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Ur plumage d’or à reflets éblouissans n’est point le partage exclusif des Colibris. La Nature, toujours riche , toujours féconde, n’a pas été moins magni- fique envers les Grimpereaux Soui-mangas, les Guit- guits etles Æéo-rotaires. Ces brillans oiseaux, embellis des couleurs les plus vives, les plus moelleuses, sem- blent parés de pierreries et de velours. Rien ne sur- passe leuréclat ; et parun surcroît de charmes, plusieurs joignent à cette extrême beauté le gosier le plus harmonieux. Les Grimpereaux Souï-mangas habitent PAfrique et l'Asie. Presqu’aussi nombreux que les Colibris, ils y remplacent cette famille attachée au Nouveau-Monde. Bien des Voyageurs, trompés par le feu de leurs cou- leurs, les ont confondus avec eux, quoiqu'ils en dif- fèrent par leur conformation et leurs habitudes. Ils ne vivent pas comme les Colibris , uniquement du miel des fleurs : plus robustes et plus forts, ils joignent des insectes à cette nourriture trop légère. Le Colibri, sans cesse autour des fleurs, ne fait que les caresser ; le Soui-manga , plus utile, les nettoie, les délivre des A DISCOURS petits insectes qui les flétrissent, et semble jaloux de leur conserver un éclat digne de figurer auprès du sien. Par une différence encore plus marquée, il supporte la captivité. Au Cap de Bonne-Espérance ; on l'élève dans des volières, on le nourrit de mouches et d’eau sucrée ; mais le Colibri, tout aérien, ne peut être captif; il meurt, quoiqu’on lui présente la même nour- riture : sans doute que ne touchant point aux insectes, cette eau sucrée ne peut le soutenir. Les Guit-guits indigènes d'Amérique s’éloigne- raient encore plus des Colibris , si, comme le savant Montbeillard le rapporte, ils volent par troupes, ne sucent pointles fleurs, se nourrissent de fruits et d’in- sectes , et vivent en société avec les oiseaux de leur espèce, et avec d’autres petits oiseaux, tels que les Tangaras , les Sittèles. Cependant les Créoles de Cayenne qui les voient de plus près, donnent assez gé- néralement aux Guit-guits le nom de Colibris ; ne devrait-on pas en conclure qu'ils trouvent entr'eux quelque ressemblance ? Nous serions tentés de le croire , puisque VIEILLOT , observateur très-exact, a vu à Saint-Domingue le Guit-guit sucrier (Certhia flaveola ) se stationner en l'air devant les fleurs comme les Oiseaux-mouches, et en recueillir le miel. Son vol, il est vrai, n’était pas continuel ; car après avoir visité quelques fleurs , il se reposait , et ne faisait que de momens en momens cette douce récolte. Le nom de Soui-mangas que porte à Madagascar PRÉLIMINAIRE. 5 une belle espèce de ces oiseaux, a été donné par Montheillard à la famille entière. Il les a distingués par-là des Grimpereaux étrangers à l'Afrique et à l'Asie. Ce Naturaliste a de même appliqué aux oiseaux d'Amérique qui ont des rapports avec nos Grimpe- reaux, le nom de Guit-guits donné par les Sauvages du Brésil à une très-belle espèce. VigrLLoT, d’après cet exemple, a étendu le nom d'AÆéo-rotaires à tous les oiseaux de ce genre qui se trouvent aux iles de la mer du Sud et de la mer Pacifique. Celui de Grim- pereau est resté à ceux d'Europe, et bien convenable- ment, puisqu'ils grimpent sans cesse, ne cherchant et ne trouvant leur nourriture que le long des arbres, des murailles et des rochers. Quoique ce nom générique de Grimpereaux ne con- vienne guère à la plupart des Guit-guits et des S'out- mangas, nous le leur conserverons, parce que les Or- nithologistes l'ont généralement adopté d’après les Méthodistes. Les Méthodistes ont placé dans le même genre tous les oiseaux dont le bec et les pieds sont à-peu- rès pareils : ils ont classé de même les animaux d’après les pieds etles dents , et les insectes d’après la bouche et les antennes. Quelqu’étrange que paraisse d’abord cette manière de classer , qui pourrait exposer à confondre, d’après quelques rapports superficiels, les espèces les plus disparates, nous nous garderons bien de la blämer. 6 DISCOURS La science est devenue trop vaste, trop compliquée, pour pouvoir être embrassée d’un coup-d’œil : la con- fusion l’accompagne ; il a fallu suppléer à la faiblesse de notre mémoire,trouver un moyensüret abréviateur qui permit de déméler sans fatigue, de distribuer avec ordre l’effrayante multitude d’objets à étudier. Mais il faut user sagement de ce secours, de peur de le rendre pernicieux ; car si chacun, si les maîtres, et sur-tout les écoliers, voulaient donner des méthodes, il faudrait bientôt des méthodes pour débrouiller les méthodes, et de-là une confusion dont on ne pourrait sortir. D'ailleurs , quel avantage, quel honneur en es- pérer? De même qu'on n’est point historien pour écrire une gazette ou quelque table chronologique, on n’est point naturaliste pour compter des griffes et des becs, et compiler quelque froide nomenclature. Bien loin de lêtre, on détruirait la science en la présentant sous des dehors si ingrats. Ce n’est pas ainsi que Burron s’est couvert de tant de gloire. Pour peindre la Nature , et la faire aimer, il n’en présenta point le squelette. Doué de la plus rare éloquence, profondé- ment instruit, il adoucit, il para de mille charmes ce que la science avait d’âpre et d’aride ; il féconda la sté- rilité, fitgermer des fleurs jusques sur le sable ; et pour me servir des expressions de ce grand homme, il sut élaguer le chardon et la ronce, et multiplier par-tout le raisin et La rose. Mais cet admirable exemple sera difficilement imité, et l’on verra bien des Héthodistes avant de revoir un Burron. PRÉLIMINAIRE. 7 On a donc d’après leur bec et leurs pieds, rangé dans la classe des GRIMPEREAUX, les Soui-mangas, les Guit-guits et les Jéo-rotaires, quoique la plupart ne grimpent point, queleurs habitudes et leurs mœurs soient très-différentes, ainsi que leur manière de se nourrir. Ils en different encore par bien d’autres traits. Nos Grimpereaux, couverts d’un plumage grisâtre , sur lequel (seulement dans la grande espèce) on remar- que un peu de rose, n’ont rien de commun avec le lustre de ces brillans étrangers. Ils n’ont qu’un petit cri monotone, tandis que plusieurs Soui-mangas ont un chant mélodieux. Aux îles de la mer Pacifique, le Grimpereau, surnommé Moqueur, est doué d’un go- sier si Hexible, d’un ramage si gai , si varié, qu’il forme des sons toujours nouveaux. Lorsqu'un de ces oiseaux chante, on croit entendre pêle-méle des Pincons, des Rossignols et des Fauvettes. Que la Nature est merveilleuse ! Quelle richesse ! quelle inépuisable variété! Imposante dans ses grandes productions, et non moins admirable dans les petites, c’est principalement lorsqu'elle paraît devoir être bor- née, qu'elle se montre avec plus d’aisance et plus de splendeur. Qu'elle est belle en ces charmans oiseaux! Quel heureux mélange de grace , d'harmonie et de magnificence ! Elle ne leur donne pourtant pas ces riches couleurs d’un seul coup de pinceau; ce beau travail semble lui coûter; il faut plusieurs mues et quelquefois trois années pour le rendre parfait. C’est le mâle sur-tout qu’elle décore avec tant de luxe; des Ô DISCOURS nuances plus ternes sont réservées aux femelles. Parmi tous les êtres, le mâle est toujours le plus beau. La seule compagne de l’homme est plus brillante que son époux ; élégance, beauté des formes, éclat des couleurs , tout ce qui peut charmer lui fut prodigué ; mais associée au roi de la terre, elle devait régner, et régner par ses attraits. Cependant les femelles de ces oiseaux sont encore très-parées ettrès-belles. L’amour est l'occupation des deux sexes : dès laurore, ils se recherchent pour se caresser : tantôt ils volent par groupes comme de petits nuages colorés d’or et de rose; tantôt ils se poursui- vent dans les bocages , se jouent sur desrameaux fleu- ris, et tout étincelans de feux, justifient alors ces récits poétiques où l'imagination donne pour fruits aux arbres des escarboucles, des améthystes , des sa- phirs. La fécondité suit le plaisir: bientôt un nid plus doux que la soie , composé du seul duvet des plantes , ren- ferme leur naissante famille. Mais ces charmans oi- seaux, qui ne semblent faits que pour jouir, connais- sent aussi l’affliction. Une affreuse araignée, rousse, velue, armée de pinces, se cache près de leur nid, épie les momens d'absence, et dévore souvent la cou- vée. Si la mère ou le père revient seul au moment du carnage, l’horrible insecte ose l’attaquer, et tâche de le saisir à la gorge; mais l'oiseau redoublant de vivacité, fait étinceler son plumage, éblouit son en- PRÉLIMINAIRE. 9 nemie, la perce à grands coups de bec, et venge ainsi courageusement sur elle la perte de son espé- rance. Dans l’île de Cayenne ou ces araignées sont très-communes, on admire l'adresse avec laquelle le Guit-guit noir et bleu sait s’en préserver. Comme un nid ordinaire, fait en coupe , et assis sur une branche, serait trop exposé , il suspend le sien à l’extrémité d’un rameau flexible, lui donne la forme d’une grosse poire alongée, dont la queue serait recourbée vers la terre, et de cette espèce de queue, longue au moins d’un pied, et ouverte par le bout , se fait un canal étroit pour pénétrer au fond du nid ,qui n’a pas d’autre issue. Ce petit fort le met à l'abri non-seulement des insectes, mais aussi des serpens et des lézards, Plus on observerait ces oiseaux , plus on rencon- trerait d’agréables détails. Malheureusement pour le Naturaliste Européen , ils ne sont point voyageurs ; on ne peut les étudier que dans leur patrie. Placés sous l’heureux ciel des tropiques, les frimats ne les exilent Jamais ; leurs bocages sont toujours verds, les fleurs toujours écloses. Pourquoi fuiroient-ils ? Entourés de biens, ils savent en jouir; et plus sages que les hommes ,n’abandonnent pointle bonheur pour des chimères. DATE e , 0 : Al ee. ee — SR NN NN XXE nn lnche . RRRRNRVINNVNRR VR RRL VL L L LL R CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Lez bec effilé, courbé en arc, allant toujours en diminuant, et finissant en pointe très-aigue ; jambes couvertes de plumes jus- qu’au talon; quatre doigts, trois devant, un derrière ; celui du milieu étroitement uni avec l'extérieur depuis son origine jus- qu’à la premiere articulation. (Brisson.) Le bec presque trian- gulaire ; la langue aigue. (Linné. Gmelin.) Les narines petites; la langue variable dans sa forme ‘; les pieds d’une force moyenne ; le doigt de derrière grand ; les on- gles crochus et longs; la queue composée de douze pennes. (Latham.) Le caractère tiré des narines par ce dernier Mé- thodiste ne peut être généralisé d'apres son aveu même; car il dit dans une note, que plusieurs espèces les ont assez grandes et couvertes d’une membrane. J’ajouterai que dans d’autres, et particulièrement dansle Grimpereau Héo-rotaire noir et blanc, elles sont tres-longues, et à moitié couvertes *. Toutes les espèces renfermées dans ce genre n’ont pas le bec caractérisé de la même manière. Le Grimpereau (certhia familiaris) a tel qu'on le dit ci-dessus. Les mandibules sont unies sur leurs bords (fig. 2); mais dans presque tous les Soui-mangas, elles sont au contraire * Ce caractère doit être exclus, puisque d’autres genres, comme on le verra par la suite , renferment des espèces qui ont aussi la langue différemment conformée, ? Voyez planche 1ère, fig. 1, le bec de cet oiseau. Ce bec, ainsi que tous ceux qui sont sur cette planche, sont grossis de moitié, afin qu’on puisse distinguer plus facile- ment les divers caractères que j’indique. Les pennes de la queue sont de grandeur na- turelle , et les plumes du Soui-manga et de l’Oiseau de Paradis sont vues au microscope. 12 CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. dentelées comme une scie; les dents sont plus ou moins grandes, plus ou moins écartées dans certains individus. Celles de la man- dibule supérieure correspondent tellement à celles de l’infé- rieure, qu’elles s’engrènent les unes dans lesautres (fig. 5 et 6). Quelques-uns ont le bec court et peu arqué (fig. 9). Les Guit- guits ont les mandibules unies comme le Grimpereau européen; mais elles different en ce que la supérieure a une petite échan- crure à son extrémité (fig. 4). Le Guit-guit vert a le bec plus fort, plus court et très-peu arqué, seules différences d’avec le précédent (fig. 5). Enfin, parmi ceux des Grimpereaux Héo- rotaires dont j'ai pu examiner le bec, j'ai vu qu'il n'avait ni dents, ni échancrure (fig. 7). Tous ne l’ont pas pareil dans cette famille : les uns l’ont tres-arqué, en forme de faucille, et d’autres presque droit, comme on peut le voir en comparant les figures que nous donnons de ces oiseaux. Les Méthodistes ont tiré un caractère générique de la langue ; mais ils n'auraient pas dû le donner pour tel : il n’est que spé- cifique, comme on va le voir, puisque celui qu'ils indiquent n'appartient qu’au Grimpereau européen (fig. 2). Beaucoup de Soui-mangas, quelques Guit-guits et plusieurs Héo-rotaires ont la langue bifide, c’est-à-dire divisée en deux filets, comme celle des Colibris (fég. 3). Les uns, depuis la moitié jusqu’à l'extrémité, et les autres un peu avant cette dernière; d’au- tres l'ont ciliée au bout, c’est-à-dire en forme de pinceau (fig. 7 ); dans quelques-uns, elle est divisée en deux, et chaque division est ciliée (f4g. 1 ). La langue variant dans ses formes, in- dique que toutes ces espèces cherchent leur nourriture de di- verses manières, et que les alimens ne sont pas les mêmes pour toutes. Celles qui sont obligées de les chercher sur l'écorce des arbres, dans les gerçures et les crevasses des murs et des ro- chers , ont ordinairement la langue pareille à celle du Grim- pereau proprement dit. Parmi les autres, on a observé que les oiseaux dont la langue est divisée en deux filets, ou ciliée à son CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 13 extrémité, joignaient aux insectes Le miel des fleurs. Ceux-ci ne grimpent pas, mais saisissent leur proie sur les feuilles, dans la corolle des fleurs et même en l’air. C’est à tort que l'abbé Ray dit , dans sa Zoologie ( pag. 247 , article du Grimpereau) « qu'ils » ne sucent pas les fleurs, et ne pourraient le faire; que leur » langue n’y est pas destinée comme celle des Colibris ». Cette opinion de Ray est aussi celle des Ornithologistes de l'Ency- clopédie méthodique. N parait que ces Auteurs ne connaissaient pas les diverses formes des langues des Souïi-mangas et des Guit- guits, et qu'ils ne voyaient dans tous les Grimpereaux qu’une langue pareille à celle de l'Européen. Cependant s'ils avaient voulu lire dans Bufon, l’article du Souï-manga pourpre, ils auraient vuqu'Edwards y est cité comme ayant dit que cet oiseau a la langue divisée par le bout , et que plusieurs vivent du suc des fleurs ; mais Ray, comme bien d’autres, ne cherchait dans les Ouvrages de cet illustre Naturaliste que des erreurs inévi- tables pour celui qui décrit des oiseaux étrangers d’après des mémoires qu'il croit véridiques. Lorsqu'on veut faire une juste critique, il ne faut pas combattre une erreur par une autre, et croire qu'un ton tranchant la fera passer pour une vérité. Il faut prouver avec des faits tirés des habitudes , de la manière de vivre, et avec des observations prises sur les oiseaux vivans ; mais ce Zoologiste n’avait peut-être pas même examiné leurs dépouilles : je serais presque tenté de le croire. Il en est beau- coup qui décrivent ainsi, et cependant contredisent des obser- vations faites sur la Nature. J’ajouterai à ce qu’a dit Montbeil- lard, ce que m'a assuré un Naturaliste instruit, très-bon ob- servateur ( Perrein de Bordeaux ‘ }), qui a étudié la manière de vivre des Soui-mangas sur la côte d'Afrique, pendant plusieurs longs voyages. Il assure que les Soui-mangas pompent le suc des fleurs comme les Colibris. Enfin, M. Latham cite des Heo- * C’est d’après ses Mémoires , qu’il a bien voulu me communiquer, que je ferai con- naître plusieurs espèces nouvelles qu’il conserve dans sa nombreuse collection. 14 CARACTERES GENERIQUES. rotaires se nourrissant de même, au rapport des Naturalistes qui ont voyagé aux Terres australes et dans les îles de la mer Paci- fique. Parmi ces Grimpereaux, plusieurs ont les pennes de la queue d’une forme différente. Celles des Soui-mangas et Guit-guits sont arrondies par le bout ; plusieurs des premiers ont les deux intermédiaires beaucoup plus longues que les autres. Le Grim- pereau ordinaire les a roides, pointues et comme usées à l’ex- trémite (/£g. 12). Sa queue lui servant de point d'appui pour le soutenir lorsqu'il grimpe , éprouve un frottement qui en use le bout. C’est le seul connu jusqu’à présent qui les ait ainsi con- formées. Plusieurs Héo-rotaires les ont comme tronquées, et finissant tout d’un coup par une petite pointe (9. 15). Ces dif- férences peuvent paraître minutieuses ; cependant on doit y avoir égard, lorsqu'elles sont des indices certains de quelque habi- tude particulière. Peut-être pour faire une bonne méthode, faudrait-il rapprocher toutes ces différences, sur-tout dans les genres aussi nombreux que celui-ci. Au moins si elles ne peu- vent ètre génériques , elles serviraient à la distinction des espè- ces. Quoi qu’il en soit, il est certain qu’on ne peut mettre trop de circonspection , lorsqu'on applique aux espèces étrangères des caractères tirés d’une espèce européenne. Ce genre contenant un grand nombre d’espèces très-différen- tes , comme Je viens de le dire, par leur physique, et mème par leurs mœurs, j’adopterai la division de Montbeillard. Je range- rai dans la premiere section, sous le nom de Soui-mangas, les Grimpereaux d'Afrique et de l'Inde, vulgairement appelés Su- criers; dans la seconde, ceux de l'Amérique méridionale sous celri de Guit-guits ; dans la troisième, les espèces peu connues et mème nouvelles qui n’habitent que les îles des mers Australe et Pacifique. Je donnerai à ces derniers, pour les distinguer des précédens, le nom d’Héo-rotaires , que porte une espèce de cette famille dans l’île d’Oati. Parmi eux, plusieurs ont de l’analogie CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 15 avec les Soui-mangas, par leur manière de se nourrir ; et avec les Guit-guits, par un plumage orné de belles couleurs, sans reflets métalliques. Quelques-uns ont un caractère particulier et commun à plusieurs autres oiseaux des mêmes pays, mais étrangers aux précédens ; c’est d’avoir les plumes des parties postérieures de la tête et du haut du cou plus longues que ne l'ont ordinairement les oiseaux. Ce qui fait paraître ces parties plus grosses qu’elles ne le sont réellement. La quatrième section ‘ sera composée des vrais Grimpereaux, c’est-à-dire de ceux qui grimpent réellement le long des arbres, des rochers et des murailles. J’y joindrai le Pic Grimpereau, connu sous le nom de Picucule. Cet oiseau a plus d’analogie avec ces derniers qu'avec les Pics dont il n’a que la taille; car son bec est pointu et arqué, et celui des Pics est droit; de plus, les ‘pennes de la queue qui ont donné lieu au rapprochement qu’en a fait Buflon, ont plus d’analogie avec celles du Grim- pereau commun , et sont moins fortes et autrement conformées que celles du Pic *. Gmelin l’a rangé, d'apres Latham, dans le genre du Mainate (gracula). Celui-ci prétend que, d’après sa forme, il ne peut rester entre les Pics et les Grimpereaux où l’a placé Buffon, et il l’a fixé avec les Mainates (grakle ) , parce que, suivant ce Méthodiste anglais, il a quelque analogie avec ce genre. Il serait à desirer qu'il eût indiqué en quoi consiste cette analogie; car elle est difficile à deviner. Buffon avait raison de lui en trouver avec les Grimpereaux et les Pics, au moins par la manière de chercher sa nourriture , puisque , pour se la pro- * Cettesection devrait être la première dans une histoire complète, puisque les oiseaux qui la composent donnent leur nom au genre ; mais cet Ouvrage, faisant suite aux Oi- seaux-mouches , on a cru devoir le commencer par ceux qui , par le plumage et les habi- tudes, ont quelques rapports avec eux. ? Voyez même planche, une penne de la queue du Picucule, fig. 10; une du Pic, fig. 11; enfin une du Grimpereau, fig. 12. On a dessiné ces trois pennes, afin que la comparaison füt plus facile. 16 CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. curer , il grimpe continuellement comme les uns et les autres, et que son bec ressemble beaucoup à celui duGrimpereau. Mais c’est en vain que je lui cherche du rapport et dans le physique et dans les habitudes avec un de ces Mainates, le Quiscale (pur- ple grakle ) ‘. Je crois, comme Buffon, que s’il n'appartient pas au genre dont je le rapproche, il doit être isolé : ce qui me con- firme dans cette opinion, c’est que ses pieds sont conformés d’une manière différente de ceux des autres oiseaux, le doigt du mi- lieu étant le pluslong chez ceux qui ont trois doigts devant etun derrière. Dans celui-ci , c’est l'extérieur , ensuite l'intermédiaire; enfin , l’intérieur est beaucoup plus court que les deux autres; mais il ne peut être réuni au Talapiot, qui n’a rien de son phy- sique. Ils se plaisent ensemble, il est vrai; ils grimpent l'un et l’autre; mais cette raison n’est pas suffisante. Enfin, je termine par deux oiseaux que je nomme Grimpereaux à bec droit ?, si toutefois on peut les nommer ainsi. Cette section ne sera composée que de deux espèces. La pre- miere est le Grimpereau varié des Etats-Unis d'Amérique. Les Auteurs qui en ont parlé l’ont rangé parmi les Motacailles , à l’ex- 8e P ; ception d'Edwards, qui le premier l’a fait connaître , et lui a donné le nom de Grimpereau (creeper) : sans doute il ne l’a fait que parce qu'il avait eu connaissance de ses habitudes par l . . . 2 A son correspondant de Philadelphie. Je l’ai observé dans le même Re 9 SAR e 9 a SD IEEE RME, ] Q = pays, et voyant qu'on n’était pas d'accord, j'ai répété plusieurs fois mes observations. J’ai vu que ceux qui ne connaissaient que son physique, et peut-être même que sa figure d’après Ed- wards, l'ont placé parmi les Motacilles , dont il se rapproche " Je cite cet oiseau, parce que je l’ai observé avec attention en Amérique. Je pourrais en citer d’autres , quoique leurs mœurs me soient inconnues, mais dont le physique offre la même différence, * Voyez même pl. fig. 8, le bec du Grimpereau varié, Il doit incliner un peu vers sa pointe, mais c’est peu sensible. Celui qu'a figuré Edwards, pl. 500, l’a un peu plus arqué. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 17 beaucoup par la forme du bec; mais il tient particulièrement aux Grimpereaux par les habitudes, grimpant continuellement sur les arbres dans tous les sens, horizontalement, circulairement, de haut en bas, et de bas en haut : mais je ne lui en ai reconnu aucune des Motacilles. Quant à celui à gosier jaune , je ne connais que sa dépouille, et c’est d’après ses couleurs que je l'ai placé ici. Il a beaucoup de rapport avec les Soui-mangas ; car le dessus du corps et la gorge sont d’un vert à reflets me- talliques, et il a sur Le côté de la poitrine deux petites toulfes de plumes jaunes qui sont les attributs d’un grand nombre de ces oiseaux. Quoique je donne à ces deux espèces le nom de Grim- pereaux , je ne prétends pas les identifier avec les autres; mais je les place à leur suite, comme faisant le passage de ceux-ci aux Motacilles, tenant aux premiers par le plumage ou les habi- tudes , et aux seconds par un bec qui differe peu du leur. Audebert a démontré avec beaucoup de clarté , que si la même couleur offre à l’œil des nuances variées et même opposées ; l'effet en est dû à la forme des barbes et barbules des plumes. (Voyez l’Introduction et la planche r°* des Colibris.) Celles de plusieurs Souï-mangas, Oiseaux de Paradis et Promerops offrent les mêmes effets ; mais quelques-unes ont une forme différente de celles des Oiseaux-mouches. C’est pourquoi nous en avons fait figurer sur la planche 1** de ce volume. Celle représentée ( /ig. 16) ap- partient à la poitrine du Soui-manga L'ÉCLATANT. La barbe (fig. 17) est composée de barbules de trois couleurs différentes. Elles sont longues, duvetées et noires depuis son origine jusque vers le milieu. Celles-ci n’ont aucun éclat, étant couvertes de duvet. Celles du milieu sont aussi longues ; mais n'étant pas du- vetées, elles présentent des reflets changeant en bleu , vert et violet. Les dernières sont rouges. Cette couleur differe de la pré- cédente, en ce qu’elle est matte et brillante sans reflets : ce qu’Au- debert attribue à la petitesse des barbules. Elles sont réelle- ment si courtes, qu'on ne peut les appercevoir qu'avec une forte = 5 18 CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. loupe. Lorsque les plumes sont couchées les unes sur les autres, le rouge seul est apparent sous un aspect; mais sous d’autres, il paraît mélangé de violet, de bleu et de vert, selon la direc- tion de la lumière, et quelquefois toutes ces couleurs sont visi- bles en même temps , comme on le voit dans le Soui-manga à poitrine rouge (pl. 8); ce qui résulte de la forme de l'extré- mité des barbes, dont les barbules ne peuvent couvrir la partie colorée du milieu de chaque plume. La fig. 14 représente une plume de la gorge de l'oiseau de Paradis le Calybé. Ses barbes (fig. 15 ) ont leur tige d’une forme particulière. Elles sont composées de trois parties coudées en sens contraire. Les barbules sont aussi disposées différemment que dans les autres plumes. Elles vont en augmentant de grandeur sur chaque coude ; c’est-à-dire qu’à la base de chacun, elles sont plus petites qu'à Leineatité. De plus , ellés sont Chbées dans un sens inverse, de manière que si celles de la première partie de la tige se con Dent à gauche, celles de la seconde le font à droite, et les dernières comme les premières ; ce qui fait pa- raître les plumes frisées en différens sens, lorsqu’elles sont cou- chées les unes sur les autres. De plus, ces barbules ayant des couleurs éclatantes et changeantes, présentent en mème temps, d’après leur disposition , le cou et la gorge de l’oiseau couverts de nuances ondoyantes. HISTOIRE NATURELLE DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 2RÉLLELULLLLLLLLLLLLSLLLLSLEVLILLELIDLLLLE LITE LLLL ILE LEE LE LELLLL ELLE VUS LES LD VUE SLR LÉCLA TANT. PLANCHE.ITI. Violet éclatant; poitrine rouge; ailes et queue noires. S’'r1 est des oiseaux dont le physique soit difficile à décrire, ce sont, il n’y a pas de doute , ceux dont les couleurs présentent des reflets changeans. Aussi tous les Ornithologistes different-ils dans leurs descriptions, lorsqu'ils les ont faites d’après nature. On ne détermine pas non plus aisément ceux qui ont besoin de plusieurs années pour passer d’un plumage ordinaire et pres- qu'uniforme à l'éclat le plus riche et le plus brillant ". Les Soui- * Les Ornithologistes, toujours trompés par ces passages d’une mue à l’autre, ont fait beaucoup de variétés qui n’existent pas, puisqu’aux mêmes époques les couleurs sont constantes dans tous les individus de la même espèce, selon leur sexe. Si cette distinction était adoptée, on ne verrait que des variétés dans les oiseaux qui n’acquiérent les cou- leurs caractéristiques qu'après un certain laps de temps. La même erreur existe à l’égard de ceux qui muent deux fois l’année. Les Auteurs de 20 HISTOIRE NATURELRE mangas sont de ce nombre. Pour les bien distinguer , il faut les avoir observés sous les diverses couleurs qui sont l’attribut de chaque âge. Sans cela on s'expose à errer, sur-tout si l’on veut, d’après des peaux desséchées , fixer le sexe, distinguer le jeune de l'adulte , et celui-ci du vieux. Pour éviter toute erreur, le doute doit accompagner le Naturaliste qui écrit d’après de si faibles indices ; il ne faut présenter les objets que tels qu'on les voit : comment décider sans avoir étudié la Nature, tandis que ceux qui l'ont observée avec le plus de soin ne sont pas tou- jours d’accord. Si plusieurs de mes descriptions different de cel- les des Auteurs que je citerai, c’est qu'il est impossible de se rencontrer toujours en décrivant des oiseaux aussi peu connus, et dont les dépouilles même sont souvent gâtées, soit par vé- tusté, soit par la négligence des conservateurs. De plus, cha- cun doit décrire les couleurs telles qu'il les apperçoit, et on sait que celles des Soui-mangas varient selon l'aspect et la réfrac- tion de la lumière. On verra peut-être dans quelques oiseaux que je donne pour espèces nouvelles, des individus pareils ou très-peu différens au premier coup-d’œil de ceux déjà connus ; mais les détails prouveront qu’on ne peut les confondre. Il en est peut-être parmi eux qui ont encore quelque chose à acquérir, quoique je les donne pour parfaits; ce qui ne peut se décider l'Encyclopédie méthodique se trompent, lorsqu'ils disent (voyez le mot Plumage) «que les oiseaux en qui ces changemens ont lieu, appartiennent tous aux régions les » plus chaudes de l’ancien et du nouveau continent, et que l’histoire des oiseaux ne pré- » sente rien de semblable par rapport à ceux qui vivent dans les pays tempérés ou pays » froids. Il paraît, ajoutent-ils, que les mues multipliées sont un effet de la surabon- » dance des sucs nourriciers qui sont eux-mêmes le produit d’une nourriture plus suecu- » lente et plus commune dans les pays chauds ». On verra dans mon HisroitRE GÉNÉ- RALE DES OISEAUX DE L'AMÉRIQUE SEPTENTRIONALE, DEPUIS SAINT-DOMINGUE JUSQU’A LA BAIE D'HUDsoN, que cette opinion est erronée, et que l’assertion avec laquelle on l’ap- puie n’est que spécieuse, puisque j’ai observé en Pensylvanie, au Nouveau-Jersey , dans l'Etat de New-York et autres provinces, plusieurs espèces qui subissent deux mues par an, et portent après l’une et l’autre, un plumage trés-différent. Enfin il en est parmi elles, qui ne quittent pas ces contrées pendant l’hiver, où le froid est plus rigoureux et plus long qu’en France. DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 1 avec certitude que par la comparaison d’un individu parvenu au dernier période de sa perfection. Lorsqu'il s'agira d'oiseaux dont je ne connaîtrai que la dépouille , la grande habitude que j'ai acquise pendant plus de trente années d'observations en Europe et dans les Indes occidentales, sera mon guide. Cepen- dant ce sera toujours avec doute que je leur donnerai une qualité quelconque , à moins que mes rapprochemens n'aient pour bases les observations des Voyageurs naturalistes ; car l’expérience n'a prouvé qu’on ne doit s’en rapporter qu'à eux seuls. On peut être certain qu’un oiseau de cette famille , comme de beaucoup d’autres, est jeune lorsque ses couleurs sont fai- bles , ou n’offrent que des demi-teintes, et que c’est une fe- melle lorsqu'elles ont acquis plus de consistance. Il est une règle presque générale dans les oiseaux , qui n’a pas échappé aux Or- nithologistes ; c’est que dans le plus grand nombre , les jeunes ressemblent aux femelles, mais avec des couleurs moins déci- dées; et que celle-ci differe du mäle par des couleurs plus ternes : cette remarque est plus sensible dans ceux ornés de couleurs métalliques. Néanmoins il y a des exceptions, comme on a pu le voir dans les Colibris et les Oiseaux-mouches. Mais ces exceptions n’existeraient presque pas pour les Soui-mangas, si l’on en croyait Adanson, qui dit que les deux sexes sont par- faitement semblables. Il paraît qu'il ne faut pas tout-àa-fait s’en rapporter à cet observateur; car d’autres Voyageurs distinguent les femelles par un plumage tres-commun , tandis que les mâles en portent de très-brillant. C’est au point, qu’on aurait peine à se persuader que la Nature eût marié deux oiseaux de cou- leurs si disparates, si beaucoup d’autres ne présentaient des exemples aussi frappans. Cette dissemblance peut donner lieu à des erreurs, lorsqu'on décrit des oiseaux desséchés. Pour n’en pas faire, il faudrait avoir étudié leurs habitudes, les avoir observés à l’époque de leurs amours, et les avoir suivis dans 25 HISTOIRE NATURELME les diverses mues qu’ils subissent, puisque, pendant leurs pre- micres années, chaque mue apporte un changement à leurs couleurs. Mais très-peu d’hommes ont pu s'occuper de cette étude qui demande beaucoup de temps. Néanmoins sans cela on ne peut garantir ni leur sexe, ni leur âge. Je tâcherai de jeter quelque lumière dans une partie encore si obscure. Si la des- cription du physique n’est pas assez claire pour reconnaître l’oi- seau , elle aura l'avantage inappréciable en histoire naturelle, d’être secondée par une figure dont la ressemblance ne laissera rien à desirer. Enfin, si je désigne pour espèce nouvelle des oi- seaux déjà connus, on ne doit pas l’attribuer à l'envie de créer des espèces, mais à la difficulté de les reconnaître d’après un signalement mal fait ou trop court. Cette dernière manière de décrire , qu’on qualifie du nom de savante , aurait vraiment du mérite , si sa briéveté pouvait tout exprimer; mais on est obligé de tronquer le signalement, pour ne pas excéder les bornes d’une phrase ; et ce qu’on supprime augmente la confusion, en pré- sentant un abrégé souvent applicable à plusieurs individus. On ne peut douter que ce Soui-manga , que je regarde comme une nouvelle espèce , n’ait atteint l’époque où la Nature a donné la derniere touche à ses couleurs. Elles sont générale- ment riches , moelleuses et brillantes : aussi lui ai-je donné le nom d'ECLATANT, qui nesignifie pas encore assez; car le violet le plus beau couvre la tête , le gosier , la gorge , le dessus du cou , le dos et le croupion , et cette couleur est enrichie sur quelques-unes de ces parties par des reflets dorés. Un rouge vif et brillant pare la poitrine ; et vers sa partie inférieure, il est mélangé de violet. Le beau vert qui orne ses côtés est relevé par une petite touffe de plumes d’un jaune-paille. Un bleu tirant sur le violet , est la couleur du haut du ventre; le reste et le bas-ventre sont noirs; les couvertures supérieures et inférieures de la queue sont vertes ; cette couleur, qui est tres- brillante sur le haut des ailes , borde les pennes de la queue DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 923 vers l’extrémité et les deux côtés des intermédiaires. La taille de cet oiseau est élégante ; sa grosseur est celle du Serin , et sa longueur d’environ cinq pouces. Le bec de onze lignes, est d’un beau noir , ainsi que les pieds. Je ne connais ni le jeune âge, ni la femelle de cet oiseau très-rare. Il se trouve sur la côte d'Afrique : sa dépouille fait partie de la précieuse collection de Dufrène. 7 rs HISMOTIRE NA T'UR' EL PE ÈS) LLRTLLLRLLLÉTILELLLLITEVISTLRLLELETRSSLLLLÈRILIDTER TELL RITES LES TRES LE LLLVLLE LE LLR LIL RS SR EAN GAL A5 D L'AIN. PL 2 NC PRE DIE Vert doré; ailes et queue noires ; bande transversale violette sur la poi- trine. Grimpereau vert de Madagascar. Brisson, Ornith. — Certhia lotenia. Linné; Gmelin, Sysé. nat. — L’Angala-dian, Buffon, Ois. — Loten’s ; SO) 5 ? > creeper. Latham, Syzop. O » à conservé à cette espèce qui habite Madagascar et Ceylan, le nom qu’elle porte dans la première de ces îles. L’Angala- dian construit son nid avec les matières les plus douces, telles que le duvet des plantes, le coton, etc. Il les contourne avec adresse, et donne à ce nid la coupe élégante qu’on admire dans celui du Pinson. La ponte est de cinq à six œufs; ce qui an- nonce que ces oiseaux seraient nombreux, s'ils n'avaient dans une très-grosse araignée une cruelle ennemie, quis’empare sou- vent de tous les petits, et leur suce le sang. Les couleurs de cet oiseau sont sujettes à varier, ou plutôt il paraît qu'il subit plusieurs mues avant d’être coloré comme je le décris. Un vert doré couvre la plus grande partie de son corps.- Cette couleur tres-brillante sur la tête, sur le gosier, le dos et le croupion, présente , selon les diverses positions de l'oiseau, des reflets, tantôt bleus, tantôt sombres; mais le bleu est fixé sur le haut de la poitrine; sur le bas il se fond en violet; ensuite le noir lui succède sur le reste du dessous du corps. Un violet bril- lant, se changeant en vert doré, pare les petites couvertures des ailes et les supérieures de la queue. Sa longueur est de 2) Uyula OT 10 DES GRIMPEREAUX SOUI-MANG AS. 25 5 pouces; le bec long de 12 lignes, est noir, ainsi que les pieds. Cet oiseau est dessiné d’après un individu qui est au Muséum d'Histoire Naturelle. 26 HISTOIRE NATURELLE BLLTLLLLVLLLLLELILL LR LE LLLLO LUE LLABLL VO SRB LIVES LIL VO LLEL LL LEE LL LL LLLILEUOR LIL D L’'ANGALA-DIAN JEUNE AGE. PLANCHE IF. Dessous du corps d’un blanc sale et tacheté de noir; ailes etqueue d’un brun verdûtre. Le Grimpereau vert de Madagascar femelle. Brisson, Ornith. Buffon , Ois. Gmelin , Syst. nat. Brisson a donné cet oiseau pour une femelle ; mais je n’ai pas cru le désigner ainsi. Son plumage annonce qu’il est jeune, et à l’époque de sa première mue; car il commence à se parer sur quelques parties de son corps des couleurs qui distinguent l'oiseau parfait, et porte sur d’autres la livrée des jeunes. C’é- tait l’opinion d’Adanson, qui a observé les Soui-mangas au Sé- négal. Malgré ma confiance dans ce Naturaliste, je n’adopterai cependant pas le motif qu’il donne pour prouver son assertion. Selon lui, les femelles d’un grand nombre d’espèces sont par- faitement semblables au mâle ; mais comme je l’ai déjà dit , d’au- ires Naturalistes voyageurs qui ont observé les Souï-mangas sur la côte d'Afrique et dans l’Inde, ont caractérisé les femelles par des couleurs moins brillantes, et même peu différentes de celles des jeunes. J'ai moi-même vérifié et reconnu la justesse de leurs observations. Le bec, la taille et la gorge de ce jeune oiseau sont pareils à ceux du précédent. La différence consiste dans les couleurs de la tète qui sont brunes et seulement tachetées de vert doré ; et dans celles du dessous du corps, des ailes et de la queue dé- () , B A ELA EN NN. RES 4 CS Ée nl (a PAPAS DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 27 crites ci-dessus. Cependant on remarque une tache d’un bleu violet sur le haut de la poitrine, qui du reste est pareille au ventre. Les petites couvertures des ailes sont un peu dorées, et les pieds bruns. Du Muséum d'Histoire Naturelle. 8 HISTOIRE NATURELLE PERLES ELSESLEISLLILLIILLISISILLVS TUE ITIIVLLÉLIVILÈILE RUEIL ILOILELLLLE LIL LITE LL SR LE SOUI-MANGA A FRONT DORÉ. PÉLELNACED EI Gosier violet; ailes et queue noires. Lzss couleurs brillantes généralement répandues sur les précé- dens, sont isolées sur quelques parties du corps de celui-ci. Peut- être n'est-il pas encore parvenu à sa dernière perfection. S'il en est ainsi, il serait seulement d’un âge plus avancé que le sui- vant , qui est un jeune de la mème espèce. Nous n'avons, jus- qu'à présent , aucun détail sur les mœurs de cet oiseau. Cepen- dant d’après son physique , on peut soupçonner qu’elles ne diffè- rent guère du précédent. Je conjecture , d’après la forme de sa langue divisée en deux filets vers l'extrémité, qu'il est de ceux de cette famille qui se nourrissent d'insectes et du miel desfleurs. En attendant qu'il soit mieux connu , je me bornerai à dire qu’il habite dans les parties de l'Afrique, voisines du Cap de Bonne- Espérance. Cet oiseau est de la grande taille parmi les Soui- mangas. Ï1 a 5 pouces 5 lignes depuis l'extrémité du bec jus- qu’à celle de la queue. Un vert doré orne le sommet de la tête ; le gosier et le croupion sont les parties les plus belles ; car un violet chatoyant les distingue du reste du corps qui est d’un noir velouté, avec des reflets de cette première couleur. On remarque sur les petites couvertures des ailes, vers le pli, une tache d’un bleu d’acier poli. Quoique cet individu n’ait pas les deux petites touffes de plumes jaunes que les espèces africaines ont ordinairement sur les côtés de la poitrine, il est à présumer A A 4 n jen 2tS00S SR AUDE 09 \ . lune 2, ) YONL a 12 / 4 Ve it ny te EE RS Fer DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 29 Ale à is qu’ell ront été arrachées. J qu'il en est pourvu, mais qu’elles auront été arrachées. Jeserais tenté de le croire, vu qu'il n’était pas très-bien conservé. . Du Muséum d'Histoire Naturelle. 