Smithsonian Institution ibrartes Alexander Wetmore 1946 Saxth Secretary 1 SA À Wu = ORNITHOLOGIE PARISIENNE OÙ CATALOGUE DES OISEAUX SÉDENTAIRES ET DE PASSAGE Qui vivent à lPétat sauvage dans l’enceinte DE LA VILLE DE PARIS PAR NÉRÉE QUÉPAT Membre de la Société Linnéenne de Bordeaux. LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE & FILS Rue Hautefeuille, 19, près du boulevard Saint-Germain. Madrid C. BAILLY-BAILLIÈRE Londres + BAILLIÈRE, TINDALL AND Cox | de PARIS | | 1874 9EGT 1VVONIWNWN 018 JIOHTMM NITIAWWOYI LHOOAIHIIM NVA ‘V 9 MNOHIANPAW NN IE NN 70 1 ORNITHOLOGIE PARISIENNE TRAVAUX DU MÈME AUTEUR De la chasse de l'alouette au miroir avec le fusil, À vol. in-18, avec gravures. Paris, Aug. Goin. Monographie du chardonneret. In-8. Paris, Aug. Goin. CourommiErs. — Typ. A MOUSSIN. (010 2 ORNITHOLOGIE PARISIENNE, OÙ CATALOGUE DES OISEAUX SÉDENTAIRES ET DE PASSAGE Qui vivent à l’état sauvage dans l’enceinte DE LA VILLE DE PARIS $ PAR NÉRÉE QUÉPAT Membre de la Société Linnéenne de Bordeaux, PARIS LIBRAIRIE Jj.-B. BAILLIÈRE & FILS Rue Hautefeuille, 19, près du boulevard Saint-Germain. Londres Madrid BAILLIÈRE, TINDALL AND Cox GC. BAïILLY-BAILLIÈRE 1874 Tous droits réservés go LE SUIVI: Go EA À fImnpant£S ” ja * ahR * È A TR # Aate PRÉFACE Les catalogues des oiseaux qui habitent les provinces et départements de la France sont fort nombreux !, mais, chose singulière, per- A. Canivet de Carentan, Catalogue des oiseaux du département de la Manche. Paris, 1843, in-8. — Benoist (A.), Catalogue des oiseaux observés dans l'arrondissement de Valognes. Voy. Mém. Soc. sc. nat. de Cherbourg, 1855, 11, 231. — Blandin (J.), Catalogue des oiseaux observés dans le départe- ment de la Loire-Inférieure. Nantes, 1863, in-8. — Bouteille (Hipp.), Ornithologie du Dauphiné. Gre- noble, 1843, ? vol. in-8. — Chalaniat (E. de), Cata- logue des oiseaux qui ont été observés en Auver- gne. Clermont-Ferrand, 1847, in-8. — Dubalen (P.-E.), Catalogue critique des oiseaux observés dans les départements des Landes et de la Gironde. Bor- deaux, 1872, in-8. — Guillemeau (J.-L.-M,), Essai sur l'histoire naturelle des oiseaux du département des Deux-Sèvres. Niort, 1806, in-8. — Holandre (J.-Jos.-Jacq.), Faune du département de la Moselle, 6 PRÉFACE sonne n'a Jamais songé à s'enquérir de la faune ornithologique parisienne ; personne, en un mot, ne s'est jamais avisé de borner ses recherches à la capitale de notre pays et d'en tirer les éléments d’un Catalogue des oiseaux sédentaires et de passage qui vivent à l’état sau- vage dans l'enceinte de la ville de Paris. Je crois pouvoir revendiquer hautement la priorité de cette idée. Oiseaux. Metz, 1825, in-18. — Crespon (J.), Ornitho- logie du Gard. Montpellier, 1840, in-8.—Jaubert(J.-B.) et Barthélemy-Lapommeraye, Richesses ornitholo- giques du Midi de la France, etc., gr. in-#, 1899. — Roux, Ornithologie provençale, 1825, 3 vol. in-4. Pellicot (A.), Des oiseaux voyageurs et de leurs migrations sur les côtes de la Provence. Toulon, 1872, in-8. — Lesauvage, Catalogue méthodique des oiseaux du Calvados. Caen, 1837, in-4,. — Mar- chant, Catalogue des oiseaux observés dans le dé- partement de la Côte-d'Or. Dijon, 1870, in-8. — Mar- cotte (F.). Les animaux vertébrés de l’arrondisse- ment d’' Abbeville. Abbeville, 1860, in-8. — Gérardin (S. de Mirecourt), Tableau élémentaire d’ornitho- logie, 1806, ? vol. in-8. — Godron (A.), Zoologie de la Lorraine, etc., 1863, in-8. — Mauduyt, Ta- bleau méthodique des oiseaux observés dans le département de la Vienne. 1840, in-8. — Norguet (A. de), Catalogue des oiseaux du Nord de la France. 1865, in-8. — Proteau, Catalogue des ot- seaux observés dans l'arrondissement d'Autun. PRÉFACE {| Je présume que mon travail sera lu avec intérêt et offrira un certain attrait de curio- sité, car, ni le public, ni même les ornitho- logistes ne se doutent, j'en ai la conviction, du nombre et de la variété des oiseaux qui habitent Paris. Les oiseaux contribuent à animer, à égayer, à embellir notre chère ville; ils méritent donc une place d'honneur dans les séatistiques pari- 1866, in-8. — Sinety (de), Notes pour servir à la Faune du département de Seine-et-Marne. Voy. Revue mag. Zool. 1854, vr, 128, 195, 315, 581. 43; 458. — Vincelot, Essais étymologiques sur l’orni- thologie de Maine-et-Loire. Angers, 1859, in-8. — Bailly (J.-B.), Ornithologie de la Savoie. 1853, 4 vol. in-8, — Picot-Lapeyrouse, Table méthodique des oiseaux observés dans le département de la Haute- Garonne. Toulouse, an vir, in-8. — Palassou, Mé- moires pour servir à l’histoire naturelle des Pyré- nées. Pau; 1815, in-8. — Cavoleau (J.-A.), Statisti- que ou description du département de la Vendée. 1844, in-8, voy. p. 459 et suiv. — Ray (Jules), Cala- logue de la Faune de l’Aube. Paris, 1843, in-24, — Taslé (M.), Histoire naturelle du Morbihan, Catalo- ques raisonnés des productions des trois règnes de la nature, recueillies dans le département. Vannes, 1869, in-8. — Bert (P.), Catalogue des ani- maux vertébrés qui vivent à l’état sauvage dans le département de l'Yonne. Paris, J.-B, Baillère, 186%, in-8, 8 PRÉFACE siennes, place que jusqu'à présent on a oublié de leur octroyer. Considéré à ce point de vue, mon travail n'est pas inutile puisqu'il venge les oiseaux de Paris de l’incurie des natura- ralistes. Pour rendre ce catalogue aussi complet que possible, je n'ai ménagé ni mon temps, ni ma peine. Depuis l’année 1865, c’est-à-dire depuis près de dix ans, je parcours Paris t en tout sens, été comme hiver, et j'ai accu- mulé une multitude d'observations dont j'af- firme, sur la foi du serment, l'exactitude et la véracité. Afin de me soustraire à tout reproche d’er- reur où d’exageration, je me mets à la dispo- sition du public et je m'engage à accompa- gner ? toutes les personnes qui voudront faire avec moi des excursions ornithologiques à tra- 1. C’est principalement pendant les mois d'avril, mai et juin que j'ai fait mes observations, car alors _ tous les oiseaux chantent, ce qui permet de les dé- couvrir et surtout de les dénombrer plus facilement que durant le reste de l’année. 2. S'adresser à M. R. Paquet (Nérée Quépat), 34, rue Gay-Lussac, PRÉFACE 9 vers Paris et constater de leurs propres yeux la présence des oiseaux que je mentionne. La nature de ce catalogue m'interdit toute description de plumage; je renverrai pour cela à l'Ornithologie Européenne de MM. Degland et Z. Gerbe qui renferme le signalement très- exact de tous les oiseaux d'Europe. Jai aussi emprunté à ces savants ornithologistes leur excellente classification. Afin de rendre facile et sûr le contrôle de mes assertions, j'ai indiqué avec la plus minu- tieuse précision l'habitat spécial des diverses espèces d'oiseaux, en ajoutant çà et là quel- ques remarques sur leurs mœurs et leurs ha- bitudes. NÉRÉE QUÉPAT. Paris, {er juillet 1874. ABRÉVIATIONS : P, signifie de passage, c’est-à-dire demeure seu- lement toul ou partie du printemps et de l'été à Paris, mais émigre én automne ou en hiver. P. A. De passage accidentel. P.R. De passage régulier. N. Niche à Paris. R. Rare. T. R. Très-rare. S, Sédentaire, ORNITHOLOGIE PARISIENNE 1e ORDRE — OISEAUX DE PROIE, ACCIPITRES. 1'° DIVISION — OISEAUX DE PROIE DIURNES. ACCIPITRES DIURNI. FAM. III — FALCONIDÉS, FALCONIDÆ, S.