R D & W 2003 7 4 (l L Agathe LA : De ru. a lle -ù le “pe à D li FEU 221% 1 ue 2 32 F2. ER Ie J he ÿ MATE: 40 ['Aetunre a J n & /8S3 “ 45 ne “ s, /838 = q# Dr sa = de "TINRLE OR 4 De Ha) sie | “4/9 /5742 | 7euz- D ru A7 MAT, pe | mo _ ie 2 /F4 7 Var EC Vol WT Jde D -2/857 “xm7 /46$. M7.) /0C/. “XPIT … SEE. D DST SU LATTES LEE 7 D 7 | es 4004 VOTE à sf /875. D //7 7. Le J87 €. PLLLE SES: LL /88 4, /E88cy | BRITISH MUSEUM (NATURAL HISTORY),} Telephone : CROMWELL Roap, WESTERN 7118 & 7119. Loxpox: S.W. l'elegrams : NATHISMUS, LONDON, SERISME BALPORE ANNUBE Par 9. Julien Desjardins, x cRÉTAIRE et l’un des membres fondateurs de cette Société ; membre honoraire de l’Institution litté- ‘raire et scientifique du Cap de Bonne Espérance et de la Société Asiatique de Caleutta; correspondant e l’ancienne Société d'Histoire naturelle de Paris, _ du Muséum Royal d'Histoire naturelle de la même _ Capitale, de la Société de Médecine et de Physique de Calcutta, et de la Société zoologique de Londres. K PrtLous, TE AMCaurie. 5 oo 0 1835. F0 Le Ptit es de k LE # a n +350 2200 ss 1S02090S2020S0S< o à sHttÈNE 4 4 RAPPORT ANNUEL SUR LES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE -_ DE L'ILE MAURICE, LU A LA SIXIÈME SÉANCE ANNIVERSAIRE, LE LUNDI, 24 AOUT 1835, SECRÉTAIRE ET LUN DES MEMBRES FONDATEURS. Le rapport que j'ai l'honneur de soumettre à la …_ société, sur les travaux te i année qui vient de s'écou- …. Jeret que d'après les règlemens, le Secrétaire est (EU de présenter tous les ün, fera connaître que si ja societé ” n’a pas dans cette périede fait des pas immenses, üU moius, elle n’a pas rétrogradé ; eile n’est pas même restée stationnaire. Le digne président qui est à sa tête depuis deux ans, et qu’une maladie qui a failli l'enlever, retient en ce moment éloigné de nous, n’a cessé de lui donner son attention et de l’eacourager de toutes manières, e{ une grande partie des membres qui la composent, jatoux - de suivre son exemple et d'imiter en quelque sorte ce _ zèle qui le distingue si éminemment, ont voulu aussi rouver aux différens corps savane d'outremer, que le u sacré existe toujours à Maurice. Les efforts qu'ils __ ont fait, comme en le verra dans la suite de ce rap- _ , port, leur mériteront encore leg éloges des Socié és . savantes auxquelles ils appartiennent, et de plusieurs + } autres depuis long-temps en rélation avec nous, cb #” (4) comme aussi de quelques unes que nous pouvons pous glorifier d’avoir ajouté pendant cette dernière awnée à cette liste de correspondance si flatteuse. C'est avec la persuasion et l’intime conviction que la société a encore rempli ses engagemens cette année que j'ose offrir ce sixième rapport, à son Patron et Protecteur.à son digne Président, à tous ses membres et j'ajouterai aussi au public de Maurice ; réclamant toutefois de nouveau l’indulgence de chacun. Les Arabes, dit-on, défendaient de faire l’éloge de Saadi (1) pensant que rien de ce qu’on pourrait en dire ne devait être digne de ce divin poète. Je me con- formerai en quelques points à l’arrêt de ce peuple, jadis si savant et si riche de fictions, et je me bornerai à vous rappeler, messieurs, que c’est à pareil jour, il y a six ans, que réunis pour la première fois chez le fondateur de la société, feu CHARLES TELFAIR, dont le portrait orne maintenant notre salle, nous célé- brions d’une manière vraiment intéressante, et tout-à- fait nouvelle pour nos ciimats, l’anniversaire de la naissance de Cuvier, le génie le plus extraordinaire dont l’espèce humaine puisse s’énorgueillir. Cuvier dont les vastes connaissances, la pénétration et la faci- lité à tout apprendre n’ont jamais été égalées. Cuvier, à qui la nature avait accordé la puissance de tout re- tenir dans sa mémoire et de ne rien oublier de ce qu'il avait vu ou appris une seule fois. Un pareil génie, s'il eut vécu dans d’autres temps, eut été considéré comme un être surnaturel, puisqu'il était en quelque sorte «polyglotte et qu’il pouvait parler de tout et dans tou- tes 11 langues. Dans les moindres choses comme dans les ouvrages les plus savans, dans le sein de sa famille, (1) Roujoux, Essai d’une histoire des révolutions arrivées dans les sciences et les b'aux arts Paris,3 volumes in 8, 1811,t. 11, p. 11. Saadi, surnommé Je divin, naquit vers la fin du 12me. siècle, à Schiraz, en Perse. On con- paît et on a traduit dans les langues de l’Europe ses deux principaux poëmes Le Gulistan ou le Jardin des Fleurs, et le Bostan on le Jardin des Fruits. 1\ avait été esclave et à vécu plus de cent ans, Voyez Biblioth. Oientale, par Dherbelot. ; À 103 comme à la Pairie, au Conseil d'Etat, à l'Université, à l’Institut, et dans cent autres endroits où toujours il se plaçait au premier rang, ses paroles et ses écrits renfermaient les trois qualités exigées par Aristote pour atteindre la perfection : “ 11 disait tout ce qu’il ‘6 faut, le disait il f isai ; it comme il faut et ne disait que cé # qu'il faut. (L)” - Cent etune plumes ont déjà tracé l’éloge de cesavant | et cependant que de choses il reste encore à dire sur …. Cuvirn. Des écrivains de toutes les nations civilisées …_ ont chanté ses louanges de son vivant et après sa mort; les muses éplorées ont fait vibrer en son hon- -neur les cordes de la lyre (2). La sculpture et la pein- ture ont fait revivre ses traits que la gravure et la lithographie ont multipliés à l'infini, ainsi que l'art numismatique. Dans sa ville natale, (3) dans la Capi- {ale qu'il a illustrée, on lui a élevé des monumens en bronze (4). Le: plus illustres (5) de même que ceux ‘qui débutent dans la carrière littéraire (6) ont voulu jeter quelques fleurs sur sa tombe, et c’est moins pour le rendre célèbre, que pour le devenir eux - mêmes, ‘que beaucoup d’autres pavégyristes ont cherché à ES x (1) Barthelemy. Voyage du. jeune Anacharsis, ch..26, t. 1, p.468 des ÿ Œuvres complètes Paris, 4 vol in-8, 1821, Aristote, dont Cuvier con- maissait si bien Ya langue et les écrits, qu’il à si bien commentés, peut Jui être compare seus plus d’un rapport. Il a terminé comme hi ses jours dans sa 63me. année : l'année climatérique... .. Aristot. de Mor. lib. 2, cap. 5, p. 22, id. de Rhét. lib. 3, cap. 1, p. 588, Ed. de Duval, Paris, 1629, 2 volumes. (2) Delille, Byron, Gæthe, Arnault. L © (8) est né à Montbelliard dans le département du Doubs, le 24 Août # 1769, $a statue a été placée sur Ja place principale de cette petite ville, vis-à-vis sa maison. dial é f (4) Hyena trois à Paris, savoir : à V’Institut , au Père Lachaise et au Muséum d'Histoire Naturelle. (5) Arago, Audouin, PDervaux, Dupin, Geffroy St-Hilaire, Guérin, Æccrerrs, Jouy, Lacretelle, Montalivet, Naudet, Pasquier, Pariset, Villemain, -Waïckenaër, et les pasteurs Gaëp et Marrou. (6) Voyez son Eloge par Mademoiselle Pillard, âgée de 16 ans, in-8 de 100 pages, si | Sun (6) s'élever jusqu’à lui, comme ces voyagèurs qui aiment à graver leurs noms sur les monumens les plus dura- bles ou sur les sommets les plus inaccessibles. Mais quel monument peut être comparé à la gloire de Cuvier, gloire qui d’un pôle à l’autre remplit le globe, et qui, j'aime à le croire, s’elève déjà jusques dans les myriades de mondes qui composent l’immen- sité de l’univers, et que doivent habiter les justes. Telle est du moins la conséquence toute simple que doit tirer celui qui a médité les ‘ouvrages et le caractère de Cuvier. L’essence on l'esprit qui animait ce cerveau presque double de celui du commun des hommes, et si remarquable par ses nombreuses circonvolu- tions (1), ne peut pas s’être anéanti avec ce qu’il avait de mortel, de terrestre. Oui! Cuvier est immortel, et notre consolation est grande de pouvoir penser que son génie plane encore sur ce monde, sur ces races perdues, et qu’il a comme par magie, fait surgir des entrailles du globe. C’est ainsi que pensait Cuvier luismême, lorsqu'adressant aux restes inanimés de son - Hlustre col'èzue Delambre, ses touchans et éternels adieux, il dit tes paroles remarqu:bles : Que ce ciel . # dont vous avez célébré les merveilles vous reçoive “ comme le méritèrent vos vertus et que pour der- nière récompense il vous révèle aujourd’hui, s’il en est encore, ceux de ses secrets que vous n’aviez pas pu pénétrer ?’ (2). De Cuvier à notre société la distance est grande ! Mais puisque ce grand homme n’avait pas cru déroger en s'intéressant à nous et en nous gratifiant de plu- sieurs de ses ouvrages, disons que par cela même qu'il n’est plus, les travaux de notre Société ont été ra- lentis. Oui! il n’est que trop vrai, depuis que le destin a tranché des jours si précieux; des jours si (o, Li pesait dit-on sept livres et demie (Teulere, Mém. sur l’anémalité 1833. 7, ) Darro eori horrvme œoulle be)Tarne-rieger 27272p] Li C2 {2) Cuvier, Recueil des Eloges historiques, ILE, 447. Paris, 3 volumes in-8, 1827. : CT) Î À à À … pleins, la science n’est plus cultivée avec le mêine zèle, … Je ne dis pas seulement sur notre petit rocher, mais … . aussi dans la plupart des sociétés qu’il daignait ençou- - : rager de ses conseils et enrichir de ses ouvrages. S Puisque nous pouvons nous glorifier de posséder … : quelques-uns de ces trésors, soyons, messieurs, plus … . que jamais soigneux des ouvrages que notre société ti ossède et qui contiennent des dédicaces écrites de LE main de Cuvier (1). En ce jour solennel, je prends l’engagement de dé- poser dans le sein de la société, comme une relique précieuse, les lettres autographes que j'ai reçues de …._ ce grand homme, et quelques cheveux qui ornaient …._ cette tête si belle, et si remarquable dont le buste que voici n'offre qu'une bien faible idée (2). Oui, messieurs, je les destine ‘un jour à la société, cu qe célèbre tous les ans l'anniversaire de la naissance …_ de Cuvier, et qui est la première et la seule, comme je l’ai dit dans une autre circonstance, qui s'occupe ; _ spécialement des sciences naturelles dans cette portion u globe. + x 00 . Les réglemens portant, qu’un bureau sera élu tous …. les ans, à la majorité des suffrages, et que les mêmes + membr?s qui le composaient précédemment, pourront … être réélus, la société, après le dépouillement d’un “ Liscrutin, fait à la dernière séance générale, et en A + , (1) Dans une lettre datee du Jardin du Roi 30 Juin 1830. M. Cuvier * m'écrivait: voiri ‘* la nouvelle édition de man Régne Animal, que je vous — “prie de vouloir bien agréer, si par hasard vous l’aviez déjà, je vous “ prierais de l’offrir en mon nom à votre société, comme un hommage de # mes sentimens ; je désirerais savoir quels sont ceux de mes onyräges qui # “.yous manquent..... ..: Je m'empresserai de vous les adresser, ” Quoique la mort de ce grand homme nous ait privés de recevoir tons ses ouvrages directement de lui, nous possédons aujourd’hui. parmi plasieurs d’entre nous la presque totalité de ses écrits. (2) Buste que M, Cuvier a fait modeler exprès pour uotre saciété lors - qu'il a appris que nous lui rendions à Maurice un pareil hommage tous ken ans, au jour anniversäire de sa naissance, a £ "ou \ (8) présence de l'honorable patron et protecteur, Sir Vizciam NicoLAy, a vu proclamer les noms des dignitaires qui le composaient déjà et qui sent encore en ce moment à sa tête. En donnant la liste suivante de ces personnes, c’est annoncer qu’elles ont mérité presque en totalité les suffrages de leurs col'ègues : Président, Son Honneur Enwi, B. BLAcxEuRN. Vice-Président, Jacques DELIssE. Vice-Président, WencesLas Boyer. Secrétaire, JULIEN DE:3 ARDINS. Vice-Secrétaire, Louis Bourton. Archiviste, AuGustre Drouin. Trésorier, Cozzer Burry. Depuis notre dernière solennité, ou pour parler plus exactement, depuis le mois d’Août de l’année assée, notre société s’est accrue de”nouveaux mem- Le savoir : M. Desnovers, médecin, membre de plusieurs sociétés savantes. M. Bougée, avocat, membre de plusieurs sociétés savantes. GzorGe PAGE, E:q", médecin de l'artillerie royale. M. CHéry LiéNARD. Ce qui porte le nombre des membres résidans à quarante-quatre ; mais dans ce nombre il y en a huit qui sont absens du pays. - Le nombre des Correspondans qui était de cinquante est aujourd’hui porté à soixante-et-un. Voici les nouveaux membres que noûs avons ajoutés à notre liste : M. F.Bezvrer Beaumonr, cultivateur à Bourbon. M. R. ANGLES, à Paris. (9) M. J. L. Laporte, à Bordeaux. M. J. G. A. P. Moure, D. M. P. à Bordeaux. Dans le courant de cette année la société a procédé à la nomination de quelques membres honoraires. Les trois ravans qu'elle a choisis et qui doivent avoir reçu depuis quelque temps les dip ômes que le secrétaire s’est empres-é de leur expédier, ne laisseront pas de donner un lustre nouveau à notre institution. Ils sont pour ainsi dire les premiers dans leurs spécialités et dans les vilies qu’ils habitent ; les nommer, c’est assez les faire connaître. Ce sont : M. E. GErorrroy S'.-HiLAiRE, à Paris. M. P. A. DecanpoLeer, à Gerève. M. N. Wazricu, à Calcutta. Les savans correspondans que nous avons à Lon- dres, et la présence dans ceite métropole de l’'Hoxo- RABLE Sir CHARLES CoLviLLe, notre ancien Patron, et de son digne ami, SIR ALFXANDER JOHNSTON, nous ont fait retarder jusqu'à ce moment d’y envoyer de semblables diplômes ; mais ce retard ne doit pas nous être imputé en mauvaise part. Ces deux hommes gé- néreux font si essentiellement partieæe notre société, ils l'encouragent si noblement, par les envois qu’ils font à chaque occasion, et par l'intérêt qu’ils nous por- tent Ris la position si favorable où ils se trouvent placés, que de fait, nous les considérions depuis l'ori- gine, comme de vrais. membres honoraires. La suite des Transactions de la Société Royale Asia- tique nous est parvenue par l'entremise de notre col- lègue l'Honoragre G. F. Dick, Secrétaire colonial, etj nous avons reçu de cette Société des lettres qui nous ont appris que nos trois premiers Rapports avaient été favorablement accueillis. Le quatrième et le cinquième expédiés à différentes époques doivent aujourd'hui être sous les yeux des chefs de cette Ins- tiution. 