50. HISTOTRE NATURE LEE SULLESLULVLOLLLLLLLLOELLLLLLLYLLLLLLIRLLLLLLETOLOLLLOÈLLLS LEVEL LL LEE LL D DL D LOL QE D D LE SOUI-MANGA A FRONT DORÉ. Jeune âge. PLAÆANCOCME FT. Brun clair; poitrine et ventre tachetés. Ox ne peut douter que cet oiseau ne soit de la même espèce que le précédent; car le port, la taille et le bec sont pareils. De plus, on reconnait le beau vert doré du sommet de la tête, par quel- ques plumes naissantes, ainsi que le violet dont la gorge est or- née. Cependant cette dernière couleur n'étant pas encore par- faite , elle a moins d'éclat que celle du précédent. On peut étre assuré que celui-ci est du premier âge, c’est-à-dire qu’il com- mence à se dépouiller des premières plumes, pour se revêtir de celles qui caractérisent l'adulte. Ce ne peut être la femelle, à moins qu’elle ne ressemble au mâle. Au reste, celle-ci est encore inconnue. Une couleur uniforme d’un brun clair est celle de la tête, du cou, des petites couvertures des ailes et de la queue; elle est mélangée de taches tirant au noir sur le sinei- put, et est plus foncée sur les grandes couvertures, les pennes des aïles et de la queue; un gris-blanc borde cés pennes, mais seulement les latérales de cette dernière. Cette couleur couvre les parties inférieures du corps, et est parsemée de taches bru- nes. Ces deux teintes sont distribuées de manière que la dernière tient le milieu de chaque plume ; les pieds sont pareils à ceux du précédent. Du Muséum d'Histoire Naturelle. RUE Pete RTE a D UN re à ÿ ÿ } RRPAUES GES LT RU 6 Pa ! \ $ ! À : MA Ÿ rl LS UE ds { \ La L : à FL Li RO ART 0 ( À ï Ru i “06 SAT A À Al DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 51 RD RSRSLLLESRLLELLLLLLLLLILLÉLELLLILIL LE LL ES EL LE LD TEL VV VD LV VVEVLE LT LVVE ES LV RS SD LLSLSLSS LE SOUI-MANGA A TÊTE BLEUE. PLANCHE IEEE. Parties inférieures du corps d’un gris foncé ; parties supérieures vertes, Couwe j'ignore le nom que plusieurs espèces nouvelles por- tent dans leur pays, je suis obligé de le tirer de leurs couleurs. J'aurais bien voulu connaître la dénomination sous laquelle les ÂAborigenes les distinguent : car ordinairement ce nom a quel- qu’analogie, soit avec la nourriture, soit avec les habitudes de l'oiseau , et donne une idée de sa nature. Au moins le nom vul- gaire facilite au Voyageur naturaliste les moyens de le trouver; autrement ses recherches seraientlong-temps vaines, le pays füt-1l même bien indiqué, si l’espèce qui en est l’objet n’en affectionne qu'un canton, et est très-rare ailleurs. J’ai donné à celui-ci le nom de Soui-manga à tête bleue, parce que cette couleur est la plus apparente sur l'oiseau. Si, comme on le prétend, tous ces oiseaux d'Afrique doivent avoir le plumage entier, coloré de teintes métalliques, celui-ci n'aurait pas encore atteint sa per- fection. Cependant le naturaliste Perrein, qui, le premier, la observé , m'a assuré qu’ils étaient très-nombreux à Malimbe , et que s’en étant procuré beaucoup , il n’avait point vu de diffé- rence entr'eux. Il serait étonnant que, parmi un si grand nom- bre, il n’en eût pas existé un seul parvenu à l’époque qu’on leur assigne. Mais pourquoi n’y aurait-il pas dans cette famille des espèces, comme dans celle des Colibris, qui seraient plus bril- lantes les unes que les autres? Quoi qu'il en soit, ce Sout- manga habite en Afrique une partie peu connue, qui abonde 52 HISTOIRE NATURELÉEE en divers beaux oiseaux, dont plusieurs n’ont pas été décrits ‘. La nourriture favorite de cet oiseau est la même que celle des Oiseaux-mouches : aussi c’est sur les arbres en fleurs qu’on ren- contre le plus grand nombre. Le plumage de cette jolie espèce ne le cède en rien à beau- coup d’autres. Un beau bleu violet à reflets métalliques pare la tête , la gorge et le cou. La poitrine et le ventre sont d’un gris foncé : cependant il est plus clair sur les parties plus inférieu- res. On remarque au-dessous des ailes, sur les côtés de la poi- trine, deux petites touffes de plumes d’un jaune paille. Le des- sus du corps, le bord extérieur des pennes des ailes et de la queue sont d’un vert olive. Ces pennessont brunes à l’intérieur , et brun- clair en dessous. Les plumes latérales de la queue étant les plus courtes lui donnent une forme arrondie. Le bec et les pieds sont noirs. Sa longueur est d’un peu plus de # pouces et demi; celle du bec de 10 lignes ; celle de la queue 1 pouce 5 lignes, et le vol, de 5 pouces un quart. Cet oiseau a été apporté d'Afrique par Perrein : il est dans ma collection. * Malimbe fait partie du royaume de Congo et de Cacongo. Il est situé sur la côte occidentale de l'Afrique par 5 deg. 15 min. de lat. S., et 7 deg. 50 min. de longitude Orientale méridien de Paris, ARS qu a 1 PURE M ANT Dar (ANG NANTES UNE 4 je RES ROUE U D : { D RH, . = Zone rouge GT #. DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 33 RS SD D SD D DD D D DR D DR D D RS EE EE EE EEE CEE LE SOUI-MANGA VIOLET A POITRINE ROUGE. FR ECAEN CE, PTT AT. Dessus de la tête et gosier verts; poitrine variée de vert, bleu, violet et rouge. Grimpereau violet du Sénégal. Brisson, Ornith. — Soui-manga violet à poitrine rouge. Buffon , Ois. — Certhia Senegalensis. Linné. Gmelin, Syst. nat. — Senegal creeper. Latham , Synop. JE rapporte cet oiseau à celui des Auteurs ci-dessus cités, quoi- que sa longueur soit inférieure de près de huit lignes. Comme les couleurs sont pareilles, je crois qu’on ne peut en faire une espèce distincte, malgré une disproportion si grande dans la taille d’un oiseau de quatre pouces et quelques lignes. Il se pour- rait que Brisson, qui le premier l’a décrit, n’eût mesuré qu’une peau déformée; car parmi plusieurs dépouilles que j’ai exami- nées, aucune n'avait la longueur qu’il lui donne. Il paraît que les Ornithologistes qui en ont parlé depuis, ont copié cet Auteur, sans s'assurer de la vérité; car tous ont donné la mème taille à cet oiseau ’. Quoi qu’il en soit , l'individu que je décris habite * J'entends par /a taille, la longueur de l’oiseau. Cette explication me paraît néces- saire, ce mot étant employé par les Ornithologistes avec diverses significations. Car lorsque Brisson se sert du mot grosseur , d’autres le remplacent par le mot faille. Il paraïîtrait ainsi que /a faille signifie tantôt la longueur, tantôt l’ensemble ou la grosseur. Cet oiseau en est un exemple. Brisson dit qu’il n’est guère plus gros qu’un roitelet , et Montbeillard , qu’il est de sa taille. Cette dernière comparaison doit s’appli- quer à la grosseur , puisque le Soui-manga auquel il le compare, a, selon lui, cinq pouces de long, et le roitelet (troglodyte ) a trois pouces neuf lignes. 5 34 HISTOIRE NATUREELE aussi le Sénégal, et a quatre pouces quatre lignes. Son bec est noir , et a neuf lignes. Un vert doré éclatant couvre le sommet de la tête et le gosier ; une ligne longitudinale de cette couleur part de la mandibule inférieure, et passant sous les yeux , se termine sur les côtés de la gorge. Celle-ci et la poitrine parais- sent , selon la position de l'oiseau, variées de bleu, de violet , de vert et de rouge. Sous un aspect, le rouge domine ; sous un autre , le tout se change en brun. Cette variété de nuances est due aux reflets métalliques et à la forme de la plume et des barbes qui sont pareilles à celles que nous avons fait graver pL. 1°", Jig. 16, 17. On ne peut mieux comparer les effets de ces cou- leurs qu’à ceux de l’arc-en-ciel. Un brun vineux et velouté qui contraste agréablement avec l'éclat des précédentes, colore le dessus du cou, le dos, le croupion et le ventre. Cet oiseau diffère encore de celui de Brisson, par la nuance des couver- tures, des pennes des ailes et de la queue, qui sont d’une cou- leur cannelle clair , mais qui seraient brunes, suivant cet Orni- thologiste. Cet individu a les pieds noirâtres , et se trouve dans la col- lection de Dufrène. HN si a ie nn NU ï NE TRUE AE h )| De ENTER Aron st 1 Vu DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 55 tt tt tt ttttatttnt LE SOUI-MANGA RAYÉ. PEL ANeC HE) FX Brun clair; gorge et poitrine rayées de blanc jaunâtre et de brun. Le plumage de cet oiseau annonce une femelle ou un jeune de l’espèce précédente. Je le conjecture d’après les raies variées et transversales qu’on remarque sur les mêmes parties du corps ; elles ne diffèrent que par des couleurs plus sombres, attribut des femelles et du jeune âge dans beaucoup de Souï-mangas. De plus, il est à-peu-près de la même taille, et habite les mêmes contrées. Cependant, comme on ne peut en être certain qu'après lavoir observé dans son pays natal, j’ai cru devoir le désigner par un nom particulier. Son bec est noirâtre et de la même longueur. Le dessus du corps, les ailes et la queue sont d’un brun clair , ainsi que la gorge , la poitrine et le ventre; mais sur ces dernières parties, le brun est mélangé de blanc jaunâtre, qui n’existe qu’à l'extrémité de chaque plume. Ces deux couleurs sont distribuées de manière qu’on apperçoit alter- nativement une raie de chacune. Les pieds sont noirâtres. Du Muséum d'Histoire Naturelle. 56. HISTOIRE NATURELEE: RÉSSSLSOLISULLOSOVLLLISIIO LISE LLL ELLE LS SL LOL ELLE LE DLL ELU VELLVLÉLELY LL ÉLLLLLELUVELS LE SOUI-MANGA A CEINTURE BLEUE. PDP LA NICE LLX. Vert-doré ; bande bleue sur le haut de la poitrine ; ventre rouge. Ce bel oiseau a du rapport avec le Souï-manga à collier de Buffon , dont je parlerai dans la suite : mais il en diffère telle- ment par la grosseur et la taille, qu'on ne peut se permettre de les confondre, lorsqu'on les compare d’après nature. En outre, le rouge s'étend plus loin, et ne forme pas une seule bande transversale comme dans celui à collier. Peut-être pourrait- on en faire une variété; mais cette distinction ne lui serait pas encore applicable, puisque j'ai vu plusieurs individus totale- ment pere et une variété , comme je l’ai déja dit, ne peut être qu'un accident qui se répète très-rarement avec Je même uniformité. C’est pourquoi je crois pouvoir le désigner comme espèce particulière. Elle se rencontre dans diverses parties de l'Afrique, depuis le Sénégal jusqu’à Malimbe, et peut-être encore plus au Sud. Sa longueur est de cinq pouces une à deux lignes ; le bec a douze lignes, et est noir. Un vert-doré à reflets éclatans pare la tête, le cou, le dos, la gorge et les moyennes couvertures des ailes. Le croupion est d’un bleu brillant ; une bande de ce mème bleu sépare la gorge de la poitrine , qui est rouge ainsi que le ventre. ( Dans quelques individus, cette couleur prend une teinte souci.) Le bas-ventre et les cuisses sont d’un gris Jaunätre; les ailes et la queue d’un brun plus clair sur les premières, et plus foncé sur la dernière. Cet oiseau porte la parure qui parait être l'apanage des beaux Soui-mangas ; car deux touffes de plumes de couleur citron ornent les côtés du haut de la poitrine. Les pieds sont pareils au bec. De la collection de Dufrène. l : #2) C). & cour leu 00 Li à NEUEN AVE ù us ee au ui a di de j nue ji a sl À: K HA ël AAA ME \ Le F NAS 4 DUT FAO AU DAC YU de À (AUD Pa PAPE Le FAT à KL RTE LS AL \ L Hal a Hu 14 f NV os a | LAN RATE ADS dr VE os ï n DES GRIMPEREAUX SOUI-MANG AS. 37 BREL SLLLLLLLLES SIL LS LS LES ES LE DL DLL EVE ES LAS LL LS LOL LD ER ER LE EL DR DS LR LR D LD À D D RD LE DR DL LL LR RE LD LE SOUI-MANGA POURPRE. POELE NC HE ET Vert changeant en violet; front noir; deux bandes sur la poitrine. Le Soui-manga pourpre. Buffon, Ois. — The Purple indian creeper. Edwards, pi. 265, fig. supér. Moxrseicranp a observé, avec raison , que Brisson ‘ n’au- rait pas dû rapporter cet oiseau au Soui-manga à collier, avec lequel il n’a de commun que les deux bandes transversales sur le haut de la poitrine , ce dernier n’ayant pas, comme le dit le savant Collaborateur de Buffon, une nuance de pourpre dans son plumage. À cela j'ajouterai que le bec de celui-ci présente dans sa forme une différence trop sensible pour permettre de les réunir. Il est plus gros, plus long, et beaucoup plus arqué. De plus, l’un a le ventre gris, et l’autre noir. Je n’eusse pas répété cette observation, puisque la figure qu’en donne Edwards suffit pour convaincre Brisson d'erreur, si Gmelin et Latham n’eussent fait le mème rapprochement , quoiqu’ils aient écrit depuis Montbeillard. Sans doute ils se fussent rangés de son opi- nion, s'ils eussent pu comme moi s’assurer de la vérité, en com- parant la nature. L'oiseau que je décris differe , mais très-peu, de celui d’Edwards. La première bande est verte dans le sien, et d’un violet brillant dans le mien. Ces ceintures ou colliers sont * Supplément à l’Ornithologie, pag. 117, tom. 6. 38 HILSNMOIMRE NA TMUREMPE un des ornemens de beaucoup de Souï-mangas , dont les nuances variables selon les reflets de la lumière, exposent à confondre les espèces, si l’on n’est pas assez attentif aux dimensions de l’in- dividu , et aux autres couleurs de son corps. Les figures ne peu- vent donc être trop exactes, pour échapper à une confusion que les descriptions n’évitent pas toujours. Cet oiseau a le front d’un bleu noir et le reste de la tête d’un vert changeant en violet pourpré, qui prend une teinte plus sombre sur le gosier et la gorge; deux touffes de plumes jaunes coupent cette couleur sur les côtés de la poitrine , dont le haut est séparé de la gorgé par deux bandes transversales , la supérieure d’un violet brillant, et la seconde d’un beau rouge. Ce violet se change en bleu sur les couvertures des aîles, dont les pennes sont noires, ainsi que le ventre, le bec, les pieds et la queue ; mais ce noir prend une teinte bleuâtre sur cette dernière. Longueur totale, quatre pouces et demi; du bec, douze lignes. Les mandibules sont très-fortes, très-arquées et d’une grosseur égale qui ne diminue que vers l'extrémité. Du Muséum d'Histoire Naturelle. QE 20 ï à . Le MALE ne AND UA Cour VAE AA ON x DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 5 RAR LE ES SR SSSR LES SLR LR SR D LL LE IV EL LOL LEE LL LIDIL ÉLLI RÉÉLU LLL LÉ LL LUS LE SOUI-MANGA VIOLET. PAIN CE OL Violet; ailes noirâtres ; petite bande marron sur le haut de la poitrine. Purple indian creeper. Edwards, pl. 265, fig. inférieure. Je rapproche ce Soui-Manga de celui d'Edwards :; il n’en differe que par la bande étroite de couleur marron dont le sien est privé . Si cet oiseau est du pays ajouté à son nom sur l’in- dividu conservé au Muséum, il se trouverait dans l’Inde sur la côte du Malabar. L’Auteur anglais le regarde comme la fe- melle du précédent; en ce cas, les deux sexes auraient à-peu- près les mêmes couleurs. Mais celle-ci aurait le bec moins arqué, moins gros et plus court d’un tiers. De plus, elle serait d’une taille inférieure. Un beau violet changeant en bleu est la couleur du ventre, du croupion et des parties supérieures du corps de cet oiseau qui porte aussi les deux petites toufles de plumes ) jaunes. Le gosier, la gorge et la poitrine sont d’un violet tirant sur le rouge. Ces couleurs varient selon la position de l'oiseau. La queue est violette ; la longueur totale de quatre pouces; celle du bec de huit lignes. Les mandibules et les pieds sont noirs. Du Muséum d'Histoire Naturelle. * Ce Souï-manga est aussi rapporté à celui à collier par les Auteurs que j'ai cités dans l’article précédent. S'il s’en rapproche par le bec, il en diffère encore plus par les couleurs. * Le plumage de l’individu que nous avons fait dessiner , était endommagé sur diverses parties du corps, et il restait sur la poitrine peu de plumes de cette couleur marron; mais comme elles étaient éparses sur sa largeur, et annonçaient faire partie d’un plus grand nombre, j’ai présumé que la bande deraié être complète. 4o HISTOIRE NATURELLE DRRSSRRRLSSLSSLSASILRLLLLLRSESLSLILL LL LIL LL LOL LD LR D LL D D LD LR D LL LR D D LD LUE ES LD D LR QD D ED LS LESOUI-MANGA À COLLIER. PLAN CHEOX LIT. Vert; collier bleu ; haut de la poitrine rouge; ventre gris. Le Grimpereau à collier du Cap de Bonne-Espérance. Brisson , Ornith. — Le Soui-manga à collier. Buffon, Ois. — Certhia Chalybea. Linné , Syst. nat. Collared creeper. Latham , Synop. Ce Soui-manga est répandu sur la côte occidentale de l’Afri- que , depuis le Sénégal jusqu’au Cap de Bonne-Espérance, et peut-être encore plus au Sud. Quoique le plus commun, peu d'espèces ne paraissent aussi indéterminées ; nous avons vu que plusieurs Ornithologistes le confondaient avec les deux précé- dens. Le Soui-manga à ceinture bleue paraïtrait encore plus s’en rapprocher, si on ne prenait pour guide que la disposition de ses couleurs les plus saillantes ; mais d’après ce que j'ai dit, et par la comparaison des figures que nous donnons de ces deux oiseaux , on saisira facilement la différence qui existe entr’eux. On est encore plus incertain sur les nuances qui caractérisent les deux sexes. Les Naturalistes voyageurs se taisent sur cette distinction. Les autres n’ont que des conjectures vagues pour appuyer leur opinion. Brisson distingue la femelle du mâle par les couleurs du dessous du corps. Il dit qu’elles sont pareilles à celles du dessus, et qu’il y a seulement des mouchetures jaunes sur les flancs. D’autres la désignent par un plumage moins vif et une ceinture rouge qui descend plus bas. « Auquel cas, dit » Montheillard , on doit reconnaître cette femelle dans le » Soui-manga observé au Cap de Bonne-Espérance par de Quero- » hënt ». Pour moi, je crois que la description qu’il en donne, annonce plutôt un jeune mâle à l’époque de sa première mue. Cet Auteur soupçonne encore que ce pourrait être le Grimpe- reau des Philippines de Brisson (4. 3, p. 615,) auquel il rap- k FIN (e PEU Dee) DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. #1 porte celui de Sonnerat ’. Enfin, plusieurs Naturalistes croient la reconnaître dans le Grimpereau du Cap de Bonne-Espérance de Brisson (Certhia Capensis, Lix.). L'uniformité et le peu d'éclat de ses couleurs me le feraient soupçonner , si leur demi- teinte n’annonçait plutôt un jeune oiseau *. Mais dans cette espèce , la femelle ne pourrait-elle pas tellement ressembler au mâle, qu’on ne püt les distinguer? Je serais tenté de le croire: car dans le très-grand nombre de ces oiseaux que j'ai vu , au- cun ne differe des autres. En outre, Perrein, qui les a obser- vés à Malimbe, où ils sont très-communs, ne fait pas mention du caractère distinctif de la femelle. Ce qui viendrait à l'appui de l'opinion du voyageur Adanson , qui dit qu’on trouve au Sé- négal, parmi les Soui-mangas , des espèces dont les sexes ne présentent aucune différence entr’eux. Si le jeune oiseau observé par de Querohënt appartient à cette famille, ce Soui-manga serait un des plus favorisés de la Na- ture ; Car il réunirait un chant mélodieux à un plumage écla- tant. Les insectes et le suc des fleurs sont ses alimens ; mais ce doit être plus particulièrement ce dernier ; car , selon Quero- hént, son gosier est si étroit , qu'il ne saurait avaler les mou- ches ordinaires. Cet oiseau a quatre pouces quatre lignes de longueur. Son bec est noir , et a dix lignes ; le dessus de de tête, du cou, les scapulaires , le croupion, les petites couvertures des ailes et la gorge sont d’un vert doré changeant en couleur de cuivre de rosette. Comme les précédens, il est orné d’une tache jaune sur chaque côté de la poitrine. Un brun clair colore les ailes, et devient presque noir sur la queue. Les pennes laté- rales de cette dernière, bordées de blanc sale, different des autres par une couleur pareille aux ailes. Les pieds sont noirs. De la collection de Dufrêne. * PI. 50, fig. B, Voyage à la Nouvelle-Guinée. Cet oiseau dont je parlerai dans la suite, ne peut être le même que celui de Brisson , étant d’une taille inférieure de plus d’un pouce. ? Voyez la planche 14. {> HISTOIRE NATURELLE RRRRLRERRRRERLRRLRLLLLLLLLLLTOLLLLLLELLLLÉLSLLLLLOLULVELLELLLELLERE TELL LS VE SL VUE SRE VE D LE SOUI-MANGA A COLLIER. Jeune âge. PLANCOME KI. Gris-roux ; couvertures du dessous de la queue blanches. Le Grimpereau du Cap de Bonne-Espérance. Brisson, Ornith. — Certhia Capensis. Linné. Syst. nat. — Cape creeper. Latham, Synop. S1 les jeunes de cette espèce ne dérogent pas à la règle géné- rale , et portent un habit qui participe des couleurs de leur mère , le plumage de cet oiseau serait un indice certain de celui de la femelle du précédent, qui, comme on vient de le voir, n’est pas encore déterminée. Cet oiseau a quatre pouces de longueur; le bec de couleur brune a neuf lignes. Cette couleur est plus claire à la base de la mandibule inférieure. Un gris roussâtre et uniforme couvre les parties supérieures du corps ; un gris blanc s’étend sur toutes les inférieures. Les seules couvertures de la queue, ses pennes et les pieds sont pareils au bec. Du Muséum d'Histoire Naturelle. D N A CC 772 / — NE LEE 24) : 2e S ec] fi no re He, REUSe SES MURS He À] à ete il A PA fi ë fit eT AT DA AO 4) | , ’ : lo Cl Car ae rviolhle TY, 12. DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 43 tt tttttttttttttttttttttttnttttttttttttatttttt LE SOUI-MANGA À CRAVATE VIOLETTE. PÉDLEAENS CO BERNIE Gris-brun ; bande longitudinale violette sous le corps. Le Grimpereau gris des Philippines. Brisson , Ornith. — Variété du Soui-manga olive à gorge pourpre. Buffon, Ois. — Certhia currucaria. Linné, Syst. nat. — Grey creeper. Latham, Synop. JE rapporte cet oiseau à celui des Auteurs ci-dessus cités, dont il ne diffère que par un peu moins de longueur , et par la couleur des côtés de la gorge, de la poitrine et du ventre, qui est d’un gris blanc, et dans l’autre d'un blanc jaunâtre. La diffé- rence de ces nuances est occasionnée par l’âge ; elle indique que celui-ci est un peu plus jeune, et leur ensemble fait con- naître qu'il a été tué à l’époque où il se dépouillait de ses pre- mières plumes pour prendre celles de l’adulte. Montbeillard , en faisant de cet oiseau une variété de son Grimpereau olive à gorge pourpre, persuadera difficilement qu’un jeune plus grand qu'un vieux de près de huit lignes, puisse y être rapporté ". Une disproportion si marquée ne permet pas, ce me semble, un pareil rapprochement. En outre, les deux touffes de plumes jaunes qu'on remarque sur plusieurs Soui- mangas, décorent celui-ci, et cela seul suffirait pour ne pas le confondre avec le Souï-manga ci-dessus cité qui en est Privé » A ES DR PR TE RE ER PEER 1 I] donne à sa variété quatre pouces deux tiers, et au vieux quatre pouces, 44 HISTOIRE NATURELLE quoique dans un état parfait. C’est, au contraire, un indice cer- tain qu'il appartient à une autre espèce qu'on rencontre aussi aux Philippines. Sa longueur est d'environ quatre pouces quatre à sixlignes. Le bec a dix lignes, il est noir ; tout le dessus du corps est d’un joli gris brun : un violet bronzé couvre les ailes vers leur pli. Mais ce qui caractérise cet oiseau, c’est une bande violette à reflets métalliques qui part du menton, s’étend sur le milieu de la gorge, de la poitrine et du haut du ventre. Leurs côtés, le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue sont d’un blanc-gris, qui s’éclaircit encore davantage sur ces dernières. Quelques plumes violettes parsemées sur le croupion, annon- cent cette belle couleur qui, dans un âge plus avancé, doit le couvrir tout entier. Les pennes caudales sont noirâtres, et celles des ailes, brunes. La nuance des deux taches des flancs est au- rore. Les pieds sont noirs. Du Muséum d'Histoire Naturelle. (Us) Laut a IRIS an FE OUT À MMS ) | , Ac ) MaNon, L° \ UrC DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 45 LE SOUI-MANGA A CEINTURE MARRON. PEL A NICE TITLE Vert changeant en violet ; poitrine d’un beau marron; ventre d’un jaune jonquille. Le Grimpereau pourpré des Philippines. Brisson ,Ornith. — Le Soui-manga marron-pourpré à poitrine rouge. Buffon, Ois. — Certhia sperata. Linné, Syst. nat. — Red breaster creeper. Latham , Synop. Le Grimpereau pourpré des Philippines, auquel je rapporte celui-ci, n’en diffère que par la nuance qui colore la poitrine ; ce qui ne me paraît pas suffisant pour les séparer. Car, du reste, ils ont la même taille, les mêmes dimensions et le même plu- mage. Cette espèce habite les îles Philippines et a le chant du Rossignol , si l’on en croit Séba. La tête, la gorge, le croupion, les petites couvertures des ailes présentent une couleur verte à reflets violets. Le dessus du cou et le dos sont d’un marron superbe ; les côtés du ventre au-dessous des ailes, d’un blanc argenté. Les pennes des ailes sont brunes et bordées de jaunâtre. Ce brun prend une teinte très-foncée sur celles de la queue, dont le bord extérieur est violet; le dessous des latérales est terminé de gris. Les pieds et le bec sont noirâtres. Ce dernier est long de sept à huit lignes, et l’oiseau d'environ quatre pouces. De la collection de Dufrène. 46 HISTOIRE NATURELLE BESLLLRSLSESLESLLLAVEVESS SSI ESS SV SL ESS S 2222288 VEVL8R8 88 HV L LVL ER SL DL 8 LR LDH LR LR DLLD LD DS LE SOUÏI-MANGA A CEINTURE MARRON, Femelle. PLANCHE NX AIT Vert-olive en dessus; jaune-olivâtre en dessous. Le Grimpereau pourpré des Philippines femelle. Brisson, Ornith. Bufon, Ois. Linné, Syst. nat. Latham, Synop. Cr oiseau reconnu par tous les Ornithologistes pour une fe- melle , est une preuve convaincante que, dans plusieurs espèces de Souïi-mangas, des couleurs très-différentes caractérisent les deux sexes. La richesse et l’éclat paraissent réservés au mâle, l’uniformité et la simplicité à la femelle : mais, quoique privée des nuances qui éblouissent par la multiplicité et le jeu pétillant de leurs reflets, cette femelle n’en plaît pas moins à la vue. Le vert et le jaune agréablement fondus sur son plumage , un port élégant , une taille svelte et bien proportionnée, la feront tou- jours distinguer parmi les autres oiseaux. Vue isolément , elle est très-jolie; vue près du mâle, elle plait encore. Un brun léger nuancé de vert, couvre le dessus du corps, les ailes et la queue : un jaune olivâtre le remplace sur les parties inférieures. Sa longueur égale celle du précédent. Le bec et les pieds sont bruns. De la même collection. w7 IN . CC DUT OP. PEU A | ARR NAN Fr ft I NEA x LA (er ul A AMUTNT CUT AN NN NA) (i LA : RAPNDOE PUTAIN EAN AAA VARONIALE er RCTATENS 1 Hu 1 } Hp NA HARRIS PAIE } (y 3 ï AU Qu ANNE NN pus Née l # RITES A Ne dat, HA NETONEE REA: À PANNES l AN , VU is Cale (CS EN 1 MALTE MATE ALES RAA LA Ie © ) de es — LOL TRI. 7 a 7 DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 47 BSLESSLLSLLLLILVELELLLLLLILLLLILÉ LL LVL LÉ LIL ELLE LES LRQ DL D SR LEVEL LR DUR VO DL RE LE LED LE DD RDS RD LE SOUIMANCG A. PLAN CHE XP IT Vert brillant; poitrine brune ; ventre jaune clair. Le Grimpereau violet de Madagascar. Brisson , Ornith. — Le Soui-manga. Buffon, Ois. — Certhia Soui-manga. Gmelin, Syst. nat, — Violet creeper. Latham, Synop. Commerson a vu cet oiseau vivant à Madagascar ; mais au lieu de donner des détails intéressans sur ses habitudes, ses mœurs et ses amours, il s’est borné seulement à faire connaître le vrai nom qu'il porte dans cette île. Il a laissé mème ignorer le motif qui a engagé les naturels à le distinguer de lAngala-dian du même pays, et appartenant à la même famille. L'origine d’un nom si différent de l’autre n’est certainement point due à la richesse ou à la variété du plumage, puisque la Nature les a prodiguées à ces deux oiseaux. Cette différence tient donc à des habitudes étrangères à l’autre espèce. Sans cela, les Sau- vages, nos maîtres en nomenclature, comme le dit Montbeil- lard , ne les eussent pas distingués par des noms si dissembla- bles. La description des couleurs est nécessaire pour aider à la distinction des espèces : mais telles variées que soient ces cou- leurs, la description en devient monotone, lorsque les oiseaux sont nombreux sous un habit à-peu-près pareil, et c’est à re- gret que je l’éprouve en décrivant cette famille qui, par le peu qu’on en sait, doit être une des plus intéressantes. Le Soui-manga a quatre pouces de longueur ; son bec a dix lignes : il est noir, ainsi que ses pieds. Un vert brillant chan- 48 HISTOIRE NATURELTESE geant en vert-bleu doré pare la tête, la gorge et les plumes sca- pulaires. Le reste du dessus du corps est d’un olivâtre obscur. Ïl a au-dessous de chaque épaule une tache d’un beau jaune. Deux colliers, l’un violet, l’autre marron, séparent la gorge de la poitrine. Le brun colore les grandes couvertures et les pennes des ailes; le noir celles de la queue, à l’exception des latérales qui sont en partie d’un gris-brun. La femelle pourrait aisément être confondue avec la précédente. Brisson, qui le premier l’a fait connaître , la décrit ainsi : taille un peu inférieure , dessus du corps d’un brun olivâtre, dessous d’un jaunâtre mélé de cette dernière couleur ; ailes, queue, bec et pieds pareils à ceux du mâle. Cet oiseau est dans le Muséum d'Histoire Naturelle. Le Coopérateur de Buffon donne à cette espèce une variété qui a la gorge, le cou et la poitrine couleur d’acier poli, avec des reflets verts, bleus et violets. De plus, elle differe de ce- lui-ci par la multiplicité de ses colliers , qui , selon lui, sont au nombre de quatre, dont l’inférieur est violet noirâtre , le sui vant marron, l’autre brun; enfin, le quatrième jaune. Elle a aussi les taches de cette dernière couleur ; le dessous du corps d'un gris olivâtre; le dessus d’un vert foncé, avec des reflets bleus, violets, etc. Les pennes des ailes, les pennes et couver- turessupérieures de la queue sont d’un brun plus ou moins foncé , avec un œil verdâtre. Longueur totale un peu moins de quatre pouces; bec dix lignes; queue carrée . * Je crois que Gmelin a eu raison d’en faire une espèce particulière, sous le nom de Grimpereau de Manille (Certhia Manilensis) ; car cet Oiseau diffère assez du Souï- manga par les couleurs et leur distribution ; d’ailleurs, il est plus petit. Nous n’avons pu découvrir ce bel oiseau, qui était autrefois dans la collection de Mauduit ; c’est pourquoi nous n’en donnons pas la figure. 1 1 LON NL PE Grp 1x ANT s N nl h | ut NRA wi on re NU ie a AE tt Frs. VUE ALU ET 3 ? { AE à have M (RU Ru AU k En ANSE CRIE NOR RE Pt V4) « \ ue La À NES : | NAME UT DU cn QE 7 1 DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. #49 BRL OVER SLR ÉLLE LL TILL LE LES LED TL LLLLGR EVE SRE VIS LL LES LES LS LE D LEE LE D LL D LE DR DE LD LE LD D D D DL D SD LE SOUI-MANGA JEUNE AGE. PLAN NCIL EVEUUX Plumage gris. Les demi-teintes et l’uniformité des couleurs de cet oiseau ne permettent pas de douter qu'il ne soit dans son premier âge. Sa taille et la forme de son bec me font conjecturer que c’est un jeune du précédent : néanmoins on pourrait encore le rapporter à d’autres; car plusieurs espèces, à-peu-près de la même gran- deur, n’offrent entre elles, dans leur printemps, aucune diffé- rence sensible. Pour bien distinguer ces oiseaux, il faut qu'ils soient parvenus à l’état d’adulte, c’est-à-dire à l’époque qui suit immédiatement la première mue; puisqu’alorsleurs plumes pren- nent une partie des couleurs qui caractérisent les vieux. Sa lon- gueur est à-peu-près la même que celle du précédent. Son bec a huit lignes et est dentelé sur les bords, comme je l’ai remarqué dans presque tous les Soui-mangas ; sa langue est aussi divisée en deux filets vers son extrémité. Le gris domine sur tout son plu- mage : il est plus clair sur les parties inférieures, plus foncé sur les supérieures et les pennes de la queue, dont l’extrémité seu- lement est pareille au-dessous du corps. Le bec et les pieds sont bruns. Du Muséum d'Histoire Naturelle. 50 HISTOIRE NATURELLE TÉSLSLLSLLLALLLILELRSLOLLES ELLE LLLELELLILÈLOLLLLLOLLLLLLLOLLLLSIRIELELLE LYS ES SLR RQ LE LD D ES LE SOUI-MANGA CARMÉLITE. PL AN CE NX: Corps de couleur fuligineuse ; ailes et queue brunes. JE regarde cette espèce comme nouvelle; du moins je n’ai pas trouvé dans les Auteurs une description qui puisse lui être ap- pliquée. Comme les couleurs éclatantes et à reflets sont isolées sur quelques parties du corps de ce Soui-manga, on pourrait croire qu'il est encore à l’une de ces époques où la Nature ébau- che la superbe robe dont elle revêt un grand nombre d’oiseaux de cette famille : mais Perrein s'étant procuré à Malimbe beau- coup d'individus pareils à celui-ci , il est à présumer qu'ils avaient acquis les couleurs qui caractérisent l’âge avancé; cela me paraît d'autant plus vraisemblable , qu’il les a observés dans la saison des amours et qu’il désigne les femelles par un plumage plus sombre et sans éclat. Ses mœurs et ses habitudessont les mêmes que celles des précédens. On remarque entre le bec et l’œil de ce Soui-manga une petite tache noire; un violet éclatant couvre le front, la gorge et les petites couvertures des ailes. Tout le reste du corps est d’une couleur de suie ou carmélite , veloutée, plus claire sur le dessus du cou et le haut du dos; le dessus dés ailes et de la queue est d’un brun changeant en violet; le dessous noir ; un petit faisceau de plumes d’un jaune citron, placé sur chaque côté de la poitrine vers l’insertion des ailes, coupe agréablement la couleur uniforme du dessous du corps. Longueur totale, quatre pouces et demi; bec , dix lignes, noir ainsi que les pieds; tarses, sept lignes ; vol, cinq pouces un quart ; queue , un pouce cinq lignes. La femelle est privée de la plaque violette sur le front. Cet individu est dans ma collection. É ) ME MAMA (AE 4 M ne 4 A D { \ è DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 51 LE SOUI-MANGA VARIÉ. PEN AN CITE: XeXIT. Grande tache sur la gorge d’un violet cuivré à reflets et entourée de brun; le reste du corps varié de gris, roux, brun et jaune. LA taille de cet oiseau, sa grosseur, la plaque violette qui couvre sa gorge, les contrées qu’il habite, tout se réunit pour le rap- procher du Souï-manga à tête bleue ou du précédent; mais à la- quelle des deux espèces appartient-il? C’est ce que je n’oserai décider ; ces indices me paraissent insuffisans ; et dans ce doute, je crois qu’il doit rester isolé jusqu’à ce qu’on ait des observa- tions plus certaines. Le Naturaliste Perrein rapporte à cet oiseau d’autres individus qui en diffèrent peu. Dans les uns, seulement le dessus de la tête, depuis le milieu jusqu’à la base du bec, est pareil à la gorge de celui-ci; dans un grand nombre, la tache sutturale se prolonge par deux rangs de plumes jusqu’à l'anus ; enfin, d’autres ne diffèrent que par des nuances plus claires ou plus foncées. Il résulte, selon moi, de cette variété dans la posi- tion et la teinte des couleurs, que tous ces oiseaux sont des jeunes plus ou moins avancés en âge, et dans leur première mue. Quoi qu’il en soit, ces individus fréquentent les grandes forêts, mais se plaisent davantage près des cabanes des habitans où ils sont sans doute attirés par les fleurs des arbres qui les entourent , et sur- tout celles du cytiscus caïan ( vulgairement appelé pois congo, pois d’angole), dont les nègres aiment beaucoup la graine et qu'ils cultivent de préférence. À l’exception de la grande tache de la gorge, le plumage de ce Soui-manga est mélangé de gris, de brun et de roux; le 52 HISTOIRE NATURELLE dessous du corps ne diffère du dessus, que par sa couleur plus claire, et où le jaune remplace le brun. Le bec, les yeux et les pieds sont noirs. Cet individu fait partie de la collection de Perrein qui l’a vu vivant, ainsi que le précédent et les quatre suivans. Pan NT 5 ne ù ï de l MA ‘3 En | / DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 55 VERSO TE LS LLELLLLELELTEILE LEE LIL LÉLTULLLLLLRL LL LL SLE LES LL LE TL EL L LEE LL EL LOL VER LE ELLE LE SOUGNIMBINDOU. DL ANIC IE RON Plumes de la gorge mélangées de violet, de bleu et de vert brillant ; poitrine et ventre rouges; couvertures des ailes et de la queue , d’un vert- doré. C& nom de Sougnimbindou est celui que les habitans de Ma- limbe donnent indistinctement à tous les Grimpereaux Souï- mangas qui fréquentent leur pays. Cette manière de nommer toute une mème famille suffit pour la distinguer d’une autre; mais elle confond ensemble ses diverses branches. Cependant, comme l'expérience prouve qu'un nom vulgaire quelconque ap- pliqué à un oiseau , indique presque toujours quelque trait de son physique ou de ses mœurs, 1l est à présumer que celui de Soug- nimbindou en désigne un ou plusieurs, communs à tous les Souï- mangas de cette contrée. Au reste, si cette conjecture n’est pas fondée , ce nom ne doit point être rejeté pour cela , puisque sa con- naissance , comme locale, est utile et même nécessaire au Natu- raliste voyageur, pour parvenir avec plus de facilité au but de ses recherches. Je l’ai donc conservé , mais en le restreignant à une seule espèce. Si cette dénomination désigne une brillante pa- rure , qui peut mieux la mériter que cemagnifique oiseau ? Il sur- passe tous les Soui-mangas, par une taille plus grande et des couleurs dont l’harmonie et la beauté ne laissent rien à desirer. Sa robe réunit le coloris, le velouté des fleurs , l’éclat des mé- taux , les reflets des pierres les plus resplendissantes. Le violet pourpré, l’azur et le vert cuivré règnent sur sa gorge ; cette riche allance est séparée du rouge velouté de la poitrine par une étroite ceinture d’un vert doré éclatant; toutes ces nuances s’iso- lent sur les autres parties du corps. Le bleu d’azur couronne la 54 HISTOIRE NATURELLE. tête ; le vert doré domine sur l’occiput et le dessus du corps: un rouge foncé couvre le ventre et ses côtés; enfin, le tout est ombré par le brun noirâtre des pennes des ailes et de la queue ; l'iris est rouge; les mandibules et les pieds sont noirs. Longueur totale , six pouces; bec, treize lignes. Nous devons au Naturaliste Perrein la connaissance de ‘cette nouvelle et très-rare espèce, dont le genre de vie ne differe pas de celui des précédens : il possède l’individu que nous venons de décrire, le seul qui soit en France. de ï # SE bi DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 55 LESLLELLLESLLLLSTLLILLLISLELLLLS OR LS LE LL LD LR LL LL DD LE LL VUE LE LE D LR D LR BR D LE À LE LD LD LD LR LE D D LE SOUI-MANGA TRICOLOR. : POLCLN I CHE XX TNT Parties antérieures d’un cuivré rougeâtre ; parties postérieures noires. Le nom de tricolor me paraît convenir à cette nouvelle espece, puisque son plumage n'offre que trois couleurs décidées. Une teinte d’un cuivre rougeätre se développe avec des reflets violets et verdâtres sur la tête, le cou, la gorge, le dos, le croupion et les couvertures supérieures de la queue; un beau noir recouvre les inférieures de cette dernière, la poitrine, le ventre, le bec et les pieds ; un brun foncé teint les ailes et les pennes caudales. Cet oiseau, moins rare que le précédent, est plus petit. Sa taille a quinze lignes de moins et son bec trois. Il habite le même pays et ne se plait que dans les bosquets, près les bords de la mer. De la collection de Perrein. : * Je rapporte le Certhia œnea de Sparman (Mus. carls fasc. 4, tab. 78 ) à cette espèce, dont il ne diffère que par la couleur de la queue qui est noire et bordée de bleu. 55 HISTOIRE NATUREEDLE t TT TO SO TN PO TT ANNE EU VE ve TRE LE SOUI-MANGA VERT ET BRUN. PL ANNOCNEAME EN XATIEE Vert; poitrine d’un bleu violet nuancé de rouge terne; ventre, ailes et queue bruns. Ox pourrait regarder cet oiseau comme une variété du Soui- manga à collier, car leur plumage a de grands rapports; mais celui-ci diffère de l’autre , en ce que le ventre est brun , que les ailes et la queue sont d’une teinte plus foncée ; ce qui le distingue plus particulièrement , c’est la privation des deux petits fusceaux de plumes jaunes qu’on remarque sur les côtés de la poitrine de celui à collier :’enfin, la différence se saisira aisément, en compa- rant les deux figures de ces oiseaux faites d’après nature. D’après le sens que je donne au mot variété *, je regarde ce Soui-manga comme une nouvelle espèce, dont nous devons la connaissance au Naturaliste Perrein. Très-nombreuse à Malimbe , elle a les mœurs et les habitudes des précédens. Qu’on ajoute à ce que j'a déjà dit de son physique un joli vert avec quelques reflets métal- liques, colorant la tête, le cou, la gorge, le dos et les plumes scapulaires ; une taille, un bec et des pieds pareils à ceux du Soui-manga varié; l’on aura une idée complète des dimensions et des couleurs de cet oiseau. De la collection de Perrein. ————————————————— ———— * Voyez planch. 13 et 24. 2 Voyez pag. 12, note 4, Histoire des Oiseaux de Paradis. DZ LL, 29 NN S S EN À 2 X N N N Ÿ HEIN RAS Fe on Ditre RAA CE PAU ae ï (RUE fu We Nat 0 DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 57 LE SOUI-MANGA VERT ET GRIS. PSESA ON: CHE NET Dessus du corps vert; dessous gris; tête bleue. Lorsou’ux Soui-manga ne porte sur son plumage que de modestes couleurs , on se persuade aisément que cet individu est une femelle ou un jeune : cependant, si le Naturaliste n’a pour guide que des conjectures , il ne doit pas se presser de décider ; il doit au contraire se borner à présenter l’objet tel qu'il le voit et l’isoler dès qu’il doute, pour ne pas faire des espèces ou des alliances imaginaires. Cette manière de décrire prépare la voie à l'observateur qui, par la suite, veut remplir la lacune que le doute laisse après lui. Si je donne une dénomination particulière au Soui-manga dont je‘vais parler, comme j'ai déjà fait à plu- sieurs qui ne me paraissent pas encore revétus des couleurs qui caractérisent un âge avancé ; ce n’est pas pour signaler une espèce, mais seulement pour le distinguer des autres par une désignation quelconque, en attendant que de nouvelles connaissances lui assignent sa vraie place. Celui-ci porte l’uniforme d’un jeune, si l’on en juge d’après le peu d’éclat de ses teintes ; car, à l’excep- tion de la tête qui est d’un bleu chatoyant à reflets cuivrés, tout le reste du corps est partagé entre le vert, le gris et le brun. Le premier couvre les parties supérieures du corps, borde les pennes des ailes et les caudales; le brun teint ces dernieres à l’intérieur ; le gris domine depuis le menton jusqu'aux couvertures inférieures de la queue. Longueur totale, quatre pouces sept lignes; bec, dix lignes, noir ainsi que les pieds; ongles bruns. Perrein conserve dans sa collection l'individu dont nous don- nons la figure. C’est le seul qu'il ait trouvé dans les trois voyages qu'il a faits à la côte d’Angole. 