre. . 743. 768. 426. 72.4. J83. Novembr. 617. 7?l* 618. 719. 6oj. Décembr. 7K- 7)1. 2-7. 680. 629. 97M. 96*7. 4F°t. 10794. 89. 9037. Religieu Religiei1 fes.. . . 109. Étrange rs.. . • • 47. 19. 10950. 9l*J* | Total ..194 12. e4 roi. 2.0c 9U 49 6 HiJIoire Naturelle. Année ijsô. Mois. Janvier. Février. Mars... Avril.. . Mai. . . Juin. . . Juillet.. Août.. . Septembr Oftobrc. Novembr Décembr. Baptêmes. Gar- Filles. çons. 893. 893. 8 68. S<7. 899. 867. 839. 783. 863. 89y. 837- SiS. 8 yo. 829. 870. 8 f4. 77^. 8 + 1. 831. 781. 8 8 6. 72i. 761. 717. 10169. 9837. Ma- 437c ^93. 28g. 213. 460. 3 9o. 422. 176. 388. 40 y. Î91- 43. 47io. Mortuaires. Religieux. Étr; Total. . .20006. .4710. Hom- Fem- mes. mes. _ï JHtfS* 793. 621, 902. 690. 92c. S02. 9^7. 808. ICZo. 878. 7 3 9'. 64 6S ^33. 11*. y63. y29. y66. 5U. y88. m. 647. 610, 757.- 744. 908 3. 79 H* 6). 83. 3 3. 2C. 9179. 8oy7. 17236. ■■■■■■■H Naijfanccs , Mariages ,&c. 497 Année 1737- 4$ 8 Hiftoire Naturelle» Année 1738* Mois. Janvier.. . Février. . . Mars Avril Mai Juin.. . . . Juillet... . Août Septembr. O&obre. . Novembr. Décembr. BAPTEMES, Gar- Filles. çons. 8*7. «43. 800. 78z. 887. 932. 810. 747. 769. 7")7. 77*. 7*7- 7+9. 7«3. 8 57. 8 2.8, 777. S12. 827. 8ll. 739. 59o. 8ll. 739. )677- 947L Ma- 73i. 4*3 26 4H 48J. 312.. 308. 317. 364. 4J7. 99. 434*. Religieux,., Religieufes. Étrangers.. Total.. . 19148 . . 4342, MORTOAIHE5. Hom- Fem- mes. mes. — 831. 749 7 H- 697 86J. 827 979. 863 1094. 9J2 1047. 9f4 827. 713 7*U 71* 704. 640 74^' 642 J99. f*J< 7iy. 700. 9544. 9oy8. ^. 97. 20. 2.7. 10027. 9I7J. 19202 INaiJfances, Mariages, &c. 499 Année 17 sp. ■EU— «in 1 m [Baptêmes. Mois, g' Janvier Février. Mars., . Avril .. Mai... Juin. . . Juillet.. Août. .. Septembr Oftobre. Novembr Décembr Gar- Filles. çons. 861. 84?. 8 ro. 769. 788. 708. 77T. 727. 82?. 797- 7 3 7. 680. 8 y 8. 8 10. 796. 768. 860. 837. 843. 818. 830. 779^ 777. 724. 9798. 9260, Ma- 33i. 806 4* 20 f. 44 ^ 298 378 301. 54*- 3 97. 414 79 4° 3 9, Religieux. . Religieules. Étrangers,. Total.. . 190 y 8. .4039. Mortuaires, Hom- Fem- mes. 700. 830. 978. 961. S 8 y. 794. 640. 686. 6jo. 709. 7JO. *7L 1 7*4- 7*9. 37T. 92.1, 7)6. 744» 667. 611. 589. J9I. 718. H4. 94^« 67. 3 7. 9l6o, 8770, 9U 21. 8 8 86. 18446. joo HiJIoire Naturelle. Année ijôo. Baptêmes. Mois. Gar- çons. 87S. Filles. Ma- riages. Janvier. .. 79}. 348- Février. . . 8f7. 8 3 f. J87. Mars 881. 778. J7- Avril 802. 749. 291. Mai 701. 712.. 369. Juin 756. *3J. 3 H. Juillet. .. . 709. 744- 368. (Août 72.0. <ïj8, 2 47. SeDtembr. 734- 748. 318. Octobre.. 7J9- 791. 315, Novembr. 704. 66$. Toi. Décembr. 713. 671. 31. 9214. ^777. 37S7. Mortuaires. Religieufes. Etrangers. . To TAL.. .17991 . . 3787. 9764' S767. Naijfances .Mariages , &c. 5 o 1 A n'n ê e 176 /. 1 Baptêmes. Mortuaires. Ma- {—' ■- Mois. Gar- Filles. riages. Hom- mes. Fem- mes. çons. Janvier,. . 885. S 64. 69L 866. 700. Février. . . 767. 74°. 101. 829. 7Î7. Mars 848. 84fi i°3. 889. 828. Avril... . . 7S4. 7yi. 393. 949. 88(5. Mai. 7*2. 741. 348- 897. 690. Juin 67L 614.. 342-. 748. 632. Juillet. . . . 713. 708. 322. 6;o. Ti6. Août $59- 781. 302. *74* 560. Septembr. 797- 747. 339. 633. Ï74* Odobre. . 814. 588. 74T. 346. 703. 6} 6. Novembr. 710. 1 fIf* 678. 6* ?. Décembr. 781. 706. 4L 842. 74l- 9414. 8960. 3 3 947. 9.3 f 8. 19* 8i3J. Religieuv. 1 '. . . Religiei Étrange 87. 16. LS., ..... 29. 944^- 176 8238. 84. Total.. .18374. . 39 47- fçy% Hifloire Naturelle, A N N É E IJÔ2. Mois. Janvier.. . Février. . . Mars Avril Mai Juin. Juillet.. . . Août Septembr. Odobre. . Novembr. Décembr. BAPTEMES. Gar- çons. 8 J4. 7*7. 80 s- 7*6. 717. 610, 72.6, 79 y. 819. 7<58, 6 97> 6*1. 976 47 3 J4I 36 Mortuaires, Hom- I Fem- mes. ! mes. 8î24. 4479 Religieux.. Religieufes. Étrangers. . Total. . . 17469 . .4^.79, 1 i6z. 861. 1048. 12.M. 1034. 94 1. 9°ï. 7JL 77L 779, 6)4 901. 67 3 7 1126. 1083 814 875. 9*7. 7Î4. 692. 619. 6jz. f9o. 669. Î97< 663, 89IJ III 19 904J. 20171, jC4 Uijloire Naturelle. A n n é e 1764. Mois. Janvier. . Février. . Mars... . , Avril IMai , Juin Juiller.... Août... . . Septembr. Odobre, . Novembr. Décembr. Baptêmes. Gar- Filles. çons. mammm 813. 839. 339. 8y8. 870. 901, 791. 809. 8}6. 832. 7*7. 776. 819. 798. S21. 7*6. 791- 716. 874. 74° • 764. 783. 777. 78i. 9741* 9*79. Mortuaires. 496. 6)6. 3 87. 90 4*4 43 î 484. 340 368 49 y 98 Hom- mes. 889, 766. iooy. 9^9. 892, 74 1 631 J92. 674. 730 744 7241 48;8.|936'i, Religieux | 47. Religieufes. ■ Étrangers , Total.. .19404. .4838, 30, 943 Fem- mes. 66), £48. 881. 717. 682. y 94. 566. J74- 597. j6o. 6zu 7661, 81. 19. 776i, 17199 Naijfances, Mariages, &c. joj Année 176 s. Mois. Janvier, . . Février. . . Mars Avril... . . Mai Juin Juillet... . Août Septembr. O&obre. . Novembr. Déccmbr. Baptêmes. Gar- Filles. çons. » 7 3 9. 80 6'. 8if. 801. 9ï6. 84O. 771. 771. 8 jo. 8of. )pf* 743. 791. 773- 819. JSo. 833. 79o. 8 y cf. 849. 833. 768. 798. 76i. 9871. 9 y 67. Ma- riages. ^04 79 3, 419 ïii 378. 471. 3JO, 3 74- 426". y 79. 27. Hom- mes. Mortuaires. Religieux. . Religieufes. Étrangers..' 748 748 841 891 821 738 ^94 ii©, 825, 902, 734. Z06, 9 r y 9 . yo. 4^. Fem- mes. 8270. 17. 9^yi. 383 Total. . . 19439. .4782. 18034. Terne X. fo6 Hijloire Naturelle. Année ij66. Mois. Janvier. Février. Mars... Avril.. . Mai,.. . Juin.. . Juillet.. Août., Septembi Odobre Noverab Décemb Baptêmes. Gar- Filles. çons. __ ■w» 948. 880. 893. 778. 869. 83 y. 8lO. 768. 768. 717. 678. 694- 787. 774. 830. 77L 779, 766. 744. 734- 708. 717. 7*»- 717- 9H2' 9*3.1. nages. Religieux. . Religieufes, Étrangers Total ...18773. -4^9 3. Nai/fances , Mariages , &c. 507 De la première Table des naiffances, des mariages & des morts à Paris , depuis l'année 1709 jufqu'en 1766 , on peut inférer : i.° Que, dans l'efpèce humaine, la fe-> condité dépend de l'abondance des fub- fiftances , & que la difette produit la ftérï- lité -, car on voie qu'en 1 7 1 o il n'eft né que 13634 enfans, tandis que, dans l'an- née précédente 1709 & dans la fuivante 171 1, il en eft né 169 10 & 16593. La différence , qui eft d'un cinquième au moins, ne peut provenir que de la famine de 1709 -, pour produire abondamment il faut être nourri largement j l'efpèce humaine affligée pendant cette cruelle an- née a donc non-feulement perdu le cin- quième fur fa régénération, mais encore elle a perdu prefqu'au double de ce qu'elle auroit dû perdre par la mort, car le nom- Jbre des morts a été de 29288 en 1709, tandis qu'en 1 7 1 1 & dans les années fuf- vantes , ce nombre n'a été que de 1 5 ou 16 mille-, & s'il fe trouve être de 23389 en 1710, c'eft encore par la mauvaife influence de l'année 1709, dont le mal Yij jc8 Hiftoire Naturelle, s'eft étendu fur une partie de l'année fliivante Hc jufqu'au temps des récoltes. C'eft par la même raifon qu'en 1709 & 1710 il y a eu un quart moins de ma- riages que dans les années ordinaires. i.° Tous les grands hivers augmentent la mortalité*, fi nous la fuppo/ons d'après cette même Table de 18 à 19 mille per- fonnes, année commune à Paris , elle s'eft trouvée de ^288 en 1709 , de 23385? en 1710, de 25284 en 1740, de 23574 en 1741 , & de 22784 en 1 742 , parce que l'hiver de 1 740 à 1 741, & celui de 1742 à 1743 ont été les plus rudes que l'en ait éprouvés depuis 1705?. L'hiver de 1754 eft au^ marqué par une mortalité plus grande , puifqu'au lieu de ï 8 ou 19 mille, qui eft la morta» lité moyenne, elle s'eft trouvée, en 1753, de 2171^, &5 en 1754» de. 2/724- 3.0 Ceft par une raifon différente que h mortalité s eft trouvée beaucoup plus grande en 1719 & en 1720 ; il n'y eut dans ces deux années ni grand hiver ni difette, mais le fyftème des finances attira. Up fi grand nombre de gens de province Naijfancès , Mariages 7&c. 509 à Paris, que la mortalité au lieu de 18 à 19 mille, fut de 241 51 en 1715?» & de 20371 en 1720. 