2 Jen 2 (10) Sir CHarzes CoLviLie flatté de l’heüreuse dédi- cace de M. W. Boyer, vient d'envoyer à Ja Société, le quatre-vingt-dix-neuvième Numéro du Botanical Magazine de Curtis et Hooker (VIT pl. 3,525, 3,326) où se trouve représenté le Colrillea Racemosa, avec tous les détails scientifiques, d’après le beau dessin envoyé en Angleterre par M. Boyer, ainsi que la description. Un témoignage si touchant et si flatteur du sôuvenir que l’ancien Pätrof conserve pour notre institut ion restera profondément ‘dans hôs cœurs. Messieurs les Professeurs ét Administrateurs du Muséum d'Histoire naturelle de Paris nous ont aussi fait l'honneur de nous écrire pour nous accusèer récep- tion des trois premiers Rapports sur les travaux de la Société, comme aussi de quelques extraits des pièces lues parmi nous. es deux Rapports qui oùt suivi, expédiés peu après leur lecture, témergneront de non- veau à ce corps si distingué, que les corresponüans qu'ils ont à Maurice, sont plus jaloux que jamäis de mériter leurs suffrages. .… La Société Asjatique de Calcutta, toujours empressée de faire jouir de ses découvertes les sociétés qui font avec elle des échange-, quelque faibles qu'ils soient, noûs a fait parvenir la suite de l’intéressant journal qu’elle publie tous les mois, ainsi que le Dictionnaire et la grammaire de la langue Thibétaine, composés par le philologue hongrois Cosmo de Kosros et publiés aux frais de cette Société, si riche sous tant de rapports. Un savant membre de cette Société; M. Cracroft, qui n’a fait qu'un frè -court séjour dans notre île, il y a quelques moï:, avait été chargé de ce dernier envoi, et nous lui devons des reñercimens pour la manière désintéres ée et toute gracieuse qu'il æ mise à s'acquitter de sa éommission. Cette Société possède aujourd’hui nos quatre premiérs Rapports et il n’a pas tenu à nous que Je cinquième ne soit CH) aussi dans ses archives, avec beaucoup d'autres pièces qu'elle a bien voulu recevoir. L'Insliturion Littéraire et Scientifique du Cap de Bonne Espérance, la première Société qui soit entrée eu relation avec nous, n'a pas discontinué non plus de nons être favorable. Les numéros du journal qu'elle publie nous parviennent toujours, soit par la Société mêm®, soit par notre correspondaut Je Docteur A, SmiTH, savant Zoologiste dont le nom vient chaque année se placer d’une manière si honorable dans nos Rapports. Nous venons d’apurendre par des lettres de MM. Juzes et EnouarD VERREAUX qui sont aussi nos correspondans au Cap, que cet intrépide explora- teur est de nouveau occupé à poursuivre son entre- prise dans l'intérieur de l'Afrique et que déjà ses peines sont récompensées par les découvertes qu'il fait chaque jour. Nous avons reçu de M. J. C. Case, secrétaire honporâire du comité chargé des affaires de l'association pour l'exploration du Cap,un Rapport abrégé des premières tentatives de noire col'ègue SmiTu. M. VerREAux nous a f‘it parvenir tout derniè- rement le reçu du montant de la deuxième action que la Société a prise pour cette expédition Nous som- mes en retard de beaucoup pour la première dont le montant avait été expédié bien avant, par une maison de commerce de Maurice. . La Société zoologique de Londres vient encore s’of- _ frir parmi celles qui nous donnent quelques marques d'intérêt. Ses Proceedings ont de nouveau parlé de nous, et le premier volume des magnifiques Transac- tions qu’elle publie depuis peu, et qui nous a été en- voyé, nous a mis à même de pouvoir apprécier les belles planches et les savans mémoires qui s’y trouvent et aussi d’y rencontrer des citations qui intéressent notre Société. Deux autres Sociétés établies en France, viennent (12) tout récemment de nous faire des offres d'échange, ou pour mieux dire, elles ont répoidu à celles que nous leur avions faites depuis long-temps. L'une qui depuis peu d'années a pris une nouvelle direction, qui a établi ses statuts sur des bases plus larges, la Lociété des Sciences naturelles de F'ance, n’est, pour ainsi dire, qu’une suite plus développée de la Société d Histoire naturelle de Paris, avec la- quelle nous étions si intimement liés. Elle a reçu des copies de tous nos Rapports, et même depuis sa nou- veille organisation, le quatrième lui eit parvenu, Notre collègue le savant entomologiste, M. Aupouin, à qui je l'avais adressé, l’a reçu il y a plus d'un an, et a dû le lui remettre. M. Duczos, le Vice-Pré-ident, vient de nous envoyer de la part de cette Société le premier bulletin qu’elle a publié cette année, avec la promesse de nous faire tenir fa suite de cette publication. II ya joint les réglemens et la liste des membres/des pros-Æerse pectus de monographies qu'il se propose ‘de publier i sur les différens genres de coquilles. En ceci, M. Du- clos n’est pas à son début, depuis long-temps la science des mollusques lui doit des travaux importans dans ce genre. Le désir que laisse paraître ce savant, dans la lettre flatteuse qu'il nous écrit, d'entrer plus intime- ment en correspondance avec nous, nous laisse espérer que le cinquième Rapport sur les travaux de notre Société que le Secrétaire vient de lui envoyer, ainsi que les copies des dix-sept derniers procè--verbaux de nos séances seront accueillis avec quelque indulgence. La Société Linnéenne de Bordeaux, qui compte de- puis long-temps des membres corre-pondaos dans notre Île et à Bourbon, vient enfin de nous accuser réception des procès-verbaux de nos séances, que Gene le prin- cipe nous n'avions cessé de lui envoyer, jusques au moment où l'impression n’en a plus eu lieu, et cela en duplicata pour le Président et le Secrétaire, et aussi pour les mêmes fonctionnaires de la section de Rochefort, Ces procès-verbaux, il paraîtrait, ne Jui 613) sont toutefois parvenus que dernièrement. Voyant que nous ne recevions aucune réponse, le Secrétaire eut l'heureuse idée de charger un de nos collègues, M. F. Eouron, à l’obligeance duquel nous devoss plusieurs _des pièces ostéologiques qui composent notre cabiuet, de vouloir bien remettre au Directeur si connu de cette Société, M. LaTerRADEe, un paquet contenant des tri- plicata de ces mêmes collections de procès-verbaux. Dès ce moment la Soci$té Linnéenne de Bordeaux extrê ne- ment surprise de ce qui était arrivé a accusé réception de nos envois, car bien que nous trouvions dans plu- sieurs publications, que notre Société correspondait déjà avec elle, ainsi qu’une Société Linnéenne dite des Indes séante à Maurice et présidée par une personne qui depuis peu d- tems seulement figure dans la liste de nos correspondans, nous savions tous ici, à quoi nous en tenir là dessus. L’ Ami des Champs, journal publié à Bordeaux depuis 1823 contient chaque année et même jusques à l’année dernière, des choses on ne peut plus flatteuses sur cette Société Linnéenne et ceux qui l’ont présidée à Maurice, et on la trouve encore citée avec le nom de son Prési- dent, dans l’Annuaire de la même ville, page 18535. CEA ET Les communications que j'ai eu l’honneur de faire à la dernière séance me dispensent d'entrer dans d’au- tres détails sur une circonstance aussi singulière. Je dirai seulement que des mystifications de ce genre ne doivent attirer le blâme que sur ceux qui les ont faites, et nullement sur les personnes respectables et géné- reuses que l’on induit en erreur avec tant d'assurance et durant un si grand nombre d'années. Mais félicitors-nous aujourd'hui des liaisons qui viennent de s'ouvrir entre la Société Linnéenne de Bordeaux et la Société d'Histoire naturelle de l'île Maurice ; les lettres que M. J. LAPoRTE, Secrétaire Général et M. J. G. A. P. Moure, D. M. P., autre membre non moins distingué, et les brochures que tous deux nous ont adressées, consistant