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RECHERCHES HISTORIQUES

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PAYS BASQUE

Par l'Abbé P. HARISTOY

CURK d'IRISSARRY ( BASSES - P Y RÉN ÉES )

TOME r'

1*» NovEMPOPULANiE, SCS Premiers Peuples, Voies Romaines, Premiers Apôtres, Invasions de Barbares, etc.

Allodi ALITÉ DU Pays Basque ; Prérogatives de sa Noblesse ; Divisions; État; Armoriai de la Basse-Navarre, Soûle et Labourd. .

Monographies et renseignements historiro- généalogiques sur les maisons nobiliaires de ces trois provinces.

J^ïHl est amcenhu unicvique patrid snâ (Cic. , lib. 2 De leg.).

Rien n*est plus agréable à chacun que sa patrie.

Nemo patriam, quia magna est amat^ sed quia sua est (SBN.Epist.66).

Personne n'aime sa patrie parce qu'elle est grande , mais parce qu'elle est sa patrie.

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BATONNE

£. LASSEHRE 20, rue Gambetta

LIBRAIRE ÉDITEUR

imprimeur de l'Évéché

PARIS

H. CHAMPION 45, quai Malaquais

LIBRAIRIE SPÉCIALISTE

pour l'Histoire de France

1883

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RECHERCHES HISTORIQUES

SUR

LE PAYS BASOUE

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RECHERCHES HISTORIQUES

SUR

LE PAYS BASQUE

Par l'Abbé P. HARISTOY

CURÉ d'IRISSARRY ( BASSES - P Y RÉN ÉES )

TOME T'

NovEMPOPULANiE, ses Premiers Pcuplcs, Voies Romaines , Premiers Apôtres, Invasions de Barbares, etc.

Allodialité du Pays Basque ; Prérogatives de sa Noblesse ; Divisions; État; Armoriai de la Basse-Navarre, Soûle et Labourd.

S»» Monographies et renseignements historlro- généalogiques sur les maisons nobiliaires de ces trois provinces.

Nihit est amœnius tinicuique patrie êuâ (Cic. , lib. S De leg.).

Rien n'est plus agréable à chacun que sa patrie.

Pfemo patriam, quia magna est amat, sed quia sua est (SsN.^Epist. 66).

Personne n'aime sa patrie parce qu^eilc est grande , mais parce qu'elle est sa patrie.

BATONNE

PARIS

£. LASSERRE

H. CHAMPION

ao, rue Gambetta

45, quai Malaquais

LIBRAIRE ÉDITEUR

LIIJRAIRIE SPÉCIALISTE

imprimeur de l'Évêché

pour l'Histoire de France

1885

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é)V€aue' ae CBcMiorMie

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ONSEIGNEUR,

// no\i% eut été bien agréable d'offrir à Votre Grandeur un mofiument digne du vif intérêt qu'Elle ne cesse de témoigner à notre cher Pays Basque, à son histoire^ à ses antiques institutions.

Trop éloigné des grandes bibliothèques, de nos riches archives départementales, retenu du reste par les occu- pations quotidiennes du ministère paroissial, nous n'avons pu que glaner quelques notes. Encouragé par un mol de votre bienveillance trop indulgente sans doute j nous les avons groupées dans ces modestes fascicules , que nous osons déposer aux pieds de Votre Grandeur. Daignez les agréer et les bénir.

Sous votre égide paternelle, ils oseront affronter les périls de la publicité; peut-être même iront-ils réveiller chez le lecteur une noble émulation pour étudier et connaître notre cher et beau pays. Que de documents précieux dans ces archives de famille, de presbytère, de paroisse, d'études de notaires! que de souvenirs dans ces édifices, chapelles but de pèlerinage , dans ces usages particuliers, dans ces visites de premiers pasteurs, de magistratSj etc., qui, cueillis

1

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avec soin sur place, conce^rés ^t publiés par un comité diocésain, donneraient à chaque localité une vie propre, et prépareraient Vhistoijre de notre pays, où, pour ferler le langage de l'orateur romain , on ne peut faire un pas sans marcher sur Vhistoire : < Qu^cumque enim ingredimur, in aliquam hîstoriam yestigium ponitnus. (Cicer. De Finibus, I, v. 2J.

Cest certainement que tender^t, ,B^n$ç^f^ui^» ^^^ projets, que déjà nous connaissions, mais que nous avons été heureux de lire dans un document officieL Votre voix sera entendue. Monseigneur , de vos prêtres. Nul de^itre nous ne voudra entendre de votre bouche le reproche que Tacite adressait à l'insouciance de ses contemporains pour les gloires do- mestiques et nationales : Incuriosa suorum œtas! Chacun de nous voudra « recomposer comme une histoire sommaire de l'église dont il a la garde, de la paroisse au milieu de laquelle se dépense sa vie (1J. > Et quand, à son heure, viendra l'habile architecte pour ordonner et élever l'édifice, avec tout le pays il bénira le nom du prélat distingué qui aura fait approc/ier du lieu de V édifice tous les matériaux propres à la construction.

Cest là, MoNSEiGNEuii, tout ensemble la raison et l'excuse de cette première pierre. Puisse-t-éUe , si modeste qu'elle soit, bénie par Votre Grandeur, ne pas être trop mal accueillie par le public et surtout être bientôt suivie d^aîHres plus belles et plus dignes de P édifice ! >

(1) Lettre de Mgr TÉvôque de Bayoane relative aux vionférences floctoiastknyg de Igflt.

En oflTranl ces modestes pages au public, nous n'ayons point la prétention d*jériger un moûument qui, selon réimpression classique, sera plus durable que Taiiraia (œre perennius monumeninm). Ce sont simplement des notes péniblement glanées et mises en gerbes, en atten- dant la main du moissoaoeur.

Nul plus que l'auteur ne reconnail leur nudité; mais il ne dépend que de vous, cher lecteur basque, de les enrichir et de les multiplier. Le champ vous est ouvert, et la voix de votre bien-aimé Pontife vous y appelle. Entrez-y résoMiAént, et unuiqutsqae videat quomodo œdificet.

Nos ancêtre;;, nos hommes publifis, ont peu écrjl; le clergé lui^méfiie nfouvrit ses rotgîMrës d'église qu'aux temps de Jeattne^'Albret (versla fin du xvi* siècle) ; quel- ques-uns de ses membres atteiidi/entj:nême jusqu'au com- inencemfij»i drU «îècle suivant. Mqk(^ oq mH k^ame^

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qui dans le mauvais patois dont nos derniers fors et coutumes donnent un spécimeo, qui en latin, voire même en espagnol {secundum propriam virtutem). Ces anciens re- gistres conservés dans chaque mairie; les slaiuls, les déli- bérations des communes avant 89; les archives des parois- ses, établissements religieux, d'anciennes familles, d'é- tudes (anciennes) de notaires (1) : voilà le vaste champ que vous pouvez parcourir. Vous y trouverez des détails relatifs aux cagots, aux prétendus sorciers du pays, au protestantisme, au jansénisme; à l'histoire de nos égli- ses, chapelles, oratoires, maisons seigneuriales; à toutes ces confréries, associations, traditions particulières, à la question municipale avant 89 (question à Tordre du jour). La période de la grande Révolution fournira de précieux renseignements sur ces confesseurs de la foi...; sur ces familles étrangères réfugiées un moment au pied de nos montagnes; sur ces armées du temps de la Révolution et du premier Empire. Enfin, le dévelop- pement considérable que, depuis un demi-siècle, ont pris quelques-unes de nos villes, bourgs et localités, peut intéresser l'histoire du pays.

(1) En 1773 il y en avait 43 en Basse-Navarre :

S*-Jean-pied-de-port, 6 Baïgorry 3 Mongelos i

Saint-Palais 4 Arraute 2 Escos 1

Garris 2 Ayherre 2 Bunus 1

Ossès 3 Bergouey ,.1 Ugange 1

Amendeuix 2 Méharin 1 Saint-Martin 1

Labets 2 Iholdy 1 Isturitz 1

Ostabat 2 Saint-Esteben 1 Somberraute 1

LaBastide-GIairence 2 Orègue 1 Irumberry 1

«5-

Si f moins téméraire que nous , vous ne vouliez pas mettre en gerbes et produire vous-mêmes vos précieuses notes, nous les accueillerions avec gratitude, et nous les insérerions dans la deuxième partie de ce travail, consacré à un abrégé de l'histoire du Pays Basque» avec Faits divers à la fin de chaque chapitre. Et si, comme dit saint Augustin, < un des devoirs de la vertu est de vivre dans la patrie et pour la patrie, Pertinet ad virtutis officium et vivere patriœ et propter patriam^ » Dieu et le pays nous sauront gré de notre travail commun.

H. B.

PRGMIEH FA6CICULE

NOYEMPOPULÂNIB

Ses Prewters Peuple», Voies Boiiiaiiib»; Preiùiet^s Apètfes, UnratfioM de Barbares, Monumeiils religieux, FondatioBS liieases, etc.

CHAPITRE I"

DÉDUIS' Les TEMPS PRÏl^ITIPS /USQU^Af L'AÏkNèâ 4bO

I

Cantabrie ibérienne et gauloise, Novempopulanie, ses Cités et Peuples',

sa Lailgué et ses Institutions politiques.

Les Ibères de Sétubalie , ou Espagne , soit qu'ils fissent un i^eVLi^lkmto(Mko^, sôitque, comme reùdei^^fntcomitiuiÂé- meiit léé savants, taiit ecclésiastiques (Jué- profanes^ iis fussent une colonie sortie de ranciefaiie Ibérîê* oi^ientàlé, voisine du Caucase, appelée aujourd'hui Géorgie, occu- paient déjà ce pays à une époque antérieure au xvi® siècle avant rère chrétienne. Les Vasco-Ctfntdbïès, descendants de

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cette antique race, pressés par Tarrivée de nouveaux colons (les Celtes, les Phéniciens , les Grecs, les Romains, etc.), se replièrent vers le nord, en deçà de TEbre. Pendant qu'une partie de ce vaillant peuple, après de sanglantes luttes, restait maîtresse du versant méridional des Pyrénées et for- mait ce que nous appellerons la Cantabrie ibérienne , Tautre se répandait dans le bassin de TAdour et de la Garonne pour former la Cantabrie gauloise ou TAquitaine (1). Les deux Cantabries comprenaient tous les peuples habitant les deux versants des Pyrénées, entre TEbre et la Garonne, depuis la Méditerranée jusqu'à TOcéan, y compris la partie qui de l'embouchure de la Bidassoa s'étend à celle du Minho, en Galice.

Jules César, conquérant et historien des feaules, signale la race aquitaine comme diflPérantpar sa langue, ses mœurs, ses lois, des deux autres races, belge et celtique, qui, avec les Aquitains, partageaient les Gaules (2). Strabon et Pline, après avoir dit, comme César, que les Aquitains ne ressem- blaient nullement aux Gais, leurs voisins, nous apprennent « qu'à leurs traits, à leur taille, à leurs mœurs et à leur idiome^ on les prendrait pour des Ibères. » Cette identité d'origine ibérienne est établie par des documents que nous n'avons pas à produire ici.

Les peuples d'Aquitainç mentionnés par César sont les Sociates (Sos), les Tarbelli (Dax, le Labourd, la Basse- Navarre), les Bigerriones (Tarbes), les Preciani (partie

(1) Bien que la Cantabrie proprement dite fût surtout dans la suite plus restreinte , nous avons préféré donner cette dénomination générale et cette étendue au pays occupé par les divers peuples ou tribus des deux versants des Pyrénées. Notre préférence nous paraît justifiée par cette confédération générale qui au jour du danger les unissait tous sous le drapeau vasco-cantabriquc.

(2) C^s. De Bell. galU, Jib.V.

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du Béarn), les Voiates (Teste de Buch), les Tarusates (Âîre et laChalosse), les Auscii (AlUcH), les Garumni (les Garonnais), les El usâtes (Eauze), les Garites, les Sibuzates, les Coco- sates (Tartas). A ceux-là il faut joindre d'autres tribus dont César révèle Texistence, quand il ajoute qu*un petit nombre de peuples (pauca uUimœ natioTiesj, comptant sur l'approche de riiiver, s'étaient refusés h imiter leurs ft-ères quand ceux-ci envoyèrent des otages à son lieutenant Crassus. Ce sont les Vasates (Bazas), les Lectorates (Lectoure), les Sibyllates (Soûle), les Benearnenses, les Osquidates montani (le Haut- Ossâu), les Osquidates carapestri (vallées d'Arudy et de Buzy), Iluro (Oloron), etc., que Pline, gtrabon, Ausoae et autres auteurs nous font connaître.

: L'empereur Adrien, vers l'an 125 de l'ère chrétienne, partagea en neuf peuples l'Aquitaine, qui dès lors s'appela Noverapopulanie. La Notice des provinces de VEmpire^ attri- buée à Constantin-le -Grand (212-337), y compte douze cités : Eauze, la métropole; Aueh, Dax, Lectoure, Comminges, Couserans, Boates, Béarn, Aire, Bazas, Tarbes et Oloron. Lapurdo (Baïona) n'est mentionné que par la Notice des dignités de PEmpire, vers l'an 395 {In Novempoputaniâ, iribunus cohortis Novempopulania , Lapurdo),

A la tête de la province figuraient les Ausciens et les Elusates. Placés entre les Garites, les Tarusates et les So- ciates (Sos, Aire et Bernet), ces deux peuples avaient pour chefs-lieux ou cités : les premiers, Elimberrium, appelé plus tard Augusta Ausciorum, Auch; et les seconds, lUiberris, Elusaberris (mot basque signifiant ville nouvelle), Elusa ou Eauze.

Après eux, venaient les Tarbelli avec Aquœ Tarbellicœ (Dax) pour cité. Leur territoire s'étendait depuis la pointe du Médoc, le long du golfe de Gascogne ou Océan tarbellien fOceanus, sinus tarèellicus) , dépassait les montagnes des

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PyrétiéM (TwtieOa PjfrMe) , pour eoffîpretidrêr leë vàHéèé dd Btatàsxy ééhetiàyetlQ Goi^uzcoa jusqu'à S8itit<€ébfl(8tië& ; du côté de l-edt, oemvratit les pieds des Pyrénées, il àttei^ gxisiit lesr montages deb Sibyllates (S6ule),cc^ll6à des Preeiflni (pdrtie du Béaiti), en comprenant Urthes (Orthex, liéû^ d'eau).

On voit quelle vaste étendue de texreô occupsitt ce peuple , que certains auteurs font plus important manne qfiB les Ausiciens et les Elusates. Pline le désigùe sous le nom Quai^ êifHêm»^ peuple aux quatre drapeaus, voulant satts dbute indiqueir les quatre cohortes romaines ptépoiséeis à sCé garde. Une de oeUes-là ne serait-ce pas celle de la forteresse bâtie au confluent de TAdour et de la Nive et appelée Jjaptarihf Ce fut là, croy ons-nôus , le nom officiel que les Romàkis dbnnèi'ent à leur forteresse, du nom du pays de Lofim^ (I&abourd), forteresse appelée par les Basques Baionu (baie ou port bon) pour ne pas confondre le pays avec son elief^ lieu (1). Matrca nous apprend que Lapwirdo ne tarda pas à devenir chef^ieu du pays de Labourd, une cité indépendante de celle de Dâx ; et GonÉpaig^e , plaçant vers la^ fin du vi« siècle uti évêquè du nom dltcasrfcus à Bayonne, Citent appuyer son opinion , car à cette époque il tf y avait d'évêquèè que dans les villes réputées (Aies chefs^lieUx pjir le' gou- vernement civil. Quant au territoire dépendehit à cette épo- que dô cité de Bayonne, voici, croyons-nous, ses limitOs :

(1) Le nom* de Baïona, justifié pal» la sécurité que lés nombreux maHns tfduva'îéni dU confliient des déox rivièrèis , figuré dJaJhs un acte de donation, faite vers Tan 1080, à N.-D. de Baiona, sous le pontificat Gurliaume^iévêque* de Labowd. Dans un acte officiel de l'année 1140 (Veillet, première partie, chap. 9 et 12), Raymond, chanoine de Baïona, signe après Benoit, archidiacre de Laburdensis (Cart. de Sordes, p. 7). Éhîîn, dëpuFs le xii" siècle, le nom de Bayonne devînt Tunique nom de Ise cité' L^a^tifrdt):

elles S'étenduiené^ au nord, du beti de la Bidouze à rembou** chure de FAdour; à Touest, le long du golfe Tarbellien jusqu'aux* Vallées tributaires inclusivement de la Bidassoa ; au sud, le long du bassin de la Ni ve avec ses vallées jus- qu'au dieRde Saint-Jean-pied^e^f^ort; iirest enfin, jusqu'aux montagfnes de la Soûle. On voit que nous y enclavons la ten» Basse-Navarre actuelle , dont les nouveaux colons ne devaient arriver qu'au viv siècle, ainsi que nous le veri\>»8 plus bas (1).

Au ûord des Taf belliens étaient les Cocosates , ayant pour cité Cocosa (Tartas) ; et plus haut, et du côté du nord encore, les Yoiates, avec Boatium pour cité. Oelle*ci (La Teste) ayante été détruite, le peuple se sépara de la confédération novempopulanieûne, pour se réunir fa la deuxième Aqjiii-' taine. Les prérogatives de leur cite passèrent, croit*on , fa Balonai Le long- de rive gauche de la Garonne étaient les \tooates ou Vasàtes, avec Bazas pour chef-lieu; lés Ga- rumni (?). A l'Est, les Lectorates, ayant pour cité Lectora (^/«W«^^^t?r«, lieu élevé). Un peu plus bas et vers l'est eûcore, les Toiosates , pour cité Tolosa. Au sud , vers les montagnes des Pyrénées, étaient Consorani (Couserans) , les Convence avec Lugdunum Convenarum (Comminges) pour cité; elle étadt reliée avec Toulouse par une voie romaine sur laquelle était Cala^ofris (Galères), dénomination basque que l'on trouve dans la ville ce nom en Aragon. Les Bigerriones ayant pour cité Tarba ou Tralugorra , mot basque (Tarbes). Dans cette cité il y avjit une forteresse romaine , appelée Bigorra (Tarâa ubi castrum Bigorra) , qui , sans doute comme Lapurdo, avait emprunté son nom au pays même. Les Osquidates (Ossalois), du mot basque Asquenac (ceux de derrière), latinisé par Pline; les Sybillates, du mot basque

(I) Carte de la Novemp., congrès scientif. de France. Pau 1873.

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Càiierotarrac, s'étendaient vers les Pyrénées. Les Preciani et les Beneamenses étaient au nord des Sybillates , vers les rives de TAdour. Les Tarusates enfin, avec Adura (Aire) pour cité, étaient à l'ouest des Sociates (Sos), des Elusates (Elusa), et des Auscii, qui occupaient le centre de la province.

Tous ces divers peuples , chacun soumis à Tautorité de son Bilçar, ou assemblée générale, étaient régis par des institu- tions libérales et formaient ensemble une vaste confédéra- tion. Leurs anciens fors et coutumes peuvent nous donner une idée du genre de leur gouvernement. Jaloux de leur indépendance, ils unissaient leurs efforts communs dès qu'ils la voyaient en péril. Aussi, depuis Crassus jusqu'à Charlemagne lui-même, tous les conquérants, sans leur imposer une domination absolue, se contentèrent-ils d'exer- cer sur eux une sorte de suzeraineté et les laissèrent-ils s'administrer selon leurs constitutions. Quand celles-ci furent modifiées plus tard, pour les soumettre à l'unité monarchi- que, d'abord élective, puis héréditaire, leurs seigneurs ou * rois durent toujours subir l'autorité du Bilçar. Les princes mérovingiens, que Louis-le-Débonnaire, par un sentiment d'habile politique sinon d'impuissance, leur donna, n'échap- pèrent pas plus à la puissance ou majesté de l'assemblée du pays. Quant à la langue de ces peuples, elle ne put être que la langue basque (escuara), qui fut celle de toute la Novem- populanie jusqu'à ce que le roman, dont le béarnais est un des nombreux dialectes » vînt la remplacer dans la partie appelée aujourd'hui Gascogne.

V\AA»/WWVWS>VA/V«A/V

13

II

Voies romaines 5 mettant en relation ces peuples entre eux et avec leurs frères d'au-delà les Pyrénées; chemins romius.

Une première, partant de Bordeaux, pénétrait à peine dans la Novempopulanie, et touchait Strio Tembouchure Cîron), Usmbium (Urs près La Réole) , pour aboutir à Agin- num ( Agen) et de à Augti^sioritum (Limoges).

Une deuxième, d*Agen, en reliant Lectoure, EUmberri, plus tard AuguBta Ausciorum (Auch), Bekmum (Bernet, Gers), descendait à Lugobinum Comenorum (Comminges).

Une troisième reliait Bordeaux à Tolosa par Bazas, Sos, Elma (Eauze).

Une quatrième, de Bordeaux venait à Dax (Aquœ TarbeJr lica); double, depuis la Teste de Buch (Boii) , elle servait Sahmaco (Salles sur la Leyre, Gironde), 5T?/fowî^w(Lîposthey), Cocosa, capitale des Cocosates, et autres localités ou même des ports de mer aujourd'hui ensevelis sous les sables et les étangs des Landes (1).

Une cinquième, beaucoup plus développée, allait de Dax à Tolosa; elle passait par Benearnnm, oppidum novum (Nay), Aqua Convrniarum (Capvern), Lugd. Conven. (Comminges), Calagorris (Cazères), Aquissiccis (Seynes Tolosanes), Vernum solum (La Vernose).

A cette grande voie venaient se joindre les deux grandes voies d'Espagne.

La première c'était celle d'Astorga à Bordeaux (ab Astth ricaBurdigalamJ, reliant Pawij»^fow^ (Pampelune),Ostériz ou Iturissa, summum Pyrerumm (Ronceyaux), immum Pyrenœum (Saint- Jean-pied-de-port), Cara^a (Garris ) et Dax. A peine

(1) Voyez la Chron, de la cité de Dax, etc., par Dompnier de Sauviac.

M

franchi le faîte des Pyrénées , pour descendre dans TAqui- taine, deux débouchés naturels se présentaient à elle : celui du col dlbaneta, le Val Carlos et Luzaïde, en suivant le ruisseau d'Arnéguy ; et celui du col de Bentazte, la montagne d'Altobizcar et la vallée de Saint-Michel. M. François Saint- Maur opipe pour ce dernier débouché (1); et, en effet, les comuianderies qu'on y trouve teadent à prouver qu'elle passait pa^ là.

La deuxième à Beaearnum : c'était celle de Sar^gosse h Lescar. Camr-Atigu&Pi Menearno). Partant [de Sa^agosse, elle traversait Forum Gallorum (Guerra), Fiellinum (Ay^rbe)^ Santa-Cristina, Urdos, Accous, Ilwo (Oloron) [2],.

Pour donner une idée de l'ensemble des volos magistrales qui siyonnaient notre province, nous mentionnerons les chemins « roumieu, » fort célèbres au Moyen- Age et suivis dépolis le ix« siècle. Ces rojutes, bordées de coimnand^ries^ d^hôpitaux, d'auberges, étaient celles suivies p^r les pèlerins se rendant à Syaint-Jacques de Composfcelle. Une de ces routes, venant d'Auch, entrait dans notre département à Luc-Armau, traversait Lucgarré, Gahaston, Mo.rlàas, les landes du Pont-Long, Lescar, Bougarl>er, Urdès^ Arthez,

(1) Congrès acientif. de France (Pau, 1873), t. II.

(2) Il y avait encore d'autres routes secondaires. Signalons pour le Béarn celle de la vallée d'Ossau, et pour le pays basque celle qui, passant par les hauteurs de Saint-Pierre-d'Irube, la lande âe Ha«parren (borde cKArcangues), Bonloc, etc., refait Lapuedo à la grande voie d^ Bordeaux à Astorga, non loin de Saint-Jean-pied-de-port (Mar^a, liv. -1, ch. 2.) Des ruines d'habitations de luxe et des inscriptions romaines sont dis- séminées ^ Bjelle, Gan, Taron, Bayonne, Hasparren, Tardets, Sainte- Marie-d'Oloron, Soeix, Escot, Buzy. En 1879 on a trouvé encore à Barcus des monnaies romaines d'argent , comme en 1860 odi en avait trouvé dans la lande de Hasparren. Enfin, touit oéoemm^, oa vient de trouver une nouvelle médaille romaine d'argent près d'un monument de Saint-Jeanrle-vieux.

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Aipgagnon, Oastetie, Orthez , Lanneplàa , Orion, Sauveterre, OsfieFaifi (pays basque), Saint-Palais, Harambelz, Utziat, Aphat-Hospital , Saint-Miohel , etc .

Une auire route romiu, venant des Landes, passait à Came ^ à Ordios.

III

Temps Apostoliques : origines chrétiennes ou évangélisation des deux

Cantabrics.

La ti^dificMa des deux églises grecqcue et latine, confirmée par le« rao^ouments locaux , les diptyques sacrés , les liturgies je>t les marïfeyjrologes des grandes églises gallicanes, a affirmé, pendant aedze siècles, que la Gaule a été évangélisée au V siècle, c'est-à-dir^ aux temps apostoliques. Il a fallu rinfluence de J'école protestante et celle du jansénisme PjOux naéconnaître ce fait historique et reculer l'époque d-e cette éivangjélisation jusqu'à l'an 250. ^histoire nous révèle les selaiticms qui exi3taient entre la Gaule et la Palestine : jeUe nous moatce des Gaulois forn^ant, dès le temps d'H^ode- F Ancien, la garde d'honneur des rois de Jérusalem (1); les Pilate, les Hérode-Anlapas, sa femme la cruelle îlépôdîade, etc. , se réfugiant dans les Gaules ; elle nous apjirend les &éq4ajeutes iselations existant^ (î^puis la conquête de César, entre i^. Gaule ^ Rome. Et le« premiers hérauts de la foi, négligeant tous ces moyens provi(|entiels, auraient attendu jnfiqu^ib r^n S60 pour venir dans cette province , appelée i'Ualie ioi&alpii^e? au milieu de ces villes, de ces colonies

(1) Jp»èpJae, ifil».?. /u(i.. lib. XIX.

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florissantes de la Provence, de Narbonne, d'Arles, de Bur- digalia? Non; c'est une thèse aussi an ti- traditionnelle qu'outrageante pour les prédicateurs de la foi.

Heureusement qu'un écrivain aussi distingué qu'historien impartial, le très regretté abbé Darras, en a fait justice, quand magistralement il a réhabilité la vérité sur nos origi- nes chrétiennes. Nous ne nous arrêterons pas à relever tout ce que le savant historien dit sur le voyage de saint Jacques le Majeur, de saint Paul en Espagne, sur les sept envoyés de saint Pierre dans les Gaules, savoir : Trophime, fondateur de réglise d'Arles; Sergius Paulus, l'ancien proconsul de l'île de Chypre, laissé à Narbonne par saint Paul à son retour d'Espagne; saint Martial, apôtre de Limoges, etc.; Austre- moine, apôtre de la ville de Clermont; saint Saturnin, celui de Toulouse; Gatien, de Tours; Valère, de Trêves; etc. Nous préférons renvoyer le lecteur à ces pages, si lumineuses et si consolantes pour notre foi, et conclure avec lui sur révangélisation des Gaules : « La vérité historique se fait jour de toutes parts, le débat est clos. Après une pareille déconvenue de la critique, commencera-t-on à compter avec la tradition , avec la croyance immémoriale de toutes les Églises, avec le texte des martyrologes, avec les monuments de notre histoire nationale , avec les témoignages des pères et des docteurs , avec l'enseignement de l'Eglise romaine , mère et maîtresse de toutes les autres? (1). »

Appuyé sur l'autorité d'un pareil écrivain, abordons révangélisation de la Novempopulanie. Et d'abord constatons encore la communauté d'origine, de mœurs, de religion, de LANGUE, etc., de ses peuples; leur intimité, leurs fréquentes relations avec les frères d'au-delà les Pyrénées, certifiées par César et autres auteurs de son temps; confirmées, à

(1) Hist. gén, de l'Eglise, t. V, p. 5!5 à 546; t. VJ, p. 177, 185 et passim.

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trfivers le Moyen-Age, par l'histoire, la géographie,, de cette marche ou comté assise sur les deux flancs de ces montagnes. Puis, rappelons les luttes des Vasco-Cantabres contre les légions du peuple-roi; voyons Auguste visitant laNovem- populanie, quand il y fonda plusieurs villes, quand il alla à Tarragone, quand de la Galice il passa dans l'Aquitaine, quand il présida une assemblée h NarUonne ; voyons Tibère, . son gendre et son successeur (14 après J.-C.)> s'engageant à respecter les institutions des Vasco-Cantabres ; Vespasien leur accordant le droit de Latium ; Caracalla, leur donnant le droit de citoyen romain ; Quintilien, un enfant de Calahorra, devenu célèbre et surnommé le prince des rhéteurs dans la ville de Rome au temps de Galba; et disons que les Vasco. Cantabres étaient connus, redoutés (1), et en grande renom- mée parmi les Romains, et que les prédicateurs de la foi ne pouvaient passer au milieu ou même à côté de ces peuples sans songer à leur conversion. Pénétré de ce sentiment et aussi de la iustesse de ces paroles de Montesquieu : « C'est dans la vie des saints que l'on trouve les plus grands éclair- cissements », nous avons parcouru quelques pages de This- toire de l'Église et de l'hagiographie ; voici ce que l'on y trouve :

Saint Pierre, le prince des apôtres, franchit les Pyrénées, et visita l'Espagne, il envoya ensuite les saints évoques Torquat, Ctésiphon, Second, Indacèle, Cecilius, Hesichius et Euphrase (2). Saint Jacques le Majeur, dont la tradition immémoriale de l'Espagne catholique proclame la visite , et dont les reliques furent plus tard portées à Iri-Flavia ( Com-

(1) Un sénatus-consulte, magnifique témoignage rendu à la vaillance de ce peuple, n'interdit-il pas solennellement aux Gallo- Cantabres les portes de l'Italie, comme si leur présence au-delà des Alpes devait mettre en danger la puissance des Romains ?

(2) Martyrologe, 15 mai.

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postelle) les y avait précédés, puisque sa visite eut lieu après la mort de saint Etienne, lors de la première dispersion des fidèles de Jérusalem. Quels qu'aient été la durée et le succès de la mission de ce grand apôtre dans cette nation, où, après une apparition de la Reine des anges, il lit ériger ce sanc- tuaire devenu si célèbre sous le nom Àe N.-D. del Pilar, il ne put aller dans la Celtibérie et dans la Galice sans parcourir le pays des Vasco-Cantabres (1).

Saint Paul visita l'Espagne : tous les Pères de l'Eglise grecque et latine sont à peu près unanimes pour admettre ce voyage, et Pierre de Marca, traçant l'itinéraire du grand apôtre dans cette nation à travers les Gaules , s'exprime en ces termes : « Saint Paul, en allant en Espagne, dut suivre cette voie publique, si célèbre chez les anciens, qui de l'Italie conduisait, à travers les Gaules, jusque dans la Bétique même. L'Itinéraire d'Antonin décrit cette voie par Nice, Arles, Narbonne, les monts Pyrénées, la Jonquière,

Barcelone » Strabon explique avec soin cette même voie,

et Etienne VI, dans une lettre citée par Labbe contre Sylva etHermamire, faux évoques d'Crgeletde Girone, dit que saint Paul partit de Narbonne en compagnie de Sergius Paulus; que tous les deux parvinrent jusqu'aux confins de l'Espagne, prêchant l'Evangile. Nous voyons, pour ne point citer d'autres, Aquilas et Priscilla, disciples et compagnons de Saint Paul, subir le martyre à Juliopolis. en Espagne.

Saint Saturnin , l'un des sept envoyés de saint Pierre diuiâ les Gaules (48 de l'ère chrétienne), après avoir visité Arias, Nîmes, il fit la conquête du disciple Honeste, arriva k Toulouse, parcourut Elîmberris (Auch), Elusa(Eauze) et aussi sans doute les autres cités qui. en fera cheval, se

(I) Hfst.gén.de VEglise, Darras, t. V, p. .530; t. Vf, p 178, 185 et pa^- sim. rctits Jioltand., septième cdit., 29 juin.

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rangeaient autour de ces pays. A Elusa il reçoit la visite d*un habitant de Tolède (1), nommé Taterne , peut-être un des convertis des premiers prédicateurs de la foi, qui, attiré par la grande réputation de l'apôtre du Languedoc , était venu le trouver. Sur les renseignements reçus du zélé visiteur, Tapôtre rentre à Toulouse, en détache son dis- ciple Honeste, pour l'envoyer, à travers les Pyrénées, à Pampelune. Celui-ci, en face de la richesse de la moisson et de la pénurie des ouvriers, revient par la môme route trouver son maître et père, qui se décide à franchir les Pyrénées et à se rendre dans la ville de Pampelune. Le saint apôtre y régénère dans les eaux du baptême 40,000 person- nes, nombre attesté par l'ancien bréviaire de Pampelune et autres auteurs anciens. En tête des nouveaux convertis figure Firmin, l'un des premiers des anciens de la ville et père de saint Firmin le futur évêque de cette ville et fon- dateur de féglise d'Amiens , etc. Saint Saturnin , laissant à Honeste et autres disciples le soin de rompre le pain de la parole évangélique , traverse « la Biscaye et le pays des Cantabres, qui, nous dit un auteur du xvii« siècle, recon- naissent saint Saturnin, disciple de saint Pierre, pour leur

(1) Saint Eugène, l'un des disciples de saint Denis Taréopagite, pre- mier évêque de Paris, est regardé comme le père et le fondateur de réglise de Tolède. Quand saint Denis, avec la bénédiction du pape saint Clément, vint dans les Gaules et qu'il laissa à Arles saint Rieul, il envoya saint Eugène vers les Pyrénées, avec la mission de travailler à la conversion des Espagnes. Ce fervent disciple, digne de son maître, pénétra jusqu'à la Nouvelle- CastiUe, fonda l'église de Tolède, entretint des relations avec saint Denis et Véglise de Paris; bien plus, il alla verser son sang entre les mains des satellites du préfet Sisinnius, aux environs de Paris. Peut-on admettre ces faits et soutenir que saint Eugène a pu ignorer l'existence des Vas co- Cantabres des deux versants des Pyrénées? et, les connaissant, négliger leur conversion à la foi? (Voyez P. Bolî., vies de saint Denis et saint Eugène^ Il oct. et 15 nov.)

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apôtre (1), » et pénètre jusqu*en Galice, pour ensuite, à travers les Pyrénées , revenir dans la Novempop«lani€. Soit que le saint apôtre prît la route militaire d'Astorga à Bor- deaux, ce qui devait le faire passer par Pampelune, Swnmum PyrcTUBum (Roncevaux), Immum Pyrenœum (Saint-Je»n-pi«df- de-port) ; soit qu'il prit celle de Saragosse à Benearnum, ce qui le conduisait dans les vallées d'Aspe, d^Gloron^^ îi frisa la terre des Sybillates, traversa celle des Osquidates, des Beneami, des Bigorreuses, des Convenarum (Commîngfes), il érigea une église en Thonnenr de saint Pierre (2).

Quoi qu'il en soit de ces routes ou autres difllciles, mais possibles à un apôtre de Notre-Seigneur que saint Satur- nin et autres durent suivre à travers les Pyrénées, commeat supposer qu'aucun des trois apôtres, saint Pierre, saint Jacques le Majeur, saint Paul, ni aucun de leurs non^breux disciples, que saint Saturnin chargé par le prince âes apôtres du soin d'évangéliser le midi des Gaules et le nord de FEspagne, étaient les deux Gantab ries, n'aient paint songé à la conversion des Vasco-Oantabres? Êst-il admissible que ni Paterne, ni Honeste, ni môme saint Pirmin, origi- naire de Pampelune, d^nt il devint d'abord évoque, ikvant de devenir le fondateur de plusieurs églises dans la première et deuxième Aquitaines (3), n'aient point, dans leurs nom- breux voyages à travers nos pays, pensé à ralentir un

(1) Mélanges d'une Grande Bibliothèque, t. Ll, p. 165. BoUandiites, vie de saint Saturnin.

(2) En outre des défilés des susdites routes, qui, au rapport d'Ëdrisi (11.54), étaient très étroits dans les montagnes des Vaooéens fVaccœarum tnonianaj, il' y en avait d'autres connus des indigènes, et que le» mission- mires, avec l'aide de ces deruiers, pouvaient suivre. (Voyez le &iûiicnn, Topo§., Raymond.)

(3) Voyez saint Paterne de Tolède, saint Firmin de Pampelune, cités parmi les apôtres et martyrs d'Agen. (P. BoHand,, 20 oct.)

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momeat leurs eouitses apostoliques au milieu des frères et voisins? Pareille l^ypothèse est-elle admissible avec l'esprit 4'ardeiit prosélytisme de T époque?

Mais ne trouvons-nous pas, sinon des preuves, du moins des indices du contraire jusqu'au pied de nos montagnes? Que sigfnifie donc ce culte de saint Saturnin, que nous trou- vons dans notre pays de Basse-Navarre , pour ne pas parler d'autres pays? Hélas! les divers événements et révolutions dont ils furent le théâtre , ont effacer beaucoup de ces souvenirs ; recueillons donc avec respect ceux qui, traver- sant les malheurs des siècles, sont arrivés jusqu'à nous.

Le cartulaire de Sordes nous apprend qu'à sa mort, arrivée de 1119 à 1136, dame Garris, mère d'Amorosus, de Gérald et d'Arnaud Lacarre , donna à ce monastère l'église de Saint ^Saturnin , de Gensane d'Orsanco. G^nsane est une nmison noble., dont on voit encore les ruines dans la paroisse d^Orsanco.

Les «•Qgista'es de la paroiese de Jaxu (1), près Saint-Jean- pîed-de-port, nous apprennent encore que cette paroisse, jus- qu'à la révolution de 93, s'appela «la paroisse de Saint-Satur- nin de Jassou. » Ënfîn, au bas du presbytère actuel de cette môme paroisse, il y a une fontaine d'eau ferrugineuse, jadis but de processions et de pèlerinages aux jour et fête de saint Saturnin, dont encore aujourd'hui elle porte le nom. Or, nous ne craignons pas d'être taxé de témérité en disant que ces deux paroisses étaient rapprochées, sinon même traversées par deux routes romaines : celle de Jassou, au- jourd'hui Jaxu, par la voie secondaire, qui de Lapurdo, en passant par les hauteurs de Saint-Pierre d'Irube, les landes de Hasparren, Bonloc, Irissarri, allait se joindre à la grande voie de Carasa (Garris) à Immum Pyrenseum (Saînt-Jean-

(1) Années 1666 et suivantes.

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pied-de-port). Or ladite fontaine de Saint-Saturnin est préci- sément sur le bord de Tancienne route qui d'Hasparren allait à Aphat-Hôpital ; route qui, s'il faut en juger par ses lignes droites, s'éloignait peu de ladite route secondaire. Quant à Orsanco , il était non loin de la grande voie de Carasa à Saint-Jean-pied-de-port.

Ces faits étant ainsi, quoi d'impossible que saint Saturnin, à son retour dePampelune, en allant rejoindre la grande voie de Carasa à Benearnum , ait traversé ces deux paroisses et y ait laissé le souvenir de son passage? quoi d'impossible à croire que lui, disciple de saint Jean-Baptiste et de Notre- Seigneur, après avoir visité les Vasco-Cantabres ultra-pyré- néens jusqu'en Galice, ait voulu visiter ceux cîs-pyrénéens jusqu'à Bordeaux, sainte Véronique, celle-là même qui durant la Passion essuya la face de Notre-Seigneur, cette parente de saint Jean-Baptiste, après s'être associée, avec son mari Amateur, aux travaux apostoliques de saint Martial, s'était réfugiée à Notre-Dame de Soulac ou de la Fin-des- Terres, à l'embouchure de la Garonne? Ces faits d'une coïn- cidence frappante, pour n'être pas concluants, paraîtront-ils sans valeur? Nous ne le pensons pas (1).

IV

Période catacombaire : martyrs et confesseurs de la foi à cette époque; fondation de plusieurs églises; premiers évèciues de Benearnum, d'A- quœ Tarbellicœ, etc.

Aussi bien que l'esprit de prosélytisme, la communauté d'origine, surtout de langue, des habitants des deux versants

(1) Voyez les vies de sainte Véronique, 3 février; saint Saturnin, 29 novembre; saint Martial, 30 juin, dans les DoHandistes.

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des Pyrénées, leurs fréquentes relations entre eux, favori- saient singulièrement l'extension de la foi dans ce pays, et « les éclaircissements fournis par la Vie des /Saints » viennent encore à Tappui de cette thèse.

Au 1" siècle, Téglise d'Eluza, érigée en métropole et en rendez-vous des conciles par saint Saturnin, est dirigée par saint Paterne, ce môme disciple espagnol qui de Tolède vint trouver le saint apôtre dans'cette ville. Les Propres d'Auch, de Tarbes, et une tradition admise chez plusieulrs peuples de la Novempopiilanie , Fy font précéder par Cérase (G&fVtMS-}, qu'on ne sait pas, il est vrai, bien distinguer de saiot Céras (Ceratîus), évoque de Grenoble, mais que Ton croit être un des confesseurs du premier groupe envoyé par saint Pierre. Saint Paterne plaça des évoques dans les églises des dt^ établies soit par lui-même, soit par saint Saturnin. Un au- teur (1) va jusqu'à dire qu'il consacra évêque Savinien, et qu'il le préposa à l'église de Benearnum et d'Iluro réunis sous la même administration. Un de ses premiers successeurs fut saint Lupercule, originaire de Saragosse. A la tête de l'église d'EUimberris (Auch) on trouve saint Ursinien, dont, il est vrai, on ne connaît pas bien les actes et l'époque, mais que la plupart des auteurs font espagnol et le premier évêque de cette ville. Un de ses premiers successeurs fat saint Orens, d'origine vasco-espagnole, puisqu'il était d'Huesca.

La ville de Limoges, située hors la Novempopulanie, mais sur la voie romaine qui y menait, et avec elle celle voisine d'Aixe, vénèrent avec saint Martial, l'envoyé du prince des apôtres, ses glorieux compagnons saint Alpinien, saint Aus- tralien. Tout le diocèse de Limoges honore comme première vierge et martyre de l'Aquitaine sainte Valérie, fille unique du proconsul Léocadius, réfugiée après la mort de son père

(1) Le vicomte L.-T. d'Asfeld, Chroniques du Déarn, Paris, 1864.

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près de cette ville, puis fiancée à Jalîus Sîlànùs, que Tem- pereuT Tibère venait de préposer au gouvernement de la province d'Aquitaine et de toute la contrée du Rhône à TO" céan et aux Pyrénées.

A la fin du mêifie siècle, chez les Lactorates, meurt martyr de lïi foi àaint Clair, premier évoque de Lactora, dont les manuscrits liturgiques font encore Tapôtre de Tulle , de Pé- rîgueux, -de Sarlat et d'Albî. Avec lui furent martyrisés ses six côûipagnons : Justin, Sever, Gérotice, Jean, Poly carpe et Babyle (Pam sunî cum w, sed alii alik locis), Géronce fut premier évêque à'Adurû (Aire). Cette église honore le même jouir saint Evence, disciple de saint Géronce (1).

La légende de sainte Quîtterie fait mourir cette sainte dans la même cité des Tarùsates, Tan 130 de l'ère chrétienne. Elle était fille d'un préfet de la province de Galice, nommé Gatilius, et de Calsia, et fuyait devant la persécution de sa propre fatnille, emportant les reliques de sa soeur sainte Gemme (titulaire de quelques églises daes le diocèse d'Auch)» en compagnie de sa sœur sainte Livrate ou Livrada (honorée dans le diocèse d'Agen, ceux de Sigtienza, de Palencia, chez les Vaecens d'Espagne), et de Dode et Génivère, que Ton croit aussi ses frère et sœur.

Saint Sever fut Tapôtre de la ville gallo-romaine de Palœ- strion Casirum Casaris, ainsi nommée du château élevé par le jeune Crassus, lieutenant de Crassus, aujourd'hui Saint-Sever (Landes). Justin, Jean, Polycarpe et Babyle, que rÈglise honore de son culte, sont autant de confesseurs de la foi, dont les travaux apostoliques aussi bien que le sang fécotidèrent le pays des Tarùsates et les environs.

Ils durent trouver des imitateurs chez les Benearni et les

(1) Propre agenais publié sous M»' Barth. d'Elbène, xvii* siècle {Petits BolL, 25 septembre, 5 mars, 28 juin, 6 mai, 28 janvier, l"'juin suppl.,etc.)

OPrfrtrèïlîeùâ. Nous avons ùôttftïi^ pks fràlit SàVîûïêto 6t)ïùftïè le pretaier évèque àeBenela'pntim d; Teùvôyé Âe saint l^aterïlé. Gïï tte à'eù étonnera pèiÈ ^iàûd On jsàn'ra qti'e , sons Vfesp'à^- siéia, la cite de Benearnuiù, avec L^ôïi, Vierine, Màtseill'e, Arles, Ntol&s, Nartîonne, ïouïotise, Botdeaùx, étftit célèb^ comme centre de communictffeion (1); qu'elle ëtàit nne dïôs quatre cités les Romains battaient monnaie (2), et que les lois romaines défendant de battre monnaie ailleurs que dans les cités ayant titre àUmpériale par la possession d'un palais impérial, Benearnum devait avoir au moins un de ces palais de plaisance appelés viïla rnsika, villa uriàna, que les empe- reurs possédaient dans quelques villages.

Quant k la cité tarbellienne, une tradition généralement admise (3) nous apprend qu'elle posséda ses évoques avant celle de Lactora, dont nous avons vu le premier évêque saint <yiûSt mourir riià%r ^ foi viôi-s fin Su i*' sièblë. Gtette 'tradition , èohfirùrée pat lii préîîëàùc'e de réi^&q^e ûe cette 'cité siiî» freii'x.^d'ô la'province nbvenipôpula^ieh'ne, excepté «» celui d'ïlKhiberris (Àtfc^), Se ttbUVe jùstiftétè, 6e to(^tis seiti- bltei pat l'ëtendUe fet Titoportànce dM jp^iys Mrbéïlien (4),

(1) Jôsèphe, ÈeL jUd. Il tet 16. Vltf'uve, bib. 1t.

(2) Bèneàrnufti coAfeervà, So*n h^tel dte la mon'nàîé feouà les Vîsiigbthfe, lés Mérovôigiens, lefs C^rfoiTtaglens, et soiiiB te, dotnftïatio'n des prerftîers souveraiiTS dm Béarn jusqu'à la rtime de la Novempopulanie par les Nor- mands. A la translation de la cour des princes béarnais à Morlàas, la monnaie du Béarn y fut transférée aussi.

(3) Monlezun, Bist. de ia Gèsc t. h*", p. 75.

(4) L'es ïarbelli dè^s Romains seraiènt-ili autres que les Àrhel ou Àt- b^dt. dôift le souverttir lïe perpétue encOTe de nofe jours, soit da^ns la tradiéioH du peupk basque, soit danis les noms propres à^Arbel-eiche (maison d'Arbel), à* Arhel hid*» (chemin des Arbels), dans celui de Tanti- que vicomte d'Arberoa (duch. 1120), sise dans la Basse-Navarre, et composée des vallées d'Ayherre, d'Isturitz, aies communes àe Saint- ^^âLfÛ^'à'ÀyheroUe, de iSàîrit-bstebèn , ^'féhUrih et ¥lé4ette?

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dont les arrière-vallées se confondaient, dans les Pyrénées, avec celles de Tévêché ou le diocèse de saint Firmin (Pam- pelune) et par la position de son chef-lieu sur deux grandes voies militaires. Aussi nous ne saurions voir le premier évê- que de Dax dans saint Vincent de Xaintes, martyrisé à Dax le 1"' septembre de Tannée 255.

Priscillianisme ; adversaires et adeptes de cette doctrine dans nos pays ; témoignages et documents prouvant l'extension de la foi et la consti- tution hiérarchique des églises. Ezentius et Itcassicus ; diocèse de Labourd; le Seigneur d'en haut ou Jaun-goîcoa des Vasco-Cantabres.

Si nous consultons Thistoire de l'Église , non-seulement elle nous fait connaître ce concile de treize évoques des Gaules présidé, Lyon, par saint Irénée en f88, mais encore elle nous révèle les pas de nouveaux apôtres et confesseurs de la foi à travers nos pays. Priscilla, évêque d'Avila (Espagne), suivi dans ses erreurs par deux autres évoques, reproduit la doctrine grossière des gnostiques et (Jes manichéens; aussitôt saint Phébade, appelé aussi saint Fiari, évêque d'Agen, classé par saint Jérôme dans son « Catalogue des grands hommes», ami de saint Delphin évêque de Bordeaux, et les deux, de s int Ambroise, se rend au concile de Sara- gosse en 380. L'illustre pontife qui prési la le concile Priscilla et ses adhérents furent condamnés, dut se rendre à Bordeaux, il se joignit à saint Delphin, et d'après queU ques auteurs à saint Martin de Tours, pour, à travers nos pays, franchir les Pyrénées. Quand les nouveaux sectaires condamnés firent appel à Rome et franchirent les Pyrénées, nous voyons leurs prosélytes se multiplier et se répandre

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dans la Novempopulanie. Nous nommerons comme ayant embrassé la nouvelle doctrine : à Iluro, Macédonius, maître des ofllces de Tempereur; à Benearnum, Latrocinier, poète célébré par tous les auteurs de l'époque ; à Tarba ou Turba, Axîus, orateur et professeur d'éloquence à l'école de Bor- deaux, à qui Ausone confiait la censure de ses ouvrages; à Vicus-Julii (Aire), Massilianus, oncle de saint Prosper d'A- quitaine ; à Bazas, plusieurs membres de la famille d'Ausone ; àAuch, Euchrocia, veuve de Delphius, orateur distingué chanté par Ausone, loué par Sidoine et saint Jérôme; et beaucoup d'autres dans plusieurs cités, et notamment celle d'Elusa. Enfin, quand saint Delphin, ouvrant un nouveau concile à Bordeaux en 383 , y convoqua le mcarius d'Espa- gne avec les principaux laïques afiliés à la secte , avec les évêques des deux versants des Pyrénées, c'est bien par nos pays qu'ils durent passer.

C'est bien la même route, c'est-à-dire celle de Bordeaux à Dax et le pays tarbellien , que suivit saint Paulin de Noie, ainsi que nous l'apprend ce passage d'une épître d' Ausone :

Fcce tuus Paulinus adest :jam ninguida linquii Oppida Iberorum, Tarbellica tenet arta.

Ce grand pontife, aussi illustre par sa naissance que par sa science, ses immenses richesses, qui eut pour panégyristes saint Ambioise, saint Augustin, saint Jérôme, naquit d'a- près quelques auteurs à Bordeaux, d'après d'autres au milieu des grandes terres d'Ebromagus, d'Alengones (aujourd'hui Langon); il traversa plusieurs fois nos pays, et les féconda de la double autorité de son exemple et de sa parole dans ses nombreux voyages pour se rendre à Alçala de Henarès, àCalahorra et àBarcelonne (Espagne) [1]. De tous ces faits

(1) Uolland. 25 avril, 24 décembre. Darras, Uisl. gén. de l'Eglise, t. X, p. 559-561; t. XI, p. 210 et passim

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^d& peut conclure au grand mouyement , à l'impoYtaoïce des ceûtf es de communication de nos pays , et aussi à l'intérêt qne durent y porter les premiers hérauts de la foi. Voici de nouveaux témoighages qui, venant à l'appui de notre tbèse>, nous apprennent que l'Eglise était hlérarchiqiaein^nt oonsti- . tuée dans nos pays vers ia fia du ïv« siècle.

'Commentons par œlui de saiet Jér6me ^ qui «sonnaiesait ToiJHCÎe^ne Ârémoniqûe, «Sa chère Nov^mpopulanie »^ puis- qu'il y avait demeuré dans l'année 350. Qui ne oonnaît ses disous^ïïs avec le prêtée Vigilance, qu'il appelle * fils de

càbarites de Calahorra tenant une église au pied des

Pyrénées. » 'Le célèbre docteur , après avoir constaté dans une lettré adresèée au moine Minère (citée par Labbe), que « les erreiars de ce^t hérésiarque avaient fait de grands pro- grès dans la Narbonnîiise et la N'Ovempopuianie » ^ ajoute que « Cyrinus (autre moine) lui avait porté plusieurs ques- tions h résoudre de la part des frères et des sœurs de cette province (Muita sanctortm, fratrum et sororum de f>e$tfâ proûn- eiâ^d We 4etulii quœ^tùmes). » Or les erreurs de Vigilance portaient sur le culte des saints, des reliques et le célibat. Mais de leurs grands progrès dan^ la Novempopulanie, il faut conclure que la foi était générale dans cette province. Qu'au- raient, en effet, compris les païens à ces questions de vir- ginité, de jeûnes, etc.? De plus, le saint docteur, nous apprenant qu'au pied des Pyrénées, il y avait des prêtres tenant des églises et des moines, ne nous apprend-il pas que l'Église y était hiérarchiquement instituée?

Le même fait se dégage des écrits de saint Sidoîne-Âpolli- naire et de saint Grégoire de Tours quand ils nous disent que, dès l'année 406, « tout ce qui appartenait à l'Aquitaine et aux Neuf-Peuples avait été dépeuplé, excepté un petit nombre de villes que le glaive consuma au dehors et la faim au dedans»; que «Bordeaux, Périgueux , Eluza, Bazas,

CDmiKiiBg'es^ Auch» et beaucoup d'autres cités en plus gTfmi nombre touchaient à leur ruine spirituelle par la mort de leurs pasteisrs, moissonnés sans qu'on établît à leur place de nou- veaux évoques pour conférer les ordres inférieurs » ; que « ce flirçnt surtout lea villes de la Novempopulanie et des deux Aquitaines qui se virent dépeuplées par les persécutions de Wallia et de ses Visigoths. % Mais n'est-ce pas dire qu'à la fin du iv« siècle, l'Église était partout hiérarchiquement con- stituée et divisée en paroisses urbaines et en paroisses rurales dans la province novempopulanienne (1)?

Le concile d'Agde, auquel les on^e évoques de la province, y compris Gratien évêque de Dax, Galactoire de Benearnum, saint Grat d'Oloron (2), assistaient, eut lieu en 506. Or les actes de, ce concile nous apprennent que dès les premières années du vi*" siècle il y avait dans les contrées du midi des couventa dfhommes et de fen;im.es, que le clergé possédait des propriétés^ que tes diocèses y étaient divisés en parois* M&; mais oe travail, du développement religieux n'ayant pu avoir lieu au siècle, période d'incessantes persécutions, il faut le faire remonter au moins à la fin du iv« siècle.

Mais ne trouve-t-on pas des traces de cette même constitu- tion dans le pays tarbellien et celui de Lapurdo (Labourd)? Les documents sont très raxes ; faisons des vœux pour que ne» érudits etnois antiquaires les multiplient par leurs inces^ santea recherches. Mais examinons aussi ceux que nous pos- sédons.. Bernard Comipaigne, conseiller et premier avocat du roi en la sénéchaussée des Lannes, auteur de la Chronique de la ville et du diocèse de Bayonne, nous donne un extrait latin tiré des archives de l'abbaye de Divielle, près de Dax, d'après

(1) Saint /-érôme, Epiil. ad Ageruck., ep. vi, 1. 7 PairoLy t. 58.— Labbe, Coneil. Agalh. (2> MaroQl, évoque d'Aire, y envoya un de ses prêtres.

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lequel « Ezentius, évêque d'Acqs, en se conformant aux salutaires avis et conseils d'Itcassicus, évêque de Labourd, homme distingué par la noblesse de sa famille et la sainteté de sa vie, gouverna son diocèse avec autant de bonheur que de prudence , y rétablit la discipline ecclésiastique , et y fit régner le bon ordre (1). Ezentius, qui d'après le même au- teur assistait au concile de Bordeaux tenu sous Delphin en 385, vivait à la seconde moitié du iv siècle. Mais un évêque gouvernant son diocèse , y rétablissant la discipline , y fai- sant régner le bon ordre, ne suppose-t-il pas une église hié- rarchiquement instituée ? Les salutaires avis et ks conseils d'Itcassicus, évêque de Labourd, ne supposent-ils pas que pour lors le diocèse du Labourd était bien établi et gou- verné, puisque c'est d'après les lumières puisées près de son évêque qu'Ezentius réorganise le sien? Qu'il s'agisse ici d'une nouvelle réorganisation ou rétablissement des règles ecclésiastiques et non de l'institution primordiale du diocèse, nsus en verrions la preuve dans la présence de Tévêque saint Vincent de Xaintes à Dax dans l'année 255, c'est-à-dire un siècle auparavant. Quant à la séparation de la cité de Lapurdo de celle d'Aquae Tarbellicse, et à son érection en diocèse distinct, nous nous contenterons d'observer que l'époque de la «Notice des dignités de l'empire» (vers 395), citant pour la première fois Lapurdo , et celle des conseils de l'évêque Itcassicus à son collègue de Dax (vers 385) nous paraissent d'une coïncidence frappante, et que si Itcassicus n'est pas le premier évêque de Labourd, il en est certaine- ment un des premiers.

(l) Voici ce précieux document, qu'en vain, vu le caractère et la. di- gnité de celui qui le produit, on chercherait à infirmer : (sie episcopus (Exentius AquensisJ consilio salutari Iscossici Lapurdensis episcopi, nobi- litatc familiœ et sanctitate vitœ insignis, prudenter et féliciter diœcesim gubernavit, ccclesiasticam disciplinam instituit ampiectandamque ordinavit.

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A la formation de Tévêché de Labourd, celui de Dax per- dit, selon Tusag^e du temps, tout le ressort de la cité de Lapurdo, car à cette époque les diocèses s*adaptaient aux limites des districts des cités, savoir : tout le pays qui se déploie au nord depuis l'embouchure de TAdour jusqu'au bec de la Bidouze; à l'ouest, depuis l'Océan à la Bidassoa; au sud, jusqu'aux montagnes et aux vallées tributaires de ce dernier fleuve ; à l'est, le long des Pyrénées jusqu'aux mon- tagnes de la Soûle, y compris les vallées de ces montagnes. Une charte rédigée en 980 par l'évêque Arsius, conformé- ment à l'état des choses des « anciens temps » (priscis tempo- ribm), confirmée par les bulles de Pascal II (1106) et de Célestin III (1194), détermine officiellement ainsi les diverses parties d^ diocèse de Bayonne : « La vallée de Labourd, les vallées d'Arberoue, d'Ossès, de Cize, de Baïgorry ; celles de Bastan, de Lérin, d'Ernani et d'Oyharzun jusqu'à Saint- Sébastien. »

Enfin, pour repousser l'opinion de ceux qui renvoient l'époque de Tévangélisation de la Novempopulanie en géné- ral jusqu'au iii« siècle, et en particulier celle des Tarbelliens, des Benearni, des Sybillates , jusqu'au iv« (ils n'y admettent encore à cette époque que des conversions isolées), nous joindrons à nos précédentes considérations une autre qui ne nous paraît pas moins sérieuse.

Les Vasco-Cantabres, conservant, au rapport des plus anciens auteurs (1), les notions et les traditions primitives, n'adoraient qu'un seul Dieu et admettaient l'immortalité de l'âme. Or, en admettant même que leurs dominateurs d'un jour aient voulu leur imposer le culte des fausses divinités hypothèse contraire à la politique ordinaire des Romains,

(1) Silius Itaîicus, Pline, Strabon. Celtiberos et qui ad septen-

trionem eorum sunt vicini innomatum quemdam Deum noctu venerari'

qui ne ft^iaaient aucun changement par rapport h la religion du pays , les Vasco-Cantabres , réduits par leur langue mêine à l'état de caste , ne durent cesser de reconnaître un Dieu unique ou le Seigneur d'en haut (Jaunrsoïcoa), camiûe Us l'ont tûui<]iurs appelé en leur langue. U s'ensuit que, sauf quelques superstitions plus ou moins grossières, ils conser- vaient la religion nfvturelle, quand saint Pierre, saint Paul, saint S^tvirnin et Içurs nombreux disciples (1) vinrent annon- cer la bonne nouvelle de l'Évangile. La foi dut y faire des progrès rapides, grâce à la pureté relative de leurs croyances primitives (2), à cet esprit de prosélytisme de l'époque, aidé par la communauté d'origine, de langue, les relations des deux Cantabries, et enfin par l'absence de perséeution au pied de ces montagnes.

(3) Les comptes - rendus des séances du congrès des Orientalistes (rilNivERS, mois d'août 1878). nous apprennent que les Égyptiens, les Assyriens admettaient le monothéisme et l'immortalité de l'âme. C'est qu'en effet les doctrines religieuses, à mesure qu'elles se rapprochent de leur origine, sont plus pures et plus conformes à la révélation cen- trale, dont la Bible est le foyer. Le symbole religieux des Yasco-Can- tabres prouve , ce nous semble , leur haute antiquité et leur séparation de tout autre peuple ou caste.

(1) Aux apôtres et enfants de la Novempopulanie déjà nommés, nous devons ajouter : saint Prosper d'Aquitaine, docteur de TÉglise, l'un des plus redoutables marteaux du sémi-pélagianisme, né, croit-on, chez les Atturois, mort en 45.5; saint Sulpice- Sévère, disciple et historien de saint Martin de Tours, né, croit-on, à Gimont (Gers), mort en 42!0. Bolland, 25 juin, 29 janvier.

CHAPITRE 11

DEPUIS l'an 4OQ ^USqu'AU DEM^MBIi^ElAENT DU DUCHÉ

DE WASCOKIE

I

Légendes de saint Materne, de saint Léonce et de son disciple

saint Julien de Benearnum.

«Saint Materne, disciple de saint Pierre, fut envoyé par ce glorieux apôtre dans les Gaules avec Euchaire et Valère. Saisi par la maladie, il mourut dans le cours de ses prédica- tions. Ses compagnons , étant retournés à Rome, obtinrent du prince des apôtres son bâton pastoral, avec Tassurance que, si ,on le posait sur le corps inanimé de Materne, il reviendrait à la vie. Ce qui ayant eu lieu, saint Materne res- suscité et ses compagnons continuèrent leurs prédications, et parcoururent avôc le plus grand succès plusieurs peuples

de 1^ Germanie Le premier siège épiscopal, établi h

Trêves, fut occupé par Euchaire. A. sa mort il fut remplacé par Valère , lequel, ayant passé de vie à trépas, laissa son siège k saint Materne , qui , continuant ses travaux aposto- liques, fonda et gouverna pendant quarante ans les trois églises de Trêves, de Cologne et d'Utrecht..... »

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Un de ses successeurs fut saint Léonce, et un des disciples de ce dernier fut saint Julien, évêque de Benearnum. Voici la légende du premier, qu'avec quelques notes nous devons à la bienveillance de M. Fabbé Christein, curé de Honchheim, près Coblentz (Prusse rhénane) :

«Léonce, issu d'une illustre famille û'Âçuilaine, fut inscrit, au temps du bienheureux Paulin, parmi les membres du clergé de Trêves. Par la rare probité de ses mœurs et la sainteté de sa vie, il fut peu d'années après élevé aux hon- neurs de l'épiscopat. Or, dans ce même siècle, il arriva que les habitants de Trêves, parleur extrême faiblesse, excitè- rent contre eux et les convoitises et les armes des Francs. Dans une nouvelle irruption que ceux-ci firent, au milieu de la dévastation et incendie de leur pays, ils furent soutenus par la constance et le dévoûment de leur pontife, qui les encouragea à porter sans défaillance leurs malheurs. Enfin, plein de labeurs et de mérites, il alla recevoir sa récompense céleste. On l'enterra dans l'église de Sainte-Marie-aux-Mar- tyrs, afin qu'après sa mort il partageât la société de ceux que, pendant sa vie, il n'avait cessé d'entourer de ses soins les plus empressés (1). »

Voici ce que nous apprennent les deux légendes de saint Léonce et de saint Julien, données d'après une ancienne tradition par le vieux bréviaire de Lescar, imprimé en 1541 :

... « En la cité de Trêves, capitale de la Gaule Belgique, il y eut un évêque du nom de Léonce, homme distingué par la noblesse de sa race et la gravité de ses mœurs, appliqué aux saintes œuvres, et désireux de cultiver la vigne du Seigneur par l'extirpation de l'idolâtrie jusque dans les contrées les plus lointaines. Il avait un disciple

(i) Propre du diocèse de Trêves.

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admirablement vertueux/ Julien, très diligent imitateur d*un si bon maître.

«Or saint Léonce, qui savait qu'une partie des Gaules était livrée au culte des démotos, et qui, dans 6a grande douleur, trouvait injuste et indécent que le prince àes ténèbres régnât sur les créatures de Dieu, a)pprit que le. pays du Béarn, loin d'avoir reçu TÉvangile du Christ, quoiqu'on l'eût semé plu- sieurs fois (,..quàd pairia Bedrnica evangelium CAristi, quart- tumvisquumqueièi disseminatum, nUndkm imâiierât,,,), gémissait dans la fange des superstitions et de l'incrédulité. Un jour donc que ^e bienheureux Julien était auprès de lui, il lui parla eu ces termes : « Bienheureux frère, il nous faut obser- « ver les préceptes du Seigneur, et pour l'éternelle récom- « pense travailler beaucoup danë la Vigne du Christ. C'est « pourquoi , ô homme excellent et trèè miséricordieux, écou- te tez mes conseils et ceignez vos feins.: hâte* -vous, et « courez pour amener à la reljçiou ce j^euple qui sert les « démons. »

« l,e bienheureux Julien brfdait du dAsîr d'arraoher à la gueule du dragon les âmes que le Christ A rachetées de son sang. Docjle aux avis de soq maître, il prit avec lui deux prêtres, Austrilien et Alpiqiçn, et se mit en route avec autant de joie que de promptitude.

a Mais bientôt il advint qu'un de ses compagnons^ Austri- lien, passa de vie à trépas. Sur quoi le bienheureux Julien, rebroussant chemin, courut en toute hâte raconter son mal- heur au serviteur de Dieu. Celui-ci lui dit : «Repartez au «plus tôt, et, prenant en main mon bâton, vous en toucherez « le cadavre de votre frère défunt. » Julien repartit, et, arrivé au lieu le prêtre Austrilien avait été enseveli, il toucha du bâtoû, suivant la parole de l'homme de Dieu, le corps du défunt, qui revint à la vie. Alors, redoublant d'ardeur, le bienheureux Julien continua sa route. Enfin il arriva

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à Benearanm : il y confessa le nom de Nôtre -SeS^eiir Jésus-Christ, y enseigna hautement la foi ûe Dieu, et, par sa dou- ceur non moins que par ses miracles , il amena h la foi du Christ la nation béarnaise, si grandement aveu- gle jusque-là.

« Les miracles, en effet, vin^ent confirmer la prédication de Julien. Il guérit un boiteux du nom de Cîtetnânus et ses deux fils; il donna la vue à trois frères aveugles de naissance, Amilien, Nicet et Àmbrosien ; purifia deux lépreux, Valentin et Urbain ; rendit Touïe h quatre sourds, et sauva sept hom- mes dont les eaux du Gave emportaient la na^cfelle.

« Dieu voulut donner une vierge martyre à cètlîe églisie naissante. Une noble fille, nommée Valérienne, avait été promise en mariage à un gentil ; mais celui-ci j résistant aux conseils de Julien, ne voulut pas abjurer ses faux dieux. Valérienne refiïsa de î'épouser; ce que voyant, le jeune homme donna la mort à sa fiaticêé, qui obtint ainsi dete cou- ronnes, l'une blanche pour sa virginité, Tautre de pourpre pour son martyre.

« C'est de cette manière que Julien conduisit à la vérité te peuple du Béarn , et qu'il fonda une nouvelle église dont le siège épiscopal ifut fixé dans viile qui porte maintenant le nom de Lescar. Cependant le saint évéqùe d^ Trêves, Léonce, avait entrepris, malg'ré son extïême vieillesse, le pèlerinage du tombeau de saint Jacques. Sur sa roiitè se trouvait la cité de son disciple : il s'y arrêta ; et quand il vît les triomphes remportés par Julien sur les ténètres de l'er- Teur, il rendit à Dieu d'immenses actions de tgrâces, puis il continua son pieux voyage en traversant la cité Û'Iluro et ïa vallée d'Aspé. A son retour, Léonce repàssjsi par B'enëairntfm, il sentit s'affaiblir ses membres octogénaires. Bientôt l'agonie se déclara; il reçut les sacrenaents du Seigneur, ©n une nuée blanche envelopper son lit, et il rendit son âme

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à Dieu esa proférant de saintes paroles. Julien lui fit de ma- gnifiques funérailles 9 que Dieu illustra par des miracles, entre autres la résurrection de trois morts et la guérison de dix aveugles. An moment le clergé entonnait Toffice des morts, une voix d'ange se fit entendre, disant avec transport : «Réjouissez-vous dans le Seigneur», comme pour déclarer que de prier pour le saint c'était lui faire injure. »

Le lecteur aura observé que les traditions des deux églises de Trêves et de Lescar font mourir saint Léonce chacune chez elle; il aura remarqué l'analogie frappante existantdans les légendes de saint Materne, disciple de saint Pierre, d'Austrilien, disciple de saint Julien , ^d'Austrilinien, dis- ciple de samt Martial, tous les trois ressuscites de la même manière; en&i il verra la ressemblance, sinon la similitude des circonstances de la mort de sainte Yalérienne, de l'église de saint Julien de Lescar, et de celle de sainte Valérie, vierge et martyre de l'église de lâmoges, toutes les deux tuées par leurs fiancés païens, délaissés à cause de leur attachement au paganisme (!]. Aussi pouvons nous dire avec M«^ Guérin, le pieux auteur des Petils BoUandistes , à propos de saint Julien, qu'il «se dégage de sa légende ^ez de lumières pour le &ire remonter aux temps apostoliques. » Néanmoins, en attendant que quelque érudit, découvrant quelque nou- veau document (2), prouve la vérité de cet arôme apostolique T- ce qui serait en faveur de ma précédente thèse au sujet de l'origine apostolique de nos églises , nous suivrons l'opi- nion des chroniqueurs des deux églises de Trêves et de

{1) Voyez la vie (le ces saints.

<2) A l'heure nous écrivons ces lignes (18S0), nous apprenons avec bonheur la découverte d'un manuscrit précieux , contenant un diction- naire basque remontant à la seconde moitié du xii* siècle, trouvé à Saint-Jacques de ComposteUe.

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Lescar relativement à Tépoque de sa mission au Béarp, et la fixerons aux premières années du v siècle (1)^

II

Circonstances et suites de la mission de saint Julien et de saint Léonce

eu Béarn et dans la Novempopulanîe.

La ville de Trêves, plusieurs fois prise et saccagée par les Vandales et les Francks, notamment dans les années 407, 410, 414, 415, perdit. Tan 412, sous Honorius, son titre de métropole de toutes les Gaules (inater omniun GalliarumJ, et son évêque celui de primat ou exarque des Gaules. Léonce, après avoir durant les premières dévastations soutenu par sa constance et son dévoûment le cœur de ses ouailles, fuyant à leur exemple on ne sait devant laquelle de ces invasions, se

(1) Marca la fixe à l'an 400 ou environ (Hisl. du Béarn). Le Gesla Trevircrum..., par les Bénédictins du couvent de Saint -Mathias près de Trêves, fait saint Léonce évêque de Trêves en 4 •?. M. l'abbé Marx, professeur d'histoire de l'Église au séminaire de Trêves, dans son Ilis - toire de V archevêché de Trèces, t. 5 (Trêves, 1858), donnant la série des évêques de cette ville, dit qu'à Félix, sacré en 383-4 par saint Martin de Tours, succéda en 398 Maurice, qui, dit-il, vit les premières dévas- tations de la ville de Trêves en 393. Arrivant à Léonce, le docte profes- seur dit : « Léonce et Autor se succédèrent sans que nous puissions déterminer les années de leur épiscopat. En 447 nous trouvons Séverus, et sept ans après CyriUus. » En admettant qu'aux premières années (vers 358) de Tépiscopat de Paulin époque de son agrégation au dio- cèse de Trêves il avait 25 ans , sa mort à l'âge de 80 ans doit être fixée à Tan 413. (Tiré des notes du très obligeant M. l'abbé Christen, curé de Honchheim, près Coblentz.)

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retira dans sa famille, celle des Léoncius de Bordeaux (1), Tune des plus illustres des Gaules. Plusieurs de ses prêtres l'avaient accompagné dans son exil. Or h cette époque saint Cérats, évoque d'Elusa et métropolitain de la Novempopu- lanie, disciple de saint Ambroise, sacré par Innocent I (402- 417) , était occupé à relever les malheurs causés dans son église par la funeste doctrine des priscillianistes. Le zélé pontife ayant demandé à saint Léonce des ouvriers et des évêques pour les sièges vacants de la province, celui-ci sacra évoque son diacre Julien, que sa science et sa vertu rendaient recommandable, et l'envoya à Benearnum.

Léonce dut se prêter à Tenvoi de ces ouvriers évangélî- ques d'autant plus volontiers, qtfftfant même son exil de Trêves, il avait pu connaître les mwQt des églises des deux Cantabries. Agrégé à ce diocèse au temps du bienheureux Paulin, vers 358 (2), n'avait-il pas pu voir qfiwlques-unes de ces députations que l'Espagne, déptfidast de la préfecture des Gaules, dont le chef-lieu était à Trêves, envoyait si sou- vent dans cette ville? Quand Maxime, devenu par l'assassinat de Gratien, en 383. empereur d'Occident, établit son trône impérial à Trêves, et, déployant en faveur du christianisme

(1) Il y a eu dans cette ville deux évêques^ dôr qb nom, l'un dii Léonce- l'Ancien (520-542), l'autre Léo nce-le- Jeune (542-551^ Molland., 21 août et 11 juillet.

(2) Saint Paulin était à Poitiers ou aux environs. Il fût nommé évêque en 349, et mourut en Phrygie en 359. En 353 il assista au concile d'Arles» l'emperjur Constance essaya inutilement de l'intimider : il s'y refusa à condamner saint Athanase. {Dictionn, univ. de 'abbé Glaire.) En 312, dans cette même ville , s'était réuni un concile l'on voit figurer une foule d'évêques venus de l'Italie, de^ la Sicile, de la Sardaigne, de l'Es- pagne, de la Grande-Bretagne, de l'Afrique même. Notre province était représentée par Hamertin, métropolitain d'Elusa, par Citerne, évêque d'Auch, et Autonomarius, évêque de Tarbes. D'après un auteur, elle fut représentée par les mêmes évêques dans le concile d'Elvire en 315.

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un zèle de fraîche diite, flceueiUit par-derânt lai Tappei des priscillianistes, Léonce M vit-il jpas àccburir à la cimr du monarque les évêques des deux versants des Pyrénées 5 et parmi eux saint Martin de Tours avec âon disciple etliîs- torien Sulpice-Sévère, d'origine novempopulahienne? Quand le sang des victimes, versé malgré les nobles protestations de saint Martin, bu lieu d'étouffer la nouvelle hérésie, n'a- vait fait qu'augmenter le nombre de ses adeptes, et que Maxime, pour comprimer les désordres et une perturbation générale , dut envoyer une commission militaire d^ns la Péninsule, un évêque^ ou, si l'on veut, un prêtre moins zélé que Léonce, pouvait-il rester indifférent à tout ee mouvement, à tout cet appareil militaire? Exilé de son église de Trêves-, ne put-il pas exécuter son voyage de Compostelle anx temps de Valentinien II et de Théodore- le -Grand successeurs de Maxime et non moins zélés que Maxime, soit pour satisfaire sa piétéj soit surtout pour signaler à ces empereurs les désordres des mêmes sectaires, dont les actes du premier concile de Tolède (mois d'août 400), les lettres des papes Anastase et Innocent I aux pères de ce concite, nous font si triste tableau (1)? Qui ne reconnaît dans tout ce mouvement, « cette- rumeur croissante de toute part» dont il est parlé dans sa légende? Qui ne reconnaît « dans ces fausses divi- nités..., ces superstitions..., dans ce culte des démons... du pays de Béarn, » ces divinités bonnes et mauvaises..., ces observances astrologiques..., ces mystérieuses initiations..., ces débauches nocturnes du priscillianisme?

Ne pourrait- on pas même aflSrmer, sans paraître trop téméraire, que Léonce dut s'intéresser à nos pays bien avant

(1) Voyez rabbé Darras, Hist. gén. de l'Eglise, t X, p. 569-588; t. XF, p. 289-292. S. Innocent, Epist.Wl, pahum, Patrol. lat., t. XX, col. 486-493. Labbc, eoncil. t. Il, p. 1231. Vie de saint Martin, /^ DoH.

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les temps de son disciple saint Julien, ceux de saint Cérats, le resta'irateur de l'église d' 31 usa, dès Tannée même du concile de Bordeaux (383), et h la suite de l'appel porté par^ devant Maxime? N'aurait- il pas même contribué à la sépara- tion de la cité de Lapurdo de celle tarbellienne et à l'érection du siège épiscopal du Labourd? Un auteur, dont nous res- pectons autant la science que l'autorité, attribue la sépara- tion des deux cités et l'érection de l'évêché à Théodose-le- Ghraikd, ^< parce quf*, dit-il, en Galice, province espagnole assez rtipJ?roChée du Labourd, il avait pu constater par lui- mênie l'ekcdlence de cette position au point de vue mili- taire. » Bien que Théodose-le-Grand fût à Cauca, cbex les Vaccéens (1), ses sentiments à l'endroit de ses compatriotes étilient, à cette époque, pour le moins stériles, puisqu'il ne devint, de fait, maître des Gaules et de l'Espagne qu'après avoir vaincu en 394 Arbogast, son rival, près d'Aquilée. Quelle que fût l'influence de Léonce pour nos pays, avant les teffliips d'ItcBSsicus et d'E/.entius, elle dut être réelle à l'épo- que de son cher disciple saint Julien. D'accord avec le mé- tro|K)lrtliin d'Ëlnsa, il dut puissamment contribuer non-seule- ment à relever les anciens sièges de la province, mais encore à en créeT àe nouveaux. Celle de saint Julien ne fut pas méîadte ; il achninistra l'église de ïenearnum et oeWe d'Uuro, lïcPBtô GOQiDpirenons le pays des SyMihiks et des Osqmdaies, Jttsqu'À 'Pépoque il pat prépo^r un de ses disciples à la tête de cètie dernière église.

(1) Dictionn. de Bouillct et autres.

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III

Période des invasions : les Vandales, les Suèves, etc., les Wisigoths; état déplorable de la province; concile d'Agde; les Francks ; conciles de Paris, etc.

