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PHILOSOPHIE

DE L'ESPRIT

TOME I.

V

OUMIAGES DU MÊME AUTEUR

IfUroduetion à la PhUoâophie de Bégely deuxième édition, revue

et augmentée de Notes et d*une Préface, 4 vol. io-8* 6 »

Logique de Hégel^ traduite pour la première fois, et accompa- gnée d*une Introduction et d*un Commentaire perpétuel,

2 vol. in-8' 4 2 »

Problème de la certitude^ 4 vol. in-8* 3 »

PlaloniSy Arittotelis et Begelii de medio termina docIrûM, in-8^. 4 50 Jnquiry mto Spéculative and Expérimentai Science, in-8",

Londres, chez Trûbner. Jliêtory of Religion and of tke Ckritlian Church 6y Bretîchneider,

tranilated into Engliak^ io-4", Londres, chez Trûbner 6 »

VHégélianitme et la Pkiloiophie 3 50

Mélanges philo$ophique$ 5 »

Eitaiê de philosophie hégélienne 2 50

Pkilotophie de la Nature de Hegel, traduite pour la première fois, et accompagnée d'une Introduction et d*un Commen- taire perpétuel, 3 vol. in-8* 24 u

socs PRESSE :

Deuxième volume de la Philosophie de C Esprit,

Premier volume de la Philosophie de la Religion de Hegel, traduite pour la première fois et accompagnée iKune Introduction et tPun Com- mentaire perpétuel.

Paris. » InprioMrie de E. MARTncrr, me MifMOB, 2.

-^ .' ? . m . . ^ : /'•

PHILOSOPHIE

DE L'ESPRIT

\r -i r

DE HEGEL

TRADL'ITE POUR LA PUEI^IÈUE: FOIS

ET ACCOUrAGJtlîi:

DE DEGX I.ÏÏRODECTmS ET D'ON COilMENTAIRE PERPÉTUEL

a:'Véra

l'r-tfr^si-iir ilr lMnl'iMi|ihii' .i rriii\»'i'<iti'' ilr N.iplf»,

AncK'n |irol»'*#e«r ilt* l>hil<i!Mt|ilii«> de ITiiivi'i-'ili* ilc Fr*iiro,

P'irleur i;» Irttrm <lr U Farulti'. «Iv l'uii'».

TOME PUEMIER

'"; PARIS

GEP.MKR BAILLIÈRE, LIBRAIUE-ÉDITEUH

Rue (le rÉrolc-ilc-Mé«lociiio, i". Londres i Kcw-York

Ipftljtc IMmt, tu, Ircnl uml. laiIUm iMkn. 4(1, Iru^jj.

« 1867 .

Tou* ilroili réscnrc».

AVANT-PROPOS

La Philosophie de l'esprU forme, comme on s»aif| la troisième cl dernière partie de V encyclopédie des sciences philawphif/ues. Par conséquent, J*acliève, en la publiant, la tache que j'ai entreprise de faire connaître le système [hfgélicn dans sa forme originale, et en son entier. Dans cette dernière partie, j'ai suivi, et pour les mômes raisons, le plan c|ue j'ai adopté pour la Logique et la Philosophie de la nature^ c'esl-à-dîre j*ai traduit le texte aussi littéra- lement que possible, plus littéralement peut-être que celui de ces deux autres partie8,|pn y ajoutant aussi un commen- taire perpétuel et une introduction] Seulement, l'intro- duction, j'ai cru devoir la partager en deux, ou, pour mieui dire, au lieu d'une introduction j'ai cru nécessaire d*y en ajouter deux, dont Tune serait naturellement placée en tète du premier, et l'autre en tête du second volume. Ce qui m'a engagé à agrandir ainsi les limites de mon tnvail, c'est d'abord que le champ de l'esprit est si vaste, elles problèmes qu'il renferme sont si multiples et si com- [*leies, et ils pénètrent si profondément dans notre nature

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i-T -■ ..:.- ■- .i ' ■": - :S ;■.'- '■'- :l:; ' f . : : : : -* .." - - ':: -iir -• u ' ■;-«»-. •• :;;." i: •" . •'.-. *.•;. :-.

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, x^^x' MX» •;.< Miii: /utniuii ..ii' ;; "•;:>:•: : .: je : n) yta

AVANT-PROPOS . Vil

SOUS les yeux les matériaux sur lesquels elle a olé faile (1). ilependant, tout en regrettant que la mort n'ait pas permis à Hegel de mettre la dernière main à cette partie de sa [philosophie et de la publier lui-même, on ne peut douter i[ue ce livre, tel qu'il a été rédigé par Boumann, ne con- lieime, et pour le fond et pour la forme, la véritable pensée (le Hegel. C'est là, du reste, une remarque qui ne s'ap- plique pas seulement a ce livre, mais à la Philosophie de la mihire^ î\ \ti Philosophie de la religion^ et en général à tous les éerils de Hégcl qui ont été publiés par ses disciples a[irès sa mort.

(I) Les matériaux doQt a fait usage Boumann pour sa rédaction sont, ainsi qu*il nous Tapprend lui-même, dans Tavant-propos qu'il a mis en tête de son édition (Berlin, 4845) ; les cahiers [CoUegien-IIefte) dont Hê-rel s est servi dans ses cours de 4 8 1 7 et de 4 8 20 ; ses propres rakiers, au nombre de cinq, rédigés par lui en assistant aux cours de Hegel ; 3^ deux cahiers rédigés par d*autrcs disciples, copiés par son ordre, et dont Fun, qu'il prit pour base dans ses cours de 4 828 et de t!(30, porte de nombreuses annotations marginales écrites de sa main; 4* eaûn, un cahier du cours de 1825, rédigé par le major Yon Gfieslieim, et un autre cahier du cours de 4*828, rédigé par le docteur MoIJacb.

IHTRODUCTIOII lu TMIDCTEDR

CHAPITRE PREMIER.

HBIURQUES PRÉLIMINAIRES.

La philosophie de Tesprit constitue Tunité et le point culminant de la doctrine hégélienne. Par conséquent,, de même que la philosophie de la nature présuppose la lo- gique, de même la philosophie de Tesprit présuppose et la logique et la philosophie de la nature. C'est un point sur lequel nous ne saurions trop insister, et dont on ne saurait trop se pénétrer (1). Celui qui se flatterait d'entendre Tesprit sans entendre la logique et la nature, tomberait dans une illusion semblable à celle du mathématicien qui prétendrait qu'on peut entendre le solide sans entendre la ligne et le plan, ou Tinfini mathématique sans entendre rarilljmétique, ou à celle du physiologiste qui prétendrait entendre le sang sans entendre lorganisme en général. II qV a que la pensée éclectique qui se repaît de pareilles illusions. Maintenant, de quelle façon l'esprit présuppose- t-il b logique et la nature, et en fait-il Tunité? C'est ce que nous verrons plus loin. Ici, c'est le caractère, et, en quelque sorte, l'unité historique de la philosophie de t'es- |irit que nous voulons indiquer.

'1 ) Cf. introdueiion à la Philoêophie de la nature, ch. I.

ï. a

1NTR0DCCT105 DU TEAMTCrETE.

On ôSiî'» ^''^^"^"™^"™^ "^"^ '^^^^'^ "^-''^^ dans pli

^ ^e nos écrits, que la philosophie hégétienoe est ui

... ^^phie essentiellement historique, c"est-â-tlire u

, .. ^^phieoù l'histoire est ramenée à son idée, et Tidé

À on iour^ est et se développe dans l'histoire, ou, cornu

Alt dans le inonde et dans les choses ; que c'est, <

l'autres termes, une philosophie l'idée est idée histi

aue autant et dans les limites l'idée absolue pe

lescendre dans l'histoire. C'est là, en effet, l'idée une

^^i^atique, ou l'idée spéculative dans le sens strict i

uoU L»**^^ spéculative, voulons-nous dire, est cette id

hors àe laquelle rien ne saurait être ni être entendu,

viennent se rencontrer, s'ordonner et se fondre to

moments de la réalité. Par conséquent, la matière,

temp«*> l'espace, sont, eux aussi, des moments de cet

idée niais ils n'en sont que des moments. Or, de mên

/iue dans sa logique, Hegel a réalisé la logique absolu

la logi^^® ^"'^ * Taide d'une pensée et d'une métho

gunérlettrcs, a unifié et systématisé tous les travaux logiqu

anlérlciii^» et leur a assigné leur place et leur significati»

vérltableSf et de même aussi que dans sa philosophie de

nattin) il ^ réalisé cette unité dans la sphère de la natur

ninnii dans sa philosophie de l'esprit, il a pensé l'esp

daitK son unité, et il ramené par à l'unité tous les trava

doH philosophes antérieurs sur celte branche du savoir.

Si fiouH jetons, en effet, un regard sur ces travaux, ne

y riiuiîoulrcrons, par rapport à l'esprit, ce que nous

dVouK iMMironlré par rapport aux autres parties de la ce

MwlMiUM'** pliiloKOphiquo, c'est-à-dire nous y rencontrerc

il,<^ nM'horrlioi parlicUos cl incomplètes, des fragmei

CH. -* RBllARQUEd PRÉLIMINAIEBS. XI

du tout, mais nous n'y rencontrerons pas le tout : ou bien nous y rencontrerons des tentatives et comme une pensée al)straite et indéterminée de systématisation, mais nous n'y rencontrerons pas une systématisation véritable. Par cela même, la sphère de l'esprit n'y est pas déterminée, mais elle y est confondue avec celle de la logique ou avec celle de la nature. Ainsi, on peut bien retrouver dans les Dia- logues de Platon les différents moments de l'esprit, mais 00 les y retrouve à l'état fragmentaire, sans lien et sans unité, ce qui fait que l'idée platonicienne est, elle aussîf une idée subjective et indéterminée, c'est-à-dire une idéa qui ne démontre pas sa nature objective et spécifique, et, partant, sa nécessité (l)t Par exemple, Platon admet l'idée de rame {Phédorij Timée)^ comme il admet en général l'idée de toutes choses. Mais qu'est-ce que l'âme? Pourquoi ya-t-il une âme? Quelle est la place que l'âme occupe dans le tout? Ou bien, l'âme est-elle l'intelligence? Et si elle n'est pas l'intelligence, quel rapport y a-t-il entre elle et rintelligence ? Et comment, par quelle nécessité interne rime devient--elle inteUigence? Ce sont des questions qui demeurent sans réponse dans la philosophie de Platon, précisément parce que Platon n'a pas pensé l'idée en tant que système. Et ces considérations s'étendent à toutes les pirties de sa philosophie. L'idée de l'Etat est peut-être eeOe que Platon a exposée de la manière la plus systéma- tique. Mais d'abord, l'État ne constitue qu'une sphère de Tesprit. On dira peut-être que la RépubUque ne contient

1 (I) ¥ojei sur ce point Hegel, HUloire la phHQwpkie, et notre In- ' iniueikm à la Philoêophie de Hegel, chap. iv, § 5, et UHégéliani$meê k HUoÊoplm^ chap. vi et vu.

XII lErriOMICTKMf K nAMICTEUft.

pas seulement une théorie de l'État ou de la rie pofitîque, puisqu'elle présente un ensemble de la doctrine platoni- cienne. Mais, en y r^ardant de près, on voit que c'est plutôt un défaut qu'un mérite de cet immortel ouvrage. Dans une exposition strictement philosophique, on ne doit point parier de tout à propos de toutes choses, mais on doit se renfermer dans son objet, et circonscrire chaque mo- ment et chaque sphère de la connaissance dans leurs limites propres et spéciales. C'est penser et démontrer ridée d'une façon déterminée. D y a, par exemple, dans la Jiépubiiçiie une exposition générale de la théorie des idées. Or, il est évident que, rigoureusement pariant, une telle exposition est ici hors de place, et qu'elle appartient à une autre sphère delà connaissance, si toutefois une expo- sition générale et, pour ainsi dire, exotérique de la théorie des idées, doit élre considérée comme ayant une valeur strictemont scientifique (1). Et cette indétermination de l'expOHition platonicienne, on peut la remarquer dans toutes les parties de In RépubUque. C'est ainsi qu'on y confond la politique avec la philosophie, la famille avec l'État, l'idée do Yhm individuelle avec l'idée de l'État, etc. (2). Bref, de quel(|ue façon qu'on considère soit la République^ soit le» autres dialogues de Platon, on y trouvera bien une phi- lo(io|»hlo do l'esprit, mais on n'y trouvera pas la philo-

( ) ) (Ur* ulrtel^inaal parlaot, c>sl Tidée qui seule peut se démootrer «Hv^^mèiiK»» 01 qui M p«ttl te démootrer eUe-mème qu'à sa place, et m uni qM«» iMiiui^nl nèeetaaîre du système.

(f ) |Cu \sp ii0u« qM0 la dlvisÀOQ des classes y est fondée sur la divisiou

i

eu. 1. -^ BEMàRQUES préliminaires. XIII

Sophie de l'esprit sous sa forme déterminée^ une et syslé- malique.

On peut en dire autant d*Aristole. Bien qu'en effet nous voyions l'idée, et parlant l'idée de l'esprit, atteindre chez Aristote à un plus haut d^ré de détermination que chez Phton, ainsi que le montrent non-seulement sa Métaphy- nque^ son Traité de Mme et son Éthique^ mais ses Opusatles physiques j il s'efforce de définir certains moments de l'âme, tels que le sommeil et la veille, la jeu- nesse et la vieillesse, la mémoire et la réminiscence, etc., DOQS n'y trouvons pas non plus l'esprit saisi dans l'unité concrète et absolue de sa nature. Et ses Opuscules phy- àff^s eux-mêmes, s'ils nous montrent, d'un cdté, Aris- tote occupé à considérer l'esprit dans ses différents mo* ments, et à construire ainsi l'idée de l'esprit, ils nous montrent, d'un autre côté, que dans cette recherche Aristote procède plutôt d'une façon extérieure et empirique d'une façon vraiment systématique et spéculative.

Maintenant, si, laissant de côté des antécédents histo- riques moins importants et moins directs, nous passons de laotiquité aux temps modernes, nous rencontrerons d'a- bord comme antécédent de la philosophie de l'esprit de Hegel la philosophie de Kant. Ici, il ne s'agit pas, bien entendu, de montrer le développement et la filiation de la philosophie allemande depuis Kant jusqu'à Hegel, c'est 00 point que nous avons examiné ailleurs (1), mais seule- ment d'indiquer cette filiation dans les limites de la philo- sophie de Tesprit.

(I) Mroduetêon à la Philoêophic de Uégel, chap. Il, § 4.

uv mnoiHJCTioif w TRABucreuii.

On peut dire d*abord, à cel égard, que dans Kant il n'y a pas de philosophie de Tesprit, en tant que l'esprit constitue une ^ère distincte et détenninée du tout. C'est une conséquence naturelle de son point de vue fondamental et de M méthode. Et, en eiïet, la philosophie de Kant est hkiû Me philosophie qui embrasse l'universalité de la con- naissance, et qui s'étend à toutes les sphères du savoir, mais die procède empiriquement dans ses investigations, et, de plus, elle brise Funité de l'être et de rintelligence, ce qui fait que ses classifications et ses divisions sont des classifica-» ttons et des divisions extérieures et arbitraires, et qu'elle nom présente deux ou trois espèces de raisons. Car, non*- seulement nous y trouvons, à côté d'un enêmdementy une fâU&n tMùfétiqué et unt raison pfaHfue qui ne s'accordent petttt entre elles, et qu'on fait venir de sources diverses, on ne saurait dire desquelles, mais nous y trouvons tme autre fiMnilté» la fmcuàê (k Juger {Urîheilskmft\ qui doit bien être elle aussi une raison, puisqu'elle pense une den notions les plus hautes de l'intelligence, la notion de fina- lité absolue. Le seul point ces trois raisons se ren- contrat, C*est d*ètre des raisons purement subjectives, des raisons qui pensent bien leur objet, le vrai, l'absolu, mais qui sont comme étrangères à cet objet, qui n'en peuvent rien affirmer» et n'ont aucun rapport intame et nécessaire aveo lui : ce qui veut dire au fond qu'elles ne sont nulle- ment dee raisons. On conçoit comment, avec ces malé- rianx, et avec ee brtsetnent, et cette dispersion de l'intel- lig^Hi^ et de !!U)n objet, il ne puisse y avoir dans la doctrine di^ Kant nue véritable connaissance systématique, une vé- ritable unité» et partant une véritable philosophie de l'esprit.

CH. I. ^^ RBIIARQUE8 PRÉLIMIlfAlRES. XV

Toutefois, il y a dans Kant un point qui, élaboré par Fichte^ et plus encore par Schelling» peut être considéré comme un des antécédents de la Philosophie de r esprit de Hegel. Nous voulons parler de la théorie kantienne de la oonscienoe de soi, ou du moi. Suivant Kant, le moi est le centre et l'unité des catégories et des idées (1), c'est-à-dire de Ten^ teodement et de la raison eux-mêmes, et partant de toutes choses. Car tout est et apparaît dans le moi, et ce qui n'eAt ni n'apparaît dans le moi n*a point de réalité pour nous* Nais si tout est et apparaît dans le moi^ le moi est le prin- cipe et comme la substance de toutes choses, et il en est le principe et la substance quant à la forme et quant au con- tenu. C*est le point de jonction de la philosophie de Kant et de celle de Fichte. Suivant Fichte, le moi, en se posant^ non-seulement se pose lui-même, mais il pose son contraire, le non-moi, et par cette position il pose à la fois la forme (la contradiction) et le contenu (les deux termes). On sait com- ment Fichte, en partant de cette donnée, s'est appliqué à dé- velopper les diverses parties de la connaissance suivant la méthode absolue, la dialectique, et à donner une forme lyslématique aux catégories, et en général au contenu de h philosophie de Kant. Pour ce qui concerne Tesprit* on peut d*abord considérer la philosophie de Fichte comme one philosophie de Tesprit, en ce que le moi en fait le point de départ, et que tous les développements ultérieurs, la oonseience, Tenlendement, la raison, etc., ne sont que des développements du moi. C'est en ce sens et dans cette liaiite qu'elle constitue, relativement à la philosophie de

(t) L'aoité et Taperception transcendantales du moi, et du moi en iMifM pensant.

m IRBUUliCSfflf DO TEàDCCTEn

Tesfirrt de Ségei, un antécédent plus immédiat et plus direet i^m la philosophie de Kant» C'est un antécédent, OMS cetul^eBÉ qu'un antécédent C'est^ voalons-nous dire, imfr certaine philosophie de Tespht^ mais ce n'est pas la véritafaie philosophie de l'esprit. Et^ en effets si la phikn SBphie de Fiehle est un progrès sur celle de Kant, elle nesi un progrès que comme une tentative, et, poijr ainsi dire, comme une aspiration vers l'unité de la science, mais ea réalité, et considérée dans son fond et dans son résultat final, elle ne va pas au delà de celle de Kant. Car d'abord, le moi et le non-moi^ ainsi que leurs déveioppements, y demeurent comme dans Kant hors de Fabsolu, et celui-ci constitue une sphère «xue le moi ne saurait atteindre. Ficbte ne franchit donc pas le point de vue subjectif de Kant. Bnsuite> la méthode de Fichte n'est eile aussi qu'une mé- thode empirique, et sa forme déductive ou dialectique n'a de la forme absolue que Fapparence. Car le moi q\ est pas^ pensé» mais senti *,. on n'y trouve pas> voukmsHaous dire, ridée du moi» urais le moi tel qu'il est donné par Teipé- rieuce et la représentation sensible. Et il en est de même du iiou^ioi» Eu outre, le moi se pose, et en se posant il pose le riuiMiioi. .Haispourtfuoi se pose-t-il? Et pourquoi, eu se posant^ pose-^sl le non^moi? Dirait-on que cette op- pg^ttoti se produit eu vertu de la forme absolue? S'il en eetutitsi» cette opposition présuppose la forme absolue et la science de la foruie> ou démonstration absolue, c'est-à- dii'e la lotpque» laquelle devra se dévdopper dans une ^ibére pât>pre et distincte. Et d'ailleurs^ et par la méfloe a^c*Qst<<kiire parce que la philosophie de Fichte ne lllt et lie déduit pai^ véritablement les termes, et

CH. 1. REMARQUES PRÉLIMINAIRES. XTII

qu'elle ne les démontre et ne les déduit pas parée qu'elle ne les pense pas, mais qu'elle les prend tels que les lui oiïre Texpérience, pour cette raison, disons-nous, elle D*est pas un système dans le sens strict du mot, et n'étant pas un système, elle ne contient ni une véritable logique, m une véritable philosophie de la nature, ni une véritable philosophie de l'esprit. Car, comme nous l'avons déjà re- marqué, dans un système les diverses sphères, ainsi que les divers moments de chaque sphère, tout en étant unis par un lien indissoluble, doivent en même temps se dé- velopper chacun au dedans de lui-même, dans les limites de sa nature ou de son idée, ce qui fait la vraie dilTérence el la vraie idenlité des êtres, ou, si l'on veut, leur unité concrète et absolue. Dans la philosophie de Fichte, au con- traire, Iq3 lerroeB s'entremêlent en quelque sorte et se con* fondent. Le moi et le non-moi, le sujet et l'objet, l'esprit et la nature se rencontrent on ne sait trop comment ni pourquoi, et sans se développer chacun dans sa sphère, ] d ane façon démonstrative et achevée. I Cependant, ce moi que Kant avait considéré comme constituant l'unité transcendante du contenu de la con* sdence, sans cependant le définir ni dire si c'est une caté- gorie ou une idée, ou une pensée, chez Fichte prend une forme plus arrêtée et plus déterminée, car il devient la pensée (1); d'où il suit que les développements du moi ne ioot que des déterminations de la pensée ou des pensées. Cest li le passage de la philosophie de Fichte à celle de Sdielling. Cette pensée, en eiïet, et ces pensées qui, dans la

(I) Voy. Grundlage der gesammten WisuMehafUlehre.

xvni iifrnoiioimoif un TiiAviiiTnnni.

philoiopffodeFinhte n'ont qu* une valeur «ibiective^ prët'i^ ^kémmi parci! que Rchte ne sait en anar la natore intsnt et la népjomté aheolue, acquièrent^ dana la doctrine de Anhellinf, nne sgniiication objective^ et sont conçr» (timune dea momimtaesflenlieiade la raison, oo^ pour mian df m^ enmme mmatituant la raison étemelle et absolue. Ea d'autres fimnes, Schelling replace franehement la piiik>- sophie sur son terrain na€iirel<, sur te terrain d? Tidéaiisair et ridiéaliame absolu, La raison est l'idée^ et Fkfêe esl la raison, m^ pour parler arec plus de prédnoa^ Tiéée H io fSHioa sont oae seule et mèoie ebose. D n> a foé. f.omme le ? eut Kant, une raison spéetÉafivt et me raisoii pratique sofeslantienenient distinctes, oa i»kiii qui esi an delà et hors ds monde, et me raiscB ^ cal en deçà do monde ef Ama te monde , comme le Teolmn liât et Fichie, m«ia une seule et même raison, une sente et même idée, qni est et se manifeste dans le monde, et qui conectitoe h néeêmUé ahsolne et Fabsoloe réalité. Cest la la penséf fi^iMamenlale de b philosophie de SchdKng, pensée qui est riovome le principe vivifiant, Time de tonte pbilo- Mphie, et Ofi viennent plus ou moins se rencontrer^ ffft'elMs to sachent ou qu'elles Tignorait, toutes les phi- kM>ph)ea (1). Mais ce n*est que dans Hégd que cette f^nf^ devait trouver son complet développement, ainsi ip}^ forme parfaite et absolue. Et, en effet, si nouscon- (H^l^fofift la phfkisophie de Schelling au point de vue de b qu^Mhvfi qui fKHJS occupe, c'est-à-dire au point de vue de

(f > 1f(*Y^4 «Mf t^ |»oio| noire inirodmetûm à la Philosophie de BégH, t^h^f» M. |{ f . M (Un* sa* E$9ai$ de philosophie kégélienme Aw^Hir cl

'CH. I. REMARQUES PRiLIMlIfAIRES. XIX

la philosophie de Tesprit, nous verrons qu*il n'y a pas, à proprement parler^ une philosophie de Tesprit. La philo- sophie de Schelliiig, on Ta déjà dit, et Hegel lui-^méme Ta montré dans son Histoire de la philosophie^ est surtout une philosophie de la nature. Partant de Tunité de la raison, Schelling a, il est vrai, porté un regard sur toutes les parties de Tunivers, et, par conséquent, on trouve dans sa doctrine des catégories de Tesprit, telles que TÉlat, l'art, la religion, etc., et l'esprit et la nature, si l'on peut ainsi dire, A' reflètent Tun sur l'autre, mais c'est la nature qui fait le fond et l'élément prédominant de cette doctrine, et l'esprit ou il s'y confond avec la nature, ou il vient s'y ajouter d'une façon extérieure et en quelque sorte accidentelle. Par exem- ple, dans la série des puissances, la nature organique est li troisième puissance (A^). Mais comment passe-t-on de retle puissance A l'esprit? C'est ce qu'on ne voit point. Et puin, l'esprit et les diverses sphères de l'esprit sont-ils des {HiissancesT Et quelle puissance sera, en ce cas, la pensée? Ou bien encore, la forme syllogistique se retrouve dans le mtgnétisme, par exemple. Mais qu'est-ce en elle-même que cette forme? Et à quelle sphère appartient-elle? Appar- tient-elle A la nature ou à l'esprit, ou à une autre sphère, •-la logique? C'est aussi ce que Schelling ne nous dit point. En général, Schelling, tout en proclamant la raison, ridée, l'unité comme objet propre et spécial de la philo* j(ophie, ne s'est pas élevé à la raison, à l'idée, à l'unité véritable. Car, ou il n'a saisi de l'idée que l'élément le plus extérieur et le plus superficiel, la quantité, et en a fait b forme essentielle et comme le moteur de l'idée, ou il a pris la représentation pour l'idée, et è la pensée et au

mouvement ol>jeetit et nécessaire de la pensée, il a subs tué rintuition intellectuelle et rimaginalion, et leur mou^ ment subjectif et accidentel. D'où il suit que pourSchelli le point culminant, Tunité absolue de Tunivers n'est [ ridée en tant qu'idée, ou Tidée-pensée, mais l'idée en ii quart, Tidée esthétique ; ce qui veut dire que la doctri de Schelling est bien plutôt une œuvre d'art qu'une ivxn philosophique. En d'autres termes, et pour nous résume Schelling n'a pas pensé Tidée, ou, ce qui revient au mèm ridée systématique, l'idée réelle et concrète, et l'idée sysl matique étant une seule et même chose (1). lit ne pensa pas l'idée systématique, il ne pouvait penser convenabh ment l'esprit dont Fart est bien un moment, mais un m ment subonlonné. Car, nous le disons encore, dans t système, les diverses parties sont si intimement liée que si Von ne pense pas rationnellement Tune d'elle 011 no s;mrait non plus penser nitionnellement les autre Strictement parlant, l'idéalisme de Schelling est toujou l'idéalisme subjectif de Fichle, ou du moins c'est un idéi Usine «|ui Hotte entre l'idéalisme subjectif et l'idéalisn ubjivlif et absolu. Car^ par même t|ue Schelling nepen: pas 1 ukv, il ne la démontre pas, et il n'en démontre p; la iiéivssité et la fonction objective, et, par suite, Tid^ apiuirait cnoon^ dans s;i iloclrinc plutôt comme une forn ou loi subjective de la [ïcnsiV, 4|ue comme constituant nature intime et néccss;niv des choses. Or, c'est <,»clle idi une, ouinvtc et systcmatit|ue (|u'a pensée Hegel; et pi

L I) \o\vA Mil' iv poiiU liUn*dHCtiuii à la Philosophie de Hégel^ chap. il I t, rlMi» IV. § t. l'I Introduction à la Philosophie de In natur "kgu, IV cl V, ci |»li» loin, cil. m.

i

CR. H. DE L*£SPRIT ET DU SYSTÈME EN GÉNÉRAL. XXI

cela même, la philosophie de Hegel pouvait seule penser et démontrer Tidée de l'esprit. Et en pensant Tidée de l'es- prilt elle a non-seulement résumé et harmonisé toutes les recherches antérieures touchant Tesprit, mais en les rame- nant a l'idée qui est leur source véritable et leur véritable uoiié, elle les a, |K)ur ainsi dire, élevées au-dessus d'elles- mêmes, en ce qu'elle leur a communiqué un sens et une valeur qu'en elles-mêmes elles ne possédaient point.

CHAPITRE n.

DE l'esprit et du SYSTÈME EN GÉNÉRAL.

La science de l'esprit, dit Hegel (§378), est la science

la {dus haute et la plus difficile. Le Connais-toi toi-même

est le problème le plus ardu que l'oracle de Delphes ait

posé à riQtelligence humaine, ou, pour mieux dire, c'est

le |>roblème le plus ardu que l'esprit se pose à lui-même.

Cest un problème que l'esprit seul se pose et peut se

poser. La logique et la nature sont simplement, elles

s'arrêtent à l'être, et sont satisfaites de l'être, si l'on peut

ainsi s'exprimer. Dans l'esprit, au contraire, l'être et le

connaître sont inséparables, et ils sont inséparables de

telle façon que l'esprit ne saurait se connaître lui-même

sans connaître le tout. C'est même parce qu'il est le tout

on l'unité absolue que l'esprit peut connaître. Si la nature

ne connaît point, c'est précisément qu'elle n'est pas cette

unité. Et c'est ce qui fait la difficulté du problème. Car

iVsprii qui n'est qu'une partie ou une sphère de l'unité

XXII INTRODUCTION Dl) TRimJCTEUR.

doit, pour s'entendre lui-même, s'affranchir de celte lin tation et devenir le tout ou Tunité, et, â son tour, Tunil pour être, et être entendue, doit devenir l'esprit. ] d'autres termes, dans l'unité absolue non-seulement la co naissance est une, mais l'être et le connaître ne font qu'u Par conséquent, l'esprit ne saurait se connaître luî-roêi qu'en connaissant, et en étant tout ensemble cette unité.

Mais qu'est-ce que l'esprit? Et qu'est-ce que Vm absolue? Et comment l'esprit s'élève-t-il à cette unit Avant d'aborder directement ces questions, nous croyo devoir en préparer Texamen et la solution par quelqi considérations générales sur le système et l'être systéir tique des choses.

La question de la métamorphose des parties d'un tout d'un tout systématique, c'est-à-dire comment une pai -—sphère, détermination, moment -^devient autre qu'el même et passe dans une autre partie, est, nous avons peine besoin de le faire observer, une des plus imp( tantes et des plus difficiles. C'est une question que ne avons examinée à plusieurs reprises d'une manière gér raie (1). Ici nous la considérerons surtout dans ses n ports avec le passage de la nature à l'esprit, et pour déb miner ce qu'est l'esprit dans cette sphère, c'est-4-dirt son point de départ et dans sa forme la plus abstraite.

Nous rappellerons d'abord que dans un système ce ( amène le mouvement et le développement du système, c'e à-dire au fond le système lui-même, c'est que, d'un ses parties sont des moments essentiels du tout, mais qi

(4) Introduetion à la Philotophie de la nature, fol. 1, chap. iv et V. InirvdueUcn à la Loffiqw^ vol. I, chip. XL

l

Cfl. 11. DB l'esprit et DU STSTàME EN GÉNÉRAL. XIIIl

dtin aulrecôta, elles n*en sont que des moments, c'est-à- Jirç des déterminations abstraites qui, par cela même, se posent et se nient elles-mêmes tout à la fois. Car il ne faut pas se représenter la négation comme un élément acci« deotel et étranger à Têtre nié, mais comme un élément né- cessaire et intégrant de sa nature. Et loin que la négation soit une simple limitation, et comme une dégradation de fèlre nié, ainsi qu'on se la représente ordinairement, elle est, au contraire, son principe vivifiant, le principe qui le stimule et le meut, et qui marque en un certain sens sa plus haute réalité ; de sorte qu'on peut dire que c'est la iie^^tion qui meut le monde, et qui fait que le système sa développe, et qu'il va de l'abstrait au concret, de l'impar- fait au parfait, jusqu'à ce point extrême, à cette existence absolue qui en fait le couronnement et l'unité. Ainsi, de même que dans la sphère logique l'être ne se meut, c'est- Hlire ne se détermine et ne se développe que par la coeiistence et Faction du non-être, ou, de même que l'iden* iié oe sort de son état abstrait et indéterminé que par la eoexislence et l'action de la différence, ou que la cause D*est cause réelle que par et dans l'eflet, ainsi, dans les obères de la nature et de l'esprit, le système ne se déve- loppe que par des négations. Et la négation, nous le répé- tons, D*est pas hors de l'être nié, mais dans cet être lui- fléone, qu on le considère d'ailleurs dans les limites de sa nature ou dans ses rapports. La matière immobile ne se aiaat que parle mouvement qui est en elle; la lumière ne (ieTÎeot visible qu'en s'obscurcissant; le germe ne devient la piaote qu'en s*annulant en tant que germe, et ainsi de timtes choses.

nmMKcnoif bu traducteur.

â c'est la négation qui meut le système et qui le ait passer de l'abstrait au concret, ce sera aussi la néga- ràm qui fera la perfection des êtres, et qui développera en «Bx toute la réalité qui est contenue dans leur nature. Quand oo dit d*une façon irréfléchie et indéterminée que le fini trouve dans TinAni son principe et sa fin, on admet ■npiicitement que la négation est la fin et le principe des rhoses. Car l'infini nie le fini tout autant que le non-être nie rêlre, que le mouvement nie le repos, que la mort nie h vie, et, par conséquent, si la proposition : « Le fini a son principe et sa fin dans Tinfinii), est vraie, les autres propo- sitions : « L'être a son principe et sa fin dans le non*être; La vie a son principe et sa fin dans la mort, etc. », ne seroni pas moins vraies que la première. Que si Ton admet II première, et qu'on ne veut point admettre ces dernières* on doit en attribuer la cause à ces inconséquences tomtx la pensée vulgaire et irréfléchie, inconséquences que nous avons si souvent signalées, et qui viennent de ce que cetk pensée sent les êtres plutôt qu'elle ne les pense, ou, ce qui it^vient au même, de ce qu'elle ne pense pas l'idée, et l'idée systématique.

Nous disons donc que la négation e^t le principe qui stimule, meut et anime le système. S'il en est ainsi, ce que nous admettrons provisoirement et pour le besoin de l'ex- |H)8ilion, on |)ourra se représenter le système et Têtre sys- ti^ntnliiiuc dos choses comme une série de négations, et le imMUiK^^ d*uno sphère à l'autre comme un passage d'une iH^gution \\ ww autre négation. Prenons Têtre organique ei TMro inorganique, ou bien la plante et Fanimal, et suppo- K0U8 que ranimai soit le point culminant et comme hi

eu. 11. DE L*£8PR1T ET DU SYSTÈME EN GÉKÉRAL. XIY

uiHté du système. En comparant la plante et ranimai, on

demandera d'abord pourquoi la nature ne s'arréte-t-elle

is è la plante, et pourquoi, après l'avoir posée, passe-

rile outre, et laisse-t-elle la plante derrière elle, si Ton peut

nsi s'exprimer? Et Ton se demandera ensuite quelle est la

notion que l'animal exerce vis-à-vis de la plante. Qr, la

nie réponse vraiment rationnelle et scientifique qu'on

lisse faire à la première question, c'est que la nature ne

arrête pas à la plante, parce que la plante ne saurait la

Nitenir et la représenter dans la plénitude de son être et

ins son unité, et qu'il y a au-dessus de la plante une

pbère cette condition se trouve réalisée, autant du

MMns que l'unité de la nature peut exister dans les limites

e b nature elle-même : ce qui détermine aussi le rapport

t b plante et de l'animal, et la fonction que celui-ci exerce

regard de la première. Car la présence de Tanimal dans

I nature est une négation de la plante, négation par laquelle

I pbnte est comme rejetée au second plan, et se trouve

le plus jouer qu'un rôle subordonné. Et ce que nous di-

oos de la plante et de l'animal s'applique au rapport de

être organique et de l'être inorganique, et à tout le système

I général.

Cependant, cet être que nous avons représenté comme

égatif n'est pas en réalité un être purement négatif, mais

est un être négatif et afBrmatif tout ù la fois ; c'est, en

autres termes, et suivant l'expression hégélienne plus

tade, un être concret. Si nous considérons, en effet,

ilre concret, nous verrons qu'il est tel parce que si.

un coté, il repousse et nie l'être abstrait, de l'autre, il

ilisorbe, et, en l'absorbant, il le reproduit et l'affirme de

I. ^

CH. II. DE l'kSFIHT «T DD StSTÈNt M 6ÉNÉRAL. ttVfl

8t dire qu1i y a dans cet être des degrés ou momenls fërenCSi et que ces moments, bien qu'ils soient tous néces- res, et qu'ils appartiennent tous à un seul et mémeôtre, ine seule et même nature, ne sont pas cependant iden- ues, et que par suite ils ne possèdent pas la môme valeur la même réolité ; c'est dire^ en d'autres termes, qu'il y lans cette nature un point de départ et un pointd'arrivée^ i point elle est à peine elle-même, elle existe sous

forme la plus imparfaite et la plus élémentaire, et un xnt elle a posé tout son contenu, et elle s^est oom* léiement développée. Or, son point de départ constitue NI état immédiat, ou, suivant l'expression hégélienne, M immédiatité, et, par contre, son point d'arrivée cons- titue le plus haut point de sa médiation, et par cela même le m réalité. S'il en est ainsi, si le point de départ, voulons- iou8 dire, est le moment le plus immédiat, et le point rirrivée le moment le plus médiat, les degrés intermé^ livres constitueront autant de médiations à travers les^ Mlles un être va en développant sa nature, et en entrant inside plus en plus en possession de sa réalité. Par con- k|uent, et pour simplifier la marche de l'exposition, nous rons que chaque partie, chaque sphère du système con- Hitun double moment, le moment immédiat et le moment édiat, quel que soit d'ailleurs le degré de la médiation, i lelie sorte que ce système que nous nous sommes repré- nté plus haut comme une série de négations, nous nrons nous le représenter aussi comme une série de %iUons immédiates et médiates tout ensemble.

Mais qu*est-ce que Tétat immédiat ou l'immédialité? Mie est sa nature, et quelle est sa fonction ?

XXflll ' INTRODUCTION DO TRADIKITfiOR.

Et d'abord, rimmédiatité absolue est Têtre absolu, Fêlre pur et absolument abstrait, l'être qui n'est que Têtre. Yoili pourquoi Hegel emploie indistinctement les termes mh médiatUé et être pour exprimer les états immédiats de ridée. Ainsi, en tant qu'il exprime cet état immédiat, l'être se reproduit en toutes choses, et marque toutes dioses de sa forme, et non-seulement les choses existantes et réelles, mais les choses possibles aussi (1). Car le possible implique l'être comme un moment subordonné. Par consé- quent, on peut dire en un certain sens que Dieu, l'homme, h plante, l'animal, etc. , sont tous également, en tant qu'ils sont simplement, ou en tant qu'ils sont marqués de la détermina- tion de l'être. On conçoit cependant comment à mesure que l'idée se développe, et qu'elle pose ses déterminations con- crètes, l'être ou Timmédiatité se trouve par cela même modi- fiée et transformée, et comment elle soit précisément trans* formée par la nature concrète et spécifique de la détermi» nation de l'idée dont elle fait le moment immédiat. L'immé- diatilé de l'animal, par exemple, ne saurait être exactement la même qi\e celle de la plante, ou bien, l'immédiatité de la sensibiUté ne saurait être exactement la même que cdle '

I

(I) C'est par une iUusion du langage, et parce qu'on confond Texîi- ^ tence réelle et Tètre qu*on dit que les possibilités ne «m( pas. Les pot* ' sibilités sont par cela même qu'elles sont des possibilités. Et non-set- I lement elles impliquent l'être, mais le non-être aussi, sans eomplar * d'autres déterminations, tellt*s que la quantité, la qualité, l'idenlitésl la différence, etc. , que la possibilité enveloppe dans son idée. Mais «i dit surtout que la possibilité nVi ( pot, parce qu*en partant d'un peiii l de Yue purement empirique on n'accorde de réalité, et, comme on dH, . de Têtre qu'aux choses phénoménales et sensibles, et que par suîta sa se représente la possibilité comme dépourrue de tout être, de UHrii ' réalité. J

CH. 11. Dl l'bSPRIT BT W SYSTEMS KN CÉMÉRAL. XXIX

de la conscience. Car bien que la plante et la sensibilité, en tant qu'elles sont, soient comme Fanimal et la conscience, cependant l'être qui fait leur immédiatilé n'est plus dans ces sphères qu'un moment subordonné, et différemment subor- donné, subordonné, voulons-nous dire, suivant la nature spéciale de chacune de ces sphères, de telle sorte que quand nous disons la sensibilité est^ la conscience estj nous disons bien que l'être est dans toutes les deux, mais nous disons aussi qu'il n'y est pas de la même façon. C'est comme lorsque nous disons que l'eau est dans le cristal et dans le sing, ou que le monde extérieur est dans la sensibilité et dans h conscience. L'eau est bien dans le cristal comme

. eBe est dans le sang, mais elle n'est pas de la même bcon dans tous les deux, et cela parce qu'elle est différem- nent transformée par la nature propre du cristal et par eeDe du sang. 11 en est de même du monde extérieur dans h sensibilité et dans la conscience. Et ainsi l'être, en tant qu'immédiatité, se transforme suivant la nature spéciale

J des choses, et il devient leur virtualité, leur en soi, ou leur eire suivant la notion^ d'après les expressions hégéliennes.

Îfi,en effi^, lorsqu'on y regarde de près, et qu'on considère h question d'une façon systématique, on voit que la notion a'cst que Têtre développé, car on peut considérer l'être en que simple être comme constituant la virtualité de dioses, c'est-à-dire comme constituant la virtualité la |1k abstraite et k plus indéterminée, laquelle, en se déve- ls|ipant, c'est-à-dire en étant déterminée par le nan-être et pr les autres moments ou médiations de l'idée, devient la , ou, pour parler avec plus de précision, la virtualité rimmédiatité de la notion. C'est en ce sens que Hegel

XU fHTBOmiCTIM BU TBABOCnUR.

dit qudque part que l'éire en se développant ne fait qot pénétrer plus profondément dans sa nature (1). Ce qui fiitt, en effet, la nature, l'essence intime de l'être c'est h notion, et plus eneore que la notion, l'idée dont l'être n'est que le moment le plus extérieur et le plus abstrait. On peut donc dire en ce sens que l'être est la virtualité la plus abstraite et la (dus indéterminée des choses, et que la no* tion est leur virtualité spéciale, concrète et déterminée.

Mais que devons-nous entendre par virtualité et par être suivant la natUml Et conmiml, et de quelle fiiçon cette virtualité ou cet être suivant la notion constitue^4-a le moment immédiat de l'idée?

Comme on sait, Aristole avait déjà vu qu'il y a dans les êtres un élément potmtid (3). Suivant lui, toutes choses sont composées de deux éléments, de la puissance et de l'acte. La puissance est un substrat, une matière passive et indéterminée qui reçoit de l'acte sa forme et son activité. Et ce principe, Aristote ne l'a pas énoncé d'une façon pure- ment générale et abstraite, mais il s'est efforcé de le déte^ miner, et de le suivre d'une façon concrète dans les divers moments du tout ou du système, autant du moins qu'il y i

(I) C*est ce qui expfiqve pourquoi Hegel, bien qu*îl distiiigae dans sa LofifM les Bonesli de r#if7i (Stfyn), de Vm-^oi^Angich), delavfrfiia- m ott petMèOil^ (MôgHOàMl)^ et de la aotioA (Begriff), OMploie ioatMl indisliiieteoient ces termes pour exprimer le retour de Tidée à Télat îoimédiat. C'est que tous ces termes expriment rimmédiitité, bien qu*ils l'eiprîmenl chncun è Si fi^on, et suiftot le degré de Tidée qu'ils repré-

(2) Nous «lisons Aristote, mais avant lui Platon aussi avait aperfu ce principe, conune le montrent sa théorie de la matière, et sa théorie do mtoa et de Faulre. Seulement ce principe rerêt une forme plus dé^ terminie, 6|joiio«nréle ptus aiarqué dwi la doitria» d'i

CH. 11. DE L'ESmiT BT DU SYSTÉlIfS BN GÉNÉRAL. llll

système dans sa doctrine. Car en jetant un regard profond sur le fout, il vit que, pendant que cet élément peleiitiel M reproduisait dans les choses, il allait en se transformant, et que dans la série des termes, tel terme qui n'est plusè rétat de simple puissance, mais que Tacte a formé et pé- nétré de sa nature, devient un moment potentiel, une ma-^ tière passive à Tégard d'un autre terme supérieur et plus actif. C'est ainsi que dans le rapport du mâle et de la femelle, le mftie est l'acte et la femelle la puissance, ou que dans une œuvre d'art le marbre est le principe passif et formé, et le sculpteur le principe actif et formateur ; comme c'est aussi en suivant cette pensée qu'Aristote est arrivé à sa fameuse théorie des deux intelligences, de Tin* telligence passive et de l'intelligence active (1). Or, o'est cet élément potentiel qui dans Hegel a pris la forme de rimmédiatité, el c'est pour cette raison que nous avons appelé rimmédiatité une virtualité, et que Hegel lui-même rappelle parfois de ce nom. Cependant, la puissance (i^Aristote reçoit dans la théorie hégélienne une autre et plus profonde signification, et elle s'y trouve, pour ainsi dire, transformée par la pensée systématique qui a engendfé cette théorie. El, en effet, le défaut de la conception aris- totélicienne vient surtout de ce qu'elle n'est pas l'œuvre d*une pensée vraiment spéculative et systématique. Car la puissance et l'acte y sont conçus d'une façon empi- rique, et y sont développés de même, ce qui fait qu'on ne

<l) Vof. lar te poîiil Pkiloêùphh de fa naturtt^ toI. m, p. 4t6 et

uxu uiTBOïKMiTicHi DO nAfiocrum.

sait trop ni ce qu'est la puissance, ni ce qu'est Fade, m ccMnmeDtils soht unis, ni comment ils se dévdoppent et se transforment. Qu'est-ce qu'en effet la puissance d'Arisloltf C'est, dit-on, la matière. Et Aristote lui-même semble l'avoir identifiée avec la matière, puisqu*il dit que tooies dioses sont composées de matière et de forme. PraioDS donc que ce soil la matière. Or, est-il bien vrai que la ma- tière n 'est qu'une simple puissance? C'est précisément parce qu'on l'envisage d'une façon extérieure et non systéma* tique qu'elle peut apparaître ainsi, qu'elle peut apparaître, voulons-nous dire, comme un être ou une substance des- tituée de toute détermination et de toute forme. Mais il est évident que par cela même qu'elle se distingue de la forme, et qu'elle est opposée à la forme, la matière ne saurait être une simple puissance, car elle n'est opposée à la forme que parce qu'elle est douée d'une nature propre et déterminée, et d'une vertu intrinsèque qui, dans son indéterminatioD même, résiste à la forme et entre en conflit avec elle. Et puis la matière ne se distingue- 1- elle pas de l'espace, et ne remplit-elle pas l'espace? Et cela ne montre-t-il pas qu'elle est déjà un principe concret qu'on ne saurait con- cevoir comme une simple puissance ? En outre, pourquoi la matière est-elle la puissance? Pourquoi, en d'autres termes, la matière et la puissance sont-elles, suivant Aristote, une seule et même chose? C'est apparemment que la matière est l'élément le plus indéterminé, le prin- cipe qui est le plus éloigné de la forme, et le plus opposé à la forme. Or, il n'est point exact que la matière soit le prin- cipe le plus indéterminé, car, sans aller chercher d'autres

CH. 11. DE l'bSPRIT ET DU SYSTÈME EN GÉNÉRAL. XUUI

arguments, parmi les principes énumérés par Aristote lui- même, nous en trouvons un plus indéterminé que la ma- tière, nous voulons dire l'être. Ceci montre comment ^Vristote énumère et combine les termes d'une façon em- pirique, sans les déterminer ni les démontrer; ce qui le conduit aussi à confondre leur signification et leur sphère, l'ar la matière appartient à la nalure, tandis que la puis* siDce, de quelque manière qu'on Tentende, appartient à la logique, et à une sphère déterminée et concrète de la lo- gique. Mais lors même qu'on admettrait que la matière et b puissance sont une seule et même chose, et qu'on ad- : mettrait aussi que toutes choses sont composées de matière et de forme, ou de puissance et d'acte, la puissance et lacté n'en demeurent pas moins dans la doctrine d*Ari- Me des termes non démontrés. Car démontrer, c'est iQODtrer la nécessité idéale des termes et de leur passage de l'un dans l'autre, et c'est montrer cette nécessité d'une façon déterminée, et comment chaque moment est un moment nécessaire du tout (1). Et c'est ce qui n'a pas lieu dans cette doctrine, ce qui fait que non-seulement on y confond la matière et la puissance, mais que la matière et la forme n'y sont pas déduites, et qu'elles s'y rencontrent etpassent Tune dans l'autre, en quelque sorte, par accident, et nullement en vertu d'une nécessité intérieure et comme des moments d'un seul et même principe (2). Et cette in-

ll) Voyei sur ce point notre Introduction à la PhUo9ophie de Hégei, à. If, I 5, et notre Introduction à sa Logique^ ch. x-xil.

(S) La matière et la forme se trouvent, il est vrai, ramenées ches Khstole à l*unité de leur principe dans Tacte absolu, dans la pensée de il pensée. Et c^est une vue profonde, car l'unité absolue des con-

xniv nrmooccnoif oc trabccteur.

détermination de la matière et de la forme en gënéral i reproduit dans les autres parties de la théorie aristotéii denne. L'intellect actif, par exemple, et l'intellect pasî n'y sont, eux aussi, que juxtaposés. Dire qu'il y a un ii tellect actif et un intellect passif, donner même une certaii description de ces deux intellects, ce n'est pas la l'essenlie L'essentiel c'est de démontrer comment et pourquoi il a un intellect passif, et comment et pourquoi cet intelle se transforme en l'intellect actif, et se retrouve dans c intellect, ou, pour parler avec plus de précision, c'est d montrer comment ces deux intellects appartiennent ê ui seule et même idée qui se développe en tant qa'intellecl travers leurs différents moments, et qui pose ainsi s différences et sa véritable unité. Et c'est ce qu'a accom] Hegel. En effet, et pour nous renfermer ici autant q possible dans le point en question, par cela même que doctrine hégélienne est l'œuvre delà pensée systématiqu toutes les sphères et tous les moments y sont déduits déterminés, et déterminés comme des moments d'un se et même système, d'une seule et même idée. C'est aii que la puissance indéterminée d'Âristote y devient un él ment déterminé, c'est-à-dire l'immédiatité.

Qu'est-ce que l'immédiatité? L'immédiatité est un m ment, et le moment le plus abstrait de la forme absolue,

traires ne saurait s*accomplir qu'en UD seul point; et ce point esl pensée. Mais par cela même que celte pensée n'est pas la pensée s tématique, la pensée qui pose d'une façon déterminée les dilRrf moments du tout, elle Tient elle aussi s'ajouter & la doctriae d'i façon eitérieure et accidenielle, et y apparaît comme une pensée i straite et née, comme une pensée solitaire qui n'engendre et n'en loppe pas le tout.

CH. 11. Dl l'wRIT BT W STSTtMB BN GÉNÉRAL. XXIV

quelle par oela même se reproduit, en tant que forme, dans toutes les ptrtiesdu système (1). L'immëdialitén*est point la puissance, mais il y a dans la puissance un moment immë* diit, comme il y a un moment immédiat dans la substance, dans la cause et dans toute autre sphère en général (3). Nous disions que l'immédiatité est le moment le plus abstrait de In forme absolue. Mais il est plus exact de dire que c*est le moment le plus abstrait de la forme absolue diDs les diverses sphères à travers lesquelles se développe oette forme, comme en général (tartout se reproduit h forme absolue, c'est-à-dire dans toutes les parties du ifitème. D'où il suit que Timmédiatité, tout en demeurant toujours ce qu'elle est, devient en même temps une immé- éiatilé de plus en plus concrète, ou, si Ton veut, Timmé- èitité de termes de plus en plus concrets. Sous ce rap- forifOn peut dire que Timmédiatitéde Têtre est, d'un côté, bfliémeqiie celle de la notion, mais que, de Tautre, l'im-

(1) Nous aTODS à peine besoin de rappeler qu*en disant formé mu% a^ealeiidoos pas dire que la logique, et les déterminations logiques, ne sntqne de simples formes sans contenu, mais seulement qu'on peut Im tanmdérer comme dea formes relativement aui sphères plus con- crètes du sjatéme, c'est-à-dire k la nature et k l'esprit. La forme logique a son conteou spécial, et ce contenu est la détermination, ou catégorie lifîqve efle-mème, et l'ensemble de ces catégories. La catégorie logique m fcprtéait, par conséquent, comme forme et comme contenu dans las aUres parties du système.

(2) Il B*y a pas de puissance ou possibilité absolue, laquelle serait «■B la passivité absolue. La passivité absolue est une abstraction. C'est ht fnàak de la pensée non spéeulative, et qui ne sait pas développer tt «iar Tinité des contraires. Ainsi lorsqu'on se représente la matière OHM absolument passive on ne fait pas attention que l'acte véritable s'en tel que dans et par la matière, et que par suite la matière attire i ide, tt agit sur l'acte tout aussi bien que Tacte agit sur la matière.

XXXn INTRODUCTim BU TRIBIM^TEUR.

médiatité de la notion est plus concrète que celle de 1 être, par que c'est l'immédiatité d'un terme plus concreli comme on peut dire aussi que l'immédiatité du système céleste est la même que celle de la plante, et qu'en mémi temps l'immédiatité de la plante est plus concrète que ceDe du système céleste.

Mais sur quel principe est fondé ce moment immédiat auquel reviennent les divers degrés, les diverses évolor tiens de l'idée, et qui joue un rôle si important dans h doctrine hégélienne? Et n'y aurait-il pas un principe artificiel et inventé pour le besoin du système ?

Pour répondre à cette question, nous pourrions nous borner à renvoyer le lecteur à la logique hégélienne. Car, comme c'est cette logique qui contient le fondement et la justification de ce principe, c'est aussi en entendant cette logique qu'on en entendra la raison véritable. Nous voulons cependant entrer dans quelques considérations pour ainsi dire exotériques, qui pourront en faire ressortir le sens et l'importance.

Et d'abord, si ce principe apparaît comme une sorte d'ar- tifice et d'expédient, c'est précisément qu'on le considère du point de vue et avec les habitudes du rationalisme et de l'an- cienne métaphysique, c'est-à-dire du point de vue de la pen- sée abstraite et non systématique. Et, en effet, l'unité con- crète est Tunité systématique, laquelle est aussi la réalité vé- ritable^ et la réalité véritable dans le tout comme dans les parties, dans les déterminations spéciales de Tidée comme dans ridée absolue, de telle sorte que la pensée qui brise cette unité et qui se meut hors de cette unité, se meul aussi hors de la réalité, et ne saisit de la réalité que l'ombre^

CH. 11. DE L*BSPB1T ET BU SYStÈllE EN GÉNÉRAL. lUXVII

«] tout au plus que des fragments. Et c'est la pensée ibstraite qui est aussi, et par cela même, la pensée indé- ennînée. Car la pensée déterminée est la pensée qui iéduit et développe les différents moments du tout comme des moments d'une seule et même idée, d'une seule et même réalité, ce qui constitue aussi la pensée systématique. U réalité de l'animal, ou, si l'on veut, de l'animalité, est dans son idée totale et systématique. Elle n'est pas, vou- kms-nous dire, dans telle partie ou tel moment de ranima- nte, mais dans tous les moments essentiels de l'animalité systématiquement développés. Mais l'animalité n'est qu'un sj-stème dans un système, et elle n'est un système que pirce qu'elle est dans ce système, et en tant que partie de ce système. Par conséquent, elle n'est et ne saurait être entendue que dans ce système, et en tant que son être et S) fonction sont essentiellement et nécessairement déter- minés comme moments de ce système, et à tel point de son développement, ce qui fait que hors de ce système, et oon-seulement hors de ce système, mais hors de ce point déterminé de son développement, elle ne saurait ni être, ni être entendue. Car l'animal, par cela même qu'il est un système et dans un système, présuppose, d'un côté, cer- taines conditions, certains moyens sans lesquels il ne sau- rait exister, et, d'un autre côté, il est lui-même une pré- sopposition et un moyen pour d'autres fins et d'autres sphères plus hautes et plus concrètes.

Si telle est la pensée qui saisit la vérité et la réalité des dioses, la pensée qui brise cette unité et qui se meut hors do système est la pensée qui se meut dans des abstrac- tioos vides, c'est la pensée indéterminée qui , par cela mên)e,

mêle et cooknmI les ètn»tft ks sphères diverses de Teiî-

slaice. Cette peosée. en efiei, pni bien penser d*une cer>

iMie hçam I mind^ k plule^ le système phnéteire,

comme eile peni peKer k canse, k subistance, le bien,

k beMi^ ele.: ma» ele ne sannit dire ni ce qne sont œi

dMâeSi, ni |WNnn|HÎ cA» smI^ ni eonmeni elles apptr-

tknnenl lirais & «n «ni et même système, ni enfin, et ptr

cek mème> «farile est k pbce qn^clles oocupeni, et h

fottrtkw «fi «dtttf» teayeffwnt dms ce sjtsième. Kl c*esl préd-

«cette pmâee «fm ne sinrail non pins entendre

et qm ne voit dm» InnméifiÉÛé qu*un |Nriii-

<c^ «fckrave inTemê piMr èfcrner k tbéocîe. Car Timmé-

diBifiifee <et$t im nwmem dn système^ qm ne petit être en-

iMèx Imt^ dn sy^ftème et de k peKce sjrsi^nialiqQe (1).

Et. en efiel^ im :$y$M»e <^et i kol bîen admettre que

TimîveKiÉ»! im;9SiMfte. <rt fi n t m |4s de pensée plus

IrriftiMmrik «fiie ceilfie qd ne tent pnîitf reeonn^lre ce

prmiye V imi ^?$tème. dftMO^-nottN. a^csl nn système que

psurvir qp«e kt». dîwff^ Armenft» et le> i^plières diverses qu*i)

ittOiimne ^^wt i b Ims répare» et mnsy on, si Ton veut,

;éMnt à k ik^ «BL mènwg <rt antoes qn'eux-memes, et

0dU de feH6r b(^M qpf fenulnil qne dmemi d'eox se oieot

kiMitifT^^ iifi iMifMlimeiiniBtK^esli^^ se Iroiuve annulé ^ dK^ii^irW éwi$^ ;Mi <vnlnHtew Cir <eetie négation et cette ^^Mr|>i9!^Hiit ix^»(iK)fti£et»^ inipi|nent. comme nous venons

Wit Ji!ir s>r ^:^t^ Ok :!: ^ «il <ilt <t^ fcwi^ <uauBe 4e tout antre ^«#10%^ iM fi^nMÈs On ju<fc«ami tm W ^iram twiitii— u éam k

ifëliNiii t<^^ p»<ll 11» km <

CH. II. DE L*fiSPBIT ET DV SYSTÈME EN GI^.NÉIVAL. XXXIX

(le le voir, que la sphère niée et absorbée est plus abstraite que la sphère dans laquelle elle se trouve absorbée, mais qu'elle est limitrophe de cette sphère el, pour ainsi dire, y louche sans pouvoir la contenir et la réaliser. Ce qui nie et absorbe la plante ce n*est pas le système solaire ou le eristaly mais c*cst Tanimalité à laquelle la plante atteint, sans pouvoir la réaliser, de même que ce qui nie et absorbe l'être inorganique ce n est pas une sphère quelconque, mais Têtre organique. Le mouvement du système est, par conséquent, un mouvement d'évolution et dinvolution tout ensemble ; car, pendant que Tèlre con- cret marque un nouveau développement dans le tout, il enveloppe les moments plus abstraits dans son unité. C*est ici que vient se placer Timmédiatilé comme moment né- cessaire du passage d*une sphère a Tautre, d'une sphère at>slniile ù une sphère plus concrète. Il faut, en eflet, que 1 être concret (qui, comme nous Tavons vu, nie en vertu de sa nature spécifique l'être abstrait, et dont la réalité consiste dans le développement de cette nature, et daos la reproduction de l'être abstrait au dedans de lui- même), il faut, disons-nous, que cet être soit simplement, ou, ce qui revient au même, qu'il soit d'une façon immédiate d*abord, pour être d*une façon médiate ensuite, c'est-à- dire pour se déterminer et se développer, et cela à quelque sphère qu'appartienne l'être en question. Ainsi la cause, la notion, etc., sont d'abord, et puis elles sont la cause, la ootion, c'est-à-dire elles sont ce qui constitue leur nature et leur sphère propre et spécifique, de même (jue la plante, ranimai, etc., doivent être d'abord pour développer en- suite les différents moments qui font leur réaUté. 11 suit de

XL UfTRODCCnON DE TRADOCTBUR.

que le premier roomeut de la négation de Têtre abstrait par rêtre concret, moment qui marque le passage de Ym à l'autre, est un moment immédiat. Mais par cela rDême que Timmédiatité est dans le système, et qu'elle est une partie du système, elle varie, nous venons de le voir, avec le système et les degrés de son développement, et, par suite, elle se transforme avec la nature des termes, c'est- à-dire elle devient elle aussi une immédiatité de plus ea l plus concrète.

Mais qu'y a-t-il dans Timmédiatité ? Et quelle est sa fonction, soit relativement à la sphère qu'elle nie et al>sorbe, ' soit relativement à la sphère elle-même dont elle constitue ^ le moment immédiat ?

Et d'abord, l'immédiatilé de l'être concret contient dqi tous les moments précédents ou abstraits, et il les contient "" non-seulement quantitativement et comme une addition, ; mais qualitativement et comme annulés par la nature spé- ^ ciale de l'être concret, dont elle constitue l'état immédiat, et ^ comme unifiés dans celte nature. On peut dire qu'elle les* contient virtuellement, si Ton entend ce mot en ce sens, ^ que ces moments n'y sont pas comme de simples pos- ? sibililés, mais avec leur réalité. Seulement, cette réalité *

n'a pas encore été médiatisée par et dans la réalité de 1 être

S

concret. Ainsi, dans l'immédiatité de la plante il y a l'air, ^ l'eau, la couleur, la saveur, la nature chimique, etc., et toutes ces choses y sont non comme elles sont en elles- ' mêmes, l'eau, par exemple, en tant que simple eau, la 1 couleur, en tant que simple couleur, etc., mais en tant qu'elles sont déjà annulées comme telles par la nature , de l'être organique. Car, de même que l'être n'est plus

CH. II. DB lWrIT et du STSTÈIIB BN GÂlfÉRÀL. XU

l'être dès qu'il est louché par la pensée, sans que cepen-

dnt il devienne dans ce premier contact la pensée ; ainsi,

dësquerêlre inorganique est touché par Tétre organique,

3 D*e8t plus rèlre inorganique, sans que cependant il se

trouve encore transformé en Têtre organique. C'est en ce

khs que Timmédiatité est une virtualité. Maintenant, celte

komédiatité ou cette virtualité ainsi entendue, par cela

Biéine qu'elle n'est qu'une virtualité, constitue le moment

Ile plus abstrait et le plus imparfait des choses, quelque concrète d'ailleurs que puisse être la détermination ou la libère à laquelle elle appartient. La pensée elle-même, qui MTétre le plus concret, est dans sa forme immédiate la pensée la plus imparfaite. C'est la pensée qui ne pense que felre, qui nous dit simplement que les choses sont. C'est hpeDsée qui est encore enveloppée dans la nature, et qui t>n distingue à peine, ou, pour mieux dire, ce n*esc pas il pensée, mais la sensation. D'où il suit qu'un être à l'état Jiuiédiat est à peine lui-même, qu'il ne s'est pas encore iflnodii des imperfections de la sphère limitrophe d'où il pieod son point de départ, cl qu'il absorbe, et que, par Conséquent, il n'est pas encore entré en possession de sa mure propre et spécifique, qu'il est en soi^ mais qu*il l'est pas pour soi. Par conséquent encore, ce n'est qu'en le médiatisant, c'est-à-dire en développant ses différences ft ses oppositions qu'il pose cette nature. Cest ainsi dans sa forme immédiate l'animal se distingue à de la plante, et que la plante, a son tour, se ,ue à peine de l'être inorganique ou de l'être [oe^ et ce n'est qu'en se médiatisant que la plante et

'aaîfflal atteignent chacun dans sa sphère à leur nature

I. c

lUI INTHOUtCflODl Ml tRÂDOCTStR. ' * '

véritable: ll^m Têlre éôncfét est Têlre médiat, et pliis 3 çst concret et plus il est ifiédiat. Par conséquent, dire qirt Le système va Tabstrait au concret, c'est aussi dire qa*il va de Timmédiatité à la médiation. Or, plus la nature d'ùÉ être est concrète ou médiate, et plus elle est parfaite, il cela parce qu'elle va de plus en plus en s*approcbantdl funité absolue, et qu'elle contient et exprime à sa façonj mieux qu'une sphère moins concrète, celte unité. Par con- séquent, ce qui meut le système, ce qui le fait passer d*ia moment à l'autre, d'une sphère à l'autre, c'est la médii^ tion, laquelle est aussi une négation en tant qu'elle ni Vimmédiatité. D'où il suit que l'unité absolue, qui n'flri absolue que parce qu'elle est l'unité la plus concrète, ei aussi Tunité la plus médiate et la plus négative. Elle eai suivant Texpression hégélienne, l'absolue négativité. CetI négativité est l'esprit.

CBAPITRE III.

i

l'esprit en tant qu'idée et en tant que STSTteB. ^

i 1 Ainsi, l'esprit est l'unilé absolue, mais l'unité qui f( aussi l'absolue négativité, ou, si l'on veut, l'absolue tion de la négation. Quelque abstraite que puisse étrei une telle conception de l'esprit, elle nous offre déjà une conception plus haute que celle de l'ancienne i taphysique, de la métaphysique de Tenlendemenlqui présente l'esprit en général comme simple et idenliqueiMii

. l'esprit Bit TANT Qf3*IDÉB ET EN TANT QUE SYSTÈME . XLIH

ême, cl Tesprit absolu comme être, ou même comme s extramundanumj faisant ainsi de l'esprit une espèce put morhiumij ou tout au plus un agrégat d'élémenls *aires, fortuits et indéterminés. G*est là, disons-nous, taute conception, et, en un certain sens, la conception ue de Tesprit, en ce que Tesprit n*est esprit que pat* négation. Cependant, elle n'est, elle aussi, qu'une ^on abstraite et indéterminée, car c'est bien plutôt rme, l'élément logique que la nature concrète, la réa- »ropre et spécifique de l'esprit qu'elle exprime. C'est

nature et cette réalité qu'il s'agit maintenant de dé- Incr.

d'abord, nous dirons d'une manière générale que rit est une certaine idée« et, de plus, que cette idée est ysièrae ou une idée systématique. Car l'idée et le me sont inséparables, et cela de telle façon que hors rstème l'idée n'est qu'une abstraction, et que, par con- ent, il ne saurait y avoir d'idée réelle hors du système, ?eiproquement, qu'il n'y a pas de système hors de ?. Si, en effet, l'idée est, comme nous le prétendons omme nous le démontrons, le principe des choses

l'idée qui peut seule engendrer le système et en rationnellement les parties. Maintenant, que l'esprit une idée, et qu'il appartienne au système général idées, c'est un point que nous avons examiné ail- $ (1), et que nous devons ici admettre comme une pré- osition et un postulat. Par conséquent, nous ne le pndrons ici qu'autant et dans la mesure que l'exige

C'ol-è-dîre dans la plupart de nos écrilB.

XLIT IRTlOiCCrMKI MJ nANCTCIIB.

la question qui nous occupe, savoir, h détermiDation de ridée de Tesprit.

El d*abord, il esl dair que si les dioses sont, et si dks sont ce qu'dies sont, c*est que l'idée est, et qu'elle les Eût ce qu*dles sooL Enlevez l'idée, et l'univers n'est plus qu'un accident. Dire qu'il y a au-dessus de Tidée un être, une nature transcendante qui échappe à Tintelligrace, c'est i tomber dans une étrange inconséquence, car c'est affirmer l'existence d'un monde dont on avoue en même temps qu'on n'a pas la moindre notion, et l'on [dace cepend»Dl la raison dernière des choses. Mais on tombe dans une inconséquence plus étrange encore lorsqu'on va cher- dier cette raison dans la volonté et la puissance divines, ou dans ce qu'on appelle acte créateur. Dans le premier cas, en imaginant (nous disons imaginant, parce que ce n'est pas la pensée, mais rimaginalion qui enfante ces concep- tions) un certain monde transcendant et inaccessible de loir et d'essences, on se représente du moins une certaine raisœ indéterminée qui engendre et gouverne les choses. Mail dans la puissance divine ou dans l'acte créateur, lorsqu'oi y regarde de près, on n'y découvre absolument rien, ou, si Ton y découvre un sens, ce sens lui vient précisément de cette idée qu'on ne veut point reconnaître, et sans la-j quelle cependant celui-4à même qui ne veut point la recon* naître ne pourrait balbutier le son le plus obscur, ni sor* l'acte créateur, ni sur un autre être quelconque. Et, ea eiTet, lorsque j'invoque cet acte mystérieux, cet od^cumai' perobsairitis qui doit cependant illuminer mon intelligence et me donner la clef de mon être, et de l'être des choses^ en général, ou je le pense d'une façon quelconque, ou jeT

Ul. 111. L* ESPRIT EN TANT QU'lDÉE KT BN TANT QUE SYSTÈME. XLV

ne le {icnse point. Si je ne le pense |)oint» en disant acte créateur, e'est comme si je disais Pégase ou Apollon, en d'autres termes, c'est comme si je ne disais absolument rien. Il faut donc que je le pense. Mais le penser, c'est en avoir une certaine notion, et nullement une notion sub- jective et arbitraire, mais une notion objective déterminée, c*est, voulons-nous dire, le penser en tant qu'idée, et en bot qu'idée qui fait toute sa réalité. Ce qui deviendra pios évident encorc si l'on examine la forme et le contenu ée celte prétendue opération transcendante de la divinité. Cet iele,«i effet, est l'œuvre de la raison absolue, c'est-à-dire de I («qu'il y a de plus éloigné d'une volonté et d'une puissance . arbitraires et accidentelles, et ce qu'il contient c'est ni plus i niinoins la nature des choses qu'il tii^rait, comme on dit, , k néant. Or, s'il y a pensée irrationnelle et absurde, faite . poor bouleverser la nature des choses et la raison, et, qui {dos est, pour renverser ce prétendu acte créateur lui- iKnicc'estbien celle-là. Car si les choses sont ce qu'elles iODt, non par leur essence, |)ar leur nature intrinsèque et absolue, mais par l'acte créateur qui leur a donné cette nature, e*en est fait de la loi, de Iq raison et de la vérité. D'afirès cela, l'être géométrique et le nombre ne seraient pas absolument ce qu'ils sont, mais seulement parce que fade créateur les aurait faits ainsi, à telles enseignes qu'ils purraient très-bien être toute autre chose si l'acte créateur les avait faits ou les faisait autrement qu'ils ne sont. Et le laps, et Tespaee, et la matière, et la lumière, toutes choses, caiio root, se trouveraient dans lamêmecondilion.Silefeu, . prettmple, échauffe et brûle, ou si rintelligence entend, ce i*€st pas parce que le feu est le feu, et que rintelligence est

XLT4 IMTEODUCTION DU TRADUCTEIIA.

rintelligence, mais parce que Tacle créateur les a faits ( qu'ils sont. Et lacte créateur lui-même qu'est-il?Cet ad qui a fait toutes choses est Fêtre le plus capricieux et ! plus irrationnel qu'on puisse imaginer, et il faut dire de 1 que ce n'est pas la raison, mais lecapriceet Tindéterminatic absolus. Au fond, cette conception de la création. Ion qu'on l'examine de près et qu'on la dépouille des mots » nores de divine providence, de toute-puissance divine, etc dont l'entoure une psychologie superficielle ou une soi disante métaphysique, n'est qu'une espèce d'atomismec le principe déterminant, si toutefois on peut l'appeler ( ce nom, est l'accident, et par conséquent, c'est la concef lion la plus opposée à la vraie providence et à la tout puissance véritable.

L'idée ou l'accident, et par suite la négation de tou science et de toute vérité, voilà le dilemme absolu auqy on ne saurait échapper. Supprimez l'idée, nous le disoi encore, et il n'y aura plus que l'accident, et un accide qui envahit et atteint le tout, la cause comme l'èflet, Têti créateur comme l'être créé, et plus l'être créateur qi l'être créé, puisque l'absence de toute loi et de toute o cessité rationnelle et absolue dans le second vient préc sèment de l'absence de toute loi et de toute nécessité dai le premier. Dieu est l'idée, et c'est en tant qu'idée qu a créé et crée éternellement : c'est le vrai, c'est science et la vérité ont leur fondement absolu. C'est Tid qui est la force, la puissance et la nécessité, cette néce site qui fait que les choses sont, qu'elles sont ce qu'dl sont, et qu'elles ne peuvent être autrement qu'elles i sont, et qui, par cela même, est la sourcede la liberté v

ai. Ul. L*ESPRIT EH TAHTau'lDÉS ET EN TANT QW SYSTÈME. XLVIt

riuUe. Car la lîbertéf de quelque façon qiron se la repré-* sente, et daiis quelque sphère qu'on la prenne, n^est la liberté qu*en tant que moment déterminé de Tidée..

Ainsi, si l'esprit estrunilé, il est Tunité en tant qu'idée» OQ, ce qui revient au même, il est l'idée qui existe en tant

- qu'idée et dans son unité. Ce qui nous donne déjà une

* notion plus déterminée, plus concrète et plus réelle de Tesprit. Car elle ne nous dit pas seulement que l'esprit est

r Tonité et Tidée, ou une certaine idée en général, mais que

" e'est ridée qui existe dans son unité, et partant en tant

'^. f|u*idée, ou, suivant le langage hégélien, que c'est l'idée

'^ qui n'est plus extérieure à elle-même, qui n'est plus pour

'^'^ m autre qu'elle-même, ainsi que cela a lieu dans la nature,

mais qui est pour elle-même, et qui est à elle-même, et en

* elle-même son propre objet. Et ainsi l'esprit est la sphère

* de l'idéalité proprement dite, en ce sens que toutes choses, ' ou, si Ton veut, la nature et la logique y sont idéalisées,

c'eri-à-dire y sont ramenées à l'idée et à l'unité de l'idée» Et c'est en ce sens aussi que l'esprit est la négativité-aln solue. Car en idéalisant les choses il nie leur être, et il le oie en Tabsorbant dans son unité.

Mais l'idée, disons-nous encore et surtout, est un système. Et c'est le diflicile, car le difficile n'est pas d'entendre d'une façon vague et indéterminée que Dieu est m, mais qu'il est un d'une unité concrète, c'est-à-dire qu'il

- est un et plusieurs, ou une trinité. Ou bien, le difficile n'est ^ pudratendre qu'il y a un être fini et un être infini, mais

e'est d'entendre leur unité, ou, comme on dit, leur rap«

^ port Dire que le sang est m composé d'albumine, de

ièry d'eau, etc. , c'est dire, ^ans doute, quelque chose ; mais

SLfni mïïmmœnm wc nâMcnuK.

eeqa'U faut dire et roontrer avant toot, c'est oomment, par qodkê tramformalions et en Tertn de qodle nécessité ces dioses se trouvent reonies dans le sang, et sont deve- nues sang. Entendre le système solaire, c*est diose diffi- cile. Mais entendre comment le système solaire, le erisialy b pbnte, etc.^ sont tous engendrés par an seu' et même principe, et appartiennent à un seul et même système c'est diose plus difficile encore. C'est là, disons-nous, le diffi- cile, et ce qu'il y a de plus difficile, parce que c'est la que résident le réel et le vrai. Car le vrai et le réel ne sont pas dans l'abstraction, ou, si l'on veut, dans l'être abstrait, mais dans l'être concret, lequel est essentiellement un sys- tème. Ce qui s'applique au tout comme aux parties; car le système est la forme du tout, parce qu'elle est la forme des parties, et réciproquement elle est la forme des parties* parce qu'elle est la forme du tout ; ce qui revient à dire que la forme systématique est la forme une et absolue qui pénètre, façonne et organise toutes choses. Si, en eflet, cette forme n'était pas à la fois la forme du commencement et de la fin ainsi que des moments intermédiaires, ni le commencement ne serait le commencement de la fin, ni la fm ne serait la fin du commencement, ni les moments intermédiaires ne se- raient non plus les moments du commencement et de la fin, et, par suite, l'univers ressemblerait, pour nous servir deh comparaison d'Aristote, à un mauvais drame les person- nages et les événements paraissent on ne sait trop pour- quoi et comme au hasard. Ainsi le sang n'est un être réel qu'en tant que système; mais il n'est un système que parce qu'il est le moment d'un autre système, de l'orga- nismo animal^ lequel à son tour n'est un système que parce

CB. 111. l'iîspbit bn tamt qu'idée et en tant que système. lUX

qa*U est dans un autre système, et ainsi de suite.. Ou bien h cause n'est cause réelle que parce qu'elle forme un sys- tème avec l'effet ; et ce système que forment la cause et l'effet n'est tel que parce qu'il se rattache à d'autres sys- tèmes qu'il présuppose, ou par les(]uels il est présupposé. Et il en est de même de toutes choses ; de telle façon que la réalité d'un être est inséparable du système, et que hors du système cet être n'est, comme nous venons de le faire observer, qu'une abstraction. Mais l'abstraction est, au fond, le caprice, l'indétermination et l'accident. En abs- trayant, c*e8l-à-dire en brisant le système, en isolant et en prenant d'une façon arbitraire et accidentelle ses parties, on peut tout penser de toute chose, on peut unir ou séparer, el même supprimer toute chose à volonté. Dans le système, ksoieW et les planètes, l'être inorganique et l'être organique occupent une sphère, el remplissent des fonctions déler- mioées, déterminées par leur nature spéciale et parles conditions qu'ils présupposent, et qu'ils enveloppent dans leur unité. Hors du système ces mêmes êtres ne sont plus que des abstractions indéterminées, des possibilités indéfi- oies a l'égard desquelles l'imagination peut se donner libre carrière, el se forger toute espèce de fantômes. Ainsi nous voyons bien que l'animal est constitué de telle Hiçon, el qu'il se produit dans telle sphère déterminée. Mais en l'iso- iuil du tout on pourra très-bien le placer ailleurs, dans les àoiles ou dans les nébuleuses, soit en lui attribuant les mêmes formes et les mêmes habitudes, soit en lui en at- tribuant d'autres tout aussi arbitraires que la nouvelle demeure on l'aura transplanté. C'est par ce même pro- cédé qu'on transporte l'homme dans la lune, comme c'est à

L INTRODUCTION DU TRIDUCTBUR. . .

raide de ce procédé qa'on pourra supposer le système jdt* oélaire, et dans le système planétaire la terre, et dans la terre Thomme et son histoire, toutes choses, en un mot, autres qu'elles ne sont, et qu'on pourra en changer la na- ture et les rapports. Or dès qu'une chose peut être autr^ ment qu'elle n'est, la raison et la nécessité de son existence disparaissent par cela même. Quelle nécessité y a-t-il, en efîet, que la terre, la lumière, l'espace, le nombre, la ma- tière, etc., soient, s'ils peuvent être autrement qollsne sont? Ainsi en brisant le système non-seulement on fausse et l'on bouleverse la nature et les rapports des êtres, mais on les supprime, et on ne laisse en réalité que l'accident (1). S'il en est ainsi, si la réalité des choses, voulons-nods dire, et leur constitution systématique sont inséparables, ou, ce qui revient au même, si le système constitue la réa-

(4) Il n'est pas difBcile de voir que c'est cette absence d'une fue et d^une inTestîgation systématiques qui est la source de toute erreur et de toute fausse théorie. Des conceptions telles que la paix perpétneDe, l'égalité sociale, la suppression de la douleur et du mal, la seieoee devenue le patrimoine de tous les hommes, l'individu, le bonheur et l'intérêt de l'individu érigés en principe et en fin suprême de la vie politique n'ont pas d'autre origine. Car elles viennent de ce qu'au liea de considérer la nature humaine^ c'est-à-dire l'esprit en tant que sys- tème et dans sa réalité concrète, on en prend d'une façon art»itraire et extérieure une détermination, une partie qu'on substitue, pour ainsi dire, violemment an tout, et dont on fait le principe le plus essentiel, tandii qu'on en exclut d'autres parties qui sont tout aussi essentielles, et phi essentielles peut-être qu'elle. Dans d'autres sphères de la science, cebâ qui dit que la pensée c'est le cerveau, ou qui veut ramener l'orgaBisoDe k la chimie, ou la chaleur au mouvement, n'est conduit i ces ikossei conceptions l'on confond des choses différentes que parce qu'A ne pense pas systématiquement ces choses. Car c'est seulement en pensant systématiquement les êtres qu'on peut entendre leur nature, ainsi que leur identité et leur différence.

CB. 111. L*BSPIUT.£N TANT a^'lD^fi ET BN TANT QUE SYSTÈME. Li

lité et la nécessité des choses, il est évident qu'en brisant

le système on annulera par cela même leur connexion, et

non-seulement leur connexion, mais leur nature propre et

spéciGque. Par connexion nous entendons ici ce rapport

qui fait le passage d'une détermination à l'autre, d'une

sphère à l'autre (1). On pourrait croire au premier coup

dœil qu'il n*y a pas entre cette connexion ou ce passage

et la nature des êtres un rapport déterminé et nécessaire.

Mais c'est précisément lorsqu'on ne pense pas les êtres

systématiquement que la chose apparaît ainsi. Car dans le

système et dans la réalité ce passage est déterminé par la

nature même des termes qui passent les uns dans les

autres. Comme nous venons de le remarquer, l'être ne

passe pas dans l'objet, ou dans le système planétaire, ou

dans l'esprit, etc., mais dans le terme qui lui est limi*

trophe (2), c'est-à-dire le non-être. Le système planétaire,

(I) Le vrai et absolu rapport des êtres est, en effet, engendré par le passage d'une détermination è une autre qui est identique avec la pre* Bière et qui en diffère tout à la fois, ou, si Ton veut, par une détermi- utioo qui se différencie elle-même, et devient autre qu'elle-même («•y. plus haut, ch. it, et plus loin, ch. vi). Ainsi le non-être n'est le Mm-ètre d'un terme quelconque, du système solaire, par exemple, mis c'est le non-être de l'être, et, par conséquent, c*est l'être lui-même qui en se posant passe dans le non-être. L'objet n'est pas non plus r^bjet d'un terme quelconque, mais c'est l'objet du sujet. Par consé« fMBteoeere, l'objet se développe du sujet lui-même, ou, ce qui revient aa même, le sujet passe en se développant dans l'objet. Et il en est de nêaie des antres choses.

(S) Nous appelons iimitropke la détermination ou la sphère qui esi ^ffotét k une autre, détermination ou è une autre sp)ière, et qui par cala même soutient un rapport d'identité avec elle. C'est la connexion ialeclique et vraiment rationnelle des êtres. Un terme ne passe ni d^ns 01 aatre terme quelconque, ni dans un terme qui lui est identique, ou qui en diffère de tous points, mais il passe^ dans son contraire, c'est-

Ul INTRODUCTIOM BU TEADUCTBIIR.

en tant que système purement mécanique, ne passe dans la plante, ou dans l'animal, etc., mais dans la lu- mière (1). Ou bien encore, l'être inorganique ne passe pas dans la famille, ou dans l'État, etc., mais dans l'être orga- nique. En d'autres termes, de même que chaque être pos- sède une nature spéciale et déterminée, de même il entre dans le tout d'une façon déterminée, c'est-à-dire il y entre dans telle sphère, et dans tel moment du système. Et c'est, nous le répétons, la nature spéciale des termes limitrophes qui détermine ce passage et ce point de rencontre. Et en effet, nous l'avons vu (p. 22 et suiv.) pendant qu'un terme se développe, d'un côté, au dedans de lui-même, et qu'il se développe en posant sa forme et son contenu conformé- ment à sa nature, ii se développe, d'un autre côté, pour atteindre une limite, c'est-à-dire pour devenir autre que lui-même et pour passer dans un autre terme, dans un terme plus haut et plus concret, de telle sorte que cette limite et ce passage se trouvent bien déterminés par la nature des deux termes limitrophes, mais plus par celle de l'un que par celle de l'autre, plus, voulons-nous dire, par la nature du terme concret que par celle du terme ab- strait qui passe dans ce dernier. Soit un être quelconque, rêtre chimique, par exemple. Il est aisé, d'abord, de voir que l'être chimique ne saunât se produire dans le tout d'une

i-dire dans le terme qui a avec lui un rapport d^identité et de diflérence tout à la fois. L'un ne passe ni dans Tesprit, ni dans l'un, mais dans le pbuieun; la folie ne passe ni dans le soleil, ni dans la folie, mais dans la conscience, et ainsi des autres oppositions.

(I) Nous n'avons pas besoin de rappeler qu'en citant ces exemples nous supposons ches le lecteur la connaissance de la Logique et de la Pkiloiopkie de la nature de Hegel.

Ca. III. L*fiSFRIT m TANT QU*1DÉB ET EN TANT QUE SYSTÈME. LUI

ùiçoD forluite et arbitraire, mais d'une façon nécessaire et

déterminée, aussi déterminée et aussi nécessaire que le

système planétaire, ou TÉtat, ou la religion, ou un autre

èlre quelconque; ce qui veut dire que Têtre chimique ne

saurait ni venir vient l'un quelconque de ces êtres, ni

passer indifféremment dans l'un d'eux, mais qu'il faut qu'il

oanipe le point déterminé du système qui le constitue ce

qu'il est, comme il Aiut aussi qu'il passe dans tel autre être

déterminé, c'est-à-dire dans l'être organique. Et il en est

de même des autres parties ou moments du système. Mais

qu*est-cequi lixe, nous dira-t-on, dans le système, la place

des diverses parties qui le composent, ainsi que leur point

de jonction et leur passage de Tune dans l'autre ? Quelle est

celle nÀ^essité qui fait que telle sphère est limitrophe de

I telle sphère plutôt que de telle autre? Pourquoi, par exemple,

lëtrc chimique serait-il limitrophe de l'être organique plutôt

quedun autre être quelconque? Ou bien, pourquoi serait-ce

la nature plutôt que la logique qui serait limitrophe de Tes-

pritT— A cette question on doit répondre que ce qui fixe la

place des diverses parties c'est la nature systématique du

tout, laquelle se détermine elle-même, en déterminant sys-

lématiqitôment la place et le rapport de ses parties. Car

Punité absolue, qui est une unité systématique, n^est pas

cette unité hors des choses dont elle est l'unité, mais dans

ces choses, et en systématisant ces choses. C'est comme

Ittat, autant qu'on peut comparer Tunité absolue à l'Étal.

CarTÉtat, qui est Tunilé de Torganismc social, n'est pas

celle unité hors des choses de l'individu, de la famille, de

la propriété, etc.,— dont il est Tunité, mais dans ces choses,

et ea posant et en organisant ces choses. Or le système est,

lit nmoDucnoii w traducteuii. noQS l'avons vu, une évointîon et une involution tout ihT fois, 00, si Ton veul, c'est le développement d'un tout qd vi *• d'une façon déterminée de Tabstrait au concret, et comme ^ terme final à l'unité absolue : et, par suite, on peut dire que ^ le système c'est l'unité absolue qui pose et nie ses propres ^ déterminations afin d'exister comme unité absolue ; et si ^ cette unité est l'esprit, ou l'idée en tant qu'esprit, on pourra - dire aussi que le système est cette idée qui pose et nie tout à ' la fois son contraire la nature et la l(^que afin d'exister - en tant qu'esprit. S'il en est ainsi, la {dace et le point de ren- contre des différents moments du système seront marqués "^ par la distance qui les sépare de cette unité, et comme ces moments sont des moments de cette unité, qu'As repré* ' sentent chacun à sa façon, c'est cette unité elle-même qui * marquera leur position (1 ). Ainsi plus un terme approche de *

(I ) Lorsque Ton compare différents termes moments, degrés, s|»liéres de l'existence on admet bien que c*est le terme le plus parûiit, c'est- i-dire le plus concret qui détermine la place et le degré de perfeetioa de Tèlre moins parfait, ou plus abstrait. Cependant, tout en admettant ce rapport entre les différents termes, on considère généralement les termes que Ton compare comme s'il n*y avait pas entre eux une connexion ob- jectÎTeet consobstantielle, et comme s*ils appartenaient k des principes absolument différents, et qui ne se rencontrent que par accident. Mais i est clair que s'il n'y a pas entre les termes que Ton compare on rapport de nature, la comparaison n'est qu'un jeu, qu'un simple rapprocbement de mots. Cette manière d'envisager le rapport du parfait et de Ilmparfrit lient précisément de ce qu'on ne considère pas ces derniers dans leur existence systématique. Cela fait qu'on ne détermine ni la notion do par- lait ni la notion de l'imparfait, ni le vrai rapport du parfait et de l'impar- fiHt Or le vrai rapport, rapport qui fait la vérité de la comparaison, c'est que le parfait et l'imparfait appartiennent à one seule et même notion, à ime seule et même existence. L'impar&it n'est l'imparfait que du pai^ fait et par le parfait, et le parfait à son tour n'est pas paifidt en exdnant J'imparbit, mais, au contraire, en le contenant. Oans Tesprît, la i

CH. m. L*ESPR1X ni TANT Q|}'l0Éfi KT EM TANT àUE STSTÈMB.'LV

€ette unité out ce qui revient au même, plus concrète est st nature, et (dus haute sera aussi la place qu'il occupera dans le système. Par Ton voit que ce qui assigne aux divers moments du système leur place c'est le degré d'unité que chacun d'eux possède, degré qui détermine également leur rapport, c'est-à-dire leur différence et leur passage de l'un dans l'autre. Et, en effet, plus un terme est abstrait et moins il est un en ce sens qu'il est plus éloigné de l'unité absolue, et, par contre, plus il est concret et plus il est un, en ce sens qu*il se rapproche davantage de cette unité. Cest, par conséquent, sa nature plus ou moins une, plus OQ moins concrète qui fixe sa position, et non-seule- ment sa position, mais son passage dans un autre termei Car l'être concret ne saurait passer et s'absorber dans l'être abstrait, mais dans un être plus concret encore que lui. Ain^ l'être chimique ne peut se produire que dans un point déterminé du système, point qui est trop concret ou trop abstrait pour qu'il puisse être déplacé et transporté ailleurs ; c'est-à-dire qui est trop concret pour qu'on puisse le trans-

abilité, l«t pttnons, It folie elle-même et la raison n'appartiennent

pat h deux êtres différents, mais i un seul et même être, Tesprit, et la

Mie n'esl pas la folie des étoiles, mais de l'esprit. Or si ces choses

Mot dans l'esprit, celui-ci n'est pas un être parfait, ou, si l'on veut,

esprit absola en eflbçant ces choses, en extirpant, comme on dit, les

paaôons, par exemple, mais, au contraire, en les engendrant, et en

leur frisant la part qui leur appartient. Il y a dans chaque être, et dans

^ chaque sphère de l'existence le plus et le moins, le haut et le bas, le

\ fuùâl et l'imparfait^ et la nature réelle de l'être ne réside pas dans l'un

OQ dans l'aatra de ces moments, mais dans leur unité systématique. S)

llMMime, ptr exemple, est, en tant qu'animal, le plus parfait des ani-

flttu, il n'est pas tel hors de la sphère de l'animalité, mais dans cette

sphère, et en résumant et en concentrant en lui les divers moments

, pioi abatnîu de l'ammahté.

LTl IMTRODDCnOlf DU nADOCTKUR.

porter dans la sphère mécanique, ou dans cdie de b lu- mière, ou dans celle du cristal, etc., mais qui est aussi trop abstrait pour qu'on puisse le placer dans la sphère de la sensation, ou dans celle de la conscience, etc.; ce qui Eut aussi qu'il ne saurait passer que dans un seul terme, dans le terme qui lui est limitrophe, c'est-à-dire dans l'élit organique (1).

( 4 ) Ce passage constitue la métamorphose des êtres. Car la Tnôe mA- tamorphose est un système. Lorsqu'on dit qu*îl y a un rapport entre k système solaire, par exemple^ et l'animal, on énonce une ▼érîté, ans une férité, qui, ainsi énonce et ainsi pensée, n*est qu'une férilé i fictelle, abstraite et indéterminée. En disant qu^l y a ob entre le système solaire et Tanimal, on veut dire au fond que le ijilèaa solaire et l'animal sont engendrés par un smil et même principe, oè, ce qui est le même, que le système solaire s'est changé eo animal. Mail comme le système solaire est un système, et que l'animal est aossi oa système, Tessentiel est de déterminer comment et à traTers qudiei transformations également systématiques, le principe qui dans «ae sphère était le système solaire, dans une autre, est devenu ranimai. C'est ainsi, et seulement ainsi qu'on pourra entendre le rapport du sys- tème solaire et de Tanimal, ou, pour mieux dire, la transformation da premier en le second. Et il en est de même de tout autre rapport. La fameuse proposition, que l'homme vient du singe, ou du poisson, a la même valeur. L'homme vient du singe, comme il vient de la plante, comme il vient du limon, comme il vient de l'air, puisqu'il est tooias ces choses. Mais ce qu'il faut déterminer, c'est par quelles transfiNVia* tiens le singe ou le limon est devenu homme. Car s'il y a du Mge daM l'homme, l'homme n'est pas plus le singe qu'il n'est le limon. D'ail- leurs la forme liuérale de la proposition c l'homme vient ou aorf dn singe, du limon, etc. » est apte à induire en erreur, en cachant l'élé- ment spéciOque et la nature concrète des choses. Lorsqu'on dit qna l'honune sort du singe on est porté & se représenter ce rapport comoM si c'était la nature du singe qui aurait engendre la nature humaÎM. Mais, ainsi entendue, la proposition est absurde. Car ce n'est pas l'être abstrait qui engendre l'être concret, mais c'est, au contraire, Fêtra concret qui engendre l'être abstrait; et, par conséquent, il faudrait din

»• m. L*BSFftIT EN TANT QU'iDÉB ET BN TAIIT QUB SYSTEMS. LVU

Ainsi le système est, pour ainsi dire, le tout; il est la réalité, la vérité et la nécessité des choses, comme

plutôt ifÊt le singe Tient de l'homme, et que c*est l'homme qui a en- gefidré le singe. Cependant, le vrai rapport de l'homme et du singe, cMune de l'homme et àe l'animal, comme de toutes choses en général, l'est pas ce wnir, ou ce tortir vague et indéterminé, mais c'est leur tnasfomiation déterminée, —déterminée parleur nature spéciale, c'est- à-dire par leur idée, nature ou idée qui fait qu'un être s'annule et pisse dans un autre. Maintenant, pour peu qu'on réfléchisse sur le sntèflie, et surlaeonslitution systématique des choses, on Terra l'impor- tace et la fonction de ce passage ou de celte transformation. Car c*est cène transformation déterminée qui fait qu'il y a un système, et un sys- icaeîraîment rationnel, c'est-i-dire un système non-seulement il n'y apts amalgame et confusion des parties, mais chaque partie, chaque «MMalesl Inî-mème, et autre que lui-même, d'une façon déterminée, ou, en d'antres termes, chaque moment remplit sa place et sa fonction spéciales, et entre, en même temps, d'une façon déterminée dans le Unl D est donc clair qu'on ne saurait entendre le système, ni le tout, si les parties, ni la fonction, et, pour ainsi dire, le jeu de l'idée dans «ittcan de ses moments, qu'en entendant celte transformation. Ainsi, la rétlilé d'une sphère n'est pas la réalité d'une autre sphère, et ce qui estnai et possible de l'une n'est pas vrai et possible de l'autre. Com- ■est, en Tertu de quelle transformation, et à quel point du système le faux derient le Trai, et l'impossible le possible et le réel? C'est ce qa'oa ae saurait entendre qu'en saisissant systématiquement les trans- brmions des êtres. La difficulté qu'on épruuTO à entendre le rapport k rime et du corps vient aussi de ce qu'on ne considère pas ce rap- port tel qu'il s'accomplit dans le système. Car l'âme et le corps ne se rescontrent pas par accident dans le tout, et le rapport de l'âme et du corps a'est pas le rapport de l'âme et de la lune, ni même de Tintelli- r>ce et de la lune, mais c'est un rapport spécial et déterminé. Et c'est ■rapport déterminé en ce sens que c'est un rapport de cette sphère de teiprit qu*on appelle âme, et du corps organique, et en ce sens que cHte Ime et ce corps ne se joignent pas dans un point quelconque du ijnéne, mais dans tel point, les conditions de leur union, c'est* i-due d'autres moments du système, se trouvent réunis. Ce n'est pas ImC. Ces transformations de l'idée non-seulement amènent des sphères diverses, mais des sphères de plus en plus concrètes, et dont le contenu

Lvui imMWicfioii BD nunKïïwam.

il tst l^ir fappoii fA leur unité, yabaolue vérité art i systèiae, et couMpe il ne peut rien y avoir horB de V^ lue vérité, il ne peut non plus rien y avoir hors du syi lème. C'est aussi ce que nous enseigne à sa finçoii christianisme. Car suivant le christianisme le vrai n*est p un d'une unité abstraite, mais d'une unité concrète^ c'ed à^re c'est un système de trois vérités, ou réaKlés éteraelk qui, dans leur indivisibilité, remplissent chacune une fone tion distincte et déterminée; el par suite le vrai n'est i dans le Père, ni dans le Fils, ni dans le Saint-Esprit, nni dans tous les trois, de telle sorte que le vrai n*est un qu'e étant troi«. c'e^-^jedire n'est un que par la différence et 1 négation, et par la suppression de la différence et de I négation. Et c'est le système. En ce sens la pensé chrétienne est la pensée qui pense syslématiquemeat \ vérité, ou qui pense la vérité en tant que système.

Mais si le système est le tout, il n'est, disons-iious en rare, le tout qu'en tant qu'idée» et, par suite, ce n'es qu'en tant qu'idée qu'il fait la vérité, la nécessité et l'unii des choses. C'est un point qui se trouve déjà établi pi ce qui précède. Car si l'idée est le principe des choses ce sera aussi l'idée qui engendrera le système, ou, pou parler avec plus de précision, le système sera l'idée elh même, de telle sorte qu'idée, idée systématique et systèm

devient de plus en plus riche et varié; ce qui rend aussi plus riche plus multiforme ce que nous avons appelé jeu de l'idée, c'est-à-dire 1 produits de l'idée, et les moyens que l'idée emploie pour se réalise On ne saurait donc saisir ce jeu^ et retrouver Tidée dans la variété ses produits et de ses manifestations qu'en suivant systématiquement i transformations. Voy. plus loin, ch. VI.

i

CH. 111. L*ESPRIT. m TANT QP*IDiS IT Bl Jàm (HJB STSTÈMB. US

aîgilifiarait m ce lens une seule et même ohow. Qo'eet- œ fM peut, en effet, développer, diq[)08er et unir sys- téaiilîqiienieDt les parties d'un tout* â ee n'est le prin- cipe même de ces psriies et de ce tout? Et ain^ par nène que Vidéà est le principe des êtres, c'est elle' qui ordonne les êtres et qui les syslématiae. Quand nous disons ^ c'esl le même priecipe qui fait le soleil et l'anûrmâ, nous ne disons pas seulement que ce principe est le même ea se din&rencîant, mais que ce pi*incipe à la fois iden- tique et différent fait l'animal et le soleil de telle façon qu'ils puissent entrer tous les deux dans le même sys- I ISM) noua disons, en d'autres termes, que l'idée dn soleil et lldée de Tanlmal sont ainsi constituées qu'elles j doivent se rencoaUrer et s*unir dans le tout d'une certaine bcon déleminée« £1 il en sera de même, si nous considé- rons séparément un moment quelconque du système. Qa'esl-ce qui peut lier rationnellement les diverses parties delà plante, par e^^emple, ou de ranimai, si ce n'est l'unité Bjslématique de leur idée? Car c'est l'idée qui non-seule- ment développe et engendre ces parties, et qui fait que le geme devient successivement tige, feuille, fruit, mais qui ko onit et les ordonne en les engendrant, et les engendre en les ordonnant (1).

(0 OoMid le botOBiM ou le phytiologîu* ohwrf^ i l'aide du «ierte^ I ei^ riveMoB du. sentie ou de Fembryoïi, il deTrait» ce nous aemUe, { MdMMsdep ce qui lui que le germe te treufome «iesî, et qu*il f m tnmÊÊÊmt aioai d'une fe^n déterminée. Car le germe n'est ni la / hmtte. ni le fruit, ni Tos, ni le ccDur, mais au eootraire il se trouTO I akserbé et tmnafonné por les développements ultérieurs de l'être orga- aiqne. Bt ae représenter le germe comme contenant actuellement et réellement toutes les parties de la plante ou de Tanimal, c'est se repré*

u nmoDocno!! mj nuDucnani.

Pins donc que l'idée est ce système qui embnsBe \ dioses, et hors duquel rien ne saurait être ni être i et que c'est ainsi qu'elle est la vérité étemelle, et réiemdie nécessité, nécessité au dedans de laqudle s'écoule le temps lui-même comme un moment subordonné (1), il soit Teqprit est aussi une idée et un système; et, par con- séquent, s'il est l'unité absolue, il est cette unité non- seulement &i tant qu'idée, mais en tant que système.

Maintenant, quelle est cette idée et qud est ce système, ou, ce qui revient au même, quelle est cette idée une et

u^hUt les fondatioiis cmnine constitiitot l'édifice entier, on Ve comme constiUuuU la vie entière, ou la soeiété comme enstant tiit entière dans Tindifida. Et d'ailleurs cette remarque s*applii|iie m germe lui-même. Car en supposant même qu'armé d'un instratit menreilleux, l'obserfateur pût saisir cette espèce d'infiniment petit, le germe, et dans le germe les linéaments de l'organisme entier, restera toujours la question : d'où vient ce germe qui contient en raccourci Têtre organique entier? Et d'où Tiennent tous les germes semblables, c'est- i-dire d'où vient leur unité, ou leur espèce? Qu'on tourne el ^'oa retourne tant qu*on voudra la question, et Ton verra qu'il tant en ^ â l'idée, et que non-seulement sans l'idée l'observateur ne | ni le germe, ni les aulres' parties de la plante^ ni leur unité, mais qne ce qu'il cherche et s'efforce de découvrir, c'est l'idée elle-même, laipidle lui échappe, parce qu'au lieu de la chercher elle est, c'est-à-dire dans la pensée, il se flatte de la saisir au bout de sa lunette.

(4) Nous croyons devoir rappeler que le temps, l'espace et la quan- tité sont une des sources d'erreur les plus fécondes, en ce qu'ils cachent l'idée spéciale et concrète des choses, en se substituant à elle, et ea habituant ainsi la pensée à leur attribuer une valeur et une fonctioB qui ne leur appartiennent point, et qui appartiennent en propre préci* sèment à l'idée spéciale dont ils ne sont que des éléments subordonnéi Le temps, l'espace et la quantité sont des moments nécessaires de l'idée, mais ils n'en sont que des moments, et des moments abstraits et subordonnés, et d'autant plus subordonnés qu'on s'élève dans les sphères concrètes de l'idée.

ai. IT. BNCOU DB l'idée DE l'eSPRIT. OBIECTIONS. LXI

systématique qui constitue l'esprit? C'est ce qu'il s'agit l'examiner de plus près.

CHAPITRE IV.

raCSORB DE L*IDÉB DB l'bSPRIT. OBIECTIONS.

Et d'atiord nous disons que si l'univers est un système, c'est surtout pour et par l'esprit qu'il l'est, et que, par conséquent, si la logique et la nature sont des systèmes, Tesprit Test tout aussi bien, et mieux qu'elles. C'est là, ce nous semble, un principe qu'on devrait admettre comme mie sorte d'axiome, et que la science et la philosophie sur- tout devraient admettre, et ne jamais perdre de vue. Et ce- pendant il n'en est pas peut-être qu'on soit plus disposé à méconnaître ou à oublier. Ainsi on accordera assez volon- tiers que la nature est un système, mais on ne voudra point admettre ce principe pour l'esprit, plaçant par la nature lu-dessus de l'esprit, puisque l'être systématique vaut miciix que l'être non-systématique, comme la loi et la raison vdent mieux que l'arbitraire et l'accident. On énonce et 00 admet, il est vrai, certaines propositions, comme, par eiemple, que tout se tient, tout se lie dans le monde, que Dieu est surtout esprit, et que c'est en esprit et en vérité (p'il faut l'adorer, que la raison et la Providence gouver- nent le monde en général et l'histoire en particulier, pro- positions qui toutes impliquent plus ou moins que l'esprit *st un système, et qui n'ont un sens qu'à cette condition, ilais il en est de ces propositions comme de bien d'autres.

uii omoMcnoif lu nàBccnmt»

de celie, par exemple, qo*il faat aimer la vérité^ c'eaM- dire qu'on les énonce et on les admet d'me fiiçoii géifcéftii^ vague et indéterminée, comme une sorte de complément de phrase ou comme un ornement du langage, sauf i se dispenser d'en examiner de près la signification et le con- tenu, et à les oublier ou à les rejeter lorsqu'elles gênent, ou qu'il s'agit de les appliquer, et de les mettre serieuseroeot en œuvre. Aussi peut-on affirmer que hors de la doctrine de Hegel, il y a bien des abMraetions, #te tlmgttiMita de l'esprit, mais qu*il n Va ni an esprit ni une science véHUble ' de l'esprit. Il n'y a pas même d'objet avec lequel on se gfiw moins, qu'on nous passe œlte^cpression, qu'avec TetpriL Lorsqu'on a affaire A la nature, on ne se permet pas Itt mêmes libertés. Mais avec l'esprit on n'y regarde pas de éI près^ et il n'y a pas de suppositions qu'on ii% fiisse i SM égard, il n'y a pas de retranchements, de combinaisons et* bouleversements qu'on n'imagine et qu'on ne s'elfMte ^ introduire. Et plus haute est la sphère de l'esprit^ et fM il semble qu'on soit porté à se donner de ces libertés. Gril vient, il faut croire, de ce que l'esprit est précisément «I qu'il y a de plus intime en nous, qu'il est, pour ainsi difti nousHuêmes, car on se gêne moins avec soi-même ou aiM ses amis, qu'avec des étrangers. Ainsi on passerait peif insensé si dans la nature on songeait à reiraincber l'eai ou le feu, ou à Taire que le feu ne brûlât pas, ou à mefM le feu à la place de l'eau, ou le soleil à la plaoe de II terre. Mais quand il s'agit de l'esprit, qu'est-^^e qui eHh pêche d'y supprimer les passions, on la douleur^ ou II force, ou la guerre, ou une autre partie quelconque, ai de mettre le sentiment à la place de la rrison, ou l'indh

CH. IT. ENCORS M L*llMbS M VÉÊlPWt. MIECTIONS. LXlIt

tîd«, on Ift AiinUie à h place de TÉlât (1)? La miure ik)us offre le ImM et le bas, c'est-à-nlire dés gradations et des Mgalitéê dam les êtres qu'elle renferme, inégalités qoe personne ne slivîserait de supprimer, car elles constituent ee (fà'wï appelle harmenfe de la natnre, c'est4-dire au ibnd la nature elle-même. Dans TespHt aussi il y a des âégilités. Mais œ qui est une nécessité ratiotinelle dans il ttaUire, éins l'esprit n'est qu*une aberration et un acci* dnty et comme nous disposons de l'esprit à notre gré, i n'y « ^*i vouloir pour les efYaeer, et faire que l'esprit ne prtiwle plus qu*one surface tout unie, qu'un seul et même «veau. Dmm nature^ il y a la plante et l'animal, par «mpks qui constituent des sphères distinctes. Mais de es qu'ils conslidient des sphères distinctes et même oppiv- aéaS) un m se permettrait pas d'en conclure qu'il n'y a amui rapport entre eux, et que l'un peut très-bien aller «M l'autre» et « mouvoir dans le tout eomme si Itiutre

fUh ou bien^ que Tun étant opposé à l'autre, et m engendrant un conflit, il faut ramener la

h netween y retranchant l'un deux. Mais dsM l'fiprft tas cboees se passent difTéremmenti Ici^ quand rtlat et h religion^ par exemple, ou la religion et la phi- bophie ne peuvent s'entendre, on leur dit : Sépat^E^ 1MI, et bien que voi» ioyei des parties d'un seul et même ImI| n'imparte, la paix du monde exige que vous mettiez m tanrière infranchissable entre vous, ou que vous allies Ton au pôle nord, et l'autre au pôle sud ; et s'ils refusent

(4)C*6aite^'au fritquawlai ta reprétente l'Élit comme tine Mpk anociatioa de familles, oa quand oo dit «pie lei iatéfêts de l'État ae iOBi autrei que lea intérêts de la bmille, oo de t1ndi?ida.

nr niTMMicrKHf w tbadccruii.

se séparer, et qu'ils aiment mieux se querella nre Tun sans Tautre, on a recours à un moyen |

I et plus expéditif, on retranche l'un d'eux, en d m peut très-bien remplacer l'autre, et remplir >n8, ety s'il le faut, on les reirancbe tous les ême tous les trois.

Mais on nous dira (1) : Le système, c'est très m peut admettre d'une manière générale que t un système, que la vraie connaissance est la Dce systématique, et que, par suite, l'esprit aus Btème. Mais suit-il de que ce système soit le fgélien? C'est ce qui n'est nullement démon lite (2), et pour nous renfermer dans l'esprit, a le l'esprit soit un système. L'idée de systématis ique en général qu'on lie et qu'on ordonne les vers d'un tout, et partant qu'on reconnaît comi ent essentiels et nécessaires tous ces éléments. C ^t vrai surtout de la doctrine hégélienne qui systé imettant et en combinant les contraires. Il suit d udra admettre comme moments essentiels de Kileur, le mal, la folie, et autres choses semblables istout (5). Suivant vous, il n'y a qu*un seul espri ^ule idée systématique de l'esprit. S'il en est ainsi ni et l'esprit infini seront une seule et même (

II moins apparliendront-ils tous les deux à une lenio idée, et s'il y a une différence entre eux, ce

(I) h^mière objeetUm. Nous marquerons ces objections Ira pour faciliter au lecteur l'intelligence de ce qui va sui

1

GH. IV. BNCORI DB L^IDÉE DE l'sSPRIT. OBJECTIONS. LXT

M plus une différence de degré, mais nullement une dif- Krmce de nature et d*essence. En outre (1), on ne conçoit pu comment l'esprit puisse être cette unité, cette idée une et absolue dont vous nous parlez. Votre système, en effet, » compose de trois idées, lesquelles sont toutes les trois également essentielles et nécessaires, et cela de telle façon fae non-seulement Tune ne saurait être sans Tautre, mais ftt Tune est dans Tautre, et est, en un certain sens, Tiutre. S*il en est ainsi, pourquoi sera-ce l'esprit qui ooDStitueni cette unité absolue plutôt que Tune ou l'autre des deux autres idées? Pourquoi surtout le sera-t-il plutôt que la togique, puisque la logique est la forme absolue qui détermine la nature et l'esprit lui-même, et qu'on y trouve non-seulement Tidée, mais Tidée absolue (2)? Ce qui justi- fie Tobjection déjà dirigée contre la doctrine de Hegel, entre autres par Schelling, que cette doctrine est tout en- tière dans la logique, et que la nature et l'esprit n'ont rien à y voir, qu'ils y ont été ajoutés par une sorte d'artifice, cl comme par une violence extérieure, mais qu'ils n'entrent pis dans le système comme des moments essentiels et dé- iKNiIrés. Par cela même (â) on ne voit pas pourquoi il y a trois idées, ni comment l'une d'elles devient autre qu'elle- ■êroe et passe dans l'autre. Mais admettons {k) qu'il y ait kDÎs idées coétemelles, consubstantielles et ainsi consii- liées que dans leur différence elles forment une existence, m tout indivisible, et admettons aussi que dans ce tout in- firisîMe Tesprit soit le point culminant, la sphère la plus

(l> Qmalriime objêCthiL

(2) Vof . Logique, | 236.

(3) Ctnquièmê objection, i &) Sixième objection.

V. ERCOM M l\WÊÊ m «."taMYT. MIECTIONS. Ufl)

m 4lè wtie rnture et de cette logique, et la mture ighiw qyî 9ont dans Tesprit^ et la connaissance de iRire et de cette logique. Et c'est ainsi que s'éva- ; système, et avec le système l'imifë de l'e^nstence 1 connaî^Bance. Csf ces trois idées qui par leur anion it former la vérité et la réalité absolues se^sôtit multt^ elles se sont dédoublées-, et en se dédoublant ettei se le système, ce qui fait q^*on ne «ait plus ni oA nature et la logique vérHaUesi ni est la vérilaMe ) de la nature et de la logique, ou, pour parler ateo \ précision, qu'il n*y a plus ni nature ni logique) ni enœ de la nature ni une science de la logic|oev 5 commencerons par avouer que ces objections nous *nssent très-fort, et que nous ne voyons pas comment Nwrmns y répondre d'une manière salisfirisante, nanièrc, voulons-nous diro, qui satisfasse complète- doî qui nous les adresse. Cor ce n'est pas nom hégâiens, bien entendu^ qui nous faisons ces ob-^ s, ou si nous nous les faisons, nous en trouvons i solution. Seulement cette solution est valable pour inaia elfe ne Test pas, en général, pour tes autres, •dire pour les non -hégéliens. Et la raison en est mple. C'est que la solution est dans le système, et r Mile elle ne saurait être entendue et acceptée nt qu'on est dans le système. Par conséquent ni fait des objections, qui les lait hors dil sjfMème, •dire en se plaçant au point de vue de l'opinion, de cience vulgaire et irréfléchie, du sens comnMm on rappelle, et même de la philosophie de l'enten- , et qui, avant d'entrer dans le système, demande

LXTIII INTRODUCTION DU TRADUCTBUR.

qu'on lui réponde d'une façon qui lève compléfaneal doutes, demande ce qu'en réalité il n'est pas raisoni nous demander. Car ces doutes viennent précisément qu'il demeure hors do système, et que sa pensée est i puissante à saisir la vérité systématique. Par coni tant qu'il n'aura pas franchi cette limite, et qu'il ne pas entré dans le système, toutes nos réponses et I nos explications devront nécessairement lui paraître ii lisantes, par même que sa pensée et notre penaéei sont pas la même pensée (!)•

Ainsi on nous dit (1'* objection) : Nous voulons admettre que l'univers est un système, mais nous n'i mettons pas que ce sj^tème soit tel que l'a conçu Hé0 Notre réponse à cette objection est fort simple. Si vh admettez que l'univers est un système, en niant en mêq temps que ce système soit conforme à la théorie bég^ tienne, c'est apparemment que vous connaissez ce systènij que vous savez que c'est le système véritable, et qrf vaut mieux que le système hégélien. Car si vous ne caà naissez pas ce prétendu système absolu, ou qui du moM vaut mieux que le système hégélien, votre objection n*a p^ de sens, et vous n'avez le droit de nous dire ni que l'orf vers est un s\*stème, ni qu'il y a un système meilleur qi tel autre s)'stème, ni qu'il y a un sj'stème quetoonqi^ Or ce sj-stème vous ne nous le montrez pas. De qnelqif coté, en effet, que nous tournions nos regards, nous voyol bien des fantômes de systématisation, qu*on nous pM cette expression, mais nous ne découvrons pis on syslèq

(I ; Torei sur ce point Doire Préface de la demîèaie édHkMi de Thti dmciiom à ta tkikm^kit df Bé^ei.

IT. BHCOftB M L'iDiB DE l'eSPRIT. OBJECTIONS. LXIX

le sens slrict et déterminé du mot; ou si nous ren- 0D8 des doctrines qui approchent d'une véritable matisation, ce sont précisément ces doctrines qui se Dchent le plus de Thégélianisme, qui en sont les anté- its historiques, et que Thégélianisme a achevées en ndant dans une plus haute et plus vaste unité. Mais allons plus loin, et nous disons qu'un tel système est «ible. Celui, en effet, qui prétend qu'il peut y avoir stème en dehors des données fondamentales de l'hé- lisme, c'est-à-dire en dehors de l'idée, et de l'idée natique telle que Vi conçue et réalisée Hegel, tombe, nd, dans la même inconséquence et dans la même m que celui qui nie l'idée, et qui ne voit pas que gation même suppose l'idée, et n'a d'autre valeur elle que l'idée lui communique. Par conséquent, en natisant, il ne systématise que l'idée, et s'il systéma- 'une façon déterminée et vraiment scientifique, il ne it systématiser l'idée que suivant la méthode hégé- ij c'est-à-dire suivant la forme absolue de l'idée elle- t. Ainsi cette objection n'a pas de valeur, et elle est duil de la pensée vulgaire et indéterminée qui pense sième, l'harmonie de l'univers, comme elle pense le le vrai, la liberté, en un mot, toutes choses, mais qui da même qu'elle ne détermine rien, repousse ces s choses, lors(]u'on les lui présente sous leur forme He et déterminée, c'est-à-dire dans leur réalité {^).

n Doos demandera peul-èlre, et on nous a demandé en effet, «, dans la critique que nous avons faite dans plusieurs de nos es diverses doctrines philosophiques, nous n*avons jamais fait d'une doctrine qui fait du bruit, et qui a la prétention d*étre un , notis voulons parler du fiostttv/smf, comme on Tappelle. Si nous

m: mADCCTiut.

kkft- mm iHsiflBf. Dous dit-on (2* objeciîon

fil»fiTs•!i^. ML* :^titti même qu'il eoin]>rend et qu'il

«cjtfirtrimiier faiciï^es.— Et, en eflet, nous autres hë;

«f ja^aïuiirtlMiitf imaes choses, le mal comme le bien,

'3«iiiiit; â vif.. ïh kiit comme la raison, Tignorance

jt ^.c-mi'tf. f*.i ttrts^i du reste; el cesl préeisémen

lur Hiuif sKUDfHions toutes choses que nous croya

\iir l'xiihoiJtr ) univers. Car, si nous coupions 1*

•*! tvir.. Ainsi que le fait l'entendement ahstrail

.mtts.M:wv irj^À'Jiie, et que nous disions que le

mr;. u k»lie^ l'ignoram^, ou Itien l'ombre, le f

Mvy^ i^x ]a nature elle-même en général ne sont q

:i4Vinni»t>. des êlrcs qui sont bien, mais qui pourra

:ws fî-Tw on être aulrement qu'ils ne sont, et qui :

si^n^.nî rn^n d'étiM^iel, de substantiel el d'absolu, im

i:«mr!f^ m^us nous p1:)oerions l)ors de la vérité, i

iwis mlenlirions la iaiMillé de rien expliquer, ma

A>rfcMv> des hy|Hvrile.« et des insensi^s. Nous adi

,vvK^ toulc\^ chose.<. el notre dogme fondamental

;,M»i est ni\\\^<aiiv, el que c'est cette n^^essité

cnffiN)dn^ et |>énètn> tontes choses, el qui fait Te

I iiniie i\c Tunivers. Et fH>ur justifier ce dogme nou

II Vu ]iv«w» |^s> iêW monlion. c'est que pour nous c^UedoctriDcn'i ip,"*:, «'» *|u'iino mjïnvsiso ronlroiaffm do l'iirgêliinisme. Si « .Mî'iin «)<*!, » 'r>l .'lU cr.inim»iricii. ce n>sl |»as à nous k nous pu-. S! » "rs*! iipt' ronirrfufriii rtf 1 lièp-rlianisme, celui qui donn î.'nhoii M l'i^iisf il i-o lii.-iiiftrr* n'a qij';i rof^rder Toriginal jioi; u-.r \vM\h\c. ù'pcnàuul. nous croyons que c est surtout un uc «tfiiiv un M<v)r qiii ye ^«ntc (i'^iri* le &iôde positiviste par ex , Vm \e iitiM qui « un Ufcrlum\)laiN, saclunt aussi qu'opinionuM c fU'ht iUt^. «/ifM'vf «i»/f*ffi jvntcm ivA/lf'VMf. nous laissons w^iii «Ir mwilrrr lin«nii^ lîo cellr doctrine.

I?. KICOftS M LIBÉI Bl l'bSNIT. MIECTIONS. VtlV

nvocpier non-seulement de grands nomt» Platon, par

le, qui pose en principe fondamental de sa doctrine

f a des idées de toutes choses, telles que les idées

sveu, de table, de boue, etc. (i), mais le christia*

kii-indme. El, en effet, dans ce système de trois êtres

nds et consubstantiels qui est le dogme fondamental

loctrine chrétienne, si le Fils est la gloire du Père, il

t aussi une dégradation, car il est soumis au Père,

cécute ses décrets sans les entendre, et tandis que le

lemeure comme enveloppé en lui-même et dans les

is célestes, le Fils descend dans \es régions terrestres

paorance, de la douleur et de la mort. Et vis-à^vis de

îl-saint non««euIement le Fils, mais le Père aussi oc-

an rang subordonné, pai^là même que c*est l'Esprit

ul entend et fait entendre la vérité (S). Cest ainsi que

iSrence, c*esl-i-dire l'imperfection, inégalité, l'igno-

I, b douleur et le mal constituent des moments essen-

lie ce système, lequel ne saurait être un systènne, et

rstème absolu qu'à cette condition. Nous pourrions ']

invoquer à l'appui de notre doctrine des antécédents J

lifiques et historiques, mais, au fond et strictement

lit, nous n'en avons pas besoin, et si parfois nous les

jaon&j c*est seulement pour exprimer et rendre inlel-

B notre pensée, car pour nous l'essentiel c'est l'idée, et

hégélienne. Et loin que ce soient ces antécédents qui

|uent et justifient celte idée, c'est au contraire cette

|ui explique et justifie ces antécédents.

foytM sur 06 point notre Imtr^dHction à la Fkik>$ophie âe Hegel ^ % 5, et VHégéUani$me M la pAtlotopAtt, eh. VI et vil. foy. plus loin, ch. vi.

Tuai i\n%}m eai donc <pie Unit est néetaBain^ d '(■Keai iMMiinnim, devons-no» ajouter, de cette n m efll dtteiuiiuce par ï idée, et por Fidée en tant c :émt. Et c'est un autre trait qui distingue h docti jéiienoede toute autre doctrine, et qui fait qu'elle c àMlement la doctrine b plus vraie, mais h plus Car \m pensée non systématique nm^-seoiement comme nous Tavrais montré ailleurs (1), dans I étranges inc<msécpeDces et dans la confusion inextricable, ou bien aboutit au scepticisme, mais la source du mensonge et de Thypocrisie. L'hyi nait, ea eflEet, de ce qu'on veut dissimuler le cont ce qu on dit, et de ce qu'on avoue, pendant qu'on » réalité ce même contraire dJbs la pensée et dans Vi

Mais en concédant même, pourra-t-on nous o d'une lM;on générale et indéterminée, que tout soil attire de cette nécessité idéale que vous venez d'in ou ne voit pas cependant, lorsqu'on en vient à cution, comment on pourrait admettre ce principi ra^*oo absolue. Comment admettre, par exemple, vous le faites (3), que la folie est un moment c de la raison, et de la raison absolue? Et Tabsolw u'est-elle pas l'absolue raison précisément parce exclut non-seulement la folie, mais les sphères infi de Tesprit, la sensibilité, par exemple? Et puis, le i u'eiitre pas la folie ne vaut-il pas mieux que le i v>ù elle entre comme moment essentiel?

^1) Uuis /nIroiliiclWA à la Pte'ioaopAte de Hégei^ ch. iv /mrwIaclMm ù fa Latpqm éi Hégti^ ch. xii.

a. If. BICORB 0B l'iDÉS DB l'bSPMT. OBIBGTIOlfS. LXX11I

N0118 voulons présenter ici quelques considérations sur tt point spécial, considérations qui, d*un côté, serviront 4e complément à notre commentaire au $ &09 qui traite de Il folie, et, de l'autre, seront une réponse générale à fiutres objections semblables dirigées contre d'autres Moments du système.

Et d*abord, nous ferons observer que cette objection est ■le de celles qui prouvent trop, et qui par cela même ne muvent rien. Et elle prouve trop parce qu'on peut la iriger contre toutes choses, et contre celles-là même |B*on admet généralement, et que celui-là même, qui la Ut, admet, et est bien obligé d'admettre. Et si l'on peut la iriger contre toutes choses, c'est précisément que hors du qsième tout être se dégrade et, pour ainsi dire, s'annule hHnème en dégradant et en annulant sa raison d'être, à Idfe enseigne qu'en raisonnant de la sorte on parvient à i^iprimer successivement tous les êtres. On peut, en effet, Mployer le même argument pour se défaire nonnseulement Amon-être, de l'inégalité, de la douleur, de la mort, etc., Mis de l'être, de la lumière, du feu, du travail, de la jus- iee, et enfin de l'absolu lui-même, en disant qu'on ne corn M pas comment ces choses puissent être des moments tkentieis de l'être absolu, ou de l'absolue raison, qu'il ftedrait mieux que ces choses ne fussent pas, et qu'un jfstème elles ne seraient pas serait plus parfait que celui éeiistent de telles imperfections. Ainsi, si l'on dit que la sort ou la douleur est une imperfection et un mal, on ourra le dire également de la lumière et du feu, par lemple, qui ne constituent une perfection et un bien que bas le système, et en se combinant avec l'ombre et le

i.—e

LXXIT UmOUi^CnO!! IK! TIUIICCTECB.

(roid, et avec d'autres moments do système. Il en sen de^ même de la jasiice qui suppose la loi, la violation de la Iql et la peine. Et à Taide de cet argument on fera que Tab^d soin lui-même, ou Dieu, ou de quelque nom qù*oa vo rappeler, ne soit plus Dieu. Car dès qu'on découvrira < différences en Dieu on pourra dire, en les séparant, qal y a en lui des imperfections, et Ton pourra imagioer i Dieu plus parfait que Dieu lui-même. Et puis on dira puisqu'Q y a des imperfections dans le monde, et que e*ci Dieu qui a fait le monde, c'est en Dieu lui-même que { imperfections ont leur principe. Ou, pour échapper i < conséquence, on 'm ventera toute espèce d'expédients, et Fi se jettera dans un dédale d'inconséquences. On invenl par exemple, une infinité de mondes possibles, les uns | parfaits, ou, ce qui revient an même, plus imparCiits < les autres, qu'on placera, bien entendu, en Dieu, ne ^ pas que cette infinité de mondes possibles n'est qu'on 9ti croissement indéfini de ces mêmes imperfections qu'on il flatte de faire disparaître par cette hypothèse.

Ainsi cet ai^ment n'a pas de valeur, et sH pr qudque chose, Q prouve le contraire de ce qu'O vent | ver, c'est-4-dire il prouve la légitimité et la nécessité de I folie. Et, en effet* Tessentiel est ici, comme toujours* 11 et ridée systématique. T a-t-il une idée de la folie? Et i qoi oKMnent du système appartient cette idée? On, ce qui rena au même, quelle est cette idée? Voilà le point éexî véritable auquel il faut se placer. Et en se plaçant ace fdà de vue, on entre nécessairement dans le système, et Ton i trouve amené a détermina systématiquement ridée de folie. Et en déterminant systématiquement cette idtel

IV. RICORS DE L^IDÉE Dfi L*BSPR1T. OBJECTIONS. LXXV

[ue la folie est an moment nécessaire, aussi nécessaire I autre moment quelconque du système. Et l'on voit que la vraie raison n*est pas celle qui exclut, mais qui contient et est la Tolie, comme elle est le non-être, tière, le mouvement, la mort, etc., et que par suite aul mieux que raison qui ne serait pas la folie, et le n*e8t la raison concrète et absolue qu'à cette con- I. Et renvoyant pour la détermination systématiq[ue folie au système lui-même, nous nous bornerons ici ater que la folie constitue déjà une sphère élevée de I. En eflet, la folie ne se produit ni dans le système so- , ni dans le cristal, ni même dans Tanimal : en d'autres My elle ne se produit pas dans la nature, mais dans rit, et dans une sphère de Tcsprit plus haute que le sensation, et même que le simple sentiment, de ! que l'homme n'est atteint de folie ni en tant qu'an!- ni en tant qu'esprit purement sensible, mais en tant ;prit qui s'est élevé à la conscience objective ou pro- lent dite. Ainsi le fou n'est pas fou par Téclipse ou mce totale de la conscience, ou, pour nous servir de ression plus généralement employée, de la raison (1), , au contraire, par la présence de la raison, et par le

Ob peut dire d'une façon générale qae la raison c'est l*idée, en ce ne tout €• qui est conforme à l'idée, et est déterminé par Tidée ionnel. Mais entendue d'une façon déterminée la raison proprement » Vemunfl) constitue un moment spécial du système (§| 438- et e*esl seulement en suivant le développement du système qû*oir •n saisir la signification. La raison ainsi entendue appartient, : oo le verra dans le second volume, à la sphèfe de la cap-* !, mais eDe en constitué la détermination extrême, et le passage hère de l'esprit proprement dit.

LXIVl IRTRODUCTIO!! DU TRADCCTEUl.

conflit qui s*élève en lui entre le sentiment et la ou, si Ton veut, entre une représentation objective,] culière et limitée, et la réalité objective, universelle i totale de la conscience. La folie est, par conséquent, contradiction du sentiment et de la raison; cont qui se produit précisément au point de rencontre de i deux sphères. C*est, d*un côté, le sentiment qui en 'se ( veloppant est arrivé à ce point où, rencontrant la veut devenir la raison, mais qui est impuissant à le < nir, et qui dans son impuissance se substitue à la elle-même, et en trouble et en fausse la fonction ; e'c d'un autre côté, la raison qui dans sa forme immédiate j abstraite, ne sait pas encore s'affranchir du sentiment,^ s'en affranchir en l'absorbant. Et la folie marque ] ment ce point où, par ce conflit, la raison s'affrandnt i sentiment et se pose comme raison véritable et concr c'est-à-dire comme raison le sentiment, ainsi quel sphères plus abstraites de l'espril, ne sont plus que < moments subordonnés. Par conséquent, la raison n*est | ce qu'elle est hors de ce conflit, mais dans et par ce < et en triomphant du sentiment. C'est comme l'esprit à\ peuple qui n'est pas esprit concret hors des oppositic ou, comme on dit, de la lutte, mais dans la lutte, eii triomphant des oppositions qui l'engendrent; ou bien,e^ comme l'idée juridique qui n'existe dans sa réalité que| l'opposition de la loi et de sa violation (1); c'est, oïl mot, comme l'être parfait qui n'est tel que par l'c

(1 ) Voy. sur ce point notre Euai iur la peine de mort.

IT. E2IC0RB DB l'iDÉB M L^BSPIIIT. OBIBCTIOffS. LXXVU

ITabsorptioa de l'être imparrait (1). Ainsi la nécessité de iMie réside dans Texislence même du sentiment et de la

-j

(0 Voj. d-datsus, p. 54. Ceci explique comment la folie se dé-

I suitoot U la raison est aussi plus développée, c*esM-dire

les nations les plus ciTilisées^ et comment aussi c'est dans les

commotions politiques et religieuses, c*est-i-dire dans ces

\ la raison uniTorselle et absolue pénétre plus profondément

\ et le renouvelle^ que le nombre des aliénés augmente.

» pour entendre la folie, comme en général tout autre moment

\ ridée, ce n*esi ni dans Tindividu, ni dans le nombre plus ou moins

l des individos qd en sont atteints, mais dans Tidée qu'il faut la

r. Qa*il y ait un plus grand ou un plus petit nombre de fous,

te iadiflérente et accidentelle pour l'idée de la folie, de mémo

\ c*est diose indiilérente et acddentelle pour l'idée de la génération

■H y ait on plot grand ou nn plus petit nombre de mâles ou de fe-

oa ponr l'idée de la mort qu*il y ait un plus grand ou un plus

■ombre d'être animés qui meurent. L'essentiel et le nécessaire

B l*idée, et que l'idée trouve sa réalisation, c'est-à-dire qu'il y ait

ifM». 11 en est 'de môme de la folie dans ses rapports avec l'individu.

les q«e la Mie est nécessaire il ne suit nullement que tout individu

ten être atteint, comme de ce que la raison triomphe de la folie, il

pas non plus que tout individu qui en est atteint doit nécessai-

1 en guérir. Tout bomme peut devenir fou, comme il peut devenir

d, Bsagiitnt, artiste, etc. Mais ce n'est qu'une virtualité géné-

t indéterminée qui est précisément déterminée et, pour ainsi dire,

par l'idée concrète et systématique de Tesprit, idée qui fait

I que cette virtualité doive se réaliser dans tous les individus, elle

I el ae paol se réaliser que dans un certain nombre et dans de cer-

i; autrement il n'y aurait ou que des fous, ou que des

ats, ou que des artisans, c'est-à-dire il n'y aurait ni système ni

, Ca outre, ce n'est pas dans l'individu qu'a nécessairement et ab-

lieu le triompbe de la raison sur la folie, mais dans l'idée.

1 peut guérir, comme il peut ne pas guérir. 11 faut même que

\ kii la Iblie l'emporte parfo» stir la raison. Car par que la folie

t iB moment essentiel de l'esprit, il faut qu*elle y joue un rôle, et

l'de y réalise, et y fasse valoir son droit Mais dans l'idée la raison

absoinment de la foKe, comme elle triomphe du seatiment en

êral, et de tout ce qui est compris dans sa sphère. En d'autres termes.

n^ik *x, ^ ibnr nç^ «wc^ âe ftalè i^fism qat §am ê

Obuait ^ ib aciMMflM ciiiywiMMi. «le uiuito épiSai

fidfje de Ti^priU fortagieol rcsfnl ea deux, et m àhêxuàmt^ ni Tesprit, ni le fini, ni rinfini, diseni 9 on esprit fini« el on esprit infini. Cesl an ibodk procédé ariftnure et édedîqne qui ptftiige k véril rwKin en deoi, c'ett-a-dire en vérité natorelle et en mmaUirelle, en nifon homaine et en raison dirim h'nperceyiÀr que celle distinction boulerase, on, mieux dire, détruit toole raison, et toute vérité { fait, si la vérité sumalureDe et la raison divine se fnéfnea que la vérité naturelle et la raison bumaim distinction n'a pas de sens. Si, au contraire, elles dil et si elles diffèrent essentiellement et par nature, il plus ni vérité ni raison. Car il faudra choisir entre V Tautre raison, et il faudra choisir non elles s*aca mais elles diffèrent. Or, comment choisir, s*il y

vlf-à-fif de cette sphère de l'idée qui eonstttue la raison s' folle, mets elle i*efface, iJ oe fttot pas l'oublier, en s*y absor^ raison du médecin aliéniale, par eiemple, n*est pas la raison q la folle, mais la raison qui la contient et la dépasse tout 1 1 fille la contient comme une présupposition nécessaire, et ci moment sans lequel elle ne serait pu. Et cette raison n*ei moins r.e qu'elle est, que le malade guérisse on qu'il soccomli (t) Voy. aussi sur ce point, dans nos Mélanges philoêophiqM iMf /ft phUo9nphi§ erUi^w^ et notre Inqwry into Speculalivê a

CB. ▼. U UMUQUBt L4 NATUU £T L ESPRIT. UUUX

kment deux raisons? Et pourquoi préférer la raison divine ib raison humaine, si la raison humaine est vraiment elle aussi une raison 7 Et puis, comment, à Taide de quel cri- térium pourra-t-on choisir entre les deux? U faudra évi* deounent une autre raison qui devra les contenir et les dqMsser toutes les deux. C'est que lorsqu'on sort de lldée et du système, qu'il s'agisse de la vérité, ou de la raison, ou de Tesprit, ou d'un autre objet quelconque, on t'engage dans un dédale d'inconséquences et d'impossibi-- iités inextricable. Ces deux esprits, en effet, dont l'un se- rût fini et l'autre infini, et qu'on appelle aussi, comme la niion, esprit humain et esprit divin, appartiennent-ils à one seule et même notion, à une seule et même nature? S'ils n'appartiennent pas à une seule et même nature, on ne peot rien dire de l'un ni de l'autre, ni que l'un est tini et que l'autre est infini, ni même que ce sont deux esprits* Cirdeux esprits, qu'ils soient tous les deux finis ou tous les deux infinis, ou l'un fini et l'autre infini, ne sont des es- prits, et ne sont pensés comme tels que parce qu'ils ont ne nature commune, et qu'ils constituent des moments ou iphères diverses de cette nature. Et c'est précisément *idée une et systématique de l'esprit, idée que la pensée Km systématique brise et disperse, dans l'impuissance lie est de la saisir dans son unité.

CHAPITRE V.

LA LOGIQUI, LA NATURE ET l'BSPRIT.

Nous disons qu'il y a trois idées absolues, la logique, la alure et l'esprit, idées que le christianisme symbolise dan$

un iimioilDcnoif du tr4Mk:tbub.

les trois personnes (i), et que ces trois idées sont unies de telle façon qu*elles forment un sj-stème absolu, ou unité syslémalîque absolue hors de laquelle il n'y a m être, ni pensée, ni vérité. Ainsi ces idées sont trois, d elles ne font qu'un dans leur trinité, ou, ce qui revient n même, elles sont une seule même idée qui en tant que dï* férenciée est triple et une à la fois. Mais pourquoi ces idées sont-elles trois? Et comment, de quelle façon sonl-dei trois, et, n'étant que trois, peuvent-elles ne faire qa*oii, ou, ce qui revient au même, n'être qu'une seule et même idée? Ce sont les points que nous devons mainteiMl examiner; et en les examinant nous répondrons en même temps aux autres objections.

Et, d'abord, pour entendre cette triplicité de l'idée, oo, si l'on veut, ce système idéal triple et un à la fois, il bol éloigner de la pensée la quantité et le nombre. Nous voih Ions dire qu*il ne faut pas penser l'idée comme un nombre, et ces trois idées comme trois nombres ou trois quantités. L'idée est bien le nombre, mais le nombre n'est pas l'idée» L'idée est le nombre, comme elle est toutes choses, et pv suite le nombre n'est qu'un moment limité de l'idée, qu'une sphère subordonnée que l'idée pose et annule, et qui a d'autant moins de valeur et de réalité qu'on s'élé?e dans les sphères plus concrètes de l'idée. La cause et l'efTel, par exemple, font bien deux, mais ni la cause ni l'efTet ne sont deux simples unités numériques, ni leur rapport n'est le rapport de ces unités dans le nombre deux ou trois. El

(t) Voy. sur ce point notre Introduction à la Philoiophie de Hégri^ ch. VI, § 3, et Introduction à la Logique de Hégel^ cb. XIII.

Ca. Y. U LOGIQDBf NATOIIB BT L ESPRIT. LXXXI

ion même qu'on se représenterait la cause comme conte- iint plus de réalite que reiïet, ce plus et ce moins, ainsi fie leur rapport, ne sauraient en aucune façon constituer h cause et TefTet et leur rapport. Ou bien encore, on re- trouve dans révolution des termes, et en allant de l'abstrait ao concret, un accroissement quantitatif et comme une addition indéBnie, de même qu'on retrouve une soustrac* tioQ indéRnie en suivant une marche inverse, c'est-à-dire €D allant du concret à l'abstrait. Mais, nous l'avons vu (1), loÎD que ce soit l'élément quantitatif qui détermine et en- Ceodre les termes et leur nature spécifique, et partant révolution elle-même, c'est, au contraire, la nature spéci- fique et concrète des termes qui engendre le nombre, et qui l'engendre comme un élément subordonné. Si en pas- sait de l'être chimique à l'animal, par exemple, on a une certaine addition, ce n'est nullement cette addition qui en- podre la nature animale, mais c*esl, au contraire, la na- ïve animale qui engendre l'addition, et ajoute un autre âéoient, une autre sphère au tout (2). Ainsi lorsque nous isons que l'idée est triple, ou qu'elle est une, ou qu'elle

(I) Voj. plus haut, ch. U.

(I) C*esl remnr de Schelling, qui s^est repréienté révolution de fyie coaune vue évoluUoo quantitative et comme une série de puis- (Voy. plus haut, p. 49.) C'est aussi Terreur de Spinosa, et de qui prétendent ériger la méthode mathématique en méthode [oe et absolue. Au lieu de saisir l'idée en elle-même et dans inlriiiièque et réelle, ils ne saisissent qu'une de ses déter- les plus superficielles, et, pour ainsi dire, que Tenveloppe. îfrei sur ce point notre Introduction à la Phih$ophie de Hégel^ chap. IV, 1 5; noire Imiroduetion à la Philotophie de la nature^ chap. IV et X. et astre inirodMCinm à la Logique^ chap. XI, p. 90, note 4 , et chap. XII, FH7.

fium .. niTBOMicnoif M TkAMcrsu»; -

^tripla et une ila fiois, noin comptont et nous nombm »aM dotite, mais le nombre n'a pas, pour ainsi dire, 4 signiûcalion pour nous (1). Au lieu de dire, Tidée est tripl et; une, nous pourrions dire, et nous disons en effet, VîM est elle-même et autre qu'elle-même, elle est identique t différente, etc. Car Tidée est toutes ces choses, comme èi est rêtre et le non*être, la lumière et Tombre, la vie et I mort, etc., ce qui montre que sa multiplicité et son oai ont un tout autre fondement que le nombre, et sont tori autre chose qu'une multi{dicité et une unité quantitative Par conséquent, nous pouvons supprimer dans les que 4ions ci«dessus le nombre, et au lieu de nous demanda pourquoi il y a trois idées, nous pouvons donner à la que tion une forme plus rationnelle en nous demandant poo quoi l'idée existe-t-elle en tant que logique, en tant qi nature et en tant qu'esprit, et comment demeure*fr^le même idée tout en se différenciant ainsi?