en une Thèse (14) sur les âges pour le Doctorat, par ce dernier et le Rap- port sur les travaux de la Société Linnéenne de Bor- deaux, par le premier, ainsi que quelques Observaiions sur l'Histoire des Insectes, sont des preuves nouvelles et très- flatteuses pour nous, de ce besoin de commu- nication qui existe aujourd hui chez tous ceux qui s’occupent des sciences naturelles. La nomination de ces deux savans, comme corres- pondans de notre Société, dans le sein de celle de Bordeaux, ne fera que resserrer les liens qu’une fa- talité déplorable Day tenus écartés jusqu'à présent, 222 Les Késness + qui sont à Ja tête de l'Obser- valoire Royal de Greenwich, nous ont encore mis à même d'exercer notre générosité, et à peu de frais, en transmettant la suite des observations qu’ils publient, à MM. Däbadie et Lloyd qui dirigent avec tant de zèle l'observatoire de notre ville, Parmi les correspondans qui nous ont enrichis dans le courant de cette année, je citerai : 1°. M. le Baron Vox Lupwic dont les bienfaits ne se bornent pas à la seule contrée qu’il habite. Comme Pour reconncitre d’une manière particulière le com- Pliment que nous lui avions fait, de le compter parmi nos correspondans d'outre-mer, il nous a envoyé vingt Ojseaux montés avec une grande adresse et dans un état de conservation vraiment admirable, et constituant autant de genres différens et bien spécifiés dans chacun des ordres de cette classe: maisil n’est pasrestéensi beau chemin, car dans une lettre qu’il écrit à M. Bojer il nous fait offrir avec uue grace toute particulière, toutes les espèces d'oiseaux qu’il pourra se procurer au Cap, et son offre est d’autant plus belle que ces oiseaux nous parviendrajent montés si nous le désirions. 2%, M. Ricnarp, Directeur du Jardin des Plantes St-Denis, nons a adressé une caisse de plantes vivantes dont la plupart manquaient au Jardin Botanique des (15) Pamplemousses, et que nous nous sommes emprestée, d'après ses désirs, de faire tenir à hotre collègue M. J. Newman, supérintendant de ee beau Jardin. Cet envoi mérite d'autant plus nofre reconnaissance ou plutôt celle du pays, (puisque le Jardin est tout-à- fait indépendant de la Société et qu'il est entretenu par le gouvernement), que nous savons quels sont les faibles moyens laissés à la disposition de ce bon M. RicHaRD, comme on l'appelle à Bourbon. Les peines qu'il se donne pour faire venir quelque chôce dans le Järdin qui lui est confié, sont connues de tous dans cette possession française. L'eab, si néces*aire pour la culture des plantes, lui manque une partie dè l’année. Les nombreux voyages que lui fait faire le gouverne- ment et qui durent quelquefois un mois, dans les loca- htés les plus difficiles de l'île niontagneusé êt volca- nique de Bourbon, lui enlèvent encore une grandé partie de son temps et le peu d'émolumens qu'il reçoit, êt cependant M. Ricnanrp n'a jamais su refuser des plantés quand on s’adrese à lui. 3°M.Jures Goupor voyageur du muséum d'Histoire Naturelle de Paris et membre corréspondant de notre Société, qui exécute en cé moment un quatrième voyagé _én Afrique, nous a fait parvenir réccmiment deux boîtes d'inséctes et une boîte de coëuilles. M. Goudot qui avait relâché dans notre île tout dern'èrément, a été obligé d'attendre qu’il fût rendu à Bourbon pour nous envôyer ces objets et quelques paquets dé brochures que des naturalistés et dés Sociétés dé Paris Tüi avaient confiés. Aussi ée retard n’a pas été favorable à l'énvoi } a nous à fait. Des maïns infidéles y ont puisé. Il est lé de s’en convaincre. | … De pareilles entraves dans nôs correspondances scien- tifiques ne permettront jamais à la Société de prendre un grand essor. 1 nous reste à regretter que notre hono- rable patron et ceux de nos collègues qui ont quelque influence auprès de l'autorité, sé soient trouvés dans l'impossibilité de faire dispardître ces entraves. (16) Enfin les lettres que nous avons reçues de nos collé. gues, M. le professeur Quoyx de Rochefort et M. Guérin de Paris et dont il a été fait lecture, prouvent encore que beaucoup d’autres de nos correspondans s'intéressent à nos travaux. | Ces deux savans zoologistes nous ont donné dans leurs correspondances des nouvelles scientifiques du plus haut intérêt. Les propositions faites par M. Guerix aux divers membres de la société qui s'occupent d’entomolo- gie, seront sans doute prises en considé ration. Son magasin Zoologique nous est ouvert, et l'offre qu’il nous fait de nous associer à ses travaux, pour la publication de Fascicules contenant les figures et et les descriptions des ins: ctes de notre île, afin d'en composer une Faune, est vrainient faite pour exciter notre zèle. Nous regreltons que les paquets qu’il nous annonce ne nous soient point parvenus. Nous lui en devons tou- tefois de la reconuaissance. Un autre corre:pondant, M. Gaimarp, devenu cé'èbre par le: travaux qu'il a publiés en commun avec M. Quoy et toujours prêt à faire les plus grands sacri- fices quandil s’agit d’être utile à con pays, (ce qu'il vient encore de prouver en acceptaut ile faire partie de l’ex- pédition envoyée à la recherche de /a Lilloise,) a inséré dansle Journal de la Marine et des Colonies! 1. £e6J any. 1835 2% anrée.) Un articie où | on trouve ce passage: ‘ La Société d'Histoire naturelle de l’Ile Maurice qui ‘ a devant elle un si bel avenir, et qui compte parmi ‘ ses membres MM. Julien Desjardins, Bouton, Bojer, “ Pelfair, Lislet Geoffroy, Delisse, noms bien connus ‘< dans le monde scientifique, a déjà publié des travaux * fort importars sur l'histoire naturelle de cette inté- ““ ressante colonie, ” Un particulier fort zé!é pour les recherches scien- tifiques, M. Lamanre Picquor, que nous avons va C17) à la tête d'une pharmacie à Maurice, il y a quelques années, qui a parcouru l’Inde dans le but bien louable de faire des collections et qui, rendu à Paris, a mis ses collections à la disposition des corps savans de cette capitale, nous a adressé les rapports spéciaux qui ont été faits à ce sujet par plusieurs savans, ainsi qu'une petite brochure servant de réponse ou de réfutation au rapport de la commission de l’Institut, sur un mémoire qu'il avait lu à ce même corps, sur les Ophidiens. Nous tâcherons de rénondre à queiques questions qu'il nous adresse particul'èrement sur les mœurs de ees animaux dont deux espèces que nous possédons dans notre collection habitent sur les îlots que nous apercevons au Nord de notre île, M. Lamarre Picquot se proposant d'étendre ses recherches sur la physiologie de cet ordre de reptiles. . Les membres résidens qui ont fait des dons au cabi- net, cette année, sont : 1° M. Desnovers. Il nous a enrichi de plusieurs échantillons de géologie fort cu- rieux, trouvés à l’{le Plate et sur lesquels il nous a lu un mémoire dont l'analyse trouvera place plus loin. Divers morceaux de sulfate de chaux que l’on trouve assez féquemment sur la Petite Montagne, la Plaine Verte et jusques sur les bords de la Rivière des Lata- niérs, ont aussi fixé l'attention de notre collègue et il én a donné pareillement des échantillons. 