A peine commençait-on à relever les églises de la Novem- populanie de leurs ruines, que déjà TEmpîre était bouleversé par des flots de barbares. Dès Tannée 406, les Vandales, les Suèves, les Alains, etc., poussèrent leurs incursions jus- qu'au pied des Pyrénées. Toulouse échappa un moment à leurs dévastations, grâce aux prières et aux sollicitations de son évêque Exupère. Repoussés par les Espagnols sous la conduite des deux frères Didymus et Verinianus, forcés par kur valeur d'ajourner leurs incursions en Espagne, ils se canèMaièrent au pied septentrional des Pyrénées océaniques, et y attendirent troîa^ans. . Les cités de la Novempopulanie, disent Idace et plusieurs autres écrivains, furent les pre- mières exposées à leurs ravages h raison même de leur importance. Le séjour de ces barbares ne fut pas donc long" djans nos contrées; mais leur passage n'en fut que plus terri- ble et plus dévastateur. Qu'on en juge par ce passage de saipt Jérôme : « Tout ce qui appartient à l'Aquitaine et aux Neuf-Peuples fut dépeuplé, excepté un petit nombre de villes que le glaive consumait au dehors et la faim au dedans (1).

A ces hordes sauvages succédèrent celles non moins re- doutables des Visigoths : chrétiens de la secte d'Arius, ils n'en étaient que plus acharnés contre les catholiques. La violence de ces aflFreux sectaires, les persécutions de leurs rois (Wallia, Théodoreck, Euric, 419-484) furent, du moins

m.

(1) Epist. ad Ageruch.

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pour nos contrées, autrement cruelles que celles des empe- reurs romains, et ne durèrent rien moins que soixante-cinq années. Ataulf leur premier chef, devenu beau-frère de Tin- dolent empereur Honorius, en avait d'abord obtenu un pre- mier établissement en Catalogne, puis un seo«ond dans les Gaules. Une grande partie de la deuxième Aquitaine et quel- ques villes des provinces voisines (cum quièusdam civiiatlàug confinium provinciarum) avec Toulouse pour capitale, formèrent son royaume en deçà des Pyrénées (419). Ces quelques cités, dont parlent dins leurs chroniques Prosper et Isidore de Séville, sont, d'après Mezeray, celles de Bazas, Auch, Aire, Dax; de telle sorte que les cités de Comminges, de Tarbes, Cousera^ns, Benearnum, Iluro et Lapurdo (1), ne faisaient point partie du nouveau royaume. Ces villes, pour être en dehors des limites de la doipination des rois visigoths, n'en étaient pas moins sur leur passage, et par conséquent expo- sées à leur fureur haineuse, qui, du reste, ne connaissait pas de bornes quand il s'agissait de détruire le catholicisme.

Saint Sidoine-Apollinaire, évêque de Clermont et écrivain contemporain, parlant de la persécution de l'arien Eufic, nous dit qye « le seul nom catholique lui causait une telle horreur qu'on l'aurait cru chef de sa secte... ; » que « la No- vempopulanie et les deux Aquitaines furent le théâtre d'une horrible persécution ; que les évêques de B(/rdeaux, de Péri- gueux, de Rodez, de Limoges, de Gabale, Eauze, Ba2as, CommingeSy Auch, furent massacrés avec èeaucovp cP antres sans qu'on songeât à les remplacer (2). » Saint Grégoire de

(1) La Notice de l'Empire ., éditée en 42.5, nous apprend, en effet, qu'à cette époque une cohorte ro'nainc stationnait dans Lapurdo. (Marca.)

(2) « Mnjor numerus civitatum summii sacerdulibus ipsorum morte

truncatis, nec uflis ddnceps episcopis, in dcfunclorum, officia suffectia, » (Lettre 6" à Basile.) (

Toars, parlant k son tour de ces jours néfostes, nous dit que « cette horrible tempête sévit surtout dans les Tilles de la Novempopulanie et celles des deux Aquitaines (1). » Ces auteurs ne font aucune mention ni de Dax, Lapnrdo, Be- neamum, lluro, ni de Tarbes ; cependant nous voyons dan^ cette dernière ville et les environs mourir martyrs de la fpi, vers Fan 420, saint Justin avec ses compagnons Isice, Magne et Photius (2). Aussi nous croyons que les églises de Dax, de Beneamum, Illuro, placées pendant soixante-cinq ans sur le passage de ces ennemis acharnés du nom catholique, ont fourni de nombreux martyrs, jusqu'au temps mourut le cruel Euric. Sa fin arriva en 484. Son fils Alaric II (3) rabat- tit quelque chose de la haine paternelle contre les catholi- ques, et les toléra; il leur permit d'ouvrir des églises. Sur la prière et sollicitation de Clovis, nouvellement converti au christianisme, il permit aux évoques de se réunir en concile. C'est ainsi qu'en 506, à Agde, sur les bords de la Méditerra- née, trente-cinq évoques purent se réunir sous la présidence de saint Césaiie d'Arles. La Novempopqlanie y fut représen- tée par onze évoques, parmi lesquels figurent Clarus, métro- politain d'Eauze ; saint Galactoire de Béarn, saint Grat d'Olo- ron, Gratien de Dax. Nous avons dit plus haut que Marcel

(1) « . . Clerieos careeribus $uhigeh<U; saeerdotes vero, altos dabit exilio, alios glcLdio trucidabot. Nam et ipsos sacrorum lemplorum ciditus spinU jusserat obserari, seilicet ut raritat ingrediendi oblivio^em faeeret fidei, Maxime tune Novempopulanœ , geminœque Àquitaniœ urbes ab hde tempe- State depopulatœ sunt, > (Liv. 11^ ch. 25.)

(2) Martyr,, 1" mai et 28 mars.

(3) Sidoine-Apollinaire et autres auteurs nous parlent du vaste palais des rois visigoths à Aire-sur- Adour. C'est que, dans une assemblée générale des Etats, Alaric discuta et publia Tépitome du code Théodo- sien^ rédigé, d'après Marca, par Anian, célèbre jurisconsulte, et d'après d'autres par Goïarick, son chancelier.

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d'Aite y envoya un de ses prêtres. L'église de Labourd, sans doute disparue, n'y fut point représentée.

Ce concile, si précieux au point de vue des renseignements sur la constitution ecclésiastique et la discipline de TÉglise à cette époque, paraît pas avoir amené d'amélioration dans 2' état de nos églises jusqu'après la révolution qui substitua ]«i dôûiination francke à celle des Visigoths. Que pouvaient, en efifet, les évoques sous un gouvernement assez ombra- geux pour exiler de son siège Césaire d'Arles, et le condam- ner à errer tantôt à Beneamum, tantôt à Bordeaux? Saint

Grala<^toi)'e de Béarn succomba à Mimizan {Landes), en com- bâ1*ant contre les Visigoths. Saint Grat d'Oloron mérita le tîtlre de «puissant et généreux ennemi des Goths» en luttant sans cesëe contre un ennemi perfide. Tel fut le triste état des églises de la Novempopulanie jusqu'à ce que ses évéques, unis à ceux du midi dos G-aules, désespérant de leurs efforts en face d'uti pouvoir sinon ouvertement persécuteur, du moins toujoulrs hérétique et hostile, fissent appel à Clovis, le tiouveau toi des Francks, converti au christianisme. Certains ttuteurjs, plus enclins à suivre le courant des idées anti-c»tho- liques qu'à étudier la législation de l'époque, ont condamné cette conduite de nos évoques ; elle se trouve néammoins HistMée par les droits que leur conférait leur titre de défen- seurs de la cité (1) et les devoirs que leur imposait la foi de leurs fidèles.

Clovis, apvès sa victoire de Tolbiac (496) sur les Visigoths, venait de reconnaître oflBicieïlement le Dieu de Clotilde. Déjà ses sujets ^ romaios, gaulois et francks vivaient en paix BouB son «utorité chaque jour croissante. Les évoques méri-

(I) Ce titre conférait le droit et le devoir de protéger le peuple contre l^aeJwâCtîorîs/lôâ injustices du 'fisc, contre toute autorité arbitraire, les ^toJQ^es^deB-ëttleHtiis tant au deditns qu'au ddliors.

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(lionaux, témoins de l'afTaisseraent de l'empire romain, las des fréquentes invasions des barbares, des dernières persécutions des rois ariens, sal lèrenten lui \n monarchie qui. un jour, de- vait s'appeler «la fille aînée de l'Eglise». Clovis, deson côté, ne demandait pas mieux que de sortir des limites de la Loire, et de porter l'unité politique et religieuse jusqu'au pied des Pyrénées. Il comprit les vœux de nos évoques, et mardi a contre les Visigoths d'Alaric. La rencontre eut lieu d^ns les champs de Vouillé, en Poitou, et la victoire resta au roi des Francks ,507). Le glorieux monarque, après avoir conduit son armée de triomphe en triomphe à Bordeaux, et de dans les villes de Bazas, Eauze, Auch, etc.. arriva à Toulouse, il reçut le serment de fidélité de la ville. Ainsi finit le royaume des Visigoths en deçà des Pyrénées, pour faire place à celui des Francks, Cette révolution, qui expulsa même les Visigoths implantés au pays tarbellien et béarnais, s'opéra sans que ni la francisque ni le hang (pique à crochet) dôé hommes dji nord eussent paru dans les plaines de l'Adour, du Béarn et de la Bigorre. C'est à peine si les villes de ces parties saluèf rent de loin l'avènement du nouveau chef. Bien plus, sa do- mination et celle de ses successeurs y furent plus nominales que réelles, et l'on peut en dire autant pour toute la pro- vince, où elles ne furent guère représentées que par l'autorité des évoques, défenseurs de cité.

Ils en profitèrent pour relever les ruines amoncelées de leurs églises. On se mit à bâtir des églises, à jeter les fon- dements de nouveaux monastères en plusieurs lieux. sui> tout près des tombeaux .des martyrs de la foi. Les disciples de saint Maur envahirent les Gaules : ici ils reforment la vie monastique; ils élèvent des maisons bénédictines, comme sur le mont de la Castelle, à Saint-Sever, à Aire, etc. Les évoques se réunissent dans les conciles de Paris (573), de Mâcon (585). se rendit Licérius d'Oloron; mais ni cçlui

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de Béarn, resté sans doute vacant depuis la mort de saint Galactoire, ni celui de Dax, et beaucoup moins celui de La- bourd, ne Ty accompagnèrent pas (1). Tout paraît devoir renaître; mais, hélas! de nouveaux symptômes de perturba- tion se révèlent déjà pour nos contrées.

IV

Les Wascons. Saint Amand.

Les Visigoths d'Espagne, d'autant plus acharnés qu'ils avaient été eux-mêmes pourchassés des Gaules, pressèrent à leur tour les Wascons. Ceux-ci, déjà refoulés vers les Pyrénées, commencèrent à se répandre dans les plaines de TAdour, ils trouvaient d'anciens frères vivant sous des institutions semblables aux leurs. Héritiers du sang des an- ciens Cantabres, las de plier même sans se soumettre tantôt sous ces flots de barbares, tantôt sous la domination des Romains, puis celle des Francks, ils ne furent pas long- temps à se comprendre. Ils résolurent donc de lever l'éten- dard de l'ancienne confédération novempopulanienne. Dès l'année 581, leurs incursions devinrent assez inquiétantes pour que Chilpéric crût devoir envoyer contre eux une nom- breuse armée, sous les ordres du duc Bladastes. Elle fut mise en pièces, nous dit le chroniqueur Frédégaire (2), et les Wascons, fiers d'un premier succès, firent une nouvelle

(1) Sur le siège d*Aire on trouve, vers 535, Rusticus; et sur celui de Dax, son frère Nicet. Depuis cette époque, pendant une période de cent vingt ans, le silence le plus complet règne sur les évoques de ces deux sièges (J. Légé).

(2) Chap. 54 et 84.

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descente en 586. Le duc d* Aquitaine Àustrovalde, ayant voulu marcher à leur rencontre ^ ne fut pas plus Ueureux que Bladastes (1). Enfin sous Tbéodebert et Thierry, fils de Childebert, profitant des troubles qu'amenèrent les succes- sions et les divisions des rois francks, ils s'implantèrent dans les plaines de l'Adour, dont ils atteig^nirent les rives (594). Les rois Tbéodebert et Thierry, après divers essais plus que douteux pour les en expulser, furent heureux de leur faire agréer, en échange du territoire conquis, un chef franck nommé Génialis, avec le titre de duc de Wasconie.

Ce prince « gouverna heureusement » ; mais son succes- seur, d'origine saxonne, n'ayant pas tardé à s'aliéner l'esprit de son remuant peuple > fut remplacé par Amand, prince d'origine wasconue, et élu par la confédération même, sans le concours des rois francks. Sous la conduite de ce chef, les Wascons, dépassant les rives de l'Adour, atteignirent celles de la Garonne, c'est-à-dire de l'ancienne province novempo- pulanienne , qui de leur nom s'appela Wasconie (vers 628). Saint Grégoire (2) nous dépeint tous les désordres, tous les maux causés par ces invasions et luttes, dans nos contrées encore malades des maux des anciennes guerres. Elles du- rent, en effet, être d'autant plus terribles et dévastatrices, qu'il s'agissait de conquérir l'ancienne indépendance en pur- geant le pays de l'étranger; et pour les Wascons, tout homme qui ne parlait pas leur langue était étranger. Il est permis même de croire que l'attachement des èvêques dé- fenseurs de cité à la domination francke^ n'avait pas peu contribué à aigrir le caractère assez farouche de nos fiers Wascons. C'est dans ces circonstances que saint Amand arriva dans nos pays.

(1) Contra eos sœpiut ÀuilrevaldiM, dux processit, gedparvam exerçait ab eis uUionem. (S. Grég. de Tours, L. VI et IX, chap. 7, 12 et 31.)

(2) L. IX, ch. 7.

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en 594, à Herbauge, près de Nantes, saint Amand était fils de Cérenus, gouverneur de la deuxième Aquitaine. Amand, duc des Wascons, avait épousé sa sœur Amantia, et Caribert, roi d'Aquitaine, sa nièce Gisèle, fille unique du duc des Wascons. Il était donc beau-frère et oncle d'alliance de ces princes. Sacré évoque régionnaire vers l'an 628, il exerça son apostolat d'abord au pays de Gand^ en Belgique; mais bientôt, tombé sous le coup de la disgrâce du roi Dagobert, frère de Caribert, il vint, en 634, dans les états de ce dernier. Ayant voulu visiter sa sœur Amantia, il vint au Cap-de-Gas- cogne (Saint-Sever), résidence habituelle du duc Amand et quartier général de la confédération novempopulanienne. C'est que le saint, d'après un vieux manuscrit du couvent de cette ville, apprit l'état déplorable du pays, causé par les invasions des Wascons. Il pénétra donc, nous dit son secré- taire Baudemond, chez cette «nation, que l'antiquité appela

Vaccéenne et qui s'appelle aujourd'hui Wasconie Éparse

autour des gorges pyrénéennes dans des lieux abrupts et inaccessibles, fière de son agilité dans les combats, elle fai- sait de fréquentes invasions sur les frontières des Francks(l).»

Ces paroles semblent indiquer la partie montagneuse que les Basques, à l'état de nationalité homogène, habitaient, c'est-à-dire la partie appelée proprement le Pays Basque, partie bien distincte de celle qui finit par s'appeler la Gas- cogne. Les Wascons, ainsi que nous l'avons dit, avaient poussé leurs conquêtes jusqu'aux rives de la Garonne : cela, pour ne point parler d'autres documents historiques, ressort même des leçons de la géographie,. « cet œil de l'histoire » ; de ces anciens noms basques que portent encore de nos jours

(I) Quœ gens ergà (Surius ait circaj Pyrenœos saltus per nspera atque inaceessibilia diffusa erat loca, fréta agilitate pugnandi, fréquenter fines occupahat Frankorum (Les Grands Bolland., vie de S. Amand, 6 févr., p. 862).

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phiâieurs lecriités de» Landes et de la Gironde (1). Mais, après les avoir assurées par des colonies ou garnisons épaiv se« dans Tintérienr des terres, par des camps retranchés {cm- terat ou turanac)^ par les liens de cette vaste confédération contractée, soit avec leurs anciens frères cnntabres. soit avec les Gallo-romains de la province, ils se retirèrent eux-mêmes dans les terres vagues, qui s'étendaient entre le Labourd et la Soûle (appelées depuis la Basse-Navarre), avec les Labour- dins et les Souletins , derrière la ligne qui , partant de TA- dour, passant h Sordes (anciennement Sordua, Sorhua). Su- narte-Sauveterre, Navarrenx (Novus ou Naf>a ernj, aboutirait au gave d'Oloron. lis formèrent ce qu'aujourd'hui encore oa appelle le Pays Basque. De deux parties bien distinctes dans la Wasconie, dont Tune, sous le patois roman transfor- mant Wasconie de la même fe^on que WiHelmus en Guillaume, s'ai^Uera Gascogne; et Tautre, par Tefifet de la langue basque prononçant le V comme le B, portera le nom de Bas- conie (2).

C'est cette seconde partie que paraît décrire le texte de Baudemond : c'est donc que pénétra le saint apôtre; c'est et aux environs qu'il consacra trois années de sa vie à un apostolat, dont l'un des fruits fut de cueillir sainte Rictrude , * cette rose brillante parmi les épines du buisson. » Il pour- suivait le cours de sa prédication, quand il fut rappelé pair le roi Dagobert à la cour de France. Il s'y rendit ; mais, après

(1) Ces noms basques paraissent mieux et plus nombreux dans lea anciennes cartes géographiques de Guienne et de Gascogne.

(2) Cette distinction de (ra«ccata et de BoacoiUm» de Gc^tcunei et de BateuU, a été faite par Guibert^ abbé de Nogent, par le concile de La- Iran sous Alexandre III (1179), par le pape Lucius IK, par Vinet, par les Bollandiites » etc. Quant à l'asage basque de prononcer le o comme le h, il est tellement connu, que le spirituel Scaliger Ta raillé ainsi : Felices populi quihus vivere est bibere.

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une période d'environ vk^g^t-eiaq ans ^oneacvéâ à toute serte de bonnes (Buvres^ sur l'appel des Wasooas, il fit, vers Q&l, uaeaouveUe descente dans leur pays. On ig'nore la durée de ce second voyage; et par eoBséquent ceUe des travaux évan- g*^iques de Tévêque démissionnaire Maastricht; mais, vu son g'rand âge, il est permis de croire que cette mission ne fut ni longue ni importante. Baudemond, Hucbal et le poète Milon, qui du reste ne fait que reproduire en vers ce que le secrétaire de saint Arnaud dit en prose, noos apprennent que « les Wasoons, presque tous (penê amne»J, étaient en proie aux plus grossières erreurs; qu'ils consultaient les augures, adoi^aient les idoles à la place de Biem; qu'ils étaient adon- nés aux coites diaboliques, impies et sans Dieu... ; que l'apô- tpe pénétra che:s eux dans l'espoir d'y trouver la palme du martyre, à raison de la férocité de cette nation (oâ iUmigentis^ sœmtiam [1]). *

T-outefois, il nous répiïgiie d'admettre cette accusation d'idolâtrie chez un peuple qui, même avant son évangèlisa- tion, adorait un Dieu unique, le Jehu ou Jehovad des Juifs; qui, depuis cette époque, vivait sous la houlette des évêques de laNevempopiilanie, sous celle des évêques de Pampe- lune, de Galahorra, elxî. , et cultivait des roses brillantes, comme sainte Bietrude.

En effet, comment expliquer, sur un fait de cette gravité, le silence de saint Grégoire de Tours, de Frédégaire et de tant d'autres? Ils nous parlent des efforts de ce peuple contre le roi visigoth Léovigilde et son fils Beccarède, avant de déser- ta Àu^tii ah ei& gaaiem (ferocissiaiam), . . quœ nuAC fmlgà Yasconia, nimio errore deceptam (cujus incolœ penè omnes dœmonicis deditœ cultihusj ita ut augMrii» de<iUœj id9la eHcm pro deo eolereê, quœ gens erga Pyrmœps saltus, per cupera atque inaceesfibUia diffusa erat loca, (Voyez dans les Gr. BQlhnd. vies de saint Amand, de aainte Rictrude* de s«iint Ada^l- ban4 Qt 4e B%'mt ^igebeart-)

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ter les provinces de Burela et de TAlava, et de se jeter dans les plaines de TÂdour. Les auteurs espagnols nous décrivent les tentatives, les atrocités de ces mômes Wascons cis-pyré- néens pour, avec leurs frères d'au-delà les «aonts , reprendre les provinces perdues sur les rois Reccarède, Gondemar (610), Sigebert (613), Suinthila (621), Récésuinthe (650) ; et pourtant ni les uns ni les autres ne nous disent rien de leur idolâtrie. Bien plus, les actes des sept conciles qui, jusqu'au temps de Bécésuinthe, eurent lieu, à Tolède, et dont un des objets était raffermissement de Tautorité de ces rois devenus chré- tiens, se taisent sur Tidolâtrie de ce peuple, encore qu'ils fassent mention de sa férocité et de ses fréquentes coalitions contre ces rois visigoths. Aiientius, évêque d'Oloron, qui assista, en 653, au huitième concile de Tolède (1), ou quel- que autre évêque novempopulanien , ne nous auraient-ils donc pas laissé dans les actes de ces conciles quelques vestiges de l'idolâtrie d'un peuple qui habitait leui*s dio- cèses?

Non, nous préférons dire, avec Marca, que les Wascons n'étaient ni païens ni idolâtres; et nous chercherons l'expli- cation du texte de Baudemond dans les vestiges de ce poly- théisme gréco- romain, de cette religion ojkielle dont les inscriptions romaines d'Hasparren, de la Madeleine à Tar- dets, nous attestent l'existence au pays des Wascons ; dans les désordres des anciens priscillianistes, toujours possibles chez un peuple aussi traditionnaliste que les Basques ; dans ces rites abominables du druidisme, dont ces bois sacrés (lucus), ces dolmens, nous révèlent l'introduction dans nos contrées (2). Du reste, les Wascons, constamment en guerre,

(1) Voyez Sainte-Marthe dans la Gallia christ.. Bail dans sa CoUect, des Conciles .

(1) Les druides, d'abord soutenus, puis pourchassés par la domination romaine, se réfugièrent dans les forêts de l'Armorique, dans les monta-

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avaient pu contracter les erreurs des peuples et des pays qu'ils combattaient. Mais ces vestiges de la religion ojicielle des Romains, ces monuments du druidisroe, ne prouvent pas ridolàtrie des Wascons du temps de saint Amand; pas plus que ces mêmes inscriptions romaines placées comme nous les avons vues au frontispice ou dans le sanctuaire de nos églises, ces superstitions druidiques que nous avons consta- tées nous-môme, ne prouvent Tidolâtrie des Basques de nos jours, chez qui le vrai Dieu (Jaun-goïcoa) et son Fils unique, Notre-Seigneur Jésus-Christ, sont et seront, nous Tespérons, éternellement adorés et aimés.

Quant à la férocité dont parlent Baudemond et autres écri- vains, nous dirons qu'elle avait être d'autant plus terrible, qu'en deçà des Pyrénées il s'agissait de recouvrer l'ancienne indépendance de la province, un peu en dépit même des évêques, toujours attachés à la domination franke, et, au-delà des monts, reprendre des provinces perdues Elle ne fut pas cependant telle que saint Amand l'espérait, puisque, au lieu de la palme du martyre, il trouva une rose comme sainte Rictrude, et qu'après vingt-cinq ans, il fut rappelé par les Wascons*

gnes des Pyrénées ; et nos pays, par divers monuments, attestent leur séjour. Nous croyons même retrouver quelques vestiges de leurs abo- minables rites dans une pratique superstitieuse constatée par nous- même, en Soûle, durant les six années que nous y avons passées. Le malheureux atteint d'une certaine infirmité doit, accompagné de tel nombre de personnes de même sexe, âge et nom que lui-même, se rendre nuitamment dans une des forêts ou bois de la paroisse voisine ; là, après certaines évolutions, cérémonies et prières faites autour d'un des plus jeunes chênes (c'est la condition sine qud non), l'ouvrir par lui- même ou son assistance par le milieu du tronc, assez pour y introduire sa chemise. Si le jeune arbre se referme et reprend vie, la guérison est infaillible.

Lc« ducs de Wasoonic et les princes mérovingiens; bataille dans la plaine de la Souie; les Wascons et les princes corlovinfeieir»; pappcl des ducs, comtes vasoo-mérovingiens; démembrement du duché et comté de Wasconie; vicomtes de I^gorrc, Béarn, de Soûle, etc.; formation de la monarchie navarraise.

A rëpoque de la seconde mission de saint Âmand, T Aqui- taine et la Wasconie obéissaient à ses petits-neveux. A la mort du roi Clotaire II (622), le royaume d'Aquitaine, avec Toulouse pour capitale , passa entre les mains de son fils €aribert. €e prince mêrovîn^en, marié à une WasConne, k Gisèle, fille unique d*Amand, duc des Wascons, en avait eii deux fils, Bertrand et Bog^is. Privés de leur père bien jeu- nes encore, leur mèfe les mit sous la protection de son père contre la jalousie et la haine de teur oncle, le roi Dagobert. lien résulta une guerre, qui amena une puissante armée, sous les ordres du référendaire Chadoin, dans les terres du dttc des Wascons. Geux-ci, marchant à la suite de leur duc, poussèrent leurs ravages jusque dans l'ancien royauhve de Caribert, c'est-à-dire la deuxième Aquitaine; mais ensuite, ne se sentant pas assez forts contre leur ennemi, ils se mirent h reculer vers leurs montagnes, et attirèrent ainsi l'armée française avec le référendaire Chadoin dans la vallée de la Soûle fin valle Subola). Mais bientôt, aidés par la nature des lieux et le concours de leurs frères, ils fondirent sur elle et mirent en pièces. Dans cette action sanglante périt Aremberg ou Harimberg, le premier des ducs français, avec plusieurs autres comtes et seigneurs.

La guerre se termina par un traité intervenu entre le duc des WascoBS et le roi de Fri^nce, traité dans lequel il fut stipulé que les fils de Gisèle posséderaient la deuxiè«ie Aqui-

taine à titre de duos héréditaires (636). Leurs possessions s'étendaient jusqu'à la Loire. Sur les conseils de leur oncle saint Âmand, les deux frères épousèrent les deux sœurs Ode et Phiffberte, princesses du pays de Liège : Boggis épousa Ode, qui fut sainte Ode ; et Bertrand, Pbigberte, qui fut mère de saint Hubert.

Boggis, par la mort prématurée de ,son frère et l'entrée dans la vie monastique de son neveu Hubert, réunit sur sa tête toutes les possessions de son frère. Son fils Eudes, par suite de la cession que lui fît son frère Imitarius, fut égale- ment maître des duchés d'Aquitaine et de Wasconie. Sous ce prince et ses prédécesseurs, la foi parut resplendir chez les Wascons, et les dyptiques religieux comptent plus d'un saint de nos contrées. Parmi eux nous devons mentionner sainte Eurosie, née à Bayonne, vers la fin du vii« siècle. Son père, homme d'une piété remarquable , était gouverneur de la ville, et un de ses oncles évêque de Bayonne. Aussi recom- mandable par la pureté de ses vertus virginales que renom- mée par l'éclat de sa beauté, elle fut demandée en mariage par un prince aragonais, en 714. Pendant qu'en compagnie jde son frère et de son oncle évêque , elle se rendait auprès de son fiancé royal, elle tomba entre les mains des Maures^ qni voulurent en faire réponse de leur chef. Comme la fidèle et la chaste vierge refusait d'accepter leurs offres, elle fut martyrisée dans une caverne à Jacca, elle s'était réfugiée (25jain714[l]).

Le grand Eudes, un moment attaqué par Charles Martel, se réunit à lui pour combattre les Maures. Â la tète de ses troupes wasco aquitaines, il lutta, à côté du chef de la .mce

(1) Mariyrohge, 25 juin. Voyez la vie de la sainte par D. Pasquale Pazzaglia, archiprêtre de Castelvecchio (Bologne) , apud Henry Poyde- not {Réeiii et légendes, etc.. H" part., I*" fascic, p. 137. Bayonne, 187^.

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carioTingienne, contre les hordes mosnliiuaies dans les plai- nes de Poitiers. A sa mort, arriTée en 735, ses descendants furent battns et finalement dépossédés de leurs états par les rois de la seconde race. Hunaldus, son fils aîné, dut se réfu- gier dans un monxstère. Waififre, fils de ce dernier, fut dé- pouillé de ses états et assassiné par une main soudoyée par Pépin. Loup I, cousin et beau-père de Waiffire, se battît aTec braTOure pour défendre Tindépendance de son duché de Wasconie. Loup II ne se montra pas moins indépendant; il fit essuyer, à RoncoTaux, cette célèbre défaite à Tarrière-garde de Tannée de Charlemagne à son retour de Pampeiune. Cette action valut au malheureux prince la colère du puiss nt em- pereur, qui le fit pendre t778>. Ce châtiment, ou mieux cet acte de Tengeance, n*empècha i>as son fils Alaric d'attaquer Louis-le-Débonnaire, alors roi d'Aquitaine, dans les mêmes défilés son père avait anéanti Tarrière-garde de Charle- magne. H fut puni comme son père (812).

Les Wascons avaient vu tomber dans la mêlée CentuUe, fils de leur duc. Ils ne se découragèrent pas pour cela : à la suite de Loup-Centulle, fils de CentuUe, et de Scimin, fils aîné d' Alaric, qui levèrent Téten Jard de la liberté, ils couru- rent aux armes à la mort de Charlemagne. Louis-le-Débon- nairc envoya contre eux son fils Pépin avec une armée. Sci- min périt glorieusement dans une bataille des plus sanglan- tes (816). Son fils Garsimir tombi deux années après, les armes à la main, et les fils de ce dernier durent se réfugier en Espagne. Quant à Loup-Ceotulle. il voulut continuer la guerre; mais, fait prisonnier, il fut amené devant Tempereur, qui, après Tavoir dépouillé de son duché, lui permit de prendre le chemin de l'exil en Espagne.

Tels furent les efforts des Wascons pour défendre l'indé- pendance de leur confédération ; tels, les flots de sang que l'étranger lui fit verser dans Tespoir de noyer chez eux tout

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sentiment de liberté. On n'y réussit pas, et le vainqueur lui- même dut le pressentir. Louis-le-Débonnaire, après avoir conquis la terre de Wasconie et même celle qui, par-delà les monts, s'étendait vers le cours inférieur de l'Ebre, essaya de conquérir les cœurs des habitants en leur donnant pour chefis des princes wasco-mérovingiens. Tout en mettant à la tête du duché de Wasconie Totilon ou Totilus, un de ses parents, il en détacha ce qu'on appela la marche ou la comté de Was- conie pour la donner à Vandrégisile, descendant d'Hatton, troisième fils d'Eudes. Ce comté fut partagé en plusieurs vicomtes, savoir : celles de Bigorre, du Béarn, de Soûle, de Tartas, de Dax; et enfin en celles de Bayonne, d'Arberoue, de Baïgorry, etc. Gelles-ci arrivèrent, il est vrai, un peu plus tard que les premières. La vicomte de Bigorre fut le lot de Loup, fils aîné de ce Loup-Centulle dépossédé par Louis-le-Dé- bonnaire. Celle du Béarn échut à son frère Centulle (820), et celle de la Soûle , avec la terre de Louvigny, à Aznar, qua- trième fils de Vandrégisile. Ce prince, que Charles-le-Chauve appelle « notre fidèle Aznar, vicomte de Louvigny et de la Soûle (fdehs noster Azinarins^ Lupiniacencis et Solencis vvce- eûmes) », se maria, en 845, avec Gerberge, fille du duc Bur- chard, et devint le chef delà. branche mérovingienne des vicomtes de la Soûle (1).

A la même époque (vers 820), au-delà des Pyrénées, Inigo ou Eneco dit Arista ou d'Harketa, fils de Garcimir et arrière- petit-fils d'Aldaric, par le libre choix des Navarrais, devenait la souche des rois de Navarre, et posait les fondements de ce royaume à côté de celui fondé par le célèbre Pelage, fils de Favila, duc de Cantabrie.

Dans cette réintégration des princes wasco-mérovingiens, nous voyons, non un acte de clémence de Louis-le-Débonnaire,

Voir Les Vicomtes de la Soûle, fascicule, nom Mauléon.

w

lâaîs un sentiment d'habile politique, sinon d'impuissance. La charte d'Alaon, nous apprenant que cet empereur avait <?o»^rw/ rinvestiture de ces princes, nous apprend par même qu'ils avaient d(\ être élus par leurs compatriotes dans les assemblées grénérales ou Bilçar de la province. Marca, chez qui l'impartialité n'est pas toujours à la hauteur de la science, nous dit que « Louis et les rois ses descendants, oc- cupés par les malheurs de la France, laissèrent aux rebeUes c'est ainsi qu'il flétrit ceux dont les rois carlovingiens avaient voulu par la force détruire la nationalité^ ce qu'ils avaient injustement usurpé entre les Pyrénées et la Garon- ne » ; que « les Wascons massacraient impitoyablement tous les gouverneurs envoyés par les rois de France», et que « personne n'osait accepter ces commissions dangereuses. » Mais n'est-ce pas reconnaître l'impuissance de ces rois à im- poser des chefs à ces fiers Wascons, « à leur baiUer m fief des terres, » ainsi qu'il plaît de le dire au docte, mais trop partial, et ici peu logicien annaliste ?

Non-seulement la race d'Amand et de Caribert, de cette famille waseo-mérovingienne, s'implanta dans les maisons vicomtales du marquisat ou comt^ de Wasconie, dans la maison royale de Navarre; mais encore, à la disparition de Totilon et de ses deux successeurs, Seguin Mostimellicus (846) et Guilhem (848), morts sous le fer des Normands, San- che Sancion, petit-fils de cet Alaric pris et pendu aux défilés de Ronce vaux, déjà maître de Pampelune et d'une partie delà Navarre, fraucliit les Pyrénées, et envahit, en dépit de Char- les-le-Chauve. une partie du duché de Wasconie. Après un traité passé avec ce monarque en 852, il resta maître du pays conquis, et, laissant son royaume navarrais à son fils Gardas, il vint y fixer sa résidence. A la mort d'Arnaud, neveu et successeur de Sanche-Sancion (872), les Wascons appelèrent de la même maison navarraise un autre prince wasco-méro-

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vingien^ Sanche-MOarra ou Mendkana (le Montagnard) ; il était petit-fils de ce Loup-CentuUe dépossédé par Louis-le- Dâboonaîre.

Sous ce prince et «es successeurs, le duché de Wasconie devint et resta indépendant et héréditaire. De ce duché con- tinuèrent à relever le comté Aq Wasconie, ainsi que toutes les vicomtes depuis les Pyrénées jusqu'à la Garonne (1).

Pendant que Sanche II, dit Aiarca (2), successeur de San- che-Mitarra, faisait le bonheur de ses sujets, son parent d'au- delà les monts, Fortunio, roi de Navarre, mécontentait les siens. Autant celui-là se distinguait par son énergie et sa bravoure à combattre les Normands, autant celui-ci se faisait remarquer, malgré sa piété, par son indolence à repousser les hordes musulmanes. Ses Navarrais le contraignirent à abdiquer, et lui donnèrent pour successeur Sanche IL Celui- ci, réunissant sur sa tête le titre de duc de Wasconie et de roi de Navarre, passa les Pyrénées pour tirer son épée contre les Maures. Les incessantes provocations de ces hor- des ne lui permettant pas de s'occuper à son gré des affaires de son duché, il s'en démit en faveur de son fils Garcias-le- Courbé. Il se rendit, à cet effet, au Palestrion de Saint-Sever- cap-de-Gascogne , son ancienne résidence; et là, le jour de saint Michel (912), en présence des vicomtes tant de Gasco-

(1) A la mort du dernier duc et comte (car, à la fin, le duc se réservait les deux titres) de "Wasconie, ses états par les filles passèrent dans la maison des comtes de Poitiers, devenus ducs d'Aquitaine ou de Guieane (1<'32). Par Éléonore, fille et héritière du dernier duc de Guienne, ils pas- sèrent, en l!37, à Louis -le-Jeune, roi de France, pour bientôt, par Henri Plantegenet, deuxième mari d'Éléonore, passer à la couronne d'Angle- terre.

(2) Ainsi appelé du nom de sa sandale basque faite de peau de bœuf, nommée abarca, et portée encore de nos jours par Jes gens du peuple 4'au-delà des Pyrénées,

co- gne que de ceux du pays basque, il fit reconnaître solennelle- ment son fils pour duc de Wasconie. La Basse-Navarre pré- féra subir la suzeraineté des rois de Pampelune, qui dès-lors possédèrent, en deçà des monts, ce qu'on appela la merindad de Saint-Jean-pied-de-port, c'est-à-dire les vallées ou vicom- tes de Baïgorry, de Cize, d'Ossès, d'Arberoue, et le pays de Mixe-Ostavarrès. Cette dernière terre passa, dès le xi® siècle, à la vicomte de Dax, pour suivre le même ordre de succession et de révolution que cette vicomte, mais toujours à la condi- tion de reconnaître la suzeraineté des rois de Navarre. Ainsi s'opéra le démembrement du duché de Wasconie.

CHAPITRE III

DBPUIS LE DBMBMBI^EMENT DU DUCHE DE WASCONIE JUSQUE

VERS LE XII* SIÈCLE

I

Les Wascons et les Maures ; don Pelayo et dona Phaleu (Saint-Palais).

Nous avons vu les princes wasco -mérovingiens rappelés de leur exil, et, sur le choix de leurs compatriotes, confirmés par les rois carlovingiens, pn'îposés au commandement de diverses parties ou vicomtes du duché de Wasconie et à la jeune monarchie navarro-aragonaise (1). Unis par les liens

(1) D'après la charte d'Alaon, la race wasco-mérovingienne du duc Amand et de Caribert est, par le fils aîné de Boggis, la tige des rois de Navarre et d'Aragon, lesquels se continuent par garçons et filles jus qu'à Henri IV, roi de France et de Navarre, Louis XIII, Louis XIV, Louis XVI. —Les rois d'Espagne, dont Charles-Quint est la plus haute personnification, étant une branche de la maison royale de Navarre , descendraient de la même race. De cette même race wasco-mérovin- gienne descend , par le deuxième fils de Boggis, TiUustre maison des d'Armagnac, éteinte en 1525. Enfin, sans parler des maisons vlcomtales de Wasconie que nous avons vues sortir de cette race, disons que les familles de Gramont, de Luxe, de Lacarre, de Belzunce, issues du sang royal de Navarre, remontent à la même source commune.

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(la sang, resserrés par une organisation militaire que Ton rapporte à Sancliiî-Mltarra, ils ne pouvaient ne pas être animés de l'esprit de leur ancienne confédération. Aussi, suivirent-ils leurs antiques traditions, tant au dedans qu'en dehors de leurs petits états. Régis h Tintérieur selon leurs constitutions libérales, ils continuèrent h s'unir à l'extérieur pour repousser l'étranger ou l'ennemi.

C'est ainsi que nous voyons les principaux seigneurs cis- pyrénéens, à la suite de leui's comtes et v|çpnfy;Qs» voler au secours de leurs frères d'au-delà le* monts, et remporter, sur les hordes musulmanes, les victoires de Pampelune (19 janvier 913) et de Germas (918), pour tomber, hélas I dans la journée si désastreuse du val de Junquera (921). Cette dernière action mérite une attention particulière, parce qu'elle rappelle un fait concenvaot une de ^os vîUeft. Nous voulons parler du glorieux martyr qui a donné son nom à la ville bas-navarraise de Saint-Palais.

Parmi les prisonniers faits dans cette mémorable bataiHe perdue par les chrétiens, étaient Dulcinde, évèque de Sala- manque, et Hermoge, évêquô de Tuy, en Galice. Celui-ci, à qui son grand âge rendait la captivité trop dure, fut mis en liberté, moyennant une rançon, et un de ses neveux, Ifino Pelayo donné en otage. C'était un jeune homme de 14 ans en- viron, nourri et élevé dans la crainte de Dieu. «Dès qu'il fut entre les mains des Maures, le roi Abdérame, poussé par un détestable appétit, en voulut abuser à son plaisir et l'induire à embrasser la secte de Mahomet; à quoi le saint jeune homme résista religieusement » . Sou corps, pis en morceaux avec des tenailles de fer par ovdre du calife, fut jeté dauA la rivière du Guadalquîvir; d'où, en partie, il fut retiré et en- terré par les chrétiens (925).

Les Ras-Nôvarrais, qui avec les Labourdiqs et le? Souletins étaient c^léa offirir généreusement leur sang pq^r Ld tri^Q^ighe

«a

dm nom chrétien, turent touchés de la constance et de la chasteté du glorieux martyr. C'est pour en perpétuer la méEM)ire qu'ils dounèrent son nom, don Pelayo, en basque Dima Pkaleu (aujourd'hui Saint-Palais) à la noâle vUk Uriberri que, vers 930, ils fondèrent dans la Basse-Navarre. Avant la Révolution, la ville de Saint Palais possédait deux églises: Tune dédiée à sainte Madeleine ; c'était une petite chapelle aise sur les bords de la Bidouze, remplacée en 1833 par une bâtisse assez informe. Celle-ci, devenue le palais de justice d'aujourd'hui, a été remplacée, à son tour, par une église du style ogival (du xiii« siècle), dont la première pierre a été posée ,1e 20 février 1866, sous M. l'abbé Jauréguiberry, curé, de pieuse mémoire, mort le 30 décembre 1872. L'autre, dédiée à saint Paul, et située au milieu du cimetière actuel, fut détruite en 93. A-t-on confondu saint Paul avec don Pelayo ou substitué l'un à l'autre, et l'église de Saint-Paul était-elle la première église de Saint-Palais? C'est ce que nous ne saurions affirmer. Ce qu'il y a de certain, c'est que les documents, que nous avons vus, ne désignent la ville de Saint-Palais que sous les noms d'/W^^m, de Fanwm Sancti Pelaoii, de don Pelayo, et que Doua Phaleu, que l'on pro- nonce D9na Plioleou, ne peut venir que de don Pelayo, Pour- quoi feutril que ce souvenir se soit perdu? Pourquoi la ville de Saint-Palais, réparant un trop long oubli, ne ferait-elle pas au moins l'un de ses protecteurs, du glorieux martyr, dont elle porte encore aujourd'hui le nom? Nous ferons le môme vœu pour la ville de Saint-Jean pied-de-port, qui dans un de ses enfants, mort martyr de la foi, le bienheureux Majorga, trouverait un saint et puissant protecteur (1).

(1) Gé&graphie de la France, Paris, Devaux, 1792. Turquet, Archi- ves de Pampelune. Martt^re de san Pelayo; Martyrologe, 26 juin. Saint Vidian avait été aussi, au vnr siècle, substitué à son père fait prisonnier par les Maures en Galice. Délivré de sa prison grâce

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Nous trouvons encore nos Wascons et Basques à la dé- fense (le la ville de Toulouse, quand, après la journée de Junquera, le roi Abdérame pénétra dans nos contrées par Sainte-Christine, la vallée d'Aspe, et, renouvelant les désas- tres des Normands dans les bassins de TAdour et de la Garonne, il alla cerner cette ville. Obligé de lever son siège, il fut poursuivi par nos seigneurs et vicomtes, dans sa fuite, jusqu'au delà les Pyrénées, lui et son armée tombèrent sous les armes victorieuses d'Abarca et de son fils Garcias- Sanche, héritier présomptif de la couronne de Navarre.

II.

Les Wascons et les Normands

Les Wascons ne furent pas moins ardents à lutter contre les Normands, ces audacieux pirates qui envahirent la France, dès le commencement du ix« siècle, et amonce- lèrent des ruines de toute sorte jusque dans notre province, Charlemagne, voyant leurs barques tenter des descentes sur les côtes de son vaste empire, fortifia Ventrée des rivières pour en défendre Taccès. Dans la province, on lui attribue les fortifications des Baies de Bocau, Peglo, de Finiâus- Terres ^ ainsi appelées dans le Moyen-Age, à raison de leur situation

à une marchande de Lactora (Lectoure), il réunit une petite armée et vengea sa captivité et celle de son père. Appelé et récompensé par Charlemagne pour ses hauts faits d'armes, il vola de nouveau contre les Maures, qui venaient de faire une nouvelle invasion dans la Wasconic. Il les défit près d'Angonia, sur les bords de la Garonne, et mourut lui-même victime de sa bravoure, martyr de sa foi. [llist. gén. de VEglisc de Tou- louse, par l'abbé SAlvan.)

avancée dansTOcea»; Térectiou des forteresses de Mont-de-

Marsan, du Palestrion de Saînt-Sever. de la ville de Mimizan,

etc. des àkgés mesures ne devaient pas sauver nos pays de

rénvaliîssériient et des dévastations de ces barbares.

ÎDès le l*"" avril 841, dit la charte de* Mont-de-Marsan (1), ils

apparaissaient devant Bordeaux avec tant de vaisseaux et

tant d'hommes, que dire ne se pouvait. Repoussés par Totilon,

duc de Wasconie , assisté des comte et vicomtes de la pro-

vince, ils descendirent vers la partie inférieure du golfe de

Gascog:ne. Après avoir visité ses diverses baies au mois de

inai de la même année, ils prirent le château de Lapurdo

(Baydnrie) ; Tantîque cité de Dax, dont le vicomte et l'évêque

durent prendre la fuite ; Tartas, ïluro, Benearnum, Aire, le

château comtal de Palestrion, etc.. Totilon fit un nouvel

appel aux proconsuls (vicomtes) de la province, et ceux-ci,

{ <

suivis des principaux seigneurs, allèrent au secours de leur

duc. Les Wascons et lés Basques, attachés de préférence au

sang vasco-mérovingien, subissaient avec regret l'autorité

de ce prince ; mais, sacrifiant au salut de la patrie leur haine

de parti, ils s'enrôlèrent sous ses étendards et marchèrent

avec enipiressemeht contre un ennemi commun.

Le càrtûlâîre de Bîjgbrre nous représente nos fiers Basques

àoïtaht de leurs grottes et de leurs rochers pour fondre sur

les bârMrés. L'issue de cette expédition fut, paràît-il, favo-

rable âûX troupes du duc; mais le pays n'en fut pas moins

ttâilièÏÏtfeiix, càt Mëzeràî nous apprend qu'il n'y eût pas une

église, pas un monastère qui n'eût ressenti les efets de la

rage diabolique de ces barbares. Son témoignage paraît être

confirmé par l'absence de quelques-uns de nos évêques lors

de la dédicace de la cathédrale de Sainte-Marie d'Auch, sous

(1) Ainsi appelé du nom d*ua ancien temple romain dédié en ce lieu au dieu Mars.

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Tarchevêque Taurin II, çn 845. A côté des métropolitains de Bordeaux^ de Tours, d'Arles et de Narbonne, on ne nomme pour toute la province de la Noverapopulanie que les évo- ques ci-après : Lubronius d' Acqs, Spaleus de Lescar, Maxime de Commingfes, Gérauld d'Oloron, Béat d'Aire, Donat de Bazas, Seralpius d'Orre ou Tarbes, Sedatius de Labourd (1). Les autres .sièges devaient être vacants.

Ce n'était cependant que le commencement des malheurs. Sur leurs bateaux d'osier, les Normands s'aventuraient sur les eaux de la Garonne et de l'Adour, qu'ils remontaient jus- qu'à Dàx et Toulouse, pillant et saccageant tout sur leurs rives. Leurs stations de bateaux étaient autant de repaires de brigands. Professant la religion barbare (ÏOdin ou Otàtn et de Tentâtes, ils dévastaient ou incendiaient les églises et les monastères, massacraient les clercs, et se livraient à toute sorte d'orgies. Seguin Mostallenicus (846) et Guilhem (848) se montrèrent dignes successeurs de Totilon, et péri- rent victimes de leur bravoure. Mais depuis cet'e époque la province nous paraît un champ ouvert sons l'autorité indo- lente des comtes et vicomtes, plus occupés à jouir des reve- nus de l'Église qu'à expulser les Normands. Dignes émules des barbares eux-mêmes, ils poussèrent leur rapacité à un point tel, que le pape Nicolas V^ leur adressa ces reproches par une lettre en date de 866 : « Nous avons ouï que quel- ques-uns d'entre vous s'élèvent tellement contre Dieu, qu'ils ne craignent point de piller ses églises et divers autres lieux qui lui sont consacrés (2). »

(1) Dom Brugelles : Chron. d'Auch. Il est à remarquer que dans Tan- née 845, l'antique Turba (Tarbes) s'appelait encore d'Orre, du mot bas- que dorre (tour), rappelant l'antique château-fort élevé dans ce lieu par les Romains, ainsi qu'il a été vu plus haut.

(2) ... Ad AquUanos. Audivimui quosdam vestrorum contra Deum efferri ut ecelesias ejus et diversa loca pia deprœdari non timcant. (L. Op. 169.)

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Les pontifes de Rome et ceux du pays eurent beau se récrier contre ces abus, nos comtes et vicomtes n'en continuèrent pas moins d'usurper les bénéfices ecclésiastiques et d'aban- donner le pays à la merci des barbares.

C'est grâce à cette incurie des chefs immédiats du pays et des divisions de la cour de France que Sanche-Sancion, petit fils d'Aldaric, s'empara d'une partie du duché. Ni lui ni son successeur Arnaud n'entreprirent rien contre les Nor- mands, qui s'implantèrent au pays, et firent de Bordeaux et de Bayonne leurs principales places d'armes. Ce n'est pas que dans la province on ne tentât quelques efforts désespérés : nous voyons les Bigourdans at les Béarnais, fortifiés par le concours des «puissants auxiliaires venus des monts Ibères », après avoir invoqué leurs saints, courir aux armes et infliger aux barbares un terrible châtiment (1).

Les représailles n'en furent que pluç cruelles. Elles eurent lieu vers 863. Non contents d'exterminçr les hommes, dit le cartulaire de Bigorre, ils démolirent « les tours et les murs de défense; ils livrèrent aux flammes les basiliques, les oratoi- res, les plus humbles chapelles, renversèrent les autels, profanèrent les tombeaux des saints et dispersèrent leurs ossements. En un mot, telle fut la désastreuse confusion de tout le pays des Wascons (Vaccœorum), qu'on ne peut la

(1) « Cette victoire, dit M. d'Avejac-Macaya, a toujours été attribuée à rintercession des saints Lizier et Missolin », Le premier, en Cata- logne, fut élevé par Faustc, évêque de Tarbes, et Quinticn, évoque de Rhodez. Devenu évêque régionnaire de Conserans (diocèse de Pamiers), il assista avec saint Galactoire au concile d'Agde (506), et mourut vers 548. {DoUand. 7 août). Le second, prêtre de Tarbes, dont, saint Grégoire de Tours compare les mérites et les vertus à ceux de s.Jnt Julien, combattit en sa vie, à la tête des Bigourdanjs, pour expulser les Visi- goths de la ville de Tarbes : expulsion célébrée dans cette ville, durant de longs siècles, le 25 mai. (HoUand. 7 mai.)

68 comparer qu'à l'extermination de Jérusalem et de la Judée

»

au temps des Machàbées et du crael Antiochus (1). *

Le cartulaire déLescar, complétant ce triste tableau, nous dît que les Aquitains et les Wascons éprouvèrent la perfidie des Normands, d'autant plus que par leurs péchés ils avaient armé contre eux la colère de Dieu; que leurs villes furent cruellement éprouvées, leurs places renversées, et les tem- ples du Seigneur changés, selon la parole du Psalraiste, en pressoirs (2); qu'après cette affreuse catastrophe, les sièges de la Gascogne furent mis en oubli pendant beaucoup de temps, par la raison qu'aucun évêque ne put en prendre possession (3).

Nicolas Bertrand, de son côté, nous apprend qu'après avoir ruiné un grand nombre de villes de la Novempopulanie, ils se ruèrent sur celles de Benearnum, d'Oloron et de Lapurdum (.... adreliquias civiiaUs destruendas coiivertuntur^ scilicet LaduriSy Oloronis et Lascuris). Ils y démolirent presque toutes les mai- sons, livrèrent aux flammes les églises et les monastères, pour y remplacer le culte du vrai Dieu par celui de leurs idoles. En effet, le môme auteur nous apprend que Torcin, parent de Gharlemagne et premier comte de Toulouse, vint assiéger Bayonne, redevenue païenne, et qu'il ne s'en éloi- gna qu'après que les habitants lui eussent promis de se con- vertir en abjurant leurs erreurs(4). Heureusement que, vers

(1) Hist. du Lang., t. 2; addition, p. 70 et suiv.

(2) Charte citée par Compaigne.

(3) Apud Marca, liv. î, ch. 9.

(4) Torcinus, primus cornes Tolosœ. Bayonam paganico more viventem nggreditur, obsidione firmat..., pagani territi quœruni:, signum fœderis. treu^amquœritant ... càusam adventUs prœstolantur,..., respondit Torcinus, qmd causa salûtis ipsorum venerat, ut, abrenunciatis idolis, fidem Christ i crucifixi agnoscerent.,.. se christiolas futuros polliciti sunt^ ac paganorum erroribus répulsif, boni Christiani evasere (f« 24).

69

cette époque même, naissait à Carentan le nouvel apôtre du LalJburà,^ saînï Léon, dont nous parlerons plus loin. .

Bb'rdeàùi et Baybnnë étaiehl; les deux plus redoutables cîtaHëlies des barbares; ils devinrent aussi les deux métro- pôles dé'leùi? idolâtrie. Un temple élevé au dieu Mars rera- plaça à Bayonne Téglise de Sainte -Marie; il dut en être ainsi aussi à Bordeaux, car nous voyons Tarchevêque Fro- thaire transféré à Bourges uniquement à raison des diffl- cultes insurmontables que lui suscitait sans cesse la présence des Nôrman&s. Les églises de Dax, de Tartas, d'Aire, en un mot toute la partie occidentale de la Gascogne fut cruelle- mefat éprouvée. Quant à la partie orientale, encore que ses siég^és'ëpîscôpaùx ne fussent pas vacants, une lettre du pape. Jean' VIII, de rarinée 877, adressée à Ayrard archevêque d'Auèh et ses suffraganfs, Involat de Comminges, Wainard de Conséi'ans et Sarstone d'Orre, nous apprend la décadence deff mœurs et les relâchements de la. discipline ecclésiastique dans cette partie de la province. « Nous avons appris, dit le saint Pontife, par la relation véridiqué de plusieurs person- ne^, qu'il se commet dans vos contrées, de la part des chré- tiens pervers, beaucoup de prévarications contre la religion de l'EgKse universelle et les vénérables prescriptions des saints Pères; et que vous ne pouvez, ni par la douceur de vos conseils, ni par le lien de rexcommunication, ni même par la parole du siège apostolique, ni empêcher ni punir tant de crimes. C'est pourquoi nous nous affligeons avec vous, mes frères, de la témérité d'un peuple, qui ose de telles choses, qui ne peut en avoir aucun repentir fructueux, et qui ne tient aucun comjfite de nos salutaires reproches.... » Peut-on faire un plus triste tableau de l'état de ces églises? Que'devaît-ce être de celui des sièges vacants, si on se rap- pelle qu'aux pillages et massacres des Normands, il faut ajouter les désordres et la rapacité des vicointes, toujours en possession des bénéfices ecclésiastiques?

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C'est dfins ces circonstances que nous voyons les Wascons appeler Sanche-Mitarra, prince de la maison de Navarre (872). Il essaya de relever les cœurs et de contenir les Normands ; sa mission fut continuée par son fils Sanche II, dit Aba/rca. Mais quand celui-ci, ayant franchi les Pyrénées pouT re- cueillir la couronne de Navarre, laissa à sa place son fils Garcias-le-Courbé (912), les Normands reprirent librement leurs anciennes courses. Sans parler de plusieurs autres in- vasions, il faut citer la descente qu'ils firent, en 928, en dé- barquant à Capbreton, et celle de l'année 963, si ruineuses pour le pays. Sous ce prince, si différent de son père et de son frère, et sous ses successeurs, Sanche Garcias, Sanche Sanchez, la Gascogne fut mise pour ainsi dire en coupe ré- glée; il fallut arriver aux temps de Guilhem Sanche, deuxième fils de Sanche Garcias, qui, assisté de Gaston V^ de Béarn et des autres vicomtes et seigneurs tant basques que gascons, tailla en pièces, d'abord en 979, une armée de Sar- razins d' .Afrique commandée par leur roi Almuzor, et puis, dans l'année 980, les hordes normandes à Talères ou Cazères, près Saint-Sever. C'est en souvenir et action de grâces de ces victoires que Guilhem Sanche fit bâtir la célèbre abbaye de Saint-Sever, d'où sortiront tant de saints et illustres per- sonnages, dans un lieu s'élevait jadis un couvent détruit

*

par les Français hommes ennemis, /ra^c^^w^y hominihus hosii- bus (1).

III.

Mission de saint Léon au Labourd.

Vers le temps Sanche-Mitarra, appelé par les vœux des

(1) Charte de Saint-Sever.

71

Wasèons, relevait leurs cœurs par Texemple de sa bravoure, et le pape Jean VIII recommandait les malheurs de leurs églises dans sa célèbre lettre de 877 à Tarchevèque d'Auch et à ses suffragants, un jeune prêtre conattcrait les prémices de son apostolat à la convers^Son des Normands de Rollon, devenu maître de la cité et province de Rouen. C'était Léon, à Carentan (Manche) en 856, le futur apôtre de Bayoûae. Instruit par les soltiata de BoUon de Tétat déplorable de la Gascogne, du veuvage de la plupart de ses églises, il de- manda au pape Etienne V les pouvoirs nécessaires pour Té- vangélisation de cette contrée. Mandé à Rome, il fut nommé archevêque de Rouen et vicaire apostolique, ou comme Ton disait alors évêque régionnaire, avec mission d'aller porter la semence évangélique « au nom du Christ, sur les confins « de TEspagne, à un peuple qui n'avait point de pasteur. »

Après avoir confié le soin de son église de Rouen à ses vicaires-généraux, accompagné de ses deux frères Philippe et Gervais, il arriva à Bordeaux.

De là, en suivant la voie romaine jusqu'à Favérion ou Herbafelbaria (Labouheyre) et la cité tarbellienne (Dax), il vint à Rayonne. En trois jours il convertit près de 900 per- sonnes, c'est-à-dire les diverses familles normandes qui rem- plissaient cette ville, et dont il connaissait la langue pour l'avoir parlée chez les Normands de RoUon. Un des premiers soins 'de l'apôtre fut de consacrer cette conversion de la ville par l'érection d'une église : il voulut assister lui-même à la réédification de l'église de la très-sainte et bienheureuse Vierge Marie , remplacée , depuis quelque temps , par un temple dédié au dieu Odin ou dieu de la guerre. Le zélé pontife partit ensuite, dit une de ses légendes, «ducôtéd'Es- « pagne (versus Hispaniamprofectus est) dans les forêts du pays « basque de la Navarre et de l'Espagne (.... Léo ultra progre- « ditur, loca syharum Vascula Navarra et Hispaniœ peneirans) , »

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Ce peuple « sans pasteur », dispersé « dan? les forêt^.de. la îifavàrrè et de TEspagne », ne pouvait être que celui de Tancien diocèse du Labourd, c'est-à-dire le pays de Labourd y compris les vallées de Baztan, de Lérin, d'Ernani jusqu'à Saînt-Sébaiatren 5 et la partie méridionale de la. Basse -Na- varre : celle septentrionale appartenait au diocèse de Dax^ siège également vacant aussi C'était bien le cœur même du Pays Basque, dont samt Léon ne pouvait connaître la langue.' Mais, outre que la grande renommée de ses vertus, de séé succès tant près des Normands de RoUon (1) que de ceux de Bayonne. sa présence même, durent réveiller chez abourdîns leur foi; son zèle apostolique dut trouver de puissants auxiliaires dans les rares prêtres envoyés dans le pays, sôît par Tévêque de Tarbes sur la recommandation du pape Jean VIII, soit par celui de Pampeltme, où, sous la protection royale du pieux Fortunio, la religion chrétienne florissaît. Nous ne croyons pas du reste que ni les familles normandes ni leur barbare religion aient pu trouver place parmi nos fiers montagnards basques ; leurs anciennes tra- ditibns,* leur langue^ leur naine, tout les séparait et les éloi- gnait de ces tribus sauvages.

On ne connaît pas bien la durée de la mission de saint Léon dans nos contrées. Contrairement à l'opinion d'un écri- vaiii moderne, M. Farin, qui porte à deux ou trois ans l'ab-

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sence de l'apôtre hors de Bayonne, M. l'abbé, Menjoulet réduit toute la carrière apostolique du Bienheureux dans nos pays, tant à Bayonne que hors de cette ville, à quinze ou dix-liùit mois, « entre l'automne de 889 et le printemps de

(1) Les soldats de RoUon avaient bien pu faire connaître à Bayonne les œUvrès apostoliques du saint à Rouen. Serait-ce même une témé- rité de supposer que ses succès auprès des Normands de RoUon l'a- vaient désigné aux vœux, à l'appel des évèques de la Gascogne, pour convertir ceux de Bayonne ?

891 (1). * Quoi qu'il en soit, à son retour du Pays Basque, il prêchait sur les bords de la Nive, quand il fut saisi et déca- pité, avec son plus jeune frère Gervaiî^, par des pirates nor- mands : c'était unie de ces bandes qui, distinctes des Normauds delà ville, vivaient, dans des cavernes voisines, du -butin prélevé sur les côtes de l'Océan. Son frère Philippe, échappé au|er. deSjas^ass nSj, alla s'enfqnçer do l'autrexôté.de TAdour, dans^un couvent qui siicçessivemçnt s'appela SaintrEtieune . in ripç, Lapuriensi, et Saint-Bernard, Témoin du glorieux martyre de ses deux frèreç, avçc se& co-religieux» par son exenjple et ses prières, il .devint le zélé protectevir de. la ioi et delaveligioi^ chrétienne dans nos pays.

Elle devait subir de terribles assauts da la part de tous ces. flots de barbares .qui, depuis la néfaste journée de .ywwj^^m (921). jusqu'à la victoire (le Cay,ères (980), dévastèreut nos

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contrées. Orâçe. à cette vertu, divine attachéç au sapg des m8rtyrs,.à la prière .dii juste, ,et aussi grâce au concours des rares puyriei;s. qui survécurent au ma;:tyre de saint Léon, la , foi ne s'ét^ig^it poii;it durait ce siècle d'aflFreuses ténèbres et cruelle3 perturbations. Nous en avons des preuves dans cet empressement des. Wascons-Basgues à lutter sur les deux . versants des Pyrénées contre les ennemi^ du christianisme;, dans ce choix de don Pelayo pour patron d'une ville bas- navarra^ise; dans cette nouvelle génération qui, avec ses seigneurs basques, fivec les Gaston et les Centglle deBéarn, alla se ranger sous les drapeaux, de (JuilhemrSanche' et de,, ses fils et successeurs, Bernard (990) et Sauphe; dans tous ces monastères et abb^iyes fondés ou restaurés; enfin dans., ces « clercs et moines (cleris et monach\$) » dont parle l'évoque Arsius-^ac^ dans, la charte de .Vannée 980.

(I) Voyez le très intéressant travail du docte vicaire-général sur l'apô- tre du Laboupd. Bayonne : Lasserre, impr.,. 1876.,

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IV

Fondations pieuses et églises de la Gascogne; charte de l'évéque Arsius ; concile de Toulouse ; nouveaux évoques de la Gascogne et du Pays Basque.

Rien n'est plus propre à nous donner une idée de la foi et des mœurs de cette époque, que les pieuses et nombreuses fondations de nos seigneurs, ducs, comtes et vicomtes. Guilhem-Sanche, le fondateur de l'abbaye de Saint-Sever, releva les ruines de B'eneharnum détruit par les Normands, fonda le monastère-abbaye de Saint- Vincent-de-Lucq (Béarn) dans un lieu appelé Lucus (bois sacré), Seube-bonne (SUva- bona), et sanctifié par un oratoire où, d'après les chroniques du Béarn, s'était retiré un des lieutenants de Childebert, roi des Francks, après les miracles du siège de Saragosse. Le même donna vers 975, à l'abbaye de Saint-Jean de Sordes l'église de Sainte-Suzanne , etc. Son second fils Sanche ou Sancho édifia la basilique de Lescar, fonda l'abbaye de Saint-Pierre de Génères (Saint-Pé) , dépendant alors de la principauté et diocèse de Lescar, enrichit le monastère de la RéoL&rBéam. Gaston I % Centulle, vicomtes de Béarn; Gar- sias-Loup, vicomte de Soûle et de Louvigny, contemporains de Guilhem-Sanche et de son fils Sancho, enrichirent ces monastères, ces églises et autres sanctuaires. Nous verrons leur exemple suivi par les vicomtes du Labourd, de Baïgorry, et autres seigneurs du Pays Basque ; mais il nous faut au- paravant signaler quelques changements survenus dans la partie occidentale de la province.

Guilhem-Sanche n'avait pas attendu l'expulsion des Nor- mands pour s'occuper des églises de son duché, et notam- ment de celles du comté de Gascogne. Dès l'année 975, ayant associé son frère Gombauld à l'administration de son duché,

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il lui donna le titre de comte de Gascogne avec le gouverne- ment de cette partie de la province. C'était un homme que la noblesse de son caractère autant que la variété de ses connaissances rendaient recommandable , surtout en ces temps de troubles et de ténèbres. Devenu veuf, il embrassa l'état ecclésiastique, et fut nommé par son frère à Tévêché de Bazas. Le nouvel évêque, joignant le titre d'évêque à celui de comte, réunit sous sa houlette toutes les églises du comté, savoir : celles de Bazas, Dax, Labourd, Aire, Lescar et Oloron. Il y avait près d'un siècle que ces sièges étaient vacants. A sa mort, arrivée en 980, à l'année même de la fondation de l'abbaye de Saint-Sever, il fut remplacé par Arsius-Baca.

Nous devons à ce prélat un document important, qui éta- blit les divers quartiers dont se composait, « dès les. temps les plus anciens » (priscïs (emporiâusj le diocèse de Labourd. Voici la traduction de cette charte, que l'on fait remonter à Tannée 982 : ^ Moi, Arsius évêque de Labourd, je viens faire connaître à la postérité et à ceux qui viendront après nous, les lieux dépendant de notre évêché. Ce sont : toute la vâUée qu'on appelle Ct^e jusqu'à la croix de Charles ; la vallée appelée Baïgorry ; la vallée appelée Arberoue ; la vallée ap- pelée Ossès (Ursaïs); la vallée de Baztan jusqu'au port de Bélat; la vallée de Larin (Lesaca) ; la terre d'Ernani et Saint- Sébastien de Pusique (Guipuzcoa) jusqu'à Sainte-Marie d'A- rosth et jusqu'à Saint-Triane. » Telles sont les diverses loca- lités revendiquées par le zélé pontife pour son église de Sainte-Marie de Labourd, comme étant « des lieux canoni- quement acquis » (loea quœ Labwrdensis ecclesia canonicè acqui- sivii) .

Le but qu' Arsius se proposait dans cet acte de recense- ment n'était pas seulement de conserver la mémoire des biens et des revenus de son église de Labourd, mais bien

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encolle d'exciter ses sufîcesseuf s li réparer ou même à rebâtir, sehm'leur pouyoii? et avec les aumônes des fidèles, leur « samtemère Téglise » cathédrale. Il s'exprime assei claît'é- ment'dans ces mots : « afin que les prélats qui me succéde- ront puissent restaurer en son ancien honneur Téglise notre sainte mère, avec les biens déjk acquis ou qu'ils pour- ront acquérir, et la rebâtir fidèlement (Jidelimodo) selon leur pouvoir Bvec les aumônes des fidèles (1). »

Ses vœux ne furent exaucés qu'au siècle suivant. On ne connaît ni la date de sa mort ni le nom de son succes- seur. Il faut arriverjusqu'à Tannée 1033, l'on trouve un certain Raym^md, de la maison vicomtale de Bazas, signant encore comme « évêque de Gascogne», episcopus Wasconen- **«,- c'est-à-dire comme étant à la tête des six églises de la Gaseog^ie.

Ce Raymond, appelé le Vteua pour le distinguer d'un autre Rajînond son neveu et évêque aussi, assista en 1056 au concile tenu à Toulouse et présidé par saint Austinde, arche- vêque d'Auch.

Le principal but de ce concile était de remédier aux maux de l'Eglise de Gascogne en faisant cesser cette polygamie spirituelle.

Raymond, pressentant le coup qui le menaçait, ne prit que le titre d' évêque de Baza»; mais cette précaution ne l'empê- cha pas d'encourir la disgrâce du pape Victor II : il fut dé- poséj ou du moins il ne conserva que la jouissance de l'évô- chéde Lescar. Etienne de Maaléon, fils de Guichart ou Biu- chart vicomte de Mauléon , de cette race mérovingienne d'Aznarj le remplaça à Oloron; MaCaire, à Dax; Pierre, à Aire; et à Bazas, son neveu Raymond-le-Jeune. Celui-ci fut chargé de l'administration de l'évê de Labolird en attén-

(I) G^ilHa rhrhtrM. T.

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.(Jspt que cette église reçût son évêque propre dans la per- sonne d'un certain Guillaume.

A,vec ces prélats recommence la chaîne si longtemps interrompue . des églises de la partie occidentale de la GascQgne.

Suite des fondations et legs pies au Pays Basque.

Sous ces prélats, qui du reste étaient stimulés par l'exem- ple et la parole d'Austinde, Içur illustre métropolitain, les biens.ecclésiastiques firent retour leurs légitimes posses- seurs; nos églises commencèrent h entrer dans la jouissance paisible de leurs revenus.

Durant l'épiscopat de Raymond-le-Jeune, Fortun Sans, vicomte du I^p.bourd, et son frère Lop-.-: ans restituèrent «l'é- glise cathédrale avec tous ses droits et dépendances, et les quarts décimaux qui lui appartenaient dans toutes les églises du diocèse. » Fortun Sans donna encore à Sainte-Marie de Bayonne l'église Saint-Vincent d'Urrugne avec un «v-eiger situé à Bayonne sous le mur de la ville, contre l'église Sainte- Marie, et ^'étendant ju&qu'à 1^. porte et à la rue qui condui- sent jLu port. » Quelque temps après, son fils don^ « la terre de la moitié de la cité de Bayonne, depuis la porte du midi jusqu'à celle qui conduit au port. Guillaume, le successeur de Raymond-le-Jeune, reçut de Fortin Anérius et de sa femxne Aui*iî=i, seigii,eurs de la terre J'Orquieu en Navarre, la moitié de la dîme de 1^ dite terre en fijiveur de l'église Saintt- Marie de Bayonne. Plus tard, le vicomte Bertrand fit don à la même église de labaronnie de Saint-Jean-de-Luz, etc. Avant lui, Lop-Enéco, vicomte de Baïgorry, avait fait des libéralités

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à divers hôpitaux, et notamment à celui de Saint-Nicolas d'Ararabels (1).

Ces nobles exemples, que Ton pourrait multiplier, étaient imités par nos seigneurs basques. Tant pour Tédification du lecteur que pour lui faire connaître la situation morale et matérielle du pays, il nous permettra de lui faire un relevé de diverses donations faites par eux à la célèbre abbaye - monastère de Saint-Jean de Sordes (monastermm SancU-Joan- ni$ de Sordm), aujourd'hui en ruines. To«t ce relevé est tiré du cartuiaire de cette abbaye.

Entre 1072 et 1105 : Arnaud Garcias, de Garris, fit don à SaintJearr de son verger do Salles-Mongiscard (canton de Salies), planté par lui, pour que le premier fruit de son tra- vail fût employé en aumône. Cette donation fut plus tard confirmée par sa famille et parenté, afin que servant au salut de Tâme du donateur, le verger appartînt pour toujours au monastère.

Aragon de Garris, pour son âme et celle du vicomte Pierre-Arnaud de Peyroux, avec qui il avait eu divers traités, donna une pièce de terre, avec deux chevaux du prix de 200 pièces, à Dieu et à Jean de Sordes, en présence d'Arn. de Léren et Géraud de Cassaber.

Le 8 janvier 1120, la vicomtesse de Baïgorry et son fils firent don, pour le salut tant de leurs âmes que celui du vi- comte Garcias Lop, décédé, et de tous les parents, à Dieu et à Saint-Jean de Sordes, de Téglise de Sainte-Marie d'Olhonce (quartier de Çaro), avec tous les revenus, dîmes, toutes les terres, tous les pâturages, fontaines etc., qui se trouvaient autour de l'église, avec leur enfant muet du nom d'Aner-Os- soix, livré aux soins de l'abbé, à la condition que l'enfant

(I) Manuscrit de Vcillet. -* Charte de Raymond -le- Jeune. Lwrc d'or. Charte de Lucq.

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recouvrant la parole, Tévêque puisse en disposer à son gré; sinon que Tenfant soit gardé et nourri jusqu'à sa mort. Cette concession fut faite en présence de Bernard archevêque d'Aucb, de Benoît archidiacre du Labourd, de Raymond Sanz chanoine de Bayonne, d'Arnaud Sanz du pays de Gize et d'Iriberry (Bustince), d'Aner Ossoix, Lope Ossoix, Garcias archidiacre deCize, Sanche de Saint-Julien (Ossès) et presque tous les prêtres du pays de Cize. En furent les témoins Brasc Auriol de Larceveau, Raymond de Camou (Mixe), prêtre, et Sanz de Béhasque.

Forto Garcias d'Anhaux (Onoz, Anos) avec sa femme Faguil et ses fils, s'engagea à donner à perpétuité, h Saint- Jean six pains, deux mesures de cidre et deux civades.

Oz Gilem d'Anhaux et sa femme r; curent de Saint-Jean une terre sise à Anhaux, à la condition qu'eux et leurs suc- cesseurs fourniraient des cautions et sept pains, un porc, un setier de vin et deux mesures de provisions.

Vers 1125, Guilheminge de Masparraute donna pour son fils Raymond, un décimaire (decimarum) dans le village appelé Ergomer.

Aner Ssalduna d'Arraute, fit don, le jour de sa mort, à Dieu et à Saint-Jean pour le rachat de son âme (j^ro re- demptione anime sue) d'un verger, sis dans le village d'Arraute près la maison appelée Olhéguy.

= Entre 1119 et 1136, Guilhemiuge de Masparraute et son épouse Sansilou, sœur de la vicomtesse d'Arberoue, firent don d'un paysan (un domaine et l'individu qui l'ex- ploite) soumis à la dîme, sis à Sorhapuru et appelé Ekiossia, à la condition que leur fils Garcias se ferait moine.

Brasc Garcie de Luxe, sentant sa fin prochaine et se rappelant cette parole de Notre-Seigneur, « qui n'aban- donne pas tout ce qu'il possède ne peut être mon disciple. » donna, par amour pour Dieu et par crainte des châtiments

'étemels/4a tticritié de réglrse (c'èfet^-à^-aife la "ràMé 'àe*^la dime)' de Saint- Julien de Beyrie à Saitir-3ëan de'Sôrde, en •présence de Tabbé Mîirtel, qui le reçût jj^ai^ttil ses frèifés''et l'ensevelit à sa mort dans son môna:stèfe. Peu d'ètfmées après, Gailhem Arnaud de Beyrie et Sansol, son frère, "i^éôta- îwant la moitié de cette église comme leur appârtéiîant, ràb1)é ^du monastère , GKiilhrem Cartel donna lâO pîècfés ttïÈrrlkîlriès à Guillaume tle Heug'aSj évoque de Dax, &a ptëàèhce de Ouîlhem Arnaud de Bégniios, Garcie Raymôud d'^Arbonèt let Guilheminge de Masparraute, à la condition que ladite ^g^iâe «appartiendrait à toujours ûu monastère.

Guilhem Arnaud de Garris ordonna en mourant qu'on Tensevelît datis le cloître de Saint-Jean et qu'on donnât titte partie de sa terre aux serviteurs die Dieu y demeiiriant.'Soii fils Raymond Arnaud donna, à cette intention, la moitié Id'dn verger que son père possédait, avec sa sœur Gualffr&à, riu lieu appelé Aranque (Arancou, canton de Bidache).

Pierre d'Uhart et Lope d'Ainhice, pour te Salût de leur àïne, donnèrent à Saint-Jean une petite église à feux apparte- nant à Saint-Just, avec les terres en dépendanft, en présëtide de Oiïîlhètii de Heugas, évêque de Dax.

La dame Garcio, mère d'Amorosius, de Gérald et d'Ar- i>aud de Laecarte, légua h sa mort Tégliâe Saint-Satttrnin de Gensanne (Orsanco) à Dieu et à Saint-Jean, pont le sàlut de son âme avec le consentement de ses fils et de toute sa parenté.

Stoch^, prêtre de Bébasque, donna sa personne et l'é- glise Saint-Martin d'Orsànco, qu'il évàlt achetée h son père, à Saint-Jean, en présence de l'abbé Martel.

Comdesse de Domezaîn, sœur de l'Espagnol de Do- mexàm, donna pour son âme et poirr âa sépulture à S'àint- Jeaa de Sordes ane hatittatioii avec iouteâ leâ terres e¥i dé- pendant.

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Lope d'Ohix (domaine d'Ordiarp) et Sans son épouse se donnèrent h Dieu et à saint Jean avec toutes les terres qu'ils possédaient à la chapelle de Saint-Sauveur, près de Saint- Just, à la condition qu'ils iraient autant qu'ils voudraient au monastère de Saint-Jean , et qu'ils y recevraient les aliments et vêtements nécessaires, selon les ressources de l'abbaye. Cette donation fat faite en présence de Raymond de Maspar- raute, de Jean d'Olhonce (Çaro), d'Arnaud de Lacarre et de Bergon d'Uhart-Cize.

Guilhem-Arnaud de Bçyrie donna son fils à Dieu et à saint Jean, et le fit moine. Il fit don, pour son âme et celles de ses parents , de la dixième partie de son domaine de Na Sevilie, de Beyrie, et de la moitié des dîmes du domaine d'Eztokie (Aztoquie).

En 1090, Dona Toda de Huarte , dame d'Ezpeleta (La- bourd), fait donation à l'abbaye de Saint-Sauveur-de-Leyre du monastère de Huarte, dédié à saint Etienne , avec cime- tière, ses maisons, terres et vignes. La noble dame reconnaît en même temps la donation déjà faite de ces mêmes biens par son aïeule dona Sancha. Elle lègue encore au même couvent, avec le consentement de son gendre Ximen-Fortu- nez et de sa fille dona Urraca, les rentes des moulins du roi situés à Huarte et à Ezpelette (1).

En 1233-4, A.-B. de Juncars, d'Ustaritz, et sa femme Marie, avec le consentement de leurs enfants, donnent au chapitre de Bayonne la quatrième partie des trois quarts de la dîme d'Ustaritz, Harauriz et Arands, sous la garantie du chevalier G.-A. de Garro et d'Aner de Lahet, en présence de plusieurs gentilshommes labourdins (2).

(1) Histoire et généalogie de la maison d'Etpeleta, par J.-B. de Jaurgain.

(2) Livre d'or, f 28.

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8Br

VI

Edifices et ÉtabUsiements Religieux du Pays Basque

(du xi« au XII» siècle)

Sous rînfluence de ces mêmes idées religieuses, durant la période du xi« au xii® siècle , plusieurs édifices et établisse- ments religieux émergèrent dans notre pays pour remplacer tant ceux détruits par les barbares que ceux non en rapport avec la piété ou l'importance des localités.