-FAM. VI — FALCONIENS, FALCONINÆ,, GENRE XVII — FAUCON, FAZCO, Linn. FAUCON COMMUN — F'ALCO COMMUNIS. Gmel. Je suis heureux de pouvoir commencer ce catalogue par une observation empruntée au plus éminent ornithologiste de notre époque, M. Z. Gerbe. « IL y a quelques années, dit-il, un Faucon pélerin était venu s'établir en septembre sur les tours de la cathédrale de Paris. Pendant 12 ORNITHOLOGIE PARISIENNE plus d’un mois qu’il y demeura, il faisait tous les jours capture de quelques-uns de ces pi- geons que l’on voit voltiger çà et là au-dessus des maisons. Lorsqu'il apercevait une bande de ces oiseaux, il quittait son observatoire, ra- sait les toits, ou gagnait le haut des airs, puis fondait sur la bande, et s’attachait à un seul individu, qu'il poursuivait avec une audace inouie. “quelquefois à travers les rues des quar- tiers les plus populeux. Rarement il retournait à son poste sans emporter dans ses serres une proie qu'il dépeçait tranquillement et sans pa- raitre affecté des cris que poussaient contre lui les enfants. Il chassait le plus habituellement le soir, entre 4 et 5 heures, quelquefois dans la matinée ; tout le reste de la journée, il se tenait tranquille. Les amateurs aux dépens de qui vivait ce faucon, finirent par ne plus laisser sortir leurs pigeons, ce qui probable- ment contribua à l’éloigner d’un lieu où la vie était pour lui si facile !. » TR PA 1. Degland et Gerbe, Ornithologie Européenne, 2e édition, 1867, voy. t. I, p. 84, l ORNITHOLOGIE PARISIENNE 43 2° ORDRE — PASSEREAUX. PASSERES. 2° DIVISION — PASSEREAUX SYNDACTYLES. PASSERES SYNDACTYLI. FAM. IX — ALCÉDINIDÉS, ALCEDINIDÆ. S.-FAM, XVI — ALCÉDINIENS, ALCEDININEÆ. GENRE XLI — MARTIN-PÉCHEUR, AZLCEDO. MARTIN-PÊCHEUR VULGAIRE — ALCEDO ISPIDA, Linn. « Get oiseau n’est commun nulle part en France, ce qui n'empêche pas qu’on ne l’y ren- contre partout, même aux bams Vigier du Pont-Neuf, en plein cœur de la capitale f. » Depuis plusieurs années, quand les eaux sont basses, je vois souvent un Martin-Pêcheur circuler entre le pont de Solférino et le Pont- des-Arts, parfois il pousse jusqu'au Pont-Neuf. Il est évident que cet oiseau ne s’aventure aussi loin qu’accidentellement; son séjour or- dinaire doit être, au plus près, vers le Bas- 1. Toussenel, Monde des oiseaux. Edit. de 1866, 2e partie, p. 548. 14 ORNITHOLOGIE PARISIENNE Meudon; ce qui tendrait à le prouver, c’est qu'on voit assez fréquemment des Martins-Pé- cheurs à l’île des Cygnes (Auteuil). R. —S.—N, hors Paris. 3° DIVISION — PASSEREAUX DEODACTYLES. PASSERES DEODACTYLI. {0 DEODACTYLES TENUIROSTRES, DEODACTYLI TENUIROSTRES. FAM. X — CERTHIIDÉS, CERTHIIDÆ. S.-FAM. XVIII — CERTHIENS, CERTHIINÆ. GENRE XLIV. — GRIMPEREAU, CERTHIA. GRIMPEREAU BRACHYDACTYLE — CERTHIA BRACHYDACTYLA. Brehm. Depuis plusieurs années , je connais un couple de Grimpereaux au Jardin-des-Plantes ; ces oiseaux y sont sédentaires et y nichent. On les voit visiter en détail les grands tilleuls des deux allées qui traversent le jardin dans toute sa longueur, toutefois ils fréquentent plus par- ticulièrement l'allée qui longe la rue de Buffon. Cette année un autre couple de Grimpereaux a élu domicile au Luxembourg. Dés la fin de février le mâle chantait avec entrain, explo- ORNITHOLOGIE PARISIENNE 19 rant surtout les environs de l’Orangerie ; au mois d'avril il s’est déplacé; on ne l’aperce- vait plus alors que sur les arbres de l'allée qui s'ouvre à l'extrémité de la rue Bonaparte. M. Fernand Daguin (15, quai Malaquais) a constaté la présence d’une troisième paire de ces oiseaux aux Tuileries; le massif boisé qui s'étend vers la Seine est leur endroit préfére. Enfin , je signalerai au Parc-Monceaux un quatrième couple qui fréquente ordinairement les vieux arbres moussus qui environnent la pièce d’eau. S. — N. 2° DEODACTYLES CULTRIROSTRES, DEODACTYLI CULTRIROSTRES. FAM. XII — CORVIDÉS, CORVIDÆ. S.-FAM. XIX — CORVIENS, CORVINÆ. Genre XLVII — CORBEAU, COR VUS, CORBEAU FREUX — CORVUS FRUGILEGUS. Linn, Le Freux est un oiseau fort intelligent et peu sauvage, du moins en certains endroits. Comme tant d’autres oiseaux, il ne craint pas de mettre sa couvée sous la protection de 16 OÔRNITHOLOGIE PARISIENNE l’homme; malheureusement il est souvent vic- time de sa confiance. Le 25 mars 1873, on comptait vingt-cinq nids de Freux sur les platanes qui surplom- blent la fontaine de Médicis, au jardin du Luxembourg; plusieurs arbres même en sup- portaient jusqu'à cinq et six. Le Freux déploie une activité prodigieuse pour construire cette demeure; en six ou sept jours un couple vient à bout de l’achever. .t Les matériaux employés sont, à l'extérieur : des petites büchettes soigneusement et solide- ment entrelacées, ce qui donne à ces nids une orande ressemblance avec ceux des pies; à l'intérieur il y a des écorces, des brins d'herbe, de paille, du fil, des crins, de la laine, des morceaux d’étoffes, le tout mastiqué avec de la terre gluante et argileuse. Ces nids (dont les matériaux varient beau- coup suivant les localités) sont posés au som- met des arbres. L'administration du jardin du Luxembourg les fit détruire. Ce jour-là, les Freux se réuni- rent en faisant retentir l'air de cris stridents, puis, à la tombée de la nuit, la bande prit son vol et disparut vers le sud. ORNITHOLOGIE PARISIENNE 17 Huit jours après, quelques couples plus hardis que les autres revinrent bâtir de nou- veau sur ces mêmes arbres. Le 20 avril, je comptais 7 nids qui avaient été construits plus rapidement encore que la première fois; on les jeta à terre derechef, alors les Freux par- . ürent et ne revinrent plus. D'ailleurs le Luxembourg n’est pas le seul endroit de Paris où les Freux s’établirent ; à la fin de mars, on voyait plusieurs nids sur les grands arbres du jardin de l'Elysée et, chose curieuse, cinq sur un platane isolé qui se trouve devant un petit hôtel, 104, boulevard Haussmann. = Tous les passants s’amusaient à contempler ces audacieux volatiles. 3 Cette année, les Freux sont revenus au Luxembourg le 95 février. Après être demeurés longtemps inactifs, ils se sont mis enfin à la besogne et, le 16 mars, on voyait sur les pla- tanes de la fontaine de Médicis seize nids, dont sept sur le dernier platane derrière la fon- taine. Comme en 1873, on les détruisit, mais cette fois, ces oiseaux abandonnerent d'emblée le Luxembourg ; la lecon de l'an dernier leur avait sans doute profité. Deux paires seulement 48 ORNITHOLOGIE PARISIENNE revinrent, mais au lieu de placer bêtement leurs nids en évidence, nos Freux allérent les construire sur deux platanes très-élevés bor- dant la rue Bonaparte devant le numéro 122. Le 20 avril, ils étaient terminés, les femelles couvaient, et j'eus la satisfaction de voir plus tard les petits quitter leur nid. Les Freux avaient été plus malins que l’ad- ministration. Au mois de mars (1874) une colonie de Freux est encore venue s'établir au jardin de l'Elysée. P.— N. CORBEAU CHOUCAS — CORVUS MONEDULA. Linn. Très-commun à Notre-Dame de Paris où il niche de préférence dans les tourillons qui surmontent l’église de chaque côté de la flèche et dans les trous des grosses tours. Depuis la Commune quelques paires nichent dans les ruines du Conseil d'Etat (quai d'Orsay). P, — N. ORNITHOLOGIE PARISIENNE 49 3° DEODACTYLES ADUNCIROSTRES, DEODACTYLI ADUNCIROSTRES. FAM. XIII — LANIIDES, LANIIDÆ. S.-FAM. XXI — LANIENS, LANIINÆ. GENRE LIV — PIE-GRIÊCHE, LANIUS. PIE-GRIÊCHE ROUSSE — LANIUS RUFUS, Briss. 4 J'en vois, chaque année, une paire { au Père- Lachaise, à l'extrémité de l'Orangerie; elle se tient généralement aux alentours des tombes de Macdonald, Frochot, Gouvion Saint-Cyr. Ces oiseaux arrivent au commencement de mai, et repartent dés la fin d'août. PANATER: 49 DEODACTYLES CONIROSTRES, DEODACTYLI CONIROS- TRES. — CONIROSTRES LONGICONES, CONIROSTRES LONGICONI. FAM. XIV = STURNIDÉS, STURNIDÆ. S.