2, MM. F. Macon et G. WANTZLOEBEN ont ap- porté, à deux séances différentes, ch:cun, un ver que nous croyons appartenir au genre Filaria et qui tous deux sont de la même espèce. Mais ce qu'il y a de particulier dans cette circonstance, c'est que M. Magon ä trouvé le sien nageant dans un bassin d’eau vive, et que celui de M. Wantzloeben a été rendu vivant par les voies urinaires, du moins c'est ce qui nous a été dit par notre collègue. Comme il était important de bien connäître la vérité dans une semblable cir- constance, le Président a chargé M. Dresnoyres de (18) faire quelques recherches, la chose lui étant plus fa- cile en sa qualité de médecin. Lorsque ce ver nous a éié apporté, il était plein d'existence, et on nous as- sura qu'il y avait quinze jours au moins qu'il vivait ainsi dans une fiole d'eau hiiche. Ou a jugé convena- ble, séance terante, de le meitie dans l'esprit afin de l'emyêcher d'entrer plus tard en corruption. -H- < Jéresf—,,, M. Desxoyers ayant été aux enquêtes, ilæ résulté que la personne qui #urait rendu ce ver, jui a répété ce qui nous avait été dit. c Sox Honneur E. B. BLACKBURN, que des oc- cupations d’une importance bien autrement grande, n’empêchent cependant pas de présider presque toutes nos séances mensuelies, a su trouver encore le temps de faire un discours dans une largue qui n’est pas la sienne, mais qu'il connaît parfaitement. C'est à lader- nière séance géné ale que nous avons eu | avantage de l'entendre. En s’adressant à notre PROTECTEUR et PATRon, il a développé dans les termes les plus con- venabies quelles étaient les principales attribütions de la Société d'Histoire naturelle et quelle marché elle devait suivre pour nériter la continuation de la pro- tection du chef de la colonie. La dignié de la science, les moyens à employer pour lui faire faire quelques progrès dans notre petite Île, ont ensuite é'é le sujet de quelque développement dans l'intére-sant travail de notre président. | Des idées à peu près semblables à celles émises par le président ont éié le sujet d’un écrit lu par M: L. Bourox, à la nême séance générale, sur le peu d'en- couragement que le public de notre île accorde à la Société, ou plutôt sur l’ignorauce presque absolue où est ce public relativement à nos travai x et sur les mar- ques d'estime, qu’au contraire, nous recevons du de- hôrs. Elles n’ont pas manqué d'être goûiées de tous les membres, comme la chose ne manque jamais d’arri- ver, quand notre collègue prend la parole. Les moyens (19) qu'il propose sont, que nous devrions quelquefois nous dépouiller de cet appareil scientifique qui effraie le vule gäireet engager par tous les moyen: qui sont en notré pouvoir, les habitans de toutes les classes à correspon- dre avec nous, à nous communiquer leurs doutes, leurs observations sur quelque sujet scientifique que ce soit, lorsqu'il s'agira de questions ayant rapport aux scien- ces naturelles. Mais le domaine de ces sciences est si vaste aujourd’hui et les objets compris dans les trois règnes sont si multipliés dans notre île, qu’il est im- possible de faire un pas, sans avoir oecasion de noter une remarque, de consigner un fait. , La Société d'Histoire naturelle n’a d’autres désirs que de voir ses relations s'étendre parmi les laborieux habitans de cette îte, dont beauconp, nous le savons, sont très-capables de répondreà l’appel que nous leur faisons, car, je ne crains pas de le dire, uotre petite communauté, si restreinte qu’elle soit, ne craint pas d'être mise en comparaison avec aucune de celle de Ja vieille Europe, d’une même étendue et à population égalé ; mais nous avons nou*-même été jusqu'à pré- sent tellement timorés quand il s'est agi de publier non-seulement nos travaux, mais même un simple avis de convocation dans les gazettes que nous ne devons pas être surpris quesi peu d’habitans prennent un essor qui nous effraye nous-même, 4 OR CET ES ;" : " i ? : à " . _ Si nous ne pouvons obtenir des secours de nos con- _ citoyens de Maurice, que du moins ceux de nos col!è- ues qui, jusqu à présent, ont été bien convaincus de lutiliié de la Société, disons-le sans crainte, qui savent apprécier ce reflet scientifique qu'à l’insçu de la plus part de ses habitans elle à répandu sur son sol, con- tinuent à travailler avec le même zèle, qne d'au: tres se joignent à eux, comme déjà plusieurs en ont le désir, et, la Société pourra encore espérer quelques succès, et compter sur une longue suite d'années. Dans deux lectures faites à des séances différentes, ñotre collègue, M. MAGOw, a tracé d'unemanière dssez (20) large et sans s’assujettir aux détails, le tableau animé de ce que devait être notre île lorsque habitée par les hollandais, et plus tard par les français, quelques animaux introduits par les navigateurs, peuplaient seuls la solitude des forêts. Les sources où un semblable tra- vail nécessite de puiser, eussent été pour nous chose inté- ressante à connaître. Car tant de livres parlent de notre île, et si peu en parlent d’une manière convenable qu’au- jourd'hui ce serait plutôt des réfutations qu’il convien- drait de faire. Les différens phénomènes de l’atmosphère ont été rapidement décrits par notre collègue, dans la deu- xième partie de son mémoire, et nous attendops avec que que impatience les pièces justificatives qui doivent nécessairement accompagner l’élégante introduction qu’il nous a lue, car c’est ainsi qu’avec lui nous aimons à désigner son travail. M. E. Liénanp a lu, à la dernière séance générale, la relation pleine d'intérêt d’un petit voyage que pen- dant son séjour dans l’Archipel des Seychelles en 1833, il a fait à 7 fle aux Frégales. Cette petite île qui fait partie de cet Archipel est située à environ 11 lieues à l’est de l'établissement de Mahé. Les abords de l'#/e aux Frégates sont quelque fois funestes aux embarcations qui vont chercher les pro- ductions que son sol fertile fournit si abondamment. Notre collègue a été assez heureux pour y descendre, mais non sans quelques dangers ; car des squales de plusieurs espèces, particulièrement des marteaux, célé- bres par leur voracité, suivaient de très près le bateau dans lequel il franchissait la barre qui entoure cette île. Après une excursion laborieuse, M. E. Liénard, aidé des personnes qui se trouvent comme exilées sur cette île, a été à même de nous donner une idée des productions animales et végétales que la nature y a rassemblées. De nombreuses légions de poissons d’es- pèces très v ariées peuplent ces rivages. Les oiseaux (21) y sont plus communs encore, particulièrement des pies qui au moment de l’arrivée de notre collègue, saluaïent de leurs chants délicieux les approches du jour. Des rochers escarpés et d’une grande hauteur que couronnent quelques palmiers rares, s’offrirent d’abord aux regards de notre col'ègue. Sur ces palmiers des geckos et des scinques, beaucoup trop familiers et d’une grosseur remarquable, trouvent leur nourriture et peuplent à l'infini. Des lapins qui fuyaient de tous côtés se faisaient aussi remarquer par leurs couleurs variées. Mais bientôt la scène changea, après avoir franchi un ravin très profond qui partage en quelque sorte l’île en deux, ses yeux se reposèrent sur une plaine qui lui arut délicieuse et qu’ombrageaient de grands arbres. Ün ruisseau serpentait dans ce petit Eden; ses eaux chargées de principes minéraux sont encore une res- source assurée contre les