Nous commencerons par ceux de la Soûle, par les très remarquables églises de Sainte-Engrace et de THôpital de Saint-Biaise ou de la Miséricorde/

Abbaye et Église de Sainte-Engrace

A un des points les limites de la Soûle, du Béarn, de TAragon et d6 la Navarre semblent se confondre sur les hautes montagnes des Pyrénées, il y avait de temps immé- morial un village appelé Urdach ou Urdaix du sommet du port. A côté d'aune église dédiée à sainte Madeleine, il y avait, pour lies pèleritis de Saint-Jacques et autres passants, un hôpital que Ton croit de fondation impériale de Cbarlemagne. La chapelle fut dédiée h sainte Bngrace, et prit son nom depuis que Tun des bras de cette vierge martyrisée à Sa»- ragoâse en 303, au moment elle s'apprêtait à traverser les Pyrénées pour rejoindre son fiancé, un duc de la Gaule narbonnaise avait été porté dans cette localité à une épo- que impossible à déterminer.

De sortit le monastère ou T abbaye de Sainte-Engrace, donné par Sanclie I®% roi d'Aragon et de Pampelune, à Tab- baye de Saint-Sauveu.r-de-Leyre, en date du 5 des calendes de février en Tère 1123 (c'est-à-dire 1085). Le monastère,

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ainsi qu'on le voit dans la charte de donation de Sanclie I^, était pour lors en pleine prospérité (1). On ne sera donc pas étonné de trouver au milieu ces montagnes un beau mo- nument du XI® siècle, dont nous allons donner quelques dé- tails.

La maison collégiale, dont il ne reste aujourd'hui qu'une enceinte à hauteur d'homme et servant de cimetière , était attenante à l'église et communiquait avec elle par une porte intérieure* Le long d'une espèce de couloir, formant jadis un cloître placé devient la collégiale , on arrive à la porte principale de l'église abbatiale, donnant sur le bas*côté mé- ridionalde l'édifice. Elle est formée de piliers droits portant des archivoltes à plpin cintre et à vives arêtes, avec tympan orné d'un monogramme du Christ en bas-relief, porté par deux anges avec ces mots : Afe/eciL.., reste d'une inscription aujourd'hui disparue.

L'intérieur, sans transept, est divisé en tro^s nefs terminées par autant d'absides (celle du milieu est beaucoup plus pro- fonde) fermées, semi-circulaires at h voûtes hémisphériques, dont les retoinbées sont ornées d'un magnifique cordon de billettes ou plutôt de damier en relief, de fleurons et d'entre- lacs se prolongeant jusque dans Lçs nefs latérales. Des piliers, les ims carrés, les autres cantonnés de pilastres complets à section de croix grecque, ou de colonnes engagées portant sur socle décoré de têtes de. monstres, de clous, etc., re- çoivent les arcades à plein cintre et avive arête qui séparent la nef principale de celles latérales. Les chapiteaux des co- lonnes engagées que l'on voit à l'entrée des absides, ainsi que ceux des colonnes les plus rapprochées du sanctuaire, sont vraiment remarquables par leur feuillage, par leurs peintu-

(1) Nous donnons plus bas ce précieux document (3* fascicule, chap. 1 1 , mot Sainl€' Engrace ) .

à

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res à fresque, et surtout par les figures saillantes et nette- ment tranchées, représentant des monstres dévorant des êtres humains, des éléphants chargés de tours, la Naissance dn Sauveur, FAdorationnies Mages, etc.

La voûte principale, en pierres moellons, est unie et à plein cintre. Celles latérales, en môme matière, sont en arc rampant, dont le sommet contrebutte les murs de la nef prin- cipale, tandis que la retombée se développe en quart de cercle, et vient se confondre verticalement avec les murs extérieurs, soutenus eux-mêmes par de massifs contre-forts à retraits multiples. Les ouvertures sont étroites, semi-circu- laires, et décorées à l'extérieur par un encadrement cylin- drique. Le chevet est orné extérieurement de la corniche classique de modillons. Le clocher, qui s'élève au fond de la nef septentrionale, est une tour carrée terminée par une batière ou deux pignons peu aigus avec un toit à double égout.

L'église de Sainte-Engrace, classée par une décision mi- nistérielle du P*" octobre 1841 parmi les monuments histori- ques, a été depuis restaurée, grâce au concours de l'Etat, des particuliers, et surtout au zèle infatigable de son pas- teur, M. l'abbé Etchecopar, pris d'un vrai culte, et non sans raison, pour l'église il reçut le baptême.

Que le lecteur nous pardonne ces détails, ainsi que ceux qui vont suivre. Les vrais monuments d'architecture sont trop rares dans nos pays pour qu'on néglige ceux qui por- tent le double cachet de l'art et de l'antiquité.

Hôpital et Eglise de la Miséricorde ou de Sant-Blaise

Au fond d'une assez sombre vallée, aujourd'hui traversée par une belle route, sur les limites de la Soûle et du Béarn, s'élevait jadis un de ces hôpitaux la religion donna long-

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temps aux pèlerins et voyageurs le gîte que le seigneur re- cevait chez ses vassaux en vertu du droit ^albergade : c'était la commanderie de la Miséricorde. De cet asile de la charité^ remontant, à notre connaissance, jusqu'au xr siècle, et assez en renom pour participer aux dispositions testamentaires de Gaillard de Leduix, évêqpe d'Oloron, d'Amanieu VII d'Al- bret, de sa fille Marthe, vicomtesse de Tartas ; aux libéralités de Gaston Phœbus, vicomte de Béarn (1), etc., etc., il ne reste plus vestiges, du moins reconnaissables. Sa chapelle, qui sert aujourd'hui d'église paroissiale, a seule échappé aux malheurs des temps. C'est ce précieux monument que nous allons décrire.

C'est une croix grecque, plus une abside à pans coupés, du style de transition du xi® au xii® siècle. A l'extérieur on ne voit que le style de la période romano-bysantine de tran- sition. La porte principale, masquée par un affreux porche, est des plus remarquables. Sur chacun de ses côtés on voit cinq ou six colonnes engagées, alternées avec autant de piliers à vive arête ; po.rtant sur des socles élevés et à retraits, elles sont décorées de beaux chapiteaux. L'un d'eux, dégagé de son affreux badigeon, nous a révélé des feuilles (forme coquille creuse) d'une profondeur de ciselure et d'une exé- cution des plus délicates. La voussure, formée par une ma- gnifique archivolte, à têtes de clous, gorges, tores, arcs à vive arête, etc., porte un tympan l'on voit Notre-Seigneur assis sur un trône encadré d'une ellipse et entouré des em- blèmes des quatre évangélistes, le tout en bas-reliefs.

Au dessus de la porte, il y avait une corniche, dont il ne reste plus que quelques modillons à têtes humaines et autres figures arrondies. La façade principale est terminée par une

(1) Il lui fit don du droit de paca^ dans le bois de Josbaigt ou Landar-oihana.

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I^etite toùT catrée, arv'éc bâtière ou deux piîgtiDii!^, et un pea en saillie sur le plan vertical. Un beau dOme à double élà^ et de forme octogone , terminé par un obélisque ou campanile assez élancé, s'élève au centre du transept. Chacun de ces étages, percé de diverses ouvertures, est décoré dans sa partie supérieure d*une belle corniche supportée par des modîUons, avec cette différence que Tétage supérieur, beaucoup plus étroit que le premier, a, en plus, d*élègaûtes colonnetles en- gagées aux angles de ses fkces, et que ses ouvertures, au lieu d^ètre ^rectangulaires coimne celles de Tétage inférieur, sont trildbées.

Le chevet, à trois pans, est percé de trois ouvertures à plein cintre d'aune grandeur moyenne, mais plus grande que celles du re^e de l'édifice. Chaque pan est orné d'une grande arcade simulée, laquelle, engagée dans le corps de Tédifice, quoique s'en détachant de quelques pouces d'épsâsseur, est plein cintre et repose sur des piliers unis, placés en bontre-fbrtsauxangles du chevet» Les extrânités du^^nsept sont à |)îguons nus. STnfin, pour en finir avec TeiLtémitr, une tnagnifique corniche, tantôt droite et unie, tantôt à damier, comme par exemple au chevet, fait le pourtour de l'édifice; elle est portée par des modillons à têtes humaines et figures grotesques titès saillantes.

A riûtérieut, c'^est Togive quoique généralement assez déprimée qui semble dominer, comme une marque d'os- cillatîôn dans Tart architectural. Les mesures prises à Tin- térietfr nous ont donné par terre cinq carrés parfaits, savoir : te îchôeUT ^ns compter l'abside, le centre du transept, ses deux bras, etenflnla nef, ayant chacun 5 mètres 50 de côté, si les bras An transept, au lieu de 8 mètres 70 qu'ils ont, avaient 5 mètres 50 de profondeur.

A chaque bras du transept, contre et parallèlement au chœur, il y a une petite chapelle carrée (2 mètres 80 de lar-

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geur sur 1 mètre 60 de prctfondeur), oommuniquant avec les bras du transept par une arcade à plein cintre et peu élevée, comme du reste la dite chapelle elle-*même éclairée par une meurtrière. Le centre du transept est séparé de ses deux bras, du chœur et de la nef, par quatre grandes arcades ogi- vales h double tore, avec gorges, etc., portées par des piliers placés aux points d'intersection des murs ou à la naissance des bras de la croix grecque. L'abside, peu profonde, est sé- parée du chœur par deux piliers portant une arcade de mômes forme et décoration.

Au dessus des quatre belles arcade ogivales du transept dont nous avons parlé, il y a quatre ouvertures rectangulai- res placées en croix (ce sont celles du premier étage du dôme), k peu près sur la même ligne et au dessus de chaque pendentif, on voit deux petites ouvertures à trèfle (1). Enfin huit culs-de-lampe , placés au dessus de cette première rai;i- gée d'ouvertures, reçoivent seize magnifiques arceaux, qui, se croisant Tun sur l'autre à la base circulaire de la lanterne supérieure (deuxième étage du dôme), portent un campa- nile à l'orientale.

Autour de l'édifice et plus bas que la retombée des voûtes, on remarque des modillons placés de distance en distance

(1) Les nombres de 3, 4, 7, que Ton trouve dans les ouvertures ou dé- corations de nos églises^ ont une raison mystique. Le nombre 3 est le symbole de la Divinité; le nombre 4 est la désignation symbolique du monde; le nombre 7, formé par la réunion des nombres 3 et 4, est la désignation symbolique de* l'alliance de Dieu avec les hommes» de la réconciliation des hommes coupables avec Dieu. Dans le culte ju- daïque le nombre 7 était d'une grande importance : il désignait la sain- teté du septième jour, de la septième année, etc. On trouve encore dans nos églises et nos tombeaux le nombre X (dix) , qu'il ne faut pas confondre avec le monogramme du Christ, et qui symbolise le salut éternel.

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destinés à porter une corniche à laquelle Tarcfaitecte aura renoncé ou que Ton aura fait disparaître.

Les voûtes, assez déprimées, mais Ton voit poindre l'ogive, portent sur des arceaux cylindriques, lesquels, se croisant au milieu, se terminent par des figures grotes- ques, damiers, anneaux, etc. La voûte du chœur nous a paru plus élevée. Celle de l'abside, eu cul-de-four, est portée par deux arceaux ou mieux sections d'arcs très déprimés allant en arc-boutant des angles des murs extérieurs à la base de la tour ou dôme du transept. Ouvertures : A part celles du centre du transept, il y en a trois dans chaque bras, deux latérales et une rose au pignon. Celles de l'abside sont décorées, à l'intérieur, d'une élégante den- telle à cinq ou six lobes. Par un système qui tient'lieu sinon de calorifère, du moins de treillis de fer et de vitraux, presque toutes les ouvertures encore aujourd'hui sont fer- mées par des pierres monolithes percées à jour en divers dessins, tels que feuilles de fougère, trèfles, étoiles, ré- seaux, etc.

Telle est la description bien imparfaite de ce petit chef- d'œuvre architectural, à peu près inconnu et menaçant rui- ne. Nous serions heureux de pouvoir attirer l'attention des artistes et surtout celle de l'administration sur ce monument, pour qu'un jour il soit rangé, comme sa sœur de Sainte- Engrace, parmi nos édifices historiques.

A certains jours de l'année, il s'y fait encore un concours considérable de fidèles, venus des divers points du Béarn et du Pays Basque pour prier et -recevoir les évangiles. Faisons des vœux pour qu'une large part des aumônes des pieux pèlerins, en attendant des ressources plus dignes de ce précieux monument, soit consacrée à son entretien, sinon en réparations, sous l'œil intelligent de l'administration diocésaine.

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Il faut faire remonter pour le moins h la même époque (xi® siècle) :

Le prieuré -hôpital de Larrau, donné par Sance de Larrau et sa femme Andere-Quîna, en 1174, au couvent de Sauvelade (Béarn), il fut reçu lui-même parmi les moines. L'abbé de ce dernier monastère, devenu ainsi le seigneur de Larrau, y fut représenté par le prieur de cet hôpital. L'église actuelle, qui en était la chapelle, est un monument du style ogival du XIV® siècle, à deux ou trois travées auxquelles on a ajouté un appendice assez informe.

2^ L'église de Haux, parfaitement conservée et il est impossible de ne pas reconnaître la même main et le même compas qu'à celle de Sainte-Engrace ; celles de Licq, de Laguinge (aujourd'hui reconstruites ou retouchées), d'A- bense-de-Haut, de Lichans; l'hôpital de Tardets avec son église, dont le chevet se reconnaît encore parfaitement dans l'ancienne église, sise au cimetière (1).

3^ L'hôpital-commanderie d'Ordiarp. Quelques vieux actes veulent même faire remonter cet hôpital jusqu'à l'empereur Charlemagne, qui en serait le fondateur. Il dépendait de Roncevaux. Sa principale chapelle, aujourd'hui église paroissiale, se reconnaît encore sous d'iiffreux badigeons et autres additions nouvelles : c'était une charmante et élé- gante église à trois nefs, à deux ou trois travées, terminées, comme celles de l'église abbatiale de Sainte-Engrace, par trois absides fermées, semi-circulaires, à voûte hémisphé- rique; celle du milieu, encore assez bien conservée, était plus profonde.

L'hôpital d'Ordiarp possédait une seconde chapelle dans le cimetière destiné aux pèlerins et pauvres y décédés. La maison du commandeur est devenue le presbytère actuel. ^

(1) Cette église a été remplacée, vers 1863, par un édifice du style roman du xi' au xii« siècle , bâti au centre de la ville.

'

4" Les prieurés de Pagolle, d'Osserain oa Saralnch, d'Ain- lmrii, ûii Roquiague, avec leurs hôpitaux.

« établîBsements de la même Époque en Buae-Navarre et au Labourd

En Balte- IVavarrc

1" La. commanderie-hdpital de Bidarray, appartenant pri- mitivement au monastère de Roncevaux. Son église, du style de transition, sert aujourd'hui d'église paroissiale. Construite en belles pierres équarrîes, excepté la pkartie récemment surajoutée, son chevet avec ses ouvertures aujourd'hui ma- rées, ses aroades engagées, et sa porte principale li voussure arcbivoltée, sont vraiment remarquables. Une belle voûte en pierre a fait place, de nos jours, & une voûte en planches qui déjfk annonce ne vouloir pas tenir.

L'église primitive de Saint-Etienne-de-Baïgorry (voir SaS- gorri/, 3^ fasc., chap. i., % m).

S" La commanderie-fadpital de Malte, à Irisearry (Hôpital et Oratonum tflritari) . L'ancien hôpital fut remplacé en 1605 par une immense bâtisse à deux égouts et à trois ou quatre étages avec des espèces de mâchicoulis ou galeries aux quatre angles de l'édifice. Elles ont été renversées lors de la Révolution, eu même temps qu'on martelait ses belles armoiries, qui figuraient h la porte d'entrée avec une ins- cription.

L'ancienne église ou Oraloritim a disparu aussi. Elle était b côté de la tour de défense ou clocher actuel, du côté du

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midi, et eomtnunitj^uait pair une porte ogivale que Ton voit eoeore. Postérieur h raucien oratoire, et sans doute de la môme époque qu'une partie de Téglise actuelle prolongée en 1745, ce clocher est du xiv® siècle ; dans Vépaisseur du mur occidental, il renferme un escalier de pierre condui- sant sur une belle voûte ogivale qui couvre l'amphithéâtre de la deuxième galerie de l'église.

Le commandeur d'Irissarry présentait à la cure d'Irissarry et à celle de l'église Saint-Saturnin de Jasso (Jaxu), paroisse natale du père de l'illustre apôtre des Indes. L'église de Jaxu, démolie en partie, ainsi que la partie supérieure du clocher d'Iriissarry et tant d'autres églises, au temps de Jeanne d'Al- hrèt, conserve encore à sa porte principale des vestiges d'une architecture du xîi® siècle.

Lés commanderies d'Apat-Hôpital (Hoêfitak et Orato- riwn de Ajpaie) et d'Arrorits, toutes les deux à SaintJean- le-Tieux.

Celle de Mocasail, à Uhart-Cize, portée aussi quelque- fois à Lassé.

Celle de Saint-Michel, appartenant à l'évoque et au chapitre de Bayonne.

~ L^ancieune église d'Arbouet, près Saint-Palais, dont on a conservé quelques belles pierres sculptées dans l'église actuelle.

Le prieuré d'Arrocaluz ou Errecoluch, appelé aussi Sente-Marie^ Madeleine de Beitâeder de JReeulus, près de l'an- cienne voie romaine d'Astorga à Bordeaux, & Saint-Michel, dépendant de l'abbaye de Lahonce. (Voir ces établissements au 3** fasc, chap. i., | m.)

L'église de Saint-Jean-le-Vienx, avec sa belle et remar- quable porte principale du style roman, est de la 'même époque. Cette cure était à la présentation de l'abbaye de Roncevaux.

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L'église paroissiale de Saint- Michel {San Migwl el Viejo en ultra puertos) est de la même époque. On trouve à sa porte principale, quoique maltraitée, des traces d'une ar- chitecture romane du xi« siècle.

L'ancienne église de Saint- Jean-pied- de-port. Cette église, dont parle Edrisii, était antérieure à l'actuelle, qui, comme celle d'Chart-Cize, date duxiv* auxy® siècle. Incen- diée lors des guerres de religion, elle a été restaurée en 1869-70, grâce au zèle de M. l'abbé Belsaguy, son digne curé, et à la générosité de ses paroissiens.

Edrisii, sous l'an 1154, nous apprend que l'ancienne église était très belle et très fréquentée. C'est qu'en effet la ville de Saittfc-Jean (Immum-Pyrenœum) était sur la voie romaine, sur « le chemin que suivaient les rois, les ducs, les ambas- sadeurs, les archevêques,* les abbés et plusieurs autres per- sonnages de religion » Vielle camy per loquau anaven

reys, ducs, leyadz, arcevesques, aiatz et moltz autres homis de religion (1).

Les prieurés hôpitaux de Sainte-Marie-Magdeleine d'Ut- ziat, de Saint-Nicolas de Harambelz Larceveau-Cibits). Nous voyons ces deux établissements recueillir, dès le xn® siècle, avec les hôpitaux de Sainte-Engrace, d'Ordiarp, de PtfgoUe, d'Ainharp et autres, divers legs et donations tant des évoques que des vicomtes et seigneurs du pays. Ils étaient servis par des donats (donati, condonati) élus par le prieur, entre les mains duquel ils faisaient les trois vœux d'obéissance, de pauvreté et de «chasteté simple ou viduelle. » Indépendamment de ces serviteurs employés au service des malades de l'hôpital et à la culture des biens-fonds appar- tenant au prieuré, il y avait encore des benoîtes ou béates^ attachées au service des femmes malades et aux soins de l'église prieuriale.

(1) Diciionn, top. de Raymond.

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Le prieuré dTziat, placé sur la voie romaine de Carasa à ImmumrPyrœneum, était le plus important des deux. Supprimé par lettres du mois de novembre 1784, ses biens et dépen- dances furent réunis à Thôpital de Saint-Palais : ils consis- taient, en dehors de la maison pricuriale, en cinq ou six mé- tairies devenues aujourd'hui des propriétés particulières. La maison prieuriale fut incendiée en 1789, et de la chapelle il reste à peine quelques pans de murs destinés à disparaître.

Au Labour d

Nous signalerons : P La commanderie-hôpital de Bonloc, appartenant à Tabbaye de Roncevaux (1). Elle fut visitée par plusieurs souverains de France, de Navarre et d'Angleterre, qui s'y sont donné rendez-vous. Sa chapelle, du xi* siècle, bâtie sur une jolie petite colline, est remarquable par un bel arc triomphal, une abside semi-circulaire, à voûte hémisphéri- que, un chevet à belle corniche soutenue par des modillons. Elle a été démolie récemment pour faire place à une nou- velle église du style du xii' siècle, dont la première pierre a été posée le 7 juin 1880. Le commandeur de Bonloc pré- sentait à la cure de Hasparren.

Nous ne pouvons nommer ce gros bourg, dont Timpor- tance s'est accrue durant ces vingt dernières années, sans dire un mot de son église.

Église de Hasparren. De la présentation à la cure de cette paroisse, faite du moins pendant quelque temps par le commandeur de Bonloc, on ne conclura pas évidemment à l'infériorité de cette première sur celle de Bonloc, même dans les temps anciens. Sans parler des Sault (voyez ce mot, fascicule, chap. III), ses anciens seigneurs et autres, nous

(1) Voir son terrier, plus loin.

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avons des monuments historiques et des inductions en fa- veur de l'importance de cette localité.

On a vu que les monuments des xi* et xii» siècles ne sont pas rares dans nos pays ; et ils n'y étaient pas les premiers édifices religieux. Quelques-uns durent remplacer ceux dér truits par les barbares ou devenus insuffisants; d'autres, ceux élevés sur l'emplacement des anciens temples romains. Ces derniers édifices furent rares dans nos pays ; mais, sans parler des médailles romaines de Sainfc-Pierre-d'Irube, celles de Gallien, de Claude-le-Gothique, Tetricus et Victo- rin, trouvées en 1860 dans les landes deHasparren, dans les propriétés d'Arcangues, Ugarte, Chenu, etc., celle enfin trouvée il y a deux ans, près d'un tumulus à Saint- Jean-le-Vieux , semblent indiquer la voie romaine de Lapur- do, à Saint-Jean-pied-de-port. Cette pierre découverte dans les fondations de cette église ne nous révèle-t-elle pas l'an- tiquité de cette vallée? Elle était jadis entourée de belles forêts, d'où elle tire son nom de Hasparren (Haïiz^iame, dedans les arbres)? On en trouva d'autres sous les subs- truetions du mattre-autel, en 1660-1, lors de l'élargissement de ranci'3nne église du côté méridional, travail attesté jus- qu'en 1879 par une inscription, à la date de 1661, placée au-dessus de la porte de ce même côté. Cette inscription, dont il est difficile de contester l'authenticité, ne prouve-t-elle pas l'existence d'un temple romain h Hasparren? Elle a été gardée successivement à la sacristie, au porche, et au-dessus de la porte principale d'entrée. Visitée par des milliers de touristes et curieux, ne serait-elle pas une de ces pierres enfouies en vertu d'une des capitulairês de Gharlemagne?On sait que cet empereur ordonna que les restes des anciens monuments romains, les pierres portant des inscriptions du

paganisme, fussent enchâssés dans la maçonnerie des nou- veaux temples.

C'est une pièee de marbre blanc langue de 15 pouces, large de 12 et épaisse de près de 4. On y lit (1) :

Flamen, item Dumvir, Quasstor, Pagiqm Magister,

Verus ad Augustum legato munere functus,

Pro nof&mn obtinuit populis sejungere Gallos :

Urbe redux, genio pagi hanc dedicat aram. En basque :

Aphezaundi, cherkhari, bigur, hern -nagusi,

Verus, Augustoren ganat, mezus egorriac,

Berecharaci dilu bederatci herriac,

Ezquerrez aldare hau eguin-duque Iierrim gurari. (Inscription gravée sur une pierre votive dans Téglise de Hasparren.)

« Vérus, grande-prêtre, questeur, duumvir et gouverneur « du pays , s'étant acquitté de sa mission près d'Auguste (l'empereur Adrien), « en obtint la séparation de la Novem- « populanie du reste des Gaules. A son retour de Rome, il « dressa cet autel au vxbu du pays. »

L'ancienne église, élargie, avons-nous dît, en 1660-1, avait la forme d'un carré long. En 1835, on ajouta double transept l'un plus court que l'autre, ou, si l'on veut, un transept et un chœur avec une abside circulaire. En 1857-8, on fit de gran- des réparations : on refit les galeries, on exhaussa la voûte de la nef principale, et l'on mit dans Taxe de l'église la grande porte, restée à son ancienne place lors de l'élargis- sement de 1660-1 (2). Enfin de très-considérables travaux de

(1) Notre regretté ami M* Dabadie, avocat licencié, notaire à Haspar- ren, nous a plus d'une fois affirmé.avoir lu lui-même une pièce à la mairie de Haspai^en, d'après laquelle, en 1660, on aurait trouvé en même temps deux autres pierres, dont l'une fut brisée par l'inadvertance des ouvriers; l'autre aurait été envoyée vers 1830 à M'\ d'Astros, ancien évêque de Bayonne, mort archevêque de Toulouse.

(2) Nous ne parions pas du clocher» deux fois démoli et recox^truit autant de fois.

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restauration et de reconstruction, commencés dans les mêmes dimensions et forme h quelque chose près de celles de l'année 1835, nous promettent un riche monument du style roman, une des'plus belles églises du pays basque (1;. Les inscriptions suivantes, placées dans la première pierre posée, le 13 février 1879, par Sa Grandeur M^^"" Ducellier, évêque de Bayonne, feront connaître les parties renouvelées de cet antique édifice, et les noms des divers personnages qui ont présidé à ces travaux :

Anno Dhi MDCCCLXXiX , dieque Xlli Februarii

Leone P, P. Xlll. Summo Pontifice,

RR, DD. A. Xaverim Ducellier, epp» Baionensis,

hune primarium et angiUarem lapidem,

quo super imponalur moles twrris

muriqu>e australis ad chorum usque,

ecclesia 5. Joannis Baptista in

ampliorem et meliorem farmam rexdifîcanda

et benedixit et imposuit :

rectore ecclesiœ J. B^ Londaitsbehere ,

urbis prœfecto Ludmico David,

architecto Emilio Doyere,

opifice Martine Harotchena,

Stet turris fortitudinis a facie inimici!

(1) Plan par terre : croix latine , à part la sacristie ; sous l'abside, crypte, salle de catéchisme, etc. ; au centre du transept, coupole sur- montée d'un campanile de 32 à 34 mètres de hauteur.depuis le sol exté- rieur ; 16 magnifiques ouvertures dans les deux murs latéraux ; 2 belles verrières aux bras de la croix, 5 au sanctuaire. Clocher i beUe tour carrée se terminant, à la hauteur de 33 mètres et à la naissance de sa magnifique flèche, par une jolie plate-forme; hauteur totale, la croix y comprise, 60 mètres. Enfin, un beau cloître ou porche latéral du côté du midi.

u*

Dorra eta hego-cMBtdi hmm hhe^ harria, benedicatua eta exaxria,

ElâiZft hun^ gv^fem

eUai gutçieSqiriq

JaivfiQOc beira dezala meiidererMnende

Ahazpameco herria!

Quelqiies aiijbeurs font le fondateur de rau^idl 4e Hasparven qu'il fût ce Verus fevari de Tempereur Adrien ou un. autre ^^ même nom banque et magistrat municipal natif de Hasparren » ce qui, à vrç^ dire^ nous paraît plus que dou- teux (1) . Mais ce qu*il y a de certain, c'e$t qiue. Tactique n).onumdnt 4qi^ il fut le Igrand prêtre» retouché et agrandi

à dîyerses époques, e»t devenu de nos jours Tun des plus beaux édifices religieux du Pays Basque.

2f> célèbre abbaye de Labonce (LeAuntod) [2], fllle, croit-on, de Tabbaye de Case-Dieu (Casa DeiJ, dans le Gers, fut restaurée et non fondée en 1164 par Bertrand vicomte de Labourd, qui y fut inhumé en 1170« Compaigne dit que vers ISOOi ce monastère était célèbre par les miracles que Dieu y opérait par Tintex^essioù de la Sainte Vierge. % Roger de GcammoBt» coxittnue le même auteur, y avait une dévotion

Cl) Spavtieo dit olaifpni^at qi^ le. fi^vori d'Adrien était d'origine ita- lienne [Vie de Verus, trftd. de Legoy. PancI^, 1. 1, série, p. 71). Depuis son entrée, par le maf iage, dans la famille consulaire iElia . il. prit le nom d'iElius, fut nompfié consul vers 136, puis préteur et gouverneur de la Pannonie. Entre sop adoption par Adrien et sa mort, il s*écoula trois ans , durant lesquels |l a pu être envoyé en Gaule pour y remplir les charges indiquées sur l'inscription; d'autant plus que les médailles qui restent^ de lui, le représentent comme un homme dans la force de l'âge, et que son historien Spartien nous dit qu'il obtenait d'Adrien tout ce qu'il voulait.

(2) Vok la Uêi% do te» afobés à la fin de ee fucictile.

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particulière. Il fonda à son honneur la grange de Saint- Sauveur d'Orthecole, en la baronnie d'Urt, se réservant le droit patronal pour la pourvoir d'un religieux de l'abbaye. De ce monastère, qui avait sa justice seigneuriale, dépen- daient la cure réunie d'Ispoure et de la Magdeleine, près Saint-Jean-pied-de-port, et celle de Mouguerre (Sanctus- Johanès VetusJ. »

Les prieurés-hôpitaux de Subernoa ou Zubernoa, à Urru- gne, dépendant de Tabbaye d'Arthous (Landes); de Saint- Jacques de Souraïde (Gostoro), de Sainte-Marie-Magdeleine d'Oxance ou Otsans (voir Zuiernoa et la note relative h Otsans au mot Olkayaray, 3^ fasc, ch. III) remontent pour le moins à la même époque.

3^ A la frontière espagnole, signalons le couvent-hôpital d'Urdach, fondé, d'après les historiens Abarca et Pellicer, par Sanche-Mitarra. Cependant d'autres auteurs font remonter son origine jusqu'à 430, où, disent-ils, il était servi par des chanoines réguliers, remplacés en 840 par les Bénédictins, lesquels furent relevés successivement par les Augustins et les Prémontrés en 1210« L'abbé de ce monastère avait une juridiction épiscopale dans le village d'Urdach. L'an- cienne chapelle sert aujourd'hui d'église paroissiale ; le reste du monastère offire le triste spectacle d'une maison religieuse au lendemain d'une révolution.

4<» Bnfiu à l'autre extrémité de l'ancien diocèse de Bayonne, à la limite de la Basse-Navarre, se trouve le monastère de Boncevsax, auquel, vu sa haute antiquité et sa célébrité, nous consacrerons quelques lignes.

.iMontutère royal de Roncemux

l^tmcevaux, en espagnol Honcesvalles et en basque Orria, élevé de 1,800 mètres au-dessus de la mer, est un petit bourg situé à l'extrême limite de la frontière espagnole. Au nord.

il est borné par rennitagre ou chapelle de Saint^Sauveur d'Ybaneta ou d'Ausia, ancienne limite des deux diocèses de Bayonne et de Pampelune (1); au sud, par le village de Bur- ^uette, en basque AUrice; à Test, par la vallée d'Aezcoa; et ' à l'ouest, par les montagnes de Burguette. Le Père Ooldaraz, religieux augustin, originaire de Pampelune, aussi savant archéologue que célèbre théologien, avec quelques auteurs, nous apprend que, dès le commencement du vii^* siècle, il y avait à Ybaneta un ordre, sinon de religieux bénédictins, du moins de clercs réguliers vivant en communauté. Il va même jusqu'à donner les noms de leurs premiers prieurs, savoir : Jacques de Tolosa, Ponciano (638), Martin (729), Wilesindo (840) , Garcia (855) , Inigo Jimenez (859) , Juan (919), lesquels prenaient en même temps le titre d'évêque des Pyrénées, comme les abbés du monastère de Leyre pre- naient celui d'évêque de Pampelune. La raison, d'après Huarte, autre auteur espagnol, en est que les évêques de Bayonne, expulsés par les barbares de leurs sièges, s'étaient réfugiés parmi les religieux d'Ibaneta, comme ceux de Pam- pelune, pour les mêmes motifs, s'étaient retirés à Leyre.

Quoi qu'il en soit de cette opinion, les chartes royales, les bulles les plus anciennes des souverains pontifes, aussi bien que la tradition, nous apprennent que Charlemagne tonda à JSummipoTi ou Ybaneta, le monastère-h ôpital de Saint-Sau veur d'Ybaneta, et qu'il y établit un ordre monastico-mili taire. Ce monastère-hôpital devait un jour devenir l'un des quatre hôpitaux généraux du monde catholique, c'est-à-dire l'émule des hôpitaux généraux de Saint-Pierre de Bome, de

(1) Une charte de l'année 1007, octroyée par Sanche III dit U Grand» longtemps conservée dans les archives de Roncevaux^ fixant les ancien- nes limites du diocèse de Pampelune, dit : Ex alia verb parte tota vallis de Roncal et Sarexaxo atque Àexeoa et vallis de Erro usque ad capellam ancti Sdloato ris, qui dicitur Caroli Magni, usquè ad port\m de Velate, etc.

Jérusalem et de Saiot-Jftpques de Gompostelle (cl cual es mo de los cuatro àospifales ck ioda J^uropa y chrUtiandad) , Il était situé à Summiparif à up qu^rt d'heure au-dessus de Tabbaye d^ Boncevaux, dqpt il fut le berceau et Torigine. « Vetustissima eolk^iaia Sanctê Marie XoncevaUie, injiniiue regni Navarre à CarobhMagno vojertur fundaia cum hospitaii adjacenti (1). Ses religieux^ appelés commandeurs, étaient dorlgine noble et portaient un habit marqué d'une croix verte. C'étaient de vrais chevaliers militaires, ayant leurs drapeau et compa- gnie d'armes. « Qaod ticet dictas Prioraius et anteà mUitiafue- ra^», dit une bulle de Paul III. Ses domaines, comme ceux des ordres militaires, s'appelaient des commanderies. Le but de I9 fondation, comme celui des Templiers et Hospitaliers, était de défendre la foi contre les ennemis de l'Eglise, d'hé- berger dans leur hôpital les pèlerins et autres voyageurs, et de les accompagner dans les sombres défilés de ces monta- gnes avec l'obligation de réciter certaines prières. Soumis, dès les dernières années du xi» siècle, à la règle mi&gée de saint Augustin, ils conservèrent encore leur caractère de religieux militaires, car jusque vers 1331, avec leur titre de commandeur, on les voit porter, du moins hors du monas- tère, leur habit marqué de la croix verte. Quand, les temps ayant changé, ils n'eurent plus à porter l'épée, les uns s^ donnèrent à la vie du cloître, tout en recevant les pèlerins et autres voyageurs, et les autres à l'administration leurs domajiiies ou commanderies. Ces derniers avaient sous leurs ordres des administrateurs subalternes, des frères ou donats (d(mat{) et mêmç des sœurs ou douâtes (donate). Les uns et les autres portaient l'habit de l'ordre à la croix verte.

Le mouftstère-hôpital d'Tbaneta ou de Charlemagne ayant été saccagé et détruit, croit-on, par les hordes sauvages

(l) Gabriol Pençioto, duns son ttUL des chanoines réguliers de Rone.

lot-

d'Abdérame quaild, apr&s la victoire de Junquéra, elleâ por- tèrent à travers lès Pyrénées leurs dévastations jusqu'à Toulouse (921), ses relig'ieux le rebâtirent un peu au-dessoûô, il se trouve aujourd'hui, soit que la découverte mira- culeuse d'une statue de la Vierge, trouvée en ce lieu, èûè motivé ce changement, soit qu'il fût antérieur à Tapparition mystérieuse, dont on ne connaît pas sûrement la date.

Ils suivaient, avons-nous dit, la règle de Saint-Augustin mxUgée et appropriée à Tordre général de Roncevaux, car en- core qu'ils fissent les trois vœux de religion, une formule de leur pJ*ofession nous insinue que du moins le vœu de pau- vreté n'était pas fait dans le sens strict et rigoureux du vœu. « Hentmtio, dit la formule, propriis secundtm quod Aactenus eon- smtum est in ista ecclbsia » ; et, en effet, on voit les religieux de Roncevaux, avant même la restauration ou réforme dii temps du prieur François de Navarre, dont nous parlerons bientôt, administrer eux-mêmes les prébendes ou portions de biens à eux assignés, jouir en particulier et même dis- poser des revenus de ces prébendes.

Les dignitaires du monastère noble et royal de Saint-Sau- veur d'Ybaneta fnoiile et régale monasterium nomine Sancti Sahatoris Ihaneta) étaient le prieur, les définisseurs et les visiteurs. Le prieur, dont l'élection, d'après des statuts re- montant jusqu'au commencement du xiii« siècle, appartenait au couvent, avait une juridiction quasi-épiscopale sur tous les membres de l'ordre; il usait de tous les insignes pontifi- caux, et commençait ses actes officiels par ces mots : « Nous

N , par la miséricorde divine prieur de l'ordre général de

Roncevaux et grand abbé de la colonie... » Dans l'assemblée des états du pays, chacun dans son ordre siégeait sans distinction, le premier siège appartenait à Tévêque de Pam- pelune et le deuxième au prieur de Roncevaux. En l'absence de révêque de Pampelune, c'était à lui qu'était dévolu l'hon-

- 1«-

neur de recevoir le serment du roi de Navarre le jour de son avènement au trône. Avec les quatre définisseurs y qui de- vaient être prêtres, il formait un tribunal cba^é de connaî- tre des causes criminelles de tous les membres de Tordre, qu'ils fussent. Les visiteurs devaient visiter chaque année toutes les commanderies de la Navarre, et une fois tous les deux ans celles du reste de TEspague et de la Wasconie. Ils soumettaient un état de toutes le3 irrégularités et fautes en matière civile au prieur et au chapitre ; et de celles en matière criminelle, au prieur et aux définisseurs. Le châti- ment était secret ou public, selon le degré de publicité de la faute.

Exempt de la juridiction de l'Ordinaire, le monastère de Roncevaux dépendait de l'autorité immédiate du Saint-Siège. Les papes Jean XVIII, Alexandre IV, Nicolas III, Martin IV, Honorius IV, Urbain V, Jean XXII, Clément VI, Célestin V, Benoît XI, Innocent V, Benoît XII, Eugène IV, etc., Tenri- chirent d'indulgences et autres faveurs spirituelles les plus insignes. Le premier de ces pontifes lui accorda la faculté d'établir des confréries, qui se multiplièrent et se répandi- rent jusque dans l'Angleterre, l'Irlande, l'Ecosse, la France, l'Allemagne et l'Italie. En 1410 il n'y avait pas moins de 5,546 prêtres espagnols agrégés h ces confréries. Et non- seulement les prêtres, mais encore les membres des chapi- tres, des collégiales, des monastères des diverses parties de l'univers, des rois d'Aragon, de Navarre, deCastîIle, Sicile, de Portugal, d'Angleterre, ainsi qu'il conste du. Z»^r^ de chariUde ce monastère, tinrent à honneur de s'affilier à ces associations pieuses. Et ce n'était pas de leur part une admiration ou afiectîon platonique ; chacun d'eux voulut ou envoyer ou assigner à l'antique monastère l'obole de sa cha rite. Pour n'en point citer d'autres, Sanche III. roi de Na- varre, le héros de la bataille de Tolosa, non content de faire

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élever la belle église de Sainte-Marie de Roncevaux (1212), fonda 10^000 rations à distribuer aux pauvres, sans compter douze lits établis à perpétuité dans cet hôpital.

Aussi ses domaines devinrent immenses : il en avait en Allemagne, en Italie, en Angleterre, en Ecosse, en Irlande, en France, en Portugal, en Castille, en Navarre, en Anda- lousie^ en Aragon, etc. Sans nous arrêter à nommer même les abbayes et monastères qu'il possédait dans la Haute- Navarre, nous indiquerons ses domaines de la Soûle, de la Basse-Navarre et du Labourd. En Soûle, il avait la comman- derie d'Urdiarp avec ses dépendances et prébendes de Mus- quldi, Urasumendy, de Garindain. En Basse-Navarre, la commanderie de Saint-Michel avec ses annexes, les comman- deries de Recaldea, d'Arsoritz, de Moncoseil (1) à Valcarlos, en basque Luçaide, de Bidarray; les dîmes et les quarts d'Uhart, de Saint-Jean-pied-de-port; les dîmes du château de cette ville, des terres de Gaztelumendi; la rente des cures de Saint-Pierre et d'Dhart; le patronage de la chapellenie majeure de Saint-Jean-pied-de-port, du vicariat de Saînte- Eulalie de cette ville; le patronage des vicariats ou cures de Saint-Michel, Çaro, .\yherre, Isturitz, Béorléguy, Bor- loa, Huarte et Saint-Pierre. Au Labourd, il possédait trois domaines donnés à cens perpétuel et la commanderie de Bonloc.

Plus d'une fois l'admirable parole du Divin Maître, Date et daèitur voiis, s'accomplit dans cette abbaye. Dépensant la plus grande partie des revenus de ses commanderies dans

(1) Moncoseil ou Moucousail, d'après don H. Sarrasa, ne serait qu'une corruption de bonum consilium, et viendrait de l'assemblée tenue dans une maison de Luçaide par Charlcmagne quand il apprit la défaite de son arrière-garde à Roncevaux. C'est dans cette habitation, qui devint une commanderie, que le puissant empereur résolut de revenir sur ses pas pour venger la mort du paladin Roland.

les hôpitaux mdmes qu'éllfi ywrttfatMrtJt (1)^ ^mttMMU:ftT6b le plus grand scrupule le reste dans ihétropole à hôber^w les pauvres voyageurs et lespèletitts (|uii, Aqè dii^eràeâ parties du inonde, allaient à Sain^Jacquds de Compoafelle» à fioitie et h Jérusalem ; à défendre les intérêts de TEglise et ceux de la patrie, car les religieux de Roncevdux, héritiers de la foi et du patriotisme des anciens chevaliers, ne les déparèrent jamais les uns des autres. Les soldats infirmes de la f routière y trouvaient un refuge assuré. Dans les g'uerres d'Italie et de Flandre, son hôpital servit d'ambulance. En 1630, plus de 1,000 soldats y firent reçus et secourus, sâtis que le roi d'Espagne eût rien à débourser. Aux jours néfadtés de Jeanne d'Albret, quand cette princesse voulut. introduire par violence le protestantisme dans âès états de Béarn- Navarre, Roncevaux servit d'asile à tous les malheureux poursuivis par la haine des sectiaires. Bbfin, disons qu'au XVI® siècle, c'est-b-dire h une époque déjà ce tnonastère avait été dépossédé d'une g'rande partie de ses pltts riches domaines, il distribuait par an de 25 à 30,000 rations aux pauvres : et la ration comprenait un demi -litre de vin^ une mesure sufStsante de potage et de viande, un pain de 16 onces par tête. Pour les malades, elle comprenait en sus d'autres adoucissements^ tant en retitièdes que soins de médecin, chirurgien, etc.

Roncevaux perdit une grande partie de ses vastes domai- nes par suite des divisions intestines des Baumontais et des AgaramontàiS) des guerres internationales, et enfin par suite des troubles et guerres de religion en France, en Allemagne et en Angleterre. A ces maux vint s'ajouter une autre caiise

(1) Partout il y avait une commanderie, il y avait un hôpital et une église ou oratoire avec cimetière. 11 en était de même pour les com- manderies de Tordre de Saint-Jean-de-Jérusalem ou de Malte, du moins dans DOS pays.

ïQBr

dé(mde»e^; Déjà, dès le miiieti xV« sièble^ on avait odlDiûieticé à pïrea'dre prieirr en dehors du éouvëtit; les stMt^â de t^ètte brèche adx ancieks statuts devinrent encore plus déplorables, quand le droit d'élection de ce persUânagé fut dévolu k Charles-Quint. D&s-lors on vît arriver au pou- voir dés hommes plus préoccupés du faste d'une vaine repré| seatatiôil'que du sdin dei' administration deë deniers des pau- vres. Heureusement pbur cette maison, Dieu suscita deux hommes qni surent rétablir l'ancienne régularité soùs unis règle nouvelle : c'étaieàt don Martin de Àzpflcueta, parent de'Bàtnt François Xiivier, connu sous le nom de docteur Na- vttlrrè, et prieur don François de Nbvarre. Celui-ci, issu du stfng! royal des rois de Ndvai^re, déplorait en silence le relâ- cheildent de son ordre, quand le docteur Navarre, déjà célé- bré pâ^ sa scieoee'théologïque, s'arrêta à Roncevaux à son retour de Touloulse. Don Martin de Aipilcuéta, aussi frappé djb l'ancienne splendeur que touché de la décadence de cet antique mohastèrOj trouvamt dans son prieur et même dans une partie An chapitre des hommes de sacrifice et de bonne votenté, résolut une réforme générale. Avec toute l'autorité que lui valait sa grande renommée de célèbre théologien, et aussi, il jbut le dire, avec l'apptii du prieur don François de Natàrbe, il'semit en relation avec les commandeurs prépoâés à l'administration des dotnaines échappés aux malheurs du temps. Il parvint à faire un état général de tous les biens, de leurs revenus, et des ffais de dépenses locales. Après cela, avec rasséntiment dés plrieur et chapitre, avec celui de l'em- pereur Charles Quint, ilpartagea (l)tous les revenus en trois parties : Fune pour l'hôpital et Téglise, une autre pour le

(1) Par suite des règlements faits pour le royaume de Navarre (iè69- 1691), le chapitre de Roncevaux et celui de Bayonne devaient élire cha- cun quatre chàhoin<is bAs-riavarrais (Arch. dép.).

ioé

liûr tequél les rois de Navarre prêtaient le serment de fidélité & leur avènement au trône ; des reliquaires très précieux et d'une très haute antiquité , la massue de Roland, les sandales de TarchevêqUe Turpin, etc., etc. A. la bibliothèque, il admi- rera une très belle et très riche collection d'ouvrages de théologie, etc. Dans les archives, quoique maltraitées lors des divers incendies de ce monastère, il lira de très intéres- sants documents, et il s*écriera avec enthousiasme, comme ilous nous sommes écrié nous-même : Itoncesvalles vive, y dehe vivir! « Roncevaux vit et doit vivre! » Oui, il doit vivre et prospérer (1).

Tels sont quelques-uns des monuments que la foi et la charité de nos ancêtres élevèrent dans nos pays le long des voies romaines , des chemins dits Romiu ou des pèlerins. Les églises de ces établissements, ainsi que nous Tavons noté, sont du style roman de transition. A ces corniches à modillons, à ces absides semi-circulaires à voûtes hémisphé- riques, ici conservées, plus ou moins démolies; à ces voûtes en berceau, à ces portes archivoltées avec voussures décorées de billettes, damier; à ces arcades à plein cintre, ces chapiteaux à figures ou feuilles galbées, etc., il est im- possible de se méprendre sur le style et sur Tépoque de leur construction.

Sans doute nos pays possédaient plusieurs autres monu- ments ou établissements de la même époque. Les uns ont dis- paru, comme ceux-ci disparaîtront bientôt; d'autres ont été remplacés, surtout du xv® au xvi® siècles, par de nouveaux édifices. De ces derniers est l'église de Berraute, à Mauléon, appartenant jadis aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, dits plus tard de Malte. Bâtie sur le Saison, à l'écart de la ville,

(1) Voyez l'intéressante brochure ReseAa hislorica de la Realcasa de N:-S. de Roncesvalles, por D. Hilario Sarasa. Pamplona^ 1878.

109

en style roman de la fin du xv« siècle ou du commencement duxvi', elle sert d'église paroissiale, titre qu'elle perdra bien- tôt (1). Indépendamment de cet établissement, nous pour- rions citer, comme remontant vers la même époque, les prieurés-hôpitaux de Saint-Palais, de Luxe, d'Amorots dont la chapelle dépendait de la commanderie d'Irissarry ; de Saint- Just, desservi par les Prémontrés ; d' Aincille ; la commande- rie de Notre-Dame de Recalde, à Oambo, appartenant à l'évo- que et chapitre de Bayonne; de Andariette à Larressore (2).

La foi, qui produisit tous ces établissements, donna encore naissance à ces pieuses fondations que nous révèlent le Li- vre â^oT de la cathédrale de Bayonne et autres documents ; à toutes ces prébendes et bénéfices ecclésiastiques dont , avant la Révolution, étaient dotées presque toutes nos égli- ses. Nous renvoyons le détail de toutes ces œuvres de piété et dp bienfaisance au fascicule , les lecteurs les trou- vera avec les noms de leurs fondateurs, les plus illustres de notre cher pays basque.

En finissant ce premier fascicule, nous donnons la liste des évoques des trois sièges épiscopaux de Labpurd (Bayonne), de Dax et d'Oloron, qui dirigèrent nos ancêtres dans les sen- tiers de la foi et de la charité. Nous la faisons suivre de celle des abbés connus du monastère de Lahonce.

(1) Déjà une égliàe centrale, objet de longs vœux, appelée àlremplacer celle de Berraute et les chapelles de la haute et basse ville, est en voie de construction. Sa première pierre a été posée par M»' DuceWier, évoque de Bayonne, le 24 juin 1880 Stylo ogival; croix latine; 43 m. de longueur sur 12 de largeur; au transept, 20 m. Dieux flèchei : l'une poriBcipale, en pierre, de 42 m. de haut; l'autre en bois, sur le transept, dp 31 m. ; ^-ibunes en amphithéâtre. Ei fiet unum (mih et muxas pcutor!

(2) Avant 1659, l'île des Faisans ou de la Conférence s'appelai). Vile de VB^tal* y a-t-il eu un hôpital, ou simplement était-elle la propriété d'un de ç^^ établissements de charité f c'est ce que nous ignorons.

APPENDICE

Évoques de Bii^YOïviVEs de Dax.» d'Ocoitoiv

et A^bbéB de I^ahoivcit.

USTE DES ÉVÊQUE» CONNUS DB LàBOURD OU DE BAYONNE

dont dépendaient le Labourd

avec les quatre vallées de Baztan, de Lérin, d'Ernani et d'Oyarzun

et la partie méridionale de la Basse-Navarre

jusqu'à la croix de Charles (près Roncevaux).

Iscassicus ^ - . vers 380

Sulpicius (douteux).

Sedatius vers 840

Saint Léon vers 890

Raymond de Maremne (douteux).

|/Gombault vers 977-980

I o y Arsius ou Arslvus 980-1000

f" S ) Raymond-le-Vieux vers 1020-1056

l Raymond-le-Jeuoe vers 1057-1065

Guillaume vers 1065

Bernard d'Astarac 1090-1119

Garsias 1119-1121

111

Raymond de Martres 1121-1125

Arnaud-Lop de Bessabat 1125-1137

Arnaud de Formatel ou Formated 1137-1149

Fortaner ou Fortanerius 1150-1170

Pierre Bertrand d'Espelette 1170-1178

Adhémar.. 1179-1186

Bernard de Lacarre 1186-1201

Raymond Arsius de Navailles .'. vers 1205

Raymond de Luc . vers 1213

Raymond d'Oozac ou de Donzac . 1213-1257

SanadeHaïtce 1259-1279

Dominique de Mans ••. .1279-1303

Arnaud-Bernard de Montagne. 1304'-1308

Pierre de Maremne 1309-1312

Bernard de Ville ou Deville 1316-1319

Pierre de Masiac 1316-1318

Pierre de Saint-Jean 1318-1354

Guillaume du Pin ou Dupia 1356-1359

Guillaume-Vital de Saint-Jean 1359-1370

Pierre d^Oraich 1371-1380

SCHISME d'occident

Obédience d'Avignon. Obédience de Rome.

Évêques Évêques résidant à Bayonne

résidant à Saint- Jean-pied-de-port Barthélémy d* Arribey re, 1 383-1 392

Nicolas. . . 1383 Gàrcias Mendez 1394-1405

Garcias d'Eûguy 1 385 Peis du Vernet 1407-1416

Guillaume -Arnaud de La- Pierre de Manioc ;élu, mais délais-

borde 1414-1444 se par le concile de Constance

qui lui préféra GuilL-Am. de Laborde, qui réunit tout le dio- cèse sous sa houlette).

Gasserand ou Garcias de Lissague, appelé aussi La Ségue. . . 1444-1453

Jean de Maruilh 1454-1464

JeandeLaur c 1466-1488

Jean de La Barrière 1 489-1 504

Bernard de Lahet 1504-1519

«us

Hector d'Ailly 1B2(M5«

Jean du Bellay (cardinal) 1626-15S2

Etienne Pencher •• 1532-1551

Jean Demonslier ou Dufresne 1551-1565

Jean de SosBiondo d'Ascain 1566-1578

Jacques de Maury 157^1595

Beptiwid d'Echaux 1598-1624

Claude de Rueil W22.1629

Henri de Bébhune, élu en 1629

Raymond de Montagne 1630-1637

François Fouquet 1638-1642

Jeand'Olce(d.lholdy) 1643-1681

(Gaspard de Priélé 1681-1688

Léon de Lalanne» transféré de Dax 1688-170a

René-François de Beauvau 1700-1707

JaiMîues Druillet 1708-1727

Pierre-Guillaume de La Vieuxville 17^8-1734

Jac(îues Bonne de Bellefont 1735-1741

Ohristophe de Beauraont 1741-1745

Guillaume d'Arche 1745-1774

Jules-Basile Ferron de La Ferronnais 1774-1784

Etienne-Joseph Pa^ée ^ Villevielle ..,...., 1784-1793

Jacque^Jean Loyson ^ 1803-1820

P«^3ilrThérè8e-David d'A^tros, 1820-1830

Etienne-l^arie-Bruno d'Arbpu 1831-1837

François Lacroix ^,..... 1838-1878

Arthur-Xavier Duçellier ^878

>*

113

II

LISTE DES ÉVÈQDES CONNUS DE DAX (1)

dont dépendaient les pays de Mixe et d'Ostabarret (Basse-Navarre)

F A

Saint Vincent de Xaintes vers 255

Ezentius vers 385

Gratien vers 500

Maxime 511

Illidius 530

Carterius 541

Libérius 549

Avortus. Nicetius. Ollerius.

Forterius '. 780

Oldaricus ou Oldani 925

§ I Gombault. § 8 1 Arsius. "g s ] Raymond-le-Vieux.

l Raymond-le-Jeune. Macaire. Grégoire.

Bertrand de Mugron. Arnaud de Séveray.

Guillaume Folquarier de Heugas 1120

Fortanier dTza 1135

Arnaud de Sort 1144-1167

(I) Nouâ avons emprunté cette liste à M. - Joseph Légé : Les Diocèses d'Aire et de Dojr; Aire-sur-rAdour, 4875.

8

Guillaume Bertrand de Sault 1167-1202

Jean deCaunar 1203-1204

Fortaner de Mauléon 1204-1215

Gaillard d'Orth©. 1220

Gc^tien d'Amou-,

Arnaud-Raymond de Tartas 1233

Navarre de Miossenx. Arnaud de Villa. Jean de Lalanç.

^^aL\}^ ip Caupenne. Bertrand. de.Lopiacoa.. Am. Guill. de PeulUoaut. BeMrand.

Mathieu. 1358

Pierre Iter. 1361-

JeanGutarite tSh^

JeanBeaufoix •. t3W

Jean 1389*

Pierre du Bose de Lurbe 1398*

François 1423^

Pîerrede Gastetaau. 1425

Jean.

Nicolas.

David de Monferrand.

Bernard de Laplagne «. tt44-

Gardas-Arnaud de Laur. Guil.-Arn. de Bordes Pierre de Foix (cardinal ).

JeandeFoix fWd^

Pierre de Foix (cardinal).

Bertrand de Borie 1484

Gardas-Ara. de Borie.

Jeafr(!te^iiàmarthome.^ i5f3

Çaç ton dp Lamapthqpîq Çneyeu ), François de Noailles.

Mf^ ISé^NDaiUes.

Jfâto-!rât4ue8 Dussaat .1599^162^

PMKbeftDt[^ut(nevéu) . ttô3-1638

J^aecttrèàBTÔesclaux Ibis-IBSÔ

GNntlàUiïte le Boûx.

Ae'tsit 1667-1672

Philippe de CHaumont 1672-1685

de Lalane. 16S5

de Prugne (élu , non sacré).

Samt-Gertnaln tfArboucave. 1692-1734

François d'Andigné 1734-1737

Locds-Marie-Fr^nçois de Suarèz d*Aûlàh 1737-1775

Charies-Alignste Le Quien de La Neuville 1772

Le siégé de Dax fut supprimé en 1801.

«1^

m

USTE DES ÉVÊQUEB &mm D'ÛLOftON

auxquels obéissait le pays de Soûle

Saint Grat, premier évéque connu 506

Agrestius (douteux) 551

liicerius 573-585

Abientius,

Zozime ,

^ , > (évéques douteux).

Tructemonde, '

Arcontius ,

§f Geraldus 850

1 gjGombauld 977

^IJArsius vers «80-1000

^ ^ ( Raymond-le-Vieux vers 1020-1056

116-

Etienne de Mauléon ou Stephan 1060-1070

Amatus 1070 1083

Odon de Benac vers 1083-1101

Boger I de Sentes 1102-1114

Arnaud I d'Araux 1114-1135

Arnaud II d'izeste 1135-1168

Bernard I de Sadirac vers 1169-1 195

Bernard II de Morlane 1196-1216

Bernard III 1225

Guillaume I de Castanet 1228-1241

Pierre I de Gavarret 1242-1254

Guillaume II de Gaujac ou de Doat 1255

Roger II ( d'après Marca , Raymond ) 1256-1259

Compaing 1260-1280

Bernard IV de La Mothe 1284-1288

Gaillard de Leduix 1289-1308

Pirere-Raymond de Monein , devenu cardinal 1308

Guillaume-Arnaud 1 1309-1322

Arnaud III de Valensun 1323-1341

Bernard V d'En Julia ou de Julian 1342-1347

Pierre d'Estiron 1348-1370

Guillaume IV d'Assat .... 1371-1395

SCHISME d'occident

Obédience d'Avignon. Obédience de Rome.

Évêques résidant à Oloron. Évêques résidant à Mauléon.

Arnaud-GuilhemdeBuzy... 1398 OrgierVillesongues, douteux, 1378

Pierre Laforgue Pierre de Montbrun, admi-

Sance I Muller 1404 nislrateur 1404

Pierre Salet 1412

Pierre Salet, devenu seul évêque du diocèse 1417-1421

Guillaume- Arnaud II ou Guicliarnaud 1422-1426

Gérard II 1426-1434

Arnaud Raymond I d'Espagne 1434-1450

Garcias I de Faudoas 1450-1465

Garcias II de La Mothe 1466-1475

117 -

Sauce ou Sanche II de Casenave 1475-1491

Jean I de Pardeahan 1494-1499

JeanlISalviatti, cardinal 1520

Jacques de Foix 1521-1534

Pierre IV d'Albret (évoque durant quelques mois). ...... 1535

Gérard III (Roussel) 1539-1555

Claude RégiQ. 1556-1592

Arnaud IV de Maytie 1599-1623

Arnaud V de Maytie. 1623-1646

Louis de Bassompierre (nommé ) 1647

Pierre V de Gassion 1648-1652

Jean III de Miossens-Sansons. . 1653-1658

Arnaud-François de Maytie 1659-1681

François Charles de Salette 1682-1704

Antoine de Maigny (nommé) 1704

Joseph de Révol 1705-1735

Jean-François de Montillet 1735-1742

François de Révol 1742-1783

Jean-Baptiste-Auguste de Villoutreix de Faye 1783-1792

Les évoques constitutionnels sont les trop fameux J.-B. Sanadon (1791) et J.-P. Saurine (1800). A la réouverture des églises , le diocèse de Bayonne comprenant les trois départements des, Basses-Pyrénées (40 cures), des Landes (28 cures), des Hautes-Pyrénées (26 cures), l'évêque de ce siège réunit sous sa houlette lesévôchésde Bnyonne, de Dax, d'Aire, de Lescar, d'Oloron et de Tarbes , c'est-à-dire les évêchés qu'administra l'évêque Arsius-Raca. Enfin, les limites du département des Basses- Pyrénées étant devenues celles du diocèse de Bayonne, il lui resta les évêchés de Bayonne, de Lescar et d'OIoron.

n^r

IV

LISTE DES AfiBÉS DU MONASTÈRE Dfe LMNCE

(léunsiûm)

i Vidal) premier abbé.

% Niellas de Damasan. Sous cet abbé, Plerre-Âmatld, 4^gaëtr

Etixèfit, en 1227, donation des prieuré et terre de Bébaùne ea

faveur du moDastère.

3 BeHiftM I, mentionné dans le néorologe d'Artboùs, dioèôse de Bà^.

4 ^^uiHaAme I de Rocbebrune (Rupe-brûna). 6 ArhcHid-Bernard.

8 Pierre I. ^ Raymond I. 8 Befltahd II. d BeftpaÉd III. fO Noliret , vers 1285.

11 P.r... Getabbé. dont on ûe connaît^ l'une des Imtiàlesy asâ8&

en 1316 ^ concfle de NogaW).

12 Orger ou Roger de VSlesongoes , transféré de l^bbaye'de Lahonce

à ré^rèché d'OlOPDn, en 1378. 18 Suittaume II deLàbadie, 1398.

14 fien^IïdeHuc, 1471 ( charte de Saint*Sever )

15 Jean I de Joyéuôe , fils de Louis et d'Isabelle de Halwin, cûâitesse

de€frartd-Pré, abbé de Lahonce, en 1487, lefûtaussideBelvâl.

16. Laurent d'Olhals, en 1518.

17. Pieri*einde Beyi*ie, en 1524.

18 Pierre IVd'Aquarra, en 1558.

19 Salvatde Salesjussan, 1565 et 1569.

20 Jean 11 de Marguyé, en 1590 et 1593.

21 Jean III de Haramboure , 1600 et 1613 Veillet rapporte un acte

du 28 mai 1610, qui constate que maître Jean de Haramboure, a abbé de Lahonce, naguère chanoine théologal à la cathédrale, fut nommé chanoine par l'évoque d'Echaux et le chapitre. L'au- teur, qui n'explique pas ces changements , le fait mourir en 1612

- 119

22 Raymond II de La Salle de Suhigaray, aussi abbé de Sorde, en 1 632,

mourut en 1635.

23 Antoine-Roger de La Salle obtint, en 1633, sur la démission de

Raymond, des bulles qui furent déclarées subreptices.

24 Philibert deGrammont, maintenu contre Antoine en 1635, vivait

encore en 1646.

25 Jean IV du Haut de Sallies , conseiller et aumônier du roi , évoque

de Lescar en 1658, doyen de Féglise collégiale de Bidache, mourut en 1681.

26 Michel de Gassagnet deTilladet, évéque de Maçon, mourut dans

son diocèse, le 16 septembre 1731 , âgé de 95 ans accomplis.

27 Pierre-Guillaume de La Vieux- Ville, évoque de Rayonne, nommé

à cette abbaye, ne la posséda pas longtemps.

28 Jean d'Artaguiette , vicaire-général de fiayonne, nommé en 1733,

et mort en 1774.

29 Pierre d'Estuis d'Estignols. Bernard Darrigol , curé de Lahonce

et prieur de V abbaye, le représenta dans rassemblée que, le 16 mars 1789, tinrent dans Féglise des Carmes à Dax les membrds de la noblesse, du clergé et du tiers-état des sénéchaussées de Saint-Sever, de Dax et du bailliage de Labourd, pour la rédaction des cahiers de leurs griefs et la nomination des députés à envoyer aux Etats-Généraux.

L^abbé de Lahonce présentait à la cure de Mouguerre et à celle de La Magdeleine et Ispoure réunies ( états du diocèse). -* Lespès de Bureaux dit que l'abbaye royale de Lahonce, de l'ordre des Prémontrés, valait environ 8,000 fr. A la tourmente révolu- tionnaire de 93, elle fut achetée par Mi Marsan. Pourquoi faut-il que la nouvelle colonie des Bénédictins , récemment implantée à Belle-Vue, entre La Bastide-Clairence et Url, n'ait pas voulu reprendre et continuer l'œuvre de leurs aînés? car les premiers moines de Lahonce furent des Bénédictins; les Prémontrés, de la règle de Saint- Augustin , n'arrivèrent qu'après.

DEUXIEME FASCICULE PREMIEE^E PA^^TIE

LA NAVARRE

CHAPITRE PRENiES

•»'SA»A«WVW «/WVW^WWX

I

Conclusians de Polverel sur Thiatoire des Vaseo-pCantabres.

Nous âe éfùjons pas aiieu-x <Kimmencer oe second fascl- xîâte^u'en dosnaot tes ^^onelaâioQâ de Polverel sur l'histoire ûeu Vasoo^airtâbrefi. L'illustre avocat, qui, par ses écrits et ptoiâdries pour les libettés et privilèges de la Basse*Na- vivrre, obtint, le 12 iBars 17S95 le ^oit de cité et rentrée auK états de ce pays dans Tordre de la noblesse, conclut dans son ^avaûit Mémom mr le ftiêtne-aUeu ^ roy(mm$ de Navarre:

'C l<»42ue les VaseonsMttt an peuple indigène. On les vott, A%M la idiis hoate aisrtiqutté, habiter la eoirtrée ^u'on appelle «Mijourd'hul la Navarre, ot Ton ^m volt) iMâleipart, «oonne

122

trace de rimmigration d'aucune peuplade qui se soit trans- plantée dans ce pays .

« 2" Que, chez un peuple, les propriétés foncières des particuliers ont exister avant la nation, et, par consé- quent, avant la propriété nationale ; que par conséquent chaque individu a avoir le domaine plein et absolu de la chose.

« 3'^ Que lorsqu'ils furent soumis à l'empire romain, les Vascons perdirent cette propriété libre et absolue , puisque leur pays devint province tributaire des Romains.

« 4*» Qu'ils recouvrèrent la franchise de leurs propriétés lorsqu'ils obtinrent de Vespasien le droit de latium, et plus encore lorsqu'ils acquirent le droit de bourgeoisie romaine par redit de Caracalla.

« 5^ Qu'après que les Romains eurent perdu tout ce qu'ils avaient dans les Gaules et dans l'Espagne, les Vascons furent libres et indépendants de toute autre nation ; que, par con- séquent, leurs propriétés territoriales conservent la liberté qu'elles tenaient de ïa nature, du droit des gens et du droit romain.

« 6' Qu'aucun des peuples barbares qui se sont établis en Espagne et dans les Gaules n'a conquis la Navarre, et sur- tout la partie de la Navarre qui est dans les Pyrénées. Que Réchiarius, roi des Suèves, a ravagé la Navarre, mais qu'il ne l'a pas conquise. Qu'Euric, roi des Visîgoths, a pris Pampelune, mais qu'il n'a pas conquis les montagnes de la Navarre , qu'il n'est pas même probable qu'il ait gardé longtemps Pampelune. Que Léovigilde, autre roi visigoth, a repris sur les Vascons des provinces qu'ils avaient con- quises, mais qu'il n'a pas conquis la Navarre. Que Suintila, autre roi visigoth, a eu quelque avantage sur les Vascons , mais qu'il n'a pas conquis la Navarre. Que Wamba, autre roi visigoth, a fait la guerre aux Vascons de la Cantabrie et de

-103-

la province d'Alava ; mais qu'il est impossible qu'il ait fait la guerre dans la Navarre et qu'il Tait conquise : en un mot, que la Navarre, et surtout les montagnes de la Navarre, n'ont jamais été sous l'empire des Visigoths. Que la Navarre ni même la ville de Pampelune, n'ont été conquises ni par Alphonse I®% roi des Asturies, ni par Froila, son fils, ni par aucun de leurs successeurs. Qu'elles n'ont été conquises ni par le Sarrazin Ben Xique^ lequel n'a jamais existé, ni parle Sarrasin Jusif, ni par aucun autre roi ni gouverneur sarra- sin. Qu'il est possible que Childebert et Clotaire aient pris la ville de Pampelune , mais qu'il est faux qu'ils l'aient gar- dée, faux qu'ils aient conquis la Navarre. Qu'il est vrai que Charlemagne prit Pampelune, mais qu'il ne la garda pas, puisqu'il la fit démanteler , et qu'il ne conquit pas la Na- Tarre puisque les Navarrais taillèrent son armée en pièces d^nsla vallée de Roncevaux. Que depuis cette époque, la ville de Pampelune et la Navarre ont été libres comme elles l'étaient auparavi^nt; qu'elles oat fait des traités d'alliance, tantôt avec les Sarrasins et tantôt ^vec les Français, mais qu'elles Q'ont jamais été soumises ni aux uns ni aux autres. « 7'» Qu^par conséquent, quelles qu'aient été les ancien- nes lois des Snèves, des Visigoths, des Francs et des Sarra- sins, elles n'ont pu avoir aucune influence sur les propriétés territoriales de la Navarre. »

II

Fors et Coutumes de la Navarre rédigés par les commissaires du roi , nommés en 16» 8, font connaître mal les lois de la Navarre.

Sous le règne d'Henri IV, les états de Navarre rédigèrent, par écrit, leur coutume, que le roi ne voulut pas approuver.

sous prétexte qu'elle n'é'liait pas rédigée par son commande- ment. Des commissaires royaux, nommés par lettres patentes du 14 mars 1608. rédigèrent « ce qu'ils jugèrent plus néces- « saire k la confection d'une coutume générale. » Les états de Navarre trouvèrent qu'on avait retranché de leurs an- ciennes coutumes plusieurs importants articles, au grand préjudice des anciens privilèges et règlements du royaume de Navarre, sous lesquels les habitants du royaume avaient vécu de temps immémorial. Quelques-uns des articles rédi- gés leur parurent même contraires aux droits et aux intérêts du royaume de Navarre. Voilà pourquoi ils firent leurs re- montrances à Louis XIII, qui, sans y avoir égard, par lettres du mois d'avril 1611, ordonna que ladite coutume rédigée par les commissaires fût la loi « inviolablement gardée, ob- « servée et entretenue » dans le royaume de Navarre.

Non-seulement les lettres du 14 mars 1608 celles du mois d'avril 1611 ne furent point enregistrées, mais même la coutume ne fut enregistrée en la chancellerie de Navarre qu'en 1622, c'est-à-dire cent ans après l'édit de l'union de la Navarre à la France. Telle fut l'origine de ce recueil informe de Fors et Coutumes de la Navarre deçà les ports, partagés en 450 articles.

Sans dire qu'il viole une loi fondamentale du royaume, d'après laquelle le roi de Navarre jurait sûr la croix et sur les saints Évangiles « de maintenir le droit de Navarre, d'a- méliorer toujours leurs fors et de ne les empirer jamais », on ne peut point l'appeler un acte de législation. En eflFet, d'a- près le droit public de la France, les lettres patentes devaient être enregistrées ; et, d'après le droit public de la Navarre, aucun acte ou règlement émané de la volonté du roi ne pou- vant être loi dans la Navarre, sans l'avis favorable du conseil de douze ricos hoMbres ou sajges du pays; il fallait, au préala- ble, recourir à ce (Conseil des anciens. Déplus, aùcuti statut,

aucune coutome ne pouvant 6tre réputés loi municipale d* un pays s'ils n'ont été recueillis ou attestés par le peuple, il Mlait avoir le consentement et le témoignage du peuple navarrais. Rien de tout cela n'a été observé. On ne trouve aucun vestige, ni de l'enregistrement des lettres patentes, ni de l'avis des sages du pays, ni de l'assentiment du peuple. Tout au contraire, nous voyons les états de la Navarre protester contre le travail des commissaires comme étant contraires aux intérêts du royaume. Le procureur général et la chancellerie de Navarre crurent pourvoir à tout en sursoyant à l'enregistrement de trois articles et en modifiant un quatrième article, sans s'occuper de cent articles retran** chés, « au grand préjudice des anciens privilèges de la Na- varre. »

III

Quelles fUrent les lois de la Navarre.

Les lois de la Navarre, que le recueil de 1608 fait mal con- naître, se composaient : du droit des gens ou du droit com- mun à toutes les nations {guo amnes pcpuli uiuntHr) ; 2^ du droit romain (les Vascons , si longtemps alliés du peuple-roi, ai- mèrent ses lois et lui firent quelques emprunts ; un article du code navarrais, portant « que le roi doit donner des alcal- « des [juges] instruits des fors, qui jugeront selon les fors et « le droity » établit la distinction des fors et du droit écrite et ce droit n'est que le droit romain) ; de l'ancien for navarrais (le for, dont on ne peut révoquer en doute l'existence, à moins qu'on ne veuille prétendre qu'une monarchie peut exister hait siècles sans lois, fut souscrit, au mois de septembre 1155

126

de rère espagnole, c'est-à-dire de Tannée 1117 de Tère vul- gaire, par Alphonse-le-Batailleur, roi de Navarre [1] ).

C'est en jurant de maintenir ce for, qu'en 1237, Thibaut I«', roi de Navarre, ordonna qu'il sera élu dix ricos homôres, vingt chevaliers, vingt ecclésiastiques, pour, avec lui et l'évoque de Pampelune, travailler à améliorer ces tors, en ajoutant par écrit certains usages déjà existants. C'est ce môme for qu'en 1330, Philippe d'Evreux et Jeanne, fille de Louis-le-Hutin, roi et reine de Navarre, firent mettre en meilleur ordre. Ce for existait donc pour lors.

En effet, l'histoire et les monuments les plus respectables nous apprennent que quand les Navarrais, pressés par des ennemis, voulurent se donner un roi, ils prirent des précau- tions pour que la royauté ne dégénérât pas en tyrannie, et qu'avant d'élire un roi, ils rédigèrent des lois sous lesquelles ils voulaient vivre. Ces lois ou fors sont donc an- térieurs au moins à l'élection du premier roi. Voici, du reste, la forme du serment que chaque roi navarrais devait prêter avant d'être proclamé :

« Nous jurons sur cette croix et sur les saints Évangiles, « à vous, les prélats, nobles, barons, ricos komires^ cheva- « liers, gentilshommes et infançons, hommes des cités et « bonnes villes et à tout le peuple de Navarre, en votre nom « et au nom de tout le royaume de Navarre (quoiqu'ils soient « absents, comme si chacun d'eux était présent) : que nous « maintiendrons et garderons, ferons maintenir et garder à « vous et à vos successeurs et tous nos sujets du royaume « de Navarre, pendant toute notre vie, sans aucune infrac- « tion, tous vos fors, usages et coutumes, franchises et liber- « tés, et les privilèges de chacun de vous présents et absents, « ainsi que vous les aviez et qu'ils existent maintenant \ les-

(1) For du roy. de Navarre. Hv. 6, tit, 9, chap. 7,

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« quels nous promettons ^améUcrer, et de ns jamais empirer en <K iotU ou en partie, de réparer le^ violences qui y seraient « faites, de partager les conquêtes avec les hommes de la « terre (du royaume de Navarre), comme il appartiendra à « chacun, suivant leur condition de ricos homires, chevaliers, « infançons et bons hommes de villes, sans en faire part- ir aux étrangers, » etc. (1)

IV.

AUodialité de la Navarre.

Une des plus belles prérogatives des Navarrais était Tallo- dialîté de leurs terres. Leurs propriétés foncières étaient libres d'origine, franches de toute dépendance et de servi- tude. Ils pouvaient les acenser avec les mêmes droits que le roi ses terres. « Tout infançon, dit l'ancien for, qui a un hé- « ritage libre et qui, avec cet héritage, veut faire des vil- « lains onpeckeros coillazos (c'est-à-dire donner à rente ou « à portion de^ruitsj, aura sur ses coillazos et sur ses villains « le même droit que le roi et les autres seigneurs ont sur les c< leurs. » Un auteur (2) auquel nous avons fait quelques em- prunts, après avoir prouvé cette allodialité de la Navarre par l'histoire, par le for général du pays, par les ordonnances du roi d'Espagne, cite en faveur de la même thèse un acte de notoriété donné en vertu d'un décret de la chambre des comptes de Pampelune. Délivré au syndic de la Basse-Na-

(1) Voyez le serment du roi Jean et de la reine Catherine. Recueil d'Armendarys, intitulé Recopilacion de todas las leyes del reyno de Navarra.)

(2) Polverel: Mémoire à consulter, etc.

4QU6 le tèt¥itbii^ ^ Iàe^siïB-mVtt)H*é'à fiift te ÉlAèmé t>&^e dftimjnsniiite de te Hlalfto-Ï^^arne j«^é<îii^n 1687; qberfees detix

été considérés et sont regardés pti^i de f r&titi^^tfAdli 4tolÉf^l et d'origine, c'est-à-dire terres libres d'origine de toute dé- pendance, le peuple et rbabftsmt^n ayant l'absolu domaine,

c Que la loi 37 de l'assemblée des états généraux tenue à Tudèle, l'an 1734, l'exprime et le présuppose ainsi ; qu'elle porte, en termes exprès, que les terres en friche ou incultes, qui existent dans les différents districts ou territoires de la Navarre, sont de l'absolu domaine des habitants sans assu- jettissement envers le domaine du roi ; que dans ce rqyauine lés tiat)îtants nobles ou gentilshommes, possesseuts de biens ri^tilèâ, ne sont pbiiit tends (ie prêter au roi hommage à rai- sôfa*?fe leurs àrtes p'rofirîétés, mais que les trois états géné- ftfux^tssémliléis, ra véhément du roi'à la couronne, prêtent le iseriiient 'de'fiâtélîté comme lo roi prête le sien.

«Que nonobstant ce qui a été dit de la liberté naturelle et diAgîhtiïife àes terres, il y a dans le royaume de Navarre ft'ôîs élàsâes âîffé'rentes 3e gens, savoir : les nobles, les francs ^t^es'ràbbiifeûrs.'Que psirles francs on entend ceux qui ne p^iyérit 'tii'fiEJàôVànCes ni 'impôts, non plus que les nobles. i3|ù*î^ft^tfotlVe tes preuves de cette distinction dansTacte d'a- ûfëlidt^èta^t ^du réi dom^i^h^îlippe du II septembre 1330. (Jtie*n'éttiïtti(jiïis 'il y a, dans les cinq merindades du royBiume deNàVÉtWe, quelques tietix ou paroisses et maisons particu- ctiliëfés, rfô^t lèâ'j^fopWétàîrés, ^de ta classe des labou- reurs, paient au domaine royal certahis tributs ou rede- vances en argent, froment et avoine, dont la perception est faite parles receveurs qui en .rendent cQnjp te Tmit^bwal <de la chambre des comptes.