8 58 " HESTOIRE NATURELLE RLLLLLLIBILILRLLLELELGLLLELSISS SELSLSLSSSSSSS SLSSSSLLLLLISELEBETIVLETLELLLET RÉ LOL LOUE SD JEUNES SOUI-MANGAS. PLANCHES XXI et X XVI bas. Brun; ventre jaune pâle; ailes et queue brunes. Lac 8 de ces oiseaux est plus aisé à déterminer que celui du pré- cédent ; car on voit, sur diverses parties du corps, des couleurs diet de l'époque où ils quittent l’habit de l'enfance, pour se revêtir de celui de l'adulte. Le croupion, les pennes de la queue et les petites couvertures des ailes du premier offrent quel- ques rapprochemens avec le Soui-manga à collier; mais son bec est plus court et plus mince. D’un autre côté, les nouvelles plu- mes qu'on voit sur la poitrine ressemblent à celles de l’Eclatant, c’est-à-dire qu’elles sont noirâtres à leur base, vertes dans leur milieu , et rouges à l'extrémité : c’est le seul rapport qu'il ait avec ce dernier. On pourrait encore le rapprocher de quelqu’au- tre espèce; mais il n’en résulterait que des conjectures vagues : c’est pourquoi , d’après une pareille incertitude, je ne le donnerai que comme un jeune oiseau de cette famille. Cet individu a quatre pouces; le bec brun et long de sept lignes ; la tête, le cou , le haut du dos d’un brun-clair ; le crou- pion, les petites couvertures des ailes d’un vert doré; la gorge et la poitrine grises : ces couleurs ne sont pas pures; elles sont mélangées de brun sur le bas du dos, de bleu sur le croupion et sur la poitrine ; les pennes latérales de la queue sont bordées de gris-blanc ; les pieds sont bruns. Du cabinet de Dufréne. Le seconD (pl. 26 bis) est à-peu-près du même âge que ) ‘ 71 tige 1 Au CARLA E LRU) CAEN NO Al de PE “ail ra He ie NL D An CSS, | Fe VOL DUIUNTS CZ 26 (is) € Era À Î jt ve AN re) PRIE ne . ne pu 1 % DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 59 celui ci-dessus. La force, la longueur et la courbure de son bec le rapprochent du Soui-manga pourpre. Une teinte brune est répandue sur la tête, le dessus du corps, les ailes et la queue; une teinte jaune-sale couvre le dessous et les côtés du cou, la gorge, le ventre et le bas-ventre ; la poitrine, sur laquelle on apperçoit quelques plumes vertes, est d’un ton plus foncé ; un vert brillant borde les moyennes couvertures qui sont bleues» colore les petites et celles du dessus de la queue dont les deux pennes latérales sont bordées de blanc. Longueur totale, quatre pouces trois quarts; bec, treize lignes , noir ainsi que les pieds. Du Muséum d'Histoire Naturelle. 6o HISTOIRE NATURELLE FTERLRLIBILTLLLETSLERTIELERRSTESRSS ES RESS ESS SSSR RSR LLELERLILELASLSSURRLS LEE LE LES SD LE SOUI-MANGA ROUGE-DORÉ. PE; A N° CE EN OX ENTOLL. Rouge doré ; petites couvertures des ailes d’un violet brillant; pennes des ailes et de la queue brunes. Je regarde cette espèce comme nouvelle, parce que je n'ai trouvé , dans les Voyageurs et les Ornithologistes , aucune des- cription qui puisse lui convenir. J’ignore quel pays elle habite. Cet oiseau est long de trois pouces trois quarts; son bec a huit lignes, et est noir ainsi que les pieds. Du Muséum d'Histoire Naturelle. Nota. Les Auteurs de l'Histoire des Oiseaux-mouches ont attribué (tom. 1 , pag. 55) a la fumée du soufre la dégradation et même la destruction des couleurs des oiseaux em- paillés, sur-tout des couleurs vertes, dorées et à reflets métalliques; mais un Ornitholo-— giste moderne a publié dans un deses ouvrages, qu’au contraire cette fumée « a la faculté » de dorer les plumes vertes qui jettent un éclat métallique , et que l’or ne s’efface » jamais... C’est ce qui fait, dit-il, que tous les Oiseaux-mouches, la plupart des » Colibris et des Sucriers se trouvent souvent très-dorés dans les cabinets, quoique la » plus grande partie ne soient dans leur état de nalure que d’un beau vert plus ou » rnoins brillant ». T’après cette assertion , il paraïîtrait que ce Naturaliste n’a pas vu vivans les Colibris et les Oiseaux-mouches ; car tous ceux qui les ont vus dans cet état sont d'accord sur leur plumage émaillé de couleurs sur un fond d’or, comme le dit Duprat. (77oy. Hist. de la Louisiane ; voy. encore Dutertre, Charlevoix , Bancroft, etc.) Quoique les expériences de cet Ornithologiste prouvent, selon lui, par leur résultat, le contraire de ce qu’ont avancé les Auteurs ci-dessus cités, ces Auteurs n’en persistent pas moins à assurer que la fumée du soufre est un fléau pour les couleurs des oiseaux, et que non-seulement elle les détruit, mais même décompose les plumes à un tel point , qu’elle les fait tomber en poussière : la perte éprouvée par l’un d’eux de plus de trois cents oiseaux totalement décolorés, en est une preuve incontestable, ainsi que l’ancienne collection du Muséum d'Histoire naturelle, dont il reste encore assez d’oiseaux endommagés, pour convaincre de la vérité ceux qui en douteraient ; qu’ils les comparent avec des oiseaux aon-soufrés, avec les Colibris et les Oiseaux-mouches rapportés par Maugé, l'opposition seule de ces derniers sera une conviction sans réplique. Les anciens, bien loin d’avoir acquis des couleurs plus brillantes, ont perdu celles qu’ils doivent à la Nature ; leur plumage est devenu terne et sombre, ceux qui étaient verts ou dorés ont perdu leur teinte verte et toute apparence d’or. nie ni ù! ES Th AA an Es K MN AT ( Un in à CAS k (PET RE Ta > 4 ) C ) | ne 0 na. A CA DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 6 LLERDRLYLLIVGITLLDEBLSOLIELELÉLTELTLLIGISIIELLELLLIE SSL RS LR VLI LR ELA D À LIVE VSL AL UE LL TE LL RD EE DL DS LE SOUI-MANGA GRIS. PIEAUNSC HE | X XP FT Gris; paupières blanches ; ventre et couvertures inférieures de la queue jaunâtres. Cr oiseau , n'ayant pas les mandibules dentelées, se rapproche des deux petites espèces dont nous parlerons par la suite. Son ensemble présente des rapports avec le Soui-manga de l’île de Bourbon décrit dans Buffon ( certhia burbonica , Gmelin.) ; mais sa taille est moindre de près de quinze lignes et son bec d’environ quatre ‘. Du reste, celui de Buffon ne differe que par des nuances plus foncées et plus belles sur quelques parties du corps. Ne se pourrait-il pas qu'il füt un mâle, et celui-ci une femelle de la même espèce ? Ce Soui-manga se trouve aussi dans l'Inde; mais ] ignore dans quelle partie : il a été apporté par un des Nour alistes qui ont été à la recherche de la Peyrouse. Cet oiseau a trois ponte deux tiers; le bec long de neuf lignes ; brun en dessus et jaunâtre en dessous vers sa base. Le gris do- mine sur la tête, le cou, le menton, la gor ge et la poitrine , mais avec des nuances Rene Sur 1 première il est verdâtre; ardoisé sur le second; presque blanc sur le troisième ; roux sur la poitrine et la gorge. Le vert qui colore les autres parties du corps devient olivâtre sur le dos, jaunâtre sur le croupion et les petites couvertures des ailes; les pennes sont, ainsi que les cau- N’y aurait-il pas erreur dans la description de Montbeillard ? car l’oiseau figuré de grandeur naturelle (pl. enl. 681, fig. 2.) est à-peu-près de la taille de celui-ci. J’obser- verai qu’il a aussi les paupières blanches; ce dont cet Auteur ne parle pas. 6 HISTOIRE NATURELLE dales , bordées de cette couleur à l’extérieur et brunes à l’inté- rieur. Les intermédiaires, étant les plus courtes , rendent la queue fourchue ; les pieds sont jaunâtres et les ongles noirs. Cet oiseau est dans la collection du professeur Brongniart. \ 4 ATX Le (Ar a : ND k f CN Ho! D'UN elle A 29 DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 65 SLR LLLLESERETILLILVLLELLLOELLLOLLLLLLLLLLLLEVLULLLLESER LL DEÈLDLELLLLE DO LRLLLLE SELLES SEE ESS € LE SOUI-MANGA A GORGE BLEUE. PU AN CH. EX Olivâtre; gorge et poitrine d’un bleu d’outre-mer éclatant; ventre d’un beau jaune. Grimpereau de l’île de Luçon. Sonnerat, Voy. à la Nouvelle-Guinée , pl. 30, fig. À. — Soui-manga olive à gorge pourpre. Buffon , Ois. — Grimpereau olive des Philippines. Brisson, Ornith. — Certhia Zeylonica. Linné, Syst. nat. — Ceylonese creeper. Latham, Synop. Cr oiseau , regardé par Montbeillard comme le même que le Souïi-manga olive à gorge pourpre, dont il diffère par un peu moins de longueur dans la taille et le bec, est totalement pareil à celui de Sonnerat (fig. A). Quant à la couleur de la gorge, Montbeillard la voit pourpre lorsqu'il signale l'oiseau, et d’un violet foncé très-éclatant lorsqu'il le décrit. Je l’ai vu, comme Sonnerat , d’un bleu d’outre-mer. Je crois qu’on ne doit pas avoir égard à cela, puisque l’on sait que les couleurs éclatantes doivent aux effets de la lumiere , la variété de leurs nuances; mais j'ai dû désigner l’oiseau par la couleur que j’ai vue. Quoi qu'il en soit, cette espèce se trouve aux Philippines , dans l’île de Luçon. C’est à quoi se bornent nos connaissances, Poivre et Sonnerat ne nous ayant donné aucuns détails sur le genre de vie de cet oiseau. J’ajouterai à la description de son physique, qu’une couleur olivâtre couvre tout le dessus du corps , borde les grandes couver- tures , les pennes des ailes et de la queue dont le brun est la couleur principale; que les plumes subalaires sont d’un blanc jaunâtre ; les pieds et les mandibules noirs. Longueur totale’, trois pouces deux tiers ; bec, huit lignes. Celui de Buffon à quatre pouces, et le bec neuf à dix lignes. Du Muséum d'Histoire naturelle. 64 AHPFSMOTRENADUOUREMRE PESÉLAVLSRALALLLÈLEÉ LUE SVEVEVIVLLAVLLLIT VILLA LILLITLLOILORLUS ER DELLE LELELLLELLLELELLRSR SR LE SOUI-MANGA A GORGE BLEUE, femelle. PF LAN CHE XX 7x Olivätre clair ; gorge jaune ; ailes et queue brunes. Grimpereau de l’île de Luçon. Sonnerat, Voy.à la Nouvelle-Guinée, pl. 50, fig. B. — Certhia Philippina. Gmelin, Syst nat. — Philippian crecper. Latham , Synop. SonnERAT soupçonne que cet oiseau est la femelle du précé- dent. Montbeillard le rapporte au Grimpereau des îles Philip- puies de Brisson ‘. Ce dernier a quatre pouces trois quarts; son bec, douze lignes. Celui de Sonnerat a un pouce de moins et le bec plus court de quatre Fancs. Cette grande différence permet- elle ce rapprochement qu’ont fait aussi Gmelin et Latham : ils ajou- tent de plus, d’après Linné , que l’oiseau de Brisson a les deux pennes intermédiaires de la queue très-longues. Il est probable que ces deux Méthodistes ont vérifié ce fait; mais ayant écrit depuis Montbeillard qui paraît en douter, 1 auraient dü faire mention de cette vérification. Au reste ; j'adopte l'opinion de Sonnerat qui s’est procuré cet oiseau dans le même pays que le précédent, d'autant plus que toutes les dimensions sont les mé- mes. La couleur olivâtre qui recouvre le dessus du corps de cet oiseau , est plus claire que celle du mâle, et le jaune qui teint, dans celui-ci, tout le dessous du corps, a moins d’éclat. Le bec et les pieds sont noirs. Du Muséum d'Histoire Naturelle. * C’est à mon avis, dit Montbeillard , le Grimpereau B de la pl. 30 de SC Aner at, Z’oyez tom. 10, pag. 258, édit. in7-12. N D? (4 44 LG A 7 N N CACNGEC C ) o) ae RES A Le fan te 1 NANTES PTE ro à MY à ï Et do AU PRESS ee Ro mi Vu #) ) CV 4. le Flu \ CPU DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 65 RARE LELIRLISLLSLLLRRISLESILELRSIEIVITILERS ES LR LRLLO REA RSR EL D DE LR 8 D LL D LL OL À DE LE D LL UE EL EE LR LES LE SOUI-MANGA A CRAVATE BLEUE. PL AN CHE XX UXANT: Gris; bande longitudinale sur la gorge , petites couvertures des ailes d’un bleu-violet éclatant; ailes brunes. Le petit Grimpereau des Philippines. Brisson, Ornith. — Variété secon- daire du Souï-manga olive à gorge pourpre. Buffon, Ois. — Certhia jugu- laris. Linné, Syst. nat. — Grey creeper. var. À. Latham, Synop. JE nomme ainsi cet oiseau, pour le distinguer de celui à cra- vate violette (pl. 15). Leur gorge m'a paru nuancée de bleu et de violet; mais le premier domine sur celle de cet individu, et le second sur celle de l’autre. Le Souï-manga à cravate bleue étant plus petit, Montbeillard est porté à croire que c’est une variété d’âge de celui à cravate violette. Latham , d’après lemême motif, le regarde plutôt comme la femelle que comme un jeune. Brisson et Linné en font une espèce particulière. J’ai examiné le plumage de cet oiseau , les plumes bleues et violettes m'ont paru nouvelles, et j’ai reconnu dans les autres la livrée de l’en- fance; ce qui me fait présumer que c’est un jeune à l’époque de sa première mue. Mais je diffère d'opinion avec les Ornitholo- gistes qui le rapportent au Soui-manga à cravate violette, que je regarde aussi comme un jeune ; car d’après la disproportion de leur taille et la couleur éclatante des pennes caudales de celui-c1, je crois qu'il appartient à une autre espèce. Il résulte de cette diversité d'opinions purement conjecturales, que cet oiseau de- mande à être mieux connu pour lui assigner sa vraie place. Sa taille est de trois pouces et demi ; il a le bec long de huit lignes , dentelé, et d’un brun noirâtre. Sa langue est divisée en deux filets vers son extrémité : le gris domine sur le dessus du 9 66 HISTOIRE NATURELLE corps ; le jaune sur le dessous, mais d’une teinte plus pâle sur le bas-ventre : cette couleur est coupée par une bande longitu- dinale d’un bleu-violet éclatant qui s’étend jusque sur la poitrine. Les pennes de la queue, quelques plumes du sommet de la tête et le croupion sont de cette dernière couleur. Pieds noirâtres. Du Muséum d'Histoire Naturelle. tn Gus Le ) 7 0 A , gC HE 1e DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 67 sers es PR BALLLSLLLLLE WELL ELS LIL LULULLLELLLLILOLILELLLLÉLOLLÈLÈLELLELLELLLOULVLLE ESS LE SOUI-MANGA À GORGE VIOLETTE. PLANCHE XX KIT Dos mordoré; poitrine rouge; ailes noires. Grimpereau de l’ile de Luçon. Sonnerat, Voy. à la Nouvelle-Guinée, pl. 30, fig. D. Soui-manga à gorge violette et poitrine rouge. Var. Buffon, Ois. — Certhia spirata. Linné, Syst. nat. — Red breasted , var. B. Latham, Synop. Car oiseau regardé par Montbeillard et les Ornithologistes qui l'ont décrit depuis comme une seconde variété du Souï-manga marron pourpré à poitrine rouge, en differe par une taille moindre de cinq lignes, et quelques couleurs autrement nuancées. Nous en devons la connaissance à M. Sonnerat , qui a enrichi l’Ornitho- logie d’un grand nombre de nouvelles espèces. Ce Souï-manga a les plumes de la tête vertes; la gorge d’un violet lustré; la poi- trine d’un rouge qui tient le milieu entre le vermillon et le car- min; les petites couvertures des ailes mordorées, et le pli d’un vert brillant; le croupion , les pennes et les couvertures supé- rieures de la queue, d’une couleur d’acier poli tirant sur le ver- dâtre ; les inférieures d’un vert terne; le ventre jaune; le bec et les pieds noirs. Longueur totale, trois pouces sept lignes; bec, huit lignes. Du Muséum d'Histoire naturelle, 66 HISTOIRE NATURELLE RÉLLSLLLLLLLLLLLLILLEROULLLLESDTLVELTLLSLELLLLLLRESELOLALLE LIL TLES LE RE LR DVI L ES DE ILES ESS LED LE SOUI-MANGA À GORGETTE VIOLETTE, jeune dge. PL A N CHEN X XX DIT. Parties supérieures du corps brunes; gorge et poitrine blanches; venire jaune-clair. Parmi les Grimpereaux Soui-mangas décrits ou figurés jusqu’à présent, je n’en vois pas qui aient plus de rapport avec celui-ci que le petit Grimpereau brun et blanc d'Edwards ". Leur identité serait parfaite , si le brun qui colore aussi les parties supérieures du corps de ce dernier n’offrait des reflets cuivrés , et si le blanc qui recouvre le ventre avait une teinte jaunâtre. Tous les deux habitent les mêmes paie le précédent. Je les regarde comme des } jeunes de son espèce; j’appuie cette conjecture à l'égard de celui que je décris , sur ce qu’il est à-peu-près de même taille; qu’il a le bec et la langue conformés de même ; le ventre et le bas- ventre jaunes comme lui, mais d’une teinte plus faible. Pour compléter la description physique de cet individu , j'ajou- terai que sa longueur est d’environ trois pouces et demi; que son bec long de sept lignes est brun ainsi que les pieds ; et que la couleur brune du dos est plus foncée sur la queue. Du Muséum d'Histoire Naturelle. * Little brown and White creeper, pl. 26. Cet oiseau est donné par Montbeillard et Latham pour première variété au Soui-manga marron pourpré à poitrine rouge. Brisson et Linné en font une espèce particulière. Le premier, sous le nom de Grimpereau des Indes ; le second sous celui de Certhia pusilla. N . CO Ge D 77 7 7 CT EE. Le LA c A 5 Dai AE +? ou Le Ft Hs ARTE te ji Ë LL 51. { #1 ? LE Cri 741 2 Ù \ CCC / DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 69 ERRSSLRLLRLLSSSISLELILESSRÉLELLESLLRLLLELLLDLLLÈLESLLRLILERRÉLLE RERO LE LRLLLLOLOLLOLLLLLOLS LE SOUIMANGA A CEINTURE ORANGÉE. PLAN CH EN RER TUIE Vert; bande transversale orangée sur la poitrine ; ailes brunes, queue noi- A ratre. N# connaissant ni les mœurs, ni même le pays qu'habite cet oiseau , je suis forcé de me restreindre à la seule description de son plumage. Cet individu de la taille du précédent est paré de plusieurs des belles nuances qui caractérisent cette charmante famille. Une teinte verdâtre à reflets bleus, règne sur la tête et le dos; un vert qui dispute à l'or son éclat, fait la parure de la gorge, des petites couvertures des ailes, du croupion et des barbes extérieures des pennes caudales ; sur le haut de la poitrine ce vert se change en bleu : une bande orangée lui succède, et le sépare du noir verdâtre qui couvre la partie inférieure et le ven- tre. Onremarque encore sur ce Soui-manga les deux taches jaunes qui distinguent le plus grand nombre de ces oiseaux. Le bec long de huit lignes est noir ainsi que les pieds. Du Muséum d'Histoire Naturelle. co HIS TOTR E NATUREL E ES RRASSRLISRSERS LAS ÉRSLLSLRSLRS ELLES RIVILSLESSELILELÈ LE LAS LILLILLELL LEE LE TELL LES DHL R LA VIE RS LE SOUI-MANGA A DOS ROUGE. P LANCME XX XX J. Dessus du corps rouge; dessous blanc et gris; couvertures des ailes d’un bleu bronzé. Grimpereau à dos rouge de la Chine. Sonnerat, Voy. aux Ind. orient. — Red-backed creeper. Latham , Suppl. to Synop. — Certhia erythronotos. Idem, Syst. Orruth. Le petit Grimpereau rouge, noir et blanc d'Edwards ' me pa- raît avoir de grands rapports avec ce Soui-manga. La taille, le bec , les couleurs sont les mêmes; il n’en differe qu’en ce que le rouge est coupé transversalement par quatre bandes noires. Cette faible différence ne proviendrait-elle pas de l’âge ou du sexe? Trois couleurs principales règnent sur le plumage de cet oiseau. Un beau rouge cinabre pare le dessus de la tête, le cou, le dos, le croupion et les couvertures de la queue ; un noir vineux couvre les pennes des ailes et les caudales; cette teinte prend un ton bleuâtre sur les joues et les côtés du cou; le blanc occupe le devant de ce dernier et le reste du corps; ilse mélange de gris sur la poitrine et les côtés du ventre. L’individu de Sonnerat a ces dernières parties d’un blanc roussätre. Longueur totale, trois pouces un quart; bec, neuf lignes, noir ainsi que les pieds; iris rouge. Du Muséum d'Histoire Naturelle. ? Black, White, and red indian creeper (pl. 8r ). Cet individu est décrit par Montbeil- lard sous le nom de Souï-manga rouge, noir et blanc; Brisson le nomme Grimpereau du Bengale; Linné, Certhia cruentata, et Latham, Red-spotted creeper synop. ne Ne RUE TRES HS ÿ UE | EU . ts di se ÿ ; A 14 MCE 5 CSS CS a Y tS à S Sp s 2 NS à SOUDC/ CC TTAS rs DA Ne OO 2 DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 71 RSR SSLESLE LIL SELS SL LR ES LEE LR DLL S DE DS LE SOUI-MANGA ROUGE ET GRIS. PPL AN CHER NX ET Parties antérieures d’un rouge vermillon; ventre gris; ailes et queue noires. Cr oiseau qui habite aussi dans les Indes orientales, pourrait encore se rapporter au précédent. Sa taille, son bec *, ses teintes sont les mêmes ; mais le rouge est d’une nuance un peu différente, et s'étend sur d’autres parties du corps. [1 pare la tête, le dessus du cou, le dos, la gorge et le haut de la poitrine ; la partie infé- rieure de cette dernière est grise ; les couvertures du dessous de la queue sont blanches ; les petites des ailes offrent une belle teinte bleue ; le bec et les pieds sont noirs. Parmi les Grimpereaux dont le rouge est la couleur dominante, plusieurs ont des rapports avec ceux-ci; et si l’on ne consultait que les descriptions, 1l en est même qu’on pourrait aisément con- fondre avec eux; quoiqu’ils soient d’espèces différentes, et qu’ils habitent des contrées très-éloignées les unes des autres : tels que les Grimpereaux , cardinal , scarlet, crimson de Latham. Il faut pour en saisir les différences pouvoir les comparer d’après nature ou des figures exactes. Du Muséum d'Histoire Naturelle. * Ces deux petits Soui-mangas différent des précédens par la conformation de leur bec; il est plus court, très-peu arqué, et privé des petites dents que nous avons remarquées dans celui des autres, Le bec de celui-ci est figuré, pl. 2, n° 9. 72 HISTOIRE NATURELLE BRL DELLE LRLLLLLISDILLIQULLLLLLLISIVLLLLESTELLTLSILISLLIOLTLILRLLELLOLLLIELLOELLELLERLLOLLLQO TS LE GRAND SOUI-MANGA A LONGUE QUEUE. PE AN CO E SRIXNX PAIE Vert brillant ; les deux pennes intermédiaires de la queue plus longues que les autres; une tache jaune sur chaque côté de la poitrine; trait noir- velouté entre le bec et l’œil. Le Grimpereau à longue queue du Cap de Bonne-Espérance. Brisson , Ornith. — Le grand Soui-manga à longue queue. Buflon, Ois. — Cer- thia famosa. Linné, Syst. nat. — Famous creeper. Latham, Synop. Ce Soui-manga et les deux suivans se distinguent des autres par une queue plus longue : ce sont les seuls bien connus avec ce caractère; car il parait douteux, comme je l’ai déjà dit, que le Certhia philippina de Linné ait les deux pennes intermédiaires très-longues. Quant au Grimpereau cendré de Latham (Cine- reous creeper ), il est très-Incertain que ce soit une espèce, puis- qu’il lui semble , avec raison , être le même que celui dont Mont- beillard fait la femelle du grand Soui-manga. Cependant ce der- nier croit que, parmi les espèces qu'il désigne par une queue courte, il peut y avoir des mâles qui, dans un temps requis, jouis- sent de la même prérogative que celui-ci. J’ai multiplié mes re- cherches dans les collections françaises et étrangères qui me sont ouvertes , etje n’ai pu vérifier si son opinion est fondée. Cet oiseau se trouve au Cap de Bonne-Espérance, et y fait l’ornement des volières. Un beau vert brillant règne sur tout son corps, et se change faiblement en bleu vers le bas ventre ; toutes les plumes sont grises à leur base, ensuite noires, et terminées par une frange verte qui paraît seule lorsqu’elles sont bien rangées et bien couchées les unes sur les autres ; un noir-violet couvre les pennes des aïles et les caudales ; un beau vert-doré borde les secondaires l LA l Le ) . 7 72 2772 dé LOT Sn \ RUE AA 5? DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 73 à l'extérieur et les deux côtés des pennes intermédiaires de la queue. Longueur totale, neuf pouces et demi; bec, seize lignes, noir, ainsi que les pieds;ailes dépassant peu l’origine de la queue; les deux pennes intermédiaires plus longues que les autres de deux pouces huit lignes. De la collection d’Audebert. 10 4 HS TOIREINATURERLE PRRLLSRÉLLLLOLLILRTLRLLELER RS LLLULLILLLETLRULLIVRSLLLELRLORTATAILVIALRLLLLI LOS LLVBILILILILR SN LE GRAND SOUÏ-MANGA A LONGUE QUEUE, Femelle. PLANCHE NX X RIT II L. Gris cendré jaunâtre ; ailes et queue d’un brun changeant en vert et bordées de blanchâtre. Q UOIQUE ces Soui-mangas soient communs au Cap de Bonne- Espérance, on n’a aucuns renseignemens certains sur le plumage des femelles et des jeunes. Ce qu’en ont dit les Auteurs, et ce que j'en dirai moi-même n’est que conjectural. Si, dans cette race, les deux sexes se ressemblent, cet individu ne serait pas une femelle, mais un jeune; si au contraire la femelle, comme dans beaucoup d'espèces, differe du mâle par des couleurs moins bril- lantes , 1l est à présumer qu’il en est une. La même présomp- tion existerait encore, si ces oiseaux ne dérogent pas à la règle presque générale qui donne aux jeunes un plumage analogue à celui de leur mere. Celle que désigne Montbeillard diffère de cet individu par la longueur des pennes intermédiaires de la queue et quelques plumes d’un beau vert , éparses sur le dos, le croupion et la poitrine ; d’après la couleur de ces plumes et la longueur de ces pennes, cet oiseau ne serait-il pas un jeune mâle qui com- mence à prendre l’habit des vieux ‘? Je le pense, vu que cet excédent des plumes intermédiaires est ordinairement un attribut des mäles ; qu'on ajoute à cela la teinte verte de quelques plumes, pareille à celle du précédent; mes conjectures paraîtront aussi bien fondées qu’elles peuvent l’être, lorsqu'on n’a pour guide que des peaux ou des mannequins. ? Je considère aussi le Grimpereau cendré de Latham comme un jeune mäle, mais moins ayancé en âge que celui de Montbeillard. De CO CHJUC AMClle. SN AA HAE de Al Fo FA A D f oi ct BAR TRE UUR AO nl qe U pi D a 41 DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 75 Tout le dessus du corps de ce Soui-manga est d’un gris-cendré Jaunâtre ; une ligne jaune part des coins de la bouche, et s'étend le long du cou et de la gorge , qui sont, ainsi que les parties pos- térieures, d’un jaune sale, mais plus clair sur le ventre et le bas-ventre : on remarque une petite tache jaunâtre auprès des yeux. Longueur totale, un peu plus de cinq pouces; bec, qua- torze lignes , noirâtre , ainsi que les pieds. Cet oiseau est dans la collection d’Audebert. 16 AIS POTRE NATUIRELDE RÈLRSLLLLRORLLLLLRASILELLLLLOLILLE LS DLL LL LÉQAVLLLLLL LL URLS LEO LLLBILOLLSLELLLLILOLRAGLELLLL SR LE SOUI-MANGA A CAPUCHON VIOLET. PLAN CHEN NN IX Vert changeant en violet; poitrine et ventre d’un bel orangé. Le petit Grimpereau à longue queue du Cap de Bonne-Espérance. Brisson, Ornith. — Le Soui-manga à longue queue et à capuchon violet. Buffon, Ois. — Certhia violacea. Linné, Syst. nat. — Violet-headed creeper. Latham , Synop. Cxr oiseau habite les environs du Cap de Bonne - Espérance. Querhoënt qui l’a vu vivant, nous apprend qu’il compose son nid d’une bourre soyeuse, et qu'avec cette seule matière il sait lui donner une forme artistement faite : c’est À quoi se bornent ses observations. Les petits faisceaux de plumes, les couleurs à reflets qu’on admire sur le plus grand nombre des Souï-mangas à queue courte , se réunissent aussi pour parer le plumage de celui-ci : un vert changeant en violet sombre orne la tête et le cou. Cette dernière couleur domine sur la gorge ; un orangé vif lui succède, couvre la poitrine, et s’affaiblit sur les parties subséquentes : le dos , le croupion , le bord des pennes des ailes et de la queue sont d’un vert olive; le brun est la couleur de ces dernières, et le noir celle des mandibules et des pieds. Longueur totale, six pou- ces; bec, dix lignes; queue étagée, trois pouces ; pennes inter- médiaires plus longues que les autres de neuf lignes, et plus larges que celles des deux autres espèces. Cet oiseau est dans ma collection. à. » CL COAUMAION volt À 39. FL AUue YL o (we io AID LEA à ne FAR AA A DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. ;7 RLESLSSLELLLLLLIDISTERSLLLLLLLELRE RS LORLRLELLLELLILLLLILVLÉLE LEE SLLLLORRLLE IRL ERLELLRLRLL ELLES ESS LE PETIT SOUI-MANGA A LONGUE QUEUE. PLAN CHE XL: Vert doré; poitrine rouge sanguin ; deux faisceaux de plumes d’un beau jaune sur les côtés. Grimpereau à longue queue du Sénégal. Brisson, Ornith. — Le Soui- manga vert-doré changeant à longue queue. Buffon, Ois. — Certlua pulchella. Linné, Syst. nat. — Beautiful creeper. Latham , Synop. Quorque je rapporte cet oiseau à celui des Ornithologistes cités ci-dessus, il existe entre eux, sur-tout dans les proportions du corps, des différences que je dois faire remarquer; le plu- mage étant à-peu-prèes le même, j'ai cru pouvoir les réunir. Peut-être sont-ce deux espèces distinctes l’une de l’autre. Mais je n’ai pu me procurer en nature celui du Sénégal, pour pouvoir les comparer :. Celui-ci habite à Malimbe, où Perrein la vu vivant. Il y est très-commun; il se plaît constamment, dit ce Naturaliste, au milieu des fleurs dont il suce Le miel, comme les Colibris. Ce charmant petit Soui-manga a la tête, le cou, le dos, la gorge, les petites couvertures des ailes, le croupion et le dessus * Il faut remarquer que les couleurs du Souï-marga (pl. enl. de Buffon, n° 670, fig. 1) ne sont pas conformes à celles que lui donne Montbeïllard dans sa description. La poitrine est mélangée de vert et de rouge ; de plusil est beaucoup plus gros. Généralement il est très-difMicile à reconnaitre. Cet oïseau diffère du nôtre par la privation des deux faisceaux de plumes jaunes, et par la couleur du ventre, des côtés et des couvertures du dessous de la queue. Il diffère encore dans les diverses proportions du corps qui sont ainsi décrites par Montbeillard. Longueur totale, sept pouces deux lignes ; bec, huit lignes et demie ; tarse, sept lignes ; doigt du milieu, cinq lignes et demie; vol, six pouces un quart; queue, quatre pouces trois lignes; pennes intermédiaires plus longues que les autres de deux pouces huit lignes. 7 HISTOIRE NATURELLE de la queue d’un vert-doré à reflets violets. Cette couleur borde aussi les deux pennes intermédiaires ; le ventre, les cuisses , les couvertures du dessous de la queue sont d’un gris verdâtre; le brun est la couleur des ailes et des pennes caudales, mais il prend une teinte violette sur ces dernières. Le bec, les pieds , les ongles et l'iris sont noirs. Grosseur du pouillot; longueur totale, six pouces une ligne; bec, huit lignes; queue entière, trois pouces cinq lignes; pennes intermédiaires, étroites et dépassant les autres de deux pouces deux lignes ; pieds, sept lignes ; doigt du milieu , quatre lignes; vol, cinq pouces un quart *. Cet oiseau est dans ma collection. N'ayant pu, malgré mes recherches , me procurer en nature tous les Grimpereaux décrits ou figurés jusqu’à présent , je me bornerai pour ceux qui suivent, à la seule description qu’en don- nent les Ornithologistes et les Voyageurs, afin de compléter ce genre, l’un des plus nombreux parmi les oiseaux. Je placerai à la suite de chaque tribu ceux qui habitent la même contrée, sans donner d’autre garantie que l’autorité de ceux quiles ont fait con- naître les premiers : c’est au temps et à l’observateur à indiquer leur véritable place. l Le Souï-MANGA VERT A GORGE ROUGE, Certhia afra. (Edwards, pl. 347. Sonnerat, Voy. aux Indes , t. 2, pl. 116, fig. 2.). Latham en fait deux espèces, l’une sous le nom d’Zfrican creeper (Synop.), l’autre sous celui de Blue-rumped creeper * « La femelle, dit Montbeillard, a le dessus brun-verdtre; le dessous jaunâtre varié » de brun; les couvertures inférieures de la queue blanches, semées de brun et de bleu ; » le reste comme dans le mâle, à quelques teintes près ». Ces couleurs, comme on l’a vu dans cet ouvrage, caractérisent aussi le plus grand nombre des Soui-mangas dans leur jeune âge; ce qui peut donner lieu à des erreurs que ne peut éviter l’Ornithologiste qui ne voit que des dépouilles, DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 39 (Suppl. p. 151), etlui donne trois variétés (Synop. p.717, 718. Suppl. p. 127. ). Cet oiseau a la taille du Serin; la tête, le cou, le dos et les petites couvertures des ailes d’un vert-clair cha- toyant ; les ailes et la queue mordorées ; le croupion bleu de ciel ; la gorge rouge; le bec et les pieds noirs. Longueur , quatre pouces deux tiers ; bec, douze lignes. Il habite le Cap de Bonne- Espérance, et a, dit-on, un chant agréable. Le Soui-mAnNGA DE MArAcCA, Certhia lepida (Sonnerat , ibid. t.2, pl. 116, fig. 1 ), est un peu plus petit quele précédent; le front est d’un vert-foncé chatoyant, une bande longitudinale d’un verdâtre terreux, part de l’angle supérieur du bec , passe au-dessous des yeux, et s'étend jusqu’à la moitié du cou, où elle se termine en s’arrondissant ; une autre raie d’un beau violet prend naissance à l’angle des deux mandibules, et se prolonge jusqu’à l'aile ; la gorge est d’un rouge-brun ; les petites couvertures des ailes sont d’une couleur violette, ayant le poli et le brillant du métal; les moyennes sont mordorées ; les grandes d’un brun terreux ; le dos, le croupion et la queue d’un beau violet chan- geant ; la poitrine, le ventre et les cuisses jaunes ; l'iris est rouge ; le bec noir ; les pieds sont bruns. Le Soui-MANGA SIFFLEUR DE LA Cine, Certhia cau- tillans (Sonnerat, ibid. pl. 117, fig. 2.). Cet oiseau de la taille du Soui-manga à dos rouge , a la tête, le cou, le dos , les ailes et la queue d’un gris-cendré bleuâtre ; la gorge et le devant du cou de la même couleur, mais plus claire ; une tache triangu- laire d’un jaune orangé sur le dos; la poitrine et le ventre de cette même teinte ; les couvertures inférieures de la queue d’un jaune clair ; liris jaune ; le bec et Les pieds noirs. Le Soui-MANGA GRIS DE LA CHINE, Certhia grisea (Sonnerat, ibid. pl. 117, fig. 5), est de la taille de la Mé-. sange de France, et a le dessus de la tête, du cou, le dos et les 80 HISTOIRE NATURELLE couvertures des ailes d’un gris cendré ; la gorge, la poitrine et le ventre d’un roux très-clair; les pennes des ailes d’un brun ter- reux ; la queue étagée et composée de dix pennes ; les deux pre- mières brunes, et terminées par une bande transversale noire ; les latérales grises, avec une bande noire, longitudinale , demi-cir- culaire vers l'extrémité; l'iris rouge; le bec noir; les pieds Jaunes. Le Soui-MANGA cuIVRÉ, Certhia poleta (Sparman, Mus. carls. fasc. 3, tab. 59.). Je rapporte cet oiseau au Soui-manga pourpre, dont il ne diffère qu’en ce que les ailes et les parties postérieures du corps sont d’un brun noir. Le Certhia scarla- tina du même Auteur est rapporté par lui-même au Soui-manga à collier, dont il ne diffère que par la couleur du ventre. Le Soui-MANGA ORANGÉ, Certhia aurantia (Gmelin.). Smeathman qui a fait connaître cet oiseau , nous apprend qu'il se trouve en Afrique. Longueur, quatre pouces ; bec noir ; pieds obscurs; dessus du corps vert; dessous jaunâtre; gorge orangée; pennes des ailes et de la queue noires. Le Soui-MANGA À QUEUE FOURCHUE, Certhia melanura. Sparman (Mus. cars. fasc. 1, pl. 5) nous dit qu'il habite le Cap de Bonne-Espérance. Il a le bec noir; la tête et le dos violets ; la poitrine et le ventre inclinant au vert; les couvertures des ailes brunes et bordées d’olivâtre ; la queue assez longue, four- chue et noire; les pieds de cette couleur; les ongles jaunâtres; quelques pennes des ailes bordées à l'extérieur de grisâtre : lon- gueur , six pouces deux lignes. Le Soui-MANGA A BEC ROUGE, Certhia erythrorynchos (Red-billed creeper. Latham, Synop. Suppl.) ,a un peu plus de trois pouces ; le bec rouge et terminé de noir; le dessus de la tête, une partie du cou et le dos de couleur olive; la poitrine et le DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 8: ventre blancs; les ailes, la queue, les pieds d’une couleur sombre. N'est-ce pas un jeune oiseau ? IL habite l'Inde, selon Latham; mais 1l ne dit pas quelle partie. Le Soui-MANGA AUX AILES JAUNES, Certhia chrysop- tera (Yellow-winged creeper. Latham , Synop. Suppl.), a la taille petite ; le bec noir ; la tête et le cou variés de noirâtre et d’or; la langue longue et semblable à celle des Colibris; les couvertures des ailes d’un beau jaune; les pennes , la queue et les pieds noirs. Cet oiseau habite le Bengale. Le Soui-MANGA A LONG BEC, Certhia longirostra ( Long- billed creeper. Latham, Synop. Suppl.) , a cinq pouces ; le bec, un pouce et demi ; la langue est longue et pareille à-celle du pré- cédent ; le dessus de la tète et du cou est d’un vert-clair; le dos, les ailes, la queue sont noirâtres, et bordés d’un vert olive; le dessous du cou, la poitrine sont blancs; le ventre, le bas-ventre d’un jaune pâle; les pieds bleuâtres. Il habite le Bengale. Le Soui-MANGA PRASINOPTÈRE, Certhia prasinoptera (Sparman, Mus. carls. fase. 1, pl. 81.), est un Colibri qui res- semble beaucoup au Grenat. Le Soui-MANGA A TOUFFES JAUNES, Certhia cirrata (Latham, Syst. ornith. ibid. Tuffed creeper. Synop. Suppl), a quatre pouces anglais de longueur; le bec noir ; la tête, le cou et le dos d’un olive foncé ; les plumes bordées de noirâtre ; les pennes primaires brunes ; le ventre et la queue noirs. On remarque sur chaque côté de la poitrine une petite touffe de plumes jaunes ; les pieds sont noirâtres. Il se pourrait que cet oiseau fût une femelle d’une des espèces qui sont décrites dans cet ouvrage; ses couleurs ternes me le font soupçonner. | Aa 62 HISMOIRE NATURELDVE LE Soui-MANGA NOIRATRE, Certhia guttularis (Brisson , Ornith. t, 3, p. 658.), est de la grosseur du Bec-figue. Lon- gueur totale, cinq pouces quatre lignes; bec, un pouce; sinci- put et gorge d’un tres-beau vert-doré ; le reste de la tête, le dessus du corps, la poitrine , le ventre d’un brun noirâtre; la parte inférieure du cou d’un rouge brillant, ensuite d’un vert- bleu changeant en violet, et terminé de rouge ; les plus petites couvertures des ailes d’un violet éclatant; les plus grandes , les pennes des ailes et de la queue d’un brun tirant un peu vers le roux; bec et pieds noirs. Le Souïi-MANGA vioLeT, Certhia brasiliana (Brisson, Ornith. t. 5, p.662, n°. 30.), a la partie supérieure de la Lête d’un tres-beau vert-doré ; les côtés, le dessus du cou, le dos et les plumes scapulaires d’un beau noir velouté ; le bas du dos, le croupion, les couvertures du dessus de la queue et les petites du dessus des ailes d’un violet tirant sur la couleur d’acier poli; la gorge d’un violet éclatant ; la poitrine d’un beau marron pour- pré; le ventre, les ailes, la queue noirs; les pennes caudales bor- dées de violet. Grosseur du Roitelet ; longueur, trois pouces cinq lignes; bec, sept lignes, noirâtre ; pieds, gris-brun. Brisson dit que cet oiseau et le précédent habitent le Brésil. Cependant je les réunis aux Soui-mangas; car j'ai peine à croire qu’ils se trouvent en Amérique. [ls ont trop de rapport dans leurs cou- leurs avec les Grimpereaux de cette tribu qui n’habitent que l'Afrique. Ma présomption est d'autant plus fondée, que cet Au- teur a donné d’autres oiseaux comme venant du Brésil , et qui ne se trouvent que dans l’ancien continent. J’ai moi-même reçu de Lisbonne des oiseaux qu'on me mandait appartenir aussi à la mème contrée , mais qui venaient des possessions portugaises en Afrique. Gmelin a décrit, parmi les Colibris, un individu, sous le nom de T'rochilus varius, qui habite, selon lui, l'Amérique méridio- nale. Ses couleurs ont des rapports avec le précédent, Ce ne peut DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 85 être un Colibri, puisqu'il dit lui-même qu'il a douze pennes à la queue. C’est ainsi qu’il le dépeint. Vert-doré; brun blanchätre en dessous; double bande pectorale de bleu-vert et de rouge de sang ; pennes des ailes d’un bleu pâle; couvertures supérieures de la queue d’un bleu-vert; queue longue d’un pouce et demi, brune , nuancée de vert, et terminée de blanchâtre. Longueur, quatre pouces et demi; bec et pieds noirs. Le Soui-MANGA DE Macassar, Certhia Macassartensis (Séba, t. 1, pag. 100, pl. 65, fig. 3.). Brisson a fait des Colibris de cet oiseau et des deux suivans; mais Latham, d’après l’opi- nion des Ornithologistes qu'il n’en existe point dans l’ancien con- tinent, les a réunis aux Grimpereaux. Il me paraît fondé, d’au- tant plus qu’on ne doit la connaissance de ces oiseaux qu'à S'éba qui vivait dans un temps où l’on confondait les Grimpereaux d'Afrique et de l’Inde avec les Colibris. Cet oiseau a la grosseur du Roitelet; quatre pouces et demi de longueur ; le bec long de one lignes; la poitrine, le ventre , les couvertures du des- sous de la queue d’un brun foncé; le reste du corps vert-doré ; le bec blanchâtre ; les ongles noirs. Le Soui-MANGA BLEU DES INDES, Certhia Indica (Séba, Thes. 2, p. 20, t. 19, fig. 2. ), a quatre pouces et demi; le bec long de quinze lignes; la gorge et la partie inférieure du cou d’un beau blanc; Le reste du corps d’un bleu foncé ; le bec et les pieds noirs. Le Soui-MANGA D'AMBoOINE , Certhia .ÆAmboinensis (Séba, 2, p. 62,t. 2, fig. 2.), a la tête, la gorge, le cou jaunes et verts; le dessus du corps d’un cendré gris ; la poitrine d’un beau rouge; le ventre, les cuisses, les couvertures du dessous de la queue verts; les couvertures du dessus des ailes noires; le bord des ailes jaune : les pennes bordées de vert clair ; le bec jaunâtre; toutes ces couleurs sont fort brillantes. Séba ne fait pas mention de celles de la queue. 84 ESP OTRE NATURELLE E Le GRIMPEREAU JAUNATRE, Trochilus gularis (Miller, Iust. t. 20. A.). Cet oiseau a été donné par Gmelin pour un Co- übri; comme il habite l'Inde, j'ai cru devoir le réunir aux précé- dens. La gorge, le croupion sont bleus; le ventre est blanc, les ailes et la queue sont noires; le reste du corps est jaunâtre. Le SOUI-MANGA DE TOUTES COULEURS, Certhia omnico- lor (Séba, Thes. n°. 5.). Longueur d'environ huit pouces ; le plu- mage est d’un vert nuancé des couleurs les plus éclatantes, parmi lesquelles domine le vert doré ; le bec est long d’un pouce et demi; la queue de deux pouces trois lignes. Si cet oiseau n’était pas d’une taille aussi grande, on pourrait appliquer cette courte des- cripuon à plusieurs Soui-mangas. Le Soui-MANGA AU BEC EN FAUCILLE, Certhia falcata. Latham a donné cet oiseau comme une espèce nouvelle, sous le nom de Sickle-billed creeper. Quoique cet Ornithologiste n’in- dique pas le pays d’où il vient, je présume d’après ses couleurs qu'il habite l'Afrique ou l'Inde : c’est pourquoi je le place avec les Soui-mangas. Le dessus de la tête, du cou et du corps est vert avec des reflets violets sur la première partie seulement ; la gorge, la poitrine et la queue sont de cette dernière couleur; le ventre, les parties plus inférieures, les grandes couvertures et les pennes des ailes sont d’un brun pâle; longueur totale, cinq pouces et demi anglais ; bec, vingt-une lignes, d’une couleur sombre , arqué comme une faucille ; pieds bruns; ongles noirs. Le SOUI-MANGA COULEUR DE TABAC. (Snuff-coloured creeper. Suppl. to Synup.) Cette nouvelle espèce de Grimpereau, dont nous devons la connaissance à M. Latham , a huit pouces et demi anglais de longueur ; le bec long de quinze lignes, peu courbé et d’un brun noir; la tête, le cou, le dos d’une couleur de tabac ou de cannelle foncée; le dessous du corps vert; les cou- vertures inférieures des ailes jaunes; les deux pennes intermé- DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 85 diaires de la queue, ayant deux pouces et demi, sont une fois plus longues que les autres dont l'extrémité est carrée, et la teinte d’un vert noirâtre ; pieds noirs. Cet Ornithologiste a joint aux Grimpereaux, le RossiGNOL DE MURAILLE DES ÎN- DEs de Sonnerat ( Indigo creeper, Suppl. p. 150.). Cependant l’exact Observateur français ne l’a pas reconnu pour tel, puis- qu'il ne l’a pas placé avec les Grimpereaux du même pays qu'il a décrit. En outre, il ne fait pas connaître la forme du bec, ni même M. Latham, c’est pourquoi je l'ai exclu de ce genre. FIN DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. ARE ie t 1} Me Er j in } h PAR RAR RS RE RL RL LR LL LRQ D HISTOIRE NATURELLE DES GRIMPEREAUX GUIT-GUITS. FLSLSLLLSLRLLELS LU VLR EST LS SIDE LOVE LEE LAVE LS EL TES SES SELLES LL DEEP LÉ LL LODEL EVER RS ED CGUIT-6U LE DDZN ONE XL Bleu ; sommet de la tête aigue-marine; ailes doublées de jaune ; queue noire. Le Grimpereau bleu du Brésil. Brisson, Ornith. — Le Guit-guit noir et bleu. Buffon, Ois. — Certhia cyanea. Linné, Syst. nat. Black and blue. Latham , Synop. MoxTBEILLARD a séparé par tribus le nombreux genre des Grimpereaux, d’après des différences tirées de leurs habitudes et de leur plumage. J’ai cru pouvoir m'y conformer, sur-tout après m'être assuré que les caractères tirés de la langue et du bec ne pouvaient convenir à tous ’. Cet Auteur a eu raison de dire « qu'il ne doutait pas qu'avec le temps on ne découvrit en- » core des différences plus considérables , soit dans les qualités » extérieures, soit dans les habitudes naturelles ». Car depuis * Il suffit, pour s’en convaincre, de comparer les becs et les langues de ces oiseaux, figurés planche première, n° 1,2, 5, 4, 6, 7. 