maladies qui règnent une partie de l’année D'autres sources d’eau vive servent aux besoins des noirs qui travaillent aux plantations et aux nombreux troupeaux qui paissent dans ces riches pâturages. Eufin les tortues de mer que l’on pêche dans cette île ne sont pas une deses moindres ressources. L'ile aux Frégates est célèbre dans l’archipel, comme ayant donné refuge aux forbans dans les premiers tems de l'établissement des colonies orientales. On y voyait - encore, il y a un demi siècle et plus, des ruines qui attestaient de leur présence et même de leur séjour dans cette île et si l’on en croit quelques uns des ha- bitans des îles Seychelles, il doit se‘trouver des trésors enfouis dans son sol, par quelques uns de ces pirates. MÉTÉOROLOGIE. Le grand âge n’a pas ralenti chez notre collègue, M Laser Georrroy, ce zèle pour les observations météorologiques qui depuis plus d’un demi siècle le distingue 8i éminemment. (1) PE (1) M. Lislet a eu 80 ans accomplis Le 23 Août 1835, (22 ) Dans le tableau général des ob‘ervations qu’il a faitesau Port-Louis pendant l’année 1534, nous voyons ‘ que le maximum de Îa pression atmosphérique a été de 28P 5,5, le 28 J'uin au matin et le minimum de 27r 10,8 le......Février, mesure française. La plus grande chaleur a été de 32°, 7, le 8. Janvier à 1 heure P. M. et la moindre chaleur de 15°, le 15 Juin au therm. centigrade. L'hygromêtre à cheveux de Saussurea marqué 191°, 5. pour la plus grande humidité le 1* Mai, et 70° 7 pour la moindre humidité le 4 Décembre. : La quantité d’eau tombée en 1834 a été considéra- ble: elle s'élève a 589 ligries (49P). C’est en Janvier surtout que la pluie a exercé des ravages dont on voit encore aujourd'hui les traces. Les gazettes du pays ont. rendu compte des désastres arrivés le 20 Janvier. Le tonnerre s’est fait entendre 12 fois en 1834 savoir en Janvier, Février, Mars, Avril et Décembre. GÉOLOGIE. Une éxcursion assez pénible, a été faite par nutre collègue M Desnovers à l'Ile Plale st à l'Ile Ronde, deux ilots d’un accès fort difficile et que nous voyons s'élever à plusiers. lieues au Nord de notre îie, au milieu d'une mer assez généralement houleuse et sil- lonnée par les courans. L'Ile Ronde, sur laquelle M. Desnoyers n’a fait qu’une courte apparition, lui a paru cependant offrir quelques particularités remarquables dans sa cousti- tution. Il est porté à croire que la houille et quelques lits de lignites doivent s’y trouver. L'Ile Plate, comme on l'appelle généralement forme un petit groupe composé de l’ lot Gubrielle, du Colom- bier-et-de l’île beaucoup plus grande qui donne son- nom au groupe: | | (23) : Notre collègue y a remarqué des dépôts de subs- fances calcaires et arénacées fort singuliers, dont quel- ques uns d’une grande compacité, et des blocs formés de detritus madréporiques et recouvrant d’une manière assez pittoresque une plage basse qu’il suppose avoir été: primitivement courerte d'arbres. Il pense même que ces différens morceaux de calcaire quireprésentent des troncs d'arbres, dès entrelacemens de liane et des bifurcations, se sont ainsi moulés dans les creux laissés par les végétaux qu'une éruption de laves aura con- sumés. Le cratère de ce volcan serait donc placé dans l'endroit même où les plus grands navires voguent à pleine voiles. C'est l'opinion de M. Bory de Saint- Vincent. (1) M. LePERvANCHE MEZIÈRE correspondant à l’île Bou:bon a enrichi les Archives de la Société d’une lat qui a été lue à l’une des séaï.ces : elle a rapport un premier voyage qu'il a fait au volcan de l'île qu’il habite, dans le mois de Juin 1851 Acconipagné de plusieur: habitans et particulièsement de M. F. Bezzier BeAUMONT, il partit le 25 Juin de Saint- Bénoïist et dès la seconde jourrée, le guide n'ayant pu trouver la caverne où l’on devait coucher, on fut obligé de passer la nuit à la belle étoile, par un froid'extié- mement vif : la terre était couverte de verglas. Le vieux cratère de la rivière des Remparts auquel nôtre collègue donne prè: de 1,000 pieds de diamètre et en- viron 30! pieds de profondeur ; puis un autie cratère, beaucoup plus petit, situé dans le flanc même duR: m- part, attirèrent son attention. La troisème nuit fut passée dans la Caverne des Latuniers située dans la plaine de Cilaos et tout le jour suivant ainsi que la quatrième nuit, car il plut abondamment. Cependant apiè: une infinité de r marques faites par notre collé- guë et ses compagnons, ils arrivèrent sur les bords de l'encloë, où la végétation se montre encore une fois, (1) Voyage dans les 4 principales Iles dés mers d'Afrique, Paris 3 vol. in-8, et Atlas 1804, L 152 et 2019. (4 ) ais bien faiblement, car la Plaine des Sables qu'ils avaient parcourue est presque totalement aride, C’est au Pas de Bellecombe qu'ils purent contempler le grand cone ignivome si bien d’écrit par M. Bory Saint- Vincent. Dans un quart d'heure ils eurent descendu dans l’enclos du grand brûlé par ce pas difficile. Les formicaléos, ces deux petits entonnoirs si curieux, et qu’ils avaient vusd’en haut, parurent encoreplusdignes d’attention quand ils purent y monter. Mais quei fut leur étonnement quand ils arrivèrent aux grottes de Rosemond. Il est difficile de rendre l’effet produit par ces longs pendentifs qui sont comme bronzés et recou- verts dans quelques endroits par une cristallisation blanche que l'on enlève si facilement et qu'il est si difficile de conserver. Mais arrivons avec nos vogageurs sur le bord des cratères où ils viennent de monter avec bien des diffi- cultés. Celui de Bory qu'ils ont à la droite est éteint depuis long-temps. C'est le plus petit, bien qu’il ait 600 pieds de dianètre. Mais le cratère Dolomieu dont l'ouverture est bien autrement grande, n’est plus ce qu’il était du temps de Bory de St-Vincent, Ce cratère s’est agrandi d’une manière effrayante; notre collègue pense que cette catastrophe a eu lieu dans la grande éruption de 1812, pendant laquelle aussi, le mamelon central dont il n'existe plis aucune trace, aura été englouti. La relation de M. Lepervanche Mézière, qocique tirée elle-même d'un journal beaucoup plus étaillé dont il m'a fait lecture il y a un an, mériterait d’être extraite en entier; elle perd à être résumée. Mais nous espérons pouvoir lui donner pius tard la publi- cité qu’elle mérite. Il en est de même de la notice sur le gisement des lignites du Cup Arzule dans le lit de la rivière du Mat, que notre collèzue nous a envoyée et qu’il a rédigée avec son parent M. F, Berzier BEAUMONT que nous comptons parmi nos correspondans de cette île voisine . Deux dessins l’accompagnent ; ils représentent fidèle. € 25 } ment les lieux décrits par nos collègues. Je puis en cer. tifier l’exactitade. Nos deux collègues ont reconnu dans cette localité les différentes espèces de lignites suivants : le terreux, le fibreux, l’alumineux, le schis- teux. Des couches épaisses de blocs de basalte, des masses: de brèches volcaniques les recouvrent et sont elle-mêmes surmontées d’une forêt vivante. BOTANIQUE Notre collègue, M. W. Boyer, vice président de Ja Société, a lu une notice sur six espèces de plantes de la famille des Synanthérées et appartenantaux deux genres Séneçon et Cuacälia. { les a trouvées en 1822 dans la province d'Emirne, située