és um +" T a X XE FAP UE NT TES - "IT Oi ine LES ES aiit , HW. RI pnt. L we jd HANC E LI ' ENS NS NS RS p à nn fte ^ — s^ LA He ; ^ »* HISTOIRE NATURELLE DES ILES CANARIES. e c [ NDS HISTOIRE NATURELLE DES ILES CANARIES, PAR MM. P. BARKER-WEBB ET SABIN BERTHELOT, Membres de plusieurs Académies et Sociétés savantes: OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES D A0. Gui Misitre del Tustructèn publéque TOME TROISIÈME. Deuxième partie. PHYTOGRAPHIA CANARIENSIS. SECTIO ULTIMA. PARIS. BÉTHUNE, ÉDITEUR, RUE DE VAUGIRARD, 36. MDCCCXL. PLANTES CELBULAIRES. INTRODUCTION. Le but que je me propose ici est de donner un court historique des décou- vertes cryptogamiques faites aux iles Fortunées par les voyageurs qui y toucherent successivement, d'établir pour chacune des classes ou des familles des végétaux infé- rieurs une phytostatique analogue à celle qui a été déjà publiée, dans cet ouvrage . pour les plantes cotylédonées, d'en déduire des rapports entre la végétation primi- tive de ces iles et les continens voisins de l'Afrique et de l'Europe ; enfin, d'exposer en peu de mots le plan que j'ai adopté dans la rédaction de ce travail. Lieu de relàche pour tous les vaisseaux qui, partant des ports de l'Europe, se ren- dent aux Indes, soit orientales ; soit occidentales, les Canaries ont dû être et ont été souvent visitées par les voyageurs naturalistes. Néanmoins , si l'on excepte deux Roccelles mentionnées dans la seconde édition du Species Plantarum de Linné, et deux ou trois autres Agames décrites et imparfaitement figurées dans Plukenet et Dillen , on ne trouve rien d'important sur la cryptogamie canarienne jusqu'en 1804. époque où M. Bory de Saint-Vincent, de retour de son voyage aux principales iles d'Afrique, publia son Essai sur les iles Forlunées. C'est dans cet ouvrage que l'on trouve le premier catalogue un peu étendu de plantes cellulaires recueillies aux Canaries. Soixante-dix-neuf espèces y figurent en effet, parmi lesquelles plusieurs étaient inédites. Quelques années plus tard , Broussonnet , qui fit un assez long séjour dans ces iles, y rassembla des matériaux pour une Flore qui n'a jamais vu le jour. Ces matériaux , d'ailleurs peu remarquables sous le rapport cryptogamique, font au- jourd'hui partie de la belle collection de M. Bouchet-Doumeng , de Montpellier, chez qui j'ai pu les voir et les examiner à loisir à mon passage en cette ville, vers la fin de 1826. Je n'y ai observé qu'un bien petit nombre d'especes qui ne se rencontrassent pas dans la collection incomparablement plus riche de MM. Webb et Berthelot. Elles seront mentionnées en leur lieu. Ledru, parti avec l'expédition du capitaine 111. —(PHYTOGRAPHIE , PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.) — a ai (n) Baudin, s'arréta dans ces iles et en explora les côtes avec quelque succès. C'est à lui que nous devons la connaissance du beau Sargassum comosum. MM. de Hum- boldt et Bonpland. ont aussi signalé leur passage aux iles Canaries par la découverte de ce singulier Fucus, le Caulerpa vilifolia , qu'ils retirerent du fond de la mer, entre les iles de Graciosa et de Lancerotte. Il est fort à regretter que M. Léopold de Buch et le botaniste norvégien Christian Smith, qui l'accompagnait , se soient bornés à nous donner une simple liste des Agames qu'ils ont. trouvées à Madere, et n'aient tenu aucun compte de celles qu'ils n'ont pu manquer d'observer aux iles Fortunées. Car, en admettant que les plantes inférieures n'ont pas, sous le rapport géographique, une valeur comparable à celle des plantes cotylédonées , il serait toutefois difficile de nier du moins la prééminence des premieres sur les secondes pour faire voir clairement quelle a dû être la végétation primitive de ces iles et ses rapports avec celle des continens africain et européen. En effet, une foule de plantes ont suivi l'homme dans ses incursions et ses conquêtes , et se sont établies , soit spontanément, soit par la culture, dans des lieux qui ne semblaient pas faits pour elles. Ces végétaux importés ont méme fini par restreindre les limites dans lesquelles végétaient certaines plantes indigenes, au point de les faire quelquefois disparaitre entierement d'un sol dont elles se sont emparées. De là, l'aspect essentiellement différent qu'ont dü présenter les régions soumises à la culture, aux diverses époques de la conquéte. De là encore la grande difficulté , pour ne pas dire l'impossibilité absolue, de distinguer, au moment actuel, les plantes introduites de celles qui de tout temps ont végété sous le délicieux climat des iles Fortunées. Rien de semblable ne saurait étre allégué contre la plupart des plantes cellulaires. Par cela seul qu'elles sont plus incontestablement autocthones, elles nous semblent donc plus propres que les autres à révéler les relations intimes de la géo- graphie botanique de ces iles avec celle des continens voisins. La comparaison des flores phanérogamiques a, dit-on, prouvé que celle des Canaries a son point de départ, non en Europe, mais en Syrie, en Égypte et en Barbarie (1). Soit; mais le tableau de la végétation cryptogamique que je vais mettre sous les yeux du lecteur le convaincra, j'en suis certain, que cette végétation , quoiqu'en plusieurs points identique à celle de l'Afrique septentrionale , se rapproche pourtant davantage de celle de l'Europe australe et occidentale. On y reconnaitra surtout une frappante analogie avec celle des principales iles méditerranéennes. Voulant éviter des répétitions pour le moins inutiles , je suis forcé de renvoyer le lecteur au traité de Géographie botanique du présent ouvrage , et surtout au cha- pitre second qui traite de la phytostatique ou des régions des plantes. C'est là qu'il pourra trouver la hauteur au-dessus du niveau de la mer des principales localités , et tous les autres renseignemens relatifs aux conditions topographiques et météoro- logiques dans lesquelles vivent les plantes que j'ai eu à énumérer et décrire , et pour (1) Goup-d'œil sur la Flore des Canaries, par M. Léop. de Buch, Archives de Bot., tom. 1, p. 315. (um ) chacune desquelles j'ai mis tout le soin dont je suis capable à indiquer d'une maniere précise le lieu natal. Si nous venons à considérer le nombre total des espèces cryptogames dont se com pose notre collection canarienne , nous voyons sur-le-champ qu'il est bien supérieur au chiffre qu'auraient supposé probable les personnes qui auraient fondé leur calcul sur cette opinion, soutenue par quelques savans, que la proportion des plantes acoty- lédones aux plantes cotylédonées décroit sensiblement à mesure qu'on s'éloigne du póle pour se rapprocher de l'équateur. J'ai déjà dit ailleurs ce qu'il fallait penser de cette maniere de voir , et prouvé, je crois , que cela devait s'entendre , non du nombre des especes, mais de la proportion des individus appartenant à ces deux grandes divisions du regne végétal. Quelque élevé pourtant que soit le chiffre des cryptogames recueillies par MM. Webb, Berthelot et Despréaux, puisqu'il se monte à pres de 500 espèces, on s'abuserait étrangement si l'on croyait qu'il peut étre difficilement surpassé. Si l'on considère en effet l'immense développement du littoral; si l'on songe à la variété de sites, d'expositions et de climats, à la diversité méme des milieux où végètent ces plantes ; si l'on se rappelle surtout ces belles forêts primitives et sauvages qui couronnent les montagnes des principales iles , on sera bien plutót étonné, non-seulement de l'infériorité relative de leur nombre , mais encore de n'y voir figu- rer ni une seule Verrucariée, ni une seule Graphidée , deux tribus qui , d'apres la position géographique elle-méme , doivent y étre prédominantes. Parlerai-je de l'in- nombrable quantité de Champignons qui doivent aussi végéter et se reproduire presque sans interruption à l'abri de ces foréts ou sur leurs limites, et dont nous avons eu à peine quelques uns à faire connaitre ? La tribu des Sphériacées, si riche en especes. méme sous les tropiques , ainsi que le prouvent les Décades rr, iv et v de ma Seconde Centurie de Plantes cellulaires (1), ne nous a offert, chose à peine croyable, que trois seules especes. On en peut dire autant des Thalassiophytes , quoique, conjointement avec les Mousses et les Hépati- ques, ces plantes soient du nombre de celles qui ont été le mieux explorées. Les Lichens, ces Algues aériennes, ont aussi fixé l'attention des trois botanistes qui ont concouru à former la collection. Telle qu'elle est, cette collection est néanmoins une des plus importantes qui aient été faites hors de l'Europe sur une surface aussi res- treinte eLen un si court espace de temps, ce qui, loin de l'infirmer, ne fait au contraire qu'augmenter ma conviction touchant la possibilité , pour un cryptogamiste tant soit peu expérimenté, de doubler, de tripler méme; fort aisément, par un séjour d'une année, le nombre des espèces qui la composent aujourd'hui. Un coup-d'œil général sur l'ensemble des Agames, dont l'énumération fait l'objet de ce travail, prouvera jusqu'à l'évidence ce que j'ai énoncé plus haut, je veux dire l'a- (4) V. Ann. Sc. nat. 2° sér. Botan. Tom. xnW, p. 559 et suiv., où sont déerites et {gurées plus de 50 espèces nouvelles recueillies à la Guiane par mon ami M. Leprieur. (vigi) nalogie manifeste qui, sous le rapport de la végétation cryptogamique, lie étroitement les Canaries, 1° à l'Europe australe et surtout aux principales iles de la Méditerranée, comme la Corse et la Sardaigne, car les autres sont à peine connues à cet égard (1) ; 2» à l'Afrique septentrionale et occidentale jusqu'au cap de Bonne-Espérance (2), mais principalement aux cótes de l'Égypte et de la Barbarie (3) ; 3° enfin aux côtes du Por- tugal , dela France et de l'Angleterre (4). Il est en outre un certain nombre d'espèces cellulaires qui n'ont encore été observées qu'aux Canaries, bien qu'on en rencontre les types en Europe (5). D'autres n'ont été vues que sur des points isolés de l'Europe ou de l'Afrique et dans les îles Fortunées. Ainsi l' Astrodontium canariense a été recueilli à Madagascar, la Frullania hispanica dans les Asturies, le Plagiochasma Aitonia aux iles Ioniennes, la Riccia cilüfera en Portugal, le Leptogium Burgessii dans les iles Britanni- ques, le Leptogium ulvaceum aux iles Mariannes, le Leplogium Brebissonii dans l'ouest de la France, la Capea biruncinata sur les côtes du Cap-Vert et duChili, la Caulerpa clavifera dans la mer Rouge, enfin l’Anadyomene slellata sur les côtes du Brésil, dans la Médi- terranée et l'Adriatique. Les espèces qui n'entrent dans aucune de ces catégories , c'est-à-dire près des neuf dixièmes de la collection, font partie de la Flore d'Europe, et appartiennent surtout aux contrées méditerranéennes. (1) Espèces communes à toutes ces iles et au midi de l'Europe: Batramia rigida; Bryum platyloma ; Tcrtula squarrosa, que M. Durieu, qui croit l'avoir trouvée en Algérie, rapporte au genre Didymodon; Trichostomum mutabile; Grimaldia dichotoma ; Gorsinia marchantioides; Riccia lamellosa ; Evernia intricata; E. villosa; Sticta filicina ; Parmelia car- phinea; Stereocaulon intricatum; Alsidium Corallinum ; Dasya Baillowiana ; D. Solieri ; D. Arbuscula; Ceramium cla- vulatum; (trouvé par M. Webb, sur la côte de l'ile d'Alboran dans le détroit de Gibraltar) ; Caulerpa prolifera ; Ana- dyomene stellata. (2) Espèces communes au Cap et aux Canaries. Le genre Glyphocarpus, dont nous avons un représentant dans ces iles, G. Webbii; Bryum Canariense; Notarisia crispata ; Plagiochila javanica ; Lecidea parmelioiles ; Leptogium azu- reum; L. ulvaceum ; Capea biruncinata ; Halymenia capensis; Geramium clavulatum. (5) Plantes qui se retrouvent sur les côtes des deux pays: Bartramia stricta; Funaria Fontanesi ; Physcomitrium curvisetum ; Trichostomum Barbula ; le genre Plagiochasma, représenté en Algérie par le P. Rousselianum; Fimbriaria africana; Polyporus lucidus, Var. apus ; Evernia intricata; E. villosa; Sargassum diversifolium; Padina Tournefortii ; Alsidium Corallinum ; Lomentaria uvaria; Hypnea ustulata ; Halymenia Floresia; Asparagopsis Delilei. (4) Cryptogames communes aux Canaries et à tout le littoral occidental de l'Europe, jusqu'à l'Angleterre inclusive- ment : Entosthodon Templetoni; Dicranum Scottianum; Ptychomitrium polyphyllum ; Plagiochila spinulosa; Junger- mannia Turneri ; Sticta aurata; Parmelia Borreri; Leptogium Burgessii; L. Brebissonii (n'a encore été recueilli qu'en France) ; Polysiphonia furcellata; Griffithsia arachnoidea ; Gonferva pellucida. À l'exception de l' Entosthodon Temple- toni, qui, chez nous, n'a encore jété trouvé qu'en Corse, et du Leptogium Burgessii, toutes ces plantes font partie de la Flore de la France occidentale. (5) Voici les noms de ces espèces nouvelles : Hypnum Teneriffæ; H. Berthelotianum ; Hookeria Webbiana ; Neckera intermedia ; Leptodon longisetus ; Fissidens serrulatus; Tortula diaphana; Dicranum juniperoideum ; Lophocolea Preauxiana ; Madotheca canariensis; Frullania Teneriffæ ; Agaricus Webbii; .Coprinus spiralis ; C. pilulifer ; C. pluto- nius; Boletus Preauxii; Clavaria rhodochroa; Morchella dubia ; Patellaria. nitida; Phallus canariensis; Polysaccum tinctorium; Puccinia Atropæ; Uredo Frankeniæ ; U. Pruni; U. microcelis ; Evcrnia canariensis ; E. scorigena ; E. lacunosa; Ramalina Webbii; R. decipiens; Solorina Despreauxii ; Parmelia lolophaa; Sargassum comosum ; Dictyota nævosa; Padina lobata; Laurencia perforata ; Halymenia cyclocolpa ; H. clavæformis; Dumontia canariensis ; Dasya acanthophora ; Polysiphonia myriococca ; P. nutans ; Griffithsia Argus ; Callithamnion ellipticum ; Caulerpa Webbiana ; C. vitifolia ; Anadyomene Calodictyon; Conferva pachynema; C. enormis ; Lyngbya? cantharidosma; Chroolepus ian- thinus ; Rivularia cerebrina, et R. monticulosa. En tout, 35 espèces, dont treize seulement étaient connues avant les recherches de nos voyageurs. A Em ( ^W) Passons maintenant à l'examen de chacune des familles de plantes cellulaires , en commençant, comme il convient, par celle des Mousses. Des 76 espèces (1) rapportées des Canaries, 5 seulement sont nouvelles. Ainsi qu'on l'observe ré- gulierement dans toutes les Flores de l'Europe (2), les acrocarpes l'emportent de beaucoup sur les pleurocarpes, les premières étant aux secondes comme 13 est à 5. En France, cette proportion est environ :: 6 : 5; en Allemagne, toujours d'apres Wallroth, :: 59 : 9; en Angleterre, :: 35 : 95; en Scanie, d'apres Fries, : : 10 : 8. On voit que dans les variations que subit la proportion, le chiffre des acrocarpes est toujours supérieur. Parmi les pleurocarpes, ce sont, comme partout, les Hypnes qui ont la prédominance. Comparées entre elles, sous le rapport du péristome , ces 16 Mousses sont dans la proportion suivante : 38 diplopéristomées , 32 haplopéristo- mées, 3 apéristomées. Nulle astomée ne figure dans la collection. Quant à la distribution géographique de ces especes, 8 ont été recueillies indifférem- ment dans toutes lesiles, 37 à Canarie, 26 à Ténériffe, 3 à Gomere et 2 à l'ile de Fer. Ce qu'il faut surtout noter dans cette répartition, c'est que toutes les especes nouvelles sont originaires de Ténériffe, et méme d'une seule localité, la magnifique et délicieuse forêt d'Agua-Garcia. Nous devons excepter toutefois le Glyphocarpus Webbii qui, lui, n'a encore été trouvé qu'au sommet de la vallée de l'Oroíava. 2% espèces ont été re- cueillies sur le tronc ou au pied des arbres, 29 sur la terre, 2 sur des murs, 1 dans les marais tourbeux , 4 dans les ruisseaux, 7 sur les rochers ou dans leurs fentes, 6 dans les lieux ombragés et humides, et 3 dans les foréts les plus touffues. (1) HI. n'est pas inutile de rappeler que le nombre des espèces est fort sujet à varier selon l'idée que chaque botaniste attache à la valeur detel ou tel caractére. Ce qui pour l'un est une espéce fort distincte, n'est souvent pour un autre qu'une variété, ou méme une forme d'une plante déjà connue. Tout cela dépend du point de vue où l'on s'est placé , des idées qu'on s'est faites de l'importance relative de telle ou telle partie, et souvent du plus ou moins grand nombre d'indi- vidus de la méme esp?ce qu'on a été à portée de voir et d'étudier. Ainsi, la Flore Frangaise de M. De Candolle contient 227 Mousses, tandis que le Botanicon gallicum n'en énumére que 195. Si nous ajoutons à ce dernier nombre les espèces trouvées par MM. Mougeot et Schimper, dans les Vosges, par M Guépin, dans l'Anjou, par M. de Brébisson, en Norman- die, et par moi dans la France méridionale, nous pouvons aujourd'hui porter l'effectif de cette famille à 280 espèces françaises. Cette supputation approximative me semble même au-dessous de la réalité, si je la compare aux dernieres énumérations publiées, d'apres lesquelles les Mousses d'Angleterre s'éléveraient au nombre de 308 ; celles de la Flore d'Allemagne (selon Wallroth) , à 575, chiffre énorme qui ne s'explique que par l'extension un peu arbitraire donnée à la circonscription de cette Flore; celles d'Italie (De Notaris, Syll. Musc.), à 408 ; celles de Suède à 226 ; celles de Lapo- nie, enfin, à 160. ^ (2) Cette proportion change pour les Flores tropicales, dans lesquelles les Mousses pleurocarpes .égalent, quand elles ne le dépassent pas, le nombre des acrocarpes. Ainsi, par exemple, le premier fascicule de la Flora Brasiliensis , de MM. Martius et Endlicher, bien qu'incomplet sous le rapport de cette famille, nous donne 97 pleurocarpeset 100 acro- carpes, chiffre où l'on voit que l'équilibre est bien près de s'établir entre ces deux grandes divisions. Parmi les Mousses de la Guiane, dont j'ai donné, dans les Annales des Sciences naturelles ( Botan. 2° sér. tom. ni, p. 195), une énuméra- tion que je vais compléter dans les vue et vie Décades de ma Seconde centurie de plantes cellulaires, on compte 20 acro- carpes seulement contre 27 pleurocarpes. Les Mousses connues de la Bolivie (Flor. Boliv, Crypt., p. 115, in d'Orbig. Voy. Amér. Mérid. ) donnent une proportion égale des deux divisions. Dans l'énumération que viennent de faire des Mousses du Népaul, MM. Hooker et Harvey, 71 pleurocarpes sont seulement mentionnées, tandis que le nombre des acrocarpes monte à 79. Enfin, M. Perrottet, qui a exploré avec autant de zèle que de bonheur les montagnes de la pres- qu'ile de l'Inde, nommées Neelgherries, en a rapporté 150 cryptogames, sur lesquelles 29 Mousses à pédoncule terminal et 41 à pédoncule latéral, où la prépondérance est encore pour ces dernieres. ( v1) Enfin, les Mousses canariennes sont réparties , comme il suit, dans douze tribus : Hypnec 30, Filiceæ 1, Polytricheæ 6, Bartramiee 3, Funarieæ 5, Bryaceæ 9, Tortu- lec 5, Dicraneæ 4, Weissieæ 3, Orthotricheæ 5, Grimmieæ 3, Gymnostomec 2 (1). Les Hépatiques des Canaries, quoiqu'elles aient des représentans dans les tribus principales, ne sont pourtant pas tres-nombreuses. Ces plantes , au nombre de 32 es- peces, n'en offrent que 5 qui soient nouvelles, et encore l'une d'elles ( Fimbriaria africana ) at-elle été énumérée parmi les Cryptogames algériennes. Sur ce nombre , on compte 20 Jongermanniées ( 9 à feuilles succubes et 11 à feuilles incubes ), 7 Mar- chantiées, 1 Anthocérotée et 5 Ricciées. Les Jongermanniées sont ainsi distribuées : 10 Jongermannidées, 9 Jubulées et 1 Codoniée. Des plantes de cette tribu, le Plagio- chila javanica, espece inter-tropicale, rattache la Flore des Canaries à celle du cap de Bonne-Espérance et des Indes-Occidentales, et le Plagiochila spinulosa , joint au Jun- germannia Turneri, à celle d'Angleterre et de la France occidentale. Quatre espèces, les Lophocolea Preauxiana, Madotheca canariensis, Frullania Teneriffa et nervosa, sont propres aux iles Fortunées. Toutes les autres leur sont communes avec les autres contrées de l'Europe. Des Marchantiées, la Fimbriaria africana a été recueillie en Algérie, le Plagio- chasma Ailonia se retrouve à Corfou; tout le reste, ou est commun dans l'Europe entière, ou, comme la Grimaldia dichotoma, n'habite que l'Europe australe. Quant aux Ricciées, il en est deux qui sont méditerranéennes, et une, la Riccia cilüfera, qui n'avait jusqu'ici été observée qu'en Portugal. Les deux dernieres sont communes par- iout. Comparées numériquement aux Hépatiques d'autres pays plus ou moins bien connus , celles des Canaries sont aux plantes de cette famille observées en Europe :: 1: 7, au Brésil :: i : 3, à Java: : 1:3 1[4, au Cap :: 1: 2 environ, enfin dans le Chili et la Bolivie : : 1 : 2 13133. Des Hépatiques canariennes, 19 ont été trouvées à la Grande-Canarie , dont 8 Jonger- manniées, 5 Marchantiées, 1 Anthocérotée, et 5, c'est-à-dire toutes les Ricciées ; 6 appartiennent à Ténériffe, 5 Jongermanniées et 1 Marchantiée ; 3 à l'ile de Gomere : 1 espèces sont communes à toutes lesiles. Plusieurs de ces plantes ont été recueillies à des hauteurs considérables. Relativement à leur station, 12 de ces plantes ont été trouvées sur la terre, dont 4 Jongermanniées, 3 Marchantiées, 1 Anthocérotée et 4 Ricciées; 3 dans des lieux humides ou sur le bord des eaux, 2 sur les rochers ou les pierres, 6 rampaient sur des Lichens, 5 entre des Mousses, 9 entre les jets d'autres plantes de la méme famil'e; l'une d'elles, enfin, végétait sur des scories volcaniques à une grande élévation. Dans la classe des Muscinées, les Canaries ne possèdent donc que trois genres exciusivement tropicaux, l'Astrodontium, le Glyphocarpus et la Notarisia. (1) La Mousse que j'ai donnée, avec doute, comme le Gymnostomum stelligerum N. et H., pourrait bien être une des variétés que M. Hocker (Journ. of. Bot. Febr. 1840) rapporte à son G. xanthocarpum, dont il ne m'a envoyé que le type. Une Mousse identique à celle des Canaries fait partie dela collection rappor'ée des Neelgherries par M. Perrottet ; de là m2 nouvelle conjecture. ( VI ) Les Champignons, non-seulement en raison du petit nombre des espèces récoltées, mais encore par les motifs qui ont nécessité l’avant-propos dont j'ai fait précéder leur histoire , ne sauraient fournir aucune donnée pour un rapprochement entre la Flore des Canaries et les autres Flores locales de l'Europe, ni conséquemment le moyen d'en déduire des généralités de quelque valeur sur leur distribution géographique. but principal de cette introduction. Que conclure, en effet, d'un catalogue oü les Agaricinées d'une contrée si remarquable par ses vastes foréts, sont représentées par dix espèces et les Polyporées par trois seulement ? Quelques-unes des espèces que nous avons fait figurer sont cependant assez singulières pour porter à penser que les différentes familles de cette immense classe sont susceptibles d'acquérir un notable accroissement et qu'il suffirait pour cela des recherches de quelque my- cétologue habile. Ce Coprin trouvé sur des scories volcaniques à la Gomère, cette Clavaire coralloide rose à sommets cendrés , cette Patellaire vernissée, étre micros- copique fort singulier, parasite sur les tiges du Plagiochila spinulosa , ce Phallus, analogue par sa couleur au P. roseus de la Flore d'Égypte, mais si distinct de cette espèce par sa forme et l'imperviabilité de son capitule, ce Polysaccum, enfin, employé par les habitans comme matiere tinctoriale, et que son port, comme son organisa- tion, rapproche tant d'une espèce congénère , observée par Buxbaum aux environs d'Astracan, doivent faire pressentir l'importance de la végétation fongique des iles Canaries. La collection est extrémement riche en Lichens, et pourtant on n'y voit, comme je l'ai déjà dit, ni une seule Verrucariée , ni une seule Graphidée. Loin de se rendre raison d'une telle lacune dans la série des tribus, on se serait au contraire attendu à y rencontrer quelques représentans de ces types inter-tropicaux dont une espèce, le Chiodecton myrticola, s'est méme avancée chez nous jusqu'aux iles d'Hyères. Par exemple, on n'aurait été nullement surpris de recevoir de là un Parmentaria ou un Trypethelium. 11 en résulte une prédominance exorbitante des Lichens gymnocarpes sur les angiocarpes. Elle est telle, en effet, que, sur 85 especes, 82 appartiennent à la premiere tribu et 3 seulement à la seconde. Sur ce nombre total, on compte 60 Par- méiiacées, 17 Lécidées, 3 Pyxinées, 1 Sphérophorée et 2 Endocarpées. Comparés aux Lichens d'Europe, la proportion est :: 1 : 4 3J& ou environ. Mais n'oublions pas qu'une exploration plus complete changerait considérablement le rapport des deux Flores lichénographiques, d’après cette considération surtout que les Canaries, offrant un sol accidenté où l'on peut rencontrer les climats les plus opposés, sont susceptibles de produire à la fois les formes lichénoides des zónes les plus boréales et celles des contrées équinoxiales. Ne voyons-nous pas effectivement que l'Espagne, à peine explorée, nourrit 48 Lichens étrangers à la Scandinavie ( Fries, Lich. Eur. reform. Prolegom. p. xcvn)? Sur les 85 espèces canariennes , j'en ai dà distinguer 5 seulement comme nouvelles. J'ai fait connaitre la fructification de l'Evernia canariensis que personne , avant MM. Webb et Berthelot , n'avait encore trouvée en cet état. Quant aux Byssacées, quoiqu'elles confirment les rapports que j'ai indiqués entre C FN à ( vin ) la Flore canarienne et celles d'Angleterre et de l'Ouest de la France, par la présence du Leplogium Burgessii d'une part, et du L. Brebissonii de l'autre, elles offrent néanmoins peu d'observations à faire pour la géographie de ces plantes. Une seule espèce de ce méme genre Leptogium , qui prédomine ici sur le genre Collema , tandis que le contraire a lieu dans les Flores d'Europe, indique aussi quelque relation avec les pays tropicaux , puisqu'elle n'avait encore été trouvée qu'aux iles Mariannes par M. Gaudichaud. Leur nombre total s'élève à dix espèces. Nous voici enfin arrivés aux Phycées, famille intimement liée aux Lichens ou Algues aériennes par l'intermédiaire des Byssacées. Pour leur exposition , j'ai donné ici la préférence à la série des tribus telle qu'on la trouve dans l'ouvrage de M. Lindley, intitulé : À natural System of Botany, me permettant toutefois d'interver- tir tant soit peu l'ordre dans lequel elles sont rangées. Envisagées sous le point de vue de la couleur qu'elles revétent, caractere d'une grande importance dans ces plantes, les Phycées des iles Fortunées, au nombre total de 141 espéces, sont réparties comme il suit dans des sous-familles que j'ai adoptées ailleurs (1) : 31 Oli- vacées, sur lesquelles 12 Fucacées , 3 Laminariées, 12 Dictyotées, 4 Ectocarpées ; 58 Floridées dont 25 continues ou Floridées proprement dites, 5 Gastérocarpées, 28 Céramiées ou Floridées articulées ; enfin 52 Zoospermées (J. Agardh), compre- nant 4 Caulerpées, 7 Ulvacées, 4 Syphonées, 14 Confervacées, 2 Oscillatoriées , 2 Byssoidées, 2 Batrachospermées, 6 Nostochinées, 8 Fragilariées, 2 Cymbellées et 1 Desmidiacée. Des 31 Olivacées, 14 ont été trouvées à la Grande-Canarie, 2 à Ténériffe, 2 à Gomere, 2 à Lancerotte; 7 sont communes à tout l'archipel Canarien; 3 ont des localités incertaines ; 1 enfin parait avoir été apportée par les courans. Sur 58 Flo- ridées, 30 sont de l'ile de Canarie, 6 de Ténériffe ; 12 sont répandues dans toutes les îles , et les localités des 10 restantes sont indéterminées. Parmi les 52 Zoosper- mées , 13 sont propres à la Grande-Canarie, 5 à Ténériffe, 2 à Gomère, 5 à Lance- rotte; les 25 autres sont communes à tout l'Archipel. Que si nous désirons préciser davantage encore l'habitat des plantes marines des iles Fortunées, nous trouvons les résultats suivans. La Punla de Teno a fourni 3 Olivacées et 2 Floridées; la Punta de Melenera, 2 Olivacées, 2 Floridées et 1 Zoosperinée; Gando, 1 Olivacée et 4 Flo- ridées, au nombre desquelles se trouve le beau Dasya acanthophora ; le port de l'Orotava, 1 Olivacée, 3 Floridées et 2 Zoospermées , dont l'une est l'Anadyomene Calo- dictyon; Yisleta, 4 Fioridées, parmi lesquelles sont l' Asparagopsis Delilei et le Dumontia canariensis ; le port de Santa-Cruz, 3 Floridées; la Punta de Telde, 2 Floridées et 1 Zoospermée; la Cuesta de Silva, le port de la Madera, et le Roque del Gando, cha- cun 1 Floridée ; enfin, le lieu du littoral de la Grande-Canarie nommé Hoja de plata. ( feville d'argent), l'Anadyomene stellata. Un fait assez curieux, c'est l'habitat (1) Florula Boliviensis in d'Orbig. Voy. Amér. mérid. — Hist. phys. polit. et natur. de Cuba, par D. Ram. de la Sagra. (E) des # Caulerpes, y compris la nouvelle espèce, dans le port de l'Arécife, à Lance- rotte; il l'est méme d'autant plus que la cinquième espèce ( Caulerpa vitifolia ), la plus extraordinaire de toutes, a été découverte entre la méme île et celle de Graciosa. Il ne me reste plus, pour terminer cet essai phycostatique , quà comparer suc- cinctement les Algues submergées des Canaries avec celles des deux Flores de l'Europe les mieux explorées. En prenant pour terme de comparaison les Algues inscrites dans le Botanicum gallicum , je dois faire remarquer que , méme à l'époque de sa publication, cet ou- vrage était loin de contenir toutes les especes de notre immense littoral, et que, depuis qu'il a paru, le nombre des Phycées , surtout inférieures, s'est encore consi- dérablement accru. Mais, faute de temps pour établir l'état réel de notre phycos- tatique, je me servirai du travail de M. Duby, comme base du parallele que je veux présenter. Les Phycées françaises s'élevent, selon ce savant, à 516, dont 78 Oli- vacées, 137 Floridées et 309 Zoospermées. La Phycologie britannique, dont nous devons le dénombrement aux travaux réunis de MM. Greville, Hooker et Harvey, se distingue surtout de celle de nos côtes par la prédominance des Zoospermées , et aussi par celle, toutefois moins considérable, des Olivacées. M. Hooker énumère dans l'English Flora 516 Algues, dont 70 Olivacées , 137 Floridées et 309 Zoosper- mées. Voici les rapprochemens auxquels nous conduisent ces nombres. Les Oliva- cées des Canaries sont à celles de France : : 1 : 3 environ, les Floridées : : 1 :2 4/29, et les Zoospermées : : 1 : 4 1/26. Comparées à celles de la Grande-Bretagne, les Olivacées sont : : 3 : 7, les Floridées : : 1 : 2 21/58, et les Zoospermées : : 1 : 5 13/17. Le nombre total des Phycées canariennes est à celles de France : : 1 : 2 5/7, et à celles d'Angleterre : : 1 : 3 5/7 ou à peu près. Il y aurait bien encore quelques remarques à faire sur les tribus prédominantes dans chacune de ces flores sous- marines, comme, par exemple, qu'en France les Floridées continues l'emportent sur les articulées, ce qui est tout l'opposé en Angleterre et aux Canaries; que dans ces dernieres iles ce sont, parmi les Olivacées, les Dictyotées qui marchent en premiere ligne, tandis que les Fucacées ne viennent qu'en seconde , etc.; mais ces considé- rations, bonnes pour un ouvrage général de Phytostatique , seraient déplacées ici, si elles étaient poussées plus loin. Je me crois obligé de dire quelques mots du plan que j'ai suivi dans l'exposition des plantes cellulaires confiées à mes soins. Les hommes qui font des objets naturels leur étude de prédilection, savent combien, à chaque pas qu'ils font dans la car- riere, se modifient les idées qu'ils ont sur l'ensemble de la branche qu'ils culti- vent. A mesure qu'ils s'élèvent, leurs regards embrassant un horizon plus vaste, ils apercoivent les choses sous un aspect différent. De là les variations des systemes suivis, par le méme naturaliste, à diverses époques. J'ai, pour mon compte, été forcé d'adopter, dans l'histoire des Algues des Canaries, une classification un peu différente de celle que j'avais suivie , soit dans la Florula Boliviensis, soit dans l'Histoire physique, politique et naturelle de l'ile de Cuba. Entrainé par le courant , III. — (PBYTOGRAPH., PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.)— ó (x) il m'a bien fallu le suivre, et d'ailleurs je ne vois plus moi-même comme je voyais alors. Afin de laisser le moins de disparate possible entre la phanérogamie et la cryp- togamie de cet ouvrage, je me suis conformé à l'ordre suivi par M. Webb. Ainsi, jai donné les caractères diagnostiques des genres et des espèces, leurs principaux synonymes, en citant surtout les principales Flores de l'Europe, leur habitat, et, pour les Mousses et les Hépatiques seulement, une distribution géographique aussi complete que les livres et les herbiers m'ont permis de le faire. Aux citations des meilleures figures que j'ai pu consulter, j'ajoute encore l'indication des exemplaires en nature contenus dans plusieurs publications , toutes en ma possession, à l'exception du Moostaschenbuch de Funck. L'espece est-elle nouvelle, j'en donne une description aussi détaillée que le permettent le nombre et l'état des échantillons. A cette occasion , je n'omets jamais d'établir, autant que faire se peut, les analogies avec les especes voisines, ou les différences par lesquelles elles s'en distinguent. Je suis fermement convaincu que ce complément indispensable à l'histoire d'une plante la fait souvent mieux connaitre que la meilleure description elle-méme. Quant à l'idiome dans le- quel ont été rédigées les unes et les autres, jai fait choix de la langue latine pour les descriptions, comme plus propre à peindre en peu de mots les innombrables variations de formes des organes ; mais j'ai cru , pour les observations, devoir donner la préférence à la langue francaise, non-seulement par la raison que , généralement connue des savans, elle m'est aussi plus familiere, mais encore et surtout à cause de la précision et de la clarté qui résultent de l'ordre naturel dans lequel elle pré- sente les idées. Pour les Mousses , j'ai suivi la division en tribus naturelles successivement per- fectionnée par les travaux de Bridel, de MM. Arnott, Schwægrichen, Hooker, Bruch et Schimper. J'ai adopté, comme je l'avais déjà fait dans la Florula Boli- viensis , les changemens qui se sont opérés dans la famille des Hépatiques, par les travaux récens de mon illustre ami, M. Nees d'Esenbeck. Fries, le digne successeur de Linné à la chaire d'Upsal, a encore été mon guide dans l'exposition du petit nombre d'especes de la classe des champignons que j'ai eu à mentionner. Pour les Lichens et les Byssacées, j'ai aussi adopté, avec la nomenclature et la méthode lichénographique de ce savant célebre, les phrases diagnostiques qu'il a données de la plupart des especes européennes qui se retrouvent aux iles Fortunées. Rarement ai-je modifié cette diagnose, mais j'y ai toujours ajouté l'analyse du nucléus dont Eschweiler et M. Fée ont les premiers reconnu l'importance pour la circonscrip- tion, l'un des espèces, et je suis de cet avis, l'autre des genres, ce qui est moins sûr. Parvenu aux Phycées , point de départ de toute végétation et terme de mon tra- vail, l'incertitude des caracteres génériques des plantes de cette belle et nombreuse famille, incertitude que n'ont point dissipée les travaux des Lamouroux , des Turner , des Agardh, desGreville, etc., m'a conduit à faire une étude comparée de tous les genres de cette famille dont j'avais. des représentans parmi les cryptogames canariennes. ( X1 ) Six mois entiers consacrés à cette étude m'ont confirmé ce que je savais déjà: 1° que rien n'est plus difficile que de limiter convenablement un genre de Thalassiophyte , en le fondant exclusivement soit sur la forme de la fronde, soit sur les organes de la fructification ; 2° que la structure ou l'organisation des frondes unie à la forme et à la disposition des organes propagateurs fournissent à cet égard les caracteres les plus constans; 3° enfin, que ceux-ci eux-mêmes deviennent souvent insuffisans et laissent encore quelquefois le genre dans une incertitude et un vague désespé- rans. Je n'en ai pas moins reconnu pourtant qu'un grand nombre des genres établis par Lamouroux et par MM. Agardh, Greville, Bory, etc., méritaient qu'on les con- servàt. Désirant porter la nomenclature au plus haut point de perfection possible , perfection qui ne peut étre sans influence sur les progres de la science elle-méme , J'ai cru devoir modifier deux noms génériques hybrides, imposés à des hydrophytes par un de ces savans. Qu'on n'aille pas s'imaginer pour cela que j'aie tenté de boule- verser toute la famille des Algues. Loin d'avoir eu cette pensée, je n'ai cherché au contraire quà amender ce qu'avaient établi mes savans prédécesseurs, et ce n'est jamais qu'apres avoir répété plusieurs fois mes observations que je me suis décidé à le faire. Ces observations n'ont pas porté sur moins de douze cents échantillons. Et je ne me suis pas borné à soumettre à l'analyse microscopique toutes les especes canariennes, je l'ai fait encore comparativement pour des especes semblables de ma propre collection. 1l m'est arrivé quelquefois d'analyser ainsi toutes les espèces d'un méme genre. C'est par suite de ce travail que j'ai été conduit à modifier les caracteres de la plupart des genres et la diagnose de toutes les espèces. J'ai été sobre d'innovations dans mes distinctions génériques ou spécifiques. Je pense, en effet, quà une époque oü la science des végétaux succombe sous le poids des maté- riaux , il vaut mieux s'attacher à montrer les analogies qui lient les plantes entre elles, qu'à faire ressortir les différences, quelquefois bien légères, qui les distinguent. Aussi, n'aije établi le genre Capea , dans la tribu des Laminariées , que par suite des dé- membremens qu'avait déjà subis avant moi le genre Laminaria, démembremens dans aucune division desquels le mode de végétation de cette algue ne me permettait plus de la classer. J'ai aussi fait connaitre la fructification, jusqu'ici mal expliquée , du Dumontia triquetra Lamx. ( Halymenia furcellata. Ag.), et je me suis fondé sur les caracteres de cette singuliere fructification pour proposer aux botanistes un nouveau genre consacré à la mémoire de Ginanni, qui a si bien mérité de la science des Algues. Quant aux espèces, l'étude que j'en ai faite m'a conduit encore à changer le genre de quelques-unes. Il en est d'autres en petit nombre, auxquelles , appuyé sur la loi sacrée de la priorité, j'ai dù restituer le premier nom qui leur avait été imposé. L'observation rigoureuse de cette loi, dont se sont malheureusement écartés la plupart des auteurs, me semble un gage de fixité dans la nomenclature auquel il y aurait quelque gloire à sacrifier son amour-propre. Je n'ai fait, au reste, en cela, que suivre les traces des botanistes les plus illustres et les plus conscien- cieux. Enfin , jai changé la place de quelques genres dans le systeme, ce qui n'en- traine aucune conséquence, puisque chacun est libre d'admettre ou de rejeter à sa (XII) volonté ma maniere de voir. J'ai fait figurer , dans neuf planches, trente espèces crypto- games, sur lesquelles vingt-cinq nouvelles et cinq dont la fructification était inconnue avant les recherches de MM. Webb et Berthelot. Tous les dessins, à l'exception de la planche du Caulerpa Webbiana, ont été faits, d'apres mes analyses, par M. Alfred Riocreux , dont tous les botanistes apprécient maintenant le rare talent, et ces analyses elles-mémes ont été calquées par moi, au moyen de la chambre claire d'Amici, sur les objets naturels soumis au microscope composé de M. Charles Che- valier. Je puis donc garantir leur exactitude. CauiLLE MONTAGNE, D. M. Paris, le {+ janvier 1841. ADDENDA ET EMENDANDA. Page 4, lig. 11 Annott., lis. Arnott. » » » » Ajoutez aux observations qui suivent la description de l'Hypnum Teneriffe , que depuis lors j'en ai recu de mon ami, M. Schimper, des échantillons provenant de l'ile de Sardaigne. Cette nouvelle localité de I'H. Teneriffæ m'a confirmé davantage dans l'idée que j'avais sur l'analogie de la végéta- tion de ces iles, mais ne m'a pas convaincu que c'était là la plante de Smith. — 5, — 6, fasciculas, /is. fasciculos. — » — 16, amené, lis. amœænè. — 7, — 33, cœspitibus, lis. cæspitibus. — 8, — 55, Moostach., lis. Moostasch. — . 15, — 40, (et ailleurs) Sancillo, lis. Saucillo. — 14, — 20, Ungher, lis. Unger. — 47, — » après Neckera pennata, ajoutez : NECKERA IMBRICATA ScuwÆcGr., indiquée par M. Martius, comme croissant à Ténériffe. Voy. Endl. et Mart. Fl. Bras. Fasc. 1. fo Vien. 1840, p. 98. FISSIDENS SERRULATUS Bnip. Oss. La plante homonyme de M. Hornschuch (Endl. et Mart. 1. c. p. 91, t. 2, f. 3.) ne saurait en aucune façon être rapportée à celle-ci. J'ai établi ailleurs (Voy. Deux. Gent. Pl. cell. exot.; Ann. Sc. nat. 2° Sér. Bot. Décemb. 1840) un parallèle entre ces deux Mousses, d'oü ressortiront toutes leurs différences. Je me suis cru autorisé, pour cette raison, à im- poser le nom de Fissidens Hornschuchii à l'espèce du Brésil, qui se retrouve aussi à la Guiane. Comme nos échantillons de la Mousse canarienne sont originaires de Ténériffe, où M. Bory avait trouvé les siens, comme d'ailleurs ils répondent exactement à la diagnose de Bridel, la fructifica- tion, inconnue alors, exceptée, il est de toute probabilité qu'ils sont bien déterminés. — . 25, — 16, ressorrtir, lis. ressortir. — » — » Après Fissidens serrulatu s insé ez : FISSIDENS FLABELLATUS Honwsca. (in Endl, et Mart., l. c., p. 91, t. 2, f. 2) trouvé à Téné- riffe, selon M. Martius, 1. c. p. 99. — . 94, — 93, transposez le n° 41 après Norm. — . 96, — 56, quàm plurimis, lis. quamplurimis. — . 91, — 17, Potoso, lis. Potosi. — » — 40, celles-ci, Lis. celle-ci. — $0, — 32, Brit, Lis. Bridel. — 32, — 49, p. lis. Tab. — 36, — » Après Tortula muralis, insérez : TORTULA CUNEIFOLIA Hook. ET GnEV.. espèce qui, selon Bridel (Bryol. univ., 11, p. 829), se retrouve aussi aux iles Canaries. — 37, — 2, precedente, lis. penultimà. — » — 10, paraphysisque, lis. paraphysibusque. — . 40, — 20, exertà, lis. exsertà. — M, — » dernière, ajoutez: Hornsch. in Endl. et Mart., l. c., p. 20. — . 42, — 18 échantilions, /is. échantillons. z » — 19, est-il, lis. est-elle. . — — 41, — 96, au lieu de B f'*, lis. B «. Jungermannia purpurea. Engl. Bot. t. 1032, pro parte. — . 49, — 95, aprés perrepentia, ajoutez mihi. — . 54, — M, annal., lis. analys. —- 69, — 6, tenuissimè, lis, tenuissima. ( XIV ) 69, lig. 16, décrits, lis. décrites. 97, exsosporis, /is. exosporis. » — 72, — 27, lacunæ, lis. convallis. 74, — 58, Stigmatibus, lis. Sterigmatibus 79, — 95, extantibus, Lis. exstantibus. 80, — 12, Corrigez la méme faute. 81, — 54, ajoutez De Notar. Micromyc. Ital. Dec. |, 5, p. 10, cum ic. analyt. 83, — 92, Comme synonyme du S. Roberti Hook., ajoutez S. Hugelii Corda, Ic. Fung., 1v, t. 9, f. 129. Les thèques de cette espèce sont absolument conformées comme celles de mon Hypocrea phyllogena (Voy. Deux. Cent. Pl. cell. exot. Ann. Sc, nat. 2e Sér. Bot. tom. xit, p. 540, t. 6, f. 5-5), mais les sporidies sont bien différentes. 33, — 541, Ascophyta, lis. Ascochyta. Mademoiselle Libert attribuant à son genre, dont elle a changé le nom, des thèques fusiformes et des sporidies globuleuses excessivement petites, ni l’une ni l’autre des deux espèces de Polystigma ne peut lui appartenir, le P. rubrum surtout, dans lequel j'ai trouvé, à l'ana- lyse, des théques en massue contenant huit sporidies elliptiques. M. Corda n'a pas trouvé de théques dans le P. fulvum f ; je tiens cette plante de Persoon et de M. Unger, et je n'y ai rien pu voir nettement, quoique mes exemplaires fussent en bon état. M. Gréville n'a trouvé dans le P. fulvum que des granules de la couleur du stroma. Malgré ces variations, serait-il raisonnable de séparer génériquement ces deux espèces ? 86, — 4, junetis, lis. junctis. 88, -. 25, Polytrincium, lis. Polythrincium, et ajoutez à la fin : Corda, Je. Fung. nt, p. 10, t. 2, f. 25. 95, — 4, sacciformis, lis. sacciformibus. 95, — 26, auriantiacus, lis. aurantiacus. [ 96, — 20, Engl. PL, lis. Engl. FI. 100, — 44, dichototomo, lis. dichotomo. 102, — 58, tom., lis. tab. 114, — 58, lacuna, lis. convallis. 417, — 1, corrigez la méme faute. 195, — 24, aterima, lis. aterrima. 194, — 33, NUCEUS, lis. NUCLEUS. 198, — 24, indulantibus, /is. nidulantibus. 150, — 10, emblables, /is. semblables. * — 50, Endliche, lis. Endlicher. 158, — 42, après Roth, ótez le point. 144, — 39, davantage du genre, lis. davantage de celle du genre. 154, — 49, Cur., lis. Eur. ib. Montaqu., lis. Montagne. 159, — dern. l., lis. cl. 162, lig. 35, 51 et 39, p. 165, l. 41, p. 164, 1. 17, au lieu de Ginnania et Ginnani, ls. Ginannia et Ginanni. 166. — 14, DASYA DELILEI, /is. ASPARAGOPSIS DELILEI. NoTA. L'erreur dans laquelle je suis tombé et que je m'empresse de corriger ici, vient surtout de ce que j'ai négligé les différences tirées de l'organisation, et accordé une trop grande confiance à la valeur absolue de la fructification, comme caractére générique. En effet, celle-ci est indubitablement la méme dans notre Floridée et dansles genres Dasya et Bonnemaisonia. Mais une foule d'autres caractères, dont quelques-uns ont beaucoup d'importance, me semblent aujourd'hui séparer d'une manière tranchée l'algue en question , soit des Dasya parmi lesquels la forme de son fruit me l'avait fait d'abord placer, soit des Bonnemaisonia dont elle s'éloigne évidemment par la structure intime des frondes , et aussi par son port. Un facies propre, la présence d'une souche rampante d'où s'éle- vent les frondes fertiles, ce qui donne à cette algue quelque analogie avec les Caulerpes, la struc- ture de ses rameaux penicilliformes dont la ramification est pennée et non dichotome, et dont les endochromes sont multiples, comme dans les Polysiphonies, et non simples, tous ces caractères, étrangers aux deux genres dont elle se rapproche par son fruit, sont tels, qu'ils me semblent autori- ser la création d'un nouveau genre, qu'à cause de son port je nommerai Asparagopsis. Voici comme je le définis : ( XV ) ASPARAGOPSIS. Monrac. FRUCTUS : CAPSULÆ sphæricæ, primd mucronulatæ, demüm muticæ, longe pedi- cellatæ, spoRIDIA pyriformia fundo eorum filis articulatis affixa, includentes. Surcu- LUS seu caudex repens, cartilagineus , sursüm frondes erectas, teretes, filiformes. continuas ramosasque emittens. Rawr sparsi, penicilliformes , patentes. RAMULI mem - branacei, tenuissimi , subcomplanati (an collapsu?), pinnati et bipinnati , pinnulis distincte articulatis. ENDOCHROMATA e striis ternis, medià angustiori utrinque szepiüs incrassatà , lateralibus crassioribus, composita. Conon roseo-purpureus, interdüm violaceus , cum :etate lutescens. SUBSTANTIA caudicis et frondis primariæ cartilaginea , ramulorum membranaceo-gelatinosa , tenerrima. Locus in systemate inter Bonnemai- soniam et Dasyam. Page 176, lig. 45, apres acuto il faut un point. — 186, — 10, subfasciculatis apice, lis. subfasciculatis, summis brevioribus. — 191, — 25, merveile, /is. merveille. — » — pénult. plicati, /is. plicatà. PLANTÆ CELLULARES, AUCTORE CAMILLO MONTAGNE, MED. DOCT. ORD. REG. LEG. HON. EQUITE ; SOC. PHILOMAT. PARIS., ACAD. CÆS. LEOP. CAROL. NAT. CUR., REG. ACAD. SCIENT. TAURIN., ET ACAD. PONTAN. SODALI; REG. INST. NEAP. AD HIST. NAT. INCIT. SOCIO HONOR.; REG. ACAD. SCIENT. NEAP., ACAD. IMP. GEORGOPH. FLORENT., SOC. LIN. BURDIG., LUGDUN. ET PARIS. LITTERIS CONJUNCTO. III, — (PHYTOGRAPH., PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.) — 1 PLANTÆ CELLULARES. DC. — —— — um» 0-0 —— Classis I. MUSCIN/E. Biscn. Familia I. MUSCI. Divx. Lin. Trib. I. HYPNEÆ. ARN. HYPNUM. Lin. PERISTOMIUM duplex. ExTERIUS dentes sedecim lanceolati acuti reflexiles , sæpe longitudinaliter sulco medio exarati. INTERIUs membrana carinato-sulcata delicata reti- culata in cilia sedecim solida (Stereodon , Brin.) vel perforata (Hypnum , Brin.) ciliolis interjectis , divisa. CaLyrrna dimidiata s. cuculliformis, glabra. CapsuLa lateralis basi aequalis (Isothecium , Brin.) aut inzequalis , gibbosa , stomate obliquo , cum et absque annulo. OPERCULUM numquàm planum, czeterüm convexitate directione et rostro valde diversum. SEmINA lævia e viridi-lutescentia. FLos monoicus dioicusve, gemmaceus lateralis. MascuLus ex antheris (Antheridis, Biscu.) numero variis et paraphysibus articulatis copiosis eas stipantibus constans. FEMINEUS e pistillis (Archegoniis, Biscu.) quatuor ad viginti, unico fecundo , compositus. Musci perennes per totum terrarum orbem epigzei , truncicolæ, rarius aquatici. HYPNUM TENERIFF/E. Monrac. H. intricatum , caule repente filiformi ramoso, ramis vagis interdüm subfasciculatis , foliis lanceolatis nervo crasso continuo percursis , laxé imbricatis , integerrimis , perichætialibus ovato-acuminatis ener- vibus apice dentatis , pedunculo scabriusculo , capsule inclinatæ urceolatæ operculo conico-subulato. Has. (1). Ad terram in stillicidiis sylvæ Agua Garcia insule Teneriffæ lectum. Disrris. cEoc. Stirps Canariensis. Dzsc. CAULES filiformes, pollicares, crinem equinum crassitie vix superantes, per terram repentes, inter se sum- moperè implexi et extricatu difficillimi , vagè subfasciculatimve ramosi , inferné subnudi, é nervis foliorum super- stitibus spinulosi. RAwr absque ordine sparsi, iterüm sed parcé ramosi , supremi decrescentes. FoLiA laxé circa caulem disposita , erecto-patentia , lanceolata , acuta, integerrima, nervo crasso continuo percursa , juniora læté , annosa nigro-viridia, omnia opaca. Reris areolæ feré indistinetz , basi folii tamen magis conspicuæ elongata , apicem versüs cum nervo confuse. PERICRÆTIALIA conferta , exteriora breviora ovata , interiora ovato-lanceolata , omnia enervia , vaginulà breviora , acuminata , acumine denticulato suberoso recurvo , seriüs corrupta deficientia- que. AREOLATIO huic foliorum caulinorum simillima , structuræ tenuis causà ver magis manifesta. PEDUNCULUS in caule primario é vaginulà eylindroideà lateralis , solitarius, erectus , 6—8 lineas ad summum metiens , tubercu- (1) Ubi loca natalia nullo collectoris nomine adjecto designavi, specimina legerunt clarissimi amicissimique viri Web- bius et Berthelotius , cüm binos per annos, ab 1828 ad 1850, insulas Fortunatas perlustraverunt atque investigaverunt. Deinceps quicumque in iisdem insulis, imprimis in Canarià , invenit cl. Despréaux , qui ab anno 1834 ad hunc usque diem ibi commoratus est, quique nuper cum cl. Webbio communicavit, seorsum et singulatim notavi. C. M. lis exasperatus, infernè spadiceus , supernè rufo purpureus. CaPsuLA ad horizontem nutans , inæ&qualis, ovato- urceolata, abbreviata, maturitate fusco-rubra. PERIsTOWII exterioris dentes sedecim lanceolato-subulati , dense trabeeulati , lineà medià longitudinaliter notati , inferne rubelli , apice inflexo luteoli. IxrERIUs , membrana cari- nato-sulcata albido-lutescens, in cilia sedecim imperforata , ciliolis binis interpositis , apice divisa. OPERCULUM longè conico-subulatum , circiter capsule longitudine. CALyPrRA caduca, cuculliformis , ad medium latere fissa , junior virescens apice fusca. Semma levia , viridi-lutescentia. Oes. Cette Mousse a le port et la ténuité de l'Hypnum tenellum , Dicks. M. Schimper, à qui je l'ai communiquée, la rapporte à l'Hypnum Teesdalii, Smith. Je confesse que, d'une part, j'ai lu attentivement la description de Smith, co- piée par Pridel, et que, de l'autre, j'ai confronté scrupuleusement mes dessins avec les figures de la planche 202 de l'English Botany, sans qu'il m'ait été possible d'y reconnaitre l'Hypne de Ténériffe. En outre, cette Mousse, qui n'a été trouvée que deux fois en Angleterre, y parait si rare que Bridel ne l'avait pas vue, que M. Annott ne la mentionne méme pas dans sa Distribution méthodique des Mousses , et que MM. Hooker et Taylor, dans leur Muscologia britannica , la donnent, ou plutôt la citent avec doute comme synonyme de l'A. velutinum L., espèce à laquelle la nôtre ne res- semble pas le moins du monde. Il serait donc assez surprenant, d'après cela , que M. Schimper possédàt des échan- tillons suffisamment authentiques de cette Mousse douteuse pour prononcer que celle de Ténériffe n'en diffère pas. C'est ce dont il ne me dit pas un mot. Que s'il l'a déterminée sur la description et la figure citées de l'auteur anglais , j'observerai que, bien que plusieurs caractères cadrent à la vérité assez bien avec ma plante, ce que la lecture de l'En- glish Botany m'avait aussi montré à moi-même, cependant, en poussant plus loin la comparaison des détails, je me suis convaincu que beaucoup d'autres, méme de ceux notés par Smith, étaient en opposition complète avec ce que m'offrait la Mousse canarienne. J'ai d'ailleurs appris jusqu'à quel point on peut se fier, pour la détermination d'une plante mal connue, sur une description quelconque , quand celle-ci n'est pas accompagnée de figures analytiques. En pesant bien tou- tes ces considérations, je me suis décidé , contre l'avis de mon savant ami, à considérer cette Mousse comme distincte méme de l'Hypnum Teesdalii, en supposant qu'il existe quelque part, et à en donner une figure réclamée par l'état de la science , figure qui mettra les bryologistes dans le cas de prononcer si j'ai eu tort ou raison. EXPLICATION DES FIGURES. Pl. ur, fig. 1. a Hypnum Tenerifjæ de grandeur naturelle. ^ Portion de la tige principale rampante portant deux capsules et deux rameaux. La gaine des pédoncules est privée de ses feuilles périchétiales qui tombent de bonne heure. Cette figure est grossie de quatre à cinq fois le diamètre (1). c Capsule munie de son péristome , vue à une amplification de sept fois le diamètre. d Deux dents du péristome externe grossies quatre-vingts fois. e Un égal nombre de dents du péristome interne entre lesquelles se voient une paire de cils de moitié plus courts, les uns et les autres partant d'une membrane très-mince, plissée dans sa longueur. Méme grossissement que le précédent. / Opercule grossi quatorze fois. gy Jeune fructification qui montre le périchèse, la gaine et la coiffe, vus à douze diamètres. A Gaine et base du pédoncule grossies seize fois. / Portion de ce méme pédoncule grossie cinquante fois pour montrer les aspérités dont il est couvert. ÆkkKk Feuilles périchétiales. 4^ L'une de ces feuilles dont on a marqué le réseau. Toutes ces feuilles sont vues à seize diamétres. / Feuille caulinaire grossie quatre-vingts fois. m Séminules grossies quatre-vingt-quinze fois. HYPNUM BERTHELOTIANUM. Moxrac. H. caule procumbente vagè ramoso, repente, ramis teretibus longissimis, ultimis brevibus secundis ; foliis ovato-lanceolatis denticulatis subhomomallis enerviis, acuminatis, acumine longo obliquè pli- cato-inflexo ; paraphysibus e perichætio longissime exsertis; capsule inæqualis horizontalis operculo (exquisité) conico mucronulato. (1) Je dois prévenir que toutes mes analyses ont été dessinées avec la chambre claire adaptée à l'excellent microscope achromatique de M. Charles Chevalier, et que la table dont je me servais était placée à une distance de vingt-cinq cen- timètres (à peu prés neuf pouces) de l'axe du microscope. Les différens grossissemens que j'indique ici et qui ont été mesurés au moyen du micrométre , pourront donc être vérifiós et se retrouveront les mêmes pour les personnes qui obser- veront les mêmes objets à la distance donnée et en employant la méme combinaison de verres. (9) Has. Ad corticem arborum in sylvá Agua Garcia insule Teneriffæ à cl. Webbio lectum , cujus no- mini cüm muscum jam alium inscripseram , novam hujusce generis speciem cl. Berthelotio , laborum participi , dicavi. Disrnis. coc. Muscus Canariensis. Desc. Cauris prostratus, repens et hic illic radiculosus , quatuor pollices longus , longior , divisus , vagè ramo- sus. RAur PnrMARII longissimi , teretes, procumbentes, radicularum fasciculas ex foliorum axillis emittentes, RAmr SECUNDARII brevissimi, subincurvi, apice incrassati, subsecundi. FOLIA CAULINA densé et undique imbricata, humi- ditate patentissima, semiamplexicaulia, ovato-lanceolata, concava , apice longissime subpiliformi-acuminata , acu- mine hinc plicato-reflexo vel presertim in sicco cirrhato ; RAMEA patenti-erecta, caulinis angustiora brevioraque, omnia toto ambitu denticulata , prorsus enervia , nunc , inprimis juniora, viridia, nunc è viridi-lutea ad apices ramorum: incrassatos subhomomalla. PERICHÆTIALIA confertissima , exteriora brevia laté ovata squamæformia enervia, non aut vix recurva sensimque longiora , interiora longissima caulinis cæterüm conformia, acumine ver tantüm denticulato, reflexa, squarrosa. Rens areolæ elongate, irregulariter subquadratz, dissepimentis crassiuscu- lis. PeDuNCULUS in caulis divisionibus primariis é vaginulà cylindroideà, amplà, paraphysibus innumeris articulatis plerumque perichætium longé superantibus pistillisque abortivis onustà, lateralis, solitarius, erectus, ad sum- mum uncialis, amené ruber, sursüm dilutior, tortilis, levis. CAPsuLA ovata, inæqualis, cernua, rubra, sub orificio interdüm , præsertim siccitate, leviter constricta. PERISTOMIL EXTERIORIS dentes sedecim inferné brevi spatio subconfluentes , lanceolati , basi eleganter trabeculati , sulco medio longitudinali interrupto exarati , straminei, é cellulis in ipso apice irregularibus constituti. INTERIUS membrana carinato-sulcata in cilia sedecim imperforata valdè irregularia difformiave , ciliolo unico utrinquè vel hinc tantüm denticulato interjecto , divisa. ANNULUS ?.. .. OPERCULUM exquisité conieum, tertiam partem capsule longitudine metiens et in mucronem perbrevem acutissi- mum desinens. SEMINA mediocria lævia luteo-viridia. CALvPrRA desiderata. Ons. Cette belle Mousse est voisine de l'Hypnum plicatum , Schleich ; mais les caractères par lesquels elle en différe sont nombreux et importans. Ainsi, dans l'espèce canarienne , les feuilles caulinajres et raméales sont dépourvues de tout rudiment de nervure ; elles sont dentelées dans toute l'étendue de leur bord qui n'est pas réfléchi, et les dentelures sont d'autant plus profondes qu'elles en avoisinent le sommet ; les feuilles périchétiales extérieures sont entières, les intérieures seules sont denticulées et ne le sont que vers leur pointe recourbée; la gaine est environnée de nombreuses para- physes qui acquièrent souvent une dimension telle , qu'elles sortent du périchèse ; enfin, la capsule est ovale et courte. Dans IH. plicatum , au contraire, les feuilles caulinaires sont munies d'une nervure assez prononcée qui s'avance jusque dans la portion acuminée ; elles sont d'ailleurs très-entières en leur bord, qui est réfléchi. Les feuilles périchétiales sont dressées et serrées contre le pédoncule. La capsule est oblongue et courbée. Il est inutile de pousser plus loin ce parallele. D'après la diagnose de l'A. subrectifolium que donne Bridel dans sa Bryologia universa , cette Mousse , qui m'est inconnue ainsi qu'à bien d'autres bryologistes, semblerait avoir quelques caractéres communs avec notre espéce nou- velle. Mais, d'un côté, ses feuilles binervées , et, de l'autre, sa grande ressemblance avec l'A. imponens , dissuadent de tout rapprochement entre ces deux Mousses. Quoique l' Hypnum Berthelotianum ait encore de l'affinité avec quelques autres de ses congénères , avec l'A. umbratum , Ehrh. , surtout, cependant les termes mêmes de la définition que j'en ai donnée suffiront pour montrer en quoi ces deux espèces diffèrent entre elles. EXPLICATION DES FIGURES. PL 1, fig. 2. a Hypnum Berthelotianum vu de grandeur naturelle. Sommité d'un rameau mouillé et grossie un peu moins de quatorze fois. c Capsule déoperculée et sèche grossie de quatorze à quinze fois. d La méme mouillée. e Une dent du péristome extérieur avec la portion contigue de la capsule , gros- sies quatre-vingts fois. f Péristome intérieur et trois des dents quile surmontent , séparées l'une de l'autre par un seul cil. Dans cette figure faite au méme grossissement que la précédente , on remarquera l'irrégularité des dents de ce péristome. g Opercule grossi quatorze fois. 4 Périchèse enveloppant la gaine du pédoncule , grossi douze fois , et laissant voir un faisceau de longues paraphyses qui sortent de son intérieur. / Gaine du pédoncule recouverte de pistils avortés, et vue au méme grossissement. k Feuille caulinaire grossie seize fois. # Feuille du sommet des rameaux vue au méme grossissement. / Sommet d'une de ces feuilles grossi quatre-vingts fois pour montrer le réseau et les dentelures du bord, m^ m" m" m"" m" Cinq feuilles périchétiales disposées dans l'ordre selon lequel on les observe f (6) autour de la gaine en allänt de l'extérieur à l'intérieur; ces feuilles sont grossies seize fois. a Séminules vues à cent quatre-vingt-dix diamétres. HYPNUM FLUITANS. Lin. H. caule fluitante gracili vagè ramoso , foliis inferioribus (in specim. Canariens. deperditis ) sparsis subdivergentibus imbricatis lanceolato-subulatis subintegerrimis, supremis vix falcato-secundis, nervo ultramedio ; capsulá ovato-oblongá cernuà , operculo conico acuto. Has. Ad fontem 7raste de Dona Beatrix propè Chasnam in rivulis montanis lectum. Disreis. coc. In Europe totius sed frigidioris tantüm aut temperat: Asiæque et Americæ borealis aquis purioribus stagnantibus, paludosis, lacustribus, fluviatilibus , nec non in scaturiginosis et in udis turfosis hucusque inventum, Nemo zonarum calidiorum incolam fuisse existimabat. Bridelius se ex Europà australi nunquàm accepisse nec ibi repertum fuisse asserit. Attamen amicissimi De Notaris in Italià et Durieu in Asturiis sterile veró legerunt mecumque communicaverunt. De specificitate stirpis canariensis perpauca aliqua et levia adhuc mihi dubia remanent , cüm fructu specimina careant. Ad Hypnum tamen fluitans libenter reduco nec multüm errare credo. Hoc modo propagantur limites quibus hzc species circumscripta fuerat. Hinc insula Terra-Nova et Lapponia, illinc insule Fortunatz fines illi hodiernas constituunt. Muscus fluitans foliis et flagellis longis tenuibusque. Vaill. Bot. Par., p. 139, t. 55, f. 6. Hypnum erectum aut fluitans, foliis oblongis angustis peracutis. Dill. Hist. Muse. , p. 299, t. 58, f. 33. Hypnum fluitans. L. Fl. Suec. , ed. 2, p. 399. Hedw. Musc. Frond. 1v , p. 94, t. 56 Engl. Bot., t. 1448. Brid. Bryol. univ. It. , p. 626. DC. Fl. Fr. ut, p. 527. Hook et Tayl. Musc. Brit. (1), p. 485, t. 24. Hüben. Musc. Germ., p. 696. De Ntrs, Syll. Musc. Ital. , p. 52. Exsic. Funck Moostasch., t. 53. Moug. et Nestl. n. 526. Hobson, Brit. Moss. , v. 2, n. 60. Drummond, Musc. Scot. , v. 2, n. 85. Bals. et De Ntrs. Musc. Mediol. , n. 70. Oss. Les échantillons de cette Mousse , qui se trouvent dans la collection mise à ma disposition, offrent tous les ca- racteres généraux de l'espèce à laquelle je les rapporte. Et, en effet, comme il n'y a rien de plus variable que les Mousses aquatiques, et que ce sont surtout les feuilles sur lesquelles portent ces variations qui consistent, soit dans leur plus ou moins grand espacement sur la tige, soit dans leur forme et leur direction à l'égard du rameau , soit enfin dans la longueur de la nervure; toutes les fois qu'une espéce de ce groupe des Mousses inondées ne s'éloigne pas par un ou plusieurs caractères tranchés d'un des types connus qui le composent, force est de l'y rattacher. Faisant l'ap- plication de ce principe à l'Hyprum fluitans des Canaries, je dirai que les feuilles de la tige principale sont presque toutes corrompues et tombées, ne laissant que leur base ou seulement la portion inférieure de leur nervure, mais non pas comme dans les Hypnum fluviatile, Vallis-clausæ , ruscifolium , la nervure toute entière; que ces feuilles sont em- briquées d'une manière bien plus serrée que dans le type et dans la plupart des échantillons européens que j'ai sous les yeux, à l'exception d'un seul recueilli par M. Lamy sur les rives de l'étang de St-Léonard, prés Limoges, échantillon bien fructifié, conséquemment reconnaissable pour l'A. fluitans , et très-semblable à la Mousse canarienne. Les feuilles qui terminent les rameaux de notre plante ne sont que trés-peu recourbées en faucille, quoiqu'elles soient pourtant diri- gées d'un seul cóté, c'est-à-dire comme dans le type, vers la partie concave du rameau. Toutes ces feuilles sont d'un vert pâle et jaunâtre ; quelques-unes sont un peu rousses. Les tiges et les feuilles de cet Hypne sont recouvertes d'une couche épaisse d'un glauque verdètre, formée par plusieurs Diatomacées telles que Closterium Lunula, Nitzsch, Diatoma tenue Ag., etc. , et par les débris d'une Confervacée à fila- mens excessivement ténus que son état d'altération ne m'a pas permis de déterminer. HYPNUM CUPRESSIFORME. Lix. H. caule decumbente vage pinnatimque ramoso, ramis simplicibus incurvis , foliis ovato-lanceolatis dense imbricatis circinato-falcatis secundis subenerviis vel raró obsolete basi binerviis apice tantüm sub- (1) Pour éviter des répétitions inutiles, je préviens que c'est la deuxième édition de la Muscologia britannica que je cite dans le cours de cet ouvrage. (8 denticulatis, perichetialibusque levibus convolutis longissimis angustioribus , capsulà cylindricá incur- vato-subcernuá , operculo convexo-conico mucronulato. Muscus squamosus ramosus minor et crispus. Vaill. Bot. Par., p. 139, t. 27, f. 13. Hypnum crispum cupressiforme foliis aduncis. Dill.- Hist. Musc., p. 287, t. 37, f. 23. Hypnum cupressiforme. Lin. Sp. Pl., p. 1592. Fl. Dan., t. 555. Engl. Bot. , t. 1860. Hedw. Musc. Frond. 1v , p. 59, t. 25. Brid. Bryol. univ. 1, p. 605. DC. Fl. Fr. n, p. 525. Hook et Tayl. Muse. Brit. , p. 145, t. 27. Hüben. Musc. Germ. , p. 685. De Notaris Syll. Musc. Ital. , p. 55. Exsic. Funck Moostasch., t. 49. Moug. et Nestl. , n. 229. Drummond Musc. Scot., v. 2, n. 86. Bals et De Ntrs , Musc. Mediol., n. 28 et 99. Bréb. Mouss. Norm. , n. 150-134 varr. Van. Longisetum (Brid., l. c., p. 611) decumbens subpinnatim ramosum , pedunculis longissimis (sescuncialibus) s. ramis subdupló longioribus. Van. Lauri (1) ( Brid., l. c., p. 609) exilissimum subpinnatum , foliis secundis subfalcatis acumine longissimo piliformi. Omnium tenuissimum ; adeó gracile ut oculos inermes effugiat. Has. Ad cortices arborum insularum Canariensium et in ipsà terrá hanc speciem cum Frullania Du- rici N. ab. E. commixtam clarr. Webb et Berthelot, var. longisetum in Canariá cl. Despreaux et var. Lauri in insulà Teneriffà cel. Bory legerunt. Disrnis. cEoc. Species elegantissima omnium maximè proteiformis et ferè ubique terrarum obvia, pro soli naturá , sedis conditione et loci natalis altitudine miro modo varians. Inter tropicos in montes excelsiores ascendit. Per totam Europam frequentissima. In insuláà Maderá jam pridem à cl. de Buch lecta. Inter muscos africanos ab amicis Roussel et Monnard ex Algeriá missos non aderat. Varietatem foliis apice serratis vix autem falcatis insignem in Asturiis invenit cl. Durieu. HYPNUM STRIATUM. ScunEs. H. caule depresso prorepente ramisque sparsis erectis vagé ramosis , ramis attenuatis incurvatis : folis imbricatis undique patentissimis é cordato triquetro-lanceolatis serratis striatis, nervo ultra- medio , capsulà ovato-oblongá , cernuá , pedunculo lzvi , operculo longè et obliquè rostrato. Hypnum vulgare, dentatum , operculis cuspidatis. Dill, Hist. Musc. , p. 297, t. 58, f. 50 B. Hypnum striatum. Schreb. Spicil. Fl. Lips., p. 1058. Hedw. Muse. Frond., iv, p. 32, t. 13. Eng. Bot. , t. 1648. DC. Fl. Fr. X, p. 551. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 178, t. 26. DeNtrs. Syll. Musc. Ital. , p. 39. Exsic. Funck Moostasch., t. 43. Moug. et Nestl., n. 142. Hobson Brit. Moss., v. 1, n. 81. Drummond Musc. Scot., y. 4, n. 84. Bals et De Ntrs. Musc. Mediol., n. 14. Bréb. Mous. Norm. , n. 55. Hypnum longirostrum. Ehrh. Pl. exs., p. 75. Brid. Bryol. univ. 1, p. 502. Hüben. Musc. Germ. , p. 610. Ha». Ad saxa uda et truncos arborum ? in insulis canariensibus paucissima et improba , agnoscibilia tandem , specimina in Madothecam canariensem perrepentia et ipsa cœspitibus perrepta viridissimis Lejeuniæ serpyllifolie calycibus onustis lecta sunt. Disrnrs. roc. In sylvis et pratis umbrosis siccioribus totius Europ: temperate, Asiæ et Africæ, rupestre terrestre an arboreum ? confertum habitat. Ex Asturiis varietatem hujus toto habitu receden- tem retulit cl. Durieu qu: tamen characteribus s. notis essentialibus à typo non discrepat. HYPNUM RUSCIFORME. Wzrss. H. caule repente inordinaté ramoso , basi sepiüs denudato , ramis erectis subdivisis, foliis imbricatis appressis subpatentibus cordato-acutis concavis serrulatis , ultranerviis , capsulà ovatá cernuá , operculo convexo obliqué longèque rostrato. Hypnum foliis rusciformibus , capsulis subrotundatis. Dill. Hist. Muse, p. 298, t. 58, f. 51 et 32. Hypnum rusciforme. Weiss. Pl. crypt. Fl. Gott., p. 225. Brid. Bryol. univ. 11, p. 497. Dc. Fl. Fr. n, p. 539. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 54. Exsic. Bals. et De Ntrs. Musc. Mediol., n. 13. Bréb. Mous. Norm. , n. 78. (1) In collectione Webbianà non adest hzc ultima varietas. C 8) Hypnum ruscifolium. Neck. Meth. Musc. , p. 181. Engl. Bot. , t. 4275. Hook. et Tayl. Musc. Brit. , p. 177, t. 26. Hü- ben. Musc. Germ. , p. 626. Exsic. Hobson, Brit. Moss., v. 4, n. 84. Drummond, Musc. Scot. , v. 1, n. 92. Hypnur riparioides. Hedw. Musc. Frond. 1v , p. 10, t. 4. Exsic. Funck, Moostasch , t. 58. Moug. et Nestl. , n. 421. Hypnum prolixum, Dicks. Fasc. 11, Pl. crypt., p. 43. Dill. Hist. Muse. , t. 85 , f. 20 , fide Bridelii. Hypnum atlanticum. Desfont. Fl. atl. Brid. Meth. , p.174. Has. In aquis radices arborum alluentibus hzc species fructu carens solo habitu et formà foliorum agnoscenda in insulis Canariensibus lecta fuit. Disreis. cEoc. Stirps summopere polymorpha, vera protea, in totà fere Europá inhabitans. Ex monte Sinai Asiæ reportavit cl. Bové, ex Africà Desfontaines , € Patagonià habuit Dillen. Ozs. Les échantillons de cette Mousse, recueillis aux Canaries et soumis à mon examen, sont privés de toute fructifi- cation. Le port et la forme des feuilles , et surtout l'habitat, suffisent pourtant pour les rapporter à la prése te espèce. La variété qu'ils représentent a la plupart des caractères attribués par Bridel à son Hypnum fontium que je n'ai pu voir dans l'herbier de M. Bory de St-Vincent. Tous les auteurs s'accordent à considérer cette derniere Mousse comme une simple forme de l'H. rusciforme , et si j'en donne plus bas la phrase diagnostique , ce n'est que pour mémoire el pour engager à la chercher de nouveau et à l'examiner avec soin. + HYPNUM FONTIUM. Dni». H. caule fluitante , ramis vagis inæqualibus planiusculius , foliis laxe alternis distichis ovatis acutis serrulatis evanidinerviis. Hypnum fontium. Brid. Mant. Musc., p. 158. Bryol. univ. , p. 417. Has. In fontibus insule Teneriffæ à cel. Bory de Saint-Vincent sterile lectum. Disrars. cEoc. Species, dim genuina sit, mere Canariensis. HYPNUM CONFERTUM. Drexs. H. caule repente ramoso, foliis confertis subdistichis ovato-acuminatis concavis serrulatis ultranerviis, pedunculo levi , capsulà ovatá , cernuá , operculo è conico rostellato-subulato. Hypnum confertum. Dicks. Pl. crypt. Fasc. , 1v, p. 17, t. 41, f. 14. Smith Fl. Brit. 1, p. 1304, Brid. Bryol. univ. 11, p. 405. Van. MrcarorrraNuM , caule depresso varié diviso , ramulis complanatis , foliis laxé imbricatis erecto- patulis cordato-ovatis acuminatis ultranerviis subdenticulatis, pedunculo levi , capsulà ovato-oblongà , arcuatà , cernuá , operculo longirostro. Hypnum megapolitanum. Bland. Web. et Mohr. Bot. Taschenb., p. 326. Schwægr. Suppl. 1, P. n, p. 241. Brid. Bryol. univ. 11, p. 491. Duby Bot. Gall. , p. 1057. De Ntrs. Mant. Musc. , p. 14, n. 22. Hypnum confertum v. majus. Br. et Schimp. in litt. et in Sched. Exsic. Funck Moostach., t. 45. Bland. Fasc. m. Hypnum serrulatum. Hedw. Spec. Musc. n, p. 258, t. 60, f. 1-4; à Mühlenbergio in Pensilvanid detectum ez cl. Hookeri sententià non diversum. Has. Ad arborum truncos in insulis Fortunatis parce sed fructiferum lectum. Drsrris. cEoc. Limites geographice hujusce varietatis nondüm strictè determinate. Europe austra- lioris inprimis incola , usque in Lusatiam et agrum Megapolitanum nec, quod sciam , ultrà versus ad septentrionem repertum fuit. Specimina australiora quæ communicata habeo ex Italià (De Notaris), e Sardinià (Balbis, Hochstetter) , ex Algerià (Monnard) ab oris Hellesponti (Casaretto) proveniunt. Oss. L'échantillon unique de cette Mousse , que j'ai trouvé parmi les plantes recueillies aux Canaries, m'a suffi pour la reconnaitre parfaitement. Je crois que les bryologistes qui ont réuni les Hypnum confertum et Megapolitanum ont eu parfaitement raison; car, quoiqu'on puisse les distinguer assez bien à la vue simple , il existe une foule de passages qui établissent entre eux une sorte de transition insensible. Le dernier semble une forme propre aux régions tempérées et australes , puisqu'on le retrouve jusqu'au Chili. Les échantillons de Juan Fernandez, que j'ai rapportés (1) à l'Hypnum (1) Montagne, Prodr. Fl. Juan Fernand. in Ann. Sc. nat. 2* ser. Botan., tom. 4, p. 98. (9) serrulatum , d'après la description et la figure d'Hedwig, ont été regardés par M. Schimper comme appartenant à l’H. Megapolitanum. Or, ce savant ne considère aujourd'hui cette derniere Mousse que comme une variété de I'H. confertum , suivant en cela le sentiment de MM. Hooker et Arnott. Le fait est qu'à part un opercule dont le bec est plus long que la capsule, des feuilles plus profondément denticulées , des tiges et des rameaux plus allongés (prolixi), je ne trouve pas un caractere saillant propre à les faire spécifiquement distinguer. HYPNUM SALEBROSUM. Horrxw. H. caule repente diviso subpinnato , foliis imbricatis ex ovato-lanceolatis subulatis longé acuminatis striatis, margine plicá angustissimá reflexis serrulatis, nervo ultramedio, pedunculo levi, capsulá ovatà cernuá , operculo conico mucronulato. Hypnum fasciculatum. Lam. Encycl. méth. Bot. 1t , p. 177. Teste Bridelio. Hypaum plumosum. Hedw. Musc. Frond.1v, p. 57, t. 15 (non Lin.). Brid. Bryol. univ. 11, p. 415. (excl. synon.) Hypnum salebrosum. Hoffm. Deuts. Fl. 11, p. 74. Engl. bot., t. 1646. Brid., 1. c., p. 477. Hook. et Tayl. Musc. Brit. p. 166. Suppl.,t. 5. (bona). Grev. Scot. Crypt. Fl., t. 184. Duby, Bot. Gall., p. 551. Hüben. Musc. Germ., p. 643. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 98. Exsrc. Funck, Moostasch. t. 42. Drummond Musc. Scot., v. 2, n. 68. Moug. et Nestl., n. 854. Has. Ad ligna carie consumpta adrepentem in consortio Lophocoleæ heterophylle Nees et Lejeuniæ ser- pyllifolie Lib. hancce speciem capsulis deperditis, pedunculis autem superstitibus, legerunt in Canariá clarr. Webbius et Berthelot. Disrnis. croc. Hactenüs in Europà et Americá septentrionali solummodó inventum. Primi in Africá reperierunt clarr. Webb et Berthelot, nec longius ad Austrum lectum fuisse censeo. Oss. Quoique les capsules de cette Mousse soient tombées, ses pédoncules lisses suffisent pour la faire distinguer de I'Hypnum lutescens , qui les a tuberculeux. A l'exemple de Weber et Mohr, MM. Arnott et De Notaris réunissent l'H. capillaceum , Schwægr., à l'espèce d'Hoffmann. M. Hooker , en le rapprochant de l'Hypnum plumosum Lin. , est peut- être moins prés de la vérité. Le fait est qu'il ressemble bien plus à la première qu'à la seconde de ces deux Mousses. HYPNUM LUTESCENS. Hups. H. caule procumbente ramosissimo , ramis vage subpinnatim ramosis , ramulis teretibus rectis , foliis laxè imbricatis erecto-patentibus lanceolatis longissime acuminatis integris striatis, nervo suprà medium evanido , pedunculo scabro , capsulâ ovato-oblongá cernuá , operculo acuté conico incurviusculo. Muscus cristam castrensem repræsentans flavescens , nemorosus, cassubicus. Vaill. Bot. Par., p. 141, t. 97, f. 1. Hypnum sericeum surculis longioribus et teretioribus , capsulis incurvis. Dill. Hist. Musc., p. 325, t. 42, f. 60. Hypnum cassubicum. Scop. Fl. Carn., n. 1527. Hypnum lutescens. Huds. Fl. Angl., p. 421. Hedw. Musc. Frond. twv, p. 40, t. 16. Engl. Bot., t. 1501. Brid. Bryol. univ. 1t, p. 467. DC. Fl. Fr. 11, p. 522. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p.166, t. 25. Hüben. Musc. Germ., p. 640. De Ntrs., Syll. Musc. ltal., p. 98. Exsic. Funck Moostasch. t. 49. Moug. et Nestl., n. 554. Hobson Brit. Moss., v. 2, n. 62. Drummond Musc. Scot., v. 1 n. 80. Bréb. Mouss. Norm., n. 9. Bals. et De Ntrs. Muse, Mediol., n. 9. Hypnum myosuroides. Lagasc. Ann. Scienc. Nat., n. 24. Climacium lutescens. Voit. Musc. Herbip., p. 79. Neckera lutescens. Wild. Prodr. Fl. Berol., n. 959. Has. Specimen hujusce musci unicum sed completum in Canari invenit cl..Despréaux, qui sub nu- mero 3 falsoque nomine inscriptum ad cl. Webbium misit. Disrris. cxoc. In pratis, sylvis, ericetis apricis, campestribus, collibusque cretaceis ad arborum ra- dices , terram , rupes, muros totius Europe , preter zonam polarem , Asi: borealis, et Americæ sep- tentrionalis species vulgatissima. Usque adhuc in Africá nunquàm fuerat lecta. HYPNUM ALOPECURUM. Lixx. H. caule repente, diviso, divisionibus erectis dendroideis, inferne simplicibus nudisque superne fasciculato-ramosis , ramis incurvis , foliis imbricatis ovato-oblongis acutis concavis margine serratis, nervo prope apicem evanido , capsulà ovatá cernuà , operculo conico rostrato. III, — (PHYTOGRAPH., PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.) — 2 (10) Muscus squamosus alopecuroides, flagellis recurvis. Vaill. Bot. Par., p. 157, t. 23, f. 5. Hypnum dendroides obscurius setis et capsulis brevioribus subnutantibus. Dill. Hist. Musc., p. 515, t. 41, f. 49. Hypnum alopecurum. Lin. Sp. Pl., p. 1594. Hedw. Spec. Musc., p. 267. Engl. Bot., t. 1182. Brid. Bryol. univ. 11, p. 444, DC. Fl. Fr., 11, p. 533. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 168, t. 25. Hüben. Musc. Germ., p. 662. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 20. Exsic. Funck Moostasch., t. 45. Moug. et Nestl., n. 144. Hobson Brit. Moss., v. 1, n. 77. Drummond Musc. Scot., v. 1, n. 86. Bréb. Mouss. Norm., n. 5. Has. Ad saxa uda pedesque arborum in sylvis insule Teneriffæ primo hancce copiose urnigeram spe- ciem pulcherrimam clarr. Webb et Berthelot legerunt, dein sterilia specimina iisdem locis lecta cum eisdem communicavit cl. Despréaux. Disrris. GEoc. Ad rupes et saxa radicesque arborum in locis umbrosis humidisque sylvarum per to- tam Europam , preter polarem , in Americà meridionali , Chili et Juan Fernandez (Bertero) et septen- trionali nec non in Japonià confertim crescit. Ons. Cette Mousse , l'une des plus belles de nos contrées où elle représente ces magnifiques Hypnes dendroides de l'Inde et de la Nouvelle-Hollande, acquiert aux Canaries de tres-grandes dimensions. Nous en avons dont les divisions principales ont plus de six pouces de hauteur, et sont chargées de fruits. Quelques échantillons à rameaux aplatis et à feuilies disposées ou comme étalées sur deux rangées, comme le dit mon savant ami De Notaris, de sa variété Friede- richsthalii de cette espéce, se rencontrent aussi dans la collection. Les rameaux terminaux sont quelquefois extrémement allongés , gréles et garnis de feuilles petites et espacées. Ce sont les lieux les plus humides qui produisent ces variations dont parlent au reste tous les auteurs. HYPNUM SPLENDENS. Hepw. H. caule procumbente subdiviso duplicato-pinnato , foliis imbricatis erecto-patentibus ovatis longe acuminatis, acumine cirrhoso, margine reflexo subserrulatis , basi breviter binerviis nitidis , pedunculis levibus subaggregatis , capsulà ovatà cernuá , operculo curvirostro. Muscus filicinus, major, flavescens, ramosus. Vaill. Bot. Par., p. 140, t. 29, f. 1. Hypnum filicinum , Tamarisci foliis majoribus splendentibus. Dill. Hist. Musc., p. 274, t. 55, f. 15. Hypnum splendens. Hedw. Spec. Musc., p. 262, t. 67, f. 6-9. Engl. Bot., t. 1424. Brid. Bryol. univ., 1, p. 455. DC. Fl. Fr., 1, p. 519. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 170, t. 25. Hüben. Musc. Germ., p. 656. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 47. Exsic. Funck Moostasch., t. 42. Moug. et Nestl., n. 42. Hobson Brit. Moss. , v. 1, n. 80. Drummond Musc. Scot., v. 1, n. 90. Bréb. Mous. Norm., n. 57. Sommerf. Norv., n. 125. Hypnum parietinum. Lin. Sp. Pl., p. 1590. Swartz. Musc. Suec., p. 13. Hypnum proliferum. Murr. in Lin. Syst. veget. (non Lin. Sp. PL.). Has. Ad terram in insulà Gomerá specimen urnigerum legit cl. Despréaux. Disre. coc. Ad terram in nemoribus , sylvarum oris totius Europe, Asie et Americæ borealis fre- quens. Nunc inter stirpes africanas etiam adnumerandum. HYPNUM ILLECEBRUM. Lixx. H. caule procumbente diviso vagè subpinnatimque ramoso, ramis teretibus incurviusculis, foliis arcté imbricatis appressis ovatis concavis apiculatis serrulatis ultranerviis, pedunculo scaberrimo , capsulá ovatà ventricosà cernuá , operculo conico acuminato. Museus terrestris surculis Kali aut Illecebrz æmulis, foliis subrotundis squamatim incumbentibus. Vaill. Bot. Par., p. 431, t. 25, f. 7. Hypnum cupressiforme rotundius vel Illecebræ æmulum. Dill. Hist. Musc., t. 40, f. 46, A, B. Fide Bridelii. Hypnum Illecebrum. Lin, Sp. Pl., p. 1594. Schwægr. Supp. 1., P. 11, p. 225. Brid. Bryol. univ. 11, p. 428. DC. Fl. Fr., 1t, p. 522! Hüben. Musc. Germ., p. 649. De Ntrs. Mant. Musc., p. 15, et Syll. Musc. Ital., p. 22. Hypnum blandum. Hook. et Tayl. Muse. Brit., p. 16. Supp., t. 5. Teste specimine authentico à cel. Hookero nuperrime accepto. Has. In insulà Canarià terrestre legit cl. Despréaux. Disrms. cxoc. Stirps Europe temperatiori hucusque propria. Algeriana specimina fructifera pul- (21) cherrima et illis ex insulis Canariensibus provenientibus simillima benevolentiæ clarr. Monnard et Roussel debeo , quz cum icone eximià Hookerianà examussim conveniunt. Exemplaria sardoa mihi a cl. De Notaris missa macriora sunt, sed typo omninó respondent. Os. Cette Mousse n'est pas très-commune, surtout en fruit, et ce qui semblerait le prouver, c'est qu'elle n'entre encore dans aucune collection d'Exsiccata. Elle a son centre dans la zóne tempérée de l'Europe , et pour limite la plus méridionale les iles Canaries. HYPNUM RIPARIUM. Lixx. H. caule decumbente vagé ramoso , ramis divisis complanatis , foliis laxissimè distichis ovato-lanceo- latis interdüm longissimis , integerrimis, nervo suprà medium evanido, capsulà oblongo-cylindricá cernuá , operculo è convexo-conico acuminulato. Hypnum aquaticum , flagellis et teretibus et pinnatis. Dill. Hist. Musc., p. 508, t. 40, f. 44. B, C, D. Hypnum riparium. Lin. Sp. Pl., p. 1595. Hedw. Musc. Frond., iv, p. 7, t. 5. Brid. Bryol. univ. , 11, p. 412. Engl. Bot.,t. 260. DC. Fl. Fr., 11, p. 539. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 152, t. Syll. Musc. Ital., p. 4. Exsic. Funck Moostasch., t. 57. Moug. et Nestl., n. Mediol., n. 25. 24. Hüben. Musc. Germ., p. 619. De Ntrs. 246. Hobson Brit. Moss., v. 1, n. 66, Bals. et De Ntrs. Musc. Has. In aquis sylvæ Agua Garcia , in Teneriffà , sterile lectum. Disrmis. eroc. In totà Europá, praeter frigidissimam , in aquis fluentibus aut fossis aquá pluviali re- pletis ad terram, palos, saxa adhærens, habitat. Sub zonà calidiore Africæ primi omnium legerunt clarr. Webb et Berthelot. HYPNUM MYOSUROIDES. Lin. H. caule repente vagè fasciculatimque ramoso , ramis ascendentibus teretibus attenuatis incurvis , folis imbricatis patentiusculis lanceolato-acuminatis subplanis argutè serrulatis nervo ad medium evanido , marginibus basi reflexis , capsulà equali ovato-oblongä erectà aut inclinatá , operculo conico rostrato. Hypnum myosuroides, tenuius, capitulis nutantibus. Dill. Hist. Musc., p. 517, t. 41, f. 51. Hypnum myosuroides. Lin. Sp. Pl., p. 1596. (non Hedw.) Schwægr Suppl., 1, P. 11, p. 267. Engl. Bot., t. 1567. DC. Fl. Fr., n, p. 554. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 169, t. 25. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 19. Exsic. Funck Moostasch. t. 46. Moug. et Nestl., n. 530. Hobson Brit. Moss., v. 1, n. 76. Drummond Musc. Scot., v.1. n. 88. Bréb. Mous. Norm., n. 71. Isothecium myosuroides. Brid. Bryol. univ., 11, p. 569. Hüben. Musc. Germ., p. 604. Has. In insulis Canariensibus fructiferum lectum. Disriis. G&oc. Ad truncos arborum in ipsáque terrá totius Europ: et Americæ borealis usque adhuc lectum. Nondüm in Africà innotuerat. HOOKERIA. SMITH. PEnisTOMIUM duplex. ExrERIUS e dentibus sedecim lanceolato-linearibus. INTERIUS membrana carinato-sulcata in cilia totidem , rariüs ciliolis interjectis , apice fissa. CALyPTRA mitræformis basi in lacinias plurimas subæquales fissa , rariüs integra, gla- bra vel piloso-hirta. Capsuza æqualis exannulata erecta , nutans pendulave. OPERCu- LUM conico-acuminatum , sæpiüs vero rostratum. FLos monoicus vel dioicus. Mascu- LUS femineusque lateralese paucis genitalibus, pistillo unico fecundo, paraphysibusque articulatis ea comitantibus compositi. Musci perennes , ramosissimi , elegantissimi epigæi vel rarius epidendri, inter tro- picos, paucissimis europæis exceptis, vitam cæspitosè degentes. (12) HOOKERIA WEBBIANA..Monrac. H. caule procumbente vage bipinnatim ramoso, ramis obtusis planissimis , foliis imbricatis dupli- cato-distichis patentissimis obovato-oblongis apice obtuso tenuissimè denticulatis enerviis, perichetia- libus linguiformibus, capsulà subinæquali ovatà sub ore constrictä. Has. Specimen hujusce perelegantis speciei fructiferum Lejeuniam serpyllifoliam ad basin parasitan- tem gerens , in sylvá Agua Garcia Teneriffæ legit cl. Webb ; posteà eamdem cæspites ad truncos arbo- rum, ut videtur , latos applanatosque efformantem sed prorsüs fructibus carentem in Canarià invenit et cl. Despréaux. Disrnis. cEoc. Muscus splendidissimus Canariensis. Desc. CAuris procumbens , biuncialis longior vagè bipinnatimque ramosus , infernè foliis denudatus, luteolus. RAwr primarii secundariique subsimplices alterni distichi erecto-patentes , planissimi , apice obtusi. Fort caulina rameaque disticha densè duplicique serie bifariam plano-imbricata , obovato-oblonga, apice obtusè subattenuato quasi rotundata , denticulis augmento maximo omnium minutissimis instructa , antice magis erecta, postice paten- tiora, basi caulem plicà angustà amplectentia , omnia cauli oblique inserta, enervia s. interdüm areolis basilaribus dilatatis obscuré breviterque subbinervia, ceterüm tenuissimè punctato-areolata , pellucida nitentiaque, juniora lutescenti-viridia , vetusta ferruginea. PERICH.ETIALIA imbricata , exteriora squamiformia ovata brevia sensim lon- giora ; interiora basi vaginantia supernè linguiformia! sub apice rotundato denticulato subreflexiusculo angustata, enervia vel breviter et obscuré binervia. PepUNCULUS è vaginà cylindricà, basi hine gibbà, paraphysibus numerosis brevibus breviterque articulatis hyalinis pistillisque abortivis (adductores Hedw.) s. archegoniis onustà comitatà- que in ramis secundariis lateralis, solitarius , semiuncialis , inferné saturatim , superné diluté purpureus , lævis, tortilis. CAPsuLA basi subæqualis ovata erecta, quandoque et inclinata, imó cernua, sub orificio constricta , rubra. PEnIsTOWII EXTERIORIS dentes sedecim lanceolati , inflexi , transversim densé et pulchré trabeculati , linea media longitudinaliter exarati, lutei. PERISTOMIUM INTERIUS , membrana carinato-sulcata, lineolata, in cilia sede- cim erecta carinata , albido-hyalina, lacunis s. fissuris in caring medio plurimis perforata , ciliolis binis , inter- düm inter sese varié concretis, interpositis, apice fissa. SEMINA levia minuta viridi-lutescentia. OPERCULUM CALYPTRAQUE ignota. Oss. Cette élégante Mousse ressemble si bien au Leskia trichomanoides , que, lorsque je visitai pour la première fois, et sans les examiner autrement qu'à la simple loupe, les Cryptogames recueillies aux Canaries par M. Webb, je la pris pour cette espèce , et ne lui donnai pas un autre nom. Comme je n'enregistre dans ce travail aucune espèce que je ne l'aie analysée dans ses plus petits détails, quelle n'a pas été ma surprise, quand vint le tour de celle-ci, de trouver tout autre chose sous le microscope! L'analyse du péristome me convainquit bien vite que le genre méme était différent, et qu'elle devait appartenir aux Hookeries. En effet, bien que la coiffe, dont la forme en mitre est un des signes diagnostiques du genre Hookeria, n'ait pu étre retrouvée parmi les échantillons de cette Mousse, je ne puis douter néanmoins qu'elle ne doive être inscrite parmi les espèces de ce beau genre. Et c'est là l'avantage immense des méthodes naturelles sur les artificielles , qu'en l'absence méme du caractére systématique , l'ensemble de tous les autres suffise pour décider de la place que doit occuper un être naturel quelconque dans la série des corps organisés. J'ai fait remarquer tout à l'heure la res- semblance extérieure qu'a l'Hookeria Webbiana avec le Leskia trichomanoides. J'ajouterai que ses feuilles sans nervures ont la forme de celles du JVeckera glabella, moins la pointe ou mucro, et à peu près aussi leur disposition sur la tige. Celle-ci est également ramifiée de la méme manière ; en sorte que la figure 7 de la planche 32 de Dillen en donnerait une assez juste idée. On n'apercoit les dentelures des feuilles, tant elles sont fines et peu saillantes , quà un grossissement de 50 diamètres ; mais il faut grossir à 160 diamétres pour les bien voir. On pourrait donc dire à la rigueur qu'elles sont entières. C'est bien certainement, en cryptogamie , l'une des plus belles découvertes dues aux fructueuses explorations de mon savant ami M. Webb. Il était donc juste de lui attacher à jamais son nom. Aussi m'est-il extrémement agréable de trouver cette occasion de réunir ainsi, dans le nom d'une modeste plante , deux noms chers à la science, bien plus chers encore à l'amitié qui les unit depuis si long-temps. EXPLICATION DES FIGURES. Pl. 1, fig. 1. a Hookeria JJ ebbiana vue de grandeur naturelle. # Capsule grossie seize fois et déoper- culée. Il manque à gauche plusieurs dents du péristome extérieur , qui ont été enlevées à dessein pour laisser voir une portion de l'intérieur. c Deux dents du péristome extérieur , encore fixées à la capsule , NS wu ( 13.) dont on voit une portion du réseau. Cette figure est jrossie quatre-vingts fois. 4 Coupe transversale montrant un tronçon de l'une de ces dents, pris vers sa partie inférieure. On voit qu'elle est creuse à l'intérieur. L'amplification de cette coupe est de cent soixante diamètres. e Portion du péristome inté- rieur composé d'une membrane plissée longitudinalement et divisée à son bord libre en seize dents se- parées par des cils ordinairement au nombre de deux. On ne voit ici que deux de ces dents. Leur par- tie moyenne est percée d'ouvertures étroites de distance en distance : figure dessinée à cent quatre- vingt-dix diamètres. f Portion d'une tige portant quatre feuilles caulinaires vues en dessus et grossies seize fois. g, g Deux de ces feuilles séparées, vues au méme grossissement. A Portion du sommet d'une feuille caulinair» grossie cent soixante fois en diamètre, et montrant la forme des mailles du réseau. On remarque sur le bord quelques légères dentelures résultant de la saillie de plusieurs cel- lules. zz, i, i Feuilles périchétiales grossies vingt-cinq fois. & Base d'une de ces feuilles vue à un gros- sissement de quatre-vingts diamètres, pour montrer la forme des cellules du réseau et leur disposi- tion. / Deux paraphyses grossies cent soixante fois, m Séminules grossies trois cent quatre-vingts fois. LESKIA. Hrgpw. PEnIsTOMIUM duplex. ExTERIUS dentes sedecim subulati inflexiles. INTERIUS mem- brana reticulata carinato-sulcata in cilia sedecim vel processus pyramidatos vel linea- res uniformes fissa. OPERCULUM convexum sæpè rostellatum. Caryrrna cuculliformis s. dimidiata. CaPsuLA lateralis erecta æqualis exannulata. SEMINA minutissima levia, rarissime muriculata viridia , tandem fuscescentia. FLos monoicus vel dioicus, raris- sime hermaphroditus , lateralis, gemmiformis. MascuLus ex antheris 6—14 et para- physibus linearibus æqualiter articulatis eas stipantibus compositus. FEMINEUS , pistilla tot quot antheræ , paraphysibus similibus stipata , unico (rariüs binis) fecundo. Musci perennes ramosi repentes , totius terrarum orbis cives , czespitose terrestres aut epidendri. Genus hinc Hookeriis illinc Hypnis toto habitu et dispositione foliorum affine , nec ob eam causam tamen dividendum. LESKIA SERICEA. Hz»pw. L. caule repente ramoso , ramis confertis subsimplicibus erectis apice incurviusculis, foliis imbri- catis lanceolato-acuminatis bistriatis subintegerrimis, nervo anté apicem evanescente instructis, pe- dunculo muriculato ,. capsulà erectà ex ovato subcylindricá , apicem versüs scilicet sensim angustatà , operculo conico acuminato, Museus arboreus, splendens, sericeus. Vaill. Bot. Par., p. 152, t. 27, f. 5. Hypnum vulgare sericeum, recurvom, capsulis erectis. Dill. Hist. Musc., p. 525, t. 42, fig. 59. Hypnum sericeum. Lin. Sp. Pl. , p. 1595. Engl. Bot., t. 1445. Hook. et Tayl. Musc. Drit., p. 165, t. 25. Curt. Fl. Lond., t. 69. Duby Bot. Gall., p. 556. Exsic. Hobson Brit. Moss., v. 1, n. 79. Drummond, Musc. Scot., v. 14, n. 19. Bals. et De Ntrs, Musc. Mediol., p. 25. Neckera sericea. Hedw. Fund. Musc. 11, p. 95. Leskia sericea. Hedw. Musc. Frond., iv, p. 45, t. 17. Dr/d. Bryol. un'v., it , p. 295. DC. Fl. Fr., 1, p. 516. Hüben. Musc. Germ., p. 580. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 65. Exsic. Funck Moostasch., t. 36. Moug. et Nestl., n. 225. Bréb. Mouss. Norm., n. 10. Desmaz. Crypt., n. 741. Has. Arborea in sylvis Teneriffa et ad saxa montis Sancillo Canariæ lecta , cum Stict& canartens: , Leptodonte 5 mithii, Raduldque complanatd intricata. Disrmis. cEoc. E vulgatissimis hzc species arborea , terrestris saxatilisve in toto terrarum orbe habitat. ; Os. Les échantillons canariens sont un peu plus gros que la plupart de ceux de l'Europe , mais n'en diffèrent en aucune sorte. ( 14) LESKIA COMPLANATA. Hepw. L. caule procumbente varie pinnato-ramoso , ramis apice filescentibus , foliis caulinis rameisque im- bricatis distichis pterigoideis oblongis, apice obtuso mucronulatis , ramulorum lanceolatis , omnibus subenerviis integerrimis , capsulà ovatà erectà , operculo acuminulato obliqué rostrato. Hypnum pennatum compressum et splendens capsulis ovatis. Dill. Hist. Musc., p. 268, t. 54, f. 7. Hypnum complanatum. Lin. Sp. Pl., p. 1588 ( excl. syn. Vaillantii). Engl. Bot. , t. 1495. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 152, t. 24. Duby Bot. Gall., p. 554. Exsic. Hobson Brit. Moss., v. 4, n. 65. Drummond Musc. Scot., v. 4, n. 12. Bals. et De Ntrs. Musc. Mediol., n. 46. Hypnum ornithopodioides. Scop. Fl. Carn. ed. 2, t. 1t, p. 329. (excl. syn. Dill. et Lin.) Leskia complanata. Hedw. Spec. Musc., p. 251. Brid. Musc. recent., n, P. n, p. 54, t. 4, f. 2, et Bryol. univ., n, p. 527. DC. Fl. Fr., n, p. 514. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 61. Exsic. Funck Moostasch., t. 595. Moug. et Nestl., n. 528. Sommerf. Norv., n. 27. Desmaz. Crypt., n. 749. Bréb., Mouss. Norm., n. 51. Has. In insulà Canariá capsulis onustam legit cl. Despréaux ; habitationem tamen propriam in sche- dulà manuscriptà omisit. Disrurs. ckoc. Species Europza , Americana , imó Australasica , nunc quoque Africana , ad truncos, muros saxaque cæspitosè vivit. Oss. L'échantillon envoyé par M. Despréaux , sans indication précise de localité, est muni de ses capsules, et ne s'éloigne en rien des individus fructifiés que je possède, et qui proviennent de l'Italie, des Vosges, de la Bretagne, de la Normandie et de la Champagne. Ceux du Tyrol (Ungher) et de la Norwège ( Sommerfelt) ne portent pas de capsules; ceux des Vosges , au dire de mon excellent ami le docteur Mougeot , sont rares en fruits. DALTONIA. Hook. ET TAYL. Perisromium duplex. ExrERIUS dentes sedecim erecti aut varié flexi ; INTERIUS cilia totidem basi libera filiformia cum dentibus alternantia. CALYPTRA mitræformis conica basi aut subintegra aut fimbriata glabra. CapsuLa æqualis cum aut absque annulo. PEDUNCULUS lateralis. OPERCULUM conico-rostratum vel e planiusculo rostellatum. FLos monoicus (an et dioicus?) lateralis gemmiformis. ANTHERÆ PISTILLAQUE quatuor ad sex paraphysibus destituta ; femineorum genitalium , unicum fecundum. Musci perennes, arborei, regionum temperatarum et calidiorum utriusque conti- nentis incolæ. DALTONIA HETEROMALLA. Hook. Er Taxr. D. arborea, caule decumbente inferne ramoso, foliis subimbricatis ovato-acuminatis concavis acutis carinatis, nervo ultramedio, perichætialibusque longe mucronatis integerrimis, capsulis oblongis heteromallis subsessilibus perichætio immersis , operculo conico-acuminato recto. Muscus apocarpos arboreus , repens , viridis, plurimis capitulis per caulium longitudinem nascentibus. Vaill. Bot. Par., p. 129, t. 27, f. 17. Sphagnum heteromallum , polycephalum. Dill. Hist. Musc., p. 248, t. 52, f. 6. (Quod ad habitum musci attinet perfec- tissima). Sphagnum arboreum. Lin. Sp. Pl., p. 1570. Neckera heteromalla. Hedw. Musc. Frond. 1, p. 38, t. 15. Engl. Bot., t. 1480. DC. Fl. Fr., 1, p. 344. Hüben. Musc. Germ., p. 572. Exsic. Funck Moostasch., t. 55. Daltonia heteromalla. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 459, t. 22. Duby Bot. Gall. , p. 555. Montag. Ann. sc. nat. 2° sér. Botan., t. vt, p. 529. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 71. Exsic. Moug. et Nestl., n. 752. Hobson Brit. Moss., v. 2, n. 54. Drummond Musc. Scot., v. 1, n. 64. Bréb. Mouss. Norm., n. 176. (15) Cryphæa heteromalla. Brid. Bryol. univ., 11, p. 250. Haz. Ad truncos arborum in insulà Canariá cæspitem hujusce speciei, quocum Ztadula complanata capsulis onusta intricata erat , legit cl. Despréaux. Disreis. cEoc. Hic Muscus , Europe totius incola, in insulà Mauritii et in Pensylvanià, fide Bri- delii, repertus est. Nunc eumdem in Africà habitare compertum habemus. NECKERA. HEepw. PrnisTOMIUM duplex. ExrERIUS dentes sedecim lanceolato-lineares erecti. INTERIUS cilia totidem filiformia erecta basi membranulà brevi connexa, cum dentibus alternan- tia. CaALvPTRA cuculliformis s. latere fissa. CarsuLA lateralis, basi æqualis exannulata. OPERCULUM conicum siepe acuminatum. FLos monoicus , rarius dioicus hermaphrodi- tusve. MascuLus gemmiformis lateralis ex antheris 4 ad 20 constans , paraphysibus articulatis eas stipantibus. FEMINEUS pistilla 4 ad 16 fovens , unico tantüm fecundo , iisdem ac in flore masculo paraphysibus concomitata. Musci perennes cæspitosi epidendri aut rupestres in regionibus omnibus temperatis aut calidioribus utriusque orbis vitam agentes. NECKERA CRISPA, Hepw. N. caule repente ramoso , ramis pinnatis planis, foliis imbricatis, duplici serie distichis , oblongis obtusis vel subacuminulatis subenerviis transversè rugosis, rugis 3-4 semicircularibus parallelis , capsulà ovato-subsphzricá longe pedunculatà , operculo conico rostrato incurvo. Hypnum pennatum undulatum crispum, setis et capsulis brevibus. Dill. Hist. Musc., p. 273, t. 56, f. 12. Hypnum crispum. Lin. Sp. Pf., p. 1589. Neckera crispa. Hedw. Sp. Musc., p. 206. Ejusd. Fund. Musc., 11, p. 95, t. 14, f. 47, A8. Engl. Bot., t. 617. Brid Bryol. univ., 11, p. 246. DC. Fl. Fr., nt, p. 545. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 136, t. 99, Hüben. Musc. Germ., p. Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 68. Exsic. Funck Moostasch., t. 53. Moug. et Nestl. , n. 429. Hobson Brit. Moss., v. 2, n. 48. Drummond Musc. Scot., v. 1, n. 61. Bals. et De Ntrs. Musc. Mediol., n. 6. Bréb. Mouss. Norm., n. 99. Has. Ad truncos arborum presertim Zaurz in insulà Teneriffá legerunt clarr. Webb et Berthelot et ibidem ad rupes propè oppidum Sanctam-Crucem specimina alia decrepita spadicea legit cl. Despréaux. Disrnis. cEoc. In truncis sylvarum , terrà nudà cretaceà , saxisque humidis montium per totam Eu- 1 Qt EI 515. ropam , in Americà septentrionali et meridionali hac species facilè totius familie maxima et pul- cherrima densé cæspitosa habitat, in zonis temperatis tantüm capsulas exserens. Oss. Cette magnifique Mousse acquiert des dimensions considérables. J'en ai recueilli prés de Plombiéres, dans les Vosges, des échantillons qui ont plus d'un pied de longueur. Ils pendaient en longues touffes des branches des sapins, et étaient chargés de fructifications. Nous en avons de Ténériffe qui ne leur cèdent en rien sous ces deux rapports. Quelques autres, recueillis sur des rochers à Sainte-Croix, dans la méme ile, sont plus rabougris et ressemblent davantage à ceux qu'on trouve le plus communément dans nos contrées. Ainsi que le remarque Bridel, les rugosités des feuilles sont plus marquées, les tiges plus élégamment pennées, la couleur tirant davantage sur le brun dans la Mousse soumise aux rayons brûlans du soleil d'Afrique. J'ajouterai que la capsule est aussi plus volumineuse, presque sphérique et assez semblable à celle du genre Astrodontium , autre mousse propre aux Canaries , dont je parlerai tout-à-l'heure. + NECKERA INTERMEDIA. Bai». N. caule decumbente ramosissimo, ramulis plerisque attenuatis , foliis distichis oblongis obtuse ro- tundatis undulatis enerviis. Neckera intermedia, Brid. Mant. Musc., p. 457. Bryol. univ., 1, p. 941. Sckwægr. Suppl. I, P. 11, p. 144. Has. In Teneriffæ sylvis prope Laguna in arboribus detexit Rudley. Brid. 4» ( 16 ) Oss. Cette Mousse a été trouvée stérile. Cependant Bridel croit qu'elle diffère de la précédente par sa tige plus rami- fiée, par ses feuilles qui ne sont pas lancéolées, mais arrondies au sommet, et surtout remarquables par des ondula- tions plus prononcées , enfin par ses derniers rameaux , pour la plupart amincis au sommet. Malgré toutes ces différences, il se pourrait bien, comme le pensent quelques bryologistes , que celle-ci ne füt qu'une simple forme de la première. Ne serait-il pas d'ailleurs assez étonnant que cette Mousse, l'une des plus grandes, eüt échappé aux nombreuses explora- tions de nos trois voyageurs? Quoi qu'il en soit, je l'ai toujours inscrite ici pour mémoire jusqu'à ce qu'il soit démontré qu'elle doit étre définitivement rayée du catalogue des espéces de cette famille. J'ai recu deux fois sous ce nom des échantillons fructifiés d'une Mousse que je rapporte au Neckera pennata. Je donnerai là les motifs de mon opinion. NECKERA PUMILA. Hepw. N. caule depresso subpinnatim ramoso, ramis brevibus planissimis ex axillis foliorum flagella filiformia emittentibus, foliis distichis , ovato-lanceolatis, mucronulatis , margine subrecurvis lunulato- ruposis subenerviis, pedunculo perichætio vix longiore, capsulà exsertá oblongo -ovatá , operculo conico-subulato. Hypnum pennatum. Dicks. Pl. crypt. Fasc. 1, p. 6, t. 4, f. S. Fontinalis pennata. Huds. Fl. Angl., p. 468. Fide Hookeri. Neckera pumila. Hedw. Musc. Frond., ut, p. 49, t. 20. Eng. Bot., t. 4445. Brid. Bryol. univ., 11, p. 244. DC. Fl. Fr. v, p. 256. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 155, t. 22. Hüben. Musc. Germ., p. 575. De Ntrs. Syll. Muse. Ital., p. 69. Exsic. Moug. et Nestl., n. 429. Bréb. Mouss. Norm., n. 50. Has. In insulà Canarià ad truncos arborum à cl. Despréaux lecta. Disrris. 6-06. Hactenüs in Europà Americáque septentrionali tantummodo inventa ; nunc , limitibus extensis , Africam quoque incolit, ubique autem sylvas inprimis et umbrosa seligens. In Apennino Etruriz Savi , in Sardinie australis montibus cl. Moris, fide De Notaris , in sylvis altissimis Asturien- sibus prope Muniellos cl. Durieu nuperrime legerunt. Oss. J'ai recueilli, en 1822, à Longwy, département de la Moselle, des échantillons stériles d'une Mousse que je ne saurais rapprocher d'aucune autre espèce que de celle-ci. Ils sont très-remarquables par leur ramification bipennée, et sur- tout par leurs feuilles, que termine un long prolongement filiforme enroulé en vrille ou très-crépu. Quoique décomposée en rameaux et ramules nombreux tous disposés sur un méme plan, la Mousse entiere a tout au plus dix-huit lignes de hauteur. Ellecroissait sur le tronc d'un arbrisseau. NECKERA PENNATA. Henw. N. caule primario repente demüm decumbente ramoso , ramis erectis pinnatim ramulosis , ramulis subsimplicibus , foliis distichis patentissimis ovato-lanceolatis acutis planis vel obsoleté undulatis sub- enerviis subserrulatis , capsulà erectá ovatá perichætio immersá , operculo conico acuminato incurvo. Muscus terrestris major, ramulis compressis, foliis superficie crispis. Vaill. Bot. Par. , p. 129, t. 97, f. 4. Sphagnum pennatum undulatum , vaginà squamosá. Dill. Hist. Musc. , p. 250, t. 32, f. 9. Fontinalis pennata. Lin., Sp. Pl., p. 1571. Hypnum pennatum. Hall. Stirp. Helv. , n. 1797, t. 46, f. 2. Pilotrichum pennatum. Pal. Beauv. Prodr. , p. 85. Neckera pennata. Hedw., Musc. Frond. nr, p. 47, t. 19.. Brid. Bryol. univ. 11, p. 288. Grev. Scot. Crypt. Fl., t. 109 DC. Fl. Fr. 1, p. 545. Hook. et Tayl., Musc. Brit., p. 155. Suppl., t. 4. Hüben., Musc. Germ., p. 570. De Ntrs., Syll. Muse. Ital., p. 69. Exsic. Funck Moostasch., t. 54. Moug. et Nestl., n. 146. Daltonia pennata. Arn., Disp. Meth., p. 54. Duby. Bot. Gall., p. 553. Has. In insulis Canariensibus inprimis Gomerá invenit cl. Despréaux, qui cum cl. Webbio specimina perichætiis numerosis onusta non autem capsuligera communicavit. Disrnis. cEoc. Muscus totius orbis civis, sed nusquàm frequens. Ozs. Ainsi que l'observe fort bien Bridel , rien de plus variable dans certaines limites que la forme des feuilles de cette Mousse. J'en possède des échantillons du Mexique (Andrieux), du Chili (Bertero), de la province de Valle-Grande , au Pérou (d'Orbigny), de Suisse, de Norvège, des Vosges , du Tyrol, etc. Je rapporte, comme je l'ai déjà dit, à cette es- péce , les échantillons de Neckera intermedia que j'ai reçus de plusieurs bryologistes. Ces échantillons n'offrent point, en va (CH effet, les caractères attribués à cette dernière mousse par Bridel et Sehwægrichen. Au lieu de feuilles arrondies au som- met, j'en vois qui sont ovales-lancéolées et pointues, absolument comme dans quelques exemplaires européens du Nec- kera pennata. Les Mousses que l'on prend pour l'espèce canarienne de Bridel ont la plus grande ressemblance , pour le port, avec la figure citée de Haller. Le Neckera chilensis de M. Schimper ne diffère méme essentiellement de la mousse du Chili qu'on rapporte au N. intermedia, que par des capsules plus longuement pédonculées. Je les ai aussi trouvées l'une et l'autre mélangées dans la méme touffe, de maniére à envoyer l'une pour l'autre à mon ami Mougeot. L'obser- vation de M. Arnott qui a vu, dans l'herbier de M. Bory, le Neckera crispa étiqueté du nom de N. intermedia, ne semble-t-elle pas d'ailleurs jeter de nouveaux doutes sur la légitimité de cette dernière espéce? ANOMODON. Hook. ET TAyL. PEnrSTOMIUM duplex. ExrERIUs dentes sedecim lineari-lanceolati inflexi. INTERIUS cilia totidem cum dentibus alternantia iis basi adnata fugacissima. CaALvPrRA cuculli- formis. OPERCULUM obtuse conicum vel rostratum incurviusculum. CapsuLA æqualis ex- annulata. FLos dioicus gemmiformis lateralis. Musci perennes cæspitosi epigæi aut epidendri in regionibus utriusque orbis tem- peratis viventes. ANOMODON CURTIPENDULUS. Hoox. rr Taxr. A. caule procumbente vagé ramoso , ramis inordinatis vel subpinnatis rigidis erectis sæpè incurvis , folis imbricatis patentibus ovato-subulatis margine recurvis apice serrulatis evanidinerviis, peri- chætialibus convolutis longissimis abrupte acuminulatis, capsulá subpendulà ovatá brevipeduncu- latà , operculo conico acuminato. Hypnum dentatum, curtipendulum, viticulis rigidis. Dill. Hist. Musc., p. 533, t. 45, f. 69. Hypnum curtipendulum. Lin. Sp. Pl., p. 1504. Neckera curtipendula. Hedw. Spec. Musc., p. 209. Engl. Bot., t. 1444. DC. Fl. Fr. n, p. 541. Exsic. Funck, Moostasch., t. 54. Moug. et Nestl., n. 4T. Anomodon curtipendulum. Hook. et Tayl. Muse. Brit., p. 157, t. 99. Hüben. Musc. Germ., p. 565. De Ntrs. Syll. Muse. Ital., p. 71. Exsic. Hobson, Brit. Moss., v. 9, n. 49. Drummond, Musc. Scot., v. 4, n. 62. Bréb. Mouss. Norm., n. 26. Antitrichia curtipendula. Brid. Meth., p, 156. Bryol. univ. 11, p. 222. Has. Ad terram rupium in monte Cumbre de Erjos dicto sterile lectum. Disrris. GE0G. Species Europea , Capensis et Patagonica ad saxa et arbores cæspitosè degens. ANOMODON MUTABILIS. Montac. A. caule repente vagé ramoso, ramis erectis compositis subattenuatis teretibusque pinnatis aut fasciculatis , foliis imbricatis appressis , lanceolato-acumiriatis , latere utrinque , ob margines recurvos, strià longitudinali notatis evanidinerviis apice denticulatis , perichætialibus in cylindrum convolutis , intimis enerviis , capsulà oblongá , operculo conico obtuso. Hypnum mutabile. Prid. Sp. Musc. 11, p. 156. Musc. recent. u, P. wu, p. 170, t. 6, f. 1. Pterigynandrum mutabile. Brid. Bryol. univ. 11, p. 190. Pterogonium striatum Schwægr. Suppl. 1, P. 1, p- 105, t. 27. Exsic. Funck, Moostasch., t. 45. Moug. et Nesti. , n. 515. Pterigynandrum striatum. Duby, Bot. Gall., p. 565. Anomodon striatus. Hüben. Musc. Germ., p. 559. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 75. Haz. In Canariá legit cl. Despréaux qui absque ullà loci indicatione ad cl. Webbium misit. Disrris. croc. Species merè Europæa et Boreali-Americana; in Africá nec in insulis adjacentibus nondüm hucusque fuerat reperta. Oss. M. Hübener a eu raison d'inserire cette Mousse dans le genre Anomodon auquel la ramène l'organisation de son péristome de méme que ses autres caractères naturels. J'ai vérifié les observations de M. de Notaris à cet égard ; elles sont II, — (PHYTOGRAPH., PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.) — 3 "IE Y (18) de la plus parfaite exactitude. Je suis seulement surpris qu'en changeant le nom générique, ces deux savans n'aien: pas adopté le premier nom spécifique de Bridel, puisqu'il n'était pas encore employé. Il convenait tout autant que celui qu'ils ont admis, Pour me conformer aux lois dela nomenclature, j'ai done dû restituer à cette Mousse l'épithéte de mutabilis, au risque de fournir encore un nouveau synonyme. ASTRODONTIUM. Scuw.xGn. Perisromum duplex. ExrEmiUs dentes sedecim carnosi breves longe triangulares , siccitate conniventes, madore extrorsum reflexi. INrERIUs membrana annularis sub- horizontalis angusta, margine sedecies crenata. Caryrrna ventricoso-subulata capsu- lam includens , latere rumpens. Carsura sphærica coriacea æqualis exannulata. OrER- cuLux longissime rostratum. FLos dioicus ? lateralis. SEwINULA globosa oblongave dif- formia tenuissime papillosa luteo-fuscescentia. Muscus perennis , sciuroideus, in insularum Canariensium Madagascarizeque sylvis umbrosis ad corticem arborum vitam agens. ASTRODONTIUM CANARIENSE. ScuwxGn. A. caule ascendente vagè ramoso , ramis teretibus attenuatis incurvis ramulos breves subsecundos emittentibus, foliis densé imbricatis ovato-lanceolatis erectis striatis enerviis integerrimis , perichætia- libus convoluto-vaginantibus longissimis levibus, capsulà sphzricá erectá microstomá, operculo longi- rostro incurvo. Hypnum flagellis instar caudæ vulpinæ. Dill. Hist. Musc., p. 506, t. 29. f. 41. Leucodon Canariensis. Schwægr. Suppl. 1, P. n. p. 5. Hedwigia Smithii. Hook. Musc. exot. n, p. 5, t. 170. (Demto peristomio incompleto , reliqua eximié depicta). Astrodontium Canariense. Schwegr. Suppl. rt, P. 1, p. 128, t. 154. Has. Species hæcce pulcherrima in Teneriffà ad Laurorum truncos à clarr. Webb, Berthelot et Despréaux lecta. Disrris. croc. Muscus insulis Africanis, Canariensibus et Madagascariá hucusque proprius nec alibi, quod sciam , repertus. Oss. Cette magnifique Mousse a été si bien décrite par Bridel, Hooker et Schwægrichen, qu'il me reste peu de chose à ajouter à ce qu'ils en ont dit. A part le péristome dont les dents extérieures manquaient à l'échantillon communiqué à M. Hooker, la figure donnée par ce célèbre bryologiste est parfaite comme toutes celles que nous devons à son habile crayon. Ce sont MM. Arnott et Gréville qui ont fait les premiers la remarque que cette Mousse avait un péristome exté- rieur, qu'il est déjà facile de reconnaitre dans la figure de Dillen. Les feuilles ne sont pas tournées du méme cóté, ainsi que le dit Bridel dans la diagnose de cette Mousse, ou du moins, dans mes échantillons, qui sont nombreux , elles n'of- frent pas cette disposition. Les séminules ont jusqu'à un vingt-cinquiéme de millimètre de diamètre; elles sont couvertes de petites aspérités papilliformes que l'on voit trés-bien à la périphérie. Leur couleur est d'un jaune tirant sur le brun ou le bistre foncé. Elles sont attachées, dans la capsule, à une columelle évasée au sommet et à la base, retrécie vers son milieu et plissée dans toute sa longueur. Le centre de cette columelle est composé d'un tissu cellulaire làche et transparent. Les crénelures du péristome interne sont, dans le jeune àge, soudées au pourtour de son évasement supérieur. M. Hooker avait déjà signalé l'affinité de cette Mousse avec le Leucodon sciuroides; elle lui ressemble tellement, en efTet, que ses rameaux stériles peuvent en imposer au point de faire prendre le change à un observateur peu exercé. Ces deux Mousses ont d'ailleurs un grand nombre de caractères naturels qui leur sont communs. LEUCODON. Scmuw.GR. PEnisTOMIUM simplex. Dentes sedecim membranacei, basi connati , perforati , bipar- tibiles vel bifidi. CaPsuLA lateralis , basi æqualis, exannulata. Caryrrna cuculliformis. Operculum conicum , subincurvum. Fros dioicus gemmiformis axillaris. MASCULUS (CIO) ex antheris plus quàm decem , FEurNEUS è pistillis quindecim ad viginti cum vel absque paraphysibus articulatis , unico vero fecundo, constantes. SEMINA przecedentis. Musci cæspitosi, perennes, ad corticem arborum in regionibus temperatis utriusque terrarum orbis degentes. LEUCODON SCIUROIDES. Scuw xcn. L. caule repente ramoso , ramis teretibus ascendenti-erectis subdivisis siccitate recurvis , foliis undi- que dense imbricatis subsecundis cordato-ovatis acuminatis striatis enerviis integerrimis, perichætiali- bus convoluto-vaginantibus , capsulà oblongo-ovatá , operculo conico rostrato. Musceus arboreus splendens, myosuroides. Vaill, Bot. Par., t. 97, f. 19. Hypnum arboreum sciuroides. Dill. Hist. Musc., p. 519, t. 41, f. 54. Hypnum sciuroides. Lin. Sp. PL, p. 1596. Dicranum sciuroides. Swartz, Muse. Suec., p. 32. DC. Fl. Fr. t, p. 479. Exsic. Moug et Nestl., n. 521. Fissidens sciuroides. Hedw. Sp. Musc., p. 161. Ejusd. Fundam. Musc. 11, p. 91, t. 8, f. 45, 46. Pterogonium sciuroides. Turn. Muse. Hibern., p. 32. Engl. Bot., t. 1903. Leucodon sciuroides. Schwægr. Suppl. 1, P. 11, p. 1, et rr, P. 1, p. 82, t. 125, f. x, y. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 112, t. 20. Duby, Bot. Gall., p. 562. Hüben. Musc. Germ., p. 549. De Ntrs. Syll. Muse. Ital., p. 79. Exsic. Funck, Moostasch, t. 22. Hobson, Brit. Moos., v. 9, n. 51. Bals.et De Ntrs. Musc. Mediol., n. 15. Bréb. Mouss. Norm., n. 27. Leucodon Morensis. Schwægr. Suppl. 1, P. 11, p. 2 et ir, P. 1, p. 82, t. 125. (Ex consensu omnium bryologorum non diversum ). Has. In insulà Canariá ubi legit cl. Despréaux. Disrris. ccoc.. Muscus hicce in Europá temperatiore et in Americà septentrionali hucusque lectus , nunquàm in regionibus calidis Africæ anteà repertus fuerat. LEPTODON. WEB. PERISTOMIUM simplex. Dentes sedecim æquidistantes lineari-lanceolati integri. Cap- SULA lateralis æqualis erecta aut pedunculi curvaturà inclinata exannulata. CALYPTRA cuculliformis pilosa. FLos monoicus dioicusve axillaris. Musci epidendri, perennes, in regionibus temperatis aut calidioribus utriusque he- misphzerii, nunquàm vero inter tropicos obvii. LEPTODON SMITHII. Wzzr. L. caule procumbente pinnatim bipinnatimque ramoso , ramis confertis, siccitate incurvo-cincin- natis , foliis imbricato-distichis ovatis obtusis aut obtuse acuminulatis, concavis , margine recurvis, perichætialibus oblongis acuminatis, intimis longioribus, pedunculum subæquantibus , omnibus evanidinerviis , capsulà erectà vel subnutante oblongà , operculo oblique rostellato. Museus squamosus filicinus repens atrovirens, etc. Mich. Nov. Gen., p. 114, n. 98. Hypnum cincinnatum. Santi, Viagg. Montam., p. 909, t. 6. (Trad. franc. 1, p. 149, t. 5, f. 1, 5). Hypnum Smithii. Dicks. PL. crypt. Fasc. 1t, p. 10, t. 5, f. 4. Hedw. Sp. Musc., p. 264, t. 68, f. 5, 7. Pterogonium Smithii. Swartz in Schrad Journ. 11, p. 175. Engl. Bot. , t. 1526. Hook. et Tayl. , Musc. Brit., p. 14, t. 14. Schwegr. Suppl. 1, P. 1, p. 105 et it, p. 51, t, 109. eC Exsic. Hobson, Brit. Moss. , v. 2, n. 25. Pterigynandrum Smithii , Prid. Sp. Musc., p. 140. DC. Fl. Fr., 11, p. 462 et v. p. 214. Lasia Smithii. Brid. Meth.,, p. 153. ( 20 ) Leptodon Smithii. Web. in Mohr Obs. p. 27, Brid. Bryol. univ., 11, p. 197. Hüben. Musc. Germ., p. 546. De Ntrs. Syll. M usc. Ital. , p. 82. Neckera bipinnata. Schleich. Crypt. Helv. exsic. Cent, 1v, n. 22. Has. Speciminibus Europæis hujusce musci typicis specimen persimile in insulà Teneriffà lectum et surculis Pterigynandri gracilis immixtum cum cl. Webbio communicavit cl. Despréaux. Disrnzs. cEoc. Species in cortice arborum frondosarum degens et in totà Europá australi occidentali- que vulgaris necnon Africæ et Indi: Orientalis civis. + LEPTODON LONGISETUS. Moxrzac. L. dioicus , caule procumbente pinnato, fertili abbreviato , ramis subteretibus confertis siccitate vix aut non incurvo-cincinnatis , foliis undique imbricatis subdistichis ovatis obtusissimis concavis margine anguste reflexis plicà unà alteráve notatis , perichætialibus exterioribus ovato-acuminatis apice deflexis, intimis longioribus lanceolatis , omnibus nervo ultramedio percursis , capsulà longè pedunculatà ovatà erectá , operculo..... Ha». Parmeliæ perlatæ et Leskeæ sericeæ in insulà Teneriffà lectis specimina intricata inveni. Desc. CAuLIs procumbens, uncialis, sescuncialis (in varietate autem flagelliferà quatuor ad sex pollices lon- gus), pinnatim bipinnatimque ramosus. RAwr erecto-patentes , subteretes, crassi, apice obtusi , vel filiformes , attenuati , filescentes , subflaccidi , siccitate vix involuto-reflexi , ramulique distichi conformes. ForrA confertim imbricata patulo-subdisticha, ovata, apice obtusa, margine integerrimo, angusté replicato, nervo ultrà medium evanido percursa, plicà unà aut alterà notata, luteo-viridia. PERICHJETIALIA exteriora breviora ovato-acuminata apice deflexa, interiora longissime lanceolata erecta ultranervia acutissima. Reris areolæ circulares. PEDUNCULUS € vaginulà cylindraceà , pistillis abortivis (archegoniis) paraphysibusque filiformibus longis articulatis numerosis onustà in caule lateralis, perichætii longitudinem ter superans, centimetrum et quod excedit metiens , erectus arcuatusve , luteolus , parüm tortilis. CAPsuLA ovata ampla, pedunculo concolor cum aliquo rubore commixto. ANNULUS nullus. Perisromit dentes albi, longiuseuli , lanceolati, é basi curvato-inflexà sursüm apice irregulariter fisso erecto verticaliter conniventes, lacunis longitudinalibus lineà medià pertusi. OPERCULUM et CALYPTRA ignota. FLORES MASCULI in diversi individui caule ramisque laterales , gemmiformes , axillares , numerosi. FOLIA INVOLUCRALIA quatuor ad sex , exteriora ovata concava prorsüs enervia , areolis quadrato-elongatis, intimum ven- tricoso-ovatum acuminatum genitalia mascula in gremio ex toto complectens s. involvens. ANTHERÆ quatuor ad sex ovatæ oblongæve , breviter pedicellatæ, brunneæ, paucissimis brevissimisque paraphysibus artieulatis stipatæ. Van. Flagellifer, caule procumbente longissimo pinnato, sterili, ramis distichis alternis brevibus gracillimis flagelliformibus , foliis cæterum conformibus concoloribusque laxis sensimque decrescen- tibus, tandem minutissimis. Has. Hypno Alopecuro verisimiliter locis ejusdem. insulæ umbrosis humidisque lecto aliquot speci- mina hujusce varietatis immixta observavi, Disrnis. croc. Muscus , düm sit genuinus , merè Canariensis. Ons.. Malgré toutes les différences qui pourront ressortir de la description de cette Mousse comparée à celle que les auteurs ont donnée de la précédente, elle a tant d'affinité avec elle , que ce n'est qu'avec doute que je l'en sépare et que je l'offre aux bryologistes comme une espèce distincte. Cependant, si on considère la longueur disproportionnée du pédoncule, eu égard à celle du méme organe dans sa congénére , la grosseur et la forme de la capsule, la forme et surtout la couleur des feuilles, le peu d'élasticité et de rigidité des rameaux, dont l'état de sécheresse produit à peine une incurvation sensible, enfin et avant tout, les fleurs mà- les placées sur des pieds ou des individus diflérens , il me semble que l'on trouvera dans cette réunion de caractères des motifs pour soutenir la séparation de cette mousse de celle à laquelle je la compare. Que si l’on ne veut l'admettre que comme une variété notable, la description que j'ai essayé d'en donner complétera l'histoire du Leptodon Smithii, et montrera que son pédoncule peut devenir quatre fois aussi long qu'il l'est dans l'état typique, et qu'au lieu d'étre mo- noique, cette mousse est aussi quelquefois dioique. Quoi qu'il en soit, on ne peut arriver à la forme flagellifère qu'en passant par le Leptodon longisetus. Les feuilles ont la méme forme et la méme coloration. Mais quant à la ramification , s'il n'y avait pas identité dans les feuilles, jamais on ne pourrait imaginer que celle-ci dérive de l'autre. Sa forme générale est assez semblable à quelques individus de l'Hyp- num macrocarpum Hornsch., Mousse de Java trouvée stérile prés de Bade, et dont j'ai des échantillons qui m'ont été com- x- (21) muniqués par M. Alex. Braun. Il est facile de voir que cet excessif développement de la plante, qui la rend stérile, est dû à la localité, très-humide sans doute, où elle a végété. Cette variation est d'ailleurs analogue au Pilotrichum flagellife- rum (Neckera Domingensis Spreng.), que je possède de Saint-Domingue et de Cuba, et qui ne fructifie pas davantage. PTERIGYNANDRUM. HEDw. PERIsTOMIUM simplex. Dentes sedecim æqualiter distantes , acuti , solidi, erectius- culi, quibus interdüm membrana subtilis, annularis, fatiscens et vicem peristomii interioris gerens intüs adjuncta. CaPsuLA lateralis basi zequalis, erecta, exannulata. OPERCULUM conicum saepe rostratum. CALYPTRA cuculliformis. FLos monoicus dioicusve gemmaceus axillaris. MAscuLus ex antheris quatuor ad sex, FEMNEUS e pistillis decem ad duodecim, unico fecundo, constantes, uterque paraphysibus articulatis filiformi- bus stipatus. Musci perennes in temperatis calidisque totius orbis ad terram et cortices arborum habitantes. PTERIGYNANDRUM FILIFORME. Hz»w. P. caule vagè ramoso, ramis raris subsimplicibus tenuissimis filiformibus , foliis imbricatis ovatis acuminatis concavis subenerviis serratis, capsulà erectá cylindraceá , operculo rostrato. Hypnum cylindricum. Dicks. Pl. crypt. Fasc. , 15, p. 2. Smith, Fl. Brit., 111, p. 1280. Grimmia filiformis Web. et Mohr , Tasch, , p. 130. Pterogonium filiforme. Schwægr. Suppl. 1, P. 1, p. 100. Engl. Bot., t. 2297. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 15, t. 44. Duby, Bot. Gall., p. 565. Exsic. Moug. et Nestl. , n. 210. Pterogonium cæspitosum. Engl. Bot. , t. 2526. Pterigynandrum filiforme. Hedw. Muse. Frond., 1v, t. 7. DG. Fl. Fr., uw, p. 46. Brid. Bryol. univ. , n , p. 177. Exsic. Funck, Moostasch. , t. 13. Leptohymenium filiforme. Hüben. Musc. Germ., p. 556. De Ntrs. Syll. Muse. Ital. , p. 81. Has. In insulà Canariá ubi legit cl. Despréaux. Disrnis. cEoc. In totá Europá et in insulà Terràá-Novà Americæ borealis ad cortices et saxa cæspitosè habitat. Nunc Africe civis. Oss. Les échantillons adressés par M. Despréaux, sans indication précise de localité, ne diffèrent en rien de ceux que nous rencontrons en Europe. Je n'ai pas confondu dans la synonymie le Pterigynandrum heteropterum de Bridel, qui est une plante bien différente de l'espèce en question, du moins si j'en puis juger sur les échantillons de la collection de mon ami le docteur Mougeot, et bien mieux encore sur d'autres de Terre-Neuve que je dois à la générosité de M. de La Pylaie; car, il faut bien remarquer que dans mon exemplaire des Stirpes Vogesiacæ , cette dernière est quelquefois mé- langée avecle P. filiforme. Malheureusement les uns et les autres étant stériles, on ne sait trop si on doit les rapporter aux échantillons fructifiés trouvés par Thomas dans les Alpes du Valais. On aura une idée de la forme générale du Pteri- gynandrum heteropterum , en jetant les yeux sur la figure du Leskea secunda , publiée par M. Hooker dans ses Icones plantarum. La figure 57 de la planche 41 de Dillen, rapportée avec doute à cette espèce, appartient, selon M. Arnott , au Neckera seductrix Hedw. PTERIGYNANDRUM GRACILE. Hz»w. P. caule repente fasciculatim ramoso, ramis myosuroideis incurvis, foliis undique densé imbri- catis ovato-lanceolatis, concavis , margine planis, apice denticulatis, basi obsolete binerviis ; capsulà erectà oblongà , operculo conico. Hypnum gracile ornithopodioides. Dill. Hist. Musc., p. 328, t. 41 , f. 55. Hypnum gracile. Lin. Syst. Veg. , p. 952. Hypnum ornithopodioides. Huds. Fl. Angl. , p. 430. OE4. Fl. Dan. , t. 649. IST » (22) Pterogonium gracile. Swartz, Musc. Suec. p.26. Eng. Bot., i. 1085. Hook. et Tayl., Musc. Brit. , p. 14, t. 14. Exsic. Funck, Moostach., t. 43. Hobson, Brit. Moss. , v. 1, n. 26. Moug. et Nestl., n. 817. Pterigynandrum gracile. Hedw. Musc. Frond., 1v, p. 16, t. 6 DC. Fl. Fr., 1, p. 464. Exsic. Bréb. Mouss. Norm. , n. 16. Leptohymenium gracile. Haben. Musc. Germ., p. 554. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 80. Has. In Canariá exemplaria capsulis onusta cl. Despréaux aliaque sterilia ramis filescentibus cl. Web- bius et Berthelot invenerunt. Disrars. cEoc. Muscus Europæus, Africanus Americanusque ; attamen regiones temperatas aut calidas amans, hyperboreas veró fugiens. Oss. Cette Mousse a offert à M. Hooker un rudiment de péristome in'érieur que j'y ai moi-même observé, mais que je n'ai pu rencontrer dans la précédente. Il parait que M. Hübener a été plus heureux , puisqu'il réunit ces deux espéces au genre Leptohymenium. Quant à moi, je ne puis admettre qu'on établisse un genre sur un aussi mince caractère, sur- tout dans un moment oü les efforts que l'on tente pour ranger enfin ces plantes selon une méthode naturelle, semblent infirmer la valeur du péristome, qui, considéré d'une manière absolue, avait servi jusqu'ici à leur classification systé- matique. Les échantillons recueillis par M. Webb, sont pour le type de cette espèce ce que la variété flagellifère du Leptodon longisetus est pour celui de cette dernière Mousse. Aussi sont-ils. également stériles. Trib. I. FILICEÆ. Brin. FISSIDENS. Hrpw. PERISTOMIUM simplex. Dentes sedecim latiusculi, bifidi, inflexi, cruribus sub- inæqualibus, divergentibus. CarsuLA æqualis vel subæqualis exannulata. OPERCULUM conicum acuminato-rostratum. FLos monoicus dioicusve , nunc lateralis, nunc termi- nalis. MascuLus rEMiNEUsque in folii plicaturà nidulans, ille szepiüs pedicellatus, hic sessilis. ANTHERZÆ quatuor ad sedecim, paraphysibus comitatze aut nudæ. PrsTiLLA qua- tuor ad viginti paraphysibus ut in maribus stipata , unico plerümque fecundo. Musci perennes aut annui, perquàm elegantes , frondiformes , foliis dense aut laxe distichis, oblique insertis, equitantibus, duplicaturà anticà caulem amplectentibus, per totum terrarum orbem epigæi. FISSIDENS SERRULATUS. Bni». F. caule frondiformi simplici ramosoque erecto latissimo, incurvo-concavo, foliis subvigintiquin- que jugis approximatis lingulatis, apice acuminato grosse irregulariterque serratis, pedunculo terminali flexuoso , capsulá ovato-oblongä subventricosà obliquà subinclinatâve , operculo & basi convexà longi- rostro. Fissidens serrulatus. Brid. Bryol. univ. , 11, p. 704. Ha». In terrá locis humidis umbrosis sylvarum et ad scaturigines inque stillicidiis regionis sylvestris , presertim ad sylvam Agua Garcia dictam huncce museum omnium congenerum eximie distinctum fer- tilemque detexerunt clarr. Webb et Berthelot. Eamdem speciem totius gentis facilé pulcherrimam sed fructu carentem ineâdem insulà anteà invenerat cl. Bory deSt-Vincent, qui cum Bridelio communicaverat. Disrnis. c&oc. Species hucusque Canariensis. Desc. Cauris e basi inflexà ob innumeras radiculas badio-tomentosà erectus, simplex aut sub apicem innovatio- nibus hypogynæis alaribusque ramosus, pollicaris, sesquipollicaris , longior , tres et quod excedit lineas latus , humectus siccusve incurvato-concavus. Fori subvigintiquinquejuga alterné disticha , inferiora squamæformia ad portionem amplexicaulem redacta , superiora confertiora laté lingulata , sursüm sensim grandiora , apice obtusius- culo acuminulato grossé irregulariterque (ut in ZVeckerá macropodá) serrulata, ultrà medium duplicato-fissa , ineurvo-deflexa , nervo crasso ante apicem evanido percursa, margine albido cieterüm integerrima ; juniora su- perioraque amené viridia, inferiora fusco-lutea , nitida, tenerrima, cirenlari-areolata. PERICHÆTIALIA caulina (23 ) terminalia, magis lanceolata angustioraque, intimum erectum vaginulam amplectens, et duplicaturà sursüm liberá s. solutà insigne. PepuncuLus terminalis , solitarius , raró gemellus, flexuoso-erectus , tres ad sex lineas longus, aurantiacus , é vaginulà oblongà vel obconicà archegoniis plusquàm viginti abortivis paraphysibusque perpaucis brevissimis inarticulatis onustà oriens. CAPSULA pro atate, formà valdé ludens, oblonga, ovato-oblonga subven- tricosa, obconica cum pedunculo confluens , suberecta aut subcernua , obliquave sub orificio constricta , primo luteo-aurantiaca, demüm rubro-badia. PErisromit dentes sedecim bifidi , lineà exarati longitudinali, pulehré tra- beculati, profundé rubri, cruribus filiformibus subæqualibus horizontaliter inflexis. OPERcuLuM è basi convexà rostratum, rostro recto aut incurviusculo. CAL vPrnA junior longé conica integra, demum latere fissa cuculliformis, stylo residuo persistente coronata , pallidé virens. Stirps probabiliter dioica , sed florem masculum frustrà quæsivi. Oss. Cette belle Mousse, que M. Bory avait trouvée le premier à Ténériffe, mais privée de fructification, MM. Webb et Berthelot ont eu l'avantage de la rencontrer fructifiée, et nous ont par-là mis à méme d'en compléter l'histoire. Aussi saisissons-nous cette occasion de la faire connaitre par une figure qui la fixe enfin dans la science et dans sa tribu à laquelle elle ajoute un nouveau lustre. Bridel avait déjà fort bien observé que cette espèce est voisine du Fissidens adianthoides, mais en même temps il avait aussi fait ressorrtir les caractères qui l'en séparaient. Ces caractères sont : 4° une tige frondiforme beaucoup plus large que dans la Mousse européenne, et remarquable surtout par l'élasticité de ses feuilles, qui, constamment délléchies , lui donnent , soit par l'humidité, soit par la sécheresse, une forme concave ou canaliculée en dessous ; 2» les dents grossiéres et irrégulières que présente l'extrémité obtuse acuminée de ces mêmes feuilles, qui, dans l'espéce à laquelle je la com- pare, sont au contraire lancéolées , aigués et finement dentées dans tout leur pourtour. Maintenant , si nous passons en revue les signes distinctifs pris de la fructification, nous trouvons qu'ils confirment pleinement la séparation que Bridel avait fait de ces deux Mousses. Dans l'une, en effet, nous voyons un pédoncule terminal de trois à six lignes de lou- gueur portant à son sommet une capsule ovale ou oblongue, un peu ventrue, à orifice médiocre muni de dents dressées et formant, par leur réunion, un cône tronqué à la maturité. Dans l'autre, ou dans la Mousse européenne , le pédoneule , toujours latéral, se termine par une capsule ovale-oblongue aussi, mais non ventrue, à orifice trés-large et trés ouvert , comme celui de quelques Leskies, à l'époque de la dispersion des séminules. Si nous ajoutons que le Fissidens serrulatus porte jusqu'à vingt-cinq ou trente pistils dans chaque fleur femelle, et que le Fissidens adianthoides n'en a qu'un très-petit nombre, nous aurons une somme de caractères propres à bien faire distinguer ces deux Mousses, qu'on ne confondra d'ail- leurs jamais en les voyant l'une à cóté de l'autre. «EXPLICATION DES FIGURES. Pl. 11, f. 1. a Fissidens serrulatus vu de grandeur naturelle. 0 Extrémité d'une tige terminée par une capsule munie de son opercule , et vue de côté pour montrer la manière dont les feuilles , même à l'état d'humidité , sont défléchies ou tournées d'un méme côté. Cette figure est grossie cinq fois. c Sommité d'un rameau fructifère né dans l'aisselle d’une feuille supérieure de la tige, exemple de la manière dont se ramifie cette espèce. La capsule est déoperculée ; sa forme est, comme on voit, fort variable à ses différens âges. Même grossissement que la figure précédente. d Base du pédoncule , gaine chargée de pistils avortés ( Archégones , Bisch.), et feuilles périchétiales peu différentes de celles de la tige ; le tout grossi sept à huit fois le diamètre. e Deux feuilles du milieu de la tige vues au méme grossissement. f Capsule munie de son opercule. g La méme déoperculée et dessinée séche au grossissement de quatorze diamètres. ^ Orifice dela capsule munie de son péristome et grossie cinquante fois. / Deux dents de ce péristome grossies quatre-vingt fois. /Sommité d'une feuille caulinaire qui montre les dentelures irré- gulières dont est tiré le caractère spécifique, les mailles du réseau et la terminaison de la nervure. Cette figure est grossie cent quatre-vingt-dix fois. »# Portion du milieu de la méme feuille laissant voir la forme différente des mailles du réseau vers ce point ; cent diamètres. Trib. Hl. POLYTRICHEZÆ. Anw. POLYTRICHUM. Lin. PEnisTOMIUM simplex. Dentes triginta duo ad sexaginta quatuor, breves, inflexi , ( 24 ) apicibus in membranam horizontalem tympaniformem capsulam claudentem confluen- tibus. CapsuLa alte pedunculata , pedunculo sæpiüs ocreato , erecta vel suberecta , sub- tetragona, ovata cylindraceave basi apophysi adaucta vel anapophysata, columellà alatà aut cylindricà. CarvPrn4 cuculliformis parvula indumento longo villoso, ejus apici agglutinato vestita vel tantüm pilis brevibus hirta, rard ferè nuda. OPERCULUM rostellatum. FLos dioicus terminalis. MAscuLus disciformis ex antheris numerosissimis paraphysibusque æqualiter articulatis copiosis ; FEMINEUS e pistillis paucioribus , unico fecundo , paraphysibus masculi stipatis , constantes. Musci perennes erecti stricti in terrà aridà totius terrarum orbis gregarii. * Poryrurix. Duby. Calyptra indusio villoso vestita. Columella alata. POLYTRICHUM JUNIPERINUM. Wirp. P. caule subsimplici basi repente , foliis lanceolato-subulatis integerrimis dorso sublævibus , margine membranaceo introrsüm involuto , capsulâ obtuse tetraédrá apophysatà , operculo è basi planiusculá oblique mucronato. Muscus erectus juniperifolio glauco rigido calyptra longissima. Vaill. Bot. Par. , p. 151, t. 25, f. 6. Polytrichum quadrangulare juniperi foliis brevioribus et rigidioribus. Dill. Hist. Musc., p. 244, t. 54, f. 2. Polytrichum commune. B. Lin. Sp. Pl., p. 1575. OEd. Fl. Dan., t. 295. capsula malè depicta. Polytrichum juniperifolium. Wild. Prodr. Fl. Berol.,n. 911. Hedw. Spec. Musc. , p. 89, t. 18, f. 6—10. Menz. Trans. Soc. Lin. Lond. , 1v, p. 76, t. 6, f. 4. Engl. Bot. , t. 1200. Brid. Bryol. univ. , 11, p. 156. Hook. et Tayl. Musc. Brit. , p. 45, t. 10. DC. Fl. Fr. , 1, p. 489. Hüben. Musc. Germ , p. 532. De Ntrs. Syll. Musc. Ital. , p. 161. Exsic. Funck, Moostasch , t. 54. Moug. et Nestl.. n. 447. Hobson, Brit. Moss., v. 1, n. 45. Drummond, Musc. Scot., v. 4, n. 47. Bréb. Mouss. n. 41. Norm. Desmaz. Crypt. n. 742. Sommerf. Norv., n. 22. Has. In rupibus humidis insule Canariz lectum. Disrürs. 6r0c. In utroque orbe terrarum editissima remotissimaque incolit. Brid. POLYTRICHUM PILIFERUM. Scures. P. caule simplici abbreviato , foliis lanceolato-subulatis margine membranaceo involutis integerrimis apice piliferis , capsulà elongato-tetragonà apophysatà , operculo planiusculo. Muscus juniperi folio, roseus, prolifer, Vaill, Bot. Par., p. 151 , t. 25, f. 7. Polytrichum quadrangulare minus , juniperi foliis pilosis. Dill. Hist. Musc. , p. 426, t. 54, f. 5. Polytrichum commune Y, Lin. Sp. Pl., p. 1575. Polytrichum piliferum. Schreb. Spicil. Fl. Lips., p. 74. Brid. Bryol. univ. , 11, p. 142. Engl. Bot., t. 1199. DC. Fl. Fr., p. 488. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 44, t. 10. Hüben. Musc. Germ., p. 554. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 162. Exsic. Funck, Moostasch., t. 54. Moug. et Nestl., n. 198. Hobson, Brit. Moss., v. 4, n. 14. Drummond, Musc.- Scot., v. 2, n. 17. Bals. et De Ntrs. Musc. Mediol., n. 1. Bréb. Mouss. Norm., n. 42. Desmaz. Crypt., n. 144. Has. In insulis Canariensibus sat frequens. Disrnis. cEoc. Omnia præcedentis. POLYTRICHUM COMMUNE. Lin. excl. varr. P. caule simplici longissimo , foliis lineari-subulatis patentibus perichætialibusque superne setaceis serrulatis ; capsulà tetraédrà apophysatà , operculo pyramidato. Muscus juniperifolius, capitulo quadrangulo. Vaill. Bot. Par., p. 151. t. 95, f. 8. Polytrichum quadrangulare vulgare Yuccæ foliis serratis. Dill. Hist. Musc., p. 420, t. 54, f. 1. Polytrichum commune g. Lin. Sp. Pl., p. 1575. .? (257) Polytrichum commune. Heilis, Sp. Musc., p. 88. Ejusd. Fund. Musc., 5, t. 9,f. 62-64 et tr, p. 90, t. 7, f. 57. Brid. Bryol. univ., 1, p. 148. Engl. Bot., t: 1197. DC. Fl. Fr., 11, p. 487. Hook. et Tayl. Musc. Brit. , p. 46 (excl. syn.), t. 10. Hüben. Musc. Germ., p. 555. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 152, a et p. Exsic. Funck, Moostasch., t. 55. Moug. et Nestl., n. 415. Hobson, Brit. Moss., v. 1, n. 16. Drummond, Musc. Scot., v. 2, n. 16. Bals. et De Ntrs. Musc. Mediol., n. 61. Bréb. Mous. Norm., n. 61. Desmaz. Crypt., n. 145. Has. In Canarià ad terram apricam nudam hujus speciei varietatem minorem , id est speciminibus exsiccatis mediolanensibus respondentem legit cl. Despréaux. Disrmis. cEoc. Totius orbis terrarum incola. ** Poconarum. P. B. Calyptra indusio tomentoso vestita. Columella cylindrica. POLYTRICHUM URNIGERUM. Lin. P. caule e repente erecto elongato ramoso , foliis lanceolatis acutis , siccitate strictis , madore paten- tissimis planis argute serrulatis , capsulà cylindraceà , erectà , anapophysatà , operculo e basi convexà rostellato. Muscus erectus Juniperi folio ramosus. Vaill. Bot. Par., p. 151, t. 28, f..13. Polytrichum ramosum setis ex alis urnigeris. Dill. Hist. Musc., p. A27, t. 55, f. 5. Polytrichum urnigerum. Lin. Sp. Pl., p. 1575. Hedw. Sp. Musc., p. 100, t. 22, f. 5-7 22, i. Engl. Bot., t. 1218. DC. Fl. Fr., 11, p. 491. Hook. et Tayl. Musc. Brit. p. 49, t. 11. Hüben. Musc. Germ., p. 525. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 166. Exsic. Funck, Moostasch., t. 51. Moug. et Nestl., n. 28. Hobson, Brit. Moss., v. 1, n. 18. Drummond, Musc. Scot., v. 4, n. 15. Bals. et De Ntrs. Musc. Mediol., n. 2. Bréb. Mouss. Norm., n. 45. Desmaz. Crypt., n. 141. Pogonatum urnigerum. Pal. Beauv. Prodr., p. 85. Brid. Bryol. univ., 11, p. 124. Has. In Canariá hunc muscum collegit cl. Despréaux. Disrris. ckoc. Stirps polymorpha in Alpinis et subalpinis inque sylvis arenosis totius Europe , Asia: borealis ( Chamisso) et Jamaicæ (.5/oane) cæspitosè vivens. In Africà hucusque nondüm repertum fuerat. POLYTRICHUM ALOIDES. Hz»w. P. caule subsimplici abbreviato, foliis lineari-lanceolatis obtusis, margine plano argutè serratis , capsulá suberectá cylindricá anapophysatá , operculo & basi planiusculà incurvo rostellato. Adianthum aureum medium in ericetis proveniens. Vaill. Bot. Par., p. 151, t. 29, f. 41. Polytrichum parvum aloés folio serrato, capsulis oblongis. Dill. Hist. Musc., p. 429, t. 55, f. 7. Mnium polytrichoides G. Lin. Sp. PI., p. 1576. . : Polytrichum aloides. Hedw. Musc. Frond., 1, p. 57, t. 14. Engl. Bot., t. 1649. DC. Fl. Fr.,11, p. 487.. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 49, t. 41. Hüben. Musc. Germ., p. 522. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 166. 0 Exsic. Funck, Moostasch., t. 57. Moug. et Nestl., n. 199. Hobson, Brit. Moss., v. 4, n. 18. Drummond, Musc. Scot., v. 2, n. 48. (fide exempl. Webbiani). Bals. et De Ntrs. Musc. Mediol, n. 3. Bréb. Mouss. Norm., n. 44. Desmaz. Crypt., n. 740. Pogonatum aloides. Pal. Beauv. Prodr., p. 84. Brid. Bryol. univ., 1 , p. 119. Has. Ad saxa putrida rupium editiorum et in humidis sylvæ Agua Garcia insulæ Teneriffe abunde legerunt clarr. Webbius et Berthelot. Eumdem muscum ad terram humidam in umbrosis Canariæ invenit cl. Despréaux. Disrris. cEoc. Inter limites præcedentis magis extensos invenitur hac species. Locos aridos apricos, margines viarum sylvaticarum saxaque irrigua totius Europe, utriusque Americe, Asie borealis, Indi: orientalis (undé ex humanitate cel. Hookeri habui), insule Javz , Africæque australis incolit. Os. Nos échantillons ont, en général, une tige plus élevée que ceux d'Europe. Mais celui des Indes orientales que m'a communiqué M. Hooker, est encore d'une plus grande taille. Ils se rapprochent (ceux des Canaries), par leurs feuilles recourbées en dessus par la sécheresse, du Polytrichum cirrhatum, dont Swartz a donné une figure dans le Journal de Botanique de Schrader. II, — (PHYTOGRAPII., PARS ULTIM.) (PLANT CELLUL.)— 4 ( 26 ) P. ArorpEs. Var. c Dicksoni , staturá pusilláà , caule ramoso , pedunculo brevi folium vix superante , capsulá subovatá. Brid. 1. c., p. 121. Polytrichum Dicksoni. Turn. Musc. Hibern., p. 90, t. 10, f. 2. Engl. Bot., t. 1605. Exsic. Bréb. Mousses Norm., n. 180. Has. Hanc varietatem insignem cl. Despréaux invenit quoque in Canariä. POLYTRICHUM NANUM. Scures. P. caule simpliciusculo brevissimo , foliis lineari-lanceolatis obtusiusculis margine nervoque serrula- tis, pedunculo tortili , capsulà subrotundá vel turbinatä nutante , anapophysatá, operculo & basi con- vexà incurvo-rostellato. Museus capillaceus minor, calyptra tomentosa. Vaill. Bot. Par., p. 151, t 26, f. 15. Polytrichum nanum capsulis rotundis galeritis, aloes folio non serrato. Dill. Hist. Musc. , p. 426. t. 55, f. 6. Mnium polytrichoides «. Lin. Sp. Pl., p. 1576. Polytrichum subrotundum. Curtis, Fl. Lond, Fasc., 11, t. 68. DC. Fl. Fr., 1 , p. 486. Polytrichum nanum. Schreb. Spicil. Fl. Lips., p. 74. Hedw. Musc. Frond., 1, p. 33, t. 13. Engl. Bot., t. 1625. DC. Fl. Fr., l.c. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 50, t. 11. Hüben. Musc. Germ., p. 524. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 167. Exsic. Funck, Moostach., t. 51. Moug. et Nestl., n. 430. Hobson, Brit. Moss. , v. 1, n. 20. Drummond, Musc. Scot., y. 2, n. 19. Bals. et De Ntrs. Musc. Mediol., n. 65. Bréb. Mouss. Norm. , n. 45. Desmaz. Crypt., n. 739. Pogonatum nanum. Pal. Beauv. Prodr., p. 84. Ejusd. Mém. Soc. Lin. Par., r, t. 11, f. 5. (mala). Brid. Bryol. univ. , m, p. 117. Ha». In Canariá à cl. Despréaux lecta. Disras. roc Eosdem feré ac praecedens locos hic muscus præamat, greges magis distinctos efformans, eàdemque circumscriptione geographicà preter propter gaudens. Trib. IV. BARTRAMIEÆ. Scu w.EGR. BARTRAMIA. HEDw. PERISTOMIUM duplex aut (in unicà specie) simplex. ExrEn1Us dentes sedecim inflexi. INrTERIUS membrana carinata in processus totidem integros bifidos , ciliis interjectis vel nullis, partita. CaPsuLA subinæqualis cernua , evacuata sulcata, orificio coarctato obliquo. PEpUNCULUS brevis arcuatus , aut erectus longior. OPERCULUM convexo-coni- cum breve. CaLyPTRA cuculliformis. SEMINA minuta lævia fusca. FLos hermaphroditus, monoicus dioicusve , terminalis. Adsunt quoque , observante Schwægrichenio, flores diclini in eodem caule cum hermaphroditis. MAscuLus , in flore monoico dioicove , ca- pituliformis , ex antheris sex ad duodecim paraphysibusque aut clavatis aut filiformi- bus articulatis constans. FEwiNEUS autem e pistillis paucioribus, unico fecundo , cum paraphysibus maris, compositus. FLOS HERMAPHRODITUS ex antheris quatuor ad duode- cim pistillisque fere totidem cum paraphysibus quàm plurimis filiformibus multiarticu- latis compositus est. Musci perennes erecti czespitosi, terram, rupes umbrosas et sylvarum recessus zonæ temperatæ et frigidae utriusque hemisphzerii, vel in regionibus calidioribus montes editissimos præamantes, vel tandem in udis scaturiginosis montanis alpinisque totius orbis vitam degentes. (27) BARTRAMIA STRICTA. Brin. B. caule erecto dichotomè ramoso nodoso, ramulis basi attenuatis apice incurviusculis foliisque strictis densissimè confertis lanceolatis cuspidatis rigidis serrulatis ; capsulá suberectá subglobosá basi ampliatá , operculo convexiusculo umbonato , peristomio simplici. Bartramia stricta. Brid. Musc. recent., 11, p. m1, p. 132, t. 4, f. 5. Bryol. univ., it, p. 45. Schwægr. Suppl., 1. P. ri, p. 55, t. 60. Ejusd. Spec. Musc., p. 104. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 100. Bartramia compacta. Horns. in Hor. Berol., p. 65, t. 15, fide Schwægrichenii. Has. In Canariá frequens. Disrris, cEoc. In Africá septentrionali ubi primus omnium detexit ill. Desfontaines, in omni Italiä australi ex De Notaris, inprimis in Sicilià ( Balsamo) , Sardiniá ( De Nirs. ), Corsicá (.Soleirol), in Pyre- nzis orientalibus ( Bridel), in monte Cenisio ( Bonjean), ad latera viarum vulgaris. Specimina hujus speciei, sed Europaeis proceriora in bryophylacio servo , non autem , meà sententiá , diversa, in insulá Maris Pacifici Juan Fernandez dictà à beato Bertero lecta. Prætereà in Unalaschka Asiz septentrionalis à Redowski observata fuit. Cæspites compactiores glauco-virides , fuscos vel atro et fusco variegatos ad terram aut rupes efformat. Ons. Cette espèce est bien distincte de toutes ses congénères, non-seulement par ses feuilles dressées, serrées contre la tige, qu'elles soient humides ou séches, mais encore et principalement par son péristome unique. M. Alcide d'Orbigny a trouvé dans la chaine des Cordilliéres de la province de Potoso, au niveau des neiges éternelles, une espèce de Bartra- mie dont le port est tout-à-fait semblable, mais que j'en ai distinguée sous le nom de B. potosica, parce que ses feuilles ont à leur base une dilatation quadrilatére qui embrasse la tige à peu prés comme dans la B. ithyphylla. BARTRAMIA RIGIDA. De Nzns. B. caule brevissimo , ramis subverticillatis erectis breviusculis , foliis imbricatis lineari-lanceolatis , strictis argute serrulatis , perichætialibus longe cuspidatis , pedunculis subflexuosis crassiusculis , cap- sulà subglobosá cernuá , operculo obtusè subconico , apice umbilicato. Philonotis rigida. Brid. Bryol. univ., 1t , p. 17. Bartramia fontana Y minor. Schwægr. Sp. Musc., p. 92. Bartramia rigida. Bals. et De Ntrs. Pug. , n. 4. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 102. Has. In turfosis insule Teneriffæ cæspites densos efformans lecta. Disrris. cEoc. In Calabriá Reynier detexit et circà Messanam Balsamo posteà hanc, ut videtur, distinc- tam speciem collegit. Nunc quoque ex Canariis , ubi frequens est , eamdem reportavit Webbius noster. Oss. J'ai comparé les échantillons de cette Mousse provenant des Canaries à ceux de Sicile, que je dois à M. De Notaris. Je n'ai trouvé entre eux aucune différence. J'incline à croire que ce n'est point seulement une forme du Bar- tramia fontana , comme le prétend M. Schwægrichen, mais que c'est une espèce qu'on peut en distinguer par de bons caractères. Ainsi, dans la mousse en question, les feuilles caulinaires et raméales sont linéaires lancéolées, et non pas largement ovales et embrassantes à la base, mais encore les périchétiales sont terminées d'une manière abrupte par une longue pointe, c'est-à-dire cuspidées, etne vont pas en se rétrécissant insensiblement vers le sommet, ainsi que cela a lieu dans le type du Bartramia fontana. Je conviens qu'il n'y a pas de différence essentielle dans les dents des péristomes. Je remarquerai seulement que, dans l'une et dans l'autre, le péristome interne est perforé, cà et là, d'une facon irrégulière. Mais, observé dans le jeune âge des deux Mousses, l'opercule n'a pas identiquement la même forme. Dans le Bartramia fontana, il est brièvement conique acuminé ; dans le B. rigida, il forme un cône surbaissé, trés-mousse au sommet où il est toujours marqué d'une légère fossette, qu'il soit humide ou sec. Enfin les feuilles de celles-ci sont droites, serrées contre la tige, et n'ont aucune tendance à se déjeter du même côté, dernier caractère remarquable surtout dans les feuilles de celle-là. Pour dernier trait de dissemblance , j'ajouterai que la gaine du pédoncule du B. fontana est envi- ronnée d'une notable quantité de paraphyses, et que je n'en ai point trouvé autour de celle du B. rigida, quoique dans l'une et dans l'autre Mousse, cette gaine portât les mêmes pistils avortés (Archegonia. Bisch). Notre Mousse ressemble assez bien à la figure qu'a donnée Turner, de son B. fontana Y pumila, figure qu'a répétée M. Hooker, mais en rapportant la méme Mousse au B. marchica- : ( 28 ) GLYPHOCARPUS. R. Br. SromA edentulum membranà laxà tandem filis sedecim orificio adhærente ins- tractum. CarsuLA subinæqualis angulata vel perfecte sphærica, ore coarctato, subses- silis aut pedunculata, rugosa aut lævis, exannulata. OprERCULUM breve convexo-conicum. CaLypTRA mitrzformis basi integra aut subrepanda. FLos terminalis hermaphroditus ? monoicusve. MascuLus capituliformis ex antheribus octo ad viginti et pluribus con- stans. FEMINEUs e pistillis plerumque paucioribus unico fecundo compositus. Uterque paraphysibus subclavatis gaudens. Musci perennes, erecti, ramosi , Cæspitosè in saxis et ad corticem arborum in Asià et Africà degentes. GLYPHOCARPUS WEBBII. Moxwrac. G. caule procumbente dense rufo-tomentoso, ramoso, ramis subsimplicibus fasciculatis, subsecundis erectis ; foliis € basi ovatá lanceolato-subulatis serrulatis, margine insigniter revoluto, undique patenti- erectis , siccitate cauli appressis ; capsulà globosá tandem suburceolatä , equali , subsessili , levi , oper- culo hemisphærico depresso , calyptrâ mitræformi. Glyphocarpus Webbii. Mont. Cent. PL. cell. exot. nouv. in Ann. Sc. nat. 9* sér. Bot. 'T. IX, p. 56. Has. Ad summam vallem Orotaviensem insule Teneriffæ, in fissuris rupium quas incole Los Organos dicunt, nec alibi, fructibus onustum huncce muscum detexit cl. Webbius cui jure ac meritó dicavi. Disrris. ckoc. Muscus Canariensis. Desc. CAuLIs procumbens, uncialis, sescuncialis, longior, inferne dicliotomé, superne inordinaté interdüm sub- fasciculatim ramosus, tomento radicularum rufo densissimo feré ad apicem usque ascendentem raró radicantem vestitus. RAwr erecti inordinati, supremi subsecundi, siccitate attenuati acuti, vel tereti-subulati, madore veró incras- sati obtusissimi, plures (an floribus masculis deciduis et ideó non observatis?) apice stellati. ForrA imbricata, è basi ovatà concavà latiusculà lanceolato-subulata, marginibus ad medium et ultrà insigniter revolutis serrulatis, serraturis quó proximioribus apici, eó majoribus remotisque, nervo crasso continuo percursa, siccitate cauli atcté appressa, humida veró patenti. erecta , suprema presertim in ramis subsecunda, juniora lætè viridia, vetusta lutescentia opaca, omniscilicet nitore expertia. ReTis areolæ quadratæ. PERICHÆTIALIA é basi oblongà angustiorà longe lanceolato- subulata, vix aut brevi spatio tantüm revoluta, toto ambitu tenuissimè serrulata, nervo valido ad apicem continuo, plicà unà alteràve utrinque basi quandoque notata. PEpuxcurus e vaginulà oblongà sesquimillimetrum longà, ocreatà , pistillis abortivis paraphysibusque clavatis articulatis onustà, in ramis lateralis, erectus, brevissimus , vaginulà minor, badius. CAPSULA ovato-sphariea levis, evacuata urceolata rugosa , erecta, æqualis, brunnea, ori- ficio coarctato. PERISTOMII in nostris speciminibus nullum vestigium. OPERCULUM convexum , depresso-hemi- sphærieum vel obtusissimè conicum, centro punctiformi-impresso, concolor. CALYPTRA conica mitræformis, subventricosa, margine repando aut integro, glabra. SEMINULA..... Os. Cette espèce diffère de ses congénères par la brièveté remarquable de son pédoncule. Ce méme caractère la fera surtout aisément distinguer du Glyphocarpus Roylii Hook. fil., dont elle a la capsule globuleuse et lisse. Le genre Glypho- carpus est une Bartramiée sans péristome, car l'épiphragme que les auteurs ont observé dans les deux espéces propres au cap de Bonne-Espérance, a échappé, dans celle-ci, à toutes mes recherches. Il faut remarquer encore que la coiffe est mi- triforme et non fendue sur le cóté, comme dans le genre Bartramia. Bridel ne connaissait pas la forme de cet organe dans le genre que nous venons d'enrichir d'une espéce. Notre Mousse est aussi semblable par son port au Leucodon bartramioides, Hook. (Icones Plantarum, r, t. 71.), mais elle en diffère essentiellement par ses caractères génériques et sa capsule sphérique. Dans l'une et dans l'autre espéce, les feuilles sont conformées à peu prés de la méme maniere, avec cette différence pourtant que la Mousse des Canaries n'a pas les siennes recouvertes de papilles. (297) EXPLICATION DES FIGURES. PI. 2, fig. 2. a Plusieurs individus du Glyphocarpus Webbi réunis et représentés de grandeur naturelle. ^ Extrémité d'un rameau chargé d'une capsule déoperculée. Les feuilles ont été un peu trop espacées; on ne devrait pas distinguer la tige qui , au reste, est ordinairement recouverte d'un épais tomentum brun. Cette figure est grossie sept fois. Comme la précédente, elle a été dessinée sur la mousse humectée. c Capsule munie de son opercule c', supportée par son pédoncule c", à la base duquel on voit la gaine c"" recouverte de pistils avortés et surmontée par une sorte de manchette ou ocrea c" ; figure grossie douze fois. d Trois paraphyses grossies quatre-vingts fois. e Calyptre entiére vue dans le jeune âge, grossie vingt-cinq fois. / / Feuilles de la tige et des rameaux, grossies trente fois. g Base d’une feuille périchétiale, grossie vingt-cinq fois pour montrer le réseau. À Sommité d'une feuille caulinaire afin de faire voir les dentelures et les mailles du réseau ; cent soixante diamètres. / Coupe d'une feuille vers son tiers. inférieur , afin qu'on voie la manière dont les bords se replient en dessous. / / Feuilles périchétiales vues à un grossissement de seize fois le diamètre. Trib. V. FUNARIEÆ. Scuw GR. EUNARIA. Screen PERISTOMIUM duplex. ExrERIUS dentes sedecim oblique apice cohærentes. INTERIUS cilia totidem membranacea basi connata aut e membranà basilari producta, plana, dentibus opposita. CarsuLA inæqualis pyriformis levis aut sulcata cernua , saepiüs annulo munita. PEDUNCULUS valde tortilis flexuosusque. OPEncULUM brevissimum sub- planum. CaLvPrna cuculliformis , primo globosa mucronata , demüm latere fissa, sub- tetragona. FLos terminalis monoicus, dioicusve. MascuLUs discoideus ex antheris paucis et paraphysibus clavatis articulatis constans. FEMINEUS ex pistillis paucissimis, unico scepiüs fecundo , absque paraphysibus, compositus. Musci annui erecti cæspitosi super terram nudam per totum terrarum orbem vigentes. FUNARIA HYGROMETRICA. Hzpw. F. caule brevissimo subsimplici , foliis concavis ovato-lanceolatis apiculatis serratis conniventibus , nervo excurrente , pedunculo arcuato vel erecto flexuoso , capsulà pyriformi sulcatà , cernuá , operculo planiusculo. Muscus foliis scutellatis, capitulo pyriformi nutante, Vaill. Dot. Par., p. 133, t. 96, f. 16. Bryum bulbiforme aureum, calyptrà quadrangulari , capsulis pyriformibus nutantibus. Dill. Hist. Musc., p. 407, t. 52, f. 75. Mnium hygrometricum, Lin. Sp. PI. p. 1575. OEder. Fl. Dan., t. 048, f. 9. Keolreutera hygrometrica. Hedw. Fund. Musc. 1, t. 5, f. 21-96, 11, p. 95, t. 5, f. 11, t. 5, f. 25 et 26, t. 6, f. 27et l. 10, f. 58, 61. Funaria hygrometrica. Hedw. Sp. Musc., p. 172. Enol. Bot., t. 349. Brid. Bryol. univ., 1, p. 51. Schwægr. Sp, Musc., p. 44. DC: Fl. Fr., 1, p. 497. Hook. et Tayl. Muse. Brit., p. 191, t. 11. Hüben. Musc. Germ., p. 497. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 145. Exsic. Funck, Moostasch., t. 91. Moug. et Nestl., n. 132. Hobson, Brit. Moss., v. 4, n. 32. Drummond, Musc. Scot., V. 1, n. 54. Bals. et De Nurs. Muse. Mediol., n. 63. Bréb. Mouss. Norm., n. 65. Has. In Teneriffa ad terram nudam lecta. Var. $ Calvescens , foliis angustis oblongis lanceolatis flexuosis evanidinerviis ; pedunculis erectis. (30) Funaria calvescens. Schwægr. Suppl., 1. P. 11, p. 11, t. 65. Brid. Bryol. univ., 11, p. 55. Funaria hygrometrica var. D. longa, foliis dissitis oblongo-lanceolatis, nervo infrà apicem evanescente. Schwegr. Sp. Musc., p. 45. Has. In convalle Tenteniguadæ Canariæ immatura lecta. Disrnrs. cEoc. In terrà nudá , muris humidis, etc., per totam terram cæspitosè habitat. FUNARIA FONTANESII. Scuwxcn. F. caule erecto subsimplici foliis stellatis oblongis serratis evanidinerviis , capsulâ erectiusculá elon- gato-pyriformi subinzquali lzviusculàá , operculo convexo mamillato. Funaria Fontanesii. Schwegr. Suppl. 1, P. 1t, p. 79, t. 66, et Sp. Musc., p. 46. Brid. Bryol. univ., 11, p. 56. Has. In loco Cumbre de Erjos insule Teneriffæ ad terram nudam lecta. Disrms. GEo6. In Africá ( Desfontaines) , Corsicá (Soleirol), Gallià meridionali ( Montagne), Itali ( Fiorini-Mazz. Bridel. Moris, De Notaris) , Lusitanià , Haïti, Chili ( Bertero) , Arabià petræà (Schimper), ad terram cæspitosè vivit. Ons. M. Schwægrichen dit que la capsule est sillonnée quand elle est mûre. Son observation est juste; mais les sillons ou les plis dont elle est alors marquée n'occupent que la base et ne s'étendent pas jusqu'à son orifice. Mes échantillons du Chili et des Canaries répondent, au reste, beaucoup mieux à la belle figure qu'a donnée de cette Mousse le célébre bryo- logiste allemand, que tous les autres exemplaires reçus de localités différentes, que ceux méme originaires d'Alger. ENTOSTHODON. ScnHw.EGR. PERISTOMIUM simplex. Dentes sedecim integri, rigidi, capsule superficiei internæ infrà orificium adnati, imperforati. CapsuLa æqualis subapophysata . exannulata. OPERCULUM convexum mamillatum. CaLverRA globosa mucronata latere fissa. FLos dioicus. MaseuLus discoideus ex antheris plus quàm viginti paraphysibusque innumeris compositus. FEMINEUS.... Muscus perennis cæspitosus in rupibus humentibus Hiberniæ (Templeton), Scotiæ ( Carmichael) , Siciliæ ( Balsamo) , Sardiniæ ( De Notaris) , Corsieze (De Pouzolz), et insulæ Teneriffæ secundüm cel. Hookerum repertus. ENTOSTHODON TEMPLETONI. Scuwzen. E. caule erecto subsimplici brevi, foliis erecto-patulis oblongis acutis spathulatis evanidinerviis , capsulà ex apophysi angustiore pyriformi , operculo convexo mamillato. Weissia Templetoni. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 11, t. 44. Hook. Fl. Londin. ed. 1. cum icone. Funaria Templetoni. Engl. Bot., t. 2624. Entosthodon Templetoni. Schwægr. Suppl. 1, P. 14, p. 44, t. 145. Ejusd. Spec. Musc., p. 47. Brit. Bryol. univ. , 1, p. 379. Oss. Je ne mentionne ici cette Mousse, qui n'existe pas dans la collection de M. Webb, que sur l'autorité de M. Hoo- ker, qui dit l'avoir reçue de Ténériffe. Je crains bien que la ressemblance qui existe entre elle et la précédente n'ait pu jui faire prendre le change. La vue du péristome aurait levé tout doute à cet égard; or, il parait que les échantillons examinés par ce célébre botaniste n'étaient point assez mürs pour permettre d'observer cette partie de la plante. PHYSCOMITREUM. Bnip. PrnisTOMIUM nullum seu Stoma edentulum. CaprsuLA æqualis anapophysata exannu- lata. OrERCcuLUM plano-convexum, rariüs mucronatum. CALYPTRA ventricoso -su- bulata capsulam involvens, latere fissa , basi integra lacerave. Cætera ut in Gym- nostomo. ( 90 ) PHYSCOMITRIUM PYRIFORME. Brio. P. caule simplici , brevi , erecto , foliis planis patulis ovatis oblongove-spathulatis acutis apice ser- ratis , nervo subcontinuo ; capsulà obovato-pyriformi , operculo convexo breviter mucronato. Muscus capillaceus minimus capitulis pyriformibus turgidis. Vaill. Bot. Par. , p. 129, t. 29, f. 3. Bryum serpyllifolium pellucidum , capsuiis pyriformibus. Dill. Hist. Musc. , p. 345, t. 44, f. 6. Bryum pyriforme. Lin. Sp. Pl., p. 1580. OEd. Fl. Dan. , t. 531. Engl. Bot., t. 413. Pottia pyriformis. Ehrh. Beytr., 1, p. 188. Gymnostomum pyriforme. Hedw. Sp. Mus., p. 38. Ejusd. Fundam. , u, p. 87 ;t. 1, f. 2, 5; t. 2, f. 6, A. B; t. 4, f. 18, 94; t. 7, f. 51. Nees et Hornsch. Bryol. Germ. , p. 144, t. 10, f. 11. DC. Fl. Fr., 1, p. 446. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 24, t. 1. Hüben. Musc. Germ., p. 45. Exsic. Funck, Moostasch., t. 4. Moug. et Nestl, n. 13. Hobson, Brit. Mos., v. 2, n. 11. Drummond, Musc. Scot., v. 1, n. 41. Bréb. Mouss. Norm., n. 75. Physcomitrium pyriforme. Brid.,Bryol. univ. , p. 98. De Nurs. Syll. Musc. Ital., p. 282. Has. In Canarià à cl. Despréaux inventum. Disrris. GEoc. Ad terram in totà Europà et in Africá boreali nec alibi hucusque repertum. PHYSCOMITRIUM CURVISETUM. Brio. P. caule simplici erecto, basi nudo, foliis erectiusculis oblongo-lanceolatis serratis evanidinerviis , pedunculo brevi incurvo , capsulà elongato-pyriformi , operculo plano. Gymnostomum curvisetum. Schwægr. Suppl. 11. P. t, p. 17, t. 105. Montag. Notice etc. in Arch. de Bot., 1, p. 225. Gymnostomum curvatum, Fiorini-Mazzanti , Bryol. Roman., p. 4. cum icone. Physcomitrium eurvisetum. Brid. Bryol. univ. 1. p. 105. De Ntrs. Syll. Musc. Ital. p. 281. Has. Pulcherrima hujusce Musci specimina in Canariàá lecta cum Webbio nostro cl. Despréaux communicavit. Disrmis. ceoc. In monte Atlante invenit Desfontaines. Deindè ad mcenia antiqua urbis Olbiæ Mon- tagne , prope Romam Comitissa F iorini-Mazzanti, in Sardinià De Notaris , Moris , Müller, in Sicilià et agro neapolitano Balsamo eamdem speciem invenerunt. Oss. En faisant abstraction des caractères pris du péristome , lesquels, dans une méthode naturelle, n'ont et ne doi- vent avoir qu'une valeur bien secondaire, ce genre et les deux précédents sont si étroitement alliés par d'autres caracté- res d'une bien plus haute importance, tels que le port, la disposition des feuilles sur la tige et leur réseau, la forme de la capsule, de l'opercule, de la coiffe, etc., que j'ai pensé qu'ils pouvaient être admis à composer un pelit groupe dont la Fu- naire serait le type. Déjà Bridel et M. Schwægrichen avaient compris les deux premiers genres dans ce groupe, et Bridei lui-méme ainsi que M. Arnott avaient signalé les rapports qui unissent le dernier aux deux autres. Dans son Syllabus , M. De Notaris, sans oser pourtant encore les rapprocher, avait aussi avancé que le genre Physcomitrium serait mieux placé parmi les Funariées que parmi les Gymnostomées. J'ai donc tout lieu de croire que ce rapprochement aura l'assen- timent des bryologistes. Trib. VI. BRYACEÆ. BRUCH ET SCHIMP. MNIUM. Bn. ET SCHIMP. PERISTOMIUM duplex : EXTERIUS dentes sedecim valde hygroscopici, lanceolati vel truncato-anceolati pallidi. INTERIUS membrana in carinas sedecim cum dentibus alter- nantes plicata, in processus totidem pariter carinatos, aliisque binis ternisve inter- jectis divisa. CaPsuLA nutans vel pendula ovata pseudo-apophysata. ANNULUS compositus. OPERCULUM parvum: e basi convexà umbonatum vel oblique conico-rostellatum. Ca- LyPTRA cuculliformis parvula fugacissima. Fros terminalis hermaphroditus vel dioicus. MascuLus discoideus , antheris quamplurimis. FEMINEUS et hermaphroditus gemmifor- (32) mes, pistillis numerosissimis, uno aut pluribus fecundis; paraphyses masculorum apicem versüs breviüs articulatze, clavatze , femineorum filiformes. Musci gregarii vel cæspitosi perennes ad terram aut rupes viventes, inter acrocar- pos speciosissimi. MNIUM UNDULATUM.Hrzp»w. M. dioicum, caule reptante, ramos fertiles erectos stolonesque reptantes vel erectos emittente ; foliis lingulatis decurrentibus, supremis longissimis, margine vix incrassato serratis undulatis, € nervo crasso excurrente cuspidatis ; capsulis eodem perichætio pluribus ovatis pendulis, operculo con- vexo mucronulato, annulo duplici. Muscus roseus polycephalus Linariæ foliis undulatis. Vaill. Bot. Par. p. 155, t. 24, f. 3. Mich. Nov. Gen. p. 108, 4595: f35* Bryum dendroides polycephalum, Phyllitidis folio undulato, pellucido, capsulis ovatis pendulis. Dill. Hist. Musc. p. 410, . 52, f. 76 (eximia). j Mnium serpyllifolium 5 undulatum. Lin. Sp.. PL. p. 1578. Bryum ligulatum. Schreb. Spicil. Fl. Lips. p. 84. Engl. Bot. t. 1419. DC. Fl. Fr. u. p. 509. Hook. et Tayl. Musc. Brit. p. 201, t. 50. Bryum (Polla) ligulata. Brid. Bryol. univ. 1, p. 708. Exsic. Moug. et Nestl., n. 420. Hobson, Brit. Moss. v. 1, n. 105. Drummond, Musc. Scot., v. 2, n. 96. Bals. et De Ntrs. Musc. Mediol., n. 44, Bréb. Mouss. Norm. n. 59. Mnium undulatum. Hedw. Spec. Musc. p. 195. Hüben. Musc. Germ. p. 405. Bruch et Schimp. Bryol. Eur. Fasc. v. p. 20, t. 5 (eximie analytica). De Ntrs., Syll. Musc. Ital. p. 142. — E Has. in Teneriffà surculos s. stolones steriles tantüm legit misitque cl. Despréaux. Disrris. ceoc. in totius Europe et Africæ borealis umbrosis ad terram et saxa hzc , ut optime Bri- delius , pulchre gentis pulcherrima species habitat. BRYUM. Bnip. PrnisTOMIUM duplex. ExTERIUS dentes sedecim latiusculi acute apice inflexi. INTERIUS membrana carinato-sulcata in processus iotidem dentibus oppositos perforatos , ciliis capillaribus interjectis, divisa. CapsuLa æqualis lævis anapophysata nutans ho- rizontalis aut pendula, ovato-pyriformis, rariüs teres, annulata. OPERCULUM breve convexum vel conicum obtusiusculum mamillatum aut mucronatum. CALYPTRA Cu- culliformis. FrLos terminalis monoicus dioicusve. Mascurvs gemmiformis capitulifor- misve. Antherze pistillaque quàmplurima paraphysibus articulatis stipata, pistillo unico fecundo. Musci perennes erecti cæspitosi in terrà nudà saxisque totius terrarum orbis ha- bitantes. BRYUM CANARIENSE. Brin. B. caule erecto ramoso basi nudo , sterili ex apice innovante, foliis densissimè confertis ovatis cus- pidatis, margine integerrimis, sub apice vel senio tantüm (ut docet Schwægrichenius) subdentatis, sub- bistriatis , coriaceis , nervo excurrente reticulato; capsulà pyriformi nutante, operculo convexo obtuse mucronato. Bryum canariense. Brid, Mant. Musc. p. 118. Sp. Musc. it, p. 29. Bryol. univ. 1, p. 612. Schwægr. Sp. Musc. p. 57, Suppl. ni, P. r. p. 214 b. F Has. in graminosis arenosis insule Teneriffe Riedley primus omnium observavit. Posteà in Canariá inventum à clarr. Webb, Berthelot et Despréaus. Disrais. coc. Muscus in insulis Canariensibus et promontorio Bon: Spei adhuc inventus. ( 33) BRYUM CÆSPITITIUM. Lin. B. caule erecto subsimplici , innovationibus ramoso , ramis brevibus incrassatis , foliis ovato-lanceo- latis, acuminatis, cuspidatis, integris aut apice subserratis , capsulà obovato-pyriformi pendulà, oper- culo convexo mamillato. Muscus capillaceus minimus, capsulà nutante, pediculo purpureo. Vaill. Bot. Par., p. 154, t. 29, f. 7. Bryum pendulum ovatum cæspititium et pilosum, setà bicolori. Dill. Hist. Musc., p. 396, t. 50, f. 66. Mnium cæspititium. Hedw. Fundam. , 1, p. 94, t. 5, f. 12 et t. 10, f. 68, 69. Bryum cæspititium. Lin. Sp. Pl. p. 1586. Hedw. Spec. Musc. p. 180. Brid. Bryol. univ. 1, p. 669. Engl. Bot.,t. 1904. DC. Fl. Fr, u, p. 504. Hook. et Tayl. Musc. Brit. p. 201, t. 29 (excl. plur. synon.). Schwægr. Spec. Musc. p. 59. Hüben. Musc. Germ. p. 445. De Ntrs. Syll. Musc. Ital. p. 122. Exsic. Funck, Moostasch.t. 30. Moug. et Nestl.,n. 154. Hobson, Brit. Moss. v. 1. n. 100. Bréb. Mouss. Norm. n. 158. Has. ad saxa et terram in insulis Canariensibus vulgare. Disrris. croc. In muris vetustis limosisque, terrá nudá, fissuris rupium , gramineis nudis ubique terrarum habitat. BRYUM PLATYLOMA. Scuwzen. B. caule brevi subramoso, ramis brevibus crassis, foliis oblongis , oblongo-ovatisve , cuspidatis late marginatis , apice subdentatis; capsulà pendulà elongato-pyriformi, operculo convexo-conoideo mu- cronulato. Bryum platyloma. Schwegr. Supplem. 1. P. 1. p. 146. t. 76. Spec. Musc. 1. p. 58, Brid. Bryol. univ. 1. p. 668. De Ntrs. Syll. Musc. , Ital. p. 150. Has. ad muros veteres , in rupium flssuris, et in ipsà terrà insularum Canariensium sat frequens. Disrris. cEoc. Primo in Maderá repertum ; posteà in Siciliáà Balsamo , Sardiniá Muller, Moris, De Notaris, Corsicá Soleirol, Algerià Roussel illud invenerunt, nec, quod sciam, alibi hucusque lectum. BRYUM CAPILLARE. Lan. B. caule erecto ramoso, ramis subteretibus elongatis, foliisobovatis, oblongis, acuminatis, cuspidatis marginatis, denticulatis, supremis siccitate spiraliter convolutis, capsulà pendulá subtereti-ovatá, oper- culo conoideo apiculato. Muscus capillaceus major, capitulis crassioribus cylindraceis nutantibus. Vaill. Bot. Par., p. 154, t. 24, f. 6. Bryum foliis latiusculis congestis, capsulis longis nutantibus. Dill. Hist. Musc., p. 398, t. 50, f. 67. Bryum annotinum. Engl. Bot., t. 1862 (fide Hookeri), non Hedw. Bryum capillare. Lin. Sp. Pl., p. 1586. Hedw. Sp. Musc., p. 182. Schwægr. Suppl. 4. P. it, p. 118, t. 74. Sp. Musc., p. 57. Brid. Bryol. univ. , 1, p. 665. Engl. Bot., t. 2007. DC. Fl. Fr., 1t, p. 505. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 200, t. 99. Hüben. Musc. Germ., p. 442. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 151. Exsic. Funck, Moostasch., t. 31. Moug. et Nestl., n. 55. Hobson, Brit. Moss., v. 2, n. 78. Drummond, Musc. Scot., v. 2, n. 95. Bréb. Mouss. Norm., n. 157. Has. in insulà Canarià ad terram nudam invenit cl. Despréaux. Disrris. G£0G. Species quàm maxime polymorpha , vulgatissima , forsan totius terrarum orbis civis, cüm jam in totà Europá, Africá boreali , occidentalique ad promontorium Bone Spei, in utráque Americà , in Kamtschatká et in Nová Hollandià inventa fuerit. Ubique vias umbrosas , muros ad sep- tentrionem versos, rupium fissuras, locos graminosos , sylvaticos, etc., præamat. BRYUM ALPINUM, Lin. B. caule erecto , ramis subfastigiatis siccitate tereti-subulatis, foliis imbricatis confertis strictis II. — (PHYTOGRAPH., PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.)— 9 ( 34 ) lanceolatis carinatis margine subreflexis , subdenticulatis , nervo ad apicem producto, capsulá pendulä, pyriformi , operculo convexo mucronulato. Bryum hypnoides pendulum, comà insigni atro-rubente. Dill. Hist. Musc., p. 394, t. 50, f. 64. Bryum Alpinum. Lin. Mant.,u, p. 309. OEder Fl. Dan., t. 987. Schwægr. Suppl., 1. P. 1, p. 98, t. 75. Spec. Musc., p. 64. Brid. Bryol. univ., 1, p. 663. DC. Fl. Fr., 51, p. 501. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 205, t. 28. Hüben. Musc. Germ., p. 450. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 128. Exsic. Funck, Moostasch., t. 29. Moug. et Nestl., n. 991. Hobson, Brit. Moss., v. 2, n. 79. Bréb. Mouss. Norm. , n. 84. Has. Specimina capsulis deperditis aut prorsüs sterilia in Canariá lecta fuerunt. Disrnis. coc. In alpinis et subalpinis totius Europe et Americæ hyperboreæ habitat. BRYUM JULACEUM. Scuran. B. caule erecto fasciculato-ramoso, ramis teretibus, foliis dense imbricatis ovatis apiculo recto bre- vissimo viridibus, nervo evanido, capsulà pendulá subcylindraceá , operculo convexo mucronato. Bryum pendulum, surculis teretibus viridibus. Dill. Hist. Musc. p. 594, t. 50, f. 65. Bryum argenteum f. Lin. Sp. Pl., p. 1586. Bryum filiforme. Dicks. Pl. crypt. Fasc.., 1v, p. 16. Bryum julaceum. Schrader, Spic. Fl. Germ., p. 10. Schwægr. Suppl., n. P. m, p. 157, t. 196. Engl. Bot., t. 2210, Brid. Bryol. univ., Yt, p. 659. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 197, t. 28. Duby, Bot. Gall., p. 551. De Ntrs. Syll. Musc. Ital. p. A17. Oss. Cette Mousse ne fait point partie de la collection de M. Webb, et n'a pas non plus été trouvée par M. Des- préaux. Je l'inscris ici sur l'autorité de M. Schwægrichen , qui dit en avoir recu de M. Taylor des échantillons prove- nant des iles Canaries. BRYUM ARGENTEUM. Lix. B. caule subsimplici erecto, ramis teretibus obtusis, argenteo-nitentibus, foliis dense imbricatis cor- dato-ovatis acuminatis albidis, nervo tenuissimo evanido ; capsulà oblongà , pendulá , operculo obtuse conico. Muscus squamosus argenteus Ericæ folio. Vaill. Bot. Par. , p. 154, t. 26, f. 5. Bryum pendulum julaceum argenteum et sericeum. Dill. Hist. Musc., p. 595, t. 50, f. 62. Bryum argenteum. Lin. Sp. Pl., p. 1586. OEder, Fl. Dan., t. 880. Hedw. Fundam. Musc., 11, p. 94, t. 6, f. 29. Brid. Bryol. univ., 1, p. 657. Schwægr. Sp. Musc., p. 70. Engl. Bot., t. 1602. DC. Fl. Fr., n, p. 502. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 199, t. 29. Hüben. Musc. Germ., p. 462. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 118. Exsic. Funck, Moostasch., t. 29. Moug. et Nestl., n. 155. Hobson, Brit. Moss., v. 4, n. 98. Drummond, Musc. Scot. v. 2, n. 90. Bréb. Mouss. Norm., n. 85. Sommerf. Norv., n. 117. Has. in Canariá ad terram nudam legit cl. Despréaux. Disrris. cEoc. Per totum orbem ad muros, rupes, tecta , in agris cæspitosè vivit. BRYUM ATROPURPUR EUM. Wrzs. et Mour. B. caule erecto pusillo innovationibus ramoso, ramis subfasciculatis incrassatis basi nudis, foliis dense imbricatis ovato-lanceolatis acuminulatis integris, nervo evanido, perichætialibus annotinisque albicantibus; capsulà pendulà ovato-oblongá sub ore constrictà , operculo convexo apiculato. Bryum erythrocarpum. Brid. Bryol. univ., 1, p. 655 (non Sthwægr). Bryum atropurpureum. Web. et Mohr. Ind. Musc. Hüben. Musc. Germ., p. 449. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 190. Exsic. Moug. et Nestl., n. 832. Bryum carneum B atropurpureum. Schwægr. Sp. Musc., p. 67. Has. Ad terram in Canarià et in insulà Ferr à clarr. Webb, Berthelot et Despréaux , observatum et lectum. Disrnin. coc. Stirps in Nordlandiá primüm inventa, demüm in agro Bipontino (Bruch), in Vogesis (785.5) ( Mougeot), in Alpibus Helvetiæ Carinthiæque , in totá Italià ejusque insulis adjacentibus (De Notaris), in Algeriá (Roussel), in Asturiis (Durieu) lecta. Trib. VII. TORTULEÆ. Hook. TORTULA. Hook. PEnisTOMIUM simplex. Dentes sedecim ad triginta duo capilliformes distincti vel basi in membranà plus minusve longà tessellatà aut intessellatà contexti, apice spiraliter simul contorti. CarsuLA subæqualis cum et absque annulo. OrEncuLUw longe conico- subulatum. CarverRA cuculliformis. Flos terminalis monoicus dioicusve. Mascuzus disciformis subterminalis vel gemmiformis lateralis ex antheris sex ad viginti et ultrà paraphysibusque filiformibus æqualiter articulatis eas stipantibus constans. Femi- NEUS terminalis ex pistillis sex ad octodecim cum paraphysibus masculi compositus. Musci perennes, rarius annui , ad terram saxa aut arbores in toto terrarum orbe cæspitosè crescentes. TORTULA SQUARROSA. De Nres. T. cæspitosa , caule elongato erecto, innovationibus ramoso, foliis laxé imbricatis patenti-recurvis e basi vaginante appressá late ovatà lineari-subulatis canaliculatis undulatis serrulatis , nervo excurrente, siccitate involuto-cirrhatis; capsulà tereti-oblongá erecto-curvatà, operculo conico-subulato capsulam dimidiam longitudine æquante. Tortula? squarrosa. De Ntrs. Specim. Tort. Ital., p. 41, n. 29. Ejusd. Syll. Musc. Ital. p. 180. Has. Hujusce singularis et omninó distincte speciei specimina cum illis ab amicissimo De Notaris acceptis tam congruentia in Canarià legit cl. Despréaux , ut non possim eas ad speciem predictam non referre , etsi sterilia vidisse me fateri debeam. Disrris. croce, Muscus hucusque in Sicilià (Balsamo) , in Sardinià (De Notaris), et in Canarià inventus. Ozs. Il est assez curieux de rapprocher les trois localités où cette Mousse a été cueillie jusqu'à ce jour. Les échantil- lons de Sicile portent seuls des capsules. Ceux de cette localité que m'a communiqués M. de Notaris ne sont pas assez mürs pour qu'on puisse séparer l'opercule et observer le péristome qui d'ailleurs parait avoir été vu par M. Balsamo. Le port indique une Tortule. Je regrette de n'avoir pas eu des exemplaires en meilleur état pour la faire figurer. Quoi- qu'elle ressemble au Tortula tortuosa , il est de toute impossibilité de la confondre avec cette espèce. M. De Notaris ob- serve avec raison que ses tiges élancées et ses feuilles tortillées lui donnent aussi quelque similitude avec ma Symblepha- ris helicophylla ; mais les caracteres génériques, et en leur absence, la forme méme de la capsule , sont là pour empêcher la confusion. TORTULA REVOLUTA. Scunapn. T. caule erecto subramoso , foliis lanceolatis margine revolutis tortilibus, perichætialibus convoluto- vaginantibus ovato-lanceolatis nervosis , càápsulà oblongá incurviusculà , operculo subulato. Var. 8. Hornschuchiana , caulibus sterilibus elongatis , foliis margine ad apicem revolutis. Barbula Hornschuchiana. Schultz, Rec. de Barbulá, p. 25, t. 95, f. 25. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 179. Exsic. Moug. et Nestl., n. 820. Bréb. Mouss. Norm., n. 186. Barbula revoluta p. Hornschuchiana. Brid. Bryol. univ., 1, p. 572. Tortula revoluta. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 54, t. 12. Duby, Bot. Gall., p. 564. Has. In Canarià legit cl. Despréaux. Disrmis. c£oc. Hucusque in Britanniá , Germaniá , Italià propè Mediolanum , Hispaniá circà Madri- tum reperta. In provincià regni Peruviani Vallegrande dictà , prope Chuquisaca, altitudine à 1200 ad ( 36 ) 1400 hexapodes , typum hujus speciei cum Aartramid ithyphyllá mixtum legit cl. Alcides d'Orbigny. Nunc et insularum Canariensium civis. Oss. J'adopte volontiers l'opinion de Bridel et de MM. Hooker et Arnott, qui réunissent au Tortula revoluta le Bar- bula Hornschuchiana de Schultz. Les différences sont si légères, en effet, qu'elles ne suffisent point pour le faire distin- guer spécifiquement du type. Il existe d'ailleurs des transitions qui rendent l'espèce encore plus problématique. Je me propose de faire remarquer plus tard, lorsque je publierai les considérations de géographie botanique qui résultent de l'é- tude des plantes cellulaires du voyage dans l'Amérique méridionale, par M. d'Orbigny, les rapports qui existent, méme pour ces plantes, entre la végétation des différentes zónes isothermes. Le Tortula revoluta et le Bartramia ithyphylla sont effectivement deux mousses qui n'avaient guère été trouvées hors de l'Europe. M. Hooker m'a aussi communiqué des échantillons de la premiére, recueillis au Chili, prés de Mendoza. TORTULA MURALIS. Hz»vw. T. caule perbrevi subramoso, foliis oblongo-spathulatis longe piliferis margine reflexis , capsulà erectà subcylindricá , operculo conico-subulato. Muscus capillaris minor , capitulis erectis vulgatissimus , foliis in pilum desinentibus. Vaill. Bot. Par., p. 155, t. 24, f. 13. Bryum tegulare humile pilosum et incanum. Dill. Hist. Musc., p. 565, t. 45, f. 14. Bryum murale. Lin. Sp. PL., p. 1581. Tortula muralis. Hedw. Fundam., it, p. 92. Brid, Musc. recent., w, P.1, p. 186, t. 5, f. 20. Engl. Bot., t. 2055. DC. Fl. Fr., u, p. 482. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 55, t. 12. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 175. Exsic. Funck, Fasc. Crypt., n. 41. Hobson, Brit. Moss., v. 2, n. 16. Drummond, Musc. Scot., v. 2, n. 24. Barbula muralis. Web. et Mohr, Bot. Tasch., p. 206. Schultz, Rec. de Barbulá, p. 29, t. 54, f. 29. A. Brid. Bryol. univ., 1, p. 546. Exsic. Funck, Moostasch., t. 15. Moug. et Nestl., n. 197. Bréb. Mouss. Norm., n. 22. Has. In insulá Canariá à cl. Despréaux lecta. Disrris. coc. In muris, tectis, saxis per universum terrarum orbem cæspitosé habitat. TORTULA DIAPHANA. Mosrac. T. caule erecto simplici fastigiatimve ramoso, foliis lanceolatis acutissimis subreflexis, supremis apice diaphanis siccitate crispulis , capsulà... Barbula diaphana. Brid. Mant. Musc., p. 96, et Bryol. univ., 1, p. 577. Has. In insulis Canariensibus ubi Rudley posteàque Bory de Saint-Vincent sine fructu legerunt. In collectione Webbianá non adest et tantüm pro memoriá hüc relata. TORTULA CHLORONOTOS. Brin. T. caule brevissimo subsimplici, foliis laté ovatis pellucidis concavis ex apice obtusiusculo longe piliferis nervo viridi latissimo , capsulà oblongo-cylindricá , operculo brevi conico-subulato. Tortula chloronotos. Brid. Spec. Musc.,1, p. 253. Duby, Bot. Gall., p. 564. Exsic. Bals. et De Ntrs. Musc. Mediol., n. 49. Barbula chlonorotos. Brid. Mant. Musc., p. 90. Schultz, Rec. de Barbulä, t. 54, f. 30. Exsic. Bréb. Mouss. Norm., n. 106. i Tortula membranifolia. Hook. Musc. Exot., n, p. 6, t. 26. Barbula membranifolia. Schultz, L. c., t. 34, f. 55. Has. In Canariá legit cl. Despréaux. Eamdem speciem in valle Orotaviense insule Teneriftæ anteà legerat prof. Christ, Smith qui eam cum celeb. Hookero communicavit. Disrais. roc. In variis locis Galliz , circà Parisios (Pal. Beauv. ), Avenionem (Requien), Lugdunum, Valentinianam (Montagne), Mimatem ( Prost), in Pyrenæis orientalibus et in Catalonià ( Bridel), in Helvetià (Braun), in ferè totá Italiá et in insulis adjacentibus (De Notaris), in Algeriá (Roussel), ad eosdem cum precedente locos cæspitosè habitat. Trib. VIII. DICRANEÆ. Anvw. CAMPYLOPUS. Bnip. PERISTOMIUM simplex. Dentes sedecim bifidi vel bifissiles , cruribus æqualibus , imperforati. CarsuLA terminalis æqualis anapophysata, exannulata, rariüs inzequi- latera , apophysi spurià instructa. Pedunculus flexuosus, madore in cygneum collum arcuatus. OPERCULUM longè recteque cuspidatum. CALYPTRA conica , latere fissa , in- terdüm sed rariüs integra basi ciliato-fimbriata laciniatave. SEMINA minuta olivaceo- viridia. FLos dioicus. MAscuLus gemmiformis ex antheris circiter decem paraphysis- que filiformibus cylindrico-articulatis. FEwINEUs terminalis e pistillis paucioribus cum paraphysibus masculi constantes. Musci habitu dicranoideo insignes, perennes, in saxis saxosisque ad terram ( rariüs ad ligna) regionum temperatarum vel calidiorum utriusque terrarum orbis incolæ. CAMPYLOPUS LONGIPILUS. Bar». C. caule erecto diviso , fastigiato-ramoso, foliis densissimè imbricatis strictis lanceolatis longe pili- feris, pilo denticulato , nervo plüs minüsve exstante lamellato ad apicem percursis, madore patulis , pedunculo..... Campylopus pilifer. Brid. Mant. Musc.. p.;72. Dicranum flexuosum Y piliferum. Turner, Musc. Hibern., p.74, t. 5, f. 2. Dicranum flexuosum f nigro-viride. Hook. et Tayl. Muse. Brit., p. 94. Thesanomitrion flexuosum B nigro-viride. Arn. Dispos. Duby, Bot. Gall., p. 572. Campylopus longipilus. Brid. Bryol. univ., 1, p. 477. Campylopus longipilus, atro-virens et polytrichoides. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 221, sq. Has. In insulá Canariá à cl. Despréaux lecta. Disruis. c£oc. In Cambriá (Turner), Hiberniá (Templeton), insulà Ænaria (Bridel), in montibus ad Ver- banum et pascuis montium aridis Sardiniæ (De Notaris) , in agro Andegavensi Galliæ (Guepin), in Nor- mannià (Brébisson), in Armoricá (Montagne), in montibus Asturicis (Durzeu), ad terram cæspitosè habitat. Specimina fructifera solus Templeton in Hiberniá legit. DICRANUM. HEnpw. PERISTOMIUM simplex. Dentes sedecim arcuato-conniventes ad medium bi-trifidi cruribus parallelis subzequalibus. CapsuLa terminalis inæqualis cernua vel rectiuscula apophysi spurià vel nullà cum et absque annulo. OrERCULUM subulatum longe rostra- tum. CarvPTRA cuculliformis. SEMINA pusilla sspe echinata tri-quadrilocularia. FLos terminalis dioicus, rarissime monoicus. MascuLus ex antheris tres ad viginti-qua- tuor filamento brevissimo suffultis paraphysibusque filiformibus æqualiter articulatis ; FEMINEUS e pistillis quatuor ad viginti et ultra paraphysibusque masculi constantes. Musci perennes erecti ramosi per totum orbem epigæi, rupestres, rariüs arborei vel lignicolæ. ( 38) DICRANUM GLAUCUM. Hz»w. D. caule erecto ramoso fragili, foliis dense imbricatis lanceolatis canaliculatis enerviis margine tene- rascente, capsulà cernuá oblongo-obovatá , basi anticé tumidiusculá , operculo curvirostro acutissimo. Muscus erectus capillaceus densissimus, glauco folio. Vaill. Bot. Par., p. 131, t. 26, f. 15. Bryum albidum et glaucum, fragile, majus, foliis erectis, setis brevibus. Dill. Hist. Musc. , p. 562, t. 46, f. 20. Bryum glaucum. Lin. Sp. PL., p. 1582. OEd. Fl. Dan., t. 824. f. 2. Dicranum glaucum. Hedw. Sp. Musc., p. 155. Schwægr. Suppl. , 1. P. 1, p. 187, t. 48. Brid. Bryol. univ., 1, p. 407. Engl. Bot., t. 2166. DC. Fl. Fr., 11, p. 478. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 92, t. 16. Hüben. Musc. Germ., p. 254. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 208. Exsic. Funck, Moostasch., t. 91. Moug. et Nestl., n. 23. Hobson, Brit. Moss., v. 1. n. 36. Bals. et De Ntrs. Musc. Mediol., n. 16. Bréb. Mouss. Norm., n. 69. Has. Ad basim truncorum annosorum in Teneriffà cl. Despréaux , in Canarià cl. Webbius legerunt. Disrais. ceoc. Muscus cæspitosus per totum terrarum orbem ad terram et ligna habitans. DICRANUM JUNIPEROIDEUM. Brin. D. caule erecto ramoso fragili , foliis patentibus lineari-subulatis canaliculatis, margine tenerascente pellucido lato distinctissimo. Dicranum juniperoideum. Prid. Bryol. univ., 1, p. 409. Has. In insulis Teneriffz et Bourbonis cespitosum. Oss. Je cite, d’après Bridel, cette Mousse qui ne me parait qu'une forme de la précédente. Elle ne faisait pas partie de la collection de M. Webb. DICRANUM SCOTTIANUM. Tons. D. caule ramoso , foliis erecto-patentibus undique versis subulatis, margine plano subserratis sicci- tate crispatis , capsulà ovato-cylindricà , operculo longirostro. Dicranum Scottianum. Turn. Musc. Hibern., p. 15, t. 6, f. 1. Brid. Bryol. univ., 1, p. 455. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 100, t. 18. (excl. D. montano et flagellari Hedw.) De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 214. Dicranum flagellare. Engl. Bot. , t. 1977 (non Hedw). Campylopus Scottianus. Brid. Mant., p. 72. Exsic. Bréb. Mouss. Norm., n. 182 Has. Ad truncos arborum annosarum frequens in Canaria lectum. Disrais. cEoc. Muscus in Britanniâ tantüm hucusque lectus, nuperrime in Neustrià inventus. Item et civis africanus. ; Oss. Les nombreux échantillons de cette espèce, rapportés par MM. Webb et Berthelot, ressemblent on ne peut da- vantage à ceux que M. de Brébisson a publiés en nature dans ses Mousses normandes. Ils conviennent d'ailleurs aussi avec la description qu'a donnée M. Hooker, de la Mousse britannique, excepté toutefois en un seul point, l'habitat, la Mousse canarienne croissant sur les écorces et non sur les rochers. Les feuilles sont aussi un peu plus crispées; celles du sommet de la tige sont tournées du méme cóté, d'une maniére plus prononcée. Les dents du péristome sont courtes, trabéculées, composées de deux ou trois rangs de cellules d'un beau rouge. Tout cela ne peut pas constituer une spécificité différente. Trib. IX. WEISSIEÆ. Brin. WEISSIA. HEDw. PERISTOMIUM simplex. Dentes sedecim erecti angusti solidi et imperforati. CAPSULA æqualis, anapophysata, cum et absque annulo. OPERCULUM rostellatum. CALvPTRA cu- culliformis. SEmmNA minima, superficie inzequali. Fros dioicus terminalis. MAsCULUS (39) capituliformis ex antheris quatuor ad sedecim paraphysibusque copiosis æqualiter ar- ticulatis; FEMINEUS e pistillis duo ad quatuordecim, uno fecundo, paraphysibus mas- culi, constantes. Musci perennes ubique terrarum in terrà nudà , in saxis, vix unquàm in arboribus cæspitosè vel sporadice viventes. WEISSIA VERTICILLATA. Scuw. cR. W. caule ramoso fastigiato , foliis lanceolato-subulatis verticillato-fasciculatis crassinerviis , capsulá oblongo-ovatá , operculo curvirostro. : Bryum pilosum verticillatum. Dill. Hist. Musc., p. 374, t. 47, f. 55. Grimmia verticillata. Turn. Musc. Hibern., p. 51. Engl. Bot., t. 1958. Weissia verticillata. Schwægr. Suppl., 1, P. 1, p. 71, t. 20. DC. Fl. Fr. , 1, p. 211. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 86, t. 15. Hüben. Musc. Germ. , p. 447. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 929. Exsic. Funck, Moostasch., t. 9. Moug. et Nestl., n. 507. Bréb. Mouss. Norm., n. 115. Coscinodon verticillatus. Brid. Bryol. univ., 1, p. 574. Has. Frequens in valle Tirajana iusule Canariæ ubi legerunt clarr. Webbius et Berthelot et in insulá Ferri ubi posteà à cl. Despréaux circà fontem quemdam aque sulfureæ inventa. Eumdem mus- cum cæspites densissimè compactos et steriles efformantem in ipso cratere summi cacuminis e/ Pitou montis alti nivariæ e/ Pico de Teyde observavit Webbius noster. Disrris. c&oc. In rupibus tophaceis stillantibus, ad terram calcariam argillosamve totius Europe, Asiæ minoris , Africæ borealis occidentalisque habitat. WEISSIA AFFINIS. Hoox. et T arr. W. subacaulis, foliis ovatis, ovato-oblongisve nervo excurrente , siccitate bulbaceo-convolutis : capsulá erectà oblongá , peristomii dentibus brevissimis albis basi membraná conjunctis , operculo... Weissia affinis. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 79, t. 14. Has. In eodem cespite cum Trichostomo mutabili hanc speciem inveni. Disrnis. cEoc. Stirps in Britanniá primüm detecta , nunc in Italiá et Galliá australi vulgaris. Oss. Tant qu'on ne connaîtra pas l'opercule de cette Mousse, on ne pourra la rapporter qu'avec doute au Weissia afh- nis. La disposition des feuilles, leur crispescence dans l'état de siccité, les dimensions beaucoup plus grandes des individus doivent laisser quelque incertitude. La forme des feuilles et la structure du péristome m'ont paru les mêmes que dans l'espéce en question, pres de laquelle je la range pour le moment, jusqu'à ce que des échantillons plus parfaits décident de la place qu'elle doit occuper. WEISSIA VIRIDULA. Brin. Var. $. Microdus , caule brevissimo , foliis lineari-subulatis siccitate cirrhato-convolutis , pedunculo pallido , capsulà oblongo-ovatà , operculo rostrato, dentibus peristomii perexiguis. Weissia microdonta. Hedw. Sp. Musc., p. 67, t. 41, f. 7-12. Richard in Mich. Fl. Bor. Amer., i, p. 228. Weissia viridula B microdus. Brid. Bryol. univ., I, p. 555. Has. In Canariá undè sub nomine Didymodontis Bruntoni misit cl. Despréaux. Disrmis. croc. In. Europá et Americá septentrionali jampridem inventa erat. Insularum Canarien- sium etiam incola. ( 40 ) Trib. X. ORTHOTRICHEZÆ. ARN. ORTHOTRICHUM. HEpw. PEnIsTOMIUM simplex velduplex, rariüsnullum. ExTEn1US intüs sub ore capsulæ enatum e dentibus triginta-duo geminatim vel bigeminatim concretis, dentesque sedecim vel octo tantüm planos mentientibus, siccitate erectis, patentibus vel reflexis constans. - INTERIUS vero quod e sporangio oritur , e ciliis octo æqualibus vel sedecim alternatim brevioribus s. paribus, teneris, hyalinis aut robustioribus punctulato-coloratis, compo- situm. CaPsuLA sessilis , emergens vel exserta erecta pyriformis, collo plàüs minüs elongato , 8-16 striata (unicà specie exceptà) striæ cum dentibus alternantes, siccitate prominentes. OPERCULUM e basi convexà plüs minüsve acuminatum. CALYPTRA conica aut campanulata carinato-plicata , rariüs lzevis, basi crenato-lacerata , sursüm in ple- risque recte pilosa. FLos monoicus aut dioicus. MAscuLus gemmiformis aut alaris ex antheris quatuor ad octo elongato-ovatis cum et absque paraphysibus; rEMINEUS ter- minalis ex totidem pistillis perichzetio vaginante carentibus, paraphysibus masculi stipatis, constantes. Musci perennes , arborei, rupestres, nunquàm terrestres per totum terrarum orbem viventes pulvinato-cæspitosi. ORTHOTRICHUM CRISPU M. Hzpw. O. caule erecto ramoso, foliis é basi ovali lineari-lanceolatis siccitate contorto-crispatis carinatis , margine planis subundulatis; capsulà exertà clavatà, longicolli, striatá, ore coarctato , dentibus 16 per paria approximatis reflexis, ciliis 8 filiformibus , operculo convexo obtuse mucronato, calyptrà pilosissimä. Muscus capillaceus minimus, calyptra villosa. Vaill. Bot. Par., p. 150, t. 27, f. 9. Polytrichum capillaceum crispum, calyptris acutis pilosissimis. Dill. Hist. Musc. , p. 433, t. 55, f. 11. Polytrichum arboreum. F/. Dan., t. 648. Bryum striatum ©. Lin. Sp. PL., p. 1580. Orthotrichum crispum. Hedw. Musc. Frond., 11. p. 96, t. 55. Ejusd. Fundam., 1, t. 7, f. 55. Engl. Bot., t. 996. DC. Fl. Fr., n, p. 495. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 195, t. 21. Hüben. Musc. Germ. , p. 3550. Bruch et Schimp. Or- thotr., p. 25, t. 13. De Ntrs. Syll. Musc. Ital. , p. 155. Exsic. Funck, Moostasch., t. 25. Moug. et Nestl., n. 50. Hobson, Brit. Moss., v. 4, n. 54. Drummond, Musc. Scot., v. 1, n. 58. Bréb. Mouss. Norm. , n. 14. Desmaz. Crypt., n. 898. Ulota crispa. Brid. Bryol. univ., t, p. 299. Has. Ad cortices arborum in Canarià legit cl. Despréaux. Disrris. GEoc. In sylvis totius Europa ct Americæ septentrionalis cæspites densos pulvinatos effor- mans habitat. Nec anteà usque ad hec tempora in Africá reperta est. ORTHOTRICHUM DIAPHANUM. Scunapn. O. caule erecto parce ramoso , foliis oblongo-lanceolatis evanidinerviis apice elongato diaphanis con- cavis , margine revolutis ; capsulà subimmersá ovali-oblongä substriatà, dentibus 16 geminatis siccitate recurvis, ciliis totidem capillaribus incurvis, operculo convexo mucronato , calyptrà campanulatà , vix pilosá. (41) Orthotrichum ulmicola. Lagasc. Ann. de Cienc. nat., n. 44. p. 186. Orthotrichum diaphanum. Schrad. Spic. Fl. Germ., p. 69. Schwægr. Suppl., 1. P. 1t, p. 51, t. 55. Engl. Bot.. t. 1324. Brid. Bryol. univ., 1, p. 295. Turn. Musc. Hibern., p. 99, t. 9, f. 1. DC. Fl. Fr,. it, p. 495. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 128, t. 21. Hüben. Musc. Germ., p. 311. Bruch et Schimp , Orthotr. p. 95, t. 14. De Ntrs. Syll. Musc. Ital. p. 157. Exsic. Funck, Moostasch., t. 23, Moug. et Nestl., n. 525. Hobson, Brit. Moss., v. 1, n. 55. Drummond, Musc. Scot., v. 1, n. 59. Bréb. Mouss. Norm., n. 125. Bals et De Ntrs. Musc. Mediol. , n. 11. Has. Ad corticem in Canarià à cl. Despréaux lectum. Disrris. ckoc. Muscus adhuc tantum in Europá presertim australiori repertus , ubi in cortice Ulmi et Olez pre aliis locis frequens. ORTHOTRICHUM PUMILUM. Swanrz. O. caule erecto dichotomé ramoso , foliis lato-lanceolatis carinatis margine revolutis nervosis, ma- dore patentibus , siccitate appressis; capsulà oblongo-ovatá immersá striatá , dentibus 8 bigeminatis lineato- perforatis reflexibilibus , ciliis totidem lanceolato-subulatis incurvis , operculo conico, calyptrà ovato-campanulatà plicatà glaberrimá. Orthotrichum pumilum. Swartz, Musc. Suec., p. 42 et 92, t. 4, f. 9. Schwægr. Suppl., 1. P. 1n, p. 22, t. 50. Brid. 2, Bryol. univ., 1, p. 285. Engl. Bot. , t. 2168. Hüben. Musc. Germ., p. 358. Bruch et Schimp., Orthotr., p. 14, t. 5. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 155. Exsic. Funck, Moostasch., t. 95. Moug. et Nestl., n. 522. Orthotrichum affine pumilum. Hoo. et Tayl., Musc. Brit., p. 127. Duby, Bot. Gall., p. 576. Has. Ad cortices fruticum in insulâ Gomerá invenit cl. Despréaux. Disrnis. coc. Eadem ac præcedens. NOTARISIA. HAMPE. PERISTOMIUM simplex e membranà interiori ortum. Dentes sedecim :equidistantes membranacei integri latiusculi lineà medià exarati, non trabeculati, apice conni- ventes. CAPSULA terminalis æqualis erecta annulo duplici instructa. OPERCULUM conico- subulatum. CaryernA mitræformis longitudinaliter plicata basi lacera, capsulæ longi- tudine. SEMINA minutissima , globosa , punctulata. FLos monoicus; MASCULUS axillaris vel in ramulo laterali terminalis, gemmiformis ex antheris paucis paraphysibusque paululis constans. FEMINEUS terminalis. Musci perennes terrestres vel saxatiles (an et arborei? ut vult Bridelius) in re- gionibus temperatis calidisque utriusque hemisphzerii ad promontorium Bonz Spei ( Thunberg), in Chile et Juan Fernandez ( Bertero), in Virginià (Beyrich) , in Italià ( Balsamo et De Notaris) viventes pulvinato-c:espitosi. NOTARISIA CRISPATA, Monrac. N. caule ascendenti-erecto , innovando ramosiusculo , foliis imbricatis lineari-subulatis integris , madore patenti-erectis , siccitate spiraliter involutis, nervo lato sub apicem evanido , capsulà brevi- ter pedunculatà oblongo-cylindraceà levi , operculo è basi convexá longe recteque rostrato. Encalypta erispata. Hedw. Sp. Musc. , p. 61, t. 10, f. 1-9. Schwægr. Suppl., 1. P. 1, p. 60, t. 47, f. 1. icon punctis circumscripta. Grimmia crispata. Spreng. Syst. Veget., 1v, p. 155. Hook. in schedulá, et Bot. Misc., 1, p. 153, t. 36. eximia. Brachypodium crispatum. Brid. Bryol. univ., 1, p. 147. Orthotrichum crispatum. Hook. et Grév., in Edinb. Journ. of. Sc., 1824, t. 1, p. 115. Brachysteleum..... Reichenb. Endl. Gen. Plant., n. 507. Ií, — (PHYTOGRAPHIE , PARS ULTIM. (PLANT. CELLUL.) —6 (42) Piychomitrium nigricans. Bruch et Schimp. in litt. et Bryol. eur. Ptychomitr., p. 5, ad calcem. Notarisia capensis. Hampe in Linncá, 1851, Heft., m, p. 580. Has. In Canariá ad terram (an suprà rupes?) legit cl. Despréaux. Disrris. cEoc. Ad promontorium Bonæ Spei primüm à cel. Thunbergio inventa, demüm in Chile et Juan Fernandez à B. Bertero , in Maderà , recentissimèque in insulis Canariis lecta. Ons. Cette jolie petite espèce, d'un genre qui a éprouvé tant de vicissitudes dans sa nomenclature, se retrouve aussi aux Canaries. On devait d'autant plus s'y attendre que, originaire du cap de Bonne-Espérance, lieu dont la végétation cryptogamique a beaucoup d'analogie avec celle de ces iles, elle avait aussi été recueillie à Madère. Trop de confiance dans l'exactitude de la description de Bridel m'aurait pu porter à croire que mes échantillons canariens différaient de la Mousse du cap. Mais je suis intimeraent convaineu que, spécifiquement du moins, ils lui sont tout-à-fait identiques. J'indi- querai en peu de mots les caractères qui, dans ma plante, ne s'accordent pas exactement avec ceux attribués par Bride] à la sienne. Les feuilles ne sont ni acuminées , ni linguiformes, comme le disent cet auteur et M. Hampe, qui semble l'avoir copié; d'une base assez large , embrassante, elles vont en diminuant insensiblement vers le sommet qui est aigu. Quand la mousse est humectée, elles représentent absolument , dans leur direction avec la tige, une demi-accolade , c'est- à-dire que leur base est dressée, leur milieu presque horizontal et leur sommet recourbé en alène. Cette disposition s'ex- prime trés-bien, en disant qu'elles sont linéaires, subulées. La nervure s'évanouit un peu avant le sommet, comme l'a très- bien noté M. Hampe. Mais la capsule n'est jamais striée ainsi qu'il l'affirme; du moins n'ai-je rien vu de semblable dans mes échantilions, méme les plus avancés. L'anneau est manifeste. Quant aux dents du péristome, elles sont conniventes, il est vrai, mais nullement arquées. Aussi la figure de ce péristome, donnée par Bridel, dans sa Bryologia universa, est-il ce qu'il y a de plus inexact en ce genre. Outre la double courbure que le dessinateur a imprimée à ces dents, il les a faites, contre toute vérité, marquées de raies transversales, et a omis le sillon longitudinal, fort apparent , qui les partage d'une manière inégale dans le sens de la longueur. La coiffe n'est pas seulement légèrement fendue à sa base, mais, méme avant la chute de l'opercule, toute la portion campanulée de cette coiffe se déchire en un nombre plus ou moins grand de la- nières, lesquelles, en s'écartant de la capsule et se relevant horizontalement, donnent une tournure originale et tout-à- fait élégante aux Mousses dece petit groupe. Mes échantillons des Canaries ont certainement végété sur la terre, mais j'ignore si c'est en plein champ, dans des bois ou sur des rochers, car M. Despréaux n'a donné aucune indication précise des habitat. Examinons un peu maintenant la valeur du genre dans lequel cette Mousse a dernièrement été placée. Si nous rangeons les plantes de cette famille d'après des caractères systématiques, si nous donnons surtout une attention exclusive au péris- tome, nul doute que l'on ne doiveséparer cette espèce de celle qui a servi de type à l'établissement du genre Ptychomi- trium de MM. Bruch et Schimper. Mais si, au contraire, ce n'est pas sur uu seul, mais sur l'ensemble des caractères communs à un certain nombre de Mousses, que nous les rapprochons; il est évident pour tout homme de bonne foi , que ces deux genres n'en doivent faire qu'un. Quant au nom qu'il devra définitivement porter, celui de Brachypodium, donné par Bridel, ayant été consaeré antérieurement par M. R. Brown, à un genre de la phanérogamie , il aurait fallu, si la loi de la priorité ne devait pas quelquefois plier sous celle de la raison et de la justice, admettre celui de Brachyste- leum, imaginé par M. Reichenbach, et adopté dans son Genera, par M. Endlicher. Dans la création de ce genre, l'auteur n'a eu, en effet, d'autre peine que de substituer un nom à un autre. Loin d'en étudier avec soin l'organisation et de grouper ensemble les espéces qu'une somme de caractéres analogues rapprochaient naturellement , il n'a pas méme été fort heureux dans le choix du nom qu'il destinait à remplacer l'ancien : car ot£eos, qui signifie en grec manche de cognée, peut-il bien s'entendre du pédoncule d'une Mousse ? Les auteurs de la Bryologie d'Europe ont, au contraire, donné à leur genre, travaillé d'ailleurs de main de maitre, un nom très-significatif pris d'un des caractères essentiels de ces Mousses. Je regrette que M. Hampe soit venu un peu tard faire hommage de ce genre à mon savant ami De Notaris. Car, quoique je l'adopte provisoirement, à cause du caractére purement systématique, pris de la soudure des dents du péristome, je ne doute pas que sila méthode naturelle appliquée à cette famille, comme elle l'a déjà été avec tant de suc- cés aux Champignons et aux Lichens par Fries, aux Hépatiques par M. Nees d'Esenbeck, etc., vient un jour à étre géné ralement adoptée, il ne doive être réuni au genre Ptychomitrium, dont il a tous les caractères. Le seul, en effet, qui s'oppose pour l'instant à leur confusion, c'est que les dents del'un sont divisées en deux portions presque jusqu'à la base, tandis que dans l'autre elles sont entiéres, les deux portions étant soudées ensemble. Or, on voit sur-le-champ de combien peu d'importance est cette soudure dans une méthode naturelle. J'ai conservé le premier nom spécifique donné à l'espéce, bien que le caractère qu'il indique soit commun à toutes celles du genre. Le nom de capensis n'est pas plus exclusif, puisque la plante se retrouve au Chili et aux Canaries. Enfin celui de nigricans présente le méme inconvénient de s'adapter à toutes les espèces. Ce n'était donc pas la peine de le sub- stituer au premier. Doit-on changer les noms spécifiques des Targionia hypophylla et Sphærocarpus terrestris, parce que toutes les espèces de l'un ont la capsu'e placée sous une extrémité de la fronde, et que toutes celles de l'autre viennent sur la terre? (439 PTYCHOMITRIUM. Brucu ET SCHIMP. PERISTOMIUM simplex. Dentes sedecim fere ad basim usque bifidi, cruribus sæpe inzequalibus, alternatim debilioribus filiformibus granulatis , non articulatis , humi- ditate et siccitate erecti. Cætera præcedentis. PTYCHOMITRIUM POLYPHYLLUM. Brucu et Scuiu». P. caule ramoso , ramis incrassatis fastigiatis, foliis lineari-lanceolatis patulis, margine apicem versüs dentato-serratis subevanidinerviis , siccitate incurvo-crispatis ; capsulà ovato-ellipticá erectà , operculo conico subulato. Bryum cirrhatum, setis et capsulis brevioribus et pluribus. Di/l. Hist. Musc. , p. 518, t. 48, f. 41. Bryum polyphyllum. Dicks. Fasc., rm, Pl. crypt., p. 7. Dicranum polyphyllum. Smith. Fl. Brit., ur, p. 1225. Engl. Bot., t. 191 Trichostomum serratum. DC. Fl. Fr., 11, p. 468. Trichostomum polyphyllum. Schwægr. Suppl, 1, P. r, p. 155, t. 59. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 108, t. 19. Duby Bot. Gall., p. 573. Exsic. Funck, Moostasch. t. 18. Moug. et Nestl., n. 410. Hobson, Brit. Moss., V. 1, n. 46. Drummond, Musc. Scot., v. 1, n. 49. Bals. et De Ntrs. Musc. Mediol., n. A7. Bréb. Mouss Norm., n. 164. Desmaz. Crypt., n. 892. Racomitrium polyphyllum. Brid. Bryol. univ., 1, p. 925. Hüben Musc. Germ., p. 214. Ptychomitrium polyphyllum. Bruch et Schimp. Bryol. Eur. Ptychomit., p. 4, t. 1. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 260. Has. Ad rupes in insulis Canariensibus sub thallo Parmeliæ perlate aliquot individua invenit cl. Webb. Idem è Maderá pulcherrima completaque specimina reportavit mecumque communicavit. Disrris. 6r06. In Britannize saxosis rupibusque madidis, nec non in Helvetiá, in Armoricá (Montagne), in Pyrenæis, in Arverniá, in Vogesis (/Mougeot), in Sylvà nigrà (Braun), in agro Andegavense (Guepn), in Asturiis (Durieu), in agro Mediolanensi (De Notaris) , in Americà federatà (Torrey), cæspitosè habitat. Undé limitibus sat amplis hunc muscum gaudere liquet. Trib. Xl. GRIMMIEÆ. ARN. GRIMMIA. EunH. PERISTOMIUM simplex. Dentes sedecim pyramidati pertusi, rariùs imperforati, vel inæqualiter bi-plurifidi. CapsuLA æqualis immersa vel exserta cum et absque annulo. PEDUNCULUS rectus curvatusve. OPERCULUM conicum vel convexo-conoideum rostella- tum. CaLvprRA mitrzeformis basi sublacera , raró integra, lævis, aut vix striata. SEMINA exigua globulosa lævia. FLos monoicus vel dioicus. MascuLus axillaris aut terminalis gemmiformis ex antheris quatuor ad viginti paraphysibusque paucis vel nullis ; FEMI- NEUS terminalis e pistillis tres ad sex aut pluribus cum paraphysibus masculi con- stantes. Musci perennes cæspitosi pulvinati in saxis, rupibus terrâque nudà rarissime ad corticem arborum totius terrarum orbis viventes. GRIMMIA LEUCOPHÆA. GRre v. G. latissimè cæspitosa, caule ascendente ramoso fastigiato , foliis patentibus ovatis obtusis , inferio- (44) ribus muticis , superioribus in pilum diaphanum longissimum desinentibus ; capsulà ovatà breviter pedunculatá suberectá lzvi , operculo è convexá basi breviter rostrato. Grimmia leucophæa. Grev. in Wern. Trans., vol. 4, t. 6. Scot. crypt. Fl., t. 284. Hook. et Tayl., Musc. Brit., p. 10. Suppl., t. 3. Duby, Bot. Gall. , p. 515. Hüben. Musc. Germ. , p. 187. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 248. Exsic. Moug. et Nestl., n. 815. Hobson, Brit. Moss., v. 9, n, 24. Drummond, Musc. Scot., v. 9, n. 30. Bals. et De Ntrs. Musc. Mediol., n. 16. Bréb. Mouss. Norm. ,n. 121. Dryptodon leucophæus. Brid. Bryol. univ., 1, p. 773. Has. In Canarià probabiliter ad rupes à cl. Despréaux lecta. Disrnis. cEoc. in Britannià ( R. Brown, Greville), in Germanià (Funck, Bruch), in Galliæ provinciis orientalibus , occidentalibus , et mari interno conterminis , in Peloponneso (Bory) , in Algerià (Roussel) , ad rupes cæspitosè vivit. TRICHOSTOMUM. HEenw. PERISTOMIUM simplex. Dentes sedecim ad basim usque in crura duo , tria quatuorve filiformia fissi. CarsuLA terminalis subæqualis cum vel absque annulo. OPERCULUM conico-elongatum subobliquum. Caryerna cuculliformis. FLos monoicus ; MASCULUS gemmiformis vel axillaris vel terminalis ex antheris paucis paraphysibus nullis; FE- MINEUS terminalis e pistillis sex ad octo paucisque paraphysibus stipantibus constans. Musci perennes in terrà nudà truncisque arborum per totum orbem cæspitosè viventes. TRICHOSTOMUM MUTABILE. Bnvcn. T. laxe cæspitosum , caule erecto simplici vel innovante - ramoso , ramis fastigiatis , foliis imbricatis linearibus , supremis longioribus obtusiusculis nervo excurrente mucronulatis integerrimis carinato- canaliculatis , madore patenti-recurvis, siccitate incurvis , capsulá cylindraceà badiá senio s. evacuatäà striatá , operculo..... peristomii dentibus brevissimis pallidis basi inter se connexis. Trichostomum brachydontium. Müll. in Florà, Bot. Zeit., 1829, p. 595. t. 1, f. 5! Trichostomum..... ? Flora, Bot. Zeit., 1829, p. 178. T. Barbulæ affine à quo, secundàm cl. auctorem, mucrone fo- liorum, peristomii dentium brevitate irregularitateque , etc., differt. Hab. in fruticetis tingitanis. Didymodon mutabilis. Bruch., dein Trichostomum mutabile. Bruch. ex specimin. mecum à cl. De Notaris et de Brébisson communicatis. De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 192. Has. In sylvestribus ad terram nudam cum Targioniá hypophyllá mixtum in insulà Teneriffà lec- tum. Disrnis. cEoc. Muscus hucusque in Sardiniá, Africà boreali, et nuperrime in Neustriá lectus. Os. Mes échantillons ressemblent tellement au Trichostomum Barbula, qu'il m'a fallu voir un péristome différent et le mucro des feuilles pour me convaincre que ce n'était point la méme Mousse. La description du Trichostomum de Tan- ger, donnée par Bruch, dansla Gazette botanique de Ratisbonne, va parfaitement à celui des Canaries. J'ignore abso- lument dans quel recueil ce bryologiste l'a publiée plus tard sous le nom de T. mutabile. TRICHOSTOMUM BARBULA. Scuw.zcn. T. caule erecto simplici , innovante-ramoso, foliis lineari-lanceolatis canaliculatis undulatis patulis , siccitate crispatis spiraliter convolutis , capsulà cylindricà , operculo rostrato , peristomii dentibus fili- formibus longis purpureo-rufis. Trichostomum Barbula. Schwegr. Suppl. , 1, P. 4, p. 144, t. 56. Montag. Arch. de Botan., 1, p. 213 ( excl. T. cris- pulo). Hüben, Musc. Germ., p. 304 (excl. T. flavovirente et convoluto). De Ntrs. Syll. Musc. Ital., p. 195. Trichostomum barbuloides. Brid. Bryol. univ., 1, p. 493. (45) Ha». In insulis Canariensibus ad terram non infrequens. Disrnis. croc. In. muris olyssiponensibus primó detectum, deinde in Peloponneso ( Bory ), prope Cin- tram Lusitani (/7'ebb) , circà Telonem Galliæ (Montagne) , in Algerià (.Schzmper et Roussel), regnoque Maroccano (/7"e5/) lectum est. Trib. XII. GYMNOSTOMEÆ. ARx. GYMNOSTOMUM. HEpw. Sroma nudum. CaPsuLA æqualis, anapophysata , szepiüs pedunculata , raro subses- silis, subrotunda , ovata oblongave , erecta , rarissime annulata. OPERCULUM varium , rostratum , conicum , convexum , planiusculum , mamillatum. CaryprRa cuculliformis seu latere fissa, basi integra. FLos dioicus, monoicus vel hermaphroditus, terminalis. MASCULUS discoideus, rariüs gemmiformis, ex antheris 2 ad 20, paraphysibusque nu- merosis , articulatis ; FEMINEUS 2 pistillis ad summum octo paraphysibusque masculi (etiam nullis) constans. Seminula minima , superficie sæpiùs echinata. Musci pusilli aut mediocres, gregarii , rarissime solitarii, annui aut perennes , in terrà vel rupibus ( vix arborei) ubi cæspites eu- vel amorphos efformant, per totum terrarum orbem vitam degentes. GYMNOSTOMUM MINUTULUM. Scawzc6r. G. caule brevissimo simplici , foliis imbricatis patenti-subrecurvis , supremis erectis oblongis cari- natis nervo excurrente cuspidulatis margine recurvo integerrimis, capsulà ovato-truncatà , erectà , lzvi , operculo brevi convexo-conico, Gymnostomum minutulum. Schwægr. Suppl., 1, P. r, p. 26, t. 9. Brid. Bryol. univ., 1, p. 61. Nees et Hornsch., Bryol. Germ., 1, p. 125, t. 9, f. 2. Duby, Bot. Gall., p. 580. Hüben., Musc. Germ., p. 58. Exsic. Moug. et Nestl., n. 109. Bréb. Mouss. Norm., n. 149. Gymnostomum conicum. De Nírs. Syll. Musc. Ital., p. 287, ex specimine. Pottia minutula. Bruch et Schimp. m.s. ex specimine. Has. Ad terram argillosam in Canarià à cl. Despréaux lectum. Disrris. c£oc. Ad terram argillaceam in Helvetiá , Germaniá , Britanniá, Gallià occidentali orientali- que , Italià et Sardinià habitat. Oss. Quoique je soupçonne l'identité, au moins spécifique des G. conicum et minutulum de la Flore britannique, j'ai toutefois craint, faute d'exemplaires authentiques, de confondre avec la mienne une espèce différente. MM. Bruch et Schimper, d’après les étiquettes que j'ai sous les yeux, ne font du G. conicum qu'une variété de leur Pottia minutula, qui est la plante en question. GYMNOSTOMUM STELLIGERUM. Nzrzs et Horxsceu.? G. caule innovationibus fasciculato-ramoso , ramis fertilibus basi nudis , apice incrassatis, sterilibus gracilioribus laxe foliosis, foliis lineari-lanceolatis patentibus, summis stellatis, nervo subapicem evanido vel continuo crasso; capsulà oblongo-truncatá basi cum pedunculo confluente , ore aperto ru- bello , operculo planiusculo oblique longéque rostrato. Gymnostomum stelligerum. Nees et Hornsch., Bryol. Germ., p. 168, t. 11, f. 25. Brid. Bryol. univ., 1, p. 89. Bryum stelligerum. Dicks. Pl. crypt. Fasc., nt, p. 5, t. 4, f. 4. Has, Ad terram cum Zartramiá strictá lectum. 114 z $ : ( 46 ) Disrris. c roc. In terrá nudà , rimisque saxorum adhuc in Britanniá, Germaniá , Helvetiä et Hispa- nià tantüm lectum fuerat. Oss. M. Hooker ayant rapporté au G. rupestre l'espèce de Dickson, que Bridel réunit au contraire à la Mousse d'Allemagne, je me suis abstenu de citer une synonymie tout-à-fait contradictoire. Je n'ai de ces espéces que des échantillons d'Allemagne, et pas un seul d'Angleterre; il m'est donc impossible d'émettre une opinion, méme aprés avoir vu les bonnes figures du célébre bryologiste écossais. La Mousse rapportée des Canaries a des tiges de trois à six lignes de haut, partant souvent d'une souche couchée qui n'est sans doute qu'une tige del'année précédente. Ces tiges, nues à la base, en poussent d'autres semblables qui partent de l'ais- selle des feuilles inférieures. J'ai trouvé quelquefois à la méme place des espéces de bourgeons didymes, au centre desquels étaient six pistils sans paraphyses. Les feuilles sont disposées d'une manière assez làche sur les rameaux allongés et sté- riles, mais elles sont moins espacées sur les rameaux plus courts et plus trapus qui portent les capsules. Leur forme est celle indiquée dans la phrase diagnostique. Leur grandeur va en croissant dela base du rameau au sommet ; humides, elles sont étalées, un peu recourbées ; sèches, elles se erispent et se recourbent en dessus. La nervure, qui est trés-forte et saillante surtout à la base, s'évanouit le plus souvent vers le sommet. Les feuilles périchétiales sont ovales, acuminées, et munies d'une nervure comme les caulinaires. Le pédoncule a trois lignes de longueur, en y comprenant la gaîne qui, elle, n'a pas un millimètre. La capsule oblongue, comme tronquée, de couleur bai-clair à la maturité, a son orifice très- ouvert, L'opercule est chargé d'un long bec, formant avec l'axe de la capsule un angle de 45 degrés. Je n'ai vu la coiffe que dans son jeune àge. Une terre de bruyère fort noire et facile à réduire en poussière , s'interpose entre les jets de ceite Mousse, de manière à ce que les touffes qu'elle forme n'ont rien de compact. Aussi le bas des tiges est-il trés-noir et le sommet du plus beau vert. Au reste, mes échantillons différent aussi de ceux du G. stelligerum, que j'ai reçus de M. Brueh, et pourraient bien n'étre qu'une des nombreuses variétés du G. rupestre. C'est ce qui m'a engagé à en donner une courte description. Familia Il. HEPATICAE. Juss. Trib. I. JUNGERMANNIEÆ. NEES. A. Succuba. PLAGIOCHILA. MowTAG. ET NEES. PERIANTHIUM aub terminale aut in ramulo brevi laterale, sub anthesi saltem à tergo ventreque compressum et ab initio decurvum leve, ore oblique truncato , nudo , ciliato denticulatove, demüm subbilabiato. INvorvcni folia duo à caulinis non diversa. Pistilla multa. CarsuLA firma usque ad basim quadrivalvis. ELATERES mediis valvis inserti , longi , dispiri, decidui. FLonEs masculi vel spiciformes distichi caule , sive ramo , ex apice continuo, foliis perigonia'ibus minoribus arcte imbricatis , vel in angulo foliorum superiorum conformium magisque imbricatorum. Plantæ terricolæ, saxicolæ , rivulares , speciosæ, in duabus sectionibus dividendæ quarum prima, quæ magnitudine et formis superbit, fere omnis tropica; secunda vero centrum ejus in Europà habet. PLAGIOCHILA SPINULOSA. M. et N. P. caudice repente, ramis ascendentibus parcé et alternatim ramosis, foliis obovato-cuneiformi- (AT) bus obliquè patulis, maigine infero reflexo apiceque spinuloso-denticulatis , fructu axillari aut. ex dichotomiä , perianthiis subrotundis ore compresso dentato-ciliato. Jungermannia spinulosa. Dicks., PL. crypt. Fasc., 11, p. 14. Hook. Brit. Jung., p. 9, t. 14. Muse. Brit., p 227. Engl. Bot., t. 2998. Lindenb., Hep. Eur., p. 73. Web., Prodr., p. 66. Ekart, Syn. Jung., p. 7, t. 2, f. 16. Nees ab Esenb., Eu- rop. Leberm., 1, p. 157, 11, p. 425. Plagiochila spinulosa. M. et N. in Nees ab Esenb. op. cit., 111, p. 518. Has. In insulà Gomerá hanc speciem fructiferam ad terram legit cl. Despréaux. Disrris. cEoc. Ad hzc usquè tempora hzc Jungermannidea in montibus excelsis Britanni: tantüm fuerat lecta. Nuper in Gallià occidentali prope Mortain Neustriæ à cl. Pelvet, nec non in Helvetiá à cl. Scherer reperta est. Nunc et Africæ civis. Oss. Nos échantillons de la Gomère n'ont pas plus de vingt-cinq millimètres (à peu près 15 lignes) de hauteur. Ils por- tent quelques capsules. D'autres exemplaires, cueillis à la grande Canarie, ont plus de deux pouces, mais sont stériles. C'est sur les jets de cette espèce que j'ai trouvés rampans des individus du Frullania Teneriffæ Nees. PLAGIOCHILA JAVANICA. M. et N. P. caule repente, ramis erectis subpinnatim vel dichotomo-divisis irregularibus , foliis subverticalibus semi-cordatis apice angustioribus obtusisque, ibidemque inæqualiter denticulatis subdecurvis, perian- thio compresso ciliato. Jungermannia javanica. Swartz. in Lin. Aman. Acad. ed., 9, x, p. 115, t. 5, f. 4. Method. Musc. Ill., t. 2 , f. 1. Schwægr., Prodr. , p. 25. Web. , Prodr., p. 70. Spreng., Syst. Veget., 1v, p. 251 (excl. J. integerrima). Nees ab Esenb., Hepat. Javan., p. 12, et in Linncá, 1831. Heft., 1v, p. 602. Plagiochila javanica. Montag. et Nees in Ann. Sc. nat., 2 sér. Botan., v, p. 52. Has. Cum AVeckerd crispä et Madothecä levigatá aliquot specimina observavi commixta. Disrüis. GEoc. Stirps inter tropicos non infrequens. E Brasilià, ex insulis Cubà et Barbatà Antillarum habui. Promontorii Bone Spei etiam civis. Insulæ Canarienses ejusdem limitem maximè borealem statuere videntur. PLAGIOCHILA UNDULATA. M. rr N. P. foliis inferioribus inæqualiter—supremis subæqualiter profundéque bilobis, ciliato-dentatis, den- ticulatis aut integerrimis, laxis, siccitate reflexis et corrugatis, lobis trapezoideo-rotundatis, supe- riori , ubi est minor, inferioris diametrum transversalem saltem æquante , inferiori patulo ; perianthio compresso involucro dupló longiore. Lichcnastrum pinnis auriculatis majoribus et non crenatis. Dill. Hist. Musc., p. 490, t. 71, f. 17. Jungermannia undulata. Lin. Sp. Pl., p. 1598. Hook. Brit. Jung., t. 22. Musc. Brit., p. 252. Lindenb. Hepat. Eur., p. 58. Ekart, Syn. Jung., p. 26, t. 2, f. 14. Nees ab Esenb. Europ. Leberm., 1, p. 184. Plagiochila undulata. M. et N. in Nees ab Esenb. op. cit., 11, p. 520. Has. Ad terram in ericetis Canariz cum surculis sterilibus Mni undulati lecta. Disrris. koc. Per totam Europam et in Americá septentrionali ad insulam Terram-novam ( La Py- laie), species hec protea vivit. Nunc indubie stirps Canariensis. Oss. Quelques individus mâles d'une des mille variations de cette espéce ont été recueillis par M. Webb. Ils appar- tiennent à la variété B f°° indiquée par M. Nees au lieu cité. Leur longueur est à peu près d'un pouce; ils sont sim- ples ou rameux. Les deux lobes des feuilles sont inégaux incombans, très-finement denticulés au sommet. C'est dans leur aisselle qu'on trouve trois ou quatre anthères pédicellées. La couleur dela tige est purpurine et diminue d'intensité en allant vers l'extrémité des feuilles, qui sont là d'un vert pâle et décoloré, PLAGIOCHILA CURTA, M. zr N. P. foliis complicato-bilobis apice subdentatis, lobo inferiori obliqué obovato obtuso vel mucronu- lato planiusculo , superiori minori acuto ascendente , foliorum inferiorum subquadrato, floralium ( 48 ) æquali conformi repandove ; perianthio terminali compresso , ore truncato ciliato ; caule laxe repente ascendente. Jungermannia curta. Martius, Fl. crypt. Erl., p. 448, t. 4, f. 24. (excl. synon.). Lindenb., Hepat. Eur., p. 56. Ekart, Syn. Jung., p. 27, t. 9, f. 76 et t. 11, f. 89. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., 1, p. 214. Hüben, Hepat. Germ. , p. 244. Jungermannia nemorosa à denudata. Hook. Brit. Jung., t. 21, f. 17, 18, 19. Plagiochila curta. M. et N. in Nees ab Esenb., op. cit., rm, p. 525. Has. sub Lichenum speciminibus ad rupes lectis reptantem et sterilem inveni. Drsrris. GEOG. Species hucusquè ad Europam limitata. JUNGERMANNIA. Lin. reform. PERIANTHIUM involucro longius aut eidem æquale, liberum, teres, læve aut pli- cato-angulatum , ore nudo aut pluridentato. INvoLvcni folia et amphigastria , ubi haec adsunt, sæpè differunt à reliquis , vel rarissime basi connata sunt. CaesuLA ovalis , ovata vel globosa. PEDUNCULUS pro ratione longus. ELATERES vagi dispiri nudi. FLos dioicus monoicusve. MascuLus in caule ramisve terminalis vel, continuato apice , infraapicalis. FOLIA PERIGONIALIA vel diversiformia, imbricata, spicam ut in genere præcedente construentia , vel conformia basique solà saccatà distincta. ANTHERZÆ ali- quot axillares. Plantæ foliosæ terrestres aut muscicolæ. Caulis vage ramosus vel simplex, pro- cumbens vel ascendens, ut plurimüm repens. Folia disticha succuba , explanata , integerrima aut dentata, incisa, rariüs ad basim usque partita. Amphigastria aut nulla aut foliis conformia , aut diversæ formæ et minora. Genus hoc modo reformatum specierum in Europà degentium quàm maxime dives. Paucæ extra Europam vegetant. Quæ sequuntur primüm , ni fallor, in Africà lectæ fuerunt. JUNGERMANNIA ALBICANS. Lix. J. foliis arcte complicatis bifidis subdenticulatis, lobis acutiusculis obtusisve, inferiori oblongo- acinaciformi basi æquè lato , superiori subovato dupló minore incumbente, caule ascendente subar- rhizo, perianthio ovato plicato. Hepaticoides albescens foliis pinnatis. Vaill. Bot. Par.. p. 100, t. 19, f. 5. Lichenastrum auriculatum, pinnulis angustis planis recurvis. Dill. Hist. Musc., p. 492, t. 71, f. 20. Jungermannia albicans. Lin. Sp. PL., p. 1599. Hook. Brit. Jung., t. 25. Musc. Brit., p. 255. Martius, Fl. crypt. Erl , p. 154, t. 4, f. 50. Lindenb. Hep. Eur., p. 61. Ekart, Syn. Jung., p. 29, t. 7, f. 55. DC. Fl. Fr., n, p. 456. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., 1, p. 228. Engl. Bot., t. 2240. Hüben. Hepat. Germ., p. 225. De Ntrs. Hepat. Ital., p. 16. Exsic. Moug. et Nestl., n. 241. Hobson, Brit. Moss., v. 2, n. 82. Has. in Teneriffà lecta. Disrris. koc. Stirps jampridem botanicis nota nec adhuc , quod sciam , extrà Europam lecta. JUNGERMANNIA HYALIN'A. Lrer. T. amphigastriis nullis, caule repente valdè radiculoso cum radiculis purpureo infrà apicem ra- moso et denique dichotomo-fastigiato ascendente , foliis subrotundis, repandis undatisque immargina- tis divergenti-ascendentibus , ramorum involucralibusque conformibus , his perianthio appressis , periantbio terminali parüm exserto ovato-acuto apice plicato ore subquadiifido , capsulà globosä. ( 49 ) Jungermannia hyalina. Hook. Brit. Jung. t. 63. Musc. Brit., p. 229. Lindenb. Hep. Eur., p. 67. Ekart, Syn. Jung , p 41, t. 6, f. 45. Engl. Bot. Suppl., t. 2678. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., 1. p. 322. De Ntrs. Hepat. Ital., p. 56. Has. In Canariá. Inter cæspites Fimbriarie africane sterilem inveni. Disrris. GE0G. Species principio mere britannica, sed demüm in totá Europá inventa. Specimina possideo é Peloponneso relata mecumque à cel. Bory communicata. JUNGERMANNIA INFLATA. Hups. J. amphigastriis nullis , caule procumbente ascendente laxè radiculoso ramoso , foliis semivertica- libus elliptico-subrotundis inæquilateris inæqualiter bilobis, sinu lobisque obtusis, involucralibus conformibus, perianthio terminali demüm dorsali involucro longiori ovali vel pyriformi levi, ore conni- vente, basi fragilissimo , capsulà oblongä. Jungermannia inflata. Hudson, Fl. Angl., p. 511. Hook. Brit. Jung. , t. 38. (excl. J. bicrenatà, Schmid.) Musc. Brit., p. 250. Engl. Bot., t. 2512. DC. Fl. Fr., v, p. 196. Lindenb. Hep. Eur., p. 79. Ekart, Syn. Jung., p. 48, t. 5, f. 25. et t. 10, f. 81. Hüben. Hep. Germ., p. 159. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., 11 , p. 42. Has. Ad terram in insulis Canariensibus. Inter Lichenes specimina inveni. Disrnrs, GEoG. In Germaniá , Britannià, Gallià , Suecià , Helvetiá, Italiáà et in Corcyrá insulá adhuc lecta. Nunc ad insulas usquè Canarienses limites ejus geographicos propagavit cl. Webb. JUNGERMAN NIA TURNERI. Hoox. J. amphigastriis nullis, foliis spinuloso - dentatis obtuse complicatis disticho-patentibus ad medium bifidis, lobis qualibus acutis , basi cuneatis, retis maculis distantibus pyriformibus, foliis involucra- libus trifidis, perianthio subcylindrico obsoletè angulato , caule repente substellato. Jungermannia Turneri. Hook. Brit. Jung., t. 29. Musc. Brit., p. 95. Engl. Bot., t. 2510. Lindenb. Hep. Eur., p. 92, Ekart, Syn. Jung., p. 51, t. 9, f. 69. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., 1, p. 265. Has. Plura individua sterilia Cetrariam glaucam perrepentia Lichenes exploranti obvia. Disrris. czoc. Domina Hutchins in Hiberniâ hancce inter congeneres minimam speciem detexit et posteà circà Andegavum Galliæ cl. Guepin ejusdem specimina legit mecumque communicavit. Nec alibi adhuc fuerat lecta. LOPHOCOLEA. N. 48 E. PERIANTHIUM in caule ramisve primariis terminale, superveniente in multis inno- vatione solitarià laterale aut axillare , liberum, inferne tubulosum superne acute tri- quetrum ore trilobo dentato cristato superiüs sæpè profondiüs fisso. INvorvcni folia et amphigastria discreta , pauca à caulinis diversa , majuscula. PrsriLLA quàmplurima. CaLvPTRA ovalis membranacea inclusa, basi solubilis apiceve rumpens. Caprsura ad basin usque quadrivalvis. ELATERES fibrà duplici, nudi , decidui. Invozucra MASCULA difformia minora, dense imbricata capitulum construentia denique ex apice proli- ferum. ANTHERÆ globosæ , filamento longiusculo. Fozra succuba subhorizontalia , in dorso caulium decurrentia apice bi-pluridentata , amphigastria in omnibus patulo- incurva ample reticulata bifida , laciniis magis minüsve incisis, aut propter lacinias primarias zeque divisas 4-6 dentata. Plante mediocres aut grandiusculæ teneritatem quamdam prz se ferentes, pro- cumbentes, laxe aut arctiüs repentes, pleræque pallidæ aut saltem in sicco statu expallescentes , in toto terrarum orbe obviæ, terram , muscos , rupes , Corticesque perrepentes obviæ. IT, — (PHYTOGRAPH., PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.) — 7 (50) LOPHOCOLEA HETEROPH YLLA. N. 45 E. L. caule brevi arcté repente inordinate confertimque ramoso , ramis ascendentibus , foliis ovato- subquadratis semiverticalibus sinu brevi obtusoque bidentatis retusisve sæpè pallidè viridibus, am- phigastriis folio haud multó minoribus approximatis ad medium ultraque bifidis laciniis acuminatis subdentatis, perianthio in ramis terminali , involucri foliis repandis , amphigastriis ejusdem bifidis dentatis. Lichenastrum pinnulis obtusioribus bifidis minus. Dill. Hist. Musc., p. 488, t. 70, f. 12. Jungermannia heterophylla. Schrad. Journ., 1801, 1, p. 66. Web. Prodr., p. 40. Hook. Brit. Jung., t. 31. Musc. Brit., p. 205. Mart. Fl. crypt. Erl., p. 140, t. 2, f. 12. Lindenb. Hep. Eur., p. 42. Ekart, Syn. Jung., p. 43, t. 7, f. 54. DC. Fl. Fr. v, p. 198. Fl. Dan., t. 4715, f. 2. Hüben. Hep. Germ., p. 147. De Ntrs. Hep. Ital., p. 25. Exsic. Moug. et Nestl., n. 555. Lophocolea heterophylla. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., 1, p. 338. Has. Suprà lichenes in insulis Canariensibus lectos hanc speciem reptantem observavi. Disrnrs. coc. In totius Europe locis humidis, umbrosis , palustribus , nec non ad muscos viventes et emortuos, radices arborum , etc. , habitat. An et ad promontorium Bone Spei varietas hujusce simplex ? LOPHOCOLEA BIDENTATA. N. a» E. L. caule elongato parcé ramoso , foliis ovato-triangularibus explanatis laxis pallidis sinu sublunato dentibus subobliquis acutis, amphigastriis folio multó minoribus distantibus bipartitis , laciniis pro- funde bifidis lineari-angustis integerrimis aut inciso-dentatis , perianthio mox laterali subsessili , invo-- lucri foliis subconformibus acutè bifidis subdentatis. Jungermannia major repens foliis bifidis. Mich. Nov. Gen., p. 8, t. 5, f. 12. Hepaticoides Polytrichi facie, foliis bifidis majoribus. Vaill. Bot. Par., p. 99, t. 19, f. 8. Lichenastrum pinnulis acutioribus et concavis bifidis majus. Dill. Hist. Musc., p. 487, t. 70, f. 11 B. Jungermannia bidentata. Lin. Sp. Pl., p. 1598. Schwægr. Prodr., p. 18. Web. Prodr., p. 40. Lindenb. Hep. Eur., p. Al. Hüben. Hep. Germ., p. 144. Raddi, Jungermanniogr. Etr. in Act. Soc. Ital. di Mod. xix, p. 51, t. 4,f. 6. Exsic. Moug. et Nestl., n. 459. Lophocolea bidentata. Nees ab Esenb. Eur. Leberm. vt, p. 327. Has. In aquis (an casu delapsa vel allata? ) in insulá Canariá à cl. Despréaux lecta. Disrris. cxoc. In totà Europ, regiones tamen Alpinas fugiens, in Americá septentrionali ad promon- torium Bone Spei( fide Lehmanni) etin insulá Javá habitat. Oss. Est-ce de cette variété que veut parler M. Nees, en mentionnant (l. c. p. 328) une forme anormale du Lophoco- lea bidentata, recueillie au Cap? Je ne puis rien dire de certain à cet égard. La note de M. Despréaux dit seulement qu'il l'a trouvée dans les eaux. Cette forme dont, faute de plus amples renseignemens sur les circonstances oü elle vit, je n'ai pas voulu méme faire une variété, ne semble s'éloigner du type que par la couleur de ses feuilles , qui sont d'un vert noirâtre, couleur que contractent, au reste, la plupart des espèces vivant dans l'eau , ou les formes aquatiques de celles qui habitent sur la terre ou le bas des arbres, et par une certaine flaccidité qui peut tenir aussi au milieu , dans lequel la plante a vécu ou séjourné accidentellement. La forme des feuilles et des amphigastres ne parait pas diflérer de celle des mêmes organes dans le type. Je n'ai pas observé de trace de périanthe. Cette forme est, au reste, si parfaitement sem- blable à l'Harpanthus Flotowianus, qu'à l'œil nu il est impossible de l'en distinguer. La loupe fait bientôt apercevoir les différences. LOPHOCOLEA PREAUXIANA. Mownrac. L. caule simplici vel innovatione ventrali subramoso, repente, foliis suboppositis horizontalibus ovato - triangularibus explanatis laxè imbricatis, apice rotundato obtusis integerrimis , viridi - luteis , hexagono-reticulatis , cum amphigastriis ovato-acutis acuminatisve irregulariter dentatis patulo-recur- vis, connatis ; perianthio..... Has. Ad Hypnum Berthelotianum quem perrepit pauca hujusce autonome speciei specimina legi. Disrris. cEoc. Species insulis Canariensibus adhuc priva. (91) Desc. Cauris explanatus, rigidus, uncialis, longior, semilineam latus, luteo-viridis, simplex vel innovando sub- ramosus. RAMus, ubi adest, quod rarissime fit, é caulis ventre inter amphigastria progignitur. FoLIA laxé succu- bo-imbricata opposita, vel subopposita, horizontalia, explanata, integra et integerrima, æquè ac in variis generis Plagiochilæ speciebus triangularia, apice rotundata et cum amphigastrio proximo connata. E marginibus folii an- terior ad perpendiculum in caulem, posterior ver oblique incidit; internus tandem è latere ventrali ad medium dorsum ejusdem sinuosé insertus est decurrensque. RErIS areolæ medie magnitudinis hexagonæ, lineis duplicibus discretis tenerrimis, materià chlorophyllinà granulosà replete. AwPHiGASTRIA varia variéque incisa, cireumscrip- tione autem sæpiüs ovata, apice integro acuta vel brevi tractu subbifida, laciniis approximatis , ambitu profundé aut breviter dentata, raró laciniata, patulo-reflexa, subtüs ad basim fasciculum radicum promentia, cum proximis foliis utrinque cohaerentia. PERIANTHIUM... Oss. Cette Jongermanniée me paraît distincte de toutes celles qui ont été publiées jusqu'ici. Quoiqu'elle n'offre pas méme de périanthe, son port, sa ramification, et beaucoup d'autres de ses caracteres sont si différens de ce que je vois dans les espèces connues du même genre, qu'elle doit nécessairement appartenir à un type spécial. Deux seules espèces, à ma connaissance, ont avec la nôtre quelque rapport de conformation; ce sont les Jungermannia expansa L. et L., et Lophocolea amplübolia N. ab E. La première, dont je dois un échantillon à M. Lehmann, se distingue facilement du Lo- phocolea Preauxiana, par sa ramification, la forme de ses feuilles qui sont ovales, arrondies ou oblongues et nullement triangulaires, celle des amphigastres et sa couleur. Le L. amphibolia, qui a pour synonyme le Jungermannia integrifolia L. et L., etle J. heterophylla Montag. (Prodr. Juand Fernand.) diffère aussi de l'espèce canarienne par sa ramification, par la forme de ses amphigastres qui sont presque quadrilatères et laciniés, et surtout parce qu'ils ne s'unissent que d'un seul cóté avec les feuilles. EXPLICATION DES FIGURES. PL III, fig. 3. a a. Deux individus du Lophocolea Preauxiana vus de grandeur naturelle. / Sommité d'une tige grossie 14 fois et vue en dessous. c Milieu de la méme tige , vue aussi en dessous et grossie 18 fois. Cette figure montre les amphigastres et la manière dont ils s'unissent avec les feuilles de cha- que côté. On voit aussi la touffe de racines qui naît au - dessous de leur insertion. d Portion de l’extré- mité d'une feuille montrant la forme des mailles ou des cellules du réseau. Cette figure est faite à un grossissement de 160 diametres. B. Incub«. RADULA. Duwonr. PERIANTHIUM in ramulo brevi terminale aut ex dichotomià ascendens, truncatum , integerrimum , in aliis depressum, in aliis teretiusculum, ore dilatato. INvorUucni fo- lia duo, profondiüs biloba. CazyprrA pyriformis, tenuis, diü persistens, stylo coronata, infrà verticem rumpens. CarsuLA ovalis quadripartita , valvulis basi conjunctis erecto- patulis. ELATERES parietibus interioribus capsule undique affixi, dispiri. SEMINA magna, globosa. RamuLi masculi in eàdem cum femineis stirpe breves, obtusi, dis- ticho-imbricati. FOLIA PERIGONIALIA minora, basi subinflata, lobulo ventrali minori. ANTHERÆ 1 ad 3 globos in filamento brevi. Folia incuba, subtüs lobulo inflexo plano haud profunde discreto. Amphigastria nulla. Plantze corticolæ , rariüs saxicolæ totius orbis incolæ. RADULA COMPLANATA. Dumonr. R. caulerepente applanato vagè ramoso, foliis rotundatis , lobulo quadrupló minore appresso angulo rotundato , perianthio applanato. Jungermannia foliis circinnatis imbricatim dispositis ex viridi flavescentibus, Mich. Nov. Gen., p. 7, t. 5, f. 21. (52) Lichenastrum imbricatum majus squamis compressis et planis. Dill. Hist. Musc., p. 496, t. 72, f. 96. Jungermannia complanata. Lin. Sp. Plant., p. 1599. Web. Prodr., p. 58. Engl. Bot., 9449. Hook. Brit. Jung., t. 81. Musc. Brit., p. 254. DC. Fl. Fr., 11, p. 454. Duby, Bot. Gall., p. 587. Lindenb. Hep. Eur., p. 50. Ekart, Syn. Jung., p. 35. t. 4, f. 51. (icon Hookeri.) Nees ab Esenb. in Mart. Fl. Bras., 1, p. 315. Hüben. Hep. Germ., p. 273. De Ntrs. Hep. Ital., p. 14. Exsic. Moug. et Nestl., n. 339. Hobson, Brit. Moss., v. 14, n. 112. Sommerf. Norv., n. 54. Candollia complanata. Raddi, Jungermanniogr. Etr. in Mem. della Soc. Ital. di Mod., xvii, p. 24. Jubula complanata. Corda in Sturm. Fl. Germ., 11, 26-27, p. 152, t. 41. Radula complanata. Dumort. Comment. Bot., p. 112, et Syll. Jungerm., p. 38. Nees gb Esenb. Eur. Leberm., 1, pag. 146. Has. Individua aliquot Leptodontem Smithii perrepentia observavi. Disriis. cEoc. Limites feré nulli huic speciei in universà Europá , Americá septentrionali et meridio- nali , Africáque inhabitanti. Ad corticem arborum terramque vivit. MADOTHECA. Duuonr. PERIANTHIUM in ramis laterale subsessile subter foliis & caulis latere egrediens, di- vergens, ovatum , biconvexum , ore bilabiato integro incisove, structurà foliorum. InvoLucri folia duo vel quatuor reliquis sæpè minora et amphigastrium unum sola in ramulo fructigero obvia, hoc posteriüs ad basin ramuli situm. PrsTiLLA complura octo ad decem basi aut medio nonnihil ventricosa, stigmate dilatato repando. CALYPTRA globosa, tenuis persistens, infrà verticem disrumpens. PEDUNCULUS brevis, perian- ihium vix superans, crassiusculus, cellulosus, haud articulatus. Capsuza globosa, membranacea, pallida, reticulata. ad medium usque quadrifida , valvulis erecto-incur- vis. ELATERES parietibus interioribus capsule undique inserti, filiformes, utrinque attenuati, decidui, dispiri, spiris angustis. SEMINA grandiuscula, sphzeroidea , sub- angulata. FRUCTIFICATIO mascula in distincti individui ramulis propriis, brevibus, oblongis. Forr4 PERIGONIALIA reliquis minora , arctissime disticho-imbricata, basique inflata, convexa, ad medium usque bifida, laciniis subæqualibus obtusis concavius- culis. STAMINA axillaria, singula sub singulo folio. ANTHERÆ sphæricæ crassæ; fila- mentum breve. Fori incuba profunde biloba, lobo utroque plano, inferove margine reflexo, hoc quidem lobo superiore minore , sed amphigastrium sæpè æquante. Am- PHIGASTRIA utrinque in caule decurrentia et sæpè cum lobulo infero folii proxime subjecti projecturà suà connexa, cauli appressa margineque sspe reflexa. Plante rupincole aut truncicolæ speciosæ pinnatim composite , largis stratis crescentes. MADOTHECA LJEVIGATA. Dumorr. M. dichotomo - ramificata , ramis patenti-subbipinnatis, foliis arcte imbricatis, lobo superiori ovato mucronato-acuto subdentato decurvo, inferiori oblongo -ligulato propé à basi discreto spinuloso-den- tato-repandove plano, amphigastriis ovato-oblongis truncatis emarginatisve spinuloso- dentatis sub- dentatisve, fructu in ramulis laterali, involucri foliis reliquis subconformibus lobulo majori, perianthio ovato inflato truncato bi-trilobo ore dentato. £. Thuja, caule serpentino parcé ramoso ramis simpliciter pinnatis , ramulis brevibus , foliorum lobo superiori valdè incurvo obtuso cum mucronulo aut apice bi-quadridenticulato & fusco viridi lo- (53) bulo inferiori oblongo acutiusculo repando subdenticulatoque, amphigastriis laté ovatis à medio pa- tulo-reflexis subintegerrimis. Jungermannia Thuja. Dicks. Pl. crypt. Fasc., 1v, p. 19. Madotheca Thuja. Dumort. Comment. Bot., p. 111. Syll. Jungerm., p. 31. Jungermannia platyphylla v. */ Thuja. Web. Prodr., p. 16. Madotheca lævigata var. 5 Thuja. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., nr, p. 166. Has. Frequentem et abundè capsuligeram in diversis insularum Canariensium locis invenerunt clarr. Webb., Berthelot et Despréaux ; ad saxa terramque crescit. Drsrris. cxoc. Hæc species per totam Europam vulgaris, sed feré ubique sterilis invenitur. Specimina fertilia tantàm ex Hispaniá, Italiá et insulis Canariensibus huc usquè proveniunt. Van. Brachyclada, Montag. nigro-viridis, caule elongato subsimplici convexo simpliciterque pinnato, ramulis brevissimis alternis, foliorum lobo superiori ovato obtuso incurvo vel deflexo , lobulo inferiori conformi basi cordato amphigastriisque ovato- linguiformibus apice reflexis margine integerrimo sub- replicatis. Has. In insuláà Gomerá hanc formam singularem legit cl. Despréaux. Specimina perianthio omnia carebant. MADOTHECA CANARIENSIS. N. a» E. M. applanato - bipinnata , ramis divergentibus furcatis , foliorum lobo superiori patente plano ovato obtuso subintegerrimo, inferiore parvo oblongo obtuso amphigastriisque subrotundis planis e basi angustá decurrentibus repandis , perianthii labiis denticulatis. Jungermannia platyphylla 9 Canariensis. Web, Prodr., p. 16. Madotheca Canariensis. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., 111, p. 207. Has. Ad terram et saxa in insulis Canariensibus et Maderá legit cl. Webb. Disrris. cEoc. Species merè Canariensis. FRULLANIA. Rappi. PERIANTHIUM in ramulo proprio terminale , porrectum , breve, dorso convexiusculo sæpè bicarinato , ventre medio ventricoso-carinato , apice subretuso cum mucronulo tubuloso , bilabiatum , structurà foliorum. Ivvorvcni folia duo aut quatuor , subdif- formia , lobulata , nec auriculata. PrsriLLA duo. CaLverRA pyriformis, tenuis, per- sistens, stylo coronata, infrà verticem. rumpens. CapsuLA subglobosa, tenuis , infrà medium divisa, post dehiscentiam campanulata, laciniis patulo-erectis. ELATERES parietibus interioribus capsulz inde à medio affixi , ascendentes , apice truncati et aperti , monospiri, persistentes. SEMINA parva subpolyedra. RAMULI MASCULI in dis- tincto individuo breves, ovales aut obovati . obtusi , disticho-imbricati. FoLIA PERI- GONIALIA ventricosa profunde bifida, laciniis subæqualibus majusculis. AMPHIGASTRIA perigonialia exigua aut nulla. SrAwiNA intrà basin inflatam foliorum perigonialium singula binave. ANTHERA globosa. FILAMENTUM gracile, longitudine feré diametri an- theræ, septatum. Fori incuba, subtüs (in plerisque) lobulo inflato (auricula) ad ba- sin ferè discreto diversiformi. AMPHIGASTRIA distincta , integerrima aut (in Europæis omnibus) bidentata. Plantæ corticolæ aut saxicolæ, e caule infrà amphigastria repentes, in toto orbe terrarum obviæ. id (54) FRULLANIA DILATATA. N. ae E. F. laxe et vage pinnata, foliis orbiculatis obtusis integerrimis opacis ; auriculà subrotondà cucul- latá cauli contiguá, involucralibus bi-trifidis laciniis integerrimis, amphigastriis bifidis margine pla- nis, perianthio retuso mucronato tuberculato. Hepaticoides, foliis subrotundis squamatim incumbentibus minor. Vail. Bot. Par., p. 100, t. 19. f. 10. Lichenastrum imbricatum minus squamis convexo-concavis. Dill. Hist. Musc., p. 497, t. 72, f. 27. Jungermannia dilatata. Lin. Sp. Pl., p. 1600. Hook. Brit. Jung., t. 5. Musc. Brit., p. 239. DC. Fl. Fr., 11. p. 434. Lindenb. Hep. Eur., p. 17. Ekart, Syn. Jung., p. 60, t. 2, f. 18. (icon. Hookeri.) Hüben. Hep. Germ., p. 281. De Ntrs. Hep. Ital., p. 10. Exsic. Moug. et Nestl., n. 245. Hobson, Brit. Moss., v. 2, n. 91. Jungermannia tamariscifolia. Schreb. Spic. Fl. Lips., p. 108. Schmid. Ic. et annal. plantarum, p. 256, t. 67. Schwegr. Prodr., p. 14. Web. Prodr., p. 20. Engl. Bot., t. 1086. Lejeunia dilatata. Corda in Sturm. Fl. Germ., 1t, 19-90, p. 44, t. 12. Jubula dilatata. Dumort. Comment. Bot., p. 112. Syll. Jung., p. 36, t. 1, f. 5. Frullania minor. Raddi, Jungermanniogr. Etr. in Mem. della Soc. Ital. di Mod., xvii, p. 21, t. 2,f. 5. Frullania dilatata. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., nt, p. 217. Has. In Canariá hujusce speciei varietatem Lejeunie ericoidi N. ab E. ( Frullaniæ ericoidi in litt.) formä proximam legit cl. Despréaux. Disrris. ckoc. Per totam Europam, in Brasiliá, in Americá septentrionali et ad promontorium Bone Spei cespitose habitat. FRULLANIA TAMARISCI. N. as E. F. bipinnatim ramosa , rigidula, foliis orbiculatis obtusis integerrimis nitidulis , auriculà ovali aut oblongá à caule distante, involucralibus bifidis laciniis serrulatis , amphigastriis emarginatis margine revolutis , perianthio mucronato levi. Hepaticoides quz? Muscus trichomanoides terrestris minor floridus. Vaill. Bot. Par., p. 100, t. 25, f. 10. Lichenastrum imbricatum, Tamarisci Narbonensis facie. Dill. Hist. Musc., p. 499, t. 72, f. 31. Jungermannia Tamarisci. Lin. Sp. Pl., p. 1600. Hook. Brit. Jung., t. 6. Musc., Brit., p. 239 DC. Fl. Fr., 1, p. 435- Lindenb. Hep. Eur., p.17. Ekart, Syn. Jung., p. 61, t. 2, f. 17. (icon Hookeri.) Hüben. Hep. Germ., p. 278. Fl. Dan., t. 1894. De Ntrs. Hep. Ital., p. 41. Exsic. Moug. et Nestl., n. 246. Hobson, Brit. Moss., v. 2, n. 112. Jungermannia dilatata. Roth. Fl. Germ., 1, p. 483. Schwægr. Prodr., p. 14. Web. Prodr., p. 21. Jubula Tamarisci. Dumort. Comment. Bot., p. 112. Syll. Jungerm., p. 51. Frullania major. Raddi, Jungermanniogr. Etr. in Mem. della Soc. Ital. di Mod., xvi, p. 20, t. 2, f. 2. Frullania Tamarisci. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., ni, p. 229. Has. In insulis Canariensibus ad rupes frequens, presertim ad oppidulum Teneriffe Tygaiga lecta. Disreis. cEoc. Species meré Europæa et extrà tropica. Eamdem sub zonis tropicis nusquàm inveniri asserit illust. Nees, FRULLANIA HISPANICA N. as E. F. regulariter bipinnatim ramosa, rigidula, ramis deflexis inferioribus attenuatis , foliis oblique ovato - orbiculatis decurvis mucronulato - acutis nitidulis , auriculá subcalcaratá , caulinarum oblongo- lanceolatà marginibus revolutis, rameorum obovatà concavá à caule distante , foliis involucralibus bifidis laciniis serrulatis, amphigastriis patentibus emarginatis marginibus revolutis , perianthio mu- cronulato angulis scabris. Jungermannia Tamarisci var. major. Montag. in Duriæi Itinere Asturiensi. Exsic., n. 68. Frullania Duriæi. Nees ab Esenb. in litt. April., 1837. Frullania hispanica. IN. ab E. Eur. Leberm., mt, p. 236. Has. Frequentem inter Lichenes observavi. (55) Disrris. cEoc. Cl. Durieu in montibus Asturiensibus prope Gillon primus detexit. Ill. Nees qui hancce à me communicatam habuit, ut speciem genuinam determinavit. Idem auctor non satis laudan- dus specimina ejusdem speciei è Maderà relata vidit in herbario regalis Academiæ Monachiensis. Os. Cette Jongermanniée parait fort commune aux Canaries; il est peu de Lichens foliacés qui n'en portent pas quel- ques individus rampans à leur surface. Elle forme une sorte de transition entre les Frullania Tamarisci et Teneriffe. Elle diffère de la première par ses feuilles mucronulées, et de la seconde par des amphigastres plus profondément bifides, et par son port qui est tout autre. M. Nees la distingue du F. mucronata L. et L., dont elle a le mucro des feuilles, par la petitesse relative de ses périanthes, et par la largeur de ses tiges, celles de l'espéce péruvienne étant absolument fili- formes et cylindriques. Le F. apiculata qui se rapproche aussi de notre espéce par la forme des feuilles, s'en éloigne par sa tige trés-étroite et plane. Enfin, le F. cordistipula, qui porte aussi quelquefois une pointe à l'extrémité de ses feuilles, s'en distingue par un port anomal, et ses auricules paralléles à la tige, et recouvertes en entier par les amphigastres. FRULLANIA NERVOSA. Monrac. F. repens , pinnatim ramosa , ramis brevissimis , foliis oblique ovato-rotundis obtusis oblique nervo- sis concavis , auriculà oblongä cucullatä à caule subdistante deflexáque , amphigastriis caulinis latè ova- tis basi convexiusculis margine reflexo subrepandis rameisque oblongo - obovatis apice bifidis , laciniis divergentibus obtusis , sinu acuto , perianthio..... Has. Inter foliola thalli hujus C/adoniæ gracilis statüs microphyllini quem pro genuiná specie ha- bebat Acharius sub nomine Cenomyces cervicornis , quibus serpit Frullaniam hancce, nervi præsentiä ab omnibus congeneribus distinctissimam inveni. Disrris. cEoc. Stirps Canariensis. Dzsc. Species parvula ad foliola Lichenis suprà memorati arctè adrepens , circumscriptione angustissime lan- ceolata, vel potissimüm linearis. CAuLIs pollice vix longior, semilineam latus, convexus, pinnatim ramosus. Rai alterni , subæquales , brevissimi , divergentes, lineam ad summum longi, obtusi. Fori4 deorsüm laxè, sur- süm arcté incubo imbricata , ovato-orbiculata, obtusa, concava, integerrima, erecto-patentia, nervo obliquo saturatiüs colorato basi poné auriculam oriundo et anté apicem evanido instructa , subtüs auriculà oblongà cucul- latà, à caule subdistante, hinc non tectà, patenti-deflexà praedita. AwPnrcasTRIA foliis dupló minora , caulina ampliora , laté ovata , suborbicularia, patenti-deflexa, margine subrepanda, basi in medio convexa , ibique fasci- culum crassum radicellarum promentia , apice bifida, sinu acuto , laciniis obtusis, ramea oblongo-obovata basi angustata, convexa, arrhiza , margine integerrimo subreflexo. RrTIS areolæ parvæ orbiculares , secüs nervum ob- longe, limitibus crassis contiguis, granula minuta colorata ad ambitum foventes, areole intercalares nulle. Nervus autem è serie unicà cellularum ceteris dupló majorum compositus , quibus cellula globosa obscure fusca granulis tota repleta ineluditur. Cozor rubro- vel badio-fuscus , cellularum nervi intensior. PERIANTHIUM... Oss. Ne confondez pas cette espèce si remarquable avec le Jungermannia nervosa Sprengel, Syst. Veget. cur. post., pag. 326, n. 214, qui, d’après un échantillon recu de M. le professeur Lehmann, n'est autre chose que le Leptodon Smithii. La structure de la nervure est digne de quelque attention; on a deux autres exemples de Jongermanniées pseudoneu- rées : ce sont les Jungermannia albicans L. et Herpetium monilinerve L. et L. Dans la première, les cellules qui consti- tuent la fausse nervure sont allongées, linéaires, et disposées sur plusieurs rangées parallèles, comme dans la seconde ; mais dans l' Herpetium monilinerve ces cellules sont orbiculaires et plus grandes que celles du reste de la feuille. C'est ab- solument ce qui a lieu dans notre plante, avec la différence qu'elles sont disposées sur un seul rang et contiennent dans leur cavité une seconde cellule toute remplie de granules bruns, qui rendent bien plus apparente encore cette espèce de fausse nervure. Je ne connais aucune autre Jongermanniée qui puisse lui étre comparée sous ce rapport. FRULLANIA TENERIFFÆ. N. as E. F. caule pinnatim ramoso , ramis alternis horizontalibus , foliis incubo - imbricatis obliquè ovato- oblongis acuminatis cuspidatisve decurvis, auriculà clavatá minutá basi appendice auctá , rariüs in medio caule lanceolato-subulatä canaliculatä , foliis involucralibus integerrimis , amphigastfiis magnis bifidis , laciniis margine revolutis integerrimis, involucralibus majoribus 2-4 fidis, laciniis longis subu- latis reflexis hic illic subdentatis , perianthio triquetro , trifido , levi , laciniis integerrimis. (56) Jungermannia Teneriffæ. Web. Prodr., p.23. Spreng. Syst. Veget., 1v, p. 217. Nees ab Esenb. Hep. Jav., p. 50. Frullania Teneriffæ. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., 111, p. 279. Has. Frequens in insulis Canariensibus, Inter Lichenes nec non in Plagiochilä spinulosä parasitantem observavi. Disrms. GEoc. Species hactenüs Canariensis, LEJEUNIA. LriB5ERT. PERIANTHIUM in ramulis terminale , aut, ubi hi brevissimi sunt, in ramis late- rale, è latere caulis ventrali infrà folia oriens, subsessile , teres aut angulatum , apice truncatum aut mucronatum, texturà foliorum. Ixvozucri folia duo, profundiüs biloba. PrsTILLA pauca. CALYPTRA obovata , tenui-membranacea , reticulata, persistens , stylo coronata, infrà verticem rumpens. PEDUNCULUs brevis, annulato-articulatus , geni- culis acute prominulis. CapsuLA globosa, membranacea , pallida , ad medium usque quadrifida, valvis post dehiscentiam conniventibus. ELATERES apicibus valvularum affixi, erecti, tubo apice truncato et dilatato aperto tenuissimo , monospiri fibrà latà laxe contortà hyalinà, quandoque subdispiri, persistentes. SEMINA grandiuscula irregularia , aut ovalia aut oblonga , subangulata. FRUCTIFICATIO MASCULA in distincto individuo (ramove saltem?). Ramuli staminigeri oblongi dense bifariam imbricati. FoLiA PERIGONIALIA basi ventricoso-producta, concava , amplectentia, lobulo ventrali majore plano. STAMEN intrà basin ventricosam foliorum unum , antherà globosà , fila- mento brevi. FoLrA rotundata aut acutiuscula incuba, basi subtüs complicata, lobulo parüm discreto planiusculo aut involuto , haud saccato, in multis levem plicam exhibente. AmPHiGASTRIA in plerisque obvia , bidentata, rariüs integra , paucis nulla. Plantze corticolze, foliicolze , rupincolze aut terrestres in aliis muscis foliisve plan- tarum majorum parasitæ cæspitosæ, paucis Europæis exceptis, inter tropicos vel in zonis calidis degentes. LEJEUNIA SERPYLLIFOLIA. Liserr. L. caule vage ramoso laxo , gracili subfaseiculato, foliis ovato-subrotundis (oblongisve) obtusis con- vexiusculis basi subsinuato-complicatis plicá saccatà obliqué ovatà folio suo plüs dupló breviori , am- phigastriis folio triplo ( duplóve ) minoribus subrotundis bifidis laciniis obtusiusculis , perianthio in vamulo brevissimo laterali (terminalive) obovato clavatove sursum acutè quinquangulari ore mucronato. Jungermannia minima, foliis auritis ex rotunditate acuminatis etc. Mich. Nov. Gen., p. 9, t. 6, f. 19. Lichenastrum quod Jungermannia minima , foliis auritis Michel. Dill. Hist. Musc , p. 499, t. 72, f. 50. Jungermannia serpyllifolia. Dicks. PL. crypt. Fasc., Iv, p. 19. Hook. Brit. Jung., t. 42. Musc. Brit., p. 258. Engl. Bot., t. 2537. Schwægr. Prodr., p. 45. Web. ^rodr., p. 121. Lindenb. Hep. Eur., p. 21. Ekart, Syn. Jung., p. 56, t. 1, f. 2. (icon Hookeri.) DC. Fl. Fr., v, p. 202. Hüben. Hep. Germ., p. 294. De Ntrs. Hep. Ital., p.15. Exsic. Moug. et Nestl., n. 431. Hobson, Brit. Moss., v. 2, n. 108. Lejeunia serpyllifolia. Dumort. Comment. Bot., p. 111. Syll. Jungerm., p. 33. Spreng. Syst. Veget., 1v, p. 155 Nees ab Esenb. Eur. Leberm., ni, p. 261. Has. In Canariá. Ad Hypnum striatum parasitantem observavi. Disrzis. GEoc. Per totum terrarum orbem habitat. (9m) FOSSOMBRONIA. Rapnpir. INVOLUCRUM in caule terminale, post innovationem dorsale aut furcationi imposi- tum, magnum, gamophyllum , obconico-campanulatum , ore amplo aperto crenato dentatove. PERIANTHIUM nullum. PISTILLA pauca in fundo involucri deoperta. CaPsuLA globosa , irregulari modo quadrifida , valvulis erosis tenuibus apice denique evanes- cente. ELATERES parietibus undique affixi, breves, decidui, dispiri. FLORES MASCULI in eodem distinctove individuo dorsales , 6 caule absque ordine gregariè erumpentes, erecti , nudi , immixtis partibus pistilliformibus. CAULES repentes , simplices aut innovando divisi furcatique. Fort discreta, latius- cula , succuba , lobata et undulata, mollia. PLANTE pusillæ , terricolæ , telmatophilæ, verisimiliter annuæ Europææ, Africanæ et Americanæ. Nees ab Esenb. Eur. Leberm. t. IV, p. 315. FOSSOMBRONIA PUSILLA. N. as E. F. parvula, caule subsimplici frequentius autem apice divergenti - furcato subdichotomove , foliis oblique patulis , inferioribus undulato-lobatis, lobis submucronatis, superioribus angulato - tri-quadri- lobis crispis , lobis angustioribus, involucro obconico dentato. Van. B. Capirara. N. a5 E., caule brevissimo, apice decurvo incrassatoque ac foliorum ramulorumque compactorum capitulo crispo coronato. Lichenastrum exiguum, capitulis nigris lucidis, & cotylis parvis nascentibus. Dill. Hist. Musc., p. 515, t. 74, f. 46. Jungermannia pusilla. Lin. Sp. Pl., p. 1602. Jungermannia Wondraczeki. Corda in Sturm. Fl. Germ., 11, 19-20, p. 30, t. 7. Codonia Wondraezeki. Dumort. Syll. Jungerm.. p. 29. Fossombronia pusilla f capitata. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., 111, p. 320. Exsic. Moug. et Nestl. Voges., n. 552. Has. Ad terram humidam in montibus excelsis Canariæ à cl. Despréaux ( Januario 1839), fructifera lecta est. Disrnrs. cro. Species totam Europam nobis cisalpinam à Lapponiá Sueciáque ad Alpes usque aus- triacas et helveticas inhabitans nec non in utráque Americà promontorioque Bone Spei reperta. Nunc et civis canariensis. Huic nostrae varietati specimina prorsus similia ex Algeriá cl. Roussel retulit. Trib. II. MARCHANTIEÆ. NEESs. LUNULARIA. MICHELI. RECEPTACULUM femineum nullum, nisi pedunculi apex incrassatus. PEDUNCULUS basi involucratus. INvOLUCRA in apice pedunculi partialia szepiüs quatuor cruciata horizontalia discreta bilabiata monocarpa. CarvrrnA inclusa stylo coronata, sub ver- tice rumpens. PEDICELLUS involucri longitudine. CaPsULA exserta 4-8 valvis, valvis pa- tentibus tortilibus. ELATERES dispiri, decidui. SEwINA subtetraedra læviuscula. FLos dioicus. MascuLus : discus oblongus in superficie ad sinus frondis sessilis margine elevato cinctus. FEMINEUS e pistillis 4-6 in disco receptaculi superficialibus , erectis paraphysibusque seu filis articulatis cingentibus constans. APPARATUS GEMMIPARI laminà semi-lunari cincti. II, — (PHYTOGRAPH., PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.) — 8 s (58) Vegetatio frondosa , furcatim divisa, ex apicibus innovans. Genus europæum et africanum. LUNULARIA VULGARIS. Micu. Character speciei idem ac generis. Lunularia vulgaris. Mich. Nov. Gen., p. 4, t. tv. Lichen seminifer lunulatus, florifer pileatus tandem cruciatus. Dill. Hist. Musc., p. 591, t. 75, f. 5. Lunularia vulgaris. Lindenb. Hep. Eur., p. 100. Hüben. Hep. Germ., p. 45. Bischoff, de Marchant. in Nov. Act. Acad. N. Curios., xvit. 2, p. 1008, t. 67, ff. 1-21. Tayl. de Marchant. in Lin. Trans., xvi, 5, p. 388, t. 14. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., ut, p. 47. De Ntrs. Hep. Ital., p. 52. Marchantia eruciata. Lin. Hort. Cliff., p. 477. DC. Fl. Fr., 11, p. 424. Web. Prodr., p. 145. Sedgwickia hemisphærica. Boodich, Excurs. in Madeira and Porto-Santo, p. 55, cum icone (fide Neesii.) Has. Frondiculam hujusce speciei inter cæspites Jungermanniæ hyaling inveni. Disrus. cEoc. Limites iidem ac generis. PLAGIOCHASMA. LEHM. ET LINDENB. RECEPTACULUM pedunculatum uni-quadrilobum , lobis parvis profunde discretis as- cendentibus , lateribus in involucra ampla abeuntibus. Frucrus in fronde dorsales seriati e singulis foveolis excorticatis marginatis emergentes involucrati. INVOLUCRA propria lobos receptaculi ad maximam partem efficientia, bivalvia, verticaliter dehis- centia monocarpa. PERIANTHIUM nullum. CALYPTRA ad basin fructus persistens, la- cera. CarsuLA in fundo involucri brevipedicellata vertice rumpens. ELATERES di- tetraspiri. SEMINA polyedra læviuscula. FLos monoicus. MascuLus : discus frondi im- mersus muricato-papillatus. FEMINEUS e pistillis in disco receptaculari sessili paleisque tecto erectis compositus. Vegetatio frondosa ex apice innovans aut continua ex latere ventrali costæ innovationes exserens. Plantz terrestres aut rupincole, Europæ australis (Corfü , Spathys), Africæ bo- realis (Algeria, Roussel) , insularum Canariensium (Madeira, Raddi, Teneriffa, Ber- thelot), Peruviæ (d'Orbigny), Nepaliæque montium ( Wallich) , incolze. PLAGIOCHASMA AITONIA. Linpews. Er N. 48 E. P. fronde subcontinuá lineari-oblongá , squamis ventralibus paleisque involucralibus angustis subu- lato-acuminatis, fructificationibus seriatis, receptaculo femineo subtüs barbato. Reboullia maderensis. Raddi, Mem. della Soc. Ital. di Mod., xx. (1829) p. 44, t. vir, f. 7. Corsinia lamellosa. N. ab E. et Bisch. in Flora, Bot. Zeit., 1830, rt, p. 401. Sedgwickia hemisphærica. Bisch. Bemerk.. üb. Leberm. in Nov. Act. Ac. Cas. Nat. Cur., xvi, 2, p. 1079, t. 70, f. 4. (excl. synon. Bowdich.) Aitonia rupestris. Forst. Pl. Atl. ex Madeira, etc., in Comm. Soc. Reg. Gott., 1787 et 88, vol, 1x, Gott., 1789, 4, pag. 73. Plagiochasma Aitonia. Lindend. et Nees ab Esenb. Eur. Leberm., 1v, p. 41. Has. In locis humidis Teneriffæ à cl. Berthelotinventum ex auctoritate cl. Bischoffii huc relatum, cüm in collectione Webbianá desideretur. Disrris. cEoc. In Madeirá hanc speciem Forster et Raddi primi invenerunt, demüm in Teneriff cl. Berthelot, in Corfà tandem cl, Spathys eamdem legerunt. Os. Jusqu'ici nous n'avions pu constater l'existence de cette plante dans les iles Canaries que par la citation des au- teurs qui avaient pu voir les échantillons envoyés en Europe par M. Berthelot, il y a déjà bien long-temps. M. Despréaux (59) l'a retrouvée en fruits mûrs le 17 janvier 1859, dans la vallée ou barranco de Telde, à Ténériffe, et vient d'en adresser un dessin aux auteurs de l'histoire naturelle des Canaries. Son Hépatique, dont il fait un genre nouveau et qu'il nomme Teldea elastica, ne diffère en rien du Plagiochasma Aitonia, N. ab E., dont elle représente des individus à pédoncule tellement court qu'on croirait les fructifications sessiles. (Voyez Nees I. c. p. 47.) MARCHANTIA. Rappi. RECEPTACULUM femineum pedunculatum, radiatum, radiis centro conjunctis angustis. INVOLUCRA radiis alterna, bivalvia, lacera, pluriflora. Perianthium 4-5 fidum. CALYPTRA persistens subbifida pedicellum vaginans. CarsurA exigua dentibus pluribus revolu- bilibus dehiscens, pedicellata , pedicello perianthium subæquante. Fros dioicus : MASCULI receptaculum pedunculatum , peltatum , lobatum , margine tenui. FEMINEUS e pistillis intrà involucrum radiatim seriatis compositus. GEMMÆ complanatæ in scy- phulis dorsalibus collectae. Vegetatio frondosa dichotoma. Plantæ per totum terrarum orbem obviæ. MARCHANTIA POLYMORPHA. Lan. M. receptaculis femineis stellatis, radiis teretibus, involucris contiguis pleiocarpis, fronde dichotomo- lobatá canaliculatà subtüs plicato-venulosà squamulosáque. Marchantia capitulo stellato, radiis teretibus. Mich. Nov. Gen., p. 2, t. 1, f. 2. Marchantia polymorpha, Lin. Sp. PL., p. 1605, var. B. Fl. Dan., t. 1497. Exsic. Hüben. Hep. Germ., n, n. 26. Marchantia polymorpha A. B domestica. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., 1v, p. 68. Has. Specimina mascula fronde latissimä dichotomá, nervo fusco , subtus squamosá flabellato-lineo- latà , longe radiculosà , pedunculis sex ad decem lineas longis insignia, in montibus insula Canariæ legit cl. Despréaux, probabiliter in aquis, frondes enim luto aut terrá absolute tersæ. Exemplaria feminea quorum receptacula longissime pedunculata decemradiata à typo veró nec aliter recedentia circà fon- teset in locis aquosis invenit cl. Webb. Disrnis. GE0G. Omnibus hancce speciem per totum orbem habitare notum est. REBOULLIA. Rappi. RECEPTACULUM femineum pedunculatum conico-hemisphæricum planumve , uni- sexlobum, lobis usque ad medium fere discretis crassis, lateribus in involucra bivalvia abeuntibus. PEpuNCULUs frondi continuus basi apiceque paleaceo-involucratus. INvoLv- CRA cum margine lobi sui continua, rimà longitudinali dehiscentia, ideoque bivalvia. PERIANTHIUM nullum. CaryPrRA brevissima ovalis cito disrumpens et ad basin fructüs instar pateræ residua. CapsuLa subglobosa, à valvulis involucri abscondita, in vertice irregulariter lacera, breviter pedicellata. ELATERES cito soluti dispiri. SEMINA grosse muricata. FLos monoicus. MascuLvs disciformis , disco sessili antrorsüm emarginato aut semilunari , immarginato. FEMINEUS : pistillum 1 (2)ab initio cavitati lobi profunde immersum , stylo brevi. Vegetatio frondosa bifida, apice, innovans. Plantæ monticolze alpinzeque totius Eu- ropæ, przeter hyperboream , Africæ et Americæ meridionalis incolæ. ( 60 ) REBOULLIA HEMISPHÆRICA. Rapp. R. frondibus dichotomis et articulatim innovantibus extremitate emarginato-rotundatis, suprà viri- dibus subtüs margineque nudo purpureis , receptaculo femineo subquinquelobo subtüs longe barbato. Hepatica media, capitulo hemispherico. Mich. Nov. Gen., p. 5, t. 2, f. 2. Lichen pileatus parvus foliis crenatis. Dill. Hist. Musc., p. 519, t. 75, f. 2. Achiton quadratum. Corda in Sturm. Fl. Germ., i, 22 et 25, p. 70, t. 19. Marchantia hemisphærica. Lin. Sp. Pl., p. 1604. DC. Fl. Fr., 1, p. 422. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 224. Fegatella hemisphærica. Tayl. in Lin. Trans., xv, 5, p. 385, t. 12, f. 4. Grimaldia hemisphærica. Lindenb. Hep. Eur., p. 106. Hüben. Hepat. Germ., p. 5. Reboullia (1) hemisphærica. Raddi in Opusc. Scient. di Bol., n, p. 351, n. 4. (excl. syn. Web. et Mohr.) Bischoff, Be- merk. üb. Leberm. in Nov. Act, Ac. Ces. Nat. Cur., xvit, 2, p. 1001, t. 69, f. 1. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., 1v, p. 205. De Ntrs. Hep. Ital., p. 52. Var. 8. Macropoda Moxrac. fronde abbreviatá, pedunculis longissimis. Has. In Canariá hujusce speciei exemplaria à typo recedentia et varietatem pedunculis longissimis ( pollices tres metientibus ) insignem constituentia clarr. Webb. et Berthelot invenerunt. Disrnis. c&oc. In totà Europá, à Daniá ad ultimos Italie fines et ab Hiberniá ad Peloponnesum unde cel. Bory exemplaria retulit in insulà Thasos lecta, ad promontorium Bone Spei et in Americá meri- dionali ad terram nudam vel muscosam habitat. GRIMALDIA. Rappr. RECEPTACULUM FEMINEUM pedunculatum , hemisphzericum cum umbone aut subco- nicum , suprà in disco papillosum porosumque , basi subtüs decurrens, in ambitu tri-quadrifidum, tri-tetra- (ab ortu mono-di-) carpum. PEpuNcuLvs frondi continuus, basi apiceque plüs minüs paleaceo-involucratus. IvvoLucna tot quot lobi recepta- culi atque ex eorumdem marginibus extenuatis continuó prodeuntia, brevia , mar- gine repanda , monocarpa. PERIANTHIUM nullum. CaryPrRA obovata, stylo coronata, demüm lobatim rumpens capsulamque inferne cingens. CarsuLa involucri ambitum implens, conspicua, brevissime pedicellata, globosa, in medio circumscissa, reti- culata, pedicello immerso solubili. ELATERES cito soluti, dispiri, folliculo tenui. SEMINA tuberculata. PrsriLLUM in singulo involucro unum, stylo longo. RECEPTACULA MASCULA in distinctà eàdemve stirpe juxtà laciniarum apices disciformia , ovalia , ob- ovata obcordatave , frondi continue immersa, papillata. APPARATUS GEMMIPARI nulli. VEGETATIO frondosa , crassa , profunde canaliculata , dichotoma et ex apicibus emar- ginatis articulatim innovans , superficie confertim areolata et poroso-scabra, subtüs alte carinata et ad margines usque imbricatim squamulosa, colorata squamisque ex- tantibus persistentibusque sæpè ciliata, strati hypopori dissepimentis confertissimis , cavitatibus obstructis lacunisque hypoporis parvis. Plantæ terricolæ, muscicolæ, in montosis tam altioribus quàm demissioribus provenientes. Nees. ab Esenb. Eur. Leberm. 1v, p. 221. GRIMALDIA DICHOTOMA. Ranpr. G. dichotoma innovationibusque terminalibus succrescens , linearis , depresso- canaliculata , laciniis (1) Non autem Rebouillia, ut nonnulli perperàm scripserunt, cüm genus suum Domino Reboul dicavit Raddi. apice subdilatato-emarginatis sanguineo-subbarbatis imberbibusve , receptaculi feminei ( longe pedun- culati) barbà obsoletä , latente nulláve. Targionella epiphylla. Despr. cum icone sub n. 417. Hepatica minor, angustifolia, capitulo hemisphærico. Mich. Nov. Gen., p. 5, t. 9, f. 5. Lichen pileatus angustifolius dichotomus. Dill. Hist. Musc., p. 520, t. 75, f. 5, B. Marchantia androgyna. Lin Sp. Pl., p. 1605. (excl. Jamaicàá patrià). Marchantia triandra. Scop. Fl. Carn., n, p. 354, n. 1556, t. 65 (perperam sub. n. 1555.) DC. Syn. Fl. Gall., p. 91. Duby, Bot. Gall., p. 591. Balbis, Dissert., p. 75, t. 4, f. 4. Grimaldia dichotoma. Raddi in Opusc. Scient. di Bolog., n, p. 556. Bisch. Bermerk. üb. die Leberm. in Nov. Act. Ac. Nat. Cur., xviii, 2, p. 1025 (117), t. 68 , f. 2, optima. Nees ab Esenb, Eur. Leberm., 1v, p. 240. De Ntrs. Hepaticol. Ital., p. 57. Has. In scoriis vulcaniis decompositis, in montibus altissimis insule Canariæ , propè rupem Tenteni- güada , Novemb. 1838 , legit et ad clarr. Webb et Berthelot specimina fructifera , frondibus quorum Riccia lamellosa immixta erat, misit cl. Despréaux. Disrnis. c&oc. In Italià (Micheli, Raddi, Balbis aliique), in Sardiniá (De Notaris), in Carniolá (.5copolt), in Pedemontio (Thomas), in Siciliá ( Bivona ), in Campaniä regni Neapolitani ( Gasparino ), in Algerià (J£^. Schimper), locis graminosis muscosisque , presertim sub ipsis radicibus vel inter fissuras rupium cæspi- tose vivit. Florz parisiensis loci indicati mihi valdè dubii sunt. FIMBRIARIA. N. 48 E. RECEPTACULUM femineum pedunculatum vel utrinque planum, vel convexum , aut conicum subtüsque concavum , mono-tetracarpum, margine integro aut inciso-lobato. PEDUNCULUS frondi continuus plüs minüsve paleaceo-involucratus. INvoLUCRA 1-4 margini receptaculi continua tubuloso-campanulata brevia deorsüm vel extrorsum versa monocarpa. PERIANTHIUM prominens, ovatum, oblongum conicumve, profunde multifidum (6-16 fidum) laciniis apice cohærentibus aut demüm liberis membra- naceo-hyalinis. CanvPTRA stylo longo coronata, sub fructu evanescens. CapsuLa in- volucri et perianthii ambitum basi implens, tecta, ovata globosave, suprà medium operculo dehiscens, pedicello brevissimo receptaculo immerso. ELATERES cito soluti mono -dispiri, folliculo persistente. SEMINA angulosa subtiliter tuberculata. Fros monoicus. MascuLus : discus in eàdem stirpe retrorsüm à pedunculo situs, frondis cost: penitüs immersus et innatus , epidermide tectus, papillosus. FEMINEUS: pis- tillum in singulo involucro receptaculi singulum. ScvenuLr gemmarum nulli. Vege- tatio frondosa , bifida aut ex apice innovans. Plantæ rupincolze , terricolæ aut muscicolæ , in montibus Alpibusque totius orbis . tàm regionum tropicarum quàm septentrionalium habitantes. FIMBRIARIA AFRICANA. Mowrac. F. fronde membranaceá latiusculà lineari - cuneatá bilobá bifidáve , lobis emarginatis , limbo subtus oblique tenuissimèque venuloso, squamis brevibus obsoletis, oblongis aut ovato-acuminatis antror- sum versis , margines subundulatos integros non attingentibus, pedunculo basi apiceque nudo striatulo celluloso pellucido , receptaculo femineo convexo umbonato , umbone rugoso, ad medium quadrilobo subtüs breviter barbato , perianthiis brevissimis subovatis albis sexfidis , laciniis ovato-triangularibus subulatis mature solutis. Fimbriaria intermedia. Montag. Crypt. Alger. in Ann. Sc. nat.9* sér. Botan.. tom. x, p. 334. Has. In insulá Canari à clarr. Webb et Berthelot detecta. ( 62 ) Disreis. ceoc. In insulis Canariensibus primüm à clarr. Webb et Berthelot inventa ; nuperrime in Algeriá à doctore Gouget lecta , qui pulcherrima ejusdem exempla copioseque fructifera mecum com- municavit, Cæspites latos lætè virides ad terram efformat. Dzsc. FRoNDEs cæpitosè congregate, 4-6 lin. longe, 4 1/2-2 lin. lat: , é basi angustà lineari magis magisque ex- pansæ, circumseriptione cuneata, ad medium bifidæ, ex apice emarginato innovationibus continuatæ, membranaceæ, tenuissimè, lætè virides, marginibus subundulatis concoloribus vel hine indè imprimis apicem versüs frondis pupureo tinctis, nervo suprà, cüm frondi concolor sit, inconspicuo, subtüs autem convexo percursæ; juniores utrinquè virides squamis subtüs tectæ brevibus, oblongis, vix aut antrorsüm imbricatis, subdivergentibus venulisque ramosis anasto- mosantibusque basi transversim, apice flabellatim à costà medià ad marginem directis, insignes ; adultiores squamis ovatis acuminatis apice tantüm vel ex toto purpureis, majoribus, nunquàm tamen ad margines attingentibus, vestit. Cozor frondis herbaceus vel lætè viridis, non glaucus. Facies supina s. superior lineolis tenuissimis coloratis hexagona in medio frondis elongata, propé margines vero ferè æquilatera circumscribentibus reticulata, poris nul- lis conspicuis. Epidermidis cellule in sectione verticali ad speciem cubicæ sed reapse dodecaedre totam frondis superficiem occupant, sub quibus in lineà medià jacent strati cavernosi cavitates sphæricæ vel oblongæ seriebusque pluribus superposita et interstitiis tenuiter cellulosis discretæ. Costa media s. nervus, que supradictis cavitatibus ipsa subjacet , è cellulis minutis, oblongis, radiantibus et in radiculas numerosas abeuntibus composita est. Per- serutanti organa maseula mihi sese in unico specimine obtulerunt globuli pedicellati é cellula unicà crassà colo- ratà constantes, inter radices confertim nidulantes, quos, utut eorum natura et usus me lateant, hüc attamen com- memorandos censui , ne plantz historia prætermissione istà aliquantulüm incompleta remaneat. RECEPTACULUM femineum viridi-fuscescens, convexum, vertice porrecto tuberculato-rugoso umbonatum , subtüs paleis brevissi- mis pallidis barbatum , ad medium quadri- raró quinque-lobatum , lobis obcuneatis, subemargiuatis crenatisque. PEDUNCULUS é sinu emarginaturæ progrediens, 6-8 lineas longus, striatulus, basi apicequenudus,viridis, pellucidus, demüm fuscus, é cellulis irregularibus in centro majoribus, peripherià veró minoribus constitutus. LOBr RECEP- TACULI fructiferi sæpiüs quatuor ad formam crucis Melitensis oppositi , camparulati , raró tres tantüm, rariüs quinque occurrunt, PERIANTHIA brevissima, subdivergentia, suis lobis paululüm longiora, subovata albo-hyaiina, in lacinias sex ovato-acuminatas, subulatas, summo apice interdüm incurvo-uncinato , partita, maturéque apice soluta. RETIS perianthii areolæ basi grandiusculæ, parallelogramme . apice minores, angustissimæ. CALYPTRA te- nerrima, ex areolis s. cellulis hexagonis magnis constans , maturé rupta et sub fruetüs maturitate poné capsulam rejecta latensque. CAPSULA globosa subsessilis, pedicello scilicet brevissimo, instar papille hemisphæricæ confor- mato , fundo receptaculi inserta, cireumsceissa , e cellulis irregularibus composita, fusca. ELATERES adpresse dis- piri , luteo-fusci , tubo s. folliculo simplici flexuoso contortoque inclusi. SEMINA , si adverso lumine inspecta, ad speciem ambitu applanata irregulariterque crenato-dentata in conspectum veniunt, qua autem reverà sunt globoso-polyedra, tenuissimè et pulchrè alveolata, fusco-brunea. RECEPTACULA MASCULA non visa, Oss. L'inspection d'un exemplaire unique de cette espèce recueilli aux environs d'Alger, par M. Gouget chirurgien- major, etcommuniqué par M. Roussel, me fit soupconner qu'elle était nouvelle, et je la signalai aux botanistes sous le nom de Fimbriaria intermedia. Avant méme de l'avoir analysée, je voyais, en effet, l'œil armé d'une simple loupe, qu'elle avait tout à la fois des rapports, soit avec le F. venosa, L. et L., soit avec le F. chilensis, N. et M. Depuis, M. Webb m'ayant engagé à commencer la publication des plantes cellulaires qu'il a recueillies avec M. Ber- thelot, aux Canaries, j'ai soumis à un examen scrupuleux une Fimbriaire qui faisait partie de sa collection et que je reconnus, à mon grand étonnement, devoir être très-voisinede l'espèce trouvée sur le continent africain. A peu pres à l'épo- que où j'étais occupé de ces travaux, un hasard favorable fit que je reçus d'Alger, par les soins de M. Gouget, de nou- veaux échantillons trés-beaux et trés-complets du F. intermedia, et en assez grand nombre pour me permettre d'en sacri- fier quelques-uns à l'étude de la plante. Mes soupcons furent dés-lors confirmés et je restai convaincu que la Fimbriaire d'Alger était non-seulement identique à celle des Canaries, mais encore distincte de toutes les espéces connues de ce genre. Le nom spécifique d'intermedia, sous lequel je la désignai sans la décrire, me paraissant peu convenable, par la raison qu'il peut s'appliquer à tout, je me décide à changer ce nom contre un autre qui indique son lieu natal. Cette espèce diffère du F. venosa, par son réceptacle qui n'est pas seulement crénelé, comme dans cette espèce, mais divisé jusqu'au milieu en quatre lobes distincts, et par les laciniures de son périanthe moins nombreuses, trés-courtes, d'une blancheur remarquable et libres à leur sommet. Le F. chilensis se distingue de notre plante par la petitesse de toutes ses parties, la forme obovale ou presque orbiculaire de sa fronde et ses périanthes qui, divisées en quatre ou huit lanières, sont réunies par le sommet. Je passe sous silence les autres différences que mettront dans tout leur jour les des. criptions comparées des deux plantes. ( 63 ) EXPLICATION DES FIGURES. PI. III, fig. 2. Fimbriaria africana. a 'Touffe composée de plusieurs individus réunis en société et vus de grandeur naturelle, L'échantillon sur lequel a été dessinée cette figure, est celui qui m'a été adressé d'Alger par M. Gouget. Je lui ai donné la préférence , parce qu'il était en meilleur état et moins avancé que les exemplaires des Canaries; mais c'est sur ceux-ci que j'ai fait toutes les figures et toutes les analyses suivantes. ^ Fronde entière , grossie un peu plus de trois fois et vue en dessus ou par sa face dorsale. c Face inférieure ou ventrale de la méme fronde, vue au même grossissement et munie de ses squames ovales acuminées et de ses nombreuses radicules. 7 Autre fronde , peut-être plus jeune, vue aussi en dessous et au méme grossissement , qui présente des squames oblongues , à peine imbri- quées, peu divergentes et trés- courtes. e Réceptacle femelle vu en dessous et à quatre lobes , pour montrer la forme de ces lobes , des périanthes et des capsules, à un grossissement de sept diamètres. f Un autre réceptacle vu de profil. g Un troisième vu en dessous et présentant, outre cinq lobes , une sorte de prolification partant du milieu de l'échancrure qui les sépare. Ces deux figures sont grossies quatre fois seulement. ^ Coupe verticale d'un lobe , passant par le milieu du réceptacle et du pédon- cule, montrant, à un grossissement de 7 diamètres , en 7" l’enveloppe extérieure du fruit formé par le réceptacle, en 2’? le périanthe fimbrié, dont deux laciniures ont été enlevées, en 2°”? la calyptre retirée derrière la capsule , et en 4'""* celle-ci ouverte, dont la calotte hémisphérique est tombée , et dont le pédicule, servant à son insertion au réceptacle, se voit en 4'"*". : Périanthe enlevé de la place qu'il oc- cupe et étalé , vu à un grossissement de 22 diamètres. 4 Une des lanières du périanthe grossie 90 fois, pour montrer la forme des mailles du réseau. / Calyptre déchirée au sommet, et contenant encore dans le fond le pédicule de la capsule; figure grossie 14 fois. m Elatéres. n Séminules ; les unes et les autres vues à un grossissement de 50 diamètres. TARGIONIA. MICHELI. RECEPTACULUM femineum discretum nullum. IxvoLucruM ad apicem frondis inferum bivalve monocarpum. PERIANTHIUM nullum. CALYPTRA tenuis, persistens , stylus deci- duus. CarsuLA brevipedicellata membranacea lacera aut frustulatim dehiscens. ELa- TERES di-trispiri. SEMINA subglobosa , ætate submuricata. FLos monoicus. MASCULUS : discus in eàdem fronde lateralis obconicus subtüs e carinà frondis nascens, demüm ascendenti-erectus, undique squamis tectus, orbicularis, suprà mamillatus. FEMI- NEUS : pistilla tres ad quatuor in angulo postico involucri aggregata, unico fecundo. Gemmarum apparatus nullus. Vegetatio frondosa parciüs furcata apiceque interruptim continua , latere innovans. Plantæ perennes terricolæ in Europà medià australi et occidentali, in Africà, Asià et Americà obviæ. TARGIONIA HYPOPHYLLA. Lin. TT. fronde lineari-cuneatà obovatáve rigidulà costà in limbum transeunte , poris æqualibus magis mi- nüsve conspicuis , squamis dense imbricatis superioribus margines attingentibus. Targionia minima et vulgaris. Mich. Nov. Gen., p. 5, t. 5. Lichen petreus minimus fructus Orobi. Dill. Hist. Musc., p. 532, t. 78, f. 9. Targionia hypophylla. Lin. Sp. Pl., p. 1604. Lindenb. Hep. Eur., p. 110. DC. Fl. Fr., 1, p. 419. Engl. Bot., t. 287. Hook. et Tayl. Musc. Brit., p. 918. De Ntrs. Hep. Ital., p. 59. Targionia Michelii. Gorda in Sturm. Fl. Germ., 11, 22 et 25, p. 73, t. 20. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., tv, p. 299. (64) Has. Ad terram suprà et inter muscos in locis humidis insularum Canariensium frequentissime inventa. Disrais. c&oc. In Europá à Scotiá, Belgio, et Germaniá mediá ad regiones maxime australes in Africá circà Juliam-Cæsaream (Roussel), et in Americá septentrionali (Schwz), cæspitosè vivit. Os. La forme de la fronde et méme celle de l'involucre varient considérablement dans cette espèce. La méme touffe présente des frondes simples et bifurquées, d'étroites et de larges, d'allongées et de cunéiformes, de raides et de flasques, etc. Toutes portent en dessous, de chaque cóté de la nervure ou cóte moyenne, une rangée de squames d'un pourpre noir qui s'imbriquent d'une maniére plus ou moins serrée. A l'époque de la maturité des séminules, les bords de la fronde se replient en dessus en se recouvrant l'un l'autre, de maniére à ce que celle-ci, devenue cylindrique , ne laisse plus apercevoir que sa face ventrale. L'involucre est indifféremment obovale du diamètre de la fronde, ou hémisphérique, et n'en dépassant pas le niveau. J'ai analysé un grand nombre d'individus, dans le but de trouver les organes mâles (1) ou disques anthérifères que j'a- vais découverts, il y a deux ans, sur des échantillons chiliens d'une espéce nouvelle que M. Nees et moi nous avons nommée T. bifurca. Mes recherches ont été vaines. Trib. HI. ANTHOCEROTELE. N. AB. E. ANTHOCEROS. Micu. CapsULA angusta siliquiformis bivalvis usque ad medium ulteriüsve partibilis, dor- salis. INvVOLUCRUM tubulosum truncatum aut apice lobatum crenatumve. PERIANTHIUM nullum. REcEPTACULUM seminum centrale liberum setiforme. ErATERUM loco funiculi, receptaculo impositi , articulati , contorti . geniculati, tubulosi , simplices vel ramosi. SEMINA subtetraedra, submuriculata, funiculis innata. CALvPTRA conica, stigmate sub- sessili , inferne rumpens. FLos monoicus. MascuLus: antheræ sessiles involucro cya- thiformi dentato cinctze. PRoPAGULA in specie unicà probabiliter gignuntur radicalia. Nuclei cellularum granulati passim obvii. Vegetatio frondosa , texturze mollis vesi- culosæ. Plantæ annuæ in limosis inter muscos et ad cortices arborum per totum terrarum orbem viventes. ANTHOCEROS PUNCTATUS. Lrx. A. fronde enervi circulari turbinatá , sinuatä laciniatáve , superficie papuloso-reticulatä. 8. Multifidus : fronde contorto - turbinatà in centro excavatá tenui incisá , laciniis dentatis lacerove- subpinnatifidis , capsulis gracilibus pallidioribus. Anthoceros punctatus. Schreb. Spicil. Fl. Lips., p. 110. Anthoceros multifidus. Lin. Sp. Pl., p. 1606. Anthoceros punctatus B multifidus. Schwægr. Prodr.., p. 35. Nees ab Esenb. Eur. Leberm-, 1v, p. 540. a. Crispulus, Montag. pusillus, suberectus, fronde basi cuneatä vel lineari apice dilatatá incisá, undu- latá crispatissimá, involucro ore pellucido propè margines frondis sito. Has. Exemplaria typica hujusce speciei cæspiti Lunularie vulgaris mixta in sylvis legerunt cl. Webb. et Berthelot. Ad terram in Canarià varietatem a insignem, forsan specie distinguendam, Antho- ceroti cespititio De Ntrs valde accedentem, reperit cl. Despréaux. Disrnis.GEoc. Per totam Europam præter hyperboræam , in Asià minore, etin Americá tàm septen- trionali quàm meridionali ad terram habitat. Varietas autem, modó sit cum Ahocerote cæspititio iden- tica , Sardinie et Canariæ communis. (1) V. Des organes mâles du Targionia, ete., par C. Montagne, dans les Ann. Sc. Nat., 9* sér. Botan., t. 1x, p. 100. ( 65 ) Ors. Les échantillons de la variété a, de méme que ceux de l'espèce sarde, n'ont pas plus d'une ligne à une ligne et de- mie de haut, et le diamètre de la fronde dans sa partie élargie n'acquiert pas méme toujours cette dimension. Le plus souvent les frondes sont réunies en gazons dressés. Avec un peu de patience on peut, à l'aide du microscope simple, les séparer sans les déchirer, quand elles ont été ramollies par un séjour de quelques instans dans de l'eau. Alors les indivi- dus se présentent sous cette forme : une fronde filiforme, cylindrique à la base, s'évase un peu au sommet et donne naissance à une fructification. Les frondes les plus larges en portent deux, rarement trois. Quelquefois ils paraissent réu- nis, mais ils ne le sont réellement que par les radicules de la base. La texture dela fronde m'a paru semblable à celle du type ; c'est ce qui m'a décidé surtout à ne faire de la plante canarienne qu'une simple variété. L'involucre, la capsule et le réceptacle sont dans des proportions relatives à l'exiguité de la plante. L'involucre naît très-près du bord de la fronde ; il n'a pas un millimètre, et semble la continuation d'un renflement de cette méme fronde, ou pour mieux dire de la base de celle-ci, base que l'on peut à la rigueur regarder comme une nervure. Son orifice est coupé net et pellucide. Là les cellules sont làches et grandes, tandis qu'en se rapprochant de la fronde, on les trouve de plus en plus analogues à celles qui composent le tissu de celle-ci. La capsule a environ six lignes, et ne s'ouvre que dans l'espace de quatre ou à peu près, en deux valves. Au centre, on voit ce qu'on nommait autrefois la columelle, et que M. Nees appelle aujourd'hui le récep- tacle. Celui-ci est de la plus grande ténuité et ne s'observe qu'à une forte loupe. Les funicules et les séminules ne différent pas des mêmes organes dans le type. L'excellente et complète description que M. Nees a donnée de cette espèce dans ses Hépatiques d'Europe, ne permet pas de rapporter à une autre la plante dont il est ici question, encore moins d'en faire une nouvelle espèce. Trib. IV. RICCIEZE. N. AB E. CORSINIA. Rappr. FnucTUs dorsales, superficiales , in lineà medià frondis subseriati , solitarii aut in acervulos aggregati. INVOLUCRUM COMMUNE di-polyphyllum, paleaceo-lacerum. INvo- LUCRUM PROPRIUM nullum. PERIANTHIUM nullum. CarLyPrRA subglobosa , stylo fugaci co- ronata papilloso-ecchinata sessilis. CapsuLA discreta globosa, non dehiscens, intrà calyptram breve pedicellata. ELATERES nulli. ANTHERÆ in diversà stirpe immersæ , ostiolis papilliformibus in superficie frondis seriatis ac utrinque margine cristato cinctis. Vegetatio frondosa simplex , integra aut furcatim divisà ex apice innovans. Plantæ terricolze verisimiliter annuæ Europæ mediterrane: et Africæ obviæ. CORSINIA MARCHANTIOIDES. Rapport. Character idem ac generis, Corsinia marchantioides. Raddi in Opusc. Scientif. di Bol., n, p. 554. Bisch. in Nov. Act. Acad. Ces. Nat. Cur., xvi, 2, p. 1042. Lindenb. Monogr. Ricc. ibid., xviii, 1, p. 484, t. 55 et 34. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., IV, p. 376. x Gymnocarpa, major, magis divisa, kete viridis, involucro obsoleto nullove. Corsinia marchantioides « gymnocarpa. Bisch., l. c., p. 1945, t. 70, ff. 2, 4. Lindenb., l. c. t. 53 et 34, ff. 1-25. Nees ab Esenb., l. c. Has. Ad terram muscosam in Canari invenit cl. Despréaux qui sub nomine Ricciæ Targionoidis ( Sp. nov.) cum cl. Webbio communicavit. Disrris. croc. In Italià circà Florentiam ( Raddi ), in Lusitaniá prope Cintram (/7/ebb) , in Sardinià (De Notaris), in Corsicà (.Soleirol), in Corcyrà et in Gallià australi? Ad terram cæspitosè habitat. RICCIA. Micu. FnucTUS frondi immersi , nec nisi ruptà superficie (superiori , inferioreve) denu- dati neque emergentes , sessiles, sparsi. INVOLUCRA nulla. PERIANTHIUM nullum. Ca- LYPTRA cum capsulà tenui cohærens , stylo diü persistente acuto prominulo coronata. CapsULA intrà calyptram sessilis, globosa, irregulariter rumpens. ELATERES nulli. 1I. — (PAYTOGRAPHIE , PARS ULTIM. (PLANT. CELLUL.) — 9 E: LA ( 66 ) ANTHERÆ ? in eàdem vel in diversà stirpe provenientes, immersæ , ostiolis subu- latis erectis in dorso frondis prominulis. VEcETATIO frondosa repens , natansve , illis primitüs radiatim e centro divisa ; his autem ut plurimüm dissoluta , laciniis bifidis dichotomisve , suprà planis , depressis aut canaliculatis , subtüs convexis nudis squa- matisve; epidermide distinctà eporosà , strato cavitatum aérearum in aliis obvio , aliàs deficiente. Nees ab Esenb. Eur. Leberm. 1v , p. 385. Plantæ ad terram vel in aquis quietis per totum orbem terrarum viventes. RICCIA MINIMA. Lin. R.. fronde solidä lineari dichotomá apice subacutá, margine incrassato ascendenti-convoluto acute cana- liculatä, subtüs atro-purpureá , fructibus ad basin aggregatis fissáque dein epidermide denudatis. Lindbg. Riccia minima nitida, segmentis angustioribus acutis. Mich. Nov. Gen., p. 107, t. 57,f. 5. Lichen omnium minimus, foliolis scissis super terram expansis. Dill. Hist. Musc., p. 5354, t. 78, f. 11. Riccia papillosa. Moris, App. ad Elench. Stirp. Sard. Riccia sorocarpa. Bisch. Bemerk. üb. die Leberm., p. 1055 (145), t. 71, f. 2. (excl. var. b. et synn. Mich. et Dill., Montag. Notice, etc. Supplém. Ann. Sc. nat. 2e série, Bolan., t. VI, p. 351. Riccia minima. Lin. Sp. PL, p. 1605. Hoffm. Fl. Germ. crypt., p. 94. Raddi in opusc. Scient. di Bol., 11, p. 555, t. 16, f. 5, a. Lindenb, Monogr. der Riccieen in Nov. Act. Ac. Nat. Cur., xvii, 4, p. 427 (67), t. 20, f. 2. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., 1v, p. 398. Has. Cæspites minutos cum Riccüs ciliatd et lamellosá efformantem in Canariz locis editissimis , ad terram, hancce speciem omnium minimam legit cl. Despréaux. Disrnis. roc. In Italià, in Galliá australi etin Germaniá mediä huc usquè reperta cl. Moris surcula mascula ejusdem in Sardiniá legit. Inter stirpes Canarienses nunc annumeranda. RICCIA CILIATA. Horrw. R. fronde solidà dichotomä substellatá, laciniis linearibus cuneatisve obtusis subemarginatis apicem versüs subcanaliculatis , margine crassiusculo ciliato subtüsque concoloribus. Lindbg. Riccia..... N. 116. A. Despr. cum icone. Riccia minima glauca segmentis angustioribus, ad marginem pilosis. Mich. Nov. Gen., p. 107, t. 57, f. 5. Riccia ciliaris. Roth, Fl. Germ., im, p. 432. Riccia glauca Y. Schmid. Icon., p. 171, t. 45, f. 4. Riccia ciliata. Hoffm. Fl. Germ. Crypt., uw, p. 95. Schwægr. Prodr., p. 58. Duby, Bot. Gall., p. 592. Bischoff., l. e. p. 4061 (153), t. 71, f. 4. Lindenb. Monogr. der Ricc., |. €., p. 454 (94), t. 25, f. 2. Nees ab Esenb. Eur, Leberm., 1v, p. 402. De Ntrs. Hepaticol. Ital., p. 69. Has. Cum precedente lecta. Disrris. c&oc. In pascuis sterilibus , campis argillosis, ericetis et fossis exsiccatis ferè per totam Eu- ropam habitat. Necdüm in Africá vel insulis adjacentibus innotuerat. RICCIA CILIIFERA. Live. R. fronde solidà obovato-cuneiformi bifidá canaliculatä, subtüs incrassatá concolore , margine mem- branaceà ciliatä, ciliis infrà canaliculatis, suprà hirtá aut glabrá, lobis obtusis obsoletè emarginatis. Riccia..... Despr. Icon., n. 116. B. C. Riccia ciliifera. Lk. in Lindbg. Syn. Hep. Eur., p. 149. Monogr. der Rizc., l. c. p. 465 (105), t. 28, f. 2. Nees ab. Esenb. Eur. Leberm., 1v, p. 411. Has. B. ad terram arenosam in montibus Canariæ, Februario 1839; C. in solo vulcanio detrito mon- tium excelsorum ejusdem insulæ sub fine mensis ejusdem speciem hanc rarissimam legit cl, Despréaux. Disrris. 