68 HISTOIRE NATURE ERTr lui, le genre de vie des Soui-mangas et des Guit-guits est mieux connu, sans cependant l'être assez, et leurs caracteres physiques mieux observés. Le bec des Guit-guits differe de celui des Soui-mangas et de celui du Grimpereau proprement dit; les mandibules ne sont point dentelées comme celles des premiers ; elles sont unies comme celles du second ; mais elles different spécialement des unes et des autres par une petite échancrure placée à l'extrémité de la mandibule supérieure. Qu'on ajoute à ce caractère celui du plumage , on verra que les Guit-guits que je décris offrent des différences assez remarquables. Quoique la Nature leur ait refusé ces couleurs métalliques qui distinguent les Souï-mangas , ils n’en sont pas moins beaux; des teintes mattes et brillantes, telles que le jaune-doré, l’aigue-marine, le bleu azuré, le noir velouté, composent leur parure. Les uns ont de l’analogie avec les Soui- mangas dans leurs habitudes et leur nourriture, les autres avec les Grimpereaux proprement dits; plusieurs ne vivent que d'in- sectes; d’autres y joignent le suc des fleurs. Ils se distinguent particulièrement des derniers ,en ce qu'ils ne grimpent pas comme eux; du moins ceux que j'ai observés n’ont pas cette habitude. Je présume qu’il en est de mème pour les autres, puisqu'aucun Voyageur ni aucun Ornithologiste n’en ont parlé jusqu’à présent. La beauté de leur robe a attiré presque seule l’attention des hom- mes. Il faut espérer qu’enfin un Naturaliste zélé pour les pro- grès de l’Ornithologie observera leurs habitudes, étudiera leurs mœurs, et les surprendra dans leurs amours, afin de compléter leur histoire. Be Guit-guit dont il s’agit se trouve au Brésil, à la Guiane et à Cayenne : quoiqu'il y soit commun, on n’en connaît que le phy- sique. Les uns ont les pieds orangés; d’autres les ont Jaunes; celui-ci les a noirs; dans tous, les ongles sont de cette derniere teinte. Le dessus de la tête est d’une couleur d’aigue-marine ; DES GRIMPEREAUX GUIT-GUITS. 89 les côtés, tout le dessous du corps, les moyennes couvertures des ailes, les supérieures de la queue, le bas du dos et le croupion sont d’un bleu d’outre-mer ; les plumes de la poitrine et du ventre sont de trois couleurs, brunes à la base, vertes dans le milieu, et bleues au sommet; mais étant bien rangées, bien couchées les unes sur les autres, le bleu seul paraît. Un noir velouté enve- loppe lil et couvre le reste du plumage, à l'exception des cou- vertures subalares , le dessous et les bords intérieurs des pennes des ailes qui sont d’un beau jaune. Longueur totale, quatre pouces un tiers; bec, huit lignes, noir, ainsi que les yeux; lan- gue terminée par plusieurs filets, selon Marcgrave. La femelle, dit Montbeïllard , a les ailes doublées de gris jaunâtre. Cet oiseau est dans la collection de Desray. 12 go HISTOIRE NATURELLE PRÉÈLLLSLLLLBLLLSLVLERSLESTRSIRLTERLLLLLLLELLLL LES LL LRLELOLLLLLOLLLULSLLLSLLLLLLOLALLLLSRLLSS LE JEUNE GUIT-GUIT EN MUE. PLAIN CHENE LIT. Plumage varié de bleu , de vert, de roux et de blanchätre ; ailes noirûtres, doublées de jaune ; queue noire. Grimpereau vert de Cayenne. Brisson, Ornith. — Guit-guit tacheté de Cayenne. Buffon, Ois. — Certhia cyana. Linné, Syst. nat. — Cayenne creeper. Latham , Synop. Les jeunes Guit-guits ont un plumage si différent des vieux et si varié pendant leur première mue, qu’il n’est pas étonnant que les Ornithologistes en aient fait plusieurs espèces et des variétés. Les Auteurs ci-dessus cités ont désigné celui-ci par une dénomi- nation particulière, et en font une espèce dont ils ont signalé le mâle et la femelle :. Latham , Gmelin et d’autres Ornitholo- gistes plus modernes : en font encore de nouvelles avec des oiseaux du même âge : sans doute parce que leurs couleurs, quoique les mêmes, sont autrement distribuées. Les jeunes diffèrent tellement des vieux , qu'on aurait peine à croire que la Nature les ait ainsi diversifiés Sion ne connaissait d’autres oiseaux qui présentent le même contraste. Le vert, le OR SR * Je regarde ces deux oiseaux comme des jeunes de l’espèce précédente. Le mâle est dans sa première mue, et commence à prendre les couleurs des vieux; la femelle est un plus Jevne oiseau qui est encore sous la livrée du premier âge. * Le Grimpereau à gorge bleue de Latham (Blue-throated creeper. Synop. Certhia flavi- pes. Gmelin, Syst. nat.). L’Auteur anglais regarde encore comme variétés deux autres individus (Voyez Suppl. to Synop. p. 128), et a donné comme espèce, dans son Sys£. ornith., celui de Sparman (Certhia armillata, Mus. cars. fasc. 2, tab. 26), qui, comme les précédens , n’est qu’un jeune de la même race. Rens re AN 2 DIN OT Den x DAS Jai à UE A AN GORGE DES GRIMPEREAUX GUIT-GUITS. o1 jaunâtre , le roux, le brun et le blanc sale caractérisent le jeune âge ; le bleu et le noir sont les attributs d’un âge plus avancé. Il résulte du mélange de toutes ces couleurs, pendant la premiere mue, une telle bigarrure que, parmi les jeunes, tres-peu même se ressemblent à cette époque, si le passage ne s’effectue en même temps sur les mêmes parties. Au commencement de cette mue , le bleu et le noir s’annoncent par des taches, rares et 1s0- lées : vers le milieu, ces deux couleurs et les autres occupent chacune, ou ensemble , une ou plusieurs parties du corps : à la fin, celles de l’enfance sont aussi rares que celles des vieux au commencement. Qu'on ajoute à cela la transition journalière , on jugera combien doivent être nombreuses les variétés que fait un pareil mélange pendant la mue. Il n’est donc pas surprenant que le Naturaliste erre, s’il ne peut comparer un grand nombre d’in- dividus. Cependant il est des caractères communs au jeune en mue et au vieux, d’après lesquels on reconnaït qu'ils sont de la même espèce : les ailes sont dans l’un et l’autre doublées de jaune, et les nouvelles plumes de la poitrine et du ventre ont aussi les trois couleurs que j’ai désignées dans la description du précédent. En outre, dans les oiseaux , chaque espèce a ses rapports par- ticuliers, une analogie naturelle qu’indiquent la grosseur, la taille, le port, un air de famille; cet ensemble enfin qui trompe rarement celui qui les a observés dans la nature. Ce jeune Guit-guit a la tête, le cou, le dos, le dessous du corps , lescouvertures des ailes et de la queue, mélangés de bleu, de vert et de roux-clair; l’aigue-marine se réunit à ces couleurs sur le sommet de la tête, et le blanc-sale sur ses côtés. Lon- gueur totale, quatre pouces un tiers; bec, huit lignes, noir; pieds noirâtres. Cet oiseau est de la collection de Dufrène, 99 HISTOIRE NATURELLE RLLSLLLILASDLLLOLSSLSLLLLS LAS ISLLLLALLLILLILSLLRRLILLLLOTLLLOLLOLILLLIELIBILVLOARLLULE SALES DS EF JEUNE GUrtI-GUIT PLANCAE KE DIT Vert; petites couvertures des ailes d’un beau bleu. Ce jeune Guit-guit diffère de celui que Brisson, Montbeillard et autres Naturalistes désignent pour la femelle du précédent, par la couleur noirâtre des ailes et de la queue , ainsique par une plaque bleue sur les petites couvertures des premitres : du reste, c’est le même plumage. Tous les deux me paraissent des jeunes du Guit-guit proprement dit, mais dans un âge plus ou moins avancé. Celui de Brisson serait, selon moi, le plus jeune, puis- qu'il n'existe aucune nuance de bleu dans son plumage; celui-ci seroit au commencement de sa mue; ce qu'indique la couleur des couvertures des ailes : enfin le précédent serait le plus âgé ; son plumage étant varié d’un plus grand nombre de taches noires et bleues '. Cet oiseau de la même taille a la gorge d’un blanc sale; la tête, le dessus et le dessous du corps verts : sur cette dernière partie, le vert est mélangé de traits blanchätres; les ailes, la queue, le bec et les pieds sont noirâtres; un gris jaunâtre double les pennes des ailes. Du Muséum d'Histoire Naturelle. * J'ai comparé un grand nombre de ces oiseaux, dont quelques-uns étoient pareils à celui de Brisson : c’est d’après cette comparaison que je me suis convaincu que tous étoient des jeunes de la même espèce. SN (y D, U/5 Q , £ LE 7 N'a Rene NE : Et LM PA sus, HE dl CHE he SEA GA AE LEA RL F AUD EU #30 L NS Je fus À 4V al jee (Hi AAA) ( A di | nl d 7 L Ca MES MU VERt SAINS À AA Le RS fl it 4 NN de E AE AUTO UE ps AU DLL RARE. FD pu AR de il L fi) va n UNE ll HU { F1 (fl 1 ft (A FOUT FLN L à qu en \l À tt \k LA 1 AE mn 74 à LE WTA F4 Vtt DES GRIMPEREAUX GUIT-GUITS. 93 ARR RTL RL RAS TILL TEL LLLELTLLLLELLOLLELLLLLLLTLLALOLLLELLLRLL LOS LELRILILIE LS LI LOL L LVL RAR AR NS LE GUIT-GUIT NOIR ET BLEU, OÙ LE BICOLOR. PLAN CHE X 'LWF-. Noir et bleu. Grimpereau bleu de Cayenne. Brisson, Ornith. — Variété du Guit-guit noir et bleu. Buffon, Ois. — Certlua cœrulea. Syst. nat. — Blue creeper. Latham, Synop. MoxrseiczLanrp a fait de ce Guit-guit une variété de l’espèce précédente. Il s’en rapproche, il est vrai, par sa robe noire et bleue , et par les plumes de la poitrine nuancées de même : mais il n’a pas sur la tète la teinte d’aigue-marine, ni les ailes dou- blées de jaune : en outre, sa queue est plus courte, et sa taille inférieure. Cette petitesse des pennes caudales et de la taille n’est point due, comme le pense ce Naturaliste , à la jeunesse ou à la mue, puisque ces pennes ont acquis leur longueur naturelle, et que l'oiseau est sous un plumage parfait; c’est de quoi je me suis assuré sur beaucoup d'individus : je ne balance donc pas à le donner pour une espèce particulière, tel que l'ont fait les autres Ornithologistes. Ce Guit-guit met de l’art dans la construction de son nid ; quoiqu'il n’emploie pour matériaux que des pailles grossieres et des brins d'herbes fermes, 1l lui donne une forme ‘ qui met les petits et la mère à l'abri du grand nombre d’ennemis qu'ont, sous ces climats chauds, les petits volatiles. Le Brésil, Cayenne et la Guiane sont les contrées qu’il habite. Deux couleurs seules parent le corps de cet oiseau : le noir —— * Voyez le Discours préliminaire des Grimpereaux de cet ouvrage, pag. 9. 94 HISTOTRE NATURELTDE règne sur l’espace qui est entre le bec et l'œil, les mandibules, la gorge, les ailes et les pennes de la queue : le bleu domine sur le reste du plumage, et prend sur quelques individus une nuance violette. Longueur totale, près de quatre pouces ; bec, huit lignes ; la couleur des pieds varie comme celle des précédens. Latham fait mention d’un individu qui a le bec et les pieds rouges (Suppl. to Synop. ) Cet oiseau est dans ma collection. : 4 ke ii DES GRIMPEREAUX GUIT-GUITS. 95 RLRSSSSSLLLSELLLLLLELULLLLLLL LES LL EL LLUEL LL LLEL LEVEL LOUER LLL ELISA LL LV LIT LE GUIT-GUIT NOIR ET BLEU, Femelle. PLAN CHEN XSL Dessus du corps brun ; dessous gris jaunâtre et roussâtre. Comme les couleurs du jeune âge indiquent ordinairement celles de la femelle, je conjecture que cet oiseau en est une, puisque son plumage a de l’analogie avec le suivant , qu’on ne peut mé- connaitre pour un jeune de lespèce précédente. Ce Guit-guit a le bec peu arqué, brun en dessus, jaunâtre en dessous; la queue courte, d’un brun-clair ainsi que tout le des- sus du corps; un trait blanc sur les yeux; la gorge et la poitrine d’un gris jaunâtre; le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue roussätres ; les pieds bruns. Longueur totale, trois pouces dix lignes ; bec, sept lignes. Du Muséum d'Histoire Naturelle. 96 HISTOTRE NATURELLE mORRSSLSRLLLLSTULLSALLOULLLSLLL LE VUS LIDIL S LS LL IE LUDO TS OL L LE LD LL LE BL E LÀ ELLE LEVEL LL LE JEUNE GUIT-GUIT NOIR ET BLEU. : PLAN CHE RCE JET. Dessus du corps vert; dessous varié de vert, de jaunâtre, de brun et de blanc sale. JE rapporte à ce jeune Guit-guit le Grimpereau à joues jaunes de Latham (Yellow cheeked creeper. Synop. Certhia ochro- chlora. Gmelin, Syst. nat. ), qui ne diffère que par quelques taches bleues sur la poitrine et les flancs : ces taches indiquent que l'oiseau commence à se parer des couleurs de l’âge avance. Celui-ci en est privé. Tous les deux habitent le même pays. Le dessus de la tête et du corps est vert, ainsi que les bords des pennes de la queue et desailes, dont l’intérieur est gris-brun, Un jaune sale couvre la gorge; la poitrine, le ventre sont verts, jaunes et blanchâtres. Ces trois couleurs forment des lignes lon- gitudinales , dont la dernière occupe le milieu. Longueur totale, trois pouces trois quarts; bec, huit lignes, noir ; pieds bruns. Du Muséum d'Histoire Naturelle. * Ce Guit-guit est figuré dans l’édition 47-12. de Buffon (tom. 10 des Oiseaux, pl. 6, pag. 230 ) sous le nom de Grimpereau de la Guiane : c’est en vain que j’y ai cherché la description. 4 AA 722272 L CSSS 20 à NE T FA RNAl 'NAIREN TEE Dour! qe NEA à et Ÿ a AT ù DES GRIMPEREAUX GUIT-GUITS. 97 TÉSELLSLLSLLELSLLELLILULELLELILULLELELELELLLLLIVELLTVLLIRLLILR RSR S LLLLASLLLLLVE SRE LR RS DE CGUIT-GUIT VERT. PLANCHE NEIL. Vert; tète noire; ailes et queue d’un brun foncé. Le Grimpereau vert à tête noire du Brésil. Brisson, Ornith. — Le Guit- guit vert à tête noire; Variété 1° du Guit-guit vert et bleu à tête noire. Buffon, Ois. — Certhia spiza. Linné, Syst. nat. — Black-capped cree- per, Var. A. Latham , Synop. JE rapporte à ce Guit-guit le Grimpereau vert et bleu, à tête noire, décrit par tous les Auteurs comme l’espèce principale dont celui-ci n’est, selon eux, qu’une variété. Dans cette famille, Ja variété serait donc beaucoup plus nombreuse que l'espèce ; car ce dernier est très-commun, et l’autre si rare s qu'il n'existe , à ce que je crois, avec sa couleur d’un bleu foncé, que dans l’ou- vrage de Séba (tom. 2, pl. 3, fig. 4, pag. 5), d’après lequel on l’a décrit : on doit s’en méfier; car la plus grande partie de ses oiseaux est dessinée et coloriée sans aucune exactitude. Quoi qu'il en soit, ce Guit-guit, d’après le nom que je lui donne, ne doit pas être confondu avec le Guit-guit tout vert, dont je parlerai ci-après, Son bec est plus fort que celui des précédens, et a aussi la mandibule supérieure échancrée à son extrémité ". Sa couleur dominante se présente sous deux teintes : un vert- pomme brillant * pare le cou, le haut du dos, le menton et la gorge; un vert-bleu règne sur le reste du dos , le croupion, la CR AR RE PE * Voyez planche premiére, fig. D. * Plusieurs perroquets sont de cette même couleur; mais elle n’est pas aussi brillante que celle de cet oiseau : la cause, selon Audebert, en est due à la conformation des plumes. (Z’oyez l'Introduction aux Colibris, tom. I, pag. 8.) 4 19 98 HISTOIRE NATURELLE poitrine , le ventre, et borde les pennes de la queue et des ailes; les couvertures inférieures de ces dernières sont d’un cendré brun. Longueur totale, cinq pouces et plus; bec, huit lignes, noir en dessus, blanchâtre en dessous ; pied couleur de plomb foncé. Cette espèce se trouve a Cayenne et au Brésil. De la collection d'Audebert. DES GRIMPEREAUX GUIT-GUITS. 099 CRETE LLLLLELLLLLL EL LVL ER DER DL LIVES LE LÈLLQILE LS LR LULU LVL OV ER D LA QD LEE LE LEE D D D DR LE GUIT-GUIT VERT, Femelle. P L A NC HSE XL DIT, Tête, dessus et dessous du corps verts. Le Guit-guit tout vert, troisième Variété du Guit-guit vert et bleu à tête noire. Buffon, Ois. — Certhua spiza, Var. Gmelin, Syst. nat. — AÙ green creeper, Var. C. Latham, Synop. | APRÈS avoir comparé cet oiseau à celui figuré dans Edwards (pl. 348) et dans Buffon (pl. enl. 682 , fig. 1), j’ai reconnu qu’il existait entr'eux des rapports si grands, qu'ils ne permettent pas de les séparer. Je présume que c’est la femelle du précédent qui n’est pas encore connue, ou un jeune oiseau de la même espèce, mais moins avancé en âge que le jeune mäle dont je parle ci- apres. Cette femelle diffère du mâle, en ce que la tête n’est pas noire , et que ses couleurs sont plus ternes. Le vert est généra- lement répandu sur son plumage, mais il diffère dans ses nuances ; il est plus tendre sur les parties inférieures que sur les supé- rieures , et prend une teinte jaune sur le menton et la gorge; les pennes primaires sont brunes à leur extrémité, bordées de vert à l’extérieur, et grises en dessous; les intermédiaires de la queue sont pareilles au dos, et les latérales aux primaires. Lon- gueur totale, cinq pouces ; bec, huit lignes, de couleur de corne, mais plus foncée en dessus; pieds bruns. De la collection de Dufrène. - 106! HISTOIRE NATURELLE RAÉRRLRRSSRRSRRRRRRS LEO RL LARERLLLALIAVLISILLLISRABLLLIILLILELLLILL ES LOELLLL LES LS SEL LR ES LEJEUNE GUIT-GUIT VERT: PLANCHE XLIX. Vert tendre sur les parties supérieures ; vert-jaunâtre sur les inférieures; front noir. Querques taches noires sous les yeux, et un bandeau étroit de la même couleur sur le front; plusieurs marques d’un vert- pomme, éparses sur diverses parties du corps ; des plumes nais- santes, caractérisées comme celles de l’âge avancé , ne permettent pas de douter que cet oiseau ne soit un jeune mâle de l’espece précédente , à l’époque de sa premiere mue. Un vert jaune colore la gorge, la poitrine, le ventre, et s’éclaircit sur le bas-ventre : un vert tendre couvre la tête, le cou , le dos , le croupion et les pennes intermédiaires de la queue ; cette même teinte borde seulement les autres et les pennesalaires. La taille , le bec et les pieds sont pareils à ceux du précédent. De la collection de Gigot d'Orcy. VOCAC NE 0) 4 . a 1 ee Æ LE = ÿ il fre RATE TA My Fons NA Nue Me él A) sy Heu Ga (os MT: : A LU KL ù te à ral CAC ARR ER le DER ns EM | AA He : A s UR \ w l ÿ pradin 1 i ne ER At ne La ie 7 DITRTIAL / LC LL DÉS GRIMPEREAUX GUIT-GUITS. 201 RLSSSLSTLLLSSLUSLILOLLLSLILLILLLLILILER LL LELLLLE SL LELULLILE LE RL EL LR EVE S LE GULI-GUIT A TÉTE GRISE. PSE LAEN CH PME: Dessus du corps vert olive; dessous jaune ; front et joues noirs. Le pays qu'habite cet oiseau , sa taille , son bec, son front noir, paraissent par leur conformité avec ceux des précédens le rap- procher de leur espèce : mais ce sont les seuls rapports qui exis- tent entre eux. Le noir est autrement distribué sur la tête; il entoure le front, enveloppe les yeux et couvre les joues; le reste du plumage est différent. Le gris domine sur la tête ; une belle couleur vert-olive s'étend sur le cou, le dos, le croupion, la queue , et borde les pennes des ailes dont l’extrémité est brune ; un jaune vif règne sur la gorge, la poitrine et le ventre; la queue est un peu arrondie à son extrémité ; les pieds sont d’un brun clair. Cette espèce se trouve à Cayenne. De la collection de Dufrène. 102: - HIPISPOIRE NATURELLE ReRRRESLSSSSTILSIILREILRLLIILISIBILORSILLIQLLERLILELLIRIRRLISIOLRIOSLTORLLLLLIOLR LL LES LÈUE LORS CE GUIT-GUIT SUCRIER: PSL AN) CNE) ET. Gorge grise; ventre jaune; ailes et queue noirâtres. Le Grimpereau de la Jamaïque , de la Martinique, de Bahama. Brisson , Ornith. et Suppl. — Le Sucrier. Buffon , Ois. — Certhia flaveola, Ba- hamensis, Var. B. Linné, Syst. nat. — Black and Yellow; Yellow bellied, Var. A.; Bahama creeper, Var. B. Latham, Synop. Czurre espèce répandue dans les Antilles, se trouve aussi à Cayenne ; mais ses couleurs ne se présentent pas sur tous les indi- vidus avec les mêmes nuances , si l’on en juge d’apres les figures enluminées qu’en ont données divers Ornithologistes. Celui-ci qui habite les îles de Porto-Rico et de Saint-Domingue , ne me paraït pas autre que les Sucriers de la Martinique et de Cayenne décrits et figurés dans Brisson et Buffon; mais il differe de ceux de la Jamaïque et de Saint-Barthelemi. J’ai eu occasion d’observer cette espèce à Saint-Domingue ; j'en ai vu plusieurs que Maugé a rapportés de Porto-Rico, et je n’ai pas trouvé d’autres diffé- rences dans les sexes que celles dont je ferai mention ci-après. Cependant celui que je désigne comme mâle est une femelle , selon plusieurs Auteurs ". Ce Guit-guit porte à Cayenne, selon * Le Sucrier de la Jamaïque qu’on donne pour le mâle, est différent de celui-ci, en ce que le dessus du corps est noir ainsi que la gorge. ( 7’oy. Edwards, pl. 122.) Quant à l’autre du même Auteur ( pl. 522, fig. 3 } qu’on regarde comme une femelle, il n’en diffère que par la couleur de la gorge qui est d’un blanc jaunâtre. Celui de Saint-Barthelemi (Certhia barthelemica. Sparman. Mus. carls. fasc. 5, t, 57) est dissemblable par le dessus du corps qui est d’un brun plombé, les sourcils, la gorge et le bout de la queue qui sont d’un beau jaune. Quant à celui de Bahama que nous a fait connaître Catesby (Bahama tit- mouse çarl 1, p. 59), il différerait beaucoup de tous ces Sucriers, si réellement sa ) O cr uer Ile DEMI DES GRIMPEREAUX GUIT-GUITS. 103 Montbeillard, le nom de Szcouri , et dans divers cantons de Saint- Domingue celui de Chardonneret. Les habitans l’ont appelé ainsi, sans doute d’après quelques rapports dans son chant avec celui de cet oiseau ; mais à cet égard il se rapprocherait davantage, selon moi, de notre Fauvette d'hiver (Motacilla modularis ). Lorsque ce Sucrier fait entendre son ramage, 1l se tient souvent immobile sur une branche , et répète, pendant une heure entière, une phrase assez monotone, mais qui n’est pas sans agrémens. Son cri peut s’exprimer par deux syllabes, 22, z1, prononcées d’un ton aigu et faible. Cet oiseau qui n’a pas l'habitude de grim- per , mais qui s'accroche au bout des branches, comme font les Mésanges, se nourrit d'insectes et du miel des fleurs qu’il pompe de mème que les Colibris : selon les Créoles , il suce aussi les cannes de sucre en introduisant sa langue dans les gerçures. Le temps des amours, qui force l'oiseau vivant absolument seul, de quitter sa solitude pour se rapprocher d’une compagne, est aussi celui où un grand nombre d'espèces n’affecte qu’un seul canton. T'el est ce Guit-guit : lorsqu'il s’est apparié, il s’en approprie un où il ne souffre pas d’autres Sucriers. Si plusieurs se bornent à un petit arrondissement , c’est qu'ils ont choisi le plus abondant en fleurs et en insectes ; mais tous préferent ceux longueur était de quatre pouces huit lignes, et si le bas-ventre était brun, comme le disent les Ornithologistes qui l’ont décrit d’après une figure enluminée, Mais je ne suis pas d’accord avec eux sur cette longueur et ceite couleur. J’ai mesuré cette figure : elle n’a de longueur que quatre pouces environ, et le bas-ventre n’est point brun, mais d’un jaune sale. Il est vrai que cette partie étant ombrée, elle prend une teinte brune. De plus, quoique Catesby trouve que cet oiseau a la queue longue, je crois qu’elle l’est encore plus dans la figure que dans la nature. J’en juge par l’arrangement qu’on donne aux pennes : chaque paire est étagée, et chaque étage assez distant l’un de l’autre. Au contraire, la paire extérieure seule doit être un peu plus courte que les autres qui sont toutes d’égale longueur. Au reste, je prouverai dans mon Histoire des Oiseaux de lAmé- rique septentrionale, que le plus grand nombre des oiseaux figurés dans cet ouvrage est d’une telle défectuosité, qu’il n’est pas étonnant qu’ils aient induit en erreur les Ornitho- logistes; mais cet Auteur vivait dans un temps où l’on n’exigeait pas, comme à présent, dans les caractères et les couleurs, l’exactitude si nécessaire en histoire naturelle. 104 "HIS POTRE: NATUREPMEE qu’arrosent des ruisseaux ombragés de lianes qui, dans ces con- trées, s'élèvent, en rampant , à la cime des arbres les plus hauts. C’est à l'extrémité de leurs rameaux que loiseau suspend son nid ; il sait les rapprocher , et quoiqu’avec de faibles liens, les contenir avec force. Ce n’est pas encore assez pour mettre sa nou- velle famille à l'abri des rats, des lézards et des serpens ; il choisit les branches les plus flexibles, et sur-tout celles qui descendent vers le milieu du ruisseau. L’industrieuse construction du nid est le travail de la femelle. Le mâle se contente de accompagner dans les nombreuses courses que cette occupation nécessite; elle attache ce léger berceau par le sommet, et lui donne la forme d’un œuf d’autruche : la mousse, des brins d'herbe sèche , le coton et le duvet des plantes, sont les matériaux qu’elle emploie ; les premiers pour le dehors, et les autres pour l’intérieur. Le tout est si artistement lié, qu’on le mettrait en pièces si on vou- lait le retirer, sans couper les lianes. L'entrée est en dessous, à la partie du nid qui fait face à l’eau. Une cloison le divise inté- rieurement en deux pièces : la premiere qui sert d’entrée à loi- seau est une espèce d’escalier qui monte presque jusqu’en haut, et communique avec la seconde, dont le fond est au niveau de l'ouverture extérieure. C’est dans cette division que la femelle dépose ses œufs. Cette disposition garantit la couvée de ses enne- mis, mais expose la couveuse à un autre danger : si le mâle est absent, comme elle ne peut voir ce qui se passe au-dehors, on l’emprisonne aisément en fermant l'entrée ; mais on la surprend difficilement, s’il est dans les environs; car dès que le moindre objet linquiete ,1l l’avertit aussi-tôt par un cri particulier. Le Sucrier mâle a la tête, le dessus du cou, le dos d’un brun CET . ] ® A noirâtre; le croupion d’un jaune verdätre ; une bande blanche prend naissance sur le front, passe au-dessus des yeux, et se perd à l’origine du cou; un beau jaune borde les ailes vers leur pli, couvre la poitrine, le ventre, et s’éclaircit sur les parties posté- ricures ; le blanc borde les pennes primaires vers le milieu des DES GRIMPEREAUX GUIT-GUITS. 105 barbes extérieures, et termine les deux plumes latérales de chaque côté de la queue. Longueur totale, trois pouces deux tiers ; bec, cinq lignes, noir , ainsi que les pieds ; langue ciliée à son extré- mité. Dans la femelle, les parties supérieures sont d’un cendré brun; le croupion n’a de jaune que sur sa partie inférieure et le dessous du corps est d’un jaune pâle. Cet oiseau est dans la collection de Desray. N'ayant pu nous procurer en nature les Guit-guits suivans , nous nous bornerons à les décrire d’après les Auteurs. Le GuiT-cuirr RouGE, Certhia mexicana (Seba, Thes. 1, pag. 78, pl. 47, fig. 6.), habite au Mexique, et a, dit-on, un chant fort agréable. Le dessus de la tête est d’un rouge-clair brillant; la gorge et la partie inférieure du cou sont vertes; le reste du corps, la queue , les ailes d’un rouge foncé , et les pennes des dernières terminées de bleu ; le bec et les pieds sont d’un jaune clair; longueur totale, quatre pouces et demi; bec, dix lignes. Le GuIT-GuIT A TÊTE NOIRE, Certhia mexicana ( Seba, Thes. pag. 74, pl 70, fig. 8), habite la Nouvelle - Espagne. Montbeillard en fait une variété du précédent. Il a la tète d’un beau noir ; les couvertures du dessus des aïles d’une belle cou- leur d’or ; le reste du corps d’un rouge clair, plus foncé sur les ailes et la queue. Longueur totale, quatre pouces ; bec, sept lignes. Le GuIT-GUIT VERT ET BLEU A GORGE BLANCHE, Certhia spiza, var. Cet oiseau décrit par les Ornithologistes, d’après Edwards (pl. 25, fig. inf.), me paraît être le même oiseau que le Pipit vert (Motacilla cyanocephala. Gmelin, Syst. nat.). Il habite le Brésil. Le dessus de la tête et les petites cou- vertures des ailes sont bleus ; le menton est blanc; le reste du 14 106 HISTOIRE NATURELLE corps d’un vert jaunâtre; les pennes primaires sont d’un brun obscur; les pieds jaunâtres; le bec est blanchâtre en dessus, et cendré foncé en dessous. Le Guit-GuiT vARIÉ, Certhia variegata (Seba 2, pag. 5, tab.5, fig. 3.), est à-peu-près de la taille du précédent , et habite, dit-on , l'Amérique. Le sommet de la tête est rouge; les joues sont bleues et blanches ; l’occiput est d’un beau bleu; le dessus du corps varié de cette couleur, de noirâtre, de blanc et de jaune : deux nuances de cette dernière teinte couvrent le dessous du corps; bec, neuf lignes. Le GuiTtT-Guir coLriBrr, Certhia trochilea ( Sparman, Mus. carls. tab. 80.). Ce Naturaliste dit que cet oiseau vient de PAmérique; mais il ne sait si c’est de la partie méridionale ou septentrionale. Longueur totale , deux pouces trois quarts; bec, quatre lignes, brun en dessus , jaunâtre en dessous; parties su- périeures du corps d’un olive-verdâtre sale; gorge, devant du cou, poitrine, abdomen d’un blanc jaunâtre sale; couvertures des ailes d’un vert pâle; plumes primaires fuligineuses ; pieds d’un brun pâle; queue noire. Le GUIT-GUIT À GORGE BLEUE, Certhia gularis (Spar- man , ibid. tab. 79.), a la gorge, le dessus du cou et le haut de la poitrine bleus ; le ventre jaune; une ligne de cette couleur au-dessus des yeux, partant des coins du bec, et s'étendant sur les côtés du cou; les couvertures subalaires d’un jaune pâle ; les ailes fuligineuses ; la queue noire; les deux pennes latérales plus courtes que les autres, et blanches depuis le milieu jusqu’à l’ex- trémité. Longueur totale, trois pouces trois quarts; bec, sept à huit lignes, noir. Sparman dit que cette espèce se trouve à la Martinique. Le GuirT-cuir pourrRÉ, Certhia purpurea (Seba, Th. DES GRIMPEREAUX GUIT-GUITS. 107 1, p. 116, tab. 72, fig. 7.), se trouve, dit Séba , dans la Vir- ginie, et chante agréablement. Tout son plumage est d’un pour- pre obscur. Longueur totale, quatre pouces et demi; bec, plus de douze lignes. Le GUIT-GUIT FAUVE, Trochilus fulyus. Ce Colibri de Gmelin ayant douze pennes à la queue, ne peut être qu’un Grim- pereau, et un Guit-guit, des qu’il habite, comme le dit ce mé- thodiste, l'Amérique méridionale. Sa grosseur est celle du Pin- son, et sa longueur passe cinq pouces. Îl est de couleur fauve ; les ailes sont noires et brunâtres en dessous ; la queue est pareille et longue de deux pouces : le bec et les pieds sont de couleur de corne. FIN DES GRIMPEREAUX GUIT-GUITS. Fe “ FA PATES si A | FE vi À 1 ae j Gr SRE hu te CU FT Man MONOHT MIT V2 SE 0 0 RS a a à \ HISTOIRE NATURELLE DES GRIMPEREAUX HÉORO-TAIRES. SLDELELLLVLSLLLLRLÉLELLLELLLIBVLLLLLSLLIVLELLLLLLLLLLLLLL LL LEVELS LR RD LL LE D D LE LV DRE TL D LE D LHÉORO-TAIRE P°EA"N;:C'H:E- L I I. Rouge; bec très-courbé ; occiput couleur de buffle. Hook-billed red creeper. Latham, Synop. — Certhia coccinea. Gmelin, Syst. nat. Lzs oiseaux qui composent le genre des Grimpereaux , ont, il est vrai, au premier apperçu, de l’analogie entre eux; mais, vus avec attention , examinés en détail , et observés dans leurs mœurs, on découvre des différences physiques et habituelles suffisantes pour les diviser en plusieurs branches. C’est pourquoi j'ai fait une nouvelle tribu de ceux qui habitent les Terres australes et les îles de la mer Pacifique. Nous avons vu ce qui distinguait les deux premières. Les Héoro-taires ont beaucoup de rapports avec les Guit-guits, par les habitudes, la nourriture , les couleurs et la langue ; mais ils different par la forme du bec qui n’est nul- lement échancré, et dans plusieurs, extrémement long et courbé. On ne peut les réunir aux Soui-mangas, si on n’est guidé que 110 "HS TOR E NATURE CEE par le physique ; car le plumage n’a ni couleurs, ni reflets mé- talliques, et le bec n’est nullement dentelé : ses bords sont unis; ce qui paraîtrait les rapprocher du Grimpereau proprement dit: mais leurs habitudes ne sont plus les mêmes, puisqu'ils ne grim- pent point : du moins, jusqu’à présent, on ne leur connaît point cette faculté. De plus leur langue est aussi autrement confor- mée : cependant s’il fallait les réunir à une de cestribus, ce serait avec les Guit-guits, dont l’analogie est presque complète. C’est pourquoi je les ai placés immédiatement après. Cette premiere espèce fut trouvée par des Navigateurs anglais dans l’île d_Æ1001, où elle porte le nom d’Hcoro-taire ; mais, depuis eux , on a découvert qu’elle est commune dans toutes les îles Sandwich : ou plutôt on y trouve sa dépouille en très-grande abondance ; car aucun Voyageur ne l'y a vue vivante. On donne, dans ces îles, à cet Héoro-taire dont le plumage varie dans sa jeunesse , le nom d’Æee-ere ‘, Ses plumes d’un beau rouge sont recherchées par les habitans, qui les entremélent avec d'autres pour s’en faire une parure. Cet oiseau a le bec long de onze lignes , tres-courbé et blanchä- tre ; l’occiput , le haut du cou d’une couleur de buffle * ; un beau rouge carmin domine sur la tête, le dos , la gorge, la poitrine et le ventre ; un noir foncé couvre les ailes et la queue; les plumes de la gorge sont blanches à leur origine; sur les couvertures des ailes les plus proches du corps, on remarque une tache colorée de même; les pieds sont pareils au bec. Grosseur du Moineau ; longueur totale , cinq pouces deux lignes. (Telle est la taille de l'individu que nous avons fait dessiner. Latham lui donne six pouces anglais.) Cet oiseau est dans le muséum de M. Parkinson, et a été dessiné à Londres par M. Syd. Edwards. * Voyez Cooës last Voyag. 2, pag. 207, 227, tom. 5, pag. 119 and Æppend. * Selon Latham, cette couleur plus ou moins étendue sur la tête, le cou, et mêlée de noirâtre indique un jeune oiseau ; dans l’âge avancé, ces parties sont totalement rouges, (ie Li ne i sut AUS ot ÿ} DES GRIMPEREAUX HÉORO-TAIRES. 111 ARR R RS SR AR LR SELLES DIS LLLLIELÈLSRLLTLTILLLL ELLE ABRIGIS SR Len nee ne rrsrrr te pLeQLL EL SRE D'ALK. A ILE AIR O À. PÉREA > Nr.C AE LE RISE Vert; bec très-courbé ; mandibule inférieure plus courte que la supérieure. Hook-billed green creeper. Latham, Synop. — Certlua obscura. Gmelin, Syst. nat. Le nom d’_Akaiearoa est celui que porte cet oiseau à Owhy- hee, une des îles Sandwich ‘. Les habitans lui font la chasse pour se parer de sa dépouille ; mais ils recherchent avec beau- coup plus d’avidité celle du précédent, dont la couleur est d’un tel prix à leurs yeux , qu’elle est l’attribut du rang le plus élevé: aussi dans les jours d'appareil, distingue-t-on a chefs par leur manteau tissu de plumes rouges de l’'Héoro-taire, et bordé des jaunes et noires du Guépier Moho. Les femmes riches portent aussi un ajustement composé de ces diverses plumes. Cet orne- ment qu’elles nomment erate, a la forme d’une fraise ou d’une palatine, dont la tissure est si serrée et faite avec tant d’art , qu’elle a la douceur et l'apparence du velours. Ce Grimpereau a les mandibules recourbées en demi-cercle, la supérieure plus longue de trois lignes que linférieure; les narines recouvertes en entier par une membrane ; on remarque une tache brune entre le bec et les yeux ; le vert-olive est répandu généralement sur tout le corps, mais 1l est plus pâle, et prend une teinte Jaune sur les parties inférieures; les ailes, la queue sont noirâtres et bordées du même vert. Grosseur du précé- * Dernier Voy. de Cook, vol. 8, 112 HISTOIRE NATURELLE dent ; longueur totale, cinq pouces deux tiers ' ; bec, dix-huit lignes, brun ainsi que les pieds; ongle postérieur très-long. Cet individu est dans le muséum de M. Parkinson, connu sous le nom de Leverian museum , et a été dessiné par Syd. Edwards. * M. Latham donne au sien sept pouces anglais de longueur : ce qui fait à-peu-près un pouce de plus que n’a celui-ci. Du reste ils sont pareils. 10 : “ NT Se hu DES GRIMPEREAUX HÉORO-TAIRES. 113 RLALESLLSSLRLLLOLILE LILI LELLLLLERLELLLLELLLLELLRS REVERS VILLERS ES VE LR GS LE GE VE VER EL À EL LD D D D DA L’'HÉORO-TAIRE SCARLATE. PLAN) CH EN LT Fr: Rouge; bas-ventre blanc ; ailes et queue noires. Scarlat creeper. Latham, Synop. — Certhia rubra. Gmelin, Sysé. nat. Cer Héoro-taire peut être aisément confondu , comme je lai déjà dit, avec les petits Soui-mangas (pl. 55 et 56) : c’est pour- quoi le rapprochement de ces oiseaux en nature, où du moins figurés, est d'autant plus nécessaire pour en saisir la différence, que la description même la plus exacte peut donner lieu à des méprises. Divers Ornitholosistes lui trouvent encore des rapports avec d’autres : ; mais sa malle. la longueur du bec, les couleurs principales, ue distribution , tout son ensemble a ont beau- coup plus d’analogie avec ceux-ci. Cependant , lorsqu'on s’at- tache aux détails, on s’apperçoit que le Scarlate a la tête plus grosse, le bec plus mince, et les petites couvertures des ailes privées de bleu. Latham, qui le premier l’a décrit, dit qu'il habite les îles de la mer du Sud. Une belle écarlate règne sur la tête, le dessus du corps, la gorge, la poitrine et Le haut du ventre; le bas et les couvertures inférieures de la queue sont blancs. Longueur totale, trois pouces * D’après la question que fait Gmelin , si la couleur blanche du bas-ventre de cet oiseau est suffisante pour le distinguer du Certhia coccinea (V'Héoro-taire de cet ouvrage), on doit présumer que ce Naturaliste a décrit l’un et l’autre sans les avoir vus en nature. Néan- moins s’il eût copié exactement Latham, qui lui a servi de guide dans leurs descriptions, il se serait apperçu qu’il existe encore des différences plus marquantes entre ces deux individus , puisque le Scarlate est plus petit au moins de deux pouces, a le bec plus court de six lignes, et très-peu arqué. Fr 19 4 HISTOËLRE NATUREELE deux lignes " ; bec, cinq lignes, noir, très-peu courbé; pieds et ongles noirâtres. Du muséum de M. Parkinson, dessiné à Londres par Syd. Edwards. 3 M. Latham donne au sien près de quatre pouces anglais ; ce qui fait environ huit lignes de plus que celui-ci. Je ne sais d’où peut provenir cette différence , tant dans la longueur de cet oiseau, que dans celle des deux précédens ; puisque nous les avons fait dessiner d’après nature dans le Muséum qu’il indique. Nous sommes sûr de l’exactitude des des- sins de M. Edwards dans les couleurs, les proportions et généralement toutes les dimen- sions : et nous sommes d’autant plus fondé à l’assurer, que son travail est surveillé avec l'attention la plus scrupuleuse par M. Parkinson latte et le Docteur Shaw, savant Naturaliste anglais. Vo ï 4 e di SA Ni D 1/ ; D, pa mn ne GS ( j) ji \ HA 1 pi flanc Pl 55 DES GRIMPEREAUX HÉORO-TAIRES. 115 RRLLRLRSLERLILLLLELRS ELLES SILLLLERLLLLE VILLE LELLELYEITLE SR LLBE LL LS TL I DIR ITS SD LR D LR LE LD LR DR L’HÉORO-TAIRE NOIR ET BLANC. PE AN CEE ETIE Dessus du corps cendré; ailes, queue noirâtres , et bordées de jaune à l’ex- térieur. Quoique cet oiseau ait quelqu’analogie avec le Grimpereau figuré et décrit dans le Voyage à la Nouvelle-Galle, par John IT hite , 1 me semble, d’après sa taille et la disposition de ses couleurs principales , appartenir à une autre espèce qui se trouve aussi à la Nouvelle-Hollande. Cet Héoro-taire a le front d’un brun noirâtre; une tache blanche sur les yeux; la tête, le dessus du cou , le dos et le croupion d’un gris cendrée. Le noir couvre les couvertures des ailes ,et prend, sur les côtés de la gorge, la forme d’une bande demi-circulaire. Cette bande est bordée de blanc. Le devant du cou, le nulieu de la poitrine et du ventre sont de cette dernière couleur, et les côtés gris. Un beau jaune colore les barbes extérieures des pennes alaïres, à l'exception des deux premières qui, de leur origine jusqu'aux deux tiers de leur lon- gueur, sont totalement brunes; l’autre tiers est bordé de gris; la première penne étant très-courte , la seconde un peu moins que celle qui la suit, les deux du milieu les plus longues, et les autres diminuant de longueur à mesure qu’elles approchent du corps, il en résulte que l’aile paraît arrondie, lorsqu'elle est éten- due. Les deux pennes latérales de la queue sont terminées de blanc à l’intérieur ; toutes les caudales ont l'extrémité comme tronquée d’un côté, et terminée en pointe de l’autre. (Foyez pl. 1°, fig. 15.) Grosseur du Rossignol; longueur totale , près de six pouces ; bec, noir , neuf lignes ; narines, oblongues, recou- vertes d’une membrane ; langue, divisée presque jusqu’à moitié ; chaque division, ciliée à l'extrémité (Ibid. fig. 1.); queue un peu arrondie. Du Muséum d'Histoire Naturelle. 16 HISTOIRE NATURELLE PEÈLLSLLLERLERSLELELRLRRSLILLLLTLSELLLILITELLELIVLLÉLLLLLORLILILLALLLELLLELOULLLOSLELLLRSER L'HÉORO-TAIRE A COLLIER BLANC. PLAN CHEL ET Dessus du corps carmélite ; tête , ailes et queue noires. Cerre nouvelle espèce se trouve aux Terres australes ; mais j'ignore dans quelle partie. Le bec est séparé des yeux par un trait blanc : cette couleur couvre les joues , les oreilles, les couvertures subalaires , et forme un demi-collier sur le devant du cou; une teinte carmélite colore le menton, et se rembrunit sur le dos; le croupion est d’un brun verdâtre ; la poitrine, le ventre et les couvertures inférieures de la queue sont d’un brun jaunâtre ; les deux pennes latérales blanches, du milieu jusqu’à l'extrémité. Longueur totale, quatre pouces et demi; bec, noir, neuf lignes ; pieds, noirâtres ; langue , terminée en pinceau. ( Foyez Planche 1°, fig. 7.) De la collection de Dufrène. 