4.0 Si Ton prend le nombre total des morts pendant les cinquante-huit années, & qu'on divife 1087995 par 58 pout avoir la mortalité moyenne , on aura 18758, & c'eft par cette raifon que je viens de dire que cette mortalité moyenne étoit de 1 8 ou de 19 mille par chacun an, Néanmoins comme l'on peut préfumer que, dans les commencemens, cette re- cherche des nanTances & des morts ne s'eft pas faite auflî exactement ni aufîl complètement que dans la fuite, je fe- rois porté à retrancher les douze pre- mières années, & j'établirois la mortalité moyenne fur les quarante-fîx années de- puis 1711 jufqu'en 1766, d'autant plus que la dtfette de 1 709 & l'afïluence des provinciaux à Paris, en 1715», onr aug- menté confidérablement la mortalité dans ces années, & que ce n'eft qu'en 1721 qu'on a commencé à comprendre les re- ligieux & religieufes dans la lifte des mor- tuaires. En prenant donc le total des morts, depuis 1721 jufqu'en 1766, on trouve Yiij j i o Hijloire Naturelle. 868540, ce qui divifé par 46, nombre des années de 172 1 à 1766, donne 188 81 pour le nombre qui repréfente k mortalité moyenne à Paris pendant ces quarante-fîx années. Mais, comme cette fixation de la moyenne mortalité eft la bafe fur laquelle doit porter l'eftimation du nombre des vivans, nous penfons que Ton approchera de plus près encore du vrai nombre de cette mortalité moyenne fi Ton n'emploie que les mortuaires de- puis Tannée 17455 car ce ne fut çlUQn cette année qu'on diftingua , dans le relevé des baptêmes , les garçons & les filles, & dans celui des mortuaires les hommes & ïes femmes, ce qui prouve que ces rele- vés furent farts plus exactement que ceux des années précédentes. Prenant donc le total des morts depuis 1 745 jufqu en 17669 on a 414777, ce qui divifé par 22, nom- bre des années depuis 1745 jufqu'en 1766, donne 18853, nombre qui ne s'éloigne pas beaucoup de 18881 : en forte qu'il me paroît qu'on peut, fans fe tromper, établir la mortalité moyenne de Paris, pour chaque année, à 18800, avec d'autant plus de raifon que les dix NaiJJances , Mariages y &c. 511 dernières années , depuis 1757 jufqu'en 1766, ne donnent que 18681 pour cette moyenne mortalité. 5.9 Maintenant fi l'on veut juger dii nombre des vivans par celui des morts, je ne crois pas qu'on doive s'en rappor- ter à ceux qui ont écrit que ce rapport étoit de 3 2 ou de 3 3 à 1 5 & j'ai quelques raifons que je donnerai dans la fuite, qui me font eftimer ce rapport de 35 à 1 , c'eft-à-dire, que, félon moi, Paris contient trente-cinq fois 18800 ou fix cens cin- quante-huit mille perfonnes ; au lieu que , félon les Auteurs qui ne comptent que ttente-deux vivans pour un mort, Paris ne contiendroit que fîx cens un mille fix cens perfonnes fa). 6.° Cette première Table femble dé~ (a) Nota. Tout ceci a été écrit en 1767; iï fe pourroit que, depuis ce temps, le nombre des habi- tans de Paris fût augmenté, car je vois dans la Ga- zette, du 22 Janvier 1773 , qu'en 1772 il y a eu 20374 morts. S'il en eft de m^rne des autres an- nées , & que la mortalité moyenne foit actuelle- ment de vingt mille par an , il y aura fept cens mille perfonnes vivantes à Paris, en compta»! trente-cinq vivans pour un mort. Yir ji2 Hifoire Naturelle. montrer que îa population de cette grande ville ne va pas en augmentant auifli con- sidérablement qu'on feroir porté à le croire par l'augmentation de ion étendue & des bâtimens en très- grand nombre, dont on aîonge Tes fauxbourgs. Si , dans îes quarante-fix années depuis 1721 juf- qu'en 1766, nous prenons les dix pre- mières années & les dix dernières , on rrouve 18 1590 naifTances pour îes dix premières années, & 186813 naifïances pour les dix dernières, dont la différence 5Z23 ne fait qu'un trente- fixième envi- ron. Or je crois qu'on peut fuppofer, fans fe tromper, que Paris s'en1, depuis 1721, augmenté de plus d'un dix-hui- tième en étendue. La moitié de cette augmentation doit donc fe rapporter à la commodité, puifque la nécefïité, c'eft- à-dire, l'accroifTement de la population ne demandoit qu'un trente • fixième de plus d'étendue. De îa féconde Table des baptêmes, mariages & mortuaires , qui contient vingt-deux années, depuis 1745 jufques & compris 1766, on peut inférer -, i.°que ies mois dans lefquels il naît le plus d'en- Naiffances , Mariages , &c. 515 fans font les mois de Mars, Janvier & Février, & que ceux pendant lefquels ii en naît le moins font Juin , Décembre & Novembre-, car, en prenant le total des naiffances dans chacun de ces mois pen- dant les vingt -deux années, on trouve qu'en Mars il eft né 37778, en Janvier 37691 5 & en Février ^5816 enfans ^ tandis qu'en Juin il n'en eft né que 31857 , en Décembre 31064, & en No- vembre 32836. Ainfî, les mois les plus heureux pour la fécondation des femmes font Juin , Août êc Juillet , & les moins favorables font Septembre , Mars & Fé- vrier , d'où l'on peut inférer que , dans notre climat, la chaleur de l'été contribue au fuccès de la génération. 2.? Que les mois dans lefquels ii meure le plus de monde font Mars, Avril & Mai,& que ceux pendant lefquels il en meurt le moins font Août , Juillet & Septembre i car, en prenan; le total des morts dans chacun de ces mois pendant les vingt-deux années , on trouve qu'en Mars il eft mort 42438 personnes, en „ Avril 42299, & en Mai 38444, tandis qu'en Août il n'en eft mort que 28520, Yv j 1 4 Hifîoire Naturelle. en Juillet 29 15)7, & en Septembre 29251. Ainfi, c'eft après l'hiver & au commencement de la nouvelle faifon que les hommes, comme les plantes, pé- riiïent en plus grand nombre. 3.0 Qu'il naît à Paris plus de garçons que de filles -, mais feulement dans la proportion d'environ 27 à 26, tandis que, dans d'autres endroits , cette propor- tion du ruombre des garçons & des filles eft de 17 à lé , comme nous l'avons dit ailleurs *, car , pendant ces vingt-deux années, la fomme totale des naiilances des mâles eft 21 1976, & la fomme des naiftances des femelles eft 204205 , c'eft- à-dire , d'un vingt- feptième de moins à très-peu-près. 4.0 Qu'il meurt à Paris plus d'hommes que de femmes, noi>feulement dans la proportion des naiilances des mâles , qui excèdent d'un vingt-feptième les naifïances des femelles , mais encore confidérable- ment au-delà de ce rapport, car le total des mortuaires , pendant ces vingt-deux années, eft pour les hommes, de 221698 & pour les femmes, de 1 9 1 7 5 3 : 8c, commi il naît à Paris vingt-fept mâles pour vingt- Naijfances , Mariages ,&c. 5 1 f hx femelles , le nombre des mortuaires pour les femmes, devroitêtre de 21 3487 , celui des hommes étant de 2 1 1 6 9 8 , fi les naiflances & la mort des uns & des autres étoient dans îa même proportion } maïs le nombre des mortuaires des femmes n'étant que de 191 753 , au lieu de 2 13487 5iï s'enfuit (en fuppofant toutes chofes égales d ailleurs ) que, dans cette ville, les femmes vivent plus que les hommes , dans la rai- fon de 213487 a 1 91753 , c'eft-à-dire un neuvième de plus , à très-peu-près. Ainfi , fur dix ans de vie courante , ïes femmes ont un an de plus que les hommes à Paris -, & comme Ton peut croire que ïa Nature feule , ne leur a pas fait ce don, c'eft aux peines , aux travaux & aux rif- ques fubis ou courus par les hommes , qu'on doit rapporter en partie, cette ab- bréviation de leur vie. Je dis en partie ,' car les femmes ayant les os plus' ductiles que les hommes , arrivent en général, à «ne plus grande vieilleiTe.