Mais d'abord nous demanderons è celui qui nous adrea ces questions, pourquoi nous les adresse-t-il? Est-ce par qu'il n'admet pas hi systématisation hégélienne de l'idj ou bien est-ce parce qu'il n'entend pas cette systémalis lion? Si c'est parce qu'il n'admet pas la systématisaiic hégélienne de l'idée, nous pourrions attendre avant de I répondre qu'il nous en présentât une meilleure. Car ta

(4) En entendanl ce poûit, on entendra mÊwà oMMBeal il •'«! | absolument nécessaire que les monenls qni eensliUMBl TeppMlian Tunilé de lldée soient trois, et comment ils peoreal être qoalie, cinq et même darantage. Car ce qui est absoluneal lériwmrs e* qu'il y ait opposition» et que Topposition soit conciliée. Voj. av ce pi Philoiophie de la nalure, §| 248, 284 , 320 et 358.

Gfl. T. LA LOOmnif LA HATDM BT l'eSPRIT. Llllltl

il ne remplit pts celte condition, il n'a pas même le ît de noua adresser une telle question, â nous qui avons gyilèine déterminé (i). Si c'est parce que n'entendant . bien cette systématisation il Bout deinande de la lui tdre plus intelligible, nous nm» trouverons dans le me embarras que nous avons signalé plus haut (p. 67), aque la plus haute intelligibilité de l'idée est dans le tème. Par conséquent, tout ce que nous pourrons dire pour édaircir ce point devra nécessairement être lins intidligible, et, par suite, moins démonstratif que le tième lui-même. Mais puisqu'il faut répondre à la Bstîoo, envisageons la diose ainsi (3). Si, comme nous l'enseignons, l'idée réelle et déterminée

4)CadinoBtr6 ausn combien est pea fondée rpfajectioade Schelliog efaaat le passage de la logique à la nature, objection qui au fond est |ée contre la conception et la systématisation hégéliennes de Tidée. y. Btlre imtrodtitctim à la Philom>phi$ de la naîun, chap. IX.) Et !• objection a d'autant moins de valeur qu'elle vient de ScheUiny» t la doctrine est Tidéalisme, et qui reconnaît que la science de êe est un système. D'après cette manière de concevoir la science, au I de dnrîfer cette objection contre la doctrine de Hegel, Schelling lit Dous donner one meilleure systématisation de l'idée que oeUe Bégel. Mais c'est ce qu*il ne fait pas, car sa doctrine n*est point un lème dans le sens strict du mot. (Voy. plus haut, ch. I.) D'autres^, qne Trendelenboorg, ont voulu modifier la conception hégélienne, s ils ont, k notre gré, complètement échoué. Voy. noire Préf90$ ta dennème édition de l'/nlrodnclton à la Philoiophiê de 0!'ég9l^ p. 51 niv.

I) ffooi croyons devoir rappeler que ce qui va suivre est en éral ua réeomè des considérations que nous avons eiposées sur lèoie aojel dans notre /mrodticf io» à la PhiloêopkU de Bégêl^ dans 'e Mlrodiieiton à 9a Logique^ et dans notre Introduction à sa Philo^ liêéê ia Mofwrt , mais un résomé qui I son tour complète ces consi- liions.

LXXXIY UmiODOCnOIl du TRABOCTBim.

constitue un système, et un système absolu, oe système c absolu tout aussi bien par la forme que par le conieno. y a donc une forme absolue^ qui étant la forme du systëa est une forme systématique, ou, pour parier avec plus i précision, est le système lui-même en tant que forme. 1 il faut bien qu'il y ait une telle forme, une forme n et absolue, voulons-nous dire, et qui comme tdle péoèt et façonne toutes les parties du système. Car Tunité de forme est tout aussi essentielle que l'unité du contenu Tunité du système, c'est-à-dire à l'unité de la raison et ( la réalité, ou, ce qui revient au même, à l'unité de i'idé Ea d'autres termes, deux formes absolues sont aussi io possibles que deux contenus absolus, et par conséquent, le contenu est un, la forme aussi est une, et par la méo raison. Or la forme absolue est la dialectique, ou la 1 gique, et l'idée en tant que forme absolue, ou en tant q sphère de la forme absolue est l'idée logique. Mais forme absolue est la position des contraires et leur co» liation, ou leur unité. Par conséquent, le système toi) considéré dans sa forme, et en vertu de sa forme, d contenir l'opposition et l'unité, opposition et unité q réalisent les Irois sphères de Tidée, la logique, la nature Tesprit. Ce serait cependant, comme nous l'avons fait o server |)Ius haut (p. •%), se faire une notion inadéquate l'idée logique que de ne voir en elle qu'une simple fon sans contenu. L1dée logique n'est point une simple fom mais elle a elle aussi un conle^iu. C'est un contenu spéci un contenu logique, mais c'est un contenu. Vétrey Y sence^ la notion et lensemble de leurs déterminations, catégories constituent ce contenu, et le mode soiv

ai. T. LA LMHKIB, LA RATimB «T L B8PRIT. LXXXV

iqiid ees diverses colégories se produisent el passent une dtns Tautre conslituenl leur forme. Mais il faut aller 4u8 loin, el dire que l'idée logique est autre chose qu'une impie unité de la forme et du contenu. L'idée logique est )ieo ceit, mais elle est plus que cela. Nous voulons dire ip'elle n*est pas seulement forme et contenu, mais qu'elle estrêlre et le non-être, l'identité el la différence, la cause et l'effet, etc., qu'elle est, en un mot, ce qu'elle est^ avec sa nature et les divers moments qui la constituent ce qu'elle est, et telle qu'elle se trouve précisément conçue et dàermiaée dans la logique hégélienne. Par conséquent, lorsque nous disons qu'elle est la science de la forme ab- solue, c'est seulement pour nous exprimer d'une certaine façon, et en la comparant avec les sphères plus concrètes de ridée, avec la nature et l'esprit, que nous l'appelons ainsi. L'idée logique est, en effet, l'idée dans sa plus haute abstraction; c'est l'idée immobile, antérieure au iemps, placée hors du temps et de l'espace (1), et partant ridée absolument enveloppée en elle-même, l'idée qui ni ne se manifeste, ni ne manifeste, ni ne se manifeste à elle-même. On peut dire que c'est l'idée absolue en t»t que possibilité, mais en tant que pure possibilité ; et en ce sens rien ne saurait être sans elle, et la nature el l'esprit, bien qu'ils constituent des sphères plus réelles et plus concrètes, la présupposent comme une condition ab-

(I) Etre absolvment hors du temps et de l'espace, ou, si Too veut, de luture, n'est point une perfection, comme le croit la pensée dod systé- latiqne, innis c'est, au contraire, une imperfection. L'idée absolue, ou être paifaîty pour nous servir d'une expression plus familière, est l'être ui cootient la nature, et qui en la contenant la dépasse. Voy. ch. suiv.

CH. ▼. LA M«Qi», tA Hiffnv «r l'bsprit. usxv»

t, iMrtfliit^ qu'elle est ce qu'dlë doit étrè« La hature esi

'idée qui se nie et 8e suppritne eri tant qu*iâëe logique, et

oin que celte négajion soit une déchéance, eUe marque au

xmlFaire un progrès (1). Et, en efTel, cette négation^ c'èa^

ft-dire la nature non^seulement ne cache point Tidée, mai9

de est la premier manifestation de l'idée, et partant

l'idée logique elle-même qui sort par de son existende

ataïaîle^ de son état d'immobilité et d'eiiveloppement, et

qiitMiotrant dans la nature et en se combinant avec die,

\ elle aussi à se manifester. L'espace, le temps, lii

pure, le mouvement, sont comme le substrat le

|hp abstrait de celte manifestation et de cette extérioration

de ndée» si l'on nous permet cette expression, extériora-^

iiûo ridée devient idée extérieure, et aussi, et par Ifi

Bème raison^ idée extérieure à elle-même. La nature est

ùm la sphère de la manifestation extérieure, ou de Textériot

nié. Dans respace^ dans le temps, dans le mouvement, etc. ^

■Idée n'existe qu'en se juxtaposant à elle-rméme. Chaque

point de l'espace, ou chaque point du temps, ou chaque

point lunùneux, bien qu'il appartienne à une seule et même

idée, i l'idée de l'espace, ou à l'idée du temps, ou è l'idée de

h lumière, diaque point de ces êtres, disons-nous est exté^

rieur à un autre point, et piar suite à lui-même» comme le

tmfêi Tespace et la lumière sont, eux aussi, extérieurs

les uns aux autres. Le mouvement de la planète n'est un

sed et même mouvement que dans une suite de mouvez

meols juxtaposés. L'idée logique elle-même, en tant qu'elle

est dans la nature, si, d'un côté, elle se manifeste, de

(f ) Vo|. phis haut, ch. IL

unvM oiTMMcnm dv TRABocrera.

VmOnj die se brise et se disperse avec la nature. Cest que la quantité pure devient la quantité dans la mal dans Fespaoet dans le mouvement, etc., ou quantité s qoée, comme on Tappdle, ou que Tétre et le non-êti cause et reflet, etc., vont se disperser et se multiplier finiment avec les choses de la nature. C'est cette ext rite ou manifestation de l'idée dans la nature qui ap| comme une déchéance de Tidée, et cela parce que ce que sa première manifestation, c'est-à-dire une mai lation l'idée manifeste, ou, ce qui revient ao m se manifeste (car ce n'est qu'elle-même qu'elle manifi mais ou elle ne se manifeste pas encore à elle-même conséquent, ce n*est pas en la comparant avec ridée que, mais avec la sphère elle se manifeste à elle-ir c'est-i-dire avec l'esprit, qu'on peut dire avec véril la nature voile l'idée. Dire, en effet, que la nature l'idée, c'est dire, au fond, que l'idée se voile ellen dans la nature, ou en tant que nature, et dire que se voile dle-même en tant que nature, c'est dire q ne se manifeste pas à dle-même dans la nature. Or splière l'idée se manifeste à die-màne en tant qu e'est-à-dire die est, et se connaît en tant qu'idée l'esprit. Cependant Tesprit est déjà virtuellement < dans la nature, et le dévdoppement de la nature, < sa sphèfe la plus abstraite jusqu'à sa sphère la plus crête, n a d'autre moteur ni d'autre fin que de faii la nature s'efGice die-méme, et qu*elle devienne 1 *espi

(I) fUtti av^tti 3i pme bestn de rappeler qUe ce que bous a

^Httpfiwwat è» IIMt a^est ries aolre dioae i|ae la démonstn

MèvaMia 4t te aHwt à TcspriU Car si Tidèe est le pmd]

CH. V. LA LOGIQUE, NATUAE RT L'ESPR1T« LXX&tt:

t, en effcl, cefle sphère de rextériorité l'idée se m;ini- fsie et se voile toni h la fois est la possibilité ou la pré- jpposilion que pose l'idée afin d'exister en tant qu'idée ui se manifeste a elle-même, ou, si l'on veut, en tant u idée absolue. C'est ainsi que Tespace et le temps, ces MKsibilités de toute intuition (1), se transforment en intui- îoos réelles et actuelles, ou que la lumière extérieure et |ui éclaire devient lumière intérieure, lumière qui se ré- Hédiit sur elle-même, et qui s'éclaire elle-même, et cela de telle façon qu'en s'éclairant elle-mê(ne, elle éclaire et illuiiiine toutes choses, et r|ue toutes choses se perçoivent elsoDten elle en tant qu*idées, et dans l'unité de leur idée. Uesprit est ainsi l'idée absolue, l'idée qui fait l'unité coocrète de la logique et de la nature, et qui à ce titre les présuppose, les aimule et les enveloppe tout à la fois. De nicme que la nature n'est ce qu'elle est que par fa présupposition et In négation de la logi(|ue, de même ■fesprit n'est ce qu'il est que par la présupposition cl la légation de la logique et de la nature. Il n'est donc pas îidiiïérent {'2) de commencer par l'une ou par l'autre de ces trois sphères, si l'on veut dire par la qu'il n'y a ni lue connexion nécessaire et délermince entre elles, ni un lëveJoppemenl également nécessaire et déterminé dans Ibuts parties. Car cette indifférence serait la négation non- loilement de la conception hégélienne, mais de toute con- naissance et de toute réalité. Si cetie objection a un sens rie veut donc dire que, soit quon commence par la

è^!tslrati)n, l'itlt^e se dôniontiv en réalité elle-même en développant Mcwitiraii, ou, pour mieux dire, en se posant telle qu*ellc est.

(l)Voy. Loi//7«^, §24i.

[ï) Quatrième objection. ^ _ .

N

; ifo'oa commence par It nttun oa pir r< ÎL « ntrooren toujours les autres parties, ou le to ■s amâ eotmdue die affermit plutôt qo^elle û'infinu Borie hégâiemie. Car elle montre qu'on peut retroa^ iée a qudque point de son existence qu'on la prav b mootre» en d'autres termes, Tunité de Tidée dans BKrences. Cependant, dans un système il faut un oo encement comme il faut une fin, et il faut un comm ment et une fin absolus. Ce n'est ni un commencem une fin dans l'ordre du temps, ni même dans l'ordn nécessité, mais dans l'ordre de l'idée, et suivant Yii or l'idée est supérieure au temps et détermine le tea «nme elle est supérieure à la nécessité et détermim N^essité. Le père et le fils sont juxtaposés dans le tem ais ce n'est ni l'avant ni l'après qui constituent leur re et leur rapport. Le père n'est pas le père parce q *écède le fils dans le temps^ et le fils n'est pas le fils pi l'il vient après le père, mais ils sont tous les deu3 l'ils sont par l'idée spécifique et déterminée qui les u itue ce qu'ils sont. Et le fils ne vaut pas moins que ^re parce qu'il vient après le père, et qu'il est engen \T lui, comme on est généralement porté à le cro rsqu'on ne le considère pas en son idée, mais, au c aire, il vaut tout autant que le père par que le { 'est tel que par le fils, et en engendrant le fils; et Q ^ lus que le père, par qu'il contient l'unité du gc unité des deux sexes dans la génération), tandis qo ^re ou la mère n'est, en quelque sorte, que la m Il genre (1). Mais Tidée est aussi supérieure à la

(4) Vojex lur ce point PhUotophie de la nalurv, i 868-870.

aie n. l'UfKVt It LA I^KNStK. ICI

iW, en oe que o*eit elle qui détermine les degrés de la aéoeigité dei choses ; oar si tout est nécessaire dans le bot, tout n*eet pas égaletnent nécessaire, en ce sens que iit n'est pas égal en dignité et en Valeur. Tout est néces- wln dans une armée, mais ce qu'il y a de plus nécessaire i*0Bt son chef, comme tout est nécessaire dans Tétre social, ■aia ce qu'il y a de plus nécesattlre c'est l'État (1). Il en m de même du système. Le commencement y est néces- rire^ et la Un y est nécessaire aussi. Mais cette nécessité f eil déterminée par l'idée, et doit être confbrme à Tidée. Dr l'idée à son début est l'idée dans sa sphère la plus ab- ■raite, c'estr-ft-dire Tidéfe logique, comme l'idée parvenue il terme de son développement c'est ridée dans sa fbrme la plus concrète, et dans son unité absolue, c'est-à-dire

rttprit.

Mate comment l'esprit est-il cette unité absolue, l'um'ié Il la logique et de la nature ?

CHAPITRE VI. l'esprit et la pensée.

Et d'atMrd il ne faut pas perdre de vue que si l'esprit lA ritnilé de la logique et de la nature, il fait cette unité m tant quSdée systématique qui, dans le système total, ■arque la sphère la plus haute, et achève le ayalàmei II bot, en d'âutfes termes, se représenter l'esprit comme une Étàé concrète et systématique qui, pendant qu*elle se dé-

(I) CL aolie Ëêêoi sur (a peine de mori^ et noU« InIroéMimi à Im t de la natÊf de Hégel^ p. 4 55.

idtoçpe jo dedans d*eUe-inèine« re[MtHluit en die

)£D|V et b nature, mais qui les reproduit à sa

^ es(-À-dîre en les spiritualisant. C*est comme la lerr

le système sdaire, ou comme le sang dans Toi^i

Cw pendant que la terre se meut et accomplit ses r

lioas dans son système spécial, elle reproduit les

vements et les révolutions de tout le système ; et p

que le sang vit et se meut dans sa sphère propre

produit et annule au dedans de lui-même Torganisi

tier (1). 11 en est de même de Tesprit, et bien f

Tesprit que de la planète, du sang^ de l'animal c

autre être quelconque, et cela par la raison mên

Fesprit est l'être le plus concret (2), Têlre se reti

tous les êtres, et ils se retrouvent dans leur i

dans Tunilé de leur idée: de telle sorte que s'il c

que chaque être représente d'une certaine façon Tu

Tesprit le représentera ou, pour mieux dire, le con

d'une foc^^ï^ absolue. IjorsquVn effet nous disons qi

prit présiippose la logique et la nature, nous ne i

pas dire que la nature el la lofrique sont comme p

l'avance par un autre princi|>e que Tesprit, et q

suile Tesprit, la nature et la logique se reneoni

(I) Voy. Phih$opkiê de la tMiwnt, J 3^.7, p. 397, note 3.

(i) Nous croyons deroir aussi rappeler que pour nous le coHcr^l, «M, déterminé^ sont, en un certain sens« s\-nonymes. plus un être est concret et plus il est un, non d*une unité afa vide, mais d*une unit^ réelle et qui eoTeloppe les oppositions. AUMÎ plus diMernùné ; car le degré d^iodctennioation d*un étn HOU degré d'abstraction. I.a matière diffuse est plus îndétem lu matière soUire, Télre est |1iîs in lélerininé que la cause, i rinémeul piirce que la matière diif!)se ei lèlre sont plus ahs U matiètH) solaire et la cause.

Clf. VI. L^eSPRIT GT LA PENSÉE. XGIII

issent crune façon extérieure, el comme par accident, 5 nous voulons dire que c'est l'esprit lui-même, ou « en tant qu'esprit qui pose la logique et la nature. i il ne faudrait point conclure que la logique et la na-

ne doivent point exister en lant que logique et en tant

nature, c'est-à-dire eu tant que sphères qui se distin- nl de l'esprit, mais, au contraire, que l'esprit les pose ime telles pour (ju'il puisse les nier, et être ainsi en

qu'esprit. Car c'est le système. On peut dire, par fnpie, que ce qui fait Peau, ou, si l'on veut, le principe leau, n'est pas l'eau elle-même, car l'eau n'est qu'en

(|ue moment du syslème, et, par conséquent, elle est endrce par un principe plus concret (|ue l'eau, et r ce principe. En d'autres termes, la nécessité ou V du iiriucipe humide est engendrée par une idée ; haute et plus réelle. Et si nous supposons que î idée est l'être organique, nous dirons que l'eau est et |>oiir l'être organique; de telle fiiçon que l'être or- rpie |)osera et niera l'eau tout ensemble, et qu'ainsi I existera en tant qu'eau hors de l'être organique, et aiit qu'eau daiis ce dernier, et transformée par ce ier. Il en est de même de l'esprit à l'égard de la lo- e el de la nature. L'esprit pose el nie la nature el la |ue, et c'est cette position et celle négation élernelles »solues qui constituent le système absolu el Tabsolue lé. Et c'est ainsi que la logique et la nature se répètent jslenl de deux façons, savoir, en elles-mêmes et dans rit. Kt loin (|u'il y ait une conception arbitraire et iunnclle (1), il y a bien plutôt un principe qu'il faut

Sixième objection.

sonr

adiûetlre, de quelque tmvièn qu'on envisage Tetra et h venté. Dans b doctrine de b création, par eiein|ilei | laut bien admettre que Vêtn créé est de dev e'etf-a-dire hors de Tétre créateor et dans Tetra qu'il o'est pas hors de Tetra créateur comme il ùA dnf réira créateur, et qu'il est d'une façon {dus parftîle dm Tetra créateur qu'il n'est en lui-même (1). Ladoctrioell^ Malebrancbe (3) que nous voyons tout en Dieu, die aussi une double existence^ une existence

-(1) fojez far ce point on de nos écrits (en ilalka) qfà a pavflii^ VIdM im$e e fwni di u (l'idée en elle-même, et hors ff flfi ■rfmt),

(t) Le d0ii« Malebrancbe, ainai que l'appelle N. Franck (nrtieb nr le SpiMKza de M. NourriaMn, Awmai dm Débau, 87 nevembra IH^b qui dant m douceor appelait Spinoxa on homme mqiriaable, la Nalebraoclie ne ? oyait pas certainement en Dieo lorsque ce and aaft|| de sa bouebe, car s'il arait tu en Dieu il y aurait tu entra cboM» que m Tision en Dieu n'était que du pur splnaTiiaM, «n ftt même dire du spinozisme renforcé, aTcc cela de moins qw Toyait réellement en Dieu, puisqu'il saTait ce qu'il disait, Malebrancbe Toyait en Dieu comme un perroquet j Toit, qu'on voit en Dieu sans savoir ce qu'on dit. c'est Toir en Diea c un perroquet, ou, si l'on aime mieux, comme un siofe y toîL k N . Franck, il voit dans l'article que nous venons de citer Toit toujours, c'est-à-dire qu'il ne voit ni en Dieu ni ailleurs. Que II lecteur nous pardonne si des régions de l'absolu nous le cendre dans les misères d'ici-bas. Mais l'bégélianisme est aÎMÎlftj qu'il ne dédaigne rien. C'est même on de ses traits distinctifi. DiA comme un bon général qui, pendant qu'il médite le plan dNine cas* pagne, s'occupe des détails de son armée. Et puis, ne éîl-an |ai que lœil de la Providence s'étend sor toutes les aOairea hnmana^ sur les plus grandes, comme sur les plus petites? Eh bien! l'bégéliaBinm Oit un peu comme la ProTÎdence, et quand il le faut, ou que renibld en prend, il s'occupe des petites choses, même d'un écrit de M. V\ra«k Si lo lecteur désire de plus amples renseignements sur co ai^îel« fH pri*nne la peine de jeter un coup d'œil sur l'écrit de M. Frandt faa nous venons de citer, et sur notre liTre VHégiUanitmê H (a

GH. fl. l'BSPRIT et la PBHStB. . Ifif

I, et une existence en Dieu, laquelle est par cela ime une existence plos parfaite, ou, pour mieux dire, vraie et absolue existence.

On ne doit pas cependant se représenter cette position la logique et de la nature par l'esprit comme si c'était dusivement Tesprit qui posât la logique et la nature, et mme si ces dernières ne posaient point à leur tour l'esprit. est la réflexion, c'est-à-dire la pensée qui reçoit son objet I dehors, et qui va d'un terme à l'autre sans pouvoir en isir l'unité» qui se représente les choses ainsi. Pour elle le mmencement est le commencement, et la fin est la fin, Kl-è-dire le commencement n'est pas le commencement la fin, et la fin n'est pas la fin du commencement, ce qui t qu'elle ne sait retrouver le commencement dans la , ni la fin dans le commencement, et que, par suite, pour B le commencement et la fin ne se présupposent et ne se Mit pas réciproquement. Mais si la logique, la nature l'esprit sont des sphères diverses d'une seule et même e, il faut qu'ils se présupposent et se posent l'un l'autre ir à tour, car c'est une seule et même idée qui se pose •6 différenciant. Et ainsi, si la logique est posée par iprit, die pose à son tour l'esprit : car l'idée en se posant nme logique pose ce sans quoi l'esprit ne saurait être, elle le pose pour l'esprit, ce qui veut dire qu'elle pose îprit. La seule diflerence qui existe à cet égard entre ces is sphères, c'est que dans la logique et dans la na- e l'idée n'est pas en tant qu'idée, ou, si l'on veut, ist en tant qu'idée que virtuellement, tandis que dans ;prit elle est en tant qu'idée, et en tant qu'acte absolu. peut dire aussi que dans la nature et dans la logique

XCTI l^lTROOUCrlON DU TRADirCtfctR ,

ridée existe en tant qu'idcc immédiate, et que dans Vesfà elle existe en tant qu'idée médiate, mais de telle fj{« qu'elle contient Timmédiatité comme un moment subop* donné, ce qui revient à dire qu'elle existe comme idée immédiate et médiate, ou comme unité de rimmédialîli et de la médiation.

Mais comment l'esprit remplit-il cette fonction ?Coiih ment est<il cette unité qui concentre, transforme et, en m certain sens, refait au dedans d'elle-même toutes chosest'

Et d'abord rappelons-nous que si dans un système loift est nécessaire, tout n'est pas égal en valeur et en digiiil& D'où il suit qu'il doit y avoir un point, être, principe, idée, qui constitue le point culminant du système, etqa remporte sur le reste en perfection. Et c'est une néces- sité absolue, une nécessité qui est le principe et la Go di système, ce sans quoi le système ne serait point. On poiv- rait appeler cette nécessité l'idée absolue du système, oo, si l'on veut, sa nature spécifique absolue. Car de mcine qu'en considérant les divers moments du système on voit ] que ce qui fait qu'ils sont, et qu'ils sont ce qu'ils sont ccst \ leur nature, ou idée spécifique, ainsi en considéranteeMe nature spécifique absolue on voit que c'est elle qui fiMtfH le système entier est. et qu'il est ce qu'il est. S'il eoesl ainsi, c'est seulement en s'élevant à ce point culminant di système, et en considérant le système do ce point qu'ai pourra l'entendre; car c'est dans cette sphère, et senlemnl dans cette sphère que s'accomplit rnnilé de l'être et de b connaissance, c'esl-à-dirc Tunilé de l'idée, de telle sorte que fintelligence qui demeure hors de cette sphère de- meure hors de cette unité, et, en quelque sorte, hot9

eu. VI. l'esprit bT LA PENSÉE. XGVII

d'ellc-roêiiie, et o'est point rintelligence. C'esl celte sphère que nous appelons esprit. LKsprit (|ui viendra après moi irous conduira à la vérité, a dit le Christ (1). Ce n'est, CD efTet, ni le père, ni le fds, mais l'esprit qui peut ap- prendre la vérité, pare« qu'il peut seul l'entendre, et qu'il peut seul l'entendre parce qu'il est l'absolue vérité. D'où il suit que la vérité qui est dans le père et dans le fils ne aurait être entendue que dans et par l'esprit, et qu'ainsi tbns ce système de trois êtres divins c'est par la prcsencô k lesprit, et par leur consubslanlialilé avec lui que le père el le lîls s'enlendcnt el deviennent intelligibles (5).

Cependant, dire que l'esprit est la sphère de l'absolue vérifé, et qu'il est la sphère de l'absolue vérité parce que I idée y existe en tant qu'idée, et en tant qu'idée qui se sait comme telle, c'est Tbien indiquer d'une cerlaine façon la nature et la fonction de l'esprit, mais ce n'est pas l'indi- quer d'une façon spéciale et déterminée, ce n'est pas sur- tout déterminer dans l'esprit lui-même ce point culminant

(l) « Je TOUS enTerrai l'Esprit qui vous conduira à toute vérité. > (S) C*est \k un point important non-seulement pour la spéculation, ■lis pour la religion eUe-mème, pour son histoire, et pour son dévelop- fcaent. Si c*est Tesprit qui entend et est Tabsolue vérité, ce qu'il faut iBrlout inToquer ce n*est pas le Christ, mais TEsprit, et c'est TEsprit fiH fiiot faire pénétrer dans Tenseig^fiement du Christ. Car le Christ et na enseignement sont encore la nature ; c'est la pensée sensible, et par suite un mélange de vrai et de faux, mélange que Tesprit seul peut éporer en brisant la lettre, el en se substituant h elle. Tesprit B*e5t pas présent, renseignement religieux doit nécessairement se pé- trifier, peu importe d'ailleurs lËglbe, qu'il s'agisse de TÉglise catho- iiqitt, ou de rÉglise protestante. CeUe pétrification pourra même at- teindre plus rapidement le protestantisme que le catholicisme. Car en repoussant l'esprit, c'est-à-dire la libre recherche, la philosophie, le protestaniisme nie son principe fondamental, sa raison d'être» el s'an- C(i!e ainsi lui-même.

lena

s'accomplit ronitë absolue de l'idée. 9 reqpnt eit, m effet, un système, et on système qv n dfvsloppe on* fermement à h forme absoloe en allant de P médiat, de l'abstrait ao concret, Teqirit n'est v< Id, il n'est res|Mrit qin est entré en possessioD de !»• même et de Tabsoioe vérité qu'à son point d'arrivée, i es point qoi est le point culminant de lui-même et de l'oai* vers. Or, ce pomt culminant, cette sphère soprêoM di Taistence est la pensée (I). Mais quelle est cette pensée? Car on peut dire la s|Aière entière de l'esprit est la iq>hère de la pensée, et même que la pensée est tooles dioses, paisqQe toqies choses peuvent être pensées, et être considérées comme des pensées. Et c'est là, en elfei, ce qu'il fout détermro«r. Il faut déterminer, voulons-nous dire, comment toutes dioies (la logique et la nature) soot des pensées dans l'absolue pensée, ou, si l'on veut, dans la pensée, et comment en devenant des pensées dans cette peu* sée elles s'élèvent à leur existence et à Imr unité absoioes.

Pour ëclaircir ce point, en mettant sous les yeux» en qudque sorte, le développement entier de l'idée, d^iiâga détermination la plus abstraite jusqu'à sa plus haute «m- tence, prenons Yétrej la matière^ Vâme et la pensée.

Et, d'abord) il est aisé de voir que ces termes sont des moments d'une seule et même idée, car ne seraieiiMIa qit des moments de la pensée en tant qu'ils peuvent être tous penses, cela seul suffirait pour établir l'unité de leur nature; conclusion à laquelle on arriverait également m suivant la marche inverse, et en allant de l'être à la pensée, car on pourrait aussi les considérer comme des moments

(I) Cf. plos haut. p. 33, nota t.

cH. m. l'esprit et »»8ii. xax

le rètre, en tant qu'ils sont, et qu'il y a dans tous de *étre. L'être et la pensée sont, en effet, les points extrémea le ridée, son commencement et sa fin, ce sont les limites BBOiteei au dedans deaqueUea ae aMut et se développe ridée, et avec l'idée toute réalité (1). Et le mouvement de Vidée consiale à faire que Têtre devienne la pensée, et ré- àprequement que la pensée devienne l'àtre, ou, pour mieux dire, il consiste à amener ce point l'idée se pose oonme unité de l'ôtre et de la pensée (3).

Maintenant l'être est, comme nous l'avons vu (S), le me- Aient le plus abstrait et le plus indéterminé \ c'est Tindéter- oânation ahaolue. On ne peut rieq affirmer de lui, pas même qu'il esiy et moina eneore qu'il est la pmssance^ Vunkersel^ etc. Car ce sont des moments ultérieurs et plus concrets de Tidée. Quan(l nous disons que rêire es/, quelque atm d'aitteurs que nous attachions au terme #f/, ce terme tA en ooq8| dans notre pensée, mais U n'est pas dans Télre^ Qids Tètre il n'y a que Tètre, et de l'être on ne aaoïail petier que l'être. Il ne faut pas même ae re« présenter Ici Têtre comme être pensé, car Tètre pensé, ou eq tant que pensée n'est plus l'être. C'est ainsi que Têtre

(«) jtow dÎMM rétra il u p«M4a, et aan, «avaie PI«ioA, W miiài^ ttliliia,f% c oanii AmtilSf it piuMaaoa et VuM au la penitt (mut); fli iiie MbaMa fini pféciateeat. coauae aeiis l'avoM BioMré j^ut kam ek. le|l,4l ca 911e tes deeui«at de Pblen el d*Ariilele se womK

(t) NoQi crejoai deteir aaler, paar eeai ^aî ne leal pat euaMOH atei ttîliéa deoe le itiaaaa rtâteaapUsae^ q«a fu unîié de la peaade et de Téire oa ne deU paaaeiftleetaal extaâdre runité de ta iwîaée ei it réu^ oa Uni aoe limpie «lia, mdi Xwj$k de la pensée el de rétre à^ choies en général, ou, pour Mieux dire, de toutes choses,

(3) Veias plus haui« e|(. IK

C ITCTRODtCnON DC TnAbrCTfirR.

est Tabstradion, l'immédiatité, rindétermînation absdiM et c'est a ce tilre qu'il se retrouve en toutes choses (IX Maintenant, en rapprochant l'être et la matière, on dire d'abord que, sous un certain rapport, ils sont une seé et même chose. Car la matière est, elle aussi, un princip immédiat et indéterminé (2\ et un principe qui, comin rêtre, pénètre toutes choses, même l'esprit, et en un cei

(1; Il se retrouTe en toutes choses, et d'abord dans son immédiat et, pour ainsi dire, naturel, le non-étre ; car le n*est |ias le non-étre du soleil, on de l'animal, ou d*un terme qud conque, mais de l'être; comme la limite ou la négation n*est pas I limite ou la négation d'un terme quelconque, mais de rètre mCii lioiité ou nié. Par conséquent, le non-étre est le non-étre de Tètre la même, de Têtre qui, par cela même qu'il n'est que l'être, passe dansl non-être : ou ^ ce qui revient au même, c'est Tidée qui dans sa phi haute abstraction se détermine, ou se nie elle-même sous sa km également la plus abstraite, le non- être. Et c'est de que Tient la di ficulté qu'on a à saisir le passage de l'être au non-êlre, diflicollê qo Trcndelenbourg a cru lever en supprimant non-seulement le non-être mais la logique entière. (\'oy. notre Préface de la 2' édition de l'Ia^ duction à la Philosophie de Uégel, p. 59-74). Cette difficulté, TOnkas nous dire, vient de la nature même de Têire, de son abstractioa, o iodi'termination absolue. A mesure qu'on avance dans l'évolution d ridée, on saisit plus facilement le passage réciproque des termes parce qu'on a des termes plus concrets, tels que le u)êo»e trt l'aoïrc Tun et le plusieurs, la cause et reffét, etc., entre lesquels on trooT plus facilement un rapport, tandb qu'au début on n'a que Têlre. Il ce qu'il faut dire c*est que l'être est le non-être, ou passe diBS le nei ftre précisément parce qu'il est l'être, et qu'il n'est que l'être. Car.pj qu'il n'est que l'être, il est ricdétermination absolue qui se détei mine dans le non-être, on, ce qui revient au même, est détermin'^e n I'; non-être. Et le devenir esl le moment qui fait et qui démontre qi: fïori-xeulcment l'être passe dans le non-êlre, mais que le non-tMre p3Si tï'an^ l'iMre; en d'autres termes, le devenir est leur unité concrète i >.p^W.»i!alivr;,

z^ Un piji-sancc d'Aristote, et le principe (l'idée) amorphe de Platoi

cH. VI. L espniT m hk Mmm. «i

lin sens Têtre lui-même, car Tetre en tant qu'il est dans la taUire est dans la matière. Mais, d'un autre côté, la matière îsl plus que l'être, et i'immédiatité de la matière n'est pas la simple immédiatité de l'être, mais l'immédiatité de la nature, c'est-à-dire une immcdiatité plus haute et plus con- crète (1). Car non-seulement la matière est, mais elle est h matière, ce qui veut dire que l'êlre n'est plus dans la matière que comme un moment subordonné (2). Et, en efl'el, si la nature est, comme nous l'avons monlré (3), une s|>hère plus haute que la logique, Timmcdiatité de la na- ture constituera déjà un moment plus concret que l'immé- diatité logique.

Si maintenant nous comparons Tètrc et la matière avec Tume proprement dite (4), c'cst-a-dire avec la sphère la plus abstraite et la plus immédiate de l'esprit, nous trouve- rons d'abonl que l'àme est, comme l'être et la matière, le tout, et le tout en tant que moment ou sphère inunédiate de IWée. Car Tâmo aussi est et pénètre toutes choses, et elle est, comme la matière, la puissance vient, en un certain sons, se concentrer l'univers. ]\lais c'est, en même temps, une puissance, une immédiatité plus haute que Têtre et la matière, car non-seulement elle est, et elle est la matière, mais elle est Tàme, c'est-à-dire l'idée qui non-seulement est H se manifeste, mais qui commence à se mnnifester à elle- mi'ino, et à être en tant qu'idée en se manifestant ainsi. Et,

I; On pourra facilement appliquer ces considérations à la dôtermi- nMion la plus abstraite de la nature, à Tef^pace. Si nous avons pris la maiièiv au Heu do Tespac^s c'est qu'il nous a paru que notre pensée verail plus facilement entenJue.

'i) Voyez plus liaut, ch. II.

(3, Ch! V.

i) \o)'vz plus loin S 389 et <uiv. C.ï. plus haut^ ch. U, p. 34.

W NMMMMniM M nàlOGfftini.

en effét^ Tètre^ h malière et la nttiire entière i lont dans râine« mais ils sont devenus Ame^ si nous poimtt ainsi nous exprimer, ils ne aont plus, en d^autres teriMh « tant que simple logique, et en tant que simple nature^ ml ils ont été absorbés et transformés par Time ; ce sont 4a êtres animés» et par suite^ Qs oommencent à exister dM Tuniversalite et dans Tunité de Tidée. Ldme, dit Bégri n*est pas seulement immoêirieUe pour sai^ mms eUs m FimmatiriaHti umverseiie de Im nature^ m de simpt Mak (i). Mais rimroatérialité première et immédisieé

0) Hegel Teut dire» conuoe on peotkToîr | 390 et tai?.* ^ flA B^est pas une sorte d'être ab^nit immatériel qui enste pour ] eomme im être isolé et séparé du rette, mais qo*en étant rieile, elle est l*immatértalilé de la matière etleHoaême, c'est-à-dire fi tout en étant opposée à la matièret oo à la nature, eDe contient la at tnre, et rinmatérialise. Et c'est Fâme réelle et concrèla» rime fa, en parcourant ses diSérents degrés, et dé? eloppant son eontenv, «, pour mieax dire, en se défeloppant elle-même, immalérialise et idéilM au dedans d*elle-aiême la nitture. Car la nature est iiaa l'iiae et lia l'espHt en général, mais elle n y est plus en tant fne nature. Et ceM iminatérialité de la nature dans l'àme Tarie, el fa en se transibraml atee les diterses transiormatioBB de l'âme elle-même. Ainsi la i n'est pas de la mèmm fiicon dans In pve sensation, dans les dans le sentiment» dans la felie, etc. Il en ae dételoppanl à traianM difMrenIs moments, Tâme noA-eenkflMBt se lait elle-même, mais dk Ml son corps, ou, pour parler avec pka de précision, eOe se frit ellfr même en ftÀsant tes corps. Ceal ee qu'on ne ?oit pas, hnaqu'en t pose la question du rapport de rime et du corps, comme on se ï pose ordinairement. Car au lieu de déduire les deux termes, et à iee suivre dans leurs divers développements, on les présnppoee cerna des tenues aclievés« et comme dem sobsUnces absolument div«lii et puis, eonune il x a un rapport intime entre eoi, et que ce rappsi il I^Ml bien Tadmeltre» on a recours pour l'expliquer à toute eîpii d'hy|H>th^$e:^, ou, pour mieux dire, d'expédients à l'aide desquels s ■ail pouvoir rendre raison de ce rapport, tout en s'obstinant es ails ipt à Miintenir la préenpposllion initialade la i

CH. VI. L^gsTftrr n u puisii. au

I Ditiira n^est pas son immatérialité médiatei concrète labwlue (1). Et c'est l'imperfection de l'âme, ou de Idée en tant qu'âme. Car si, d'un côte, l'idée a effacé dans 'âme l'extériorité de la nature, et si elle y est comme idée, Aoomme idée dans son unité, comme microcosme, elle y Ht, d'un autre côté, dans un corps, ou, si Ton veut, elle y Ht comme idée sensible, et partant elle n'y est pas comme Met aclivoi comme idée qui se pose elle-même, et qui pose Mil Tunité du monde subjectif et du monde objectif, mais tmnm idée passive et posée, le sujet et l'objet sont lin ea tant qu'idées, ou en tant qu'idéalisés, mais où, tout éluit rapport, ils demeurent encore dans la sphère de

II réflexion, ils (çyMnmMii/, et par cela même ils appa- nÎHent comme poiéi par deux principes difTérents. Or e*e8t cette imperfection qu'efface la pensée. La pensée est ridée une et absolue, l'idée qui pénètre toutes choses, qui b pénètre en tant qu'idée, et qui en les pénétrant ne fait (ne 86 pénétrer elle même au dedans d'elle-même. Car la naée est l'être, comme elle est la matière^ comme elle M rame, et non^seulement elle est ces choses, mais elle !rt ces choses en leur idée, et en tant qu'unité de Tidée. D ne laut pas dire de la pensée qu*elle est Timmédiatité is la médiation, l'être ou le non-être, le sujet ou l'objet, ou bien qu*elle est pensée théorélique, ou pensée pratique, ou

( ; ce qui Tout dire qu'on tombe dans une de ces conU*idlc*

\ o& l*on admet en réalité la chose même qu'on dit, et

i qu'on nie. Cf. plus haut, p. 67.

9) L*ti[pf«t8ion sa Tie HmpU idéale teut dire la même chose. Elle

«ItimqM ce qu'on a dans l'Ame c'est l'idéalité simple, et non Tidéa-

U^ ta IliénHsation concrète de la nature, telle qu'elle a lieu dans

hs ipUnn plus hautes de l'esprit, et d'une iaçon absolue dans la

CfV ntnoBtKnno?! ne niDCCTEtit.

rÉtat, 011 Tari, oti Ihistoire, ni même qu'ellû est Tj^r^ de ces choses, car elle csl loiiles ces choses, et elle cfl toutes ces choses en tant que pensée, c'esl-à*dire dans km forme parfaite et absolue. Tout est melc hors de la pensif tout a une tendance à s*umr ou a se séparer d'une £aç«i^ fortuite et irrationnelle. Ce^t dans et par la pensée seuh que les choses sont unies, séparées el ordonnées raliixaad- lement, et qu*elles sont ramenées dans leur spùere nn^ qu'elles s*en écartent. Par conséquent, la pensée n*est f^^ non plus la conscience, car la conscience est elle pensée, et elle est une pensée, et, par suite, la pensée la conscience n*esl plus la pensée. En d'autres termes, conscience, el la conscience de soi est comme la sensal comme le sentiment, etc., un moment de Tesprit, elle n'est pas l'esprit, l'absolu, la pensée (1). Enfin, il ne

(<) Les propositions : c qu*il faut avoir conscience de sa pensée •«' et que c il n*y a pas de conscience de sa pensée, il n*y a pas ^ pensée •, sont précisément le pro luit de la conscience, c'est-à-din^ de la réflexion et de la pensée subjective, et non de la pensée objectiit et spéculative; elles sont, en d'autres termes, le produit de l'esprit qtt s'arrête à la conscience, et qui ne s*élève pas à la pensée. Mais ce a'erti pas la conscience qui entend et pose la pensée ; c*est, au contraire, li^ pensée qui entend et pose la conscience, comme elle entend et posa toutes choses. Et puis, on parle aussi de la conscience des nations, d^ de la conscience de Thumanité? Faudra-t-il dire que toutes ces co«-l sciences sont identiques? Ou bien, dira-t-on qu'il n'y a qu'oae^ simule façon de parler, mais qu'en réalité, il n'y a ni une conscience nationale, ni une conscience Immanitaire? Mais s'il n'y a qu'une ^simpl»? façon de parler, il faudra bien admettre qu'il y a un esprit I tional, et une humanité. Et lors même qu'on accorderai! qii*!! b'ji lin esprit national, ni un esprit de l'humanité, il faudra an moins al-* mettre qu'il y a la pensée de ces choses. Dirons-nous maintenant que P'Mi-ri' e^t la conscience, ou (pi'elle n'est qu'autant qu^eile tombe les limiti's de la conscience ? Mais c'est le contraire qu'il £iat dire î c/t'^t fpiH cette pensée ne saurait être pensée et entendue q«*ea t)

CH. VI. l'esprit et la pensée. cv

mît pas non plus concevoir la pensée comme pensée menl active, mais comme pensée active et passive tout fois. Car Facte absolu n'est pas tel parce que l'immé- ité, rétre, la puissance est hors de lui, mais, au con- re, parce qu'il se pose lui-même la puissance^ ou comme ;sance, et quMl triomphe de la puissance en l'effaçant et labsorbant. Et la pensée est cet acte. Car la pensée, et la sée seule, est l'unité de l'être et d'ell^même, et elle n'est sée réelle qu'à celle condition. La pensée est, et elle est eosée, et, à son tour, l'être n'est l'être véritable, ou aot qu'idée, qu'en tant qu'être pensé, ou être-pensée. 1 en est de même de toutes choses, en tant qu'elles , et de tout ce qu'elles sont. Car tout leur être est dans însée, et leur vient de la pensée. C'est en ce sens que ?nsée est la négativité absolue (1) : et elle n'est activité lile qu'en étant cette négativité, laquelle est aussi l'idée idée, ou la pensée de la pensée (2). [ais si l'on peut admettre, nous dira-t-on, que la pen soit le tout et 1* unité, en ce sens que toute chose est ou ; être pensée, on ne voit pas comment la pensée peut te tout et l'unité absolus, ou, suivant votre expression, ilé d'elle-même et de l'être. Car l'être est donné à la sée, mais il n'est point la pensée. Ainsi la pensée rra bien penser la cause, la substance, ou bien la plante,

mi \ts limites de la conscience. Voyez sur ce point plus loin, 3 et soif.; et notre Introduclion à la Philosophie de Hégel^ ch. VI ; bus DOS iiélanget philosophiques, cl nos Esiais de philosophie hégé" r, DOS tniroducihns à la Philosophie de l'histoire, ) Cf. plus haut, ch. II.

) Voy. Introduction à la Philosophie de Uégel^ chap IV, § 3 ; dans r el la Philoiophie^ chap. VU.

I. ff

C?I IRTIOMMIOM w niiiJCRini.

l'mfuial, ete., mais si ces choses ne viennent pas s^ajoi à eBe, ee n'est pas en dle-méme qu'elle pourm les trom et cela préoisëment parce qu'elle est la pensée ; car, si est la pensée, elle n'est point Tanimal, la lumière, le son, Par conséquent, loin que la pensée soit Tactivîté absd die est plutôt Tabsolue passivité, puisqu'on dl&Hoi c'est une sorte de substance vide et inerte qd attend rêtre et la réalité viennent la stimuler et la remplir.

Cette objection a le défaut de toutes les objections qa dirige contre la pensée et Tidée, de quelque point de y que partent d'ailleurs ces objections, que ce soit da p de vue franchement sceptique, ou du pdnt de vue sens liste, ou de celui de la philosophie critique ; c'est qu'on ? rabaisser et annuler la pensée en se Servant de la pem Seulement, ce qu'on rabaisse et ce qu'on annule ainsi n'est pas la pensée, la pensée spéculative et systémadqi mais sa pensée, laquelle n'est qu'une pensée sensible, i cidentelle, arbitraire, extérieure à elle-même et à son c jet, en un mot, et pour nous servir d'une expression lai lière, une pensée qui ne s'entend pas elle-même. Q pensée pense, en effet, la cause, l'animal, la lumièie, son, le noumène et le phénomène, etc. (1), et ne sait

(4) CeUe inconséquence, ceUe confusion, ceUe torture de la pei ptr la pensée, si Ton peut ainsi s'exprimer, n'est peut-être noUe i plus visible que chex Kant. Le matérialisme et le scepticisme ta sous des formes diverses, mais d'une façon décidée, la pensée. Ce i sans doute des doctrines insoutenables et absurdes, comme toute i trine qui nie la pensée, et elles sont d'autant plus absurdes qu'elle uîtMit d'une façon absolue. Mais elles ont du moins Tafantaj^e de se| vor franchement au point de vue de Tabsurde, et de rendre par U dernier plus simple et phis intelligible. Kant, au contraire, ne nie ^btoiumeul la pensée, il reconnut même, non-seulement q«*Q a'

CB. yi, i^'bsprit bt la vmaÈK. cmi

i diofies, même de leur simple être, que ce que leur en prend la pensée, et puis elle nie la pensée, ou bien ellii

s d*acU?hé intellectuelle possible sans Tintervention de la pensée et ^iM Ws, mais que les cboses elles-mêmes ne sonl pour nous qu'au- ■Ifi'tIUssool pensées, el pensées suitant el dans ses lois. Mais ih afoîr ainsi reconnu la nécessité de la pensée, U s'anfage dêni i Wale d'ÎDcnnséquences, de distinctions arbitraires et d'impossibi^ lia prétendanl que cette pensée n*est que notre pensée, ou qu'elle kaàfanl son «pressiout qu'une valeur sul^active. C'est en partant icepoôil de fue qu'il distingue deux mondes, le monde sulyectif, et lUDde objectif, puis le pbénomène et le nouméne, eu la çkou «n sel, ptacore la raison théoriêtique et la raison pratique, et qu'il découvre pi celle espèce de troisième raison, qu il appelle faculté de jugêr^ eu |betrr. (¥07. p. 4 4.) Mais il nous semble que si Kant avait fait cette ^U réflexion que toutes ces choses il les a trouvées i l'aide de la liée, el qu'elles lui sont données par et dans la pensée, il aurait ladooné sa théorie, et aurait donné une autre direction à ses re- rrches. Ainsi la pensée ne posséderait, suivant lui, qu'une signification ftjeeliTe, el il y aurait un monde objectif qu'elle ne saurait éteindre. is foi loi dil qu il y a un monde objectif, et que ce monde est ainsi ■litoé qu'il dépasse la sphère de la pensée, si ce n'est la pensée elle- Inet Y a-t-il rien de plus inadmissible que cette inconséquence? JKeaséyience, bien entendu, n'est pas dans U pensée, mais dans la aiée de Kent ; car la pensée pense le monde objectif tout aussi bien le monde subjectif, et elle sait les distinguer, comme elle sait aussi 11^ Ions les deux. Et cetle inconséquence est d'autant plus inconce- phi|M le sigel et l'objet ont, même d'après Kant, un rapport intime, K^ii rehjet est déterminé et, en quelque sorte, façonne par les dé* baMlio^i du sHJet. Ensuite, que doit-on entendre par objet, ou monde Ijcctifl Gsl-ce le monde des phénomènes, ou le monde des noumènes, |iliQslesdeu9? Mais peu importe que ce soit Tun ou l'autre, ou tous ||éiBx.Car les inconséquences et les impossibilités sont les mêmes d^ns ikscas. Ainsi, il y a un monde objectif phénoménal, et un monde rdes noimènes, ou des intelligibles. Mfûs qui fait d'abor^ con* I cas deux numdes, et qui les distingue l'un de l'autre, et les dis- ieù déterminant leurs différences, si ce n'est la pensée ? Car ce l pas seulement le nouméne qu'il faut penser, mais le phénomène , st il (aol le penser, comme toute autre chose, d'une façon déter- ce qni Veut dire que le phénomène, ou le monde phénoménal

cnn lirrRODccnox du TRADtcreLR.

dît que la pensée n'est pas l'être actif, mais l'être qu'elle tire son activité et son contenu du dehors, et eo

en général a sa nature propre, son idée, ou sa pensée, par et wkm laquelle il est engendré. Et puis, qui distingue ces deux mondes de ai autre monde appelé subjectif, si ce n*est aussi la pensée? Et eiii comme tous ces mondes, de l'aTeu même de Rant, ont des rappM qu'est-ce qui pense et détermine ces rapports, si ce n*est égaleaeitl pensée ? Et ces considérations s'appliquent aussi i la distincfioa dei raison en raison théorélique et en raison pratique, ainsi qu*anai timonies. Et Kant semble avoir lui-même fini par sentir le Tîce n de ses recherches, car dans la criiique du jugement on le Toit cobi débattre contre sa propre pensée, et faire effort pour en sortir et s'élever à Tunité. Mais cet effort est impuissant k briser le ccrde li sVtait d'abord renfermé, et après avoir cherché dans la fimlUé certaine unité de la raison théorélique et de la raison pratique, 1 retombe dans son point de rue subjectif, annulant par ce qo*!! fn y aToir d'important dans celte dernière recherche. Nous ajouterotsf Kant conçoit d'une fiçon arbitraire et indéterminée les noti<His de lîh] jectiTité et de réalité, ainsi que les antimonies ; ce qui Tient prédKM de ce qtie la pensée de Kant n'est pas la pensée véritable, la peaii qui pense Tidée, et l'idée une et systématique. Par exemple. le iêi{ est, pour Kant, le phénomène, lequel devient ainsi le critériiM i toute réalité ; de telle sorte que si le noimiène n'est pas connu, et à ^ rivalité no peut être saisie, ce n'est pas parce qu'on ne le pense pas,i qu'on ne puisse pas le penser, mais parce qu'il n est pas comme le pkl nomène, ou, ce qui rerieut au même, parce qu*il ne tombe pv ai la sphère de rojqvérience. Et cela, chose plus étrange encore, pcdÉ qu'on nous dit que le phénomène ne peut être [ erçu qu'à l'aide è raté^ories, et qu'il est, du moins pour nous, ce que les catégories font . Ainsi d'après ce critérium la pensée ci Tidée, sans lesquelles phc^noméne lui-même n'existerait pas pour nous, n'ont pas de réaK c^l cv\a \^rct qu'on ne peut les peser ou les digérer comme on pèse r«m %èro les choses sensibles! Mais lorsqu'on pense la pesanteur e4 di|i<^>li(>n rlles-mèmes comme on doit les penser, c*est-à-dire \an^ Y^n^r^ s\iU<^mjitiquement leur idée (et il faut bien qu'il y ait une l^ )df^i^\ «>u ontoud comment l'idée, et plus encore Fidée en tant que p> x^«\ c«>n>litue U plus haute réalité, et que c'est cette idée qui îiit «i y ê deni corp$ qui pèsent, et des estomacs qui digèrent.

CH, VI. l'esprit et la pensée. CIX

lant aux extrêmes de Tabsurde elle finit par dire qu'elle est le cerveau. Aioâ voilà la pensée qui dit d*elle-même qu'elle esl le cerveau f Mais c'est l'ombre de la pensée, nous le répétons, ou la pensée ivre, suivant l'expression d'Aristote (1), ce n'est pas la pensée réelle et saine qui pense ces choses. Car cette pensée sait que ce qu'elle pense, oo, si l'on veut, son contenu ne lui vient, ni ne saurait lui venir du dehors, et que loin qu'il lui vienne du dehors c'est elle qui l'engendre comme moment d'elle-même, et qui le nie par cela même en l'engendrant. Gomment, en ef- fet, l'animal Ja lumière, le son, la nature, comment surtout b science et l'unité pourraient-ils lui être donnés, s'ils n'étaient pas en elle? D'où pourraient-ils lui venir? D'où, de quel être, de quelle région pourrait-elle les tirer? Di- rons-nous que c'est l'être sensible qui engendre l'essence, ridée, la pensée? Dirons-nous, en d'autres termes, que l'être sensible s'engendre lui-même, et que la pensée en le pensant le pense, parce que l'être sensible la fait ce qu'elle est, c'est-à-dire la pensée? Mais c'est le contraire qu'il faut dire, et c'est que l'être sensible est engendré par la pen- sée. L'être sensible n'est pas, sans doute, la pensée, car, en eecas, la pensée ne serait pas la pensée, mais il est en- gendré par son idée qui est, en tant qu'idée, dans la pensée, cl partant en tant que pensée. Et ce que nous disons de rêtre sensible, ou de la nature en général, nous le disons également de la logique (2). C'est ainsi que la pensée est ridée active et créatrice. L'activité vraiment créatrice n'est

(l)C*est, comme on sait, l'expression qu'Aristote emploie pour ca- nctériserle voû; d*Anaxagore. Le voOç d'Anaxagore, dit-il, parut comme un homme sain au milieu d*hommes ivres. Xi Voyez plus haut.

ex umoDUcnoN du tradi]ctbur«

ni l'activité qui crée accidentellement» ni Factivité qui crée hors d'elle-même un monde autre qa'dle-ioéaie, maii c'est l'activité qui crée au dedans d'elle-même, qui crée m monde qui n'est pas autre qu'elle-même, mais l'autre d'ell»* même, si l'on peut ainsi s'exprimer, et qui crée pour être elle-même, c'esl-a-dire pour être dans la plénitude de si nature et de sa réalité. Car l'être qui crée vaut mieux que l'être qui ne crée point, et l'être qui crée éternelleinefit ! vaut mieux que l'être qui crée accidentellement et dans le temps, et enfm l'être qui crée l'autre de lui-même, et qui en le supprimant se pose dans son unité (1), vaut miem que l'être qui crée (ce qui n'est pas d'ailleurs possit)le) un monde autre que lui-même, et qui brise ainsi l'unité. Or, cet cire créateur, ou, pour mieux dire, celte idée créa- trice est la pensée, ou l'idée en tant que pensée. La pen- sée pose et nie tout \\ la fois la logique et la nature, et c'est cette position et cette négation qui constituent l'activité et la réalité éternelles cl absolues. La logique et la nature, en tant <|uc [)Osées, a|)paraissent et sont autres que la |)ensée, ou, si Ion veul, elles constituent la sphère de l'être appa- rent, (le l'être engendré et qui est hors de l'unité. Mais cette apparence s'elVace d'elle-même, en ce qu'elle n'est que rappurcncc de Tidée ellc-niéme qui l'a posée, et qui l'a g p4)S(!e pour cire en tant qu'idée absolue, en tant que pewéet (^ar lu pensée n'est la pensée, c'est-à-dire Tunité d'elle^ nieuie et <l(^ l'être, acte parfait et absolu, que parce qu'elle lie nie elle-même en engendrant, et qu'elle nie sa nëg>-

(I) I) Honiit plus oxacl do dire « qui^ en se supprimant en tant qu^autn iui'mfim^t w /MMc 9n tant qu'unité. En efTet, en supprimant l'autre de linn, il 110 fait que se supprimer lui-même en tant qu'autre qM m, et po»e ainsi son unité.

Cl. vi. L'MrRlt et LA Pf»ntÈ. cxi

on. C*€tl iimi que la pensée, et la pensée seule, est Tidée tunortelle et éternelle, Tidée expire tout devenir. ^ètre immortel n'est pas celui qui exclut Tétre mortel, laia c'est Tétre qui contient Têtre mortel et le dépasse. Et Hre étemel n'est pas non plus Têtre qui est hors du mps, mais c'est Tétre qui contient le temps, et au dedans iquel le temps s'écoule comme un moment subordonné. nfin l'être qui ne devient point c'est l'être auquel rien ne lanque, et en qui se concentre l'absolue réalité. Et c'est 1 la penaée. Tout devient, en effet, hormis la pensée, et lut devient parce qu'il n'est pas la pensée, et pour devenir Misée, et exister en tant que pensée. Mais ce qui devient 'est pts étranger à la pensée. Il hut même dire que c'est I pensée qui poai son devenir, et que, s'il devient, c'est rédsément que la pensée est en lui. Seulement la pensée *est en lui que virtuellement. Elle y est comme une déter- lination d'elle-même, comme idée particulière, limitée omme une pensée, mais non comme pensée. Ainsi, si l'être isse dans le non-être, ou bien, si l'âme, l'État, la religion, eviennent, c'est qu'ils ne sont pas la pensée, et qu'ils eulent le devenir. Tout donc se meut en vue de la pen- ée, et tout est par la pensée, parce que tout est dans I peoséa» et que la pensée est le tout, mais le tout dans sa MTflM parfaite et dans son unité absolue. I^ pensée n'est pas eulement rintelligence qui pense rinlelligible, ce n'est |u*une conception imparfuite de la pensée, mais c'est , 'idée qui rend tout intelligible, en ce que bors de la pensée , k la pensée une et systématique, les Idées elles-mêmes ne sont que virtuellement intelligibles. Cette pensée est ainsi l uQité de rintelligence et de l'intelligible, acte absolu en

exil INTRODUCTION DU TKADUCTEUR.

vertu et au contact duquel tout est et devient intelligible, et hors duquel il n'y a plus qu'une possibilité indéfinie, ou, pour mieux dire, rien n'est ni n*est intelligible. Oq pourrait dire d'elle qu elle est la fin et le bien de l'univers. Mais ce sont des moments de la pensée, ce n'est pas encore la pensée. Car la pensée est la fin et les moveos, le bien et le mal, la vie et la mort, la raison et la folie, elle est, en un mot, toutes choses, et elle est toutes dioses parce qu'elle n'est aucune d'elles en particulier, et qu'a»- cune d'elles ne saurait la contenir. On mutile, ptr consé- quent, et l'on fausse la pensée, lorsqu'on la conçoit comme fin, ou comme bien, ou comme intelligence. Ce qu'il ianl ^ dire d elle, c'est qu'elle est l'idée absolue qui engendre, est et entend toutes choses, et que, parsuite, elle ne saurait être engendrée, ni rendue intelligible par une détermina- tion, ou par un principe autre qu'elle-même. La pensée ne peut être entendue et démontrée que par la pensée, ou, si Ton veut, la pensée s'entend et se démontre elle-méaie, J et c'est cette démonstration d'elle-même, démonstration qui pose et contient l'être et la réalité des choses, c'est cette démonstration qui constitue l'acte étemel et absola de la pensée (1). .

( I ) CL sur ce point notre Introduction à la Philoêophie de Héga^ di. % Il 3 et 4 ; Introduction à la Logique de Hegel, ch. Xni ; Introdmetkmi la Phil'Hophie delanature, ch. X; VHèg'éliamsme et la PhilosopSk^ eh. vu, et dans nos Essais de philosophie hégélienne ^ Introduction à k Phihnophie de l'histoire. C'est, du reste, un point sur lequel nous re irifïndroiKH dans la seconde Introduction, ainsi que dans le Gommeataîre i \a ïm de la Philosophie de l'esprit.

HILOSOPHIE DE L'ESPRIT

INTRODUCTION. S 378.

La connaissance de l'esprit est la connaissance la plus icrète el, par conséquent, la plus haute et la plus difli- ;. Coiumis'toi toi-même^ c'est un précepte qui n'a ni lui-mêaie, ni dans la pensée de celui qui l'a proclamé premier, la signification d'une simple connaissance de Hnéme, c'cst-û-dire d'une connaissance des aptitudes, caractère, des tendances et des imperfections de Tindi- tlu, mais d'une connaissance de ce qu'il y a d'essenliel- inent vrai dans Tlioinme, comme aussi du vrai en et pour H, t: est-à-diœ de ressence elle-même en tant qu'esprit (l }. 1 philosophie de Tesprit n'a pas non plus pour objet celle Hcndue connaissance qui cherche dans l'homme ses lits, ses passions et ses faiblesses individuels, et qui scrule, rnme on dit, les replis du cœur humain ; connaissance li, d une part, n'a de valeur qu'autant qu'on suppose la «naissance du général, c'est-à-dire de l'homme, et par- it essentiellement de l'esprit (2), et qui, d'autre part, ne

H) Car Tesprit est le ?rai en et pour soi, il est Tcssence, ou, pour eux dire, Tidée absolue.

{ï\ C'est-à-dire qu'elle suppose la connaissance de la nature générale Thomme, laquelle consiste surtout et essentiellement dans Tesprit, qui distingue Thomme de Tanimal, ou, si Ton veut, la nature hu- line de la nature animale qui est bien dans Thomme, mais qui n'y est t comme moment subordonné.

I. «

INTRODUCTION. 3

t)pre de la nature de Fesprit. Par conséquent, la tâche ^ 8e connaître aoMnême, imposée aux Grecs par Toracle jlpollony ne doit pas être considérée comme un précepte l'une puissance étrangère inculque à l'esprit humain , mais site voix du Dieu qui excite à la connaissance de soi-même lit être bien plutôt considérée comme une loi absolue t Tetprit lui-même. C'est ce qui fait que tout acte de Tes- rit n'est qu'une perception de lui-même. Et la fin de toute âeoce véritable consiste en ce que l'esprit se retrouve lui- léme dans tout ce qui remplit le ciel et la terre. Il n'y a is pour l'esprit d'autre objet que celui-là. L'esprit oriental d-méme ne s'absorbe pas complètement dans l'objet de im adoration (1). Ce sont cependant les Grecs qui, les remiers, ont conçu d'une manière explicite comme esprit être divin (2). Mais les Grecs non plus ne se sont élevés ni ins la philosophie, ni dans la religion à la connaissance ) l'absolue infinité de l'esprit, ce qui fait que le rapport ) l'esprit humain avec l'esprit divin n'offre pas encore tez eux le Caractère de la liberté absolue. C'est seule- ent le christianisme qui, par sa doctrine de Dieu se fai- at homme, et de la présence de l'Ësprit-Saint dans la mmunauté des croyants, a introduit dans la conscience iinaine un rapport complètement libre avec l'infini, et [Hir amené la possibilité de la connaissance ration- Ile (3) de l'esprit dans son absolue infînité (&).

[I) El, par conséquent, il a senti que Tesprit, tout en présupposant

latiire, forme une sphère distincte et supérieure à la nature.

[1) Le teitê dit : qu'iU (les Grecs) »e rêpréientaient comme élr$

M.

[3) Begreifendey suivant et par la notion.

» L'esprit est la sphère de la liberté, et plus l'on s'élète dans les

4 I h:: -MHir m: l esïrit.

d'être appelée philosophique. La conoaissaoce de soi%.^ même, entendue dans le sens ordinaire et vulgaire d*i recherche des imperfeetions et des faiblesses de Tindifid peut bien avoir un intérêt et une importance pour lin \idu, mais elle uen a point pour la philosophie. Et memi^ pour ce qui concerne Tindividu , elle a d'autant moins d^_ valeur qu*elle séloigne de la connaissance de b natTOL générale, intellectuelle et morale, de rhomme, et qv'cik^ perdant de vue les devoirs et le véritable contenu dehi volonté, elle dégénère en une recherche llndivida stw complaît dans la contemplation de lui-même et de sei.^ idiosyncrasies. Ceci s applique également à ce qu^ooij^A pelle connaissance de F homme ^ laquelle s*attadie ato^ traits particuliers des divers individus. Une telle ooiiDai&- | sance est utile et nécessaire dans la vie, surtout duE î ces mauvaises conditions politiques ce n*est pas le ^ droit et le moralité qui dominent, mais le caprice, Thn-

sphères de l'esprit, plus Ton s^élève dans les sphères de la lilieftê. La religion et la philosophie constituent la plus haute sphère de resprit. d ^ partant de la liherté. Strictement pariant, la liberté absolue n'est que dans l'absolue pensée, et, par suite, la philosophie est la spbère Têfi- table de Tabsolue liberté, car cette pensée et cette liberté peuTesl hica r* se trouver au fond de renseignement religieux, mais seulement à rècH de possibilité, ou, si Ton veut, elles peuvent bien y être à Tétat de set- timent, d'image et de symbole, mais non en tant que vérité et rêaiilé absolue, c'est-à-dire en tant qu'idée ou pensée. Or, ni ceUe possibiUléii cette pensée n'existent dans la religion et dans la philosophie greefoeSi mais bien dans la religion et la philosopliie chrétienne, c'est-à-dire JsK rhégéliauisme, où, non-seulement la religion et la philosophie en géaê- rai, mais la religion chrétienne elle-même trouvent leur plus haute ex* , pression et leur vérité. C'est le sens de ce passage qui, comiue oa peut le voir, se rattache à Tensemble de la philosophie hégéUeaiie.

INTK0DUCT10N. 5

tiret l'arbifraîrcdes individus, comme elle est aussi utile lécessaire dans le champ de Tintrigue, les hommes tient leur position, ou atteignent leurs fins contingentes, [\ en s'appuyant sur la nature des choses , mais en ?e •\;mt habilement des aptitudes spéciales des autres. Une iiblable connaissance de l'homme n'a pas elle non plus mportance pour la philosophie. Ce n'est pas elle qui, rcn- •mée comme elle est dans la considération des événcmcnis rliculiers cl contingents, peut s'élever a rintelligcnce des •aniîs caractères la nature humaine se trouve représen- ta dans sa plus hante expression et dans sa vérité. Mais Ile connaissance de l'homme devient môme nuisible, Ts<|u'elle méconnaît (comme cela arrive dans cette ma- ière de traiter l'histoire qu'on appelle pragmatique) les raits substantiels des individus historiques, et qui, igiio- antque les grandes choses ne peuvent être accomplies que w les grands caractères, s'efforce par des recherches (|ui lont que la prétention d'être ingénieuses, de faire sortir n plus grands événements des traits accidentels de ces kéros, de leurs prétendues petites vues, de leurs petits pen- chants et de leurs petites passions; procédé qui dégrade ' gouvernement providentiel de l'histoire et en fait une (lissance capricieuse et vide, et une série d'accidents.

§ 379.

Nous avons déjà parlé, dans l'introduclion (1), de la ^iptnnatologie ou de ce qu'on a appelé psychologie ration- 4le considérée comme une métaphysique abstraite de l'eii- ndement. La i^ychologie empirique a pour objet l'esprit

I ; C'csl-à-dire dans riolroduction générale. Voy. § 34.

6 pHiLosopytE DE l'ksfrit,

concret, et de^iuis la rénovation des sciences Tobservi- ! tien et rexpérienee sont surloni devenuegle Ibodemait de la connaissance conerète (1), elie a suivi la même dire&* , tion; ce qui fait que^ d'un côté, cette métaphysique qm I nous venons d'indiquer a été exclue de cette science eafi-l rique, et n'a pas pu se constituer par elle-mêaie d'mij façon concrète et déterminée (2), et que, de Tatitre oàlc, . la science empirique s'en est tenue à ia métaphysîqvj ordinaire de rentendemenl, qui ne reconnaît que ta forces, des aefki/és diverses, el qu'elle a banni par li h connaissance spéculative.

Dans cet ordre de recherches, ce sont les livres d'Arii" lote sur Tame^ ainsi que sur ses états et ses facultés fS), qui ont la plus grande importance, ou, pour mieui diit, ce sont les seuls qui aicnl une valeur i^péculalive. L'obfil essentiel d'une philosophie de l'esprit ne peut être que de ramener la science de Tespril dans le champ de la notiee, et par de pénétrer aussi de nouveau dans ia pensée întime de ces écrits d'Arislote,

{Znsatz.) De même qu'il faut éliminer de la véritablti philosophie spéculative les recherches dont il a étéquesticMi dans le paragraphe précédent, et qui roulent sur les maiiif»- tations contingentes, individuelles et empiriques de Feepri!,

(h) Le lexlc dit : connaissance du eoncrel {des Ccncreten)^ et l'être réel et concret, par opposition à la connaissance de rètre absinÀ. Nous Tavons rendu par connaissance concrète, expression qui wmsm paru mieux concilier la pensée de Hegel avec les exi|eiicts 4e 1* langue.

(i) Le texte a : Nest (cette métaphysique) parvenue en eUe-^nfm é auruM détermination et à aucun contenu,

i%) (^eKt-à-dire ion Traité de l'Ame et ses Opuscules sur ia pliiii^ae Voy, notre Introduction, ch. L

IlITBODUCTION. 7

de même il faut en éliminer celles qui, suivant une marche lout à fait opposée, ne s'joccupent que des déterminations générales at>8traite8 de l'essence qui, comme on prétend, n*apparait point de l'essence de l'esprit (1 ) recherches qui constituent ce qu'on appelle psychologie ou pneumatfh kgie ratiùfmelle. Il faut éliminer ces deux espèces de re- cherches de la philosophie spéculative, parce que celle-ci ne reçoit pas les objets de la représentation, comme venant do dehors (2), et ne les détermine pas non plus par les simples catégories de Tentendement, à Tinstar de cette psychologie, qui se demande si l'esprit ou Tâme est simple, si elle est immatérielle, si elle est une substance. Dans ces questions, on considère l'esprit comme une chose (3), car 00 y considère ces catégories d'après le procédé général

{h) Anmch det Ge%ête$ : VemoideVeipril; c'est à la choê$ en loi de Kaiit, au nouoiéoe qui est au-dessus et hors du phénomène, et qui i*app«rall point {eneheinungslosen IVeien), que Hegel fait allusion. Voy. page rai?.

(t) AU gegêbeney comme donnés, Voy. sur ce point Introduction à la fkOoeopMe de Hegel, eh. IV, § 5, et Introdwtion ^ la logique de Hégelj eli.XU.

(3) Ein Dmg : une chose dans le sens strict hégélien, et tel quil se troufe déterminé dans la logique de Hegel, § 124 et sui?. £b Hfet, la chose, en tant que chose, est un moment de V essence ou refexion. El c'est dans ceUe sphère que se meut en g' néral Tentende- ■eat; car l*enteidement prend un être, un objet, une notion, Tâme, Diau, rinfiii« qu*il considère comme une chose, ou comme une ckottemsoi, &la façon de Kant, et puis il y ajoute, d'une façon égale- meit eitérieure, des prédicats, tels que Timmatérialité, la substance, etc. , qui demeurent, par cela même, des éléments immobiles et fixes {ru- htnde, feste), c'est-à-dire des éléments qui ne passent pas l'un dans Tautre, et qui ne passent pas l'un dans l'autre précisément parce que leur aaliire interne n'est pas saisie par la pensée , en d'autres termes ptpee qa'ils ne sont pas démontrés.

8 PHILOSOPHIE DE l'eSPRIT.

de Tentendement, comme des éléments immobiles et fixes; ce qui fait qu'elles ne sauraient exprimer la nature de l'es- prit. L'esprit n'est pas, en effet, un être immobile, mais bien plutôt le mouvement absolu, l'activité pure, la néga- tion ou l'idéalité de toutes les déterminations fixes de l'en- tendement. Ce n'est pas un être simple d'une simplicité abstraite, mais un être qui, dans sa simplicité, se diffé- rencie lui-même d'avec lui-même; ce n'est pas un être complet avant ses manifestations, une essence qui se ren- ferme en elle-même sous l'enveloppe de ses manifesta- tions, mais il n'existe* dans sa réalité, que par les formes déterminées de ses manifestations nécessaires ; ce n'est pas enfln, comme le conçoit cette psychologie, une âme (1) qui ne serait unie au corps que par un rapport extérieur, mais c'est un être intérieurement lié au corps par l'unité de la notion.

Entre la recherche qui a pour objet l'individualité con- tingente de l'esprit, et la pneumatique qui ne saisit que son essence abstraite (2), vient se placer la psychologie empi- rique qui obser\*e et décrit les diverses facultés de l'esprit. Mais cet(e psychologie ne s'élève pas non plus à la véri- table unité de l'individuel et de l'universel, à la connais-

(1) Seelending, expression littéralement intraduisible, mais très- exacte, et qiron entend très-bien par le contexte, car elle veut dire que cette psychologie fait de Tesprit une cho9e-^me, une chose animée^ une espèce de chose en sot, relalivement au corps, et qui, par suite, n*est unie au corps qu'accidentellement et d'une façon tout a fait super- ficielle.

(2) Le texle dit : Er^cheinungslosetiy essence sans phénomène, que nous avons traduit par le lerme abstrait, car Tessence sans phénomène ou aphànoménale est, par cela même, une essence abstraite. Cf. page l»récédcnte, note 1.

INTRODUCTION. 9

ice de la nature générale concrète, ou, si Ton veut, à la lion de Tesprit, et, par suite, elle n'a pas non plus le oit d'être appelée philosophie spéculative; car elle prend spriten général^ et les facultés particulières en lesquelles e le divise comme donnés par la représentation, sans montrer la nécessité de ces facultés en les déduisant de la rtion de Tcsprit. Mais ces facultés sont dans l'esprit, et il n'y d'autres facultés que celles-ci. A cette imperfection de forme se lie nécessairement (1) l'altération du contenu t Tespril. Si dans les deux recherches, dont nous venons indiquer les traits, on présente d'un côté l'individuel, et eTautre l'universel comme des termes qui existent cha- un séparément et pour soi, on a aussi dans la psychologie mpirique les facultés particulières, en lesquelles l'esprit m partagé, comme des termes rigides ('2) renfermés dans Inrs limites; de telle façon (]ue Tesprit devient un simple

a de forces indépendantes, qui ne sont unies que ' un rapport d'action réciproque, et partant par un rap-

extérieur. Car, quoique cette psychologie se propose fHahUr entre les diverses facultés de l'esprit un rapport

>nique (c'est encore un mot qui revient à chaque Hani dans ces recherches, mais qui est ici tout aussi déterminé que Test ailleurs le terme perfection), elle ne rvient pas i représenter par l'unité originaire de l'es- it, mtis une simple unité virtuelle (â). Bien moins encore inonlre-t-elle, comme rationnels et nécessaires les mo-

(I Car, il De faut pas l'oublier, la forme el le contenu sont insépa-

Ues.

(Si Sfarrr, eo ce sens qu*Us ne se fondent pas les uns dans les autres.

Ei^ snn wllendê Einheit : une unité qui doit étre^ mais qui n>st

Ihl, e'esl-è-dîre une unité que ceUe psychologie ne réalise point.

10 PHILOSOPHIE DE l'bSPRIT.

inents particuliers ù travers lesquels se développe la noÉ iHi Tunité en soi de Tesprit. Ainsi ce rapport harroonif n*est qu'une représentation vide qui cherche à se don une substance dans des phrases également vides, et ^ demeure impuissante vis-à-vis des facultés de Tespril qa* a présupposées comme indépendantes.

§ 380,

Le senliment-de-soi (1) de Tunîté vivante de Tesj s oppose naturellement à ce que Tespril se disperse è les diverses facultés ou forces, qu'on se représente con indépendantes les unes des autres, ou, ce qui revienl nième, en des activités qu'on ne fait précisément que représenter (3). Mais ce qui fait sentir ici plus viveoi encore le besoin de connaître suivant la notion (3), ces d*abord les oppositions qui se produisent dans Tesprit, le que Topposition de la liberté et de la nécessité (4), ou 1 celle de la libre activité de Tàme et de sa nature corpor extérieure ; c'est ensuite le rap|>ort de ces termes (5),

(^) SelMgefUhL

{%) Ebên9ù fwrgntelitmi ThàHgkrilen : c'est-i-dire que ces forcei aelivilés de l^esprit, qu*OD considère comme indépeadantes les iums autres, ou comme unies par un simple tien eitérieur, soal a dérées comme telles précisément parce qu'au lieu de les penser o les représente , car la représentation, ou, si Ton Teut, la facahé re sentative ne saurait unir les élres que ifune manière extérieure.

(3) /a beifrtifon^ ce qui coustilue précisément la pensée spécal qui Haisit à la fois la différence et Tunité.

{i) le texte a : thr frHhtit desGx^stes und von dem tktêrmmrri <|{*w d^$<ctten : de lu liberté de Ce$prit et de $on étre^détermi^é,

(5) irest<;Klire que ces oppositions, ainsi que le rapport desti qui eulrent dans ces oppositions, opposition et rapport qui smI un «eut et même sujet, Tesprit. mootnrnt d*uBe nuuère pin

WTIIODUCTION* 11

lènes du magnétisme animal ont surtout démontré, « derniers temps, même dans le champ de l'expé- Punité substantielle de l'âme, et ils ont fait tomber ntuilion la puissance de son idéalité, donnant par émenti aux dinérenciations absolues (1) de Tenten- , et montrant en même temps, d'une manière late, la nécessité de la |)ensée spéculative pour T les oppositions.

afz). Toutes ces conceptions limitées de Tespritque nons d 'esquisser dans les deux paragraphes qui pré- ont été renversées, en partie, par les grandes trans- ons qu*a subies la philosophie en général dans ces s temps, et, en partie, par l'expérience elle-même, phénomènes du magnétisme animal, qui sont venus, peut ainsi dire, frapper à la tête la pensée fmie. Pour oncerne la philosophie, elle s*est élevée au-dessus de cédés finis de la réflexion (2), qui avaient prévalu Wolf, et même au-dessus du point de vue de Fichte renfermé dans les faits de conscience, comme on Mie, à la conception de l'esprit en tant qu'idée réelle itend elle-même, ou, si l'on veut, à la conception de vivant qui se différencie lui-même en vertu d'une intérieure, et qui revient de cette diiïérenciation

plus d^?eloppëe que le senlimeDt-de-soi de Tuiité vi?ante de la nécessité de la connaissance spéculative, comme constituant connaissance véritable.

' festm Verstandesuntenchiede : les diiïérences fixes, rigides de ment, dont il est aussi question § précédent, et qui sont des *s absolues en ce sens que Tune ne passe pas dans Tautre. es imr refltctirenden Deukcns :de la pentéê fmrement Hfikhie ou in/e, c*est-è-dire de la pensée qui ne s*é!ève pas au-dessus de la ' la réflexion.

12 PHILOSOPHIE DE l'ESPRIT.

à son unité. Par là, non-seulement elle a dépassé ce* conception finie deTesprit ne dominent que des abstii tions, savoir, ou l'individuel, ou le particulier, ou legéa rai, et qui, au lieu de la notion qui fait leur vérité, ne sais que ses moments; mais elle a aussi mis à la place de I description extérieure d'une matière présupposée (!) 1 forme sévère d'un contenu qui se développe en vertu d'un nécessité intérieure, et a fait reconnaître cette forme comm la seule méthode vraiment scientifique. Dans les seieoiM empiriques, c'est du dehors, de Texpériencc qu'on reço les matériaux de la connaissance ; et ces matériaux on k ordonne suivant une règle générale, admise à l'avance, on les unit suivant des rapports extérieurs. La pensée sp cnilative, au contraire, doit démontrer la nécessité absoh de chacun de ses objets et de leur développement; ( qu'elle accomplit en déduisant chaque notion particuliè de la notion universelle, notion qui se produit et se réali elle-même, €n déduisant, en d'autres termes, chaq notion particulière de l'idée logique (2) . Par conséquei la |>hilosophie doit penser l'esprit comme un développ ment nécessaire de Tidée éternelle , et représenter 1 <livcrses parties qui composent la science de Tcsprit comi une simple évolution de sa notion. De même que, da TcUro vivant en général, tout se trouve déjà contenu id(

(I) Voryefundenen Stoffes, matière présupposée, donnée, iroi ilnvint Roi.

(t) Cn qui ne veut point dire que Tidée logique et Tesprit sont MDuIrt ot m^nic chose, mais seulement qu*il faut déduire les divers tmiWn dr Tuipril suivant la forme absolue ou Tidée logique qui déten «UNii loi dâvcloppcmcuts de Tesprit.

INTRODUCTION. 13

inenl (1) dans le germe, et que tout sort de ce der- ler, et nullement d'une force étrangère ; de même les »nnes diverses de l'esprit vivant doivent être engendrées arsa notion comme par son germe. Notre pensée (2), nue par la notion, y demeure immanente à l'objet qui est ni aussi par elle ; et nous sommes, pour ainsi dire, (wclateurs du développement propre de Tobjet, sans y ntroduire aucune altération, en y mêlant nos représenla- îons subjectives et accidentelles. La notion ne se développe ns en vertu d'une impulsion extérieure; mais c'est sa lalure propre qui, contenant en elle la contradiction de la ^plicité et de la diiïérence, et partant le mouvement, la tfmule a se réaliser et à développer la différence qu'elle K contient que d'une façon idéale, c'est-à-dire la stimule à Ranger en différence réelle la différence qu'elle contient ousla forme contradictoire de non différence (3), ce qui Û qu'en supprimant ce qu'il y a d exclusif et d'impnrfait tossa simplicité (4), elle réalise ce tout dont elle ne con- tiait d*abord que la possibilité (5).

[))Aufideelle IVeise: d'une manière idéale^ c*esl-à-dire virtuellement

ce sens que Tidée entière de la plante est virtuellement, mais non

liement dans le germe.

i) Subjective^ car dans la pensée absolue cette distinction de la

tsée, de la notion et de Tobjet n*a plus de sens.

3) l'nteriehiedilosigkeit : indifférentiabilUé,

i) Le texte dit : En supprimant sa simplicité, comme un manque et

exclusivité.

j) Ainsi il y a une notion ou idée de Fesprit, etc*est cette idée et

Jivers moments de cette idée qui constituent la réalité de Fesprit.

peosée subjective, qui n*est pas a propn'mcnt parler la pensée,

e meut dans la sphère de Tesprit qu*aiitant qu*elle est mue par cette

, et elle ne s*y meiit rationnellement qu*en s*absorbant dans ceUe

(4 PHlLOSOl^RlK DE L^ESPRIT.

Mais la notion n'est pas moins indépendante de noU pensée arbitraire à son point d^arrivée (1) qu'à son pointfl départ, et dans les différents degrés de son développemem Dans les recherches qui s'appuient sur le raisonnement,! conclusion est plus ou moins arbitraire. Dans la science pfr losophique, au contraire, la notion pose elle-même iMl limite à son développement, en ce ()u'elle s*y donne oil réalité qui lui correspond complètement. Le germe de H plante (cette notion qui existe d'une manière sensible) (|j achève son développement par une réalité qui lui corre» pond, par la production do la semence. Il en est de mkâ de l'esprit. Son développement a lui aussi atteint son bot lorsque sa notion s'est complètement réalisée, ou, oecfl revient nu même, lorsque l'esprit a atteint à la conscieoa complèle de sa notion (3). Mais ce retour et cette conoffi' tration du commencement dans la fm, ce mouvementée la notion (\u\ revient sur elle-même en se développaol, apparaît sous une forme plus complète dans Fesprit dans rêlre vivant; c;n' pendant que chez ce dernier II

idée, c'esi-À-dire en s'effaçaDt cooime pensée sid>JecliTe, el en Hbffll par M ses représentations accidentelles el arbitraires. Maintenant ccK idée est d*abord â Tétai de germe, à l'état simple et d'indifércnoi, comme dit le texte, ce qui amène une contradiction en ce sens Tesprit est ce qu'il y a de plus concret, et partant de plus diSôvadl et It* mouTement de r<rsprit consiste a supprimer cet état^ en posait I diiSérence et en Teflfaçant tout à la fois, ce qui constitue son iii concrète el nVlle.

^1) Im AttsckliessicH derulbem : dans sa camcitisiom.

^â) Parce qu*on y voit d'une manière sensible commeni la pbmea liéreen sort.

(3) Cela retient au nu'nie, («arce que dans lapenM'*e absolue on losopbique, la notion et la réalité, le comoience!iieBt et la fai« leftn et la plante, sont une seule et même cbose.

nnnottucTtoN. 15

Mnciice eDgendrée n'est pas identique avec Têtre par iquel elle est engendrée, dans l'esprit qui se connaît ii-*inême l'être engendré et l'être qui engendre sont fentiqiie8(1).

C'est seulement en considérant l'esprit dans le processus

bc it réalisation spontanée de sa notion (2) que nous ve-

nmsde tracer, qu'on le saisit dans sa vérité; car la vérité

est raccord de la notion et de sa réalité. Dans son état im-

■édiat, l'esprit n'est pas encore l'esprit véritable, car il

s'a pas encore objectivé sa notion ; il n'a pas encore trans-

ftrmé son contenu immédiat en un contenu posé pnr lui-

•ème; il n'a pas établi sa réalité d'une façon adéquate à

ai notion. Le développement entier de l'esprit n'est que

iBévation de l'esprit à sa vérité, et les puissances de l'âme,

eemme on les appelle, ne sont que les divers degrés de

tttte élévation. C'est par cette différenciation et par cette

iié(amoq)hose de lui-même, ainsi qu'en ramenant ses dif-

ikences à l'unité de sa notion, que l'esprit entre en pos-

iCMion de sa vérité, et qu'il est aussi un être vivant

Orpniqtie et systématique ; comme c'est par la connais-

tei^e de cette nature de l'esprit, et seulement par cette

(t) Ika Hervargtbraekie eim und dasselbe mit dem Hrrvorbringenden ^), et cela p^r la raison indiquée dans la note précédente; car ce i*c« que dus Tesprit qui se connaît lui-même, c'est-à-dire dans la ftttsét absolue que Funivers atteint à son unité, et, par conséquent, éêm cet esprit tout est identique, en ce que cet esprit pense, unifie et est loates choses. Dans la plante, au contraire, comme dans Tani- ■al, ou bien encore dans les sphères inférieures et finies de Tesprit, le ferme, le fruit et la semence, Tâme et le corps, etc., sont distincts M séparés.

<2) SeltMtvêrwieklichung seines Begrifft : réalisation spontanée, qui se fait par la vertu, par une impulsion propre, de sa notion.

16 pHiLosoPHis u*tanir.

connaissance, que la science de Tesprit est, elle aussi, i science réelle, organique et systématique ; prédicats ne sauraient appartenir ni à la psychologie rationodle,! a la psychologie empirique, dont la première fait de Te prit une essence morte et séparée de sa réalisation, et \d seconde en fait aussi un être mort, en ce sens qu^dle II brise en une multiplicité de forces indépendantes qui m sont pas engendrées et liées par la notion.

Comme nous Tavons remarqué, le magnétisme ani- mal a eu pour résultat de faire i epousser la conceptîoi exclusive et fausse de Tcsprit, telle que la produit Tente» dément (1). Cet élat extraordinaire a surtout exercé UH influence dans la considération du côté naturel de les* prit (2). Si, d'un côté, rentendement peut au moins s»É d'une manière extérieure les autres étals et les autres dé- terminations naturels de Tesprit, ainsi que les formes de son activité qui appartiennent à la sphère de la coth siMonoe (3), et s'il saisit la connexion extérieure de cause ot d\'net qui domine en lui comme dans les choses linia ^c**ost 00 qu'on appelle ox)urs naturel des choses); àt Tautre oôlo, il lui est refusé même de simplement croirt dans los phénomènes du magnétisme animal, car ces phè nomènes n'ont pas de sens pour rentendement qui fix Tosprit dans un point du temps et de res[)ace, et qui uo

(\) HU^M vfrnUUdige Auffa$$ung des Geista : la conception de Vesft pmement intcUec4ueUe^ c'est-à-dire suivant rentendement, ce qui( o\plii\uA pjir c^ qui précède comme par ce qui suit.

[i) (Vost-àitiro lo côté par lequel l'esprit est en rapport avec lai hno» CAV lo ma^uôiisme animal appartient à Tespril, mais à Fesprit 0^1 iMUorc comme plongée dans la nature. Voy. plus loin, § 407.

^a) /)rt» hf«*MM(rH TkùtigkeiUn.

INTRODUCTIOX. 17

ires d*apn's le rapport de cause et d*effet (1). Ainsi puissance que possède l'esprit de s'élever au-dessus nature et de ses rapports extérieurs , puissance que ndement regarde comme un fait merveilleux et in- ble, se manifeste même dans la sphère de Texistence 3le. Maintenant, bien qu'il soit absurde de voir dans icnomènes du magnétisme animal un état de l'esprit ieur à celui de la connaissance (2), et cratlcndre de s ix'vélations sur Téternel plus hautes que celles qui eut de la philosophie ; et bien (|ue l'état magnétique être plutôt considéré comme une maladie et comme baissemcnt de l'esprit au-dessous de la conscience uia% puisque dans cet état Tesprit se sépare de la V (o) qui se |)Ose on face de la nature et se meut dans iiïérences déterminées (û); cependant ces phéno- s <lii magnétisme animal !'esprit s'affranchit d*une •re visible des bornes du temps et de res|)ace, et de ;q»port fini,olïrent une certaine aflinité avec la philo- }, et connue ils o|)posent à l'incrédulité de l'entende^

)uî, comme il est dit ci-dessus, n est qu'un rapport extérieur ; et, isêquent, la pensée qui ne pense lc3 ôlres que suivant les rapports «alité, ou d'action et de réaction, et, on général, suivant les rap- •Ûéchis de l*essence, ne saurait saisir lu nature intime et l'unité »s».»s.

ii'greififtnh Vernunfi : la raison qui connaît suivant la notion. .e texte dit, de sa pensée^ c'est-à-dire de la pensée de l'esprit iit\ ce qui, du reste, s'applique plus ou moins à tous les états >rit relativement à la piMisée absolue ; car, dans ces étals, Tespril > de cette pensée, laquelle est sa pensée, et, par conséquent, s états il se sépare de sa pensée, ou, comme dit le texte, il ' «•! iHrnsée(sein Denkenaufgiebt), (jui, etc. '.V i\ li ron tilue la véritable connaissance.

1. 2

I

'* 18 PHILOSOPHIE DE l'KSPRIT.

meut la briibililé cruii fait, ils foirent A taire avant tie fa psychologie ordinaire vers la coi s^ieeululive, qui, seule, peut montrer que le n animal n'est pas un fait merveilleux et ineompi

S 381.

(le qui rend parliouliiTement difficile la ooi do la nature cuncrr'le de res|>ril, c'est que ses degrés «»l les diffrreiilt's déterminations du dévc de KSI notion ne demeurent pas à l'état de S| linrtes rt qui se posent en face de ses forma lirofondes (1), ainsi que cela a lieu dans la nai nialim* el le nionvcnicnl uni leur libre e\istenc< le syslcme solaire», les délenniiiafions des ser d'abord (ft) comme propriétés des corps, et plus cïiicorc connue r*lém<*nts, i'ir. Les diverses déle cl les divers dc^^rés de Tcsiiril, au contraire, s seulement ronuuc moments, étals, délerminatioi; demies [»lus é»l(»vés tic son dévcloppeuienl. Cela

(I) 1.1' \o\\o. n : Nk'hl iih hoxoniiere Existenzcn zurùc lirffrn (ifnlillwujfn grijcuiihcr hleihrn ; liuéralement : ne é lunnmr ili*n rriHtenc.t'x parliculièrfH vu arrière (c'est-à-dire iiiiiiiKMilh ipi'oii a lra\«'rsr's, qu'on a laissas dcrrièro , •?/

(t) l.ihrf rsl ici pris dans U*. sens de distinct, sé|i3ré, iimUiVe et le nioiivenient existent, en taot que matière et HlmlittitH. iliHiH len^slènie solaire, tandis qu'ils existent iiioii i«l. imi MHie, trinie uijuiin-e plus eoncrèle, ilans les cor]

r/iiMitr/ilr*, (iri/iim^lirji, elC.

(:i) Aut'h iiifkirarl» ; nuMi en arrière; c'est-à-dire, dan idiiH nli«4li'iiileM. Voy. PhUmiphie tic lanfiiure.

INTRODUCTION. 19

plus élevés sont déjà empiriquement contenus dans . intérieurs. Par exemple, dans la sphère de la sensi- II rencontre soit comme contenu, soit comme déter- ité, tous les moments plus profonds de Tesprit. Par icnl, considéré superficiellement, ce contenu reli- noraly etc., pourra paruilre comme ayant essentielle- I |>laceet même sa source dans la s|)licre sensible, 'Si en réalité (prune forme abstraite; et, de cette les déterminations <lc ce conteiui ne seront elles ue des modes divers de la sensation. Mais lorsr(u'on Te les deyrés inférieurs de Tespril, il est aussi lire, pour les désigner suivant leur existence empi- le ra|ïpeler les plus élevés, on ils ne sont contenus 'tat de simples formes, et d'antici|)er ainsi sur un 1 qui ne se produit (|ue dans des développements irs. Tels sont la conscience dans le réveil (1), Jement dans la démence, etc. (2).

( leste a : Beim naturlichen Erwachen : dam le réveil naturel, ïrc dans le réveil proprement dit, qui est le réveil de l'animal, ijoin, S 399.

is l'être ttst concret, plus profonde est son unité, et plu* ses ations sont spécifiées et idcntiifues à la fois ; ce qui est fondé ture du système, ou, si l'on veut, de l'unité systématique des iVest ce qu'on a déjà pu constater dans la logique et dans la ?ar exemple, si Ton compare le règne animal avec le cristal, e cristal avec les sphères purement mécani((ucs de la matière, •|ue l'animal constitue une spliére plus concrète, c'est-à-dire ^re composée d'éléments plus nombreux, plus déterminés, et * temps plus intimement unis que le cristal. Il en est de même 1 par rjpport ù des corps moins concrets. CVst de surtout t la dii'iiculté de la science de Tosprit, car Tesprit est IVtre le *r»*t, ft, par suite, les ditférentes sphères de Tcsprit, bien que m^nl ilistinrtes et déterminées, pénètrent Tune dansTautre,

20 PMlLOfiOPmE M L^ESMlT.

N0TI05 DE L^ESPRIT. S 382.

Pour nous, fesprit a comoie présupposîUon h ture dont il est la vérité, et partant le premier et ;i prinei|»e (1 . Dans cette vérité la nature a disparu, el prit s'est produit comme idée qui est parxenue à son tenee absolue ("2) ou Tobjet est tout aussi bien que k

qui fait que les sphères supérieures se retrou Tent empiriqi c'esl-â-dire comme simples faits, dans les inférieures, et qu tour les sphères inférieures se retrouvent comme formn^ c*esl comme éléments suhordonnés et déterminés, et non comme i déterminant, dans les supérieures. Far exemple, la conscieiM simple réveil, ou bien la démence et l'entendement, constitue sphères distinctes. Et cependant la conscience descend el appara et avec le réveil, et Teutendement apparaît déjà dans la démc leur tour le réveil se retrouve dans la conscience, et la dément l'entendement, mais ils ne s'y retrouvent que comme éléments donnés, et, par suite, annulés et transformés par la nature de 1 science et de l'entendement. Ces considérations s^appliquent fneot à la religion, à la morale, etc., dans leur rapport avec l timent. Vov. plus loin, § 405.

(1) Absolut ErsUi : l'être, le principe absolument premier :i parce que c'est Tètre le plus concret, et vis-à-vis duquel tous les moments ou toutes les autres sphères ne sont que des présupp< qui viennent s'annuler et s'ahsorhcr en lui. Quant aa pour mi uni), c'est une expression que nous avons rencontrée et ex à plusieurs reprises. Ici elle veut dire que la nature est bi< présupposition de l'esprit, si l'on entend par qu'elle est fail l'esprit, et que l'esprit la contient dans son unité, mais qu'il i drait pas se représenter la nature et l'esprit comme s'ils po aller l'un sans l'autre, car dans l'idée absolue ils sont iodivis coéternels. Ce n'est donc que pour nous, pour notre pensée sub que l'un vient d'abord, et l'autre après, ou que l'un est préi à l'autre.

2) A fon étr,* pour «ot, dit le texte.

XOTIOM DE l'esprit. 21

lotiun. Cette identité est la négativité absolue, car la ion trouve dans la nature sa complète objectivité exté- ire. mais elle supprime celte existence extérieure, et de- nt dans celle-ci (1) identique avec elle-même. La notion st donc cette identité qu'autant qu'elle revient de la ure sur elle-même (2).

Zusatz.) Dans le Zvsatz du § 880, nous avons énoncé notion de l'esprit lorsque nous avons dit que Tespril est lée concrète (3) qui se connaît elle-même. La philo- phie doit démontrer la nécessité de cette notion, comme e démontre la nécessité de toutes les autres, c'est-à-dire doit la montrer comme un résultat du développement la notion universelle ou de Tidée logique. Cependant, sprii ne présuppose pas seulement dans ce développe- ?nt, ridée logique, mais aussi la nature. Car la connais- Xïe qui est déjà contenue dans la simple idée logique n'est e la notion de la connaissance pensée par nous, mais elle îst pas la connaissance existant pour elle-même , elle 'St pas l'esprit dans sa réalité, mais simplement dans sa ssibilité {h\ L'esprit réel qui, seul, fait notre objet dans

I] Le texte a : têt devenue dans celle-ci : c'est-i-dire, la notion ist devçnue identique avec elle-même qu'en posant et en supprimant la fois cette existence, ou manifeslation extérieure {EntHusserung) He-mênie, la nature.

[î] C'est-à-dire que la notion n*est notion de Tesprit qu'autant qu'elle Wsé la nature et qu'elle s'est compliHcment développée en elle. C'est tfi qu'elle est l'identité du sujet et de l'objet, ou pour mieux dire la litiviié absolue qui supprime et contient la nature tout à la fois. 3) Wirkliche Idée : idée réelle, qui est eu possession de toute sa iiè.

il Voy. sur ce point notre Introduction à la philosophie de Hegel, \\, § 3, et Introduction à la philosophie de Vesprit,

-^^^ PfllLOllOPHlE DE L ESPRIT.

S. ^.-^i^-r it lesprif, a comme présupposition procli

^ j&.rv. le même qu*il a comme présupposition prco

i^rr ^i'iue. Par conséquent, la philosophie de la ni

•j-^-: vnienir immédiatement (et la logique médiaten

\^ci^ ^tn rêsiikat final la preuve de la nécessité de la m

:e . -^î^i-rit. La science de Tesprit doit, de son côté,

^nonii-er cette notion par son développement et pj

reâli^tion (1). Par conséquent, ce que nous disor

.'oaimencement de notre recherche sur Tesprit d'une 1

asâertoire, ne peut être scienlitiquemenl démontré qu

renJière philosophie. Tout ce que nous pouvons aceoi

ici, c'est d'expliquer la notion de 1 esprit pour la repn

tation ;2 .

Atîn lie délihir «îcllc notion, il est nécessaire d'irid la dclerminahilité par laquelle l'idée est en tant iju'o: lue déterminahililé n'est dcterminabilité qu'en facei autre dcterminabilité. La déterminabililé de Tespr irouve d'abord en regard de celle de la nature. Elle

J ) OVst-à-ilirt' que la nature arrivée à son plus haut |ioîiit, >] .iiissi ïioii rÔMillal liiial \^EndreiuHat)^ doit amener la notion de 1' ol lioii iiMUitror i'omiiu*nl il y a au-dessus d'elle une noiion, une . pourlaiiui'lle elle l'st faite, mais qu'elle ne saurait atteindre. El,' oAli^ lu srieuir doTesprit démontre cette noiion en se n'alisant. j-diro «Ml ftosant les différents moments de In noiion de Tespr i-'ost la dênioustratiou véritable et concrète d*un objet.

ii) Pour la représentation, mais non pour la pensée, car la III» saurtiil, slrirUmenl parlant, penser l'idée hors de l'idée, < i'ou«é»piiMit, flli' no saurait penser Tidée de lesprit hors de ictti tIauK um* nilrodui'tion et dans des recherches préliminaires et rupii'». Mais l'esprit nest que la partie d'un tout. Par cous aUJiM. li-sprit ne saurait être scientifiquement pensé et démoni] lio ci^ tuut, c'est-à-dire indépendamment de la logique et de la i

NOTION DE L*£SPRIT. 23

kar rdiiséqiicnt, être saisie dans son r:ip|K)rl avec cette der- rière. Il faut démontrer ridcalilc, c'est-à-dire la supprcsBion le rexisleiK'c extérieure de Tidée (1), ce mouvement par ki|uel ritlée revient et csl revenue sur elle-même de son up[K)sition, il faut démontrer, disons-nous, cette idéalité «."omme constituant la détcrminabilité spécifique (â) de Fwprit. Car, tandis que dnns l'idée logicpie, le principe spécilique est Tétre en soi simple, immédiat, dans la nature ee principe est rexlériorité de Tidée (S). Ce seniit nous Aligner do notre sujet que de nous étendre ici plus lon- guement sur ce (pie nous avons dit en passant dans le Zusatx du ^o80sm* ridée lo<>ique. I/essenliel, ici, c'est de montrer le Irait canictéristicpie de la nature extérieure (û); elr'esl avrc celle-ci, connue nous Tavons déjà remarqué, fie l'esprit soutient le rapport le plus immédiat. Li nature extérieure e^t elle aussi, à Tégal de Icsprit,

I) Df* Ander$iieynx der Idett : de Céire-anire dr l'îdve. Nous avons tritliiii r.|ni/ir««ry« \i9r e i istetue e.rl*^heurr, car C^lre de la nature est •iiitrt tjue hii-méme surtout parce qu'il est cxlrrieur à lui-nit^me. Du ^Ml»'. *]\\e Ici soit iri it* st-nsilece mol rsl prouve par ce «{ui suit, comme par la philosophie de la nature en général.

( i ] L'n terêckeidende : différencia i ricr .

■3) Ainsi, ilans la loj^ique, l'idée est renfermée en elle-même ; c*e8l «qu>ipriine r/iiMc/isfyn. Télre-en-sni ou au -dedans de soi. Dans la uiiin*, elle e:»t hors de s>>i ou extérieure à soi; c*est ce qu'exprimenl lt> termes Auderteyns^ AitMiTuichicyn. Dans rei>prit, son caractère dtttÎDCtif est ïidcaiitè lldealiint): ce qui veut dire que Tesprit supprime à Ufois la logique et lu nature, mais qu'il les supprime en se lesappro- pHanl, en les idéalisant, c'est-à-dire en les élevant à Tunité de leur ifer, ou. le qui revient au même, à l'idée.

i4i 1^ prédicat extérieur n'est pas ici un pléonasme, mais il désigne li nature teâSe qu'elle est eu elle-même et hors de T esprit, à la différence àtïji nature telle qu'elle :>e retrouve dans l'esprit.

2& PHILOSOPHIE DE l'eSPRIT.

un è(re ratioDnei et divin, une représentation de llfi Salement, l'idée n apparaît dans la nature que dans l'i ment île rextériorité, et elle n est pas seulement extéric à l'espriJ, mais par cela mémo qu'elle est exlérieui l'esprit t»t à rintériorilé absolue [\) qui fait l'essence l'esprit, elle est extérieure à elle-niénie. Cette notion ( nature déjà reconnue par les Grecs et (pii leur était to tait t;nniliére s'acconle aussi de tous points avec la maii ordinaire de nous la représenter. Nous savons que I' de la nature est dans le temps et dans res|Uice, que dai nature lel être est juxtaposé à tel autre, ou suit tel ai bref, que les êtres de la nature sont exléricirs les uns autres à rinlini. Nous savons de plus que la matière substrat universel de toutes les formations particiili lie la nature (2 , non-seulement nous oppose une n tance, et su: sislc hors tic notre esprit, mais qu'elle meure cxlérieure à elle-même et s'oppose une résisi; à elle-incine, en ce qu'elle se divise en points <*onoi en ces atomes matériels dont elle est coujposée. Les d

(1) An u/iii /ùr sich st^yenden innrrlichkeit : fintèriorUê qui ftl pour soi^ ce i\m veut dire i{ue c'est une intériorité qui contient Ifnortté. l^ii ivsie, le terme intt^riuht'f n'est pas adéquat à la p i|iii' llê^e! \eiit exprimer, el s'il IVm ploie, c'est pour l'oppose ••xjM-vwious cxii-nont'', wUunf '.'rttfrteure. Mais ce que Hegel veut cett »|ue I e<pnl est lidée absolue, l'idée interne et externe, en s hor» do <oi. l'idée toutes choses se trouvent idéalisée^ et ramec I iiiiilé de leur lulure.

^î) II- li'xie dit : »■•• substrat universel de toutes les formations luttuf '/Mi tvnlx ('.' r ii ttitjt'nden GfUtiiUung'^n der .\at:tr^^ qui n'on I lUit' rt (lu tMri* liriiii»', ri donl la limitation consisle .'i n'avnjr q ••xuieiio' |».iiluuii«'*re. i»ul»'e. eilerieure aux autres êtres et à soi-uj vuiuiiic dit N- icxlc a-ile5>u>.

xoTioN l'bsphit. 35

nces dans les4]uclles se déploie la notion de la nature (Il plus ou moins des existences indépendantes les unes s autres. Ces existences sont, il est vrai, en rapport entre K en vertu de leur unité originaire, de telle façon que ne ne saurait être entendue sans l'autre, mais ce rap- 1 leur est plus ou moins extérieur. On a donc raison dire que ce qui domine dans la nature, ce n'est pas la *rté, mais la nécessité ; car, à proprement |)arler, la essité est précisément le rapport purement intérieur, par ivia mémo purement extérieur d'existences indé- idantes les unes des autres (1). C/est de cette façon, * exemple, que la lumière et les éléments apparaissent nme deux moments indépendants l'un de l'autre; ou ? les planètes, bien qu'attirées par le soleil, et malgiH3 ce )|»ort avec leur centre, apparaissent comme indépen- sés à l'égard de ce centre, et les unes à l'égard des 1res, rontradiction qui est représentée par le mouvement s planètes autour du soleil (2). Sans doute, dans

I ) Aiusi la liberté ne saurait exister que dans Tesprit l'interne et kteme se compénètrenl. £n eiïet, la liberté suppose Tôtre qui, non- ilcnient se meut et se détermine intérieurement et par lui-mt^me, lis qui se détermine extérieurement ù lui-môme, et qui, dans cette ifrmination, enveloppe et s'approprie Tobjet pour lequel, ou en yue quel il se détermine. C*est ce qui ne peut avoir lieu dans Têtre de la lure, par cela mî^me qu*il est privé de cette unité qui enveloppe Tin- rne et rexteme, unité qui commence ù se produire dans l'animal, lis qui n'atteint à sa réalité que dans Tesprit. Nous n'avons pas isoin d'ajouter qu'on ne saurait entendre ce passage, et en général ce in^phe. si l'on n'a pas présentes la logique (et ici la catégorie et dènonstration logique do VitUerne et de VexUnie) et la philatophie ' 14 nature, Ij Coniradictiou que ce mouvement pose et etface ou concilie tout à

96 PHILOSOPHIE DE l'bSPMT.

réirc vivant se manircsie une néi^essité plus haute (I) < celle qui domine dans letre sans vie. Déjà dans la pb se produit un centre qui se répand dans la péi iphérie, concentration des diiïérences, une évolution qui se dqi du dedans, une unité qui se diflorencie elle-même et enveloppe ses diflërences dans le bourgeon, et, |)arsr quelque chose qui nous rappelle Tinstinct (3). yhn n'est qu'une unité incomplète, parce que le proiT: de la formation des organes de la plante est une dîs|)er du sujet végétal : 3), chaque partie est la plante entii une repiHxluction de celte dernière, et, par conséquent, parties ne sont qu incomplètement soumises à Tunité sujet. L organisme animal représente un plus I degré de ce triomphe sur rcxtériorité de la nature, non-seulement chaque membre engendre Tautre, est fois caus ' et eflel i,/i), moyen et but, et partant il est même son contraire, mais le tout est tellement pèiK par son unité qu il n\ a rien d'indépendant en lui , charpie dclerniinabilité est en même lemps une dctcr nahililé idéale (5), et que Tanhual garde dans cIkui

(4) Plus haulo en ce sens quelle approche davantage de la likiert l'esprit.

(i) Le texte dit : Quoique ^ ko>e qw nou9 atît ibuons à i'instinet, fi moiiTemeDU tendance propre, interne, spontanée.

\3) Ausienichkommen der vfgetabiUschen Subjects : un sorîtrdt m^nif, un devenir extérieur a iu.-nu*me du sujet vêijttal.

[i) Le texte, dit : est à lu fois su cause et son effet, c'esl-à-dire c et effet du l'autre uitinlm*, ce qui revient au ni^nie.

(h) Dans ranimai, chaque délorniinahilité est en ni(>tue temps dêteruiinaMilité idéale, par l:i qu'elle va se perdre et s'absorber i l'unité de l'idée de ranimai.

NOTION DE l'esprit. 27

es Tunilc cl la totalité de sa nature (1); ce qui fait que rorgaiiisme animal IVxtériorité perd loute signifieation utc vérité. C'est par cette concentration en lui-même ; >:i dctenninabililé (2), et par ce retour immédiat sur ncme de son extériorité, que Tanimal est sujet pour !t qu'il sent; car la sensation est justement cette omni- encc de Tunilé de Taninial dans tous ses membres, Licls communiquent immédiatement chaque impres- au tout (3) qui, dans ranimai, commence à devenir ' s«ii. Osl cette intériorité subjective qui lait que mal peut non-seulement se déterminer par suite d'une jlsion extérieure, mais par lui-même et par sa vertu ire, qui fait, en dautres termes, qu'il possède le désir nstiuct. La subjectivité de l'animal contient une con- ctioii, et le désir de se conserver par la suppression a runtraiiiction ; et c'est celle conserxatioi*' de soi- le ipii constitue le privilège do Tanimal, et, à un degré haut encon"!, celui de Tcspril. L'être senlai»» est déter- L*, il a un contenu et, par suite, une dilTérenciation. r diltcrcncecst d'abord mie dilVcrence tout ;i fait idéale, »le et envelop|)ée (Ji) dans l'unité de Têlre sentant. La

. tje leste a : Dat^etbe Eine AUgemeine bleibt : il (l'animal) demeurt

'mi' un général,

f Dure h (iiVss /ieiiichseyn in dêr Beitimmîheil : par ce âemeurw en

\fme dan» ta tièlerminnbUUé.

\ L'ex|<ression du texte est : Dem Einvm Gamen : ù fun (ofil,

'><ioii expliquée déjà par ce qui précède. I/aDimai est, en effet, use

, un un, et une lolalité, un tout. Cmf il est la totalité des

bres, mais une totalilé qui est raiiieDée à l'unité, et qui y est

oée dans chacun de ses membres.

Aufgehobener : supprimée.

28 PHILOSOPHIE DE L^ESPRIT.

difTérence enveloppée et qui subsiste dans Tunité est contradiction: et cette contradiction est supprimée e que la différence se pose comme différence. Par là. Fan se trouve transporté de ce simple rapport avec lui-ir dans Topposition avec la nature extérieure. Par celle o sition, il tombe dans une nouvelle opposition ; car, i* différence est posée dune faron contradictoire à Timi la notion. Il faut donc que cette contradiction soit et' de la même manière que s'est effacée d*abord Tunité différence. La suppression de cette différence s'accoi par que Tanimal dclruil ce qu'il trouve déterminé lui dans la nature extérieure, et qu'il se conserve p moyen de ce même être qu'il détniil. Ainsi, par la des lion du contraire qui se pose vis-à-vis de Tanima trouvent posés de nouveau le rapport simple primii l'animal avec lui-même et la contradiction qui y est tenue. Pour que la conlradicfion soit réellement conc il faut que le contraire avec lequel Tanimal est en ra| lui soit identique ^1). C'est ce qui a lieu dans le ra|

\) Comme on peut le voir, Hegel trace et résume ici t>n peo à les principaux moments de la ^ie animale, la sensation, la nutritif dans ce qui suit, la génération. Tout cela se trouve eiposé et ei à sa place dans la philosophie de \a nature. Par conséquent, n'avons ici qu'à élucider le sens littéral de ce passage. Et d ranimai, Tétre sentant i'(a$ Empfindende) a un contenu, le $e l'objt'l du sentir, ce qui constitue une différenciation dans l'a Cependant cette différent- iation est d'abord à Tétat immédiat et vir est comme enveloppée dans l'idée de Tanimal. mais elle n'est pas réalisée. C'est ce qtii amène une contradiction, la contradiction d* sentant, qui doit sentir, mais qui ne sent point, et de l'objet q être senli, mais qui n'est point senti. Cette contradiction s'elTac l'acte même du sentir, dans la sensation. Cependant il n'y a

?I0T10N DE L'£8t>RlT. 20

es sexes. Ici, les deux sexes ne sentent pas chacun dans on contraire un être extérieur et étranger, mais ils se entent chacun lui -même dans l'autre, ou, si Vqn veut, ils ientenl chacun le genre commtm. Le rapport des sexesest, tar conséquent, le plus haut point auquel s*élève la nature kivjnle. Dans celte sphère, la nature s'est affranchie aussi LH)mpléleinent qu'elle le peut de la nécessité extérieure; car

preoiiire négation et une première conciliation. Car, dans la sensation, l' Mjjet et l'objet n*entront que dans un rapport théorétiqne. Quant à hr existence propre et réelle, ils demeurent encore indépendants et eilêrieurs l'un à Tautre, ce qui engendre une seconde opposition plus vofunde que la première, car ce n*est plus fopposilion du sentir et de dre senti, mais Topposition de Tessence et de la réalité même des letix termes. C'est cette opposition (|ue fait disparaître la nutrition, animal et la nature extérieure entrent dans un rapport pratique en ce ue leur substance ou leur réalité même sV annule et s'y compénètre. i^endant, ici aussi on n'a qu'une conciliation imparfaite, et qui par- ant n*efface pas la différence. Car si l'animal et la nature extérieure e fondent et s'absorbent Tun dans l'autre (dans la digestion, dans le «ang. et plus encore dans l'instinct plastique), ils n'atteignent pas cepen- lant à leur parfaite unité, à l'unité de leur principe, et par suite ils se ■vfl(''chissent bienTun sur l'autre, mais ils gardent en même temps la Itff^rence de leur nature, te qui veut dire, en d'autres termes, que l'unité de leur idée ne se trouve posée ni dans la sensation, ni dans la DuUiiion. En effet, dans la sensation, la nature extérieure est sentie, nais elle ne sent point, et dans lu di^^estion elle est, en tant que faiti^ yo^AT l'animal, ou digestible, digérée, mais elle ne di^rére point. En J'auires termes, dans la sensation et dans la nutrition, la nature exté- rieure est bien animalisée, mais elle ne devient point l'animal, et, par cuDjié'liient. dans cette sphén*. la nature n'atteint point à son unité, c'M-à-dire à l'unité de son idée. Or, c'est ce qu'accomplit la gêné- niioD. Ilans la génération, en effet, on a deux êtres identiques, deux iBimaux qui se sentent et se digèrent l'un l'autre (qui se digèrent comme ilspeu?ent et doivent se digérer dans cette sphère), et qui se sentent r( ie Ji,;èrent dans Tunité de leur idée, c'est-à-dire dans l'unité du renre qui constitue aus>i l'unité de la nalun*.

Ica dif enes emûtenees ne âotkl plus m npf»rt < d'une manière extérieure, niais eU«8 sentent leur milé.Gi pendant, Tàme animale n*eàt pas eni.'ore l'àme libre : cvil apparaît eneore eomme attachée à la déterminabiiité k I aenàation, ou exoitatîon, ou, si ion veut, è une détemiiBk lit(*. Le genre n'eiiste pour Tanimal que sous forme dU vidu. Lanimal àent le genre, maiâ il ne IVntend pas: ca I rame nexiste pas pour elle-même, l'universel n'eiiste p poar Tuniversei. Par la suppression de la partîeubrité d sieTies qui a lieu dans le processus ilu genre, Tanimal n'altoi pas à la génération du genre ; car ce qui sort de ce procès e»l toujours un nouvel individu. Et ainsi, à son plos k point d'élévation au-dessus de la tinilé, la nature revii toujours à i:elle-t^i , représentant par un cercle qu\ ne saurait framvhir. La mort elle-même q'ii est nécf*>s rement en^rendrée par la contradiction de Tindividualit^ du genre, n'amené pas l'universel en et |:»our soi, ou, Ton veut, l'individualité universelle en et pour soi, le si qui a lui-ménie pour objet [l) ; cl cela parce quVlle e?l négation vide de Inidividiiel, la né^ration qui, en su|i| niant 1 individuel, apparaît elle-même sous forme d dividuulilé imn)édiale, au lieu dVnvelopper Tindiviil dans son unité (*2). Ainsi dans la forme la plus achève laqiielli; sVIcve la natmv, c'est-à-dire dans la vie anim; la notion n'atteint pas à une réalité adéquale à son esse Apiritut'llr, elle* no [tarvient pas à sountettre compléteiii

H / htc »trh ielbhi zum Gegenslande habende Subjecthrilàt, (i) Ij: l«;klf: (lil : Sichl dtreti crhalUnde Auihebung i$t : clU (la ii n'ni /rfj« /'J »i/pitrvA»ion qui la eon%ervv : qui conserve l'iadividualili

NOTION DE l'e,6PRIT. 31

t exlériinir et fini de soik existence (1). C'est seu- kiiis I esprit que s'accomplit ce triomphe. Et c'est leni en accomplissant ce triomphe que l'esprit se ie lui-niénie de la naUire, ce qui fait que cette iation n*est point Tacte d'une pensée extérieure L'hit sur ressence de Tesprit. su|)pression de TextcTiorité qui ap|>arlient A la » resprit.est ce que nous avons appelé son iilèulUé 'S fatMdIcs de rcspril ne sont rien autre chose que t*s divers suivant lesquels rexterne est ramené à ; ce qui conslihie pmMScment Tesprit, lequel ne 1 nVsl es|)rit (pie par cerclour (2), par cette idéali- assiniilulion des choses cxlcricures. Si nous )iis de plus près IVspril, nous trouverons dans

I dricrminalion |)rcniièrc et la plus simple (3). st un cire simple, universel. Lorsque nous disons is enlendons bien dcsi^'ner par un être indivi- s tnihuicclKupie individu est im moi, nous ne dé- »ar qu'un cire toiil à fail universel, (l'est à son îtc «pie le moi dt)it la iacultc de pouvoir faire )n de loules ciioscs, même de sa vie f4). Cepen- irit n^cst pas {t\ chr simple abslrail semblable à c, ainsi (|u*ou W «ont/oit lorscpron parle de la * lie lame «umune op|K)sée à la com|>osition du

^trlichki'it und EndliMeil nfincs Ihiseyns : rcxtériorilé cl la

II i^xiilenpc.

ikfiihrutuj : ivtoiir sur lui-iiiriiie par lequel Tcsprit ramène

ali^i' lu naliirc.

ir cria mt^iiie lu plus ulistraite, dans la sphère de Tesprii

l dit. Voy. fi 4U.

il peut sepensor ronime privt^ de vie, comme morl.

32 PHILOSOPHIE HE L^BSTEIT.

corps; mais r*esl bien plulôl, malgré sa simplicité, « être essentiellement diflerencié, car le moi s*opposel lui-même, fait de lui-même son propre objet et reneri de cette difTcrence d'abord abstraite et enveloppée (I) ù son unilé. Cette concentration du moi en lui-mênie dans sa diiïérence constitue son infinité, ou idéalilé. Mais cette idéalité ne se démontre elle-même qne par h connexion du moi (2) avec la variété infinie de la matièie qu'il a devant lui. Pendant que le moi s'empare de cette matière, il la transforme et la dissout (3; dans son univf^ salité, il lui enlève sa nature individuelle et indcpentldok et lui communique une existence spirituelle. Loin dono>^ dans la multiplicité de ses représentations, Tesprit, abdi* (juant sa simplicité et son unité, se trouve comme dis|»eni dans rextériorilé de respace, il pénètre bien plutûl i-^ représentations de son identité et de sa transparenre 'i i leur enlève tonte existence propre et indépendante.

Cependant Tesprit n^est pas satisfait de dissoudre, e tant qu esprit fini, par sa faculté représentative ' 5 . h

(I ) Ent abstraclen, noch nicht concrelen : d'abord abttraiU, pas t core concrète.

{i) In der Beziehung der Ich auf, etc. : dans le rapport du t urec, etc. : c'est-à-dire que cette idéulité du moi. cette unité daQ« ! quelle le moi eavcloppe et dissout la matière qu'il a devaul lui. nature et toutes choses en (rénrral, ne se réalise et ne se démon elle- mémo ftewàhrt s/c/i) que par le mouvement même du moi, moui meni le moi pose ses sphères diverses, et, en posant ses sph^rw «Mitre en rapport avec toutes choses, et spiritualise toutes choses.

(3) Vergiflet : emjtoisonne^ infecte.

(4) L'ngetrubter Klarheil : ia pure clarté. Cf. sur ce point n^' introduction à la philosophie de Ilégel, ch. VI, .^ 3.

(5) Car Tesprit fini ne s'élève pas jusqu'à Tidée, mais il se ment J la sphère de la représentation. Et le moi, en tant que moi , apparti à l'esprit fini.

MOTION DE L^ESPRIT. 3S

S l'espace de sa vie intérieure (1) el (l'efîacer en existence extérieure d'une façon qui demeure elle procédé extérieur, mais, en tant que conscience u, il pénètre et s'élève ù travers Tapparencc des lu'à cette puissance divine, une, infinie, qui unit intérieurement toutes choses ; et il achève enfin ilisalion des choses en tant que pensée philoso- }'est-à-dire, en entendant d'une façon déterminée leur principe universel, l'idée éternelle qui les , se manifeste en elles. C'est par cette connais- e la nature idéelle de l'esprit, qui se meut et se s aussi dans la sphère de l'esprit fini (2), atteint à la plus concrète et achevée, et que l'esprit se le en esprit qui s'entend complètement lui-même, 1 en esprit absolu. Déjà dans l'esprit fini, Tidéa- mt en elle ce mouvement qui revient à son point t, ce mouvement par lequel l'esprit en passant at sans diiïérencc qui constitue sa première à son contraire, la négation de cette posi- t en revenant sur lui-même par la négation de ition, s'affirme et se reconnaît comme négativité t comme affirmation infinie de lui-même. Et c'est

en effet, une vie intérieure {Innerlichkeit, iniériorUé, dit le le s'affranchit pas encore complétenient du temps et de

chon im endlichen Geitte sieh halhâtigende idealiêti$ch$ \atur etc. C*esl-à-dire que dans la sphère de l'esprit fini {dans suivant Texpression du texte), on voit déjà paraître et se iture idéale de Tesprit, mais que c*est seulement dans la e philosophique que Tesprit se connaît et existe comm« u, ou, ce qui revient au même, comme idée absolue.

I.— 3

3& PHILOSOPHIE DE l'BSPBIT.

conformément à cette constitution de Tesprit, que devons considérer, d'abord^ l'esprit Hni dans son immédiate (1) avec la nature, ensuite dans son opposiiifli avec celle-ci, et enfin dans son identité avec la niloni mais dans une identité qui contient cette oppositioil et ipi est médiatisée par elle. L esprit fini est ainsi coD{i comme totalité, comme idée, et comme idée qui al revenue sur elle-même de son opposition, et qui est pM soi et dans sa réalité. Mais ce retour ne trouve ém l'esprit fini que son commencement, et c'est seuleiDOil dans l'esprit absolu qu'il s'accomplit d'une manière \^ faite. Car ce n'est que dans cet esprit que l'idée se swi elle-même. Et elle ne s'y saisit |uis elle-même dans h simple forme exclusive de lu notion ou de la sulijeelivilé. ou dans la simple forme tout aussi exclusive de lobjecti- vité, ou de la réalité, mais dans Tunité achevée de iti différenoesX*2), c'est-à-dire dans son absolue vérité.

Ce «lue nous venons d>\|>oser relativement à ki natiir de l'esprit ne doit être ilémonlré, et n'a été démontré <|u par la philosophie, et n'a nullement besoin d être conlinn par la conscience vulgaire. Mais comme la pensée irréft chic ne saurait penser que sous tonne de représentation! notion développée de l 'esprit, on fieut rap|>eler à ce siij^ que la théologie chrétienne a elle aussi conçu Dieu, c'est-: din^ la vcrilo, comnic esprit, et qu'elle a conçu cet esprii non connue un être immobile, et qui demeure enfenn

(4) rnmitteibarfn Einheit : uni le immédiate.

(î) Difsrrthrer tinter^ckiâdencn Mojnente : Uuéraiemeot : crf ii ments nirM iUfférenl$: c est-i-dire de ces momeols que fesprit !■ BH^me pose ei absorbe dans sod unité.

NOTION DE L*B8PR1T. 95

is son unité abslrailo, mais comme un être qui entre «ssairement dans ce processus il se diiïérencie lui- me, se pose son contraire, et n^atteint à Tunité de lui- we que par ce contraire et par sa suppression, et par e suppression il ne se sépare pas de son contraire, lis il l'enveloppe et le conserve dans son unité. Comme sait, la théologie exprime ce processus sous forme de Cotation, en enseignant que Dieu le père (cet être iversel, et qui demeure au dedans de lui-même) (1), Hmçant à son existence solitaire, crée la nature (l'être érieor à lui-même et placé hors de lui-même) (2), en» idre son fils (son autre moi ) , mais qui, en vertu de son our infini, se contemple lui-même dans ce contraire eoonnait sa propre image, et revient à son unité; unité 0 est plus l'unité ahstraite et immédiate, mais Tunité L'rète qui sort de la différence et de la médiation du ) et du tlls, et qui, dans la communauté chrétienne, est Hit saint, l'e-sprit qui est entré en possession de sa et de aa réalité absolues. Et c'est ainsi que Dieu être pensé, lorsqu'on le saisit dans sa vérité absolue, si Ton veut, en tant qu'idée en et pour soi et dans sa : c'est-à-dire lorsqu'on ne le saisit passons la forme impie notion ou de 1 être en soi abstrait, ou sous la le tout aussi inadécfuate d'une réalité individuelle qui accorde pas avec l'universalité de sa notion, mais dans srfait accord de sa notion et de sa réalité, est ce que nous croyons devoir dire touchant les inninabilités diverses de la nature et de l'esprit en

) Intkhtfyende,

') Dai SiehielUiâuiêeHichê^ Auuenichêeyendê.

3& PHlL080raiE DE l'eSPBIT.

conformément à cette constitution de l^esprit, que i devons considérer, A'abord^ Tesprit fini dans son m immédiate (1) avec la nature, ensuite dans son opposi avec celle-ci, et enfin dans son identité avec la nab mais dans une identité qui contient cette opposition et est médiatisée par elle. L esprit fini est ainsi co comme totalité, comme idée, et comme idée qui revenue sur elle-même de son opposition, et qui est p soi et dans sa réalité. Mais ce retour ne trouve d Tesprit fini que son commencement, et c'est seulem dans l'esprit absolu qu'il s'accomplit d'une manière \ faite. Car ce n'est que dans cet esprit que Tidée se s elle-même. Et elle ne s'y saisit pas elle-même dans simple forme exclusive de la notion ou de la subjectiv ou dans la simple forme tout aussi exclusive de robje< vite, ou de la réalité, mais dans Tunité achevée de diflerences (2), c'est-à-dire dans son absolue vérité.

Ce que nous venons d'exposer relativement à la ntti de l'esprit ne doit être démontré, et n'a été démonln^ ( par la philosophie, et n'a nullement besoin d'être confir par la conscience vulgaire. Mais comme la pensée irrél chie ne saurait penser que sous forme de représentalioii notion développée de Tespril, on peut rappeler à ce su que la théologie chrétienne a elle aussi conçu Dieu, c'est dire la vérilé, comnic esprit, et qu'elle a conçu cet espi non comme un être immobile, et qui demeure enfcri

(\) Unmittelbaren Einheit : unilé immédiate.

(2) Dieserihrer unterschiedenen Momente : liltéralemeot : de Cfs 9 ments siens différents; cesl-à-dire de ces roomeals que Tespril 1 même pose el absorbe dans son unité.

NOTION BB L*B8PRIT. $6

dans son unité abslraile, mais comme un être qui entre nécessairement dans ce processus il se différencie lui- néme, se pose son contraire, et n'atteint à Tunité de lui- même que par ce contraire et par sa suppression, et par une suppression il ne se sépare pas de son contraire, unis il l'enveloppe et le conserve dans son unité. Comme OQ sait, la théologie exprime ce processus sous forme de ivprésentalîon, en enseignant que Dieu le père (cet être osiversel, et qui demeure au dedans de lui-même) (1), renonçant à son existence solitaire, crée la nature (l'être QUérieur à lui-même et placé hors de lui-même) (2), en<> lendre son fils (son autre moi), mais qui, en vertu de son mour infini, se contemple lui-même dans ce contraire l reconnaît sa propre image, et revient à son unité; unité lui n est plus l'unité abstraite et immédiate, mais Tunité »norèle qui sort de la différence et de la médiation du ^re et du llls, et qui, dans la communauté chrétienne, est *esprit saint, Tesprit qui est entré en possession de sa irèité et de sa réalité absolues. Et c'est ainsi que Dieu doit être pensé, lorsqu'on le saisit dans sa vérité absolue, QQi si Ton veut, en tant qu'idée en et pour soi et dans sa véilité : c'est-à-dire lorsqu'on ne le saisit passons la forme éb simple notion ou de l'être en soi abstrait, ou sous la hnùe tout aussi inadéquate d'une réalité individuelle qui ne s'accorde pas avec l'universalité de sa notion, mais dans le parfait accord de sa notion et de sa réalité.

C'est ce que nous croyons devoir dire touchant les déterminabilités diverses de la nature et de l'esprit en

[\) înriehieyende.

(l) Dag SkhaelbiUiuuerliekê, Auêâm'9ieh$eyend€.

S6 PHILOSOPHIE DE l'eSPRIT.

général. Parle développement des difTérences se troure même temps indiqué le rapport que la nature et Fesi soutiennent l'un à l'égard de l'autre. Comme on se ordinairement une fausse notion de ce rapport, il ne s pas hors de propos de Téclaircir ici par quelques oonsi rations. Nous avons dit que l'esprit nie rexteriorité de nature, qu'il s'assimile par la nature et l'idéalise. Ik l'esprit fini y et qui pose la nature hors de lui, cette idé sation revêt une forme exclusive. Ici, en face de Tacth de notre volonté et de notre pensée, vient se |Jicer i matière extérieure, qui, par qu'elle est indifférente cliangement qu'y produisent nos perceptions, demeoieli à fait passive à l'égard de cette idéalisation qui loi communiquée. Mais dans l'esprit qui engendre Thisloire monde, on rencontre un autre rapport. Ici on n â pli d'un côté, une activité extérieure à l'objet, et de l'autre, objet purement passif, mais l'activité spirituelle est dirig contre un objet essentiellement actif, contre un objet qi déjà élaboré l'être qui doit être engendré par cette activii de telle façon que Ton a et dans celte activité et dans l'ob un seul et même contenu. C'est ainsi, par exemple, q les temps et les peuples sur lesquels Alexandre et Ce exercèrent leur action, comme sur leur objet, s'élaii façonnés eux-mêmes de manière à pouvoir porter I œuvres que ces individus devaient produire. Les lem façonnèrent ces individus tout aussi bien qu'ils fun façonnés par eux. Et si ces héros furent l'instrument l'esprit de leurs temps et de leurs nations, ils ne se sen rent pas moins, à leur tour, de leurs nations comme d*i instrument pour accomplir leurs hauts faits.

MOTION DE L*£SPRIT. 37

Le rapport que l'esprit philosophique soutient avec la Biture extérieure ressemble à celui dont nous venons l'esquisser les traits (1 ) . La pensée philosophique démontre i|ue la nature n'est pas idéalisée simplement par nous, que son extériorité n'est pas un moment qu'elle-même, ou, si Ton veut, sa notion ne puisse surmonter, mais qoe c'est l'idée éternelle qui est immanente à la nature, ouy ce qui revient au même, l'esprit qui réside et agit rirtuellement en elle (2), qui opère cette idéalisation et ette suppression de l'extériorité ; et cela parce que cette Dme de son existence est en opposition avec la consti- ilion interne de son essence (â). Ainsi, la philosophie n'a n an certain sens qu'à considérer comment la nature Ile-même (4) supprime son existence extérieure, et revient le cette existence à son centre, à l'idée, ou bien comment

(!) loi renemble {âhnlich i$i)^ mais il ne lui est pas identique, car esprit aational constitue bien une sphère plus haute et plus concrète I«e rime et !*esprit individuel, mais il n'atteint pas à TunÎTersalité et I r«BHé delà pensée philosophique.

(S) Der iAtmi innem arbeitende an-iich-teyendê GeUt : littérale- MBt : L^mpritqui eit en sot, travaillant danaon intérieur. L'esprit est Uj^ dans la nature, mais il n'y est que virtuellement, en soi et non pear soi, c'est-à-dire il n'y est pas, en tant qu'esprit réel, et tel fi'îl enste dans sa propre sphère. Si, en effet, la nature est faite pour Tcsprit, chaque moment de la nature est façonné en vue de l'esprit, et âiberé inténeurement par l'esprit. C'est ce qu*on admet implicite- •al lorsqu'on enseigne que le principe qui meut la nature n'est pas Ansk nature, mais hors d'elle. (3)AYec l'intériorité de son essence, est l'expression du texte. Lu

■MTement de l'esprit consiste, eu effet, à effacer la nature et à l'ab-

•rber dans l'unité interne de son essence, li) Cest-à-dire par une nécessité idéale qui est en elle, et qui fait

pisser la nature dans l'esprit.

r

)

S8 PHILOSOPHIE DE L'iffiPlUT.

ce centre se produit dans les choses extérieures, dMium en un mot, la nature affranchit elle-même la notion, qui cachée en elle, de son enveloppe exlérieure, et Iriom ainsi de la nécessité extérieure. Ce passage de la néces à la liberté ne s'accomplit pas d'une façon immédiate, n à travers une série de moments dont Texposition const la philosophie de la nature. C'est au plus haut poiul cette suppression de l'extériorité, c'est-à-dire dans sensation que l'esprit qui est virtuellement, et ooa emprisonné dans la nature trouve le commenoeneol son existence (i), et partant de sa liberté. C'est I Um cette existence (3) (]ui est encore accompagnée d'une loi individuelle et extérieure, et qui, partant, ne s'est complètement affranchie de la nécessité, que la nature comme poussée au-dessus d'elle-même vers l'esprit cou tel, 0 est-A-ilire vers Tesprit qui Irouve dans la pensci forme universelle et absolue et sa véritable liberté.

Ces considéra! ions montrent iléjà que cette évolutior la Duture qui uboutit Tavénement de l'esprit ne doit èirt* eiîleniUie comme si la nature était l'être absolun immédiat, originaire et générateur (3\ et Tesprit V engendré ; car, c'est bien plutôt l'esf.rit qui engeiidr nature, et qui est l être premier et absolu. L'esprit e\ pour soi n'est ^uis un simple n^sultat, niais en réalité i piise lui-même comme résultat (&),il se produit luMnêm

if) Le texte a . fe ciymmencement '/e rétre-pour-siri, ir'est-i-dire ' 'esprit a'est i»I»i> esprit firtuel. mais Tes prit dans «a réalité. {i) r/eî>l- j -dire la sensation, O'-i rcvsten«:e î»însiWe. i'}) Crsprunglk'fi Setzerui.' : qni ^ww onij-inainivumt. Û) Le teitedit : Il €St lut-ménu uonprofrs rénUtaL

NOTION DE l'esprit. 99

il sort des présuppositions qu'il pose lui-même, c'est-à-dire de ridée logique et de la nature, et il constitue ia vérité de toutes les deux, c'est-à-dire il est la forme véritable de Tesprit qui n'existe qu'intérieurement (1), ainsi que de reapritqui n'existe que hors de lui-même. Cette apparence nmnt laquelle l'esprit semble n'être que par son con- hûra (2) est efTacée par l'esprit lui-même ; car celui-di lous présente le plus haut degré d'ingratitude, si l'on peut insi dire, en supprimant l'être dont il s'est en apparence ervî comme d'un moyen (3), en médiatisant cet être, en le lisant descendn; ou rôle d'im être qui ne subsiste ({uc par iii) et en se plaçant par dans un étal de parfaite indé[)cn- bince. On voit déjà par ce qui précède que le passage de la ttture à l'esprit nVsl |)as l(; passage d'un cire à un aulro ftre qui lui est compléteiiicnl élrangcr, mais (|u'il n'est \axn\ retour sur iui-nicmc de res|)rit qui existe hors de lui- noêtne dans la nature. Il faut cependant dire aussi que par ce passage la différence déterminée de la nature et de l'esprit n'est pas non plus supprimée. Car l'esprit ne sort pas de la n»Uure d'une façon extérieure et accidentelle (û).

{\) In iick : dans toi, au dedans de soi, c'est-à-dire de Tesprit ou de Vidée qui n*est pas encore devenue extérieure à elle-même, ou qui n'est Hs encore entrée dans la sphère de Textériorité, en d'autres termes, 4e ridée logique. El ainsi Tesprit ou Tidée de l'esprit, dans sa sphère propre, consiitue la forme réelle {die wahre GesUtlt), Tunilé concrète et absolue de la logique et de ia nature.

[i) Le texte dit : Durck einAnderes, par un autre que lui-même, par U nature. (5) Durch welches er vennitteU scheint : par lequel il (Pesprit) parait

(irt médiaiisé, i4) L'expression du texte est : Auf natUrliche M'eise : d^une façon

M^vretitf. On voit aisément que le mot natiirliche, traduit littérale-

neot. De rendrait pas la pensée de Hegel. Car ce que Hegel veut dire,

ftO PHILOSOPHIE DE L*ESPR1T.

En disant § 2*22 (1) que la mort de In vie purement indi diielle et immédiate est Tavénement de Tesprit, nous n*aY( |>as entendu parler d'un avènement suivant la chair, m suivant l'esprit, ou bien d*un avènement délerniinépa nature, mais par un développement de la notion. Et notion fait disparaître l'imperfection du genre qa^ d ranimai, lié comme celui-ci est à la forme indîvidvel n'atteint pas à une existence qui lui est adéquate, et qui* | suite, dans la mort se pose plutôt comme puissance né) tive vis-à-vis de cetle existence. Et elle fait disparaître ce imperfection en absorbant cette existence dans Tindividi lilé universelle en et pour soi, ou, ce qui revient au méa dans Puniversel qui existe en tant qu'universel, ce < constitue l'esprit.