4 ER d Le Ce: ir FANS AT We su EAU ff te Na ee D TARN % 2 AG 4 RE . . À Ë : NA j) \ * SENS “ei nQ il Ni un pe HAUT as Da FAN . 7 hero laire bras A Er | | DES GRIMPEREAUX HÉORO-TAIRES. 117 LESLESLSSSLSIBLBLLIVLES ELLES YLEELDLILLE LES LIL LE LLLLLLLDLLLLERRALERSLLLIERULIL IL LLLRÈLAS LL LS L’HÉORO-TAIRE TACHETÉ. PE EAN CE AL ART Raies blanches sur les côtés de la tête; corps tacheté; pennes des ailes et de la queue d’un brun très-foncé, et bordées de jaune. Nous devons la première description de cet oiseau à John JW lite , qui se l’est procuré à la Nouvelle-Hollande. (J’oyez son Voyage à la Nouvelle-Galle. ) On pourrait d’abord le confondre avec l’Héoro-taire (pl. 58) ; car il existe de l’analogie entr’eux. Les barbes extérieures des pennes alaires et caudales sont, dans l’un et l’autre , longues, bordées et conformées de même; mais ils diffèrent dans la taille, la forme du bec, les teintes et leurs dis- positions sur quelques parties du corps. . Le noir qui domine sur la tête et le menton de ce Grimpereau est faiblement mélangé de blanc vers le front, et coupé par une raie longitudinale de cette dernière couleur, prenant naissance un peu au-dessus de l’œil, et se terminant à l’occiput : une se- conde part de la base de la mandibule inférieure , et s’étend sur les côtés du menton; le blanc borde aussi les pennes primaires, dans la partie qui n’est pas bordée de jaune, et deux des pennes secondaires : enfin, il couvre la gorge , la poitrine, le ventre, et les couvertures inférieures de la queue : sur les deux premières parties, il est tacheté longitudinalement de brun foncé , et de gris sur les autres; le milieu des plumes, du dos, et du crou- pion est brun, les bords sont jaunâtres. Longueur totale, sept pouces; bec, noirâtre, onze lignes ; narines, longues, recou- vertes par une membrane ; ailes, dépassant peu l’origine de la queue; pieds et ongles, bruns. Cet oiseau est dans la collection du naturaliste Daudin. 18 HISTOIRE NATURELLE ESS SLLIBSLLLLLIELLLLILILLLRSSLLS SLI VLIS SLT E LS LÈVLELELLLLELIVLILLLLLLLRBDLLIVUELLSRRSRIVLIRER RS LE EÜUVYVAMETX PLANCHE LETITL Rouge; ailes et queue noires. Cardinal creeper. Latham, Synop. — Certhuüa cardinalis. Gmelin. Syst. naf. A 1 0 désigné cette espèce par le nom de Kuyameta qu’elle porte dans son pays natal : cette dénomination locale lui convient mieux, ce me semble, que celle de Cardinal, qu’on lui a donnée d'apres la couleur de son plumage. Comme le rouge domine aussi sur celui de plusieurs de ses congénères , on pourrait, d’après ce signalement , aisément les confondre. De plus une pareille désignation ayant déjà été donnée à plusieurs autres oiseaux, je pense qu’en Histoire naturelle , il faut éviter les mêmes , autant qu’on le peut , puisqu'elles ne font qu’embrouiller la nomenclature. Cet Héoro-taire se trouve à la Nouvelle-Hol- lande, et dans l’île de Tanna , où l'espèce n’est pas rare. Son genre de vie et ses alimens sont les mêmes que ceux des Oiseaux- Mouches. Comme eux, il vit du miel des fleurs; comme eux, il recherche les endroits cultivés , où l’attire une nourriture plus abondante. Une belle écarlate est généralement répandue sur le corps de cet oiseau , à l'exception des ailes et de la queue qui sont d’un noir foncé : on remarque aussi un trait de cette couleur qui part des coins de la bouche et entoure l’œil. Longueur totale, irois pouces et demi environ; bec, huit lignes, noir, et peu courbé ; langue, extensible, ciliée dans la moitié de sa longueur ; pieds, couleur de plomb; ongles, noirs. 4f PEN) © Ô . . CA) CCLCINClE 2 € 7 (0 ) ee Ro SR . A En ; ME DES GRIMPEREAUX HÉORO-TAIRES. 119 Le Grimpereau Cardinal de Latham est de la même espèce; mais il differe de celui-ci par la teinte noire du ventre, des côtés du dos et du croupion. Cet oiseau fait partie de la collection de M. Parkinson (Leve- rian Museum). Il à été dessiné à Londres par Syd. Edwards. 120 . HISTOIRE NATURELLE RRSSLLOLLABRLLLRIVISULILLLILLLULLLRELO LS VS SSI VIE RS LE LE SEE SEE SR D SR D LS D SR D D D D À RDS L'HÉORO-TAIRE MOUCHETÉ. PT AIN CODE TX Dessus de la tête noir ; dessous du corps, croupion d’un gris-blanc ; erois- sant sur le milieu du dos. Black capped: Parkinson. — Certhia gutiata. Cr Héoro-taire nous a été communiqué par M. Parkinson. Si nous avons l’avantage de faire connaître cette nouvelle fa- mille de Grimpereaux, nous le devons au zèle de cet amateur, qui, par des recherches multipliées, a découvert , dans divers Muséum d'Angleterre , les espèces rares ou nouvelles qui com- plètent cet Ouvrage. Les amateurs doivent lui en savoir d'autant plus de gré , que, parmi ces espèces, un grand nombre n’était pas connu : quelques-unes seulement étaient décrites. L’Héoro-taire moucheté , un peu plus grand que le précédent, a le bec long d’environ sept lignes, noir, ainsi que la tête, dont les plumes longues forment une espèce de huppe que loiseau peut relever à volonté. On remarque , sur le milieu du dos, une tache noire en forme de croissant, dont la convexité tournée vers le croupion , est bordée de blanc; un gris clair teint les couver- tures des ailes, le bas du dos, le croupion, tout le dessous du corps, borde les pennes alaires, et est, sur diverses parties , mé- langé de taches noirâtres plus ou moins grandes; le dessus du cou, le dos, sont couleur marron-clair ; la queue est noire et arrondie à son extrémité; pieds, bruns. Cette espèce habite la Nouvelle-Hollande. Du Muséum Leverian appartenant à M. Parkinson , et dessiné à Londres par Syd. Edwards. ) NN —) f / HOUCLULE. LEOID - VIE Of j à ESA STE mu ASE TESTS HU | as Ne A ANT ANENNT EE h & au NAZA CE . ie ne UE NA Ti il PU NE Re SE CR EEE D We AA, j Lt Vs ALU alt WLTE SANS ARE LU ALT ANA RAA }! LOIR h qi \ CARD) UNE: AN ee QU nat (Re n | fi RUAsS | If AUX ic } t ! (TS OUR NCAA RTE # } | 4} 14, Le ; k VU Are CYR k VU AUS PLU Ar HA A A DES GRIMPERÉAUX HÉORO-TAIRES. 191 RRRSASARSSLSRLLLELRLLAVILILILLELL IL LRLLLÈLILORLI LR SL EL LAS EVE LOUE LE VS VVVE LE EE ER ES LR ES RS LÉ C A PCN O LR. PÉLEALN CH ENLISK Gorge et croupion blanes ; dos vert ; pennes des ailes et dessus des caudales noirs. Certhia cucullata. Shaw. L£ noir foncé couvre la tête de cet Héoro-taire , et descend en forme de bandelette sur le jaune-clair qui teint les côtés du cou , ainsi que le menton. Ce dernier est séparé de la gorge par une tache transversale d’un brun roussâtre ; une couleur de souci règne sur la poitrine et les parties subséquentes ; les couvertures des ailes et le bas du dos sont d’un gris bleuâtre; le dessous des pennes caudales est blanc. Longueur totale, cinq pouces trois quarts ; bec, quinze lignes , jaune à l’intérieur , noir à l'extérieur, peu courbé, finissant en pointe très-aigue ; langue, extensible, ciliée à son extrémité; pieds, brun-clair ; ongles, noirs. Cette nouvelle espèce se trouve à la Nouvelle-Hollande , et nous a été communiquée par M. Parkinson. Le dessin, fait d’après l'oiseau vivant, est dans la collection du Docteur Shaw. 16 122 HISTOIRE NATURELEE LRLOSSVLLLLLLSVLSIVDIVLLVLLLSLLOVLLIVL LS SV SLR SR D D DA D DR L'LVGR LV DS D LD R DE À LRQ À DR R RD LR À RS LR À D EF EFUSCAPEPBIN. PLANCHE XI Cercle rouge autour des yeux; dessus du corps brun; dessous blanc. Certhuia lunata. Shaw. Ce Grimpereau qui habite le même pays que les deux pré- cédens , a les yeux entourés de plumes rouges; la tête et le des- sus du cou noirs : cette couleur est coupée vers l’occiput par une bande transversale blanche. Le dos , le croupion , les ailes et la queue sont bruns, mais la teinte est claire sur les deux premières parties, et foncée sur les autres; le dessous des pennes caudales est d’un gris bleuâtre. Longueur totale, cinq pouces un quart; bec, cinq lignes, noir; langue, extensible, ciliée à son extrémité ; pieds, d’un brun-clair ; ongles, noirs. Cette nouvelle espèce nous a été communiquée par M. Par- kinson. Le dessin, fait d’après l’oiseau vivant , est dans la collec- tion du docteur Shaw. el AE ï UE se que L Ë ROME SE) Ÿ h A AN Henr c LANUAIRON. LU 02. UE DES GRIMPEREAUX HÉORO-TAIRES. 123 RRSRRIARSLARABITIILISOLLELULLO DELLE LL LE LES LV DS LORD L LR D LED D À LE LR D LR D LL RE D LL VE VE LE RD LR D D HE GE NN AM O N. PLANCHE. LXAIE Dessus du corps de couleur de cannelle; dessous blanc ; queue pointue. Cinnamon creeper. Latham , Synop. — Certhia cinnamomea. Gmelin, Syst. naë. Cr oiseau a cinq pouces de longueur depuis l'extrémité du bec jusqu’au bout de la queue : le bec est un peu courbé, noir, et long d'environ neuf lignes; une couleur de cannelle couvre la tête, le dessus du cou , le dos, le croupion, les pennes caudales et alaires. On remarque à l'extrémité de ces dernieres une tache oblongue d’une teinte plus foncée ; les ailes sont courtes et s’ar- rondissent lorsqu'elles sont étendues ; la queue a la forme de celle du Grimpereau Européen : néanmoins elle en differe, en ce que les tiges de chaque penne finissent en pointe très-aigue, et sont privées de barbes à deux lignes environ de leur extré- mité. Pieds d’un brun obscur. Cet oiseau nous a été communiqué par M. Parkinson, qui Va fait dessiner dans le Muséum Britannique. 54 UHUSDTOLURE NATURELLE ÉERSRLLERSLELTSULLSLVISÈLLIBLLLLLSLISILLLO LES D D D D DE 8 DEL RQ DO LR DE D D À D D D D D LL LR LR EL LR LR D UE LD À D LE. H OH 0: PLANCHE L'XNIL Noir ; croupion jaune; couvertures inférieures des ailes blanches et jaunes. Great Hook-billed creeper. Latham, Synop. — Certhia pacifica. Gmelin, Syst. nat. J'ar conservé, par abréviation, le nom de 00h00 ‘ que porte cette belle espece à Owhihee , une des îles des Amus. Le noir couvre la tête, le cou, le haut du dos, les ailes et la queue ; les primaires sont bordées de blanc à l'extérieur ; un beau jaune colore le croupion, le ventre, les couvertures supérieures et infé- rieures de la queue, le dessous du pli de Paile et quelques plumes sous-alaires. Cette même teinte se remarque encore sur le bord extérieur du fouet de l’aile, mais mélangée de blanc ; Le dessous du corps jusqu’au ventre est d’un brun noirâtre. Longueur totale, huit pouces; grosseur de l’Etourneau ; bec, vingt-deux lignes, gros, très-courbé, noir; narines, très-petites, ouvertes; plumes du menton, effilées, et se courbant vers la mandibule inférieure ; pieds, noirâtres, grands; doigts, gros, couverts d’écailles rabo- teuses et larges ; ongles, tres-crochus, forts, et noirs. Cet individu nous a été communiqué par M. Parkinson. Il fait partie de sa collection , et a été dessiné par Syd. Edwards. * Voyez Cooks last Voy. 3, p. 119. 6È. ré DA fi 4 î 1 AE . ren È d ol RES up Na AUX AN in a à “ F3 ’ 1 Vs f DA ina L A AE 1 } HAN | an de ASS DES GRIMPEREAUX HÉORO-TAIRES. 195 ÉLLSISLLLLLLSLLILSITLE RSS SE LLLIRIR SES LL LE VIE LVL LUE LEE LEE LPÈVLLLLLILOLLLILORULÉLLLLELTR LR LIL RS LE NEGHOPAR ER A. PLANCHE) EN IT Vert-olive ; ailes et queue brunes. Mocking creeper. Latham, Synop. — Certhia sannio. Gmelin, Syst. nat. Cerre espèce connue dans la Nouvelle-Zélande, sous le nom de Nechobarra, est tres-nombreuse dans les environs du canal de la Reine Charlotte. Il est dans cette immense contrée peu d'oiseaux chanteurs, disent les Navigateurs anglais ; et même on n’en compte que deux qui méritent ce titre, le guépier Poë (Merops nosvœ Zelandiæ) et le Neghobarra. La Nature semble leur avoir prodigué ce qu’elle a refusé aux autres; car tous deux ont un ramage des plus mélodieux; mais cet Héoro-taire est le plus favorisé. Il varie tellement son chant, que, lorsqu'on l’en- tend, on se croit environné de cent espèces différentes ‘. C’est d’après cette faculté que les Anglais lui ont donné le nom de Moqueur. Le vert-olive qui règne sur le plumage de ce Grimpereau, prend une teinte jaune sur les parties inférieures du corps ; les pennes secondaires et les caudales ont les bords extérieurs de la couleur dominante ; une faible tache jaune se fait remarquer sur les joues (elle est blanche dans l'individu que décrit Latham) ; la tête, spécialement le dessus, incline au violet. Cette teinte n’est que momentanée , dit l'Ornithologiste anglais, elle est due à la poussière pourprée des étamines de certaines fleurs qui ? Troisième Voyage de Cook, t. 1, p. 193, traduct. française, ër7-4°, yag ; > P' 199; ; 6 HISTOIRE NATURELLE s'attache aux plumes du sinciput et même au bec, lorsque l'oiseau les plonge dans la corolle, soit pour y chercher des insectes, soit pour pomper le miélat qu’elle renferme. Cette poussière est donc bien tenace , puisqu'elle reste adhérente aux plumes de quelques individus, quoique transportés en Europe : tel est celui que je décris. La couleur de la tête doit être, selon Latham , d’un vert- olive. Longueur totale, sept pouces et demi; grosseur de la petite Grive ; bec, un peu courbé, grele, de couleur sombre; narines, longues, larges et couvertes d’une membrane; (langue aigue, penicilliforme à son extrémité. Latham); iris, couleur de noi- sette; queue, fourchue ; pieds, d’un bleu obscur. Cet oiseau , dessiné à Londres , est dans le Muséum Leverian, aujourd’hui Parkinson. > (] 4 if ue 7 C7 « LCOTO- laure” 4 DES GRIMPEREAUX HEORO-TAIRES. 127 PSSLLSILSESELELLLSÉLLLILORLILELLTISLLELISÉLERLLSRLILRLELLLELTEUELÈLLLOBILLLDR LIL TRLLLLLLER RS LHÉORO-TAIRE BRUN. PE AN CHE SENN I Parties supérieures brunes; parties inférieures à raies transversales brunes et blanches. Brown creeper. Latham, Synop. — Certhia fusca. Gmelin, Syst. nat. Le pays qu'habite cet oiseau est inconnu. On sait seulement qu'il se trouve dans une des îles de la mer du Sud. Il a environ six pouces , le bec long de douze lignes, peu courbé, noirâtre , et tacheté d’une couleur orangée sur le milieu ; le dessus de la tête d’un brun-clair, ainsi qué les bords extérieurs des couvertures et pennes alaires : cette teinte est plus foncée sur les autres par- ties supérieures, les ailes et la queue. On remarque plusieurs lignes sur les côtés de la tête; lune composée de points, com- mence au-dessus de l'œil, et le-dépasse un peu ; une autre est entre celui-ci et le bec; une troisième part de la mandibule in- férieure , forme d’abord, avec la précédente , un angle aigu dont la pointe est tournée vers le coin de la bouche : cette ligne s’étend jusqu’à l’occiput. Plusieurs autres sont transversales sur les côtés du cou ; toutes sont blanches et paraissent ondées. Les plumes qui entourent le bec, ressemblent à des soies ; elles sont très- garnies, brunes, et se recourbent vers les mandibules; narines, longues, recouvertes d’une membrane ; queue, deux pouces et demi, arrondie à son extrémité ; pieds et ongles noirs. Cet individu a été dessiné à Londres dans le Muséum Leve- rian , aujourd’hui Parkinson. 130 HISBPOLIRE NAVURELTE RRORSRRSISLLRRLRILISRLSITLELLSLALLLIGLLELELELELLEÉ LOL LLLORURLLOLLLLLLLELLER RL ELLE LSLO LS D L'HÉORO-TAIRE CRAMOISI. PE AN CN D OC EC Rouge cramoisi ; ailes et queue noires. Crimson creeper. Latham Synop. — Certhia sanguinea. Gmelin, Syse. nat. : LE Q UOIQUE cet oiseau habite les mêmes iles que le Kuyameta, et porte à-peu-prés le même plumage, il existe entre eux des dissemblances qui ne permettent pas de les confondre. Celui-ei est pie grand ; ses ailes sont plus longues, et s'étendent presque jusqu’ à l’extrémité de la queue ; cfa sa ue Prepelé se présente sous une autre nuance. Un rouge cramoisi domine sur la tête, le dessus du corps, la gorge et la poitrine, mais d’un ton plus foncé sur les premières parties; une teinte marron borde les pennes secondaires à l’exté- rieur ; le bas-ventre , les couvertures inférieures et la tige des pennes de la queue sont blancs : ces pennes ont l'extrémité un peu pointue. Longueur totale, cinq pouces et demi; bec, noi- râtre, très-peu arqué, neuf lignes; pieds, jaunâtres. Cet individu dessiné à Londres , est dans la collection de M. Humphreys. L 66. Vo CPC ISAIMCUILC. LEO L a) RE ARTE rl CAN to SRE er À ni x AS RENE NA NNA RE ane Av. MO PAIN FA ne REZ MEL CH si “nn AE û NV ne da MY Hi) AL A A ni PAU Pret AN | % ji ï A À À ni D A NA EP A RSA Es DUCENA TE CON GORE LTESER RE LR Va) qi 1e ) C7 1 val L'otae gnnles À ue DES GRIMPEREAUX HÉORO-TAIRES. 129 RRRSLSRSLLRSLLISOLSISSLLÉSSLSLLLLES LEE LE ULLÈL ELLE ELLE LT LE LS LEE D LE LD LED LE LD LI LL LL LE LE LD D L'HÉORO-TAIRE VERT-OLIVE, MALE. PLAN COHEN LXA TA Vert-olive ; bord extérieur des pennes alaires et caudales jaune. Olive-green creeper. Latham , Synop. — Certhia virens. Gmelin , Sys£. nat. DA res la couleur vert-olive que porte quelquefois la femelle dans les espèces où le mâle est rouge, Latham a présumé que cet oiseau pouvait être celle du précédent; mais M. Parkinson m'ayant mis à portée de connaître la différence qui, dans cette race, caractérise les sexes, je puis assurer que c’est un mâle, dont la femelle est décrite ci-après. Il habite les îles de Sandwich, ou des Amis. , Cet Héoro-taire a cinq pouces de longueur totale; le bec peu courbé, long de huit lignes, noirâtre ; un trait noir entre le bec et l’œil ; le plumage généralement d’un vert-olive , plus pâle sous le corps, plus brunâtre sur les pennes des ailes et de la queue: cette dernière est un peu fourchue; les pieds sont pareils au bec. Cet oiseau est à Londres dans le Muséum Leverian , appar- tenant à M. Parkinson, où il a été dessiné. LA 150 HISTOIRE NATURELLE L'HÉORO-TAIRE VERT-OLIVE, FEMELLE. PLANCHE ENT AT )L Plumage gris. Cerre femelle qui n’a pas encore été décrite, est de la taille du mâle. Son bec est brun-clair ; le gris qui colore la tête, le des- sus du cou, le dos et le croupion est verdâtre : il règne, sans aucun mélange, sur la gorge, la poitrine, le ventre, et prend un ton plus foncé sur les pennes des ailes et de la queue; les pieds sont pareils au bec. Cet oiseau est dans le même Muséum : nous en devons la dé- couverte à M. Parkinson, qui nous en a fait passer le dessin. ( / u | A DA na à nn A C0: a nes se £ VU e. Er Fe DEN ee ne Fi LH f ne SET MANN co GR HET CAL à Ron VILLE HA | D in é Je S ie, \. DES GRIMPEREAUX HÉORO-TAIRES 13: RISLOLLLISESLORRLILIÉRRSLSRLLRR LR SILRLLIERLILTRSLLLOLERRLIBRLLESILLIOER LLSRELILSERRLLSLRSS LE FO-ULEHAEO! MALE. PLAN GH EH LXN IE Olivätre; caroncules jaunâtres à la base de la mandibule inférieure ; langue plus longue que le bec, divisée, dans près de la moitié de sa longueur, en quatre parties filiformes. Whatled creeper. Latham , Synop. — Certhia carunculata. Gmelin, Syst. nat. Crrre espece , à laquelle je conserve le nom qu’elle porte dans son pays, habite les îles des Amis, particulierement celle de T'ongotaboo ou d'Amsterdam. Le Foulehaio est, dit-on, dans cette île le seul oiseau chanteur; mais la Nature, en condam- nant les autres au silence, a compensé cette perte, en douant celui-ci d’un ramage fort, mélodieux , et presque continuel. Coryphée de ces déserts, il en égaye les bois solitaires depuis le lever de l'aurore, jusqu’apres le coucher du soleil. Pendant les mauvais temps, ilne fait entendre que des sons faibles et indé- cis. Prévoit-il le retour des beaux jours ? il l'annonce par toute l'étendue de sa voix et les coups de gosier les plus harmonieux ". Un caractere particulier distingue ce Grimpereau de tous ceux connus jusqu’à présent. [Il a près de l'ouverture de la bouche, à la base de la mandibule inférieure , une espèce de membrane d'environ deux lignes de diametre, et de couleur jaunâtre : elle est accompagnée d’un faisceau de plumes jaunes qui s'étendent sous les yeux. L'iris est rougeâtre ; le dessus du corps d’un vert- ee * Cook’s last Voy. tom. 1, and Appendix, 152: HISTOIRE NATURELLE olive brunâtre, plus sombre sur le milieu du dos; le menton et la gorge sont d’un orangé sale; le jaune colore la poitrine, et prend sur le ventre un ton plus pâle; les petites couvertures des ailes sont brunes dans la partie qui est près du fouet , ainsi que l'intérieur des pennes primaires, secondaires et caudales; l’exté- rieur est bordé de jaune-pâle. Longueur totale, sept pouces; bec, douze lignes, un peu courbé ; pieds, jaunes; ongles, noirs. Les dessins du mâle et de la femelle sont tirés de la collection de M. Æoodfort du Vauxhall, qui a bien voulu nous les com- muniquer pour cet Ouvrage. Ces oiseaux qui ne se trouvent que dans une seule collection anglaise, viennent, à ce que nous assurent MM. Parkinson et Woodfort, de celle de Labillardière' , un des Naturalistes qui était du voyage entrepris aux frais du Gouvernement français, pour la recherche du malheureux Lapeyrouse. * Nous eussions desiré devoir la connaissance de ces oiseaux à ce Naturaliste français ; car, sans doute, il en possède les doubles ; mais sa collection est renfermée dans des caisses dont l'ouverture, à ce qu’il nous a dit, pourrait nuire à sa conservation. C’est donc à regret que nous ne pouvons nous louer de la bonne volonté de ce Savant pour les progrès de cette branche d'Histoire naturelle. Re pur ik ta a à A ‘ AE oi 4 ! Jia vil AR Û pr \ à past RER e 277 DES GRIMPEREAUX HÉORO-TAIRES. 133 BLLLSSSLLSSLL SSL LL VS SES LS BILLES ESS 8 DELL LORS LED LS LL DES BDD LVL LS RS LS LR RAR LE FOULEHAIO FEMELLE. PISANCHE LA Plumage jaune. Czrre femelle qui, jusqu’à présent, n’était pas connue, a de Vanalogie avec la variété que décrit Latham ‘. Sa taille est un peu inférieure à celle du mâle, et son bec est plus court d’environ deuxlignes. Le jaune domine sur son plumage, mais sous diverses nuances. Îl est très-clair sur les plumes qui sont près des caron- cules, foncé sur le dos, pâle sur le reste du corps, les pennes primaires , le fouet des aïles et la queue. Les mandibules sont de couleur de corne ; les pieds de couleur de chair, et les ongles blancs. Nous devons, comme je l’ai déjà dit, la connaissance de cette femelle à M. Voodfort. * Cet Auteur dit que sa variété diffère du précédent, en ce qu’elle n’a pas la gorge orangée, eten ce que toutes les parties inférieures du corps, les pennes des ailes et de la queue sont d’un jaune-olive. 154 HIST. NAT. DES GRIMPER. HÉORO-TAIRES. PRVTLRILISILASELRLLISLSLSESSSEELSIVLISLLSLL ES VLRSLLLG DLL ISLE TL RL LLLOVLLSLR LR RLLESLSRS L’'HÉORO-TAIRE NOIR. PLANÇCUE LXXI Brun-noir; ailes et queue bordées de jaune. Cr Grimpereau qui habite la Nouvelle-Hollande , a, dans ses couleurs, une grande analogie avec celui que White désigne pour la femelle de notre Héoro-taire tacheté (pl. 57). Comme il ajoute que cette femelle a les couleurs moins vives, le bec plus long, les pieds plus gros, et, en général, les dimensions plus fortes que le mâle ‘ , ces détails ne peuvent convenir à cet oiseau qui a un pouce et demi de moins , le bec plus court detrois lignes, le tarse plus menu, et les teintes plus vives. Il a aussi de grands rapports avec l’'Héoro-taire noir et blanc (pl. 55); mais ne con- naissant que le physique de cet individu , j'ai cru devoir isoler, plutôt que de faire une alliance qui n'aurait pour base que des conjectures, souvent erronées ; lorsqu'on ignore le genre de vie des oiseaux qu’on veut rapprocher. Ce Grimpereau a la tête et le dessus du corps d’un brun noi- râtre ; le menton noir ; sur les côtés du cou, une bande blanche, longitudinale, étroite à son origine , et large à son extrémité ; une petite tache grise au coin de lœil; le menton noir ; la gorge , la poitrine , le ventre noirâtres ; les ailes , la queue de la même cou- leur, bordées de jaune , et conformées comme celles des Grim- pereaux dont je viens de parler. Longueur totale, cinq pouces et demi; bec, couleur de corne, neuf lignes; narines , tres-alon- gées; pieds , bruns. Cet individu est dans le Muséum Leverian, présentement de M. Parkinson, où il a été dessiné. * Joyez l'Appendix de son Voyage à la Nouvelle Galle du Sud. Û FIN DES GRIMPEREAUX HÉORO-TAIRES. CDN -lHUrC AGE 4 RE PARA ET ire Û ;L Qt CAD e HISTOIRE NATURELLE DES GRIMPEREAU X. RSBILLLILLLLLILLESLLOS DOLIDERRS SSSR SLR LLELLRLLS LOLÈRSLÉLILELLRLLELT DIR ERIDLELSALLSILILILLLSS LE GRIMPERE A LU. PLANCHE IX IT. Dessus du corps varié de roux, de brun, de noirâtre , dessous blanc; pennes de la queue acuminées. Le Grimpereau. Brisson , Ornith. — Buffon, Ois. — Common creeper. Latham , Synop. — Certhia familiaris. Linné, Syst. nat. Czerre espèce habite le Nord et les pays tempérés des deux continens. Dans l’ancien , elle est répandue depuis la Suède jus- qu’à l'Afrique, et se trouve très-rarement en Russie et en Sibé- rie. Moins nombreuse dans le nouveau, elle fréquente ses con- trées septentrionales, depuis le Canada jusqu'à la Caroline ‘ ; voyage , pendant l’automne, du nord au midi; passe, vers la fin d'octobre, dans le Nouveau-Jersey et la Pensilvanie , et se retire , pendant l'hiver, dans les provinces méridionales des Etats- Unis. Cet oiseau se plaît dans les bois et les vergers, se perche * Le Grimpereau américain est pareil au nôtre. M. Latham fait mention d’une variété considérablement plus grande, qui, dit-il, se trouve aussi dans l'Amérique septentrio- nale. C’est à quoi se borne la description qu’il en fait. 7’oyez Suppl. to gener. Synop- sis, p. 1206. 156 HISTOIRE NATURELLE tres-rarement, mais grimpe sans cesse sur les arbres, pour se procurer une nourriture dont la recherche le force à un mou- vement continuel. Son extrême mobilité et sa manière de grimper font qu’il échappe aisément à l’observateur : à peine parvenu à la cime d’un arbre, d’un vol vif et rapide , il plonge au pied d’un autre, et en tournant autour du tronc, arrive au sommet. Telle est la vie laborieuse de ce petit volatile , depuis le lever du soleil jusqu’à son coucher. Alors, pour se délasser de ses fatigues, il se retire dans un arbre creux. On voit souvent cet oiseau à la suite des Mésanges et des Sittelles : comme ceux-ci ont l’habitude, soit de frapper avec le bec contre les branches et même le tronc, pour en faire sortir les insectes, soit d’en déchirer les lichens sous lesquels ils se cachent , le Grimpereau qui vient immédiatement après , semble être à la piste , pour saisir ceux qui leur échappent. Néanmoins, lorsqu'il est privé de cette ressource, il arrache aussi la mousse pour y chercher les larves qu’elle recèle. Dans toutes les saisons, le mâle et la femelle ne se quittent pas. Si le hasard ou le besoin les éloigne un peu l’un de l’autre , ils correspondent de temps en temps par un petit cri aigu. Ce cri est pour eux le signal du ralliement , et le seul que le mâle fait entendre pendant l’automne et l'hiver : mais, des que les frimats commencent à disparaitre, il égaie sa compagne par un ramage faible et court. J’ai remar- qué qu’alors il se perchait plus volontiers : quoiqu'il chante dans les diverses positions où il se trouve. Un trou d’arbre , sa de- meure ordinaire, est l'endroit que la femelle choisit pour y placer son nid. Vers les premiers jours du printemps, elle le construit de mousse et d'herbes fines, liées ensemble avec des toiles d’arai- gnée. Sa ponte est, disent Montheillard et quelques Naturalistes, de cinq à sept œufs ; selon d’autres, de quinze à vingt. Leur cou- leur est d’un blanc-cendré parsemé de quelques points et traits d’une teinte plus foncée. Le plumage des jeunes diffère peu de celui des vieux. DES GRIMPERE AU x. 197 Cet oiseau a les plumes de la tête, du cou et du dos de trois couleurs ; un brun roux borde un côté, une teinte noirâtre borde l'autre, et un blanc sale occupe le milieu; le dessous du corps est blanc , sans aucun mélange dans les uns, et nuancé d’un roux faible dans d’autres. Cette même couleur entoure les yeux, et couvre les sourcils ; les couvertures des ailes sont pareilles au dos, et les pennes brunes : les trois premières sont grises à l'extérieur ; les suivantes ont des taches blanchâtres ; les der- mères ont une tache noirâtre entre deux blanches : quelques-unes de ces taches sont transversales, et d’autres longitudinales ; la queue est brune et un peu étagée. Longueur totale , quatre pouces trois quarts ; (ces oiseaux varient en grandeur de quelques lignes) bec, sept lignes, brun en dessus, blanchâtre en dessous 5 iTIS, couleur de noisette ; pieds, SHIS ES a A RE * Frisch fait mention d’une variété qui diffère par une taille plus grande : elle a les mêmes habitudes. Scopoli (Ann. Hist. nat. 1, n° Go, pag. b2) décrit un Grimpereau que des Naturalistes modernes donnent pour une espèce nouvelle , Sous le nom de GRIMPEREAU VERT (Certhia viridis. Gmelin). Il habite la Carniole, Taille du précé- dent ; dessus du corps d’un verdâtre sale; dessous d’un jaune-pâle mêlé de vert; une raie bleue part de la base du bec, et descend sur les côtés du cou ; menton roux ; ailes brunes, et bordées de vert à l’extérieur ; queue d’un brun verdâtre ; pieds noirs. 18 138 HISTOIRE NATURELLE PÉSTSLRLLRILOLELLTERSERBRILRLEILSRLIDILETRLTE ELLE LEGER LIDLILILTIRELLLRLLIQALLLLILILSLLESTRILLLI LS LE GRIMPEREAU DE MURAILLE. PL A NICE NE REX II Cendré; petites couvertures des ailes roses. Le Grimpereau de muraille. Brisson, Ornith. Buffon, Ois. — The Wale creeper. Edwards, Ois. Latham, Synop. CE bel oiseau habite l'Italie, l’Arragon ‘, la Pologne, l’Au- triche et la France : il est très-rare dans le nord de ce dernier pays, et ne se trouve pas en Suede : du moins Linné ne l’a pas rangé parmi les oiseaux de ce royaume. Latham confirme ce qu'a dit Edwards, qu'il ne fréquente pas l’Angleterre , et ajoute qu’on l’a vu sur les rochers du mont Caucase, et non ailleurs dans les environs. Il paraît que ce Grimpereau se trouve aussi dans la Chine, puisque Mauduit en a reçu un venant de cet em- pire. Quoiqu’on le rencontre dans beaucoup de pays, il est rare dans tous. Son genre de vie est le même que celui du précé- dent ; il differe seulement dans une habitude. Le dernier , comme je viens de le dire , ne se plaît que sur les arbres, et ne grimpe que sur le bois; celui-ci, au contraire, s’y rencontre très-rare- ment : 1l préfère les murailles, les vieux châteaux et les rochers coupés à pic. C’est dans les crevasses et sur leur surface qu'il cherche les insectes, sur-tout les araignées dont il fait sa prin- cipale nourriture. Kramer dit qu'il se tient de préférence dans les cimetières, et fait son nid dans des crânes humains : cela arrive , je crois, plutôt par hasard que par choix; car, ordinairement, la femelle dépose ses œufs dans des trous de muraille ou de rocher. Son vol vague et incertain a de l’analogie avec celui de la Huppe, A UN a A AR 3 p Ü Près de Jacca, où on le nomme Paxaco aranero. FN 7 .e Z q 7 ne / Dr Fr a . DES GRIMPERE AU X. 139 et sa mamière de grimper avec celle de la Sittelle. Cet oiseau est un des plus solitaires; on en voit rarement deux ensemble. Il vit et voyage seul. Vers la fin de l’automne, il émigre des con- trées septentrionales pour passer l’hiver dans les plus tempérées. Le mâle et la femelle ont le même plumage , à l'exception d’une plaque noire sur la gorge et Îe devant du cou dont celle-ci est privée ; le dessus de la tête et du corps d’un joli gris -cendré qui est très-foncé sur la poitrine et le ventre; les moyennes couvertures des ailes roses à l'extérieur , et noirâtres à l’intérieur ; les pennes terminées de blanc sale » €t bordées, depuis leur ori- gine jusqu’à leur moitié, d’un beau rose qui s’affublit graduel- lement , à mesure qu’elles approchent du corps ; de manière qu’il est très-peu apparent sur les plus proches : quatre des primaires sont marquées à l’intérieur de deux taches blanches , dont l’une est placée vers le milieu, et l’autre près du bout; la cinquième en a une de cette couleur et une fauve ; les autres n’en ont qu’une de cette dernière teinte ; le dessous des ailes est pareil aux petites couvertures ; les grandes sont noirâtres , ainsi que les pennes cau- dales ; les huit intermédiaires ont l'extrémité d’un gris sale, et les deux paires latérales l’ont blanche. Grosseur , un peu au-dessus de celle du Moineau; longueur totale, six pouces deuxtiers ; bec, quatorze lignes (vingt lignes dans d’autres , selon Brisson) ; man- dibules noires, ainsi que les pieds; langue, très-pointue, plus large à sa base, terminée par deux appendices; ongles, longs, minces, crochus ; queue, égale. ee RO SR NO RP ANT PL A * Malgré mes recherches, je n’ai pu découvrir le mäle à qui tous les Ornithologistes donnent ce trait caractéristique. J'ai vu au moins dix de ces oiseaux venant de divers pays, -et tués dans diverses Saisons ; aucuns n’ayaient cette plaque noire : sans doute que ceux qui l’ont ainsi désigné et figuré, l’ont vu. Néanmoins sa très-grande rareté me fait soup- Sonner que c’est une variété accidentelle. 140 HISTOIRE NATURELLE Comme SPARMAN n’a pas indiqué le paysqu'habitent les deux Grimpereaux suivans , Je les ai placés dans cette tribu. Nous n’en donnerons pas les figures, n'ayant pu nous les procurer en nature. Le GRIMPEREAU FULIGINEUX, Certhia rgnobilis ( Spar- man, Fasc. 5, tab. 56), a huit pouces, une grosseur égale à celle du Promerops olivâtre, le bec long de sept lignes; le des- sus du corps d’un noir fuligineux ; le dessous cendré, avec des lignes elliptiques blanches; les pennes alaires brunes , avec la tige noire ; la queue et les pieds de cette dernière couleur. Le GRIMPEREAU ONDULEÉ, Certhia undulata (ibid. t.54), a le bec brun; les pieds noirs ; le dessus du corps, les ailes, la queue d’un cendre fuligineux ; le dessous rayé transversalement de blanc et de noir. Longueur totale, six pouces et demi; bec, quatorze lignes. DATES A MUETD Hp U DNA 0 . Ce CD PUR CAL COTE EU. 74 DES GRIMPEREAU X. 141 RLÈLLESLLLLELLLLLLIVISLLILLLLLLLLOULÈILLLL LE LIL LE VS SELS LL ER À LL LR LE LL ED LE LÀ D EE LE QD LD LE GRIMPEREAU VARIE. POIL NC HE LE ITE Plumage varié de noir et de blanc; deux bandes transversales de cette dernière couleur sur les ailes. Le Figuier varié de Saint-Domingue. Brisson , Ornith. Buffon, Ois. — White-poll Warbler. arctic Zoology. — Black and White creeper. Edwards. — Glean. le mâle. — Aotacilla varia. Linné, Syst. nat. Les Ornithologistes ont placé cet oiseau parmi les Figuiers , sans doute d’après la forme apparente du bec : cependant, si on l’exa- mine avec attention, l’on voit qu'il est privé de l’échancrure qu’a celui des Nue le. et qu'il est un peu incliné vers le bout. Ce dernier caractere n’a point échappé à Edwards > qui, comme je J'ai déjà dit, l’a donné pour un Grimpereau. Il me semble qu'il est fondé dans cette désignation; car il en a les habitudes et Les mœurs. Il arrive, au printemps, dans la Pensilvanie et les états voisins, les quitte quelques jours avant l’automne, pour passer l'hiver à la Jamaïque, Saint-Domingue et autres îles Antilles. Il ne se plait que sur les grands arbres, vit isolé, n’a point de ramage, mais un petit cri qu'il fait entendre rarement. J’ignore où 1l place son nid. Le mâle a le menton, le dessous du cou plus ou moins noirs, et, sur les joues, une large tache de la même teinte ; (la femelle et les jeunes different, en ce que ces mêmes parties sont blanches).Ces deux couleurs règnent seules sur le plumage de cet oiseau : elles forment des raies alternatives et longitudinales sur la tête et tout le dessus du corps; le noir se présente par taches isolées sur les parties inférieures, mais il domine sur les couver- tures et les pennes des ailes; le blanc borde les secondaires, les pennes caudales , et termine les moyennes et petites couvertures. 142 HISTOIRE NATURELTE Longueur totale, trois pouces onze lignes; bec, brun en dessus, jaunâtre en dessous, sept lignes; pieds, bruns; doigt de derrière, six lignes, fort, et le plus long de tous. Le mâle est au Muséum d'Histoire Naturelle, et la femelle dans la collection de Brust, à Bordeaux. (# ) x OL HMAIUDE DES GRIMPEREAU X. 143 RALRLRSLLLLLIISILLILLLLLLLLLLLLILLLLLEULLLELOLOLLALLSELLLÈLLLIL ILES ELLSLLILLLLLLLVELELSS LE SOUI-MANGA À BEC DROIT. PU: NCA °E LX XF. Bec droit; dessus du corps vert-cuivré; poitrine d’un carmin pâle. J £ termine le genre des Grimpereaux par cet oiseau. Quoique la forme de ses mandibules le rapproche des Figuiers , son plu- mage a tant d’analogie avec celui des Soui-mangas d'Afrique, qu’on ne pourrait se dispenser de le classer parmi eux, si son bec était courbé. I] serait à desirer que l’on connûüt son genre de vie: peut-être y trouverait -on de nouveaux rapprochemens; mais on ignore mème le pays qu'il habite. Il a le dessus de la tête, le dos, le croupion, les couvertures des ailes et la gorge d’un vert cuivré ; les pennes des ailes et de la queue d’un brun clair, et bordées de vert sale; le dessous du cou jaune ; deux petits fais- ceaux de cette couleur sur les côtés de la poitrine ; le ventre d’un jaune sale qui s’éclaircit sur les couvertures inférieures de la queue. Longueur totale, trois pouces et demi ; bec, six lignes, noirätre, ainsi que les pieds. Du Muséum d'Histoire Naturelle. Le GRIMPEREAU DES PINS ( Certhia pinus. Gmelin. ) de- vrait être placé à la suite de cet oiseau , puisqu'il a le bec droit; mais 1l n’a pas l'habitude de grimper. Il s’accroche avec les ongles au tronc des arbres, et se suspend au bout des branches, comme font les Mésanges, et quelques Figuiers de PAmérique septen- trionale. Ayant trouvé, dans son genre de vie, plus d’analogie avec ces derniers, J'ai cru ne pas devoir l’en séparer. EYTINN D ENS GHRSIOM PERF AUX. 144 HISTOIRE NATURELLE \ 2VRASRSRLLLERALLLLSLLABDILIILOOSLLLLSLLOLVLALLLLLSLLDLLLELGLLILTALILILELTELLVLLLELLELE LEGER ES LE LE PI CUCU'L E. PLANCHE LXXFI. Tête, cou, gorge et haut de la poitrine rayés longitudinalement; dos, bas de la poitrine et ventre à raies transversales; croupion, ailes et queue d’un rouge-brun; pennes caudales pointues. Le Picucule. Buffon, Ois. — Climbing grakle. Latham, Synop. — Gracula Cayennensis. Gmelin, Syst. nat. Les Ornithologistes et les Méthodistes ne sont pas d’accord sur la vraie place que doit occuper cette espèce. J’ai donné (pag. 12, 15 de cette Histoire) les motifs qui m'ont décidé à la ranger à la suite des Grimpereaux, dont elle diffère par la forme des doigts ( ’oyez 1bid.). Ce caractère qui la distingue particulièrement de tous les autres oiseaux, seroit suflisant, ce me semble, pour en faire un genre particulier. Le Picucule se trouve à Cayenne, grimpe contre les arbres comme le Grimpereau, en s’aidant de sa queue. Son bec étant fort , 1l perce avec facilité l’écorce et le bois pour manger les in- sectes quis’y trouvent. Cette espèce habite, dit Buffon, les forêts situées dans l’intérieur de la Guiane, et préfere le voisinage des rivières et des fontaines. Il est vif, pétulant, change souvent d'arbre , voltige sans cesse de l’un à l’autre; mais il ne se perche ni ne fait de longs vols. Cet oiseau a les plumes de la tête et du cou brunes sur les bords, et d’un roux-clair dans le milieu; celles de la gorge, de la poi- trine , et du ventre d’un blanc sale bordé de brun-noir et de brun- clair ; le dos d’un rouge-brun rayé de noir. Longueur totale, & “DÜ) PIC DUO U LE 145 neuf pouces et demi (la taille varie d’un pouce dans des indivi- dus ); bec brun, dix-huit lignes; pieds, d’un gris-brun ; queue , un peu cunciforme. k La femelle diffère, en ce que ses couleurs sont plus claires, et les taches oblongues: | Du cabinet de Dufrêne. 19 140 HISTOIRE NATURELLE LEVLEDLLTLSDLLLLLELLLVLLLLLLUELLLLLLRLLELLVLELILOLÉLIELLVLOVLLOVLLLLLOLLLLELYLLLILDLS OS LE VER DEN. PLANCHE) E XX PAT. Vert ; gorge noire; moustaches lilas; petites couvertures des ailes bleues. Le petit Merle de la côte du Malabar. Sonnerat, Voy. Ind. — Le Verdin. Buffon , Ois. — Yellow-fronted thrush; Black-chinned thrush. Latham, Synop. — T'urdus Cochinchinensis; Malabaricus. Gmelin , Syst. nat. Lz Verdin a été classé avec les Merles par les Ornithologistes et les Méthodistes; sans doute, d’après l’échancrure de la man- dibule supérieure. C’est le seul caractère qui lui soit commun avec eux. [I en differe, en ce que son bec est arqué, filé en pointe aiguë, et échancré à l'extrémité de sa partie inférieure. Si je le place à la suite des Grimpereaux, ce n’est pas pour l'identifier avec eux, mais pour faire connaître les rapports qui existent entre lui et deux branches de cette famille. La seule dissemblance qui soit entre son bec et celui du Guit-guit vert, consiste dans l’échancrure de la mandibule inférieure. Sa langue , comme celle de la plupart des Héoro-taires , est ciliée à son extrémité, aussi longue que le bec, et paraît susceptible d’extensibilité. Latham et Gmelin ont décrit cet oiseau sous deux noms dif- férens , et en ont fait deux espèces distinctes ; l’une d’après Son- nerat, l’autre d’après Montbeillard : cependant ceux-ci l'ont fait connaître sous le même habit. Cette espèce se trouve dans l'Inde : Sonnerat se l’est procurée sur la côte du Malabar. Montbeillard présume qu’elle habite la Cochinchine. Le vert brillant domine sur son plumage ; il est sur la tête d’une belle nuance olive; sur la poitrine, le ventre d’un ton plus clair; et tre un peu sur A AA AS a NA NA il it (Er oe ii Un Mes MAÉ DU VER DI N. 147 le bleu vers la queue; les ailes sont brunes à l’intérieur , et vertes à l'extérieur ; la queue est de cette dernière teinte en dessus, et grise en dessous; un trait noir sépare le bec de l'œil ; un noir ve- louté couvre la gorge, s'étend sur les côtés du menton, et borde la bande lilas qui part de la base du bec; la partie antérieure de l'aile est décorée d’une espèce d’épaulette bleu céleste. Taille du Moineau, mais plus alongée. Longueur totale, près de six pouces ; bec, noir, onze lignes; pieds, noirâtres; ongles, très- crochus. Cet oiseau est dans la superbe collection de feu Gigot d'Orcy. LE VERDIN FEMELLE. PL AN CHE XXI III Plumage vert. Yellow-fronted thrush female. Latham, Synop. — Turdus Malabaricus Jæm. Gmelin, Syst. nat. — Sonnerat, Voy. Ind. Nous devons la connaissance de cette femelle à Sonnerat , qui, le premier , l’a décrite. Elle differe du mâle , en ce que le vert répandu sur presque tout son plumage, a moins d'éclat : mais ce qui sur-tout la caractérise, c’est d’être privée des moustaches Lilas, de la tache noire qui est entre le bec et l’œil; d’avoir Ja gorge d’une teinte de vert-de-gris; les épaulettes moins grandes, et d’un bleu pâle. Cet oiseau est dans le Muséum d'Histoire Naturelle. 