-FAM. XXII — STURNIENS, STURNINÆ. GENRE LVI — ETOURNEAU, STURNUS. ÉTOURNEAU VULGAIRE — STURNUS VULGARIS. Linn. Au printemps dernier (1873) j'ai vu plusieurs étourneaux dans les ruines du Conseil d'Etat 1. C’est la seule que je connaisse à Paris, 20 ORNITHOLOGIE PARISIENNE (quai d'Orsay). Je les ai constamment observés pendant les mois d'avril et mai; je puis aflir- mer qu'ils ont niché en cet endroit. Cette année, ils sont revenus dès le 10 mars et s’y sont de nouveau établis. Quelques paires nichent aussi tous les ans au jardin des Tuileries dans les trous des vieux arbres. Durant les mois de juillet et août (1873) tous les soirs, à la tombée de la nuit, on voyait des bandes d’étourneaux de dix, quinze, vingt, et même trente individus traverser le jardin des Plantes et se réunir sur les grands arbres qui environnent le palais des singes. Ces oiseaux venaient invariablement de la di- rection de la Salpetrière ; leur vol était peu élevé, mais rapide et régulier ; les bandes se succédaient de la sorte sans interruption jus- qu'à la nuit. J'estime à trois ou quatre cents le nombre des étourneaux qui chaque soir couchaient au jardin des Plantes où ils trouvaient un gite commode et tranquille, d'autant plus tranquille que cette partie du jardin est interdite au pu- blic dès 7 heures. D'où venaient-ils ? Proba- blement des environs de Paris et peut-être CRNITHOLOGIE PARISIENNE 91 d'assez loin. Les étourneaux sont bons voi- liers, et bien capables de franchir une assez grande distance pour gagner un abri sùr. Au mois de mars dernier (1874) une bande d'au moins cent cinquante étourneaux venüit s’abattre tous les soirs sur les platanes qui bor- dent la fontaine de Médicis au Luxembourg. P. — N. CONIROSTRES BRÉVICONES, CONIROSTRES BRE VICONI. FAM. XV — FRINGILLIDÉS, FRINGILLIDÆ. S.-FAM. XXIII — PLOCÉPASSÉRIENS, PLOCEPASSERINÆ. GENRE LVIIT — MOINEAU, PASSER. MOINEAU DOMESTIQUE — PASSER DOMESTICUS. Briss. Les moineaux qui vivent à Paris sont au moins trois fois aussi nombreux que ses ha1bi- tants. Le moimeau de Paris a toutes les qualités et tous les défauts des Parisiens. … Nous connaissons de vieux moineaux qui ont lu Voltaire, puis applaudi à la réaction cléricale du règne de Charles X ; qui ont mangé 29 ORNITHOLOGIE PARISIENNE sur le parapluie de Louis-Philippe sans dédai- gner plus tard les miettes des banquets réfor- mistes. Les mêmes moineaux ont soutenu le coup d'État du 2 décembre et ensuite ont coopéré au 4 septembre. Ils ont excusé le 18 mars et la Commune, ce qui ne les a pas empêchés deux mois après d’applaudir M. Thiers. Sur- vient le 24 mai; M. Thiers est renversé. Que firent nos moineaux? Ils se réunirent en masse sur les toits de l’Académie Francaise et piaillèrent plusieurs jours en l'honneur du duc de Broglie. . En 1866-67-68, on voyait au Luxembourg un moineau mâle dont le plumage était d’un blanc jaunâtre légèrement nuancé de roux. Ces changements de coloration ne sont pas rares chez ces oiseaux. S. = N, ORNITHOLOGIE PARISIENNE 93 S.-FAM. XXVI — COCCOTHRAUSTIENS, COCCOTHRAUSTINÆ. GENRE LXIV — GROS-BEC, COCCOTHRAUSTES. GROS-BEC VULGAIRE — COCCOTHRAUSTES VULGARIS. Vieill. T. R. — P. A. au printemps. Au mois de mars (1873) M. Fernand Daguin 1 a observé pendant toute une matinée, un gros- bec dans le jardin de l'hôtel de Chimay (17, quai Malaquais) sur lequel donnent les fenêtres de son appartement. Ce gros bec se trouvait là accidentellement, cela ne fait pas de doute. Remarquons toute- fois que le jardin de lhôtel Chimay n'est pas éloigné des Tuileries, et, il est fort possible que cet oiseau attiré par ce massif de verdure (où au printemps abondent les bourgeons) y soit d’abord descendu, puis de là ait poussé ensuite jusqu’à l’hôtel de Chimay. 1. Cet amateur distingué dont j'ai déjà eu occasion de citer le témoignage dans ce livre demeure, 15, quai Malaquais. ORNITHOLOGIE PARISIENNE b ce > S.-FAM. XXVII — FRINGILLIENS, FRINGILLINÆ. GENRE LXV — VERDIER, ZLIGURINUS. VERDIER ORDINAIRE — LIGURINUS CHLORIS Koch et Linn. Assez commun, surtout dans les cimetières du Pere-Lachaise et de Montparnasse. Chose singulière, il est rare au cimetière Montmartre. Quelques verdiers nichent chaque année dans les jardins publics (Tuileries, Champs- Élysées, Pare Monceaux) mais n’y sont pas nombreux comme dans les .cimetières. Par exemple, au Luxembourg on n'en voit généra- lement qu'une paire et deux au Jardin des Plantes ; toutefois, à la fin de l’été, les graines potagères attirent les verdiers en ce dernier endroit où ils se réunissent alors en petites bandes. Cet oiseau niche encore dans certains jar- dins des faubourgs, notamment à Montrouge, à Passy, à Auteuil, et à Vaugirard-Grenelle 1. 4. Les jardiniers de cette localité ont beaucoup de peine à se garantir des déprédations de cet oiseau exclusivement granivore et très-amateur des graines de radis, choux, navets, navette, scorsonères, etc, ORNITHOLOGIE PARISIENNE 95 Pendant l'hiver de fortes troupes se canton- nent souvent dans les terrains herbeux situés à gauche de la rue de la Glacière. S. — N. GENRE LXVI — PINSON, FRINGILLA. PINSON ORDINAIRE — FRINGILLA CŒLEBS. Linn, Assez commun à Paris, surtout dans les grands cimetières. Il habite aussi le Jardin des Plantes, le Parc Monceaux, le Luxembourg, les Champs-Élysées, les jardins privés de Passy, Auteuil, Neuilly, le jardin de l'Obser- vatoire, de la Salpétrière, etc. Au moment des passages, en automne, et au commencement du printemps, les pinsons séjournent volontiers au Père-Lachaise ; — ils affectionnent particulièrement la pente qui se trouve un peu au-dessus de la partie du cime- tière nommée l’Orangerie. Été comme hiver d’ailleurs, on trouve beau- coup d'oiseaux au Père-Lachaise; cela tient à ce que dans ce séjour des morts, ils sont tran- quilles, trouvent de l’ombre, de la fraîcheur, QUÉPAT, Ornith. ? 96 ORNITHOLÔGIE PARISIENNE une nourriture abondante et un asile protecteur. Là, les oiseaux peuvent en toute sécurité construire leurs nids et élever leurs familles. Et tandis que devant eux passent les corbil- lards, ils chantent... — Chantez, chantez, petits oiseaux. J'aime mieux entendre vos joyeux accents que les pleurs hypocrites qui accom- pagnent la plupart des morts. Chantez ! Mais si, par hasard, vous voyez venir la de- pouille d’une jeune fille ou d’un petit enfant ; si sur un cercueil vous apercevez une couronne blanche, un bouquet de lilas ou de fleurs d’o- ranger, oh! alors, restez immobiles, restez muets sur la branche. Associez-vous à une vraie douleur, chers petits oiseaux. P. — N. PINSON D'ARDENNES — FRINGILLA MONTIFRINGILLA. Linn. A l’époque des passages d'automne et de printemps, on voit souvent au Pere-Lachaise des pinsons d’Ardennes mêlés à des bandes de pinsons ordinaires. Pendant l'hiver de 1870-71 1, je n'ai pas 1. Durant cet hiver, le froid a été tres-intense. ORNITHOLOGIE PARISIENNE 21 éte une seule fois au Pere-Lachaise sans y ren- contrer des pinsons d’Ardennes. P. A. en hiver, au printemps et en automne. GENRE LXVIII — CHARDONNERET, CARDUELIS. CHARDONNERET ÉLÉGANT — CARDUELIS ELEGANS. Steph. « En 1872 un couple de chardonnerets a niché au Jardin-des-Plantes; je lai observé tout l'été. Il se tenait principalement dans le carré qui se trouve à droite de la fosse aux ours en regardant la Bastille. Il est très-rare de voir des chardonnerets au centre de Paris, aussi ai-je cru nécessaire de signaler ce fait 1, » Cet oiseau est peu commun aux environs de Paris. Je dois ajouter que depuis deux ans, je n'ai plus revu ces chardonnerets ; j'en conclus na- turellement que leur apparition à Paris est ab- solument accidentelle. T. R. — P. A. — N. 1. Nérée Quépat, Monographie du Chardonneret, Paris, A. Goin, brochure in-8, 1873. Voy. p. 17, note, 28 ORNITHOLOGIE PARISIENNE GENRE LXXI — SERIN, SERINUS SERIN MÉRIDIONAL (ou Cini) — SERINUS MERIDIONALIS. Bp. Deux couples de cini ont habité le Jardin- des-Plantes durant le printemps et l'été de 1872. — En 1873, je les ai retrouvés au même endroit et cette année ils y sont encore. Ils fréquentent principalement le carré pl nté d'arbres qui est en face de la fosse aux ours, à droite et regardant la Bastille; c'est là et sur les tilleuls de l'allée voisine que les mäles chantent; c’est là que ces oiseaux doi- vent nicher. Malgré d’actives recherches, je ne suis pas parvenu à découvrir leurs nids, ce qui n’a rien d'étonnant car ils savent les dissi- muler tres-habilement. Le cini est un oiseau essentiellement