La nature comme telle ne s'élève pas dans sa concenti tion (2) à cette existence pour soi , à la conscience d'el même. I/animal la forme la plus parfaite de ce concentration ne représente que cette dialectique ex Heure a l'esprit (3) du passage d'une sensation individue

c*est que le passage de la nature à Tesprit n*est pas un passage a*accoroplit à la façon de ce qui a lieu dans la nature, se glj l'accident et les êtres demeurent extérieurs les uns aux autres, a un passage nécessaire et idéal, ou, si Ton veut, un passage fondé l'unité de l'idée, unité qui lie la nature à Tesprit, et qui fait que nature s*ahsorbe et s'annule dans Tesprit.

(l)Voy. aussi S 377.

(i) Srlbttterinnerlichung : intérioraticn de soi-même^ mouTemeot travers lequel la nature devient de plus en plus intérieure à elle-mèi

(3) (9ti»tlo$e Dialeklik : diaUclique non iphrituelle^ qui n'apparli fmn^ qui hVk fM« confàrme à Vetprit ; c'est-à-dire que dans la spb ilt« Tanimalité, et m^nie dans les sphères inférieures de Tesprit, on «(iruno dinloctiquo imprfaile, une dialectique qui ne saisit pas Tui ili\« c^liOM'», et qui, |>artant, n'est pas la dialectique véritable et abso

NOTION DE l'esprit. H

)ui remplît toute son âme à une antre sensation, ce qui fait {ue ce qui domine exclusivement en lui, e*est la sensation. Ce n'est que l'homme (1) qui s'élève au-dessus de l'indi- vidualité de la sensation n l'universalité de la pensée, a la connaissance de lui-même, de sa subjectivité, de son noi; en d^autres termes, Thomme seul est l'esprit pensant, t|>our cette raison, et seulement pour cette raison, il se istingue essentiellement de la nature. Ce qui appartient à I nature comme telle, constitue une sphère placée au- essous de l'esprit. Le contenu entier de la nature se re- .t>iive, il est vrai, dans l'esprit. Mais les déterminations e la nature sont dans l'esprit d'une tout autre façon [u'elles ne sont dans la nature extérieure (2).

S 383.

H suit de que l'essence de Tcsprit est formellement la liberlé, la négativité absolue de la notion en tant qu'identité avec soi. D'après cette détermination formelle (3), l'esprit peut faire abstraction de tout élément extérieur et même de as propres rapports extérieurs, de son existence ; il peut porter la négation de son être immédiat, individuel (&), la douleur infinie, c'est-à-dire il peut s'affirmer dans cette

(1) En tint qu'être pensant, et surtout dans la pensée philosophique.

(l) Extérieure, à la différence de la nature telle qu*elle est dans l'esprit, comme nousTafons fait observer, § 383, p. S3, note 4.

13)C*estune détermination formelle, c'est-à-dire abstraite et vide de eHienu, parce que la nature réelle et concrète de Tesprit ne réside pas ém ce moment abstrait, mais dans Tuniié de tous ses moments.

(i) SeiHtr inJividucUcn Unmitlelbarkcit : de Sun immédiatHé indivi-

/

&2 PHILOSOPHIE BE L'eSPRIT.

négativité et demeurer identique avec lui-même. Cette possibilité constitue son universalité abstraite qui est po« soi (1).

(Zîisaiz.) La substance de l'esprit est la liberté, c^est- à-dire la faculté de ne point dépendre d'un autre que soi- même; c'est le rapport de soi-même avec soi-même (3)^ L'esprit est la notion qui est pour soi, la notion réalisa qui a elle-même pour objet. Dans cette unité de la notions de l'objectivité, unité qui fait son essence, résident àhkk sa vérité et sa liberté. Si, comme le Christ l'a dit, la vérili fait l'esprit libre, la liberté fait la vérité de l'esprit Cep» dant la liberté de l'esprit n'est pas l'indépendance qui ensk hors (!e son contraire, mais c'est l'indépendance qu'oi

(4) Srine abslracte fursich-seifenée Allgemeinheit in tick : iitléraie ment : son uttiversalité dans soi (en elle-même) qui est pour soi ahsirmU. Par cela même que l'esprit est Tunilé ou Tidéalité absolue, il peut se placer dans un état de négativité absolue h regard de tirates cfaoees, ou, si Ton Teut, il peut repousser de lui toutes choses, et £iire méac abstraction de sa propre existence, mais de son existence indiîidiieik immédiate (de son immédialité indéviduelle, suivant l*expressioD di texte), c'est-â-dire, il peut s'anéantir (porter la douleur infinie, la mort), non en tant qu'esprit concret et absolu, mais en tant qu'individu. )Êm on n'a que le moment immédiat, abstrait et virtuel de Tesprit. Oa a sa possibilité, mab on n*a pas sa réalité. Et sa réalité consiste I déve- lopper et k réaliser cette possibilité, et à la réaliser, non en niant si»* plcment toutes choses et en se séparant d'elles, mais en les niant et ai les absorbant tout ensemble dans son unité. Ce qu'on par conséquent, d*aborti, c'est la possibilité qui est l'universalité abstraite et comme en- veloppée en elle- même [Allgemeinheit in sich) de l'esprit, mais qui esl en même temps une universalité qui est pour soi ^fùr-sich-seyende), non parce que Tosprii y existe rétliement pour soi ou comme esprit absolu mais on oo sens qu'elle est l'universalité de l'esprit^ c'est-à-dire d ( ello sphère Tidro atteint à son unité absolue.

{'i) Sichnufsich^lltstbesiehen.

NonoN DB l'bspiiit. hjS

btient en triomphant du contraire, ou, ce qui revient au lème, ce n'est pas Tindépendance qu*on obtient en fuyant ) eoiilraire, mais en luttant avec lui et en le soumettant. *esl l'indépendance réelle et concrète. L'esprit peut Drtir de son universalité individuelle abstraite (1)« de son ipport simple avec lui-même, poser une différence réelle t déterminée, le contraire du simple moi, et poser ainsi n lui-même une négation. Et ce rapport avec son con- radre n^est pas une simple possibilité, mais une nécessité b l'esprit, car c'est seulement en posant son contraire et » le supprimant qu'il parvient a se conserver, et, en résilié, à être ce qu'il doit être d'après sa notion, savoir Tidéalité des choses extérieures, l'idée qui revient sur elle- même de son opposition, ou, en nous servant d'une exprès* sien plus abstraite, l'universel qui se différencie lui-même, et qui est en et pour soi dans ses différences. Ainsi le contraire, le négatif, la contradiction, la scission est inhé- raite è l'esprit. C'est dans celte scission que réside la possibilité de la douleur. Par conséquent, la douleur n'est pas venue du dehors dans l'esprit, comme on se la repré- •ente lorsqu'on se demande de quelle façon la douleur ©t venue dans le monde. Il en est de même du mal (ce moment négatif de Tesprit infini, de l'esprit qui est en et pour soi) (2), qui n'est pas plus que la douleur venu du dehors darts l'esprit. Le mal n'est, au contraire, rien autre

(4) Abitrmetên fiit'-éieh'teyenden Allgemeinheit : univenaUti abstraite fri fst potir toi.

(i) Car la douleur et le mal sont des moments essentiels de cet »pril, lequel n*est infini que parce qu'il contient la douleur et le mal etquilen triompbe.

6ft PHILOSOPHIE BB l'KSPRIT.

chose que l'esprit qui se place au point extrême de m individualité (1). Même à ce point culminant de sa sdi- sion, il s'éloigne de la racine de sa nature morale in- médiate (2), dans cette contradiction complète avec luh même, Tesprit demeure identique avex! lui-même, d partant libre. Les êtres de la nature sont annulés par h contradiction. Si Ton changeait la pesanteur spécifique de l'or, par exemple, Tor disparaîtrait en tant que or. Um l'esprit possède la vertu de subsister dans la eonIradictioQt et, par suite, dans la douleur, et, par suite aussi, il poesèdi la vertu de s'élever au-dessus du mal comme au-dessus di la souffrance. Par conséquent , la logique ordinaire indik en erreur, lorsqu'elle enseigne que l'esprit est un être qui exclut toute contradiction. Ce qu'il faut dire, au contraire, c'est que toute conscience contient l'unité et la dualité, et parlant une contradiction, La représentation d'une

(4 ) Sich auf die Spilze seiner Einzelnheit iUUende Geiil, c*est-a-din le mai est l'esprit qui se sépare des contraires et qui, par la facoké d'abstraire dont il est doué, se renferme dans son individualité abstraite.

(2) In diesem Sichlosreissen von der Wurzel ieiner an^xick-êiyatém iiUlichen Natur : c'est-à-dire que bien que dans cette concentratioa abstraite et vide, dans cet état d'égoîsme absolu, l'esprit s*éloigBeée l'universel, du réel et du vrai, et partant de la racine de sa Datwt morale, il ne cesse pas cependant d'être l'esprit, de demeurer identique avec lui-même, comme dit le texte, et de jouir de sa liberté, ce qs n'est le propre que de Tespril, comme il est expliqué par ce qoi suit L'expression an- stcA-wyfnden, que nous avons traduite par mai^iit» veut dire ici que l'universel, le vrai, la nature morale de laquelle Tesprit s'éloigne, n'existe que d une façon immédiate, que TirtoeUenest en face de cet état abstrait de l*esprit, et qu*elle n'existe pour soî d'une façon concrète, et dans sa réalité, que par et dans le mouremem de l'esprit à travers ses différentes sphères, ce qui constitue aussi sj véritable liberté, comme il est également expliqué par ce qui soit.

MOTION M L^BS^ftlT. &5

laison, par exemple, est un élément tout à fait contradic- «re au moi, mais que toutefois le moi peut porter; et îsprit peut porter la contradiction, parce qu'il n*y a pas ^ détermination qui ne soit pas posée par lui, et qu'il ne che qu'elle a été posée par lui, et que, par cela même, il ml aussi la supprimer. Cependant dans son état immédiat »prit n'est pas réellement libre, mais il Test seulement I soi, suivant la notion ou la possibilité. La vraie liberté existe pas immédiatement dans l'esprit, mais elle doit être igcfidrée par son activité. On doit, par conséquent, dans I science considérer l'esprit comme engendrant sa propre berté. Le développement entier de la notion de l'esprit Test que l'exposition de cet aiïranchi^sement propre de esprit de toutes les formes qui ne correspondent point à a notion de son existence. C'est un affranchissement qui ('accomplit en ce que ces formes sont façonnées de telle manière que leur réalité soit complètement adéquate à In ■olion de l'esprit.

S 38/i.

Cette universalité est aussi son cxistence(l). En tant qu'il est pour soi, l'universel se particularise, et il est dans cette pirticularisation identique avec lui-même. Se manifester e*est là, par conséquent, la déterminabilité de Tesprit. Uesprit n'est pas une déterminabilité ou un contenu dont la nanifestation ou l'existence extérieure (i) ne serait qu'une ; ferme qui se distingue de lui, de tiellc façon qu'en se

(() Dateyn.

[i] ÂeuêerUehkcit : extcriorité.

i|fi PHIL060PH1B K t*ltraiT.

manifestant Tespril ne manifesterait rien de sa nature (1)| mais sa déterminabilité et son contenu sont tout enlM dans cette manifestation même* Par conséquent, sa ponîhH lité est immédiatement sa réalité infinie et absolue (9).

[Zmatz.) Nous avons plus haut placé la détenninabîfié spécifique de Tespril dans Tidéalité, dans le pouvoir d'cf* facer l'extériorité de l'idée. En présentant dans œ pan- graphe 384 la manifestation comme constituant la délo^ minabilité de l'esprit, nous n'avons pas énoncé om nouvelle, une seconde détermination, mais seulement m développement de ia première. Car c'est par la suppresBoa de son contraire que l'idée logique, ou l'esprit en soi» de* vient esprit pour soi, c'est-à-dire se manifeste à lui-menif. Ainsi l'esprit pour soi, ou l'esprit comme tel, à la diffié* rence de l'esprit en soi, qui s'ignore lui-même, qui ne n

(1 ) Le texte a : Sodau er niclu Etwa$ offmbart : lelk «orif fii*i« manifeste pas quelque chose ^ c'est-à-dire quelque chose qui lui ipptf- tient, qui constitue sa réalité.

(2) Par que Tesprit est Tunité et Tidéalité absolues, il est essri- tiellement Tuniversel, et luniTersel qui est pour soi. Par conséqoeiU il est aussi l'universel déterminé (l'universel qui a une existence, ^ Doieyfi) qui se particularise et demeure identique avec lui-mtoe dais sa particularisation. Mais, pourTesprit, se particulariser, c'est se maai- fester. Par conséquent, la manifestation, et la manifestation de loi- même et de sa nature entière, forme et contenu, Tessence et la vie de l'esprit. En outre, par que Tesprit est Tu absolue, ce que l'esprit manifeste ce n'est pas seulement sa natore, mais dans sa nature il manifeste la nature des choses en général, de telle façon que c'est dans l'esprit que les choses (la logique et la natorel atteignent à leur complète manifestation et à leur plus haute existence. Ce qui fait aussi que l'esprit, en tant qu'idée absolue, constitue l'onilti absolue de la possibilité, ou simple notion, et de la réalité.

VOfiON BV |.'l8PRIT. A7

inifesie qu'à nous (i), et qui est comme dispersé dans la lure OKtérieure, est l'esprit qui, non-seulement se mani- te aux autres, mais à lui-même, ou, ce qui revient au mie^ est l'esprit qui n'accomplit pas sa manifestation dans e matière étrangère, mais dans son propre élément. Celte lermination appartient à Tesprit comme tel ('2), et par Dséqiient elle s'applique à lui non-seulement en tant qu'il t simplement en rapport avec lui-même, en tant que oi qui a lui-même pour objet, mais en tant qu'il sort de n universalité abstraite pour soi («S), et qu'il pose en lui- wne une différence déterminée, un contraire. Car l'esprit î s'atoorbe pas dans ce contraire, mais bien plutôt il s'y mserve, s'y réalise, y fait pénétrer sa nature (&) et lui Mine une existence qui harmonise avec la sienne, attei- nanl ainsi, par celte absorption du contraire, ou de la ifférence réelle et déterminée, à son individualité con- rète et à la manifestation de soi-même également déter- uinée (5). Par conséquent, l'esprit ne manifeste dans son xmlraire que lui-même (6), que sa nature spéciale. Mais !cile-ci est tout entière dans la manifestation de soi même, hr conséquent, ce que l'esprit manifeste c'est son propre

;4) Sur une offenbaren : c'est l'esprit qui ne s*est pas élevé à son

ttiié absolue. (2) L'esprit propremeot dit, l'esprit qui n'est plus ? iFtueUement,

•MrieUemeiil et dans sa sphère propre. Cf, plus haut { 383, p. 37,

«le t. . ())Voj.sur€ette expression § précéd., p. 43, qole 4, U) Pràgc darin sein Inneres aus : y imprime ion (être) interne, /n**

tilt, par opposition à l'extériorité do la nature. (^) I^m conereiem FUniçhêeyn^ suai beêlimmUn Sick^lftnbarwerden, (i\ Puisque dans l'esprit le conirairo do l'esprit n'est pos un conirsire fM^eoBque, mais le contraire de l'esprit et d^tofiniiié par l'esprit.

A8 PHlLOSOPHIfi M L'B&PftIT.

contenu ; ce n*est pas une forme qui lui vient du deiiQi!| et qui lui apporte son contenu. Ainsi, en se manif l'esprit ne manifeste pas un contenu qui diffère de 9] forme, mais il manifeste sa forme qui exprime son < entier, savoir, la manifestation de lui-même. La formel le contenu sont donc identiques dans l'esprit. En on se représente la manifestation (i) comme une vide, à laquelle manque un contenu qui doit venir s'|j ajouter du dehors ; et l'on entend par conlenu un être 1 demeure au dedans de lui-même, qui se renferme eo Um même, tandis que, par forme, on entend le mode mxm lequel le contenu se met extérieurement en rapport avea son contraire. La logique spéculative démontre qo'e^ réalité le contenu n*est pas un être qui se renfenne eo \à\ même (2). mais qui, par sa vertu propre, entre en rappoit avec son ronlraire, et que réciproquement la forme ne doil pas être f Lnplement conçue comme un être dépendant 3), extérieur au contenu, mais bien plutôt comme Félémeol qui fait ^ * .ontenu tel qu'il est, c'est-à-dire un être déter- miné et qui se distingue de tout autre. Et ainsi le véritable contenu renferme en lui-même sa forme, et la forme véri- table renferme son contenu s()écial (4). L'esprit est «

(I) Dos Offenbaren : le manilester.

(î) Kin IntichMeyendet, Voy. L.ogique, § 4 33 et suit.

(3) Ein Ufiseibttstàndiçfi : dépemUmt en ce sens qo'oa se repiv- sentc parfois la forme comme un élément subordonné au conleau, ë par suite comme lui étant indifférent, ou extérieur, suitant TexpressMi du texte.

(4) I.e texte dit : ht ihr eigener Inhall : est aon propre oonlcM^ eipression plus absolue et destinée à marquer le rôle de la fbme, é comhion U forme pénètre le contenu. La forme est en quHqve sorte î eliomème son propre contenu.

NOTION DE l'kSPRIT. ft9

^nu et cette forme, et c'est comme tel qu'on doit le ;r.

i poarra rappeler à cet égard la doctrine de la religion îenne qui nous oiTre une explication représentative (1) Ite unité de la forme et du contenu (de la manifesta- it de la chose manifestée) dans l'espnt. Le christia- e enseigne que Dieu s'est révélé par le Christ, son La faculté représentative entend d'abord cette propo- I, comme si le Christ n'était que l'organe de cette ation, comme si la chose manifestée était tout autre rétre qui manifeste. Mais, au fond, cette proposition fie que Dieu s'est manifesté (2), que sa nature consiste ?eDdrer un fils, c'est-à-dire à se différencier, à se er, mais à demeurer en lui-même dans sr différence, manifester et à se contempler lui-même dr . J son fils, est par cette union (3) avec son fils, pai cet être- -soi dans un autre que soi, qu'il est l'esprit absolu, i le fils n'est pas un simple organe, mais le o' itenu de ivélation.

e même que Tesprit est l'unité de la forme et du coo- , de même il est l'unité de la possibilité et de la réalité. > entendons en général par possible l'être interne, * qui n'est pas encore arrivé au point il devient être neur et se manifeste. Mais nous avons vu que l'esprit esprit qu*autant qu'il se manifeste. Par conséquent, la qui consiste précisément dans sa manifestation

Pour la représentation, dit le texte. C*est, en effet, la représen- ei non Tidée de cette unité qu*on a dans la doctrine chrétienne. Le teite a : Dieu a manifesté, ce qui rerient ici au même. Einheit.

1.-4

50 PHILOSOPHIE DE l'|H|91IIT.

appartient à «a QOtioq, Dans Tçsprit fini, la notion de prit n'atteint pas, il est vrai, à sa parfaite réalisation. r«$prit absolu çgt Tabaçlue unité de la réalité et de la c ou possibilité de r«sprit.

S 885.

La manifestation qui, en tant que manifestation del abstraite (1), constitue un passage immédiat, le devei la nature, est, en tant que manifestation de Tesprit, l'essence est la liberté (2), la position de la nalun l'esprit, en tant que monde que Tesprit se pose i même (3). C'est une position qui, en tant que morne la réflexion (A), est en même temps une présupposilic monde comme nature qui est par elle-même. Dai notion, la manifestation est la génération de la na comme être de la notion celle-ci trouve Taflirmati la vérité de sa liberté (5).

(I) L*idée logique.

(%) Quie$t libre, dit le texte.

(3) Set^en (f«r Natur als teiner Welt.

^4) L'expression du texte est : AU ReHexion : en tant que réfU

(5} C'est-à-dire que dans )a sphère de la r^flexioD, qui est U s de la coQseiepce et de l'esprit fini, le nature epparati conme ui qui n'est pas posé, tnais présupposé par l'esprit, comme un eu d'autres termes, que l'esprit trouve devant lui, avec lequel il c rapport, mais qui lui demeure extérieur, tandis que dans la m suivant l'expression du texte, c'est-à-dire dans l'esprit qui existe ei qu'idée, et qui eennait suivant et dan^ l'idée, la luture est ^m l'esprit, et la manifestation es| une création {ErKàa/fm) de U o par l'esprit, création l'esprit trouve (ikh gibt : m dotmê^ dit le i son affirmation et sa réalité absolues.

Nono!f m l'b8piut« 51

Bemarçue.

L'absolu, c'est l'esprit ; c'est la plus haute définition de l'absolu. Découvrir cette définition, en saisir le sens et le contenu, c*était là, on peut le dire, la tendance absolue de toute connaissance et de toute philosophie. C'est sur ce point que se sont concentrés tous les efforts de la religion de la science, et c'est seulement en suivant cette direc- qu'on pourra entendre Thistoire du monde. Le mot . h représentation de l'esprit sont connus depuis long- 3, et c'est le contenu de la religion chrétienne que de er comme problème fondamental la connaissance de en tant qu'esprit. Saisir dans son propre élément, la notion, ce que cette religion présente sous forme sntative, et ce qui constitue virtuellement l'es- (1), c'est la tâche de la philosophie, tâche que la ophie ne saurait accomplir d'une façon réelle et dé- I qu'en faisant de la notion et de la liberté l'objet et de ses recherches. [Zusatz.) La révélation de soi-même (2) est une déler- ation qui est inhérente à l'esprit ; mais elle se produit trois formes diiïércntes. La première forme suivant lie se manifeste l'esprit qui est en soi, ou Tidée lo- est la transformation de Tidée en la forme immé- de rëxistence particulière (â) et extérieure. Cette

\\%) GTtil-à-dire la religioii ehrétiesne contient bien la Térîté, IW

\ elioaet, naît elle ne la contient que cenune symbde, eo

\ représentation, et partant elle ne la contient pai dans ta rMilé,

fl) DoM SiekêlfmémrmL

(3) VereimêUen : particulière, séparée, isolée ; de renaliBce telle f elle a lieu dans la nature.

52 PHILOSOPHIE DE l'cSPEIT.

transfonnalion constitue le devenir de la nature. La n aussi est un être engendré (1); mais sa génération sente la forme de l'être immédiat, de l'être extérî ridée ('2). Cette forme est en opposition avec Tintérior l'idée, de l'idée qui se pose elle-même et se développe même de ses présupposilions. C'est ce qui fait que ou l'esprit, qui est comme endormi dans la nature, prime l'extériorité, les formes individuelles et îmmé de la nature, engendre une existence conforme à sa o tution interne et individuelle, et devient par Tespi s est réfléchi sur lui-même, qui est pour soi et qui pc la conscience de lui-même, l'esprit qui veille, ou 1' comme tel. C*est ici qu'on voit paraître la seconde for \\\ manifestation de Tesprit. Dans cette sphère, Tesp se pri^duit plus comme esprit qui se disperse dans 1 turc, mais il se pose comme être-pour-soi , comm (|ui se manifeste lui-même en face de cette nature cache et le révèle tout à la fois, et il fait d'elle son se réiléchil sur elle, lui enlève sa forme extérieure i;i placer dans Tintimité do son essence, Tidéalise, ( vient ainsi pour soi en façonnant son objet (â). Mais première individualisation [h) de l'esprit n'est, elle

(!) (Tfselslfs : p09é.

(t) Ost-à-dire qu*en réalité et dans Taiiité de Fidée, U aal posée et partant médiatisée par Tesprit, mais que pour la réflex upparatt comme un être indépendant et immédiat. Sa potti (f fMU/i«yii : ton étrt-potée) a la forme de Vimmédiatité^ de Viîre l'tdiV, comme dit le texte.

('S) Le texte a seulement : DevietU pour nji dans ao» objet, c*es dau» Tobjet dont il sVmpaiv, qu'il façonne et transfonne.

(4) yur9ick$e}fn.

MOTION DE L*ESPIilT. 53

u'uiie individualisation abstraite el iomiédiate; elle n'est as, vouloDS*nous dire, Tindividualisation absolue; car ar elle Texistence extérieure de Vesprit n'est pas absolu- Mot supprimée. Ici Tesprit n entend pas encore dans son éveil son identité avec cet esprit virtuel qui sommeille ans la nature, et, par suite, il ne soutient qu'un rapport xtérieur avec la nature, et ne se produit pas comme Lii esprit omniprésent el universel, mais comme ne for- oant qu'un seul coté du rapport. Dans ce rapport avec son contraire il se réfléchit, il est vrai, sur lui-même, et il est linsi oooscience de soi, mais il n'unit la conscience et la aoQscieiice-de-soi que ^d'une manière extérieure, vide pt superficielle, ce qui fait que ces deux termes tombent ^Bcore l'un hors de l'autre, et que Tesprit, tout en se con- peotrant en lui-même, demeure hors de lui-même et dans ■Bo contraire (1), et son unification avec cet esprit virtuel ise développe et s'élabore dans son contraire se fait 1 comme hors de lui (2). En d'autres termes, Tespril

* (1) Trois teines Beisichselbstseyns^ sugUich nicht 6«t sich selber^ son-- wm Anderen iêt^ liUéralement : et que Tesprit, tout endemeu ImhU-méme, n'eêt pas en même temps en lui-même, mais dans un

[V, Le texte dit : Nock nicht fur ihn wird und : ne devient pas encore ^ lui. Dans fesprit absolu, le moi et le non-moi, le sujet et l'objet, k Uot que conscience ( Bewuslseyn) et eonscience-de-soi iSelbstbewuslseyn) , ^ posés par Kidée, et le passage de Tun à l'autre se fait en vertu de nécessité idéale qui les engendre et les unit. Leur union est, par con- ^|MDt, une union interne, nécessaire et absolue, de telle façon que liiet donné dans la conscience-de-soi n'est pas un objet extérieur au ^', mais an objet qui lui est intimement uni : c'est l'objet du moi, et ÎBproquement le moi est le moi de son objet ou du non-moi. Dans Hprit fini, au contraire, et qui se meut dans la sphère de la réflexion, tiOjei el l'objet, le moi et le non-moi, et par suite la conscience et la

5ft PHiufeoPHis DE L'Bsrftnr.

pose bien ici la Datnre comme un êlre qui se réflécUt 9V' lui, comme son monde ; 0 supprime dans la nature h fom du contraire, et fait de ce contraire un être qu*il posêhh même, mais, en même temps, ce contraire garde vis-i-iii de lui son indépendance, il demeure comme un être im- médiat et qui n'est pas posé, mais simplement présuppoat par Tesprit, et, par suite, comme un être dont la poàtioi précède la réflexion (1). D*où il suit que la position deb nature par l'esprit lï'est pas, à ce point de Mie, une positioi absolue, mais une position qui s'accomplit simplement dm la conscience réfléchie, et que par suite, la nature n*esl pa encore saisie comme un être qui ne subsiste que par Pespri inlini, et comme création de cet esprit; ce qui fait qu l'esprit rencontre encore une limite dans la nature, limil qui constitue précisément sa finité. Maintenant, c'est cet!» limite qu'eiïace la science absolue, laquelle constitue la tr4 sième et aussi la plus haute forme de la manifestation à Tespril. Sur ce terrain disparait le dualisme formé, d'un côté, par une nature indépendante ou par Tesprit qui est dis- perse dans Texistence extérieure de la nature, et, de l'autre; par l'esprit qui commence à devenir pour soi, mais qui M saisit pas encore son identité avec le premier. L'esprit ilh solu se saisit lui-même comme principe de l'être (2), comme

conKieuce-de-soi ne sont encore unis que d*une façon extérieure el cii quelque sorte accidentelle. Sur la conscience et la conscience-de-MÎ,, voy. giUatO.

(I) Uàm r^HwUrendeh Denken vorhergihet: c*est-à-dire qui n*estp« p(»%\ fMf la pensée, mais que la pensée trouve devant elle comme m êtri» qui lui est extérieur, et auquel elle applique son activité.

{%) Aie M/^#r da$ Sêyn $êi*êiid : comtnê posant lui-même fUrt. Dav Td^pril Aui, les choses apparaissent comme ^ioiil, cooune ayant Yètiî

MOTION DE L*tftMl¥é 56

^ndnint lui-même son contraire, la naturo M Vtsptit de telle façon que ce contraire ëe troavê âépouillé de ! indépendonce app&rente vift-à^vis â« Itii^ et quil n'ett une limite pour lui, mais seulement un moyen A Taidt lOl Tesprit s'élève à son individualité absolue, A son I en et pour soi, à Tunité de sa notion et de réalité. I plus haute dénnition de Tabsolu n'est pas l'esprit énéral , mais « Tesprit qui se manireste complétemeAt •même, l'esprit qui a conscience de lui-mémei Veê^ nfiniment créateur » (1). Et C'est c6 que nOUS AVOM |ué comme constituant la troisième forme de mâni- tion. De même que, dans la science, nous procédons, vers les formes imparfaites des révélations de l'éSprit lous venons d'esquisser, à la plus haute forme de cette ation, de même l'histoire du monde représente elle

une série de conceptions réiernel, au terme lie se produit la notion de l'esprit absolu. Les reli* ; orientales, la juive y Comprise, ne dépassent pas re la notion abstraite de Dieu et de l'esprit i ce qui ndre des doctrines qui n'ont pour objet que la connais^ ) de Dieu le père. Car Dieu le père pour soi est le abstrait, renfermé en lui-même; ce n'est pas le Dieu ible, le Dieu de l'esprit. Dans la religion grecclue. Dieu n commencé à se manifester d'une manière détèr- e. Car la loi qui préside aux représentations des

grecs est la beauté, la nature spiritualisée ; et le n'est pas un idéal abstrait, mais un idéal dont l'idéalité

ndamment de Tesprit. Dans l'esprit infini, au contraire, l*fiti^ oses est posé parTesprit. Unendlich schopferische Geist,

56 PHILOSOPHIB DK l'kSMIT.

est complètement déterminée, individualisée. Cepeodmt' les dieux grecs ne sont pas mcore sai«s par la peosée, ' mais ils sont engendrés par l'intuition sensible ou par h représentation. Or l'élément sensible ne saurait repré- senler l'unité de l'esprit que comme une unité exlérieve, comme un cercle de formes spirituelles individualisées^], ce qui fait que l'unité qui enveloppe toutes ces temes demeure une puissance tout à fait indéterminée, étnagat et opposée à ces dieux. C'est seulement dans la rdigîoa chrélienne que la nature, à la fois une et difTéreiieiée de la Divinité, ou la totalité de l'esprit divin s'est manifestée sous forme d'unité. Et c'est ce contenu présenté sous forme de représentation que la philosophie doit élever a la fornie de la notion ou de la connaissance absolue, qui, comme nous venons de le dire, constitue la plus haute manifes- tation de ce contenu (2).

(4) i4/s fin Atissereinander. Voy., sur ce point, notre Introdmetim / la Philosophie de Hegel, ch. VI, § 4.

(2) Ainsi, la religion chrétienne comme la religion grecque ne dépassa pas la sphère de la représentation, et cela parce que Tidée de la reli- gion est ridée qui est encore dans la nature, el qui ne se saisit <H n'existe pas encore comme idée, ou, ce qui revient ici au même, conuie idée une et absolue. Mais ce qui dislingue la religion du^étienne de U grecque, c'est que tandis que celle-ci se meut dans la sphère Hmilée da la beauté, la première s*élève à la conception de Tunité des choses f^ tant qu'esprit, et en tant que totalité de l'esprit, c'est-à-dire en tant qu'esprit qui enveloppe dans son unité la logique et la nature. C'est la le contenu de la religion chrétienne, mais c'est un contenu aoq»l manque sa forme véritable, et qui, par suite de l'intime union de U Tonne et du contenu, ne se manifeste pas dans sa nHore réeOe ^t absolue.

DIVISION GÉNKKALb. 57

DIVISION. S 386.

reloppement de Tesprit se fuit : js forme d'un rapport (1) avec lui-même , la léale de l'idée, c'est-à-dire ce qui constitue sa !) qui se réalise (3) au dedans de lui, ne se réalise lui, et son être consiste à se renfermer en 3, c'est-à-dire à demeurer libre (4). C'est V esprit

js la forme de la rcalilé, en tant que monde qu'il luire et qu'il a produit (5), et la liberté existe ue nécessité (6). C'est Vfisprii objectif. is l'unité en et pour soi, et s'engendrant elle-même lient de l'objectivité de l'esprit et de son idéalité,

?xte dit : Dans la forme du rapport ^ etc. ui constitue la notion de l'esprit, notion qui est une totalité idée, en ce qull enveloppe et idéalise, comme on l'a vu plus t. la logique et la nature, (f, devient.

zu seyn : à être libre, mais libre d'une liberté interne S et parlant imparfaite ; ce qui est expliqué par ce qui

tTim hervorbringenden und hervorgebrackten Welt : Hegel le ce monde, le monde social et politique, n*est pas transcendant, un idéal qu'on ne peut atteindre, mais qu'il s choses, et qif il s'est réalisé et va en se réalisant en elles. lorhandene Noihwendigkeit : en tant que nécessité qui est onde objectif. C'est la loi externe et positive, comme on lui est accompagnée de contrainte, et qui est le fond<»meiit politique.

58 PHILOSOPHIE DE L*E&PR1T.

OU 8a notion. C'est Tesprit dans sa vérité absolue, Tefri absolu.

(Zusatz.) L'esprit est toujours l'idée, mais il tf « d'abord que la notion de Tidée, ou l'idée dans son indé terminabilité, dans la forme la plus abstraite de la réalilî c'est-à-dire sous la forme deTêlre. Au début, nousn'avoi que la détermination générale et enveloppée de Tespril nous n'avons pas encore sa détermination particulière, laquelle nous ne parvenons qu'en passant d'un terme i si opposé; et au début, nous n'avons pas encore accompli ' passage. Par conséquent, la réalité de l'esprit n'est pas début une réalité particularisée, mais une réalité tout il générale; et le développement de cette réalité n'est ache que par Tentière philosophie de l'esprit. Mais la féil immédiate et purement abstraite est la naturalité de l'espi sa non-spiritualité (1). C*est ainsi que l'enfant est eno emprisonné dans la naturalité, qu'il n'a que des dés naturels, et qu'il n est pas l'homme spirituel en acte ( mais seulement en puissance ou suivant la notion. I conséquent, la première réalité de la notion de Ves{ doit par iM^la même, c'est-à-dire parce qu'elle est i réalité abstraite, inmiédiate et qui touche à la nature (

(I ) |)«<^ SaimHickkeit^ die UngHstigheU, c'est-à-dire ce moment ou e sph^r^» IVspril n>iîste que dans sa fome immédiate, et se tn encore comme plon^ dans la nature.

(t^ IVr II iHtr cU/fl inkA : fmiramt la r^lUé.

(3' I.Vvprrssion du texte est : Ikr .VotiirJrciUbil angeHrende : ap\ IffkJkHi %\ la Nvihirti(iltf« r'esl4-dire à fe-pril qui est encore envelo dan» ta nature ; car te mot matmr'Mitf $*a^p*ique à Tesprit, et expf pr^*U<^inf ut ce m^ïan^ àé natore et d*e$pnt c*est-è-dire te moc t>«pnt ne s'est pas enc«ir« affnmdbî de la nattft.

DmSIOlf GiNÉRALB. 69

Mdérée comme celle qui est la moins adéquate , tandis que la réalité concrète (1) doit être ée comme totalité des moments développée de la iquelle demeure Tâme, Tunité de ces moments. »tion de l'esprit se développe nécessairement sa car cette forme immédiate et indéterminée que d'abord sa réalilé» est une forme qui est contra- \ l'esprit. I^ contenu de l'esprit qui apparaît xistant d*une façon immédiate n'est point au fond Timédiat, mais un être virtuellement posé^ média*^ .'esprit se trouve poussé par cette contradiction A r son état immédiat, son contraire tel qu'il se le ^e lui-même. C'est par cette suppression qu'il se )ord lui-même et qu'il se produit comme esprit, pas, par conséquent, débuter par l'esprit comme par ce moment de sa réalité qui lui est le moins L'esprit est bien dès le commencement l'esprit, t se sait pas encore comme tel. Ce n'est pas hii- , à son début, a saisi sa notion» mais c*est seule- ) qui le considérons, qui en avons la connaissance, à ce point il peut connaître sa nature, c'est amène sa réalisation. L^esprit n'est essentielle-

rtant la réalité concrète de Tesprit. rit étant Têtre le plus concret, sa forme immédiate est ce 1 lui de moins spirituel, de moins conforme, et partant de lictoire à sa nature. Par conséquent, même dans son état a virtualité est une virtualité concrète, ou, comme dit le it est ein an sich Gesetsier VermittelUr, un être virtuelle- médiatisé, c*est-à-dire un être dont la tirtuatité contient aatioos, des médiations : déterminations et médiations qui, ppaot, en passant à Tacte, constituent sa réalité ou Tunité réelle de son idée.

GO muMMuÉ: m: L^carftn.

nvefil «lue ceqall i^jH de Iommik (1 >. D'abord 1 s'est » prit qurTirtoellaiicnt; caserédîsaDi, fl derâm pMr ai. ybm 3 ne défient pour soi qo'ca se particnfarisHt, i|ifa ^ détermioaDt; oo, si l'oo Tcntr Tesprit se poKl cottime présopposîtioo de liii-iiiéfiie,coiiiiiie so et il se met d'abord en rapport avec ce contraire avec soD moment immédiat, maïs il supprime aaai e contraire en tant contraire. Aussi longtemps qoeFcapc n'est en rapport avec luî-mcme qu'en tant que ooolrain il est esprit parement subjectif; c'est Tesprii qui sort ét\ nature, et qui est d'abord esprit naturel (21 Mais l'actinl de l'esprit subjectif est dirigée tout entière ners ee poiu a savoir, se saisir lui-même (3), et se démontrer coum idéalité de sa réalité immédiate (&). Du moment »'e»i élevé jusqu'à lëlre-pour-soi, il n'est plus esprit sub jei:tir, mais il est devenu esprit objectif. Tandis que Vesçi\ Mjbjeclir, |iar suite de son rapport avec son contraire (5;, n

(l)Voy. ci-dessous, p. 61, note I.

(i) NalurgeUt : e»prit»natur0 . Esprit de la nature ne reodrail fK I pensée de Hegel ; car ce qu*on a ici ce n*est pas l'esprit oa l'idée de ï ttuiure, mais Tespril qui sort de la nature, et qui ne s*en est pas enc«i affranchi. Ainsi esprit-nature ou esprit naturel est Teipression qm rrà le mieux 1m texte.

(3) Sich als sich ulbst su erftusen : se saisir en tant que soi-mém' c*i:ftt-i-dire saisir sa propre réalité, sa nature véritable.

(4) Il s*afflrme et se démontre {sich erweist) comme idéalité im I 382] de celle réalité, la logique et la nature, qn*il troore poo ain»i dire devant lui, et qu*il n*a pas encore médiatisé.

(6) Wegen seiner Besiehung aufein Anderer : à cause de son rapfuf avec un contraire^ c*est'à-dire avec un terme avec lequel fl est et rapport, main qui demeure son contraire, parce qu'il ne l'a pas encor soumis, il no se l'est pas encore approprié, ce qui lait qu'il n'est pa encore pour soi.

DIVISION GÉNÉRALE. 6t

encore atteint à sa liberté, ou, ce qui revient au même, i*est que virtuellement libre, Tesprit objectif entre en Mfisession de sa liberté, et de la connaissance de soi- nême comme esprit libre (1). l/esprit objectif est per- sonne, et comme tel il trouve dans la propriété un élément réel (2) de sa liberté. Car dans la propriété la chose de- vient ce qu'elle est, savoir, un être qui ne subsiste pas par kri-même, et qui est posé comme un être qui n*a d'autre signification que de constituer la réalité de la libre volonté d'une personne, et, partant, d'être inviolable pour toute autre personne. Ici nous trouvons un être subjectif qui se sait libre, et en même temps une réalité extérieure de cette liberté. Par conséquent, l'esprit atteint ici à son être- pour-soi, et son objectivité, à sa réalité. C'est ainsi que

(I] Kammt tm objectiven Geisle die Freiheit, das Wisêen des Geisten fm nck ali freiem Mum Daseyn : dam Vetprit objectifs ia liberté, la c<m- «oisMiice 911C TetpHl a de lui-même, en tant que libre, arrive à ^existence. Ainsi, U liberté purement subjective Q*est qu'une liberté abstraite, même et virtuelle, et ce n'est que dans l'esprit objectif, dans ia pro- priété, la famille, et plus encore dans TÉtat. que la liberté devient liberté eoBcréte, externe et réelle, bien qu'ici aussi on n'ait pas encore la liberté absolue, liberté qui n'existe que dans l'esprit absolu. Maintenant, l'esprit est tout entier dans la connaissance, et dans la connaissance de lui-même, tn entendant ce mot dans sa plus large acception. Nous voulons dire que toute activité, toute manifestation de l'esprit, même le seûtir, est une eoonaissanee de luÎHonême et des choses, en tant que celles-ci sont dans Tesprit. C'est en ce sens que la liberté et la connaissance que l'esprit a (le la liberté sont une seule et même chose. Et c'est aussi le sent de ce qui est dit plus haut (p. 60), que l'esprit n'est essentiellement que ce qu'il sait de lui-même. D'où il suit que l'objet final et le point cul- niBant des développements de l'esprit est la connaissance absolue.

(i) Eine Bealitàt : une réalUé, c'est-à-dire une réalité, une sphère réelle de la liberté, mais non sa réalité entière et absolue.

raspril 86 dévdoppe et s^affiraQdiit de sa forme subjective. Cependant, la réalisation oomplèle 4e liberté imparfaite et formelle qui exttte dans la et de la notion de Tesprit objectif ne s'accomplit que TËIat, Tespril développe sa liberté dans un monde qaH pose lui-même, dans le monde moral (1). Mais e*est aussi une sphère que l'esprit doit frandiir. Le défout it celte objectivité de Tesprit vient de ce qu'dle n'est qa'ea moment posé par lui (3). Il faut que ce monde aoil de nos- veau abandonné à sa liberté par l'esprit (3)» il font que ei

(I ) SàtUkhm IFcli : saas traduîsoM id MIkkm ] r«ipression plut généralemenl reça«. Mais c'est plalAI par aacial, sa politique, qu*il faudrait le rendre. Du resie, sa signiflcatioii se trown détenniBèe à sa place par le cenlenu même de la ^Mre ie l'a^ qu'il représente.

(f ) Le teite a seulement : Daté me mmr #tM fattlaft lai .* 9«*«Hi (Ts^ jectitité>ii'Mf qu'uîH okjecèMté potée: c'est-à-dire qu*eUe eil posée l'esprit, mab qu'elle ne se pose pas elle-néme, ce qui esl osoÎBfs^ loctioB qui lirappe non-seulement cette objectivilé, mais Tesprit mémo qui apparaît comme la posant. Car robjectivilé qjo'oa a c*«l robjectirité d# Tesprit, TobjectiTité telle qu'elle est daaa l'esprit, «l« tsBtque paHie iniégrante de Tcsprit U frat donc que celte ebjecliiH 00, ce qui revient au mésM, Tesprit objectif se pose lui-iaêma kYé§à dereeprit subjectif qui parait le poser. C'est ainsi quo resprils'éUfel son unité absolue, à ceUe unité le monde objectif ol la asaii subjectif se 'posent Tun Taulre et se compénètront en laal qoo 4s« Uto d'une seule et mémo idée, ou deui pensées d'une seule et mlnMpeMis, qu'il s'éléf 0, en d'autres termes, à ce point Tidéo enste ol s*cnlni elle-même coasme idée une et absolue, et comme absola choses.

(3) Le teste a : Die HVl aiiist 9om Gmlê wMn* pm den : k wmmde éoii être totsti aller HkrtWÊêmi ds asuosaii pmr fo Nous traduisons Die Welt^ <*« le monde, «- par os moads^ pmnee qns ceci s'spplique phrtét au asondo objectif qn'av asoBdo ankiioclil Ba

DIVISION GÉNÉRALE. Q$

^t posé par Tesprit soit aussi saisi comme existence édiate. C'est ce qui s'accomplit dans la troisième re de Tesprit, dans la sphère de Tesprit absolu, c'est* ^ de l'art, de la religion et de la philosophie,

§ 387.

!s deux premières parties de la philosophie de l'esprit prennent l'esprit fini. L'esprit, c'est l'idée infinie, et initc consiste ici dons la disproportion de la notion e la réalité, avec cette détermination qu'elle n'est ne apparence qui se produit au dedans de lui, appa- e que l'esprit vii tuel se pose à lui-même comme limite, de s'approprier et de reconnaître» en la supprimant (t), )erté, c'est'.à-dire, afin de se manifester complète- l (2). Les différents degrés de cette activité, sur

ceUe phrase se trouve expliquée par la précédente, texte et note. »nde objectif, en tant qu'il Q$t posé, apparaît co(nm« un moode ionné, comme up monde qui, ne se posant pas lui-mémQ, n'oxiat^ >D plu9 en tant quo monde iounédiat, et qui est par lui-mêmç» ou» i feut, en tant qu idée nécessaire, éternelle et absolue. L'esprit ut donc atteindre à son existence absolue qu'autant qu'il rend à ce e sa liberté, c'est-à-dire qu*autaQt que ce monde se pose lui- (, et qu'il est immédiatement par lui-même. Ce raisonnement s*«p- i tout aussi bien au monde subjectif, et c'est probablement pour raison que Hegel emploie l'expression indéfinie, le monde.

En supprimant cette limite.

Ost-à-dire, l'esprit est Tidée absolue ; c'est ta notion, «t les )pperaenls de l'esprit n'ont pour objet que de réaliser cette notion, à-dire de faire que sa notion ou sa virtualité et sa réalité se cor- odent, que lune soit adéquate à l'autre. Dans le$ deux premières » de l'esprit, cette correspondance n'existe pa^ encore» et c'est qui fait la finité de l'esprit. Mais cette unité n'ait qu'une appa-

ISchein), c'est la spbére de la réflexion que l'esprit Tirtud, Tasprit-

6ft PHILOSOPHIE DB l'bSFRIT.

lesquels apparaît et à travers lesquels se dévdoppeVesfA fini, marquent les diflerenis degrés de sa délivrance. Hm du point de vue de sa vérité absolue (1), trouver deiÉl lui un monde, comme un monde présupposé, engendnr ce monde comme un monde qu'il pose lui-même, s'affir»! chir de ce monde, et s'en aflranchir en se mouvant im lui (2) c est pour «Pesprit une seule et même chose. C rt une vérité dans la forme infinie de laquelle rapparcm» s'eiïace pour atteindre à sa connaissance (S).

Remarque.

C'est surtout à l'égard de Tesprit et de la raison que \n lendement s'attache à la fmité. Et il arrive qu'on considèr ce point de vue de la fmité comme le plus élevé non-seok ment dans la sphère du pur entendement, mais dans celle d la morale et de la religion, tandis que toute tentative qui

eD-soi doit traverser pour se poser comme esprit pour soi, comme espi absolu. Et il ne faut pas se représenter cette finité et cette apparen comme une sphère accidentelle et extérieure à l*esprit, mais, an co traire, comme une spbôre que Tesprit pose et efface en même temp et qu'il pose pour atteindre à son existence absolue. Car Tesprit absc n'est pas tel parce qu*il est hors du fini, ou, comme on dit, du moad mais parce qu'il est et se meut dans le monde, et qu*il tnompbe i monde en se l'appropriant et en l'absorbant dans son nnité, ce <] constitue aussi sa manifestation et sa liberté absolues.

(t) Le texte dit, en continuant la phrase : dont la vérité oteoh c'est-à-dire la Térité, ou réalité, ou existence absolue de ces dirv degrés, à travers lesquels se développe l'esprit,

(2) Le texte a : Die Befreiung von ihr und in ihr : car l'esprit ne p< s'affranchir de ce monde qu'en y demeurant et en luttant avec loi.

(3) A la connaissance de la vérité. Ainsi, dans la forme infinie, pensée philosophique, la pensée de la pensée, s'accomplit l'anilé la vérilé et de la connaissance.

DIVISION GÉNÉRALE. 65

r objet de franchir des limites est considérée comme entreprise téméraire ou, pour mieux dire, comme un re de la pensée. Mais c*est une fausse vertu que cette lestie de la pensée qui fait du fini un être absolument ^pendant, un absolu, et qui s'arrête à la connaissance loins ferme, à la connaissance qui n'a pas en elle-même fondement. Il y a longtemps que nous avons marqué xaminé à sa place» dans la logique, la catégorie de la ;é. Si les autres parties de la philosophie nous montrent formes concrètes de la fînité , la finité logique nous itre, de son côté, relativement aux formes plus déter- ées, il est vrai, de la finité, mais qui cependant ne sont s aussi que de simples formes de la pensée, que le fini »t pas, c'est-à-dire qu'il n'est pas le vrai, mais qu'il ne que passer et aller au delà de lui-même (1). Être an- l par et dans son contraire, c'est la dialectique qui la finité des sphères précédentes. Mais c'est l'esprit, la ion, réternel en soi qui efface ce simulacre de l'exis- :^(2), pour accomplir au dedans de lui-même l'anéan-

I ) Sur etfi Uebergehen und UeheV'-^cK'hinauêgehên ist, Ainsi^ il y finité logique, et ta unité telle qu'elle se produit dans les sphères >mies, comme dit le texte, plus déterminées, ou, ce qui revient au le, plus concrètes de la philosophie, la nature et l'esprit. Les gories logiques du fini et deTinfini (voy. Loytgue, § 94 et suiv.) se -oduisent dans les formes plus concrètes, non-seulement de la nature e Tespnt, mais de la logique elle-même, et elles les déterminent, iint que finies et infinies, de même que l'être et le non-être, la otite et la qualité. Tidentité et la différence, etc., se reproduisent s les autres formes, et les déterminent en tant qu'il y a en «lies de re et du non-être, de la quantité et de la qualité, etc. Voyei sur ce Dt notre Introduciùm à la logique^ ch. XII, et notre Introduction a philosophie de la nature de Hegel, ch. V et IV. (i) Da» an Heh Ewige isl ei selbit dtMM Vernichten der Nichtigen^ t Vereiteln der EUeln in iich 9$lbêt su vollbringen. Voy. ci-dessus,

L- 5

06 PHILOSOPHIB DB k'iSPftlT.

tissement de rappareoce. C'est cette même modestie fi nous venons de signaler qui est cette apparence vaîae, im qu'en face du vrai elle s'arrête à cette apparence, ao U Et nous verrons cette même apparence se produire m forme de mal dans la suite des développements de l'e celui-ci descend au p(Hnt extrême de son subjective et de sa contradiction la plus intime, et» fi suite, au point de son passage à une autre sphère (1).

(Zmaii.) L'esprit subjectif et Tesprit objectif soflt.a core Tesprit fini. Mais nous devons déterminer àam sens l'esprit est fini. En général, on se représente h finil de l'esprit comme une limite absolue, comme une qui invariable dont la suppression entraînerait b suppresâ

même §« p. 63. noie. Les termes Nichtigm^ EiUlm^ sont des éfi TalenU de Schein, et expriment la même pensée. D ne laat pas, p conséquent^ aller au delà de la pensée de Hegel, et entendre le SiA gen qne nons traduisons par iimulacr9 de VexisUnce, coome si le i n'était qu'une ombre Taine, n'était rien, car ce n'est pas li ce qne ici dire Hegel. Le fini, Tètre apparent ou qui apparaît, sont des réalités < des moments essentiels de l'idée, et partant de l'esprit huMnéme, cefi d'ailleurs est dît expressément dans ce même §, plus haut, et plus dans le Zusatz. Seulement ils sont comme s'ils n'étaient pas, oo, se ▼ant l'expression du texte. Us ne iont pa$^ fls ne sont pas le frû, Fi^ solue férité, qui est l'esprit. C'est en ce sens aussi qu'ib ne sont ^ des moments qui passent {Verzehm, i'ebergehtn). Ils passent, ion pu s'eiïacer, pour ainsi dire, dans le néant, mais pour atteindre i len réalité et à leur unité absolue. Ces points sont du reste plus complète ment expliqués par ce qui suit. Nous ajouterons que les termes fmt infini sont inadéquats à l'unité absolue de Tesprit. Lorsque Hégel m ploie l'expression esprit infini, c*est pour se conformer au langage naire qu'il l'emploie. Car, comoie il le fait obser?er, F esprit n'est ai II ni infiDÎ, ou, pour mieux dire, il est fini et infini à la fois, ce qui Tentât que le fini et Tinfiai ne sont que deux moments subordonnés de Fespfi deux moments qui disparaissent dans l'unité absolue de si nitoft. 0)Voy.§ 474-483.

DIVISION GÉNÉiULB. 67

priU C'est ainsi que les choses de la nature sont une qualité déterminée. L'or, par exemple, n'est or dès qu'on lui enlève sa pesanteur spécifique } mai ne saurait être sans ses grifies, ses dents ind- etc. « Mais la finité de l'esprit n'est nullement une lination invariable, et, en réalité, elle n'est qu'un moment. Et c'est ainsi qu'il faut la considérer. »mme nous l'avons démontré précédemment (i), I est essentiellement l'idée sous forme d'idéalité, -dire de négation du fini (i). Le fini n'a pas, par [lient, dans l'esprit la signification d'un élément qui e, mais d'un élément supprimé (3), et par suite aussi plutôt dire que la qualité spécifique de l'esprit est la Àe infinité, c'est'^i-dire cette infinité qui ne se pose me manière exclusive en face du fini, mais qui con- t fini en tant que moment. Ainsi, dire qu'il y a des i finis, c'est énoncer une proposition qui n*a pas de L'esprit en tant qu'esprit n*est nullement fini; il coo- n lui la finité, mais seulement comme un moment loit supprimer et qu'il supprime. Par conséquent, itable détermination de la finité, qu'il n*est point aire d'expliquer ici d'une façon plus précise (&), doit msidérée comme une réalité qui n*est pas adéquate à ion. C'est de cette façon que le soleil est un être fini, qu'il ne peut être pensé sans son contraire, car, h

Puisque l'esprit idéalise toute détermination fink dans l'unité de

ire.

Supprimé et absorbé (aufgehobenen) dans Tunité de Tesprit.

Car elle a été déterminée dans la logique.

68 PHILOSOPHIE DE L*SSPftlT.

réalité de sa notion n^est pas seulement foroiée inéme, mais par le système solaire tout entier. 11 faut i dire que ce système lui-même est un être fini, { raison que les divers corps célestes apparaissent ( comme indépendants les uns des autres, et que, parc quent, cette réalité collective ne répond pas encor notion, elle ne représente pas encore cette idéalité q l'essence de la notion. Ce n'est que dans Fesprit c réalité devient idéalité, et qu'ainsi s'accomplit l'ai unitication de la notion et de la réalité, et partant Vi absolue. La connaissance que nous avons d'une montre déjà que nous franchissons la limite; elle n notre infinité. Les choses de la nature sont finies ps même que la limite nexiste pas pour elles, mais seul pour nous qui les coinpamns entre elles. Nous somme lorsque nous recevons un contraire dans la consc Mais nous iranchissons cette limite dans la connais même que nous avons de ce contraire. 11 ny a que destitué de conscience (1) qui soit fini, car il ignc limite. Par contre, tout être qui conn-ait la Hmite ne c pas la limite eoinme une limite de son savoir, mais o un élément dont il a conscience, comme un éléme appartient à la sphère de son savoir. C'est seulemeni ignoré (2) qui pourrait cousiiluer une limile du <; tandis que la limite connue ifest nullement une liai savoir. Par conséquent, connaître sa limite c'est cor

(I) Der Unwissende.

[i) Iku Cngewuute : Têtre doDt on n a pas conscience, qui se pas dans la sphère de la connaissance, en entendant ce noi d acception la pins générale.

DIVISION GÉNÉKALB. 69

illîmitabilîté. Cependant» lorsqu'on conçoit Tesprit ime illimité, comme véritablement infini» on ne doit en conclure que la limite n est en aucune façon dans prit» mais on doit bien plutôt reconnaître que Tesprit l se déterminer, et partant se limiter et se placer dans sphère du fini. Seulement, l'entendement se trompe squ'il considère cette finité comme infranchissable, et iifférence de la limite et de l'infinité comme absolument lonciliable, et que, conformément à cette conception, il kend que l'esprit est fini ou infini. La finité, saisie dans réalité, est, comme nous venons de le dire, dans l'in- ité, la limite est dans l'illimité; et, par conséquent, >prit n'est pas infini ou fini, mais tout aussi bien l'un ? Tautre. L'esprit demeure infini dans sa finité, car il )prime sa finité. En lui rien n'a une existence fixe isolée , mais tout se trouve idéalisé, tout passe et est k)rbé dans son unité (1). C'est ainsi que Dieu, par il est esprit, doit se déterminer, poser en lui la finité Jtrement il ne serait qu'une abstraction morte et vide); lis comme la réalité qu'il se donne, en se déterminant -même, est une réalité qui lui est complètement adé- ate, Dieu en se déterminant ne devient nullement un

11) NichU ist in ihm ein FesteSy ein Seyender, Aller t^ielmehr nur ein W(ff , ein nur Erscheinendes : rien en lui est un élément fixe (un élé- tnt ou une détermination qui ne passe pas dans une autre), un élément 1 c$i (un élément qui n^aurait que Têtre et il n y aurait pas de non- re. de différence), mais tout bien plutôt est un élément idéal (idéal en spDs qu*il se trouve idéalisé, absorbé dans Tidéalité de l'esprit), un npl€ élément qui apparait (un élément ou un simple moment qui ne tit qu'apparaître, par même qu'il disparaît, c'est-à-dire est alo^rbé l idéalisé dans l'esprit.

70 PHILOSOPHIE DB l'eSP^IT. B8MIT

être fini. La limite n'est donc point en Dieu et dut Tesf mais elle est posée par l'esprit pour qu'elle soit npprii Ce n'est que comme moment que la finité peut pan dans l'esprit et y demeurer; car par sa nature id l'esprit s'élève au-dessus d'elle, et sait que la limile i nullement une limite infrandiissable pour lui. C'est ce fait qu'il la dépasse, et qu'il s'afirandiit d'dle. Et ( délivrance n'est point, comme se la représente rentoi ment, une délivrance qui ne s'accomplit jamais^ unel indéfini vers l'infini, mais une délivrance ou Ta s'affranchit de ce progrès indéfini, efface complélH sa limite, ou son contraire, et s'élève à son individu absolue et à sa véritable infinité.

PREMIÈRE DIM8I0N DE U PHILOSOPHIE DE L'ESPI

ESPRIT SUBJECTV.

SS88.

L'esprit qui se développe dans son idéalité (1) est Tes en tant qu'il connaît (2 j. La connaissance ne doit pas i ici simplement conçue comme déterminabilité de l'idée, tant qu'idée logique 223), mais telle que Tesprit co» se la donne à lui-même (â).

(4) C'est-à-dire dans l'idée en Unt qu'idée une et absolue, a été expliqué précédemment.

(2) AU erkennend : en entendant ce mot dans sa plus large accepi comme nous l'aTonsdéjà fait remarquer, p. 68.

(3) C'est-à-dire qu'on n'a pas ici la simple idée logique de la corn sance telle qu'elle se trouve exposée §323, mab qu'on t la eoa

AirnniwoLOGiB. phénomémologib.— psychologie. 7i

L'esprit subjectif est :

\. Esprit en soi| ou esprit immédiat. Dans cet état, il rame ou Tesprit-nature (1). C'est Tobjet de l'An- "opologie.

B. Esprit pour soi, ou esprit médiatisé , et qui existe core en tant qu'esprit qui se refléchit identiquement sur -même et sur son contraire (2). C'est l'esprit qui est dans

état de rapport ou de partieularisation : la conscience. est ce qui fait l'objet de la Phénoménologie de f esprit.

C. Esprit qui se détermine en lui-même en tant que jet pour soi (3). C'est l'objet de la Psychologie.

Remarque.

C'est dans l'âme que s'éveille la conscience. La con- ience se pose comme raison, et dans la raison s'éveille imédiatement la raison qui se connaît elle-même et qui

ice telle qu'elle se produit dans la sphère de l'esprit, coonaîssance qui

itient la logique, la nature et les divers moments de l'esprit lui-

me.

[I) iVafvffMtt. Voy. plus haut, § 386, p. 60.

(t) AU iémtiÊckB R0ll$xian in $ieh und Mtn Andtru : en tatU que ré-

Pion idenliquê êur (tit-m^me et sur ion aulre. C'est le moment logique

la réfleiion qui est ici la sphère de la conscience. L*êsprit y est pour

u mais il n'y est pas en et pour soi. Les deui termes s'y réfléchiisMt

nTuii sur l'autre, mais ils demeurent encore extérieurs l'un à Taittre

n'aUeignent pas à leur unité.

(3) OfT sich in sich bestimmende Geisi aU Subj^et fiir tkh : e'eit-à-dire

fid Tesprii n'est plus pour soi, simplement en tant que médiatisé,

tts en tant qu'il se détermine lui* même intérieurement (tiitfeA)eomme

ijet. C*eit la sphère de l'intelligence et de la folonté tubjectifet

iennent se réunir les deux sphères précédentes.

PHILOSOPHIE DE l'ësprit. ESPRIT smuECiur.

s'clève (1) par son activité à son existence objeccive, i conscience de sa notion.

De même que dans la nolion en général la détermii biiité qui s'y produit est un développement pro(a*essif ( ainsi dans la sphère de Tesprit chaque déterminabilité celui-ci se manifeste est un moment de son dévdopi ment, un progrès par lequel il avance vers son but, consiste à se façonner lui-même pour réaliser et devc pour soi ce quil est en soi (A). Tous les degrés de cédé loppement sont contenus dans ce processus, et leur pnx consiste en ceci, que Tesprit (c'est-à-dire la forme que 1 prit contient) s'est approprié ce qui au début n'existait ( virtuellement, ou simplement pour nous (5). Le proa de la psychologie ordinaire consiste en une sorte d'éouii ration de ce que l'esprit ou Tâme est, de ce qui s'v pas de ce qu'elle opère; de telle sorte qu'on y présupp l'âme comme un sujet achevé (6), ces déterminatic ne se produisent que comme des manifestations par l quelles on peut connaître sa nature , les facultés et

(4) Sieh befreit : s' a/franchit.

(2) Ce sont les diiïérents degrés que parcourt l'esprit sobjectiC.

(3) Le texte a : Forigang der Entwickelung : progrèi du dévehppem

(4) Um $ich xu dem zu maehen und fUr lich eu werden doiy tcos a 9ich ûl, c'est-à-dire que c*est seulement au point culminant de existence, dans la sphère de la forme absolue ou de la pensée philc phique que Tesprit entre en possession de sa nature, qu'il est ré< ment en et pour soi.

(5) Voy. page suivante, note.

(6) Fertiges Subject, c'est-à-dire que cette psycliologie ne dédui ne démontre Fâme et ses différents moments, mais qu'elle présupf et prend l'âme, comme un tout complet, et tel que le lui donnait la présentation et l'expérience.

AKTfllIOPOLOGIE. PHÉNOMÉNOLOUlË. PSYCHOLOGl E. 7S

rces dont elle est douée ; et cela sans voir que dans la lion, ces manifestations de sa nature, Tâme les pose «r elle-même et pour sélever à une plus haute déter- ination (i). Il faut distinguer et exclure du développe- ent dont il est question ici ce développement qui consti- e réducation et la culture. Le cercle de ce développement s se rapporte qu'à l'individu comme tel, et son objet insiste à y réaliser Tesprit universel ; tandis que dans investigation philosophique Tesprit est considéré comme e formant et se développant lui-même suivant sa notion, I ses manifestations sont considérées comme des évolu- ioDs et des iiivolutions de lui-même, par lesquelles il entre D possession de sa réalité.

(Zusatz). Nous avons divisé, § 386, Tesprit en ses trois rmes principales, en esprit subjectifs en esprit objectif et I esprit absolu^ et nous avons indiqué en même temps la

(1) DcM die Aeusserung dessen was iie i$l im Begriffe dauelbe pir He st^ wodureh m> eine hàhere Be$timtntêng gewonnen hat : sans avoir la DScience que la manifestcUion de ce qu*eUe (rame) esi, dans la notion r le pose pour elle-même, ce par quoi elle a acquis une plus haute diter^ nation : c*est-è-dîre que ces forces, ces facultés, et la manifestation ces forces et de ces facultés constituent la notion même de l'âme, que Tftme ne les pose pas pour un autre qu'elle-même, mais pour ^-méme, ce qui veut dire en d'autres termes qu'elles sont l'âme elle- ème, et qu'en les posant l'âme se développe, c'est-à-dire elle va de ibttrait au concret jusqu'à ce qu*elle atteigne à sa plus haute déter- ination. Hegel emploie le passé a acquis^ au lieu du présent acquiert. est pour marquer davantage ce mouvement de Tâme qui va de ibstrait au concret. Par exemple, en atteignant la spbére de l'intelli- eoce, l'âme a pénétré dans une sphère plus concrète que celle de la nsibilité, de l'imagination, etc.^ et elle est ainsi devenue ce qui dans I sensibilité, Timagination, etc., n'existait que virtuellement ou pour MMB qui le considérions, comme il est dit ci-dessus (page précédente), luùs non objectivement et pour elle-même.

7& MnUMOPHlE DE l'eRPRIT. -^ BSFftIT

nécessité du passage de la première forme i h geoeiide,^ de oelle-ci à la troisième. Lia forme de Tesprit que nousè vons considérer d'abord, nous l'avons appelée suèjetlm par la raison qu'ici l'esprit existe encore dans sa notîoi a veloppée, ou, si Ton veut, parce que sa notion ne s'est p encore objectivée. Cependant dans cet état subjectif Ytsfn est aussi esprit objectif, il possède une réalité immédiMe,! supprimant laquelle il devient pour soi, il s'atteint lui-nèn il atteint sa notion, sa subjectivité. On pourrait dire, parcn séquent, qu'à son début Tesprit est tout aussi bien esp objectif qu'esprit subjectif, comme on peut dire, par cotitn qu'il est d'abord esprit subjectif et qu'il doit s'objectiver. I ne faut donc pas considérer la différence de l'esprit subjeeï et de l'esprit objectif comme une différence absolue. Mai au point de départ, nous ne devons pas nous représenta l'esprit comme simple notion, comme un être pureM subjectif, mais comme idée, comme unité du sujet et i l'objet. Et chaque évolution de l'esprit, en partant de ( point , n'est qu'une élévation au-dessus de sa subjectivi simple et immédiate, un progrès dans le développeme de sa réalité ou de son objectivité (i). Ce développeoN

(4) Ce serait se faire une notion inadéquate de Tetprît, qui est l'ê le plus concret, que de le considérer, même à son point de dèpail dans sa forme la plus immédiate, comme un être purement subîM ou, si Ton ?eut, comme simple sujet Le monde objectif qu*il doit ^ est déjà, tout aussi bien que le monde subjectif, TirUieUement en hn les développements de Tesprit, en tant que sujet, déTeloppemeils doivent le conduire k la conscience de luinméme et à son unité ab^ol ces développements sont dans la sphère de Tesprit subjectif elle«Bi< une objectivation de Tesprit. Ainsi, par exemple, dans la sphère la ] abstraite de Tâme, nous rencontrons des déterminations, des mon qui contiennent déjà implicitement, et même, dans une naitaûia i

I une série de formations qui doivent bien être don* lar i'Mpérieoce, mais qui, dans la recherche philoso*- /% ne doivent point être juxta|)06ëeB d'une manière îure. En d'autres termes, on doit concevoir ces for* 18 comme représentant une série nécessaire de no- déterminées, et comme n'ayant d'intérêt pour la 3 philosophique, qu'autant qu'elles expriment une iérie. Ces diverses formations de Tesprit subjectif fie pouvons les indiquer ici que d'une façon asser* car c'est seulement par le développement déterminé ;prit que se produit leur nécessité, trois formes principales de l'esprit subjectif sont : ne^ 2* la camdence, ^ Vesprit comme tel. En tant ne, l'esprit revêt la forme de Vumversel abstrait : en lie conscience, il revêt la forme du particulier : en i'esprit pour soi, il revêt la forme de V individuel. linsi que son développement représente le dévelop-- it de la notion. En examinant de plus près, bien que

ment l*esprit objectif. Par conséquent, la division en esprit r et en esprit objectif est une cerUine division, en ce sens que, premier, l'esprit rit et se développe plutôt au dedans de lui- tandis que dans l'esprit objectif il se développe plutôt hors de te ; mais il ne faut pas la prendre à la lettre et la considérer uuae division absolue. Nous disons plutôt ^ parce que les eipres- Jes-mémes dedans et dehon sont inadéquates lorsqu'on les ap- l'esprit, qui, étant l'unité absolue, enveloppe dans chacun de oents le dedans et le dehors, et à l'égard duquel le dedans et le l'interne et l'externe, ne sont que des moments subordonnés, iséquent, ce à quoi il faut s'attacher avant tout, ici comme par- leurs, c'est l'idée une et systématique de l'esprit, c'est-à-dire e l'esprit telle qu'elle se développe et se détermine dans ses U moments.

76 raiLOSOPHIB DE l'esprit. ESPRIT SCBIBCIir.

par anticipation, le contenu de la science de l'esprit siè» jectif, on verra pourquoi les trois parties de cette scienn^ qui correspondent aux trois formes de l'esprit subjedi^ ont été désignées par nous, dans le paragraphe d-deasai, par les noms à' Anthropologie^ de Phénoménologie et k Psychologie.

C'est Tesprit immédiat qui doit former le début de noln recherche. Mais cet esprit est Tesprit naturel, l'âme. 0 serait une erreur que de penser qu'il faut débuter part simple notion de l'esprit; car, comme nous venons de k faire observer, l'esprit est toujours l'idée, et, partant notion réalisée (1). Seulement la notion de l'esprit ne se- rait posséder au début cette réalité médiatisée, qu'il reçoi dans la pensée abstraite. Sans doute, au début, sa réalil doit être aussi une réalité abstraite (2) (c'est par qu'cle s'accorde ave<; l'idéalité de l'espril), mais c'est nécessaiiv- ment une réalité qui n'est pas encore médiatisée, qui n'eisl pas encore posée, et par suite une réalité immédiate, esif- rieure à l'esprit et qui est donnée par la nature (S\ Noœ

(I) VerkctrklicKter Begriff, notion qui n*est pas à Tétai de siapk notion, de simple virtualité, mais qui contient déjà une ceftaîae naflL On pourrait dire, à cet égard, que l'esprit, même à son débal, estroiâ, Tacte absolu de la logique et de la nature. Voy. note précéd.

(2; Le terme abstrait ne doit pas être pris dans cette phrase tcmm dans la précédente, dans le sens hégélien ordinaire, c*est-4-^ire dMsb sens d*imparfait et d*immédiat, et en tant qu'opposé a Tètre Dcdbt e concret, mais dans le sens de spéculatif et de concret. Tôt. note sà^

(3> FùlgUch fine M^fciMi^, ikm àufserUche^ fine dmrck dêe Satmr ftfk hmf^ Oui^lle que soit la réalité que Pesprit, même «soBdêtaU pasK^ reliliTement à la nature et à la logique, c'est cependaal me rnfi immédiate relatÎTement à la réalité médiate de Tespril hnHDtee. c'es à-dire r^latiTejnent à la réalité que Tesprit

AlITHttOPOLOGlB. PHÉNOMÉNOLOGIE. PSYCHOLOGIE. 77

ne devons pas, par conséquent, débuter par un esprit qui s'est réfléchi sur lui-même (1), par Tesprit libre, mais par l*esprit qui est encore engagé dans la nature et qui est lié à son enveloppe corporelle. Ce fondement sur lequel repose la nature humaine, si Ton peut ainsi s'exprimer (2), fait l'objet de V Anthropologie. Dans cette partie de k science de l'esprit subjectif, la notion pensée de l'esprit n'est qu'en

il en posant ses sphères diverses, ou bien, comme dit le texte, relati- vement il la réalité qu'il reçoit dans la pensée abstraite, c est-ânlire îd spéculative. Car la pensée spéculative constitue la sphère la plus Ilote et plus concrète de l'esprit, celle Tesprit entre en possession ée son unité absolue. Som âoule^ ajoute le texte, même au débuts la rkUU de l'êsprii doii être une réalité ahslraile^ c'est-à-dire abstraile àas le même sens que ce mot a été employé dans la phrase précédente, h ce qui suit confirme que c'est ainsi qu'il faut l'entendre ; car, dit le tede, c*«t( oirMt quelle s'accorde avec lUdéalité de l'esftrit. Ce qui veut dire que l'esprit est l'idée absolue, et que, par conséquent, comme nous visons de le remarquer, sa réalité immédiate^ ou, si l'on veut, sa vir- tualité, est une réalité concrète relativement à celle de la nature et de la logique. Mais, d'un autre côté, il faut aussi admettre qu'à son point de départ la réalité de l'esprit est, relativement à l'esprit lui-même, une réalité immédiate, et, par conséquent, suivant l'expression du texte, me réalité qui lui est encore extérieure et qui lui est donnée par la ■ature, ce qui est expliqué par ce qui précède et par le contexte. Car, par cela même qu'ici l'esprit n'existe pas pour soi, qu'il n'est pas entré en possession de lui-même et de sa notion, il est, si l'on peut dire, hors de hii-4nème, et sa réalité il ne se l'est pas encore appropriée, et comme il sort de la nature et qu'il est dans un rapport immédiat avec elle, c'est pbtAt de la nature qu'il la reçoit qu'il ne se la donne lui-même.

(1) Beisick $elb$t ieyenden : qui demeure en lui^mémCy qui est rentré en lui-même.

(2) Le texte a : Dièse v>enn wir so sagen dUrfen Grundlage des Mmechen :ce rt Con peut ainsi dire, fondement de Vhomme .• c'est- à-dire qu'ici on n'a que la base, la sphère la plus immédiate et la moins réelle, sur laquelle vient se développer et s'asseoir ce qui constitue véritablement l'homme, savoir : l'intelligence, la raison, l'état, etc.

7S HBMMoranB m L'nmr. «— csrair suiiKW,

DouS) die n*est que dans celin qui la considère, dlei'al pas dans l'objet luHmème. En d'aotra termes, rohîdft' nous considérons est ici Tceuvre de la simple mtioii Im^ dmte de l'esprit, de l'esprit qui n'a pas encore SM « notion et qni demeure hors de lui-même.

Le premier moment de Y Antkrapohffiey c'est ilM qualitativement déterminée et attachée à aes dëtenai» tions naturelles. C'est ici, par exemple, que viennent m ranger les différences des races. En sortant de celle oM immédiate avec sa naturalité, l'âme entre en opposiliood en conflit avec elle-même. C'est à ce moment que se nUa* cbent la folie et le somnambulisme. Ce oorabtt aboutit n triomphe de l'&me sur son corps, qui descend et est rabaissé au rôle de signe et de représentation de l'a C'est ainsi que se produit l'idéalité de Tâme dans lecorpt et que celte réalité de Tesprit se trouve idéalement posée bien qu'elle aussi le soit encore d'une façon corporeUe. - Maintenant, dans la Phénoinénologie^ l'âme s'élève pa la négation de son corps à son identité pure et idéale aro elle-même, elle devient conscience et moi, et eiiste pou soi en face de son contraire. Cependant ce premier élr pour soi de l'esprit est encore conditionné par le contraire d'où sort l'esprit. Le moi est encore un moi complétemei vide (1), un sujet tout à fait abstrait, qui pose le conleo entier de l'esprit immédiat hors de lui, et se met en rappoi avec ce contenu comme avec un monde qu'il trouve de^'ai lui. Ici, ce qui n'était d'abord que noire objet, devieni

(I) Vide^ en ce sens qu'il n'a pas encore médiatisé son conmin et que, par soite, il ne se l'est pas encore approprié.

JfiaMML06It.<— raÉlfOlrtMU)OIB«~nTGBaLO0IB. 79

vni, objet de l'esprit Ifû-mème; mais le moi ignore •e que oe qu'il a devant lui n'est que l'esprit naturel lênie (i). Par ccHiséquent le moi , bien qu'il existe se étre-pour-soi, n'est pas encore pour soi^ parce qu'il mplement en rappwt avec son contraire comme avec re qui lui est donné ; ce qui fait que la liberté du moi le liberté purement abstraite, conditionnée et rdative. vit n'est |dus ici, il est vrai, absorbé dans la nature ; M réfléchi siu* loi-même, et il est en rapport avec taire (2), mais il n'est encore que dans la sphère de arence ; il n'est qu'en rapport avec la réalité, et il pas eacore l'esprit réel (â). C'est pour cette raison nous appelons la partie de la science qui considère forme de l'esprit Phénoménologie^ Mais, par là, que ce rapport avec son contraire le moi se réfléchit sur lui- e, il devient conscience de lui-même. Dans cette forme, >i ne se sait d'abord que comme moi sans contenu, ne voit dans tout contenu concret qu'un contraire. Par M|uenty l'activité du moi consiste ici à remplir ce vide, bjectivité abstraite, à y faire pénétrer le monde objectif

Naturliehe Geist selber : Vêsprit qui est dan$ la nature, lequel ç&t esprit Hii-mème, ou, si l'on veut, appartient à la même noIkMi à (e appartieDt le moi. Mais le moi l'ignore, et, l'ignorant, le con-

comme un être qui lui est extérieur, comme un être qu'il trouve l lui, avec lequel il est en rapport, mais qui n'appartient pas â un t môme esprit

11 est en rapport, il n'est plus absorbé {vtrsmikt : plongé) dans la

11 n'est pas l'esprit réel en ce sens qu'il ne s'est pas encore réa- ît qu'il ne s'est pas, en se réalisant lui-même ou en posant sa e réalité, approprié la réalité en général, la nature et la logique, i fait qu'il est encore dans la sphère de Tapparence, de la rê- D, du Schêin.

80 PHILOSOPHIE DE l'bSPRIT. ESPRIT «miBCnT. .

et à transporter en même temps sa subjectivité danse dernier. Par là, la conscience de soi supprime ce qu'il y d'exclusif dans son existence subjective , s'élève de i forme particulière (1), et de son opposition avec lernoni objectif à l'universel qui enveloppe les deux côtést et re lise en elle l'unité d'elle-même et de la conscience ; car contenu de l'esprit devient ici un être objectif, comme da la conscience, et, en même temps, un contenu sobjeel comme dans la conscience de soi (2). Cette conscience ( soi universelle est virtuellement, ou pour nous, la raisoi Mais ce n'est que dans la troisième partie de la science i l'esprit subjectif que la raison devient à elle-même son objet Cette troisième partie, la Psychologie, considère l'espi comme tel, l'esprit qui dans l'objet ne se met en rappoi qu'avec lui-même, qui n'y trouve et n'y élabore que se propres déterminations, et n'y saisit que sa propre iiotioa C'est ainsi que l'esprit s'élève à la vérité; car l'unité d'abord abstraite et immédiate du sujet et de l'objet qi existe dans Tâme proprement dite (3), se trouve mainte nant ramenée comme unité médiate par la suppression d ro[)position des déterminations qui se produisent dans conscience, et par l'idée de l'esprit s'affranchit de i double contradiction, savoir de la contradiction qui viei de sa simple notion (&), et de celle qui vient de la di\isi(

(4) Besonderheit : de sa particularité ou particularisation. Le pff culier est, en effet, la forme logique de la conscience.

(2) Voy. plus haut § 385, p. 53, et plus loin § 44 4-440.

(3) In der blossen Seele : littéralement : dans la simple âme, expp sion plus exacte en ce qu'elle désigne Tâme qui n*est que l'âme, i pour mieux dire, Tesprit qui n'est que âme, et qui ne s'est pas eac élevé aux plus hautes sphères de son existence.

(4) Voy. plus haut § 380, p. 4 3.

AimioraLOGii.'- phénom^ologie. psychologie. 81

ie ses moments (1), et atteint ainsi à Tunité médiate et, [Murtant, à la vraie réalité. Dans cette forme, l'esprit est la raison gtd existe pour elle-même (2). L'esprit et la raison Bont entre eux comme les corps et la pesanteur, comme la volonté et la liberté. La raison constitue la nature substan- tielle de l'esprit. Ce n'est qu'une autre expression pour désigner la vérité ou l'idée qui fait l'essence de l'esprit. Mais ce n*est que l'esprit comme tel qui sait que la raison et la vérité font sa nature. L'esprit qui embrasse les deux côtés, le monde subjectif et le monde objectif, se pose Bainlenant, (f abord sous la forme subjective, et, comme W, il est intelligence, et, en second lieu, sous la forme objective, et comme tel il est volonté. L'intelligence, d'abord vide (S), supprime cette forme de la subjectivité inadé- quate à la notion de l'esprit, en mesurant le contenu objectif, qui est encore marqué de la forme extérieure et indivi- duelle (ft), suivant la mesure absolue de la raison, en fai- sant pénétrer l'élément rationnel dans ce contenu, en le bçonnant conformément à l'idée, en le transformant en un

(4) Dans la conscieDce.

(5) C'esl-è-dire qui n'est plus raison virtuelle, raison extérieure i ^le-méme, ou, comme il est dit ci-dessous, raison purement substan- i^lle, mais raison qui se sait elle-mAme et qui existe comme telle.

(3) Noek wMTfuUte : encore non remplie. C'est le moment virtuel et 1— rdiat de Vintelligeftce ou de Vintellect.

(4) Noeh mit der Formées Gegebenseyng und der Einzelnheil behafteten lèffclttMR Inhalt : le eontettu objectif qui est encore attaché à la forme de YiUt'dwmé et de V individualité. L'objet qu'on a ici n'est plus l'objet extérieur, la nature, ni l'objet tel qu'il existe dans la conscience, mais fobjet de la raison. Cependant, comme on n'a ici que la raison immér

' itie, son objet lui est donné, lui vient du dehors, et par suite on n*a * fti eacore l'universel concret, mais l'individuel, l'être isolé, ou tout ai pins un composé d'éléments unis par des rapports extérieurs.

1. 6

I

&i PHILOSOPHIE DE l'eSP&IT, F:SPR|T $U«||ECnV.

contenu concret universel, et, par suite, en se rappropriaoL L intelligence atteint ainsi à ce point où, d'une part, sa coa- naissance n'est plus une abstraction, mais la notion objec- tive, et d'autre part, l'objet n'a plus la forme d un ob^cl donné à l'esprit, mais d'un contenu qui est inhéreoti Tesprit lui-même. Or, du moment l'intelligence possède la conscience que son contenu elle le tire d'elle-méine, elle devient esprit pratique qui se pose lui-même pour but, elle devient, en d'autres termes, volonté. Celles uepvt pas, comme rinteiligence, d'éléments individoels qui \m sont fournis du dehors, mais d'éléments individuels qu'eflc reconnaît comme lui appartenant en propre. En partant de ce contenu |)enchants, désirs elle se réûéchit eoiuile sur elle-même, et en se réfléchissant sur elle-même, de met ce contenu en rapport avec Tuniversel (1); et enfii elle s'élève à la volonté de l'universel en et pour soi, de b Uberté, de sa notion '^*2). En atteignant ce but, l'esprit ed revenu, d'un côté, à son point de départ, a son unité avec lui-même, et, d'un autre côté, il sest élevé à Tunité abio- lue, et essentiellement et absolument déterminée, unité les déterminations ne sont plus des déterminations natu- relles, mais des déterminations de la notion (3).

(I) Ein Allgemeines : un élre universel, c'est-à-dire I*aiiiversel de b raison ei de la raison réalisée, mais réalisée dans h sphère de IVsprii subjectif.

(i) C'est la volonté qui^eut réaliser la notion en tant que notion. C'es^ le passage à Tesprit objectif qui est aussi la sphérede la yéritable libellé

i3) Skht Maturbestîmmwtgcu sondern Btgriffsbestimmumgen n^î C'est-à-dire que c'est daus celle sphère que l'esprit s*affiranchit de t naturr et s'élève à sa forme ei à son existence iiléales. Et par U qu' atteint à son unité absolue, il revient aussi h son point de départ, m^ à »un point de départ qui est dans cette unité, et qui, par suite, se trou^

AmUROROLOGlE. l'aMB EN GÉNÉRAL. 83

A

ANTHROPOLOGIE.

l'ame. § 589.

L'esprit s^est produit comme vérité de la nature (\). Dans ridée en général, ce résultat constitue la vérité, et. Ton peut dire, la vérité première vis-à-vis des sphères pré- cédentes, mais, en outre, le devenir ou le passage dans la iK>tion a une signification plus déterminée, la signification du libre jugement (2). Par conséquent, Tavénement de

tnasloriné dans et par cette uoité. Ainsi, par exemple, l'ùme est dans la fesiée, mais en tant que transformée par la pensée, c'est-à-dire elle y est en tant qu'idée, ou, ce qui revient au même, dans son idée.

(4) ht aUdie Wahrheit der Natur geworden : e«( devenu en tant qtie mérité de la nature. Le terme aie a ici le double sens de qualifier l'esprit •t de donner la raison de son avènement. L'esprit devient parce que la nature n'est pas le vrai, le vrai absolu, et que relativement â Tetprit elle est le faux [das Unwahre^ comme il est dit ci-dessous], et qu*ainsi l'esprit constitue la vérité de la nature.

(t) Dee freten UrtheiU^ c'est-à-dire que si l'on considère l'idée en général, la signification de ce résultat, Tavénement de l'esprit, est que Tff prit fait la vérité des sphères précédentes, la logique et la nature, mais que dans la notion, c'est-à-dire dans la notion telle qu'elle eiiste ici (car ce qu'on a ici c'est la notion de l'esprit) , ce résultat a nt signification plus déterminée, laquelle est que ce passage de la utore i l'esprit est l'œuvre du libre jugement, suivant l'expression du texte, expression que nous avons traduite littéralement, parce que nous l'en avons pas trouvé d'autre qui pût*mieux rendre la pensée de Ilé^el. Ce que veut dire Hégcl, c'est que ce passage de la nature à l'esprit est sur la notion, et que, par conséquent, il n'est pas l'œuvre d'une br€e et d'une violence extérieure, mais d'une nécessité interne et idéale, •Milité qui fait la vraie liberté, la liberté de la raison. Ce passage,

8/1 PHILOSOPHIE DE L ESPRIT. ESPRIT SOBIBCTIF.

lesprit signifie que la nature se supprime dle-meme comme ne contenant pas le vrai (1), et que Tespril se présuppose lui-même, comme il présuppose la nature, non, comme auparavant sous forme dlndividnalilé cor- porelle extérieure à elle-même, mais sous forme d*unive^ salité simple dans son être concret et dans sa totalité, uni* versalité il n'est pas encore esprit, mais âme (2).

disons-nous, est fondé sur la notion, c'est-à-dire sur la oolkNi k l'esprit telle qu^elle se produit ici, notion qui fait que la nature dispmt en face d'elle, qu'elle se supprime elle-même comme ne conlenaat le Trai, ainsi qu'il est dit dans la phrase suivante. El cette apparitiwè l'esprit, d'un côté, et cette suppression de la nature par el dais Vth prit, de l'autre, constituent un jugement {Urtheil)^ c'est4-dîre mt scission essentielle et primitive de la notion (voy. Logique ^ § 466 et suiv.), scission qui est à la fois une division et un passage, divisioa^ | la nature et de l'es prit, et passage de la première dans le dernier; ce . qu'on pourrait exprimer par les propositions : « la nature est esprit i, * ou c elle est devenue esprit » , ou bien encore : c elle n'est plus li . > nature, mais l'esprit > , propositions qui sont contenues dans le .Votv- geist, esprit^nature du texte. C'est en ce sens que ce passage est m jugement et un libre jugement, ou, comme dit le texte, le libre juge- ment, pour indiquer que le jugement véritablement libre est le jugeneU de la notion ou conforme à la notion.

(I) Le texte a : .4 /s Umvahre : en tant que chose non vraie; en tut qu'elle n'est pas le vrai (voy. ci-dessus, note t).

{i) Par cela même que Tesprit est Tidée absolue, il n*est pas pré- supposé par un autre être que lui-même, ou, si l'on veut, il n'est pas une présupposition d'un autre être, d'une autre sphère de l'idée, mais tout est présuppose pour lui, et par lui. Ce qui fait aussi qu'il a le prifi- légc non-seulement de se poser, mais de se présupposer lui-même, c'csl- ù-dire d'être virtuellement dans la nature et dans la logique, et «k façonner la nature et la logique pour lui-même. D*oii il suit que la na- ture <\sl dans l'esprit de deux façons, d abord virtuellement, et ensuite r/'ollonuMU. Comme ici elle y est réellement, elle n'est plus ce qu'elle était auparavant et en elle-même, mais elle est transformée parTesprit, tlle est spiritualisée. Lt comme l'esprit est l'idée une et universelle.

ANTHROPOLOGIE. l'aMB EN GÉNÉRAL. 85

§ 39U.

Ce n'est pas seulement en elle-même (1) que Tâme est immatérielle, mais elle constitue rimmatérialité de la nature, sa vie simple idéale (2). Elle est la substance, le substrat absolu de toute détermination particulière et de toute individuation de l'esprit, de telle sorte que l'esprit trouve en elle la matière de ses déterminations, tandis qu'il est vis-à-vis d'elle l'idéalité identique qui la pénètre. Mais ici dans cette détermination, l'âme n*est que le sommeU de l'esprit, c'est le voDç passif d'Aristote, la pos- sibilité de toutes choses {S).

W lalure n'est plus comme auparavant un agrégat d*indmdualités cor- ponileSt isolées et extérieures à elles-mêmes, mais elle participe k l^nîlé et TuniTersalité de Tesprit. Maintenant l'uni versalilé de Tesprit est id à la fois simple et concrète. Elle est concrète, en ce qu'elle en- veloppe tous les moments précédents ; elle est simple, en ce qu'elle ne s'est pas encore déToloppée, particularisée en tant qu'esprit Ce qu'on a, par conséquent ici, ce n'est pas l'esprit comme tel, l'esprit propre- ■leit dit, l'esprit qui a triomphé de la nature, mais l'esprit qui est en- core dans la nature, on a, en d'autres termes, l'âme.

(I) Le texte a: fUr $ich : p<nir soi^ c'est-à-dire considérée en elle- ■éme et dans son rapport avec elle-même.

(t) DereneinfaeKei idêelUs Leben, La nature est dans l'âme, mais elle I est idéalisée, c'est-à-dire ramenée à l'idée en tant qu'idée, et à l'idée éaas son unité. C'est en ce sens que l'âme fait l'immatérialité de la aataire, ou, ce qui revient au même, que la nature se trouve immaté- riaiisée dans l'âme.

(3) Ainsi, de même que la matière en tant que simple matière, ou, Ton veut, en tant que matière absolument abstraite, est la substance, le substrat sur lequel se développe l'idée concrète de la nature, de ■êse rime est le substrat {Grundlage, le fond) sur lequel se développe Piâée de l'esprit, ou, suivant l'expression du texte, elle est le substrat 1 de toute particularisation et de toute individuation {aUer Beson^

)

Remarque.

Li question touchant l'immatérialité de Tàme ne saunât jiYVwr un sens qu'autant qu'on se représente, d*an côté, li matière comme un être qui contient le vrai, et de Vt\ï\n côl(\ lesprit comme une chose (1). Mais entre les nnin des physiciens eux-mêmes, la matière est devenue dm œs derniers temps plus subtile ; car, les physiciens sont allés jusqu'à admettre des substances impondérables, telles que la chaleur, la lumière, etc., parmi lesquelles ils au* raient pu facilement ranger l'espace et le temps. Os iii- pondérables qui ont perdu la propriété essentielle de b mulierc, la pesanteur, et en un certain sens l'aptitude i

étrymg imd Vereinzelung) de Tesprit, c'est-è-dire de Kesprit comme ttl ou proprement dit. C'est en ce sens qu'on peut dire qae Tesprit II façonne et la pénétre de son idéalité, c'est-à-dire de sa nature spéciale, car Tesprit est l'idée absolue. Nais par cela même que l'âme est k * aimple substrat de l'esprit comme tel, elle n'est que le moment le plol | abstrait de Tesprit. Elle est, dit le texte, la possibilité de toutes choseï \^Ut^hthkeit nach Allei). G est one posa r&fft(^ en ce que l'acte, la réalité i>st «Uns Tesprit qui la façonne et la détermine. C'est la possibilité de Hmtn choses, par que l'esprit contient toutes choses dans son inis^. ^1) En effet, on ne se demande si l'âme est immatérielle qoe parce fi|u*on se représente, d'un côté, la matière comme une substance abso- Iwnent différente de la substance spirituelle, et parUnt conmie ant aubitanc* indépendante et qui est par elle-même (comme rfn Wakm: um ckote traif, dit le teite, c'est-à-dire comme un être qui contient ai lui mt^me sa V(''rilt\ et qui n'a pas besoin d'un être ponr exister. Tet. I pnVéd,), cl de l'autre, l'âme comme une chose, c'est-à-dire comne un f ire isolé et complètement abstrait et indéterminé, et non cooaie un *ln« déterminé qui présuppose la matière, et qui la présuppose pour lti(«mfnie, ou, ce qui refient au même, qui contient la matière conoe uu« pn^nupposition, comme an monaent subordonné. Cf. d^dessons |i. »»1 oim\\, et S 37«, p. 7.

ANTHROPOLOGIE. l'aME EN GÉNÉRAL. 87

ser une résistance, ne cessent pas cependant d'exister » façon extérieure et sensible. Mais la matière vi- 5 {\) qu'on peut aussi trouver rangée sons le même non -seulement n'est point pesante, mais elle n'offre fiême l'autre forme d'existence (2) qui pourrait la faire ?ner à la substance matérielle. Dans le fait, rexlérîorité i nature se trouve déjà virtuellement supprimée dans (* de la vie, la notion, la subslance de la vie (â) existe int que sujet; mais elle y est de telle façon que l'exté- de la nature garde encore son existence objective (4). ; Tcsprif, au contraire, en tant que nolion, dont l'exis- e n'est pas l'individualité immédiate, mais la négativité

) Lebensmaterie.

) L^extériorité : Aussersichseyn, c'est-à-dire que, non-seulement la iteur et l'impondérabililé, mais rextériorité aussi n*cst plus appli- * à la TÎe, de sorte que si l*on se représente le principe de la tie oe une matière vivante, on aura bien une matière, mais une ma-

qui ne possède plus les caractères essentiels de la matière, on , en d^autrcs termes, une matière complètement transformée, ce reut dire, au fond, qu'on n'a plus la nature, mais une autre sphère idée.

} Comme on Ta tu dans la Philosophie de la nature, dans la vie, la m commence à exbter en tant que notion, ou, pour parler avec plut récision, la notion de In vie est la notion qui commence à exister me nolion. C*est en ce sens qu'on peut dire que la notion est la tance de la \ie. Car si elle est la substance des choses de la nature général, elle l'est surtout de la vie elle existe en tant que nolion. t) Le texte a : garde encore l'existence ou VobjectivUé. Hegel Teul

que bien que la nature se trouve ramenée h l'idée, et à l'unité de '^e dans la vie, elle ne Test cependant qu'incomplètement, et que par séquent elle garde son existence, sa réalité en tant que nature, et cesse pas de se poser en face de la vie comme un objet que la vie saurait complètement effacer. C'est en ce sens que son existence

à-vis delà vie, en tant (]ue sujet ou subjectivité, suivant l'expression > teste, est une existence objective.

88 PHILOSOPHIE DE l'eSPRIT. ESPRIT SCUBCTIP.

:.bsolnc, la liberté, de telle façon que lobjet ou la lèSA de la notion est la notion elle-même, dans Tesprit, disoii*) nous, cette extériorité, qui fait la détermination fondam» taie de la matière, s'est comme dissoute dans YiikSi subjective de la notion, dans sa nature universelle. L'esprit fait la vérité réelle de la matière (1), parce que la matière' est en elle-même privée de toute vérité (2).

Une autre question qui se rattache à la précédente cd( celle qui concerne la communication de Tâme et du ccNrps. ' On considère cette communication comme un fait (3), etl' ne s'agit alors que de déterminer comment on doit entendre' ce fait. On peut voir par qu'envisagée du point de vue ordinaire, cette communication est un mystère incompré- hensible. Si l'on présuppose, en effet, l'âme et le corps comme deux substances absolument indépendantes l'unede l'autre, il faudra les considérer comme impénétrables l'une

(4 ) £>î^ existirende Warhrheit der Materie : la vérité exitlanU de k matière, c*est-à-dire ceUe Térité que la matière ne cootient que tît tuellement, et qui n^anÎTe à l'existence que dans Tesprit.

(2) Comme nous TaTons fait obserfer, à Tégard du fini (p. 65-66) Hegel ne reut point dire que la matière est absolument prirée de tout* ▼érité, qu*elle n'a point d'être, mais seulement que sa rérité on réalil s'efface devant la réalité de l'esprit Ainsi, la vie est bien une négatioi de la nature, mais une négation imparfaite, qu'une première négatioi ce qui fait que la nature garde ris-à-vis d'elle son eiistence objeclÎTC tandis que l'esprit est la négatÎTité absolue (la négation de la négatioi de U nature, la liberté. H constitue la sphère de la liberté par U qu' absorlte et efface complètement la nature, et qu'en lui Tobjel n'eiist plu5 en tant que nature, mais en tant que notion, ce qui frit qu'û l objet do la notion est la notion elle-même. Ceci s'applique surtout l'ospril objectif et absolu.

(3) iVost^j^ dire qu'on prend empiriquement le £ût, et les éléments les données qu'il contient, au Uea de les déduire et lesdénootrer.

AMTHROPOLOGIK. l'aME EN GÉNÉRAL. 89

autre, de la même manière qu'on considère comme im- aétrables les divers corps entre eux, et qu'on place l'un tux l'autre n'est pas, c'est-à-dire dans les pores. C'est isi qu'Épicure plaçait les Dieux dans les pores. Mais, con- |uent avec lui-même, il ne reconnaissait aucun rapport ire les dieux et le monde. Depuis qu'on s'est posé le question, plusieurs relations en ont été données par les ilosopbes. Mais elles n'ont pas toutes la même valeur. tn est qui ne partent pas du point de vue ordinaire de la rérence absolue des deux substances. Ainsi Descartes, débranche, Spinoza, Leibnitz, ont tous considéré Dieu mme la raison de ce rapport, et cela dans ce sens que finité de l'âme et la matière ne sont Tune à l'égard de utre que des déterminations idéales, et qui n'ont pas de alité (1); de sorte que Dieu n'est point dans leurs doc- nes, ce qu'il est dans d'autres, un simple mot mis à la ice d'une chose incompréhensible (2), mais bien l'identité f rânie et du corps. Cependant cette identité est ou trop traite, comme chez Spinoza, ou si c'est une puissance Striée (â) comme la monade des monades de Leibnitz, le ne lest qu'en divisant {h), de telle sorte qu elle par- ient bien à difTérencier l'âme et le corps, mais son identité

(I) 0*est-à-dîre que Pâme et la matière ne sont que deux moments lèanoude Tidée, et qui, par cela même, passent et s'eflacent dans '«ité de ridée, ou de leur idée. L*expression Unité de fume im- jlfie cette pensée que, bien que TAme appartienne à la sphère de Tciprit, c'esl-à-dire de Tidée absolue, cependant elle ne constitue fi*ui moment inférienr de Tesprit, la sphère de Tesprit fini.

(2) ObKurum per ohtcurius.

\}) Sckaffend: qui engendre et façonne les chosen. Le terme puissance >*est pis dans le texte, schaffend se réfère i identité.

» VrUmknd.

90 PHILOSOPHIE DE l'eSPRIT. ESPRIT SCMBCI1F.

n'est que la copule du jugement et n'atteint point m développement et à l'unité systématique du syHogi« absolu (1).

(Zmafz). Dans Tintroduction à la Phila$ophi3(feF^priÊ, nous avons Tait obsen'er comment la nature elle-(ii(iK< supprime son extériorité et son individuation, c'est-i sa matérialité, comme un être qui ne contient point levii et qui n'est point adéquat à la notion qui est en elle (iV et comment atteignant ainsi à son immatérialité elle pisrii dans la sphère de l'esprit. C'est pour cette raison que (M le S ci-dessus nous avons déterminé l'esprit iminédiii,i l'Ame non-seulement comme essentiellement immatérieDe,i mais comme constituant l'immatérialité universelle de h nature, cl en mcme temps comme substance, comme iimié de la pensée et de l'être. Celte unité fait le principe fond»-

(4) Ost-8-dire que la monade dei nonades, considérée woàemëÊÊ>

niAmc, soit comme monade qui engendre ei qui se différencie nf» gendrantf n*c>t pas saisie par Leihnitz d*une façon dômonstraliTe 4 systématique, mais d'une façon extérietire et en quelque sorte accidea telle, et que, par suite, on Toit bien la différence, la différencai Tâme et du corps, par exemple, mais leur unité concrète et réelle, m comme dit le texte, son identité (Pidentité de la monade des mooaia nVtf que la copuie du jugement» Dans le jugement, en effet, les an termes ne sont liés que d\ioc façon extérieure par la copule, et 1 n*atteignent pas à leur unité médiate vi absolue dans le troisième moyen terme, ce qui s'accomplit dans le syllogisme. (Voy. sur ce poil Lngique, 3' part., Cf. Platon, Thèètète.) Il faut aussi remarquer qs Texpression du texte est syllogisme abfolu. C'est qulci il ne s*agit fi seulement de la forme logique du syllogisme, ou, poof aaieni dire, à simple syllogisme logique, mais de Tunité absolue dont l'unité logî^ n'est qu'un moment.

{îj Dans la nature, car c'est précisément parce que la nature >aurait réaliser la notion qui est virtuellement en elle, qu'elle s'effa et pa>sc dans la sphère de Tesprit.

AHmOPOLMlE. l'aVB EN GÉNÉHAL. 91

lai des doctrines orientales. La lumière qui, dans la ion persique, était Tabsolu, avait aussi la signification principe spirituel et physique tout â la fois. Spinoza si cette unité d'une manière plus déterminée en la evani comme fondement absolu de tontes choses. De le que Tesprit peut se concentrer en lui-même, et se T à la limite extrême de sa subjectivité, de même il irtuellemmt dans cette unité (f ). Mais il ne saurait y Mirer; et c'est seulement en développant d'une manière anente les diiïérences simples enveloppées dans la sub- re, en en faisant des difTérences réelles et en les rame- à l'unité) qu'il atteint \\ son individualité absolue (2) la forme qui lui est complètement adéquate. C'est ainsi peut s'arracher à l'état de sommeil il se trouve en que âme ; car dans l'âme la différence est encore enve- ée, et partant» Tétat obscur et sans conscience (3). Le ift de la philosophie de Spinoza naît précisément de ce n elle la substance ne se déploie pas par des développe- ts immanents, et que le multiple ne vient s'ajouter à elle d'une façon extérieure (4). I^ voOç d'Anaxagore con- i celte même unité de la pensée et de l'être. Mais ce n'atteint pas plus que la substance de Spinoza h un ploppement intrinsèque. En général, le panthéisme ne point diviser et ordonner systématiquement ses parties.

\] Dm ruiiHé de la sobstance de Spinoza, qui contieDt bien Tesprit,

s seulement en soi, virtuellement, et non d*une façon déterminée,

ïe et dtWeloppée.

t) AbtohiUh PUriich9eyn.

[)) Otr BuwusUù$igkeit êinffehUlU,

(4) Voy. sur ce point Histoire de la philosophie, de Bégel, vol. m, ef

^ /«lrodttc(tofi à la phihêopkk de Hégéi, eh. IV, § S.

9*2 PHIL080PHIB DE L* ESPRIT. ~ B8PB1T SOBIBCTIF.

il parait sous forme de représentation, oo n'aqn'i pensée incertaine et diancelante , qu'une intuition donnée, les divers moments de Tunivers ne se sent pas d'une manière distincte et oi^nique, mais ils se perdre de nouveau (1) dans l'universel, dans le soUi et le gigantesque (2). Toutefois cette intuition oonstîtDel point de départ naturel de toute activité saine de 1 gence (3;. C'est surtout dans la jeunesse que nous en nous une \ie qui nous anime, nous et toutes dxMS et nous unit par un lien de sympathie et de parenté a nature entière, et que nous avons ainsi le sentiment ( Pâme du monde, de l'unité de l'esprit et de la nature di l'immatérialité de celte dernière. '

Mais lorsque nous nous éloignons de k sphère du seJ timent, et que nous arrivons à celle de la réflexion, Topp^ sition de rame et de la matière, du moi subjectif (i HÙi son (X)rps devient pour nous une opposition inconciliilih; et Taotion ix'oiproquede Tàme et du corps devient Tactid de deux êtres qui, tout en agissant l'un sur Tautre, deom rent indépendants l'un de l'autre. Les procédés ordinaire de la physiologie et de la psychologie sont impuissants i sunnonter (^ette opposition. Ici au moi considéré coma absolument simple et un (cet être viennent s'absorbe

i^) Df nowrMM, en ce sens qu'après s>tre prodoits, ils dispanisBei pour ainsi diiv, sans laisser de trace, et sans marquer une sph^ dcle min^.

'V Vngehrun : Vitre ams meture,

(3) Bnut : c<rw, expression plus exacte qu'intenigeaoe, car €*( phitdi !<" coeur, le sentiment que rintelUfence, qui fah ce départ,

y 4 ^ Jf eJAai iv^fMtitwr ick ^ éê wm moi aH^fftdî^*

AirraiiaROLOGiE. l'ame en général* 93

is les représentations) (1), on oppose d'une manière lue la matière qu'on considère comme multiple et Misée; et à la question comment cet être multiple peut tr en rapport avec cette unité abstraite (2), on répond *dlement qu'une telle union est impossible. I ne fait pas de difTiculté à accorder Timmatérialité des membres de l'opposition, c'est-à-dire de l'âme, l'autre membre, l'être matériel, demeure pour nous, ue nous nous plaçons au point de vue de la pensée pu- ni réfléchie, comme un être indépendant (â), comme re auquel nous accordons une réalité tout aussi bien l'immatérialité de l'âme, de telle façon que nous attri- s le même être à l'être matériel et à Fimmatériel, |ue nous les considérons tous les deux comme égale- : substantiels et absolus. Cette manière d'envisager la lion a aussi dominé dans la métaphysique d'autrefois, lant que« d'un côté, elle maintenait comme insnrmon- Topposition de l'être matériel et de l'être immatériel, métaphysique supprimait, d'un autre côté, à son insu, : opposition, en se représentant l'âme comme une chose , ar suite comme un être tout à fait abstrait, mais, en le temps, comme déterminé d'après des rapports sen- 's. Cest ce que montrent les questions qu'elle se pose, ir, la question touchant le siège de l'âme, par laquelle

|Ce qui ph>uve qu*il D*est pas simple et un, du moins de cette idté et de cette unité abstraite et fide qu'on lui attribue ordinai-

Dt.

Ce moi absolument simple et un.

AU ein FesUs: comme une chose qui subsiste par elle-même, et ubsisUnt par elle-même, ne passe pas dans une autre, n'entre ins des rapports.

9& PHILO^FBIE DK L'bSFEIT.— B8PR1T WilKÎIP.

elle place l'àine dans l'espace; la queslîoii toudnatlj

naissance et Textinction de Tânie ptr laquelle eUe hplMi

dans le temps, et enfin la question touchant les pio|nli

de rftme, par laquelle l'âme est considérée oomme «Ita

immobile et invariable (1), comme le poîntde joncUondêai

déterminations (2). Leibnitz aussi a considéré râmecoHi

une chose, en ce qu'il a fait d'elle, comme du reale,

monade. La monade est, précisément comme dioie,

être immobile, et, d'après Leibnitz, toute la dii

entre l'âme et rêtre matériel consiste simplement a

que l'âme est une monade ayant des peroeptioos

claires et plus développées (3) que les autres cboses i

rielles; conception qui rehausse, il est vrai, la

mais qui rabaisse l'âme, et en fait plutôt un être

qu'elle ne la dislingue de ce dernier, i

La logi(|ue spéculative nous élève déjà au-dessus de f

point de vue de la simple réflexion, lorsqu'elle dëmoiÉ

que te ites ces déterminations appliquées à Time, telle 4|

la chose, la simplicité, Tindivisibilité, l'un, ne possède

(4) Al$ ein Ruhfndes, ait ein Festes : immobile et iorariable (littM lemeut : comme une chose immobile^ comme une cho$e fixe, rigide' emt &eo2> 4U*ellc D*est pas considérée comme uo rnomeul qui eotrc i rapport, (|iii passe dans un autre moment.

{%) Ainsi celte métaphysique tombe dans cette inconséquence qu*] avoir posé en principe la différence absolue de la substance matéri^ et de la substance immatérielle, elle se pose à Pégard de la sec« des questions qui n ont uu sens que relativement à la pramière. i qu'au lieu de déduire systématiquement Tâme, elle commence la repn'sonttT comme uue chose, c'est-à-dire comme un être ab t't iiiilrtenuiué, et puis, lorsqu'il s'agit de la détermiaer, par celai 4|ue lame est un être concret, elle la place dans cette sphère mil du laquelle elle a voulu la séparer.

^5) Le texte dit : e$t une motkode plus claire, pim$ âémhpféc, ^

AiiTUfiopokooiK.— lVhk km génjèbal. 95

is, dans leur état abstrait, leur réalité (1), et qu'elles se baogent en leur contraire. Mais la philosophie de Tesprit XMDplète la démonstration de ce qu'il y a de faux dans les catégories de Tentendement, en mettant en lumière IDmroent toutes ces déterminations rigides se trouvent XMnme dissoutes dans Tidéalité de l'esprit. Maintenant, pour ce qui concerne l'autre côté de Toppo- ition en question, savoir la matièrCi on considère, ainsi ^ nous venons de le remarquer, l'extériorité, Tindivi- uation, la multiplicitéi comme constituant ses détermi- nions fixes, et l'unité de ces éléments multiples comme ) lien superficiel , comme un agrégat, et, par suite, on : représente tout être matériel comme divisible. 11 faut jis doute admettre que tandis que dans l'esprit l'unité mcrète constitue l'élément essentiel, et le multiple le loment apparent (2), dans la matière c'est le contraire iii a lieu. L'ancienne métaphysique avait comme un pres- mtiment de cette différence lorsqu'elle se dem ndait si los Fesprit le principe premier (â) est fun ou le multiple. lais au point de vue nous sommes placés, c'est-à-dire 1 point de vue de la philosophie spéculative nous avons

(4) In ihrer ahitracien Auffassung nieht ein Wahrês sind : dam leur mtpîkm abêiraiu nt $oni pas un être vrai : c'est-à-dire que si oo les reod «ans leur contraire et hors de leur rapport avec leur contraire, on 'a pas leur réalité, ou, si Ton veut, leur réalité concrète et entière, ■is une partie de leur réalité, une abstraction, et que c'est pour cela l'dles se changent en leur contraire. Elles se changent en leur con- aire, voulons-nous dire, parce que leur contraire est un moment inté- piAt de leur réalité, ou, ce qui revient au même, de leur vérité. (2; Dos Viele ein Schein ist : le multiple eit une apparence, (3; Dos Ente : le principe, Vétre premier. C'est surtout i Platon et 1 platooicieos alexandrins que s'applique cette remarque.

96 PBILOSOPHIB DB l'bSPRIT. ESPRIT

déjà rejeté loin de nous comme n'ayant aucune iraiev(l| la présupposition que la nature ne puisse eflaoerre et la multiplicité de la matière. La philosoptne de hi nous apprend comment la nature supprime et en passant par diiïérents degr^ son comment, par la pesanteur, la matière supjMime (S) dépendance de ces éléments individuels et multiples, comment cette suppression, commencée par la et plus encore par la lumière simple et indivisilile se achevée dans la vie animale, dans Fêtre sentant qui n feste Tunité et l'omniprésence de l'âme dans Um points du corps, et partant la suppression de W de la matière. Et ainsi, par que tout être matmdfl trouve supprimé par l'esprit qui existe virtuellement et f^ agit dans la nature, et que cette suppression s'aecomfN dans la substance de Tâme, celle-ci se produit comme M idéalité de tout être matériel, comme immatérialité mh verselle, de telle façon que tout ce qu'on appelle malini (autant que celle-ci peut tromper la faculté représenblifl par une apparence d'indépendance) voit son indépendanei annulée vis-à-vis de l'esprit.

Quant i l'opposition de Tâme et du corps, il faut bia qu>lle ait lieu. De même que Tàme universelle indéliT

(I; Le teite dit : Hier langst aU eine nickiige tm ilidbm Mi» nous aron» ici dqntis longtemps derrière nous, comme m'cynl pmé valeur^ de réalité, la présuppositioo, etc. : c*est-à-dire i|iie la ééatf stralion de la Lusseté de celte présupposition est un moment «p « l traTersé, et que la philosophie de l'esprit doit admettre comme a fét établi^ comme une espèce de postulat.

{i) Widerlegt : dément, montre qu^elle n*es( pas d'éléments individuels.

A)ITHIIOK>LOGIE. L*A1IE EN GÉNÉRAL. Ô7

inée se détermine, s'individualise, et que l'esprit devient ir cela-même conscience, et qu'il le devient nécessai- ment, ainsi il se place dans la sphère de l'opposi- dn de lui-même et de son contraire, et celui-ci apparaît d face de lui comme une réalité, comme un être qui est la fois extérieur à l'esprit et à lui-même, en un mot, oronie un être matériel (1). Ici la question touchant la ossîbîlîté de la communication de l'âme et du corps se i^nte fort naturellement. Si l'âme et le corps sont abso- iment opposés, comme le prétend la conscience qui prend OUF règle l'entendement (2), aucune communication n'est msîble entre eux. L'ancienne métaphysique reconnaissait «tte communication comme un fait incontestable, et se lemandait ensuite comment on pouvait concilier la con- vadietîon de deux êtres absolument indépendants, et exis- ut chacun pour soi, mais unis en même temps par des rapports réciproques. Ainsi posée, la question n'admettait pis de solution. Mais c'est précisément celte position que l'on ■e doit point admettre; car l'être immatériel ne se com- porte pas en réalité â l'égard de Têtre matériel comme le fftrticulier se comporte à l'égard du particulier, mais comme ianiversel véritable qui enveloppe le particulier (3) se

(0 El, en effet, Tâme n*est rftme qu'autant qu'elle contient la

Ee, e*esl-à-dire qu'autant qu'elle s'oppose la nature et qu'elle annule opposition. Et ici la nature n'est pas la nature en général ou la e inorganique, mais la nature organique, le corps. |i fS) Ventàndige Bewusstaeyn. La conscience est, en effet, la sphère l^iaréllenoo et de l'entendement qui va d'une détermination, d'une (Hégorie â l'antre, mais qui est impuissant à s'élever à leur unité.

(3) Dot Uber die Btêonderheil iibergreifende' wahrhaft AllgemeitM : \mirertel véritable (runiversel concret qu'il faut distinguer de l'uni-

I.— 7

96 PHILOSOPHIE DB l'bSPRIT. K8PB1T

comporte avec ce dernier. L'être matériel dans 80Q tence parliculière n a point de réalité, point d'indépenter vis-à-vis de rimmatériel. Le point de vue de la dÎYJM de l'âme et du corps ne doit pas, par cooséqueQl, jkr considéré comme le point de vue le plus êleyé et akoli- ment vrai. Il faut bien plutôt dire que la division de Tcbe matériel et de lëtre immatériel ne saurait être epl(»fe qu'en partant de Tunité originaire de tous les deux. Cf$ pour cette raison que Descartes, Malebranche et ont ramené le principe de leur doctrine à cette uoilé di la pensée et de letre, de Tesprit pt de la matià^, rt qu'ils ont placé celte unité en Dieu. En disant : « Nov voyons tout en Dieu », Alalebranche a considéré ttei comme constituant la médiation, le moyen tenne posilV entre l'être pensant et l'être non-pensant, et bien pi»! comme consliiuanl l'essence immanente de tou§ les dem, par laquelle tous les deux sont pénétrés et en laquelle 9i sont absorbés ; et, par conséquent, il ne Ta pas considéff comme un troisième ternie en face de deux exilâmes, auraient eux aussi une réalité (1), car en ce cas surgir4 de nouveau la (|uestion de savoir, comnient ce (roisièai terme s'cst-il mis en rapport avec ses extrêmes? Maisc^ plaçant cette unité des choses matérielles et des choseï immatérielles en Dieu, (|uo Ton doit essentiellement con« voir comme esprit, ces philosophes ont voulu donner i

versel iinméiliat et abstrait) qui surpasse en l'enveloppant la paiOm larité. Ainsi, par exemple, l'âme est un universel concret k Tégard i la nature (jui n'est qu'un moment subordonné, ou une déiennmalii particulière de Tâme.

(4) Une réalité propre et indépendante.

4imni0iHM^l«.-^|.-4l|B BN QÉtitiUt; 9%

ilendre qu'on ne doit pw considérer oeUe unité conime un încipe neutre sewîo&t venus s'unir deux extrêmes égale valeur et également indépendants. Car l'être maté- il D-a que la valeur d*un être négatif à l'égard de l'esprit ■si que de iuirmeme. Qn pourra aussi le définir, suivant ■pression de Platon et d'autres anciens philosophes, l'autre de soi-même » ; tandis que la nature de Tesprit nslitue Télément positif et spéculatif. Et c'est ainsi qu*on lit le concevoir, car Tesprit pénètre libi^ment dans l'être atérîel qui ne subsiste point vis-à-vis de lui ; il s'empare triomphe de son contraire auquel il enlève sa réalité» rîl idéalise et bit descendre à un rôle subordonné (1).

(I) Zu «MMi VêrmUfeltên hgrabuM : le fait descendre au rôle d'wi f9Wèédiati$é : c'est-à-dire au rèle d'un être qui est médialisé, trans- nué par un autre être, et qui, par suite, est subordonné k ce dernier. esprit médiatiae et transforme Tètre matériel en Tidéalisant, c'est- à- K eo Tabsorbant dans sa nature, et en relevant ainsi k son idée et h phn haute eiistence. liainlenant, pour ce qui concerne l'ensemble ce passage relativement au rapport de l-élre immatériel et de Tétre pléfiel, de Pâme et du corps, le point que Hegel veut mettre en ■iére, autant qu'on peut le mettre en lumière dans des considérations . alériques et anticipées, c'est que ce rapport ne saurait être saisi que r la pensée spéculative et systématique. En effet, si Ton prend, MM le ^t la pensée purement réfléchie et non systématique, Tâme le corps, et qu'on commence par se les représenter comme deux hHaaces ahsohiment diSérentes et indépendantes, la question devient ■bUe. Mais le rapport lui-même, pris comme simple fait, montre |lla fausseté de cette représentation. Or, quand on procède systéma- |KMtit, on voit que dans ce rapport les deux termes ne sont pas ■I. que le rappiHi, comme dit le texte, n'est pas du particulier au licoher, mais du particulier k l'universel et au véritable universel, mÀ'Sn k l'universel qui enveloppe le particulier (V. ci-dessus, p. 87]* eflet, l'âme et le corps ne sont pas dans un rapport d'égalité, mais nbordiDation, c'est-ù-dire l'âme contient le corps, et eljele contient UDf un terme opposé qu'elle efface et absorbe dans son unité.

I tHummc M L^Bsi'tiT. «sHiir timiBCfir.

Em de cette concqition spéenlative de Topposili rcsfril et de la matière vient se placer le malérialisn KiqNmsente la pensée comme on résultat de l'être n «i> et qui déduit du multiple la simplicité de la pens bY 9 nen de moins satisfaisant que l'exposition, qu Montre dans les écrits des philosophes matérialistes, rers rapports et des combinaisons diverses par lesqi résultat, la pensée, devrait être produit. On n\ llement attention que, de même que la cause s'abso ns Tefliet, et le moyen dans la fin réalisée, ainsi ces < mts, dont la pensée devrait être le résultat, s'absorl utôt en elle, et Tesprit comme tel n^est pas engen ir un principe autre que lui-même, mais il s'engen i-même en passant de son être en soi à son être pour . ' sa notion à sa réalité, et en posant ainsi l'être par le^ ilevrait être posé (1). H ne faut pas cependant méc litre ce qu'il y a d^élevé dans cet elTort du matériali; Hir frandiir les limites des doctrines dualistes qui rei^ lissent deux mondes comme également substantiel: "els, et |MHir eiïacer cette scission de l'unité premièri'

^fleo(lU■t le rapport, on. ce qui retieiil au Bème, la difisMadel du corps B*esl pas la dinsioo or^mire et abaoloe. et, ptrco leni, ce nVst pas dans la spbère de Tâne que réside la cof.iiilii uùl^ absolue. L*iaie a^est que la première idéalisation de b an c'est pour cette raison qu'elle ne saurait s'affiraDciâr de Tappai de Tappareace. C'est seuleaDeat dans la splière de Tespril cmbm le Stt réalise Tabis^ue unité, et c'est ce qui n^t an fMid des t Mt do Malebranrlie, dt Spînota. Hc. qui placent en Uien. du klMlance^ etc., TunilèderiHie H du corps, de la pensée et de

(t) Siùvani b doctiîae matmalîsie Vof. sur ce point plus I

l'aME. DIVISION. 101

§391.

L'àme est d'abord :

a. Dans sa déterminabilité naliirelie immédiate (1). C'est rame qui ne possède que Fétre, Tâme purement nalurelle (2).

6. Elle se produit comme âme individuelle en rapport avec cette existence immédiate (3), et dans les détermi- nabililés de ce mpport elle n'est qu'imparfaitement (&) |i0Br soi. C'est l'âme 8eDsitive(£).

c. C'est l*âme amsitive qui s'est construit sa vie corpo- relle (6), elle existe comme âme réelle (7).

{Zuzats). L'âme naturelle qui n'a que l'être, dont il est question dans ce paragraphe, et qui forme la première partie de l'Anthropologie, comprend, à son tour, trois parties, Dans la première partie , nous avons d'abord la substance de Pesprit dans sa forme purement générale et immédiate , une simple pulsation, le simple réveil de

(<] (Inmiulburen Naturbeitimmtheii : dans sa déterminabilité en Unt fi*elle est en rapport immédiat avec la nature, ou en tant qu'elle sort delà nature. C*est le Nalurgeist dans sa sphère la plus abstraite.

(1) Oie marêeyende^ natUrliche Seele : expressions qui doivent mainte- aat être familières au lecteur.

(%) Le texte a : Zu diesem ihrem unmiltelbaren Seyti : avec cet être mmidiat d'elle^ c*est-à-dire qui est un de ses moments.

(4) Le texte dit: abslraclivemenl,

(5) Fuklmdé Seele. Ce mot sera plus exactement déterminé à sa place, imetsoiv.

(6) Ihre Leibliehkeit : sa corporéUé.

(^) Wirkliche Seele: âme qui s*est compléiement développée, par U qu'elle a complètement façonne son corps.

/

4A2 PHILOSOPHIE DE L'ebPRII. ESPRIT SUBJECTIF.

lïune nu dedans d'elle-même (1). A ce point de départ de la vie spirilnelle, il n'y a point de différence, il ny a ni op|K)silion de rindividiiel et de l'univei^el, ni de Tàme et de la nature. CVsl une vie simple qui sfe développe i la (m dans In nature et dans Tesprit ; c'est une vie dont oo peut dilro seulement qu'elle est, tuais qui n'a pas encm une existence, un être déterminé, une spécialisalioili mm réniité. Mais de même qiïe dans la logique l'être doit pafter dans rexistonee(^), ainsi Tâme doit nécessairemetit pamt de son iudétermiuahilité a sa délermfnabilité. Cette ddef^ miiial)ilité oIVre d'abord, ainsi que nons l'atons refnati(hé plus haut. In rotule d'une déterminAbilité naturelle (S. Mais la licteKminahilité naturtsllè de l'ftme doit être connut connue totalité, comme uue.image de la notion (I). pre- mier n)oinent est, par conséquent, formé ici par laiHtf^ tnimUions «fua/itaiwes universet/e^ de Tâmc. C'est ici qw viennent se placer les différences physiques aussi bien qw spirituelles des races humaines, ainsi que les différences des esprits des nations.

(P Scà-m-sùA rr^en ifer Seete : l'Ame qui $e meui^ $9 sikikàle ellf- merm- en elle-même, radivitô Ij plus siuiple. M plits abstraite et ?a plas obîiouiY ilo rallie.

(?) Oit$ Seyn zum Dt.tsei/fi Ubergehen muss,

\^V Ihrr .Va<wrf'i-.W:rt< ; iie Ui nattintUté. |

(i^ On (Vit U concevoir coiutne une tof.aHU^ parce que dans l'IlÉf II ^ uoliou rt'Mire, ou. pour pjrier avec plus de prêdsion, commeiice I wf- irer Uau5 >oii unilév et que, par consè^iuent, tout est un dans rime, tost e*t totalité. *i Ton peut ;iin<i sV\jTuuer Slabc^est une totafilé qni a»! que Vim^vjK' \ ibtiHi vU* ij uoliou, parce que ia notion n'existe pas« tam que uoltou, ou. ce qui revient ici au même, Tîdêe naiste pasfi laul qii\U'e Jaus l'J'iie, mais en tant qu'image d'ellcHBiéme, eVst-Wire 01» Util .ju lôee qui est f Uivre dans la nature. Cf. J 37S, p. S.

L* AME . DIVISION . 1 OS

f>s difTérences, ou parlicnlarisations universelles, qùî stenl en quelque sorte l'une hors de l'autre (1), sont lenées ultérieurement (c'est ce qui constitue le passage a seconde partie) (2), à Tunité de Tâme, ou, ce qui ienl au même, elles atteignent à leur individualion. De rne que la lumière se disperse (3) dans une multitude nie d étoiles, de même Tàme naturelle universelle se )erse dans une multitude infinie d'âmes individuelles, e cette différence que, pendant que la lumière apparaît ime subsistant indépendamment des astre^s (h)i l'âme jrelle universelle n'atteint â sa réalité que dans leâ 9S individuelles (5). Maintenant, comme les ({uâlités

I) Diê$e auêiereinandêrHegênden allgemeinen Besonderungen oder 'tckiêdmheiten. Ce sont les déterminations les plus abstraites, et par I mêtne, bien qu*elles soient toutes dans un seul et même sujet, ne, elles sont les |i!us extérieures les unes aux âiitres (V. ci-dessous}.

«)itod. .

S) EerwprfÀgt: $$ brise ^ ne partage.

I) WèkrtAd dà$ Licht den Schein eines^ von den Slertien unahKàngigen ieheni kàt : tandis gnr la lumière a l'apparence d'une subsistance in- tnâante {&é subslltar iitdépeildamment) des astres tumiHeux {Stemen), V Plus Têtre est citeefèt, et plus son unité est profonde et indivi- \t. Cest oh point qtké nous avons plusieurs fois expliqué, et qui is est d*ailléurs démontré par l'exposition et le dé? ëloppemenl niéme s\»tème. Ainsi, datls le sy>téme solaire, par exemple, ou dïiis la ^rf des éléments, les différents moments ou les différentes parties les composent appartiennent toutes à une seule et même unité, is elles sont extérieures les unes aux autres et apparaissent comme mtKuA chacune par elle-même et indépendamment des autres. C*èst i apparence (ScAetn) qui est inhérente à leur nature abstraite, et insé- ibtede leur existence. Si maintenant nous comparons avec le système lire on les éléments des sphères plus concrètes de la nature, l'animal, r exemple, et surtout Tanimal parfait, nous verrons que chez ce der- T le tout et les parties, et les parties entre elles, sont si intimement is, que oon-^eulement Tun ne saurait exister sans l'autre, comme le

iO& PHILOSOPHIE DE l'esprit. ESPRIT SOBIECIir.

universelles dont il est qucs&on dans la première par qualités qui tombent Tune hors de Tautre, se Iroiiventn nées, ainsi que nous venons de le dire, à l'unité de I ' individuelle humaine, elles reçoivent, à la place de la k de rextériorité, la forme de changements naturels du individuel qui en fait comme le substrat (1). Ces da

soleil ne saurait exister sans la terre, par exemple^ ni la terre s soleil, mais que l'un est dans Taulre, et est Fautre, ou« si Ton reot, sont tous portés par un seul et même sujet qu'ils compéoètreit, lequel ils sont tous compénétrés. Et cette unité devient plos eonc plus profonde encore dans Tesprit, et h mesure qu*on avance à diverses sphères de Tesprit. Maintenant si Ton considère Ta exemple, dans la sphère abstraite des éléments ou dans celle da | sus météorologique, et l'eau telle qu'elle est dans lanimal, on vei dans la première sphère elle existe en tant qu'eau réelle, mais réalité qui lui est propre et qu'elle peut avoir dans cette sphère, que dans la sphère de la vie animale elle n'existe et ne peut exi tant qu'eau, que comme une possibilité, c'est-à-dire conune un< bilité de l'animal, mais qui n'arrive à l'existence et ne devient une qu'autant qu'elle est animalisée, c'est-à-dire déterminée et tran par l'animal. C'est ce que veut dire Hegel en rapprochant la Im l'âme. Dans la sphère de la lumière, qui est une sphère abstr, différents moments existent séparément, et bien qu'ils appart tous à une seule et même notion, ils apparaissent comm pendants les uns des autres. Ainsi la lumière peut enster ii damment des corps célestes lumineux, tandis que l'âme n universelle n'est qu'une possibilité qui n'arrive à l'existence qi les âmes individuelles ou particulières (individueUen^ einselnm c'est-à-dire dans les urnes concrètes telles que les races» les locaux ou nationaux, car c'est dans ce sens qu'il faut entendr terme individuel, comme on le verra dans la suite. C'est l'âme selle abstraite, en tant que possibilité, qui devient âme réelle rrète en se particularisant et en se subjectivant.

(4) Der m ihnen beharrenden individuelleti Subjecls : du 9^ vultiêlqui persiste en eux, c'est-à-dire qu'ici on n'a plus des i extérieurs les uns aux autres (la forme de l'extériorité) , mais un même sujet qui passe par une série de changements, lesquels

l'aME.-« DIVISION. 105

enis, à la fois physiques* et spirituels, s'accomplissent ins le cours des âges de la vie. Ici la différence n'est plus le diiTérence extérieure. Cependant la différence ne de- ent une particularisation, ou opposition réelle de l'in- ridu avec lui-même que dans le rapport des sexes (1). st de ce point que Tame entre en opposition avec ses alités naturelles, avec son être universel qui, précise- nt pour cette raison, se trouve rabaissé à un moment x)sé à rame (2), u un simple côté, a un état passager, oir, à rétat de sommeil. C]est ainsi que se produit le eil naturel^ le lever de l'âme. Mais le réveil que nous ms à considérer ici dans l'anthropologie n'est pas ce eloppement qui vient remplir la conscience éveillée, is le réveil en tant qu'il constitue un état naturel. Maintenant, de cette opposition ou particularisation Ile, l'âme revient dans la hwsième partie â son identité c elle-même, et cela en enlevant â son contraire, même ]u'il y a en lui de subsistant en tant qu'état (3), et en sorbant dans son idéalité. C'est ainsi que l'âme de l'in- idualité purement générale et en soi passe dans l'indivi-

igemeals naturels {natMiche Veràndentngen]^ en ce sens que, bien s aient lieu dans l'esprit, c*est à cette sphère de l'esprit qui est la rapprochée de la nature qu'ils appartiennent. Voy. plus loin, § 397. ) Voy. § 398.

\)Zu dem Anderen der Seele : c'est-à-dire qu'ici Fâme se tourne re elle-même, contre ses moments précédents, contre son être uni* ;! {AUgememm Seyn)^ cette sphère enveloppée elle ne possède r^tre, elle M s'est pas encore différenciée, spécialisée. ) Die Fesligkmi eines ZustandeSj la fixi^ d'un élat^ c'est- ii*dire ce y a de fixe, de permanent, et, pour ainsi dire, de substantiel dans tat, ce qui se rapporte i ce qui a été dit ci-dessus du sommeil, qui désigné comme un état qui passe {voriibergehenden Zu$tande), On I plus loin, § 399, pourquoi on l'a ainsi désigné.

IM PHILOSOPHIE DE l'ESPHIT. B8PIUT SUBIICTIP.

dualité réelle et pour soii et, par là, dans la sematimM nous n!aurons d*abord à considérer que la forme disk, sensation (1). Ce qub l'âme sent, c'est sèdiement la ttcoail paHie de Tanthropologie qui doit le détei*tiii»ier. C'est il développement interne de la sehsdiion elte-mêtne déhs l'ilti prophétiqtie (9) qui fait le pAssflge à cette partie.

a.

L*AME NATURELLE.

5 592.

l/àmc universelle, en tant qu&me du monde^ ne doit * |)as élre conçue comme sujet (3) ; car elle n'est que la i sim|)le substance universelle qui ne trouve sa véritable réiilitc que dans I individualité, dans I ame subjective (à). Ainsi, elle se pnHiuit bien comme ;\me particulière, nuis comme ame qui dans son état immédiat ne possède ^ lelre (5), et, par suite, que de simples déterminabilités

(I) n^5 EmpfiHdens : du t^entir, ei pression plus synUiétîque » (t quVlle désigne le sujet et l'objet . Tètre qui sent et Tétre senti. (â) Ahntnden Sf^ele. Voy. sur Tensembie de ce passage, $ 397-4f i.

(3) l.e texte dit : AV dmi pas être, }iour ninti dire, fixée aumme à c'é- tait) UN 9ujet : fixée, c'est-à-dire déterminée, particularisée coinibe \'èm e^t particularisée dans les âmes îndiTiduelles.

(4) Dans la $ubje<titiu, est l*eipression du texte. Ainsi, l'âme oainr- selle, qu^oii peut aussi appeler Tâme du monde ( M Vltseelr , oiais qii*3ii faut pas confondre avec Tesprit du monde (nXi^etsl). estconoeh substance. Car, de même que celle-ci trouve si réalité, soa tùikaet i*éelle el concrète dans les attributs et les arcideais, de méoM T univei-selle trouve la sienne dans l'àme indiTidoelle et subjectire.

(f\) (!ar, d*une chose qui est à fétat immédiat, qui ne s*est lisiV et ditTérenciée. on peut dire seulement qu>lie est. Il oe faut ^ il \a »4ns dire, prendre cecii la lettre, etcomme sirâme, pàretteafk. à l'êiat uiuuêdiat, ne |Ossêdait que Tétre. car Tinieest laêlrecoKfiL

l'AKB. AME NAtURIbLli 107

Murellesi Celles-ci ont^ si Ton peut ainsi dire, derrièft son hfilité (i) leur libre existence, o'est-à-dire ce sont dte êtres i la nature pour la bonscience^ tnais elles ne se comportent m comme choses extérieures à Tégard de Tàme propre- imt dite. C'est (Plutôt en elle-même que Tàme trouve ees ^rminations sous forme de qualités naturelles (3^i

^me dans son moment immédiat, puisqu'elle présupposé et coniiehl Miire. Pal* cbnséqaéiit, lor^u'tth dit de rainé I l'èt&t iiilnlMiàt )|tt'éllë

aètikiiienti ou qu'elle ne possède qne l'êtroi c'est fen cDmparint l'âme rec elle-même, ou, si l'on Teut, en comparant les divers moments de ■■le qu'on te dit. Car, de mime que (ié l'être qui ne s'est pas devèlbp|4 M fc wài^M, rMbfilBpnfc», etc.; 611 ^m sedlëllietit dM qll*it est, Se Httb Al rime qui ne 8*est pas encore déterminée) qui n*a pas dé? e-^ Itoé son contenu, on peut seulement dire qu'elle n'a que l'être de Me, ou que l*être en tant que âme.

(4) L'idéalité de l'âme : c'est-à-dire ces déterminabilités naturelles R Mil pis èMis riitté éû tàtlt qtie lltië d'une fa)^S dlstitteie et emsiilé il MJëti de natuh!; MM à l'état iMmédliti obtetlt* et enTéla|i|)«. hlMN qil*ni>}«ls ntllilartënàtlt I lA tllUM) Ils i6nt donc derHêm ridétt^ kiS rime«, ee sont, eil d^ëotrta tertnes) des objets qui sont bien dans rine comme des moments subordonnés, mais qbl n^) sont pis d*uilë ■un MSdiite, distlticte et détermitléë.

(!) Ahnl eëe ttiimiénte oti béâ sphères de U nature qui, dâtis Itt na- i»« sont Isolées, èilérlëbrës l'une à l'autre (ont leur ïîkn m$Wàoe, feihurt reit»ression du léxté)^ se répH>duisent I li IBis Sans Time et hn la coiiÂeienee, mais atee cette différence que dans li eonidencë, t^cela même qne la conscience mânpie un plus baut degré de l'esprit^ 1 degré l'esprit s'est différencié, il entend, jnge et discerne, ces Mres ise pdsetlt comme des objets ettérieurs qne l'esprit reconiiatt ÉMte tefel; tandis que dans l'âtUe^ et surtout dans les moments Imkné- hH de rainé, nature est encore à Tétit d'enToloppement et se ifond avec l'âme. En d'autres termes, ici l'âme contient la native, lis elle lie contient que Tirtuellement, et le déToloppement de spric, eh parlant de cette région inférieure de Pâme, consiste à se |Mr«r la nature, mais â s'en séparer en s'en emparant et en Tidéa- hrt, Hélititement à la conscience, Hegel dit que la nature s'y pose Éttno dlijet. En effet, bien que la conscience constitue une spbére élé-

* de l'esprit, elle n'en constitue pas la plus élefée. Dans Ul oMiscience,

08 PHILOSOPBIE DE l'bSPRIT. ESKIT SOBIBCTOP.

Zusatz.) Si Ton se représente la nature cooune lant le macrocosme, on pourra se représenter 1 >mnie constituant le microcosme la naUire se o^ îutre et supprime ainsi son existence extérieure. Gk lènies détenninations qui apparaissent dans la lotun^n- ^rieure comme, des sphères sans lien interne (1], comntf ne série de formations indépendantes, ne jouent |i|tis ifans àme que le rôle subordonné de qualités (â). Làiite ^ieri î placer entre la nature au-dessous d*eile, et le monledc I liberté morale qui surgit et s*élève au-dessusd*ellf ^\ le même que les déterminations simples de la vie de Yim t>uvent comme une image brisée (&) dans la vîe

e la nature, ainsi ce qui, dans Thomme individiKi,iil

monde subjectif el le moide objectif, bieo qu*eii rapport, icore extérieurs Fuii à l'autre, et apparaisseiil iux sources direrses. Par coosécpieiit, la nature, bien qu'elle uàém

conscience, n y est que comme y menant du debors, que ciMK« bjet qui lui esl donné. j

(I) Frei enHau^ne : laissées libres, abandonnées à lenr liberté, « ï sens qu'elles ne sont pas des détenninatioiis d*un seul et WÊèmt sqeL

(i) Smd sublo$9em QtaUlëUn herabgeuM. En effet, dans Tmm, i sont plus des formations .Gtfslailm) indépendantes, les-memes dans leur réalité abstraite, mais des ansfonnés par la nature supérieure de Tàme et s'absorbant daK lité ; ce sont, en un mot, de simples qualités.

(3) Le texte dit : Aus tUm .\atmrg9ési9ickkeramsaFheiêfmàm WtÙ^fâL ? terme herausarbeétetèd exprime un travail, une élaboration d m i être qui est ici le mondr de la liberté morale (nlUicàni FniàÊÊ^ uant au A'aliirjrisi (esprit-oature>, ce n*e3t qu*un synonyme d'iar, M âme constitue précisément ceue spbére Tesprit est encore ht ïk siture, ou cette spbére moyenne dont il est question da^ cette pkran

{i) Ihr aussifrcitHiiider geri$$enfs Gogenfnldy etc. Ce sont |if<ciKnrt es êtres ou ces spbéres de la nature qui deriennent des qualités èm âme, et qui ne sont, dansla nature, que des images, des refiets &fnil ? Vàme et de son unité.

L*Aftl£.-^OUALlTÉS NAtURELLBS. lOO

CMluil SOUS forme de penchant subjecUr et particulier, ou BU simple être sans conscience (i), est façonné et or- nné dans l'État par la pensée réfléchie en un système de hères diverses la liberté trouve sa réalisation (2).

a). QUALITÉS NATURELLES (3).

§ 393.

1. Dans sa substance, dans Tâme naturelle (&), Tesprit arlicipeà la vie planétaire universelle, il vil avec les oli-

(I) Und beiouutloê, ait ein Seyn^ in ihm i$t. Une chose est, et elle est Ms la conscience, elle est pensée. Lorsqu'elle n*est pas pensée, elle i*«t fB'nn simple être, elle est seulement. (Cf. ci-dessus, même §, n lit. Mie.

^(f) ftar expliquer comment la nature se reflète et se reproduit dans rW, Bégel indique une autre sphère s'accomplit une transformation M me reproduction analogues, montrant ainsi que c'est li lemoufement, i^4éfeloppemenl du système. Car, de même que la nature trouve son ■ilé et sa férité dans l'âme, de même Tâme, et en général l'esprit ^jectif, trouTcnt leur vérité dans Tesprit objectif et absolu.