148 HISTOTRE NATURE LPE RSS SRSLSSSSSSLLOLLLEVLRSULVLSLLLVELV LS LR VLLLAR LIL OLLDLLLALELLLLLLSLLLRLLSSORLISLLORARLOS LE SOUÏ-MANGA DE SIERRA-LEONA, ou LE QUINTICOLOR. : PLANCHE EXKIX. Vert; poitrine violette; ventre roux. Band-breasted creeper. Shaw. Tour ce qu’on sait de ce Grimpereau , c’est qu'il habite le royaume de Sierra-Léona. Peut-être le trouve-t-on encore dans d’autres parties de l'Afrique. Cinq couleurs règnent sur son plu- mage. Le violet sur le sinciput, le menton, la poitrine ; le bleu sur la gorge, le croupion ; le vert sur le reste de la tête, le dessus du cou, le dos, la queue ; le brun sur les ailes; le roux sur le ventre. Longueur totale , trois pouces trois quarts; bec, huit lignes, noirâtre , ainsi que les pieds. Cet oiseau dessiné à Londres, nous a été communiqué par M. Parkinson. * Cet oiseau et ceux qui suivent nous étant parvenus trop tard, pour être rangés dans leurs tribus, nous les publions à la fin du genre, pour ne pas priver les Amateurs de ces rares et nouvelles espèces. 5 “e ii ue de po DT Bo | ) 1 coller TOC Co é NN ar d DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 149 BRLLRLLLLRRLSÉ RSR LLLELOLES DR LLRDLERLLLLÉLELLLLLL LR DELA DLELTLLLELLILEÈLELLRISERLLLLOLR ELLES LE RSS LE SOUI-MANGA À COLLIER NOIR. PE A NC HE EL NN Vert; collier noir; ventre blanc. Sierra-Leona collared creeper. Shaw. Le plumage de cet oiseau qui habite la même partie de l’Afri- que que le précédent , a une grande analogie avec le Soui- manga à collier de cet Ouvrage (pag. 40, pl. 15). Il n’en dif- fere spécialement que par une bande noire tres-étroite, qui tran- che entre le bleu de la gorge et le rouge de la poitrine. Cette cou- leur occupe seulement l’extrémité des dernières plumes bleues. La tète, le menton, le dos, le croupion sont d’un vert doré; le ventre, le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue sont blancs; le brun couvre les pennes alaires et caudales. Lon- gueur totale , quatre pouces deux lignes ; bec , onze lignes , brun, ainsi que les pieds. Cet oiseau dessiné à Londres, est dans la collection de M. Th. Wilson, écuyer. M. Parkinson possede dans le Muséum Leverian un individu qui a beaucoup de rapport avec celui-ci : il en differe en ce qu'il n'a pas la gorge bleue, et qu'il a très-peu de vert sur le corps. 150 HISTOIRE NATURELLE RRLRSSRSLRSARLERSS LRLLRIRSISSIAILSRR SIL LLL0RLVTALIABLILOLLIVESELLLLELLLLLLLVILLTLSILORL ILES LE SOUI-MANGA BRUN ET BLANC. PLAN CH Er EC XL Dessus du corps brun; parties inférieures blanches; croupion d’un pourpre rougeätre. Ceylonese creeper. Var. A. Latham, Synop. — Certhia Zeylonica , var. Gmelin, Syst. nat. Lairnan a fait de ce Grimpereau une variété de celui de Sonnerat (pl. 50, fig. A '.). Pour en être une, il faudrait qu'il y eût entre eux quelques rapports; et il n’en existe pas. Celui-ci a près de huit lignes de plus, et en diffère par les couleurs, sur- tout celle du croupion qui est pourpre. Il n’en est pas la femelle, puisqu'elle est différemment désignée par Sonnerat [ui-mêème, qui le premier l’a fait connaître, Je le donne pour un jeune oiseau, d’après le peu d'éclat de son plumage ; mais je crois qu'il ne peut appartenir, en aucune manière, à l'espèce dont le Natu- raliste anglais en fait une variété. Sa race ne peut être détermi- née que par celui qui l'aura observé dans sa patrie ; car, comme on a dü le voir précédemment, la plupart des espèces de cette famille ont , dans leur jeune âge , des teintes à-peu-près pareilles, et si différentes de celles de l’âge avancé , sur-tout des vieux mâ- les, qu'on ne peut rien statuer d’après des peaux desséchées. Cet oiseau a le dessus et les côtés de la tête jusqu’au-dessous des yeux, les petites couvertures des ailes verts ; le cou, la gorge, le dos, les pennes alaires bruns; la poitrine et les parties subsé- quentes blanches ; la queue noire; quatre pouces trois à quatre lignes de longueur ; le bec noirâtre et blanc à la base. Cet oiseau , dessiné à Londres , est dans le Muséum Britanni- que. Nous en devons la communication, ainsi que du suivant , à M. Parkinson. * Ce Grimpereau de Sonnerat est le Soui-manga olive à gorge pourpre de Buflon, que j'ai désigné par la dénomination de gorge bleue. Z’oyez pl. 29, pag. 63. Ë si ses ni pt = ns Ress RS Li 2 SAPE LE MAR En ee 1é (PAR cn NAS E ae NE AU A NE 4 ji Ni JR AUE de A ne d 4. : Mo ÿ M | | / in D\ 4 \ > SUWINUS SOU DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 151 SRRLLLLSELLISLLESTLÉLLLÉELTÉLERRLSLLLLODLELLLI DLL SERLELOLLELELLLLEÉLRLILELLLÉLLISL EIRE R ES DS SSS LE SOUI-MANGA A PLUMES SOYEUSES. RARE TN CRETE Le XX EN ONIT: Vert; bande rouge sur la poitrine ; couvertures de la queue à barbes longues et soyeuses. African crecper. Var. C. Latham, gen. Synop. Suppl. Le Grimpereau d'Afrique ', (Certhia fra. Linné.) auquel Lathamrapporte, dans sa Synonymie, celui d'Edwards (pl. 347) et le Soui-manga vert à gorge rouge de Buffon, a, selon lui, plusieurs variétés dont cet oiseau est la troisième. La premiere (A) diffère du Grimpereau d’Afrique , en ce qu’elle a le ventre d’un blanc cendré, et de celui d'Edwards, par une touffe de plumes jaunes sur les flancs. La seconde (B) differe des trois variétés et des deux espèces *, par le bleu-pour- pré éclatant qui couvre son menton et sa gorge, et par le rouge de sa poitrine qui est foncé , et incline au pourpre. De telles dis- semblances ne désigneraient-elles pas plutôt une race particulière? N'en serait-il pas de même pour la troisième variété (C)? Je suis * Voyez sa description , pag. 78 de cet Ouvrage, sous le nom de Soui-manga vert à gorge rouge, où j'ai omis de dire qu'il a le ventre blanc. ? Le Soui-manga vert à gorge rouge est, selon Montbeillard, le Grimpereau vert du Cap de Bonne-Espérance de Sonnerat. Latham a divisé celui de Montbeillard de celui de Sonnerat, en faisant du premier sa dix-huitième espèce, sous le nom d’_#/rican cree- per, et du dernier sa cinquante-troisième espèce, sous la dénomination de B/ue-rumped creeper. (Gen. Synop. Suppl.) - Nota. J'ai omis de dire à l’article du Souïi-manga vert et gris (pag. 57), que c’est le même oiseau dont Latham fait sa cinquante-unième espèce, sous le nom d’Æsh-bellied creeper , (Suppl. to the gen. Synop.); mais il lui donne près d’un pouce plus que moi: cependant je donne les dimensions d’après nature. 159 HISTOIRE NATURELLE tenté de le croire; car les différences sont tranchantes. Elle est plus grande ; elle n’a pas de bleu sur le croupion, ni de blanc, ni de gris sur le ventre et bas-ventre : elle en differe sur-tout, en ce que les plumes du dos, du croupion et du dessus de la queue ont des barbes longues , soyeuses et flottantes; les couvertures de la queue sont d’une telle longueur, qu’elles s'étendent pres- que jusqu’à l'extrémité des pennes. Quoi qu'il en soit, ce Sour- manga qui se trouve aussi en Afrique, a la tête, la gorge, la poitrine vertes , à reflets cuivrés ou pourprés, selon la réfraction de la lumière ; les petites couvertures des ailes, les supérieures de la queue, le dos, le croupion, d’un vert doré ; les grandes, les pennes alaires et caudales d’un brun nuancé de verdâtre ; ces der- nieres sont frangées de vert; la poitrine est d’un rouge vermillon; le ventre et le bas-ventre sont noirâtres. Longueur totale, cinq pouces et demi; bec, quatorze lignes, peu courbé, noir, ainsi que les pieds. Cet individu a été dessiné à Londres, et est dans le Muséum Britannique. : N'ayant pu nous procurer à temps les dessins des trois Soui- mangas qui suivent, nous en donnons la description telle qu’elle nous à été communiquée. LE Soui-MANGA AZURÉ se trouve dans l'Inde, où il est connu des Anglais, sous le nom de Sugar-cater (Mangeur de sucre). À l'exception des ailes qui sont d’un brun noirâtre, le reste du plumage est bleu. Longueur, quatre pouces environ; bec et pieds noirs. | Un individu que l’on trouve dans le pays des Marattes, a de lanalogie avec le précédent. Il en diffère, en ce que le violet pourpré couvre tout son corps, et le noir les pennes caudales qui, à l’exception des deux intermédiaires, sont bordées de violet. DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS. 153 En outre il a sur les côtés de la poitrine la touffe de plumes Jaunes , qui caractérise la plupart de ces oiseaux. Du Muséum britannique. LE SoOUI-MANGA A FRONT ET JOUES NOIRES. Cette espèce qui habite l'Afrique, a le dessus du corps vert, le Fo) jaune, et la queue cunéiforme. Du Muséum Leverian , appartenant à M. Parkinson. 20 1864 HESTOÏIRE NATURE LEE En ee EE L'HÉORO-TAIRE BLEU. PLANCHE L'YXX XIII Tête gris-jaunâtre ; dessous du corps blanc; dessous des pennes de la queue bleu. Car oiseau a cinq pouces de longueur depuis le bout du bec jusqu’à l'extrémité de la queue ; les mandibules brunes , faible- ment courbées et grêles; la langue divisée en deux parties depuis sa moitié; chaque division terminée en pinceau ; le dessus du corps brun pâle; le dessous du cou d’un joli bleu mélangé de gris; la gorge, la poitrine , le bas-ventre, les couvertures infé- rieures de la queue d’un blanc nuancé de couleur de chair ; les ailes bordées de gris jaunâtre; les pieds de cette dernière teinte. Cette nouvelle espèce habite la Nouvelle-Galle méridionale : elle nous a été communiquée par M. Francillon de Londres. À Nan de RAA ne QUE FR LAS À ME 1 LT . \ . . 0 Z L. ) NAS COD LDC ITS, % 4 . / DES GRIMPEREAUX HÉORO-TAIRES. 155 DOLLSRRRRSSLE LASER LELLLTLID LL LS OLLILELE LE LES LOVE LÉ LUS LEUR LR ES LED ER GO LE LE LR LR D LL RDS L'HÉORO-TAIRE GRIS. PE AN CHE LI ENTEFE Gris ; tache jaune au-dessous des oreilles. Lg caractère distinctif des sexes est peu sensible dans cette nouvelle espèce qui habite la Nouvelle-Galle méridionale. Le mâle a la tête , le dessus du cou, le dos, le croupion, les cou- vertures, les ailes et la queue d’un gris foncé ; les pennes alaires et caudales sont bordées de jaune à l'extérieur ; la tache qui est au-dessous des oreilles a la forme d’un demi-croissant ; au-dessus on remarque un petit point noir ; un joli gris-blanc est répandu sur la gorge, la poitrine , le ventre et le bas-ventre. La femelle diffère, en ce qu’elle est privée du point noir au- dessus des oreilles, et en ce que la tache est d’un jaune plus pâle; la poitrine d’un gris sale; le bord des ailes et de la queue d’un vert olive, et cette dernière terminée de gris blanc. Longueur totale, cinq pouces trois quarts; bec, sept à huit lignes; mandibules, noires dans leur milieu, et grises sur les bords ; la supérieure échancrée à son extrémité ; langue, exten- sible , divisée en quatre parties, depuis sa moitié ; chaque divi- sion, ciliée à son extrémité; queue un peu fourchue; pieds, ongles, bruns. _ Le mâle nous a été communiqué par M. Francillon: la femelle est, depuis peu, au Muséum d'Histoire Naturelle. 1566 HISTOIRE NATURELLE ELRSVLLLELLLLLLLLLLELELSOLELSLLLELYLALS DS LÈLLLLLSELLLLLLEVELLOLLVILÉLILLRBVLES RES DS SE SE RD L'HÉORO-TAIRE A OREILLES JAUNES. P. LAN CE NL IOUX F7: Verdâtre ; plumes des oreilles longues, noires et jaunes. L 4 conformation du bec et de la langue, la disposition des cou- leurs, la forme des plumes, spécialement sur la tête, donnent à la plupart des oiseaux connus des Terres australes une physio- nomie locale qui les fait distinguer facilement de ceux des autres parties du monde. Quelques-uns ont des caractères génériques qui leur sont particuliers : plusieurs, tels que celui-ci, le pré- cedent, le Goruck , le Parkinson , etc. réunissent ceux qui servent à la distinction de plusieurs genres. Cette espèce et la précé- dente ont dans l’échancrure de la mandibule supérieure , un rap port générique avec les Grives; mais elles en diffèrent par la courbure du bec et la forme de la langue ; caractères qui les rapprochent plutôt du genre des Guit-guits et des Héoro-taires ; car, comme les premiers, elles ont le bec arqué et échancré, et comme les derniers, la langue divisée, ciliée et extensible ; de plus elles ont les mêmes habitudes , et vivent des mêmes alimens. D’apres cetLe analogie, je me suis décidé à les ranger avec CeUx-CI. Cette espèce se trouve à Botanyÿ-bay dansla Nouvelle-Hollande : elle a le dessus de la tête vert-jaune, et une bande noire sur les côtés : cette bande part des coins de la bouche, entoure l'œil , et couvre le méat auditif; une touffe de plumes jaunes lui succède : ces plumes longues et susceptibles de s'épanouir et de se relever, lorsque l'oiseau est agité de quelques passions, prennent nais- sance à la base des oreilles, et s'étendent en arrière sur les côtés du cou ; le menton et la gorge sont jaunes : cette couleur a un ton verdâtre, et est mélangée de gris sur Ja poitrine, le ventre, le Ain. NE DER PRE ARE ÿ nn UE DAT (NE DES GRIMPEREAUX HÉORO-TAIRES. 157 bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue; un gris verdâtre est répandu sur le cou, le dos, le croupion , les couver- tures des ailes et de la queue ; le vert olive borde les pennes alaires et caudales : ces dernieres, à l’exception des intermédiaires , sont terminées de blanc sale : cette teinte a plus d’étendue sur les deux latérales ; le dessous de toutes est d’un gris vert. Longueur, sept pouces et demi; bec, noir, neuf lignes; narines, longues ; langue, extensible , divisée en deux parties depuis sa moitié, chaque division ciliée à son extrémité ; queue, trois pouces neuf lignes, arrondie ; ailes dépassant à-peu-près le tiers de sa lon- gueur. Cet individu est, depuis peu, au Muséum d'Histoire Natu- relle. 158 HISTOIRE NATURELLE LRO LS LSLSRRS LORS LS REA UV IRIS RRRS SR RSR SR ARR RARES SALIARLLITÉLILA TILL LORS LS EI ER VERT AS L’'HÉORO-TAIRE MELLIVORE. PI; AN CHE LAN X T1]. Dessus du corps roux ; dessous blanc. LA dénomination de Mellivore , par laquelle je signale cette nouvelle espèce, peut , il est vrai, s'appliquer à plusieurs autres Héoro-taires, puisqu'ils vivent aussi de miel; mais je l’ai restreinte à celui-ci, vu qu’on ignore son nom local. Cet aiseau de la Nou- velle-Galle méridionale se nourrit aussi d'insectes. Son chant n’est qu’un sifflement aigu. Le dessus de la tête est roux ; deux bandes, l’une blanche, l’autre noire, couvrent ses côtés; la pre- mière borde le front, passe au-dessus de l'œil, et se perd vers l'occiput; la seconde, plus large , entoure les yeux , s’avance sur les oreilles, et les dépasse un peu : là, elle est interrompue par une tache blanche; ensuite elle descend sur la gorge en demi- croissant. Cette bande, dans sa partie supérieure, sépare le roux brun qui teint le cou, du blanc qui règne sur la gorge; cette der- nière couleur couvre la poitrine et les parties subséquentes ; les couvertures, les pennes des ailes et de la queue sont d’un brun foncé , et bordées de jaune ; le dessous des pennes caudales est d’un gris roux. Longueur totale , sept pouces environ ; bec, douze lignes, noir; langue, ciliée à son extrémité, et extensible ; pieds, bruns. Cet individu nous a été communiqué par M. Francillon. SE. _F AZ Un Ces list RDA AS ASS PART ARE is ns nt A ARNAUE en tn QI à (Na AU oi / ne CDO-UTUTEC gueule CP 7 7 DES GRIMPEREAUX HÉORO-TAIRES. 159 SR 082268 LS 8LLLLLLSLELLELLELSLSLIDR LE LES EL LL ES LE D D D RE DD DVD ILVLD LL ELLE O ER LLLLLLTELS L'HÉORO-TAIRE GRACULE." PLAN; CHENE KE IAIE Peau nue autour des yeux; petit croissant blanc sur le sominet de la tête ; langue plumassée ; dessous du corps blanc. Cr oiseau et le suivant sont remarquables par leur taille, et, sur-tout, par les parties nues qui entourent les yeux. D’apres ce caractère, je les désigne par la dénomination de Graculés. L'on assure que cet oiseau est très-rare à la Nouvelle-Hollande, qu'il fait la chasse aux abeilles et à toute espèce d'insectes. Son chant est composé de sons très-aigus, qu'il répète continuelle- ment. Posé à terre , sa façon de marcher est celle de la Pie. Il fait autant de sauts que de pas. Sa longueur est de douze à treize pouces; le bec est jaune à la base , et noirâtre à l’extrémité ; la peau nue qui part des coins de la bouche, qui entoure et dépasse l’œil , est jaune , et ressem- ble à du maroquin; la tache qui est vers le milieu du sommet de la tête a la forme d’un croissant , dont la partie concave est tour- née vers le bec; les plumes qui recouvrent le reste de la tête sont courtes, peu serrées , et d’une couleur de plomb foncée : cette teinte s’annonce sur le menton, par une bande étroite et longue d'environ un demi-pouce; un vert Jjaunâtre est répandu sur le dos et le croupion, borde Les pennes des ailes et de la queue; les pieds sont verdâtres ; les ongles noirs et crochus. Nous devons la connaissance de cet oiseau à M. Francillon. ? La figure représente l’oiseau réduit de moitié, 65 HISTOIRE NATURELER Un autre individu de la même espèce diffère, en ce que le menton, la gorge et la poitrine , sont totalement de couleur de plomb, et en ce que la peau nue est bleue. Cette différence doit être le caractère distinctif des sexes; mais j'ignore si c’est celui du mâle ou de la femelle. RAA PANI ; Ets Pnau k (A et FRA | Pate AUS RNL NOAUE ACTA à où VTT re fs NE } : ; Et Re (as He NAN L jo pi nu (na AN Daut je n ARR GATE re RARE RE TAN QUE tn VhET ] A AT is (RER UNE pu nel ARR DEA da NPA ART y PRIS 1e i \ HAS N enr ses ce DES GRIMPEREAUX HÉEORO-TAIRES. 161 SRIDLSIDLSSLISLISTÉIOTLIIVLLIVLLLLOALVIVLVLLLLLLLLDLELLRSL LL LLVLOLELLR RS LORS LEVELS LV LS DER LE GORUCK. PLANCHE LXXXW II Vert foncé mélangé de blanc; peau nue autour des yeux. L nom de Goo-gwar-ruck que donnent à cet oiseau les natu- rels de la Nouvelle-Galle méridionale, étant d’une prononciation dure et difficile , j'en ai formé par abréviation celui de Go-ruck. Cette espèce est tres-nombreuse près les bords de la mer, et se plaît dans les lieux où les habitans se rassemblent. Une agitation continuelle et pétulante est son apanage. Elle est sans cesse en action , soit qu’elle cherche les insectes ou poursuive les mouches dont elle se nourrit , soit qu’elle dispute sa proie, sur-tout le miel, à d’autres oiseaux. Les Go-rucks sont souvent aux prises avec les Perroquets à ventre bleu * : ce n’est point par le nombre qu'ils leur en imposent , joignant le courage à une extrême mobilité, deux suffisent pour faire abandonner le champ de bataille à des troupes nombreuses, Cet oiseau a le bec noir; la langue terminée en pinceau; les narines longues ; la partie de la tête qui est entre le bec et l’ocil, la peau qui entoure ce dernier d’une teinte rougeûtre ; la tête, le dessus et le dessous du corps , les petites et grandes couver- tures des ailes et la queue d’un vert foncé. La plupart des plumes sont bordées , terminées de blanc, et ont dans leur milieu une raie étroite et longitudinale de la même couleur. Les pennes secon- * La figure représente l’oiseau réduit de moitié. * Le Perroquet à ventre bleu (Blue-belled parrot, Var. B. Latham, Gen. Synop. Psit- tacus hœmatopus. Gmelin, /7ar. C. Syst, nai.) est de la taille du Perroquet commun, et a quinze pouces de long. 21 165 HISTOIRE! NA EURELLE daires sont d’un gris qui incline au violet ; les primaires sont brunes et bordées à l’extérieur d’une teinte ferrugineuse ; le blanc ter- mine aussi les couvertures supérieures et les pennes caudales. Longueur totale, douze à treize pouces ; grosseur de la draine ; pieds verdätres. Nous sommes redevables à M. Francillon de cette nouvelle espèce, et à M. Parkinson, de tout ce qui concerne son genre de vie , ainsi que celui des précédens. N'ayant pu nous procurer en nature plusieurs autres espèces qui habitent la Nouvelle-Hoilande et la Nouvelle-Galle du Sud , nous nous bornerons à les faire connaitre d’après les notes que nous avons reçues d'Angleterre. Le Drricanc. Tel est le nom que les naturels de la Nou- velle-Galle méridionale donnent à cette espèce. Sa longueur est d'environ cinq pouces. On remarque sur le front et le sommet de la tète des lignes longitudinales noires ; au-dessous des yeux une tache jaune, à laquelle succède une autre rougeâtre , et vers le pli de l’aile quelques-unes d’un ton plus päle; un brun verdâtre domine sur les parties supérieures du corps, et le blanc sur les inférieures, mais il prend un ton sombre sur le ventre; le bec et les pieds sont noirâtres. LE VERBRUN qui habite la Nouvelle-Hollande, a pour chant une espèce de gazouillement continuel. Longueur, six pouces ; bec , grêle, noir ; langue, ciliée à son extrémité ; iris, bleu ; des- sus du corps, d’un vert inclinant au brun; dessous, jaune pâle; ailes et queue, noirâtres ; cuisses , de la même teinte et mélangée de blanc; pieds, bruns. L'HÉORO-TAIRE SANGUIN habite la Nouvelle-Galle du Sud. Il a le dessus du corps rouge marqué çà et là de quelques taches DES GRIMPEREAUX HÉORO-TAIRES. 165 irrégulières noires , excepté sur le haut de la tête ;le menton et la gorge blancs; la poitrine et le ventre d’un brun sale; les pennes des ailes et de la queue noires; les premières bordées de blanc à l'extérieur. Longueur totale, cinq pouces et demi; langue, ciliée à son extrémité ; bec, pieds, noirs. L’'HÉORO-TAIRE ROUGE TACHETÉ, est très-rare à la Nou- velle-Galle méridionale , où il ne paraît qu’au printemps. Le rouge, le noir et le blanc sont les seules couleurs de son plu- mage. Le premier est la teinte principale ; le second occupe l’es- pace qui est entre le bec et l'œil, entoure ce dernier, teint les ailes , la queue , le bec et les pieds, forme six taches sur la poi- trine et quelques-unes sur le croupion, couvre le haut et le bas du dos ; le blanc domine sur le ventre et le bas-ventre. Taille du Soui-manga à dos rouge ; langue ciliée ; queue courte. Cet oiseau a une grande analogie avec le Grimpereau noir, blanc et rOUBE d'Edwards, pl. 81, qui se trouve au Bengale. il en differe spé- cialement par les taches de la poitrine. L'HÉORO-TAIRE ARDOISÉ se trouve dans la même contrée que le précédent. Longueur, sept pouces et demi; bec, brun; langue, ciliée ; dessus du corps couleur d’ardoise ; dessous blanc, inclinant au rose sur la poitrine; ailes et queue noirâtres : on remarque quelques taches blanches sur les couvertures des ailes ; pieds bruns. L’HÉoRO-TAIRE A AILES JAUNES se trouve dans le même pays. Il est sans cesse en action; habitude qui lui est très-néces- saire pour se procurer les mouches dont il fait sa principale nourriture. Une tache jaune se fait remarquer sur les oreilles, et au-dessous d’elle un faisceau de plumes noires : le dessus de la tête, le cou, le dos, sont ardoisés; cette teinte incline au jaune sur le croupion; le dessous du corps est d’un blanc sale, coupé de lignes étroites et sombres sur la poitrine; les pri- maires sont jaunes, de leur base aux deux tiers de leur longueur; 164 HIST. NAT. DES GRIMPER. HEORO-TAIRES. la queue est jaunâtre, à l'exception des deux intermédiaires qui sont noirâtres. Longueur, six pouces et demi; bec, noir ; langue ciliée. La femelle a le dessus du corps d’un gris cendré , le dessous d’un blanc jaunâtre avec des taches ferrugineuses sur le bas- ventre ; une couleur de rouille remplace le jaune des pennes primaires. LE VEeLocE qui habite le même pays, est de tous ces oiseaux d’une extrême mobilité, celui qui est le plus agile et qui a le vol le plus vif. Le miel et les mouches sont sa nourriture : le dessus de la tête et du cou est noir; le dos, le croupion, les ailes et la queue sont bruns ; le dessous du corps est blanc; le noir et le blanc se réunissent irrégulièrement sur les côtés du cou. Longueur, cinq pouces neuf lignes ; bec, pieds, noirs ; langue, ciliée. L'HÉORO-TAIRE À COIFFE NOIRE se trouve à la Nou- velle-Galle méridionale. Sa longueur est de cinq pouces trois quarts ; le bec est noir, et la langue ciliée ; le noir occupe le dessus de la tête depuis la base de la mandibule supérieure, entoure les yeux, et s’étend un peu sur les joues ; les parties supérieures du corps, les couvertures des ailes et de la queue sont d’un vert terne; les pennes alaires et caudales, brunes et bordées d’une teinte plus pâle ; les côtés et le dessous du cou, la poitrine et les parties subséquentes sont d’un blanc sale; pieds bruns. Je soupçonne que cet individu est la femelle du Cap-noir, pl. 60, pag. 121. FIN DE L’HISTOIRE GÉNÉRALE DES GRIMPEREAUX. OIS. DE PARADIS HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX DE PARADIS. 13 RAA AMIS HUE L OU CU A D a ERA DÉSTAGAYE rat 10 ë RARNIRNR VV VAR RSR RP RS RS DISCOURS PRELIMINAIRE, Par CAMILLE, de Genève. S’11, fallait composer un livre sur la sottise et la cré- dulité humaines, les fables qui défigurent les Oiseaux de Paradis, en fourniraient le meilleur chapitre. Tout ce que Ho et l'amour du merveilleux ont Ja- mais inventé d’absurde se trouve réuni dans leur histoire, ou plutôt dans leur roman. Mais ce que ces erreurs offrent de plus inconcevable, c’est l’irréflexion qui les fit naître, De superbes oiseaux desséchés sont apportés des Indes en Europe. Leurs formes inconnues , la variété, l'éclat de leurs couleurs, frappent tout le monde : on admire sur-tout le riche es de leur tête, ces. fais- ceaux de plumes longues et transparentes qui tom- bent en BAD au-dessous de leurs aïles, et ces longs filets noirs ‘ qui les dépassent de bien loin. Mais on s’appercoit qu ’1ls manquent de pieds et de cuisses: loin de ne voir qu’une mutilation dans ce retranche- ment, on n'hésite point à publier que c’est l'ouvrage Quelques espèces les ont bruns, d’autres verts. ñ DISCOURS de la Nature, que ces oiseaux naissent sans pieds, et n’ont rien de commun avec les autres. Les Indiens, pour les mieux vendre, accréditent l’erreur, et l'Eu- rope l’adopte au point, que le premier qui soutint que ces oiseaux avaient des pieds, fut traité d’impos- teur, et presque de sacrilége. Dès-lors l’imagination ne s’arrêta plus; chacun vou- lut les douer de quelque qualité surnaturelle, comme autrefois les Fées douaient les Princes. Les uns assu- rèrent que, privés des moyens de se percher et de se reposer à terre, ils se suspendaient aux arbres avec leurs filets, ainsi que les sapajous avec leurs queues; selon d’autres, ils dormirent, s’accouplèrent, pondi- rent, couvèrent en volant. On imagina sur le dos du mâle une cavité propre à recevoir les œufs ; ou bien l’on supposa que la femelle, après les avoir recus dans son bec , les emportait sous ses aïles, en s’attachant à son mâle ; d’autres , ne sachant où ils se retiraient dans le temps de la ponte , les envoyèrent nicher au Paradis terrestre. Leur manière de se nourrir ne fut pas moins extraordinaire. Ils ne mangèrent point ; n'ayant nul besoin de digérer ni d’évacuer, ils n’eu- rent dans l’abdomen qu’une substance grasse et moel- leuse ; et ne vécurent que de rosée. Cependant leur bec vigoureux et bien fendu paraissait destiné à un em- ploi très-différent. Mais de nouveaux Voyageurs découvrirent leur pa- trie. On sut qu’ils habitaient sous l'équateur les îles PRÉLIMINAIRE. D d’_Ærou et la Vouvelle-Guinée, qui ne sont point le Paradis terrestre; on sut que leur mutilation était due aux insulaires , qui, les employant à leur parure, ne les desséchaient qu'après leur avoir écrasé la tête, alongé le corps, et arraché les entrailles et les cuisses. On sut enfin que ces oiseaux célestes, ces innocens vo- latiles, qui ne vivaient que de rosée, de vapeurs, d’émanations suaves, étaient tout simplement des oiseaux de proie fort gloutons, doués de pieds très- solides, dévorant les petits oiseaux et les gros papil- lons, et de plus, si avides d’épiceries, qu'ils ne s’écar- tent point des contrées où elles croissent , et ne se ren- contrent même pas dans les îles voisines qui en sont privées. C’est donc bien sans raison que quelques Au- teurs les ont pris pour le Pnænix. Au dire même des Anciens, le Phænix n’habitait que l'Égypte et l’'Ara- bie, tandis que ces oiseaux ne s’y montrent Jamais. D'ailleurs , inventé par les Egyptiens, le Phoœnix n’é- tait chez eux que le symbole de la grande année. Quel rapport pouvait exister entre cet ingénieux emblème et des contes insensés ? Il résulte de ce que nous venons de dire, que ces oiseaux ne diffèrent des autres que par l’arrangement singulier de leurs plumes et leur extrême beauté, et que les noms d’Oiseaux de Paradis , de Manucodes ou Oiseaux de Dieu, dérivant de qualités miraculeu- ses, ne sont dus qu’à l'ignorance et au charlatanisme. Ces oiseaux ne sont pas les seuls sur lesquels on ait 6 DISCOURS tant déraisonné, et que des Naturalistes, respectables d’ailleurs, aient décrits avee des formes et des pro- priétés non moins étranges. On eût évité ce ridicule, si l’on s'était persuadé que la Nature n’a formé au- cune espèce monstrueuse ; qu'un accident seul peut produire un monstre; mais que cet individu ou ne vit pas long-temps, ou est dans l'impuissance de se per- pétuer, Les mœurs et les habitudes des Oiseaux de Para- dis sont encore bien peu connues. Quelques Voyageurs ont côtoyé seulement leurs îles, qui, par un contraste bizarre , réunissent les productions les plus belles et les plus riches, et des habitans affreux. Ces insulaires Noirs, à cheveux roux, ne laissent point pénétrer chez eux : ils se réservent à eux seuls la chasse de ces oiseaux et le droit de les vendre. Onne peut done point animer leur histoire de ces détails gracieux qui rendent si intéressante celle de nos oiseaux d'Europe : on ne les observa Jamais dans le temps des amours ; on ne les vit Jamais arrondir de concert sous le feuillage le léger berceau de leur famille. L’incubation, les soins ma- ternels , le premier essor , n’ont pas été plus appercus. On a seulement appris des habitans d’Arou que quel- ques espèces fréquentaient par choix les buissons, tandis que d’autres recherchaïent les forêts, et habi- taient les arbres les plus élevés, sans toutefois se per- cher à leur cime. C’est là que les Indiens, au moyen de huttes légères qu'ils construisent sur les arbres PRÉLIMINAIRE. - mêmes, et où ils se tiennent cachés, les attendent et les tuent avec des flèches émoussées. Quelquefois ils les prennent au piége, soit avec une sorte de glu tirée du fruit de Parbre à pain, soit avec certaines petites baies qui les enivrent. Quelques-uns de ces oiseaux volent par troupes : les Emeraudes, entr'autres , se réunissent au nombre de trente à quarante. Ils sont conduits, dit-on, par un autre bel oiseau, que les habitans d’Arou nomment LE Ror. Dans la saison des muscades, fruit qu'ils aiment beaucoup, et dont ils mangent jusqu’à l'ivresse, on les voit par vols aussi nombreux que ceux de nos Grives à l’époque des vendanges. Quoique d’un na- turel voyageur , ils ne s’éloignent guère : Archipel des Moluques et la Nouvelle-Guinée bornent leurs plus longs voyages. Ils ne sauraient braver l’impétuosité des vents. La quantité, la souplesse, la longueur de leurs plumes, leur permettent bien de s'élever très- haut, de se soutenir dans les airs, de les fendre avec rapidité; mais si le vent leur devient contraire, s'ils sont surpris d’une bourasque imprévue, leurs touffes de plumes longues et flexibles se bouleversent et s’en- chevétrent; l'oiseau ne peut plus voler ; des cris aigus et répétés annoncent sa détresse; il lutte en vain con- tre l'orage, il chancèle et tombe. Les Indiens, que ses cris attirent, le saisissent. Ainsi cette richesse de plu- mage, cette beauté qui le rendait le charme des yeux, est bien souvent la cause de sa perte. : pe 1 ita Ne) 2 6 4 (el Ale 1 ci à “a $ à 4) a FAROUte EU p N % ei ie Lu tr PATEROET ART SEC SNS A 0 0 0 D D 0 0 0 0 DS AS D 0 0 0 0 0 D 0 0 0 QY Va à CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Lr bec en cône alongé , droit, très-pointu , un peu comprimé par les côtés ; les plumes de sa base tournées en arrière, et lais- sant les narines à découvert '; deux plumes au-dessus de la queue plus longues que tout l'oiseau , et n’ayant de barbe qu'à leur bout et à leur naissance; quatre doigts, trois devant, un derrière , tous dénués de membrane, et séparés environ jusqu'à leur origine, les jambes couvertes de plumes jusqu’au talon : tels sont les caractères que Brisson donne à ce genre. Selon Linné et Gmelin, le bec est un peu en couteau; les plumes de la base du bec sont serrées comme du velours, et celles des côtés du corps longues. À ces différens traits, Latham ajoute, les narines petites et cachées par les plumes *; la queue com- posée de dix pennes; les deux du milieu, dans quelques es- pèces , très-longues , barbues seulement à la base et à l’extré- mité; les jambes et les pieds fort grands et robustes; le doigt du milieu joint à l'extérieur aussi loin que la première articu- lation ?, Les espèces que je décris dans cet Ouvrage ont été nommées Oiseaux de Paradis, et rangées dans le même genre par quelques Auteurs. Cependant plusieurs different par la forme du bec *. * Ce caractère appartient à l’Émeraude, et ne doit pas être généralisé, comme on le verra ci-après. ? Ilen est de même pour celui-ci. Le Manucode seul a les narines totalement cachées. 5 Ce dernier caractère existe réellement dans ceux que j’ai examinés. C’est pourquoi il est essentiel de le connaître, pour vérifier si les pieds de ces oiseaux empaillés leur appartiennent, # Aucuns Méthodistes ci-dessus cités ne parlent de l’échancrure qui est à l’extrémité de la mandibule supérieure. Elle est plus ou moins apparente dans quelques-uns. 2 10 CARACTÉÈÉRES GÉNÉRIQUES. Le Sifilet a l’arête du bec tranchante; elle est arrondie dans l’'Emeraude ; le Hausse-col doré, ou l’Oiseau de Paradis noir, a le bec effilé et très-comprimé. Les narines du Manucode sont couvertes de plumes; celles du Magnifique ne le sont qu’à demi ; l'Emeraude les a découvertes : enfin, plusieurs d’entre eux se trouvent privés de ces longs filets; caractère distinctif du genre, selon quelques Méthodistes, mais d’après lequel on ne connai- trait Jusqu'à présent que cinq vrais Oiseaux de Paradis. Ceux-ci n’ont que dix pennes à la queue; car les filets n’en font point partie, puisqu'ils prennent naissance au-dessus du croupion; les autres , qui en sont privés, ont douze pennes ’. Cependant on a rangé ces derniers dans le même genre, sans doute parce qu’ils avaient les plumes courtes, serrées, veloutées sur différentes parties de la tête ; longues, soyeuses sur quelques parties du corps, et quelque rapport dans la forme du bec. De plus , Ed- wards et Latham ont rangé parmi eux l'Oiseau de Paradis orangé *, quoiqu'écarté par d’autres . « Montbeillard le place » entre les Rolliers et ceux-ci, parce qu’il lui paraît avoir la » forme des premiers, et se rapprocher des derniers par la peti- » tesse, la situation des yeux au-dessus, et fort près de la com- » missure des deux pièces du bec, et par l’espèce de velours » naturel qui recouvre la gorge et une partie de la tête ». * J'ai examiné la queue de plusieurs de ces oiseaux. J'ai vu que ceux à deux filets n’avaient que dix pennes; les autres douze, Cependant je crois qu’on ne doit pas se presser d'indiquer pour caractère distinctif un nombre quelconque, d’après des dépouilles presque toujours imparfaites. ? Golden Paradise bird, * Troupiale des Indes, Brisson. Oriolus aureus. Linné, Gmelin. 71/2 Créer 12 DR 0 Y RRR RD LR LL LL RL LU LL VU L'URL VV URL D HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX DE PARADIS. RUSSELL LLILLETLLLLLELLLDLEL LEGS LVL VLL LEVEL V ES LL LEVEL LE RL LE VE LRQ LORD LA D EDR LD DR LR LR RAR, L’'ÉMER AUDE. PLAN CHE 1. Plumes subalaires plus longues que la queue, deux longs filets ou pennes naissant au-dessus du croupion, dépassant la queue de plus d’un pied; gosier d’une belle couleur d’'émeraude. L'Oiseau de Paradis. Brisson , Ornith. Buffon, Ois. — Paradisea apoda. Linné. Gmelin, Syst. nat. — Greater bird of Paradise. Edwards, Av. — Greater Paradise bird. Latham, Syzop. — Great bird of Para- dise from aroo. Forrest, Voy. ? Csrre espèce ne se trouve point dans l’île Key , mais dans celles d’Arou, qui sont plus éloignées de Banda d’environ 15 milles ! La figure représente l’oiseau réduit à moitié de sa grandeur. ? Les Portugais les nomment Passuros da sol (oiseaux du soleil); les habitans de Ternate, Burong-papua (oiseaux des Papoux), Manuco-dewata (oiseaux de dieu) 12 HISPFOIRE NATURELLE du côté de l’est ". Elle y passe la mousson sèche ou de l’ouest, et retourne à la Nouvelle-Guinée au commencement de la mous- son pluvieuse ou d’est, époque où ce vent, très-favorable pour leur retour, commence à souffler. Les bandes, comme on l’a dit, de trente à quarante, voyagent sous la conduite d’un oiseau d’un plumage différent *, auquel les habitans ont donné le nom de Roi, sans doute parce qu’il est toujours à leur tête, et s'élève cons- tamment plus haut que les autres. Ceux-ci ne s’en séparent jamais, soit qu'il vole, soit qu'ilse repose ; mais cet attachement pour leur guide les met quelquefois en danger, quand il se pose à terre; car ils ne peuvent se relever que très-difficilement , d’après le grand nombre, la position et la longueur des plumes subalai- res. Les Indiens qui les guettent, les prennent, et les tuent. Cette chasse leur est d’autant plus avantageuse, qu’alors le plumage n’est pas endommagé, comme il arrive souvent à ceux qu'ils se procurent d’une autre manière. Le bec de cet oiseau fort et robuste exige de la précaution, lorsqu'on le prend vivant : c’est pour lui une arme défensive dont il se sert avec courage. L’'Emeraude aime à se percher sur les arbres élevés des îles d’Arou, particulièrement sur le svaringha à petites feuilles et à fruits rouges *, dont il se nourrit. Son cri ressemble au croas- sement du corbeau. Le volume de ses plumes le fait paraître aussi gros qu’un pigeon; mais il ne l’est pas plus qu’un merle , lors- qu'il en est dépouillé. Durant la mousson de l’est, à ce que rap- portent les habitans d’Arou, cet oiseau est privé de ses très- longues plumes, qui, dans l’espace de quatre mois, pendant la dont Montbeillard a fait le nom de Manucode , qu’il a donné à plusieurs espèces. D’an- tres les nomment Soff4 ou Sioffu : ceux d’Amboine, de Banda, Mami-Key- row ( oiseaux des îles Key et Arou), parce qu’ils y sont apportés par les natifs de ces iles, qui les appellent Fanaan. * Valentyn, dans le Voy. de Forster. * [est noir avec des taches rouges. Valentyn. $ Ficus Benjamina. Hort. Malab. 115, f, 55. Rumph. Amboin. 5, f. go. Forster. DES OISEAUX DE PARADIS. 15 _mousson de l’ouest , sont remplacées par de nouvelles. Mont- beillard et plusieurs Auteurs le caractérisent en lui donnant la tête fort petite à proportion du corps, et les yeux encore plus petits. Mais je crois qu'on ne peut rien décider d’après des têtes comprimées ou privées du crâne ; d’autres lui donnent la gros- seur de celle du Choucas; ce qui me paraît vraisemblable et mieux proportionné. Sa longueur est de 12 pouces 8 lignes depuis le bout du bec jus- qu'a celui de la queue : ; les mandibules sont d’un jaune verdä- tre, et ont 18 lignes; la supérieure est un peu échancrée à son extrémité. Les plumes qui en couvrent les bases ont la douceur, la beauté du velours, et sont d’un noir changeant en vert foncé: celles du cou et du sommet de la tête sont d’un jaune pâle. Une belle couleur verte à reflets métalliques et dorés orne le menton et le gosier. La gorge, une partie de la poitrine sont revètues d’un brun violet velouté; toutes les plumes sont droites , courtes, serrées ; mais sur le reste de la poitrine et le ventre, ellessont plus longues, soyeuses, moins pressées, et d’un marron foncé qui s’éclaircit sur le dos , le croupion, les ailes et la queue. Les plu- mes subalaires d’inégale longueur, décomposées, transparentes, se réunissent en masse sur chaque côté, et s'étendent dessus et dessous la queue; leur couleur est d’un blanc sale et d’un rouge vineux vers leur extrémité, sur les barbules seulement. Cepen- * Latham lui donne 12 pouces et demi anglais. Cette mesure se rapporte assez à celle que j’ai prise sur quelques individus. Mais ceux qui connaissent ces oiseaux dans l’état où on les voit en Europe, savent qu’on ne peut se fier à des dimensions prises sur des dé- pouilles aussi déformées. C’est pourquoi on ne doit pas s’étonner si je diffère des Auteurs, non-seulement dans les proportions, mais encore dans la description de leurs couleurs. Des oiseaux ainsi mutilés ne peuvent donner une idée certaine de leur longueur et de leur grosseur. Pour avoir de justes proportions , il faudrait les observer dans leur pays natal. Mais aucun Européen, jusqu’à présent, ne les ayant vus vivans, tout ce qu’on peut en dire se borne à des conjectures. Enfin, des plumes à reflets variés, dont les couleurs ont perdu plus ou moins d'éclat, soit par vétusté, soit par les apprêts qu’on leur a fait subir, ne peuvent être parfaitement ni également jugées, 14 HISTOIRE NATURELLE dant on remarque quelques taches rouges sur les moins longues; les deux filets ne sont point nus, quoiqu'ils le paraissent à lœil ; on s’en apperçoit au toucher , en passant le doigt dessus à re- bours. Leurs barbes sont duveteuses à la naissance, ensuite roi- des, très-courtes, plus longues à l’extrémité ; ce qui leur donne la forme d’une palette étroite et alongée. La couleur des uns et des autres est brune. Les pieds sont robustes et de la couleur du bec, ainsi que les ongles qui sont longs. | Le Les Indiens disent que la femelle est plus petite ' ; Brisson , qu’elle diffère du mâle, en ce que les barbes de l'extrémité des filets sont beaucoup plus courtes. Gmelin ajoute que ces filets sont plus courts, nus et droits. Cet oiseau est dans la collection d’Audebert. 3 J, Otton Helbigius. L'ART AUS RUES NÉUTAEE LPS ser % SL DES OISEAUX DE PARADIS. 