606. In solà Lusitaniá à cel. Linkio adhuc inventa. Ex assertione Ill. Neesii , videtur et in Sardiniá vivere , quod autem minime mirum. Nunc africana quoque civis. ( 67) Oss. Je n'ai pu trouver la fructification. La plante B. paraissait pourtant arrivée au terme de son complet développe- ment. La plante C. consistait en une trés-petite touffe de jeunes individus de Riccia ciliifera. Cette hépatique présente dans le jeune âge une forme trés-différente de celle qu'on lui voit à l'état adulte. Si je n'avais trouvé tous les passages en- treles deux formes, et si le caractère essentiel ne s'était surtout retrouvé dans tous, j'avoue que j'eusse été disposé à les distinguer spécifiquement, tant elles paraissent dissemblables. A cette époque, cette Riccie est plus épaisse que large. Sa face supérieure n'a pas alors plus d'une ligne de diamétre, et elle est presque orbiculaire et plane. L'inférieure est au contraire fortement convexe, et méme gibbeuse. La plante entiére représente assez bien une sorte de corne d'abondance. L'amincissement de sa base la fait paraître ainsi cunéiforme ou comme pédicellée. La réunion dans un espace plus ou moins grand de toutes ces petites frondes, orbiculaires quand elles sont étalées par l'humidité, contractées parla séche- resse, et hérissées de toutes parts de poils crystallins, produit un effet singulier, que M. Despréaux, qui a vu la plante en place, peint assez bien, en disant qu'elle présente l'aspect d'un Mesembryanthemum crystallinum en miniature. Le méme botaniste ajoute que les gazons qu'elle forme atteignent jusqu'à quatre pouces de diamètre. La gibbosité remarquable de la fronde ne m'a offert à l'analyse que des cellules parenchymateuses, hexagones, remplies d'eau et de grains de chloro- phylle. L'iode n'ya pas décélé un atome de fécule. J'y ai pourtant encore observé (ce que je prends pour les rudimens de la fructification) ; 1» une membrane excessivement ténue et transparente, formée de cellules exactement carrées et con- séquemment bien différentes de celles du parenchyme; 2» des cellules allongées, quelquefois méme un peu en forme de massue trés-courte, dans le centre desquelles on voyait quelques granules. Je n'ai rien pu distinguer de plus. Sont-ce là les rudimens des organes mâles? Les individus parfaits (B) ont la forme obcordée et trois ou quatre lignes de longueur sur une largeur un peu moindre. RICCIA LAMELLOSA. Rappnr. R. fronde solidá dichotomá subradiatá subtüs concolore , laciniis bifidis obovato-obcordatis ad api- cem canaliculatis margine membranaceo ascendentibus subtüs transversé squamosis , squamis obliquis subundulatis ultrà marginem exstantibus (pallidis). Zindbg. Riceia minima pinguis, foliis latiusculis ample sulcatis e glauco virescentibus. Mich. Nov. Gen., p. 107, t. 57, f. 4. Riceia lamellosa. Raddi in Opusc. Scient. di Bol., 11, p. 351, t. 15, f. 2. Moris, Elench. Stirp. Sard., ut, p. 17. Lin- denb. Syn. Hep. Eur., p. 118. Monogr. der Ricc., l. c., p. 471 (ur), t. 50, f. 1. Nees ab Esenb. Eur. Leberm., rv, p. 415. De Ntrs. Hepatic. Ital., p. T0. Has. Cæspitibus À. ciliate et Grimaldiæ dichotomæ mixtam legit cl. Despréaux. Disrgis. croc. Hucusquè in Europá australi et Africá boreali tantàm reperta. Ad Florentiam Mi- cheli, Raddi, in Sardiniá australi clarr. Moris et De Notaris , ad Monspelium cl. Delile, in Hispaniá ad Gades cl. Webb., in Algerià tandem circà Juliam Cæsaream cl. Roussel eam legerunt. ( 68 ) Classis Il. FUNGI. Lin. Familia I. HYMENOMYCETES. N. as E. Ordo I. AGARICINI. Fn. AVANT-PROPOS. Des cinquante Champignons qui vont étre énumérés ou décrits dans les pages suivantes, une quinzaine seulement avaient été observés ou recueillis par MM. Webb et Berthelot. Tous les autres sont dus aux recherches de M. Despréaux. Il est à regretter toutefois que ce botaniste se soit contenté , pour la plupart des espèces , d'envoyer des dessins, lesquels, bien que coloriés et empreints d'un certain cachet de vérité , ne sont pas moins insuffisans soit pour reconnaitre l'espece, quand elle a déjà été publiée, soit pour la faire bien connaitre et en donner une description, quand elle est nouvelle. En effet, les dessins de M. Despréaux donnent assez bien le port de la plante et sa couleur, mais comme ils ne sont accompagnés d'aucune analyse, on ne sait où trouver les caracteres distinctifs de ses espèces, car il faut bien noter qu'il a donné des noms de sa facon à tous les étres naturels qu'il a observés , sans s'inquiéter le moins du monde si d'autres les connaissaient avant lui. Bien mieux , il a quelque- fois figuré sous des noms différens des individus appartenant évidemment à la méme espece. On voit sur-le-champ qu'il était difficile de tirer rien de bon de matériaux aussi imparfaits. Et cependant ce sont ces erreurs mémes qui m'ont en quelque sorte encouragé à accorder une foi tant soit peu restrictive aux autres figures des- sinées par lui. Plusieurs autres raisons ont encore accru la confiance que m'avait d'abord inspirée l'air de vérité qui regne dans ses peintures faites sur la nature vivante. Ainsi , M. Despréaux a envoyé deux échantillons desséchés de l'Hypoxylon polymor- phum Nob. et du Lycoperdon pusillum Batsch , et , dans l'idée qu'ils étaient nouveaux, il les a accompagnés de dessins assez exacts, appelant le premier Spheria pedunculata Despr., et le second Tulostoma piluliforme Despr. La figure où il représente le Polysaccum tinctorium, dontil fait un genre, est frappante de vérité, quoique, comme toutes les autres, elle manque de détails analytiques. En considérant cette Lycoper- dacée gigantesque comme un genre nouveau, s'il n'a pas montré une connaissance approfondie des formes variées de cette importante tribu, il nous a donné du moins un gage de sa bonne foi et de son exactitude. J'avoue qu'il m'a fallu ces motifs pour me décider à admettre et à décrire sur des documens aussi peu satisfaisans la plupart des espèces d'Agaricinées qui font partie de son envoi. L'on concevra sans peine la (69) répugnance que j'éprouvais à le faire, quand j'aurai dit que les notes courtes et tron- quées qui accompagnent les figures en question omettent justement les principaux caracteres sur lesquels sont fondés les genres et les especes. Ainsi, pour les Agari- cinées surtout , si difficiles à distinguer l'une de l'autre à cause de leur nombre im- mense , M. Despréaux laisse toujours désirer la couleur des sporidies, la forme des feuillets, la maniere dont ceux-ci se comportent à l'égard du stipe, enfin si celui-ci est seulement contigu au chapeau ou confondu avec lui, etc., caractères de la plus haute importance pour tracer le signalement d'une espece et la bien circonscrire. J'étais d'abord tenté , me voyant privé de ces renseignemens indispensables, de passer sous silence toutes les espèces sur lesquelles je n'aurais pas de données suffisantes. Mais il aurait fallu les omettre presque toutes. Et pourtant j'avais devant les yeux des figures qui me présentaient des formes si distinctes de toutes celles, ou que je connaissais de visu, ou que l'iconographie mycologique m'avait montrées, que je croyais véritablement manquer à mon devoir d'historien en n'en tenant aucun compte. C'estdonc autant pour l'acquit de ma conscience que pour ne pas priver l'histoire naturelle des Canaries d'une de ses pages les plus intéressantes , que l'on trouvera décrits ici, bien impar- faitement sans doute, la plupart des espèces envoyées par notre voyageur. Désirant compléter ma tàche , j'ai dû accompagner mes descriptions des dessins originaux de ce botaniste, afin de mettre les mycologues à méme de juger de la valeur de ces espèces encore mal établies, j'en conviens tout le premier, et qu'il eût fallu faire précéder toutes de ces mots : Fungi inquirendi. Les dessins ont été fidèlement reproduits sur la pierre par l'habile crayon de M. Alfred Riocreux, jeune artiste fort distingué, auquel on doit toutes les autres planches de la cryptogamie de cet ouvrage, une seule exceptée. AGARICUS. Fn. HywENIUM inferum membranaceo-ceraceum e cellulis cylindricis , clavatis plüs mi- nüsve elongatis erectis (paraphysibus) , basidiis ( Sporophoris Berk. Ascis exsosporis Fries) et antheris (Cystidiis Leveillé, Utriculis Berk. Antheridiis Corda) compositum , primitüs receptaculo vario, szepiüs autem pileiformi stipitato aut sessili continuum , effiguratum , lamellatum. LAMELLÆ membranaceæ persistentes, acie acute, e stipite centrove radiantes, simplices, parallele , immixtis plerümque brevioribus, tramà subfloccosà cum hymenophoro (receptaculo) infero concretz , è laminà duplici fac- te, extrorsüm utrinque basidiophoræ. BasrprA simplicissima inter cellulas hymenii steriles nidulantia, apice libero sporidiis coronata. SPoniprA rard bina aut terna. sæpiüs quaterna aut sena , symmetrice disposita , pedicello suffulta, demüm in pul- verem secedentia. FuxGi carnosi , putrescentes nec exsiccati reviviscentes. STIPES nunquàm reticula- tus centralis , excentricus, lateralis vel rard obliteratus. PrLEUs carnosus vel membra- (AB naceus , horizontalis in adultis, determinatus , margine libero , juniori inflexo. VELUM varium vel nullum. AGARICUS (Armizzarius) MELLEUS. Wanr. À. pileo carnoso explanato squamoso-piloso , margine tenui expanso striato , stipite spongioso farcto elastico fibrilloso propé apicem annulo floccoso - patente cincto , lamellis adnatis dente decurrentibus subdistantibus pallidis dein albo-farinosis subrufescenti-maculatis ; sporidiis quaternis ovato-oblongis , limbo hyalino cinctis , levibus, pedicellatis , pedicellis inzequalibus. Agaricus obscurus. Schæff. Icon. Fung., t. 14. Agaricus annularis. Bull. Champ., t. 377 et t. 540, f. 3. DC. Fl. Fr., 1, p. 205. Secret. Mycogr. Suis., n. 43-46. Agaricus melleus. Wahl, Fl. Dan., t. 1013. Bolt. Hist. of. Fung., t, 141. Fr. Syst. Myc., 1, p. 50. Epicr., 1, p. 22. Grev. Scot. crypt. Fl., t. 332. Berkel. Engl. Fl. Fung., p. 11. Corda, Icon. Fung., 14, p. 46, t. 7, f. 105, fructif. analysis. Exsic. Klotzsch, Fung. Germ., n. 2. Has. Ad terram , verisimiliter in vicinitate truncorum , in Canari cæspitosè vivit. Februario 1834 à cl. Despréaux lectus et sub n. 10 et 13 depictus. v. ic. Oss. La figure communiquée par M. Despréaux, représente un groupe de six individus réunis par la base. Dans les plus développés, le chapeau a environ deux pouces de diamètre ; il est convexe, plane, et d'une couleur fauve, moins fon- cée au centre qu'à la circonférence où elle se nuance de brun. Le bord est légèrement sinueux et strié. Le stipe, blan- châtre et creux, offre prés de trois pouces de longueur ; atténué surtout à sa base où il est comme soudé avec ses voi- sins, et méme un peu aussi au sommet, il est renflé vers sa partie moyenne dont le diamètre est d'environ quatre lignes. Près de son sommet, ce stipe est muni d'un anneau membraneux, à moitié réfléchi ou patent, auquel la figure donne deux lignes de largeur. Cet anneau est de la couleur du chapeau; sa face supérieure est finement marquée de stries qui correspondent aux lamelles ; celles-ci apparaissent nombreuses et décurrentes dans un individu dont l'évolution n'est pas encore compléte. Elles sont roussàátres. Je crois d'autant moins me tromper, en rapportant ce champignon à l'A. melleus que j'en ai trouvé au bois de Bou- logne, près Paris, des touffes dont l'aspect et la couleur répondaient parfaitement à la figure sur laquelle je viens d'esquis- ser cette imparfaite description. Cet Agaric a une odeur agréable. Quant à celle de gérofle, que lui attribue M. Des préaux, ne pourrait-elle appartenir au climat et être purement locale? J'ai aussi cueilli cette espèce aux environs de Perpignan, et je crois me rappeler que, sous cette latitud: sa fragrance était également plus prononcée. M. Despréaux assure que c'est un manger délicieux. Son assertion vient à l'appui de celle de Trattinik, qui prétend qu'on fait, en Au- triche, un usage fréquent de ce Champignon, et qu'il ne cause aucun accident aux personnes quile mangent. D'un autre côté, Paulet, MM. Greville et Roques le signalent comme vénéneux. Peut-être existe-t-il plusieurs espèces cachées sous le méme masque. Sous le numéro 10, M. Despréaux adresse encore la figure d'un groupe d'Agarics qu'il distingue de la précédente es- pèce, mais qui ne me paraissent pas en différer essentiellement. Ce Champignon, qu'il nomme Agaricus perforatus, offre, comme l'A. melleus, un chapeau plane, dont à une époque avancée la surface se crévasse, et les bords sinueux, en se re- ievant, entrainent la déchirure trausversale des lamelles, un stipe blanc, égal, plein ou solide, portant, vers le quart su- périeur de sa hauteur, un anneau réfléchi, et enfin des lamelles égales qui ne semblent pas décurrentes. Du reste, les for- mes générales, la couleur, le port, tout concourt avec le goüt poivré méme que lui a trouvé notre voyageur, à rapprocher, comme simple forme, cet Agaric du précédent. Dans tous les cas, les caractères essentiels manquant, nous n'avons aucun moyen péremptoire de décider s'il est effectivement nouveau. AGARICUS (Tna:icuonoua) WEBBII. Desrr. A cæspitosus , pileo carnoso , convexo , ruguloso, disco dilute fuligineo, margine primitüs involuto striato subbrunneo-cinnamomeo, stipite curvulo cylindrico basi bulboso albido nudo intüs cavo , lamel- lis æqualibus crassis violaceis dente decurrentibus; sporidiis... Agaricus Webbii. Despr, in Sched. cum icone sub n. 12. Has. Ad radices arborum in sylvâ Teneriffe Agua Garcia dictà nec non in Canariá loco nomine /a Ma- dre de Moya insignito à cl. Despréaux lectus. v. ic. Ons. Ce n'est pas sans une grande hésitation que j'admets cette espèce. Je lui trouve de si grands rapports avec plu- (T1) sieurs autres bien connues, à cause de leur fréquence, et remarquables par leurs variations, que la crainte seule de rayer, peut-être témérairement, une bonne espèce du catalogue déjà si court des Champignons de ce groupe, trouvés aux Ca- naries, m'engage à présenter du moinscelle-ci et quelques-unes des suivantes, comme des objets d'investigation aux bota- nistes futurs qui visiteront les mêmes localités. Et d'abord, si nous exceptons les rugosités du chapeau, l'état fistuleux du stipe, la nuance et la décurrence des la- melles, nous retrouvons dans les individus figurés par M. Despréaux tous les caractères essentiels de l'A. personatus Fr Mais comme ce voyageur, en nous laissant ignorer la couleur des sporidies, ne nous dit pas non plus si les bords du cha- peau ou le sommet du stipe porte des débris d'une cortine, nous ne pouvons savoir si ce Champignon appartient à cette section du genre Agaric, ou bien s'il doit faire partie du genre Cortinarius. Cet Agaric a encore des affinités trés- grandes avec l'A. tyrianthinus, dont son stipe creux, bulbeux, ses feuillets épais et d'un violet pur, sans parler de la couleur du chapeau, paraissent pourtant devoir l'éloigner. Enfin, on peut le comparer à l'A. nudus, qui en diffère aussi, ce nous semble, malgré son étonnante variabilité, par soi stipe coloré et non renflé à la base. M. Despréaux nous apprend que ce Champignon est un poison violent pour les chiens. EXPLICATION DES FIGURES. PL IV, fig. 7. Touffe d’Agaricus Webbi de grandeur naturelle. AGARICUS (Naucoria) SEMIORBICULARIS. Burr. À. pileo carnosulo hemisphærico - expanso levi glabro subviscido , demüm rivuloso , stipite gracili tenaci substricto pallidè ferrugineo nitido tubulum fistulosum liberum includente, lamellis adnatis perlatis confertis é pallido ferrugineis ; sporidiis globosis quaternatis pedicello suffultis; antheris pro ratione maximis crassis , apice obtuso aut conico-inflato. Agaricus semiorbicularis. Bull., t. 422, fig. 1. DC. Fl. Fr., pag. 155. Fr. Epicr., 1, p. 197. Secret., |. c., pag. 107, n. 100. Leveillé, Mém. Hymen. Champ. in Ann. Sc. Nat. 92e sér. Bot., t. 8, t. 9, f. 19, basidia et antheræ. Has. Ad viasin stercore equino lectus. AGARICUS (HyrHozoma) FASCICULARIS. Hu»s. À, pileo carnoso tenui subumbonato glabro, stipite cavo tenui fibrilloso flexuoso carneque flavis , la- mellis adnatis confertissimis linearibus subliquescentibus e sulfureo virescentibus. Agaricus fascicularis. Huds. Fl. Angl., p. 615. Bolt., t. 29. Sowerb., t, 985. Pers. Syn.. p. 421. Fr. Syst. Myc., T, p. 288. Epicr., 1, p. 222. Fl. Dan., t. 2075. Grev. Scot. crypt. Fl., t. 329. Berk. Engl. Fl. Fung., p. 111. Agaricus lateritius. Schæff., t. 49, f. 1-5. Agaricus pulverulentus. Bull., t. 178. DC. Fl. Fr., n, p. 155. Van. FunierxEo-sricricus Montag. pileo hemisphærico stipiteque cavo basi subincrassato creo - sulfu- reis , punctis fuligineis (in icone virides pinguntur) irregularibus aspersis , lamellis qualibus vires- centibus. Agaricus punctatus. Despr.in Sched. cum icone sub n. 7. Has. Hzc varietas ad terram humidam in sylvis excelsis , 1490 metr. altitudin. suprà mare , in in- sulá Gomerà , Decembri à cl. Despréaux lecta fuit. v. ic. Oss. Les mouchetures dont fait mention M. Despréaux ne me semblent pas suffire pour séparer cet Agaric de son type, du reste excessivement variable. Ce Champignon qui croit par touffes, soit sur la terre, au pied des arbres, soit sur les troncs eux-mêmes et les vieilles souches, a d'ailleurs des caractères assez tranchés pour qu'il soit impossible de le con- fondre avec aucun autre. Notre voyageur, dans sa description tronquée, dit les ponctuations couleur de bistre, et sa fi- gure les montre vertes. Je ne puis penser que ce soit une espèce distincte. Il m'est cependant impossible de rien affirmer, n'ayant pas vu la plante. COPRINUS. Lx. HYMENOPHORUM à stipite discretum lamellatumque. LameLLæÆ membranaceæ inferæ , inæquales, primitüs stipato- cohærentes, dein in laticem nigram diffluentes, tramà (72) nullà. BAsiprA cylindrico-clavata inter cellulas hymenii parallelipipedas vel oblongas ( paraphysibus Lichenum analogas) exserta , sporidiis coronata. SPoRIDIA ovalia , ma- jora, primüm alba, dein fuligineo-brunnea, pedicello brevi suffulta, cum latice dif- fluentia. Antheræ innatæ, ovatæ vel pyramidatæ. Fungi fugaces mox deliquescentes , velo volvato-annulato vel nullo. COPRINUS SPIRALIS. Monrac. C. pileo conico subacuminato ochraceo margine striato , stipite nigrescente spiraliter torto basi sub- incrassato e myéelio tomentoso nigro orto , lamellis qualibus integris cinereo-nigrescentibus. Agaricus spiralis. Despr. in Sched. cum icone sub n. 9. Has. Ad ramos emortuos locis humidis jacentes inter muscos in Canariá , in primis loco /a Madre de Moya dicto hancce speciem, Februario ineunte, legit ad naturamque pinxit cl. Despréaux. ». ic. Dzsc. PrLEus membranaceus , conico-campanulatus , 4lin. altus et latus , sursüm acuminatus , margine striatus vel breviter plicatus , ochraceo-fuscescens. STIPES vix lineam crassus, 8-10 lin. metiens, nudus, fistulosus ? flexuosus spiraliterque tortilis , basi subincrassatus cum lamellis extrorsum latioribus cinero-nigrescens , è tomento fibrilloso ( Mycelium) suprà lignum effuso surgens. Oss. J'ai rapporté ce Champignon au genre Coprinus, parce que M. Despréaux dit dans l'étiquette qu'il l'a vu se ré- soudre en eau noire en moins d'une demi-heure. Par son port, sa couleur et sa manière de végéter, cette espèce a de grandes affinités avec l'Agaricus gyroflexus, auquel je l'aurais peut-être réuni, si M. Despréaux n'avait positivement af- firmé le fait de sa fonte rapide. A peine peut-on le comparer au Coprinus digitaliformis Fr. Le stipe n'est comprimé que par suite de la torsion qu'il éprouve. EXPLICATION DES FIGURES. PI. IV, fig. 5. a Coprinus spiralis de grandeur naturelle. » Lamelles. COPRINUS PILULIFER. Moxrac. C. pileo tenerrimo globoso - hemisphærico striato , margine denticulato, griseo hyalino pellucido, stipite fistuloso zquali albo basi leviter inflato, lamellis æqualibus nigris. Agaricus. Despr. cum icone sub n. 2. Has. In arená humidá lacune baranco de la Cantera dicte in insulà Gomerá , Decembri exeunte , à cl. Despréaux lectus. Desc. PrrEus primitus globosus, demüm hemisphæricus, tres lineas diametro adæquans , disco minimo levi , cæterum costato-striatus, margine ad speciem denticulatus, griseus, pellucidus. Sripes albus, pollicem et ultrà altus, lineam crassus , fistulosus, basi incrassatus levis, nudus, fragilissimus. LAMELLÆ tenues , æquales, nigra, Cito deliquescit. Oss. Cette espèce a les plus grands rapports avec le Coprinus velaris Fr., et n'en est peut-être qu'une forme plus pe- tite. N'ayant point vu de figure du Coprin de Fries, je ne puis dire si le Champignon des Canaries en est aussi voisin que la diagnose de l' Epicrisis le donne à penser. Notre espèce ressemble encore au Coprinus petasiformis, Corda (Ic. Fung., 1, t. 7, f. 500), mais elle en differe par ses stries plus espacées régnant dans toute la hauteur du chapeau, par la couleur de celui-ci, etc. EXPLICATION DES FIGURES. PI. IV, fig. 6. Plusieurs individus réunis du Coprinus pilulifer, vus de grandeur naturelle et à diffé- rents degrés de développement. COPRINUS PLUTONIUS. Moxrac. C. pileo conico-campanulato umbraculiformi - expanso , albo , radiatim costato-sulcato, costis iterum transverse striatis, margine obcrenato , disco conico - umbonato lævi luteolo , stipite fistuloso mediocri basi incrassato albo zonis transversis nigris zebrino , lamellis distantibus convexis nigris. ue ( 13 ) Agaricus. Despr. cum ic. n. 1. Has. Gregarius ad scorias vulcanicas in insulá Gomerá , Decembr. 1836 à cl. Despréaux lectus et citó depictus. v. ic. Desc. PILEUS conico-campanulatus , umbraculiformis , tentorii sinensis fastigio non absimilis, sesquipollicem latus , albus, disco obtusé conico-umbonato levi luteolo, cæterüm radiato-costatus, costà singulà striis numerosis à disco ad marginem transversim notatà, margine expanso oberenato, ad instar scilicet endocarporum inciso. STIPES 2 poll. longus, sesquilineam crassus, basi incrassatà subbulbosus , albus, zonis 10-12 nigris semilineam latis , ut ità dicam, zebrinus , admodüm fragilis. In laticem citó diffluit. EXPLICATION DES FIGURES. PI. V, fig. 2. Deux individus de Coprinus plutonius, vus de grandeur naturelle. CORTINARIUS. Fn. HyMENOPHORUM cum stipite contiguum. LAMELLÆ membranaceæ, tramà floccosà pileo cohærentes, persistentes , decolorantes, ex sporidiis pulverulentæ. Basrpra (1) cylindrica crassa, longe exserta. Sporipia globosa vel oblonga sporidiolis referta, quaternata, pedicello attenuato suffulta. ANTHERÆ minores , interdüm mucronatæ. VELUM araneosum , in unicà vel paucis tantüm speciebus annulatum. Fungi terrestres, carnosi, putrescentes. Sporidia suprà lamellis cinnamomea , sed sicca etin chartà delapsa subochracea. CORTINARIUS TRICOLOR. Monrac. C. pileo carnoso hemisphærico obtuso subexpanso sanguineo-rubro , margine saturatius colorato , sti- pite valido glabro pleno basi bulboso luteo violaceo - maculato apice annulato, annulo amplo reflexo la- cero luteo , lamellis qualibus crassis subcarnosis pulchré violaceis. Agaricus. Despr. cum ic. sub n. 8. Has. In sylvis excelsioribus insule Gomeræ hancce speciem ad radices arborum gregarié viventem , quoad genus autem adhuc mihi dubiam , legit et delineavit cl. Despréaux. v. ic. Dzsc. PiLEUS carnosus , convexus, hemispharicus , obtusus , primó globosus , demüm expansus , duos et quod excedit pollices latus , pollicem altus , nudus , vividè rubro-sanguineus , ad marginem levem obscurior. STriPEs 5 poll. longus . 4-6 lin. crassus, lævis? basi incrassatus , subbulbosus, luteus, violaceo-maculatus, ad tertiam lon- gitudinis partem annulum ferens reflexum latiusculum 2-4 lin. latum, irregulariter lacerum , eique concolorem. LAMELLÆ quales? pulchrè et intensè violaceæ, crass&,ut videtur ventricosæ. Os. Comme M. Despréaux ne fait mention ni de la couleur des sporidies, ni de la forme des lamelles, ni de leur disposi- tion sur le stipe, je suis fort incertain du genre où viendra se placer cette espèce, quand elle sera mieux connue. Elle me parait différente de toutes celles décrites jusqu'ici. EXPLICATION DES FIGURES. PI. V, fig. 3. Trois individus , dont un fort jeune , du Cortinarius tricolor, vus de grandeur naturelle. LACTARIUS. PERS. reform. (1) Je dois confesser que les caractères que je donne ici des organes de la fructification ne sont tirés que d'une seule espéce, l'Agaricus araneosus, Bull., espèce que j'ai analysée autrefois dans un travail sur l'Hymenium. J'ai aussi profité de la belle analyse qu'en a donnée M. Corda, dans ses Icones Fungorum, tom. ii, t. 8, f. 114. N IL, — (PHYTOGRAPH., PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.) — 10 x HywENoPHORUM cum stipite et tramà vesiculosà contiguum. LAMELLÆ inæquales ( 74 ) membranaceo-ccraceæ, rigidulæ, lactescentes, acie acutæ. BasipiA firma, exserta. Sronmi4 quaternata globosa aut virgulæformia alba , raro lutescentia, szpiüs echi- nata, pedicello quandoque basi inflato suffulta. ANruEm E ut plurimüm longissime exsertæ. Fungi carnosi, putrescentes, pileo depresso, aliis jàm primitüs umbilicato , aliis convexo , lamellis adnato-decurrentibus et sæpè ramosis. LACTARIUS PIPERATUS. Fnrrs. L. albus , pileo compacto ex umbilicato infundibuliformi subregulari azono levi glabro, stipite solido crasso brevissimo albo , lamellis decurrentibus confertis ex arcuato porrectis angustis dichotomis albis , lacte copioso acri albo ; sporidiis quaternis subglobosis lævibus. Agaricus, n. 1194. Lin. Fl. Suec. ex Friesio. Agaricus piperatus. Scop. Fl. Carn., 11, p. 449. Bolt., t. 91. Fl. Dan., t. 1152. Pers. Syn., p. 429. Fries, Syst. Myc., 1, p. 76. Roques, Hist. Champ., t. 45, f. 1-2. Krombh., 1. 57, f. 10-15. Berk., |. c. p. 30. Agaricus acris. Bull. Champ., t. 558. G, H, N. Agaricus Listeri. Sow, Eng. Fung., t. 204. Lactarius piperatus. Fr. Epicr., 1, p. 540. Has. In montosisinter Guunar et fontem de Malabrigos lectus. SCHIZOPHYLLUM. Fn. FunGus excarnis aridus. LAMELLÆ coriaceze , ramoso-flabelliformes , acie longitudi- naliter fisse, lamellulis discretis, extrorsüm revolutis patulisque. BasipiA brevia. SroripiA globosa, alba, pedicello longo attenuato suffulta, quaterna. Fungi sessiles, lignatiles, persistentes, toti fere à lamellis formati , nam tomento denso intertexto , quo obducuntur, deraso in ramos flabellares lamellarum solvuntur. Fr. Epicr. p. 403. SCHIZOPHYLLUM COMMUNE. Fx. S. pileo posticè adnato subporrecto simplici lobatoque , lamellis è griseo fusco-purpurascentibus vil- ! losis , acie revolutis. Agaricus alneus. Lin. Fl. Suec., 2c édit., n. 1242. Schæff., t. 246, f. 1. Bull., t. 546 et 581, f. 1. Sow., t. 185. Schizophyllum commune. Fr. Obs., 1. p. 103. Syst. Myc., 1, p. 530. Epicr., l. c. Grev. Scot. crypt. Fl., V. 61, Berk, |. c. p. 150. Exsic. Moug. et Nestl. Vog., n. 195. Desmaz. Crypt., n. 952. Has. Ad truncos arborum in insulis Fortunatis lectum. v. s. Ord. I. POLY POREI. FR. BOLETUS. Fn. HyMENOPHORUM læve , ab hymenio prorsüs discretum , nec in tramam descendens, hinc tubuli , intüs basidiophori , in stratum porosum stipati et confluentes, sed à se invicem separabiles , ab hymenophoro facilé secedunt. Basinra subexserta , leviter prosilientia. SporipiA oblonga, quaterna pedicellis (stigmatibus Corda) suffulta , sæ- piüs pleurotropa. ANTHERZ (Pollinaria Corda) firmæ tubulosæ apice acuminatæ , in- terdüm articulo unico (in B. scabro) compositae. ( 15 ) Fungi carnosi, putrescentes, stipitati centrales , absolute terrestres, unde nomen. (Bos glebe.) BOLETUS PREAUXII. Monrac. B. pileo convexo hemisphærico obtuso rugoso , vividè rubro-sanguineo , stipite firmo subsulcato basi incrassato viridescenti , tubulis adnatis amplis luteis rubro-punctatis. Boletus Canariensis. Despr. in Sched. cum icone sub n. 19. Ha». propè radices Erice arboreæ ad terram in insulà Gomerá detexit cl. Despréaux. v. ic. rudem. Drsc. PrLEUs convexus , hemisphæricus, obtusus, pollicem latus, sex lineas altus, rugulosus, vividé san- guineus, hinc indé maculis saturatè rubris coloratus. SripEs pollicaris et longior, 2-5 lin. crassus, basi leviter incrassatus (4), sulcis irregularibus longitudinaliter impressus, viridescens. TunurL: adnati ampli, subremoti , lutei , punctis pileo concoloribus adspersi. SPECIESs denuó inquirenda ut et feré omnes fungi Despreauxiani, hic tantüm pro memorià inserta , Boleto sanguineo proxima et forsan ut varietas cum eo conjungenda, à quo tamen stipite subbulboso, viridescenti , tu- bulisque luteis punctatis , non autem absolute luteo-aurantiacis diversa videtur. EXPLICATION DES FIGURES. Pl. wv, fig. 1, Boletus Preauxii de grandeur naturelle. POLYPORUS. Fn. HYMENOPHORUM inter poros in tramam descendens sed cum eisdem in stratum proprium seu discolor mutatum. Pont hinc cum pilei substantià contigui , à se invicem haud separabiles, primitüs obsoleti ( etiam omnino nulli), vel minutissimi, dein ro- tundi , angulati vel laceratione varii. Basrpi firma sporidiis quaternis coronata. Spo- nIDIA elongata pedicello continua aut pleurotropa. Fungi varii, haud. przeformati ut Boleti , sed successive et indefinite excrescentes odore primitüs acidulo. Fr. Epicr. 1, p. 427. POLYPORUS (Preuropus) LUCIDUS. Lxvss. P. pileo suberoso-lignoso flabelliformi sulcato- rugoso stipiteque laterali equali laccatis nitidis e flavo sanguineo-castaneis , poris determinatis longis minutis ex albo cinnamomeis. Fr. l. c. p. 442. Van. sessiuis. apus , pileo amplo convexo conchiformi , stipite nullo! Boletus Aurantiaci. Despr. in Sched. Has. Ad truncos vetustos Citri Aurantir in insulà Canariá lectus, Ex Algerià etiam habui. v. s. e£ ic. Ons. L'espèce à laquelle je rapporte ce Polypore est cosmopolite, et partant extrêmement variable. Le plus ordinaire- ment pourvue d'un stipe latéral, elle en est quelquefois totalement privée, comme dans l'échantillon que j'ai en ce moment sous les yeux ; d'autres fois ce stipe occupe presque le centre du chapeau. Tous les auteurs font mention de ces variations. M. Berkeley ( Ann. of nat. Hist. Aug., 1839, p. 586.) cite deux exemples de la forme sessile, qu'il a été à méme d'observer dans l'herbier de sir W. Hooker. Nous possédons deux seuls échantillons de cette variété. L'un, trés-jeune encore, est dimidié, long d'un pouce, large d'un pouce et demi. La longueur des pores , à son point d'insertion, est d'environ S lignes. Ces pores sont moins longs vers le bord qui n'a pas plus d'une ligne d'épaisseur. Ils sont petits et recouverts encore d'une substance comme rési - neuse et d'un pourpre sanguin. L'autre exemplaire, recueilli comme le précédent sur les orangers, est trés-ample, semi- (4) Jene sais pas si l'on a fait la remarque que tous les champignons décrits jusqu'ici sont représentés avec un stipe renflé à la base. (76 ) orbiculaire, convexe en dessus où il est marqué de sillons concentriques, concave en dessous, d’où la forme en coquille qui le distingue. Il a 9 pouces de large, six pouces d'avant en arrière, et plus d'un pouce d'épaisseur. Outre les sillons qui séparent les zónes concentriques dont j'ai parlé, on en voit d'autres qui rayonnent du centre à la circonférence. Les pores sont trés-longs, trés-petits, et leur orifice, qui parait également enduit ou obstrué par une couche de résine, est d'une cou- leur de cannelle pàle. La cuticule qui recouvre la face supérieure de ces échantillons est absolument de la méme nature et de la méme couleur que celle qui revêt le P. /ucidus. En la brisant avec l'ongle, on en voit sortir une matière résineuse de couleur jaune. Les sporidies sont petites , ovoides, tronquées à leur point d'insertion que je n'ai pas pu voir. M. Bové m'a communiqué dans le temps un échantillon également sessile de cette espéce qu'il avait recueilli aussisur des orangers aux environs d'Alger. POLYPORUS (Ar»rvus) AUSTRALIS. Fz. P. pileo durissimo convexo - plano dimidiato - sessili undulato - tuberculoso glabro incrustato opaco subspadiceo , margine sterili glaberrimo, poris prelongis minutis confluenti-stratosis umbrinis ore primo alb idis. Polyporus australis. Fr. El. Fung.,1, p. 108. et Epicris., 1, p. 464. Berk. Ann. of Nat. Hist. Aug., 1859, p. 587, t. 8. forma stipitata. Has. Ad truncos Lauri nobilis in sylvà de las Mercedes insulæ Teneriffæ lectus v. s. Oss. L'échantillon unique de la collection convient exactement, sous les rapports de l'organisation et de la couleur, avec des échantillons authentiques de cette espéce provenant, soit du Chili, soit d'Alger, où l'a aussi observé M. Bové, soit enfin de Galega, ile dans la dépendance de Maurice, d'où M. Auguste Leduc en a rapporté quelques individus qu'il m'a communiqués. La forme est un peu variable. Si l'exemplaire de Maurice, qu'a figuré mon savant ami Berkeley, appar- lient bien à cette espéce, ainsi que semble l'indiquer la forme du chapeau, elle devra étre placée dans les Pleuropodes, à cóté dela précédente, variable de la méme maniére et dans les mémes limites. Notre échantillon qui semble formé par la confluence et la soudure de deux ou trois individus voisins, est, par cette cause, transversalement allongé et non semi-orbiculaire. Il a une dimension de huit pouces , de gauche à droite, et trois pouces soulement d'avant en arrière. Il était fixé au tronc dans toute l'étendue de sa base, épaisse d'environ trois pouces, et où ses pores ont une égale longueur. De là, il va en s'amincissant par couches successives, formant à sa face supérieure des zónes étroites, inégales, tuberculeuses, qui viennent se perdre dans un bord mince, mais obtus. Cette face est glabre, lisse, comme recouverte d'une poussière brune-ferrugineuse adhérente , sous laquelle l'écorce du chapeau est luisante, couleur de marron et extrêmement dure et épaisse. La substance floconneuse (contextus, trama), interposée entre cette écorce et les pores, représente un feutre trés-serré, de la couleur de mon Polyporus tabacinus (Juan Fern. ). Les pores, qui vont en diminuant de longueur de la base au bord libre, sont d'un bai obscur et tapissés intérieurement d'un tissu filamenteux, blanchàtre, qui leur donne une teinte glauque ou grisâtre. Ils sont excessivement petits et arrondis ; à peine peut-on les distinguer à l'œil nu. Le bord est stérile en dessous dans l'espace d'une ligne seulement. Cette espéce parait bien voisine du P. applanatus Kl., et ne semble en différer que par la couleur de son tissu et la zóne stérile de son bord. POLYPORUS (Arus) VERSICOLOR. Fn. P. pileo coriaceo tenui rigido applanato postice depresso lævigato velutino nitido , zonis discoloribus variegato , poris minutis rotundis acutis lacerisque albis dein pallescentibus; sporidiis quaternis oblon- gis pedicello brevi suffultis. Boletus versicolor. Lin. Fl. Suec., n. 1254. Bull. Champ., p. 367; t. 86. Bolt., t. S1. Fl. Dan., t. 1554. Sow., t. 229 et 387, f. 7. DC. Fl. Fr., 1, p. 114. Polyporus versicolor. Fr. Syst. Myc., 1, p. 388. El. Fung., t, p. 94. Epicr., t, p. 478. Berk. Eng. Fl. Fung., p. 141 Léveillé., 1. c. t. 11, f. 98. sporidia. Has. Ad truncos et ramos arborum in insulis Canariensibus frequens. v. s. Ordo III. AURICULARINI. Fn. STEREUM. Fn. HYMENIUN definite terram spectans , coriaceum , sat crassum , cum strato intermedio C TÉ ) pilei dermatini concretum , lz:ve , semper immutatum et contiguum persistens , basi- diophorum. BasiprA crassa, parüm super cellulas basilares prominentia, sporidiis qua- ternis coronata. SronrprA oblonga , simplicia , pedicello suffulta. Fungi primitüs coriacei vel lignosi , subperennes, ob cutem crustaceam vel fibrosam formà definiti, zonati, integri, centro tropico. STEREUM (A»rvs) HIRSUTUM. Fz. S. coriaceum , pileo effuso reflexoque strigoso-hirsuto subzonato pallescente , margine obtusiusculo luteo , hymenio levi glabro nudo exsucco lutescente variique coloris, trito immutato; sporidiis qua- ternis oblongis pedicellatis. Auricularia reflexa. Bull. Champ., t. 274. Sowerb., t. 27. Telephora reflexa. DC. Fl. Fr., 11, p. 105. Telephora hirsuta. Wild. Fl. Berol., p. 397. Pers. Syn., p. 570. Fr. Syst. Myc., t, p. 439. El. Fung., 1, p. 178. Grev. Scot. crypt. Fl., t. 956. Berk., 1. c. p. 166. Corda, Ic. Fung., 11, t. 9, f. 134. analytica. Stereum hirsutum. Fr. Epicr., 1, p. 549. Has. Ad truncos et ramos arborum dejectos in insulis Canariensibus lectum. v. s. Ordo IV. CLAVARIE I. FR. CLAVARIA. Lin. reform. FuNGUS carnosus , ramosus vel simplex, teres absque stipite distincto. HyMENIUM contiguum , superficiale, læve, basidiophorum , basidiis mono-tetrasporis , sporidiis globosis aut oblongis pedicellatis. CLAVARIA RHODOCHROA. Monrac. C. carnosa , trunco crasso erecto roseo subdichotomè ramoso , ramis tereti - compressis levibus pa- tenti-deflexis apice nigricantibus ; sporidiis... Clavaria dichotoma. Despr. cum ic., n. 26. Has. Ad radices arborum in sylvis excelsis insule Gomere detexit cl. Despréaux. v. ic. Dzsc. Solitaria aut gregaria, tota tres pollices alta. RApix..... CauLIs seu truncus crassus, cylindricus vel parüm compressus , à basi 5-4 lineas diametro metiente sensim attenuatus, alternè dichotomo-ramosus , ramis bis terve furcatis, erecto-patentibus , ultimis sepe deflexis. Apex ramulorum acutus, cinereo-nigricans. EXPLICATION DES FIGURES. Pl. iv, fig. 3. Clavaria rhodochroa de grandeur naturelle , on voit en a a deux jeunes individus. T. CLAVARIA LAURI. Bonx. Nora. D’après l'analyse microscopique que nous en avons faite M. Webb et moi , analyse qui nous en a démontré l'organisation ligneuse , nous rejetons cette production de la famille des Champignons, à laquelle elle ne saurait appartenir. Nos observations sont en outre confirmées par une note que nous communique M. Despréaux , qui a vu les choses de près. Voici les propres expressions dont il se sert : « Gette production végétale n'est point un Champignon, mais une maladie du Myrica-Faya, sur le tronc » duquel elle croit exclusivement. Elle se développe de la manière suivante : il se forme d'abord une » espéce de tumeur plus ou moins volumineuse , toute composée d'excroissances verruqueuses ; bientót » chaque verrue s'ouvre au sommet et représente une sorte de cupule mamelonnée sur les bords , du » fond de laquelle sort la production polypeuse dont il est question. Elle est molle ; sa couleur est d'un ( 18.) » vert olive clair; son tissu, lâche , mou et trés-aqueux ; son odeur, celle de l'arbre qui lui donne » naissance , c'est - à - dire un peu résineuse. Fraiche , on la dessèche très-difficilement ; sèche , elle ne » revient point dans l'eau. Elle contient beaucoup de tannin, car dès qu'on l'entame la lame du couteau » dont on s'est servi devient noire. Je l'ai vue sur le méme arbre dans tous les états. » Ordo V. TREMELLINÆ. FR. EXIDIA. Fn. Fuxcus gelatinosus submarginatus, contextu rare floccoso , subtüs sterilis hetero- placus, suprà rugosus, interdüm venosus, strato hymenino obductus. HvwENIUM e floc- cis suffultoriis, basidiomorphis, sporidiiferis sterilibus immixtis , compositum. Spo- nrDIA elongata, homomera , acrogena , tomipara. Fungi sæpè pezizoidei , siccitate contracti , humectati minüs perfecte reviviscentes nec aquam , ut Tremellæ , tingentes. EXIDIA AURICULA JUDÆ. Fe. E. tenuis , concava , flexuosa , nigrescens , utrinque venoso - plicata , subtüs tomentosa , olivaceo- cinerea. Tremella Auricula. Lin. Sp. Pl., p. 1625. Tremella Auricula Judæ. Pers. Syn., p. 624. Peziza Auricula. Lin. Syst. veget., 15, p. 1008. Bolt., t. 107. DC. Fl. Fr., m, p. 88. Bull. Champ., p. 241, t. 427 . 9. Engl. Bot., t. 2447. Batt. Fung. Arim. t. 5, f. T. Exidia Auricula Jude. Fr. Syst. Myc., 11, p. 221. Epicr., 1, p. 590. Berk., 1. c. p. 217. Corda, Ic. Fung., it, p. 55, . 9. f. 137, fructüs analysis. Exsic. Moug. et Nestl. Voges., n. 995. Desmaz., Crypt., n. 104. Has. Ad truncos putridos in Canarià à cl. Despréaux lecta, v. s. - c NÆMATELIA. Fn. FuwGUs heterogeneus e nucleo compositus solido carnoso vesiculoso, obvoluto strato crasso, gelatinoso intüs floccos continuos et conidia fovente, sed in ambitu sporas vesiculares sporidiis farctas ( seu ascos globosos ) , enitente. NÆMATELIA RUBIFORMIS. Fr. N. subsessilis , primo pezizoidea , demum gyroso-lobata, lutea. Peziza coronata. Despr. cum ic., n. 21. Næmatelia rubiformis. Fr. Syst. Myc., 11, p. 228. Epicr., 1, p. 599. Corda, Ic. Fung., 1, p. 25, t. 7, f. 299. Has. Ad ramos emortuos dejectos in insulà Gomerá necalibià cl. Despréaux lecta. v. ic. Ons. La figure tracée sur les lieux par M. Despréaux est tellement semblable à celle qu'a donnée M. Corda de cette espece qu'il est impossible de la rapporter à aucune autre. Le dessin colorié représente à la vérité la plante de couleur jaune; mais dans la courte note qui l'accompagne on trouve ces mots : « Elle est de consistance gélatineuse et d'un beau jaune safrané, » nuance qui se rapproche extrémement de Ja couleur orangée. N'ayant jamais eu l'occasion d'observer cette plante dans la nature, je ne tenterai pas de mettre d'accord entre eux MM. Fries et Corda , qui semblent donner une inter- prétation différente aux mêmes objets. L'un nomme, en effet, sporæ vesiculares sporidiis farcte, ce que l'autre appelle asci clavati sporis repleti, et plus tard, basidia curta ; d'où l'on voit clairement que les termes seuls sont en question. ( 79 ) Familia Il. DISCOMYCETES. Fnz. MORGHELLA. Dir. RECEPTACULUM clavatum vel pileatum , rotundatum , centro impervium , suffultum. suprà hymenio tectum. HvMENIUM costis elevatis cellulosum vel lacunosum , asco- phorum , persistens. Ascr immersi tubulosi sporidiis seriatis simplicibus sæpiùs octo referti. SriPES. constanter praesens , subcavus. PiLeus plüs minüs elongatus et cum stipite confluens. SUBSTANTIA ceraceo-carnosa. Fungi majores, vernales , terrestres, firmi, diü persistentes , subodori , esculenti , inter sese valde affines. MORCHELLA ESCULENTA. Pers. M. pileo subgloboso ovato vel conico basi adnato, costis firmis in areolas anastomosantibus , sti- pite lævi. Phallus esculentus. Lin. Fl. Suec., n. 1262. Morchella esculenta. Pers. Syn. p. 618. Fr. Syst. Myc., u, p. 6. DC. Fl. Fr., u. p. 213. Bull. Champ.,t. 918. Schæff., t. 199, f. 1et 3. Berk., Engl. Fl. Fung., p. 182. Morchella conica. B, Secret., Mycogr. Suiss., 111, p. 265, ex descr. et ic. cit. Has. In Canariz montibus inter rupes specimina ovato-conoidea tabulæ Schæfferi citate iconi dextra eximiè quadrantia invenit cl Despréaux. v. ic. MORCHELLA DUBIA. Monrac. M. pileo ovato-conico basi stipiti amplo ( pileum zquanti) lævi adnato, costis submembranaceis in areolas maximas apicem versüs sensim minores anastomosantibus. Has. In sylvà Agua Garcia Teneriffæ ad terram lecta. Drsc. Tota sex pollices alta, feré duos poll. crassa , albido-cerina. SrrPEs cavus, 4 poll. longus , sursum crassior, basi pilei quem latitudine adæquat adnexus, deorsüm attenuatus et unciam vix metiens, levis aut venis raris longitudinalibus parüm extantibus percursus. PILEUS ovato-conicus, obtusé acutus, 2 poll. altus. basi, quo scilicet loco stipiti adnexus, sesquipollicem superans. Cosrz pilei tenues, acie submembranacec acutæ aut saltem valdé attenuatæ, basi raró , apice frequentiüs anastomosantes. ALVEOLÆ mediæ maximæ , fere superficiales , irregulariter penta-hexagonæ, suprema vel apicis sensim minores profundioresque. Color in statu vegeto pallescens , Fungi exsiccati fuscescens. Species 7Morchelle esculente formis equidem innumeris dis- similis et meà sententià distinctissima. Morchellis elatæ et giganti formà autem et magnitudine affinis , à priori veró costis areolas polygonas efformantibus , à posteriori eàdem notà necnon pileo basi toto adnato specifice differt. EXPLICATION DES FIGURES. PL IV, fig. 4. Morchella dubia de grandeur naturelle. PEZIZA. DiLr. ExciPULUM marginatum , cupulzeforme , primó subclausum , mox expansum , aper- tum, epidermide tenui contiguà , intus hymenio lævi ceraceo ascigero tectum. Asci ampli, distincti , fixi, sporidiis elasticè ejiciendis referti , paraphysibus continuis im- mixti. CuPULA centro adfixa, passim stipitata , libere evoluta, plüs minüs cava , de- ( 80) müm passim planiuscula , disco polito discolori. SUBSTANTIA carnoso-membranacea vel ceracea. Velum universale sed non distinctum et sæpè nullum. PEZIZA VESICULOSA. Burr. P. major, integra , sessilis , primó globoso - turbinata connivens , dein campanulata ere subcrenato, fuscescenti-albida, extus furfuracea. Elvella lycoperdoides. Scop., FI. Carn., u. p. 480. Peziza vesiculosa. Bull., Champ., p. 210, t. 457. Sowerb., t.|4. Fries, Syst. Myc., 1, p. 52. Grev. Scot. crypt. Fl., t. 107. Berk., l. c. p. 188. Peziza lycoperdoides. DC. Fl. Fr., 11, p. 87. Has. In hortis super fimum lecta. v. ic. PEZIZA BADIA. Pers. P. subsessilis , integra, flexuosa , brunnea , margine primo involuto, extüs venis extantibus crebrè anastomosantibus lacunosa. Fungoides Auriculæ Judæ referens, intüs rufescens. Vaill. Bot. Par., p. 57, t. 11, fig. 8, bona. Helvella cochleata. Bolt., t. 99. Peziza badia. Pers. Obs., 9, p. 78. Syn., p. 639. Myc. Eur., 1, p. 224. Fr. Syst. Myc., u, p. 46. Berk., |. c. p. 187. Has. In Canariá ad terràm in rupibus lecta. Exemplaribus Endocarpi miniati paucissima individua immixta inveni. v. 5. PEZIZA CATINUS. Horwuskr. P. ochraceo-fuscescens , cupulá hemisphærico-campanulatä expansá , margine crenatà , extüs subfur- furosà , stipite brevi sublacunoso. Peziza pyxidata. Despr. cum ic., n. 25. Peziza Catinus. Holmsk. Otia, n, p. 22. Fries, Syst. Myc., m, p. 61. Has. Ad terram humidam in Canariá , Decembris mense, legit Despréaux. Ozs. C'est d’après la figure communiquée par M. Despréaux que je réunis son espèce au P. Catinus. Cette figure repré- sente des individus dans différens âges ; ils ont depuis une jusqu'à huit lignes de hauteur. Les plus grands, qui paraissent arrivés à l'état adulte, ont un pédicule d'environ trois lignes de long sur une épaisseur de deux lignes, confluent avec une cupule hémisphérique, hypocratériforme, dont l'ouverture crénelée, quelquefois méme incisée, acquiert un diamètre de huit lignes, La plante, au dire de M. Despréaux, est d'une consistance de cire molle et d'un jaune d'ocre assez prononcé. Tous ces caractères, comme on le voit , cadrent assez bien avec ceux del'espéce dont elle ne me parait pas méme une variété. PEZIZA COCCINEA. Jacq. P. cupulá infundibuliformi , extüs stipiteque villo brevi adpresso tomentoso-albidà , disco coccineo. Peziza Acetabulum coccinei intüs coloris. Dill. Giess., p. 194. Batt. Fung. Arim., p. 27, t. 5, f. n. 0. Elvella coccinea. Scop. l. c. p. 479. Peziza epidendra. Bull., t. 467. Sow., t. 15. DC. Fl. Fr. , it, p. 85. Peziza coccinea. Jacq. Austr., t. 169. Grev. Scot. crypt. Fl., t. 171. Pers. Myc. Eur., 1, p. 258. Fries, Syst. Myc., ii, p. 79. Berk.,l. c. p. 192. Peziza purpurea. Despr. cum ic. Has. In sylvà Teneriffe las Mercedes dictà ad ramos dejectos muscosos Ardisiæ excelse , aliisque locis lecta. PATELLARIA. Fn. ExciPULUM marginatum patellæforme semper apertum, epidermide contiguà , hy- menio Jævi subpersistente ex ascorum dissolutione pulverulento tectum. Ascr con- (784 ) nati tubulosi, cum vel absque paraphysibus continuis, sporidiis octo uniseriatis repleti. CupuLa centro affixa passim cum stipite confluens, libere evoluta (non erum- pens) planiuscula. VELUM nullum. SugsranTiA lenta subcoriacea. PATELLARIA NITIDA. Mowzac. P. coriacea , minima , picea , nitida , cupulà hemisphærico-turbinatä , disco concavo nigro , margine obtuso , cum stipite dupló longiore € basi cylindricá sursüm incrassato confluente. Has. Ad cæspites Plagiochile spinulosæ M. et N. perianthiis onustæ, et in insulà Gomerá lectæ, paucis- sima hujus speciei exemplaria optime tamen evoluta et basim caulium colentia observavi. Dzsc. SPECIES pygmea, vix lineam superans , primó subeylindracea , demüm , cupulà explicatà , tubæformis. SmiPES basi teres, 5 lin. altus , inj. lin. deorsum crassus, sensim vel abrupto sursüm in CUPULAM dilatatus hemi- sphæricam aut turbinatam , + lin. latam, disco concavo nigro impressam , crassé obtusèque marginatam. Tota cu- ticulà piceà et nitidissimà vestita. SUBSTANTIA coriacea. Ascr maximi (2 millim. longi ) subclavati sporidiis octo uniseptatis utrinqué obtusé acuminatis umbrinis repleti nec paraphysibus immixti. Specierum mihi notarum nulli affinis. Valde singularis et eximia. Certé hujus generis olim reformandi. PATELLARIA ATRATA, Fx. P. subcoriacea , patellæformis , sessilis , applanata , nigra , margine tumido , disco subpræinato. Asci clavati paraphysibus immixti , sporidiis conformibus sporidiola globosa foventibüs repleti. Lecidea Palmarum. Despr. in Sched. Lichen atratus. Hedw. Musc. Frond., 1, p, 61, t. 91, f. A. Peziza patellaria. Pers. Syn., p. 670. Myc. Eur., 1, p. 506. DC. Fl. Fr., it, p. 76. Patellaria atrata. Fr. Syst. Myc., n, p. 160. El. Fung., n, p. 15. Berk., 1. c. p. 208. Exsic. Fries. Scler. Suec., n. 556. Has. Ad ligna putrida Palmarum in Canariá legit Despréaux. v. s. STICTIS. PERS. ExciPULUM aut nullum , aut accessorium cupulæforme hysterinumve. HyMENIUM as- cophorum læve , determinatum , matrice aut excipulo totum immersum , ab eisdem- que marginatum , primó velatum. Ascr tubulosi clavati, paraphysibus continuis stipati, matrici vel excipulo accessorio adfixi. SPoripIA simplicia continua. CuPULA tota undique adnata, sed margine heterogeneo spe limbata , concava , disco glabro. SUBSTANTIA ceraceo-membranacea , rard gelatinosa. STICTIS NIVEA. Pzns. S. elliptica , tenerrima , pustulata , alba. Stictis nivea. Pers. Myc. Eur., 1, p. 539. Fr. Syst. Myc., 1, p. 196. Mérat , Fl. Par., 5° édit., t, p. 207. Montag. No- tice etc. in Ann. Sc. nat. 2° sér., Bot., tom. 5, p. 281. Exsic. Desmaz. Crypt., n. 765. Ha». Ad folia Pini canariensis thallo Everniæ canariensis Nob. 1dhærentia mihi Lichenes perscrutanti obvia venit. HI, — (PHYTOGRAPH., PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.) — 11 2 b. ” ^» (82) Familia IIl. PYRENOMYCETES. FRriss. HYPOXYLON. Burr. reform. SrnoMA varium aut nullum , caulescens simplex , plerumque clavæforme , vel ra- mosum, immarginatum, cum stipite confluens, — aut cupulzeforme marginatum — aut tandem oblitteratum. PERITHECIA subcornea , integra , atra , peripherica in ipso stro- mate prorsüs occulta, vel plüs minüs prominentia superaque , ostiolis conspicuis æqualibus instructa. VELUM pruinosum vel crustaceum , interdüm persistens. Asci lineari clavati , elongati , paraphysibus plerümque immixti. SPoRIDIA navicularia uni- septata, demüm fusco-nigra , opaca , pulveris instar explodentia. Fungi suberosi interdüm lignosi aut carbonacei ad ligna mortua viventes. HYPOXYLON POLYMORPHUM. Monrac. H. subcarnosum , demüm suberosum vel lignosum , gregarium , turgidum , difforme, ex albido ni- gricans, clavulà breviter stipitatá , rariüs intüs cavá, peritheciis globoso - ovoideis undique cinctá. Asci longè clavati. Sporidia octo navicularia seu cymbiformia , medio septata , quoque loculo sporidio- lum sphæricum includente. Sphæria pedunculata. Despr. cum ic., n. 27. Hypoxylon. Menz. Pugill., t. 6. Lichen Agaricus. Mich. Nov. Gen., t. 54, f. 4. Sphæria digitata. FI. Dan., t. 900. Sow., t. 69, non Ehrh. Clavaria hybrida. Bull., p. 194, t. 440, f. 1. Sphæria polymorpha. Pers. Comment., p. 17. Obs., 2, p. 64, t. 2, f. 2, 4, 5. Syn., p. 7. DC. Fl. Fr. 11, p. 283. Nees, Syst., f. 507. B. Fr. Syst. Myc., 1t, p. 326. Grev. Scot. crypt. Fl., t. 257. Berk., 1. c. p. 254. Montag. in Mérat, Fl. Par. 3° édit. , t, p. 225. Exsic. Fries, Scler. Suec., n. 221. Has. Ad corticem Jlicis Perado emortui in sylvà Agua Garcia Teneriffæ à cl. Despréaux lectum. v. s. et ic. Oss. Les échantillons desséchés qui accompagnent les figures sont simples et comme brièvement stipités. Les clavules sont elliptiques ou en massue, solides, ligneuses et couvertes de loges dans toute leur périphérie. Elles ont un pouce de haut, en y comprenant le stipe. Celui-ci n'a pas plus de deux ou troislignes. HY POCREA. FniES. STROMA varium , carnosum aut tomentosum, clavatum , pulvinatum effusumve , lætè coloratum. PERITHECIA membranacea pallida in strato proprio ad peripheriam su- perficiali vel in ipso stromate nidulantia, aut ex eodem emergentia. VELUuw nullum. Asc elongati , filiformes , paraphysibus tenuissimis concomitati , pellucidi , SPonpiis referti simplicibus , globosis , oblongis , vel helminthoideis (1), sæpè ascis disruptis , (1) Dans mon Hypocrea phyllogena, de la Guiane, elles ont la forme de petits vers un peu recourbés, et ventrus au milieu. ( 83) moniliformiter concatenatis (1) , uni-pluriseriatis hyalinisque et ipsis globuli ad instar prorumpentibus. Fungi carnosi , contextu fibroso , lætè colorati, epiphyti , entomogenei aut rariüs epigei , phyllogeni. HYPOCREA RUFA. Monrac. H. carnosa , convexa , irregularis , rufa , intüs albida , ostiolis prominulis. Asci elongati , filiformes cum sporidiis sedecim globosis uniseriatis inclusis paraphysibusque stipati hyalini. Sphæria ochroleuca. Despr. cum ic., n. 25. Sphæria rufa. Pers. Obs., 1, p. 20. Syn., p. 13. Fr. Syst. Myc., 11, p. 335. El. Fung., n, p. 66. Fl. Dan., t. 1781, f. 2. Duby, Bot. Gall., p. 680. Berk. Engl. Fl. Fung., p. 258. Exsic. Berkeley, Brit. Fung., n. 171. Has. In insulà Gomerà ad lignum semicorruptum invenit cl. Despréaux. v. ic. Oss. La figure que j'ai sous les yeux donne exactement la couleur normale de la plante, qui se rapproche de celle du pain d'épice. Je ne sais, conséquemment, comment expliquer le nom spécifique d'ochroleuca, que M. Despréaux donne à cette Sphériacée, ni encore moins la couleur orangée qu'il lui attribue dans la courte note dont il accompagne son des- sin. Une coupe verticale montre clairement que la chair est pàle à l'intérieur. Fries soupconnait depuis long-temps l'affinité qui règne entre cette espèce et l’Hypocrea gelatinosa. Je ne connais, en effet, aucun caractère bien saillant qui puisse aider à leur distinction. On doit rapporter à ce genre, bien circonscrit par Fries, et tout-à-fait distinet du précédent par sa structure, sa con- sistance, son mode d'évolution et méme sa fructification, les espèces suivantes, en les distribuant d’après l'illustre myco- logue d'Upsal (S. O. V.), dans quatre sections. SEcT. I. Stipitatæ ( Cordyceps Fr.). Sphæria militaris, Ehrh. S. entomorrhiza, Dicks. S. Roberti, Hook. S. capitata, Holmsk. S. ophioglossoides, Ehrh. S. gracilis, Grev. Scot. cr. Fl., t. 86. S. Hookeri, Kl., in Berk. Engl. Fl. Fung., p. 234. S. purpurea , Schum. S. alutacea, Pers. SEcT. II, Pulvinatæ : S. candida, Schwz. Hypocrea phyllogena, Montag. 2e Cent. pl. cell. et in. litt. ad ill., Frie- sium, cum ic. analyt. Spheria tremelloides, Schum. S. rufa, Pers. S. gelatinosa , Tode. Hypocrea parmelioides , Mon- tag. (sub Sphæria). S. semi-orbis Berk. SEcT. HII. Effuse carnosæ : S. armata, Fr. S. lactea, Fr. S. citrina, Pers. S. rosea, Pers. S. lactifluorum, Schwz. S. lateritia, Fr. S. Agaricicola, Chaill. in Fr. S. luteo-virens, Fr. S. hyalina, Schwz. S. typhina, Pers. Xyloma rubrum, Pers. Xyloma aurantiacum, Schleich. Ces trois dernieres font encore partie du genre Dothidea. Mademoiselle Libert a fondé le genre Ascophyta sur les H. rubra et aurantiaca. SEcT. IV. Effusæ tomentosæ : Sphæria trichoderma, Hoffm. S. aurantia, Pers. S. rosella, A. et S. S. violacea, Smith. DOTHIDEA. Fn. STROMA à matrice formatum varium. PERITHECIA nulla. CELLULE stromati immersæ nucleo cereo farctze , ostiolo simplici instructæ. Ascr varii , erecti , filiformes vel sub- clavati , paraphysibus immixti, persistentes. SroniprA simplicia. Fungi epiphyti , lignatiles vel phyllogeni. DOTHIDEA TRIFOLII Fr. D. tecta, atra, subrotunda, prominula, tuberculoso-rugulosa, peritheciis spuriis (cellulis) in stromate pulverulento immersis, nucleo albo, ostiolo obsoleto. Asci non reperti. Sphæria Trifolii. Pers. Syn., pag. 30. Fr. Syst. Myc., it, pag. 455 et 556. Duby, Bot. Gall., pag. 695. Berk., |. c. pag. 257. (1) Dans les Hypocrea militaris et ophioglossoides, selon mon ami M. Berkeley. Voyez Notices of Brit, Fung. in Ann. of nat. Hist. May., 1838, n. 99, t. 7, f. 4. ( 84 ) Exsic. Desmaz. Crypt., n. 180. Has. In foliis Trifolit stellati in insulâ Palmá lecta. ERYSIPHE. HE»npw. FIL. PERITHEGIUM Carnosum , globosum , clausum , demüm apice dehiscens, collabes- cendo subumbilicatum , peridiolis (ascis Corda) solitariis aut pluribus farctum. Spo- RIpiA sporidiolis sæpè referta. Perisporiei libere evoluti , superficiales thallo floccoso (kyphopodio Corda) insi- dentes. PERITHECIA in omnibus primo pallida , mox flava, dein fusca, tandem nigrescentia , pleraque pilis rigidis radiantibus ex ipsorum ambitu egressis eaque fulcrantibus (fulcra Schlecht. capillitium Wallr. hypopodium Corda ) basi cincta. ERYSIPHE COMMUNIS. Scnurrcnr. E. floccis effusis arachnoideis albidis demüm maculas formantibus, fulcris simplicibus deflexis acutis, peridiolis pluribus. Var. C. Fr. E. lamprocarpa Schlecht. peritheciis sphæricis nitidis , fulcris longissimis pallidis , dein fuscescentibus , sporidiis 6 oblongis. i Umbelliferarum Z£. Sphæria Scandicis. Despr. in Sched. Erysiphe Scandicis. DC. Fl. Fr., 5, p. 106. Has. Ad caules , folia et fructus Scandicis Pectinis in Canariá à cl. Despréaux lecta. Familia IF. GASTEROMYCETES. FRies. PHALLUS. Micn. Urerus (volva) rotundatus è membranà duplici , gelatinà distentà, compositus , lobato-rumpens. RECEPTACULUM , utero rupto, elasticè pronascens , stipite suffultum, capituliforme , integerrimum , superne latice sporidiiferà tenaci, mox vero diffluente tectum. VoLva radiculosa szepiüs biloba. SriPES fusiformi-cylindricus , fistulosus , cel- luloso-cribrosus, à volvà discretus. CarrruLuw subconicum , à stipite szepiüs discre- tüm , per-aut impervium. Fructificatio (secundüm Berkeley in litt. (1)) omnino Hymenomycetum. HYMENIUM sinuoso-plicatum. Basi clavata sporidiis oblongo- ellipticis 4 ad 6 pedicello suffultis, demüm cum latice diffluentibus, coronata. Fungi majores , terrestres vel lignis putridissimis innascentes , solitarii , :estivales , meteorici, olidi, venenati. — PHALLUS CANARIENSIS. Mowzrac. P. capitulo stipiti contiguo ovato impervio volváque reticulatis roseis, stipite cylindrico levi concolori. (1) Voyez la traduction du Mémoire sur la fructific. des genres Lycoperdon, Phallus, ete., par M. Berkeley, que j'ai donnée dans les Ann. Sc. nat. 2e sér., Bot., tom. 19, p. 160, t. ?, ff. 19-24. ( 85) Phallus morchillioides. Despr. cum ic., n. 22. Has. Ad terram in monte Zentiscal loco L/ano del Ingles (Plaine de l'Anglais ) dicto prope urbem de las Palmas, in Canari die 21 Februarii 1834, invenit et iterum eodem loco 1836 legit cl. Des- préaux. ». ic. Desc. Totus fungus viscidus, intensé roseus, dodrantalis. PrrEus ovoideus , oleæ perquàm similis, pollicem ee septem lineas erassus , apice ex icone impervius, reticulatus, cum stipite tereti equali lævi sesquipollicari , 2 lin. crasso confluens. An stipiti contiguus aut liberus incertum , cüm in brevi ejus descriptione de hoc nec 5s pilei latice verbum facit nullum cl. Despréaux. Vozva de diametro 9 lin. metiens , FILS etut totus fungus rosea , radicibus rubellis solo affixa. Oss. Je regrette sincèrement que les renseignemens qui nous ont été transmis sur ce curieux Phallus soient insuffisans pour en tracer l'histoire. Je ne saurais donc trop le recommander aux futurs voyageurs qui visiteront les Canaries. Trouvé à deux reprises dans une localité circonscrite et indiquée avec précision, il est à croire qu'on ne l'y cherchera pas en vain, si l'on a l'attention de bien choisir l'époque de son apparition. EXPLICATION DES FIGURES. PI. IV, fig. 2. Phallus canariensis , vu de grandeur naturelle. RHIZOPOGON. FR. PERIDIUM (uterus) e floccis contextuin, sessile, rotundo-difforme, læve , clausum , indehiscens, arrhizum , e terrà emergens. Sronipia peridio similari recepta, cellulis e venis hymenii frequentissime anastomosantibus , formatis. Fungi majores vel medii, e terrà emersi , tubera Solani admodüm referentes. RHIZOPOGON ALBUS? Fn. R. rotundus, difformis, confluens, lævis, ex albido-rufescens, basi fibrillosus. Has. Ad terram sub foliis Pini canartensis priesertim. locis excelsis, in pinetis , prope Chasnam et alibi etiam in Canariá lectus. Vernaculè turmas (testiculi). v. in alcoh. serv. specim. Ozs. D'après les renseignemens verbaux et les notes manuscrites qui m'ont été fournies par M. Webb, d'après surtout l'étude que j'ai pu faire d'individus, malheureusement trop jeunes, conservés dans del'aleool, je ne vois aucun autre genre auquel je puisse rapporter cette Tubéracée. J'ai vu plusieurs espéces, dans l'ouvrage de M. Vittadini sur cette tribu, qui paraissent avoir la méme contexture. Mais, je le répète, la jeunesse des individus que j'ai soumis à l'analyse, ne m'a pas permis de pousser bien loin la comparaison. Les figures A et B dela planche 404, de Bulliard , conviennent à mer-' veille à ma plante. Je ne puis en dire autant des échantillons desséchés, donnés sous ce nom par mon ami Desmazières, dans ses Cryptogames du Nord (fase. xvr, n. 767) ; ils sont, en effet, fort différens des nôtres. Fries, dans son Flora sca- nica, p. 332, prétend, d’après une analyse donnée par Krombholz, du Tuber album dé Bulliard, que cette espèce diffère génériquement de son Rhizopogon. Je n'ai pu me procurer à Paris la planche citée de Kromibholz, et je le regrette d'au- tant plus vivement que le Champignon des Canaries pourrait bien être identique au Tuber niveum Desf., trouvé en Algé- rie, contrée qui a plusieurs plantes cryptogames communes avec les iles Fortunées. Je dois ajouter que les habitans man- gent ce Champignon cuit sous la cendre ou la braise, pendant l'hiver, et qu'ils-le regardent comme un puissant-aphrodi- siaque. Il paraît qu'il a un goût de noisette qui fait trouver le vin meilleur. C'est une espèce à étudier encore sur les lieux. GEASTER. Mic. PEnIDIUM duplex , utrumque persistens; exterius corticatum , stellatim fissum , dis- cretum ab interiori papyraceo apice dehiscente. CaPILLITIUM laxum , peridio undique adnatum , sporidiis inspersis subpedicellatis. MonPnosis sec. Berkeley (1):: in'státu EE EEREEEEEELLILILLILL E ——————————————————— Voyez le Mémoire du Révérend Berkeley, cité plus haut et inséré dans les Ann. des se. rat, À. ex. ( 86 ) juvenili caro e cavitatibus constat minutis labyrinthiformibus reticulato-anastomo- santibusque, poros Boletorum referentibus et cum eisdem analogis. CAVITATES præ- dictæ compositæ sunt e cellulis (basidiis) obovato-clavatis, parallele, omnino ut in Agaricinis , junctis. SPORIDIA quatuor globosa (1), pedicello suffulta apice proferenti- bus. Sub maturitate dein flaccescunt cellulæ et sub formà capillitii sporidiis inters- persi solvuntur. Nullum autem antheræ vestigium adest. Fungi radiculosi , sessiles , sed peridium interiüs subinde pedicellatum. GEASTER HYGROMETRICUS. Pers. G. peridio exteriori multipartito crasso rigescente inflexo , interiori sessili subreticulato irregulariter dehiscente. Sporidia globosa asperula brunneo-fusca , capillitio ramoso contorto adnata. Geaster major, osculo stellato. Mich. Nov. Pl. Gen., p. 200, t. 100, f. 4, 6. Lycoperdon stellatum. Scop. Fl. Carn., 11, p. 89 , excl. syn. Bolt., t. 179. Bull., t. 258, f. a, b, c, d. Geastrum hygrometricum. Pers. Syn., p. 135, excl. var. DC. Fl. Fr., 11, p. 268. Sow., t. 401. Geaster hygrometricus. Fr. Syst. Myc., 111, p. 19. Berk. Engl. Fl. Fung., p. 302. Moris et De Ntrs. Fl, Capr., p. 225. Vernaculè. Bufo de Brujas (Pet de sorcière). Exsic. Desmaz. Crypt., n. 955. Has. In pinetis inter folia dejecta putrescentia lectus. v. s. LYCOPERDON. TourNEr. emend. PERIDIUM membranaceum, flaccescens aut superne evanescens, cortice adnato sub- persistente , in squamas vel verrucas varias abeunte. CAPILLITIUM molle, densum, basi compactà sterili peridioque adnatum. SPoripia laxa coacervata. Monrnosis ut in Geastro. Fungi radiculati absque stipite discreto. LYCOPERDON PUSILLUM. Bazscnu. L. peridio toto flaccido persistente obtuso , ore semper angustato dehiscente , cortice levigato , dein rimoso appressè squamoso , strato sterili obsoleto , cum capillitio contiguo , sporidiis olivaceis. Lycoperdon globosum, album, cortice, etc. Mich. Nov. Gen., p. 218, t. 97, f. 5. Lycoperdon pusillum. Batsch, Cont., 2, f. 228. Fr. Symb. Gaster., p. 7. Syst. Myc., ur, p. 53. Berk., |. c. p. 504 Lycoperdon Bovista. Bolt., t. 117. f. c. Lycoperdon cepæforme. Bull., t. 455, f. 2. Bovista pusilla. Pers. Syn., p. 138. ex syn. Batsch. Tulostoma piluliformis. Despr. cum ic., n. 29. Has. In campis graminosis siccis loco Teide dicto in Canariá à cl. Despréaux lectum. v. s. et zc. POLYSACCUM. DC. PERIDIUM commune simplex , rigidum , irregulariter et indeterminate dehiscens , intüs stuposo-fibrosum , sublamellosum , cellulosum. PErIDIOLA (sporangiola Corda) in cellulis nidulantia, inæqualia, discreta , includentia Sronrpia filis intertexta. Fungi difformes süpite contiguo aut nullo. Voyez Vittadini, Tuberaceæ, p. 20, t. 5, f. 9, e. (87) POLYSACCUM TINCTORIUM. Mowrac. P. parasiticum , maximum , stipitatum , capitulo subgloboso-depresso cum stipite contorto sulcato amplissimis brunneis, peridiolis primo albidis demüm nigris, sporidiis tabacinis. PLuTonrAa. Nov. Gen. P. tinctoria Despr. cum icone, n. 50. Has. ad radices Cist; cujusdam indeterminati parasitans , in montibus insularum Gomeræ et Palmæ invenit cl. Despréaux. v. ic. Desc. Fuscus maximus , 4-5 pollicaris, admodüm fragilis. PERIDrUM seu capitulum globosum , depressiuscu- lum , rugosum , 3 poll. altum et crassum , irregulare. Srrexs 2 poll. longus et crassus cum capitulo confluens , subcontortus, sulcis profundis exaratus excrescentiisque seu tuberculis globosis hemisphæricisve exasperatus. Iconi si majorem quàm descriptioni fidem tribuimus, color é fuliginoso fuscescenti-brunneus, scorie vulcaniæ per- quàm similis. PurPA nigrescens, cellulosa , cellulis superioribus et inferioribus polyedris , succosis. PERIDIOLA ovoidea, quoad magnitudinem varia, primo albida demüm et ipsa nigricantia, ad speciem reticulata , SPoxi- puis tabacum in pulverem reductum non malé referentibus referta. Ozs. On ne peut se dissimuler la grande ressemblance qu'il y a entre cette espèce et celle trouvée prés d'Astracan, dans les sables, par Buxbaum, qui l'a figurée dans sa première Centurie, t. 58. On me permettra de citer ici deux passages du texte de cet auteur, qui montreront combien son Champignon a d'affinité avec le nôtre. « Pulpa, dit-il, si nempè ju- » nior, tota ex granis albicantibus materià mucidà nigrá, fusco colore digitos inficiente turgidis, constat. » Et plus loin : « Fatiscit tandem in pulverem..... qui quadantenàs pulverem sternutatorium hispanicum in pyxide adhuc. compressum. ve- » fert. Voici maintenant les propres termes dela description de M. Despréaux, sur laquelle, en m'aidant du dessin , la mienne a été écrite. « Chapeau globuleux, irrégulier, rugueux, d'une consistance fragile, comme brûlée, d'une couleur brune » foncée, ressemblantà une scorie volcanique. Chair noirátre, pulvérulente, contenant de nombreuses cellules irrégulieres, les » unes ovoïdes blanchátres, les autres plus avancées en âge, comme réticulées, toutes pleines d'une poussière abondante res- » semblant à du tabac en poudre fine. Pédicule épais, tortueux, irrégulier et tuberculeux, de la méme couleur que le cha- » peau et fragile comme lui. » On voit donc qu'à part le stipe, qui est jaune dans l'espéce d'Astracan, et composé de nombreuses racines réticulées, tandis que dans la nôtre il est de la méme couleur que le chapeau, c'est-à-dire brun; à part encore une structure intérieure tant soit peu diverse, les autres différences sont de peu d'importance. Il faut tenir compte pourtant des saisons diverses dans lesquelles apparaissent les deux Champignons. Le Polysaccum tinctorium est encore voisin du P. crassipes DC. ( Micheli, t. 98, f. 1. ) dont il me parait surtout différer par ses péridioles blancs et non couleur de soufre. M. Despréaux nous apprend que ce Champignon tout entier, broyé et macéré dans l'urine, donne une teinture d'une belle couleur verdàtre, avec des reflets de couleur de tabac d'Espagne. Il ajoute que les habitans des iles de Gomére et Palma s'en servent pour teindre d'une manière solide la laine et la soie dont sont tissus les vétemens de leurs femmes. Cela fait supposer que la plante est trés-commune dans ces iles, chose dont il ne dit pas un mot. Dans ce cas, comment, au lieu d'envoyer un simple dessin, ce botaniste n'a-t-il pas adressé plusieurs échantillons desséchés, comme il l'a fait pour le Lycoperdon pusillum? Yl nous eût été plus facile d'en compléter l'histoire. EXPLICATION DES FIGURES. P. V, fig. 1. a Polysaccum tinctorium de grandeur naturelle et entier. ^ Le méme coupé verti- calement par le milieu, de maniéreà ce qu'on puisse voir, en c, l'espace occupé par les péridioles ou sporanges. STEMONITIS. GLED. PERIDIUM simplex , tenuissimum , membranaceum , fugax , evanescens , stipite suf- fultum. SriPEs peridium penetrans, columellam centralem efformans. CaprLLITIUM determinatum,e floccis constans reticulatim connexis et columellæ adnatum. SronipiA primó concatenata demüm libera inspersa. STEMONITIS FUSCA. Rorx. S. fusca , fasciculata , hypothallo persistente, peridiis fugacissimis capillitioque cylindricis, sporidiis atro-fuscis. ( 88 ) Clathroides obscur. maj. Mich. Nov. Gen., t. 94, f. 1. Clathrus nudus. Lin. Fl. Suec., n. 1263. Sp. Pl., p. 1649. Bolt., t. 95. f. 1. Trichia nuda. Sow., t. 50. ' Stemonitis fasciculata. N. ab E. Syst. d. Pilx., f. 448. Grev. Scot. Crypt. F1., t. 170. Stemonitis fusca. Roth. Germ., 1, p. 448. Fr. Syst. Myc., ut, p. 157. Berk., 1. c. p. 317. Corda, Ic. Fung., tom.2, p. 22, t. 19, f. 87., eximiè analytica. Has. Ad ligna putrida in sylvis Teneriffæ lecta. v. 5. Familia F. HYPHOMYCETES. Fn. SPOROTRICHUM. Linx. reform. FLocci erecti aut cæspitoso-convergentes , ramosi , septati, uniformes, haud mu- cedinei. Sporipia libera, simplicia, primo floccis intertexta aut obtecta , dein inspersa. Flocci flaccescentes facile decumbentes. Sporidia majuscula pellucida. SPOROTRICHUM FLAVISSIMUM. Lux. S. crassum longè effusum, floccis densis stupposis, sporidiis minutissimis globosis flavissimis. Sporotrichum flavissimum. Link, Obs., 2, p. 54. Duby, Bot. Gall., p. 922. Has. Sub cortice Pini canariensis prope Chasnam lectum. v. s. POLYTHRINCIUM. Kzr. FLoccr solidi corticati, rigidi, demüm moniliformes. SporIDIA e stromate inter fibras oriunda , semipellucida , didyma , demüm floccis inspersa. POLYTHRINCIUM TRIFOLII. Kzr. Character idem ac generis. Farinaria Trifolii. Sow. , t. 396. Polytrineium Trifolii. Kunze, Myc. Heft., 1, t. 1, f. 8. Grev. Scot. Crypt. Fl., t. 216. Corda apud Sturm. Heft., 11, t. 9. Fr. Syst. Myc., 11, p. 368. Berk., 1. c. p. 338. Exsic. Moug. et Nestl., n. 688. Desmaz. Crypt., n. 162. Berkel. Brit. Fung., n. 97. Has. In foliis 7rifolit lappacei in insulà Teneriffà lectum. v. s. Doa. u—9 0009 Familia V1. CONIOMYCETES. Fx. PUCCINIA. PERS. emend. SPoriplA uni-rariüs biseptata , appendiculo filiformi pedicellata et matrici adnata . in tuberculum concrescentia. PUCCINIA ATROPÆ. Moxrac. P. acervulis subrotundis, ovatis oblongisve confluentibus fusco-nigris, demüm erumpentibus epider- ( 89 ) mide cinctis; sporidiis oblongis crassis crassèque marginatis medio subconstricto septatis , stipite bre- vissimo suffultis. Has. Sub epidermide ramorum Atropæ aristatæ. Poir. nidulans in Canarià à cl. Despréaux lecta. v. 5. PUCCINIA PSEUDOSPH/ERIA. Montac. P. granulosa , acervulis minutis hemisphæricis confertis raró confluentibus rufo-fuscis , demüm epi- dermide ruptà , apice nudatis; sporidiis brunneis oblongo-pyriformibus medio septatis subconstrictis , articulis inæqualibus, supremo majore, pedicello filiformi suffultis. Has. Ad folia .Sonchi radicati in arvis lecta. v. s. Os. Uredini circinali Strauss habitu similis, colore veró necnon charactere generico distincta. PUCCINIA COMPOSITARUM. Scurrcur. P. maculis oblitteratis albisve, acervulis subrotundis parvis caulinis confluentibus elongato - lineari- bus epidermide ruptà cinctis subconvexis plerümque hypoph yllis, stipite brevissimo, sporidiis ovato- ellipticis utrinquè obtusis medio subconstrictis. Puccinia Centaureæ. DC. Fl. Fr., 5, p. 59. Grev. Fl. Ed., p. 450. Puccinia Compositarum. ScAlecht. Fl. Berol., 2, pag. 139. Link. Sp., 2, pag. 75. Duby, Bot. Gall., pag. 890. Berk., l. c. pag. 565. Exsic. Berkeley, Brit. Fung., n. 219. Has. Ad folia Centaureæ melitensis in Lancerottà lecta. v. s. ÆCIDIUM. PERS. PSEUDOPERIDIA ab epidermide plantarum formata, in formam tubulosam vel caly- cinam extensa, apice regulariter dehiscentia, intüs foventia SpronipiA distincta libera unilocularia globosa aut ovoidea haud septata. ÆCIDIUM ATROPÆ. Monrac. JE. hypo-rariüs epiphyllum, maculis oblitteratis vel fuscis pseudoperidiis in acervos minutos orbi- culares ( sesquilineam latos) annulatim congestis ochraceis albicantibus cupulam minutam acute mar- ginatam et integram referentibus ; sporidiis pallidis globosis gigartoideisve. Æcidium Physalidis. Despr. im Sched. Has. Ad folia 4tropæ aristatæ in Canarià lectum. v. 5. UREDO. PERS. PSEUDOPERIDIUM nullum aut irregulariter dehiscens. SpoRIDIA primó cohærentia vulgo tenerrimà epidermidis pelliculà distentà tantüm tecta , eàque ruptà, libera, effusa , sporidiolis farcta. UREDO IRIDIS. Duzx. U. hypo-rariüs epiphylla, maculis circà lutescentibus , acervulis parvis pallidé rufis oblongis lineari- busque sparsis aggregatisve vix convexis, epidermide bullatà vix longitudinaliter disrumpente, sporidiis exacte globosis sessilibus dilute fuscis pellucidis. Van. AsrnopELr. Montag. Uredo Asphodeli. Despr. in Sched. Uredo Iridis. Duby, Bot. Gall., p. 898. Exsic. Desmaz. Crypt., n. 127. Has. Ad folia Asphodeli fistulost in Canarià lecta. v. s. 1I. — (PHYTOGRAPHIE, PARS ULTIM. (PLANT. CELLUL.) — 12 ( 90 ) UREDO RUMICUM. DC. U. bifrons, acervulis rufo-subfuscis minutis orbicularibus convexis sparsis sæpè confluentibus , epider- mide bullatá griseá tandem centro rumpente persistente, sporidiis globosis ovoideisve utrinque obtusis interdüm brevissime pedicellatis. Puccinia lacerata. Despr. in Sched. Uredo Rumicum. DC. Fl. Fr., 5, p. 65. Duby., 1. c. p. 889. Berk., |. c. p. 582. Has. In foliis Rumicis scutati in Canariá lecta. v. s. UREDO RICINI. Bivox. U. hypophylla, acervulis minutis luteis orbiculatis epidermide laceratà cinctis congestis aut sparsis ; sporidiis obovatis substipitatis aurantiacis. Puccinia Ricinis. Despr. in Sched. Uredo Ricini. Bivon. Spreng. Syst. veget., IV, p. 576, Has. Ad folia Ricini communis in Canariá lecta. v. s. UREDO FRANKENIJE. Mosrasc. U. hypophylla , acervulis hemisphæricis epidermide seró disrumpente tectis, sporidiis fusco-brunneis globosis haud pedicellatis. Puccinia Frankeniæ. Despr. in Sched. Has. In foliis Frankeniæ pulverulentæ in Canariá lecta. v. s. “ Oss. Species oculos facilé fugiens cüm pilis folii densis obruta et abscondita sit. Distinctam puto. UREDO KLEINIÆ. Monrac. U. hypo - rariüs epiphylla, maculis nullis, acervulis sparsis confertisque primo subrotundis ovalibus- que badiis , demüm confluentià maximis linearibus flexuosis aurantiacis , epidermide ruptà tandem involutá cinctis, sporidiis subglobosis aurantiacis. Has. In utráque paginá foliorum Cacaliæ Kleinie , in vià inter Guimar et Arico insule Teneriffe op- pidula à clarr. Webb et Berthelot lecta. v. 5. Os. Uredini Senecionis DC. proxima, tamen diversa. UREDO ROSÆ. Pers. U. hypophylla , maculis suprà flavis , cæspitulis subrotundis minutis pallidè flavis distinctis epider- mide cinctis in acervulos parvos subrotundos irregularesve congestis , sporidiis subglobosis aurantiacis. Uredo Rosæ. Pers. Disp. meth. Fung., p. 13. DC. Fl. Fr., n, p. 232, excl. var. 8. Duby, Bot. Gall., p. 893. Berk., 1. c. p. 381. Uredo Rosas centifoliæ. Pers. Syn., p. 215. Exsic. Moug. et Nestl., n. 487. sub Uredine miniatà a Eglanteriæ. Has. In Canariis lecta. v. 5. UREDO PRUNI. Moxrac. U. hypoph ylla , maculis suprà fuscis , cæspitulis subrotundis minutis pallidis (in siccà ! an et in vivá plantä ? ) distinctis interdüm confluentibus epidermide cinctis, sporidiis ovato-oblongis. Has. In foliis Pruni domesticæ cum precedente in horto ill. Marchionis de /as Palmas in Chasnam à cl. Webb lecta. v. s. ( 91 ) Oss. Tout-à-fait semblable à la précédente, elle n'en diffère réellement que par la forme très-évidemment oblongue et presque en navette des sporidies, et un peu aussi par son mode d'évolution ou sa morphose. UREDO MICROCELIS. Moxrsc. U. bifrons, maculis orbicularibus, diametro sesquilineari, brunneis, acervulis punctiformibus amphi- genis epidermide tectis tandem apice rupto luteo-croceis, sporidiis conformibus subglobosis. Has. In foliis .$tatices macrophylle lecta. v. s. UREDO RANUNCULACEARUM. DC. U. petiolaris bifronsque, acervulis nigris late orbicularibus elongatis irregularibusque convexis spar- sis confluentibusque epidermide fuscá bullatä tectis, dein crispatá irregulariter cinctis, sporidiis subovoi- deis sessilibus reticulo pellucido obvolutis. Uredo Anemones. Pers. Syn., p. 225. Uredo Ranunculacearum. DC. Fl. Fr., 5, p. 75. Duby, Bot. Gall., p. 901. Berk , 1. c. p. 380. Haz. In foliis Ranunculi Teneriffæ, in sylvà las Mercedes insule Teneriffæ lecta. v. 5. PHYLLERIACEZÆ. FR. ERINEUM. PERs. PsEUDOPERIDIA sublibera , inflata , apice incrassato subdepresso , in maculas gru- mosas stipata, intüs subvacua. ERINEUM SEPULTUM. Kze. E. hypophyllum, rotundo - oblongum ferrugineum demum spadiceum , cæspitibus subconfluentibus in scrobiculis maximis sæpè compositis foliumque deformantibus profundissimè immersis , floccis sti- pitatis apice dichotomè pedatimque ramosis, ramulis obtusis. Erineum sepultum. Kze, ex Fée, Phyller., p. 52, t. 10, f. 2. Has. In foliis Perseæ canariensis Spreng. in Teneriffa lectum. v. 5. PHYLLERIUM. Fn. PSEUDOPERIDIA elevata, flocciformia , apice attenuata acuminata, in cæspites to- mentosos stipata , pseudosporidiis vix evolutis farcta. PHYLLERIUM JUGLANDIS. Fz. P. hypophyllum, cæspitibus limitatis subquadratis profunde immersis , floccis densis intricatis sub- erectis tenuibus cylindricis apice attenuatis albidis. Erineum Juglandis. DC. Fl. Fr., 5, p. 15. Duby, Bot. Gall., p. 910. Grev, Scot. Crypt. Fl., t. 265, f. 9. Kunze Myc. Heft., 2, p. 170. Exsic. Schleich. Cent., 4, n. 92. Erineum juglandinum. Pers. Myc. eur., 1, p. 2. Fée, Phyller, p. 54, t. 1. f. 2. Phyllerium juglandinum. Fr. Obs., 1, p. 228. Has. In foliis Juglandis regie in Canarià lectum. v. 5. (92) PHYLLERIUM VITIS. Fr. P. cæspitibus effusis subconfluentibus crassiusculis profundè immersis , filamentis primó ex albido rubellis demüm spadiceis intricatis cylindricis flaccidis simplicibus subramosisque apice obtusis. Erineum Vitis. DC. Fl. Fr., 2, p. 74. Mart. Fl. Erl., p. 346. Pers. Myc. Eur., Y, p. 4. Grev. in Edinb. phil. Journ., 6, p. 74, t. 2, f. 5. Kze, l. c. p. 166. Duby, Bot. Gall., p. 910. Fée, Phyll., p. 38, t. 2, f. 3. Mor. et De Ntrs. Fl. Capr., pag. 228. Exsic. Moug. et Nestl., n. 199. Phyllerium Vitis. Fr. Obs., Y, p. 219. Has. In foliis Z'itis vinifere in Canariá lecta. v. s. ( 93 ) Classis Ill. ALG/E". L. Juss. FR. Familia I. LICHENES. Fe. Trib. I. PARMELIACEÆ. FR. USNEA. Fn. APOTHECIA orbiculata, peltata, plana, à thallo tota formata , in ambitu subimmar- ginato plerumque ciliato-fibrillosa. Discus semper apertus , strato medullari filamen- toso impositus. LAMINA proligera tenuissima. TuLLUs primitüs erectus, suffruticulosus, adultior passim pendulus, undique similaris, strato corticali floccoso-crustaceo à medullari solido filamentoso discreto et annulatim rupto secedente. HyPOTHALLUS nullus. USNEA CERATINA. Ac. U. thallo erecto aut subpendulo tereti rigido aspero-tuberculoso cinereo-pallido aut ( state ) fusces- centi-carneo, ramosissimo , ramisque patentibus diffusis fibrillosis , apotheciis concavis carneo-cerinis pruinosis subtüs passim proliferis , ciliis in ambitu longis validis recurvis. Sporidia oblonga simplicia suboctona serie duplici ascis brevissimis obovato-oblongis inclusa, paraphysibus immixtis. Usnea ceratina. Ach. Lich. univ., p. 619. Syn. Lich., p, 304. Duby, Bot. Gall. p. 615. Parmelia ceratina. Spreng. Syst. veg., 1v, p. 276. Exstc. Moug. et Nestl., n. 465. Has. Ad ramos arborum in Canariá sterilis lecta Oss. Mon analyse de la lame proligere a été faite sur des échantillons reçus de M. Delise. USNEA BARBATA. Acn. U. thallo pendulo pallidè virescenti-cinereo lævigato hinc indè annulatim constricto crassiusculo ra- mosissimo , ramis divergentibus fibrillosis apice capillaceis, fibrillis ramulisque horizontaliter patenti- bus, seu cum axe angulum rectum efformantibus, apotheciis (orbillis) sparsis ad ramulos subterminali- bus apiceque ramuli reflexo appendiculatis , disco concavo subcarneo , margine ciliato , ciliis ramosis. Asci clavati quàm in priori dupló longiores sporidiis conformibus oblongis referti. Van. Articulata, thallo glabro rufescenti-cinereo , ramis elongatis dichotomé ramosis articulatis ,àr- ticulis inflatis discretis. Lichen articulatus. Lin. Sp. Pl., p. 1623. Dill. Musc., t. 11, f. 4. Usnea articulata. Hoffm. Fl. Germ., 2, p. 133. DC. Fl. Fr., 1, p. 934. Hook. Engl. Fl., v, p. 4, p. 296. Engl. Bot., t. 258. f. 1. Usnea barbata * articulata. Ach. Lich, univ., p. 625, et Syn. Lich., p. 306. Parmelia articulata. Spreng. Syst. veg., 1v, p. 271. Parmelia coralloides articulata. Eschw. Lich. Bras. in Martius, Fl. Bras., 1, p. 229. Exsic. Desmaz. Crypt., n. 153. (1) Ctr. Montagne, in Ramon de la Sagra, Histoire phys., polit. et natur. de l'ile de Cuba; édit. française. Plantes cell. pag. 1. E? ( 94) Has. In sylvis montosis insule Canariæ ad ramos arborum cl. Despréaux , item ad rupes locis excel- sioribus ejusdem insule hanc stirpem pro more sterilem legerunt clarr. Webb et Berthelot. Ons. J'ai rencontré le type de cette espèce chargé de fructifications, soit dans les Vosges, soit dans les Ardennes. J'en posséde aussi des échantillons exotiques que je rapporte à la méme espèce. C'est sur un exemplaire de la variété rustica, communiqué par M. Delise, que j'ai étudié la lame proligere et les organes de la reproduction. Les sporidies sont tout- à-fait semblables à celles de la précédente, mais les thèques sont deux fois plus amples. Les apothécies , dont les bords sont chargés de cils quelquefois rameux, sont eoncaves et jamais planes comme dans l' U. florida. USNEA PLICATA. Horrx. U. thallo pendulo levigato aut scabriusculo albo - pallescente ocholeucove , ramis laxis ramosissimis fibrillosis , ultimis capillaceis implexis , apotheciis lateralibus vel longissime appendiculatis concavis demüm planis concoloribus ciliatis , ciliis tenuissimis longissimisque. Sporidia globosa octona duplici serie ascis amplis obovato-oblongis inclusa. Lichen plicatus. Lin. Sp. PI., p. 1622. Dill. Musc., t. 11, f. 1. Usnea plicata. Hoffm. Fl. Germ., p. 132. Ach. Lich. univ., p. 622, el Synops., p. 305. DC. Fl. Fr., 1, p. 533. Fl. Dan., t. 1557. Engl. Bot., t. 257, non bona. Hook. Engl. Fl., v, 1, p. 226. Parmelia plicata. Spreng. l. c. p. 276. Usnea barbata c. plicata Fr. Lich. Eur., p. 18. Exsrc. Fries, Lich. Suec., n. 270. Has. In insulà Gomerá legit Despréaux. Sterilis. Os. C'est sur un échantillon recueilli par M. Boivin, aux environs de Mende, dans la Lozère, que j'ai observé les organes de la fructification. Si l'on peut ajouter quelque foi aux caractères microscopiques; cette espèce est évidemment différente des deux précédentes, comme son port semble l'indiquer. Une remarque que je ne sais pas avoir encore été faite, c'est que l'humidité, au lieu d'épanouir les bords des orbilles , les fait contracter et replier en dessus. EVERNIA. Fn. APOTHECIA Orbiculata , scutelliformia, marginalia , à thallo marginata. Discus pri- mitüs connivens, strato medullari floccoso impositus. THALLUS subtüs et margine nudus , primitüs erectus , intüs stuppeus uniformis , sæpè inanis. Drscus coloratus. EVERNIA JUBATA. Fn. * E. thallo filamentoso decumbente pendulove tereti lævi nitido ramosissimo nigro-fusco (pallenteque), ramis filiformibus flexuosis ad axillas compressis , ultimis capillaceis implexis , apotheciis lateralibus innato - sessilibus , disco nigro - fusco demüm convexo marginem integerrimum excludente. Sporidia oblonga... Var. Implexa Fr. thallo filamentoso sarmentoso pendulo divergenti - ramosissimo implexo molli, api- cibus concoloribus. Vernaculè. Cavellos de Guanche. Lichen jubatus. Lin. Sp. Pl., p. 1622. Engl. Bot., t. 1880. Dill. Musc., t. 12, f, 7. Usnea implexa, jubata et ramulosa. Hoffm., |. c. p. 134. Parmelia jubata. Ach. Meth. Lich., p. 272. Spreng. Syst. veget., 1v, p. 278. Alectoria jubata var. « prolixa et Y implexa. Ach. Lich. univ., p. 592 et 595. Schrad. Journ. für die Bot., 1799. St., OUS sae Alectoria jubata p chalybeiformis. Ach., Syn. Lich., p. 291. Hook. Engl. Fl., v, 1, p. 227. Cornicularia jubata. DC. Fl. Fr., 11, p. 552. Evernia jubata c. implexa. Fr. Lich. Eur., p. 21. Exsic. Moug. et Nestl., n. 261, cum scutellis. Has. 1° Ad saxa et in rupibus altis siccis summi montis .Saucillo cum Parmeliá saxatili et muscis variis intricata. 2° In Pinis circà Grenadilla , in vià que ducit ad montem Guazxara , 2400 metra suprà mare in Canariá. 3° In insulà Gomerá tandem lecta. 1:99. ) EVERNIA OCHROLEUCA. Fn. E. thallo teretiusculo ochroleuco ( pallenteque ) axillis compressis sublacunosis , apicibus attenuatis ramulosis , apotheciis innato - sessilibus demüm repandis, disco livido-fusco, Sporidia magna oblonga quaterna demüm obscura limbo pellucido angusto cincta, ascis amplis sacciformis recepta. Var. Crinalis Fr. thallo filamentoso tenui pendulo prælongo molli pallescenti-ochroleuco. Alectoria crinalis. Ach. Lich. univ., p. 594, et Syn. Lich., p. 292. Cornicularia crinalis. Duby, Bot. Gall., p. 616. Evernia ochroleuca d. crinalis. Fr. Lich. Eur., p. 22. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 268. Moug. et Nestl., n. 155. Has. In sylvis excelsis insule Gomere ex arborum ramulis pendula. cl. Despréaux. EVERNIA CANARIENSIS. Monrac. E. thallo compresso anguloso aurantiaco nigro-punctato intüs stuppeo albo , dicho - vel trichotomè ra- mosissimo , axillis dilatato-compressis rotundatis , ramis ultimis teretibus capillaceis flexuosis fastigia- tis , apotheciis in trunco primario sessilibus crassis , margine (ætate) flexuoso irregulari, disco fusco-ba- dio. Sporidia oblonga sena octona ascis obovato-oblongis inclusa. Muscus arboreus aurantiacus, staminibus tenuissimis ex insulis Fortunatis. Pluck. A/mag., p. 254, t. 309, f. 1. male. Musco-fungus arboreus canariensis aurantiacus, Moris. Hist. Oxon., in, p. 655, n. 16. Usnea dichotoma compressa, segmentis capillaribus teretibus. Dill. Hist. Musc., p. 72, t. 15, f. 15. Usnea aurantiaco-atra, Brousson. Herb. fide specim. à cl. Bouchet accepto. Alectoria canariensis. Ach. Lich. univ., p. 597, et Syn. Lich., p. 293. Parmelia canariensis. Spreng., l. c. p. 278. Has. In rupibus altis siccis montis .Saucillo , in Canariá lecta. Desc. TaazLus filamentosus , elongatus , pedalis et ultrà , basi angulosus, crassiusculus , pennam passerinam . imó corvinam adæquans , citó dichotomé , rariüs trichotomè ramosus, interdum uno vel utroque latere ramos irregulares emittens. RAMI primarii iterüm dichotomi trichotomive,, sub dichotomià compresso-dilatati , axillà rotundatà , divaricati, ultimi ramosissimi teretes capillacei flexuosi fastigiati. Corom auriantiacus opacus hinc indé pallescens. APOTHECIA in trunco primario vetusto sessilia , juniora aciculi caput referentia, adulta dia- metro bilinearia, sicca concava margine thallode crasso flexuoso cincta, humida veró explanata, disco plano- convexo fusco-badio marginem subdemissum æquante. LAwrxA proligera tenuis , strato celluloso seu hypothecio crassissimo albo imposita. Asct obovato-oblongi ter quaterve centesimam millimetri partem metientes, sporidia sena octonave oblonga simplicia +4 millim. longa 55; millim. lata continentes. Hæc organa fructificationis obser- vatu difficillima , cüm sint cellulis feré conformibus inextricabilibus intimé juncta et immixta. SrRucTUnA thalli . ille Usnearum similis non autem identica , hæc est : stratum gonimon sub epidermide jacens , strato celluloso crasso peripherico albo insidet. Tertium adest stuppeum quidem centrale perindé ac præcedens album , é fibris seu cellulis elongatis intertextis compositum , quod definitis tractionis longitudinalis conatibus magis quàm exte- rius obstans hoc ultimo annulatim rumpente (cfr. iconem) integrum permanet, quemadmodum in Usneis so- lenne est. Nec tamen eà de causà Usneis sed Everniis sensu Friesiano acceptis conjungenda. Ogs. Voici une espèce bien anciennement connue, puisque le premier ouvrage où il en est fait mention datede 1696. Ce Lichen, sans étre commun, n'est pas fort rare aux Canaries. Et pourtant, depuis Dillen, qui le décrit assez exactement pour que l'on puisse le reconnaitre, Broussonnet est le seul botaniste qui, avant MM. Webb et Berthelot, en ait rapporté en Europe des échantillons que j'ai vus à Montpellier, dans l'herbier de M. Bouchet. Mais ces individus étaient stériles comme tous ceux qui étaient en la possession de Dillen, ou qu'il avait vus dans les collections de Sherard et de Bobart. 1i n'enest point ainsi de ceux qu'ont recucillisles auteurs de l'histoire naturelle des Canaries. J'enaieffectivement trouvé plu- sieurs chargés de scutelles à différens degrés de développement, ce qui m'a fourni l'occasion de compléter l'histoire de cette belle et distincte espèce. Mâchée quelque temps ou macérée dans l'eau simple , elle donne à celle-ci ou à la salive une fort belle couleur que l'on pourrait, je crois, utiliser dans la teinture, si la plante est abondante. Cette espèce a une grande similitude avec l'Alectoria sarmentosa, Ach. ( Evernia ochroleuca b. sarmentosa, Fr.) Mais son mode de ramification et sa couleur, sans parler de ses apothécies, sont fort différens. Elle se rapproche eneore davan- tage du Parmelia cinnamomea, Eschw. ( Mart. Fl. Bras., 1, p. 225. Ic. select, crypt., t. 12, f. 2.) que je ne connais que u^ P a: . RU par la figure et la description. Cependant le lichénographe allemand dit de sa plante que le thalle, couleur de cannelle, est luisant, que sa substance intérieure est colorée par des sporules d'un roux brun; enfin, que l'hypothéce offre aussi une coloration obscure, caractéres tout-à-fait étrangers au Lichen des Canaries dont je viens d'esquisser l'histoire. EXPLICATION DES FIGURES. PI. VI, fig. 1. Evernia canariensis Montag. a Un individu de grandeur naturelle. ? Portion du thalle vers sa base, lieu où se rencontrent ordinairement les apothécies que l’on voit en Z7". Cette figure, gros- sie environ sept fois , montre encore que le thalle est fragile et se compose , outre la couche médullaire , d'un tissu fibreux central plus résistant , qui , comme dans les Usnées, maintient les fragmens réunis. c Coupe transversale de ce méme thalle au niveau de l'aplatissement qui se rencontre au-dessous des bi- furcations , vue au méme grossissement que la figure 7. d Coupe verticale passant par le milieu d'une apothécie, vue à une amplification d'environ 16 fois le diamètre. e Théque et sporidies grossies 600 fois. EVERNIA PRUNASTRI. Ac. E. thallo subfoliaceo membranaceo stuppeo contiguo ochroleuco , laciniis linearibus dichotomo-mul- tifidis attenuatis suprà rugoso - lacunosis , subtüs canaliculatis albis , apotheciis demüm subpedicellatis marginalibus cyathiformibus, disco badio-fusco, margine thallode tenui subintegro. Lichen Prunastri. Lin. Sp. Pl.., p. 1604. Vaill., t. 20, f. 21. Dill. Musc., t. 21, f. 55. A. Engl. Bot. , t. 859. Parmelia Prunastri. Ach. Meth. Lich., p. 257. Spreng., l. c. p. 280. Evernia Prunastri. Ach. Lich. univ., p. 442, t. 10, f. 1, (apothecium) et Syn. Lich., p. 245. Fr. Lich. Eur., p. 25. Hook. Engl. Pl., v, 1, p. 224. Physcia Prunastri. DC. Fl. Fr., u, p. 597. Exsic. Fries, Lich. Suec., n, 141. Moug. et Nestl., n. 555. Has. In insulà Gomerà varietatem thallo utrinque concolori insignem , sorediferam et sterilem legit cl. Despréaux. EVERNIA FURFURACEA. Maxx. E. thallo subfoliaceo glauco , sæpiüs cinereo furfuraceo , intüs stuppeo , laciniato , laciniis linearibus dichotomis subtüs canaliculatis violaceo-nigricantibus , apotheciis submarginalibus pedicellatis cyathi- formibus margine thallode tenui inflexo cinctis, disco rufescente. Lichen furfuraceus. Lin. Sp. Pl., p, 1612. Mich., Nov. Gen. t. 38. Ord. 1v, f. 1, optima. Buxb. Cent., 2, t. 1, f. 1. Dill. Musc., t. 21, f. 52. Engl. Bot., t. 984. Lobaria furfuracea. Hoffm. Pl. Lich., t. 9, f. 2. Physcia furfuracea. DC. Fl. Fr., n, p. 596. Parmelia furfuracea. Ach. Meth. Lich., p. 254. Spreng., l. c. p. 281. Borrera furfuracea. Ach. Lich. univ., p. 500, et Syn. Lich., p. 222. Hook. Engl. Fl., v, 1, p. 225. Evernia furfuracea. Mann. Lich. Bohem., p. 105. Fr. Lich. Eur., p. 26. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 140. Moug. et Nestl., n. 65. Haz. Specimina hujusce speciei sterilia , laciniis thalli angustissimis apice corniculatis insignia , va- rietati y cerateæ Ach. non autem Borreræ Camtschadali, ut in schedulà legitur, referenda in sylvis insule Gomeræ legit cl. Despréaux. EVERNIA INTRICATA. Fz. E. thallo ramosissimo erecto aut decumbente subcartilagineo cinereo-glauco demüm rufescente pu- bescente , laciniis divaricatis teretibus aut planiusculis subtüs vix canaliculatis concoloribus , apothe- ciis sessilibus sparsis margine crasso integro cinctis, disco plano atro. Sporidia magna , oblonga , medio sæpiüs constricto septata , bilocularia , fuliginosa , octona ascis amplis saccatis , paraphysibusque con- comitantibus, inclusa. Lichenoides subhirsutum teres ! scutellis parvis nigris. Dill. Hist. Musc., p. 157, t. 91, f. 51. Lichen intricatus. Desfont. Fl. Atl., 2, p. 490, t. 255, f. 5. PLTJIA ( 97 ) Lichen atlanticus. Sm. Engl. Bot., t. 1715. Parmelia atlantica. Ach. Meth. Lich. Suppl., p. 50. Spreng., l. c. Borrera atlantica. Ach. Lich. univ., p. 502, et Syn. Lich., p. 225. Evernia intricata. Fr. Lich. eur., p. 27. Van. Cylindrica, thallo erecto parvulo, laciniis teretibus maxime intricatis. Borrera ephebea? Ach., Lich. univ., p. 501. Syn., p. 225. Has. In rupibus altis siccis et ad macerias veteres propè Sacellum Beate Virginis de Nivibus ( Beata F'irgen de las Nieves) in montibus Lancerottæ lecta. Oss. Nos échantillons appartiennent bien certainement à l' Evernia intricata, et ne différent de ceux de la méme espèce que j'ai recus d'Espagne et d'Afrique, que par leur thalle cylindrique un peu anguleux , et leur petite taille, caractéres qu'on sait étre de peu de valeur dans ce genre. Comme ce thalle n'est pas comprimé, on ne peut y distinguer deux faces, en sorte que le sillon dont est creusée l'inférieure dans le type, manque totalement ici. Je ne doute pas que cette particu- larité ne soit due à ce que le thalle, qui n'a pas deux pouces de hauteur, reste dressé sur les rochers, ou tout au plus lé- gèrement incliné à leur surface. De cette manière la lumière et les autres circonstances atmosphériques agissant sur lui en tous sens, le colorent et le rendent pubescent sur toute sa surface. Quoique rabougrie et filiforme, cette Evernie n'en porte pas moins des fructifications, un peu plus petites, à la vérité, mais, du reste, absolument identiques à celles des in- dividus du type, comprimés et dix fois plus grands. Notre variété forme de petites touffes qui n'ont pas plus d'un pouce et demi de diametre. Les caracteres attribués par Acharius, à son Borrera ephebea, conviennent de tout point à cette variété. Mais la présence des scutelles ne permet pas de séparer ce Lichen du type auquel je le rapporte. , p. 280. EVERNIA VILLOSA. Fx. E. thallo cæspitoso decumbente subcartilagineo cinereo villoso multifido , laciniis lineari - attenuatis subtüs canaliculatis pallide albicantibus, apotheciis podicellatis primó urceolatis demüm applanato- scutellatis, disco cerino - flavescenti , margine thallode subinflexo pubescenti-ciliatis. Sporidia oblonga octona sporidiolum vel guttulam oleosam? hyalinam in utroque fine amandatam continentia ascisque oblongis pellucidis inter paraphyses nidulantibus inclusa. Parmelia villosa et solenaria. Ach. Meth. Lich., p. 254 et 256. Mich. Nov. Gen., p. 16, t. 58. Ordo., 1v, f. 2. Dill. Musc., t. 21, f. 55. Spreng., l. c., p. 281, n. 54 et 52. Borrera villosa et solenaria. Ach. Lich. univ., p. 501 et 505. Syn. Lich., p. 225 et 221. Physcia villosa.. Duby, Bot. Gall., p. 611. Evernia villosa. Fr. Lich., eur., p. 27. Has. Ad frutices in Canariá præsertim loco Zsleta dicto à cl. Despréaux lecta. EVERNIA SCORIGENA. Monrac. E. thallo cæspitoso pulvinato cartilagineo , cinereo - rubiginoso pubescente laciniato , laciniis corni- culato-ramosis simulque concretis , compressis subtüs subconcoloribus , apice obtuso crenulatis , apo- theciis subpedicellatis confertis scutellatis, disco plano croceo-aurantiaco marginem thallodem demüm coloratum excludente. Asci et sporidia ut in priori. Has. Super scorias vulcanias in linguá terre vulgó Punta de Melenara dictà insulæ Canariz nec alibi legerunt clarr. Webb, Berthelot et Despréaux. Desc. Cæspites parvulos , pulvinatos , 6-9 lin. latos, 5 lin. vix altos super scorias efformat. THALLUSs cartila- gineus , rubiginoso-pubescens , é centro concreto quoquoversüs radiato-divisus, laciniis brevibus corniculatis , pro ratione crassis , compresso-planis , subtüs concoloribus aut vix pallidioribus, apice obtusis crenulatisque, in statu senescente facilé denudatus et tunc pallidus, ceram dealbatam candore et pelluciditate referens, longitu- dinaliter sectus intüs stuppeus candidissimus. APorHECIA conferta , imó confertissima , erumpentia et thallum pustulescentem facientia , juniora sessilia umbilicata , provectà ætate magis magisque dilatata , subpodicellata , margine duplicato cincta. Manco thallodes autem non ciliatus mox evanescit, vel cum margine spurio disci ità coalescit , ut colore proprio deposito, colorem litum ipsius lamine induat , qui croceo-aurantiacus vel rubri- cosus, non veró ut in priori specie, cui nostra proxima , cerinus nec flavescens , specificè cum aliisque notis e thallo sumptis ab eàdem distinguit. LAwINA proligera tenuissima , strato medullari incumbens, é paraphysibus 11. — (PHYTOGRAPHIE , PARS ULTIM ) (PLANT. CELLUL.) — 13 ( 98 ) composita est , inter quas asci parvi obovato-oblongi difficillimé discernuntur. Sporidia octona , oblonga , pellu- cida sporidiolum aut guttulam oleosam apicem versüs utrumque includentia, demüm bilocularia, ascis nullo ordine foventur. Os. Malgré la grande analogie qui lie cette plante à la précédente, je ne puis voir en elle une simple variété. Je ne me dissimule pas que la localité, l'élévation, la température et mille autres circonstances inappréciables peuvent altérer le facies typique d'un Lichen, au point de le rendre tout-à-fait méconnaissable. Je sais qu'on voit en ce genre les métamor- phoses les plus surprenantes. Il m'a, en effet, déjà passé tant de Lichens sous les yeux que leurs formes larvées me sont devenues familiéres. Mais il faut renoncer à distinguer les espéces entre elles et les grouper toutes sous chaque nom gé- nérique, en y ajoutant l'épithéte de polymorphe, si des caractères tirés tout à la fois du thalle et de la fructification, ne sont plus suffisans pour établir une spécificité solide. Notre Evernie est, à la vérité, velue comme l'E. villosa, mais sa pubescence est courte, veloutée, et ne s'étend pas jusqu'au bord de la scutelle. Ce bord, d'ailleurs autrement conformé, ressemble plutôt à celui d'une apothécie de Biatora, du B. plumbea, par exemple, qu'à celui qui est propre aux Evernies. Le thalle est autrement conformé; ses lanières raides, fragiles. étalées et dressées en tous sens, sont souvent tellement soudées ensemble que le centre de la touffe est frondiforme ou foliacé. La couleur de la lame proligère est celle qu'on re- marque dans les Parmelia elegans et fulgens. Cette Evernie singulière a été trouvée sur des scories volcaniques. EXPLICATION DES FIGURES. PI. VI, fig. 2. Evernia scorigena. f Une touffe entière du Lichen, vue de grandeur naturelle. g Portion du thalle chargée de fructifications à divers degrés d'évolution et grossie 5 fois le diamètre. À Coupe ver- ticale passant parle milieu d'une apothécie adulte. / Même coupe d'une apothécie plus âgée. Cette figure et la précédente sont grossies 7 fois. 4 Plusieurs théques environnées de paraphyses et contenant des sporidies à différents âges , vues à une amplification de 200 fois. / Sporidie adulte. » La méme dans unautre état, c'est-à-dire plus avancée et plus évidemment biloculaire. Ces deux figures sont grossies 380 fois. EVERNIA FLAVICANS. Fr. E. thallo cæspititio subcartilagineo ramosissimo vitellino, laciniis linearibus compressis subtüs cana- liculatis concoloribus, apotheciis scutelliformibus, disco aurantiaco. Asci et sporidia ut in priori. Van. 8 Crocea. Fr. thallo flavo vitellino croceove glabro, laciniis anguloso-teretibus , ramosissimis complicatis. Lichen flavicans. Engl. Bot., t. 2113. Dill. Musc., t. 13, f. 16. Cornicularia crocea. Ach. Lich. univ., p. 615, et Syn. Lich., p. 501. Borrera flavicans B leta Ach. Syn., p. 225. Physcia flavicans. DC. Fl. Fr., v, p. 189. Parmelia crocea. Spreng., l. c. p. 280. Evernia flavicans B erocea. Fr. Lich. eur., p. 98. Haz. In rupibus altis siccis insule Canariæ lecta. + EVERNIA LACUNOSA. Fr. E. angulato-compressa , inflato- ventricosa fasciculatim ramosa e costis elevatis scrobiculata utrinque concolor citrina. Evernia lacunosa. Fr. Syst. orb. veget., p. 282. Has. In insulis Canariensibus. Oss. Cette espèce ne fait point partie de la collection de MM. Webb et Berthelot, et je ne la cite ici que pour mémoire et comme une plante qui exige de nouvelles observations. RAMALINA. FRIES. APoTHECIA Orbiculata scutelliformia , æqualiter marginata , utrinque sparsa. Discus apertus, strato gonimo impositus. THALLUS primitüs erectus undique similaris et concolor , adultior subpendulus et passim filamentosus. Discus thallo subconcolor. (99) RAMALINA CALICARIS. Fa. R. thallo cæspitoso subfoliaceo levi gelatinoso-cartilagineo rigescente lacunoso glauco diviso , laciniis planis aut compressis subdichotomis , apotheciis podicellatis elevato-marginatis, disco plano pallido submarginato. Sporidia suboctona oblonga recta bilocularia ascis saccato-subclavatis inclusa. Van. a Fraxinea , laciniis longioribus latioribusque , fertilibus planis , apotheciis lateralibus. Asci ut in typo, sporidia veró reniformia et dimidió crassiora, An specificè reipsà diversa? Lichen fraxineus. Lin. Sp. Pl., p. 1614. Engl. Bot., t. 1181. Platisma fraxineum. Hoffm. Pl. Lich., t. 18, f. 1. Physcia fraxinea. DC. Fl. Fr., 11, p. 598. Parmelia fraxinea. Ach. Meth. Lich., p. 9 Parmelia polymorpha. Eschw. Lich. Bras., p. 220. Ramalina fraxinea. Ach. Lich. univ., p. 602, et Syn. Lich., p. 296. Ramalina calicaris a fraxinea. Fr. Lich. eur., p. 50. Has. In insulá Canariá probabiliter arborea à cl. Despréaux lecta. Van, c Canaliculata Fr. laciniis angustioribus, fructiferis canaliculatis , apotheciis ex apicibus reflexis ri 58. Spreng., l. c. p. 279. appendiculatis. Lichen calicaris. Lin. Sp. Pl., p. 1615. Dill. Musc , t. 25, f. 62. Parmelia fastigiata. Ach. Meth. Lich., p. 260. b. calicaris. Spreng., |. c. p. 279. Ramalina fastigiata, calicaris. Ach. Lich. univ., p. 604. Syn., p. 997. Duby, Bot. Gall., p. 614. Ramalina calicaris c. canaliculata. Fr. Lich. eur., p. 30. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 72. Has. Ad truncos arborum in Canariá lecta. RAMALINA POLYMORPHA. Acx. R. thallo cæspititio cartilagineo rigido lacunoso aut longitudinaliter costato - rugoso glauco , ramoso- laciniato, laciniis planis, compressis vel et teretiusculis, interdüm sorediatis, apotheciis sparsis submar- ginalibus podicellatis elevato-marginatis, disco concavo pallido. Asci clavati ; sporidia... Lichen polymorphus. Ach. in Nov. Act. Stockh., vol. 18, pag. 270, t. 11, f. 5. Parmelia polymorpha. Ejusdem, Meth. Lich., p. 265. Spreng., l. c., p. 279. Physcia polymorpha. DC. Fl. Fr., v, p. 190. Ramalina polymorpha. Ach. Lich. univ., p. 600, et Syn., p. 995. Duby, Bot. Gall., p. 613. (excl. ic. Dill. hic perperàm cit.) Fr. Lich. eur., p. 32. Exsic. Fries, Lich. Suec., n, 144. Moug. et Nestl., n. 656. Has. Ad rupes in montibus excelsis Canariæ , loco /a Cumbre dicto, et in ipsà arená legit eam cl. Despréaux. Van. Vulcania, Montag. pulvinata, thallo cæspititio, laciniis explanatis brevissimis obtusis corrugato- lacunosis, apotheciis lateralibus marginalibusque confertissimis podicellatis urceolatis, disco pallido pruinoso marginato. Asci elongati clavati , sporidia reniformia bilocularia includentes. Has. In scoriis vulcamis insulæ Canariæ à cl. Despréaux lecta et sub n. 89 communicata. Dzsc. Pulvinulos 6-9 lin. latos , 9-5 lin. altos, é laciniis thalli explanatis confertissimis lacunosisque compo- sitos efformat. APOTHECIA numerosissima , propé marginem lateralia marginaliaque urceolata demüm podicellata subtüsque corrugata, disco pallido pruinà albà in juventute copiosiorà consperso. Quibusdam Parmeliæ cartila- ginec speciminibus simillima. Oss. Quoique ce Lichen présente un facies étrange, je n'ai pu me décider à le distinguer spécifiquement du R. poly- morpha, dont il offre le thalle en raccourci. Sa station sur des scories volcaniques , comme l' Evernia scorigena, peut avoir ainsi modifié le type primitif. RAMALINA POLLINARIA. Acu. R. thallo cartilagineo subfoliaceo corrugato glauco laciniato , laciniis planis submembranaceis lacuno- sis hinc indè sorediatis , apotheciis subterminalibus podicellatis maximis incurvo - marginatis, disco ( 100 ) concavo carneo. Asci ampli clavati pellucidi , sporidia octona elongato-reniformia bilocularia includen- tes paraphysibusque comitati. Lichen squarrosus. Pers. ap. Uster in Ann. d. Bot. St., 14, pag. 35. Vaill., t. 20, f. 15, ex habitu. Dill. Musc., t. 24 , f. 57. Physcia squarrosa. DC. Fl. Fr., 1t, p. 398. Lichen pollinarius, dein Parmelia pollinaria. Ach. Meth. Lich., p. 264. Spreng., l. c., p. 279. Ramalina pollinaria. Ach. Lich. univ., p. 608, et Syn. Lich., p. 298. Duby, Bot. Gall., p. 613. Fr. Lich. eur., p. 51. Hook. Engl. Fl., v, 1. p. 225. Van. Phycoides, Montag. thallo decumbente foliaceo planocartilagineo amplo lacunoso-impresso, am- bitu suborbiculari subdichotomé laciniato, laciniis rugosis crispis contortis. Ramalina crispatula. Despr. in Sched. sub., n. 88. Has. Ad tumulos exarená mobili factosin littore prope Maspalomas insule Canariz sterilem legit cl. Despréaux. Oss. Je ne puis donner une idée plus exacte de cette variété du R. pollinaria, qu'en la comparant à certaines formes du Chondrus crispus, Grev. La figure 57 B, de la planche 21, de Dillen, en montre surtout la forme générale et le port. Les lanières seules ne sauraient convenir, car elles sont dichotomes dans la plante canarienne. La figure A, de la planche 216, de Turner (Hist. Fucor.), représente son port d'une manière encore plus frappante , d’où le nom de phycoides. RAMALINA SCOPULORUM. Acn. R. thallo cæspititio cartilagineo-coriaceo rigido compresso polito glauco ramoso, ramis linearibus at- tenuatis , apotheciis sparsis podicellatis , margine mox reflexo, disco convexo pallido. Asci ampli clavati sporidiis brevibus oblongis bilocularibus referti paraph ysibusque comitati. Lichen calicaris. Fl. Dan., t. 959. Engl, Bot., t. 688. Ach. in Vet. Ac. Handl., 1799, p. 270, t. 9, f. 2. Lichen scopulorum. Retz, Obs. Bot., 4, p. 30. Dicks. Pl. crypt. Brit., 5, p. 48. Dill. Musc., t. 17, f. 38. Parmelia scopulorum. Ach. Meth. Lich., p. 961. Spreng , 1. c. p. 279. Physcia scopulorum. DC. Fl. Fr., v, p. 190. Ramalina scopulorum. Ach. Lich. univ., pag. 604. Syn. Lich., pag. 297. Duby, Bot. Gall., pag. 604. Fr. Lich. eur., pag. 32. Van. a Cornuata, Ach. thalli ramis teretibus filiformibusque subsimplicibus nodulosis implexis, apo- theciis (pro ratione) magnis planis. Var. 6 Spinulosa , Delise in herb. Montag. thalli ramis compressis attenuatis margine spinulosis. Van. cSubulata, Delise in herb, Montag. thalli ramis planis angustissimis iterüm multifido-ramulosis, ramulis subulatis. Ha». Varietates omnes in rupibus altis siccis Canariæ lectæ. RAMALINA WEBBII. Mowxrac. R. thallo cæspititio lineari angusto plano-compresso transversim rugoso fragilissimo pallido glauces- cente nigro-punctato dichotomo-ramoso, ramis strictis attenuatis obtusis acutisve , apotheciis laterali- bus (raris) podicellatis, disco concavo concolori, margine demüm flexuoso incurvo. Asci... Has. In scopulis maritimis insule Canariæ hancce speciem detexit cl. Webb cujus nomine inscrip- tam volui. Desc. Ex eâdem scutatà basi assurgunt plurima individua cæspitem formantia 5-6 poll. altum , 2 poll. diametro æquantem. THALLUS à basi planus vel compresso-anceps , palmaris semidodrantalis et ultrà longus , duas lineas latus , cartilagineo--corticatus , fragilissimus, totus rugis transversis densis exaratus , pallidé glaucescens et punctis nigris, que apothecia , ut videtur , abortiva, hinc indé , ad margines tamen frequentioribus adspersus, cæterüm levigatus, dichototomo-ramosus. Rami deorsüm brevi intervallo, sursüm veró longioribus intervallis dichotomi et licet angulus dichotomiæ obtusus sit, erecti et feré stricti, rigidi, apice attenuati obtusiusculi , sepiüs ver acuti. RUGÆ typicæ quibus thallus nostri Lichenis impressus est ob suleos sordidos nigrescentes manifesté adhuc evadunt. APOTHECIA marginalia, podicellata, juniora planiuseula, demüm concava ampla margine incurvo flexuoso cincta , disco subconcolori. Ascr obovato clavati, SPoniprA non inventa. ( 101 ) Oss. Je ne puis faire autrement que de distinguer ce Lichen de ses congénères, quoique je doive confesser que les transitions entre les espèces si polymorphes de ce genre sont telles que, quand on les étudie comparativement, l'on serait à chaque instant tenté d'imiter Wallroth et Eschweiler, qui, l'un sousle nom d'Usnea polymorpha, l'autre sous celui de Parmelia polymorpha, ont réuni presque toutes les espèces connues. Fries lui-même a été frappé de la difficulté de carac- tériser les formes si multipliées et si trompeuses du genre Ramalina. Le Ramalina Webbii n'est pas flexible, mais il se brise comme du verre dès qu'on veut le plier. Les rides ou plis trans- versaux sont un caractère propre à tous les individus. Acharius dit de son R. homalea qu'il est fendillé dans le méme sens, mais je ne puis penser que ce soit là sa plante, puisqu'elle est en outre remarquable par les divisions dressées et non étalées et flexueuses, et par ses apothécies munies d'un rebord qui manque dans l'espece connue. D'ailleurs Fries range celle-ci parmi les Usnées. Je n'ai pu trouver que les théques. Cette espéce est un peu voisine du R. scopulorum dont pour- tant je ne saurais la regarder comme une forme ou une variété. EXPLICATION DES FIGURES. Pl. VI, fig. 4. Ramalina Webb de grandeur naturelle , montrant deux apothécies q, g, dans sa partie inférieure. RAMALINA DECIPIENS. Mowxzae. R. thallo cæspitoso erecto plano foliaceo latissimo albo-lutescente longitudinaliter ruguloso polito ir- regulariter diviso, divisionibus omnibus planis iterüm multifido - laciniatis apice obtusis , apotheciis marginalibus rarissime lateralibus podicellatis amplis, disco concavo pallido, margine elevato. Asci am- pli saccato-subclavæformes sporidia octona elongata cymbiformia seu utrinque attenuata, more gentis bilocularia, includentes. Has. Ad rupes insule Canariæ à cl. Despréaux lecta. Dzsc. Cæspites plüs minüsve confertos efformat. Individua solitaria , tunc basi umbilicatà fixa leguntur. THALLUS totus planus , subfoliaceus , rigidus , helvolus , seu luteolo-pallescens, quinque pollicaris , sex lineas et ampliüs latus, vel solitarius puncto basis explanatæ (pollicaris et sesquipollicaris) centrali rupibus affixus , vel sæ- piüs cæspites amplos efformans, tum é basi communi minüs expansà surgens, longitudinaliter tenuissiméque ruginosus , irregulariter in ramos divisus iterüm multifidos , omnes planos canaliculatos contortuplicatos , fragi- lissimos. APOTHECIA sæpiüs marginalia, centro longé pedicellata, rarissimè lateralia et tune subtüs impresso con- caviuscula , juniora urceolata, demüm ampla, disco semper concavo pallido s. thallo concolori. Margo thallodes, subtüs levis aut vix rugosus, elevatus connivens, nunquàm reflexus. Os. Il m'est également impossible de rapprocher cette espèce d'aucune des précédentes. D'une part la largeur des frondes de sou thalle, d'ailleurs très différent de celui du R. fraxinea; de l'autre , sa station sur les rochers, quoique au- cune des formes nombreuses à moi connues du R. scopulorum n'atteigne l'ampleur qu'on retrouve dans le Lichen cana- rien, m'ont laissé dans un doute désespérant sur lequel est fondé le nom spécifique que je lui ai imposé. Elle se rapproche du R. lœvigata, Fr., originaire des Malouines, et que je ne connais que par une phrase diagnostique. EXPLICATION DES FIGURES. PI. VI, fig. 3. Ramalina decipiens. n Lichen adulte vu de grandeur naturelle et chargé de nombreuses apothécies. o Une thèque contenant des sporidies et grossie 600 fois. p Sporidies isolées , vues au méme grossissement. ROCCELLA. Acn. APOTHECIA Orbiculata , scutelliformia , lateralia, à thallo marginata. Discus pri- mitüs apertus , strato carbonaceo impositus. THALLUS primitüs erectus , demüm pen- dulus , cartilagineo-coriaceus, fere calcareus intüs stuppeus. Discus nigrescens, plüs minis cæsio-pruinosus. ROCCELLA TINCTORIA. Acnz. R. thallo coriaceo tereti sublacunoso aut levi undique similari subfiliformi glauco, vetusto fusces- ( 102 ) cente , apotheciis subinnatis sessilibusve sparsis, disco convexo nigricante albo- pruinoso marginem thallodem æquante tandem excludente. Asci clavati sporidia fusiformia multiseptata pellucida in- cludentes. Lichen Roccella. Lin. Sp. Pl., p. 1622. Pluken. Almag., p. 205, f. 6. Dill. Musc., t. 47, f. 59. Engl. Bot.. t. 211. Parmelia Roccella. Ach. Meth. Lich., p. 274. Spreng., |. c. p. 276. Eschw. Lich. Bras., p. 219. Roccella tinctoria. Ach., Lich. univ., pag. 459, et Syn. Lich., pag. 943. Fr. Lich. eur., pag. 35. Hook. Engl. FL, v, 1, pag. 221. Has. In scopulis maritimis insularum omnium Fortunatarum hanc speciem maximè polymorpham legerunt clarr. Webb, Berthelot et Despréaux. Van. Hypomeca, Ach. lorulis filiformibus longissimis simpliciusculis subconjugatisque prostratis pendulis. Has. Rarissima in insulá Ferri. Despréaux. Oss. Rien n'est plus variable que la ramification de ce Lichen qu'on distingue facilement du suivant, par son thalle cy- lindrique. Ce serait assurément perdre de l'encre et du papier, et qui pis est, son temps, chose encore plus précieuse, que d'entreprendre de signaler toutes les formes qu'il revêt. La variété /;pomeca est commune aux Canaries et au cap de Bonne-Espérance. ROCCELLA FUCIFORMIS. Acn. R. thallo cartilagineo-coriaceo compresso-plano dichotomo - laciniato glauco-pallescente, apotheciis marginalibus sessilibus, disco planiusculo cæsio-pruinoso demüm nudo nigro , margine subpersistente. Lichen fuciformis. Lin. Sp. Pl., p. 1614. Dill. Musc., t. 92 et 95, f. 61. A. et B. C. D. Engl. Bot., t. 198. Parmelia fuciformis. Ach. Meth. Lich., p. 258. Spreng., l. c. p. 79. Roccella fuciformis. Ach. Lich. univ., p. 440, et Syn. Lich., p. 244. DC. Fl. Fr., p. 555. Fries, Lich. eur., p. 34. Has. Cum priori. Oss. Cette espèce varie beaucoup aussi, mais moins pourtant que la précédente. Le Lichen Roccella est si abondant au Cap-Vert, que les appointemens du gouverneur et la solde de la garnison sont payés sur les produits que son commerce rapporte au gouvernement. Il est aussi trés-commun aux iles Canaries, où, avec le Parmelia perlata, il est l'objet d'un commerce très-productif et trés-important pour la teinture. CETRARIA. Acn. reform. ArpoTuECIA peltæformia vel e scutellato peltata , apicibus thalii ( ramis lobisve) obli- que affixa, hinc quoque oblique marginata. Discus tenuis, apertus, strato medullari impositus. THALLUS primitüs adscendens , fertilis suberectus , cartilagineus aut mem- branaceus , lobis teretiusculis aut foliaceis suprà concaviusculis. CETRARIA ACULEATA. Fnirs. C. thallo fruticuloso cartilagineo rigido subfistuloso irregulariter ramosissimo spadiceo ramis divari- catis flexuosis nigro-spinulosis nudisve , apotheciis terminalibus peltatis denticulatis aut spinulosis , disco spadiceo. Asci obovati brevissimi sporidia 4-6 elliptica pellucida minutissima ( 545 millim.) inclu- dentes et in lamina mucilaginosa absque paraphysibus nidulantes. Lichen hispidus, Lightf. Fl. Scot., pag. 885. Engl. Bot., tom. 452. Vaill. Bot. Par., t. 26, f. S. Dill. Musc., t. 47, f. 51. Lichen spadiceus. Roth. in Bot. Mag., 9, t. 3, f. 1. Coralloides aculeatum. Hoffm. PI. Lich., p. 26, t. 5, f. 2, bona. Cornicularia aculeata., spadicea et muricata. Ach. Meth. Lich., p. 501 et 502. Lich. univ., p. 611 et 619. Syn. Lich., p. 299 et 300. DC. Fl. Fr., 1, p. 529. Parmelia islandica var. Spreng., l. c. p. 280. Cetraria aculeata. Fr. Sched. crit., 9, p. 52, et Lich. eur., p. 56. Exsic. Fries, Lich, Suec., n. 261. Moug.et Nestl., n. 168 et 766. Has. Ad terram in ericetis insulæ Gomeræ lecta. ( 103 ) Oss. Non-seulement les apothécies sont fort rares dans les échantillons de ce Lichen, mais il est encore tres-difficile d'en rencontrer qui offrent des théques en bon état. Pour les bien voir, il faut employer un grossissement d'au moins 600 fois le diamètre. Je ne les ai observées ni dans les échantillons de Suède, ni dans ceux des Vosges. Ce sont des exemplaires recueillis en Suisse par M. Webb, qui me les ont présentées en bon état. CETRARIA GLAUCA. Ac. C. thallo membranaceo foliaceo expanso sinuato-lobato ascendente glauco subnitido subtüs nigri- cante aut albo-maculato, laciniis fertilibus elongatis, apotheciis terminalibus peltatis, margine thallode ruguloso discum € rubro spadiceum cingente. Asci quàm in priori ferè dupló majores sporidia (typicè octona 5; millim. longa, elliptica foventes. Lichen fallax. Web. Spicil. Fl. Germ., p. 244. Lobaria fallax. Hoffm. Fl. Germ., 1t, p. 149, et Pl. Lich., t. 46, bona. (sub Platisma). Physcia fallax. DC. Fl. Fr., 11, p. 402. Lichen glaucus. Wulf. in Jacq. Collect., 1v, p. 19, f. 9. Cetraria glauca B. fallax. Ach., Lich. univ., p. 509. Syn. Lich., p. 228. Hook. Engl. FL., v, 1, p. 220. Parmelia glauca. Spreng., l. c. p. 285. Cetraria glauca «. fertilis. Fr. Lich. eur., p. 38. Has. Ad terram et muscos in insulà Gomerá lecta. Oss. Nos échantillons, du quart plus petits que ceux d'Europe, mais du reste leur ressemblant de tout point, ne sont point fructifiés. C'est d'un individu scutellifere, recu de M. le major de Flotow, que j'ai tiré la diagnose des organes de la reproduction. Observés aussi sur des échantillons de Terre-Neuve, ces organes se sont montrés absolument identiques. Ce Lichen ne parait pas commun aux Canaries. - NEPHROMA. Acn. APOTHECIA peltzformia, reniformia, postica, thalli lobis marginalibus adnata nuda. TuaLLus cartilagineo-coriaceus subtüs avenius. NEPHROMA LÆVIGATA. Acn. N. thallosubcartilagineo fusco-castaneo nitente, subtàs nudo pallido centro nigricante, utrinque gla- bro, lobulis fertilibus distinctis, apotheciis badiis. Nephroma lævigata. Ach. Syn. Lich., p. 242. Peltigera levigata. Duby, Bot. Gall., p. 597. Peltigera resupinata c. lævigata. Fr. Lich.. eur., p. 42. Nephroma resupinatum. Fr. Fl. Scan., p. 258, n. 1270. Van. Macroloba, Montag. lobis fertilibus longiusculis, apotheciis maximis. Sporidia elongato-elliptica octona biserialia ad speciem triseptata , sed reverà 4 sporidiola globosa seriata foventia ascis clavatis pa- raphysibus immixtis inclusa. Has. Varietas nostra in sylvis circà Moya et in terrá inter muscos Montis Saucillo, in Canariá lecta. Oss. Quoique les thèques ne diffèrent pas dans lesN. resupinata et levigata, doit-on réunir deux Lichens si dissembla- bles sous un grand nombre de rapports ? Notre variété parait tenir le milieu entre les N. resupinata et cellulosa, Ach. J'ai recu ce dernier du Chili, et ses lobes fertiles sont aussi allongés que dans le Lichen des Canaries. Celui-ci offre en- core des apothécies d'une très-grande dimension et tout-à-fait hors de proportion avec l'exiguité du thalle; leur plus grand diamètre a, en effet, plus de six lignes. Ce dernier caractère la rapproche de mon Nephroma Lessertianum , ori- ginaire de Bourbon et dont je donnerai ailleurs la diagnose. PELTIGERA. Horrw. APoTHECIA peltæformia rotunda antica thalli lobis marginalibus sæpiüs distinctis innata , primo velata. TuaLLus frondosus coriaceo-membranaceus subtüs villosus et venosus. ( 104 ) PELTIGERA CANINA. Horrw. P. thallo membranaceo flaccido scrobiculato tomentoso fusco-viridi , subtüs venisque albis, fibrillis ambitüs candidis, apotheciis rufis ascendentibus rotundatis demüm semirevolutis verticalibus. Spo- ridia acicularia longissima ad speciem multiseptata ascisque pellucidis clavatis elongatis inclusa. Lichen caninus. Lin. Sp. PL, p. 1616.Vaill. Bot. Par., t. 21, f. 16. Dill. Musc., t. 27, f 102. Engl. Bot., t. 2299. FL. Dan., t. 167, f. 2. Jacq. Collect., 1v, t. 44, f. 1. Peltigera canina. Hoffm. Fl. Germ., p. 106. Ach. Meth. Lich., p. 239, «, B, 1- Ejusd. Lich. univ., p. 517, et Syn. Lich., p. 259, (sub Peltidea). DC. Fl. Fr., 1, p. 406. Fr. Lich. eur., p. 45. Hook. Engl. Fl., v, 1, p. 215. Exsrc. Fries. Lich. Suec., n. 1444. Moug.et Nestl., n. 154. Has. In terrá nudâ ad margines sylvarum lecta. Os. Les sporidies de ce genre sont remarquables et tout-à-fait différentes de celles du genre précédent. Elles sont en aiguille et mesurent les trois quarts, au moins, de la longueur des thèques. Leur longueur absolue est de cinq à six cen- tiemes de millimètre, tandis que leur diamètre ne dépasse pas un trois-centiéme de millimètre, Celles du P. horizonta- lis, que j'ai étudiées comparativement, sont de moitié plus courtes et deux fois plus larges, mais elles sont amincies aux deux extrémités, et manifestent ainsi une tendance à revêtir la forme aciculaire, caractère étranger au genre Nephroma. La définition que donne M. Fée (1), de ces organes dans le P. Aorizontalis, est plus exacte que sa figure. Mes analyses ont été faites, pour la première espèce, ou le P. canina, sur un des échantillons des fascicules de Fries, et, pour la se- conde, sur une apothécie détachée des Stirpes Vogesiacæ de Mougeot. SOLORINA. Acmu. AroTHECIA orbicularia, laminze thalli adnata, maculæformia, velo fugacissimo tecta. FHaLLus foliaceus, coriaceus, lobatus, subtüs venosus aut avenius, fibrillosus. SOLORINA DESPREAUXII Monrac. S. thallo minuto cartilagineo - coriaceo orbiculari reniformive ambitu sinuato-repando revoluto e vi- ridi olivascente subtüs concolori albo-fibrilloso , apotheciis in fundo lamine frondis orbiculatim depres- sæ planis, disco badio, nec juniori velato. Asci longissimi clavati subflexuosi. Sporidia oblonga bilocula- ria crassa opaca ob ascos citó rumpentes inter paraphyses libera. Solorina virescens. Despr. in Sched., n. 6. Has. Ad terram humidam in montibus insule Canarie hanc speciem eximie distinctam detexit cl. Despréaux cujus nomine, ut equum, inscriptam volui. Drsc. TuALLus cartilagineo-coriaceus , monophyllus, cæspitosè congregatus, subimbricatus, orbicularis nephroideusve, minutus, vix duas lineas diametro superans, ambitu sinuato-repandus revolutusque , suprà ri- mulosus, humidus obscure vel ex atro viridis , siccus olivaceus , aut fuliginoso-olivaceus, subtüs concolor, fibrillis albis ramosis confervoideis totus coopertus. APOTHECIA in quâque squamà pauca, sæpè solitaria. LA MINA proligera ætate provectà, in fundo lamine frondis depresso-saccato badia , plana , nunquàm urceolata, in statu vel juniori nuda, velo scilicet nullo tecta. SrRUCTURA frondis : sub cortice stratum gominon cernitur crassum é gonidiis magnis lætè viridibus constans , quod sub strato celluloso lamina proligeræ continuatur et ipsum strato filamentoso ar- ticulato, ex quo fibra radicellæformes oriuntur , ineumbit. "Thallus habitu et colore Ezdocarpon Guepini mul- tüm refert. Os. Il faut renoncer à distinguer des espèces , si l'on ne veut faire de celle-ci qu'une variété du S. saccata. L'esprit répugne à un tel rapprochement. En effet, le port, la consistance et l'exiguité des frondes, méme adultes, la forme des la- mes proligeres, l'absence de tout résidu de velum, etc., tout milite en faveur de sa distinction comme espèce. Elle est au S.saccata ce que l'Endocarpon Guepini est à l'E. miniatum, Ach. Il suffit de la voir pour la distinguer de sa congénère à l'instant, et de la voir une fois pour ne jamais plus la méconnaitre. (1) V. Fée, Supplém. à l'Ess, sur les Crypt., etc., p. 147, t. 42, f. 25. ( 105 ) EXPLICATION DES FIGURES. PI. VI, fig. 5. Soborina Despreauxü. r Touffe de ce lichen vu de grandeur naturelle. Cette touffe se compose d'un grand nombre d'individus de différens âges. s Un individu isolé montrant vers le bas une lame proligère occupant le fond du godet formé parle thalle adulte. Un autre individu lobé offrant deux apothécies commençantes. z Coupe verticale de l'individu s passant par le centre de l'apothécie , pour montrer les crampons ou fausses racines qui partent du dessous , les formes que revêtent soit le thalle, soit l'apothécie, enfin la manière dont celle-ci est enchássée dans le premier. Ces trois figures s , ! , u sont grossies 8 fois. v Une théque contenant des sporidies , le plus ordinairement au nombre de huit ; elle est grossie 200 fois. x Sporidies libres et müres, grossies environ 400 fois. STICTA. DELISE. APOTHECIA scutelliformia margini aut disco thalli adnata, margine (sæpè obliquo et decorticato) subtüs libero. Discus primitüs clausus nuclei instar sub strato gonimo oriens, dein elevatus, explanatus, nudus, strato medullari impositus. THALLUS e centro expansus , foliaceus, coriaceo-cartilagineus , subtüs villosus , cyphellis macu- lisve discoloribus variegatus , rarissime venosus. STICTA AURATA. Ac. S. thallo submembranaceo laciniato-lobato glauco-rutilante , subtüs tomentoso , cyphellis sorediifor- mibus citrinis adsperso, apotheciis marginalibus subpeltatis obliquis, margine citrino, disco badio-pur- pureo. Asci ( ut in omnibus sequentibus ) clavæformes paraphysibus immersi sporidia cymbiformia te- traspora luteo-fusca uni- aut biseriata continentes. Platisma crocatum. Hoffm. PI. Lich., t. 58, f. 1-5. Lichen auratus. Engl. Bot., t. 2559. Dill. Musc., t. 84, f. 12. Sticta aurata. Ach. Meth, Lich., p. 277. Lich. univ., p. 448, et Syn. Lich., p. 232. Delise Monogr. Stict., p. 49, t. 2, f. 5-6. Zenk. in Geb. Waarenk., p. 197, t. 25, f. 9. Duby, Bot. Gall., p. 600. Fr. Lich. eur., p. 50. Hook. Engl. Fl., v. 1, p. 205. Nephroma aurata. Pers. Gaudich. in Freyc. Voy. Uran., p. 202. Parmelia aurata, Eschw. Lich. Bras., p. 916. Ic. select. crypt., p. 24, t. 14, f. 1, eximia. Has. Ad saxa, rupes et arborum truncos in insulis Teneriffà et Gomerà semper sterilis lecta. STICTA FULIGINOSA. Acx. S. thallo coriaceo-membranaceo orbiculato rotundato-lobato rugoso lurido, subtüs pallidiori tomen- toso, cyphellis concavis albidis adsperso, apotheciis sparsis sessilibus orbiculatis rufis, margine decorti- cato pallidiori. Asci..... Lichen fuliginosus. Dicks. Pl. crypt. Brit. fasc., 1, p. 15.Dill. Musc., t. 26, f. 100. A. Engl. Bot., t. 1105. Sticta fuliginosa. Ach. Meth. Lich., p. 981. Lich. univ., p. 457. et Syn. Lich., p. 256. DC. Fl. Fr., u, p. 404. Delise, l. €. p. 74, t. 6, f. 20. Spreng., l. c. p. 303. Fries, Lich. eur., p. 52. Hook, Engl. Fl., v. 1, p. 206. Exsic. Moug. et Nestl., n. 542. Has. In montibus excelsis insulæ Gomerz sterilem invenit cl. Despréaux. STICTA FILICINA. Ac. S. thallo coriaceo - membranaceo suprà cinereo-glauco subcinerascente , subtüs rufo-crocato tomento brevi denso vestito venisque extantibus anastomosantibus reticulato, e basi substipitata sensim in fron- dem laciniatam dilatato-expanso, laciniis sinuato-lobatis ambitu rotundato crenulatis (in speciminibus IT. — (PHYTOGRAPH., PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.) — 14 ( 106 ) Corsicis Canariensibusque) tenuissime dissectis, cyphellis raris irregularibus amplis pallidis, apotheciis sparsis , disco rubro demüm convexiusculo fusco, margine thallode tenui integerrimo. Lichen Filix. Swartz, Meth. Musc., t. 2, f. 1. Platisma Filix. Hoffm. Pl. Lich., t. 55, f. 1-2. Sticta Filicina. Ach. Meth. Lich., p. 275. Lich. univ., p. 445, et Syn. Lich., p. 23. Delise, |. c. p. 120, t. 12. f. 49, (icon Hoffmanni). Spreng., l. c. p. 305. Sticta Dufourii. Delise, l. c. n. 78, t. 6, f. 22, ex specim. — Duby, Bot. Gall., p. 599. Has. Ad truncos arborum in sylvis insule Canariz circà /a Madre de Moya legit cl. Despréaux. Os. Si quelque chose doit surprendre de la part d'un botaniste aussi profondément versé que l'est M. Delise dans la connaissance des Lichens, c'est de le voir, dans son excellente monographie, saluer d'un nom nouveau une espèce si facile à distinguer de ses congéneres et dont il avait sous les yeux, à défaut d'échantillons authentiques, l'excellente figure don- née par Hoffmann. Il est probable que, trompé par les limites géographiques assignées au Sticta filicina, il n'aura pas osé réunir des Lichens croissant sous des latitudes si diverses ; car, il faut bien remarquer que s'il avait des individus venant des Canaries, il en possédait aussi de Corse et de Bretagne. Je conviendrai tout d'abord que les échantillons recueillis dans la forét de Briquebec, et qu'il m'a envoyés lui-méme comme douteux, mais que, plus tard, j'ai recus en bon état de M. Lenormand, n'offrent pas, comme ceux des Canaries, et surtout ceux de Corse, que je tiens de l'amitié de-M. Soleirol, tous les caractéres énumérés dans l'exacte description d'Hoffmann, c'est-à-dire la forme décidément stipitée, les nervures du dessous des frondes d'autant plus saillantes qu'elles se rapprochent du pseudostipe ou de la base, et formant par leurs anastomoses un réseau dont les mailles diminuent de grandeur à mesure qu'elles atteignent le sommet des frondes où elles disparaissent ; enfin, ce duvet court, mais abondant et d'une belle couleur brune safranée, dont cette méme surface est re- couverte. Dans ces échantillons de la France occidentale, qui n'ont pas été soumis à l'influence, soit de la chaleur du so- leil d'Afrique, soit de la vive lumière diffuse qui éclaire ces contrées méridionales, le tomentum, ou le duvet en question, est, au contraire, pâle, ou devient même fuligineux dans le centre; le fond des cyphelles, au lieu d'être d'un jaune pâle, est au contraire d'un blanc de lait (ce qui, par parenthèse, diminue beaucoup la valeur que l'on accorde à la coloration de ces organes) ; mais il reste encore, pour témoigner de l'affinité des deux Lichens, ces nervures ou veines anastomo- sées, et surtout la forme stipitée des frondes. Qu'y a-t-il, au reste, d'étonnant, de rencontrer en Europe cette espèce originaire de la Nouvelle Zélande et de la Jamaïque ? N'y a-t-on pas aussi trouvé, et, notez bien ceci, dans les mêmes lo- calités, c'est-à-dire en Bretagne, en Normandie et en Corse, le Sticta aurata? N'a-t-on pas derniérement découvert en Angleterre le Sticta macrophylla, qu'on croyait jusqu'ici une espèce exotique ? Il est vrai que ces espèces ne fructifient pas dans nos climats, mais c'est un fait commun à beaucoup d'autres plantes. Au lieu des fructifications, nous trouvons chez la plupart, comme dans le Sticta fuliginosa, ces efflorescences sorediformes qui donnent un facies particulier à ce Lichen venu dans nos contrées septentrionales. Le Sticta Ambavillaria lui-méme ne pourrait-il pas étre, comme quelques lichéno- graphes l'ont avancé, l'état parfait ou fertile du Sticta fuliginosa, dont les apothécies sont si rares, que ceux mémes qui disent les avoir observées en France, n'ont jamais pu me les faire voir. Ce qui a dû encore induire en erreur le savant monographe de Vire, c'estl'inexactitude des termes dans lesquels Acharius a établi la diagnose du Sticta filicina qu'il dit : « subtüs nudiusculo », quand Hoffmann affirme au contraire que la face inférieure de ce Lichen est : « ex ochreo et coriaceo in elegantem croceum vergens colorem, tomento ex villo perbrevi » spongioso obducta in plicas seu rugas elevata, à peripheriá frondis et laciniarum stipitem versüs convergentes, sensim- » que crassiores. » M. Despréaux a fort bien déterminé les échantillons qu'il a envoyés à M. Webb, lesquels sont d'ail- eu rs identiques à ceux recueillis en Corse. M. Soleirola trouvé tous les âges de cette espèce ; il ne sera pas, je crois, su- perflu de tenir note de sa morphose, jusqu'ici inconnue. Je possede des frondes jeunes depuis une ligne jusqu'à huit lignes de hauteur , toutes fixées par l'espèce de rétrécissement stipitiforme à la tige principale du Madotheca platyphylloidea, venu sur les écorces. Elles ont la forme petaloide et ressemblent parfaitement, les plus jeunes, à l' Agaricus petaloides en miniature ; les plus âgées, au Padina tenuis, ou rosea. Leur face inférieure est déjà réticulée, mais on n'y voit aucun ru- diment de ce duvet qui doit un jour la recouvrir. La face supérieure est d'un gris-cendré, qui sur les bords se mêle d'une teinte fuligineuse. Ce n'est qu'avec l’âge que le dessous des frondes se recouvre de ce duvet d'un beau jaune safrané, et que leur périphérie se découpe en lobes arrondis plus ou moins déchiquetés. La tendance de cette espèce à subir une semblable anamorphose est telle, que les échantillons de Juan Fernandez sont découpés presque jusqu'à la nervure moyenne, et que chaque découpure ou laniére est chargée de nombreuses folioles trés-petites et très découpées elles- mémes, dont l'ensemble conserve la forme générale propre à ce Lichen remarquable (1). (1) €fr. Prodr. Fl. Juan Fern. in Ann. Sc. nat. 2e sér. Bot., tom. 4, p. 89. Sticta filicina var. a. marginibus isidiopho. ris. Cette variété seule appartient, comme anamorphose, à l'espèce en question. L'espèce que j'ai mentionnée là comme type, est, ou une espèce nouvelle, ou bien n'est qu'une des nombreuses variations du Sticta damæcornis. ( 107 ) Le Sticta filicina, comme le S. aurata, devient conséquemment une espèce francaise. STICTA DAM/ECORNIS. Ac. 5. thallo coriaceo-membranaceo pallido-glaucescente fuscescenteve, subtüs villoso-tomentoso brunneo- fusco , flabellari - vel pinnatifido - laciniato , laciniis planis aut subcanaliculatis sublinearibus sinuato- lobatis , lobulis apice rotundatis repandis corniculatis retuso-truncatis aut bifidis, cyphellis urceolatis immersis albicantibus, limbo tenui erecto, apotheciis sparsis, sepius marginalibus, disco plano vel con- vexo rufo-fusco, demi cum margine thallode eroso-dentato vel et integerrimo nigricante. Asci et spo- ridia ut in .$tictá auratd , majores tamen. Lichen damæcornis. Swartz, Fl. ind. occ., 11, p. 1900. Platisma Cornu Dame. Hoffm. Pl. Lich., t. 24, f. 4-7. Dill. Musc., t. 29, f. 115. Sticta damæcornis. Ach. Meth. Lich., p. 270. Lich. univ., p. 446, et Syn. Lich., p. 251. Delise, Monogr., p. 105, t. 9, f. 59. Spreng., l. c. p. 505. Parmelia damæcornis. Eschw. Lich. Bras., p. 913. Sticta dichotoma. Delise, l. c. p. 107, t. 9, f. 40, A. Sticta plumbea. Ejusd., l. c. p. 109, t. 9, f. 41. 1 Var. CaxaniENsis Ach. thallo cinereo-flavo-fuscescente humecto viridi flabellato-laciniato , laciniis latiusculis divergentibus obtuse dentatis, apice bifidis , subtüs tomento fuscescenti-citrino obducto, cy- phellis pallidis , apotheciis sparsis interdüm confertis , disco è rufo ferrugineo - fusco demüm convexo marginem thallodem tandem excludente. Sporidia et asci ut in typo. Sticta damæcornis c, Canariensis. Ach. Syn. Lich., p. 252. Sticta Canariensis. Bory, Herb. Delise,l. c. p. 114, t. 11, f. 45. Has. In truncis Perseæcanariensis in sylvà Teneriffæ, las Mercedes, etad saxa Canariæ fertilis lecta. Oss. Les auteurs de l'histoire naturelle des Canaries et M. Despréaux ont recueilli tant et de si beaux exemplaires de ce Lichen , que j'ai été dans les meilleures conditions possibles pour l'étudier et décider de la place qu'il doit définitive- ment occuper. Je ne pense pas qu'on doive le séparer du S. damæcornis, qui varie de tant de manières, qu'on peut, dans un grand nombre d'échantillons, retrouver toutes les transitions possibles entre la consistance papyracée ou coriace du thalle, ses diverses dimensions, le mode varié dela division des lobes, la forme plane ou canaliculée de ceux-ci, l'abon- dance ou la rareté et la nuance plus ou moins foncée du duvet tomenteux du dessous, les formes et la position des apo- thécies aux différens âges du Lichen, etc. On décuplerait le nombre des espèces, au grand détriment de la science, sil'on se laissait aller au désir de distinguer ainsi de pures individualités. STICTA HERBACEA. Drrrsr. 3. thallo membranaceo-coriaceo adpresso lzvi obscure viridi ( glaucescente subfusco) , subtus villoso, laciniis sinuato-repandis apice rodundatis, apotheciis sparsis, margine thallode inflexo subdecorticante, “disco rufo. Asci et sporidia generis , hæc vero utrinque magis acuminata , juniora bi— , adulta quadri- locularia. Lichen herbaceus. Huds. Fl. Angl., p. 544. Dill. Musc., t. 25, f. 98. Engl. Bot., t. 294, FI. Dan., t. 1127. Pulmonaria herbacea. Hoffm. Pl. Lich., t. 10, f. 2. Parmelia herbacea. Ach. Meth. Lich., p. 218. Lich. univ., pr 459, et Syn. Lich., p. 198. Hook. Engl. Fl., v. 1, p. 200. Sticta herbacea. Delise, Monogr., p. 132, t. 16, f. 56. Duby, Bot. Gall., p. 600. Spreng., l. c., p. 302. Fr. Lich. eur., p. 55. Ha». Ad radices arborum in sylvis Teneriffæ à cl. Despréaux lecta. STICTA PULMONACEA. Acu, S. thallo coriaceo laxo lacunoso reticulato saturate viridi ( subcervino ) laciniis elongatis discretis si- nuato-lobatis, subtüs tomentosis maculis nudis albis, apotheciis submarginalibus decorticantibus rufis. Sporidia et asci generis. Lichen pulmonarius. Lin. Sp. Pl., p. 1619. Mich. Nov. Gen., t. 45. Dill. Musc., t. 99, f. 113. Engl. Bot., t. 519. Pulmonaria reticulata. Hoffm. Pl. Lich., t. 4, f. 2. ( 108 ) Parmelia pulmonacea. Ach. Meth. Lich., p. 220. Sticta pulmonacea. Ach. Lich. univ., p. 449, et Syn. Lich., p. 233. Delise, l. c., p. 159, t. 17, f. 60. Spreng., l. c., p. 302. Duby, Bot. Gall., p. 599. Fr. Lich. eur., p. 53. Hook. Eng. Fl., v. 1, p. 206. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 11. Moug. et Nestl., n. 62. Sommerf. Norv., n. 151. Oss. M. Webb n'a pas recueilli, mais possède dans son herbier des échantillons du Sticta linita, Ach., provenant de la collection de Desfontaines, et qui, d’après l'étiquette seraient originaires des Canaries. Has. In sylvis Teneriffæ et Gomeræ ad arborum truncos sterilis lecta. STICTA SCROBICULATA. Acn. S. thallo coriaceo laxo scrobiculato plumbeo ( glaucescente ) lobato, lobis rotundatis subintegris, sub- tüs tomentoso, maculis nudis albis, apotheciis sparsis decorticatis, disco plano rufo-fusco. Asci elongati clavæformes mox rumpentes sporidia acicularia seu longissime navicularia quadriseptata includentes. Lichen scrobiculatus. Scop. Fl. Carn., 11, p. 584. Fl. Dan., t. 1007. Mich. Nov. Gen., t. 49. Ord., xxxr. Dill. Musc., L. 99, f. 114. Engl. Bot., t. 497. Lichen plumbeus. Roth. Bot. Mag., 2, t. 4, f. 2. Lichen verrucosus. Huds. Fl. Angl., p. 545. Wulf. apud. Jacq. Collect., 4, t. 18, f. 2. Pulmonaria verrucosa. Hoffm. Pl. Lich,, t. 4, f. 1. Parmelia scrobiculata. Ach. Meth. Lich., p. 219. Sticta scrobiculata. Ach. Lich. univ., p. 455, et Syn. Lich., p. 954. Delise, Monogr., p. 152, t. 18, f. 69. Spreng., l. c. p. 302. Duby, Bot. Gall., p. 599. Fries, Lich. eur., p. 53. Hook. Engl. Fl., v. 1, p. 206. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 78. Moug. et Nestl., n. 444. Has. In terrá subumbrá sylvarum imprimis loco /a Cumbre dicto in Canariá nec non ad fruticum trun- cos v. g. Ericæ arboreæ in Teneriffä lecta. PARMELIA. FRIES. AporHECIA scutelliformia , orbicularia, thalli disco horizontaliter adnata , margine thallode zequali. Discus primo conniventi-clausus subceraceus. THALLUs e centro ho- rizontaliter expansus , bilateralis, formà varius, hypothallo suffultus. PARMELIA PERFORATA. Ac. P. thallo foliaceo-imbricato membranaceo viridi-glaucescente, subtüs nigro atro-fibrilloso, lobis rotun- datis ciliatis , apotheciis podicellatis margine integerrimis , demüm amplis perforatis , disco rufo. Asci obovati sacciformes sporidia subrotunda ellipticave limbo hyalino crasso cincta absque ordine includen- tes nucleoque gelatinoso nidulantes. Lichen perforatus. Jacq. Collect., 1, p- 116, t. 4. Swartz, Fl. Ind. Occ., 111, p. 1905. Dill. Musc., t. 20, f. 42, 48, et t. 82, f. 3. Platisma perforatum. Hoffm. Pl. Lich., &. 13, f. 4, cum descriptione. Parmelia perforata. Ach. Meth. Lich., p. 217. Lich. univ., p. 459, et Syn. Lich., p. 198. Fée, Crypt. écor. off., p. 121, . 52, f. 3. Spreng., l. c., 289. Fries, Lich. eur., p. 58. Hook. Engl. Fl., v. 1, p. 200. Has. In saxis montis excelsi .$aucillo in Canariá lecta. c PARMELIA PERLATA. Acxz. P. thallo foliaceo - imbricato membranaceo lævi virescenti-glauco subtüs fusco-nigro obsolete fibril- loso, lobis rotundatis nudis, apotheciorum disco rubro, margine tenui. Asci et sporidia prioris. Lichen perlatus. Lin. Syst., 808. Vaill. Bot. Par., t. 91, f. 12. Mich., Nov. Gen., t. 50,f. 1. Dill. Musc., t. 20, f. 39. Wulf. in Jacq. Collect., 1v, t. 10. Parmelia perlata. Ach. Meth. Lich., p. 216. Lich. univ., p. 458, et Syn. Lich., p. 197. Spreng., |. c. p. 288. Duby, Bot. Gall., p. 606, excl. var. Y. Fries. Lich. eur., p. 59. Montag. in Hist. phys. polit. et nat. Cuba, Bot. Crypt. ed. franc., p. 250. : Exsic. Moug. et Nestl., n. 253. ( 109 ) Ha». Ad saxa et truncos arborum in insulis Canariensibus frequens, sed sterilis lecta. Van. Olivetorum Ach. thallo glauco - virescenti subtüs atro subnudo , loborum marginibus elevatis crispis pulverulentis. Lichen dubius. Wulf., 1. c. t. 19, f. 2. Parmelia perlata, Var. Olivetorum. Ach. Lich. univ., p. 458, et Syn. Lich., p. 198. Dill. Musc., t. 20, f. 39, B. Mon- tag., l. c. Has. Ad saxa etarbores insularum omnium Canariensium ad pannos tingendos junior tantüm, apothe- ciis nondum evolutis, et saxicola in Britanniam invecta Canary Moss dicitur, accolis quoque Canarien- sibus Musgo sive Muscus vocatur. Oss. C'est principalement à Fortaventure qu'on recueille abondamment le Lichen en question, pour lelivrer au commerce. M. Despréaux prétend qu'il differe du P. perlata, par la couleur qu'on en retire. Mais comme ce botaniste fait la méme observation à l'égard d'échantillons parfaitement bien caractérisés du P. tiliacea, il est probable que les différences des produits tiennent aux procédés qu'on emploie pour les obtenir. PARMELIA TILIACEA. Ac. P. thallo foliaceo - imbricato submembranaceo lævigato glauco-albicante , szepiüs pruinoso , subtüs fusco atro-fibrilloso , lobis sinuato - laciniatis , apotheciorum disco badio , margine integro. Ásci in nu- cleo mucilagineo nidulantes subclavati sporidia subrotunda pellucida limbo mediocri cincta nullo or- dine disposita includentes. Lichen tiliaceus. Hoffm. Enum. Lich., p. 96, t. 46, f. 2, et Mich., Nov. Gen., t. 45. Ord., xv. Engl. Bot., t. 700. Lichen quercinus. Wild. Fl. Berol., t. 7, f. 15. Lichen quercifolius. Wulf. ap. Jacq. Collect., n, p. 197, t. 9, f. 2. Imbricaria quercifolia. DC. Fl. Fr., 1, p. 590, Parmelia tiliacea. Ach. Meth. Lich., p. 215. Lich. univ., p. 460, et Syn. Lich., p. 499. Duby, Bot. Gall., p. 601. Fries, Lich. eur., p. 59. Hook. Engl. Fl., v. 1, p. 200. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 169. Moug. et Nestl., n. 445. Has. Ad truncos Cerasorum necnon Castanearum in insulis Canariâ et Gomerà à cl. Despréaux lecta. Van. Scortea Ach. thallo subcoriaceo glabro albo , punctis nigris adsperso, lobis sinuato-crenatis in- cisisque. Parmelia scortea. Ach. Meth. Lich., p. 215, Lich. univ. p. 461. et Syn. Lich., p. 197. Has. Ad terram et rupes frequens in Canariá reliquisque Fortunatis ; cl. Webb. Stictæ glomeruliferæ quácum non confundenda, simillima. Ozs. Je n'ai point vu les sporidies biloculaires que M. Fée (Supplém., p. 147) attribue à cette espèce et qu'il repré- sente dans la fig. 20 de la planche 45, Addenda, mais bien comme il les a figurées au même lieu en e'. PARMELIA BORRERI. Turn. P. thallo foliaceo - imbricato cartilagineo-membranaceo læviusculo glauco-cinerascente, subtüs atro- fibrilloso, laciniis apice rotundatis utrinquè nudis,apotheciorum disco nudo rubro-badio, margine inte- gro. Asci in nucleo mucilagineo nidulantes primó globosi demüm ovati pellucidi sporidia subglobosa inordinata et inter se ad speciem cohzrentia includentes. Lichen Borreri. Engl. Bot., t. 1780. Parmelia Borreri. Turn. in Ach. Lich. univ., p. 461. Turn. in Act. Soc. Lin. Lond., IX, p. 148, t. 13, f. 2. Duly, Bot. Gall., p. 601. Fr. Lich. cur., p. 60. Hook. Engl. Fl., v. 1, p. 199. Exsic. Moug. et Nestl., n. 654. Has. Ad montem Doramas in Canariá legit sterilem cl. Despréaux. PARMELIA SAXATILIS. Acu. P. thallo foliaceo-imbricato subcartilagineo reticulato-lacunoso opaco glauco-cinerascente, subtüs ni- groatro-fibrilloso, laciniis sinuato-lobatis retusis, apotheciorum disco badio , margine demüm crenato. ( 110 ) Asci saccato-clavati quàm prioris dupló longiores; sporidia autem conformia vixque majora includentes et nucleo mucilaginoso nidulantes. Lichen saxatilis. Lin. Fl. Suec., n. 1075. Sp. Pl., p. 1609. Mich. Nov. Gen., t. 49. Ord., xxi, f. 1. Dill. Musc., t. 24, f. 83. Hoffm. Enum. Lich., p. 85, t. 15, f. 1, t. 16, f. 1 ( corr. Fries). Wulf. ap, Jacq. Collect., 1v, t. 20, f. 2. Engl. Bot., t. 605. Imbricaria retiruga, DC. Fl. Fr., 11, p. 389. Parmelia saxatilis. Ach., Meth. Lich., p. 204. Lich. univ., p. 469, et Syn. Lich., p. 205. Spreng., |. c. p. 285, excl. syn. Duby, Bot. Gall., p. 601. Fries, Lich. eur., p. 61. Hook. Engl. Fl., v. 1, p. 199. Exsic. Fries, Lich. Suec , n. 168. Moug. et Nestl., n. 549 et n. 758. Has Ad terram muscosam et arborum truncos in Canariá fertilis lecta. PARMELIA PHYSODES. Fnmrzs. P. thallo foliaceo-imbricato subinflato lævi glauco - albescente, subtüs glabro atro, laciniis linearibus sinuatis , apotheciorum disco hepatico. Asci saccato - obovati sporidia parva prorsus globosa limbata , limbo angustiore subobscuro includentes, nucleo mucilagineo. a. Apicibus clausis. Fries. Lichen physodes. Lin. Sp. PL., p. 1610. Mich., Nov. Gen., t. 50. Ord., xxv, f. 1, 2. Dill. Musc.,t. 20, f. 49. Hoffm. Enumer. Lich., t. 45, f. 9. Engl. Bot., t. 126. F1. Dan., t. 1186, f. 2. Imbr.caria physodes. DC. F. Fr., 11, p. 595. Parmelia physodes. Ach. Meth. Lich., p. 250. Lich. univ., p. 492, et Syn. Lich., p. 218. Spreng.,l. c. p. 289. Duby, Bot. Gall., p. 602. Fries, Lich. eur., p. 64. Hook., l. c. p. 204. Exsrc. Fries, Lich. Suec., n. 291. Moug. et Nestl., n. 159. * Nigro-vittata, thalli laciniisambitu atro-nitentibus. Parmelia duplicata. Ach. Meth. Lich., p. 252. Parmelia physodes, vittata. Ejusd. Syn. Lich., |. c. Has. Typus in terrá inter muscos, forma * veró ramulos investiens crescit. PARMELIA CONSPERSA. Acn. P. thallo foliaceo-imbricato submembranaceo polito stramineo -virescente, subtüs fusco nigro-fibril- loso, laciniis sinuatis planis, apotheciorum disco badio , margine integro. Asci saccato - clavati sporidia oblonga elimbata inordinata foventes et ipsi nucleo mucilagineo nidulantes. Lichen centrifugus. Hoffm. Enum. Lich., t. 10, f. 5 (non Lin.) Dill. Musc., t. 24, f. 75. Squamaria centrifuga. Hoffm. Pl. Lich., t. 16, f. 2. Parmelia conspersa. Ach. Meth. Lich., p. 205. Lich. univ., p. 486, et Syn. Lich., p. 209. Spreng., |. €. p. 286. Duby, Bot. Gall., p. 602. Fries, Lich. eur., p. 69. Hook., l. c. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 167. Moug. et Nestl., n. 160. Haz. In arborum truncis et ad saxa imprimis in Gomerá lecta. PARMELIA PARIETINA. Ac. P. thallo foliaceo squamulosove imbricato membranaceo sublobato luteo , subtüs pallidiori obsolete fibrilloso, apotheciis elevato-marginatis integerrimis, disco luteo. Asci clavato-saccati pellucidi sporidia octona elliptica utroque apice sporidiolum? globosum continentia foventes inter paraphyses nidulantes Cfr. Everniæ scorigenæ icon. Lichen parietinus. Lin. Sp. Pl., p. 1610. Dill. Musc., t. 24, f. 76. Engl. Bot., t. 194. Fl. Dan., t. 1005. Hoffm. Enum. Lich., t. 48, f. 4. - Parmelia parietina. Ach. Meth. Lich., p. 215. Lich. univ., p. 465. Spreng., l. c. p. 291. Duby, Bot. Gall., p. 606. Fries, Lich. eur., p. 72. Hook., l. c. p. 204. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 958. Moug. et Nestl., n. 66. Desmaz. Crypt., n. 145. Has. Specimen detritum apotheeiisque orbatum ex insulis Fortunatis relatum in collectione geolo- gicà Webbianá vidi. ( 1445) PARMELIA CHRYSOPHTHALMA. Acu. P. thallo foliaceo cartilagineo decumbente è flavo-vitellino albicante , subtüs nudo pallidiori, pinnati- fido-ramoso , laciniis multifidis ad ambitum fibrillosis , apotheciis subterminalibus , disco aurantiaco , margine thallode fibrilloso-ciliato aut prorsüs nudo. Asci et sporidia ut in priori. Lichen chrysophthalmus. Lin. Syst. nat. et Suppl., p. 451. Mich. Nov. Gen., t. 56, f. 5. Dill. Musc., t. 15, f. 17. Platisma armatum et denudatum. Hoffm. Pl. Lich., t. 56, f. 4 et 51, f. 1. Physcia chrysophthalma. DC. Fl. Fr.,1, p. 401. Duby, Bot. Gall., p. 611. Borrera chrysophthalma « et p. Ach. Lich. univ., p. 502, et Syn. Lich., p. 224. Hook., |. c. p. 223. Parmelia chrysophthalma. Ach. Meth. Lich., p. 267. Spreng., |. c. p. 280. Fr. Lich. eur., p. 75. Exsic. Moug. et Nestl., n. 24% (corr. Fries, Lich. Eur.). Has. In Cacto coccionellifero nec non ad Cetrariam glaucam lecta. PARMELIA LEUCOMELA. Acn. P. thallo cartilagineo glauco-albicante ramoso-laciniato , laciniis adscendentibus linearibus elon- gatis subtüs canaliculatis niveo-pulverulentis margine atro-ciliatis, ciliis bi-multifidis, apotheciis lateralibus podicellatis, disco nigro cæsio-pruinoso, margine radiato-ciliato. Asci clavati ampli sporidia maxima luteo-fuliginosa oblonga demum bilocularia , loculis interdüm inæqualibus, quoque loculo tandem sporidiolum globosum continente , includentes , paraphysibusque stipati. Lichen leucomelas. Lin. Syst. nat. Dill. Musc., t. 21, f. 50, A. Swartz, Obs. Bot., p. 407, t. 11, f. 5. Physcia leucomelas. Michz. Fl. Bor. Amer., 2, p. 526. Borrera leucomela. Ach. Lich. univ., p. 499, Syn. Lich., p. 222. Fée, Suppl., p. 151, t. 45, asci. Hook. Engl. Fl., v. r, pag. 223. Parmelia leucomela. Ach. Meth. Lich., p. 256. Fr. Lich. eur., p. 16. Parmelia speciosa leucomelas. Eschw. Lich. Bras., p. 198. Spreng.,l. c. p. 286. Has. Ad rupes et saxa prope Crucem in summo monte .Saucillo Canariæ , etiam in Gomerá cum apo- theciis lecta. Os. Les sporidies de cette espèce deviennent brunes en vieillissant, et acquièrent une longueur de 1125 de millimètre sur un diamètre de moitié moindre. Elles sont en tout semblables à celles de l'espèce suivante avec laquelle il eût été plus raisonnable à Eschweiler et Sprengel de la réunir, que de la rapprocher, comme forme, du Parmelia speciosa, dont elle est encore plus distincte par ses autres caractères que par ceux tirés des thèques et des sporidies. PARMELIA CILIARIS. Ac. P. thallo cartilagineo é viridi cervino-glauco laciniis linearibus subascendentibus subtüs canali- culatis, fibrillis simplicibus ciliatis, apotheciis podicellatis , margine erecto demum lacero-dentato , disco-plano nigro-fusco subpruinoso. Asci et sporidia præcedentis. Lichen ciliaris. Lin. Sp. Pl., p. 1611. Vaill. Bot. Par., t. 20, f. 4. Dill. Musc., t. 20, f. 45. Fl. Dan., t. 111. Wulf. ap. Jacq. Collect., 1v, t. 45, f. 1. Engl. Bot., t. 1552. Lichenoides ciliare. Hoffm. Pl. Lich., t. 5, f. 4. Physcia ciliaris. DC. Fl. Fr., 11, p. 396. Duby, Bot. Gall., p. 612. Parmelia ciliaris. Ach. Meth. Lich., p. 255. Fries, Lich. eur., p. 77. Borreraciliaris. Ach. Lich. univ., p. 496. Syn. Lich., p. 221. Hook. Engl. Fl., v. 1, p. 222. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 459. Moug. et Nestl., n. 64. Desmaz. Crypt., n. 40 Has. Cum priori lecta. Oss. Les échantillons de la collection ont les laciniures du thalle beaucoup plus étroites que ceux d'Europe. Ils ont également une couleur brune foncée qu'on rencontre rarement chez nous. Ils ressemblent d'ailleurs, trait pour trait, à la variation de ce Lichen que M. Bory a rapportée de Morée, et à laquelle il a donné le nom de longiciliata. J'ai aussi reçu de M. Soleirol la méme forme qu'il a cueillie en Corse. CAPE) PARMELIA PULVERULENTA. Acn. P. thallo cartilagineo substellato é viridi fusco cinereo-pruinoso , subtüs atro-pannoso, apotheciis sessilibus , margine tumido, disco plano nigro-fusco subpruinoso. Asci et sporidia ut in duabus prio- ribus sed dimidio minores. Van. a. Muscigena , thalli laciniis appressis angustioribus. Parmelia muscigena. Ach. Lich. univ., p. 4T2. Syn. Lich , p. 212. Spreng., l.c. p. 282, Duby, Bot. Gall., p. 604. Parmelia pulverulenta var. Fries, Lich. eur., p. 19. Has. In Muscis et Jungermannideis in Canariá legit cl. Despréaux. Var. b. Pityrea, ambitu laciniarum thalli in pulverem granulosum prorsüs soluto. Lichen griseus. Lamk. Encycl., 5, p. 480: Lichen lanuginosus. Hoffm. Enum. Lich., t. 10, f. 4. Imbricaria grisea. DC. Fl. Fr., 1t, p. 387. Lichen pityreus. Ach. Prodr., p. 124. Engl. Bot., t. 2064. Parmelia pityrea. Ejusd. Lich. univ., p. 483. Syn. Lich., p. 201. Spreng., l. c. p. 288. Duby, Bot. Gall., p. 605. Hook. Engl. Fl., v. 1, p. 201. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 105. Moug. et Nestl., n. 552. Has. Ad rupes loco /a Madre de Moya dicto in Canarià à cl. Despréaux lecta et ut species nova no- mine Parmelie JY ebbii salutata. PARMELIA SPECIOSA. Acu. P. thallo cartilagineo-membranaceo virescenti-glauco epruinoso , subtüs lacteo, laciniis obtusis ciliato-fibrillosis , apotheciis subsessilibus , margine incurvo crenato , disco concavo rufo-fusco sub- nudo. Asci et sporidia ut in P. /eucomelá et ciliari, Lichen speciosus. Wulf. ap. Jacq. Collect., ni, t. 7. Imbricaria speciosa. DC. Synops., p. 85. Parmelia speciosa. Ach. Meth. Lich., p. 198. Lich. univ., p. 480. Syn. Lich., p. 2911. 'Spreng., |. c. p. 286 (excel. syn.). Eschw., l. c. p. 198 (excl. syn.). Duby, Bot. Gall., p. 603. Fries, Lich. eur., p. 80. Hook. Engl. Fl., v. 1, p. 201. Exsic. Moug. et Nestl., n. 605. Has. Muscicola ad radices arborum in Canariis , loco incerto , sterilis lecta. Oss. Cette espéce parait rare en fructification. Sur un trés-grand nombre d'échantillons d'Europe, je n'en ai qu'un en cet état; il me vient de Schleicher. Les autres sont tous exotiques. C'est sur celui d'Europe que j'ai étudié les thèques et comparativement sur une variété du Brésil, dont Persoon a fait son Parmelia phyllocarpa. PARMELIA STELLARIS. Acu. P. thallo subcartilagineo glaucescente nudo epruinoso , laciniis multifidis subtus albidis fibrillosis, apotheciis sessilibus , margine tumidulo subintegro , disco fusco-atro subpruinoso. Asci et sporidia hujusce tribus. Var. a, Aipolia, thallo stellari-expanso , laciniis ad ambitum rosulæ latioribus applanatis margine vix aut breviter fibrillosis. Lichen aipolius. Ehrh. Pl. crypt., n. 197. Imbricaria aipolia. DC. FI. Fr., 1t, p. 586. Parmelia aipolia. Ach. Meth. Lich., p. 910. Lich. univ., p. 417. Syn. Lich., p. 215. Duby, Bot. Gall., p. 605. Parmelia stellaris var. a. Fries, Lich. eur., p. 82. Var. b. Hispida, thalli laciniis ascendentibus, apice sæpè tubuloso-inflatis, margine longiüs hispidis. Lichen hispidus. Wulf. ap. Jacq. Collect., t. 6, f. 5. Hoffm. Pl. Lich., t. 9, f. 2, 3 (sub Lichenoides). FI. Dan., L. 1186, f. 1. Parmelia tenella. Ach. Meth. Lich., p. 250. Borrera tenella x. Ach. Lich. univ., p. 498. Syn. Lich. , p. 221. Engl. Bot., t. 1551. Parmelia stellaris var. b. hispida. Fries, l. c. (HN) Exsic. Moug. et Nestl., n. 450, a. Has. Ad arborum truncos , ain Gomerá, b in Canariá, à cl. Despréaux lecta. PARMELIA PLUMBEA, Acu. P. thallo coriaceo-membranaceo orbiculari aut confluentià irregulari , laciniis radiato-rugosis , demüm simul concretis submonophyllo , ambitu crenato , suprà concentricè zonato livido-plumbeo , hypothallo spongioso tomentoso cærulescente , apotheciis ( biatorinis) confertis, sæpè symphycarpeis rufis tandem nigrescentibus, margine subconcolore integerrimo. Asci clavati inter paraphyses fili- formes apice subincrassatas, interdüm in laminá nigrescente obscuré virides nidulantes et sporidia oblongo-elliptica octona subbiseriata sporidiolum (an tantüm guttulam oleosam?) continentia , in- cludentes. Lichen plumbeus. Lightf. Fl. Scot., p. 826, t. 26. Mich. Nov. Gen., t. 43. Ord., 23, f. 4. Dill. Musc., t. 24, f. 75 (corr. Fries). Hoffm. Enum. Lich., t. 91, f. 2. Imbricaria plumbea. DC. Fl. Fr., 1, p. 391. Pannaria plumbea. Delise, in Dict. class., 45, p. 20. Duby, Bot. Gall., p. 606. Parmelia plumbea. Ach. Meth. Lich., p. 212. Lich. univ., p. 466. Syn. Lich., p. 202. Spreng., |. c. p. 285 (excl. P. ru- bigin.). Fries. Lich. eur., p. 81. Placodium plumbeum. Hook. Engl. Fl.., v. 1, p. 197. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 68. Has. Ad truncos arborum in Canarià à cl. Despréaux lecta. Etiam in Teneriffà secundüm cl. Bory. Cf. Dict. class. , tom. 13, p.20. * Oss. Ce Lichen, auquel ressemble tant le Lecidea parmelioiles, dont nous parlerons dans un instant, a été plus ré- cemment placé par Fries dans son genre Biatora. PARMELIA HOLOPH/EA. Moxrac. P. thalli squamulis cartilagineo-membranaceis imbricatis primo cervino-castaneis demum obscure fuscis, ambitu plicato-undulato rotundato-inciso ascendenti flexuoso concavis, subtüs pallidis, apotheciis erumpentibus appressis, disco tandem plano fusco-atro, margine thallode nudo integer- rimo. Asci clavati sporidia oblongo-navicularia bilocularia pellucida uni-biseriata includentes, para- physibusque concomitati. Has. In sylvis insule Gomeræ detexit cl. Despréaux. An ad radices arborum vel ad rupes mus- cosas lecta incertum. Oss. Ce Lichen appartient à la tribu Psoroma Fries (Syst. orb. veg.). L'échantillon sur lequel j'établis sa diagnose, est incomplet. Néanmoins, füt-il réduit à une simple squame, cette squame chargée de ses apothécies serait encore suffisante pour mettre à méme de prononcer qu'il n'appartient à aucune des espèces publiées jusqu'ici. Il a la couleur du Cetraria sepincola auquel le compare fort bien M. Despréaux, quoiqu'il en fasse un Collema. Ses scutelles sont celles du Parmelia Montagnei. Fr., mais le thalle est si différent, que les deux espèces nesauraient appartenir à la méme tribu. Il a aussi quelque ressemblance avec le P. cervina var. glaucocarpa, mais ses apothécies ne sont jamais recouvertes de poussière glauque. D'ailleurs son thalle le rapproche encore bien davantage du Biatora lurida auquel je l'eusse rapporté sans hési- ter, si le rebord des apothécies, évidemment thallodique, et surtout la forme des sporidies, ne s'y fussent opposés. En- fin, il est encore une Parmélie de cette méme tribu, dont la description, car la plante m'est autrement inconnue, convient si parfaitement à notre Lichen, que, sauf un seul caractère, tout le reste semble s'accorder. C'est le P. paleacea Fr. qui semble différer du Lichen canarien par des apothécies velues en dehors et munies d'un rebord radié analogue à celui des P. ciliaris et leucomela, caractere complètement étranger à l'espéce que nous proposons ici. Je crois que ce parallèle con- duira mieux à sa connaissance qu'une longue description. PARMELIA CRASSA. Acn, P. thallo crasso cartilagineo, centro squamoso imbricato viridi-albescente aut fuscescente ambitu lobato-foliaceo, lobis plicatis inciso-crenatis, apotheciis sparsis concavis concoloribus vel testaceo- rufis, margine thallode integerrimo tumido demüm tenui subevanescente. Asci elongato-clavati paraphysibus immixti et sporidia elliptico-oblonga hyalina 6-8 includentes. II, — ( PHYTOGRAPH., PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.) — 15 ( 114 ) Lichen crassus. Huds. Fl. Angl. Ed., 2, p. 530. Dill. Musc., t. 24, f. 74. Hoffm. Enum., t. 19, f. 4. Engl. Bot., t. 1895. Lichen laqueatus. Wulf. ap. Jacq. Collect., in, p. 109, t. 5, f. 2. Lecanora crassa «. Ach. Lich. univ., p. 415. Syn. Lich., p. 190. Squamaria crassa. DC. Fl. Fr., 1t, p. 375. Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 195. Parmelia crassa. Ach. Meth. Lich., p. 183. Spreng.,l. c. p. 292. Fries, Lich. eur., p. 100. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 289. Has. Ad saxa et in terrá nudá in montibus Canariæ lecta. PARMELIA ELEGANS. Acn. P. thallo stellato-radioso appresso aurantiaco utrinque nudo , laciniis subdiscretis linearibus con- tiguis flexuosis, apotheciis concoloribus integerrimis. Asci et sporidia Parmeliæ parietina. Lichen elegans. Lk. Annal., 1, p. 97. Engl. Bot., t. 2181. Parmelia elegans. Ach. Meth. Lich., p. 195 (excl. syn. Pers.). Fries, Lich.eur., p. 114. Lecanora elegans. Ach. Lich. univ., p. 435. Syn. Lich., p. 182. Placodium elegans. DC. Fl. Fr., 11, p. 579 (excl. syn. Hoffm.). Squamaria elegans. Hook, Engl. Fl., v.1. p. 195. Has. In rupibus maritimis Canarie à cl. Despréaux lectæ. PARMELIA CARPHINEA. Frres. P. thallo crustaceo-adnato verrucoso stramineo , laciniis ambitüs linearibus convexis discretis ra- dioso, apotheciorum disco subimmerso tumido subrufo , marginem thallodem integerrimum demüm obtegente. Asci et sporidia P. parietine. Parmelia carphinea. Fries, Lich. eur., p. 110. Montag. Notice sur les Pl. crypt. de France, in Arch. de Bot., tom. 2, p. 16, t. 11, f. 2, cum descriptione. Has. In rupibus, ut videtur, maritimis insule Gomeræ à cl. Despréaux lecta. PARMELIA FULGENS. Acu. P. thallo crustaceo-foliaceo adpresso pallidè flavo, lobis ambitüs laciniatis, laciniis (interdum concretis) flexuosis planis, apotheciis sessilibus, disco nudo aurantiaco-rubro, margine thallode demüm colorato flexuoso-crenato. Asci clavati apice attenuato subquadrato sporidia et ipsa , quod singulare, clavæformia pellucida inordinata includentes paraphysibusque stipati. Lichen fulgens. Swartz, Nov. Act. Ups., 4, p. 246. Engl. Bot., t. 1867. Lichen citrinus. Ehrh. Hedw. Pl. crypt., 2, t. 20, f. c. Psora citrina. Hoffm. Pl. Lich. , t. 48, f. 2, eximia. Placodium fulgens. DC. Fl. Fr.,1, p. 3578. Lecanora fulgens. Ach. Lich. univ., p. 437. Syn. Lich., p. 185. Parmelia fulgens. Ach. Meth. Lich., p. 192. Spreng., 1. c. p. 294. Fries, Lich., eur., p. 119. Squamaria fulgens. Hook., l. c. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 287. Has. Ad terram nudam in fundo lacune barranco de Telde dicte in Canarià legit. Despréaux. Ozs. Les sporidies ont dans cette espèce une forme que je n'ai vue dans aucune autre du méme genre. Elles ressem- blent on ne peut davantage à ces fleurs non épanouies du Gariophyllus aromaticus, qu'on nomme dans le commerce clous de gérofle. PARMELIA CHALYBÆA. Fnries. P. thallo crustaceo adnato levigato rimoso plumbeo-livido, ambitu determinato radiato- striato nigro-marginato , apotheciorum disco immerso submarginato & pallido nigro , margine thal- lode obsoleto. Asci clavæformes demüm ampli sporidia octona oblonga bilocularia tandem fuliginea absque ordine includentes. ( 1150) Parmelia chalybæa. Fries, Lich. eur., p.125. Montag. Notice sur les PL. crypt. de France, in Arch. de Bof.,2, p. 21- Has. In saxis vulcaniis (sur les laves) in Gomerá legit cl. Despréaux. PARMELIA PALLESCENS. Fnizs. P. thallo (crust) subtartareo rugoso-granulato glaucescente, hypothallo verniceo pallido , apotheciis tumidis, disco plano pallido innato-pruinoso, margine thallode erecto integerrimo persistente. Asci saccato-clavati amplissimi sporidia oblonga maxima octona serie duplici disposita includentes. Lichen pallescens. Lin. Sp. Pl., p. 1608. Lichen alboflavescens. Wulf. ap. Jacq. Collect. 1i, t. 5, f. 1. Lecanora parella Ó pallescens. Ac. Lich. univ., p. 970. Syn. Lich., p. 169. Duby, Bot. Gall., p. 667. Parmelia parella. Ach. Meth. Lich., p. 464. Spreng., |. c. p. 500. Parmelia pallescens. Fries, Lich. eur., p. 132. Exsic. Fries, Lich. -Suec., n. 105. Has. Ad ramos in Gomerà insulà lectos. Ons. Dans cette espéce, comme dans le Parmelia tartarea, les organes de la propagation acquiérent des dimensions con- sidérables. Ainsi les thèques ont une longueur d'un cinquième de millimètre sur une largeur de 4/100* de millimètre. Les sporidies sont longues de 6/100* de millimètre, et larges de 5/100* à 4/100* de millimètre. PARMELIA SUBFUSCA. Acn. P. crustà (thallo) cartilagineà primitüs contiguá levigatà, dein rimosá lævigatäque glaucescente , hypothallo maculari, apotheciis adnatis, disco plano convexo subfusco intüs albido, margine thallo concolori erecto subintegro. Sporidia ovoideo-elliptica subpellucida (utrinque sporidiolà glo- bosá ocellulata? Eschw.) ascis clavatis paraphysibus immixtis , inclusa. Lichen subfuscus. Lin. Sp. Pl., p. 1609. Dill. Musc., t. 18, f. 16. Hoffm. Enumer. Lich., t. 5, f. 3. Engl. Bot., t. 2109. Patellaria subfusca. Hoffm. Pl. Lich., t. 5, f. 3. DC. Fl. Fr., 11, p. 562. Lecanora subfusca. Ach. Lich. univ., p. 395, et Syn. Lich., p. 157. Hook. Engl. Fl., v. 1, p. 189. Parmelia subfusca. Ach. Meth. Lich., p. 167. Spreng., l. c. p. 297. Fries, Lich. eur., p. 136. Montag. in Ramon de la Sagra, Cuba, éd. fr. Bot. Crypt., p. 206. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 250. Moug. et Nestl., n. 140. Desmaz. Crypt., n. 788-790, varr. Sommerf. Norv., n. 65 et 64, varr. Has. Ad cortices unicum specimen Parmeliæ partetine confine inveni. PARMELIA BADIA. Fnries. P. crustà cartilagineá rimoso-areolatà subsquamulosà olivaceo-badiá , hypothallo atro, apotheciis adpressis, disco nudo polito fusco-atro, margine thallode persistente integro. Asci et sporidia ut in priori. Lichen badius. Pers. in Ann. de Bot. St., 7, p. 27. Patellaria badia. Hoffm. Pl. Lich., t. 51, f. 2. DC. Fl. Fr., 1, p. 561 Lichen piceus. Dicks. Pl. crypt. Brit. fasc., 1v, t. 12, f. 5. Lecanora badia. Ach. Syn. Lich., p. 154. Duby, Bot. Gall., p. 665. Parmelia badia. Fries, Sched. crit., ur, p. 5, et Lich. eur., p. 147. Spreng., l.c. p. 297. Has. In scoriis vulcaniis insule Gomeræ à cl. Despréaux lecta. PARMELIA CHRYSOMEL/EN A? Frres. P. thallo crustaceo flavo areolato , areolis planis submembranaceis subcontiguis rotundato-dif- formibus sublobatis passim discretis, apotheciis adpressis, disco plano æneo-atro, margine crasso, Asci clavæformes primitüs oblique pedicellati. Sporidia nondüm evoluta. An species distincta. Parmelia chysomelæna. Fries, Lich. eur., p. 130. observ. ad. Parm. Schleicheri. ( 116 ) Has. Ad saxa in insulà Gomerá lecta. Oss. Ne possédant aucun échantillon authentique de l'espéce d'Acharius et de Fries, je ne puis étre certain de la déter- mination de ce Lichen. Cependant, comme il offre, sinon tous, du moins le plus grand nombre des caractéres attribués à l'espèce en question, je crois peu m'éloigner de la vérité en l'y rapportant. Si Sprengel n'avait réuni tant de choses si dis- tinctes, on s'émerveillerait de lui voir confondre ce Lichen avec le P. Schleicheri qui en diffère non-seulement par le disque immergé de ses apothécies, mais encore par son thalle cartilagineux. Le thalle de l'espèce trouvée àla Gomére est entiérement crustacé et composé de petites squames contigués, planes et appliquées sur la pierre. Leur couleur offre la méme nuance de jaune que celle du P. Schleicheri. Les apothécies sont éparses, et leur rebord, saillant et épais dès les premiers temps de leur évolution, reste tel jusques à leur parfait développement. Ce bord est quelquefois, mais rare- ment flexueux. Le disque, ou la lame proligére, est d'un bronze tirant sur le noir, plutót convexe que plane. L'humi- dité rend sa couleur plus foncée, mais ne la change pas, caractére qui éloigne cette espèce du P. lainea, Ach. Je ne puis mieux comparer ma plante qu'à un exemplaire de P. subfusca qui aurait un thalle jaune et aérolé. Quant au P. atro-sul- phurea, qui a aussi quelques caractères communs avec le Lichen canarien, il en diffère essentiellement par une croûte inégale, et des apothécies dont le rebord mince finit par étre évincé par le disque. Je me borne à indiquer des analogies et des différences, car, n'ayant vu qu'un seul échantillon de ce Lichen, il m'est impossible de me prononcer avec quelque certitude sur son identité. PARMELIA CALCAREA. Fries. P. crustá subcartilagineá areolato-verrucosá glaucescente (sæpè farinosá albá), laminá areolis immersá è concavo planá nigrescente cesio-pruinosá , margine proprio à thallode plano primo ru- goso-crenato mox soluto. Asci tubuloso-clavati sporidia octona ovato-oblonga hyalina (sporidiolo unico foventia?) includentes. Lichen caleareus. Lin. Sp. PL., p. 1607. Mich. Nov. Gen., t. 54. Ord., 57, f. 7. Dill. Musc., t. 18, f. 8. Hoffm. Enum. Lich., p. 31. Verrucaria contorta. Hoffm. Pl. Lich., V. 22, f. 1-4. Urceolaria contorta. DC. Fl. Fr., u, p. 570. Urceolaria calcarea. Ach. Meth. Lich., p.142. Lich. univ., p. 340. Syn. Lich., p. 143. Duby, Bot. Gall., p. 672. Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 172. Urceolaria opegraphoides. DC., l. c., p. 371, et Duby, l. c. Lichen cinereus. Engl. Bot., t. 820. Fl. Dan., t. 1439, f. 1. Parmelia contorta. Spreng., l. c., p. 298. Parmelia calcarea. Fries, Lich. eur., p. 187, cum. syn. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 396-397. non vidi. Has. In collectione geologicá canariensi specimen vidi unicum à cl. Webbio relatum. PARMELIA SCRUPOSA. SPrRENG. P. crustá tartareà rugoso-granulatä glauco-cinerascente, hypothallo albo , apotheciis immersis, mar- gine disci urceolati cæsio - nigri cinereo-nigricante connivente à thallode crenato primitüs obtecto. Asci elongato-clavati, paraphysibus stipati, sporidia elliptica transversim quinquies annulata seu sexlocula- ria, vix aut tantüm juniora limbata, tenuissimè cellulosa fuliginosaque serie simplici includentes. A cl. Fée immatura depicta, tüm hyalina et utriculos globosos foventia cernuntur. Lichen scruposus. Hoffm. Enum. Lich., t. 6, f. 4. Mich. Nov. Gen., t. 52, f. 6. Dill. Musc., t. 18, f. 15. Hall. Helv., t. 47, f. 6. Engl. Bot., t. 266. ^ Patellaria scruposa. Hoffm. Pl. Lich., t. 11, f. 2. Urceolaria scruposa. Ach. Lich. univ., pag. 358. Syn. Lich., pag. 142. DC. Fl. Fr., 1, pag. 372. Hook, Engl. Fl. v. 1. pag. 172. Parmelia scruposa. Spreng.,l. c.p. 296. Fries, Lich. eur., p. 120. Exsic. Moug. et Nestl., n. 169. Var. b. Albissima Ach. crustá dealbatá pulveraceá inzquabili , apotheciorum laminá urceolatä cæsio- pruinosá margine thallode tumido inflexo. Urceolaria scruposa f albissima. Ach. Meth. Lich., p. 147. Urceolaria gypsacea. Ach. Lich. univ., p. 538. et Syn. Lich., p. 142. Exsic. Sommerf. Norv., n. 61. C Td ) Has. a. In rupibus propé Chasna in Teneriffa et 5, in Gomerá ad terram in fundo lacunæ Parranco de Telde dicte , lectæ. Oss. M. Despréaux a encore envoyé une forme, ou plutôt une variation de couleur à laquelle il donne le nom d'Urceo- laria ferruginea. Ce n'est que le type sali par de l'oxide de fer. Trib. II. LECIDINE AK. STEREOCAULON. Ac. APOTHECIA discreta , libere enata, primo turbinata , marginata , demüm cephaloidea, immarginata, solida. Discus semper apertus, excipulo thallode in proprio mutato impositus. Ascr oblongo-subclavati inter paraphyses ramosas apiceque incrassatas et coloratas nidulantes, SPORIDIAQUE includentes acicularia tenuissima quadrilocularia. TuALLUS verticalis, caulescens, solidus, intüs filamentosus (Podetia) horizontalem squamuloso-granulosum suffulciens et (in quibusdam speciebus) à thallo horizon- tali granuloso adnato surgens. STEREOCAULON BOTRYOSUM. Acu. S. thallo (Podetiis) erectiusculo tereti ramoso , basi subnudo tomento cinereo-rufescenti tenui vestito ramulisque nutantibus granula densissimè conglomerata gerentibus , apotheciis sparsis, junioribus mi- nutis scutelliformibus, fuscis margine integro lurido cinctis, demüm confertis hemisphæricis nigris. Asci sporidiaque generis. Lichen alpinus glaucus ramosus botryoides. Mich. Nov. Gen., p. 78, n. 92, t. 55, f. 7. corr. Fries. Stereocaulon botryosum. Ach. Lich. univ., p. 581 (excl. syn.). Synops. Lich., p. 284. DC. Fl. Fr., v, p. 178. Spreng., l. c. p. 275. Hook. Engl. Fl., v. 1, p. 233. Stereocaulon alpinum b. botryosum. Fries, Lich. eur., p. 204. Has. In Canariá loco/a Cumbre de Lasos dicto lectum. Oss. Nos échantillons conviennent parfaitement avec la description d'Acharius etavec ceux de Suisse recueillis par Schlei- cher. Le thalle rameux de cette espèce est primitivement recouvert d'un duvet tomenteux d'un roux cendré, sur lequel se développent les granules arrondis qui finissent par le recouvrir. Dans les échantillons couchés, ces granules , beaucoup plus rares en dessous, laissent voir distinctement le duvet. Il est possible que M. Laurer ait eu raison de réunir le Stereo- caulon alpinum que distingue ce méme caractère et le S. botryosum ; mais je ne devine pas le motif qui lui a fait rejeter le nom donné par Acharius. Comme plus ancien, il devait, ce me semble, étre préféré, et c'est pourquoi je le rétablis ici. Dans le jeune âge les scutelles ressemblent assez, sous les rapports de la forme et de la couleur, à celles du Biatora rivulosa. var. corticola. Mais bientót elles deviennent convexes, noirátres, et perdent leur rebord. Les théques sont en massue, et les sporidies, que M. Fries regarde comme des thèques, sont aciculaires et assez semblables à celles du genre Fusidium, de la famille des Coniomycetes, ainsi que le dit M. Fée. Mais ce qu'il nedit pas, et que j'ai observé, c'est qu'elles sont qua- driloculaires, c'est-à-dire partagées par trois cloisons dans leur longueur. Celle-ci est de quatre centièmes de millimètre, et leur diamètre n'est que d'environ un quatre-centième de millimètre. STEREOCAULON VESUVIANUM. Pzns. S. thallo ( Podetiis ) cæspititio erecto sordide pallido anguloso basi nudo ramoso ramulisque tomento tenui rufo-cinerascente obductis et granula primó subglobosa crassa conglomerata, tandem peltata mar- ginata centro impressa subscutelliformia gerentibus, apotheciis raris lateralibus sessilibus minutis pla- nis nigris, Asci prioris, sed sporidia , ut ut conformia, minora tamen. An tantüm .$. horyosi varietas ut vult Acharius? Lichen saxatilis cinereus fruticosus, etc. Mich. Nov. Gen., p. 78, n. 92, t. 53, f. 6, optima. Stereocaulon vesuvianum. Pers. in Act. Wett., 2, t. 10, f. 5. Fries, Lich. eur., p. 204. Stereocaulon botryosum B vesuvianum. Ach. Syn. Lich., p. 285. Spreng., |. c. * ( 118 ) Has. Ad rupes vulcanias loco /a Cumbre de Lasos à cl. Webb, in Canarià à cl. Despréaux lectum, Onss. Ce Lichen mérite d'être distingué, sinon comme espèce, au moins comme forme, soit du précédent dont il a le du- vet tomenteux, soit du S. denudatum dont il a les apothécies. Mais ce dernier n'est peut-étre lui-méme qu'une variété de ce même S. botryosum, car, dans ce genre, il est fort difficile de dire au juste ce qui est espèce et ce qui n'est que forme ou variété. Les scutelles sont sessiles, planes, et semblent placées au sommet des granules. Ceux-ci, agglomérés autour des tiges et des rameaux, sont d'abord convexes, puis aplatis à bords relevés, blanchátres, en sorte que, le centre verdàtre ou brun restant déprimé, ils simulent assez bien une apothécie de Parméliacée. La figure citée de Micheli semble faite sur nos exemplaires. STEREOCAULON? INTRICATUM. Momnrs. S. thallo cartilagineo-corticato intüs stupposo solido albo tereti attenuato reticulato-rugoso subspinu- loso irregulariter ramoso, ramis intricatis interdüm apice reptantibus, apothecia..... Stereocaulon intricatum. Moris , Elench. Has. In montibus excelsis Canariæ ad rupes legit cl. Despréaux. Desc. TuarLus basi scutatà rupibus adhaerens, teres, deorsüm crassitudinem penne corvinæ merulinæve altitudinemque duorum pollieum assequens, lineis exstantibus anastomosantibus interdüm spinulas isidiomor- phas proferentibus reticulato-rugosus, à basi irregulariter ramosus, ramis subdichotomis , flexuosis , varié intricatis apicequé attenuatis rupi denuó adherentibus. SrrucrurA thalli : stratum exterius cartilagineum , interius stuppeum , albissimum , filamentosum , flexile, investiens. In speciminibus Soleirolianis Notarisianis- que stratum corticale facilius quàm in Preauxianis à medullari filamentoso secedit. An idcircô satiüs Usneis re- ducendum sit, quibus licet in naturà huncce Lichenem observare relinquo dijudicandum. CLADONIA. Horryx. APOTHECIA discreta libere enata primitüs scyphuliformia , mox inflata cephaloidea immarginata, intüs inania. Discus apertus , mox protuberans reflexus excipulum pro- prium , cui impositus , abscondens. Ascr oblongo-clavati. SPoripra subsena ovoidea- oblonga uniseriata. TaaLLus horizontalis squamuloso-foliaceus aut crustaceus, à quo surgit verticalis caulescens ( Podetia) , cartilagineus , fistulosus. CLADONIA ALCICORNIS. Fnizs. C. thallo subfoliaceo margine pilis nigris fibrilloso , podetiis levibus turbinato - cylindricis glaucis , scyphis concavo-planis regularibus crenulatis, apotheciis rufis. Asci et sporidia ut in C. furcatá var. pun- gente, dimidio veró minores. Lichen endiviæfolius. Dicks. Pl. crypt. Brit. fasc., 5, p. 17. Vaill. Bot. Par., t. 21, f. 5. Mich. Nov. Gen., t. 42, f. 1-2, Dill. Musc., t. 44, f. 19, A. Engl. Bot., t. 2561. Lichen alcicornis. Lightf. Fl. Scot., p. 872. Cladonia foliacea et phyllophora. Hoffm. Fl. Germ., 2, p. 125. Spreng., l. c. p. 272. Cenomyce alcicornis et endivizfolius. Ach. Lich. univ., p. 528 et 529. Syn. Lich., p. 250 et 251. Scyphophorus convolutus. DC. Fl. Fr., 1, p. 538. Genomyce Vaillantii. Dufour, Revis., p. 11. Cladonia alcicornis. Flœrke, Monogr., p. 23. Fries, Lich. eur., p. 215. Scyphophorus alcicornis et endivifolius. Hook. Engl. FL, v. 1. p. 258. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 210. Has. In sterilibus insulæ Canariæ ubi sterilem legit cl. Despréaux. CLADONIA PYXIDATA. Fnizs. C. thallo squamuloso, podetiis cartilagineo-corticatis mox verrucosis furfuraceisve , viridi-cinerascen- à ( 1939.) tibus, scyphiferis turbinatis, scyphis cyathiformibus dilatatis , apotheciis fuscis. Asci et sporidia ut in C. pungente, sed his graciliores. Lichen pyxidatus. Lin. Sp. Pl., p. 1619. Vaill. Bot. Par., t. 91, f. 7, 9, 11. Mich. Nov. Gen., t. 41, f. 1-9. Dill. Musc. t. 14, f. 6. Engl. Bot., t. 1595. Cladonia simplex , prolifera, tuberculosa et marginalis. Hoffm. Fl. Germ., n, p. 191-125. Scyphophorus pyxidatus. DC. Fl. Fr., 11, p. 539, excl. syn. — Hook., I. c. Cenomyce pyxidata et Pocillum. Ach. Lich. univ., 534 et 555. Syn. Lich., p. 952 et 253. Delise in Duby, Bot. Gall., p. 629 et 650. Cladonia pyxidata. Fries. Sched. crit., 8, p. 21. Spreng., l. c. p. 775, excl. syn. Fries, Lich. eur., p. 216, ubi alia synon. vide. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 555. Var. Exilis offi. thallo squamuloso rosulam orbicularem efformante à quo scyphi surgunt humi- liores vix podicellati turbinati cyathiformes margine fertiles. Cladonia exilis. Hoffm., l. c. Dill. Musc., t. 14, f. 11. Cenomyce pyxidata 8 exilis. Ach. Lich. univ., p. 535. Delise, l. c. p. 630. Cenomyce fimbriata G conistea a exilis. Ach, Syn. Lich., p. 957. Van. Syntheta 4ch. thallo suboblitterato, podetiis ad basim cylindraceis scyphiferis, margine simpli - citer vel repetito-proliferis, apotheciis demüm podicellatis majoribus badiis. Cladonia marginalis. Hoffm., |. c. pr. part. Cenomyce pyxidata c syntheta. Ach. Syn. Lich., p. 353. Delise, |. c. Has. Typus et varietates in terrà ad marginem sylvarum et in rupibus altis insularum Canariensium lecti sunt. CLADONIA GRACILIS. Horrw. C. thallo squamuloso, podetiis cylindricis politis fusco-virescentibus (dealbatisve) scyphis clausis pla- niusculis, apotheciis fuscescentibus. Asci et sporidia ut in priori. Van. Macrophyllina, thallo foliaceo suprà glauco-virescente, subtüs albicante laciniato, laciniis erec- tis multifidis angustis repandis siccitate subinflexis , podetiis cylindricis brevibus glabris lividis demüm nigris omnibus scyphiferis , scyphis parvis regularibus dilatatis integerrimis planiusculis é centro proli- ficantibus, apotheciis marginalibus sessilibus fusco-nigris. Lichen cervicornis. Ach. in Nov. Act. Acad. Sc. Stockh., xxit, p. 349, t. 4, f. 3. Cenomyce cervicornis. Ejusd. Syn. Lich., p. 251. Delise, l. c. p. 651. Cladonia cinerea.Pers. Spreng., l. c. p. 272. ; Scyphophorus cervicornis. Hook. Engl. Fl., v. t. p. 258. Exsic. Moug. et Nestl., n. 749. E Has. In summo monte Pic de Teyde imprimis loco /as estancias de los Ingleses dicto, 2600 metra su- prà mare, cum Zrullaniá nergosá parasitante, necnon in montibus altissimis Canariæ semper ver et ubi- qué sterilis lecta. CLADONIA CORNUTA. Faizs. C. thallo squamuloso, podetiis cylindricis subventricosis, epidermide infernè persistente cartilagineá, superné membranaceà mox pulveraceo- deliquescente, scyphis angustatis planiusculis , margine in- curvo subintegro, apotheciis fuscis. Asci. Lichen cornutus. Lin. Sp. Pl., p. 1625. Var. Excelsa Florke , podetiis prælongis suprà medium glabris , scyphis, si adsunt , perfectis. Cenomyce cornuta. Ach. Lich. univ., p. 545, pr. part. Cenomyce coniocræa excelsa. Flærk, Deut. Lich. Cenomyce coniocræa. Flærk. Monogr. Delise,l. c. p. 629. Cladonia cornuta. Fries, Sched. crit., 4, p. 95. Lich. eur., p. 225. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 116. Has. Ad terram in insulà Gomerá legit cl. Despréaux. ( 120 ) CLADONIA FURCATA. Horrx. C. thallo squamuloso subdissecto , podetiis dichotomo-fruticulosis cartilagineo - corticatis politis fusco - virescentibus ( dealbatisve ), axillis apicibusque fertilibus perviis, apotheciis podicellatis & pal- lido fuscis. e Var. Racemosa Fries , podetiis turgescentibus ramosis axillisque rimosè hiantibus, ramis fertilibus explanatis. * Hamata Dufour, podetiis cæspitosis fuscescentibus nudis aut foliolosis apicibus recurvo-hamatis. Cenomyce hamata. Dufour, Revis., p. 32. Mich. Nov. Gen., t. 40. Ord. vt. (corr. Fries), f. 5-6. Cladonia furcata c. racemosa—ramis recurvis Fries, Lich. eur., p. 230. Cenomyce furcata à hamata. Delise, l. c. p. 622, ex specim. Var. Pungens Ach. podetiis cinereis albicantibus niveisque dichotomè ramosis rigidiusculis cespitem pulvinatum formantibus, ramulorum apicibus mucronatis divergentibus fuscescentibusque, apotheciis terminalibus. Asci oblongo-subclavati sporidia ovoideo-oblonga subsena oblique unicá serie disposita includentes. Cenomyce furcata € pungens. Ach. Lich. univ., p. 562. Cladonia rangiformis. Hoffm. Fl. Germ., 2, p. 114. Spreng., l. c. p. 270. Cladonia pungens « et y. Flerk. Monogr., p. 156-159. Delise, l. c. p. 621. Cladonia furcata * pungens. Fries, Lich. eur., p. 250. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 5348. Moug. et Nestl., n. 154. Has. In apricis Canariæ à cl. Despréaux lecta. a. Nivea Ach. podetiis nudis albis læviusculis fruticuloso - ramosissimis , scyphellis nullis, ramis fer- tilibus digitato-radiatis, radiis divergentibus, apotheciis capitatis obscure fuscis. Cenomyce furcata e nivea. Ach. Lich. univ., p. 555. Cenomyce gonorega | nivea. Ejusd. Syn. Lich., p. 260. Cenomyce pungens Y nivea. Delise, l. c. Has. In summo monte Pic de Teyde Teneriffæ lecta. 5. Pygmæa Montag. thallo squamuloso ascendente, squamis subtus niveis brevissimis dichotomo-ra- mosis, apicibus fuscis. Forma macrophyllina podetiis vix bi-linearibus abortivis notabilis. Has. Cum priori , inprimis loco A/tavista dicto , ultrà la Cueva de las Nievas à cl. Despréaux lecta. Var. Gracillima Montag. podetiis tenuissrmis dichotomo - ramosis , ramis divaricatis , supremis ca- pillaribus. Has. In cratere magno Bandama insulæ Canariz lecta. CLADONIA DIGITATA. Horrx. C. thallo squamuloso, podetiis cylindricis membranaceo-corticatis mox superne ochroleuco-pulveru- lentis , scyphis angustatis margine incurvo integro, aut prolifero dimidiato - palmatis , apotheciis coc- cineis. Ásci..... Lichen digitatus. Lin. Sp. Pl., p. 1620. Dill. Musc., t. 15, f. 19, A B. Lichen cornutus. Engl. Bot., t. 1856, ex Friesio. Cenomyce digitata. Ach. Syn. Lich., p. 267. Delise, 1. c. p. 653. Cladonia digitata. Hoffm. Fl. Germ., 9, pag. 194. Spreng., l.c. pag. 274. Flerk. Monogr., pag. 102. Fries, Lich. eur,, p. 240. Scyphophorus digitatus. Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 240. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 85, Moug. et Nestl., n. 751. Has. In sylvis insule Gomeræ legit cl. Despréaux. Oss. Dansles exemplaires les mieux fructifiés de cette espèce et provenant de différentes localités, j'ai perdu deux heures à chercher les théques. Je n'ai pu voir quedes paraphyses colorées en rouge jusqu'au-dessous du milieu de leur lon- gueur. Eschweiler n'a pas été plus heureux avec sa Cladonia sanguinea (Lich. Bras., p. 264). Aprés y avoir employé beau- * » X. (399 coup de temps, je les ai enfin rencontrées dansune autre espece de la y mm la Cladonia cornucopioides, Fr. Ici, elles sont de moitié plus petites que dans les espèces précédentes, et contiennent des sporidies d'une dimension pro- portionnée. BIATORA. FRIES. AporHECIA libere enata, primitüs ab excipulo thallode in proprium mutato ce- 'aceo marginata, solida, cephaloidea. Discus semper apertus , primo punctiformi-im- pressus, dein dilatatus turgescensque , marginem excipuli pallidiorem obtegens , strato sæpiüs pallidiori, nunquam carbonaceo, impositus. TuarLus horizontals , ex hypothallo oriundus, subcrustaceus, effiguratus aut uniformis. PonETIA nulla, in paucis apothecia stipitata. Margo nunquàm primitüs niger. BIATORA DECIPIENS. FRrres. B. thalli squamis discretis peltæformibus angulatis incarnato-lateritiis (passim fuscescentibus), sub- tus ambituque albis , apotheciis marginalibus adnatis subimmarginatis nigricantibus intüs albis. Asci saccato-clavati inter paraphyses crassas elongato-clavæformes apice fuscas nidulantes et sporidia octona navicularia intüs ad speciem granulosa hyalina includentes. Ex specimine à memetipso prope Victo- riam Hispanic (1823) lecto. Lichen decipiens. Ehrh. Hedw. Stirp. Crypt., u, p. 7, t. 1. B. Engl. Bot., t. 870. Psora decipiens. Hoffm. Pl. Lich., t. 45, f. 4-5. DC. Fl. Fr., u, p. 569. Hook. Engl. Fl., v. 1, p. 195. Lecidea decipiens. Ach. Meth. Lich., p. 80, et Syn. Lich., p. 52. Spreng., |. c., p. 261. Biatora decipiens. Fries, Lich. eur., p. 252. ExsIC. Moug. et Nestl., n. 58. Has. Ad terram in montibus Canariæ legit cl. Despréaux. : "uw BIATORA TABACINA. Frres. B. thalli squamis areolæformibus adnatis subrotundis lobatisque ferrugineo-fuscis , apotheciis im- mixtis convexo - planis submarginatis nigricantibus , intüs albis. Asci et sporidia ut in priori, sed para- physes basi tenuiores, apice manifestiüs clavatæ atro-virides. Lichen tabacinus. Ramond, Pyr. Psora tabacina. DC. Fl. Fr., 11, p. 567. Lecidea tabacina. Léon Duf. in Sched. Biatora tabacina. Fries, Lich. eur., p. 255. Has. Ad terram in montibus excelsis Canariz legit cl. Despréaux. BIATORA TRIPTOPHYLLA. Frres. B. thalli squamulis membranaceis livido-fuscescentibus , primitus stellatim expansis dissectis , dein granuloso-corallinis, hypothallo cæruleo-nigricante , apotheciis immixtis, disco planiusculo brunneo , margine erecto persistente. Asci clavati paraphysibus immixti, sporidia breviter oblonga, limbo hyalino lato cincta, octona, unica vel duplici serie includentes. c. Schraderi Schær. apotheciis planis margine thallode destitutis. Lichen microphyllus. Schrad. Spicil. Fl. Germ., t. 4, f. 4. Dill. Musc., t. 82, f. 2. Engl. Bot., t. 2198. Collema microphyllum. DC. Fl. Fr., 11, p. 58, non Ach. Lecidea triptophylla. Ach. Lich. univ., p. 215, excl. syn. Parmelia triptophylla. Fries, Lich. eur., p. 91. Biatora triptophylla. Ejusd. Fl. Scan., p. 275. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 43. Moug. et Nestl., n. 552. Has. Ad cortices arborum in sylvà es Mercedes propeS. Crucem insule Teneriffe à cl. Despréaux lecta. IL. — (PHYTOGRAPHIE , PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.) — 16 ACC ( 192 ) Oss. Dans les échantillons que j'ai sous les yeux, les squames, découpées et étalées sur un hypothalle d'un noir bleuâtre, portent des seutelles.brunes munies d'un rebord propre saillant. Un autre échantillon cueilli dans la méme loca- lité appartient à la variété picina, à cause de la prédominance de son hypothalle. BIATORA AURANTIACA. Fnizs. B. crustà cartilagineà inzequabili subgranulatá lutescente innatá hypothallo nigro , apotheciis sessili- bus, disco marginato aurantiaco, margine spurio thallode tenui evanescente. Asci et sporidia Everriæ vil- los et scorigenæ . Van. Erythrella, saxatilis, crustà cartilagineà rimosá granulato-subrugosà flavo-virescenti ( in nostrá suboblitteratà aut tantüm leprosá), hypothallo nigro , apotheciis sessilibus, disco rubro-aurantio, mar- gine thallode tenui integerrimo tandem evanido. Lichen flavo-virescens. Wulf. in Jacq. Collect., tt, t. 15, f. 4 b. Patellaria flavo-virescens. Hoffm. Pl. Lich., t. 20, f. 4. DC. Fl. Fr., n, p. 559. Parmelia, dein Lecanora erythrella. Ach. Syn. Lich., p. 175. Lecanora flavovirescens. Duby, Bot. Gall., p. 663. Biatora aurantiaca var. Fries, Fl. Scan., p. 216. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 156. Has. In Canariá ad rupes lecta. BIATORA FERRUGINEA. Fries. B. crustà subcartilagineà , primitüs contiguä , demüm verrucosà albidà , hypothallo nigro prædomi- nante cinerascente, apotheciorum excipulo proprio colorato margine subcrispo cingente discum opacum luteo-ferrugineum. Asci et sporidia ut in priori. Lichen ferrugineus. Huds. Fl. Angl., 2, p. 440. Engl. Bot., t. 1650. Patellaria ferruginea. Hoffm. PI. Lich., t. 55, f. 1. DC. Fl. Fr., n, p. 558. Spreng., | c. p. 266. Lecidea ferruginea. Sommerf. Fl. Lapp., p. 168. Hook. Engl. Fl. v. 1, p. 184. Lecidea cinereo-fusca. Ach. Lich. univ., p. 202, et Syn. Lich., p. 45. Biatora ferruginea. Fries, Vet. Ac. Handl., 1822, p. 274. Lich. eur., p. 170. sub Parmelia; Fl. Scan., p. 216. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 227. Has. In corticeramulorum Usneæ ceratinæ confinem inveni. LECIDEA. Acn. reform. APOTHECIA subdiscreta , primitüs ab excipulo omnino proprio carbonaceo aterrimo marginata, dein scutelliformia aut hemisphærica , solida. Discus semper apertus , primd punctiformi-impressus , sæpiùs corneus et strato carbonaceo impositus. TuazLus horizontalis , ex hypothallo oriundus, suberustaceus, effiguratus aut unifor- mis. Apothecia jàm primitüs aterrima , raro discus coloratus. LECIDEA PARMELIOIDES. Hoox. L. thallo subfoliaceo, coriaceo-membranaceo , centro crustoso-subsquamuloso , ambitu effigurato la- ciniato , laciniis apice rotundatis subreniformibus zonatis , unicolori cinereo - plumbeo , hypothallo & viridi cerulescente - nigro, apotheciis adpressis immersisve convexis primó rufo-castaneis demüm am- plis atris immarginatis, nonnunquàm symphycarpeis. Asci clavæformes , hyalini , sporidiis 4-8 glauco- viridibus elliptico - navicularibus bilocularibusque referti , quoque loculo sporidiolum globosum conti- nente, paraphysibus crassis cylindricis geniculato-subarticulatis immixti. Lecidea parmelioides. Hook., in Kunth, Syn. Plant. orb. nov., p. 15. Montag. in Ramon de la Sagra, Hist. phys. polit. et nat. de Cuba, Edit. Fr. Pl. cellul., p. 199, cum descriptione. ( 123 ) Circinaria Erythroxyli. Fée, Essai, p. 128, t. 2, f. 14, dein. 5 Solorina cireinarioides. Ejusd Supplém., p. 150. Coccocarpia molybdæa! incisa et polyphylla. Pers. Gaudich. in Freycin. Voy. Uran., p. 206. Lecidea palmicola. Spreng., l. c., p. 262. Lecidea melanothrix. Eschw. Lich. Bras., p. 258, cum descript. Has. Ad saxa in insulà Canarià à cl. Despréaux lecta, Prerigynandro ftliformi intermixta. Os. D'après mes observations, qu'on peut lire dans la cryptogamie de Cuba, cette espèce, de méme que les Parmelia plumbea et rubiginosa, devra un jour être rangée dans le genre précédent. LECIDEA ATRO-ALBA. Ac. L. crustá subareolatà opacá fuscá decoloratáve, apotheciis ex hypothallo atro oriundis, intüs atris, exci- pulo confluente margine obtusissimo , disco primitüs nudo demüm subpapillato. Asci ( singulares ) äm- pli obovato-saccati paucis paraphysibus stipati sporidiumque continentes unicum fuligineum sedecies ad vigesies annulatum, annulis quadratè cellulosis, limbo pellacido lato cinctum. Lichen atro-albus. Lin. Sp. PL., p. 1607. Engl. Bot., t. 2536. Wulf. in Jacq. Collect., vt, t. 44, f. 1. Lecidea atro-alba. Ach. Meth. Lich., p. 45. Lich. univ., p. 162. Syn. Lich., p. 11. Fl. Dan., t. 1850, f. 2. Spreng., l. c. p. 255. Fries, Lich. eur., p. 310. Hook. Engl. Fl., v. 1, p. 174. Rhizocarpon confervoides. DC. Fl. Fr., 1t, p. 566. Lichen incipiens hypothallo predominante. Patellaria atro-alba. Duby, Bot. Gall., p. 656. Exsic. Sommerf. Norv., n. 128. Haz. Ad saxa. In collectione geologicà vidi. LECIDEA PARASEMA. Acn. L. thallo crustaceo primó submembranaceo demüm granulato albo cinereove glaucescente, ab hypo- thallo nigro limitato , apotheciis sessilibus, excipuli cupularis margine subtenui , disco planiusculo nudo aterimo intüs concolori, Asci clavati inter paraphyses nidulantes et sporidia octona oblonga bilo- cularia includentes. Lichen parasemus. Ach. Prodr., p. 61. Engl. Bot., t. 1450. Patellaria parasema. DC. F/. Fr., p. 547. Lecidea parasema (et tersa). Ach. Syn. Lich., p. 17 et 29. Spreng., l. c. p. 256. Fries, Lich, eur., p. 350, Has. Ad ramulos arborum. UMBILICARIA. Horryw. ApOTHECIA libera, superficialia, excipulo proprio carbonaceo primitüs clauso (h. e. perithecio), dein plüs minüs aperto , formà varia. Discus corneus , ascigerus , adultus rimosus aut sæpissimè gyroso-plicatus margine incurvo cinctus. THALLUS horizontalis , cartilagineus, foliaceus, submonophyllus, puncto centrali affixus. Apothecia semper atra , serotina. UMBILICARIA PUSTULATA. Horrx. U. thallo coriaceo papuloso viridi - cinerascente , subtüs reticulato - lacunoso fuscescente, apotheciis adpressis obtusé marginatis patellatis , subsimplicibus. Asci breves saccato - oblongi paraphysibus fili- formibus hyalinis apice clavatis fuscidulis immixti sporidiumque includentes unicum magnum ellipti- cum quadratè multicellulosum demüm luteo-fuscum limbo angustissimo cinctum. Lichen pustulatus. Lin. Sp. Pl., p. 1617. Vaill. Bot. Par., t. 90, f. 9. Dill. Musc., t. 30, f. 151. Fl. Dan., t. 597, f. 2. Enal. Bot., t. 1985. Umbilicaria pustulata. Hoffm. Pl. Lich., t. 928, f. 1 et 2, et t. 29, f. 4. DC. Fl. Fr., n, p. 411. Fries, Lich. eur., 550. Hook. Engl. Fl., v. 1, p. 219. p. ( 124 ) Lecidea pustulata. Ach. Meth. Lich., p. 88. Spreng., l. c. p. 262. Gyrophora pustulata. Ach. Lich. univ., p. 226. Syn. Lich., l. c. p. 66. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 125. Moug. et Nestl., n. 60. Has. In rupibus montis .Saucillo insule Canariz lecta. UMBILICARIA VELLEA. « Fnrrs. U. thallo coriaceo lzvi glauco-cinerascente , subtüs hirsuto , apotheciis superficialibus primó papil- latis dein patellæformibus, disco papilloso concentriceque plicato demüm verrucoso , margine tumido. Asci clavati sporidia octona subglobosa nullo ordine disposita includentes. Lichen velleus. Lin. Sp. PL., p. 1617. Dill. Musc., t. 82, f. 5. Ach. in Nov. Act. Stockh., 15, t. 2, f. 4. Gyrophora vellea. Ach. Meth. Lich., p. 109. Lich. univ., p. 228. Syn. Lich., p. 68. Lecidea vellea. Spreng., l.c. p. 264. d Umbilicaria vellea x. Fries, Lich. eur., p. 357. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 150. Haz. In montibus altis Canariæ et Lancerotte. UMBILICARIA POLYRRHIZOS. Srenx. U, thallo coriaceo lzvi nudo æneo-fusco, subtüs atro fibrilloso-pannoso , apotheciis primitüs lirellæ- formibus mox compositis gyrosissimis absque margine communi. Asci clavati sporidia (juniora) oblonga angusta utrinque attenuata includentes. Lichen polyrrhizos. Lin. Sp. Pl., p. 1618, sec. Friesium. Dill. Musc., t. 30, f. 150. Umbilicaria vellea. Hoffm. Pl. Lich , t. 26, f. 5, eximie. Lichen pellitus. Ach. Nov. Act. Stockh., 15, t. 5, f. 2. Engl. Bot., t. 951. Umbilicaria pellita. DC. Fl. Fr., 11, p. 409. Gyrophora pellita. Ach. Meth. Lich., p. 108. Lich. univ., p. 298, et Syn. Lich., p. 67. Hook, Engl. Fl., v. 1, p. 219. Lecidea pellita. Spreng., 1. c. p. 264. Umbilicaria depressa. Scher., 5. pellita. Duby, Bot. Gall., p. 596. Umbilicaria polyrrhizos. Stenh. in Fries, Sched. crit., v, p. 5. Fries, Lich. eur., p. 558. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 199. Moug. et Nestl., n. 345. Has. In insulis Fortunatis ubi specimina sterilia, typica tamen, cum cl. Webbio à cl. Bouchet com- municata legit Broussonnet. Trib lll. SPHZEROPHORE E. F8. SPH/EROPHORON. PERS. APOTHECIA terminalia , sphærica, excipulo thallode clauso lacero - dehiscente. Nuceus globosus , ex ascis compositus tenuissimis , linearibus , erectis, primo pellu- cidis , tandem (sub microscopio) atro-cæruleis sporidia octona , oblonga , uniseriata , concoloria, mox erumpentia et sub formà pulveris atræ fatiscentia , includentibus. TnaLLus verticalis, fruticulosus, extüs crustaceo-cartilagineus , intüs solidus stup- peus. Apothecia serotina , juniora pseudo-columellà à strato filamentoso seu medul- lari formatà instructa. Nob. SPHÆROPHORON CORALLOIDES. Pers. S. thallo fruticuloso vagè ramoso , ramis teretibus laxo - divaricatis fibrillosis , apotheciis globosis , margine inflexo. Asci et sporidia generis. ( 125^) Lichen globiferus. Lin. Mant. et Syst. veg., p. 965. Mich. Nov., Gen , t. 39. Ord., xxxix, f. 6. "Dill. Musc., t. 1, f. 55. Fl. Dan., t. 960. Engl. Bot., t. 115. Coralloides globiferum Hoffm. Pl. Lich., t. 51, f. 2, nitida. Sphærophorus globiferus. DC. Fl. Fr., 11, p. 327. Sphærophoron coralloides. Pers. Ust. Ann., 7. Ach. Lich. univ., p. 585. Syn. Lich., p. 287. Spreng., V. c. p. 310. Fries, Lich. eur., p. 405. Hook. Engl. Fl., v, 1, p. 225, excl. var. f. Exsic. Fries, Lich, Suec., n. 60. Moug. et Nestl., n. 262. Has. Ad radices arborum in insulà Gomerá sterile legit cl. Despréaux. Oss. L'apothécie des Sphérophores n'est d'abord qu'un simple renflement ellipsoide de l'extrémité d'un rameau. Si, à cette époque, on la divise selon son grand axe, on observe que la cavité occupée par le nucléus a la forme semi-lunaire , qu'elle est en un mot sigmoide. Cette circonstance est due à une saillie hémisphérique de la couche médullaire, représen- tant une sorte de torus de tous les points duquel divergent les filamens sporigéres ou les thèques. La partie supérieure du réceptacle est déjà remplie de cette substance scobiforme dont la couleur d'un beau bleu d'indigo par transparence, mais qui, vue en masse, parait d'un noir mat, finit par teindre les théques et les sporidies d'une nuance semblable, quoique pourtant moins foncée. Peu à peu la cavité sigmoïde s'accroît non-seulement en raison du développement de toute l'a- pothécie, mais encore par l'effacement insensible du rehaussement ou de la saillie formée par la couche médullaire du thalle. Le nucléus contenu dans l'apothécie des Sphérophores diffère bien peu de celui des autres Lichens. Il se compose de fi- lamens dressés, serrés les uns contre les autres, absolument comme dans la lame proligère d'une Lecidée à disque con- vexe, et unis entre eux par une substance mucilagineuse ou gélatiniforme ; ces filamens, tubuleux, fermés à leur extrémité libre, ont la forme des asci ou utricules des Pezizes. Ils sont linéaires, obtus au sommet et rétrécis en pédicelle à la base qui semble la continuation des cellules allongées de la couche médullaire du thalle. Parfaitement transparens dans le jeune àge, ces filamens, qu'on ne saurait considérer autrement que comme de vraies thèques, contiennent une humeur opaline dans laquelle plus tard apparaissent des globules arrondis qu'on ne rend bien visibles qu'en faisant jouer le diaphragme du microscope. Insensiblement ils prennent une teinte bleuàtre qui, devenant plus intense ayec l’âge, conserve toujours sa nuance de bleu par transparence. Les sporidies deviennent ausside plus en plus apparentes; elles sont globuleuses ou oblongues. Dans ce dernier cas, elles sont disposées obliquement dans la théque, et toujours sur une seule rangée. L'u- tricule qui les contient venant à se rompre, elles deviennent libres et se mélent à la masse pulvérulente noire dont elles sont bien distinctes (1). Elles sont enyironnées d'un limbe transparent. Trib. IV. ENDOCARPE E. FR. ENDOCARPON. Acn. APOTHECIA thallo inclusa, globosa , nucleo gelatinoso colorato deliquescente , exci- pulo thallode membranaceo tenui pallido , ostiolis prominentibus. TaazLus horizon- talis, cartilagineo-foliaceus , subpeltatus. ENDOCARPON MINIATUM. Acu. E. thallo cartilagineo - coriaceo rigido è luteo cinerascente , subtüs nudo fulvescente demüm nigro, ostiolis prominulis fulvo-fuscis nigrescentibus. Asci longe clavati tenuissimi mox rupti sporidia oblon- go-navicularia, pellucida , guttulam unam alteramve oleosam (vix autem sporidiola dicenda) continen- tia, octona, inordinata, sepiüs veró biseriata, includentes. Lichen miniatus. Lin. Sp. PL., p. 1617. Vaill. Bot. Par., t. 21, f. 14. Dill. Musc., t. 50, f. 197. Hall. Helv., t. 47, f. 9. Engl. Bot., t. 593. Fl. Dan., t. 532, f. 1. Wulf. ap. Jacq. Miscell., n, t. 10, f. 3. Sphæria foliacea. Bolt. Fung., t. 151, Endocarpon miniatum. Ach. Meth. Lich., p. 197. Lich. univ., p. 502, et Syn. Lich., p. 101. DC. Fl. Fr., 11, p. 414. Spreng.,l.c.p. 239. Fries, Lich. eur., p. 408. Hook. Engl. Fl., v, 1, p. 156, excl. var. v. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 916, Moug. et Nestl., n. 51. Desmaz. Crypt., n. 191. Sommerf. Norv., n. 59. ————————————— (1) Ces observations et l'histoire du genre Sphærophoron sont consignées dans un mémoire que j'ai soumis au jugement de l'Académie des Sciences, et qui sera imprimé dans les Annales des Sciences naturelles. Voyez Compte-rendu des séan- ces de l’Institut. Séance du 13 janvier 1840. ( 126 ) Has. Ad rupes siccas in montibus excelsioribus Canariæ et Teneriffe lectum. PERTUSARIA. DC. ApornECIA verrucæformia , thalli strato corticale normaliter tecta, includentia nucleos nudos ceraceo-gelatinosos coloratos. SPORIDIA et asci maximi. THALLUS crustaceus, sspe in soredia, Isidia abiens. PERTUSARIA COMMUNIS. DC. P. crustà cartilagineà glaucá albicante, apotheciis hemisphæricis subclausis, ostiolis depressis discre- tis, perfectis nigro-papillatis, Asci clavati ampli foventes sporidium unicum, omnium maximum , oblongo-attenuatum, margine hyalino lato cinctum, massá sporaceà sordidà repletum. Lichen pertusus. Lin. Sp. Pl. Edit., R. 4, p. 524. Mich. Nov. Gen., t. 56, f. 1. Hoffm. Enum. Lich,, t. 5, f. 5. Engl. Bot., 1. 677. Fl. Dan., t. 166. Thelotrema pertusum. Ach. Meth. Lich., p. 151. Pertusaria communis. DC. Fl. Fr., u, p. 320. Fries, Lich. eur., p. 420. Hook. Engl. Fl., v, 1, p. 160. Porophora pertusa. Meyer in Spreng., 1. c. p. 241. Porina pertusa. Ach. Lich. univ., p. 308. Syn. Lich., p. 109. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 95. Moug. et Nestl., n. 174, a. Haz. Ad cortices varios in insulis Fortunatis lecta. Ons. Dans l'échantillon d'Europe que j'ai analysé pour donner la diagnose des organes de la reproduction, j'ai observé que les thèques, tres-longues et d'un tissu fort délicat, laissaient échapper de bonne heure la sporidie unique dont je les ai constamment vues remplies et distendues méme dans le jeune âge. Celle-ci acquiert des dimensions telles, que peu d'autres sauraient l'égaler sous ce rapport. Ainsi, mesurée au moyen du micromètre, elle m'a donné près d'un cinquième de millimètre de longueur sur une largeur de six centièmes de millimètre dans son milieu. La figure 7, e, des Porines représentées par M. Fée, dans la planche 41 de son Supplément, en montre rigoureuse- ment la forme. Ces organes, mis en contact avec une goutte de teinture d'iode , se colorent à l'instant en un beau bleu d'indigo. Il en est de méme pour une foule d'autres Lichens. D'un autre côté, on avait remarqué que ce phéno - méne n'avait pas lieu, sil'on opérait sur des théques de Fonginées, comme, par exemple, de Pézizes, de Sphéries, etc. On aurait donc pu s'attendre à trouver là un moyen sür de distinguer des vraies Sphériacées, certaines Verrucaires dé- pourvues de thalle. Mais les recherches que j'ai faites moi-méme à ce sujet n'ont pas confirmé les espérances que le pre- mier fait nous avait permis de concevoir. Ainsi, pour ne citer qu'un seul exemple, des Verrucaires choisies parmi celles qui vivent sur les rochers (et l'on sait, du reste, que ce choix avait pour but d'éviter toute cause d'erreur dans la déter- mination de l'espéce ) , m'ont offert des thèques que l'iode ne colorait pas plus en bleu que celles des Sphéries les moins équivoques. Familia IL BYSSACEAE ©. FRies. LICHINA. Ac. emend. (2). ArorHECIA terminalia lateraliaque , primó globosa poroque tantüm pertusa, demüm scutellato-urceolata NvcLEuM gelatinoso-filamentosum hyalinum foventia. Ascr ampli erecti lineari-clavati , paraphysibus tenuissimis apice crispulo incurvis immixti spo- (1) Fries, Syst. Orb. Veget., p. 291. Montag., i» Ramon de la Sagra, Hist. phys. politiq. et natur. de l'ile de Cuba, édit franc. Pl. cellul., p. 105. (2) Voyez le Mémoire sur la structure du nucléus des genres Sphærophoron et Lichina, que j'ai soumis au jugement de l'Académie des Sciences dans sa séance du 15 janvier 1840. " ky " ( 127 ) ridiaque oblongo-elliptica vel subsphærica suboctona uniseriata continentes. THALLUS subfiliformis coriaceo-corticatus , propter gonidia nigro-viridis vel olivaceo-nigres- cens, dichotomo-ramosus, plano-compressus aut teres, centro floccoso-medullari pel- lucido. Nob. LICHINA PYGMÆA. Ac. L. thallo pusillo, plano, dichotomo palmatoque diviso, laciniis subcuneatis bifidis, apotheciis globo- sis apice poro pertusis lateralibus terminalibusque. Asci et sporidia ut suprà exposui. Lichen saxatilis maritimus, etc. Mich. Nov. Gen., p. 105. Fucus pygmæus. Lightf. Fl. Scot., 11, p. 964, t. 32. Turn. Hist. Fuc., t. 204, f. a-h. Engl. Bot., t. 1352. DC. Ft. Fri; v.p. 5. Fucus lichenoides. Lin. Trans., nt, p. 192. Chondrus pygmæus. Lamx. Essai., p. 40 (non Gigartina pygmæa ut vult cl. Bory, Dict. class. 