(3) Nous croyons devoir rappeler que le terme naturel (nalurlich) a ^ une signification spéciale déterminée par le moment de l'idée qu'il i|innie, qu'il n'est pas employé, voulons-nous dire, pour représenter

ttture et les choses de la nature, mais l'esprit, et ce moment esprit qui sort de la nature est encore lié par un rapport immédiat avec ^. Les qualités naturelles sont, par conséquent, des qualités de ïiprit, mais ce sont celles qui s'éloignent le plus de l'esprit et qui se fprochent le plus de la nature. Elles constituent la première détermi- MÎM, la détermination la plus abstraite de l'esprit, et la nature, «■ qu'elle s'y trouve déjà spiritualisée, exerce riufluence la plus mar- iée; elles constituent, en ifautres termes^ le moment le moins spirituel .' J'esprit.

(4) L*âme naturelle est 21 l'esprit, c'est-i-dire aux sphères plus con- Iles et plus réelles de l'esprit, ce que la substance est aux attributs, x modes et aux accidents. (Voy. § précéd.)

ilQ PHILOSOPHll Bl L^BftPlir. -=^ PM>llt tUlf BCTIP.

mate, les chaqgemente périodiques de l'anoM, les et sions du jour, etc. C'est une vie naturelle qqit en un siai n'amène que des dispositions obsoures dans Tespril (I).

Remarçue.

On a beaucoup disserté dans ces derniers temps sur fa vie cosmique, sidérale et tellurique de l'homme. OUc sypipathie universelle est un élément essentiel de la vii animale. Chez la plupart des animaux, leurs caradèra spécifiques, ainsi que leurs développements particulieii) se rattachent plus ou moins ^ ces rapports extérieuis. Chez riiomme, ces rapports ont autant moins d'iofliicMi que son éilucation est plus complète, et qu'il faft 4)^ Il librt^ activité spirituelle le fondement de son e^s^eifli. Llusloire du monde n'est pas plus liée aux révolutions à ^-StCine solaire que la destinée des individus ne Test ao pointions des planètes. U\ différence des climats e^era' um action plus déterminée et plus nian]uée sur rhoinine. OuaMt aux é|HV]nes de Tannée et aux divisions du jour, tt sont lt>s dis|Hïsitions maladives (i) qui leur correspoudeRt, tH leur influeniv se fait surtout sentir dans les iniirmilà, ilaiula folio ot les états de dépression morale. Chez les peniJi'ss qui st>nt |hmi avam'êj^ dans la voie de la liberté

(I) |Ki« M Am swM T%H1 «vr Irwhen Stimmvmgen kammî: qmn htk \Vt*i^\) « AlkAwM m partit ^^é àt* OspMitiim» oèiciirvf. mmkntt méUmi'^ùf^Ht*. cjiT trtihtm «lipiifif tAuC cela. l/«sprit, tm effet, qiiii 4««f^ ct^ic >pb«*iY' cl ne >>lr\ c jvts dans W sphères de la cosscicicf * Ae U hheii^. «*â qoe i)<^ peivepims obscinv^, c-omne il est aussi suj< à Ht Uxant^T ç^xu-^xwv el alianre par )es ûiiue«c« eitMenres.

|.*Am. Q0AUfÉ8 (fATUlBLLig. 111

m^lle, ^t dont la vie est, par suite, plus intimement à la nature, on rencontre dans leurs croyances su- tîlîeuses et leurs erreurs, certains rapports réels entre Ifîl et la nature, d'où naissent certaines prévisions lit fli d'événen^ents se rattachant à ces derniers, qui issent merveilleuses. Mais à mesure que l-esprit pé- e plus prpipndément et plus librement en lui-même, oit disparaître ces dispositions inférieures, dispositions m rencontre rarement, d'HiU^urs, et qui naissent de ) union de Tesprit et de la qttiUKr L^animal, au contraire, eure, cpmme la plante, soumis à ces influences (1). Zusati.) Il résulte du § précédent et de son Ztésatzq^e ie générale de la nature est aussi la vie de Tâme, et celle-ci participe à la première. Mais lorsqu'on fait de ) participation de Tâme a la vie de Tunivers Tobjet le élevé de la science de Tesprit, on tombe dansFerreur lus nidicale. Car TacUvité de l'esprit consiste précisé- it à s'affranchir des liens de la vie purement naturelle, saisir dans son indépendance, à soumettre le monde à cnsée et à le construire suivant la notion- Par conse- il, dans l'esprit, la vie générale de la nature n^esl qu'un oent tout i fait subordonné. Les puissances cosmiques lluriques sont dominées pnr lui, et elles ne peuvent y rminer que des dispositions de peu d'importance. a vie générale de la nature est d'abord la vie du me solaire, et ensuite la vie de la terre la première it une forme plus individuelle. Il peut remarquer ;i l'égard du rapport de l'âme ay^

Comp. Philoêopkie de la na(iir«, { 374 , p. 444 et sui?.

113 PRILOSOMIK DE L*esrtlT. -^ BSrait MBIfGflf.

le système solaire, que Tastrolc^ie lie la destinée de 1 raee humaine et des individus à la figure et à la des planètes:(e'est de la même manière que dans test modernes on a considéré le monde comme un Tesprit, mais en ce sens que c*est par le Fesprit pourrait être expliqué). Il faut rejeter la doctMi astrologique comme enfantée par la superstition, mes I science doit montrer la raison spéciale de ce rejet. Oi raison ne réside pas simplement dans le fait que les j/à nètes sont éloignées de nouSi, et que ce sont des corps (t] mais elle consiste d'une manière plus déterminée en ceci que la vie planétaire du système solaire est tout enlîèi dans le mouvement (2), qu'elle est, en d'autres terme une vie le temps et l'espace constituent l'élément è terminant (car le temps et l'espace senties moments^ mouvement). Les lois du mouvement des planètes ne sa déterminées que par la notion du temps et de l'espace. Pi conséquent, c'est dans la vie planétaire que le mouvemet absolument libre (3) trouve sa réalité. Mais ce mouvetnei abstrait ne joue plus déjà qu'un rôle subordonné dai les individualités physiques (4). Le corps individuel,! général, se fait son espace et son temps, et seschan?

(1) C'est-à-dire de simples corps qui ne peuvent, par ceb inêfl rendre raison de la vie de Tesprit.

(ï) Et, par conséquent, la vie planétaire est une vie trop simple trop abstraite pour contenir la raison de la vie, de la nature concrète Tosprit.

(3) Die abtolut frète Bewegung. Absolument libre, veut dire ici é\ liberté abstraite. C*est le mouvement le moins concret, et partial moins réol et le moins profond.

(4) Voy. PhU(mphie de la mture, § 290 et suiv.

AME. -^ QUALITÉS NATURELLES. 118

^Is sont déterminés par sa nature concrète. L'or^a- Àsme animal atteint à une indépendance plus complète ik^re que le corps individuel purement physique. Le ENindeson développement est tout à fait indépendant du Kmvement des planètes ; c'est une durée de la vie dont la icsure n*est pas déterminée par elles. Sa santé, ainsi que s plisses de sa maladie, ne dépendent point des planètes. es fièvres périodiques, par exemple, ont leur mesure léeiale déterminée. En elles, le temps n*e\iste pas comme mps, mais c'est l'organisme animal qui est le principe iterminant. Bref, les déterminations abstraites du temps

de Tespace, la pure sphère mécanique (1) n'a pas de gnification pour l'esprit ; elle n'exerce pas de puissance ir lui. Les déterminations de l'esprit qui est arrivé à la mscience de lui-même sont infiniment pins profondes et lus concrètes que les déterminations abstraites de la inple juxtaposition et de la simple succession. L'esprit, I tant qu'ayant une enveloppe corporelle (2), est bien ns un Heu et dans un temps «déterminés, mais malgré th il s'élève au-dessus du temps et de l'espace. La vie hu- iine a bien aussi pour condition une distance déterminée

la terre au soleil. L'homme ne pourrait vivre ni à une is grande ni à une pins pe{\\e distance du soleil. Mais ifluence de la position de la terre sur la vie humaine ne pas plus loin.

I) Le libre mécanisme^ dit le texte, expression qui rappelle celle ci- us, et d*autres le terme libre est pris dans le sens d*absU*ait, ou, ui au fond revient au inôinc, est employée pour désigner Tabsence apport intime, d'unité. îj Ah vrrkorperl : en tant que cor poralisé,

l. —8

li/k pfBLoaopiHE H L'fispuf. caniT

Les rapporte terrestres propremeDt dits, tek que k révolution annuelle de ia terre autour du soleil^ la roUM iiiunitf de la terre autour d elie-inèaie, l'ineiinaîsoQ k l'axe lie la terre sur son orbite autour du soleil, toulesca détenninatiooâ qui appartiennent à TindiTidualité <ie ï terre ne sont pas^ sans doute, sans influence sur rhomiM inait^ elles u ont pus d1ni|K>rtanee pour resprîteommelfl C'est donc avec raison que l'Église a condamné coohi superstitieuse et immorale la croyance ;i une inOueDO e^iercée par les puissances cosmiques et terrestres si Tesprit humain. L'homme doit se considérer comme lib de ces rapports avec la nature, tandis qu en admettant a croyaui^es superslitieuses, il se considère conime un (ti de la nature. D'après cela, il faut aussi écarter como sans valeur la lentalive Je ceux tpii ont voulu établir c rap^K>rt entre les é^nxiues des évolulions de la lera* it h éjKKiucs ilc rhistoire de I humanité, ou de ceux qui u voulu dt\ ouvrir ToriiTine des religions et de leur smiiIm lisine dans la sphèiv astronomique, et même dans la ttâdu en ^^néraK et qui ont été couiluits par à des conoef^tioi qui n ont aucun fondement rationnel. Ccst ainsi, |jd e.\enq>le, que rét|uino\c ayant passé du signe du taurea à ivlui du Mm\ le chri^liani^me aurait tiù passer il d rancienne adoration d Apis à l'ailoration de ragneau. - IVur iv qui conoorne l'action réelle qu'exerce la ternv^ rhonunc. on no doit ici en indiquer que les primipaa traits, ijr K s détails api»articnnent à 1 histoire naturcllt'il I luMume et de la terre. Le piYKessus du mouvement de!

ÀMB. QUALITÉS NATURELLES. 115

; a dans les différents temps de Tannée el du jour une ification physique (1). Ces changements afîeclentsans e l'homme. La vie du simple esprit naturel, de Tâine, .'orde avec les épo({ues de Tannée et du jour. Mais lant que la plante est complètement soumise aux va- )nsdes époques de Tannée, et que Tanimal lui-même I s(^>n insu dominé par elles, et que c'est par elles qu'il nslinetivement stimulé a engendrer et à émigrer, dans e humaine, ces variations n'éveillent aucun désir au- Thomme soit soumis involontairement (!2). Les dispo- ns qu'amène Thiver sont un retour sur soi, lavieinté- re, la vie du foyer domestique, le culte des pénates, té, au contraire, on est disposé à voyager, on est poussé uelque sorte a se répandre librement au dehors, et la itude(3) entreprend ses pérégrinations. Ce|>endant, Mte vie domestique et intérieure, ni ces pérégrinations 'S voyages ne sont des faits purement instinctifs. On a li un rapport entre les fêtes chrétiennes el les époques junée. On célèbre la fètc de la naissance du Christ ù M|ue le soleil parait renaître, et Ton a placé sa ré- Ofiion au commencement du [trinlemps, au moment éveil de la nature. Cependant, cette connexion onire ligion et la nature n'est pas non plus une œuvre de

C'esl-à-dire il n*a pas une simple sigoification mécanique, mais ignilication, une action physi(iuc, dans le sens ce mot se trouve mur dans la PhiloMphù^ de la nature, § 271 et suiv. Et il a une cation physique en ce que ce mouvement amène des variations de ir. <Ie lumière, dan<> les courants atmosphériques, océaniques, etc. Auquel, en d'autres termes, il ne puisse résister ou qu'il ne f modérer ou modiÛer. Gemeine Volk, le grand nombre.

116 PHILOSOPHIE m l'esprit. ESPRIT SUBJECTlFt

rinstinci, mais une œuvre accompagnée de cooseieM Pour ce qui concerne les phases lunaires, elles n'ont fi influence limitée, même sur la nature physique de 11km On a constaLé celle influence chez les aliénés; mais il dire aussi que ce qui domine chez eux^ c'est ta force da nature, ce n'est pas le hbre esprit. Les épo((uesdii jd entraînent avec elles une dispusîtion particulière de T; L*homme ne se sent pas disposé le matin de la même que le soir. Le matin un est plus sérieux. C*est dans ce ment surtout que Tesprit est dans un état d'identité lui-même et aven la nature (1). Au jour appartient la loi le travail. Le soir c'esl la réflexion et rimaginalion dominent. Vers minuit, Tesprit, qui s* est comme dij dans le travail du jour, revient sur lui-même^ s cnl tient avec lui-même et se sent porté à la incdîlalion. \1 plupart des hommes meurent après minuit. C'est commj si la nature humaine ne pouvait commencer une non- velle journée. Les moments du jour contiennent aussi ta certain rapport avec la vie publique. Les assemblées anciens peuples, (|ui se rapprv)chaient plus que nous de nature, se tenaient le matin. Les séances du Parlemcd anglais, au contraire, commencent le soir et se prolongi parfois jusqu'à la nuit avancée, ce qui est conforme caractère réfléchi des Anglais. Mais les dispositions amenél par les différents moments du jour sont modifiées par climat. Dans les pays chauds, par exemple, on se se:il,i

(I) C*est-à-dire qu'il n*y a pas encore en lui de mouvement, à'u vite, de diiïérencialioD. Le sérieux (£>/is/) dont il est question id0 plutôt un (Hat passif et abstrait qu*un état actif et concret de Fi (Vost la veille i|ui ne s*esl pas encore affranchie du sommeil.

.1 1

AME. QUALITÉS NATUHELLES. 117

)u (le la journée, plus disposé au repos qu'à Taetivité. [elalivcment à rinfluenco des variations météorolo* ^s, nous ferons remarquer qu'elles sont senties d'une ère marcpiée par les plantes et îes animaux. Ainsi les aux sentent à l'avance les orages et les tremblements ^rrc, c'est-a-dire ils sentent les changements de osphère qui ne sont pas encore sensibles pour nous.

même manière, l'homme sent dans ses blessures des tions atmosphériques dont le baromètre ne donne ie indication. La partie faible se trouve la blessure us sensible à l'action de la nature (1). Mais ce qui a iction sur Torganisme en exerce aussi une sur l'esprit . Il y a eu même des peuples entiers» tels que rees et les Romains, qui subordonnaient leurs déci- aux phénomènes de |a nature, qui leur paraissaient une connexion avec les variations météorologi<|ues. ne on sait, ils consultaient sur les affaires de l'État seulement les prêtres, mais les entrailles des ani-

et leur mode de se nourrir. Dans la journée de \ par exemple, il s'agissait de repousser le despo- de l'Orient et était en jeu la liberté de la Grèce,

l'Europe entière peut-être, Pausnnias tourmenta nt toute la matinée les entrailles des victimes pour enir des signes favorables. Ceci paraît mal s'accor- vcv la vie spiriluollo des (îrecs dans l'art, dans la Il et dans la science, mais il peut très-bien s'expli- ;ir le point de vue de l'esprit grec. C'est le propre

récisoment parce qu*elle est plus faible que les autres parties, ei suite elle est plus soumise ù Taction de la nature. .

118 PHILOSOPHIE DE L*E8PR1T. ESPKIT 8UBJBCIV.

de l'homme mo<icrne de se résoudre par lui-même et suivre dons ses aclioas sa prudence et son discememe l/homme privé, comme Thomme publie, tire de I même ses décisions. C*est la volonté subjective qui d nous se détermine à agir et tranche la question. Lesi ciens, au contraire, qui ne s'étaient pas encore élevé celte puissance subjective, à cette force de la certitude soi-même, se laissaient déterminer dans leurs aiîaires loniclcy |Kir des phénomcnes extérieurs ils cherdui une (rarantie et une confirmation de leurs prévisions e leurs entreprises. Maintenant, pour ce qui concerne hasards (Pune bataille* ce qui y entre en jeu ce n^est seiilcmeut une disposition morale, mais aussi Tardeui combat et le sentiment de la force physique. Maisc dernière «lisposition avait une plus ^i^ndeimporUncei: les ;iiuM is i]uo chez les nnKlornes, chez lesquels 1j <li pline <le l'ai nuH^ el rhabilelé du chef constituent Télên tsscnlicK tandis \]{w choz les anciens, qui vivaient tian nq»poi I pins intinu' nvct^ la nature, la bravoure de lii vidn, cosi iiMliix^ tle rimmeur uV;, au fond île laquelle a toujours un i-léinent ph\siqnc. liéiidait surtout ri*snl!al dn couUkiI. Kl l'iinmi (ir m^ lie à d'autres disj' lions pi i\>ique> ;elîi^ que ras|H\M de la contrée, l'at splHTi\ le le:ijp> do laniuv cl le climat. Mais ios s\ij 'Im^ de 'ànv^ mvji î! ms nur- puvs chez l'anima]. *\\. dans un npiHMt pins .îroii ùvo Li nature, que

^'*ien>fnî : ;n-ihj:

K.-^BSram NATURELS PARTICUUERS.^^RACBS. 11^

B. C'est en partant de ce point de vue que le général illait au combat que lorsqu*il croyait trouver dans des dispositions saines, dispositions d'où il croyait conclure aux dispositions convenables de son C'est ainsi que nous voyons Xénoplion qui, dans lise retraite des Dix mille fait preuve de tant de nce, offrir tous les jours des victimes et régler ses lents d'après les signes qu'il en recueillait. Mais 3ns ont poussé trop loin l'importance de ce rapport nature et l'esprit. Leur superstition a vu dans les s des animaux plus que ce qu'il n'y est en réalité» le moi abdiquait son indépendance, se subordon- circonstances et aux déterminations de la nature rc, et faisait de ces déterminalions lo principe lant de l'esprit.

î planétaire universelle de l'esprit naturel se par- f> dans les divisions concrètes de la terre (1), et se PII esprits naturels particuliers qui, en général (3), itent la nature des divisions géographiques de la constituent la diflérence des races.

sont des divisions concrètes en ce qu'elles embrassent la na- )nstitiUiou entière, astronomique, physique, chimique, etc. , t>, a la différence d'une division abstraite, géométrique ou jue, elc.

g enterai, parce que bien qiril y ait une certaine correspon- r4' les divisions géographiques de la terre et les races, il y a léments pbysiologi(|ues et psychiques qui viennent modifier ce ans compter les modifications qu'y introduisent le mouvement re et les sphères plus concrètes de Tesprit.

120 PHILOSOPHIE t>E l'esprit.

Remarque

L'opposition de la pohiritc terrestre, suivant laqudk la terre devient plus compaele et remporte sur la mer vers le nord, landis qu'elle se disperse et se brise en masses pointues dans riiémisphère austral, cette opposition amène dans la diiïérence des parties de la terre une modifiediioD queTreviranus(5/o%., 2* jiart.) a remai^uee chez les plantes et les animaux.

(Zusaiz). Relativement aux diiïérences des races Iiih maines, on doit d'abord remarquer que la question pure- ment historique, si toutes les races humaines sont sorties d'un seul couple ou de plusieurs, n'intéresse en niicuDe façon la |)liilosophie (l). On a accordé une importance à

(\) En effet, ce qui intéresse, strictement parlant, la philosophie, i c'est ridée, et l^idce concrète de Thomme, ou, comme on dit, da goR humain. Carde quelque façon qu'on envisage la question, c^est k 1% qu'il faut en revenir pour expliquer l'origine du genre humain. La qies- '- tion de savoir si le genre humain a conmiencé par un coupk ou ptf plusieurs est une question historique, et qui peat intéresser llûtoire, < mais elle n'intéresse nullement la philosophie, et elle n'intéresse part la philosophie parce qu'elle ne contient pas la véritable question philt* sophique. Supposons, en eiïet, qu'on puisse prouver historiquement q»^ le genre humain a commencé par un couple, ou bien par plusieurs, n'aura, dans l'un comme dans l'autre cas, que des faits, et la véritaUe question philosophique touchant la raison de ces faits demeurera intjcie : et ne sera en aucune façon résolue. On peut même dire, en y regardait de près, qu'on la rend plus obscure et plus insoluble, et cela par la m- son même qu'on en cherche et on en place la solution elle a est point. L'essentiel, nous le répétons, est ici comme ailleurs Tidée, car ridf'e est le principe générateur. Mais c'est, ajoutons-nous, l'idée coa- frète et nullement l'idée abstraite, Tidce telle que la conçoivent l'ai- ciennc métaphysique et l'entendement en général. Et l'idée concrète

XMfL ESPRITS NATURELS PARTICULIERS. RACES. 121

:te (lueslion, parce qu'en faisant dériver les races de plu- urs couples^ on s'est flatté de pouvoir expliquer la su- liorité d'une espèce sur l'autre, et quon a même cru uvoir démontrer que les hommes sont dans leurs apti- les spirituelles inégaux par nature, de telle façon qu'il y a enire eux qui, comme les animaux, ne sont faits que ur obéir. Mais la descendance ne saurait fournir aucun ciment pour démontrer que les hommes sont faits, ou 'ils ne sont pas faits pour la liberté et pour la domina- D. L'homme est virtuellement raisonnable. C'est en cela le réside la possibilité de l'égalité des droits de tous les mmes, et ce qui montre aussi l'absurde d'une division solue des espèces humaines en espèces qui ont des droits en espèces qui n'en ont point (1).

À pas ridée purement universelle, maisTidée qui contient Tuniversel, irliciilier et Tindividuel, et qui les contient tels qu'ils sont dans la ht de l*esprit. En d'autres termes, c'est Fidée concrète de l'esprit i ses présuppositions, c'est-à-dire avec la logique et la nature qui itiloe l'idée véritable de l'homme. La race^ par exemple, n'est qu'un Dent de cette idée, et elle en est un moment, comme la fomille, l'État, ilioo en sont d'autres. Par conséquent, lorsqu'au lieu de penser «, et l'idée totale et systématique de Tesprit, on n'en prend, d*une tière extérieure ^, pour ainsi %lire, au hasard, qu'un moment, et m isolant ainsi ce moment on se pose certaines questions, on rend roblème insoluble par cela mémo qu'on se place hors du véritable itde vue, c'est-à-dire hors de l'idée concrèle et réelle de l'esprit. . sur ce point § 340, p. 406, note I ; § 342, p. 2, note 4 ; § 369, ^?7, notes.

I) iroù il ne faudrait pas conclure que dans la pensée, et suivant la fine de Hegel, toutes les races et tous les hommes sont réellement -tuellenient égaux, et (|u'il n'y a, et il ne doit pas y avoir d'inégalité eeux. L'homme est vtriifW/em^nf raisonnable (Der Men$ch ût an vernûnflig), et a ce titre tous les hommes sont égaux par qu'ils tous compris dans la niônic défmition, c'est-à-dire dans la même

199 PHILOSOPHIE DB l'bSPRIT. B8PRIT MIBIBCHP.

U diiTérence des races est encore une difTérenoe naii* relie, une difTérence, voulons-nous dire, qui se rapporb d*abord à laine naturelle. Comme telle, celle-ci estai rapport avec les diflerences géographiques de la contrai les hommes se réunissent en grandes masses. Cesdifl^ rcnces de contrée sont ce que nous appelons parties di monde. Dans ces divisions de Tindividualité de la tem domine une nécessité, dont Texplication plus détailléo appartient à la géographie. La division fondamentale da la terre est sa division en ancien et en nouveau mondei. Cette diiïérenco vient d*abord de ce que des parties de b terre ont été historiquement connues plus tôt, et d'autra

notion, comme tous les animaux, toutes les plantes, etc., soDtcoDprii dans la lour. Ce moment virtuel, cette possibilité a sa réalité et soaiih portanco, mais co n*est qu*un moment, et le moment le plus abstrait 4e la nature humaine, ce qui veut dire qu'il y a d'autres momeats pluscoa* r.rcls qui le modifient et le dominent, et qui y introduisent des diflénaca et des iné};alit<^8, moments ou nécessités qui fout que noo-seokaMl tous les hommes ne peuvent actuellement être égaux, mais qu'ils ae <lii- vent point Tt^tre. Car c*est le système et la raison concrète et absolie. Tons les hommes peuvent t^tre peintres, généraux, chefs de TËtat. etc., mais si tous étaient peintres, généraux, chefs de l'État, il nWauraitetl ne pourrait y avoir ni peintre, ni général, etc. Il en est de m^me desracH et des nations. Toutes les races et toutes les natiops sont virtueUemeH égales, en co sens cpi'elles appartiennent toutes à l'humanité. Mais dan] riiistoin* concrète du monde, il y a et il doit y avoir des différeDces, et par suite d<>s inégalités. C'est aussi d'après ce critérium qu'il faut coisi- ' dén'r la question de l'esclavage. Par que le nègre appartient au geare luunain, Tesclavago tsl irrationnel ot illégitime. .Mais il ne suit nolle- mont de que la race nègre boit i^alc à la race blanche, et que, coouK telle, elle doive èire admise ast'c elle au partage des mêmes droits et è l'oxercice des mêmes fondions, ou qu'elle ait la même importance tf ptiisso jotur le mémo lôie dans lliistoire. Voy. sur ce [»oint PktiufOj^ (/«' l'hi^toirr de lléijol (Alrique), ft (.1. ^a Philosophie dv la riiigton^ I, es4ei iSO(i'tHiit.).

AMB. S8PR1TH NATURELS PARTICULIERS. RACES. ISS

lus tard. Mais cette signification n'a pas d'importance <Hir nous. Ce qui nous concerne ici c*est la déterminabilité [ui fait le caractère dislinclif des diverses parties de la erre. Sous ce rapport, on doit dire que rAmériquo a un spect plus jeune que Tancien monde, et qu'elle est en urière de ce dernier dans sa formation historique. Elle ne ircsente que la diiïérence générale du nord et du sud, leux extrêmes qui sont liés par un moyen très-mince (1). Les peuples indigènes de cette partie du monde dispa- raissent, et Tancien monde s'y refait \\ nouveau. Ce dcr- Mer se distingue de l'Amérique par qu'il se déploie en des différences déterminées, se divisant en trois parties, doDt Tune, l'Afrique, prise dans son ensemble, présente wie masse compacte et non développée, une ceinture de huies montagnes fermée contre la côte ; l'autre, l'Asie, se Irouvc contenir l'opposition de hautes terres et de vastes allées, baignées par de grands cours d'eau, tandis (|ue la "Oisième, l'Europe, par qu'en elle, à la différence do Asie, la montagne et la vallée ne sont pas simplement ixtaposées comme formant les deux grandes moitiés de la entrée, mais qu'elles se compénètrent partout, re|)résente unité de cette masse sans différence do l'Afrique, et de opposition non médiatisée de l'Asie (2). Ces trois parties

(l)Gans sekmaUn Mitte. C«tte expression qui, appliquée à la géo- nphie, paratt singulière dans le langage ordinaire, est fort simple et fl naturelle dans le langage et dans la pensée hégéliens. Hegel veut 1 effet montrer comment l'idée logique se retrouve dans les autres ihères de Tidée, autant du moins, et sous la forme elle peut s*y rlrouTer.

^ i) Non médiatisée (uiwermiltclten)^ en ce sens que les deux termes de rkp{K)sitioa y coexistent, mais qu'ils ne s*y médiatisent pas Tun l'autre,

ïSt POUaitiOPHlE m; L*ESPR1T. esprit SUBIEGTIP.

lie sont pas ^séparées, mais unies par la Méditerranée, a

tour iie laquelle elles sétendent. Le nord de i*Arrique ji

«|u*aux extrémités du désert, appartient déjà, par sa phys

Domie^ à TEurope. Les habitants de cette partie deTArrif]

ne sont pas encore des Africains proprement dits, r e

à-dire des nègres, mais ils ressemblent aux Européens.

en est de même de l'Asie occidenlale qui, par son cam

tère, appartient elle aussi àTEurope. La race asiatique pi

prement dite, la race mongolique, habite TAsie orientale

Après avoir cherché à prouver que la différence è

diverses parties du globe n'est pas accidentelle, m

nécessaire, nous allons déterminer les différences ph

siques et spirituelles des diverses races humaines (]

se hent aux premières. Relativement aux difTérences ph

siques, la physiologie distingue les races caucasiqo<

éthiopienne et mongolique, auxquelles se rattachcnl I

races malaise et américaine, qui cependant forment pli

tôt un agrégat d'éléments divers qu'une race ayant i

oaractéœ nettement tranché. La différence physi(|ue (

toutes CCS races apparaît surtout dans la conformalio

du onme et du visage. On détermine la forme du orar

par dtMix lignes, dont Tune horizoulalc et raulre ver

lii'alc , la première allant de Texlrémité extérieure i

roroillc à la racine du nez, et la seconde, du frontal :il

nmchoiro supcrieujw La Icle de ranimai se dislingue d

colle de Thomme par l'angle formé par ces deux îignt^>

110 t'y ci»in|K^nètronl pas comme dans la troisième partie, rEurope. C p(4««ii^r n'est i[u\m lYsumé de ce qui se trouve exposé avec plusd» doliiU \\i\us a l^hUosophu' de l^ histoire {Introduction. Base géogra /»/i»i/M<»Ui' rAKH(i»ù<?\ i\ laqueUe nous r»?nvoyons.

àMS. &SPRIT8 NATURELS t>ARtlCULIBR8. ~ RACES. 125

angle étant, chez les animaux, trës*aigu. Une autre ermination importante pour la distinction des races, et i appartient à Blumenbach (1), est la proéminence plus

moins marquée des os maxillaires. La courbure et la

geur du front y jouent aussi un rôle.

Maintenant, chez la race oaucasique, cet angle est

(^ue, ou tout à fait droit. Ceci est vrai surtout des Ila-

ns, des Géorgiens et des Circassiens. Chez cette race, la

rtie supérieure du cranc est arrondie, le front est légè-

nient voûté, les os maxillaires sont comme ramassés

érieurement, les dents du devant tombent perpendicu-

rement dans les deux mâchoires, la couleur principale

! le blanc avec des joues rosées, et la chevelure est

)gue et molle.

Les traits caractéristiques de la race mongole sont la

)éminence de Tos maxillaire, Tœ!! peu fendu et sans

ideur, le nez aplati, la peau jaunâtre, la chevelure

Jrte, roide et noire.

Les races malaise et américaine offrent des caractères

ysiques moins nettement accusés que les races que nous

nons de décrire. Les Malais out la peau brune, et les

néricains la peau cuivrée.

Sous le rapport spirituel, ces races se distinguent de la

înière suivante :

On doit se représenter les nègres comme une nation

enfanls qui ne sort pas de son état de sipiplicité, état

)n ne prend pas, cl qui n'offre pas d'intérêt. Us sont

endus, et ils se laissent vendre sans s'inquiéter de savoir

(<) La première classification aussi appartient ù Blumenbach.

126 PHiLosaPHns ds l'esprit. bsprit smiBcnr.

si c'est conrorme ou non à la justice. Leur rdigioo i quelque chose d'enfantin. Ils ne s'attadient pas è oe(|Q% sentent de plus élevé. Il n'y a qu'une pensée fogttive, qui, pour ainsi dire, leur traverse l'esprit. Cet èlre éieiéi^ ils ridentifienl avec la première pierre venue, et II en font leur fétiche, dont ils se débarrassent do mo- ment où il ne leur est pas utile. Doux et inoflensift lorsqu'ils sont calmes, ils sont sujets à des emporlemcnli soudains, pendant lesquels ils commettent les cruautés kt plus horribles. On ne peut pas leur refuser une aptitude i l'éducation, car non-seulement il y en a qui ont reçolr christianisme avec la plus grande reconnaissance, et (fi ont parlé avec attendrissement de la liberté qu'après vm longue senilude ils ont oblenue par son influence, mais ib ont fondé à Haïti un état suivant la doctrine chrétienne. Cependant, réducation spiriUielle n'est pas chez eux m besoin qui jaillit de leur nature. Dons leur pays natal règne le despotisme le plus affreux. On n'y est pas parvenu ao sentiment de la personnalité humaine. L'esprit y est comme engourdi et plonge en lui-même, et il ne se fait en lui aucun développement. Il s'acconle ainsi avec la ma>se compacte et enveloppée de la terre africaine.

Par contre, les Mongols se détachent de cet étal de siiir plicité enHinline. Leur trait caractéristique est une mobiliti' inquiète qui n'arrive à aucun résultat définitif, i\\\\ k^ pousse ù se répandre, comme d*immenscs essaims dosaii- terelles, dans les autres contrées, mais (|ui les fait relomkr . ensuite dans cet état d'indilTércnce vide de pensée eltle repos stupidc qui avait précédé cette explosion. C'est pour cette raison aussi qu'ils nous présentent l'opposition tran-

AllC.-«»K8l»Rin NATURELS PARTICULIERS. RACB8. 137

e du sublime et du gigantesque, d'un côté, et du pédan- lele plus minutieux, de Taiitre. Leur religion contient k la représentation d'un être universel qu'ils vénèrent une Dieu. Mais ce Dieu n'est pas encore conçu comme ) invisible, et il n'existe que sous forme humaine, ou moins il se manifeste dans lel ou tel homme. C'est ce a lieu chez les Tibétains, oij souvent on fait d'un enfant >ieu visible (1), et lorsque ce Dieu meurt, les moines relient un autre Dieu parmi les hommes. Mais tous ces j\ reçoivent, l'un après l'autre, l'adoration la plus pro* le. Le principe essentiel de cette religion s'étend Jusqu'à di3 oij un homme, le brahmine, est aussi considéré une Dieu, et la concentration de l'esprit humain dans universalité indéterminée est considérée comme un divin, comme un état d'identité immédiate avec Dieu, si, dans la race asiatique commence le réveil de l'esprit, ■éveil l'esprit se sépare de sa vie naturelle (2). Mais l'est pas encore une séparation tranchée, une sépara- I absolue. L'esprit ne se saisit pas encore dans son oliie liberté, il ne se sait pas encore comme universel cret, qui est pour soi, il ne s'est pas encore donné pour ?t sa notion sous forme de pensée. C'est ce qui ftu't qu'il sk* encore sous la forme contradictoire (3) de l'indivi- ililc immédiate. Dieu s'objective, il est vrai, mais sous

t] Gegenicàrligen : prêsi'nt.

I) Le texte dit : de ia naiuralUé, c'est-à-dire que dans la race asîa*

? Tesprit commence à s*élever au-dessus de la sphère de Tâme,

liste en tant 4u'esprit naturel, Nalurgeiêt, et à se poser en

qu'esprit.

l) Voy. plus haut, § 386, p. 59.

128 PHILOSOPHIE DE L*ESPR1T. -^ ESPRIT SUfilBGVir.

la forme de Inexistence immédiale de l'espril fini, etnoUe ment sous eelle de la pensée dans sa liberté al)solue. Ces à cela que se rattache Tadoration des morts. Par ou s'âèi au-dessus de la vie naturelle (i), car dans les morts II i naturelle a disparu. Le souvenir qu'ils laissent negiri que Tuniver^l qui est apparu en eux, et qui s'élève ain au-dessus de Tindividualité de leur existence phénornéBilf MaiSt d'une part, l'universel demeure toujours un univers abstrait, et, d'autre pari, on se le représente dans oi existence contingente et immédiate. Pour les Hindous, pi exemple, le Dieu universel est présent partout dansi nature, dans les Heuves, dans les montagnes, tout aua bien (|ue dans l'homme. Par conséquent, l'Asie représeule, sous le rapport physique comme sous le rapport spiriloel, le moment deTopposition, Topposition non médiatisée, oij si Ton veut, la rencontre des déterminations opposées, mais la rencontre sans conciliation (2). Ici, l'esprit s( sé|»are, d'un côté, de la nature, mais il retombe, de TaulR côté, dans sa splière, et cela parce que ce n'est pas eucon en hii-meme qu'il entre en possession de sa réalité, mai! seulement dans réiément naturel (â). La vraie libertés saurait se rencontrer dans cette identité de l'esprit ave»

(1) Satw alité. On entendra mieux du reste la significilion de a termes à mesure qu'on avancera.

(2) Dos vermiulungshse ZusammenfaUen der enlgogengtuiztn Bistm mungen. Cf. ci-dessus, p. 4?3, note â.

(3) Nochnicht m sich selber^ sondern nur m dem XatUrlcken zt Wirklichkeit gelangi : i7(respril) n atteint pas encore à la rèalile } \i réalité qui lui appartient, et qui fait sa nature) rn lui-même (daosb sphère il existe en tant qu*esprit, où, si Ton peut ainsi dire, toutes! esprit), mais dans fétre naturel (dans cette sphère îl est encore ft à la nature).

ÂlIB.-^KSPIIITS NATURRLS PARtlCULIRRS. RACES. i29

i nature. Ici Thomme ne peut pas encore s'élever u la ooscience de sa personnalité, et sa propre individualité le possède à ses yeux aucun droit ni aucune valeur. Tels iDDt les Chinois et les Hindous, qui exposent sans le ■oindre scrupule leurs enfants, ou les tuent.

C*est dans la race coucasique que Tesprit s*élève a son nité absolue (i). C'est ici qu'il enire dans une opposi- ioD complète avec la nature, quil se saisit dans son riisolue indépendance, qu'il s'arrache a cet élat d'oscii- iMion entre les deux extrêmes (^), et qu'il se détermine et K développe lui-même (â), engendrant ainsi l'histoire du Bonde. Le trait caractéristique des Mongols est, comme NHis venons de l'indiquer, o^tle activité qui, semblable au éèordement d'un fleuve, ne fait explosion qu'au dehors, ui s'évanouit aussi vite qu'elle parait, qui, n'agissant que Dur détruire, n'amène aucun progrès dans l'histoire d\f konde. C'est la race caucasique qui réalise ce progrès.

Nous devons distinguer en elle deux branches, les Asia- ques occidentaux, et les Européens, diiïérence qui, en ce KHnent, coïncide avec la différence des mahométans et des brétiens.

Dans le mahométanisme, le principe borné des Juifs se rouve élevé à l'universel, et il est par h\ surpassé. Ici Dieu i^existe plus, comme chez les Asiatiques, d'une façon sen* Aie et immédiate, mais il est la puissance une et inHnie

(4) A Vunité {h V'ideniiié) absolue avec soi-même, dit le texte.

(5) HerUber utul HifMerschwanken von Einem Exlrem Zum anderen : ciftoiUfT en deçà ei au delà (en allant) d'un extrême à Vautre.

(3) Le texte a : qu*il atteint à la détermhiatioQ de lui-même (Selbst" fctttniiiiufi^), au dé?eloppement de lui-même.

!• 9

180 rmLOsoPHiB db L'ssrarr. -* bsmut

qui s'élève au-dessus de la multiplicité des choses. Le hométsnisme est, par conséquent, la religion du subtimi dans Tacception la plus stricte du mot. Le caredèn Asiatiques occidentaux, et surtout des Arabes, s*acc< parfaitement avec celte religion. Ce peuple, dans aoo i vers son Dieu (S), demeure indifférent à Tégard de U chose finie et de toute souffrance, et il donne généra meut ses biens et sa vie. Nous devons, même aqjc d*hui, reconnaître sa bravoure et sa bieaTâisanee. 1 Tesprit des Asiatiques occidentaux, renfermé comme il dans Tunité abstraite, ne samttit attandre à It détemi tion et à la particularisation de Funivarsel, et, par sol sa formation concrète. L^organisation en castes qui mine dnns F Asie orientale a été, il est vrai, abolie par esprit, et rindi\idu est libre sous les mahométans de 17 occidentale. Le despotisme proprement dit n*existepasc eux. Mais la vie politique n*y arrive pas encore à uneoi nisalion liéterminée (S\ à une distinction spécifiée différents pouvoirs de TÉtat. Et quant aux individus, si les voit, d'un côté, s'attacher à des fins subjective finies avecdes allures d'une grandeur sublime, on les aussi, d*un autre coté, se jeter avec une ardear sans fi et sans mesure dans la poursuite de ces fins qui. i eux, n'offrent rien duniverseK par la raison qu\ n'atteiçnent pas à une spécialisation immanente de l'i

.;0 JMJfHMd^EriMfiiWf.

r2> Zm étm Eimem GotU : rm le Din m: ea ce sem qme I'okI Dieu mais u»e aniti^ abstraite est le dogme foodaneBUl ^ b rei Je* NabométiBs et de» Arabes.

;3) (^lielfrtm : j

AMI.— ^ IftPRin 1IATIHIEL8 PARTICULlEiiB.-^ fUCBl. iM

nel (1). C'est ce qui fait que les décisions les plus su-^ imes se trouvent ici associées à Tastuce et à la soir de «geance la plus profonde.

Par conire, les Européens ont pour principe el poui^ lil caractéristique Tuniversel concret^ la pensée qui se Stermine elle-niême. Le Dieu des chrétiens n'est pas on sans différence, mais l'un triple (3), le Dieu qui con* ent en lui la diffërence, le Dieu qui est devenu homme et ij se manifeste. Dans cette représentation religieuse, ipposition de l'universel et du particulier, de la pensée de l'existence, atteint à sa limite extrême, et elle est même temps ramenée à l'unité. Et ainsi l'élément parti- lier n'est pas ici laissé aussi immobile dans son état I médiat que dans le mahométisme, mais il est bien plutôt terminé par la pensée (3), comme, à son tour, Tuniversel développe en se spécialisant. Le principe de l'esprit Topéen est, par conséquent, la raison qui a conscience ?He-même, elqui porte en elle-même celle foi qu'il n'y rien qui puisse lui opposer une limite insurmontable, el li, par suite, s'attaque à toutes choses pour se retrouver le-même en elles. L'esprll européen s'oppose le inonde Knme objet, et se pose comme indépendant de lui, mais supprime ensuite cette opposition en ramenant son con-

(t) Ce qui fait qu*oo n*a pat TuDiversel concret, mais Tuniver^ Mrait, et, par suite, une oiiganisation sociale imparfaite, et It iriUble universel, la vraie loi, le vrai bien du tout et des parties ne W pas se réaliser. (t) Der Dniemige : le frof>-un.

(3) Car c*est la pensée qui détermine, médiatise, supprime TéiaC Dédiât (le simple être) des choses, et qui développe ^t pose ainsi r anité rérHable.

Itt MflUMoraïc iiB L*nniT.— «BSTMir

traire, le multipie, âh Bimplidtédega nature. C'est d que vient cette soif infinie de connaître qui domine c FEuropéen, et qu'on ne renconire pas chez les ai races. Le monde a un intérêt poor TEuropéen, qoi ^ oomuolre et s'approprier ce contraire qu'il trouve dr lui, et laire descendre dans le cercle de l'intoiiioi genre, la loi, l'universel, la pensée, cette raison inlerw qui est comme dispersée dans les existences particolii Dans h sphère pratique, Tespril européen se comp de la même manière que dans la théorique, c'est-a- s'efibrce d'établir une unité mtrehii et le monde eiléfi L'Européen soumet à ses fins le monde extérieur avec éneifie qui lui a assuré la suprématie dans le monde. Europe, l'individu part, dans son activité particulière principes fixes et universels, et l'État est plus ou m soustrait à l'arbitraire du despotisme, et représenl liberté qui se développe et se réalise dans des inslilul rationnelles.

Pour ce qui concerne enfin les Américains primi nous ferons observer que c'est une race faible et qui v s*éteignant. On a trouvé^ il est vrai, en Amérique, à Tép de sa découverte, une espèce de cirilisation, mais une civilisation (|u'on ne saurait comparer avec la uil européenne, et qui a disparu avec les indigènes. 11 y: outre, en Amérique, des sauvages idiots, tels que les chorois et les Esquimaux. Les anciens Caraïbes ont pie entièrement disparu. L*eau-de-vie et le fusil extenni ces sauvages. Dans rAmériqiie du Sud, ce sont les crc qui ont secoué le joug de TEspagne; les Indiens pro| ment dits n'y seraient jamais parvenus. Dans le Paragi

AME. BSPIIITS LOCAUX. 1S3

snt comme des enfants sous lulelle, et c'est comme ils Turent traités par les Jésuites. II est donc évident race américaine ne saurait se maintenir en présence ropéens, qui soumettront leur pays et y élèveront uvelle civilisation.

S 395.

ette diiïcrence (t) se particularise dans ce qu'on kpclcr esprits locaux (2), lesquels manifestent leur dans les occupations et les habitudes extérieures de ainsi que dans les dispositions et la conformation )s, mais plus encore dans les tendances intérieures les aptitudes inlellectuelles et morales qui carac- t un peuple.

Remarque.

\ loin qu'on peut remonter dans Thistoire des , on découvre chez les diverses nations cet élément it et typique.

atz.) Les différences des races que nous venons jer dans le Zusatz du § précédent, sont les diffé- esscntiellcs, ce sont les différences déterminées par n de Icspril naturel universel. Mais Tesprit naturel enferme pas dans le cercle de cette différenciation

diflerencc des races, qui est la diiïérence la plus générale, se risc et se détermine, et par cela mî^me elle amène une sphère :réte dans Tesprit national. ca{gci%ter.

ill pHiLosoPHiB BB t*Barmir. -^ I

géaénde, car la natuniKié de Teaprit eal ii présenter dans leor vérité lea détenniiialîoiis de la nu et« par suite, il se dévdoppe en spédaUsant œs diffen générales, et en se produisant dana la imdtiplieM esprits locaux ou des nations (i)..L*eipoiilioa oarael tique détaillée de ces esprits appartient en partie i I toire naturelle de lliomme, et en partie à la philosc de l'histoire du monde (â). La première de ces sdc trace un laUean des dispositions du candèro natioMl leur connexion avec la nature (S), o'eat-i-dira de h < fonnation du corps, du genre de vie, dea oocupaii ainsi que de la direction particaliàpe de riniriligwee i la volonié des nations. Par contre, la philoa^iiM rhistoire détermine le sens de l'histoire des dîffiBi peuples dans rhistoire du monde (&;, ce qui ooni (lorsqu'on entend ce n\ot dans Tacception la pins la le plus haut développement qu'atteint la disposition pr tive du canietère nationaL la forme la plus spirituel laquelle s'élève Tesprit naturel qui anime les natîow Ici. dans ranthrofiolasie philosophique, nous ne pou^ entrer tians les détails qui apf«artiennent a ces deux seien

y I \ .VdliWkiJ^Mlrr.

^i; Wmi^ffcJûekt : kûlûm^ M>ttie, «f«*il fnl^ittiafBcr del toîre <ie> naiH>BS. oMnine si ^at^biî^utr resffît AuwÊtmàt iWtà

4 3* Dmnà tfàr S^fmr mùsUiiifHifêt êm§s\*ilfom érr .Vbli«iiifcfc«nclw i^ C>si-j-4ir« rM^ -iÇM fioto* M JJ pUc« qa'«cciEpe llôitwe

^ 31i.jnftwlê« iuÎTaut les e^j^neâssàMs |Mîs pêamieawtti aJflëii ? /a in SoJthcmfn t£\A%e%.yf y^twrfmt : ftvftii «■tarcl qm ttnpt éâmt mmiHmf. qià e^ oa wrtomnl ée ruftil mjmmL

AMB. BSPRITS LOCAUX. iS5

M nous ne devons considérer le caractère national qu'au- \ÊBt qu'il contient le germe d'où se développe l'histoire des niions (1).

Nous pouvons d'abord observer que les diftérences qui distinguent les nations sont des différences aussi invariables ^ celles qui distinguent les races humaines ; que, par

(I) En effet, la nation est un tout, et un tout systématique, ou, ù Ton Teut, eUe constitue une des sphères les plus concrètes de Tesprit, et qui, par cela même, touche d*un cdté k la nature, est Vsprit-nature, et, de l'autre, s'élève dans l'État, dans l'art, la Bâigion et la science, k la sphère de l'esprit en tant qu'esprit, de esprit proprement dit. Ainsi, une nation se meut à la fois dans la 4ière de l'âme, de l'instinct, du sentiment, et dans celle de esprit, de la réflexion, de l'idéal. Ces deux sphères, bien qu'intime- Mot unies, en ce qu'elles appartiennent k un seul et même esprit, Mit cependant diverses, et la première n'est qu'un moment subor- onné vis-à-vis de la seconde, un moment qui disparaît et est ab- mM dans celle-ci. La philosophie de l'histoire ne s'occupe que de ette dernière. Son objet n'est pas l'esprit national en général, mais esprit national tel qu'il existe et se manifeste dans ses plus hautes phéres, dans l'État, dans l'art, etc., et dans ses rapports avec l'esprit lo monde et Tesprit absolu. Car c'est l'esprit souverain et généra- eur, l'esprit qui gouverne et engendre les nations, comme la fin en- cadre les moyens, ou comme la raison engendre le sentiment. En rauures tenues, l'objet de la philosophie de Ihistoire est cette sphère idée historique existe, et se pense en tant qu'idée dans sa différence [Histoire des différents peuples) et dans son unité [Histoire du monde ou de \ humanité), Voy. Philosophie de C histoire de Hegel, et dans nos Essais ie philosophie hégélienne. Introduction à la philosophie de l'histoire, Quaot à Tanthropologie, elle se rapproche davantage de l'histoire natu- relle de 1 homme, si ce n*est que celle-ci s'occupe plutôt des faits et les détails que des principes, tandis que l'anthropologie laisse de cûtc 'S détails, et ne s'occupe que des principes. Mais par cela même u'ici on a la sphère la plus abstraite de l'esprit, on n'a que les priii- ipes, les éléments les plus abstraits, ou, suivant l'expression du texte, lie le germe du caractère national.

156 PHILOSOPHIE DE L*ESPR1T. ESPRIT SUBJECTIF.

exemple, les Arabes sont encore aujourd'hui tels qu'a nous les dépeint dans les temps les plus reculés. Vmt riabilité du climat et delà conformation de la conlréed une nation établit sa demeure, conduit à rinvariabilité è caractère (t). Une contrée inculte, la proximité ou I dislance de la mer, etc. , sont des circonstances qui exerça une action sur le caractère national. C'est surtout la me qui a ici une influence. Au milieu de hautes montagnes, a mouvant loin dans l'intérieur des terres, et partant sépui de la mer, de cet instrument de liberté (2), l'espii des indigènes de l'Afrique proprement dite (â) deroeon comme fermé, ne ressent aucun besoin de liberté, e accepte de bon gré et sans la moindre résistance Tesdi vage. Toutefois, le voisinage de la mer ne fait pas à lu seul un peuple libre. C'est ce que prouvent les Indiens, qui depuis les temps les plus reculés, se sont soumis comm des esclaves à la loi qui leur défend de naviguer dans cett mer que la nature avait pour ainsi dire préparée poiireoi Exclus ainsi par le despotisme de ce vaste élément d

(4) Conduit {beitrëgt^ contribue) à cette invariabilité, mais eUe i la fait pas, n'en est pas la cause, le principe déterminant. En d'aotr termes, le climat, le sol, etc., est un des éléments de Thistoire d*i peuple, mais un élément subordonné, et un peuple peut garder s traits naturels et primitifs, et descendre au second rang, et même disp raitre comme peuple vraiment historique et initiateur.

(2) De ce libre élément, dit le texte. Voy. sur ce point sa Philosop^ de l'histoire y introduction {base géographique de Vhistoire), l'on Iroo une comparaison entro la mer et la terre, ferme en tant qu'élémef historiques.

(3) Hegel entend par lu celte partie de l'Afrique qui est située an si du désert de Sahara, (ju^il distingue de celle placée au nord de désert et de l'Egypte. (Voy. Philos, de f histoire, ibid,)

Ans. ESPRITS LOCAUX. |S7

erté, -* de celte existence naturelle de Tuniversel (1), - ils ne font aucun effort pour s'affranchir des divisions GÎales, telles qu'elles existent dans les castes, divisions li ossifient et étouffent la liberté, et qui ne seraient point lërées par une nation que son instinct porterait à la légation.

Haintenant, pour ce qui concerne la différence détcr- ém de Tesprit des nations, c'est chez la race africaine ■'elle est le moins marquée. Chez la race asiatique pro-' Poprement dite, elle Test beaucoup moins que chez les BTopéens, chez lesquels seulement l'esprit sort de son iîversalité abstraite, et développe d'une manière complète 5 différences (2). Par conséquent, nou§ n'indiquerons ici

(1) Von dm$m natUrUchen Daêeyn der AUgemeinheii, C*est une li^ession qui se rattache, comme la précédente, à la peinture qu'il Ce de la mer en tant qu'instrument de l'histoire, dans sa Philosophie tAôtofre. c La mer, y est-il dit entre autres choses, éveille en nous *idée de Tindéfini, deriltimité, de rintioi. En sentant sa propre infi- lilé dans cet infîni, Tbomme se sent aussi stimulé à francliir, et ose ranchir la limite, etc. » Le passage en question exprime une pensée Uogue. L^universel, en tant qu*univerael, ne saurait exister dans la taire, mais seulement dans Tesprit. Mais la mer est, en quelque %t, une exception, car elle est l'universel, Tinfîni, qui existe ito la nature. Lu terme natUrUche a cependant ici un sens spécial, le fes que nous avons expliqué; et qui est déterminé par la chose même "il représente. Car il s'applique à la mer non en tant que simple er, niais en tant qu elle est en rapport avec l'esprit, qu'elle est un Paient «ubordonné, un instrument de l'esprit. Voilà aussi pourquoi le stedit : de crffe existence naturelle de l'universel. Car la mer n'existe n ici d'une Taçon générale et abstraite en tant que mer, mais d'une COQ spéciale, et, pour ainsi dire, historiquement.

(-) L'histoire est un développement, et le développement implique ^ (iiflerencialion dans l'être qui se développe. La race africaine pro- cciseot dite n'a point d'histoire. Elle n'est donc pas sortie de sa gêné-

188 PHiLosoTBiB n L'BgniT.-^BsniT umacm.

que les traits caractéristiques des rations de rBurope parmi ces nations nous choisirons surtout oelles qui » tinguent entre elles par leur rôle historique, savoir, Grecs, les Romains et les Germains, sans cependant i occuper de leura rapports, tâche qu'il nous faut raiw à la Philosophie de F histoire. Ce que nous pouvomiMi ici, ce sont les dtfTérences qu'on rencontre dans les lai de la nationalité grecque, et chez les rations diréiieii de l'Europe qui toutes ont été plus ou moins pméiréa l'élément germanique (i).

Pour ce qui concerne les Grecs, à l'époque de I complet développement historique, les peuples qui pi eux ont oeciipé le premier rang, savoir, les Lacédémooie les Thébains et les Athéniens, se distinguent les uns autres de la façon suivante. Ce qui domine, ches lesLi démoniens c'est la vie uniforme et enveloppée de li s stance politique (2). C'est pour cette raison que chez la propriété et les rapports domestiques n'atteignent p

ralité on îdentîté abstraite, naturelle et primitive : elle ne s*est pas( renciée. L'expression textuelle est : la différence est au plut haut < (absolument) sont stynt/lcaiion chez elle.

(I) On pourra remarquer qu'après avoir nommé les Romains, E les laisse de cdté, et n'en fait plus mention dans la suite. Nous k observer à cet égard, comme à Tégard de ce paragraphe en géo que si Hegel se borne ici h toucher les points principaux et les saillants de la question, c'est que ces développements il les a de dans sa PhUosophie de VhiUoire, Car bien que l'objet de Panthropo et celui de la philosophie dt* Thistoire différent, leur connesio cependant telle qu'on ne saurait traiter de l'un sans rappeler Ta

(t) Ut der gedicgene, untcrschiedlosc Lebenin der sittlicken Suai vorherrschend.

AU. BSPMTS hOCAm. ISO

iir forme rationnelle (1). Chez les Thébains, cW le prin- pe opposé qui se manifeste. Chez eux, c'est la vie sub- Dlive et interne (2), autant qu'une telle vie peut être Iribuée aux Grecs, qui a la prépondérance. Le plus nnd lyrique grec, Pindarei est Thébain. C'est aussi diei Thébains qu'on rencontre cette hétairie de jeunes gma M dans la vie et dans la mort ; ce qui montre que chez I peuple c'est la concentration dans la vie interne du sen- MQt qui domine (3). Le peuple athénien, au contraire, (présente l'unité de cette opposition. L'esprit athénien écarte de la tendance subjective du peuple thébain, sans ibsorber dans l'élément obj^^^î^ ^^ ^^ ^'^ politique de irte. Les droits de l'Étal et ceux de l'individu ont trouvé B2 les Athéniens une harmonie aussi complète qu'elle îl possible au point de vue de la vie grecque. Mais si, r cette combinaison de l'esprit Spartiate et de l'esprit sbain, Athènes a réalisé l'unité de la Grèce du nord et la Grèce du sud, elle n'a pas moins réalisé dans sa vie litique (b) l'unité de la Grèce orientale et de lu Grèce

I) L'être qui ne se développe pas, qui ne se difléreocie pas conve-

ilemeot, ne saurait atteindre à sa forme, ou son état rationnel. Les

Des gediegeM, unterêchiedloie , Substanz, expriment tous cette idée.

Tîe politique Spartiate est une Tie gediegency uniforme, identique, et

^ênckkdèoêe^ sans différence ; c*est une vie qui s'arrête à la substance

ilique abstraite, et qui ne se développe pas dans les modes et les

ideots.

[ï] DoiS^jecUte, doê Gemuihliche : littéralement : Vêlement^ 1$ côié

iyecd/, le côté senUmenlaL

[%) In der Innerlichkeii der Emp/indung : dans VinUriorité la vie

uibleei subjective, comme il est dit ci-dessus, qui par cela même

lune vie abstraite, incomplète.

[i)Inienetn Staate : dans cet Etal^ c'est-à-dire dans l'État qui fait

110 PHiLOsoniiB M L*fi8mT. BtfmiT smiicnp.

occidentale, en ce que VUum y a délemiûié 1*1 tant qu'idée, dans laquelle tout aussi Ineo le principe la philosophie ionienne qui fait de la nature 1') la pensée purement abstraite qui constitue le principe del philosophie italique ne sont plus que des bordonnés. Nous devons nous en tenir id à ces touchant le caractère des nations prindpales de la Gnobi En donnant à ces quelques traits un plus grand dévriqp^ pement, nous entrerions dans le domaine de \ universelle, et plus particulièrement dans odui de 1 de la philosophie.

Les nations chrétiennes de l'Europe nous une variété de caractères plus grande encore. La àhn* minatioi^ '^^ndamentale que présente la nature (1) deceij nations est la prédominance de la vie intérieure, de b tîb subjective qui tire d'elle-même son point d'appui (9). Celh détcnnination se modifie surtout suivant la position sodoi nonl des contrées habitées par ces peuples. Dans le sod, rindividualité se montre avec son caractère primitif, et, oour ainsi dire, dans toute sa naïveté. C'est ce qui est vm Hurtont dos Italiens. Chez eux le caractère individuel m veut ctn^ autrement qu'il n'est; des fms générales ne viea- ncnt |H>int en altérer la simplicité primitive (3). Un Id caraclcre se rappnvlic davantage de la nature de la fcnuM

rnnilr dr IVspriUparlitlc cl de IVsprit tbèl»ain, en cntendaBl id ps lïut roi^âiiiMilioii do It vie tthcnicnnc en général avec tous Itsët m^nis f|iii U composent.

(< ) Naliirr veut dire ici réltl naturel, instinctif, non développé, Vim de vt^ pMipW.

(t) !n nich frulr SuhjrctivUtiU

AME. ESPRITS LOCAUX. l&i

^ de celle de l'homme. L'individualité italienne s'est, r conséquent, déployée dans sa plus haute beauté comme di\idualité féminine. Il n'est pas rare de voir en Italie » femmes et des jeunes filles enlevées en un instant par douleur d'un amour malheureux. C'est que leur nature itière s'est concentrée dans un rapport individuel. Ce ipport se brisant, elles périssent. A cette simplicité natu- re de l'individualité italienne se rattache aussi l'habitude n'ont les Italiens de gesticuler. Leur esprit se déverse M entier dans leur corps. La douceur de leur nature a le )eme fondement. Dans la vie politique aussi domine chez is Italiens l'élément individuel. Avant la domination ro- mine, comme après sa chute, nous voyons l'Italie ne imer qu'un agrégat de petits États. Au mo' - .ge nous voyons ses nombreuses agrégations politiques se diviser irtouten factions, a un tel point que la moitié des citoyens t ces Etals passaient presque toute leur vie dans l'exil, 'intérêt général de l'Étal demeurait impuissant en dxce ^ l'esprit prépondérant des partis. Les individus eux- fcémes qui s'érigeaient en défenseurs du bien publir* wmient surtout en vue leurs fins personnelles, et pour les Lteindre ils avaient parfois recours aux moyens les plus ruels et les plus lyranniques. Mais dans les deux cas, 'esl-iWlire sous le gouvernement d'un seul, comme chez les t^publiques déchirées par les discordes intestines, le droit ioliti(|ue ne put jamais y revêtir une forme permanente ît rationnelle. L'étude du droit privé romain y fut seule- inent poursuivie, et opposée comme une digue, mais comme une digue impuissante, à la tyrannie des individus aussi lien qu'à celle de la multitude.

lis PHILOSOPHIE DB L^ESPUT. BSPHIT SCBJKnP.

Chez les Espagnols, c est aussi la prédominance della- divîdualilé qu'on rencontre. Seulement ce n*m plus cik individualité simple et irréfléchie des Italiens, mais l'iai- vidualitc qui se combine déjà avec plus de réflexiou. le contenu individuel qui devient ici prépondérant revêt dql la forme de Tuniversel. C'est ce qui fidt que diei TE^ pagnol rhonneur est surtout le principe qui le L'individu ne cherche pas ici sa justification (V\ dans individualité immédiate, mais dans raccord de ses et de sa conduite avec certaines règles fixes qui, d'aprèsll manière de voir tie la nation, doivent être des lois potf tout homme honorable. Mais par que TBspagol sernk dans ses actions suivant des principes qui s'élèvent m* dessus des caprices de l'individu, et qui ne sont pasencort ébranlés par la sophistique de Kentendement ! 3 , il (ri! plus (persévérant et plus tenace que l'Italien, qui se lais»! {4utôt aller an\ impressions du moment, et qui vit [JutA dans la sphère de la sensibilité que dans celle de la repif sentation déterminée. Cette différence entre les dea\ [khi- pies se manifeste surtout dans leur rapport avec la l^ ligion. Les scrupules religieux viennent InMiWer M médii^^rement la sérénité et les jonissancos de Tllalien. L'EspajmoK au contraire, sVsl jusqu'ici altachi^ avw «ffl Eèle fanatique à la lettre de renseignement catholiqno. et il a |H.vséoulé jx^ndanl des siècles avec une cniaulé afri-

;i) Anrrirr.nvnç : reroimnitiinct, approbation.

{t\ l^sophîMique ost. en efTtrt. 1 œurre tie renteDdemenl. quiadaA It's oonirair- 5 sms' en avoir conscience, el sans pouvoir les fonciiiff. \o\. sur te |H>inl notre Ifilrodmrtion a la fifci/ofopirte de l/eyri, rh. lî.

§5-

AIE. fiSPMTS LOCàCI. iftS

inc les hommes suspectés de s'en écarter. Sous le rap- lit politique aussi, ces deux peuples se distinguent Tun de mire d'une manière conforme à leur caractère. L'unité po^ i<|ue de Tltalie, si ardemment désirée par Pétran{ue, est MXNreunrêve(l). L'Italie est encore partagée en unemulti*- de d'Étatsqui s'inquiètent fort peu les uns des autres. En pagne, au contraire, où, comme nous venons de le dire', niversel prend la prédominance sur l'individuel , les ers États qui s'y étaient d'abord formés, se sont fondus un seul, bien que les provinces s'efforcent de garder )ore une trop grande indépendance. Maintenant, si chez les Italiens c'est la mobilité de la salion, et chez les Espagnols c'est la fixité de la pensée résentative, qui prédominent, on rencontre chez les nçais tout aussi bien la fixité de rentendemenl que la bilifé de Tespril (2). On a depuis longtemps accusé les knçais de légèreté, comme aussi de vanité et d'un désir iHxléré de plaire. xMais c'est par ce désir de plaire qu'ils : amené leur éducation sociale à son plus haut point de fectionnement, et qu'ils se sont élevés par cela même ine manière marquée au-dessus de l'égoïsme grossier

[\) Si Hegel écrivait ces lignes en ce moment (4 5 juin 4 866), dirait- |iie celte unité n*est encore qu*un rêve?

(2) Die Feêtigknt des Verstandes als die Bewegliehkeit des Witiet, a que la traduction littérale ne rende pas correctement la pensée de gel, nous avons cru cependant devoir la traduire littéralement pour rder la concision du texte. L'entendement est fixe, rigide, en ce sens Til s'attache exclusivement à l'un des contraires, parce qu*il est im- àsaDt k les fondre Tun dans l'autre, à les concilier, ce qui est un a caractères du peuple français, tandis que Tautre caractère également ■tiactif de ce peuple, l'esprit, représente le mouvement, le rappro- ^«Dent de pensées disparates, éloignées, comme il est dit ci-dessous.

de llioaiiiie de b naiure. Car celle

1 à ne |ias oublier, a cause de sohM ipport, mais i ca M

œn avec tesquds od est en rapport, oomple, et i se montrer bienveOiaiitaveceia. Ceilli aosBÎ bieo eoTers le publie en génwd qa*eo¥m 1 particuliers que les Français, que ce soient des kaal d'Étal, ou des artistes ou des savants, se noahi toujours, et en toutes choses pleins de déimnee. Ifc cependant convenir que cette déférence pour ki nions des autres a parfois dégénéré en un eflort de i tout prix, même au prix de la vérité. De cet effort al aussi rklcal de la causerie. Mais ce que les Français sidèrent comme le moyen le plus sûr de plaire i M monde, c*est ce qu'ils appellent esprit. Dans les iriA gcnces superficielles, cet esprit se borne à combiner ta représentations éloignées les unes des autres, mais du les hommes remarquables tels que Montesquieu et YoUÉi elle prend la forme supérieure de la raison, qui coosii à unir ce que l'entendement sépare ; car la détermimÉl essentielle de la raison réside précisément dans cette co» nexion. Cependant, celte forme rationnelle n*est pasawnl la forme de la connaissance suivant la notion. Les pensél ingénieuses et profondes qu'on rencontre fort souveotdm les écrits de personnages, tels que ceux que nous vem« de nommer, ne sont pas des développements qui sorMi d'une pensée générale, de la notion de la cliose, maisdil sont, pour ainsi dire, des éclairs de la pensée. La péflê- Iralion de l'entendement français se manifeste duski clarté et dans la précision de l'expression, et cela ai^j bien dans l'exposition orale que dans l'écrite. Leur lanfOI»

iest soumis aux règles les plus strictes s*accorde avec Qdarche bien déterminée (i) et avec la concision de leur isée. Cest ce qui en a fait des maîtres dans Texposition itique et juridique. Cette pénétration de Tentendement fiçais, il faut aussi la reconnaître dans leur activité poli* le. Au milieu des tempêtes des passions révolutionnaires r entendement s'est manifesté dans la décision avec uelle ils ont poursuivi la réalisation d*un nouveau monde ial contre la ligue puissante de nombreux partisans de icien ordre de choses, et ils ont parcouru successivc- nt , et dans leur détermination et leur opposition les s extrêmes tous les moments de la nouvelle vie politique il fallait développer. El c'est précisément en poussant ique moment à la limite extrême de sa nalure exclusive, car ils ont suivi chaque principe politique jusqu'à ses raières conséquences qu'ils ont été amenés, par la rieclique de la raison historique universelle (2), à un état lilique tous les moments exclusifs de la vie politique écédents apparaissent comme supprimés (3). Quant aux Anglais, on pourrait les appeler le peuple de Dtuition intellectuelle. Ils reconnaissent l'élément ra- mnel plutôt sous la forme de l'individuel que sous celle l'universel. C'est cd qui fait que leurs poètes occupent rang bien plus élevé que leurs philosophes. Chez eux slVoriginalité de l'individu qui se produit d'une façon narquable. Cependant leur originalité n'est pas l'ori-

[t ) Skheren Ordnung.

["i) Der weltg^schichtlichen Vernunfl : la raison absolue dont la dia- dique est aussi la raison de rhbtoire. 13) GouTemement mixte ou constilutionnel.

t.— 10

ItB PHILOSOPHIE HE L'ESrtlT.

ginalilé naturelle et luiïvet. atis rorigioalité qin'mlt àl pensée et de la vdonté. M l'individu puyor BOT lui-même, et n'entrer en rapport avec l'ai que par l'intermédiaire de aa nature partioulière* Coi *oe qui fait que la liberté politique se préaeole dn Anglais plutôt comme un privilège» comme tm droit él que comme un droit déduit de principes généffMn. bourgs et les comtés, en envoyant des dépotés aa ment» y exercent un droit qui n'est pas fondé sor principes généraux et logiquement établis, mais nr privilèges particuliers. L'An^ais est fier^ il est vru, à gloire et de la liberté de son pays. Mais son orgoalMi tional a surtout pour fondement la conacience qa'ca tm gleterre l'individu peut suivre sa vocation et ses pencM particuliers. A celle ténacité d'une individualité qui vmi l'universel, mais qui, dans ses rapports avec TunivcnA s'appuie sur elle-même (1) se rattache le penclunlpil le commerce qui prédomine chez les Anglais (9).

Que ce soit par modestie, ou parce qu'on laisse le bA leur pour le dernier, le fait est qu'en* général les Ab* mands ne songent aux Allemands qu'en dernier lieu. Nri passons pour des penseurs profonds, mais souvent pour des penseurs obscurs. Nous voulons saisir h dM intime, et la connexion nécessaire des choses, ce qui

(I ] An 9ick telber feêthalUnden luditidualiiàt : riodimualitr f s*appuie sur elle-même, qui s'attache fermement à elle-même.

(2) En eflet, bien que comme moment objectif du tout, c'esl-à-dip comme institution et œuvre sociale, le commerce offre un côté * action et un résultat général, il a cependant pour mobile TégoH le gain, l'intérêt indiîiduel.

ktàÈi ESPRITS LOCAUX. Mil

le dans nos recherches scientifiques nous procédons me Taçon très^yslématique. Mais il faut dire aussi à t égard que nous tombons parfois dans le formalisme lue constniction extérieure et arbitraire. Notre esprit est

général plus tourné vers le dedans que celui des Ires nations européennes. Nous vivons surtout de

vie intérieure du sentiment et de la pensée. C'est m cette vie silencieuse, dans ce retour solitaire de Tes- îl sur lui-même que nous cherchons, d'abord et avant ^ lasser à Taction, à déterminer de la manière la plus inutieuse les règles suivant lesquelles nous croyons evoir agir, ce qui fait que nous mettons de la lenteur à tMs décider, que parfois nous demeurons indécis la il tndrait une prompte décision, et que fort souvent par le ssir louable de bien faire nous n'accomplissons rien. C'est )nc a juste titre qu'on appliquerait aux Allemands le mot ançaisquefe meilleur tue le bon. Chez nous toute action doit re justifiée par des raisons. Mais comme on peut trouver s raisons pour toutes choses (1), cette justification n'est ivent qu*un pur formalisme, la pensée universelle du >it n*atteint pas à son développement iiiunanent, mais s demeure une abstraction Ton introduit arbilrni- ment l'élément particulier (2). Ce formalisme s'est cxluit chez les Allemands dans ces proleslalions qu'ils t fait entendre de loin en loin pendant des siècles,

avec lesquelles ils se sont flattés de pouvoir assu-

C\) Voy. sur ce poînl Logique, § 4 20-<23.

(1) Dos Beiondere : les détermiDation» particulières qui constiluent réalité d'un ôtrc, et sans lesquelles les choses ne sont que des «stractions, que des simples formes vides de contenu.

ibS PHILOSOPHIE DK t'ESPRlt. ESPRIT SCUECÏIF.

rcr ccriains droils politiques. Mais si les sujets oot \mi gogné |>ar ces protestations, ils ont bien m encore avance les intérêts des gouvernements. Vi^ de la vie intérieure du sentiment, les Allemands ( il est vrai, protesté volontiers de leur fidélité et leur loyauté, mais on a pu rarement les amener à doa des preuves de celte disposition qui est comme une pa essenlielle de leur nature; tandis qu'ils en ont 9|i|i contre les princes et lempereur aux lois générales droit politique, dans le seul but de masquer leur rq gnance à rien faire pour TÊtat, et cela sans que la hi opinion qu*ilsont de leur fidélité et de leur loyauté se se moindrement ébranlée. Quoique dans la plupart des c const;inces ils niaient pas manifesté un esprit politiqn un amour du pays bien actifs, ils ont cependant toujo éprouvé une soif extraordinaire pour les honneurs sattachent aux (>ositions onicielles,cl lopinion s'est étal parmi eux que la charge et le lilre font Thomme, eli c'est d'ajircs les différences du tilre qu'on peut mesu I nn|>orlanec des f>ersonnos et leur accorder presque I joui^ avec une certitude infaillible Testime qui leur est d Par les Allemands ont attire sur eux ce ridicule qui. Kurope, n'a de parallèle que dans la manie des Espagr IKHirles arbres généalogiques (l).

(1) nepuis le § 392, nous avons parcouru deux moments priiuif (lu développement de Pespiit, le moment de l*âmc naturellfj SOS qualités également naturelles, se spécialisant dans les dirers^ naliircls, les races, dont les esprits locaux ne sont que des modià lions, dos dôvt'loppcments plus déterminés. I* L*âme biW con>litU(\ d'un côté, rimmaiérialité, on, ce qui revient ici au aèt l'unité concrète de la nature (J -90). el, deTautrei la YÎrtualiléb^

AME. ESPRITS LOCàUX. IftO

la plus indéterminée de Tesprii. Elle conslilue Timma- nature, par cela même qu elle contient la nature, et qu'elle C*est ridée qui est arrivée à ce point la matière, le :e, les rapports mécaniques et chimiques, et l'animalité ! sont plus que des moments subordonnés, -* n'ont plas éaliic, suivant Texpression hégélienne. Dans l'organisme , la nature atteint à son unité. Mais dans l'organisme n*a qu*unc unité imparfaite, et relative. C'est l'unité de s les limites de la nature, cl parlant, une unité extérieure, pénètre encore rextériuritu de la nature, et l'idée ncore en tant qu'idée, pour elle-même et dans son unité l là, nous Tavons vu 376 et suiv.), ce qui amène la mort :ar l'idée qui, en tant que genre, est dans l'animal, annule ;Ile annule Tanimal par la raison môme qu'elle est dans ue celui-ci ne saurait la contenir et la réaliser. Et la mort, vu aussi 377}, non-seulement constitue un moment né- s la plus haute sphère de la -vie animale, cette sphère ichit de la nature, et elle so produit comme genre pour esprit. Biais l'esprit qu*on a ici est l'esprit qui sort de la *it immédiat, Tâme, et Tâme dans sa forme la plus abstraite léterminée, c'est-à-dire l'âme naturelle. L'âme est ici âme cela même qu*cl1c est à son point de déport, qu'elle ne s'est heloppéc, et qu'elle n'est pas encore entrée en possession de telle sorte qu'elle contient bien la nature, mais seule- virtuellement. Car si Tâme, en se développant, s'éloigne us de la nature, elle s'en éloigne en la reproduisant et en int dans et par sa propre réalité. Ainsi, on retrouve la na- sentiment, dans la conscience, dans Tart, et même dans la . on l'y retrouve comme moment subordonné, comme un Tesprit a annulé en se Tappropnant. Ici on n*a que la ! cette appropriation et de cette transformation, et c'est ilue fume naturelle. Dans cet état, l'âme n'a que desqua- quatités naturelles. Elle n'a que des qualités, c'est-à-dire lations abstraites et extérieures les unes aux autres O, et

ïrininations et les rapports purement quantitatifs et qualitatifs tituent SCS déterminations et ses rapports les plus abstraits. L'iden- ;rcncc, le tout et les parties, la cause et TefTet, etc., sont déjà >lus concrets et plus profonds. Mais c'est l'idée, et l'idée spécifique con&tiiuc sa plus haute détermination et sou unité, et qui partant it c?t le lieu de toutes ses autres déterminations, de tous ses :nt<, mais lrani>rormc ers éléments en tes i»cnétrant de sa na-

AMB. ESPRITS LOCAUX. 161

race? Dans ces derniers temps on a beaucoup disserté sur lea ît Ton a accordé une telle importance à cette spbére de Tespril race est bien une spbére, un moment, une détermination dt , et elle n'est que cela), qu'on a cru y trouver la clef de Thi^ lais la nation n*est pas la race, et Tbistoire des nationa est tout bose que Tbistoire des races. £t cette remarque s'applique non« ent aux dirisions principales et les plus générales du genre hu- 1 races, mais à ses subdivisions, à ce que Hegel appelle esprits On adnietira, en effet, asses volontiers, que Tbistoire des nations .»Dnes, par exemple, n'est pas la simple histoire de la race à i elles appartiennent, de la race caucasienne, suiyant les uns, se, suivant les autres, et que son contenu est tout autre que enu abstrait et indéterminé de la race. Car, en présence des ices marquées qui distinguent ces nations, on est bien obligé de litre que d'autres causes que la race déterminent et engendrent itoire. Nais lorsqu'il s'agit des subdivisions ou de ce qu'on peut * races secondaires et dérivées, par que ces races ont un re plus détermioé, et qu'elles se rapportent d'une manière directe eiale à l'bistoire des diverses nations, on ne voudra peut-être litre dans cette bistoire d'autre principe que la race. C*eat ainsi istoire de l'Angleterre, par exemple, serait l'bistoire de la race e : ou bien, comme il y a plusieurs races qui se sont succesaive- tablies dans ce pays, elle serait l'bistoire d'un mélange de ces Nais lorsqu'on se représente ainsi l'bistoire, on tombe dans r de ceux qui voient la plante entière dans le germe, ou qui pré- [ expliquer les grands événements historiques par de petites causes -vis initiis magnœ res)^ ou bien qui vont cbercber l'explication de le el de son bistoire dans la forme du crâne et du squelette C). iT vitnt daos tous ces cas de ce qu'on ne coDsidéro pas l'objet ^^ Ile, l'homme, la nation et son histoire, systématiquement, et )n unité réelle et concrète, qui est l'unité de son idée. Le germe, I, n*est qu'un moment de la plante, et le moment le plus abstrait, ji amène le développement du germe, c'est-à-dire sa corruption

n iui>-ant ces anthropologistes, qui ne sont que les continuateurs de de Lavater, il faudrait expliquer les gestes d'Alexandre, de César, de m, etc., ainsi que Thisloire des nations dont ces personnages sont les (présentants, par la forme de leur charpente osseuse. La pensée est abanis une sécrétion du cerveau. Au fond, il n'y a entre la doctrine de i et celle de ces anthropologistes d*autre différence que la différence qui Mtre le crâne et le cerveau.

iSt nOLûSOPHIE DE L*ESPB1T. -^ ESPRIT SUBJECTIF.

tf 5MI iiMitiiirmeiit , ce sont les moinenls plus concrets et plus làk m la pime, nDoments qui se distinguent du germe, et qui tmnilalli jenae pfédsément parce que celui-ci n^est Tis-è-fis d*eaxqan»i aeot sobordonné. Il en est de même de la nation et de son histoire iai .e«r rapport avec la race, que ce soit d'ailleurs une race prioiilifeM lÉéffirée, simple ou mixte. Nous voulons dire que la racen'est^'s monient abstrait de l'esprit, et non-seulement de l'esprit natkNial, de l'esprit en général. Ainsi, l'esprit national et l'esprit du moade— u pensée absolue qui est le véritable moteur de l'histoire cootfiM^ des sphères la race ne joue plus qu'un rôle subordonné. Etaaij soBi pas seulement ces sphères de l'esprit qui sont supérieoresâ brw^'. mais l'esprit individuel lui-même, en tant que simple esprit l'emporte sur elle 100), en ce qu'elle y existe d'une façon pli et plus déterminée. Cependant vous nepouves nier, noosdîn-i^ que la race joue un rôle important dans l'organisation de l'ofâ. Ainsi, telle race a telle aptitude que telle autre race n'a point, et pr suite l'une accomplira ce que l'autre ne saurait accomplir. Qaeli race joue un certain rôle dans l'histoire et dans l'esprit en général, c'ct ce que nous sommes loin de contester. Tout au contraire, nousidael- tons qu'elle joue ce rôle, lorsque nous en faisons un moment de TesfriU Mais ce que nous contestons, c'est qu'elle joue ce rôle prépoodcnil qu'on veut lui attribuer, c'est qu'elle soit en quelque sorte le bdnr de rhistoirc. L'eau, le fer, etc., jouent un certain rôle dans le suf, d ce sont des éléments intégrants du sang, mais ils ne font pas le su;. I y a telle matière qui est plus apte que telle autre à recevoir et â eipii- mer la beauté, mais elle ne constitue pas pour cela le principe actif d spécifique de l'idéal, ou, si l'on veut, de l'œuvre d'art. On peut en aussi de l'homme ou de la nature humaine en général qu'elle est b en- dition ou la possibilité de certains événements, événements qw 11 plante, par exemple, ou Tanimal ne saurait accomplir. Mais ceqdpoil réellement et actuellement accomplir ces événements, ce a*est à l'homme, ni la race en général, mais ce sont de tels hommes, et à r«f«4 de certains événements, il faut même dire tel homme, doué ^tela aptitudes et placé dans de telles circonstances déterminées. La révob- tiun française n*est pas l'œuvre de la race franco-celtique ou autrr, tus fin la nation française, et de la nation française à telle période àt m l'xiHinncc, vc qui est bien autre chose que la race. Car cela reut Are i\tn\ y u dob rlénients, causes, principes, besoius, ou deqaelf* nom qnou les a|»pclle, qui sont entrés en jeu daus cette périodf^

AMB. ESPRITS LOCAUX. 153

de la France, et qui ont engendré cet événement mémorable, qui forment un moment, une sphère distincte et concrète de de la nation française et de Tidée de cette histoire, et dans la race se trouve enveloppée en tant que moment subordonné, enfance se trouve enveloppée dans l'âge viril, et le germe se aveloppé dans le fruit. Ainsi la race n*est qu'une simple possi- Tesprit, et Ton peut dire qu'elle est, par rapport aux plus hautes de Tesprit, ce que Tètre pur est aux plus hautes sphères de la ou la matière pure et indéterminée est aux autres sphères de la V Quant h la question de savoir si les races viennent d'une jche ou de plusieurs, Hegel la touche à peine, el il se borne â la er relativement à une certaine conséquence qu'on veut tirer de érencc louchant Tinégalité •J'îs hommes 394, Zwat»), C'est [ point de vue . c'est-à-dire au point de vue de l'idéalisme absolu, eslion n'a pas d'importance. Car, en l'examinant de près, on Telle a son origine dans l'impuissance de l'entendement et de é représentative à saisir, ici comme ailleurs, la vraie nature les. Se demander, en effet, s'il y a une ou plusieurs races, ou, etient au même, si les races, dans leur différence, peuvent se * k une seule et même race, c'est se demander s'il y a plusieurs $ ou s'il n'y a qu'un seul triangle, ou si le mouvement lent et ement rapide sont deux mouvements divers, ou un seul et même lent, ou si l'animal à la peau blanche et Tanimal à la peau nt un seul et même animal ou des animaux différents, et ainsi ; exemples. Ce qu'il faut dire de ces choses, c'est qu'elles sont différentes et identiques, et que, par suite, les races viennent einent pas de la même soudie, ce qui veut dure, en d'autres que leur principe est un principe concret qui se détermine et (e dans les différences, comme le genre se détermine et se lans les espèces (*). Et de même qu'ici l'unité réelle et con- 'est ni dans le genre, ni dans les espèces, mais dans leur , de même l'unité réelle des races et de ce qu'on appelle genre n*est ni dans l'un ni dans l'autre des deux termes, mais dans pport Ç*), On se demande aussi, relativement aux races, s'il

. sur ce point § 371, p. 480-483.

Dans le règne animal, Tunité du genre el Tespèceque nous venons pier par le terme rapport est en réalité Tindividu, l'individu en tant eJ, ou, si Ton veut, l'individualilé animale qui, dans le développement t de ranimai, trouve sa plus haute expression, son unité concrète, dans

ift PHILOSOPHIE DE LBSPftlT, BSPWT SDHIECnP.

$ 396.

3* L'âme s'individualise et devient sujet individuel ( ais ce n'est que comme individuation de la délen ibiiilé naturelle que celte subjectivité se présente k

a eu une seule ou plusieurs créations, si, par eiemple, la nte a »iine a été créée par un acte spécial et autre que cdui qui a cré ce caucasienne. Celte question ne diflére pas au fond de la premi si on se la pose sous cette forme, c*est qu'on a en to^ enta innées ou doctrines théologiques, ou physiologiques, ou géokfif lis même en admettant la création dont on parle sans s'en bm ns qu*on puisse s'en faire la moindre notion, et en adad issi que les races ont été créées par des actes distincts, dans des le dans des lieux différents, il faudra toujours admettre, comme < lutre cas, lunité du principe créateur, l'unité concrète, touIoqsh re , qui embrasse les différences. Et ce principe , de que pon qu'on se le représente, et dans quelques circonstances g«o liques, géologiques, etc. , qu'on le fasse agir, est l'idée, et ne re autre que l'idée (Voy. sur ce point Philosophie de la nature^ \ 1 406, note 4 ; S 342, p. 2, note 4 , et p. 29, note 4 ; % 346. :. >te 3, et § 369, p. 497, note 2). (I) Le texte a : se spécialise (ts( vereinzeli) en un sujet inditiéwe'.

organisme humain. L'unité dc« races et de ce que nous avons appelé f imain, pour adopter une expression familière, nuûs qui, dans la ^k» MIS sommes ici placés, n'est que l'âme purement universelle et thar. mité de cette âme et des races est l'individu en tant qu*âme, ou rioK t duelle. Mais nous avons ici l'âme naturelle, l'âme qui sort de la natarrci l encore dans la naturr. Par conséqueni, l'unité que nous pouvoes ïïm est qu'une unité immédiate et abstraite, les termes demeumt ea [teneurs l'un à l'autre, et où, par suite, les races gardent leurs différta urs différences physiologiques et psychiques. Ainsi, si rAfrtcain, par nm int, d'un c(Ué, comme l'Européen, do l'autre, il g;arde dans la spbm é

0 sensible ses différences locales et naturelles. Mais à mesure quM ù ins Ips hautes sphères «le l'esprit, ces différences vont de plus en plus^: iraissaiil, absorbéfîs qu'elles sont dans l'unité concrète de l'esprit. ' » l'on ron^tatora en avanranl. Mais nous pouvons nous en assurer dèi à f>n)

1 comparant l'individualité de l'âme naturelle avec l'esprit national esT dualité de cet esprit. tiOr la nation, non-seulement peut contenir fiasi i4-.es, mais il n'y a pas do nation dont l'esprit ne soit, comme on dit, a nge de races, c'est-à-dire l'unité de plusieurs races.

JIK. ^ HATUML.— TBIlPtRAIIKllT.«— GAKAGTteB. 1 66

onsidéralion (1). Elle est en tant que mode coin- l les tempéraments, les talents et les caractères, iionomîe et d'autres dispositions et idiosyncrasies lilles ou des individus.

^aiz.) Comme nous Tavona vu, l'esprit naturel se )pe d'abord dans les différences universelles des i humaines, et parvient dans l'esprit des peuples à rférence qui revêt la forme du particulier. Dans le ne moment l'esprit naturel atteint à son indnndua^ t il s'oppose à lui-même en tant qu'âme indivis- (2), Mais l'opposition qui se produit ici n'est pas l'opposition qui fait l'essence de la conscience, is l'anthropologie, c'est seulement comme détor- ilité naturelle que l'individualité de Tftme se présente e considération.

égard de l'âme individuelle, il (but d'abord remar- qu'en elle commence la sphère de la conlingence, 3st Tuniversel qui seul est le nécessaire. Les âmes iuelles se distinguent les unes des autres par un e infini modifications accidentelles. Mais celte h appartient à l'espèce de la fausse infinité. Il ne faut

*est-à-dire qu*ici on a bien une individus lion ou spécialisation

M/MN9] et un sujet individuel, mais on n*a que TindividuatioD

te la plut abstraite. En d*autres termes, ce qu'on a ici n*«it pat

luation subjective concrète, telle qu'elle se produit dans la sphère

)nsciencc, et plus encore dans celle de la pensée proprement

lais la première et la plus simple individuation stAijective de

naturel, dcFâme. Voy. ci-dessous Zusatz,

Test-à-dire en tant qu*âme individuelle, il s'oppose â lui-même

qu'âme universelle (races ou espèces humaines), et en tant

particulière (esprits des nations). C*est cependant une op|>osi-

les deux premiers moments se trouvent conciliés.

156 PHILOSOPHIE DE l' ESPRIT. ESPRIT SIMECTIP.

donc pas faire sonner trop haut rindividualité humai mais bien plutôt considérer comme un vain bavardage c opinion qui veut que le maître se règle soigneusen d'après Tindividualité de chacun de ses élèves, qu'il éti cette individualité, et qu'il s'applique à la former, maître n'en a certes pas le temps. On tolère l'individu de l'enfant dans le cercle de la famille; mais avecl'é commence une vie suivant Tordre général et une règle s'étend à tous. Ici l'esprit doit être amené à abdique qu'il y a de particulier dans sa nature (1), à conm et à vouloir l'universel, et à recevoir en lui la forme tuelle de Téducatiôn commune. C'est cette transforma de l'âme qui constitue la véritable éducation. Plus l'c cation est complète, et moins l'homme laisse pénétrera sa conduite 1 clément particulier (2) et partant contins Maintenant, la particularité de l'individu ofTre plusi côlés. On y distingue le naturel^ le temj)érament { caractère.

Par naturel on entend les dispositions naturelles, différence de ce que l'homme devient par sa pix)prc vite. A ces dispositions appartiennent le talent et le //* Ces mots expriment tous les deux une direction détemi que l'esprit individuel reçoit de la nature. Le génie brasse, cependant, un champ plus vaste que le ta Celui-ci n'invente que dans les limites du particulier tandis que le génie crée des genres. Mais l'un cci

(I) AbsondcrUchkêxlen : aes parliculnrités, (^)Lc texte dit : Quelque chose qui lui est particulier, (3) liringt nur im BcMiidUrn \eues hervor: il produit seulement le particulier des choses nouvelles : il applique aux choses, aux cas

AMB.'-^IIATOREL. TEMPÉHAIÉBNT. CABACTÈRE. 157

lutre, par qn ils ne sont d'abord qu*à Télat de simplesdis- )siUons, si Ton ne veut pas les gaspiller et \es corrompre, 1 les voir dégénérer en une fausse originalité, doivent re façonnés suivant des règles ayant une valeur uni- :rselle. C'est par cette œuvre de formation que ces dis* ksitions peuvent démontrer la réalité (1) de leur supé- 3rité, de leur puissance et de leur étendue. Tant que celte uvre n'est pas accomplie on peut se faire illusion sur la rallié du (aient. On pourra croire en voyant quelqu'un occuper de bonne heure de peinture, par exemple, qu'il du talent pour cet art ; et cependant il se peut que cet rdeur juvénile n'aboutisse à rien. Il ne faut donc pas non lus priser le simple talent aussi haut que la raison qui est élevée par sa propre activité à la connaissance de sa otion, que la pensée et la volonté qui se sont élevées l'absolue liberté (2). Dans la philosophie le simple génie le va pas bien loin, mais il faut qu'il se soumette à la évèrc discipline de la pensée logique, et ce n'est que par )etlc discipline que le génie peut atteindre dans cette sphère à sa parfaite liberté. Quant a la volonté, on ne aurait dire qu'il y ait un génie pour la vertu; car la vertu est quelque chose d'universel, et qu'on doit attendre de

^ers, les principes généraux, les genres, comme dit le texte, que '^Trele génie. L*liomme de talent est ingénieux, mais il n'a pas de léftie.

(1) Dot Doueyn : VexiiUnce. G*est-àHiire que c*est par ce travail de Nnution (durch éUese Au9biidung) que ces dispositions {Anlagen) peuvent ^ déterminer, passer à Texistebce et cesser d*être de simples disposi- ons générales, abstraites et indéterminées.

(?) Ats das absolute frète Denken und Wotlen : que la pensée et la vo- mie absolument libres.

tous les hommes. Ce n'est pas un éiémetit qui mil M rindividu (i)i mais un élément que l'indiTido doit gendrer par sa propre aelivilé. Par conséquent, les renées du naturel n'ont pas d'importance pour rfithi(|iif(%^ et il ne pourrait être question d'elles que dans une naturelle de Tesprit, si l'on peut ainsi s'exprimer (A).

Les formes diverses du talent et du génie se entre elles suivant les difTérenies sphères de Tesprit

(I) Le texte a seulement : nicAfi Afʧêkamer: le terti nmi fis cTtniiêe.

(î) Ttiffmâlehn: êtitmtê de la vertu.

(3) Parce c|Q*il n'y a fts à proprement parier nié ttienti aaiiiift {Nalurfie9ckichu) deTesprit, puisque Tespril occupe une spWrt nf^ Heure h celle de la nature, et qu*il n*fst esprit que parce que et ariat qu*il s'affranchit de la i.alure, etqu*i] Tidéalise. Quant k l'autre fiàL saToir, qu*il n> a pas de nature, de dbposition primitire et iaa^ pMr la vertu, nous croyons qu'on ne saurait Tadmeltre d*une manière aMsti et que ce n'est pas non plus la pensée de Hegel qui, coidik« a pu le remarquer, emploie souvent les expressions foal à /ml. flkv* lument vM«, etc., pour marquer plus fortement sa pensée, liieBqilK les entende que dans un sens limité et relatif. Et, en effet, oa ae pas pourquoi on admettrait des germes, des dispositions primitives par la science, pour Tart, en un mot, pour toutes choses, eicepi^li vertu. Ce qu'on peut dire, c*est que la vertu est plutôt une oeurreM qu'une œuvre naturelle, ou, si l'on veut, que les dispositions aatardb pour la vertu sont plus faibles que d'autres dispositions naiarHles. (t \ que. par conséquent, rexercice, l'œuvre réelle et actuelle de U voti , exige une action plus marquée de l'intelligence et de la volonté Cdi en ce seus aussi qu'on dit : « on na!c poète, on devient orateur. * « bien : a l'ciercice fait la mémoire, mais il ne saurait faire le jugemeti^ Ceci nous rappelle la fameuse question socratique, si la vertu peotcut enseignée ; question à laquelle il faut répendre qu'elle peut être et i]ii>fif ne peut pas être enseignée , c'est-à-dire que l'enseignement ne sjunil engendrer la vertu si les germes n*en existaient pas dans l'esprit, niii qu'en même temps la vertu ne saurait accomplir son œuvre, se rèalîâff. sans renseignement, quels qu'en soient d'ailleurs la forme et le àtp*-

AMl««^llAT0IIKLé-«T8llPÉ1IAIIENt.— «AMACrtm. 159

^3iea*ent. Par éontre, la dilTërence des tcmpéramenis :>fTre pas un tel rapport extérieur (1). II est difTicile de ne ce qu'on entend par tempérament* Le tempérament î se rapporte ni à la nature morale de Taction, ni au ta- nt qui 86 révèle dans l'action, ni enfîn à la passion qui a

I contenu constant et déterminé. Par conséquent , on lut tout au plus se représenter le tempérament comme la «me et le mode général suivant lesquels Tindividu (i) Lcrce son activité, s'objective et se comporte dans la vie ^elle (3). 11 suit de cette détermination que le tcmpé- iment n'a pas à l'égard de Tesprit libre cette importance

II on lui a autrefois accordée. Dans les temps d'une haute ulture, ces formes variées et contingentes de la conduite de Tactivité, et partant ces difTérences de tempérament ml de plus en plus en s'effaçnnl (6); exactement comme iii voit dans ces mêmes temps paraître beaucoup plus ra- inent sur la scène ces caractères outrés (5) qu'on y ren- ?wilre à une époque sans culture, et qui représentent, par (K^imple, un personnage complètement étourdi, ou distrait iisqii*{iu ridicule, ou un avare sordide. Les différences u'on a cherché a établir enire les divers tempéraments

(4) Ud tel rapport, syiranf te dehon, est l^expression du texte, e*edt- ^âr« que le tempérament est pIutAt un moment, un état interne de Ime, en ce qu*il n*est pas déterminé par un rapport avec le dehors, Ivnnne cela est expliqué par ce qui suit.

(2) L'indifiducn tant que simple individu.

3) DanM la réalité {Wirklichkeit), dit le texte. (4) Verlierm sich. Elles vont comme se perdre dans Tunifersel.

(3) Le texte a : Bomirten Charakiere : caractèreê bûrnéê^ et qui sont ^nés parce qu'ils sont exagérés, et qu'ils représentent plulAt lesacci- eftls, les caprices, que la réalité de la nature humaine.

460 FBIIiOBOPHIB DB lWbIT. -^ BaPBlt SOBMCIir.

ont quelque chose de si indéterminé qu*on est fort eobi rassé lorsqu'on veut en foire rapplication à rinfivià parce que les tempéraments qu'on représrale oommeiÉ

rant Tun de Tautre, se trouvent plus ou moins réoniid

lui. Comme on sait, on a distingué quatre espèees i

tempéraments, de même qu'on a distingué quatre verii

cardinales; savoir : le tempérament choUrigue^ le loi

pérament sanguin^ le tempérament phkgmaâçm et I

tempérament méUmcolique. Kant en parie loDgoenal

La différence principale de ces tempéraments oouâslec

ce que, ou Thomme donne, pour ainsi dire, à a

objet (l), ou qu*il se replie plutôt sur son individualilé. I

premier cas a lieu ches les tempéraments sangoÎDi

phlegmatiques, le second chez les tempéraments chi

lériques cl mélancoliques. Le tempérament sanguin s*o

blie dans l'objet, et il s y oublie de telle façon que, \

suite de sa mobilité superficielle, il se disperse dans u

multitude d'objets, tandis que le phlegmatique s'atiadM

un seul objet. Chez les cholériques et les mâancoliques

qui prédomine c'est, comme nous venons de riodiquer,

concentration du sujet en lui-mçme (2). Mais ces A

tempéraments se distinguent aussi entre eux en ce qi

dans le cholérique, c'est la mobilité, et dans le mélj

colique c'est l'immobilité qui a la prépondérance ; de ti

façon que, sous ce rapport, le tempérament eholérii

correspond au sanguin, et le tempérament mébncolî

au phlegmatique.

(I ) SM m dit Sackt htfunt^gibt .

(t) DoM Ffttkalunander S^jfciitiult : lîlléraleiDeat : cetpiipr mine, et$i k $'aHaeker feirftment à ta subjectivité.

AXE.— NATClIKt. TEMPÉRAMENT. CARACTÈRE. 161

Nous venons de remarquer que la diiïérence des tem- prunents perd de son importance à une époque la nie et le mode de la conduite et de raclivilë de Tindi- K sont gouvernés par la culture générale. Par conire, caractère distingue l'homme A\\ne manière permanente. 5st par lui que l'individu atteint à une déterminabililé fixe

lui-même. Dans le caractère on rencontre d'abord un iment formel, l'énergie avec Inquelle Thomme poursuit, os fléchir, la réalisation de ses fms et ja satisfaction de sintérêts, et garde dans toutes ses actions un accord avec (•même .L'homme sans caractère ne saurait sortir de son déterminabilité, ou bien il ira d'une direction à la direc- m opposée. C*est donc un devoir pour l'homme que de ttotrer du caractère. Un homme de caraclère en impose jDL autres, parce que ceux-ci savent à qui ils ont affaire. Ihb ouire l'énergie formelle, il y a dans le caractère le ntenu substantiel et général de la volonté. Ce n'est qu'en Komplissant de grandes choses que l'homme manifeste grand caractère un caractère qui devient comme un ksre lumineux pour les autres ainsi que ses fms. Et il iM que ses fins soient approuvées intérieurement, pour jpeson caractère exprime Tunilé absolue du contenu et fcractivité formelle de la volonté, et qu'il possède ainsi vérité parfaite. Lorsqu'au contraire la volonté saltache |de simples individualités, à un objet sans contenu (1) ifc n'est que Topiniâtreté. Celle-ci n'a du caractère N la forme, elle n'en a pas le contenu. Poussée par <^'niâtreté, par celte parodie du caractèiv, findivi-

ii) An GfhallloMem : à un objet 8an$ contenu rationnel,

I.— U

vt juqn a hriicr loot fapport avec I

Ooawenataiie plus 9gmcn$im oomme oo les appdle, qui ae rboauDe physique tout aussi bien que dans llMNBBie rituel. Tel senties chats qui aonl dans le foisiiiage.Tcl est afleelé d*une maladie tout a fait spécîsle. Sa une épée Jacques I" roi d'Angleterre ae senlail Les idiosyncnsies qMrituelles se renoonlrenl surtout les eniants, oomnie, par exemple, dansia rapidité avec laquelle certains enfiwts calculent de tête. Et, ne sont pas seoieroent les indivi«lus, mais des tières qui se distinguent plus ou moins entre dles pv formes de la délerminabilité naturelle de Tesprit dont venons de parler, et elles s*en distinguent surtout b elles ne s'allient pas avec des familles étrangères, entre elles , ainsi qu^on a pu Tobsener à Berne . (■ exemple^ et dans plusieurs villes impériales d'Allemagoi

Après avoir dessiné les trois formes de b. dàenri nabililé naturelle qualitative (1) de Tàme individudie, c'ei| a-dire le naturel, le tempérament et le caractère, il nJ reste à indiquer la nécessité rationnelle qui fait que dk délerminabilité naturelle a justement ces trois formes, i qu'elle n'en a pas d'autres, et pourquoi on doit eonsidél ces formes dans l'ordre que nous venons de tracer. Nff avons commencé par le naturel, et d'une manière |1 détorininée, parle talent et le génie, parce qnedan^

(4) QuaXiUxivûe^ parce qu*ici on est dans la splière absUvilf. d ^ simple qualité de l'esprit.

ÀSB. NATUREL. —TEMPÉRAMENT. CARACTÈRE. i63

turel la délerminabilité naturelle qualitalive qui y pré- mine y a la forme du simple être, d*un élément im- ^iat fixe, et ainsi constitué que la diflerenciation qu'il ntient en lui-même se lie à une différence qui existe hors lui (1). Dans le tempérament, au contraire, cette détermi- ibilité naturelle n'a plus une forme aussi fixe. Car, pendant le dans rindividu il y a une espèce de talent qui domine (dusivement, ou que plusieurs talents y subsistent l'un à de l'autre comme à l'état de juxtaposition, et sans isserTun dans l'autre (2), un seul et même individu peut, our ce qui concerne le tempérament, passer d'une de B ses déterminations à l'autre, sans se fixer dans aueuue 'elles. Ensuite dans le tempérament, la différence de la éterminabilité naturelle en question (S) se réfléchit du apport avec un terme existant hors de l'âme individuelle urle dedans (A). Enfm dans le caractère nous rencon-

(4)C*6it4-dire différence de la chose pour laquelle on ett natu- Kileaieat plus ou moioi disposé. Ainsi, de ces trois moments, c*est leaaturel qui est le plus simple et le plus immédiat, et partant le plus lie (F«sl#t), en ce sens qu*il e$t simplement, ou, suirant le texte, a la brne d*uoe chose qui est simplement (eineê blou Seyenden), ce qui fait Nil est plutôt déterminé qull ne se détermine lui-même, et qu*il aUeni i qoehiue sorte pour se déterminer et se différencier une action du ehors, c'est-à-dire du terme avec lequel il est virtuellement en rapport, ir exemple, le naturel, en tant que génie, est déterminé, développé, tkené k sa forme réelle et concrète par la chose môme avec lequel le fnie ou le talent est en rapport, que ce soit un art ou une science, ou 1 autre objet quelconque.

(2) /fi ikm mehrere Talmte ihr ruhigei^ UbergangstoK Be$tehen neben nander haben,

(3) Les divers tempéraments.

(4) Aufdaslnnere derselben : »ur le dedans de celle-ci^ de Tâme indi- iduelle : c'est-i-dire que si dans le naturel c*est la chose (le dehors)

§A nBbOSOPHIB DB L* ESPRIT. ESPRIT SCWECTÏf.

tw«s b fixité du naturel et la mobilité des détcra

floùonsdu tempérament tout ensemble; nous y renw

trous le rapport suivant le dehors qui existe dans

premier, combiné avec le retour de Tame surelle-meoic '

4|ui domine dans les délerminaiions du tempéraineoL

ienneté du caractère n'est pas tant une fermeté imméi

el innée, qu'une fermeté qu'on doit développer parTaci

de la volonté. 11 y a dans dans le carac:èTe qudqoe A

de plus qu'un simple mélange des divers teropérama

Mais on ne saurait nier, en même temps, qu'il ait on (i

dément naturel, et qu'il y ait des hommes qui sootf

naturellement disposés que d'autres à avoir uo canKi

énergique. C'est pour c^tte raison que nous nous sorni

oru autorisé à parler du caractère dans Tanthropoloi

bien que le caractère ne reçoive son plein développem

que dans la sphère de l'esprit libre.

avec laquelle le naturel est en rapport, qui est l*éléaiesl détemma iliiïérencialcnr, dans le tempérament, c est plulAt le tempéraneat m^mo (le dedans) qui est l'élément détennioast. C'est aiosi f même ohjcl csl différemment senti, déterminé par le tempcraaeit guiu cl par le tempérament mélancolique, par exemple. Cm ^ iiK^mc objet, en tant qifobjet du tempérament, en se UÈiiUmaâ <v dernier, est différencié, ou, si Ton veut, difleremiBenl délen \mr lui.

{\) InîichrcfleclirUeyn der Seele,

AME. CHANGEMENTS NATURELS. 165

S 397.

P) CHANGEMENTS NATURELS (l).

Dans râmc déterminée comme individu les différences mt des changements, et des changements qui, par h\ que ndividu s'y maintient et y garde son unité, sont des mo- «nls de son développement (2). Comme ces différences >nt des difTérences [physiques et spirituelles qui existent ins un seul et même sujet, les déterminer ou les décrire 'une manière |)lus complète, ce serait anticiper sur lacon- lissance de l'esprit concret.

Remarque.

Ces changemenis sont : 1* le cours naturel des âges de i^iequi, en partant de Yenfance^ de cet élat obscur et aveloppe de l'esprit, va, à travers le développement des ^|K)sitions qu'il contient, à l'opposition formée» d'un côté, r Tuniversel <|ui est encore à l'état subjectif (3) (c'est un bl, un produit de l'imagination, un je ne sais quoi qui

[4) NaiurlKhe Verânderungen : cliangemenls, variations, Iransfor- Uoos naturelles, c'est-à-dire des transformations telles qu'elles ont 1 dans Tâîne, dans IVsprit qui est encore dans la nature. Cf. plus M, §391, p. 104.

(2) Ainsi on a déjà un rapport plus intime, une unité plus concrète ediDs les moments précédents. Car pendant que dans les races, par Kmple, on a des difTérences séparées et extérieures Tune à Pautre,

ks différences se réunissent et se développent dans un seul et même ΀t. Le naturel, le tempérament et le caractère lui-même ne sont, IX aussi, que des moments abstraits et subordonnés de cette unité. Voy. -dessous, p. 169.

(3) Siifc^cfrcfn Allgemeinheit : univcrsaUlé subjective^ qui est par cela lêmeunc univerfalitc abstraite.

166 pHiLOsoraie w l^bstiiit. esprit nmiKcnr,

doit êlre (1)» une espérance), et, deTautre côté, par Hi- dividualité immédiate, c'est-à-dire par un inonde qa m lui correspond pas (9), ainsi qae par la position (S) d*ai individualité dont Texistence est incomplète et mal et qui ne sait pas établir un vrai rapport entre die dh monde ; c'est la yVtniesse; T Tâge s'âaUit le va rapport, Ton reconnaît la nécessité objective et hii' tionalité â*un monde réel et achevé (&), et ou llnivilj cherche dans les œuvres accomplies de ce monde (5) prix et la justification de son activité, se donnant pvlj une réalité, un présent réel et une valeur objective; tm

jl) Eim Sollen : mm devoir #lrt. (2) Qui ne corrtîsponii pas à nette immnalité. L' iHate« ce sont ici les choses et les éfénements di? ers, le Tjulre eipression, c'esl-è-direce monde réel qoi appanft m jM homme comme un objet étnnger à son idéal afamnit, eanme «df qui ne s'est pas médiatisé avec cet iiléal. et avec lequel, i son M idéal ne s'est ps médiatisé^ car c*est en se mfdiiihtnt et en se nélrant que les choses deTÎenntnl adéqnatei les nnes an amra

(3 Sieilimij : position* déTeloppeinent« fcnnuinn. La jeancarMl jeune homme est cette individualité on cet anÎTefsd ahstnil ïiMâm rimaginatîon ou de Tentendement elle monde s'oppiaentctinai contient, mais en demeurant extérieurs Tun à l'anlie, à la de Teniince il n'j a pas encore de dif lout est à rétat obscur et enveloppé.

(!) B*rtii$ rortendeim firrtigen WHL FttUf se dit â>a Ittt «al suflît à lui*ui^me« qui possède ce qui est dans sa natnre àt psttêdff.Cl en ce sens que le monde est frrtty, ce qui tent dm qnn lemMÉiai |as un accident ou un coo^MKé d'accidents et Jélé tais in<ÉBri| mais qu*il est TiKuire de la raison, -^t qnil se ncenl dsK la mm,i qve U raison vil et se meut en lui. Il esl donc MbeiMê, et mnniM ses ivATties e^senlietles* coauneit est dit plus loin^ p. I «3.

^r^^ .Ih dffv* s\'k 't'%-%.\'i f-gr $.Hk woL'Arimi§méÊm ir«rfa:dnil| «rstivy» ùm^fii ^vîu mocde] fin s'jcoMipJteml Hktmêmn^ »(tp\ f i. 1.05 teu^res du monde qui ont une ralew nbsalBe farKfMl s^Mii U-> «Ut nés de la rùson qui est dans le

AME. CHANGEMENTS NATURELS. 167

mrilj lequel s'étend jusqu^au point s'accomplit 3 de rindividu el du inonde objectif; unité qui, par ôté réel, aboutit à un état d'habitude s'émousse activité, et, pr son coté idéal (1), atteint à un état «rté à l'égard des intérêts limités et des événements Is et extérieurs; c'est lavieillesse. matz.) De ce que l'àme, existant d'abord sous sa e purement universelle, se particularise ensuite de la I que nous avons démontrée, et se détermine enfin ne âme distincte et individuelle, il suit qu'elle entre en sition avec son universalité interne, avec sa substance, contradiction de l'individualité immédiate et de l'unî- liité substantielle qui est virtuellement contenue dans emièro fait le fondement du processus de la vie de individuelle. C'est un processus par lequel Tindivi- immédiate de l'âme est rendue adéquate à l'uni- I, et de son côté (2) ce dernier se réalise dans la iùre, el ainsi Tunité première et simple de l'âme avec lème s'éfève à une unité médiatisée par Topposition, Ion veut (3), l'universalité d'abord abstraite de l'âme ^ développant devient une universalité concrète. Ce ssnsévolulif est la formation (ft). Déjà la vie purement

Le côté réelf c*est la vie, ou le cours des âges de la vie réalisé ; idéal, c'est le moment plus concret de l'idée auquel aspire et, iiisi dire, touche la vieillesse, sans pouvoir y atteindre et le réaliser. De xon côté n*est pas dans le texte. OUf »i l'on veutf n'est pas dans le texte.

lu die BUdung : est la formation de Tûme, c*est4-dire Tâme sa ù travers cet Entwicklungaprocess^ ce processus d*évolution. lame qui, de son universalité abstraite et interne, de son état de ;ubstance (substance en tant qu*âmc ou substance animée), en se tiiuaut et en se pariicularisaut, est devenue âme individuelle, se

\168 PHILOSOPBIS M L'flSMUT.^^aSPftlT

animale représente virludlement à sa façon œ | Mais, comme nous l'avons vu précédemment, die edi puissante à réaliser au dedans d'elle-Hnême le gemcS individualité immédiate, simple, abstraite demeoreloqi :dans un élat d'opposition avec son genre, qu^elle ! tout aussi bien qu'elle reçèit en elle. C'est œtie in à représenter le genre d'une manière oomplèle qa i rentrer l'être purement vivant dans son principe. Legoi se manifeste en lui comme une puissance devant laquel doit disparaître. Par conséquent, dans la mort del'kdfi le genre atteint à une réalisation purement abstraie, ai réalisation qui est abstraite comme rindivîdualiléden purement vivant, et qui demeure hors du genre, en le genre demeure, à son tour, hors d'elle. Ce n eri ^ dans l'esprit, dans la pensée, dans cet élément qui lui homogène, que le genre atteint à sa parfaite réalisalii Dans la sphère anthropologique, au contraire, sa w sation, par cela même qu'elle s'accomplit dans Yts\ individuel et naturel (1)» présente encore la formée

met en opposition avec elle-même. C'est le développement de ( contradiction qui constitue le processus de formation. Oans ce procès Tuniversel abstrait et immédiat, et rindiriducl également abstra immédiat se rencontrent et se médiatisent, ut forment ainsi mei concrcle, une unilé qui est tout autant Tuniversel que rindiTÎdod.i ainsi que dans la sphère logique, la substance et les accidents a défeloppant se compénèlrent el engendrent des momenis plus cota Il va sans dire que ce développement se fait par l'addition de Boon éléments, de nouvelles déterminations de l'idée. C'est li un poîat, i avons ù peine besoin de le rappeler, qui est toujours sods-enteaiu qu*ii faut avoir présent pour entendre l'exposition hégélienoe.

(1) Am natiirlichen individuel Geisle : dam resprilindiviéÊilM^ expression plus exacte, car elle veut dire qu'on a bien ici ane 'm

IME* CHANGEMENTS NATURELS. 169

é. C'est ce qui fait qirelle tombe dans le temps, ainsi se produire une série d'étals divers que u comme tel parcourt ; c'est une succession de }es qui n'ont plus la tixité des difîérences immé- e l'esprit naturel universel, qui dominent dans rses races humaines et dans les esprits nationaux, i apparaissent comme des formes transitoires, et ent les unes dans les autres dans un seul et même

1(1).

succession d'étals divers est la succession des âges ^ Elle commence avec l'unité immédiate et qui n'est orediiïérenciéedu genre et de l'individualité, ave^ iction abstraite de Tindividualité immédiate, la e de l'individu, et fmit avec la représentation 3 dans l'individualité, ou de celle-ci dans le genre,

le triomphe du genre sur l'individualité, avec la I abstraite (2) de cette dernière, avec la mort, ansl'étre vivant comme tel est le genre, dans l'être

est la ralionahté (â). Car le genre possède déjà

une individualité spirituelle, mais une individualité imparfaite, une individualité qui est encore dans la nature. '. ci-^]essu8, p. 465.

&t, comme on Ta vu dans la Philowphie de la nature, une né- straite, parce que dans ce triomphe du genre sur Tindifidu, 'e dans la mort, on n*a pas la négation de la négation, Qcrète du genre et do Tindividu.

Vernunftigkeii, En effet, le genre qui n'est que simple genre, 1 veut, que genre sans conscience et sans pensée, dans Tètrc dprement dit, est la loi, Tuniversel, Pidée qui eiiste en tant li qui se reconnaît comme telle dans la spbént de Tesprit. U est n(tiijkeit, la raiionalitô, qu*il faut distinguer de la Vermmfi, la ui n'est qu'un moment de la rationalité (voy. $438-489). Car

170 raiLosonms ra L'nmilT. Bsmr staracnr.

la détermination de l'universalité interne qin appirliaii rétre rationnel. C'est dans cette unité du genre et de rationnel que réside la raison de l'accord des spirituels et des changements physiques qui se dans le cours de l'ftge. L'accord de l'élément spirM de l'élément physique est ici plus déterminé que différences des races, l'on ne rencontre que ks rences générales et fixes de l'esprit naturel, et les ronces physiques tout aussi fixes de l'espèce humiiK pendant qu'ici ce sont les changements détermiDéi l'âme individuelle, et de sa nature corporelle (S) qa présentent à notre considération. Il ne fout pas trop chercher dans le développement physiologiqDe l'individu une image exacte de son développement rituel; cnr l'opposition qui se produit dans ce dernier, que l'unité qui en résulte^ ont une signification beaocaf plus haute que celles qui se produisent dans le preoÉr. L'esprit mnnireslc son indépendance de son corps ei ce qu'il peut se développer plus tôt que lui. On renoonUt bien souvent chez les enfants un développement spiriloel qui précède de benucoup Icup développement physiqoe. Ceci s'appli(|uc surtout aux talents artistiques bien décidés» et plus spécialement au génie musical. Cette maturité |)f^ coce on la reman|ue aussi assez souvent dans la fadM

tous les moments, toutes les spbôres de Tesprif sont des sphères de i rationalité, en ce que l'idée y existe et s'y reconnatt comme telle, bicf que sous des formes et ù des degrés différents. Sous ce rapport eCtf a sens, Tâme et les divers moments de Tâme, Tenfance, par esmf^ sont des déterminations aussi rationnelles que la religion, l'art, etc.

(I) Voy. ci-dessus, p. 169 et 165.

( i) LBiblichkeil : corporHié,

AME. CHAN0EIIB1«TS NATURELS. 471

c(|uérir plusieurs connaissances, surtout dans le champ ; maihématiques, comme aussi dans la faculté de rai- ner suivant Tentendemenl (1), et cela même sur les ma- es religieuses et politiques. Il faut cependant reconnaître en général rinlelligence ne vient pas avant les années, peut dire en général qu'il n'y a que le talent artis- te dont l'apparition précoce annonce une supériorité, contre, le développement précoce de Tintelligence pas ordinairement été chez la plupart des enfants 'ant-coureur d'un esprit qui, à Tâge viril, ait atteint à t haute distinction.

Le processus évolutif de Tindividu humain naturel se lage en une série de processus, dont la différence fonde sur les différents rapports de l'individu avec le fîre, et amène la différence de Yenfant^ de Vhomme et vieillard. Ces différences représentent les différences la notion. Par suite, Tenfance est le temps de Thar- )nie naturelle, de l'accord du sujet avec lui-même et ec le monde; c'est le commencement sans opposition, mine la vieillesse est la lin sans opposition. Les oppo- ions qui peuvent se produire dans Tenfance n'ont pas intérêt (2). L'enfant vit dans un état d'innocence, sans Hileur qui dure, dans l'amour envers ses parents et dans sentiment d'être aimé piu^ eux. Cette unité immédiate, ni par suite n'est pus une unité spirituelle, mais une

[\) y9r%tàndign Aâ'so/m^mfnL C'est-à-dire la faculté de raisonner 'nne façon abstraite et superficielle.

(2j Bieiben ohne tiefsrei Interesie : demeurent ians intérêt pluê pro- '<'^; elles ne vont pas, en quel(|ue sorte, au delÀ de Tenfance, ce sont ^oppositions insignifiantes, ou bien ce ne sont |nis de féritables oppo- sas, des oppositions vraiment rationnelles.

1V9

luiUéiNiieiiieotMlurdle(l) dellodîvidBCldeMii

et du monde en général, doit èln sopprione. L1

doit altdndre a œ point oo il fie poee eo bnde Ti

en tant qu'objet complet qui snliMie par I

est en et pour soi, et se saisit

Hais cette indépendance, oo cette opposition (S) 1

d'abord sous une forme loid aussi esdnsîve,

ren&nt runilc du monde subjectif et dn i

Le jeune^bomme décompose l'idée qui ae

monde de façon à s*allrihuer à Ininnême Te

lanlicl le vrai et le bien qîii appartient â b

de ridée, et à attribuer, au contraire, i

contingent et accidentel. Mais il ne i

cette fausse opposition; et il est bien obligé de la I

et de s élever à ce principe, que c'est le monde qui j

(t) Daker ungei$lig§, hUm notip-lidbe Eimkmi. Par que tel tance tout est â l'eut immédiat et d'enfeioppcmoit, et quTI ■> a fd ea elle de dtiléreDciatioB et d*oppoaitioB détera^iaée, VtaÊiÊfottâk moment le moins spirituel de la m humaine, ceW qok se nppnck^ plus de la nature* ou, comme dit le teUe, Tunité, HnnMwe de Ta- tance et du monde est une harmonie non sphitmlk, (et} iurelk.

(2) Le texte a : mots celU imlépemdamùe^ C0li« tant dire par que l'indépendance {SeOntâmiigtgH) est dans Vtfft iition, ou que l'opposition constitue rindépendance. En eScl, rike'* vraiment indépendant n'est pas celui qui demeure faon de Vi ou qui exclut Topposition, mais bien Tètre qui contient roppsMrtsa ûfà en triomphe. L*enfant est l'être humain le plus dépendant, pam ^*i ne peut pu porter Fopposilion. 1

(3) C'est-à dire que cbes le jeune homme on rencontre bien rifff ^ kiiioii, mais une opposition c\clusiTe, imparfaite, de mteeqne àtt * l'crnfflnt il y a bien une unité, mais une unité immédiate, et qni, I %i l'Ile aussi exclusive et imparfaite. Ainsi, ce qui est eicfanîr àm^^ jf!*inrMQ cVst l'opposition, et ce qui est exchmTdans l'enfencecW

(

AME. CHANOeHeNTS NATURELS. 173

lue rélément subs(anlie), et c|iic rindividn n'est au con- lire qu'un accident ; que, par suite, Thomme ne saurait )uver son véritable point d*appui et sa satisfaction vc- laUe que dans ce monde qui se pose d\ine manière per- anenle devant lui, et qni suit d'un pas Terme et sans se îloumer son cours; et qu'il doit, par conséquent, se onner Taptitude nécessaire et exigée par la tûche à accom- Br. Parvenu à ce point, le jeune homme est devenu Dmme. Constitué ainsi lui-même (1), Thomme ne con- fère plus Tordre moral du monde comme un ordre que i il doit constituer le premier, mais comme un ordre qui, nant à ses moments essentiels, est solidement assis. Par ■ile, ce n'est pas contre les choses, mais pour elles qu'il seree son activité (2), comme aussi c'est à ce qui est pour îles et nullement 5 ce qui va contre elles qu'il s'intéresse, ë/cvant par au-dessus de 1 état subjectif exclusif du jeune Hume au i>oint de vue de la spiritualité objective. La ftîllesse, au contraire, est le retour a cet étal le monde offre plus d'intérêt (3); le vieillard a comme consumé vie dans le monde, et c'est précisément ;i cause de lie identincation avec le monde, identification s'éteint iite opposition, que s'éteignent aussi en lui toute activité tout intérêt.

(I) n'cA ulbn f§rtig, Voy. ci-dessus, p. 166, noie I. li) Soitler fur^ nicht gegen die Scuhe Ihàtig, FUr die Sache, veut îti, four la choie ^ en faveur et dans le sens de la chose. Ainsi « ^Mwie qui reconnatl que la raison est dans le monde ne va pas h eacMire du monde, mab il suit le cours des éfénements, il exerce son cftivité dans leur sen?, et dans le but de promouvoir les intérêts du

0) Der Ruckgang zur IntereêSêlosigkeH an der Sache,

17& MiLOSonoB Mc L'csptnr. nrftir

Nous voulons cependant déterminer d'une [dus précise ces différences des âges de la vie que venons d'indiquer d'une manière générale.

L'enfance, nous pouvons la subdiviser eo Itm, «iI nous voulons comprendre dans le cerde de nos déniions l'enrant avant sa naissance et lorsqu'il se avec la mère en quatre degrés.

L'enfant qui n'est pas né, n'a pas encore d'indi^ prq>re (d'individualité qui se met en rapport d'i particulière avec tes divers objets), et qui fixe extérieur dans un point déterminé de son organisine.Si ressemble à celle de la plante. De même qu'il n'j t diez cdie-ci une intussusception intermittente, onis nutrition continue, ainsi Tenfant se nourrit d'abord une succion continue, et ne possède pas encore ooe pirationqui se brise (i\

L'enfant, en naissant, passe de cet état végétatif oi se trouve dans le sein de sa mère, a la vie animale; naissance est, par conséquent, une transformation ob» ordinaire. Par elle lenfaut arrive d'un état la vict^ privée de toute opposition à un état de spécialisatioo; ( entre en rapport avec la lumière et Fair, et dans A^np ports le monde objeclif en général va de plus eo fH se spécialisant, et notamment sa nourriture s'ioi vidualise. La première forme suivant laquelle I enfiint a |Kise comme être indépendant est la respiration, ccllf * traction et cette repulsion brisée du courant de VSéam aérien dans un point spécifié do son corps. D^ dci I

( I ) Skh unitrbreck^nàft AikMten : nue

AME. CHANGEMENTS NATURELS. 175

^nce, renfant nous offre un corps presque complète- nt organisé. Ce qui chang3 en lui ce ne sont que les ails (1); par exemple, le foramen ovale ^ comme on Tap- ie, s*y forme plus tard. Le changement principal du ps de renfant est la croissance. Relativement à ce chan- nent nous avons a peine besoin de rappeler que dans la animale en général, la croissance, à la difTérence de la végétative, n*est pas un état Tétre qui croit devient ïrieur à lui-même, et se brise et se sépare de lui- ne , que ce n*est pas la génération de nouvelles for- ions, mais un simple développement de l'organisme, iéveloppement qui n'amène qu'une différence formelle luantitative, laquelle s'étend tout aussi bien au degré de « qu'aux dimensions (3). Nous n'avons pas non plus oin d'exposer longuement ce que nous avons déjà ex- é \\ sn place dans In Philosophie de la nature^ touchant c perfection de l'organisme qui fait défaut à la plante et ne se réalise que dans l'animal, savoir, cette concen- ion par laquelle tous les membres sont ramenés a l'unité :ative et simple de la vie, concentration qui, dans limai et partant aussi dans l'enfant, est le fondement du itiment de soi. Mais nous devons insister ici sur ce nt (S), que c'est dans l'homme que l'organisme animal ?inl à la forme la plus parfiiite. L'animal le plus parfait

{\) Einzelner : le particulier^ lUndividuel.

(i) Puisque dans l'organisme animal^ et surtout dans Forganisme ^i) il n'y a pas dans la croissance une addition de nouvelles parties seniielles, la croissance se réduit a une augmentation de force et de meuiioDs (exienston, dit le texte), lesquelles ne sont que des modifi- 'tioDsquantiUtiveset formelles. (3) Qui a déjà été traité dans la Philoêopkiêdêla nature. Voy. § 374 .

176 PHILOSOPHIE DE l'eSPRIT. ESPRIT SdUKaiP.

ne saurait nous offrir ce corps aussi finement organisé d aussi complètement docile (1) que celui que nous ra- controns déjà dans l'enfant nouveau-né/ L'enfant semble, d^abord, être placé, il est vrai, dans une bien plus granda dépendance, et être entouré d'un bien plus grand nombre de besoins que Tanimal. Mais même à cet égard, il mani- feste déjà une plus haute nature. Car le besoin annonce chez lui une nature récalcitrante, courroucée (2), impé* rieuse. Pendant que Tanimal est muet, ou qu'il n'exprime sa douleur que par des gémissements, Tenfant manifeste le sentiment de ses besoins par des cris. Par cette acti- vité idéale Tenfant se montre déjà pénétré par la certitude qu'il a le droit d'exiger du monde extérieur la satisfaction de SCS besoins, que l'indépendance du monde extérieur vis-à-vis de Thomme n'a pas de réalité (3).

Quant au développement spirituel de l'enfant dans cette première période de sa vie, on peut remarquer que rhomme n apprend jamais davantage qu'à cette époque. L'enHim apprend d'abord peu à peu à distinguer les êtres du monde sensible. C'est ainsi que le monde extérieur de-, vient pour lui une réatité. De la sensation il s'élève ai l'intuition. D'abord il n'a que la sensation de la lumière qui lui manifeste les choses. Cette simple sensation eo-

(4) Unendlich biUUamen : infiniment docile, qui se prête â tout, au i ^ mille besoins de Thomme et de la raison.

(2) Tobend : courroucée, grondeuse, ce qui indique une natare pios complexe et plus profonde, et dont les besoins multiples ne sannietf *^ ôtre complètement satisfaits.

(3) Eine nichtige sey : est une indépendance qui na point d*étn, q> s'elTace devant la nature humaine, devant Fesprit. C'est, du reste, expression que nous avons souvent rencontrée.

AMS«-^CHAN6EllBl>nrS NATURELS. 177

l'enfant à saisir tes objets éloignés comme s'ils étaient le lui. Mais c'est par le toucher qu*il s'oriente relati- nt aax distances. Il parvient ainsi à mesurer les \ par les yeux, et à éloigner de lui les choses exté- is en générai. C'est A cet Age aussi que l'enfant ap- I que le monde extérieur oppose une résistance, passage de l'enfance à radolescence (1) se fait par rite de l'enfant qui se développe dans sa lutte avec le le extérieur. L'enfant en acquérant le sentiment de la é du monde extérieur commence à devenir lui- î homme réel et à se sentir comme tel, et par se lit en lui la tendance pratique de se chercher lui- î dans cetle réalité. L enfant est mis si même d'en- rlans ce rapport pratique en faisant des dents, en inant a se tenir debout, à marcher et à parler. (]e qu'il l'abord apprendre à cet âge, c'est à se tenir debout, un des traits caractéristiques de Thomme^et qui ne être produit que par sa volonté. L'homme ne reste it qu'autant qu'il le veut. Nous tombons du moment »us ne voulons plus rester debout. Se tenir debout »ar conséquent, l'habitude de la volonté de se tenir it (2). En marchant, Thomme se place dans un rap-

Vom Kindeê-sum Knabenalter, Plus haut, il n*a été question que ifance, tandis qu*ici Hegel place entre Tenfance et la jeunesse sceoce. Mais on peut dire que Tadolescence n*est qu'une exteo- i Fenfance, et qu'elle ne constitue pas un moment, une période te de la vie humaine, et que, par conséquent, siHégella distingue est pour spécifier d'une manière plus marquée et plus complète sage de l'enfance à la jeunesse. Il emploie, en effet, indistincte- les termes enfant et adolescent, comme on va le voir. ) Ce qui peut s'appliquer, en un certain sens, à l'animal en gé- I ce qui est vrai surtout de l'homme.

I.- 4S

178 nDLOsonoB m l port plus libre encore avec le monde exiéricar, m i supprime par la TeitérHirité de Tespace et se d lui-même son lien (i). Mais c'est le langage llHmime i même de conoeroir les choses dans lenrn générale, et d*attdndre à la conscience de sa propre géii^ ralité, à la pensée du moi c2). Saisir son moi, c'est U point de la plus haute importance dans le spirituel de Tenfant. Cest le point il commence 3 de cet état il était comme plongé dans le monde edt> rieur, et à se réfléchir sur lui-même. L'enfant manifal d'abord cette indépendance en apprenant à jouer avec II choses sensibles. 3Iais Tusage le plus raisonnable que II enfants puissent faire de leurs joujoux, c'est les L'enfant devient adolescent lorsque ses jeux font pbce traviiil sérieux de rinsfruction. C'est ici i|ue Feoùi commence n montrer de la curiosité , surtout pour hl récits. Ce qui engage son attention^ ce sont les rcprése* lotions d objets qui ne se présentent pas :i lui d'une tt nière immédiate. Ici, le point essentiel c'est lesentiiod qui s'éveille en lui de n'être pas encore ce qu'il doitédii et le vif désir de devenir ce que sont les adultes dans! cercle desquels il vit. De In nait Tesprit d'imitation si « chez les enfants. Si, d'im côlts le sentiment de son uiià immédiate (â) avec les parents est le lait maternel sf» rituel (ft), en suçant lequel l'enfant grandit, de raulrc

(1) a. Philosopha de la nature, § 354.

(2) Zwn augprechen des leh : à l'expression du wêoî.

(3) Le texte dit : unilé immédiate^ ce qui marque ud rapport ^ intime qu'union , un rapport d'identité de nature.

(i) Di> geistige MuttermiUh ist : ce n'est pas le lak nMAcfTKi pif

AVB.— CHANGBMBNTS NATUKBLS. 179

st aussi le besoin de grandir qui lui est propre, qui nule Tenfant à grandii^ (1). Ce penchant spécial de liant pour l'éducation est le moment immanent de toute ication. Mais comme l'adolescent se trouve encore placé point de vue de l'être immédiat {% cet objet plus itauquel il doit atteindre ne lui apparaît pas sous sa forme tverselle ou de sa nature essentielle (3), mais sous la De d'un être extérieur, individuel, sous forme d'au- (fi). C'est tel ou tel homme qui fait cet idéal qu'il

fi, ce lait qui le fait grandir physiquement, mais c'est un lait ma- i\ spirituel, qui le fait grandir spirituellement. ) Ainsi l'enfant reçoit deux impulsions qui le poussent à grandir toellement, savoir, d*un c6té, il est stimulé par Tesprit d'imitation, i l*aulre par un besoin plus profond, par ce besoin de grandir qui omme une partie intégrante de lui-même, et qui est indépendant de ! imitation. L'esprit d'imitation est fondé sur le sentiment instinctif reniant de son identité avec les adultes au milieu desquels il vit,

plus particulièrement de son identité a?ec ses parents ; et ce sont ^arents, et celui des parents surtout qui lui donne les soins les plus us, et avec lequel il a, en tant qu*enfant, les rapports les plus in- 1, qoi éveillent et nourrissent en lui ce sentiment. C'est cette nuance Hegel a probablement voulu eiprimer en disant que ce sentiment ! lait maternel spirituel dont se nourrit Tenfant. J/autre besoin, mt le tire de ce qu'il y a de plus intime et de plus élevé dans sa «, c'est-à-dire de Tidée concrète de l'homme, ou, pour nous servir txpression plus populaire, de l'idéal de l'homme ou de l'humanité, qui s*agi(e en lui, et le stimule à le réaliser. I Car il ne s*est pas encore médiatisé avec les choses. ) Le texte dit : Oder der Sache : ou de la chose^ c'est-à-dire de la

même, ou de la chose telle qu'elle est en elle-même et dans sa t\ indépendamment de l'individu qui la représente ou qui la [uet.

I £tfitfr AutoritUt : d^une autorité. En effet, l'autorité se lie toujours être, à un élément individuel et extérieur.

180 MIUMOMIÉ ÛB L*EftrBlt. ftSTUf

t'efforoede connaître et d'imiler. C'est de «de I cr^(i) qu'à ce point de vue Tenfinit coosidëre sa pn essence. Far conséquent, ce que l'adcriesoent doit ^ dre, il faut le lui présenter avec autorilé, etoommer sant sur Tautorité. Car il a le sentiment que ee qo*a transmet lui est supérieur. Ce sentiment doit être soîp sèment cultivé dans l'éducation de l'enfiint; el, par s on doit regarder comme complétaient absurde eelie p gogique qui joue avec l'enfant (2), c'est-i-dire qui qu'on sache présenter à l'enfant comme un jeu œ qui de sérieux dans ce qu'on lui enseigne, et qd engi l'éducateur, au lieu de pénétrer l'élève du sérieux de enseignement, descende au niveau de son inteOige Le résultat que peut avoir un tel système d'éduca c'est que l'enfant s'habitue à traiter légèrement t choses, et que cette habitude devienne l'habitude de sa vie. Mais ce résultat regrettable peut être égale l'œuvre de ces pédagogues inintelligents qui stimulent stammeni les enfants à raisonner, ce qui peut facilei en faire des vaniteux. On doit sans doute éveiller la pc naturelle (3) de l'enfant. Mais il ne faut pas livrer; intelligence inexpérimentée et frivole le sérieux de la cl Relativement à l'un des côtés de l'éducation, la i

( I ) Comme on peut le voir, ce terme ne doit pas être cnten dans le sens hégélien ordinaire, mais dans le sens pliis général adopliS et il est aussi employé parfois par Hegel lui-même, c* dire dans le sens de sensible, de matériel, d'extérieur.

(t) SpielendePàdagogik.

(.1) Eigene : sprcia/e, propre ù l'enfant, c'est-à-dire la pens est encore à Tétat immédiat et enveloppé, à l'état naturel.

AME.— CHANGEMENTS NATURELS. 181

ine^ il ne faut pas permettre à Tenfant de faire sa volonté. Mir qu'il apprenne à commander, Tenfant doit obéir, obéissance est le principe de toute sagesse ; car c'est I obéissant que la volonté qui, ignorant encore le vrai,

réalité objective (1), et, par suite, ne pouvant en faire m but, n'est point, par cela même, une volonté indépcn- iDteet libre, mais bien plutôt une volonté esclave, c'est en béissant, disons-nous, que cette volonté laisse pénétrer en Be la volonté ralionnellequi lui vient du dehors, et qu'elle •rvient peu à peu à se l'approprier. Lorsqu'au contraire Q laisse aux enfants faire leur volonté, et qu'on y ajoute MT-dessus le marché la sottise de leur fournir des argu- Beats pour raisonner sur leurs caprices, on tombe dans le lire de tous les systèmes d'éducation, et l'on fait naître kz les enfants l'habitude déplorable de ne songer ({u'à brs caprices, de n'exercer leur perspicacité que pour des Ds individuelles et pour la satisfaction d'intérêts égoïstes, '' qui est la source de tous les maux. Naturellement l'en- nt n'est ni bon ni mauvais, car dans le principe il ne «inait ni le bien ni le mal. Considérer comme un idéal ite innocence de l'ignorance, et désirer de s'y voir mené, ce serait absurde. Cet état d'innocence n'a point importance, et dure fort peu. Car la volonté égoïste

le mal paraissent bientôt chez l'enfant. C'est par la seipline que cette volonté doit être brisée ; c'est par elle je ce germe du mal doit être anéanti.

( 4 ) Da$ ObjecHve : Céire objectifs qui est le Trai, la raisoo, et qui se itingue de l*ètre purement subjectif, qui sont ici la volonté et la pensée ationnelles, capricieuses de l'enfant.

189 PHILOSOniB DB L*BVftlT.

Relativement i Taulre câté de rédoeMkiQt FaMy OKiit, on d(Ht remarquer qu*il oommenoe d'ane ■■ ntionndle par râément le plos alntrùt que ropril reniant poisse saisir, c'est^^-dire par les kUneÊ, Gdh présupposent un degré d'abstraction auquel des psq entiers, les Chinois, par eiemple, n*ont pas adetaL langage, en général, est cet âément aérien, eel éKa sensible et soprasoisible à b f<ms (1) par leqod l'cspl l'enfant, qui va en agrandissant sa sphère îmefceiH s*âève de plus en plus au-dessus de l'être sensibleclif vidud à l'universel, i la pensée. Devenir apte i pea c'est le plus grand avantage dont on soit redetiMe première instruction. Cependant l'adolesonil n'aHrinli la pensée représentative (9); le monde n'existe que} sa faculté reprësentalive. H apprend à connaître ks | priétés des élres, les rapports du momie de la natwe monde de l'esprit, il s'intéresse aux choses en féai mais il ne saurait les connaître dans leur connexioB terne. C'est une connaissance qui n'appartint ( l'âge viril. On ne saurait cependant refuser à n

(I) Dtrss 9mmlkhe-Untiimliche : cet étrt semiblt-mtm ieuték. Le gage, eu eOet, em tant qu'eipresaioa lafilus directe et la ^èm ami de la pensée, reçoit son être de la pensée, et il partiripe kuwm Il est Pètre sensible intellectualisé. Voy. plus loin $ 4SS460. CL m nos Fragmenis (en italien) intîtalé : L'idée en e/fe-mAne, H fiéét < d' elle-même, p. lO-âO.

(3) VonUUenden Denken, En général, Tadolescence est néat dans le cercle des représentations, des intuitions et des tqfaWVrtl s*éléTe pas à la pensée proprement dite, pas nèaia â la pewti nérale, et suivant Penlendement.

AUB. GHANGBIUDm NATURBLS. 18S

ent une connaissance imparfaite des choses de la nature le l'esprit. On doit , par conséquent, rejeter comme mée cette opinion suivant laquelle l'adolescent n'enlen-» it rien à la religion et au droit, et qui, par suite, veut on ne l'importune pas avec ees objets, et qu'en général ne lui remplisse pas la tête de représentations, mais qu'on borne à lui fournir des faits proprement dits (1), et à Duler son esprit par des objets sensibles. L'antiquité Mnéme ne permettait pas aux enfants de s'arrêter long- aps aux choses sensibles. Mais l'esprit moderne s'élève me manière bien plus marquée que l'esprit ancien au- fisus dumonde sensible, et il entre bien plus profondément e ce dernier dans l'intimité de sa propre nature. On doit me aujourd'hui mettre en contact bien de meilleure heure l'on ne le faisait dans les temps anciens le monde supra- Dsible avec les représentations de Tenfant. C'est ce Taccomplit l'école à un bien plus haut degré que la nille. Pour celle-ci, la valeur de l'enfant réside dans son lividualité immédiate (â). L'enfant est aimé, que sa con- ite soit bonne ou mauvaise (S). Dans l'école, au contraire, nature immédiate de l'enfant n*a plus d'importance. Ici, nfant ne vaut que ce que valent ses œuvres. Ici, il n'est

(I) S'kkl Voniellungen,,, sondem eigene Erfahrungen : non dM rt» kokiatioHs^ maiê des expériênai (des faits d'expérience) proprfnMnl t«i. Sur la représentation et la sphère de l'esprit â laquelle elle tptrtient, voy. plus loin, $ 452.