^/^oyq; cetar~ ticle de la Vieille fft r-j T. IV > p. 336.) Mais cette caufe feule ne feroit pas fuffi- fante pour produire , à beaucoup près y cette différence d'un neuvième entre ï& Yvj 2 i 6 HiJIoire Naturelle. fort final des hommes & des femmes. Une autre confidération, ceft qu'il naît à Paris plus de femmes qu'il n'y en meurt, au lieu qu'il y naît moins d'hommes qu'il n'en meurt , puifque le total des naifTances peur les femmes , pendant les vingt-deux années, efl: de 204205 , & que le total des morts neft que de 1 9 1 7 5 } > tandis que le total des morts pour les hommes, eft de 22 1 698 , & que le total des naillances n'eft que de 211976 -, ce qui femble prouver qu'il arrive à Paris plus d'hom- mes & moins de femmes qu'il n'en forr. 5.0 Le nombre des naifïances, tant des garçons que des filles, pendant les vingt- deux années, étant de 41 61 81 , & celui des mariages de 95366 , il s'enfuivrok que chaque mariage donneroit plus de quatre enfans ', mais il faut déduire fur le toral des naillances, le nombre des enfans- rtouvés, qui ne laide pas d'être fort cen- fidératle , & dont voici la lifte , prife fur le relevé des mêmes Tables, pour les vingt-deux années depuis 1745? juf- qu'en 1766, Naijfimces, Mariages 9&c. 517 Nombre des Enfans-trouvés par chaque Années I74Î-... année. Années Années 32-33- Ci-contre.. 2S690. C*- cowt rf . 6i<6o. 1746.. • 32.83. 1753... • 432-9. 1760. . . 5031. I747-... 3369. I7Ï4-... 42-31. I76I... 5418. 1748.... 34^9. 1755.,.. 42-73- I76l. . . 52.89. 1749-.. • 377J. I7J6.... 472.2.. 1763... 52.53. 177P.... 378 f. 1717.... 49^9. I7H ... 5560. I7fl-.. 3783. 17J8... . 5082 1765... f49f- I7J2..... 4^3 3- 1.759.... 526411766.. 5604 28690, 61 )'6o.| Total 99110. Ce nombre des enfans-trouvés monte, pour ces mêmes vingt - deux années , à ^9210 , lefquels étant retranchés de 416 181 , refte 316971 ; ce qui ne ferok que 3 y enfans environ , ou li Ton veut , dix enfans pour trois mariages j mais iî faut considérer que, dans ce grand nom- bre d'enfans-trouvés, il y en a peut-être plus d'une moitié de légitimes, que les parens ontexpofés} ainfi , on peut croire que chaque mariage donne à -peu -près quatre enfans. Le nombre des enfans-trouvés, depuis 1745 ju^u'en 1766, a augmenté depuis 3233 jufqu'à 5604 , & ce nombre va ^ i 8 Êiffloire Naturelle. en augmentant tous les ans ; car , en 17725 il eft né à Paris 1 871 3 enfans y dont 9557 garçons > & 9150 filles, en y comprenant 7676 enfans-trouvés -, ce qui femble démontrer, qu'il y a même plus de moitié d'enfans légitimes dans ce nombre* Etat des Baptêmes , Mariages & Sépultures dans la ville de Montbard en Bourgogne , depuis 1765 inclufiv ement , jufques & compris l'année 1774. .Années, 17^7. 1768. 1769. 1770. 1771. 177*. 1773. 1774. j Baptêmes. 1 j Ga-.- g çons. Fiïîes. 4f. 49. 38. T3. 4). 4*. 37 42. f7. 37. 33. 40. &* 34- 3*. 34. 44. 44. J^ 3 6. I415. 413. f Ma- nages. 14. 14. 13. 11. 14. 13. 4. 13. 20. 20. 13 7. Mortuaires. Hom- mes. 0 *• 34. 38. 2-7. 33. 22. fi. 39. 17. 21» JRES. I Fem- mes. 32. 3i. 3 3. 39. 24. 3*. 3 3. yo. 30. 22. 33o. Naijfances, Mariages f&c. j i 9 De cette Table on peut conclure , 1 ,° Que les mariages font plus prolifi- ques eu Province qu'à Paris , trois ma- riages donnant ici plus de dix-huit en- fans , au lieu qu'à Paris , trois mariages n'en donnent que douze. i.Q On voit aufli qu'il naît précifé- ment autant de filles que de garçons dans cette petite ville. 3 .° Qu'il naît dans ce même lieu , près d'un quart de plus d'enfans , qu'il ne meurt de perfonnes. 4.0 Qu'il meurt un peu plus de femmes que d'hommes , au lieu qu'à Paris , il en meurt beaucoup moins que d'hommes y ce qui vient de ce qu'à la campagne elles travaillent tout autant que les hommes-, 8c fou vent plus à proportion de leurs forces , & que d'ailleurs produifant beau- coup plus d'enfans , elles font plus épui- fées , & courent plus fouvent les rifques des couches. 5.0 L'on peut remarquer, dans cette Table , qu'il n'y a eu que quatre ma- riages en l'année 1771 , tandis que, dans toutes les autres années, il y en a eu douze, treize , quatorze & même vingt y J20 Hijloire Naturelle. cette grande différence provient de la mi- sère du peuple dans cette année 1771 j le grain étoit au double & demi de fa valeur, & les pauvres , au lieu de penfer à fe marier, ne fongeoient qu'aux moyens de leur propre fubiiftance j ce feul petit exemple fuffit pour démontrer combien la cherté du grain nuit à la population -, aufîï Tannée fuivante 17725 eft-ellela plus foible de toutes pour la produc- tion , n'étant né que foixante-dix enfans , tandis que, dans les neuf autres années , îe nombre moyen des nailïances eft de quatre-vingt-quatre. 6.° On voit que le nombre des norts a été beaucoup plus grand en 1771, que dans toutes les autres années : il y a eu cent un morts , tandis qu'année com- mune , la mortalité , pendant les neuf autres années, n'a été que d'environ foi- xante-une perfonnes-, la caufe de cette plus grande mortalité doit être attribuée aux maladies qui fuivirent la mifere , & à ïa petite vérole, qui fe déclara dès le commencement de l'année 1772 , & en- leva un alTez grand nombre d'enfans. 7.0 On voit par cette petite Table? qui Naijfances , Mariages 7&c. 521 a été faite avec exactitude , que rien n'eft moins confiant que les rapports qu'on a voulu établir entre le nombre des naif- fances des gatçons & des filles. On a vu , par le relevé des premières Tables , que ce rapport étoitde 17 à 16 *, on a vu enfuite qu'à Paris ce rapport n'eft que de 27 à 26 , & Ton vient de voir qu'ici le nombre des garçons & celui des filles, eft préci- fément le même. Il eft donc probable que , fuivant les diftérens pays , & peut- être félon les dirTérens temps , le rapport du nombre des naiflances des garçons & des filles varie confidérablement. 8.° Par un dénombrement exaét des habitans de cette petite ville de Montbard, on y a trouvé 2537 habitans-, & comme le nombre moyen des morts pour chaque année , eft de 65 , & qu'en multipliant 65 par 36, on a 2340, il eft évident qu'il ne meurt qu'une perfonne fur trente-fix dans cette ville. 5 2 2 Hijloire Naturelle. ÉTAT des Naijfances > Mariages & Morts dans la ville de Semur en Aux ois s depuis Vannée 1770 jufques & compris Vannée 1774* Années. Baptêmes. Ma- riages. Mortuaires. Gar- çons. Filles. Hom- mes. Fem- mes. 9i. 73. 3 7- 77. 7U 1770. 1771. 69. 88. M. 74- 64. 1771. 79. 69. 2-2.. 52.. 6h 1773. 81. 76. 3 7. 79. 60, 1774. 33. 66. 372-, 20. 2-94- 73. . 404. 141. : Total. 7; 76. 62 2 Par cette Table , il paroît , 1 ,° Que trois mariages donnent 1 6 { enfans à peu- près,' tandis qu'à Montbard , qui n'en eft qu'à trois îieues, trois mariages donnent plus de dix-huit enfans. 2.0 Qu'il naît plus de garçons que de NaiJfanceSy Mariages , âc. 525 filles, dans la proportion à-peu-près de 25 à2j,oude nyàn }, tandis qu'à Montbard le nombre des garçons & des iilles eft égal. 3 ,° Qu'il naît ici un cinquième à-peu- près d'enfans de plus qu'il ne meurt de perfonnes. 4.0 Qu'il meurt plus de femmes que d'hommes , dans ïa proportion de 1 64 à 147 5 ce qui eft à peu -près la même chofe qu'à Montbard. 5.ç Par un dénombrement exadl des habitans de cette ville de Semur , on y a trouvé 4545 perfonnes*, &, comme le nombre moyen des morts eft 611, divifé par 5 ou 124 |, & qu'en multipliant ce nombre par 35, on a 4354, il en re- faite qu'il meurt une perfonne fur trente- cinq dans cette ville. Mariages & Morts dans la petite ville de Flavigny, depuis 1770 jufques & compris ïan~ née 1774» ANNEES. I770. I771. I772-- T773- 1774- Baptêmes. Gar- çons. 24. 2.1. if. 2-3. 19. ! Filles. 19. 19. 13. 20. 10. Ma- riages. 6. 1. 4. 12. 13. Mortuaires. Hom- Fem- mes. mes. ■■■■■ 1 — — 11. 14. 2 2. 22. 23. 24. 9. 8. 17. 12. 82. 80. Total i.