grani- vore, aussi sa présence au Jardin-des-Plantes s’explique-t-elle facilement, car il trouve une nourriture facile et abondante dans la partie du jardin consacrée à la culture des plantes potageres. Ces cinis ne sont pas les seuls qui passent . ORNITHOLOGIE PARISIENNE 29 leur été à Paris; j'en connais encore deux au- tres paires dont le domicile est au cimetière Montparnasse dans le premier grand carré de gauche. Tous les ans, à l’époque du passage (fin mars), quelques cinis s'arrêtent momenta- nément à Paris. — Cette année mème, le 22 mars, j'en ai vu une petite troupe derriere l’Orangerie du Luxembourg. P. — N. GENRE LXXII — LINOTTE, CANNABINA. LINOTTE VULGAIRE. — CANNABINA LINOTA. G. R. Gray ex Gmel. En automne et au printemps on voit quel- quefois des linottes à la Glacière, à Montsouris et même aux Buttes-Chaumont, mais elles ne font qu'y passer et peut-être au printemps n'y viennent-elles que pour chercher des maté- riaux pour leurs nids. R. — P. A. +19 30 ORNITHOLOGIE PARISIENNE S-FAM. XXVIII — EMBÉRIZIENS, EMBERIZINÆ. GENRE LXXVII — BRUANT, ZMBERIZA. BRUANT JAUNE — ZMBERIZA CITRINELLA. Linn, Ne niche pas à Paris, mais au printemps et surtout en hiver. y vient quelquefois. Je l'ai rencontré aux Buttes-Ghaumont (où le terram accidenté et couvert de pelits arbustes touffus lui convient beaucoup), et au Point-du-Jour auprès des fortifications. Quoique très-familier, cet oiseau ne dépasse guère ces limites. Pa GENRE LXXVIII — CYNCHRAME, CYNCHRAMUS. CYNCHRAME SCHŒNICOLE — CYNCHRAMUS SCHŒNICOLE. Boie et Linn. En octobre et en novembre 1, on en ren- contre sur les étangs de la Glacière, mais, mal- sré les roseaux et la nourriture abondante 4. Le passage du Cynchrame commence vers le 5 octobre et se termine généralement à la Toussaint; il atteint son maximum d'intensité vers le 15 octobre. ORNITHOLOGIE PARISIENNE 31 qu'ils pourraient y trouver, ils ne s’y arrêtent pas longtemps. P. À. en automne. 49 DEODACTYLES SUBULIROSTRES, DEODACTYLI SUBULIROSTRES. FAM. XVI — ALAUDIDÉS, ALAUDIDÆ. S-FAM. XXIX — ALAUDIENS, ALAUDINÆ. _GENRE LXXX — ALOUETTE, AZAUDA, ALOUETTE DES CHAMPS — AL AUDA ARVENSIS. Linn. Durant le siége de Paris, au mois de dé- cembre, alors qu'il gelait si fort, on faisait lever fréquemment des petites bandes d’a- louettes dans les terrains qui sont à gauche de la rue de la Glacière, en regardant Gentilly; elles venaient du plateau de Villejuif à l’extré- mité duquel était le fameux fort des Hautes- Bruyères. P, À. en hiver. 32 ORNITHOLOGIE PARISIENNE S-FAM. XXX — CERTHILAUDIENS, CERTHILAUDINÆ. GENRE LXXXIV — COCHEVIS, GALERIDA. COCHEVIS HUPPÉ — GALERIDA CRISTAT A. Boie et Linn. Depuis 1865, époque où j'ai commencé mes observations relatives aux oiseaux de Paris, j'ai constamment rencontré des cochevis au Point-du-Jour, notamment sur les fortifications du bastion n° 67 que longe le boulevard Murat; ils viennent aussi picorer sur cette voie et par- fois vont se poser sur les toits des maisons voisines. Toutefois, je crois que ces oiseaux nichent au delà du bastion, probablement dans le ter- rain qui s'étend devant lui. Mais, par contre, une ou deux paires nichent à la Glacière sur la butte qui se trouve au-dessus des deux grands étangs, entre la Bièvre, les fortifications et le chemin dit du Pot-au-Lait. Le sommet de cette butte dont la terre sèche et poudreuse convient au Cochevis, oiseau essentiellement pulvéra- teur, est ordinairement occupé par des cé- réales : blé, orge, avoine et quelques luzer- nières. Plus bas seulement, le long de la ORNITHOLOGIE PARISIENNE 30 * Bièvre, commencent les cultures maraichères. Voici un fait plus curieux. Cette année, deux cochevis ont élu domicile dans le vaste enclos semé en luzerne qui borde la rue Boissière ! (Passy), à droite en mon- tant; ils rayonnaient de là dans tout le quar- tier où les terrains vagues sont d’ailleurs nom- breux. Enfin plusieurs couples habitent au parc Montsouris la pointe de terrain qui est entre le chemin de fer d'Orsay et la rue Nansouty, à l'extrémité de l’avenue Reille. S. — N. FAM. XVII — MOTACILLIDÉS, MOTACILLIDÆ. S.-FAM. XXXI — ANTHIENS, ANTHINÆ. GENRE LXXXVII — PIPI, ANTHUS. PIPI DES PRÉS — ANTHUS PRATENSIS Bechst et Linn. Chaque année, de la mi-novembre aux pre- miers jours d'avril, quelques pipis des prés hivernent sur le bord des étangs de la Glacière. 1. Cette rue est à l'extrémité de la rue de Chaillot. J4 ORNITHOLOGIE PARISIENNE On les voit courir dans l'herbe et les roseaux à : la recherche des insectes et larves aquatiques dont ils font leur nourriture habituelle. Quand l’eau est congelée, ils s’abattent jusqu’au mi- lieu des étangs et se comportent sur la glace “avec tout autant d’aisance que sur terre. Ces pipis quittent la Glacière du ? au 10 avril. Ph enduver. S.-FAM. XXXII — MOTACILLIENS, MOTACILLINÆ. GENRE LXXXVIII — BERGERONNETTE, BUDYTES. G. Cuv. BERGERONNETTE PRINTANIÈRE — BUDYTES FLAVA..Bp. et Linn. Ce joli oiseau n’est pas très-rare à Paris. Plusieurs paires nichent tous les ans sur le bord des étangs de la Glacière, ainsi que dans les champs voisins ; aux Buttes-Chaumont (une paire) et dans les terrains qui sont à droite du Trocadéro en-dessous de la rue Boissière (une paire). Enfin quelques-uns nichent sur diffé- rents points des remparts du 9° secteur et du quartier de Grenelle- Vaugirard. Au printemps, à l’époque du retour, des bandes assez nom- ORNITHOLOGIE PARISIENNE 35 breuses s'arrêtent souvent cinq ou six Jours à la Glacière. P. — N. Genre LXXXIX — HOCHEQUEUE, MOTACILLA ALBA. Lino, HOCHEQUEUE GRISE — MOTACILLA ALBA, Linn, Cette année deux bergeronnettes grises ont séjourné aux Buttes-Chaumont pendant le mois de mars et la première huitaine d'avril. Chaque fois que j'allais aux Buttes, je voyais ces oiseaux prendre leurs ébats autour des étangs et de la cascade. Les Hochequeues ai- ment beaucoup l'eau courante, les torrents rocheux, les ruisseaux à fond sableux. C’est à la cascade qui renouvelle sans cesse l’eau des étangs, laquelle d’ailleurs s'écoule continuellement et va alimenter les usines du voisinage, c'est à cette cascade, dis-je, qu'il faut certainement attribuer la présence de ces bergeronnettes. « Ce couple est le seul que j'ai jamais vu à Paris ; plusieurs ornithologistes, parmi les- 30 ORNITHOLOGIE PARISIENNE quels je citerai MM. Fernand Daguin (15, quai Malaquais) et Eugène Rolland (9, rue du Som- merard) l’ont observé comme moi. P. À en printemps. T. R. HOCHEQUEUE BOARULE — MOTACILLA SULPHUREA. Bechst. Il y en a quelques paires sur le bord de la Seine, de Bercy au Point-du-Jour. Ces oiseaux viennent souvent (surtout quand les eaux sont . basses) jusque devant le quai d'Anjou et le Pont-Neuf, mais ils nichent hors de l’enceinte de Paris, à la hauteur de Charenton d’un côté et du Bas-Meudon de l’autre. « Pendant les mois de septembre et d’oc- tobre 1870, m'écrit M. F. Daguin, j'ai vécu à l’ambulance qui était installée à l'hôtel de Chimay (17, quai Malaquais). Tous les jours, vers midi, un couple de hochequeues boa- rules, venait s'installer dans le jardin, parti- culièrement autour d’un bassin al menté par un jet d'eau. Ces oïseaux y restaient plusieurs heures et contrairement à l'affirmation de bien des naturalistes, j'ai pu constater qu’ils n’é- taient nullement sauvages : ils venaient jus- ORNITHOLOGIE PARISIENNE 31 qu’à nos pieds prendre les insectes dont ils se nourrissent. » N.—S. quelquefois, quand l'hiver est doux. FAM. XX — TURDIDÉS, TURDIDÆ. S.