(2) Ou, ce qui revient ici au même, naturelle,

(3) Et cela non-seulement parce que c'est Tamour nalurt 1, et non âOKMir rationne/ qui domine dans la famille, mais parce que la (amille a Unique iamille, ne saurait s'élever à la conception générale et objec* ve du bien et du mal.

1&4 PHILOSOPHIE DB l'eSPMT. ESPRIT SWIICnr.

plus simplement aimé, mais il est critiqué et jugé d'apiè des déterminations générales, il est fiaçonné d'après ài règles fixes par l'enseignement, et il est soumis à un oièl général, ordre qui va jusqu'à défendre des choses qui, i nocentes en elles-mêmes, sont défendues, parce qu oo saurait permettre que tous les fassent. L'école forme ai le passage de la famille à la société civile. L'adolescent b'i cependant avec celle-ci qu'un rapport indéterminé. Sm intérêt se partage encore entre Tinstruction et les jeux.

L'adolescent devient jeune homme lorsqu'avecb fnbaé\ la vie du genre (1) commence à s'éveiller en lui, et qa'eb demande a être satisfaite. En général, c'est vers le siafie universel de la substance (2) que le jeune homme tooni

(4) Doê Leben der Galtung, Nous avons laissé Teipression du tote parce que nous D'en avons pas trouvé de meilleure. Elle veni dire que le genre, le principe de la génération, qui n*était qu*à réUtimBC» diat et virtuel chez Tadolescent, passe ici à Fexistence, se réalise. Ei d*autres termes, ici commence la vie actuelle et réelle du genre entai que genre, par (jue le genre coinnience à engendrer^ ou, si Ton veat, avec la jeunesse commence la vie génératrice, qui est précisément la ne tlu genre. L'expression hégélienne est donc très-exacte, et, si Tony re- garde de prés^ on verra qu'elle est la plus exacte qu'on puisse ifflaginer.

(2) Le texle a : Subslanliellen AUgemeinen : l'universel substantiel^ l'universel en tant (juc simple substance. C'est une expression hégé- lienne que nous avons plusieurs fois rencontrée, et que Hegel reprodoU sous des formes diverses en disant tantôt le simple universel^ tantôt il simple substance, tantôt simplement la substance, et tantôt, comme id, runiversel substantiel. Par ces expressions Hegel veut désigner la peasce abstraite, la pensée (]ui pense bien l'universel, mab l'universel abstnil et indéterminé, et non l'universel concret et déterminé; ou bien, qo pense la substance, mais la substance abstraite, et non la substance (onrréte, ou, si Ton veut, Tunité de la substance et des accidents :oi end», (|ui p«Miso l'universel substantiel, c'est-à-dire l'universel, oo, si l'on v(ut. l'univei^ttlité de la substance, mais une imiTersalité <

AME. CHANGKIIENTS NATURELS. 186

ards. L'idéal ne lui apparaît plus, comme à l'ado- , sous une forme individuelle (1), mais il le con- nme un être universel indépendant de l'individu, ant cet idéal revêt plus ou moins dans son esprit une subjective, que ce soit l'idéal de lamour et de î, ou l'idéal d'un état général du monde. Dans cette subjective du contenu substantiel de cet idéal se non-seulement son opposition avec le monde réel(2), jssi le désir de faire disparaître cette opposition par sation de Tidéal. Le contenu de l'idéal inspire au lomme le sentiment de la puissance de l'action ; suite le jeune homme se croit appelé et propre à rmer le monde, ou du moins à le remettre sur ce hemin dont, à son avis, il s'est écarté. L'esprit lu jeune homme ne voit pas que cet universel subs* (3) contenu dans son idéal a déjà, quant à son es- atteint dans le monde à son développement et à sa ion. La réalisation de cet universel ne lui apparaît mmc une déchéance de ce dernier ; ce qui fait que al, ainsi (]ue sa propre personnalité, il les conçoit s'ils n'étaient pas reconnus par le monde. C'est ne se trouve brisée l'harmonie de l'enfant et du Cette aspiration vers l'idéal fait paraître le jeune comme doué d'un sens plus élevé et d'un plus

traite et indéterminée. Telle est aussi la pensée du jeune

lier Perton eines Mannes : dans la personne d*un homme, rhandene Well : le monde existant, le monde tel quUl est. est-à-dire cet universel ou cet idéal abslrait qui, par cela est pas le vrai idéal.

186 PHILOSOPHE DB l'bSPUT. BSPMT

grand désintéressement que rboinine occupé de i particuliers et temporels. La vérité est cependaiil qoi dernier n'est plus renfermé dans des tendances parti lières et dans des vues subjeclives, et qu'il n'est | exclusivement occupé de sa formation personnelle, i qu*il est comme absorbé dans la raison de la réalîté, ci c'est pour celte réalité qu'il exerce son activité. Le je homme arrive nécessairement à ce résultai. Son but ûd diat consiste à se former lui-même, atin de se doi l'aptitude qu exige la réalisation de son idéal. D àts immme en s'eflbrçant de l'accomidir (1 ). Le pttsage i vie idéale à la société civile peut d*abord paraître an ji

\î) im éfm y^Tsmck dii9er Vfrtcirkikkmmg irtrtf er swm M<mm . Id rttkgrdk! i^pendant quil cfaercbe^ âe cetu rtaUtathm 'I rhBse idéal), ir étwieni Acnukr. Ainâ^ tandis que ïemSamot est fii Hurmonie immédùte <i abtsiraile. la jeanesse est fige de la méà et de roppi>sitiûB. Cette oppotsitûn est Topposition d'un certiia ab^slnit. tel qoe m le représente le jeane bomme, et do monde tci existe, oq, ce qui rtfkt an nèflie. elle est Ibmiée par deux idéan S'îdéal imaçinê par îe jetae hK>aia]«e, et ptf l'idéal tel qu'il eiiste réalise diii* îe clI0^kie. C'e« d'-in oji^ !e bien, le vrai, etc.. scfe^* alikstnits tt iEnJétencÈcérs ; c'est. <ie l'antre côté, le bien, le irai, tu ^ulU 5e réaÎKseit oèjecthreaMBi dans îe cnors des ehoses. Or. cet akstrùc da jeaiie bMuaaie^ eâi hÔHEbfflke plus on ninins ua ni 1* t'&i^AÎ: coît.T'K -i'*-* po'zrjiit et ry^îÊse ie auKwie^ stimnle Vêci^i ;entn'f hymsi-^. et Êiis -pKt peadifft -rie I* fe^rae tomme imagi»^ qi mettl diK le cifr:Ie de «on adéat, i se tro^j^e peu à pca ramené à xTiz^-t St !j rvAiic-j •»: f-* Psi-^ jI T^fi-uK-e. et >irj'ïL passe ainsi de j ::•?<;>*? i /i^t rtriL Li ;f^ij:fsse -mz irafs, et f,ir ceLi lOifsfce . rço; b f:'r»^&ja Sî^b^-^rt^** -»^: 7»frs:az'î-.!'* *'7»frf*j«lii:.ifB .4Ks£%ri'hA: .•V>5 >•;- a'iLî'î if vvs if^.i :^.i^i. .MîflJÎjc p*^ tt'cîît '^-e la 5<*;sK': ■*>i^.' :oa<r»?':? :^!if ;;. ^-t? mist.^ f.i^:* .'tf-îi-spèièr?, c'est- i-iir^ d .;:.:'> ;.'s ?v«x •;* it *i '•.•?, r-fsc. cs4î«<-*.h», de ce cociLt i .-. t^zs-^rr* l f irf.-rpe -fî ^i lafiiar^ emtifre -îi j*fla»e trrninnr. lequel m* ! i.x;>x '.'c-f^^rv î icci»D^ ['^izvTn; 4Ô^i.'tiive ft mimiifti de Tige «^

AllB.«-aiAlfGBllBl<TS IfATUROS. 187

me comme un passage douloureux à la vie du phi- 1 (1). Ne s'étant occupé jusque-là que d'objets gêné-* ;, et ne travaillant que pour lui-«même, le jeune homme devient homme en entrant dans la vie pratique, doit ailler pour les autres, et descendre dans les détails de ic. Autant ce travail est demandé par la nature de la se, car lorsqu'il iaui agir, il faut aussi s'engager dans détails, autant il peut paraître pénible au début; impossibilité d'une réalisation immédiate de son idéal l jeter Thomme {%^ dans un état d'hypochondrie. nest peu qui échappent à cette espèce d'hypochondric, I qiie cellc'ci puisse n'être pas visible chez beaucoup itre eux. I^es effets en sont d'autant plus iacheux que mme est attaqué plus lard par elle. Les natures faibles /ont en subir l'action pendant toute leur vie. Dans cette osilion maladive, l'homme ne parvient pas à se dé- lier de sa nature subjective, il est impuissant à vaincre 3pugnance qu'il éprouve pour la réalité, cl il se trouve même placé dans un état d'impuissance relative qui hange facilement en une impuissance absolue. Si, par léquent, l'homme ne veut pas succomber à l'épreuve, >it reconnaître le monde comme un être qui possède réalité propre, et qui est achevé dans ses éléments essen- , il doit s'emparer des moyens que ce monde lui pré- e, et arracher à sa masse dure et compacte ce c|u il veut

} PhiliêterUben : vie bourgeoiie,

) C'est-à-dire le jeune homme qui est devenu homme, mais qui ne

ît pas les conditions nécessaires pour réaliser la notion véritable de

orne.

198 rillLOSOPHIB DE l'esprit. ESPRIT SOBIECnF.

en avoir pour son usage. Généralement rhoaimecroitq ne doit se prêter à cette conciliation que par nécessité. \ en réalité cette conciliation avec le monde ne doit pasi considérée comme un rapport amené par la nécessité, a ïÂen comme un rapport amené par la raison. La raison divin possède la puissance absolue de se réaliser, el s*est de tout temps réalisé, et il n'est pas ausd impuiss qu*ii doive attendre une occasion favorable pour commeo à se réaKser. Le monde est Tétre se réalise la rat divine. Ce n'est qu a sa surfaoa que domine le jea l'accident irrationnel. Il peut donc, avec tout autant, pour mieux dire, avec plus de raison que l'individu qui parvenu à Tâge viril, avoir la prétention de posséderi nature indépendante et achevée; et, par conséque rhomme agira conformément à la raison en renonçan son projet de vouloir transformer complètement le moo el en s^efTorçant, pour ainsi dire, d'enter la réalisit de ses fins personnelles et la satisfaction de ses p sions et de ses intérêts sur les fins, les passions et intérêts du monde. Même dans ces limites, il reste à : activité un champ assez vaste, assez honorable et peut se déployer d'une façon originale. Car, bien qm monde soit un être achevé dans ses parties essentielles qu'on doive le considérer comme tel, ce n'est pas ce|] dant un être mort et absolument immobile, mais un qui, à l'instar du pRvessus vital, se reproduit sans ce et qui, en se oons«^rvant, se développe '1). C'est danse

0> Eih-imiem ^s $ich nur erhêit-zugiekk ForUthnilender : w 7UI, i^miuMl qu Une fait qatu am&trv^y progntse aussi.

ïlivîté à la fois conservatrice et progressive que consiste t travail de lliomme. L'on peut, par conséquent, dire, *un côté, que l'homme ne produit que ce qui est déjà « t, d'un autre côté, que son activité doit engendrer m progrès. Cependant, le monde n'avance que par nasses, et ses progrès ne sont visibles que dans une somme considérable de ses œuvres. I. 'homme qui, après m demi-siècle de travail, reporle ses regards en arrière, peut déjà constater un progrès. Cette vue, ainsi que la pensée que la raison est dans le monde l'affranchiront de Rs craintes touchant l'anéantissement de son idéal. Ce ^11 y a de vrai dans cet idéal se conserve dans l'activité Clique, et l'homme doit travailler à ne repousser loin de W que le faux et des abstractions vides. L'étendue et le enre de ce travail peuvent êtœ fort divers, mais quant à I substance, elle est la même dans toutes les affaires amaines; c'est le droit, la moralité, la religion. ^bomme peut donc trouver dans toutes les sphères de son ^vité pratique sa satisfaction et sa dignité , lorsqu'il ^coroplit dans sa sphère particulière, Taccident, ou la écessité extérieure, ou son libre choix l'a placé, ce qu'on tige à juste titre de lui. Pour cela, il est avant tout néces- lîre que le jeune homme qui arrive à l'âge viril ait ter- tiiné son éducation et ses études, et ensuite qu'il se décide I se procurer lui-même sa subsistance, par même qu'il aommence à exercer son activité au profit des autres. Ce l'est pas la sim|)le éducation , mais bien plutôt le soin ntelligent et spécial qu'il donne a ses intérêts temporels pi fait de lui un homme achevé. C'est comme les peuples pli, eux aussi, n'atteignent leur majorité que lorsqu'ils

tW nHASOPBII DR l'bSPMT. B8PMT •QUBGTIP.

JpMMflwwDt à ce point ils ne bodI {dus e%dm par ^omwMment paternel, comme on l'appelle, de h an tin Au leurs affaires matérielles et spirituelles.

Maintenant, Thomme, en se mouvant dans h vie pi iiqpie, peut bien éprouver du mécontentement, s'aliririB Taspect de l'étal du monde et perdre l'espcMr de le v s'améliorer. Mais en dépit de cela, il entre dans desn ports objectifs qui, avec ses occupations, forment lin lude de sa vie . Les objets dont il doit s'occuper sont bîeo < objets individuels, changeants, et, quant à leurs candà particuliers (1), plus ou moins, nouveaux, mais ces io vidualités contiennent en même temps un élément univeis une règle, quelque chose qui est conforme à la loi. Et pi rhomme exerce son activité dans la sphère de ses aflain plus cet élément général va en se dégageant de toot é nient parliculier. L'homme fmit ainsi par trouver sa coi plèle satislaction dans sa profession, et à identifier sa ^ over elle. Ce qu'il y a d'essenliel dans tous les objets <| ivnfcrme la sphère de ses occupations lui devient aii familier, cl c'est seulement Tindividuel, l'inessentiel «i (HMit, (le lemps à autre, contenir quelque chose de noave pour lui. Mais par cela même que son activité est devea si complétemenl conforme avec ses occupations quelle i renconire plus d obstacle dans leur objet, cl qu'elle trouve complètement l'açonnéi^ . par cela même b \ s'éteint en elle ; car avci* rop|H)sition du sujet et de Tob «li8|Kiraîl rinlérél que ce dernier éveille dans le pretnk (IVsl ainsi que par rhabitudc de sa vie spirituelle conu

(4) ihr^ Kif^tkUfiUéehkeit : leur pariieuiarUé.

Aœ. CHANGEIIBMTS NATURBLft. 191

' raffaiblissement de son organisme, Thomme passe de $e viril à la vieillesse.

Le vieillard vit sans intérêt déterminé» parce qu'il a indonné Tespoir de pouvoir réaliser l'idéal qu'il a nourri irefois, que l'avenir en général ne parait lui annoncer nde nouveau^et qu'il croit, au contraire^ de tout ce qui ut s'offrir à lui de nouveau en connaître le principe aérai et essentiel. Li pensée du vieillard est ainsi cxclu- rement tournée versée principe général, et vers le passé quel il doit la connaissance de ce principe. Mais en vant dans les souvenirs du passé et dans Téiément sub* inliel (1), il perd la mémoire des événements individuels I présent, et des produits de la volonté (^2), des noms, ir exemple, tandis qu'il relient avec ténacité les sages tseignemenis de rexpérienoo, enseignements qu'il se oit oblige d'inculquer à la jeunesse. Mais cette sagesse, Ke absorption complète de l'activité subjective dans son jet ramène le vieillard à l'indifférence de l'enfance (3)

1) C'esl-à-dirc général et abstrait.

2) Dot Einxelne der Gegentcari, und das WillkUrliehe : littérale- it : ntre individuel^ particulier du présent^ et l'être arbitraire. Cé- dant les termes arbitre et arbitraire ne rendent pas exactement Will- ^he. %VillkUrliche exprime ce moment de la volonté on activité pra- e, qui se réalise dans les choses et les événements particuliers et linigents, et qui est. lui aussi, un moment essentiel et nécessaire du . Ce qui montre aussi la finité de la vieillesse, laquelle est finie non- ement parce que son idéal est fîni (c'est un idéal qui est plutôt dans assé, et qui, en outre, est renfermé dans le cercle limité de la esâon et des habitudes au milieu desquelles s'est écoulée la vie), s par cela même que le vieillard se retire du présent, et ne vit plus I vie actuelle du monde.

\) Diess leblose voUkommene Zusammengegangenseyn der mlfjectiven-'

{92 PHILOSOPHE DE L'ESPRlt. -^ fi^f RIT BUftJECTir.

de la même manière que raclivité de son organisme, qof est elle aussi devenue une habitude immobile (1), abootiti la négation abstraite de Tindividualité vivante, à la mort.

C'est ainsi que le cours des âges de la vie huimioe forme un ensemble de changemenis déterminé par la oo- tion, changements qui sont engendrés par le processosdi genre avecTindividu.

Ici aussi nous ne pouvions parler d'une mapière déter- minée du cours des âges de l'individu humain qu'en ^lâ* cipant comme nous l'avons fait précédemment lorsqrf nous avons marqué les différences des races humaines 4 les caractères de Tespi it national sur une connaissî.Mi qui n'appartient pas à l'anthropologie, sur la connaissanes^ de l'esprit concret (car c'est cet esprit qui entre dansoft processus cvolulif des âges) et en faisant usage de celte

Thàtigkeit mil ihrer Well, furkt znr gegensatziosen Kindheit >j

riick, etc.: c'est-à-dire que Tactivité subjective du vieillard va s'éteiflèci {Zusammengeht, s*absorbe, s'identilie) dans son objet, dans scomoBée, comme dit le texte, c'est-à-dire dans le monde elle s*est exercéCi qu'elle a façonne et par lequel elle a été façonnée, à soo tour, cefi ramène un état d'indifférence, d'absence d'opposition semblable à cdi de l'enfance. Nous disons semblable, car il ne faudrait pas se repli senter la vieillesse comme un retour à l'enfance. La vieillesse est bin un moment immédiat en ce sens que l'opposition y a disparu, maisc'd un momentimmédiat concret, plus concret que l'enfance ^ etquicootidl non-seulement l'enfance, mais la vie entière. C'est comme le germe a le fruit. Le fruit ramène le germe, et de même que le germe, en tfll que germe, n'est pas encore entré dans l'opposition, de même l'oppesi- tion cesse dans le fruit, car la plante y est arrivée à sa maturité, à repos. Cependant le fruit n'est pas le germe, mais le germe n'est le fruit que comme élément subordonné. (4) Processlosen : sans processus.

AME.— ^CHANGBIIENTS NATURELS. i93

[iiiaissance pour déterminer les diflerences des diverses nères de ce processus (1).

[I) Gomme on a pu le voir, rintelligence de ce paragraphe pré- ite de nombreuses difficultés, dont la principale est de déterminer éedont il est question, ou, si Ton veut, de fixer les limites de ce ment de Tidéequi constitue le cours des âges de la vie {Verlaufder mualter). C'est à cette difficulté que fait id allusion Hegel, comme r a (ait allusion précédemment et à plusieurs reprises. Car, par suite la nature concrète et une de l'esprit, ces divers moments y sont si imament unis qu'il est fort difficile de les séparer, outre qu*on y it reparaître des moments subordonnés, etqu*on a déjà traversés. C*est m qu'on y retrouve, d'un côté, les moments de l'animalité, la crois- Ke. la vieillesse, la mort, etc., tandis que l'on voit déjà paraître, d'un Ireedté, des moments plus concrets de l'esprit, et non-seulement de nprit subjectif , de la conscience, par exemple, maisde l'esprit objectif, k(pe l'état, et le monde en général. L'essentiel est, par conséquent, i, comme ailleurs, et toujours, de saisir la détermination spéciale et tuelle de Tidée au milieu des éléments divers qui viennent s'y ren- lUrer, et qui en cachent le caractère et l'action spécifiques. Les expli- ioos dans lesquelles nous allons entrer auront surtout pour but daircir ce point, en fabant en même temps ressortir la difficulté de la tstioni ainsi que la justesse et la profondeur de la pensée hégélienne. is partons, bien entendu, dans ces considérations de la supposition

le lecteur connaît la philosophie de la nature, et surtout la dernière tiequi traite de l'animal. Celte connaissance est indispensable pour telligence de ces considérations, ainsi que du paragraphe entier. l'abord, il faut entendre comment le cours des âges tel qu'il se pro- t ici n'est pas le simple cours de la vie animale, mais le cours de la de Tâme qui présuppose la vie animale, et qui, par suite, la dépasse a contient comme un moment subordonné. En effet, la jeunesse et vieillesse qu'on a ici ne sont pas la jeunesse et la vieillesse l'organisme animal, mais la jeunesse et la vieillesse de l'âme laat qu*âme. Il y a, il est vrai, dans le jeune homme un état et une ne organiques qui coïncident plus ou moins avec son âge, mais son

a des aptitudes, des penchants moraux et intellectuels distinctifs sont autres que cet état et cette forme. Et il en est de même de la lité et de la vieillesse. Mais si le cours des âges se distingue, d'un f, du développement de la vie animale et des périodes de ce dé? e-

I. 43

19& PHILOSOPHIB DR L'BSFIIIT. KSPRIT MmiBCTIF.

loppement, il se distingue aussi, d*un autre cAté, des sphères rieures et plus concrètes de l*esprit , de la conacienee» par eieaip de Tesprit national, ou de la pensée. On parle de la jeunesse et fkîUeM des nations. Mais et n'esl que par analogie qu'oa désigi cos noms le cours de leur eiistence. C'est de la mène aunière compare la jeunesse an printemps, et la Tieillesso i lluver. On s eUet, des moments, mais des moments divers d'une souk el mtee d'un seul et même système. Car on peut dire que la Bitoe idée f la jeunesse des saisons, (ait aussi la jeunesse de l'âme indindotlle, jeunesse de Tesprit national. Nais si c'est la même i4êt, c'est la i idée qui se dÔToloppe en se difiérenciant dans les sphères difsn son exîslence. Ainsi, le cours des âges de l'âme naturelle difin périodes du défeloppement de Tesprit national. Los caoscs le tenu idéal qui font la jeunesse et la Tieillesse de l'indifUnae pas celles qui font la jeunesse et la vieillesse de la nation, el récipi ment ; et Tâme naturelle parcourt les phases diverses de son tôM que la nation se trouve dans sa période de crdasance et de finliié dans sa |>ériode de décroissance et de vieillesse. Il en est de méat à plus forte raison, de la pensée. 1^ jeunesse el la \ieillesse leat catégories qui n'ont plus de sens ù l'égard de la pensée ; elles dW plus de sens, que n'en ont le blanc et le noir, l'avant et Taprés, ( car la pensée est immortelle et éternelle, comme elle est aussi Ti absolut' du lilanc et du noir, de Tavant et de l'aprùs, etc. Oo oc pas dire de la vieillesse qu'elle est l'impuissance de la pensée, nob 1 qu*tille est impuissante è penser, ou h porter la pensée. L'booiaie | tî«|ue el le philosophe, par exemple, peuvent vieillir, et ils neilb <^n eflfet, mais ils ne vieillissent pas en tant qu*homme poUtique d laiit que philosophe : ou, ce qui revient au même, ce qui les (ut vie i*t) uVsl pas lesprii national etTesprit philosophique, mais cVst le tel qu'il existe dans le cours des âges de Tâme individuelle. Noosfe aussi reman]uer qu'en rapprochant des sphères aussi éloignées Tespril naiional ou la pensée et les périodes de la vie, et en iadi^i Wwn diiïêrences, nous avons cru pouvoir rendre plus sensible le | (|ue nous voulions établir. Mais en réalité, ce n'est pas seala IV>pril national, ou la pensée, ou bien encore la conscience, Tes deint^nl, otc. qui constiluenl des sphères plus hautes que lecaun âges (le la vit* La sensation elle-même est déjà un moment plus en «|ue ce dernier, cooune on le verra dans la suite. MaiHenial, pourra st^ demander, d'aboni pourquoi ce développement de Vàm

A1iB.-»CtlAl«GE1ÉBNT8 NATURELS. 49&

, el tttioité pourquoi ¥a-t-il de Petifinoe à la vieillesse, et esUl fimné daas eos limites? A la première question, on peut répondre M maaiiro générale que TAme se dé?eloppe précisément parce lUê M rimo, 6*est«à-dire parce que la nature entre comme un MM iaiégrant dans son essence. Car pftrtout pénètre la nature, I quelque ferme qu'elle y pénètre, il y à nécessairement mouve- it et déftlo|Mement. C'est ce qui Aiit quMl y a développement non- Jemeattmirime, mais dans les sphères les plus hautes de Tesprit, bquo Mm 01 II -religion. Car hien que la nature soit plus complé- leil lidMlli «t transformée dans ces sphères que dans Tâme, elle M est pu MkM un moment essentiel, et qui à ce titre doit y Jouer fêle, et ptoiP ainsi dire, y faire valoir ses droits. Ainsi tout se M dans la sphère de l'esprit, tout eicepté l'esprit, la pensée, Tidée iiae. Car c'est elle qui meut toutes choses. Mais si tout se meut et léviloppe dans l'esprit, tout ne se défeloppe pas de la même ma- 1^. L'esprit national, par exemple, se développe comme Fesprit lieui, et leurs développements passent par des phases analogues, «en mèOM temps ils diffèrent, et ils diffèrent parce que leur con- I diflère. Bn d'autres termes, le développement de chaque moment ^esprit est déterminé par l'idée spéciale de ce moment, et, par léqaent, le développement de Tâme inviduelle, telle qu'elle est ici, t-lndlre dans les périodes de la vie, n'est que le développement de te forme et contenu telle qu'elle exbte dans ce moment. Et, HIbt, ce qu'on a ici, c'est Tâme naturelle individuelle, et Tâme relie iodividoellé d'une individualité immédiate. Dans le moi, et t encore, daoi l'état. Ou dans la conscience religieuse on a aussi des vidualhés, mais des individualités médiates et concrètes, c'est-à- I des individualités qui enveloppent Tuniversel, et l'idée existe tant qu*idée. ici, au contraire, on n'a qu'une individualité abstraite immédiate, li première indivldaalité de l'âme, oi!i il n'y a pas ne Tuniversel de la sensation. Car sentir et vieillir ou être jeune t choses différentes, et la sensation constitue déjà une sphère plus le que les Ages de la vie. Or, c'est ce qui détermine la nature et Imites de ce développement. L'âme naturelle individuelle est, en t, cette âme qui, si, d'un côté, elle est l'esprit, de l'autre, est encore la tare Naturteele, comme dit le texte el cela parce qu'en elle la hn et l'esprit sont encore dans une union immédiate, ou, ce qui iint au même, parce que l'esprit ne s'y est pas encore affranchi de ÎMore en se médiatisant avec elle, et que Tesprit comme tel, l'es-

196 raiLOSOPHlE DE L Wnit. -^ ESt>RtT SUBiECtlP.

pril qui se sent el se sait luiHDême n*est en elle que ▼irtoelleme qye, par suite, ses développeineots ne sont pas des développe spùitmeU^ mais, strictement parlant, de simples ehangememU im ce ne sont pas des déToloppements tels que les développementi conscience, de- l'entendement, de la raison, etc.; mais ce soa changements analogues à ceux qui ont lieu dans la nature en géi et plus particulièrement dans la nature végélale et animale. Ces dialectique de la génération, de la croissance et de lai la yne et de la mort qui domine encore id. Uàm naître et périr, elle doit aller de la jeunesse à la vîaiiiae, par même qu'elle est l'ftme individuelle, l'ftme qui ne s'est fUÊ-mcoitA k l'universel, et dont le contenu est par cela même os CiBlemi ibi et limité, limité non par le temps et par l'espace, mais dans le k et dans l'espace. Car il ne faut pas dire que c'est le temps et l'ai qui limitent les êtres, mais que ce sont les êtres qui se point temps et leur espace, et qui les limitent suivant leur nature spéd L'esprit national, par exemple, est lui aussi dans le temps et i Tcspace. Il n'y est pas cependant de la même manière que l'âme i viduelle. Car non -seulement son organisme diffère de i'organisDi TAmc individuelle, mais il embrasse un plus vaste espace et une longue durée. Or cela vient de ce que Tesprit national se pose temps et son espace autrement que ne se les pose l'âme iDdividiM ce qui veut dire que son contenu est autre que le contenu de ceUe niAn\ que c'est, comme on le verra à sa place, un contenu coocre ridée a atteint à un degré plus élevé de son exialence, et s'e.si rapprochée d*elle-même en tant qu'idée étemelle et usa Ainsi, lu limitation de Tâme individuelle dans le temps, la briè lie la vie humaine découle de son idée, de sa natiinlàé. Ses ph« uouM le disons encore, ne sont que des changements aatv l 'f'Nt'itMiin; des changements la conscience, la folooté, la pet uo jouent aucun rôle. Que la jeunesse on la vieillesse pense oi |itMiHtf pus, et même qu'elle sente ou ne sente pas, ou qu'elle p( ou nv.uW i\** telle façon ou de telle autre, cela ne fera pas qu'elle Noil 1.1 jiMinosse ou la vieillesse. L'âme individuelle serait ploofée ^ II* Koriinnuihulismc pendant le cours entier de la vie qu>lle o'ai vorRornil pas moins les mêmes phases. Cela fait aussi qu'il n>ap» ili^vfloppiuiient proprement dit dans cette sphère. Le vieillard i'i Jounriiui oit, on tant que vieillard, le vieillard d'hier et le vieivi luuM le» tomps et de tous les pays. Et ainsi, Ton peut dire que 1^

RAPPORT DES SEXES. 197

S 898.

1). Le moimot de l'opposition réelle de l'individu avec nême, opposition l'individu se cherche et se retrouve \ un autre individu, c'est le rapport des sexes, lequel ititue une différence naturelle (2), différence consti- y d'une part, par la subjectivité qui demeure identique elle-même dans la sensation de la moralité (3), de our, etc.,, et qui ne va pas jusqu'à l'exlrême universel, finalité, à l'état, à la science, à l'art, etc., et, d'autre , par l'activité qui engendre dans l'individu Topposi- des intérêts généraux cl objectifs, et de l'existence ac- e, de sa propre existence et de l'existence des choses iorelles et extérieures (ft), et réalise ainsi une pre-

iduelfo fa de la jeunesse à la vieillesse, comme elle va du sommeil reille, deux moments, du reste, qui appartiennent à la sphère des céments naturels, comme on va le voir dans les paragraphes sui-

) C'est4-dire le premier moment des changements naturels, c'est

jrs des âges, et le second c'est le moment, etc.

I £rfi Naturunterschied : c'est-à-dire une différence non de la

e, ou appartenant à la sphère de la nature, mais une différence

ime-nature, de Tâme ou de l'esprit naturel.

) EmpfMmng der Siltliehkeit : avec plus de précision : iensation

vie sociale, ou de la vie commune danê la société civile, ) Die sich im Individuum zum Gegansatxe allgemeinerf objectiver tisen gegen die vorhandene^ seine eigene und die àusserlich-wel- r Existenz spamU : littéralement : l'activité gui, dans Vindividu^ id (produit la tension, l'opposition) dans l'opposition des intérêts roux, objectifs contre (et de) l'existence actuelle^ sa propre exis-

( l'existence de l'individu lui-même) et l'existence extérieurement iaine, c'est-à-dire les choses extérieures, contingentes et qui tituent la réalité actuelle ( c'est ici le sens de l'expression die ûndene), soit celles qui se rapportent à l'individu lui-même, soit

108 PHILOSOPHIE DE l'eSPRIT. ***- ESPRIT SinUECTIF.

mière identification de ces deux moments, du moment universel et de ce dernier. Le rapport des sexes altdnt dans la famille à sa signification et i sa déterminalioQ spirituelles et morales (1).

celles qui se rapportent à la société et au inonde en général. L^expres- sion àusserlich'iveltliehe est employée par opposition à Tautre, hUirm généraux et objectifi^ lesquels constituent eux aussi un moment àt k réalité du monde, mais un moment interne et substantiel. D n an dire que le vrai est dans Tunité des deux moments, comme Findifieli reste de la phrase.

(4 ) Geislige und sitUicke : c'est-à-dire la signifieatîon qn'il aaqpiert

dans la sphère de Tesprit proprement dit (Yoy. | 444) dansée^

de Tesprit qui constitue la SitlUMeit, la vie politique et sociale Q 811),

Ainsi, Ton a de nouveau le rapport des sexes, mais on ne raidîi ;

tel qu'il existe dans un moment passé et plus abstrait, dans la lip

rement animale, ni dans un moment ultérieur et plus concret, à^

la famille. Dans la vie purement physiologique et animale, lenpfflt

des sexes, quelle qu'en soit d'ailleurs la forme, ne va pas au delidill

génération. Les deux individus,, ou les deux sexes ne s*unisieia fH

pour engendrer. Le principe déterminant et spéciûque est ici siiiiipli<

ment l'idée en tant que genre. La conscience, la moralité, Téut^elc.,

sont des déterminations qui ne se produisent pas encore dans la gés^

ration animale, et qui appartiennent à une sphère plus élevée de Tci-

prit. Maintenant dans la famille aussi on a de nouveau le rapportés

sexes. Mais le rapport des sexes, en tant que moment de la génénliM

animale, n'est plus dans la famille qu'un moment .subordonné. Véjflk

propre de la famille n'est pas la propagation de l'espèce rofèce

peut se propager et se propage en dehors de la famille nue il

propagation de l'espèce dans et pour la famille, et suivant tout ce ^

constitue la nature spéciale de la famille, comme moment de la «i

sociale et politique (Voy. § 5! 9 et suiv.). Maintenant entre le if»

port des sexes> tel qu'il se produit dans la génération aoimile, eili

rapport des sexes, tel qu'il se produit dans la famille, vient se placff 1^

rapport des sexes en tant que moment des changements naturels it

r.1rne. C'est un rapport plus concret que le premier et qui coatieitlc

l»n*mier, mais plus abstrait que le second, et qui n'est vi»-à-fis èi

ft« (ontl qu'une présupposilion. En clfet, ce qu'on a ici ce nest ^

SWHBa. BT IfBlLLB. iW

§399.

0- (1) La diirérenciatlôn de Tindividualité, en taill individualité qui est pour soi, s'opposant à elle-même tant qu'individualité qui est simplement, amène un

inple imité des deux sexes dans le genre en tant que principe de la iration, mais deux âmes la génération animale n*est plqs qu*un Dent subordonné, et qui commencent h s'unir dans Tunité de Mmr el de la ▼!• commune. Ce n*est pas encore l'amour tel qu'il U dans les spbères plus hautes de l'esprit l'amour dans la famiiie, Pamour de la patrie. Je l'idéal, de la science, etc.; mais c'est Kmr dans sa forme la plus élémentaire, ou, pour nous servir d'une ression plus fkmiliére, autant que cette expression peut rendra ce aait de l'idée, c'est l'amour vulgaire et plébéien.— L'amour tt^ogle, 'eniif ^Mçivaga*. Il en est de même de la SiMiehk9il, de la fie em* le natnrelle. Car ce n'est ni l'état ni la famille qu'on a iei, maie la connane, dont la base, c'est-à-dire le moment le plus abstrait, Ml ipport des sexes. En d'autres termes, ce qu'on a ici, c'est le premier nent, la première apparition, ou, suivant le texte, la simple senutien 'amour et de la vie commune. Une âme, non en tant que conscience, » tant qu*âme individuelle dans la famille, dans l'éiat, etc.; mais en qu'âme naturelle et sexuelle, se sent (^ et vit dans une autre âme, D se sentant, et en vivant dans une antre âme, elle se sent en elle- Beet vit en elle-même. Ici, on n'a plus Tidée qui en tant que simple ne engendre dans la sphère de la nature, mais l'idée qui en tant que et amour naturels commence à engendrer dits la sphère de l'esprit. sus ferons observer que le second membre de la phrase, en partant Bots : et d*attire part par ^ùàfMté^ ete., se rapporte à la famille, ifel rapproche le rapport des sexes qui se )>roduit ici de celui qui a dans la famille, et qu'il anUcipe ainsi mit un moment ttltérieorde Ht, c'est qu'il a voulu rendre plus sensibles la dilKrenee M lea frs du premier. ) Troisième moment des changements naturels.

Cf. tar ce point le Phèdr**.

) Noos dttoiif se sent pour rendre plus sensible notre pensée, mais, en ê, il n*y a pas encore ici de sensation proprement dite. Ce qu'A y a, c'est pporl aveugle et insensible des deux sexes.

jm^nnent iamiédkl qui cmtsAm le m cB qoi m prodirit fl'abord comme! délfnmos H wmme âii en Uce d'im aalie âal oo esl enveloppée en dle^nèiue, le scmuid ne se distingue pas du sonuoeil seakmm d'une façon extérieure, mais elle est le ju| individuelle dont l'être-pour-soi constili rapt^ri de cette détermination avec son l'acte par lequd eUe se différencie de sa j terminée (3). C*est à la veille qu'appait

(I) Le teitea : DatunlerKhêidmder InâhoiâMaUtati ï êkhaU nur tÊffênde^ ois unmiUe^iaret Vriheil i SHkf w§khe9 ihrem in êiûh tvtêohhsâenm NtUurtMtem hmtimmihtU und ZuBtand^ emem ZusitmtU^ dtm Su UU4rtlojn«iit; U différûn^er de ^indwiduaUté^ m U cmirfieUo-m^e, en tant qti' étant xeukment, wt, m km diai^ lo $*fiveHtitr (le révtï\)àë i'ûme, lequetëe produit déUrtminabilité naturelte et état 091 ùppoaiUon ai?^ êa méfi attê^mi^me^ un état [qui est aussi un éUt), te Mi l*âmo individuoUti se différencie tiu âme lEmnêdiaie, plemaol, «t en Ama qui est pour soi, le([uel ètre^pour (l'eKt 11 u jtigdmeDt, une division ou diflerenc 00 I^Atnci dont li vie niiu relie est encore enfermée Dnrord ftlongt^e tlans It nature, le sommeil^ |tour KOI, pour «Ite-mémef c'e$t*4-dira cotumeace i naturt» f/ost ce que vêut axprliner le mot d^o^n loi ni Ja con»ci4)nce, ni même Ja saiisatîoni mais le ] TAror iii détaehc de U nature et se pose comme àm HOU indépendance. Et c^estlà le rércil ou, pour mieu3 UIOI jtintmiont, et plus bin, g 100» Zuzati,

(t) ih rrtii* dél^rminatitm^ e*e8l<è-dire de la déte pout^tui iU* TAmc dans son rapport ou opposition a

(3) ÏA^ ti'ïtf a : IktB VntffxMdfn ïkrcr âeibtt v\ tfrtthMirmn AUffmritihfti : Le éi/fertncifr dVUMNi rm^^rt MOM éiiftrmcitf.

SOmiEIL £T VEILLE.

rationnelle et réfléchie (1) de Tesprit qui diffé- les êtres, et qui est pour soi. L'œuvre du sommeil e à réparer les forces de celle activité, et à les r non en tant que repos purement négatif de cette f, mais en ramenant cette dernière du monde des linabilités, elle se trouvait comme dispersée et lans les choses individuelles, h Tessence universelle ubjectivité résident la substance de ces détermi- és et leur puissance absolue (2).

ilbitbeunuaU und verna/nflige Thatigkeit : activité de la conscience

raison.

ans le jour et dans la veille, Tâme dépense ses forces, et elle les

en les exerçant et en les réalisant dans les diverses sphères de iftté, dans ses diverses déterminabilités, comme dit le lexle.

nuit et dans le sommeil, elle réparc ses forces. Mais comneal ire-t-elle, et comment peut-elle les réparer? On dit qu'elle les Mir le repos. Mais le repos n'est pas le sommeil, et lors mène imettrait que le sommeil est une espèce particulière de repof , il oojours dire quelle est cette espèce, et comment elle répara cas Dr, si le sommeil est un repos* ce ne peut pas être un repos it négatif, suivant le texte, c'esi-è-dire un repos puremenlpanif e, mais un repos actif. Seulement son activité est opposée à \ de la veille. Maintenant, si Ton compare la force et ses déter- is diverses, par exemple, ou bien la substance et ses modea, on le la force ou la substance est la puissance, c'est-à-dire la paaii «olue de ces déterminations ou de ces modes, et que cea détar- is ou ces modes constituent les sphères, les momenta di?an oA ï, ou la substance se réalise^ qu'ils constituent, en d'aolraa

des moments de sa réalité concrète. Ce qui ne veut pas e Tactivité parfaite, l'acte, l'idée concrète, est dans eaa nations ou dans ces modes, mais seulement que la simple u la simple substance n'est qu'un moment abstrait, une

possibilité sans ces derniers, et que, par conséquent, l'idée e et l'activité parfaite est dans leur unité. C'est ainsi qu'il ilendre ce passage. Le sommeil et la veille sont deux éfats enl, mais différcmincnt actifs. Dans la veille, l'activité de îst une activité déterminée, en ce sens qu'elle s'exerce et, pour

SOO PHILOSOPHIE DE l'bSPRIT. «^BSPIIIT SOEIBCTIF.

jugement immédiat qui constitue le réveil de l'âme, qui se produit fl'abord comme déterminabilité natur et comme étal en face d'un autre état sa vie natui est enveloppée en elle-même, le sommeil (1). La v( ne se dislingue pas du sommeil seulement pour nous, d'une façon extérieure, mais elle est le jugement de l'i individuelle dont Têtre-pour-soi constitue poiir elk rapport de cette détermination avec son être (2); c l'acte par lequel elle se différencie de sa généralité in terminée (3). C'est à la veille qu'appartient en gén

(I ) Le texte a : IkLBurUerscheidmderlndwiduaUtataUpir-êkktmftt ge^en siehals nur seyende^ als unmitUlbares Urtheil isl das Erwttdm Seehj welches ihrem m tieh verschlossenm NcUurleben zunëchst ait S^ besiimmtbeil und Zustand, einem ZustcMdê^ dem Sehlafe ffegewâben Littéralement: Le différencier de Vindwidualitéj eti tonl 911 VUuiI^mb contre elle-même, en tanl qu'étanl seulement, est, en tant quejugemtMi à diat, le s'éveiller (le réveil) de l'âme, lequel se produit d^abord en fax déterminabilité naturelle et état en opposition avec ta vie natureUe, e mée en elle-même, un état (qui est aussi un état), le sommeil : c'est-à Pâme individuelle sediiïérencie en âme immédiate, en âme qui est plement, et en âme qui est pour soi, lequel être-pour-soi est ici le C'est uD jugement, une division ou différenciation, imm Tâme dont la vie naturelle est encore enfermée en elle-même encore plongée dans la natm'e, le sommeil^ commeoce k pour soi^ pour elle-même, c*est-â-dire commence à se dégager ( nature. C'est ce que veut exprimer le mot d'abord, car on n*a en ici ni la conscience, ni même la sensation, mais le prenoder momei Tâme se détache de la nature et se pose comme âme pour soi et son indépendance. Et c'est le réveil ou, pour mieux dire, Téveil. S mot jugement, cf. plus loin, § 400, Zuzatz.

(2) De cette détermination, c'est-à*dire de la détermination de r< pour-soi de l'âme dans son rapport ou opposition avec son simple

(3) Le texte a : Das Unterscheiden ihrer selbst ron ikrer nocA « terschiedenen Allgemeinheit : Le différencier d* elle-même de sa généi encore non différenciée.

SOmiEIL £T VEILLE. 90t

'activité rationnelle et réfléchie (1) de l'esprit qui diiïé- «ncie les êtres, et qui est pour soi. L'œuvre du sommeil consiste à réparer les forces de celle activité, et à les léparer non en tant que repos purement négatif de cette ictivité, mais en ramenant cette dernière du monde des léterminabilités, elle se trouvait comme dispersée et fixée dans les choses individuelles, à Tessence universelle de la subjectivité résident la substance de ces détermi- nabilités et leur puissance absolue (2).

( I ) Selbslbeumuie tmd vemunfUge Thaiigkeit : activité de la conscience et de la raison.

(2) Dans le jour et dans la veille, Tâme dépense ses forces, et elle les dépense en les exerçant et en les réalisant dans les diverses sphères de son activité, dans ses diverses déterminabilités, comme dit le lexle. Dins la naît et dans le sommeil, elle réparc ses forces. Mais comment les répare-t-elle, et comment peut-elle les réparer? On dit qu'elle les fépêre par le repos. Mais le repos n'est pas le sommeil, et lors mène ^'on admettrait que le sommeil est une espèce particulière de repof , il kudra toujours dire quelle est cette espèce, et comment elle répara cas brces. Or, si le sommeil est un repos* ce ne peut pas être un repos »tirement négatif, suivant le texte, c'esl-è-dire un repos puremenlpanif I inerte, mais un repos actif. Seulement son activité est opposée à 'aciiTJté de la veille. Maintenant, si Ton compare la force et ses déter- Dinations diverses, par exemple, ou bien la substance et ses modes, on ^erra que la force ou la substance est la puissance, c'est-à-dire la paaii lilité absolue de ces déterminations ou de ces modes, et que cea détar- ninations ou ces modes constituent les sphères, les moments dhan oA a force, ou la substance se réalise, qu'ils constituent, en d'aolraa larmes, des moments de sa réalité concrète. Ce qui ne veut pas dire que Factivité parfaite, Pacte, l'idée concrète, est dans eaa déterminations ou dans ces modes, mais seulement que la simple force ou la simple substance n'est qu'un moment abstrait, une simple possibilité sans ces derniers, et que, par conséquent, l'idée concrète et l'activité parfaite est dans leur unité. C'est ainsi qu'il faut entendre ce passage. Le sommeil et la veille sont deux éfats également , mais différemment actifs. Dans la veille , l'activité de l'âme est une activité déterminée, en ce sens qu'elle s'exerce et, pour

9BÊ PUL080PHIE DE l'ISTRIT. *«* MMIT flUBnCIV.

La différence de la veille et du sommeQ est une de e questions faites, comme on dit, pour embarrasser (i)(p\ pose à la philosophie. Napoléon en visitant lUniversitéi PaviCi adressa cette question dans ta classe dldéolop La délerminabilité qui se produit dans ce paragraphe < une délerminabilité abstraite, eu ce qu^dle ne oonsidè d'abord la veille que comme un état naturel, oùTâéine spirituel se trouve bien contenu, mais implidlaiiiml, c*a à-dire comme élément qui n'a pas encore altelM â Tek!

aiaridire, la répand duM dei ijibèras el diai des oK^als diwi.lli le tonimeil, au coalralra, raetifiié da rima asi um actiiilé îaM naiaéa en ce sens que l'ânie va sa ratrempar dans rasâmes ffiâmà la tubjeelimié, au réêidmU la êubêUmcô de um déUrmUuMiUh H k puitêancê abm>iu9. Ainsi dans la veille, l'Ame voit ei antead, psr em (de, al sa mat en rapport avec les olyals de la vue et da Fouie, cesH è leur tour, ces objets sa mettent an rapport avec alla. Aun 1 sammail, au contraire, elle sa retrempa dans rasaenca, c*esl4'ir dsns las possibilités abstraites de ces déterminabilîtés ; car ces psai bilitéa sont des momenu essentiels et actifii de la vision, du taucber, de. qui ont lieu dans la veille. Par exemple, réme na voit point dssi 1 sommeil. Or, c'est précisément cette absence da vision, ce assui qui, plaçant Tâme dans la spbère des possibilités de la visiaa, réfv sta Hsrcaa vbuelles et la met à même da voir. C'est, en quelque Nm comme la flamme qui ne brûle, ou qui, pour mieux dire, a'crtl flamme qu à la condition de la présence de sa possibilité, la coabsi> tible. Ainsi, le sommeil est un repos actif qui rend ses ibrces à llaiï en la plaçant dans le cbamp de ses possibilités; ce qui moatn fi l'activité concrète de l'Ame en tant qu'Ame, et telle qu'elle esisliàBi ce moment, n'est ni dans la veille ni dans le sommeil, mais dssiletf unité. Voy. Philoiophiê de la nature, § 374, p. 535, nota 4 et 1 377. p. 554, note 8. Cf. § 320, p. 97, note 2. (t) Vexirfrage.

aowiuL n vBiiiLi* tOS

Si l'on devait considérer d'une maniàre piua

cette différence, qui demeure la même quant à sa lation fondamentale (9). il faudrait prendre Tétre^

de l'âme individuelle tel qu'il est déterminé dan« I la conscience, et dans l'esprit qui s'est élevé à l'en* nt. La difficulté que renconUre Texplioalion de la îc de ces deux états vient principalement, d'abord | le dans le sommeil on considère le rêve (S), et le ce qu'on conçoit les représentations de la cens* veillée et réfléchie comme si elles n'étaient que de représentations; ce que peuvent être aussi les rêves. Ile, si on les envisage d'une manière aussi superfl-

qu'on n'y voie que des représentations, ces deux neideront, ce qui veut dire qu'on supprimera leur }c ; et à toute difTérence qu'on pourra indiquer pour la conscience éveillée, on opposera cette raison que cette difTérence n'est elle nussi qu'une repré* D. Mais l'être-pour-soi do l'âme éveillée, envi- ne manière concrète» est la conscience et l'enteu-

et le monde de la conscience et de l'entendement autre chose qu*un simple tableau de représentations âges. Les représentations et les images comme

chl al$ Daieyn ge$el9t til ; nVit poê encore poaé comme exiê^ it-à-dire qu'ici on n*a que le réveil nalurel« ou de l'éme Halo- |ue le réveil spirituel proprement dit est un moment ultérieur est pas encore posé, et qui n'est que virtuellement, îst-à-direque, soit que Ton considère la veille dans des sphères rètes, telles que la conscience el rentendemenl, soil qu'on la

ici dans sa détermination la plus abstraite, la diflérene^ entre et le sommeil n'en demeure pas moins au fond la même. indis que le rêve n'est pas plus le soaaroeil, que la représen-

conscience, etc., ne sont la Teille.

901 FBiMMonnB m L'nmr.-^BViiT

lalies, sont principtleiiient liées entre elles d*« eidérieure, d'après rsssociiilMic des idées, rifpene, et^hns llnlervention de renlendement (1). peut, sans doole, y renoonbw parfois les catégories rentendemenl; mais dans h veille, rhomme se oonp essentidlraient comme moi concret, comme ealeaim par lequd rinluilion est placée devant lui comme ooe I lité concrète de déterminations, diaque meoil chaque point a sa place marquée et déterminée par ses i ports avec les autres. Le contenu de Tiuluition (S) In ainsi sa confirmation (3), non dans une représentatkmel difTérendation subjectives, comme si la diflerendatioi venait extérieurement du sujet qui se le représeule ai mais bien dans la connexion concrète qui lie chaque p de cet être concret aux autres parties. La veille est la e science concrète de cette confirmation réciproque chaque moment de son contenu (&) par tous les ao moments du tableau tracé par Tintuition. Pour enter la difTérence du rêve et de la veille, il n'y a qu'à a devant les yeux la distinction kantienne de robjeclivite la représentation (de la représentation déterminée pai catégories) et de sa subjectivité. Mais il faut, en m temps, ne pas perdre de vue ce que nous venons cisément d'observer, savoir, qu'il n'est point nécesi que ce qui est réellement contenu dans l'esprit

(4) Auf unwntUndige Weiêe : d^une façon •rrolioniielfe , façon qvi n'eil pas déterminée êuiwant leêhUde CenUndetMtU,

(2) Le texte a s -iilement le contenu,

(3) BawlUirung : confirmation^ jpreuve de m réalité.

(i) Du contenu de la veille qui est accompagaé de la conadena

SOMMEIL Et VEILLE. 5M)5

icilemenl posé dans la conscience. C'est comme dans [>hère du sentiment, Tesprit] peut s'élever à Dieu, s qu*il soit en aucune façon nécessaire de placer anl la conscience les preuves de Texistence de Dieu, \ que ces preuves n*exprimenl que la valeur et le lenn de ce sentiment, ainsi que nous Tavons expliqué îui-s (1).

Zmatz). Dans la veille, Tâme naturelle de Tindividii laiu entre avec sa substance dans un rapport qu*il considérer comme constituant la vérité, c'est-à-dire ité des deux rapports dont l'un a lieu dons le déve- cernent qui amène le cours des âges de la vie, et Tautre s le rapport des sexes, entre l'individualité et l'univer- é substantielle, ou le genre de Thomme (2). Car pen- t que, d'un côté, dans le cours des âges de la vie, )c apparaît en tant que sujet un et permanent, et que» [i autre côté, les difTérences qui se produisent en elle araissent comme des dilTérences transitoires, et nulle- it commodes difTérences qui subsistent; et pendant DU contraire dans le rapport des sexes l'individu atteint ne différence fixe, à une opposition réelle (8) avec lui-

1 ) Dans récrit sur VExisUnce de Dieu qui se trouve à la fin de sa

\o9ophie de la Religion,

i) Nous traduisons : Gatlung de$ Menêchen par genre de l'homme,

000 par genre humain, parce qu*on attache généralement à cette

nière expression un sens différent de celui qu'on veut exprimer ici.

' ce qu*on veut désigner ici, c'est le genre en tant que principe de

;éoération et du rapport des sexes, tandis que par genre homain, on

i^e d'une manière ?ague et indéterminée la nature humaine en

léral, ou, comme on Pappelle aussi, Thumanité.

(3) Peslen Unterschiede^ reellen Gegentalz, Noua traduisons fmten par

f, pour Topposer ù flieMcmlef fugitifs Iranfilotrf, qui n*a poa de

MM raiuMoraiE m ï/mtwn. '— i

même, et que lerapfMirt de riadhrtdn tirée le smni agit en luise développe dins un rapport avec «iWb d*un seie différent-^ pendent, par coneéquenl, que dm premier caa^c'eatronité rimple,et,dan8le eeeendcai^c ropposition fixe qui domine (1)-^ dans l'Ime qui s'en noua renoontrona un rapport de TAme avec eUe-mte n'est pas un' rapport tout à Tait simple, mais on np médiatisé par Topposition (9), et de plue, dans eet èlre-p Soi de l'ftme (8), nous rencontrons une diflëraM

tiaUHié, de lolfaUl^, ce qui oiracléme les oppantk»! da am tgm de II fie. Il but donc entendre id le teme /h» dans le k ialide, de coaeret. de réel.

(I) Onedaaile pNmier eet* deni le eear« dee iaaedeliiifl unité simple {iinfache Einheit), c'est-à-dire abstrdte relitîfaM second ces, le rapport des sexes, en ce que les oppositions qd i^ duisent sont des oppositions de Tindividu lui-même, des epf« qu*on pourrait appeler subjectives par qu'elles ne sortent p rindividu, et n'enveloppent pas l'être olijectif. En d'autres te llndividu se développe ici, à travers les différents moments d* osteleace, la Jeanease, l'âgée viril et la Tieillesse, au-dedans A même, et dans le oereie de son iodividoalité. Dans le np^port des i au contraire, on a une opposition, et, par cela même, une uaili eoaeréle. Les termes de l'opposition ne sont plus ici des moi passagers dn même individu, mais deux individus, le cours da de la vie n'est plus qu'un moment subordonné, et dont la nature e et déterminée entre à la fois dans leur opposition et dans leur uni

(I) Le texte a : sehen wir in der erwachendên Seêle eim wkki fÎN^ielM, vklinêkr «ine dyne* d9H (Ttfgtiiaals vêrmiilellê Betitkm 9kk ; Mont voyofw dont r<l«# qui 9\^Uâ tm rapport avec id (c* dire une unité) qui ii*«sl pas fmremenê fitiipk(c'est4-dire qui a'c une unité siasple, comme d«is le cours des âges de la vie), aieit wMmHeé pur l'opposiHoii; c'est-à-dire par l'opposilion do somn de la veille. L'ême en s'éveiHant^ passe du sommeU à la veille, e ainsi qu'elle se trouve médiatisée.

V3) É^'poim^eoi est une espressîoB équivalant à rapport 101, Ce qui esl en rajpport avec soi est aussi pour saL

8M1IBIL RT VKILLB. S07

Bst pas aussi transitoire que dans le eours des âges de la B, ni aussi fixe que dans le rapport des sexes, mais qui t Taltemation permanente des deux états •— du sommeil de la veille -* laquelle se produit dans un seul et mâoie dividu. Cependant, la nécessité du passage dialectique du pport des sexes au réveil de Tâme réside principalement I ceci, que, pendant que les deux individus qui sont dans I rapport sexuel réciproque, en vertu de leur unité vir- elle, se retrouvent chacun lui-même dans Tautre, Tàme teint de son êlre-en-soi à son être-pour-soi, ce qui veut ire précisément de son sommeil n sa veille (1). Ce qui, ans le rapport des sexes, se trouve partagé entre deux idividus (ce qui fait qu'on a une subjeclivité qui demeure ans un état d'identité immédiate avec sa substance, et le subjectivité qui entre en opposilion avec elle) (â) dans inc qui sVveille se Irouvc réuni, et a, par là, perdu la ité de son opiiosition, et sa différence a acquis cette

t) Car l'âme D*e8t pour soi que dans la veitic. Dans le somaneil, n*est pour soi que virtuellcmcnl, qu*en soi; en d'autres termei, le imeil constitue Ven nai de Ta me dans ce moment de son eiislence. 1) Et, on effet, dans le rapport des sexes, on a deux individus qui^ edté, sont immédiatement en rapport avec leur principe commun, ;eDre qui, en un certain sens, est aussi leur substance commune, et . de Tautre, par que ce sont deux individus différents, et deux ividus différents d*un seul et môme genre, en s*opposant entre eoi, oe s'opposent pas seulement entre eux, mais ils entrent aussi en losition avec le genre. Hegel emploie Texpression subjeeliviti pour igner les deux individus, qui sont deux sujets qui s'objectivent on raot en opposition entre eux et avec le genre, ce qui distingue le port des sexes du cours des Ages de la vie. Cf. ci-dessus, p. 4 9$,

206 MILOSOPHIB DK lWmT. BSPUT SCilAQnf.

fluidité qui Tait que les termes différenciés y de simples états (1). Le sommeil est cet état de Tlnef se trouve plongée dans son unité sans diflmntt. L veille est, au contraire, cet état de Tâme qui est eobcei opposition avec cette unilé simple. Ici, nous smm encore dans le cercle de la vie naturelle de Tesprit [2); c bien que la première forme immédiate (3) de Tcsprit a déjà supprimée, et qu^elIc se trouve maintenant rahi» à un simple état (A), cependant Tétre-pour-soide I ame.q s*est produit par la négation de cette fonne imnWdbl apparaît encore sous la forme d'un simple étal. L*ètreiM soi, la subjectivité de Tâme n'est pas encoie pénétnfe|i sa substantialité virtuelle (5); les deux déterminations apf

(I) Ce n*cst plus un individu concret et détemÛDé qui fiire opposition avec un autre individu également concret et déterw mais c*est un état (Zusland) qui alterne avec un état opposé liici stful et m^ine individu.

{%) Das SaturUben des Geistes hat hier noeh tein Bestrkm : .': iiiiliire//e de Cesprit a encore ici $a subsistance^ subiiste encore ici

(3) I-e texte a, L'nmiUelbarkcH : immédiatitê^ expression p!us<xx en ce qu'elle comprend la forme et le contenu.

(4) C'est-à-dire que bien qu'on n*ait plus ici Tcsprit dans sa sffat la plus immédiate et la plus abstraite, et qu*on ait un mooMil pi médiat et plus concret, ce moment n*est cependant qu*un simple tU Voilà pourquoi Hegel, tout en voulant marquer qu'on a ici uo mov plus concret, dit que Tcsprit se trouve rabaissé herabges^tzl.

(5) Le texte a : Pas Fiirsichseyn, die SubjecUvitiit der Seeie iti b fliefcl mit ikrer an-sich-seyenden Subslanlialilàt zusammengefasst : CfH ponr-êoi, la fubj^clivilé de l'ûme utnt pas encore embrassée avec $atà ItinîmliU qui e$t en soi, Zusammenfassen : embrasser^ comprendre, ik «Mre pris ici dans le doubhf sens d'enten Ire et d*envelopper. I ioruw s-uhninntialiii' \\c désigne pas la simple substance, mais le pnacii di'teriiiinanl. concret et spérilique. Par conséquent, llégel veut ilin- ;

SOMMEIL ET VBILLE. 209

issent encore comme deux états qui s'excluent et se mplacent réciproquement. A la veille appartient, il est ti, la véritable activité spirituelle, l'activité de la volonté de rintelligence. Ce n'est pas cependant dans ce sens meret que nous devons la considérer ici, mais seulement I tant qu'état, et partant comme un moment qui diffère eentieOement de la volonté et de l'intelligence. Mais de i que l'esprit, qui doit être conçu dans sa vérité comme stivité pure, contient ces états, le sommeil et la veille, il Liit que cet esprit est aussi âme, et qu'en tant que ûme il evèt la Terme subordonnée de Têlre naturel, de l'être aMnédiat, de l'être qui pâtit. Ici dans cette forme, l'esprit le lait que subir le devenir de son êlre-pour-soi. On peut koDc dire que la veille est engendrée par l'éclair de la subjectivité qui traverse la forme de l'être immédiat de "esprit. Sans doute, Tesprit libre peut aussi déterminer sa Mlle; mais ici dans l'anthropologie, nous ne considérons \m veille que comme un moment engendré (1), et même Domme un moment engendré tout a fait indéterminé, en De sens que l'esprit se trouve en général lui-même, et liouve un monde qui se pose en face de lui. C'est une ifcouverte de soi-même qui ne va d'abord que jusqu'à la

^i^e ou Tesprit, en tant que âme qui veille et qui dort, n'est pas '•iaie qui s*esl élevée à son principe véritable. Son étre«pour-soi, son iiiience subjective, n*enveloppe pas ce principe et ne saurait être en- l^dw comme exprimant ce principe, lequel n*est par cela même en IW qn*en soi, que virtuellement. (4) AU ein Gnehehen : comme un moment qui est fait, que l'esprit et qui n'est pas déterminé, comme il peut Tétre, dans une autre par l'esprit libre, par l'esprit qui possède la conscience, etc.

1.-14

10 PULOSOPHIB M L*«8PftlT.— MPftir

nsation (i), et qui est bien éloignée encore de h dt înstion concrète de rinlelligenoe et de h Yolonlé.CB ogtitue précisément ici la naluralité de reepril, c'ttt> Une en 8*éveillant ne fait que trouver cette doalilé, t ipoailion, c'est-a-dire elle-même et le monde. Mainlai itte différenciation de rime qui suit la veille el qui « )|)poailion de r&me dle-meme et du monde, m i luae de sa naturalilé (3), une différence physique, m

succession alternée du jour et de la mrit. Cest à iturelle pour Thomnie de veiller le jour, et de dorai iril; car de même que le sommeil est Tétai qm sappii mie difl&ence dans Time, ainsi la nnil efbce i m obscurité la différence des choses, et de mteeqi ^ille représente Tème se différenciant elle4néiiie | iisi avec la lumière du jour paraissent les diffémoa loses.

Mais outre b nature physique, l'organisme bumaia a MIS i^ffre une différence qui coïncide avec h dittèn

11 sommeil et de la veille. On doit considéfer dans Poi

eii- V4îre lu'es s'-fTtnEbiLt Vàmt ne fait qjoe se irtmcr, mék* l^mhMft <t jo^.'iKiiTÎr U ouooJil' %^i «^st devaBl elle. \im'-seémt i^veU et U veitLe «e ioat ai t ùiteili^K« la v<oloalê^ sais & k as HriaM b i>?ftsMiiM. et ik m im ^^akMtr f/bi iae*rrtt»>. i Mt ^«e i!>»|«^ b smasiiM* ^ i— irit «■ wa^eat fl« tma

éeuM* ^ la «J^ÎMlhiaê IraTVffsr fa f^^

2 Lj &iA'i;r;^iè ^ oM£e «àtKnaÂaiiM. Cf. riaHaaipiri * h •■ i*l. ,«_

^ aw?a»»>

SOmiElL ET VEILLE. 3ii

ne humain comme essentiellement distincts le côté par lel Torganisme demeure au-dedansde lui-même (1), s côté par lequel il se dirige vers le dehors. Le premier i contient, selon la dénomination de Bichat, la vie orga- ue, et le second, la vie animale. Â la vie organique, hat attribue le système reproductif, la digestion , la mutation du sang, la transpiration , la respiration. Cette ne cesse pas pendant le sommeil. Elle ne cesse qu'avec nort. La vie animale, au contraire, à laquelle, sui- it Bichat, appartient le système de la sensibilité et de ritabilité, l'activité nerveuse et musculaire, cette vie

I fois théorétiqucet pratique qui se dirige vers le dehors, se avec le sommeil. C'est pourquoi les anciens ont repré- ité comme frères le Sommeil et la Mort. La forme spéciale vaut laquelle Torganisme animal continue de se mettre en ►port avec le monde extérieur pendant le sommeil est respiration, ce rapport tout à fait abstrait avec Télément lifTérent, Tair (2). Mais dans l'organisme humain en t de santé, tout rapport distinct et particularisé avec

I) Seines [ntUhbleibenê. Voje2 sur ce point Philoiophie de la nature^

[î] Unlerichiedêlosen Elemente der Luft : l*éléaienl sans différence, i différencié de l*air. Voy. Philosophie de ta nature, § 282. Hegel

II dire que dans le sommeil, qui est un élat sans différence, Torga- me animal ne se met plus en rapport a?ec le monde extérieur que r 1 mtermédiaire de l'élément sans différence, Tair. La respiration, tant que moment delà vie animale, n*est pas un moment, ou, comme le texte, un rapport abstrait, et cela, soit qu*on la considère en elle- be ou dans sa connexion avec les autres parties de Torganisme, mais ^ un moment abstrait lorsqu'on la considère simplement dans son 'port avec Tair, en tant que air ou élément.

le BoadeeslérMiircasepndairilesoaiiiiaLte^

qaent, lorsque llioiiiiiie est actif estéffieureaeat (t)

cbnl le sonuDeO, c'est qa'B est lubde. Les

en fiMunisseot ud eiemple. Us eiécalait leon

avec h plus grande prédskm, et fly eo a qoi ontàrilcl

cadielé des lettres. Et cependant, dans le

le sens de la vue est paralysé, et Tceil est dans m èâ

cataleptique.

Ainsi, dans ce que Bidiat appelle vie animafe» dooMOl | le retour alterné du repos et de Tadivilé et, par cov- 1 quent, comme dans la veille, une opposition, iMidis qsii | vie organique, il n*y a pas cette altemalÎQo, comafmi à rindiiïéreuce de Vâme pendant le sommeil.

iMais, outre cette différence dans radivité de Faip-

nisme, il y a dans la conrormation des organes de biie

intérieure et de la vie extérieure une différence qui st^

corde avec la différence du sommeil et de la veille. Us

organes extérieurs, les yeux et les oreilles, ainsi que ks

extrémités, les mains et les pieds, sont doubles e( sy»

tri^iiies; et, pour le dire en passant, c*est par suite de cdlr

symétrie ({u'ils peuvent devenir Tobjet dcTart. Pïircootic

les organes internes ou ils ne présentent aucun dédoriik*

ment, ou s*ils en présentent un, c'est un dédoubleMt

sims symétrie. Ainsi, nous n^avons qu'un estomac. NM

pomnou a, il est vrai, deux ailes, et notre cceorte

ventricules; mais, outre que le cœur contient déjà, ^1

que le i>oumon, un rapport de l'organisme avec un lew '

^1 ] Sach (iux«rN : miiHitil le dehors,

SOMMEIL ET VEILLE. 243

l>osé, avec le monde extérieur, ni les ailes du poumon, les ventricules du cœur ne sont aussi symétriques que ; organes extérieurs.

Quant à la différence spirituelle (1) de la veille et du mmeilt on peut ajouter a ce que nous en avons dit dans qui précède les remarques suivantes. Nous avons îfini le sommeil cet élat Tâme ne se différencie icore ni d'elle-même ni du monde extérieur. Cette déter- lination qui est amenée par une nécessité absolue est issi confirmée par rexpéricnce. Ainsi lorsque notre âme mu ou se représente sans cesse un seul et même objet, Ile tombe dans un état de somnolence. Le balancement niforme du berceau, un chant monotone, le murmure 'un ruisseau peuvent produire le même efl'el; comme issi ce même effet est produit par Tinattention (!2), et ir une conversation décousue et insignifiante. Notre f)rit ne se sent complètement éveillé que loi^qu'on lui *ésente quelque chose qui Tintéresse, quelque objet nou- âu et important, et la variété et Tunité se trouvent tionnellement combinées; car il se voit lui-même dans ^t objet. Ainsi, la vivacité de la veille implique à la fois apposition et ridenlité de Tesprit avec Tobjet. Lorsqu'au )ntraire l'esprit ne rencontre pas dans l'objet cette totalité ifférenciée, qui fait aussi sa nature (3), il se replie de ^ monde objectif sur son unité sans différence , il est

(1) Geiiligen, pour la distinguer de la difTérence physique dont on eot de parler.

(2) Faselei : c'est-à-dire cette légèreté d'esprit qui fait qu*on ne arrête, qu*on ne fixe son intérêt sur aucun objet, et qu*ainsi Tesprit ^ trouve place dans un état de monotonie Tide et insignifiante.

(3) Le texte a : ^Velche er selber i$i : que Im-mémc (l'esprit) esl.

214 PHILOSOPHIE HE l'eSPHIT. ISPUT

pm d'ennui, il s'endort. Les remarques qui préoè impliquent déjà que ce n'est pas Tesprit an général, i d'une manière plus délerminéey la peosée intcDeclif raticMuielle (i) qui doit èbre stimulée par Tobjet, peur la différence qui distingue la vdlle du sommefl d rêve atteigne à son complet développement (3). Noos | vous être pris de somnolence en veillant si nous ci dons ce mot en un sens abstrait (5) comme il est sible, par contre, que tel objet nous intéresse vi?n dans le rêve. Seulement ce qui éveille notre imérêt (

(I) Da» nenUlmdige umi Au Mmiii^lifi Dmkm : ta piMÉr m ^^enUmdemenij et la pfiufe en tant ipte roisoR.

(t) /r der ganxen Sckdrfe teiner UnleneMedeiUmi tcm Scftkfl vam TraMmen vorhanden $eyn so/l : pcmr çv'or pvitw avoir la nmlk toute Vintensité (le tranchant, la limite extrême; d$ ra difemee s Mommeil et te réte. Hegel ne Teul point dire par ei par ce que le contraire du sommeil est la reille, en tant qae conscintt teidement, etc. » car cela ne s'accorderait ni avec ce «|iiî fritU atec ce qui suit, ni avec la marche dialectique de l'idée. MaiscoB y en a qui, Toyant dans le rêve une forme de la pensée, en ooac qu'il n> a pas entre la Teille et le sommefl cette dillérenee qi'ti tead établir entre eux, lorsqu'on dit qu'on pent daof b j/nmim qu'on ne pense pas dans le second, Hegel s'attache à dénootrerfi y a pensée dans le sommeil, c'est une pensée différente de celé \ produit dans la Teille. Du reste, comme on l'a tu plus haut, le ma n'est pas plus le rêve que la Teille n'est la coMcteBce el b rÉM rêve dans le sommeil comme on raisonne dans b TciUe, maii le et la raison, et non-seulement la raison, mais la sensation ék^ constituent des moments plus concrets que le simple somneB simple Teille.

(3) Si nous entendons le mot veiller dans un sens abstrait, ct^-t Tague et indéterminé, on pourra dire, pour établir une certaine ii( entre le sommeil et la veille, que nous sommes parfois soonolenis langeweilen) dans la Teille. Hais outre que ce n'est pas k so« c'est qu'en ce cas on n'a pas non plus b T«De Tèritabb.

SOMMEIL ET VEILLE. S15

d rève^ ce n'est pas notre pensée rationnelle, mais notre cernée purement représentative.

Mais si cette conception indéterminée de Tintérét qu on tfend à un objet ne saurait marquer la véritable différence le la veille et du rêve, la clarté est une détermination tout iussi insuffisante pour la marquer. Car d'abord la clarté n'est qu'une détermination quantitative; elle n'exprime que rétat immédiat de l'intuition (1), et partant elle n'exprime pas le vrai. Car nous possédons le vrai, lorsque BOUS sommes persuadés que l'objet saisi par l'intuition est en lui-même une totalité rationnelle (2). En second lieu, nous savons très-bien que ce n'est pas parce qu'il est tou- jours accompagné de moins de clarté que la veille que le rêve se dislingue de celle-ci, car c'est le contraire qui a souvent lieu, et notamment chez les malades et les exaltés il est accompagné de plus de clarté que ne Test h veille.

Enfin on n'indiquerait pas non plus la vraie difîérence ^0 disant d'une façon tout à fait indéterminée que ce n'est {ue pendant la veille que l'homme pense. Car la pensée ttk général est si intimement unie à la nature humaine, que ^hommê pense toujours, même pendant le sommeil. Dans toutes les formes de l'esprit^ dans le sentiment, dans Tin- luifion, comme dans la représentation, le fond c'est la pensée. Par conséquent, autant qu'elle n'est que ce fond indéterminé, la pensée n'est point affectée par la succession

(I) Limmédiatité de Cinluiliony c'est-à-dire le plus ouïe moins immé- «liât de 1 intuition.

[t) Ce qui suppose la pensée démonstrative ou spéculative embrassant '< totalité de Tobjet perçu par l'intuition (das Angeschauu),

m L ESPRIT. ESPRIT SIHUECTIP.

mat^m w—um'I et de la veille, et elle ne se posepai i^xsatimax^on comme eonslituant un côté exclusif Ai mais comme activité générale qui enveloppe vailles de ce mouvement. Mais il n'en est pas à j r la pensée qui se produit comme une forme de < liiflereneîée en face d'une autre forme de TespriL . ~.^ i.Ttie pensée qui disparaît dans le sommeil et le rêve, i .'eaKadement et la raison, ces sphères de la pensée propre- 1 nm ifite, ne sont aciifs que dans la veille. C'est dansToi- ««liment que cette détermination abstraite qui appartieaft < a rjme i^ui s*éveille, la détermination de se difTérencier | ctte-^nème de 1 eiat naturel, c'est-à-dire de sa substanoe { jMKilerente et du monde extérieur, c'est dans l'enlende- 1 riient> disons-nous, que cette détermination commence à < ;Kn|uérir sa signification intensive et concrète, parce que l\Miteiidement est cet être-en-soi infini (i) qui se développe i oiiune totalité, et qui par cela même se trouve arTrancfai do riiuiividualité du monde extérieur. Mais le moi ;i atteint à s;i liberté, il rend les objets eux-mêmes indé- l»oiidants de sa forme subjective, les considérant eux aussi anuine des totalités et comme membres d'un seul el inoino tout (|ui les comprend tous dans son unité. Mainte- nant dans les choses extérieures la totalité n'existe paseo tîMitqu'idce libre, mais en tant que rapport engendré par la uiHVssito (2). C'est par ce rapport objectif que se distin- ^uohl esstMUiellement les représentations que nous avons

\ I ) VHi»Hdlkhe iMichscyn : cet élre-âans-soi^ cette unité au dedoMS d'fîk- wé.'mt ih/Hhii». Voy. p. H 7, note 2.

\i) .!/« /utammenhang der Nothtcendigkeit : en tant que roppoH àt

SOMIIEIL ET VEILLÉ. 2l7

3 de celles qui ont lieu dans le rêve. Si dans la icontre un être dont je ne puis découvrir le 3 les autres parties du monde extérieur, je jemander si je suis éveillé ou si je rêve (1). , ce n'est que notre faculté représentative qui nos représentations n*y sont pas gouvernées )ries de Tentendement. Mais le jeu de la simple 3sentalive brise la connexion concrète des ^e ces derniers dans un état d'isolement (2). uoi dans le rêve, les choses échappent, si )si dire, les unes aux autres, et se croisent ; dans la plus étrange confusion, et comment *denl toute connexion nécessaire, objective et 3t ne présentent plus qu'une connexion tout à

oe puis, ni ne fais dans le sommeil, ement est cette unité ou cette totalité de moments ou dé- 1 existe et se développe comme telle au dedans d*elle- Q Imichseyn qui devient un ètre«poar-8oi an dedans de est en ce sens qu'il est infini (foy. ci-dessus^ p. SI 6)* }hère de Tentendement que l'esprit s'élève à sa liberté )ans les sphères inférieures, dans la sphère de l'âme, il iUement libre, car il est encore dans la nature et il par- e la nature, à l'individualité (Einselnheit), c'est-à-dire à nduelle, isolée, extérieure et contingente des êtres de la ait aussi que^ comme ces êtres, il est soumis h la néces- baut, § 382, p. 24 et suiv.). Relativement à la pensée, e l'esprit, en Unt qu'âme« n'a que des représenlalioBS, , des pensées purement subjectives, et que si dans la sentations ont un sens et une valeur objectifs, si ce sont ions objectivement vraies, c'est à la présence et à l'action nt qu*elles le doivent. Maintenant, dans le rêve, on a tentations, mais comme la conscience et l'entendement Dt pas, elles demeurent des représentations sans valeur is réalité.

h|»ime;€Mem|

cH ânrespril n'est pas une avec laquelle U oompaie, pendant h acft intaitiotts et «» repraenlalions^ d'apresTaccoid on le désaocofd de nûàre, si ce oonlenu possède on ne ubjeeiive. Saiis doute, rhouime distrait et inatientï|MÉl pendant la veille aussi, se laisser aller ides leprânlÉa tout à fait vides et subjectives. Mais sH n'a pas poàl raison, il sait en même temps que ses repv«entaliw i sont que des représentations, parce qu*elles ne sait fl en harmonie avec cette totalité qui est présente dans si esprit {ïj. j

On rencontre parfois dans le rêve des objets (fim un certain rapport avec la réalité. Cest ce qui est vn surtout des rêves qui ont lieu avant minuit Les Rfté* sentations qui se produisent dans ces rêves gankal m certain ordre sous l'action de la réalité, dont nous art soumies occupés pendant la journée. C'est vers nôuà quon dort le \Àus profondément. conmie le saveot tiisr

^1 , Sont «« coi^iradktion atx $a Malilê prémmiê^ dk le teile.

80IIME1I, BT VEILLB, Si9

n les voleurs. C'est le sommeil Tâme en se con- ilrant en elle-même a supprimé toute opposition avec monde extérieur. Après minuit, les rêves deviennent is désordonnés. Cependant, il arrive parfois que nous assenions dans le rêve ce que nous n'avons pas remar- é pendant la veille la conscience est comme disper* e dans les objets. C'est ainsi qu'une circulation difficile (1) Qt amener dans l'homme le sentiment déterminé d'une iladie dont il n'avait eu le moindre pressentiment dans veille. L'odeur d'un corps qui brûle peut aussi faire l'on rêve d'incendies, lesquels éclateront quelques jours très, et dont nous n'avions pas noté les signes précur- DTs en veillant.

Enfin, il faut aussi observer que la veille, en tant qu'état turel, en tant que tension naturelle de l'âme individuelle face du monde extérieur, a une limite, une mesure, et e, par conséquent, la fatigue saisit l'esprit éveillé et lèoe ainsi le sommeil, lequel, à son tour, a aussi une lite et doit passer dans son contraire. Ce double passage le mode suivant lequel apparaît dans cette sphère lentité de la substantialité virtuelle de l'âme et de son lividualilë pour soi (2).

[I) ScAtotres Blut : un sang lourd,

[î) C*est-à-dire l*ideiitité concrète, l'identité qui contient leur fiérence, l'identité du sommeil et de la veille. Cette identité est, nme on va le voir, la sensation.

330 PHILOSOPHIE DB l'bSPBIT. BSPRIT SUHJECnF.

7) SBNiiÀTION.' '^ S 400. 1

Le sommeil et la veille ne sont pas d'abord, il esl \th de simples ebangements, mais des étais alienianb (|ni grès à l'infini) (1). Cependant dans le rapport formel m gatif de ces états, il y a aussi le rapport affirmai if (3). Dnj rêtre»pour-soi de l'âme éveillée, l'être existe en tant p| moment idéal (3). L'âme trouve (&) ainsi en éùe-mk et pour soi les déterminabilités du contenu de sinali endormie, déterminabilités qui sont dans celle-ci â virtuel comme dans leur substisince. En tant que

(I) C'est-à-dire que le sommeil et la Teille sont des momeoliihi conerets que de simples chaogemeots oaturels, car ce sont d'abordèi états qui cootiemieot, l'un en soi, TÛrtuellement, et Tautre pov é (autant que cela peut aToir lieu dans la simple ? eille), la sobriaioeB ses déterminabilités, c'est4-dire la nature et la logique ; et 4e fin ce sont des états qui non-seulement coexistent dans un seol et wèm indiTidu, mais qui alternent et reviennent chacun sur lui-mtee i m- vers son contraire, ce qui implique un rapport plus profond que les pi* riodes de la vie et le rapport des sexes. G*est cepenidant, lui aussi, rapport imparfait, et son imperfection vient de ce que son mouTeoeri est un mouvement alterné, qui ne fait que ramener les mêmes tenKsi la même opposition, que c'est, en d'autres termes, un progrès à rnii ou indéfini

(â) Le mouvement des deux termes qui, en alternant, fuit k fiiin, est un rapport négatif en ce qu il n'est pas la négation de la négatiM ou, ce qui revient au même, en ce qu'il n'est pas concilié. Mais c'est m rap|»ort négatif fwrmtiy parce qu'au fond et quant au contenu, fl renlinii virluellcment un rapport affirmatif.

(3) (Vesl-à-dire dans Tâme éveillée et qui est pour soi, rètre, h hiniple (^tre, ce qui est simplement dans le sommeil, n*est plus qa'a iiiouioiit que Tidêe a traversé, quelle a supprimé.

\i) ftndfl, d*où Empfndung^ in/Memy

SENSATION. 231

bilité, cet élément particulier se distingue de Tiden- e l'être- pour-soi avec lui-même, mais il est en même ^s contenu d'une façon simple dans la simplicité de aure(l). C'est la sensation (2).

I AU Beitimmtkeit ist diess Bnondere von der Idenlim des FUr^ tyiu mit iich unterschieden^ utiéfugleichin dessen Einfacheit einfcich ilen Empfindung : en tant que déterminabilitéy cet élément (ou eni) fNirltctt/t>r (c'est-à-dire la déterminabilité du contenu de l*âme nnie que Tâme éveillée trouve en elle-même) ie diitingue de Viden^ iwc lui-même de l'étre-pour-Moi (c'est-à-dire de Têtre-pour-soi ou de indualité pour soi de l'âme), et il est en même temps contenu sim^ ent (c'est-à-dire d'une façon simple ou immédiate) dans sa simpH' On ne doit pas entendre ce mot dans le sens abstrait et vide on end ordinairement, mais dans le sens hégélien, c'est-à-dire dans le d'unité concrète. Hegel veut dire, par conséquent, que ce que Time elle le sent immédiatement cl comme une déterminabilité d'elle- e, comme une déterminabilité qu'elle enveloppe dans l'unité de sa •e.

) L'Ame endormie qui contient la nature (car, il ne faut pas l'oublier, ture est dans l'âme endormie tout aussi bien que dans TAme lée, ou, ce qui revient au même, l'âme en général est déjà l'unité nature), l'Ame endormie, disons-nous, qui contient la nature, mais I contient en soi et en tant que simple être ou simple substance, éveillant, la contient pour soi, c'est-à-dire la (rouoe comme un mo- i ou une déterminabilité d'elle-même, ce qui fait que l'Ame, ou, ne dit le texte, son être pour-soi, tout en se distinguant de cette rminabilité, l'enveloppe dans son unité. La sensation est ainsi Tunité ommeil et de la veille, c'est-à-dire le sommeil et la veille ne sont que deux moments subordonnés que la sensation contient dans son h. C'est ce qui fait que l'âme sent tout aussi bien dans le sommeil dans la veille. Et, en effet, ce retour de l'âme sur elle-même, ce r soi de Tâme, comme dit le texte, qui se produit dans Fâme éveillée ms lequel l'âme éveillée découvre, sent le contenu virtuel et iédiat de l'âme endormie,* et se découvre aussi elle-même ; ce retour e sentir enveloppe l'âme entière, l'Ame qui dort comme FAme qui le. Que l'Ame éveillée seule sente d'abord, et puisse sentir, ce n'est u'ane apparence (Schein), qu'un moment subordonné qui se trouve )rimé dans l'unité de la sensation, ou, pour mieux dire, de l'Ame

9Sf PHIL080PHIB DE l'bHNUT. ->E8PMT

{Zusatz.) Voici ce qu'il font ooosidàw, pissage dialectique de rftme qui g'évttlla i h Le sommeil qui succède à la veille ex|nîme b ConeiM relie du retour de Tâme de sa difTérendafion à nad sans différence. Aussi lôngtflpups que Tesprît se tna emprisonné dans les liens dft la naturalilé, œ retari représente qu'une reproduction vide do point de d^ un mouvement circulaire uniforme et moDotone. 1 virtuellement, ou suivant la notion, ce retour oootinli même temps un progrès. Car le passage do sommai ï veille, et de la veille au sommeil a pour nous (f ) ce rai résultat tout aussi bien positif que négatif —mi que rdtre substantiel non différencié de Time qo*ai dans le sommeil, comme Têtre-pour-soi encore complâ ment abstrait et vide qui se produit dans la veille, monta dans leur séparabilité (2) qiic ce sont des détennimiiQ exclusives et fausses ; d'où se dégage leur unité concii

sensible. C'est là, du reste» le moufement dialectique de l'iée. mouTement de Topposition, voulons-nous dire, et de sa coocilHli Car ce n'est pas un seul terme, mais ce sont les deux termes de Topi sition qui se trouveAt transformés dans leur unité. Sansdoiile,ltf« aations qui se produisent dans la veille diflèrent de celles ^nf duisent dans le sommeil. Nais cela ne fait pas que la sensation ne %èBk aux deux états. Et c'est le point dont il s'agit ici. Les diflërcMes^ distinguent les sensations et les représentations de la veille de cdies* sommeil appartiennent à une sphère ultérieure de l'esprit.

(I] Pour noH$y d'abord, pour notre pensée subjective, oa, fl ii veut, pour nous qui considérons la chose, car objectivement etpMr chose elle-même, c'est la sensation qui démontre l'insnfliiiiat l'exclusivité de ces déterminations.

(2) GelrmatheU téparaibiUti^ diviêibiUlé, Ils sont en e(fc( ^ sibles, ou ils se divisent indéfiniment en alternant, en se succé^ l'< l'autre.

SENSATIOlf. iîSi

me unilé qui fait leur vérité. Dans le mouvement al* $du sommeil et de la veille, ces déterminations aspirent cesse à leur unilé concrète, sans pouvoir jamais Tal- Ire. Chacune d'elles ne fait qu'aller de sa propre exdu- éà Texclusivifé de l'autre. Cependant cette unité qui 'objet auquel aspire ce mouvement se produit comme 5 réelle (1) dans l'ûme sentante (2). La détermination ime qui sent est une détermination immédiate, qui est lement (8) une détermination que l'ftme n'engendre mais qu'elle trouve devant elle, qui lui est donnée îeurement ou extérieurement, et qui, par suite, ne nd point d'elle. Cependant, cette détermination est nême temps absorbée dans l'universalité de l'âme, ce Fait que son être immédiat (A) est nié, et qu'elle est i idéalisée. Par là, l'Ame sentante se trouve ramenée à même dans ce contraire comme dans son propre élé- t (5), et par suite dans l'être immédiat qu'elle sent, ne sort pas d'elle-même. C'est ainsi que l'être-pour- bstrait de l'âme éveillée trouve sa première réalité (6)

I WirkUchkeit : réalilé en ce sens qu'elle n*est plus Tun de ces ^nts, mais lous les deux.

Nous traduisons emppndend par sentant, parce que ce mot exprime [que sensible ou sensHifh sensation réelle et eoncrète, Tacte du

I Seyende, qui n'a que l'être. ) L'être immédiat de la sensation.

) In diesrm ihrem Anderen, als m dem Ihrigen ; Tâme sentante se e ramenée (revient, dit le texte) à elle-même, dans ce contraire tt son contraire {qui est son contraire naturel), comme dans un aire qui lui appartient, qui est une partie d'elle-même. ] Bekommt seine erste ErfûUung : expression littéralement fntradui- rnais qui veut dire que la sensation remplit, en quelqae sorte,

8BNSATI0N. 225

I dans son contraire (1); tandis que Timmédiatité de i*esl plus ce qu'elle était, savoir, la forme d'un état qui à côté de cet étre-pour-soi, mais une détermination lonnée qui ne subsiste que dans ce dernier, et, par ]uent, une simple apparence (2). Ainsi par la sen- , Vâme se trouve amenée à ce point Tuniversel mstitue sa nature devient pour elle dans une déter^ lililé particulière. C'est seulement par ce devenir soi que Tâme sent. Si l'être inanimé (3) ne sent pas, |u'en lui Tuniversel demeure absorbé dans la déter- ûlité, et qu'il ne devient pas en celle-ci pour lui- ;. L'eau colorée, par exemple, n'est difTérenciée que nous en eau colorée et en eau incolore. Si l'eau en -al et l'eau colorée étaient une seule et même eau, déterminabilité diiTérentielle serait pour l'eau elle- 3, et l'eau éprouverait une sensation. Car cet être ]ui se maintient comme être universel dans sa déler- t)ilité (&).

au § 399, nous avons cru devoir appeler le réveil de : un jugement de Tàme individuelle, parce que cet imène une division de l'âme en une âme qui est pour li en une âme qui est simplement, et en même temps

Oui n'est plus le sommeil, et rèlre-en-soi qui est dans le sommeil. Qtnire est ici Têtre senti, que Tâme s'approprie, et elle te ive elle-même, et elle trouve aussi sa confirmation, sa réalité. Schêin. En effet, Tètre senti n'est plus en étant senti, c'est-à- bns la sensation, ce qu'il est dans son étre-en-soi, dans son immé- é, laquelle nest plus qu'un moment subordonné, quun moment it apparu, mais qui s'est effacé dans un moment supérieur, la sen- 1, ce qui s*applique à la Teille tout aussi bien qu'au sommeil. ) Doê Nicktanimalische. ) Cf. sur ce point § suiv., remarque, et g 402, Zumis.

9i0

un rapport iramédial de sa 8iili|aclivilë awe m i traire (I), ooaa dHama (ee qai ae trouve d^ eak daw Toipoahion que noua vmonÊ de dira de aeii cmi que la aenaaiion renfisraie pn qpHogiame, et ip'M | en déduire celte asaoranee d*itre énSM qui ant h i aation (9). En noua éveillant^ nous noua trouvona d'ab dana un état noua nous diatinguooa d'une manère l à hU indéterminée du aaonde eitérieur. n*Ml( loraqoe noua oommençona à aeotir que eetla diifn devient une dtffférmee déterminée. C*eat, par an quant, pour nous placer dana un état de veilla m pMe, et pour noua donner la certitude de cette vaflla i noua ouvrons lea yeui, que noua nous aaiaiaacna ai même, que nous cherchons, en un mot, à nous an s'il existe quelque chose de déterminé autre que m même, et qui, différant de nous, existe pour nous, cherchant cela, nous ne nous mettons plus en rapportai un contraire d'une manière immédiate , mais médii L'attouchement, par exemple, est une médiation eotrei et mon contraire, car tout en se distinguant des deux é de Topposition, il les unit tous les deux. Ainsi, dan ( exemple, comme dans la sensation en général, Tâiiep l'intermédiaire d'un terme qui vient se placer entre dk aon contraire s'enveloppe, dans le contenu qu'elle aa

(I) L'iBie, M s'èfeilkutt, semel, tu teatquftHQal, earafpata son contndra, l'ebjel, W mwU eUMear. Ce n'ait o'"> ^ immédialt l«l qu'il tniite àum le jugemcit.

(t) V^tHillêUt é$r BmpfndWÊÇ : cette UBuruce qu'en ehMf CinUrmédiairê <fi to atiiaiifioii. La lenMtiett est, es efM, k af tornie, celte unité concrète qui entekirr* t'Urepenr et Hi éveiUée, et l'Itro-^Mei, linaMiatîlé de ftae i

snaATimi. 817

âme (1), et en se séparant de son contraire elle ur elle-méoie, et conflrme ainsi son ètre*poiir- reloppement de Tâme en eUe«>m6me est le pro* ime qui se partage dans la veille (S) marque isage à la sensation (S).

§401. .

ition est le tissu obscur de Tesprit en l'état lité privée de conscience et d'entendement, minabilité est encore à l'état immédiat, et é naturelle (&) la plus spéciale consiste à être

Il nUî iick MJèif «ufammfn,

partage en ce qu'elle se sépare de Pâme endormie, ou, au même, d'elle-même en tant qu'flme endormie, édiation ou ce sjfUogisme qu'on a dans la sensation marque 1 ce que, pendant que dans le rapport, le jugement, du sommeil, les termes ne sont que dans un rapport im- ï, par suite, ils demeurent extérieurs l'un k l'autre, dans la lont dans un rapport médiat, et par suite ils se trouyeni plus haute unité. En effet, dans la sensation ou en sentant, e comme unité d'elle-même et de son contraire, car ce elle l'annule en tant qu'être immédiat, et elle l'annule roprier et le fondre dans l'universalité et Tunité de sa na- qu'elle s'approprie n'est point un objet qui lui est étran- con traire, son propre objet dont elle efface, en le sentant, 1^ l'immédiatité et l'isolement, ^nsi, l'âme en sentant, n sortant d'elle-même et en se médiatisant a?ec son con- en réalité que se mettre en rapport avec eUe-méme. est la première idéalisation de l'être immédiat, de la na* logique. C'est l'idée qui commence à se reeonnattre et k idée, et comme idée réelle et concrète, dont la forme est nt un syllogisme.

Ile en ce qu'elle appartient & la sphère de la naturaKté de s Tesprit qui est dans la nature.

S38 FHiiMOPHtE DB l'csmit. BsniT Mfluicnr.

posée, soit rdativement aa conteDO, soit rdati^WM Topposition de Fobjet et du sujet (I), oomme dâe nsbilité non développée. Le conteoa de la seosalioi est limité et variable par cela même qu'il rentre ém sphère de Têlre immédiat et naturri, et partant del qualitatif et fini (5).

Tout est dans la sensatùm. On peut même dire quei ce qui se produit dans la cooseience et la raison a source et son origine dans la sensation ; car par soura par origine on n*enlend rien autre chose si ce n'd forme première la plus immédiate sous laqudle uoech se manifeste (&). Il ne suffit pas que les principes, h f gion, etc., soient dans la tête, il faut qu'ils soient diK cœur, qu'ils soient sentis. Dans le fait, ce qu*on adeo

(I) Forme.

(a) De9 Empfukàaa : du jriilfr.

(3) C'ealà Tessênce, l'idée de la sensation. La sensatk» c'etf Fi naturelle renfermée dans la sphère de réire immédiat el quafitHiT. Ce qpi^on sent en effet d'un être, ce sont ses qualités, mais on se i pas son idée réelle et concrète, on. comme on dit, ion essence. V( pourquoi le contenu de la sensation est â b fMs limité et fariaUe m ôerfeàmd). U est limité parce que la sensation n*embrasie ^ K qualité, et que le rapport qu*on peut établir entre plusieurs vstM et plusieurs qualités appartient à une sphère antre, et plus éleiée^ sensation. Il est variable, passager, par cela même qu'il est ôrmk dans telle qualité qui es: remplacée par tdle autre qualité. Ctl fa>^ § 403. VoT. aussi La^q^^ f partîe.

(4^ C'est ce qui trompe ceui qui érigent la sensation ei ffi^l de la connaissance. C'est que la sensatiim est bien un moaeit ^ saire d^ U vie de l'esprit, mais n'en est que le moncat k P abstrait, le plus Tariable et le phis indéterminé, et, par < n'est pas en eUc que tésîdc la <

SENSATION. 2^9

çon dans la lête se trouve dans la conscience en générait le contenu constitue en elle son monde objectif, de Ue sorte qu'il peut tout aussi bien être posé en moi, est-à-dire dans le moi abstrait, qu'en être éloigné, après ma nature subjective concrète. Dans la sensation, au mtraire, ce contenu est la déterminabililé de mon indivi- lalité entière, bien que celle-ci existe sous cette forme iveloppée. Il constitue, par conséquent, ce qu'il y a de us spécial en moi. Le propre c'est ce qui est inséparable 1 moi réel concret (t), et celte unité immédiate de Tâme ^ec sa substance et son contenu déterminé constitue pré- sément cette inséparabilité (2), en tant que le moi n*est as déterminé comme moi de la conscience, et, qui est lus encore, comme moi (jui s'est élevé a la liberté de la jHritualité rationnelle (3). Du reste, que notre nature spé- iale existe à un degré bien plus élevé, et d'une façon bien

{\)DaB Eigene Ut dM vom wirkliehin eoneretên leh UngetrennU : U ^pre est ce qui n'est pas séparé du moi réel concret. (ï) Dieu Ungetremtseyn ; ce ne^pas-étre-^éparé, cet état d'unité en- loppée.

(3) Vemûnftiger Geistigkeit : de l'esprit en tant qae raison. La Bculté qu'on éprouve à déterminer la sensation vient de Pindétermi- tion de la sensation elle-même. Car la sensation est l'esprit entier, •us les moments, toutes les sphères de Tesprit viennent aboutir à la asation, et, pour ainsi dire, retentir en elle. La pensée elle-même «t y descendre et y ap(>araltre sous des formes diverses. Et ce qui la ractérite, c'est que l'esprit y est présent tout entier comme dans un »int du temps et de l'espace. La sensation est, en ce sens, le présent t Tesprit. Ce que l'on sent, on le sent comme une réalité actuelle dans quelle l'esprit se trouve engagé tout entier. C'est en ce sens que égel dit que la sensation est ce qu'il y a* de plus propre en nous (*) et

(*) Er ist ah mein Eigenstes gesetzt : il (le contenu de la sensation) est >'> ^en moi) comme lu chose qui me soit la plus propre^ la plus inhérente à ion être.

SBHSATIOM. 9N

ion de dire que le oœurdoit être bon.. Mais il devrait B siipeMu de rappeler que ce n'est pas sur la sensation et iœur qu^on peut asseoir la religion^ la moralité, la vérité^ justice, etc*^ et qu'en appelëi* à eux sbr ces matières Il ne rien dire, ou bidn plutôt o*esl dire le contraire du i et du bien. C'est rexpérienee la plus Vulgaire qui nous irend qu'il y a aussi des sentiments et des cœlirs mau-» I, pervertis, bas, impiesi etd. Et que ce soit oe que nient le ccfeur^ c'est ce que montrent les expressions que H cœur naissent les mauvaises pensées^ le meurtre^ loltère, la débauche ^ le vice^ etCi» Dans un temps le itf et le sentiment sont érigés par la théologie scientifH ) et par la philosophie en critérium du bien, la mo- le et delà religion^ il est nécessaire de rappeler cette «rience vulgaire, comme il ne l'est pas moins de râp- er que ce qu'il y a de plus intime dans l'homme, ce par l'homme se distingue de l'animal, c'est la pensée, dis qu'il a commune avec l'animal la sensation. [Zmaiz.) Bien que le contenu qui appartient en propre homme et à l'esprit libre revête lui aussi la forme de la isation, celte forme est cependant commune a l'àme Baine et à celle de l'animal, et, par con8é(]uent^ die st pas adéquate à co contenu. La contradiction qui existe ire le contenu spirituel et la sensation consiste en ce que premier est un être universel en et pour soi, nécessaire, possédant une existence vraiment objective^ tandis que sensation est quelque chose d'inflividdèl (1), de contin- nt et d'exclusivement subjectif. t)ans quelles limites ces

(<) V9r9in%eiU9: individualisé ^ téparé^ limité, qui n'èsi pi) éfltri dans s rapports.

nuuffionuB de lismit. nniT

Jeraières dâermiulions doivent être appliqiMii ha sation, c'est ce que nous voulons brièvemrnlrniifKi L*êlre senli a, ainsi qoe nous Favons iMMiga^ h fa de rébre immédiat, de l'être qtà est simplement, d < qu'il prenne sa source dans l'esprit Khre on dans k an des sens. L'idéalisation qoe reçoit, dans la nosilim i réire de b nature esEtérieore est une MéalisalioB loat i superficidle et iMen âoignée encore de la oomplele aifp sion de la finmie immédiate de ce conlenn. Mais h a stanoespiribieilequi est virtudlement opposée à eee tenu immédiat déviait dans lime sentante un Hni Pexistence revêt elle aussi b forme immédiate (i). li tenant, comme Têtre immédiat (8) est un êbe iai duel (&), Q suit que tout être senti a h imne de Ti individuel. On accordera ce point rehlivement am sca tiens engendrées par le monde extérieur, jlais 3 I raccorder aussi relativement à celles qui vienonl inonde intérieur. Du moment, en effet, que Tesprit, raison, le droit, la moralité, la religion, se produseolsi forme de sensation, ils revêtent une nature sensîbir, nature de l'être extérieur et sans connexion (5), et is trouvent par la placés dans un état identique avec et de rêtre senli extérieurement, de l'être qui n*fst. i Trai, senti que dans les choses individuelles, comae,]

(tl Dmnk dos £mpfàmém»nrdem : par k

(2) Hl'ird su eimem m dtr Weim dtr UtmiUeikarkni devient mm i&t exiêtant à la fofom de rimwudialilê.

(3) UmvermiUelU : ^in «'ni pas aitfiafiff.

(4) Vêreimzeliêt.

(5) £tiiet Amseertmamderliegendemy nmet ZiMnwiwtwjili

SENSATION. 2S3

»Dple, dans les couleurs particulières, mais qui lui tsi contient virtuellement, à Fégal de l'être spirituel (1), prindpe général, la couleur par exemple. Par consé- Mit, ce n'est pas dans la sensation, mais dans la pensée knilative que réside la nature concrète (2) et plus haute Fesprit. C'est aussi Tindividuation (â) du contenu senti 'amène la contingence de la sensation, et ce qu'il y a d'ex- isif dans sa forme subjective. Il ne faut pas chercher d'une ^n indéterminée la subjectivité de la sensation en ceci, i*en sentant c'est en lui-même (A) que l'homme pose une •erminalion (5) (car dans la pensée aussi il y pose une îlennination), mais bien de cette façon déterminée, qu'il i«e une détermination dans sa subjectivité naturelle, im- médiate, individuelle, et non dans sa subjectivité libre, spi- Indle et universelle. Cette subjectivité naturelle est une iriijectivité qui ne se détermine pas elle-même, qui ne suit isses propres lois, et n'exerce pas son activité conformé- ient à la nécessité de la loi, mais qui reçoit ses détennina- ^ du dehors, qui est liée à tel temps et à tel espace, et est lumise à l'accident des circonstances. Par conséquent, tout titenu placé dans cette subjectivité devient un contenu utingent, et reçoit les déterminations qui n'appartiennent i*à ce sujet individuel. C'est donc aller contre la raison que M appeler à la simple manière de sentir. On abandonne i* le champ des principes universels, le champ de la ^sée et de la nature même des choses, pour revenir à sa

(4) Dai Geiiiige,^' et partant & l*égal de la sensation intérieure qui entplus directement de l'esprit. (î) Umfauendere : plus eompréhenêivey pluê univerêelle, (3) Vereingelung .

(i) EnltÊh-méme^ et non hors de lui-même, dans le monde objectif. (3) It teite dit : quelque choM m lui-même.

Ill FmuMOPms M l'i

BUbjeoltviléiiidividiie^ ptsBif^ peM admettrt «D elle r«rnv«l b ndi 1^ qoeli vëriiéel leMén. n eoilde U que liia«ln« forme ta ploe mMiruee de Teqirit^ et qu'elle pm vieil meilleitf conteno. Ce qui pvMde imiiiiqiie qat h | eeneetioD detnéoreencortert deherede ru||ie<CuUin senltDt et derétre senti, d'uti «tre eoljeeiir et d^ni olijeGtir. U Md^eoti vile de rame eenlra^ si envdoppëei elle est si peu ta subjediviléqai ssdéi mine et se diffifireocie elle^mlme, qiie rime, eu i«t qi' ne bit qnesenlirfneseoreiteeBsiBir enofMeeiBasi qui se pose M fiwe d*»A objets CMIe diffifamee n*s^ qu*i ta oonscienoe^ el eUe ne se produit que H « n 8*est élevée i ta peneée aiiBfraite(l) de sou lui, di étre-pour-soi infini. Ce n'est dedc que dene ta phém fiologie que nous devons considérer oetie différanee. dsns rsnthropologie, nous devons considérer seukme difTéfence qu'engendre le contenu de ta senssiion. Ca qu'exposent les paragraphes qui suivent^

%m.

Ce que rame qui sent trouve en elle, c'est, d'un oôié^r immédiat naturel, en tant qu'être qui s'est idéalisé en di qu'elle s'est approprié ; c'est, d'un autre c6té, et par coo ce qui se trouve originairement dans l'étre-pour-svi

(<)ilèilnrfi9, parée <|iie la pensée ▼érHablemenl coaerèleia: ainsi que de Tesprit et des choses en ginéral, n'appartiai yei sphèro de la conadenee, mais à la splière de respril ahaoki.

(i) Dû» urtphi$kgHch dem fWstcAMyn AmgehOrige : m ftâ appsi oi'f|<nnii''swsm é Vêtn pawr-ast, lequel asi îd être en se défeleppani défient Mai,

SBNSAftON.

iqoel eti »6 développant el en pénétrant dans les prdfoM- un de sa nature détient nécessairement le tnoi M l'esprit re),délenniné dans M corporéité naturelle, et, parablie^ Mi. D*après cela, rétine sentant (1) se partage en de« bères dont la première contient la détermination de la rporéité (des yeux, etc. , et en général de cha(|ue partid du rps), laquelle détermination devient sensation^ parlA que ant changée en un élément interne dans Têtre-pour-soi i rame, elle est remarquée (â); el la seconde contient a déterminabilités qui prennent leur source dans l'esprit, appartiennent à l'espriti et qui revêtent une forme «porelle (S) afin d'exisier comme déterminations inté- lares, afin d'être seniies (&)<. La déterminabilite se trouve Mi posée dans le si^et en Uint que âme (5). Comme la

M Doi EmpIMên : k Mnltr.

(I) iMMMft loM.

(3) Vtrkihliehen^ LnbUchktii^ VerUibliehung : eorporéité^ m oorpora- Mr, ^imorpwét (fetétir uae tttm, une eJUtéSêë cdi^tNirftUé), dôfpb- kV, wrfotaUàùH»n ou morporatM, Ifdils èttititoterons attsli dëft éfe- NaioDs, pafcé que, comble on femi, Slléë rendent tlHeot la ■HéedeBégel.

(I) Vm aU gefitndêHe su êeyn, um empfitnâêH ik tDvfcM : o/b d'Hn ^knique ttintcéeê (troutéespflr TéspHt), été.

(I) L*âme, en tant que sensation ou en tant qu'elle sent, H li àett- aim ioat une seule et même chose, de telle fbçon quil a*y a pas de kMUon hors de rfline, ni d'âme traimenf sensible hoH de la sensation. Ntde que le développement ou les direrses détentoinairilHés de la ^tion sont les déterminabilités de Tâme elle-même, et que lorsqu'on

que rime se dèreloppe, on dit qu'elle se déTOloppe pt^t et dttis la Station. Par conséquent, dans la sensation, l'ime S'incorpore, se donae Ibrme tta corps animé, de même que de son côté le corps se sp)H- lise, se donne et se forme ufie ftme. Par exemple, l'œil nW oM Térl- le qu'en tojant, et daas l'acte de la tisloto. Hors cet iete, ce n'est in être purement organique la rision n'existe ifa'i l^êtat abstrait

916 nutosoraiE de l*bsprit. esprit sraiicnr. spécification ultérieure de la sensation se réalise d le qisièaie des sens, les détenninabilités de la sonl qui viennent du dedans se systématisent aussi d'une b nécessaire, et leur corporalisation, telle qu'elle se dans rame naturelle (i) complètement développée, i coroplit, suivant le contenu particulier de la détamiaa spirituelle, dans un système ou organe spécial du corps

JRemargue.

La sensation en général fait la vie saine de l'e individuel dans sa corporelle (3). Les sens constiloa système de la corporéité spécifiée : a) l'idéalité phjv a deux sens correspondants, parce qu'en elle, en qu'idéalité immédiate, et qui, par suite, n'est pas en idéalité subjective, la difTérence apparaît comme di renciabilité (&); ce sont le sens de la lumière délei

et ?irtuel. L'âme aussi, de son côté, ne toit, n*e5t âme voyante bo ce même acte. C'est ainsi que l'âme et le corps se joignent et se < pénètrent dans la sensation. Ceci explique aussi la sîgnificatio&di corpnréHé. La corporéité n'est plus le corps en tant que simple être i nique, mais c'est le corps animé, le corps que l'âme a pénétré. Ce terme analogue à naturalité qui exprime non la simple nature, m nature dans l'esprit.

(I ) Le texte dit : dans la naluraiîtf , ce qui revient \d au même.

(S) Dans le système ou dans l'organe (car l'organe estna sjili qui correspond à cette détermination spirituelle.

(3) Elle ftiit, ou est, comme dit le texte, la rie saine {dai ft$ MiMmn)^ c*est-i-dire la y\t normale de l'esprit indiriduel, mk l'esprit indiriduel dans la sphère de son existence corporelle. Le MiUebcn implique l'idée de la ooparftctpalton de la vie. L'âme et le rt participent à la même vie dans la sensation.

(4) VenekmlenheU : c'est-à-dire que l'idéalité physique (la liun^ le son, § 275 et § 299-300) étant Tidéalité immédiate, la i

SENSATION. 287

t (l),(Cf. § âl7et suiv.),et le sens du son dOO); b) la lité difTérenciée (2) a aussi un double sens, le sens de leur et le sens du goût 32i , 322) ; c) enfin on a le s de la réalité solide, de la matière pesante, de la cha- r 303) et de la figui^(§ 310). Ces spécifications nnent s'ordonner autour du centre que forme l'indivi- ilité sensible d'une façon plus simple que dans le déve- pement des corps de la nature (3). Exposer d'une manière systématique comment la sensi- interne se spécialise en revêtant une forme corporelle, serait une recherche qui mériterait de faire l'objet ne science particulière, (|u'on pourrait appeler /^Ay^'o/o- psychique. Quelque chose d'un rapport de cette espèce, le rencontre déjà dans la sensation de la correspondance le la non-correspondance d'une sensation immédiate avec it sensible interne déterminé pour soi l'agréable ou le agréable— comme aussi dans la comparaison déterminée a lieu dans le symbolisme des sens«itions(&), des sen- ons des couleurs, par exemple, des sons, des odeurs, etc. is ce qu'il y aurait de plus intéressant dans une physiolo- psychique ce serait de considérer non-seulement la sym-

rence ne s'y trouve pas encore posée, réalisée. Celle-ci n'y est donc,

iivement i la réalité différenciée, que comme une possibilité ou

renciabilité.

I) La couleur.

l) Die différente Realim : la réalité qui est entrée dans le processus

I différenciation

i) Car ce qui est séparé dans la natare se retrouve uni et concentré

i l'esprit. Cf. § 389, p. 83-84.

0 Symbolisiren der Empliadungen : la symboUsation de$ semationê^

^on plus exacte, comme on le verra plus loin, même (, ZuêaU .

us noManmwth'mmnt-^^

pitHft, WÊk d'oM kcBn pins ^étivm^ l'^Mm f poralte (1) qqo iwdoHDaql loi dAepimMiMt ifivM •t qu*aU«i M 4mn«nt Borlmit «i i«pi qp^i^ftedm- 9 drailMiairlAniiiMinqnifiiH qwto miltei «(l«en •ont aantit fltni b poilrin*^ <lm le ans, 4ini lo^ d0l«inUaliilili «lia iMmilK ^ la peqiifodiiwli tll flM*w da ^ste ta iilMilNlilé(|), n tadiiit> trer plos avant qu'on m l'a bit jn^n'iâ dp» le* un ha pluB fcadliapR. mmâ leaqoalB on voii le fpnîi anrtir l'Int Im lanÏMa» It vw m iMn

ilalH§il0B| M l|n« NI I^MMHBI

«I d'a^wa délwwinukwi partJBidiinw da l'âne, dAa

MliialiaBa MMMli sadMlMiaMi cli UiMiffiillM 01 lit ptr la iciMM pbyiiolof(iqiie del'ofgHÙaBeanwiiK Mais ùê aenbla sytténMliiiiie de» fonMi oorporaUes ik Taiiir Ui raMMMiMt^ i ee Ktare, me km aiitra «gnifiraliwi (ZMaA.) eMlenii de la aettsatkm vient ou da m e&lMrteor ou de la vie ûilenie de Time (3)« ce qui Eûl la aepialîen eal aeneadoii ealérieure ou îuiéneure. ki iravoQS à coQdidërer cette dernière qu*autant qu*eUe p use forme eorporeUe* Car par les eâlé ialanae aUe n dans le domaine de la payeholo|âe (&)• Les

l«) VitriÊibMmiq. Voy. ci «iessus. p. 235.

(4) U OMltatt b mmÊtÊltm ialerw a » rainB èai T conne tol^ dans l'esprit Iftre qui £■! raiiei pnfM èi b fipdb (S 444 et wmiiii). tt a*appirtiaiM <iaw è rauÉMffllifii fi'i qttll sTaitrpwg, <|a11«c s

BINSiVIM. S|9

wr^y au contraire, appartiennent exclusivement au wâme de l'anthropologie.

9qa*il y a de plus particulier à dire relativement aui «lions de la d^pnière eapàce, c'est que nous les reee«* i par l'int^rmédivre des sens, L'âtre sensible est dé- Eiiné du dehors, c'esirà-dire sa oorporéité est déter* M par un pbjet extérieur. Les divers modes suivant luela cette détermination a lieu constituent les diverses aalMMis estâmes. Chacun de ces modes est une possible générale du devenir de cette détermination, un cercle aemalions distinctes. C'est ainsi que la vision (i), par mple, contient la possibilité indéterminée des sensations la vue. La nature générale de l'individualité animée se nifieste même ici, puisque dans le mode déterminé de la leition elle n'est pas circonscrite dans Tétre individuel, M elle embrasse un cercle d'individualités. Si je ne pou^ is voir que le bleu, cette limitation serait une qualité de Hi être (3). Mais comme, à la différence des choses de la ture, je demeure en moi-même et garde mon être uni- nel dans la déterminabililé, je puis voir la couleur en iaéral, on, pour mieux dire, toutes les couleurs (S). Les formes générales de la sensibilité se lient aux di- rses déterminabililés physiques et chimiques des choses la nature -^ déterminabililés que la philosophie de )fi ture doit démontrer comme nécessaires et elles sont tliatisées par le^ diflerents organes des sens. Que la sén- ilité extérieure en général, se partage en ces formes

I) DoêSêkm: Uvmr. [%) Vom flMT, éê moi. S)Voy.rliialuHit,§40a.

âftO raiUMOraiE DE l'esprit. --^ BSFRIT SUBIBOir.

diverses, extérieures et indifkerentes rime i Véffii | l'autre (1), c'est ce qui réside dans la nature de son caàd lequel est un contenu sensible, l'être sensible étant mi nyme de l'être qui est extérieur i lui-même, à tdle que c^est par leur extériorité réciproque que les internes elles-mêmes deviennent des choses seosibla.

Maintenant, dans une recherche philosophique, i k démontrer la nécessité rationnelle qui nous fait cinq sens, ni plus ni moins, et qui nous les fait aioa A tinguer. Celte démonstration nous la donnons en sàm sanl les sens comme représentant les moments del notion. Ces moments 8ont« comme nous le savons, \m et il n'y en a que trois. Mais les cinq sens se rafnèaeÉl d'une façon tout à fait naturelle, à trois classes, dont b mière est formée par les sens de Y idéalité phy^q^ A seconde par les sens de la différence réelle^ et la Iroisieil par le sens de la totalité terrestre (2).

En tant que représentation des moments de la notioi ces trois classes doivent former, chacune en elle-roeuN

(4) Le texte dit: Que laumation en général tombe ea 9e\ [ausemander ftlU) dans cet modes de sentir divers, et iiuiifférenU Cm Végard de Vautre. Comme on Ta vu, les choses de la nature sml,i tant que choses de la nature, iodififérentes Tune à Tégard de raalre.( extérieures Tune à Tautre, et, par suite, extérieures k elles «êi Uesprit ou TÂme, en tant qu'elle sent, participe aux conditioDsiel nature, retombe en quelque sorte dans la nature, dans son iadiimc et dans son extériorité.

(t) Irdische Totalitàt : le mot irdisehe, terrestre, est pris îd êmt double sens, dans le sens de corps pesant et solide en général, et èi lo icus de corps terrestre, c'est-â-dire de corps pesant et MeM qu'il existe dans notre globe. Nous Tavons aussi rendu aillevs {M Boifhiif de la nature, § 358) par lerreux. Chaque sens est aie Mif -n ce qu*il «ambrasse un cercle entier de sensations et d'oèjets set^

▲ME. 8BKSATI0N. 2&1

alité. Maintenant la première classe contient le sens vei^sel abstrait, de Tidéalité abstraite, et qui parlant is la vraie totalité. Par conséquent, la totalité ne s exister ici en tant que totalité concrète, mais en e totalité qui se scinde elle-même, et se partage c moments abstraits, et qui tombent Tun hors de La première classe comprend ainsi deux sens, le ; la vue, et le sens de Touïe. Pour la vue, l'objet ) existe en tant qu'objet qui est simplement en rap- ec lui-même ; pour Touïe, il existe en tant qu'objet produit par la négation de l'être matériel (â). La 3 classe représente, en tant que classe de la diiïé* la sphère du processus, de la division et de la dis- 1 des corps concrets. Mais la détermination de la ice entraine avec elle la dualité des sens. Par consé- 3ette classe aussi contient le sens de l'odeur et le sens t. Le premier est le sens du processus abstrait; le est le sens du processus concret. Enfin, la troisième ne renferme qu'un sens, le toucher, parce que le ^ est le sens de la totalité concrète, ninons maintenant de plus près les différents sens, ue est le sens de cet être idéal pliysique que nous is lumière. On peut dire de celle-ci qu'elle est, en e sorte, l'espace qui est devenu un être physique (8).

as Ideelle. Chaque sens a, en effet, un objet, un être idéal, un de l'idée dans la nature qui lui correspond. )us n*a?ons pas besoin de rappeler que l*intelligence de celle uppose la connaissance de la philosophie de la nature. xysikalhchgetordem Raum: physique^ dans le sens déterminé ihilosopliie de la nature.

1.-16

SAS pfliLOSoraiE db l

Cir It lumièreest, coomiereqitee, un être iniiifîiMi,! idéalité pure (1)^ retendue i retour sur eUe-mémei et perlanl j La lumière manifeste autre chose c|u'ellMDême.Gele i Teatetion (3) fait aoo eseenoe. Mais eti eUeHnêaae db I Tidentilé abstraite avec elle-même. C'est 1 produit au sein de la nature dle-méoie, de mm i et partant c'est b knatière immatérielle. Ceal ce ^1 que la lumière n'oppose pas de résisianee, qu'en ( elle est illimitée^ }]u'eUe s'étend indéfiniment en Idbbi qu'elle est absolument légère^ impondérable, fjtael stipplique qu'à cet âément idéal et i sdli trouble, l'élément obscur, c'est-è-dire, la coideur. lâc leur est la chose vue, la lumière est le mOieu k\ vibioo (&). Mais dans la vision, la réalité matérielle { ment dite du corps n'entre pas en rapport avec C'est ce qui fait que les objets que nous voyous peai être éloignés de nous* Nous y avons, avec les choses. i4 rapports en quelque sorte purement théorétiques, et ma n'y avons pas encoi*e des rapports pratiques ; car nous hj y laissons subsister dans leur immobilité oonmie é/^ choses qui sont simplement (5), et nous ne nous i

(I) Utigetrubt : sam mélangé, .

(t) San» intériorité, dit le texte.

(3) Dietê Manifestiren : ce manifester^

(4) Oaê Miîtei de$ Sehent : le moyen duvair. Lt moyen qri fÊÊàkm est son objet, et qui est aussi le milieu Tolijel et It me se itf contrent.

(5) Aie ein Seifendes : qui n'ont que rétre» qui ne sedilRtaBciettpi^ ut affc lesquelles nous n'entrons pas dans des rapports réds, éf dilTéruncifnt iriiue façon réelle notre extstente.

AME . SEMSATlOIf . Sft 3

avec elles que d'une façon idéale. On poumil, à Aie indépendance dont elle jouit à Tégard de 3orporelIe proprement dite, considérer la vue ;ens le plus noble. Mais, sous un autre rapport, is fort imparrail, parce que te corps ne nous est par lui comme un corps qui remplit Tespacc [\) \ ^st pas donné comme corps, mais, de quelque le nous le regardions, il nous est donné d'une 5diate, comme simple surFace, suivant les deux ; de la largeur et de la longueur ; et nous ne à en voir la forme entière qu'en le regardant is points de vue, et successivement dans toutes ions. La vue perçoit d'abord les objets les plus )mme s'ils étaient placés avec les plus rappro- ne seule et même surface, précisément parce perçoit pas d^une manière immédiate la profon- l)jets. C'est ce qu'on peut constater cbez les en- t seulement lorsque nouA remarquons ({u'à la r perçue par le toucher correspond un cor|)s ic ombre, que nous en concluons que ou une ait, il y a aussi une profondeur. Il suit de la que ercevons pas immédiatement par ta vue la dis- orps, mais que nous pouvons seulement l'inférer Miee plus ou moins giunde des objets. 1x1 de la vue, en tant que sens de Tidéalilé sans iteme (!2) vient se placer l'ouïe en tant que sens intériorité du corps (3). De même que la vue so

liche Totalitàt. icKkiitloten. ion sonore.

jftA PI11L(X>0PH1E DB l'eSPBIT. ESPRIT SOBIECTIP.

rapporte à l'espace qui est devenu espace physique, - lumière, ainsi Fouïe se rapporte au tanpsquiestdei temps ph)'sique, le son. Car le son est le corps qui dévia est posé dans le temps (1), c'est le mouvement, la \ibai du corps en lui-même. C'est une vibration, un ébranlen mécanique le corps, sans être obligé de cbaDger, tant que corps entier, son lieu relatif, meut ses partie^ ne meut qu'elles, pose son espace interne dans le temfs et, par suite, supprime l'extériorité indifTérente de sesp tics, et parcelle suppression il laisse paraître sa pore il riorité; mais de ce changement superficiel que loi al subir l'ébranlement mécanique, il revient immédiafema son premier état. Le milieu qui conduit le son à nos oral n'est pas seulement l'air, mais ce sont d'une manière p parlai le encore les corps concrets qui se trouvent en nous et le corps sonore; c'est, par exemple, le sol, ifc vers lequel Foreille entend des coups de canon qu'dle saurait entendre ù travers l'air.

Les sens de la deuxième classe entrent en rapport a^ les corps réels (3). Mais ils ne sont pas encore en rapp

(\ ) Der Ton i$ dos Zeillichgesetzlicerden der KOrperUchkeU : fidôi luent : le son est le devenir temporel de la eorporéité, titn-pote à corporéité dans le temps.

(t) Seine innere RHumlichkeit zeitlich setzt .- pose sod espace [^ ospacéilé) interne dans le temps ou comme temps.

(3) lleellen K Or perlichkeit : la corporéité réelle^ les corpspioseï crels et qui> par suite, possèdent une plus haute réalité. Noos kn ohH'Yscr à celte occasion que les termes Kôrperlichkeit et Lnbiickià (|ue nous avons également traduits par corporéité, n*ODt pas U wi» ^i^tàlicatiou dans le vocabulaire hégélieni le premier s*appliquaii n iur)»!> eu gêniTal, et le second aux corps organisés, et surtout au cif auimé», Yoy. plus haut, p. 235, note 5.

AME. SENSATION. 2&5

eux en tant que ceux-ci sont pour soi, qu'ils opposent résistance, mais seulement en tant qu'ils se trouvent un état de dissolution, qu'ils entrent dans leur pro- is. Ce processus est nécessaire. Sans doute, les corps en partie détruits par des causes extérieures et con- ntes, mais indépendamment de cette destruction con- nie, les corps passent en vertu de leur propre nature, se consument eux-mêmes, de telle façon cependant que dissolution apparaît comme si elle y venait du dehors, par Faction de Tair que s'accomplit le processus de la lution spontanée (1), lente et insensible de tous les ;, l'évaporation (2) des formations végétales et ani- s. Maintenant, bien que l'odorat soit, comme le goût, pport avec les corps en dissolution, ces deux sens se iguent cependant entre eux en ce que l'odorat sent rps dans le processus abstrait, simple et indéterminé

volatilisation ou évaporation, tandis que le goût est pport avec le processus réel et concret du corps, et les déterminabilités chimiques qui s'y produisent, . que le doux et l'amer, et les saveurs alcalines, acides ées. Pour le goût, le contact immédiat de l'objet est in- usable, tandis qu'il ne l'est pas pour Todorat, qu'il l'est re moins pour l'ouïe, et qu'il n'y en a point dans la vue.

troisième classe ne contient, comme nous l'avons )bservé, que le sens delà sensibilité (3). Gomme il a ut son siège dans les doigts, on Ta appelé aussi tou-

SichverflUchligen .

Verduflen : dissolution, décom position en air.

De$ Gepàkli : de la sensibilité générale, ou en générali en ce que

s est répandu dans tout le corps.

3i6 PBiLosopwB mi t'nranr. mm

cber (t). la toacber est le plus concret de touloi Car ce qui fait son essence spédale c'est on ra|i|Mrt,f n*est ni qn rapport avec Pètre physique universali ou idéal, ni avec les détenninabîlilës des corps qoi mi çooïposent (2). mais bien avec la réalité adide (ta i Ce n*est donc que dans le toncber qu'on t d*a nière spécifiée deuj^ contmires qui sont pour «oi^i nn être individuel qui est pour soi en fBM d'iwarii iqdiyiduel, Têtre ^entant, qui est égalemrat poQrm.( pour cettç raison que )e toucher eat le senu qui nll p^nteur, c'9st*à*dire Tunité A laquelle aspire ieceffid subsiste pour soi, le corps qui n'entre pw dww le pmi sus de la dissolution, mais qui oppose une rémlpoe, ^ générai, l'âtre-pour-soi de la matière est du rettorti toucher. Aux modes divers de cet être*pour-9oi appiiti^ nent non-seulement le poids, mais la cohésion et ses fonwi la dureté, la mollesse, la roideur, la rudesse, le pol^ Cependant, ce n'est pas seulement le corps compade (| persistant qui est du ressort du toucher, mais aussi la oéi gativité de l'être matériel en tant que celui-ci subsiste pi^ soi, c'est-à-dire la chaleur. La pesanteur spécifique et l| cohésion des oorps sont changés par la chaleur. Ce dmiil ment affecte ainsi ce par quoi le corps est essenlidleaiei r>orps. On peut donc dire en ce seqs que même dans pression de la chaleur la compacité du corps se rapportMl toucher (â). Enfin c'est aussi au toucher que rfi\ieall

{k)TaiUinn,

(2) Qui s$ décomposmt [xich scheidenden : se séparant) M npfMte MerminabiiUét»

(3) Àuch iH dêr Affiction der WUrmê die §^dieg$M Killrfmrikimf dan GefUhl ffy .* que même danê V^nUm à$ la «Mur M iMpi^

AMR. .SRMSATION . 9^7

;uivant ses trois dimensions, car e*esl Ini qui am- d'une manière complète, la déterminabililé méca^ n général (l).

(le corps homogène et solide en tant que pesant) eêi pour le c'est-à-dire qu'il appartient au toucher de sentir cette espèce ulion qui a lieu dans les corps solides, de sorte que le toucher las seulement la solidité, mais aussi son coptraire, la chaleur,

la chaleur dans et par le corps solide. Du reste, tous les sen§ es contraires. L'oreille, par exemple, sent non-seulement les ns des sons, mais l'opposition du son et du silence. Et il en est

des autres sens.

classification ou déduction des sons est un point nous

pensée de Hegel vaciller, et ne pas arriver à une détermination t définitive. C'est co dont on pourra s'assurer en comparant la 1 actuelle ^vee celle qu'il a donnée dans la Pkihsopki9 d$ la

358, et dans les diverses éditions de celte partie de son

On verra par \h qu'il a modifié trois fois cette déduction en it Tordre des termes qui la composent. Il dit, il est vrai, dans -aphe que nous venons de citer (ZtiiaU, p. 346), que leur

plus ou moins indifférente, le point essentiel étant que les tant que déterminations rationnelles, forment un tout, et il n même temps comment on peut déduire et retrouver ce tout, ommençant par le toucher et en terminant par la vue, soit au ! en commençant par la vue et en terminant par le toucher, nme nous l'avons fait ohserver h Tendroit même de la Philo- ^ la nature que nous venons de citer, on ne saurait admettre ifférence dans la déduction des termes, car cela est en désaccord narche dialectique de l'idée, de sa forme tout aussi bi^n q|ip c)p înu. Et ces hésitations et ces variations de la pensée de Hegel, lontrent, d un côté, la difficulté de la déduction, elles montrent

l'autre, qu'au fond Hegel lui-même reconnaiuait qu'il y a ud|) luction qui sqit la véritable. Or, apré> avoir eiaminé de nouveau on, nous persistons à croire que cette déduction est celle que

donnée dans &a première édition d^ VSfUcyclopédk, édition qui

le premier jet de sa pensée. Le lecteur pourra veir au § 358 ms qui nous ont en. âgé à lui donner la préférence. A ces pous pourrions ep ajoutirr d'autres pour montrer que la nature >p€tioDs de \^ vue, par exempla, sopl plus cancrètts et plus ue celles du toucher, et que etUas de roula Je aaal plus encovt

DB L ESPRIT. ESPRIT SUBJECTIF.

«B jiffi^nces qualitatives que nous venons dli-

es ^^îHis contiennent une détermination quantiti-

^»5 e 1 sensibilité, une détermination qui marque dm

^:««£e— ^ 1 m degré de force ou de faiblesse. Ici la quantili

^j2iiiQtf^ut nécessairement comme grandeur intensive, para

jy. ^ 2tfiiâation est une détermination simple. Par exemple,

^ .^en::=ation d*une pression exercée par une masse deter

:fur le toucher est quelque chose d'intensif, bienqi

iutensité existe aussi comme extension, suivant!

la livre, par exemple Mais le côté quantitatif de I

^^^i:î4tioD n'offre pas d'intérêt pour la recherche pbiioso-

rjimiuer ^ ^^1 ^^^^^ autres raisons, parce que cette dâe^

I^innûOQ quantitative devient aussi une détermination

ij^iive. instituant ainsi une mesure au delà de laqueDei

^.«:j;iùon est trop forte, et partant douloureuse, etended

àc laquelle elle n'est point perceptible.

Cest, au contraire, un sujet important pour Tanlbro •vloici*" philosophique que le rapport des sensations exlé n^un^s avec Télat interne du sujet sentant. Cet étatinlern :rosl i^is un étal tout à fait indéterminé et sans difft iViKW IVjà ce fait que la grandeur de la sensation e ,!uc iinuulour intensive, et qu'elle doit avoir une mesur ciUr^ino avov* lui un rapport de l'impression avec le m

Mjt^ c^lcs du toucher et de la vue. Mais nous nous bornerons s (i r^<^Mr^uor que nous trouvons dans ce chapitre même une nisooi iKHi!t CN^tim^e d»ns notre choix. Car, comme on va le voir, Hé^l j' v^>9«Mi%r )f rvMe et V importance de la voix au-dessus des autres môme ^ l VKy* ^^m^tble. Or, la voix c'est en quelque sorte Touîe, cl l'iœp UMKV 4^ U v^HX est l'importance de l'ouïe elle-même. Car l'importu Mmc^ (v^ncrMe dun sens se mesurent sur Timportance et la Bit 4t k mhhr <iuHl embrasse, et de Tobjet auquel il s'apj^ , m Même, de sa fonction et de son contenu.

AME. SENSATION. 2ft9

int lequel le sujet est déterminé en et pour soi, il en- le une certaine déterminabilité du sujet, une réaction du t contre la chose extérieure, et par suite le germe, ou le imencement de la sensation interne. Par cette détermi- ilité interne du sujet se distingue déjà plus ou moins la »ition externe de Thomme de celle de Tanimal. Celui-ci t parfois et dans de certains rapports avoir des sensa- sdes choses extérieures, qui n'existent pas encore pour ^nsation de Thomme. C'est ainsi que le chameau flaire le grande distance les sources et les rivières, [aïs c'est plus encore par son rapport avec l'élément *ne spirituel (1) que par cette mesure spéciale de la ibilité, que la sensation externe devient un moment ropologique proprement dit. Ce rapport présente plu- rs aspects, qui cependant ne rentrent pas tous dans le tic du point de vue nous sommes ici placés. Ainsi, ut éliminer de la recherche actuelle la détermination de .ensation en tant qu'agréable ou désagréable, cette iparaison plus ou moins réfléchie de la sensation exté- ire avec notre nature déterminée en et pour soi, dont la sfaction ou la non-satisfaction par une sensation (2) fait celle-ci, dans le premier cas, une sensation agréable, et, is le second cas, une sensation désagréable. Ce n'est » non plus le réveil des tendances par les affections qui t être compris dans le cercle de cette recherche. Ce ré- il a lieu dans le domaine de l'esprit pratique, domaine î est encore éloigné du point nous nous trouvons en moment. Ce que nous devons considérer ici, c'est spé-

(<) Doigeiitige Innere.

(S) Dmth «fut AffKtion : par une affeetkm.

fRA PHILOSOPHIE DE L ESPRIT. SamiT

oialement et uniquement le rapport sus eoncienec qui s'établit mire la sensation eitérieure et rétreinterw sporh tiiel. Par ce rapport naît en noua ce qne nom appelw ilîspofiition (1). Cest un phénomène spirituel dont m ci trouve un analogue chez les animaux (de même qu'on trouve cette analogie relativement à la sensation agréable ou désa- gréable, et au réveil des tendances par les afEectioa8),iBÛ qui (et cela s'applique aussi à d'autres phénomènes spiiitKh qui sont par eela même ainsi appelés) (i) a en raènelmpi un caractà^ spécialement humain ; et qui, en outre, en- tendu strictement dans le sens que nous venons d^indiqoer. est un phénomène anthropologique par la raiam qu'il a'ol pas perçu par le sujet avec une conscience entière. Phs liaut^ l'H considérant Tâme naturelle qui n a pas mcorr atteint à l'individualité, nous avons parlé des dispositio» de Tùme «lui correspondent à un objet extérieur (3). Maisff qui conâtituait cet objet extérieur c'étaient dans cette sphèn des circonstances tout à fait générales, desquelles, précis ment a cause de leur généralité indéterminée, on ne saunit encore dire, strictement parlant, qu'elles sont senties. Aa point de vue, au contraire, auquel nous avons ici condial le développement de Tàme, c'est la sensation extérietiff elle-même qui stimule la disposition. Mais cet eiïet n'esl

(l)Slimmun0, destimmen, s*accorder. La disposilioq est, eiedet.n accord.

(i) C'est-à-dire qui sont appel«'>s spirituels parce qu'ils ont un n/v- tère spécialement humain, un caractère qui, chez l'homme, les ili' ce qu'ils sontchex ranimai.

Ci) Eincm A eusser lichen : à une chose, à un ol»jet extérieur, à d^5 cir- constances (Umstànde) tout à fait générales, externes et indéteff»» imo il est dit dans la phrase sqiTinte. Yoy. pluf hsut, S 39l-3f3

par la gensation externe qu'autant qu^aii se joh oette dUpositioq elle reçoit une aigniripation interne, l'une façon immédiAte, c'e8t*à<'dire aanarmtçrvw* rintelligenee qui a conscience d'elle-même, CQtle itjpn fqit de la sensation extérieure un^ espèce dP. i (1). 11 feut cependant observer à cet égard qu'ici )as le symbole dans Tacceplion propre du mot, car» usement parlant, le symbole est un objet extérieur listingue de nous, et dans let)uel nous aoqtiérons la nce d'une déterminabilité interne, ou que noqs ons ep général à une telle déterminabilité. MfÎH disposition stimulée par la sensation extérieure, e sommes pas encore en rapport avec un ol^et ir qui se distingue de nous, nous ne fK)mn)es pas conscience. Par conséquent, comme nous venons re, l'élément symbolique n'existe pas encore iei forme véritable.

itenant, les sympathies spirituelles, éveillées par 1^ symbolique des sensations, sont des phénon^^ nous (2). Ces sympathies nous viennent des coa^n les sons, des odeurs, des saveurs, comme aussi des qui se rapportent au toucher, -r— Quant aux courr il y en a de sérieusesi de gaies, d'ardentes, de , de sombres et de tendres. C'est ce qui fait qu'on

twa$ SymboHêchem : quelque ehoee de iymboHqufi. ympalAi>est ici synonyme de disposiUoo. Telle sepMlion externe « tel élément interne, parce que celui-ci est naturellement à entrer en rapport avec la première, parce qu'en d'autres 1 y a une sympathie naturelle^ e*est-&*diM inanédiata et irré- nlre eux.

252 PHILOSOPHIE DE L*E6PR1T. ESPRIT SUBJECTIF.

choisit des couleurs déterminées comme signe de la dispo- sition qui est en nous. Ainsi, pour exprimar la tristesse, cette éclipse interne, cette nuit de l'esprit, on prend h couleur de la nuit, l'obscurité qui n*est pas éclairée pirh lumière, le noir incolore. Les représentations solenndte et les dignités ont aussi pour signe le noir, parce que k noir exclut toute contingence, toute multiplicité et looi changement. Au contraire, le blanc, cette couleur pore, sereine, imprégnée de lumière, correspond à la simplidlé et à la sérénité de Pinnocence. Les couleurs propreroeDl dites ont, pour ainsi dire, une signification plus ooDcrele que le blanc et le noir. Ainsi, le rouge pourpre a étéée tout temps la couleur royale, parce qu'elle est la plus pais- sante des couleurs, celle qui saisit plus fortement les yeux, celle la clarté et Tobscurité se compénètrent dans toute la force de leur opposition et de leur unité (1). Le bleu, par contre, en tant qu'unité de la clarté et de Tob- scurité qui penche vers l'obscurité passive, est le symbole j de la douceur, de la nature féminine (2), de l'amour el de la fidélité. C'est pour cette raison que les peintres ont presque toujours drapé en bleu la reine des cieux. Le jaune n'est pas seulement le symbole d'une gaieté ordi naire, mais aussi d'une envie bilieuse. Sans doute, leooo ventionnel domine dans le choix des couleurs des vél^ menls, mais on découvre en même temps, comme nous Tavons remarqué, dans ces couleui*s un sens rafa- ncl. La couleur cclalanle et la couleur mate ont aussi

(<) Voy. Philosophie de la nature, § 3S0. (î) }yeibUchkeiL

\

AME. SENSATION. 25d

[uelque chose de symbolique. A la première correspond a disposition généralement enjouée de l'homme placé lans une position brillante. La seconde, au contraire, in- lique un caractère simple et calme, qui Tuit la pompe et 'éclat. Cette diiïérence de l'éclat, et de l'éclat voilé nous la fésente le blanc lui-même, comlie on peut Tobserver ans la toile, par exemple, ou dans le coton ou dans la )ie ; et on rencontre plusieurs peuples qui ont un senti* lent déterminé pour le symbolismede cette différence. Outre les couleurs, il y a particulièrement les sons qui mt naître en nous une disposition correspondante. Ceci applique surtout à la voix humaine, car la voix est For- ane principal par lequel l'homme manifeste sa vie inté* ieure : ce qu'il est, il le dépose dans sa voix. Ainsi, en en* codant une voix harmonieuse, nous croyons pouvoir flirmer la beauté ée l'âme de celui qui parle^ comme en intendant une voix rauque, nous croyons pouvoir eu endure une grossièreté de sentiments. De cette façon, le sOQ éveille, dans le premier cas, notre sympathie, et, dans le second cas, notre antipathie. Les aveugles sont surtout attentifs au symbolisme de la voix humaine. On dit qu'ils croient pouvoir reconnaître la beauté physique de l'homme par l'harmonie de sa voix, et qu'ils vont jusqu'à prétendre qu'en entendant parler tout bas par le nez, ils peuvent reconnaître (1) les marques de la petite vérole.