° Par cette Table , trois mariages ne donnent que 1 3 | enfans j par celle de Semur, trois mariages donnent 16 \ en- fans -, & par celle de Montbard , trois mariages donnent plus de dix-huit enfans : cette différence vient de ce que Flavigny eft une petite ville prefque toute com- Naijfances y Mariages } &c. f i f pofée de bourgeois , & que le petit peu- ple n'y eft pas nombreux , au lieu qu'a Montbard , le peuple y eft en très-grand nombre, en comparaifon des bourgeois, & à Semur , la proportion des bourgeois au peuple eft plus grande qu'à Montbard, Les familles font généralement toujours plus nombreufes dans le peuple, que dans les autres conditions. 2.0 H naît plus de garçons que de filles; dans une proportion iî coniidérable , qu'elle eft de près d'un cinquième de plus -, en forte qu'il paroît que les lieux où les mariages produifent le plus d'en- fans , font ceux où il y a plus de petit peuple , & où le nombre des naiflances des filles eft plus grand. 3.0 Il naît ici à peu-près un neuvième de plus d'enfans , qu'il ne meurt de per- fonnes. 4.0 Il meurt un peu plus d'hommes que de femmes , & c'eft le contraire à Semur & à Montbard ; ce qui vient de ce qu'il naît dans ce lieu de Flavigny beaucoup plus de garçons que de filles. 5 2 6 Hijloire Naturelle. ÉTAT des Naijfances > Mariages & Morts dans la petite ville de Vitteaux> depuis 1770 jufques & compris l'an- née 1774» Baptêmes. MORTUAI-RES. ANNÉES. Ma- riages. Gar- çons. Filles. Hom- mes. Fem- mes. 1770. 3 7. jo. 21. 17. 3i. 1771. 34. Î4. 6. 3f. 33. 1771. 44. 3>. 14. 3*. 3?-. 1773' 42. 44. 17. 29. 37. 177 4- 46. >*• 10. 29. 142. 33. 203. 212. 68. 166. Total. 41 f. 3< >8. i.° Par cette Table , trois mariages donnent plus de dix-huit enfans comme à Montbard. Vitteaux eft en effet un lieu où ri y a , comme à Montbard , beau- coup plus de peuple que de bourgeois. 2.0 Il naît plus de filles que de garçons, & c'eft ici le premier exemple que bous Naijfances , Mariages , Ùç. 527 en ayons -, car , à Montbard , le nombre des naiflances des garçons & des filles n'eft qu'égal , ce qui fait préfumer qu'il y a encore plus de peuple à Vrtteaux , proportionnellement aux bourgeois. 3.0 Il naît ici environ un quart plus d'enfans , qu'il ne meurt de perfonnes , à peu-près comme à Montbard. 4.0 Il meurr plus de femmes que d'hommes , dans la proportion de 8 3 à 7 1 , c'eft- à-dire , de près d'un huitième , parce que* les femmes du peuple travail- lent prefqu'autant que les hommes , & qi^e d'ailleurs , il naît dans cette petite ville , plus de filles que de garçons. 5»9 Comme elle eft compofée prefque en entier de petit peuple , la cherté des grains, en 177 1 , a diminué le nombre des mariages , ainfi qu'à Montbard , où il n'y en a eu que quatre, & à Vitteaux fix , au lieu de treize ou quatorze qu'il doit y en avoir-, année commune, dans cette dernière ville. j z 8 Hijîoire Naturelle. ÉTAT des Naijfances, Mariages & Morts dans le bourg d'ÉpoiJfes j & dans les villages de Genay > Marîgny le-Cahouet & Toutry> bailliage de Se- mur en Auxois , depuis 1770 jufaues & compris 1774* avec leur F°Pula" tion aciuelle. Baptêmes. , Ma- riages. MORTUAIKES. Années. Gar- çons. Filïes. Hom- mes. Fem- mes. 1770. F9. S7> zo. 37. 4L 1771- 38. 48. 13. 3*. 3 7. 1771. 44. 46. 13. 4f. 44. 1773. J7. 17^ 18. 26. *7. 1774» 60. 4f* 18. 43. 4*. 2>8. 2-))- 82. 187. 191. Total. 49 I. 37 8. i.Q Par cette Table, trois mariages donnent à peu-près dix-huit enfans^ ainii, les villages ? bourgs 3c petites villes ou il 7 a Naiffhnces , Mariages 9&c. 529 II y a beaucoup de peuple & peu de gens aifés , produifent beaucoup plus que les villes où il y a beaucoup de bourgeois ou gens riches. 2.0 Il naît plus de garçons que de filles , dans la proportion de 25 à 2} à-peu-près. 3.0 Il naît plus d'un quart de per- fonnes de plus qu'il n'en meurt. 4.° Il meurt un peu plus de femmes que d'hommes. 5.0 Le nombre des mariages a été di- minué rrès-coniidérabîement, par la cherté des grains en 1771 & 1772.. é.° Enfin , la population d'Epoiffe s'eft trouvée 3 par un dénombrement exact, de 1001 péri ormes ; ceiie de Genay , de 599 perfonnes, celle de Marigny-îe-Cahouet, de 671 perfonnes, & celle de Toutry , de 390 perfonnes-, ce qui fait en totalité, 2661 perfonnes. Et comme le nombre moyen des morts , pendant ces cinq années , eft de 75 -, ôc qu'en multipliant ce nombre par iz -f a Jo/^X Z j 3 o Hijloire Naturelle. on retrouve ce même nombre 1661, il efl certain qu'il ne meurt, dans ces bourgs & villages , qu'une personne fur trente^ cinq au plus. Etat des Naijjances > Mariages & Morts dans le bailliage entier de Se- mur en Auxois ., contenant quatre-vingt- dix-neuf \, tant villes que bourgs & vil"* loges j pour les années depuis 1770 jujques & compris 1774. ANNÉES. I770. 1771. 1772. I773- 1774- Baptêmes. Gar- çons. 9U 776. 853. 8 yo. 891. Filles 802 788, 770. 788, 7.**. Ma- riages. 3-3. 2-97- 377- 309. Mortuaires. Hom- mes. y 9 6. ^33. 797» 6)U Fem- mes. 19+. 6nt 674, 6»o, 609. Total. Naijfances ; Mariages , &c. f 3 1 On voit, par cetce Table, i.° qu'en général le nombre des naitfances des garçons excède celui des filles de plus d'un dixième , ce qui eft bien confîdéra- ble, & d'autant plus fmgulier que, dans les quatre-vingt-dix-neuf Paroilïes conte- nues dans ce Bailliage, il y en aquaiante- deux dans lefqueiles il naît plus de filles que de garçons , ou tout au-moins un nombre égal* des deux îexes-, & dans ces quarante - deux iietix font comprifes les villes de Montbard , Vitteaux , & nom- bre de gros villages , tels que Braux , Millery , Savoify , Thorrey , Tcuillou , Villaine - lès - Prévôtés , Villeberny , Grignon , Etrvey , &c. En prenant la fomme des garçons 8c des filles nés dans ces quarante- deux Paroiites pendant les dix années pour Montbard , 8c les cinq années pour les autres lieux depuis 1770 à 1 774 , on a 1 840 filles , & 1 690 gar- çons, c'eft-à-drre, un dixième à très-peu- prcs de filles plus que de garçons -, d'où il réfulteque, dans les cinquante-fept autres Pareilles où Te trouvent les villes de Semur & de Fia vigny , 8c les bourgs d'Epoiflçs , Moutier-Saint- Jean , &c. il efl Zfj 5 j i Hijloire Naturelle. né 2695 garçons & 2040 filles, c'eft-à- dire, à très peu-près un quart de garçons plus que de filles -, en foi te qu'il y.xoit que, dans les lieux où toutes les cir- conftances s accordent pour la plus nom- breufe production des filles , la Nature agit bien plus fbiblement que dans ceux où les cfrconftances s'accoi dent pour la production des garçons, & ce& ce qui fait qu'en générai le nombre aes gar- çons , dans notre climat , eft plus grand que celui des fuies , mais ii ne leroit guère pofïible de déterminer ce rapport au jufte , à moins d'avoir le relevé de tous ies regiftres du Royaume. Si l'on s'en rapporte lur cela au travail de M. l'Abbé d'txpiily , il Te trouve un treizième plus de garçons que de fuies , & je ne ferois pas éloigné de croire que ce réfuitat eft allez julte. 2.0 Qpe te nombre moyen des ma- riages, pendant les années 1770 , 1772, 1775 & J774> étaet de îz6j,la misère de Tannée 1771, a diminué ce nombre de mariages d'un quart , puifqu il n y en $ que 245 dans cette année. Naijfances > Mariages ,&c. 535 $.° Que trois mariages donnent à-peu- «rès feize enfms. 4.0 Qu'il meurt plus d'hommes que de reimnes , dans ia proportion de 3 3 2 $ 1 J & qu'il naît auiïî plus de mâles qie de femelles , mais dans une plus grande proportion , puiiqu'eile eft à peu- près de 4.3 à 59. 5.0 Qu'en général il naît plus d'un quart de monde , qu'il n'en meurt dans ce Bailliage. j£.° Que \t nombre des morts s'efl trouvé plus grand en 1772, par les fuites de la misère de 1771. Voici la lifte des lieux dont j'ai parlé, & dans Iefqueîs il naîu autant ou plus de filles que de garçons , dans ce même Bailliage d'Auxois. Montbard , pour dix ans Victeaux, pour cinq ans Miilery :, pour cinq ans. Braux, pour cinq ans . . Savoify, pour cinq ans.. Gar- çons. Filles. ■"■-"■ 413. 