-FAM. XXXIV — TURDIENS, TURDINÆ, GENRE XCIII — MERLE, TURDUS. « MERLE NOIR — TURDUS MERULA. Linn. Habite tous les cimetières de Paris où il est commun, ainsi que les jardins publics et pri- vés. Depuis la destruction de la pépiniere, presque tous les merles du Luxembourg se sont réfugiés au cimetière Montparnasse. Jadis, -on comptait au moins 20 paires de merles, rien que dans le jardin de l’ex-maison de santé Tivoli, rue Saint-Lazare. N. —$. MERLE LITORNE — 7URDUS PILARIS. Linn. Pendant le siége de Paris (en décembre 1870) jai vu fréquemment des bandes de litornes sur les grands arbres des jardins d'Auteuil ainsi qu'au Jardin-des-Plantes ; ces oiseaux de- QUÉPAT. Ornith, 3 38 ORNITHOLOGIE PARISIENNE meuraient parfois une journée entière en ce dernier endroit. R. — P. À. en hiver. MERLE DRAINE — TURDUS VISCIVORUS. Linn. Durant la période la plus froide de l'hiver du siège (1870, 1871. Déc. Janv.), j'ai souvent observé des draines à La Muette, et sur les grands peupliers couverts ‘de gui qu’on ren- contre principalement dans ceux des jardins d'Auteuil qui bordent la Seine, un peu avant le Point-du-Jour. R. — P. À. en hiver. MERLE-GRIVE — TURDUS MUSICUS, Linn. Un bon ornithologiste, M. Eug. Rolland (9, rue du Sommerard), m'a signalé (fin de mars 1874( la présence d’un-éouple de grives au cimetière Montparnasse. Il paraît que ce séjour a plu à nos deux oiseaux, car ils y sont restés et à la fin d'avril on les apercevait constamment dans le massif de sapins tuyas situé à gauche un peu au-dessus du Rond-Point; c’est là sans doute qu'ils ont niche ; en effet chaque fois que j'allais de ce côte le mâle donnait des signes d’inquié- ORNITHOLOGIE PARISIENNE 39 tude comme ont coutume de le faire les oiseaux qui craignent pour leur couvée. PAR. == N GENRE XCIV — ROUGE-GORGE, RUBECULA. ROUGE-GORGE FAMILIER — RUBECULA FAMILIARIS. Blyth. En hiver, les rouges-gorges sont assez com- muns dans les cimetières, principalement au Père-Lachaise où ils habitent de préférence l’Orangerie. On en voit aussi à la Salpétrière, au Jardin-des-Plantes, au Luxembourg, etc. Quelques-uns viennent même jusque dans le square du Musée de Cluny. P, R.-en hiver. GENRE XCVII = ROUGE-QUEUE, RUTICIZLLA, ROUGE-QUEUE DE MÜRAILLE — RUTICILLÀA PHŒNICURA. Bp. et Linn. Cet oïseau abonde dans tous les grands cimetières de Paris : à Montparnasse et sur- A0 ORNITHOLOGIE PARISIENNE tout au Père-Lachaise où on ne peut faire qua- rante pas sans en rencontrer. Une paire seulement habite le petit cimetière de Passy. J'en connais une seconde au Jardin-des- Plantes î et une troisième aux Buttes-Chau- mont. Ces deux endroits sont les seuls où, en dehors des cimetières, j'ai remarqué cet ol- seau. P.— N. GENRE C. — TARIER, PRATINCOLA. TARIER ORDINAIRE — PRATINCOLA RUBETRA. Koch ex Linn. Quoique rare, cet oiseau n'est pas introuva- ble à Paris. Un couple habite, au Parc Montsouris, le ter- rain compris entre l'Observatoire météorologi- que et le chemin de fer de ceinture. Deux autres couples nichent chaque année à la Glacière dans le pré humide dont une extré- 1. Elle se tient ordinairement devant les galeries d'Anatomie. ORNITHOLOGIE PARISIENNE AA mité touche au grand étang et dont l’autre vient aboutir en pointe au bas de la rue du Moulin-des-Prés. BR... — P. —N. S.-FAM. XXXV — ACCENTORIENS, ACCENTORINÆ. Genre CIII — MOUCHET, PRUNELLA, MOUCHET CHANTEUR — PRUNELLA MODULARIS. Vieill. ex Linn. Quatre ou cinq paires de ces oiseaux nichent chaque année au cimetière Montparnasse ; au Père-Lachaise ils sont plus nombreux. Pour chanter les mâles se perchent fréquemment en haut des tombes comme les rouges-queues. Ce chant se compose d’une strophe unique assez monotone mais d’une intonation très- douce. C’est peut-être à tort que les natura- listes ont décerné un brevet de familiarité aux mouchets; sans être sauvages, ils montrent de la défiance et disparaissent immédiatement à travers les tombes ou s’enfoncent dans un buisson dès qu’ils se sentent observés; leur vol est bas, mais assez rapide. N. — Séd. pendant les hivers doux. 49 ORNITHOLOGIE PARISIENNE S.-FAM. XXXVI — SYLVIENS, SYLVIINÆ. GENRE CIV — FAUVETTE, SYZ VIA, FAUVETTE A TÊTE NOIRE — SYLVIA ATRICAPILLA. Scop. ex Linn « Tout le monde connaît et admire cette « espèce familière des parterres, des rosiers, «des lilas; qui adore les habitations de « l’homme, et qui vient chanter et faire son « nid dans tous les jardins de Paris, où j'en « sais chaque printemps vingt ou trente, rue « du Bac, rue Laffitte, rue du Faubourg-Saint- « Denis, ou du Faubourg-Saint-Martin, dans le « voisinage de l'Opéra comme dans celui de la « barrière. Peu de personnes sont d'avis de « décerner le premier prix de vocalisation à « la fauvette à tête noire, mais presque tout «le monde est d'accord pour lui attribuer le « second, et elle a, comme le rossignol et le « rouge-2orce, ses admirateurs fanatiques f{. » La fauvette à tête noire est encore très- répandue dans tous les cimetières de Paris. A 1. Toussenel, Monde des oiseaux. 2e édit. 1866. 2° partie, p. 9392. ORNITHOLOGIE PARISIENNE 43 Montparnasse, on en compte au moins 20 paires. N. — P. FAUVETTE DES JARDINS — SYLVIA HORTENSIS. Lath ex Gmel. La fauvette des jardins est assez commune à Paris. On la rencontre dans tous les grands cimetières et dans quelques jardins publics ou privés tels que le Jardin-des-Plantes t, la Sal- pétrière, le jardin de l'Observatoire, les jar- dins de Passy-Auteuil; elle aime l’ombre et chante toujours à une hauteur plus élevée que les autres fauvettes, elle préfère les bos- quets aux taillis et aux buissons; aussi est-elle beaucoup moins répandue que la Babillarde ordinaire là où dominent les buissons, comme aux Buttes-Chaumont par exemple. P.—N. 1. Dans tous ces jardins on n’en compte que quel- ques paires; ce n’est que dans les cimetières qu'elle est commune. 44 ORNITHOLOGIE PARISIENNE GENRE CV — BABILLARDE, CURRUCA. BABILLARDE ORDINAIRE — CURRUCA GARRULA. Briss. Cette fauvette n’est pas aussi abondante que la fauvette des jardins. Les cimetières ne sont point les endroits qu'elle affectionne. On la rencontre plutôt dans les jardins de Passy, Neuilly, Auteuil. Elle vient même chanter le soir, au coucher du soleil, jusque vers les arbustes de l’avenue Uhrich où souvent je lai vue devant le restaurant du Moulin-Vert. Elle habite aussi les Buttes-Chaumont et dans les cimetières, hante généralement les terrains affectés aux fossés communes et aux conces- sions temporaires, car elle y trouve des arbus- tes, des buissons qu’elle préfère à la haute futale. P. — N. PABILLARDE GRISETTE — CURRUCA CINEREA. Briss. La grisette est assez répandue dans tous les orands cimetières de Paris, mais n’habite ORNITHOLOGIE PARISIENNE 45 exclusivement que les portions de terrain affec- tées aux fosses communes et aux concessions de dix ans, car c’est là seulement qu’elle trouve les arbustes, les buissons, les fouillis de ron- ces et de hautes herbes qu’elle recherche par- ticuliérement. Cette fauvette tres-agile et défiante s’élance en l’air pour chanter et retombe verticalement sa chanson terminée; le nom de fusée chantante dont l’a baptisée Toussenel lui conviendrait beaucoup. On voit encore quelques grisettes, (3 paires) au parc Montsouris, soit autour de l'Observatoire météorologique, soit au bout du parc, à l’angle formé par la rue Nansouty et l'avenue Reille… P.—N. S.