««Qo^&n que liae biens JMQciB è ces Tedevanoe^ ne md.emr fondent pas avec ies biens francs ou ailodiaux, qu'on n'en ttMrpe, ou qu'as ne viennent à diminuer par aucUn laps temps, le tribunal ordonne, quand il le juge convenable, que les d^iteacs^ «n^gers le domaine passent I^ur acte de seconnaissancB devant nu notaire royal, en spédfiattt ies bîetift^ends quHls tiennent sous la redevance qu'ils paient. Qu'li.'cet eaemple, lee nobles foftt cons^sntir aussi des reoon«- naimmoes & leurs ^^nanoiers. Qu^'On cas de cessation, de lamr part, du paiîepneaf; desdhes redevanoes, pendant ^ux ans, des btews qui y eoqt «ujets /tombent en commise; de maniète ^e ile nobi» «est en dooit ti'en dépouiller les débir tecHTse^ de. donner les te Eres à d'autres saus la même rede- vanoe. Qae moyetenaat ces Teeonnai^sances , «sans autre loranalité, on dia^ngue les biens francs ou allodiattK aie ceux suj«t;s à quelque 'tribut. Qu'^enfin, le^ nobles, dans ce royaume, me sont obligés ni .assujettis à donner au roi ni à fournir à la chambre des comptes des déclarations ou dénombrements de leurs biens francs, non plus que des redevances ou tributs qu'ils retirent des habitants de la classe dés laboureurs o\xpecAer,os (1). »

« ILrésulte, dit l'auteur précité, de ce document et du for de la Navarre, qu'il n'y a aucune distinction entre le franc- alleu noble et le franc-alleu roturier; que l'un et l'autre sont présumés, si la censualité n'est pas prouvée par titre; que dans l'absence de cette preuve, il n'est ni au domaine du roi, ni à aucun autre seigneur, aucun hommage, dénom- brement ni reconnaissance pour aucune terre ou redevance foncière. » C'est-à-dire en un mot, qu'en Navarre nul n^était seigneur sans titre.

Contrairement à d'autres pays régis par le principe Nvile

(l) Ce mot, encore en usage parmi les Basques, vient de pejcha, tribut.

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Ufft iOM seigneur, la Navarre suivait la maxime Nul seigneur sans titre. Ce principe, auquel le roi lui-même était sou- mis, n'excluait toutefois ni les fiefs et arrière-fiefs, ni les terres censuelles, toujours à établir et à pnmcer par titre. Le roi avait pu, selon le for, partager entre ses sujets, sans en donner aux étrangers, les terres conquises sur les Maures ; il avait pu disposer & son gré de son domaine privé ou même accuser ou inféoder des biens de la couronne dont il avait l'usufruit. Il fut encore autorisé, pendant quelque temps, à concéder des justices seigneuriales. Les particuliers à leur tour, en vertu des droits de la propriété, avaient pu céder une portion de leurs terres, & charge de cens, de rente et de redevance. Aussi, sans parler des honneurs et des bénéfees donnés pour un temps déterminé ou amovibles à volonté, comm^ ceux que le seigneur de Luxe tenait du rcn de Nar varre (1), il y avait des offices héréditaires dont les provi- sions émanaient du roi, comme ceux de châtelain de Saint-

(1) Dans son hommage de l'année 1258, le seignear de Luxe s'engage  recevoir le roi de Navarre et les siens, toutes les fois que les besoins de la guerre l'exigeront, dans son château de Luxe, qui lui appartenait en propriété, en alleu : de son côté, le roi s'engagea à réparer tout dom- mage et à loger convenablement le seigneur de Luxe durant le temps de la guerre ; bénépices mutuels devant durer autant qu'il plairait à l'un ou à l'autre des contractants. (Arch. de Pamp. citées par Oyhenart.) On lit aussi dans le for : « Un gentilhomme qui tient uii château du roi ou d'un ricombre, si on le lui demande, doit le rendre, pourvu qu'il soit payé. Il doit cependant avoir un délai de neuf jours pour enle- ver tout ce qu'il a dans le château... » «Le gentilhomme qui a accompli Vannée et veut rendre le château, et que le seigneur ne le veuille pas recevoir, doit le garder neuf jours; après lesquels, si le seigneur ne veut pas le recevoir, le vassal doit fermer la porte du château, y attacher un chien avec une chaîne, et crier sur le grand chemin qu'il a abandonné le château, et il n'est plus responsable. (Le For de Navarre liv. I, art. 4, ch. 4.)

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Jean-Pied-de-Port, qui, commandant de la milice, était chef de la justice de la châtellenîe de Mérin d'Arberoue. Enfin, il existait des fiefs proprement dits mouvants de la cou- mune de Navarre, comme les seigneuries de Mixe, d'Osta- barret, la terre de Villenave, le château de Garriz, etc. (1). L'hommage était au roi de Navarre par les tenanciers de ces terres, comme il était par la maison de Belsunce d'Ayherre pour la justice qu'elle tenait du roi; mais ces hommages ne font pas que toute terre dont on ne prouvait pas la tenure féodale ou censuelle ne fût allodiale. Du reste, il faut voir dans ces hommages plutôt des serments de fidélité des sujets à leur souverain que des hommages féo- daux. Peut-on, en effet, rien trouver qui ressemble au vas- selage féodal dans cette formule conservée même dans la coutume rédigée sous Louis XII :

« Les gens des trois états et tous autres [du royaume, à chaque mutation du roi, feront hommage^ prêteront, dans le royaume, serment de fidélité qu'ils seront bons et fidèles vassaux et sujets à S. M. ; qu'ils défendront de tout leur pou- voir sa personne, son honneur et ses biens; qu'ils l'aideront et le serviront envers et contre tous; qu'ils ne se trouveront pas en lieu et place il se ferait quelque conspiration contre le roi, et que si elle vient à leur connaissance, ils l'en avertiront, par eux-mêmes ou par messager exprès, le plus promptement qu'ils le pourront; qu'ils le conseilleront du mieux qu'il leur sera possible, quand ils en seront requis, sans révéler les secrets de S. M. ; qu'ils éviteront tout mal, ainsi que loyaux fidèles et bons sujets sont tenus à leur roi (2). »

(1) Quelques propriétaires ou seigneurs, par erreur ou par adulMion, hommagèrent leurs terres, surtout dans les derniers temps.

(2) Rubrique, I, art, I.

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Jkjpxè» ce âei:m€iAt, ^ea ét^ts baisaient les ;Diaini3 du roi, et, comme l'écrivait h Philippe -le- Hardi, Rgbert d'A^rtois vice-roi de Navarre durant }& minorité de la reine .Jeanne ; « ]Si autres féautés ni autres hommages le roy ne reçoit des Navarrais. »

L'allodialité de la Navarre subsista sous les princes des i^aaisons d'Albret et de Bourbon. Louis XIII, atteint par la loi fondamentale du royaume de Navarre qui défendait au roi 4e ne jamais empirer les/(?r5 et usages du pays, n'avait-il pas déclaré faire l'uiiion de ce royaume à celui de France « ^aps déroger aux fors, usages, franchises, libertés, privilè- ges et droits appartenant à ses sujets de Navarre » ? Ses successeurs avaient-rils plus de droit que lui? Aussi les voyons-nous, malgré quelques tentatives fiscales, respecter, jusqu'à la Révolution , le principe du franc-alleu de leur royaume de Navarre. Ce que nous disons de ce pays peut être dit du Labourd et de la Soûle, « de toute antiquité exempts de toute tache de servitude. »

<x Les habitants de la Navarre, disaient en 1731 les états gé- néraux, ne reconnaissent aucun chef direct féodal ni justi- cier, parce que ce n'est pas un pays de conquête. Les natu- rels du pays se gouvernèrent eux-mêmes jusqu'à ce que, pour résister aux irruptions des Maures, ils se donnèr.ent un prince, auquel ils assignèrent un domaine, à la charge de les maintenir dans leurs libertés et franchises. De vient qu'ils ne sont tenus de rendre aucun hommage en particu- lier. » Voici la réponse de ces mômes états, en 1692, au sujet de Thommage individuel réclamé : « Les habitants de la Na- varre ne sont plus assujettis à rendre hommage et à prêter serment de fidélité, par la raison qu'ils possèdent leurs biens de franc-alleu d'origine, et que, par les lois fondamentales de la monarchie de Navarre, tout le royaume, en général, fait serment et hommage au roi, sans qu'aucun du royaume soit tenu de faire serment ni hommage particulier. »

i3&

Ces assemblées ne cessèrent d'élever leutfs voix et de pro- tester jusqu'au dernier jour contre toute mesure fiscale ou féodale contraire aux fors du pays. Depuis Tédit d'union sur- tout, elles eurent à lutter contre des lettres patentes ou or- donnances royales portant aliénation de domaines (1), ptohi- bîtion de chasse, concession de seigneuries, de marquisats, baronnies, etc. Pour obtenir le retrait ou la réformation de ces édits, elles s'imposèrent d'énormes sacrifices d'argent. Quant à ceux relatifs aux nouveaux titres de noblesse, elles n'y virent que dés distinctions purement honorifiques, le roi n'étant à leurs yeux que « l'ouvrage et la créature de ses sujets (2) » et n'ayant « aucun droit ni sur les person- nes ni sur les bieâs, soit des particuliers, soit des commu- nautés (3) ». Ceux qui, se conformant aux idées du temps, avaient convoité ou accepté ces titres, n'eurent ni supériorité quelconque ni rang* de préséance dans les assemblées, aux- quelles ils n'assistaient que comme propriétaires de maison

(1) Déjà, sous le règne de Henri IV, deux commissaires du roi ayant fait saisir des terres vacantes et communes de la Basse- Navarre pour les inféoder au profit du roi, les états s'en plaignirent à M. deGontaut de Saint-Geniès, lieutenant-général du roi de Navarre, et obtinrent du roi que M. de Gontaut, par ordre de S. M., vînt déclarer devant l'assem- blée du pays : « Qu'il reçoit comme grief la saisie et la main-^mise faites par les sieurs de Lamothe et du Fresche snr les bois hermes (erres vacantes) et communes, casse et.annulle la commission et la saisie... sans que S. M., ses successeurs, ni autres puissent doréna- vant prendre ni saisir sous leur main, ni inféoder en aucune manière, ni autrement altérer, ni incorporer aucunement à son domaine les dits bois, terres vacantes et communes ; n'entendant néanmoins comprendre dans le préseiit âppointement les terres du territoire de Saint-Palais ap- pelé Bardasse, ni autres et bois réputés être du patrimoine de S. M.> ni aussi aucune sorte de mines qui sont ou se pourront trouver dans le royaume de Navarre, sauf les mines de fer. « (Polverel.)

(2) Expression des états généraux de 1683, cahier de 1789, I partie, f, t.

(3) Cahier de 1789, II* partie, g 1.

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noble et sous le nom seul de cette maison. A la vérité, elles ne réussirent pas à faire jouir les Bas-Navarraîs de Tindé- pendancedu temps de Sanche-Abarca ou de Robert d'Artois; mais du moins elles firent respecter le principe de franc- alleu. Les nouveaux titres de noblesse furent considérés comme non avenus, et les anciens fiefs devaient toujours être prouvés par titres ; encore pouvait-on prescrire contre eux par une prescription de quarante ans.

Le pays basque, dit M. Moncaut dans son Histoire des Pyré- néeSi assis sur les deux versants des montagnes, conserva toujours sa souveraineté absolue. Il suffit de parcourir encore aujourd'hui ses vallons fertiles et pittoresques, dépourvus de toute trace de castel et de fortification féodale et mu- nicipale, pour rester convaincu de l'absence de toute domi- nation seigneuriale, de toute organisation bourgeoise, de tout privilège de localité, La liberté y régua constamment sur lu, plus large base, et le problème de Tégalité, résolu depuis V époque cantabre, s'y maintient sans altération. » En eflfet, le pouvoir souverain exercé au sommet par les états, selon les fors, était paroissial en bas. Par délégation des paroisses, il fut même longtemps clérical : les Basques ne crurent pas mieux faire qu'en confiant la garde de leurs antiques libertés à l'autorité chargée du dépôt de leurs croyances religieuses. Cet usage de confier par délégation le pouvoir civil à l'abbé de la paroisse (iauz-qpeza) passa tellement dans les mœurs du pays, que, m^me après la substitution des laïques aux ecclésiastiques, le nom d^aiié désigna l'officier civil jusqu'à l'édit de 1767. Aujourd'hui même, le nom de hauz-apeza est aussi souvent employé parmi les Basques que celui de c maire » (major) pour désigner l'officier civil.

135 --

V.

Origine et formation de la noblesse en Navarre ou pays de firanc-alleu Rieombres, chevaliers, infançons, maisons rémissionnées.

On se demandera peut-être comment dans un pays où, à quelques exceptions près, il n'y avait que des seigneurs de maison {eicheco'jaun)^ c'est-à-dire des propriétaires pos- sédant leurs héritages en franc-alleu naturel et d'origine, il a pu se former une corporation à part, appelée la noâksse. La réponse, nous la trouvons dans le cahier des griefs de 1789, vrai traité sur la constitution du royaume. « En Navarre, y est-il dit, l'on connaît très peu de fiefs, c'est la noàiliié de la glèbe qui a fait la noblesse héréditaire des familles. » Tout propriétaire de maison noble y a eu, à titre de propriété, tous les droits que les possesseurs de béné- fices ou de fiefs n'ont eus en France qu'à titre précaire, par concession du prince ou par usurpation : droit de concourir à la législation et à l'administration du royaume, comme membre-né des états généraux ; droit de concourir plus im- médiatement à l'administration de son pays, comme mem- bre-né des cours générales du district dans lequel sa maison noble est située; droit de concourir à la juridiction, comme membre-né de la cour du roi et des cours judiciaires du même district. Â ce dernier droit se rattachait le titre de juge-jngeant. »

La noblesse était donc immobilière; elle faisait partie inté- grante du sol de certaines maisons (1). Tout possesseur de maison noble était noble, et jouissait de tous les privilèges attachés à sa qualité, à la condition toutefois de ne pas

«

(1) Moret et Aleson, Annale$ de Navarre,

exercer des professions réputées indignés. La même loi qui réglait Tordre de la succession pour la couronne réglait aussi celui des maisons nobles. Elles passaient du père au fils aîné, et, au défaut du fils, à la fille aînée. En ligne col^ latérale, la branche la plus rapprochée arrivait & Théritagre, Tenfant mâle ayant toujours la préférence sur la fille , et l'aîné sur le cadet (1). Au mariage de la fille héritière» son mari, appelé adventice^ devenait le propriétaire de la maison, en prenait le nom et les armoiries , et perpétuait la famille. Également le mari de la rein« héritière devenait roi pour le temps de la durée du mariage ; cependaort, ea prévision d'événements qui pouvaient appeler la reine à la eovtronne, elle devait, avec la permission et autorisation de soû mari, jurer de garder les fors. Tout membre d'une famille possé- dant, sans interruption durant un siècle, la même mai^ son noble , était réputé gentilhomme de race et d'eKtmo- iioà. C'est ainsi que la nobilité de la glèbe &isait la soblesse héréditaire des familles. Quant à la supériorité de ces tamiUea, elle dut s'établir, de fait, avant que leur noblesse s'établit, de droit.

Si haut que Ton remonte dans l'histoire des Basques, on trouve chez eux une organisation civile et militaire. Dissémi- nés par groupes de familles en petits états indépendants, ils eurent leurs chefs en temps de paix comn^ en temps de guerre. C'étaient leurs anciens, les hommes les plus sages, ou encore les plus grands propriétaires d'entr'cux, comme l'indique l'ancien nom ricomôres. Ils formaient le conseil appelé à juger les affaires de la petite tribu ou république. Unies par les liens de sang et de langue, ces diverses tribut

(1) En Soûle, Tordre de la succession du fils ou delà fille était indiqué dans les fors pour chaque maison noble ou ancienne. ( Voyez les Cou-' tume$ du pays.)

durètjlt 1^ liguer eâtp^elled^ mit fk^nr' mstëkêt ^ontlE'é des ennetnis communs, soit p^^r allet à de aoure^es conquê- tes. Leurs chefs ou députés (ùfnihfent ces 8ds^blée»qu!, aussi biea que Taticien far, sont antéi^ieures à kt fdrmsitioil de la monarchie. Delà, tf»esupétioî?îfé de fait pour quelques âiffî^illes principales de ces p6«tt^ ^épubliqaea.

Elle fut consacrée et anoblie quand led tioi^es sauvagies des tfaures appelèreiit en masâe les chrétiens sons les armes, et que les plus grands seigneurs de maison (eteheàù- Jam) des d^iux versants des Pyrénées durent se mettre à la tête des troupes et devenir les protecteurs des petits et des plus faibles, aussi bien que du nom de chrétien* G'est alors qu'ils furent autorisés à changer leurs demeures en forte* resses. Une loi de Tancien for défendait d'^ever une tour au-dessus de la hauteur du fev de la lance d'un cavalier monté ; ces forteresses en avaient plus la nom que la réalité. C'étaient plutôt des points de ralliement, refuge pour le voisinage, ou encore des espèces de salles d'armes et munitions de guerre, qu'on appelle en espagnol palacio simplement, ou palacio de caio de armeriay et en basque salha ou salorjawreguia (1). Telle fut l'origine des maisons

(I) Le nom poiacit), ou palaciot au pluriel, comme on récrivait dans l'ancien espagnol; en basque sala-jaureguia, jauréguia, jannteguia, dési- gnait toute espèce de maison habitée par des personnes de distinction. Au royaume de Murcie, palacio se dit d'une bicoque en terre, avec couverture ou toit ordinairement d'une seule pièce. (Dice. de la tengua Cagtell., t. V, p. 87). Ne serait-ce pas la petite tour de nos Sala-jau- reguy t Semblable à toute autre maison ordinaire , excepté par la petite totir dont nous avons parlé , quand encore elle existait, le palacio diffé- rait de ce qu'on appelait en latin castellum, castrum, en espagnol castillOf easteillOf et en basque gaxtelua. Le premier, habitation de seigneur- propriétaire, n'était pas rare daus nos pays; le deuxième, château-fort ou tour de défense, était ordinairement habité par un alcaid (alcalde) ou un mesnadero (gentilhomme à la solde); Il était- défendu d'en élever

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des {rentilhommes ou des chevaliers. Leurs seigneurs ou etchee(hjaun étaient tenus de servir dans la cavalerie, de s'équjper, de se monter & lears propres frais et dépens, enfin d'être constanunent prêts à entrer en campagne.

Les ricomâres^ qui, premiers membres de cette noblesse de fait, finirent par devenir grands dignitaires du royaume, étaient au dessus des chevaliers. Nommés d'abord à vie, puis héréditaires, ils étaient membres du conseil du roi. A eux appartenait le droit de commander toute la cavalerie composée de gentilshommes de premier rang, de lever des troupes à la condition de les nourrir : privilège et devoir figurés par une chaudière représentée dans leurs armoiries ou pennons.

Au dessous des chevaliers ou gentilshommes, venaient les infançons, capitaines d'infants, c'est-à-dire des compagnies à pied : leur charge, héréditaire aussi, était attachée à des maisons nobles, mais d'un rang inférieur, appelées infan-

sans la permission du roi : « Aucun homme, est-il dit au chap. P*' du titre III du livre des Fueros de Kavarrey ne doit faire forteresse en ville royale, si ce n'est à la connaissance et pour l'amour du roi. De même, en ville fermée, un habitant ne doit faire, ni maison, ni forteresse, avec murs , ou barbacanes , ou palissade , sans l'agrément du seigneur de la ville, f Fueros delreino de Nav. En Pamplona, par Lengas, anol815.}

Lors de la guerre de Navarre, en 127§-7, plusieurs gentilshommes de nos pays tinrent, à titre de maydader ou mesnadero, de ces châteaux- forts au-delà des Pyrénées. En deçà, nous voyons le Castro maison forte de Luçaîde, in valle Karoli, tenu en 1283 par Fortunio Enneci de Urdanis, lequel, pour sa tenue fretenencinj , durant quelques mois, reçoit une solde fmesnaderiaj ; celui de Ansa, tenu sous l'an 1284, par Didace Sancii de Garriz, à la solde de 60 livres tournois; celui de Irouleguy, tenu en 1276, par le mesnadero Martin Xemenez d'Eyxar, à 24 livres tournois; celui d'Ozarreguy, tenu en 1276, par Martin Fer- nandez d'Aransus. (Voir VHist. de la Guerre de t^76-7, par AneDer de Toulouse , publiée par Francisque Michel. )

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çonnes (1). Moins privilégiées que les maisons des gentils- hommes, elles étaient exemptes du logement des gens de guerre, jouissaient, à Tinstar des églises, du droit d'asile, et conféraient à leurs propriétaires des privilèges qui variaient selon les coutumes des localités. En fait de droits utiles em- portant redevance ou devoir, s'il y en avait, c'était par exception, par suite do services rendus ou de concessions à prix d'argent, et toujours en vertu de titres authentiques. Quant aux impôts, la maison de l'infançon, comme celle du

gentilhomme, jouissait d'une immunité commune. Cette faveur était justifiée parles grands sacrifices qu'ils devaient s'imposer pour s'acquitter dignement de leurs charges, et par la modicité de leurs revenus, car souvent ils n'étaient, surtout les infangons, que de modestes agriculteurs {infan- çon àiirador). Cette môme exemption, qui, du reste, ne fut jamais complète puisque tout noble entrant aux états devait payer une capitation, notablement diminuée depuis la réunion à la France, s'étendait à d'autres maisons : c'étaient celles dont les propriétaires étaient constitués dans de hauts emplois ou dignités, ou qui s'étaient illustrés par quelques services rendus au pays ; on les appelait « maisons rémissionnées » (casas remistonadas) .

(1) On en comptait 87, dans la Basse -Navarre, au commencement du XVIII* siècle. Il y avait des localités entières composées des gens de cette classe : on peut citer les habitants de Tudela, de Cerva> de Gali- pienzo, dont Alphonse -le -Batailleur fit les meilleurs infançons du royaume.

f"

VI.

Leur« pr^ogative».

Parmi les prérogatives du g^entilhomme, figuraient déliés :

l^De participer, comme membre-né, aux assemblées géné- rales de son district et à celles particulières à sa paraisse. Les premières^ composées des gentilshommes, de tous les prinei* paux officiers, châtelains, mérins, baillis, alcaldes ou abbés^ jurats, et des députés des différentes localités, décidaient led affaires relatives à l'intérêt commun des paroisses de dis- tirict, et confiaient Tex^cution de leurs décisions à un syndic. C'étaient de véritables syndicats, dont ceux de notre temps, organisés selon la loi actuelle, nous donnent une idée. Les secondes, composées de la même manière, avec adjonction do quelques ohefe propriétaires de maison, selon Fimpoirtance ou l'usage de la localité, jugeaient des affaires de Uparoisise.

2^ De participer, zomoiQJuges-juffeants ou assessem*s-nés des juges inférieurs, à la distribution de la justice. Il était loisible à ces derniers de n'appeler dans les affiiires civiles qu'un seul propriétaire de maison noble, à leur choix; mais dans les affaires criminelles il leur était interdit de siéger sans être assistés au moins de deux gentilshommes jugeant avec eux.

3^ De siéger aux états, comme membre-né du second ordre de la plus haute assemblée qui fût dans sa patrie. Ces états généraux ont duré jusqu'à la dernière heure du royaume, et depuis leur reconstitution dans la Basse-Navarre, en 1523, ils ont eu régulièrement leur tenue chaque année. L'amoindris- sement du territoire avait réduit teur puissance ; l'union & la couronne de ÏFrance vint encore détruire une partie de leurs attributions, ifaîs s'ils n'avaient pas, comme autrefois, à dé- libérer sur la paix ou la guerre, sur les alliances avec lesprin*

-Ma

^es veifltos, ils gardèrent rautorité législative , et gouverna* :Tei)rtleiurpetit:pays par l'entremise de conixnissairee élus dans les trois ordres. Les états votaient les impôts^ contrôlaient leur perception et leur emploi, veillaient à l'administration, au maintien de leurs libertés, à l'exécution des lois, et por- taient leur sollicitude sur toutes les affaires tant soit peu importantes. Sans doute, leurs délibérations n'avaient force de loi qu'après avoir été sanctionnées par le souverain ; mais le roi, de son côté, n'avait absolument que la puissance c exé- cutrice, » comme on disait en ce temps-là. Aucun des deux pouvoirs ne pouvait rien faire sans l'autre, et il fallait entre ,6ux un accord constant et complet. Si, dans l'intervalle des tenues , qui ne duraient au plus qu'une quinzaine de jours, un fait grave et imprévu exigeait l'intervention et la déci- sion des états, le châtelain de Saint-Jean pouvait les convo- quer en j'mie (1). La junte délibérait en plein air, et seule- ment sur l'objet qui motivait la réunion. Iu9^& lettres de oon- vocation devaient être en langue espagnole, et cet usage a été fidèlement gardé jusqu'à leur suppression en 1772.

Elles turent à cette époque remplacées par ce que l'on nommait Airégé; mais cette réunion ne pouvait avoir lieu sans l'autorisation des intendants et Taccomplissement d'une foule de formalités qui la rendaient impossible. Toutes les questions de noblesse, soit réelle, soit personnelle, les preu- ves, les recherches , les usurpations étaient, dans la Na- varre, du ressort exclusif des états, et l'anoblissement ne pouvait être accordé sans leur concours et leur approba- tion. Cet honneur n'était pas facilement conféré, tant pour ne pas déprécier la noblesse que pour épargner les biens im- posables sur qui retombaient toutes les charges, dont les maisons anoblies se trouvaient dégrevées. Cette coasîdéra-

((1) Du mot espagnol junta, réunion.

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tion motivait les plus sérieuses réserves, et telle maison parfois n'a été déclarée noble qu'à la condition d'acquitter les mêmes charges que par le passé ; car le nombre des maisons rémissionnées de tout rang était très considérable, et le territoire de la Basse-Navarre excessivement restreint.

Anciennement les maisons titrées étaient rares dans la Basse-Navfirre ; mais, ainsi que nous l'avons dit plus haut, on les multiplia depuis le règne de Louis XIII. Les plus ancienne^ et les plus qualifiées étaient la maison de Gram- mont, possédant la souveraineté de Bidache, le duché de Grammont et plusieurs autres seigneuries dans diverses parties du pays basque ; la maison de Luxe, possédant la souveraineté ou principauté de Luxe et autres seigneuries dans rOstabarret et ailleurs. Après elles, les plus considé- rables étaient : celle de Monein, possédant des terres dans la Basse-Navarre, en Soûle, etc. ; celles d'Etchaux, d'Uhart, de Belsunce, de Saint-Esteben , d'Armendaritz, de Lalanne, de Saint-Martin, etc.

Avant l'usurpation de 1512 par Ferdinand-le-Catholique , la Navarre était formée par six merindades (1) ou provinces, savoir : celle de Pampelune, capitale à la fois du royaume et de la province; 2^ celle de Sangilesa;3° de Tudèle; 4* d'Estella ; S** d'Olite. Ces cinq parties formaient la Haute- Navarre, confrontant aux royaumes d'Aragon et de Castille, aux deux provinces basques d'Alava et de Guipuizcoa. La sixième merindad était celle de Saiut-Jean-Pied-de-Port, appelée la terre d'au delà les ports (tierra ultra ptiertos)^ à raison des ports ou passages difSciles (2) qui la séparaient de la Haute-Navarre. Placée du côté de la France, elle était

(1) Ainsi appelées, du nom de l'officier de la province à qui on donnait le titre de mérin ou de mérino.

(2) Ces passages, au nombre de quatre, .étaient Ronce veaux, Orbaï- çeta, Espinal et Ispéguy.

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bornée par la Soûle, le Béarn, la Gascogne, la souveraineté de Bidache et le Labourd.

Les états du royaume, formés : pour le clergé, de Tévêque de Pampelune et de cinq prieurs ; pour la noblesse, de ri- combres, de gentilshommes, dinfançons; pour le tiers ordre, des déput(^s des villes et communautés, se réunissaient tous les ans, ordinairement à Pampelune ou à Olite. La ville de Saint-Jean comme capitale de la sixième mérindad, avait seule le droit d'y envoyer des députés.

Depuis 1512, pendant que la Haute-Navarre se rangeait à côté de la monarchie espagnole pour s'administrer selon ses antiques fors, sous l'autorité des états et d'un vice-roi (gou- verneur) ; la Basse-Navarre, sa sœur, resta fidèle à ses sou- verains légitimes, Jean d'Albret et son fils Henri II d'Albret. Celui-ci essaya de reprendre les provinces perdues, mais il dut céder devant la force et se contenter de la petite ou Basse Navarre (1521).. Elle était partagée en quatre parties ou districts : la châtellenie de Saint-Jean, comprenant le pays de Cize, les vallées de Baigorry, d'Ossès , les pays d'Armendaritz-Iholdy et d'Irissarry, chef -lieu Saint-Jean- Pied-de-Port ; 2^ le pays d'Arberoue, chef-lieu Saint-Martin; 3" le pays de Mixe, villes principales Garris et Saint-Palais; le pays d'Ostabarret, chef-lieu la ville d'Ostabat. Les quatre district^ comprennent environ une centaine de pa- roisses. Henri II, par crainte de paraître renoncer à l'héri- tage paternel du côté de l'Espagne, hésita, quelque temps, de convoquer les états de la Basse-Navarre ; enfin il fallut se résoudre : il les reconstitua et les convoqua à Saint-Palais, ils tinrent leur première session en 1523. Voici quelques points du règlement de ces assemblées.

~9«

VIL

Règlement dqs États, cJea JnntÂS çt dçs Cours générales.

Ellîess ufadntôttaieaii aiuouQ préiaidetMt giénéral, parce que 'leToi.étiiit Qé^séy ^atattor. La cônvoeation devait êtce faite par S. M., qui fixait le JQtir et te lieu de^laréunion, à laq)«Le)le (il 4evfiit.a6ai8ter luitmèifije, sauf errarve empâchemi^ut. Bepiuis 4e>jov»r de tecotrrôcaiitxQ des éfcate jusque traî« jours après -ifi^r dèi^Tûy ontiepou^aât exercer aucune poursuite jodi- (ûftire CQHti^elâB nMmibres des trois. ordres. Un des députés .de dbHQue ?^^iUe ou oommuuftuité devait être oHci^^ c'est^^- itojg avoir iÇfc^^isté aux états 'de llaimée précédente. L-afisem- rbiéese réaniâsait ordiuairement daas Tégliae-de la parois.i;c 49 lieu ^ 1^ eonv^oatioa. Le clergé, qui était le pi^nHex .ti(Wi!iS,,^tittt coiaposé des év^êques de Bayomne , de liax, , de leuirs vic9iiHËN^ânévau&, du pcêtre-i£ua|or çu curé die Sniat- Jiejpi,, 4u$nô^r de la vill^ de SaintrP^l^is et de ceux d'H^- ili^bf^tz fit d'Utziat. Il £^e pl^^ait du côté droit, le long du liKiur de réglifkç ; la xix>ble^^ ^e plaçait en partie h la suite, ert r^uti!e j)#0iie du oô,té Qppo^. Elle ^e composait de tous les ^entil3l\09UBfes pQs^édauit des infiiû^q^s nobles (1). Le tiers é^t, .conypiQ^ de vii^gt-^bviit députés des villQs ou commu- Bautés <çQr,a£)»t droit d'<assistar aux états, se pliait derrière j^'b^i^çai;, quié^itau milieu avec ses officiers.

jQuaq^^ conyocs^ion se faisait à Saint-Je^u, qijii était du x^9Qè^.d|e:S9y(^i^QÇ, Tévéque de cette ville ét^xit à la tête du clergé; mais qu^^ eU^e ayait Ueqt à »^4intrP4lai^, qui

(1) Nous donnons plus bas le rôle de ceux qui faisaient partie de ces assemblées.

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était du diocèse de Dax, Tév^ite du lieu obietïait htipié- séaxice. La noblesse, placée ainsi que nous l'avions dit, ne gardait entr'elle aucun rang de distinction. Le cleargé et la Noblesse, quoique séparés, n'avaient qu'une même séance dans laquelle les ecclésiastiques tenaient le premier cang. La présidence du tiers état était dévolue au député de Saint- Jeaa-Pied*de-Port, capitale de la province; à cet effet il se reoadait àto tribune de T église. Les états avaient leurs offi- ciers : c'étaient un syndic, un secrétaire-général, un tré- sorier, un huissier. L'office du syndic était de faire les pro- positions, de rapporter les requêtes qui étaient adressées aux états, de mettre les matières en délibération et de re- cueillir les avis du président de chaque corps. En matière de finances, l'avis du tiers état prévalait sur celui des deus: autres; mais, dans lesaffaires ordinaires, deux voix l'empor- taient sur la troiisième.

Surtout depuis la séparation de 1512, le roi de Navarre -ae. pouvant assister aux éiats, la cofmmission pour la tenue des états était donnée au gouverneur ou lieutenant du roi, ou bien encore k quelque autre personnage de qualité. Creloi qui avait les ordres du roi, adressait des circu- laiites è.tous ceux qui avaient le droit d'y assister, leur indiquait le jour et le lieu de l'assemblée. La pjremière séance était consacrée à la nomination des députés des trois ordres chargés d*aller complimenter le commissaire, et de l'inviter à faire connaître devant les états les désirs du roi. Le commissaire allait h l'assemblée et écoutait debout et couvert la harangue que lui adressait le pré»sident du clergé, auquel il répondait dans la même posture. ^Eiisuite il communiquait sa commission, exhortait les états à finir promp- tement les affaires et à accorder au roi les sommes dont il avait besoin dans les conjonctures présentes. Accompagné dans son hôtel par les mêmes d^pu.ti^s, il an.voyait,?ft,pp.ç[\pi,S-

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slon aux états par le secrétaire du roi , qui résidait près de lui, avec une lettre de cachet à l'adresse des états. Le secré- taire des états ayant donné lecture de ces lettres, et les ayant fait enregistrer, rassemblée nommait les députés chargés de dresser un cahier de griefs faits aux fors et libertés du pays par le roi ou ses lieutenants, ofllciers, dans Tad- ministration de la justice, de la police, des finances, ou de règlements à faire à l'avantage du pays. Durant les trois jours accordés aux députés pour dresser les cahiers , les états ne s'assemblaient pas , mais le quatrième jour ils en entendaient la lecture et délibéraient sur les articles qui y étaient contenus, lesquels, une fois arrêtés, étaient présen- tés au commissaire du roi, qui y donnait réponse en pré- sence de l'intendant et de deux gradués censés représenter son conseil. Le cahier était rapporté aux états avec la ré- porse du syndic des mômes états qui l'avait présenté ; et si les réponses n'étaient pas conformes aux votes ou déli- bérations de l'assemblée, les états se pourvoyaient au con- seil du roi.

On procédait ensuite à la donation du roi et au règlement ou répartition des impôts. Après ces différentes opérations, les états députaient de nouveau vers le commissaire pour l'avertir de la bonne solution des affaires et le requérir de venir faire la conclusion des états. Après avoir écouté une deuxième harangue du chef du clergé, il répondait par un discours à l'éloge du pays, du roi, etc. Après la clôture des états, le trésorier rendait ses comptes aux députés chargés de l'entendre (1). Encore que le clergé et les maisons des gentilshommes ou celles rémissionnées fussent exempts

(1) Les donations étaient, pour la personne du roi, d'environ 5,000 livres ; pour la subsistance de ses troupes, 2,000 livres ; pour le gouver- neur , 8.000 livres ; pour le lieutenant du roi, 3,000 livres, pour les frais de la tenue des états, 900 livres, etc.

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d'impôts et de tailles, on les a vus, dans quelques cas extraordinaires contribuer- aux charges du pays (1).

Juntes ou jointes générales

Ces assemblées, composées des mêmes membres que les états, étaient convoquées, sur Tavis préalable du syndic des états, par le châtelain de Sain1>-Jean-Pied-de-Port, pour déli- bérer au sujet de quelque aflEaire urgente et imprévue. Les lettres de convocation, toujours en langue espagnole, étaient adressées à tous les membres sans distinction avec l'antique forme de Al muy magnijlco senor, el mny magnijlco senor. Ces réunions, Ton ne pouvait délibérer que sur l'objet de la convocation, duraient à peine trois heures, et se tenaient presque toujours en plein air. Pendant quelque temps elles eurent lieu au pied de la montagne dite Galceta buTv,a^ entre Larceveau et Mongelos ; vers les derniers temps elles se réunissaient à Irissarry , comme étant un lieu un peu plus central.

CovLT% générales

Outre ces assemblées, il y en avait d'autres au chef-lieu de chaque district. On les appelait cours générales. C'étaient: celle du pays de Cize , des vallées de Baïgorry , d'Ossès , des pays d'Armendaritz-Iholdy et d'Irissarry, à Saint-Jean, dont le châtelain était président; 2** celle du pays de Mixe, à Garris ou à Saint-Palais , présidée par le bailli du pays ; S*- celle d'Arberoue , à Saint Martin, présidée par l'alcalde- capitaine entretenu; celle d'Ostabarret, àOstabat, présidée par le bailli du pays.

(1) Manuscrit Le Bret sur la Navarre. Eiai de la Frçtnce , Londres, 1737, tome V, passim.

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VIII-

De la Justice

SainfrPalais, devenu siège des étals et de Thôtel de la monnaie (qui, il est vrai, fut bientôt annexé et confondu avec celui de Bayonne), reçut encore la nouvelle chancellerie de Navarre (15B4). Dès lors, il se crut à môme de disputer à la ville de Saint-Jean le titre de capitale de la Basse-Navarre. A la création ou la translation de la chancellerie de Navarre dans cette ville , disparurent les anciennes juridictions de rakaide mineur^ connaissant en première instance; de falcalde majttt/r; enfin de la cour du roi, composée d'un alcalde et de ricombres (1).

Les officiers de la nouvelle chancellerie s'appelaient dans le &r «les gens du conseil tenant la chancellerie, » et pro- nonçaient par ces mots : Le roi en sa chancellerie, » Mais un siècle ne s'était pas écoulé que, par édit de 1620, exécuté quatre années après, la nouvelle cour était unie au par- lepaent de Pau. Elle fut remplacée , à Saint - Palais , par une sénéchaussée ou le siège d'un sénéchal de robe courte, composé d'un lieutenant-général, de deux conseillers assesseurs, un avocat et un procureur du roi; de six pro- cureurs postulants, etc. Ce tribunal connaissait par appel des sentences civiles et criminelles des justices de son ressort, mais il était loisible aux parties de se pourvoir par- devant la sénéchaussée ou parlement en première instance, à l'option du demandeur.

Les justices inférieures, sans parler de celle des maire et jurats de Saint-Palais, qui siégeaient à l'hôtel de la séné- Ci) Raymond, ln\>, des arch, des Bat.-Pyrén., 1. 1, p. 10.

chaussée appelé gasielua^ étaient : l^' celle de Saint-Jean, administrée , au pays de Cize , par un alcalde ayant des pro- visions du roi pour le civil et les jurats de la ville , pour le criminel dans toute la châtellenie ; 2' celle du pays de Mixe, administrée par un juge en titre' aussi; 3> celle de TOsta- harret ^ adimnistrée par un juge de robe longue el ea son absenoe ou vacance, par un gradué, commis par le bami d'épée; 4? celle d'Àrberoae, rendue par un autre gradué commis par Ualcalde ou capitaine entretenu du pays. Sofia, les jurats de Saint* Jean , de Saint-Palais , de Gai^ris et de La Baatide-'Glairence rendaient la justice ordinaire, à la con- dition d'ôtre au nombre de six , dans chaque ville, s^lon le for.

Le procureur*géméral ou le procureur du roi informait et rapportait les confirmations qu'ils faisaient d't)rffice devant les juges comj)étents« Le yice^énécbal de Béam ,. en sa qualité de vioe-sénéchal de Navarre, pouvait^ dauss le» der- niers temps^ ijaformer, décréter, et f«âre arrêter les cdmisïels de ce p&yS) à la charge de remettre les procédures aux greffes du parlement ou de la séaéctiaussée de Navarre, pour les coiQ>ables y être jugés en sa présence , sauf Tappel au parlement.

L'exécuitlG«; des jugemeota ainsi <{U6 la polka (2) était confiée aux.eè(e£» de eèapte district, iie okâtelBSD do SasÉi* Jean devait , dans ce but, avoir sous lui des mérins capa- bles. Le mérin d' Arberoue avait également sous lui des sous- mérins. Les châtelains de Saint-Palais , de Garrîs , prêtaient inain-forte à la justice dans le reste du royaume.

(1) Lottk XI U dooDa le soin de la police au vicfr^énéchal do MaTarve, nouvel oâlce, dont le titulaire recopUssaii les foaetions de prérôt de la maa^écliancisée. €«tte deraière compagnie» supprimée pendant naâme règne, fut rétablie en 1727.

150

IX.

Du GouYernement militaire

Au sommet, il y avait le gouverneur du royaume , le lîeu- teQan1>-général, le sous-lieutenant du roi, etc. La maréchaus- sée était la môme que celle du Béarn : elle avait une com- pagnie de douze archers répandus dans les deux pays. Il n'y avait qu'une place fortifiée : celle de Saint-Jean, à quatre bastions et quelques casernes pour huit compagnies et quel- ques pièces de canon (I). Un aumônier faisait partie du per- sonnel de la place. Les milices se divisaient en deux régi- ments et deux compagnies. Le régiment de la châtellenie de Navarre, composé de 700 hommes, était fourni par les pays (le Cize, les vallées de Baïgorry, d'Ossès, les pays d'Armen- daritz-Iholdy et d'Irissarry. Le régiment de Mixe, composé de 500 hommes, était fourni par les communautés du pays et commandé par le bailli du pays. La compagnie du pays d'Ostabarret, composée de 100 hommes, était commandée par le bailli du pays. Enfin la compagnie d'Arberoue composée aussi de 100 hommes, était commandée par Talcalde ou capi- taine entretenu du pays. La milice de Navarre était natio- nale et ne devait aucun service hors du royaume.

{!) Antérieurement aux fortifications de Vauban, Saint- Jean possé- dait un ancien château auquel se rattachait un mur de ceinture ren- fermant la ville. Quelques manuscrits font remonter le château aux temps de Charlemagne; ce qui, dans tous les cas, prouve sa haute an- tiquité.

151 - X.

Administration ecclésiastique

Pour la juridiction spirituelle, la Basse-Navarre se divisait en deux parties. La châtellenie de Saint-Jean-Pied-de-Port et le pays d'Arberoue relevaient de révoque de Bayonne ; les pays de Mixe et d'Ostabarret, de celui de Dax. Chacun d'eux y tenait un vicaire-g-énéral ou archidiacre charg-é de le représenter. Il n*y avait point de monastères ni d'hommes ni de femmes ; mais il y avait des comraanderies et quelques prieurés-hôpitaux. Dans la partie qui relevait de Tévêque de Dax, se trouvaient les prieurés-hôpitaux de Saint-Palais, de Béhaune, de Harambetz, et d'Utziat, destinés à recevoir les pèlerins de Saint -Jacques-de-Compostelle, les croisés contre les Maures, etc. Celui d'Dtziat, plus ancien que les autres, était administré par deux ou trois bénoites et par quatre douais (condonati), serviteurs attachés tant à la cul- ture des biens-fonds de Thôpital, qu'au soin des malades, sous la direction d'un prieur, curé primitif d'une partie du pays de Cize et d'Ostabarret. Dans la partie de l'évoque de Bayonne, se trouvaient les commanderies de Malte, d'Ir- rissarry, d'Arsoris, de Mocosail, d'Apat-Hôpital, de Bidar- ray, de Saint-Michel. Nous sommes heureux de pouvoir indiquer les biens (1) de quelques-uns de ces établissements :

(1) Les lignes suivantes^ tirées des archives du département des Bas- ses-Pyrénées, G -216, sont la traduction d'un extrait du terrier de Ron- cevaux envoyé au sieur de Saint-Pé. L'extrait lui-même est tiré de rinventaire-terrier dressé par ordre de don Martin de Cordoua, visiteur apostolique, et attesté par Michel de Larralde, notaire -apostolique, dans la ville de Pampelune, en date du 25 novembre 1590.

Terrier de Bonloe. ,

Inventaire de ce q l'il y a dans la eommanderie de Bonloe, qui est un propre de Vkôpital de Roneevaux, ordre de Saint Augustin,

« 11 y a 21 maisons ayant chacune une portion de terres de ladite eommanderie à titre de colons, savoir :

Arosteguia 1 journée. Mariçaens 2

OàtaUnatoarena 2 - Sanchotéguia 5 arpens.

Autre Arcfeteguia. ... 5 Gaudeguy 1

Deouttc 2 Sallaïcerria 4

Etcheberritoa 1 Sallagarraya. w 3

Ederrateguia 2 - Sallazarra 2

Bidart 4 - Giaraldegarraya 5

Autre Bidart - Berria , 4 Ciaraldeberea 5

Eroszechea 4 Miclieldeguia 2

Arraga... 4 - Sarraillarena 5

Agarraberea 4

(( Chacune de ces maisons doit donner par an, à la fête de Noël, une poule. Chacune des dites maisons ensemence la moitié des terres sus- dites et en paie la dime.

Dénombrement des terres de la dite eommanderie.

c( Seize rohades ou arpens de terre blanche, dont la moitié se sôme an après Tautre. Plus une vigne de terre d'un arpent.

« Plus deux vergers à pomme, Tun vieux, Fautre nouveau;

« Plus une prairie à foin qui est de 5 arpents ;

(( Plus un moulin à trois meules, l'une à froment, l'autre à millet, et l'autre à avoine ;

« Plus une moitié de la dîme Batissan, il y a douze maisons ;

« Plus ^8011 étendue ^n rond est d'un quart lieue, et aux lieuciL circonvoisins on ne peut en user si ce n'est de soleil à soleil.

« Plus il y a autour ou de la maison 150 pieds de chêne ou châtai- gnier qui appartient dans son tout à la sus-dite maison et hbspital de fioncevaux.

Oommanderie de Saint-Mîeliel.

' înnentaire de la dite eommanderie, smwir :

QL Un moulin au pied de la maison; plus 20 arpeus de terre Manche ;

pW 19 jQvn^s de fauohcttifs ^ f^îfîo; piu9 h aime de la pait>i88« de Saint-Michel; plus la dime de la paroisse do Çaro; plus les babir taïUs de Çaro sont sujeis de la €Oir {Qaodepie de SainUMicbel et dol- Yeot payer ehacua d'eux 3 sols par an, et sont teuus d'aller moudre leurs grains au mouiiu de Saint^Micli^l ; et en causes civiles eii pre- mière instance ils ont leur juridirlion sur eux, excepté cinq ou six maisons qui n'y sont point assujetties pour être infançonnes. Plus la dite commandei'ie a droit de retirer les offrandes les quatre fêtes de Tan sur la paroisse de Béborléguy, qui est actuellement en procè».

« Plus la dite commanderie a ses servitudes et jouissanees dans tout le territoire de Gize.

CommMnâerie d'Arsorîs.

« Un moulin auprès de ladite comniandçrte; plus pne montagne^ aux environs; plus cinq, n^aisons redevables cl^^eane de 3 sols par an ; plus une maison qui fait fief en la paroisse de Çaèaliça e$^ situé Arsorits, qui paye chaque année 3 sols et est tenue d'aller moudre au moulin d'Arsorîts;

a Plus 60 arbres autour de la dite commanderie;

« Plus 500 pieds de pommiers, tant Jeunes que vieux, devant la pprte;

u Plus 15 arpens de terre blanche tou^ auprès;

« Plus une grange, distante d'un quart de lieue de la dite maison, avec 40 arpens de terre blanche; plus 20 journées de faucheurs de prairie ; plus Ja tierce partie de la dime de Saint- Pierre de Usaccma;

a Plus la moitié des offrandes de la môme paroisse les quatre fêtes annuelles; plus la servitude et jouissance de tout le retour de Gize.

Cpojimand^rîe ds JC«iioattffiîl.

« Cette comogianderie, dépendante de rhôpitai de Notre-Dame d^ Roncevaux, retire le qi^.art de ^a dime de la paroisse de Htigarle.

« Plus 16 arpent de terre blanche ou environ ;

« Plus 6 journées de faucheurs de prairie ;

« Plus un verger à pommes;

« Plus un terrain en rond appelé Austelatce, et les habitants de Hugarte ont seulement le pouvoir d'en user;

« Slufi il y a autour de la maison beaucoup d'ari)rcs, soit châtai-

11

154

gnierSf Doyers, cerisiers et autres fruitiers ; un grand terrain inculte qu'on ne peut pas labourer à cause de sa maigreur;

« Plus la jouissance et servitude de tout le territoire de Gize; plus il a le droit d*oblation, les quatre fêtes de Tan, dans l'église de Hugarte;

.'( Plus elle a ses canaux ou aqueducs autour de la dite maison.

Commanderle |lo Hidarray, dépendante de Honcfcvânv

« Un moulin auprès de la maison qui ne sert qu'à moudre la farine de la maison, étant éloigné de tout le peuple, dont le plus voisin des villages est à demi-lieue.

« Plus il y a 20 arpents de terre blanche; plus 500 pieds de pom- miers; plus la jouissance de tout le territoire d'Orsez, et Ton peut y meltre, si Ton veut, des troupeaux de vaches; plus 4 journées de faucheurs de prairie; plus les canaux ou conduits autour de la dite maison. Je certifie qu'il y a au feuillet 195 du livre une capitulation comme s'en suit :

Etal des poules et chapons de rené de chaque année nu monastère de Roncevaux

a Bonloc. Les sujets du lieu de Bonloc, outre les transports qui sont dus au monastère, doivent 12 chapons rendus, chaque aimée, à Roncevaux. Lesquelles parties d'inventaire j'ai fidèlement copiées sur le livre des archives de la dite maison de Roncevaux à l'effet de savoir en droit et instance du sieur de Saint-Pé, le may 1738. Signé en témoignage de vérité : Joseph Delburguette, notaire royal et public. Attesté, le dit jour, par Joan de SoUancer et François Rublon et Phi- lippe de Aguinaga, notaires publics de Burguette et Pampelune. »

Au temps du schisme de l'Occident, Tévêque qui, au dio- cèse de Bayonue , tenait pour Tobédience de Pierre de Luna ou Benoît XIII, résidait à Saint-Jean-Pied-de-Port avec quatre chanoines, et celui qui suivait Tobédience de Gré- goire XII, à Rayonne, avec douze chanoines. A Texpiratioii du schisme, les deux évêques furent maintenus dans leurs dignités, à condition que le survivant des deux resterait l'unique évêque du diocèse de Rayonne. Ce fut celui de

155

cette dernière ville qui mourut le prenrier, es 1418. Ses partisans lui donnèrent pour successeur Pierre de Mauloc; mais le concile de Coastance le rejeta, lui préférant Fanti* évêque de Saint- Jean*Pied-de<Port , Ghiinaame* Arnaud de Laborde. Celui-ci, élu par Pierre de Luoa (Benoît XII), s'était rendu dans ce concile, et y avait juré qu'il ne prendrait pos- session, du mége de Bayonne qu'avec raseentiment du roi d'Anj^et^rre. II y fut installé, le 29 octobre 1417. Son cha- pitre, suivant les prescriptions du même concile, se réunit à celui de Bayonne.

XL

Séminaires, Collèges, « E$çolanies, » École inférieure ou primaire.

Par suite d'un legs important fait dans ce but par Marc- Antoine d'EUceïry, prieur de Béhaune, vicaire -général de révêque de Dax, les états de la Navarre voulurent , vers Tan 1696, fonder à Saint^Palais un séminaire placé sous la direq- tion des jésuites de Pau. Nous ignorons, il est vrai, si on donna suite à ce projet; mais nous savons qu'en 1710, il y avait en Basse-Navarre un collège de Navarre^ qui pouvait bien être à Saint-Jean-Pied-de-Port, car nous voyons le prêtre- major de cette ville obtenir , en 1751 , des états de Navarre, l'augmentation du personnel « des maîtres chargés d'ensei- gner dans cette ville les langues et les humanités (1). » Les séminaires et les collèges n'étaient pas les seuls établisse- ments où l'on reçût l'enseignement secondaire. Sans parler de l'instruction donnée isolément dans les presbytères, par

(1) Arch. départ.

qùelqaeis membres du dèrgé, il y avaH ce qu'on appdsit les « eècolànies » oti un ou plusieurs maîtres, selon Timpor- tance de la localité, eitsei^rnaîent la grammaire , les princi- pes de la philosophie et les langues.

Nous âÀYons qu*îl y avait de ces escolanies au xvii" siècle, du moins à La-Ba8tid&-Clairence et à Saint-Jean-Pied-de- Port: En effet, parmi les témoins d'un acte passé à La Bas- tide-Clairencè, le 13 juillet 1623, entre Ghatlotte de Luxe, épouse de Louis de MoYitmorency, et Clément de Moneins, héritier de Tristan d'Urtubie, figurent Jean de Fasigare, curé-official de la ville, et de Goulart, escolanier (1). Quant à Saint-Jean-Pied-de-Port , grâce aux recherches faites dans les archives municipales de cette ville par un jeune docteur en droit, notre digne ami, Û. Léon Sala, nous avons d'au- tres données. Mais il nous faut d'abord signaler les efforts de Mgr. Arnaud- François de Maytie , évoque d'Oloron (1660-1681) , qui voulut élever un collège h Mauléon pour les Basques de cette partie de son diocèse; ce projet, ajourné par les états de la Soûle, qui préférèrent posstSder dans cette ville un couvent de religieux capucins , à la condition que certains jours de fêtes, ils iraient au secours du cler^ paroissial, fut enfin exécuté par suite d'un legs laissé en 1775 par M. de Bêla, frère du fameux chevalier de ce nom.

Le Labourd, sans parler de la maison de Larressore, fon* dée vers 1736 par M. Daguerre , possédait divers établisse- ments h Bayonne, et ^^us^ sans doute à Saint-Jean de-Luz, si prospère pendant longtemps. Quoi qu'il en soit, voici quelques notes précieuses sur l'état de l'enseignement dans la ville de Saint-Jean-Pied de-Port aux xvii® etxviii® siècles. Que les partisans de l'enseignement obligatoire, gratuit et laïque, imitent l'exemple des fondateurs des escolanies de cette ville.

(I) Arch.ct tom. V.

m

Gafiierine fioiâioiiet, vouve de Kerre'RirA2»hitl, par te.§^te- SMdt du 19 m»r3 ICi9&, faiidi^ daux çl^ap^Ueuies an ^fiolmm^ . ifcYec rofeligfttiit>n patries cbupetoiii^ « âe dire un.eoo^brç 4e mease^, 4e «ftaate? è. If^ messe .et 9^^x vêpr^g, l.es diniitncihQs et fôtes, w r^K^e de î;at?e-I).4aai6-dUc-Pont, d'easpigner Ift langaie latiae et les priqcipes de la phUoaoplùe, ainai qu'il en serait régulé par les l^ritiers de Ift teËîtatrica. » B/frrtraud d'Otmistégnys 9ieurd'£spiu<U, héritier deCatberiue Sorboufit, arfdl^ et atqpula que les chapelaias ^^riajeat teaus f k dire, entre les 4eux , cinq messes par semaine» en Valise de Notre-Cifime*du-Pont, à Tissue de TéocilQ, pour que les ôco. liers eussent la commodité d'entendre la n^sse... » (ils pouvaient toutefois dire la messe à. Y hôpital, dans le cas il y aurait une chapelle) ; « à assister et à chanter à la grand'mesâe et aux vêpres, les dimaacbas et fêtes..., à eusei" gner la grammaire, les principes de la philosophie appelés les terme, durant trois heures d'école publique y comprise la messe le matin, et autant le soir...; à amener, le jour des morts, sur le tombeau de la testatrice, les écoliers, qui y diroat le8\sept pseaumes ou les litanies des Saints. »

Les chapelains pouvaient être révoqués, apr^s dfiux ibom- mations, par le syndic de la ville et le patron. En cas de va- cance de l'escolanie, la nomination devait être faite par le patron ou ses successeurs, les jurats, syndic et comte (?) de la ville, convoqués en conseil avec l'assistance du prêtre- major. Les titulaires étaient logés à l'hôpital, ils avaient des chambres réservées. Parmi ^ux, on trouve successive- ment : Etienne d'Espilla, prêtre, bachelier en théologie du lieu de Sara, en Labourd; Bernard de Salaberry, prêtre du lieu d'Ispoure ; 4 septembre 1696, de Héguy, prêtre et vicaire d'Esnave, Ossès ; d'Etchegaray, prêtre du lieu de SaintrM^rtin-d'Arberoue ; 23 avril 1702, Dominique de Qor- riatéguy, prêtre à la par<?isse d'Ub^rt ; SA novembre 1715,

X 168

Jôan-Baptiste d'Àrralde, prêtre d'Ubart; 30 octobre 175?, les sieurs de Soccobie, prêtre dlsturits, et Duteils, prêtre de la ville. Le prêtre- major s'opposa à la nomination du sieur Duteils, présenté par M^^ d'Espinal , « parce qu'il se trouvait pourvu de la prébende Ithurbisquy, qui était réunie par sa fondation à ladite esGolanie pour enseigner les prin- cipes de la grammaire avec les deux chapelains d'icelle.» La prébende d'Ithurbisquy était donc distincte, et peut*ètre plus ancienne que la fondation Sorhouet. Les élèves de la ville fréquentant Tescolanie devaient payer dix sols par mois, excepté ce^ix des héritiers du fondateur; ceux de la campagne, 25 sols.

Ces escolanies l'on faisait de l'ensei^rnement secon- daire, n'étaient pas sans importance. Nous voyons, en effet, Bernard-Jean d'Anciondô, de Sauguis, frère de Jean-Pierre d'Anciondo, chanoine de l'église cathédrale de S ânt-Bernard de Comminges, succéder à Pierre, son autre frère, soit dans son archidiaconé du diocèse de Conserans, soit dans son es- colanie de Saint-Etienne de Seix , dont il fut pourvu le 21 juin 1722, en cour de Rome, par suite de la résignation de son frère (1).

(1) En 1648, 18 septembre, N... d'Anciondô de Sauguis était grand archidiacre de Conserans. Item en 1672, 24 septembre, Domini- que d'Anciondô de Sauguis. La famille d'Anciondô, qui tire son nom d'une colline appelée Ancia, entre Sauguis et Trois- Villes (Soûle), et dont la maison est entre ces deux villages, près d'Ancia. était alliée auxf amilles de Sauguis, d'Uhart, d'Echaux, etc., M»"" de Saint-Estève (basque) était évoque de Conserans de 168^ à 1707. En 1736, 20 août, Bernard- Jean d'Uhart, fils de Gabriel baron d'Uhart et de Ma- deleine de Sauguis, était chanoine, vicaire-général et grand archi- diacre de Conserans, abbé de Bourg-Marennes ou Bourg- Saint- Vin- cent, au diocèse de Bordeaux. Les évèques de Conserans, Joseph de Saint-André-Marnays-Versel et Dominique de Lastic, lui délivrèrent aussi des lettres de vicaire-général, le premier le 24 novembre 1752, et

^ 159

A côté de renseififnement donné dans les escolanies, il y avait une instruction inférieure ou primaire. Les délibéra- tions de la municipalité de Saint-Jean-Pied-de-Port font, en efiTet, mention du sieur Ducasse, maître d'école « retirant, en 1698 , de Martin Idiart , fermier des fours, 58 livres en à-compte de ses gages » ; de Jean Vileau, du lieu de Coarraze (1710); de Fontaine (1711); de Grenade (1768), etc., succes- sivement examinés et choisis régents pour « enseigner le det^oir du chrétien, h lire, escrire et Tarithmétique aux enfants. » D'après une délibération du 13 avril 1710, les gages et autres droits du régent s'élevaient environ à la somme de 200 livres. « Si le sujet le mérite, y est-il dit, les gages seront augmentés. »

A la vacance de la charge, l'autorité municipale chargeait le syndic d'en porter la nouvelle à la connaissance du public jusqu'en Béam, en s'adressant particulièrement aux maî- tres d'école. Les noms des aspirants devaient être commu- niqués au sieur maire, quinze jours avant la réunion géné- rale, où les candidats étaient examinés ou choisis. »

L'éducation des filles n'était point oubliée dans la ville de Saint-Jean-Pied-de-Port. Le 26 avril 1705, l'assemblée des jurats de la ville délégua les sieurs de Lohitéguy etd'Epipal pour assister à une réunion convoquée par de Lalanne, châ- telain d'Ispoure, au sujet d'un couvent des JUks de la Foi^ à Ugange. C'est la plaine qui s'étend entre la ville de Saint- Jean et Ispoure

Nous n'avons recueilli que ces documents sur l'état de l'enseignement dans notre pays avant la Révolution. Mais nous sommes persuadé que si les mêmes recherches qu'à

le second le 4 février I7rt0. Mais faut- il peut-être y voir deux personna- ges de même nom. En 1714, 1"' juin, on trouve Jean de Ruthie d'Aus- surucq, chanoine, grand archidiacre et vicaire-général de Saint-Bernard de Comminges et abbé de Sainte-Engrace. (Arch de T. V.)

Sloiht^ëliti-Piéd^lé-rort étaient lldMi ll«»s lés ^rteêl)pales loétiitéé de iiotrfé J^àyâ béâ^M, bbttêSïdïttlt I6 âifimè fé^ étdtiA, et qUè, ^bmttie AlbeH; D urAy <1), Albett Salbeéu (2% Fàbfy (8) «t atàte^ V^lst ^oûVé pidUr ïft iPi^Cê, t^a verruit avec évidente que la période l'évolutioliiiaité ïi été fatale à Iltum^nctioti ë Mlle leâ dë^rdé; daûs ûod pays.

Dômaitïéâ eft devenus rèyàux.

Parmi les rares terres du domaine royal, nous citerons celle de Sardasse, près de Saint-Palais (4). Quant aux reve- nus, vu le peu d'étendue et Tailodiaiité de frahc-aîleu de la terre navarraise, le roi recevait très peu de cens et de rede- vances. Le fermier du domaine jouissait, en sus, de quelques péages, dont les bureaux étaient établis à Saint-Jean-Pifed- de-Port, à Hélette, à Saint-Michel, Saint-Palais, Garris, Masparraute et Uhart. U fautîyouter Tirapôt sur les vins, îe àroit de vingtaine, les amendes, le contrôle des exploits des officiers pulJlics, les foraines, qui en Basse-Navarre îiaisaient partie des domaines et y jouissaient d*un tarif et de privilèges particuliers. Le total de ces revenus, d'après le 'manuscrit de Le Bret (5), dont, il faut l'avouer, les renseignements ne sont pas toujours exacts, atteignaient le chiffre de 5,000 livres environ.

(2) L* école de village pendant la Révolution,

(3) Lt ^énte deUi BéiièÙiibh c^n^iéér^e dans Véâutnmn depuis 1789, ^te., t*arf8, 1^17.

Sfi) P6lv«P6l, iÈéMiftn/^^'tWfliUer, i>. 285. (5) Mi^timr^^k/irHa Navarre él 4tMafm,

SOULE

CHAPITRE I J

'V^WA<N/WA WWW>A/^

Note relative aux pays de Labourd et de Soûle.

Certains auteurs, eotrfonétt^ le «seigneur basqfre, Yeickêoo^ jaun, avec le seigneur féodal; le serment de dénombre- ment 5 d'aveu ou de reconnaissance pour héritages , cens , etc. ; celui de fidélité pour services engagés dans telle ou telle expédition, en échange de quelque faveur ou protec- tion, avec l'hommage de fief, emportant le sens de servage ou de servitude; une organisation militaire de chevaliers ou aavers, de piétons <m infantsav^ec la vassalité féodale ;«nfin, les reates annuelles appelées très improprement par qual*- quess au4;ec(fs -«fiefs » (en basque deâaac) et qu'aujourd'hui on appelleisak 4m rreates co&s^u^es , avec -Aes fie£s propre- medt dite; ^o^ crsi^)(|4i6 , surtout les pa^s basq^oes avoisi^^amt la BéM^erfitavarre n'ont pas plus échappé à iA iiéodalité que le r€«te de la Fmnce,

Q#p€vQ<iaa^,41 ie»t iO^r^în ,^ne tesFte^ce^^a l^kmvAi^éi^,

162

la Soûle sont aussi vierg^es de vieux castels que celles de la Basse-Navarre; leurs habitants, cpar la coutume et toute antiquité, aussi francs et exempts de toute tache de servi- tude » ; leurs états, aussi énergiques que ceux de la Basse- Navarre contre les concessions des nouvelles seigneuries, de justices, ou toute mesure attentatoire aux libertés et fran- chises du pays. Aussi M. Perrin, avocat et subdélégué de rintendant, répondant à une consultation au sujet des con- cessions faites par le roi au chevalier de Bêla dans le do* maine de la Soûle, contrairement aux constitutions de la Soûle, ne craignait-il pas de lui écrire le 24 mars 1776, dans une lettre conservée à la p réfecture des Basses-Pyrénées, que « la Soûle a toujours été regardée comme un pajrs de franc-alleu naturel et d'origine...; que les possemoas sont libres comme les personnes. » Nous en affinneroiis autant du Labourd, et, sans nous y arrêter dsvantagi^, nous dirons sur ces deux piç^^ ^^ V^ ^^ seulement nécessaire pour avoir une idée de Tétat ecclésiastique, civil, judiciaire, militaire, et pour faciliter l'intelligence de leurs fors.

I.

Etftt et division Acelésiaatique.

La Soûle , comme division ecclésiastique ; était un des cinq archidiaconés du diocèse d*01oron, comprenant les cantons de Mauléon, de Tardets, et une partie de celui de Saint-Palais, depuis Pagolle à Domezain inclusivement.

L'autorité de Tévêque y était représentée par une chan. cellerie ecclésiastique séant à Mauléon , dont le curé était le chef ou le vicaire-général. D'après une lettre de Ms' Guil- laume d'Âssat, évêque d'Oloron, lue dans une assemblée à

1«3

SaintrSever (Landes) en 1381, par les membres du chapitre d'Auch (1), il résulte que le prélat avec les abbés de Lucq , de SamU-Engrace et de tout le clergé de la Smle^ condamnait le schisme naissant d'Occident et qu'il était pour Tobédience de Rome, et nous croyons que la Soûle suivit cette obé- dience et môme que Mauléon devint le siège des évoques d'Oloron (mal connus) de cette obédience. C'est ce qui expli- que la subscription de Pierre Salet au concile de Constance : Petrtis Olorensis nationis ANGLioANiE. Le prélat oloronais se dit de la nation d'Angleterre, c'est-à-dire de la SotUe^ qui alors relevait d'Angleterre. Son compétiteur devait résider à Olo- ron ou au Béarn, dont le vicomte avec la France, la Navarre, l'Espagne, etc. était pour les papes d'Avignon, goodiiat que TAngleterre, l'Italie et l'Allemagne suivaient ceiîudie Rome. Quoi qu'il en soit de ces inductions, il est certain qçtt^ durant les troubles du protestantisme, Mauléon eut l'honh neur de recevoir et de garder, durant plus de trente ans, révêque et le chapitre d'Oloron, qui célébrait ses offices à la petite ville. M^^^ Claude Régin voulut qu'après sa mort son cœur fut déposé dans cette chapelle témoin de ses prières et de ses larmes à!episcopus dolorum (l'évêque de dou- leurs), comme il aimait à s'intituler.

Dans cet archidiaconé se trouvaient : l'antique hôpital- abbaye de Sainte-Engrace, uni par M»»" Joseph de Revol au

séminaire d'Oloron, par décisions du 7 février 1724; les com- manderies d'Ordiarp, de l'hôpital Saint-Biaise ou de la misé- ricorde; les prieurés-hôpitaux de [iarrau, de Tardets, de PagoUe, d'Aïnharp, de Roqaiague. d'Osserain. Ces hôpi- taux, tous remontant à la fin du xr siècle, servaient d'hôtel- lerie aux pèlerins, aux croisés et lépreux, etc. Sous M«' Arnaud-François de Maytie, évoque d'Oloron

(I) Chronol. hist. man Apud Menjoutet, Chron. d'Oloron^

miÉ 161164 IteuMim Ait doté 4' lia àûwret/t 4e eapnetM , fcâit 9iir la me Emilie du iSsiioa, dfvena ifujoiirâ'hvl coUégie «A ifistituÉiofi fiàocéBaiue. Mfi' de MaatiUet, afvee le cMieouf g é'dkmnài*' Jean 4^ ttornefûs, cDmte de TroiB^Yilles et gouv.er* neofr du paya, renfidùt d'ua ^pitel, censtriût en 173T.

II.

Division civile.

pays tôt Ticômté de Soûle se partageait en trois gran^ des iSiVisiotis appelées Messageries, ainsi nommées de leur diref dit Messager; c'étaient : !• la Haute-Sonle ; la Basse- Sôtfte on Bartioue; Les ArfealHes,

lu Hntite-Soule se subdivisait en deux dégairies ou vîcs^ sardir : !• le Val âexire , comprenant les paroisses d*Mçay, Alçabélréty, Alos, Artian, Camou, tîliarritte-de-hairt, CShi- gue, Laccarry et Suuharette ; le Val senestre, comprenant Abense-de-Hant , Atherey, Etcliébar, Baux, Laguinge , Liciians, Licq, Montory, Restoue, 'Stbas, Suniiar, Tardets, Trois Villes: Barcus, Saînte-Engraoe etLarrau. (On appelle la Haute-Soulg en basque Bassa-Buria.)

La Baase-Soule, ou BaThoae fpetlarraj^ se subdivisait en trds dégairies ou vies : d'Aroue, comprenant les parois- ses d' Aroue, Etcharry, Lohitzum, Oyhercq, Osserain, Riba- reits etGestas; de Laruns, comprenant les paroisses de Cliéraute,Mendibieu, Laruns, Bérogain,Moncayolle, Hôpital- Saint-Biaise, Larrabieu, Arrast, Larrory, Charritte-de-Bas, Undurein, Espès, Abense-de-Bas, Viodos, Licharre, Aïnharp et Mauléon ; S*' la dégairie de Doinezain faisant à elle seule avec Berraute-Uboirrots un vie.

Les AfbaiUea ne divisaient en deux d^é^iùries : l^ U Grande^ArbtiUe (Arbalhe). comprenant les paroisBes de Li-^ barrens, Gotein, Idaux, Mendy, Menditte, Sau^ui^, Smnt* StiaHoe, Qssas et^Soquiague ; 2'' la Petite-ÂrbaiUe on'I^ey- riède, Qon^v&i^nt les paroisses d'ÀUiSSuriicq , Mu9Ciildy» Ordiari^j PagoUe, Suhare et Gareindein (1;.

Etaient réputés bourgs royausi et ayant une administration à part : Montory, Barcus, Villeneuve de Tardets, Haux, Sainte- Engrace, Larrau. Il en était de même de la ville royale de Mauléon .

IH.

Organisation administrative.

L'organisation resta partout paroissiale , excepté dan3 ces six bourgs et la vrille royale de Mauléon, elle finit par devenir communale. Voici, du reste, ce que nous apprend le for sur cette constitution assez curieuse.

Bans chaque paroisse, il y avait un chef de maison, qui était comme la caution univerâelle du lieu. Rejnplissant à la fois les fonction.s d'huissier, de surveillant, de mande com- mun, etc., en beaucoup de [cas, il répondait des faits et gestes de ses co-voisins ou co-paroissiens. Cette jcharge si remarquable était héréditaire et s'appelait /?rwa»c^ visaUère ou caution paroissiale et en basque so-e^uilea (surveillant) .

Au-dessus des fermances vésalières, il y avait le chef de vie ou le dégan {decanus doyen), magistrat électif qui présidât

(1) Les doottmo»t9 of&cotqudqiies variante» dans la -râpant it ion des paroisses des dégairies.

166

rassemblée gfénérale de la dégairie, étaient discutés les intérêts généraux des paroisses du vie, les ordres du gou- verneur, etc.

Enfin dans chaque messag'erie, il y avait un chef ou mes- sager chargé, entr'dutres attributions déterminées par le for, de convoquer, sur Tavis préalable du vicomte, aux états ou à la coi^r d'ordre les gentilshommes et les dégans.

IV.

Les Etats Généraux ou Cours d'ordre

Quand Auger, le dernier vicomte de la Soûle, après ses nombreuses querelles avec Edouard roi d'Angleterre, céda à ce dernier, le 3 novembre 1261, la terre de sa vicomte, en échange de celle du Marensin et de quelques autres vil- lages des Landes (1) ; cette charmante et intéressante partie du pays basque fut soumise à l'autorité d'un commissaire ou lieutenant, ou gouverneur royal, avec ordre de mainte- nir les fors et coutumes du pays. A lui appartenait le droit de convoquer les états-généraux, appelés dans le for la cour d^ ordre et chargés de décider toutes les affaires et intérêts communs de la vicomte. Il convoquait les trois messagers; ceux-ci, le clergé et la noblesse, ainsi que les dégans. Ces derniers mandaient les fermances vésalières qui convo- quaient tous les Souletins sans exception ni de rang, ni de

(i) Brouillé de nouveau avec Edouard, le vicomte Auger passa en Espagne,- il reçut quelques terres et la seigneurie de Rada, de Louis- le-Huiin, roi de Navarre, et devint la souche d'une maison appelée la maison de Mauléon.

167

posîtiou : ce qui, encore une fois, prouve que ce pays ne connaissait ni servage ni servitude féodale. Le clergé se composait de l'évèqué d*OIoron ou de son vicaire-général, de Tabbé de Sainte-Engrace, du commandeur d^Ordiarp et du prieur de PagoUe.

La noblesse se composait de dix potestats et de quarante* six gentilhommes ou possesseurs d'autant de maisons ano- blies. Le clergé et la noblesse formaient le grand corps et avaient le même syndic général. Le tiers-état, dont faisaient partie tous les Souletins, avait aussi son syndic particulier. Voici comment on procédait pour arrêter ses votes.

Quand le clergé et la noblesse, qui se réunissaient ensem- ble, avaient arrêté leur vote, leur syndic le transmettait aux dégans, aux jurats des bourgs, aux fermances vésalières, qui, à leur tour, le soumettaient chacun dans l'assemblée g-énérale de la dégairie, du bourg ou de la paroisse. Ceux qui ne pouvaient se rendre à l'assemblée à laquelle ils étaient invités, pouvaient s'y faire représenter par procureur ou s'en abstenir, à la condition de s'engager à exécuter ce qui aurait été stipulé par l'assemblée. La volonté du peuple, ainsi connue, était portée par les dégans, les six députés des bourgs, dans une assemblée qiii se réunit longtemps dans un bois de Libarrens, près de Mauléon, puis dans cette der- nière ville, dans un local qui, empruntant son nom au premier lieu de sa réunion, s'appela Syhiet ou Sihiei (syha), L.a majorité des suffrages ou avis dont ils étaient porteurs foruiait le vote du tiers-ordre, qui, conforme ou contraire à celui du grand corps, était recueilli et notifié par le syndic de ce corps (1).

Certains abus et inconvénients de ces assemblées, qui quel-

(i) Arch. du chat, de Troîs-ViUes. —Etat de la France, parle comte de BoulainviUiers. Londres, 1737, t. V, p. 370 et suiv.

qaefoifl se montraieat assez turbtileoles, aji^nt p6^«Qt quelque temps éloigné les gens d'église; sur d^maade d'Ajfmaud Hegoburu , syadio général dm gnaDd-ûorp^s, on procéda à une modification assez importante. Par lettres patentes du 28 juin 1730, il fut arrêté que, sans déroger aux atitires formalités, rassemblée de Sf/hiet serait supprimée, et que les trois ordres seraient assemblés aux mêmee lieu et jcM»', le grand-corps dans une salle et le tiersrordre jdans adae autre; que ce dernier corps serait formé de tceize dé* pûtes anauellement élus et munis de tous les pouvoirs des sept dégaides et des six bourgs; que les votes des deux eoj^s seraient déônitiâ; mais qu'en cas de désaoûord, si la ooaciliation ne pouvait se conclure par le jugement de deux sjrl^iUreâ contradictoires^ le débat serait porté au conseil du réi. Tel fut le dernier mode adopté jusqu'à la Bévolutioai.

V.

Origine et prérogatives de la noblesse.

La noblesse souletine se composait de dix poiestaU ou grands seigneurs héréditaires et de quarante-^ix autres seigneurs possesseurs d'auti^nt de maisons anoblies. La no- blesse étant immobilière et attachée à la terre, qui devenait maître d'une de ces maisons était réputé gentilhomme et puissait des prorogatives y attachées, e'est-à-dire du droit d'entrée dans les états-généraux du pays, et de celui de jugfi-jugeftttt, avec voix délibéràtive, comme les poies- tats, à la cour de Licharre. Nous regrettons de ne pouvoir donner les noms de ces maisons.

Les potestats étaieut les seigneurs du dw^ftc \ASKItTi\

lest

de Birmein, «lu domec de Sibas, d'Olhaïby, du domeô d'Ossas, d'Amichalgue, de Gentein, de la Salle de Charritte, d'Ëspès et du domaine de Chéraute. Ils étaient tenus de se rendre tous les huit jours , avec le gouverne,ur ou son lieutenant, à ladite cour de Licharre. Comme ce dernier, ils jouissaient de certains droits particuliers de pacage sur les montagnes de la Soûle, pour un nombre déterminé de têtes de bétail, soitàpoil, soit à cornes.

Les seigneurs juges-jugeants étaient convoqués de quatre en quatre pour les matières civiles, et en matières criminelles toutes les fois qu'il en était besoin.

La noblesse naquit chez les Souletins comme chez les Navarrais. Les plus grands seigneurs (etcAeco-jaun) durent être les conseillers du pay^» en temps de paix, et en temps de guerre les protecteurs, les conducteurs des plus faibles. Parmi eux, les uns furent seigneurs « piétons » ; les autres, « cavaliers » cavafarii. C'est ainsi que dans le célèbre accord intervenu, vers 1081, entre Centulle IV vicomte de Béarn et Riymond-Guillaume vicomte de Soulè, celui-ci, stipulant pour les siens, ne mentionne dans le traité que « ses enfants piétons » et les cavaliers de la Soûle (smknses caialarii).

Les premiers ou les plus puissants cavaliers devinrent sans doute héréditaires et les conseillers-nés du vicomte, comme les ricombres en Navarre. Ils s'appelèrent du nom un peu pompeux de poiestats, nom que donna aussi Frédé- ric r% empereur d'Allemagne, aux officiers impériaux chefs des cités et des communes d'Italie après sa conquête, au XII* siècle.

Les autres gentilshommes se distinguèrent entr'eux par le droit de commander ou de servir le pays, les uns à pied, les autres à cheval, tous jouissant du reste également des autres prérogatives. De là, la diflFérence de simple gentilhomme et de geqtilbomme-st^av^r ou chevalier. Cette différence, en

1%

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pratique assez confuse, parait avoir induit en erreur certains auteurs, qui, concluant du Béarn (où la féodalité pénétra autrement qu*au pays basque) à la Soûle, ont cru voir dans ce pays des .institutions qui n'y ont point existé.