203. 413. 212. 48. H, 717. 77M Z îi j 534 HiJIoire Naturelle. Ve Vautre part Thorrey fous Ch&my , pour cinq ans. Villaine - lès - Prévôtés , pour cinq ans Villebcrny , pour cinq ans... Grignon , pour cinq ans.. . . . JÉtivey", pour cinq ans.. .... Corcelle - les - Grignon , pour cinq ans Grofoois . pour cinq ans Nèfles, pour cinq ans "Vkerny $ pour cinq ans Touiilon , peur cinq ans Saint-Thibaut , pour cinq ans. . . Saint-Beufy , pour cinq ans Pify, pour cinq ans Toutry , pour cinq ans Athie , pour cinq ans CorceHe-lès-Semur , pour cinq ans Crépend , pour cinq ans Étais , pour cinq ans Fiée , peur cinq ans Magny - la - ville , pour cinq ans... Gar- çons. 7W. ■ 40, 40, b4> 48. 36. 33. 38. 34- 38. 3 3. 39. 33. 2-2. 21. 23. 23 20. 2-2. 2.6. Filles. 4^.|iJ-3.I Naijfances , Mariages 9&c. .535 pour Ci-contre Nogefit - lès - Montbard cinq ans Normier , pour cinq ans Saint-Manin , pour cinq ans. . . Vieux-château , pour cinq ans.. Charigny , pour cinq ans Lucenay-le-Duc , pour cinq ans Dampierre , pour cinq ans Dracy, pour cinq ans Mariîgny-fous-Thil , pour cinq ans Montigny - Saint - Barthélemi pour cinq ans Planay , pour cinq ans Verre - fous - Drée , pour cinq ans Malïîngy lcs-Vitteaux , pour cinq ans CeiTey , pour cinq ans.. Corceiotte en montagne, pour cinq ans Maiilly-lès-Vitteaux, pour cinq ans Saint-Authot, pour cinq ans.. . Total Gar- çons. Filles. 1426. 152.3. 20. 20. 22. 30. 13. 2-4-. 22. 22. 20. 2?. 28. 30. là. ïS. 12. 12. 17. 28. 1 ■ 13. 18. 1 13. 19. II, 14. iS. 2-5. 5. % 8. 9- 6. 9. 6. 9. 5 3 6 HiJIoire Naturelle, Les caufes qui concourent à la plus nombreufe production des filles font très - difficiles à deviner. J'ai rapporté, dans cette Table , les lieux où cet effet arrive > Se je ne vois rien qui ies diftingue des autres lieux du même, pays, finoti que généralement ils font fltués plus en montagnes qu'en vallées', & qu'en gros, ce font les endroits les moins riches & où le peuple eft le plus mal à l'aHe; mais cène obier vation demancïeroit à être fuivie & fondée fur un beaucoup plus grand nombre que fur celui de ces quarante-deux paroiffes, & Ton trouve- roit peut être quelque rapport commun, fur lequel on pourroit appuyer des con- jectures rajifonnables , Se reconnaître quels font les inconvéniens qui , dans de certains endroits de norre climat, déter- minent la Nature à s'écarter de la lot commune, laquelle eft de produire plus de maies que de femelles. «w & Naijfances , Mariages , &c. 537 État des Naijfances ^ Mariages & Morts dans le bailliage de Saulieu en Bourgogne _, contenant quarante _, tant villes que bourgs & villages ., pour les années depuis 1770 jufques & com- pris I ' JJ2. ! t , ! ANNEES.1 •1770. 1771. I77i. Bapti Gar- çons. 5 f9. 1 48+. :mes. ; Filles. 48 r. 499. 484. Ma- riages. 181. 117. 190. MORTtP Hom- mes. z6z. 337- 489. AIRES. Fem- mes. 2-7Ï. 308, f47. bI S7U 1468. 8 488. iio88. 1130. Total. 3< >43. 2. -18. On voit, par cette Table, i.° que îe nombre des narffances des garçons exchde celui des naiilànces des filles d'environ un quart, quoique , dans les trente-neuf pa- roiiTes qui compofent ce Bailliage (a)3 (a) Ce bailliage de Saulieu eft réellement cohî- Zy 5 3 S Hiftoire Naturelle. il y en arc drx-huir où il naît plus de filles que de garçons,. & dont voier la !:Ae. Saint-Léger-de-Fouchere , pour trois ans Saint- Léger-de- Fourche , pour trois ans . Sçhifley, pour trois ans..... Rouvray , pour trois ans. . . . ViiUrgoix, pour trois ans. . . Salut -Agnan, pour trois ans. Cencerey , pour trois ans.. . . , Marcilly. , pour trois ans.. . . Blanot ., pour trois au s Saint-Didier > pour trois ans. , Minery , pour trois ans. ..... Prelïy [ pour trois ans , Brafey, pour trois ansi. ..... Aify j pour trois ans Noidan , pour trois ans , Molphey , pour trois, ans.. •.+ . Villen , pour trois ans. ...... Charny } pour trois ans , Total... ...... , Gar çons. 66. r-. 4f. 3 S.. 37- 34= 29. *3. 22. 2 I . 39- 19. iS. ï7» iy- i>. IO. 10. Filîes. 76. ri- fi. 44. 40. i7. H- 24. 24 2f. 29. 26. 21. 24. 29. H- H. 13. y»i. pofé de quarante paroifles, mais Pon n'a pu avoir les regiftres de celle de Saviily, qui n'eftr par (Eonféquent , pas comprife dans J'état ci-dçffus* Naiffances > Mariages y&c. 559 Le nombre total des filles pour trois ans étant 581 5 & celui des garçons 48 8 j il eft, par conléquent, né prefque un fixième de filles plus que de garçons, ou iîx filles pour cinq garçons dans ces dix- huit paro'iFjs. D'où, il rélulte, i.° que dans les vingt-une autres paroiiïes, où fe trouvent la ville de Sauiieu, ie bourg d'Alrgny 8c les autres lieux les moins pauvres de ce Bailliage, il eft né 1077 garçons & 897 filles , c'eft-à-dire, un cinquième de garçons plus que de filles. ^.9 Que le nombre des mariages n'ayant été que de 117 en 177 1 , au lieu qu'il a été de 181 en 1770, & de 150 en 1772 v on retrouve ici, comme dans le bailliage d'Auxois, que cela ne peut être attribué qu'à la cherté des grains en 1771 -, & comme ce bailliage de Sauiieu eft beaucoup plus pauvre que celui de Semur, le nombre des mariages qui s'eft trouvé diminué d'un quart dans le bail- liage de Semur, fe trouve ici diminué de moitié par la misère de cette année 4.0 Que trois mariages donnent dix- Z vj j4$ Uijîoire Naturelle. huit trois quarts d'enfans dans ce même Bailliage, où il n'y a, pour ainlî dire7 que du peuple, duquel , comme je l'ai dit, les mariages font toujours plus pro- lifiques que dans les conditions plus élevées. 5«g Qu'il meurt plus de femmes que d'hommes, par \â raifon qu'elles y tra- vaillent plus que dans un diPtricl moins pauvre, tel que celui de Semur, où il meurt au contraire plus d'hommes que de femmes. 6.° Qu'il naît plus d'un tiers d'enfans de plus qu'il ne meurt de perfonnes dans ce Bailliage. 7.Q Que le nombre des morts s'efi: trouvé beaucoup plus grand dans Tannée 1771, comme dans les autres diftri&s, & par les mêmes raiions. Si l'on prend le nombre moyen des morrs pour une année, on trouvera que ce nombre dans le bailliage de Saulieu , efc -de 739 |, 8c que ce nombre dans îe bailliage de Semur, eft 12.81 |, donc la femme eft- 2020 f~-, or le dernier de ces Bailliages contient quatre-vingt-dix- neuf paroiiles, & le premier trente- neuf, Naijfances , Mariages , &c. 541 ce qui fait pour les deux , cent trente- huit lieux ou paroifles. Or, fuivant M. l'abbé d'Expilly, tour le royaume de France contient 4.1 mille pnroiiTes -, la population dans ces deux bailliages de Semur & de Saulieu , elt donc à la po- pulation de tout le royaume à très-peu- près, comme 138 font à 41000. Mais nous avons trouvé , par les obfervations précédentes , qu'il faut multiplier par 3 5 au moins , le nombre des morts an- nuels pour connoître le nombre des vi- vans-, multipliant donc 2020 jf 3 nom- bre des morts annuels dans ces deux Bailliages, on aura 70732 | pour la po- pulation de ces deux Bailliages, & par conféquent 11 millions 14 mille 777 pour la population totale du royaume, fans y comprendre la ville de Paris, donc nous avons eitimé la population à 658 mille, ce qui ferait en tout 21 millions 672 mille 777 personnes dans tout le royaume , nombre qui ne s'éloigne pas beaucoup de 22 millions 14 mille 357 > donné par M. l'abbé d'Expilly , pour cette même population. Mais une chofe qui ne me paroît pas auffi certaine » c'efë y\2 ITijioire Naturelle. ce que ce tiès-eflimabie Auteur avance au fujet du nombre des femmes, qu'il die furpafler constamment le nombre des hommes vrvaîis, ce qui me fait douter de cet allégué, c'eft qu'à Paris H e(t démontré par les Tables précédentes , qu'il naît annuellement plus de garçons que de filles , Se de même qu'il meurt anruellement dans ceite ville plus d'hom- mes que de femmes j par con léquent le nombre des hommes vivans doit fur- palier celui d.s femmes vivantes. Et, à l'égard de la province, (i nous prenons le nombre des naitïances annuelles des garçons Se des filles, & le nombre an- nuel des morts des hommes & des fem- mes dans les deux Badliages dont nous venons de donner les Tables ^nous trou- verons 1370 garçons & 1265 tilles nés an. uellement, ck nous aurons 1023 hom- mes & 998 femmes morts annuellement. Dès-lors il doit y avoir un peu plus d'hommes que de femmes vivantes dans les provinces, quoiqu'en moindre pro- portion qu'à Paris, Se malgré les émi- grations auxquelles les hommes font bien plus fujets que les femmes, Naiffances y Mariages, &c. 543 Comparaison de la mortalité dans la ville de Paris & dans les Campagnes a dix > quinze & vingt lieues de di fiance de cette Ville* Jl ar les Tables que J'ai données 3 volume IV^pagi $26 y de la mortalité, il paraît que fur 13189 perfonnes il en meurt dans les deux premières années, de la vie : A Paris.. . .41 si. J A la Campagne. S7} 8» il en meurt depuis 2 ans jufqu'à 5 ans révolus, A Paris. . . .1410. } A la Campagne. 