-FAM. XXXVII — CALAMOHERPIENS, CALAMOHERPINE. ; GENRE CVIII — HYPOLAIS, AYPOLAIS. Brehm. HYPOLAIS POLYGLOTTE — HJYPOLAIS POLYGLOTT À, 2. Gerbe ex Vieill. Cet oiseau habite tous les grands cimetières ; il n’est pas rare au Pêre-Lachaise où il se d. 46 ORNITHOLOGIE PARISIENNE tient de préférence dans la partie du cime- tière nommée l’Orangerie (8° et 10° divisions). On en rencontre en outre quelques paires dans certains jardins publics ou privés, tels que le Jardin-des-Plantes 1, la Muette, Passy- Auteuil, le Luxembourg. Tousles ans cedernier jardin en abrite deux paires. La première paire fréquente les bords du massif qui donne devant la rue Férou et est enclavé dans le jardin du Préfet de la Seine; la seconde s’est établie derrière l’école des Mines. M. Z. Gerbe (V. Ornithologie Européenne, t. 1, p. o01) a indiqué très-nettement les diffé- rences qui séparent la Polyglotte de l'Hypo- lais [ctérine. | Cette dernière est plus répandue dans le Nord et l'Est de la France; ainsi, aux environs de Metz, on ne voit que l'Ictérine. P. — N. 1. Une paire devant le cabinet d'anthropologie, et deux sur la Butte du Cèdre. ORNITHOLOGIE PARISIENNE 41 GENRE CIX — ROUSSEROLLE, CAZLAMOHERPE. ROUSSEROLLE TURDOIDE — CALAMOHERPE TURDOIDES. Boie ex Meyer. La présence de cet oiseau à Paris étonnera sans doute bien des personnes. Il y a, sur les trois étangs de la Glacière, en- viron dix paires de Rousserolles. Elles arri- vent vers les premiers jours de mai, nichent à la fin du mois quand les roseaux ont atteint toute leur taille, et repartent au commence- ment de septembre. Dés leur retour les mâles chantent constam- ment, perchés au pied d’un roseau à 15 ou 20 centimètres au-dessus de l’eau (c'est à tort que quelques ornithologistes ont prétendu que cet oiseau se perchait à l'extrémité des tiges). Sans être précisément sauvage, la rousse- rolle est défiante. Quand on veut l’observer de près et attentivement, il faut se poster au bord de l’étang, ne pas bouger et attendre qu'elle se découvre, car ordinairement elle demeure cachée au centre des massifs de roseaux. La rousserolle saisit assez adroitement les 48 ORNITHOLOGIE . PARISIENNE insectes aquatiques qui font sa nourriture, mais elle est peu agile ; son vol est lourd, bas, mou, elle saute d’un roseau à l’autre plutôt qu’elle ne vole, rarement elle franchit une dis- tance de plus de quelques mètres. Un savant ornithologiste, l'abbé Vincelot, a parfaitement observé les mœurs de la rousserolle et je suis heureux de pouvoir substituer ici sa prose à la mienne. | « Pour composer son nid, dit-ilt, elle choi- sit quatre ou cinq roseaux assez rappro- chés, les réunit par des filaments de plantes aquatiques qu'elle enroule autour des jones de manière à en former une espèce de bourse grossière. Ge nid à quelquefois une hauteur de près de deux décimètres et semble avoir été ainsi fabriqué pour préserver des dangers de l’inondation les œufs ou les petits de la rous- serolle ; il ressemble alors à plusieurs nids superposés. L'intérieur est garni de débris fins et déliés de feuilles de roseaux; il contient ordinairement quatre ou cinq œufs dont le fond blanc verdâtre ou bleuâtre est parsemé de points ou de taches noires ou brunes qui for- 1. Les noms des oiseaux expliqués par leurs mœurs. Angers, 1872, ? vol. in-8 ; voy. t. I, p. 217. ORNITHOLOGIE PARISIENNE 49 ment quelquefois une couronne vers le gros bout. Ces œufs sont légèrement piriformes et souvent oblonss ; plusieurs seraient confondus facilement avec des œufs de moineau, dont ils ne diffèrent souvent que par leurs taches plus larges et une couleur plus foncée et plus bleuâtre. Leur grand diamètre varie de 0" 020 à Om 023, et le petit de Om 017 à 0" 019. » J’ajouterai que ce nid est toujours placé au centre des touffes de roseaux. En mai et juin, le mâle chante du matin au soir avec une vigueur et une persistance éton- nantes. Il se repose à peine pour prendre sa nourri- ture. , Son chant, composé de plusieurs strophes qu'il lance d’une voix sonore et claire avec beaucoup d’entrain, n’est pas agréable ; il res- semble au bruit que fait une crécelle ; Brehm l’a reproduit assez fidèlement de la façon sui- vante : « dorre, darre, darre, karre, karre, karre, kerr, kerr, kerr, keï, keï, keï, keï, karre, karre, kith! » Les étangs de la Glacière'sont peu profonds ; les hauteurs environnantes les garantissent du vent du Nord; leur eau, quoique stagnante, 510) ORNITHOLOGIE PARISIENNE n'est pas bourbeuse, enfin ces étangs sont couverts de roseaux vigoureux et très-serrés ; toutes ces choses réunies forment un habitat admirablement approprié aux besoins des rousserolles ; aussi reviennent-elles fidèle- ment, chaque année, passer l'été sur ces bords chéris. P. — N. ROUSSEROLLE EFFARVATTE — CALAMO- HERPE ARUNDINACEA, Boie ex Gmel. Comme la précédente ‘cette rousserolle ha- bite les étangs de la Glacière, seulement elle n’y est pas aussi nombreuse. Son chant a une certaine analogie avec celui de la turdoïde, mais il est moins strident. L’effarvatte est beaucoup plus agile que la turdoïde ; toujours en mouvement elle échappe constamment au regard de l’observateur ; elle ne sort guère des massifs de roseaux ou de joncs que pour se faire entendre; alors elle monte au sommet d’une tige (au lieu de rester en bas comme la turdoïde) et se tient à décou- vert pendant les quelques instants que dure sa chanson. P. — N. ORNITHOLOGIE PARISIENNE E FAM. XXI — TROGLODYTIDES TROGLODYTIDÆ. GENRE CXVI — TROGLODYTE, 7TROGLODYTES, Vieill. TROGLODYTE MIGNON — TROGLODYTES PARVULUS. Koch. Cet oiseau est commun et sédentaire à Paris. Il habite tous les grands cimetières : le Pere- Lachaise, Montmartre, etc. Au cimetière Mont- parnasse il y en à au moins vingt paires. Cette année, au mois d'avril, jai trouvé à Montparnasse trois nids de troglodytes. L'un était environ à un mètre du sol, caché dans un vieux lierre accolé à une tombe, et les deux autres étaient placés sur des sapins tuyas très-touffus, à une hauteur de 3 mètres 90 à 4 mètres ; Ce qui prouve, comme on l’a déjà remarqué d’ailleurs, que les modes de nidi- fication du troglodyte varient considérable- ment. Je ne me suis pas donné la peine de pousser plus loin mes investigations ; avec un peu de patience 1l m’eût été facile de découvrir plu- 52 ORNITHOLOGIE PARISIENNE sieurs autres nids. Ceux que je viens d’indi- quer étaient dans le massif compris entre le tombeau des quatre sergents de la Rochelle et le monument de Dumont d’Urville. Je signalerai encore un couple de troglo- dytes au Jardin-des-Plantes ; il se tient de préférence dans la partie consacrée aux ani- maux et niche probablement sous les toits de quelque vieille baraque recouverte de chaume. Enfin pour terminer j indiquerai encore deux couples de ces oiseaux aux Buttes-Chaumont et un autre au Parc-Monceaux. S. — N. FAM. XXII — PHYLLOPNEUSTIDÉS, PHYLLOPNEUSTIDÆ. S.-FAM. XXXIX — RÉGULIENS, REGULINÆ. GENRE CXIX — ROITELET, REGULUS. ROITELET HUPPÉ — REGULUS CRISTATUS. Charleton. « On à cru que jamais (les roitelets) ne ni- chaient en France, parce que jamais on ne les y avait vus dans la saison des nids; mais ORNITHOLOGIE PARISIENNE 09 M. Florent-Prévost, qui a trouvé le nid du roi- telet sur un arbre vert du Jardin-des-Plantes, a forcé l'opinion publique de revenir de cette erreur Î!. » Le roitelet n'est pas rare à Paris, en hiver, surtout dans les cimetières, mais en été on ne le rencontre que de loin en loin. Aïnsi en 1866 et 1867, un couple de roitelets est resté tout l'été au Jardin-des-Plantes. Depuis il à disparu et n’est pas revenu à l'heure où j'écris. P. — N. accidentellement. FAM. XXIII — PARIDÉS, PARIDÆ. S.-FAM. XL — PARIENS, PARINÆ. GENRE CXX — MÉSANGE, PARUS. MÉSANGE CHARBONNIÈRE — PARUS MAJOR. Linn. Assez commune, mais ex hiver seulement. On la voit alors aux Champs-Elysées, aux Tui- leries, au Parc-Monceaux, à Passv-Auteuil, au Jardin-des-Plantes, à la Salpétrière, au Luxem- 1. Toussenel, Monde des oiseaux. ?e partie, 1866, p. 479. 54 ORNITHOLOGIE PARISIEMNE bourg, au Val-de-Grâce, à l'Observatoire, et dans tous les cimetières. P. R. en hiver. MÉSANGE BLEUE — PARUS CŒRULEUS. Linn. Cette mésange si jolie et si sémillante vient fréquemment à Paris, en hiver. Elle visite le Jardin-des-Plantes, le Luxembourg, le pare Monceaux, les jardins de Montrouge, Vaugi- rard, Grenelle, Passy-Auteuil, les Buttes-Chau- mont, les Tuileries, l’avenue Gabriel aux Champs-Elysées. Quelques paires nichent régulièrement au cimetière du Père-Lachaise, presque toujours dans les 24e et 26° divisions, où depuis bien des années je les vois pendant les mois d'avril, mal, JUIN. N. au Pére-Lachaise seulement. P. KR. en hiver. GENRE CXXI — NONNETTE, PŒCILE, Kaup. NONNETTE VULGAIRE — PŒCILE COMMUNIS. Z. Gerbe ex Bald. De toutes les mésanges, la nonnette est, sans contredit, celle qui vient le plus rarement à ORNITHOLOGIE PARISIENNE 55 Paris. On l’y rencontre néanmoins, même pen- dant les hivers très-doux. Ainsi, cette année (1874) dans le courant de février, M. Fernand Daguin (15, quai Malaquais) a souvent observé des nonnettes aux Tuileries; elles explo- ralent. avec soin les grands arbres couverts de mousse. P. À. en hiver. —R. FAM. XXV. — MUSCICAPIDÉS, MUSCICAPIDÆ. S.