Sans doute, la Soûle placée, avec ou sans son vicomte, sous la souveraineté immédiate du comte de Gascogne; en partie envahie, vers 1080, par Sanche I"^ roi d'Aragon et de Parapelune (1); cédée en 1087 à CentuUe IV vicomte de Bé^rn par Guy GeoflFroy, duc de Guîenne; conquise par Gaston IV de Béarn, avant son départ pour la croisade (2) ; devenue province britannique par le mariage d'Eléonore de Guienne, en 1152, avec Henri duc de Normandie, qui fut roi d'Angleterre; enfin, après trois siècles, attachée à la cou- ronne de France, s'est ressentie de ces diverses dominations. Ses institutions furent attaquées ; ses gentilshommes durent recueillir quelques titres étrangers au pays, des diverses luttes auxquelles, seuls ou à la suite de leur vicomte, ils par- ticipèrent : mais la Soûle conserva toujours son autonomie, son organisation démocratique \ aucune institution, aucun titre qui fût contraire aux fors ne put prendre sur cette terre. La juridiction basse de caver, attribuée en pratique assez confusément à tous les gentilshommes, et qui n'était autre chose que l'exercice du droit de propriétaire vis-à-vis ses tenanciers ou fermiers, fut une de ces institutions d'emprunt. Aussi ne tarda-t-elle pas à tomber en désuétude, aussi bien la juridiction de Pay mi dret^ qui en différait peu, et la cour de

(1) C'est à ce titre qu'en lu85, il disposa du mona«t^r« de Sainte-Engrace et qu'il en fit don avec ses meubles, limites, forêts, vallées, montagnes, pâturages, métairies, cens, dîmes et terres et vignes... situés soit dans les Espagnes, soit dans les Gaules, » à l'abbaye de Saint- Sauveur de Leyre, qui était située dans les montagnes de Navarre près de Lumbier.

(2) A son retour de la croisade, Gaston IV conquit les pays de Mixe et d'Ostavarret, mais il ne les garda pas longtemps.

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Licharre resta-t-elle chargée de la ôonnaissance, en première instance, de ces sortes de contestations.

« IL était, dit un arrêt du conseil d'Etat de l'année 1663,

de Tautorité et des prérogatives de la charge du gouver- neur-capitttine-châtelain pour S. M. au dit pays (de Soûle), de faire rendre la justice par luy et par son lieutenant de robe longue (1), assisté des potestats et gentilshommes juges-jugeants en la cour de Licharre, consistant, tant audit lieu qu'aux villages et paroisses de son ressort, au nombre de soixante-trois, où, par conséquent, il n'y a point d'autre degré de juridiction, non pas même pour lesdits potestats et gentilshommes qui en jouissent dans ladite faculté déjuger

comme d'un droit de seigneurie patrimoniale » Ce doc u-

ment, dirigé contre le tribunal de Trois-Villes, dont nous parlerons plus bas, démontre non-seulement ce qu'étaient les justices de nos cavers, mais encore à quoi se réduisaient, à cette époque, celles des vies.

VII.

De la justice.

En sus des fermauces vésalières dans les paroisses, des jurats dans les bourgs , des baïles dans les vies, des njessa- gers dans les messageries, qui étaient autant des officiers

(l).On voit le président de U cour de Licharre, qui, vert les derniers temps, était à la nomination des rois de France, prendre tantôt le nom de lieutenant de robe longue, tantôt celui de lieutenant civil et criminel. En son absence, le procureur du roi ou un juge, ou même le doyen des avocats prenait sa place.

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judiciaires que des magistrats civils, il y avait des justices particulières, savoir :

Le bailliagre de Barcus.

Le bailliage royal de Mauléon. représenté par le bailli ou maire de Mauléon avec quatre jurats de la ville, dont deux de robe longue et deux de robe courte. Ce tribunal connais- sait des affaires de police, des matières civiles et criminelles dans l'étendue de son ressort enfermé dans les murailles de la ville : toutefois, en matières criminelles, quand elles ame- naient pçine afflictive, il n'en avait que l'instruction ; le jugement devait être porté parla cour de Licharre.

3^ La justice de Larrau, appartenant à Tabbaye de Sauve- lade, dont dépendait le prieuré de Larrau, était exercée sur les habitants de ce village par le prieur du lieu. Cette jus- tice, devant fonctionner à côté des jurats du bourg, dut se réduire à l'exercice du droit de propriétaire sur ses tenan- ciers ou fivatiers. M. de Seney, chanoine d'Oloron et abbé du monastère de Sauvelade, ayant voulu revendiquer l'inté- grité de la justice relevant nûment du parlement de Na- varre ; elle fut supprimée en 1748, sur la demande adressée par M. de Bêla, syndic de la noblesse du pays.

Celle de la baronnie de Montory. Bîen que les Grana- mont eussent obtenu du parlement de Bordeaux l'approba- tion d'un code d'administration civile et judiciaire pour leur terre de Montory, on ne voit pas qu'ils en aient fait usage. Du reste, leur justice ne tarda pas à être absorbée et englo- bée par celle de Trois-Villes.

La justice de Trois-Villes avait été établie par lettres patentes de S. M. en date du 12 mai 1634 et du mois d'octo- bre 1643, en faveur d'Arman-Jean de Peyre, seigneur de Trois-Villes, conseiller d'Etat, capitaine des mousquetaires, etc. Ce tribunal, séant à Tardets, rendait la justice haute, moyenne et basse sur quatorze paroisses de la Haute-Seule,

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savoir : Abense-de-Haux, Alos, Atherey, Haux, Lag'uîngfe, LichanS) Licq, Montory, Bestoue, Sibas, Sunhar, Sunharette, Tardets et Trois-Villea. Rival de celui do Licharre, malgré les longues réclamations et protestations des officiers de cette cour, ses appels ressortissaient nûment au parlement de Navarre. Toutes les autres justices relevaient de la cour de Licharre (1).

La cour de Licharre.

Elle avait son origine dans la cour du vicomte de Soûle ; pendant longtemps elle porta le nom de cort dm noyer de Licharre, parce que les juges rendaient leurs sentences sous un noyer. Nous avons dit que, présidée par le châtelain de Mauléon ou son lieutenant, elle se composait de dix potes- tats et de juges-jugeauts. Les appels se portèrent successi- vement à la cour des jurats de Dax, au parlement de Bor- deaux, et enfin, depuis l'année 1691, à celui de Pau.

« Depuis l'avéneraent des rois d'Angleterre surtout, dit le savant auteur de la Chronique d'Oloron, la Soûle avait totalement perdu les derniers restes de son autonomie. Les états-généraux ne délibéraient plus que sous le bon plaisir du roi et dans une entière dépendance du suzerain. Quant à la justice civile et criminelle, elle se rendait sans doute d'après les fors et les coutumes du pays, mais toujours d'une manière subordon- née aux lois générales de la Guienne; et, dans tous les cas, les sentences de la cour de Licharre étaient susceptibles d'un appel au sénéchal de 'lascogne, qui les cassait, les réfor-

(f) I^a justice de Soûle porta le nom de Licharre, et non celui de Mau- lénn. parce que Mauléon, après avoir été ville seigneuriale, était restée ville municipale ayant son bailliage royal. Il fallait donc que la justice, dont l'action s'étendait sur toute la vicomte, eût son juge dans une loca- lité qui ne reconnaissait d'autre juridiction que celle do la cour, et qu'elle en portât le nom.

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mait ou les confirmait déftnitivemeDt, suivant les occurren- ces. » Cette appréciation, vraie peut-être pour le Béam, ne nous paraît pas exacte pour la Soûle. En effet, Vindifférence ou l'impuissance des rois d'Angleterre à l'égard de la Soûle, et quelquefois même pour la Guienne ; les lettres des rois de France des années 1574, 1575, 1576, 1593, 1594, 1612, 1643, etc., reconnaissant et approuvant les fors et privilèges de la Soûle ; l'opposition énergique du pnys à relever du parlement de Pau, opposition triomphante depuis Tannée 1624 époque la Basse-Navarre elle-même avait se résigner à la perte de sa chancellerie de Saint-Palais jus- qu'à l'année 1691; le soulèvement général de toute la Soûle, quand Arman-Jean de Peyre, comte de Trois- Villes, obtint sa justice et devint acquéreur engagiste du domaine royal; les protestations « quelque peu turbulentes », comme le dit M. Raymond (1), des états contre toute concession de seigneu- rie, justice, etc., contraires aux fors; cette nature fermement dominatrice, qui encore aujourd'hui caractérise le peuple souletin, ne nous permettent pas de croire que la Soûle avait perdu totalement les derniers restes de son autonomie, et que les états délibéraient sous le bon plaisir du roi. Tout au contraire, plus d'une fois ils surent obtenir du roi le redres- sement de bien des griefs, et du sénéchal de Gascogne le respect des fors, garantis du reste par les lettres patentes du roi (2).

(1) Inv. des Àrch , t , III p. 146.

(2) Arch. du chat, de Trois- Villes; aflFaircs d'Ordiarp au temps de Maytie, de la justice du seigneur comte de Trois- V4Ues et de la baron- nie des chevaliers de Bêla, etc.

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VIII

Gouvernement du pays; tours de défense, milices.

Au sommet du gouvernement du pays, paraissait le vicomte, et, depuis son départ, le gouverneur qui transmet- tait ses ordres aux messagers, aux dégans, etc. Mais il importe de ne pas oublier quen boule, aussi bien qu'en Navarre et au Labourd, le souverain pouvoir résidait dans les états du pays, dont le gouverneur et autres n'étaient que les organes et les agents exécuteurs.

La résidence du vicomte et aussi celle du gouverneur, jusqu'aux derniers temps, fut le château-fort de Mauléon. Bâti comme un nid d'aigle au sommet d'une colline domi- nant les vallées voisines, ce fort subît diverses formes ; celle qu'accusent les ruines actuelles, remonte au temps d'Henri de Grammont, comte de Toulonjeon, successeur d'Armand de Belsunce dans le gouvernement du pays, dans la deuxiè- me partie du xvii® siècle. Auparavant, c'était une espèce de tour de défense, comme il y en avait à Sorholus-Tardets, au sommet de la colline (gasteUurçahar) qui domine l'ancienne église, au lieu s'éleva le château d'un des Luxe. Jacques de Bêla, témoin de sa destruction, en 1642, par les soldats de Poyanne, lieutenant-général du roi en Béarn et Navarre, nous apprend que c'était « une tour bataillère très belle et considérable. ^ En 1775 ^ le siège du gouvernement allait être transféré dans une nouvelle maison construite ad hoc, au lieu s'élève aujourd'hui le couvent des dominicaines, quand un des Bêla, sieur de la Salle et frère du fameux che- valier de Bêla, étant mort à Paris, au mois de septembre de la même année, laissa une rente perpétuelle de 10,477 livres, à prélever sur l'hôtel-de-viUe de Paris, pour une maison

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d^instruction publique à Mauléon. Les états, afibctant la nouvelle maison du gouverneur au futur collège (1), ache- tèrent pour celui-ci Thôtel de Mont-Réal (sous-préfecture actuelle), où, du reste, on était habitué à voir des gouver- neurs.

D'après les chevaliers de Bêla, les troupes nationales de la Soûle consistaient dans un bataillon d'infanterie formé par le second ordre et commandé par des officiers tirés du pre- mier. Un auteur (2) du xviii» siècle nous apprend que la Soûle, comme le Bigorre, fournissait un régiment de 1,000 hommes, qui s'assemblaient selon les besoins^ par les ordres du commandant de la provirice. et qu'en temps ordi- naire le pays entretenait « une morte-paye » au château de Mauléon, sous le commandement du capitaine-châtelain.

IX.

Domaine ro\'al, impositions.

D'après le livre terrier de la Soûle rédigé en 1515, renou- velé en 1675, le domaine royal se composait de trois mou- lins : l'un dans la ville de Mauléon, sur le Saison ; l'autre à Idaux, et le troisième à Alçabehety; - des forêts d'Erretçu, de Lembarre, de Libarren et de Mendy, cette dernière, par indivis avec la paroisse ; d'une vigne joignant le fossé du château de Mauléon; d'un coyalard ou autres droits de pacage à la haute montagne; et enfin de quelques droits

(1) L'opposition de la famille du testateur d'abord, puis la révolution de 89, engloutirent le projet et le legj de ce collège. (2j Etat de la France, t. V, p. 329 et passim.

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de péage, de contrôle pour exploits d'officiers publics, et de revenu des greflTes de la justice.

La Soûle, terre de franc-alleu aussi bien que laNavdrre et le Labourd, était exempte de tailles et d'impôta; mais, an- nexée h la France, elle dut participer aux énormes sacrifices que le& guerres du temps de Louis XIII et de Louis XIV im- posèrent au royaume. Non contents des sommes gratuites votées par les états, c'étaient de la part d'un fisc toujours court d'argent de nouvelles contributions , d'incessantes prétentions sur les terres vagues, sur les eaux fluviales, etc. que l'on voulait aliéner ou affiéver. Les états opposaient la conquête du pays parles habitants eux-mêmes, la posses- sion immémoriale de leurs terrains communaux, la qualité et les prérogatives du franc-alleu; finalement, pour ne pas être à la merci des agents d'un fisc inexorable, des acqué- reurs engagistes, ils se rédimaient de toute nouvelle impo- sition, de toute aliénation ou afflèvement de leurs terrains communaux, par des sommes relativement considérables et une fois données, réparties sur toutes les paroisses. C'est ainsi que le pays basque car ceci est commun aux trois provinces— conserva, autant que les circonstances le lui permirent, ses franchises et libertés jusqu'à la grande Révo- lution, où la loi du plus fort fit entendre un nouveau langage.

LE LABOURD

CHAPITRE III

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I.

Son étendue, ses vicomtes. Bailliage d'Ustaritz.

Le pays de Labourd se composait des paroisses formant les cantons d'Bspelette, de Saint- Jean-de-Luz et d'Ustaritz en entier; des cantons de Bajonne (Nord-Onestet NordrEst), moins Saint-Esprit et le Boncan; des paroisses de Bardos et de Gaiche, da canton de Bidache; de celles deBonloc, de Hasparren« de Macaye et de Mendionde , dn canton de Has- parren; de celles de Briscous, d'Urt, da canton de la Bastide- Clairence : c'est-à-dire qu'il s'étendait des landes d'Arberone à rOcéan. et de TAdonr aox Pyrénées (!>. Toutefois, il faut observer que, du côté de ces montâg-nes^ d'anciens et de très recommandables auteurs portent ses limites jusqu'à la partie

Vi L'Adour, en las in Àtkmr. Àtiâris. de Àfke ur port d'eau, e^ appelé daas «^u^i-^iies doctunem$ a^pA««a.

^ m

du Guipuzcoik située «3ntre la Bidassoa, Saint^ébastien et Oyhapzun. Cette partie, soumise à l'autorité civile des vicomtes et h celle spirituelle des évoques de Bayonne, fut soustraite à la juridiction des premiers, vers 1200, sous Alphonse IX de CastiUe, et h celle des seconds sous Phi- lippe II (1566).

A la division du grand duché de Vasconie (820), le Labourd, comme la Soûle, eut ses seigneurs ou vicomtes héréditaires. Ceux dont on connaît les noms, sont :

Fortun Sanche 1059

Sanche Garcias 1070

Garcîas Sanche 1120

Bertrand 1140

Pierre Bertrand 1170

Arnaud Bertrand . . 1174

Guilhem-Ramon de Sault ..... 1193

Sous Richard duc de Guienne, la ville de Bayonne devint une ville prévotale, c'est-à-dire une ville placée sous l'autorité d'un prévôt, assisté des juges conseillers, avec des coutumes particulières. Le vicomte Arnaud-Bertrand transféra alors sa cour et sa résidence h Ustaritz (1178). En venant s'implanter au milieu des Labourdins, il espérait sans doute reprendre parmi les Basques une autorité perdue à Bayonne. C'était trop tard. D'après une charte de 1106 (1), les Labourdins, mécontents des divers colons qui commençaient à affluer à Bayonne et aussi des vicomtes eux-mêmes, avaient obtenu de ces derniers cession et vente de tous leurs droits et pré- rogatives sur la terre du Labourd moyennant une somme de 3,306 florins d'or. Il y avait donc déjà assez longtemps

(1) Cette charte, citée par M. Saint-Maur. est mentionnée dans Vin venlaire et descr'tpthn des privilèges du Labouré- 1713.

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que les Labourdins, s'éloignant de leur première capitale, s'étaient organisés en fédération homogène, ayant pour chef- lieu politique la paroisse d'Ustaritz, quand Arnaud Bernard rompit avec les Bayonnais et voulut se joindre aux Basques. Aussi, on ne voit pas que son autorité ait bénéficié de cette translation. Sans parler lu sénat des Labourdins (Bilçar, Bil- çaAar, assemblée des anciens), siégeant le plus souvent à Ustaritz, la charte dite des malfaiteurs (1190) parle « du baïle du seigneur, qui sera établi hors la cité de Bayonne » . Arnaud Bernard eut bien un ou deux successeurs, Guilhem- Ramon de Sault et Arnaud de Sault; mais c'est à peine si on les voit figurer en qualité de vicomtes-seigneurs du Labourd.

Pendant que le dernier, mort à Thôpital de Saint-Nicolas, était enterré comme plusieurs de ses prédécesseurs à Tabbaye de Lahonce, le bailliage du Labourd, dont nous avons si- gnalé Torigine, s'affermissait à côté de l'autorité des états ou Bilçar du pays. La cour du bailliage remplaça celle du seigneur-vicomte et dura jusqu'à la révolution de 89. Jus- qu'à cette époque néfaste, nous la voyons rendre la justice conformément hux/ors et coutumes -du Labourd.

Il n'est pas aisé de dire de quoi se composait la cour du vicomte, voire même celle du bailli ; mais nous savons qu'à l'exemple des autres provinces basques, les gentilshommes du pays en étaient les premiers conseillers. Ce bailliage^ auquel les descendants des derniers vicomtes labourdins furent heureux d'arriver, résidait à Ustaritz; ressortissant au sénéchal de Bayonne, il portait ses appels au parlement de Bordeaux, nous voyons figurer avec éclat plusieurs avocats de nos pays, jusqu'au temps de Garât d'Ustaritz.

Dans les attributions du bailli était d*autoriser le syndic du pays à convoquer les états ou Bilçar, de transmettre les ordres du sénéchal ou du duc de Guienne < aux sous-baillis, aux mérins, sous>mérins, officiers rovaux, nobles et autres

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g^ens de la juridiction et terre du Labourd ». Il jouissait du droit ^Qf<mage et à'alàergade. Le droit de fouage était le droit productif qu'avait le bailli d'allumer le premier feu dans une maison nouvelle, et celui ^aUergade (mot d*où vient le nom d'auberge) était le droit de souper et de coucher graUz dans ses courses, avec hommes et chevaux, dans toutes les mai- sons du pays : droits que les Labourdins ne tardèrent pas à racheter par une redevance annuelle.

Le revenu annuel du bailli ne pouvait dépasser 100 livres morlans, sans nuire au pays {sine damno pat)*ia), dit une en- quête de 1311. Cette dernière année et celles qui la précédè- rent, on lui fit produire 300 livres bordelaises, mais la patrie et ses habitants en furent presque ruinés (oi hoc terra penitks fuit destructa per âailUos), Anciennement et avant la guerre de Gascogne, qui précéda ladite enquête, ledit bailliage ne rendait que 85 livres, et c'est alors que la terre et ses gens étaient-bien gouvernés {et illa terra et gentes âenè gubemaban-

iUT\ï\).

IL

Justices et seigneurs justiciers dans la sénéchaussée de Bayonne en 1774. (Les noms imprimés en italique désignent les chefs-lieux des justices.)

« Justice du bailliage de Labov/rd ou de Bayonne : Urrugne, Saint-Pierre-d'Irube, Hendaye, Mouguerre; seigneurs, la ville et communauté. Justice de Saint-Jean^e-Luz: Ascain, Ciboure, Sare, Saint-Pée, Urcuit, Briscous, Villefranque, Hasparren; ville et communauté. Justice de Lahonce : Ainhoa,

(l) J. Balasque, Etud. hisf., t. 11. p. 691

Mendionde, Souraïde, Louhossoa; l'abbé de Lahonce. Jm- tlce de Maciye : Guéthary, Cambo, Bidart, Halsou, Ahetee, Jatsoii; vicomte de Macaye. Justice éCArbonne : Arcangues, Larressore, Itsassou, Bassussarry; marquis d'Amou. Juts- tice cFEspeleite : Binvritz y Biriatou, Angîet, Bonloc; la com- munauté. »

Dans ces lignes, que nous avons empruntées à M. Joseph Légé (1), ne figurent ni la justice d'Urt et de Guiche, ni celle de Bardos, de Came, pas môme celle de Bîdache (2).

Plusieurs de ces justices avaient leur code particulier, qui finit par être imprimé, à mesure que le droi4; écrit sup- planta les coutumes nationales en France. Espérons qu'on en découvrira quelques exemplaires, car on nous en a assuré Texistence; ils fourniront des renseignements plus amples, voire même plus exacts. Celui de Bidache, punissant de mort le crime d'adultère, eut un moment de célébrité. Un duc de Grammont, assuré que sa femme le trompait, vint de Paris avec elle et avec une foule d'invités, parmi lesquels le séduc- teur. Tout était préparé d'avance pour surprendre les coupa- bles. Le juge de Bidache condamna la duchesse, suivant la rigueur de la loi, et la fille du duc de Roquelaure fut exécutée comme une simple manante (3).

(1) Les Diocèses d*Àire et Dax, t. II., p. 279.

(2) Ces justices appartenaient à la maison de Grammont. Voir ce nom, 3* fascicule, ch. I, § II.

(3; Voici un « des articles ou statuts arrêtés, le 30 avril 1699, entre les quatre jurats modernes et les habitants de la paroisse de Guiche, pays de Labourd, représentés par 75 principaux d'entre eux et tous capi- tulairement assemblés à la manière accoutumée. » Ces statuts, homolo- gués et autorisés par le parlement de Bordeaux, le 23 novembre de la même année, avaient pour but de pourvoir à Tordre de la police, aux abus et désordres..., à la conservation des bois et forêts, pacages, lan- des, terres vagues...; de régler les mesures et ordre de la débite du vin, chair et autres denrées..., de réprimer les dommages, dépopulations» qui

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Après ces justices, arrivaient celles des seigneurs, des }\igea^avers vis-à-vis leurs tenanciers, et enfin celle des abbés, maires et jurats dans leurs paroisses respectives.

On appelait le maire ou le premier des jurats Hauz-ofheça ou Baldar-apheça. C'est qu'en eflfet le prêtre, grâce à la con. fiance des paroissiens, réunit longtemps dans la même main la direction de la paroisse et l'administration civile. Aussi, celle-ci fut-elle plus paroissiale que communale. Quand les

se font ez-vignes, vergers, bois; de chercher les voyes et les moyens les plus ploisibles pour le maintien des droits de la communauté et dcg particuliers. »

... f Comme le commencement de tout bon ordre ^est-il dit dans le sta- tut relatif au saint nom de Dieu et à l'observation du dimanche) est la crainte et la révérence que Ton doit à Dieu, dont le mépris et fréquence des blasphèmes attirent les fléaux et misères sur la terre, seront tenus lesd. jurats de punir sévèrement l«s blasphémateurs, ceux qui feront quelque trouble ou scandale durant le service divin, ceux qui ez jours de fêtes et dimanches s'amuseront à boire ou à jouer aux cabarets durant la célébration de la sainte messe ou vêpres; et, par chaque fois, pourront punir chacun des contrevenants, soit blasphématâurs, soit autheurs de querelles, les hôtes qui débiteront durant le service divin aux habitants du lieu ou ceux qu'ils trouveront au xdites heures beuvant esdits cabarest de 4 livres de peine ou amende, applicable, moitié aux réparations de l'église, l'autre moitié aux pauvres nécessiteux de la paroisse, et au passement de délinquans sur le champ, par levée des gages monobstant oppositions ou appellations quelconques, et sans préjudice d'icelles; et au cas que nonobstant ladite levée des gages, les contrevenants refu- sassent ou différassent de payer ladite peine, passé huit jours, pourront lesdits jurats, sans autre cixnut ni formalité de procédure, faire vendre sur la place publique lesdits gages à convenance de la dite somme. » (Manusc. de la mairie de Guiehe, p. 9-1 1).

A la page 41, il est dit que, « pour obvier aux querelles et désordres scandales, qui arrivaient sur la place publique ez jours des fêtes les plus solennelles^ les jurats étaient tenus de ne pas guère s'éloigner de ladite place publique ez dits jours pour empêcher lesdits désordres. » [Voir d'autret statuts municipaux, 5* fasc, nom Lahet.)

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laïques furent substitués aux prêtres , Tofflcier municipal continua à porter le même nom dans les actes officiels jus- qu'à l'édit de 1767. Aujourd'hui encore dans la langue basque on donne la même dénomination au maire de la commune.

III.

Des Etats et assemblées générales

Les Labourdins, en rupture avec Rayonne, leur première capitale-, groupés autour d'Ustaritz, devenu le siège de leur bailliage, leur centre politique, conservèrent toujours leur indépendance. Que Ton considère leur histoire, soit sous la do- mination anglaise, quand Eléonore héritière de Guillaume X, dernier duc de Guîenne, délaissée si légèrement par Louis VII, donna sa main à Tun des Plantagenets et porta le Labourd avec la Guienne ^ la couronne d'Angleterre; soit, sous la domination française, quand Charles VU reconquit cette terre avec la Gascogne (1451), les Labourdins restèrent toujours un peuple libre. Leurs baillis et leurs gouverneurs durent compter avec Tautorité des états ou Bilçar, avec Tindé- pendance de caractère de nos gentilshommes. Nous en avons pour garant, pour ne pas donner ici d*autres preuves, ces lettres obtenues des rois d'Angleterre et de France par le S3n[idic du pays sur les représentations des états, et par le peuple lui-même, quand, les armes à la main, il n'hésitait pas à réprimer les exactions de ses baillis et redresser les griefs commis par ses gouverneurs et autres officiers (1). Malgré Fautorité de ces derniers, rassemblée des états restait, en

r Imv. ti dêscrip. des libtrtés 4u Liahourd, passim.

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définitive, aussi bien au Labourd qu'en Soûle et Navarre, Torgane du pays, Tinterprète des fofz et coutumes de la pro- vince labourdine.

Ces assemblées, qu'il ne faut pas confondre avec les assem- blées générales, se tenaient ordinairement à Ustaritz (car elles se sont réunies à Saint-Pée-sur-Nivelle aussi), et tou- jours dans l'église paroissiale (1); au lieu que les assemblées générales, correspondant aux juntes navarraises et souleti- nés, se tenaient en plein air, sur une hauteur, au bois de Haïtse, non loin du bourg d'Ustaritz. Les documents, comme l'observe M. Raymond, le savant archiviste des Basses-Py- rénées (2), n'abondent pas, ou mieux manquent sur la com- position des états ou Bilçar. Voici ce que nous ont fourni quelques documents particuliers et un auteur du xviii« siè- cle (3).

L'ordre du clergé se composait de Tévêque de Bayonne, de Tabbé de Lahonce, du prieur de Saint-Nicolas, et proba- blement des commandeurs de Subernoa, de Gostoro (Sou- raïde). Pour la noblesse, nous donnons dans le III« fascicule, au chapitre Zaiourd, les noms des maisons connues ayant droit d'entrée dans ces assemblées. Quant au tiers- état, il se composait de trente députés des trente-huit paroisses du Làbourd. Les trois ordres n'avaient qu'un seul et même syndic.

Par suite d'excès et désordres commis, en 1643, par les factions Saiekhuri et Saielgorri^ partisans des seigneurs de SainIrPée et d'Urtubie, les deux en compétition pour le

(l) Cette église, monument du xiv« siècle, a été remplacée, vers 1861, par une nouvelle du style ogival du xiii« siècle. Elle est située plus bas que rAncienne^ et au centre de oette commune, devenue par ses nouvelles constructions une de nos plus belles localités.

i.2) /nv. des arch, dép,, t. III, p. 146.

(3; Etat de la France, t. V, p. 369.

13

186

bailliage du Labourd, Louis XIV porta quelques modifica- tions à la réunion et à la tenue des assemblées de ce pays. Par une ordonnance du 3 juin 1660, rendue à Saint-Jean-de- Luz, il « régla qu'à Tavenir les communautés du Labourdne pourraient être assemblées au parquet de la justice royale du bailliage pour délibérer des affaires concernant le service de Sa Majesté, avec défense aux bailli, officiers de la justice et tous autres de faire aucunes assemblées en armes même pour le contingent de 1,000 hommes ; et aux habitants de prendre les armes sans exprès commandement de Sa Majesté. des gouverneurs et lieutenants -généraux desdits pays et duché de Guienne, et en leur absence du sieur maréchal de Gramont, gouverneur de Bayonne et dudit pays de Labourd. ou du lieutenant-général audit gouvernement.

« Qu'à l'égard des Bilçars^ ils seraient convoqués à la dili- gence du syndic du pays et par l'ordre et la résolution desdits bailli et officiers de Sa Majesté et sur la proposition qui leur sera faite par ledit syndic, sans que ledit Bilçar puisse être

tenu que par l'ordre et en présence desdits officiers, ni que

lesdits syndic, abbés ou députés puissent y porter aucune arme; auquel Bilçar le lieutenant-géuéral, et en son absence le premier officier du siège, selon son rang, fera entendre aux abbés et députés le sujet de l'assemblée; qu'ensuite, les abbés et députés, chacun de sa paroisse, fera assembler la communauté pour y prendre résolution, dont sera fait acte, qui sera rapporté au Bilçar pour y être lu et la résolution prise, suivant la pluralité des délibérations.

« Que les assemblées particulières des paroisses seraient faites en la manière accoutumée, sans qu'en icelles, ni aux BilçarSy il ne se puisse faire aucuns statuts ou ordonnances portant emprisonnement, peine afflictive ou peine pécuniaire, à peine de confiscation des corps et des biens, sauf à se pourvoir par devers Sa Majesté pour obtenir ce que le bien commun requerra. »

i

187 -^ IV.

Origine de la noblesse labourdine

Le premier g'entilhomme, soit labourdin, soit bas-navarraîs ou souletin, fut un soldat, un chevalier. Sans rappeler que ce fait ressort des mêmes dénominations de caialaru, de cavers, dL'infançons, que nous trouvons dans les trois provinces, une charte dite des malfaiteurs ^ publiée vers 1190 par ordre de Richard roi d'Angleterre, appelle les gentilshommes labour- dins les chevaliers de la terre du Lahomd (1). C'est donc en combattant à la tête de leurs concitoyens et compatriotes, moins riches ou moins braves qu'eux, que nos gentilshommes conquirent leurs titres de noblesse.

En effet, dès le commencement du xii® siècle, à côté du seigneur- vicomte et autres princes, on voit figurer, les armes à la main, les de Sault, les de Lahet, les de Saint-Pée, les d'Urtubie, les d'Espelette, les de Macaye, les de Suber- noa, les de Garro, les d'Drcuit, etc., etc. A eux se joignaient les de Gramont, les de Belsunce, les d'Armendaritz, les de Lacarre, etc., des autres provinces voisines.

(1) Balasque, Etudes hist,, t. I., p. 243. Caberia est employé pour signifier tantôt des chevaux, tantôt la rente ou solde que les ricom- bres et les chevaliers recevaient du roi, sous la condition de le servir à la guerre avec chevaux. Vers 1275, ce mot fît place à celui de milites, puis à la dénomination de mesnaderos, ce qui n'empêche pas ces noms de repa- raître ensuite indistinctement quelquefois. (Voir Dicc. de ant. del reino de Nav., art. Guerra). En langue d'oc le mot caver signifie chevalier, (Vol le Lexique roman, t. II. p. 367.)

-188

V.

La féodalité a-t-elle pénétré au Labourd?

Ce pays n'a pas été moins vigilant et moins jaloux de ses immunités que la Soûle et la Basse-Navarre. Comme ses sœurs, il a défendre les libertés et prérogatives attachées à Tallodialité de sa terre. Sans parler de la charte de 1106, citée plus haut, ni d'un règlement arrêté par les habitants du pays, approuvé en 1413 par Henri IV roi d'Angleterre (1), l'on voit la reconnaissance officielle des droits de l'an- tique fédération labourdine, comment supposer que cette partie du pays basque ait été un moment sous cette op- pression militaire, sous ce réseau d'armes des grands et petits fiefs, que l'on appelle la féodalité? quand on voit nos gentils- hommes labourdins obtenir des rois d'Angleterre la répres- sion des abus de pouvoir de leurs baillis et autres officiers ; le retrait des concessions de nasses, de moulins, etc., sur les eaux de la Nive et de l'Adour; le redressement de divers griefs commis contre les fors du pays. Mais ils savaient au besoin se rendre justice eux-mêmes, comme par exemple au temps de Peès-Sans de Jatzu, maire de Bayonne (1312), ou à celui de Pierre de Haïtze (1447).

Qui ne connaît comment nos fiers Labourdins, conduits par leurs gentishommes, parvinrent, les armes à la main, à ex- pulser de leur terre un certain Arnaud Dufort qui, nommé au bailliage du Labourd par Edouard roi d'Angleterre, prenait avec ostentation le titre de vicomte du Labourd, et pressurait

(l) Ce monarque annexa (b' juin 1406j la terre du Labourd à sa couronne, •'engageant à ne pas Taliéner sous aucun titre. {Rôles gasc.j t. 1., 190.)

-189-

le pays? Par lettres du 22 octobre 1341, ils obtinrent d'Edom^rd Ten^gement de leur faire rendre la justice selon les ^j*^ et coutumes du pays, de ne plus aliéner sous aucun titre les droits (jpndictionem seu iny^erium) qu'il avait sur la terre du Labourd, et de tenir cette terre toujours attachée h sa cou- ronne (ut pecularem terrant [1]). Que des oflBlciers de la .cour d'Angleterre ou de la sénéchaussée de Gascogne aient assi- milé dans « leurs documents » et dans leurs projets cette terre aux autres provinces de la Guienne, c'est possible; mais de à y introduire la féodalité avec cette pression tyrannique des grands et petits seigneurs, il y a loin comme de l'idéal à la réalité.

Les maisons fortes (2) que l'on voit au Labourd. ne prou- vent rien contre les libertés et franchises du pays. Les châ- teaux-forts, contraires aux fors du pays , ainsi que nous l'avons observé en parlant de l'ancien for navarrai^, furent bâtis avec la permission des rois ducs de Guîenne, sei- gneurs et gardiens, avec les états, des coutumes et liber- tés du pays. Jusqu'au xvi« siècle, on commença à leur ajouter ces grosses tours cylindriques qu'on voit encore, ils furent dépourvus de toute espèce de fortification «ou signes de féodalité : c'étaient de grosses bâtisses carrées s'élevant jusqu'à un deuxième étage, avec de petites ouvertures de forme carrée ou ogivale; des tours de défense contre les ennemis du dehors, et non des lieux de refugeaux tyranneaux de l'intérieur. C'est ainsi que Garcias-Ârnaud et Guillaume-

(I) Dans cette lutte de nos Labourdins contre Arn. Dufort et son allié le trop célèbre auteur du massacre du château de Miots à Villefranque, Peis de Puyanne, furent faits prisonniers deux chevaliers de Sault, les seigneurs de Saint- Pée, d'Urtubie, de Lahet, etc.

(2; Les rares édifices en pierres, moellons et murs d'un mètre environ de large, étaient de vraies maisons fortes relativement aux autres b&tisses presque toutes en bois ou en terre jusqu'à la fin du xv' siècle.

190

Arnaud de SauU, par lettres du 14 avril et 30 mai 1289, se font autoriser à bâtir maison forte (c'est l'expression con- sacrée, et qui selon nous définit bien le genre de bâtisse), le premier au champ d'Àrismendy, à Sare, et le deuxième à Hasparren. La même faveur fut octroyée , au mois de mai 1391 année de l'expulsion d'Arnaud Dufort au seigneur d'LTrtubie pour lui et ses héritiers. Il peut élever un casimm au lieu d'Urtubie, parce que, disent les lettres, « c'est un lieu désert sur les marches d'Espagne^ par conséquent fort exposé (1). » Des lettres du 4 mai 1344 « autorisèrent Pierre-Arnaud de Sault, seigneur de la maison d'Hirigoyen d'Ustaritz, et d* autres lettres de Tannée 1 Î03, le seigneur de Saint-Pée, à bâtir des maisons semblables. Il est vrai que nos gentilshommes n'attendaient pas toujours l'autorisation royale pour bâtir de ces maisons, car nous voyons Edouard III, par lettres du 22 avril 1344, se plaindre de ce que, sans sa permission, les seigneurs de Garro, de Pagan- dure, d'Espelette, et quelques autres seigneurs de Biarritz et de Bardos, construisaient des maisons fortes.

Mais ces maisons fortes élevées avec ou sans autorisa- tion royale ne nuisaient point aux libertés du pays. Non- seulement le baïledu seigneur établi hors la ville de Bayonne devait observer les clauses de la charte des malfaiteurs (1190), mais encore l'article 4 du règlement de Tannée 1413 était conçu ainsi : « Les dits gens (du Labonrd) ont demeuré d'accord, que si aucun gentilhomme ou autre de la terre du Labourd fait ou commet piilerie ou autre mauvaise action contre les gens d'icelle terre ou d'ailleurs, les gens d€ toutes les paroisses seront tenus de se joindre ensemble, et, avec ledit bailli, ou sans lui s'il est absent, doivent aller le voleur ou le malfaiteur sera, et lui feront payer le

(IJ Bréquigny, Collect. •— Catal. des rôles gascons.

191

dommage, i . et autre punition au jugement dudit bailli et des tonnes gens dudit pays; et si le voleur se retire dans VAôiel de quelque gentilhomme ou fort dudit pays et si celui qui a donné la protection ou retraite ne veut le livrer. . . , ledit bailli ou lesdites bonnes gens pourront com- battre et forcer ledit hôtel. .-.» Et nous voyons en effet les habitants du pays démolir, en 1654, la maison d'Espelette parce qu'elle était devenue « un repaire de voleurs et d'es- pions. »

Les treizième et quatorzième articles de ce mèm0 règlement ne sont pas moins significatifs. Le premier porte : « A été convenu que lorsque quelque habitant du Labourd est accusé de crime et que le bailli le veuille mettre en prison , il pourra offrir caution... et le bailli sera tenu de le laisser en liberté; et si le bailli veut passer outre, que Yarmandat sera tenu de donner le secours audit accusé. » Le quatorzième article stipule que « lesdits habitants ont convenu que les hommes dudit armandat, de l'âge de quatorze ans et au- dessus, seront tenus de jurer Texécution des présents articles conformément à l'usage. »

Qui ne voit ici tous les habitants du Labourd sans distinc- tion de noble ou de roturier organisés en armandat ou frater- nité, c'est-à-dire en pouvoir public; élevés au rang de véri- table autorité publique contre tout malfaiteur, tout défenseur de malfaiteur noble ou roturier, contre le bailli môme s'il est infidèle à l'exécution desdits articles? Mais avec un règle- ment semblable voté par tous les habitants du pays, ap- prouvé par le seigneur-roi, trouver lieu à cette oppres- sion tyrannique, à cette féodalité que certains auteurs vou- draient voir au Labourd? Chacun trouvait une garantie de sa liberté non-seulement dans cette autorité ecclésiastique de la paroisse réunissant longtemps en la même main le pou- voir civil et religieux, dans celle des états ou Bilça/r du pays.

mais encore dans cette institaUon singulière dite Arman- dat (1).

Non, les Labourdins furent aussi « exempts de toute tache de servitude » que leurs frères des autres provinces. Aussi nous préférons conclure avec l'auteur de Thistoire de Saint- Jean-de-Luz (2) : « La terre du Labourd franche et allodiale se déroba toujours à la convoitise des seigneurs Vainement quelques gentilshommes indigènes ou étrangers, pourvus de commissions militaires ou de brevets honorifiques à la cour des ducs anglais de Guienne, dressèrent-ils leurs châteaux- forts aux environs des bourgs et des villages, et opposèrent- ils leurs titres récents aux vieux titres de ces paysans basques dont la noblesse originelle remontait bien autrement loin et primait toute moderne institution de rois et de princes ; leur action fut impuissante autour d'eux, et la paroisse vécut in- dépendante au pied du castel. » On ne saurait assez remarquer cette distinction que l'auteur fait entre ces titres récents et anciens, cette noblesse originelle et moderne : celle-ci, nous au- rons à le noter souvent, était purement honorifique et ne jouissait d'aucun droit auprès de nos aïeux.

VI.

Enquête de l'année 1311

Dans l'année 1311, sous Edouard II, roi d'Angleterre, une

(1/ Les Armandats existaient en Navarre et dins les autres provinces tant cfs-pyrénéennes qu'ultra-pyrénéennes. En r>07, Jean d'Olce était président deTarmand à'ultrnpuérlos, c'est-à-dire de la Basse-Navarre. Le même assista aux états de Navarre en 15 M, à la place de Johan seigneur de Luxe, en vertu des lettres du 13 janvier 1504 de ce dernier.

(Ij Goyetche^ p- 21.

198

enquête fut faite à Teflét de déterminer les droits du roi sur la terre du Labourd (1). On entendit les dépositions de Fratîn Farg'ia, de Martin de Hirigotia, de Pierre de Juncas, de Saint- Martin, de Johan Beysolian, de Bernard de Lagarde, de Pierre de Assansa, de Guil.-A.rnaud d'Orgoet, de Garcias d'Ustia d'Ustaritz, presque tous anciens baillis du Labourd, et, à ce titre, fermiers du domaine royal. Des déclarations de ces té- moins, il résulte : que la terre du Labourd dépendait du roi d'Angleterre, comme duc de Guienne ; du roi, elle était im- médiatemeivt tenue par les nobles et les non nobles, habitants

de la terre (.,. Dixit qnod Ma terra de Lahowrt teneretu/r à

Domino Twstro Angliœ rege duce Aquitaniœ anUquitùs^ immédiate per noàiles et àaiitantes in terra pradictâ) .

Seigneur hautjusticier immédiat, le roi possédait la justice sur les habitants de la terre nobles et non nobles, et il l-exerçait par le bailli royal en cour de justice à Ustaritz. Il possédait encore la basse et haute justice sur les soixante maisons de damoiseaux (domicilia) du Labourd, lesquels, outre le service militaire d'une durée illimitée, devaient au roi : le droit d'albergade (transformé en une redevance annuelle de 2 sols 6 deniers payables à la Saint-Jacques), 2^ d'autres revenus censuels en poules, etc.

Selon quelques seigneurs du pays, disaient ces témoins, le roi n'avait qu'un droit de haute seigneurie sur les eaux, forêts et terres vagues; et le domaine utile appartenait aux habitants de la terre, qui, pour cette raison seule^ prêtaient le service militaire d'o^/et de chevauchée, à leurs frais jusqu'au port de Gaulas (?) et au delà, aux frais du roi partout il lui plairait de guerroyer dans le duché de Guienne. La durée du service était de quarante jours. D'après d'autres seigneurs,

(1) Voir Balasque, Eludes hist., t. II., p. 691, Inc. des priviL etc, du pays de Labourd.

- 194

déposèrent toujours les mêmes témoins, le roi avait la pro- priété directe des eaux et forêts, déserts et terres vagues, et les habitants ne pouvaient prétendre qu'aux droits d'usage, consistant en pacage de leurs bestiaux et dans la coupe du bois nécessaire pour leurs habitations ; et c'était contrai- rement aux droits du roi que les seigneurs d'Ëspelette (1), de Sault, de Lahet, de Pagandure et d'autres s'étaient permis de construire des habitations, d'allumer le premier feu sans l'assistance du bailli.

Cependant, disent quelques témoins, le seigneur d'Ëspe- lette possède en propre les terres d'Ëspelette; celui de Pa- gandure, celles de Macaye ; et le seigneur de Sault, une terre

vague àHasparren ; et partant le roi ne possède sur ces

terres que les droits de haute seigneurie.

Le roi possédait en propre, à Ustaritz, un château (castrum suum sive mottam), le quart d'un moulin dit de Lamothe, situé au bourg, d'un revenu annuel de dix livres morlans. Il perce- vait encore du pays un revenu de 40 livres morlans. Quant au bailli, en sus des droits de justice, lois et amendes, il recevait diverses redevances, telles que les droits de fouage, d'alber- gade. Fratin de Fargia, bailli en exercice au moment de l'en- quête, déclara « qu'il avait affermé la baillive pour 300 livres bordelaises.»

Cette enquête, dont nous venons de reproduire les princi- paux passages, a paru fournir à certains une preuve contre l'allodialité de la terre du Labourd. Faite en vue des intérêts du fisc, sur les dépositions d'anciens baillis, dont l'un encore en fonctions, elle ne prouve rien contre les titres et règle-

(1) Par lettre du 23 août 1413, Henri V d'Angleterre ordonna à Thomas Dorset, son oncle et lieutenant du roi, aux sénéchaux de Gascogne, dçs Lannes, au châtelain de Mauléon, au bailli du Labourd, etc., de détruire la forteresse de pierres construite près de Bayonne, par le seigneur d'Ës- pelette. Nous ignorons si ses ordres furent exécutés.

- 195 -

ments postérieurs que nous avons produits plus haut. Au reste, des dépositions même des témoins, de leur peu de con- cordance, il nous paraît résulter que nos Labourdîns étaient maîtres absolus chez eux. Et, au fait, que pouvaient le roi et ses officiers au milieu de nos montagnes, de ces immenses forêts dont nos pays étaient couverts à cette époque? Même le droit de fouage et d'albergade parut trop féodal à nos ancêtres, qui voulurent s'en e^^empter moyennant une faible redevance, quand encore ils la payaient. Dans un mémoire que nous n'avons pu nous procurer, M. Leremboure, député, prouva, en 1789, que les communaux sont propriété indivise entre les habitants du Labourd. Et voici ce que à la môme époque écrivait M. Garât, autre député basque : «Caché entre les gorges des Pyrénées, les Goths, les Francs et les Sarrasins ont toujours inutilement attaqué sa liberté, il (le peuple basque) a échappé aux observations des philosophes,

mm

comme aux glaives et aux chaînes des conquérants. Rome, dans le temps même où, pour flatter Auguste, elle faisait sans cesse le compte des peuples qu'elle avait soumis ; Rome, qui parle souvent des Basques, n'ose les mettre dans la foule des nations qu'elle dénombrait dans ses chaînes. Autour d'eux, les peuples ont changé vingt fois de langue, de mœurs et de lois; ils montrent encore leur caractère, ils obéissent aux lois, ils parlent encore la langue qu'ils avaient il y a trois mille ans : chez eux tout a résisté aux siècles, et Ton dirait que, derrière leurs montagnes, ils ont trouvé un asile contre le temps, ainsi que contre les conquérants et leurs oppres- seurs. »

-196- VII.

Places fortes et Milices, etc.

Sans parler des fortifications de Bayonne, dont nous n'a- vons pas à nous occuper, il y avait à Hendaye une redoute sur la rivière de Bîdassoa, en face de Fontarabie, à 200 pas de la mer. Sa garnison ordinaire était de deux compagnies, dont le commandant obéissait aux ordres du gouverneur de Bayonne.

A Ciboure le fort de Socoa, et à Saint-Jean-de-Luz celui de Sainte-Barbe, pour assurer les bâtiments en rade et port de cette dernière ville.

En temps ordinaire le Labourd fournissait un régiment de 1,000 hommes, sous le commandement d'un colonel; il servait à la garde du pays. En temps de guerre, sa milice, avec trois autres régiments qui se formaient dans retendue du gouver- nement, marchait aux ordres du gouverneur.

Lors de l'établissement des intendants, on créa des sub- délégations à Pau, Orthez, Oloron, Sauveterre, Mauléon, Saint-Palais et Bayonne. Quand un décret de l'Assemblée nationale de 1790 fit un seul département du Béarn, de la Soûle, de la Basse-Navarre, du Labourd et de 32 communautés de la généralité de Bordeaux, on le divisa en six districts : ceux de Pau, d'Orthez, d'Oloron, de Mauléon, de SainPPalais et à!Ustaritz, comprenant 52 cantons et 663 municipalités. Enfin on le partagea en cinq arrondissements : c'est son état actuel.

197

VIII.

Mines, productions, commerce, industrie, établissements thermaux

flore, etc.

Mines.

m

L'histoire nous apprend que les Basco-Cantabres étaient habiles dans l'art de travailler le fer ; ils acqairent ane telle célébrité, qu'au rapport de Strabon, les Romains ne dédai- gnaient pas de prendre leurs épées à deux tranchants. Le eréographe grec, après nous avoir dit que le pays des Tar- Mliens renfermait, à cette époque, d'abondantes mines d'or, tioxïs décrit avec Silins-Italicus et Pline les procédés que ces fiers montagnards employaient dans l'exploitation de ce ce métal : Apud Tariellos^ optima sunt auri metalla. In foêsis emm non aUê œtis inveniuntur awri laminœ manuna implenies oK- fuando exigua indiçenUs repurçatione, reliquum rameuta ei gkhe smtt, ipsa quoque non muUum operls desideranUs, Possidonius affirme, de son côté, que les Tectosages exploitaient des mines d'or dans les Pyrénées, et les anciens auteurs nous parlent firéqisemment de l'or de Toulouse, aurum iotosamm^ qm aurait été extrait de ces montagnes.

Les invasions des barbares arrêtèrent Texploitatian de ces mines jusqu'au xviii^* siècle, deux étrangers venus dans la vallée de Barétons y rencontrèrent un filon d'or d'une grande richesse. Malheureusement, cessant leurs travaux devant des poursuites judiciaires exercées cantre eux, ils s'en allèrent sans divulguer la situation du précieux minerai, et la mine qu^ils avaient découverte n'a pas été encore re- trouvée. Les chemins de fer qui si les derniers projets sont exécutés doivent traverser nos montagnes, facilît»*

198

ront peut-être des recherches nouvelles et plus efficaces (1).

Sans parler desminesdeferet de cuivre des provinces bas- ques ultra-pyrénéennes, il y en aplusieursdont Texploitation a été abandonnée en Soûle, au Labourd et en Basse-Navarre.

En 1728, M. Beugnères de la Tour obtint du ministre une concession pour travailler à la recherche des mines dans ces trois provinces. Les premiers essais se firent dans la vallée de Baïgorry, Ton rencontra des vestiges d'une ancienne exploitation, que l'on présuma avoir été faite par les Ro- mains. On trouva la montagne d'Astoescoria^evcée de plus de cinquante galeries et d'autant de puits, mais délabrés et rem- plis de décombres. M. de la Tour pensa que ces immenses travaux u[avaient point été entrepris sans un filon réel; il s'arrêta à cette idée, et tâcha de pénétrer jusqu'à l'endroit les anciens étaient parvenus. Après avoir employé plu- sieurs années à des recherches infructueuses dans la vallée de Baïgorry et aux environs, la riche minière d!Astoescoria fut enfin découverte le jour des Trois-Rois, dont on lui donna le nom. Depuis cette découverte, les ouvrages ont été consi- dérables, surtout au couchant de la fonderie, le minerai est plus abondant et le rocher plus facile à travailler. La mine de cuivre gris rendait, suivant M. Rome de Lisse, 30 livres de cuivre par quintal, et depuis deux jusqu'à cinq marcs d'argent ; d'après l'analyse faite par M. Chaptal, de Mont- pellier, elle contenait par quintal 20 livres de cuivre, 42

(1) Les travaux de la ligne de Puyo à Saint* Palais touchent déjà à la fin, et l'on a commencé ceux de la voie de Bayonne à Saint-Jean-pied- de-port et à Baïgorry. D'après un dernier projet, on construirait un fort sur la montagne d'Arradoy (ait. 661 mètres), près Saint-Jean-pied-de- port, et un autre à Oylarandoy (ait. 935 mètres), sur le territoire de Baï- gorry, au lieu s'élève l'antique ermitage qui, à un jour donné, attire processionnellement les cinq paroisses de Baïgorry, Banca, Trouléguy, Anhaux et Ascarat.

199

d'antimoine, 38 de soufre, 1 livre 2 onces 1 gros 56 grains d'argent. On rencontre quelquefois dans les minières de Baï- gorry du fer spathique en cristaux lenticulaires, qui sont posés de champ; ces morceaux curieux contiennent en môme temps des cristaux triangulaires de mines d'argent (1).

Après les mines de fer de la vallée'de Baïgorry, qui étaient les plus connues, nous citerons dans la Basse-Navarre celles d'Aïncille,de Çaro, d'Eg6urre(près de Mendive) : au Labourd, celle très ancienne d'Espelette; celle d'Aïnhoa, sur le flanc nord-ouest de la montagne d'Ilhartz, exploitée à une époque très reculée par les Anglais; celle de Bayonnette, à Urru- gne; et enfin celle de Sare. En Soûle, nous mentionnerons les mines de fer de Larrau, de Haux, d'Etchebar, de Bortz- Menditte. Dans le but d'exploiter ces diverses minières, on avait établi des hauts^fourneaux et des forges à Larrau, Lic- Atherey, Mendive, La Fonderie (vallée de Baïgorry), àEspe- lette, àCatalintonea (Ainhoa). Aujourd'hui toutes ces mines métallurgiques sont abandonnées et en ruines.

Citons encore : les mines de sel gemme à Villefranque, les puits salés et salines de Briscous ; les mines d'anthra- cîte à la montagne d'Ibantelly à Sare et à celle de la Rhune; les divers marbres de Laguinge, de Lichans et autres localités de la Soûle; ceux de Saint-Michel, etc., en Basse- Navarre; les ciments d'Urrugne et de Guéthary;'— les mines de kaolin de Louhossoa et d'Espelette.

Etablissements thermaux.

Nous citerons seulement ceux bien connus de Cambo,

(1) Voir dans VEssai sur la minéralogie des Monts-Pyrénées (Paris, 1781) la description minéralogique d'une partie du Labourd, des montagnes qui bordent la vallée de Baïgorry, depuis Saint- Jean jusqu'aux sa- lines de Cize, d'Uhart, à la chapelle de Saint-Sauveur, de Susmian jusqu'à la montagne d'Orhi (Soûle), de la jonction des eaux de Sainte- Engrace et de Larrau jusqu'au port^de Sainte-Ëngrace, p. 1-43.

de Labets-Biscay ; les eaux minérales d'Ahuski et de La- carre.

Ces établissements sont trop célèbres pour que neus ayons h en parler et même à donner l'analyse de leurs eaux, faite : pour celles de Cambo, par un pharmacien distingué de Bayonne, M. Salaignacfetpour celles de Labets-Biscay, par M. 0. Henry, chef des travaux chimiques de TAcadémie de Médecine.

Oambo, déjà connu en 1635; visité en 1728 par Marie-Anne de Bavière-Neubourg', veuve de Charles II, roi d'Espagne, par Tabbé de Montesquiou, Richer-Serizy, le général espa- gnol Molina, par Napoléon I-', qui voulant en faire une suc- cursale de Bagnères et de Baréges, aflFecta une somme de 150,000 fr. à l'exécution de ce projet abandonné à cause des événements survenus, par Napoléon III plusieurs fois, et enfin par d'autres illustrations, ne peut manquer d'attirer beaucoup de visiteurs par le chemin de fer de Bayonne à Saint-Jean-Pied-de-Port, comme Labets-Biscay en attirera grâce à celui dePuyoô à Saint-Palais. Ahuskî, mis enrenom par la cure merveilleuse du maréchal Harispe, ne peut pas manquer de bénéficier de cette même ligne allant àMauléon. Enfin, les eaux de Lacatre, connues grâce aux derniers des Lacarre et au maréchal Harispe, aujourd'hui délaissées, sor- tirent de leur oubli dès que la ligne de Bayonne-Cambo h Saint- Jean-Pied-de-Port sera terminée.

Productions, industrie et commerce.

Pline, parlant de la nourriture des classes pauvres des an- ciens peuples, nous apprend qu'elle ne diflFérait guère de celle des animaux (Quadrupedumferè ciius est). Strabon, après avoir dît que les Vasco-Cantabres vivaient de pain fait avec des glands doux, et surtout de la viande des chèvres fCflande ves- ctmtur guern, maximi mpreas edunt), mentionne encore une

201

liqueur que ces montagnards faisaient eux-mêmes, et qu'ils appelaient nihos. C'était sans doute cet excellent cidre {sa- gar-arnoa^ improprement j»ïV«rra) qui longtemps fit la richesse de nos pays. Selon Louis du Bois, c'est à un roi de Navarre; Charles-le-Mauvais, que les Normands doivent la pomme de Biscait^ « dont le nom, ajoute-t-il, ne permet pas de douter qu'elle provienne d'une autre contrée que de la Biscaye. » Il est vrai que Moisant de Brieux assure que les Normands sont redevables de cette espèce à un gentilhomme nommé Marin Onfroy, qui apporta du pays basque des grefifes du pommier ainsi appelé (1).

En effet, nul n'ignore les relations commerciales de nos pays avec la Normandie, la Flandre et autres provinces sep- tentrionales de la France; les quantités considérables de cidre exportées à Rouen, à Bruges, etc. Les comptes de Navarre, sous l'an 1285, parlent de « lâches dont on fait sarges de cordouans (?), ricolisse, amandres, péleteries, draps dont ou fait voiles, de grenades et autres denrées », expédiés pour les mômes contrées (2). Le pays basque cis- pyrénéen avait sa part dans ces divers envois; surtout ses cidres étaient renommés. Aujourd'hui ces magnifiques ver- gers, que un demi-siècle environ on voyait encore, ont à peu près disparu (2).

(1) Mém, %ur V origine et l'hist. du pommier, etc., dans les arch. manusc. de la Normandie. A Caen, chez Mancel, 1826.

(2) Nous ne parlons pas de ces chevaux qui, déjà du temps de Charle- magne, descendaient d'au-delà les Pyrénées dans l'Aquitaine, appelée Equitania dans de vieilles annales, ni de ces « dextriers » (chevaux de bataille), de ces mulets de la Navarre et de TAragon chantés par les troubadours et les trouvères du xiii° siècle. (Voir la réputation des che- vaux d'Espagne depuis les temps de l'expédition de Thcodorct, de l'in- vasion arabe jusqu'à Louis XIV, dans les intéressantes notes de Fran- cisque-Michel sur VHist. de la guerre de Nav. en 1276-7 par Guil. Anelier, p. 504, etc.)

14

Nous ne p«iAer<nicr]^de nosvigriioliDeB. Sanadoote^ notfs pays possédait des or(te capables de figurer à c6té 4les meilleurs du midi de laiFrance ; mais les anciennes rigaern, ravagées par Toïdiunïy commençant à peine à être remplacées par les nouvelleSy le consommateur est réduit à s'approri- .aionner près des muletiers haut-navarraie ou espfgaote^que nos Basques préfèrent aux fourmaseurs de Vintérieur de te* France-. Â leuifs yenx^ le vdnd'eh bad (ieiereco-amça) ne vmM pas le nafar^mmoa (vin navairraÂs).Bt,pourle dire eapassant, la réputaticm A& ce dernier vin ne d»te pas d'aujourd'kuii; nous savons qu'il était très estimé au xiv^ siècle, parmi w&s ancêtres et même dans tout le midi, au point que les Maures et surtout les j uifs (qui avaient à Pampelufie un quaiNie? appelé la Jtiderie), fermiers des vignes du roi et- autres; en faisaient une spéculation (i). Nous oonnsûsstMïs une lettre dapape Innocent III (lib, Xap. Rer. Fitanc. et gall. script*, t. XIX, p. 497) ce pontife se plaint de leur fabricàti^m de^ vin navarrais. <t Vtndemiarwn iempore mas cakatjudœm Ugwm califfis calciaius, et pmiofe mero juxia ritum jitdœtymM &»t¥mi0y pro âmeplacito suo Tetineni; ex eodem^ residuum quasi fodàtUtti ipsis Telinqmnies ehrietitmis, ea> eo interthmt' san^idni^ Cifisti conficilur saoramentum. »

« Item Sarrancenis de Cascant cole^itihi^' tmmif,pr^'j^ê^ snu^ vocato açofra, XVkaJîcia mixtwe et ordei. »

Le pays basque cis-pyrénéen, arrosé au Labourd par la Nive et la Nivelle (Vardâcari); en Basse-Navarre, par la Nive, la Joyeuse, la Bîdouze et le Lauribar; en Soûle, par le Saison, est accidenté par de charmantes collines et de riantes vallées. A mesure que l'on s'avance vers» lès Pyré- nées, les' montagnes vont en s' élevant. Les habitations, sauf quelques-unefs groupées autour du clocTier du village, sont

(i; Comptes de Nav. pour 1283 et 86.

disséminées jusqu'aux endroits les plus reculés et' quelque- fois les plus escarpés (1). A.ussi rien n'est pittoresque comme de contempler par une belle matinée, de dessus nos jolis coteaux, toutes ces blanches maisons gracieusement eiica- df ées <fe leurs dépendances ou petit domaine, et toutes tour- nées vers rOrient, qui les salue par des flots de lumière. Excepté dans les plaines et le long* des rivières, il est peu fertile et ce n'est qu'à force de travaux et de chaulage qu'il produit du froment et du maïs, principales ressources de nos agriculteurs après Télève du bétail. Peuple pasteur, dont la tengue a tiré le mot aherats (riche) de aàeretsu (qui a beau- coup de tètes de bétail), le peuple basque a retiré de toute antiquité, comme il retire encore de nos jours, du bétail ses plus- considérables revenus (2). Ses coteaux et montagnes, jadis ombragés d'épaisses forêts, sont à peu près dégarnis, et nous avons lu dans un vieux document que la rareté ou cherté du bois a été une des causes de l'abandon de l'exploi- tation de nos minières.

En somme le pays basque estloin d'être riche, et ses anciens privilèges, maintenus par tous les gouvernements qui se sont succédé jusqu'à 89, étaient parfaitement justifiés. Jusqu'à cette époque néfaste, le peuple basque, maître de son petit coin de terre, sachant se contenter de peu, ne croyait pas même qu'on pût vivre ailleurs qu'au milieu de

(1) En Soûle, il y a moins de maisons au hameau : presque toutes sont groupées auteur du clocher, et chacune d'elles a attenant un petit enclos dit okholia, qui rappelle le casaU du Béarn.

(2; Le Cartulaire des rôles gascons (an. 1240; nous parle du droit de pacage fherbagium) que le monastère de Roncevaux possédait, dès le xin* siècle jusqu'au-delà de TAdour. D. J. Janguas (Dict, des Ànt, du roy de Nai).) parle, sous Tan 1358; de nombreux bergers de Roncal et de Zalar, qui, chaque année, menaient paître dans les landes de Bor- deaux jusqu'à 37 eabanat de vaches : chaque cabana se composait de 150 têtes de bétail.

204

ces montagnes témoins de tant de sueurs et de combats. « On aurait peine à imaginer, dit un observateur du XYIII^ siècle, plus de grâce et d'expression que n'en mettent les Basquaises dans leurs mouvements : lors même qu'elles sont occupées des travaux des cliamps, ou chargées d'un fardeau on devinerait à leur démarche qu'elles dansent avec légè- reté. » Voici ce que nous dit un autre de la même époque. « Le premier sentiment que l'aridité de cette contrée (du Labourd) inspire, c'est d'en plaindre les habitants : On désire d'abord de les voir transportés dans un pays plus fertile, mais vous cessez bientôt de former un pareil souhait. La gaieté qui anime le peuple du Labourd ne laisse aucun doute sur le bonheur dont il jouit : les hommes y sont vifs, robustes, et les plus agiles des monts Pyrénées. Est-ce au climat que les Labourdins doivent des avantages, dont on est privé dans des endroits plus fertiles? Cyrus ne voulut point accorder aux Perses d'abandonner leur pays âpre et bossu, pour se transporter à un autre, doux et plain, disant que les terres grasses et molles font les hommes mous; et les fertiles, les esprits infertiles (1). »

Il y a un siècle, que ces lignes s'écrivaient ; depuis lors le peuple basque a perdu ses fors et coutumes. Ses prérogatives et privilèges ont été remplacés par cette loi du morcellement de la propriété, par ces Içi^rdes et écrasantes charges qui grèvent la propriété immobilière. Ajoutez à cela tous ces be- soins ou superfluités créés par la civilisation actuelle, et vous aurez la raison de la première émigration basque vers les rives de la Plata.

Elle continue, et nousle craignoQs, elle continuera tant que nos gouvernants n'auront que la violence ou de froides théo- ries pour y remédier : lUicJas est régna resurgere Trojœl Mais revenons à notre sujet.

(1) EnaX de minéralogie des monts Pyrénées, p. 5.

206

Le peuple basque, avant toutpeuple pasteur et agriculteur, ne Dé{rlig*eà pas tout commerce, toute industrie.

Hendaye sur la Bidassoa, Ton voit llle des Faisans ou de la Conférence (1), Hendaye patrie du fameux Pelot, fut très re- nommée pour ses eaux-de-vie et parla liqueur à laquelle elle adonné son nom. En 1662, elle demanda des foires sembla- bles à celles de Bayonne, et vers le milieu du xvni® siècle elle voulut établir un marché. Devenue aujourd'hui g^are internationale entre la France et TEspagne, par sa position, et sa belle plage, elle est appelée à être bientôt une des plus jolies villes de la contrée.

SainirJean^delMz (Fanum sancie Joanms Zusii), assis sur la rive droite de la Nivelle, visité et favorisé par tant de sou- verains, fut célèbre par ses pêches antérieures même à la découverte de la boussole, par ses brillantes expéditions de corsaires, par ses riches armateurs, ses nombreux marins, leurs hauts faits d* armes Son port fut longtemps très fré- quenté, ses richesses considérables. Son commerce fleurit jusqu'au traité de 1763 entre la France et F Angleterre et la perte des possessions françaises dans l'Amérique septentrio- nale. Traversé par la ligne de Bayonne à Irun, il possède aujourd'hui une belle gare, une magnifique plage, des pro- menades, un casino, de beaux hôtels, de superbes bâtisses, un marché chaque jour plus important; il ne peut man- quer de devenir sinon le rival de Biarritz, du moins une des plus agréables stations balnéaires du midi. Puisse-t-il, en exécutant les derniers projets, réparer les immenses malheurs des années 1777 et 1782, et après avoir réparé son port, lui donner son ancien mouvement (2) !

(1) Ainsi appelée parce que Louis XIV et Philippe IV, roi d'Espagne, y jurèrent la paix, en 1660, après 24 conférences tenues par le cardinal Mazarin et don Louis de Haro.

(2; Voir l'intéressante brochure de L. Goyetche sur St, Jean-de-Lux, etc.

«>«

Biarriis^, servi aujourd'hui par uua ligne spéciale de fer, couvert d'immenses hôtels, de splendides villas iligoesée celles de r^siutique Rome, devenu le rendez-vous de divers souvçi;ains et autres illustrations de TS^irope, n'était encore en li4ê qu'un tout modeste villag'e ; mais nous savons que, dès le Xîu* siècle et môme le xn* siècle, ses fiers marins, piar leurs pêches d'abord le long* des côtes, puis par des e^pédi.tioQs lointaines, arrachaient à la mer de ^aûdes richesses, à l'exemple de leurs compa,gnons de Bayonne et de tout le littoral labourdin (1).

Hasparren avait son marché dès l'an 1662; il voulut en éjfcabUr up supplémentaire en 1754 (2). L'ordonnance royale de 1662 qui autorisia les maire et jurats de cette commune à pprter les;mômes livrées rouges que portaient ceux de Saint- Jean-de-Luz, y établit un marché à la condition que les muletiers espagnols paieraient un droit de 1 fr. 50 par outce de vin, dont le montant devait^tre employé aux réparatione de l'église paroissiale. Une lettre de l'an 1754, de l'abbé Tjerray, contrôleur des finances, «ous Louis XV, adreijsée ^l'intepdant d'Aisne, parle des manufactures d'étoffes de laine d'Haspiarren. Il ne peut être ici question que des fabriques d'étoffes de laine bl^che rayées de rouge et de bleu, appe- lées au pays marré^ms, et autres étoffes de laine aussi, mais teintes ,ei;i noir, employ^e^ pour capotes (espèces de burnous avec capuchon etpèHeripe) et pour capvsoÂk (espèce de tuni- que ou dalmatique ouverte des deux côtés, liée à mi-C0;rps, avec capuchon et pèlerine aussi). Ce commerce., après avoir sinon enrichi, du moins fait vivre quelques localités du Labourd et de la Basse-Navarre, es^t-à peu près tombé aujour- d'hui; il a été remplacé à Hasparren et aux alentours par des

(1) La pêche de la morue occupa longtemps jusf^u'à 70 vaisseaux, et celle de la baleine jusqu'à 10, de tous les ports du Labourd* j(2j itxassgu demîyidl?' un mâ^rclié à la môme époqLue.

fidbriques eik im oommeroe important de cordonnerie et de aandatone.

JkthuUMJlaiTence, Cette colonie, qui, pwtie vers 1310 de Babastens en Bigoire, après &voir exré un momeat aux pieds de lamoàtagne defiaïgura, entre les communautés d'Ossès et d'Iriasarrjy s'implanta, vers les premières années du règne de Loui»-Ie-Hutin, au milieu des landes d'Hasparren et du pays de Mixe, avait obtenu de ce moaarque «un marché à chaque quinzaine et deux foires dans Tannée, de 15 jours chacune : Tune au mois de mai, l'autre à la Saint-Martin » . Ces foires, d'après un mémoire adressé au citoyen Fargues, •sénateur, par un ancien notaire de La BastideOlairenoe, furent très longtemps florissantes ; « on y venait de dix lieues à la ronde, principidement de Pau, Oloron et Orthez ». Au rapport dudit notaire, la décadence de cette vUle, qui durant des siècles s'occupa de bonneterie et de clouterie, et qui de son temps encore avait compté 2,135 habitants, doit être attribuée h l'établissement d'un marché à Hasparren; à l'exemption de toute contribution indirecte de péag^e, dont ce dernier pays avec tout le pays de Labourd a joui jusqu'en 1789; au peu d'énergie et négligence des habitants de La Bastide-Clai- rence ; à la tyrannie des ducs de Grammont, qui, baillis du lieu, retiraient des habitants de La Bastide une rente annuelle de 400 livres et gouvernaient par leurs lieutenants à l'instar de tous les despotes ; h l'aridité du sol, à sa mauvdse expo- sition, au manque de pacages; etc. »

Saint^ean-Pied-^e-Pori (Fanum saneU Joannis de pede por* iuensU) , capitale de la Basse-Navarre ; Saint-Palais (Fanum saneU Pelagii), deuxième ville de cette province, siège de la chancellerie de Navarre; MmUon (Malleo), ville vicomtale, capitale de la Soûle, siège du tribunal de Licharre; Tardets- SorAolus, avaient leurs marchés, ainsi que les villes de Ofarris et d' Ostaiat : nous ignorons s'ils possédèrent qudqijie com^

208

merce ou industrie. Le fameux François de Méharon Goardo, trésorier de Thôpital d'Ordiarp transféré à Mauléon, dans son long mémoire relatif au long* procès que, vers 1742, il sou- tint contre Tévôché de Bayonne, nous dit qu'il n'y avait en Soûle « ni mer ni commerce » ; mais, malgré la faconde de l'ancien avocat du parlement de Pau, nous croyons qu'il y avait dans ces villes au moins un commerce de laines pour ramasser non seulement les laines des grands troupeaux de nos montagnes, mais encore celles plus belles d'au-delà les Pyrénées (1). C'est qu'en dehors des fabriques de Hasparren et des environs, il y avait dans nos pays des métiers se fabriquaient des habillements de laine, de lin, de chanvre. De sortaient, jusqu'à ces derniers temps, presque tous les ha- billements de nos Basques et Basquaises, excepté toutefois ceux que les etcheco-jaun et etcheco-andere de nos maisons seigneuriales revêtaient en jours de fête ou de parade; les- quels, du moins depuis le xvir siècle, portaient de beaux habits de drap noir, de belles robes de soie. Pour les robes et autres habillements de femme, nous en avons des preuves et des échantillons dans ces belles étoflTes de soie, qu'au sortir de la Révolution nos etcheco-andere tirèrent de leurs gardes- robes pour remplacer les ornements sacrés brûlés dans l'af- freuse tourmente. On en trouve encore des vestiges dans les pçirements d'autel, les écharpes des croix processionnelles de nos églises de campagne.

À l'exemple de Saint-Jean-de-Luz, qui dès 1463 (1**^ mai) obtint de Louis XI le droit de vente, d'entrée et de sortie pour

(!) Le pays basque cis-pyrénécn, en échange de ses étoffes de laine et de quelques tètes de bétail, rapportait d'au-delà les monts des laines fines de l'Aragon, de la Castille; quelques étoffes de soie, des vins, des huile d'olive, et surtout de belles pistv)les et piastres. Dans nos anciennes familles on trouve encore les petites balances qui servaient à peser les pièces d'or et d'argent.

-209

toutes ses marchandises et denrées, tant par voie de mer que de terre, franches et libres de tout droit, les villes que nous venons de nommer reçurent de nos rois des privilèges semblables. Nous espérons les insérer dans notre abrégé de Thistoire du pays basque.

Flore.

En parlant des mines de nos montagnes, nous avons cité VEssai sur la Minéralogie des Monts-Pyrénées, Dans ce remarquable ouvrage (1) se trouvent indiquées les plantes observées par M. Palassou dans nos contrées. Nous sommes heureux d'ajouter quelques lignes, que nous devons à un savant et infatigable botaniste de nos montagnes. M, Rich- ter, receveur principal à Saint-Jean-Pied-de-Port.

La flore du pays basque n*est pas riche ; mais elle offre de rintérêt au point de vue de la géographie botanique. Elle se présente à la fois comme extrême limite de la flore pyré- néenne et comme avant-garde de celle du nord de TEspagne et du sud-ouest de la France.

Les derniers représentants de la flore pyrénéenne se mon- trent au pic de Béhorléguy (ait. 1265 mètres) ; ce sont : Va- renaria grandijhra^ Yhypericum nummularium, la PotentiUa al- chemilloides, Vhieracium cerinihoides, la Campanula speciosa, la Passerina dioica, etc. On y trouve aussi YAsperula Cynanchica, var. Capillacea (Willk. et Lange), plante remarquable qu*En- dress indiquait dans les Pyrénées sans désignation de loca- lité, et que M. Richter a remise en lumière en 1879.

C'est également M. Richter qui a découvert à Irati et au mont Orisson les espèces espagnoles ci-après, dont la pré- sence dans nos contrées était ignorée : V Adenostyles pyre- naica, le C mer aria longifioUa, var. macrochœta, le CirsiumfU- penduhim^ VAmeria Cantaôrica^ Yffieraciumpurpurescens^ VAvena

(l; P. 299.

4Jtinjm^i4. Un Cirmin nouveau, seBoarqué "S^t: Mi 4aB« .laf la^i^fom palmarès, a regu le nom de Cirùim nfiktma/twm, Cefc^ région offre quelques espèces méridionales : V Argyroloihmi Unmauum, VOrchispaUens, etc., eu même temps que d'autres^ dont la contrée de végétation parait être plus particulier- ment le nord-est de la France. On peut citer notamment les Carexmontana, Piluti/era, polyrhiza et Ptdicaris, dont l'existenca aux environs de Saint-Jean-Pied-de-Port a étonné le savant botaniste M. Duval-Jouve. Les deux dernières n'étant pas indigènes dans la flore d'Espagne publiée récemment psr MM. Wilkomm et Lange, on doit en conclure que cette partie des Basses-Pyrénées en est la station la plus méri- dionale.

Enfin, à partir de Saint-Etienne-de-Baïgorry, on voit appa- raître des plantes du sud-ouest de la France, telles que le Cistiis alyssoides, la Viola lancifolia, VHyperÙMmliimrifoUumy etc.

Pour compléter cet aperçu, il ne sera pas sans intérêt de signaler deux espèces fort rares du pays basque, savoir : le Geramium End/rem découvert en 1827 par M. Darrieux père, médecin à Saint-Jean-Pied-de-Port, dans la plaine d'Apha- nice, seule localité connue jusqu'ici, et le LibanoUê atAaman- ihoides, qui n'avait encore été trouvé en France qu'aux Eaux- Chaudes (Lôret 1855), et que M Richter a récolté en 1881 dans la forêt d'Irati.

IX.

Gou-vernemenfc^ division, établissemeots Qcdésiajstique^

Nous commençons par donner un manuscrit de Saint-Jean- Pied-de-Port, que nous copions textuellement; il est relatif à « Tordre observé dans le synode tenu, à Bayonne Tan 1577,

an

èt:qaJ a été îobsert^ dans tous las temps dans les assemblées ûiKAergé du diocèse de Bayonne. »

> # - ' - * .

Le çliapitre de l'église cathédrale, Le curé de Garro (Gjuér^.ciette),

Offîçiarius Corporis Christi,

Le curé-majeur,

Le prieur de Saint-Nicolas,

Ii'abhé de Lahonce,

L'abbé d'Urdache.

Archijnrêtré de Laàourd,

Le curé de Saint-Léon (Anglet),

de Biarritz,

d'Ustaritz,

de Bidart et djB Guétliary,

de Bassussarry,

d'Arcangues,

d'Arbonne et d'Ahelze,

de Saint-Jean de-Luz ,

d'Urhuinhe,

Le prieur de l'hôpital Subenioa, Le curé d'Hasparren ,

de Guissen (Guiclie),

de Villefranque,

d'Ainhoa,

d'Ascain,

de S^P-^-d'Ibarren (S' Pée)

de Sare,

Le prieur de Gostoro (Souraïde , Le curé d'Espelette,

d'Itsatsou,

de Cambo et Larressore, i- de Halsou ,

deJatsou,

de Mecaye,

de Men^dionde,

de Saint -Jean- de Viuz (Mouguerre).

Archiprêtré et officialUé de Fontis rabide (Fontarabié) .

Le curé d'Iraun, IraBço.

de Leço,

de Larrenteria,

d'ûyarçon,

du Passage.

Archiprêtré et officialité Quinque Viliarum,

Le curé de Lessaque,

deBerha,

d'Etchelar,

d'Aranatz,

d'ihaocy.

Archiprêtré et officialité de Lerin,

Le curé de San-Estevan,

de Saint-Michel,

d'Ogereguy in Arbari,

de S^ Léoladie ou Legasse de Doiia-Maria,

de Oritz ou Irritz,

de Simbilia,

de Iturriau (Uuifeu).

218

Archiprètré et offieiaUté de Baztan Le curé de Retço,

de Maya,

d^Àzpjlcoeta,

d'Elissondo,

de las Calasmela,

d'Irurita,

de Siqua ou Sihiqua,

de Berroeta,

d'Albandointz,

de Garsainh,

de Hariscon.

Archiprètré de Cize et de Baïgorry Le vicaire -général et officiai de

Saint-Jean-pied-de-port, Le curé de Sai;ite-Marie-d'Uhart,

de Sainte-Marie d'Ancille

de Saint Micheî-le-vieux.

de Saint-Martin,

de Çaro,

de S*-André de Bascassau

et d'Alçuetta,

de Saint -Martin de Jo-

banitz (Lecumberryj, de Saint- Vincent de Men- dive ou deyilleneuve,

de Sainte-Marie de Bé-

horléguy,

Le curé de Saint-Julien d' Abatse,

de Saint-Jean deBussa-

naritz,

de Saint -Pierre Uragua

(Saint-Jean-le- Vieux),

de Saint -Jean d'Urrutia

et Harrieta, - de Saint Laurent d'Ispora

et Magdeleine,

de Sainte-Marie de Bus-

tince et Vilienova, Iri- berry.

Archiprètré de Bastisto Clarensis.

Hector Bastisto-Glarensis et ofii- cialispraebandus régis Nayarrae.