C'est assez touchant le rapport des sensations extérieures avec la nature interne de fesprit. Nous avons vu dans ce rapport que l'élément interne de Tétre sensible n'est pas un élément tout à fait vide et indélerminé, mais bien \)\[x-

(*} U&ren : entendre.

lèlinAmieQtdéleriDiDéênetiMNir soi. CaeiMtal* riaie de rmiiMl, maisc'est ineomptrtbtomeiit phi nié r<léoieiit inteniB de l'Ime huitMim. PkT oonaéqueÉl, I) t duB oeUe-ctun oontemi qui en luinnéiiie n*e8t |mi A eonleiHi extérieur, maïs un contenu intérieur. Four<|Ntt eonlMiii soit senti, il iMI| d'une pirl^ une oocaBÎM mlh^ rieure» et^ d'iuire pert, une oorporiliAtion du mum inlenie> et, par oonâéqueni, il fiiut une tmtiafiimdtatf un rapport de*ee coMtou^ est le cottinirede raipi, et dans lequel lecdÉtthd donné parles sens eilérieMt d phdé par sa nature symbolique (l)b DeiliênieqMihsa» salions extérieures se symbolisent, b'est-l^re en rapport avec Télément intérieur de Tesprit^ dfe alm ! les smsations intérieures se maniflssledt» 6t rev&tsnt sh forme corporelle (3), et cela nécessairement parce qu'dhi appartiennent à Fâme naturelle, et que, par conséqueal, ce sont des déterminations qui sont simplenientt et cp, |iar suite, doivent atteindre à cette existence immédiate ui rime devient pour soi (3). Lorsque nous parions de b d^

{\ ) Car sa nature symbolique modifie, change la significatk» 4e ii aansition extériew^. La couleur comme symbole n'eat plus la tmkm ea lant que simple couleur.

(2) C'est ïk le rapport inverse du premier, ce qui est d^ vn déiv loppement, un progr&s dans le mouvement de la sensation.

(S)5omn etit unmitMbaru Doses/n geu;tiifie]i «itftfrn, fii welditmèr S^eU fur $ieh wird. De mime que la sensation etteme et le ceanasà cette sensation se symbolisent d*une façon immédiate dans U diipiriiig interne, de même la disposition Télément interne s'incorpore à soi tour immédiatement (acquiert une exbtence immédiate, dille leile}(te une sensation esterae. Car sealir c'est prédsément ce rapport d*adiii et de réaction du dedans et du dehors. Et c'est dans et par le dérekf- pemeut de ce rapport que Vûme devient pour êoi^ c'est-à-dire pose et développe son contenu, et entre en possession d*elle-méme et de si réalité.

AMB. SBNSATION. !l6d

mioatioo interne du sujet sensible sans tenir compte de a incorporation, nous considérons œ sujet simplement

qu'il est pour nous, mais non tel r|u'il est en et pour -même dans sa détermination, et tel qu'il se sent en elle, t sujet ne sent ses déterminations internée rju^eu les ro- tant de leur Torme corporelle^ car pour qu'elles soieut litics, il faut qu'elles soient posées et eouitilé diffërallt I sujet, et comme identiques avec lui tout à la (biS; deux oments qui sont réalisés en posant extérieurement, en vêtant d'un corps les déterminations Internes de l'être nsible. La corptittilisation de ces diverses déterminations ésuppose dans l'être corporel un cercle au dedans dilt^Uél le s'accomplit. Ce cerclci cette sphère limitée^ c'est mon »rp6. Ainsi, mon corps se détermine comme sphère sen-^ ble tout aussi bien des déterminations internes que des îterminations externes de l'âme. La vitalité de ce corpé ne je possède (1) repose sur ce que sa matière (2) e saurait être pour soi , ne saurait m'opposèr uilO distance, mais qu'elle m'est soumise, qu'elle est artout pénétrée par mon àme, et que pour celle^i elle l'est qu'un moment idéal. C'est par suite de cette nature le mon corps que la corporalisation de mes sensations de^ rient possible et nécessaire, que les mouvements de mon ime deviennent immédiatement les mouvements de mon orps.

Maintenant, les sensations internes sont de deux espèces.

(I ) Die$e9 mtifm Kdrpers : de ce corps qui est h moi, et dont Vitil*- é [Lrbendigkeit) ne saurait exister qu*autaBt qu*il est & tnà\y c'ost- dire qu'autant qu'il est soumis à luon âine, etc.

2) i>a matéiiahlCf dit le lexle. '

Se mLimesK m l espbit. bstut sniEcriF.

A: ia:/ir«méarr espèce apinrtieiioeia cdles qm nifiiL imfirâiuailé immédiale placée dans un certain nffnl «m '^iac paBttiOilîer. Telles sont, par esein(^, la colère, h wffltfTgntffr^ Fenvie, la honte, le regret.

Altt iet9mdt appartiennent celles qni se rapporteotia dtn (DiBversd, telles qoe le droit, la moralité, b refipoiy bbeanetlevraL

CtffBflDe nous lavons précédemment remarqoé, cesden «^ràK de sensations ont cda de commun que ce sont ds ; qoe mon esprit immédiatement indifidod (I), k esprit natnrd trouve en lui-même (2). D'une put, es 1 dnciL^pèces peuvmt se lapprocfaer, lorsque le contenoè lAnMI^ de h moralité et de la rdigion qui tombe h :jfbièffe de la sensjtion va de plus en plus en (ireoaDtli Iwvie individuelle, et que, à leur tour, les sensations qi :x npportenl au sujet ii;dividuel reçoivent une adlitioi txjuJKHiTs plus grande du contenu universel. D'autre part bi vlitïêrence des deux esj:»cces devient toujours plusour- «{mêe à uvesure que le sentiment du droit, de la monlité et Je U religion s'aflranchit du mélange des éléments [or- tàk^tifiiiers et contingents du sujet, et s élève ainsi :i la fona puar^ de Tuniversel en et pour soi. Mais considérées mêfae vfcuns leurs limites , par que dans les sensations iotè-

yiv r*W4:t.Oi:r'- rT*^.'."jfcrr : iDiinduel d*uce indmdualité imaMiutt i îv T^^'Xtv r% ."*i-i»ftjtf tuiff tn >ir'i). en ce sens que ces seB$at::£-< ii ¥e 5»f î*< A»i»f pis ÎTa^sra^aoe. mais qu'elles Ici sont données. cv" ¥w ^^«1 fJ» SiS d<<«îriBJlioos qij'iî engendre, qu'il fait \m-mèzx. v^ ^l 1^^ icuC Kiioù^ <^ dèseTViiaations qn il reçoit, qu'il subit d m l »*t»< |Vàs>4i: >cy çCï»ittul. ^^ iOî. p. 234 ri sut.

V^Vi >>{.à-^.' 'JtH^wbàMmmtai l'une de fautre, et de ce raifff-

AME. SKNS ATION . 257

niverseï a h prépondérance sur l'individuel, ces se spiritualisent, et Télément corporel du phéno- n s'effaçant dans leur réalisation (1). vons remarqué plus haut (2) que l'exposition Li le plus essentiel de la sensation interne n'est ssort de l'anthropologie. De même que nous

le contenu des sensations extérieures de cette ridée que nous avons Irjversée, c'est-à-dire de )hie de la nature, et que nous l'en avons tiré I contenu qui s'y est produit suivant sa néces- nelle, de même nous devons ici anticiper, autant "(St nécessaire, sur le contenu des sensations in-

a sa place spéciale dans la troisième partie de î de l'esprit subjectif. Ce qui fait ici notre objet ement la corporalisation des sensations internes, irler d'une manière plus déterminée, c'est la ilion de mes sensations par le moyen des gestes, la corporalisation qui s'accomplit involontaire- Test pas celle qui est l'œuvre de ma volonté (5). lière espèce de corporalisation est encore en

point de vue actuel, parce qu^elle suppose que

devenu maître de son corps, et qu'il l'a façonné ience, de manière à en faire l'expression de ses

internes. C'est ce qui ne saurait trouver sa

rung, maDifestation. A mesure qu'elles se maniieslent, se se réalisent.

249.

on a ici des gestes {Geberde) qui sont inTolontaires comme iiont il vient d'être question. Seulement le geste intolon-

16 déjà un moment plus concret et plus spirituel que le

I.— 47

258 PHILOSOPHIE DE L^ ESPRIT. ESPRIT SUBJECTIF.

place ici. Ici ce que nous avons à considérer c'est seul»> ment, comme nous Tavons dit, le passage immédiat deb sensation interne à la forme corporelle. Ici on a, il est ni une corporalisation qui peut devenir visible extérieor^ ment (1), et qui peut être façonnée de manière à deveé un signe de la sensation interne, mais elle n*est pas Déo» sairement un tel signe, et, en tout cas, elle Test su» Il volonté de l'être sentant (2).

Maintenant, de même que Tespriti pour représenter autres ses états internes par le moyeu des gestes, eiD|)iÉ les membres de la vie qui se dirige vers le dehors, de h vie animale, suivant l'expression de Bichat, savoir, Il figure, les mains et les pieds; de même, et par cootre^d sont surtout les membres de la vie tournée vers les do^ dans, les organes nobles, comme on les appelle, les sensations internes prennent une forme corporelle d'uoe fa^on immédiate et involontaire, mais elles preniM* colle roriue pour le sujet sentant lui-même, et non, à moins nécessairement, pour d'autres.

Les principaux phénomènes de celte corporalisati»» nous sont rendus familiers par le langage, qui eonlieoti cet éganl plusieui-s choses que des erreurs pour ainsi dire séculaires ein^Kvhent de bien expliquer.

i)n pourra remarquer, en général, que les sensiliott

I ) lïfv^nr ^txibU your d\iutrt!s \;ùr AiuLtn), est l'eipressioQ Jv ^Ok t « 'o<t-à-iiir^ ^\uou a ici la même indétermioâtioD etUaftf

couiu-çior.c ' -jue dau> le syiuboiisuio uaturei. précisémeat parce «^w**

:io(U dc> ;','>ie» imuit^Uub ei invoiouuires. et qu'ils n*offireot pas. p> vui>oi)u^ nt, c^'Ue «iétenuiuaiioQ et ce rapport muHat et plui iatiiKI^

f M>to c ;iuv U- >i^ue et la cho^e si^uiliée dans les spbéres de 1 uiefr

^oiuv ,1 ào la wloulê.

AMB . anaiTioif . *i5ft

mes peuvent exercer une action salutaire ou nuisitde Qéme funeste sur Tâme, ainsi que sur le corps entier, uoneur gaie conserve la santé, le chagrin la mine. Un c qui, produit dans l'âme par le chagrin et la douleur, ionne une existence corporelle, peut, lorsqu'il survient aquement et qu'il va au delà d'une certaine mesure, Mier la mort ou la perte de la raison. Une joie soudaine trop vive n'est pas moins dangereuse; car elle engen- j comme la douleur excessive, dans le sujet sensible un Ait si violent entre les rapports du passé et ceux du pré- t, et une telle scission dans sa vie interne, qu'en s'incor- sint elle peut amener un déchirement dans l'organisme, (lort ou la Toile. L'homme à caractère est cependant moins et à ces influences, parce que son esprit s'est élevé à un s haut degré de liberté à l'égard de son corps, et qu'il uve en lui-même ce point d'appui que ne saurait se iner l'homme naturel, pauvre de représentations et de isées, et ne possédant pas la force nécessaire pour sup- rter le choc d'une douleur violente et soudaine. Mais lors même que cette corporalisation n'agit pas d'une ^)n nuisible, soit en surexcitant, soit en déprimant, elle aque toujours plus ou moins immédiatement l'organisme tier, par suite de l'unité vivante de tous les organes et ! tous les systèmes qui le composent. On ne saurait nier pendant que les sensations internes ont un organe par- ailier où, suivant la différence de leur contenu, elle0 rennent d'abord, et de préférence une forme corporelle. etle connexion de la sensalion déterminée et du mode irlieulier de sa phéiioménalité corporelle ne saurait être ^mentie par quelques cas particuliers qui vont contre la

rr iHL.T^prar je l esprit. esprit stuectip.

•_- - *.L"!'ii*»o>'în'on doit mettre sur le compte de

ijzuiiî-îOiL-r le u :i;i5ure irauturiseiu \^> à regarder ttUe ;

•ir.t-T^*» •inmif p«irement contingente, et à f»enser \^\A- \

-r- u fi »'»iiT-i:: ï-^ntir la oolèretoiit aussi bien fian? le î

-'M.-*- i cî;^^^ i lêie «|ue dans le cieur. li y ailaibie;

ixiuiiL^ lU-iii^ci-r âSok-z de raison |.»our qu'il emploie le I

;•—:•: rir :•.•:: vx^»rimer le ooumge. et le lermewe,

l'itr -"»iîriii»^r L intelligence, et qu'il ne dise pasCïTrur^fiar'

:-ifr/jr. :••.: exjsinuT rintelligence. Mais la yiriKY

I..U ifMh i:rr»rr a nécessité qui domino dans le rapp'df

fi.:» un.' î*fc:su:v»n intérieure déterminée et la sigiiinciiic'flî

^.-;ini'»i«: .;•: •> i ««reanedans lequel la |iremicre revèluijei

...*„.. . r.'.Teke. Nous voulons toucher ici brièvement tis ;

'lî 'h'irti:î.v< '■:> l'Uis îrénéraux qui cunceriient ce [-jitii.-

^ . .«: : :. v 11 [«'US iin-Mniesl:"ibi'? -jui nous in'*n:i»';>-

; i:::^- '. "V î. '.: î . 00 toml-eiiU quc liinic dans son i!ii[":.f-

>i:m*. s; .:';cse .^ rilo-niême I . se j-roïkiil surl-.".;! r- inair

i!.:iiir 1- ;. :o.s-vvntie. et que pail;inlc*csldjns lc^\^:hp'

-.',•• I- .. .: '. '.:!.> K'- système «jui représente le rr*'j.: :.■-

^:,'. •.; :■ ::i:;:" >ar lui-nirmeri . qu'il [ireiul si ti:..-.

.111 ** ;. ». -t V4 .: ; ». :.;^ 5 ; : %-i n - 5 c «i t 'fr-g ra !• fit d'fr S-: le . i II'.'*.- >* '* -"^' .i F é^'-i'f'tr Z't éii.\ <r'l<l , oij'resiioB --s'uui." J i...r. . -.::iij>, ^.c/i-.ri-HÏjA Vzr'jra^.':», quj liîî- :. -.-:-' - -m ;iiv *.'.-•-.- .". *.-.--;/'•.:. El, ei: eflel. diL> le <)>i»"l.ï ::..:.- .lu.'-. I." i '. ■-- r::; .r. -: ml r»rîo :r i.--paîiî sur !-.;i-rî.ra.r. : : ,.11 uL'^r^ ïi ^ :■:■;.• -.-î^e .i citure iaor^'anique. Pani le djp:.: :'- t. ,11. K . t*t' ' .<>.?:. .'ir.i >v co:,ce::trr jour \aiDLre cl. ?. '.'■." iiH.^j '. .•: ' .-::'^ :■ ■.:■-■ jîvclioD. Mai>. djiïs son ia:p".ii>>iL.7 v" , *' J -'-:. rj-ji'eil- e>t imj'uissjole à la iii^-:r: ■. . \; X, ; . -■ : f. :. z ^'^ . bsori i-r. >'\ creiiser son toQibra .. c- ? ■■ ^11 .>»f .• '. . .' .V : : :: >cls ^ue je «.hd^riu oou VdiOtu e^t une iLJMva.'C

AMK. SENSATION. 261

rporelle. Le courage et la colère, au contraire, cette "ection négative de l'âme vers le dehors, contre une *ce étrangère, contre une offense qui soulève notre indi- atîon a son siège immédiat dans la poitrine, dans le (ur, dans le centre de Tirritabilité, de l'efTort négatif rs le dehors. Dans la colère, le cœur palpite, le sang Hume, il monte à la figure et les muscles se tendent. , et surtout dans le dépit (1), Tirritation se concentre érieurement plutôt qu'elle ne s'épuise en s'épanchant dehors, il peut bien arriver que la bile qui appartient système de la reproduction s'épanche, et cela au point produire la jaunisse. Mais il faut remarquer à cet égard B la bile est, pour ainsi dire, la substance ignée, cette ère, cette irritation que le système reproductif déverse " les aliments pour les dissoudre et les consumer avec concours du suc animal répandu par le pancréas. La nte qui a une proche parenté avec la colère s'incorpore reillement dans le système sanguin. C*est une irritation i commence, une irritation discrète (2) de l'homme ntre lui-même. Car la honte contient une réaction contre apposition qui existe entre ce que j'apparais (3), et ce que dois et veux être, et partant une défense de mon être terne contre mon apparence qui ne s'harmonise pas •ec lui. Cette direction de l'esprit vers le dehors s'incor- )re dans le sang qui monte a la figure, et qui fait que ^mme rougit et change ainsi son apparence. La frayeur, I contraire, ce mouvement soudain par lequel l'âme se

(1) Atrger : colère contenue. [%) Betcheidêner Zom. 3) Memêr Brscheinung,

m FOLOtOnOB MB l'

réfugie en eUe-meme en fine d'm duiger (1) frilÉ parait tosumioiitiblet se manilnla par b rebiila thaJ dans les joiMB, par la pileur, coaune atngi par la Irarib- ment. maintenant, a'il arrive paffois i la nahm de imwr les termes, et de produire des hnounes qae h hM fiût pftlir, et que la frayeur fait nNigir, la 6cienoene*É|J ae laisser troubler par ces inconaéquencea de la die n*en doit pas moinsmainleDir qoela loi eall de œs accidents. «^ Enfin, la penaée, entantqtfilklÉÉ dans le temps, rt qu*dle appartient à Tindividnaiilé diate, apparaît sous forme corpordie, elle est sa partiouliàrement dans la tête, dans le oenrean, danli aystème de la sensibilité en général» de Têtro en aoi et général du sujet sensiUe (2).

Dans les formes corporelles de l'esprit que de considérer, ce qui y devient extérieur des de l'&me, c'est seulement ce qui est nécessaire pour ces mouvements, ou ce qui peut servir pour extérieurement l'être intérieur de Tâme. Qr cette festation extérieure s'achève en ce que la sensation n'est pas seulement manifestée, mais qu 'die est ex|>ul8ée (S).

Cette corporalisation étiminatrioe de Têtn intéfim i manifeste dans le rire, et plus encore dans les pkoR dans les gémissements et les sanglots, et ea général diss I

(I) L'eiprenion an tme ot tiêgmtiwm, c*ett-è-dira m ImU être négatif, d'une négidon, d'une opposition qui hd parai iisv monuble.

(i) CL mt ces diflërenU poinU Pkikmpkûâtêà maimf, f|li}4(S.

(3) Ce qui marque un nouvean dé?doppeaaal éâm Ife «aHMi-

AME SBMSATIOM . 263

y mais dans la voix qui n*est pas encore articulée, qui 'est pas encore devenue langage. Saisir le rapport de ces ^(Aénomènes physiologiques avec les mouvements de Tâme cpileur correspondent, c'est un point fort difficile. ^ Pour ce qui concerne le côté spirituel de ces phéno- ^ l»ènes, nous savons relativement au rire qu'il est engendré I Ip» une contradiction qui se produit d'une manière immé- hr ^le, par quelque chose qui se change immédiatement en SDn contraire, et, par suite, par quelque chose qui s'an- Imle lui-même, pourvu cependant que ce contenu sans valeur ne nous touche pas de près, et que nous ne le con- férions pas comme faisant, pour ainsi dire, partie de de nous-mêmes ; car, si par sa destruction nous nous sen- tions frappés nous-mêmes, nous pleurerions. II se peut, par exemple, qu'en voyant tomber un individu au port fioiennel, on se prenne à rire, parce que cet homme fait ^tns sa personne Texpérience de cette simple dialectique suivant laquelle il lui arrive le contraire de ce qu'il avait en vue. Par conséquent, la véritable comédie, celle f)ui excite le rire, réside, elle aussi et essentiellement, dans le changement d'un but par lui-même sans valeur en son contraire (1); tandis que dans la tragédie, ce

(I) ffriMS an iieh nichtigen Zweeken m ieinem Gegentheil, L'expressIOB 9khligen Ztoedteê a un sens complexe, et elle veut dire un but sans ▼•• leur, frîTole, de peu d'importance, ou bien nn but qui a une importance, mtis qui n*a pas la haute importance des fins qui font l'objet de la tragé^t et que Hége! désigne par le nom de itthsiantiellm dans la phrase suivante, parce que ce sont des uns qui appartiennent aux sphères plus profondes H pitts untrerselles de l'esprit. Nous ferons obserrer que dans ces quelques lignes se trouTent résumées ses théories sur l'art comique et lart tngiqvie qu*il a exposées dani sOn EÊthétiqvte, théories qu'il ne fut

AME. SENSATION. 265

spirituel par lequel Tâme. éloigne d'elle l'élément I garde une expression corporelle dans une expira- »rte el brisée. Au reste, bien que le rire soit un nt qui appartient à Tâme naturelle, et partant à ropologie, il parcourt cependant une échelle qui va ; le rire vulgaire, bruyant et à grands éclats de me grossier ou au cerveau vide, jusqu'au rire doux mes nobles (le rire dans les larmes), échelle le a de plus en plus en s* affranchissant de sa naturalité, à ce qu'il devienne le rire dans les gestes, et, par un rire qui émane de la libre volonté. Les diverses s du rire expriment ainsi, d'une façon très-caractéris-

les degrés d'éducation des individus. Un homme X ne se laisse jamais, ou que fort rarement aller à e bruyant et immodéré. On dit de Périclès qu'on ne jamais rire après qu'il se fut adonné a la vie pu- î. On a raison de considérer le rire trop fréquent le la marque de la fadaise et de la bêtise, et d'un sens ;t indiffèrent à tous les grands el véritables intérêts, nsidérant comme s'ils lui étaient étrangers, et ne le rnaient point.

rire sont, comme on sait, opposés les pleurs. Si

le rire l'accord senli du sujet avec lui-même înt à s'incorporer au ilépens de l'objet qui excite le [tans les pleurs se manifeste la scission interne de

sentant engendré par un élément négatif» par uleur. Les larmes sont la crise (l) de la dou- et, par conséquent, non-seulement elles manifestent

iritii^he AuMchlag : Viisui, la /In critique. C'est, en quelque sorte, la sueur dans la fièvre. CC Philosophie de la nature^ { 373, p. 51 7.

ppiLosoPHiB M L isrtir. nniT sminarip.

mais eUes expalsent h dooteur, ce qui fiyt que dMi soufliraiices sérieuses de rime, eDes peuvent enmr i action bienraisanle sur la santé, comme, au conlnire,! douleur qui ne se répand pas en larmes peut avoir i conséquences ficheuses pour la santé et pour la vie. D les larmes, la douleur, ce sentiment de Toppositioii ék ranle qui a pénétré dans Time, devient eau, une sahfih neutre et sans différence, et celle substance mâèn neutre en hquelle se change la douleur, rime h séa elle-même de son enveloppe corporelle (1). Ccatd celle sécrétion, comme dans la corporalisatîoo dont i li d*élre question que réside la cause de Tadion sàâ des hrmes. Que maintenant ce soient les yeux Ton; ou se fait jour la douleur qui se répand en tann». i vienc de ce que les yeux ont la double significaKon. i'à celle d'être l'organe de la vision, et partant de h ifl tion d^objets extérieurs, et, en second lieu, celle d* le lieu Vime se manifeste de la façon la plus m parce que Texpression de Tœil est le tableau mobile lame, le tableau l'âme vient, si Ton peut aiii<i i imprimer son soufDe. C*est ce qui fait que les hom pour se connaître commencent par se regarder daK yeux. Maintenant, de ce que Thomme, par suites négation qu'il sent dans la douleur, voit son activité pèchée, qu'il descend à l'état d*être passif, que Tidéd la lumière de son âme est troublée, et que lltjeotité | manente de celle-ci avec elle-même se trouve pltt^

(I ) Leibtichkeit : corporéiié, expression plus exacte, puce que. coi nous raTon fait renarqaer plus liaut, p. 23ft, mIc &, alfei i0fi

AME. BBMBAtlOlf . 267

rins décomposée, il suit que cet état de l'Ame revêt sa *ine corporelle par un trouble dans l'organe de la vision, encore plus par Thumeur qui en coule, et dont l'action ut tellement empêcher la fonction de la vue, de cette ac- ité idéale de Tceil, que celui-ci ne puisse plus supporter vue des objets extérieurs.

Unecorporalisationet une élimination, plus complète en- re des Bensations internes que celles qui accompagnent le >e et les pleurs, ont lieu dans la voix. Car dans la voit on a pas seulement, comme dans le rire, la simple formation un être extérieur qui existe déjà (1), ou, comme dans ^pleurs, une réalité matérielle expulsée du dedans, mais I a une corporéité idéale, une corporéité, si Ton peut nsi dire, incorporelle, et, par conséquent, un produit mtérici la nature interne du sujet garde tout à fait le iractère de cette nature, l'idéalité pour soi de l'ftme ouve une réalité extérieure qui est complètement en har- lonie avec elle, une réalité qui est supprimée aussitôt u'elle est produite ; car l'expansion du son est tout aussi ^n son annulation (2). Par conséquent, la sensation eçoit dans la voix une forme corporelle elle s'éteint DQt aussitôt qu'elle s'y manifeste (3). C'est la raison du

(I) Car le tin ae ftdt qtie fbrmef (/brmtfefi), c'est-à-dire doAner une moe, ftiçonner un être extérieur (eM Aeuê$erlieh$$)j la figure qai ettste ^ji (vorkandenên).

(f ) Da dus SMiV0rbreilên den Tofiês ebénw êehr sein tefUthi^ndm iit, " Le soD, c'est-à-dire ici le son de la voix, et de la voit naturelle,

non de la Toix articulée, en se propageant, c'est-à-dire en se pro- osant, disparatt, s'éteint.

<3) Ainsi, Tâme troute dans la Toh un moyen plus adéquat, plus do- e et plus complet que le rire et les landes pour ae maniièster et éli-

S68 PHILOSOPHIE DE l'bSPBIT.

plus haut degré de force que la voix possède pour i fester et éliminer les sensations internes. Et c'est force qu'employaient à bon escient les Romains, I dans les funérailles ils laissaient pousser aux femmes ^ cris lamentables. Ils voulaient parla s'affranchir de h d leur qu'ils éprouvaient (1).

Maintenant, la corporéité abstraite de la voix peut, iei vrai, devenir un signe pour d'autres qui le recoDinisBHl comme tel (2). Mais ici nous avons la voix dans la spUi de l'âme naturelle , nous n'avons pas encore h m comme signe engendré par la libre volonté, nous li vous pas encore le langage articulé, ce produit de l'énerp de rintelligence et de la volonté, mais seulement un m qui est le produit immédiat de la sensation, un son i n'y a pas d'articulation, mais qui est cependant susoqi tible de plusieurs modifications. Dans la manifestalicm d leurs sensations, les animaux ne vont pas au ddà de I voix inarticulée, du cri qui annonce la douleur ou I plaisir. Il y a même des animaux qui ne s'élèvent à cef manifestation idéale de leur étal interne que souslecot de la nécessité la plus impérieuse. Mais Thomme n*est p renfermé dans cette forme animale de la manifestation (

miner extérieurement ses sensations internes. Dans laroix, l'âme se« elle-même, pour ainsi dire, et ses sensations internes s'incorpffi dans le son, s'absorbent en lui et s'éteignent avec IuL

(4 ) Le texte dit : ils voulaient par faire de la douleur qui set produite en eux quelque chose qui leur fût étranger,

(?) La corporéité {Leiblichkeit. Voy. ci-dessus, p. 266) de li ^ c'est-à-dire qui fait la nature de la voix, est une corporéité abstnil si l'on compare la voix, telle qu'elle est ici cooune moment de l'âme i turelle, avec la voix articulée.

AMB. SENSATION. 269

néme, car il crée le langage articulé par lequel les ations internes sont transformées en mois, sont mani- es dans leur déterminabilité complète, et deviennent objets pour le sujet, mais des objets qui, en même >s, lui demeurent extérieurs et étrangers. C'est donc raison qu'on accompagne la mort de chants funèbres 3 lamentations qui, quelque ennuyeux qu'ils puissent ois paraître et être même, ont cependant cet avantage n faisant discourir sur la perte éprouvée, ils forcent la leur renfermée et comme comprimée dans l'intimité de le à s'épancher au dehors et à se changer en représenta- , et ils en font par un être objectif qui vient se placer ace du sujet attristé. C'est surtout le poëte qui a la faculté 'ufîranchir des sentiments concentrés, comme l'a mon- surtout Gœthe, qui a plus d'une fois rajeuni sa liberté ituelle en répandant sa douleur dans un chant, lependant, c'est seulement par anticipation que nous ns pu parler ici dans l'anthropologie de la manifestation le réiimination des sensations internes par le langage culé.

le qui nous reste encore à indiquer ici, c'est le côté Biologique de la voix. Relativement à ce point, nous ons que la voix, cette simple vibration de l'être qui sède la vie animale, prend son origine dans le dia- agme, mais qu'elle est aussi intimement liée à l'organe la respiration, et est achevée par la bouche, laquelle ïplil deux fonctions, savoir, d'un côté, la fonction de iinencer le changement immédiat des aliments en for- ions organiques animales, et, de Tautre, et par opposi- I à cette transformation de Têtre extérieur en un être in-

S70 raiLOSOPHIB BB li*BSMir. ^ RIMIT

térieurt la fonction d'adiever robjectivation de Vètn fà^t jectif qui s'accomplit dans b voix.

S&08.

Par suite de leur nature mmëdiale, et par 11 qu*ella toi donnëea (i), les sensations sont des détenmnalioiiB iril^| viduelles et passagères; ce sont des diangemenb dahll sobstantiarité de Time, des changements posés daniiaf étre-pour-soi identique avec lui-même. Mais cet être-po» soi n*est pas un simple moment formel de la L*ftme est la totalité virtuellement réfléchie de la En sentant, elle sent en elle la subslantialilé enliiR, substantialité qu'elle est virtuellement. Cest Yèm- sentiment (2).

Remarque.

Le langage ne fournit pas des termes qui expriment d'une manière bien nette la difTéœnce de la sensation et

(1) Voy. plus haut, p. 256, et d-dessons, Remarque,

(2) FUhlendê Se§lê, Ainsi, bien que la sensation, en tant qMéÊjftt sensation» ne soit qu'une détermination, qu'un changement inèniHl {einzelne^ isolé, limité) et passager {voriibergehend^ qui pasM àm autre moment, dans une autre détermination) dans la substaetialilé è Tâme, cependant rime y est «n wt, Tirtuellement tout entière, on, cavi i dit le texte, Têtre-pour-soi de Fâme n'y est pas comme vmfk Maii formel ; et le développement de la sensation amène la position de cdk virtualité, position qui ici s'offre d'abord comme sentiment, ooêêê étike^êentimênt ou en tant que sentiment. C'est ainsi que nous tradanv le Fiihkndê Smle pour le distingner de rwy^nçhnd» Smh.

A1IB« -* PASSAGE AU SBNTIMMT. 5^71

senlimenl (1). Cependant on ne dit pas la sensation du it, la sensation de soi-même, etc., mais on dit le senti- nt du droit, le sentiment de soi-même, etc. La sensibi- (2) se rapporte à la sensation. On peut, par conse- nt, établir à cet égard que dans le sentir c'est plutôt ^té passif, le côté par lequel le sujet trouve Tobjet rant lui (3), c'est-à-dire le moment immédiat de la dé- OQinabilité qui appartient à la sensation, tandis qu'au itiment revient plutôt Télément spontané et identique i s'y trouve (4).

[J^uzatz.) La première partie de l'anthropologie se iive achevée par ce que nous venons d'exposer dans les ^graphes précédents. Ce que nous avons eu d'abord à isidérer dans cette partie, c'est l'âme déterminée quali- ivement, ou, si Ton veut, l'âme dans sa déterminabilité médiate. En suivant le développement immanent de tre objet, nous sommes enfin arrivés àTâme qui a posé éalement sa déterminabilité, et qui, par là, revient sur e-méme et devient pour soi, c'est-à-dire nous sommes

(4) Le texte a : La différence entre Empfimlung (sensation) et/^Men Dtir comme sentiment). {i) EmpfinfUamkeit.

f3) Dm Seitê der Paêswiiàt^ dêê Find$n$ : k eété de la pauinilé^ du ntfT, car, comme nous T avons ?u, dans la sensation l'eiphl troute jet, celui-ci lui est donné, il ne se le donne pas. 4) SelbBliêehkeity diê darin Ht : c*e8t-A-dire que dans la sensation ment se rencontrer deux éléments, l'élément passif, ?ariable et lel, rélément qui constitue la sensation proprement dite, et Télément nel qui est Télément spontané, actif et identique (dos S«lbiliseA«), iDt et dans la mesure qu'il peut être ici question de spontanéité al :tivité. Car c'est la nuance qu'exprime le dk darhk iU. Ce second neot est le sentiment.

27Î PHILOSOPBIB M l'ESPEIT. ESmiT SOBIICIIP.

arrivés i l'âme-sensation. Par est donné le pong seconde partie de Tanthropologie, partie qui est au téressante qu'elle est difficile, l'âme s'oppose â a i stantialité (i), se produit en opposition avec eHeHome,^ dans ses sensations déterminées atteint en mêmel au sentiment d'elle-même, ou, si l'on veut, è une i science qui n'est pas encore la'conscienceobjectiveyi conscience subjective de sa totalité, et, par suites pus sensation comme telle est liée à l'individuel, die cessed'ê! âme purement sentante. De ce que l'âme apparut id( la sphère de la scission avec elle«-même, nous auroBsikl considérer dans son état d'âme malade (2). Dans cel| sphère domine la contradiction de la liberté et de h »*| vitude (â), car, d'un côté, l'âme est encore attadiéeiaj substantialité, elle est conditionnée par sa naturalité,pci*1 dant que, de l'autre côté, elle commence à s'aiïranchirfc sa substance, de sa naturalité, et s*élève ainsi à une sphèft intermédiaire entre sa vie naturelle immédiate et la cod- science pbjective et libre. Nous allons expliquer bricw- ment jusqu'à quel point l'âme pénètre ici dans cette sphère moyenne.

(4) elle existe en tant que simple substance, en tant qoesi^ stance qui ne s'est pas encore différenciée, opposée à eUe-mème dm ces attributs. L'expression substantialité est plus exacte que sabsluee, et rend mieux la pensée de Hegel. Car, par substantialité Hégd veii ici désigner ces déterminations universelles et indéterminées de l'âiK, les qualités naturelles qui sont comme le fond sur lequel sedéfdopfc l'âme individuelle et l'esprit en général. Voy. plus baut, §393, et à- dessous.

(2) Le texte dit : Dans tétai de sa nuiladie {Krankkieii).

(3) Freiktit wd Unfreikeit.

AMB. PASSAGE AU SBNTIlIBlfT. 273

U simple sensation ne se rapporte, comme nous l'avons narqué, qu'à l'individuel et au contingent, à l'être pré- A et immédiatement donné, et ce contenu apparaît à ne sensible comme sa réalité concrète spéciale. sque, par contre, je m'élève au point de vue de la science, je me mets en rapport avec un monde qui st extérieur, avec une totalité objective, avec un cercle ledans duquel se trouvent enveloppés et unis des objets Itiples et complexes qui viennent se poser en face de i. En tant que conscience objective, j'ai d'abord, il est i, une sensation immédiate, mais aussi cet être senti U pour moi qu*un point dans le rapport universel des »ses, et, par conséquent, c'est un être qui indique (i) t sphère supérieure à son individualité sensible et a son ^nt immédiat. Ma conscience objective est si peu liée présent sensible des choses, que j'ai la faculté de con^ tre même les choses qui ne me sont pas sensiblement ïsentes; par exemple, une contrée éloignée que je ne mais que par ce qu'on en raconte. Mais la conscience lise son indépendance de la matière de la sensation en vaut cette matière de sa forme individuelle à la forme iverselle, en en éliminant ce qu'il y a en elle de pure- int accidentel et indifférent, et en y conservant Télément entiel. Par cette transformation, l'être senti devient un e représenté. Cette transformation opérée par la cons- nce abstraite (2) est quelque chose de subjectif qui it aller jusqu'à l'arbitraire et au faux, et produire des

4 ) Hinamweisendeê : qui découvre, qui donne le pressentiment.

S) Ab9traitêj c'est-à-dire par la conscience qui ne saisit pas la na-

; concrète ei réelle des choses, mais qui n'en est pas moins la con-

nce.

1. 48

27& PHILOSOPHIK DK l'BSPRIT. E6PR1T SCBJCCTIF.

représentations qui n'ont pas une réalité qui leur oorre- ponde. Maintenant, entre la conscience représenUrie, d'un côté, et la sensation immédiate, de l'autre, vient « placer l'âme qui fait l'objet de la seconde partiede l'aidiD- pologie, l'âme qui se sent dans sa totalité et dans son versalité, ou, si Ton veut, Fàme prophérique (1). l'universel soit senti, c'est ce qui paraît contradictoire,» la sensation comme telle n'a, nous le savons, pour conleoi que rindividuel. Mais cette contradiction n'affecte pis ee que nous appelons âme-sentiment« car celle-ci n'est pis emprisonnée dans la sensation immédiate et n'est pas fiée à un présent sensible immédiat, comme, d'un autre dâf elle n'est pas non plus en rapport avec le véritable mi- versel (*2\ qui ne saurait être saisi que par la peu» pure, mais elle a plutôt un contenu qui ne s'est pas encore tlévelop[»o jusqu'à oe point l'universel et Tindi^idueLle snbjectit>t 1 objet lif se sont difiërenciés. Dans cette sphérf. je suis ce que je sens, et je sens ce que je suis (3). Ici je

(1) Inihrrr TolaUt<il\mà Allgemeinheil fiiMendê oder almmée^. Ici l'àoie ne i>ea$e \^s sa totalité et soa uDÎTerealité, mais elle les seA l'iîe eu a le <r-aii:uenl -fjî u'esl aussi, et par cela même, qu'un presi^û- timtrût. C*e<t dans ce sens qu'il faut entendre le mot ahnendt quec Ji a*ons rendu par prophétique. Le prophète ou Tàme prophétique. c*eS pas ràuie qu: enteod la Tenté, mais l'àme qui en a un presseotiKiL une \ue obscure. iKi reste, la signiiication de ce mot se trouve ài\xf' uiinve yiT c-f pi suil.

t tis*iz A'.ljfmeine : tout i fut 'inivertii, c'est-à-dire TuBiTew qui r\isie, et qui est pensé comme tel.

3 Lo trM-" di: : .4 ce f-::'if i^ ru^ iu point de \ue nou> soakD» ic , .f qui ^i uMji U fttii, e; c< quc ji *ms ji le iftks, Hê^el Teu i; ;-.i t i le sujvt et l uL>t. le :loî et le noa-moi ne soat pas encore àA :cL.-.'i- s c-jj!*"!'-.' djcs conscieuce, et que. par consêi]uaot, ce quel* ->i :::.i . ».i •>: îue Von sent ^noQ-moi^ soat encore confondes.

À1IB,«-PA88AQB AD SENTIMIIIT. 975

lus présent d'une façon immédiate dans le contenu qui, dlérieurement et lorsque je deviens conscience objective, ipptrait comme un monde indépendant qui se pose devant noi. Ce contenu se trouve placé vis-à-vis de râme-sentiment luis le même rapport les accidents sont placés vis-à-vis de la substance. Cette âme apparaît encore comme le sujet et le centre de toutes les déterminations du contenu, oomme Il puissance qui domine d'une façon immédiate le monde du sentiment (1).

Maintenant, le passage à la deuxième partie de l'anthro- pologie s'accomplit d'une façon plus déterminée de la ma* Dière suivante. Il faut d'abord remarquer que la différence ie la sensation externe et de la sensation interne que nous ivons considérée dans les paragraphes précédents existe leulement pour nous, pour la conscience réfléchie, mais lu'elle n'existe pas encore pour l'âme elle-même. L'unité timple de l'âme, son idéalité pure ne se saisit pas encore Uns sa différence d'avec le monde extérieur. Mais, bien 1%ie l'âme n'ait pas encore la conscience de sa nature déale, elle n'en constitue pas moins l'idéalité ou la néga* ivitédes diverses espèces de sensations qui se produisent

(4) L'objet ou le monde objectif» par qu'il ne se pose pat comme an monde distinct et déterminé en face de l'Ame en tant que sentiment, M enveloppé dans cette flme, de la même façon que les accidents sont enveloppés dans la substance. L'flme est ainsi la puissance qui domine i*ifM manière immédiate le monde du sentiment {die \V$U dêê Puhkm)^ s*est-à-dire ({ue par cela môme que ce monde n'existe pas ici d'une E^on médiate, objective et développée, comme il existe dans la con- bence, et plus encore dans la pensée, le sentiment le domine (ttôtr- hfrrscAi), le défigure en quelque sorte, et le fait arbitrairement à sa açon.

276 PRltOSOPHlE DE l'esprit. ESPRIT Sl^BJECTIF.

en elle, comme si chacune d'elles n'était que pour soi dans un état dindifierencê à l'égard des autres. De ml que le monde objectif s'offre à notre nituilion, nonciîni un êlre divise en plusieurs parties, mais comme un i concret^ qui se partage en différents objets, lesqueJsioî à leur tour, chacun pour soi des êtres concrets^ fonuj une unité qui enveloppeles déterminations les plusdivtiw de même rame est, elle aussi, la tolulitéd'un nombre ii^ de déterminabitités qui viennent se joindre en elle com dans leur unité, de telle façon que TSme dtMiieifïv \\r\^^^ lement en elles en tant qu'être-pour-soi iofinii. C^mAi dans cette totalité ou id^té de Time (dans cet étatiata de rame sans différence et b(Hrs du temps) (1), les tm tiens qui s*y compénètrent ne disparaissent pas sm laisser de traces, mais eUes y demeurent en tant quea primées (2), elles y subsistent en tant que contenu d'abc purement possible, mais qui, par qu il est pour Fin ou que celle-ci y devient pour soi, y passe de sa possibil à sa réalité. Ainsi, l'âme conserve le contenu delasea tion, et lors même qu'elle ne le garde pas pour elle^Dêfl elle le garde en elle-même (3). Mais la simple conser

(I) In defui seitUmm mâifferetuen Innerem der Seele : dms cel élat moment intérieur, indifférent et sans temps de l'âme. Les sensitisM l'âme a éprouvées demeurent dans l'âme comme des Tîrtnalilés ftrentes, qui ne se diiféraicient pas actueOement, et qui ne soiC dans tel point du temps.

(S) Aufg^u>bei^ : Mpprtmte el abêorbéet dam» Vûm^e.

(3} Wemn auck miclU /tir ticà, ao docâ m atdb, c'est-è-dke que même que Tâme ne garde pas la sensation et le contenu de la senn comme des choses qu*elle sent actndlement et qui sont actuelles présentes en die, elle les garde cependant comme des posifaifitéi

Am. PA88AGB AU SKfTIllENT. 377

KO d'un contenu qui est intérieurement pour soi (1), d'une nple impression individuelle (2), d'une simple sensation t encore éloignée du souvenir proprement dit, qui part l'intuition d'un objet qui vient du dehors pour être con- ii en un être interne, objet qui, comme on l'a déjà re« rqué (3), n'existe pas encore pour l'âme. Mais outre le contenu qui dérive de la sensation et dont is venons de parler, il y a un autre contenu qui vient si remplir l'âme. Car à côté de cette matière fournie la sensation, il y a virtuellement en nous, en tant individualités réelles, comme un autre monde possédant cx)ntenu concret et une périphérie infinie; il y a, vou- s-nous dire, un nombre infmi d'associations et de rap- ts qui sont toujours en nous, alors même qu'ils ne sont l'objet de nos sensations et de nos représentations, et f quels que soient les changements qu'ils puissent subir, ne â notre insu, ne cessent pas de faire partie du con- j concret de notre âme. Par conséquent, cette âme, par e de la richesse infinie de son contenu, peut être con- rée comme âme d'un monde, comme âme du monde

) Le contenu de la sensation qui est conservé dans i*âiDe à l'état de bilité n'est pour soi qu'intérieurement. Car la simple possibilité itue un état intérieur, un état un être ne s'est pas développé, est pas posé extérieurement.

) Einê Affection meiner : wie affection de moi^ ce qui exprime en- mieux une impression fugitive qui n'a qu'une réalité momentanée rame.

) Plusieurs fois, mais particulièrement ci-dessus, p. 275, il est i*ici la différence des sensations internes et des sensations externes : bien pour nous, mais qu'elle n'existe pas pour Fâme elle-même.

278 PHILOSOPHIE DE l' ESPRIT, > ESPRIT SURJECTH'.

individuellement déterminée (1). Comme Tâme humùi est nne Ame individuelle, une âme déterminée par tous is côtés, et partant limitée, elle est aussi en rapport avec monde déterminé d'après son point de vue individuel. Q monde qui se pose en face de l'âme n'est pas un mondeqi f lui soit extérieur. Il faut dire plutôt que l'ensemble des np- ï )M)rls dans lesquels se trouve placée 1 ame humaine indivi- duoUe fait la réalité de sa vie et de sa subjectivité. Car cet ensemble a grandi indivisiblemenl avec elle, comme les feuilles, (vour nous servir d'une image, croissent avec rarba\ Bien que les feuilles se distinguent de l'arbre, eiies n*en sont {ms moins des parties essentielles de rarbre,âtel \m\\l que celui-i'i meurt si on en arrache à plusieurs re- prist^s les fouilles. Sans doute, celui qui par une vie activée* |>ar une riche ovihm ionco sosl donné une nature plus indê- |H'ndante peut beaucoup mieux supporter la perte d'une partie do son monde individuel que celui dont la \iei gi^ndi dans un coivlo rcslivinl do rap|H)rts, et qui est iiwa- jvahlo do f;ùiv dos oiYorts jHHir on êlondre les limites. U scMUinuMU qui fai: lo iVmhI do la vie do ce dernier attache par- l'iMSivUuvi SI ÙM'.oinoiu à s^-îi pys iuU;d quà rolranieriie>î pns du nul \ui ivi\>, lYSckMuiUtiu ainsi à mw plante qui ne ivui \ ouïr r.:o ôavs -.rt^-" ^vrM'-.o o.^itrw. Mais pour sVle^tr siu skv::i.-.w: a:'::v' v; n.\ :' :i.:t ii^me aux nalu^o^le^ ^^Ui> lortK^s .:tt vv:\u^ i.^Tv.; :>: d^- ra-fjvrî> exlérieur>,o

à^KE. FASSAGS AU SBNTUiBMT. 279

partie, pour ainsi dire, raisonnable (I) de Tunivers, car ce monde individuel, l'âme humaine en général, ainsi nous venons de le dire, n'aurait pas de réalité ; elle eindrait pas à l'individualité distincte et déterminée (3). tndant l'âme humaine ne contient pas seulement des rences naturelles (â), mais elle se diflërencie elle- le en elle-même , et se sépare de sa totalité substan- s, de son monde individuel qu'elle pose comme un de opposé à son être subjectif (&). Son but, en se

I Ein hinnichendeê StUck, une partie de Tunivers qui ne dépMse a mesure, qui ne soit pas hors de proportion, et que l'âme ne e contenir.

I BnUmtnt ufnUnekiêdênen Einz9lnkeit : findhnduaUU différenciée façon déterminée. C'est-à-dire que bien que ce moment Tâme infermée dans son monde individuel, dans une sphère limitée de irts, soit un moment inférieur de Tesprit, il n'en est pas moins un mi deTemirit, et que par suite c'est un moment nécessaire, un mo« sans lequel l'âme ne $*éUverai( pas au êentiment concret d'elk-ménu^ ait pas de réalité et n'atteindrait pas à Vindividualité distincte et ninée, suivant le texte. L'âme^ en effet, ne saurait entrer en posses- lu sentiment concret d'elle-même, quelque incomplet et quelque T d'ailleurs que puisse être ce sentiment, qu'autant qu'elle pose ▼eloppe les divers moments de sa nature, ce qui constitue aussi sa é; et, par conséquent, elle n'a de réalité ou sa réalité, elle n'est "éelle qu'en posant ces moments, et dans ces moments. Mais cette é constitue aussi son monde spécial, et, partant, son individualité ete et déterminée. C'est comme la famille et l'État. La famille itue, elle aussi, un moment inférieur et nécessaire de l'État. Et qu'elle se trouTe absorbée dans l'État, comme l'âme est absorbée l'esprit, elle a comme l'âme sa sphère propre elle se meut et se oppe, et qui fait sa réalité et son individualité. ) Des différences qui lui sont données, elle est passive, etc. ) elle existe comme moi, qui a en face un objet, un non-moi ict et déterminé, et où, par conséquent, on n'a plus une âme en- )pée dans sa substance et dans le monde du sentiment.

fciadant lins!, c*est de devenirpoor dleHontae, oi|il veat, pour Tesprit oe que oduHd est en soi, kl que le cosmos contenu virtudlement dans l'esprit i à la sphère de la consdenoe (1). Mais dans la ^phiRfc| rime, de Pétrit qui n'est pas encore entré en de sa liberté, il n*y a point, comme noos l'a remarqué, de conscience objective, il n'y a naissance du monde, en tant que monde, qd est i sorti du moi (â). Dans le sentiment, Vime n'a dtmipptl quavec ses déterminations internes. L'opposilioDi'db*] même et de ce qui est pour elle demeure encore eDubil l'état d'enveloppement. Ce n'est que lorsqu'dle apoKCt] nié (3) le contenu multiple et immédiat de son dividuel, et qu'elle Ta transformé en un être simple, mm être universel abstrait, lorsque, par conséquent, un ïCfi- tâble universel existe pour l'universalité de l'âme, et qr celle-ci, en se développant, s*est élevée au moi qui estpov

(I) En effet, le poiir-soi présuppose r«i»-«N\ Tacte piéfiippofc li puissance, ou, si Ton veut, le monde de la conscience présuppose ot monde obscur et enveloppé du sentiment. Par conséquent, si ïiaa u scinde ainsi, si elle se sépare d'elle-même, de ce monde do ffB*****^ c'est pour poser le monde de la conscience quiestTirtueUementefici et qui la meut, et devenir de cette façon pour elle-même* Hegel lyoi* ou (tour Cesprit. C'est, en effet, pour Tesprit et non pour eUe-ate en tant que âme, qu'elle devient, strictement parlant. Car, dmiii conscience, Tâme disparaît et se trouve absori>ée dans l'esprit.

(3) Wirklich aui mit herausgesetzien : rêeUementpauparmeini tirant de moi. Dans la conscience, le moi et le non-moi se posent pat seulement comme distincts et différenciés, mais cooune ideab^ connue sortant Tun de l'autre. Ici Hegel n'indique que la posilioi* non-moi par le moi, parce que cela suffit pour le point qu'il veol an ressortir.

(3) Posé nfgativemenl^ dit le texte.

AME. PASSAGE Al) SENTIMENT. 281

^mêine, qui est à lui-même son propre objet, à cet uni- "sel achevé qui est en rapport avec lui-même (dévelop- nent qui fait encore défaut à l'âme comme telle), c'est ilement alors, et en atteignant ce but que Pâme passe son sentiment subjectif à la conscience vraiment obje<)- e, car c'est seulement alors que le moi qui est pour lui- ^e et qui s'est affranchi, d'une façon abstraite du moins, la matière immédiate (1), laisse aussi librement sub- ter celte matière hors de lui-même (2). Par conséquent,

que nous avons à considérer, en partant d'ici jusqu'à ce t, c'est le combat que l'âme livre à la forme immédiate

son contenu pour entrer en possession de sa liberté, *m devenir maîtresse d'elle-même et adéquate à sa no- ►n, c'est-à-dire pour se façonner de manière à devenir

qu'elle est en soi ou d'après sa notion, savoir, subjec- nté simple en rapport avec elle-même, et existant sous rme du moi. L'élévation à ce point du développement de ^prit s'accomplit à travers trois degrés, qui ici peuvent re indiqués par anticipation et d'une façon assertoire.

Dans \e premier degré, nous voyons l'âme emprisonnée ms le rêve et le pressentiment de sa vie naturelle con- Tte (3). Pour entendre le merveilleux que dans les temps

(l)Car, dans It conscience, le moi ne s'affranchit que d'une façon Klraite, c'est-è-dire incomplètement de la matière immédiate (unnitl- Ibarffi Sloff), de ce fond obscur et enveloppé qui est donné à Tâme ins la sensation et le sentiment.

(2) Ce qui est un développement, un progrès.

(3) In dem Durehtràumen und Ahnen ihreê concreUn Naturlebeni tfangen. Dans cette première partie, l'âme ré?e et pressent, et, par onséquent, elle est encore emprisonnée dans sa vie naturelle. Mais ce [u'elle rêve et pressent, ce n'est plus la vie naturelle élémentaire et l>straite, c'est-à-dire la simple sensation, mais la vie naturelle con-

388 PHILOSOPHIB BB l'eSPRIT, MPRIT gD^ECTir.

modernes on a généralement obaervédana uUe fiom rame, nous ne devons pas perdre de vue qu'ici Ykat encore dans un étal d'identité immédiate el aanadiflm avec son monde objectif.

Le S0co9ul degré marque le point de vue de la fii c'est-à-dire le point de vue T&me se trouve dans ud de scission avec elle-même, dans un état où, d'uœ p elle est d^à devenue maîtresse d'elle-même, et, d'» part^ elle ne saurait encore se maîtriser, mais die comme fixée dans une sfbèn particulière et isolée devient sa réalité (1).

Enfin, le troisième àegté marque la sphère l'i s'élève au-dessus de son indifidualité naturdle, dev maîtresse de sa eorporéité qu^elle fait descendre au rôh nH)yen, et pit^jette hors d*elleHaaéme, en tant que mo objivlif« le contonu de sa totalité substantielle qui ne rei |V3i$ dans le ivrele de sa tX)rpoivité (i). Parvenue à |K>int« rùme se trouve placée dans la sphère de la lih ahsuraile du nH>i, el devit^nt conscience.

jiMil 4ab$ \t «MUiaiMit. L>.imsàMi tarcàfriioMm est intndois £i3c ^eul dinf ^«le 1 ime traYtrsie » rèvaat oetta spbèr«, elqu'el JriTiWns^ |VMr jy^MTf?. km ,-ar }i pHkM. mais par le rèTC.

^0 l* itxWèA : iièi Và»f t « moai*. De méfiie ^ue 4u »iâ^ie M VHm^ ^tfnatfUÊt U vif si^tgùe, se sèfar» éa UM et se < o<«ln^ iààtts> «a «npiM" M iutf «Df it^wôM fkutkulière {fj. PM y>i / À/ *A «*7ib.^« M^^ « ^^3^ ^J^K ^ 6^« t'^Be s*iselealie «Un^ x^TM' $art»»f^ r»fir«:>i'r.3>rrf fn «Àk «d^titoe « i^kanoonîe elà lire

\t\ KttA^à^^kj^ ÀUk^ Si vo.^*; ratoiiiutiie iéàms Vàmt num ik"» U :mtéUem « W «MAowiia' jj^i Ju « r«(M liitael el eavelepp*,

.wrisijryft^ «t 4 ia»r. rt 4|tt $< imvwaf»! piMMs àtmi la coMcieiica.

AM. <- PASSiGB AU 8SNT1ME1IT. 38&

Mais i l'égard de ces degrés, nous devons faire la même narque que nous avons faite relativement aux dévelop* agents précédents de l'âme, savoir, qu'ici aussi nous mmes obligés de faire intervenir par anticipation ces issances de l'esprit qui appartiennent à une sphère ulté- Hire l'esprit existe dans sa liberté, et cela parce que elion de ces puissances pénètre aussi dans la sphère du Dtiment (1).

(I) Nous anans lyouter ici quelques consîdâratioos qui, en fixant le iat de vue auquel nous sommes parvenus, nous aideront en même Dps à mieux entendre la route que nous avons parcourue. Et d'abord, fourra paraître singulier que la sensation et le sentiment occupent iraag si ttevé dans le développement de Tesprit, et qu*on les place Niessus de la race, par exemple, ou du cours des âges de la vie, ou I rapport des sexes. Car comment, dira-t-on, la simple sensation •t-eile constituer un moment plus concret que le cours entier de la t, ou bien que les races et leurs développements, c'est-à-dire leur loireT Mais eette ol^ection vient précisément de ce qu*on ne pense eet différonti moments de Tespiit d'une façon systématique, ou en I que moments d'un système, ce qui fait qu'on les prend comme au mrû et d'une façon extérieure, et qu^on les sépare et on les unit de me. On tombe ainsi dans une erreur analogue i celle qui fait que is d^autres sphères on considère Tôtre pur et la matière pure comme isliluant les déterminations les plus hautes et les plus concritest dis qu'elles sont en réalité les déterminations les plus abstraites et . plus indéterminées. C'est de cette même façon qu'on prend ici la ce, par exemfde, avec tout ce qui est en elle, et qu'on fait de la race i principe déterminant et concret vis-à-vis duquel d'autres détermina- «a, la sensation, le sentiment, et même la pensée, ne seraient que moments subordonnés. Mais, en y regardant de près, on voit que la asalion, et plus encore que la sensation le sentiment^ constituent une ibère plus haute que tous les moments précédents. Et, en effet, l'être miUe f) est Tunité concrète de tous ces moments qui, par cela même,

n II va sani dire que nous prenons ici les termes sensation^ é&t sensible^ ■at Uw scieption la plut large, et en y comprenant le sentiment.

S8A nouMonniK l^

t fîf4-Yif de hn dei mome^ abMraU et nWriiHi^

la peniée, eC, en im eerCaÎB leos, testée qui pem «Ire pcMé poil auM mtitde l^le sorte qu*ee ce teu i*abeolaliiî-iiitee pcotienri dans la fpbère sensible. La diifoence entre la tenwtien d h pm consiste en ce qoe'ce qm enste dans la pensée d*nne fiiçm Biii défeloppée et pour soi, on, si l'on Toot, en aete, n*eiisledHilia sation que d'une fiiçon immédiate, enveloppée et virtneile. b#sM termes, l'idée eiiste dans la sensation en tant quldée, amis mIh en tant qu'idée immédiate et abstraite, tandis qu'elle enrte es t qu'idée médiate et concrète dans la pensée. Maintenant, si nomci^ rons la sensation avec le cours des âges de la vie, on afeckiMMi la feille, par eiemple, nous Terrons que la sensation eafckpfe i déterminations dans son unité* En effet, la sensation est à h iai jeunesse et la Tieillesse, ou, pour mieux dire, die est teos les mm de la vie. L'être sensible sent en tant qu'être sensible dam le jn homme, comme il sent dans le vieillard , et quelle que soit b périifc la Tie, il ne cesse point d'être cette totalité et cette unité mm vient se concentrer l'univers, ce qui fait que non-senlemest sentons dans la jeunesse comme dans la vieillesse, mais que bois s tons la jeunesse et vieillesse elles-mêmes, comme nous sentons Un choses. On dira peut-être que la jeunesse et la vieillesse ne sefC pas exactement de la même manière ; d'où l'on tirera la condusiM< l'âge domine, et fait en quelque sorte la sensibilité, et que, pir su la sensibilité ne constitue pas cette haute sphère les différeots i ments de la vie trouvent leur unité. Mais nous ferons d'abord obs«r que par mAme que les divers moments de la vie se retrouvent i la sensation, ils doivent s'y retrouver avec leurs différences, ce qui fait )>as cependant que ces différences ne soient annulées dans li ait concrète do la sensation, autant du moins que la sensation peut rétii l'unité des choses. I^ blanc et le noir, l'amer et le doux, etc., si eux aussi, différenunent sentis, ou, si l'on veut, en étant sentis, g«é leurs différences, mais ces différences sont en même temps sbibIi dans l'unité de l'être sensible, en tant qu'être sensible. L'eau et le entrent dans le sang, et ils y entrent avec leurs différences, mais i diffi^rf nres sont aussi absorbées et effacées par le sang. VvSkn cot argument est un de ceux qui, prouvant trop, prouvent en qad^ sorti" le contraire de ce qu'ils veulent prouver. Car il s'apphqoeu •UM^i bien à la conscience et à la pensée qu'à la sensation, peisq

AME. PASSAGE AU SENTIMEtfT. 285

et It pensée du jeune homme ne sont pas non plus de ntiques avec celles du vieillard. Et cependant on n'osera re qu'il y a deux consciences et deux pensées, ou que it la vieillesse constituent des sphères plus hautes que la t la pensée. Ces remarques s'appliquent également au la veille. Nous voulons dire que la sensation est aussi imeil et de la veille, et qu'à ce titre on peut sentir dans omme on sent dans la veille. On croit généralement qu'on on ne peut sentir qu'en veillant. Mais le rêve et le som- Qontrent qu'on sent aussi dans le sommeil. Et dans le pas- le au sommeil, et, réciproquement, du sommeil à la veille, lent l'on sent ces deux étals dans une seule et même telle sorte qu'on ne saurait dire si c'est en veillant ou en Ton sent. Si Ton attribue exclusivement la sensation à la u'on confond la sensation avec la conscience ; et comme la veille que la conscience proprement dite exerce son i conclut que il n*y a pas conscience il n'y a pas que la sensation qui n*arrive pas jusqu'à la conscience msation, qu'elle est comme si elle n'était pas. Mais la sen- oint la conscience, et non-seulement la simple sensation, lent non plus n'est point la conscience. Sentir le son et ience du son sont deux choses qui peuvent aller, et qui ensemble, mais qui n'en sont pas moins distinctes. La sen- état purement subjectif, un état interne et enveloppé •bjet ne sont pas encore différenciés, tandis que le sujet et tfférenciés et identiques tout à la fois, et d*une. façon déter- a conscience. (Voy. plus loin, § 407, Zui,, et 443 et suiv.; haut, § 399.) C'est la confusion de ces deux sphères, de la ieusibilité et de celle de la conscience, qui fait qu'on n'en- tâts dont il est question dans les §§ suiv., savoir, le rêve, le mère et de l'enfant, le somnambulisme, etc. Maintenant, le la sensation soit l'unité des déterminations précédentes, itendre la raison du mouvement de Tidée à travers ces dé- et nommément à partir du § 396, nous pourrons nous re* ensation et la sphère sensible en général comme constituant élerminatioDs. Ainsi conçues, ces déterminations seront des ns abstraites, des moyens à travers lesquels l'idée atteindra ette un. Car la sphère sensible ne présuppose pas seule- ! on le croit généralement, les conditions organiques et

s PHiLosopttli M L*BiHuf . -^ fesraiT tOBlIGnP.

b. ▲MB. srarmiHT.

LMndividu, en tant que sentiment^ est l'idéaliié subjectivité de la sensatioQ (1). Ce qu'il doit »t poser BOUS forme subjective (9) sa substanlidlé^ Il ne remplit que virtueUement son être; c^estd'eolRri «session de lui-même et devenir pour aoii en )ak atlre de lui-même (S). En tant que douée de ime n^est plus Tftme purement naturdle, mais indiiiÉB é intérieure (&)• C'est cet être-pour-scM formd de liai

i^sologiqiies, les systèmes nerreoi, mosenlaires, ele.» mii fsM ndiiioiis, d*iuU*es maments ph» psrciiîqaes, si Ton peU aiw/» Imer^ qui, avec les conditioiis parement oiigiiiîqiies, tomeit cMtf substrat sur lequd elle Tient s*asseoir et se défelopper . (I) E^fûdm /dralifil, Sii^tfnïôf drt EmpIMgfu. (a) Comme svCyKttritf, dit le texte. (3) jIIs Ifadkl umn sf ftsi : oonaïf piittMae» éê mÀmim, (I) liMfHkAtlMifrédMililôi. De même que la seDsatioaetfSBeiiei- ation de la natuiv, de même le sentiment esl, k son toar, «aeiiU- don de la sensatkA. L'indiTidu on Time indÎTÎdnelle et tai ^ aliment n^est plu$ dispersa dans la sensatiom, mais die s'flèveif IVuiiTenri et i l'unité. Cest en ce sens ansâ que le witÎBPtf 9kï lÔtdititè de la sensation^ car ce qm est dispersé, iselé cl fifi^ ins h sensatîMi rient se réunir et se Suer dans le anli«ff> ff 'tknt ainsi le wjK de la sensation. Par la même raison, ce M ici ce n*est pins rime purement naturelle. l'Ime iadMIoeBe fi X dans la «alure. et qiâ rn«it ses mMérianx et en qnelftf ^' I nr du ddbors. xn» Time qm commente à s'apporer k tiKT d'dle-«tee son oonifMu on a^ en d*anKres tows^tf

AMB. ~ SENTIMBIIT BN OtMÉlUL. 287

n'existe d'abord que dans sa totalité substantielle, qu'on placer dans un état d'indépendance et de liberté.

Remarque.

a notion de Tidéalité, à savoir que l'idéalité est la né- an du réel (1), mais que celui-ci y subsiste, y est vir- lement contenu, comme s'il n'existait pas, cette notion, est une des plus essentielles pour l'intelligence des $es, ne Test nulle part autant que dans la science de le, et plus encore dans celle de Tesprit (2). C'est préci- lent la détermination qui est devant nous, lorsqu'il it des représentations, des souvenirs, etc. Chaque indi- 1 est un contre infmi de déterminations sensibles, de résentations, de connaissances, de pensées, etc., dans |uels cependant le moi demeure comme un être abso- lent simple, comme une sorte de réservoir indéterminé toutes ces choses sont conservées, mais elles n'ont

(Inexistence actuelle. C'est seulement en m'en souve- it que je tire une représentation de cet état interne, que ui donne une existence, et la place devant la conscience, rrive parfois dans les maladies que des représentations,

connaissances qu'on a considérées depuis longtemps nme oubliées, parce qu'elles ne s'étaient pas présentées idant ce temps à la conscience, font de nouveau leur )arition. Nous n'étions pas en possession de ces con-

I) C*ettpà-dire ici de la réalité des sphèrea qui soiitidéaliaées, ou, ce revient au même, qui sont absorbées dans lea sphères aopérieures sUes n*existent plus que comme des moments annuléa et subor- nés. ^) Parce que Icsprit proprement dit est Tidéalité absolue.

388 PHiLOSoran db l'bsfmit. <— isput

naissanoes, et peut-êb*e ne les posséderonsHK» fm i vantage à la suite de cette reproduction maladie, et cependant elles étaient en nous, etelksc nueront à y demeurer. Ainsi, Tbomme ne sait nombre des connaissances que dans le fait il contim,! même qu*il les a oubliées. Ces connaissances d'i| tiennent pas à sa réalité, à sa subjectivité comme mais seulement à sa virtualité (1). Cette intériorité i est l'individualité qui demeure comme telle dans toriel terminabililé et dans toute médiation de la oonacieDee < est posée ultérieurement en elle. Ici, ce que nous ( maintenir, c'est cette simplicité de rame en tant que i ment la corporéité se trouve contenue, contre manière de se représenter cette corporéité comme un ( posé d'éléments matériels (2) extérieurs les uns aux a et à rame. L'extériorité réelle de la corporéité n'a pas) de vérité pour l'âme en tant que sentiment (8), queh multiplicité des représentations n'amène une extériorité et une pluralité réelle dans le moi (&). En sentant, ràmeejt bien déterminée d'une façon immédiate, et, à ce titre, êà

(1) Semem ansiek-êeytnden Seyn : à som Hn qw esl em aoi, Im^ être Tîrtuel, à ce qu'il t a de virtuel en lui. (â) Le texte dit : Comme une wutiériaHié,

(3) Pour Tâme en tant 911e seniimenî^ et non en tant que seafltM. car ce a*est pas en tant que sensation, mais en tant sealiMii;, qu elle sent son unité. 1

(4) C*est-à-dire que dans la corporéité il 7 a bien une eilérioill. réelle (dus reah AM$emcmder)^ ou, ce qui rerient an même, l'exléritfiij est uue condition ou un moment de sa réalité, mais celte eitérîarilè ni trouve immédiatement supprimée par Time, et par râmeenimtf seutiiiieiit, et« par conséquent, elle n*a pas de férité par efle. dj

AME. SENTIMENT EN GÉNÉRAL. 289

une naturelle et corporelle, mais Textériorité et la mul- cité sensible de ce moment corporel n'ont pas plus de itë pour l'âme qu'elles n'en ont pour la notion, et par- ce ne sont pas des limites pour elle. L'âme est la on qui est arrivée à Texistence, c'est Texislence de l'êlrc ^ulatif (1). Elle est, par conséquent, l'unité simple lî-présente dans le corps. De même que dans la repré- âtion le corps n'existe que comme une seule et même resentation (2), et que la multiplicité infmie de sa con- ure matérielle (3) et de son organisation est pénétrée la simplicité d'une notion déterminée (4); de même orporéité, ainsi que toute existence et tout rapport exté- irs qui tombent dans sa sphère, se trouvent ramenés, s le sentiment, à l'idéalité, à ce qui fait la vérité de la Itiplicité naturelle (5). L'âme est virtuellement (6) la lité de la nature. En tant qu*âme individuelle, c'est

1} Voy. Philosophiâ de la nature, § 337, p. 340.

!) Le texte a : De même que pour la représentation le corps n'est

me représentation : c'est-à-dire que bien que le corps soit un com-

) de parties, et de parties extérieures les unes aux autres, cepen-

l cette différence et cette extériorité n*existent pas, n'ont pas de

ité pour la représentation, en ce qu'elles disparaissent dans son

À.

3) Materiatur.

4) C'est-à-dire de sa notion même.

S)Carridéa1ité fait la vérité d*nnêtrc, suivant le langage hégélien, I marche systématique et dialectique de Tidéc. Ainsi Tesprit fait blilé, et partant la vérité de la nature, comme ici le sentiment &e les éléments multiples et extérieurs de la corporéité, et en les bantilles élève au-dessus d'eux-mêmes, dans une sphère plus e et plus vraie.

) Virtuellement, parce que la vraie totalité, la totalité développée «éf» de la iiatiiri» est l'osprit comme tel.

I. «9

990 PHILOSOPUIE DE L*C8niT. ESPRIT SCUECTIP.

une monade. Li totalité du monde particulier qui se tro posée en elle ce n'est qu'elle-même, de tdle façon qn monde die le renferme en elle-même, que c'est soo prc contenu, et qu'en se mettant en rapport avec lai, A se met en rapport qu'avec eOe-même.

S 405.

L'âme, en tant qu'âme individuelle^ est surtout une i exdu^ve et qui pose la dilTérence en elle-même. Ce qo en se différenciant d'elle, ce n'est pas encore un objet e rieur ainsi que cela a lieu dans la conscience, mais ce i les déterminations de sa totalité sensible. Elle est dau jugement sujet en général ; son objet est sa substance est en même temps son prédicat. Cette substance n*esl le contenu de sa vie naturelle, mais le contenu de Ti individuelle que la sensation a remplie. Mais comme F; y est en même temps à Tétat particulier, ce contenu c stilue son monde particulier, en tant que ce monde implicitement renfermé dans Tidéalité du sujet (1).

(I) Ainsi, ce qu*on a ici c^est Tâme indifiduelie, et l'âme indiiid non en tant que sensation, mais en tant que sentiment. Mais Vkm dividuelle, qu'elle sente comme sensation ou comme sentinicil une Âme exclusive (au$schliei$end)^ une monade renfermée ca lU^uie, comme il est dit § précédent, et qui, par conséquent, po différence non hors d'elle-même, comme un monde objectif eilc Dt tel qu'il existe dans la conscience, mais en elle-même et au d< d'elle-même. Par conséquent encore, ce qu'elle pose ce sont lesd luiitatioiis de sa totalité sensible, ou, si Ton veut, de la sphère sei dan» laquelle elle est renfermée, et qu'elle renferme. CeUe totalité loi aa aulistance, substance qu'elle développe en se différenciaot, (

%liaai aon objet| autant du moins que l'objet existe dans cette spbé

AME. SENTIMENT EN GÉNÉRAL. 291

Remarque.

3 sphère, considérée en elle-même, est la sphère e de Tesprit (1), en ce que ses déterminations ne s'y ppent pas de façon à former un contenu pénè- a conscience et Tenlendement. Sons ce rapport, ne sphère en général formelle. Mais dans les limites est une forme, et où, par suite, elle apparaît comme t 381) peut redescendre Tesprit qui , en se ppant d'une façon déterminée, s'est déjà élevé à la 3nce et à Tentendement, elle offre un intérêt parti-* Lorsqu'une forme plus vraie de l'esprit existe dans 'me inférieure et plus abstraite, on voit se produire saccord qui constitue la maladie (2). Dans cette , on doit considérer les formations abstraites de

licat. Cependant cette substance n'est plus ici le contenu de sa ment naturelle {Nalurlebem)^ c'est-à-dire de sa vie telle qu'elle ms son premier rapport, dans son rapport immédiat avec la -mais de sa vie déjà médiatisée par la sensation. Par conséquent, nu qu*on a, et qui se développe ici, c'est le contenu de l'âme elle que la sensation a remplie, suivant l'expression du texte, mt l'âme individuelle, en se déterminant cl en se différenciant > particularise ou, suivant le texte, existe dans ce contenu eroent comme âme individuelle, mais comme âme particulière ndere). Elle se construit par son monde particulier, en tant londe est renfermé d'une façon implicite dans l'idéalité de Mu sujet, comme dit aussi le texte.

( fur aich die Slufd sciner Dnnkclhni : cette sphère ou ce degré lot (en elle-même, considérée dans sos limites spéciales) le degré iscurité, de Tobscurité de Tesprit.

texte dit : La forme plus vraie de Vesprit existant itans une \s subordonnée, plus abstraite, contient un désaccord (Unanjc- t : d»*snrcor.l. dJspropoHioi;) 7u' e<t /a muladicCt. S 37i.

292 PHILOSOPHIE DB l'eSPKIT. ESPllT

rime d'abord en elles-mêaies, et ensuite en tut qi'Al morbides de Tesprit (l), parce que ces demieniiepami s*entendre que par les premières (2).

a. AMB. SBIfTIMBirr DANS 80H MOnRT nOtfMir.

S&06.

oflt). L'individualité en tant que sentiment est bien m U vidn monadique, mais elle ne Test (S) qu*en lantqiiliidMI

(I) Les fbnoatioos {GnMtmgm), degrés sa splièKS de FIm, fl des sphères absirailes reladiemest aux splières de Terril fnfnM dit, teOes que la eonscieBce et l'enteadeieil, ce qoi fût lya torti Tesprit est malade, on, coame il est dit d-deasos, Tesprit ipâ nèem •lais la sphère de rime redeseend dans la sphère de sa ■ihit

(3) La sphère da sealimeot est, d*aiie façon spéciale, la sphère àBoâ de Tespril, par cela même qu'elle est la sphère intermédiaire criiel daité de la consdesce et de renteodemeat, et la Tîe puresMitMli relie, la sensation. On peot dire, en effet, que dans la pore soflÉ qui n'est qu'un phénomène purement indÊridoel et fqgilif, et sa s'iffi ralt pas TuniTersel, Tunilé, la pensée, il n* j a ni clarté ai slufii Ans le sentimeoi. au contraire, Tâme sent le tout, la peasèecm mence i parallrv, maïs par cela même qu'elle commence à fKÉÊ^ c'est-i<diK qu'elle n'est que la pensée immédiate, c'est une pmséei cettsine et ohscwe^ une pessée qui enlreroît et pressent ms i^ phit<3it qu'elle n< le pense: ce qui fût qne cette sphère ma sphère de l'esprit malade* la sphère du rêfe, du somnamb fohe, etc. Ce:st une sphère a femérml formtik, soÎTant I* leste« H«fel ne i>rat pocnt dîne par que ce n'est qn'one fW «MMenn pwyre, car i n^y a pas de Corme sans contenu c^Mlenu de crtie sphère est csitm certain sens le même coaleaifl nHSOMMne dans TesfM sain, dass te roMirifnce et dans ï Vft< ctnt ànSmtt qne ce tinifn se trsove ici comme fiàé nA un <ut d^ dè^raistÎM, cette sçUre n'est vîs-à-Tis de la pf\Yar>MMSM ^hte qa'xmf sphère dhni ûlc et formelle. Tsy. fhili ^ î^T et iW.

AME. SBNTIMEMT. MOMENT IMMÉDIAT. 393

médiat, qui n'est pas encore lui-même (t), qui ne s'est s encore réfléchi sur lui-même, et, par conséquent, ce »t qu'une individualité passive. Il suit de que son in- ^idualité propre et identique (2) est un sujet qui se dis- gue d'elle, et qui peut être aussi un autre individu, par ndividualité réfléchie (3) duquel il est pénétré (ft), comme le suhstance qui n'est qu'un prédicat subordonné, et li se trouve déterminée d'une façon tout à fait irrésis- rfe (5). Ce sujet on peut l'appeler son génie (G).

Remarque.

Ce rapport est dans son existence immédiate le rapport s Tenfant dans le sein de la mère. C'est un rapport qui *esl ni purement corporel, ni purement spirituel, mais sycbique, c'est-à-dire un rapport de l'âme. Il y a eux individus, mais deux individus dont les âmes forment

(1) D n'est pas lui-même, puisque son indiTidualité ii*est pas en lui- lèoie, mais hors de lui-même et dans un autre individu.

(2) SeibêitKhe Individualitâi : Tindividualité qui lui appartient en ^pre, qui le distingue, et qui fait son identité avec lui-même.

(3) SeibstischkeH^ que nous traduisons par individualité repêchiez rce qu'elle est l'équivalent de l'expression ci-dessus, sujet qui s'en ^échiy qui a fait retour iur lui-même,

(4) Durchzitlert : mot intraduisible, et qui veut exprimer que l'un i deux individus est traversé par l'autre, comme le corps est traversé * la vibration.

(5) Auf etiM dureh§iingig widerstandlose Weise bestimm wird : qui déterminée de manière à ne peu pouvoir offrir de résistance,

(6) Le génie de cette substance qui par cela même ne joue ici en elque sorte que le rôle d'un prédicat subordonné ou dépendant ïseUfslstdndig), comme a le texte.

29& PHILOSOPHIE DE L ESPRIT. ESPRIT SmUECRF.

encore une unité indivisible. L'un d'eux ne possède encore une individualité propre et réfléchie, il n'est fK encore impénétrable, et il ne saurait opposer deréasr tance. L'autre est son sujet, l'unité individueUede tousla deux (1). La mère est le génie de l'enfant; car oneald ordinairement par génie la totalité individuelle de res|inl en tant que cette totalité existe pour soi, et qu'elle cooSf tituo la substance subjective d'un autre individu, leqi n'est tel que d'une façon extérieure, et dont l'être-pour-a n'a qu'une valeur formelle. L'être substantiel (2) du gén embrasse le cercle entier de Texistence, de la vie et ( caractère (3), et il Tembrasse non en tant que simf possibilité, aptitude, virtualité, mais en tant que priod elïicace el actif, en tant que subjectivité concrète (â).

y'i\ CVst co qui explique l'exprexiioii ci-dessus, le génie eslia fc?'-: ":.:iri,{iiî'Ji,' .</ '/fsyrii, etc.

^4^ CV>U ootmuo ou jH?ul le w^ir, la ootion du génie enlendii p. vo.uîue .M..»>» que H;p?î marque ici. C*esi, en effet, ce génie quiijf '.louï A ce»e >pî;ère. et qui >:? dstio^ue du génie tel qu'il se frc- .*..i:n 'ji j.h^rt» xîe U vOîi>:ircce et ie \i pensée. C^j reste, cetie l-:» s.-* î,v,',^f ,i^\e'0;';H:'^ e: d:l:r'^".'ùie par ce q.:i $^:il. Ainsi, U :■ .■>î .v.e i,*u' t^ '.u\U*i;..:Tr.i *?),*•*.■ *.;v T::.','.i:i:* de l'esprit q'ji n '.v.r SOI. v\^:-i".-.-^ 4.". .'/'-".•*::. 1 jrf ei :-*.-? ::ce :rOf«re etdisîii "• s ,> .; . , ,* ,' . Ji - . '^f . •.•.'"': ir^ A r SJL s .; ? >'. j :i :e 'je. 1 utne in ii* iJ j. , V-:v-!'. f v^cA :\*r::'i vv-^ s:^^^-* v»:*?-.::. \i :•.. d'Mne fa^oa j^arti^î' .*.>.■ j . .*, :v i > : •." '.v 1- i V •"•.-• :: .v >•: - i i ". fS: Ji " e .: .' f H "1 «- j î n < - : ;

.:..* >.""?<. M .' .^'ïtl.•r^t^/ . : *■<'.>)-.:. -f iz 'iz'. ;-•* >:: "r ;-: limite qui i?i ,',-,', .7^* »!,•; i*3 ..^■•. i\ :;: '.i . yji "i.:."e :iii-.T-..i.; t'eiîsîe q..V ■••...•. •.••:*,'. ;. . V j ;•. ,.;i,' ^v>c,'f;of :-:i7:.i;;.'f. :- L- i\*l,p-ourJi:l^l:

AME. SENTIMENT. MOMENT IMMÉDIAT. 395

i Ton S arrête aux conditions de l'espace, ainsi qu'aux litions matérielles suivant lesquelles l'enfant existe ine embryon dans des membranes particulières, et sa nexion avec la mère se fait par Tintermédiaire du Icn ombilical, le placenta, etc.; on n'aura que ce que servation empirique et la réflexion pourront découvrir s ce rapport, c'est-à-dire on n'aura que l'existence rrieure anatomique et physiologique de l'enfant. Mais e séparation et cette médiation sensibles et maté- les (1) ne sauraient nullement rendre compte du rap- I essentiel, du rapport psychique. Dans ce rapport, lut avoir devant les yeux non-seulement ces communi- ons et ces déterminations qui excitent l'étonnement, et sont comme fixées dans l'enfant par les vives émotions, les lésions, etc., de la mère, mais le jugement psychi- \ entier de la substance (2) la nature de la femme it, comme les monocotylédons dans le végétal, se tager en deux, ce qui fait que les dispositions mala- es, ainsi que les autres dispositions de sa constitution, sa façon de sentir, de son caractère, de son talent, ses idiosyncrasies etc., ne sont pas communiquées à

) Jeneê sinnliche und tnaierielle Aussereinander und Vermilteltseyn : 're-txiérieur Cun à l*autre^ ei cet élre-médiatiié sensible et maté^ etc. L'enfant et la mère sont à la fois extérieurs Tun à l'autre, et édiatisent Tun Tautre.

) C'est-à-dire que le rapport, la consubstantialité qu'on a ici n'est me consubstantialité purement anatomique et physiologique, mais lonsubstantialité psychique, ou, ce qui revient au même, ce qui se gc ici c'est la substance psychique, amenant ainsi un rapport d'âme s. C'est cette division, ou ce jugement et ce rapport qu'il &ut avant ronsi^érer.

296 phh^osomie de l'esprit. bspbit soBiEcnr. r^mt, mais que Fenfant les trouve originairement im\^ sa nature.

On rencontre aussi des exemples et des traces de ci rapport magique dans le cercle de la vie réfléchie et dek conscience, par exemple, dans le rapport de deux aoÉ, et plus particulièrement de deux amies dont les ner& soi malades (c'est un rapport qui peut se changer en on phé- nomène magnétique), ou bien des époux, et des membre de la même famille.

La totalité, en tant que sentiment (1), trouve son indiri- dualité réfléchie ('2) dans un sujet qui se distingue d'elle, et qui, dans la forme immédiate de cette vie sensible qoe nous venons d'indiquer (3), constitue un autre individo qui se pose en face d'elle. Cependant cette totalité est constitîiée de telle façon qu'elle élève, dans un seul et même individu, son ètrc-pour-soi de sa sphère à rexislerkv subjective ^1). Cette existence subjective est la conscieiKe i-étléehie, lu conscience de l'entendement et de la raison qui vient s'ajouter à elle (5). Le sentiment est par rapport à cette dernière comme le fond substantiel et purement virtuel, sur leijuel s'élève le génie de la réflexion et de la

r Le texte a : Die Gefahls-Totalilàt, qui ne veut pas dire la toUbi< ilu ^Miluuent, mais la totalité en tant que sentiment, c*est-à-dire Im* ihviilMalité ^spirituelle entière, non en tant que conscience, enteodesKiii. pousée« luais eu tant que sentiment.

\i) Ifinftn Selbst.

^i) Le rapport de l'enfant et de la mère.

(i) SubjtctivUat.

[^) Ikr dann inwohnende : qui habite ahr$ en elte^ c'est-à-dire qti >iieiit habiter dans cette totalité, et qui en fait un sujet, lui donne u»; Mil)jecU>ité qu'elle ne possédait pas d'abord, et en tant que sentimeit.

AME. 8EKT1MENT. MOMENT IMMÉDIAT. 297

nûson, le génie qui est devenu sujet doué de conscience. Cependant le sentiment , ce germe des développements ultérieurs (1), n'enveloppe pas seulement dans sa simplicité les moments irréfléchis (2) tels que le naturel, le tempé- rament, etc., mais il garde aussi (dans l'habitude : voy. î &10) tous les rapports ultérieurs et essentiels, les néces- ittés, les principes, en général tout ce qui appartient au tsractère, ainsi que toute détermination l'activité ré- léchie joue le rôle le plus marqué. Le sentiment est donc 'âme complètement déterminée (3). La totalité de l'individu îous cette forme concentrée se distingue du développe* nent i^l de sa conscience, de sa conception du monde, le ses intérêts déterminés, de ses penchants, etc. C'est par apposition à cette différenciation médiate (h) qu'on a appelé génie cette forme concentrée de l'individualité. Le génie est la dernière détermination qui se, produit dans

(4 ) lener Kern des GelUhli-Seyfu : ce no^au de Vétre-êentiment, ou en faut que sentiment : c'est-à-dire le seotimeot est comme le noyau, l'em- bryon qui enveloppe non-seulement les moments précédents et plus abstraits, mais les moments ultérieurs et plus concrets. Seulement tous ces moments sont dans le sentiment d'une façon obscure et immédiate, et non d'une façon réfléchie et médiate, te1squ*ils sont dans la conscience et l'entendement C'est cette nuance que veut exprimer le Seyn, Le sentiment et tout ce qui est dans le sentiment iont seulement , n'ont que l'être. Ils ne sont pas comme le monde de la conscience et de Tenten- dement qui existe pour soi et d'une façon médiate.

(2) Bewustlose.

(3} C'est-à-dire que les développements et les limites du sentiment sont les développements et les limites de l'âme, et qu'en franchissant ces limites on entre dans une autre sphère, dans la sphère de la con- science.

(4) VermilteUe Aussereinander : distribution, distinction, séparation d'éléments, de déterminations, médiatisée.

396 PHiLosoraiB os l'esprit. nrmrr scBiBcnr.

cette série de moyens, de vues et de raisona se tram engagée la conscience développée (i). Cette individiBliié condensée se produit aussi sous cette forme qu'on a appelée cœur (2). On dit d'un homme réflédû et qui a^ d'après des fins déterminées (que ce soient d'ailleurs da fins importantes et rationnelles, ou des fins fnvoleael irrationnelles) qu'il n'a pas de cœur, et on appelle volon- tiers homme de cœur, celui qui se laisse gouv^ner par ses sentiments individuels, quelque limité que soit leur objet, et qui est comme rempli par leur nature particulière. Mais on peut dire de cette espèce de sentimentalité (3) qu'elle indulget gemo , bien plutôt qu'elle n*est le génie loi- même.

{Zusatz.) Ce que dans le Zvsatz au § A03 nous avons désigné comme âme emprisonnée dans le rêve et le pres- sentiment de son monde individuel, dans le titre du § ci- dessus, nous Tavons appelé mne-sentiment dam son étnt immédiat. C'est cette forme du développement de Tàme humaine f|ue nous voulons exposer ici d'une façon plus délerminée que nous ne venons de le faire dans la re-

(4 ; Comme c'est du génie dans la sphère du sentiment ((u*il est ques- tion ici, par dernière détermination {letzte Bestimmung) il ne faut pa^ entendre la détermination la plus haute et la plus concrète, et coaune si ce géaie marquait un moment supérieur à la conscience et à lapensét' réfléchie, mais il faut entendre une détermination la série des termes (le Icxte a : Schein von Vermittlungen, etc. : V apparition^ VapparaiUe des moyens termes dans la réflexion) qui existent dans la conscience sous une forme développée et déterminée, se trouvent condensés comme ils peuvent Têtre dans le sentiment, c*est-à-dire d'une façon obscure et indéterminée.

(î, Le texte a : Berz oder Gemiith.

(3) GemUthlichkeit.

AMK. ~ SENTIMENT. MOMENT IMMtDUT. S99

urque précédente. Déjà dans h remarque du § 405, us avons dit que le rêve et le pressentiment amènent se eux une forme, un état maladif, peut redescendre sprit qui s'est élevé à la conscience et à l'entendement, ûntenant, dans celte première sphère du développement

sentiment, ces deux formes de Pesprit, savoir, d'un té, la conscience saine et réfléchie, et, de Tautre, le rêve le pressentiment ne sauraient exister qu'autant que is ou moins elles s'attirent et se compénètrent (1); car propre de cette sphère consiste précisément en ceci, que conscience obscure, subjective ou prophétique n'est pas L'ore (ainsi que cela a lieu dans la seconde sphère, dans sphère de la folie) en opposition directe avec la cons- nce libre, objective ou rationnelle, mais qu'elle se dis- gue simplement de cette dernière, et que, par suite, elle it se mêler avec elle (2). Par conséquent aussi, Tesprit 'xiste pas encore dans cette sphère en tant qu'es(>rit qui contredit lui-même (3) ; mais les deux côtés qui entrent

contradiction dans la folie sont encore ici dons un >port réciproque indépendant (4). On peut appeler ma-

[\) Darcheinanderziehen,

(2^ Le texte dit : fi y a en elle (dans la conscience obscure, subjec- ?, etc., c'est-à-dire dans le sentiment que'Hégel désigne ici par ces mes pourl*opposer à la conscience claire, objective, eic.) quelque choM peuL se mêler {VermUchbarcn, quelque chose de mélangeable) avec , avedautre conscience, la conscience saine et objective. 5 I/expression du texte est : L*esprit n'existe pas ici en tant que tmdiction eti lui-même : als Widerspruch m $ich ielbtr. i r/est-à-dire qu*ici, dans ce moment immédiat du rapport, les ih^s entrent bien en opposition, mais leur opposition est une oppo- )n inim<^diate, une simple distinction {Venchkâenheit) qfii ne va pas

800 fnuNonDB k l'i

giqœ œ np|NHt de rime en tant que sentimeaL Cm fi rapport magiqoef on entend ce rapport eus méfiiÉi de rêtre interne avec nn être e&temey oo wnc on arih être en général. La poissance magique est cela àri Taclion ne s*exerce pas suivant la connesion, les coai- dons et les médiations des rapports objectifs (I). Or, cA puissance dont Factivité ne s*exerce pas suivant des majm termes est Tâme en tant que sentiment dans son âat ia- médiat.

Pour rintelligence de ce degré du dévdoppemeat è rftme, il ne sera pas superflu d'examiner id de phspRi la notion de la magie. La ma^e absolue serait h i Tesprit comme tel (2). L'esprit aussi eieroe magique sur les objets; il agit d'une façcm un autre esprit. Mais dans ce rapport, Tiramédialiié n'est qu'un moment, et c'est la médiation qui s'y ajoute, et qui se fait par la pensée et l'intuition, ainsi que parle hngageetks gestes qui y constitue l'autre moment. L'enfant est, il est vrai) pénétre d'une façon immédiate et prépondérante par Tcsprit des adultes dont il se voit entouré. Mais ce rapport

encore jusqu^à la contradiction proprement dite. Voy. pin loin, $ 4M et 411, Zu$at:.

(I] Etqu^ainsi la volonté et la pensée sans conscience, e*eM4-^ en tant que sentiment (l'être interne, dos /lUMrv, comme il est dît à» la phrase précédente), agissent directement et immédiatement sorn être externe, ou un être en général.

(2) C'est-à-dire de l'esprit absolu, si toutefois ce moment, la a^ie. est applicable à l'esprit absolu. Car c*est ce que veut dire Hcfd d employant le conditionnel Maison pourrait se représenter Tesprit i^ solu comme le grand magicien, le magicien par excellence, en ee sw que c'est lui qui pénètre, qui fiait et défait toutes choses, et qu*0 natt ainsi sur elles une action magique.

AME. SENTIMENT. MOMENT IMMÉDIAT. SOI

Uen même temps médiatise par la conscience, et par Tin- épendance de l'enfant qui commencent à se faire jour, ânni les adultes eux-mêmes un esprit supérieur exerce ne puissance magique sur les esprits plus faibles. Telle 8t, par exemple, la puissance qu'exerce Lear sur Kent, ui se sent irrésistiblement attbré vers l'infortuné roi, parce ue celui-ci portait sur sa figure quelque chose que, omme dit Kent, « il pourrait vraiment appeler royal » (1). 'est une réponse analogue que fit une reine de France, )amie on Taccusait d'avoir ensorcelé son mari. Le seul )uvoir magique que j'ai exercé sur mon mari est celui que

nature accorde aux esprits les plus forts pour qu'ils exercent sur les plus faibles.

Dans les cas que nous venons de citer, la magie consiste ins une action immédiate d'un esprit sur un autre esprit, ais en général, dans la magie, ou sorcellerie^ lors même je celle-ci se rapporte aux objets de la nature, tels que

soleil et la lune , on a toujours devant l'esprit cette însëe que l'enchantement s'accomplit essentiellement par

puissance de l'esprit agissant d'une façon immédiate, et issi par la puissance non de l'esprit divin, mais de l'esprit iabolique (2) ; de telle sorte que plus la puissance du magi- en est grande, et plus le magicien est soumis au diable.

Mais la magie la plus immédiate est celle que l'esprit idividuel exerce sur son propre corps, en rendant celui^i 1 instrument soumis et docile de sa volonté. Sur les ani-

(I ) Herr, qui est uoe traduction plus littérale de Tanglais. You hao€ îkat your counUnanee, dit Kent à Lear, ujfùeh / toov/d lam eaU matter. (t) Qui eo quelque sorte Tesprit obscur et ténébreux comme le seo- (ipnt.

SOS PHILOSOPHIE DE L^ESPRIT. ESPRIT SUBJECHP.

miux aussi rhomme exerce une puissanoe magique tro- immédiate, en ce que les animaux ne peuvent supporter son regard.

En dehors de ces formes de Tactivité magique récfflede Tesprit, on a faussement attribué à l'homme on état nn- gique primitif, Tesprit humain n*ayant pas encore me conscience développée, aurait connu, d*uiie façon tout à fait immédiate, et même plus complètement qu'il ne les connaît aujourd'hui, les lois de la nature extérieure, et a propre essence, ainsi que Tessence divine. Mais une tdle doctrine n*est pas moins en opposition avec la JStk qu'avec la raison. Car dans le récit mythique du pécbé originel, la Bible dit expressément que Thomme n'est entré en possession de la vérité qu'en brisant son unioD originaire et paradisiaque avec la nature. Ce qu'on raconte snr les grandes connaissances astronomiques et autres de l'homme primitif est une fable qui s'évanouit lorsqu'on l'examine de près. On peut dire sans doute des mystères qu'on y découvre des traces d'une antique sagesse. Mais des traces de l'activité instinctive de la raison, on en reo- contre dans les temps les plus reculés et les plus grossiers. On ne doit point prendre ces productions instinctives de la raison humaine auxquelles fait défaut la forme de la pensée pour un témoignage d'une connaissance scienti- fique primitive, mais bien plutôt pour des productions dé- pourvues de tout esprit scientifique (1), et qui sont sim- plement l'œuvre du senlimenl et de l'intuition. La science ne saurait être au commonremenl, mais à la fin '2) .

(1) Durchatix UnwissenachnftHcf ('<.

(2) Xichtdas Krste^ ^onâern ri»/r tluK f.rlzt'* ««'i/ri knnn.

AM s. -^ SBIfTIllENT. MOMElfT IMMÉDUT. 808

C'est ce que nous voulions dire sur l'essence de la magie en général. Mais en ce qui concerne d'une façon plus spéciale le niode suivant lequel la nnagie se produit dans la sphère de l'anthropologie, nous devons distinguer deux formes dans le rapport magique de l'âme.

La première de ces formes peut être désignée sous le nom de subjectivité formelle de la vie. C'est une subjec* tivitë formelle (1), parce qu'elle s'approprie si peu ce qui appartient à la conscience objective, qu'elle constitue plutôt elle-même un moment de la vie objective. Pour cette raison Y elle n'est pas plus que la dentition, par exemple, quelque chose qui ne doit pas être, un état ma- ladif, mais bien plutôt elle constitue elle aussi un moment nécessaire de l'homme dans son étal normal (3). Sans parler de l'opposition directe de la conscience subjective

(I) Cf. plus haut, 292.

(S) Gt*wnd9nMen9chm: l; homme tain, Ainsi, le rêve (car c'est du rêve qu'U s'agit) constitue le premier moment, le moment le plus immé- diat de la magie, telle qu*elle se produit dans cette sphère. Car, comme on rient de le Toir, la magie est dans son acception la plus générale Taction inconsciente et sans médiation de Tinterne sur l'externe, du sujet sur Tobjet. Dans le rêre, Tesprit ou Pâme exerce une telle action sur un monde objectif, mais elle Texerce de la façon la plus obscure et la plus indéterminée, bien que dans le rêve l'âme embrasse en quelque sorte l'univers entier, comme Hegel le fait remarquer plus ioin. Pour cette raison, le monde du rêve, bien qu*i] reflète jusqu'à un certain point le monde de la conscience éveillée, constitue un monde particulier, et partant, en un certain sens^ un moment du monde objectif de rame humaine dans son état normal. Car il y a un monde objectif (iu sommeil coipme il y a un monde objectif de la veille, de même qu'il y> a un monde objectif de Pâme saine, et un monde objectif de l'Ame cualade.

dO& raiLCMOMiB DB l'estrit.— wniT

et de la consdenoe objective qa'on a't d'tbord que dw kfolie, etqwesttoutàfaiteDdduirs^elasplièreaclodk, il ne saurait être non plus question ici du rapport de den personnalités indépendantes, caria nature fonnellertli simplicité sans diflerence de cette subjectivité D*adindlal pas ce rapport. Cest seulement dans la seeondt fidrine è rétat magique de Tâme que se produit ce rapport (1).

La première forme de cet éiat se subdivise, i aoo loir, en trois états, qui sont :

i. Le rêve naturel (2).

9. La vie de Tenfant dans le sein de la mère.

S. Le rapport de notre vie en tant que coiisciaMe(S) avec notre vie cachée et interne (A), avec notre natae spirituelle déterminée (5), ou ce qu*on a appdé génie de rhomme(6).

(4) Cesl-è-dire tlans le somoambolisine migiiéciqae. (i) DoM naUàrUeke TV^ymen : le rêver naturel, Tâme DatureOe àréM de rêve.

(3) BtwutsUn Ltbens : j\t consciente, qni appartient i la sphère et la conscience.

(4) UuMÊrm gehMÊen miurtn Uben. L'eipressioD jribwww lien veut exprimer une certaine nature, une certaine virtoalité particoEiie de Tindindu, qni est comme latente en loi, et qui le guide i soa iass m milieu des circonstances et des conditions extérieures et génénks m il se trouve placé, et qui ne sont pas Tobjet de sn consciete.

(5) Déterminée d'une î»çim particulière, comme cela est expliqué pie loin.

(6) Chaque homme a son génie ou son ange tntélaire, soîvaat la doc- trine chrétienne. Mais comme il j a des anges de deux eipèrcs, àa anges lumineux et des anges ténébreux, llMMame, fl fiiiit croire, c4 protégé par tous les deu?i.

AME. RÉVB NATUREL. 305

i. LE RÊVE.

éjà, en traitant nu § 399 de la veille de Tàme iodivi- ile, etplusparlioulièrement en marquant la diflerence rminée du sommeil et de la veille, nous avons er par anticipation du rêve naturel, parce qu*il con- e un moment du sommeil (1), et que d'un point de superPiciel on peut le considérer comme fournissant preuve de Tidentité du sommeil et de la veille. On doit itenir^ en opposition avec cette vue superficielle, la dif- ncc essentielle de ces deux états, même relativement au \ Mais la place spéciale ou Ton doit considérer cette lière activité de Tespril, c'est d'abord au § &06, iinence le développement de Tâme engagée dans le s et le pressentiment de sa vie naturelle concrète. Après ir rappelé ce que nous avons dit dans la remarque et s \ùZusatz du § 399, touchant la nature purement sub- ive du rêve, et sur l'absence en lui de toute objectivité onnelle (â), il nous reste seulement à ajouter ici que is le rêve ce ne sont pas seulement des affections indi- uelles qui remplissent l'âme humaine, mais que celle-ci tteint, mieux encore que cela n'a ordinairement lieu dans :tivité dispersée de l'âme éveillée, à un sentiment vif et )ronddesa nature individuelle entière, et du cercle entier son passé, de son présent et de son avenir, et que c'est

1} Un moment, mais nn moment pins concret, de môme que la con- nce en général est un moment de la veilln, mais un moment plus cret que la veille.

2) Verstundigen : suivant Venlendement^ suivant la connexion et la fssiic objective des catégories ou lois de renlendement.

L- «0

306 PilILOSOPUlË L'fô^RIT. ESPRIT SUBJECHP.

précisément à cause de ce sentiment de la tot;ili(é *ul- viduclle de làmc (1) qu'on rencontre dans le rôve, ifj« doit placer le rêve dans la sphère du seDliment (i).

2. l'EKFJITIT DâKS le SEIH DB si SÈKE.

Tandis que dans le rêve rinditidu (fui a atteint m «o- timent de lui^méfne se lnm?e engagé dans un nj^ simple et immédiat avec lui-même, et que tel étre-poar-» ne bous présente que la forme de la subjectivité (S). Fei-

{i) Diiict EmffHHthHwtrdM lier iuditidiuihm T^Mlët : €9 $tmûrk ÎQlaiUé indiciiluelle^ ou cet élre-scmli de ta lolaUfé iiHii€i4*ze'U tiil, cfiL Dains le rfiTe on a le sèotimeot du lour> mais d*un tout qui oe s'êleid i^ et général au delà du cercle de l'àme todinduelle.

(.2) Le pdÎDt que Hegel veut faire ici ressortir, c*c*l que k ft>f a^^pjrlienl à la sphère du senlimenl, el qu'il niarqi:--», jiar coa? ;-::' Un .ÎL'gré supérieur à la simple seosatiou, ou, coiime liil le le\u. : sim.'Ics alTectious indifiduelles {vertinzeiim affcctiomn, a^ectfç»::- .-• viduclles, séparées, passagères). C'est en ce sesis qu'il ic p:ac^ ccy au-dessus deraciivitô de la veille, non de 1 aclivité de ia fetk cer- nerai, mais de raclivilê purement sensible, de celle ajti\itê qui. j;^^^: riîxprcssion du fexie, se disperse dans les sensations. Dans le rète. ': eflel, ! ùuie n'a pas la sensation, mais le sentiment d'ele-njénie ti é* son activité. Qu'elle y exerce cette activité sur des uiatériaui £xr*^ par la veille, ou qu'elle l'y exerce sur des matériaux faolasLf>£i :- sans réalité, elle n'y combine et n'y unit pas moins, et i sa i^-y: c*C3t-à-dire comme elle peut et doit les combiner et les mûr, s*s re- présentations, ce qui fait que.le n'est pas renfermée dans le pr'>-3t comme a sensation, mais «juille embrasse la totalité du ^erop?, c :îi- à-dire non seulement le présent et le passé de son existence, miisKéSif son avenir.

(3) Und di:$es Svin Fùrficti.^ y i durchius die Fo'-m der S*f^;a::?i.- hat : cl CCI Clrc^pour-soi de lui de l'individu a tout à fait li f^-me ^ snl'fectitit':. Le cet tHre-pjar-sJ ^e rapporte j l'autre locution >eaife-Vv DiZiihuiuj auf sich : rapp^.t jccc Itd-m.tnc o?r ace: fji. car le riix*'

AME. ENFANT DANS LE SEIN DE SA MÈRE. 307

il dans le sein de sa mère nous présenle, au contraire, e ame, qui n'est pas réellement pour soi dans Tenfant, îs seulement dans la mère, une âme qui est impuissante [} porter elle-même dans son individualité, et qui est plu-

[)ortée par la mère. Par conséquent, au lieu de ce rap- rt simple de l'âme avec elle-même qu'on a dans le rêve,

a ici un rapport également simple et immédiat entre jx individus, rapport l'un d'eux, c'est-à-dire l'âme

fœtus qui est encore destituée en elle-même d'une lividualité propre (1), trouve dansTautte, dans la mère, 1 individualité véritable. Ce rapport a quelque chose de Tvcilleux pour rentendcmcnl qui ne sait saisir l'unité 5 (lifTérenccs. Car ici nous avons deux vies qui se com- fiètrent d'une façon immédiate, nous avons l'unité indi- iible des âmes de deux individus, dont l'un possède une lividualité réelle, et qui est pour elle-même, tandis que ulre possède une individualité formelle, et qui va de plus

plus en s'approchant de l'individualité véritable. Mais lur la pensée spéculative, cette unité intime de deux fies est d'autant moins incompréhensible que l'indivi- lalité de l'enfant ne saurait opposer encore de résistance l'individualité de la mère, et qu'elle est, au contraire, )mplétemcnt ouverte à l'action immédiate de l'âme de la

ec soi est précisément Vetrc-pour-soi. Maintenant ce rapport, cet re-pour-soi, a ici la forme de la subjectivité en ce que dans le rêve y a bien un monde objectif, mais un monde objectif qui n'est pas hors i sujet, qui ne se distingue pas de lui, et que le gujet se donne, pour nsi dire, et crée arbitrairement et sans conscience. C'est par cela ême un rapport immédiat, et le plus immédiat des rapports qui se oduisent dans celte sphère. (4) Selbstlose Seele.

308 l'tlILO^UPUll^ i.*ËSI>RIT* ËSt'fttî St'filCGlir,

mère. Celte action se nïanifeste dans les phénomènes aff^ lés envies* Plusieurs de ces phénomènes qu'on nnptsai ce chef, peuvenl bien avoir des causes purement org» ques. Mais on ne saurait mettre en doute non plosfi'a grand nombre de phénomènes physiologiques sont râCh^Q sensations de la mère, et que, par conséquent, ilscmlai cause psychique. Par exemple^ on raconte que dcseoliolf sont venus au monde avec un bras mal eonroraié, poRf que leur mère s'était réellement cassé le brus, ou Un parce qu'elle l'avait heurté si violemment qu'elle zvà craint de Tavoir cassé, ou bien encore y^rce qu'eUe jni éprouvé une froyeur en voyant le bras cassé d'uB aiie., D'autres exemples semblables sont trof» connue [tour fil i soit nécessaire de les rappeler icL Une telle corpomlisaiMi des affeclions internes de la mère s'explique, d*ooe part par la faiblesse du fœtus qui ne saurait opposer de ti» \ tance, et, de Tauti^, par ceci, que dans la mère m^êSê par la prosse^e, et ne possédant plus une vie €Cm^ tement indépendante, mais une vie qu'elle partage aitt Tenfant, les sensations ont un de^é extraordinaircè j vivacité et de forée. Venfant à la mamelle est plussMS encore à celle puissance des sensahons de la mèie, Onsi comment des émotions pénibles gâtent le tait de la mat et nuisent ainsi a reniant qu'elle nourrit. Des mpj^oflsfî ont un caractère magique se sont aussi manifestés eo&t les parents elles enfants adultes, comme lorsqtieJe^ enfants et des parents qui avaient été séparés depuis teoî^ temps, et qui ne se coimaissaient point, se sont insùM- vement sentis attires les uns vers les ;iu(res. On oe[rt pas cependanl dire qu'il y ail dans ce senlîmcnt ^lé^

AME. l'individu ET SON GÉNIE. 309

d'universel et de nécessaire; car il y a des exemples tailles le père a tué son tils, ou celui-ci a tué ère, et cela dans des circonstances ils auraient iler de s'entre-tuer s'ils avaient eu un pressentiment w rnpport naturel.

3. RAPPORT DE L*INDIVIDU AVEC SON GÉNIE.

troisième forme, suivant laquelle l'individu atteint au lentde sa totalité, réside dans le rapport de l'individu son génie. Par génie, nous devons entendre cette 3 particulière (1) de l'homme qui, dans toutes les 3ns et dans tous les rapports l'homme se trouve décide de ses actions et de sa destinée. Il y a, en en moi une double nature. D'un côté, il y a ce que 5 de moi-même d'après ma vie extérieure et mes tentations générales (2), et, de l'autre côté, il y a e je suis dans ma vie intérieure déterminée parlicu- )ent (3). Cette façon d'être particulière de ma vie 3ure fait ma destinée; car c'est l'oracle dont les ses dictent à l'individu ses résolutions. Elle con- le monde objectif qui s'afBrme en sortant de l'être le du caractère (ft). Si la destinée de l'individu est

^nUcheidendê Beionderheit : particularité qui décide.

C'est le monde de la conscience.

'/est le monde interne, non développé et sans conscience. Cf. ci- |). 290. et plus loin, p. 3U; et §§ 44 4 et 443.

Welches sich^ von dem Inneren dei Charakters heratu^ geltend qui (le monde, l'être objectif, das Objective) se fait valoir hor$

tant de) de l'intenie du caractère. C'est-à-dire celte nature parti- interne, latente et inconsciente, de Tindividu se produit,

live et se donne une réalité.

âlO PHILOSOPHIE DE L ESPRIT. ESPRIT SCBIEGTIF.

telle plutôt que telle autre, ce n'est ni aux circonstaDOtsë aux rapports au milieu desquels Tindividu se trouve pboé, ni à sa nature générale non plus, qu'il Tant rattriboereidi- siveinent, mais bien aussi à sa nature particulière, te les mêmes circonstances, tel indi\idu se comporte doit tout autre laçon que maints autres individus. Telles ciro»- stances exercent sur tel individu une action magique, tamfc qu'elles n'en exercent aucune sur tel autre. Ainsi les cir- constances se combinent d'une façon contingente et [orti- culièrc avec l'être interne des indi\idus; ce qui faitqv ceux-ci deviennent ce qu'ils sont en partie par les cirwi- stanccs, et par des principes ayant une valeur générale, «î en partie par leur détermination intérieure, pro{.r? ft particulioro. Sans doute, cette nature particulière de llî!- dividiï apjx>rle d^in? le? décisions de ce dernier >♦•:: r- tinrent do nuisons, et. par conséquent, elle y ap^-rie ':^ do!orniin;itions qui ont une vnlenr générale: mais dan? '>=ï détrrn inntions e1Io uo se ooniforto que comme sor;^'*. cl i»:irlnnt elle n'y est que d'nno hcon j arîionli'-r l 11 suit do qne h roriMionce éveillô:' rélléohiê -'^'• nirmo. h (v^psoiorvv qui so nient (îans des détenrjiri::!"'.'^ ::rnt'r;.:r>. r>l ^^t'î- rn!'îi''0 <i"nno f;i''';n si [«rt^j^î/'-r:"

•.•f-:>M. /:^: f'î. l'î ;::!<'> î(Triif>, df ïiiilv: vis fi(*ir.rLl s^Lfir-i- ^•

nu.: i.\r. 1 lî^iV<•!^^(^ . ùc «( (in-OTlSli'il'f , (le \c ài'ilÇCVi'T . eldcLX"

i;w'l..:ir' i !in>f oc jw'irîK'iîiicT . Ainsi i'Cf ri.isi'^ir.s oui i-L eli-f^'-i-^ jMM v( j ! ii\fi:: i.ii: \î;1;m7 rT.i\fr>ti"( (-î î::.>(»ii»;- ùA> qu'e.îe- :■«-'••■

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■''••' ' •• » '' >•; : ;î> " i.'t i:-; -. ;:i i>u( l'HH (hiiiv l^ pensre. i«u t-L îi. -"

«E. SOUNAVBULISIIB MAGNÉTIQUK, ET ÉTAT8 i|IAU>6|l98. Ail

irson génie, que Findividu y «npparait comme placé dans n rapport de dépendance, dans un rapport qui peut être Dmparc à Tétat de dépendance du fœlus visrà-vis dp âme de sa mère, ou à cette forme passive suivant laquelle 'âme se représente dans le rêve son monde individuel. »fais le rapport de Tindividu avec son génie se distingue les deux rapports précédents de celte sphère de Tâme en îe qu'il fait Tunité de ces deux rapports; c'est-à-dire il réunit en lui et le moment qui est contenu dans le rêve paturel, savoir, Tidentité simple de Tâme avec elle-même, çt le moment qui est contenu dans le rapport du fœtus 2)vcc la mère, savoir, la dualité do la vie de Tàme. Car^ d'un coté, le génie est, comme Tâme de la mère à l'égard 4lu fd'Uis, un qutre individu (1) à l'égard de l'individu, et d'un autre côté> il forme avec l'individu une unité tout uiissi indivisible que celle de l'ame et du monde de ses ^èves. , .

§407.

Le sentiment (2), en tant que forme ou étal de l'homme rénéclii, développé et doué de conscience (â), est une maladie l'individu se trouve en rapport d'une façon

(!) Hin selbslisches Anderer : un au/r*? élre identique avec lui-ménu; : im autre ôircqui, tout en étant dans Tindividu, et tout en lui élanl iii- dÎTisihlcment uni, y possède comme une individualité propre e| dis* linrte.

(f) Dus Gffuhlslcbcu : la vie du sentiment, Tâme qoi vil dans le seo- liment.

(3> Scibstbewussicv, (jcbililcten^ be$om\cn''n A/erisc/i^n,

fil PinLOHOI^HIR DE l'i^^PIIIT, *— CStUIT SUUECTir*

immédinlc (1) ;ivec le coulcnu i*oucrel de tuiHuêinc, la conscience mno de lui-tnûme et du rappoH r^ilion des eliimes est pour lai un éVài qui h en distinpef C*6Sl ic somnumbiilhme magHétiqm\ el les clals qui iuttachenlé

Dws cette exposition encyclopédique , on ne sm fournir ce qu'on devrait considérer comme oonleino preuve de la détermination que nous venons d*ia£qi touchant Tétat remarquable amené principalement pi magnétisme animal, savoir, la contre-épreuve que Ta rience correspond à cette détermination (S). H serait \ cela nécessaire avant tout de ramener à leur point de général les phénomènes si nombreux et si variés qui rapportent. Que si Ton croit que ce sont surtout les I

(I) VmwiTmdUi^ : «nu w^téiaîiom^ ce qid est l*0|iposé de U néiiii A^ k c^asdeftce el de la ifaexitMi.

(t) Ltt lexle a : €mà «tu ècmiMCMS fincvsslscy» 9Êimtr mmi éta ttJNdîjfiwi ir<^ls«MUMMidbii»fS ait ftMi émr^m mmtenekiidtmtm Zm l$H: Hiié^ {l^uidividb} m m cvmstmmc» rtfkkie et ImimêÊÊe d i i^miMim dii immI» ^é» disses ea iieaéfal}» untmmi femitUn ifmtiim iMi«4iAt <^^ s'*<m émim§me^ c'est-à-due if«i se dîstîag«e de F; fti^ffièrt IjumnèliH de j'^wdrtiin aiec le €màtam coacret de kî-ate

(;i) <l^ Wft Ibilfî {Bri/èkinimffm^ les exfêrMces) mt stat pv |ffiNrw<«ts «Mtt diKei«Mes^f«vas (XMhwm)^ pwifiie ce ae sM fcw5 lMl$ (^iMk. îJteiifcwwfil el tralwMHMHMel yailjl^ fvwveBl Ik | 4cii|fiif<K mMMi <f»^«a «i«*tHm est smA litt pnndffs iqai fteaieM ks Mm» «i I <Mi «t^ fèiK« M fiMt èf v«e idf remyiiiMBe^ i fmèn rcav 1^ M¥M^ <rt dtNwèàmsr «momw i^iifr«t<san« b p«v«f e, bm les j

E. SOMMAMDULISItB MAGNÉTIQUE, ET ÉTATS ANALOGUES. 31 )

li doivent ôlre prouvés, une telle preuve n'aurait pas d'ob- t pour ceux du moins pour lesquels on l'aurait donnée; r si ces derniers font bon marché de l'observation, c*est l'ils rejettent sans façon comme des illusions et des ipostures les faits, quelque nombreux d'ailleurs qu'ils Hent, et quels que soient l'éducation, le caractère, etc., ^ témoins qui les ont admis, et ils sont si obstinément Hachés à leur entendement à priori^ que non-seulement tout knoignage et toute attestation viennent se briser contre e dernier, mais qu'ils vont jusqu'à nier ce qu'ils ont vu le leurs propres yeux. La condition nécessaire pour croire, tplus encore pour entendre ce qu'on voit dans cette chère avec ses propres yeux, c'est de se débarrasser dos alégories de l'eniendement (1). Ce que nous pouvons

(l) Ainsi, le somoambulisme magoétique a deux espèces d'adver- tô^s. n y a d'abord ceux qui admettent bien les faits, mais qui ne (uleot pas reconnaître le principe de ces faits (cette détermination, ce ornent de Tesprit, comme dit le texte) qu*auiant que les faits viennent

confirmer, c'est-à-dire le démontrer. Mais deuiander que les faits ioDOotrent leur principe, c'est aller contre la raison et la possibilité rs choses, car loin que les faits puissent démontrer les principes, ce Bt au contraire les principes qui démontrent les faits, et lorsqu'on cueille des faits pour en tirer leur principe, c'est qu'au fond on pré- ippose déji ce principe, et qu'on s'en sert Quant aux autres adver- lires du somnambulisme magnétique, ce qu'ils ne veulent point en ad- leUre, ce n'est pas seulement son principe, mais ce sont les faiis eux- lêues, ce qui veut dire qu'ils se refusent absolument k croire i Tcxis- 5sce d'un pareil état de i'esprit. Cela vient de ce que leur intelligence st emprisoonée et comme fixée dans les catégories, et dans ce qu*on ppelle Va priori de l'entendement. Car cet à priori de l'entendement (qui i*eit pas le Téritable à priori^ Va priori de la raison spéculative) fixe, ■de et, pour ainsi dire, disperse l'intelligence dans des déterminations Mrtielles, le temps, l'espace, l'impénétrabilité, Tâme, le corps, etc., ~- et la rend ainsi impuissante à fondre ces déterminations les unes

\

I

marquer ici ce sont les principaux moni portent ù celte Bphèrc.

a) Ce qui fait rêlrccoîicretderindividu, (Je ses intérêts fondâmes In nx et des r;ip ainsi que des rapports particuliers einpiri ïiux autres Iiommes et au monde en génér cunBtitne sa réniitti, nîalité qui lui f si iin |iau;$ avons pràédennnent appelée sou n'est p^H 1 eâprit libre, lespril pensant et ; du sentiment dnus laquelle se trouve ici p] manpte bien plutôt l^abdipation t|e son e qu'esprit dans sot) etatd'irutépcndunee (1). In plus immédiate ^m^ relativement au c de la détenninaliau indiquée, c'est que, tl bnlismo, il n y a que le eercle du monde vidudiement, des inlérels particuliers Itruilés qui se produit dans la conscient i^ncr^s scieniinqneSf ou les noiions pbilo %érilês universelles^ ajqkarliennent ti un eimmp de la pensée qui s'est affrancfût ûhseure de la vie sensible, el s est élevée (H>ni^rie!iei\ IlosI, par L^onséqin^nt, ubsnr :ur somnambule des révélations sur lesidd

S) Lliomuie dont le sens et rentend< leur iliai normal, voit eeite réalité eoncrèti indivîdualilé, d*une façon réfléchie et ralit

liiii lei mivtê^ 6l il taîsir uinsi les vrais rtppadi I il*f-tHi?iit<, 4ui &'a(»|>iiir sur fllc-ni^mi.

s. SOMNAMBULISME MAGNÉTIQUE, ET ÉTATS ANALOGUES. 315

3illé SOUS la forme du rapport de lui-même avec les enninations de cette réalité, en tant que formant un mde extérieur qui se distingue de lui ; et il pen$e aussi monde comrpe un tout multiple dont les parties sont ?s par des rapports ralionnels. Et dan{> ses pensées bjcciives, et dans ses projets, il a précisément devant les ux le rapport rationnel de son monde, et la médiation qui ses représentations et ses fms aux existences objectives, quelles sont, elles aussi, liées enire elles par des moyens nies. (Cf. S 399. Rem.). Mais ici ce monde extérieur est si intimement uni, que ce qu'il a de réalité, il la tire lui (1) ; à telle enseigne qu'il dépéril à mesure que ce )nde extérieur (2) disparaît, à moins que la religion, la ison subjective (â) et le caractère (4) ne viennent le for- ier et le rendre indépendant de ce rapport. Mais en ce cas est moins apte à se placer dans l'état dont il est <|uestion i. Comme exemple de cette intime connexion (5), on lit rappeler l'effet que produit la mort des parents qii'on

(<) DassDas, was er fur sich toirklich isl, aus denscWcn beiteht : que qnil est réellement pour soi, c^esl de lai (de ce monde qui est hors de I qu'il le tire. C'est-à-dire que dans le sentiment, et dans ce moment sentiment auquel appartient le somnambulisme. Tâme est tellement ;orbée dans ce monde extérieur, et elle s'identifie tellement avec lui lifférence de ce qui a lieu dans la conscience), qu'elle ne possède pas i réalité propre et qui se distingue de lui, mais que ce qu'elle est en ^-même, et pour soi, elle Test hors d'elle-même, et dans et par ce nde.

(2) Dièse AeHSserîichkeilen : ces choses extérieures,

(3) Subjective^ en tant qu'opposée à ce monde extérieur et objectif )S lequel se trouve plongée et absorbée l'âme en tant que sentiment.

(4) C'est-à-dire un degré d'énergie, de volonté et d'intelligence su- rieur au sentiment.

(5) Identité, dit le texte.

s 16 rir.LOSOPiîiE d:-: l'i:sprit. esprit subjectif.

aime, d*amis, etc., sur les survivants. Cette conDexiooctf telle que Tun péril ou se consume avec Taulre. Cestâî que Galon ne put survivre à la chute de la république. Si réalilé interne ne s*étendail plus loin, ni ne s*élevait phi haut que cette dernière. C'est aussi à cette sphère que se n^ portent le mal du pays et d'autres phénomènes sembbbki y) Mais comme ce qui remplit la conscience, savoir, su monde extérieur et son rapport avec lui, est à l'état d*el^f^ loppement (1), et que l'àme est ainsi plongée dans le somiDd (dans le sommeil magnétique, dans la catalepsie et daas d^^ulres maladies» comme par exemple, dans les mabdiel qu'amènent le développement de la femme, rapproche de b mort, Ole), il suit que cette réalité immanente de Undi^ido garde sa totalité substantielle en tant que vie sensible ^i^qd voit, qui sait au deilans d'elle-même (3). Comme ce qui descend dans cette sphèi^ du sentiment, c'est la conscieiK'e développée, éveillée et réfléchie , colle-oi y g:irde bien avec son contenu Télément formel de son éire-pour->*)i. une intuition et une connaissance formelles; niaiscesil une connaissance qui ne s'élève pas à ce jugement de l ix^nseience qui l'ait que* lorsque celle-ci est dans son éL: normal et quelle veille, son contenu existe pour eliV

^ n L^ monde eiiêheur de la conscience el le rapport de la conscMtf avec ce monde ivmpltssenth conscience, fonl son contenu Erfuliw%§\ U\ ce u;onde et ce rapport ne sont pas dèTclop|»ês comme dans Ucx- s, ioïKV. nviis li l\lai<irea\e!op|>emenl EtH^fkmliî .

yV (iVvVV^'^f». Voy. p. 311, noie i.

^A^ /< 5 .*\ j^kfui. %\%f>rm.iisi : c'esl-à-Are que celle mème.vai:' «pu e>t unman^nle à «a consticu^^e. et qiae la coftsdettce apef^oii cm»t \\\\ uK>nde evlx ne;ir cl objecuf, ici ciisie comme une loUtilè saUstm- ht Uo. cx>mme un una obsirur el en«e^op|:«ê que Vàmt Toit au Mm dVUe-mt^:ue,

s. SOUNANBULISMË BUGNÉTIQUE, hT ÉTATi ANALOGIES. 317

¥imc objectivité extérieure. Ainsi l'individu est (i) la tnade qui perçoit sa réalité nu dedans d*elle*inême; c'est 3erception que le génie a de lui-même (2). Ce qu'il y a, conséquent, de caractéristique dans cetic perception, st que ce même contenu qui existe en tant que réalité ionnelle pour la conscience saine, et que celle-ci ne irait connaître qu'en parcourant la série réelle des mé- itions rationnelles, ce même contenu peut, dans cet it d'immanence (3), être perçu d'une façon immédiate r la conscience (ù). Cette intuition est une clairvoyance, tant qu'elle constitue nn savoir qui a lieu dans la sub- mce enveloppée du génie, et qu'elle se trouve dans Tes- nce du rapport, et, par suite, elle n'est pas liée à la série s moyens termes et des conditions diverses (5) que la «science réfléchie doit parcourir, et relativement auxquels le est limitée d'après sa propre individualité extérieure (6). ^pendant, cette clairvoyance, par que son contenu, iveloppé comme il est dans une forme obscure, n'est pas rdonné suivant sa connexion rationnelle, est soumise à

(l)îci.

{%) Da$ Sclbilantchauen der Geniun,

(3) Ost-i-dire d'enveloppement et d*idcntité avec Tâme.

(i) Qui n*est pas la conscience véritable. Hegel ne veut pas dire que os la conscience saine il n'y a que ce même contenu, mais seule- înt que ce contenu se retrouve dans celte conscience d*une façon lérente.

(5) Die Reihen der vermUtelnderiy einander Uutêerlichen Bedingungen : %èrie de» conditions qui médiatiêent (la connaissance), et extérieures

unes aitx autres, c'est-ù-dire qui sont distinctes et développées, par position à l'état d'enveloppement elles se trouvent icL

(6) C'est-à-dire, la conscience proprement dite est, vis-à vis des rrocs qu'elle parcourt cl dont l'ensemble constitue son monde, une dividualité extérieure ù ces termes, autre que ces termes, ce qui Tait la iiitation de la conscience. Voy. plus loin, § 413.

319 PHILOSOPHIE DE L*ËSPR1T. ESPRIT SUBIECTir.

•a 'onlingence qui est propre au sentiment, a rimagim- ion, etc., sans compter les représentations clrangères'|Bi ? introduisent dans celte forme d'intuition. Vov. plus IwdJ On ne saurait donc dire laquelle des deux, de 4a vérité ou* l'illusion, remporte dans les intuitions du clairvoyant |l . Mais il est absurde de considérer les intuitions de cetfc espèce comme une élévation de l'esprit, et comme pouYaBl conduire à une connaissance véritable et universelle (2).

( I ) Ainsi la clairvoyance est on savoir et on savoir intuitif {Àmcknn\ v\ui a lieu, non dans la conscience et suivant les procétlés de la ftam réiléchie, mais dans le monde obscur et enveloppé du sentiment, lu substance enveloppée du génie ; et elle n'est un savoir qu*aolii ■. <|u'el!e se trouve dans l'essence du rapport^ c'est-îi dire qa'tutaat qi'dk j saisit d'une façon immédiate, dans cette substance enveloppée, TesseBci tlu rapport des termes que la pensée rélléchie ne saisit que d'ane !*•:« mcdiale. Or, c'est précisément parce que la clairvoyance eslun^istci- lion immédiate qui a lieu dans ce monde obscur et enveloppé, 'l'jel^ n'est (ju'un savoir incerlain et accidentel, même dans les limites i Ici savoir peut se produire.

(2) Pialon a entendu le rapport de l'esprit prophéliq-ieel de Ijil- science rélléchie mieux (juc beaucoup de modernes, qui ont en i'-' trouvé dans la doctriiK; de ce pliilosoplic sur rcuthousiasuif une .il." tpii \i» luirait à l'appui de leur opinion toucliant la haute sip'uii]ca!;.r: riiiluilion M)ii;nanil)iiliquc. IMalon dit dans le Timée |éd. S!K}'h..lll I». 1\) : u Afin «pu» la [arlio irrationnelle de l'àme participât à;-* une lerlaine mesure à la vérité. Dieu a formé le toie et lui a accori»^ J di\inal'on. Kt ce (pii prouve, aj.jute-t-il, que cette facilté JiviDil'irv ,'ix'»T£xr!) appartient i'i la partie irrationnelle de l'àme humaine [i*:-/.? jt/JaoTTc'vr/, c'est (pie c^ n'est pas le sa-^^e (twoO;) qui est douéd'' crtï ruullé, mais seulement celui dont l'intelligence est emprisonn-'e :-^^ »l;iul le M>inmeil, ou cpii est comme transporté hors de lui-mtW i^ri iii.il.tiie DU par l'enthousiasme otx votov r/ rtva £vO.-j^îa7uô>V 1-<*î ^* t i.ii . imi ilil avec raison »pie faire et connaître ses propres alfa.ri- :: , . ..,. > /' et se connaître soi-même, c'est ce qui est donné seulomenl i- . i;m' \ >Of.j,i\ 9 - Ainsi. FMaion a très-bien discerné et le côté c.v- iiMi el [dus /.<'i7WicA(') de cette intuition et de ce savoir, et la (>ossibij£ \ cunnuissance réelle qui y est contenue, en les con>'dcr.;r

l. ^MNABIBULISME UAGNÉTlQUb:, ET ÉTATS ANALOGUES. 310

5} Une (ItJlcrmination cssenlielle de celte vie sensilive, à tielle raitdéraul la personnalité de l'entendement et de irolonlé, c'est d'être un état passif, tout comme celui de nfant d;tns le sein de sa mère. Par conséquent, dans cet 1, le sujet malade se place et demeure sous la puissance m autrfc sujet, le magnétiseur, de telle façon que dans ce pport psychique des deux individus, l'individu qui n'a s d'individualité propre et réelle a sa conscience subjec- rc dans la conscience de l'individu éveillé, lequel est son ne subjective actuelle , son génie , qui peut aussi le iinplir de son contenu. Que l'individu plongé dans le ^nmeil magnétique éprouve les mêmes sensations de Tcur et d'odeur que celui avec lequel il est en rapport, ■'il ait la perception des intuitions et des représentations ternes actuelles de ce dernier, mais comme si c'étaient s |)ropres intuitions et ses propres représentations, c'est qui montre cette identité substantielle dans laquelle r (|ue ràmc est, même dans son existence concrète, rîiablement immatérielle, une ame peut s'unir à une Ire âme. Dans cette identité substantielle, la conscience â qu'un seul sujet (1), et l'individualité de l'individu ilade y possède bien un étre-pour-soi, mais un être- Ur-soi vide, qui n'est point présent à lui-même, et ^ point de réalité. Ce (|ui remplit, par conséquent, Me individualité formelle, ce sont les sensations, les re- éscntations de l'autre individu, comme c'est aussi dans dernier que l'individu malade voit, entend, lit, senties

^me (emps comme une sphère inférieure à la conscience rationnelle^ W lie l'auteur.) (I ] /«( die SubjccUvHiil c/es Bcicnssiseyns nur Eiiie,

320 rEltLUSUI-IUË OB l'esprit- ESI' RIT SUfUECTif.

odcuràCt les saveurs. Mais il laut aussi remarquer im égard que le somnambule se met par ta en rapjmt n deux génies» et avec un double contenu, savoir, ivœi propre contenu et avec celui du magnétiseur- On i saurait dire, par conséf|uenU d'une manière piéd quelles sont les sensations ou les visions que tbns ce perception formelle le somnambule tire de hii-mcmej quelles sont celles qu'il doit à celui avee lequel il est j rapport, et par conséquent, on ne saurait déterminer le sens de ses intuitions et de ses sanccs. Celle incertitude peut être la source d'un nombre d'illusions, et c'est a c]lc qu'il faut aussi attriki entre autres choses la diversité qu'on a observée daasl vues des somnambules des différents pays, et dans leÉ opporls avec des personnes différemment élevées, sori maladies, sur leur méthode curative, sur les remètta ainsi que sur des matières scienlifiques et spiritudies, eh

e) Comme cette substantialilé sensible ne renfemie p d'opposition avec un monde objectif extérieur, le sojei; existe au dedans de lui-même dans celle unité lesdâ«r minations particulières du sentiment ont disparu, de lett façon que, pendant que Taclivilé des organes des sois es [)longée dans le sommeil , le sens général est déleniÉi de manière à remplacer les différentes fonctions, ce (p fait qu'on voit, on entend, etc., avec les. doigts, et sordM avec l'estomac.

Entendre veut dire, pour la réflexion qui pense soiroi Tcntendement, connaître la série des moyens termes qi viennent se placer entre deux termes qui sont en rapport; tu bien connaître la marche naturelle, comme on l'appelle, sw

:. SOmiAIIBOLISIIB MAGMÉTIQUB, ET ÉTATS ANALOGUES. 321

it Ie3 lois cl les rapports de renlendement. tels que les iports de c;iusalité, de raison suffisante, etc. La vie du itiment, bien qu'elle ne contienne encore que la con- ssance formelle, telle que celle qui a lieu dans les étals iladifsque nous venons d'indiquer, est précisément celte tne immédiate (1) il n'y n ni In différence du sujet de Tobjet, ni la différence d'une personnalité avec con- ience et d'un monde extérieur qui vient se poser en face die, comme il n'y a pas non plus entre ces termes ces pporis finis que nous venons d'indiquer (2). Présupposer des personnalités indépendantes Tune à igard defaulre, et à l'égard du contenu, en tant que monde Igectif, et les choses matérielles et qui sont dans l'espace Nnme absolument extérieures les unes aux autres, c'est iMire impossible la connaissance de cette connexion, indé- rminée, il estvrai, mais qui n'en est pas moins réelle (<S). {Zusatz.) Dans le Zvmtz du § A06, nous avons dis- igué deux formes du rapport magique de l'âme, en tant le sentiment, et nous avons appelé la première de (*os

(!) (ktU immédiaiiié,

(S) L68 rapports de causalité, de raison suffisante, etc., qui sont dos fforta fois par cela même que ce sont des rapports ou des calé- «iesde rentendement, et qu'ils n'expriment et ne contiennent pas la lîlable unité, et partant Tintinité des choses.

(3) C'est-à-dire que si Ton commence par présupposer des personna- ^ ajanl une nature absolument différente et n'ayant rien de commun ■Ire elles, ou avec leur contenu qu*on se représente comme un monde Neetif placé hors et en face d'elles, et si l'on part aussi de la supposi- ■i que les choses matérielles et qui sont dans l'espace sont absolument i^irieures les unes aux autres, ou, comme on dit, impénétrables, la iftOexioD des deux individus qui a lieu dans le somnambulisme, dfviont "* rela même impossible et inexplicable.

I. ^1

formes subjectivité funnelle de la ^ie (1 considéré celle première furiae daim le Zim Par consiiqueiit, c'est la seconde forme ( savoir^ la subjeclivilé réelle de Tàme, en I ment, que nous devons considérer ici. réelle cette Mjbjectivité, parce qu1ci, au liei substanliclie indivise (3) de Tanne qu'on rci rêve, ainsi que dans Télat du fœtus et dan: l'individu avec son génie^ on voit se produ Famé réelicment double, une vie les dei dcnl chacun une existence spéeiale (3). Le deux cotéiâ est le rapport immédiat de Tiinie son moiule individuel et sa réalité substantii coté, ;iu cou I paire, est le rapport médiat de monde, en tant que monde objectif. Que ce .séparent, ( l qifils atteignent k une indé| protpïe, ccï^t ce qu'on doit considérer cornui |>arcc qiu^ ceth^ séparation qui s'aeconipHt rcnce de iT qui a lieu dans les divers modes vit/^ fomirlle qur nous avons rnnsiderés dar J^ 40G 7i;, nu conslitue en aucune fîn;r)n un vie objective cllc-mcmc (5), De même que

(1) Vuy. \y. 303.

(3) Ce qui PÂt un (iro^rt-s sur ces étais k's lermi

ilivU, \\m\ JiU'on^aui'5^ à l'élut ubscurel cateloppû.

^i^irL-ïl-à-ilirL* qiiD dâl^s les Jivi^'iï iiioJiîs de ceUi

iitL-lli: duLit ÎL tïâL iiut^âLÎun Jëa^ Je Zuâni^ du t iOG, i

il*i srpuïalioii (^l//«sprWiiafK/tfrirdt'H) Jes lermes dt* Vu

i-i i\c \\Àï\i'\^ iïi|»aruUaii ijui a lieu Jans la «^h^re acti

5) i\ i'si-l\-\\\vv tiuc bien t^u^ici, dans celle »phi

■R. ^HOailAVBULItlIB MAGNÉTIQUE, ET ÉTATS AHAL0GI7GS. 83S

CBips consiste dans Tisolement (1) d*un organe, ou d*un yitèine qui entre en opposition avec Tharmonie générale m la vie individuelle, et qu'un tel point d'arrêt et une telle ■iwion vont parfois jusqu'à faire de rtctivitc partictilière l*Én système le cenlre qui absorbe Tactivité de Torga* rime entier, et comme une excroissance parasite, de mime la maladie se produit dans la vie de Tàme, lorsque Is simple élément psychique (2) de Torganisme, s'afTran-^ int du pouvoir de la conscience spirituelle, 6*appro- ! fonction de cette dernière, et que l'esprit, en per- ; son empire sur 1 ïime, perd son empire sur lui-même, M, se trouve lui-même rabaissé :\ la forme de l'être pure- nent animé (â}, et par suite il brise {k) le rapport objectif fn est le caractère essentiel de Tespril véritable (5), c est- Mire le rapport avec le monde réel médiatisé par la sup- pression de l'être extérieur (6). Si la substance psychique

f^fftmâom le soient plus enveloppés l*un dans Tautre comme daAs lis ■MMBts précédente, et qu*on commence h avoir un monde ob- i^tif, oependanl telle est la nature de ce monde objectif, que celui-ci itQ saurait coMtituer un moment, un contenu de la vie objective réelle, ^que, par suite, il ne constitue qu*un état morbide de Tesprit. Voyei âUesaoi». p. 3S6. note î.

(I) Pntwfrdtn eines Orgaw : îe devenir fixe d*tm organe, un organe fB seiie, s'isole, et dont l'activité ne s'harmonise, ne se fond plus ^lec le tout. Voyet sur ce point Phito$ophie de la nature, § 372 et suiv.

(t) Dm* blon Seelenhafle : l'âme dans l'acception bégélienne, et tout ^t qui appartient à l'âme, par opposition h la conscience et à Tesprit

(3) Seelenhaflen.

(4) Aufgiebt : abandonne, abdique.

(5) GtÊunden Geiste : l'esprit sain, à l'état normal.

(6) Ausierlich Gesetzlen : de Vétre posé exlérieurem9nt, Le rapport vraiment objectif de Tesprit avec le monde réel,— la nature, et l'objet

â:iii PHILOSOPHIE DE l'eSPBIT. ESPRIT SUBJBCnr.

s'affranchit de Tesprit, et si elle va même jusqu'à sm buer sa fonction , c'est qu'elle peut tout à la fois se di rencier de lui et se poser comme virtuelleibent idenlii avec lui (1). Lorsqu'elle se sépare de l'esprit et qo'ei pose comme indépendante (2), elle se donne Tappire d'être ce que Tesprit est en réalité, savoir, d'être ïi qui est pour elle-même sous forme d'universd (S). B maladie de l'âme qui naît de cette scission avec Tespril ne doit pas seulement la comparer avec la maladie coq relie, muis on doit la considérer comme entraînant pbs moins cette maladie. Car dans cette scission de l'âme et l'esprit, le corps qui est tout aussi nécessaire à Texiski

en général, n*est pas un rapport immédiat, mais médiat. oa,c« a le texte, médiatisé par la suppression {Aufhebung^ suppreaawel sorption) de Têtre posé extérieurement. Ainsi, dans ce rapport, pcai que Tesprit laisse d'un côté subsister lo monde réel, et quille U subsister en se différenciant de lui, de Tautre il le supprime, (*es dire se Tapproprie et le spiritualise. Kt c/est ce qui n*a pas lieu( la spbère du sentiment le sujet et Tobjel^ le dedans el le éd sont dans un rapport immédiat, c'est-à-dire se mêlent et se coatood (4) Le texte <iit : Cela réside dans la possibilité (qui fait) qu'eUf hHit aussi bien différent de l'esprit^ quelle est en soi identique areclm

(2) Sich (tir sich selzt - se pose pour soi.

(3) Parla que l'âme en tant que sentiment est, si Ton peut : dire, limitropbe à l'esprit proprement dit, elle peut se poser w identique, mais seulement comme virtuellement identique avec ainsi qu'il est dit dans la phrase précédente, ou se donner l'appa^ de Tesprit, comme il est dit ici, c'est-à-dire elle peut firtueliei exister comme l'esprit existe en réalité, sous forme d'universel qn pour lui-même ou pour soi. 11 n'y a, en effet, que Tesprit propm dit, r esprit en taut que conscience, et plus encore en tant que (M qui existe comme universel, et comme universel pour soi, c'esl-i comme universel qui est et qui se pense comme tel. Le sentime quelque degré qu'on le prenne, ne saurait s'élever û cet univerjel crei, à Tuniversaliié et à Tunité véritables.

