s RL RAT RP ES LEE Fa RUE. À D} (2 AL le? r€ | / ; EX | ve 4 far! 2: Me > Te S *] f (#2 4 a ace elle, Re RAPPORT. COLLECTIONS DE ZODLOGIE (INSECTES, ARACHNIDES, CRUSTACÉS) a: RÉCEMMENT INSTALLÉES Dans les nouvelles galeries du Muséum d'Histoire naturelle _ IMPRIMERIES RÉUNIES, ÉTABLISSEMENT A 2, RUE MIGNON, 2 1889 EX FE FORTE SUR LES COLLECTIONS DE ZOOLOGIE (INSECTES, ARACHNIDES, CRUSTACÉS) RÉCEMMENT INSTALLÉES Dans les nouvelles galeries du Muséum d'Histoire naturelle AIINILIIIIN PIS IPISI SPIP PP PPS SP PPIIIIPIN \ P Toutes les parties des collections exposées au publie, ont dû être l’objet de dispositions spéciales. Les crustacés à l’état sec convenablement appliqués sur des cartons et garantis de la poussière par des cadres en verre, sont maintenant rangés, comme il convient, dans des vitrines plates où 1l est facile de les observer. Seuls des sujets de très grandes proportions ont été placés dans des vitrines verticales où 1ls pro- duisent le meilleur effet. Les espèces conservées dans l'alcool occupent les armoires de l'étage supérieur. C’est là aussi qu'ont été classés Les insectes conservés dans la liqueur. La collection d'insectes destinée à rendre simple et facile pour les étudiants la détermination de nos espèces indigènes et à faire connaitre les formes les plus typiques des différentes régions du globe, a êté l’objet de soins parüculiers. Elle a été entièrement renouvelée et notablement augmentée. Elle occupe sur le pour- tour du second étage des galeries, une longue suite de cadres vitrés qui s'étend sur deux lignes bien à portée de la vue. rs ne (à yat 7 ON A ——— Depuis longtemps, j'avais conçu la pensée de former au Museum une collection des travaux des insectes et des autres animaux articulés, c'est à dire des nids, des cocons, des alléra- tons produites sur les végétaux. Jusqu'ici mon projet n’avait pu être réalisé; l’espace manquait pour réunir de nombreux échan- Ullons. Il avait fallu se coutenter de la possession de quelques MAT LA nids particulièrement remarquables et de quelques pièces de bois taraudé dont on faisait usage pour les démonstrations pen- dant le cours. Maintenant, la collection des travaux des insectes et des autres animaux articulés est constituée avec une ampleur qui ne pourra manquer de frapper les visiteurs des galeries de zoologie du Muséum d'histoire naturelle. Cette collection est destinée sans aucun doute à s'accroitre; mais déjà elle offre un ensemble important. C'est la première fois que se présente dans un établissement scientifique une telle collection. On est en droit d’en attendre les meilleurs effets. Selon toute probabilité, viendront s’y instruire des forestiers, surtout des agriculteurs. Sur le pourtour du second étage, une grande cage vitrée ren- ferme les échantillons propres à faire connaître l’histoire du ver à soie (Sericaria mort). Ge sont des papiers ou des cartons ayant reçu les pontes des femelles ; c’est à dire des œufs si impropre- ment désignés dans l’industrie sous le nom de graine ; ce sout des sujets sous les formes de chemilles, de chrysalides, insectes adultes ou papillons. D'autre part des séries de cocons apparte- nant aux différentes races ; puis des pièces montrant la manière dont les chenilles établissent leurs cocons ; enfin des échanüllons de soie grège telle qu’on l’obtient par le simple dévidage. Deux autres cages prendront place ultérieurement sur le pour- tour, Pour cette raison, et pour quelques autres motifs, des grou- pements devront être modifiés en différentes parties de la collec- tion des Travaux des insectes. LS SE Dès l’année 1849 (voy. comptes rendus de l’Académie des sciences, t. 23, p. 670), je m'efforçai d'introduire dans notre pays certaines espèces de Bombyx producteurs de soie qui peuvent se nourrir de quelques uns de nos végétaux indigènes les plus répandus. Assuré ce la possibilité du succès par plusieurs éducations faites dans le laboratoire d'Entomologie, je signalai particulièrement comme pouvant devenir l’objet d’une nouvelle industrie dans nos départements du centre et du nord, la soié des Bombyx (Attacus), Gecropia, Polyphemus et Luna. Un peu plus tard, en 1854, lorsque s’est fondée la Société zoologique d’accli- matation, on songea davantage à différentes espèces asiatiques, le ver à soie du Ricin et M. Guérin Méneville s’attacha surtout, à répandre le bombyx de l’Ailante. Les cocons du bombyx du Ricin et du bombyx de lAïlante n'offrant que de très médiocres qualités, on s’efforça d'introduire le bombyx (Attacus) Pernyi du nord de la Chine, et le bombyx (Atfacus) Yama- mai du Japon, dont les chenilles, qui se nourissent de feuilles de chêne, forment de volumineux cocons. Des ama- teurs continuent à se livrer à l'éducation