Archiprètré d'Arheroa.

Rectores d'Aïberre,

d'Isturitz,

de Sancti-Stepbani (St.

Esteben),

d'Iholdy.

d'Armendaritz,

de Sancti-Martini,

de Helela,

de Mébarin (1).

(i; Plusieurs titulaires manquent sur cette liste parce que leurs églises étaient vicariales, et aussi parce qu'elles ont été omises par erreur de copiste. Voici les paroisses d'érection postérieure à la date de 1577; au Labourd : Hendaye, Ciboure, Saint-Pierre d'Irube, Urt, Bonloc, Lou- hossoa, Lahonce, Béhobie, Arrauntz; en Basse-Navarre : Bidarray, SàintrMartin-d' Arrosa, Banca/ Aldudes, Urepel, Arnéguy et Béhaune.

213

Le Labourd formait le premier des trois archidiaconés du diocèse de Bayonne. Son titulaire, appelé archidiacre-major ou archidiacre de Bayonne, avait la préséance sur celui de Baztan et celui de Cize. Son archiprêtre marchait également avant les arcliiprêtres de TArberoue et de Cize. L'archi- diaconé de Cize était à Saint Pied-de-Port; cependant la règle devait souffrir quelque exception, car nous voyons, entre 1671 et 1689, les états de Navarre demander que roflï- ciallté de Tévôque de Bayonne fût toujours h Saint-Jean- Pied-de-Port et pas ailleurs. Quant à Tarchiprêtré de Cize, il était à Baïgorry.

Durant le schisme d'Occident (1378-1419), malgré la funeste intervention des archevêques d'Auch, le Labourd, dépendant de l'Angleterre, tint pour l'obédience des papes de Rome. L'Espagne etla Navarre étaient pour ceux d'Avignon; la partie navarraise du diocèse suivit, ainsi que nous l'avons déjà dit, cette dernière obédience : de là, scission du diocèse en deux parties, dont voici les représentants :

JBVÊQUES DE BAYONNE ÉVÊQUES DE SAINT-JEAN-DE-LUZ

de l'obédience de Rome. de l'obédience d'Avignon.

Pierre d'Oraich 1377-1380 Nicolas 1383

Barthélémy d'Arribeire, 1353-1392 Garcias d'Euguy, basque, re-

Garciaz Mendez 1394-1405 ligieux augustin, confes-

Peis du Vemet 1407-1416 seur des rois de Navarre

Pierre de Mauloc, élu, mais dé- Charles II et III 1385

laissé par le concile de Gens- Guillaume -Arnaud de Laborde,

tance. élu par Pierre de Luna (Be- noît XII).

Guillaume-Arnaud de Laborde fut envoyé au concile de Constance par le roi de Navarre. Cette assemblée ayant statué que les deux évêques concurrents de Bayonne et de Saint- Jean-Pied-de-Port administreraient le diocèse jusqu'au décès de Tun d'eux, époque le survivant deviendrait de plein

dmitéyêi)tté (fetout le diocèse, GuUtetâ^ArttAùd de* Labordè recaeilUt rhérilagre spirituel de Peis du Veniet, méigtéM successeur que quelques-uns des partisans de ce^ dernier lui avaient donné dans la personne de Pierre de Maui'oc.

11 fut installé à Bayonne le 29 octobre l'417, avec l^assén- timest du roi d'Angrleterre.

Au début de cette funeste division, quatre charioines fi^^onne suivirent Tanti-évôque à Saint-Jean-Pied-die^PdH;. Le cbapitre de Bayonne, composé, en temps ordinaire, de

12 membres, voulut les remplacer. De 4 chanoines h Saint-Jean, et 12 à Bayonne. Les premiers perçurent à eux seuls, durant le temps du schisme, tous les revenus de Na^ varre et d'Espagne appartenant au chapitre de- Bayonne. Pour remédier aux suites de cette division, le concile deCons^ tance statua que les 16 chanoines seraient maintenus dans' leurs charges leur vie durant et se réuniraient en un eha« pitre, à la condition toutefois que les quatre premiers décédés ne seraient point remplacés et que les fruits de toutes les portions de Tévêché de Bayonne appartenant à la mense capitulaire seraient, depuis Tannée de la réintégration^ par* tagés conformément à Tusage usité avant le schisme. Un jury nommé le 14 avril 1418 par les chanoines des deux obé- diences, pour régler les comptes des fruits et revenus que se devaient réciproquement les 12 de Bayonne et les 4 de Saint-Jean, termina tous les diflTérends par un acte d'ar- bitrage signé à Bayonne le 21 avril 1419.

Bans la' partie labôurdîtle du diocèse de Bayonne, sans parler des communautés religieuses de cette dernière ville et de celles de Saint-Esprit (1), nous trouvons :

L'antique et célèbre abbaye de Lahonce, de Tordre de

(ij Un mémoire de M. de Hureaux, rédigé en 1718, nous apprend qu'à cfette date il y avait à Bayonne 16,000 personnes, dont environ 24 ec- <dâiiastiques séculiers, 95 moines mendiants et environ 50 religieuses.

9aÉi[f^B8n<m) oecU^ plus'Wl par des religieux ptéàL^- tréè amYantlarègle de saint Benoît; il n'eâ reste aujourd'hui quelschapalle avec son beau chœur servant d'église parûis»- siale.

30 Les prieurés^hôpitaux de Subernoa ou Zuberuoa, à Ur^ rugme; de Gostoro, à Soural'de; d'Oxancoj à Saint-Pée; de BimlOd^ e< autres i^^montant au moins jusqu-au xi** siècle.

9^ Le couvent des ïtécoUets de Saint-Jean-de*Luz, bâti eu IStl entré cette ville et la paroisse db Giboure, som le noar et iovoiaation de Notre^-Dame de la Pirix.

4^ Le ra<m:astài^ de Sainte-Ursule de SaintJeamde^Las^, fondé en 1639.

5i^ Le couventi des Glatisses à Jatxou^, ou la maisen de Faldracon-Sorhuelv de Jatxou. Sous rinftuence des arche- vécues- d/A'Uch^ qui^ aiftachés à Tanti-pape^ fomentaient la? schisme jû^qu^b la: ville de Bayonne, qiieiques ciarisses cette: demiète ville se séparèrent de leorë compagnes^ séréh fagdètbnt daHelammisonf de Faldracon de Jatxou^ au teiHp^^ de Béranger GiUot, arohevêqoe^ d'Auch, et y demeurèrent jusqu'à Tannée 168^: toutes se réunirent à Bayonne dans la môme communauté (1).

Outre l'évèque et le chapitre, on comptait dans la ville sept commu- nautés religieuses^ dont cinq d'hommes, savoir : les Jacobins, les Corde- liers, les Augustins, les Carmes et les Capucins; deux de femmes, les religieu8es< Sainte^OloiFe et celles de la Visitation.

A Saint-Esprit, il y avait. 2,000 habitants environ, il existait une collégiale, composée de 13 chanoines, 6 chapelains, fondée en 1483 par Charles VllI et approuvée le 12 avril 1477 par Sixte IV; un couvent d'Ursulittes' dër 35 religieuses avec un revenu de 7 à 8,000ffr., fondé en 1623; une commanderie de l'ordre de Malte, valant environ 2,000 fr. En outre, sur Ta route de Saint-Esprit au Boucau, il y avait un couvent de Bernardmes de 12 religieuses avec un revenu de 5,000 livres; c'était l'ancienne abbaye de Saint -Bernard, fondée vers 1168, et appelée suc- ce89iv0metft'SiKîiit-Eti^tie Be&uvoir et Saint-Bernard.

(1) Manusc. de VeiUet.

-216

6^ Le séminaire de Larressore, Bâti en 1733 sur le flanc d'une colline, en face du joli petit villagre de Halsou, par Jean Da- guerre, prêtre de Larressore. Cette maison, restaurée ayecle dernier goût sous M»' Lacroix, évoque de Bayonne, est encore en pleine prospérité et fait Thonneur du diocèse.

7^ La maison dite de Ret/raite de Hcuparren, établie par le fondateur du séminaire de Larressore. Bâti en 1738 sur un terrain cédé par Laurent Diharce d'Alsuet au haut de la rue, ce couvent fcomenivrçaharra) suivait en partie les constitu- tions de saint François de Sales, et offrait un asile aux per- sonnes qui voulaient se vouer à la vie religieuse et à l'ins- truction des jeunes personnes du sexe (1).

Nous regrettons vivement de n'avoir pu nous procurer le pouillé général ou état estimatif du revenu de tous les bé- néfices du diocèse de Bayonne avant 1791, les registres des délibérations du diocèse, le livre terrier, et autres documents antérieurs à la Révolution» que l'on trouve dans les archives de Pau : ils n'eussent pas manqué de nous fournir des détails très intéressants sur nos pays. Qu'il nous suffise de les si- gnaler aux futurs chroniqueurs du diocèse.

X.

Etat des établissements diocésains et des communautés religieuses du

pays basque en 1882

Bien que l'histoire du pays basque s'arrête en 1789, époque il perdit son autonomie et sa nationalité propre pour être seulement une fraction du département des Basses-Pyrénées,

(1) Nous parlons de tous ces établissements au 3' fascicule et dans notre galerie basque.

- 217r—

au lendemain des lois du 29 mars 1880 et du 28 mars] 1882 (1), lois sans pareilles dans aucune histoire du monde, il nous paraît utile de donner ici un état des établissements diocésains et des communautés religieuses au pays basque, y compris ceux de la ville de Bayonne, en 1882.

Grand séminaire y hors la ville de Bayonne, tenu par des prêtres séculiers.

Petit séminaire^ à Larressore, canton d'Ustaritz, tenu aussi par des prêtres séculiers.

Couvent des Capucins, hors la ville de Bayonne .

Couvent des Franciscains, dans la ville de Saint-Palais.

Monastère des Bénédictins de Notre-Dame du Sacré-Ccsur^ à Urt.

Collège de Sair^t-Louis-de-Q-onzague^ tenu à Bayonne par des prêtres de Bétharram.

Collège de Saini-Louis-de-Gconzagm, tenu à Saint-Palais par des prêtres séculiers (2).

Collège de Saint-François, tenu à Mauléon par des prêtres séculiers et des frères de llastruction chrétienne.

Maisons des Frères des Ecoles chrétiennes, à Bayonne, à Has- parren, Ustaritz, et Baïgorry.

Maisons des Frères de l'Instruction chrétienne, à Anglet et à la Bastide-Clairence.

Maison des Frères Maristes, h Saint-Jean-de-Luz.

Dames Dominicaines, h Mauléon ; Carmélites, h Bayonne.

Filles de la Charité. Bayonne : Hospice civil, maison de la Miséricorde, Hospice des Vieillards. Saint-Jean-de-Luz : Hospice.

(I) La première a expulsé 5,643 religieux, violé 261 domiciles. La deuxième a banni de l'enseignement primaire toute instruction religieuse, en un mot Dieu. Après nous avoir enlevé le titre de basque, voudrait-on nous enlever celui de chrétien? les vrais Basques n'y consentiront jamais.

{2i Ce collège, fondé par l'abbé Ségalas, de pieuse mémoire, vient d'être fermé en 1882.

15

218

Saurs de Nevers. Hospice, à Mauléon.

FiUeê de la Croix, Maison de Noviciat, à Ustaritz.

Cette maison a été fondée par M^^' d'Astros, de sainte mé- moire, spécialement pour les vocations du pays basque, e^es principaux bienfaiteurs furent : Tabbé Sabarots, curé-doyen, d' Ustaritz (connu par ses quêtes au pays basque pour la pre- mière restauration du séminaire de Larressore, alors qu'il était curé de cette dernière paroisse) ; M. Dibasson, qui céda généreusement une de ses maisons au bourg d'Ustaritz. C'est dans cette maison rebâtie que, le 27 juillet 1829, M^' d'Astros installa solennellement, en présence de la sœur Elisabeth, mère générale de l'Institut, et autres sœurs venues de la maison dlgon, le nouveau noviciat d'Ustaritz, dont la première supérieure fut la sœur Marîe-Perpétue avec deux maîtresses basquaises, les sœurs Saint-Ignace et Saint-Thi* motliée, mortes jeunes et en odeur de sainteté.

Cette maison loge aujourd'hui environ 200 religieuses et 80 filles pensionnaires. En 18804 elle a fait construire une belle chapelle gothique pouvant contenir de 4 à 500 re- ligieuses. Elle compte actuellement 48 écoles de ses sœurs dans le pays basque (1) :

Ahetze, Arbonne,

Ainhoa, Arraunx,

Aldudes , Ascain,

Anglet, Ayherre,

(1) Aumôniers d'Ustaritz :

1* M. GuireZ; l'un des coUaborateurs de M. Tabbé Garai, d'Hasparren;

2* M. Etcheverry, ancien missionnaire d'Hasparren, àlbarreen 1806, prêtre en 1834, aumônier en 1843, auteur de diverses publications basques ;

3* M. Larralde, second aumônier, à La Bastide«Clairence en 1829, mort en 1881, remplacé par M. Héguy, à Mendionde en 1844, nom en 1881.

-Ô19-

Baïgorry,

Bardos,

Bayonne (trois écoles),

Bebasque,

Bidarray,

Biiiatou^

Briscous,

Cambo(l),

Ciboure,

Domezain,

Eliçaberry,

Espdelte,

Garris,

Hasparren (trois écoles),

Hélette,

Iholdy,

Isturitz,

Itsassou,

Servantes de Ma/rie.

Labastide-Glairence (deux écoles), Lantabat, LohitzuD, Mouguerre, Saint-Jean-de-Luz, Saiat-Jean-pied-de-port, Saint-Martin-d'Arberoue, Saint-Pée,

Saint-Pierre-d'Irube , * Sare, Souraïde, Tardets, Urepel, Urrugne, Urt,

Ustaritz, Villefranque.

Maison-mère fondée à Anglet par

(1) La belle maison et école gratuite de Cambo a été fondée par Jean Jauretche^ fils de la maison Lecomberria, de ce charmant et pittoresque bourg. Ses co-fondateurs furent : !• Prêtres natifs de Cambo :

Dominique Jauretche, curé de Villefranque, frère de Jean ; Martin Salagoithy, curé-doyen d'Espelette, de la maison Berrartec : Jean Diron, curé de Jatsou-Halsou, de la maison Ui^ia; Martin Hardoy, curé de Larressore, de la maison Hegoainea ; Jean Hardoy, curé de Saint-Pée, frère du précédent; Pierre Celhay, aumônier de l'hôpital militaire de Bayonne, de la maison Amasottorenea ; Prêtres originaires de Cambo :

Arnaud-Michel-Prosper Hiraboure, évêque d'Aire; Salvat Etchegaray, prêtre de Bétharram, tous les deux origi ni ires de la maison Oguihandinea,

(Extrait des actes originaux de rôvèché de Bayonne et des archives de la maison-mère de la congrégation.)

Tabbé Louis-Edouard Cestac, à Bayonne en 1801, chanoine titulaire de la cathédrale de cette ville, mort en odeur de sainteté en 1868. Elle possède au pays basque 21 maisons :

Arcangues, Mendionde,

Arraute, Ordiarp,

Béhobie, Ossës,

Biarritz, Saint-Jeaa-le- Vieux.

Cliéraule, Saint-Martin-d'Arrossa,

Halsou, Saint-Palais,

Hendaye, Bayonne (collège Saint-Lonis),

Irissarry, Hasparren (collège),

Larressore, Larressore (séminaire),

Louhossoa, Maulèoa (collège).

Méharin,

Dames de la Cancâjption, à Saint-Palais (pensionnat). Dames de la Réunion au Sacré-Cœur^ pensionnat hors la ville de Bayonne. Franeiseaines du Tiers-ordre, à Saint-Palais (hospice).

2S1 ir- XI.

Tableau de la population labourdine à diverses époques, formant aujourd'hui la sous-préfecture et arrondissement de Bayonne.

GANTONS

COMMUNES

i Bayonne Lahonce a^ajwLiuc vJLi. .u.yy^ Mouguerre

Saint-Pierre-d'Irube

Urcuit

Anglet

Arcanffues

Bayonne (N.-O.)

) Bassussarry

Bidache

Espcletle

Bastide -Clai- rence

*^ I

s cd a'

g j I

s -a

S

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B B

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o ^

/

M == S;

5 'Ts -a ^

Biarritz . . Arancou... \ Bardes Bergouey . Bidaclie. ..

Came

Guiclie Saines Viellenave,'cg

Ainhoa

Cambo

Espelette

Itsassou

Louhossoa

Souraïde

Sare

Ayherre (B.-Navarre),

Briscous

Isturitz (B.-Navarre). Lab»-GIairence(B.-N.) un

POPULATION en 1718 en 182o 1 en 1880

16000

1560

480

1200

1705

800

196

1800

600 1650 1500 1800 420 600 1490 «

1800

13195

561

1123

882

387

2183

841

340

1058

356

2230

388

2173

1716

1466

901

199

569

1262

1250

1515

501

547

1819

1346

1238

603

2072

1419

27416 iTee

l«St Esprit

530

1329

878

973 4116

1061

452 5507

306 1912

362 2596 1485 1363

877

150

840 1595 1570 1448

514

600 1976 1490 1602

526 1472 1653

I

Haaparreli .

Sainl-.Ie;in-(le-

Bonioc

H.isparren

Mendioiide

Maraye

Sainl-Esteven (B.-N.). Saint-Martin (B.-N.).--

Uéhann{B. N.)

Ascain

Biriatou

Bidarl

I (iiliouri!

Guûtliary

Heiidayc .-

SaiiU-Jeaii-dc-Luz- . -.

Serres

Umigiie

Ahelze

Arbonne.

Halsou

Julxou

Lan essore

Sairil-Pc^

Uslarilz

4200

1266

15G0 1^0 2160 3000 600 1373 4800

3000 2000

4725 1523

290 55S6

550

-Al 1173 m Sitôt

618 li93 2191

57fi 1153

253î| 2342f 1336

ntlirésdumémoiW'lE W.j il in Baraniie; les autres, *

CHAPITRE IV

AiytOI^XL DE LA B.3S8 MÉMISSIONKÉeS, ROLE

DU xriii* SIÈCLE.

BILIAII^Ba BT ES ÉTATS AU MtLIBU

Hoii.

Pour faciliter à tout le monde l'intelligeace de cet armoriai, nous dirons ce qu'en langue héraldique on entend de Vécu, des émtaus, deapiéeei et des mevilei.

Vécu ou champ, sur lequel se placent les armoiries, repté- seiite l'ancien bouclier. On y distingue le haut ou «sir'' i^ milieu ou centre et le bas ou {apoinle. 0)1 y distingue quatre parlition4, savoir : le parli, f^HHv j£ulaire 'iivisant l'écu : i le tranché, par une £ k taiU4, par uae 1

224

leurs ou fourrures de l'écu. Il y a deux métaux, Vor et Var- gent, auxquels correspondent le jaune et le blanc, et six cou- leurs : Y azur (bleu), le gueules (rouge), le sinople (vert), le sable {noiv)^ et \e pourpre (violet). Vor ou le jaune se repré- sente en gravure par un fond pointillé; V argent ou le blanc, par un fond sans aucun trait ni hachure; le gueules ou le rouge, par des lignes verticales qui traversent l'écu perpen- diculairement à sa base ; Yazm ou le bleu, par des lignes horizontales; le sable ou le noir, par des lignes verticales et horizontales qui se croisent et qui ne sont distantes que de répaisseur de la ligne elle-même ; le sinople ou le vert, par des lignes diagonales qui vont de droite h. gauche; le pour- pre, par des lignes diagonales mais dirigées en sens opposé, de gauche à droite.

Les pièces honorables ou héraldiques sont au nombre de 19, telles que le ckef;\^fasce (elle tient le milieu horizontal); le pal (il tient le milieu perpendiculaire de l'écu); la barre (posée en diagonale de gauche à droite); la bande (en diago- nale de droite à gauche); le sautoir (croix de saint André); le chevron (pièce descendant du chef de Técu à dextre et à senestre); York (bordure); etc.

Les meubles, ce sont les ornements de l'écu : figures d'hom- mes, d'animaux, plantes, maisons, tours, châteaux, instru- ments de guerre ou de métiers, besants, tourteaux, alérions, étoiles, croissants, etc.

Dans les armoiries de la Navarre, les chaines que l'on trouve dans les armes des maisons de Lacarre, d'Uhalde, d'Ibarrolle. etc., rappellent la célèbre bataille de las Navas, remportée «n 1212 sur les Maures par les rois de Castille, de Navarre ^t d'Aragon.

La croix, d'après quelques auteurs, rappelle encore cette même journée où, au grand désespoir des Maures et à la joie des chrétiens, on vit cet instrument de notre salut briller idans les airs.

885

-^ Les ifianchis on sautoirs^ portés par les maisons du vi- comte de Méharin, de Harismendy, de Sarria, de Haramburu, de Harrieta, de Béhascan, de Berroburu, etc., sont un sou- venir de la protection de saint André dans la célèbre victoire de Baeza sur les Maures.

Les coquilles, portées par les familles de Ansa, Saint- Julien, Chacon, Saint-Martin, Suhescan, la Lane, Hosta, Li- çarazu, Urdos, Apestéguy, eitc, rappellent la bataille que Ramire P' de Léon, encouragé par saint Jacques, l'apôtre de Santiago, livra et gagna sur les Maures.

Les fleurs de lis, portées par le baron de Béhorléguy, par la maison de Sorhaburu, etc., paraissent être une con- cession des rois de France à plusieurs gentilshommes de la Navarre et de l'Espagne. Par suite d'une concession sem- blable, elles sont portées par les ducs de Florence, comme la maison de Sorhouet a porté les aigles de Charles-Quint, par suite d'une concession de ce prince. Edouard d'Angleterre, établissant l'ordre des chevaliers de la Table Ronde, ac<5orda également à 160 chevaliers des besants, que nous trouvons dans quelques maisons navarraises. La fleur de lis symbo- liserait encore la dévotion du chevalier qui la porte envers Notre-Dame conçue sans péché.

Les cœurs, représentés dans les armes des maisons d'Uhalde, d'IbarroUe, d'Arançuri, etc., représenteraient la forme de l'herbe ou gazon qui couvrait le champ de bataille les chrétiens, d'après de Molina, remportèrent une écla- tante victoire sur les Maures.

La tour, portée par les d'Armendaritz, de Saint-Michel, MuruUu, Etchassari, Gorgoa, de Saint-Palais, etc., représente une forteresse prise ou défendue par la valeur du gentil- homme.

L'échiquier symbolise les diverses péripéties, les efforts périlleux du gentilhomme.

- 226

—Les chevrons : Tiadustrie, les artifices, les périls du com- battant.

Les bandes, les pals, les fasces représentent le concours prêté pour une victoire ; les luttes du gentilhonûne, soit en champ clos, soit en rase campagne.

Le croissant symbolise les faveurs reçues de quelques princes; les étoiles, le concours de lumières, de conseils prêté en faveur de la paix de la patrie.

Les animaux ont leur signification. Le lion symbolise la bravoure; Taigle, la vaillance, l'agilité; le loup, le courage avec prise et dépouille de l'ennemi; Tours, le sanglier, une noble ardeur à repousser l'ennemi. Les arbres rappellent : les uns, la richesse, la fécondité, comme par exemple les arbres fruités ; d'autres symbolisent la force, comme le chêne; la paix, comme l'olivier; le malheur, la mort, comme le cy- près; etc. Les taureaux, les vaches représentent les eflTorts persévérants dans le service du roi et de la patrie. L'hermine représente la pureté, la loyauté du chevalier à servir son prince.

Les émaux ont aussi leur langage : Vor signifie la no- blesse, la êfrandeur; Varient, la pureté, l'intégrité, Tinno- cence; Vazur, la royauté, la majesté; le gueules, le courage, la hardiesse, la victoire ensanglantée ; le sinople, l'espérance, l'amitié, le service ; le saâle (noir)> la prudence, la tristesse, le malheur, etc. (Bizcay).

-227

I.

Armoriai de Basse-Navarre fi).

ROYAUME DE NAVARRE : de gueules aux chaînes d'or posées en pal, en fasce, en sautoir et en orle; quelquefois, chargées en cœur, d'une émeraude ou escarboucle au natu- rel, en doublant le rang des chaînes posées en orie, à demi- distance du cœur de Técu.

Ces chaînes rappellent celles de fer qui défendaient rap- proche de la tente de Mahomet le Vert, chaînes que Sanche- le-Fort, roi de Navarre, après la célèbre victoire de las Navas de Tolosa, le 16 juillet 1212, sur les Maures, rapporta en tro- phée pour en faire les armes du royaume. Le jeu de marelles (en basque arceinjocoa, jeu de pasteur), encore en usage chez les Basques, rappelle les mômes armes, la môme victoire, qui coûta si clier à nos ancêtres.

D'après Oihenart, les premières armes de Navarre n'étaient qu'un chêne {NoL uir. Vase, lib. ii). D'après Marca, c'était une croix « Sanche en retint la figure en ces chaînes croi- setées et pometées; il ne fit qu'une addition de la matière et un changement de métal et de la couleur pour s'obliger

(1) Pour ne pas charger nos pages de notes et de renvois, nous citons ici les sources principales nous avons puisé : !<> Dreeho de Nalwa- lexa que los nalurales de la merindad de San Juan del Fie del Puerto ttenen en los reynos del la Corona de Casiilla, etc., por don Martin de Biscay, presbytero, ano 1621 ; 2" YArmnrial gén: do France par d'Hozier; V Ar- moriai de Basse-Navarre, par Vital Genestet de Chairac, publié par G. de la Lande d'OIce; 3*» Y Armoriai des Landes, par le baron de Cauna; 5" Histoire de la Gascogne, par Monlezun (snppl.) ; Statistique gc'nérale des Basses Tu rénées, par Picamilh; Anciens registres conservés à Pampelunc; 7" divers documents privés.

davantage à rhonneur et au service du Crucifié par le sou- venir d'une seconde merveille opérée contre les ennemis de la croix ». (Hi$t. du Béarn, lib. ii. ch. 12.) En eflFet, d'après les uns, Eneco Arista; d'après d'autres, Garcias fils de Scimin, enfin selon quelques autres, Sanche-Âbarca ayant vu, dans un combat contre les Maures, une croix briller au-dessus d'un chêne, fit mettre une croix & la droite du champ de ses armes, c'est-à-dire de ses chênes.

AGUERRE, à Béhasque : D'argent & un arbre de sinople accosté de deux coquilles d'azur, à la bordure du même chargée de huit flanchis d'or.

AGUERRE, à Bustince : D'or à un loup de sable passant au pied d'un arbre de sinople (mêmes armes avec les d'A- guerre d'Armendaritz).

AGUERRE, à Hélette : D'argent à loup passant de gueules, avec une bordure dentelée d'azur; d'après l'armo- riai général de Navarre : d'argent à loup passant de sable ampassé et ongle de gueules, à la bordure dentelée d'azur.

Cette maison reçut le privilège de noblesse en 1435 (Dic- tionnaire des antiquités de Navarre, Janguas). Elle fut érigée en baronnie au xvii® siècle.

AHAXE (Cize) : Porte les armes de Luxe : de gueules à trois chevrons d'or. Cette maison, érigée en baronnie depuis la réunion de la Navarre à la France, était représentée en 1285 par don Bernard Guyn.

AHETZE, à Saint-Palais : N....

AIZEBURU, près de Camou : d'argent à une chaudière de gueules; deux fasces d'or et orle engrellée de gueules.

LA SALLE IXAINCILLE ou AiNciLDéaUT (Cize) : écar- +elé, aux premier et quatrième d'or à l'aigle royal de sitte ; au deuxième et troisième coupé : au premier d'azur à trois clochettes d'or posées deux et uue, au chef d'or; au deuxième, à deux bandes de gueules (armes données par le recueil d'armoiries de la Navarre, Brève recopiladan, mais justement contestées).

ALZU ou Alçu, à Saiat-Michel (Cize) : d*or à deux fasces d'azur.

ALÇUMBERRAUTE ou Somberraute (Mixe) : d'argent à un lion de sable armé et lampassé de gueules : terre érigée en baronnie par Louis XIV, en 1654, en faveur de Jean d'Es- quille, président à mortier au Parlement de Pau.

LA SALLE D'AMENDEUIX (Mixe) : d'azur coupé onde d'argent et d'azur. d'Arroze, de LARCEVEAU porte les mêmes armes.

AMETÇAGUE, à Ibarre-Saint-Just (Ostavarrès) : de sinople à un bras armé, mouvant du côté senestre de Vécu, tenant à la main une lance, le tout d'or. A la lance est attachée une banderolle d'argent; quelquefois la banderoUe est chargée de trois âancbis.

AMETÇAGUE, à Baïgorry : mêmes armes que les précé- dentes, à la différence de la banderolle qui est de gueules au lieu d'argent.

àMOROTZ (Misie) : d'or à troiâ roses de gueules 2 et 1.

ANDABURU : d'argent à trois fleurs 2 et 1.

230

ALÇATE : d'or à deux loups, posés en pal avec une orte componée d*or et de gueules.

ÂNGUBLOA. à Saint-Palais : coupé en chef, lozangé d*or et d'azur; en pointe, de gueules; quelquefois, en chef, d'or chargé de losanges d'azur.

ANHAUX ou mieux Aphesteout dans la vallée de Bsugorrj: d'azur à un pal d'argent accompagné de coquilles du même.

AN3A (Cize), près de Saint-Jean-Pied-de-Port : parti au pre- mier, d'azur à trois coquilles d'argent posées en pal; au deuxième, d'or à deux fasces de gueules [armes communes à plusieurs autres maisons).

APHARA, à Ayherre (Arberoue) : d'argent & un taureau passant de sable.

APHAT, & Bussunaritz (Oise) : de gueules & une croix pommetée d'or.

ABBERATS (Mixe) : de gueules à dix coquilles d'argent posées 3, 3, 3, et une. (La terre d'Arberats, par lettres-pa- tentes du mois d'avril 1655, fut érigée en baronnie en fa- veur d'Arnaud d'Armendaritz, seigneur d'Arberats).

ARBIDE, à Juxue (Ostavarès) : d'or à un arbre de sinople, au sanglier passant de sable, brochant sur le milieu du fût à la bordure de gueules.

ÂRBOUET (Mixe) : d'argent à une bande de gueules et sur elle trois étoiles d'argent. (Cette terre fut érigée en ba- xonnie)

B31 -

. ARAN8US (Ostavarrès) : De gueules avec quinze billettes d'or posées en orle.

AfiANÇURI (Arberoue) : De gueules avec un chevron d'or, entre trois cœurs d'argent posés 2 et 1 .

ANDABURU (Mixe) : d'argent avec trois roses posées 2 etl.

ARISMENDY, à Ossès : D'or à lion rampant de gueules avec une orle d'azur à six flanches d'or, deux en haut, les quatre autres aux deux côtés.

ARMENDARITZ : Ecartelé aux 1 et 4 d'azur au château d'argent; aux 2 et 3, d'or aux vaches de gueules accornées, onglées et clarinées d'argent passant l'une sur l'autre, comme dans les armes du Béarn. (Cette terre fut érigée en baronnie par lettres patentes du mois de juin 1634.)

ARROSSAGARAY Saint-Martin-d' Arrosa, Ossès).

ARRAYN (Mixe) : De gueules à une fasce d'argent entre trois croissants d'argent tournés en haut, posés un en chef et deux en pointe.

ÀRRECHIA (Cize) : Parti en fasce. Au chef parti en pal, au premier de gueules au château d'or et une contre-bande sur ce château; au deuxième d'azur, à cinq étoiles d'or po- sées en sautoir; à la pointe, carrelé d'argent et de sable.

ASSORITZ Saint-Jean-le-Vieux) : d'or h une fasce de sinople entre deux coquilles d'azur, Tune en chef, l'autre en pointe.

LA. SALLE (palaeio) d'AZCONBÉGUT, à Lantabat : D*or ^ une banile de gueules de cinq pièces; une orle d'argent avec douze flanchis d'or.

LA SALLE (palaeio) d' AZME ou ASME (dans FOstavarrès) : d*or àdeux, quelquefois trois, bandes de gueules.

SALLENAVE ou Jaurégu^ , & Azme : D'or à un sanglier

passant de sable lampassé, allumé et armé de gueules.

«

LA SALLE (palaeio) d'ASSL-VN : Porte les armes de la Salle d'Oxoby, c'est-à-dire d'or à deux loups de sable passant l'un sur l'autre : une orle de gueules à neuf flanchis d'or.

AYCEBURU (Mixe), près de Camou : D'argent à une chau- dière (caldero) de gueules orné de deux fasces d'or, avec une orle de gueules dentelée.

LA SALLE DE BASCASSAN (Cize) : N...

BEHASQUE ou Bbhazoan ou de Vidart, Bidarte (Mixe) : D'or à un arbre de sinople au sanglier de sable brochant sur le fût, à la bordure de gueules chargée de huit flanchis d'or posés 3, 2, 3.

Cette maison porte aujourd'hui : écartelé, un et quatre de Béhasque comme ci-dessus; au deuxième, de gueules à trois dards d'argent futés empennés d'or l'un en pal et les deux autres passés en sautoir, la pointe en bas ; au troisième, de gueules à trois dards rangés en pal d'or et futés et empennés d'argent, la pointe en bas. Devise : Ava Marnes. Les seigneurs de Vidart-Soys Tartas) sont issus des Vidart de Béhasque.

BARRENECHE (Ostavarrès) : D'or à un arbre de sinople; au pied, un loup de sable brochant sur l'arbre.

-883--

BEHOBLEGUY (Cize) : D'argent h cinq fleurs de lys d'a- zur posées en sautoir. Cette terre, érigée en baronnie en 1391, fut donnée deux années après à Jean de Béarn, gou- verneur de Lourdes, par Charles III roi de Navarre, dont Jean de Béarn avait épousé une sœur naturelle appelée Jeanne, fille du roi Charles II. Elle passa ensuite à la fa- mille de Beaumont. La cure de Béhorléguy était à la pré- sentation du chapitre de fioncevaux.

0

BELSUNCE, à Ayherre : Ecartelé au premier et quatrième d'or à deux vaches de gueules onglées et clarinées d'azur; au deuxième, d*azur à un arbre de sinople; au troisième, d'a- zur à un hydre à trois têtes d'argent.

La famille porte aujourd'hui au deuxième et troisième, d'azur à l'hydre d'argent à trois têtes. L'arbre, qui figurait le chêne de Maya, a été supprimé. L'hydre rappelle le dé- voûment du chevalier Gaston de Belzunce, mort en tuant, dans l'année 1407, un dragon ou bête monstrueuse à Saint- Pierre-d'Irube. C'est une concession Charles III, roi de Navarre.

BERETERBIDE, à Beyrie : Porte les armes de Méharin, savoir : d'or à un lion rampant d'azur armé, lampassé et vilené de gueules. Cette terre fut anoblie par Louis XIII. au mois de janvier 1614, en faveur de Jean de Méharin.

BEBHO, à Garris : D'azur à la fasce d'argent, chargée de trois flanchis de gueules.

BERHOUETA-GUIBEL, à.Uhart-Cize. N...

BEBHUETA ou Bbrrautb, à Asme : De gueules au lion d'or.

16

fiBltttdBORlf (Oite) : d'or à lâifâsce ^ai^r^ de tKdfti*4lin- chis de gueules.

BETSIE (Mixe) : Povte iee aniies de Domezain, savoir : éoarteléaa premier et <}uatriéme» de gueules à uaaig^d-or, au deuscième et troîsîëme, d'argent au lion gueules.

BIDABE ou Atidâye (Mise) : B'argetit, encbef^4'«^ bres (1) et en pointe un sanglier passant de sable.

BIDE6ÀIN ou BiDÂeHÀiN.à Biscay, en Mixe : >Poi4ede Oramiàont. En 1435 Ouill. de Orammont était sefgôètt^ 4e Bidaghain.

BILHAQT ou 'BUJBAIN6, à SiUègue {Misé). N...

BIZCONDATIA ou Yiscondavu : D'Argent à uœ&aGejd^ Éur à ùrais pièces. /Cette maison détcaiifce eât:ïtapi^ée encooe par untcliamp qui dans ia vallée d'Qssès occupe sa place et en porte le nom (champ du vicomte). Elle tirait son onlgkie des seigneurs d'Echaux, vicomtes de Baïgorry.

BOJBBAS (.Q^i^arrès) : D'^ur à un bpurdw de ^j^V Jacques de Saiitiago d'pr, ^t ,un çr-oissant d'^^gont placé en chef et à Bweiïbre de l'éçu rtp^isn^ «n bw, ^v^CjUup o^l^ ,d'ft^ gent dentelé.

- - «. BUBGUÇAHAB, à Asme : De gueules jtjipl^ey.ron ji'argpflj.

QABALQA, & Saint-Jean-le-Yieux : D'or & une fasce d'ar- gent entre deux coquilles d'azur.

(1) L'arbre, quand sa qualité n'est pas indiquée, est tonJoUr4 lin chêne dans les armoiries navarraises.

ï

-m-

'JMèM^J^^^^^ (0,%tfi^^j;&t) D'or ^)?ç.iuîç fe^p,de ^ueul^s Qîitiie trois étf>ile^ de gueules, doux en chef, l'aijtrp en pointe.

.$^9^I^ÇiyA (Vf <iH#.err3^) ; VQjh 4 petits éqi^s (le «.Uftu- les placés ej3Lj]|al?.et.2,p.(>çt^i3i,t chacun une croix unie d'ar. gent avec trois petits cœurs d'argent : deux au-dessous des 4Q»|^,jBWim6rS:.,éiÇWS, V<autr^ ^ J?^^^^ ^\ a^7desi^o.us fles dflUît %qtrQ9 ép)^.

. CiàJillI tUig») ,: p'^jir .fi. itfi Xoïfp iagij^sçé et. armé cle gueules, à la bordure d'argent de huit flanchis ou croix de Srâfvt-Âiidré de ^gueules.

'Catte^teive, enrecannaisaaaCfejàes^eri^îofisrendvL^ P9^ Jeai;i de Gassion, pjùôui5euirtgénérftl-au pwlengyeAt de P.Wj <ï* SPA frère 4e maréchal, fut succeesiveineaat érigée, au mois de février 1660, en baro&nie ât marquisat, .^^ç Jle> tîtj^e ^e ^as- sùm.

Ç AHO (Cize) : D'or à trois sangliers passants Tun sur Tautre, au chef d'argent chargé de deux lo-ups de sable passants l'un surïautre.

CHACON, Cfflconî, Etohecoin, à Bussunamt^ : BeaRtf^ au 1*^ et d'argent à un arbre de sinople, à un sanglier î4e s{^\)le passant au pied ; au 2 et 3 d'azur, à trois coquilles d'arjpçnt ; deux en chef et une en pointe.

CHARBITTE d'Arberats (Mixe). N...

q^TAJ^4KSNA.wG4R?o (y^^^^ d'O^sès) r.D'argentà la «l9W;>4e jrfteyj^^^^ ^Ç^ntpnnéç de quatre loups de sable lam- passés, armés, et allumés de gueules.

236-

CRATB AUNEUF oa JiLimâaniBBRRT (vallée de Balgorry : Porte d'Bchaox. Terre anoblie par Louis XIV en faveur

d'un fils de la maison d'Ecbaux.

CIBITZ, GiBTZ ou CiBiGB (Ostavarrès) : D'argent au sau- toir de gueules chargé en cœur d'une étoile d'or.

GILOTZ (Ostavarrès) : D'or avec une bande de gueules à cinq pièces et une bordure de gueules chargée de 12 flan- cbis ou croix de Saint-André d'or. M. Vit. Genestet de Chaiiac attribue ces armes à la maison Saut ou Sauldia de Gibite.

GOLOMBOTZ (Bastide-Clairence) : D'argent à deux colom- bes affrontées d'azur, posées sur un tertre du même ; aa chef d'azur, chargé d'une fleur de lys. (Terre anoblie par lettres de la reine Jeanne d'Albret, datées de Sauveterre de Béam le 10 mars 1568, en faveur de Jean de Colombotz, dont la fille unique épousa Jean de Fleur-^ie-Lys, d'une ancienne maison infançonne.)

DABRIUS ou Dârribux-Juzon la [Bastide-Clairence) : Porte de Sallejuzan de Masparraute, c'est-à-dire d'or à un ours levé de sable, lampassé et armé de gueules ; ou autre- ment écartelé aux 1 et 4 d'azur à la levrette courante dur au 2 et 3 d'or au lion d

COSTAL-LOSTAL ou d'Ermont, & Saint-Palais (Mixe) : De gueules à une croix pleine d'argent chargée de huit che- vrons de sable.

EGHASÀBI ou Etchessârt, à Garris (Mixe] : Ecartelé aux 1 et 4 d'azur à un château d'argent; aux 2 et 3 d'argent à un arbre de sinople et une l)ordure de gueules chargée de dix flanchis d'or.

J

-287 ■EXiR&JJX. : D'azur k trois fasces d'or. Ancienne maison Ticoœtale de B^gt>rry, représentéo aujourd'hui par une deâ branches de la foraille de Caupeune.

BLIÇàBBLÂ.R, h Iholdj : D'or h un pal en denté de gueu- les.

ELIQÂ.6Â.BAY, k Bunua : Ecartelé aux 1 et 4 d'azur h trois colombes d'arg^eut posées deux, une ; aux 2 et 3 de gfueules, b une croix pleine d'arg'ent ; sur le tout, de gueules h trois chevrons d'or. Martin Biscay ajoute sur le tout un écu de gueules k un chevron d'or de trois pièces. L'armoriai d'Ho- zier donne ces armoiries aux familles de Salha, de Saînt-Pée ; d'Affuerre, de Mendibe; de Laasalle, de Sentraillea.

ELIÇAICINE, Arraute (Mixe) : De sinople au lion d'argent, à la bordure du même.

ELICETCHE, à Ainhice : D'argent à un cerisier de sinopla fruité de gueules.

^k sai

ELICETCHE, à Armendaritz : D'or à une croix pleine de sable bordée intérieurement d'un filet du champ ou cordon- lée d'or.

ÎUCETCHE, k Arraute. N...

ttEJOKïfix ••>:(: n'arment à trois bandes de gueules ... 1*^ ■'

xr^ent à un arbre de sinople, d'une colombe d'argeut.

SAINTEi-ËNGfRACÈ ou Uona Gracia à Jùxuè : D'àiifttruu arbre d'or.

SAINT-E8TEBEN ouSAN-EsTEBANd'Arberoue : Ecarteléau !•', coupé en chef de sable, à quatre points équiipoUés d'ar- gent en pointe d'argent & quatre fasces de gueules, à la bordureîd' argent pour le tout ; au d'argent à une croix an- crée de gueules; au 3* d'argent à trois toui*s sâble'posèes 2 et 1 ; au 4* d'argent à l'aigle de sablé accompagné en pointe d'un tourtereau de même chargé d'aune bande dW gent, ou autrement d'or à un arbre de sinople ciiargé d'une pie de sable.

ETCHEÇ AHÀR, h Orsanco (Mixé) : D'or & un chêne de si- nople accosté à dextre d'un sanglier rampant de sable, les pattes de devant appuyées sur le fût et à âétieëtre d^mlé^ vrier d'argent accolé de gueules. (Maison ânôblie par'ÏIenry de Bourbon, roi de Ntvarre, le 10 septembre 1585.)

ETGHEPHARB, à Sarrasquette : De gueules, i lin aigle royal d'ai^nt, à la bordure dentelée du même. On trouve aussi écartelé aux 1 et 4 comme dessus et aux 2 et 3 d'Ânsa.

ETCHEPHARE, à Iholdy : D or à une fasce de gueules chargée de trois coquilles d'ai^nt

BTCHBPHARB, ii IbaioUe : D^or à un saàgliër de^ sible passant au pied d'un arbre de sinople.

ETCHEPHARE, à Arhansas : Couiné etf ebef dWe^'pA^te de gueules à un croissant renversé.

BTCHKPHARB, à Cabalça de t^inf-Jera-^re-Yieùï : D^iw-

géùt à trois' b$adâ8 d^avur tt à la bordure d'arg^fl . Ces armoiries, données par Bizcay, sont difficiles à entendre : les bandes étaient peut-être alaisées, n'atteignant pad léd bords extrêmes de Veau.

ETGHËVERÏIY, à Irouléguy : De gueules à slibilléttes d'argent posées trois en deux fasces. Un antre écusson porte les billettes en pal.

BTOHEVEKRT, à Âl<iiette : De gueules àf trois coquiUes posées 2 et 1 & la bordure engrelée d'argent.

BTCHBVBRRYv à Àrbouét : D'azur & une étoile d'or. Les

mêmes armoiries sont portées par une famille de même nom possédant un château près d'Estella (Haute-Navarre, Espa- gne).

EBDOT ou Gk>RaoA, à Saint-Palais : Ecartelé aux 1 et 4 de gueules à deux clés d'argent posées en sautoir : aux 2 et 3 iFazur à vm château d^or.

EZQUIOTZ ou d'Esoos (Mixe) : D'argent & im arbre de smople^ à la bordure engrelée de gueules.

B8FBLBTTE ou db Ezpelhtta (vallée d'Ossès) : D'argent à un lion de gueules. Le comte de Ezpeleta en Espagne porte les mêmes armes.

EYHERALDE, à Saint-Michel ou Sân^UiÉrUël' (Ci^ê) : De gueules à un château d'argent.

GABAT (Mixe) : D'argent à troi« jatre's gueuleâ posées deux en chef> l'autre en pointe.

240 GAJNÇDRY ouGaïnchuby et Gaînçorygaray, à Cibits. N...

GAMARTHE (Cize). N...

GANAVERRO ou Ganabbrho, à Jaxou (Cize) : Coupé en chef d'or & un ours de ^able langue et armé de gueules ; en pointe d'argent à un buisson de sinople fleuri d*azur.

GARAT (Cize) : D'or à deux chevrons de sinople accompa- gnés de trois étoiles de gueules : deux en chef et une en pointe.

GARAT, à Gabat (Mixe) : D*or & cinq bandes d'azur.

GARRA ou Garra-Gastbllou, & Hélette : D'argent & un loup allumé et lampassé de gueules passant de sable.

GARRIS : D'argent h trois levrettes posées deux en chef, une en pointe. D'argent à trois losanges de sable et une bordure de gueules ; ces dernières sont peut-être les armes du château.

LA SALLE (Palaeio) de Garriz ou db Marroc : D'argent à trois losanges de sable, posés deux en chef une en pointe avec une bordure dentelée de gueules entourant tout l'écus- son.

GARRO (vallée d'Ossès] : D'argent à une croix de gueu- les pleine entre quatre loups de sable.

GAZTELUÇARRIA, à Alciette - Bascassan , au pays de Cize : D'argent à une bande de gueules dentelée entre deux coquilles de gueules.

-241-

OENSANNE, h Onsanco : N...

GBÀMONT ou AaRAMONT de Villenave (Mixe) : D'or au lion d'azur lampassé armé, villené de gueules. Ancienne ba- ronnie formée des paroisses de Villenave, Bergouey, Escos et ferrerie de Came ; érigée en duché^pairie en 1648, avec adjonction de quelques autres terres.

HâRAMBOURE ou Haramburu, à Lantabat : D'or à Tarbre de sinople côtoyé d*un ours de sable contre rampant au fût de Tarbre, à la bordure de gueules chargée de huit sautoirs ou flanchis d'or : 3, 2 et 3.

HARI3MENDY Ossès) : D'or au lion de gueules h la bordure d'argent. Dans la vallée de Baïgorry, il y avait au quartier d'Othicoren une ancienne baronnie que don Miguel d'Drzue, comte de Téréna, seigneur des nobles salles de Ha- rismendy et de Castagnarena, à Ossès, vendit, le 26 septem- bre 1670, à Bernard de Saint-Martin et Jean d'Echaux père et fils, vicomtes d'Echaux.

HARRETCHE, à Aincille : Coupé en chef de gueules à un château d'or surmonté d'une contrebande (?) d'argent, parti d'azur à cinq étoiles d'or posées en sautoir; en pointe échi- queté d'argent et de sable.

HARRIETA (Cize) : D'or à une fasce de gueules h la bor- dure du môme chargée de huit flanchis d'or, trois en chef, cinq en pointe. (La terre de Harrieta, sise à Saint-Jeaa-le- Vieux, a été érigée en baronnie.)

HARISPE (le maréchal) : D'azur au cheval d'or passant terrassé de sable et surmonté de trois étoiles d'argent en chef.

HÉOOBURU, àUbart (Gise)::C&8Â D^.Aoomtitic: D'ar- gent à la chaudière de sable, chargée de deux fasces de g%éMeb » Ifl^ bordtifé éo^i^iéé d'àttfr.

HÎbrART ITABWWIZ (f) : D'âzurà uii croissant d'âùfgetit renversé placé entte trois étoiles d*or; deux en chef, radtrè èri pointe; Hiriart et Larnftnendy : Parti au 1*' comme' dessus, au 2r d'or à un arbre de sinople avec un loup de sable pas- éAUt scu pied:

HOSPITA'L ou HospiTALiA (vallée d'Ossès). N...

HOZTA (Ostavarès) : Parti au !•» d'assur à trois coquilles d'argent posées en pal, au d'or à deux fasces de gueules.

IBABBEITY, & Ibarre (Ostabarrès) : De sinople à une fasQè losangée d'or, accompagnée de deux coquilles d'argent. Tune en chef, l'autre en pointe.

ILHARRB, à Larribar. N...

IPARCB, h Çaro (Cize) N...

Cette maison ainsi que celle de La Borde, à SaiQt<Jeaih Pied-dô-Port, furent anoblies au mois de février 1514, mais à la condition que les deux maisons n'auraient qu'une seule entrée! aiùx éMs* àê Navarre. Ce droit finit pa^^ôtrëMheté parlaiTuaisoir dlparce.

IBATÇn ou Labbrbghb, Apbcstohb (Mîxe) :: D'or an loo]^ de sable à la bordure bretessée de gueules.

IKTBARNB, près SaiiiVPalai^ : Beartelé au l^ et 4^ d'axur à un cheval d'argent ; au 2* et d'argent à un cerf de sable.

IRIBERRY ouYiLLENAYB, àBustince : Ecartelé, aux 1 et 4 d'azur au lévrier d'argent, celui du 1«' quartier cootoumé ; auX'S^titSr, d^rgentau corbeau de sable, celui du 3*con-

tOU2Xlé.

ISIBEBRY de Lozokoz, à Bascassan : D'argent à une bor- dure de gueules avec douze billettes d'or,

IBUMBERRY, à la Magdeleine (Cize) : Parti, aa 1", coupé en chef d'argent au lion de gueules, en pointé d^or à deux vacbes de gueules accornées, onglées et clarinées d'azur; au 2' de gueules à la croix pommettée d'or, à la bordure d'azur chargée de six flanchis d'or.

LA: SlLLEf B'iSPÔURË' (Cizé) : D^argént à un arbte silibpié châtié' #utie^ colombe^ de sablé (qui eét de mai- ^n d^fiîicéiry de Éantabtrt, dont leë maîtres ont possédé la salle d'Ispoure).

ISS(SÎTE' ëWl^biMk (Mtee) : D*a(^* kMW chevroù* d'or tBiitma^gèé àë^Û^' oroisâattfs d'sfrgëùt^ déUx- e^ ckef'ët Fd%#€^ M l^iifte. (M-aiSôn àûoityMé par tetire» d^rt>i^ «Fean ^À46«e<< ^' dé' làrëlde Gatherifié^, datées de àmgiïBt^l^

Iîtf1îrRBIÏÏ&; ai Çaro^ : D^af gëtit à unfe fasce «inople de

ITHURRISTE, à Bussunaritz : D'or à un arbre de sinople séSfeéli'éd'uh ôtirS l<évé^ de saMé ippûg^Ô s'ut'le ft?6ht^aocom- pagné à dextre d'un croissant d'argent.

-244

SAINT-JAYMB, h Ibarre : D*or au chevron d'azur, à la bordure de gueules chargée de huit coquilles.

SAINT-JULIEN, à Ihaxe (Cize) : d'argent à une croix de gueules chargée en cœur d'une coquille d'or et cantonnée de 4 coquilles d'azur ; quelquefois d'or à la croix ancrée de gueules. -

LABÉAGDE, & Saint-Palais. N...

LABETZ (Mixe) : Porte de Mauléon, c'est-à-dire d'or au lion de gueules. Quelques-uns ajoutent une étoile d'azur au premier canton,

LAEHARRA ou Lagarre (Cize) : Bcartelé aux 1 et 4 de gueules aux chaînes d'or posées en pal en fasce, en orie et en sautoir (qui est de Navarre) ; aux 2 et 3 d'argent au lion d'azur armé, lampassé et vilené de gueules. Cette terre fut érigée en baronnie.

LALANNE ou La Lana ou Larrea, à Ispoure : Ecartdé aux 1 et 4 d'argent à un arbre de sinople terrassé du même, au sanglier de sable passant au pied de Tarbre ; aux 2 et 3 parti en pal, au 1®' d'azur à trois coquilles d'argent posées 2 et 1 ; au 2*^ d'or à trois fasces de gueules. Cette terre, avec l'adjonction de la maison noble d'Eyheraldia, de Saint-Michel (Cize), fut érigée en baronnie au mois d'octobre 1724 en faveur de Pierre de Lalanne, châtelain de SaintJean-Pied- de-Port et capitaine des ports de Navarre.

LANAVIEILLE ou Lanavieja, k Amendeuix : D'or à trois bandes d'azur.

246

LÂNTABA.T ou SiLiNT-ETiBiVNE DE LiUiTABAT : De sable au lion d'argent à la bordure de gueules.

LA SALLE DE LABÇABAL (Ostavarrès) : d'argent & deux &sces de sable.

LABRACEA, h IbaroUe : D'argent à un arbre de sinople, à dextre duquel se dresse un ours de sable.

LABBAMENDY, à Juxue (Ostavarrès) : D'argent à un ours de sable passant au pied d'un arbre de sinople. Escudero (Esquerre) de Larramendy porte : d'or h un sanglier de sable surmonté d'un croissant renversé.

LABBAGOYEN, à Ascarat : D'or à deux fasces de gueules.

LABBONDO (Mixe) : D'or à un chevron d'azur à trois piè- ces entre trois arbres de siaople, deux en chef aux deux cantons, et l'autre en pointe.

LASCOB, JASSO (Cize) : D'or à un arbre de sinople senes- tré d'un ours' levé de sable, les pattes de devant appuyées sur le fût. De cette maison, qu'il ne faut pas confondre avec la maison de Jasse en Béam, était Jean de Jasso, premier alcalde de la cour mayour de Navarre., marié à Marie de As- pilcueta, dame de Xavier, dont naquit, le 7 avril 1506, François de Jaxo-Javier ou saint François Xavier, l'apôtre des Indes.

LASSA (Baïgorry) : Parti au !•' d'azur à trois coquilles d'argent posées en pal; au d'or h deux fasces de gueules. Ancienne baronnie, dont il est fait mention dans le testament de Jeanne de Lasse, vicomtesse d'Echaux, en date du 14 décembre 1699.

les, TuQ dedans Taatre.

JUbaïAdSN 4(Bize) : iïl'iizur jkam.tf^anu^nJlkùi^M coquilles du même, deux en chef aux deux cwtoBs,,il!«iita en pointe.

LÂ.XAGUE ou îiMJU^Aykàimmi^^&oaM!^^ gent au lion de gueules ; aux 2 et 3 de sable au lion de pour- pre.

LEIÇàBâ.[!$HJ ou LfiioHRASfiB, ^ fieSgang^ : •Sao^^.^Jbf d'azur à trois coquilles d'asgent ^Msusées «n^pal,. au>âid!orJ^ deux fasces de gueules.

LECUMBERRY (Cize) : D'or à deux sangliers de sable posés en pal; on trouve aussi d'argent à un arbre avec un eheval de... au pied : le touft entouré d'une bordure à six cœurs de..., trois en chef et trois en pointe.

LETE (Lahet?) : Ecartelé, au 1'" et de gueules à deux poissons d'jargent posés en pal; au 2^ et 3* d'argent à deux vaches de gueules posées en pal.

LiBiBTÂrBâHèBE : De gueules, sasii d^gent k.4Eoi8 fosees de sinople.

LOHITÉGUT, & SaintnJean-Pied-de-Port : D'azur à Vf» épée nue posée en barre, la pointe en haut, entre une étoile en ohef et un croissaat tourné en hmi ep fM)îote : iea.iBÙB d'argent. La maison d'Iparce de Çaro <(ut anoblie en 1614 en li^ear de M. de Lotdtéguy.

LOORAS, à SaintJean-Pied-de-Port : De gUMât0«4^iVWMi9

j

#99to itwt^BWi quatre cjaâtous «t umaiteâ >d!ov:itiliteé' oiseam /d^argent /tournés vers Tarbce f^t^ becqôfitoqyfr^iin ieiÊÊb

LOMBÂRT (Bastlde-Clairence) : D'azur au chevron accom- pa^éen chef de' deux^crolx pâtées^, en pointe d'Une rosé, le tout d'argent. ^Maison anoblie, sur la demande des* étàtis de la Navarre, en faveur de Itf. Lotnbart, lieutenant du baîUîf de la Bastide-Clairence, par lettres datées de Versailles du mois d#décctobrél980.

LXJXE, LE BARON DE LUXE (Mixe) : De ^gueules à trois cbefvroûs' d'or. La terré de Luxe, par le mariage de Char- lotte-Catherine de Luxe avec Louis de Moùtimorency-Bouté- ville, passa en 1593 dans cette dernière maison, et en 1758 Maurice Annibal de Montmorency était baron Liixe.

DONA MARIA, & Larceveau : D'or è wa- a!>bre de sitrô^le avec un sanglier de sable au pied.

SANTA MARIA, à Hélette : lyorè^déut lions d'argent ram- pants, posés l'un derrière l'autre. On trouve aussi de sable à deux lions rampants lampassés et villenés de gueules. Une branche de cette famille a passé en Espagne au xv* siècle.

MASPARRAUTE (Mixe) : D'argent à un lion de gueules & -la bordure chargée de huit étoiles d'or.

SAINT-MARTIN d'Arberoue : D'argent bandé d^herttiines et de gueules de dix pièces, les hermines posées en bande. 9^TTe érigée en vicomte avant 1667.

r

SAIKT-MAaiiN, à Jamts ou Lecumberry : D'argent kia ^iacK^è-^gtteuleB accompagnée trois co^uffles d'azar, deux en chef et une en pointe.

248

MÉHARIN (Arberoue) : D'or & ua lion rampant d'azur armé, lampassé et villené de gueules (ancienne vicomte re- montant au XV* siècle).

MENDIGORRIA ou MbnUigorrt, & Ayherre : De gueules à un arbre au naturel au sanglier de sable passant au pied. On trouve aussi le sanglier dressé contre le fût.

SAINT-MICHEL (Cize) : De gueules h un chftteau d'ar- gent.

SAINT-VINCENT, à Mendive : D*or & deux pals de gueu- les chargés chacun d'une coquille d'argent.

MIQUEU ou Mastre Perb Miqueu (?) [Cize] : Ecartelé aux 1 et 4 d'or à une croix pommettée de gueules , aux 2^ et d'azur à un ermitage d'argent.

MIRAMONT (Mixe) : D'argent à un sanglier de sable pas- sant au pied d'un arbre de sinople.

MOCOZAIN, à Baïgorry : D'argent & un pal d'azur entre deux loups de sable, l'un en chef au V^ canton et l'autre en pointe.

MORENTIN (?) [Mixe] : De geules à cinq échiquiers d'ar. gent posés en sautoir, et à chacun d'eux cinq points de sable en sautoir aussi.

MONTROUSTIA, à Aincille. N... Sur la tombe de M. de Brosser, seigneur de Montroustia, dans l'église de Morlanne, on voit : Ecartelé, au !•' et d'azur au soleÛ d'or; au 2* et 3* d'argent à deux laces affrontées de sable. On n'est pas certain des émaux.

849 -

MURILLO ou MuRULU, à Larceveau (Ostabarrès) : De sable à trois châteaux d'argent posés deux en chef, l'autre en pointe.

OIHENART ou d'0;hinart, h Saint-Palais : Ecartelé aux l**" et 4- de gueules à deux clefs en sautoir; aux et3« d'azur

à une tour de , couronne de marquis; supports, deux

lions (10 avril 1753).

OLCE ou Olço. à Iholdy : De gueules à trois chevrons d'or, et au franc quartier dextre une étoile d'argent. (Terre érigée en baronnie par lettres enregistrées au parlement de Pau le 14 mai 1655.)

Mfif'" d'Olce. évêque de Bayonne : De gueules à trois chevrons d'argent à l'étoile à cinq raies de même, posée en franc quartier.

OLHASSARRY DE GAMONT (Jean-Louis), commandant à Schelestadt (Bas-Rhin) : D'argent à un arbre de sinople arra- ché, une épée en fasce brochant sur le tût, sa poignée à senestre, et un sanglier ou loup passant à dextre à mi-corps, la lame de Tépée dans la bouche. Croix de Saint-Louis; cou- ronne de marquis; supports, deux lions.

OLHONCE, à Çaro <Cize) : M. de Logras, marquis d'Ol- honce, porte : Ecartelé aux l«f et 4*' d'or h une quintefeuille d'azur ; aux et 3* de gueules k la tour d'argent.

ONEIX ou Oniz (Mixe) : D'or à un arbre de sinople, et au pied, brochant sur le fût, un sanglier de sable.

OBÈGUE ou Oraqar (Mixe) : Ecartelé aux 1" et de

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g'tfeules h tPôM chevron» d'or: au et 3' d'aztir à uu loup d'argent.

ORIZUN ou Orisson, è Saint-Michel (Cize) : De gueules k un chevron d'argent avec un loup de.. .. en pointe.

OSTAÊAT (Ostavarrès) : D'argent à la fasce coupée d'or et d'azur, accompagnée en pointe de deux vaches passantes de gueules. Ce sont, croyons-nous, les armes delà ville.

LA SALLE (palacio) D'OSTABAT : D'argent à cinq fasces ondées de sable.

OXOBY (Ostavarrès) : D'or à deux loups de sable posés en pal; à une bordure de gueules chargée de neuf sautoirs d'or.

PEDELUX, à Garris (Mixe) : N...

PIOASSARRY, à Larribar (Uhart-Mixe) : D'or à un arbre arraché de sinople, à un ours levé de sablCj posé à senestre, les pattes de devant sur le fût. à la bordure de gueules char" gée de huit flanchis ou sautoirs posés 3, 2 et 3.

POLVEREL (de) : Ecartelé àilx 1 et 4 de gueules à' trois bandes d'or, aux 2 et 3 d*azur à deux polissons d'argent posés en fasce ; ou encore aux 1 et 4 d'or à trois bandes de gueules, aux 3 et 3 d'azur à deux poissoùs d'argent rangés en fasce, à une montagne d'or mouVfikite de la pointe. M. P(Ôvérefl, écuyet eft avocat à Paris, en recon- naissance de ses écrits et plaidoiries pour la défense des libertés et privilèges de la Basse -Navarre, obtînt, but la demande des étals de ce pays, du roi, le ^ marei 1789, le droit de cité et l'entrée aux états dans Tordre de la noblesse.

RBCARTJ, à faturite (Ar^eroue) : D'or àdixbiUettesd'azut posées en pal 3, 3, 3 et 1. Il y a aussi un Recart ou Errecarr

à MoDgelos.

LA SALLE DB SAINT-PALAIS (jSala de Sm-Pelay, h Saint;- . Palais : De gueules à un sautoir d'argent chargé en cœur d'un lion d*azur.

SAMPBR ou Smot-Péiè, 4i 5aint-Je.an-le-Vieux : Ecartelé aux 1 et 4 de gueules à trois chevrons d'or à une étoile d' ar- gent au quartier senestre ; aux 2 et 3 d'or à deux vaches de gueules passant l'une sur l'autre, adextrées d'un pal d'argent. (Ancienne baronnie, qu'il ne faut pas confondre avec la mai- son de Saint-Pée en Labourd, et qui a appartenu à une bran- che de la famille de Salhà, dont le vrai château est à Aïcirîtz, près Saint-Palais.)

SAINT-PIERRE, à Saint-Jean-le- Vieux : p'azur à deux clefs d'argent posées en sautoir et liées d'une chaîne de

SALABERRY, & Bussunaritz (Cize) : Porte d'Irumberry. Salaberry (branche de la maison d'Irumberry) : Ecartelé, auxl*'^ et ¥ d'ar au lion de £ueule« rampant; aux .2* et 3' parti de Béarn et de gueules à la croix pQram.ettée d'argent.

SALHA^iouZâlha (Mixe) : Ecartelé aux 1 et 4 d'azur à trois colombes d'argent posées 3 et 1 ; aux 2^ et de gueules k u«e croix d'argent; sur le tout de gueules à trois chevrons à^W. Depuis son union avec la maison de Lacarre, la ffi^flle d^ SiUha porte : ecartelé aux 1 et 4 d'azur à la serrure à^^iuatre dons d'or^ accostée àdextre d'une clef d'argent posée en pal, et dont le panneton est en chef et tourné et

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senestre, qui est de Lacarry, et aux 2 et 3 de gaeules à trois chevrons d'or, qui est de Salha. Arnaud et Pierre de Sallia portent le titre de barons dans des actes de 1518 et 1639. (Antonin de Salha, guidon dans la g-endarmerie, reçut du roi Louis XIV, pour lui et ses descendant-*, le titre de marquis. Marié à Isabelle de 8aint-Pée, de Saint-Jean-le-Vieux, il fut tué à Fleurus.)

SALLB-JUSAN ou Salajusân, à Masparraute : D'or à un ours levé de sable, lampassé et armé de gueules.

SABRIA, à Juxue : D'azur à un sautoir d*or cantonné de quatre coquilles du même; ou encore : Ecartelé au 1"* d'or à trois fasces de sable ; au d'argent à la croix pommettée de gueules; au 3 cinq points d'argent équipoUés à quatre de gueules, les points d'argent chargés de cinq points de sable en sautoir; au 4" d'argent à deux loups passants de sable, à la bordure engrôlée de gueules sur tout l'écu.

SATHARIZ, à Isturitz (Arberoue) : D'argent au' lion de sable couronné d'or, armé, lampassé et villené de gueules.

SAULT ou Salduya, à Cibitz (Ostavarrès). Voyez Ciîopi> plus haut.

SOCARRO ou Chocarro, à Çabalça (Cize) : Parti de deux : au 1" d'argent à trois coquilles de gueules posées en pal, à la Champagne de même ; au 2* d'argent au lion passant de gueules, accompagné en chef d'un corbeau de sable, et eA pointe d'un arbre terrassé de sinople ayant au pied uo^aur glier passant de sable; au de gueules à deux &sces d'or, (Cette maison fut honorée de faveurs spéciales del'empereut Charles- Quint. Il existe des lettres adressées à un fils de cette

musoh par la chaDCetlerie royale de Sara£:oase, en date du 11 avril 1589.)

SORHÂBURU et Soba-Buru, à Saint-Bsteben en Arberoue : D'argent à une fleur de lys de gueules dla bordure du môme. (En 1266 était seigneur de Sorhaburu Oger de Grammont, fils de Guill. de Grammont.)

80RHAPURU (Mixe) : N....

SORHUET ou SOBHCETTv» k Irouléguy : Coupé en chef d'«rgetit à t'aig'le impérial de sable à deux tdtes, membre, becqné et allumé de gueules; en pointe d'or h un arbre de stnople et an pied, passant sur une terrasse de sable, un sanglier de même, La faveur de porter l'aigle impérial sur les armes a été concédée h la maison Sorhoueta par Charles- Quint.

SORMENDY, h Garris : D'argent à une croix pommettée de gueules, chargée de cinq besans d'or.

JjfXiOS ou Trossa Callaou (Mixe) : D'argent à la fasce

i, accompagné de deux vaches du même, l'une eo

1 pointe. (Ramon Garcia de Trussa-Callau

ge de Vibiano de Grammont à Saoche-

1" et 4* d'azur à trois co- 2' et 3* d'argent à deux sur l'autre. (Nous avons â Suhescun, avec la date , en pointe coupé au 1'', ;• trois fasces; et à une

seconde porte ; écattelé, au 1" de Navarre; aa 2" nn Kon; au 3 , parti, 1-' un sanglier aux [ne:ls d'nn arbre ; au 4', parti aussi, l' trois coquilles posées en pal à côté de trois fasces, 2 un saniflier aux pieds d'un arbre.

SUOBIETA on Scihubibta, à Masparraute (Mîxe) : D'aMir h cinq têtes et encolures de cheval tl'argefft posées en sau- toir.

UHALDE ou Othaldia, à Ibarolle(0 jtabarrès) : Coupé, en chef de gueules aux chaînes de Navarre d'or, posées e^ pal, en fasce, en sautoir et on orle : en pointe d'azur h. cinq pa- nettes ou feuilles d'arbre (de 'peuplier) d'argent passées en sautoir.

UHALDE ou OuHALDiA, à Iholdy : De gueules au chevron d'argent.

UHART (Mixe) : De gueules à cinq besans d'or en sau- toir. M. le baron d'fjhart a dit porter les besans 2, 2 et 1. (Ancien baronnie. Jean-Bernard d'Uhart, le 24 juin 1765, reçut du roi d'Espagne le titre de «marquis de.> Deux-Sici- les, 0 et on appela depuis « le marquis d'Uhort. » )

UHART-JUSONou Lambriînx, ii Aïciritz (Mise) : D'argent à trois fasces ondées de sable.

D'oi- h trois fasces ondées d'azur,

h Uhart iMixe) : D'ur à un chevron

lie tfâis croissants d'urgent à trois étoiles de

premiers quartiers et l'autre

lîBitUTl-JiDBÉGUT (Cixe) : IXtizai k on cioiasant d'«r- gent tourné en bas et une étoile d'or k 1a po^te.

URD03, il Baïgorry : Pwti, sa 1* d'azar à trois coquilles d'aiTi^ent posées sa pal; au 2^ d or k deux fasces de feules. Ob trouve aussi brisées de cinq bennioes d'argei^ posées % 2 et l, bcoahant sur le tout

Armes (lc3 viUea, commuoauiès, m'fiA.Iftit p&ri&na: ayaot droit de nonimer des d^putèi aai Etala géaêriux.

LA VILLE DS SAIST-JEAN-WED-D-E-PORT : > r"-" - & un château d'argent senesîréd an saint S'taa-is.-z- -■-; :-ï C-irnation vêtu d'or, la miia frilte étenihie ^j-. ^ ■, r-% . et tenant de la mwn gaucli'îanâ lî^r.'s -t'ir -T.^-- ' ■■— j- . (Jerolle d'argent chargée -ïe-i letcr-*3 ^ m ^ ^ i.-.. -- Quelquefois on ajoute, an-fi*i-!,rv:rf i:i, ..- ■.■.■^^-. ^ . , . (le Navarre; et au-dessooA 'fe sair.r, X-*v\ ti- i--;..^ ., .

Les villes et conuQooaab^ iiioi' > de Navarre avec les ouiAWvtJOK : séance :

*00

3. LA VILLE DE GARBIS : D'argent à trois aangliefs ^.

sable posés 2 et 1. ' ^

4. LA VILLE DE LA BASTIDE CLAIBENOB : D'après -le

sceau de la Bastide Clairence empreiat sur cire danB;tiiie: procuration notariée donnée par le bailli et les jurats de cette ville, le 9 février 1524, à Guilhem du Capet et Franson d'Ar- thiague pour faire hommage et prêter serment (1) au lai Henri porte : un guerrier sur un cheval au galop, ^. tête coiffée d'une salade et portant de la main droite, qu'il tient en arrière, une épée nue. (La dite procuration en. espa- gnol a été retenue par P. d'Issury, notaire royal; elle est conservée aux archives de Pau, et le sceau a été reproduit dans Touvrage Le Tré&or de Pm par G. Bascle de Lagrèze.) H. Traversier donne à la Bas^ide-Clairence : Losange d'or et de gueules à, la fasce d'or : armes que M. G. d'Olce re- jette comme ne renfermant rien de navarrais.

7. LE PAYS (el Puedïo) DE BAIGORRY : D'or à trois fasces ondées d'azur, au chef du même chargé d'un croissant

(1) En 1314, Louï8-le-HMtin, roi de Navarre, accordAàlaBakidfet^CUki- rence les mêmes fors et privilèges que le roi son frère avait, don^i^s-iov^i habitants de la vicomte de Baïgorry. L'hammage et le serment dont il? est parlé plus haut, n'étaient faits que parce que cette ville était de foa- dation royale et relevait directement roi. On voit quelqueé villes, communautés et particulié^s du pays basque faire l'hommage à tel ou^ i(Û souverain; mais loin d'être an hàtnrmge de fief p^oprem^t•<î4t,• en>po^tant le sens de servage o^i .servilude; comme. France' et im^mi^'' en.Béarn, ce n'était; qu'un serment do dénomJ?r;emeiit, de: recom^ia^) sance, d'aveu pour héritages, cens, rentes ou autres droits tenant du souveram. En échange de faveurs reçues, on jurait fidélité au souverain, qui, de son côté, promettait protection. Enf^n, d'autres fois, c*était un" serment de fidélité pour services engagés pour telle ou telle expédi- tion, , . " -, ..'•...

-«7

penvètsé d^argent, à la Champagne d'azur chargée d'une étoile à huit raies d'argent.

"8. 03SÈS : De sinople au roc d'argent, surmonté d'un aigle «u vol éployé de môme.

9. IRISSARRY : D'azur à la bande engrêlée d'or, accompa- gnée en chef d'un croissant renversé d'argent et en pointe, de trois étoiles d'or posées en orle.

10. raOLDY : D'or à la bande d'azur.

II.

Maisons des gentilshommes de la Basse-Navarre

Don Martin Biscay, à qui nous rempruntons, donne la liste des villes, districts (te^indades) et maisons des gentils- hommes de la n erindad de la Basse-Navarre, à l'époque de l'incorporation du royaume de Navarre à celui de Castille, Q'est-à-dire vers 1515 à 1520. Cette liste ou copie est certifiée véritable et conforme pir Antonio de Ayala, secrétaire de la ville de SiinancHS, en date du 29 novembre 1603, aux titres de recensement conservés dans les archives royales de ladite ville de Simancas. L'auteur ajoute les augmentations surve- nues depuis le recensement.

« Les villes et pays de la Navarre d'au-delà des ports, leurs

ma^song de gentilshommes et leurs district» sont les sui- vants :

« VILLE DE SlINT-JEAN, dans le pays de Cize, district de 400 maisons : il y a aujourd'hui 600 mai- sons.

^Maisons de gentilshommes : 1. La maison d'Ansa. *- 2. La maison de Lacarre. 3. La maison d'Aguerre. 4. La maison de Saint-Julien. 5. La maison du baron de Behor- léguy. 6. La maison de Saint-Martin. 7. La maison de Saint- Vincent. 8. Garât. 9. Harriet. 10. Saint-Pée.

11. Yrumberry. 12. La Lane. 13. Villeneuve. 14. Alçate. 15. La maison de Sarasquette. 16. Cha- con. 17. Aphat. 18. Recalde. 19. Lascor. 20. Çaro. 21. Eguabia (Hegoburu?) 22. Eliceche d Aïn- hice. 23. Eliceche d'Uhart. 24. Argave. 25. Etche- verria d'Alciette. 26. Agotea d'Ispoure. 27. Le palais d'Ispoure. 28. Ganavero. 29. Suescun. 30. Irume. 31. Errecâlde de Mongelos. 32. Libiete. 33. Bascaçan.

34. Salaberry de Bussunariz.

« PAYS D'OSTABARRET : District de 200 anciennes maisons; il y en a maintenant 300 et plus.

« Maisons de gentilshommes, 35. Le Palais (Palacio) de Hozta.

36. Ybarbeyt. 37. Eliçagaray. 38. Oasamayor (grande maison) d'IbarroUe. - 39. Uhalde. 40. La maison de Saut. 41. Laxague. 42. Arbide. 43. Aguerre. 44. Larramendy. 45. Etchephare d'Arhansus. 46. Sainte- Marie. 47. Le palais de Larçabal (Larceveau). 48. Saint- Jayme. 49. Amezaga. 50. La maison de Berraut. 51. Oyenart. 52. Sarria. 53. Sainte^race (Santa Gra- cia). — 54. Ganchuri.

ai»

« 3' LA TESBfi DE MIXE : Distrîctde 600 maisons ancien- nes; il y en a aujourd'hui lOQO.

A Maisons de gentiiskommes. ÔS. La nmison de Luxe. 56. La maison d'Ag^ramont (Grainmont). 57. La maison de Donieçayn. 58. Beyrie. 59. Amendux. GO. Maspar- raute. 6L Labez. 62. UlLarWuson. 63. Sormendy. . 64. Lanevieille. 65. . Arberaz. 66. Arraute. 67. Zalha, - 68. Orègue. 69 Sale-Jusan. 70. Arbouet. * 71. Amorotz. 72. Etchessari. 73. Picassari. 74. Be- h^cap. . 75. Camoq. 76. Sarasto. 77. La salle de San Pelay (Saint-Palais).

c<4° LA TERRE OU PAYS D'ARBEROUE : District ^ancien- nement de 200 maisons, aujourd'hui de 300.

Maisons de gentilshommes 78. La maison de Belçunce.

79. Saint-Esteben (SanEstevftn). 80. Satariz. 81. So- raburu. '82. Sainte-Marie (Santa Maria). 83. La mai- son de Méharin. 84. La maison de >.'endigx)rria. 85. Aphara.

«5*^ LE PAYS D'ARMENDARITZ : District anciennement de 70 maisons; il y en a 100 aujourd'hui.

«Maisons de geniilsJwmmes, 87. Elicetche. 88. Aguerre. 89. Etchepare. 90. Eliçabelaw<ea. 91. La maison d'Olço.

92. Hualde.

« PAYS D'OSSÈS : District anciennement de 100 mai- sons,, aujourd'hui de 150.

\ Maiêons de gentilshommes. -^ 93. La môisoa Harizraendi. 94. '^ La maison de Garro. 95. La maison de TEvêque.

96. Hospital.

2M

« PATâ DE BÀIGORBT : District de 200 maisons ancien- nement; il y en a aujourd'hui 150.

c Maisons de gentilshommes. 97. La maison du vicomte d*Echaux. 98. Liçaraçu. 99. Urdos. 100. Sorhouette. 101. Banaux. 102. Lasa. 103. Oquinverro. 104. Leizparz-Jaurégui. 105. Ascarat.

« Dans toute la Basse-Navarre il y a 105 maisons de che- valiers .

« La ville de La Bastide Clairence : Communauté de 100 anciennes maisons ; il y en a aujourd'hui 150. Yrissarri, communauté de 100 maisons anciennes; il y en a aujour- d'hui 150.

« Le présent écrit fidèlement extrait est véritable et con- forme aux titres dont il a été retiré et qui sont dans les ar- chives royales. En foi de quoi moi secrétaire susdit, je l'ai signé de mou nom dans ladite ville (de Simancas) le 29* jour du mois et de l'année susdits (novembre 1603).

« Si^é : Antonio de Ayala ».

m.