MNAHBULISME MAGNÉTIQUE, £T ÉTATS ANALOGURS. 325

B de Tesprit qu'à celle de rûme, se partage ;:ve sux, et par il se scinde, lui aussi, au dedans de I et devient malade.

nant, les formes morbides qu'anime celte scis- 'âme et de la conscience spirituelle sont très- I n'y a presque pas de maladie qui ne puisse aller point de cette scission (1). Mais ici, dans Texa- osophique de notre objet , nous ne devons pas Ite multiplicité indéfinie des formes de la maladie, evons nous borner à marquer les formes princi- a détermination générale qui se réalise en elles. > maladies dans lesquelles peut se produire cette ation, viennent se ranger le somnambulisme, la 'j la période du développement de la puberté do la a grossesse, comme aussi la danse de Saint-Guy istants qui précèdent la mort, lorsque dans ce la vie est en jeu, la conscience saine et médiate affaiblissant, et la connaissance va de plus en e concentrant dans les simples intuitions de râmc. ;t principalement cet état qu'on a appelé magné- mal que nous devons examiner ici, qu'il se rnani- lilleurs, spontanément dans un individu, ou qu'il

cette phrase, par maladie on doit entendre la maladie dans linaire, dans le sens de maladie organique. Autrement la irait pas de sens, puisque ce qui constitue la maladie dans e est précisément la scission de Tâme et de la conscience spi-

que veut donc dire Hegel, c'est qu'il n'y a presque pas de panique qui ne puisse entraîner avec elle la maladie de Pâme question ici. La fièvre, par exemple, qui est la maladie la lie, la maladie par excellence (V. PhiîoêapMe de la nature)

délire.

â36 PHILOSOPHIE DE lV.SPRIT. ESPRIT StBIECflT.

soil produit dans rindividu, d'uue cerlaioe façoD,|Nr autre individu. Des causes spirituelles, et rexaltalion politique et religieuse, peuvent aussi cet état de scission dans la vie de Tâme. Daiis la gm des Cévennes, par exemple, ce mouvement désoite de rame (1) prit la forme d'mie vue prophétique cbal enfants, les jeunes filles, et plus particulièretnent «• chez les vieillards. Mais l'exemple le plus reoiarqiahlet cette exaltation nous Toftre Jeanne d'Arc, eha bqd on peut observer, d'un coté,'renlhousèasme patnoiii|i d'une âme pure et simple, et, de l'autre, une espèce dfA magnétique (2).

(I) Da&frei hervorlrelende SeeUnhalle^

(?) Pour enlendre ce point de vue, comme en général U marche i l'idée, il ne faut pas oublier queplusTiJéese développe et plusl'opf sition aussi se développe, ou, ce qui revient au même, plus liiée J vient idée médiate, concrète et déterminée, et plus l*oppositioi èem iulense, acquiert de réalité, devient opposition directe et Kelle, u contradiction, suivant le toxli*. Mais par cela même qu^ loffOïiii cesse d'être une simple différence et devient contradiction, les ttfs de l'opposition vont eux aussi, d'une part, de plus en plus es ai|fn dissant leur sphère et en se spéiitiant, et, d'autre part, eu sera prochant. Car la vraie conciliation et la vraie unité se produise l'opposition est plus intense, elle atteint à sa limite ( Iréme. C'est ce qui a lieu ici. Ici. voulons-nous «lire, ou auneopf sitiun plus marquée et plus réelle que dans l'ùme qui rêve, ém rapport de l'enfant avec sa mère, etc., les termes de ropptfi» sont encore ù peine spéciliés, sont encore enveloppés Tui dansTiuB tandis qu'ici on a, comme dit le texte, une vie de l'àuie riékm double, une vie les deux côtés possèdent une existence propre spkiule (eiijenlhUmliches Dascyn). Et, en eflct, ici commeocnl i développer et comme à se de::siner en se scindant deux totalité».^ uiondes, le monde purement ])sychique {SeeUmhaftê) ou du sentineBLi le monde de la conscience proprement dite, pendant qued'um*

le. 9M!fAnCL19K MAGNÉTIOUE, ET «TATS AKALOGCes. 327

Après ces remarques préliminaires, nous voulons con- ééfer ici séparément les formes principales sous lesquelles 5 manifeste cette divergence de Tâme et de la conscience bjeelive. Nous avons à peine besoin de rappeler ce que 4KIS avons dit précédemment sur la différence des deux nodes suivant lesquels Thomme est en rapport avec son Bonde, savoir, que la conscience objective ne voit pas le Bonde comme un objet immédiat qu'elle contiendrait en Blle-méme, mais comme nn objet extérieur, composé d'un

éé ces deux mondes se reDContrent dans un seul et même surjet, Mtnant aiosi une subjeclmlé réelU (p. 322), une personnalité qui se double audedans d'elle-même (Cf. plus loin, fin du parajr.). Main- *ii»Dl, bien qii*il y ait ici progrés sur les momentt précé.lents, oo, pom* ir!er avec plus de précision, par la raison même qu'il y a ^ogrès, on tumience à voir paraître les élats maladifs de Tâme.Car la maladie de Icne n'est pas n*est point sa santé, c'est-à-dire la conscience et raison, mais elle paraît, au contraire, oii k côté de la sphère fiaible commencent à paraître la conscience ei la raison, oui lieu la fois le contact et la scission de ces deux sphères. Ici, dans le imnambulisme et dans les états qui s'y rattachent, on n'a que la aMie de l'âme à l'état immédiat, on n'a qne la première seîs- •o ei le premier conQit du sentiment et de la conscience. C'est ans la folie que ce conflit reçoit son complet développement. (Voy. tus haut, J 406, Zusalz, et plus loin, § 109.) Ceci explique ■■i le passage ci-dessus (p. 322), il est dif qne cette séparation Autêinai^êrireUn), les deux côtés atteignent A leur iadépeiidanee éciproque, doit être considérée comme une maladie, parce qu'elle ne enililue d'aucune façon un moment de la vie objective. En eflet, la vie Éfectirecomme telle est la vie de la conscience. Ici, dans cette scission, bas cette spécilcation plus déterminée des tonnes Je l'opposilîoB, un les termes est bien la conscience, mais c'est la conscience qui ne s'est pas encore affranchie de la vie de l'âme, et qui, par conséquent, existe comme hors d'elle-même, dans un monde éCranger sef détermina- lions, en se combinant et en se mêlant avec les déterminations de ce monde, le monde du sentiment, engendrent des fantômes, des ombres ^ns réalité, la sphère du somnambulisme et de Thallucination.

328 PHILOSOPHIE DE L*ESPftlT. K8MIIT SOMBCTIP. I^'

ijombre intmi d'êtres, lesquels soDt cependant pal liés par des rapports nécessaires, et qu'elle irr rnnylL 1"" vis-à-vis de ce monde d'une façon correspondanle, c'el- :i-dire, comme conscience multiple, déterminée, médi*. et soumise à des conditions nécessaires, et qui, par mk, ne saurait entrer en rapport avec une forme détenniiiéeè lobjectivité extérieure que par Tintermédiaire d'onoipv |< des sens déterminé comme par exemple, c'est seidenoN par les yeux qu'elle peut voir; tandis qu'au oontniRif sentiment ou le mode subjectif de connaître peut se poser entièrement ou en partie des conditions et des méiiirfov qu exige la connaissance objective, et percevoir, |ar exemple, Tobjet visible sans le secours des yeux et ak l'intermédiaire de la lumière.

l. Cette connaissance immédiate se manifeste d*abord I chez ces individus qui sentent Teau et les métaux: c'e>t- à-dire chez ces individus qui, étant tout A fait éveilfe. découvrent sans le secours du sens de la vue le nïétal ou Teau qui se trouve dans les profondeurs du sol. Qu'il V iiit de tels individus, c'est ce dont on ne saurait douter. Amorelti assure avoir observe cette faculté partirulièn^ dans plus de ({uatre cents individus jouissant d*aillear^ d*une partaite santé. A coté du métal et de Peau, il va aussi le sel, (pie plusieurs sentent d'une façon immédiate. cl cela [)ar le uîalaise et Tinquiélude qu'ils épi-onveni lors(pie le sel existe en grande quantité. En cherehani Teau et les métaux cachés, ainsi que le sel, ces iixli- vidus emploient aussi la baguette divinatoire. C'est \m

{ /uvonk'st : d*abord, avant loul. C'esl-à-dirc qu'on a ici la \oïv l.i i»ln< iiiimi (licite o\ la plus élémentaire de cette maladie.

■s. MmAIttULIMIB MAGMÉnOUIfit i^T ÉTATS AKAL06UK8. 339

igiiette de noisetier ayant la forme d'une fourche, et ■'mi tient avec les deux mains, de manière que ses ilrémilés se plient suivant la direction des objets qu'on berche. Il va sans dire que ce mouvement du bois n'a MHeaient son fondement dans le bois lui-même, mais pn1l est déterminé par la sensation de Thomme. C'est tomme dans l'usage du pendule (1) (quoiqu'ici, lorsqu'on anploie plusieurs métaux, il puisse y avoir un rapport raclion et de réaction déterminé entre eux) (2), c'est 10881 et toujours la sensation qui est surtout l'élément déter- DtmDt. Car si l'on tient, par exemple, une bague d'or au- lessus d'un verre d'eau, et que la bague frappe sur le bord lu verre autant de nombre de coups quota pendule indique d'heures, la conséquence qu'il faut en tirer c'est simple- ment que lorsqu 'arrive le onzième coup, par exemple, et i|iie je sais qu'il est onze heures, cette connaissance que j'ai de l'heure suffit pour que le pendule s'arrête. Quant an sentiment armé de la baguette divinatoire, il ne dé- couvre pas seulement les choses inanimées de la nature, mais il a pu parfois aider à découvrir les voleurs et les meurtriers. Si dans les récits touchanl ce point il |>eut y ivoir beaucoup de charlatanisme, parmi les faits qu'on raconte il y en a cependant qui paraissent mériter créance. Tel est entre autres le cas, arrivé au xvii' siècle, d'un layjfin français soup4;onné de meurtre. Conduit dans la c;ive le meurtre avait été commis, et saisi d'une

I) Ikm to^fmanten PenduUren : eipressioii qui est expliquée par ce qui suit.

(t) El qu'es ce cas il puisse se produire des faits, des rap|H)rts iodc- pcndaots de la sensation.

380 PBILUSOPHIK BE L* ESPRIT. ESPRIT SCBIECTIP.

sueur froide, ii eut une vue (1) des meurtriers à Taide de laquelle il put suivre le chemin quMls avaient pris das !eur fuiie^ et découvrir leur domicile. Il pan*inl ainsi i découvrir un des meurtriers dans une prison dans lesd de la France, et à traquer l'autre jusqu'aux frontière d'Es)>agne, d il le força à revenir. De tels individus ooi un sens aussi fin que le chien qui suit les pistes de son maître à des milles de distance.

2. La seconde forme (2) de la connaissance immédiile ou sensible qu'on doit considérer ici a cela de cominm avec la première, celle que nous venons de décrire, qoc dans l'une comme dans l'autre un objet est senti sus rintermédiaire du sens spécifique auquel principalement cet objet se rapporte. En même temps , celte seconde forme se dislingue de la première en ce qu'en elle le ra|- porl n'est pas aussi imincdiat que chez la première, ina:< le sens spécilîquc est rem[»Iacc par le sens général agissan! de préférence dans le creux de resloniac, ou par 1*^ tou- cher. Celte forfue du senliment se manifeste tout aii>- bien dans la catalepsie en général paralysie desorfraiies que d'une laoon particulière dans le somnanibuli>r:iv. espèce d'étal ealaleptiquc, le rcve ne <e manifeste \\i> seulement par la parole, mais aussi par la marche et |«a: d'autres actes, au fond desquels il y a souvent un sontinje:.': c.xacl des rapports des objets enviroimants. Quant à s: mauilVslation, cet état peut cire amené chez (*elui ^yi )

{ r Ein Gefuhl : un senliment. â, Er:n:hciuunij : apparition, ibrmc ou apparaît, se manifoste et:

r«.''.'jliM' ce mode de savoir. I

. 8MIIUIIBIIL1SII& MAGNÉTWifty KT ÉTAT» AlULMW». âftl

disposé d*uoe inanièrc délermiuée (1) jKir des eauses 3meot extérieures, comme, pair exemple, [kii* cerlaiiis s maogés le soir. Ce|)endanl, daos cet élat, Tàme ne ie pas â*étre en rapport avec les objets extérieurs. C'est i, par exemple, qu une musique Jouée près du sooa* ^bule a été Toccasion de lui faire réciter des romans ers. Mais il £aut remarquer, relulivemenl à raclivité des 3 dans cet état, que les somnambules véritables entendent «entent, pendant que IVeil, qu'il soit fermé ou ouvert, ient fixe ; de telle sorte que, dans eet état le sujet 'objet se confondent (3), c'est ce sens, en vue duquel tout les objets sont placés à la distance qu'exigent les ports réels de la conscieiyce, qui ce^^d agir.Con^nie s l'avons remarqué, dans le somnambulisme vue est ipiacée par le sens du toucher. C est une substitution a lieu aussi cliez les aveugles. Seuleineiri, clicz ces lûcrs elle a lieu dans un cercle plus restreint. Nais s les deux cas il ne faut pas renlendre coiiune si |»ar olilion d'un sens un autre sens acquérait, d'une façon ement physique, une plus grande perfection. Car cette fection vient plutôt de ce que l'àuie coneeiUre toute sa isance dans le sens du touclier. Cependant oe sens st point un guide sur pour ie somnambule dont les }s u'olTrent |>as de suite dans leur ensemble. Les niambules écrivent bien parfois des lettres ^ mais ils

I ) Car lous y soai plus ou moins disposés d'une fiiçon générale et

termince.

l) Der nichlvorhandenen Trennung des Subjeetiven und Objectiven :

» cet état U n'ya poê de sdnion, de téparalim du Bvbjeciif et de

cciif.

332 PHILOSOPHIE DE L*ESPR1T. ESPRIT SU1UBCTIF.

sont aussi souvent trompés par leur sentiment, en ce que, par exemple, ils croient monter à cheval, pendant qu en rk- lité ils sont assis sur un toit. Outre le toucher, il y a, cooune nous l'avons déjà remarqué, le sens général, qui acquiert, surtout dans l'estomac, un tel degré d'activité à pouvoir remplacer la vue, l'ouïe et le toucher lui-même. Nous eu trouvons un exemple dans un malade traité par un mé- decin français à Lyon, à l'époque le magnétisme anioul n*était pas encore connu. Ce malade n'entendait et ne lisait que dans l'estomac, et il pouvait lire dans un livre qui était dans une autre chambre, et qui était tenu par quelqu'un, qu'une chaîne, disposée par le médecin et joignant les per- sonnes qui se trouvaient entre eux, mettait en rapport avei' l'individu appuyé contre l'estomac du malade. Du resle, celte vue à distance est différemment décrite par les dive^ individus chez lesquels elle se produit. Souvent ils disent qu'ils voient les objets intérieurement, ou bien qu'ils le> voient comme si des rayons partaient des objets. Pourn qui concerne la substitution du sens général au goût, il \ a des exemples de personnes qui ont savouré les alimeiii> qu'on leur a placés sur l'estomac.

3. La troisième forme de cette connaissance immédiat»' est celle qui a lieu sans le concours d'un sens spéciul et sans Taclivité du sens général s'cxerçant dans une pailio du corps, mais qui est un pressentiment, une intuition naissant d'une sensation indéterminée. C'est la perception d'un objet qui ne tombe pas dans le cercle de la perception sensible, n)ais (|ui est éloigné dans l'espace ou dans le temps, c'est-à-dire d'un objet passé ou à venir. Maintenaiil, hit^n (|n'il soit difficile de distinguer les visions purement

AME. liOaiMAlIBtLlSIiE MAGNK1IQUB, ET ÉTATS ANALOtiUKS. 3âd

{ubjeclives, et qui ne se rapportent pas à des objets réels, les visions qui contiennent une réalité, cette distinction Ten doit pas moins être maintenue. La première espèce de âsion (1) se rencontre aussi dans le somnambulisme, mais ^lle se produit surtout sous le coup d*une maladie physique violente, par exemple, dans un paroxysme fiévreux, et cela même pendant la veille de la conscience (2). Un exemple de cette vision subjective nous le fournit Fr. Nicolaï, qui voyait éveillé dans la rue, de la manière la plus distincte, d'autres maisons que celles qui y étaient réellement, bien qu'il sentit que c'était une illusion. Mais la preuve que l'illusion poétique de cet individu, d'ailleurs très- prosaïque, avait surtout une cause physique, c'est qu'on la /it disparaître par une application de sangsues à l'anus (â).

Mais c'est la seconde espèce de visions celles qui se lient i un objet réel que dans cette exposition anthropologique lous devons surtout considérer. Pour entendre le merveil- eiix que pressentent les phénomènes de cette espèce, il im- porte de fixer relativement à l'âme les pointsde vue suivants:

L'àme est l'être qui pénètre toutes choses (4). Ce n'est [Kis l'être qui existe simplement dans tel individu parti- LMilier; car, comme nous l'avons dit précédemment, on

(!) Qu*OD appelle généralement hallucination.

(î) bei V€Lchem Bewusstseyn : dans la conscience éveillée, la con- science proprement dite, par opposition à la conscience endormie, à la conscience telle qu'elle existe dans le sommeil, dans le rêve, etc.

(3) C'est un des cas, assez fréquents d'ailleurs, l'on voit se pro- duire simultanément, et comme Tune dans Tautre, mais en gardant en même temps chacune son caractère distinctif et sa différence, Thallu- cioation et la conscience.

(4) Das Allesdurchdhngende. Cf. plus haut, jj 390.

Mh PHIf^ftOPHIR DR l'esprit. FSPRIT SUBJECTIF.

<l(Ht lîi rnnrrvoir<'omiiie ronslihianl la vérité, ou ridé^lité ilrs «•li(»srs iiinhMirlIes, rommc un être nbsolument uni- v<»rw»l li's «lilTérmccs n*oxistoiit que comme dilïerencw i(t(Nil(>s, muiuu» tiii r|n» (|tii uo so |»oso pns on face de son (MMilrairc <l*nnc façon exclusive, mais de façon à le fran- «'liir cl à ri»nv(»lop|)er. Mais rame esl nussi ;ime inilm- ducllf» cl (lt''ii»rniiucc particulicremenl. Elle eontieiif, fv cousc(|ucn(, des déicnuinalions, ou des spceifîcations di- vei'scs, lcs«|ucllcs |iro<luisenl, par exemple, en tanl qwf désirs et pencluuils. Os délerminnlions, bien qu'elles se disliup[ucut les unes des autres, son! cependant en elles- mêmes des détcrminalioiis purement {sém'rales. C^ rn nuû, eu tant qu*iudividu déterminé, «prelles reçoivent m coutciui «h'icnuiuc. Par exemple, l'amour envers le? [«a- n*uls, tics paiviUs. des amis, etc., s'imlividualise enni'f. {\\\\\ jeuc pnisèlrcanM eu izéuéral, mais il faut qu\iv.r t.\ ami je stM< Ici ami. \ ivaul eu tel lieu, en tel temps, dans lo!!' pi^Niiion TiMïies les deierminalions irénérales de râmo'i'' Ireuven! en moi Ienri!*divi«h?a!ton cl qui -ont Niviriri^f' UUM ôMnptWrn! m.T n-iihle el. j-ar i^^nsêqueu!, ell'S : s.mM p.i*- :d»:>u.':tv^.res ;'i nv.^n (^.ipriie. ma^s elles enii^^*- \\wM yU'M le> »"!i>s;iî\ j^s île ma vie. e! (oui partie «ion^*' èii(^ .»'i'\ u \.\ : ^^; ; iii. j'.; in:i ii'-!e i^ij nià ['l'iiri: ^ .. j ..I lie ,!( ;; i i: . '^ : >■. ^'^ t '. Je >n:> i-e t-enle de *\cic:

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JIE. SOMMAMBULISIfE NAGNÉTiaUE, ET ÉTAT« ANALOGUES. &ft5

ations, qui ont grandi avec mon individualité. Chaque point ans ce cercle, comme, par exemple, la circonstance qu'en c moment je suis assis ici, se montre comme soustrait à arbitraire de mes Représentai ions par qu'il entre dans a totalité du sentiment de moi-même, en tant qu*anneau l*une chaîne de déterminations, ou, si Ton veut, parce |u'il est enveloppé dans le sentiment de la totalité de ma réalité. Mais comme je ne suis d'abord qu*âme sensible et que je n'existe pas encore en tant que conscience éveillée et libre, je n'ai de celte réalité qu'une connais- sance tout à fuit immédiate et abslractivement positive (1). Car iei« comme nous l'avons déjà fait observer, ce monde D'est pas encore séparé de moi, il n'est pas encore posé

^ ces déteiminationsarouveot dans Tâme leur centre et leur unité, «parlant leur principe déterminant, Télément qui les wmde (vofimtr éunkleblen aUgewicinen Seelenbeilimmungen : des déterminations psy- chiques générales qui sont pénétrées de ma vie), de telle façon que hors foee principe ce ne sont que des déterminations purement générales, -^•st-è-dire des déterminations auxquelles fait défaut Télément actif ei ipédCque, et qui, en ce sens, ne sont que des abstractions. C'est là, du '«ste, ce qui a lieu, bien que d*une façon différente, en toutes choses. «es propriétés ou déterminations du végétal, par exemple, telles que m couleur, Todeur, les éléments solides et liquides, ne sont que des abstractions hors du principe spéciûquo qui constitue le végétal. Sous ferons aussi remarquer que Hegel ne dit pas ces déterminations fssydiîques sont dans le moi, ou sont vivifiées par le mot, mais sont en «01 en tant qu'individu déterminé, ou sont vivifiées par moi. C'est qu*ici on n*a pas le moi, mais Vàme individuelle, laquelle constitue bien un certain moi, le moi du sentiment, mais non le moi proprement dit, le moi de la conscience. Par conséquent, ce qui unit et vivifie ici ces dé- terminations, ce n'est pas le moi, mais Tâme, ce n'est pas la pensée, mus le lentiment. Voy. plus loin, § iU.

(I) Gant abêlraet positive : c'est-à-dire que la position on affirmation que contient ici la connaissance n'est qu'une affirmation imparfaite, iacertaine et accidentelle.

3S6 PHILOSOPHIE DE l'eSPBIT. B8KIT WBIBCnF

comme un objet extérieur, et, par conséquent, h sance que j*ai de lui n^est pas encore médialtsëe pjr ropft* |^ sîtion de lètre subjeclir et de l'être oUjectif. et |iir h suppression de cette opposition (1).

Nous devons maintenant déterminer avec plus de prr- cision le contenu de cette connaissance intuitive â' .

1* Il y a d'abord des étals 1 ame a la connaisarf d'un contenu qu'elle a depuis longtemps oublié, et qad^ ne peut plus replacer devant la consdence pendaat b veille. Ce phénomène se manifeste dans plusieurs maladie.'. Le phénomène le plus extraordinaire de celle espèce tA celui Ton peut parler une langue qu'on a bien él dans sa première jeunesse, mais qu*on ne peut plus lorsqu^on est éveillé. Il arrive aussi que des gens ordinaiirs qui ne sont habitués :i |iarler avet' facilité que le bas nllemantU parlent <lons le sommeil magnétique li' haut allemand sans dilTicnllé. C'est aussi un fait qui n'ailmt': (Kis de doute qu'il y a des hommes qui dans cet état [•fii- veul reproduire le contenu d'une lecture qu'ils ont ù\k depuis longtemps, qu'ils n'ont jamais ap[»ris par cimir. «-t (|iii a disparu de leur oonseienee éveillée, l'n individu, (or exemple, pouvait réciter un long passage dt*s .Vwfr ''■ Youngj dont il n'avait plus le moindre souvenir peiHlani u veille. In autre exemple fort remarquable est celui «i «iii jeune homme qui, dans son enfance, ayant subir un** ofiéralion à la suite d'une lésion au cerveau orcasit.Munr

[\ \ Car c'est la conscience, comme od l'a déjà indiqué pliniciir^ fois, et comme on le verra d'une façon de plus en plus détemi»^ i mesure qu'on avance.

ii Voy. ci-dt'^soiis, p. S-H. note 2.

■B. SOlUlÀlIBtlLISIIB MAONËTIQUE, ET ÉTATS AM AL0GUK8. SS7

ar une chute, avait peu à peu perdu la mémoire au point u'au bout d'une heure il ne savait plus ce qu'il avait fair, lais qui la recouvrait complètement, lorsqu'il était plongé ans le sommeil magnétique, et cela de telle façon qu'il ouvait dire la cause de sa maladie, les instruments xnployés dans l'opération qu'il avait subie, ainsi que les lersonnes qui l'avaient opéré.

2* Mais ce qui peut paraître plus merveilleux encore lue cette connaissance d'un contenu qui est déjà déposé iiiléricurement dans Tàme, c'est la connaissance immé- diate d'événements qui sont encore placés hors du sujet sensible (1). Car relativement à ce second contenu de l'âme clairvoyante (2), nous savons que l'existence des objets extérieurs est liée au temps et à l'espace, et que notre conscience ordinaire est médiatisée par ces deux bmnes de l'extériorité.

Pour ce qui concerne d'abord la dist«ince dans l'espace, lous ne pouvons la connaître, lorsque la conscience est éveillée, qu'à la condition de la supprimer par une médio- ion. Mais l'àme intuitive n'est pas soumise à cette con- lition. L'espace n'est pas une détermination de l'àme,

(I) Fuhtenden Subj^t : le iujet sentant ^ mais sentant en tant que sen- timent.

(3) Schau$ndm SeeU : Tâme qui a des intuitions, des visions. Les termes intuition^ intuitifs visiofiy ne doivent pas être entendus dans le sens on les prend ordinairement, mais dans le sens spécial et déter- nmié qu'ils ont ici. L*âme voit, elle a des visions ou des intuitions, bien (|u*elle soit plongée dans le sommeil, c*esuà-dire bien qu'elle n*ait pas la conscience de voir ou d*avoir des intuitions, et bien que ce qu'elle voit ne soit pas le monde objectif de la conscience proprement dite. Ifous traduirons le mot sckauenden par inlaitif, clairvoyant^ voyant^ sui- vant le besoin.

l. 22

iilh :i laïur* Çl.::î.e.:e- r-l ivrtr ->': CJrr. r'J^ rXSKTt

i îitiîH )îir . i.v;r. jj !* >s: :• > :iirji j ^^r*:»?. <*• irt rme }îir . '«Ii^l V îc i'i.7.»^- .. c^esise o *^re riitrw.r?

MiniTier !i-ïi:i .'.iî*. ^.«3 ks •r'^^rit'rfirriis «<• jt*>î-enîiî<i»»

Itm -Dl'i M S.Jrf. r:-"t : i-Çîïli'.ÏJ- et ji^ y*'*U\ KOViTnr^i-: .

nr? my 1 ï .«.îiûrr r:r*j2*îk'ri. ou bkn. au conlDiff. Il :i:.nQiï;i*rj 1* i cf ^fi«ir»5r î-:'*îr lui la ïorme «iun ^bl ^v '. i«: ::ir-»r.-. 1 ■.'! -<?*: vjui ne lui est fia* •.-irin:^. il s .!: -f."* - i^ît.r ibT Ij qu'il est onnu «luno (>

i.i : il. lit :•.'. -i-: ::if 'jn î«»Jtr»? Silj-?!. r-ntro le«]'!r •:■.

i, .s .. . :s 'T i rr-.micT ["'ni'tro n\}^^\ «Isr.i : ^' . -îr-'iis ;'« I •.»FiShl'.'rer |-"ij^ 1 iri.

1»; .:.v;i»;rM;i' ijnu yiitiv >»jjr!. I .

. -.^^iini;!: iiiifii«*<liiilL <i rVL'iJiMiH'ir* x ^ -- '. -r.^ I't:s[tîti:i.'. .- vïi< (h:> temps r»n l'on vivait «bv

;■*, I i:> ; . . i-î -ir? s»*con»l cj>, Ies«!-vcn».*rncnl>oni lu:::'. - >. ::.cambiil«.') /i /■.>r//ie d'un tirt' inUriiW *.«. ?:': ^ui rie /ui t.s< /i/'.<.s tlramjt'r .Vicûl/r'..';i:..i :■. :i; el ohjcclivrnH.'nt pour le snjul •'Vt'ill»;,n'' ". ï :l'j'ijtivf.'ii)t'iit pour Ii* soinnanihuie ']ui *.

■|i.:'i .';■■ . t, 1

.—UnmàM&CUïïMt MAGNÉTIQUE, ET ÉTATS AKALOGtJES. 989

I de la vie de l'âme nous oiïrent un plus grand ibre d'exemples de cette forme d'intuition que les temps lernes, la conscience libre et réfléchie n agrandi la hre de son activité. Les anciennes chroniques, qu'il ne pas trop se hftter d'accuser d'erreur ou de mensonge, s racontent maints faits qui rentrent dans celle catë- e. Du reste^ cette vision d'événements éloignés dans Mce peut être accompagnée d'une espèce de clair- ^ur de la conscience. Un exemple de cette altemation clarté et d'obscurité dans la vision nous le fournit

jeune fille qui avait un frère en Espagne, et qui, dans dairvoyance, vit ce frère, indistinclement d*abord et înctement ensuite, dans un liôpitaL Elle l'y vit mort, et

vit son cadavre ouvert par Taulopsie, puis elle crut le r revenu à la vie. On constata qu'à l'époque de cette CD son frère se trouvait en effet dans un hôpital à Valla- 4i et sur ce point la jeune fille avait vu juste. Mais elle ait trompée lorsqu'elle avait cru le voir mort, car ce lait pas son frère, mais une autre personne près de lui était morte à cette époque. Il faut noter qu'elle ne savait n de tout cela pendant qu'elle était éveillée. En Espagne m Italie, Thommo vit plus que chez nous de la vie de lature, les visions telles que celle que nous venons de >peler, surtout chez des femmes et des amis par rapport es maris et à des amis éloignés, ne sont pas rares (1). Mais, secondement^ Tame clairvoyante ne s'élève pas «ns au-dessus des conditions du temps qu'elle ne s'élève -dessus des conditions de l'espace. Déjà nous avons

}) Voy. sur ce poÎDt le livre, dês HaUucinationM, par M. Brierre de smont, c\u X et XI.

340 PBtLOSOPHtE DE L* ESPRIT. ESI

fait rcniân]iier i|iie lïime en Tètal

se rendre présent un objel éloigné c

et effacé dans la conscience éveillé

de Savoir si rhooime )»eut elaireE

séiiaré de lui par le temps a venir

inlérèl pour la représen talion (1}«

avons à répotidre à celte question. 1

«jiîe h coTi^ience représentative se

prétend que cette vue dont nous v<

être individuel ('2), que ia distance

trdil entièrement à fœt) corporel,

connaissance des vérités de la rai

ne|>résentative tombe dans une erreur

croit qu'une connaissance certaini

tléteriiiinée (3) de Tavenir aurait une

qu'on doit regretter d'être privé d'ui

Chi doit dire, tout au contraire^ qu^

à li tuort que de connaître à Tav^

faite certituile sa destinée ^ et de

n*alistT successivement et par on

et cela piHïr tous sans exception,

telle presi^tenti? rentre dans Tordis c

un évéïïenient a venir est une pur

(I) 1^1^ i un intérêt pour ti repr^eotatioi mv^i^ r«f>rè^Dtâtit«^ mais eWe nVaa pas p \ti iMws^ ab^uc. Car ceue pensée esl iu*d€ ^ ^ I «IMK^. c(, pAf suilê, biJUlaDce^ le j ik ^ik^. lI^ ré«iité pour elle. itV Mmmf'^^i : êtfv, fait, évêDemeEt imà ni fttrutiiil^ IftttMflii» WtsBc» une cai Miivam t «AtendeioenL Vo^. noie siùt.

BOMNAMBULISME MAGMÉTIQUC, l£T ETATS ANALOGUES. 3&1

tk|uenl, il ne peut pas être l*objet do la perception et réflexion (1), car il n'y a que l'être existant, et qui a it à rindividualité du présent sensible, qui peut êtn! u. Sans doute, Tesprit humain peut s'élever au-dessus ette connaissance qui n'a pour objet que l'individualité ente et sensible ; mais celte élévation absolue de l'es- ne s'accomplit que dans la connaissance spéculative étemel; car l'éternel n'est pas, comme l'individualité ibie, soumis à la succession alternée de la naissance \ la mort. Par conséquent, il n'y a en lui ni passé ni ir, mais un présent absolu, présent qui s'élève au- us du temps, et qui supprime, enveloppe en lui !S les diiïérences. Dans l'état magnétique, au con- c, il ne peut y avoir qu'une élévation limitée nu-dessus I connaissance du présent immédiat. La prescience ()ui anifeste dans cet état est toujours renfermée dans le le individuel de l'existence du clairvoyant, et surtout I disposition maladive individuelle, et, quant à la forme,

Dtt voahmehmendm, verttdndigen Bewusitsetfn$ : de la cmêdence ifXoit et qui entend, mais qui entend noo suivant U pensée spécu-

ou suivant la notion, mais suivant l'entendement. La fonction et ture de la conscience perceptive et de la conscience suivant Ten- •nient, ou intellective, sont déterminées plus loin, § 44 9 et suiv., et à ces paragraphes que nous devons renvoyer le lecteur. Nous ajou- 8 seulement, pour Tintelligence de ce passage, que par vernàndige !8$t8eyn il ne faut pas entendre la conscience qui pen^e les lois o<i ories de Tentendement, ou, pour mieux dire, l'esprit qui existe en ]u*entendement, mais la conscience qui a des perceptions sensibles i rattache ces perceptions à la loi, à l'universel, aux catégories de iudement. C'ist la conscience qui réfléchit, en ce sens qu'elle ne ^te pas à la perception sensible, mais qu'elle va de celle-ci k l'uni- I.

3ft3 PHILOSOPHIE DE l'eSPRIT. EbPRIT StUËCTIF.

elle ne présente pas la connexion nécessaire et la certilDik déterminée de la conscience objective et réfléchie. Le clairvoyant se trouve dans un élat de concentration, et \ d*une façon concentrée cette vie enveloppée et condenne qu*il porte au dedans de lui (1). Dans la déterminabililé Ai celle existence concentrée se trouvent aussi contenoes i réiat d*cnveloppeinent les déterminations de l'espace et di temps. Cependant ces formes de rextériorité ne sool (M saisies en elles*mèines (*2) par Tâine du clairvoyant, plon- gée qu'elle est dans son existence intérieure. C'est dm connaissance qui n*appartient qu'à la conscienoe objeeiifc ({ui [H)se sa réalité comme un monde extérieur. Cependari, comme le clairvoyant (vossède la faculté représentative, 1 doit aussi développer les déterminations enveloppées dam sa vie ooiioeiiUée. ou, ce qui revient au même, il doit posff sou élal dans les formes du temps et de l'espace, ellenis nifcsior à la fa^on de la conscience éveillée. Ceci montr? dans quel sons liiituition prophétique contient, duo côté. | la nn^lialion du temps, pondant tiuc, d'nn^ autre ooltSelt nu point besoin de cette médiation, et qu'elle peut aiibi pénétrer dans Tavonir. Cependanl, la quantité du temps i venir conïprise dans Tintuilion n'est pas en elle-inème ub élément tlxe, mais e Vsl une espèce, un mode de la qualitéda eonlenu deviné ;3 , el par cela même c'est un élément qa appartient à cette qualité, de la même taron, [uir exemple,

V*^ iV qui est uneimp^rfeclion. car la perfection réside dans lie» M'ioiice ou pons^'e développée, et non dans la pensée enveloppée. V*^ hn** $t:^ : p.vjr j">i. oVsl-à-dirc telles qu'elles sont en réalii-- V^ 0. esi-à-^lire que le temps est déterminé par la qualité, parianalirt 'tt^is^ue 01 coucrèle Je la diose sur laquelle porte la divination.

ME. SOHHAIIBULISIIB MAGNÉTIQUE, ET ÉTATS AHALOCUBS. 3ft8

ne le temps de deux ou trois jours appartient à la nature m la fièvre. La fixation ^e cette quantité du temps exige, m conaéqitônt, qu*on pénètre dans la nature coneentrée M l'objet de rintuition, et qu'on la développe (1). Main- ■MQt, dans ce développement, il y a mille erreurs pos- ibles. Jamais le temps n'est exactement donné par le clair- V>'ant9 et le plus souvent ses prédictions touuliant l'avenir ke ae vérifient point, surtout lorsque ces prédictions rou- mt sur des événements qui dépendent de la libre volonté 'autres personnes. Et il est bien naturel que le clairvoyant ^ trompe sur ce point. Car il ne voit un événement futur le d*après sa manière de sentir aecidenlelle et tout à fait déterminée, c'est-à-dire, dans de telles circonstances, le voit déterminé de telle façon, et, dons telles autres, de Ile autre façon, et par suite il développe le contenu de intuition d'une façon également acoidenlelle et indéter- lioée. On ne saurait cependant nier qu'il y a e4i réelle- lent des visions et des divinations merveilleuses de celte Bpèoe. It y a, par exemple, des personnes qui ont été ré- siliées par le pressentiment de la chute d*une maison ou ^m UÂlj chute qui s'est ensuite vérifiée, et qui ont été ■lenées par ce pressentiment A quitter la chambre ou la BÉien. Les marins ont parfois un pressentiment infail- ék d'une tempête, dont la conscience réfléchie n'a eu score aucune indication. On assure aussi que plusieurs Bdividus ont prédit l'heure de leur mort. C'est principa^ talent dans les Hautes-Terres d'Ecosse, en Hollande et en ^estphalie qu'on rencontre des exemples fréquents de

(I) Ce que ne fait pas» et ce que ne peut pote faire lesomaambule.

56& rBiLOsoraïc m L'es»n. Esnir souicnr.

i:ette divination du futur. Chez les moDbgiiards

surtout, la seconde \ne{s€Cùfui^g Ai) , comme oq rappel

n'est |>oinl rare, même de nos jours. Les persomwsdM

de cette faculté se voient doubles, tilles s apercoivcnlda

des i*ap|)orts et dans des états elles ne se Inwvcn

que plus tard. Voici ce qu'on peut dire pour Texplicali

de ce phénomène mer\'eilleux. Comme on Ta remarqué,

seamd night était jadis plus commun en Ecosse qu'il

Test aujourd'hui. Il semble, d'après cela, qu'il exige

certain degré particulier du développement de l'esprit,

degré qui est également éloigné d'un état de rudesse et d*

état de grande culture, et l'homme ne poursuit pas<

fins générales, et ne se meut que dans le cercle des n

|K)rts individuels, et où, suivant indolemment la roi

tracée par ses ancêtres, il se borne à réaliser ses fins a

tingenles et parlieuliùres sans jeter un regard sérieux:

la nature des rapports au milieu desquels s'exerce son s

tiviU\ (*e (|(ii fait que, négligeant toute connaissance

nm»ssaiœ et de Tuniversel, il se concentre exclusivero

dans la |H)nrsuite du contingent et de l'individuel. T.

précisément lurs^pie l'esprit est absorbé dans le contins

et riudividuel, que Tiiomme parait plus apte a avoir i

intuition des événements particuliers cachés dans lavei

surtout loi-sipie ces événements ne lui sont pas indiflera

La philosophie, il va sans dire, ne peut pas aller ju5C

vouloir e\pli<|uer dans ces phénomènes, comme dans

phenonuMies semblables, toutes les circonstances parti

lirivs qui, d'ailleurs, sont simvent peu dignes de enW

on, (K>ur mieux diiw extrêmement douteuses. Dans r

r\|K>siliou philos^ïpliique nous devons bien plulôl n

■B. 80lllfAMlULl8MB MAGNÉTIQUE, ET «TAT8 ANALOGUES. â&5

emer ici, comme nous Tavons faU précédemment, à Barquer les points de vue principaux qu'on doit maintenir n oonsidérant les phénomènes en question.

S. Maintenant, tandis que dans l'intuition que nous ivons considérée dans le numéro 1 , l'âme renfermée tens sa vie interne ne se rend de nouveau présent à elle- même qu'un contenu dont elle est déjà en possession, et luidis qu'au contraire, dans Tétat décrit dans le numéro 2, Yime est plongée dans l'intuition d'une circonstance parti- culière extérieure, ici, dans ce troisième moment de la connaissance intuitive de sa vie spéciale interne, de ses Aals psycho-somatiques, elle revient de ce rapport avec m objet extérieur sur elle-même (1). Ce côté de l'intuition » un champ beaucoup plus large, et l'on y peut aussi illetndre à un haut degré de clarté et de précision. Cepen- lant il n'y a que les clairvoyants qui ont reçu une éduca- Jon médicale, et qui, par suite, possèdent, lorsqu'ils sont s\'eillës, une connaissance exacte de la nature de l 'orga- nisme humain, qui peuvent doimer des indications pré- Dîses et vraies sur l'état de leur corps. Mais on ne doit Mlendre aucune indication anatomiqne et physiologique des clairvoyants qui n'ont pas cette éducation, et il est, au contraire, fort dilTicile pour do tels individus de ti^duire dans une forme intelligible l'intuition concentrée qu'ils ont de rétat de leur corps, et il se peut que ce qu'ils voient ils lerevétcnt de la forme de leur conscience éveillée, c'est-n- dire de la forme d*une conscience plus ou moins obscure

(4) El, par oMiséqucnl, on a ici une forme de cl«irvoyaiu:e plus haute.

.jfi muieioraii dk l iîisprit. esprit scvbjectip.

:f rreikcôie (1). Mais de même que chez les difféml! airvoyaols la connaissance immédiate qu'ils ont de TéM itr ejr i^orps est très- variée, de même il y a dans la om- aiâiiince intuitive de leur vie interne spirituelle, aosâ JKM par rapport à la Torme que par rapport au contae, ine grande diversité. Gomme la clairvoyance est un élU se manifeste ce qu'il y a de substantiel dans Tâme, les natures nobles sont remplies, dans cet étal, de nobles sn- timents. Leur véritable individualité, ce qu'il y a de meil- leur dans l'esprit humain se déploie en elles et leurappmit souvent comme leur esprit tulélaire. Les natures basses, « contraire, manifestent dans cet étal leur bassesse, el s'aiw- donnent à elle sans réserve. Enfin, des individus d'oM valeur moyenne, en l'état de clairvoyance, soutiennent soo- vent un combat avec cux-memos, parce que dans cette \ie nouvelle, dans cotte intuition interne et simple {i\ •* iprii y a de plus important et do plus noblb dans le cane- tère du clnirvoyant se manifeste et se tourne contre Ir coté vicieux île sa nature.

ft. A celte connaissance immédiate des états j»ropres. s|)irituels el corporels, du clairvoyant, vient s'ajouter un t/uahihne phénomène, la connaissance intuitive d un eiii psycho-somatiqiie qui ne lui appartient point. C'est ce -la a lieu siulout dans le somnambulisme magnétique, où. \^^ suite du rapport se trouvent placés les deux sujets. .^

( I ) UttwiiBenden : ignare.

< i'wirniorten sans mélange, qui n'csl pas uxHibiêe par :*. iiiiilli|)liritr fl'êtres et de rapports <{ui, pour aiaii dire, u'-j'iAec.. uoJKcicfM'c t'-vcillée.

MB. flOMIIAllBULIBMB MAGNÉTigUB, BT ÉTATS AMAL06UB8. 5(7

teux sphères distinctes de in vie sont en même temps ra- nenëes à une seule.

5. Lorsque enRn ce rapport atteint à son plus haut degré l*intimité et d*énergie, se produit ee cinquième ptiéno* lame le clairvoyant connaît, voit et sent non-seulement Ml autre sujeti mais dans un autre sujet où, sans que son attention se porte directement sur l'autre individu, il par- llfl^ immëdiatemefit avec celui-ci tout ce qui se passe ao lui, éprouvant ainsi les sensations d'un autre indi- vidu comme si c'étaient ^s pro|>res sensations. Il y a les eiemples les plus extraordinaires de ce phénomène. Un niédecin français eut a traiter deux femmes qui s'ai- naîent tendrement, et qui, bien que séparées par une (rwde distance, tombaient toutes deux malades de la iléi06 maladie. On peut aussi ranger parmi les phéno- nènas de cet ordi^ la fait d'un soldat qtii, bien qu'il se rouvât è une assez grande distance de sa mère, partagea mmédialament et si vivement l'angoisse de cette dernière ]ui avait été liée par des voleurs, qu'il se sentit poussé irré- ttsUbiement à courir sans délai a son secours.

Les cinq ordres de phénomènes dont nous venons de pirier constituent les moments principaux de la ciair^ voyance. Ils ont cela de commun qu'ils se rapportent tous et toujours au monde individuel de l'âme sensible. Cepen- dant ce rapport n'amène pas che? eux une connexion telle- ment indivisible qu'ils doivent tous et toujours sa produire dsns un seul et même sujet. Un autre caractère qui leur est également commun, c'est qu'ils peuvent se produire soit à la suite d'une maladie physique, so)t ausai chez des

1*^

j^T'aiGi:!^ ?^irjes d'ailleurs, en verlii d'une certaine àisfth ?mi:a ^âniculière. Dans Ic^ deux cas, ces phénomèn» 9i«ft âcfr étjts naturels, immédiats, et c'est seulemeol oTMfcr tels que nous les avons considérés jusqu'ici. Mais i& («uvenl aussi être produits volonrairement. En ce es, i^coDStiUjent le magnétisme ammal proprement dit, dont DOQS devons maintenant nous occuper.

Et d'abord, pour ce qui regarde le nom de magnétimf éuùtnnly on Ta ainsi appelé parce que Mesmer se servit danslorigine de Taimant imagnes) (4) pour amener Fait magnétique. On a ensuite conservé ce nom, parce qu*il y a dans le magnétisme animal, comme dans le magnétisotf inorganique, un rapport immédiat et réciproque de deoi existences 2 . Outre cette dénomination, on a aussi m- |4oyé parfois pour désigner cet état les noms de Mmni- r ^//f. de S^»hrisme et de Tollurisme. l)e ces trois noms. le premier n'a pas en lui-mome de signitication, et le> dea\ derniers se rapportent à une tout autre sphère «]ur ivlio «lu magnétisme animal. La nnture spirituelle qui entre en jeu dans celte dernière a ini tout autre contenu î qiîe !es simples moments solaires et telluriques. ces <léier- miiwtions abstraites que nous avons déjà considérées § 393

I O^n n'eist point exact. Mesmer plaçait biea dans le baquet iie5 K^;:;ti:ie$ r^zuplîes d*eau magnétisée, mais le nom de magnetnmr a%\m. ,Kmi son or^ine aux vues théoriques de Mesmer, suivant lesquelles ii y jKir^il xîn (Irti.le ou agent universel qui serait doué de propriétés ani- Kv*^ ^ ^"^'^^ *'^ l'aimant, et qui se manifesterait d'une façon partio IW^r^ *ÎJH» lo c\>r|^ humain. Voy. Mémoires et aphonsmes de Jiietmer. yt /kv^** ExisUnzen: les deux pôles. "UV^^^^direun contenu bien plus concret.

R. SOMNAMBULISME MAGNÉTIQUE, ET ÉTATS ANALOGUES. 3/^9

ns rame nalurellc, et dans 1 ame qui ne s'est pas encore îvée à l'existence subjective individuelle. C'estle magnétisme animal proprement dit quia d'abord rigé l'attention générale sur les divers états magnétiques, irce qu'on a pensé qu'à l'aide du premier on pourrait Kelopper toutes les formes possibles de ces états. Cepen- mt, les phénomènes qu'on a obtenus par ce moyen ne ITèrent pas de ces états dont nous venons de parler, et ni se produisent sans le concours du magnétisme animal roprement dit. Celui-ci ne fait que produire (1) ce qui ciste ailleurs sous forme d'état immédiat naturel. 1 . Avant tout, pour entendre la possibilité d'une prod- uction artificielle (2) de l'état magnétique, nous n'avons u'à nous rappeler le principe que nous avons énoncé 3mme constituant la notion fondamentale de cette sphère e l'âme. L'état magnétique est une maladie. Maintenant, I l'essence de la maladie en général réside dans cette scis- ion qui fait qu'un système particulier de l'organisme se épare de la vie physiologique générale, et si, par cela )ême qu'un système particulier devient étranger à cette vie énérale, lorganisme animal se produit dans sa finité, d:ins on impuissance et dans sa dépendance d une force étran- gère ; cette notion générale de la maladie se détermine rela- ivement à l'état magnétique de cette façon spéciale, à sa- oir, que dans cette maladie particulière il se fait entre mon tre psychique et mon être éveillé (â), entre ma vie natu-

(4) Geselzlen : poser,

(2) ÀbiichtUchen : faite avec intentioD, voloDUire.

(3) ZwUchen meinem seelenhafUn, und meinem waehên Seyn, Comme n peut aisément le voir par le contexte, Véire éveillé désigne ici la con-

Wk} «HL&IMPIEIK HE L CSNIT. ESPUT SCSIECfV.

:^le ^'n6ii)le et ma conscience médiate et réfléchie, mt :i€!S:rion. iuiinellc. par la raî^n que chaque homme m- erne 'm ini les iJcu!i côtés que nous venons de nouuKr. Ttà rqiive, en tant que possibilité, dans les hommes iff [)lii& >uins, maia qui n'aUeint à Texistence que chez cen ]ui y ont ime disposition particulière, et ne devient mi- Isulic qii en passant de celle possibilité â la réalité. Or, lorsi)ue ma vie psyciiiquc se sépare de ma consdeoce ré- di^chie et se substitue à elle, je perds ma liberté, qui a 9 racine dans celte conscience, et^ avec eJle, la faculté de ne soustraire à une forc-e étrangère, ce qui fait que je lomk dans sa dépendance. Maintenant, de même que l'état ma- gnétique qui se produit spontanément implique une dé- pendance d'une roree étrangère, ainsi ce peut être fjs- lement une force extérieure qui. en saisissant i:-e poir-^ de séparation qui existe virtuellement en moi entre !•• vie sensible et ma conscience pensante, amène r>> Scission, et, par suite, engendre arlitlciellement IVl.u m*- gnétiijue. Ce|>ernJanl, il n'y a, nous le répétons, qw !••? individus qui y sont prédisposés d'une laçon piirtiouli^. qui devionhenl lïicilenïeiil et d'une tacon durable »îft époptes, tandis que ceux qui tombent dans cet état [4r suite (fune maladie |)arliculière ne sont jamais des éinM^le^ pai faits. I.a puissance étrangère qui produit dans un S'jj^ le somnambulisme magnétique est prinçi[)alement un autir sujet. Il y a cependant des substances médicinales, et sur- tout la jusquiame û omme aussi l'eau ou le métal (1 . «i .i

siience, ol IVjn psychique l'âme qui, te séparaDi de II coiiscifB-:e. s\'iulor(. tomlK- dans rûlal ^o^1^a^lKulil|uc.

J^ Il ) a des métaux, tels que le proloiyde d'aiole, Toijde blar d*arscnii* oi des préparations de plomlj, qui produisent naturelleuirL'-

e. S0M1IA1IBUL18IIK MAGNÉTIQUE, ET ÉTATS AMALOGUBS. 861

fisèdent ce pouvoir. Par conséquent, le sujet qui a une s|)osilion pour le somnambulisme noagnélique peut se Bcer dans cet état en se mellant sous la dépendance d'une ) ces substances inorganiques ou végétales (1). Parmi les moyens qui amènent Télat magnétique, mê- le aussi une mention particulière le baquet. Le baquet msisie en une cuve avec des tiges de fer qui sont touchées n les personnes qu*on veut magnétiser, et qui serveht intermédiaire entre celles-ci et le magnétiseur. Pendant le le métal sert à développer Tétat magnétique, le verre la soie produisent Teffet opposé, ils isolent. Du reste, puissance du magnétiseur ne s^exerce pas seulement sur lomme, mais sur les animaux, par exemple, sur les chiens, \ chats et les singes. C'est, en eiïet, la vie de TAme, et idement celle vie, qui peut tomber dans Tétat magné-

jpnoUune et rintoxication. Il y en a d*autre8, tels que le fer, Tacier, r, Targent, qui peuvent être magnétisés, et que les magnétiseurs em- >îent dans cet état comme remèdes. L'eau aussi peut ôtre magnétisée, elle est également employée comme remède par la médecine magné- ua. Quant è la jiisquiame, il faut dire qu'elle ne produit pas des effets » extraordinaires que d'autres ?égétaux tels que Topium, la bella- ne, le haschisch, la stramoine, etc. L'adverbe surtout est par consé- ent de trop.

(4) Chei les Mongols, les Chamanes ont depuis longtemps connu ce DToir. Lorsqu'ils veulent prophétiser, ils se placent dans l'état roagnë- ue à l'aide de certaines boissons. Cela a lieu également chex les iiens, et dans le même but. C'est aussi quelque chose de semblable i avait probablement lieu chex l'oracle de Delphes, la prêlreste, cée sur une ouverture et assise sur le trépied, tombait dans une ase souvent calme, mais parfois agitée, et dans cet état laissait lapper des sons plus ou moins articulés, lesquels étaient interprétés * les prêtres qui vivaient dans la sphère intuitive des rapports sub- ntiels de la vie du peuple grec. Note de l'auteur.

iHiiLuêonis M L'espftiT. Bsnrr scMicnr

tique, quelle appartienne, «railleurs, ou qu^elle d*; tienne pas à un esprit ^1 ).

i. Pour ce qui t-oncerne, secofukme9Uj les procéda magnétiques, il y en a plusieurs. Ordinairement, le nopi- tiseur emploie rattouchement. De même que dans le s^ vanisme les métaux agissent Tun sur Fautrepar le conbd, de même e*est le contact qui met en rapport le roagnàisar et le magnétisé. Cependant, comme le magnétiseur e:»t sujet renfermé dans son individualité, et qu^il peut tenir sa volonté au dedans de lui-même, Topénlioa » saurait réussir qu\i la condition qu'il ait une volonté \m décidée de communiquer sa force au patient, car c'estaJKi que les deux sphères animales qui sont en pr^Hioe pi- vent être amenées par lacté de la magnétisation à me seule et même existence.

In autre mode d'opérer eoiisisle en une espèce de fr> teuient ii n*esl pus nécessaire qu*il y ait contact râr!. mais qui peut avoir lieu de telle façon que la main du ou- jrnétiseur ne soil éloignée qu'à i>eu près d'un ynoMct * cor()S du iiatient. \j\ main doit aller de la tète vers le i-rtn de Testomac, et du creux de l'estomac vers les extrémilrs. i»i Ton doit soigneusement éviter de revenir en arrirtv. parce qu'on détermine par facilement des crampes. Par- fois ce mouvement des mains peut se faire uvoi: suarsi une plus grande distance que celle que nous venons d io- dii|uer, c'est-à-dire à la distance de quelques pas, et leb

I ) CVst-à-dire qu'elle appartieone à un esprit, ou, ce qui refinii: iiit^iiir. quVlle Si* trou\e, en tant que moineDt subordoiuir%daiis OBesvJ. .liii^i (|ii»*cela a lieu chez l'homme, ou qu'elle ii*appartienDe |ai i •> (•4111 il, m'suit pus unie a un esprit, ainsi que cela a lieu chei Faiiu

itortont lojrsque le rapport s'est établi. Dans ce cas, la

^guissaneedu magnétiseur serait trop grande à une moindre

ince, et pourrait produire des effets fôcheux. Une cer-

! dialeur à la main dit au magnétiseur si à une telle

' iihtance déterminée son action se fait encore sentir. Ce

I; :4httement à une plus grande ou à une plus petite distance

^^est pas cependant nécessaire dans tous les cas, car on

^^^t aussi amener le rapport magnétique par une simple

j l|i|£cation de la main, particulièrement sur la tête, sur

' Yeatomac ou sur le creux de l'estomac. Souvent il sufRt

4^IIle pression de la main. Ce qui montre qu'on a eu

t^iÛMHi de ramener au magnétisme animal ces guérisons

ttxiraordinaires qu'ont pu opérer à difTérentes époques, par

l*imposition des mains, des prêtres et d'autres individus.

'-— II arrive aussi parfois qu'un simple regard et un sim[de

fDNrdre du magnétiseur suffisent pour produire le sommeil

BDignétique; et même la foi et la volonté ont pu seules, et

# one grande distance, produire parfois cet effet. Un des

%aits distinctifs de ce rapport magique c'est qu'en général

HD individu exerce son action sur un autre individu qui a

«ne volonté moins forte et moins indépendante. Lesorga-

iwations très-énergiques exercent, par conséquent, la plus

gnnde influence sur les natures faibles, et cette influence

est souvent telle que ces dernières, qu'elles le veuillent ou

Be le veuillent pas, peuvent être plongées par les premières

èms le sommeil magnétique. Pour cette même raison, les

hommes forts sont particulièrement propres à magnétiser

les femmes.

â. Le troisième point que nous devons considérer, ce sont les efTets produits parla magnétisation. On peut dire

I. 23

i ceaqet que noas avons été si complétemeot fu fas nombreuses expériences qu'on a faites sur œ poiiti que nous ne devons pas attendre des phéoomèDes esM* tieUement nouveaux. Si Ton veut considérer les phéi»- ■lènes du magnétisme animai dans leur simplicité, il 1 aurtout s'en tenir aux anciens magnétiseurs. Chez les Fnt* 1 fais, il y a des hommes du plus noble caractère et d w| éducation la plus accomplie qui se sont occupés du magne» tisme, et qui ont apporté un sens droit dans cette éladt Parmi eux mérite surtout d être cité le lieutenant gé&énl Puységur. Lorsque les Allemands plaisantent, comme ik le font souvent, sur les théories françaises, ils devraienla moins reconnaître, relativement au magnétisme vùaij que la métaphysique simple avec laquelle les Francas expliquent ces phénomènes otïre quelque chose de f^hs satisfaisant que ce qui nest assez souvent chez eux qu'on rêve ou qu'une théorie contournée et boiteuse des savant allemands. Kluge a donné une classification supK.Tliiitiic. mais utile des phénomènes du magnétisme animal. Vdii Ghert, esprit exact, ingénieux et versé dans la nouvelk philosophie, a donné une description des cures ma^iuy tiques dans un livre sous forme de journal. Charte SchelHng, frère du philosophe, a aussi communiqué » public une partie de ses expériences magnétiques. Cest ce que nous croyons devoir dire sur la Uttérature de magnétisme animal, et sur Vétendue de la connaissaDce (i que nous avons de ce dernier.

(I) Expérim-nt'ile. Comme reuseigoemeal historique, à cesBoas uous pouvoQs ajouter ceux d'Escheomeyer, de Deleuze, de FoissAC,^ Qiardet et de Du Potet.

MB. SOIRUlfBULlSIIB MAGNÉTIQUE, ET ÉTATS ANALOGUES. 355

Après ces préliminaires, nous allons considérer les ibénomènes magnétiques eux-mêmes. L'effet général le ^ immédiat que produit la magnétisation, c'est de plonger l'individu magnétisé dans sa vie naturelle enve- loppée et sans différence, c'est-à-dire dans le sommeil, le sommeil indique le commencement de l'état magné^ Ique, Cependant le sommeil n'est pas absolument néces- Mire, et on peut obtenir des cures magnétiques sans son jDneours. La seule condition qui est ici nécessaire, c'est ^ l'âme sensible devienne indépendante, qu'elle se épare de la conscience médiate et réfléchie. Le second Dîntque nous devons considérer ici, c'est le côté ou la ase physiologique de l'état magnétique. A cet égard, on pu dire que dans cet état l'activité des organes dirigés iff& le dehors passe dans les organes intérieurs , que llctivité qui, pendant la veille de la conscience, est exercée mr le cerveau, se trouve transférée pendant le somnam- lolisme magnétique dons le système de la reproduction, Itrce que dans cet état la conscience va s*éteindre dans la hUuralité simple et sans différence de la vie de l'âme, et lue la sensibilité qui est tournée vers le dehors ne saurait i'iccorder avec cette naturalité simple (1), avec cette vie silfeloppée, tandis qu'au contraire le système reproductif Ipg est tourné vers le dedans, qui domine dans les orga- Iplions animales les plus élémentaires, et qui constitue Pioimalité en général est inséparable de la vie enveloppée de rame. C'est pour cette raison que durant le somnam-

(4) Parce que la sensibilité qui est tournée vers le dehors, ou la vie It riMion, comme on l'appelle aussi, est celle qui se rapproche le plus ^ Il cOBScience éveillée.

bulisme fnagDfkiqoe ractivite de 1 ame se cotic^tre du» le cerveau do système reproductif, dans les gangiioBSi ces agrt^t^ multiformes des nœuds nerveux do h»- ventre. C'est U ce qu'éprouva Van Helmont, après s"êlit fiolte aveL de la pommade de jusquiame, et avoir pris èi jus de cetle plante. D*après sa description, il croyait sentir «a conacieDoe descendre de sa tête dans le bas-vaire, d particulièreaient dans Teslomae, et il lui semblait que a |ieiiséf de\enait plus pénétrante par ce déplacemeot, ë quelk lai faisait éprouver un sentiment de [daisir toor parii^uiliêr. Un magnétiseur français renommé constdèit c<mr concentration de la vie de l'âme dans le bas-irvoUf comme tenant à celte circonstance que, pendant le so©- immhiilisme magnétique, le sang demeure tK^s-fluide das la n-fion du creux de Testomac, et cela lors même «]ul s cjvais^sit dans les autres parties. L'excitation extraorfr naire du système reproductif qui accompagne l'état mapf- tjque ne se manifeste pas seulement dans la forme sjm- tuclle de rintuilion, mais dans la forme plus sensible di iV-sir sexuel, qui s'éveille avec plus ou moins de \iv3e*, <;urtoul chez les femmes.

Après avoir considéré le magnétisme animal plutôt jar î^iMi oolé physiologique, nous devons maintenant iktr- 1 miner d'mie manière plus précise comment il sepnrfé/ n^lativement n rùnie. Ici aussi, dans le magnétisme imBil| artilieiel, a lieu ce que nous avons rencontré dans utn j n);v.inéiiquo nalinel que nous avons considéré prtVeilea-| monU savoir, Tàmc plongée dans sa vie interne \oà» nuMule individuel non hors d'elle, mais aunledans d'dk- MHMne. Otle absorption de Tàme dans sa vie interinir

AME.— SOMNAMBULISME MAGNÉTIQUE, ET ÉTATS ANALOGUES. &57

peut, comme nous l*avons remarqué, s'arrêter, pour ainsi dire, à mi-chemin. En ce cas, il n'y a pas de sommeil. Mais cette limite peut être franchie, et, en ce cas, la vie vers le dehors est entièrement abolie par le sommeil. Ici ; aussi dans cette suspension de la vie vers le dehors, le ^eours des phénomènes magnétiques peut s'arrêter. Mais, .d'un autre côté, il peut aussi y avoir passage du sommeil magnétique à la clairvoyance. La plupart des sujets anagnétiques qui se sont trouvés en cet état d'intuilion ne s'en souviennent pas ensuite. C*est souvent le simple ha- sard qui a montré qu'il y a eu clairvoyance. Celle-ci se manifeste principalement lorsque le magnétiseur parle au magnétisé. Celui-ci n'aurait fait probablement que dormir, si le premier ne lui avait point parlé. Quant aux réponses du clairvoyant, elles paraissent venir d*un autre monde. Mais le clairvoyant peut aussi se représenter les réalités de sa conscience objective (l). Cependant il parle sou- vent de sa conscience réfléchie comme si c'était une autre personne. Lorsque la clairvoyance se développe .d'une façon plus déterminée, les sujets magnétiques don- nent des explications sur leur état corporel et sur leur état spirituel interne. Mais leurs sensations sont tout aussi peu daires que les représentations que l'aveugle, qui n'a au- cune notion de la différence de la lumière et de l'ombre, ae fait des choses extérieures. Les intuitions du clairvoyant

(I) Von Dem wisseriy wm sic ah objeetiva Bewu$$t$eyn stnd. Les clair- Ployants peuveotsarotr cequils $ontm tant que eonscienee objective, C'est- 4-4iîre qae parmi les réponses du clairvoyant, il y en a qui semblent ^eair d'un autre monde que celui de la conscience objective, tandis qu'il ^ efl a d'autres qui montrent que le contenu de la conscience objective est présent à leur esprit.

«8

devimnent souvent plus daim après qodqim jsa^ mais elles ne sont jamais assez claires pour qa*dles b'mI pas besoin d'être interprétées. ParfoiB les sojels tOÊgà- tiques échouent complètement dans cette tftche, et muâ ils donnent des explications si symboliques et si hiami qu'dles ont besoin, à leur tour, d'être expliquées pvb magnétiseur, à telle enseigne que le résultat final defii- tdtion magnétique n*est le plus souvent qu'un vrai et de faux. On ne saurait cependant nier que ks mi- nambules indiquent parfois avec une grande préômli nature et le cours de la maladie; que d'ordinaire ib mol très-exaclement quand lirrtveroint leurs paroiK|8iM; quand et combien de temps ils auront besoin du magnétique, et combien de temps durera leur et qu'enfin ils découvrent parfois un rapport entre remède et une maladie, rapport qui peut n*être pas eneoif connu de la conscience réfléchie, et qu'ils facQitentparli au médecin la guérison d'une maladie autrement dilfifie à guérir. Sous ce rapport, on peut comparer les cbir- voyants aux animaux auxquels l'instinct montre les nà- stances qui peuvent les guérir. Quant aux autres momat du contenu de la clairvoyance artificielle, nous avons s l)eine besoin de faire observer que dans celle-ci, dans la olairwn-ance naturelle, l'âme peut lire et anv le civux de restoniac Nous voulons ici insister sur ivs deux points, sav(Mr, premièrement, le somnambulisme ne saurait atteindre ce qm est j^' Ki>rs du ivrde iles rapports de la vie snbstantieHe do sofrt nu^i WtiqiK\ et que, par conséquent, h cbirvoyaiice ne pert aller, (vir exemple^ jusqu*a deviner

. ganfAMNLISmS MAGNÉnOOSy ET ÉTATS ANALOGUBS. ftSO

ibres gagnants qui vont sortir, et qu'en général elle saurait être utilement employée pour la connaissance ins purement personnelles et d'événements accidentels» m est autrement lorsqu'il s'agit d'événements liisto** les importants. Ainsi on raconte que la veille de la née de la Belle-Alliance un somnambule s'écria tveo grande exaltation : « Demain, celui qui nous a causé nt de maux périra par la foudre ou par l'épée. » «—Le md point que nous devons aussi rappeler, c'est que» que dans la clairvoyance la vie de l'âme demeure iso* de la conscience réfléchie, le clairvoyant en s'éveillant d'abord aucune connaissance de ce qu'il a yu pendant ommeil. Il y a cependant une voie par laquelle il peut ^êr à cette connaissance; c'est lorsqu'il rêve de ce I a vu pendant le sommeil magnétique, et qu'aisuite I souvient du rêve dans la veille. On peut aussi obtenir ertain souvenir des intuitions soronambuliques par un intentionnel antérieur, et surtout lorsque le médecin nne au malade, pendant la veille, de s'efforcer de lir ce qui se passe en lui pendant le sommeil magné-

. Pour ce qui concerne, qtiatrièmementj la eonnexÎM te du magnétisé et du magnétiseur, et la dépendance remier à l'égard du second, aux considérations ; avons exposées touchant le côté corporel de ce rap^- dans le numéro ^ de la Remarque de ce $, p. M9,

devons ici ajouter que le clairvoyant ne saurait )rd entendre que le magnétiseur (bien que parfois son

soit tout aussi complètement abolie que la vue)^ et ne peut entendre ensuite d'autres personnaa ijue oattas

860 raLOMirHiB ut l^esmut. -^ bwrit

qui sont en rapport avec œ dernier, et qu*enGo, dui«

rapport vital exdasif da magnétiseur et Jn

oelui-ei ne saurait être toudië sans danger pour loi |»«

troisiànie personne, ^ que cet attouchement peatiMM

des convulsions et des phénomènes cataleptiques.

ment i Tunion spirituelle qui existe entre le

et le magnétisé, nous ferons aussi remarquer que kid»

voyants, par suite de la connaissance du

devient leur propre connaissance, peuvent

quils ne perçoivent pas immédiatement par

et au-dedans d'eux-mêmes, et qu'ainsi fls pemmli |V

exemplet dire l'heure sans en avmr nm

si rheure est connue du magnétiseur. La eonoaiMaeeè

cette intime union dmt nous préserver de rëtou

slupide qu'on a montré en présence de la science

parfins par les cbirvoyants. Très-souvent cette

n'appartient pas au somnambule, mais à'cdui aveckfid

il est en rapport Outre cette communauté de

sance, il peut y avoir, surtout lorsque l'état de

voyance se prolonge longtemps,*— entre le magoétisetf ë

le magnétisé d^autres rapports, des rapports qui concentf

les manières, les passions et les caractères. Ces! soUri

la vanité du somnambule qui se trouve fuùlemateidlK

lorsqu'on commet la faute de lui dire croire qu*OD

une grande importance a ses paroles. L'envie le |ifii

alors de parler de tout» choses, même de cdies doBi i A

aucune intuition. En ce cas, le somnambulisme m ta

d'être utile peut devenir nuisible. C'est pour cette M*

quo les luagnèliâeurs se sont souvent demandé à Ttf

doit cultiver A fortifier b dairvoyanœ naturelle (c'crt^

.. aOIllfAMBULlâllE MAGNÉTIQUE^ £T ÉTATS ANALOGUES. 361

B si, lorsque la clairvoyance se produit naturellement, on t la convertir en l'autre clairvoyance, la clairvoyance îficicJle), ou bien s'il faut, au contraire, s'efforcer de Tar- er. Comme nous venons de le dire, la clairvoyance du nnambule se manifeste et se développe à la suite des eslion diverses qu'on lui adi*esse. Si maintenant on le estionne sur les objets les plus divers, le somnambule urra facilement s'égarer, se perdre de vue lui-même, venir moins apte à donner des indications sur sa ma^ lie, ainsi que sur le remède propre à la guérir, et par la même ajourner sa guérison. C'est pour cette raison e le magnétiseur doit mettre le plus grand soin à ne pas citer par ses questions la vanité et la distraction du ma- élise. Mais avant tout il ne doit pas se placer dans un >port de dépendance avec ce dernier. Cet inconvénient lit lieu plus souvent autrefois, quand le magnétiseur employait que ses forces, que depuis le temps l'on st servi du baquet. Par l'usage de cet instrument le ignéliseur se trouve moins engagé dans l'état du som- mbule (1). Cependant ici aussi la force du sentiment, caractère et du corps du magnétiseur joue un rôle is-important. Si au lieu de le contredire et de le com- ttre, le magnétiseur se soumet à ses caprices (ce qui rive surtout aux magnétiseurs qui ne sont pas méde- Ds), le somnambule croira exercer de son côté une lion sur le magnétiseur, çt par suite s'abandonnera,

(t) Quelle que soit Texactitude de ceUe obsenralion de Hegel, nous ^OBs qu*on a maintenant et depuis longtemps abandonné en général isage du baquet.

eonmetni enteit|^, i toaM é^î fnrtiiriit| t «n pen^M M plus étranges, U troi^^Éra ingiiéitflettr et il eifipècliiM lÉM dut 0B n'Mt pus seiileiMiilâaiii w liiimiA mm qi magnéfoé peut itleiiidre 1 m mtÊÊm degié d%i^ danoe, mais, Iwsqa'il possède im MnelèM Mml, 1 9 même dMS le sottmieil stm seuMiMlit mmémmmIi viemient éébmet les vom du iMgaétiBeMr ifsi m sM d*aeoofd avec loi. C'est ëisl qifM magnAis6ééd«i n'obéiFait |M à roidfe dmiiieiiéttoeMdeMdéMJ devant loi.

5. Le cM^M^im et dernier p^ntqMMMséM^ dier conoMme Tobjet spécial du trriMiient mignfli; c'est*A-dtre la goéiîson. Il n'y a pM de doote qn'on gi nombre de guérisons opérées dans les anciens temps qu'on a considérées comme miraculeuses doivent être tribiiëcs à l'action du magnét^me animal. Mais noosi vous pas besoin d'en appeler a ces récits merveineox sont enveloppes dans robscurité d*un passé âoigné, daifê ks temps modernes on a opâré è Taide du trailea magnétique par des hommes les plus dignes de M guérirons si nombreuses^ que celui qui voudra cowid la chose sans prévention ne pourra plus mettre en d la vertu ciiralive du magnéifeme ammal.

Par «irnsequenl^ nous n'avo» kk qu'i montrer oom k^ mii^^nnélikme amène la guérison A net égard, mm | \tMis rs^fiekr que le tndiemaii de la médecine ortia <Mwsi^ i Marier oe poini d'arrêt ^ a Ueu dus Ta i\t U \ie aninule <i qui produit h maladie, «I è réM

lE. MWIfAlIBULISlIE MAGNÉTIQUE, ET ÉTATS ANALOGUES. 363

nsi la fusion harmonique des divers moments de l'orga- sme (1). Maintenant on atteint ce but dans le traitement signétique en ce que par ce traitement on peut produire rtt le sommeil et la clairvoyance, soit une simple absorp- [M en général de la vie individuelle en elle-même (2), un ^tour de cette vie à sa simplicité et à son unité. De même uie le sommeil naturel fortifie la vie à l'état de santé, par i qu'il ramène l'homme entier de cette sphère, son îtivité se dirigeant sur le monde extérieur se disperse et ^ consume, à la totalité et a Tharmonie substantielle de vie, de même le somnambulisme magnétique peut imener la santé en aidant l'organisme à supprimer la ission et à revenir à l'unité. Il ne faut pas cependant iblier que celte concentration de la vie sensible que ^ntient l'état magnétique peut à son tour prendre un iractère exclusif, au point de se tourner contre les autres

(4) Des In^sieh-liUssig-itjfnê des OrgoiiliiiMM. Cette dernière partie est qu'un résumé de ^ce qui se trouve exposé dans la PkUoê^pkb de ia ^«tre, §§ 372-374.

(2) L*état magnétique se produit de trois façons, ou bien avec sommeil itt dairfojance, ou bien a?ec sommeil accompagné de dairvoyanee, i eoia sans sommeil et sans clairvoyance. Ce troisième cas est, suivant texte, nur iiberhaupt ein Veninken der individuellen Lelmu in 9ieh ïàer : une absorption (un s'absorber, un se plonger) de la vie indhi- uUe en elle-même , ce qui veut dire que, bien qu'il n'y ait dans ce der- itr cas ni sommeil, ni clairvoyance (clairvoyance qui hiit connaître au iàlade la nature de sa maladie, ainsi que son remède), il y a, on il pmi «voir gnérison, en ce que ractiondn magnétisme ftit que rimé, vie fedividuelle se plonge en elle-roème, c'est-à-dire sort de cet état de tMiflit et de scission l'a placée la maladie, et la concentre de nou- esQ dans son unité, le ramène à son universalité simple {einfachen tJ^emetnMl)^ comme dit le texte dans le membre de la phrase qui int, et que nous avons traduit par la igImplkÊté et son wiiti.

S6& pttiuMoriitK DB L*csratT. BsniT susiicnr. momente de la vie oi^nique et de la consdenoe, et devenir dle-même une maladie. Cest dans celte possU que réside le danger de la production artifiddle de ee concentration. Si Ton stimule trop fort ce dédooUeoieol la personnalité, on agira en un sens contraire an but qB*i veut atteindre, c'est-à-dire â la guérison, parce qo'i amènera une scission plus grande encore que oeBe.qi'i veut éloigner par le traitement magnétique (1). Ctâoi imprévoyance qui peut donner lieu à des crises gnmii des convulsions terribles, à tel point que le coDStqni est la conséqueAce attaque non-seulement Vdtpm mais la conscience dle-même du somnambule. Loni|i'i contraire on procède avec précaution, de manièie il pas forcer la mesure de cette concentration de la m n sible qui doit s'accomplir dans Tétai magnétique, on M vera dans celui-ci, comme nous venons de le remanjoa une base sur laquelle on pourra rétablir la santé, et oo s mettra à même d'opérer la guérison, en ramenant gn duellement Torganisme scindé et impuissant à vaiom scission à son unité substantielle, et à son accord mf avec lui-même, et en lui rendant ainsi la faculté d'eotr de nouveau dans la scission et dans Topposition, siasqi son unité interne en soit troublée (2).

(4) Le U^aitement magnétique dédouble {verdoppeli), partaf» et^ la penoimalité, en ce qu*il place une personne magnélMpie etomi i côté de la personne non magnétique et normale. H Ciot tac i mesure, un dosage dans radministration de ce remède, coane à celle d'un autre remède quelconque.

(8) La santé, Tétat normal de la vie organique et animale ne réi pas dans une unité abstraite et vide, mais dans une unité eoaoA c'est-&- dire dans une unité qui contient l'opposition, qui la p0i

ÀMË. ^ âllftlIifcNf M âol. MA

^) SENTIMENT DE SOI (1). S 408.

La totalité sensible (2) consiste, en tant qu'indi- té, essentiellement en ceci, savoir» à se différencier ême, a s'éveiller au-dedans d'elle-même, et à s'é- ce jugement suivant lequel elle a des sentiments liers, et elle est, en tant que sujet, en rapport avec erminations. Le sujet comme tel pose ces déter- }ns en lui-même comme des sentiments qui lui ennent (3). Il est absorbé dans la particularité des ents, et, en même temps, par suite de l'idéalité des )(s particuliers, il ne fait que s'envelopper lui-même 3s moments, en tant qu'unité subjective (&). C'est

;out ensemble^ comme cela est expliqué dans la Philosophie de

elbtigefûhL

ie fuMende Totalitàt : la^tolalité qui sent en tant que sentiment. etzt dieselben cUt seine GefUhh in $ich : il (le svyet) poie ces «m- m lui-même comme des sentiments (qui sont les) tiem^ c'est-è- ime des senlimenls qui non-seulement sont sa propriété, e, qu'il fait lui-même, ce qui distingue le sentiment Va active de la simple sensation elle est passi?e. :Miesst es.,, sich darin mit sieh als subjectivem Eins MSuamwkêH : (pression ordinaire de Hegel, qui veut dire que le siyet, en po- sentiments particuliers, ne fait que se poser lui-même, que en lui-même dans ces moments, lesquels ne sont que des mo- léaux ou de Tidée (qui est ici Tidée en tant que sujet un et Q du sentiment, c*cst-&-dire en tant que sentiment de soi), qui ent par cela même dans son unité.

I

366 PHILOSOPHIE DE l'eSPRIT, ^ ESPRIT SUBIBClir.

de cette façon qu'il est sentiment de soi, et quMI n'est É en même temps que dans le sentiment particulier (1)

§ 409.

êê.) A cause de Télat immédiat dans lequel le sentimoÉ de soi se trouve encore déterminé, c'est-à-dire à cause à l'élément corporel qui y est encore uni à l'élémeiit tuel, et par la raison aussi que le sentiment lui-même un sentiment particulier, et que, par suite, il ne s'i que d'une façon particulière (2), le sujet, bien qa'ii atteintdans son développement à la conscience réfléchie(S)i est encore soumis à la maladie, car il demeure fiié àtt un moment particulier (li) de son sentiment de soi, qui

(1) C'est-à-dire qu'il n'est pas sentiment de soi, unité des senli- ments particuliers, hors de ces sentiments et dans son enslrtw abstraite, mais dans ces sentiments et en posant ces sentiments. Ainsi l'âme s'est élevée au sentiment de soi. Le sentiment de soi nesi ni le moi ou la conscience, ni la simple âme individuelle, telle queik est dans la sensation et môme dans le sentiment, mais c'est une sphère, une unité intermédiaire entre le moi et l'âme individuelle qui est encore comme dispersée dans les divers senUments ; c'est Tâme qui se seil elle-même comme unité des sentiments. Ou bien on peut dire «{oe c'est un moi, mais un moi qui n'est pas encore conscience^ un moi qn sent seulement son unité^ et le contenu ou les différents momenlâ ^ cette unité.

{i) Einc particuldre Verleiblichung ist : est une incorporatkm fort^- culière,

(3) Verstiindigen Bewusstseyn, Pour la signification de cette eipit>- sion, voy. plus haut § 407, p. 341.

(4) /fî einer Besonderheit : dans une particularité. C'est-à-dire la ■»• ladie est encore une des possibilités du sentiment de soi, parce qu«if sujet peut s'y fixer (beharren)^ s'y emprisonner dans une de sesfonDC ou dans un de ses moments particuliers, qu'il nicht zum IdealUdi

AXE. DB LA F0|«1E EN GÉNÉiUL. 567

saurait surmonter et élever à ridéalité. L'individualité crête (1) de la eonscienee réfléchie est le sujet, en tant conscience, qui lie rationnellement ses pensées (2), se gouverne et s'ordonne suivant sa position indivi- îlle et son rapport avec le monde extérieur, qui est tout si bien un monde qui vient s'ordonner au*dedans d'elle. is lorsqu'elle demeure emprisonnée dans une détermi* iiilé particulière, elle ne sait assigner a ce contenu la ^ rationnelle qu'il occupe parmi les autres êtres dans ystème individuel de ce monde qui existe dans un t (3). Ce sujet se trouve ainsi placé dans la contradic- de la totalité systématisée de sa conscience et de la

ipeitm und zu uberwinden vermag. ne saurait élaborer, façonner aaanière h lélever] à l'idéalité, et la surmonter : c'est-à-dire que î fixée, emprisonnée dans cette forme particulière est impuissante aliser cette forme, à la fondre dans le tout, dans Tunité de son

qui est ici la conscience saine et normale, la conscience les ents, les déterminations diverses se trouvent harmonisées, et, pour

dire, équilibrées.

) Dos erfiéllte Selbst : Vétre un et identique, ^individu rempli : >li ou concret, par opposition à l'individu vide ou abstrait. Car Tin- lu malade, c'est-à-dire l'individu dont la vie, l'activité se fixe dans e ses moments, au lieu de se fondre et de s'harmoniser dans le tout, in individu vide, c'est-à-dire abstrait.

\) Alt in iich conséquentes : en tant que sujet qui est conséquent non î lui-même, mais en lui-même, au-dedans de lui-même, dans Ten- ble de ses déterminations. Cf. plus haut § 399, p. 304. )) In dem individuellen Weltsysteme, welches ein Subject ist. Ainsi Que celte individualité concrète se trouve ûxée dans une détermi- ilité particulière, elle ne sait plus assigner à son contenu, à ce tout est un monde individuel et un monde systématisé dans sa conscience, Bx divers moments qui constituent ce monde et ce système, leur i convenable.

MB MiUMOMit M L'tmnv.—

délenmaabilité ptfticolière qd ae sak M fbodre, K donner et 86 sobordonner en eDe (1). C'ait tt h tts (%

;

En conridérant la folie, on doit anasi conscience développée et rtféchie» laquelle eat m qui eat en même tempa comme individualité natoni le aentimrat de soi (S). Dana cette déiermiMiiM, peut tomber dans la conlradidicm de aa aubjecliriléli et d'une détermination parlicnliàre qui ne a'y pas (&)i maia qui demeure comme fixée dana le de soi. L'esprit est libre, et, par suite, oonsidéié m même, il n*est pas soumis à la maladie. La métaphyéii d'autrefois le considérait comme ftme, comme chose (l^ et ce n*est qu'en tant que chose, c'est-à-dire en iantqa'ân naturel et immédiat qu*il est soumis à la folie, à la fini

(1) Dans ceUe totalité.

(S) VvmukUmL

(3] WélohêiSvib^ttuqMch nalMteto SMêt an SêUnt^efikk îK Uqiiêl iujet (la coDscience réfléchie) e$i en méms tewipi hidêMÊuMH relk du 9êntimentdê$oi. C'est-à-dire que la conscience est d^ tel sentiment de soi^ mais qu'elle y est mêlée h l'élément natorel fi dans le sentiment. Et ainsi l'on peut dire en un certain sens qai vidualité de la conscience est l'individualité do sentiment de mî, on peut dire, ce qui revient à peu prés an même, que le la conscience saine et celui de la consdence malade sont les C'est comme la philosophie qui est dans la religion, mais qny mêlée avec l'élément religieux, la représentation, le symbole, de.

(4) Qui ne s*idéalise pas dans la libre subjectivité, libre fV sition à cet éiat de fixité qoî constitue la folie.

(5) Yoy. § 378, p. 7, et § 390, p. 86 et 93.

AME. DE LA FOLIE EN GÉNÉRAL. S(l9

ui se fixe en lui (1). C'est pour cette raison que c'est une (Viladie de l'âme, une maladie corporelle et spirituelle a 1 fois. Seulement elle peut paraître, elle ainsi que sa gué- ison, commencer par Tun plutôt que par l'autre côté (2).

Le sujet sain et éveillé possède la conscience actuelle lerordre de ce tout qui fait son monde individuel, à l'unité ryslémali(|ue duquel il ramène, à mesure qu'il se produit, e contenu particulier des sensations, des représentations, les désirs, des penchants, etc., et il lui assigne sa place itionnelle. C'est le génie (â) qui domine toutes ces déter- linations particulières. Ici (Ix) on a la même diiïérence i]*on i*encontre entre la veille et le rêve. Seulement, dans

folie, le rêve est duns la veille, et, par conséquent, il nire comme moment d^ns la réalité du sentiment de soi. 'erreur et d'autres déterminations pareilles forment un >iitenu qui pénètre naturellement dans ce monde ob- «lif (5). Il est cependant difficile de dire dans les cas

{\) Der sieh in ihm festhallenden Endlichkeit, L'esprit véritable, esprit concret et infini est l'esprit qui enveloppe et harmonise les Nerminations diverses dans son unité. L'esprit est ici fini par même ail se fixe dans une détermination particulière. Nais il s'y fixe en tant ti'line, en tant que chose, et non en tant qu'esprit comme tel.

(2) Elle peut paraître (êcheinen) commencer par Tun plutôt que par 'antre côté; mais ce n'est qu'une apparence, car, en réalité, les I^Qx côtés y coexistent toujours.

(3) Le génie qui ici est devenu conscience.

(4) Dans la folie.

(5) lit ein in jeuen objectiven ZuêamvMnhang conséquent au/^enom^ *^er Inhalt : eit un contenu qui est reçu^ admis comme eotuéquence ■»u cette conMxion objective'; c'est-à-dire dans le monde objectif et <^ODné de la conscience dont il est question ci-dessus, mais dont ordre et les rapports sont troublés dans la folie.

I.— 24

S70 PHiLosonn DB.L*B8raT.-*KSPfttT smncnr. ooncarets oommenoe la folie (1). Ainsi, un violent de haine, fMir «emple, bien qu'insignifiant qm au contenu, rapproclié d'un plus haut degré de r^oi^ de gouvernement de soi-même, peut être considéré ooh| un phénomène d'aliénation mentale. Cependant, oellHJ contient essentiellement la contradiction permanente» sentiment immédiat (3), et de la totalité des qui constitue la conscience concrète. L*e3prit, qu*esprit immédiat, aussi longtemps qu'il ne peut^ cet être immédiat dans la consdence, est malade, contenu, qui se donne Kbre carrière dans cet état nàti de Tesprit, ce sont les déterminations pistes du m la vanilé, l'orgueil, et d'autres passions, les prodoib^ rimagination, les espérances, Tamour et la haine sob^ jeclif^ (S). Cette substance terrestre se donne libre carrièq lors(iue la puissance de la réOexion et de runiversel,de^ principes théoriques ou moraux, se relâche do gouvenK-, ment de Télément naturel qui, en l'état normal, est domine et contenu par elle. Car ce mal est virtuellement daos II cœur qui, dans sa forme immédiate, est un être puremol naturel et égoïste. C'est le mauvais génie de rhooime qa

(1) Wo er anfangij Waknsinnxu iMrdfii.-imcf coiilinii(l'flffear,dcJ commence à devenir folie.

(î) Le texte a : Den fFidârtpruck eiiiei U%bli€k^ m$€ad f^ewoNm GeliéliU : la contradiction (fim ientimmii devenu eorportl^ tflaml— fiii que Tâtre* qui est simpleinent, qui a'est pas médialisé. Ici MM a m^enl exjinmeat la mâme chose. Car c'est l'élément corpord i|ifa le seatiment, qui F empêche de se médiatiser, de se dissoudre éwli cooscteQce, comme il est dit dans la phrase suÎTaote.

'3j A la difTérence de la ha»ne et de l*aaiour objectif qui avoir uu objet, uue tin légitime et ratioimelle.

àHE. DE LA FOLIE EN GÉiNÉRAL. 371

;nt maiti^c dans la folie, et qui le devient en entrant en it avec le meilleur et le rationnel qui sont aussi dans nme; et, par suite, cet état est un état de déchirement t malheur pour l'esprit. Par conséquent, le véri- I traitement psychique de la folie fait entrer en ligne ompte cette considération que la folie n*est pas la s absolue de la raison (1), ni par le côté de Tîntelli- ^e, ni par le côté de la volonté et de son aptitude à la onsabililé, maïs un simple dérangement (2), une pie contradiction dans la raison qui ne cesse pas ùster dans celui qui en est atteint. C'est comme la adie qui n'est pas la perte abstraite, c'est-a-dire absolue a santé (une telle maladie serait la mort), mais une con- letion qui s'introduit dans la santé. Ce traitement hu- Q, c'est-à-dire tout aussi bienfaisant que rationnel de ik (Pinel mérite, à cet égard, la plus haute recon- Bance), présuppose le malade comme un être rationnel, ouve ainsi un point d'appui il peut le saisir par ce y de même qu'il peut le saisir par le côté du corps dans italité qui, comme telle, contient encore la santé. Zusatz,) Voici des considérations qui peuvent servir i îrcir ce paragraphe.— Déjà, dans le Zusatz du § 403, s avons déterminé la folie comme constituant le second

\)NkkiabBlracler Ver lus t der Kernun/^t : qu'elle n'est pas une e àbilraitê de la raison : c'est-à-dire que la raison ne se retire pas doi qui est atteint de folie d'une façon absolue, et comme si elle lait un monde abitrait, c'esl-à-dire ici, absolument séparé de lui. 2) Sur VerrihkiheU : un dérangement de l'ordre qui existe dans le Lenu de la conscience.

ftTS FBIMMOnilB DB L^ESniT. 1

dans les trois degrés do dévdoppemeBt que YiÊUt, cil quesentiment, parcourt dans son combat avec réial ■■ dial de son contenu substantiel, afin de s^âevcr à a subjectivité simple en rapport avec dle-même, qoi es dans le moi, et entrer par la ai possession d'elle ■en de sa conscience. Il va sans dire que celte ooneeptei la fdiCy en tant que fimne oo degré qui se prodoit ma aairemait dans le développement de Time, ne doi | être entendue comme si nous voutkms dire qae h âme doit passer à travers cet état de dédiirement eri|{N Une telle pmsée serait anni absurde que si Ton < que c'est une nécessité inévitable pour tout commettre des crimes, parce que dans la droit on considère le crime comme une manifesiitai cessaire de la volonté humaine. La violation de h U la folie sont des extrêmes que l'esprit humain en gU doit franchir dans le cours de son développement, fl qui ne sont p:is cependant dans chaque homme en t qu'extrêmes, et qui s'y manifestent seulement soos Aff de limitation, d'erreur, de sottise et de fautes qui di pas un caractère criminel. Ceci suffit pour nousauiori à considérer la folie comme un degré essentiel du déi loppementde Tâme (1). Pour ce qui concerne la notion de la folie, noosivt

(1) Od peut généraliser ce raisonnement en dbant qve tail !■ est bien toutes ctioses, artisan, agriculteor, homme d'Etat, clc.»i qu'il ne l'est que ?irtuellement, et qu'il ne saurait et ne doit pu n actuellement et en réalité. Voy. sur ce point notre !mtn>d9cfim* Philosophie de Hegel, ch. lY. g 4.

AME. DK LA POLIIi: EN GÉNÉRAL. 373

ëjà marquédaiis \eZusatz du § 408, p. 599-300, le carac- s /Éere distinctif de cet état, caractère qui le diiïérencie du '■■ somnambulisme magnétique, le premier des trois degrés w^ilÊm développement de l'âme en tant que sentiment, que us avons considéré, en disant que dans la folie le nent psychique (1) n'est plus dans un rapport dediffe- Dce, mais d'opposition directe avec la conscience objec- re, et que, par suite, il ne forme plus un mélange avec \ (2). Nous voulons justifier ici, en entrant dans plus de détails, l'exactitude de cette proposition, et démontrer par en même temps la nécessité rationnelle du passage des its magnétiques à la folie. La nécessité de ce passage ;ide en ceci, que dans l'âme il y a déjà virtuellement cette adiction suivant laquelle l'âme est un être individuel, inct, et en même temps elle est immédiatement iden- lue avec l'âme naturelle universelle, avec sa substance.

Cotte opposition, qui existe sous la forme de l'identité qui *e8t point d'accord avec l'âme, doit être posée comme ^i^iposition, comme contradiction. C'est ce qui a lieu dans folie (3), car c'est dans la folie que la subjectivité de

(1) Da$ SeelmkafU.

(2) Comme ici on a une opposition directe et réelle, une contradic- , les termes de Topposition sont plus déterminés, plus spéciOés qoe

le somnambulisme, et par suite il n*y a plus mélange entre eux, qui fait que la conscience apparaît ici d*une façon distincte comme ince, et le sentiment comme sentiment.

(3) Nous croyons devoir mettre sous les yeux du lecteur le texte de <e passage : Die Nolhwendigkeit jenei Fortgangg liegt aher darin dat die Sê^ sehon an $ick der Wider$pruch t8(, ein Individuelles^ Eint^neê und doe^ Mugleieh mil allgemeinen Nalurseele^ mit ikrer Substanz unmittelbar

VJk PWLOSOPUB K L*B8nrr. nnrr

lame Don-gealeinent se sépare de sa substance qa^è le somnambulismey est encore dans un élat dlfal

lémUiêeh 9U 9tpL Dkmimdtrikr miiinfêuhêmâtm Fmm ém Iêêû êaMrmiê Emlgi§em$iiïïmag wnm mli gnfifnaf rof fit»! «wi mm§Ê9elMA9m fo dmr VmrrëekUmi : litlfrriiMMl : Mmkhià

tf'#fr« wMdhoi» MlvJAvUf. dittlncff (Mtett eMia

H apmâamt ^êlm en mêtÊê Impt tfmKfiw ««ne Têm ■iHiiJli

r*iilW fwt W rtme)iif liBfwiiiiofn, iWt »» pull iiBpi^ tiUon^ wmwiê wniradiMm, Qm m g»i alJmdsM tejWIf. I^i dire que la folie a sa raiion dasi la contt&alioii or^gisain dt Tlaft, pour aiSB dira^ daiH aan paiol da départi 6C 9^^ rappaaMi ^ ttwva foaia dao» la Mia ea| coii»a le défaioppaaam da « pi qdyarrhreàinabirilé.Maioteoaai. ce gema, qui aaartitatii tualiti 40 rtme et une TÎrtiialîlé qui contieDt l'oppoailion Ma déichpi ce geria, diteos-neos, eu cette firtuaKlê consista en ced, è saw. i ràna asi un être îndividael» mais identîqae en ntee temps aiacn naturelle universelle qui est aussi, comme qous l'avons vn, unbsUi ce fond sur lequel elle se développe et qui se développe sveceDc.ei devient successirement conscience objective, entendenent, pca Seulement eetle identité de Fâme individuelle et de rime natanflei verselle n'est id qu'une identité inmiédiate et abstraite, et par \ elle n*est pas en harmonie avec la nature de Tâme (elle lui est cot dictoire, comme dit le texte) O* P^rce que la véritable identité. Pi tité conforme ù Tftme ou, pour mieux dire, à l'esprit est l'ide médiate, l'identité qui contient l'opposition. G*eal I^ ea qui amà développement de ce germe, de cett^ virtualité, et qui fût que Ti sitioa virtuelle se trouve posée, se change en opposition réeBe. i position de l'opposition a déjà lieu dans les diverses formes du isw bulisme, amis elle n'atteint à son dévdoppemeni cooiplat qw éi folie. G*est le sens de ce passage qui, bien eMaiMlu, aa transi plM par et qai suit.

net 8 378, p. 13.

AlIK. DE FOLIE EN GÉNÉRAL. 375

nmédiatc avec clic (t), mais elle se met en opposition irecte avec elle, elle se met dans un état de contra* iciion complète avec le monde objectif, et par elle levient un sujet purement formel, vide et abstrait, et qui, lans son exclusivité, s*attribue la signification d'un être |ui contiendrait Tunité véritable du monde subjectif et du ODonde objectif. Par conséquent, Tunilé et la scission des Dotés opposés que nous venons de nommer n'existent que d'une façon incomplète dans la folie. Ce n'est que dans la conscience rationnelle et vraiment objective que cette unité <( cette scission atteignent à leur forme parfaite. I^rscjue je m'élève à la pensée rationnelle, non-seulement je suis pour moi, non-seulement je me pose comme objet à moi«^ Hême, et partant conune identité du sujet et de l'objet. Dais cette identité je l'ai aussi séparée de moi-même« et tie la suis posée en face de moi comme un monde réelle- nent objectif. Pour atteindre à cette séparation complète, *iime sensible doit surmonter son état immédiat, sa natu* nalilé et sa corporcité, elle doit les poser comme des mo- ments idéaux, se les approprier, et par la les transformer en une unité objective du sujet et de l'objet (2), et afTran-

(4) Identité immédiate non absofument, mais relatiTement i îa mé- éiitfion qui eiisle dans la folie. Le rapport des deux termes dans le somnambulisme est plus exactement exprimé dans \fi passage â-dessoi, il est dit que les deux termes s'y mêlent.

(t) Ce qui n'a pas lien dans la folie, il y a bien une conscience ob- îectife, mais par suite de la conlraiiction se trooTO pbcée cette conscience avec le sujet, ou ce qu'on peut appeler conscience 8ub« jecliTe et sensible, la première est tellement défigurée par cette der- nière, qu'on n'a pas une véritable scission {Trennung) et une Téritable HBHé du sujet et de l'objet, mats qu'on a plutôt, comme dit le texte, un tajel formel, vide (nâe de son contena réel) et exehisif, qui s'attribue

37r> PHILOSOPHIE DK L'ESPUIT. ESPHIT SUBICCTIP.

chir ainsi tout aussi bien son contraire de son identité in- médiate avec elle que s^afTranchir elle-même de ce cm- traire. Mais au point de vue auquel nous sommes ici pbeo, Pâme n'a pas encore atteint ce but. En tant que folie, dk s'attache plutôt à Tidentilé subjective du sujet et de Vdfi qu'à l'unité objective de ces deux côtés, et c'est seuleDiot autant que dans sa sottise et dans sa démence elle possède encore la raison, et qu'elle se trouve ainsi placée dans une sphère autre que celle que nous considérons ici, qo'eHe atteint à une unité objective du monde subjectif et du monde objectif. En effet, dans la folie proprement dite se déT^ loppent, de façon à former chacune une totalité distincte, une personnalité, les deux manières d'être de l'esprit fini, savoir, d'un côté, la conscience achevée, rationnelle, avec son monde objectif, et, de l'autre côté, la Sensibilité in- terne qui est ù elle-même son propre objet. La conscience objective des fous se manifeste de plusieurs façons. Par exemple, les fous savent qu'ils sont dans une maison de fous; ils connaissent leurs gardiens; ils savent, relative- ment à leurs compagnons, qu'ils sont aussi des fous; ils plaisantent entre eux de leur folie ; on les emploie à toute espèce d'offices, et on va parfois jusqu'à en faire des gar- diens. Mais, en même temps, ils rêvent éveillés, et ils sont fixés dans une représentation particulière qui ne saurait s'accorder avec leur conscience objective. Ce rêve dans h veille a une affinité avec le somnambulisme. Mais cesdeui états se distinguent aussi l'un de l'autre. Pendant que dans

cependant la valeur de Têlre, ou, si l*on veut, de la sphère la véri- able unité du monde subjectif et du monde objectif se trouve réalisée.

AME. DE POLIR Bff G^.NÉRAL. «S77

somnambulisme les deux personnalilés qui existent dans seul et même individu ne se touchent point» et que la ^ «conscience endormie et la conscience éveillée sont séparées telle façon que Tune n'a pas connaissance de Tautre, et i la dualité des personnes apparaît aussi comme une ilité d'états ; dans la folie proprement dite, au contraire, deux personnalités ne constituent pas deux états, mais x «elles sont toutes deux dans un seul et même état, de telle ■oile que ces deux personnalités qui se nient Tune l'autre, L- la personnalité de l'àme et la personnalité de la con-

r aoience, se touchent et se connaissent l'une l'autre. Par :5t ^MDi^|uent, dans la folie, le sujet demeure en lui-même ?ff^ ^M8 sa négation, c'est-à-dire sa conscience contient immé- ement sa propre négation. L'aliéné ne triomphe pas de négation, il ne ramène pas h l'unité cette scission «^ ^^iDs laquelle il est tombé. Par conséquent, bien que vir- ilement il soit un seul et même sujet, Taliéné ne se voit lui-même comme un sujet qui est d'accord avec lui- 3, comme un sujet indivisible (1), mais comme un ^jet qui se partage en deux personnalités. Mais il faut expliquer par d'autres considérations, et d'une inière plus déterminée, le sens de cette scission (2), de état l'esprit demeure en lui-même dans sa propre fttion. Cet élément négatif (â) a dans la folie une signi- ation plus concrète que dans les autres moments de ^^^me que nous avons considérés précédemment. Et ^«us devons aussi entendre cette concentration en lui-

(4) Ungêtremnies : indivise, qui n*est pas partagé, (î) ZerriU9nheii : scission, déchirement. (3) Jmes Négative,

S78 PHILOSOPHIE DE L*£SPR1T. ESPRIT SUEJECTIP.

inèiiie de Tesprit que nous avons ici dans un sens |Jis concret que llndividualitc de rame qui s*est produite diK les sphères précédentes.

Et d'abord, il faut distinguer la négation qui caractère la folie des négations de Tàme dune autre espèce. A m égard, nous ferons reouirquer que lorsque, par exemple, nous endurons des fatigues, nous sommes aussi et en imn& mêmes dans un état négatif, mais il ne suit pas de Déos- sairement qu*il y ait folie. La folie ne commence que lors- que nous endurons des fatigues sans nous proposer aium but rationnel. Par exemple, un voyage au S^iint-Séiiulcre entrepris dans le but de fortifier Tàme pourrait être con- sidéré comme une folie, i>arce qu'un tel voyage n a aucuoe utilité pour le but qu on a en vue, et que, par cooséiiucoi, il ne iburnit en aucune iaçon un moyen rationnel [«w raUeindie. C'est pour la même raison qu'on peut reganJïf comme une folie ces voyages que les Indiens tout à tnver» des eonln?cs entières en se traînant sur leur cor^^s. AIiln, la n^^galion qu'on éprouve dans la folie est une négalii»no« ne se tfvHive pas la conscience réfléchie et ralionnelie 1 . mais seulement la conscience sensible.

Mais, dans la folie, le moment négatif constitue, comof nous l'avons dit plus haut, une détermination qui afleiie tout aussi bien la conscience sensible que la «MnsciefliY rofliH^hie dans leur rapport rt'ciproque. Ce rapfN^ri i^ deux formes opposées de celle concentration subjaii\e o»:

(O yerftàrtdigr und rrmùnnigr fiemmftsnin : la cons^ii^Kf f^'^ quentendt-meni ri en tant que rai^n. Ce soot les momeBls^ b nt j scionio proprement dite qui sont dédoU plus loin, depuis $ 44i.lï.^- lKr.:l. j; 407, p. 341.

ÀME. DE LA FOLIE EN GÉNÉRAL, S79

Tesprit (1) doit lui aussi être déterminé d'une façon plus )récise, pour qu'on ne le confonde pas avec le rapport qui Lxiste entre Terreur et la sottise^ et lu conscience objective )l rationnelle.

Pour éclaircir ce point, nous rappellerons que lorsr|uc *4me, par la division de ce qui est uni d'une façon mtoé- lîate dans l'âme naturelle, devient conscience» on voit se ;>roduire en elle l'opposition de ta pejisée subjective et de 'objet extérieur (2), deux mondes qui, en réalité, sont réciproquement identiques {ordo rerum atque idearum idem est^ dit Spinosa), mais qui apparaissent à la conscience purement réfléchie, à la pensée Gnie comme deux mondes essentiellement différents et indépendants Tun de l'autre. Par l'âme en tant que conscience entre dans la sphère de la fmité, de la conliDgence» de Télre extérieur à lui- même et» partant, de 1 être individuel et isolé. Ce que je connais à ce point de vue, je ne le connais d'abord que cooime un être isolé, sans médiation» et, parlant, comme iin être contingent, comme un être qui m'eat donné et r|ue je trouve devant moi. Cet êlre rencontré comme au hasard et purement senti (3), je le transforme en repré- sentation, et j'en fuis en même temps un objet extérieur. Mais je reconnais ensuite, lorsque je dirige sur hii l'activité de mon entendement et de ma raison, que ce contenu n'est pas un être isolé el accidentel, mais que c'est un moment

(4) Beiiichseym des Gmtes,

(3) Aeutserlichkeil : de VexUriorité ; de l'extériorité OQ monde ol^eciif extérieur, mais du monde objectif extérieur non tel qu*il est dans la sen- lation et daos le sentiment, mais tel qu'il est dans la eonscieiice.

(3) Dans Gefundene und Empfundene, Ce sont les divefS moments de la conscience que Hegel indique ici brièvement.

3M muMmnc me. l'esmut. rsrmn

d'ao tout, qo^fl isoolieot des npinorts

d*aitfr» èires, et que ccde mcdâliaii fait de hi a àR

aéccâ«re.C>D*esi«|iielors|iieje necoaiparte âuîfR

je âob on cire ntsoiuuble, et qoe le couina qm ifHfi

non éirt revéi i soo tour ooe fionne nhycUir (1). Sî^dTa

eôié, celle rnGlé obiectiTe est h fia de moB aetiiilé *»-

wiliqatr d'im aotreoâle^ ele me kmnàL ansB h ic^ è

oies rapports pratiques. Lorsdoneqoe je

mes fins et mes intmls et, par soile

tions de leor état sofagectif dans le monde oÉjectiC i CiA

si je sois oo être rûsomiable, qoe je me représaleki

qo^Q est en réalile ce matériel, œHe csisiniee etf

devant moi et je me propose de réafiser ceeoaiaH.

Cependant; poor que j^agisse d'une bçon raisonodrie, I

ne suffit pas j*aie une représentation exacte de (t

oKHide qui est devant moi, maïs Q faut tout aussi bkoqoe

j'aie une représenîJli<«o exacte de moi-même. c*esl^-Ji^^

il faut «lue j'aie iine représentation qui s'accorde ave^^ b

totalité de ma réalité. avec mon individualité diver>eiiwï«

difiennioée et se diflfénericiant de mon être purenieni sat-

stantiel i.

Maintenant, je puis toml>er dans Terreur tout aussi biec à ré^arJ do moî-niéme -^u'à l'égard du monde extérieur. Les Isoniraes déraisonnat»les 3 ont des représenlaùcib

I IT/A »dk bfi IVnXJAi m»d erkàit éfr aucft grfuUmde Imka'létfjn àtr OkfKtsTOàl. C'est lorsque je mt comporte ainsi que jetmm éat tr%ymirmfmS^ tt f «r ie ccmUnm çvt mu rfwtplU r«fotl la forme de Céi^

^iy iVe^4^&>e se dîffereocîaBl des posabâilés molliples que c&tùf- nui nature pèihrrAle d'homme. ^3J l\f,fra4Î%i»9e MmKàm.

AME. DE LA FOLIE EN 6ÉNÉK4L. 381

objectives sans réalité, des désirs irréalisables qu*ils spèrent cependant réaliser dans Pavenir. Ces hommes se •nferment dans des fins et des intérêts tout à fait isolés, le s'attachent qu*à des principes exclusifs, et entrent ainsi n collision avec la réalité. Cependant, celte limitation ainsi |ue celte erreur ne sont pas encore lu folie, si ces hommes avent en même temps que leurs représentations et leurs lésirs subjectifs n'existent pas enclore objectivement. Mais ^erreur et la sottise deviennent folie lorsque l'homme )rend ses représentations purement subjectives pour des représentations objectives, et qu'il les maintient en face du monde objectif réel qui est en contradiction avec elles. Pour l'aliéné, son monde purement subjectif a tout autant k réalité que le monde objectif, et ce n'est que dans ses représentations subjectives, par exemple, dans la repré- entalion imaginaire d'être tel homme, lorsqu'il ne l'est kas réellement, qu'il trouve la certitude de lui-même ; "est à ces représentations qu'est, pour ainsi dire, suspendu on être. Par conséquent, lorsqu'on s'adresse à un fou, on otnmence toujours par lui remettre sous les yeux le cercle tntier de ses rapports, et par lui rappeler sa réalité con- crète. Si malgré cela, et bien qu'il ait la conscience du 'apport objectif des choses qu'on lui rappelle, il n'en persiste pas moins dans sa fausse représentation, il ne restera pas de doute sur sa folie.

Il suit de ce qui précède que la représentation engendrée parla folie (1) peut être considérée comme une abstraction vide et une simple possibilité que l'aliéné prend pour un 5tre concret et réel. Car, comme nous l'avons vu, c'est

(1) Die verrikkte Vor$lelhmg : ta reprétentation de Irateriy insensée.

282 PHILOSOPHIE DE L*BSPRIT. ESPRIT SURIECTIP.

précisément de lu réalité concrète de Taliéné que fait abstraction cette représenlatîon. Lorsque, par exemple, moi qui suis bien loin d*être roi, je me prends pour un roi, celte représentation qui est en désaccord avec la lolaliié de ma réalité, et qui, par suite, est une représentation io- sensée, n'a d'autre fondement ni d'autre contenu qu'une l)0ssibilité indéterminée, savoir, la possibilité pour rhomme en général d'être roi, d*où je conclus que moi, qui suis lel homme déterminé, je suis par cela même (1) roi.

Mais ce (|ui fait que je puis me flxer dans une représen- tation particulière inconciliable avec ma réalité concrèle, c'est que je suis d'abord un moi complètement abstrait et indéterminé, et que, comme tel, je puis admettre un con- tenu arbitraire et Ibrger les représentations les plus \i(ies, mo prendre pour un chien, par exemple (comme on <aii, les tables nous disent que les hommes ont été clîangés en ohion>\ on bien imaginer que je puis voler, parce qu'il va assez d'espace devant moi pour voler, ou parce qu'il y n d'autres êtres vivants «jui volent. Mais, à mesure que jo deviens un moi eoncTet, j'acquiers des notions déterm'nét-^ de h\ réalité, ce t]ui fait, pour en revenir au dernier exetnple. qu'en pensant k ma pesanteur, je vois l'imp-^ssibi- lilo pour moi de voler tVesl à Thomme seul qu'il est donné do so penser '5 d.în> oet état de complète at^Mnieîion *ln

V I ^ Târ i<^lâ nitMiM» qiie miis iMOioie, €l non par cela onriae i^ ,-■

$\ >^jNJiTY Ac «I rAl^îr? cotrrrtf. c'«J-è-vîire .^f la to«aJi->- rar.::»*.

,j. «* .. ;\^ s* ir;..»; >;.f .:t^ :t'.:î î;-:*. ;•. lAt- diL> '..De r^prs's^ûi;-'.. .t

▲HV. DB FOLIB EN GÉRÉIIÀL. S8S

oi. C'est ce qui fait qu'il a, pour ainsi dire, le privilège t la folie. Mais cette maladie ne se développe dans la ►nscience de soi concrète et saine, qu'autant que cette ^Bscience se dégrade et devient ce moi impuissant^ passif

abstrait dont nous venons de parler. Par cette dégrada* 3n, le moi concret abdique sa puissance sur le système :itierde ses déterminations, il perd lu faculté d'assigner à naque événement de Tâme sa place rationnelle, et de de- meurer complètement présent à lui-même dans chacune 3 ses représentations ; et se laissant soumettre et comme ter hors de lui-même, hors du pointcentral do sa réalité, »r une représentation particulière purement subjective, dis conservant en même temps une certaine conscience sa réalité, il se trouve scindé en deux moi, dont l'un i*é- le dans ce qui lui reste de sa conscience raisonnable, et i^tre dans sa représentation insensée.

Dans la conscience atteinte de folie se produit la contra- ction, et une contradiction qui demeure sans conciliation, ï la généralité abstraite du moi inmiédiat, et d'une repré- ntation détachée de la réalité entière (i)f et placée ainsi ins un état d'isolement. Par conséquent, une telle con« ience ne constitue pas la véritable concentration du moi (2), ais une concentration qui demeure fixée dans le moment ?galif du moi. Il y a cependant une autre contradiction ni est bien moins conciliée et qui domine ici. C'est la con- adiction de celte représentation isolée et de la généralité

(1) Du moi et delà conscience.

[t) Wahrkafus Beiêichseyn : un véritabh dtmiunr tnmÀ : c*esl4i-dire le dans la conscience atteinte de folie le moi ne demeure pas en hii- léoie, dans son unité, qu'il n'y « pas une véritable unité du moi.

dbÊtrmleàamtti, d'un eolé. H et bifide tmmiMU «m niioDiidleiiiait oidomaés. de iM Vaà il mt que h propofiilioo « ce fmjepematmt

b ciaiiiiirtiia fc k powaPilé jéaéfilc d ifcih ■■!<■■■. fWfféMUâliM firtiodière Madiée ie la Mdiléfédle cl mi 61 diM ïêtfttMê Vetfni m troufe «lyriwnaf, ce §h le ék, m le leste, daof la oégatieB (te Sêgalimm), «at le i qall ae peol franchir et nppriawr. Par eieaiple, ■urfade ieat te nomeau ie la réalité, et nea lerfeact et 1 eagéaéraly maif delà réalité de la conicience. MaiBtraaai k c demeatyOu, à Too reot, k leoreraiiieié cat aae des |ioiiiHi£i de k sature humaine ea général. Mais ce n*est qu'une psaft délerminéei et la sonreraineté acUielk et réelk anppose dV ninatkas, d'autres conditions sans lesquelles elle ne i Lors donc qu'on se croit roi, bien que ces conditions ne se I point réunies, on est fou. Et la folie vient ici du conflit qai i entre cette détermination particulière d'être roi, déterminatioi détache et on isole de Tensemble des conditions de la toialité et la poRiibilité indéterminée d'être roi. Car le fou n*e>t fou qn que dans son eiprit la simple possibilité (qui, en un certain sei être aussi une impossibilité absolue] f ) entre en conflit a?ec U et *o substitue h elle. Cependant la contradiction directe et réell qui domine, comme dit le texte, dans la folie, et qui envelopp la première, est la contradiction les termes qui entrent ei sont la généralité indéterminée du moi, la possibilité iodéfi et la détermination réelle détachée de Tensemble de la réalii< )vart| et d'autre part, cet ensemble, c'est-à-dire la totalité de la rationnellement ordonnée dans la conscience. En effet, la déteni (uirticuUère dans laquelle TAme se trouve engagée et emprisoi

(*) l.>X|)rrMion du lextr« Aistrade AUgemeinkeii des nnmùtelbartn^i kh [iû yém^ralilé alstraUf dw mm immediaty qui est qui est simp) iniplit|Uf ctE^itr impoMÎbîlité, c '<^t4-dirf que dans It folie on peut noo-se n«|MrèM[»nt<'r ooiimie i>f^l cf qui n*est que possible, se croire iiiak («xruipir, UvTM^u'on iio Tost (vis, uuiis on peut aller jusqu'à l'impossHile, i'r\Mit«, ivir ««xi^iuple, qu\^n e»t dans la lune ou qu'un vole. Ce qui vie i'im^u)««nt d«> U nature de Te^prit* Car par cela nième que l'esprit est mIiboUh*, et qu'A <^ titnr tvHit est dans l'esprit, mais que tout j est rée il uiit" favtm dMermînee^ si Ton prend l'esprit d'une foçon indétenn al«»ttaite, «*n |HHirra t«ml se r^ptétinter de lut, et de tout ce qui est en

AM. ^ HE L4 I^OLIÊ BN GÉNÉRAL. 385

a;née par la raison spéculative, reçoit dans Tesprilde une signification irrationnelle (1), et devient tout fausse que la proposition engendrée par une erreur ntendement, et opposée à la proposition ci-dessus, r que le sujet et l'objet sont absolument différents. En )arant la simple sensation de Tâme saine avec ce faux idement, comme avec la folie, on découvre plus de n dans la première que dans ces derniers, en tant du' is que la première contient Tunité du monde subjectif 1 monde objectif. Cependant, comme nous l'avons fait observer, cette unité n'atteint à sa forme parfaite lans la raison spéculative (2). Car c'est seulement dans li est pensé par cette raison qu'est le vrai, et le vrai it à la forme et quant au contenu ; c'est cette raison, en [res termes, qui est l'unité absolue de la pensée et de î (3). Dans la folie, au contraire, l'unité et la différence

te détachant du tout, se tourae contre le tout, cette détermina- disons-nous, par cela même qu'elle s'isole, se sépare du tout, n'est |u'une possibilité. C'est une possibilité réeUe (voy. Logique)^ en ce ;*est un moment de la réalité, mab elle cache aussi cette possibilité ■aie et indéfinie du moi qui entre dans la première contradictioi^ ) qu'elle n'est, en tant que simple possibilité, qu'un moment de possibilité. Ainsi, lorsque n'étant pas roi on croit l'être, on se trouve Uns une possibilité réelle, ou, si l'on aime mieux, dans une réalité ble, qui n*est qu*un moment de la généralité indéfinie du moi, le de ses possibilités.

) In dem VerrUckten einen verriàckten Sinn erhdU : dans le fou,— l'insensé (qui a le mus de travers) ^ cette proposition ne trou?e pas ipplication, son sens véritable, mais un sens de travers aussi, [ue ce que le fou se représente n'a pas de réalité. ) Begreifeiiden Vemunft : la raison qui entend suivant la noiion. »] De» Gedachien und des Se^m^den •' de la cAoïe, de Célre pensé et de tiest. Car, dans la raison qni connaît suivant la notion, l'être des

L ESPRIT. ESPRIT SURJECTIF.

iMi^i o'oDt eocore qu'une signifia et qui draieure en dehors du ooo

■iMf r&frireïkàre ici, et parce qu'il se ratUc et pour le mettre dans une plus comi tr k reprendre sous une forooe pluscoDoeoli qae (lOSâîble plus déterminée, un point 7CiH£ à^ louché plusieurs fois dans le pangn es àkK la ronarque, savoir, que la folie doit i ciiflUDe une maladie essentiellement spiriti A KTitoneEie lOBt à la fois. La raison de ce double fiR Bf ik kaiie ceêt que ce qui domine en elle ce n'est r msst iiz m-j^yt ^jectif et du monde objectif infinin u!^2;sà:ss€:^. ss^ une unité purement immédiate ; c'est c Ht ' t:kr-U >? iC'iie, quelque vif que puisse élre d'aOfc

:i.w-r 1 ---K-i-rr— -Il fSt, mais il est dans la pensée, el il est irl -<. -::■». ^ :-.LSrT c est-à-dire il est la notion pensée, ou en tan'

E^ ..:l.^ânLt la sensatiou, la folie, Tentendement et la \*r

^^.isi'-- TT '■=Ml dahord quVn un certain sens la sensaiioo

ii.:«L:. ? :-î*-lemenl que la folie, mais que rentendement lui-m

«i 't"^ ii:i> rentendement comme dans la folie disparaît la toi

.. j- -.'y -r iT .1 pei.5«'*e ei d<,* l'élro, du inonde subjectif et du m

V- '.-z. 'î* -T^que l'entendement brise Tunité du luond*^ subjrt

j. -'. r.'t ije^rdf. en disant que ce sont deux mondes, deux esse

•^ -.T .\-. :>:. vices absolument différentes, il supprime au fond la n

. .:: '..t ;'en>ée, et ne laisse plus qu'un monde subjectifs

>.:." .: .*T -1 1-ie se crée Taliéné. La différence qu'il y a à cet q

.- .-. ;r::uienit*ni et la fobe, c'est que rentendement, tout en a

a s^-.^vi::::: .bjeclive de la pensée, maintient la distinctioQ do s

,«. -X .*:' i î î^ représente le monde objectif comme un tout nd

é«^K%«i .v^joane. undis que dans la folie ou pense bien un oo

«EL BMS UK monde objectif il n*y a pas de connexion Traio

4||«f -^ M MUfi BN 6Adt|Uf<f 3^3

Koiifnapt de soi dana ce moi, est encore un moi natai- ^ immédiat» qui est simplement, et que, par conséquent, lui la différence peut se fixer en tant que simple être (1). bien, on peut dire d'une façon plus déterminée que, par raison que dans la folie un sentiment particulier, ei^ lit avec la oonsoience objective de l'aliéné, se trouvant comme un être objectif en foce de cette conscience, it tm iAés^wmt posé, ce qui fait qu'il prend la forme BÎBiple être, et, partant, de l'être corporel (â), pour e raison, disons-nous, se produit dans l'aliéné la dua- 4e rêtre, dualité que sa coORCtence objective est im-

cthw et rationnelle, et qui est plutôt un ensemble de rqirésenta- I arbitraires et subjectives. Quant à la sensation, si elle est par son enu inférieure i l'entendement, elle a cet avantage sur lui, ou, mieux dire, sur ceux qui s'arrêtent aux catégories abstraites de lendement, qu'elle pose l'unité du si^et et de l'objet, puisque dans tnsadon le sujet et l'objet viennent s'unir et s'affirmer récîproque- t. L'imperfection de la sensation consiste en ce que cette unité n'est ne unité immédiate, enyeloppée, incertaine et momentanée. C'est unité virtuelle, ce n'est pas une unité posée, réalisée. Le siqet et jet, tout en s'unissant dans la sensation, s'ignorent eux-mêmes et I continuent pas moins à demeurer extérieurs et étrangers l'un à tre. C'est seulement dans la pensée spéculative que s'accomplit la e correspondance, la yraie unité du sujet et de l'objet Car par cela ae que cette pensée pense les choses suivant leur notion, c'est-à- I suivant leur nature intime et réelle, cette pensée est la chose le, et, par suite, on peut dire de cette pensée que ce qu'elle le est le vrai, et réciproquement que le vrai est ce qui est pensé par

I) Da$ Unterêchiedene als ein Seyendes fnt toerdenkanm : VHre rende peut détenir fixe wmvM une chose qui est eimplement. i) Bines Seyenden, «omtl Leibliehen : d'une chose qui eti, et parlant chose corporelle.

38S pniLOSOf^HiË w. \!'r<^PM.-^tSPK\t sthJEcnr.

pfiîs>an*e :i surmonter, et qui devient |)Our l'âine (t nne 'lifT^rence immobile (1), une limite infranchissable^

4 Se^exiiT : que nous traduisons ici par immobilev <> et i ra'rilr la :i5<^reace) ne se nie pas elle-méine, ne passe pas daai conîrair?.

t h faoi d'abord remarquer que le terme êeifnder ett ici Ta valeai ie sjrporvi, i^/icA. en entendant ce mot dans le sensdêlca âe :on-« isimê. (Voy. plus haut § iOS, p. <235 et 344.)(rest eacci nill «« iii ci-dessus que le sentiment particulier prend dans h I fl iarvu- dm ùmple être {einm Seyenden)^ et pariami de Vilnmfi CâSL. tîB rJet, la nature qui, en pénétrant dans l'âme, etnêwi .'âme n laatqoe sentiment, relient et fait, pour ainsi dire, mu ! e^zin: diss Télément immédiat, isolé, immobile, et qui e$t âmfkm \oici icAintenaDt, suivant nous, le sens de ce passage. si i accoiE^je la méilialion iufmie, U compénétration, ronité pariyi miinji: subjectif et du monde objectif, c*est-à-dire dans les sphêra *A cABScilence et de la pensée, on a Tesprit proprement dit, Ts .)...-« «^ qui a triomphé du sentiment, et partant du somnamh'ifaft \t ». :Vae. Nais ici on e>t encore dans le sentiment, et dans c«:s«;« . .. >.3:Liuont qui constilue la folie. Or, la folie vient préciséiLec! àt ;f^t .'iaie se ûxe dans un sentiment particulier, se détache de Ucii ..•;* .1 couscience objective, et entre en collision avec tUe. eu: s. .«iul Texprcssion du texte, ce sentiment particulier*^ mdx'dwk: } v-.i :.»'."« wird) ¥is-;i-vis de cette conscience comme q^te'q.f :i:.v : ■.•..; icominc si cVtail lui qui constituait le monde objectif réel . ki A.'i pobê idéalement (c'est-à-dire n>st pas posé comme un mc-aiiK unit, et par suite ne se fonil pas dans le tout). Or, dans celte k':3^ i) JUS cette dualité do IV-lre Ziceiheit des Seym$\ c'est-à-dLv iic dualité de l'être du sentimt:m et de Tclre de la cons:ience ib>cL-f daus cotte diiïérence immobile que la conscience objective r>£ 'M saute ù faire disparaître, ce n'est pas seulement Tespril. !lii> !e :J aussi qui est n«Vos<airfm- nr unlade. Car ce sentimort far.j:. .-•• à lequel IViinc s*isoleet se fixe co:npren.l. comme tout <ec;!Sf&:. .'^ uïi'nl cor|iorcl, ce q»ii fait que le coq»s s'y fixe aussi, i^ j^J ish diiv tpHî <^'«î»t surtout parce i|ue ct t i-lèmcnt corj«or«*. et: t^ite Muuié'liai <?t iiiiniobilc entre essentiellement dans le seitAes: « rospiit rsl soumis à la folie.

ÂME. DE LA POLIB BM GÉNÉRAL» 380

Juant à l'autre question que nous avons aussi posée is le paragraphe ei-dessus, savoir, comment se fait-il 9 l'esprit peut être atteint de folie, à la réponse que m avons déjà donnée à l'endroit susmenliormé, nous ■vons ajouter que cette question présuppose celte con- ■Doe développée (1) et objective à laquelle l'âme, au taM de vue nous sommes ici, ne s'est pas encore sée. Par conséquent, c'est plutôt la question inverse 9 but considérer ici, savoir, comment l'âme renfermée ■l sa vie interne, et dans un état d'identité immédiate •c son monde individuel (â) peut-elle sortir de cet état il n y a qu'une diiïérence purement formelle et vide de Ire subjectif et de Têtre objectif, et atteindre â la diiïé- ce réelle de ces deux côtés, et, par , à la cooacience imeot objective, réfléchie et rationnelle. La réponse à e question se trouve dans les quatre derniers para- phes de la première partie de la science de l'esprit sub-

if (a).

Se que nous avons dit au commencement de cette an- ^pol(^ie touchant la nécessité de débuter dans l'étude liMBophique de l'esprit par l'esprit naturel, et la notion )m folie que nous venons de développer par ses diffé-

i) Fmie : firme ^ conêtiiuée^ qui est entrée en possession de sa nature

la et eonorète.

P) Dif in ikr$ Innerlichkeit einge$chlos$ene^ mit ihrer individueUen

^mmtUtêlbar idenUêche Seele : Vdme enveloppée dam ion inlérkHli

■MfKofMNaïf idenlique avec son nwndê individuel ; ce qui 8*appliq[iie

iiiiawiil à l*âme telle qu*el)e existe dans la sphère de la sensation

etentimeot.

^) Il 440-443, qui montrent comment Tcsprit s*élève de la sphère

^iMimentdaBsla sphère de la conscience.

MO PHILOSOPH» DB l'esprit. ESPRIT SOBIBCTIF.

rents côtés expliquent suffisamment pourquoi on doit c sidérer cette notion avant la conscience saine et réfléd bien qu'elle présuppose l'entendement, et qu'elle ne 6ott< la limite extrême de l'état maladif dans lequel rent» ment peut tomber. Et nous avons traiter de cet ( dans l'anthropologie, parce que, dans cet état, l'élàB psychique, rindividualilé naturelle, la snbjecti\ilé f melle abstraite, remporte sur la conscience objecir rationnelle et concrète, et que, par suite, la sphère de F di\idualité abstraite et naturelle doit venir avant oflle Tesprit concret et libre. Mais pour qu'on ne regarde | ct^ l^issasre d'un moment abstrait ii un autre momenlin ortM, t]ui contient potentiellement (1 ^ le premier, «hw un fait isolé et accidentel, nous rappellerons que la \ii st^phiodu droit nous présente un semhlnble développemn Ici aussi nous débutons par une détermination abstnil savoir, par la notion de la volonté, d'où nous passons ii niomont la volonté encore abstraite se réaliso dans? existence extérieure. C'est la sphère du droit formel. I cette sphère nous procédoi^s à la sphère de la volonté'! de son existence extérieure se réfléchit sur eUe-mêa C'est la sphère de la moralité. Et enfin, nous arri*"on?t troisième lieu à la volonté qui réunit ces deux muowfl abstraits, et qui est, par cela même, la volonté «flufï*

(I) Der Mogiichkeii fuich : suivant la posstbiltle. Le momeiCcfl^ ronlient le moment abstrait suivant la possibilité, ou comme ne F Nilitlit^ «^n ce sens que le moment abstrait est une possibilité, mp Mipposition du moment concreL mais qu'il se trouve annulé, ahM^^ iransforini^ dans ce dernier. C/est en ce sens i|u*il n'est pas luuiN virtuellement dans ce dernier. Gf. notre lBtr6diiciiaa« é, &

AMB. BB LA POLIE EN GÉNÉRAL. 991

vokmté politique (1). Dans la sphère politique elle-même, m partons de nouveau d'un moment itnmédiat, de \i me naturelle et enveloppée que l'esprit politique a dans fcinille; nous procédons ensuite à cette sphère lil bttance politique se partage dans les différents moments i composent la société civile (2); et enfin nous nous éle- 118 è l'unité et à la vérité de ces deux formes exclusives > rësprit politique, c'est-à-dire à l'État. Mais de ce que Qs suivons cette marche dans notre investigation il fiHidrait point conclure que nous considérons la poli- De cotniiie une sphète qui serait postérietut! ddns le ips au droit (3) et à la moralité, ou que nous considérons hmille et la société civile comme précédant TÉtat dans "éàlité. Nous savons, au contraire, que la politique est le tdement du droit et de la moralité, et que la famille et la àété civile, avec leurs diflérents moments bien ordon- i, présupposent l'existence de l'Etat. Cependant, dans ivestigation philosophique de la vie politique, nous ile avons pas débuter par l'État, parce que la vie politique trouve dans l'État sous sa forme la plus concrète, tandis le le commencement doit être nécessairement uh momëdt Btrait. Pour cette même raison, on doit considérer la Dralité avant la politique, bien qu'en un certain sens It

ri) SHiHcke Wilk. Dans It PhiUmpIdê du dnit de Hegel, h Ifofti^

I et li Sitiiickkeiî forment deui sphères dîstioctes, eomiiie neos

tins déjà dit ol)ser?er, et comme on le t Mra phtt Mir, | t6l

nm.

;S) Die Bltr9erH^'6esell$ehatty Toy. § 5S4.

^9) Dm Reeht : terme qvd, dans sa PMUmpkh dm dfofl^ « mie ^ibêèé

me sisaMeation déterminées, et 8'appli(|tte à la pfopHM et au drtM

^sonnel et priré en général.

392 PHlLOSOnilK DE l'esprit. —« ESPRIT SUBJEHIF.

première ne se reproduise dans la dernière que comme i maladie (1). C'est aussi ce qui nous fait placer dansk domaine de Tanthropologie la folie avant la consdeane concrète et objective ; car, comme nous venons de le voir, la folie est une abstraction qu'on maintient en (ace de oie conscience (2).

Ici nous tcrnnnerons les considérations dans lesqodiei nous avons cru devoir entrer sur la notion de la folies général.

Quant aux diverses espèces de folie, on les disli^v ordinairement plutôt d*après les manifestations qued^aprè la déierminabilité interne de cette maladie, ce qui n'est |ai satisfaisant dans l'investigation philosophique. Lesdii^ remues de la folie sont elles aussi des différences néoo-

(O Comme un moment inférieur, qui peut être considéré coomeae imperfection et une maladie.

{i\ Nous avouons que ces dernières considérations nous parûM tout À fait su|«erflues. Nous comprenons qu*en exposant sa penscedai sa chairt*. Uô^l, pour éclaircir le passage de la folie i la conscience, É pu M" $iNr\ir de cet exemple tiré de sa Philosophie du droit. Mais «t «»X!^mple aurait dû, à notre avis, être retranché dans la rédaction ^ vÀlvtt de la Philosophie de l'esprit. Et la raison en est bien simple. Qic e$t. ^n effet, le point qu'on veut éclaircir et établir par cet eieapk* tV«»t que dans Texposition philosophique il faut aller de Tabstnit s c^wcn^ )lais on ne voit pas pourquoi pour établir ce point m èà ^Wtr demander un exemple ot une justification à la Philosophie h .^\i«l plutiU qu'à une autre partie quelconque do système. Careepv- >4^t» de l'abstrait au concret est le mouvement, la oiarcbe de M k i^tvl^e« et de ciucune de ses parties. C'est, en quelque sorte, le^ lÀwti» luiHAiême. Par conséquent, ce rapprochement entre ce qdabi %Uiw lo |vissa^' de la folie à la conscience et les développeiMils es ^lifl^utes s|>hèfv$ de la P*i:i.\wpfctf du tfroii« n^édaîrcit au fond, «■ )M*li^ eu aucune f^on le pomt en question, et nous croyoK qy «cîl mi^ux fait de le supprimer.

AHB. P0IIHB8 DB Ia fOLlB. SOS

lires, et, à ce Ulre, ce sont des diflërences rationDelles, I c*est comme telles que nous devons les considérer. lais ce n'est pas du contenu particulier de Tunité formelle Iq monde subjectif et du monde objectif qu'on rencontre bus la folie qu'on peut déduire une différencialion néces* laîre (1) de cet état de l'âme; car ce contenu peut exister l^on nombre infini de façons, et, par suite, c'est un con- .«ou contingent (2). Par conséquent, c*est aux difîérences générales de la forme qui se produisent dans la folie que devons nous attacher (3). A cet égard, nous devons

(I) Nothwendiçê Vniencheidung : une différenciation, ou, si Ton veut, Be difision, ou une classification nécessaire et rationnelle. Dans la Hé, il B*y pas, comme nous Tenons de le ?oir, une unité, un rap- ferl réel et rationnel du sujet et de Tobjet (de$ Subjeetiven und 0£^- mu), ma» un simple rapport formel, c'est-à-dire ici un rapport

tentimenl et la conscience, ou, si l'on veut, la conscience malade . la conscience saine peuvent se combiner d*une taçon indéterminée, ir conséquent, si dans la folie on s*aUache an contenu particulier, ce contenu qui est précisément formé par la combinaison des deux MMciences, on ne parviendra pas i établir une diiorérendation néces* rire de cet état de Tâme. G*est ce contenu particulier {beêondmren ■àalf ; qui constitue les diverses manifestations {Àeuitirungen) de la lie, comme il est dit ci-dessus. Par suite de cette combinaison indéter- Éiée des deux consciences ces manifestations peuvent varier à Tinfini, Icela non-seulement en ce sens que la même espèce de folie peut dans es manifestations se modifier indéfiniment, mab en ce sens aussi que as diverses espèces peuvent s*y combiner indéfiniment entre elles.

(I) l$i eiiooê unendHeh Mannigfaltig9$ und iomii Zu/ëUig^ : ce coa- M quelque choee d'infinimmt muUiple^ et porfonl quelque éhoêe de

(3) Hegel ne veut pas dire que dans la folie il feut négliger le con- nm, et ne s'occuper que de la forme et de ses différences (Fonntm- nrmkiede)^ mais seulement qu'il faut avoir surtout devant les yeux n*» Auge fa$$en) les différences de la forme, parce que non-seulement is différences déterminent le contenu, mais que par suite de l'union itbat de la forme et du contenu, ce sont les différences de ce quil y

^ ém& ce qui précède nous avons rqii- «Biane un état d'enTdoppement de rcspiili i^ 'ÀMuriition de Fespît dus son dieorplÎQfts I . dont le trait candéristique eonsisle^ i li éf rii»offplion qui i Ken dans le sonumbi- r. •» w ^Bf Tesfcit ne se trouve plus ict dans arec la réafilé (9), maîa qu'A l'ci 4[imt iàtok aaïquée (S). t HÉfin.iMa, «Me absorption en soi constitue, d*ni le;. r-fïMBgic nénl et commun à toute espèce de feie; i uL anze coté, lorsqu'elle demeure dans sa forme snrmaMtf et vide, elle constitue une espèce partiGutièR îf Âwan». C'est par elle que nous devons eommeonr jtfir*? f!ç«)^tkNQ des diverses espèces de la folie.

:? ^:us lorsque cette absorption en soi tout à fait iodé- ïjmàin;^ rwoit un contenu, qu'elle se fixe dans une repré- 3^înc:ai.'ii subjective particulière, et qu'elle la prend pour uiiL ^Uiité objective, on a la seconde forme de la folie.

* ij troisième et dernière forme principale de cette

muisftne se produit lorsque ce monde, qui est Opposé i

iittc atteinte de folie, existe en même temps pour elle,

;^ ^t^fr-À-dire lorsque Taliéné, en comparant sa représeo-

% permanent et d'essentiel dans le contenu lui-même. Lonqn'n ^vttiniiiv on s'attache de préférence au contenu, on risque de perèt \ue et de fausser la forme, et avec la forme le contenu fériuble. \ ^) , ci-dessus. )

yH ils ri9ie Verschlossenheit des Geistes, ats ein In-sich-vertmikiMpL, \'lH^'H-\'fr$wikenieyn exprime non-seulement un enTeloppement a Ku uk^uu\ mais une dégradation de l'esprit.

Vi\ la n^iililé de la conscience objective.

^4> Par U qu'on a ici les deux consciences.

An. <— iBurnsm, MmAGnoM, babotam. M6

tation purement subjective avec sa conscience objective, lécouvre Fopposition déchirante qui existe entre elles, et se trouve ainsi amené au triste sentiment de la contradiction {ui est en lui. Ici, nous voyons Tâme faisant dans son lésespoir plus ou moins effort pour s'affranchir de la idsâion, scission qui existe déjà dans la seconde forme de la folie, mais qui y est peu ou point sentie, et atteindre linsi à l'identité concrète avec elle-même, et rétablir cette bannonie interne de la conscience de soi qui s'attache fer- mement au point central de sa réalité (1).

Si nous considérons maintenant de plus près ces trois formes principales de la folie, nous aurons :

1. L'roiOTISME, DISTRACTION, LE RADOTAGE.

La première de ces trois formes, l'absorption en soi tout à fait indéterminée (2) se produit d'abord comme

(4) Dmi J^tiMn Mittelpunkt seiner Wirklkhkeit : au eenire un de ta réaUti. VSinen veut dire que la conscience it soi non^-seulstnëfat A Un :wtre, mais un seul centre, et que dès qu'elle s*éeaHe de ee eantra die brise son harmonie interne, et se trouve comme jetée hors de sa réalité. Ce que Uégel appelle centre et harmonie interne, c'est, comme un Terra plus loin, la différenciation ainsi que Tunité déterminées du (■onde ftttlijectif et du monde objeetif qui ici ne sont que dans un rap* port immédiat et indéterminé. Cette différenciation et cette unité détor- minèes constituent aussi un état d'identité concrète de Tâme avec elle- D&èiàié, bii pohr niieux dire, de Tespnt 'avec tul-mémè, par oi^jpMitioh k rMl é*mnUîé abstraite tvtc elle-mteie Tâme se tnmte idi Yeji ph» loin, i 44 3 et suiv.

(S^ Da$ ganz unbestimmte In-siclMfertunkenteyn. Cette forme ainsi que les deux autres constituent les moments les plds abktraib et lèë plot indéterminés de la folie. Le sujet y est tellement enVelopi^é eh lui- même et tellement plongé dans le sentiment de sa subjectivité passive et abstraite, qu'il n*y a pas, pour ainsi dire, de monde objectif dans sa conscience.