soit des espèces amé- ricaines, soit des espèces asiatiques et il y a encore lieu d'’es- pérer qu'un Jour la production de la soie fournie par les grands bombyx du genre Attacus sera assez considérable pour décider des industriels à en tirer bon parti. J’ai réuni des cocons et des échantillons de la soie des grands Bombyx étrangers dont la pro- pagation en France semble réalisable. J’ai cru devoir donner une place dans ce groupe à des cocons et à des échantillons de la soie de différentes espèces, qu’on ne saurait élever en Europe, à raison du climat ou du genre de nour- riture, mais dont on utilise les produits dans ie pays d’origine ; tel le Bombyx (Aféacus) mylitta, donnant la soie Tussah, qui est d'un grand usage dans les parties méridionales de l’Inde, tels les Borocères de Madagascar, telle encore une espèce de la Nou- velle-Grenade. (Bombyx Psidii.) J'ai pris grand soin de réunir les galles ou excroissances végé- tales que déterminent différents insectes, particulièrement les espèces du groupe des Cynips. On conservait au Muséum un certain nombre de ces galles. L'ensemble en a été notablement accru. Personne n'ignore que c’est une galle provenant de l’Asie Mineure qui sert à la confection de l'encre et de la plupart des teintures noires. On sait que d’autres galles fournissent des _ matières colorantes plus ou moins belles. Aussi ai-je été conduit dès longtemps à émettre l’avis que des essais d'utilisation devraient être tentés sur les galles que, chaque année, on trouve en abondance sur les feuilles des arbres et des arbustes les plus répandus dans nos forêts. La collection que nous exposons aujourd’hui ramènera peut-être d’une façon heureuse la pensée sur une telle question. J'ai donné la plus grande attention aux nids des Arachnides et des Insectes, ainsi qu'il convenait pour des sujets de l’histoire des animaux d'un intérêt vraiment exceptionnel. Il existait déjà au Museum un certain nombre de nids, mais ce nombre s’est beaucoup accru, par suite de pressantes sollicitations auprès de différents naturalistes. On trouvera dans nos vitrines une série de cocons d’Arai- onées, quelques toiles et les constructions si curieuses des Arai- gnées maçonnes. Dans une cage spéciale ont été installés les nids des Abeilles maçonnes et de quelques Hyménoptères du sroupe des fouisseurs. À l’autre bout de la salle, ont été placés les petits nids des espèces des Vespides (Guêpes), tandis que, dans la plus grande cage, qui occupe le centre, ont été disposés des nids de Fourmis et des nids de Guêpes de grandes proportions. Dans les vitrines latérales, on verra des ruches de certains modèles, propres à bien faire reconnaitre le travail des Abeilles. puis plusieurs nids de Melipones de l'Amérique du Sud (sorte d’Abeille sans aiguillon). Enfin, des cellules de l’Abeille perce- bois, \ylocopa violacea, et des nids de la Guêpe frelon, plusieurs La DES TEE construits à découverts, un autre dans le creux d’un tronc d'arbre. D'autre part ont été rassemblés des nids de Termites (vulgairement Fourmis blanches), et des échantillons montrant les dévastations du Termite de nos départements de lOuest (Termes lucifugum) dans des bois employés dans les habita- lions, dans des registres, dans des livres. Viennent ensuite les exemples des altérations produites sur les végétaux par les insectes. Dans une vitrine, ont été groupés les bois employés dans les constructions ou dans le mobilier. On voit ainsi les dégâts qu’occasionnent, sur les chantiers de con- struction de la marine, un coléoptère d’un type très spécial, le Lymexylon navale. Puis, ce sont des pièces provenant des appar- tements, endommagées ou plus ou moins détruites par les Vnill- lettes (Anobium), qui font, suivant l’expression commune, le bois vermoulu. Ce sont aussi des exemples des dégâts d’une espèce de la même famille (Lyctus canaliculatus), qui, dans ces dernières années, a été souvent très préjudiciable aux parquets et aux différentes boiseries des appartements. Ont été réunies, plusieurs belles pièces montrant les ravages de la larve d’un Coléoptère du groupe des Cétoines (Valqus hemipterus), dont les habitudes ont été signalées la première fois dans mon Histoire des Insectes, publiée en 1845. Sur une grande surface, sont exposés les bois de nos vergers et de nos forêts, taraudés par une infinité d'insectes, tels que les Scolytes, les Bostriches, les Capricornes, les Buprestes, etc. Enfin, une série de feuillages attaqués par différents imsectes, tels que des Hyÿménoptères dela famille des Tenthredides ou des Coléoptères soit de la famille des Charançons (Gurculionides), soit de la famille des Chrysomélides. C'est avec un réel bonheur que j’accomplis un devoir en appe- lant