9J7> lî en meurt depuis 5 ans jufqu'à 10 ai\S3 A Paris.... 740. } A la Campagne. y8jv II en meurt depuis 10 ans jufqu'à 20 ans, A Paris.... ycj. j A la Campagne. 576. 544 Hijloire Naturelle. II en meurt depuis 20 ans jufqu'à 30 ans, A Paris. ... 693. | A la Campagne. 937. Il en meurt depuis 30 ans jufqu'à 40 ans, A Paris.... 8 8 j. | A la Campagne. 109 j. II en meurt depuis 40 ans jufqu à 50 ans , A Paris.... 962. j A la Campagne. 912. II en meurt depuis 50 ans jufqu'à 60 ans, A Paris. . ..1062. j A la Campagne. 8 8 f. Il en meurt depuis 60 ans jufqu à 70 ans, A Paris. .. .1271. | A la Campagne. 717. Il en meurt depuis 70 ans jufqu'à 80 ans, A Paris.. . . n 08. | A la Campagne. 602, II en meurt depuis 80 ans jufqu'à 90 ans, A Paris.... 361. | A la Campagne. 1J9. Il en meurt depuis 90 ans jufqu à 100 ans & au- d en* us, A Parisc . . J9« I A la Campagne. 16 > En comparant la mortalité de Paris avec celle de la campagne aux environs de cette ville, à dix & vingt lieues, on voit donc que fur un même nombre de Naijfances, Mariages, &c. 545 13 189 perfonnes, il en meure dans les deux premières années de la vîe 5738 à la campagne, tandis qu'il n'en meurt à Paris que 41 31. Cette ààtïtacQ vient principalement de ce qu'on eft dans i'u- fage à Paris 3 d'envoyer les encans eu nourrice à*la campagne*, en forte qu'il doit nécerï5> ou une foixante-quinzième partie de plus environ \ en forte que tout compenfé, il fort de Paris à peu- près autant de monde qu'il y en entre ; d'où l'on peut conclure que la fécondité de cette grande ville fufrit à fa popula- tion, à une foixante-quinzième partie près. Enfuite , en comparant , comme cr- deiîus , la mortalité de Paris à celle de la campagne , depuis l'âge de quarante ans jufqu'à la fin de la vie, on' Voit qu'il meurt constamment plus de monde à Paris qu'à la canpagne, & cela d'autant plu& que l'âge eft plus avancé-, ce qui parbît prouver que les douceurs de la vie font beaucoup à fa durée, & que les gens de la campagne plus fatigués , plus mai nourris, périlïent en général beau- coup plus tôt que ceux de la ville. 548 Hi/îoire Naturelle. Comparaison des Tables de la mortalité en France., avec Us Tables de la mortalité a Londres. Xjes meilleures Tables qui aient été faites à Londres, font celles q':e M. Cor- byn- Moins a publiées en 1-751, pour trente années, depuis 1718 jufqu'àj "57 j ces Tables font partagées pour !e nom- bre des mourans, en douze parties, fa-' voirT depuis la nailfance jufqu'à deux ans accomplis, de deux ans jufqu'à cinq ans révolus, de cinq ans jufquà dix ans, de dix à vingt ans, de vingt à trente ans, de trente à quarante ans, de qua- rante à cinquante ans, de cinquante à foixante ans , de foixante à foixante-dix ans, de foixante-dix à quatre-vingts ans, de quatre-vingts à quatre vingt- dix ans, & de quatre-vingt-dix ans a cent ans & au-delfus. J'ai partagé mes Tables de même , es: J'ai trouvé , par des règles de proportion, les rapports fuivans : Naiffances , Mariages , &c. 549 Sur 23994 , H en meure dans les deux premières années de la vie : En France.. . SS jz. | A Londres... . 8028. Il en meure de 2 à 5 ans révolus , En France.. .2194. | A Londres... . 1904. Il en meurt de 5 à 10 ans révolus, En France... iz 19. | A Londres.... 806. - Il en meurt de 10 à 20 ans révolus, EnFrance... 9 f 8 . | A Londres... . 722. Il en meurt de 20 à 30 ans révolus, En France.. .1396. | A Londres... .208;. Il en meurt de 30 à 40 ans révolus, En France.. . 1614, I A Londres... .2491. Il en meurt de 40 à 50 ans révolus, En France. .. 1707. | A Londres... ,26"z2# Il en meurt de 50 à 60 ans révolus, En France.. . 171 6. | A Londres... .zoz 6, Il en meurt de 60 à 70 ans révolus, En France.. .1913. I A Londres.. •• 1/84* jjo Hijloire Naturelle. il en meurt de 70 à 80 ans révolus, En France.. . 1742. I A Londres.. . . 1 1 3 6. Il en meurt de 80 à 90 ans révolus, En France... y 78. | A Londres..,. 71J. II en meurt de 90 à 100 ans révolus, En France... 85. I A Londres... . 76. Mais, comme ïe remarque très- bien M. Corbyn , les nombres qui repréfen- tent les gens adulres , depuis vingt ans Se au-deflus , font beaucoup trop forts , en comparaifon de ceux qui précèdent, & qui repréfentenr les perfonnes de dix à vingt ans , ou les enfans de cinq à dix ans*, parce qu'en erîet, il vient à Londres, comme dans toutes les autres grandes villes, un très-grand nombre d'étrangers & de gens de la campagne , & beaucoup plus de gens adultes & au-defïus de vingt ans qu'au-delïous. Àinfî, pour faire notre comparaifon plus exactement , nous avons féparé , dans notre Table , les douze Pa- roilTes de la campagne, & ne prenant que ïes trois Paroiffes de Paris, nous en avons Naiffances , Mariages , &c. 5 5 1 tiré les rapports fuivans, pour la morta- lité de Paris , relativement à celle de Londres. Sur 15189 , il en meurt dans ïes deux premières années de la vie : A Paris 4131. ! A Londres.. .4413. Il en meurt de 1 à 5 ans révolus, A Paris 1410. | A Londres... .1046". . Il ed meurt de 5 à 10 ans révolus, - A Paris..... 740. I A Londres.. . 443. Il en meurt de 10 à 20 ans révolus, A Paris 707. | ALondres.... 396, Il en meurt de 20 à $0 ans révolus, A Paris 693. | A Londres... . 1 146". Il en meurt de 30 340 ans révolus, AParis..... 88j. | A Londres.. .. 1 37c, Il en meurt de 40 à 50 ans révolus, AParis 962. | ALondres... .1442. lien meurt de 50 à 60 ans révolus, AParis 106*. 1 ALondres... .11 13. j j 2 HlJIoire Naturelle. Il en meure de éo à 70 ans révolus, A Paris 1271. I A Londres... . 870. II en meurt de 70 à 80 ans révolus, A Paris 1108. I A Londres... . 6z6. Il en meurt de 80 à 5)0 ans révolus, A Paris 3 & celui des morts 196830, dont îa différence proportionnelle eft un peu moindre que celle de 154957 à Tome X. A a j j 4 Hifioire Naturelle. 