-FAM. XLII — MUSCICAPIENS, MUSCICAPINÆ. GENRE. CXXVII — BUTALIS, BUTALIS. Boie. BUTALIS GRIS — BUÜTALIS GRISOLA. Boie ex Linn. Assez commun dans tous les grands cime- tières, notamment au Père-Lachaise où il af- fectionne particulièrement l’Orangerie (8° et 10° divisions). Le Butalis habite encore, mais en très-petit nombre, le Jardin-des-Plantes !, les Tuileries, le Luxembourg, quelques jardins de Mon- 1, Trois paires, deux sur la Butte du Cèdre, et la troisième à l’extrémité de la Galerie de Géologie. 06 ORNITHOLOGIE PARISIENNE rouge, eic.s etc." Cet oiseau est toujours en mouvement; il se nourrit d'insectes qu'il saisit en l'air avec beaucoup d'adresse. (Arrive au commencement de mai etrepart à la fin d'août). P. — N. FAM. XXVI — HIRUNDINIDES, HIRUNDINIDÆ. GENRE CXXIX — HIRONDELLE, HIRUNDO, Linn. HIRONDELLE RUSTIQUE — JIRUNDO RUSTICA. Linn. Très-commune. À La fin de juillet et en août, quand la température est élevée, l'air sec, et surtout lorsque le vent souffle de l’est, les hirondelles rustiques fréquentent assidûment les bas-fonds, les endroits humides où elles trouvent sans doute des insectes en abondance. À cette époque on en voit des bandes consi- dérables ! à la Glacière, au-dessus des étangs ; ces oiseaux arrivent là vers midi, et le soir se dispersent de tous côtés. P. — N. |, Parfois de 1,500 à 2,000 individus. ORNITHOLOGIE PARISIENNE 57 Genre CXXX — CHELIDON, CHELIDON. Boie. CHÉLIDON DE FENÊTRE — CHELIDON URBICA. Boie ex Linn. Très-commune. Recherche beaucoup le voi- sinage de l’eau. Cette année, ces hirondelles, réunies en co- lonie, ont bâti un grand nombre de nids à l’Ins- titut ; sous la corniche de la façade du Garde- Meuble qui donne sur la place de la Concorde. Il y âvait encore quelques nids rue Royale, et à la gare Montparnasse t. Il me faudrait plusieurs pages pour indiquer les autres en- droits de Paris où niche cette hirondelle. P. — N. 1. Sous la corniche de la façade. 58 ORNITHOLOGIE PARISIENNE 4° DIVISION — PASSEREAUX ANOMODACTYLES. PASSERES ANOMODACTYLI. FAM. XXVII — CYPSÉLIDÉS, CYPSELIDÆ. GENRE CXXXIV — MARTINET, CYPSELUS. Illig. MARTINET NOIR — CYPSELUS APUS,. Ilig. ex Linn. Très-commun. Cette année les martinets sont revenus à Paris le 1er mai. Cet oiseau est le premier levé et le dernier couché. Au mois de juin, dès trois heures et demie du matin, il fend l'air en poussant son cri stri- dent, et à la nuit close il est encore en mouve- ment. P. — N. ORNITHOLOGIE PARISIENNE 59 3: ORDRE — PIGEONS, COLUMBÆ. FAM. XXIX — COLOMBIDÉS, COLUMBIDÆ. S.-FAM. XLIV — COLOMBIENS, COLUMBINÆ. GENRE CXXXVI — COLOMBE, COLUMBA. COLOMBE RAMIER — COLUMBA PALUMBUS. ‘Linn, Le ramier « n’est nulle part aussi commun et aussi sédentaire que dans les jardins publics de Paris ‘(dit M. {Gerbe !, où il vit huit mois de l’année, dans une sorte de domesticité. Il établit son nid vers le milieu des grands arbres, 'et le plus ordinairement, sur des bran- ches qui, ont une direction oblique par rapport au sol. C'est au mâle qu’est'’dévolu le rôle le plus acüf : ilremplit en quelque sorte les fonc- tions de manœuvre. C'est lui qui va chercher sans relàchei durant desjheures entières sur les arbres voisins, rarement sur le sol, les bü- chettes, les brindilles, les racines que la fe- melle’se borne à’recevoir et à disposer. Elle 1. Ornithologie {Européenne, 2e édit. 1867, t. I, pat. 60 ORNITHOLOGIE PARISIENNE coordonne ces matériaux avec si peu d’art et de solidité, que le nid, presque tout à jour, est souvent détruit avant que les jeunes aient ac- quis assez de force pour prendre leur essor. Les grosses branches qui le supportaient sont alors pour eux un appui bien insuffisant, et qui ne les met pas toujours à l'abri des chutes qu'un vent un peu violent peut leur faire éprouver. Très-souvent la ponte commence lorsque le nid n’est qu'à moitié construit. Assez généralement, le ramier fait deux ni- chées ; une, dés la fin de mars, lorsqu’à cette époque les froids ne sont pas trop intenses; l’autre vers la fin de juin. Nous avons vu l’année dernière et cette année (1865) plusieurs couples qui viennent se reproduire au jardin du Luxembourg élever encore des petits au nid du 10 au 15 septembre. Le nombre d'œufs par nichée, n’est jamais de plus de deux, et même la dernière n'en contient-elle parfois qu’un seul. Ces œufs sont oblongs, presque égale- ment obtus aux deux bouts et d’un blanc pur ou d’un blanc légèrement teinté de bleuâtre. Ils mesurent : grand diam. 0m,040 à Om,042 ; petit diam. 0m,030 à Om,031. N. — P. Cependant il en reste toujours quel- * ORNITHOLOGIE PARISIENNE 61 ques-uns en hiver, et même un assez grand nombre durant les hivers peu rigoureux. 4 ORDRE — GALLINACES, GALLINÆ. FAM. XXXI — TETRAONIDÉS, TETRAONIDÆ. S.-FAM. XLIX — PERDICIENS, PERDICINÆ. - GExrE CXLVIII — CA/LLE. CAILLE COMMUNE — COTURNIX COMMUNIS. Bonnaterre. Depuis plusieurs années un couple de cailles niche dans les terrains cultivés qui se trouvent à la Glacière, entre les étangs, la Bièvre, les fortifications et le chemin de la fontaine à Mu- lard. Le mâle fait entendre son chant pendant les mois de mai et juin; l’an dernier, il devait avoir construit son nid dans une pièce de blé entourée de murs qui longe une partie du grand étang de gauche en tirant vers la rue du Moulin-des-Prés, car c’est toujours là que je l’entendais lancer son paye tes dettes... T. R. — P. — N. QUÉPAT. Ornith. L 62 ORNITHOLOGIE PARISIENNE 5° ORDRE — ÉCHASSIERS, GRALLÆ. 1° DIVISION — ÉCHASSIERS COUREURS. GRALLÆ CURSORES. 3e COUREURS LONGIROSTRES, CURSORES LONGIROSTRES. FAM. XXXVII — SCOLOPACIDÉS. SCOLOPACIDÆ,. S.-FAM.LIX — SCOLOPACIENS, SCOLOPACINÆ. GENRE CLXX — BÉCASSINE, GAZLLINAGO. BÉCASSINE ORDINAIRE — GALLINAGO SCOLOPACINUS. Bp. Durant l'hiver et la fin de l’automne, il y à presque constamment des bécassines sur les bords des étangs de la Glacière ; quand l’eau est gelée, elles s’abattent au milieu des ro- seaux. Au mois de décembre (1873) j'ai fait lever bien souvent, en me promenant, des bé- cassines sur le bord de l'étang qui va dans la direction de la rue du Moulin-des-Prés, mais c'est surtout à son extrémité, dans le pré hu- mide et marneux qui l’avoisine, qu’elles se tiennent de préférence. Si l’on pouvait chasser à la Glacière, il serait facile avec un bon chien ORNITHOLOGIE PARISIENNE 63 d'arrêt de tuer, chaque matin, une paire de bécassines ; toutefois il faudrait se lever très- tôt et battre les étangs et leurs bords avant que ces oiseaux n'aient été dérangés, comme cela arrive trop fréquemment. P. R. en automne et en hiver. BÉCASSINE GALLINULE — GALLINAGO GALLINULA. Bp. ex Linn. Il est très-difficile, surtout sans chien (et je n’en ai pas), de découvrir cette bécassine. Pour la décider à prendre son vol, il faut pour ainsi dire, lui marcher sur le corps. J'ai cependant réussi quelquefois à la débus- quer, mais je suis néanmoins convaincu qu'elle est beaucoup plus rare, en cet endroit, que la bécassine ordinaire. P. R. en automne et en hivér. — R. G# ORNITHOLOGIE PARISIENNE 2° DIVISION — ÉCHASSIERS MACROD:CTYLES. GRALLÆ MACRODACTYLI, PAM. XXXIX — RALLIDES RALLIDÆ. S.