396 PHILOSOPHIB DE L*£SPR1T. ^ ESPUT SUBJEGTir. iDIOTlSMB (I).

L'idiotisme prend des formes diverses. Il y a on idb- tisme naturel. Cet idiotisme est incurable. C'est sartontee qu'on a appelé crétitàsme qui vient se ranger dans oeHe espèce de folie. Le crétinisme est une maladie en partie sph radique, en partie endémique, et qui vient dans œrtaiaes contrées, et principalement dans des vallées étroites d dans des endroits marécageux. Les crétins sont des Hm difformes ; ils ont souvent un goitre; ils frappent par Fei- pression tout à fait hébétée de leur physionomie, et leor âme obtuse ne se manifeste souvent que par des sooi inarticulés. Mais outre cet idiotisme naturel, il y a aussi un idiotisme dans lequel Thomme tombe soit par suite d*un malheur dont il n'est pas responsable, soit par sa propre faute. Relativement au premier cas, Pinel cite rexem[Je d'un homme imbécile, et dont Timbécillité était, à ce qu'on croyait, reflet d'une frayeur violente éprouvée par sa mère pendant sa grossesse. L'idiotisme est souvent une suite de la frénésie. Dans ce cas, la gucrison est extrême- ment peu probable. L'épilepsie aussi aboutit souvent à l'idiotisme. Mais cet état n'est pas moins souvent amené par des excès. Relativement à sa phénoménalité, nous pouvons aussi faire observer que l'idiotisme se manifeste parfois comme catalepsie, comme une suspension com- plète de Tactivilé corporelle et spirituelle. En outre, l'idiotisme ne se produit pas seulement comme un état permanent, mais aussi comme un état transitoire. C'est

(1) Bladiinn.

qu*un Anglais tomba dans un état de complète indif- ce pour toutes choses, d'abord pour la politique, et te pour ses afTaires et pour sa famille. Dans cet état, il urait tranquillement assis en regardant devant lui. Il des années entières sans prononcer un mot, et en Testant un tel degré d^hébétisme, qu'on ne savait s'il (naissait sa femme et ses enfants. On le guérit de sa lie en plaçant devant lui un autre individu exactement é comme lui, et qui imitait tout ce qu'il faisait. Ceci 3 malade dans une sorte de paroxysme qui l'obligea mer son attention vers le dehors, et le fit sortir d'une durable de son état d'absorption.

LA DISTRACTION (1).

e modification ultérieure (2) de la première forme ipale de la folie est la distraction, laquelle consiste rignorance du présent immédiat (3). Cette espèce

Zerstreutheit.

Dans ridiolîsine, le sujet et Tobjet sont encore dans un état d'în- ice. Dans la distraction, il y a déjà un certain rapport, et une e opposition. Il y a, par conséquent, progrés, ou, comme dit le une modification ultérieure umiere qui va en avant. Et, en ;omme nou9 Tavons remarqué (p. 3S6), A mesure que la fiaHe se )pe, c'est-à-dire qu elle pose ses différents moments, Topposition et et de l*objet, ou, si Ton veut, de la conscience malade et ;ive et de la conscience saine et objective devient une opposition > en plus concrète et déterminée, ce qui veut dire que les deux y vont de plus en plus en se différenciant et en entrant dans un t plus direct et plus intime tout à la fois.

Sichlwiisen von der unmittetbaren Gegcnioart : te nom-tavoir, U noter le présenl immédiat. La distraction ne s'applique, en effet,

ïm\9' Tel est celDi d'un oomto français dont la perruque M «INPPndfie à uq lustre, et qui se mit à rire aveo les pas en regardant aulpur de lui pour découvrir qui itpelui qui ^v^it perdu sa p^ruque. Un autre exemple de gepre nous le fournit Newton, qui saisit le doigt d'une qe pour s'en fdire un tampon de pipe. Une telle distrac- I peut être la suite de Tétude. 11 n'est pas rare de la contrer chez les savants, surtout chez les savants des ps passés. Elle se manifeste aussi souvent chez les gens se donnent de gnmds airs, et qui, par suite, ont cob- nment dpvaqt les yenx leur persdhne, et oublient ainsi Qon(|e otyeptif.

LPS flADOTA^E (1).

In face de la distraction vient se placer cet état Ton nd intérêt à toutes choses le radotage. Le radotage t de rimpuissance à fixer l'attention sur un objet déter- lé. C'est une maladie l'esprit va comme en chancelant n objet à l'autre. Dans le plus grand nombre de cas, e maladie est incurable, et ce sont les aliénés de cette èce dont le traitement rencontre le plus de difficultés, el cite l'exemple d'un individu atteint de cette maladie, |ui offrait une véritable image du chaos. « Cet individu, il, s approche de moi et m'accable avec son bavardage, n fait autant avec les autres. Lorsqu'il entre dans une mbre, il y bouleverse tout, il dérange el renverse les

I) Fastlei, que nous avons traduit par radotage, parce que c*est >ression qui nous a paru rendre le mieux la pensée èa texte, Men lie n'ait pas exactement le même liBi demi l'iiiage erdÎMire.

tt'L'l

chtiifw et les triiiet, et œb

pirtioiilière de le fiûre. A peine a-tp^m dÛuiualpÉje

qu'il eet d^ dan» la promeiiade ymâM^ étlà wii f

dana la chambret il a'aglte aana bot, il bavarde, 1 éa

leapSerreavilnTraobellierbeyetiraenavaiitei en ni

aana savoir pourquoi. Le radotage nittloiqound'naÉ

Uliaement de cette force de la craaciaioe qui oniti

aamUe des repréaentaliooa suivant les Iota de Fenki

ment. Mais souvent aussi le détire accompagne le ndol

Dans ce caa, il n'y a pas seulement ignorance, ibé

rsnveraementsans conscience du présent imméin

Voili ce que nous voulions dire sur la preodère formel

cipale de la folie.

S. La SEComiB poaua MuaarAUi la roui ou la i morRBMBtiT DITS (9), se produit lorsque cette absor] en lui-même de l'esprit naturel, dont nous venons de sidérer les diverses modifications, reçoit un contenu d miné, et que ce contenu devient une représentation 6% ce que l'esprit, qui n'est pas encore complètement mail lui-même, se trouve absorbé dans ce contenu, tout co dans l'idiotisme il se trouve absorbé en lui-même, dau indélerminabilité infinie (3). 11 est diflicilede uiarquer

(I) NicAc bkm Skhlwi$9m^ mmdem die bewmnUoêe Verixkn wmiMbar Gtfyemotfrfîyeii. Ou» les krmm que mm» wemn à courir, U folie se borne à ne |ms soler et eoBoatUv le rnooie i et elle demeure comme indiaSreate et extérieure à ce monde, <(ue dent le délire elle s'empire de ce monde, mab elle s en e pour en renverser les rapports.

(I) Oéê tiifenthckê Sarrkeii.

(S) In dm Abgnmd amer CZnAeMtfmmf ^if cfrsnnlvft itf ; fit diin« k fon/P'v df aon inêéêirmimUH¥.

AME. POLIB PROPRBMBMT MTB. HfOl

fécision la limite commence la folie proprement dite. In rencontre, par. exemple, dans de petites villes des (eos, et surtout des femmes, qui sont tellement empri- oonés dans un cercle extrêmement étroit d'intérêts parti- xdîers, et qui s'y sentent si fort à Taise, qu'on peut avec liison considérer de tels individus comme des insensés. Ibis on a la folie véritable lorsque l'esprit se fixe dans une N|»^ntalion particulière purement subjective, et qu'il Boisidére cette représentation comme une réalité objective. Cet état de l'âme vient souvent de ce que l'homme, mécon- tet de la réalité, se renferme dans son être subjectif. La mité et Torgueil sont surtout la cause de cette concen- titîon solitaire de l'âme en elle-même. L'esprit qui se lnoe dans cette solitude interne perd facilement l'intelli- eiice de la réalité, et finit par ne plus savoir s'orienter ne dans ses représentations subjectives. La folie complète eut bientôt paraître dans l'esprit qui se comporte ainsi, ar, s'il y a encore de la vitalité dans cette conscience olitaire, celle-ci est facilement amenée à se forger un cmtenu purement subjectif, à considérer ce contenu sub- BKtif comme ayant une valeur objective, et à le fixer HNnme tel. Ainsi, tandis que dans l'idiotisme et dans le radotage l'âme, comme nous l'avons vu, perd la faculté le s'arrêter à un objet déterminé (1), on trouve, au con* nire, cette faculté dans l'aliéné, ce qui prouve que la con- i^ce ne s'est pas effacée en lui, et que, par conséquent, 'âme s*y difTérencie encore de ce contenu qui est devenu ^e eu elle. Par conséquent, si,d*un côté, la conscience du

1.1) EtuHU Beitimmtei fsstzuhallen : la faculté de fnamfmtr, de fxer ^^ique chose de déterminé.

porhdmnilé dct raptéaenlatpQiiiqMdiii»

Letlécwt de h vie peut être considéré cooune voais ^ ^Ifi ph» gutàerminées de la folie, lorsque co di» ei. ft esi pas occasionné par la perte de ponooM » tel «itîoiabka, et par des causes morales* IàsM d irrationnelle de la vie n'est pis Fiodi asûo égard, car dans rindifTérence on suppoMli|t lie, «»» c*esl plutôt rioipuissanee à la supporter. Ctt CMMBK «MOâoiUation entre le désir et TaversionpourM ce «|«i cMâtîtue la réalité; c'est comme un état H'ttk i èiBS celle pensée fixe des misères de la vie» elt c est un effort pour triompher de «i l<KM. Ce dégoût de la réalité, qui n*a aucun fondeinal nlMWBd« ainsi que d'autres formes d'aliénation mealiki ^^ea ^urtMtdiei les Anglais qu'on les reqoonire» oe f l^ul-^ine à cette ténacité avec laquelle les AoghB wlMrt i leur opinion subjective et particulière^iâaiit

\

AMB. FOLIE PROPRCIIElfr IMTE. ftOS

est un des caractères saillants de la nation anglaise. Chez anglais, ce dégoût se manifeste principalement sous ne de mélancolie, de cet état Tesprit, plongé dans sombres préoccupations qu'entretient en lui le senti-- Il de son infortune (1), ne saurait s'élever à la vie itable de la pensée et de Taclion. De cet état de l'âme : souvent une inclination très-décidée au suicide. C'est irrachant violemment à lui-même celui que le déses- r accable, qu'on est parvenu parfois à extirper cette In- lation. On raconte, par exemple, d'un Anglais, qu^an ment il se jetait dans la Tamise, il fut attaqué par des eurs, et que s'étant vaillamment défendu, il Ait brusque-* nt ramené au sentiment du prix de la vie, et abandonna le pensée de suicide. Un autre Anglais qui s'était pendu, s qui fut sauvé par son domestique, non-seulement tit renaître en lui le désir de la vie, mais il fut attaqué la maladie de l'avarice, car il renvoya en même tempa domestique, et retint deux pences sur ses gages,* ^e qu'il avait coupé sans son ordre la corde aveo lelle il s'était pendu.

In face de cette forme de la folie que nous venons de Sre, forme indéterminée, et qui éteint toute vitalité {i); ment se placer d'autres formes en nombre en quelque e infini, ayant un contenu distinct, et l'aliéné prend i^if intérêt aux choses, et même se passionne pour elles.

) UngliU^Uche Vorsiellung : sa reprétintation malKêurmim, 6l qui end par cela même malheureux, car, pour ainsi dire, H fit dans s représentation.

I) Toute vitalité déterminée de la pensée et de l'action, comme il lit ci-dessus.

tôt niLosonut is i.'

Le conleno de ces formes vient de la qui les engendre, mais il peut aoan être eiilratellement par d'autres causes. Le présentent ces fous qui se prennent pour Dieu, pwb Christ ou pour un roi. Le second cast.au oonIniK, a lu lorsque le fou se croit être un grain d'oi^ei pir ou un chien, ou qu*il croit avoir une voilure Mais, dans les deux cas, le fou (1) n'a pas une déterminée de la contradiction qui existe entre sa uition fixe et la réalité objective. C'est nous connaissons cette contradidioii. L'aliâié' luinnèaie l'cl pas tourmenté par le sratiment de son déchirement iaieK

C'est seulement lorsque se produit :

3. la troisième forme principale de la folie, c*e8t4-Ac la manie ou frénésie (2), que nous avons cette fblien Taliéné connaît cette scission de sa conscience eo den formes contradictoires, où, en d'autres termes, il seotviv«* ment la contradiction qui existe entre sa représenUioi purement subjective et la réalité objective, et où, imfNB- sant a s'affranchir de cette représentation, il veut ou iÉv de celle-ci la réalité, ou bien détruire la réalité. Cette «- tion de la manie implique que celle-ci n*est pas héces» i rement amenée par une imagination vide (â), mais qu'ek peut aussi, et surtout venir à la suite d'un grand vûbSm imprévu, ou du dérangement du monde individuel de ceU

(4) Dit blostê Narr : le iimple fouy le fou qui n'est pas foo forieB. comme c*est expliqué par ce qui suit.

(â) Die ToUheit oder der Wahnsinn.

(3) Leeren Einbildung : une imagination déréglée qui se crée ^ Am tûmes.

kUn. MANIB OU PRÉintelB* ft05

en est atteint, ou du bouleversement violent et de la solution de Télat général du nK>nde, et cela lorsque Fin- idu vit exclusivement avec ses sentiments (1) dans le se, et qu'il est ainsi incapable de se retrouver dans le îsent, dans ce présent par lequel il se sent repoussé, is duquel il ne peut non plus se détacher. La dissolution presque tous les rapports politiques amena, pendant la volution française, plusieurs cas de cette folie. Des ■ses religieuses produisent souvent, et d'une façon ter- Je, le même résultat. C'est lorsque le doute si Dieu l'a ^aen grâce s'empare de Thomme d'un façon absolue. Itfais, chez le maniaque, le sentiment de son déchire- înt interne peut se manifester tout aussi bien sous forme douleur tranquille que sous forme d*emportement de raison contre la déraison, ou de celle-ci contre la pre- iére, et se changer ainsi en rage. Car, à ce sentiment de n infortune qui tourmente le maniaque, vient très-facile- int se joindre, non-seulement une disposition hypochon- aque qui l'agite par des pensées bizarres et fantastiques, is une disposition à la méfiance, au mensonge, à la >usie, à la trahison, à la vengeance. C'est une colère du Diaque contre la réalité qui l'entoure, et qui lui fait ^tacle, et contre ceux qui opposent une barrière à sa lonté. C'est comme l'homme gâté, et qui est habitué è ce 'on fasse toujours ses volontés. Lui aussi se laisse aller €s emportements violents lorsque la volonlé ralionnelle,

4 ) MU ieinem GemUlhe : a? ec ses sentiments, avec son cœur, maïs I avec sa pensée, car s*il vivait dans le passé avec sa pensée, il irait, en s'élevant au-dessos du passé, vivre aussi dans le présent.

(I) DtfT tittliehe odêr weniçiUm Muge Mmmk. Nous ttithê par moml, mait il liiiit enlendre mot dau le ms U|tta, sent qui» eomma nous atout tu déji ooeatkMi de le Mre ébscftcr, mi déterroiDé à sa place. Nous ajouterons d*une manière générale qmre homme moral Ht^el entend ici Thomme qui reconnaît que la raisitat dans la rèalitt^, ou, comme on'dit, dans le monde, et, d*une bç^plv déterminée, dans cette sphère de la réalité qui eomtitne la lîe sodik. et qui vit suivant cette raison.

(S) Le texte a : t>' attribue violemvMnt Vempire sur Tc^pril rsliOMJ. vemUHftigên Gfi$t Tesprit en tant que raison.

(3) Dh Be9(miirMt dêi S^HU : la poTCienteHa^ dm n^. Ea dH. ce n'est ims seulement une représentalioD particnlièrt, BMis Msnpi^ sentation |mrticulière du sujet, en tant que sujet, et qui par eonséfsM n*a pas de valeur objective.

(4) L'expression lot mrnr^, stcilieM Gèsett, doit être ici etlrt'v dans le sens que nous venons d'indiquer. Hegel veut dire que la Isi fi ^man« d*uue volonté vraiment générale, d*une volonté générale d ir généralité concrète et réelle, n*est pas cette loi interne et abstniu do la conscience qu*on désigne généralement pir le nom de monle, ^ qu'il Jéfrigne lui-même, comme on le verra plw leîn, per le aoni if^imiiiai, «Mis la loi sociale, en enteadant ce mot dans le seasto |éi Ui'ge« lei diwt la Memàar n'esl qn'nn mement s«berd<

è06 PmUMOMW M

qui n'aeii vue qoe ruahrersei, vient opponr i sm i|iifr|i lr«lé capridaose une fUgae contre hqnle il slMHp^tt qa'îl est inpuissurt i nnDODter M i briier. «^Toat iiNn ai M Ton peut dire, des aocài de méekanoelé. HmUnim morale ou du moins doué de sens (1), sait cowaaÉhi vaincre. Ches le maniaque, au contraire, noa rsuéiMi tien particulière remporte sur la raiaon (3), et» par anli^ la nature particulière et sulyeclive de Tindividn {Ij a) trouve plus de règle, et tous les penchants qui aonl èm cMte nature, les penchants naturels oomoie les penehrii développés par la réflenon, secouent le joug de la hi morale qui émane de la volonlé vraiomt gdnérale (4)i a,

AIIB«---IIMflB OU niÉlltSiB. IKfj

pir suite^ les puissances obscures et terrestres (t)du cœur •*y donnent libre carrière. La colère des maniaques dévient •ouvent une passion décidée de nuire aux autres, qui mal- gré rhorreur qu'ils ont peut-être du meurtre, les entraîne^ brsqu'ils en sont saisis, avec une force irrésistible, au point qu'ils tuent ceux4à mêmes qu'ils aiment d'ailleurs tendrement. Mais, comme nous venons de Findiquer, la méchanceté du maniaque n'exclut pas chez lui des sen- fiments moraux et rationnels. Au contraire, par suite delà eomcience que le maniaque a de son malheur, et de l'op- position immédiate qui domine en lui, oes sentiments peuvent atteindre A un haut degré d'intensité (9). Pinel dit expressément qu'il ne rencontre nulle part des époox et <les pères plus afTectueux que dans les maisons des fous.

Quant au côté physique de la manie, il y a soovent une connexion entre son apparition et les changements géfié* raux de la nature, et notamment avec le cours du soleil. Des saisons très-chaudes ou trèi-flroides exercent sous ce rapport une influence particulière. On a aussi observé qu*l rapproche des orages et dans les variations brusques de température, des inquiétudes et des emportements se niani* fesleot chez les maniaques. Quant aux époques de la vie, QQ a observé que cette espèce de folie ne parait pas ordi* iiairement avant la quinzième année. Relativement à d'autres

(4 ) UntêHrdUchen : êouierrainêê (tn/ermv), par opposîtiao tui piik- sances supérieures (supemcv), célestes, de la cooscience et de la pensée.

(2) C'est-à-dire que par suite de Topposîtion des deux coaacîefices qui a lieu diei le maniaque, et qui n*est pas Toppositio» médiate ai réJé chie de la conscieuce saine et objectif e, mais une opposition immédiate et irréfléchie, le maniaque peut facilement aller d'une conscience à l'autre, ou, si Ton veut, d*un eitrêase à Tautre.

Inles, moscaleiDL et i I

PiDt pi» violeDts que ébu likNid&.

fOÊA de mvonr diois qudle i

«i âat inaladKf da qfstàme uerteiv, e'ettlàce fii^

I fehmrviANii eadârieufe nédeeviu nM^sIni

. Le point qui non VNle i li aHMe eoflUDe â la fioKe « fénéi^ HiodeeBnlîve i emplofer d«i en néftede cet une méftodeenpiilie fqfdiiqiie. n est des cas h piemière peoT liÉislepkissouTratOGiutappderi sod seeoonlelnite- VMfit psydiiqiie qoi, i son tour, peut aussi à lui ses! n- meoor la santé. On n'a pas de remède d'une appficHîoi générale pour ce qui r^arde le côté physique du traile- ment Les r«nèdes médicinaux qu'on emploie sont des ranèdes Irès-empiriques, et dont Faction est, par corné* qpnnt, fort incertaine. Ce qu'il y a de cerlân, c^est quede tontes les métliodes«cdle qu'on suivrait autrefois aBediM, et qui eonsislait à purger i fond quatre fob par an les an- niaques^ est la plus mauvaise. Nous reroos en o*i oluserver^ rehtivemeot aux remèdes physiques, que es wabdies de l'esprit sont parfois guéries par ces mojem méBBum qui amènent la Mie diez ceux qui n'en sont atteims; par exemple, par un dHic violent de la tête das im^ ehule. Cest ainsi que le câèbre Montfaucon futgom "M ànbéeiffilé dans sa jeunesse.

AME. TRAITEMBMT DB LA FOLIE. A09

Mais ressentie! dans ce traitement c'est le traitement ■sychique. Si ce traitement est inefficace contre Tidiotisme, m peut, au contraire, l'employer souvent avec efTet contre Il folie proprement dite, et la manie, parce que dans ces ntladies la vie de la conscience n'est pas entièrement Peinte, et qu*à côté de la représentation particulière dans laquelle est emprisonnée la conscience malade, il y a 4'autres représentations vit la conscience rationnelle, et d'où un habile médecin de l'âme peut tirer une force apable de triompher de la première. Avoir découvert ce leste de raison dans les aliénés et dans les maniaques, ^y avoir découvert comme contenant le principe de leur Suérison, et avoir dirigé leur traitement d'après ce prtn- i^pe, c'est Ain titre qui appartient surtout à Pinel, dont *ëerit sur cette matière doit être considéré comme le iieilleur qu*on possède.

Il importe, avant tout, dans le traitement psychique de xUe maladie de gagner la confiance du malade, point :|u*on peut atteindre par la raison que les aliénés sont en- Dore des êtres moraux. Le moyen le plus sur pour obtenir celte confiance consiste à obser\'er une parfaite franchise avec eux, sans que cependant cette franchise dégénère en une attaque directe contre la représentation qui fait leur folie. Pinel nous donne un exemple de ce mode de trai- tement et de ses heureux résultais. On dut renfermer un individu atteint de folie, mais autrement raisonnable, de £,peur que dans ses accès de rage il ne jouât quelque vilain

tour. Ceci Tayant mis dans un état de fureur, on dut le

* lier, ce qui amena un nouvel accès plus violent encore. On le conduisit alors dans une maison de fous. Ici le gardien

ilO PHILOSOPHE DE l'WPIIT. -^imiT MlBIECnF.

se mit (ranquillement i causer avec le noQveea vem,cll

céda i toutes ses biiarreriefi, ce qui le calma. Il crimiBi

ensuite qu'on lui enlevât aes attaches, le conduisit hh

même dans sa nouvelle demeure, et, en continuant eeOB

méthode^ il lui rendit en peu de temps la santé. Apiè

avoir gagné la confiance du malade, il faut conquérir «

juste autorité sur lui, et diercher i évdllw en lui lesenlh

ment qu'il y a quelque chose d'important et de noble. Ia

aliénés sentent leur faiblease apîrituelle et knr élat de^

pendanoe vis-4*vis de l'homme raisonnable. Ge dente

peut se faire respecter par eux» Le fou, en appieniatl

respecter celui qui le smgne, acquiert la Ihcnllé de praèe

à partie son état subjectif qui est en collision avec k réM

objective. Aussi longtemps qu'il ne pourra exercer cette»*

tton sur lui-même, ce seront d'autres qui devront l'exerar

sur lui. Par conséquent, lorsque le fou refuse, par exemple,

démanger, ou qu41 détruit les objets qui sont autour de

lui, il va sans dire que ce sont des faits qu'on ne doiip

tolérer. On doit surtout plier la présomption (ce qui al

souvent fort difficile chez les personnages d'un haut no;,

chea George III, par exempte) de ceux que l'orgueO i

rendus fous, en leur faisant sentir leur dépendance. Oi

trouve chez Pinel un exemple de cette folie, et de b o^

thode i suivre dans son traitement, qui mérite d'être ooon.

Un individu, qui se prenait pour Mahomet, arriva plein de

présomption et d'orgueil dans la maison de santé. Il enged

qu'on lui rendit hommage, il rendait tous les jours ds

décrets qui condamnaient à Texil ou à la mort, et fl s

mettait en colère d'une façon royale. Bien qu'on ne coa*

battit pas sa folie par des raisonnements, on lui détail

▲MB.-^TRAITBMBNT OR LA FOUS. Ml

cependant de bo laisser aller à ses emportements furieux, oomme étant quelque chose d'inconvenant, et voyant qa'iX n'obéissait pas, on renferma, en lui faisant des i^ présentations sur sa conduite. Il promit de se corriger, et OQ lui rendit sa liberiëi mais il tomba de nouveau dans ses accès de Aireur. On commença alors à mener rudement ce Mahometi on l'enferma de nouveau^ et on lui lit entendre qu*il n'avait plus de pitié à espérer. Cependant, d'après un ooncert pris, la femme du gardien fit semblant de se laisser kMioher par ses suppiicalions, en exigeant de lui la pro- messe formelle qu'il n'abuserait pas de sa liberté en s'abao- donnant de nouveau à ses emportements, parce qu'il pourrait par |a lui occasionner des désagréments. Ayant obtenu ce gage, elle le reiftcha. Dès ce moment il se con- duisit convenablement. Lorsque sa fureur reparaissiiti il suffisait d'un regard de sa gardienne pour qu'il allât la cacher dans sa chambre. Le respect pour cette femme et sa détermination de triompher de sa maladie le rétablirent ckils l'espace de six mois.

Comme dans le cas que nous venons de citer, il faut en

général ne jamais oublier que s'il est parfois nécessaire

d'employer avec les fous la sévérité^ ceux-ci conservent

MKX>re une partie de leur raison, et que, par conséquent,

ils méritent d être traités avec beaucoup d'égards. Ainsi,

«on ne doit jamais employer avec ces irifortunés que la force

i|ui est man|uéedu caractère moral du châtiment jusle^ Les

aliénés gardent un sentiment du juste et du bon ; ils savent,

pir exemple, qu'il ne faut pas nuire aux autres. C'est ce

fui fait qu'on peut leur représenter le mal qu'ils ont uoni-

BUS, leur en faire sentir la responsabilité, les en punir,

&1S PH1L060PH1B DE l'bSPRIT. B8MIT BUBJECnF.

et leur rendre intelligible la justice de la peine qa'oD km inflige. Par on fortifie ce qu'il y a de meilleiir en en, et on leur donne une confiance dans leur propre fim morale. Lorsqu'ils ont atteint ce point, 3s peuvent, ai s'entretenant avec l'homme raisonnable^ se rétablir corn- (détement. Un traitement dur, impérieux et dédagaen peut, au contraire, heurter le sentimmt moral du malade au point de le jeter dans des paroxysmes de rage. —I faut également avoir la prévoyance de ne rien hisser nm près de l'aliéné (et surtout de l'aliéné dont la maladie al due à des causes religirases), qui puisse les confiner dans ses fausses pensées. Au contraire, il fiinl donner i ses pensées une autre direction^ et lui faire ainsi «dUkr ses pensées folles. On obtient cette fluidification de a représentation fixe, en robligeant surtout à se livrer à des travaux de Tesprit, et plus encore à des travaux do corps, car par le travail on Tarrache à son état subjec- tif et morbide, et on le stimule à revenir à la réalité. C'est ce qui eut lieu en Ecosse, un fermier acquit unecâé» brité pour son traitement de la folie, bien que ce trai(^ ment consistât simplement a atteler une demi-douzaine de fous à la charrue, et à les faire travailler jusqu'i et qu'ils n*en pouvaient plus. Parmi les moyens agissant physiquement qu'on a employés d'abord avec succès, sur- tout avec les fous furieux, il faut citer la balançoire. Dans ce mouvement de va-et-vient de la balançoire, le fou est pré de vertige, et sa représentation fixe devient vacillante. action forte et brusque exercée sur la reprësentalion du malade peut aussi contribuer beaucoup à sa guérison. Les fous deviennent, il est vrai, très-méfiants^ lorsqu*ils ob-

AIIE. TRAITBIIBNT DB LA FOLIE. &1S

servent qu'on veut leur faire abandonner leur pensée fixe. Mais comme ils sont aussi stupides, ils se laissent facilement urprendre. On a pu, par conséquent, assez souvent les :uérir en faisant semblant d'entrer dans leurs vues, et en 3ur mettant ensuite sous les yeux un objet ils puissent oir leur délivrance de leur maladie imaginaire. On connaît 3 cas de cet Anglais qui croyait avoir une voiture et quatre hevaux dans le ventre, et qui fut guéri de cette illusion •r un médecin qui gagna d'abord sa confiance en lui ssurant qu'il sentait lui aussi ce char et ces chevaux bns son ventre, qui ensuite lui fit accroire qu'il possédait m moyen pour rendre moins volumineux ces objets dans ^estomac, et qui enfin lui administra un émétique en lui lisant d'aller vomir à la croisée, pendant que, d'après ses iispositions, on amenait une voiture sous la croisée, ce qui Bt croire au malade que c'était la voiture qu'il avait rendue. Une autre manière de traiter la folie consiste i engager les malades à faire des actions qui sont une con- radiction immédiate de la maladie spéciale dont ils sont hippés. C'est ainsi qu'en feignant une attaque de voleurs, m guérit un individu qui croyait avoir des pieds de verre, ar il vit, en donnant des jambes, que ses pieds remplis- aient très-bien leurs fonctions. Â un autre qui se tenait x>ur mort, qui demeurait immobile et ne voulait rien nanger, on rendit la raison de la façon suivante. On fit semblant d'être d'accord avec lui, on le plaça dans un cercueil, et on le déposa dans une tombe se trouvait un second cercueil contenant un autre individu. Celui-ci, au commencement, fit le mort, mais dès qu'il fut laissé seul avec le fou, il se dressa sur son séant, et exprima à ce der*

kik PHiLOsoPH» ra L*BsniiT.<— Bsnirr sdbiectif. nier le plaisir qu'il éprouvait d'avoir maintenant de li société dans la mort ; enfin il se leva, mangea des meii qu'on avait placés près d'eux, et dit à son compagnon qv s'en étonnait qu'il y avait déjà longtemps qu'il était Biori, et qu'il savait comment les morts se comportaient i cet égard. Le fou, encouragé par cette assurance, se mit ép- lement à manger et à boire, et il fut guéri. Parf(Mi,k folie est guérie par un mot, par un tndt d'esprit aginri immédiatement sur la représentation qui est la eansedih maladie/ C'est ainsi que recouvra la raison un foo^a croyait être le Saint-Esprit. Ck)mment, lui dit un latn fou, pourrais-tu être le &iinl-Bsprit, puisque c'est mdqri le suist Un autre exemple tout aussi plaisant noostf! fourni par un horloger, qui s'imaginait avoir été injulfr- ment guillotiné. Le juge, éprouvant des remords pov l'avoir injustement condamné, avait ordonné qu'on Im rendit sa tête. Mais, par une méprise lâcheuse, on lia avait ajusté la tête d'un autre individu bien plus mau- vaise que la sienne, et qui ne lui était d'aucun usage. Comme il se mil un jour à défendre la légende suivant laquelle saint Denis aurait embrassé sa propre tête après qu'on la lui eut tranchée : Archi-fou que tu es, lui dit m autre fou, avec quoi saint Denis a-t-il pu embrassera tête, serait-ce avec son talon? Ce mot frappa si vivemeat rhorloger, qu'il fut entièrement guéri de sa marotte. 0 n'est cependant que quand la maladie a perdu de son io- tonsilc que de tels traits d'esprit peuvent la faire disparaît^' iHUuplotenieiit.

▲MB. ^ HABITUDE. èlB

y) HABITU&B.

S 410-

Le sentiment de soi, plongé dans la particularité des «ntîments (dans la simple sensation , ainsi que dans les lësirs, les penchants, les passions et leur satisfaction), ne le distingua pas d'eux (i). Mais en soi» Tindividualilé est in rapport simple de l'idéalité avec elle-mêmei c'est une fénëralité formelle (et c'est celle-ci qui fait la vérité du lentimentparticulier). C'est sous la forme de cette généra-* IM que l'individualité doit être posée dans le sentiment (S) , el c'est ainsi qu'elle est l'universel pour soi qui se différeo- oedu sentiment particulier (â). Cet universel n'est pas la vérité concrète (&) des sensations, des désirs, etc., déter- mines, car le contenu de cette vérité n'appartient pas au moment que nous considérons ici. La particularité est, elle awai, dans cette détermination, un moment formel, et die n'est que l'être particulier ou l'immédiatité de l'âme

(I ) /•! tmunlm'Hkmdên von iknên : o'ett-à-dire que le «emimeiit soi De se disliofue, ne te diffèreaete pas de sen inonde objectif, les MBtiinaolS ptriiculiers, aussi longtemps qu'il est plongé (ofrsMiAl), qu'il ^'absorbe en eux.

(S) In difMm G$IUkliMm. Voy. S 407.

(3) Le texte dit seulement : eon dtr Bmond^hêiî : qui se diiléreneie 4f kM poriieularité; c'est-à*dire de la particularité du sentiment.

(4) GêhalivoéU : la Yéhlé qui a tout son contenu, qui est oompléte- nMnt développée, a la diflérence de la térité, ou réalité qui n'a id qu'un contenu imparfait, qui n'est qu'une réalité, ou une généralité formelle, suivant Texpression du texte.

M L*nrEIT. BMIT KBIBCIV.

7u-4r^Gi ie ion «tre-pour-soi qui, loi aussi, est an être- aoroKi ^slabstrail (i). Cet être particulier (2) de r le nooKiil de sa corporéilé, de laquelle l'âme se jn 'm su posant comiDe être simple et coouDe ktéile cl subjective de cette corporâte, de Ti^ sesl fosét comme constituant simplemeri MlioD i rétat virtuel ($ 390) (3).

li «r^jn * ikii <pe^ sit fToi considère rétre-pour-soi, qoi ci y Mil fB'Mi coBsidère la particolarilé, m la \ es II ■lÎBi ■! de soi, on n'a pas encore iôfo », anii abstraiCes, ou, ce qui reWent ao mèmt,

La corporelle consUUie, en effet, te

moment qii'on la prenne, TisMi^ii-

bt Time, être, ou immédiatité qui ici est ne

. ou. si Ton reat, une manière d'être imméëÉt

l. ;fi iar^m m^mMr^e^enden Begri/f : dans sa notion qui esl ». ^ \nut. laazr ion ^tac d'abord abstrait et immédiat, dans sa nom sm X :A fBBani m -mi ioi. qui ne s'est pas développée, est la simple iMtWTiirg le a lurponfité ; ce qui vciil dire aussi qu'elle est la siiD|ile .uBUBci^ ii>it~i«*Jieaieii£ relativement à la corporéité, mais relatlTemat i -lie-^oêgie Lit h l'ime se développe pour s'affranchir de la corjw- ■'nie. -lie le =e ic^r^.oppe pas cependaDt hors de la corporéilé, m .au» rfiê H vifiK. eile. de sorte que les transformations de Tâme mi juauL le lanHonaations de l'élément corporel ; ce qui fait que cti rj'iirfu 1 :!s Jiuiè daos ic seotîment de soi ce qu'il était dans la s^n- «^luQ, >u lu jouic Je départ. Et c'est le sens de ce dernier passa^f. >.*^ miuL ju luii:^ âonunes arrivés, l'âme n'est plus ce qu'elle était lon- «iv :He :ssktaii -m rani que simple notion en soi, et pour ainsi dire n lui iuc attAttAaoïaî qui n*a pas encore développé ses modes, mais cH îiUB iui i avtMBtf sa corporéité, et qui est arrivée à ce point où, soi- ^«uik .>\(»i-t«t;«;iiHi in telle, elle brise (bricht) avec sa corporéité. c «t- j^jy%* ^«ir« iaiiâ une sphère (la sphère de la conscience) la corpo- ït >ii (iius '4it'ua moment subordonné.

AME. HABITUDE. &i7

Remarque.

êlre-pour-soi de l'âme dans sa corporéité n'est pas ; le moi ; ce n'est pas encore l'universel qui existe universel. C'est la corporéité qui revient à son idéa- ire^ à celte idéalité qui est le propre de l'âme comme En d'autres termes, de même que l'espace et le , en tant qu'extériorité abstraite» et, partant, en tant mps et en tant qu'espace vides, ne sont que des formes ent subjectives» qu'intuitions pures, ainsi cet être ), qui (par que la particularité du moment cor- c'est-à-dire la corporéité immédiate comme telle uve supprimée) est un être-pour-soi, est l'intuition ans conscience, mais il est le fondement de la con- e à laquelle il s'élève, lorsqu'il a effacé en lui-même :orporéité dont il fait la substance subjective, et qui encore pour lui en tant que limite, et qu'il se trouve »osé comme sujet pour soi.

S ftil.

{ui fait que l'âme revient de cette façon (2) à l'être il abstrait, et que les divers sentiments (et aussi les

*est4-dire O0I être pur (rmiM Sêfin) dont on mat de parler dans qui dit la 9uk9ianiiaUU idéale^ stièyacitof de la eoTfwrMté^ et cela même est un être-pour-soi, et par suite intuition pure, e intuition pure qui est encore sans conscience. e texte dit : nkh macki : %e fait ain$i cUê-méme Vitre général.

I.- 27

^ AVS. HABITUDE. 4l9

se trouve pas engagée en ellest et qu'elle ne 8 occupe d'elles, rame est dans un état d'indépendance à leur rd, et, en se mouvant dans ces formes comme dans des fients qu'elle s'est appropriés (1), elle se trouve en ne temps mise n même de se prêter à Tactivité ulté* re, et à l'accomplissement des autres opérations de >rity des opérations du sentiment, comme de celles de onscience.

lette représentation (â) de Télément particulier ou Cor- el des déterminations du sentiment dans Têtre dt le (â), apparaît comme une répétition de ceâ déterml*^ ions, et le produit de Thabitude apparaît comme un rcice(&), carc^t être (5), en tant qu'universel abetrait rapport avec l'élément particulier naturel (6) qui est é dans cette forme, est l'Universel de la reflexion 175). 11 y a une seule et même chose» o'est-ii-dire

la conscience, mais qu'elle n*; est pat fion plui ibadfbéa dâM et, ainsi que cela a lieu dans le sentimeat. ) Iniêm si» ru dimn Formm ah ihrem Bnilte trtsrir I : M te i* èxUtê dan$ Sfi forihêê camtM dani mm âomaH^, > Di$H$ SkhnnbiMen f ta tepHêentfr. ) Inddi 8eyn âtr Setk : dans l'élre, ou éut imtnédiat de rinle

qu'elle est ici.

•) De rime.

) Nallirîick'Bemmden : Vêlement^ la déîerminûîhn ndttiNlkmrnt HuUèn : c>Bt-è-dire les déterminations du sentiment, ou les diTf*Ri imeats, qui sont des déterminations naturelles, et partaat partieu- d'une façon naturelle, en auachant & ce dernier mot le seùs que a y arons attacha dans tout qui procédé.

, HlLUSOt'HlË DB L ËSPHIT. ESPRIT SIJBXËCTIF.

Itiplicité extérieure de sensaiions ramena â ht te, à celte unité abstraite en tant que posée (1),

(1) Le texte a : Ein und da$ulbe al» ëuuerlich-Viekt de» Etappiàm auf veine Bitthêit redueirt^ dièse abstrocte Einheit als çeseiti, Li tnd» tion littérale de ce passige serait celte ^ ci : (c'est) iin« iru/e fi «M chose en tant quûxUHeitrtfnent muttipie du seniir rameiié àmmnM, à CMte unité at>straite en tant qus posée. En rsppr&cbant ce p^p de ce qui précède^ et di ibte du paragrEiphe et Ju ornais, m

Toil que la pensée de Hége) est 4 le-ci : L'habitude tpparaU (fruyiê comme une faculté qui n*ajou rien d*e8$«Dliel à Vàms, um^^ se borne h répéter et à enter de Doureau dans Tâjst il|

déterminations vi les senm direrâ , et qui par suite n'iip^

(erxeugl)^ qu'un simple ei c'est-à-dire une répétition et «i

reproduction de ce qui at à d'autres sphères et à d'iotra

tkcultés. D'après cela, l'I n'esi qu'an certain èiat» ou qu'm

certaine Tormc générale ei immédiate, un simple être de Yùmtà fiennent se reproduire et en quelque sorte se médiatiser b p* duits des autres fâcullés de Tesprit. Or, ce quW a dans cette km, ou, comme dit le texSe, dans celle généralité, c'est la généralité êk^ répexion {Heftexiom-Ailgeinei^ieii)^ une généralité, ou an mufflii analogue h celui du tout et des partieà^ par exemple (toj. Uf^iqatlé tes deux termes, le tout et les parties ^ sont une seule etmêtnecbMt^ en ce sens que le tout c'est Tassemblage des parties, et que lei {tfit^ ce sont les éléments du tout décomposée Ici aussi TKabitude ett ni détermination les éléments multiples et ciflérieurs de la spheffM' sible sont ramenés à Tunité, de telle façon que cette unité n*est (ped éléments, et ne contient que ce qui est dans ces éléments. Cota ce sens que l'habitude est une unité abstraite, mais une unité abitni en tant que posée. C'est une unité abstraite, puisque son contesodh le tire des autres facultés; mais c'est une unité posée, réiiife puisque ce contenu et les éléments divers dont il se compote Ml ramenés par elle, et en elle à une certaine unité. C'est ainsi qo'sffi rnil l'habitude. Elle apparaît, et elle est ainsi en réalité ; mail il est aussi autre chose, comme on le voit déjà par le paragrapkd dessus, et comme on le verra plus explicitement encore dans ce f suit. Car ce qu'a voulu dire Hegel en employant le terme apporatti c'est qu'il y a bien dans l'habitude une telle détermination ooiml rapport, mais que ce rapport ne constitue pas son élément spédifi

AME. HABITUDE. &S1

L'habitude est, comme la mémoire, un point difficile as l'organisation de l'esprit. Elle constitue le moment Monique (l) du sentiment de soi, comme la mémoire Dstitue la sphère mécanique de Tintelligence. Les qua- Ss naturelles et les changements de l'ftge, ainsi que Iternance du sommeil et de la veille, sont naturels d'une on immédiate. L'habitude, au contraire, est une déter- labilitédu sentiment, comme aussi de Tintelligence, de volonté, etc., autant que ces derniers appiurtiennenl au liment de soi, transformée en un être naturel et méca- ue (2). CV^t avec raison qu'on a appelé l'habitude une onde nature. C'est une nature en ce qu'elle constitue un t immédiat de l'ftme; c'est une seconde nature en ce t c'est un être immédiat posé par l'ftme, une représen- 3n et une formation de la corporéité (3) qui appar- inent aux déterminations du sentiment comme telles,

étermînant, et qu*il n'apparatt ainsi qu*è la réflexion, c'est-à-dire pensée qui ne saisit pas la féritable notion, et l'unité réelle des les.

I) Der Meehamtmui : Tidée mécanicpie qui se reproduit conune mo- it dans le sentiment de soi. Cf. Logique^ 3* part. 1) Zu einem NatUrlichieydeHy Meehaniiekên g$machte : faiU, changée m$ déUrminafrilité qui eti d'wM façon naturelle, mécanique, 3) EineEin-und Durchhildung der LMblichkeit : c'est une repréeenta^ {Einbildung) de la corporéité, en ce sens que Tâme s'y représente -méoie corporellement, comme elle peut, et doit se représenter elle- ne dans cette sphère ; c'est une formation {Durchbildung) de la poréité, en ce sens que Time non -seulement se représente elle- ae dans l'habitude, mais qu'elle s'y forme, ce qui indique une action I intime et plus objective de Thabitude sur l'âme que dans la simple réseutation. On obsenrera que l'expression DurchMdung implique une M qui s'étend en quelque sorte ù l'esprit entier {durch Irilden), en que tous les moments de l'esprit peuvent devenir des habitudes.

«oii qu'ittS d^terniiiiibililéB des faeoltéft fC|Wie»Mti et volontaiiei (i). «o Uwlqu*dleft nvéïam on eai» L'homme eMfia dam rtabiuide iou une forma i reUe (&)• «t, icHM ee repport, a n'y est pM dans m éw lUiertéj niai* il y est leuhMnm fiiitdeiC9fidre I* déMMnnintbUité paliiralledeîiseBntii son limple ètrei et (lu^wnsî l'homme n'est plus dîOcni et parsniU) il «it iffranobi de tout inià^, de tout npi et de touUi indépendimoe vis-i-vis de la senstiioii. Vm qui est de l'AbwnM de liberté (I) dans Thabitude, ëk w pwrtîo» puremoQt Tormelle, oe qu'elle ne ooncc que r^tre 4o l'ftoio (S)« eu partie» elle est seutemeal i tive, en oe qu'elle n'a lieu que dana les mauvais» h tudest ou ou oe que telle habitude a oontre elle uu autrtl Dans rh«bitude du droit et de la moralité on a, au c truirOi lo contenu do lu liberté, détermination esî

(0 l>«i VonMmgê-WiUmifhBêHimmtimtm : aw détmvMM la r^pr^Miilalioti (et) de (a volonté, Voy. ci-desaou», p, iS5. (t) Aliwrhiblichten. Voy. §403.

(3) in d$r \Vêi$$ ihmi Naiur^Exiêlmt : Thoinme est diM iluli à la façon d<t Vexistmkce na^urelle^ ou, on pourriit dira, l'étrt < nalurt.

(4) Vnl^ihmt.

ifi) léiïùfi nVst pas libre d«Ds rh«bilude, en ce sens que ce qu fait \\wr habitude nVst pas le produit direct et actuel de rioteUiget de la volonté. Mais celte aliseace de liberté n'empêche pasl*exerck rinielliyence et de la volonté ; tout au contraire, elle le faciliu ca on le uiontrc dans la suite. Par conséquent, ce manque de liberté i rap|H)rte qu à Tètn^ do TÂmo, ce qui veut dire que Time daa» Il tude, ou en tant qu'habitude ot dans les limiti» en elledoniic bitudc, ^xi simplement, qu'elle a>M pas dans un état médiat, imm^liat, qu'elle ne se didr<6reocie point, qu'elle ne sent, miuyi \\\ ne veut.

AME. HABlTqDB« 423

tielle de rhabitude est la délivrance que rhomme y trouve des aensations, en tant qu'il est affecté par elles- Les û\* ifersea formes de cette délivrance peuvent être déter* minées de la façon suivante : «) la sensation y est posée 4m tant que uiéct en tant quMndifférente, Si rbomme •*enduroit aux sensations extérieures, au froid, à la cha- leur, à la fatigue corporelle, ou au malheur, c'est qu'il y e en lui une force qui fait que, bien qu'il soit affecté par leffoidi la doulegr, etc., ces impressions sont ramenées è UD état extérieur et immédiat (1), -^ une force qui fait que rétre général de l'âme se maintient dans ces impres- sions comme être abstrait pour soi, et que le sentiment de «ûi comme tel, la conscience, la réflexion» ainsi que d'autres lins et d'autres facultés, ne s'y trouvent plus en* gagés (3), S) Les penchants et les désirs y sont placés daqs un étal d'indifférence, en ce que l'habitude y supprime le besoin de leur satisfaction. L'abnégation des moines et les pratiques violentes auxquelles ils se soumettent ne les dé- livrent point de leurs désirs, outre que le contenu de cette abnégation et de ces pratiques n'est pas conforme à la rai* son. Il est à peine besoin d'ajouter que les désirs sont, par leur nature, des déterminabilités finies, et qu'ils sont, eux ainsi que leur satisfaction, des moments subordonnés de

{^)ZuêlMr Aeui9erlieKkeit und UnmitUibarlmt kerabg€$$M ial.

(t) Ce qui expliquo Tautre membre de la phrase, ifue fM imjtrmiiom aoiil ramttiém par V habitude à un élaê extérieur «1 immédiat^ ou, comme ëit le (elle, que nous donnons dans la note précédente, redescendent au rang d'une forme de reitériorilé et de Timmédiatité. Car, par que rime n'esl plus engagée dan;» ces diverses déterminations, celles-ci sont comme extérieures à TAme, et elles ne se médiatisent plus avec elles, de même qu'à son tour TAme n'e^t plus en elles d*une h^ofi médiate.

M LE8PRIT. ESPRIT SUBJECTIF.

-THâwinrile, y) Dans l'habitude, en tant que dex- / îme ne demeure pas dans son étal abstrait et . nais eUe agit» en tant que fin subjective, sur a subordonnant celui-ci à cette fin, et ^le •ie âa nature. Le corps se pose vis-à-vis de cède wujunnaiiim intérieure de l'âme subjective comme être tsKnejT immtkiiat. comme limite. Il y a une scission iHE Hfterminée «ie Tàme avec elle-même, avec son être :BKrae ec subjectii. dans son rapport avec sa naturalité(S\ 7i-sfiR)ii im ait lue cette dernière ne demeure plus dans soR lKaliB^ immédiate, mais qu'elle se trouve, en tact m *^ taaecgur. rabaissée à ce rôle (4). La corporalisa- 3M les insaDODS déterminées est, en outre, une pos- ?ùmiie itrss ieterminée (§402), et la corporéilé immé- ûaie rts me xissibilité particulière (un côté particulier de

-:4«.'UL%£:c/iiBni : dextérité y adressa, habileté. l \r a.t 'Mur soi.

f K^^immtere Bruch der Seele als einfachen Fiirsichti' ynx 'i * j:*»4 ,--irn ihre Satiàrlichkeit : littéralement : c^est la seisfon, j ^^•jj- r iwc, en tant que simple étre^pour-soi , en (avec) elle-même. •4^^«o* -tf .SI uxLuraiité : ce qui veut dire que dans la dextérité \mt ^.- d[«jittJ»;T IVlle-niéme, si l'on peut ainsi s'exprimer, de son eu; it-.tr .% -a«>|ectif (de son simple être-pour-soi), et entre dans un rap- V4t ■u> .eicniiiué et plus intime avec son corps.

. V- vie .le limite. Dans ce rapport, le corps ne demeure plusdai»

^.« 4j«a dtatile immédiate, c'est-à-dire comme un moment de lidé^

,ui < ^ ;ut-diatis.' pas, qui est dans un état d'indépendance, mais si

A^( » tiuaAiiou c'est d être une simple limite extérieure de l'ànie elle-

iMùic, umle que Tàme tranchit et efface en réalisant ses fios, et»

A*>iu« ((U>4 Je cette limite un instrument, comme il est dit ci-dessoui.

t. .a oil'tt. le corps n'est un instrument de Tàmc qu'autant qu'il est

par l'ùiue elle-mdme, et il n'est façonné par Tâme qu'autict

IMd'abofd couuiie une limite de Tâme elle-même.

i

AME. HABITUDE. ASS

i diflërenciabilité qu'elle contient, un organe particulier e son système organique) pour un but déterminé (1). La eprésentation de ce but dans l'habitude consiste en ce [ue Fidéalité virtuelle de Têtre matériel en général, et de I corporéité déterminée soit posée comme idéalité, et cela K>ur que l'âme puisse exister comme substance de son X)rps, suivant les délerminabilités de ses représentations ît de sa volonté. C'est ainsi que dans la dextérité le corps le trouve pénétré par l'âme, et qu'il devient son instru-* [lent, â tel point que la représentation d'une série de otes, par exemple, qui est dans mon esprit, le corps exprime fidèlement, et en se laissant pénétrer, pour ainsi ire^ à la façon d'un tluide (2).

(I ) Hegel Yeut dire que les sens sont la présupposition de la dexté- 1é, et qu'ils sont des moyens dont la dextérité se sert pour réaliser 5S fins. Comme on l'a vu, chaque sens est une possibilité indéterminée m sensations déterminées, et c'est sous ce rapport que chaque sens est me poêiibUUé déterminée. Chaque sens a, dans le système organique, lai organe particulier, lequel constitue, lui aussi, une pouibiUté, une possibilité indéterminée et particulière de sentir. L'organe se rapporte L làcorporéité immédiate, à l'élément organique de la sensation, et en ■Bt que po$9ibHité pard'cu/tér», il constitue aussi tin côté partieulier de m affirenciahiUté qui est en elle (Unter$chiedenheit an tAr), c'est-à-dire |Qi est dans la corporéité immédiate, laquelle n'est que différenciable ■récisément parce que c'est une corporéité immédiate, et qui n'est "Vilement et actuellement différenciée que par la sensation. Voy. § 402.

(i) Widerstandlos wid ftUuig : sans opposer de rénstanee et comme un Katdtf. Et c'est ainsi que Tidéalité virtuelle de l'être matériel en général, Uisi que celle du corps se trouvent posées, et que le corps est apte à se K^aer pénétrer par la délerminabilité des représentations et de la vo- Nité, comme il est dit dans la phrase précédente ; ce qui fait que l'âme ^aètre, non d'une façon abstraite et indéterminée, mais d'une façon >^acrèle et déterminée, un corps, eu quelque sorte comme la substance ^iiètro ses accidents.

JSt^

-— ■HTBiT siniicnp.

lei modes et tous lesdegréi Le déterfpinatioii de Tindivida k | lalion dans l'espace, odie de b change en habitude. C'art i tf inéfléchie qoi demeure loigoun de la volonté. L'homme cp'aieveut, et autant qui taKglempa qu'il le veut, bieoqi dansce vouloir. Il enestdeaià fMdaa Hires organes et des autra I qui concentre en ud a diveraes de hi sensation, de fe^riiiiBB^dereBlendement, eto. Lipem » meut dans réiément pur d'el k aom se passer de l'habitude et ^ . m !ttte forme immédiate qui fait d'elle n ihK is. ioeîte de mon individualité. Ce n* mm m l'haèîtnde que j'existe pour moi-mêf -toç posant. Cette immédiatité du moi pensa I nat ainjectif implique elle aussi le morne S- L'abaaBee d'habitude et une longue applic

^<ia

par feweroieê, Âa» cT— » \ikmwktU de$ denkenden Bei-sich-te^ aUu eêiiê immédiatité ^ réln^-mii dans son état subjectif) pauauw Bei'êich'ityn correspond à iiutn i€k fur mieh) do la phrase pi^eédfKi sab)OCti?o et finie, à la pensée qmàe^ (passage du moment immédiat lu » 4a la réflexioa), el non à la pensée absohx . C'est, pour rappeler la distisctii et non de Tintellecl actîr qo'itesti

alft

AIIE. HABITUBR. A 27

tion la penséQ donnent la migraine.) L'habitude affaiblit cette sensation en ramenant la détermination naturelle à un état immédiat de Pâme. Mais l'habitude développée, et dont Taclivité s*oxeroe dans l'esprit comme tel constitue le souvenir et la mémoire, lesquels appartiennent à une sphère ultérieure et plus concrète.

On parle en général de Thabitude avec une sorte de dédain, et on la considère comme une faculté inerte (1), contingente et particulière (2). Sans doute, Thabilude, comme toute autre faculté, peut recevoir un contenu tout à fait accidentel, et c'est rhabitude de la vie qui amène la mort, ou, en considérant la chose d'une façon purement abstraite, qui constitue la mort (3). Mais elle n'en est pas

question. Car l'eiercice, l*h«bilude, la facilité, la lentour, sont dos dé- terminations qui n'affectent point la pensée absolue— qui sont bien dans la pens<!e absolue, mais qui y sont comme des moments annulés ou idéaliiés. En ce sens, on peut dire que la pensée absolue n'est pas seo* lement pour elle-même, mais pour elle-même et pour son contraire, ou bien, qu'elle ne demeure pas seulement en elle-même, mais en elle- mêoie et bors d'elle-même.

(4) Untebendiges : sans vie, saus activité propre, en ce qu'on la con« lidére comme une faculté qui reproduit, mais qui ne produit point

(t) Particulàres : particulier est ici pris dans le sens de limité. Si l'on se représente i babitude comme une faculté qui ne s'étend pas à tous les moments de Tesprit, mais seulement à quelques-unes de ses facultés, OB U mutilera, et au lieu d'en faire une faculté générale comme la vo- lonté, par exemple, dont l'action embrasse en quelque sorte l'eaprit entier, on n'aura qu'une faculté particulière, ou, ce qui revient au même, on n'aura pas le tout, mais ime partie du tout.

(3) Der Tod ulbêt i$t : c'est-à-dire que, si au lieu de considérer U mort dans sa nature concrète et spéciale, on en considère un de ses éléments, Tbabitude, par exemple, comme l'habitude, et l'ex- linciion et l'épuisement successifs de Ténergie des diverses facultés de rime qu'entraîne l'habituilc sont parmi ces éléments, on pourra

exiflle

0Br(S}r ^ ^<>"M>Be idéalité psycUque {S), et pourq^k OMIMH de h rriigim^ de h moraHié, elc.9 80it en Joi eo tmtifm td iadivido, eo tant que teDe ime, et q«*9 j8oil ■■Kà titre d'une simple virlnalité, d'one simple disposh iiH^en eomme one srasation on one représentation pv- ai^BR^oo afin comme un moment interne séparé do Ci ift de b réalité, mais dans son être (&). Dans ksn- sur l'ftme et Tesprit, on omet ordinairaneDl % nous ne savons si c'est parce qu'on dédaigne de ^cn occuper, ou plutôt parce que c'est une des dâema- ntions les plus difficiles.

{Zusatz.) Bien que la représentation de Thabitudenous soft familière, sa notion n en est pas moins difficile à dé- terminer. C'est pour celte raison que nous voulons ajouter ici quelques autres explications louchant cette notion.

dire que l'habitude est la mort elle-même. Cf. Philosophie de la naturt, $376.

(I) /m indéviduellm Sub ect§: expression qui rappelle celles que doos venons de rencontrer ci-dessus, p. 426.

^S) Car, si dans Thabitude le sujet existe comme être immédiat oo Munédiatité, suivant le texte, il n'existe pas comme immédiatité ib- stnitè» mais comme immédiatité concrète, puisqoe ceUe immédiatilé contient, i l'état de simple être, les déterminations qui se sont changées wi habitude.

(i) Als $e€li8che IdealUàt. En effet, l'idéalité, ou, si Ton Tout, Tidéa- Ibalion qu'on a ici n'est pas l'idéalisation des déterminations de la conscience, par exemple, mais l'idéalisation des déterminations de rime.

(I) Ce qui se trouve déjà expliqué par ce qoi précède, et n'est qa ni d4voloppement de l'expression ci-dessus, que l'habitude constitue uae iaîiiéwncrèU.

AME. HABITDDE. &29

Nous devons d'abord démontrer la nécessité du passage dialectique de la folie (que nous avons considérée § &09) à l'habitude ($$ /ilO-/ill). Nous rappellerons à cet effet que dans la frénésie l'âme fait effort pour s'affranchir de la contradiction qui existe entre sa conscience objective et sa représentation fixe, et rétablir ainsi la parfaite harmonie interne de Tesprit. Bien 'entendu, ce rétablissement peut tout aussi bien ne pas avoir lieu. Par conséquent, relati- vement à l'âme individuelle, ce retour au sentiment de soi libre et harmonique apparaît comme quelque chose de contingent. Mais en soi cet affranchissement absolu du sentiment de soi, cette identité invariable de l'âme avec elle-même dans tous les moments particuliers de son contenu (1), est un affranchissement nécessaire, car en soi rame est l'idéalité absolue, Tétre qui triomphe de toutes ses déterminabilités, et elle est ainsi constituée suivant sa notion qu'elle doit se produire (2) comme puissance infinie, comme puissance qui supprime les déterminations particulières qui se développent et se réalisent en elle, et qu elle doit faire descendre la détermination immédiate, et qui ne possède que l'être au rôle d'une simple propriété, d'un simple moment, et cela afin de s'élever par cette né- gation absolue à la libre individualité qui est pour elle- tnême (â). Nous avons déjà, il est vrai, devant nous, dans

(4) Da$ utngettôrtê Beitichieyen der SeeU m aller Beionderkeit ihrei inkaiu.

(5) Skh erweiim : se montrer, prouver qu'elle est, etc.

(3) Dans la folie, en effet, on n'a pas une individualité ltfrr«, puisqu'on a une îadifidualité qui est emprisonnée dans une représentation parti- colière, et qui ne se meut pas rationnellement dans la sphère entière ée la conaeience ; et Ton n*a pas non plus une individualité qui eit

AME. HABITUDE. &3i

^r-soi est encore marqué de la forme de rëxlériorité : S8t-à*dire, on a dans ce rapport une scission en deux dividualités, en une individualité qui domine et en une dividualité qui est dominée, et entre ces deux termes il y a pas encore une opposition tranchée, il n'y a pas de mtradiction, de telle sorte que le génie, cette vie interne éterminée, se produit libre et sans obstacle dans Tindividu uQiaîn (l). Au point, au contraire, nous sommes ici arvenus dans le développement de Tesprit subjectir. noud

iiiée suif ant laquelle s'accomplit ce triomphe; en d'autres termes, ce l'il flmt montrer, c'est le passage de la folie & une sphère spéciale et Itoruiiliée de la raison. Or oetla sphère, qui est limitrophe de la folie, l te fait ce passage est d*abord, et dans son moment immédiat, habitude. (4) Dkm tfentimmtê !nnerHehkéit, UhgehhuUrt tkh in dem mêntthlichen wdiihéuwn aur Snehiinung braehte : de telle sorte que cette intériorité ^terminée te9t fnvduite (nous Tavons vu se produire, se manifester) ans rencontrer d^obstacles dam Vindividu humain : ce qui est une im- Mribctioii, car cette absence d'obstacles ou d'opposition vient précisé- aatti de ce que les termes de l'opposition ne sont pas encore déve^ oppés, et que Tun est enveloppé dansTautre, et à l'état passif i Tégard k l'autre par lequel il est dominé. Et cette imperfection n atteint pas mlenient l'individu, mais le génie lui-même, c'est-à-dire ce monde irliculîêr dans lequel l'individu est enveloppé, dont il n'a pas cob* lieiice, et par lequel il est gouverné i son insu. Car, par suite de absence de développement el d'opposition, de ce développement et de Kte opposition tels qu'ils ont lieu daus la conscience, le génie n'est ici é-nême qu'un monde particulier et limité^ un mélange obscur et sans Miscience de circonstances particulières et accidentelles, et da prioeipes, ^ par conséquent, ce n*est pas la génie vériuble, le génie qui a'est levé à la conscience, k l'universel, à la pensée. - Nous ferons absenrer [«M Teipresëion beêtimtnte innerliekkeU^ qui est comme une allitération Le génie veut précisément dire que le génie constitue un monde pure- aient interne, un monde qui n'est pas devenu externe, qui ne s*est pas i^veloppé, et un monda déterminé, en ca sens que c^estun monde par- Âcolier, limité. Voy. pins haut, § 406 et plus loin § 443, p. 463.

avons un être-pour-soi de Pâme amené par sa no qui a surmonté la eonlradictiDn interne (l) de Vm contenue dans la fol Se, et supprimé ce brisement mm de rindividu (2). C'est cet étal d'identilc avec soi (î) nous appelons habitude. Dans rhabilude» Tâme qai b plus tixce dans une représentation purement siibjectiv particulière, et qui r'**^* "'"s détachée par celle-ei du p central de sa réalité, se tr e avoir si complétemenl î( lise le contenu indi^ el el immédiat qu'elle a reçu, e Pêtre si c( nilé(4) qu'elle se meut #•![

dans sa ne. £in i ne» termes, pendafit que dan simple sensation c'est ac4 ientellement tantôt tet obje tantôt tel autre qui r ;te, et que TA me ê\ est ak

bée dans son contenu, qu'elle ?^'y est comme oublia qu'elle n*y sent plus son individualité concrète (ce qui a également par rapport aux autres facultés spirituelles,) longtemps qu'elles ne sont pas devenues une habitue dans l'habitude, au contraire, l'homme n'est plus en i port avec une sensation, une représentation, une I dance, etc., particuliers el contingents, mais avec même, avec une forme générale d'activité qui fait individualité, qui est posée par lui-même, et qui s'est id

(4) C'est-à-dire non développée, et qui se développe, devient exte se réalise dans la folie.

(2) Gunzlichen Zerrinenheit det SeWêU, Car, conune on l*a m, i la folie on a la contradiction véritable, le déchirement, la scissioac pléte des deux consciences, ou du sentiment et de la conscience é rindividu.

(3) Bei'Sich'Selber-Myn.

(4) Sich inihn sovôUig eingewohnt : de à* y être si complétemml élah logée.

AllB. HABin^DB. &3â

lifiéeavec lui, ce qui fait précisément ici sa liberté (1). CepenAnt, l'universel auquel Tâme parvient dans Thabi- bide n'est pas l'universel concret qui se détermine lui- nême, et qui n'existe que dans la pensée pure, mais un inîversel abstrait que produit la réflexion par la répétition les choses individuelles (2). Ce n'est qu'à cette forme de universel que peut atteindre l'âme naturelle dont l'acii- lié ne s'exerce que dans les limites de l'être immédiat, t partant de l'être individuel (3), l'universel qui se apporte aux individualités extérieures les unes aux autres gt la nécessité (&). Par conséquent, si, d'un côté, l'habi- iide rend l'homme libre, elle le rend, d'un autre côté, son sdave, et si elle n*est plus la nature immédiate, do nîne l'individualité de la sensation, mais une nature plutôt losée par l'âme, si elle n'est plus, en un mot, la première, nais une seconde nature, elle n'en demeure pas moins une

(4) Le texte a : Und eneheint «6mi de$ihalb aU firei : êî H appontit, wéeiêimfnt à cauiô de cela, comme libre. Le terme apparaftre a la ngni- Ication hégélienne oitiioaire, et qpe nous avons expliquée planeurs fois, ntoir, la double signification de réalité et d'apparence, d*être réelle- Aeot, comme on peut être réellement dans la sphère de la réflexion, lînsi, l*homme est libre dans l'habitude, mais il n'est libre que d'une ierttine liberté, d'une liberté abstraite et limitée, ce qui fût que s'il est ibre en un certain sens, il ne l'est pas, ou il est esclave en un autre, (^mme il est dit ci-dessous, et cela précisément parce qu'ici on est iicore dans la sphère de l'Ame naturelle et de la réflexion, et qu'on *est pas dans celle de la conscience et de la pensée. Ainsi^ on est bre ici comme on peut l'être dans cette sphère, et l'on peut dire qu'on de la Nberté l'ayant-goût, l'apparence, mais qu'on n*en a pas eneore à réalité.

(9) Einselnen.

(3) Car Tètre individuel, séparé, limité, extérieur à un autre être, ^ par cela même un être immédiat.

(4) Voy plus haut, § 382, p. 24 et suiv.

t. «8

/iSft PEILOSOPRIE ÛE l'esprit. ESPR

nature, un êlre pose qui prend ta j médiat,- une idéalité de ce qui est | marquée de la forme do Têtre, et^ pa déterminalioii qui ne correspond pas \ détermination purement anihropologiqi L'âme, en triomphant, de la façon q dferire^ de sa scission, de sa eontra devenue Tidéalité qui est en rapport a> a éloigné d'elle sa corporéité d abord in tique avec elle, et elle exerce en sauce de son idéalité sur Têlrc corporel son état immédiat. Par conséquent, : nous sommes iei^ ce que nous devons pas h séparation indéterminée d'un étr néral, et d'un monde présupposé, ma cette cOTporéilé à l'empire de Tàme (3

( I ) IkJ Snfif^dëH : CÊSl-À-dire de ce qui est, rime» tflle qu elle tsi ici.

{%) Ce:ïl à'dire qui> Tiime, ati point ûû qou: accompli, pour ainsi «lire, deux ëvûtuùûns, D'ji (a&giftc^i^'fl^n^ Je ^a corporéité imiuédbteineDt ù elle s'en &^i sé|^arée, etle Ta repousâéâ en oii si l'on ?em, en s'en emparant et h sonmeitai aîusi élevée i ce point elle peut agir sur son en ^nêral, et exercer im aie i Paiement stir eui U tilé, ce quitte ne pouvait pas d'abord, et a^ai spbère vie l*bïbitiide. Pi^r conséquent, ce qa*on a &idérer iâ, ce n'est plus, cumme au dèttuL, la né« d'un èire mteme en général ei d'un mow h^iUmmte Abtrtunung riM$ hm^rrn Ubtrhaupt r nWj\ c'est à- di ne ce moineut ïàme cnoiiue nature 4U elte trouve devant elle, mais la sûui; réit*" ,ihr f Mit rtcjr i'Jrfitc*rii>N j^Htr L^ibiichieil Il Itr qnVIlt' eiLt^te daii5 T habitude, à Vàmm

/\

AllB. HABITUDE. AS5

! rame prend de son corps (i) est la condition de l'af- nchissement de Tâme, de son passage à la conscience ective. Sans doute, Tâme individuelle est déjà, quant à I corps, virtuellement achevée (2). En tant qu'être 'ant, je possède un corps organisé, lequel n*est point un e qui me soit étranger, mais un être qui appartient, au :itraire, à mon idée, et qui fait Texistence immédiate et térieure de ma notion, et ma vie naturelle individuelle. > doit, par conséquent, pour le dire en passant, regarder nme absolument fausse Topinion de ceux qui prête»- it qu'à proprement parler (3) Thomme devrait ne pas ir de corps, parce que celui*-ci le force à se livrer aux upations qu'exige la satisfaction de ses besoins phy- les, ce qui le détourne de sa vie purement spirituelle, 'empêche de s'élever à la liberté véritable. Mais nous OQ8 l'homme religieux d'une religion simple (&) rejeter

«s, considérer GommeDt TAme s'assujettit le corps de cette façon et

cette sphère détermioées qui constituent l'habitude. ) Dans rhabilude.

t) Jn tieh schom kùrperlieh abgetchloêiênê : ç'est-à-dire qu*«n un cer^ sens, dans le sens déterminé par ce qui suit, TAroe individuelle peut

considérée comme corporellement achevée, indépendamment des «formations qu'elle fait subir au corps, et indépendamment de Tha- ïe.

fe) Eigentlich, C'est l'opinion de ceux qui prétendent que le corps i point essentiel à la nature humaine proprement dite. I) Der unbefangene religiôêê Mensch, Unbefiingene a Ici un sens dlal, et qu'on ne saurait rendre par un mot. Car Hegel l'oppose ici Mtendement ou à la pensée qui est comme emprisonnée dans les ^mes abstraites de l'entendement, et qui, de même qu'ailleurs

sépare la cause et reiïet, ou Dieu et le monde, par exemple, ici Mre rime et le corps. Hegel veut dire, par conséquent, que la pen-

religieuse simple et instinctive, bien qu'elle soit elle aussi une Bée imparfaite, contient plus de vérité que cette pensée qui sépare

/|S6 PHILOSOPHIK DE L'ESmiT* ESPRIT SLBJECTIF.

lui aussi celte fausse opinion^ puisqu'il attache ^m valeur à la satisfaction de ses besoins corporels, pw ffiire Fobjet de ses prières à Dieu, à l'esprit éterneL ( î1 la philosophie, sa tache consiste à entendre com Tesprit ne saurait exister pour Itii-niême (!) qu';i h e tion de s'opposer l'être matériel (son propre corps, que le monde extérieur en général), et à ramènera vers ropposiiion et la suppression de l'opposition termes ainsi différenciés a l'unité qai se médiati^ mr»me. Entre Tesprît et son corps, il y a naturelle une connexion plus intime qu'entre hii et le monde rtenr en général. C'est précisémenl à cause de ce n nécessaire de mon corps avec mon ïime» que Tic qu'exerce cette dernière sur le premier n'est pas une vite finie, une activité purement négative (2). Par a quent, je dois avant tout entretenir cette harmonie in diate de mon âme et de mon corps. Il n^est pas sans nécessaire qu*à l'exemple des athlètes et des saltimbai je fasse de celle harmonie un but absolu (3), mais c esl devoir de faire au corps la part qui lui revient, d'y e tenir la beauté, la santé et la vigueur, et partant de n

rime H le corps, et qui dit que le corps n*esl k l'égard de l'Ame (\ espèce d*«ccideiit.

(I) Et partant, en tant qa*espnt.

(ij Ce serait, en effet, vae actiiiié pansmeiit négatÎTe, ane a qui aurait pour obiet lanéantissemeot du corps, que celle que devrait exercer sur ce dernier, si ce deniiern*étail qa*un étranger ^Hk^ et si, au lieu de lui fournir un instminent pour Vkw sèment de ses lins, il n'était pour elle qn*une entrave. Ce serak et par cela même une acùriié inie; car une activité négati?e prime les contrains au Ken de les adnielire ei de les concilier es «ctiiM^ «lianiit H é%€ imrf^ e^est-à-dire inîe.

AME. HABITUDE. &â7

t traiter avec dédnin et en ennemi. C est, au contraire, n dédaignant ou en négligeant mon corps que je me pla- Brai dans un rapport de dépendance à son égard, et dans ^ nécessité extérieure de ce rapport (l), car c'est précisé- dent par que j'en ferai, en dépit de notre identité (â), m être négatif, et partant hostile, et que je le forcerai à ^'insurger contre moi et à se venger de mon esprit, tandis ]ue si j'en use envers lui d'une façon conforme aux lois de ai nature (3), mon âme existera librement dans mon Dorps (4).

Cependant, Tâme ne saurait s'arrêter à cette unité inuné- Aiate avec son corps (5). La forme immédiate de cette har- monie est en contradiction avec la notion de l'âme, notion suivant laquelle Tâme doit exister comme idéalité qui est eu rapport avec elle-même (6). Pour qu'elle parvienne à ce point elle correspond à cette notion, l'âme doit changer

(4) Et cela, par la raison mèinequ*oa ne sait concilier Foppotition. Voy. sur la nécessité extérieure ci-dessus, p. 433.

(2) Le teite a : De son ùlêntité acec moi.

(3) Le texte a : Conformé aux lois de mon organisme corporel,

(4) Car Tâme ne saurait être libre dans son corps qu'autant que Celui-ci lui fournit un instrument docile et approprié à ses fins, et il ne laorait lui fournir un tel instrument qu'autant qu'elle le considère ^mme un moment essentiel d'elle-même, et qu'à ce titre elle lui fait La part qui lui revient.

(5) Unité immédiate dont il est question dans ces dernières considé- rations, qui forment comme une digression llégel montre qu'on ne ëoit pas considérer Tâme comme corporellement achevée, pa Te qu'elle possède naturellement un corps, ce qui constitue prccisémcnt son iden- tité immédiate avec lui, mais que ce corps elle doit le façonner elle- même, en changeant ainsi cette identité immédiate en une identité médiate.

(6) Ou qui est pour soi, ce qui suppose la médiation.

(de qu'elle n'n pas encore accompli au point de vue à nous Hommes ici) {! ) celle identité avec son cor|w en une rdentil<5 pos^îe par resprit, ou miidiate, elle doit enlmn pcmscssion de son corps, m Wwc un instrument soumi^S Iiflbilcdesonnôlivilé; elle doit, en un mot» letransffinwf do fnçon qu'en se metlant en nipport avee lui elle ne it melte en rapport qu*avec elle-même, et qu'ainsi h mp devienne un accident qui s'harmonise avec sîi sobstanai, la liberté. Le eorps est rintermédiairc par lequel je fli mets on rapport avec le monde extérieur. Par conséquttil, si je veux réaliser mes lins, il faut que je te mclte i wim de lran.«iporter ec monde subjectif dans le monde objedï iitérieur. Mon corps n'est pas natureltemenl pnfpar^poiif réaliser ce résultat. Ce qu'il accomplit d'une façon imraf diatCj c'est pin lot ce qtiî e?t conforme A h vie animale. Miis les facultés purement organiques ne sont pas encore [î] des facultés qui s*exereent sous Timpulsion de Fesprii Mon corps ne devient un instrument de l'esprit qu'autiol qu'il est façonné pour remplir celle. fonction. Si chex les animaux le corps, en obéissant à leurs instincts, exécute d*une façon immédiate tout ce qui est nécessairemeot contenu dans Tidée de FaniouiU rbonune doit, au oûb- traire, se remire mtitre de son corps par sa propre sc- tivilé« Au début» l àme humaine ne pénètre son corps que d'une £iKN>n tout à fait indéterminée. Pour qu'elle le

[%) CJW i^^a fa» «More ict«)affi celte trwisfifntioa, asliai ^ IMO» $4>fli»#» eiegce kidass la$plièffetlel^«uléiamié^lederâBee( <ài ciM^ ^ v^tie W ci>r^ ne se IrtMive pas encore foçouiê par lliahiiye.

(i) C et>t-4-Jxr^ en tint 4{tie finihf t mMiriiiitri, et «f«M ^^tlksK

AME. HABITUDE. /t39

(lénètre d'une façon déterminée, il Taul qu'elle Télève.

TDans cette éducation, le corps se montre d'abord indocile

â regard de Tàme, ses mouvements sont incertains, et ils «ont, rfiativement au but à réaliser, ou trop Torts ou trop faibles. L*homme ne saurait atteindre à une juste mesure de cette force qu en dirigeant son attention sur les circon- stances diverses qui accompagnent les choses extérieures, et en réglant, d'après ces circonstances, tous les mouve- ments de son corps. Par conséquent, les dispositions na-» turelles les plus heureuses ne sauraient exécuter avec justesse ces mouvements qu'autant qu'elles ont reçu une éducation technique.

En exerçant les facultés corporelles qui sont destinées A rasage de Tesprit, on les rend de plus en plus adéquates ù ce dernier; car, par cet exercice, l'âme va de plus en plus

- en se familiarisant avec les circonstances qu'il faut consi- dérer, et, par suite, elle se retrouve davantage elle-même dans ses manifestations (1), et finit pur atteindre à ce point elle peut revêtir immédiatement d'une forme corporelle ses déterminations internes, et s'approprier ainsi plus complètement son corps, et le transformer en un instru- ment docile de l'esprit, ce qui amène un rapport magique entre eux, une action immédiate de lesprit sur le corps (2).

Mais, par suite de cet exercice répété des diverses fa- cultés, exercice (|ui donne à ces dernières la forme d'une habitude, la forme de Têtre qui est gardé dans le souvenir,

(I ) /n tkrm Aewiferungen ttomit immer heimi$chtr wird : par elle 9e trouve d$ plMuen pltu chez elle dans $e8 manifeslaliotts. (i) Cr. cÎHlessus, § 406.

dM» b géoéraiifié de b m nkfK de Fcsprit (^^^^

indirit d8M ia naml»MioK B^ ^ité, une fègle faile pov s* te». Cette régie se cooccabe ip'eAeDeiuM» n'aroM pi» h conseieiice des diflcran pKtienlièm de ms dnrerfeft lacollés; ce dont oousavoK «leiempleeiiéemant. LonquenousapprenoDsiécriR, obKgtt de diriger mMre atlentîoD sur dnqoe iodifiilDel, sur le nombre extraradioaire de asoyena qa'esîge cette opéralioD. Lorsque, an conlraiit, b faenilé d'écrire s^cat changée en habitude, nous (3) nous aoounes rendna ai coroplélement maîtres de tous ces aaoyena, et noos noos sommes tellement identifiés avec h nature génmie de cette opération (5), que tout étément individuel cesse d*étre présent à notre esprit, et que noos n'avons plus devant les yeux que celte nature. On voit par la que dans l'habitude notre conscience est, d'un côté, pré- sente dans son objet (&), et qu'elle s'y intéresse, mais que, d'un autre coté, elle en est absente, et qu elle est indiiïé-

(I ) Ditf Forme Emeê in die Erinnerung^ in die Allgemeinheit det grali^» Inneren aufgenommenen^ etc.: la forme d'une chose qui est reçue dant U mmtemry danê ta généralité de Vinlérieur ipiriluel. En effet, la sensatin ou le sentiment qui 8*est changé en habilude demeure dans Tesprit comme an souîenir, el partant il participe à Tuniversalité de l*esprii. mais il y demeure comme un élément spirituel interne, c'est-j*èrr comme on élément immédiat et virtuel qui est, si Ton peut dire, à b disposition de Tesprit, qui est, comme il est dit plos haut, dans VHr de TespriL

(i) Le texte a : L'n$erSelbit : notre iadicidualité s*est rendue, e*x.

(3) Le texte dit : i/i'r teiner AllgfW^inheU :aeec tu gêmralité, v<t ce qu*il y a de général, la régie, > dans la iaaillê d*écrire.

'i) in der Sache gegenicàrtig : pnnnif# rfmia la dboae, exprawfi [énérale et plus exacte.

AME. AME RÉELLE. AM

rente à son égard; que notre individualité s'y approprie l'objet et s'en éloigne tout à la fois (1), et que si l'âme s'y ■ransmet dans ses manifestations, elle se retire aussi de ces dernières, en les marquant ainsi de la fonne de l'être mé- canique, d'une œuvre purement naturelle (2).

c.

l'ame réelle (â).

S 412.

L'âme existe (&)danssacorporéité complètement formée, et qu'elle s'est appropriée en tant que sujet individuel pour soi, ce qui fait que la corporéité est devenue l'extériorité en tant que prédicat le sujet n'est en rapport qu'avec

{h') Zurik'kzi9ht : puisque ce qui y est présent à Tâme, c'est seule- ment rélément général de la chose, la règle, et que TAme n*y voit pis les éléments divers et les déterminations particulières de la chose, et qu'elle est indifférente à leur égard.

(2) Einet JUeehanischen, einer bhssen Naturwirkung . En effet, les (miTtes ou manifestations de l'âme dans Thabitude ou en tant qulia- bitude offrent ce double caractère. Car les manifestations habituelles toni des produits spirituels, en ce sens qu'elles supposent que l'Ame a pénétré d'une façon déterminée le corps, et qu'elle Ta façonné en vue de «es fins, qu'elle l'a, en quelque sorte, spiritualisé. Mais par que l'Ame n'est qu'imparfaitement présente dans ces manifestations, qu'elle n'en embrasse pas la nature concrète, les rapports et les déterminations diverses, ces manifestations retombent dans le cercle de l'existence cor- porelle, et, par ce côté, ce sont des œuvres purement mécaniques et nalurelles, des œuvres où, non-seulement la volonté et Tintelligcnce, mais le sentiment et la sensation elle-même n'interviennent point.

(3) Die wirklicheSeek. L'âme achevée, qui s*est complètement dc\e- loppée, qui a toute sa réalité, en tant qu'âme.

(4) Ici, au point nous sommes parvenus.

don rodériorilé est le ligne (i>CcÉt «

eelle idériilé de rêlre inlenie d de

^ a âé Bomiiis aa pramier^ que rimeat

fe'dfe inMnre dans son oorpeanefigoRoi

d elle se fait librement senlir(3],

ifs'flmre d*art de Time (6), possède me

\ reipression des sentiments et de b

5].

rcsdëtinctifa de Pexpression humaine soé ^, cl porticnlièfement la main en tant qa'or^ h htmAt^ rire et pleurer^ etc., et œ «a

^ •' T^^^-fiR ^fm h tmfêrëié m Feitériorilé (car e'ert li corpt- -riÈit m aiMnaiii foiémrilé) a été transformée par Vàme àe teiic :afi» ni -îile i -isc gins ^*iui prédicat de Ta me, et que, par suite, c e> .'tett :»l«-4iéiiw« « {«i fût que Târoe, dans ses rapports, n«tpli^ ^sranwn vn»a m "Jime autre qu'elle-même, mais avec elle-ffléme.

î} vi<i iBttf ot z Oimr AeuMierlichkeit $telU nicht êieh vor, «ondfTB iM Sirttf. MHÏ 'M itrm Zfkhen : littéralement : cette extériorité m ar •■^1' mmâ jtt». «ut» r<ta«, #1 ei/e esl $on êigne. Ce qui est une suit« de & junym jpftMiiwA». £■ effet, par que rexlériorilé s*est effacée, et ^•iÊim 3 j9»( |hu»iin>|utf Tâme elle-même, l'être ou Tobjet représenté, m <wt uneiiinetHrvseAte n'est plus un objet extérieur, mab c'est 'iDM*[îil«-^nta«; c*esl Tâme qui se pose elle-mêoie son olqet, etqnie jMW :Hlt^^atew aa taal qu'objet; et, par suite, l'objet extérieur « . «MAtrMnto iM i«iiw pliB i l'égard de l'âme que le rôle d'un signe.

:() 5to Mi M îAnrr Lnbiickkeit ihre frète Geêtali^ in der iie iicA/fitt MM Mit 2M .«Atem fMl : elle (l'âme) a dant sa eorporéiié $a Hkrtf- p^n Iifarn M q«'«Ua a été pénétrée et façonnée par elle, et oàeBe vNM4 4ftttM M awavoir librement], dans laquelle elle se $ent et uésm^ ^ir. ~ ^ Sûl «ttCîr» se manifeste.

^^ .ftfaiaa à'nASliMrft der Seele. C'est-i-dire non en tant qu'omn

ij^UMW aaâur«4le, mais en tant que figure que Pâme a façonnée. i Cmk^mimàmkm und pkyeiognomiêclmk Auêdruck.

AME. AME RÉELLE. /|&3

spirituel qui se répand sur le tout, et qui annonce immé- diatement que le corps est la manirestation externe d'une plus haute nature. Si ce son est une modiflcalion si fugitive, si indéterminée et si difficile h déRnir (1), c'est que la figure est, parle côté de son extériorité, un être immédiat et naturel, et que, par suite, elle ne peut être qu'un signe indéterminé et imparfait de l'esprit, qu'elle ne saurait représenter comme esprit universel tel qu'il est pour soi (2), Pour l'animal, la forme humaine est ce qu'il y a de plus élevé, de la façon dont Tesprit apparaît à l'animal (8). Mais, pour l'esprit, elle ne constitue que sa première appa- rition (&), tandis que le langage en est une expression plus achevée. Si la figure constitue son existence la plus immé-

(I ) Uniogbare : qu'on ne peut exprimer, ineCnible.

(S) Ceci 8*ipplique à la foix autre que le langage, et en tant que mo- ment de la Cgure corporelle que l'habitude a façonnée, et qui est bien un signe de l'âme, mais qui ne saurait représenter encore d'une façon déterminée et fidèle l'esprit, et cela précisément parce qu'elle est encore id, relativement à l'esprit, la figure à l'état immédiat, ou, ce qui retient au même, la figure que l'esprit comme tel n*a pas encore pénétrée.

(3) Wie der Geitl demselben encheinL La forme ou figure {Gtitatt)

eorporelle humaine n*est pas seulement la figure de la nature animale

f|iii est dans l'homme, mais aussi et surtout la figure de l'esprit, et c'est

parce qu'elle est la figure de l'esprit qu'elle se distingue de la Rgure de

l^anîmal. Par conséquent, la figure humaine est pour l'animal ce qu*il

j a de plus élevé (dai Hochite^ le point culminant, et, pour ainsi dire,

son idéal), de la façon, ajoute Hegel, dont l'esprit apparaît à l'animal ;

voulant dire par li que l'animal ne saurait voir, entendre l'esprit en

Im-méme, et en tant qu'esprit, mais seulement dans cette apparence,

dans ces manifestations extérieures de l'esprit qui ont lieu dans la ^ure

humaine. En ce sens, on peut dire que l'homme est le Dieu de l'animal,

et que son corps est le symbole o& l'animal aperçoit son Dieu.

(i) Ersle Erscheinung : l'apparition première, c'est-à-dire la plus immédiate, et partant la plus imparfllite.

khh PHlLOâOPBIE DB L^ESPRIT. ESPRIT SUIIBCHP.

diate (i), elle est aussi dans sa détermiaabilité physkmo- miqae et pathonomique un élément contingent pour loi (2). Avoir voulu âever au rang d'une science la physiono- miqoe et même la crftnoscopie (S), c'est une des pensm les plus absurdes qui aient jamais paru» plus absurde qpt h doctrine de la ngnatura rerum^ suivant laqudie oo devrait pouvoir connaître par la forme des plantes kor vertu curative.

(Zusatz.) Ainsi que nous l'avons déjà indiqué par aoti- dpation et sous forme d'assertion au § SQi^ rflme rédk constitue la troisième et dmûère division principale de ranlhropologie. Nous avons commencé notre exposiikn anthropologique par l'àme tout à fait immédiate, et qui ne s'est pas encore détachée de sa déterminabilité naturelle. Nous avons ensuite passé, d;ms la seconde partie, à Tâmo qui se sépare de son être immédiat, et qui est pour soi d^uoe

(1) SOchtU Existenz : l'existence la pluM prochaine. plus prth cbtîne, en ce sens qu'elle vient immédiatement après une autre spbm. et une sphère plus abstraite de Fesprit. C'est une eiprossion équiia- lente à celle de la phrase précédente, que la figure est la première ( apparition de l'esprit. Par conséquent, elle constitue aussi son existeice la plus immédiate.

(2) Ein ZufàUiges fur ihn : une ckoêe conîingenU pour lui zpour h en tant qu'esprit véritable et dans ses sphères les plus concrètes et iri plus élevées. Hegel veut dire que bien que la figura soit un rnooeatif Tesprit, elle en est un moment tellement abstrait et tfllementiinfflcdiat, que, pour lui, c'est-à-dire à l'égard de sa nature concrète, c*esliiaêlre AXtérieui et accidentel, en ce qu'elle ne peut ni représenter ni coqIcv r^lte nature, laquelle se crée d'autres signes et d*aulres in$triBKfl'>i qui, par cela même, lui sont plus adéquats.

(3) Mémey en ce que la plirénologie ou crâooscopie, comme Tapfc^' llt^gol, est, moins encore que la physionomique, ou« siToB

phyiionomologie, une science vénuble de l'esprit.

\

AMB. AME RÉELLE. 6&5

façon abstraite dans ses déterminabilités, c'est-à-dire à l'âme-sentiment. Et enfin, comme nous venons de l'indi- quer, nous arrivons maintenant à la troisième partie, c'est- à-dire à rame qui, en parlant de cette scission, s'est élevée a son identité médiate avec sa naturalité (1), qui existe pour soi d'une façon concrète dans son corps, et qui est ainsi âme réelle. La notion de l'habitude que nous avons exposée dans le paragraphe précédent fait le pas-

{%) Zu der au$ jener Trennung sur vermitlelten EinMt mil ihrer ATa* tiârUchkeil forlerUwiekeUen : i*Ame qui, de cette iéparation ci^etiuê, i*eit détehppée juiqu'à V unité médiatiêée avec ia naturalité. Ainsi, dtas la première partie, rame est dans un rapport d*unité, mais d*une unité immédiate a?ec sa naturalité, c'est-à-dire dans un rapport rame ne 8*est pas encore séparée de la nature, et elle est âme en soi, âme virtuelle, et non âme pour soi. Dans la seconde parlic, elle se sépare de sa natoralité, et elle devient pour soi âme sensible. Mais ce n*esl \k qu'une première séparation elle n'est pour soi que d'une façon abstraite et limitée. Enfin, dans la troisième partie, elle revient il son idenlilé avec sa naturalité, mais avec cette différence que c'est maintenant une identité médiate, une identité concrète et développée, l'âme a posé et concilié l'opposition, et elle existe comme âme qui a pénétré son corps, lequel, à son tour et par la même raison, est devenu le corps véritable, ou, suivant Texpression du texte, FoBuvre d'art de l'âme. Nous ferons remarquer que l'expression ans jenêr Trennung ne veut pas seulement dire que le développement de la se- conde partie prend son point de départ dans cette scission qui se fait entre l'âme et sa naturalité ainsi entendue, elle serait en quelque sorte superflue mais elle implique cette pensée, que si l'âme se sépare de sa naturalité, c'est seulement de sa naturalité immédiate, et non de sa Datura4tc en général qu'elle se sépare, et que, au contraire, si l'âme, dans la troisième partie, revient â une identité médiate avec sa natura- lité, c'est qu'elle a gardé l'élément naturel et corporel dans tous ses développements ; qu'elle Ta gardé pour le transformer, et en le transfor- mant. C'est là, du reste, nous avons à peine besoin de le rappeler, le mouvement de la dialectique hégélienne, c'est-à-dire de la dialectique concrète et absolue.

ft&6 tHILOSOPHlB DE L^ttPRIT. B8PB1T StJBIBCTIP.

sage au degré actuel du développement de Tesprit. El, en effet, comme nous venons de le voir, dans rhabitode, les déterminations idéales de l'âme prennent la forme du simple être, de Têtre qui est extérieur à lui-même (I), et» par contre, le corps est irrésistiblement pénétré pir rftme, et se trouve soumis k la puissance de son idéalité qui entre de plus en plus en possession de sa liberté. C'est ainsi qu'à travers la scission de Tàme et de son corps, et la suppression de cette scission, se prodnît Tonité médiate de l'être interne et de l'être externe (S). Cette unité qui, sortant d'une unité réalisée (S), devient une unité immédiate, c'est ce que nous appelons réalité et lime (&).

Au point de vue auquel nous sommes arrivés, le corps ne se présente plus à notre considération parle côté desoo processus organique, mais seulement comme corps qui, morne dans son existence, se trouve posé comme être extérieur idéalisé (5), et Tâme, qui n'est plus renfermée

(I) Ce qui est simplement, est extérieur & lui-même, en ce qu*itn*f a pus en lui de détermination, de rapport, et qu'il ne saurait être pour lui-même, pour soi.

(t^ I^ texte a : Jenes Innercn und jenes Aeusseren : de cet éin inU- nViir ^r^nie) et de cet être extérieur (le corps).

(3) Hervorgebrachten : amenée, posée, qui est un résultat.

(4) L*Âme réelle constitue, en effet, une nouvelle unité, un nouTen moment immédiat, mais immédiat d*une immédiatité plus concrète qw l«» moments précédents, et qui,, par cela même, est un résultat, m momi^nt qui présuppose et contient des développements antérieurs.

^«^^ Kh% ifibst m seinem Da$eyn ideell ge$etUe$ Aeti$serHchê$ tiCcAl tiH«* o'^ox.^ MN ^tre extérieur posé idéalement^ même daiu aon existence'' v«« qui «"Ht expliqué par ce qui précède, puisque le corps n'est plus id «iuVu ;ii)«uo <lo l'Ame. Cela fait que, s'il est encore un être extérieur, soi

AMB. AMB RÉELLE. A&7

lans le cercle de la corporaiisalion instinctive (1) de ses ^nsations internes, «e meut en lui avec autant de liberté ]u*elle en a pu ae^^uérir jusqu'ici, en triomphant des oppo- sitions qui font obstacle à son idéalité.

La corporalisation instinctive (2) des sensations internes que nous avons considérée à la fin de la première division de l'anthropologie, $ /i02, est un moment que Thomme a en partie commun avec les animaux. Au contraire, la libre corporalisation (3) que nous avons à considérer ici marque le corps hoimin d'une empreinte spirituelle tellement tranchée, qu'il n'y a pas d'autre déterminabilité naturelle qui distingue plus nettement l'homme de l'animal. Par son côté purement corporel, Thomme ne se distingue pas beau- coup du singe. Mais son corps, par son aspect que l'esprit aninie et pénètre de sa nature, se distingue du singe à un tel point, qu'entre ses manifestations et celles d'un oiseau ii y a une moindre différence qu'entre le corps de l'homme &t celui du singe (&).

extériorité se trouve cependant idéalisée, et que, par conséquent, il ^*est plus le même corps, il n*est plus un corps purement organique, hu^ comme a le texte, $on existence eiU-méme se trouve transformée.

(4) Unwillkurliche Verleiblichung : corporalisation involontaire,

(2 : Unfreiwillige : voulue sans liberté.

(3) Mit Freiheit ge$chenhedenVerleiblichung: la corporaHeation faite avec îiberté. Il va sans dire qu'il ne s*agit pas ici de la volonté et de la liberté l^prement dites, qui appartiennent à une autre sphère de raaprit, mais de cette liberté que Tesprit a pu acquérir en se soumettant le corps. L'esprit commence à exister comme esprit, en ce que le corps Mt devenu son instrument et son signe. C'est lii, comme il est dit ci- dessus, la liberté qu'il a conquise jusqu'ici.

(4) Ceci est dirigé, comme on peut le voir, contre ceux qui disent que l'bomme vient du singe, ou qu'il n'est qu'un singe perfectionné. Pour foire sentir ce qu'il y a d'absurde dans cette opinion, et en même tomps

hhS PHILOSOPHIE PE L ESPRIT. CSPîllT SCBJECTïF-

C est principalement dmu ta ligure que se coaceotn lVx|ircs!sion spiriluellc, parce «jue h tète esl le siège spécni ile h vie spirituelle. Quant au reïïle du corps qui apparuei^ ptiLS on moins a h antunilité comme telle, et que, ym cette raison « les peuples polieés onU par pudeur^ couvert rie veteinenlsï, )*esprit s*y maoifeî^le surtout dans soauhM- lien. C'est œ mainlien, pour le dire en [)assaiil, que les artistes de rïtnliqiuté se sont principalement appliquai exprimer dans leurs œuvres, parce que le point idiDiot qu'ils ont voulu mprésenter c'est répanehenieiit de i esprit dans tout le corps, On apfielle, comme on sait, \mét la physionouMe, Texpression spirituelle qui est aQMè par les muscles de la face. Les ge^es^ dans Taee^iliai stricte du mot, appartiennent aux autres paities du oorpi^ Le geste absolu de l'homme c*esl sa position droite. J! dV a que Thomme qui |^>eut se tenir debout, car TorangHiu- tan lui-même ne peut garder sa posilion droite qu'à Tiide d*un bâton. L'homme ne se lient pas debout naturellemeDL mais par Ténergie de sa volonlé, et bien que sa foûhm droite, lorsqu'elle est devenue une habitude, n ejiiige pas un eflTûrt man|ué de raetivité volontaire, la volonté n'a doit pas moins y être toujours présente, c^ir nous toah bans des Tinstant elle se retire. Le bras, et siïrtiMi

combien t'tioniœe étfftre ilu sîoge |»ar rfjprit, Hég«) dit qu'on fftf trv^uTcr uii« f^^tu ^jode re^ecnbtaQce entre t'oîseiu et rhfl^ <|U>Mrf 1^ ftin^e iH rhoimue, bteD que par s*m corps Toi seau u^mwàir moins que le stoge k Vhommi^, En fatsant ce rapprocheinint tl ifTlIi- Ntintai eu surtout en vue U %w de r^Hstau, qui maiiiretle ofli «- tiins tQ ^»tlfw foila pittt boBuîôe tf«e te cri du singe. C >&!« du t^^ mmtʧ^^ৠbwitrit »o mm frait d^e^^nt quû dirige coon^ une ofMitf ipii r$l tivp Miperâdetle pour qii'«o &V trrètê.

AME. AME RÉELLE. /ift9

a main, sont aussi des organes qui appartiennent en propre i l'homme. Il n'y a pas d'animal dont raclivité exlé- îeure (1) ait à sa disposition un instrument aussi docile. jsk main, cet organe par excellence (2), s'adapte aux pro- luits sans nombre de la volonté. Ordinairement, nous x>ii)n)ençons nos gestes avec la main, et nous les conti- nuons avec le bras et le reste du corps.

C'est une recherche intéressante que celle qui a pour objet l'expression par la physionomie et les gestes. Il est cependant parfois diffîcile de découvrir la raison de la nature symbolique spéciale de certains jeux de la physio- nomie et des gestes, et la connexion de leur signification avec ce qu'ils sont dans leur état virtuel (3). Nous nous l)oriiercns ici à indiquer les phénomènes les plus ordi- naires qui ont Irait à ce point. Faire signe de la tête, pour commencer par celui-ci, veut dire qu'on consent, car par on donne à entendre qu'en un cerLain sens on se soumet. « Le témoignage de respect, en se courbant, n'a lieu, chez nous autres Européens, qu'avec la partie supérieure Uu corps, parce que nous n'entendons pas abdiquer par notre indépendance. Les Orientaux, au contraire, expriment leur crainte du maître en se prosternant devant lui, et ils

(1) Thàligkeilnach Aussen : activité vers le dehor:.

(2) DiesB Werkzeug der }Verkzeuge,

(3) i/tl Demy toas an $ich $ind : avec ce qu'ils sont en soi. C'est-à- dire qu*il est diflicile de déterminer la connexion qui existe entre les ^tesen eux-mêmes (ce qui constitue leur en soi, leur état virtuel), el la chose qu'ils veulent signifier (ce qui constitue le geste posé, à Tétat concret, pour soi), et cela précisément ù cause de Tindétermination el de la contingence de celte connexion, comme on Ta remarqué ci- dessus, p. 443.

1. ?9

^^^^gjjje '^ :^»i»trt- la Tumv^iinent ou I on

•soimif :iiL objet â). >~OU:

mille ae¥Oie ooiis sommes tromp

^, fsonfle oL-m îe «]as nous nous seul

lécaitUr ji . jrcsliîs les plus exp

^^j^.iasBr^ MMOeetitins ses environs, {

^^p, A jûuietie nie parteui les manirestatîoni

^^«^ueite» 4Bau«il a^ec elles des modil

r^gs^o^ tt& Lèrm. Quant aux mains,

\x aKÇDK oa se frappe la tête av

\wL chflrchaii un point d* appui en

Lm SBÊÊSL en prenant un engage

, nn C/mt (o(«0n ; une pensée mt (Ki cBiltr om rfitoerse une opinion, une p< k /Istmi getftfn i4n(i«res : un m /

■•AmIXaV «tAiitt nnilQ aontAme

AME. AME RÉELLE. &51

comme il est aisé de le voir, qu'on est tombé d'accord (1). Le mouvement des extrémités inférieures du corps, le port, a une signification marquée. On doit, avant tout, le façonner de manière que Tâme y manifeste sa supé- riorité sur le corps. Cependant, la démarche exprime d'une manière particulière non-seulement l'éducation ou la gros- iiièrelé, mais aussi, d'un côté, la nonchalance, raiïecta- tion, la vanité, l'hypocrisie, etc., et, d'un autre côté, la régularité, la modestie, l'intelligence, la franchise, etc., de telle façon qu'on peut aisément distinguer les hommes les uns des autres par leur démarche.

En outre, il y a moins de vivacité dans le jeu de la phy-

àonomie et dans les gestes de l'homme policé que dans

ceux de l'homme inculte. Comme le premier sait imposer

silence à la violence interne de ses passions, il sait aussi

garder un calme extérieur et une certaine mesure dans la

iibre manifestation corporelle de ses sentiments, tandis que

le second, qui ne sait contenir ses mouvements internes,

croit ne pouvoir se faire mieux entendre que par un luxe

^e gestes et de mouvements de la physionomie, ce qui

^rfois ne le conduit qu'à grimacer et à se donner un air

comique, car dans la grimace Thomme intérieur s'épanche

immédiatement et sans réserve au dehors (2), et permet à

chaque sensation de s'emparer de tout son être, ce qui fait

que, semblable à l'animal, il se trouve exclusivement

absorbé dans une sensation particulière. L'homme cultivé

n'a pas besoin d'être prodigue de gestes, car la parole lui

(I) Einiggewordemeyn.

(t) Dot tnfMftf 9ieh iogkich gant àuBserlieh macht : Cintérieur $$ fait (se change) au$9itôt (sans réflexion) une chose tout à fait extérieure.

152 r«!LOSOPiitE »E l'esprit, ^Mti fi^mg£TiP

fournil le moyerj le j^lus e!c%'é cl k plus propre pour ta- primer, le langage pouvant s'approprier et reiidre dm hçon ininiédiale toutes les modiricïùons de h reprvscidi- (ion (1). C'esl pour cette raison que les auciens oui a re<îours au moyen extrôrae (2) de couvrir la tigiire pr un mufirpie, el cjue, satii^rails de ces irails imioobAei dg viftaget ils uni renoneé au jeu vivant de la physi< Taeleur-

Maintenant^ de même que ces corporatisâtions lujresdonl il est question ici deviennent, par racliocè riiabitude^ quelque chose de méexinique, et qui ni fm beHuin d*un elTort particulier de la valonté, de (luelques-imes des corporalisatîons iovolontatres des satiuns de Ytwm dont il a été question au § à 02 peuvent, t leur tour, se produire aussi avec conscience el liberté, U voix humaine, avant tout, rentre dans cette catégorie* U devenant langage, la voix humaine cesse d'être une mais- festatîon involontaire de Tàme. Le rire aussi, sous fonn? de moquerie, est un fait accompagné de liberté, et dans k gémissement il y a plus de volonté que de nécessité oit^ relie. C*est l;i ce qui explique pourquoi nous av«s tï'aitc de ces uianifeslalions de Famé en deux endroils,-

(\) 0#r r^rjff/fMrts^. Ce (|tje piMU exprimer, en effet, le Imgigïpâi »'est i^ii 11 ^u%ét [irop renient dite oti Tidée, mats li repr^oliM etir !a fvea^ ne i«eut ItrQ exprimée, €*est-À-dLrc eatea«iue que pr I fmaèÊ^ ffiû revient h dire que U peosée ne saurait èirt eMAi fit ptreite^mt^ma.

C^X, en rffel, lia m^^^eii enr^me, carc'eit exagért^ t importait 4; |tn£;^v^ «l^ie île ctelteT le jeu de ta pbyBoii<MDk pour laisser h dz^? Ubf^ i U t*»r.^e.

AME. AME HÉELLE. &521

, nous avons parle de Tâme purement sensible, ;n parlant de Tâme réelle. Cest aussi pour celte rai- le déjà, au § 602, nous avons fait observer que, les corporalisations involontaires de Tesprit, il y en eurs qui se rapprochent des déterminations pathono* s et physionomiques qu'on devsiit considéi^r de nou- Inns le paragraphe ci-dessus (ftl 2) . La difTérence entre ux déterminations consiste en ce que l'expression pa- nique se rapporte davantage aux mouvements passa- es passions, tandis que l'expression physionomique porte davantage au caraclère, et partant à un état qui te. Cependant, le moment pathonomique se change

moment physionomique lorsque la passion ne se it pas comme un mouvement passager, mais comme it durable et prédominant. C'est ainsi, par exemple, colère, en se répétant, finit par se graver dans la )nomie, ou qu'une fausse dévotion s'imprime ave^ aits ineffaçables dans l'expression de la figure et dans 3 maintien du corps.

jte physionomie a une expression à travers laquelle it paraître, au premier coup d'œil, une individualité ble pu désagréable, forte ou faible. C'est d'après cette once que nous portons, par un certain instinct, un îer jugement général sur les autres. Mais l'erreur se

facilement dans ce jugement, parce que cet élément eur, qui est ici l'élément prépondérant, étant marqué forme immédiate (1), ne correspond pas parfaitement,

I.e texte dit : Weil jenn ub$rwiegend mit dem CharakUr der Un- arkeit behafteU Aeuuerlkhe^ etc. , parce que cette chou extérieure

PHlLOfiûPBTS DB t ESP KIT, ESPRIT SCBJECTIF,

H)i|ii 3eulfïn)cnt i\ un degré pins ou moins grand àrespril, ce qui f;iit qu'un cxférieur favurabie ou défavorable pcot cgcher iQut autre rliose que ce qu'il annonce. C'e^t au^ PQurq^tlp raison qu'on applique souvent à tort le mot delà Bil)}0 : Çarde-(oi de eeux que Dieu a mnrqués. Le jugement fQp4é sur 1 expression de la physionoane n'a que la valem 4'Hl^J4gem eut immédiat, et, partant, il peut être vrai^tinis 0 Mi|t Çtre faox aussi (1), C*est donc avec raison qu'oo en ei|t|*çyequ aujourd'hui de cette admiration exâgé|i^(lg|| % c'était pHs autrefois pour 1^ physionomiquey dl^M 4$ |^|)efcheâ Lavpter â fait tant de bniit, et quide^^l qQi|S c]pnner la clef de la connaissance tant vantée de li i|j|ti)rp hlitnaine (2). C'est bien plutôt par ses actions que par j$es traits extérieurs qu'on ceignait î'homtne. Et c'est li destinée du langage luMncme (S) que de fournira rhomoK

(la physionami<'« et roxpression dt ta pbysîonomie], prédotaiMoM (c'est, en efTet, ce qui prédomine dans ce jugemeot, ce qui d^t^rmiar le jugement) esi chargée {expremon destinée à marquer rimperf^- tion de ce jugement) du caracièrê de limmédiatUé. Ce qti*oa i, m effet, ici, c'est un rap^iort ou un jugement ttnniédût, c'est-i-dir» m jugement les termes (fesprit et la ligure) ne se £ont pas ejxm médiatisés, et cotnpéDétrés, ce qui fait qu'il n'y a eocore enirt ftu qu^un rapport extérieur et contingeol plus cnaLingent qut oia qu*on rencontre dans des moments plus concrets de t'espHt, Uh que le langage ou l'e^pHl pratique ( rapport de Ja fmnsée fi de l'action ) et d'autres moments, comme on pourra te constJdB' tt avançant.

(t) Voy. Lùgiqtiê, g I7î-i75.

(2) Memchenkennerei, Le mol kennerH est intraduisible* U T^tltdêé- gner la connaissance vulgaire et stiperficielle des amateurs û du barbouilleurs.

(3) Lui-même : c'est-à-dire bien qu'il appartienne h une splière ^ concrète de l'esprit.

AME. PA88AGG A LA CONSCIENCE. A55

un moyen foui aussi bien pour dissimuler que pour mani- fester sa pensée.

S 413.

En soi, la matière n*a point de réalité dans Tâme (1). Celle-ci, en tant qu'elle est pour soi, se sépare de son être immédiat, et se pose cet être en face d'elle-même comme son corps (2), lequel ne saurait opposer de résistance à son activité formatrice (â). L'âme qui 8*est opposé à elle-même son être, qui Ta supprimé et qui se Test approprié, n'est plus rame, elle n'est plus l'esprit dans sa sphère immédiate. L'Ame réelle, dans l'habitude de ses sensations et du senti- ment de soi concret, est virtuellement l'idéalité pour soi de ses déterminabilités (&), existe au dedans d'elle-même dans son extériorilé, et constitue un rapport intini avec elle-

(I) Ce qui est déjii expliqué et démontré par ce qui précède. Car en toi. ou suivant sa notion la matière est ainsi constituée qu'elle doit s'effacer devant Tesprit, et Tattivité et les développements de Tesprit sont précisément la démonstration de cette vérité, puisqu'ils consisiepi è faire que cet en soi, cette passivité, cette inanité virtuelle de la œa« tîère devienne pour soi, se réalise.

(3) AU LeiblichkêUy comme corporéité,

(3) Le texte a : die ihrem Einbilden in $ie keinen Wideretafid leitten kann : qui (la matière) ne peul oitposer aucune réeiêlance à son repréeenter (aux représentations de TAme) en elle (dans la matière). Einbilden veut dire représenter, mais il implique ici l'idée de transformation et de formation. Il veut dire que l'Ame en se représentant elle-même dans la matière transforme la matière qui ne saurait lui opposer de résistance.

(4) ht an sich die fikr-eich-eeyende IdealHàt ikrer Beslimmiheilien : c'est-à-dire Tâme réelle est bien l'idéalité qui est pour soi, mais elle n'est cette idéalité qu'en soi, à l'état virtuel, et ne l'est pas encore en tant que posée, en acte.

&S6 PHILOSOPHIE DE l'eSPRIT. ESPRIT SOBIBCnf.

même (I). Cet être-pour-soi du libre universel estré\'dl plus élevé de Tâme dans le moi, dans Tuniversel abstrait, autant que le moi réalise l'universel abstrait (3), -- qui est ainsi (3) pensée et sujet pour soi, et sujet détemÛDé de ce jugement (&), le moi, pendant qu*il repousse (5} comme un objet, comme un monde qui lui est extérieur,

(1) /a ihrer Aeuaerliehkeit erinnert itcA, loid unêmdiiehê Bêzkkmi amf tUh : dam «on exUrioriii m rfttoiiot'mc en tUe-même^ elc Gonne id reziériorité, la corporéité est sapprimée en tant que simple eorpeitilpf et qu'elle n'est plus qu'un tigne de rame, ceUe-ei dans ses rappan eztérienrs n'est plus en rapport qu'«?ec elle-même, et Ton peat dm qu'elle ne s'y souvient que d'elle-même, en ce sens que dans le soivcar on reproduit et l'on retrouve, et Ton se reproduit et l'on se relnoie soi-même. Par conséquent, ici dans ses rapports eztérienrs l'Iae se retrouve pas une extériorité qui est hors d'elle, et qui est autre qu'elfe- même, mais elle retrouve cette extériorité en elle-même, comme elle se retrouve elle-même dans celte extériorité.

(2) Inêofem sie fUr die abUracte AUgemeinheil tsi : autant ou m tant que le moi est pour VuniversaUté abstraite. Le terme pour veut eiprùner une certaine mesure dans ce rapport du moi avec Tuniversalité abstnile, la mesure suivant laquelle le moi entre dans cette universalité, ou, si Fm veut, il réalise, il est lui-même cette UDiversalitc. Car dire qu'une cbtsf est, ou existe pour une autre chose, c'est dire qu'elle entre dans le cercle de l'existeuce de ceUe dernière, et qu'en un ceruin sens elle est cette dernière. Maintenant, le terme abstrait n*est pas ici entendu daos le sens hégélien ordinaire, mais plutôt dans le sens on Testeil lorsqu'on dit que les principes sont des êtres abstraits, parce qu'Us sort distincts ou séparés des choses dont ils sont les principes. Ici le est le libre universel, l'universel qui s'est aiïranchi ou séparé de sa corpo- réité, autant que le moi peut s'en affranchir. Et c'est précisément pvte que ce n'est qu'un affranchissement imparfait qu'on ajoute, «ifaKtfv le moi est pour V universel abstrait. Car l'universel abstrait absolu s'est pas le moi, mais la pensée. Voy. ci-dessous, ZtisaC

(3) So, ainsi, de cetu façon, c'est-à-dire autant qu'il est lui-nèmecei universel.

(4) Le texte a, du jugement.

(5) Von sich ausschliesst : exclut, renvoie hor$ de mri.

AME. PASSAGE A LA CONSCIENCE. &57

a totalité naturelle de ses déterminations, se met aussi 5n rapport avec elle, de telle façon qu'il se réfléchit iinmé- liatement sur lui-même dans cette totalité. C'est ta -conscience (1).

[Zusatz.) La représentation que Pâme se donne d'elle- même dans son corps, et que nous avons considérée dans les deux paragraphes précédents, n'est nullement une re- présentation absolue, elle n'est pas une représentation qui supprime complètement la diiïérencede l'Ame et du corps. C'est la nature de l'idée logique, suivant laquelle se ûût tout développement, qui exige que cette diiïérence joue le rôle qui lui appartient (2). Le corps garde, par conséquent, un élément purement organique qui échappe à la puissance de rame, de (elle sorte que la représenlationdel'umedans

{{) Ainsi le moi est déjà d'une certaine façon la pensée, et partant sujet pour soi, et sujet déterminé de telle manière que pendant qu*il re- pousse la totalité naturelle de ses déterminations, le monde de la sen- sation et du sentiment, comme un objet, comme un non-moi qui lui est extérieur, comme un moment subordonné, il se met en même temps en rapport avec ce monde (sich darauf bezieht) ; et il se met en rapport avec ce monde, par qu'il sort de ce monde, et que ce monde est sa présupposition. Cela fait que ce monde se retrouve en lui, non comme totalité naturelle, mais comme totalité, comme monde objectif du moi, et tel qu*il est dans le moi, et qu'il est transforme par sa nature. C'est en ce sens que le moi réfléchit immédiatement sur lui-même dan» cette totalité; ce qui veut dire que le moi n*est lui-même, n*est pour soi que par son rapport avec cette totalité, rapport il la repousse et se Tappropric tout à la fois. C*est ce jugement, ce rapport, ou cette unité qui constitue la conscience. Maintenant dans quel sens et de quelle façon le moi est déjà la pensée, c*est un point, il est à peine besoin de le faire observer, qu*on ne peut entendre qu*en avançant, c*est-à-dire en considérant les développements, et la nature concrète ci»n-seulement du moi, mais de la pensée elle-même.

(?) Sein liecht behalte: maintienne^ fa$$e valoir ion droit.

m ■■■■■■Il BB L nnuT. unir

dOR corps a'embraase qif un côté de ce dernier. Cepeo- . en atteignant an senliment de cette limitatioo de a ^Vkat se réfléchit sur eUe-même et repousse kn f efle a corporâlé comme un être qui lui est étnnfter. ht m faÊoat sur kn-oicme Fesprit achève aa délivrance de h fanaede Télre, ae donne la forme de Fessence et devicri ■ai (1). Sana doute, Time, en tant que sujet on indi- ce) Gr «ÂéHÎw, CB cftn. daat TiaM, e'est la fonne ]op^k I tanea 7 loat à TéUI immédiat, I l'état dlndoMit I et^ à Faa paat aiasi dire, d*eitériorité réciprape^ a ÛÊ ridéa dans l'âme coasirta & Gdra dis|imtireMBi \ €C è élever Yime à la splière de raaaaace cC delaié- ^ÊÊÊm, e'etf-è^iira i eeUe spbértï lea termes ae médiatiMBtra raaare et aa réfédùiaent l'un sur l'autre. G'ert ce qui a lîeo éat laoaaaaiaaee. Maintenant, bien que dans lliabitude et dans riw réelle l'ûme ait soumis et transformé son corps de façon a en fidre m siipu* et une représentation d*elle-mèine, cette transformatioo a'est cependant qu*une transformation incomplète, car, nous l'avoa^ n. dans l'habitude Tâme retombe, par un côté, dans Têtre, daos T^at iaHaédiat et mécanique, et, dans l*âme réelle, elle ne panrientifm vàfr MB corps qu'un signe incertain, obscur et indéterminé. Le corps g}irda» par conséquent, quelque chose, et comme un côté de sa naturt <^iaie, de sa nature purement organique. Et ce côté il doit le garder oual'ormément à la loi logique qui, comme dit le texte, gouTerae tool développement de Tidée. Et, en eCfet, ce rapport, ou cette unité ik Pâme et du corps qui s'accomplit dans Tâme réelle n'est qu'une oiHf atetraite et immédiate, ce n'est qu'une première unité, et par con^* ifuent une unité le corps garde en partie sa nature propre et indépn- dante. Et ainsi, la différence de Tâme et du corps n*est que pait«;!l«- WtfQt supprimée. Or c'est précisément ce qui amène la conscieoc^, ou le moi. C'est sur cette limite, voulons-nous dire, que se produilla coiwcieuce. et c'est cette limite que le moi franchit et supprime en mtoe temps. 11 faut a cet »>gard observer que cette limite, ou, ce qui revienlai uk^mc. ct'tte différence, différence le corps échappe encore parnacdlê à r»ciiou de Tàme, il n'est pas encore devenu complètement âaie,si peut aiasi s*ezprimer, est une différence spéciale et déteraûaée;

AME. PASSAGE A LA CONSCIENCE. ft59

Vidii (l), est déjù virttiellemonl ie moi. Mais la subjcctivilc immédiate cl nahirclle ne saurail ronslitucr à elle seule le moi véritable (2), car le moi esf cet être universel et simple qui n existe réellement que lorsqu'il a lui même pour objet, que lorsqu'il est devenu rélrc-pour-soi de Tclrc simple dans rêtre simple, l'universel qui est en rapport avec l'uni vorsel (3). I/universel qui est en rapport avec lui- car elle se produit Tâme a aUeint au sentiment de soi concret, comme il est dit ci-dessus, c*est-à-dire è ce sentiment elle se fent et est ?lrtuellcment maîtresse de son corps. Or c*est ce senti- meot et cette virtualité que pose et réalise la conscience. La conscience, en effet, est cette idée «pii présuppose la corporéité, la totalité naturelle, suivant les expressions du t(;\te. en tant que totalité naturelle, et qui la présuppose non comme un moment éloij^né et qu'on a supprimé, nais comme un moment qui lui appartient, el!e se meut, et qu'elle supprime tout à la fois. Car c*est en se mettant en contact avec cette totalité, et en la repoussant comme un monde objectif qui lui eti étranger (al$ein ihm Fremdex), comme un monde qu*elle ne saurait admettre dans sa sphère, c'est, disons nous, en repoussant et en absor- liant tout ensemble cette totalité qu'elle se réfléchit sur elle-même, «|u*elle est conscience. C'est ainsi que nous retrouvons dans la conscience tous les moments précédents, Thabitude (t Tâme réelle elles-mêmes, mais que nous les y retrouvons transformées et en tant que détermina- tions «le la conscience. Dans ce jugement, le sujet et l'objet ne sont plus dans un rapport immédiat, comme dans tes moments précédents, nais iU se réfléchissent Tun sur Tautre, et ils sont adéquats Tun à Tautre. Le sujet est le moi qui n*est tel que par et dans le non-moi, et Tobjet est le non-moi qui, à son tour, n^*8t tel que par et dans le moi. Cf. sur ce point § 377, p. 554. note 2.

(i) Subjectivitàl oder SelbstichkeH. Hége! veut dire que toute subjec- tÎTité, ou toute individualité (toute chose individuelle identique) n*est point le moi, ou, ce qui revient au même, qu'elle Test Tirtuellemeot, ■uis qu*elle ne Test pas réellement.

(S) Die Wirklichkeit des le h : la réalité du moi.

(3) Wenn et zum FUr-tieh-êeyn des Einfachen im Einfachen, sur Beziekung da AUgêmeinên aufdas Allgemeine getoorden ist. Un être n*est

AME. PASSAGE A LA CONSCIENCE. A61

(luclles (l). Car le moi est réchnr qui brille (2) à travers laine naturelle, et y eiïace sa naturalité. Cesl^ par consé- r]uent, dans le moi que se produit l'idéalité de Têtre naturel, et que, par suite, Tessence de l'ame devient pour Tâme elle-même (3).

C'est lu le terme aucpiel s'arrête le développement an-

{^) Avf das bloise Empfinden dei Einzetnen betchrënkte naturliehe Erwnehen : le réveil naturel borné au simple êenlir de Vétre individuel : c est-à-iiire ce réveil Fâme sent simplement les choses indifiduelles isolées, extérieures les unes aux autres.

{i) Schlagende : qui /claie; ce qui peint encore mieux l'action da moi qui, en traversant Tâmc naturelle, y supprime Télément naturel, la naturalité, et la transforme.

(3) Ainsi on a ici un socood réveil, un réveil d*un ordre plus élevé que le réveil naturel. En effet, dans le réveil naturel et dans les déve- loppements qui viennent à sa suite. Pâme ne franchit pas les limites de la vie sensible, c*est-à-dire elle ne cesse pas d*être âme naturelle et de retomber, en quelque sorte, h chacun de ses degrés dans la nature, dans la sphère des existences immédiates, extérieures et purement indi- viduelles. Ce réveil est, par conséquent, le premier réveil, le réreil de Tâmc naturelle et sensible, ou de Pâme proprement dite. Ici, au con- traire, on a le réveil de l'universel, et de Tuniversel qui est pour soi, on a, en d'autres termes, l'idée qui commence à exister, et à se savoir en tant qqidée. C'est, par conséquent, ici que la nature se trouTe véritablement idéalisée, c'est-à-dire supprimée en tant que nature, et élevée jusqu*à l'idée, et que l'essence de l'âme devient pour l'âme {Daê ll'eun dcr Seele toird [Ur die Seele). Car par que Tâme n'existait pas dans sa propre sphère sous sa forme universelle, ou en tant qu'idée pour soi, son essence n'existait pas pour elle, et elle était comme hors d'elle-même, à l'instar des principes de la nature qui n'existent pas pour la nature, parce qu'ils ne peuvent exister dans la nature sous leur forme véritable, universelle et absolue. Ainsi, au contact du moi et de la conscience, l'âme elle-même, et la nature en général s'éreillent à une ▼ie et à une existence nouvelle, à la vie et à l'existence de l'idée et de la pensée. 11 est donc vrai de dire que le moi est cet éclair qui brille et se fait jour à travers l'âme et la vie naturelle, lesquelles s'effacent devant sa lumière, et se trouvent comme rejetées dans l'ombre.

PHIUMOPHIB DE l'eSPRIT* CSPEfT SOUBCnF.

(hropologique de Tespril. En reportant en arrière nm regards sur ce développement, nous verrons comment rftme humaine, à la différence de Tâme de Tanimal, qa demeure emprisonnée dans Vindividualité et dans les fioi- tations de la sensation, s*est élevée au-dessus du conten de cette dernière, contenu limité et qui mal s'accorde im sa nature virtuellement infinie, comment elle a îdéilisé ce contenu, comment, dans lliabitude surtout, eUe Ti transformé en quelque chose de général, en un être qui garde ses déterminations» en un tout, en un simple étre(l], comment elle a, par cda même4 rempli Tespace Hk de sa vie interne (2) d'un contenu qu'elle fi*eftt rendu itf> quat par Taciion de son universalité (d); comment dk

(4) Zu etwas Allgemeinm^ Erlnnertem, Totalem, %u etnanSifaree qui est expliqué par ce qui précède. Car si dans l'habitude le coiten de rflme sensible ne devient pas le Téritable universel, Tuiiiversel qu'il existe dans la conscience et la pensée, il deTÎent cependant qoel^se chose d'universel, quelque chose qui lui ressemble, puisqu'il y rerêth forme d'une certaine règle suivant laquelle l'âme façonne et eiD|ikie eon corps. Ce contenu cesse par cela même d'être un élément pasofcr et individuel, et, par conséquent, il demeure dans T^me, il .y perûlr comme un souvenir {ErinikerUm). Par la même raison il y devieilB tout se trouve réuni ce qui d'abord était séparé, c*est-l-dire Ib diverses sensations et les diverses sentiments. Enfin, on y a aesia retour à Vétre, puisque, comme on l'a vu, l'habitude nouvel état immédiat de l'ftme.

(2) Leeren Raum ihrer Innerlichkeit : ^etpaee vide de «on

(3) Ce qui fait le contenu véritable de Tesprit, le conteno m eonforme à sa nature, c*est l'universel, et, par suite. Fine i*i d'autre contenu que la sensation, ou même que le simple senliaitat, ci une âme vide de son véritable contenu. Par conséquent, râmeeiv développant en vertu de cette nature universelle (par rnnivemlîlè, A le texte) qui est virtuellement en elle a rempli l'espace vide de m

iriorilé, et s'est donné un contenu qui lui est adéquat. Le icneii-

AME. PASSAGE A LA CONSCIENCE. ii63

a posé en elle-même Telre, en Hiçonnant en même temps 5011 corps à l'image de son idéalilé, de sa libcrlé (1) ; îoinmenl enfin elle est ainsi devenue cet universel qui existe en tant que moi, c'est-à-dire cet universel qui est en 'apport avec lui-même, et individuellement détermine, cette otniité abstraite qui est pour soi, et qui s'est alTranchie de a nature corporelle (2). Pendant que dans la sphère de \une pureinent sensible Tindividuaiité active (3) se pro-

ériorUé marque en quelque sorte la raison de ce vide de TAme. Car ette âme est ?ide qui est âme à Tétat purement intérieur, âme h Tétat mméiliat, et qui ne s*est pas développée. L'âme réelle et concrète est, lu contraire, l'âme qui a développé son contenu, qui s*est manifestée, !t qui est devenue par âme intérieure et extérieure à la fois.

(1 ) Dans les sphères les plus abstraites et les plus immédiates ce D*est >as Tâme qui pose Tétre, son être, ainsi que Tétre de son corps, nais Tétre lui est donné, et elle le trouve comme quelque chose qui lui \ient du dehors. Ici. au contraire, elle pose elle-même Tétre, et elle le pose en elle-même (ce qui revient à dire qu'elle se pose elle-même), birn qu'elle le pose encore d'une façon imparfaite ; et en posant l'être elle façonne en même temps son corps à son image, & l'image de son idéalité, et partant de sa liberté. Car l'idéalité est la liberté, et les degrés de l'idéalisation de l'âme et de res^rit sont autant de degrés de leur liberté. Cl § 383.

(2) Sic A auf sich selber bexiehend, individuell bfitimmte AUgemeim^ fine von der Leiblichkeii befreite fUr-iieh-seyeude abntracte ToiaUtBt : '^universel qui e$l en rapport avec lui-même (qui est pour soi) (ou, ce qui ■eTient au môme,) individuellement déterminé, un- totalité abttraite [abstraite dans le sens que nous avons expliqué ci-dessus, p. 456, et (ui est aussi déterminée par le reste de la phrase) qui est pour soi^ iffranchie de $a eorporéité. Le t>Tme totalité complète et détermine i'aulie terme universel, car il vrut dire que c'est d'un universel concret ]u*il s'agit ici.

(3) Dan Selbst. Mous n'avons pas trouvé d'expression qui pût mieux rendre \e sens que \e Selbst a ici, ;ens qui s'entend mieux par le contexte, et par ce qui a été dit ailleurs sur le rapport de l'individu avec son ^énie, que par le mot lui-même. Car le Selbtt veut dire en général

&6& FHILOSOPDIE DE L*£SPRIT. ESPRIT SUBJECTIF.

duit 90115 forme de génie, comme une puissance qai agit sur l'individualilé immédiate, el cela de telle façon qudk appardit comme si elle n'agissait que du dehors, et aussi ccmme si elle n'agissait que du dedans (1), au point dedé- \dof»pement de lame, au contraire, auquel nous sommes ici parvenus, Tindividualité active s'est réalisée daos Texistence de l'ame, dans sii corporéité, et réciproqi»-

Têlre, oa Tiodividu qui demeure idenlique ayec lui-même, et qui demeve ideitique avec lui-même dans ses différences. Mais ici on t le rapporta SHba, c'est-à-dire du génie avec une individualité immédiate (datryn* Iniàxidua.itàt, individualité qui est , qui existe, qui n'a, pour ainsi Ave, que l'être ou rexislence), el qui est une individualité immédiate préci- sément parce qu'elle est passive, soumise au génie» lequel est Tiidiii- dnalité active qui en agissant sur cette individualité immédiate la dto- mine, la médiatise. En rapprochant, du reste, ce passage de ce fi est dit de ce rapport § 406, el § 4n, p. 429 et suiv., on verra qie telle est ici la signincalion du Sclbsl,

\ W'te nur vcn ausscn lani zugleich tcic nur von inntn wiriMài Maih!. Chaque individu a son génie. Mais ce génie, c^est-ànlire ce n-.onde particulier, mélange de circonstances et d'événements e&térieas et de raison, qui enveloppe et détermine Tindividu, et qui est, lui tort au>âi bitrn iiue l'individu, en dehors de la conscience, ce génie, ou ce mocie. disons-nous, n'est lié avec l'inilividu que par un rapport «te- neur et coniingent. C'est ce que veut exprimer Hegel en disant qoeli puissance du génie apparaît comme agissant seulement du dehors, ei au>$i comme agissant seulement du dedans sur l'individu; ce quirest dire que cotte puissance apparaît, se produit tantôt comme une actin de principes et de circonstances qui viennent du dehors, et tantôt coaoe Taction do virtualités (iui viennent de rintôrieur, du sentiment de Fii- diudu lui même. Entre deux termes, au contraire, unis par un rapport inliuîe et nécessaire, et dont la nature se compénètre el ne fait qa», lo dedans et le dehors ne sont plus que des moments >ubor\ioDDé». el Tavlion de Tun sur l'antre ne s'exerce pas, soit du dehors. Mh dedans, mais du dehors et du dedans à la fois. Ceci du reste est à

if mettre en relief Tunité des déterminations qui se produit dans il

icience. comme on va le voir dans ce qui suit.

AME. PASSAGR A LA <:ONS(:iENGE« /jG5

ment elle a pose on clle-incino Tèlrc (1), de telle laron ([ue maintenant eette individualité, on le moi se |)erçoit lui- même dans son contraire, et qu'il est celle intuition de lui-même (2).

(1) Hat Hich das Selbst in dem Daseyn der Seele, in ihrer Leiblieh-

iseit vcrwirklichtj und umgekehrt in nich nlber das Seyen gesetzt. Lo Daseyn doit Atre iri entendu dans le sens strictement litvélien ; car si y-Ame est (da), si elle est, comme on dit, limitée dans le temps et dans Tespace, c*est ù cause de sa nature corporelle. Par conséquent, dire que le Selbst s*est réalisé dans Vexistencc de Tame, c'est comme si Ton disait iiu'il s'est réalisé djns sa corporéité. Quant au mot réa^ tiser^ on doîti^t'^iitcnlro dal^i^c sens i|iic le Selbst^ en se développant dans sa corporéité, s*est donné à lui-même une nature, une réalité qu*il n*avait pas d'abord, ce qui fait «(u'il n*est plus le même Selbst, le génie; ce qui est dit plus explicitement dans Tautre membre de la phrase. Car on se réalisant dans son corps, il a pow en lui-même Célrc, c'est-à-dire il s'est donné à lui-rnéme un élro nouveau, une existence nouvelle, de telle fa^^on qu'en transfonuant son corps, il s'est transforme lui-même. .Nous avons traduit littéralement umgekehrt par réciproque- ment. Mais ce mot ne rend pas exactement le sens du texte. ('<ar Ué^^el veut dire que pendant que le Selbst en se réalisant dans son corps trans- forme ce dernier, il se transforme comme par conlre-coup lui-même.

(2) So dass jetst das Selbst oder das Ich in seinem Anderem sic h selber nnuchaut und diess Sichanschauen ist. Ainsi l'individualité du génie, ou en tant tpie génie est ici devenue le moi, et le rapport du génie et de Tindividu est devenu le rapport du moi et du non-moi . c'est-à-dire on n'a plus ici le rapport di^ deux individualités qui sont extérieures l'une à l'autre, et dont Tune est active et Tautre est passive, mais on a deux ternies qui sont dans une seule et même individualité, ou, pour mieux dire, on n'a qu'une seule et même individualité, he plus, les limitations du sentiment, limitations qui aATeitaient le contenu tout aussi Lien que la forme de l'âme, et qui faisaient que l'ame se trouvait comme jetée bors d'elle-même et de sa nature, et comme brisée et dispersée dans son corps, ces limitations ont ici disparu. l/ùu)e en pénétrant et en façonnant son corps a non-seulement transformé ce dernier, mais elle s'est transformée elle-même. Car ce corps iprelle transformait était son corps, et elle le transformait en elle-même et pour elle-même, c'est- à-<lire elle le transformait non-seulemoiit pour en faire un instru-

1.— 80

466 PHILOSOPHIE DE L*ESPniT. ESPRIT SUBJECTIF.

mont soumis et conforme à sa nature» mais pour développer sa prr'f!: virtualité et s'élever au-dessus d'elle-même, au-dessus des sphère- abstraites de sa vie sensible. Elle s'est ainsi donné une uvur«u- existence, et s'est élevée dans une sphère plus haute et plus coccKk de telle façon que ce monde objectif qui existait sous la forme o}<;jr- el extérieure du génie est mainienaut devenu un non-moi, un oLjei .l nW plus, comme dans le sentiment, donné au si^et, mais que le >ujr: lui-môme se pose (autant du moins qu'il peut se le poser dans la afL' r: nous sommes ici arrivés) en tant que moi, un objet qui a d- afFranchi de sa nature corporelle, et de la nature extérieure en géorlnî. et qui existe maintenant sous sa forme universeUe et idéale, ou en u: qu'objet idéalisé. Et c'est ainsi qu'il est adéquat à son sujet, le oioi. û Ic moi est celte individualité universelle concrète qui existe connue tcM, c'est-à-dire c'est cette individualité dont l'universalité n'est plu» jlcUî virtuel, comme dans les individualités de la nature et dans ttliaùt l'âme sensible, mais qui est devenue une réalité. Moi je ne aui» lisji que par et dans cette universalité. Et cette universalité n'est ya r^ universalité purement abstraite et négative, mais une univers^.:; concrète. Le moi, voulons-nous dire, n'est pas sujet universel m la:-*:. J abstraction de ses déterminations, en se séparant d'elles, tt, {H'>ir ci-. dire, en les repoussant, mais par et dans ces déterniinatiGii?. L d'autres termes, le moi n'est un moi véritable, un moi qui t-^i }»'i;r>. que dans ces déterminations, déterminations qui constiiueni yrvuy.- nienl ce monde objcctii, ce non-moi que le moi se pose vi iiau« i-j il vit et se développe. On a ainsi comme deux monde- niii^ti^-iït iilraux qui se réfléchissent Tun &ur TatUre, et qui en se rt'iU ciii:?«<L: l'un sur l'autre constituent la conscience. Par cel.i même, ci- iju'ou .. ce n'est plus le sentiment, mais la pensée. Car Tuniversei «ii ui qu'universel, ou l'idcc en tant qu'idée ne saurait être sentie, (hi a »! l. . pensée. Mais on n'a pas la penser véiilable, la penséo comme lei-- pjMisùo absolue, qui pense et est l'idée absolue. Ce ipion a i i e* comme l'aurore ot I»? pn'dudo de cette pensée ; c'est une coridiue *■ jrénéralc, une certaine intuiiion rationnelle que l'esprit v s •!<■ hi-î.i'i et dos choses. Le moi et le non-moi y existent sous un»? certaii « i-" universelle, et c'est sous cette forme que le moi y a une j'*r» ii?^ de lui-uiéuie et du non-moi, ou, comme dit le texte, s'aper^oil l.ii-:r a-. dans son contraire, mais ou n'y a pas cette penséo qui ^ o>l - au-dessus de la sphère do la réilexion, dans la spbérc de luuut' '"::■• table, et vis-à-vis de laquelle et dans laquelle le moi et lo iiou-îl>

AME. IMSSAC.K A LA CONSCIKNXK. 407

•lit plus iMix-inriiU'S qiitiitos moments Mihonlonnés. lue tellf peu- si I iiriiir loin il»* la spln'-n* on noii-i somincs iri phurs. l'jr runsé- I iii. <l;ni^ la consricni'i*, !'• spril nr se \wi\<v pas liii-mèuie dans ontiMip'. et il iffst pas cetlt' pcns<''i.\ nuis il a rinltiilion de lui- r i':ins <n\\ roniraire, ri il rsl c«?lli; inhiition {*).

I.' Ihi'ss Su'htiiiH'hauvn ist wni ilin* «(iir U' moi e>l tout onlior dans iiiîiiiiMiii •!«' liii-in«'Miii>, ii;iii< ri'tu* foritio «i** st* sa\oir lui-iiiônii* il.ms smh

FIN m PHr.MIMU VOI-l'MK

TABLE DES MATIÈRES

kVAM-I'IlOPOS Dl TRADIXTEIK V

NTlUirmiTlON l»l TIlAiaCTElR |\

(IiiAr. i. Remarques [irôliiuinaires. On y rap)»ellc coui- riient la )ihiloso|iliic hégêlit'nne est une philosophie à la fois spéculative el historii|ue. Antrcrdonls de la Phi- loêvphif de l'Esprit de Hegel, Platon, Ari^tote, kanl, Kii'hle et Schelling. La philosophie de Tesprit de llé^i.-l est r unité de tous les tra\aux antérieurs touchant celle science ix ù wiv

Ci\\[\ II. De Tespritet du S}'Stèu)e en général. Sens <Iu conmiiê-toi toi-même. La négation en tant que principe du développement du système. Ce qif est réellement la négation, ou Tétre négatif. Le dévelo()- pement du système est une transformation et une ah- sorption. De Têire concret. Moment immédiat, 0(1 iu)in*;diatité. Kapprochement entre Timmédiatité de liégcl et la puissance d'Arislute. L'iinmédialilé est un moment de la forme absolue el systéma- liipie XXIV j*i Mil

CiiAr. m. De l'esprit en tant qu*idée et en tant que système. L^esprit est l'unité, mais Tunité négative ahsolue. L*idée est le principe des choses. Critique (le la doctrine de la créatii»n. Hors de l'idée il n'y a que Tacciilent. Notion plus déterminée de l'esprit, eu tant qu'unité de l'idée. Considérations sur le système. L'être systématique constitue la réalité et la nécessité

klO TABLE DES MATIÈRES

des choses. Hors du système il n'y a que des abstrac- lioiis et des accidents. Eu brisant le système non- scnleiiient on l)ouioverse, mais on su|ipriine la oatiire des Aires. Fausses théories qui naissent de l'abàcnce de syslémalisalion. Passade des ternies limitrophes les uns dans les autres. C*est la nature des termes qui détonnine ce passage. Co qui détermine la position des différents moments du système c'est funitè absolue, ou l'esprit. De l'imparfait et du parfait. Notion de la métamorphose. Le système est Tidée. L'esprit est Tunité ahsolue non-seulement en tant qu'idée, mais en tant qu'idée systématique xui à ui

Ciikw IV. Encore de Tidée de l'esprit.-:— L'esprit est un système tout aussi bien et plus encore que la logique et la nature.— Six objections dirigées contre la philosophie de l'esprit et contre le système hégélien en (général.— liéponse générale ù ces objections. Impossibilité d'y répondre complètement, par cela môme que celui qui les fait est hors du système. lléponsu à la première objet-lion. «lelui qui la fait n'entend ni le système en général, ni lo syslèmc hégélien en particulier. lié[»onse à la seconde objection. Comment nous ad- niouons que loul est nécessaire. Considérations sur la folie. lîéponse ii la troisième objection i.\l à ta

Cu\\\ V. I,a logiiiue, la nature et l'esprit. ^Pourquoi il y a trois iilées absolues. Comment ces trois idées sont une seule et même iilét». Ces trois idées ne sont pas trois nombres on trois quantités. Considérations gé- nérales sur la posiiion de eetle question. D»**lermina- tiou (le ri.lée en tant que lo^'ique. Héterminalion »lv l'idée en tant qn«' nature. hélerminalion de l'idé-.' i-n tant (urespril i \m\ ■;

C\\\\\ VI. [/esprit et la pensée. Conunent 1 ^'sprit est riinité lit- la logique et de la nature. Comment 1j l-.>^ii'ie "M la n itm-e so rt-pèlent dansTesprit. lloniuiont la iogi-jue, la nature et l'esprit se présupposent ei se

, eut rédproqii^motlL l'idée ile i\i^ml c*t Hdic k |*lnç n*''Ci^ssairt\ Bafiprotheineiit ctitrf IV/rc, l,i

k coiiscîetiee. Cunsuii^râUoniï sur \& [MlmnfXm cl«! Kant, l'êAftfit fit I nièi* Abiolttr en lanl T|tic ptciséu aH« > î •'■*^ dij b pt'fULV, ltt|udle ^t tt»il f»*-""^ 1^16 4 xci à ciu

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