239 327, qui repréfente les naiflances & les morts des neuf années, depuis 1728 jufqu'à 1736. Le total de ces nombres, marque feulement qu'en général la po- pulation de Londres a diminué depuis 17 $6 jufqu'en 1757 , d'environ un fî- xième , & qu'à mefure que la population a diminué, les fupplémens étrangers fe font trouvés un peu moins néceflaires. Le nombre des morts eft donc plus grand à Paris qu'à Londres , depuis deux ans jufqu'à vingt ans -, enfuite plus petit à Paris qu'à Londres , depuis vingt ans jufqu'à cinquante ans ; à peu-près égal depuis cinquante à foixante ans , & enfin , beaucoup plus grand à Paris qu'à Lon- dres , depuis foixante ans jufqu'à la fin de la vie ; ce qui paroît prouver qu'en général on vieillit beaucoup moins à Londres qu'à Paris, puifque fur 13189 perfonnes, il y en a 2799 qu* «e meu- rent qu'après foixante ans révolus à Paris, tandis que, fur ce même nombre 1 3,189, il n'y en a que 1820 qui meurent après foixante ans à Londres , en forte que la vieiliellè paroît avoir un tiers plus de faveur à Paris qu à Londres. Naijfanccs , Mariages ,&c. 555 Si l'on veut eftimer la population de Londres , d'après les Tables de morta- lités des neuf années, depuis 1749 juf- qu'en 1757 , on aura, pour le nombre annuel des morts , 2.1870 , ce qui étant multiplié par 35 , donne 7654505 en forte que Londres contiendroit , à ce compte, 107450 perfonnes de plus que Paris ; mais cette règle de trente - cinq vivans pour un mort , que je crois bonne pour Paris , & plus jufte encore pour les Provinces de France , pourroit bien ne pas convenir à l'Angleterre. Le che- valier Petty ( c) , dans fon Arithmétique politique , ne compte que trente vivans pour un mort , ce qui ne donneroit que 656100 perfonnes vivantes à Londres-, mais je crois que cet Auteur, très-judi- cieux d'ailleurs, fe trompe à cet égard, quelque différence qu'il y ait entre les influences du climat de Paris & de celui de Londres , elle ne peut aller à un feptième pour la mortalité \ feulement il me paroît que dans le fait , comme l'on (c) Effais in political arithmetick. London, 1755* A a ij j j 6 Blfcïrc Naturelle. vieillit moins à Londres qu'à Paris , i{ conviendroir d'eftimer 3 1 le nombre des vivans relativement aux morts -, & pre- nant 3 1 pour ce nombre réel 3 on trou- vera que Londres contient 677970 per- sonnes , tandis que Paris n'en contient que 6 5 Boco. Ainfi , Londres fera pius peuplé que Paris ? d'environ un trente troifième, puifque le nombre des habitans de Lon- dres ne furpaile celui des habitans de. Paris , que de 195)70 perfonnes fur 658000. Ce qui me fait eftimer 3 1 , le nom- jbre des vivans , relativement au nombre des morts à Londres , c'eft que tous les Auteurs qui ont recueilli des obfervations de mortalité ? s'accordent à dire qu'à la campagne , en Angleterre, il meurt un fur trente -deux 3 & à Londres un fur trente -, & je penfe que les deux eitima- tions font un peu trop foibles : on verra dans la fuite , qu'en eftimant 3 1 pour Londres, & 33 pour la campagne en Angleterre , on approche plus de la vérité, L'ouvrage du chevalier Petty eft déjà ancien, êc les Angîois l'ont aflez eftimé Naiffances s Mariages , Ùc. 55^ pour qu'il y en ait eu quatre éditions, dont la dernière eft de 1755. Ses pre- mières Tables de mortalité commencent à 1665 , & finifïènt à 1682 j mais, en ne prenant que depuis Tannée 1667 iufqu'à 1682, parce qu'il y eut une efpèce de pefte à Londres, qui augmenta du triple le nombre des morts , on trouve pour ces feize années , 196196 nailîànces , & 308335 morts, ce qui prouve invinci- blement que , dès ce temps, Londres , bien loin de fumre aiâ population , avoit befoin de fe recruter tous les ans, déplus de la moitié , du nombre de Tes naif- fances. Prenant fur ces feize ans îa mortalité annuelle , on trouve 19270 f| , qui, multipliés par 51 , donnent 597399 pour le nombre des habitans de Londres dans ce temps-là. L'Auteur dit, 669930 en 1682, parce qu'il n'a pris que les deux dernières années de la Table , favoir , 23971 morts en 1681 , & 20691 en 1682 , dont le nombre moyen eft 223 3 1, qu'il ne multiplie que par 30 (1 fur 30 3 dit-il, mourant annuellement ,fuïvant les obfervaùons fur les billets de mortalité A a ii) j 5 8 Hifloire Naturelle. de Londres j imprimés en 1676 ) & cela pouvoit être vrai dans ce temps 5 car dans une ville où il ne naît que deux tiers , & où il meurt trois tiers, il eft cer- tain que îe dernier tiers qui vient du dehot s , n'arrive qu adulte , ou du moins à un certain âge , & doit par conféquent mourir plus tôt que fi ce même nombre étoit né dans la ville : en forte qu'on doit eftimer à trente -cinq vivans contre un mort , la population dans tous les lieux dont la fécondité fufnt à l'entretien de leur population , & qu'on doit au con- traire eftimer au-deflbus , c'eft-à-dire, à 33, 32, 31, &c. vivans pour un mort , la population des villes qui ont befoin de recrues étrangères , pour s'entretenir au même degré de population. Le même Auteur obferve que, dans la campagne, en Angleterre, il meurt un fur trente-deux, & qu'il naît cinq pour quatre qui meurent •, ce dernier fait s'accorde allez avec ce qui arrive en France *, mais fi le premier fait eft vrai, il s'enfuit que îa faîubrité de l'air en France eft plus grande qu'en Angleterre , dans le rapport de 35 à 3 1 ', car il eft certain que dans la Naijfances , Mariages , &c. 559 campagne, en France, il n'en meurt qu'un fur trente-cinq. Par d'autres Tables de mortalité, tirées des regiftres de la ville de Dublin , pour les années 1668, 1671, 1674, 167$ * 1679 & 1680, on voit que le nombre des nahTances, dans cette ville, pendant ces fix années, a été de 6 1 57 , ce qui fait 1026, année moyenne. On voit de même que, pendant ces fix années , le nombre des morts a été de 5)855, c'eft-à-dire de 1644, année moyenne-, d'où il réfuite, i.° que Dublin a befoin , comme Londres, de fecours étrangers pour maintenir fa population dans la proportion de 16 à 10; en forte qu'il eft nécefTaire qu'il ar- rive à Dublin , tous les ans , trois huitièmes d'étrangers. 2.0 La population de cette ville doit s'eftimer, comme celle de Londres, en multipliant par 3 1 le nombre annuel des morts, ce qui donne 50964 perfonnes pour Dublin, & 597399 pour Londres; & (î l'on s'en rapporte aux obfervations de l'Auteur, qui dit qu'il ne faut compter que trente vivans pour un mort, on ne trouvera pour Londres que 578130 per- Aa ïv ]6o Hiftoire Naturelle. ionncs, & pour Dublin 49320*, ce qui nie paroît s'éloigner un peu de la vérité *, maïs Londres a pris, depuis ce temps, de f accrohTement , comme nous le dirons dans la fuite. Par une autre Table des naiflànces & des morts pour les mêmes fix années à Londres ,& dans ïefquelîes on a diftinguc- les mâles & les femelles 5 il eft né 6 3 3 1 garçons Se 5940 filles, année moyenne, ceft-a dire , un peu plus d'un quinzième de garçons que de filles \ &, par les mêmes Tables, il eft mort 10424 hom- mes & 9505 femmes, c'eft~à-dire , envi- ron un dixième d'hommes plus que de femmes. Et fi l'on prend le total des naif- fances, qui eft de 12272, Se le total des morts, qui eft de 19929, on voit que, dès ce temps > la ville de Londres tiroit année moyenne , tandis que dans les vingt-une premières années , depuis 16 86 jufqu'à 1706, le nombre des naifïànces, année moyenne, n'a été que de 1 5 1 3 1 y , & dans les vingt-une dernières années ; (avoir, depuis 1738 jufquà 1758 , ce même nombre de nailTances , année moyenne, n'a aufîi été que de 147977}; en forte qu'il paroît que la population de Londres a considérablement augmenté depuis 1686 jufquà 1706, qu'elle étoit au plus haut point dans ia période qui s'eit écoulée depuis .1706 jufqu'à 1737, & qu'enfuite elle a toujours été en dimi- nuant, jufqu'en 1758 j & cette diminu- Naijjances , Mariages \ &c. $6$ tion eft fort confidérable , puifque le nom- bre des naiflances , qui éton de 17979 dans la période intermédiaire , n'efl: que de 14797 dans ia dernière période-, ce qui fait plus d'un cinquième de moins; or la meilleure manière de juger de l'accroiflement & du décroiûement de ia population d'une ville, c'eft par l'augmen- tation & la diminution du nombre des nailFances , & d'ailleurs les fupplémens qu'elle eft obligée de tirer de l'Etranger ? font d'autant plus considérables , que le nombre des nahTances y devient plus petit -, on peut donc ailurer que Londres eft beaucoup moins peuplé qu'il ne l'était dans l'époque intermédiaire de 17 14 à 1734 , & °Iue roême il Teft moins qu'il ne l'étoit à la première époque de 16$ 6 à 1706. Cette vérité fe confirme par l'infpec- tion de la lifte des morts dans ces trois époques. Dans ia première de j 685 à 1706 , le nombre des morts , année moyenne 3 a été 21 159 f. Dans la dernière époque > depuis 1738 jufqua 1758 , ce nombre des morts 3 année moyenne 3 a été j66 Hijloin Naturelle. 