15 BLÈLLLLLLLLLLLSLLLESL TS TELL LR LUE BRL LR RD LR RER SRE DR D SR DB RDS RS LÉ PEÉTIT ÉMÉERAUDE P LANCE, IT: VER RSR D LS Dos d’un marron clair ; poitrine d’un brun rouge foncé; plumes suba- laires d’un beau blanc mélangé de jaune-clair ; deux longs filets. Smaller bird of Paradise from papua. Forrest, Voy. — Lesser Paradise bird. var. À. Latham, Synop. — Paradisea apoda var. Gmelin ?. Or croyait autrefois que cette espèce habitait le Gz/olo ou l’Ha- lamahera , et les îles adjacentes au sud et sud-est ; mais on est certain présentement qu'on ne les trouve que dans les îles des Papoux. Le petit Emeraude doit suivre immédiatement le grand , dont il n’est, selon plusieurs Auteurs, qu’une variété; mais Valentyn ? en fait une espèce. Les Indiens l'ont distin- guée de la précédente par des noms particuliers ; et comme elle n’a point , d’après les rapports des habitans de Missoswal, l'habitude d’émigrer, cela suflirait pour l’en séparer ; de plus, elle est d’une taille inférieure ; elle porte un plumage autre- ment coloré sur quelques parties du corps, et ces couleurs sont constantes dans tous les individus : c’est pourquoi je pense qu’on ne peut en faire une variété *. Je la regarde donc comme une espèce particulière, mais aussi rapprochée de l’autre que l’est * La figure représente l’oiseau réduit d’un tiers de sa grandeur. ? Les peuples de Ternate et de Tidor le nomment Toffu; les Papoux, Shag ou Shague ; les Indiens de l’est de Ceram, Samaleit , et ceux de Serghile dans la Nou- velle-Guinée, Tshakke. $ Voy. de Forrest, où Valentyn confirme ce qu’a dit Clusius, qu'il y avait deux espèces d’Oiseaux de Paradis, l’une attachée à l’île d’Arou , et l’autre, plus petite, à la partie de la terre des Papoux, qui est voisine de Gilolo. # Ce mot, auquel les Naturalistes ont donné une grande étendue, puisqu'ils ont fait des variétés d'individus , d’âge , d’espèces et de climat, ne doit signifier, selon moi, que diversité de couleurs dans le plumage des oiseaux de la même espèce , et ne doit s'appliquer qu’à l'individu dont les couleurs ont varié accidentellement. 16: HISTOIRE NATURELLE le Freux de la Corbine. Ces oiseaux habitent les îles Missoswal (Mixoal, Maysol), et y restent pendant toute l’année. Ils ont aussi leur roi ou conducteur, qui differe de celui de l'espèce précédente. (Il est noir, et a Îles ailes pourprées. ) Ils se per- chent et nichent sur les arbres les plus élevés de ces régions montagneuses. C’est là que les Z/fhuris les trouvent. Leur nour- riture commune est le fruit d’un arbre nommé T'sampeda, qu'ils erforent avec leur bec pouren extraire la pulpe. Le mâle se dis- tingue de la femelle par un bec et un cou plus longs. Cet oiseau a 16 pouces et demi depuis le bout du bec jusqu'a celui des plu- mes subalaires , et g pouces 5 lignes jusqu’à l'extrémité de la queue. Les mandibules ont 14 lignes, sont noirâtres jusqu'aux deux tiers sur les côtés, jaunätres sur l’autre et le milieu de la supérieure. (Telles sont les dimensions et les couleurs du bec de l'individu dessiné pour cet ouvrage. Valentyn dit qu’il a 20 pouces anglais de longueur ; que le bec est de couleur de plomb, plus pâle vers l'extrémité.) Les plumes de la base du bec, l’es- pace entre celui-ci et les yeux sont d’un noir de velours, chan- geant faiblement en vert. Cet oïseau a le dessus de la tête, les plumes auriculaires , le dessus du cou, le haut du dos pareils au précédent. Cependant la couleur est plus claire sur cette der- nière partie; le gosier est d’un vert éclatant, Le brun rouge domine aussi sur la partie inférieure du dos, sur les ailes et la queue , mais est plus foncé sur la gorge et la poitrine; les petites couvertures des ailes sont jaunes; les plumes subalaires d’un blanc sale, n’ont pas, comme celles du précédent, une couleur vineuse à leur extrémité, mais leur tissu est plus fin. Plusieurs des petites plumes ont l'extrémité rouge; les pieds sont d’un blanc jaunâtre. Quoique les deux brins ou filets dans ceux que j'ai observés, aient l’extrémité sans barbes, et soient terminés en pointe , je crois qu'ils doivent finir comme ceux du précédent. Plusieurs individus même sont entièrement privés de ces filets, parce que généralement les Indiens de leur pays les arrachent. ® LA LA Q A Cet oiseau a été communique par Becœur. DES OISEAUX DE PARADIS. 17 CRLLÈLS LE RSLELLÉS DLLD LES LOL LS LU LL ELLE TL LVL R LD LL LL D À LL LL LRQ DL LR D LE VE VE LR VE LR D AE LE PARADIS ROUGE. PAL ANR GARE 1 LR Tête huppée; plumes subalaires d’un rouge vif; deux longs filets nus partant du bas du dos. Paradisea rubra. Cr oiseau , extrêmement rare, est très-peu connu. Sa lon- gueur jusqu'à l'extrémité de la queue est de près de 9 pouces, et jusqu’à celle des plumes subalaires de 12 à 153. Le bec long d’un pouce, est de couleur de corne; la taille, la huppe, les couleurs et la forme des deux filets ne permettent pas de dou- ter qu'il ne soit d’une espèce très-distincte des deux précé- dentes. Un noir de velours couvre son front et son menton; les plumes du sinciput plus longues que les autres, forment une pe- tite huppe séparée en deux parties par le milieu. Ces plumes , le dessus du cou, le gosier sont d’un vert doré et de même forme que celles du précédent, c’est-à-dire serrées, fermes et veloutées; le jaune couvre le dessus du cou, le haut du dos, le croupion , les côtés de la gorge et une partie de ceux de la poitrine ; la partie inférieure de cette dernière, le ven- tre , les ailes et la queue sont d’une couleur brune plus claire sous le bas-ventre, et plus foncée sur la poitrine ; les plumes subalaires sont conformées comme celles du précédent; maisles deux filets de 22 pouces en diffèrent, étant très-lisses, d’un noir brillant , convexes en dessus, concaves en dessous, et terminés en pointe. Cependant on remarque à leur racine quelques barbes très-courtes et très-fortes. | ré 9 18. HIS AMONR E NA T'UR ELLE L'individu qu’on a dessiné était privé d’ailes et de pieds; ce qui arrive souvent aux Oiseaux de Paradis. Comme les ailes sont presque toujours pareilles à la queue, et les pieds au bec, on s’est déterminé à les dessiner avec les mêmes couleurs, afin de ne pas donner la figure d’un oiseau dégradé. Cet oiseau est au Muséum d'Histoire Naturelle. HQE ÿ OU AE ni 1: VE $ YA SEE) 4 Wamhiue. s DES OISEAUX DE PARADIS. 19 PYRLLVLLLLLLE LEVEL EE DL LLELELLLE QE LR EUR RL DL ES LL LE LL QE RL LR LUS LES LL LL LD LRQ LE D À D ER RL RE DE MAC NIEFIOMUE PLANCHE LL FE Deux touffes de longues plumes jaunes, étroites sur le haut du cou; deux longs filets barbus sur un seul côté. Le Magnifique. Sonnerat , Voy. Buffon , Ois. — Magnificent bird of Para- dise. Latham, Synop. — Paradisea magnifica. Gmelin, Syst. nat. Car oiseau se distingue aisément des précédens par la posi- tion et la forme de ses deux faisceaux de plumes. Le premier est sur le cou et près de sa naissance; les plumes qui le compo- sent, écailleuses, roussätres et tachetées à leur extrémité, ne sont pas couchées ; elles se relèvent sur leur base; mais moins à mesure qu’elles s’éloignent de la tête. Celles du second sont plus longues, d’un jaune-paille, plus foncées vers leur sommet, et couchées négligemment sur le dos : elles sont toutes coupées carrément. Ce qui le rapproche davantage des autres, ce sont deux filets, d’un pied environ, prenant naissance au-dessus du croupion, cerclés, de couleur verte, et finissant en pointe. Ils différent de ceux des précédens, en ce qu’ils n’ont de barbes qu’à l’extérieur. Ces barbes sont très-fines, vertes et tassées. Sa lonsueur est de 6” pouces et demi; le bec aan lignes ; il est d’un jaune pâle, noir à sa base et sur le bord des mandibules ; les plumes qui couvrent en partie les narines, la base du bec, le menton, sont courtes , épaisses, et dominent un peu les au- tres. Celles du sommet de la tête , de l’occiput, sont d’une cou- leur carmélite, Cette couleur et le bleu colorent le milieu de la gorge , ainsi qu'une partie de la poitrine , et se trouvent distri- 50: HISTOIRE NATURELLE bués de manière que les plumes sont bleues dans le milieu , vertes à la base et à l’extrémité ; étant couchées les unes sur les autres, elles présentent des lignes transversales , alternativement de chaque couleur. Les côtés sont d’un vert-bouteille , ainsi que le reste de la poitrine ; le ventre est couvert dé plumes larges, terminées de bleu-vert; les grandes couvertures des ailes sont d’un carmélite brillant ; les pennes brunes à l’intérieur , jaunes à l'extérieur, s'étendent presque jusqu’au bout de la queue qui est de la première couleur; le dos, le croupion sont pa- reils à la tête; les pieds d’un brun jaune. Cet Oiseau est dans le Muséum d'Histoire Naturelle. DES OISEAUX DE PARADIS. 21 USSR RSI QILLLLELLLLLOISLVIVILLVELLLLOLLVLLLLLLLLLLORLELLLLLLDLRLLLLELL ER LE LES LE LRQ DEV SD ES D LE MANUCOD _E. PLANCHE 7 Touffes de six à huit plumes, larges sur les côtés du ventre, moins lon- 22 ! 2 gues que la queue; ailes la dépassant; deux filets terminés en boucles; narines couvertes de plumes. Le petit Oiseau de Paradis. Brisson , Ornith. — Le roi des Oiseaux de Paradis. Sonnerat, Voy. — Le Manucode. Buffon, Ois. — Paradisea regia. Linné. Gmelin , Syst. nat. — King Paradise bird. Latham, Synop. — King's bird. Forrest, Voy. Les Auteurs et les Voyageurs que je viens de citer n’ont sans doute classé cette espèce parmi les Oiseaux de Paradis, que d’après la forme du bec, les faisceaux de plumes et les filets particuliers à ce genre ; car le Manucode en differe par ses habitudes, selon Valentyn, et par son physique, selon Mont- beillard , qui a fort bien observé qu'il a les narines couvertes de plumes, le bec plus long à proportion, et que ses ailes dépas- sent la queue qui est très-courte. Clusius regarde cet oiseau comme le conducteur d’une des deux espèces d'Emeraudes. C’est ce qui lui a valu le nom de roi des Oiseaux de Paradis, à Amboine et Banda, où on l’apporte de Sop-clo-o , l'une des îles Arou, et spécialement de /foodjir , bourgade tres-connue. Il se trouve principalement dans cette île; mais seulement pen- dant la mousson de l’ouest; il y vient de la Nouvelle-Guinée, à ce quedisent Les natifs. On ignore jusqu’à présent quel est son chant ou son cri, l'endroit où il niche et élève ses petits; ce qui fait présumer qu'il se retire dans des endroits écartés de toute habitation. Son caractère insociable, puisqu'il vit absolument 22 HISTOIRE NATURE LME seul, en est un indice. Il s'élève peu, voltige de buissons en buis- sons pour chercher les baies rouges dont il fait sa nourriture, et ne se perche jamais sur les grands arbres. Les Aborigenes lui tendent divers piéges, le prennent dans des lacets faits avec une plante qu'ils appellent gurmmatty , ou avec de la glu qu'ils tirent du sukkom ‘. Sa dépouille sert de parure aux Indiens dans leurs fêtes et leurs combats simulés. Ceux d’Arou le nom- ment /F’oswi woswti, et les Papoux, Sop-clo-o. Sa longueur est de 5 pouces et demi jusqu’au bout de la queue ; son bec a 11 lignes; l'iris est jaune ; une petite tache noire est derriere les yeux, sur le bord de la partie supérieure; un bel orangé velouté couvre le dessus de la tête; un mordoré brillant , satiné, pare le dessus du cou et la gorge qui présente cette couleur un peu plus foncée. Entre celle-ci et la poitrine , il ya une raie transversale blanchâtre , suivie d’une bande large d’un vert doré à reflets métalliques * ; le ventre , les couvertures inférieures de la queue sont d’un gris blanc; du dessous des ailes, sur chaque côté du ventre, sortent de longues plumes grises à leur base, et dans la plus grande partie de leur longueur ; mais traversées ensuite par deux lignes, dont l’une est blanche, et l’autre très-étroite, d’un beau roux; toutes sont terminées par une riche couleur de vert d’émeraude ; un rouge velouté embellit les couvertures et les pennes des ailes : celles-ci sont jaunes en dessous. La queue d’un brun rouge , est composée de dix pennes ; les deux filets qui paraissent remplacer les in- termédiaires sont rouges , plus courts que dans les précédens et garnis de barbes : ils se reploient sur eux-mêmes en dedans, vers leur extrémité, et forment un rond dont le centre est vide. Ce cercle est d’un vert d’émeraude à reflets dorés ; les pieds sont d’un brun jaunûtre. Cet oiseau est dans la collection de Dufrêne. * Fruit à pain. Zrtocarpus communis. Forster. nov. gen. ? Sur quelques individus, il y a une petite bande jaune avant celle d’un vert doré, et le ventre est mélangé de vert et de blanc. Latham. DES OISEAUX DE PARADIS 3 DLISOLLLLLLSESOLLLLLILLTLLLELRALL LL LE LEE ES LL RS D LV RP LR LL LV D LES D LRQ LR DRE L LR LV LE L LE LL LS LE SEP IT ER BE AINIO HE AE Petite-huppe s'étendant peu au-delà des yeux; trois filets de chaque côté de la tête, naissant près des oreilles ; plumes subalaires recouvrant les ailes. L’Oiseau de Paradis à gorge dorée. Sonnerat, Voy. — Le Sifilet ou Ma- nucode à six filets. Buffon , Ois. — Gold breasted Paradise bird. Latham , Synop. — Paradisea aurea. Gmelin, Syst. nat. S 1 des couleurs brillantes et riches , si une forme extraordinaire et des plumes très-abondantes sont l’apanage des Oiseaux de Paradis, celui-ci mérite d’être rangé dans cette classe, car il possède éminemment ces trois principaux attributs. Il les possé- derait même tous, s’il n’était privé des deux longs filets sur la queue. Sa tête est ornée d’une huppe composée de plumes fines, roides et peu barbues, prenant naissance sur la base du bec, Cette huppe se meut à la volonté de l'oiseau ; elle est d’abord noire , ensuite mélangée de blanc; d’où il résulte un gris perlé : des touffes de plumes noires, à barbes désunies et séparées, partent des côtés du ventre, sous les ailes, les recouvrent dans l’état de repos, et ont une direction relevée. Celles de la gorge, étroites à leur base, larges à leur extrémité, sont d’un beau noir de velours dans leur milieu, et d’un vert doré changeant en vio- let sur les côtés ; mais l’ornement qui distingue sur-tout ce su- perbe oiseau, ce sont trois filets noirs de 5 à 6 pouces de lon- gueur, qui naissent de chaque côté de la tête, et se terminent par des barbes plus longues que les autres, qui, en s’épanouis- sant, donnent à l'extrémité une forme ovale; la queue étagée, 24 HISTOIRE NATURELLE est composée de douze pennes d’un ton de velours , le plus beau, le plus moelleux : plusieurs de ces pennes ont les barbes longues, séparées et flottantes ; derrière la tête se trouve un collier de même couleur que la gorge ; le dos et les ailes sont d’un beau noir foncé. Sa grosseur est celle d’une tourterelle ; sa longueur de 10 à 11 pouces. Il a liris jaune, le bec noir et long de 15 lignes, et les pieds noirûtres. Cette espèce se trouve à la Nouvelle-Guinée. Sonnerat fait mention d'un oiseau figuré par Marri, qui diffère de celui-ci, en ce qu'il n’a ni huppe, ni plumes subalaires. M. Latham parle d’un autre qui approche beaucoup de ce dernier, mais qui est privé des six filets. Cependant, dit-il, on en découvre l’appa- rence, les plumes qui sont sur les oreilles étant plus longues que les autres. Cet oiseau manquait aussi des plumes subalaïres ; mais cet Auteur présume qu'elles avaient été arrachées, ou que cela marquait peut-être une différence d’âge ou de sexe. Enfin, Forster ‘ paraît rapporter à cet oiseau le petit Oiseau de Pa- radis noir de Valentyn (n°. 4), auquel il manquait les six filets. Si cela est vrai, cette espèce habiterait l’île de Messowal , où les Ælfhuris les tuent dans la partie montagneuse. Cet oiseau est dans le Muséum d'Histoire Naturelle. * An Essay on India by John Reinhold Forster. Indian Zoology. Era bar EL DES OISEAUX DE PARADIS. 25 VFLLSLLLYLSLLELRLVLVLIS LE LISLLLIVLE LEVEL LE RLYE LS VE TE DL EE LD D LE LS LE D D LL DL D D ER D D DR D RD DR D D LE SUPE RPbE. DER N CAE UN Petite huppe noire sur la base de la mandibule supérieure; plumes lon- gues sur les épaules, formant une espèce de manteau ; ayant, à la vue et au toucher, léclat, le moelleux du velours, à reflets violets; 12 pennes à la queue; point de filets. Oiseau de Paradis à gorge violette, surnommé le Superbe. Sonnerat, Voy. — Le Manucode noir de la Nouvelle-Guinée, dit le Superbe. Buffon, Ois. — Superb Paradise bird. Latham, Syzop. — Paradisea Superba. Gmelin, Sys£. nat. dE crois que cette espèce n’a point de filets, quoi qu’en disent Montbeillard et Forster ’, puisqu'elle a 12 pennes à la queue, et que celles à filets n’en ont que dix. C’est ce que j'ai observé dans les individus que j’ai décrits ci-dessus. Cependant on ne doit regarder cette opinion que comme-une conjecture de ma part, fondée sur ce que tous ceux qu’on a vus en Europe en étaient privés. M. Latham fait mention à Particle de cet oiseau, d’un individu à-peu-près de même taille, quia beaucoup de rap- port avec lui et qui est dans le Muséum Leverian ? : mais il faut * Le premier soupçonne que l’individu qu’il décrit a perdu ses longues pluies par quel- qu’accident. Le second dit que c’était un jeune ou un vieux dans l’état de mue, ou une femelle. I1 se fonde sur ce que le grand Oiseau de Paradis noir de Valentyn, auquel il le rapporte, a de longs filets à la queue. Mais est-ce bien le même ? car il a quatre palmes de longueur. Voyez sa description dans le Voyage de Forrest (n° 5), sous le nom de Greater black Paradise bird. 2 [OISEAU DE PARADIS A QUEUE FOURCHUE. C’est ainsi que des Auteurs modernes ont nommé cet oiseau, dont ils ont fait une espèce d’après M. Latham, qui le premier V’a donné dans son Systéme d’Ornithologie , quoiqu’il l’eût d’abord rapporté au Superbe, f Æ 26 HISTOIRE NATURELERE qu'il soit privé de filets, puisque cet Ornithologiste , très-exact dans ses descriptions, n’en parle pas. Si le rapprochement de Forster est juste, cette espèce se trouve dans la partie de la Nouvelle-Guinée appelée Serghile, d’où les habitans en por- tent à S'alawat, dans des bambous creux, après les avoir fait sécher à la fumée autour d’un bâton, et leur avoir Ôôté les ailes et les pieds. Ils prennent en échange des haches et des étoffes grossieres. Les Papoux nomment ces oiseaux Shagawa , ou au- trement Oiseaux de Paradis de Serchile. À Ternate et Tidor, on les appelle Soffo-o k£okotoo, Oiseaux de Paradis noirs. Le Superbe a 8 pouces 8 ligues de longueur ; le bec de 14 lignes est noir; la gorge de même couleur changeant en violet ; les plumes qui partent de sa partie supérieure recou- vrent l’inférieure et le haut de la poitrine ; ensuite s’écartant sur les côtés du ventre, laissent le milieu à découvert, et finis- sent exactement comme la queue de l’hirondelle. Ces plumes, plus longues que les autres, sont d’un vert bronzé changeant en violet; le ventre est noir; le dos, le croupion, les ailes, les couvertures et pennes de la queue sont de la même couleur, mais à reflets violets, selon la direction de la lumière ; les ailes, lorsqu'elles sont pliées, atteignent le milieu de la queue, dont les pennes intermédiaires sont d’un noir velouté à reflets vio- lets, avec une légère teinte de vert. Les pieds sont noirs. Cet oiseau est dans le Muséum d'Histoire Naturelle. dans son Abrégé général (General Synopsis of birds). Ce rapport est juste; car d’après la description qu’il en fait, on reconnaît aisément que c’est le même oïseau, maïs im- parfait. Il paraît qu’il ne connaissait pas au Superbe cet assemblage de plumes longues qu’il a sous le corps, et qui finit en forme de fourche ; puisqu'il ne le décrit pas avec cet attribut : comme il en parle dans la description de celui-ci, c’est probablement ce qui Va décidé à en faire une espèce particulière , mais qui n’en est pas une d’après ce que je viens de dire , et à la nommer, pour la distinguer de l’autre, Paradisea furcata : ce nom ne désigne pas , ce me semble, un oiseau à queue fourchue, comme l’ont appelé les Au- teurs français, puisqu'il ne parle pas de cette partie de l’oiseau dans sa description an- glaise ( Voyez pag. 480, vol. 2, General Synops), ni dans sa phrase latine ( Voyez Syst. Ornith. gen. 17, sp. 8.). Mais ce mot doit s’appliquer à cette touffe de plumes qui finit en queue d’hirondelle, ou en forme d’une queue fourchue. FA / Ÿ n # ( RS HS ù re AMEN AA . OA EAU FA fe EN po ; At Ti Ne k | “NA PDT ETS, GE Rp, ED) LR BTP D D A IL Fi k die ï D: 9 ( ) PB Do dore , © lattiie- or Pi. 7 DES OISEAUX DE PARADIS. 07 TISSISIILLSLLLE LL EL LR LILI LIL SSII ELLLILEILATILTLLERI LOL ILIILLÈE RQ LALLLL RSR RL LL ELLE L LS LEt HAUSSE-COL DORE. PLANCHES PTIT. LE Deux touffes de plumes longues, efilées, soyeuses, partant du dessus des yeux, et s'étendant sur les côtés du cou; queue très-longue , étagée et composée de douze pennes. Gorget bird of Paradise. Latham, Syrop. — Paradisea nigra. Gmelin, Syst. nat. Jar préféré pour cet oiseau le nom de Hausse- col doré que lui donne M. Latham, à celui d'Oiseau de Paradis noir, puis- qu'il n’est point noir, quoiqu'il le paraisse au premier coup- d'œil. On ignore le pays qu’il habite. Cet Auteur, le seul qui l'ait décrit jusqu’à présent , se borne à dire que M. Joseph Banck se l’est procuré dans le Voyage autour du monde. Sa longueur depuis le bout du bec jusqu’à l’origine de la queue, est de 7 pouces et. demi * : cette dernière a 21 pouces; le bec long de 15 lignes , est noir , ainsi que les pieds; les plumes des toufles, de 14 lignes dans leur plus grande longueur , ont à l’œil et au toucher la douceur et la beauté du velours ; la tête est d’un noir changeant ; les plumes de l’occiput , du dessus du cou, du haut du dos, sont d’un vert doré changeant en violet, selon la direction du jour : ces plumes, étroites à la base , larges et arron- dies à leur extrémité, sont rangées les unes sur les autres, * Cet oiseau est figuré aux deux tiers de sa longueur. Son extrême beauté ne pouvant s’'appercevoir en entier dans une seule figure , on s’est décidé à le dessiner vu en dessus (pl. 8), et en dessous (p£. 9). * Latham donne à celui qu’il décrit 6 pouces anglais, et la grosseur du merle. 28: HTSTOIRE NATURELLE comme des écailles de poisson. Celles de la gorge et de ses côtés ont la même forme, et présentent une couleur de cuivre de ro- sette ;, à reflets dorés sous divers aspects ; un très-beau vert couvre les côtés du ventre et de la poitrine ; les pennes des ailes sont noires : cette couleur se change en violet sur les secon- daires : celles de la queue ont les barbes extérieures noires, et les intérieures violettes des deux côtés; les intermédiaires sont d’un beau violet velouté; vues de face, elles paraissent d’une superbe couleur noire , et de plus ondées vers leur extrémité. On les croirait couvertes de cette fleur chatoyante qu’on apperçoit sur diverses prunes violettes, à l’époque de leur maturité, et dont la délicatesse ne peut supporter le plus léger attouche- ment : toutes ces pennes sont en dessous d’un beau marron. L'individu décrit et figuré dans l'ouvrage de M. Latham dif- fere de celui-ci, en ce qu’une bande du plus beau vert doré part des angles de la bouche, passe au-dessous des yeux , s’élar- git à mesure , et finit sur le devant du cou en espèce de crois- sant ou hausse-col d’un demi-pouce au plus dans sa plus grande largeur. Depuis le croissant jusqu’à l’anus, la couleur est d’un vert sombre, traversée sur le milieu du ventre par une bande d’un vert brillant. L’Auteur anglais lui trouve quelque affinité avec le qua- trième de Valentyn, qui a quatre palmes de longueur, et est d’une couleur noire sans reflets remarquables : mais une descrip- tion aussi courte ne peut suffire pour le déterminer *. Cet oiseau est dans le Muséum d'Histoire Naturelle. * On a vu que le quatrième Oiseau de Valentyn est rapporté par Forster au Sifilet. Peut-être n’appartient-il à aucune des deux espèces. Il faut attendre qu’il soit mieux connu pour lui assigner sa vraie place. ° DES OISEAUX DE PARADIS. 29 ELLSLSLISSLLLSÉSES SSL LIL LEE EL ES DES LED D LEE EE LAS LE D LE LL LE LE LL LÉ LR LEVELS VILLA LE LS LE CALYBRÉ PL AIN CHE Bec fort, formant une échancrure arrondie dans les plumes du front : douze pennes à la queue; plumes veloutées près des mandibules. L'Oiseau de Paradis vert. Sonnerat, Voy. — Le Calybé de la Nouvelle- Guinée. Buflon, Ois. — Bluc-green Paradise bird. Latham, Syzop. — Paradisea viridis. Gmelin , Sysé. nat. Soxxerar, le premier qui ait fait connaître cet oiseau, dit CD \ OR , 7 : qu'il se trouve à la Nouvelle-Guinée. On l’a rangé parmi les Oiseaux de Paradis, sans doute parce qu’il en a les plumes ve- loutées : mais:il s’en éloigne par la forme du bec, qui est beau- coup plus fort, plus gros , et prolongé sur le crâne , de manière que les plumes du front font un angle rentrant, au lieu d’en faire la pointe comme dans les précédens. De plus, cette espèce est privée de ce luxe de plumes qui caractérise les autres ; sa longueur est de 11 à 12 pouces : il a l'iris rouge, le bec noir et long de 17 lignes; le tour des mandibules et le front d’un noir de velours; la tête est d’un vert-bouteille foncé, plus clair sur le cou; les plumes de la gorge, de la poitrine, sont ran- gées en écailles à reflets bleus, violets et verts. Le dos est pareil ; les ailes, la queue ont l'éclat et la couleur de l'acier bronzé ; cette dernière est un peu arrondie; les pieds sont noirâtres. M. Latham rapporte à cet oiseau un individu dont la langue égale à l'extrémité , était garnie de soies et la queue cunéiforme ; les deux plumes du milieu avaient 7 pouces, et les latérales 50, HISTOIRE NATURELLE 3 pouces 3 quarts anglais; tout le plumage de la tête et du corps semblait glacé; chaque plume étant entièrement frisée sur les côtés. La tête et le cou paraissaient avoir des reflets verts, et le corps inclinait beaucoup au pourpre; les ailes manquaient ". La variété des couleurs, la privation des faisceaux de plu- mes dans plusieurs individus rapportés aux précédens, prou- vent que ces oiseaux different entre eux selon l’âge et les sexes, comme on le remarque chez tous ceux que la Nature a em- bellis de couleurs riches et éclatantes. Mais on connaît si peu ceux-ci, qu’on ne peut décider ce qui caractérise les jeunes, les vicux , les femelles et les mâles. Espérons que nos Naturalistes partis dernièrement, nous donneront des renseignemens plus étendus et plus certains sur leur histoire ?. Cet oiseau fait partie de la collection du Muséum. * Forster dit que cette espèce (le Calybé ) est inconnue, parce que l’individu sur lequel Montbeillard a fait la description, était imparfait, et il ajoute qu’il y a tout lieu de croire qu’il avait perdu les longues plumes qui sont au-dessus de la queue. J’ignore sur quoi il fonde cette opinion. Celui que je décris est parfait, et a douze pennes à la queue ; ce qui n’annonce pas un supplément de longs filets, comme je l’ai observé ci-dessus. * S’ils nous apportent quelques individus nouveaux et quelques faits importans, nous les publierons dans un supplément à la fin de cet Ouvrage. HE 4,0 | : . / . D. DU Ê DES OISEAUX DE PARADIS. 51 SÉRLLLLLELLLILLSLLELLLELLLLLLLELLLELLELLLLLLLLLLLLLLDLLOLLLLOLLÈDLER RL ELLE LOL SEL LLLVILORS LE PARADIS ORANGÉ. PLAIN CUHIEUX TE Jaune orangé; tête huppée; ailes et queue noires. Golden bird of Paradise. Edwards, Av. Latham, Syrop. — Le Troupiale des Indes. Brisson, Ornith. — Le Rollier de Paradis. Buffon, Ois. — Oriolus aureus. Linné. Gmelin, Sysé. nat. Le peu d’accord des Ornithologistes sur la vraie place de cet oiseau, prouve qu'il est des espèces qu’on ne peut classer, si on n'en connait les habitudes et les mœurs, afin de les rap- procher de celles avec qui leur physique a le plus d’analogie. En attendant que celui-ci soit mieux connu, je lai placé à la suite des Oiseaux de Paradis, et lui en ai donné le nom d’après les Auteurs anglais. Montbeillard , comme je l'ai déjà dit, la nus entre ceux-ci et les Rolliers. Mais je crois qu'il ne peut être du genre du Troupiale , puisque la mandibule supérieure est échancrée ; ce qui n'existe pas dans cette dernière espèce. Ceux qui l’ont décrit jusqu’à présent se bornent à dire qu'il se trouve dans l’Inde. Mais dans quelle partie? c’est ce qu'on ignore. Cet individu a 8 pouces et demi de longueur; son bec un pouce; les mandibules sont de couleur de corne, et noires vers leur ex- trémité ; une petite huppe d’une belle couleur aurore, plus foncée à la base du bec, décore la tête; le cou, la poitrine sont pareils ; le ventre est d’un jaune doré; les plumes du dessus du cou sont plus longues que les autres, soyeuses, étroites et flot- tantes sur les côtés. L’espèce de velours qui distingue les Oiseaux de Paradis se remarque de même sur la tête et la gorge de celui- 32 HISBMOIRE NATURELLE ci ; les pennes des ailes, depuis leur naissance jusqu'aux deux tiers, et les secondaires, sont jaunes; l’autre tiers, l'extrémité de ces dernières , le pli de l’aile, les très-petites couvertures, les plumes qui bordent la mandibule inférieure , le menton, le gosier et la gorge, sont d’un beau noir qui se termine en pointe sur cette dernière ; les pennes de la queue ont une très-petite tache jaune sur le milieu de leur extrémité. Les pieds sont pa- reils au bec. L'individu qu’on a dessiné est parfait, et a été communiqué par Dufrène. HET | ") 1 ÿ . . _ Un ue COHAUS PART US Pl 2. / DES OISEAUX DE PARADIS. ON O1 RLRLOELLLLESLLRS LE BR D LL LE QE LS ES LES À D LL LL LR D LL VS LD LR LL LR RL DL LR DR D LR D DR LL SR LE LR D L LR D D RS LE PARADIS ORANGÉ (Jariété). P'LSLN CHE: X LL | Tête huppée; plumage jaune orangé; ailes et queue d’un brun vert. Cr individu ne diffère du précédent que par la couleur de ses ailes et de sa queue; les dernières plumes secondaires sont bor- dées de jaune à l'extérieur, et d’un vert foncé à l’intérieur. Cette même couleur couvre les pennes de la queue depuis le milieu jusqu’à leur extrémité; le reste est jaune : cependant on en remarque quelques-unes qui sont bordées de même dans toute leur longueur. La taille, la grosseur et le bec sont pareils à ceux du précédent ; les nuances qui distinguent ces deux indivi- dus ne sont peut-être qu’une différence d’âge ou de sexe. Cet oiseau est dans le Muséum d'Histoire Naturelle. Valentyn fait mention dans le Voyage de Forrest, de trois autres Oiseaux de Paradis. Je crois qu’ils n’ont pas été apportés en Europe '. Je me bornerai donc à la seule description qu’en donne ce Voyageur, qui le premier les a fait connaitre. Le premier est l'OrsEAU DE PARADIS NOIR *. Cette nou- velle espèce a été vue, dit-il, pour la première fois, à Am- boine en l’année 1689, et y a été apportée de Messoswal. Sa longueur est d'environ un pied; sa couleur d’un beau pourpre ; * Si on peut se les procurer, on en donnera les figures. * New species of black Paradise bird. 54 HISTOIRE NATURELLE la tête est très-petite, ainsi que les yeux qui sont entourés de noir ; le bec est droit , et le dos, comme dans diverses espè- ces, orné de plumes d’un bleu pourpre ; mais elles sont jau- nâtres dessous les ailes et sur le ventre comme dans les Eme- raudes. Le derrière du cou est d’une couleur de souris mêlée de vert. Cette espèce a cela de particulier , qu’elle a sur les épaules des paquets arrondis de plumes bordées de vert, qu’elle peut élever ou étendre à volonté comme les ailes. À la place de la queue , il y a douze filets noirs, nus, qui pendent les uns à côté des autres. Les pieds sont forts et armés d’ongles aigus. Cet oi- seau était sans ailes. Le second est l'OrseAu DE PARADIS BLANC ‘’. Cette es- pèce est la plus rare de toutes. On en voit peu totalement blancs : il ressemble pour la forme à l'Oiseau de Paradis des Papoux *. Le troisième ? est noir par devant, et blanc par derrière : il a douze filets contournés en spirale et presque nus. Cette espèce est aussi très-rare : on ne se la procure que chez les peuples de Tidor, parce qu’elle ne se trouve que dans les îles des Papoux peu fréquentées, particulièrement à /7aigyou. On soupçonne qu’elle y est importée de Sershyle dans la Nouvelle-Guinée. M. Latham a fait connaître une nouvelle espèce , qu’il nomme O1isEAU DE PARADIS A AILES BLANCHES (/”hite winged Pa- radise bird) *. Il a, selon lui, 25 pouces ou plus; le bec d’un pouce de long est presque droit et noir; les plumes sur le men- ton atteignent presque l’extrémité du bec; la couleur générale du plumage est noire ; le derrière du cou de couleur de cuivre; les pennes des ailes sont blanches , avec leurs bords extérieurs noirs; la queue consiste en 10 pennes; les deux du milieu sont longues * Paradisea alba. Gmelin. — The White Paradise bird. Valentyn. * Le petit Emeraude de cet Ouvrage. # Wayghihu Latham. Index. # Supplement to the general Synopsis of birds. DES OISEAUX DE PARADIS. 55 de 19 à 20 pouces ; les secondes de 16, les troisièmes de 12, les quatrièmes de 9, et les deux extérieures seulement de 7. Les ailes, lorsqu’elles sont ployées, s’étendent environ 3 pouces ‘ sur la queue. Cet Auteur ajoute qu'il n’a pu déterminer si cet oi- seau a un plumage à reflets, ne l'ayant vu que dans un endroit obscur. Divers Auteurs * parlent d’un autre nommé Parapis HuPPÉ (Manucodiata cirrhata. Arprov.). Cet oiseau a 18 pouces de longueur ; le bec long, noir et crochu ; les plumes de la tête, du cou et des ailes sont noires , et celles de la jointure du bec sont jaunes. Îl a sur l’occiput une huppe de près de trois pouces de haut, jaune, et qui paraïtrait plutôt composée de soies que de plumes. * Toutes ces mesures sont anglaises. ? Montbelliard lui trouve du rapport avec le Magnifique ; mais il en diffère par plus de longueur dans la taille, le bec, la queue, et sur-tout par la huppe. La figure qu’en donne Aldrovande est si mauvaise, qu’il est impossible d’y reconnaitre l’oiseau qu’il décrit. Latham en fait aussi mention à l’article du Magnifique. FIN DES OISEAUX DE PARADIS. es j US MU 5 NUE pan JA AAA NEA PAS RS SR que Ro s! “ei 1e As ARANE FRE Hars AIRE ERA AE TPS RUE Le ESS HU ass et ROUE . We ü D Sa Son) ri ja ? PY, 1 : de. 2 7 / 9 2 4 ce WManuode’d'4 LME CA EN IE Pt = 2 Eh url ) GUY, JE. REC, 7 / ” 2 Chili NA CL À RRR VIRE LT LVL RL VE LL LIU LULU LL VL ELU VV LR SUPPLÉMENT À L'HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX DE PARADIS. SLVÈLSLISILEELIDLLÉLEIBDESELLLLLLLIOLTOSLLOLELLOLLULLELOLLLLLO TER GES LEE VS ESS LVL LV S RS SOS LE MANUCODE A DOUZE FILETS. PLANCHE XIII Parties antérieures noires ; parties postérieures blanches ; douze filets à la queue. J'ai fait (pag. 34) une description très-succincte de cet oiseau, dont parle Valentyn, dans le ’oyage de Forest. Son extrême rareté nous faisait regretter de ne pouvoir en donner la figure ; mais , depuis peu , M. Parkinson, qui saisit tout ce qui peut con- tribuer à la perfection de cet Ouvrage, vient de nous en faciliter les moyens, en obtenant de M. Woodfort du Vauxhall, la liberté de nous communiquer le dessin qu’il possède dans sa collection : l'oiseau est peint de grandeur naturelle, d’après un individu qui appartient à M. Gibson. La tète, le cou, le haut du dos et de la poitrine de ce Ma- nucode sont d’un beau noir velouté, dont il rejaillit, sous divers aspects, des reflets violets; les plumes qui recouvrent ces diverses 2 ! DAT \ parties sont longues, effilées et comme frisées ; le blanc règne sur le reste du dos et de la poitrine, sur le croupion, le ventre 6 58 HISMOrRE NATURELLE et les cuisses; plusieurs plumes d’un vert brillant à reflets bleus , plus longues, plus larges que celles qui les avoisinent , parent les flancs vers l’origine des subalaires : celles-ci sont conformées à- peu-près comme celles des Emeraudes , mais elles paraissent plus larges; leurs barbes sont effilées, flottantes et d’un blanc nuancé de jaune tendre; les douze filets sont presque nus ; 1ls dépassent d'environ quatre pouces les plumes subalaires, et se contournent en diverssens. Longueur totale , neuf pouces et demi; bec, noir, vingt-six lignes. Cet individu était mutilé de ses ailes : il est à présumer, d’après la description de Valentyn, qui probablement l'a vu dans un état parfait, qu’elles sont de la couleur des parties antérieures. Quant aux pieds, dont il était aussi privé, on leur a donné la teinte du bec qui, dans la plupart des oiseaux, est ordinaire- ment la même. ù | / P— TE DU PARKINSON. 39 ARDLLRSIBILULLELLLRIIELELULELLLLLLILLLLLLEELELELELLELESS LS LR RS TVA LE LEA RS SL VIT IV IE RS RE SR LE PARKINSON MALE PoD AIN CHE XII ce NI Gris; gorge et ailes rousses; queue composée de seize plumes très-longues et de diverses formes. Prusrzurs oiseaux de cette espèce ont été, depuis peu, ap- portés des T'erres australes en Angleterre. M. Parkinson , auquel nous sommes redevables de la plupart des espèces rares que nous avons fait connaître dans cet Ouvrage, n’a rien négligé pour nous mettre à portée d'offrir celle-ci dans toute sa perfection. Il a guidé l'artiste qui l’a dessiné d’après nature : couleurs , dimensions, dé- tails de toutes les parties du corps, tout a été scrupuleusement rendu et observé. Aussi les descriptions et les figures que nous donnons de deux individus de cette race dans un âge différent, ne laissent rien à desirer , et notre reconnaissance envers M. Par- kinson, sentiment que les Naturalistes partageront, nous a en- gagés à lui consacrer , en quelque sorte, l'oiseau rare et nouveau dont nous nous occupons, en lui donnant le nom de cet estimable Amateur. Au premier coup-d’œil cette espèce présente dans son ensemble de très-grands rapports avec certains gallinacés * : néanmoins, * La figure représente l'oiseau aux trois quarts de sa grandeur naturelle. ? Le petit Tetras (Tetrao tetrix) et le Faisan, sont de tous les gallinacés, ceux avéc lesquels cet oiseau a le plus d’analogie. Il se rapproche du premier par ses pieds privés d’éperons, et par la courbure de quelques pennes caudales. Ses rapports avec le dernier consistent dans la forme totale du corps, et la longueur de la queue; mais il différe des deux par les doigts, les ongles, la disposition des plumes qui sont à la base de la man- dibule supérieure ; et spécialement du Faisan, par ses tarses sans éperons, et par la ma- nière de porter sa queue ; car il a la faculté, dont celui-ci est privé, de la relever à volonté: 40 HISTOIRE NATURELLE d’après la singularité et la beauté de sa queue, des Naturalistes et des Voyageurs anglais la mettent au rang des Oiseaux de Para- dis ‘. Elle n’a pas, il est vrai, la richesse, ni le luxe de leurs plumes ; mais , quoique sa robe n’ait pour parure que de simples couleurs , elle peut , cependant, figurer parmi ces beaux oiseaux ; car à un plumage soyeux, celui-ci joint la taille élégante du Faisan, le port et la démarche du Paon; mais ce qui sur-tout le fait distinguer , c’est la longueur , la forme extraordinaire, l'accord des différentes pennes de sa queue. Les unes sont remar- quables par leurs barbes longues, flottantes, décomposées, et d’une telle légéreté, qu’elles sont le jouet du souffle le plus léger; d’autres ont une largeur peu ordinaire et la transparence du cristal; les deux intermédiaires ont la tige très-forte , et sont très- étroites : toutes ont une longueur d’une belle proportion, et plusieurs décrivent, en se relevant, des contours agréables. Cet oiseau semble craindre d’en altérer la fraîcheur, et d’en détruire l'harmonie ; car, des qu’il se pose à terre, il les porte relevées, suivant le témoignage de tous ceux qui l'ont vu vivant. et quelque extraordinaire que paraisse cette habitude, l’on ne peut guère en douter, lorsque l’on remarque que l’extrémité des pennes n’est nullement endommagée ( du moins dans les individus que je décris), au lieu que celles des Faisans sont toujours usées vers le bout. De plus ce fait est attesté par tous les Voyageurs anglais qui ont vu l'oiseau vivant. The tail is erected : several gentleman, who have seen the bird in wild state, concurr in asserting that in invariably set it up, when resting on the ground, etc. dit M. Parkinson. Il résulte, ce me semble, de ces divers rapprochemens, que cet oiseau est un gallinacé; mais qu’il différe de tous ceux connus par des caractères qui lui sont particuliers. Des Naturalistes anglais en font un Oiseau de Paradis ; sans doute d’après la forme et la singularité des pennes caudales. Je ne me permettrai pas de discuter s’il est à sa place : pour lui en assigner une vraie, il faudrait connaître ses mœurs, sa manière de vivre et toutes ses habitudes. Aussi ce n’est pas dans l'intention de l'identifier avec eux, que je l’ai placé à leur suite; mais pour témoigner notre reconnaissance aux Souscrip- teurs de cet Ouvrage, en leur faisant connaître cette nouvelle, rare et belle espèce, qui n’a été, jusqu’à présent, ni décrite, ni figurée. * Les espèces réunies dans le genre des Oiseaux de Paradis varient, comme je l’ai déjà dit, dans les caractères tirés du bec et de la queue. Il en serait de même pour celle-ci; car elle a la base de la mandibule supérieure recouverte de plumes, en forme de soïes qui, de même que celles du Corbeau , se prolongent en avant sur les narines : de plus elle en diffère par le nombre des pennes caudales. DU PARKENSO N. 41 La Nouvelle-Hollande est sa patrie, les cantons couverts de roches sont les lieux qu’il préfere. L’on n’a pas d’autres notions sur son genre de vie. Îl n’est pas encore assez connu pour être apprécié. Peut-être qu’en l’observant mieux , l’on découvrira qu'il possède des qualités précieuses et utiles, et que digne rival, par la délicatesse de sa chair , des oiseaux que l’Europe doit aux autres parties du monde, il mérite, ainsi qu'eux, d’ÿ être natu- ralisé. Des plumes grises. fines, soyeuses, longues d'environ un pouce, couvrent sa tête, et prennent la forme d’une huppe , dans les momens où quelques passions agitent l'oiseau. Celles du corps sont fibreuses , déliées et de la mème couleur, mais plus claire sur la poitrine, le ventre, et plus pâle sur le bas-ventre. Le roux domine sur la gorge, les couvertures et les pennes des ailes; il est d’un ton plus vif sur la première partie que sur les autres: la queue a trois sortes de plumes '. Des seize qui la composent, douze qui sont d’un gris bleuâtre, ont les barbes très-longues, presque nues, éloignées , les unes des autres, dans toute leur étendue. Ces plumes sont garnies seulement, vers leur origine, d’un duvet épais *. Des quatre autres, deux ne paraissent barbées que d’un côté. Ces barbes sont courtes, serrées , et celles de l’ex- trémité sont écartées et privées de barbules *. Ces pennes sont les plus longues de toutes, et se recourbent en arc vers le bout. Les deux dernieres * ont leur convexité du côté opposé à celles des deux précédentes, lorsqu'elles sont relevées : les barbes de ces pennes sont courtes à l'extérieur, longues à l’intérieur , gris- brun en dessus, blanches en dessous, et serrées depuis la tige * La conformation singulière de ces plumes nous a décidés à les figurer séparément. (Zoy. pl. 15.) # Ibid. n° 2. Foy pl 10 ner 4 Ibid. n° 3. Cette plume est figurée vue en dessous, 42 HISTOIRE NATURELLE jusqu’au tiers de leur longueur ; ensuite elles sont moins pressées, et finissent par se séparer un peu les unes des autres : alors leur couleur se change en brun foncé et brun roussâtre, dont une partie offre la transparence du cristal. Ces deux teintes sont indi- quées par seize bandes larges et alternatives. Enfin les plumes sont terminées par un noir-velouté frangé de blanc ; cuisses, cou- vertes de plumes jusqu'aux genoux. Grosseur du Faisan doré ; longueur totale, trente-sept à trente-huit pouces ; quinze , depuis le bec jusqu'à l’origine de la queue ; iris, noisette; peau nue autour des yeux; narines, oblongues, placées vers le milieu du bec ; mandibule supérieure , un pouce trois quarts; inférieure, un peu plus petite; ailes, onze pouces six lignes, et dépassant un peu la naissance de la queue, dont deux pennes (les plus étroites ) ont vingt-deux pouces, et les autres vingt; pieds, forts, couverts d’écailles , ainsi que les doigts ; ongles, longs et crochus; doigt du milieu, dix-huit lignes; ongles, un pouce un quart; doigt postérieur , et l’ongle, vingt-une lignes chacun; bec, ro- buste, conique , convexe, très-faiblement arqué à son extrémité, noir, ainsi que les pieds. Ayant eu le choix parmi plusieurs individus, celui dont nous donnons la figure , est dans toute sa fraîcheur. La couleur grise qui domine sur le dessus du corps de cet oiseau, varie du clair au très-foncé. Cela parait dépendre de l’âge. Cet oiseau a été dessiné à Londres par Syd. Edwards, et il est depuis peu dans la collection de Desray. 