Martiu Biscay. après avoir dit que parmi ces maisons de g«nttU!iommes^ il y en a quelques-un^ plus importantes que les autres parce qu elles out été honorées des titres et privilé^^ de QobIe;$$e de la part de Temperear Chaile»-4)amt

861 --

et autres princes ses sucoesseurs, donne la liste des maisons remissionnées ; «lesquelles ont joui et jouissent des privilèges de la noblesse et de Hidalgo (hijo de algo), selon deux listes ou rôles extraits des archives royales, l'un du château de Pau, Tautre de Saint-Palais ». Voici cette liste :

Saint 'Jean.

1 La maison de Tabbé,

2 d'Ansa,

3 de Logras,

4 de Loytéguy,

5 - de Sainte-Marie,

6 de Beole.

Pays de Cize.

7 La salle de Saint- Vincent,

8 de Saint- Martin,

9 d'Arreche,

10- La maison de Goyeneche,^

11 de Recaldea,

12 d'Etcheverry,

13 La salle d'Apat,

14 dTturrista,

15 - deChacon,

16 - d'Ainhice,

17 Etchepare de Sarasquette,

18 La salle de Saint-Julien,

19 La salle de Garât,

20 La salle de Çaro,

21 La commanderie d'Arsori^,

22 L'hôpital Saint-Michel,

23 La salle de Bascaçan ,

24 La maison d'Yrumè,

25 La maison d'Urrutia ,

26 La salle Villeneuve,

27 La salle d'Ispoure,

28 d'Apat-hôpital,

29 de Larragoyen,

30 de Urruzpuru,

31 La maison d'Argabe,

32 de Lastaun,

33 d'Eguabuni,

34 La salle d'Elissetche d'Uhart,

35 La paroisse de S'-Jean d*IIr-

rulia,

36 La maison de Berrotaguihel ,

37 La salle de Ganaverro,

38 ~ d'Elicetche d'Ainhice

39 de Samper (S^-Pée),

40 dTrumberri,

41 ~ de Harrietle,

42 d'Aguerre,

43 Etcheverry de Bustince,

44 La salle de Lacarre,

45 de la Lane,

46 •— de Larrondo,

47 La maison d'Aussat d'Uhart ,

48 de Fleur de Lys,

49 Recart de Mongelos,

50 La maison de Ubiet,

-51 d'Indagaratéguy,

52 du recteur d'Apat,

53 Olhonz de Rôncevaux,

54 La maison de Faysàyn,

55 de Saint-Esteb^ ,

N

56 Ansila,

57 Etchepare de Zabaice,

58 Socaro de Zabaice. Cette mai-

son a été honorée d'une récompense ^spéciale par Gharles-Quint. Il y a une ordonnance exécutoire don- née en faveur d^un fils de cette maison par la chan- cellerie royale de Saragosse en date du 11 avril 1589.

Pays de Baigorry.

59 La salle d*Echaux,

60 de Lizaraçu,

61 d'Urdoz,

62 La maison de Mocozuayn,

63 La salle d'Ascarat,

64 La salle de Sorueta, anoblie

par Charles-Quint,

65 La salle d'Anfaaux,

66 Sallenave d*Iruléguy,

67 La maison du recteur d'An-

haux,

68 La salle de Lassa,

69 Larre d'Azcarat.

Ossès.

70 La salle d*Unhayzeta,

71 La maison de Garro,

72 La salle de Harismendy,

73 La maigon de VËvêque,

7i La maison é'HMpiiaAd*Oiiai^ zan^

75 La cominanderie de Bidarray,

76 La maison d'Arrosagaray,

77 La commanderie dlrissarri.

Terre d'Ostabarré&.

78 La salle de Hozta,

79 de Sainte-Marie,

80 - dlbarbeyti,

81 d'Amezaga,

82 Etchepare tf Ybarrole,

83 La salle d'Elizagaray,

84 de Bunuz,

85 La maison de Gaïnxuii,

86 de Murulu,

87 La salle d'Arbide,

88 de Larramendy,

89 deSarria,

90 La maison dTribarnégaray,

91 de Sainte-Engrâce

92 deLaxague,

93 Agucrre d'Ostabat,

94 Bordabiel,

95 La maison de Sallenave,

96 - d'Oxobi,

97 de Berraute,

98 La salle d'Azme,

99 de Saint-JayBtte, 10(f —^ de Larçabal (Larce*

veau),

101 Barneche de Larçabal,

102 La maison de Méaru d'Acme,

103 Oyanart d^Azme,

104 Etchepare d^Aransus,

ses

105 L'bôpiUl d'Utziat

106 La maiisonde Curulcliet, m La salle d'Hualde d'Ybarrole,

108 Saut,

109 La maison de Goyeneehe.

Iholdy et Armendaritz.

110 La salle d'Arraeodaritz,

111 Yozauzgarat,

112 La salle d'EIicetche,

113 La maiseii d^Aguerre,

114 La maisoD de Jean SaRZ,

115 La salle d*Oiço,

116 tfEtdiepare,

117 - d'Uhalde,

118 La maison d'Uhart,

119 La salle d^Eliçabelar.

Teire de Mixe»

120 Le cliâteau de Béguioz,

121 La' maison de la Grange,

122 d^Etchart,

123 de Garât,

124 de Labetz,

125 ^ d'EtcheverrJ,

126 - d'Aynchobi,

127 de Bidagan,

128 deBeyrie,

129 d'Otart,

130 de Masparraute,

131 deSuobiette,

132 La &alle de Salajusan,

133 La maison deSorabil,

134 dTturrondo,

35 La maison d'Àgueri^é,

36 de Celay Yriartia,

37 d'Aroztéguy,

38 La salle d'Arraule,

39 La maison d'Eliça veine,

40 - d'Eiicetcho,

41 La salfe d'Orègue,

42 La maison de JauréguiOrègue

43 - d'Uharlead'Orègue

44 - di'Eguia en Orègue,

45 de Béorobia,

46 - d'Izozle,

47 - de Bibenz,

48 d'Arrain (Arraing),

49 ~- de Bidartébébtîire,

50 - d'Eulondo,

51 - de Çabalia,

52 d'Amorotz,

53 ~ de Miramont,

54 Gurçaytoqui,

55 Sallenave d^Iiharre,

56 La maison d*Eliçalde,

57 - d'Apatia,

58 d'Uhartesuson,

59 de Picassarry,

60 d'YIharre,

61 La salle de Béhaâcan,

62 La maison d^Aguerre,

63 - dTratce,

64 de Bilhain ,

65 La salle d'Arberaz,

66 La maison de Jarrita (Gbar-

rite),

67 La maison de Gamou,

68 d'Aynciburu,

69 de Çalha,

264

170 La maison d'Uhart-Jusson,

171 d'Arbouet,

172 - de Suast,

173 - d'Elicetche,

174 de Larragayn,

175 de Belloz de Sus-

saute,

176 deSalaberry,

177 de San-Pelay (S»-

Palais),

178 de Tristan t de la

Giau,

179 du Bayle,

180 La salle d'Amendux^

181 La maison de Lannevieille,

182 La salle d'Oniz (Oneix),

183 d'AIzumbarraute

(Somberraute),

184 de Garât,

185 d'Ysale,

186 La maison d^Ëtchessarri,

187 de Sorraendi,

188 de Pédeluxe,

189 de Maroc,

190 de Berro,

191 Martin Jauréguy,

192 La maison du vice-chancelier

193 de Tavocat,

194 du procureur,

195 La maison du béague de S<-

Palais,

196 Maître Jean Derdoy, secré-

taire,

197 Maître Genzane, secrétaire,

198 Le capitaine Garzie,

199 Gallo de Saint-Palais,

200 Aynciburu.

Terre d'Arberoue.

201 La salle de Belzunce, à Ayhtrre

202 La maison d'Ëliçagaray, id.,

203 de Lucuzgayn, id . .

204 deMendigorria,id.

205 de Satariz,

206 La salle de Saint-Martin,

207 La maison dTribarne,

208 de Sain t-Este ven ,

209 dTnabarret,

210 de Soraburu,

211 d'Aguerre,

212 de Sainte-Marie,

213 - de Garra,

214 - . dTxurl,

215 d'Apara,

216 de Ghapîtel,

217 - de Mébarin,

218 de Londayz.

La mention qui est faite sur ce rôle des dignitaires de la chancellerie et de ceux des états démontre qu'il est postérieur h la séparation des deux Navarres.

Vôîcî qnelleô étaient les maisons reinJssîonnées en 1536, d'après un rôle en gascon délivré en la Chambfe des Comptes du royaume de Navarre en deçà des ports :

VILLE DE SAINT-JEAN. La maison du receveur, -^ la maison de Jean Ansa, la maison de Logras, la maison du Bailly, la maison de Sainte-Marie, la maison de Lohitéguy *

PAYS DE CIZE. La salle de Saint- Vincent, la salle de Saint-Martin, la maison d'Arretche, la maison de Goye- aeche, Eliçague, la maison d'Etcheberry d'Alciette, Etchepare de Sarasquette, la salle d'Apat, Etchegoin,

la salle dlturrista, Errécalde, Ahaxe, la maison d'Ida de Garatéguy, la salle de Saint-Julien, la salle de Garât, la salle de Bascassan, la salle de Çaro, la maison d'Qlhonce, Thôpital de Saint-Michel, Elicetche d'Anhaux, Irume d'Aïnhice, la commanderie d'Arsorttz,

la salle de Jasse (lassoj, la salle dTrruty, Errecart de Mongelos, la maison de Fleur-de-lys, Etchegoin, la maison du Faisan, la maison de Saint-Esteben, la salle d'Alçu (c'est sans doute Alçate de la liste précédente), rhôpital d'Apat, la salle de Villeneuve (Iriberry), la salle de Suhescun, la salle d'Ispoure, la salle de la Lane, la salle de Larrégoyen, la salle de Lastein (Lastaun), la salle d'Argabe, la salle de Hégoburu, Ansysalle,

Elicetche, d'Uhai*t, la paroisse d'Urruty-Perguide,— la salle de Berhoétaguibel, la salle de Ganaberro, -— la salle de Saint-Pée, la salle d'Irumberry, la salle de Harriette,

la salle d'Aguerre, la salle de Lacarre, Etcheberry de Bustînce, l'hôpital d'Uxiat.

PAYS DE BAIGORRY. La salle d'Echaux, Leiçaratçu,

Urdos, Mocosagoin (Mocosuayn), la salle d'Ascarat,

18

Ô66

la salle de Sorhouette, la salle d*Anhaux, la salle de Lassa, - Larregoyen, Etcheberry d'Irouléguy.

033ÈS. La commanderie de Bidarray, la salle de Garro (Castanarena), la salle d'Espelette, la maison de TEvêque de Bayonne, la commanderie d'Irissarry, Thô- pitaJ d'Eyharçon (d'Uharzan), la maison de Harismendy.

TERRE D'OSTABAT. La salle de Hozta, la salle de- Churut, la salle d'Ibarbeity, la salle de Iburruet, la- salle d'Ametsague, la salle d'Etchepare d'ibarolle, *— la salle d'Eliçagaray, la salle de Bunus, Sault de CiiAtz,

la salle de Cauty, la salle de Ganchoury, la salle de Murulu, la salle d'Arbîde, la salle de Larram^ûdy,

la salle de Charrite, Iribarnégaray. la salle 4'A- guerre, Sainte-Gracy (Sainte-Engrace), Laxague, ^ Aguerre, Borgueilh (Bordaguibel), Sallenave, Ot- soby, Berraute, Saint-Jayme, la salle de Larcevau, les deux maisons d'Indart de Larcevau, Etchepare d'Ar- liansus, l'hôpital d'Utxiat (1), Iribarne de Larcevaii, -*- les deux maisons de Gurgé de Larceveau.

IHOLDY ET ARMENDARITZ. La salle d'Armendaritr,

la salle d'Inçurgarrat, la salle d'Elicetche, la salle d'Aguerre, - la maison de Jean Sanz, la salle d'Olce, ^ la salle d'Uhalde, la salle d'Etchepare, la maison d'Ur hart, la salle d'Eliçabelar.

*

TERRE D'ARBEROUE. Belsunce, Eliçagaray, - Lu-

' « _ "■

(l) Cet hôpital, sis dans le pays d'Ostavarrès, est porté deux fois dans ce rôle ; et l'hôpital de Harambels, situé aussi dans TOstavarrès, ne figure nulle part : ce ne peut être qu'une erreur de copiste.

1

267

eugaia, Meadigorry, Satharitz, Saint-Esteben, Inhaurriata, - Sorbabure, - Agaerre, Saiute-Marie, Issury (Ayherre), Appara, Erradu, Chapitel, la aalle de Méharin, Iribarae.

* i

PAYd DE MIXE. Le château (de Béguios), la grange, r Etchard, la salle de Labetz, Etcheberry de Labetz,

Ahunxoby (Aynchobi), Bidégain, Beyrie de Biscay, -" la salle de Masparraute, Suhibiette (Ciobieta), Sala- jusan, Béhérobie, Garât, Itorhondo, Celhayriart, - Aroztéguy, Aguerre, Sorhabil, Ellcecbe d'Ar- raute, EUçaïcine, Uhartet, Héguia, la salle d'O- règue. Isâoste, Vincent de Succos, Bidartébéhère,

Sabale, Etchardj - Sarsaïstéguy, Martin Jauréguy,

la salle d'Amorotz, Miramont, Salenave d'Ilharre, Eliçalde, Apathé, la salle de Gabat, la salle d'Amen- dux, Lanevieille, la salle d'Oneix, Etchessarry, -7 Sormendy, Pedeluxe, Marroc, Berho, San Félix,

la salle de Somberraute, Picassarry, Ilharre, la salle de SaintrPalais, Labéague, Maître Jean Derdoy, secrétaire, Maître Arnaud de Gensanne, le prieur de Saint-Palais, assesseur. Bertrand de Salha, assesseur au criminel, Maître Jean de la Mothe, avocat, Salha, Uhart juson, la salle de Béhasquen, Aguerre de Béhas- quen, la maisou de Bilhiner (?), la salle d'Arberats, Charité, Irola, Bilhain, la salle de Suhast, Elicet- che, la salle de Camou, Aïnciburu, Larragain^ Salaberry, Gelos, la salle d'Arbouet.

« L*aa mil sept cent soixante-quatre et le vingt deuxième

«

jour du mois de mars, le rôle cy dessus et ez autres parts écrit, des maisons nobles et rémissionnées, a été coUationné par moy notaire royal soussigné, à la réquisition de Joannes

maître de la maison înAtlçoniie de Ja\irégtiy d'Orègue, stir un autre extrait faft et signé par moy dit notaire, lequel extrait m'a êtê représenté par Pierte de Belleret, maître Héguy dudit lieu d'Orègue, lequel Ta retiré avec le présent qui a été tiré mot pour mot sans rien ajouter ni diminuer sur ledit extrait. Le dît Jauréguy a signé et non le dit BeHeret^ pour ne savoir écrire, de ce foire étant requis par moy dit notaire.

Signé : Jauréout et d'LThalde, notaire royal »,

IV.

Rôle des membres des Etats de la Baese->s^avarre au milieu du xviii" siècle.

ORDRE DU GirSa&É. Lp| prôlrc - majoT de Saint -Jean-

t^x X j T^^ w Pled-de-Port,

L'évéque de Dax on son vicaire- ,. ,

général en Mixe et Ostabarret, P"^"^ ^^ Harambelï.

eii Son abs^ence; "~

L'évéque de Bayoûne ou son vî- -kf^tM^K

caire-général au siège de Saint-

Jean-Pied-de-Poit (1); ^^V^ ^ ^^^^•

Le prieur d'Utziat, de Lacarre,

de Saint-Palais, de Lalanne,

(I) Le prêtre-major de Saint-Jean, archidiacre de Gize, présidait le» états réunis dans sa ville, et Tarohidiacre de Mixe-Ostabarret à Sainte, Palais. Au défaut de Tévêque ou de ses vicaires-généraux archidiacres, c'était châtelain Saint- Jean-Pie J -de- t^ort qui les présidait.

^^6=-

d'Argabe, d'DJiart-Cize ; de Hégobpiu, .14. ; d'Elicetche, id. ; de Berhouetaguibel, ^d. ; d'Âlçu, de Saint-Michel; d'Eyheralde, id. ; de Çaro, de Çaro ; d'Iparce, id. ; d'Olhonce, id. ; d'Irumberry, de Harriette, de la Salle, d'Aiocille; de Montro|]fi,tri»i .i|l. ; de la Salle, de%Bw^ssan; de Saint-Julien, d'Etcheverry, d*Alciette; .de Saint-Martin, de Janitz; de Sainl-r Vincent, de Mendive; d'Apat, de Bussunaritz; d'Etchecoin, id. ; d'Itturri9te,/id. ; de Sallabecry, Jd. ; d'Etchepare, de Sarasquette;

de Saint - P0e , dje . Sain t- J.e^n-le-

Vieux : d'Iriberry, sieur de Viellepavc; d'Aguerre, de Buetiece ; de Lascor, de Jaxu ; de Cannaberro, id. ; de Gamarthe , d'EI icetcbe, d' Ainhice ; deSubescun, de la Salle, d'Ispoure ; * deSoearro, d'Uhart, d^Ainhice ; de Béhorléguy,

d'Ausa ,

d* Ahaxe ,

de Libéatébébêre.

De la vallée d'O^^,

de Harismendy,

d'Hospital,

de Gbâtaignwaie,

d'Espeletle,

d^Arrossagaray,

de Viscondatia.

Du pays d'Arberoue.

de Belsunce, de Mebarim, de Saint-Martin, de Saint-Esteben, de Sattarits, de Sorhapuru,. d'Aguerre, de Sainte-Marie, de Mendigorry. d'Apha»'a,

de Garastélu (Garra-Gaztelu sans doute*.

De la vallée de Bdigorry,

d'Echaux,

de Licerasse,

d'Urdos,

d*Etcbeverry,

de Sorhouet,

jjto liasse,

de Larragoyen,

- 270^^

de Chateauneuf .

D'Armendaritz,

d'Armendarits,

d*Elicelche,

d'Aguerre.

D'Iholdy,

d'Elchepare, d'Uhalde, d'Eliçabe'ar, d»01ce.

Du pays de Mia)$,

d'Uhart, de Sorliapuru, dllharre, de Picassarry, deBeyrie,

d'Etchessahar, d'Orsanco; dlralze, d'Arberats, de Camou, d'Arbouet, de Béhasque, d'Aguerre, de Béhasque ; de Vilhain,

d'Etcbeverry, d'Arbouet; de Salba , de Lannevieille, d'Etcliessarry, de Garris; dePedeluxe, id.; de Masparraule,

de la Salle -Juzon, de Maspar- raule ;

de Labets ,

d'Eliçaïtcine, d'Arraule;

d'Elicetche, id. ;

de Miremoat ,

d'Amorots ,

d'Issoste ,

d'Orègue,

deCibiette,

de Gabat ,

d'Elissetche, de Suhast;

de la Salle, id. ;

de Charritte, d*Arberats;

de Sormendy, de Garris ;

de Succos ou TroussecaiUan ,

de Somberraute ,

de Bidegain, de Biscay ;

d'Oneix ,

de Gensanne, d'Orsanco;

deBerho, de Garris;

de Marroc, id. \

de Berterbide, de Beyrie ; de la Salle, d^Amendeuix.

De La Bastide-Clairence.

d'Arrius, de Colombots.

De Saint'Palais.

de la Satie, de Saint-Palais ;

d'Uhart-Juzon ,

deLabiagUe,

d'Erdoy,

d'Abetse,

d*Anguelue,

i

I

271 -

d'Ermont.

Du Pays d'Ostabarrès.

m

de Laxague,

de Hosta,

d'Ibarbéity,

d'Ametzague ,

d'Etchepare, d'Ibarrole;

d'Uhalde,

d'Eliçagaray,

de Gainçurl de GibiUi,

de Murulu,

de Sainte-Marie de Larceveau,

de la Salle, d'Asme ;

d'Asfoerre, id. ;

de Larramendy, de Juxue;

d'Etchepare, d'Arhansus ;

d'Abadie, de Juxue;

de Sainte-Grâce,

de Sarhy, de Juxue;

de Saut, de Gibits ;

deSaint-Jayme,

de la Salle, de Gibits;

deSallenave, d'Asme;

de la Salle, de Larceveau;

de Berraute, d'Asme;

d'Etcheverry, d'Arhansus;

de Gramont,

d'Escos-la-Salle,

de Luxe,

deLaatabat,

d'Ostabat,

de Burguçahar d'Asrnç.

Tiers-Etat.

Les jurats, députés et ville de Saint-Jean-Pied-de-Port ;

Les haillî, jurats et ville de Saint-Palais;

Les bailli, jurats et ville de Garris;

Les bnilli, jurais et ville de la Bastide-Glairence;

Les bailli, jurais et ville de Larceveau;

Les c!)âtelain, alcalde, gentilshommes et communauté du pays de

Gize; Les jurats, députés et communauté de Baïgorry ; Les jurais, députés et con.munauté du pays d^Ossès; Les députés et communautés d'Iholdy; Les jurats, députés et communauté dlrissarry;

t.

572

Les députés et communauté d^Armendarits; Les députés et communauté d'Arberoue; Les députés et communauté du pays de Mise ; Les députés et communauté du pays d'Ostabarret.

CHAPITRE V

AHMORI*t, ET MAISONS NOBLES t

I.

Armoriai.

ABBADIE j^auguis) : Ecartelé au 1*' d'azur à un oiseau, au 2' uoarbro et ua animal passantau pied sur une terrasse; le 3' quartier effacé; le 4" île g-ueuli^s k 3 pièces posées 2 etl.

BERTRRKRCHE, h Meiiditte : F.cartelé aux 1 et 4 d'azur à uue couleuvri/ d'arjjenr ([ui est de Berterrèche de Menditte, Bluii 2 el '.i >J'i>r à uu draynu ailé de sinople, qui est du

'ir : Ecarlelé au 1*' d'azur à^un oi- 2' d*! gueules à un arbre pied sur une terrasse; au 3* une croix mS» pièct's rondes posées 2 et 1;

274

ÇÂRO, à Â.lçay : Parti, au 1^' une épée en pal, la garde en haut; au 2" coupé au 1 % une étoile en chef et un croissant en pointe, au 2' deux fasces. L'écu sommé d'un casque de front à lambrequins.

On trouve aussi un animal (un loup?) entouré de sept abeilles, surmonté d'un casque.

CHARRITTE : D'azur à trois épées d'or en pal, aboutées d'un trèfle du même; celle du milieu en pointe vers le chef, les autres vers la pointe : couronne de marquis. Le tout posé sur un manteau sommé d'une toque.

DOMEZAIN : Ecartelé aux 1 et ¥ de gueules au geai au vol abaissé d'argent ; aux 2 et 3^ d'argent au lion rampant de gueules : d'après Biscay, les 2- et seraient d'or.

JOANTHO (en Soûle et Béarn) : Parti au 1«^ de gueules au niveau d'argent surplombant un cœur de même, qui est de Joantho; au 2* coupé le 1" d'or plein, sommé d'un chef d'azur chargé de 3 étoiles d'or rangées qui est de Neurisse ; le 2" d'azur à une tour d'argent accostée d'un lion d'or à dextre et à senestre d'un lion d'argent qui est d'Etchegoyen.

Jean Louis d'Olhassarry de Gamont, originaire de cette même maison, écuyer. commissaire ordonnateur des guerres, commandant à Schlestadt (Bas-Rhin), chevalier de Saint- Louis, porte : d'argent à un arbre de sinople arraché, une épée en fasce brochant sur le fût, sa poignée à senestre, et un san- glier ou loup passant à dextre à mi-corps, la lame de l'épée dans la bouche. Couronne de marquis, croix de Saint-Louis.

LAGARRI : D'azur à une serrure h 4 clous d'argent, ac- costée d'une clef d'or.

HEGOBURU Barcus) : Un chevron sommé d'un crois-

- 275

fiant et accompagrné de trois têtes d'aigries arrachées, les 2 premières affrontées. L'écu timbré d'un casque taré de front, erné de lambrequins.

MARRENX : Parti d*or à deux tourteaux de gueules à deux pals d'argent.

MAYTIE : Ecarteléauxl et 4 de gueules au lion d'or; aux 2 et 3 d'argent à l'arbre arraché de sinople, et sur le tout d'azur à la croix d'or. Les trois évoques de Maytie ont porté les armes de la famille.

MONTRÉAL (Moneins) à Troisvilles : D'argent à une croix de gueules chargée en fasce et en cœur d'un léopard lionne d'argent accosté et assailli de deux griffons rampants aussi d'argent tournés vers le centre : tenants, deux anges. Ces armes pourraient être celles des Moneins, que les Montréal, en négligeant leurs propres armes, adoptèrent en leur qua- lité de marquis de Moneins. Les Trévilles, dont les Montréal héritèrent au xviir siècle, portaient : d'azur à une palme d'or en fasce et trois pièces de même, posées deux en chef et une en pointe : couronne de comte (sceau de M. de Tré- ville, capitaine des mousquetaires ; papiers de famille.)

RUTHTE, à Aussurrucq : Un chêne fruité k dextre et un ours passant sur une terrasse. Couronne de marquis.

UHALT, à Tardets : D'azur à une fasce d'or accompagnée en chef d'un croissant d'argent les pointes tournées à dextre, et en pointe d'une couleuvre posée en anneau et se mordant la queue. Joseph d'Uhalt, dont le fils Marie-Arnault se maria avec Marie-Thérèse-Constance d' Arhampé, fut garde du corps de Charles IV d'Espagne.

UHART : B*or à trois tourteaux de gueules, changés cha- xsuQ d'tin croissant; couronne de comte. Le marquis d'tJbart, capitaine de dragons, fut député de la noblesse du pays de Soûle aux états généraux de 1789.

SA.UGUIS (l'abbé de) : Ecartelé, au !•' marbre et un ani- mal passant au pied sur une terrasse ; au 2* deux animaux passant Tun sur l'autre ; au 3* un arbre et un animal passant au pied,; au 4* échiqueté : sur le tout un lion.

VILLE DE MA.ULÉON : De gueules au lion d'or. VILLE DE TARDETS : Lozangé d'or et de gueules.

Liste des familles nobles du pays de Soûle d'après ufi p6Ie de capital on

du 22 janvier 1596 (1).

de Troisvilles, 500 liv. de Charritte, ]

deMoQeins, ' de Gotein,

de Domec de Gheraute, ^ le rois de Sauguis,

de Sobarc,

d*Osseraiii, j de Conget.

d'Oyhenarl, J 108 liv. de Sibas,

d'Espès, ) de Çaro,

(1> I^a noblesse de la Soûle se basant, sur t un contrat passé avec le roy, dont les articles I et II faisaient, d'après elle, coutume», préten- dait être exempte de toute capitation. Au mois de janvier 1696, elle députa le sieur de Berterreche, l'un de ses membres, vers M*' de Be- sons, intendant de Guienne, « pour obtenir de S. M. l'exemption ou di- minution de la taxe, attendu que la noblesse de Soûle ne possédait ni fief ni château. »

277

de Belaguy, de Rimain, d'Abense, de Belaspet, de Laruns, de Berterreche, de Ruthie, d'Irigaray d'Alçay, de Gestas, d'Oyherq,

de Jorgain,

d'Olhassarfr,

de Cascmajor,

d'Onismendy,

d'Arthez,

d'Etchecopar de Restou(

de Laxague,

dThalt,

de la Salie de Sibas,

de Gollart, d'Elîssague, de SalduH, d'Ahexe,

144 liv. Behere,

d'Etoliebarne,

de Jauréguy-Çahar,

de la Salie Ribareitte,

de Garât,

de Berhf),

de Recalt,

de Domee de Viodos^

d'Aroqueiîi ,

de Jaureguiberry dlri- )210 liv. barreins,

de Jaureguiberry d'Un-

- durein,

\

129 Uv.

CHAPITRE VI

ARMORIAL ET FAMILLES NOBLES DU LABOUI^D

I.

Armoriai.

AGUERRE, à Cambo : D'argent à Tarbre de sinople ac- compagné de deux chaudières de sable, à la bordure d^azur^ chargée de sixflanchis d'or.

àGUERRE, à Mouguerre : D'or h trois pies au naturel.

ARCANGUBS (Pierre), écuyer : Ecartelé au 1«' d'argent à un arbre arraché de sinople et un lion de gueules passant au pied de l'arbre, au 2* et 3 * d'azur à une croix d'or, au 4* de gueules à 3 pigeons d'argent rangés sur terrasse de sable, et sur le tout d'azur à trois chevons d'or.

ARCANGUBS (MARQUIS D'IRANDA) : Comme les précé-

- é79 -

dentés, excepté au 4% qui est de gueules, à trois pigeons d'argent rangés sur une terrasse, de même et sur le tout brochant d'azur à trois chevrons d*or. Monlezun donne pour la maison d'Arcangues de gueules à trois chevrons d'or.

ARQUIER D'USTARITZ : Ecartelé au 1^' et d'or à deux poissons d'azur rangés en fasce ; au 2" et d'argent à deux croix pattées de gueules aussi en fasce. Un autre d'Arquier porte : d'or à 3 genêts de sinople.

ARRÉGUY, à Mendionde : D'azur à une ruche accompa- gnée de 5 abeilles . d'or au soleil rayonnant de même en chef.

BARDOS : Losange d'or et d azur.

BEAUMONT : Ecartelé aux 1 et 4 de Navarre, 2 et 3 lo- sange d'or et d'azur.

BORDA (Etienne), écuyer, seigneur de Héugars : Ecartelé au 1 d'or h 3 chevrons de gueules; au 2' d'azur à un paon roulant d'argent ; au 3' d'azur à 3 poissons d'argent, les deux en fasce l'un sur l'autre et le troisième contourné; au 4" d'or au lévrier de gueules rampant, bouclé d'argent. Cette famille, que M. le baron de Cauna fait naître à Saubusse et à Dax, sortait d'origine basque, d'une de ces familles implantées dans la Vasconie. Elle s'est alliée à plusieurs familles du pays basque,' comme par exemple à celle d'Amou-Saint- Eée^ de Charritte, etc. Plusieurs de ses membres se sont distingués dans le clergé, le barreau, la magistrature, et sous les armes, et y occupèrent les charges les plus hono- rables.

B9PBLBTTË : B'af (fent à un lion rampaat de^ gueules.

ETCHÉGARAY (Michel) : Parti au !•' d'azur àr trois che- vToos d'argent chargés d*uae ancre; au 2* d'argent à l'ambre de sinople et un lévrier de gueules rampant sur le fût de Tarbre, coupé en pointe de gueules à la croix de la Légion- d'Honneur, l'écu sommé d'une toque de chevalier et la croix de Saint-Louis sous la pointe de Vécu. à Saint-Jean-de- Luz, en 1773, il fut capitaine de frégate, lieuten*nlH5olonel, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion^'Honneur, et mourut à Saugnac (Landes) le 25 décembre 1829.

ETCHBGOYEN.à Cambo ou i>'lBAKBà»T-D'ETCHBCK)Yiar : Ecartelé au l**" d'azur à l'agneau pascal d'argent surmonté de trois étoiles d'or; au 2' d'azur à une tour d'argent; au S*" d'or à trois pals d'azur; au 4* d'argent à un arbre de sinople au pied fiché dans un cœur de gueules et accosté à senestre d'un lion de môme.

Un d'Ibarrart-d'Etchegoyen porte : coupé d'argeat à trois chevrons de gueules superposées, et d'or au lion de gueules armé et lampassé du même.

La famille seigneuriale d'Etchegoyen est originaire de Cambo, la maison subsiste encore. Elle avait droit d'entrée dans les assemblées de la noblesse dn Labourd, en 178i le seigneur d'Etchegoyen figure sous le nom d'Ibarrart-d'Bt* chegoyen. Des membres de cette famille ont été officier danff la garde de Henri IV, garde du corps de Sa Majesté Catho- lique, prévôt général de Tannée d'Bspagne» capitaine de ca- viderie. Par Jean-Lonis-Betnard d'Etchegoyen baron d^B^ chegoyen, officier dans les gardes wallonnes d'Espagne, gen- tilhomme de la chambre de Charles X, banquier, etc., die s'est alliée à dame Celinie O'Connel, dont le père, irlairiais et proche parent du célèbre libérateur de ce nom, était lien*

-m-

tenaQt-g^âoiér^Ijen France et convHij^n^Wten chef au sié^e de Port-Mahon.

6A.RR0 : D'argent à la croix de gpueules cantonnée de quatre loups passants de sable.

GRÀMONT : D'or au lion d'azur.

GUICHENÉ ou GuicHANARD, seigneur deBonloc :* D'azur à un chevron d'or accompagné de trois étoilesdu même.

HÂITSE : D'argent à un chêne terrassé de sjnople, au san- glier de sable brochant sur le fût de 1- arbre.

HARANBDSR, à Saitit-Jean-de-Luz : D'Urgent au prunier de sinople fruité de pourpre, le tronc de l'arbre. servant; de stangue à une ancre de sable.

HÀRÀNBDER (Jean de Jiaranôdeif-Poqtily b^yle de.^aîpt- Jeande-Luz) : Coupé au 1^' onde d'argent à un natrire éqqipé de sable^les mâts et les cordages de môme, voguant à plei- nes moilés^ qui sont d'argent, le pavillon et les guldonsde même, le corps du navire enrichi d'or ; et au 2* parti de gueu- les etd'azur^le^gueules chargé d!tin lipn d'or couronné d'une douronne^de vicomteide marne, ^t Tazur jchargé d'une qros^e ta' pal d'argent (d^Bozier).

HABBÉGUT à<6récistte : D'iO^ui? à u&Q r^çjie ^compa- gBéede tânqabeiUeard'or.au scieil rayonnant de;iiiâine\^n

chef.

IBUSTT, & Mendionde : D'argent & un arbre de sinople plantétpr :une,i)e]:rl^ule sa^lf etsurmopt^d^rSlx croissants

'""'"' ^' 19

282

de sable entrelacés 3 à 3; parti d'azur à un chevron d*or, accompagné en chef de deux étoiles de même, et en pointe d'un oiseau d'argent.

LAHBT : Ecartelé aux 1*' et 4' de gueules à deux poissons d'or posés en pal, 2* et de Béarn.

LÂBRALDB - DIUSTÉGUY. DiusTtGtY : D'argent au loup naturel passant, orle de gueules avec 8 croix d'or. Un cachet de Manuela-Francisca de Diustéguy porte : un losange d'argent chargé d'un loup au naturel cantonné de 4 grenades sur azur, à la bordure de gueules avec 8 croix d'or.

Larraldb : Parti au 1'^ d'argent à un chevron d'azur accompagné de 3 coquilles de sable, 2 en chef et 1 enpoin,te, et au chef d'azur de 3 tètes de loup d'argent.

Au 2% d'or à un chevron de gueules, accompagné en chef de deux merlettes de sable «t en pointe d'un pin de BiiK)ple (d'Hozier).

A ces armoiries Alexandre de Larralde*Diustéguy joiot : 1^ celles de la casa Sagasti-Ayalde d'Usurbil (Guipuzcoa), sa- voir : d'or à deux lions au naturel, séparés par une faace d'a- zur chargée de 3 étoiles d'argent; -^ 2^ celles de la casa wlar d'Alçate du Passage (Guipuzcoa), alliée, rers 1S30» avec la casa de Diustéguy d'Hemani savoir : de sinople au dextro- chère d'argent armé d'un glaive de même mouvant du flanc senestre, chargé en chef de deux tours crénelées maçonnées d'argent et surmontées chacune d'une fleur-de-lys, et en pointe de trois trèfles d'argent (gravure de DecourceUe, Pa- lais-Royal).

LA SALLB, à Briscous : D'or au griffon de gueuler.

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- 283

LURO ou LuRE, à Gambo : De gfueules au lion léopardé d!argent, à la bordure componnée d*or et de g^ueules.

PELOT, à Hendaye : De sable à trois bandes d'or.

SAINT-ESTEVEN : D'or & l'arbre de sinople chargé d'une pie de sable.

' SAINT-MABTIN {dona Martinea), à Larressore : D'argent à 2 loups passants de sable.

SAINT-PÉE : Ecartelé aux 1 et 4 d'or à trois pals de gueu- les ; aux 2 et 3 à trois chaudières d'or, deux et une ; devise : BortiU eta on, Courageux et bon. (Arm. des Landes.)

Biscay donne : Aux 1 et 4 d'or à trois pals de gueules ; aux 2 et 3 d'aziir h une ohaudière d'or, conperJUes negros.

Au lieu de ces armes, M. de Gauna donne aux Caupenne d'Amou, héritiers des de Saint-Pée savoir : à Léonard de Caupenne d'Amou, chevalier*marquis du dit lieu, lieutenant du roi en Ouienne, Ecartelé au 1*^ d'azur, à trois pana- ehes d'argent, 2 et 1 ; au 2 aussi d'azur à 3 larmes d'argent 2 et 1; au 3' d'or à deux vaches passantes l'une sur l'autre; au 4 de gueules à deux clefs d'argent posées en pal : A Jean de Caupenne d'Amou, chevalier seigneur de Saint- Pée, mêmes armes. A de Caupenne, seigneur d'Echaux, de Bonnut. d'Arsague de Saint-Pée en Chalosse et Zor âowrd : d'azur à six plumes d'autruche d'argent posées en sautoir.

SILHOUETTE, à Biarritz : De sinople à un vaisseau d'ar- gent voguant sur une mer de môme, mouvante de la pointe de l'écu et au chef parti, au 1" de gueules à la croix d'or; au 2r d'or au lion de gueules.

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« Silhouetté Juvîgy (de), à Bkyonne, Biarritz- et Pari» : De sinoplô à un' Vaifs^éâu d'ârgeùt voguant snninB inêr môme, mouvante de la pointe de Técu et à un chef parti au 1 de gueulès'à'^ une' crolU ^(ït (mrêi ètâU' 3 d'o^à'^^un UBn de gueules (d'Hozier). »

SOBHOUET : D*ai^ent à Tarbre de sinople chargé 4'^uie^ traverse ou croix de même, supportant à dextre un lion de gueuler 0t et seneatre une aigl^.avi. vol déiplpyÂ;

SOSSIONDE : De au cavalier de...., aocpmpagoé en

chef h d'extte d'une flaur de lys et k sienestrç d'une croix pâtée.

80DHY, S Uroutli : Bcartelé au l^' et 4 d'azur au- lion d'ar- gent; au ^ d^or k l'arbre de sinoplé ; au 3 de gueules it troif 60H\AllM d'Of 2 et 1.

^WVViîB t £f' ârgeùtà 3 feusees gueules, les tr^i6.ehain{>s d^airgfent If;* neuf loupfs sabtà^ troi^ dans chaque champ ^^Ëfty). ~ D'ai'gent à S lasces àÈ gueulôs,.ac60(Q|pagfiéeB[ de û^af tônps de sable; 3, 3 et 3 (Monle^un). La variaate^* qni, entre ces deux auteurs, n'bst que dans lôs termes, est tté^péxi^ dans M. de Canna : i^ d!Urtu^m (li^uty^ vi^^c^e) d*â2trir II 3 fixées d^o?, accompagnées de neuf f^bien^ p&asfip^a d^^gètot, p^féà trois a^à-deBsiiâ de chaepne; »

Armoiries des villes et <(omoîunï^tJté« du Lfi>houtd.

BA YONNE : De sable au poignard d'argent à la garde d'or, la pointe en bas. Mais dès avant le xvir siècle on les trouve : de gueules à une tour crénelée d'argent sur une onde d'azur et soutenue de deux lions d'or, un de chaque côté, adossés contre deux pins de sinople avec une fleur de lys en chef entre les deu:L pin^i ; sa devise est Nnnqnam poUuia.

SAINT-JEAN-DB-LUZ : De gueule^j au navire d'or eh chef et trois coquilles d'argent en pointe : jusqu'à 1570, dans un troisième panneau ,on voyait une crosse d'évôque, indice de l'ancienne sviaerçiineté de Tévôché et chapitre de Bayonne. En 1774 le cachet de Saint-Jean-de-Lu28 ne portait qu'un na- vire (trois-mâts) avec le nom de la ville sur la bordure. Lp drapeau de Saint-Jean-de-Luz était rouge et noir.

HENDAYB : D'azur au triton lampassé au naturel posant sur une mer d'argent et relevant la queue vers une cou- lonne royale en chef, laquelle est côtoyée des lettres H E de. aahle.

H ASPARKEN : D'azur à une croix ancrée d'or chargée au centre d'un cœur de gueules; autour de l'écusson à l'exté- térieur, une guirlande feuilles de chêne {B^tz-imnè^Aér-^ dans les chênes).

SARE : Trophée d'armeâ accompagné d3 trois fleurs-de- lys, deux en chef et une en pointe : le trophée formé d'une cuirasse au centre, et accompagné d'une bannière, d'un tambour, d'une massue, d'une pique et d'une liallebarde. Les armoiries, martelées durant la Révehitioz^ n'eait p«fi

286

laissé deviner les émaux qui les disting^uaient. Une ins- cription lapidaire en dit Torigine :

Sarwti âalioréorm eia leyaltasunaren saria. Emana Luis XIV, 1695.

(Récompense de la valeur et de la loyauté çfoncédée i^Sare par Louis XIV, en 1693).

Il appartenait aux héros de la Terreur de marteler, cent ans après, le prix de la valeur et de la loyauté mérité pur une action héroïque. Le gouvernement n'avait pas de troupes pour défendre la frontière. Les habitants de Sare prirent les armes pour défendre le défilé qui donne entrée en France du côté de Vera. On savait que Tennemi se proposait de faire une incursion sur notre territoire ; il tomba dans Tem* buscade des gens de Sare, qui tuèrent le chef et taillèrent la troupe en pièces.

Liste des familles nobles du Labourd figurant sur les rôles des imposi- tions de la noblesse labourdine de 1771 à 1776.

d'Urtubie, Hayet,

Garro, Lassalle (Urcuit),

Vicomte de Macaye, Ospitai,

Arcangues, Dupré de Lagraulet,

Haïtse, Soubelette,

Larralde Van Osteron, Amou,

Saint-Martin (Larressore), Saint-Esteben-Sault,

Dujac-Vergés, Salha,

Aguerre (Mouguerre), Macaye-Jolimont,

-287-

Samt«Martin «Laoarre,

Arquie, Sorhouet-Harriet,

Espelette, Hareneder, Lure, Sorhouet-Faldracon,

Lahet,

Befey- Angtet, ^

7E<)Ilt*Saadanv c Saini-Cricq-Iialie.

Aguerre (Hasparren),

Hirigoyen,

Gaillardie,

NavailleSf

Colofflots,

Lissague,

Sainte*Marie,

SaiQt-MartiQ-^ViVlefranque,

Miremont,

Belay-Biarrits,

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Tt^OISlèME FASCICULE (1)

MONOGRAPHIES

et renseignements historlco- généalogiques sur les maisons nobiliaires des trois provinces basques cis-pyrénéennes.

CHAPITRE PREMIER

BASSE- NAVAI^RB

Les Basques rendent le mot gentilhomme par aïioren-semea (aïfonen semea, fils de bon père); ce qui est conforme à ce qu'on lit dans une charte de Tan 987, citée par le P. Moret dans ses Annakt de Nav. (liv. IL, ch. 3, n^ 4), laquelle finit ainsi : « y todos los hijos de iuenos padres del vaUe de jSarasar teitigot. »

(1) Nous devons ces pages en partie à l'obligeance de M. le capitaine Duvoisin, frère de l'auteur de la Vig de M, Daguerre, auteur lui-même d'importants travaux sur la langue basque. Nous le prions d'agréer ici les sentiments de notre plus vive gratitude.

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Mixe et Ostavarrès avec le Laritabat 11] (en bascjuc Amikuce, O^t^ibAi-e

et Landibarre).

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' ^ .'iL,. tut.

Abbadie : Abbaye laïque d^Escos; eotnmuiie navarraiseetmiKdine. Cette seigneurie relevait du duché de Gmmmant. On voit les SaiDW Macary, qui étaient béarnais et propri/élaiçes de lu maisioii ïip.WPa^® Bidegain, à Biscay, prendre le titre de seigneurs .cI'Esçob et siéger, à çç titre, aux états du pays vers 1730 (G,> 1S34). .Y.er^4l54,.Fortaflei:d'lis- chot (mais qu'il faut lire d'Escos, car on trouve le même personnage témoin d'une fondation d'un hôpital à Urdos vers 1144), alla en Espa- gne avec d'autres seigneurs faire liommage ati "comte dé'Barceionne, choisi pour protecteur du Béarn pendant la minorité de letir vîèomte (Histoire de Gascogne, p. 193).

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Aguerre, à Asme- : Le seigneur de cette maison, -cité ffirmi ceux qui se sont qualifiés nobles dans les acte^ notariés antérieurs à 1670, avait droit d'entrée aux états. (Rôle de 1729,)

1622. Aguerre, à Ostabat. Par jugement du sénéchal de Navarre (1763), Jean d'Aguerre-Latour, résidant à Cadix, fut déclaré « lafao;

(1) Les pays de Mixe et d*OstaVïir'rès, qui ju'squ'â'Ia RéfvôJiitib'ASi^t cessé de faire partie du dîoeèôe de Dax, relevaient' au xt*^siècl6 dèW vicomte de Dax; mais Gaston- Iir vicomteT du Béârri I«9 a^liiit récod^tlii au. commencement du xii* siàcle, ils IHtrent rôplctcé» &oue| iaur encîM seigneur, sous la suzeraineté des rois dei Narv«i:;jce. Les« vicomtes àt Tartas aussi bien que ceux du Béarn reconnurent la suzeraineté d«9 rois navarrais, car on voit dans Tannée 1247 Raymond- Arnaud vicomi^ de Tartas faire hommage à Thibaut 1", de Villeneuve et de son ch&teaa, des pays de Mixe et d'Ostavarrès ; le vicomte Raym. Guil. de Mauléon et le seigneur dQ Luxe, lui servirent de caution. Nous joignons le ^.antabat à ce6i,|)ays, parce que dans le rôle des seigneurs ayant droit d'entrée aux états de 1729, il est porté avec eux. {Ana, de Nav,, iîv. ?1, ch. 5. Marca, 1. V, chap. 15^ . x. ' ^ .

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gon, hidailiff) et raluseionnéet descendant de Pierre DagnerTe^Latoap d'Ostabat, » (Arch. da Dép., B-4919.)

AfpBtBMréi à Béhasque. V^rs 1705^ de fikyyteneche, seigneur d'A- gâerre de B^hasctUe^ fut reçu aux étais. Aguerre figure parmi les seigneurs qui ont entrée auK étais {BtU. de f729, G- 1607).

Ahétze, à Saint-Palais. Cette maiâôn aYdt droit d'entrée aux étsats d'après le rôle de 1729, et c'est ainsi qtîë Toû voit ses divers proprié- taires figurer dans Ces asôsemblées.

Ametçag^e, à Ibarre-Saint-Just. Cette maison ayant, d'après le rôle de 1729, droit d^entrée aux états, on voit de Harîstdy, de Ville- neuve, etc., seigneurs de cette terre, figurer darls ces assemblées de f 666 à 1710.

16224 ~ Aiii^^iu*u> à Beyrie. Le 17 décembre, Arn. d^Ainciburu, COI compagnie d'autres gentilshommes de Mixe, prêta foi et hommage, au château de Grammont, à Sanche-]e-Fort, roi de Navarre. {Ann. de Nav., 1. 20, ch. 4.) En 1718, Jacques de Huron, sieur d'Aintciburu, était député du Tiers-Etat du pays de Mixe (G-1558).

Bizcay signale une autre maison de ce nom au pays de Mixe.

1622. Amendeuiz (le seigneur d^) avait droit d'entrée aux états d'après le rôle de 1729. On voit de Montréal et de Hosta successive- ment reçus aux états en qualité de seigneurs de cette maison.

Anioratk (le- sfeigtiéur d^) avait droit d^entrée aux états (Rôles de tm et l7Ji»). En 1206, A.-W. d'Amorotz, cotnmandeur d'Ucharde (oiâre dé'Saint-Jeàn de Jétlisalem), figure dans la tmnâaction passée cititre le chapitre de Bayonne et l'hôpital de Saint-Esprit. (Balasque, 1 1, 992.) Lors de la prise d'armes des Bas-Naivarrais pour défendre lëtortel contre les entreprises de Jeanne d'Aibret, la reine chercha à sépstfèr lëU'r catise de celle la noblesse, qtli s'était misé â leur tôte. An liortbrè dèà ^eiitilôhommes exclus de Paiiihistîe dd 28 février 1568, se trouve Jean seigneur de la saHé d'^Aitiopotï. Les seigneurs de cette maison figurent parmi ceux qui, avant 1670, prenaient la qua- Uté de noble dans les actes notariés.

1622. Angiaéltt, à Saint-Palais; i^çft a»é étatflt Att |«yi«. YJk^de

-292-

n^ù.) Les seigneurs de cette maison, comme syndics de Navarre ou à d'autres titres, ont rendu divers services au pays.

1203. Andauz (Raymond-Garcia d') est cité par le P. Morei au nombre des seigneurs mixains qui, au château de Grammont, prêtè- rent foi et hommage, le 17 décembre 1203, à Sanclie-Ie-Fort roi de Navarre. (Liv. 20, ch. 4.) Dans les guerres contre les huguenots, on trouve un gentilhomme d'Andaux parmi les catholiques basques, tandis qu'un autre, mais béarnais, s'était fait l'eunemi acliarnô des catholiques.

Arbide, à Juxue. Parmi les étrangers qui s'enrôlèrent sous le dra- peau d'Alphonse roi de Gastille, dans la croisade entreprise en 13^3 par ce monarque, on trouve les seigneurs d' Arbide et de Soluzher, que Fauteur de VHist, des Basques fait anglais par erreur (t. 3, p. 230). Arnaud d'Arbide figure dans une revue à Pau du 10 novembre 1515. (Monlezun.) Les seigneurs d'Arbide, qui avalent droit d*entrée dans les états du pays, figurent dans les actes notariés parmi ceux qui ont pris la qualité de noble. François d'Oylienart, avocat au parlement, Jacques d'Oyhénart, Pierre d'Oyhénart, curé de Béguios, et Charles d'Oyhénart, curé d'Arberats, sortaient, rroyons-nous, de la famille d'Arbide.

Arbératz. Dans des revues.faites à Bayonne le 16 juillet 1494 et 1495, on trouve Martin d' Arbératz ; et Menaut d'Arberats dans une autre faite dans la même ville en 1504 {Rist. de Gasc, t. 4"). Arnaud- Luc d'Arberatz, avec les seigneurs de Mixe, prêtèrent foi et hommage^ au château de Grammont, le 17 décembre 1203, à Sanche-le-Fort. {Ann, d$ Nav., liv. 20, ch. 4.) Les seigneurs d'Arberats, qui figu- rent parmi ceux qui se sont dits nobles dans les actes notariés (1670), avaient droit d'entrée aux états de la Navarre ; ils figurèrent aussi dans ceux du Béarn en qualité de seigneurs de Saint-Gladie et d'Arro ses. Ils y jouèrent même un certain rôle. En 1679, Jacques d'Arbérati était curé de Saint-Gladie et Guinarthe.

1622. Arbouet (La Salle d*), avait droit d'entrée dans les états d'à* près les rôles de 1572 et 1729. Parmi ceux qui, avant 1670, se sont titrés nobles dans les actes des notaires, on trouve Samuel de Bidart,

293

seigneur d'Arbouet. Les seigneurs de cette maison se sont alliés aux d'Dhart (baron d'Uhart, chevalier d'Uhart, mousquetaire), aux d'Es- quille, aux du Cassou, domenger d*Arroquain (Guinerte), 1&72-1769 (1).

Arhetze à Arraute, et Ahetze à Ordiarp ;Soule). Vers 1666 d'Arhetz entre aux états de Navarre comme seigneur d'Arraute (G-1533). En 1713 un d'Arhetz était syndic général de Navarre (G-1555). Enfin Gabriel et Jacques d'Arhetz ont été successivement députés du tiers- état de Saint-Palais (1723, 1752 et 1758). Le seigneur d'Arhetze avait droit d'entrée dans les états d'après les rôles de 1729.

ilrrayn (la maison d'), que Bizcay place au pays Mixe, et qui d'après nos notes, était à Lapiste, s'implanta de bonne heure à Mau- léon, elle a jouvi un rô!e. Les troubles de la Ligue favorisaient en Soûle (1593) les entreprises des ambitieux du pays, qui s'étaient faits huguenots et avaient pour eux la force armée. Menaud d'Arrayn, lieutenant civil et criminel de Soûle, abandonnant ses biens, mit sa ^ie cl couvert en se réfugiant en Navarre. A la conversion de Henri IV, il rentra, et, recommandé par sa réputation d'honneur et de probité, il obtirit du roi des lettres patentes qui le rétablirent dans sa charge, dont s'était emparé Gérard de Bêla, bailli à Mauléon (Poeydavant, 1. 13). Oyhenart a fait l'épitaphe d'un seigneur d'Arraing. (Voir p. 250 des Poésies, édit. de 1847.)

Ani as (Espagnol d'), Raymond-Bernard de Baga, Guil. Bern. de Bagaz, Embergon de Bagatz, Encarnart de Balaut, Sans-Am. de Baz- tan, Sans-Aner de Bassabay, dont les noms sont plus ou moins bien écrits, sont cités par le P. Moret parmi les seigneurs mixains qui, le 17 décembre 1203, allèrent prêter foi et hommage à Sanche-le-Fort, au château de Grammont. {An, de Nav., liv. 20, ch. 4.)

(1) Nous avons été heureux de trouver à la porte principale de l'église d'Arbouet, construite en style roman vers 1865, deux superbes chapi- teaux coniques, à figures et feuilles galbées, ainsi que deux autres pièces aux angles de l'imposte. Elles proviennent de l'ancienne église, où, nous a-t>il été assuré, on en voyait plusieurs de pareilles. EUes nous révèlent la date (xi« au xii* siècles) de cette église, qui était dans l'intérieur du parc, devant le château actuel de M. Dag^enet, sénateur. La nouvelle église est plus bas.

Aieombéffuy (la saBe V), à Lsntalmt. D'aprèg te i6le ée tion de rîmpdt du Tingtiéme «nr les biene nobles (année ITSt), lamé- gay d'Azeombéguy ne payait que deux liv. ; ce qui suppose ^e pour luette égof^w U «laisqn était en 4éaadeace. C^ iOi$aie r^ fait niwition de Saint^ti^nae de lantç^bat et de Saint-Mar^irde{iaa(»bat»

Asme ,la selle d'). Le seigneur de Jauréguy d'Anne, qui, daprés le« Pôles 1729, avait droit d'entrée aux ^tats, pointe le titre de nobi? dans les actes notariés (1670).

Béguios (el casîUio de, écrit Bncay). Ge devait être un châteaf^^ fjort, tour dedéfeoee, qui (ut bf ^14 par ]es bugu,enQts comme propriiHé de fiUi^e; car on voit, yqt^ 1760, le comte de Mpntmca^enry n^clamor sa réception ^u3l -états 4e Kay^irra aa qualité de propriétaiie de l'em- pla$enimt du çhâuau de Béguîos CQ-1&36). Le 17 décem^qe 1^03, Gim. Arnaud et Sernajr^ de Ség^ips, avec les 9.utres gentilshomm^ s^iiLains, i^ent tK)f99){ige ji Swchp«le-Furt au diâteau 4c &rammQnt. /4^. de NavJ

Béhaaque (le sdgneur de) avait droit d'entrée aux états du pays d'après les rôles de. 1572 et 1720. Bétmsque le jeune fut exclu de Tarn- nistie accordée par Jeanne d'Albjœt le 28 février 1568 {HUt. de Gqsc, t. 5, p. 318^. Les Bidart-Bôhasque, qu'on écrit aussi Vidart à cause de la prononciation des Basques, se sont aljiés, au pa\sbasque, h la Jf^mUle d'yrrjf ty ou de Ruthie 4'Aussurucq, à cejle de Pierre de Lac- carry, seigneur de S^lba,, de Larceve^u, d'Aguerre d'^élelte, etc., et formeront plusieurs branches 4ans les Landes. On trouye à/en meoibreç dfi cette famille dans les charges de liçu^enant de la maréchaussée à Bayonne (1778) et à Pîiu (1783), de capitaine de ca,valerie (G-lSSa, 1510, 58).

Bèhaune. Prieuré dépendant de Tabbaye de Lahonoe, mentîDnné en 1227 (GaU. christ. , DicU tep.}, et dont le titulaire avait dmit d^en- trée auï états comme membre de Tordre dti clergé. La Chronique de Goinpaigne rapporte qu'Arn. de Luxe, grand homme de bien, .pour marquer sa dévotion envers N.-ï). de Lahonce, lui donna la terre de Béhaune, qui appartenait aux seigneurs de Luxe.

Mfil(», |rtlA'Bpe«rf. Bérlup^yrcj. Voyez Siinter^Eagrace, Charritte- Mixe, Etcheverry, Garro (Ossés), Maspa^fiaute,

jrié04'a^ai4 1670 coipinesegiJ^aUfiaQt noble ((2^15^9). Nous ignorons fuel était son Hef.

fiéréterbide, à Béyrie. Le ôeigneur a^t le dreit d'entrée dans les états; iVaprès les rôles de 1729 et autres. Pierre d*Urtabie de Garro, fîeutenijnt^cQtoaei d'infunlerie. (1730)., Gratian d'Etclieverry (1774) fiireofc (leçus aux. état^ coj0^aie.^.eigae^rs de cette maison. Louis XIII avait anobli cette maison en faveur de Jean de Mébs^rim. En 1654 Maqe YfcojoHesse de SJéharim, ferame d'Arn. de Belzance, passa une ^trap^ction. avec Jes babitauts de Beyrie toucbant la répartition des jtailleç ijmposées sur Ift naai^pn de Berterbide. (E-1029.)

fiergdiiegr, iûef reletant du' ûmM 4e &fammont

Berho, à Garris. Le seigneur ayant droit d'entrée aux états (R(î/. de ns9 ] Jeah-Kerre d'Esquifle (1720), Jean-Pierre tfEtcheverry, curé de Labets (1789) y sont reçus.

Berrautê, à Asme. Le seigneur, qui avait droit d'entrée aux états, figure comme noble dans les actes notariés d'avant 1670. Olivier de Berraute est mentionné parmi les seigneurs du château de Grammont ' la date du 17 décembre 1203 {Ann. de Nav., t. 3, p. 63). Johannot ]de Berraute figure dans deux revues à Bayoune, années 1494, 1496. (Hist, de Qci^c., t. 4, p. 453-4) - Jaime de Berraute et son fils furent exclus de T^mnistie accordée par Jeanne d'Albret le 28 février 1568,

. , .iBer<'iei<pa6.confqudre avee une seigneurie de même nom près de . Leso^ir^, a^ant droit d'entrée aux états {BM. de i7S9\ ses seigneurs, ;parmi leHiitefe nous mentionnons seulement MM. de Mérode et de Montréal, comte de Trois- Villes, furent admis dans ces assemblées.

BSdeir^iiOt à Bîzcàyi. Son seigneur avait droit d'entrée aux états (RêL.dei472â), La seigneurie deBldegaia était distincte de celle de ' Biaça^. Les âainl^Maocary, ^ir lurent seJgçeucçp^Escos, ont été aussi >jBje}^n(Mirs de Bidegain (avant 1670i) el de Bizoaiy. Ils achetèrent la ju6ti£eâefiizcay<ytrsl730(G-1534;>. Il ne faut pai» confondre la sei^ gneurie de Biscay basque avec la souveraineté de Nabas et Bizc&g au BéarJi. D'après M, Baymondt iljs'agit non deBizcay , maisde Bisqmis , à Gharre {^Diot. top.) ,.

BilBaiii à Amendeaix. 8^8 sei^eon, parmi leiquéSi flgûPé'^en 1750 de Larramendy, avaient droit d'eotrée aox états. {RâL nsâ.y ^

Borde-*, que Bizcay écrit Bordas, était dans l'Ostavarrès. Vers Ï72(), Jacques de Borda était prieur de Harambeltz et admis aux états. Baiis la répartition de Fimpôt du vingtième sur les biens nobles, rolui de Borda entrait en 1751 pour une livre seulement (C-1571). Dans lès actes notariés d'avant 1670, les d'Ascué prennent la qualité de noble et de sieur de Borja. En 1770 Marc d*Ascué sieur de Borya est député du tiers-ordre d'Ostavarrès. Est-ce la même famille? Il est probable, à raison de la prononciation basque, qui disait tantôt Borda, tantôt Borya. Les Borda des Landes ont-ils pris soucbe au Pays Basque? Il semblerait, car ce nom est basque. Bordabieit de Bizcay pourrait être Bordaçahar, que Ton trouve à Juxue.

Bunus (salle de). Bans les actes notariés d^avant 1670, Dominique Jauréguy, seigneur de la salle de Bunus, prend le titre de noble. '

Bargttçahar, à Asme. Sou seigneur avait droit d'entrée aux état^. (Râl. 1729.)

Camou (le seigneur de) avait le droit d'entrée aux états {Hâl.âe I7S9). Le 17 décembre 1203, le seigneur de Camou alla au château die Orammont, avec les autres gentilshommes mixains, prêter f<» et hommage à Sanche-le-Fort {Ann, de NavJ. Menant de la salle de Camou et Joan son frère furent exclus de l'amnistie donnée par Jeanne d'Albret le 28 février 1568, aux Bas-Navarrais, qui en avaient appelé aux armes contre rétablissement violent du protestantisme (HisL de Gasc, t. 5, p. 318). Le 18 septembre 1728 eut lieu le dénombrement du marquis de Gassion, comprenant la baronnie de Cafiiotil''MKi^ et autres communes. Le seigneur de Camou succéda sous Pan 1554, en qualité de bailli de Mixe, à Jean seigneur de Salha.

Charritte, à Arbératz. Les maisons de Charritte et d'Arbérats, appartenant sans doute à deux branches d'une même £aaiîll«, dvseot se séparer, par pendant qu*un d'Arbérats entrait aux états pouri^sâ maison, on voit un autre d*Arbérats d'abord, puis de Garât, éeignei»6 de Charritte reçus aux mêmes états pour la maison de Charritte; Le seigneur de Charritte avait droit d'entrée aux états en 1729.

T-'2W

a-'!fEMN(wm>yv-abbaï«^ hlctne, à Bubvb. Lg sagnenr araiï droit à'epbéeadxétatB [Mtik /J7tf). Danelesaolead'iwant 1S70 Jeand'^A.r parues, seigneur d'Elizagaray (le mâme-que celui mentionné à fart.

Xurutchéta d'Ayherre) figure parmi les nobles. La famille d'Elizagaray s'est alliée à celles d'Arcangues-Curutchcta (1582), d'Inimberry', d'Orsalzt^uy, etc. En 1689, pendant la guerre de la succession,

'Aenaud d'Eliiagaray, déjà cé-èbre par l'invenlion des galiotes à bom- bes, reiicontra, au dire de Fonlfînelle, un chevalier d'Elizagaray. De ïéurs explications il résulta qu'ils se rf^onnurent parents. [Eloge de t\, ifS/tstu/oray.) ^n 1763 Paul d'Elizat^ruy éEiiit avocat au parlement

^de Navarre. .11 y a eu aussi des prêtres de ce nom curés à Buous. i'Ë.— 4133; 4070)

Eliceiry, à Lantabat, av«i|;. droit d'ei^rée aux états. Le seigneur asBistaau,contrat de mariage de Charles de Sainte-Marie et de Cathe- rine d'Armendarilz (1636), à relui de rhéritiére d'Olce (1680). Il figure parmi les gens qualifiés nobles des notes notarît^s d'avant 1670. La fomilte s'allia ans familles Salabcrry de Méharim ; d'Ayciondo d'Ar- mendaritz; deSalhade Bardos, de Oasalar d'Hasparren; Ptc. Marc-

Aoloibie d'£liKiry prieur deBéhaune, vicaire-<(énéral A: Dax, Iveta en

^WBr d^aa« fondation de aéinmaire, à Saint Palais, sous la dirc^clioD

idesPP-.jésqites de Pau (vers 16993,

dizaïtztne, â Arraule, avait entrée aux étais (M. rfe iys9) ; d'Eli- lailïine prend le litre detioLIusse dans les actes notariés d'avant 1670. Charles de Cazamajor et d'OHon prennent successivement le titre de seigneurs d'Ei;zuïIzine et se funt recevoir aux éials (1700 à 1738).

', Mviiiii droit d'entrée aux élats, d'Arhele i'tulliiaii parlcanenl de Navarre, etc. se (uiit i: di' <eigHeurde cette oiaieon (1666 à 1775).

i-aiaon {Y\ que, biscay porte pjrmi les maisons nobles de

celle d'Eid(iyss:;rélaireàIa chancellerie de Navurni,

«gruaux <.-{H\f, {Soi. /7.9«). PhiliiHpe-Victard'ayhe-

ini.'iche (1785) se font-reeesoircommesei*

icimpaigne rapporte Qnitterie itle et

béffitiôra d'Ëteveaot de Talaf eree, oiaire de BayQnne(eQ 140i), t^cmsa. h sejgnear d'Ardoy, en Basae^Navarre.

Etcheverry d'Arhansus. a Le 12 mars 1562 dans la ville d*Oi^e? est exposé par Jean de Gazenave bourgeois de la ville de Pampdane, qu'ayant acquis la maison appelée de Chiverchi en la paroisse d'Ar» hansus, au pays d'Ostavarrès, il désirait de Taffranchir de la part de contribution qu'elle payait à la reine et pareillement avoir des armes, qui le distingueraient du commun du peuple et portersuent à la pos- térité témoignage des services qu'il avait rendus à la dite reine. & maison est affranchie à sou désir, et les habitants dudit lieu déchargés de la part et portion à laquelle le dit Cazeaave était annuellement taxé; et quant aux armes, lui est donné pouvoir tant pour lui que ses successeurs à perpétuité, de porter un écu d'armes dans lequel serait gravée une grue d'argent, armée de gueules, portant au pied gauche une pierre d'argent et Vécu orné en circuit d'une chaîne d'or, savoir un petit chaînon long et l'autre rond; lequel affranchissement et don d'armes fut vérifié sans insistance à la chambre des comptes. » [Bull, de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Pau, liv. 3«). fin 1606 d'Ëtcheverry a part à une donation royale. Jean de Bénéjac, Maâiieu de Hedembaig, etc., entrent aux états, en qualité de seigoeuârsd'Stche- verry (1710-1752).

Etchépare, à Arhausus (le même sans doute que celui appelé par Biscay Etchepare de Basos, Etchepare d'Arausuki) , avait droit d'entrée aux états {R6L de i729). Un seigneur de cette maison épousa Gracieuse fille de Jean VI d'Irumberry (vers 1700), Bernard d'Etchepare, auteur du premier livre basque imprimé, devait appartenir à cette famille, s'il n'était pas de celle d'Etchepare d'Ibarrolle. II parlait le dialecte de rOslavarrès. Il nous apprend dans son livre qu'il s'était déçidé.|ard à entrer dans les ordres sacrés et qu'il fut prisonnier d'état. Voir.sa biographie.

Etcbepari), à Ibarrolle, avait entrée aux états [Rôl^de /â7S et /75^). Ses seigneurs, qualifiés nobles dans les actes notariés d'avant 1670, figurent aux états et. s'allièrent à la famille d'Irumberry^ ete. Jt an- Baptigte; d'Qtohepare, diécédé à Paris en 1818, légua à son pays salai

IU16 tmta de 3»000 fr. de&tiné à Tinatitatioa d'une messe maiutmale #t m pakmeiit des impositions de toute nature du lieu d'Ibarrolle.

Etobart, à Oneix ou Aïcirilz. En 1571 Jean d'Etchart était trésorier des biens ecclésiastiques confisqués en Navarre. Le môme devint pré- csiieat de la chambre criminelle du conseil du Qéarn. Ce fut sans doute le fils de ce dernier qui fut massacré à Hap^etmau, quand le comte de Graounont y fut surpris par le fils du baron d'Arros. Gram- moni venait poujr rétablir le culte catholique, avec un édit du roi Henri IV coayerti, et le président s'entretenait avec lui, lorsque les huguenots apparurent tout-à*coop dans Tappartement ; Etcbart tomba sous leurs coups, et Grammont aurait probablement subi le môme sort sans les supplications et les prières de sa belle-fille, la célèbre Corisandre d'Andoins. (Monlezun, Poeydavant.)

Stçl^tus, voir Masparraute.

Etcbeberry, à Arbouet. Bizcay fait entendre qu'il y avait plusieurs familles de ce nom ayant des armes communes. Vers 1783, N... d'U- hart, seigneur d'Etcheberry, d'Arbouet, fit son entrée aux états. Le seigneur d' Arbouet avait entrée dans les états [Roi de n29),

IHi^liegrorry. Plusieurs d'Etchegorry, comme les Massondo, qui CMjit possédé la seigneurie d'Etchegorry, ont eu des prétentions no- bHiaJres. En 1689 d'Etchegorry était secrétaire des états de Navarre ; en 1782, Jean»d'Etchegorry était procureur au parlement (G-1549^ B-5264). On ne sait pas au sûr si c'était un fief noble, ni il était.

Etcbessarry, à Garris, avait droit d'entrée aux états [Rôle de /729}. Les Gensanne, les d'Esquille, les de Haramboure, devinrent seigneurs d^Etchessarry.

|;tcbieçabar, à Orsanco, porté comme ayant droit d'entrée dans les états d^ns le rôle de 1729. Avant 1670, François deHéguilur, seigneur d'Etc^eçaliar» prenait la qualité de noble dans les actes notariés. Vers 1950, Dona Mari seigneur d'Etcheçahar d'Orsanco est admis ç^ux états. Il y avait des Dona-Mari à Larceveau.

Gaïnzu^î, àCiblts, ayant droit d'entrée aux états, d^q^rès le rôle de 1729 et autres, Arn. Ignace d'Oyhenart (1670), de Sorhonet vers

- 300

1745, seigneurs de cette maison, firent leur entrée dans cette assem- blée. Ferdinand-le-CathoIique s'étant emparé de la Navarre, Diego Hermandez de Cordova, son lieutenant en Navarre, nomma Jean de Ganclmry notaire à Saint-Jean-Pied de-Port lArch. départ.)

Oarat (Il y en avait à Amorotz et à Domezain). Un Garât de Do- mezain épousa Marie fille de Jean VI d'Irumberry. Guillaume-Arn. de Garât, alcalde du pays de Mixe, se présenta dans l'assemblée des états tenus à Pampelune, au nom de Ferdinand-le Catholique, as- semblOe où, le 23 mars, il y eut une prestation solennelle de serment de fidélité (Ann, de Nav. L. 35. cli. 16 .

Oarrie (el capitan), dont fait mention Bizcay, paraît n'être qu'un nom propre d'iiomme et non celui d'une maison, aussi bien que celui de Clau (Tristan de la). Ce dernier devait habiter S*-Palais. Vers 1666, on trouve Denis de La Clau, seigneur de Marroc de Garris \G-1533).

Garris. Il y avait les seigneurs particuliers de ce nom ayant droit d'entrée aux étals. Le capitaine commandant le château hérita sans doute du droit d'entrée aux états, à la disparition des seigneurs. Espagnol de Labourd, partant pour le siège de Saragosse, vendit à l'abbé de Sordes la moitié de l'église c'est-à-dire de la dîme) de Garris, et Armand de Laguinge, allant à Jérusalem, engagea au même abbé l'autre moitié de cette dîme, qu'à son retour il vendit pour 400 sols morlaas, cinq marcs d'argent, une mule et un mulet. (Hist. de Gasc, t. 2, p. 159.) A la fondation d'un hôpital à Urdos, Ordios, sur la terre d'Ordico (i\ parle vicomte de Béarn, assistent comme témoins Arnaud Bornio, abbé de Sordes, Vivien de Grammont, Pierre de Luxe, Arnaud -Arramon de Garris et de Fortaner d'Escos (1144) [Marca, l. V, ch. 28]. En 1235, Garcia -Ximenez de Guarriz est témoin dans un acte dressé à Tudèle pour calmer les troubles qui agitaient cette ville (Ann. de Nav., l. 21, ch. V. En 1294, Diego Sanchez de Gar- ris était merin (gouverneur de Pampelune lorsque trois misérables mirent le feu à la ville. Après avoir arrêté l'incendie, Garris parvint

(1/ D'après llaymunJ cet hôpital est à La Bastide- Villefranque. (Dict. Top,)

301

à saisir les coupables et les fît pendre haut et court. (Ibid., liv. 25, ch. 2. Histoire des Basques, t. 3, p. 185.)

Gensanne, fief à Orsanco (Sanctus Saturnious <]e Gensane), xiii siècle (CarU de Valb, de Sordes), Sannati de Gensaime, seigneur d'Et- cbessarry, fut exclu de Tamnistie accordée par Jeanne d'Albret le 28 février 1568. Le seigneur de Gensanne, qui figure parmi ceux qui se sont qualifiés nobles dans les actes notariés d'avant 1670, avait droit d'entrée aux états (M. de t7S9), La famille de Gensanne s'est alliée aux d'Esquille t. vers 1540), de Lohitéguy, de Saint-Jean-Pied-de-Port. Elle a fourni Arn. de Gensanne, trésorier de Navarre 1553) ; un con- trôleur des mines en Navarre J684 ; un curé de MoncayoUe (1690).

Goyheneche (N. de), conseiller du roi, assesseur au siégé de Saint- Palais, portait pour armes : losange d'argent et de gueules à une fasce de gueules [Arm. des Landes), En 163o Dominique de Goyheneche, du diocèse de Dax, était nommé curé de Monein. Quel et était le fief de Goyheneche?

Haramburu, à Lantabat. Cette maison a été illustrée par Jean de Haramburu, général de cavalerie, l'un des lieutenants de Henri III de Navarre, IV de France. Bizcay, contemporain de ce personnage, devait connaître à quelle famille il appartenait; et quand il parle de la maison de ce nom fi Lantabat, il semble la désigner comme celle de son con- temporain. Il ne peut donc appartenir à la famille de ce nom à Saint- Martin-d'Arberoue, et moins au Labourd, nous ne connaissons pas de maison noble de ce nom. Le seigneur de Haramburu avait une part à la dime de Suhescun. Le 10 janvier 1493, un Gillard de Ha* ramboure assiste au couronnement de Jean d'Albret et de la reine Catherine de Navarre [Rist. de Gasc, t. 5, p. 77). En 1576 de Haramboure donne une quittance ; le roi lui donne 25 écus pour acheter une arquebuse (1577); il est compté parmi les gentilshommes de la chambre du roi ;1580;. De 1584 à 1586, il reçoit du roi une gra- tification, puis une indemnité, puis enfin un cheval. Il sut s'en rendre digne à la bataillé de Coutras (1587) : il sauva les arquebusiers à che- val de La Trémouille par une charge impétueuse sur l'ennemi.

La même année, avec les chevau-légers, dont il avait le commande- ment, il chassa devant lui la cavalerie de la Ligue jusqu'à la barrière

3#ir

du' faubourg SakiWa((|ae6, à Paris, quelques jotirr après, le insttr» qu'il servait était roi de France. Il se couvrit de gloire et reçut tme blessure à la bataille d'Arqués, oix il commandait la cavalerie sous le i.ettne comte d'Armagnac. -*- En 1591, il se distingua au siège de Rouen et eut sa bonne part au succt^s de Bures, oti le duc de Guise fut défait C'est encore lui qui battit le corps de cavalerie as milles duquel le comte de Cliatigny, prince de la maison de Lorraine, fut pris par le bouffon Clûcot. Eu 1592, il cueillit de nouveauiL lauriers an combat de FoUevillc, et en 1594 au siège de Laon. Après Taction de la forêt de la Fère, le roi embrassa devant toute Tarmée Haramboure et ses principaux compagnons. Cette année il remplit une mission confidentielle auprès du duc de Toscane. Eu 1595 sa coopération ne fut pas moins utile au brillant combat de cavalerie de Fontaine-Frati-

caise.

On cite une lettre de Henri IV au brave Haramboure, en date de Dijon 15 juin 1595, de laquelle il résulterait que notre gentilhomme n'était pas à cette bataille. D'abord cette lettre est une imitation de celle du même prince au brave Crillon ; et l'on sait que tous n'admet- tent pas même l'authenticité de cette dernière. Si la lettre adressée à Haramboure est authentique et vraie, on ne peut en attribuer le sujet au combat de Fontaine, auquel assista Haramboure, comme le dit expressément Sally (Mémoires), Dans ses mêmes Mémaifes, Sully nous a conservé quelques scènes d'intérieur charmantes, Ton voit le roi vivant dans la familiarité et l'intimité d'un frère d'armes avee Haramboure et quelques autres gentilshommes. Ceux-ci allaient' quelquefois jusqu'à reprocher au monarque ses faiblesses, et notre gentil!:omme était Pun des premiers. Il était l'un des conseillers secrets qui, avec le roi, décidaient du parti qu'il convenait de prendre dans les affaires. Ainsi le projet de reprendre Amiens, enlevé paf surprise par l'ennemi, fut soumis à Haramboui^ et quatre dxxlreë vieilles connaissances, qui surent ensuite faire leur devoir dans l'ac- tion. Le couteau de Ravaillac ayant mis fin à cette vie d'intinidté; Haramboure, qui, en récompense de ses mérites, avait reçu le gouver- nement de Vendôme et d'Aigues-Mortes, se retira dans cette derâièrer ville oh il gagna l'estime et l'affectiDn de chacun. Gepeudant, en 1612, on lui retira ce commandement pour le dbnner à un autre.

praplei et les dflciendu Bas Languedoc, mécoAtento de la décision, se smtlevèrenl contre elle et engagèrent Hararaboure à ne pas se dessaisir de son conmumdement sans leur agrt^ment. Haramboure leur répon- dit : <( Ma personne est au roi et je dois. obéir à ses ordres; c'est à lui à disposer de ce gouvernement. » Puis, quittant Aigues-Mortes, il se rendit auprès du connétable de Montmorency, gouverneur du Lan* guedoc, pour lui rendre compte de la situation Celui-ci, pensant vain- cre plus facilement les résistances s'il faisait arrêter Haramboure, l'envoya prisonnier à \\ citadelle de Béziers. Alors toute la province prit partie pour Haramboure, et, aûn de maîtriser Témotion, le roi ordonna qu'Aigues-Mortes restât en mîiin tierce jusqu'à ce qu'il pût juger les griefs de chacun, et il lit mettre en liberté Haramboure, qu'en 1624 00 trouve commandant 2,000 cavaliers (Arcb. desBas.- Pyr., B-2240 3192). Sully, Mémoires^ Le seigneur de Haram- buru s'opposa à rétablissement du protestantisme et fut exclu de Tamnistie de Jeanne d'Albret.

Hégtqr, à Orègue. Parmi les hommes remarquables du Pays-Bas- que, Picamilh cite Jean Héguy. peintre distmgué du xvii siècle, d'O- règue, dont l'église possède trois tableaux. Siaiist. gm., p. 408, 422.)