la gratitude du monde savant et du public éclairé, sur tous les amis de la science qui m'ont aidé dans la lourde tâche que je m'efforçai d'accomplir. _ mm M. EUGÈNE SIMON a donné une série de cocons ou de nids d’'Araignées provenant de la Corse, de l Nes de l'Algérie (43 échantillons). M. le D' LABOULBÈNE, professeur à la Faculté de médecine, a fait un don considérable, consistant en nids d’Araignées, galles d'insectes, en altérations d’épis de maïs, ete. (110 échantillons). M. MaizLor, directeur de la station séricicole de Montpellier, nous a fourni une très belle série de cocons des différentes races du ver à soie (Sericaria mort). À M. FazLou, membre de la Société entomologique de France, nous devons un important accroissement de la collection des cocons de Bombyx séricigènes étrangers. M. PecrTor, consul de San-Salvador, a offert un nid et de la soie d’une espèce de l’Amérique centrale (Bombyx-Psidui sallé). M. GRODET, ancien gouverneur de la Martinique, nous a rap- porté un nid de Termites. M. le D'Prcuez et M. TaiBaupeau, de la Rochelle, nous ont fait parvenir des pièces de bois et quelques autres objets atta- qués par le Termite (Termes lucifugum). M. FaïRMAIRE, membre de la Société entomologique, a donné une série de galles produites par des insectes sur différents végétaux. M. H. FABRE, correspondant de l’Institut, à Sérignan(Vaucluse), a fait un don fort intéressant de nids d’Hyménoptères, apparte- nant à vingt-sept espèces, il a aussi offert deux magnifiques constructions du Chalicodoma rufipes. M. RAMÉ, membre du Jury de l'Exposition de 1889, a donné une pièce de bois taraudé par le grand Capricorne (Cerambyx heros), quelques autres échantillons de bois attaqués par divers insectes, un grand nid de Fourmis. M. Nano, ingénieur agronome, chef des plantations de Paris, nous à fait parvenir un tronc de tilleul perforé par la grosse Abeille perce-bois (Xylocopa violacea) et un tronc de platane 1 attaqué par une espèce du groupe des Cétoines (Valqus hemip- terus). | M. PeracaLLo, de Nice, a procuré des tiges d’olivier taraudées par une espèce de scolytides (Phlæotribus oleæ) et des branches de chêne, attaquées par un Bupreste (Coræbus bifasciatus) (13 échantillons). M. Perez, professeur à la Faculté des Sciences de Bordeaux, nous a envoyé quelques échantillons très bien préparés, mon- trant les dégats du Corœbus bifasciatus et du Phlæotribus oleæ. M. CroizerTe-DESNOYERS, inspecteur des forêts à Fontaine- bleau, a procuré quelques pièces de bois attaqués et quelques nids (Guêpes et Fourmis). M. Lecrerc, de la Compagnie du chemin de fer de Lyon, a eu la bonne inspiration d'adresser au Museum une pièce de bois de pin de l'Amérique du Nord (Pitchpine) perforé par un Bupreste (Buprestis impedita). M. Braurr-Tissier a donné un nid de Guêpes (Vespa crabro). M. Lucas, aide-naturaliste au Museum, à remis un nid de Méli- pones du Brésil établi dans un nid abandonné d’une espèce de ouêpe (Mirapetra scutellaris). M. FRovizre, instituteur à Épinay-sur-Orge, a procuré des feuillages très bien préparés montrant les dégâts d’un coléoptère de la famille des Chrysomélides (Guleruca alni). A l'égard de M. Masson (de Meux), nous devons une mention toute spéciale; à ma demande, cet amateur distingué, avec une parfaite intelligence du sujet, a formé une véritable collection (196 pièces) de bois mettant en évidence la nature des ravages qu’exercent des insectes d’une infinité de groupes sur les essences forestières. . En terminant, je crois devoir rappeler qu’elle a été la part de mes coopérateurs dans l’accomplissement laborieux d’une lourde tâche. J’ai confié à M. Lucas, aide-naturaliste, le soin de pro- céder à la réception et à l'enregistrement de tous les objets qui EN a nous étaient adressés, ainsi que le soin de suivre l’ensemble des ra vaux. M. POUyADE, préparateur, a été chargé avec l’assistance d’un jeune naturaliste, M. Pierre LESNE, de procéder à la reconstitution de la collection d'étude. M. SAUVINET, préparateur, a fait le montage des pièces de la collection des travaux des inseëtes avec une habileté et un goût dont J'ai eu plus d’une fois l’occasion de le louer. M. Charles BRONGNIART, préparateur, a exécuté une part impor- tante du travail. Il a disposé de la manière la plus satisfaisante tous les sujets de la collection des Crustacés, et, d’après un plan arrêté à l’avance, il a installé dans les vitrines toutes les pièces formant la collection des travaux des insectes. Paris, 19 juillet 1889. Le professeur de Zoologie, Éuize BLANCHARD de l’Académie des Sciences. 1 19978, — Imprimeries réunies, À, rue Mignon, 9, Paris. RER | OU COMORES M € gti | 1 ANRT je É | h | ; APR a gt D. è. r CL, | nr FAN ; { j ny Î ) ï ‘ À Qu = Lane 3