1x, p. 62). Gaill. Résum. Thalassioph., p. 14. Gelidium pygmæum. Lyngb. Tentam. Hydr. Dan., p. 41. Lichina pygmæa. Ag, Syn., p, 9. Spec. Alg., p. 105. Grev. Sc. Crypt. Fl., t. 219. Hook. Engl. Fl., v, t, p. 210. Exsic. Chauv. Alg. Norm., n. 72. Has. In scopulis maritimis Canariz non frequens. Oss. Le genre Lichina, depuis sa découverte par Micheli, est un de ceux qui ont subi le plus de vicissitudes. lla, en effet, passé successivement et à plusieurs reprises, de la famille des Lichens oü l'avait d'abord placé l'inventeur, à celle des Algues, proprement dites, ou Phycées. Bien mieux, les deux espèces dont se compose ce genre ambigu ont été et sont en- core aujourd'hui considérées par Fries lui-même, l'une comme une Phycée véritable, et l'autre comme une Byssacée ! Il faut convenir que ces plantes, en quelque sorte amphibies. puisqu'elles habitent sur des rochers marins que le reflux laisse à sec, devaient, par l'organisation de leur fronde, participer de la nature des Thalassiophytes. L'examen de la fructification pouvait seul lever toute difficulté en confirmant ou infirmant les caracteres de végétation. Les derniers travaux qui aient été publiés sur ce sujet sont de M. Gréville, célèbre cryptogamiste écossais, auquel la science doit de fort belles analyses. Celle qu'il a donnée du Zichina péche malheureusement contre l'exactitude, et les in- ductions qu'il en a tirées devaient nécessairement s'en ressentir. Ce botaniste, après avoir vainement cherché les sporidies dans une coupe verticale de l'apothécie, ne parvint à les trouver qu'en pratiquant une section transversale. Qu'est-il arrivé de là? C'est qu'au lieu de voir ces organes dans leur position véritable, il a trouvé qu'elles formaient des espèces de cha- pelets ou de lignes moniliformes irradiées du centre à la circonférence. Aussi la véritable structure du nucléus des Li- china lui est-elle échappée. Croit-on que celui-là qui n'aurait étudié l'organisation d'une orange qu'en la coupant perpen- diculairement à son axe, en aurait une juste idée? Chacun sent que cela serait impossible. Or, ce que sa manière d'opérer, . et peut-être l'imperfection des instrumens dont il a fait usage n'ont pas permis au savant cryptogamiste écossais de con- stater et de mettre en lumiére, des circonstances sans doute plus favorables me l'ont dévoilé. Je vais dire en peu de mots ce que j'ai observé, et par quels moyens j'ai pu le faire. Je choisis une apothécie bien mûre du Lichina pygmæa, et je la divisai en deux, suivant sa longueur. Aprés quoi, au moyen d'une lancette bien acérée, j'en détachai une tranche mince, parallèle à la première seetion. Ayant placé cette tranche dans une goutte d'eau, entre les deux lames de verre du Compressorium de Schiek (cet instrument est indispensa- ble), je la comprimai légèrement et la soumis au microscope, à un grossissement de 600 fois le diamétre. Il me fut fa- cile de reconnaitre sur-le-champ que le nucléus mucilagineux contenu dans l'apothécie est formé de filamens excessive- ment déliés, dressés, flexueux, recourbés, et comme crispés à leur extrémité libre ou supérieure. Le diamètre de ces fi- lamens est à peine d'un huit-centième de millimètre, et leur longueur varie, selon l’âge, entre un dixième et un cinquième de millimètre. Ils sont un peu renflés au sommet. Au milieu de ces filamens se voient avec la plus grande facilité, pourvu qu'on opère sur des apothécies müres, les longues thèques ou utricules à différens degrés d'évolution.. Les unes, plus courtes, ne contiennent encore qu'une masse sporacée informe, un peu verdâtre, s'étendant à peu près à toute, la lon- gueur du tube, mais n'en occupant que le centre. D'autres, plus avancées, renferment déjà des sporidies, mais celles-ci sont encore mal arrêtées dans leur forme. Il en est d'autres, enfin, et c'est le plus grand nombre, qui présentent ces spo- ridies à leur état parfait. Ces dernières sont disposées normalement sur une seule rangée; ce n'est qu'à une époque plus avancée qu'on en rencontre quelques-unes placées deux à deux. Les thèques sont plus courtes que les filamens ou para- physes au milieu desquels elles sont situées. Elles sont linéaires, un peu en massue, et la membrane anhiste qui les forme parait d'une extréme ténuité. Aussi, se rompent-elles de bonne heure pour laisser échapper les sporidies, comme cela s'observe dans beaucoup de Lichens et d'Hypoxylées. Les sporidies, dont le nombre le plus ordinaire est de huit, ont & ( 128 ) une forme elliptique ou oblongue ; leur longueur atteint 14/500, ou près de trois centièmes, et leur largeur un peu plus d'un centième de millimètre. Elles contiennent le plus souvent une matière celluleuse, ou granuleuse verdàtre, et sont en- vironnées d'un limbe transparent ässez marqué. D'autres fois elles sont entierement vides et pellucides, marquées seule- ment alors de plis ou de rides selon leur longueur. Le Lichina confinis, que quelques botanistes réunissent au précédent, comme simple variété, ne m'a offert, dans la structure de son nucléus, d'autre différence que des dimensions plus petites. Cependant les sporidies sont d'un tiers moins longues que dans le L. pygm«a et se rapprochent davantage de la forme sphérique. De ces faits, que chacun peut vérifier, je me crois en droit de déduire les conclusions suivantes : 1? le genre Lichina, quoique placé par la nature sur la limite des deux familles, appartient cependant plutót aux Byssacées, ou aux Lichens, si l'on ne veut pas admettre cette famille intermédiaire, qu'aux vraies Phycées ; 2° sila fronde ou le thalle de ce genre se rapproche de celui des Fucacées, sa fructification ne diffère en rien de celle des Lichens; 3° enfin, et contre l'opinion de Fries, qui fait du Lichina confinis une Byssacée, tandis qu'il rejette le Lichina pygmæa parmi les Phycées, il est impossible de séparer méme génériquement ces deux plantes, et c'est tout ce qu'on peut faire que de les distinguer spécifiquement. LEPTOGIUM. FniEs. / AproruECIA scutelliformia, subpedicellata, excipulo thallode discum erumpentem primo clausum margine proprio instructum cingente, tandem excluso. TuaLLus foliaceus, raro subfruticulosus , gelatinoso-membranaceus , tenuissimus, madidus flaccidus diaphanus , intüs e filamentis hyalinis et moniliformibus in substantià ge- latinosà mixtis constitutus , strato corticali hexagono-celluloso. LEPTOGIUM MUSCICOLA. Fairs. L. thallo fruticuloso pulvinato fusco-nigrescente tenuissimo ramoso , ramis teretibus erectiusculis flexuosis nodulosis subfastigiatis, apotheciis subterminalibus planis brunneis tenuiter marginatis, mar- vine integerrimo. Sporidia navicularia recta aut leviter curva bilocularia octona ascis clavatis inter para- physes erassas indulantibus inordinate inclusa. Lichen muscicola. Swartz, in Nov. Act. Ups., p. 948. Ach. in Nov. Act. Stockh., xvt, p. 12, t. 1, f. 5. Dicks. Pl. crypt. Brit. Fasc., n, p. 8, t. 6, f. 9. Parmelia muscicola. Ach. Meth. Lich., p. 244. Spreng., |. c. Collema muscicola. Ach. Lich. univ., p. 660. Syn. Lich., p. 52 Leptogium muscicola. Fries, Fl. Scan., p. 295. Exsic. Fries, Lich. Suec., n. 506. Moug. et Nestl., n. 949. Har, Suprà Muscos in Canari à cl. Despréaux lectum. Os. Dans cette espèce les gonidies ne sont point enchainées sous forme de filamens hormoides, mais elles nagent dans une espèce de mucilage translucide, qui semble contenu lui-méme dans de vastes utricules de la plus grande ténuité et anhistes. On ne peut méme distinguer leurs contours qu'en faisant usage du diaphragme du microscope , et qu'en em- ployant de très-forts grossissemens. Il en est de méme du tissu filamenteux au milieu duquel on voit ces utricules, tissu si délié, que le diamètre de l'un des filamens qui le composent n'a pas plus d'un huit-centième de millimètre de diamètre. Ces deux sortes de tissus, pour ainsi dire confondus, sont reliés par la couche corticale composée de cellules irrégulières 271. p. 9. Engl. Bot., t. 2264. Hook. Engl. FL, v, 1t, p. 214. polyèdres, à parois très-épaisses. LEPTOGIUM PALMATUM. Monrac. L. thallo subfoliaceo glauco-cæruleo fuscescente, lobis confertis palmato-incisis, laciniis sublinearibus teretibus, apotheciis rufo-fulvis. Var. Corniculatum , lobis sinuoso - laciniatis subpalmatis marginibus revolutis subcucullatis , apo- theciis... Collema corniculatum. Hoffm. Fl. Germ., i1, p. 105. Collema pulvinatum var. corniculatum. Ach. Lich. umiv., p. 645. Syn. Lich., p. 519. Collema palmatum. Hook. Engl. FL, v, 1, p. 210. T ( $28 ) Has. Ad muscos in eisdem cum precedente locis legit cl. Despréaux. Os. Les échantillons sont privés de fructifications, mais ils sont identiques à ceux des Vosges. Dans ce Leptogium les mailles du réseau formé par les cellules de la couche corticale ont des interstices beaucoup plus minces que dans le précé- dent. L'organisation est, du reste, identiquement semblable. LEPTOGIUM LACERUM. Fnrrs. L. thallo foliaceo - membranaceo subdiapbano reticulato-rugoso glauco - fuscescente laciniato , lobis laceris denticulato- ciliatis, apotheciis sparsis concaviusculis rubris margine tumido integerrimo palli- diore. Sporidia navicularia decies annulata , annulis quadratè cellulosis, octona uni - vel biseriata ascis clavatis longissimis paraphysibus filiformibus immixtis inclusa. Var. Pulvinatum, Ach. : thallo pulvinato è lobis minutis confertissimis lacero-laciniatis denticulato- lacinulatis granulosisque fuscescentibus fuscisque composito. Collema pulvinatum. Hoffm. Fl. Germ., 1, p. 104. Collema lacerum c. pulvinatum. Ach. Lich. univ., p. 658. Syn. Lich., p. 527. Exsic. Moug. et Nestl., n. 657 (sub Collemate scotino). Has. Ad muscos et Jungermannideas in Canariá lectum. LEPTOGIUM AZUREUM. Mownrac. L. thallo foliaceo membranaceo tenerrimo levi diaphano , humido violaceo-cyaneo, sicco plumbeo- cerulescente , lobis rotundatis glabris undulatis integerrimis , apotheciis sparsis subpedicellatis , disco rubro, margine pallidiori. Asci et sporidia utin Z. /acero, sed fere dimidió minora vixque quate sexièsve annulata, annulis irregulariter cellulosis , in etate juvenili è globulis transversim seriatis con- stantibus. Lichen azureus. Swartz, Fl. Ind. Occ., ui, p. 1895. Parmelia azurea. Ach. Meth. Lich., p. 225. Spreng., |. c. p. 290. Collema azureum. Ach. Lich. univ., p. 654. Syn. Lich., p. 595. Swartz, Lich. Amer., t. 15. Raudi, in Atti della Soc Ital. di Modena, tom. xvii, p- 56, t. 4, f. 1. icon bona. Fée, Essai, t. 9, f. 17. Leptogium azureum. Montag. in Ramon de la Sagra, Hist. phys. polit. et nat. de Cuba, édit. fr. PL. cell., p. 114. Haz. Ad corticem arborum in insulà Gomerá aliisque Fortunatis lectum. LEPTOGIUM BURGESSII. Monrac. L. thallo foliaceo, gelatinoso - membranaceo subimbricato glauco-cæruleo fuscescente, subtüs villoso sordide pallido , lobis rotundatis sinuato - laciniatis crenato - dentatis, apotheciis sparsisà thallo elevato subpodicellatis, disco concavo fusco , margine foliolis crenatis crispis coronato. Asci elongato - clavati paraphysibus filiformibus immixti sporidiaque elliptica pellucida quater quinquièsve annulata , annu- lis irregulariter cellulosis, utrinqué acuminato-mucronata, octona serie simplici includentes. Lichen Burgessii. Lightf. Fl. Scot., p. 827, t. 26. Engl. Bot., t. 500. bona. Hoffm. Enum. Lich., t. 91, f. 1. Parmelia Burgessii. Ac. Meth. Lich., p. 251. Spreng., |. c. p. 287. Collema Burgessii. Ach. Lich. univ., p. 645. Syn. Lich., p. 520. Hook. Engl. Fl., v. 1. p.211. Has. Ad corticem arborum in sylvà las Mercedes insule Tenerifke legit cl. Despréaux. Os. Si vous voulez lire une bonne description de ce Leptogium, ouvrez le tome v de l' English Botany, et à la planche 500 vous trouverez en peu de mots la meilleure qui en ait été donnée à ma connaissance. La figure est aussi fort exacte et bien supérieure à celle d'Hoffmann. Je dois pourtant ajouter quelques observations qui m'ont été fournies par l'ana- lyse microscopique; elles serviront à compléter l'histoire de cette intéressante Byssacée. Son thalle la place incontestablement dans le genre oü je viens de l'enregistrer. La couche corticale est composée de cellules irrégulières formant un réseau à mailles polygones, assez semblables à celui du Z. palmatum. Les gonidies qui, mélangées aux filamens hyalins, composent la couche centrale ou médullaire, sont, comme dans le Z. muscicola, éparses dansle mucilage et moins évidemment réunies en chapelets que dans les autres espéces. La villosité du dessous du thalle consiste en filamens confervoides, c'est-à-dire articulés, rétréeis au niveau de chaque articulation, de manière à pré- senter l'aspect moniliforme; ils sont sime ou rameux, et leur ramification est celle des conferves. Sous un fort grossis- I1, — (PHYTOGRAPHIE , PAKS ULTIM.) (PLANT. CELI UL.) — 17 ( 130 ) sement, on croirait voir ceux d'un Oidium, ou plus exactement ceux du Byssus aurea, L. Les apothécies, quoique sessiles, semblent pourtant pédicellées. Cela vient de ce que le thalle s'éléve au lieu qu'elles occupent, formant au-dessous d'elles un vide qui représente un cóne tronqué. Dans nos échantillons, l'espéce de support fourni par le thalle est aussi re- couvert de quelques villosités. La lame proligére est assez épaisse. Au milieu des paraphyses longues et nombreuses qui la composent se voient des thèques de la même grandeur qu'elles, claviformes et hyalines, comme les sporidies qu'elles renferment. Celles-ci sont disposées sur un seul rang. Dans leur jeunesse, elles sont confondues en une seule masse sporacée. Peu à peu leur forme se dessine, et elles finissent par se séparer. Plus elles touchent au moment de leur nais- sance, et plus saillant est le mucro qui les termine. Elles sont d'ailleurs assez variables dans certaines limites. Ainsi on en trouve d'arrondies par une extrémité et mucronées par l'autre ; d'autres, qui ont perdu leur mucro , sont tout-à-fait emblables à celles de l'espéce précédente. C'est surtout quand elles revétent cette forme qu'on peut confondre avec elles certaines gonidies dont la matiére opaline verdátre, analogue au cambium des plantes vasculaires, s'est métamorpho- sée en cellules. Si l'on ignore l'origine de ces gonidies, il devient difficile de les distinguer des vraies sporidies. Avec un peu d'attention pourtant, on évitera de prendre le change ; car les unes, et ce sont les premiéres, sont plus arrondies, méme quand elles tendent à la forme elliptique, et les autres ont bien plutôt la forme naviculaire, c'est-à-dire qu'elles vont en s'étrécissant, à partir de leur milieu, que leurs extrémités soient d'ailleurs obtuses ou acuminées. N'est-il pas possible que cette circonstance, dont je ne sache pas qu'il ait encore été fait mention nulle part, ait induit en erreur les lichénographes qui ont affirmé avoir rencontré de vraies sporidies dans le thalle des Collema, et nommément dans celui du Leptogium azureum ? Les sporidies non encore arrivées à la maturité contiennent des sphérioles ou cellules globuleuses, souvent, mais non toujours disposées en séries transversales, car la nature ne s'astreint pasà la régularité que nous lui prétons gratuitement dans nos dessins. Plus tard, ces sphérioles grandissant, deviennent les cellules cubiques à angles emoussés qui forment les anneaux plus ou moins nombreux, plus ou moins réguliers, en lesquels la sporidie est divisée dans son plus grand diamètre. LEPTOGIUM BREBISSONII. Moxsrac. L. thallo latissimo orbiculari membranaceo suprà subtüsque tenuissimè rugoso-plicato , rugis reti- culatis, submonophyllo, lobis crassis erectis , margine subintegris sinuoso - gyrosis, sicco atro - viridi , humecto glauco-sapphirino , apotheciis marginalibus primó concavis, demüm planis, margine thallode subgranuloso nudove. Sporidia acicularia longissima deciés annulata acutissima sena octonave ascis am- plis inter paraphyses nidulantibus inclusa. Collema ruginosum. Dufour, in sched. (ined). Collema Brebissonii. Delise, ex speciminibus visis. Has. Ad arborum truncos cum apotheciis perfectis loco Cumóre de Ersos dicto detexit cl. Webb, demum in Canarià legit etiam, sterile verd, cl. Despréaux , ad corticem Perseæ fetentis Juglandisque regi. Desc. Thallus latissimus , submonophyllus , centro ambituque rotundato-lobatus, Jobis peripherieis depressis undulato-plicatis ascet:dentibusque , centralibus præaltis erectis, margine subintegris , ad modum cerebri vel in- testinorum sinuato-gyrosis , siceus atro-viridis suprà subtüsque tenuissimé longitudinaliter ruguloso- lamellatus , lamellis seu plicis tenuibus acutis hinc indè inter sese anastomosantibus reticulumque sat conspieuum effor- mantibus , humectus veró, si trans lucem adversam inspectus, glauco-cæsius vel sapphirinus , pellucidus , plicis seu rugis madore turgescentibus reticulato-venosus. Apothecia submarginalia aut ad marginem ipsum loborum centralium subsessilia, primó concava , urceolata , demüm applanata , ampla , disco rufo, margine thallode pul- verulento cincta. Lamina proligera tenuis, é paraphysibus composita filiformibus hyalinis apice subincrassato rufis, quibus asci clavati sporidia longissima acicularia utrinqué acutissima decies annulata includentes, im- mersi sunt. Structura thalli hac est : 4° fila hyalina ramosa tenuissima ; 2» gonidia lineari-oblonga , non autem globosa, monilifo rmiter concatenata, sed ab invicem subdistantia; 3° stratum tandem corticale hexagono- cellulosum utraque vinciens. Oss. Depuis long-temps mon ami L. Dufour m'avait communiqué sous le nom de Colleima ruginosum , ined., des échantillons de ce Leptogium complétement identiques à ceux des Canaries. Plus tard, la méme plante stérile me fut aussi adressée par MM. Lenormand et de Brebisson, avec le nom de Collema Brebissonii , Delise ined. L'organisation de son thalle faisant rentrer cette Byssacée dans le genre Leptogium, qu'à l'exemple de MM. Endliche et Lindley, j'ai cru aussi devoir adopter, il m'a fallu de toute nécessité changer le nom générique. Mon excellent confrère de Saint-Sever ( 1942) ne me désavouera pas, j'en suis certain, si je Change le nom spécifique qu'il avait imposé à celte plante, puisqu'il s'agit de rendre hommage au savoir et au zèle d'un de nos cryptogamistes les plus distingués. Cette espèce est singuliérement voisine du Leptogium chloromelum Montag., dont j'ai donné ailleurs (1) une descrip- tion et une figure analytique. Elle en diffère pourtant sous plusieurs rapports. Dans l'espèce canarienne les gonidies , au lieu d'être globuleuses et de former par leur réunion une sorte de collier, comme cela s'observe dans le plus grand nom- bre des Collémacées, sont oblongues et assez écartées l'une de l'autre dans leur concaténation, de manière à figurer bien plutôt, qu'on me passe la comparaison, un chapelet de cervelas. Le thalle n'est pas divisé non plus de la méme maniere. On n'observe point dans l'espèce en question ces lobes rayonnans qui donnent à la plante des Antilles le port d'un indi- vidu de Collema jacobææ folium . Les apothécies, quoique placées de méme dans l'une et dans l'autre, sont moins rehaussées dans notre plante, et le rebord thallodique n'en est pas granuleux , mais seulement recouvert de cette sorte de poussière couleur de suie qui salit le thalle dans l'état de décrépitude de cette Byssacée. Les sporidies n'offrent pas moins de différences. Celles du Z. chlo- romelum n'ont que huit loges et sont obtuses ; celles du Z. Brebissonii sont plus longues , très-étroites et trés-aigués aux deux extrémités; elles sont de plus partagées en dix loges ou séries d'anneaux. Les échantillons de France recueillis à Saint-Sever et dans la forét de Bridebec sont stériles. De là quelques doutes res- lent encore sur leur identité, comparés à ceux des Canaries, dont deux seuls individus recueillis par MM. Webb et Berthelot, portent des apothécies en bon état. LEPTOGIUM ULVACEUM. Monrac. L. thallo membranaceo subdiaphano atro-viridi integro margine subcrenato , apotheciis sparsis sub- marginalibus planiusculis concoloribus margine integerrimo. Sporidia ovoidea ter quaterve annulata, annulis pauci-cellulosis, octona ascis clavatis serie duplici inclusa. Collema ulvaceum. Pers. Gaudich. in Freyc. Voy. Uran. Bot., p. 205. Has. Ad arborum truncos in sylvis insule Canarie , imprimis in monte Doramas , legit cl. Despréaux. Ons. Cette Collémacée a l'organisation des Leptogium parmi lesquels je l'enregistre ici. Ses thèques et ses sporidies sont assez semblables à celles du L. azureum. COLLEMA. HorrM. reform. ArPOTHECIA scutelliformia , disco immarginato , excipulo thallode primitüs clauso cincta. TuALLus foliaceus vel crustaceus , crassus , horizontalis , gelatinosus, intüs e filamentis duplicis ordinis seu hyalinis et moniliformibus ( gonidiis), strato scilicet corticali cum medullari homogeneo , compositus. COLLEMA CRISPUM. Ac. C. thallo orbiculari imbricato atro-viridi è lobis centralibus granulatis periphericisque majoribus obtusis crenulatis depressis composito, apotheciis sparsis concaviusculis rufis, margine crenulato. Var. Cristatum, Ach. : lobis omnibus imbricatis incisis dentatis , apotheciis depressis amplis planis rufo-fuscis , margine subintegro. Sporidia elliptico-oblonga bilocularia pellucida octona serie simplici ascis clavatis inter paraphyses nidulantibus inclusa. Lichen eristatus. Lin. Sp. Pl., p. 4610. Dill. Musc., t. 19, f. 26. Jacq. Collect., ui, t. 12, f. 1. Lichen crispus. Engl. Bot., t. 854 (non Lin.) ex Hooker. Parmelia crispa B. cristata. Ach. Meth. Lich., p. 255. Spreng. l. c. p. 291. Collema eristatum. Hoffm. Fl. Germ., nu, p. 101. Hook. Engl. Fl. v. t. p. 208. Collema pulposum », cristatum. Ach. Lich. univ., p. 632. Í Collema crispum B. cristatum. Ach. Syn. Lich., p. 512. Duby. Bot. Gall., p. 609. Has. Ad terram nudam in Canaviá à cl. Despréaux lectum. (1) Mist. phys. polit, et nat. de Cuba, édit. fr. Pl. cellul., p. 109. PI. 6, f. 1. (sub Collema). Os. M. Hooker nous apprend (Engl. Fl. Vol. v, part. 1, p. 212) que Borrer, ayant consulté l'herbjer de Dillen pour s'assurer de l'espece que celui-ci avait représentée à la figure 26 de la planche 19 , s'était aperçu que sous le méme nu- méro se trouvaient réunis un échantillon de la variété du C. pulposum, ordinairement considérée comme le Lichen cris- tatus, plusieurs autres échantillons du Lichen crispus L. et un ou deux exemplaires de son Collema ceranoides. 8, Familia LII. PHYCEAE. Fais. Trib. I. FUCACE Æ. Lawx. emend. SARGASSUM. Ac. RECEPTACULA Cylindracea, tuberculosa, plerumque axillaria, raro terminalia, sim- plicia aut furcato-ramosa, loculosa, loculis poro pertusis, intüs sPonipia foventibus elliptica vel e rotundo pyriformia, sacco hyalino inclusa (1) (Capsule, Ag. ) sæpèque limbo lato pellucido circumdata, demüm filis articulatis in centro loculamenti im- mixta. FRows olivacea, coriacea, ramosa, ramulis ut plurimüm foliiformibus, poros mucifluos sæpè ferentibus, costatis, integerrimis , serratis vel pinnatifidis, vesiculis axillaribus instructis. SARGASSUM VULGARE. Ac. S. caule filiformi compresso plerümque levi, ramulis simplicibus alternis distichis abbreviatis , foliis lineari-lanceolatis punctatis plüs minüs serrato-dentatis , vesiculis sphæricis petiolo plano sufful- tis muticis , receptaculis cylindricis racemosis brevibus. Fucus Sargasso. Gmel. Fuc., p. 92, var. 1. Fucus natans. Turn. Hist. Fuc., t. 46 (excl. synon. Lin.) Engl. Bot., t. 2114. Sargassum vulgare. Ag. Spec. Alg., 1, p. 3. Syst. Alg., p. 293. Grev. Alg. Brit., p. 2, t. 1. Has. In littore insule Canariæ exemplar unicum in etate juniori quidem rejectum in collectione Webbianáà asservatum est. SARGASSUM FISSIFOLIUM. Ac. S. caule à basi subcylindricá verruculosá ramoso filiformi compresso levi , ramulis alternis brevibus subaequalibus , foliis linearibus perquàm variis, brevibus et longissimis, simplicibus et bifurcatis , sub- dentatis et integerrimis, obsolete punctatis, vesiculis sphæricis raris petiolatis muticis; recepta- culis...... Fucus fissifolius. Mert. in Mém. Mus., Hist. nat. Paris, tom. v, p. 180. Sargassum fissifolium. Ag. Syst. Alg., p. 303. Has. In rupibus maritimis promontorii insule Teneriffe quod Punta de Teno vocant, specimina plura radice quidem instructa, sed ob ætatem juvenilem sterilia à clarr. Webb et Berthelot lecta. Desc. Rapix callus exiguus, dilatatus ex quo frondes surgunt stipitatæ. STrPEs teres, 6-9 lin. longus, penna corvinæ crassitudinem adæquans, basi parüm incrassatus , ità ut, si brevior est, formam longè conicam induat ; minuté tuberculosus , ex eodem apieis puncto plures emittens ramos. Rama ut. plurimüm simplices, filiformes , (1) M. Fries ( Syst. orb. veget., p. 326, et Fl. Scan, p. 308), nomme ces organes Peridiola, les comparant sans doute à des organes analogues qu'on trouve dans quelques Lycoperdacées ; M. Agardh a changé ce nom en celui de Perisporia dens son mémoire sur la fructification des Macrocystes. (. 133%) compressi, leves, in nostris speciminibus palmares , spithamæi , ramulis onusti alternis, brevissimis, filo empo- retico gracilioribus, homogeneis, foliosis vesieuliferisque , singulis intervallo ad summum trilineari sejunctis. Forr perquàm varia, tüm simplicia integra et integerrima , tüm bifurcata, imó bis bifida, laciniis divaricatis conformibus , axillà rotundà divisis , margine integra-aut repando-denticulata, in quibusdam exemplaribus evi- dentiüs , presertim apice, obtusé acutèque denticulata; alia brevia, vix pollicaria, alia longissima , palmaria , latitudine autem lineam sesquilineamve raró superantia, basi filiformi-attenuata , omnia membranacea , tenuia, primo intuitu vel oeulo inarmato non equidem punctata , sed attentius inspecta poris exiguis sparsis reipsà per- tusa, nervoque tenuissimo ad apicem percursa. Aliquot specimina foliis gaudent radicalibus, e callo scilicet enatis, stipites frondium concomitantibus ; hac veró nunquàm simplicia , semper autem linearia, bifurca, inte- gra, nonnunquàm et bis dichotoma observantur. VESICUL E rarissime, in plerisque specimin. deficientes ; quc quidem , quando adsunt, sphæricæ , finem versüs ramorum site , ramulorum axillis proxima, et ex eorumdem primo folio transformato apiceque inflato oriundæ , pisum majus æquantes , petiolo lineari nervoso trilineari suffultæ, interdüm, quod rarissime evenit, appendice foliiformi, petioli longitudinem superante, coronat RECEPTACULA non visa. Corom foliorum in «tate juniori olivaceo-viridis, demum fuscescens, caulis niger. Oss. Les phycologues qui ont eu à déterminer des espèces du genre Sargasse sont seuls capables de comprendre les difficultés sans nombre qui accompagnent cet ingrat travail, oü l'on dépense souvent sans aucun profit pour la science un temps précieux qu'on pourrait certes mieux employer. Ces difficultés, dont j'ai déjà parlé ailleurs (1), et qui sont au reste les mémes pour le genre suivant, également polymorphe, ces difficultés tiennent à plusieurs causes bien distinctes. Il convient de mettre en première ligne les formes excessivement variables sous lesquelles se présentent à notre examen les Thalassiophytes em général, mais surtout celles de ces plantes appartenant aux genres en question. Puis viennent les divers âges de la méme plante, dont le facies est si différent, et que, quand on n'a pas vu l'Algue en place. il est on ne peut plus facile de prendre pour autant d'espèces en apparence bien diverses. Enfin, il n'en est pas des Algues comme des Phanérogrames terrestres ; on peut observer celles-ci non-seulement sur le sol où elles ont pris naissance , mais il nous est encore loisible de suivre par la culture toutes les phases de leur développement. Pour toujours soustraites à notre empire, rien de semblable ne peut se tenter à l'égard des Fucacées. Les circonstances dans lesquelles elles vivent s'op- poseront constamment à l'observation directe. C'est en effet au hasard seul que nous en devons souvent la connaissance. La tempête qui les rejette sur la plage aprés les avoir arrachées aux sombres profondeurs où elles végétent, nous met seule à méme d'étudier, mais à son gré, non au nôtre, toutes les bribes, quelquefois fort incomplètes, qu'elle veut bien nous en procurer. De là l'impossibilité presque absolue de conclure rien de certain ou du moins de satisfaisant relative- ment aux espèces qui ne sont point indigènes, qu'on n'a conséquemment observées ou recueillies pour ainsi dire qu'en courant, et dont on ne saurait posséder ni tous les àges, ni toutes les formes transitoires. D'autres fois, comme dans le cas présent, le grand nombre méme des échantillons et leur extrême polymorphie , par des raisons à la vérité tout op- posées , laissent aussi l'esprit flotter dans le doute et l'incertitude. Tout en voyant l'analogie qui lie les formes entre elles, comme on n'a pu saisir soi-méme sur les lieux la chaine qui les réunit, on reste incertain si les formes extrémes qu'on a sous les yeux appartiennent réellement à la méme espèce. C'est effectivement ce qui m'arrive à l'occasion du Sargas- sum fissifolium dont un échantillon, semblable du reste aux autres par son stipe et tout son facies, a pourtant toutes ses feuilles si décidément bifides et dichotomes que l'on pourrait voir en lui un passage au Sargassum comosum dont je vais m'occuper tout à l'heure. Publiée d'abord par Mertens, cette espéce a été plus tard admise par M. Agardh dans son Systema Algarum. Ce der- nier auteur , qui la place parmi les espèces à feuilles dichotomes, lui donne pour caractère diagnostique une tige parfai- tement lisse. D'un autre côté, cette Fucacée se rapproche extrêmement de quelques formes du S. stenophyllum Mart. SARGASSUM DIVERSIFOLIUM. Ac. S. caule compresso plüs minüsve muriculato, ramis subdistichis alternis brevissimis simplicibus , foliis lineari-lanceolatis serrulatis simplicibus bifidis pinnatifidisque , punctatis , vesiculis raris vel con- fertis ut plurimüm muticis, petiolo plano hinc dentato suffultis, receptaculis racemosis brevibus axilla- ribus lzvibus aut spinulosis. Nos. Fucus diversifolius. Turn. Hist. Fuc., t. 103. excl. synon. Forsk. et Lin. Sargassum divetsifolium. Ag. Spec. Alg , 1, p. 29. Syst. p. 303. Spreng. Syst. Veget. 1v, p. 524. Bory. Nouv. Fl. Pelop., p. 14. (1) Voy. Cryptog. Alger. in Ann. Sc. natur., 2e sér., Dot. tom. x, p. 540. ( 134 ) Van. a, AxcusriroLiux, Montag. ms. : fronde breviter stipitatà , stipite tuberculoso, ramis subsim- plicibus sublevibus , foliis angustis petiolatis inæqualiter profundéque dentato-spinulosis undulatis acutis, basi subobliquis, nervo integro percursis, vesiculis aut nullis aut apicem versüs ramorum con- fertis sepiüs muticis, sed et mucronatis, petiolo hinc vel utrinque dentato, receptaculis levibus spinu- losisque axillaribus interdüm copiosis. * Phyllocystum, foliis angustis longissimis ad apicem nervosis, sursüm versüs decrescentibus, vesiculis plerisque apice folii producto coronatis , receptaculis spinosissimis. Variatio ad Sargassum incisifolium transiens. Van. 4. Larirouum, Montag. ms. : fronde subsessili, ramis divisis presertim sursüm muricatis, foliis latiusculis dentato-spinulosis basi obliquis apice obtusis undulato-crispis petiolatis , petiolo alato den- tato , vesiculis ut in priori petiolatis, sed pauló majoribus , receptaculis spinosis torulosis. Has. Ad oras Canarienses vulgare , a in insulà Gomerà , bin Canari presertim lecta. Desc. RApix discus couicus, vel scutum pollicem latum, applanatum, rupibus adhærens frondesque producens in var. a breviter stipitatas, stipite 5- 4 lin. longo, diametro lineari , verruculoso , in var. 5 veró statim caules emittens simplices aut apice divisos. CAULES compressi, filiformes, in a ex apice stipitis plures , ut in priori specie, oriundi , dodrantales , ut plurimüm simplices , rard sursüm divisi, leviusculi , penne merulinæ crassitu- dine , apices versüs attenuati ; in à é disco seu scuto surgentes , crassiusculi , ejusdem ac in a longitudinis et vage ramosi, per totam longitudinem spinulis simplicibus, bifurcis aut. extremitate stellatis , basi raris, ad apices veró confertiusculis obsiti. RAMULI conformes, distichi, sed etiam spiraliter alterni, flexuosi, plüs minüsve ap- proximati , intervallis 4-5 lin. variantibus, eó minoribus autem quo superioribus, sejuncti, € foliis vesiculis recep- taculisque compositi , ut plurimüm brevissimi subæquales, in a sursüm majores , in a * à basi ad apicem decres- centes. Furi& admodüm variantia, simplicia , bifurcata aut pinnatifissa in eodem individuo, vel in individuis ex eodem disco enatis simplicia aut prorsus divisa, membranaceo - cartilaginea , in a tenuia , lineari-lanceolata , lon- giora , pollicem sesquipollicem metientia, angustissima, vix lineam lata , margine irregulariter profundéque den- tato-spinulosa, basi obliqua , brevissimé petiolata, nervo ad apicem acutum integrum producto percursa, insigni- ter undulata ; in 4 lato-lanceolata, breviora, plerümque dupló latiora, apice obtuso integro vel bifido, vel, præser- tim in inferioribus , pinnatifido, basi in petiolum brevissimum coangustata , petiolo utrinqué alato-spinoso , sum- moperé undulato-erispata , ceterüm illorum prioris varietatis non dissimilia. VESICUL x , ut hujus Algæ reliqua partes , numero, situ, formà, magnitudine maxime variabiles. Aliquandó et plané desunt. Subindè apparent rarissime inter folia oceultze. Aliàs, quod in paucis observare licuit exemplaribus, in parte caulis supremà tali copià congeste oecurrunt, ut ribis racemum referant. Hac, si veró adsunt, sphæricæ , Viciæ sativæ vel Pisi minoris seminis maguitudine , sæpiüs in axillis foliorum site, illis autem deficientibus , ex ipso ramulo oriunde , et tunc (vicem folii gerentes) racemum receptaculorum basi fulcientes , et ipse petiolo plano, 2-5 lin. longo, ner- voso , hine dentato , interdüm basi ipsà folii, apice vel medio instar vesicæ inflati, fultz , hinc aut normaliter mu- ticæ , aut rariüs mucrone, aut. tandem rarissime (ut in a * presertim) summitate folii producti trilineari dentatà- que coronate. Frucrus, hucusquè malé notus, é REcEPTACULIS constat exiguis, linearibus , brevissimis, racemosis , lineam sesquilineam longis , apice furcatis, torulosis , tenuissimè spinulosis , perraró levibus, in axillis foliorum , vel propé basin petiolorum vesicularum positis, in parte infimà ramulorum sæpè congestis , sursüm - quesensim simplicioribus, ad unicam tandem siliculam, apice bifurcam, gongyliferam reductis. CoLor caulis nigres- cens, foliorum in quibusdam speciminibus var. a é viridi olivaceo-fuscus , aut fuscus, siccitate nigrescens , in var. b fusco-brunneus. Oss. Dans cette longue, peut-être méme trop longue description, j'ai tàché de rassembler et de mettre en relief les principaux caractères de l'Algue en question. On y trouvera au reste une nouvelle preuve des variations infinies aux- quelles sont sujettes les espèces du genre Sargasse. On y verra encore le peu de confiance que l'on doit ajouter, pour leur distinction , aux aspérités de la tige , aux bifurcations des feuilles, au pétiole étroit ou large, entier ou denté qui porte les vésicules, à l'état mutique ou mucroné de celles-ci. Nous possédons en effet des échantillons oü l'on rencontre ces trois circonstances réunies. Mais cela méme n'a rien qui doive surprendre, si l'on remonte à l'origine des vésicules. Les formes qu'elles revétent montrent assez qu'elles ne sont autre chose que des feuilles transformées. Le support et l'ap- pendice terminal le prouvent jusqu'à l'évidence. Quant aux épines dont sont hérissés les réceptacles, elles ne présentent pas non plus une bien grande fixité; leur valeur spécifique est donc aussi fort incertaine. Dans cette espèce, comme dans beaucoup d'autres, les réceptacles deviennent toruleux par la saillie des locules dans lesquelles se forment les sporidies. Ces locules sont percées d'un pore assez grand , parfaitement arrondi. Dans leur inté- ( 435 ) ; rieur on trouve des filamens rameux irradiant de la circonférence au centre, c'est-à-dire convergens , composés de cel- lules oblongues, placées bout à bout, dans la dernière desquelles se développe évidemment, comme je l'ai représenté ailleurs (1) , une sporidie ovoide qui se détache de bonne heure et reste libre dans la locule jusqu'à ce que la turgescence de la matière mucilaginiforme l'entraine au dehors. La plupart des échantillons de cette espèce ont été recueillis par M. Despréaux. Trompé sans doute par le caractère pris des réceptacles épineux , ce botaniste les rapportait au S, Ilicifolium qui est une Algue bien différente. Il regardait comme le type ma var. 5. et faisait deux variétés de ma var «. et de la variation de forme ‘. SARGASSUM COMOSUM. Monrac. S. caulibus e stipite cylindraceo cicatricoso oriundis basi compressis sursüm filiformi-angulatis bipin- nato-ramosis, ramis iterüm ramulosis , ramulis spiraliter alternis, foliis dichotomis linearibus aut seta- ceis, ob nervum præsentem exstantemque triquetris aut. planiusculis, vesiculis sphæricis plerümque muticis petiolo plano suffultis, receptaculis axillaribus cylindraceis tuberculosis dichotomè aut furcato- ramosis foliolo bracteali simplici stipatis. Fucus comosus! Poir. , Encycl. Méth. Bot. Supplém., tom.8, p. 375. Fucus Desfontainesii. Turn. Hist. Fuc., t. 190. Mert. Mém. Mus. Hist. nat. Paris. |. c., p. 186. Sargessum Desfontainesii. Ag. Spec. Alg. 1, p. 25. Ejusd. Syst. Alg., p. 502. Spreng. l. c., p. 323. (sub S. Fon- Lainesii ). Has. In oris omnium insularum Fortunatarum vulgaris, presertim veró propé portum qui Gando audit, in Canarià ( Despréaux), et ad promontorium Punta de Teno dictum, in Teneriffá, à clarr. Webb et Berthelot copiose lectum. Desc. Rapix seu basis explanata, disciformis, 4-6 lin. latitudine metiens, ex quà surgit sripes huic specierum priorum non absimilis, brevior tamen, vix pollicaris , calamo scriptorio tenuior, mamillatus et in caules plüs minus copiosos abiens. CAULES graciles, pedales et ultrà. Rami subspiraliter alterni, ex angulis enati caulis et ei conformes, basi apiceque breviores , medio veró longiores , hoc modo thyrsum vel clavam in circumscriptione generali referentes, patentes aut strictiusculi , et ipsi ramulis folia, vesiculas et receptacula ferentibus eodem or- dine instructi. For14 et in hàc, sed non nisi latitudine longitudineque, admodum varia, omnia linearia, dichotoma, segmentorum inæqualium sinu rotundato, ad quamvis bifurcationem membranaceo-dilatata, nervo conspicuo longe anté divisionem folii furcato, percursa ; inferiora ut plurimüm latiora , rariüs lineam usqué , sepiüs quid eri semilineam lata et tüm poris raris pertusa, in binis individuis, forsan ideó sterilibus evesiculosisque, eamdem lati- tudinem per totam algam servantia; superiora sensim angustiora , suprema tandem ferè capillaria ob nervum hinc exstantem triangularia, cüm sectionis transversalis segmentum manifestè triquetrum appareat. VEsicur nullo pacto frequentes, sphæricæ , finem versüs caulis ramorumque imprimis sit, Pis; majoris aut minoris secundüiu ætatem magnitudinem æquantes , petiolo ( folio cujusque ramuli primario transformato ) planiusculo aut. filiformi- triangulari , tenuissimo , 4-5 lineari , interdüm è segmento abbreviato folii oriundo suffultæ , rarissime tandem in medio ipsi folii evolutæ , quam ob rationem mucronatæ, vel appendice plüs minüsve longo filiformi coronatæ. REGEPTACULA simplicia, nempé semel bifurca , aut composita , pluries scilicet. dichotoma , axillaria vel ad basin ramulorum juxtà axillam posita, linearia, vix binas lineas alta, levia , torulosa aut colliculosa, poris pertusa , apice obtusa aut brevi mucrone acuminata. SPORIDIA ovoidea, sat magna peridiolo diaphano amplo recepta , limbo lato cincta , filis articulatis confervoideis non paucis commixta. Hac autem fila cellulis periphericis conver- gentibus , quæ et ipse articulato-ramosæ , non confundenda. CoLor caulis et ramorum nigrescens , foliorum sem- per ex olivaceo fusco-brunneus. SUBSTANTIA coriacea , lenta , in foliis membranacea subflexilis. Oss. Voici encore une Fucacée dont la polymorphie, plus limitée cependant que cel'e des deux précédentes, vient confirmer ce que j'ai plusieurs fois avancé touchant la variabilité et l'inconstance de certains caracteres auxquels on s'est plu jusqu'ici à accorder, pour la distinction des espèces entre elles, une valeur qu'ils sont loin d'avoir. Ainsi, pour ne parler que des vésicules , nous en trouvons souvent sur Je méme individu de mutiques et de mucronées par le sommet prolongé de la feuille. Quant à la tige, elle est toujours lisse. Les feuilles, quoiqu'elles varient beaucoup de largeur, soit dans les différens exemplaires, soit dans le méme individu, de la partie inférieure à la partie supérieure de la tige, les feuilles sont toujours divisées de la méme manière, c'est-à-dire par dichotomies de plus en plus courtes, quelquefois égales (1) Voy. Hist. phys. polit. et nat. de l'ile de Cuba, ed. fr. Bot. Pl. cellul., p.75, t. V, f. d e, hi. ( 136 ) quelquefois aussi fort inégales entre elles. Les pores dont on n'apercoit pas de traces dans les feuilles sétacées, sont très- évidens dans celles qui offrent une certaine largeur. C'est aussi dans celles-ci qu'on voit la nervure de façon à ce qu'il ne puisse rester le moindre doute sur sa présence dans l'espéce , présence qui est elle-méme facile à constater au microscope dans les feuilles dont l'apparence est tout-à-fait capillaire. Les auteurs qui m'ont précédé ont à peine connu la fructification de cette Algue, ou ne l'ont vue du moins que dans son état rudimentaire. Poiret dit positivement au lieu cité: Je n'y ai point observé de fructifieation. Turner en a observé et figuré en c un rudiment, autant qu'on en peut juger par le lieu qu'il occupe. M. Agardh dit, probablement d'après Turner, que ces organes sont cylindracés et rameux, caractéres dont on peut effectivement prendre quelque idée dans la figure citée, mais qui péchent contre l'exactitude, si l'on veut les appliquer à l'état parfait du réceptacle. J'ai examiné dans plusieurs collections les échantillons communiqués par Desfontaines; j'ai méme pu étudier, dans celle de M. Webb, les exemplaires provenant du propre herbier de l'auteur de la Flore atlantique, et dans aucun je n'ai vu de réceptacles plus avancés que ceux figurés par le savant et consciencieux Turner. Ces organes y sont partout si peu prononcés que Mertens , qui les avait observés comme moi, en dit : (1) Quod experientissimus Turner pro receptaculorum seu carpothecarum rudimentis, ego pro ramulorum processibus habeo, Eh bien, cette opinion de l'habile phycologue de Brème, les faits sont venus l'infirmer en donnant raison à Turner. C'est surtout dans les locules des réceptacles de cette espéce que j'ai constaté dela maniére la plus manifeste la pré- sence des filamens confervoides rameux qui accompagnent les sporidies, filamens parfaitement indépendans des cellules rameuses elles-mêmes et articulées, dans l'extréme article desquelles se développent les gongyles ou sporidies; en sorte que la définition ancienne du genre a dû recevoir de ce fait une légère modification. M. Despréaux nous a adressé des naissances de ce Sargasse. Elles ont de un à deux pouces de haut. Une tige comprimée donne naissance de chaque côté à des feuilles alternes , divisées de la méme facon que dans les individus plus âgés. Pour me conformer aux lois de la nomenclature et encore plus à celles de l'équité, j'ai dû restituer à cette Algue le nom spécifique sous lequel Poiret l'avait le premier fait connaitre. En effet, Turner exprime le regret de se voir forcé de changer le nom très-expressif de Poiret, à cause d'un autre Fucus comosus, devenu plus tard le Macrocystis et enfin le Phullospora comosa, et qui exigeait impérieusement ce changement. Mais la méme raison n'existait plus quand a été établi le genre Sargassum. La justice qui n'a pas été rendue alors à la priorité du nom donné par Poiret, je viens proposer de la lui rendre aujourd'hui. Jamais plante n'a effectivement porté un nom plus convenable. Notre compatriote a parfaitement bien comparé l'ensemble de chaque fronde à une touffe de cheveux. Et d'ailleurs qu'avait de commun avec notre Algue l'illustre Desfontaines, si ce n'est de l'avoir prise dans son herbier pour en gratifier Turner? C'était Sargassum Drusianum qu'il eût fallu la nommer, puisque le premier collecteur est Ledru, ainsi que je m'en suis assuré dans l'herbier de Desfontaines appartenant aujourd'hui à M. Webb. Mais le nom de Poiret a la priorité sur tous les autres, il est done de toute équité de l'adopter de préférence. EXPLICATION DES FIGURES. PI. var, fig. 2. d. Réceptacle du Sargassum comosum, Montag., grossi un peu moins de quatre fois en diamètre. On voit en d une feuille dichotome munie de sa nervure, et en d” une autre feuille avortée faisant l'office de bractée. e. Section transversale d'une feuille capillaire ou sétacée, faite vers le milieu de sa longueur , et vue à un grossissement de vingt-cinq diamètres. La nervure la rend triangu- laire. f. Sporidies encore contenues dans les cellules de la périphérie des loges. g. Les mêmes libres. Ces deux dernières figures sont grossies cinquante fois. CYSTOSEIRA. AG. RECEPTACULA tuberculata, loculosa, loculis pertusis, intüs sporiia ( Peridiola, Fr.) {oventibus elliptico-ovata, sacco hyalino recepta limboque cincta, filis articulatis quàm in priori genere longioribus mixta. FRONS coriacea, ramosa ; FOLIA plana aut filifor- mia, dichotoma aut pinnata, in vesiculis sæpè moniliformiter concatenatis inflata, vel prorsüs evesiculosa, apice receptacula simplicia ramosaque ferentia. —— — = - —— = — eum D —— =. — ———— —— — (1) Mertens, Mém. Mus. Hist. nat. Par. |. c. 4 (1370) CYSTOSEIRA ERICOIDES. Ac. C. caule crasso abbreviato, foliis undiquè spinosis, vesiculis ellipticis subterminalibus solitariis coro- natis , receptaculis é basi spinarum inflatá verrucosis. Fucus ericoides. Lin. Spec. Pl., p. 1631. Turn. Hist. Fuc., t. 191. Engl. Bot., t. 1968. DC. Fl. Fr. it, p. 24. Cystoseira ericoides. Ag. Spec. Alg. t, p. 52. Spreng. l. c., p. 316. Duby, Bot. Gall., p. 937. Grev. Alg. Brit., p. 4. Hook. Engl. Fl. v. t. p. 265. Has. In littoribus Canariensibus ex cl. Bory, Essai sur les les Fortunées, p. 304. Van. Selaginoides, Ag. /. c.: cauletenui abbreviato, ramis remotiusculis, vesiculis nullis. Fucus selaginoides. Lin. Mant., p. 154. Lamx. Essai, p. 18. Has. In littore Lancerottz rejecta. CYSTOSEIRA ABIES MARINA. Ac. C. fronde cartilagineà filiformi-compressá erectà lineari vagè dichotomá utrinque serrato-dentatà , dentibus aculeiformibus patentibus, receptaculis solitariis € basi dentium inflatá formatis, vesiculis nullis. Fucus Abies marina. Gmel. Hist. Fuc., t. 2. ^. f. 1. neglecto textu. Turn. Hist. Fuc., t. 249. optime. Cystoseira Abies marina. Ag. Spec. Alg. 1, p. 54. Spreng. l. c., p. 317. Has. In littoribus omnium Fortunatarum, imprimis vero locis Punta de Teno in Teneriffà , et Punta de Telde in Canarià , dictis , clarr. Webb, Berthelot et Despréaux ejusdem plura specimina etiam fruc- tifera legerunt. Ons. Je ne saurais ajouter un mot à la description qu'ont donnée de cette espèce MM. Turner et Agardh. Le premier de ces phycologues en a pourtant représenté les sporidies assez imparfaitement. Peu différentes, au reste, de celles qu'on observe dans le genre Sargasse, elles sont, dans notre Algue, accompagnées de filamens confervoides plus nombreux , plus longs et plus longuement articulés. Dans les réceptacles mürs, on en trouve à tous les àges, depuis celui oü elles sont encore logées dans le dernier article des filamens celluleux et rameux dans lesquels elles se forment, jusqu'à celui où, aprés s'en être séparées, elles sont libres au centre de la locule. Leur dimension absolue mesurée au micromètre est celle-ci : long. 1/10 de millimètre; diam. 6/100 de millimètre. Quelquefois la tige , d'ailleurs toujours mince et filiforme ou légerement comprimée, se contourne vers le bas de maniere à devenir comme rampante dans une petite étendue. Cette portion rampante se fixe au rocher de distance en distance par des sortes de disques ou d'épatemens. Cette espèce est assez voisine du C. ericoides var. Selaginoides et encore de mon C. granulata var. Turneri (1) avec lesquels elle a été confondue quelquefois. Si l'on a la plante complète , l'erreur est impossible pour cette dernière , puisque la base du C. Abies marina est un disque d’où partent les tiges, tandis que celles-ci, dans le C. granulata var. Turneri , naissent d'un stipe assez allongé, épais et tuberculeux. CYSTOSEIRA BARBATA. Ac. C. fronde ramosissimá stipitatà , stipite tereti nodoso , foliis filiformibus inermibus dichotomo - vel decomposito-pinnatis , vesiculis raris lanceolatis concatenatis, receptaculis terminalibus ovato-ellipticis mucronatis aut muticis. Fucus barbatus. Lin. Sp. PL., p. 1629. Goo:l. et Woodw. in Trans. Lin. Soc. ut, p. 198. Barrel. icon. 1290. Stackh. Ner. Brit., p. 85, t. 14. DC. Fl. Fr. it, p.25. Engl. Bot., t. 9170. (corr. Ag. Syst.) Turn. Hist. Fuc., t. 250. ubi alia synon. videas. Fucus feeniculaceus. Gmel. Hist. Fuc., t. 2. ^. f. 2. non Lin. nec Turn. Cystoseira barbata. Ag. Spec. Alg., t, p. 37. Syst. Alg., p. 285. Spreng. L. c., p. 317. Duby, Bot. Gall., p. 936. Grev Alg. Brit., p. 6. Hook. Engl. Fl. v. 1. p. 265. Moris et DNtrs Fl. Capr., p. 192. Cystoseira erinita. Duby. 1. c. cum synon. Bory, Nouv. Fl. Pelop. Exsic. Desmaz. Crypt., n. 3?5. * (1) Voy. Crypt. Alg. in Ann. Sc. nat. Bot, 2e sér., tom. x, p. 540. ILI, — (PIIYTOGRAPH., PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.) — 18 ( 138 ) Has. Ad littora Canariensia non infrequens , imprimis veró rupibus maritimis adhærens, promontorii Punta de Teno dicti in insulà Teneriffá fertilis lecta. Var. Pumila, Montag. : abbreviata, bipollicaris, cæterùm typo conformis. Has. Cum priori. Etiam in littore Sanctæ-Crucis ad rupem quamdam æstüs æquinoctialis recessu nudatam lecta. Ons. Tous nos échantillons ont des réceptacles non mucronés. La variété Pumila n'est remarquable qu'en ce que, six fois plus petite que le type, elle est absolument taillée sur le méme patron, ayant souvent comme celui-ci son stipe noueux, ses rameaux filiformes et ses réceptacles mutiques. Aucun des exemplaires, qui pourtant sont nombreux , ne m'a présenté de vésicules, ainsi que je les observe sur un grand nombre provenant de la Méditerranée ; quant au Fucus crinitus Desfont., que je possède aussi d'Alger, je suis incapable de trouver un caractère propre à le faire distinguer du C. barbata. Un échantillon de ma variété Pumila offre encore cette singularité, que les feuilles sont toutes divariquées. Cette cir- constance donne un port tout particulier à cette jolie petite Algue , laquelle, du reste, ne me paraît différer du type que comme le C. filicina differe du C. discors. CYSTOSEIRA DISCORS. Ac. C. fronde ramosissimá , stipitatà , stipite spinulis densis exasperato , foliis inferioribus planis costatis pinnatis , margine serrato-crenulatis , superioribus compressis filiformibus decomposito-pinnatis , vesi- culis lanceolatis subsolitariis receptacula lineari-lanceolata emittentibus. Fucus discors. Lin. Syst. nat., p. 147. Stackh. Ner. Brit., t. 17. Engl. Bot., t. 9131. DC. Fl. Fr. n, p. 25. Fucus fœniculaceus. Lin. Sp. Pl., p. 1629. Turn. Hist. Fuc., t. 252. fig. dextra. excl. var Cystoseira discors. Ag. Spec. Alg. 1, p. 62. Syst Alg., p. 284. Spreng. l. c., p. 517. Duby, Bot. Gall., p 957. Cystoseira fæniculacea. Grev. Alg. Brit.,p. 7. Hook., Engl. Fl. v. 1. p. 265. Has. Ad littus Canariense circà Urbem Palmarum lecta. Var. Paniculata , Ag. : foliis ramosissimis densissimis , vesiculis receptaculisque ellipticis. Haz. Ad rupes , in littoribus insule Canariæ , legit hancce varietatem cl. Despréaux. Oss. Cette variété qu'à la première vue j'avais rapportée au C. barbata en est effectivement bien distincte par ses feuilles inférieures planes, assez larges et pennées. Elle forme, comme le dit M. Agardh, une sorte de transition entre les C. discors et barbata. Ses feuilles radicales et ses vésicules la rapprochent pourtant davantage de la première, et je me range bien volontiers de l'avis de ce savant qui n'en fait qu'une simple variété de cette espèce. CYSTOSEIRA FIBROSA. Ac. C. caule lignoso tereti ramis obsito elongatis cartilagineis , foliis inermibus filiformibus ramosissimis, vesiculis innatis globoso-ellipticis subconcatenatis , receptaculis cylindraceis terminalibus. Fucus fibrosus. Huds. Fl. Angl., p. 515. Stackh. Ner. Brit. t. 14. Engl. Bot., t. 1969. DC. Fl. Fr. n, p. 25. Cystoseira fibrosa. Ag. Spec. Alg. t, p» 65. Syst., p. 285. Spreng. l. c.. Duby, Bot. Gall., p. 956. Grev. Alg. Brit., p. 8. Hook., Engl. Fl. v. 1. p. 266. Has. Ad littora Canariensia. Oss. Cette espèce ne fait point partie de notre collection, je la cite sur l'autorité de M. Suhr qui (Flora, Journ. Bot. Ratisb. 4856, p, 348.) l'indique comme ayant été recueillie aux Canaries. CYSTOSEIRA THUNBERGII. Ac. C. fronde simplici vel ramosá filiformi , ramis undique obsessis vesiculis exiguis confertis ovalibus acuminatis, receptaculis cylindricis torulosis inter vesiculas et folia sparsis. Fucus Thunbergii. Mert. in Roth., Cat. Bot. 111, p. 104, t. 5, f. a, c, d, e. Turn. Hist. Fuc., t. 155. Cystoseira Thunbergii. Ag. Spec. Alg. 1, p. 81. Syst.... O8s. De méme que la précédente, cette espèce, originaire des mers de la Chine, fait défaut dans la collection de MM. Webb et Berthelot. J'ai cru pourtant devoir en faire mention sur l'assertion de Turner, qui prétend qu'elle a été envoyée à Dickson, provenant des Canaries. Il est probable qu'elle y aura été apportée par les courans ou de quelque autre facon. MS zt ^ ( 139 ) HALIDRYS. Lynes. RECEPTACULA lineari-lanceolata, compressa, breviter pedunculata, tuberculata, lo- culosa, loculis turgidis, poro minuto pertusis, SPorinia oblonga, granulosa, filorum hyalinorum articulatorum articulo supremo primüm innata, demüm libera eisque immixta, intüs foventibus. FRoNs compressa, coriaceo-cartilaginea, linearis, distichè pinnata. VESICULEE siliquzeformes, rostratæ, pedunculatze, intüs cavæ septisque trans- versalibus pluribus interceptæ, extüs subarticulatæ, torulosæ. HALIDRYS SILIQUOSA. Lrynes. H. caule compresso pinnato-decomposito , foliis distichis planis linearibus integris. Gætera ut in ge- neris diagnosi. i Fucus siliquosus. Lin. Sp. Pl. 11, p. 1629. corr. Turn. et Ag. Gmelin, Hist. Fuc., t, 9. B. Fl. Dan., t. 106. Engl. Bot., t. 474. DC. Fl. Fr. ri, p. 21. Turn. Hist. Fuc , t. 159. Duby, Bot. Gall., p. 957. Cystoseira siliquosa. Ag. Spec. Alg. 1, p. 71. Ejusd. Syst. Alg., p. 287. Spreng. L. c. Halidrys siliquosa. Lyngb. Hydrophyt. Dan. p. 97. t. 8. Grev. Alg. Brit., p. 9. t. 1. Hook. Engl. Fl. v. 1 p. 266. Oss. Ainsi que l’a fait M. Turner, je cite cette Algue sur l'autorité de M. Bory, qui dit l'avoir recueillie aux Canaries. Elle ne fait point partie de la collection de MM. Webb et Berthelot. FUCUS. Lin. AG. RECEPTACULA plerümque eliptica, tuberculata, non autem loculosa, tuberculis glo- merulos fibrarum articu'atarüm sporidiorumque materiei mucosæ immersos foventibns. Fnows plana, compressa vel cylindrica, coriacea, vesiculas innatas sæpè gerens. EUCUS VESICULOSUS. Lrn. F. fronde cartilagineo-coriaceá , planä lineari dichotomá costatá, integerrimá , vesiculis sphæricis frondi innatis solitariis, geminis aut nullis, receptaculis terminalibus szpiüs ovato-ellipticis. Fucus vesiculosus. Lin. Sp. Pl., p. 1626. Stackh. Ner. Brit., p. 5, t. 2. Turn. Hist. Fuc., t. 88. Engl. Bot., t. 1066. corr. Ag. — DC. Fl. Fr. v, p. 18. Lyngb., Hydrophyt., V. 1. Spreng. |. c., p. 515. Grev. Scot. Crypt. Fl., 1. 519. Hook. Enql. Fl. v. 1. p. 267. Var. Limitaneus, Montag. : pusillus, vix digitalis, fronde simplici aut à basi ramosá , evesiculosá, poris pertusà , ad receptaculum ellipticum sæpè reductá. Has. Ad rupes maritimas Canariæ rarissimus. Desc. Ranix seu basis seutata ex quà surgunt FRONDES simplices aut ramosæ, inferné ob costam parenchymate nudatam filiformes, mox in folia dilatatæ uncialia, raró biuncialia, 4 4/2-5 lineas lata , modó linearia, apice seinel fureata, ut plurimüm elliptica et totum receptaculum constituentia , costà crassà longitudinaliter pereursa , poris- que sat perspicuis et in miuimis individuis majoribus, fibrarumque articulatarum fasciculum emittentibus pertusa VEsicuLARUM nullum vestigium. RECEPTACULA frondiculas terminantia, elliptica , compressa, tuberculosa , tu- berculis tandem poro maximo pertusis, sponipia foventibus ovata, limbo pellueido lato cineta, filamentis irregu- lariter artieulatis brevibus immixta. Coron olivaceus , exsiccatione nigrescens. SUBSTANTIA coriacea. Oss. Ce Fucus, si variable dans ses formes, n'avait pas encore été trouvé au-delà de Cadix , qui paraissait sa limite naturelle. Lamouroux dit qu'il ne dépasse pas le 55* degré en allant vers l'équateur. L'état rabougri et dégénéré dans lequel nous l'ont rapporté MM. Webb et Berthelot prouve assez que les Canaries n'offrent pas un climat favorable à sa végétation. Je ne saurais tenir compte de la localité de ce Fucus énuméré par Rudolphi (Zinnca, 1851, p. 172) parmi les plantes d'Ecklon, puisque ce botaniste lui-mème doute qu'il fasse réellement partie de la Flore du Cap de Bonne- Espérance. ( 140 ) Trib. Il. LAM INARIEZE. Lawx. MACROCYSTIS. Ac. Frucrus : Maculæ abnormes in foliis radicalibus sparsæ coloris obscurioris, e spo- niprs constantes lutescentibus granulosis ellipticis ( in perisporiis hyalinis cuneatis inclusis? ) Frons : caulis filiformis et folia ensiformia ecostata vesiculà petiolatà insi- dentia, discreta (1). MACROCYSTIS PLANICAULIS. Asc. M. caule complanato, vesiculis cynosbatiformibus folii basi dimidiá vesiculà angustiore , laminá laxe undulato-rugosá. Macrocystis planicaulis. 4g. Nov. Act. Cur. Nat., vol. xix. P. 1. p. 298, t. 91, f. 1, t. 98, f. S et t. 26, f. 5. Oss. La présence de cette plante sur le littoral canarien me parait fort douteuse, à moins qu'elle n'y ait été apportée par les courans. Elle n'existe point dans la collection soumise à mon examen, et je ne la cite ici que pour avoir lu dans le mémoire de M. Agardh qu'il en tenait de Desfontaines un échantillon annoté comme originaire de cette localité. CAPEA. MonTaG. Nov. Gen. Sronipia oblongo-clavata, granulosa, lutescentia, peridiolis inclusa cuneatis pellu- dis in soros aggregatis. Sort maculæformes, elongato-elliptici, prominuli, amphigeni, obscuriores, intensiüs scilicet colorati, juxtà basin pinnularum folii primarii seu la- minæ collocati. Frons stipitata, fulcris radiciformibus instructa, coriaceo-membra- nacea mox in LAMINAM expansa simplicem, lanceolatam, margine discoque spinulosam, tandem pinnato-compositam , pinnis patenti-decurvis. CoLor olivaceo-fuscus, nigri- cans. : Pinnulæ in hocce nostro genere ne à scissurà quidem laminæ, sed ab evolutione normali incrementoque ipsarum spinularum quibus ejus margines instructi sunt, ori- ginem ducunt. Hàc præsertim notà, ut et fructificationis formà, ilæ Macrocystidis si- millimà, nititur character diagnosticus. Genus hocce novum nomine viri ornatissimi amicissimique P. A. CAP, Pharmacopolz lectissimi, Regiæ Academize Medicinæ Parisinze socii, etc., ornatum volui, ut mea ergà illum benevolentia omnibus sicut ipsimet manifestiüs pateat. CAPEA BIRUNCINATA. Mownrac. C. radicibus cylindricis ramosis, stipite brevi cylindrico in laminam circumscriptione lanceolatam margine discoque spinulosam, pinnatam, pinnis primó simplicibus patentibus demüm juxtà eorum ba- sin unà alteráve appendice auctis, à medio demissis. Nos. Laminaria bironcinata, Bory (Coq. p. 101, t. 10) : stipite in laminariam coriaceam elongatam expanso ; fronde pinna tifida, pinnulis appressis bironcinato-dentato-ciliatis; superficie ubique ligulas breves homogeneas emittens. Has. Hancce Algam ad littora Chilensia primus omnium legit celeb. navarchus Dumont d'Urville ; posteà ad promontorium Gorgoneum (Cap-Vert) imprimis propé pagum Dutur, rupibus nunquàm recessu maris nudatis adnascentem perfectamque, sterilem vero, Julio, 1827, legit cl. Leprieur ; tandem ad rupes maritimas insule Canariæ specimina fructificationibus perfectis onustaà cl. Despréaux lectasunt. Desc. Ranix fibrosa, fibris 5 ad 8 liguosis, penuà corvinà crassioribus , teretibus , dichotomè ramosis , ramis flexuoso-incurvis crispisque. SriPEs 2-5 uncialis, calamo scriptorio crassior, teres, lignosus, in sicco fragilis et niger, mox in laminam lanceolatam abiens. LAMINA junior lanceolata utrinqué acuta , pedalis, latitudine semiun- (1) Voy. Revis. der. Algen. Gatt. Macrocyst. in Nov. Act. Cur. Nat., vol. XIX, P. 1, p. 284. ( 141 ) ciali, si marginis excipere velis spinulas , cüm tunc temporis in superficie desun!, una alterave quarum magis evoluta accretaque futuram denuntiat pinnulam. In ætate medià veró, ex utroque margine hujusce Algæ spinuloso oriuntur pinnule , tüm alternz, tüm opposite , primo simplices , acute, patentissimæ seu laminæ primordiali per- pendiculares, sensim veró, novà subeunte pinnularum evolutione juxtà basin pinnarum , declinat et inter sese laminæque primarie parallele. MARGINES non tantüm in hoc etatis spinulis horrescunt homogeneis plüs minus longis , basi dilatatis , apice obtusis vel acutis, rarissimé compresso-bifurcis, sed etiam in utrâque lamina super- ficie, imprimis ad ortum spinularum , ramenta brevia spinæformia erecta deprehenduntur. Alga perfecta, cir- cumscriptione generali oblonga , laminam præbet cartilagineam , qualem veró ostendunt exemplaria Richardiana Leprieurianaque , pedalem , duos et quod excedit pollices latam , undique dentato-spinulosam , spinulis, ut in specimine Canariensi nunc animadverto , seriatim longitudinaliter dispositis ex utroque margine 49-13 pinnulas proferentem 10 poilicares, pollicem circiter latas , sublineares, membranaceas , superiores seu slipiti proximas divaricatas , sequentes veró primó patentes, demüm curvaturà leni deorsum deflexæ et laminæ primariæ paral- lel , imó sibi invicem incumbentes. Sinus inter pinnulas interjecti, rotundati, semiunciales, vix unquàm am- pliores. Tota superficies hujus Algæ exasperata est hisce spinulis predictis, quarum marginales normali evolutione incremento ejus inserviunt. In statu obsoleto vel ætate quidem provectà , spinulis novis accretiones semper mar- ginales suppeditantibus , faciem valdè diversam et feré monstruosam tandem induit nostra Fucacea , qualem equi- dem habui ex ipso Boryo et depictam iu opere citato videre licet. FrucTus non nisi in exemplari Preauxiano observatus , é maculis constat amphigenis , elongatis, ad basin pinnularum obviis et usquè ad mediam earum longi- tudinem protensis, feréque totam latitudinem occupantibus, leviter utrinque prominentibus. Hz maculæ vel Sort, illis à celeb. Agardhio depietis, Macrocystidi generi propriis planè similes, é peridiolis ( Perisporiis Ag.) consti- tutæ sunt cuneatis hyalinis sPoniDrA oblongo-clavata granulosa includentibus , omnia definitioni iconibusque ex- perientissimi phycologi convenientia. Corom junioris vel humectæ olivaceus, exsiccatæ nigrescens , luci vero interpositæ olivaceo-fuscescens. SussrANTIA lamine coriacea, pinnularum membranacea. Lamina 4 4,2 mill., pinnula fructificans millimetrum crassa. Oss. Mon intention n'est pas de reproduire ici toutes les raisons sur lesquelles je me fonde pour l'établissement de ce genre. Elles sont énumérées fort au long dans un mémoire que j'ai lu à la Société Philomatique de Paris (1), et qui pa- raîtra dans les Annales des Sciences naturelles (2). Je me contenterai de résumer ici succinctement les principales , afin de mettre le lecteur à méme de juger avec connaissance de cause si j'ai eu tort ou raison de séparer cette espece de ses congénéres pour l'élever à la dignité de genre. Le genre Laminaria, depuis sa fondation par Lamouroux, a subi tant de démembremens successifs qu'il est devenu le Lype d'une tribu toute entière , celle des Laminariées , qui se compose aujourd'hui des dix genres suivans : Durvillæa Bory, Lessonia Bory, Macrocystis Ag., Phyllospora Ag., Ecklonia Hornem., Laminaria Lamx., Agarum Bory, Alaria Grev., Cos- taria Grev., et Capea Montag. Les caractères qui ont servi de base à leur établissement sont, en suivant l'ordre de leur degré d'importance relative : 1° le mode d'évolution et d'accroissement. des frondes d'où résultent la forme et le port de la plante ; 2° la présence ou l'absence des vésicules natatoires; 3? les formes diverses des organes de la propagation et la place qu'ils occupent ; 4° la nervure ou les nervures qui parcourent la fronde dans le sens de sa longueur; 5° enfin, les trous réguliers dont elle est quelquefois criblée. Parmi les botanistes qui se sont occupés des Algues, ceux qui en ont fait une étude approfondie savent que, pour leur taxonomie, l'on doit accorder une plus grande valeur à l'organisation de ces plantes qu'à leur fructification. Mais , relativement à la tribu des Laminariées, ce n'est pas toutefois de la structure intime, qui varie en effet fort peu , qu'il faut se prévaloir pour appuyer les distinctions génériques, mais bien du mode d'évolution ou d'accroissement des frondes , circonstances d'ou dépendent principalement la forme et le port propres à chaque genre. Ainsi, les Macrocystes et les Lessonies se distinguent surtout des autres Laminariées par ce caractère de végétation. Chez ces Algues , en effet, la feuille supérieure se fend à la base, non au sommet . en plusieurs lanieres dans le premier de ces genres, eu deux seulement dans le second , lesquelles , se séparant peu à peu selon la longueur de la feuille mère, contribuent par de nouvelles évolutions successives à l'agrandissement de la plante. Dans les genres Durvillea et Lami- naria, la fronde s'accroît par allongement , et quand elle se fend , c'est toujours en commençant par son extrémité libre. Les genres Ecklonia, Phyllospora et Capea offrent un tout autre mode d’accroissement. C'est sur les bords de la fronde que se voient, surtout dans le Capea, les appendices ou pinnules qui, par leur évolution Successive, sont destinés à compléter la plante; car, dans sa jeunesse, celle-ci est toujours entièrement simple. Mais ce qu'il faut surtout remar- quer ici, c’est que l'évolution en question a lieu par l'accroissement d'appendices spinuliformes ou d'espèces de dents qui ——— —————áááátLLD Û (1) Voyez l'extrait du Procès-Verbal de la séance du 11 Juillet 1840, inséré dans le n» 345 du Journal l'Institut (25 Juillet 1840). A (2) Voir le numéro de Juillet 1840 des Ann. des Sc. nat. 2e sér. Bet. (142) bordent la lame principale, puis les pinnules. La présence des vésicules , de méme que la polyschidie de la fronde, dis- tinguent suffisamment les Macrocystes des Lessonies. Quant aux genres Macrocystis et Phyllospora, quoiqu'ils portent tous deux des vésicules pétiolaires, leur fructification si différente, qu'a fait connaitre tout récemment M. Agardh, suffirait déjà pour empêcher qu'on ne les confondit , si ce caractère n'était d'ailleurs corroboré par un mode d'évolution très-distinct. Ce dernier caractère étant commun aux genres Ecklonia , Capea et Phyllospora , chacun d'eux se distingue des deux autres par les formes de sa fructification, et les deux premiers du dernier par l'absence de vésicules natatoires. Les Laminariées à fronde qui se déchiquète ou se fend par l'extrémité libre ne comprennent que les deux genres Dur- villæa et Laminaria. Le premier, dont on ne connait encore qu'imparfaitement la fructification , ne se distingue d'ailleurs du second que par ses longues lanières cylindriques dont le tissu interne se dilate en cellules polyèdres remplies d'air dans l'état de dessiccation. Viennent ensuite les genres fondés sur la présence d'une ou plusieurs nervures: ce sont les zenres Alaria , remarquable, outre la nervure unique qui parcourt sa fronde, par les pinnules qui garnissent son stipe, et dans lesquelles se trouve placée la fructification; Costaria, qui, quoique traversé dans sa longueur par cinq ner- vures, n'en est peut-être pas suffisamment distinct. Enfin, le genre Agarum se distingue de tous les autres par les trous régulièrement arrondis et nombreux dont sa fronde est perforée. Le mode d'évolution de la fronde et les formes des organes de la propagation sont donc les deux principaux caractères sur lesquels j'appuie le nouveau genre que je propose, et que je soumets au jugement des phycologues. Quant à l'espéce ici décrite, on a pu voir combien elle diffère d'elle-méme à ses différens àges. Si je n'avais pas eu sous les yeux en méme temps les trois individus recueillisau Cap-Vert par M. Leprieur, je n'eusse pas hésité à croire que j'avais affaire au moins à deux espèces bien distinctes. J'achevai de me eonvainere de l'extréme polymorphie de cette plante , en visitant l'herbier de M. le professeur Richard. J'y vis en effet deux échantillons recueillis au méme lieu sur les rivages chiliens, dont l'un était semblable à l'exemplaire le plus avancé en àge du Cap-Vert, et l'autre parfaitement identique à celui figuré par M. Bory dans le Voyage de la Coquille. J'ai donc dà renoncer à distinguer spécifiquement l'échantillon des Canaries ; mais, comme il représente l'âge moyen de cette Algue, et que d'ailleurs il porte des fructifications non encore observées , j'ai eru intéressant d'en faire faire un dessin qui complétera l'histoire de l'espèce. EXPLICATION DES FIGURES. Pl. vu, fig. 1. Capea biruncinata arrivée au milieu de son développement , c'est-à-dire n'offrant en- core qu'un seul ordre de pinnules. On voit en a les crampons qui servent à la fixer aux rochers, en à le stipe, en c, c, la fronde principale qui compose toute la plante dans sa jeunesse, et devient bien plus large à l'état adulte représenté par M. Bory; en d, d, deux des pinnules qui, le plus souvent opposées, garnissent ses bords, et n'ont d'autre origime que l'aecroissement incessant des dents épineuses, e, e, e, e, dont toute l'Algue est comme hérissée. Fig. 2. Une portion au simple trait et vue de grandeur naturelle d’une fronde arrivée à l'état adulte et dans son état normal, tel que le montrent l'échantillon de M. Leprieur et l'un de ceux de M. Richard. Cette figure fait voir en f'une pinnule recourbée en bas, garnie à sa base d'une autre g déjà développée, et d'une troisième À commençante. On y remarque aussi en 7, à, à, une macule (Sorus) longuement elliptique, un peu élevée au-dessus du niveau du reste de la fronde, macule due à la présence des fructifications. Fig. ?. Coupe verticale de la pinnule fruc- tifiée dont on voit à peu près la moitié. On peut remarquer que la macule est amphigene , c'est-à-dire qu'elle occupe les deux surfaces de la fronde. Elle est interrompue au niveau des épines. Cette figure est grossie quatre fois. On voit à la figure 4 uue coupe verticale de la fronde qui représente la moitié de son épaisseur , grossie environ vingt-cinq fois. # fait voir les péridioles dressés, dans lesquels sont renfermées les sporidies ; / le réseau de cellules polyèdres sur lesquelles repose immédiatement la fruc- tification , et enfin m, d'autres cellules oblongues remplies d'une masse granuleuse d'un jaune olivátre. et entremélée de filamens hyalins très-longs, apercevables seulement au moyen d'une combinaison de verres plus amplifiante , raison pour laquelle ils n'ont pas dü étre représentés ici. La figure 5 montre la fructification plus grossie (cent quatre-vingt fois environ), composée de péridioles x réunis sur un méme plan , et reposant sur des cellules dont la dimension croit en descendant vers le centre de la fronde. Fig. 6. Trois péridioles isolés, vus au méme grossissement de cent quatre-vingts fois, et dans lesquels la masse sporacée n'est pas encore organisée en sporidies. Fig. 7. Trois autres péridioles de méme grandeur, plus avancés en áge, et contenant les sporidies müres. Fig. 8. Trois sporidies sorties de leurs péridioles et vues à un grossissement de cent quatre-vingts fois le diamètre. ( 143 ) LAMINARIA. Lamx. emend. Sort maculæformes, formà situque varii, amphigeni, sporipiA oblonga, ut plurimüm soleæformia, peridiolis hyalinis inclusa, foventes. FRoNs coriacea, raro membranacea, stipitata, radicibus ramosis, aut bulbo inflato, vel tandem disco scutiformi rupibus affixa, stipite plano aut cylindrico nudo in laminam integram, flabellari-vel palmato- fissam ecostatam expansa. Nob. LAMINARIA DIGITATA. Lawx. L. radice fibrosá, stipite lignoso cylindrico in laminam expanso cartilagineam planam subrotun- dam , profunde digitato-fissam , segmentis ensiformibus, simpliciusculis. Sporidia elongata, juniora peridiolis lageniformibus obversis inclusa et in maculas soriformes plerümque ad apicem segmentorum collocatas congregata. Nob. Fucus hyperboreus. Gunn. Fl. Norv.1, p. 54, t. 5. Fucus digitatus. Lin. Mant., p. 54. Fl. Dan., t. 395. Turn. Hist. Fuc., t. 162. Engl. Bot., t. 2274. Ulva digitata. DC. Fl. Fr. u, p. 16. Laminaria digitata. Lam. Essai, p. 22. Ag. Spec. Alg. 1, p. 112. Ejusd. Syst. p. 270. Spreng. l. c., p. 326. Duby, Bot. Gall., p. 940. Grev Alg. Brit., p. 27, t. 5. Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 271. Has. Ad rupes maritimas in insulà Gomerá bina specimina quorum alterum fertile legit cl. Despréaux. Trib. III. DICTYOTE.£. LaAwx. CHORDA. Laux. SPORIDIA minuta, pyriformia, fusca, totam frondis superficiem externam densissime obtegentia. FRoNs teres, plüs minüsve elongata, simplex, tubulosa, intüs dissepimentis hic et illic intersepta. Rapix scutulata. CHORDA FILUM. Lawx. C. frondibus aggregatis utrinque acuminatis spiraliter tortis. Fucus Filum. Lin. Sp. Pl., p. 1651. Fl. Dan., t. 821. Stackh. Ner, Brit., t. 10. Turn. Hist. Fuc., t. 86. Engl. Bot., t. 2487. Ceramium Filum. Roth, Fl. Germ., ui, p. 478. DC. Fl. Fr. i, p. 47. Chorda Filum. Lamæ. Essai, p. 27. Lyngb. Hydrophyt., p. 19, t. 18. Duby. Bot. Gall., p. 957. Grev. Alg. Brit., p. 47, t. 7. Hook. Engl. Fl. v. 1. p. 276. Scytosiphon Filum. Ag. Spec. Alg., p. 161. Syst., p.257. Mart. Fl. Bras. 1, p. 48. Has. Ad promontorium Punta de Melenera dictum , in insulá Canariá à cl. Despréaux lecta. ASPEROCOCCUS. LaAmx. Sronipia affixa, filis articulatis stipata, in sonis punctiformibus per totam frondem inordinate sparsis aggregata. FnoNs simplex, tubulosa, cylindracea, continua, membra- nacea, areolato-reticulata, areolis angulatis. RAprx nuda. ASPEROCOCCUS ECHINATUS. Grev. A. fronde elongatà cylindricà filiformi-clavatà totà exasperatä. ( 144 ) Conferva echinata. Mert. in Roth, Cat. Bot. 11, p. 170. Ulva rugosa. DC. Fl. Fr. it, p. 8, excl. synon. Asperococcus rugosus. Lamz. Essai, p. 62, excl. synon. — Duby. Bot. Gall., p. 956. Encœlium echinatum. Ag. Spec. Alg. 1, p. 145. Syst. Alg., p. 261. J. Agardh, Novit. Fl. Suec. ex Alg., p. 15. Asperococcus echinatus. Grev. Alg. Brit., p. 50, t. 9. Has. Ad oras insule Canariæ Fucaceis parasiticam invenit cl. Despréaux. STILOPHORA. AG. SPoRIDIA obovata cum filis brevibus clavato-moniliformibus in sonos definitos ver- rucæformes per totam frondem inordinate prominentes collecta. FRoNs ramosa, mem- branacea, tubulosa vel bullatim inflata, subglobosa, integra, pulchre areolata. STILOPHORA SINUOSA. Ac. S. fronde sessili bullatá suborbiculari sinuoso-plicatá, rugoso-punctatá, fuscá. Ulva sinuosa. Roth, Cat. Bot. ut, p. 327, t. 12. Spreng. l. c., p. 569. Encælium sinuosum. Ag. Spec. Alg. 1, p. 246. Syst., p. 262. Stilophora sinuosa. Ejusd. Aufzaehl., p. 17. Grev. Alg. Brit., Synops. gener., p. xlij. Has. Ad portum Orotava insule Teneriffe Padinæ lobatæ variisque aliis Fucaceis parasitica lecta. Oss. J'ai observé dans nos échantillons canariens l'aréolation de la fronde telle que Mertens la représente dans la figure c, et un exemplaire recueilli par M. W. Schimper dans la mer Rouge ressemble à la figure P. HYDROCLATHRUS. Bory. Sronipra minuta, globulosa, in sonis minimis punctiformibus sparsis innatis aggregata. FnoNs membranacea, primo viridis, convexa, hemisphærica ovoideave, hinc inde fora- minibus magis magisque dilatatis pertusa, clathrato-reticulata, tandem ob margines cancellorum involutos incrassata, retemque irregularem fuscescentem subexplanatam referens. Nob. HYDROCLATHRUS CANCELLATUS. Bomnrx. Character idem ac generis. Hydroclathrus cancellatus. Bory, Dict. class., tom. 8, p. 419. Duby, Bot. Gall., p. 960. Encælium clathratum. Ag. Syst. Alg. 1, p. 262. Stilophora clathrata. Ag. Aufzaehl, p. 17. Grev. l. c. Corynephora Agarum. Despr. in schedulà. Has. In Canariá et imprimis loco qui Punta de Melenera audit hancce Algam legit cl. Despréaux. Oss. J'ai étudié cette production au microscope, et j'ai trouvé qu'elle différait de l'Algue précédente, non-seulement par sa structure qui n'a rien d'aréolé, mais encore par sa fructification qui se rapproche davantage du genre Striaria. J'en ai recu des échantillons d'Alger, de la mer Rouge et des Canaries. DICTYOTA. Lamx. SpoRIDIA sparsa vel in sonos parvos amphigenos in superficiem frondis prominen- tes, vel in SERIES LINEARES rectas aut flexuosas aggregata. Fnows linearis, tenuis, plana. membranacea, quadrato-aut hexagono-reticulata, dichotoma vel vage fissa. DICTYOTA DICHOTOMA. Laux. D. fronde olivaceá dichotomá margine integerrimá, segmentis linearibus erectis apice rotundato obtu- sis, sporidiis solitariis vel in soros minutos punctiformes irregulares aggregatis. W ( 445 ) Ulva dichotoma. Huds. Fl. Angl., p. 476. Engl. Bot., t. 774. DC. Fl. Fr., 11. p. 11. Lyngb. Hydrophyt., p. 51, t. 6. Mart. Fl. Bras. , 1, p. 22. Fucus zosteroides. Lam. Dissert., t. 92, f. 5, t. 95, f. 1. Dictyota dichotoma. Ejusd. in Desv. Journ. Bot. 2, p. 41. Duby, Bot. Gall., p. 954. Grev. Alg. Brit., p.57, t. 10. Hook. Engl. Fl. v. 1, p. 280. Moris et DNtrs. Fl. Capr., p. 199. Zonaria dichotoma. Ag. Spec. Alg. 1, p. 133. /Syst., p. 266. Spreng. l. c., p. 258 (sub Haliseride). Exsic. Desmaz. Crypt., n. 857. Has. Ad littora Canariensia vulgaris. DICTYOTA NÆVOSA. Sunn. D. fronde olivaceo-brunneá , e stipite filiformi-compresso irregulariter dichotomá , segmentis mem- branaceis linearibus , apicibus obtusis emarginatisve , axillis rotundatis , sporidiis in soros ellipticos in utramque frondis paginam exstantes , oculo inarmato conspicuos, aggregatis. Nob. Zonaria nævosa. Suhr, Alg. Eckl. in Flora, 1854, p. 722. t. 1, f. 4. ubi nervosa pro nævosa malé legitur. Has. Frondibus Sargassi fissifolit parasitantem inveni , hinc insule Teneriffæ (Punta de Teno) civis. Ogs. Cette espéce différe évidemment de la précédente et par son mode de division , bien que les deux Algues soient dichotomes, et surtout par ses fructifications qui forment des saillies la plupart elliptiques sur l'une et l'autre face de la fronde. Leur volume les rend visibles à l'œil nu. Elles sont composées d'un nombre assez considérable de sporidies granuleuses à l'intérieur. DICTYOTA IMPLEXA. Laux. D. fronde membranaceá planá lineari angustissimá integerrimá dichotomá, segmentis obtusis divari- catis tenuissimis implexis, soris sporidiorum minutis in lineas transverse parallelas dispositis. Fucus implexus. Desfont. Fl. Atl., p. 425. Dictyota implexa. Lama. l.c. Duby, Bot. Gall., p. 955. Zonaria linearis. 4g. Spec. Alg., p. 154. Syst., p. 266. Dictyota linearis. Grev. Alg. Brit. Synops. gen., p. xliij Has. Ad littora Canariensia non raró occurrit. PADINA. ADANS. SPORIDIA ovoidea nigrescentia limbo hyalino cincta, vel frondi adnata et tüm lineas tandem concentricas seu zonas raro amphigenas efformantia, vel filamentis articulatis clavatis in pulvinulos convexos rotundo ellipticos, sparsos congregatis (ut in Aspero- cocco!) immixta. FRONS coriaceo-membranacea, flabelliformi-vel cuneiformi-expansa, ut plurimüm ecostata, stipiteque stuposo instructa, varie divisa aut tantüm fissa. PADINA PAVONIA. Gairr. . P. fronde membranaceá reniformi- aut cuneato-flabellatá , margine revoluto fissá , olivaceà pulvere albo sepe conspersá , lineis sporidiorum concentricè dispositis. Fucus Pavonius. Lin. Sp. PI., p. 1650. DC. Fl. Fr. 1t, p. 17. Engl. Bot., t. 1276. Zonaria Pavonia. Ag. Spec. Alg., 1, p. 195. Syst., p. 263. Spreng. l. c., p. 526. Mart. Fl. Bras. t, p. 24. Padina Pavonia. Gaill. Résumé Thalass., p. 24. Bory, Dict. Class., tom. 12, p. 590. Duby, Bot. Gall., p. 955. Grev. Alg. Brit., p. 62, t. 10. Hook. Eng. Fl., v. 1. p. 281. Exsrc. Desmaz. Crypt., n. 60. Has, Ad littora Canariensia passim. ILI, — (PHYTOGRAPH,, PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.) — 19 ( 146 ) PADINA ATOMARIA. Moxnrac. P. fronde à basi teretiusculà stupposà flabellari-explanatà membranaceä palmato-fissà vel irregula- riter subdichotomo-laciniatá , segmentis cuneatis sublinearibus margine nudis aut ciliatis , soris spori- diorum in zonas lineares transversales flexuosas per paria approximatas dispositis. Ulva atomaria. Woodw. in Linn. Trans., tu, p. 55. Engl. Bot., t. 419. Fucus zonalis? Lamz. Dissert., p. 58, t. 25, f. 1. Dictyota zonata et ciliata. Lam. in Desv. Journ. Bot. 2, p. 19, et Essai, p. 57 et 58. Duby, Bot. Gall., p. 955. Ulva serrata. DC. Fl. Fr. i, p. 11. Dictyota atomaria. Grev. Alg. Brit., p. 38. Hook. Engl. Fl. v. 1 p. 280. Padina phasiana. Bory, Nouv. Fl. Pelop., p. 75. Exsic. Desmuz. Crypt., n. 856. Has. Ad oras insule Canariz rara ex cl. Despréaux. Oss. Le port de cette espèce, ses expansions souvent arrondies au sommet, les lignes transversales concentriques d'une couleur plus foncée dont la fronde est marquée, indiquent de reste une trés-grande affinité avec les Padines. La fructiücation que j'ai rencontrée sur les échantillons des Canaries semblerait au premier abord infirmer cette manière de voir. Mais un exemplaire recueilli à la Rochelle et communiqué par M. Chevallier m'a offert une autre sorte de fruit tout-à-fait semblable à celui qui caractérise le Padina T.urnefortii. J'ai donc été obligé de modifier légèrement le ca- ractère générique des Padines pour y ramener l'espèce en question, à moins qu'on ne préfère revenir au genre Zonaria Ag. qui comprend les deux groupes. PADINA TOURNEFORTII. Laxx. P. fronde stipitatà, stipite tereti crasso stupposo ramoso, ramis in laminas planas basi cuneatas apice flabelliformi-dilatatas lateribus dentatas vel incisas multoties divisis; filis clavatis articulatis in soros sparsos convexos rotundatos aggregatis et sporidia globoso-ovata fusca limbo hyalino angusto cincta foventibus. Fucus spongiosus selinoides. Tournef. Inst. Rei. Herb., p. 569, t. 556. Fucus Tournefortii. Lam. Dissert., p. 44, t. 26, f. 1. Bertol. Amon, Ital., p 512, t. 6. Padina Tournefortii. Lamx. Essai, p. 57. Duby, Bot. Gall., p. 955. ZonariaMlava. Ag. Spec. Alg. 1, p. 431. Mart. Fl. Bras., 1, p. 23. Padina flava. Grev. Syn. Gen. Alg., p. xliv. Has. Ad littora Canariensia frequens. Os. Nous avons ici une nouvelle preuve, entre mille , que la nature se joue de toutes nos classifications. En effet, ou il faut revenir au genre Dictyota tel que l'a constitué Lamouroux dans l'origine, ou il faut modifier les caracteres attri- bués au genre Padina. ll reste un troisième parti à prendre, et quoique ce soit peut-être le plus mauvais, je ne doute pas, considérant la manie qui regne aujourd'hui de morceler tous les genres pour la plus légère anomalie qu'ils pré- sentent, qu'il ne trouve un jour quelque partisan , ce serait de créer un nouveau genre intermédiaire au Dictyota et au Padina, dans lequel, au moyen des caractères pris de la fructification, entreraient dés à présent non-seulement les Padina Tournefortii, lobata, interrupta (ex icone Suhrianà) et atomaria, mais encore la Padina squamaria dans la- quelle Turner, qui ne s'était pas trompé, bien qu'il en eût si modestement exprimé la crainte, a observé des sporidies nichées entre des filamens cloisonnés et en forme de massue (1). Je laisse à d'autres la gloire facile d'établir ce genre que je ne fais qu'indiquer. Quant à moi, je me bornerai à faire observer combien , dans ce groupe, les formes de la fructi- fication sont sujettes à varier. Nous voyons effectivement les deux formes réunies dans la Padina atomaria que son port , joint à cette circonstance, m'a décidé à changer de place. J'ai dû rejeter le nom de P. flava, moins à cause que Tournefort a le premier mentionné et figuré cette espèce, que parce que le nom donné par Lamouroux est antérieur à celui de Clemente de plus de cinq ans. PADINA LOBATA. Grev. P. fronde membranaceo-pergamená ex olivaceo-fusco nigrescenti , primó cuneiformi-flabellatà , basi (1) M. Agardh n'a vu que les filamens. J'ai vérifié l'observation de Turner. ( 147 ) stipitatá , stipite plano stupposo , anticè rotundatà integrá lobatâque tandem dichotomo-multifidà pro- fundéque laceratá , laciniis elongatis cuneato-linearibus, zonis concentricis remotis notatà lineisque tenuissimis subpurpureis longitudinaliter percursá, sporidiis gigartinis seu pyriformibus limbo hyalino lato cinctis in maculas (Soros) irregulares sparsas congregatis. Zonaria lobata. Ag. Syst. Alg., p. 265. Padina? lobata. Grev. Syn. Gen. Alg. l. c. Has. Ad littora Canariensia vulgaris videtur, cm ex oris Canariæ, T'eneriffæ. Lancerottæ, Palmæque relata sit. Drsc. Alga hec, düm juvenilis est, formà gaudet eximiè flabellatà basi cuneatà in stipitem angustatà. Tüm veró subreniformi-orbicularis , diametro pollicaris bipollicarisque, P. Pavoniæ varietates quasdam , si colorem exceperis zonasque minüs approximatas, non malé refert. Sripes coriaceus , planus, primó brevis, subtüs tomento ferrugineo densé vestitus , in laminam sensim ampliatus membranaceam , flabelliformem , margine antico rotundato integram aut varié fissam, imó proliferam, lineis concentricis angustis plüs minüsve ab invicem remotis zonatam , obscure olivaceam, vel, si luci objiciatur, olivaceo-fuscam , nitoris nequaquàm expertem , subtüsque aliquot ejusdem tomenti fibris hie et illie indutam. Cüm autem planta adolevit, FRows feré palmaris, in lobos plurimos ad stipitem usque se findit, ei conformes, nempe reniformi-flabellares , magis veró elongalos et basi angustiores, interdüm margine fissos, vel , in quibusdam, proliferos. Proles indé natæ matri seu frondi primario omnimode similes. Tune temporis, lineola observantur tenuissimæ , purpureo-fuscæ quibus frous à basi ad mar- ginem interrupté ver tota percursa est. Hz lineæ é cellulis hexagonis strati medii coloratis oriundæ , perquàm manifesté conspiciuntur , si alga luei objiciatur. In statu tandem senescente , hæcce species tàm sui dissimilis est ut vix agnosci possit. Tüm ver tota frons nigrescens et ad stipitem usquè in lacinias lineares multifissa et feré dissecta , diversissima stirps videtur. Frucrus : Maculæ soriformes, irregulariter orbiculares, per frondem sparse, nec in lineis concentricis aggregate, è sporidiis (Capsulis Ag.) composite pyriformibus gigartinisve limbo hyalino lato cinctis. Cor.on olivaceus, fusco tinctus, soli objectæ magis brunneus , rursüs madefactæ intensior, non siue nitore. SUBSTANTIA stipitis coriacea , laminæ membranacea , stirpis sicca rigida et fragilia feré pergamena. Si in aquà dulci diutius æquo servetur, tactu vel minimo in frusta concidit inter digitos. Oss. L'espéce de M. Agardh à laquelle j'ai rapporté cette Dictyotée ne m'est autrement connue que par la phrase diagnostique composée de douze mots qu'il en a donnée dans son Systema Algarum. Je n'en connais aucune description. Cependant la localité ou elle a été trouvée et surtout cette circonstance que M. J. Agardh qui, ayant visité l'herbier de M. Webb et le mien oü j'avais nommé cette Algue Zonaria lobata , n'a élevé aucun doute sur cette détermination, me portent à croire que je ne me suis pas trompé. Mais, si j'ai quelque certitude d'avoir déerit l'espèce en question, je ne suis pas tout-à-fait convaincu que celle-ci n'est pas simplement une forme du Padina variegata. La description de cette derniere Algue que je n'ai trouvée que dans la Flore du Brésil de M. Martius, car Lamouroux , qui l'a figurée, n'en donne aucune, s'applique assez bien à ma plante, à part toutefois la couleur qui n'a rien de purpurin. Cette plante est d'ailleurs si différente d'elle-méme aux diverses époques de sa vie, qu'il ne faut pas s'émerveiller si un botaniste, qui n'en a pas sous les yeux tous les âges et n'en possède que les individus extrêmes, les regarde comme des Algues spécifi- quement distinctes. M. Despréaux lui-même, qui l'a vue en place, n'a pu se défendre de distinguer par des noms diflé- rens les deux âges extrêmes de cette Padine. Voici encore une espèce de ce genre, dont la fructification en macules éparses et non réunies en zones concentriques, vient démentir le caractère générique établi. On voit que la modification que je lui ai fait subir était devenue indispensable. Au reste, comme je l'ai déjà dit ailleurs (1) et comme je ne saurais trop le répéter , la fructification dans les Algues n'a qu'une valeur très-secondaire ; c'est la forme et surtout la structure et la couleur du thalle ou dela fronde qui méritent le plus de considération dans la délimitation des genres, ou plutót ce sont les deux ordres d'organes combinés, mais en faisant toujours prévaloir le second. Je ne serais pas surpris qu'en les comparant un jour entre elles, on ne vint à constater que la Zonaria multipartita Suhr (Alg. Ecll. in Flora, 1834, t. 1, f. 2 et 5) n'est que l’âge avancé de la Padina lo^ata. Nous possédons en effet des échantillons qui ressemblent assez bien aux deux figures que ce naturaliste a données de sa plante. HALISERIS. TozETTI. SPORIDIA ovata aut globosa, limbo lato pellucido cincta, in soris aggregata ellipticis utrinque secüs costam frondis insidentibus lineasque longitudinales ut plurimüm effor- (1) Voy. Ramon de la Sagra, Hist. phys. polit. et nat. de Cuba, Bot. Cruypt., édit. fr.. p. 58. ( 148 ) mantibus, raro sparsis. Sont nudi in utràque paginà alterni oppositique. FRONS stipi- tata, stipite stupposo, in segmentis planis, membranaceis, linearibus dichotomé divisa, costà firmà medià ad apicem usque nervisque obliquis interdüm à costà ad marginem percursa. Coron olivaceo-viridis. SuBSTANTIA frondis membranacea, costæ cartilagi- nea. RETE frondis ex areolis subquadratis, angulis rotundatis, compositum. CosTA autem nervique ex cellulis elongatis constant. HALISERIS POLYPODIOIDES. Ac. H. fronde lineari membranaceá dichotomá, segmentis integerrimis obtusis aut vix emarginatis quan- doqué e costà proliferà oriundis; sporidiis sparsis aut in soros minutos costæ parallelos et juxtà eam sitos aggregatis. Fucus membranaceus. Stackh. Ner. Brit., t. 6. Turn. Hist. Fuc., t. 81. Engl. Bot., t. 1158. Fucus polypodioides. Lama. Dissert., p. 32, t. 24, f. 1. Ulva polypodioides. DC. Fl. Fr. 1r, p. 15. Dictyopteris elongata. Lamz. Essai, p. 56. Haliseris polypodioides. Ag. Spec. Alg. 1, p. 142. Syst., p. 262. Spreng. l. c., p. 328. Mart. Fl. Bras. 1, p. 26. Grev. Alg. Brit., p. 64, t. 8. Hook. Engl. Fl., v. t. p. 282. Moris et DNtrs. Fl. Capr., p. 199. Var. Minor, Lamx. : fronde magis ramosá, segmentis brevioribus, costá crassiore tortuosà percursis. Fucus polypodioides var. minor. Lamzx. Dissert. l. c., t. 24, fig. 2. Dictyopteris polypodioides. Ejusd. Essai, p. 56. v. minor. — Duby, D.t. Gall., p. 954. Haliseris polypodioides B minor. 4g. l. 1. c. c. Has. Rarissimè ad littora insule Canariæ à cl. Despréaux lecta. Trib. IV. ECTOCARPE X. AG. CLADOSTEPHUS. Ac. FRUCTUS DUPLEX : 1^ CaPsULE ellipticæ aut ovatæ, laterales, breviter pedicellatæ, apice poro pertusæ ; 9^ GRANULA apicibus ramulorum tumidulis recepta. Fnows dior- gana ; FILUM primarium cartilagineum, ad speciem articulatum, opacum, SETIS articu- latis coriaceis verticillatis simplicibus vel furcatis, laxe vel dense imbricatis vestitum. Coron olivaceus aut viridi-fuscus. CLADOSTEPHUS SPONGIOSUS? Asc. C. fronde elongatà dichotomo-ramosá undique setis seu ramulis confertissimis verticillatis simplici- bus furcatisque subulatis vestità, verticillis approximatis densissimè imbricatis. Cladostephus spongiosus? Ag. Spec. Alg. 9, p. 12. Ha». In littore Canariæ à cl. Despréaux lectus. Os. Je voudrais bien qu'on me montràt un caractère certain auquel je pusse distinguer l'un de l'autre les C. Myrio- phyllum et spongiosus. J'avoue pour mon compte n'avoir pas su le trouver. Tous les auteurs se sont copiés sans examen comme sans critique. Il est évident que si l'on compare ensembie les variations extrêmes , on trouvera des différences qui frapperont méme à la vue simple. Mais, soyez certain qu'il n'en sera pas tout-à-fait ainsi, si vous soumettez la question à un examen consciencieux. En effet, le rapprochement ou l'éloignement plus ou moins grand des verticilles, les ramules simples ou bifurqués ; aigus ou obtus, sont des signes extrêmement variables dépendant des localités, et qu'on rencontre souvent sur le méme individu. J'en dirai autant de la dénudation de la base du filament principal. J'ai examiné avec soin plus de quarante échantillons de ma collection, pris dans des localités différentes, et j'avoue que je reste encore aprés cela dans une incertitude trés grande touchant la place que doivent occuper ceux rapportés des Ca- naries. La densité des ramules, qui dépend de ce que les entre-nœuds mesurent à peine le quart du diamètre du filament ( 149 ) principal, cette densité est telle que la plante ne saurait plus ressembler à un Myriophyllum ; mais, d'un autre côté, ses filamens sont souvent dénudés à la base, et ses ramules, vus sous le microscope, sont presque tous bi ou trifurqués, aigus, caractères que tous les livres, hors celui de la nature, donnent comme distinctifs du C. Myriophyllum. Qu'en faire donc? Une espèce nouvelle? Je laisse ce soin à d’autres. Si les deux espèces sont réellement distinctes, on trouvera bien le moyen de les reconnaitre. Je ne pense pas qu'on y soit encore arrivé. Mais une chose plus importante que la distinction en question , c'est l'organisation du filament principal du genre C/a- dostephus. Il est étonnant que ce te structure si remarquable , très-bien vue par M. Duby, qui l'a figurée aux planches 1 et 2 de son premier mémoire sur les Céramiées, n'ait pas frappé davantage ce savant, et qu'il n'ait pas cherché à la dé- crire dans son texte. Voici en quoi elle consiste. Si l'on parvient, ce qui n'est pas sans difficultés, à partager en trois tranches longitudinales une portion du filament principal d'un C/adostephus, et qu'on soumette au microscope la tranche moyenne, on observe qu'elle est composée de deux ordres de cellules. 1? Le tiers central de l'épaisseur est formé de cellules allongées, confervoides, c'est-à-dire cloisonnées de distance en distance (1); 2 de chaque côté on voit d'autres cel- lules irrégulières, polyèdres que recouvrent enfin, de droite et de gauche, celles qui forment comme l'écorce de la plante. Ce n'est pas tout. Les ramules cloisonnés des verticilles (sete) partent en rayonnant dans tous les sens des cel- lules allongées du centre, qui , dans ce cas, paraissent remplir l'office de la moelle des végétaux supérieurs. De là l'ap- parence d’articulations qui n'existent réellement pas dans le sens qu'on attache ordinairement à ce mot, car il y a absence complète de cloisons; à moins qu'on ne veuille nommer ainsi les filamens qui irradient de tous les côtés vers la périphérie. Ce ne sont que des nodosités comme dans le genre Lemanea. On concevra facilement qu'en présence d'une semblable orga- nisation, je n'aie point hésité à classer cette Algue, bien qu'en partie articulée, parmi les Phycées olivacées. Elle est ana- logue au genre Dasya des Floridées. SPHACELARIA. LYyNGB. FRUCTUS in eàdem stirpe DUPLEX : 1° CarscLE ovatze, laterales, fuscæ, limbo pellu- cido cinctæ, poro terminali apertæ ; 2° SPHACELLÆ, apices scilicet ramulorum inflati hyalini capsulamque clavzeformem sporidiis nigris repletam æmulantes. FILAMENTA articulata, ramosa, ramis pinnatis, pinnis distichis alternis aut rariüs Oppositis. ARTI- cuLr fere in omnibus diametro æquales, striis binis parallelis nigris aut fuscis longi- tudinalibus notatis. RADIX scutata aut stupposa. SPHACELARIA SCOPARIA, Lrxc». S. radice densè stupposá, filamentis ramosissimis , ramis fastigiatis bipinnatis, pinnulis subulatis alternis erectis. Conferva scoparia. Lin. Sp. Pl., p. 1635. Dill. Hist. Musc., t. 4, f. 93. Dillw. Brit. Conf., t. 52. Engl. Bot., t. 1559; Ceramium scoparium. Roth, Cat. Bot. wi, p. 141. DC. Fl. Fr. v, p. 41. Sphacelaria scoparia. Lyngb. Hydrophyt., p. 104, t. 51. Ag. Spec. Alg. 1, p. 20. Duby, Bot. G^ll., p. 964, Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 925. Moris et DNtrs, Fl. Capr., p. 206. Has. Ad littora Lancerottæ lecta. SPHACELARIA CIRRHOSA. Ac. S. stupá nullá, filamentis brevibus tenuibus continué striatis, ramis alternis irregulariter pinnatis. Conferva eirrhosa. Roth, Cat. Bot. 11, p. 214, et m1, p. 294. Conferva pennata. Huds. Fl. Angl., p. 604. Dillw. Brit. Conf., t. 86. Engl. Bot., t. 2530. fig. dextra. Sphacelaria pennata. Zyngb. L. c., t. 51. excl. var. B Duby, Bot. Gall., |. c. Sphacelaria cirrhosa. Ag. Syst. Alg., p. 163. et Spec. Alg. 11, p. 28. Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 394. Moris et DNtrs., l. c. e (1) Elles sont semblables à celles que j'ai décrites et figurées dans le Voy. Amér. Mér. par A. d'Orbig. Sert. Patag., p. 12, t. 5, f. 1 d. ( 4380 ) Has. In Cystoseird Selaginoide Dasydque acanthophord parasitans in insulá Canariá lecta. ECTOCARPUS. Ac. CAPSULE laterales, sessiles aut. pedicellatæ, materià sporaceà in strias nigrescentes vel in nucleum collectà repletæ. FiLa cæspitosa, articulata, articulis brevibus diapha- nis intüs granuliferis, capillaria, viridia aut olivaceo-fuscescentia, striata, ramosissima, ramis alternis aut oppositis. ECTOCARPUS SILICULOSUS. Ac. E. filamentis olivaceo-viridibus ramosissimis, ramis alternis, articulis diametro sublongioribus, cap- sulis siliquæformibus lineari-subulatis. Var. Protensus, Lyngb.: filis tenuissimis cæspitosis, ramis erectis fasciculatis subulato-protensis, arti- culis diametro parüm longioribus , fusco-olivaceis. Ectocarpus siliculosus var. 7. protensus. Ag. Spec. Alg. u, p. 39. Has. In Capeá biruncinatá parasitantem inveni. Trib. V. FLORIDEZÆ. L4wx. GREv. DELESSERIA. Laux. reform. Fnucrus duplex : 1° CAPSULE ad costam aut marginem frondis sessiles in eodem aut in distinctis individuis. sronrpns globosis, ovatis vel angulatis, minutis, numerosis , limbo hyalino sæpè cinctis, placentæ centrali floccoso nonnunquàm affixis , refertæ ; 2° sort seminum nudorum elliptici per ipsam frondem sparsi, vel in frondis proces- sibus ( Sporophyllis) immersi. Fnows rosea, plàna, membranacea , linearis , oblonga lanceolatave , ramosa , costà medià nervisque lateralibus sæpiùs parallelis percursa. DELESSERIA HYPOGLOSSUM. Lawx. D. caule ramoso alato , foliis angustis lineari-lanceolatis planis simplicibus integerrimis aveniis reti- culatis , € costà proliferis ; capsulis in costà sphæricis et soris maculæformibus lanceolatis ad utrumque ejusdem latus positis. Fucus hypoglossum. Woodw. Lin. Trans., n, p. 30, t. 7. Engl. Bot, t. 1596. Turn. Hist. Fuc., t. 14. DC. Fl. Fr., Hu, pag. 27. Ulva ligulata DC. l. c. p. 14. Duby, Bot. Gall., p. 946. sub Delesseria. Delesseria hypoglossum. Zamz. (hypoglossa perperàm). Essai, p. 56. Ag. Spec. Alg., 1, p. 176. Syst. Alg., p. Duby, 1. c. Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 286. Moris ct DNtrs Fl. Capr., p. 197. Has. Frustulum hujusce speciei aliis Algis Canariensibus parasitantem observavi. 249. AGLAOPHYLLUM. MONTAG. Frucrus duplex : 1° carsuzæ hemisphæricæ , frondi immersæ, spoRIDIA ovato-glo- bosa irregulariave , dense aggregata , intense rosea continentes; 2° SORI seminum mi- nutorum ternorum aut quaternorum vel in ipsà fronde secüs marginem, vel in proces- sibus marginalibus immersi. Fnows plana, reticulata, tenuissimè membranacea, amoene (151) rosea, planè ecostata, aut infernè tantüm obsoletè costata, venis tenuissimis sæpè percursa. AGLAOPHYLLUM LACERATUM. Monrac. A. fronde tenerrimà membranaceà planà venis tenuissimis subparallelis percursá , dichotomè ramosá vel vage fissá , segmentis sublinearibus apice rotundatis , margine crispo laciniatis undulatisque , soris marginalibus. Var. Uncinatum,Turn.: fronde uncialt lineam sesquilineam latà lobatà, lobis extis recurvo-uncinatis. Fucus bifidus B. Bertol. Amen. Ital., p. 295, t.5, f. 6. Fucus laceratus 5, uncinatus. Turn. Hist. Fuc., t. 68, fig. c et d. Delesseria lacerata B. uncinata. Ag. Spec. Alg., 4, p. 185. Nitophyllum laceratum 6. uncinatum. Grev. Alg. Brit., p. 83. Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 288. Has. Hanc varietatem in Gelidio corneo parasiticam invenit cl. Despréaux. Ons. Je regrette d’être forcé de modifier le nom tout-à-fait hybride imposé à ce genre par M. Greville. Comme ce nom pèche tout à la fois contre les règles de la grammaire et de toute bonne nomenclature, il ne saurait être conservé tel qu'il est. J'ai proposé ailleurs (1) le changement de la première moitié du mot ; de cette facon, sans rien changer au sens, l'on a un nom euphonique et régulier qui exprime parfaitement l'idée que l'auteur a eu en vue. RHODYMENIA. GREv. Fnvcrus duplex : 1° carsuL E hemisphæricæ , sparsæ , ocellatæ , nucleum globosum mucilaginosum e sponipis constantem formà magnitudineque variis , szepiüs pressione angulatis gigartinis continentes et frondi immersæ; 2» GONGyLI minutissimi ter-aut quaternati ad superficiem. frondis disseminati vel in soros aggregati. FnoNs plana, membranacea vel gelatinoso-membranacea, roseo-rubra, venis expers, sessilis aut breviter stipitata. RHODYMENIA PALMATA. Grev. R. fronde membranaceá planä enervi , juniori simplici spathulatä , demüm palmato-fiss , integer- rimà , segmentis oblongis ut plurimüm simplicibus, interdüm et margine proliferá , gongylis in soros irregulares obscure coloratos aggregatis vel ternatis et per totam frondem sparsis. Fucus Palmatus. Lin. Sp. PL, p. 1656. Turn. Hist. Fuc., t. 145. Engl. Bot., t. 1306. Ulva palmata. DC. Fl. Fr., 11, p. 12. Lyngb. Hydrophyt., p. 24. Delesseria palmata. Lamz. Essai, p. 58. Halymenia palmata. Ag. Spec. Alg., 1, p. 204. Syst. Alg. p. 242. Duby. Bot. Gall., p. 944. Spreng., l. c. p. 353. Rhodomenia palmata. Grev. A/g. Brit., p 95. Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 291. Has, In oris Canariensibus individuum hujusce Florideæ juvenilis unicum legit et sub nomine De- lesseriæ Lactucæ cum cl. Webbio communicavit cl. Despréaux. Oss. J'ai déjà dit ailleurs ( Crypt. Bras., 1. c. p. 44) les motifs qui m'avaient fait altérer tant soit peu l'orthographe du nom imposé à ce genre par M. Greville. La perfection dela nomenclature d'une science diminue de moitié ses dilfi- cultés. PLOCAMIUM. Lamx. Fnucrus duplex : carsuLE globosæ , ad marginem frondis sessiles , sporiprA minuta, (1) Voyage dans l'Amér, Mér. par A. d'Orbig. Flor. Boliv., p. 33 de la Crypt. et Crypt. Bras. in Ann. Sc. nat. Bot., 2e sér., tome 12, p. 44. (42, ) irregularia, intense. rosea poro apicali tandem eructantes ; 2° SPOROPHYLLA marginalia terminaliaque , ovato-lanceolata , szepe bifurca , series binas-quaternas longitudinales gongylorum basi sæpè confusorum gerentia. FnoNs rosea aut intense coccinea, filiformis, compressa, pinnatim ramosissima, ramulis ultimis secundis intüs subulato-falcatis pec- tinatisque. PLOCAMIUM COCCINEUM. Lrves. Character idem ac generis. Fucus coccineus. Huds. Fl. Angl., p. 586. Turn. Hist. Fuc., t. 59. Engl. Bot., t. 1942. Fucus Plocamium. Gmel. Hist. Fuc., t. 16, f. 1. non male. DC. Fl. Fr., 11, p. 51. Fl. Dan., t. 1595. Delesseria Plocamium. Ag. Spec., Alg., 1, p. 180. Plocamium coccineum. Zyngb. Hydrophyt., p. 59, t. 9. Lam. Essai, p. 50, et Gaillon Résum., p. 20 (sub nomine P. vulgaris). Grev. Alg. Brit., p. 98, t. 12. Hook. Engl. Fl., v. t. p. 295. Has. Ad littora Canariensia , ut videtur, rarum. RYTIPHLOEA. AG. CarsuLæÆ tuberculiformes gongylis paucis angulatis aut sphæricis refertæ ad apices spinularum sitæ. FRoNs membranacea, plana, aut subcartilaginea , compresso-plana , linearis, transversim striata, pinnata vel pinnatifida, pinnis alternis, pinnulis involutis. CoLor purpureus exsiccatione nigrescens. RYTIPHLOEA TINCTORIA. Ac. R. fronde subcartilagineà compresso-planá transversim striatá bipinnatä, pinnulis fructiferis incurvis, capsulis globosis aut (in nostr. specim.) obovatis gongyla angulata continentibus , dorso involuto pin- nularum adnatis. Fucus tinctorius. Clem. Ens., p. 316. Ginanni Op. posth., t. 52, f. 52. Fucus Phenax. Spreng. de Fuc. et Conferv. min. cogn. in Berl. Mag., 1809, t. 7, f. 15. Fueus purpureus. Esp., t. 58. Turn. Hist. Fuc., t, 224.Bertol. Opusc. Sc.. t. 2, f. 7. Rytiphlæa tinctoria. Ag. Spec. Alg., n, p. 52, Moris et DNtrs. Fl. Capr., p. 207. Ectocarpus purpureus. Spreng., |. c. p. 547. Rhodomela tinctoria. Duby, 2* Mém. Céram., p. 9. Exsic. Desmaz. Crypt., n. 1045. Ha». Ad littora insule Canariæ à cl. Despréaux lecta. Etiam ad Teneriffam fide Ag. Oss. Tous les phycologues, et M. Agardh à leur tête, placent ce genre parmi les Algues articulées. Je puis bien m'abu- ser moi-méme, mais je pense qu'ils s'éloignent de la vérité. Si la fronde parait articulée, cela tient, comme je l'ai fait voir ailleurs (1), à ce que les cellules du centre dont les dimensions l'emportent sur les autres, ont entre elles une longueur égale, et que leur affaissement, dans l'état de dessiccation de la plante, fait saillir leurs cloisons, soit dans le sens transver- sal, soit dans le sens longitudinal, à travers le tissu membraneux de la fronde dont elles constituent le réseau intérieur. Mais, entre ces amples cellules centrales et celles dela périphérie, il en est encore d'autres plus petites qui n'observent aucune régularité dans leur disposition. Cette Algue n'est donc point réellement articulée, dans le sens rigoureux du mot, et n'a sous ce rapport qu'une ressemblance imparfaite avec le genre Polysiphonia dont toutes les cellules de cha- que endochróme sont sur un méme plan. Il y aurait tout autant et d'aussi bonnes raisons à alléguer pour placer le genre Amansia parmi les Phycées articulées, et je n'imagine pas que cette idée soit encore venue à personne. En cherchant bien la fructification, j'ai cru la reconnaitre sur le dos de l'extrémité enroulée et tout prés du sommet des dernières pinnules. Ces pinnules aplaties ont à peu près la forme de l'extrémité antérieure d'une sangsue. J'ai trouvé quatre ou cinq réceptacles globuleux, rétrécis en un pédicelle qui les rend quelquefois pyriformes , et contenant (1) Voyez Hist. phys. polit. et nat. de Cuba. Bot. Pl. cellul. ed. fr. p. 57, t. v, f. I, eet i. (1531) des gongyles anguleux beaucoup plus gros que les granules colorés de la périphérie de la fronde. Vus au microscope, ils donnent à cette extrémité enroulée l'apparence d'une crête de coq. J'ai conservé le genre de M. Agardh, non que je le croie à l'abri de toute critique, mais d'apres cette considération que la fronde plane et membraneuse me semble l'éloigner du genre Rhodomela, tel que l'a surtout constitué M. Greville. Peut-être M. Duby a-t-il raison de réunir le Rythiphlea tinctoria aux Rhodoméles, en réformant les caractères de ce genre. Mais, avant tout, il faut être conséquent : quand on admet que le genre Gelidium est distinct du Gigartina, on n'a pas raison de confondre deux autres genresqui diffèrent par le méme caractère. RHODOMELA. Ac. reform. Fnucrus duplex : 1° Carsuzæ subglobos:z , oligospermæ, sporibuis pyriformibus li- beris, 2° RECEPTACULA filiformia aut siliquzeformia ( Lomenta Ag.) gongylos ter-quater- natosve in quovis articulo longitudinaliter uni-biseriatos includentia. Frows cylindrica aut compressa , filiformis , suffruticulosa , coriaceo-cartilaginea , ramosissima, ramulis ultimis sæpè involutis. Coton obscure ruber, exsiccatione nigrescens. RHODOMELA PINASTROIDES. Ac. R. radice scutatá, fronde filiformi basi continu ramosissimá , ramulis simplicibus subulatis secundis confertis ad speciem articulatis apice involutis ; capsulis sphæricis pedunculatis semina pyriformia in- cludentibus , lomentisque lanceolatis falcatis solitariis ternisque secundis gongylos uniseriatos conti- nentibus. Fucus pinastroides. Gmel. Hist. Fuc., p. 127, t. 11, f. 1. Turn. Hist. Fuc., t. 11. Stackh. Ner. Brit., t. 15. Engl. Bot., t. 1042. Ceramium incurvum. DC. Fl. Fr., wu, p. 55. Rhodomela pinastroides. Ag. Spec. Alg., 1, p. 581. Syst. Alg., p. 200. Duby, Bot. Gall., p. 964. Ejusd. 1e* Mém. Cé- vam., t. 1, f. B. anatomie des tiges. Grev. Alg. Brit., p. 104, t. 15. Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 294. Van. Episcopalis, Montag. : fronde basi nudá continuà pennam anserinam æquante, elatà ramosis- simá, ramis ramulisque subulatis rectis spuriè articulatis , ramentis secundis fasciculatis helicis ad nor- mam involutis, capsulis globosis sessilibus mucronatis demüm submuticis in dorso ramenti involuti se- riatis , intüs sporidia angulata fuliginoso-fusca limbo cineta foventibus. An species distincta? Has. Ad littora Canariensia , ubi sec. cl. Webbium vulgaris. Formam à typo minüs recedentem , ste- rilem veró ad oras insule Canariz legit cl. Despréaux qui sub nomine A. lycopodioidis cum cl. Webbio communicavit. Oss. J'ai long-temps balancé entre deux partis, savoir : si je réunirais cette Algue comme variété au R. pinastroides, ou bien, si je l'en distinguerais spécifiquement. Au risque d'encourir le blàme des personnes qui aiment les distinctions, j'ai adopté le premier parti. Le port est identique à celui qu'offrent certaines variations recueillies sur les côtes de France, et dont les derniers rameaux ne sont point recourbés. L'échantillon fructifié seul se présente avec un facies dif- férent, dépendant en grande partie des faisceaux de ramules roulées en crosse qui envahissent les rameaux toujours dressés de notre variété epicospalis. Ces faisceaux sont tous placés du méme côté du rameau (secundi), distans les uns des autres d'environ un millimètre. Ils sont connés à leur base, en sorte qu'on pourrait les regarder comme rameux. Leur longueur absolue, en y comprenant l'enroulement du sommet, est d'un millimètre. Dans toute l'étendue de leur con- vexité on observe, à différens degrés d'évolution, des capsules sessiles globuleuses terminées par un bee ou mucro. L'une (rarement plusieurs) d'entre elles acquiert enfin un diamètre d'un tiers de millimètre. Si l'on en coupe une tranche moyenne et qu'on la soumette au microscope, on observe, au centre, des cellules dans lesquelles se forment des sporidies ovoides, anguleuses, trés-différentes de celles qu'a figurées Turner, et d'une couleur de suie très-prononcée. J'en zi ob- servé quelques-unes déjà libres et prétes à sortir lors de la rupture ou de l'ouverture de là capsule. Ce qui m'a surtout confirmé que je n'avais ici qu'une forme différente de fructification, comme on le voit si souvent dans d'autres Algues, c'est la lecture de l'observation de Turner, que des exemplaires de cette espèce lui avaient été com- muniqués, qui portaient des fruits conceptaculaires sessiles. Ceux qu'ils figurent manquent, il est vrai, du mvero qui ter- mine les miens ; les ramules qui les portent ne sont pas roulés en crosse. Mais la ressemblance de nos échantillons avec ceux d'Europe est telle que, sur la seule anomalie de la forme de la capsule, je n'ai pas osé séparer spécifiquement cette Algue du R. pinastroides. J'en donne un dessin qui laissera juger si ma réserve a été poussée trop loin. HI. — (PRYTOGRAPHIE , PARS ULTIM.) (PLANT. cELLUL.) — 90 ( 154 ) Je possède une nouvelle espèce de ce genre trés-voisine, quant à la fructification, de la variété dont je viens de parler. Je l'ai observée dans l'herbier de Labillardière, sur des racines du Ruppia antarctica. On peut la caractériser par la phrase suivante : « RHODOMELA AUSTRALASICA Montag. Herb. Webb. : fronde spuriè articulatà laxé ramos, ramis vagis sæpiüs et oppositis, raró ternis, ramulis longissimis incurvis, lomentis in ramulis hinc indè glomerulatis falcato-incurvis gongyla uniseriata foventibus. Han. Ad radices caulesque Ruppiæ antarcticæ in littoribus Van Diemen à Labillardière lectæ et in herbario suo nunc Webbiano servatæ, hanc speciem novam inveni. » EXPLICATION DES FIGURES. Pl. vir, fig. 3. 4. Ramules roulés en crosse qu'on trouve sur les rameaux de la variété Episcopalis du Rhodomela pinastroides et qui portent sur leur dos ou en dehors, des capsules mucronées ; ils sont grossis 16 fois en diamètre. / représente un de ces ramules grossi 25 fois dont la première capsule s'est énormément développée aux dépens des suivantes , qui sont avortées. ALSIDIUM. Asc. Frucrus siliquzeformis , cellulosus, cellulis rectangulis globulum sporidiorum pur- pureum foventibus. FRows continua, cylindracea, cartilaginea, filiformis, attenuata , erecta , irregulariter ramosa. RAwr secundarii obsolete articulati. CoLon..... exsiccati lutescens. ALSIDIUM CORALLINUM. Ac. Character idem ac generis. Alsidium corallinum. Ag. Aufzaehl., p. 15. Icon. Alg. Cur., t. 9. Montagu. Crypt. Alger. in Ann. Sc. nat., 2° ser. Bot. tom. 10, p. 277. Has. Ad littora insule Canariæ rarum. Cl. Despréaux. LAURENCIA. Laux. reform. Frucrus duplex : 1° capsuLA globosa aut ovata , poro apicali demüm aperta, sporipus ut plurimüm pyriformibus basi ejus pedicello affixis intüs referta; 2° coNGYLA ter- quaternata ramulis immersa. FnoNs cylindrica vel compressa, filiformis, gelatinoso- cartilaginea, irregulariter aut pinnatim ramosa, ramulis subclavatis. Coton carneo-ro- seus, fugax. SUBSTANTIA lenta. LAURENCIA PINNATIFIDA. Laux. L. fronde compressà cartilagineá bi-tripinnatá , pinnis alternis patentibus , ultimis obtusis callosis. Fucus pinnatifidus. Huds. Fl. Angl., p. 581. Stackh. Ner. Brit., t. 11. Turn. Hist. F.c., t. 90, Engl. But., t. 1902. DC. Fl. Fr., 11, p. 50. : Laurencia pinnatifida. Lamz. Essai, p. 42. Duby, Bot. Gall., p. 951. Grev. Alg. Brit., p. 108, t. 14. Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 296. Moris et DNtrs. Fl. Capr., p. 195. Chondria pinnatifida. Ag. Spec. Alg., p. 337. Syst. Alg., p. 201. Spreng.,l. c. p. 341. Mart. Fl. Bras., 1, p. 29. Has. In oris Canariensibus, si autem ex unico specimine lecto conjicere licet , rara. LAURENCIA CÆSPITOSA. Lanx. L. fronde cartilagineà teretiusculà filiformi basi ut plurimüm denudatá simplici sursüm ramosá , ra- mis suboppositis , ramulis cylindraceis patentibus clavatis truncatis. Fucus pinnatifidus. Gmel. Fuc., t. 16, f. 3, a. Turn. Hist. Fuc., t. 20, fig. f. ( 155 ) Fucus hybridus. DC. Fl. Fr., 11, p. 50. Laurencia cæspitosa. Lamæ. Essai, p. 43. Chondria pinnatifida +. angusta. 47. Spec. Alg., p. 559. Hook, Engl. Fl.,l. c. sub Laurenciá. Laurencia hybrida. Lenorm. in Duby, Bot. Gall., p. 951 Has. Ad littora insularum Fortunatarum non infrequens. Oss. Je doute beaucoup de la légitimité spécifique de cette Algue, que la plupart des phycologues réunissent peut-être avec raison à la précédente. Nos échantillons sont assez fidèlement représentés dans la figure citée de Gmelin. LAURENCIA OBTUSA. Lawx. L. fronde tereti filiformi pluriés pinnatà , pinnis suboppositis , pinnulis cylindraceis patentibus bre- vibus clavatis aut apice truncatis, capsulis ovatis sessilibus, gongylis ternis pinnulis immersis. Fucus obtusus Huds. Fl. Angl., p. 586. Turn. Hist. Fuc.., t. 291. Engl. Bot., t. 1201. DC. Fl. Fr., 1, p. 52. Laurencia obtusa. Lama. Essai., p. 42. Grev. A'g. Brit., p. 111. Duby, Bot. Gall., p. 951. Hook. Engl. Fl., v. I. pag. 296. Chondria obtusa. Ag. Spec. Alg., 1, p. 540. ubi alia synon. vid. — Spreng.,l. c. Mart. Fl. Bras., | c. Has. In promontorio Punta de Melenera dicto insule Canariæ à cl. Despréaux lecta. Ons. Nos exemplaires se rapportent au L. gelatinosa Lamx., qui se distingue à peine du type, à moins qn'on ne veuille établir comme caractère diagnostique essentiel la diliculté d'adhérer au papier sur lequel on l'étend pour le sécher. LAURENCIA PERFORATA. Mownrac. L. cespitosa , intricata , repens, fronde cartilagineà tereti recurvá vagè ramosá , ramulis abbreviatis cylindricis secundis erectis apice excavatis, ore corrugato. Nos. Fucus perforatus. Bory, Essai sur les iles Fortunées, p. 505. Pl. 5, f. 1, B. C. excl. A. Has. In rupibus ad littora Canariensia vulgaris. Desc. Rupes maritime cæspitibus hujusce Phyceæ amplis longé latéque obteguntur. FRONDES cartilagineæ é basi dilatatà scutatà plures oriundi, rupibus vel lapillis affixæ, cylindraceæ , unciales et parüm ultrà, filum calceo- larii erassitudine æquantes, sursüm vix attenuale , recurvæ, intricatæ, ramos vagos, raros, quandoque nullos emittentes. RAwr sicut et frons primaria recurvi, ope scutuli spé rursüs ad saxa adhærescunt. Ramur1 cylin - drici vel parüm apicem versüs subincrassati, ubi primó impresso-umbilicati, tandem aperti, intüs excavati , junio- res vitàque düm fruuntur fasciculum filorum confervoidorum ex ore crenato pori corrugatoque emittentes , su- premi brevissime papillæformes , omnes secundé versi etin parte convexà ramorum erecti. CoLoR purpureus, exsiccatæ in viridem vergens. SUBSTANTIA succosa , gelatinoso-cartilaginea, humectata minimo tactu fragillima. Fructificationis nullum vestigium in exemplaribus quàmplurimis examinatis. LOMENTARIA. GaiILL. Frucrus duplex : 1° carsuLE hemisphæricæ, globosæ aut conicæ, sessiles, sporidia tetraedra pyriformiave includentes ; 2° conGyLi subterni nudi ramulis immersi. FRONS teres, filiformis, gelatinoso-cartilaginea, plerümque hinc indè articulato-constricta , tubulosa, in ramos sparsos , dichotomos subverticillatosque divisa. CoLor roseo-purpu- reus, in quibusdam fugax. LOMENTARIA KALIFORMIS. Gairr. L. fronde subgelatinosá tereti tubulosà roseà ramosissimà , ramis ramulisque subverticillatis articu- lato-constrictis, capsulis hemisphæricis sporidia angulata intensè purpurea in spherá (SpAærospora J. Ag.) aggregata continentibus. Fucus kaliformis Good. et Woodw. in Linn. Trans., ur, p. 206, t. 18. Engl. Bot., t. 640. Turn. Hist. Fuc., t. 29 Lamz. Dissert., p. 51, t. 29. DC. Fl. Fr. u, p. 8. Gigartina kaliformis. Lam. Essai, p. 49. E (^ 1506. ) Gastridium kaliforme. Zyngb. Hydrophyt., p. 70. Grev. A'g. Brit., p. 117. Chondria kaliformis. Ag. Spec. Alg., 1, p. 555. Syst. Alg., p. 207. Spreng., l. c. p. 342. Lomentaria kaliformis. Gail!. Résumé, p. 20. Duby, B.t. Gall., p. 950. Chylocladia kaliformis. Hook. Engl. Fl., v. t. p. 297. Has. In littore Canariæ propè Cando intrà retem pauca hujusce speciei specimina adducta sunt. LOMENTARIA UVARIA. Dur. L. fronde teretiusculà filiformi dichotomè ramosá , ramulis cavis sphæricis confertiusculis undique obtectá; capsulis hemisphæricis tandem mamillosis poro tenui pertusis glomerulum sporidiorum mi- nutissimorum innumerosorumque convexo-planum includentibus ; gongylis perquàm exiguis puncti- formibus szpiüs ternatis m ramulis immersis. Nos. Fucus botryoides. Wulf. in Jacq. Collect., 11, p. 146, t. 15, f. 1. Fucus uvarius. Wulf. Crypt. Aquat., n. 3. Esper. Fuc., t. 18. DC. Fl. Fr., v, p. 26. Ulva uvoides. Bory, Essai sur les iles Fort., n. 18. Gigartina uvaria. Lamæ. Essai, p. 48. Chondria uvaria Ag. Spec. Alg., 1. p. 547. Syst., p. 204. S,reng , l. c p. 542. Chondria ovalis, var. uvaria. Mart. Fl. Bras., 1, p. 50. Lomentaria uvaria. Duby, Bot. Gall., p. 961. Has. In littoribus Canariensibus pæsertim in portu Orotava frequens et cum utroque fructu lecta. Os. Cette espèce est bien distincte du L. ovalis. Non-seulement elle en différe, comme le remarque judicieusement M. Agardh, par sa taille, la forme de ses ramules parfaitement sphériques, son peu d'adhérence au papier, etc.; m ais, ce qui est bien plus important, elle offre encore dans le réseau de ses ramules, dans la forme et la ténuité de ses sporidies, des caractères, microscopiques à la vérité, qui s'opposeront toujours à ce qu'on puisse considérer l'une comme une va- riété ou une simple forme de l'autre. Et d'abord, le réseau de l'espèce australe est double. On observe des cellules très- amples, pellucides, penta ou hexagonales, qui ne se rencontrent pas dans le Lomentaria ovalis ; elles forment un pre- mier réseau entre les mailles duquel se voient des cellules punctiformes colorées en rose, dix fois plus petites que dans cette dernière espéce. Ce n'est pas tout. Le glomérule des sporidies, beaucoup plus petit dans l'Algue septentrionale, se compose de séminules pyriformes ou plutót en forme de virgule d'un volume et d'une longueur dix fois plus grands. Ces sporidies, innombrables dans le Lomentaria uvaria, ont plutôt la forme d'un coing trés-court. Il est donc impossible, comme on voit, de rapporter à un seul et méme type deux plantes qui, quoique voisines, sont d'ailleurs si dissemblables dans leurs caractères essentiels. La capsule porte au sommet un petit mamelon qui se perce d'un pore à la maturité. LOMENTARIA ARTICULATA. Lrxos. L. fronde tubulosá tereti dichotomá articulato-constrictá , articulis ex elliptico lanceolatis , ramulis verticillatis subfastigiatis ; capsulis mammiformibus sporidia minuta angulata cuneiformiave inclu- dentibus, gongylis in diverso individuo ternatis in ramulis immersis. Fucus articulatus. Lightf. Fl. Scot., p. 959. Stackh. Ner. Brit., t. 8. Turn. Hist. Fuc., t. 106. Engl. Bot., t. 1574. DC. Fl. Fr., i, p. 7. sub. Ulvà. Gigartina articulata. Lamz. Essai, p. 49. : Lomentaria articulata. Lyngb. Hydrophyt,, p. 101, t. 30. Gaill. Résumé, l. c. Duby, Bot. Gall., p. 950. Chondria articulata. Ag. Spec. Alg., 1, p. 551. Syst., p. 207. Spreng., |. c. Gastridium articulatum. Grev. Alg. Brit., p. 120. Chylocladia articulata. Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 298. Has. In frondes prioris parasiticam inveni. Os. Nos exemplaires ont à peine un pouce de longueur et ressemblent assez bien au Lomentaria pertusa Schousb. ms. (in Herb. Webb.) qui me semble être aussi le Gastridium Corallinum Suhr (Conf. Flora, Journ. Bot. Ratisb. Juny., 1836, t. 3, f. 1). LOMENTARIA PYGMÆA. Gairz. L. nana (6 lin. alta) cæspitoso-pulvinata , reptans , fronde tereti filiformi erectá vage ramosá , ramis subsimplicibus divaricatis pro ratione elongatis toruloso-subarticulatis , articulis diametro æqualibus, ( 15%) geniculis vix constrictis, capsulis ( in nostrà desunt ) tuberculiformibus globosis minutissimis sessilibus sparsis. Gigartina pygmæa. Lamz. Essai, p. 49, t. 4. (10) f. 12 et 15. Lomentaria pygmæa. Gaill. Résumé, p. 19. Duby, Bot. Gall., p. 950. Has. Inter alias Algas, quibus adhærebat, hanc speciem , siquidem genuinam , quà de re animi du- bius sum, inveni. Ons. Cette espèce a une grande affinité avec le Lomentaria pusilla DNtrs. in litt. et le Chondria nana Ag. Aufzaehl. Toutes trois pourraient bien, en définitive, n'étre que des formes d'une seule et méme espèce. CHONDRUS. STAcKkH. LAMx. CarsuLæ sparsæ , plerümque in discum frondis immersæ , rariüs pedicello suffultze , SPORIDIA rOtundata minuta includentes. Fmows cartilagineo-cornea, (unde nomen) plana, enervis , dichotome divisa , segmentis linearibus aut cuneatis , sursüm dilatata , fastigiata aut. cireumscriptione semiorbicularis. CoLor purpureo-violacea in lividum vergens. CHONDRUS CRISPUS. Lrxcx. C. fronde compresso-planä dichotomá, segmentis lineari-cuneatis, ultimis interdüm undulato-cris- pis, capsulis in disco frondis sessilibus hemisphæricis hinc concavis. Fucus crispus. Lin. Mant. p. 134. Turn. Hist. Fuc., t. 216 et 217. Engl. Bot., t. 2285. Ulva crispa. DC. Fl. Fr., 11, p. 15. excl. var. Fucus polymorphus. Lam. Dissert., pro parte. Chondrus polymorphus. Lamz. Essai, p. 59. Chondrus crispus. Lyngb. Hydrophyt., p. 15. Duby, Bot. Gall., p. 941. Grev. Alg. Brit., p. 129, t. 15. Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 202. Sphærococeus crispus. Ag. Spec. Alg., 1, p. 256. Syst., p. 219. Spreng., 1. c. p. 355. Has. In rupibus submarinis æstu recedente non denudatis insule Canariæ , presertim loco Punta de Melenera dicto à cl. Despréaux sterilis , hinc dubius, lectus. GELIDIUM. Laxx. Frucrus duplex : 1° caPsuzæ subglobosæ , in pinnulis immersæ aut marginales , sti- pite suffultæ , mucronatæ , sporipiA (1) primo elliptica, cum pedicello hyalino articulato pyriformia, limbo pellucido cincta, è fundo capsulæ quoquoversüm irradiantia, demüm libera, intùs granulosa, diversiformia , sæpè bipartita , roseo-purpurea, includentes ; 2» coNGYLI subternati aut granulosi in apicibus ramulorum inde incrassatorum nidu- lantes. FRoNs cartilagineo-cornea , compressa , linearis, plüs minüsve pinnata. Coton e roseo purpureo-violascens. GELIDIUM CORONOPIFOLIUM. Laxx. G. fronde cartilagineà compressá ancipite lineari ramosissimá , dichotomo-pinnatá , pinnis distichis patentibus , supremis furcatis acutis , capsulis spharicis aut ellipticis lateralibus pedicellatis mucrona- tis sporidia pyriformia continentibus. (1) On trouve ici ce que j'ai représenté comme la fructification conceptaculaire du Thamnophora Seaforthii dans l'ou- vrage de M. Ramon de la Sagra : Hist. phys. polit. et nat. de Cuba. Bot. Pl. cellul. edit. fr. p. 59, t. 5, f. 1, b, c, d. ( 158 ) Fueus coronopifolius. Good. et Woodw. in Linn. Trans., nt, p. 185. Stackh. Ner. Brit., t. 14. Turn. Hist, Fuc.,t. 122. Engl. Bot., t. 1478. Esp. Fuc., t. 138. DC. Fl. Fr., tt, p. 55. Gelidium coronopifolium. Lama. Essai, p. 41. Duby, Bot. Gall., p. 948. Moriset DNtrs Fl. Capr., p, 195. Spharococcus coronopifolius. Ag. Spec. Alg., 1, p. 290. Syst.. p. 229. Spreng. , l.c. p. 337. Grev, Alg. Brit., p. 158, t. 15. Hook. Engl. Fl., V. 1. p- 304. Has. Ad littora Canariensia imprimis in portu e/ Confital insule Canariæ lectum. Oss. Cette Thalassiophyte a tellement le facies et le port d'un Gelidium qu'on est réduit à se demander pourquoi elle avait été distraite de cegenre. Et d'ailleurs la fructification capsulaire est absolument la méme que dans les deux espèces suivantes. L'absence de la gongylaire ne me semble pas devoir autoriser la séparation. GELIDIUM CARTILAGINEUM. Garrr. G. fronde cartilagineo-corneá filiformi compressá decomposito-pinnatá, pinnis alternis, primariis ho- rizontalibus, secundariis patenti-erectis, axillis subrotundatis, pinnulis brevissimis obtusis apice capsu- ligeris , capsulis ellipticis mucronulatis vel ovato-acuminatis sporidia clavato-pyriformia , limbo hya- lino cincta, basi capsule pedicello affixa continentibus , gongylis solitariis vel ternatis, in pinnulis extremis spathulato-dilatatis immersis. Fucus capensis et versicolor. Gmel. Hist. Fuc., p. 157 et 158, t. 17, f. 1 et 2. Fueus cartilagineus. Lin. Sp. Pl., p. 1650. Turn. Hist. F'uc. , t. 124. Gelidium versicolor et concatenatum. Lama. Essai, p. 41. Sphirococcus cartilagineus. Ag. Spec. Alg., 1, p. 286. Syst., p.227. Spreng. , |. c. p. 538. Gelidium cartilagineum. Gaill. Résumé, p. 15. Duby, Bot. Gall., p. 948. Grev. Alg. Brit., p. 140. Hook. Engl. Fl., v. I. p. 304. Has. Ad littora Canariensia à cl. Boryo lectum. GELIDIUM CORNEUM. Laux. G. fronde cartilagineo-corneà compressà distichè ramosá , ramis linearibus bipinnatis , pinnis subop- positis patentibus obtusis , capsulis elliptico-clavatis , interdüm apice ramuli producto mucronulatis sporidia pyriformi-clavata granulosa includentibus , gongylis ut in priori sitis. Fucus corneus. Huds. Fl. Angl., p. 585. Stackh. Ner. Brit., t. 12. Turn. Hist. Fuc., t. 257. DC. FL Fr., 11. p. 52. Engl. Bot., t. 1970. Gelidium corneum. Lamz. Essai, p. 41. Duby, 1. c. Grev. Alg. Brit., p. 141, t. 15. Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 505. Sphærococeus corneus. Ag. Spec. Alg., 1, p. 219. Syst., p. 225. Spreng. |. c. p. 351. Van. Sesquipedale, Clem. : fronde elongatá rigidà plano-compressá lineari tripinnatä, pinnulis lineari- oblongis brevibus obtusis. Ad G. cartilagineum transitus. Fucus corneus, var. sesquipedalis. Clem. Ens., p. 517. Turn., l. c. icon parüm apta. Spharococcus corneus, var sesquipedalis. Ag. Spec. Alg., r, p. 280. Gelidium maximum. Bory, in Durieu, Plant. Astur. exsic. n. 50. Van. Pinnatum, Huds. : subflaccidum, fronde angustà subtripinnatä, pinnis patentibus sublinearibus obtusiusculis. Fucus pinnatus. Huds. Fl. Angl., p. 586. Turn. l. c. fig. d. Fucus hypnoides. Desfont. Fl. Atl., n, p. 426. Var. Capillaceum, Gmel. : fronde angustà elongatá basi subnudá, pinnis superne confertis subsetaceis erectiusculis. Fucus capillaceus. Gmel. Hist. Fuc., p. 146, t. 15, f. 1. Sphærococcus corneus, var. 0. capillaceus. Ag. , l. c. Van. Nereideum? Lighif. ( Fl. cot.) : fronde planá rigidà tripinnatá, pinnis horizontalibus dilatatis obtusissimis. Elegantissima varietas , habitu prioris hypnoideo insignis, à quà tamen substantià rigidiore diversa videtur. Var. Spinulosum, Ag. : fronde abbreviatá (triunciali) tenui pinnato- ramosá, pinnis brevissimis crebris ( 13095 irregularibus acutis supernè confertissimis fasciculatis spiraliter tortis margine capsulisque mucro- natis spinulosis asperrimis. An species? Fucus corneus, var. sericeus. Clem. Ens., p. 517. sec. cl. Agardh. Sphærococcus corneus, var. E spinulosus. Ag ,l. c. p. 283. Van. Clavatum, Lamx. : pygmæunm , fronde vagè ramosá subfiliformi sursium compressá , ramis fili- formi-clavatis aut spathulatis. Sex lineas altum valdé intricatum. Fucus pusillus. Stackh. Ner. Brit. , p. 9, t. 6. Turn. Hist. Fuc., t. 108. Fucus cæspitosus. Stackh, Ner. Brit., ed. 2, t. 12. DC. Fl. Fr., 1, p. 22. excl. synon. Fucus clavatus. Lamz. Dissert., t. 92, f. 1 et 2. Gelidium clavatum ! et intricatum ? Ejusd. Essai, p. 41. Duby, Bot. Gall., l. €. Sphirococcus corneus, var. &. clavatus. Ag., l. c. p. 284. Chondria pusilla. Hook. Fl. Scot., 11, p. 106. Grev. Scot. Crypt. FL., t. 79. Gelidium corneum c. clavatum. Hook. Engl. Fl.,v. 1. p. 505. Van. Crinale, Turn. : fronde setaceá tereti di-trichotomo-ramosá, ramis simpliciusculis capillaceis subsecundis, summis interdum fasciculatis subincrassatis, gongylis in ramulis incrassatis immersis. Fucus crinalis. Turn., l. c. t. 198. Fucus loncharion. Bertol. Amen. Ital., p.294, t. 6, f. 9. Gelidium setaceum (Essai, p. 41) et G. crinale. Lamz. Dict. Class., 7,p. 190. Duby, l.c. Sphirococcus corneus c. crinalis. 4g., l. c. p. 285. Gelidium corneum var. c. crinale. Grev. Alg.. Brit. et Hook., l. C. Has. In oris Canariensibus sat frequens. Varr. eapillaceum , spinulosum et clavatum ad Isletam et Punta de Tedo undis ad littora rejecta ; varr. sesquipedale autem nereideumque in Teneriffæ littoribus lecta. Oss. M. Despréaux a cueilli avec ses capsules la variété Spinulosum. Quoiqu'elle ait un facies quelque peu différent du type, je ne pense pas qu'elle doive en étre séparée. M. Bory m'en a communiqué des exemplaires provenant de Cadix. M. Webb l'a aussi rapportée de Tanger. GIGARTINA. Lawx. FRUCTUS triplex, nunquàm in eodem individuo obvius : 1° NEMATHECIA ( in Gigarlina Griffilhsie) filamenta scilicet articulata, & centro irradiantia, densissime compacta , epi- dermide nullà religata, frondem hic et illic amplectentia et capsulas simulantia, endo- chromatibus in gongylos ternatos tandem transformatis ; 2° capsuzæ laterales , in ra- mis sessiles, sporidia minuta angulosa varia includentes ; 3* tandem cowcvrr nudi rotundi vel et oblongi , simplices aut compositi , ramulis immersi. FRows plüs minis corneo-cartilaginea ; structurà varia , filiformis , ut plurimüm cylindrica , irregulariter ramosa. COLOR roseus , purpureus et fusco-nigrescens. GIGARTINA CONFERVOIDES. Laux. G. fronde cartilagineá filiformi cylindricá inordinate ramosá , ramis elongatis simplicibus aut ramu- lis setaceis attenuatis subsecundis patentibus hinc indè vestitis, capsulis (in nostrà desunt) hemisphæri- cis lateralibus sessilibus sparsis. Fucus confervoides. Lin. Sp. Pl., p. 1629. Turn. Hist. Fuc., t. 84. Engl. Bot., t. 1668. DC. Fl. Fr., n, p. 36. Gigartina confervoides. Lamz. Essai, p. 48. Lyngb. Hydrophyt., p. 43. Duby, Bot. Gall., p. 952. Grev. Alg. Brit., 125. Hook. Engl. FL, v. 1 p. 299. Spharococcus confervoides. 4g. Spec. Alg., t, p. 505. Syst., p. 252. Spreng., |. c. p. 538. Has. In littore ins. Canariz specimen mancum æstu rejectum hinc non tuté determinandum legit l. Despréaux. ( 160 ) GIGARTINA DURA. Drswaz. G. fronde cartilagineà tereti filiformi ramosissimá dichotomá fastigiatá , ramis sensim attenuatis apice complanatis et trifurcis. Sphærococcus durus. Ag. Spec. Alg., 1, p.310. Syst., p. 254. Spreng., l. c. 538. Gigartina dura. Desmaz. Crypt. exsic., n. 262. ex specimine. Duby, Bot. Gall., l. c. Has. Cum priori. Gigartina cylindrica Despr. in schedulàá. Ozs. La structure remarquable de la fronde de cette Algue ne permet plus de la méconnaître une fois qu'on l'a vue. Les exemplaires de M. Desmazières, déterminés par M. Agardh, sont organisés de la méme manière que ceux des Canaries, et que d'autres provenant du Mexique, nommés dans l'herbier de M. Webb, par M. Agardh fils. GIGARTINA GRIFFITHSIÆ. Linux. G. fronde cartilagineá filiformi dichotomá fastigiatä , ramulis acutis obtusisve furcatis , nematheciis oblongis amplexicaulibus gongylos subternatos in filorum articulos foventibus. Fucus Griffithsiæ. Turn. Hist. Fuc., t. 51. Stackh. Ner. Brit., t. 19. Engl. Bot., t. 1926. Fucus tentaculatus. Bertol. Ameænit. Ital., p. 295, t. 5, f. 8. Spharococcus Griffithsiæ. Ag Spec. Alg., r, p. 516. Syst., p. 255. Spreng., l. c. p. 539. Polyides Griffithsi:. Gaill. Résumé, p. 18. Duby, Bot. Gall., p. 955. Gymnogonzrus Griffithsiæ. Mart. Fl. Bras., 1, p. 27. Gigartina Griffithsiæ. Lamaæ. Essai, p. 49. Grev. Alg. Brit., p. 149. Hook. Eng!. Fl. v. 1. p. 501. Has. Varietatem minutissimam cum Lomentariä Uvariä commixta , sterilem vero inveni. Os. Cette espèce ne saurait appartenir au genre Polyides, dont la fructification est beaucoup plus parfaite et plus compliquée. Dans les échantillons de ma variété nana, recueillis à Alger par M. Roussel, j'ai pu bien observer la fructification de cette espèce. Elle est fort remarquable et telle que l'a décrite M. Agardh. La matière colorée (endochroma) de chaque ar- ticle des filamens qui composent les némathécies, se métamorphose en un gongyle arrondi ou oblong, d'un diamètre dou- ble du filament, et qui parait divisé par des lignes obscures en trois ou quatre portions, absolument comme cela se voit dans l'une des fructifications du genre Callithamnion. 11 est bon de noter que le dernier endochrome du filament avorte constamment, et qu'il n'y a de fertiles que les trois ou quatre suivans. Mes exemplaires de l'Océan, qui sont pourtant nombreux, ne m'ont rien offert de semblable. Turner semble cependant avoir vu cette sorte de fructification; mais il ne s'est pas rendu compte de sa morphose. Si l'on voulait, j'allais dire si l'on pouvait, faire un genre solide sur la seule fructification, celui-ci me paraitrait bon à admettre. Mais il faudrait toujours le séparer du Polyides. Le nom de Gymno- gongrus ne saurait lui convenir non plus. HYPNEA. Lamx. emend. Frucrus duplex : 1° capsuzæ globosz , laterales et in ramentis sessiles , sPoRIDIA glo- bosa , limbo hyalino cincta includentes ; 2° coscvLr oblongi tetraspori seu transversim trisecti ramentis immutatis aut intumescentibus innati. FRows teres, filiformis, ramosa, tota vel superne tantüm ramentis spinuliformibus fructigeris obsita, (raro setis con- fervoideis pertenuissimis hirsutiuscula). CoLor ruber, fugax viridescensque , aut (in H. ustulala mihi) nigrescens. SubsrANTIA ( Laurenciarum) gelatinoso-cartilaginea. HYPNEA USTULATA. Mowrac. H. pusilla , cæspitosa , fronde cartilagineá setaceà dichotomä fastigiatà , ramis erectis acutis apice ra- menta disticha spiniformia gerentibus , gongylis oblongis transversim trisectis per ramenta sparsis. Fucus ustulatus. Mert., ms. sec. cl. Agardh. Fucus acicularis, var. ustulatus. Turn. Hist. Fuc.,n, p. 145. Sphirococcus ustulatus. Ag. Spec. Alg., 1, p. 324. Syst., p. 257. Spreng., l.c. p. 559 (460) Gigartina ustulata. Duby, Bot. Gall., p.953. Grev. Syn. Gen. Alg., p. lviij. Moris et DNirs Fl. Capr., p. 194. Has. Ad S'anta Cruz insule Teneriffe à cl. Despréaux lecta. Oss. Mes échantillons qui, du reste, ne diffèrent point de ceux que j'ai reçus, soit de la Méditerranée, soit de l'O- céan, sont recouverts de petits filamens cloisonnés qui les rendent comme velus sous la lentille du microscope simple. Ces filamens ont environ quatre à cinq centiemes de millimètre de longueur. La fructification, que j'ai trouvée sur mes exemplaires canariens, m'autorise à ranger cette Algue à cóté de la suivante. J'y ai d'autant moins de répugnance que les formes du thalle ou dela fronde ne s'y opposent point. Les gongyles que j'ai observés sont généralement oblongs et divi- sés transversalement en quatre portions séparables, mais qui, indiquées seulement par trois lignes plus obscures, parais- sent réunies en un seul grain. Ils ont 6/100 de millim. de longueur, sur une largeur deux fois moindre. Leurs deux ex- trémités sont arrondies. Toute la plante, d'un noir cendré, quand elle est sèche, parait fuligineuse par transparence lors- qu'elle est humectée. Les gongyles sont d'un violet tirant sur le noir. HYPNEA MUSCIFORMIS. Lanux. H. fronde gelatinoso-cartilagineä filiformi ramosissimá , ramentis setaceis spinuliformibus obsitá , apicibus ramorum explanatis involuto-uncinatis, ramentis in fructum siliquæformem intumescen- tibus. Fucus musciformis. Wulf. in Jacq. Collect , vit, p. 154, t. 14, f. 5. Turn. Hist. Fuc.,t. 127. Fucus spinulosus. Esp. Fuc., t. 54. Delile, Égypte, p. 451, t. 57. eximia. Hypnea spinulosa. Lamz. Essai, p. 45. Duby, Bot. Gall., p. 952. Hypnea musciformis. Lamz.,l. c. p. 44. Grev. Syn. Gen. Alg., p. lix. Spharococcus musciformis. Ag. Spec. Alg., 1, p. 526. Syst., p. 258. Spreng., l.c. p. 540. Has. In oris insule Canariæ lecta. . Os. Ce genre, trés-voisin des Laurencies, par l'organisation et la consistance gélatineuse de ses frondes, a été jus- qu'iei assez imparfaitement caractérisé, faute de bonnes analyses microscopiques. Je vais essayer d'exposer les observa- tions que son étude approfondie m'a mis à méme de faire, observations qui, si je ne m'abuse , serviront à l'établir d'une manière encore plus solide. Il faut supposer que la fructification capsulaire est excessivement rare, puisque sur plus d'une centaine d'exemplaires recueillis dans toutes les parties du monde où cette espèce a été indiquée, un seul, originaire de l'Océan Pacifique, me l'a offerte bien caractérisée. Cette capsule est globuleuse et fort bien représentée par Turner, dans son Fucus Valentie, t. 78. Les sporidies ont aussi la forme sphérique que montre la méme figure, mais le défaut d'un bon instrument n'a sans doute pas permis à cet excellent observateur d'en voir davantage. Une chose bien digne d'étre notée, c'est le mode d'évo- lution ou la morphose de ces sporidies. Quoique je n'aie pas pu suivre leur développement dans la nature et sur les lieux, les différens états successifs par lesquels elles passent pour arriver à la maturité, ne m'ont pourtant pas échappé. Des fi- lamens articulés et fixés au fond de la capsule rayonnent dans tous les sens. Dans leur dernier article, ou autour de lui, c'est ce qu'il ne m'a pas été loisible de constater, se développent des sporidies nombreuses. Ce sont d'abord des cellules excessivement petites, réunies au sommet du filament en un glomérule assez semblable en miniature à l'ovaire des oi- seaux au moment de la ponte. Quelques-unes de ces cellules privilégiées s'aecroissent jusqu'à acquérir un diamètre double ou triple du filament, puis finissent par s'en détacher. Les autres avortent. Dans le reste des échantillons, je n'ai jamais pu voir autre chose qu'un renflement des ramules spinuliformes qui couvrent la fronde et les rameaux de cette Floridée. Ce renflement qui, quand il s'étend à toute sa circonférence, donne au ramuie la forme d'une silique ou d'un fuseau, peut bien, lorsqu'il est borné à un seul côté, simuler une capsule, et je pense que c'est le plus souvent dans cet état que la fruc- lification a été observée. C'est, en effet, ainsi que la caractérisent Lamouroux, Gaillon, et MM. Duby et Greville. Mais personne, que je sache, n'a encore dit en quoi consiste le renflement en question, ni quelle est la forme des gongyles dont il est composé, et pourtant cette forme est des plus singuliéres et des plus caractéristiques. Les gongyles dont le dévelop- pement entraine la dilatation du milieu du ramule, sont placés horizontalement tout autour d'un axe central composé de cellules làches et pellucides. Ils sont oblongs, et l'une de leurs extrémités tournée en dehors est située sous l'épiderme de la fronde. Ils sont composés de quatre portions égales séparées par trois lignes qui les divisent transversalement. Ces por- tions d'un méme gongyle, quoique réunies, se séparent néanmoins avec une grande facilité. En l'appuyant sur les caracteres tirés de ses deux sortes de fructification, ce genre est, comme on voit, bien distinct des Laurencies et de tout Sphærococcus. Outre l'Hypnea ustulata qui précède, j'y réunis encore, comme espèce distincte, l'Hypnea Valentie, Montag. Herb. (Fucus Valentie Turn., t. T8), trouvée dans la mer Rouge, et dont je possède des exemplaires recueillis à Thor, par MM. Bové et Schimper. Je me fonde, pour séparer cette espèce de l’A. musciformis, non-seulement sur la fructification capsulaire si bien figurée par Turner, et sur la couleur verdâtre qui lui paraît propre, mais encore sur des spinules appendieulaires qu'on rencontre sur les ramules. Ces appendices, dans lesquels je n'ai pas 1I. — (PHYTOGRAPH., PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.) — 9! ( 162 ) trouvé de gongyles, ont une forme étoilée, à trois, quatre ou cinq rayons. Tout cela est presque microscopique. Mais ce qui les fait reconnaitre sur-le-champ, c'est le beau rouge pourpré qui les colore, quand le reste de la plante est vert. Elles sont ordinairement fixées au ramule par leur centre, rarement par l'angle rentrant qui se trouve à la base des rayons. Elles ont quelque analogie avec les glochides qui terminent les poils de quelques ombellifères. Il me reste encore à faire remarquer que l'échantillon du Chili, sur lequel j'ai trouvé des capsules était, comme I' H. ustulata des Canaries, hérissé de petits poils confervoides ; nouveau motif de rapprochement entre ces deux Algues. Il est à regretter que M. Suhr, qui a fait figurer les deux sortes de fructifications (1) de ce genre, ne nous ait montré ni spori- dies, ni gongyles. La forme générale l'a seule occupé. PTILOTA. Ac. Fnucrus duplex : 1° capsuzæ ramulo pedunculiformi suffultz , involucratæ , mvolu- cro tetra-heptaphyllo incurviusculo, sporipta oblonga, mutuà pressione polyedra , intüs granulosa, purpurea, includentes ; GONGvui sphærici, majusculi, plerümquelineà radiante tri-plurifidi, limbo lato cincti, pinnarum apicibus affixi. FRoNS membranaceo-cartilagi- nea , pinnata , jugamento plano vel compressiusculo , pinnis densis pectinatis. COLOR purpureo-roseus. PTILOTA PLUMOSA. Ac. P. fronde compressá cartilagineá dichotomè ramosá, ramis pinnato-pectinatis, pinnulis oppositis lan- ceolatis, capsulis demüm involucratis majusculis ramulo suffultis. Fucus plumosus. Lin. Mant., p. 154. Fl. Dan., t. 550. Bory, Essai sur les iles Fortun., p. 304. Turn. Hist. Fuc.,t. 60 Engl. Bot., t. 1508. Ceramium plumosum. Roth, Cat. Bot., n1, p. 155. Plocamium plumosum. Lamx. Essai, p. 50. Duby, Bot. Gall., p. 949. Puilota plumosa. Ag. Spec. Alg., 1, p. 585. Syst., p. 195. Syn., p. 59. Lyngb. Hydrophyt., p. 38. Bonnem. Hydroph. loc., p. 21, t. 3, f. 1. Grev. Alg. Brit., p. 154, t. 16. Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 507. Os. Nous ne citons cette espèce, qui ne se trouve pas dans notre collection, que d’après l'autorité de M. Bory qui l'énu- mére parmi les Thalassiophytes des Canaries. Trib. IV. GASTEROCARPE E. GRENV. HALYMENIA (2). AG. reform. SPoRIDIA minuta, purpurea, in nucleos sphæricos, punctiformes, substantiæ frondis in- teriori penitüs immersos , interdüm ocellatos seu circulo dilutiori cinctos, collecta. Fnows subplana aut cylindrica , gelatinoso-membranacea , roseo-rubra , plàs minüsve regulariter dichotoma , segmentis sæpè laciniatis. SrRuCTURA filamentosa. (1) Conf. Flora, Juny, 1836, t. 5, f. 50. * (2) Ainsi que l'avait pressenti Lamouroux (Essai. p. 45) l'Halymenia furcellata Ag. doit servir de type à un genre nou- veau. Parfaitement distincte par la structure de sa fructification, elle ne saurait plus long-temps rester réunie avec ses an- ciennes congénères. En attendant que je puisse donner une description complète et une figure analytique de ce genre que je dédie à cixNANr, celui que lui avait consacré Scopoli n'ayant pu être adopté, je me contenterai de le signaler ici dans les termes suivans: GINNANIA. MonTAG. ms. FRUCTUS : GLOMERULI sporidiorum sphærici, frondibus immersi. NUCLEUS ? filis constat articulatis numerosissimis quoquo- versum irradiantibus, in articulo quorum extremo sPoRIDIUM oblongum gigartoideumve continetur. Membrana tenerrima tenuissimè punctulata, diaphana, ad maturitatem fructüs massam filorum investit. FRONS filiformis, teres, pluries dicho- ( 163 ) HALYMENIA FLORESIA. Ac. H. fronde gelatinoso-membranaceá planä tripinnatifidá, pinnis linearibus sparsis , basi non attenuatis erecto-patentibus , supremis angustioribus serratis, sporidiorum roseorum angulatorum glomerulis frondi immersis punctiformibus sub lente ocellatis. Srkucrura : tota Alga constituta est e fibris hyalinis crassis confervoideis dichotomo-ramosis , articulus quarum summus granum coloratum continens ad peripheriam spectat. Epidermis anhista , ut videtur, omnia religat. Fucus Floresius. Clem. Ens., p. 312. Turn. Hist. Fuc, t. 256. Fueus proteus. Delile. Égypt., t. 58, f. 1-4. Halymenia Floresia. 4g. Spec. Alg., p. 209. Syst., p. 245. Halymenia Proteus. Spreng., |. c. p. 353. Has. In littore ad promontorium, quod Punta de Telda dicitur, rejectam legit cl. Despréaux. HALYMENIA CYCLOCOLPA. Monrac. H. fronde gelatinosá carnoso-membranaceä plano-expansà irregulariter subdichotomá, laciniis corni- culatis obtusis, axillis rotundatis. Platoma multifidum. Schousb., ms. ex specim. in Herb. Webb. asservato. Has. In littore Teneriffæ à cl. Webbio semel inventa. Drsc. Rapnix callus exiguus. FRoxs carnoso-membranacea, valdè gelatinosa , é basi attenuatà filiformi brevis- simà mox in laminam expansà circumscriptione ovalem aut semiorbicularem, 2 poll. et quod excedit altam , ses- quipollicem latam , planam , irregulariter subdichotomam vel ex utroque latere lacinias emittentem basi cunei- formes,apice rotundatas, 2-5 lin. latas, plurièsque divisas, divisionibus ultimis emarginato-bifidis, interdüm Cornu Dame referentibus , axillis laciniarum divisionumque rotundatis, orbes amplos, sæpè ob lacinias inter se commissas completos efformantibus. SrRucTURA generis. Totum stratum medullare é filis constat geniculatis hyalinis, quæ , ut quodque quàm proxime peripheriam accedit, dichotomiis repetitis successivè brevioribus eamdem seu stratum exteriorem constituunt. EpiperMis tenuissima anhista omnia involvit. FRUCTUS: capsule per frondem ubiqué sparse , minutissime, nullo cireumdatæ circulo dilutiori , nimirüm non ocellatæ , sporidiis ovoideis pur- pureis refert et sub strato corticali nidulantes Coron roseo-purpureus. SussrANTIA humecta carnoso-gelatinosa, crassa, exsiccata collapsa membranacea subcornea , marginibus non tamen exacte contiguis. Ons. J'ai sous les yeux deux échantillons de cette espèce, l'un recueilli à Tanger, par Schousboe, et donné comme type de son nouveau genre Platoma (Platoma multifidum Schousb. exsic.) l'autre, trouvé sur les côtes de Ténériffe par M. Webb. Tous deux sont fructifiés, mais le dernier est beaucoup plus avancé que le premier. J'ignore, car M. Webb ne s'en souvient pas, si, dans l'état frais, la fronde de cette Algue est plane ou cylindrique, solide ou tubuleuse, mais l'organisation et la fructification en font certainement une Halyménie. Les filamens qui com- posent la couche centrale ou médullaire sont cloisonnés ou articulés de distance en distance, et s'épanouissent vers la sur- face en dichotomies dont les rameaux fastigiés contiennent des granules roses, tandis que dans les Dumonties le réseau de la membrane est celluleux. Notre espèce à laquelle je n'ai pu conserver le nom spécifique de Schousboe, parce que le Loma, fastigiata, membranaceo-gelatinosa, intüs filamentis constans intricatis, hyalinis, è cellulis periphericis membranæ corticalis, ut videtur, oriundis, vel saltem ad easdem spectantibus. Malgré la forme remarquable du fruit, je ne me dissimule pas les difficultés qu'on pourra élever contre ce genre, lors- que j'aurai montré surtout que l'Halymenia capensis, en apparence semblable par le port, offre pourtant la fructification des vraies Halyménies. Sil'on y regarde de plus prés, on se convainera néanmoins que ces deux algues, peu diflérentes, il faut en convenir, sous le rapport de la structure des frondes, sont pourtant trés-dissemblables sous bien d'autres rapports. La fructification du genre que je propose ici a quelque analogie avec celle (la capsulaire) des "Thamnophores et de quelques Gélidies. Il existe cependant entre le nucléus de ces genres et celui du genre Ginnania , une différence essentielle tout-à-fait dépen- dante du mode d'évolution, et qui consiste en ce que les filamens du nucléus, dans les premiers, ne peuvent irradier que vers les points d'un hémisphère, puisqu'ils naissent du fond d'une capsule, tandis que dans le dernier, libres au mi- lieu du tissu des frondes et n'adhérant que par une extrémité au centre du nueléus, ils rayonnent, en effet, vers tous les points d'une sphére et. composent un glomérule arrondi à la périphérie duquel se forment les sporidies. ( 164 ) caractère qu'il exprime convient au plus grand nombre de ses congénères, se rapproche, par la forme, de mon Haly- menia algeriensis qui en diffère par les divisions de sa fronde régulièrement bipennées. Elle a bien aussi quelque ressem- blance, éloignée pourtant, avec le Dumontia ventricosa, mais elle en est génériquement distincte. HALYMENIA CLAV/EFORMIS. Sunn. H. fronde è basi scutatà angustá sensim cuneato-dilatatá , apice rotundatà integrá vel pluriès fissá , marginibus rectis undulatis , sporidiorum glomerulis punctiformibus sparsis obscure brunneis. Halymenia clavæformis. Suhr in Flora, 1831, p. 675. Oss. Cette Algue, que je n'ai pas dû passer sous silence, quoiqu'elle soit imparfaitement caractérisée , a été trouvée aux Canaries et communiquée à l'auteur par le professeur Mertens. HALYMENIA CAPENSIS. MownzraAsc. H. fronde elongatä filiformi tereti-compressá articulato-subconstrictà , exsiccatione longitudinaliter rugulosá , dichotomá , segmentis sensim brevioribus , supremis fastigiatis , sporidiis ovato-polyedris in glomerulos sphæricos aggregatis membranáque hyalinà circumductis. Halymenia furcellata var. capensis? 4g. Spec. Alg., 1,,p. 214. Gigartina dichotoma. Despr. ms. in Schedulà. Has. In littoribus insulæ Canariæ lecta. Os. Non-seulement cette Algue ne peut appartenir comme variété à l'Halymenia (Ginnania Nob.) furcellata, mais elle en diffère génériquement. L'organisation est, à la vérité, assez semblable à celle qui caractérise mon nouveau genre, mais la consistance, le port, et surtout la structure du glomérule des sporidies sont essentiellement distincts. Cette espéce, quoique filiforme, est organisée comme toutes les autres Halyménies, méme planes, que j'ai eu l'occasion d'étudier. Je l'ai déjà expliquée du mieux que jel'ai pu, à l'occasion des H. Floresia et cyclocolpa. Je n'ajouterai que quelques mots. Si l'onsoumet au microscope l'extrémité d'un rameau de la fronde préalablement placée entre les deux la- mes de l'instrument de Schiek nommé Compressorium, on observe, à mesure que l'on serre la vis de pression, que ceux des filamens, dont j'ai dit que cette fronde était composée, qui forment la terminaison des rameaux, se séparent facilement les uns des autres et ressemblent assez bien à ceux qui dans le genre Polyides constituent cette sorte de fructification qu'on appelle des Némathécies. Dans l'Halymenia capensis , ou du moins dans l'Algue que j'y rapporte, cette structure est des plus évidentes et des plus jolies à voir; et comme c'est au milieu de ces filamens dichotomes que sont placés les glomérules des sporidies, on voit sur-le-champ l'analogie qui lie l'une et l'autre fructification et les deux genres qui les portent. La différence consiste en ce que l'une est enterocarpe et que l'autre est ectocarpe, toutes deux cependant se trouvant nichées entre des fila- mens. La structure de l'Algue dont nous nous occupons offre encore un trait caractéristique. Dans sa jeunesse, et bien long-temps avant le développement des sporidies, on apercoit sous l'épiderme ou entre les derniéres dichotomies des filamens composant la fronde, une quantité considérable de cellules trés-grandes, isolées, contenant un nuage opalin. Ce nuage, qui n'est sans doute qu'une sorte de cambium, s'organise peu à peu en sporidies. Avec un peu de patience on peut observer toutes les transitions, depuis les plus petites utricules vertes jusqu'aux séminules roses, granuleuses el- les-mémes intérieurement. La cellule mère, membraneuse, anhiste, pellucide, conserve toujours une assez notable épaisseur. Nos exemplaires de cette espéce varient beaucoup, quant à la grandeur et à la circonscription générale. Ceux envoyés par M. Despréaux ont jusqu'à neuf pouces de long ; ils sont irrégulièrement dichotomes, à divisions de plus en plus courtes à mesure qu'elles s'élévent ; les dernières sont fastigiées. La fronde, dans l'état de dessication, est plane, mais elle s'arron- dit par l'immersion dans l'eau, sans devenir pourtant jamais parfaitement cylindrique. Ceux recueillis par MM. Webb et Berthelot ontun autre facies, mais sont toutefois identiques aux premiers, quant à l'organisation. Leur circonscription est semi-orbiculaire. Ils n'ont que deux pouces et demi ce hauteur, et dans cet espace se divisent en dichotomies aussi nombreuses que les précédens, qui en ont neuf, comme je l'ai dit. C'est ici surtout que le caractère dont j'ai fait mention dans la diagnose, s'observe d'une maniére tranchée, je veux parler de ces rétrécissemens de la fronde qui lui donnent l'aspect et le port du Fucus constrictus, Turn., t. 152. C'est au point que la description et la figure publiées par le sa- vant phycologue anglais conviennent assez bien à nos échantillons. Enfin, un exemplaire cueilli aux Canaries par Broussonnet et communiqué à M. Webb par M. Bouchet, de Montpellier, est encore plus court que ceux rapportés par les auteurs de l'histoire naturelle des Canaries. Broussonnet nommait cette Algue : Ceramium Jucoides. ( 165 ) DUMONTIA. Lamx. Frucrus duplex : 1° sPORIDIORUM glomeruli sphærici ad membranam frondis intüs adnascentes ; 2° GONGYLI ternati hinc inde sparsi. FRoNs ovata aut cylindrica, simplex vel ramosa, membranacea , purpureo-rubra, intüs cava, humore mucilaginoso repleta. STRUGTURA cellulosa. DUMONTIA CANARIENSIS. Monrac. D. stipite abbreviato in frondes plures inflato cylindricas obovatas , intüs cavas , simplices aut e peri- pherià ramenta consimilia emittentes ; gongylis ternatis per frondem sparsis. Has. In littoribus insulæ Canariæ, ad Isletam , invenit cl. Despréaux. Drsc. Rapix callus minimus. FRonDES ex eodem stipite seu caule filiformi abbreviato bilineari surgunt plu- res, juniores claveformes , adulta» obovatæ , basi attenuatæ, quasi petiolatæ, intüs cavæ, novem lineas longæ , dia- metro tantüm. bilineari , apice rotundatæ , plerümque simplices , interdüm ver ramenta consimilia , brevissima ; raró lineam superantia , passim é peripherià nec ad ortum ullo modo constricta progignentes. Hz. frondes , quæ , düm vivunt , humore mucilaginiformi repletæ sunt., è cellulis constant tenuissimis , pellucidis et sub microscopio composito vix perspiciendis , epidermide punctulato religatis. Frucrus : coNGvLI, ut in Zridea reniformi Grev. (Alg. Brit. p. 161.) ternati, purpurei, hinc indé sub epidermide sparsi. CoLon roseus vel purpurascens in viridem transiens , maximé fugax. SUBSTANTIA gelatinoso-membranacea , tenerrima. Vix hujus loci Dumontia ovalis Suhr (Flora, May, 1840, p. 274. n. 18) cujus exemplar, mancum quidem, be- nigné mecum communicavit celeb. Lehmann, cüm cl. Suhr fructum quidem plané diversum, substantiam coriaceam, coloremque obscuré purpuream Algæ sua tribuit , omnia meæ prorsus aliena. Trib. VII. CERAMIE E. DuByx. DASYA. Ac. Fnucrus duplex : 1^ CapsuLÆ rostratæ , sessiles aut sæpiüs pedicellatæ sporipiA pyriformia fundo eorum filis articulatis affixa includentes ; 2° sricaiprA lanceolata vel ovata gongylos sphæricos, limbo hyalino cinctos, in fascias transversales parallelas dispositos, vel et sparsos , foventia. FnoNs plerümque filiformis, rariüs plana, con- tinua , longitudinaliter dense striata aut celluloso-reticulata , ramosa , emittens varie in diversis speciebus penicillos laterales filorum articulatorum , minutissimorum, di- chotomorum. Coton roseus vel fusco-purpureus. SuBsTANTIA coriacea vel lubrica, gelatinosa. DASYA BAILLOWIANA. Moxrac. D. fronde tereti filiformi sensim attenuatá laxè dichotomá , ramis elongatis simpliciusculis, ramellis penicilliformibus tenuissimis totà obsessá ; fructu duplici in individuis diversis : capsulis pedicellatis rostratis sporidia pyriformia basi affixa includentibus ; stichidiis seu receptaculis lanceolatis gongylos basi immersos foventibus. Baillowiana. Grisel. Observ. Venet., 1758. cum icone. Fucus Baillowiana. Gmel. Hist. Fuc., p, 165. Sphærococcus pedicellatus. Ag. Spec. Alg., 1, p.321. Dasya pedicellata. Ejusd. Syst., p. 211. Rhodonema elegans. Martens, Reise, t. 8. Baillowiana Grisellini. Nardo, ex specim. à cl. Meneghini accepto. ( 166 ) Chondria pedicellata. Spreng., l.c. p. 540. Dasya elegans. Ag. Spec. Alg., II, p. 117. Ceramium penicillatum. Bertol. in Moris, Elench. Stirp. Sard. ex spec. ab amic. De Notaris mecum communicato. Alga senescens et ramell. penicillis orbata. Has. Ad littora insule Canariæ , imprimis loco Cuesta de Silva dicto à cl. Despréaux semel lecta. A mari profundo cum rete extracta. Oss. M. Despréaux a adressé deux seuls individus de cette magnifique T'halassiophyte. L'un porte des stichidies, l'autre est couvert de capsules. Ces échantillons ne different de ceux de l'Adriatique et de la Méditerranée que par un diamètre un peu plus grand de la fronde principale. Ce diamètre, dans l'état de collapsus dela plante sèche est d'envi- ron une ligne et demie. Des échantillons provenant de Cette, que je tiens de l'amitié de M. Bouchet, ont près d'une ligne vers le bas, et ce sont les plus gros que je possède. Ceux de Venise ont tout au plus une demi-ligne de diamètre, dans le méme état de dessic- cation. DASYA DELILEI Moxrac. D. fronde primariá (caudice) repente, secundariis erectis filiformibus teretibus fastigiato-ramosis, ra- mis penicillatis sparsis, (an collapsu ? ) applanatis pectinato-bipinnatis articulatis , articulis diametro sub- brevioribus, capsulis globosis acuminatis longe pedicellatis sporidia pyriformi-clavata foventibus. Fucus taxiformis! Delile, Égypt., p. 151, t. 57. quoad habitum bona. Chondria taxiformis. Ag. Spec. Alg., 1, p. 568. Spreng., |. c. p. 540. Has. In rupibus submarinis æstu maris relictis presertim ad littora hujus lingue terra, quæ in insulá Canarià Jsleta audit , à clarr. Webb, Berthelot et Despréaux lecta. Desc. Fnoxs primaria seu caudex prostrata , intricata, rupibus ope ramulorum in pseudorhizas transformato- rum adrepens, fili sutorii crassitudine , à basi frondium deciduarum persistente spinulosa , frondes secundarias sursüm emittens erectas , intervallo pollicari minoreque sejunctas , digitales vel etate provectiori dodrantalesque filiformes , gelatinoso-cartilagineas , eàdem ac caudicis crassitudine gaudentes, altitudine 1-2 poll. indivisas, dein ramis obsitas sparsis, fastigiatim dispositis, habitum elegantissimum Populi fastigiatæ vel Taxi (undé nomen Deli- leanum) huic speciei præbentibus. RAwr membranacei, collabescentes, inferiores superioresque abbreviati, 5-9 lin. longi, medii longiores, sescunciales, omnes patentes aut patenti-erecti, continui , penicilliformes et ramulis tenerioribus undique vestiti. Ràwura tenuissimi , complanati ( an et collapsu ?) distichè bipinnati, alterni, obso- leté articulati, articulis diametro æqualibus, in medio tantüm strià longitudinali angustissimà, ad utrumque finem incrassatà notati. PINNUL E veró ultime confertæ, feré arachnoideæ, incurviuseulæ , articulis magis conspicuis diametro dupló longioribus insignite , quorum striola media angusta jàm memorata utrinque cellulam dupló triplóve latiorem sibi comitem adjungit. FRUCTUS : CapsuLE ad basin ramorum laterales, pedicello semilineari suffultæ, sphæricæ, diametro lineari , apice in tenerà etate acuminato-mucronulatæ, tandem muticæ, glomeru- lum sporidiorum intensiüs coloratum includentes. SPonrDprA clavata , pyriformia, rosea, intüs tenuissimé gra- nulosa , filamentis pellucidis articu'atis é fundo capsule irradiantibus suffulta. Coron frondis ramorumque primó roseo-purpureus, aut purpureo-violaceus, cum ætate evanidus, lutescenti-albus, pallescensque. SUBSTANTIA frondis cartilagineo-gelatinosa, ramulorum membranacea tenerrima. Charte frons autem laxé aut non, rami vero penicillati aretissimé adherent Oss. D'après une analyse microscopique des échantillons des Canaries, j'avais depuis long-temps ramené cette Algue à sa véritable place, quand un exemplaire du Fucus taxiformis, provenant de l'herbier de Desfontaines, me passa sous les yeux eL me sembla, par son port, du moins, car la fructification était encore inconnue, avoir une frappante ressemblance avec ma plante que jecroyais encore inédite. L'examen que je fis sur-le-champ des dernières pinnules de cet exemplaire me convainquit que l'analogie n'était point trompeuse, que les deux plantes étaient identiques, et que l'espèce appartenait au genre Dasya, dont elle forme un passage au Bonnemaisonia. Si j'en dois croire une étiquette de Labiliardiere, cette méme plante qu'on retrouve dans son herbier , aurait été re- cueillie par lui sur les rivages de la Nouvelle-Hollande, à Van Diemen, ou, ce qui est plus probable, sur les côtes de la Syrie. L'exemplaire est chargé de fructifications capsulaires, mais les rameaux sont tellement agglutinés entre eux, que ce- n'est qu'avec les plus grandes difficultés que j'ai pu m'assurer de leur organisation, laquelle ne diffère en aucune manière de celle du Dasya africain. Usant du droit de choisir entre le nom spécifique déjà consacré, et celui du botaniste qui a découvert et décrit le pre- ( 167 ) mier cette charmante Thalassiophyte, j'en fais hommage à mon excellent ami et compagnon d'Égypte, M. le professeur Delile, auquel je désire par là donner un témoignage public de ma cordiale amitié. EXPLICATION DES FIGURES. Pl. vin, fig. 6, t. fronde dressée du Dasya Delilei Montag. chargée de fructifications capsulaires et vue de grand. nat. Cette figure montre en / la fronde primitive ou rampante d’où partent et s'élevent les frondes fertiles. On en voit souvent huit ou dix sortir du méme filament. Ici, pour épargnerla place , on s’est borné à en représenter une seule, et à en indiquer deux autres. v, un des rameaux latéraux grossi sept fois. v, l'extrémité d'une des dernières pinnules cloisonnées ou pour mieux dire articulées, vue à un grossissement de quatre-vingt-dix fois. Il est bon d'observer qu'on ne peut bien voir cette organisation qu'avec le second objectif, c'est-à-dire, à un grossissement d'environ quatre cent fois , mais comme le dessin, calqué sur un modèle aussi fortement grossi , eût pris une place destinée à d'autres objets , je l'ai fait réduire au quart par le peintre. x, quart de la circonférence d'une coupe horizontale de la fronde pour montrer sa structure cellulaire; cette figure est grossie quarante fois. y, capsule pédon- culée , grossie seize fois, La partie centrale , colorée en un pourpre assez vif , est composée de sporidies. Celles-ci, réunies en masse et à différens degrés d'évolution, sont vues en z à un grossissement de qua- tre-vingts diamètres. Enfin, en z', on en voit deux isolées, grossies cent quatre-vingt-dix fois, et munies encore, à leur partie amincie, du filament cloisonné dans le dernier article duquel elles se dévelop- pent. DASYA ACANTHOPHORA. Monrac. D. fronde filiformi , basi tereti cartilagineà repente intricatà , demüm erectà laxè et subdistichè ra- mosissimá , ramis elongatis erectis supremisque compressis strictis , ramulis subdistichis spinæformi- bus brevissimis penicillatis totà obsità , capsulis ovato-lanceolatis acuminatis , gongylis (stichidia) ter- natis in ramulos immersis. Has. Hujusce speciei procul dubio novæ aliquot specimina hamo affixa et é profundo mari ducta se- mel in portu Gando insule Canariz, Junio 1839, legit cl. Despréaux. Dzsc. Fnospzs contiuuæ , filiformes , basi teretes, cartilagineæ (utrüm repentes an tantüm decumbentes mihi in iucerto est) intricate, demüm erectæ, dodrantales majoresque , inferne semilineam latæ, sensimque attenuatæ, laxè et irregulariter dichotomo-ramosæ. Rami longissimi, conformes, infernè longioribus( 2-4 poll.) supernè bre- vioribus intervallis sejuneti , iterüm distiché ramosi , ramis secundi ordinis subvirgatis , ramo scilicet altero bre- viore, axillis acutis, omnibus tamen strictiusculis et feré equali magnitudine, ita ut tota A!ga fastigiata appareat. Frondes ramique ramulis obsessi sunt subgeminis, ad speciem distichis, brevissimis, continuis, lineam longis, in- tervallo lineari vel semilineari distantibus, patentibus, spinulæformibus, axillis rotundatis. Ultime ramulorum divisiones, ut pinnulæ sequentis, flexuosæ, é quàque convexitate emittunt fila dichotoma , tenuisssima, articulata, articulis diametro 2 pló 5 plóve longioribus, rosea, penicilliformia ; quibus elapsis , ramuli denudati spinulas refe- runt, Fnucrus duplex : 4° cAPSUL X in ramis laterales subsessiles aut saltem breviter pedunculatie, ovato-lanceo- late, acuminatæ , feré millimetrum longitudine metientes sporidiaque ovato-pyriformia includentes; 2 GoxGvyrr ter-quaternati in ramulis indè torulosis sparsim immersi , non ocellati. Coron fuscus, exsiccatæ nigricans, peni- cillorum roseo-fuscescens. SupsrANTIA fili decumbentis corneo-cartilaginea , ramorum cartilagineo-zelatinosa, exsiccatione collabens, filorum penicilliformium membranacea tenuissima. Chart vitroque arcté adhæret. Os. Cette espèce et la suivante ont la plus grande aflinité. Outre la couleur, qui est en effet semblable, les dernières ramifications, ou les ramules penicilliformes sont conformées de la même manière. Mais la stature, et le mode de ramifica- tion d’où résulte le port, me semblent fort différens. Tout en convenant donc des rapports étroits qui lient ces deux plantes, je ne saurais me faire à l'idée que l'une ne soit qu'une forme allongée de l'autre. Par leurs gongyles épars dans les derniers ramules, qu'elles rendent comme gibbeux, aulieu d'étre rangés par séries linéaires, ces deux Céramiées forment une sorte de transition au genre Polysiphonia. C'est au hasard que l'on doit la connaissance de cette espèce. Il paraît qu'elle habite à de grandes profondeurs. La li- gne à l'hamecon de laquelle se trouvaient suspendus les échantillons adressés par M. Despréaux, avait, selon ce naturaliste, plus de deux cents brasses de longueur, ce qui ne veut pas dire pourtant que notre Algue existe à une si grande distance de la surface de la mer. ( 168 ) EXPLICATION DES FIGURES. Pl. var, fig. 5. p. Dasya acanthophora Montag. de grandeur naturelle. Pour ne pas prendre une place précieuse, on a élagué un second rameau p' aussi grand que celui qui est figuré ici. On voit en q un des ramules spiniformes qui garnissent le filament principal et les rameaux; il est grossi dix fois. On y peut remarquer en (' le faisceau penicilliforme de filamens roses dichotomes et articulés qui le termine , et en q" q", deux fructifications gongylaires. r, montre une coupe transversale du bas du filament prin- cipal , grossie seize fois. s, une des capsules que j'ai trouvées le long de celui-ci et dans laquelle on voyait, par transparence , quelques sporidies détachées qui y séjournaient encore ; méme grossissement que le précédent. s’ ces sporidies libres , grossies environ cinquante fois. DASYA SOLIERI. J. Ac. mss. D. fronde cartilagineá continuá basi latiusculà compressà attenuatà decomposito-pinnatà , pinnulis simplicibus flexuosis obsolete articulatis , parte convexà fila dichotoma articulata emittentibus gongy- losque ternatos sparsos foventibus. Hutchinsia flexella. 4g. Spec. Alg., 11, p. 65. Dasya Solieri. Ag. Jun. ex specimine ab ipso mecum benignè communicato. Has. Ad promontorium , quod Punta de Melenera vocatur, in insulà Canariá à cl. Despréaux lecta. Oss. J'ai reçu de plusieurs de mes correspondans, des échantillons de cette espèce, qui n'est pas rare dans la Méditer- ranée. MM. Solier, J. Agardhet Requien l'ont cueillie à Marseille. Elle se distingue sur-le-champ de la précédente, par sa taille qui excède rarement trois pouces et surtout par sa ramification tri-quadripennée. Je passe sous silence une foule d'autres caracteres moins importans. DASYA ARBUSCULA. Ac. D. fronde subcontinuá , dense lineari-striatà basi denudatá irregulariter ramosá, ramis densis ramel- lisque articulatis , articulis diametro sesqui-dupló longioribus ; fructu duplici : capsulis ovoideis sessi- libus, apice cylindrico demüm poro terminali pertuso, sporidia ovato-pyriformia includentibus ; stichi- diis oblongis acuminatis gongylos ternatos serie duplici triplicique foventibus. Conferva Arbuscula. Dillw. Syn. of. Brit. Conf., p. 80, t. G (non t. 85). Dasya Arbuscula. Ag. Spec. Alg., 1, p. 191. pro parte. secundüm specimina Massiliensia authentica à cl. J. Agardhio accepta. Gaillona Boucheri (1). Bonnem. Hydroph. loc., p. 71. Gaillona punctata. Ejusd., |. c. p. 69. fide cl. Crouan. Ceramium Boucheti. Duby, Bot. Gall., p. 969 Ceramium Boucheri. Ejusd., 2e Mém. Céram., p. 15. Crouan, Ann. Sc. nat. 2° sér. Bot. tom. 5, p. 185, t. 5, fig. 1, & 2. (excl. syn. Dasyá simpliciusculá et D. spinellä Ag. et Gaillonä versicolori Bonnem. quc mihi spec. distincta.) Dasya Hutchinsiæ. Harv. in Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 555. secund. descriptionem iconemque citatam. Exsic. Desmaz. Crypt., n. 1001-1005. (sub Ceramio Boucheri). Has. In Cystoseirá discorde pauca individua fertilia inveni. Os. Deux plantes bien diverses ont été publiées sous le méme nom spécifique d'arbuscula par Dillwyn et Lyngbyc. Smith, dans l'English Botany, pl. 1916, a reproduit l'une des deux sous le méme nom. Dans son Systema Algarum, M. Agardh les maintient encore réunies sous le nom de Ceramium Arbuscula, et Bonnemaison (Hydrophytes loculées) les croyant aussi identiques, suit l'exemple du phycologue suédois. L'erreur dans laquelle sont tombés tant de botanistes, erreur qui régne encore aujourd'hui, tire principalement son (1) J'ai déjà relevé plusieurs fois cette erreur dont Bonnemaison s'est rendu le premier coupable, pour avoir sans doute mal lu l'étiquette de l'échantillon trouvé dans l'herbier de Lamouroux. L'inventeur de l'Algue en question dans la Médi- terranée est, en effet, M. Bouchet-Doumeng, de Montpellier. qui a exploré avec tant de succès le port de Cette et le litto- ral de Maguelone. (3691) origine de ce que Dillwyn tout le premier, et les phycologues qui l'ont suivi, jusqu'à M. Agardh, ont confondu ensemble la plante figurée et décrite t. 85 (Brit. Conf.), et celle que l'auteur anglais a fait représenter àla planche supplémen- taire G., et dont il ne dit que quelques mots à la page 80 de l'introduction. Bonnemaison n'a pas su faire cette distinction ; à l'occasion de son Gaillona Arbuscula, il a cité toutes les figures des Conferva et Callithamnion Arbuscula de Dillwyn, de Lyngbye et de Smith, sans se douter qu'il confondait deux Algues essentiellement différentes. Mais comme il possé- dait l'une et l'autre, et que toutes deux ne pouvaient être rapportées à la planche 85 de Dillwyn, il établit d'abord son Gaillona punctata , puis son Gaillona Boucheri, qui n'en est qu'une forme, n'imaginant pas que la pl. G. du méme au- teur pouvait leur étre applicable. Le méme reproche ne peut étre adressé à M. Agardh qui, venu plus tard, il est vrai, s'est enfin apercu que les figures de cette pl. G. ne pouvaient s'accorder ni avec celles de la pl. 85, ni avec celles 1 , 2, 5, dela pl. 38 de Lyngbye, ni méme, et à plus forte raison, avec celles dela pl. 1916 de l'English Botany. C'est alors que dans son Species Algarum, il a enfin distingué sous le nom de Dasya Arbuscula l'espèce figurée pl. G. et qu'il a réuni sous celui de D. spongiosa tout ce qui se rapportait aux autres figures. Les choses en étaient là quand M. Duby publia d'abord son Botanicon Gallicum, puis successivement ses trois Mémoires sur les Céramiées. C'est dans ces deux ouvrages qu'on voit reproduit, mais sous le nom générique de Ceramium, le Gaillona Boucheri de Bonnemaison. Il parait que l'auteur tenait sa plante de M. Chauvin, et que, du moins à cette époque, il n'avait pu remonter aux sour- ces en consultant l'ouvrage de Bonnemaison. C'est d'autant plus malheureux qu'avee l'esprit de critique dont il est émi- nemment doué, il n'eüt pas manqué de reconnaître et d'éviter l'erreur insigne commise par ce dernier. Il aurait, en effet, facilement constaté et presqu'en méme temps que M. Agardh, que les deux figures données par Dillwyn ne pouvaient s'appliquer à la méme espèce, et que l'une d'elles représentait fidèlement son Ceramium foucheti. MM. Crouan sont tombés dans la méme faute, et par lesmémes causes. Ilsont admirablement analysé et décrit leur Cera- mium Boucheti et non Boucheri, encore une fois, et leur figure donne tres-exactement les deux sortes de fructifications. Mais jeles adjure de consulter la planche G de Dillwyn, et de me dire s'ils trouvent différentes des leurs les figures qui représentent l'espéce en question. J'ai trop de confiance dans leur bonne foi pour douter un instant qu'ils n'en confessent pas l'identité parfaite. Or, M. Agardh ayant cité cette figure comme type de son Dasya Arbuscula, il n'y avait pas de raison pour que son nom spécifique füt rejeté. Que si MM. Crouan, à l'exemple de M. Duby, n'entendaient pas adopter le nom générique, ils en avaient bien le droit; mais les lois de la nomenclature devaient au moins les astreindre à admet- tre le nom spécifique le plus ancien. Si chacun, en effet, sans autre règle que son caprice, était libre de changer ainsi le nom des espèces, nous verrions bientôt la science périr accablée sous le faix d'une synonymie inextricable. Quant à celle que ces messieurs ont donnée de leur Ceramium Boucheri, je n'en puis dire autre chose, sinon qu'elle ne repose pas sur l'examen d'échantillons authentiques et qu'elle a probablement été faite d’après des descriptions. J'en puis porter un ju- gement d'autant plus assuré que je tiens de M. J. Agardh les types de la plupart des Algues qu'ils y énumerent. On ne saurait donner trop d'éloges à la belle publication cryptogamique que poursuit d'une manière infatigable M. Desmazières. C'est dans son vingt-et-unième fascicule que j'ai pris connaissance du Ceramium Bourheri qui figurait bien dans ma collection, mais sous son vrai nom, celui de Dasya Arbuscula. Par la méme raison qu'on peut s'étonner à bon droit que moi, qui ai fait des collections d'hydrophytes dans les deux mers, qui en outre en ai reçu un si grand nom- bre de toutesles mers du monde, je sois arrivé jusqu'à ce moment sans posséder sous son nom d'emprunt le Ceramium Boucheti, on doit être tout aussi surpris de ne voir aucun Ceramium Arbuscula figurer dans le Botanicon Gallicum. C'est tout simplement que sa place était usurpée. Il est donc juste de la lui rendre. Nos échantillons, qu'on peut rapporter à ceux publiés en nature au numéro 1005 des Cryptogames du Nord, n'offrent que la fructification stichidiaire. Celle-ci résulte de la métamorphose d'un rameau. Dans un échantillon recueilli en Corse par mon ami Soleirol,tous les ramules d'un méme rameau étaient changés en stichidies. Dans un exemplaire de Cher- bourg communiqué par M. Pelvet sous le nom de Dasya spinella, mais qui appartient bien à notre espèce, la fructifi- cation stichidiaire occupe le bas du rameau, ce qui n'empéche pas qu'au de là il ne se ramifie comme tous les autres. La méme métamorphose a lieu pour les capsules des Polysiphonies. En étudiant un jour une espèce de ce genre que je re- grette beaucoup de n'avoir pu faire figurer, j'ai observé de la manière la plus manifeste que les parois striées d'une cap- sule étaient formées par les endochromes qui, comme chacun sait, sont multiples dans les filamens du genre Polysiphonia. Leur dimension décroissait, en effet, de la base au sommet de la capsule. Celle-ci contenait des sporidies pyriformes à l'état de maturité. M. Agardh a observé la méme structure dans la capsule du Polysiphonia violacea. POLYSIPHONIA. GREv. " FnUCTUS in diversis individuis duplex : 1° CarsuLE laterales , globosæ vel ovato-ur- ceolatæ, apice dehiscentes, sporidia pyriformia fundo affixa includentes ; 2° Gone ter- nati aut quaternati (Stichidia Ag.) in ramulis inde tumidis moniliformiter seriati. FiLa III. — ( PHYTOGRAPH. , PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.) — 22 E o. (: 101) cylindrica , primaria continua aut articulata, articulis cylindricis , varié ramosa. Rawi secundarii articulati, è cellulis constantes coloratis axi parallele circumpositis ( Endo- chromata Gaill.) quoad longitudinem numerumque maxime variantibus , à proximis tüm superioribus, tàm inferioribus, intervallo plüs minüsve pellucido, quod geniculum vocant, sejunctis. POLYSIPHONIA FRUTICULOSA. SPRENG. P. radice scutatà , filis primariis tereti-filiformibus continuis rigidis dicho-trichotomis , dein in ra- mos alternos subpinnatos virgatos decompositis, ramulis abbreviatis supernè rigidiusculis subfastigiatis inferné recurvo-squarrosis pinnato-multifidis, articulis in filo primario obsoletis, in ramulis diametro dimidio brevioribus , venis sepiüs anastomosantibus ; capsulis ovatis lateralibus sessilibus. Fucus fruticulosus. Wulf. in Jacq. Collect., x, p. 159, t. 16, f. 1. Engl. Bot., t. 1686. Turn. Hist. Fuc., t. 227. optima. Ceramium Wulfenii. Roth, Cat. Bot., 1m, p. 140. Grammita Wulfenii. Bonnem. Hydrophyt. loc., p. 27. Grammita fruticulosa. Desmaz. Crypt. ezsic., n. 255. Huichinsia Wulfenii. Ag. Spec. Alg., 11, p. 95. Polysiphonia fruticulosa. Spreng., l. c., p. 550. Duby, Bot. Gall., p. 965. Harv. in Hook. Engl. Fl., v. 1. p.527. Moris et DNtrs. Fl. Capr., p. 207. Has. Ad promontorium Punta de Melenera. dictum, rupibus submarinis , que serie inter se connexa non nisi zstus æquinoctialis recessu nudantur, adnascens à cl. Despréaux lecta. POLYSIPHONIA NIGRESCENS. Hamnv. P. filis superné sensim ramosissimis virgatis inferne rigidis nodulosis , ramulis alternis tenuissimis patenti-erectis subdistichis , articulis inferioribus supremisque diametro æqualibus , mediis dupló lon- gioribus , capsulis lateralibus ovatis subsessilibus. Conferva nigrescens. Engl. Bot., t. 1717. Hutchinsia nigrescens. Lyngb. Hydrophyt., p. 109, t. 53. Ag. Spec. Alg., 11, p. 69. excl. Confervá fibratà que Poly- siphonia fibrata. Harv. l. c., p. 329. Grammita nigrescens. Bonnemais. |. c., p. 28. Conferva fucoides. Dillw. Brit. Conf.,t. 75. secund. cl. Harvey. Polysiphonia fucoides. Grev. Fl. Edin., p. 308. Duby, Bot. Gall., p. 965. Polysiphonia nigrescens. Harv.in Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 532. Has. Ad littora Canariensia non infrequens. POLYSIPHONIA MYRIOCOGCCA. Mownrac. P. filis primariis cartilagineïs continuis crassis basi decumbentibus radicantibusque virgato-ramosissi- mis,ramis alternis sensim minoribus erectis in ramulos tenuissimos articulatos , articulis diametro æqualibus aut brevioribus, purpureos decompositis , capsulis lateralibus ovatis breviter pedicellatis sti- chidiisque numerosis e gongylis 8-10 seriatis in eodem individuo obviis. Has. In littore portüs La Madera insule Canariæ, Maio 1839 à cl. Despréaux inventa. Dzsc. Fira in eodem cespite plura, aggregata, palmaria, basi brevi spatio radicantia, mox erecta, cartilaginea, teretia, continua, setà porcinà subdupló crassiora, sensim attenuata , virgato-ramosissima. RAwr alterni , primarii unciales, sequentes sensim minores, ità ut tota Alga sibi formam, non fastigiatam , sed pyramidatam induat, om- nes in ramulos dichotomos tenuissimos, quasi arachnoideos strictos et penicillatos soluti. ArTICuL: fili primarii obsoleti et ægrè distinguendi, ramorum diametro sesquilongiores, ramulorum tandem dimidio breviores, tri- striati, geniculis pellucidis. Frucrus duplex : CAPSULÆ ad ramos inferiores laterales , primó ovatæ, acuminatæ, demüm truncatæ, pedicello brevi suffulte, parca sporidia continentes; srTICHIDIA in ejusdem individui ramulis superioribus obvia et numerosissima , tot seilicet quot fila sunt penicillorum in quibus rami solvuntur, é gongylis (( TIN) globosis 6-10 seriatis composita. Coron inferne rufo-fuscus, exsiccatæ nigerrimus , superne purpureo-violaceus. SUBSTANTIA fili primarii cartilaginea, rigida, ramulorum membranacea, tenerrima, flaccida. Chartæ et vitro arctis- simé adhaeret. Oss. Cette plante, il faut en convenir, est bien voisine des Po/ysiphonia violacea et allochroa, et n'en diffère peut-être que comme variété. Cependant l'épaisseur des filamens principaux quatre ou cinq fois plus grande que dans ceux d'un exemplaire provenant de Lyngbye lui-même, la consistance roide et cartilagineuse de ces mêmes filamens que je ne re- trouve dans aucun des nombreux échantillons plus ou moins authentiques que j'ai recus de localités différentes, enfin les deux sortes de fructification réunies sur le méme individu, et surtout le nombre immense et la structure singuliere des stichidies, m'ont décidé à distinguer cette Céramiée de ses congénères et à en donner une description aussi complète que me l'ont permis les matériaux mis à ma disposition. J'ai adopté d'autant plus volontiers ce dernier parti que l'on est loin d'être d'accord sur les caractères attribués au P. allochroa. Yl suffit, en effet, de comparer entre eux les auteurs qui en ont parlé pour reconnaitre qu'il régne encore beaucoup de vague à cet égard. Le nombre déjà considérable des planches qui m'ont été accordées ne me permet pas, à mon grand regret, d'en donner une figure analytique. M. Despréaux dit dans la note qui accompagne cette espèce, que, rougeâtre dans l'eau de mer, elle teint en pourpre l'eau douce dans laquelle on la laisse séjourner quelque temps. Il est encore une remarque à faire, c'est que les rameaux de notre Polysiphonie qui portent les capsules ont des en- dochrómes bien plus longs que ceux qui s'allongent en stichidies et sont d'une couleur plus pâle, en sorte que si je ne les avais pas vus positivement naître du filament principal, j'aurais facilement pu croire qu'ils appartenaient à une autre espèce vivant sur lui en parasite. POLYSIPHONIA NUTANS. Monrac. P. filis subcontinuis basi radicantibus ascendentibus superne paniculato-ramosis , paniculá nutante , ramis virgatis dichotomis , ramulis erectis articulatis, articulis inferne obsoletis mediis supremisque diametro subtripló brevioribus multivenosis, geniculis obscuris ; capsulis brevissime pedicellatis ovato- globosis pedicello dupló crassioribus. Hutchinsia reflexa. Despr. in schedulà mss. Has. Ad littora Canariæ insule à cl. Despréaux detecta. Desc. FrLA cæspitosa, uncialia et parum majora, capillo humano vix crassiora, sensimque attenuata, basi decum- bentia, intricata et rupibus, saxis ipseque arenæ ope radicellarum continuarum bulboque terminatarum adhæ- rentia, sursüm panieulato-ramosa , paniculà veró ad normam graminum quarumdam nutante. Ramr bilineares , alterni, virgati, dichotomi, ramulo altero semper breviore, axillis acutis. RAMULI itaque erectiusculi articulati, apice fibrillosi, fibrillis in penicillum fasciculatis. Arricuni fili primarii ob continuitatem ægrè observandi , qui tamen, si filum madidum lucique obversum inspiciatur, propter genicula obscuriora diametro feré tripló brevio- res esse apparent. Ramulorum ver articuli magis conspicui, eàdem ac fili primarii longitudine , striis 3-7 compo- siti cum geniculis pellucidioribus quasi confusis. Frucrus duplex : cAsuL laterales, breviter pedicellatæ, pedi- cello dupló latiores, primó ovatæ tandem suburceolatæ , ore dentato, sporidia 43-90 pyriformia fundo aífixa con- tinentes ; GONGxLI ternati (in diverso individuo) non solüm in ultimis ramellis seriati et concatenati ( Stichi- dia) sed in medio ramorum quoque hi et illic sparsi. Cor.on fili decumbentis et primarii fusco-nigricans , ramorum ramellorumque aincené purpureus. SUBsTANTIA filorum cartilaginea, rigida, ramorum flexilia, membranacea. fibril- lorum tenuissima. Chart: basi laxé, sursüm arctissime adhæret. Oss. Cette espèce que je n'ai pu, méme comme simple variété, rapprocher d'aucune autre, a le port de quelques formes inférieures du Polysiphonia violacea, mais ses articulations sont celles du P. elongata, et sa fructification différe de l'une et de l'autre. J'apercois encore de la ressemblance entre cette Polysiphonie et la P. polyspora Nob. (Hutclinsia Ag.) ori- ginaire de Cadix, au moins si j'en puis juger d'après la description que j'en lis dans le Species Algarum. Mais notre algue est de moitié plus petite et n'est pas dichotome à la base, sans parler du nombre des stries si différent. D'ailleurs, son f- lament décombant et rampant à la base au moyen de nombreuses fibrilles trés-longues, pellucides et terminées par une sorte d'évasement en entonnoir, son port surtout qui lui donne une grande ressemblance avec certaines graminées à pani- cule penchée d'un seul cóté ; enfin, ses deux sortes de filamens, les uns plus grands d'un bon tiers, qui portent les stichi- dies, les autres plus courts, chargés de capsules; tous ces caracteres que je ne rencontre réunis dans aucune espèce pu- bliée, m'enhardissent à la présenter comme suffisamment distincte de ses nombreuses congénères. (MORE) POLYSIPHONIA STRICTA. Gnrs. P. filis densè cæspitosis setaceis virgato-dichotomis ramosissimis , ramis strictis erectis, axillis acutis, articulis inferioribus diametro quintupló longioribus, capsulis ovato-rotundis subpedicellatis. Conferva stricta. Dillw. Brit. Conf., t. 40. Hutchinsia stricta. Ag. Spec. Alg., 11, p. 89. Grammita stricta. Bonnem. l. c. p. 41. Polysiphonia stricta. Grev. Fl. Edin., p. 309. Spreng., L. c. p. 348. Harv., l. c. p. 329. Moris et DNtrs. Fl. Capr., pag. 208. vAR. Pumila. Bonnem., l. c. Has. In rupibus marinis insule Canariæ à cl. Despréaux lecta. Item in loco Punta de Teno in Tene- riffa. POLYSIPHONIA FURCELLATA. Harv. P. filis setaceis intricatis elongatis flexuosis repetitè dichotomis , axillis rotundatis , ramulis erectis furcatis, articulis mediis diametro tripló quintupló longioribus ; capsulis..... globulis ( Gongylis ) in apice ramulorum intumescentium seriatis. Hutchinsia furcellata. Ag. Spec. Alg., 1, p. 91. Grammita turgidula var. multifida. Bonnem., ex specimine. Grammita patens B. multifida. Ejusd. Hydroph. loc. p. 42. Polysiphonia furcellata. Harv., |. c. Has. Ad conchas è profundo mari retibus adductas hancce speciem in portu Gando insule Ganariæ lectam misit cl. Despréaux. Ozs. Mes exemplaires, pour être de moitié plus petits que ceux que je tiens de Bonnemaison, n'en sont pourtant pas autrement différens. Je n'ai pas vu les fructifications dont parle M. Agardh, ni rien qui ressembleà des capsules. POLYSIPHONIA SECUNDA. Monrac. P. filis radicantibus cæspitosis, ramis ramulisque secundis divaricatis, quandoque uncinatis, articulis opacis diametro dupló longioribus. Conferva lanosa. Draparn., fide celeb. Agardhii. Hutchinsia secunda. Ag. Syst., p. 149. Spec. Alg., 11, p. 106. Polysiphonia secunda. Montag. in Ramon de la Sagra, Hist. phys. polit. et nat. de Cuba, édit. fr. Bot. Pl. cellul., pag. 53. Var. Adunca : ramulis aduncis. Ag. /. c. Montag. l. c. t. 5. f. 2. Has. Florideis aliis parasitantem in littoribus Canariensibus legerunt eamdem clarr. Webb et Ber- thelot. Oss. J'ai quelque soupçon que le Grammita uncinata de Bonnemaison pourrait bien se rapporter à cette espèce, mais comme il ne m'a pas rendu l'échantillon de Belle-Ile en mer, qu'il dit avoir recu de moi, je ne puis avoir aucune certi- tude à ce sujet. Je ne retrouve dans ma collection que des exemplaires recueillis dans la Méditerranée et ceux de Cuba. POLYSIPHONIA PULVINATA. SPRENG. P. filo primario repente, ramis verticalibus , ramulis erectis , articulis diametro parüm longioribus. Conferya pulvinata. Roth, Cat. Bot., 1, p. 187, t. 5, f. 4. Hutchinsia pulvinata. Ag. Spec. Alg., 11, p. 109. Polysiphonia pulvinata. Spreng.,l. c. p. 350. Has. Inter frondes Z/alonie egagropile aliquot individua observavi. CERAMIUM. Asc. Frucrus duplex : 1° CarsuL membranacez , sphæricæ, sessiles , sæpè involucro ( 173 ) basi cinctze , spoRIDIA numerosa, angulata, rubra foventes ; 2? Goscvri in geniculis ni- dulantes. Rapix scutulato-callosa. Fiza nodulosa, dichotoma , ramulis ultimis szepiüs forcipatis. AnricuLi ( Endochromata Gaill.) simplices. GenicuLa (Endophragmata Gaill.) cellulis juxtà-positis reticulata , obscura, lata, non rard prolifera. Coron ruber, ob genicula intensiüs colorata variegatus, facile pallescens. SUBSTANTIA cartilaginea. CERAMIUM RUBRUM. Asc. C. filis dichotomis subcartilagineis reticulatis ramosissimis roseo-purpureis , articulis ovato-oblongis opacis geniculis contractis , ramulis ultimis forcipatis , capsulis ramulis ternis involucratis. Conferva rubra. Huds. Fl. Angl., p. 600. Dillw. Brit. Conf., t. 54. Engl. Bot., t. 1166. Ceramium rubrum. Ag. Syn., p. vt. Syst., p. 155. Spec. Alg., 11, p. 146. Lyngb. Hydrophyt., p. 418, t. 57, B. f. 1. Duby, Bot. Gall., p. 967. Spreng., |. c. p. 552. Harv., |. c. p. 556. Moris et DNtrs. Fl. Capr., p. 210. Boryna variabilis. Bonnem. Hydrophyt. loc., p. 53. Var. Botryoides, Montag. : nanum, ramis ramulisque forcipatis hinc ciliatulis ob gongylos numerosos vividé purpureos ocellatos binos ternosque in quovis endochromate seriatos botryoideo-turgidis toru- losisque. | Has. In littore insulæ Canariæ rarissimum Desc. Nanum, corymbosum. FizA aggregata, vix uncialia, dichotoma, ramis virgatis. RAwr iterüm virgato-ra- inosiusculi utrinque ciliis brevibus, singulis é quoque geniculo oriundis, onusti. RaMuLr ultimi furcati, inæquales incurvi, dorso tantüm vel exteriori latere ciliato-cristati. ArricuL1 inferné diametro æquales, medio ob cellulam centralem magnam vacuam in specie globuliferi, ut perhibet icon Dillwyniana (Brit. Conf. t. G.), supernè bre- viores, omnes opaci, vix ad genicula contracti, sic ut filum potiüs cylindricum videatur. Frucrus : gongyli nume- rosi in quovis artieulo ramorum ramellorumque ideó torulosorum bini ternique transversim seriati , purpurei . limbo hyalino lato cincti. CoLor roseus. SunsTANTIA cartilaginea, tamen lubrica. Chart et vitro itaque ad- hæret. *Ons. Quoique je n'aie pas manqué d'observer des individus du Ceramium rubrum, méme parmi ceux recueillis sur nos cótes, dont les endochrómes étzient remarquables par de semblables gongyles, je n'ai pourtant pas voulu omettre de dé- crire cette forme, trés-notable d'ailleurs par la présence de quelques cils. Ces cils ou épines n'occupent que le côté exté- rieur des deux derniers ramules en forceps et descendent à peine le long du rameau. Tout le reste de la planteen est dépourvu. Ce n'en est pas moins un passage aux C. clavulatum et ciliatum. CERAMIUM DIAPHANUM. Rorx. C. filis dichotomis membranaceis ex hyalino et purpureo variegatis, geniculis nudis elevatis, capsulis lateralibus subglobosis sessilibus involucratis. Conferva diaphana. Lightf. Fl. Scot., p. 996. Fl. Dan., t. 951. Dillv. Brit. Conf., t. 38. Engl. Bot., t. 1742. Ceramium diaphanum. Roth, Cat. Bot., v1, p. 154. Conferva elegans. Roth, Catal. Bot., 1, t. 5, f. 4. Lyngb. Hydrophyt., t. 537. Ag. Spec. Alg., n, p. 150. Mart. Fl. Dras., 1, p. 13. Duby, Bot. Gall., p. 967. excl. var. «. Harv., l. c. p. 336. Moris et DNtrs. Fl. Capr., p. 214. Boryna elegans et diaphana. Bonnem. l. c. p. 55 et 56. Has. In conchis marinis Griffithie arachnoideæ immixtum, in Canariá à cl. Despréaux lectum. CERAMIUM CLAVULATUM. Ac. C. filis cartilagineis dichotomis opacis , geniculis elevatis obscurioribus, articulis longitudinaliter transversimque tenuissimè striatis, capsulis? globosis lateralibus sessilibus secundis cilio aculeiformi bracteatis. Ceramium clavulatum. Ag. ap. Kunth, Syn. PL. æquincct., 1, p. 2. et Spec. Alg., 11, p. 152. Spreng., |, c. p. 552 Mart. Fl. Bras., 1, p. 14. Montag. in Ramon de la Sagra, Hist. phys. polit. et nat. de Cuba, édit. fr. Pl. cellul., pag. 26, tI Boryna torulosa. Bonnem.,]. c. p. 58. ex specimine. ( 174 ) Boryna ciliata. Bory in Belang. Voy. Ind. Or. Crypt., p. 177. (nec Grateloup, nec Bonnemaison) sec. specimen à cl. Belanger acceptum. Has. Pauca hujus fila sequenti immixta inveni. Os. Je crois avoir enfin observé l'une des deux fructifications de cette espèce qui jusqu'à ce moment m'avait semblé ne devoir se reproduire que par des sortes de bulbilles développées, soit aux aisselles des rameaux, soit latéralement au niveau des jointures ou endophragmes. Parmi les rares filamens qui m'en sont parvenus des Canaries, j'en ai trouvé plusieurs qui portaient en dehors des ra- mules terminées en forceps, une série longitudinale de capsules globuleuses. Chaque articulation en portait une qui pa- raissait s'étre développée dans la jointure, car elle s'appuyait en dehors contre le cil ou l'aiguillon dont celle ci est armée. Elles ne sont pas, au reste, limitées à ces deux ramules, mais elles descendent encore, d'un seul côté pourtant, sur le ra- meau qui est au-dessous. On en compte ainsi jusqu'à douze à la file l'une de l'autre. La fructification elle-même m'a paru plutôt gongylaire que capsulaire, et partant plus analogue à celle du genre Callithamnion. Elle consiste effectivement en un globule sphérique, en apparence terné, renfermé dans une capsule membraneuse an- histe. Je n'en ai bien vu qu'une ; les autres n'étaient pas assez avancées. CERAMIUM CILIATUM. Duczuz. C. filis dichotomis membranaceo-cartilagineis rigidis fragilibus é purpureo et livido variegatis, geni- culis ciliatis. Conferva ciliata. Dillw. Brit. Conf., t. 53. Engl. Bot., t. 2428. Ceramium ciliatum. Ducluz. Essai, p. 64. Lyngb. Hydrophyt., p. 121, t. 57. Spreng., |. c. p. 552. Ag. Spec. Alg., ti. p. 455. Harv., l. c. p. 556. Moris et DNtrs. Fl. Capr., p. 210. Ceramium diaphanum «. ciliatum. Duby, Bot. Gall., p. 967. Boryna ciliata. Bonnem., l. c. p. 57. Has. In portu Santa Cruz insule Teneriffe et ad promontorium Punta de Telde nuncupatum insule Canariæ à cl. Despréaux lectum. SPYRIDIA. Hanv. é Frucrus duplex : 1° CapsuLæ e pericarpio tenerrimo hyalino compositæ , sphæ- ricæ, ad basin ramulorum aggregatæ , sessiles, massam sporaceam purpuream in gongylos ternos tandem partitam includentes ; 2° RECEPTACULA gelatinosa, pedun- culata, et e pericarpio membranaceo facta, sepe ramulo involucrata, sporidiis glaucis ? in centro receptaculi coadunatis ibique massam purpuream bi-trilobam el- formantibus farcta. Fica primaria obsolete articulata, endochromatibus compositis , cartilaginea , ramulis horizontalibus articulatis , endochromatibus simplicibus , pili- formibus, dense aut laxe vestita. SPYRIDIA FILAMENTOSA. Hanv. Character idem ac generis. Fucus filamentosus. Wulf. Crypt. aq., p. 64. Conferva Griffithsiana. Engl. Bot., t. 9512. Conferva pallescens. Bory, Essai sur les iles Fortunées, p. 506, t. à, fig. 2. male. Hypnea charoides. Lamx. Essai, t. 4, f. 1. secund. specimen auctoris in Herb. Desfont. nunc Webb. visum. Boryna Griffithsiana. Bonnem., |. c. p. 56. descript. Ceramium filamentosum. 4g. Spec. Alg., 1t, p. 141. Duby, Bot. Gall., p. 969. Crouan, Arch. de Bot., it, p. 559, t. 17 et 18. anatomia. Montag. in Ramon de la Sagra., |. c. p. 51. Exsic. Desmaz. Crypt., n. 1004 et 1005. Has. Ad rupes maritimas anfractuosas in portu.$. Cruz cl Bory,in orà australi Teneriflæ circà Guimar clarr. Webb et Berthelot, in promontorio tandem Punta de Melenera dicto cl. Despréaux hancce Algam legerunt. (MIS ) Os. Sur un des échantillons recueillis par M. Despréaux, j'ai tres-clairement observé l'une des deux fructifications in- diquées par M. Harvey, celle qui consiste en capsules sessiles à la base et le long des filamens cloisonnés. Ces capsules, extrêmement nombreuses, offrent le plus charmant aspect sous le microscope composé, à un grossissement de 380 fois. Leur diamètre est tout au plus d'un vingtième de millimètre. La masse gongylaire est partagée en trois portions par des lignes partant du centre, absolument comme dans le genre Callithamnion. GRIFFITHSIA. AG. Fnucrus duplex: 1° Capsuzæ membranacez , cellulose , ( Favelle) gongylo unico in quâque cellulà incluso ; 2° REcEPTACULA gelatinosa (Gloiocarpi ), involucrata, sporidia minuta foventia. FrLA dichotoma vel verticillatim ramosa , articulata , articulis unico tubo compositis. CoroR roseus facile in viridem mutatus. SUBSTANTIA ut plurimüm membranacea. GRIFFITHSIA SETACEA. Ac. G. filis dichotomis setaceis, axillis acutis , articulis cylindricis diametro quintupló sextuplóve lon- gioribus , gloiocarpis lateralibus longè pedunculatis , pedunculo bi-trilineari , involucratis , involucris multifidis incurvis sporidia ternata , numerosa , peridiolo hyalino inclusa , limbo lato pellucido cincta gelatinâque immersa foventibus. Conferva setacea. Ellis. — Dillw. Brit. Conf., t. 82. Engl. Bot., t. 1689. Ceramium penicillatum. Ducluz. DC. Fl. Fr., 1, p. 43. Griffithsia setacea. Ag. Spec. Alg., 11, p. 129. Bonnem. |. c., p. 94, t. 8, f. 9. non bona. Spreng., l. c., p. 351. Harv., l. c., p. 338. Ceramium setaceum. Duby, Bot. Gall., p. 968. 2° Mém. Céram., t. 4, f. 1. Exsic. Desmaz. Crypt., n. 1050. Has. In rupibus maritimis Canariz, sed sterilis, lecta. GRIFFITHSIA CORALLINA. Ac. G. filis crassis gelatinosis dichotomis , axillis patentibus , articulis diametro dupló-quadruplo longio- ribus subovatis exsiccatione longitudinaliter corrugatis. Conferva Corallina. Lightf. Fl. Scot., p. 988. Engl. Bot., t. 1815. Dillw. Brit. Conf., t. 98. Griffithsia Corallina. Ag. Spec. Alg., 11, pag. 127. Spreng., l. c. Bonnem., |. c. pag. 96. Moris et DNtrs. FI. Capr., pag. 210. Ceramium Corallinum. Bory. Duby, Bot. Gall., 1. c. 2° Mém. Céram., t. 4, f. 3. Exsrc. Desmaz. Crypt., n. 1031. Has. In conchis marinis ad littora Canariensia, sterilis veró, ut prior, lecta. GRIFFITHSIA SCHOUSBOEI. Monrac. G. repens, intricata, filis dichotomis articulato-constrictis, articulis elliptico-sphæricis è geniculis ra- dicellas hyalinas emittentibus. Griffithsia imbricata. Schousb., ms. Griffithsia Schousbœi. Montag. ap. Webb, Otia Hispan. Pent. 2, p. 11, t. 10. Griffithsia Giraudyi. Solier. ined. ex specim. Has. Rarissima in littore insule Canariæ à cl. Despréaux lecta. GRIFFITHSIA ARACHNOIDEA. Ac. G. filis dichotomis arachnoideis cinnabarino-roseis, axillis inferioribus patentissimis superioribus acutis , articulis 2pló-6pló longioribus. Griffithsia arachnoidea. Ag. Spec. Alg., 1 p. 151. (10707) Has. In littore Canariæ insule invenit cl. Despréaux. Oss. Parmi les filamens de cette jolie espèce dont j'ai aussi un échantillon d'Angleterre, bien qu'elle ne soit citée dans aucune Flore du Royaume-Uni, j'ai trouvé mélangés un seul individu du Bryopsis cupressina Lamx., plusieurs individus microscopiques du Dasya Arbuscula Ag., et des débris du Valonia ægagropila, GRIFFITHSIA ARGUS. Moxrac. G. minima, filo primario vage ramoso ramellis verticillatis subternis dichotomis erectis toto obtecto, capsulis ( Favellis) numerosis pedicellatis ramulo involucratis ocellatis geniculo insidentibus. Has. Hancce formosissimam distinctissimamque speciem in rupe mari circumfluo præcinctà, quam Roque del Gando vocant indigenæ, semel invenit et legit cl. Despréaux. Desc. Pygmæa. FiLA sex lineas aut parüm ultrà longa, in ramosaliquot vagos, circumseriptione lanceolatos divisa. RAMELLI paulum infrà quodque geniculum orti, ternati, quaternati, irregulariter dichotomi, erecto-patentiusculi. AnTiCULA fili primarii diametro subdupló longiores, ramellorum longitudine variantes, medii veró semper majo- res et tripló quadrupló longiores, ultimo ramellorum inferiorum obtuso, supremorum acuto GENICULA non incrassata , hyalina. FAVELLÆ seu CAPSULE numerose , sphæricæ , propé genicula obviæ, pedicello brevi aut nullo suffultæ, ramello 5-3 articulato, simplici , involucratee, massam sporaceam coloratam tripartitam intüs foventes. CoLor in vivo roseo-purpureus, exsiccatione sordide aut pallide purpurascens. SupsrANTIA membranacea, omnium tenuis- sima, superné lubrica. Vitro chartæque arctissime adhæret. Vasyæ simpliciuscule Ag. habitu simillima , sed filo primario articulato aliisque notis distinctissima. EXPLICATION DES FIGURES. PI. vni, fig. 4. 7. Touffe de plusieurs individus de Griffithsia Argus de grandeur naturelle. 4, portion d'un filament principal, portant un rameau secondaire chargé lui-méme de ramules qui lui donnent l'apparence d'un Ceratophyllum , et de nombreuses favelles ocellées (d’où le nom spécifique), toutes pla- cées à la base des ramules verticillés, sur le rameau secondaire. On les trouve aussi toutefois sur le fila- ment principal , mais dans sa partie supérieure. Cette figure est grossie un peu plus de seize fois. /. Ra- meaux ternés ou verticillés, dichotomes , qui garnissent le bas du filament principal. On notera que le sommet des ramules est obtus , tandis qu'il est aigu dans les derniers ramules », également dichotomes. Ces deux figures sont grossies quarante fois. Enfin, on voit en o , une favelle courtement pédicellée et munie d'une sorte de bractée ou d'involucelle qui n'est qu'un rameau avorté. Toutes deux partent du filament principal , supérieurement , ou bien des rameaux secondaires. Le grossissement est de plus de quatre-vingt-dix fois le diamètre. CALLITHAMNION. Lyxes. Frucrus duplex : 1° CarsuLæ sphæricæ vel rariüs ellipticæ , sessiles aut pedicello brevi suffultæ , è pericarpio constantes membranaceo , tenuissimo , hyalino, massam includente sporaceam ,purpuream, tandem lineis tribusobscurioribus e centro ad peri- pheriam extensis tripartitam ; 2° RECEPTACULA elliptica vel sphærica, lateralia , ses- silia, limbo hyalino cincta , globulos sphæricos , purpureos , discretos, numerosos fo- ventia. FiLA ramosissima, ut plurimüm pinnata, articulata, endochromatibus simplicibus, purpurascentia, rosea, versicoloriaque , geniculis pellucidis fasciatis. Limites inter hoc et præcedens genus nondüm satis firmi. CALLITHAMNION PLUMA. Ac C. filis simpliciusculis pinnatis , pinnis oppositis simplicibus vel pinnulatis , articulis pinnularum diametro subæqualibus , capsulis sphæricis subpedunculatis lateralibus. ( d) Conferva Pluma. Dillw. Brit. Conf. Introd., n. 119. t. F. Callithamnion Plumula 6. pusillum. Zyngb. Hydrophyt., p. 127, t. 39, C. f. 1 (vix fig. 2). Ceramium Pluma. Duby, Bot. Gall., p. 970. Callithamnion Pluma. 