1 3 845 1 5 &, dans 1 époque intermédiaire; depuis 17 14 jufqu'en 17345 ce nombre des morts , année moyenne , fe trouve être de 26464 }|-, en forte que la po- pulation de Londres devant êcre eftimée par ïa multiplication du nombre annuel des morts par 3 1 , on trouvera que ce nombre étant dans la première période de \6%6 à 1707 , de ht 59 |, le nombre des habitans de cette ville étoit alors de 655949 -, que, dans îa dernière période de 1738 à 1758 , ce nombre étoit de 739205 -, mais que , dans la période in- termédiaire de 1714 à 1734, ce nombre des habitans de Londres étoit 820370, c'eil-à-drre , beaucoup plus d'un quart fur la première époque, & d'un peu moins d'un neuvième fur ïa dernière. La po- pulation de cette ville , prife depuis 1686, a donc d'abord augmenté de plus d'un quart , jufqu'aux années 1724 Se 1725 , & depuis ce temps elle a diminué d'un neuvième , jufqu'à 1758*, mais c eft feulement en l'eftimant par le nombre des morts, car (î l'on veut l'évaluer par îe nombre des natffances , cette diminu- tion feroit beaucoup plus grande, & je Naijfances , Mariages , &c. 56 j i'arbitreroîsau moins à un feptième.Nous laifîons aux politiques Angiois le foin de rechercher quelles peuvent être les caufes de cette diminution de ïa popu- lation dans leur ville capitale. Il réfulte un autte fait de cette com- paraifon , c'eft que le nombre des naif- fances étant moindre , & le nombre des morts plus grand dans la dernière pé- riode que dans la première , les fuppïé- mens que cette Ville a tirés du dehors , ont toujours été en augmentant , & qu'elle n'a par conséquent jamais été en état, à beaucoup près , de fuppléer à fa population par fa fécondité , puifqu'ily a dans la der- nière période 23845 morts fur 14797 naîf- fances, ce qui fait plus d'une moitié en fus, dont elle eft obligée de fe fuppléer par les fecours du dehors. Dans ce même Ouvrage (d)> l'Auteur donne, d'après les obfervations de Graunr, le réfultat d'une Table des nailïances, des morts & des mariages d'un certain nombre de paroides dans la province de (A) CoIIedion of thé yearly Eiîls of mortality London , 1759. 568 Hijloire Naturelle, Hamshire en Angleterre , pendant quatre- vingt-dix ans , & , par cette Table , il pa« roît que chaque mariage a produit quatre enfans , ce qui eft très-différent du pro- duit de chaque mariage en France à la campagne , qui eft de cinq enfans au moins , & fouvent de fix , comme on la vu par les Tables des Bailliages de Semur & de Saulieu , que nous avons données ci- devant. Une féconde obfervarion tirée de cette Table de mortalité à la campagne en Angleterre , c'eft qu'il naît feize mâles pour quinze femelles , tandis qu'à Londres, il ne naît que quatorze mâles fur rreize femelles ; Se dans nos campagnes , il naît en Bourgogne un lixième environ de garçons plus que de filles , comme on l'a vu par les Tables du Bailliage de Semur & de Saulieu -, mais auiïï il ne naît à Paris que vingt- fept garçons pour vingt- iix filles, tandis qu'à Londres il en naît quatorze pour treize. On voit encore par cette même Table pour quatre-vingt-dix ans, que le nom- bre moyen des naifïances, eft au nombre moyen des morts, comme 5 font à 4, & Naljfances , Mariages ,&c. )6y que cette différence entre îe nombre des nahTances 8c des morts à Londtes & à la campagne, vient principalement des fuppîémens que cette province fournit à Londres pour fa population. En France, dans les deux Bailliages que nous avons cités, la perte eft encore plus grande, car elle eft entre un tiers & un quart , c'eft-à-dire , qu'il naît entre un tiers- & un quart plus de monde dans ces dif- tri&s qu'il n'en meurt j ce qui femble prouver que les François , du moins ceux de ce canton , font moins fédentaires que les provinciaux d'Angleterre. L'Auteur obferve encore que, fuivant cette Table , les années où il naît le plus de monde font celles où il en périt le moins, & l'on peut(être a(iuré de cette vérité en France comme en Angleterre , car dans l'année 1770 qu'il eft né plus d'enfans que dans les quatre années Avi- vantes, il eft auffi mort moins de monde, tant dans le bailliage de Semur que dans celui de Saulieu. Dans un appendix, l'Auteur ajoute ? que par pluneurs autres obfervations faites dans les provinces du fud de l'An-, J70 Hifloire Naturelle. gîeterre, il s'eft toujours trouvé que cha- que mariage produifoît quatre enfans •, que non-feulement cette proportion eft jufte pour l'Angleterre , mais même pour Amfterdam , où il a pris les infor- mations nécefTaires pour s'en afTurer. On trouve enfuite une Table recueillie par Graunt, des naiflances, mariages & morts dans la ville de Paris pendant les années 1670, 1671 & 1671; & voici l'extrait de cette Table. Années. Naiflances. Mariages. Morts. 2 I46I. 17398. 17 584. I670. I671. Iù'72. Total... 16 8 io, 13 J32-. 18427. 393°. 3 98^. 3 I62.. 1 S 1)769. 11478. Ï6>43. D'où l'on doit conclure, i.° que dans ce temps, ce(t~ à-dire , il y a près de cent ans, chaque mariage produifoît à Paris, environ quatre enfans deux tiers, Nalffances , Mariages , &c. 571 au lieu qu'à préfent chaque mariage ne produit tout au plus que quatre enfans. 2.0 Que le nombre moyen des naif- fances des trois années 1 670 , 1 67 1 & 1672, étant 17923, & celui des der- nières années de nos Tables de Paris; lavoir , 1764 , 1765 & 1766 étant 19205, la force de cette Ville, pour le maintien de fa population, a augmenté depuis cent ans d'un quart, 8c même que fa fécondité eft plus que fuffifante pour fa population, puifque le nombre des naiiïances, dans ces trois derniètes années, eft de 57616, & celui des morts de 54.927-, tandis que dans les trois an- nées 1670, 1671 8c 1672, le nombre total des naiiïances étant de 55769, 8c celui des morts de 5644$ la fécondité de Paris ne fuffifoit pas en entier à fa population , laquelle , en multipliant par 35 le nombre moyen des morts, étoit dans ce temps de 658501, 8c qu'elle n'eft à préfent que de 640815, fi Ton veut en juger par le nombre des morts dans ces trois dernières années ; mais , comme le nombre des naiiïances j 7 2 Hijîoire Naturelle. furpafle celui des morts , la force de la population eft augmentée , quoiqu'elle paroifîe diminuée par le nombre des morts. On feroît porté à croire que le nombre des morts devroit toujours excé- der de beaucoup dans une ville telle que , Paris le nombre des naiflances, parce qu'il y arrive continuellement un très- grand nombre de gens adultes, Toit des Provinces, Toit de l'Etranger, 8c que, dans ce nombre, il y a fort peu de gens mariés en comparaifon de ceux qui né le font pas -, & cette afïluence qui n'aug- mente pas le nombre des naiflances, doit augmenter le nombre des morts. Les domeftiques, qui font en fi grand nombre dans cette ville, font pour la plus grande partie filles & garçons-, cela ne devroit pas augmenter le nombre des naidances, mais bien celui des morts j cependant l'on peut croire que c'efl: à ce grand nombre de gens non mariés qu'ap- partiennent les enfans-trouvés, au moins par moitié -, & comme actuellement le nombre des enfans-trouvés fait à peu-près le tiers du total des naifTances > ces gens NalJJhnces y Mariages , &c. 573 non mariés ne iaifTent donc pas d'y con- tribuer du moins pour un (îxième, 8c d'ailleurs la vie d'un garçon ou dune fille qui arrivent adultes à Paris, eft plus afïurée que celle d'un enfant qui naîft F I N du dixième Volume, ri . _«** ïi ' wt V * m