dans l’intérieur de Madagascar, et sur les plages sablonneures, de l'île Zanzibar, L'étude des Synanthérées, particulièrement celle des nombreuses espèces qu'il a trouvées dans ce voyage, lui ayant souvent présenté de très grandes difficultés, il a pris le parti de soumettre les espèces ‘dontils’agit à l'examen du savant professeur DEcAN- DOLLE.. “ujourd'hui ‘un. de nos membres honoraires. M. Bose a préféré s’en rapporter à ce prince des botanistés, malgré les grandes anomalies que ces plantes Jui ont offertes et qui auraient suffi à tout autre qu’à un esprit aussi éclairé, pour former de nouveaux genres. Il ne considère les nomenclatures qu’il a établies que E comme provisoires, car les plantes qu'il range dans … les Seneçons manquent d’un caractère essentiel : on _ neleur voit pas les glandes qui terminent ordinaire- “_ mentles sommités des écailles de l’involucre, au con- _ traire le clinanthe est fortement alvéolé et les écailles … des papus sont souvent fortement aplaties à leur extré- : ES … mité supérieure, ce qui rangerait ces plantes dans.la __ tribu des Vernoniées de Kunth, et furmerait un geure —. intermédiaire entre les Graphalium et les Helichry- sum,genres dont les Synanthérées de M. Boyer s'éloi- gnent infiniment par leur facies et par leur mode de - végétation. Voici les noms et les caractères spécifiques : (269 de ces plantes : Sexeçon canaliculé (Senecio canali- culutus ) Bos. Mss. Piante biennale, charnue, se distin- uant particulièrement par ses tiges d’une belle cou- rer pourpre; feuilles linéaires, demi cyli:driques, pointues, planes à la face supérieure, munies d'un sillon longitudinal. Fieurs en roue, assez grandes, d'une couleur jauue. Trouvée dans les fissures des rochers de la montagne appelée Anotoûgoûn, à environ trois lieues de distance de la capitale Tananarivou. Seneçon rosellé (S. rosellatus) Boys. Mss. Plante annuelle, se distingue par le caractère singulier de ses feuilles rondes, presque toujours au nombre de cinq, attachées au collet de la tige; elles sout humifuses et disposées de manière à représenter la forme d'une rose simple, la hampe est h-rbacée, d’unecoul-ur rouge, ter- minée par quelques fleurs jaunes et radiées. Elle croît dans les vallons, aux pieds des montagnes dans les lieux un peu humides. Seneçon très-simple (S. simplicissimus) Bos Mss. Plante annuelle, sans tige, ses feuilles sont humifuses, attachées au collet de la racine, d'où sort une hampe simple, de quatre pouces de hauteur, terminée par une seule fleur radiée, assez grande, d’une couleur jaune orangée, toutes les parties de la plante sont enduites d’une vestiture laineuse. Elle croit dans les vallons qui entrecoupent les montagnes moins élevées, autour de Tananarivou. Seneçon à tiges couchées (S.ascendens) Bos. Mss. Plante pérenniale à tiges asceudente:, rouges à la base, légèrement garnies d’une vestiture laineuse, les feuilles caulinaires sont fertement atténuée: à la base, celles de la hampe sont amplexicaules, toutes à bord découpé, la hampe simple, rouge divisée en plusieurs pédoncules uniflores, les fleurs assez grandes, radiées, d'unecouleur ‘ jaune paille. Elle croît sur les rivages de la rivière “appelée Chazake dans la Province smamou. Trèsrare. Seneçon à hampe menue (S. tenuiscapus) Boa. Mss. ta — Cette espèce ressemble beaucoup au Seneçonà tige très- simple mais la hampe est plus élevée, garnie de quel- ques feuilles éparses, divisée à son sommet en deux ou plusieurs pédoncules divergeants, les fleurs sont radiéee mais plus petites que dans le Seneçon à tige très sim- ple, croît sur les collines arides autour de Tanana- rivou et de la montagne Ambatou Mangâ. _ Cacalie très menue (Cacalia tenuissima) Bos, Mss. C’est une très belle plante et extrêmement délicate dans toutes ses parties ; ses tiges très menues s'élèvent quelquefois à un pied au-dessus de la terre, simples ou divisées en deux pédoncules très délicats dont chacun porte une petite fleur d’une couleur orangée foncée. Cette petite Synanthérée, croît au bord de la mer, vers Ja pointe appelée, Routibbou par les Arabes à l’île Zanzibar. M. L. Bouton qui nous avait déjà présenté, dès la première année, un mémoire très intéressant sur : Ja culture des arbres fruitiers dans notre île, a repris dans le courant de l’année qui vient de s’écouler, son étude favorite. Bien que jusqu'alors, il en ait été dé- tourné par des occupations d’un genre toût-à-fait op- posé, il nous a fait voir qu’il n’avait rien perdu dans cette science. Un fruit fort peu estimé dans notre île a fixé son attention, et quoique généralement cette » espèce soit d’un goût assez fortement acide, il en a trouvé une variété qui cultivée avec plus de soin ne | pi manquer de s'améliorer encore. C’est de l’Aver- a Corambola que je veux parler. Les fruits de cette espèce qu’il a présentés à la Société ont surpris ceux + qui les ont goûtée, par leur parfum agréable et leur _ goût sucré et légèrement acidulé. Dans cette occasion, notre collègue est revenu avec succès: sur sa première idée, qui est d’attirer l'attention du vulgaire par des . améliorations de ce genre ; elles frappent les masses par leurutilité reconnue et la science qui d’abord les ‘éblouissait finit par les éclairer tout en excitant leur curiosité. (28) : Le même membre s'est aussi occupé des diverses espèce du genre Citrus, cultivées ou naturalisées à Maurice. Il en a indiqué quatorze variétés apparte- nant à quatre sections ainsi désignées : Citroniers, Li- - moniers, Orangers, Bigaradiers. s: Pour terminer ce qui a rapport à la botanique, je dois parler du mémoire de notre collègue M. LÉPErR- VANCHE MEZIÈRES, correspondant à Bourbon, sur le Borassus gomutus, Lour. (Arenga saccharifera, La- BILD,, Gomulo, Rumeu.), introduit à Bourbon, en 1820, par M. Perrotet et dont un très-bel individu croît à Sainte Suzanne dans le Jardin de notre collè- gue. Ce beau palmier tout hérissé de longues épines et couvert à la base des pétioles d’une substance sem- blable à l’amadou et qui en a aussi les propriétés, ayant été scrupuleusement étudié, M. En Rue a a reconnu avec Du Petit Thouars qu'il doit venir se ranger dans le genre Caryota ; et comme l'épithète d’Urens appartient à une espèce déjà connue depuis long-temps et commune aujourd’hui dans les deux _ Îles, M. Lépervanche pense qu’il conviendrait de lui appliquer le nom spécifique de C. Arenga. OISEAUX. Il est assez étrange que deux îles aussi voisines l’une de l’autre que lé sont Maurice et Bourbon, offrent dans les degrés mêmes les plus élevés du règne animal ‘beaucoup d’espèces qui sont particulières à l’une ou à l’autre seulement. La note que M. J. DessARpins a lue sur l’oiseau connu à Bourbon sous le nom de Papangue en est encore un des nombreux exemples. C'est un très gros oiseau du genre Falco, Law, et du sous genre Circus Becusr, Il existe aussi à Madagascar mais ne se trouve pas à Maurice. La famille si nombreuse des Falconidæ est une de celles qui exigent que pour la connaissance parfaite de ses espèces on se serve de la comparaison, et la (29) “chose étant impossible ici, M. Desjardins a préféré s’en ‘rapporter aux rofesseurs du Muséum d'Histoire Na- turelle pour la détermination du nom spécifique de la Papangue, et pour cet effet, il