-FAM. LXV — RALLIENS, RALLINÆ. GENRE CLXXXIV — RALE, RAZLUS. Linn. RALE D'EAU — RALLUS AQUATICUS. Linn. Le 11 décembre dernier (1873) durant l’après- midi, j'ai assisté, à la Glacière, à une chasse bien divertissante. Sept ou huit gamins, de douze à quinze ans, étaient en train de pour- suivre à travers les roseaux, sur les étangs gelés, des ràles d’eau qui probablement sy étaient abattus au lever du soleil. Ces malheu- reux oiseaux, au lieu de s'envoler, couraient de toutes leurs forces, mais ils n’allaient pas loin, généralement ils se remisaient dans une touffe très-épaisse et, après de vains efforts pour se dérober à l’ennemi, finissaient par se laisser prendre à la main. Ces gamins ont ainsi capturé tout vivants, cinq râles devant moi (j'en ai même acheté un) ORNITHOLOGIE PARISIENNE 65 etle matin, entre neuf heures et dix heures, ils en avaient pris... devinez... ils en avaient pris douze. Je garantis l’exactitude de ce chiffre attendu que j'ai vu la plupart des victimes et qu’en outre, il m'a été certifié par des témoins oculaires, à savoir par des jardiniers du quar- tier que je connais depuis longtemps et à la parole desquels on peut se fier. P. À. en hiver. Genre CLXXXVII — GALLINULE, GAZLLINULA. GALLINULE ORDINAIRE — GALLINULA CHLOROPUS. Lath. ex Linn, Plusieurs paires de gallinules ou poules d'eau viennent chaque année se reproduire sur les étangs de la Glacière, toutefois elles se cachent avec tant d’habileté que, malgré tous mes ef- forts, je n'ai jamais pu réussir à les dénom- brer exactement. J'en connais cependant trois paires, mais il est probable qu’il y en à davantage. P. — N. TABLE DES NOMS D'OISEAUX CONTENUS DANS CET OUVRAGE. Faucon GOMMUN.....sssssess.ssssesssse. Martin-pêcheur.......................... Grimpereau brachydactyle ......,........ P COLDEALTITEUX, ER ee ooiaue RE. CO OrTDeaAUu CRHOUCAS res sehh sasent s SE Pie-grièche rousse..........,.....+..... . Etourneau vulgaire...................... . Moineau domestique ...........,........ ë Gros-bec vulgaire........................ Verdier ordinaire. ....e.sessssssossresees MPiINSOMOTINAITÉ crc ccrema-euce PPincon d'Ardennes.d.. tetes . Chardonneret élégant...,..,.............. DÉFI METITIONA. +2 ce eee celtes . Linotte vulgaire...........,............. Bruant jaune...........s.s..sseessesss. . Cynchrame schœnicole,.................. . Alouette des champs..................... . Hochequeue grise................+....... . Hochequeue boarule..................... Merle RO ec... cesse ssesser ou TABLE Merle TTOEnES en ects 'MCrIedame en cc NN MErIE Come PE RC ReeE . Rouge-gorge familier....... .. 29. Rouge-queue de muraille...... "ODATIEMOTANAITE LEE CE ee . Mouchet-chanteur 2... ha .Fauvette a été nOÏrC En. Fauvette des jardins..... ..., . -Babillardesordinairert 1} 2er #Bapularde grisettet 2"... . Hypolaïs polyglotte........ SR Rousserolle turdoïde.......... . Rôusserolle effarvatte......... Troglodyte mienone- "27200 rs ROltelet RUNPÉ Ass MARAIS Mésange charbonnière........ Mésange blene torrent Nonnette vuleaire 29020 BUtANS ETS Ne ee RES HirondelÉ rustique 25.00 Chélidon-defénétres: nn MAFHReLMONM 2502 220 "Caille commune: 2.42 . Bécassine ordinaire: ..::..,1 HBécassinesralinule 2er RAÏ ee Re RP LL “Gallinulé ordinaires: .4tmienri FIN DE LA TABLE. ss, 08 Lolo ele ass CCR elefe ele stels rs ee CCC 073 es. se ee) eee « e_msir eïéie + ea CCE | eHile ele rere ele S els e10 "er es que . rs... CNCONOMOEONDACHONO 0 4: CCC . J-B. BAILLIÈRE et YLS, Librares-Éditeurs, 49, rue Hauteleuille, à Paris. ORNITHOLOGIE EUROPÉENNE OU CATALOGUE DESCRIPTIF, ANALYTIQUE ET RAISONNÉ DES OISEAUX OBSERVÉS EN EUROPE DEUXIÈME ÉDITION ENTIÈREMENT REFONDUE PAR G.-D. DEGLAND et Z. GERBE Préparateur du Cours d'Embryo- de l’agriculture et des arts de génie comparée du Collége de Lille (Nord). Conservateur du France, lauréat de l’Institut Musée d'histoire naturelle de | (Académie des Sciences). Lille. Membre de la Société des sciences, 2 vol. grand in-8, de chacun 700 pages. Prix : 24 francs. Le premier volume comprend les Oiseaux de proie ct les Passereaux. Le second et dernier volume comprend les Pigeons, les Gallinacés, les Echassiers, les Palmipèdes. LS JB. BAILLIÈRE et FILS, Libraires-Éditeurs, 49, rue Hauteleuille, à Paris. LA VIE DES ANIMAUX ILLUSTRÉE OU DESCRIPTION POPULAIRE DU RÈGNE ANIMAL Par A. E. BREHM LES OISEAUX Caractères, mœurs, instincts, Habitudes et régime, chasses, combats, captivité, Domesticité, acclimatation, usages et produits. Pour les savants et pour ceux qui se livrent spécialement à l'étude de la zoologie, cet ou- vrage sera, grâce au véritable esprit scienti- fique et à la méthode sévère de l’auteur, un précieux auxiliaire, assez sérieux pour instruire, assez original pour charmer. Aux praticiens, agriculteurs, industriels, il parlera des soins à donner aux animaux do- mestiques, de leur élève, de leurs maladies : pour eux, il s'occupera de l’acclimatation et de la domestication des espèces nouvelles, de la protection due aux animaux utiles, de l’em- ploi des produits qui font la richesse de nos manufactures. 2 vol. gr. in-8 colombier, de chacun 800 pages, à 2? co- lonnes, illustrés de 800 figures dans le texte et de 40 planches tirées hors texte sur papier teinté. POCHE ARS ER CURE RE UE RS A . VRAIES Cartonné én toile rouge avec plaques or, tranches dorées....... RE DEN SR LES 28 Er, CouLommiens. — Typog. A. MOUSSIN. A LA MÊME LIBRAIRIE : C.-D. DEGLAND et Z. GERBE, Ornithologie européenne ou catalogue descriptif, analytique et raisonné des oiseaux observés en Europe, 2e édition entièrement refondue, 2 vol. grand in-8, de chacun 700 pages. 24:fr. C.-D. TEMMINCK et MEIFFREN-LAUGIER. Nouveau recueil des planches coloriées d'oiseaux pour servir de suite et de complément aux planches enluminées de Buffon par M. C.-J. Temminck, directeur du Musée de Leyde,et Meif- fren-Laugier de Paris. Ouvrage complet en 112 livraisons. 5 .vol. grand in-folio, avec 600 planches dessinées d’après nature par Prêtre et Huet, gravées et coloriées. 1,000 fr. Le même, avec 600 planches grand in-#4, figures colo- riées. | 750 fr. Demi-reliure, dos de maroquin des 5 vol. grand in- folio. 90 fr. Demi-reliure, dos de maroquin des 5 vol. grand in-4. 60 fr. BONAPARTE (Ch.-L.). Iconographie des Pigeons non figurés par Mue Knip dans les deux volumes de M. Temminck et Florent Prévost. Ouvrage servant d'illustration à son Histoire naturelle des Pigeons. Paris, 1857, 1 vol. in-fol. avec 56 planches, cart. (225 fr.). 420 fr. BREHM (A.-T.). Histoire naturelle des oiseaux, description, mœurs, chasses, combats, domesticité, acclimatation, usages et produils par A.-E. Brehm. Edition française, revue par Z. Gerber. Paris, 1871-1872, 2 vol. gr. in-8 de chacun SU0 pages avec 198 fig. intercalées dars le texte, et 20 plan- chès hors texte sur papier teinté. Broché. 21 fr. — Le même, cartounc. 28 fr. — Le même, relié. 30 fr. CUVIER (G.). Les oiseaux décrils et figurés d’après la classi- fication de Georges Cuvier mise au courant des progrès de la science. Paris, 4870, 1 vol. in-8, 148 p. et 71 planches, re- présentant en 464 fig. dessinées d’après nature et gravées sur * cuivre les espèces les plus remarquables et les caractères gé- nériques tirés du bec et des pattes. Cartonné, fig. noires. 30 fr. Fig. coloriées. | 50 fr. LEOTAUD (A.). Oiseaux de l'ile de la Trinidad (Antilles). Port d'E-pagne, 1866, gr. in-5 de 572 pages. 40 fr. Tiré à petit nombre; n’a jamais été mis dans le commerce. SOUANCE (Ch.). Iconographie des perroquets non figurés dans les publications de Levaillant et de Bourjot Saint-Hi- laire, par M. Ch. de Souancé, avec la coopération de S. A. le prince Bonaparte et de M. Emile Blanchard (de l’Institut). Paris, 1857, in-folio, avec 48 pl. celoriées (192 fr.). : 120 fr. . — Le même, 1 vol. in-4, planches color., cart. (156 fr.). 70 fr. TEMMINCK (C.-J.). Manuel d'ornithologie, ou tableau systé- matique des oiseaux qui se trouvent en Europe, précédé du système général d’ornithologie ; 2e édition. Paris, 1820-1840, 4 vol. in-8. 45 fr. Coucommiens. — Typ. A MOUSSIN. 1 | ë ; j ; s $ 4 î à ÿ sonde Lai air D idbe:-sodtchotse rh" 2e ride nine 4 p np». Ü 1 T'en! l LPC _ | IEEE EN k 1 ii an L ns sal AUTRE TN Un