4g. Spec. Alg., 11, p. 162. Exsic. Desmaz. Crypt., n. 1026. Ha». Super frondes Gelidii coronopifolit , cujus radices et imam caulis partem molli roseáque lanugine obducit, plura specimina observavi. Var. Micropterum Montag. : cæspitosum, roseum, microscopicum, filis primariis repentibus, secun- dariis surrectis simplicibus, non nisi ad apicem pinnatis, pinnis omnibus furcatis, capsulis ellipticis pinnulas terminantibus! An species ? Os. Je viens d'émettre le doute si c'était une espèce distincte ; je ne le pense pas. Elle a tant de rapports étroits avec le type, qui lui-même varie tant, que je n'ai pu me décider à l'en séparer. A part cette bifurcation constante des pinnu- les, je ne vois aucun caractère saillant. Mes échantillons ressemblent davantage à la figure de Dillwyn qu'à celle de Lyng- bye. La plante entiére n'a pas plus de deux millimetres de lonzueur, et les pinnules ont à peine un dixième de milli- metre. Elle est tout-à-fait microscopique. CALLITHAMNION TETRAGONUM. Ac. C. filis crinalibus cartilagineis virgato-ramosis , ramis alternis patentibus , ramulis brevibus pinnatis horizontalibus basi apiceque attenuatis , articulis inferioribus diametro brevioribus , mediis triplé , su- perioribus tandem sesquilongioribus, ultimis obtusis mucronatis , geniculis contractis; capsulis minu- tis elliptico-sphæricis sessilibus secundis ; favellis solitariis vel geminis. Conferva tetragona. Dillw. Brit. Conf., t. 65. Engl. Bot., t. 1690. Ceramium tetragonum. Ag. Syst. Alg., p. 157. Duby, Bot. Gall., p. 968. Ceramium brachiatum. Bonnem., l. c., p. ST. Callithamnion tetragonum. Ag. Spec. Alg., u, p. 176. Harv., |. c. p., 545. Oss. J'inseris ici cette espèce sur l'autorité de Bonnemaison qui, au lieu cité, dit la posséder en berbier provenant des Canaries et du Cap de Bonne- Espérance. CALLITHAMNION ELLIPTICUM. Monrac. C. nanum , parasiticum, filo primario robusto basi striato vagè ramoso , ramis virgatis sensim bre- vioribus pyramidatis, articulis diametro subbrevioribus aut æqualibus, capsulis ellipticis subpedicellatis limbo hyalino lato cinctis. Has. Sphacelariæ scopariæ in consortio Ceramii ciliati parasitantem bina individua inveni. Desc. Totum bilineare aut parüm ultrà, arbuscule formam induens minutule. Firuw primarium pro ratione crassissimum, cüm quintam millimetri partem diametro adæquat, basi striis brevibus longitudinalibus brevi spatio percursum, mox vero articulatum, articulis diametro brevioribus, undiqué ramis conformibus nempé crassis vesti- titum. Ram patentes, apicem versüs decrescentes seu sensim breviores erectiusculi, sic ut Alga latè pyramidata videatur, iterüin ramosi, ramulis subfastigiatis. ARTICULI ramellorum diametro æquales , ultimi obtusi. CAPscr. x numerose, ellipticæ, cum pedicello breviusculo ad speciem spathuiatæ, in ramellis laterales, lymbo hyalino lato cinctæ, massam sporaceam purpuream granulosam tripar'itam includentes. Coron rubro-luteo-viridique variega- tus ut in C. versicolori. SuBsrANTIA membranacea, tenerrima. Vitro arctissimé adhæret. Ozs. Cette Céramiée parait voisine du Callithamnion crispellum Ag., dont elle diffère pourtant par un grand nombre de caracteres. La longueur des endochrómes et la grosseur disproportionnée du filament principal la fait surtout distin- guer du C. variegatum Suhr, (Flora, may, 1840, n. 19, p. 289) que je ne connais au reste que par la description. Par la forme de ses fructifications, elle a quelque affinité avec le C. clavatum Schousb. (1) ; mais le port, la ramification, la taille, la longueur des endochrómes sont bien différents dans l'une et l'autre espèce. Enfin elle a beaucoup de caractères com- muns avec le C. spongiosum Marv., dont elle me semble pourtant s'éloigner suffisamment.par la petitesse de toutes ses par- ties, et surtout par la brièveté de ses endochrômes, ordinairement plus courts que larges dans le bas de la plante. —Ó—M—————M——————— (1) Conf. Remarques sur (e Callithamnion clavatum et sa synon. par C. Mont»g. Ann. Sc. nat. 2e sér, Bot. tome XII, p. 166. 111. — (PRYTOGRAPHIE , PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.) — 23 (A18 ) CALLITHAMNION REPENS. Lrwcz. C. filo primario repente , ramis verticalibus simplicibus aut parce ramosis, articulis diametro tripló- quadrupló longioribus , capsulis breviter pedicellatis limbo cinctis. Conferva repens. Dillw. Brit. Conf., t. 48. Engl. Bot. t. 1508. junior. F/. Dan., t. 1665. Ceramium repens. Ag. Syn. Alg., p. 63. Spreng., |. c. p. 551. Duby, Bot. Gall., p. 971. Callithamnion repens. Lyngb. Hydrophyt., p. 128, t. 40. A. 5. Ag. Spec. Alg., 1t, p. 184. Harv., l. c. p. 348. Montag. in Hist. phys. polit. et natur. de Cuba. Pl. cellul. edit. fr., p. 35, t. 5, f. 4. Has. In corallinis serpit parteque inferiore Cozferee pachynematis cujus fila inter se basi connectit. Trib. VIII. CAULERPEÆ. GREv. MONTAG. (1). CAULERPA. Laxuxx. FnucTUS : massa granulosa viridis reticulo interno parietibusque frondium affixa, demüm in sporidia mobilia? abiens. SuncuLus horizontalis , repens, radices fibrosas emittens et FRONDEM membranaceam vitream multiformem , sessilem aut stipitatam, intüs fibris tenuissimis anastomosanti-reticulatis spongiosam , sursüm erigens. Nos. CAULERPA CLAVIFERA. Ac. C. surculo repente filiformi tereti inferne radices simplices apice fibrillosas , superne veró frondes unciales ramentis vesiculosis basi longiusculé , apice breviüs pyriformi-clasatis imbricatis vestitas emittente. Fucus racemosus. Forsk. Fl. Ægypt. Arab., p. 191. sec. Turner et Agardh. Fucus clavifer. Turn. Hist. Fuc., t. 57. x Caulerpa clavifera «. et y. Ag. Spec. Alg., 1, p. 437. Syst., p. 181. Spreng., l. c. p. 567. Has. In portu Arrecifz insule Lancerottæ à clarr. Webb et Berthelot, in promontorio /Vuestra Se- nora de la Luz T'eneriffæ, nec non in littoribus insule Canariæ à cl. Despréaux lecta est hzc species. CAULERPA WEBBIANA. Monrac. C. surculo repente sessili , frondibus simplicibus bi-trifidisve , ramulis (Ramentis Ag.) linearibus qua- drifariàm aut spiraliter imbricatis patenti-erectis apice dilatato palmato-lobatis , lobis obtusis mucro- natis. Caulerpa Webbiana. Montag. De l'organisation et du mode de reprod. des Gaulerp. Comptes rendus de l'Ac. des Sc. de Paris , 18 sept. 1857, et Ann. Sc. nat. Bot. , 2e sér., tom. 9, p. 129, t. 6. ubi descriptionem invenies fusiorem et absolutam. Has. In portu. Arrecifz (Puerto del Arecife) insulæ Lancerottæ hancce elegantissimam distinctissi- namque speciem per arenam mobilem detexit repentem cl. Webbius, cui , ut par erat, libentissimo di- cavi animo. EXPLICATION DES FIGURES. Pl. ix, fig. 1. Petite touffe du Caulerpa Webbiana, vue de grandeur naturelle. Fig. 2. a, une des fron- des simples partant de la tige rampante 2, dont on ne voit ici qu'un tronçon horizontal. On peut re- (4) Voy. De l'organisation et du mode de reproduction des Gaulerpées, ete. Ann. Sc. nat. Bot., 2e sér., tome 9, p. 129, t. 6. (1790) marquer en c, c, c, les radicelles qui servent à fixer la tige au sol , et en d, l'une d'elles qui , partant du bas du rameau , me parait provenir de la métamorphose de l'un des ramules les plus inférieurs de ce méme rameau. Celui-ci est , comme on voit, chargé d'une foule de ramules qui partent de tous les points de la circonférence. Parmi ceux-ci, qui ont presque tous conservé la couleur verte, on en ren- contre quelques-uns en e, e, e, e, e, colorés en jaune safrané ou orange , qui contiennent les sporidies à l'état de maturité. C'est en effet dans l'un d'eux que j'en ai trouvé en cet état. La fig. 3 représente une très-petite portion de la tranche horizontale d'une tige rampante. On voit en a, a,a , a, les fibres hya- lines , formant par leurs fréquentes anastomoses un réseau spongieux , entre les mailles duquel sont placés les granules verts 5, 5, b, b, b, dont quelques-uns privilégiés se changeront plus tard en sporidies. Les fibres hyalines partent toutes de la paroi c du tube qui représente la tige. Les plus petits rameaux ou ramules de toutes les Caulerpées contiennent dans leur intérieur un semblable réseau. On voit , fi- gure 4, un des ramules grossis qui recouvrent les frondes; celui-ci est encore vert. Mais un autre que l'on peut voir, fig. 5, présente en a ses lobes turgescens et granuleux ; sa couleur est passée au rouge orangé. Un des lobules , ouvert en à, laisse échapper du milieu de son réseau fibreux des sporidies c , re- marquables par leur conformation, identique à celle des mémes corps observés par M. J. Agardh dans une espéce du genre Bryopsis. Elles ont un corps ovoide , une petite pointe ou mucro en guise de téte et un appendice caudiforme. Ces zoospermes , si l'on en juge d’après l'analogie , doivent jouir du mouvement dans l’état de vie, mais je n'ai pu les observer que privés de mobilité. La figure 6 pré- sente une extrémité cératoide de la tige rampante chargée en a, a , de ses radicelles ou crampons. On voit enfin en 5, figure 7, l'extrémité inférieure de l'un de ceux-ci montrant en a son sommet évasé en un entonnoir, au moyen duquel elle embrasse les corps solides et s'y fixe. Toutes ces figures , à l'excep- tion de la première, sont faites à des grossissements différents. La fig. 9 est grossie dix-huit diamètres ; la fig. 3, quatre cent vingt; les fig. 4 et 5, quatre-vingt-dix fois ; la fig. 6, cinquante fois; et la fig. 7, trois cent quatre-vingts fois. CAULERPA PROLIFERA. Lamx. C. surculo repente filiformi inferne radices, apice fibroso-cæspitosas , superne vero frondes stipitatas enerves nitidas lineari-ellipticas obtusas é basi aut margine proliferas emittentes. Fucus prolifer. Forsk. Fl. Æg. Arab., p. 195. Fucus Ophioglossum. Webb. et Mohr. Beytr., 1, p. 317. Turn. Hist. Fuc., t. 58. Ulva repens. Clem. Ens., p. 519. Ulva prolifera. DC. Fl. Fr., v, p. 4. Caulerpa prolifera. Lama. Journ. Pot. Desv., 1809, p. 142, t. 2. Ag. Spec. Alg., 1, p. 444. Syst., p. 184. Spreng., |. €. p. 566. Duby, Bot. Gall., p. 959. Caulerpa ocellata. Lamz., 1. c. t. 2, f. 1. non differt. Duby, l. c. Has. Ad littora Canariensia presertim in portu Lancerottæ lecta. CAULERPA? VITIFOLIA. Laux. C. caule furcato foliis alternis suborbiculatis radiato-plicatis ambitu laciniatis membranaceis. Fucus vitifolius. Humb. et Bonpl. Plant. Equin., p. 8, t. 69, f. 2. Caulerpa vitifolia. Lamz. Essai, p. 68. Ag., l. €. p. 445. Has. In Oceano africano juxtà insulas Lancerottam, Graciosam, etc. ab illustrr. Humb. et Bonpl. detecta nec unquàm posteà reperta. Alga valde singularis sui forsan generis. Trib. IX. ULVACE Æ. Law x. ANADYOMENE. Lanx. FnucTUS ignotus. FRows flabelliformis , cuneata vel irregulariter orbiculata. ple- (480 ) rümque undulata , venis symmetricis (pedatis ) tri-multifidis hyalinis anastomosan- tibus percursa, elegantissime picta. Coron lætè aut sordide viridis nigrescensque. ANADYOMENE STELLATA. Ac. A. frondibus viridibus basi aggregatis cuneato-flabelliformibus planiusculis , venis septenis , mediis erectis, binis inferioribus deflexis membraná tenuissimà connexis. Ulva stellata. Wulf. Crypt. Aq., p. 6. Jacq. Collect., 1, p. 321. Roth, Cat. Bot., 1t, p. 243, et ri, p. 525. Anadyomene flabellata. Lamz. Polyp., p. 365, t. 14, f. 5. Bory, Nouv. Fl. Pelop., p. 78, t 41, f. 5. Anadyomene stellata. Ag. Spec. Alg., t, p. 400. Syst., p. 191. Mart. Fl. Bras., 1. p. 25. Montag. in Hist. phys., polit. et nat. de Cuba, Pl. cellul., éd. fr., p. 22. Has. In littoribus ad rupes insule Canariz, loco quem /a hoja de Plata dicunt, nec alibi , semel à cl. Despréaux lecta. ANADYOMENE CALODICTYON. Mowrac. A. fronde solitarià suborbiculari è viridi-fusco nigrescente cribrosà margine dissectä lobatáque, venis , quinis , mediis erectis , binis inferioribus patentibus (nec deflexis) membraná nullà connexis. Ha». in portu Orotava insule Teneriffe à clarr. Webb detecta. Dzsc. Discus minutulus, scutatus, excentricus; hinc Alga umbilicata. Fnows solitaria, planiuscula, diametro uncialis, margine erosa et irregulariter dissecta, tenuissima, tota é venis composita pellucidis confervoideis, prima- riis quinis, quarum tres medianæ erectæ , binc veró inferiores horizontali-patentes cum secundariis quamplurimis inter seseque anastomosant, rec, ut solenne est in congeneribus , membranà ullà conjuncta sunt. Proptereà hec Alga cribrum vel potius retem elegantissimam haud malé refert. Insuper totus ejus ambitus eamdem ob causam tenuissimè fimbriatus et feré dissectus est, nec æqualiter limitatus vel integrè marginatus. Coronm e viridi fusco nigrescens. SUBSTANTIA tenerrima. Chartæ non adhaeret. Oss. C'est au moyen d'un petit disque d'une ligne de diamètre que la plante se fixe aux rochers sous-marins ou sur d'autres algues. La couleur et la nature des filaments articulés et anastomosés qui forment toute cette algue ont beau- coup d'analogie avec celles des filaments dela Conferva prolifera. Dans les Phycées, on cherche souvent la fructification où elle ne saurait être. Je présume, sans rien affirmer pourtant, et à n'en juger que d'apres le facies et l'organisation, je présume que cette fructification ne peut étre bien différente de celle propre aux Bryopsis, aux Conferves et aux Cau- lerpées. La structure de l'espèce que je viens de décrire est surtout remarquable par l'absence de toute membrane. Elle ne laisse plus aucun doute, ce me semble, sur la nature végétale du genre Anadyomène. C'est une Confervacée à rameaux et ramules anastomosés entre eux sur un méme plan. Je vois quelque analogie entre ce genre et le genre Flabellaria, Lamx. que je crois très-bon à conserver. Cette Algue est encore trés-voisine, par ses formes, de l'Hydrodictyon umbili- catum Ag. Mais celui-ci, qui n'en différe peut-être pas génériquement, s'en distingue par des filaments d'égale grosseur, irrégulierement anastomosés, et d'un diamètre double ou triple de ceux qui constituent l'Anadyomene Calodictyon. M. Webb m'apprend que, bien qu'il soit retourné souvent chercher cette plante ou il l'avait d'abord rencontrée, savoir sur les rochers qui découvrent à peine dans les plus basses marées, il n'a jamais pu réussir à s'en procurer plus de trois échantillons. EXPLICATION DES FIGURES. PL. vin, fig. 1. a, 4nadyomene Calodictyon de grandeur naturelle. 2, portion de la même, grossie en- viron douze fois pour montrer la ramification du filament principal, ou autrement, la disposition de ce qu'on nomme veines. c , une portion de la circonférence de cette Algue, où l'on voit en c, c', c^, l'extré- mité libre des derniéres ramifications non reliées entre elles par une membrane , et formant ainsi un bord déchiqueté et frangé. Cette figure est vue au méme grossissement que la précédente. ULVA. AG. FRUCTUS : SPORIDIA quaternata per totam frondem inspersa. FRoNs membranacea , plana. viridis. ( 181 ) ULVA LACTUCA. Lin. U. fronde obovatà oblongo-lanceolatá vel subrotundá planà , margine sepiüs undulatà laciniato- crispá. Ulva Lactuca.Lin. Sp. Pl., p. 1655. Mérid. Sert. Patag., p. 10, et in Ram. de la Sagra, Hist. phys., polit. et nat. de Cuba. Pl. cellul., éd. fr., p. 21. Ulva Lactuca etlatissima. Ag. Spec. Alg., 1. p. 407 et 409. (excl. U. fasciata, Delile, Egypte.) Has. Ad littora Canariensia frequens, imprimis in insulis Canariá et Gomerá lecta. Van, Pulvinata Despr. frondibus cæspitosis minutis, margine undulato-crispo lobatoque. Has. Secüs amnem Sa/macilum mare petentem pulvinulos subhemisphæricos in arená efformat hac Alga, qui mihi vix varietas vel potiüs forma Ü/ve Lactucæ. In littore insule Canariæ detexit eam cl. Spreng.,l.c. p. 568. Martius, Fl. Bras., 1. p. 20. Montag. in d'Orb. Voy. Amér. Despréaux. Oss. Les pulvinules ont un pouce et demi de largeur et sont composés d'une grande quantité de frondes, dont le plus grand diamètre est de cinq à six lignes, mais si semblables de tout point à celles du type que je ne vois aucun autre ca- ractère que la dimension pour les distinguer. ENTEROMORPHA. Linn. FRUCTUS : SPORIDIA in areolis subquaternatim aggregata. FRows basi attenuata, tu- bulosa, cava, membranacea , viridis, symmetrice areolata. ENTEROMORPHA INTESTINALIS. Lrixx. E. fronde tubulosá simplici elongatà tereti inflatà sinuoso-anfractuosà. Var. f Crispa, fronde compressá, marginibus crispato-undulatis. Ulva intestinalis. Lin. DC. Fl. Fr., u. p. 8. Ulva intestinalis var. p. crispa. Ag. Syn., p. 45. Spec. Alg., 1, p. 419. Solenia intestinalis, ©. Ag. Syst. Alg., p. 185. Spreng., l. c. p. 567. Hydrosolen intestinalis. Mart. Fl. Bras. , 1. p. 10. Enteromorpha intestinalis. Link, Hor. Phys. Ber., p. 5. Grev. Alg. Brit., p. 179. Hook., Engl. Fl., v.1. p. 514. Has. Typus ad littora Canariensia vulgaris. Varietas B ad oras insule Gomerz à cl. Despréaux lecta est. ENTEROMORPHA COMPRESSA. Gnrv. E. fronde tubulosà filiformi subcompressà lineato-clathratá ramosá , ramis simplicibus elongatis basi attenuatis. Ulva compressa. Lin. Suec., p. 455. DC. Fl. Fr., 1, p. 7. Engl. Bot., t. 1739. Ag. Spec. Alg., 1, p. 420. Duby, Bot. Gall., p. 958. Solenia compressa. Ag. Syst., p. 186. Hydrosolen compressus. Mart., l. €. Enteromorpha compressa. Grev. Alg. Brit., p. 180. t. 18. Hook., |. c. Has. In rupibus maritimis promontorii vulgó Punta de Telde dicti insule Canariz specimen lectum est à cl. Despréaux. ENTEROMORPHA CLATHRATA. Gnrv. E. fronde filiformi tubulosä irregulariter clathratà et ramosà , ramis ramulisque elongatis attenuatis patentibus aut recurvis. Conferva paradoxa. Dillw. Brit. Conf. Introd. , n. 115. t. F. Engl, Bot., t. 2398. Conferva clathrata. Roth, Cat. Bot., wi, p. 175. Ulva clathrata. Ag. Dispos., p. 25. Syn., p. 46. et Spec. Alg., 1, p. 422. Scytosiphon clathratus. Lyngb. Hydrophyt., p. 66, t. 16. Fl. Dan., t. 1667. ( 189 ) Solenia clathrata. Ag. Syst. Alg , p.186. Spreng. |. c. p. 568. Enteromorpha clathrata. Grev. Alg. Brit., p. 181. Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 515. Has. In littoribus Canariensibus vulgaris. Van. Uncinata Ag. fronde compressá divaricato-ramosá, ramentis confertis brevibus patulo-recurvis vestità , obscure viridi. Ulva uncinata. Mohr. Cat. Alg. Ulva ramulosa. Engl. Bot., t. 2157. Solenia clathrata Yÿ uncinata. Ag. Syst. Alg., p. 187. Enteromorpha clathrata Y. uncinata. Grev., ]. c. Enteromorpha ramulosa. Carm. in Hook. Engl. Fl., l.c. p. 315. Has. Frequens ad rupes maritimas et alias Algas in littoribus omnium Fortunatarumi, VALONIA. Ac. FRUCTUS ? ConNIoCYsTÆ aggregatze frondem extüs cooperientes. FRONS saccata, sub- simplex aut cylindrica, ramosa, ramis per intervalla discreta verticillatis , aut tan- dem clavata globosaque, e membranà amhistà hyalinà pulvere viridi intùs conspersà constans. VALONIA /EGAGROPILA. Ac. V. cæspite laxe globoso & frondibus composito subarticulatis , verticillatim irregulariterque ramosis apice dilatato-clavatis. Valonia ægagropila. Ag. Spec. Alg., 1, p. 429. Syst. p. 180. Has, In littore insulæ Canarie non frequens. Os. Mes échantillons, dont les frondes ont plus d'une ligne de diamètre quand elles sont aplaties, paraissent tenir le milieu entre cette espece et le V. utricularis. Trib. X. SIPHONEÆ. GREY. CODIUM. STACEH. FnucrUS : CONIOCYSTÆ ovatæ vel ovato lanceolatæ opacæ ad vesiculas laterales sub- sessiles. FRoNs spongiosa, obscure viridis, formà varians , globosa , cylindracea vel \ crustaceo-applanata, tota e filis constans tubulosis hyalinis tenuissimis continuis maxime implicatis in utriculos membranaceos, ut plurimüm clavæformes, pulvere viridi intüs conspersos et ad superficiem frondis fastigiatos, abeuntibus. Coron viridis. SuBsTANTIA frondis spongiosa , filorum membranacea. CODIUM TOMENTOSUM. Ac. C. fronde spongiosà cylindricà dichotomá fastigiatà , coniocystis ovato-lanceolatis nigro-viridib us subsessilibus. Fucus tomentosus. Huds. Fl. Angl., p. 584. Stackh. Ner. Brit., p. 21, t. 7 et 12. Engl. Bot., t. 712. Turn. Hist. Fuc., 1.135. Ulva tomentosa. DC. F!. Fr., ui, p. 6. Spongodium dichotomum. Lamz. Essai, p. 73. Duby, Bot. Gall., p. 959. Moris et DNtrs., Fl. Capr., p. 205. Codium tomentosum. 4g. Spec. Alg , 1, p. 452. Syst., p. 177. Spreng., l. c. p. 565. Grev. Alg. Brit., p. 485, t. 19. Hook. Engl. Fl., v. 1. p. 518. Has. Ad littora Canariensia frequens , presertim vero in portu Arrecifæ insule Lancerottæ cum co- niocystis lectum. ( 183 ) CODIUM ADHÆRENS. Ac. C. fronde mucoso-gelatinosá spongiosá sessili crustaceà irregulari e filis utriculisque perquàm tenuis- simis eonstitutà, coniocystis..... Agardhia adhaerens. Cabrera, fide Agardhii. Codium adhærens. Ag. Spec. Alg., 1, p. 457. Syst., p. 178. Spongodium adhærens. Lenorm. in Duby, Bot. Gall., p. 959. Haz. Ad littora Canariensia non rarum. DASYCLADUS. Ac. FRucCTUS.... FRONS spongiosa, clavæformis, diorgana : FiLUw primarium tubulosum, continuum, undique vestitum ramulis horizontalibus densis bis terque verticillatim ra- mosis articulatis , ramellis 3-5 ad cujusque verticilli ortum contractis , ultimis obtusis acuminatisve. Coron rufo-fuscus. SUBSTANTIA membranacea, punctulata, in filo tenax, in ramellis vero tenera , facile lacera. DASYCLADUS CLAV/EFORMIS. Ac. Characteres idem ac generis. Spongia vermicularis. Scop. Fl. Carn., tom. i, p. 412, n. 1455, t. 64. Conferva clavæformis. Roth, in Spreng. in Berl, Mag., 1809, t. 6, f. S. Myrsidrum clavatum. Raffin. Caratt., t, 20, f. 12. Bory, Nouv. FI. Pelop., p. T7. Cladostephus clavæformis. Ag. Syst., p. 168. Duby; Bot. Gall., p. 965. Dasycladus clavæformis. Ag. Spec. Alg., it, p. 16. Moris et DNtrs. FL. Capr., p. 205. Has. Ad littora Canariensia frequens. Oss. On s'étonnera sans doute que j'aie changé la place qu'oceupe cette Algue dans le systeme ; mais, dès qu'on y aura tant soit peu réfléchi, peut-être sera-t-on moins porté à me blàmer. En effet, quoique articulée, ses tubes sont conti- nus d'un verticille à l'autre. Les ramules se détachent facilement au point d'origine, et l'on observe alors sur le sommet dilaté du rameau d'oü ils partaient, les cloisons qui s'opposaient à ce que la masse pulvisculaire püt passer de celui-là dans ceux-ci. Il me semble donc que cette plante a plus d'analogie avec les Bryopsis, par exemple, qu'avec le genre Cladoste- phus, dont la fructification est extérieure. Quant à celle qu'on prétend avoir observée dans le genre Dasycladus , je suis loin d'en nier l'existence, quoique je n'aie jamais pu la rencontrer, mais je ne la crois pas différente de celle de la plupart des espéces du genre suivant. La couleur de cette Algue la rapproche aussi du Conferva prolifera. BRYOPSIS. Lawx. Frucrus : CoNioCvsT E ( in B. Balbisianád obvize) globosæ, ad ramos sessiles, pulvere atro-viridi (an sporidiis ?) repletæ. Froxs membranacea , tubulosa , cylindrica, exsic- catione nitida, varie ramosa, ramis inordinatis , secundis, distichis, aut pinnatis pulvere tenuissimo viridi in massà aquosà suspenso repletis. SUBSTANTIA membranacea tenuis, mucosa. BRYOPSIS CUPRESSINA. Laux, B. filis simplicibus abbreviatis apice breviter plumoso-penicillatis. 1. cupressina. Lamx. Journ. Bot. Desw., 1809, p. 155, t. 1, f. 5. Essai, p. 66. Bryopsis Balbisiana 8. cupressina. Ag. Spec. Alg., 1, p. 449. Syst., p. 179. Has. Unicum specimen e cæspitibus Griffithsie arachnoidee extricavi. ( 184 ) Trib. XI. CONFERVE JE. AG. CONFERVA. Lin. Frucrus ? Massa granulosa viridis, rariüs aliter colorata, endochromatibus simpli- cibus inclusa. Fiza membranacea , cylindrica , articulata, simplicia vel ramosa, libera aut affixa, viridia, rarissime purpurea. CONFERVA PACHYNEMA. Mowrac. C. filis cæspitosis simplicibus cartilagineis crassis rigidis erectis flexuosis olivascentibus apice hyali- nis , articulis diametro zqualibus aut sesqui-longioribus , geniculis subcontractis. Has. In littore cum S'argasso comoso, Laurenciá perforatd (et inter cæspites /^ alonie ægagropilæ plu- res hujusce speciei cæspites inveni) lecta. Drsc Cæspes uncialis vel parüm longior, saxis vel corallinis callo minuto scutulato affixus. FiLA simplicia, teretia, cartilagineo-cornea, rigida vel anguino-flexuosa, pollicem et quod excedit longa , quintam millimetri par- tem crassitudine quater metientia, submoliniformiter articulata. AmTicULUs inferior elongatus, reliqui veró diametrum æquantes vel eodem sesquilongioribus. GENICULA subconstricta. ENDOPHRAGMATA crassa. COLOR inferné olivaceus, supernè viridi-pallescens hyalinus. HAnrrus sertularinus. Oss. Je ne puis voir dans l'espèce que je viens de caractériser une forme du Conferva crassa Ag. Elle se rapproche - rait bien davantage de la G. intestinalis que je ne connais que par la phrase diagnostique du Systema algarum, phrase trop incomplète pour en donner une simple idée. Mais les mots : habitus ferè Ulvi, me dissuadent à l'instant d'y rappor- ter ma plante, qui d'ailleurs n'est point non plus une variété du C. erca. Dillw. C'est à la base des touffes que forme cette Conferve que j'ai trouvé le Callithamnion repens. s CONFERVA LINUM. Rorx. C. filis elongatis crassis simplicibus rigidis crispatis laxe implicatis , sordide virescentibus exsicca- tione variegatis, articulis subturgidis diametro sublongioribus. Gonferva Linum. Roth, Cat. Bot.,1, p. 174. Lyngb. Hygdrophyt., p. 147, t. 50. Ag. Syst. Alg., p. 97. Spreng. |. c. p. 356. excl. synon. Duby, Bot. Gall., p. 983. Hare. in Hook. Engl. Fl., v. t. pag. 352. Moris et DNtrs. Fl. Capr., pag. 215. Geramium Linum. DC. Fl. Fr., n, p. 47. Has. Ad littora Canariensia haud rara. Os. Notre plante, quoique vue par M. J. Agardh, et annotée par lui comme variété de la présente espèce, me semble se rapprocher davantage du C. rigida. Mais n'ayant pas de type de cette dernière, et conséquemment incertain de l'iden- tité, je crois plus rationnel d'adopter la décision du savant phycologue suédois, en prévenant toutefois des légères dilré- rences que présente notre Conferve. CONFERVA ÆREA. Dirrw. C. filis simplicibus elongatis crassiusculis rigidis erectis adnatis sordide viridibus , articulis diametro subbrevioribus. Conferva ærea. Dillw. Brit. Gonf., t. 80. (excl. var. B. lubrica). Lyngb., t. 51. Ag. Syst., p. 100. Spreng., |. c. pag. 551. Duby, Bot..Gall., p. 982. Harv., |. c. p. 554. Conferva antennina. Bory, Dict. Class, , tom. 4, p. 592. Has. Ad littora insulæ Canariæ imprimis loco /as salinetas dicto , rupibus submarinis adnatam in summo recedentis æstüs limite à cl. Despréaux lecta. CONFERVA IMPLEXA. Dizrrw. C. filis simplicibus capillo tenuioribus crispato-implexis flexuosis mollibus intense viridibus , articu- lis diametro sesquilongioribus. (01850) Conferva implexa. Dillw. Brit, Conf. Introd., p. 46, t. B. Lyngb. Hydrophyt., t. 49. Engl. Bot., t. 2509. Ag. Syst. Alg. p. 91. Duby, Bot. Gall., p. 985. Harv., l. c. p. 552. Ceramium glomeratum. DC. Fl. Fr., u, p. 48. Has. In oris Fortunatarum. In consortio Z'alonie egagropile cæspitulum hujusce Confervæ obser- vavi. CONFERVA BREVI-ARTICULATA. Sun. C. filis setaceis simplicibus brevibus cæspitosis articulis inferioribus diametro æqualibus , superiori- bus dupló brevioribus , geniculis subconstrictis. Conferva brevi-articulata. Sur. in Flora, Juny., 1856, t. 5, fig. 56. Has. Super Cystoseiram fibrosam in insulis Fortunatis lectam specimina sua observavit cl, Suhr pa- rasitantia, cujus auctoritate fideque hic recensitam invenies, ciun ea in collectione Webbianà nou adest. CONFERVA VILLUM. Asc. €. filis tenuissimis brevissimis , basi inflato-bulbosis , purpureis , simplicibus , raró sub apice ramo- siusculis, ramis tüm divaricatis, articulis diametro dupló longioribus. Conferva Villum. Ag. Syst. Alg., p. 104. Has. Ad Galaxauram lapidescentem Lamx. abunde crescit , quam undique villo brevissimo velutino purpureo obducit. Oss. Les filaments de cette Conferve, de l'identité de laquelle je suis certain pour avoir vu les échantillons de M. Gaudichaud, déterminés par M. Agardh , recouvrent tout le polypier d'un duvet ras d'un pourpre foncé qui ac- quiert jusqu'à un millimètre de hauteur. Ces filaments, souvent renflés enun bulbe hyalin à leur origine, sont presque tous simples. M en est pourtant quelques-uns de rameux vers le sommet. Ils sont d'un rouge purpurin très-éclatant quand on les examine sous la lentille du microscope simple. CONFERVA CRISPATA. Rormn. C. filis tenuibus crispatis dense implexis remote ramosis , ramis alternis subdichotomis , articulis cylindraceis diametro sextupló-decuplo longioribus, siccitate alternatim compressis, Conferva crispata. Roth, Cat. Bot., 1, p. 18. Ag. Syst. Alg., p. 109. Exsic. Moug. et Nestl. Voges., n. 695. sub C. rivulari. Ha». In stillicidiis rupestribus circà Te/de, presertim loco, quem los Llanos vocant, à el. Despréaux lecta. Oss. M. Despréaux nous donne sur cette Conferve, qu'il croyait nouvelle, les renseignements suivants. Cette singuliere plante, dit-il, croît sur les parois en pente des ravins, où tombe de l'eau goutte à goutte. Elle y forme un gazon serré, dont les filaments, fixés à la pierre par une de leurs extrémités, se recourbent plusieurs fois, de bas en haut, de facon à donner à la plante un aspect ondulé et crépu. Elle est d'un beau vert et ne croit qu'en été. CONFERVA CRYSTALLINA. Rorx. C. filis elongatis tenuissimis ramosissimis dense implexis viridi-lutescentibus demüm hyalinis bom- bycinis , ramis ramulisque ternis verticillatisque, ultimis alternis subdichotomis erecto-patentibus , articulis cylindricis diametro octupló longioribus, geniculis exsiccatione subcontractis. Conferva crystallina. Roth, Cat. Bot., r, p. 196, et ur, p. 259. Ag. Syst., p. 112. Lyngb. Hydrophyt., p. 155. Duby, Bot. Gall., p. 981. Moris et DNtrs. Fl. Capr., p. 215. Conferva pura. Roth, Cat. Bot., u, p. 221. sec. Lyngb. Han. In fossis aquà mariná repletis juxtà Arguineguin insula» Canariæ à cl. Despréaux lecta. CONFERVA PROLIFERA. Rorx. C. filis cæspitosis fusco-rufescentibus nitentibus ramosissimis , ramis ex apice prolifero inæqualiter II. — (PHYTOGRAPH., PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.) — 24 ( 186 ) trichotomis , ultimis secundis erectis, obtusis fastigiatis , articulis diametro infernè sextuplo , superne triplo longioribus. Conferva prolifera. Roth, Cat. Bot., t, p. 182, t. 5, f. 2. pessima. 4g. Syst. Alg., p. 119. Spreng., l. c. Montag. Crypt. Alg. in Ann. Sc. nat., 2e sér. Bot., tom. 10, p. 269. ubi Roth, non Lin. legendum. Conferva fasciculata. Roth, Cat. Bot., 1, p. 184. Conferva catenata. Desfont. Fl. Atl., p. 431. Duby, Bot. Gall., p. 980. Has. Ad rupes, saxa et conchas in littoribus Canariensibus haud rara. CONFERVA ENORMIS. Monrac. C. filis capillaribus e centro radiantibus cylindricis laxe dichotomis in globulum pallide viridem in- tricatis, ramis irregularibus subfasciculatis apice brevioribus, articulis obsoletis. Has. Rarissima in littoribus insule Canariæ. Desc. Czæsres globosus leté, demüm pallidé viridis, uncialis et ultrà. FiLA subcontinua é centro cæspitis irra- diantia, capillo humano teniora, à basi attenuatà intricatà radiculosà lapillis vel arenulis affixà sensim crassiora nec tamen 4j2 millim. unquàm diametro adæquantia, semel , bis terve normà nullà dichotoma, apice tandem in ramos 4-5 subfasciculatos divisa. Coron frondis pallidé viridis. SupsrAvrIA membranacea , tenuis sed firma, an- hista. Chartæ non adhaeret. Dempto colore, Confervam ægagropilam maximè refert. Fila autem subcontinua nec ut in hâc crebrè articulata. Os. Cette Algue est peut-être la Conferva ægagropila de la Flore Atlantique qu'il est impossible d'étudier compara- tivement, vu l'état de préparation dans lequel elle se trouve aujourd'hui. CONFERVA ÆGAGROPILA. Lrx. C. filis atroviridibus é centro communi egressis globum efformantibus , rigidis ramosissimis , ramulis secundis obtusis, articulis diametro tripló-quintupló longioribus , superioribus cylindraceis , inferiori- bus oblongo-ellipticis. Conferva ægagropila. Lin. Syst., 4, p. 973. Roth, Fl. Germ., wi, 1. n. 50. Catal. Bot., 11, p. 212. Dillw. Brit. Conf., t. 87. Engl. Bot., t. 1377. Ag. Syst., p. 118. Spreng., l. c. p. 359. Duby, Bot. Gall., p. 980. Harv., l.c. p. 357. Moris et DNtrs. Fl. Capr., p. 215. Haz. Ad littora Canariensia haud rara. CONFERVA MEMBRANACEA. Ac. C. filis ultrà setaceis dichotomis membranaceis , ramis remotis , ramulis brevibus obtusis , articulis cylindricis diametro 4-pló longioribus. Van. Cæspitosa Ag. filis cæspitosis fastigiatis. Conferva membranacea 8 cæspitosa Ag. Syst. p. 121. Ozs. Cette espèce, qui ne fait pas partie de la collection de MM. Webb et Berthelot, m'est tout-à-fait inconnue. Elle parait avoir été trouvée à Ténériffe, par M. Bory, et communiquée à M. Agardh , sous le nom de C. cæspitosa. C'est sur l'autorité de ce dernier que je la cite ici. CONFERVA PELLUCIDA. Hups. C. filis cartilagineis rigidis obscure viridi-lutescentibus pellucidis nitidis , basi simplicibus mox ramo- sissimis , ramis trichotomis erectis , axillis acutis , articulis inferioribus longissimis sensim minoribus , supremis diametro dupló-sextupló longioribus. Conferva pellucida. Huds. Fl. Angl., ed. 3, p. 601. Dillw. Brit. Conf., t. 90. minüs congruens. Engl. Bot., t. 1716, eximiè. Ag. Syst. Alg., p. 190. Spreng., l. c. Harv., l.c. p. 357. Conferva tubulosa. Lamz. mss. in Herb. Delessert. Has. Ad littora Canariensia, ut videtur, haud infrequens. ( 187 ) ZYGNEMA. Ac. Frucrus : Granula viridia in lineas simplices vel cruciatas spiraliter disposita, quæ, copulatione peractà , in unicum idemque filum transeunt et intrà quodque hujus en- dochroma, globulum sphæricum aut ovalem s. SPoriium efficiunt. Fiza libera, arti- culata, simplicia, tuborum ope transversalium quibus materia viridis ex altero constanter infundente in alterum semper excipiens transit, tandem conjuncta. ZYGNEMA NITIDUM. Ac. Z. filis parallelis obscure viridibus exsiccatione nitentibus , spiris cruciatis arctis tenuibus , articulis diametro subæqualibus, sporidiis ellipticis. Conferva nitida. Müll. Fl. Dan., t. 819. Dillw. Brit. Conf., t. 4, f. c. Engl. Bot., t. 2551. Conjugata princeps. Vauch. Conf., t. 4, f. 1-6. Conferva jugalis. Müll., |: c. t. 835. DC. Fl. Fr., i1, p. 55. Zygnema nitidum. 4g. Syn., p. 98. Syst., p. 82. Lyngb. Hydrophyt., p. 172, t. 59. Duby, Bot. Gall., p. 916. Harv., |. c. p. 562. Spirogyra nitida. Link, Handb. z. Erken., p. 262. Has. In aquis stagnantibus ( Barranco de la Gaete) nec non juxtà urbem Palmarum insule Canariæ lectum. Trib. XI. OSCILLATORIE JE. Hanv. CALOTHRIX. Ac. SporiniA lenticulari-disciformia ex apice fili tandem rupto prorumpenda. Fir4 brevissima muco matricali destituta , affixa , rigidiuscula, stricta, tranquilla , primo viridia , demüm fusco-lutescentia , tubo continuo intüs annulato , annulis tandem in sporidia mutatis. CALOTHRIX CONFERVICOLA. Ac. C. filis minutis glaucis erectis subulatis basi fasciculatis, apice discretis. Conferva confervicola. Dillw. Brit. Conf., t.S. et Supplem., t. A. Engl. Bot., t. 2576. Roth, Cat. Bot., 111, p. 195. Fl. Dan., t. 1484, f. 1. Linkia ceramicola. Lyngb. Hydrophyt., p. 195, t. 66, D. f. 1. fide Agardhii. Oscillatoria confervicola. Ag. Disp., p. 97. et Syn., p. 110. Zyngh. l. c. p. 94. Desmaretella confervicola. Bory, Dict. class., tome v, p. 458. Duby, Bot. Gall., p. 915. et Mém. Céram., t, p. 21. Calothrix confervicola. Ag. Syst. Alg., p. 70. Leiblinia. Endl. Gen. Pl., n. 57. Has. In Enteromorphá compressà et Polysiphoniä strictà Grev. ad littora insularuin Canariæ et Gomera à cl. Despréaux lecta. Oss. M. Hooker lui-même, sous les yeux duquel a dû s'imprimer le travail de son ami, M. Harvey, n'ayant fait au- cune observation relativement à cette fructification extérieure qu'il avait autrefois fait connaitre à Dillwyn, j'ai dû pen- ser qu'il n'y attachait pas assez d'importance pour croire fondés les genres Desmaretella,, Dillwynella , et plus tard Lei- blinia, qui avaient été établis sur ce caractère. L'organisation de cette plante est tout-à-fait celle des Oscillatoriées, et la capsule n'a été reyue par personne depuis M. Hooker. LYNGBYA. Ac. SroRIDIA lenticularia? ex endochromatibus dense annulatis viridibus aut purpureis, ( 188 ) annulis granulosis, oriunda. FiLa muco matricali destituta , libera, flexilia, tran- quilla , continua, decumbentia , intüs annulata. LYNGBYA? CANTHARIDOSMA. Monrac. L? filis tenuibus simplicibus elongatis in cæspitem aggregatis intense viridem siccum humectumve fœtidum , chartam ad ambitum colore violaceo inficientem. Has. Ad littora Canariensia in ipso mari à cl. Despréaux lecta. Dzsc. Cæspes uncialis , in arenà aut aliis Phyceis decumbens, sublubrieus, viridis. FrLA densé aggregata, pro ratione crassiuscula, tubo exteriore diametro quinquieés, interiore veró ter centesimam millimetri partem æquante, intüs lineis transversalibus parallelis seu annulis densissimis, sub microscopio composito lætè viridibus et aug- mento ejus maximo (780) granulosis, striata. Opon gravissimus, illum prorsüs referens, qui Meloæ vesicatoriæ, vulgó Cantharides, proprius. Hæc Alga chartam, cui, causà exsiccationis, imposita est, conchylio ad peripheriam amænè tingit. Onss. Cette Algue remarquable a été envoyée par M. Despréaux, sans aucune autre indication que l'habitat dans la mer. Il eüt pu se dispenser de nous donner ce renseignement inutile, puisque l'un des deux échantillons recouvre des frondes de Padina, et nous en communiquer de plus intéressants sur sa manière de croître et sur ses autres caractères fugaces que la dessiccation fait disparaitre sans retour. Ainsi, bien qu'il donne le nom d'Oscillaria à cette plante et que le port vienne fortifier cette détermination, l'ignorance compléte oü il nous laisse sur ses habitudes nous fait pourtant dou- ter que l'on doive la rapporter à ce genre. En effet, l'organisation du filament est tout-à-fait celle des Lyngbyes, et l'es- péce est méme voisine, toujours sous le rapport de la structure du filament, du E. ferruginea. Les stries sont si serrées qu'on en compte trois dans la longueur d'un centième de millimètre. Dans la jeunesse, le tube intérieur occupe à peine le tiers moyen du tube extérieur. Mais à mesure que les stries deviennent plus apparentes, son diamètre relatif augmente. Quand il a acquis tout son développement, on distingue mal le tube extérieur. C'est alors qu'à un grossissement de 800 fois, lesstries paraissent composées de grains juxta-posés; d’où quelque affinité avec le genre Bangia. Un caractère bien digne d'attention, et qui distingue sur-le-champ cette Algue de toutes ses congénéres, que ce soit une Lyngbye ou une Oscillatoire, c'est l'odeur de Cantharides qu'elle répand encore, aujourd'hui qu'elle est desséchée depuis plus de deux ans. L'humidité ajoute encore un plus haut degré d'intensité à la puanteur qui s'en exhale. Cette odeur tout animale serait un fort argument en faveur de la réunion aux Oscillatoires de cette singulière Phycée, et je n'eusse pas manqué de sui- vre une semblable indication, si la structure ne m'avait paru mériter une plus grande considération. D'ailleurs, ainsi que je l'ai déjà dit, il est impossible de se prononcer avec quelque certitude, quand on manque de notes capables de tenir lieu de l'observation propre. ; Trib. XIll. BYSSOIDE.£. Ac. CHROOLEPUS. AG. FiLA rigida, subsolida, opaca, in pulverem fatiscentia, torulosa. Saxicolæ vel corticolæ. CHROOLEPUS IANTHINUS. Monrac. C. filis subsimplicibus apice tantüm furcatis erectis brevissimis violaceis subcontinuis. Has. In convalle Averni Teneriffæ meridionalis (Barranco del Infierno) ad aqu: lapsum, in crustis cal- careis scaturiginum alluvione enatis , quas tingit colore amænè violaceo. Desc. FiLA densè cæspitosa, erecta, brevissima, vix septies centesimam millimetri partem superantia, 11500 mil- !imetri crassa, ad speciem continua, amené concretiones calcareas, quas obducit, colore violaceo inficientia. TRENTEPOHLIA. AG. CAPSULE ex articulis ultimis inflatis terminales lateralesque plerümque aggregatæ. Fiza minuta , flexilia , erecta, colorata, articulata , ramosa. ( 189^) TRENTEPOHLIA PULCHELLA. Ac. 'T. purpureo-vinosa , filis virgatis cæspitosis ramosissimis , ramis alternis strictis , ramulos breves op- positos aut secundos ferentibus , articulis diametro dupló-quadrupló longioribus , capsulis? ovato-glo- bosis racemosis terminalibus. Conferva Hermanni. Roth, Cat. Bot., 1, p. 194. Chantransia nana. Moug. et Nestl. Voges., n. 594. Conferva nana. Dillw. Brit. Conf., t. 50. fide Harvey. Trentepohlia pulchella. Ag. Syst Alg., p. 37. Auduinella Hermanni. Duby, Bot. Gall., p. 975. Haz. In Muscis rivulorum? Teneriffe, imprimis juxtà portum Guia sterilis lecta et Crmbellä adnaté , Echinellá truncatá , Fragillariäque pectinali conspurcata. Oss. M. Fries (Fl. Scan., p. 325) rapporte cette Algue au genre Chantransia DC. Il prétend aussi que les organes que l'on prend pour des capsules ne sont autre chose qu'un ou plusieurs rameaux arrétés dans leur développement. Trib. XIV. BATRACHOSPERMEZÆ. AG. MESOGLOJA. Ac. SPORIDIA in axillis ramulorum radiantium collocata. FRows gelatinosa , filiformis , elongata, ramosa, e filo primario exili solido, rard tubuloso, ramulisque densis- sime compactis articulatis coloratis subdichotomis radiantibus composita. MESOGLOJA MULTIFIDA. Ac. M. rubra , fronde filiformi tereti repetito-dichotomá , axillis rotundatis , exsiccatione atro-vel fusco- purpurea. Rivularia multifida. Web. et Mohr, Reise, t. 5, fig. 1.a, b, c. Roth, Cat. Bot. , 111, p. 535. Chordaria multifida. Lyngb. Hydrophyt., p. 51. Fl. Dan., t. 1669. Mesogloja multifida. Ag. Syst. Alg., p: 50. Spreng., |. c. p. 370. Duby, Bot. Gall., pag. 962. Harv., |. c. pag. 585. Helminthora multifida. Fries. Fl. Scan., p. 311: Has. Ad littora Canariensia lecta. Oss. Un échantillon de cette espèce, recueilli par Broussonnet aux Canaries, m'a été donné par M. Bouchet, de Mont- pellier. DRAPARNALDIA. Bory. SPorIDIA e materiei viridis sporaceæ transformatione orta , mobilia (J. Agardh). FiLA gelatinosa, cylindrica, ramosa ramulique è quovis geniculo oriundi articulati fasciculato-penicillati , rariüs sparsi, in appendicem capillarem hyalinum tenuissimum abeuntes. Paludibus incolæ. DRAPARNALDIA TENUIS. Ac. D. ramulis simplicibus subfasciculatis sparsisve , filo primario subhomogene o. Conferva lubrica. Dillw. Brit. Conf., t. 57. Lyngb. Hydrophyt., t. 52. Link, Handb. z. Erken., p. 260. Draparnaldia tenuis. Ag. Dec. 5, n. 50. Syst. Alg., p. 57. Spreng., |. c. p. 369. Duby, Bot. Gall., p.980. Harv., l.c. p. 388. Draparnaldia mutabilis.Bory, Ann. Mus., tom. 12, t. 55, f. a et c. Alga juvenilis. ex Ag. Exstic. Moug. et Nestl. Voges., n. 499. (sub D. hypnosá). ( 190 ) Has. In aquis puris fluentibus insulazum Fortunatarum aliis plantis parasitans à cl. Despréaux lecta. Trib. XV. NOSTOCHINE E. AG. CORYNEPHORA. AG. SroniDIA in ramulis incrassatis peripheriæ nidulantia. Fnows gelatinosa , globulosa lobatave , carnoso-coriacea , demüm cava, e membranà cellulosà cavitatem circum- scribente filisque ex eàdem oriundis? articulatis dichotomis apice fasciculatis ad pe- ripheriam radiantibus constans. CORYNEPHORA MARINA. Ac. Character idem ac generis. Tremella difformis. Lin. Sp. Pl., p. 1626. Chætophora marina. Lyngb. Hydrophyt., t. 66. Grev. Scot. Crypt. Fl., t. 25. Spreng., |. ©. p 510. Rivularia tuberiformis. Engl. Bot., t. 1956. Ulva Nostoc. DC. Fl. Fr., v, p. 1. Nostoc mesentericum. Ag. Syst. Alg., p. 21. Duby, Bot. Gall., p. 960. Corynephora marina. Ag., l. c. p. 24. Harv., l. c. p. 590. Has, Ad littora Canariensia à cl. Despréaux lecta. Ozs. Il faut employer un grossissement un peu fort pour bien voir le tissu cellulaire à grandes mailles qui constitue l'espèce de membrane dont est tapissée la cavité de cette plante à un certain âge, et d’où partent sans doute, mais il me serait difficile de dire comment, les filaments dichotomes qui la composent en grande partie. On pourrait néanmoins re- garder les cellules amples et làches du tissu dela membrane en question, comme les articles dilatés de ces filaments dont M. Carmichael dit que le centre du Corynephora est composé dans sa jeunesse, c’est-à-dire avant la formation de sa cavité centrale. Il est probable qu'à mesure que celle-ci se forme et s'accroit, ces cellules, de plus en plus pressées l'une contre l'autre par le développement de la plante et l'accumulation du liquide dans sa cavité, finissent par former le tissu membraneux délicat de tous les points duquel partent les fllaments dichotomes qui irradient vers la périphérie. RIVULARIA. Rocu. FnoNs gelatinosa, globosa lobataque , rarissime incrustans, viridi aut olivacea ( exsiccatione interdüm atra) e filis constans e globulo centrali , cui insident, ra- diantibus , continuis intüs annulatis , annulis tandem in sporidia mutatis. RIVULARIA ATRA. Rorn. R. fronde hemisphæricà durá , filis obscurè viridibus dense compactis e centro communi radiantibus appositione ramosis. Tremella hemisphærica. Lin. Sp. Pl., p. 1626. Rivularia atra. Roth, Cat. Bot., an, p. 340. Engl. Bot., t. 1798. Ag. Syst. Alg., p. 24. Duby, Bot. Gall., p. 961, Batrachospermum hemisphæricum. DC. Fl. Fr., u, p. 591. Linkia atra. Lyngb. Hydrophyt., t, 67. excl. var. D. Spreng. 1. c. p. 571. Rivularia hemisphærica. Fr. Fl. Scan., p. 325. Has. Frondibus Gigartine Griffithsie pavasitantem inveni. RIVULARIA CEREBRINA. Moxrac. R. fronde amplá gelatinosà plano-convexá suprà gyroso-plicatá obscure viridi, exsiccatione atrá, filis crassis appositione dichotomis , annulis transversim oblongis sensim decrescentibus. ( A9 ) Has. Ad rupes maritimas, quibus totà superficie inferiore adhæret , in Canariá à cl. Despréaux re- perta, Dzsc. FnoNDzs orbiculares, diametro 8 linearum, semilineam crasse, siccæ atre , plane, humectæ vero obscure virides, depresso-convexæ, subtüs inæquabiles et varié lacerz, suprà, ut in variis generis Co/lematis speciebus, gyro- so-plicatæ, plicis confertis cireumvolutiones cerebrinas referentibus. FrLA é quibus tota Frons composita est, sim- plicia reipsà sunt, sed appositione videntur dichotoma.Tugus primarius pellucidus, continuus, secundarium includit annulatum, annulis transversim ellipticis sensim ad apicem decrescentibus. Hic apex aut brevis est, tüm vermicu- laris, aut longissimé acuminatum tenuissiméque transversim annulatum. ANNULI sub microscopio composito in- tensè virides. Eamdem videtur sistere speciem cum A. plicatä ( Hare. ir Hook. Engl. Fl. v. 1. p. 592) ; cùm vero specimina desunt, pronuntiare non licet. RIVULARIA MONTICULOSA. Moxrac. R. fronde amplá orbiculari planá, centro tuberculoso colliculosä, ad ambitum incrassatum subundu- latà subtüs revolutá, atro-viridi, filis in orbiculos distinctos congregatis fastigiatis appositione ramosis. Has. Saxis non madidis adhærentem in littore ad promontorium Punta de Melenera semel legit cl. Despréaux. Dzsc. Priori minor. Fnows plana, orbicularis, tuberculosa, non autem plicato-gyrosa, toto ambitu incrassata undulata subtüsque revoluta. Coron obscuré viridis, tuberculorum ater. SmucrunA praecedentis à quà vero ali- quantulüm recedit filis longioribus gracilioribus, pallidioribus , formäque maximè diversà. An eadem cum Zea- lariá adnatä Fr. Fl. Scan. p. 524, que Chætophora plana Ag., mihi prorsüs ignotà. Oss. Je pencherais plutôt à regarder cette Algue comme la réunion de plusieurs frondes du Rivularia atra, que comme une variété de la précédente, qui me parait bien distincte. Elle ressemble parfaitement, quant au port et à la grandeur, à une nouvelle espèce du genre Collema, recueillie en Espagne, sur les rochers, par mon ami Léon Dufour, qui la dé- signe sous le nom de C. »ummularium, nom qui lui convient à merveiile. NOSTOC. Vaucx. Fnoxs gelatinosa aut coriaceo-gelatinosa , expansa et plicata , globosave , filamentis farcta moniliformibus curvato-crispis, tandem in sporidia mutatis. NOSTOC COMMUNE. Vavcmn. N. fronde membranaceá nitidá expansá difformi plicato-undulatá é viridi rufescente. Tremella Nostoc. Lin. Sp. Pl., p. 1625. Mich. Nov. Gen., t. 67, f. 1. Dillw. Hist. Musc., t.10, f. 14. Fl. Dan., t. 1885. Engl. Bot., t. 461. Linkia Nostoc. Roth, Cat. Bot., in, p. 345. Nostoc commune, Vauch. Conf., p. 295,t. 16, f. 1. DC. Fl. Fr., u, p. 3. 4g. Syst. Alg., p. 18. Spreng., l. c. p. 572. Harv.,l. c. p. 398. Exsic. Moug. et Nestl. Voges., n. 100. Has. Ad terram hieme lectum. Oss. M. Fries a retiré cette plante de la famille des Phycées pour la placer dans les Collema, de celle des Byssacées. Ellesert, en effet, de transition entre les deux ordres, unie qu'elle est par son organisation avec le genre Undina Fr. et avec les Collema par sa végétation à l'air libre. C'est ce que les anciens lichenographes nommaient Co//lema fugax. Le méme savant rapporte encore (1) le Nostoc lichenoides au Collema crispum , et le Nostoc foliaceum au Collema flac- cidum. NOSTOC VERRUGCOSUM. Vavcn. N. fronde gregariá confluenti-globosá subcoriaceá gelatinosá demüm cavá plicati levi olivaceo-vi- renti. (1) Conf. Fries, Fl. Scan., p. 292. ( 192 ) Tremella verrucosa. Lin. Sp. PL, p. 1625. err. typogr. in meo exempl. 2625 legitur. Michel. Nov. Gen., t. 67, f. 2. Dill. Hist. Musc., t. 10, f. 16. Nostoc verrucosum. Vauch., l. c. t, 16, f. 5. DC. Fl. Fr., n, p. 4. Ag. Syst. Alg., p. 21. Spreng., l. c. Duby, Bot. Gall., p. 961. Harv., l. c. p. 400. Has. In rivulis insularum Fortunatarum. Trib. XVI. FRAGILARIEZE. AG. FRAGILARIA. LyNGR. Fir plana , fragilia , striata, per strias irregulariter in frustilla tandem soluta. FRAGILARIA PECTINALIS. L:xcs». F. filis tenuibus attenuatis rigidis lutescentibus creberrime striatis fragilissimis per omnes strias solu- bilibus et tandem solutis , frustillis fili diametro tripló brevioribus medio pellucidis. Conferva pectinalis. Dillw. Brit. Conf., t. 24. Engl. Bot., t. 1611. Conferva bronchialis. Roth, Cat. Bot., 1, p. 186. Diatoma pectinalis. Ag. Disp., p. 5. Syn. Alg., p. 19. Fl. Dan., t. 1698, Ix Fragilaria pectinalis. Lyngb. Hydrophyt., p. 184. (corr. Ag. Consp.) t. 63. Ag. Syst. Alg., p. 7. Consp. Diat., v. 62. Spreng., 1. c. p. 374. Duby, Bot. Gall., p. 989. Harv., l. c. p. 403. Kütz. Syn. Diat., p. 58. Has. Ad fila Zrentepohliæ pulchellæ inveni. STRIATELLA. Ac. Fiza plana, stipiti laterali (prorsüs ut in Achnanthe) affixa. in articulos striatos rectilineos divisa, tandem soluta. STRIATELLA ARCUATA. Ac. S. filis brevissime stipitatis arcuatis virescentibus in frustilla inæqualis longitudinis soluta. Conferva striatula. Engl. Bot., t. 1928. ) Diatoma arcuatum. Lyngb. Hydrophyt., p. 180, t. 62. Fl. Dan., t. 1596, f. 2. Duby, Bot. Gall., p. 990 Diatoma striatulum. Ag. Syst. Alg., p. 6. Achnanthes arcuata. Katz. Syn. Diat., p. 46. Striatella arcuata. Ag. Consp. Diat., p. 61. Has. Enteromorphæ compresse parasitans. ACHNANTHES. Bory. FRUSTULA convexa pauca, in frondem vexilliformem stipitatam coadunata. ACHNANTHES BREVIPES, Ac. À. vexillo 2-3 articulato, stipite brevissimo. Echinella stipitata. Lyngb. Hydrophyt., p. 910, t. 70. excl. syn. Achnanthes brevipes. Ag. Syst. Alg., p. 1. Consp. Diat., p. 59. Fl. Dan., t. 1840, f. 2. Grev. Scot. Crypt. Fl.,t. 295 Duby, Bot. Gall.,p. 989. Harv., l. c. p. 404. Kütz. Syn. Diat., p. 46. Has. Ad Confeream crystallinum. ACHNANTHES LONGIPES. Ac. A. vexillo 2-articulato crenato, stipite vexillo plüs quàm duplo longiore. ( 195.) Conferva stipitata. Engl. Bor., t. 2488. Achnanthes longipes. Ag. Syst. Alg., p. 1. Consp. Diat., p. 58. Duby, l. c. Harv., 1. c. Kütz. |. c. p. 48. Ha». Ad Algas florideas in insulis Canariensibus collectas haud infrequens. DIATOMA. Ac. FRUSTULA tetraedra recta sub formà laminz planæ aut fili brevis parallele con- juncta, dein soluta et angulis ope isthmi plerumque alternatim cohærentia. DIATOMA TENUE. Ac. D. filis liberis tenuissimis citó disruptis in frustula diametro 4pló 5plové longiora simplicia aut conjugata. Conferva flocculosa. F/. Dan., t. 1497, f. 1. Dillw. Brit. Conf., t. 98. C. Diatoma tenue. Ag. Svensk. Bot., t. 491, f. 4et 5. Syst. Alg., p. 4. Consp. Diat., p. 52. Lyngb. Hydrophyt., p. 119, t, 61. Spreng., l. c. p. 574. excl. syn. Duby, Bot. Gall., p. 990. Harv., l. c. p. 406. Kütz.,l. c. p. 52. Has. Ad Hjpnum fluitantem in aquis fluentibus lectum. DIATOMA TRUNCATUM. Gnrv. D. frustulis linearibus subcuneatis truncatis radiatim dispositis viridi-lutescentibus utroque apice hyalinis. Exilaria truncata. Grev. Syn., p. 58. Kütz. Syn. Diat., p. 53. f. 39. Echinella fasciculata G. truncata. Grev. Scot. Crypt. FL, t. 16, f. 4. Diatoma truncatum. Harv., l. c. p. 407. Has, Ad Dasyam Delilei parasitantem inveni. DIATOMA INTERSTITIALE. Asc.(1) D. frustulis tenuibus transversaliter disruptis diametro sesqui-dupló longioribus isthmo cohæ- rentibus. Diatoma interstitiale. Ag. Consp. Diat., p. 54. Kütz., l. c. p. 57. Has. Gelidio corneo parasitantem hancce speciem mihi ignotam invenit cl, Suhr, qui cum celeb. Agar- dhio specimen communicavit, FRUSTULIA. Ac. FnusTULA linearia, libera vel muco amorpho immixta, solitaria vel binatim juncta. FRUSTULIA SPLENDENS. Kurz. F. frustulis giganteis plerumque variegatis,/altero latere linearibus , utroque apice incrassatis, altero latere acutis stratum submucosum fuscum siccitate nitens formantibus. Frustulia splendens. Kütz. Alg. Aq. dul. Dec., vii. Syn. Diat., p. 25, f. 25. Has. Ad Trentepohliam pulchellam inveni. (1) J'omets à dessein le Diatoma liber Suhr, originaire aussi des Canaries, selon cet auteur, par la raison que ses ca- ractères ne m'ont pas paru assez solides pour lever tous mes doutes sur sa légitimité. 1I], — (PHYTOGRAPH., PARS ULTIM.) (PLANT. CELLUL.) —- 25 ( 194 ) Trib. XVII. CYM BELLE .£. Ac. : CYMBELLA. AG. FnusTULA elliptica libera vel muco amorpho involuta , binatim conjuncta. CYMBELLA ADNATA. Monrac. C. frustulis adnatis fuscis cymbiformibus opacis sepe hyalino-marginatis, medio interdum fasciá transversali hyaliná notatis , utrinque truncatis , ut plurimüm binatim conjunctis. Frustulia adnata. Kütz. Alg. Aq. dul. Dec. v. Syn. Diat., p. 16. f. 15. Has. Ad Trentepohliam pulchellam. GOMPHONEMA. Ac. CYMBELLE subgeminatz filum tenuissimum simplex vel ramosum terminantes. GOMPHONEMA POHLIÆFORME. Kurz. G. pedunculo simplici abbreviato , frustulis clavato-cuneatis lutescentibus truncatis , medio fasciá orbiculari hyaliná notatis , solitariis aut flabelliformi-aggregatis. Gomphonema pohliæforme. Küts. A/g. Aq. dul. Dec. n, n. 25. Syn. Diat., p. 42. f. 50. Has. Ad Confervam crispatam. Trib. XVII. DESMIDIACE E. GREVv. CLOSTERIUM. NiTZSCH. COoRPUSCULA solitaria fusiformia viridia mox recta, mox lunatim curvata. CLOSTERIUM LUNULA. Nrirzscu. C. corpusculis majoribus utroque apice obtusiusculis , fasciis transversalibus obscurioribus , mediá hyaliná. Closterium Lunula. Nitzsch, Naturbeschr. d. Bazillar. Kütz. Alg. Ag. dulc. Dec., 11, n. 22. Syn. Diat., p. 68, f. 80. Morren, Ann. Sc. Nat. Bot. 2° sér., tom. 5, p. 965, t. 9, 10 et 11. Has. Ad Hypnum fluitans. INDEX ALPHABETICUS GENERUM, SPECIERUM ET SYNONYMORUM PLANTARUM CELLULARIUM IN HAC HISTORIA ENUMERATARUM. N. B. Nomina generica majusculis, specifica romanis, synonyma tandem litteris italicis distinguenda. Achiton quadratum. Corda. . . . . . . . . . ACHNANTHES. Bory. SE — arcuata- NZ 20 CE edens — brevipesc cas REC — longipes, 46 0... 0-0. Agardhia adhærens. Cabrera. . . . . . . . .. AIG ARICINIRER RE ER CE AC VICUS LT ONE COR CU — acris BIEN ESSO e) eis — alneus: Linn» «030 9] VW ed eros — annularzs Bull 09-25-89 9 0e s — fascicularis: Huds.- Un — fuligineo-sticticus. Montag. . = lateritius. Schæff. . . . . . .. : E PARA SOU CT s 1e m e EU piperatus-d Scop Nue — pulverulentus. Bull. . . . . . . .. — semiorbicularis. Jul. ....... — Webbic DESDEE Rn. AGLAOPBYLLUM. Montag.. . . . . .. . . . . — laceratum. Montag. .. ... = = uncinatum: Turn, . . Aitonia rupestris. Forst... .. 0 14. - . Æaipium. Pers. ..... — - Atrope. Montage sr Alectoria canariensis. Ach. . . . . . . . . .. EL ceninalts. Nen. - or OR CE s yubata- ACR CECI chalybæiformis. Ach. —ÿ = ampleza: Ah. «rts e x ers prolixa; Ach. . ..- € eu ve ALGER inc ues Eno cse e edes qr AJISIDIUM- e E E cM ee — corallinunte APE tee ANADYOMENE. Lamax. "Mu... d — Calodietyon. Montag. . . . . . — Jlabellata. Lamx. Soc — stellata de El ANOMODON. Hook. et Tayl........... 70 ANOMODON curtipendulus. Z. et T. . . . . . . 17 — mutabilis. Montag. . . . . .. 1. = SITIS ETUDES 929998 9 Ib. ANTHOCEROTEZ.N.abE. ....... 64 ANTHOGEROS "Mich. D 16. — multzfidus- Linn... «2. Ib. — Purcitus- inno ese sss Ib. — E: crispatus. Montag. . . . 4b. Antitrichia curtipendula. Brid. ... ..... 17 ASPARAGOPSIS. Montag. . . . . . . . .. Addenda. ASBEROCOCCUS: LATE RES 145 — echinatus. Grev. . . . . . .. 16. — rugosus. Lamx. . ...... 144 ASTRODONTIUM. Schwægr. . . . ....... 48 — canariense. Schwegr. .... Ib. Auduinella Hermanni. Duby. ......... 189 AURICULATINT. BEC ET UE. 76 Auricularia reflexa. Bull. ........... 77 BRaillowiana Grisell- 00 0-2 28-00-0008 165 Baillowiana Grisellini. Nardo. . . . . . . .. lb. Barbula chloronotos, Brid.. . . ........ 56 — diaphand BTS et ECC i- 56 — Hornschuchiana. Schultz. . . . . .. 53 — membranifolia. Schultz. . . .. . .. 56 — muralis Web.et Mohr.. . . . . ... Ib. — revoluta $ Hornschuchiana. Brid. . . 55 BARTRAMIA. Hede. . 7 ...- 5. 4 RYE 26 — compacta. Hornsch. . . . . ... 27 — fontana minor. Schwgr. 46. — rigida DNüs n Ib. — stricta. Prid. E RE Jb. BARTRAMIEJE, Schwegr autc 096 BATRACHOSPERMEÆ. Ag. ....... 189 Batrachospermum hemisphæricum. DC. . .. 190 BIATORA FRE s ee re ee 191 —. 'aurantiaeav roca DS - rS eh 192 -- — erythrella. Fr. ....... Ib. +=. . «décipiens- ipeo. SAU S os s S 121 =" 'ferrupinea: AE HO PE 122 == tabac: Jo EE EC CE 191 — triptophylla: £r. 5-2 SE Ib. POLE RUS EMI D eue tes rene e Miet [e SI RT EINE — Preauxii. Montag. . — versicolor. Linn. . . I«:Borreramatlantica, Acl. Se EM — chrysophthalma. Ach. . . . . . . .. = crliaris. ANC NE —Hephebca RACE ER CE — flavicansf leta. Ach. à... ©. — Wurfuracea ACR EEE EC — leucomela. Ach. — solenaria. Ach. — tenella. Ach. — villosa. Ach. Boryna ciliata Bone 9 ETUR — diaphana. Bonnem. — . elegans. Bonnem. — Griffithsiana. Bonnem. . . . . . ... — torulosa. Bonnem. . . . . .. . ... — variabilis. Bonnem. . . . .. . .. Bovista pusilla. Pers. . . .. ... Brachypodium crispatum. Brid. Brachysteleum crispatum. Hornsch. F1. Bras. . Bryopsis. Lamx. — Balbisiana f cupressina. Ag. . ... — Cupressina. Lamx. . . . . . . BRYACEÆ. Bruch et Schmp BRYUM. Pride ee - alpinum Lin P Es um — gannohnum^AE Ba T -cJargenteumP'pnt MN p Linn. . adosado ve. - -— atropurpureum. W. et M.. . . . .. — cespititium. nn. — canariense. Brid — Capillare. Zinn — carneum $ atropurpureum. Schwægr. . — enythrocarpum. Brid — filiforme. Dicks. SACHE ne julateumschra d E x imuladumASChrebse RE NN oenuralesbinnd- — platyloma. Schweegr zompo/yphyilundboks qe RE — pyriforme. Linn. . . . — stelligerum. Dicks. — striatum. B Linn BYXSSAGEUE Er c. NM d BYSSOIDEÆ. Ag. CALLITHAMNION. Lyngb — ellipticum. Montag. . . . . . — Plumassdpi o msi — Plumula, pusillum. Lyngb. . — repens. Zyngb. Ec Ed tetragonum. 4g... . .. .. (196%) 74 CarLorHmx confervicola. Ag. . . . . . : GAwPYXHOBUSSPZId 3 rU atrovirens. DNtrs. . . . . .... longipilus. Brid. . . . . .... pilifer. Brid. Mont. . . . .. 2 polytrichoides. DNtrs. . . . . .. Scottianus. Brid. Candollia complanata. Raddi . . ....... CAPEA. Montag — biruncinata. Montag Cenomyce alcicornis. Ach. . CERAMIEÆ. Duby. . .. CERAMIUM. Ag. CETRARIA. CENVICOITAS ACT E ee. à CONLOCTŒ AE I ERA ss. — excelsa, Flerk.. . . . . cornuia s Ach m EE digit NON MTS. 21 à 6 où € endiotcfolia; CACHE Jfimbriata. Ach. c conistea a, exilis. Ach. furcata, hamata. Del. . . . .... = nivea. Ach. — pungens. Ach. gonorega, nivea. Ach. . : : : . . . hamata. Dur s» ALL ce pungens, nivea. Del. . . . . .... pyxidata. Ach. cm exilis. Ach. — syntheta. Ach. Vaillantii. Duf. Bouchert Dub E EE Bouche MDN PU brachiatum. Bonnem.. . . . . . .. CHAUD LCL ER RE ER CANUIAEU A SP ES se eas corallinum. Bory. diaphanum Roth RR diaphanum, ciliatum. Duby. . . . . . Jilamentosum. Ag... ....... Filum. Roth. TAI INC glomeraturm 00. En incuroumz DG RE ETS I. Dinan DORE... ou penicillatum. Bertol. . . . . . . .. penicillatum. Ducluz. rare Puma? Duo Ne ee plumosum. Roth. .. . rubrum, botryoides. Montag. . . . . . scoparium. Roth... . "mm, setaceum. Duby. tetragonum. Ag JF ulfenüi. Roth. 187 140 119 120 118 119 190 CETRARIA aculeata. Fr. SU Lc der — glaucastd c/o Rede |) fele ss A HOBRON OO DOING fertilis. Fr. Chœtophora marina. Lyngb. Chantransia nana. Moug. et Nestl. . . . . .. Chondria articulata. Ag... .......... E MEUEUOLTRIS AD DIN AE : = MORT rd usn E ERES SE — ovalis, uvaria. Mart. ... ee — pedicellata. Spreng. . . . . . . . .. — opinnatfidas NE METERS a = angusta. Ag. « «ee NO PUS HOUR Se RE 9- 0-9 Cie DISONS Ago M ee ME BUR IU DN GO v deas 0) 6 5 DU ONG (HONDRUS- SPAZI EP TUS — CLISDUS Ay ng Re ce — polymorphus Lamx.. . . — Pygamausslamx E CHorDA. Lamx. are filum RMC CT 29 2 25 9-252 CT. - Chordaria multifida. Lyngb. : : CHROOLEPUS. Ag. ...... oov osdo NOSE — ianthinus. Montag. . . . . ... Chylocladia articulata. Hook. . . . . . . .. — Kalifonmtis S Hook T. Circinaria Erythroxyli. Fée. . . . 7... .. (EADONIA- Hoffm2t 0, EN a Ds — JleICornis AS — cunereq Bersm UE — eornuütas Ep». eM. NES excel EDO MASON -— digitata Hor m PR ru -- CRIS BHO RS — Mvfoltaceus m ONE e se zo WuredtasHofm e MM TO à gracillima. Montag. . . . . Xillveacede MM DONRENS MAC ASE ile Ce pygmæa. Montag. . . . racemosa * hamata. Dufour. —- gracilis. Hoffm. . .. — marginalis. Hoffm. . . — phyllophora. Hoffm. . . — prolifenasettofim: NP — pungens. « et y. Fl. . — pyxidata. Fr. exilis. Hoffm. . + . . . . = — Msyntheta. Hoffm. . : . . . . — rangiformis. Hoffm. — simplex HOHMe 0-0 s — tuberculosa. Hoffn. . . . . . . .. GLADOSTEPHUS, AP Er — claveformis. Ag. . . ..... — spongiosus? 4g. . . ..... (2910) Clathrus nuduS TAN d o Lr rst CELVERIA-. LIN RE rte — hybrida. Bull. — IEaurbs BOrny^ 8 Es — rhodochroa. Montag. . . . . . . .. CLAVARIEI. Fr. . Climacium lutescens. Voit.. . . . . . . . . .. CLosTERIUM. Nitzsch. . . . . . . . .. — Lunula. JVitzsch. COCCOCANPIANEILOES CARE ETS EEE CEE — molybdaeu. Bera ET Ce — polyphylla. Pers. Conruw. Stackh. — adhaerens. 4g. — tomentosum-vp em Codonia Wondraczeki. Dumort. . . CorLEMA. Hoffm. reform. . . bass p -— DUTBCSSE PA CO EE E Brebrssonir else APR — corniculatum. Ach. . .. . . — CIISDUIn d Ach UN NE — crispum, cristatum. Ach. . . . .. — cristatum- Holm. es esr — lacerum , pulvinatum. Ach. . . .. — microphyllum: DGr c — 7RUSCICOIQ SE ACD E PE — palmatum. Hook. . ........ = pulposum, cristatum. Ach. . . .. — . pulvinatum. 4ch. . . . . .. .. corniculatum. Ach. . . . — INEDHgIROSUP DUE. LUE EU ME — UlvaACCum AP ETS P o Bus PNR — ægagropila: Zinn. ......... — ærea. Dillw. . . . . . — antenna BOITE sns E arbuscula. Dillw. Suppl. t. G. . . . — brevi-artieulata. Suhr. . ER E bronchialis. Roth. . . . . . . .. — catenata, Desfont. — cuiata- DINAN EE — CENT AOS GR ON PEE — clathrata d Roth PE — clavæformis. Roth. . . .. — confervicola. Dillw.. . . . — Corallina. Light. . . . . . — crispata- | Aot TE — orystallinaSto/h-o EN — diaphana. Lightf. . . . Ww — CChIRALA AMEL ee ne RE — elegans; But c c — enormis, Montag... . . — fasciculata. Roth. = eocculosa- Bi. Danos PP — fucoides Dillw5 m E 7: — Griffthsiana: E. B. ........ CowrERvA Hermanni. Roth. . . . . . . . . .. — iplexa-eD uA CE — jupe ais MEURTRE — Janosa: e Drap: HERO E Linum Aor LEE — lubrica. Dillw. . . ; — membranacea: 4g... cœspilosa. 4g. . . . . — nana.Dilw. . . . . . — nigrescens. E. B. . : — nitda- Mull Ex — pachynema. Montag. . . — PAUESCERS BON o ea ue — paradoxa. Dillw.. . . . — pectinalis. Dillw. . . . — "pellueida: AUS EEE CEE re — pennata. Huds. . . — Plhima DIN re — prolifera. Roth. . . . — pulvinata. Roth. . . .. . . . .. — pura. Roth. = rubra. Huds. . — scoparia. Linn. . — setacea. Ellis.. . . — CHAUDE Ep MEM E stricta. Dillw. — tetragona. Dillw. . . . . . .. E tubulosn. Eamx- 0, NUM AS Ee EE : CONFERVE/E, Ag. ees eee m wer s CGONIOMYCETES ET EL 0 Conjugata princeps. Vauch. . . .. : CorniNus. Link. le tetes ETS Lune DIE MO AE EU cae — plutonius. Montag. . . . . . . .. — spiralis. Montag. . . . Coralloides aculeatum. Hoffm. . . . ... .. — globiferum. Hoffm. . . ... Cornicularia aculeata. Ach. . . . .. . .. — crénalis. Duby. . . . . .. — crocea. Ach. . . .. — jubata. DC. . : .. — muricata. Ach. . . .. — spadicea. Ach. . . . CorsiniA. Raddi. . ss —\ damellosa. N. et B... 2... us — marchantioides. Raddi. . . . .... CORTINARIUS: Er: 0. Iw NS deu. co — tricolor. Montag. . ...... Coscinodon verticillatus. Brid. .. .. .. ... CORYNEPHORA. 49g. . . ... .. Te — mana dp En Cryphæa heteromalla, Brid. . . .. CÉDPERPA, Lamnr tue > e rs — clavifera. 4g. . , ., .. = Ocellata. Lamx- 2 2 ERES ( 198 ) 159 184 102 125 102 102 190 173 179 CAULERPA prolifera. Lamx........... — vitilolia- Sama Re — Webbiana. Montag. . . . . . ... CAULERPEZÆ. Grev. Montag. . . . . ... CYMBELLA AE CN TER - le ce 2 — adnata. Montag. .. . . ..... CYMBELDEJE. AS MEN UE CYSTOSEIRA. Ag. — Abies marina. 4g. . . . . . . .. — barbara fere P y — — pumila. Montag. . . . . — Cr DU NE — discors, paniculata. Ag... .. . . . -— ericoides, selaginoides. Ag. . . . . - — fibrosa Ag — suiquosa PAGE OMR ED — "Thunbergii--42-— 4e s DALTonIA. Hook.et Tayl..........:. — heteromalla. H.et T. . . . . . . . . — pennala AUD See rM DasxaA. — acanthophora. Montag. . . . . . . . . —vNEIE PS ode d o CC — Baillowiana. Montag... . .. . . : — Delilei. Montag. Vid. AsPARAGOPSIS. "MM eleBans- AU o E E —UHutchinsur: MAN de n d ree — pedicellata. Ag. . . . .. — Solieri. J. 4g. . . PASVGLADUS. AB. .- © CRU Le. — claveformis. 4g. . . . . DELESSERIA. Lamx. .. . .. . . . — lacerata. uncinata. Ag. . . . . . L hypoglossum. Lamx. . .. . . .. — palmata. Lamx. . .. — Plocamium. Ag Desmaretella confervicola. Bory. . ecc DESMIDIACEZE. Greo- ..- e e DIATOMA. Ag. . ... Sem — arcuatum. Lyngb. .... . . . . .. E anterstitidle digi 1 0 — pectinalis. Ag. . . . . — Senzatulurn AD M MM = tenue AR EE s u€ truncatum. Grev. . . . DICRANE/E- Arn. ERR ele + IDIGRANUM. Hedowz o. E is neue, rs ——— wiasellareaESIBEWe lon. + — flexuosum x, piliferum. Turn . .. — — f nigro-viride. Hook. et Tayl. z elauncume Hegip-u- Ce ede Sus — juniperoideum. Brid. . .. . . ... — polyphyllum. Smith. . . ....... — Scottianum. Turn. ......,..... Dictyopteris elongata. Lamx. DIG QUA M EAME. 04. uS Me DS s 148 144 DicrvomA — ciliata. Lamx. -— dichotoma- Eamzrz .". v. 2. — implexas ama: qq PNIS: — linearis. Grev. — E TEEvo UTD ID ee Ve ane ele - — RONA MADE. «e se s o. Didymodon mutabilis. Bruch. DISCOMYCETES. Fr. . DOTHIDEA. Fr. i I MAR EPP -— HO e Er s BRAPARNATDIA-1B0737:.- C qe — mutabilis. Bory. . . . . . .. — fenus dp EDS Dryptodon leucophgus. Brid. . . . . . . . .. DUMONTIA PEUT ONE — canariensis. Montag. . .. . .. — OPES SUlDO e EN Echinella fasciculata & truncata. Grev. . . . . —Ustpitaia-SUunebo d ME EZGTOCARPEA "An. CERN EGTOCARPUS EE NE M cM — purpureus. Spreng. . . . . . . . — siliculosus, protensus. 4g. - : . . . Encelium clathratum. Ag. . ......... — ECRIRE A IE UR ed — xsinuosum- 475 49 em : ENDOCARPEEN Er A EPIRI SL BINDOGARPON? Æ04 V0. Re LÁ — minatum Ach NE ENTEROMORPHA. Zn 7. 7$. à — CHANT A AM reputo — = Y uncinata. Grev. . . . — compressa. Grev. . . . . . .. — intestinalis. Link. . . .. ... — ramulosa. Carmich. . . . ... ENTOSTHODON. Schwægr. .... ....... — Templetoni. Schwegr. .... DBsiNEUM. Pers. Do S LRL Lg — juglandinum. Pers. Edo re — Juglandrs DCR e sue — sepultum. Kunze MS. — Ftis; DG. ccv aes BRYSIPHE. Hedw.Kl. EN REEL — communis. Schlecht. . . . . . . .. — —— lamprocarpa. Schlecht. . . — Scamnediciss DO... S NS Eva Erotic lli. npo, Saws Scc — canariensis, Montag. .. . . . ... — flayicans; Er ER TURNS... — c UixUd- A zT NS — furfuracea. Mann. .. ....... — intricata- nat mex eh... -— Qubataj Eno d iL. s p c implexq Er uS T oes = lagunosa, Fr. V oV TIL. — ochroleuca- En EU CFE) 146 EvERNIA ochroleuca, crinalis. Fr. « + . + - . - . 95 — Tq Prunastri: Ich. e -.- Le m. DOG — seorigena. Montag. .. . ..... 97 -—' Cwülosa A once s huge eo .. 15x EXIDIA. Fr... ASTON S. 78 — Aurcula! Judas Pr UM Ib. Exilaria truncata. Grev. .......... 195 Farinaria Trifolii. Sowerb. . . . . . . . . .. 88 Fegatella hemisphærica. Tayl. . . . . . . . .. 60 FTLICEÆ BEA 6 2e 2 22: E 22 EIMBRIARD UNS GO LENS CNE 61 — africana. "Montag. S Ib. — intermedia. Montag. . . . . . . . Ib. FISSIDENS Medo: ER EEE 22 — serrulatus- Arr. EEE Ib. — Hornschuchii. Montag. addenda et emend. FLOREZIDEZLamx:.-:- 9... 4 9 130 Fontinalis pennata. Huds. ........... 16 — POM LE DR ESSEN Sut Ib. F'OSSOMBRONTA Ztaddt. 2 2. NN OU 57 — pusilla, capitata. /V. ab E. . . Ib. BRAGITARIA dg MET: 192 = pectinalis- Ag Ce Ib. FERAGIDAREBEUE UNUM Ib. ERULLANIA. Aaddri M 55 — dilatata: 7V. TD EEE TE 34 E Duriei.Nees inlt.--- -.. b. — hispanica- y apr E ET Ib. — TORRENT m eho Get: Ib. — MINOR AA EE ML Ib. — neryosa Montag RC CET 55 -— "Famarisci- UV ab E. . 22. 3 NE — "Reneriffe V. a0 E —— UM 58 ERUSTUDIAM Age 195 — adnata Kutz. s S ess 194 — splendens" Auiz- E 195 EUUAGE/E ANR 7 Le 2 T 152 PUCES innato. Ra CMM 159 — Abies marina. Gmel. . ........ 157 — acicularis, ustulatus. Turn. . . .. .. 160 —varculatus: Uiehtt-- ER MEM 156 — Baillowiana. Gmel. .......... 165 —-anbatusbinno4-2 2 9 0 7 9 57 157 — Di f dus AK PEU ee EI — doetryoides; Wull eS 156 — seaespilosus; Stackh. ER Ne 139 — apensis:Gmel:- PEER 158 — 'eapillaceus; Gmel c 2 ENTRE: — caeatus- Lamx; 9. c CRE 139 = aifers Tum: EEE EE 178 — .coccineus. Huds, VU UC PEAR — comosus. Poir. . . . . . — confervoides. Linn. |. . . . . . "459 —. ;corncus, HUAS. d. CPS ENS sericeus: "CIE. 2, 00 20.2. … 1489 sesquipedalis. Clem. . . Fucus coronopifolius. Good. et — crinalis. 'Turn.. — ernspus.Linn. . - : « «we - — Desfontenaisü. Turn. . -— digitatus. Limn. . . . — discors. Linn. . . . - — dieersifolius. Turn. . . . . — ericoides. Linn. . — fibrosus. Huds. . . . .. — filamentosus. Wulf. . . — algo ss sos — fissifolius. Mert. = FlonesiusGiemag SEC — fœniculaceus. Gmel. . . — fruticulosus. Wulf. . . . — Griffhsie. Turn. .. . . - .. hybridusay E — hyperboreus. Gunn... . . . . . . . .. — hypnoides. Desfont. . . . - . . - . . .. — hypoglossum. Woodw. . — implexus. Desf. . . . . — kaliformis. Good. et Woodw. — laceratus, — lichenoides. Linn. . . . —- Loncharion. Bertol. . . . — membranaceus. Stackh. — musciformis. Wulf. . . . Uncinatus- BUD e —— natans: DEN EC — obtusus. Huds. — ophioglossum. W. et M. — palmatusd DD EE Ce — Pavonius. Linn. — perforatus. Bory. . . . . — Phenax. Spreng. .. . . - - — pinastroides. Gmel. — pinnatifidus. Gmel. . . . — — Huds. — pinnatus. Huds. . . . . . — Plocamium. Gmel. . . — plumosus. Linn. . — polymorphus. Lamx. . . — polypodioides. Lamx. . . . - : . - . -- — proliferzEorsk- -— proteus. Déelile. - 0 — purpureus. Esp. . - - . «e es — pusillus. Stackh. . . . . — pygmæus. Lightf. . . . — racemosus. Forsk. . . . — Sargasso. Gmel. . . .. — selaginoides. Linn. . . . . .. — siliquosus. Linn. — spinulosus. Esp. . . . — taxiformis. Delile. . — tentaculatus. Bertol. . — Thunbergü. Mert. . . — tinctorius. Clem. . ( 200 ) 158 Fucus tomentosus. Huds. ... . . .. . — Tournefortii. Lamx — ustulatus. Mert. . .... . -.… — uearius. Wulf — vesiculosus. Linn — wersicolor. Gmel. . . ... limitaneus. Montag.. . . « - . L— uvifjfolus-XH eU Bg CE Ce us E ZORGs M aX - 0-0 E— e0steroldes AX ee - RCM - eoe IIENARIA. jS ehreb: i. St e UEM Ss isis — calvescens. Schwægr.. — Fontanesii. Schwegr. — hygrometrica. Hedw. . — Templetoni. E. B. . calvescens. Schwægr. Longa. Schwægr. . . - . BEUNARIEA. Schvwümgr. NN EUIUNGI- Zinn. 3508 EAS COSA v Gaillona Boucheri. Bonnem. . . . . . .. — punctata. Bonnem. . ... . .. GASTEROCARPEZÆ. Grev. . GASTEROMYCETES. Fr... sss Gastridium articulatum. Grev. . . . kaliforme. Lyngb.. . . GEASTER. Mich. — hygrometricus. Pers. . . . GELIDIUM. Lamx. — cartilagineum. Gaz. . . . . . . .. — clavatum. Lamx. . — concatenatum. Lamx. . .. . : . . — corneum. Lamx. GiGARTINA. Lamx. — articulata. Lamx. pinnatum. Hook. . sesquipedale. Hook. . spinulosum. Montag — coronopifolium. Lax. — intricatum ? Lamx. . . . — maximum. Bory. . . -. — pygmœum. Lamx. . . . — setaceum. Lamx. . . . . - versicolor. iamx. . . . capillaceum. Gmel. - clavatum, Hook. . crinale. Grev. «+ - . - - nereideum. Montag. - — confervoides. Lamx, . . . . .. -—- dichotoma. Despr. . . . L— dura. Desmaz. .... . . — Griffithsiæ. Lamx. -— kaliformis. Lamx. . . — pygmæa. Lamx. . .. — ustulata- Duby.--4- 4 FT NU -— uvaria. Lamx. . . . GiNANNIA. Montag. . . . 182 146 160 156 158 159 179 146 145 GLyrHocARPuS. À. Brown... . . . .. . . . — Webbii. Montag. . . . .. .. GOMPHONEMA. Ag. . . . . . . . — pohliæforme. Kizz. . Grammita fruticulosa. Desmaz. . . . — nigrescens. Bonnem. . . . .. — . patens, B multifida. Bonnem. — sinzcta- s BOnnem-0- ET — turgidula, multifida. Bonnem. . . . - Wulfeni. Bonnem. GRIFFITHSIA. Ag. . . Bree e tnt — arachinoidea CAS NET EC — Argus. Montag. . . . . . — Corallina. 4g. . . — Giraudyi. Solier. -— imbricata. Schousb. . . . . .. .. — Schousbei. Montag. . . . ... .. = setacea. Ag... . GRIMALDIA. Raddi . d AOV ege — dichotoma. Raddi. — hemisphærica. Lind. GRIMMIA. Ehrh. HE — crispata. Spreng. . . . . . CARS — füliformts-2: VV. Et NU — leHCOPUPA NS reo ER MM CT Ne — verticillata. Turn GM MLIE T. AMOR 0 2-020 Se - Gymnogongrus Griffithsiæ. Mart. . . . . . . . CGYMNOSTOMEZÆ. Arnott.. ....... GYMNOSTOMUM. HELW à — curvisetum. Schwegr. . . .. — minutulum. Schwægr.. .... — pyriforme He... — stelligerum. ZVees et Hornsch. Gyrophora pellita. Ach. — pustulata. Ach. zl ele ACER SEE s à HATIDRYS LP 0 RE le — siliquosa- ey 770 EEE HALYNENTA® Z8. TEfOTME 90-0 -9- 03-9905 — capensis. Montag. . . ...... — elayeformis SLT — cyclocolpa. Montag. . . . . — HIONES A EAN — Jurcellata, capensis. Ag. . . .. — palmam Ao S NET EEE — Proteus, Spreng. HIATISERIS 02e PE ee Ce — polypodioides. Ag... .,..... Hedwigia Smithit. Hook. . . . . . . . .. Helminthora multifida. Fr Helvella coccinea. Scop zt tcochlentdaBolt d M -— lycoperdoides. Scop III, — (PHYTOGRAPH., PARS ULTIM.) ( 201 ) 28 Ib. 194 Ib. 170 Ib. 172 1b. Ib. 170 175 176 175 49 194 159 162 164 165 164 151 165 147 148 189 HEPA'DIGUES use Pe CT HOOXEREIR. Smith. s Meer. ele t — Webbiana. Montag. . . . . . .. . Hutchinsta ere NA EEE UN - furcellata. Ag... "MMM. — nigrescens. Lyngb. . . . . . . . . — pulevinata-e Ao EEE EET — reflexa- Tesproe- e ici ES ME — Saw debis Neb a atate ei aco o s oc — SILIClGS Ag A 4 Er EE Ne = PATTERN ER CEE ER HYDROCLATHRUS. Bory. ....... S Bre — cancellatus. Bory. . . . . . . . Hydrosolen compressus. Mart.. . . . . . . .. — intestinalis. Mart. . . . . . .. HYMENOMYCETES. N. ab E. .. HYPHOMYCETES. Fr. HYPNEÀA. EGRE. 0 eor e EE Sdweharordes s Dam x e e T TEE reste = DMUSCUOLENS LATE UE CT — spinulosa Lamx. . . . — ustulata. Montag. HYPNEÆ. Arnott. Hyr»Nuw. Zinn. -— alopeeurumse arri eae — atlanticum-^ Destont-- CE — Berthelotianum. Montag. . mn. — blandum. Hook.et Tayl.. . . . . .. — cassubicum.SCop. . . . — cincinnatum. Santi. . . . . . . . . — complanatum. Linn.. . . . .. — confertum Dicks megapolitanum. Bland. : — — majus. B. et S. . . . — crispum. Linn. — eupressiforme. Ling. .. . . . - . . . Lauri. Brid. longisetum. Brid. — curtipendulum Linn. .. .. .. ... — cylindricum. Dicks. . . . . . . . .. — fasciculatum. Lam. . . . . . . . .. — WE fluitans EI ee CT IL —"wontumuPmub ton lois io co — gracie cela à She cols ME — udecebrum: Ein ETE — Mongnostrum- Bhrb:e-2- 2-05 -—»^ a2lutescensHuds RER CE = mutabile. Brid. . . . —— myosuroides. Lagase. . . .. . . «. 2 UmyosuraidesPEmne a ce — ornithopodioides. Huds. . . . . . .. — [S] £3) UR ER EU DORE —parietinum Une aces Qe — pennatum. Dicks. ... ... ERE — Tall. aste MORE EL —niimosum: Heuw- ER CRE (PLANT, CELLUL.) — 96 HvpNuM proliferum. Murr. . . . . . . . . .. — prolixum. DICRS NS RM S Feed fos — riparioides. Hedw-i 0-0 se. z— piparium. DER Ne ee — ruüscifolium;. Neek- 1. 2 v de e ds — rusciformie PES Se Re Ege one ide 0 2 0. ns à — SenIceum ALADN - 15 pes s CU. —— enrutatumkiedw- Ne Cire — Smuhiu. ADICKS- 99-99-22: 10. — splendens Zedw.. —/ "striatum: schreb- e = d Tenerithe 3 MOI D eU Noe 0: -IHYPOGREA- (47 E CE Ce CU — ruta. Montag -5- Ce MER ds HyroxyLon. Bull. reform. . . . . . . . . .. — polymorphum. Montag. . . . .. Trnbricaria atpolia- e: ES S ee -— Cini ADU sos o ots NO OS s — physoues-aly LM MS — füfianóans MIC co Sea or Se Dr eo — guerorfotca-a o) en MINE — unma ie odo Eure — SPECIDSA DCE E E Isothecium myosuroides. Brid Jubula complanata. Corda. . . . . .. . . .. — dilatata. Dumort. . . ... — Tamarisci. Dumort. JUNGERMANNIA. Linn. reform E complanata. Linn. . .. . .. u curta. Mart — heterophylla. Schrad. . . . . . - Hookeri DC. — hyalina. Lyell — irtiata Hz e — IGanrca SWabtz- ug d - nemorosa. 8. denudata. Hook. . P platyphylla, Linn.. ...... = — Thuja. Web. .. . . -— pustila;* V3npnzc. en uc eue s rs — serpyllifolia. Dicks. . . . . .. — spinulosa. Dicks. . . ..... — Tamarisci. Linn -- — major. Montag. . . . . . — tamariscifolia. Schreb — Teneriffæ. Web — Chur ks ER CNE ENS — Turneri. Hook NC CO MOMIE Ju — Wondraczeki. Corda K œlreuteria hygrometrica. Hedw Lacrarius. Pers. rod IDegoe ( 202 ) 56 55 V/AcTARIUSSpiperatus. F7." S Ue 74 DMINARTA DAT (or aere 145 — biruncinata. Bory. . . . . . . . .. 140 — digitata- Lam e ie cie 145 L'AMINARIEÆ Dame. x... 140 BastanSrrithee BITES CU 7 cut 19 DATRENCIA NGC EN ER Ue 0e (le 1384 — CHBDITOSA= AG le e = ee Ib. — hybrids eno cr. us 155 — obtusa Pan CIE. Ib. — perforata. Montag. ... . ... Ib. — pinnatifida. Lamx. . . . . . .... 154 Becanora badia ACHETE 115 — CISSQ. ACh p s US 114 — elegans- E Ach: Me Ib. — ETAT EL ACD EEE 122 -— flapovirescens-2Duby- qe ee Ib. — OU TEoOoS- NIS aua De wo cu e 114 — —marellawpallescenssAche 115 — SUD/USCA NACRE EEE UE" Ib. IEGIDEA A ch. o DefOrin acea E 122 zn EU ee os td sce o yc aod b e 195 cinereo fusca. Ach. o: 0. Ee 192 L SUdeciprens: LA CNE ES CR ETC TE 194 — ferruginea. Sommerf. . . . . . . , .. 122 — . melanothrix. Eschw. -.. . «m 195 — palmicola. Spreng. . . . . . . . . .. Ib. -— Pparasema- 74 ch. c. CR ee Ib. — parmelioides. Hook. . . ....... 192 r— NRA ONE MU M 194 —pusiulatast NC D - 0 Ib. E rabacira. DU E "t 494i Les A CN ER Te ee cie 123 — triptophylla; MACRO NN NN 121 BP CIDINE E Pr Er 117 Berhlinta: BEndl- 0 0 E NE DEIEUNIA-EuDent Eee 56 — Hrleaiatn- S GOrda. 2 - P EE CIE 54 — serpyllifolia. 210.0 Eee 56 LEPTODON PE EU CE NC EE CU 19 — longisetus. Montag. . . . . . . .. 20 — — flagellifer. Montag. . . . . 20 — Smithii; ALES ENT E 19 LEPTOGIUM. Pr CCE SR EE ee eres 128 — Brebissonii. Montag. . ..... 150 — Burgessii. Montag. . . . . ... 129 -—- ÉGAL pr o ac e siete ie Ib. -— — pulvinatum. Ach.. . : « . Ib. — palmatum. Montag. . . ..... 128 — — corniculatum. . . . . . . Ib. — MUÉCICOId rc ENS 198 — ulvaceum. Montag. .. . . . . .. 151 Lepiohymenium gracile. Hüben. . . ..... 22 — Jilforme. Hüben. . . ...... 24 WuskrA MER, |... PRESS rue 15 — complanata. Hedw. . . . . . . . . .. D[XSKrAS senceaduedw ER EE LEUCODON. Schwegr, ..... à. uL. — canariensis. Schwægr. . ... ... — sciuroides. Schweegr... . . . . .. BicherNaïpolinS SEEN NE — albo-flavescens. WuM. .. ..... — alcicornis, Lightf _ articulatus. Linn. — atlanticus. Smith. — atratus, Hedw. .....5 5 eu. — Cars. S s 2c. — auratus; E. D, ese e E — Padius Pers E " — BOTTET AE AB a MR — BUT RES SIL INIGD IT RN — CAÎCOTENS AIN E E E — Calc arzs AI AD ARE RS — — linn i EIU — eaninus- nne Se eee oi — centrifugus. Hoffm. ........ -— CENVICONTS ioo s o 6 5 UNE — chrysophthalmus. Linn.. . .. . .. — CHATS TA E D ER ENTE T. — CUENCUS RE n — RTT IQ o cn 3 d ETE — CONTES DB AIT — — Pinnae UE. s — CRASSUS AUS d RENAN 1 « — CLSPUSAME- OBL. een. cos — GXrstatus PADS E TS — Damæcornis. Swartz. . . . .... — dECIpIERS ENTh rr — dipitatus- LIN e e — dub V P AE EE — Plegan Dk e EL — endiviefolius. Dicks. . ...... — yallamsWieb-s d RT E/eLDueIneusmHUdse e RO — HIE SERA cuu toute — JAVICANSAENB EE Ce — Jflavovirescens. Wulf. . . . . . . .. nu NOT ds ee os à — BOBINE à à RN D METTENT NO NE Ne En LEO ADICLS EEE UT Ur ceus AIN e EM — BTAUCHS NVUIR s cA Ge OU — Iit agros MUT QD TONS CORTE RUN LUS. LACET © CORRE — herbaceus. Huds. . . — hüpiduscYgBe. o. .Lll. VOIE Lll — intricatus. Desf, . . — jubatus LIRE 0 — lanuginosus. Hoffm. . ,...... — laqueatus. Wulf ( 203 ) 15 Lichen leucomelas. Linn. . ......... 111 — GIP NUE 0 0 à TON CE — muscicolg ME EE. 128 — pallescensaIann d P 115 -— parasemus. Ach. MMM... 125 — pAarteunus- Anno 2 25. 110 es pelfütus. els 2. uos dE ER . 494 zc perfanatus- acq. CRE UE 108 tt ON in EE Ducem: uo: — pentusus Umm. ED LYS OA CS ANNEE E 110 — BICEUS DICK EE RENE 115 L—NNepiyneuscPACHu ee UN REA — plicatusz Dinner 94 — plumbeus-i*ohtto IER — — RO RTE DESI 108 ne UT INT EN Tr — polymorphus. Ach. .. ...... 99 — BOtrpphyzos NAN E 124 — VATES S ou wssodgc 96 — pulmonarius. Linn. . ....... 107 mepusiulatzs-SU nno PTNEE. 125 — Dy Xrdatuss inna ee Le 119 UN quenarfo(ues NV IR NE 109 — quercus NN EEE 9 109 — Vtoccellz m nne NN ENS 5c KP — Oremus ib aau5BSNSSis 110 — Su anl ups GI s sso oa oec c 100 — scrabtCulatuss SCODS Ne 108 CHU POSLS Va(in. n 6 o9 oc 116 — SPAGICELS AR OH e ECT T 102 — SPECIOSUS EN VIUIR ETE 112 — SQuarrosusembers e 0 100 — CUDY PAYS GS IUOS ceno der ord OO . 415 — WhaceusNETOR E E EET EO 109 — melleusanneae ER ENERE 124 — DETTUCOSUS PEIUS ER -0- 108 PIGCHENES Er EP MM ^ti CE Lichenoides ciliare. Hoffm.. . .. . . ; eres dui D'roHINASE Ae MEMENT e M 126 NN NÉE bio e dodo oc 127 Linkia atra. Lyngb. . . . . .. dots ae -re 190 -—3 dNostoe Bot RISE AS 191 Wipro ye tickss liu o 3 50 o00c9cug 105 —— ADI titm sc EE 96 LOMENTARIA. Gaill. ........ cxx ate s 155 — articulata. Lyngb. . . 5... . 156 — kaliformis, Gail. ...... 2294 49 — pygmwangGau/ ET EET — uyariame Duy E M 16. L'OPHOGOLEASIN GP) ERP 49 — bidentata. N. 4b E. ....... 50 — heterophylla. N. ab E. . . .. . . Ib. — Preauxiana. Montag... . . . .. Ib. LUNUDCARIAWMICh EN ER RER SE 57 — vulgaris ich. EE More amm ( 204 ) r. LyYCOPERDON. Tournef. . . . . . . ... DE 56 — Bovisla- Bolt - 0-00 Ib. — cepeforme. Bul. ....... Ib. — pusillum. Batsch. . . . . . .. Ib. — stellatum.Scop. . . . . . . .. Ib. I yNGBYA- A0 PCT ER MIU ME 187 — cantharidosma. Montag. . . . . .. 188 MADOTHEGA. DUmori. EE CRE Ce 52 — canariensis. N. ab E...,..... 55 — lævigata. Dumort. ........ 52 m — brachyclada. Montag. . . . 53 — — Thuj.N.abE. . .... 4b. — pura Dumont. 00-00. 00 55 MARGHANITIASERAO AL EDAD 59 — androgyna. Linn. . .. . . . .. 61 — CERCA BDIQD RS 58 — hemispherica. Linn. . . . . . .. 60 = polymorpha. Ling. . . . . . ... 59 — PP OT IR SES) EM EE ME 61 MARCHANTIEÆ. N. ab E. ........ 57 MESOGTO AE Ce 189 — miulüfidas APS ce AS MNIUM Pr eScEMp CN. eee 51 — cæspititium. Hedw. . . . . ....... 55 — hygrometricum. Linn. . . ... . ... 29 — polytrichoides. «Linn. . . . . . . . .. 26 — — binum ten o are 25 — serpyllifolium. à Linn. . . . ... . .. 32 —Mondula lune EEE. CU. Ib. MOXRGHENLA IC cR EN re te] uetus 79 — conne D SECTE E T 1b. — dubiameMontac Pe PUE Ib. — esculenta Pers eU Ms Ib. MUSGIGDIpELBINNOCE 1 3:1. 20 etre 5 MUSCEN APE BES CRE PRE e Ds me ris Ib. Myrsidrum clavatum. Raffin. . . . .. "cue E455 NÆMATELI PAT Re Nes eee sue 78 — rubiformiss ET EE EE Ib. NEGKEBÀA: CHEAP T ere ee 15 — e Crispase ed. et ee sue de eee Ib. — curtipendula. Hedw. ......... 17 — heteromalla. Hedw. . . . . . . . .. 14 —^ "antermedia: Zrid: 1.25 ANIMA DW. 13 -IMUtescens qm EE PET CE adiens 5 — PENNAtA HET ee eius. 16 DUR A EAP RENE ER Le ce 1b. HN ECTICE JMedw.v user eee eue «de 13 INEPHRONMA- NOS co. ER eds à à mis Is 103 — CHRIS AS ET El de ete = 105 -— lvigatacezicho TE NOR 103 — resupindtum ARTS ee =. ee ete 1b. Nitophyllum laceratum, uncinatum. Grev. . . 151 NOSTOG. GUCCI SR ER n ess 191 COMMUNE SAUCE Ce Ib. cx mesentenicum. Nos M Ne ee lee ee 186 zs ventneasum: Z446h- 9-5 099-5. a ee 191 INOSTOCHINEÆ Aq E ETE TQUE 190 INOTARISIA AUDE NN e M Ie Eme 4A — CODensu-Eanipe- M M 42 — crispata. Montag. . . . . . . . .. 41 ORTHOTRICHEÆ. Arnott. . . . . . . .. 40 OgrnorRICHUM. Ed... Ib. — affine, pumilum. H. et T. .. 44 — crispatum. H. et Grev. . . . . Ib. — Crispum Hed Ee 40 — diaphanum. Schrad. . .... Ib. — pumilum. Swartz... .. . 44 — ulmicola. Lagasc. . . . . . .. Ib. Oscillatoria confervicola. Ag. . . . . . . . .. 487 OSCILLATORIEÆ. Hare. . . . . . . . .. 16. PADINA ATOS EE EE 145 EN EEE ONU S mon ssodce 146 — five GLEN ER EEE Ib. — —lobata- Greg: e CE ECC Ib. — Payvonia GO PER EE Ce 145 ON phasutna. BOYER Ue 146 — Tournefortii. Lamx. . . . . . . . .. Jb. Pannaria plumbea. Delise. . . . . . . . . .. 115 PARMELTAAEE SEES. S MIO EUIS Ji. 108 — articulata.Spreng. . . . . . . . . . 95 — atlantica AC T ES 97 -— CULAHISBSCWOE T -R-R RE UD — Ipadia- Urs M UE 115 — Borrert2 urne E Ned 109 — «I ungessuACOh e S EE 199 — Wücalearea-oir RE eee one 116 — canariensis. Spreng. . . . « . . . . 95 — carpliineadeAr ECC EE ee 114 — CENTS PEETIE SEE EEE UE — Cal DR Er E Me 114 — chrysomelæna? Fr. . . . . . . . . . 115 — chrysophthalma. 4ch. . . . . . . .- 111 — CAN e20705. a ote v o i6 o0 8/6 d Ib. —— consnersa- AC Ee 110 — contorta. Spreng. . . . . .. 25 20: 2446. — coralloides , articulata Eschw.. . . 95 — CLASS CR EM E D EI 115 — crispa, cristata. Ach. .. .....- 191 — crocea.Spreng. . + . . - - 4 s ee 98 — Damæcornis Eschw. . . . . . . .. 407 — dupi:wnta- MAC Mr 116 — elegans. dch. . : : - . . . . . . . 114 — ergthrella,-Aeh- - ... e. 194 —— fastigia ACD.» ss eese «eue 99 MTADUTCn PNG. e c E M 16. —— Junio AC CE o Oro c 102 SS Ier eNCH UE CCE 114 zu GAHEETRITHSTANG INO D Or o o o E 96 — UUCnASDrens. ME 105 — Renbacen: Ath EEE 107 -- holophæa. Montag. . . . .. o dose — islandica var. Spreng. . « ... .. 109 PARMELIA jubata. Spreng. . . . . . . . . . .. JeucCoMmel PACA CC muscicola. Ach. . MUSCIBCRLAA CHEN ne PaleSCENS ET 28.02 LU gens PATELLENCR AS NE CE t PERCÉE c/u lo al perforata zu dc E ENS T perlata. choc CPI S e ETT olivetorum. physodes: CAT PR pe — Ach. . — . vittata. Ach. pityrea. Ach. piicata. Spreng. plumbea cha Ee dou pollinariuu- e Neh ET polymorpha. Ach. .. .-..... — Eschw. IDrunastgo Cha eor pulmonacea. Ach. .. .. ..... pulverulenta. Ach. |... -.... == muscigena. Fr. . . . . == pilyrea. Fr. . U"occellmseA Ch UN ue saxatilis. 4c. scopulorum Ach. .. 5... . .. SCORLEG ACA E ses CX WOYATRUTETTOS JN) ts a dep TORT ONG SCHUPOSA LS PTENP. s s sre ess = albissima. Ach.. . . . . , . solenaria. "NON. sess speeinsar/ ích EAE cote = leucomelas. Eschw. . . . . . CROIENT ONE — aipolia. Fr, —— hispida: Kr Er SS subfüsea d AI o CL MS tenella. Ach DATA AC. denos seri — scortea. Ach. iriptophyliaaBre e CENE DELSA SAC 2 a Lco S nitida Montag EEE Patellaria atro-alba. Duby. . . . ... .... PELTIGERA. Hoffm. DadiasHoffm- LE NE Jenrueinea-HOHN- E Jlavovirescens. Hoffm. . . . . .. scruposa.Hoffm.. .. -.. -... subfusca. Moffm. .. canna: Hom me $t Levigata DU EE (205) | 94 PELTIGERA resupinata, levigata. Fr. . . . .. 114 PEREBSARIA. DG AENEIS rs 198 — communis DG ees s t 1129 PEZIZA. Dt VESPERE. s. 115 —.uriula. Liane X Ss uns 4b. =. badia. Pers. 45. ERA). 110 — Catinuss Holmsk. S X RE 108 —" eoctineaz Jacqe 22. RE NCIS Jb. —. epidendryasPers. -(2- 23 MEE 109 — lycoperdowes DG... EE 110 — P patellariaze Pers-2 ON NI EE Ib. —vesieulosas Bull: MES T NEC Ib. PRALLUSL MICA, 43 WV SEEN 412 — canariensis. Montag. . .. . . . . .. 94 — "esculentus-AEinnz d 2720299420: «e 115 Philonotisirigida Bride I 100 PHYGE/E: Ey3:. RE CON Ib PHELEDEREACEUE En NME 99 PRYLEERIUM: Pre x P CUTE 96 — Juglandis:- s Kr NS EE 108 — "VAS UE TA 245/504 ae à PET es Lo 112 Physcia chrysophthalma. DC. ......... Ib. — earum AS RS Ib. mg cone te PES 102 — Jlapzcans-* DG REPE 109 — graxuiteaXdB RED: 100 — gurfurocea- DORE 109 — leucomelas. Michx. . . . . . . .. 108 — polymorpha.BC- |... 2... 116 — «:Prunastri DNO NE Ib. — scopulorum. DC. . . . . . . . .. 97 — squarrosa. DC... . ... 412 — DOS DENT eS s CU. 111 PHYSCOMITRIUM EZ EN CO PEU 119 — CULVISELUM P ridi s. es Ib. — pyriforme. Zrid. . . . . .. : 16. Pilotrichum pennatum. P. B. . . . . . .. x 115 Elacodiumieléqan SD GT s 412 — aus enssa D DA o rr 109 ES plumbeum. Hook. . . . . . .. Ib. PLAGIOGHASMA. Lehm.et Lind. . . . . Dee 121 — Aitonia. Lind.et Nees. . . . . 97 PLAGIOCHILA. Montag. et Nees. . . . . . . .. 95 — curta. S MepVOT EE 80 | — Javanica. M. et. OR NN" 81 — spinulosa- Mt eV Ib. E undulata- Met TEE 195 Platisma armatum. Hoffn. .......... 115 — Cornu Dame. Hoffm. . . .... 499 — erocatum. Hoffms- ; .. .- s Ib. — denudatum. Hoffm. . ...... 116 — duri Holm. cl 115 — frazineum» Hoffm- E 105 == perforatum. Hoffm. . ..... 5 104 Platoma multifidum. Schousb. . . ...... 103 PLOCAMIOM. LAC e der RENE : 96 111 99 L PLOCAMIUM coccineum. Zyngb. . : . . . . . . 152 — plumosum. Lamx. . . . . . . . .. 162 Pogonatum aloides. P.B.. .......... 25 — "Anum-P: Dr. ERN de 26 — urnigerum. P. B. ... . . . . . . . . 25 Polla ligulata. Brid. . . . . . . . . . - . . .. 52 Polyides Griffithsiæ. Gall. . . . - . . . . .. 160 POLFPLORETNErR CERN e aeo 74 POLYPORUS: Pr CT NE 75 — australis S Hr RN 76 — lucidus-2Aey ss E Uni d — CAP ECCIU BREUI DE DEO TE Ib — versicolon Pr Er - 2e 76 POIYSACCUM DORE CE RE 86 — tinctorium. Montag. . . . . .. 87 POLYSIPHONIA. VGTEU. i-us IR ANNE UE 169 — fruticulosa. Spreng. . . . . . . 170 — fucoides. Gtev.i e a sss 170 — furcellata Haro c ees 172 — myriococea. Montag. . . . .. 170 — nigrescens. Zare. . . . . . .. Ib. — nutans. Montag. . . . . . . . 174 — pulvinata. Spreng. . . . . . .. 172 — . secunda, adunca. Montag. . . . 4b. — Strieta GTV AR IEEE CL. Ib. = — pumila. Zonnem.. .. Ib. BOLYTRICHEZ Ann d Yers res 95 POLYTERICHOM. DIR > Ib. — aloides HEgZvo ES es ers 25 — arboreum. FI. Dan. . . . . .. 40 o commune. ZJedw. 25 — commune. «. Linn. . . . . .. 24 - E PALIN EL ux 1b — — vin p Ib — DicksoniQuene1# RR 26 _ juniperinum. J7dld. . . . . .. 24 — nannm-uscAhrebs ee. ee cn 26 — piliferum: Sehreb. ... ss. 24 — subrotundum. Curt... . . . . 26 — urnigerum. Linn. . . . . . .. 25 PONRANpER USA ACER a. 126 PorophonapentuS AMENER PE Ib. Dott minutula peus E EN I 45 — pyriformzs; Ehrhz cs rss $4 DSL PCA ORNE EE 114 — deciprens Holm: 0:0. 1- 9» 194 — LA DAC AA) CNE e Un 191 PTERIGYNANDRUM. Hedw. ........... 21 — filiforme. Hedw. . . .. . 1b. — gracile. Hedw. . . . . .. 1b. — mutabile. Brid. . . . . .. 17 — SmüulidBrdo Lu... 19 — striatum. Duby.. « . . .…. 47 Pterogonium cespitosum. E. B. ........ 91 — Jiliforme. Schwegr. . . . . Ib. — gracile. Swartz. . , . .. 22 ( 206 ). Pterogonium Smithii. Swartz. . . .. .. . .. — striatum.Schwegr. . . . . EUREN A7 ES oO Ce 9.9. 9 O57 5 CIE — plumosa- dm. 2-2 CE PrycHOMPPRIUM PEL — 5 c SEE — nigricans. B: et. Se e. s — polyphyllum. Z.et $.. . . . BuccINIDvw Hense IE — Atropæ. Montag. — Gentaurec ADO RER NN — compositarum. Schlecht, . . . . .. — pseudo -sphæria. Montag. . . . .. BOLYTHRINGIUM ze ger — AUTO EM EL c EE Pulmonaria herbacea. Hoffn. ... ...... — reticulata. Hoffm — verrucosa. Hoffm PYRENOMYGEDES- Pr EE re Racomitrium polyphyllum. Brid. . . . .... IBADUEA. Dumont ET ES D COMPIANAtA DAMON EE TS d a EN LESS ODISSE D COS — CAUCASE Pr. ode E canaliculata. Fr. . . . . . . — c fraxinea. Fr. — decipiens. Montag... . . . . . . . — fasligiata, calicaris. Ach LS TGXIEa. Ach Se eM Se — pollinaria. 4ch phycoides. Montag. — polymorpha cA vulcania. Montag- — scopulorum. 4ch cornuata. Ach. . . . . . . — — spinulosa. Delise. . . » . . M — subulatas. + . . . . . . — Webbii.Montag. . . - . . . . . .. BEBOULPIA Rañde Ce = hemisphærica. Raddi. ....... pus. E macropoda. Montag. + - Rhizocarpon confervoides. DC. . . . . . . .. RHIZOPOGON Pr EN CR CCE = albus? Fr. . . d RHODOMELA o n EC — australasica. Montag. — pinastroides. Ag. episcopalis. Montag.- «+ . . . — tunctaria- By ee esito Rhodonema elegans. Martens. . . . . . ... RHODYMENIA. Grev. — palmatasfGree- c. EE IWiteeiuxs AH JG RENE CC CCE CII AIS DR OT. 72. cc Me CUIR AUTO me CRC ICI ILET A WIDE. C ee L-uglaucn. y Schmiede EEE - ( 207 ) à Spharococcus m 3j COUR EIC 9 = _ 4. RiccrA lamellosa. Aaddi.. ......... 67 159 —— minimas /27272- 0:94:99 0:0 - 9 « » 8 «0 «d. 66 — corneus CNT AE.L.N.) - . . . 458 -— papillosa. MOLIS E MOS Aen ets Ib. — coronopifolius. Ag. . . . . . .. Ib. — QMOsarocarpadBIschu RUN sexe 1 Jb — durus. ABLE ee rs 160 RICOIESENURbUES S Tm CRUS 65 E Griffthsie. Ag. . . . . . . . .. Ib. BREVULARIA07/5 09-0. Use MI LE dyes 190 -- musciormuisciAo EE. 161 ——Pbxatrace AOL. e. oss eee Sis ome Sees Ib. z pedicellatus Ag. E 165 — cerebrina: Montag. d. Ib. — ustulatus. Ag. s T E RE 160 — Remtspharica-s Br EN EEE Ib. SPHÆROPHORE Æ Bp Pe EE 194 — monticulosa. Montag. . . . . . .. 191 SPHZROPHORON- PTS ue c Me Ib. — mulüfida.Both. .. NU. 159 — coralloides-MPers #25. Ib. — tubertformts-dE- Bauen Euro) -— globif erus mis 125 ROGGELTA ACHETE EE 101 Sphagnum arboreum. Linn. . . ........ 14 AN ZE po sut om 6 5 Ib. Spirogyra nitida. Link NE 2 90-0: 8 187 — — hypomecha. Ach. . . . 102 Spongia vermicularis. Scop. . ......... 185 — BU füciformis mc e MM Ib. Spongodium adherens. Lenorm. . . ...,... Ib. HymipHERA do D 5 Go gb lt 152 — dichotomum. Lamx ...... Ib. — txetoria- de: v Ib. SPOROZRIGHUM: Tee RC $$ SARGASSUM- N49 E EU 159 — flavissimum, Zink. . . 16. — comosum. Montag. . . .. . .. 155 SPYRIDIA, HAnU. Eee CN RU 174 — Desfontainesi. Ag. . . . . . ... Ib. — filamentosa. Hare. . . . .. . . .. Ib. c diversifolium- cgo M 153 Squamaria centrifuga. Hoffm. . . .. 410 -- — angustifolium. . . . . . 154 — Crasso DN i ETE 114 — — latifolium- - 9» 9» 1b. — eleganse Hook a E Ib. c fissifolium-425 END 159 — fulgens Hook EE Ib. — IEEE MURCIA Ib. STEMONITIS:q Gicd PETS 87 SCHIZOPHYLLUM. Fr. . . . 74 — fascicule Nees P EE EE — commune. Fr. Ib. — fusca Tooth e TM 87 Scyphophorus alcicornis. Hook. . . . .. 118 STEREOGÀUDON A GT-R IM 117 — cervicornis. Hook. . . . . . 119 — alpinum , botryosum. Fr. Ib. — convolutus. DC. .. . 118 — botryosums ACER EEE Ib. = digitatus, Hook. . . . . .. 120 — — vesuvianum. Ach. . . . 4b. — endiviæfolius. Hook. . . 118 — intricatum. Moris. ...... 118 — pyxidatus. DC. . .. 119 — vesuvianum. Pers. . . .. .. 117 Scytosiphon clathratus Lyngb. 481 STEREPMNNETI. SC et ee REM M TEE 76 — Filum. Ag. . 145 — lursütum- Er-- Sr A CE 77 Sedgwickia hemispherica. Bowd. . . . . .. 58 STICTA-CDelise! EE CMP IE ACTE 105 — — BISCH NE Ib. o taurdiagmdicAh- rM Ib. STPHONRE E Gnev er 182 — canariensis. BOry. MN es AZ Dole ciarum No rre Ib. x Daniecornis Ach PE Ib. — —— W'unriatar Agr eqs oi Ib. — — canariensis, AcA. Ib. = COMPIESSA END EN CT 131 zc cholomriDElSe qe I Ib. . — intestinalis) DAS SE Ib. = MnfouruiDelise2e0 cS EE 106 SOLORINA- cho te Te ee De 104 —- C'HLCIDAS LACR LS 105 — circinartotdes. Bée. . s 498 = uligimnos3- dcn DP Ib. — Despreauxii. Montag. . . .. . . . 104 0 herbacpas elec EP 107 SPHAGELAREA zy ngb. S S ee TENER 149 ——dpiumbea-belise EE Ib. — einrhosa- Ae. s CRETE 1b. — . pulmonacea. Ach. . - Ib. — pennata. Uyngb-. ..- 5. s Jb. - Sserobieulata v Ach 108 — scoparia- Eyngb. LL... vs Ib. STIGTIS PES E 81 Spheria digitata. Fl. Dan. . . . . . .. . ... $2 nivea PERS EE DR LR PET ae Ib. — vfaitacea (SCORE 195 SITILOPHORÁ Ag: NR, EI 144 — polymorpha. Pers, . . . . .... 82 — clathrata; Ao: CEE e ID: — rufa. Pers. . . NU cie hs E15 — Sinuosa. dg: Se E Ib. -— irifoli- EE. 6 a lcm Ib. STRIATELLA. 719g; "PDC 192 Sphærococcus cartilagineus. Ag, . ..... 158 — areuata. dp; T; e re "EE 7/3 "1 » * * E ( 208) - TanGloNIA. Mich. + 2. e UN 63 | ULVA uvoides Bory. . ......... 205099486 — hypophylla. Zim... ....... Ib. UDI2AUEZE Abamx.,- VINS ELS — Michel. Gorda. MN NE Ib. UM BIEIGARTA Ho fn USE EUIS REED Thelephora hirsuta. Wild. .......... 77 — depressa, pellita. Schær. , . . 124 =: reflexa DON mA. EURE Ib. = pellita. DC. . 1. RENAN Thelotrema pertusum. Ach. . . . . ...... 196 | — polyrrhizos. Stenh. . . . . . Ib. Thesanomitrium flexuosum, B nigroviride. Arn. 57 — pustulata. Hoffm. . . . . . .. 195 RORTUL A RACOR AR NIET PRE PRE 35 — vellea SE rA cues s AER — ChlorOn0t0s Pr 7-0 EN 56 — NH ORNE LUS : lt. P: — diaphanaw rra E Ib. Unceolarta/calcarea- e AD RE Mee 1. 0446 — membranifolia. Hook. . . .. ... Ib. -— contorta. Hoffm, . . . . .. 3. UE — muralis*Hedop PEN ONE TD. — gypsucea- Noches CC CUT. — vevoluta, 8 Hornschuchiana. . . . . 55. — opegraphoides. DC. . . , . . 4b. — Squarrosa. Viris CN UE Ib. bi — ScnHposq ACD RER ER RD, TORTUDEZÆ Hook TTC Le | — — albissima. Ach. . . . 4b. T'remella sduricula- NN 0-5 NS 78 UREDO.. Pers. 72 120 420 URSSCRTERQUST S 0 — "H uricula Jud PerS- A - EN CNE Ib 4 dnemonis. PETS ed E Me PR RE RO — Hoff anms UNE CM PME 190 E RErankenie. Montag LENS 00 — hemispherica. Linn. . . . . . . .. 4b. "tris. Duby- SRE SEE lig — INoStoc-ALinn a ene Trete OA) — — Asphodeli. Montag. . . . .. . . Ib. -— VENTUCOS LATINE. e ses 192 Lr Kleinie: Montag: NN RON MRENMEROHTIA Sd 0 NU MT Cl 188 -—umicrocelis.; Montag EUR PRO — pulchella-eZ9 EEE 189 PODIUM On LAB OT T OC B dads 90 Wiriohia nuda SOWerb- 0-959-299-3254 9 9 39 — Ranuneulacearum. DC... .. EM eo ON "iRIGHOSTOMEM LEA ER UNE ENS 44 RCI BONNE PRE des B — Barbula. Schwegr.. . . . . .. Ib. Bos PPers.-- 5 utr D debere 71722 — barbuloides. Brid. . . . .. .. Ib. AROUND ET ME CT TD: — brachydontium. Müll. . . . .. Ib. CSN AT NT LEM pc tq om. 95 — mutabilez nuch. c. 1 E Ib. E-Marmoulata- atta CT UE Jb — polyphyllum. Schwegr. . . .. 43 — aurantiaco-atra. Brousson. . . . . . .. 95 — GO RTE DE TEE e Jb. CE VERMES LOIN 37 OC OT CUN NERONE UE 95 Ulota ons PE MBA EN DRE CORO C OE S 40 — = ANHICUAA NACRE CE CU Ne Ib UTA: ode 3 v RM a MH ESS (180 E = DOUANES NE OP ROUES 94 — atomaria. Woodw. . . A 146 -—drceratira. dich. uox eoe La 95 — compressa. Linn. . so OR 184 zudaes ms a d. n.s a d iud asc 94 acris AD CE NET SIT aU e aeuo Er — jubata. Hoffm. . . ^. « Ib. — dichotoma. Huds. . . . . . ..-. . . .. 448 — plicata. Hoffm. Me ak EET. Ib. —B2»dtegtumia s ENNEMI UR S OMS AO OA Tite NOR EET Ib. —. üntestinalis. Linn... . «MEE... 184 NON AT AR ENS Lr se CNET RS *. 182 — — Borispa. Ag. ES (|. . Ib. — egagropila- ig. 1-1 EE Ib. —*Eactuca: Bin UE D UL Ub. Ferrucaria contorta. Hoffn. . ......... 116 — latissima. Ag. . . . . s ARMS e en RD: WEISSIA Ted op AE ES ETE s 1988 —"irgulata- d. 2 3 M E PENA cs 150 — affinis. Hook. et Tayl... . .. ... 59 —/:JNVostoc.; DG. s. € 1 2 MAT ee 190 — . microdonta. Hedw... "1... Ib. —P"5npaimata. Det 0400 REDE RT. eEPHN — Templetoni. Hook. et Tayl. . . . . 50 — Upolypodioides. DG: 51: EE omm AS A OEIL ETES NEC 39 — Wprolifera DC VE oet YER ee 79 z VITIQUIA MICTOAUS. rid. 0 0. TE. = WramulosanE, B. . MN MEME A8 VXGNEMAS So UL PER LEA LUE à EI oss BE, —"epens.*Glem.. Je. MP ced = nitum dece ca CUS e «db. — OPHBOSAA EQ Ne sen d eI TE Ne OBS ERE Zonaria dichotoma. Ag. . ........... 145 OT AD ES EN EN ES QV v 446 Hd AV AG T TRU 146 —SIBEOSQ OUI. sot. ee debre d RL 4144 -— VREanrs NS ENS ce ERR 145 zs stellatas Nlis m TETE I A. 180 roe M PU TOUS RENE T LR 147 —: tomentosa. DO MELUN. zu UUEVOSA Suhr.,-. «t aae see s 145 wr! Wncinatas MONT... 0. ERSTER TEROED: CT AVOIR Mg. «orti va EU DEN Ib. FIN. is ^ T Muscinæ. 700 ja Q0 90050 0 305907 70 00 9500 0090050 09 0050 0° 0950 20050000 EU Mies" i ric Chape V. doin ts SSSR — —M À - Ze TA - WE = m LEA Ó Botanique. | Muscinæ. | | Tab5 MU t onm b. D Tab.4. Fungi. Botanique. 2771 PB uen. Ma x A "m RM m rs D ) een ' - espreanx pinx! Tmp.de Lemercier Benard et C . | ET E Botanique . Tienes Tab 5 CZ : f o rum v. MP eo. mr Á Cpu. PU TAN. a een] Lp I PLI 4 P A . Z Decpréanx pinx! Imp de Lemercier, Benard et C A. Riocreux lith . Botanique. Lichenes. Tab.6. 4 (I PpPerBHMS canaitersts . I. @. V Jrerugen e Mo. ALES dechire gg 6 + * pna a Webb AN ne CO AMC. 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