2 A) 7 / T UOSUIZ 7. À F à É é N LAN Fab En FEU fe HS PAR DE PARK EN SION. 45 DELSALSRLASRLSLRLLILIDLSRSLLLLLLERLRLGLLELE SSSR CES SR TS ÉD SD RD RDS LR QE LR LÉ VE TR RS SR EL À LE D RE DS D LE PARKINSON JEUNE AGE. PLAN CHE XPT Gris; queue autrement conformée que celle du précédent. D & tous les oiseaux que nous avons décrits, il en est peu que la Nature n’ait favorisés de nuances vives et variées. Sur les uns, elle a répandu la fraîcheur , le moelleux du plus brillant coloris; sur d’autres , elle a réuni ce que chacune de ses productions les plus précieuses a de richesses et d’éclat. À lespèce de velours ? et aux reflets dorés de quelques-uns, tels que les Oiseaux de Pa- radis, elle a joint des faisceaux de plumes soyeuses, d’un tissu et d’une forme agréable; pour la plupart des Colibris et des Grim- pereaux, une riche parure n’est l’attribut que des mâles: en est-il de même pour les Manucodes? Sur ce point les Naturalistes ne sont pas d'accord. Plusieurs signalent quelques femelles par des ! La figure représente l’oisean réduit de moitié. * Quoique l’Auteur d’un nouvel Ouvrage sur les Oiseaux de Paradis ait traité d’obsti- nés tous les Ornithologistes modernes qui ont dit, ainsi que les anciens, et notamment Buffon, que la tête et la gorge de plusieurs de ces oiseaux étaient couvertes d’une espèce de velours formé, dit Montbeillard, de petites plumes droites, courtes , fermes et ser- rées , je n’en persiste pas moins à dire que ce velours parait naturel, et n’est pas dû, comme le prétend cet Ornithologiste, à la mauvaise préparation, ni au racornissement de la peau. Il suffit pour s’en convaincre de voir un de ces oiseaux avec la tête de grosseur naturelle, tel qu’il y en a un au Muséum. Si cette preuve n’est pas suflisante, qu’on examine dans un autre la tête où la partie antérieure du crâne est restée, l’on verra que les plumes qui sont autour du bec et sur le front, ne diffèrent en rien des autres: cependant celles-ci n’ont pu subir aucun rapprochement , puisque les parties maxillaires et le front étant restés en entier, la peau n’a pu se racornir. Il n’en est pas de même pour le dessus de la tête et la gorge, la peau étant isolée de tout soutien, elle a du , d’après l'espèce de préparation que lui donnent les Indiens, subir un racornissement qui a occa- sionné le rapprochement des plumes, mais trop faible pour en changer la nature au point d’être telles que le dit ce Naturaliste. 44 HISTOTRE NATURELLE dissemblances peu sensibles. Un habile Ornithologiste moderne, en leur accordant des teintes presqu’aussi belles que celles des mâles, leur refuse les ornemens qui distinguent ces derniers : néanmoins, après avoir ainsi indiqué des femelles, il doute que cette privation soit réellement leur caractère distinctif; car il avoue que les individus qu’il donne pour tels, peuvent bien être des jeunes mâles. D’après leur peinture, si elle est fidèle, cette dernière opinion me parait la plus vraisemblable. Comme jus- qu’à présent, tous les Voyageurs et les Naturalistes qui ont parlé des Oiseaux de Paradis , ne l’ont fait que d’après des peaux des- séchées, tr CociUés et d’après un plumage souvent décoloré , je crois qu'ils n’ont pu constater le caractère distinctif des sexes. Il en est de même pour l'oiseau que je décris. Des Ornithologistes le regardent comme une femelle, parce que sa queue diffère par le nombre, la longueur et la conformation de presque toutes ses pennes. D’autres le désignent pour un mâle dans son jeune âge, d’après deux pennes caudales totalement pareilles à deux de celles du précédent, et d’après les barbes longues et flottantes qui commencent à se développer à l’extrémité de quelques autres. Quoique j'aie adopté cette opinion, je crois qu’on ne peut avoir un indice certain sur ce qui distingue le mâle de la femelle, sans les avoir observés dans leur état naturel, sur-tout dans le temps de leurs amours; car peut-être n ol Dee de diffe- rence entre eux. Mais ce qui n’est pas douteux, c’est que la queue de ces oiseaux subit dans sa forme plusieurs changemens » avant d’être parvenue à sa perfection. J’en juge d’après quel- ques individus que je regarde comme des ] jeunes. Les uns ont les pennes caudales plus ou moins dissemblables à celles du précé- dent ; plusieurs sont privés des deux pennes intermédiaires. Un autre dont les couleurs et la forme de la queue indiquent un plus jeune oiseau que ceux-ci, a un plumage très-ordinaire. (Peut- être est-ce la vraie femelle ?) Les plumes de la tête sont courtes, la teinte est généralement, à l'exception du ventre qui est cen- dré, d’un brun sale foncé : les pennes caudales sont au nombre DU PARKINSON. 45 de douze ; les plus longues ont dix-sept pouces et demi, et les latérales dix ; les autres diminuant graduellement, donnent à la queue une forme cunéiforme. Toutes ces pennes ne sont pas au- trement conformées que celles des autres oiseaux. Longueur totale, trente-trois pouces environ. Ce jeune mäle est privé des deux pennes figurées pl. 15, n° 1: sa queue n’est composée que de quatorze pennes : la plus exteé- rieure de chaque côté est pareille à celle figurée * ibid. n° 3 , et des mêmes couleurs, mais elle est plus courte d’environ cinq pouces ; de plus elle est moins arquée : les cinq suivantes sont un peu moins larges, et quelques-unes, vers leur extrémité, ont les barbes très-écartées : les deux intermédiaires ont un pouce de plus que les autres, et se recourbent en dehors; du reste elles sont conformées comme celles qui les avoisinent : toutes sont en dessus d’un gris plus foncé que le corps : queue quinze pouces et demi; mêmes proportions et même plumage que le précédent. Cet individu a été dessiné à Londres par Syd. Edwards, et depuis peu fait partie de la collection de Desray. La transparence de cette plume est due à ce que les barbes sont, dans cette partie, pri- vées de barbules. FIN DU SUPPLÉMENT AUX OISEAUX DE PARADIS ET DU TOME SECOND ET DERNIER DES OISEAUX DORÉS OU À REFLETS MÉTALLIQUES. LS MU AU Ô SU | AT AL A ASS SSS Sn 0 8 0 0 0 0 0 0 0% 0 D 0 ee na Van Ve TABLE GÉNÉRALE DES MATIERES. RVLOLLYL DLL SSL LR LS LL RD EVER E LEE UE LE LE RL LE LE LL LÉ LED LL LR RG LV LR D LE ELLE EDR D GRIMPEREAU X. À  KAIEARO A (1). Nom donné à cet Héo- breuse si les petits n'étaient détruits par ro-taire à Owyhée , une des îles Sandwich. une grosse araignée. Sa description, 24. À Ses plumes servent de parure aux Indiens. dans son jeune âge un plumage différent Descr. pag. T1 de celui de l’âge avancé, sous lequel il a ANGALA-DIAN. Nom donné à ce Soui- été donné par Brisson pour une femelle. manga par les habitans de Madagascar. Description, 26 Construit son nid avec le duvet des plan- ARAIGNÉE. Une grosse espèce dévore les tes. Lui donne une coupe élégante. Ponte peuts des Souï-mangas, de cinq à six œufs. L'espèce serait nom- B Bec. La conformation de celui des Grimpereaux n’est pas la même dans toutes les espèces, 11 C CapP-norr (le), Héoro-taire qui habite la le même que le Souï-manga à collier. N’en Nouvelle-Hollande. Nouvelle espèce. Des- différeque par la couleur du ventre, 80 cript. 121 CiNNAMON (le). Sa description, 123 CERTHIA SCARLATIN A de Sparman, est D Diricanc (le), Héréo-taire qui se trouve . avec l'extérieur, depuis son origine jusqu’à à la Nouvelle-Galle méridionale. Descrip- la première articulation, 11. Ceux du Pi- üon, 162 cucule sont autrement conformés que dans Dorcrs (les). Celui du nulieu est, dans le les autres oiseaux, 15 genre des Grimpereaux , étroitement uni E ÉcLraranrT(l). Ce Souï-manga doit son de trois couleurs. Leurs reflets variés sont nom à la beauté de son plumage. Nouvelle dus à la petitesse des barbules , 17. Sa des- espèce , 22. À les plumes de la poitrine cripuon , 22. Se trouve en Afrique, 23 F FemELLes (les) ont, dans beaucoup d’espè- Frcures (les) doivent être trés-exactement ces, un plumage différent des mâles. Les faites et fideles, sans quoi on peut confon- couleurs sont plus ternes. Cette dissem- dre les espèces, 58 blance est plus sensible parmi les oiseaux FourEna10o (le) est le nom que porte cet à couleurs métalliques. Doivent être obser- Héoro-taire à Tongotaboo. Son chant est vées dans l’état de nature pour être bien agréable. A des caroncules jaunâtres à la connues , 21 base de la mandibule inférieure , 131. Sa 48 TABLE CÉNÉRALE description , 132. Celle de la femelle, 133 Fuscazzs1n (le), nouvelle espèce d'Héoro- Go-rucK (le). Cet Héoro-taire habite la Nou- velle-Galle méridionale , où on le nomme Goo-gwar-ruck, espèce nouvelle , nombreu- se. Se plaît dans les lieux habités. Se nour- rit de mouches et de miel. Est sans cesse en action et courageux. Combat les Perro- quets à ventre bleu, et les met en fuite. Sa description , 161, 162 GRIMPEREAUX, nom donné à un genre d'oiseaux répandus dans les quatre parties du monde. Ce nom doit être apphqué seu- lement à ceux d'Europe qui réellement grimpent , 4, 5. Ne convient guére aux Guit-guits, Soui-mangas et Héoro-taires qui ne grimpent pas. Ces derniers différent en- core par les mœurs, 7. Caractères généri- ques des tribus. En quoi elles différent, 11 à 18 GRimPEREAU (le) a les mandibules unies, 11. Habite l'Europe. Se trouve aussi dans l'Amérique septentrionale. Ses habitudes ; 155. Sa nourriture. Son chant. Son nid. Où il le place. Le nombre de ses œufs , 136. Sa description. Il a deux variétés en Eu- rope , 137. Une en Amérique, 135 GRIMPERE AUX A BEC DRO1T(les). Pour- quoi on les a placés à la suite des autres. Leur analogie , 6,7 GRIMPEREAU CENDRÉ (le) de Latham considéré comme un jeune mâle de l'espèce du grand Souï-manga, 74, note 1 GRIMPEREAU DE MURAILLE (le) est rare dans le nord de l’Europe . Ne se trouve pas en Angleterre. Habite la Chine. Sanour- riture. En quoi ses habitudes différent du Grimpereau proprement dit. Niche quel- quefois dans les cimeucres. Place son nid dans des crânes humains, 138. Sa manière de voler et de grimper. Différence du mâle et de la femelle, 139. Le mâle décrit par les Auteurs est très-rare. Soupconné d'être une variété accidentelle , note 12, 139. Sa descript. ibid. GRIMPERFEAU DES PINS (le) n’est point un vret Grimpereau. Est plutôt un Figuier, 145 GRIMPEREAU FULIGINEUX (le). Des- cript. 140 GRIMPEREAU JAUNATRE (le). Donné par Gmelin pour un Colibri. Ne peut l'être , puisqu'il habite l'Inde, Est un Souï-manga. Descripuon , 04 taire qui se trouve à la Nouvelle-Hollande. Sa descripuon, 122 GRIMPEREAU ONDULÉ (le). Descrip- uon, 140 GRIMPEREAU VARIÉ (le), rangé parmi les Motacilles par divers Auteurs. En quoi il différe. Moufs qui l'ont fait placer parmi les Grimpereaux. Regardé comme tel par Edwards. Grimpe comme celui d'Europe, 16. Se trouve pendant l'été dans les Etats- Unis, et pendant l'hiver à Saint-Domingue et laJamaïque. N'a point de chant. Différences des sexes. Sa description , 141 GuiT-cuiT est le nom que portent ces Grimpereaux dans l'Amérique méridionale. Il a été donné à cette tribu par Montheil- lard , pour les distinguer des Grimpereaux d'Europe et des Grimpereaux Soui-mangas. N'habitent que l'Amérique. S’éloignent plus des Colbris que des Souï-mangas, selon Montheillard , parce qu'ils vivent en trou- pes, etne sucent pas les fleurs. Ne se nour- rissent , dit-il , que de fruits et d'insectes. Vivent en société avec d’autres petits oi- seaux ; cependantil faut en excepter le Guit- guit sucrier qui suce les fleurs. Les créoles de Cayenne les confondent avec les Coli- bris, 5. Ils ont les mandibules unies avec une petite échancrure à l'extrémité de la supérieure. Quelques-uns ont le bec fort et court, 12 GuiT-cu1ir (le) dont les autres tirent leur nom, difiére , par les caractères de la langue et du bec, des Souï-maugas et des Héoro- taires , 87. Sa nourriture. Habite l'Améri- que méridionale. Sa descripüon, 88. La fe- melle diffère, selon Montheillard , par la doublure des ailes, 89. Le Guit-guit en mue a des couleurs et un plumage très-dif- férens de ceux de l'oiseau parfait. C'est pourquoi les Auteurs ont fait beaucoup d’es- pèces et de variétés. Grande disparité pen- dant la mue dans le plumage des uns et des autres , 90. Le Grimpereau à gorge bleue de Latham et deux autres qu'il donne com- me variétés; le Certhia armillata de Spar- man sont des jeunes plus ou moins avan- cés dans leur mue , ibid. notes. Couleurs communes aux Jeunes et vieux dans leur différens âges. Description, 91. Très-jeune Guit-guit. Différe peu de celui que Bris- son et Monthbeillard désignent pour une fe- melle. Sa descripuon, 92 GUIT-GUIT A GORGE BLEUE (le) de Spar- DES MATIÈRES. man , habite, selon lui, la Martinique. Des- cripuion , 106 GuiT-cuir Corisri (le) habite, dit Sparman , l'Amérique. Sa descripuon, ibid. GuiT-cuir FAUVE (le) donné pour un Colibri par Gmelim. Ne peut en étre un, ayant douze pennes à la queue. Habite l'A- mérique méridionale. Sa description , 107 GuiT-cuiTr Noir ET BLEU (le). Indus- trie de cet oiseau pour mettre ses petits à l'abri de ses ennemis , 9. Est donné com- me une variété du Guit-guit par Montbeil- lard. Rapports etdissemblances qui existent entre eux. Donné ici comme espèce par- üculière. Forme qu'il donne à son nid. Ha- bite l'Amérique méridionale. Est commun à Cayenne et au Brésil. Sa descripuon , 03. Variété de Latham, qui a le bec et les pieds rouges, 94. Descript. de la femelle , 95. Descript. du jeune. Le Grimpereau à joues jaunes de Latham lui est rapporté. Diffé- rences qui existent entre EUX, 6 GuiT-cuir POURPRÉ (le) habite la Vir- gimie, selon Séba. À un chant agréable. Description , 106, 107 GuiT-cuir ROUGE habite le Mexique. A un chant fort et agréable. Sa descript. 105 GuiT-cuiT sucR1ER (le) se trouve dans les Antilles et à Cayenne. Analogie et diffé- rences de ceux de la Jamaïque , Saint-Bar- H Héoro-Tarres (les) sont une nouvelle tribu de Grimpereaux qui habitent les îles de la mer du Sud et de la mer Pacifique, 5.Quelques-uns ont un ramage varié et mé- lodieux, 7. Caractères qui les distinguent des Guit-guits et des Souï-mangas , 15 HÉORO-TAIRE (l), Grimpereau de l'ile d'Atooi ,où les naturels lui donnent ce nom, 14, 110. Ses plumes servent à la parure des insulaires de la mer du Sud. Varie dans ses couleurs. Desc. ibid. Héoro-TAIRE A AILES JAUNES (1°) habite la Nouvelle - Galle méridionale ; est d'une grande mobilité. Nourriture. Descript. 163. Descript. de la fem. 164 HÉOROTAIRE ARDOISÉ (1°) habite la Nouvelle- Galle méridionale. Sa descript. 163 HÉORO-TAIRE À COIFFE NOIRE (1°) habite le même pays que le précédent. Sa descript, Soupconné d'être la femelle du Cap Noir, 164 HÉORO-TAIRE À COLLIER BLANC (l'), espèce nouvelle. Se trouve aux Terres Australes. Desc. 116 49 thélemi , Bahama, 102. Il porie le nom de Sicouri à Cayenne. Son chant. Son cri. Ma- nière de chercher et de prendre sa nourri- ture. Vit d'insectes, du suc des fleurs et de celui de la canne de sucre, 103. Son in- dustrie pour faire et placer son nid pour mettre sa famille hors de danger. Le mâle fait sentinelle , lorsque la femelle couve, 104. Sa description, 105 Guir-cuiT À TÈTE GRISE (le), nouvelle espèce. Se trouve à Cayenne. Sa descrip- üon, IO1I Guir-cuiT À TÈTE NOIRE (le), donné par Montbeillard comme variété du Guit-guit rouge. Habite la Nouvelle-Espagne. Sa des- cription, 105 GuiT-cuiT VARIÉ (le) habite l'Amérique. Sa description, 106 GuiT-cuiT VERT (le), donné par les Or- nithologistes comme une variété du Grim- pereau vert et bleu , est le même mal peint dans Séba, d’après qui ils en ont parlé. Sa descript. 97. Habite Cayenne et le Brésil, 98. Sa femelle donnée pour une variété du même. Descript. 09. Celle du jeune, 100 GuiT-GUIT VERT ET BLEU À GORGE BLAN- cue (le) paraît être le même que le Pipit vert. Descript. 105 , 106 HÉORO-TAIRE A OREILLES JAUNES (l'), es- pèce nouvelle, a du rapport avec les Gri- ves, par l’échancrure de la mandibule su- périeure ; mais a plus d’analogie avec les Guit-guits et Héoro-taires , par la courbure du bec, et la conformation de la langue. Habite la N.-Hollande. Desc. 156, 157 HÉORO-TAIRE BLEU (|), espèce nou- velle, habite la N.-Galle méridionale. Des- cript. 154 Héoro-TAIRE BRUN (|) se trouve dans une des îles de la mer du Sud. Sa descrip- uon , 12 Héoro-TAIRE CRAMO1S1 (1°) habite la Nouvelle-Hollande. A du rapport dans son plumage avec le Kuyameta. En quoi il dif- fère. Desc. 128 HÉORO-TAIRE GRACULÉ (l), espèce nouvelle , est remarquable par une partie des côtés de la tête, privée de plumes. Est rare à la Nouvelle -Hollande. Nourriture, Chant. Manière de marcher. Descript. Au- tre de la même espèce; en quoi il diffère, 159, 160 5o HéoRO-TAIRE GR1S (l’), espèce nouvelle. Habite la Nouvelle-Galle méridionale, Des- cripton du mâle et de la femelle , 155 HÉORO-TAIRE MELLIVORE (l’), espèce nou- velle. À un sifflement aigu. Habite la Nou- velle-Galle méridionale. Sa nourriture. Sa descripuon, 158 HÉORO-TAIRE MOUCHETÉ (l’), espèce nou- velle. Habite la Nouvelle-Hollande. Sa des- criplion, 120 Héoro-rAiRE NOIR (l°) habite la Nouvelle- Hollande. À une grande analogie avec la femelle désignée par White. En quoi il dif- fère. Desc. 134 HéoRoO-TAIRE NOIR ET BLANC (l’), espèce nouvelle. À dans les couleurs des rapports avec le Grimpereau de White. Regardé comme d’une autre espèce. Habite la N.- Hollande. Descript. 115 HÉORO-TAIRE ROUGE TACHETÉ (l°), espèce nouvelle. Très-rare à la Nouvelle-Galle mé- ridionale. N’y paraît qu’au printems. Sa des- TABLE GÉNÉRALE cripuon. Son analogie avec le Grimpereau noir, blanc et rouge d’'Edwards. En quoi il diffère , 163 HÉORO-TAIRE SANGUIN (l’), espece nouvelle. Habite la Nouvelle-Galle du Sud. Sa descrip- uon, 162 HÉORO-TAIRE SCARLATE (l°) peut être con- fondu avec plusieurs Souï-mangas et Héo- ro-taires rouges. En quoi il diffère. Habite les îles de la mer du Sud. Sa description , 113 HÉORO-TAIRE TACHETÉ (l°) habite la Nou- v.-Hollande. À de l’analogie avec l'Héoro- taire noir et blanc, En quoi il différe. Sa description , II HÉOGRO-TAIRE VERT-OLIVE (|) présumé par Latham d’être la femelle de l’Héoro-taire cramoisi. Est une esp. particuhère. Descrip- üon, 129. Description de la femelle, 130 Hono (le). Nom que porte cet oiseau dans l'île d'Owhihee. Sa description, 124 K KuyamerTA (le). Nom qu'il a à la N.-Hollande et dans l’île de Tanna. Son genre de vie. Nourri- ture. Descr. LANGuE variable dans sa forme , 9. Carac- tère générique qu’en ont uüré divers Mé- thodistes. Est aiguë dans le Grimpereau , MALIMBE, pays peu connu. Abonde en oi- seaux rares el NOUVEAUX, 37 Manp:8uLes (les) sont les deux parties dont le bec est composé. Voyez BEc. Méruopes. Leur utilité, leur inconvénient, 5,6 Muse. Divers oiseaux en subissent deux par Narines. Leurs diverses formes, 11. La- tham en fait un caractère générique, ibid. NécnosarrA (le). Cet Héoro-taire se trouve à la Nouvelle-Zélande. A un chant mélo- dieux et si varié, que les Anglais l'ont nom- mé le Moqueur. $a description, Doit, dit Latham , la couleur violette de sa tête aux étamines de certaines fleurs. La conserve O:sraux. Les jeunes se distinguent des fe- melles par des couleurs plus faibles, ou leur ressemblent dans la plupart des oi- seaux, 21. Les oiseaux à couleurs métaili- 118 L bifide dans la plupart des S.-mangas et des G.-guis , ciliée dans le plus grand nombre des Héoro-taires, 12 M an. Erreur où sont tombés les Auteurs de l'Encyclopédie méthodique , lorsqu'ils di- sent que ces oiseaux n’appartiennent qu'aux régions les plus chaudes. Il y a des espèces D SET AE qui n’habitent que le nord de l'Amérique, 19, 20, note I quoique mort depuis plusieurs années. Le vert est la couleur naturelle de la tête, 125, 126 No ws des oiseaux. Celui donné parles Abo- rigènes doit être préféré. Il atoujours quel- que analogie avec le plumage , ou avec le genre de vie de l'oiseau. Aïde le Naturaliste- voyageur à se les procurer, 31 ques et reflets changeans difficiles à bien dé- crire, 19. Il n’est pas facile de déterminer l'espèce de ceux’ qui ont besoin de plu- sieurs années pour passer d’un plumage or- DES MATIÈRES. dinaire à l’éclat le plus riche , bid. Les oi- seaux de la Nouvelle-Hollande et de la Nou- velle-Galle ont, pour la plupart, une phy- sionomie locale qui les disuingue de ceux des autres parties du monde. Les uns réu- PicucuLe (le) a beaucoup plus d’analogie avec les Grimpereaux et les Pics qu'avec tout autre oiseau, dans ses habitudes, sa nourriture et son physique , 15. À été mis à la suite des Grimpereaux, étant le genre avec lequel il a le plus de rapport. Latham en fait un gracule , ibid. 1l diffère de tous les oiseaux par la conformation des doigts. Ce caractère devrait suffire pour en faire un genre particulier. Se trouve à Cayenne et au Brésil. Ses habitudes. Sa description, 144. En quoi la femelle diffère du mäle, 145 QueEuEr (la) est composée de douze pennes dans les oiseaux de ce genre, 11. Elles ne sont pas conformées de même dans tous RossIGNOL DE MURAILLE DES INDes (le) de Sonnerat , rangé parmi les Grimpereaux par Soui-mancaAs (les) ont été confondus par les Voyageurs avec les Colibris. N’habitent que l’Afrique et l’Asie. La plupart vivent du suc des fleurs et d'insectes, 3; quelques- uns vivent en capüvité, de mouches et d'eau sucrée , 4. Ce nom a été généralisé à tous les oiseaux de cette tribu , par Mont- beillard, pour les distinguerdes autres Grim- _pereaux, 14. Une espèce de Madagascar est connue sous ce nom , 5. Quelques-uns ont un chant mélodieux, 7. Les mäles ordi- nairement plus brillans que les femelles, 8. Ont presque tous les mandibules dentelées comme une scie. Quelques-uns ont le bec court et peu arqué, 12. L’abbé Ray et les Ornithologistes de l'Encyclopédie métho- dique sont dans l'erreur , lorsqu'ils disent que ces oïseaux ne sucent pas les fleurs, 13. Il est difficile de bien déterminer les espèces , à cause de leurs couleurs et de leur changement de plumage, 19. Plu- sieurs paraissent au premier appercu appar- tenir à la même race. Ils différent dans les détails, 20. Adanson dit que parmi les Souï- mangas , les deux sexes se ressemblent, 21. 51 nissent les caractères distinctifs de plusieurs genres; d’autres en ont qui leur sont par- üculiers , 156 OwcLes, sont ordinairement longs et cro- chus dans les oiseaux de ce genre, 11 P Pirps (les)sont privés de plumes dans les oi- seaux de ce genre, 11 PLumes (les) de la plupartdes Soui-mangas, des Oiseaux de Paradis et de quelques Pro- merops , font les mêmes effets que celles des Cokbris et Oiseaux-mouches. Celles de la poitrine de l’'Eclatant sont compo- sées de barbules de trois couleurs. Ont une forme particulière , I Pois-Conco. Cytisus caïan. Arbrisseau cl tivé par les nègres, de préférence à tout au- tre. Ils en mangent la graine. Ses fleurs atti- rent les S.-mangas, 51 Q les Grimpereaux. Celui d'Europe les a roi- des et comme usées par le bout. Les Héo- ro-taires les ont comme tronquées, 14 R Latham. Moufs qui ont décidé à l’exclure de ce genre, 85 D’autres Voyageurs qui les ontobservés dans leur pays distinguent les femelles par des couleurs plus communes , 16, 21 Soui-mAnG As (jeunes). Celui de la pl. 26 a du rapport avec celui à collier et l'Ecla- tant. Sa description, 58. Celui de la pl. 26 bis a de l’analogie avec le Souï-manga pour- pre. Descript. 59 Soui-mA nc A (le) se trouve à Madagascar. Est amsi appelé par les habitans de cette île. Sa description , 47. À une variété selon Montbeillard. Sa description. C’est plutôt une espèce particulière nommée par Gme- lin Certhia manilensis, 48. Celui figuré sous le nom du Souïi-manga jeune âge peut en- core être rapporté à d’autres espèces de même taille. Sa description, 49 SOUi-MANGA AUX AILES JAUNES (le) habite le Bengale. Sa description, 81 SOUÏ-MANGA A BEC DROIT (le). Motifs qui ont décidé à le placer à la suite des Grim- pereaux , 17. À des rapports dans son plu- mage avec les Souï-mangas ; en diffère par le bec. Description, 143 Ba TA PILOE CG É NÉ RAGE Soui-MANGA A BEC ROUGE (le) habite l'Inde. Sa descripuon , 80, 81 SOUi-MANGA AU BEC EN FAUCILLE (le), espèce nouvelle de Latham. Rangé dans cette tribu d’après ses couleurs. Sa descrip- tion, 8 SOUi-MANGA A CAPUCHON VIOLET (le) ha- bite au Cap de Bonne-Éspérance. Descrip- tion, 6 Soui-MANGA A CEINTURE BLEUE (le) a du rapport avec le Souïi-manga à collier de Buf- fon. En diffère par la grosseur et la lon- gueur, a beaucoup plus de rouge. Ne peut -en être une variété. Est une espèce parti- culiére. Sa description , 56 Soui-MANGA A CEINTURE MARRON (le) est rapporté au Grimpereau pourpré des Phi- lippines de Brisson ; n’en diffère que par la nuance de la couleur de la poitrme. Ha- bite les Philippmes. A le chant du Rossi- gnol , selon Séba. Sa descripuon , 45. Celle de la femelle, 46 SOUui-MANGA A CEINTURE ORANGÉE (le). Desc. 69 Soui-MANGA A COLLIER (le ) se trouve com- munément à la côte d'Afrique. A été con- fondu par des Ornithologistes avec d’autres. Sa femelle n’est pas déterminée. Divers Au- teurs lui en assignent une sous un plumage différent de celles mdiquées par Montheil- lard, dont l’une est un jeune mâle ; l’autre en diffère trop par la taille , 40. Le Grimpe- reau du Cap de Bonne-Espérance de Bris- son paraît être la vraie. À un chant mélo- dieux. Se nourrit d'insectes et de mel. À le gosier si étroit, qu'il ne peut avaler des mouches ordinaires. Sa description, 41. Le plumage du jeune est presque uniforme. Sa description , 42 Soui-MANGA A COLLIER NOIR (le) habite l'Afrique. Desc. À une variété. En quoi elle différe , 14 SOUi-MANGA À CRAVATE BLEUE (le) donné par Montbeillard pour une variété d’âge de celui à cravate violette. Latham le re- garde comme la femelle. Brisson et Linné comme une espèce. Donné ici pour un jeune d’une autre race, 65 , 66 SOUi-MANGA A CRAVATE.VIOLETTE (le)a les plus grands rapports avecle Grimpereau gris des Philippmes de Brisson. Ne peut être une variété du Grimpereau olive à gorgo pourpre de Buffon. Est un jeune oiseau en mue. Sa descripuon , 43, 44 Soui-MANGA À DOS ROUGE (le) a de grands rapports avec le Soui-manga rouge et noir de Montheillard. Se trouve à la Chine. Sa descripuon , 70. N’a pas le bec dentelé, ibid. note. SOUÏI-MANGA A FRONT DORÉ (le), espèce nouvelle. Ses couleurs brillantes sont isolées sur quelques parues du corps. Ses mœurs , ses habitudes sont inconnues. Doit, d’après la forme de sa langue, se nourrir de miel et d'insectes. Habite au Cap de Bonne-Es- pérance. Sa description, 28, 29. Des- cripuon du jeune , 30 SOUÏ-MANGA A FRONT ET JOUES NOIRES (le) habite l'Afrique. Sa description , 153 SOUÏ-MANGA A GORGE BLEUE (le), donné par Montbeillard sousle nom de Souï-manga olive à gorge pourpre. Est le même que ce- lui de Sonnerat, fig. A. Se trouve à l'île de Lucon. Sa descripuon, 63. Sa femelle a un pouce de moins que le Grimpereau desîles Philippines de Brisson , auquel Montheil- lard la rapporte. Sa descript. 64 SOUI-MANGA 4 GORGE VIOLETTE (le), re- gardé par Montbeillard comme une variété du Soui-manga marron pourpré à poitrine rouge. Sa description , 67. Cet oiseau , dans son jeune âge, est donné par cet Auteur comme une autre variété du même , et pour espèce par Brisson et Linné. Sa des- cripuon , 68, note. Soui-MANGA A LONG BEC (le). Sa descrip- ton, OI SOUÏi-MANGA À LONGUE QUEUE (le grand) habite au Cap de Bonne-Espérance. Vit en volière. Sa descripuon, 72, 73. La fe- melle n’est pas celle désignée par Mont- beillard. Sa descripuon , 74, 75 SOUi-MANGA À LONGUE QUEUE (le petit) ha- bite à Malimbe. Vit de même que les Co- libris. Sa description. À des rapports avec le Souïi-manga vert doré changeant à longue queue de Buffon. En quoi il diffère, 77. Desc. de la fem. 78, noter. SOUÏ-MANGA A PLUMES SOYEUSES (le), donné par Latham pour une variété du Cer- thia afra. En quoi il diffère. Habite l’Afri- que. Desc. 151, 152 SOUi-MANGA A QUEUE FOURCHUE (le) se trouve au Cap de B.-Espérance, selon Spar- man. Desc. 80 SOvi-MANGA A TÈTE BLEUE (le), espèce nouvelle. Se trouve à Malimbe sur la côte d'Afrique. Sa nourriture. Sa desc. 31, 32 SOUi-MANGA A TOUFFES JAUNES (le) est probablement une femelle ou un jeune. Descript. 81 Soui-manGa AZURÉ (le) habite l'Inde. Les DES MA Anglais lui donnent le nom de Sugar eater (Mangeur de sucre). Sa description. À une variété , 152 Soui-MaNGA BLEU DES INDEs (le) a été donné pour un Cohbri par Brisson. Sa des- cripuion, 83 Soui-MANGA BRUN ET BLANC (le), donné par Latham pour une variété d’un Grim- pereau de Sonnerat (Souiïi-manga à gorge bleue ). Décrit ici comme un oiseau d’une espèce différ. Desc. 150 SOUi-MANGA CARMÉLITE (le), espèce nou- velle. Setrouve à Malimbe. Desc.La femelle diffère du mâle, en ce qu’elle n’a pas le front violet, 50 SOUi-MANGA COULEUR DE TABAC (le),espèce nouvelle de Latham. Sa descript. 84, 85 SOUÏi-MANGA CUIVRÉ (le) rapporté au Soui- manga pourpre. En quoi il differe, 80 SOUI-MANGA D'AMBOINE (le), rangé parmi les Colibris par Brisson. Sa description , 83 Soui-MANGA DE Macassa (le), Colibri de Brisson. Sa descripuon, 83 SOUI-MANGA DE MALACA (le). Sa descript.79 SOUÏ-MANGA DE SIERRA-LÉONA (le) habite l'Afrique. Sa description , 148 SOUI-MANGA DE TOUTES COULEURS (le). Desc. 84 Soui-MANGA GRis (le) n’a pas les mandibules dentelées. À du rapport avec celui de l’île de Bourbon. N’en diffère que par des nuan- ces plus ternes. Sa descripüon, 61,62 SOUÏ-MANGA GRIS DE LA Cine ‘le). Desc. 9 , 80 SOUÏ-MANGA NOIRATRE (le). Sa descript. 82 SOUÏ-MANGA ORANGÉ (le) habite l'Afrique, selon Smeathman. Sa description, 80 SOUÏ-MANGA POURPRE (le), rapporté au Soui- manga à collier par Brisson. Différences - qui existent entre eux. À une trés-grande analogie avec le Grimperean pourpre d'Ed- wards. En diffère seulement par la nuance de la premiére bande pectorale. Sa descrip- uon,. il 57,108 SOUI-MANGA PRASINOPTERE (le), décrit par Sparman , paraît être un Cohbri qui res- semble beaucoup au Grenat , OI SOUI-MANGA RAYÉ (le). Soupconné une fem. ou un jeune du S.-manga violet à poitrine 5 rouge. Desc. 35 SOUÏ-MANGA ROUGE-DORÉ (le). Sa descrip- tion, Go TrocmiLus vArius. Colibri de Gmelin. Ne peut étre qu’un Grimpereau , ayant douze pennes à la queue. À des rapports avec le TIÈRES. 55 Soui-MANGA ROUGE ET GRIS (le) differe de celui à dos rouge par la disposition des couleurs. Sa description. N'a pas le bec dentelé, [ Soui-MANGA SIFFLEUR (le) habite la Chine. Desc. 79 Soui-MANGA TRICOLOR (le) se trouve à Ma- limbe. Se plaît dans les bosquets sur les bords de la mer. Sa description , 55 Soui-MANGA VARIÉ (le) a de l’analogie avec les Souïi-mangas à tête bleue et carmélite. À plusieurs variétés d'âge. Se plait dans les endroits habités. Sa description, 51, 52 SOUi-MANGA VERT À GORGE ROUGE (le) dé- crit sous deux noms spécifiques par La- tham. A , selon lui, trois variétés. Sa des- cription. Habite le Cap de Bonne-Espé- rance, 78, 79. À le ventre blanc, 157 Soui-MANGA VERT ET BRUN (le) a de grands rapports avec celui à collier. Sa description. Se trouve à Malimbe, 56 Soui-MANGA VERT ET Gris (le) se trouve dans le royaume d’Angole. Sa description, 57. Est décrit dans Latham sous le nom d'Ash-bellied. Il lui donne un pouce de plus, : 151 , note. Soui-MANGA VIOLET (le), rapporté à celui d'Edwards fig. infér. pl. 265. N’en diffère que par une bande étroite de couleur mar- ron sur la poitrme. Soupconné par cet Au- teur d’être la femelle du Soui-manga pour- pre. En diffère beaucoup par le bec et la taille. Est aussi rapporté au Souï-manga à collier par Brisson. Sa description, 39 Soui-MANCGA VIOLET À POITRINE ROUGE (le) est le même que le Grimpereau violet du Sénégal de Brisson. N’en différe que par moins de longueur. Habite le Sénégal. Sa description , 5521974 SoUi-MANGA VIOLET ET NOIR (le). Sa des- cripuon. À été réuni au Grimpereau d’A- frique , d’après ses couleurs. Il est très- douteux qu'il se trouve au Brésil, 82 Sourre (le). Sa vapeur détruit les couleurs des oiseaux empaiilés, sur-tout les temtes vertes, doréeset à reflets métalliques , 60 ». SOUGNIMBINDOU , nom donné par les habi- tans de Malimbe à tous les Soui-mangas. Est appliqué dans cet ouvrage à une seule espèce , la plus belle de cette famille. Sa descripüon , 53 , 54 T S.-manga violet et noir. Habite aussi l’A- mérique mérid, Desc. 83 Lo y VARIÉTÉS. Il en existerait moins si les Ornithologistes eussent connu les divers plumages qui caractérisent l’âge desoiseaux, 19, 20, note 1. Voyez ce mot à la Table des Oiseaux de Paradis. VELOCE (le) est le plus vif des Héoro-taires. Sa nourriture. Sa descripuon , 164 Ver8ruN (le), Héoro-taire de la N.-Holl. 162 TABLE GÉNÉRALE VErpin (le). Ses rapports génériques avec les Merles. En quoi il en diffère. Ses rap- ports avec le Guit-guit vert et les Héoro- taires. Conformation du bec et de la lan- gue. Latham et Gmelin l'ont décrit sous deux noms spécifiques. Sa description, 146. Description de la femelle , 147 OISEAUX DE PARADIS. Bec. Différemment conformé dans les espé- ces réumies sous le nom d’'Oiseaux de Para- CAaLzy8ée (le). Les plumes de sa gorge ont la tige d’une forme particulière. Les barbu- les sont aussi disposées différemment que celles des autres plumes, 18 des Grimpe- reaux. Se trouve à la Nouvelle-Guinée. S’é- loigne de ses congénères par la forme du bec. Sa descripuon. Celui décrit par Mont- ÉMERAUDE (1). A l’arête du bec arrondie, les narines découvertes, 9, note 1. Habite les îles d'Arou et la Nouvelle-Guinée, 11. Voyage en troupe nombreuse sous la con- duite d’un autre oiseau, 12. Sa longueur présumée. Desc. nourriture, habitudes. Fem. plus petite, 13 HaAusse-coL DORÉ (le). Conformation de son bec, 10. Sa patrie n’est pas connue. Desc. Ses proportions diffèrent de celui de Lath. MAGNIFIQUE (le) a les narines à demi-cou- vertes de plumes, 10. Position et forme des faisceaux de plumes. Leurs couleurs , 19, 20 Manucope (le) a les narines couvertes de plumes, 10. Regardé comme un des con- ducteurs des Émeraudes par quelques Voya- Oiseaux DE Parapis (les). Fables débitées sur leur compte. Leurs dépouilles sont mu- ulées par les Indiens. Volent difficilement B C E dis. Est échancré à son extrémité, dans la plupart, 9 ; 10, note 4, beillard ne peut être privé par accident des deux longs filets, comme le dit Forster, ayant douze pennes à la queue. Individu décrit par Latham qui a la langue garnie de soies et la queue cunéifome , 29, 30 CARACTÈRES GÉNÉRIQUES , 9 et 10 ÉMERAUDE (le petit) ne se trouve que dans les îles des Papoux. N'est point une variété du précédent. N’émigre point , 15. Leur roi différe de celui de l’'Emeraude. Nour- riture. Longueur. Desc. La femelle a le bec et le cou moins longs, 16 H À quelque affinité avec la quatrième espèce de Valentyn, 27 , 28 M geurs. Porte à Amboine le nom de roi des Oiseaux de Paradis. Emigre. Vit solitaire. Ne fréquente que les buissons, 21. Des- cript. Forme des deux filets, 22 MAnvucoDE 4 DOUZE FILETS (le) est le même que le Wayghihu. Sa descript. 37, Suppl. O pendant les grands vents, 3, 4, 5. Les Indiens leur font la chasse de diverses ma- nières, 6, 7. Les femelles différent peu DES MATIÈRES. 55 des mâles, selon quelques Ornithologistes. Sont privées des faisceaux de plumes, se- lon un Ornithologiste moderne. Motifs qui eu font douter, 44, Suppl. O1SEAU DE PARADIS À AILES PLANCHES (l°). Sa longueur, sa description, 34, 35 O1SEAU DE PARADIS À QUEUE FOURCHUE(l'), nouvelle espèce des Ornithologistes moder- nes. Est le même que le Superbe. Sa dé- Paranis muPPé (le) a des rapports avec le Magnifique , selon Montbeillard. En diffère par plus de longueur et la huppe. Sa des- cription , PARADIS ORANGÉ (le), rangé par des Auteurs parmi les Oiseaux de Paradis. Ecarté par d’autres , 10. Celui décrit dans cet Ouvrage est d’une parfaite conservation , 31, 32. À une variété, 33 Parapis ROUGE (le), espèce nouvelle. Très- rare, très-peu connue. Desc. Singular. des 2 filets, 17; 19 PARKINSON (le), espèce nouvelle et rare. A une grande analogie avec les gallinacés, 39. A des rapports avec le petit Tetras et le Faisan , ibid. note 2. En quoi il s’en rap- proche. En quoi il en diffère, ibid. Ses habitudes. Habite la N.-Hollande. Préfère S1F1LET (le) a l’arête du bec tranchante, 10. N'a point de filets à la queue. Sa descrip- ton. Se trouve à la Nouvelle-Guinée. Va- riétés sans huppes, ‘sans plumes subalaï- res, et sans filets, 29 22 VARIÉTÉ. Les Naturalistes ont donné beau- coup d’étendue à ce mot. Ne s'applique nomination de Queue fourchue est fautive, 25 , 26, note 2 Oisrau DE ParADis BLANC (l’) est le plus rare de tous. Totalement blanc. Ressemble au petit Emeraude par la taille etles formes, 54 O1srau DE Parapis Noir (1°), nouvelle es- pèce décrite par Valentyn , se trouve à Mis- sowal. Desc. Douze filets lui tiennent lieu de queue, 33, 34 les cantons couverts de roches. Descrip- üon. Les couleurs de cet oiseau varient du clair au foncé, 41. Le jeune mâle dif- fère par la forme et le nombre des pennes de la queue, selon quelques Naturalistes ; d’autres le regardent comme une femelle d’après la dissemblance des pennes cauda- les, 44. Ces pennes changent de forme dans les premières années de cet oiseau. Pen- dant la première jeunesse ; elles ne different pas de celles des autres oiseaux par leur conformation, et n’ont aucune analogie avec celles du vieux. Descript, des jeunes dans les passages d’une mue à l’autre , 45. La fe- melle n’est pas bien connue. On soupconne qu’elle a le plumage du très-jeune oiseau, ibid. SupERBE (le) a douze pennes à la queue. Il est douteux que le grand Oiseau de Pa- radis noir de Valentyn soit de la même es- pèce. Se trouve dans la Nouvelle-Guinée, 25, note 1. Sa description, 26 v dans cet Ouvrage qu'aux oiseaux dont le plumage a varié accidentellement , 15, n.4 FIN DE LA TABLE. ERR AT 4. GRIMPERE AU X. Ù age 6, ligne 15 ,etdes becs, dis. et mesurer des becs. . 14, ligne 35, Oatüi, lisez Atooï. . 32 , ligne 8, cependant il est, lisez ce qui est. 48 , digne 17, de celui-ci, lisez de celle-ci. . 49, ligne Bb , plusieurs espèces , lisez ces espèces. bo , ligne 12, que celles, lisez que ceux. 53, ligne dernière, du corps, lisez du cou. . 68, à gorgetle, lisez à gorge. . 80, ligne 8, Poleta , lisez Polita. SU TU TT P. 82, ligne 11, Soui- manga violet, ajoutez et noir. P. 102, ligne dernière , selon , Zisez dit. P. 115, ligne 6, sur les, lisez au-dessus des. P.120, ligne 18, sont couleur , lisez d’une couleur. P. 123, ligne 2 , un peu , supprimez uu. Ibid. ligne 9, les tiges de chaque penne, lisez des pennes. P. 142, ligne 7; un peu, supprimez un. OISEAUX DE PARADIS. P. 11,note 2, ligne 1, passuros du sol , lisez pas- saros de sol. P.17, ligne 3, douze à treize, Zisez quatorze à quinze. Ibid. ligne 18 , filets de 22 pouces, Zisez longs de 22 pouces, ct (e DR Noel 5 HN in AEAIONES ii ou Ft MG (il Ar 15 (3 Ë MONTANT nt . 2 Are (El A AE EL SU CRE MAR æ 5 sure ATEN 0 Es ci L Nate PO AA al at ; : & VHR HO DA ME Ne UE DU je ï x AE CAR A es à tent FA ah en dire hd é * pa ITS RH "1 ART th DRE MAT Tr 3 BE 5 sé oo fi A ; fi AANTARS à + Hot 4 er ON EEE DETENTE MU, RE y AMRANN SA Mrnre ere DE En PF N = ter r 1e Ce pa A A Ep) =. = >= —#) L s T m2 a/ A anne genes à TE où D | & = ù - > à 5 e ‘4 3 de di re 1] \ «| ñ Ai A SA £a L = sa TR Tree à æ\. f AARAS \ 2. EA L Ar Ab Ah à. ne jussiAe 2ananté 7 7 5 (on p1 à a vs ANT AA ARAAA E EN Y + N &. 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