a donné à notre col- lègue M. R. ANGLÈs un de ces oiseaux qu'il a bien voulu lui promettre de soumettre à ces savans Pro- fesseurs. POISSONS. M. Liéwan» père a présenté dans Île courant de cette année les descriptions suivantes :° | 1. Un Callionyme, poisson de la famille des Go- bioides qu’il annonce comme n'ayant pas été connu de Commerson et qu’il présume être nouveau. Ilestide couleur grise avec quelques stries et tâches bleuâtres et jaunes ; les longs rayons des nageoires dont le der- nier dans la deuxième Dorsale se couche quelquefois, dans un siilon situé sur la queue, sont des traits assez remarquables chez ce Poisson. + 9, Un Saurus rayé d’or qu'il hésite à donner comme nouveau et qui est bien connu dans le pays. Sa vora- cité, sa bouche si bien armée de toutes parts de dents acérées, l’ont rendu fameux parmi les pécheurs de cette île qui lui donnent un nom fort peu décent. æ. Une espèce du genre Grenadier Cuv. remar- quable par l’aplatissement et le prolongement de son museau protractile, ce poisson de la famille des Gadoïdes et de l’ordre des Malacoptérygiens subrachiens est signalé pour la première fois par notre collègue comme 8e trouvant dans nos mers. , 4, Un Ophisure orné de trente bandes transversales brunes et d’une tâche ocellée de même couleur entre chaque bande, excepté entre les quatre prewières vers la tête. C’est un poisson assez commun dans nos mers. . _ 5°, Une Donselle qu'ilappelle à quatorze barbillons ; (.30 } sa ‘couleur est brune, on remarque un liseré noir à la dorsale et à l’anale un autre rose et un noir. 6°. La Fistularia paradoza PALLAS, qu’il décrit en détails quoique déjà connue, mais les descriptions que l’on peut en avoir faites ne sont pas encore venues jusqu'à nous. Ceux qui s'occupent consciencieusement de la science savent combien une description exacte et détaillée faite d’après nature et surtout sur un animal vivant est précieuse pour l'Histoire Naturelle. C’est le plus sûr moyen d'arriver à la détermination exacte des espèces. MM. Quoy et Gaimard ont décrit et figuré dans la partie zoologique de l'Uranie (P. 197, PI. 44, F. 1,2), un jeune Leiche qu'ils ont dédié à un officier de cette expédition le L. Laborde (Scymnus bispinatus, Q. et G.), ils avaient pris ce poisson dans notre île qui ne comptait pas encore ce genre dans les catalogues de ses espèces. M. Liénard vient de le retrouver et sa des- cription se rapporte assez exactement à celle de nos savans coliègues. Le poisson pêché par MM. Quoy et Gaimard n’avait que sept pouces ; celui présenté à Ja Société par M. Liénard en a dix-sept, aussi est-il un peu plus foncé en couleur. C'est ce poisson qui est reproduit dans les Planches du Dictionnaire classique, dous le nom de Scymnus Maurilianus. Enfin, pour terminer ce que j’ai à dire de cette classe intéressante sous tant de rapports, je parlerai du petit Chétodon à caudale jaune que M. Alfred Liénard a décrit et qui a été pêché sur les côtes de l'île. Une bande brune qui part de la première épine dor- sale, descend jusqu’au bout du museau, s’élargit de chaque côté et couvre une partie des yeux. L’arrière de cette bande oculaire est bordé d’un liseré jaune pile. Un autre liseré de même couleur coupe cette ande et descend entre les deux yeux. La partie anté. * rieure du corps eit d’un gris clair. Chaque écaille porte une petite tâche brune. D. 13,22, A. 3, 18. V. 1, 5, &2. (31) CRUSTACÉS. Dans une Monographiedes espèces du genre Calappe 1 habitent à Maurice, M. Jucien DessArpins a “décrit, non comme espèce nouvelle, mais comme appar- … tenant déjà au domaine de la science, le Calappe tuber- . culé (Calappa tuberculata, LAT.) et le Calappa voûté (Cancer Calappus, Linx.). Elles habitent les rivages * : dé notre îleet dans cette considération il lui a paru - convenable de les décrire en détails et de faire précé- der sa description de quelques vues générales. LA Une note du même a été lue sur la Ranine dorsipede "qui habite aussi à Maurice. Elle a été présentée conme offrant la description de la troisième espèce connue aujourd’hui dans nos mers, et elle fait suite à la mono- graphie de ce genre, déjà lue à la Société en 1832. MOLLUSQUES. M. Laévanrp père a décrit deux espèces de Mollus- ques céphalopodes, qui au lieu de l’os dorsal que l’on … rencontre dans les Calmars et les Seiches offrent deux 14 petites substances cornées, ce qui Îles range dans le …. sous'genre Octopus Lamck. Ces deux espèces sont de …—. petite taille; du;moins, les individus qui ont servi à Ja . description de notre collègue avaient à peine 2 pouces, - sans y comprendre cependant les pattes. om 7 L'une et l’autre ont tout le corps parsemé de tâches ‘brunes sur un fond bleuâtre, avec une ceinture blanche sur l’abdomen. Mais elles différent cependant dans la - dimension des bras et des nageoires ; chez l’une elles … sont frangées, chez l’autre unies, mais plus grandes quoique l'individu soit plus petit. # ARACHNIDES. … … . Le même membre a décrit une Mygale rapportée des îles Seychelles, par notre collègue, M. Eur-É _ Liénann, lèquel a aussi donné une notice sur une 4 L L L Lu (2) Phryne du même archipel. Ces descriptions restent déposées aux Archives de la Société. Nos coliègues . : n'ayant pas eu en leur possession d'ouvrages assez détaillés pour vérifier ces espèces d’arachnides pulmo- naires. . Enterminant l’analyse des travaux de la Société pen- dant la sixième année de son existence, le Secrétaire croit devoir profiter de la circonsiance pour faire con- paître à l'honorable Président qui montre tant de sol- licitude pour tout ce qui est du ressort de la Société, et aussi, à ses collègues ici présens, que tous les efforts qu'il fait pour mettre au courant de nos tra- vaux ceux qui y prennent quelque intérêt, seront tou- -jours insuffisans, si la Société ne prend définitivement le parti de faire imprimer un certain nombre d’exem- plaires des Rapports annuels, comme cela se pratique partout Le Secrétaire ose se flatter que la Société qui se trouve en fonds dans ee moment voudra bien se joindre à lui pour les frais d'impression. En offrant d'entrer our moitié dans cette dépense, il est convaincu que a Société et lui-même y gagneront par le temps qu'il épargnera et qu’il était jusqu'à présent obligé de con- « sacrer d’ane manière si fastidieuse à copier et colla- tionner tant de copies. Encore par ce moyen ne peut- on pas éviter les fautes que les copistes commettent presque toujours dans les noms propres et les noms techniques et scientifiques. Dans le siècle où nous sommes, ce n’est pas suivre la marche du progrès que de s’assujettir à copier dix fois la même chose et aussi de borner à si peu d’exem- plaires des rapports auxquels la Société désire cepen- dant donner de la publicité. ._ Je n’ai pas besoin, je crois, de répéter ici que je suis loin d’attacher à ces rapports que vous accueillez avec tant d’indulgence, plus d'importance qu'ils ne din 64 3 Juuisn DESJARDINS, : Secrétaire. + # ai MÈME : ERNUAR UX DE LA SOCIÉTÉ E NATURELLE E MAURICE, IVERSAIRE DU MERCRED£, )UT 1836, pe Diyardns, x Al : ES MEMB RES FONDATEURS | SOCIÉTÉ. nt de plusieurs Sociétés de Paris, et le Cap de Bonne-Fspérance, &a. : - &. Û : Pis 4e NÉE ILE MAURICE. Ÿ0£ note IMPRIMERIE DU CERNEEN. 1856.