Iiantabàt (le seigneur de) assistait à la croisade avec saint Louis et Thibaat II roi de Nav. M. Raymond (Dict. Top.) nous apprend que la baronnie de Lantabat relevait du royaume de Navarre, mais 11 ne nous dit ni à quelle époque ni en faveur de qui cette baronnie avait été érigée. On n'a aucun renseignement sur les premiers seigneurs banques de Lantabat, à moins qu'il ne faille les trouver dans la salle de l>antabat, celle d'Azcombéguy ou la maisoa de Saint-Martin. Les maisons nobles de Lantabat ont été omises dans l'acte de 1516 et sur la liste de Biscay, qui néanmoins en porte trois dans son armoriai. Le seigneur de Lantabat avait, droit d'entrée aux états {Rôl, de f7S9), Les Montmorency ajoutaient à leurs titres celui de baron de Lantabat, Tenaient-ils cette seigneurie de la maison de Luxe? et dans ce cas, pourquoi, quand ils eurent réuni à leur domaine les immenses biens des comtes de Luxe, pour entrer aux états de Navarre avaientHils besoin d'invoquer leur qualité de seigneur de Vemplacement avait existé le château de Béguios ? (B-4012 ; G-1 536.)

ao4

BarambeUs, prieuré dont le tituI^ei^i^geaiUux éta^^l^i'pi^ du clergé. Le prieuré figure dans les acWs de donation dés le inilii^fi| du XI* siècle. prieuré possédait beaux vjgnobleaavlourd'biii entièrement disparus. . . .1,

Hotta (la maison de; porte lesmâmeBBt^moiries'qoîsceUééâ'Atisiii" Lasse, Licerasse, Urdos, ce qui semble dénoncer une origiaç . (fffp- munc. Le seigneur avait droit d'entrée aux états [Rôl. de iô72 et^ 1729,. Vers 1481 , la Navarre était déchirée par les factions. Le maré- chal Pierre de Navarre fut surpris et attaqué pr6ë d'À^àorbé {àFBèJlii- moQt, comte de Lerin, avec qui il tenait jurer pôtix Ta Veille,' jôii^ de jeudi-saint. Mais il échappa grâce au^secQun que luiporta-^ierde Hozta, seigu.'Ur d'Olcoz etalcalde d'Uozué [An^ de Navi.h. M, €b« U«! Un peu plus tari Arnaud parait dans le parti beauqiOQtais, car djuoBr la convention conclue, le 8 fév. 1486, entre ie roi et le comte de LQritt{) on voit que, grâce aux stipulations de Beaumont, Arnaud.de HotfaEf Guiil. de Beaumont sont confirmés dans TAlcaydia-M^or del Mer- cado de Pamplona [An., 1. 35, ch. 3.). Les Hozta devinrent propriétaires du fief noble de Hégoburu, d'Uhart-cize L'un d'eux se fit recevoir aux états ^vers 1710. comme seigneur d'Hégoboru. Ils aequireotmoitola seigneurie d'Orègue. Le seigneur de Hozta fut du nombre. dQ^WJ- gneurs navarrais, qui suivirent don Carlos dans la campagne du Por- tugal, en 1385 .ffisL des Basques, t. 3, p. 275J. £0 1613, Bemt4e Hozta était prieur du célèbre couvent deLeyre(Haute-Nav.\ Le Î3> août de cette année il assista à la démolitioit de deux grandes arcades î de Péglise du couvent, d'après ia tradition, ou devait troQTer lea^ corps de plusieurs anciens rois de Navarre, et on découvrit eu ^t les restes de quinze princes, mais sans aucune inscription qui pût faire connaître leurs noms (An. de Nav., L. 7, ch. 3.) te 30 décem- , bre 1760, noble Pierre de Hosta, écuyer seigneur décimier et patron des paroisses de Hosta et d'Orègue, fils de messire Tristan-Ignace des ^ Hoqta et de Catherine d'Orègue, épousa Jeanne-Marie de Garrô, fille ' du baron de Garro.

Ibarbeïty, à Ibarre. Le seigneur avait droit d^antrée aux étatA(ilUr .. de 1729], Jean d'Olce seigneur dlbarbeïty prend la qualité de lïobla ^ dans les actes notariés d'avant 1670 CG-1 5 'i9j. , * ,..

DD(a|^Ç€41e (c^^si-ipajqr. Ib^rroU). 8QU9 ceUe cléQmtoaUon ûgure Pune des maisons t^obles d'Ostabs^rrès, d^na l'acte 4e réunion de le ï(aTaTre à la Clas^ille (Bizcay, p. 33). CqUe çi^ilson était-elle distincte des trois maisons nobles dlbarrqllç : Btc|(ç$iare, Larracea et TJhsilcIea, ou ae-cotRfotDdait-elle avec l'une d^eiles?

nharre, fief à Larribs^r. Vers 1695, ^'Haf^teville, seig^^ur d'Ilbarre, . de Larribar, fait son entrée aux états. {Diçt. Top.),

^fl^'ÇÇ.'W^caYt B 4V- Leaftiguettr ftvMt^wit 4'€iatçéç aux ét^t.s; Ters 1700 Menaud d*Arizgp^ty^ ^eign^ur 4'Ubarre, çs^ r^u WTi Hf^t».

y;^ttfi, ^ $UèguQ. Jean d'Iratze figure parmi les. personnes gua- UQées <io()Ie8 dans les ^ctes notarié d'avant 1670; iUin, Jacques d'I- i;aU^ curé deBéhorleguy i6«-1547 q( 1549). Le seigneur d'Iratze avait 4roit d'enté a^x ét^ts (M, de i7S9). Cette famille s'allia à celle dUrumberry,.

Iriart, à Masparraute. En 1715 et 1732, Jean dlriart député du tiers-état de Saint-Palais.

Iribarne, près Saint-Palais, haie, à Gabat. ^ui^ndp^ à Arraute-Gharritte.

Issoste, à Orègue. Le seigneur avait entrée aux états (R6L de I57iè). Jean d'Issofite prend la qualité de noble dans les actes notariés d^avant 1670. Vers 1760, le seigneur dlssoste épousa la fille d'Henri-Alex, de Lafutzun, baron de Lacarre, et de Françoise de Saint-Martin.

Jarrtta, à Masparraute.

L^ceveau (la salle de) était distincte des deux maisons nobles.de ^i^jte-Marie et Ba^netche.de^Larceyeixu et de celle de Murulu, qui é^it à. Qil^i|^si elle.n'était pa^à.Larceyeau môme, Bizcay. porte Sainte* li^jci^i MlVuipriai ayeç Baro^lcbe. et 1^ salle de Larceveau dans ses lj^^9* t)!£[{)r.ès le^ rôlea dea sejçiieufd.qui ont entr^Q aux états, en 1572 et 1729, la maison La Salle de Larceveau^ se, détacha parfaitement des ^jix autrqajîjaispng. Pierre-Am, de Salha^ second fils de Ray uion-Arn. s^guçur^ de Salh^, es( dit sejgaiçnr de Larceveau. pç^sionué par le r0| de Nav^r.re en 135L Les.seigneurs de Salha po^édérent la seigneurie

306 -r

de Larceyeatt de 1418 à1620t époqiie elle tut donnée en.dQ|:fà Jeanne filïe de Pierre de Laccarry seigneur de Laccarry, Salbs^rLaf- cevean et Agucrre (de Hélette), laquelle épousa Trietao (ie.Vidfart, seigneur de la salle de Béhasque (Notipe^ de Saihaj. . - ' ' i

Labetz (le seigneur de) Ogure au norabi^ des geatîMiominësqui ont droit d'entrée aux étais fBéi. de iM'i et efe fti^). '•*

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Xjabiague, à Saint-Palais. Vers 1735, de Jauréguizalmr reçu pour Labiague aux états; vers le môme temps, il y avait un Jaureguizalïar à Mendigorry d'Ayherre. (Wc^ /op., G-153n.) *^

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I«annevielle, Lanaeneuve, à Apnenduii) employé ÎQdjffîre^aaii^at parBiscay, semble indiquer la construction d'une, ^Ui^uefaYei^.cô^ de Fancienne. Le seigneur avait rentrée aux éiats {BôL de ià7j^,^t 1729), En 1788, le marquis d'ËsquiUe, président àniortief au psirl^- ment de Navarre, celui-là même qui, avec M. de.Noë évéquede ^«es- car, se tint en dehors du mouvefBeot.qui, la nuit du 4 a^ùt,1789, entraînait l'Assemblée nationale, était seigneur de Iiaupeyvel)^. •;

liarramenây, à Juxue, availdfoit d'eiUfée aux état^,(M. dâ/^'^P). En 1587, on trouve un Larramendy capitaine eutreiteau eu NavafBe (B-2873). Vers 1666, Jacquesrfiartbélémy d Bsquerre âeigneur de ï^ar ramendy fait son entrée aux états; il est iiienUoni)é. par/ni ceu;:|.4lii se sont qualiOés nobles dans les actes notariés d'avant 1670* Jaygipe seigneur de Larramendy fut exclu de Tamnistie accordée le 28 féyi^er 1568 par Jeanne d'Albret aux Baa-NavarTOS {Hht. de Gasc, t. 5, p. 318). Cette famille s'est alliée à celle d'Irumberry.

liBxague, à Asme-Ostabat. Le seigneur de Laxague assista à !a croisade avec saint Louis et Thibaut II roi de Nar. Au nombre dés chevaliers navarrais qui, en 1397, accompagnèrent' leur roi Charles- le-Mauvais en son voyage de France, Hgure le seigneur de La^ç^ua. En 1381, Oronce de Laxague, sieur de Pées, chevalier, seigae)ir de Laxague, de Somberraute, de Genthein et autres lieux, /pousaPiorr?- Arn. seigneur de Salira YG^n; rfe 5o//jay.f

On sait que la {ameuse maison de Beaumfont en Navarre était issiie des amours de Louis, troisième fils du rûi de Navarre Philippe d'Ë- vreux, dit k Nohk^ avec Marie de Liiarazu, de Baïgorry, Il en eut on

fils fiommé Charles et une fille du nom de Jeanne; celle-ci épousa PierFC seigneur de Laxagu^.

Dans les Mémoires de Sully, on trouve cette lettre écrite par Henri IV le 12 septembre 1604 :

«Mouamy, celuy qui yous rendra celle-cy, nommé La xague, est de ma compagnie des chevaux légers, et des plus anciens d'icelle, et tel que, si la charge de marescbal-des-Iogis venoit à vacquer, je la iuy donnerois, estant des vieux soldats que feu Belsunce m'amena, plus gentilhomme que riche ; lequel ayant esté fort malade et des- pendu tout ce quMl avoit pu épargner de ses montres passées, je Iuy ay fait despécher une ordonnance de la somme de trois cens livres ; laquelle il vous présentera avecq celle-ci, et vous prie qu'elle Iuy soit acquittée incontinent, veu mesmement que c'est le premier don que je Iuy ai fait, afin qu'il s'en retourne trouver la troupe ou elle est.

« Adieu, mon amy.

« Ce 12 septembre à Fontaine-bleau au soir. Henri. »

(TomeV, ch. 13).)

Cette somme de 300 livres était assez importante pour que Henri IV crût devoir justifier le don fait par lui à notre gentilhomme basque.

La maison de Laxague a été honorée de la ricombrîe; elle avait droit d'entrée aux états. Alliée aux principales familles du pays bas- que, elle a fourni des hommes qui se sont distingués soit dans les états, soit dans les diverses charges. Le château de Laxague, visité jadis par des rois de France et de Navarre, était un des plus beaux monuments de nos pays. A ces ouvertures ogivales, à ces autres élé- gamment trilobées, à ces tours hexagonales et cylindriques, on recon- naît un édifice du xiv« siècle, retouché dans les siècles suivants; 11 est aujourd'hui en ruines.

Luxe (la maison de] a été honorée de la ricombrîe; elle avait droit d'entrée aux états, et elle a joué le plus grand rôle dans les afl'aires du royaume de Navarre.

En 1095, Brasc Garsie de Luxe est Tun des témoins qui terminent le diiférend élevé entre l'âbbaye de Sordes et le seigneur de Rive- haute sur les droits de dîme et autres, à Rivehaute (C/iro;i., d'Oi., ch. 3.). ~ Pierre de Lu^e est témoin, vers 1150, de la fondation

-m-

d'un hôpital à Urdos par le vicomte de Béarn (Marca, liv. 5, eh. 28)* Tîa 1269, Pierre le seig.ieùr de Luxe prit la croix, et partit avec ses vassaux, à la suite de Thibaut II, à la croisade que saint Louis conduisit à Tunis [Ami. de Nav., liv. 22, ch. 7). Pierre- Arn. de Luxe, seigneur de Luxe, grand homme de bien, fait donation, sous Fan 1227, de la terre Béhauiio (Mixe) à N.-D. de l^ibliâye de Lalionce. Le môme reconnaît en 1251 l;i suzerainelé de la Nâ'varre, renouvelée en Mixe et Ostavarrès. Pierre- Arnaud de Luxe prétendait posséder la souveraine seigneurie sur la petite ville d'Ostabat; mais il finit par se reconnaître vassal du roi de Navarre. En 1374, Moscn Rodrigo de Uriz, seigneur de Luxe, est envoyé avec trois autres sei- gneurs par Charles It roi de Navarre, pour recevoir le'sôïmeiït de fidélité, foi et' hommage, de l'abbé et des moines du monastère de Fitérô, dont la seigneurie, depuis longtemps disputée par Gastille, fut adjugée à Navarre par sentence arbitrale du cardinal (juidô, archevêque de Bologne, légat du pape (Ann. de Nav., liv. 19, ch. 2). On trouve des Luxe à diverses montres de 1374 à 1490 : à la suite du prince de Viane dans une campagne en Portugal iavec d'autres Bas- Navarrais (1385); au couronnement de Jean d'Aragon et de la reine Blanche à Pampelune (15 mai 1429) ; à celui de Jean d'Albret et de Ca- therine de Navarre (10 janvier 1494). En 1459 Jean de Luxe, seigneur de Saint-Pé, était gouverneur général des possessions navarrâlses cis-pyrénéennes (ffist, des Basques, t. 3, p. 321;. Eti 1522, le seigneiur de Luxe s'associe à l'entreprise qui fut faite contre le fort de Bèhobte (id. t.' 3, p. 461). Nous ne raconterons ni l'origine des partis agramoù- tais et beaumontûis, ni la part que les Luxains, s'associant à ces der- niers, prirent dans ces longues et sanglantes luttes de la Navarre. (Voyez VHùL des Basques, t, 3, p. 8821 et suir. -^ ^rm. deiV^.^ltv. 35, ch. 7.)

En 1567, Charles de Luxe, comte souverain de Luxe en Basse-, IsTavarre, chevalier de l'ordre du roi et lieutenant pour le roi en la- vicomte de SouIe et gouverneur du château de Mauléon, suivi des seigneurs de Mpnein, de Domezain, d'Armendaritz, d'E^cha^iu, e^., prennent les armes pour défendre leur foi contre le protestantisme de Jeanne d'Albret. Nous ne parlerons pas ici de la bravoure et de. la constance de Charles de Luxe pour prendre et défendre les châteaux.

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de Garris, Mauléon, etc., de son expédition à Tarbes, etc : sinon Montg,omméry lui-même, du moins ses commandants, parcoururent la Soulé, presque toutes les églises furent saccagées, ainsi que les vallées de Gize, pays des d'Echaux, des d'Armendaritz et tant d'autres braves gentilshommes. Le P. Aleson ne parle que de la démolition de la maison de Jasso, de celle de Jauretchc; mais les églises de Cize, parmi lesquelles nous mentionnons celles de Saint-Jean-Pied-de-Port, de Jaxu, le clocher ou la tour de défense de l'église d'Irissarry et autres monuments de ces pays, portent encore des traces non équi- voques de la fureur calviniste. Malgré cela, d'après Bizcay, quatre gentilshommes bas navarrais seulement, parmi lesquels nous men- tionnons Belsunce, embrassèrent la prétendue réforme. Am. Santz, seigneur jeune de Luxe et d'Ahaxe, épousa avant 1320 demoiselle Navarre lîlle de Semen-Garcia vicomte de Baïgorry et de Girautine sa femme. Par le mariage de Charlotte-Catherine, fille et unique héritière de Charles dernier comte de Luxe avec Louis de Montmo- rency-Bouteville, la principauté de Luxe passa dans la maison de Montmorency, qui la conserva jusqu'à la Révolution. Le grand ma- réchal de Montmorency Luxembourg, si célèbre dans l'histoire de France, était donc fils d'une Basquaise.

Magpfia, ce nom, qui pourrait n*étre que Mendigorria d'Ayherre mal écrit, est connu dès l'année 1203 l'on voit Raymond- Arn. de M^goria prêter, avec d'autres gentilshommes mixains, foi et hommage au château de Grammont,àSanche le -Fort (i4nn.de iVau., l. 20, ch. 4). Il ne faut pas le confondre avec Marroc de Garris, seigneurie ayani entrée dans les états {Rôl. de 4729],

Btasparraute. Le seigneur avait droit d'entrée aux états. Arn. de Masparraute figure au château de Grammont le 17 décembre 1203 {Ann. de Nav., t. 3. p 65). Les d'Ecliaux, les de Montréal et deBéla- peyre ont été seigneurs de la Salle de Masparraute. (B-1440; G-1535).

Miramont, à Àmorotz. Le seigneur avait droit d'entrée aux états {nôl, de fSâ7). Le 17 décembre 1203, Guillera-Assi de Miramont figure au château de Grammont, jjour prêter foi et hommage à San- clie-te-Forl [Ann: de Nav. 1. 20, ch. 4.). Un seigneur de Biremont est

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eidn de ramnistie donnée par Jeanne d'Albrel le 28 féT. 1568. Bernard de Moncne et Bemardon de Hontoe sont égaiemeat cités parmi les gentilshommes mixaina da château de Grammont, 17 dé* cembrel203«

■drentlii. Bizcay donne les mêmes armes (losange) anx maisons de Morentin, de Tardets et de Latarza. Les Ann, de Nav,, 1. 20, 22. 25, 29, mentionnent Gonzalo-Garceiz de Morentin comme alcalde d'Estella en 1237, Alonzo de Diaz de Morentin commandant dn château de Falces (Haute-Nay^rre) en 1294, ricombre de la Navarre en 1331.

Onelx, que Bizcay écrit Oniz. Serait-ce la maison d'où les Oniz de Navarre tireraient leur origine? Le 17 décembre 1203, Garda- Am. Booes (d'Oneix sans doute) figure avec les autres gentilshommes mixains au château de Grammont prêtant foi et hommage à Sanche- le-Fort. [Ann. de Nao. 1. 20., ch. 20). - Marie d'Oneix épousa, vers Fan 1500, Jayme, seigneur de Salha et de Larceveau. Bans les actes notariés d'avant 1670 figure Jean-Pierre d'Esquille^Ooeix parmi les gens dits nobles. La maison d'Oneix avait droit d'entrée aux états (G-1534).

Orègiie (la Salle d') avait droit d'entrée aux états (hôl. de 4S70 et de 17 S9). Cette maison s'est alliée à celle de Salha de Bardoa (vers 1640). Les de Hosta, les de Poey, etc., ont été seigneurs d'Orègue.

Orsaïkco. Les de Montréal, qui avaient acheté la justice de Beyrie et d'Orsanco en 1710, prenaient le titre de seigneur d'Orsanco. Toutrfois il faut observer qu'avant 1686 les Montréal portaient ce titre. (5fa* tist, gén,).

Oxoby, à Juxue. Dans une charte octroyée au mois d'août 1135 à l'église de Pampelune, par le roi Sanche Ramizez figure, comme té- moin, don Sancho Ximenez de Oxobi (Ann. de Nav,, 1. 18. ch. 2.) .

Ostabat Je seigneur d'), qui est nommé au rôle de 1729 avec les seigneurs de Laxague, avait droit d'entrée aux états. Le seigneur de Luxe prétendait contre le roi de Navarre posséder la souveraine sei- gneurie de la ville d'Ostabat. Toutefois en 1228, il reconnut la suze- raineté du roi et renonça même à tout droit de seigneurie qu*il pouvait avoir en Ostavarris. Arn. d'Ostavarrès (ut l'an des témoins de Tins-

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trum^enl dressé à detle occaèion^ Gët' Arnaud d'OstaTavrès, que le B. ^sfyket i}e noiiimë pas (I.^20,''Clt 7;, neserait^iil pas ^un des seigneurs pa^ticulièfôTie ce pays? En 12.4T Raymand-Arn: vieomteude Tartaa, prête foi el hommage au roi de Navarre pour les pays de Mixe et dH38- UAarr^ç; jçai^ le yicomte de Jartas ne serait-il pas ici un seigneur médiav? t- Ea \2âl et 1341 Arn.-Loup, seigaeur de Luxe et d'Ostabat^ forcpie une ligue contre le seigneur de Grammont et les siens. En 1703 le Mes véronJ seigneur Père Ignace d'Ostabat, député du royaume de Nay., était abj)é du monastère royal de Fitero (Haule-Na- varre (Ann. de Nav, 1. 21., ch. 5.)

'il

p^deliu(^, à Garris. Le seigneur avait entrée aux états [RôL de 17^9}^ Banales actes notariés d'avant 1670, les Pédeluxe se disent rjotiles. Ils exerçaient eux-mêmes les fonctions de notaire

~ Picassarry, à Larribar. Le seigneur avait entrée aux états {Rôles de fsrs et niè9). En 1623-4 Jean de Haramboure seigneur de Bonnefont, gentilhomme ordinaire du roi de Navarre, vendit la seigneurie de Pi- ed^arry à G-uiL de Mesplôs, seigneur de Susmiou. (E-2031). Les Du- barbier-Lisse, le baron d'Uhart etc., ont été seigneurs de cette maison

l'^S&ké^Àf^ei^^ à Juinie. Le seigneur avait entrée aux états {RU. dB'f^i^l Lés Ma-^Boey, de Charrite-Béla ont possédé cette seigneurie (1656è1788-). -

jMSMiit-OBstalieKii à. SaintrEtit^u^e d^ Lantabat, cité par Bizcay : atmoijiiies de sable à un lion rampant ^'argent et à la bordure de gueu« k)g,6JQaQ de,Donestel?e, ,pé ea 1700, prêtre prébendier à Ainçille d'après JVtat du diocèse, ainsi que Gracianne Donestebe ou de Saiu,t- Esteben, benoite à Ainçille, étaient de cette maison. En 1617 François de Saint-Esteben était bailli de Saint-Jean-pied-de-port. Etait-il de Lantabat ou d'Arberoue ?

Sainte-Aigrie qu Dona-Maria à Larceve^u, possédé par les Capde- ville, des de Lespade, avait entrée aux états (Rôl. de i729V

^i!Bfàn%^9(fmnai^éi^S^^ aux états ^Mk

Éte:7;^^)r î Noble Gail. s.fjijgiieurr<*e iS4ntr4AyjnoiéRQï^sa^ ayant le 20 omobre, ^[tpv-dfti»^. Ji^mno.4îEiip«jiga??kyi ,fiUe ^t héritier de noble A^ni s^n)Bttr d'Elisflagftrsjy ^t îde Jef^iiue de L.arrpnde,, veuve de noble .

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Jean eeignear d'Ârcéngues et de Carôtichet. En 1772, ttirdn fil» d'Aïit. de Samt-Jayme et de Gràtianne d'Amegtoy, de SéihesciiD/fai tonsuré à Pampelnne, et dans la suite il entra dans rotdré dès Prèn montrés (Re^. des Ord. deTév. de Bayonne).

Salnt-Valais (la Salle de). Le seigneur avait entrée aax états (Bail de f57Sf). Cette maison, qui ne Hgure ^ sur le rôle de 1729 et qu! dut disparaître sans doute, s'allia avec les familles deSalba, de Mon^ réal-Urtubie. Bizcay indique plusieurs maisons nobles de Sainf^ Palais sans en marquer les noms particuliers, savoir : celle&du w(^e- chancelier, de Baïle, - de l'avocat, - du procureur, du secré^» taire de Gensane, ~ du ôeci^laire d'Èrdoy.

Salha, à Aïcirite. Voir Salha en Labourd et SainUPée-en4]îîze, à Saint-Jean-le-Vieux. Le seigneur avait entrée aux états {R6L de /57jg? et n29).

Vers 1125, Guilhem-Fort de Salha figure dans un accord fait entre l'abbé de Sordes et Bibian, seigneur de Grammont.

Raymond-Arn. seigneur de Salha, chevalier, châtelain Saintv Jean-Pied-de-Port, gouverneur de la Basse-Nav., nommé dans des actes de 1318-20, et dans un autre acte de donation consenti, par Semen Garcia, vicomte de Baïgorry, et sa femme Girautine en faveur d'Arn. Sanz, seigneur jeune de Luxe et d*Ahaxe, et de NavarfVsa femme (laquelle était fille du vicomte et de lïav.) jusqu'à VaTentin,- màrquis de Salhà, mort à Saiïit-Palais, eb 1^40, on a fflktlon sùiirïe des Salha; savoir eh ligne directe (Rayinorid-Arn.fiùt trois ]És"l Ménaud, Pierre Arnaud et Lupus-Azinarius) : i

II. Menaud, seigneurie Salhû, chevalier, pensionné dii roi de Na^*/ sur les rentes de la ville de Tafalla, mort en 1322. ' ' '

III. Bertrand, pensionné aussi par leroideNav., sigrialai^é èh 13^1 rafcCe'Ôé ligue 'et* d^uriîoii à'Arh.-Loup, séigncùr'ïfeLtî^èèt d'Oslabat, et d'autres gentilshommes contre le s'efgfiëiir Je Grâmmôiii et son inîrà^ 2^4«i eètfii-p^MI fâ$t;'en 1340, èritnèUrniéiUlS^Si^creày^ Luice et Mi8iftïft=S«rtdhe de Domeaairt. . . : u

IV. Pîètft-Aîrnaud; ïnahé avant 1361 a i(5rdnce^; iitefar ife-lPéàè "âè Liix^^e cbévàlier^eigiÉéiir âe Laxà^nië, dèSânifiérf^àtë; (Jenffiejn,

de., cÔfD'pris âkhs le traité paix fait, à médiation de Charles, roi Nkvarre, à Sàint-Joan-lPied-de-Port, en 1384, entre Iw seigneurs Luxe, de firàmmont et ïeurs partis.

V. Bertrand II, nommé : i^ dans Tacté de serment de fidélité pfôté par lès états âe Nav. aux trois infantes, filles de tharlès (fi sep- tem^iîe (3Ô6); 2».âyéè son frère GaiHëmet»> parmi ceux qui prêtèrent sermiéut île âdéiitë au roi et à la mm Nay. le 2 décembre 1402 (il eut d«iii&ïel, N.^ètSïarie)* .

VI; ;K.; de Salha, dame de Satltaet de Larce^eau, mariée à Jean dêLàearre^^'où r

M

VII. Bertrand III, maître dlïôtel de Charles de Nav. prince de Viane, mentionné, spus l'ap 145\, dans les Annales d'Aragon par Çurita (4« part., liv. 16, ch. 28); marié à Guîrautinede Sormendy, d*oCi

VIII. Jayme, marié à MaWè d'Ontiix, bailli du pays de Mixe de 1490 à 1513, année Ferdmand-le-Gatholique, s'étant einparé de laBassc- Nav., le remplaça par un Castillan^ à cause de sa fidélité au roi légi- time. A l'expulsion des Espagnols, eu 1521, par les armes des Français, Jayme, gui avait été gouverneur du château d'Estella avant Tusurpa- iîoh çastîUanne, fut réintégré dans ses fonctions de bailli jusqu'en 1526^ année de sa mort. Il eut : Bertrand, Pierre- Arnaud et Arnaud.

IX;. Pierre-ArnSLud II, marié avec N... de Saixit-J'ée : d'ôA Jeafl; ^ru,^jti4 et,j^je(iu,çs, . . , ..

tilXifJ^n^iflkaiiiêATffc.Isidlèau dsd Salnt^Jeani, bdiU de Mtie de t&49 à 15Mvàbtînbd!Heii0y roi devîiîa^. ^ i^k gardes Kâtlëbafdiers, âeûx ave& livrées poilr sa seuretéetitemcJa/maio forte, aryai^ chacun 600^oltf d^gagf^»^ P^n^ go;^ te^tam^pl^i 19 a($ût 1554, il déclara vouloir être enterré en réglisc^ Sa^ut-Mi^rlia d'Aïclrits, ses prédécesseurs spr^tjçqterrés, et nomma pour ses exécuteurs téçtamentaircB M. de i/eçç^r;(F^v.^(j[;ue?)^ d'Qyhe d'Amorots et Pierre de Gensane^

Casenave : il. laissa Jeanne et Catherine. .

:i<\XIrj[eiviQe^; 493096 jd^Sàlhai^tide la^àlté de LàiroetBau; ms^rïéë âfveié noble Guiff., seigneur d'Agaerré (îe:H!îl^tté,çoutfrt g^rflïaiii de adVk- dpr ç|'Ag]i^l^rfe,.goayqr»eur d0j^ ^ d'où Mbelle el Câiherlue.

, Xtt^MMféjd^iàedéSîfiha^ ^è.vufàH^èf l^fê 2è'|^n^îfeH5l)7, avec

-âi4

Bernard d'AYnciondo, conseiller en la chancellerie de Navarre et mtUre des requêtes ordinaires de Th^tel de la reine Jeanne d'AUret; 2'' le: 5 janvier 1576, avec noble Sans de Lacarry seigneur et polestat de Lacarry (Soûle). Du premier lit naquit :

XIII. Jeanne d'Ancionio, dame de Salha, etc., mariée à noble Pierr^ de Lacarry^ fils et héritier dud. Sans seigneur de Lacarry et d^Isabelle de Rutigoity, sa première femme. Pierre de Ldcarry av^it hé- riter de noble Tristan, seigneur de Saint-Pée, car dans un acte du 27 septembre 1597 il est qualifié seigneur de Saint*Pée en Cisej et en 1599, le même Pierre propriétaire des maisons nobles de Samt-Pée, de Lacarry, et damoiselie Jeanne d'Ancioodo son épouse vendirent à noble Jean de Socarro, seigneur de Villenave et d'Etchacon. ladite maison noble de Saint-Pée avec tous ses droits, prééminences, hon- neurs d'église, etc., avec la seigneurie, moulin, etc., d'Arnéguy ; les- quels biens furent acquis par contrat du 24 février 1618, par les Suhi- garay, la salle de Bardos. De Jeanne et de Pierre Lacarry naquirent Sans, Arnaud qui suit, Jeanne et autre Jeanne, Isa beau et une autre fille.

XIV. Arnaud de Salha, marié, le 15 juin 1617, avec Anne de Sor-. haindo fille de Pierre de Sorh. seigneur de Vellay, conseiller du roi et lieutenant-général au siégé de Bayonne ; d'où Pierre qui suit, autre Pierre, Jeanne, Claude, Catherine, et Etiennette religieuse.

XV. Pierre de Sallia, marié le 28 septembre 1639 avec Claude de la salle de Saint-Pée, fille aînée de Jean de la Salle, chevalier de Tordre de Notre-Dame du Mont-Carmel, etc., seigneur des nobles salles de Bardos, de Saint-Pée et Iriberry. Pierre obtint, en considéràtiônde ses services, l'érection en baronnie de sa terre de Salha, le lO janvier 1650; il laissa Antonin qui suit, Arnaud mort au passage du Bhin, pour le service du roi, et Sylvie. *

XVI. Antonin de Salha, chevalier-baron, marquis de Sallia, d'abord page du roi de la petite écurie (certificat de Pierre d'Hozieb jugé d'armes de France, Paris 15 novembre 1657j; puis enseigne aU^ gardes, cornette et capitaine lieutenant des gendarmes de M^r Id duc d'Orléans Après avoir fait vingt-huit campagnes, il fut tiié ùiu bah^- taille de Fleurus en 1690. Il avait épousé, en 1676, Isabcdic de la salie

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deSaint-Pée, sa. cousine germaine, fiUe d'Antoine Roger de la salle, baron de Saint-Pée (en Gize), de la salle de Bardes, Arnéguy, etc. ; d'^oiï Philippe, Catherine et Marguerite.

XVII. Philippe de Salha, chevalier, marquis de Salha, baron de Saint-Pée, Pontons, etc., seigneur de la paroisse d' Arnéguy, de la salle de Bardes, etc., colonel des bandes gramontaises, marié en 1716 arec Cath. de Larrétéguy, fille de Joan de Larreteguy, écuyer et bourgeois de Bayonne. Philippe, après preuves de noblesse, fut admis parmi les pages du roi : il eut pour enfants Salvat, Pierre chanoine de Lescar le 25 mars 1721, honoré de Tordre chapitrai d'Allemagne, Elisa- beth, et une autre fille mariée à Arnaud de Suhare, en Soûle.

XVIII. Salvat de Salha, marquis de Salha, baron de Saint-Pée et autres places, d'abord page du roi, capitaine au régiment de Rohan, lieutenant du roi en Guienne, lieutenant-colonel des bandes gramon- taisesetc, marié, en 1741, avec Marie-Louise (de Casamajor) de Char- rltte, filledu président à mortier au Parlement de Navarre : d'où, huit enfants : Charles-Antoine qui suit; Jean-Baplisle appelé le comte de Salha; Pierre, chanoine de la cathédrale de Bayonne, y décédé en 1815; Valenlin; Marie-Louise-Philippine; Laurence; Françoise-Pau- line et Sophie.

XIX. Charles-Antoine chev, marquis de Salha, baron de Pontons etc., lieutenant-colonel des bandes gramontaises, etc , marié, le 5 fé- vrier 1774, ?ivec Anne- Marie Dupé de la Graulet; d'oii Joseph-Louis- Marie et Marie-Louise-CharlotteCatherine.

XX. Joseph-Louis-Marie, chevalier marquis de Salha, marié, en 1796, avec Elisabeth de Launay; d'où Marthe-Elisabeth, Marie-Ant.- CharL-Léopoldine, et Marthe Elisabeth.

XXI. Valentin de Salira, vicomte de Salha, quatrième fils de Salvat marquis de Salha et de Marie-Louise de Charritte, marié, en 1785, avec Anne-Luclne d'Urdos : d'où deux fils, Pierre Louis et Jean-Baptiste qui suit. (Voir notre galerie basque, 4«fasc.j

XXII. Jean-Baptiste marquis de Salha, entré d*abord dans la marine qa*il quitta pour le service de terre. Il épousa Marie- Antoinette^Léopol* dine de Salha, fille de Josepb-Louis-Marie marquis de Salha et d'Eli-

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8âî)eftî de Làuiiay. Il se relira avec le grade delieuteiîarit-colônel d'é- lit major, et mt nomné chevalier de la Léj(ion-d*Honneur.

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Sallejusan, à Masparraute. Le seigaeur avait entrée aa\ états (Aêl. de Jiâ72 et /729). Dans lés montres et revues de 1378, 14Ô6, lois, 1560, fi j;urent Pelaaot de Sall'jusan; Arn. et Jeannét de Salle- jusah; Bernard Sallejusan (Hùt. de la Gasc t. 4.). Vers 1565, Sauvé de Sallejusan fut abbé de Lahonce. Les de Florence, dontTun fût baîUî de Mixe, les Làrragoyen furent seigneurs de cette maison (de 1684 à 1774). , '

Sallenave, à Asmc (Jauréguiberria) avait entrée aux états (Roi. de f7Ji9], Jean-Pierre, vers 1656, et son neveu Charles de Salle* nave, se sont succédé à la cure de Villefranque. (Registres de Tévèché de Bayorinè.) iGfuillaume et Pierre de Sallenave figurent parmi les noLlès des actes notariés d'avant 1670.

Sarhy, à Juxue, avait entrée aux états (Ràl. de 1729), . Au mois de novembre 1270, Pedro Lopes de Sarria, de Tordre des, Frères Prêcheurs, fut Puu des témoins qui signèrent le testament de Thibaut II au port de Garthage. Le roi do Navarre arriva mpurant en Sicile et y rendit l'âme le 5 décembre {Ann. de Nav., 1. 22. ch. 7,\ En 1294, Garcie Perez, de Saria est alcalde commandant le château de Ga- dréità, eh Haute-Navarre [ib.; liv. 25. ch. 2». En 1512, le bachelier de Sarhy fut l'un des trois envoyés du roi Jean d'Albret et de la reine Ca- . tfiérine âii duc d'Albe, lorsque celui-ci, au nom de Ferdinand le-Catho- lique, envahit la Navarre. Il avait mission d'ofl'rir au duc d*Albe les conditions suivantes : le roi de Navarre remettait la décision de la querelle à loyauté de Ferdinand ; il s'engageait à licencier ses trou- pes, à rendre les places de Maya et de Saint-Jean-Pied-dé-Porl, qu'il occu| ait encore, à livrer des otages pour la sûreté de sa parole, . et à sortir lui-même du royaume pour que sa personne n'y fût paq. un embarras, it tout cela à la simple condition que le duc d'Albe ne poursuivrait pas, jusqu'à la réponse du roi son paître, son entreprise, c'est-à-dire qu'il n'attenterait pas à la sûreté de la famille royale, me- nacée ifi pertfrè sa liberté, car èïlè savait qu*clle n'avait rien a àftcnore de la générosité Ferdinand. Le iùc d'Albe, Sarhy et ses collègues, sîgrierénï fé2^ juin ces conditions. G^était uiiê capitulation et la fin

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du règne de Jeao en Navarre. L'infortuné prince, n'attendant rien n; de la France ni de la Caslillc, passa les monts avec plusieurs gentils- hommes {Afin, de Nav., 1. 25, eh. 35).

Vers 1725,' Tristan de Mônelh était admis aux états de Nav. comme seigneur de Sarny.

Saut, Cibitz. Voir Sault au Labourd. Le seigneur avait entrée aux états (^Rôl. de ns9). Vers 1731, Dupin, syndic-général de Navarre, fut reçu aux états comme seigneur de Saut.

Sendos (Ëncanard de), gentilhomme cité par Moret parmi les gen - liJsho'mmes mixains qui prêtèrent foi et hommage au roi de Navarre klèOSil. 20, ch.4'. ' ■' '

Somberraute. Le seigneur avait entrée aux états (BôL de t729). En 1320 le seigneur deLaxague, Pées, prenait le titre de Somberraute. Auxanciéns seigneurs de Somberraute, sur lesquels on a peu ou point dfe renseignements, succédèrent ceux d'Esquille. Picamilh dit que Somberraute fut érigé en barortnié eri faveur de Jean II d'Esquille, ^ par lettres de 1624 [StatisU gèn„ t. 1, p. 423).— D'Esquille était d'une ancienne et puissante famille de la Navarre, qui perdit la majeure partie de ses possessions lors de Tusurpation de la Haute-Navarre par Ferdinand-le-CathoIique, et qui, fidèle à son souverain, abandonna sa patrie pour venir s'établir en Béarn. Outre Somberraute, des membres de la famille d'Esquille ont occupé les seigneuries d'Etchessarry, Lari- nevielle, Berho, Oneix, enMixe; Murulu, enOstavarrès; et celle de Garragasstelù, en Arberoue. On connaît îa généalogie de cette famille depuis le milieu du xvi« siècle. Plusieurs de ses membres, parmi les- quels il convient de citer Jean II d'Esquille, d'abord avocat-général, puis président à mortier au parlement, conseiller d'état, etc. (1654), créé baron de Somberraute, ont joué le plus grand rôle dans la magis- trature, dans les finances, dans l'armée, et même dans le clergé, figure ïean- Jacques d'Esquille, chanoine de Lescar, grand-vicaire du diocèse et abbé commendalaire de r abbaye royale de Ville -Dieu (dio-

... 3 'i j . . n . cil/

cèsede Dax), mort le 11 octobre 1719.

Sorhapuru. Le seigneur avait entrée aux états [liâL de t729\. Les bardns'dVhTrt acquirent Sorbapufu en 1679, et figurent aux états comme seigneurs de cette maison.' '

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' Sormendy, à Garrîs. Le seigneur avait entrée aux états [Bal. de 1799), A la croîK pommelée de gueules, chargée de cinq besansd'of, que cette maison i>orte, on \ cru qu*eUe a pris part aux croisades d'Orient. Il faut d'autres preuves. Vers 1450, Guîrantane de Sonûendy épousa Bertrand HT, seigneur de Salha et de Larceveau. Les de Saint- Martin ont été aussi seigneurs de celte maison.

Suocoa ou Trousse-Cailloa avait droit d'entrée aux états {Rôl, de S799). Le 17 décembre 1203, Raymond-Garcia de Trou68&4}aiflou prêta foi et hommage, avec les autres gentilsliommes mixaios, au château de Grammont à Sanche-le Fort [Ann. de Nav., 1. 29, ch. 4). Les d'Oybenart, les diriberry, etc., ont été seigneurs de cette maison.

Sahaity (la salle de). En 1294, don Miguel Martîuez de Suhasty est commandant du château d'Iruléguy {Ann. de Nav., 1. 25, ch. 2). Louls-le-Hutin, couronné le 5 juin 1307, donnant droit aux plaintes de ses sujets, envoya de vertes réprimandes aux baillis de Suhast et d'Armendaritz au sujet de leurs concussions, avec ordre de s^en tenir strictement aux ancienues coutumes pour les recouvrements {HisU des Basques, t. 3, p. 195. Les seigneurs de Suhasty, parmi lesquels nous voyons vers 1666 de Gapde ville, avaient droit d'entrée aux états (M. de /7S9),

Suhobieta, qu'on écrit aussi Cihobiette, CUneUe, à Masparraute. Le seigneur avait entrée aux états [RoL de 1729), Le 17 décem- bre 1203, Arn. de Zubieta et Guilh. -Bernard de Zubieta prêtèrent avec les autres seigneurs mixains foi et hommage à Sanche le-Fort au château de Grammont (Ann, de Nav., L 20, ch. 4). On trouve dans une revue de Pau, 10 novembre 1515, Martin de Saubiette (BisL de Gasc,, t. 6. p. 150). U y a eu en 1743 un membre de cette fa- mille curé de Game et chanoine de la collégiale de Bidache .papiers de Salha de Bardos).

Tttrtégaray (Jean et François>, d*Orègue, furent exclus de l'amnis- tie accordée, le 28 fév. 1568, par Jeanne d'Alhret. Gomme les exclu- sions n'atteignaient que des officiers nobles qui s'étalât ms à la tète de l'opposition âdte contre le hugu^otisme, Jean et Françds devaient

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rju'c^blement posséder qaelque fief reconnu noble. Dans lainéme ffkoïition Itrouvaient le capUaitie Artiede, Simon i*Aphec$tche, Jean <djbtard, Swnmi de Porlalet el Ara. son frère, Potbon seigneur d'U- iderat.

tthalde, à ïbarrolle. Le seigneur avait entrée aux états (M. de 1729). Les d'Uhalde se qualifient nobles datis les actes notariés d'avant

ÙiiartàUhart-Miice. Le seigneur avait entrée aux états (W/. de ^¥572' et i7!è3), Bertrand d'Ubart assista à la croisade à côtéde sai«t tiouiâ et Thibaut II, roi ae Navarre. En 1276 Bernard d'Ubart eu 'qualité fnesno^ero reçoit une solde de 5 liv. tournois. En 1385 le seigneur d'Ubart avec d'autres cbevaliers bas-navarrais suivit le priocede Viane dans une campagne au Portugal (fïist, des Basques, \, 3,, p. 275). Dans les revues publii^es par Monlezun de 1490 à 1571, ,00 troî^ve plusieurs du Hart {Uist. de la Gasc, t. 4 et 6, passim).— En 4.536 d'Ubart se signala d'une manière éclatante et fut blessé au siège .de Fo^siano, eu Italie, Après la prise de cette place, d'Ubart se replia sur la Provence et vint à Marseille à la tète de 600 bommes. L'armée impériale ne tarda pas à envahir la Provence; d'Ubart et quelques autres capitaines furent cbargés de ruiner le pays, afin d'empêcber l'ennemi de subsister. Durant cette opération, Ferdinand de Gonzague poursuivant les Français, les atteignit dans Brignoles, ville ouverte, d'où il fallut battre en retraite devant le nombre. La retraite fut admirable; mais, dit Guil. de Bellay, «le nombre vainquit la vertu. » D'Ubart fut fait prisonnier. L'année suivante on le retrouve à la tête de la garnison de Turin avec le capitaine d'Aguerre. La trahison in- troduisit les ennemis dans la place. Le gouverneur de Boutières ar- rêta leur premier élan et fut bientôt secouru par le capitaine d'Uhart; qui rejeta les assaillants par dessus les murailles Mém. de Guil. du Bellay], D'Uhart (le capitaine) fut encore l'un des geiitiisbommes qui en 1544 partirent en poste avec Montluc pour remporter la victoire de Gérisolles. Déjà, en 1552, il avait été l'un des glorieux défenseurs 4e Metz attaqué avec une armée nombreuse par l'empereur Charles- Quint;. d'Uhart fut de nouveau blessé; ce qui nel'empêcba pas, Tannée suivante^ de s'enfermer dans Térouanne, la vaillance que déployé-

-m-

4es Fraaçais et des Basques sur le château de B^hobie {Hist^ d^ Boa-- gués, t. 3, p. 461). baron d'Uhart avec son frère Jean et eèn oacle François forent exclus par Jeanne d'Albret de l^mnistie qu^eUe accorda lo 28 fév. 1568 {Hist. de Gasc., i. V, p. 318).

Le mariquisd'Uhart fut nommé par la noblesse son député aux états généraux de 1789. Navarrais de naissance, il n'appartenait à la Soûle que par la. pharge de lieutenant du roi dans la çbâ^llf^ie de Ifa^^on. Il était d'ailleurs capitaine de dragons dans le régiment, CUiar^. Il (ut Tun des trois députés chargés de présenter le cahier des ^riefa à Louis XVI. b'Uhart, de Macaye et de Pinson furent commis^ires du roi pour la formation du département des Ba|8|e|q-{^y]jéQé^. La famille d'Uhart, alliée à ceUe de Montréal, d'Arbouet, de Maytie, etc., ' a fourpi, avant 1670, un prieur (Pierre DuhartJ deHarambelù. Le deif- ' oier baron d'Uhart est mort à Sauguis ; il avait son fils Gustate soud*- préfet à Bayonne vers 1831.

Ubart-Jnsan, à Aïciritz. Les de Lamarenx, seigneurs d'UàartpJusaa d'Aîciritz, se fbnt recevoir aux états au xviir siècle.

IL

Le pays d'Arberoue (1) avec La Bastide- Clairence et la principauté

souveraine de Bidache.

Aguerre , à Armendaritz. Le seigneur avait. drQJft, d'enjtréq aux états {RôL i729Y Vers 1712 Ignace d'Arm^ndaritz, et vei?, 1788 Pierre-François de Gasamajor-Rey entrepjt^aux ét^attç comme seigneiins

(lit L'Arberoue était en possession de pourvoir à l'état d'alcalde et de capitaine entretenu audit pays : il préseiitait une liste dp trois candir

dats, dont ua devait fixer le choix du roi. (Bulletin 4^ la Société, du ' *■

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Sciences, etc., de Pau. Année 1873, p. 93.} . . ,

aar-

ù^iBgài»^i Un A-à^ei^ est exclu IHtAiistiè àet^A^ par Jeanne' d'Albretle^aa février 1568. -

JLgB^ttei à Héletle. Le s^gneur âyah entrée aux états (M. de is^Bêl tffiù]. -— Domialque de Mans, év. de Bayonne, par son testa- ment du 4 avril 1303, fonda trois prébendes à la cathédrale de Bayoïine, e^pour Tune d'elles il assigna la dîme de la paroisse d'Hélette, engagée par lad^me d'Aguerre d^Hélette et son mari. (Balasquè t. 2. p. 568}. Le. s^gneur d'A|;uerre pommait à la cure de Hélette alternative- n)ent avec celui ^le Sainte-Marie, et les deux seigneurs partageaient, ladâmedep terres anciennes. *- En 1385, un seigneur d'Âguerre^ui* vit avec Belsune^v Atmendarit2, Méharin et autres, le prince de Vigne eti Portugal, (fifci- des Basqms,X.^. p. 275). La famUte d'Aguerre s*e8t alliée 'i eeiles de Saiha de Laroevèau, de Hoista, de Sainte-Marie, tfirumjietry* d'Artagulétte, etc. Vers 1714, Jean d*Arlaguiette baron dlAgùerr^ est reçu aux états.

Aguerre, à Iholdy. - En 1715, Joannés d*Aguerre, députa du tiers, éfeU d'Iholdy.

Aguerre, à Saint-Martin d'Arberoue. - 27 Pév. 1764, dimissoire à Tarchev. de Toulouse pour tdnsurer Jeàri d'Aguerre, fils de Gratian d'Aguerre et de Catherine Zabalzc; il fut ordonné diacre en 1766, et prêtre à Toulouse en 1767. Gratiari, filsdel*ierre d'Iraçabalet de Catherine d'Aguerre, fut aussi tonsuré à Toulouse eu 1765 j et le 13 mars 1786, Pierre fils de Bernard d*Aguerre et de Marie d'Unat y reçut les ordres mineurs.

Alsnirnm, ou Elzurtm, ou encore Elzurm, à Saint-Martin-d'Ar- berotte,firferééen t435. Aux cortèis de 1513, les Navarrais prô- tèrent serment à Ferdinand*le^atholique, se présenta pour Tordre de rUniversîlé et au nom de la ville de Pampelune, dont il était alcaldè, Michel d'Ulzurrun, docteur in utroquejure {Ârm. de Nav. L. 36., ch. 7). Les d'Alzurrau furent longtemps notaires; ils furent aux états, au xviii« siècle, comme députés pour le tiers Etat. 11 y eut Jacques et Fierté )deux prêtres cette famille, prébendiers à Saint-Martin d'Ar- l)eroue, nés vers 1659.

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-sel- la réforme des coutumes de la séjiéchaussée des Launes et de la ville de Bayonne.

Sous Tan 1514, le P. Aleson nous montre Je seigneur de Luxe, Tun des principaux chef du parti beaumoutais, inclinant, avec plusieurs gentilshonmies bas-navarrais, vers le roi légitime. Ferdinand-le-Ga- tholique, par ses grandes offres et caresses, réussit à en gagner quel- ques-uns, qui allèrent faire hommage au Castillan entre les mains da son vice-roi, àPampelune : parmi eux est cité Bernard d'Armendaritz. Déjà Tannée précédente, plusieurs Bas-Navarrais, avec Jayme Diez d^Armendaritz, seigneur de Gadreita, avaient prêté leur serment aux Cortés, le 23 mars. {Ann, de Nav., 1. 35. ch. 16).

Par lettres, patentes de Louis XIiï(1634) la terre d'Armendaritz- Iholdy fut érigée en baronnie en faveur de Tristan de Montréal, châ- telain gouverneur de Saint-Jean-Pied-de-Port. Nous ne citons pas les d*Armendaritz que nous trouvons dans plusieurs revues. Le seigneur de cette antique et célèbre maison prit les armes, en 1567, pour défendre la foi de ses pères contre les fureurs de Jeanne d' Al bret et eut rhoimeur d'être exclu de l'amnistie accorde^e, le 28 fév. 1568, par ceUe princesse. Au mois de septembre 1714, don Joseph d'Ar- mendaritz se distingue à côté du maréchal de Berwick lors de la prise de la ville de Barcelonne.

Les d'Armendaritz se sont alliés, depuis le xvi«^ siècle, aux deSauguis de Montréal, d'Etchaux, de Sainte-Marie, etc. Ils ont été seigneurs d'Armendaritz, d'Aguerre, EtchepareetMendigorry.

Au mariage du vicomte de Saint-Esteven et de M*^« d*Urdos, le 25 avril 1777, figurèrent Arn. baron d'Armendaritz, sous-lieutenant, et Ferdinand chevalier d'Armendaritz, sous-lieutenant aussi. (Etat civil d'Hasparren.)

Arraidua, maison infançonne, à Ayherre. Jacques dlharce, de la maison de Soccobiad'Isturits etpelit-neveu d*uu des évéques de ce nom à Tarbes, devint par mariage sieur de cette maison. Gratianne Gornu, petite-fille dudit Jacques et héritière d'Arraïdua, se maria, en 1821, avec Alphonse Diharce d'Hasparren, frère du capitaine chevalier de la Légion-d'Honneur de ce nom décédé à Bayonne en 1861.

BeUunoe {Nid de Noirs), à Ayherre. Le château ou maison-forte

886

deBelsunce, aujourd'hui en ruines, était un édifice du xvii» siècle (1), de forme carrée, flanqué de quatre tours cylindriques, avec cour in- térieure, fermé d'un côté par un belveder s'élevant jusqu'à la hau- teur du premier étage et reliant les deux ailes latérales. Bâti sur une éminence qui commande les deux vallées d'Ayherre et d'Isturitz, il a remplacer l'ancienne maison, qui a donné son nom à cette illustre famille.

Nous ne nous arrêterons pas à chercher l'origine des Belsunce : d'habiles généalogistes et de savants historiens la rattachent à celle des anciens vicomtes du Béarn, qui, eux-mêmes, descendaient de la première race de nos rois. Nous dirons, avec l'abbé de Pontchevron, que la famille de Belsance acquit, dès l'an 1145, le titre de vicomte en achetant la vicomte de Macaye et la terre de Pagandure de Ray- mond-Arnaud vicomte de Dax (2> Elle possédait, ajoute le môme au- teur, deux châteaux de son nom, l'un près de Pampelune, etl'autra au pays du Labourd aux environs de Bayonne (Vie de M, de Belsunce, p. 303). Cette dernière était la seigneurie de Lissague, à Saint-Pierre- d'Irube, possédée par les Belsunce, ainsi qu'un hôtel à Bayonne qu'ils habitèrent longtemps.

En 1170 Chicon de Belsunce est présent à la réunion Richard d'Angleterre exempta Bayonne du droit de coutume. En 1273, Mi- chelette Donza .?», fille de (jracian seigneur de Grammont, ricombre de Navarre, grand-maître d'hôtel de Charles de Nav., fut mariée à un seigneurde Belsunce. Leseigneur de Belsunce assista à la croisade avec saint Louis et Thibaut roi de Nav. En 1283, Guilh.-Arn. de Bel- sunce, ses trois fils, avec d'autres Bas-Navarrais, rendent les plus grands services à Charles comte d'Evreux et roi de Navarre, et méri- tent un glorieux hommage rendu à leur bravoure par une déclaration, datée de 1294, et signée de Jeanne de Navarre et Philippe-le-Bel son époux royal {Hist. des Basques, t. 3, p. 174).

(1) C'est vers la même époque (milieu du xvii« siècle) que l'église d'Ay- herre fut élargie du côté du nord, allongée du côté du sanctuaire : jus- que-là c'était une petite chapelle.

(2) Macaye a conservé, jusqu'à la révolution de "89, une justice parti- culière ressortissant du bailliage du Labourd.

82S

En 1372, Aatoine de Belsauce était maire et capitaine de Bayonne. Ce fut son fils Gaston-Arnaud, chevalier de Rhodes, qui, an dire de Morcl, périt en combattant le monstre de la grotte de Lissague, évé- nement en mémoire duquel la famille écartela ses armoiries d'an dragon à trois têtes. En 1322, Garcie-Arn. de Belsunce, vicomte de Beisunce et de Macaye, fut créé chevalier par Gharies-le^Bel ; sun petit fils Guil. -Arnaud fut grand chambellan et ricombre de Navarre : Jean II, écuyer de Jean d'Albret ; Jean III, grand-chambellan et ami d'Antoine de Bourbon, roi de Navarre, nommé gouverneur de son fils Henri (IV).

Nous ne suivrons pas les Belsunce en ces revues oùils paraissent de 1494 à 1556 (Hist, de Gasc, t. V et VI); ni dans ces couronnements des rois de Navarre à Pampelune, 15 mai 1429 et 10 janvier 1494; ni dans leurs expéditions à côté des rois de Navarre et de France.

Cette maison a fourni d'illustres chambellans, des ricombres, de grands-écuycrs et gentilshommes, tant à la cour de France qu'à celle de Navarre; elle a produit une foule de valeureux guerriers, dont plu- sieurs parvenus aux premiers grades, d'habiles magistrats et des gou- verneurs de provinces. Sous le règne seulement de Louis XIV, neuf de ses membres périrent glorieusement, les armes à main, à la tête des corps qu'ils commandaient; et, le 12 août 1789, un autre de ses membres, le vicomte de Belsunce, colonel d'infanterie, fut massacré à Gaen au début de la tourmente révolutionnaire. Le clergé lui doit Henri-François-Xavier, fils de Charles vicomte de Belsunce de Méha- rin et de Marie de Haraneder, tonsuré en 1737 ; et surtout Henri-Xavier- François de Belsunce de Castelmoron, le 3 décembre 1670 au châ- teau de La Force en Périgord, devenu l'illustre et héroïque évoque de Marseille. Lors des guerres de religion, quelques membres de cette famille devinrent suspects et allèrent même jusqu'à embrasser la nou- velle doctrine; de ce nombre furent Jean V de Belsunce et son fils Armand, gouverneur du château de Mauléon. Dans les registres de l'église d'A\herre, on trouve que « le 28'^ d'avril 1661, Catherine de Belsunce a abiuré l'hérésie et s'est rendue catholique apostolique et romaine, en foye dequoy, me suis signé P.d'Argain, vicaire »; et der- nièrement nous lisions un article l'auteur concluait à la naissance prolestante du célèbre évêque de Marseille {Reo, des QxiesL hisL, juil- 1881, p. 215).

La maison de Bëlsttnce aTait Toffiee héréditaire, siaoïi de droit, du moins de fait, de bailli royal de Mixe, et possédait le droit d'entrée aux états {RfU. de i572 et i729). Le sdgneur.ayait les trois quarts de la dime d'Isturitz (1), sauf sur trois maisons et sur les novales. Il pré- sentait à la cure d'Isturitz et d'Ayberre, longtemps son annexe, alter- nativement avec révéque : cependant les commandeurs de Bonloc participèrent du moins à la présentation du curé d'Ayherre quand cette annexe fut érigée en paroisse.

La branche ainée des Beisunce a occupé la maison d'Ayherre, puis dans la suite celle vicomtale de Méharin, dont ils prirent quelquefois le nom. Elle a fourni plusieurs chefs aux milices d*Arberoue. Des branches cadettes s'établirent à Harréguy, de Gréciette; à Barcus, en Soûle; àHiguières, à Idron, à Artix, en Béam; ^Soccobie, à Isturitz. Elle s'allia aux de Luxe, d'Urtubie, d'Aroue, de Gontaut, de Bom, de Castelmoron, etc., etc.

Le château de Beisunce, vendu comme bien noble, en 89, pour une somme illusoire, à Saint-Palais, à un certain citoyen d'Ayberre plus riche en idées du temps qu'en espèces, fut cédé par celui-ci à la famille Lardapide, qui en est encore propriétaire.

Gbapital, à Ayherre. En 1715, Bertrand d'Aïzaguerre, sieur de Chapital, était député du tiers ordre d'Arberoue (G-1556). —En 1787 Gasalar de Chapital était capitaine des gardes du duc de Grammont; mais celui-ci était d'Hasparren.

Gurutçheta. à Ayherre. Jean d'Arcangues, procureur du roi au bailliage de Labourd, fut seigneur de cette maison avant 1670. M. le capitaine Duvoisin, à qui nous devons ces notes, possède un acte notarié du 16 octobre 1707, rédigé ^< en làparoisse d' Ayherre et maison noble de Curutchette.» Elle appartient encorejàla famille d'Arcangues.

(1) Une réclamation de Jean, seigneur de Beisunce, en date du sep- tembre 1582 adressée au roi, fait voir que la dîme d' Ayherre appartenait aussi aux seigneurs de Beisunce : quelques-uns d'entr'eux ont été in- humés dans la chapeUe qu'ils possédaient dans Téglise de cette paroisse. La chapelle du domicile était à une des tours, communiquant par une porte avec la seconde galerie, qui, faisant le pourtour des trois façades intérieures de l'édifice, donnait sur le préau intérieur.

BttnMIar, à IholdT, avait droH d'enifée ans étetftfrAL ITB^ Le fleigneiir de ceUe maisoai avec les seigneurs des maisons d'Steteparë, d*Ubalde, d'Ëlisetche et d'Armendaritz, nommait à la cvtre dliicdiy et partageait les trois qaarts de la dime avec les seigneurs d^Ubalde et d'Etchépare. Le seigneur d'Eiizabélar figure dans les actes notariés d*avant 1670 parmi les gens se qualifiant nobles. En 1732, Pierre de Belça-Eli2!aèélar, écuyer à Iholdy, épousa Marguerite fille de Pierre Gasalar, notaire à Hasparren. Un de Belça était eonseiller au parlea^ent de Navarre .en 1623. Il y a eu des Belça curés de Saint-Esteben, de Baïgorry ; étaient-ils dlholdy ou d'Ossès, il y avait aussi des Belça? T- Vers 1700, Jean de Belça^Elizabélar était curé d'Iholdy.

EUzagaray (le chevalier Renaud d') naquit à Armendaritz, le 2 fév. 1652, de Chrisante d'Elizagaray et de Marie de Guilendéguy, grand*croix de Saint-Louis, lieutenant-général des armées de S. M. G. Il devait sortir de la famille d'Eliçagaray de Bunus Bien que son nom fût Bernard, il était connu sous le nom de cfwoaU^r Renau. Il avait trois frères c Bertrand, officier au régiment du Roi; Jean d'EIizagaray, curé de Gabat; Guillaume d'Elizagaray Labarthe, capitaine-général des gardes-côtes deMimizan; et une sœur Marie, devenue dame de Garât d' Armendaritz. Il mourut sans être marié. Diaprés Tabbé Vidal, Tun de ses biographes, en 1846, la postérité d'Elizagaray-Labarthe subsiste dans les Landes. Pans le registre des ordinations (p. 238) de Rayonne, on voit que Tévôque de cette ville donna, le 23 mars 1763, la tonsure à, Jejm Lissagaray-Rçnau, fils de Jean Lissagaray-Renau et de Marie Dominica d'Esquille, de la paroisse de Saint-André du dio- cèse de, Pax, dûment présenté. (Voir la biogr. d'Elizagaray, fasc.^

Xllisetcbe, à Armendaritz : le seigneur d'Elizetche d'Iholdy fut exclus de Famnistie accordée par Jeanne d'Albret (28 fév 1568) aux Ras Navarrais qui résistèrent à main armée à Tintronisation du pro- testantisme. (Hist de Gasc.) Parmi les seigneurs de cette maison, qui avaient droit d'entrée aux états, nous citerons Pierre de Monein (vers 1720).

Errecart, à Isturitz, fief créé en 1435. (Dict. top,). Un d'Aguerre, seigneur d'Errecart, député d'Arberoue en 1770. Item en 1593, Garcie- Sanche seigneur d'Errecart,. député, d'Arberoue^

BitoliAbafiM et EtûhébéMr^ deux fiefe, à Aytaerpe, erééfi m i43&. -- Besd'Argoix et d*Afg9in, siears d'Ëtchéftôhèfe^ députés d*Aiiieroue attxétats (1700-1710-.

Elchéberry, à Saint-Martin d'Arberoue; Etchégaray, à Isturitz, fiefs créés en 1435. (Dict, top.)

Etchégoyen, fief créé à Mébarin en 1435. {DicL top.)

Xftchépare (la Salle d^), à Iholdy, ayant droit d'entrée aux états (Rât. de /7^5), Ge fief avait été donné par donation entre vifs à Arn. de Larre, médecin à Hi^Iette, par Claude d'Armendarilz veuve de Pierre de Monein, baron d'Annendaritz; mais il fit ensuite retour à Armen- daritz (xvii« et xvrip siècles).

Etchépare, à Salnt-Esteben, fief créé en 1435/Dtc^TopJ.

Ferrerie (La); Le 7 décembre 1738, baptême Téglise de Bafdos) de Sylvie d'Arquie, fille de Laurent d'Arquie d'Ayherre, maison La Ferrerie, et de Gracy d'Ubalde. Parrain Bern. de Mailharre, curé deBardos, et marraine dame Sylvie de Grammont, dame de la Salle de Saint Pé. La Ferrerie parait être donc à Ayherre.

Garât, à Saint-Martin d'Arberoue, fief créé en 1435.

Garra, à Hélette, maison infançonne mentionnée par Bizcay. Jac- ques de Garra, le 10 juin 1706, étudia à Toulouse, et fut prêtre en 1732* '- Jacques de Salçigoity-Garra, fils de Pierre et de Jeanne d'Hi- riart, prêtre en 1770 à Toulouse. Un autre Jean de Garra en 1666, prêtre en 1692.

Garragazteltt, à Hélette. Ge château donnant entrée aux états, au- jourd'hui en ruines, a eu pour seigneur les d'Esquille (vers 1731), de Baratziart et le vicomte de Saint-Martin (1750-1770). Cette maison avait une place honorifique à réalise de la paroisse et une chapelle à domicile.

Oranja, à Ayherre, mentionné par fiiscay. Haramburu k Saint- Martin d'Arberoue, fief créé en 1435. {Dict. top.)

SarrA^uy, <^ Gréciette. Le seigneur de Harréguy, s'établit (vers 1620] un,membr(î de la famille de Belsunce, figure parmi les gens

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qualifiés nobles dans les actes notariés d'avant 1670. Un fils de Harré- guia s'établit par mariage dans la maison Gaérécieta-Bébère, du même lieu. Son petit-fils, Bernard de Harréguy, en 1733, à son retour d'Amérique, épousa, vers 1775, Théritière d'Aguerre de Mouguerre. Leur fils Bern.-Léandre, qui babitait Saint-Gricq, épousa en 1806 la marquise douairière de Salha, à Bardos, et de ce dernier mariage est née M"* Jules d' Apat.

Ichuri ou Issuri, à Ayherre. A la maison d'Issuri, citée par Bizcay parmi les maisons nobles et rémissionnées de TArberoue, et qui de 'nos jours encore est une des plus importantes d'Ayherre, parait se rattacher le nom d'un évoque. Veillet lui donne pour nom Gasserand, appelé quelquefois Galard ou Gardas ou Guillem-Arnaud delà Segue, ou bien d'IssuRi, « car, dit-il, ce sont des noms différents d'une même personne, comme il m'a paru par divers titres (cbap. 16). Il avait été, continue le môme auteur, arcbiprêtre d'Arberoue et eusuite chanoine et vicaire-général de Tévéque de Bayonne Guillem Arnaud de Laborde, son prédécesseur au siège de Bayonne, et apparemment son parent, puisqu'ils portaient tous deux le même surnom d'Arnaud et qu'ils permutèrent aussi leurs sièges. »• Dans Gallia Christiana {Eccles, Aquensis)^ notre évèque s'appelle Gardas, Garsiariibs, corruptè Gui^ siarius de la Sega vulgo de Lexegne.., aliquando Gardas- Âmaldus unde forte œnflatum vocabulum Gavhaldus, sive Garsiardus,,. » Mon- lezun, qui parait donner son vrai nom basque, l'appelle Lissague, Il fut préféré par le pape Eugène IV à Bernard Laplagne, élu au siège de Dax par le concile de Bâle, dont ce dernier était un des orateurs. Richard roi d'Angleterre s'étant prononcé pour Lissague ou mieux d'Elissague, celui-ci finit par rester possesseur de son siège de Dax quand Bernard eut accepté la pourpre des mains de l'anti-pape Félix. Il permuta, en iWi. avec Guil. Arn. de Laborde, évèque de Bayonne, ancien évèque de Saint~Jean-PIed-de-Port. Veillet dit qu'il mena une vie exemplaire jusqu'en 1454; d'autres le font vivre jusqu'en 1454 [Hist. de Gasc, t. 4, p. 246 ; t. 5, p. 43. Du Tems, Clergé de France, t. 1, p. 447-8). Veillet croit «de la Segue (lisez d'Elissague) ou bien à' Issuri » bayonnais ; mais employé dans l'Arberoue, portant un nom basque, le nom d'une maison d'Arberoue, il ne peut être que basque

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et probaMei&ent de la maison àUssuri d'Ayherre. Nous avons tu pins haut P. i^lssury, notaire royal, donner le sceau de la Bastide- Glairence dans un acte de procuration retenu par lui et conservé aux archives de Pau. Ne serait-il pas aussi de la, même maison, laquelle, à deux égouts avec une porte ogivale en pierres, se voit encore à Ayherre, entre les maisons Patindeguy et Issuri-behère? Celle-ci a produit de nos jours Simon Durruty, en 1853, prêtre en 1876, professeur au séminaire de Larressore.

Inâbarret, lûtzaur garât, à Iboldy.

Irlbarne, à Saint-Martin d'Arberoue; Juan Sans, à Iholdy ou Armendaritz; mentionnés par Biscay. Larronde, à Méharin, fief créé en 1435 (DicL top.).

liondaïts, à Ayherre, cité par Biscay; maison infançonne rtow- sionnée. En 1700, Joaunés de Londaitz-Jauréguy, député du Tiers- Etat pour TArberoue : Arnaud de Londaïts, prêtre vers 1636; Saint- Martin Londaïts, ea 1765, vicaire à Espelette avant la Révolution, confesseur de la foi pen:3ant la Terreur, curé d'Isturits, mort curé d' Ayherre en 1855, étaient de cette famille.

liUcugaîn. à Ayherre, cité par Biscay. Jean de Satharitz, seigneur de Lucugain, se qualifie noble dans les actes notariés d'avant 1670 (1).

Méharin (voir Belsunce). Le seigneur avait entrée aux états, pré- sentait à la cure, et possédait les trois quarts de la dime du lieu. En 1385,les seigneurs de Méharin, deBelsunce et autres Bas-Navarrais suivirent le prince de Viane en Portugal. {Hist. des Basques, t. 3 p. 275.). Olhagaray, écrivain partial, accuse le vicomte de Méharin d'avoir

(1) L'ancienne maison noble construite en forme de grosse tour à deux eaux, avec pierres équarries à vive arête, se détache parfaitement du reste de la bâtisse, élevée depuis, et avec ses murs épais, ses petites ouvertures carrées, donne une idée de nos maisons seigneuriales à cette époque. Placée sur une éminence au-dessus de la maison de Lucu qui paraît tirer son nom de Lncus (bois sacré), elle nous paraît remonter jusqu'au xiv siècle. La légende dit que, lors de sa construction, elle était voisine ai l'ancienne maison de Beisunce, sise du côté d'Isturitz, é, l'extrémité opposée de la paroisse.

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fyôfissé dil Laur et son parti à Pacte de brigandage qui fut commis, 0n 1594, dans fo ville de Saint-Palais, par quelques ligueurs sous la conduite d'Etchébarne de Sussaute. Le vicomte ayant tiré son épée contre le calvinisme, ne put trouver grâce devant la partialité du ministre transfuge de son pays.

. Mendiburu, à Saint-Esteben, fief créé en 1435 (Dict. top,).

Mendigorry, à Ayherre, cité par Bizcay. Le seigneur avait entrée aux états (RâL de 1729), Gulaud (Preuves de l'Histoire de Navarre, p. 2) nous dit que le docteur de Belça, qui fut Poccasion du livre de Martin de Bizcay sur les droits des Bas-Navarrais au bénéfice des na- tiirels de Gastille, était de Mendigorria.

N. d'Armendaritz (1710), Jacques Gaular-Monbet, curé d'Armen- daritz (natif de Soustons^ Dominique de Jaurégui-Zabar (vers 1752), entrent aux états comme seigneurs de Mendigorria.

nCendilaliaxu, à Isturits, fief créé en 1435 [Dict. top.). Eal7ia, Pierre Gilet de la Grenade de Sorhouet de Bardos épousa une héri- tière de Mendilahaxu. En 1746 La Grenade était Tun des trois dé- putés du tiers-état d'Arberoue. Cette famille s'est alliée avec la famille Sainte-Marie d'Isturitz, d'Etcheverry d'Ossès, et de nos jours à la fa- milleDihinx, d'Ustaritz.

Olce, à Iholdy, cité par Bizcay. Le seigneur avait entrée aux états (RiH. de 1572 et 1729). Parmi les nobles qui en 1546 prêtèrent ser- ment au roi de Navarre se trouve Arn. d'Olce, seigneur de Balasun. Etait-il de la maison d'Iholdy ou du Béarn, en 1207 on signale une famille d'Olce (Menjoulet, p. 289)? En 1657 on trouve aussi un Jac- ques d'Olce, abbé commendataire de Lucq, reçu aux états de ce pays. -- La terre d'Olce, à Iholdy, fut érigée en baronnie par lettres patentes enregistrées au parlement de Pau le 14 mai 1655 [Arm. des Landes).- Avant 1670, Jean d'Olce curé d'Ossès, Pierre-Antoine d'Olce, Jean d'Olce évoque de Bayonne, Jean d'Oîce seigneur d'Ibarbelty, se qua- lifiaient nobles dans les actes notariés d'avant 1670 (voir la biogra- phie de Mgr d'Olce). La famille d'Olce s'est alliée à celles de Soriia- buru, de Saint-Esteven, d'Ëtcbaux, de Satharitz d'Isturitz, de Lalande.

« Le 26 janv. 1680 Pierre Lalande, baron de Magescq, épousa Fwd-

ç(»se de Sis de Golard, héntîère, par sa mère Je^ne d'Olce, de la noble salle d'Olce, sise en la paroisse d'Iholdy au royaume de Navarre à la condition expresse que le dit Pierre Lalande prendrait le nom el titre de baron d'Olce, selon la loi du royaume de Navarre, » [Arm, de$ Landes, t. 2, p. 333.)

Sainte-Marie, à Hélette. Cette maison, connue dès le milieu du xir siècle, avec celle d'Aguerre du même lieu, nommait alternati- vement à la cure d'Hélette, et les deux partageaient avec le chapitre de Bayonne la dime des terres anciennes. Sainte-Marie était juge à l'alcaldie d'Arberoue et avait entrée aux états [RôL de tS72 et 1729), En 1390 Guicharnaud seigneur de Sainte-Marie assista au couronne- ment de Charles III, roi de Nav., à la cathédrale de Pampelune, et lui prêta serment de fidéUté [Ann. de Nav,), M. Genestet de Chayrac, depuis Pierre I«' de nom, dont un fils (Garcie) fit souche en Castille, donne la filiation de onze générations jusqu'à Pierre IV« de nom, mort sans postérité. A la cinquième génération, nous voyons Marie, fille unique et héritière d'Augerot de Sainte-Marie, épouser en 1580 Martin deLannevielle, cadet de la maison de Lannevielle, d'Amenduix (Mixe); qui, suivant la coutume de Nav., prit le nom et les armes de Sainte- Marie. Depuis Marie, cette maison s*est alliée aux familles d'Urçua, d'Arrossagaray (Haute-Navarre), 1610; d'Armendaritz ; Salle-Saint- Palais (1636); d'Aroue-Saint-Martin ; de Ruthie d'Aussurucq (1690), de Villeneuve d'Ossès (1712); d'Andurain(1750); de Haraneder, etc. Elle a fourni depuis la même époque plusieurs capitaines d'infanterie, des officiers de marine, des gouverneurs de villes, dont quelques-uns tombés glorieusement pour le service du roi tant en Espagne qu'eu France et ailleurs; deux prêtres, l'un Jeau, chanoine de Flsle-en- Jourdain (xyiii» siècle), l'autre Jean aussi, d'abord capitaine au régi- ment de Royal-Cantabre, puis ordonné le 16 juin 1753 par l'arche- vêque de Toulouse et devenu curé de Hélette; trois religieuses, dont l'une, fille de Marie, entrée au couvent du Carmel à Burgos, et les deux autres sœur et nièce du curé. Jean-Baptiste-Arnaud, frère du dernier seigneur mort sans postérité de Sainte-Marie, est décédé sans postérité aussi dans la paroisse d'Ayherre, qui lui doit une pieuse fondation.

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Quant à Tuntique et noble maison de Sainte-Marie, bâtie près de l'église de Hôlette, sur l'ancienne route de Hasparren à Saint-Jean, quoique près de tomber en. ruines, elle porte encore les marques de son ancienne grandeur,

Saint-Esteven ou Estevain, en Arberoue, cité par Bizcay. Le sei- gneur présentait à la cure du lieu, possédait les trois quarts des dîmes, et avait entrée aux états [RôL de i512 et ns9). En 1568 et 1582 on trouve Jean de Saint-Esteben et Saint-Etienne alcalde d' Ar- beroue (B-2306, 2604). En 1543, à Tattaque infructueuse faite au mois de janvier contre Goni par l'amiral d'Annebault, Saint-Esteven, enseigne du capitaine Gavagues, fut du nombre des chevaliers tombés dans Taffaire (Martin du Bellay, 1. 8). En 1558, au siège deThionville, commandé par le duc de Guise, périt un autre Saint-Esteben {Comm. de Monluc, l. 2). Gabriel de Saint- Estève ou Estevain, abbé de Plain- pied et de Gombelongue, nommé évoque de Gouserans au mois de février 1680, sacré au mois d'août suivant, mort le 24 décembre 1707, était de cette famille {Clergé de France, 1. 1*', p. 490). Voir sa biogra- phie.—Avant 1670, Tristan de Saint-Estéven, curé d'Iholdy,sedit noble dans les actes notariés. En 1775 d'Amestoy, syndic général du Labourd, obtint du chevalier de Saint-Esteben, demeurant au château de Sault (Çalduya) de Hasparren, une lettre à l'adresse de son frère le R. P. Jean-Louis Saint-Estéven, jésuite, ordonné à Paris, en 1742 et y demeurant, et se fit appuyer par lui auprès du gouverne- ment à l'effet de prolester contre rétablissement du .papier timbré el autres droits nouveaux [Lettre du chev, de Saint-Esteven)» Des mem- bres de la maison vicomtale de Saint-Esteven ont été capitaines de cavalerie, des cuirassiers du Roi ; décorés de divers ordres de cheva- lerie. Ils se sont alliés aux familles de Latour, au diocèse de Gonunio- ges ; de Sault, à Hasparren ; de Haraneder, à Saint-Jean-de Luz et à Macaye; d'Urdos, etc. En 1777 l'abbé Xavier de Saint-Esteven bénit le mariage de Jean-Baptiste de Saint-Estéven vicomte de Saint Esteven avec noble demoiselle Dominique-Justine d'Urdos, de la maison noble de ce nom à Baïgorry, figurent les seigneurs des principales mai- sons nobles du pays (Regist. de Tét. civ. de Hasp. et de Giboure).

8aint-BIartin-d* Arberoue cité par Bizcay. Le seigneur pré-

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sentait à la cure, avait les trois quarts de la dime et entrée aux états. (M. de 1572 et il29\ Nous ignorons en faveur de qui la seigneurie de Saint-Mardn avait été érigée en vicomte et baromiie, titres que prenaient ses seigneurs. Alliés aux familles de Vidou (béarnais), d*A- roue, dTrtubie, de Sainte-Marie de Hélette, de Launay, de Lons, etc., ils ont occupé diverses charges d'alcaldie d*Arberoue, de capitainerie, etc. En 1724, Jacques de. Saint-Martin, habitant à Pau, acheta la sei- gneurie de Beyrie, près de Pau, pour25,000 iiv. (E-1065;. Le château de Saint-Martin-d*Arberoue, tout en belles pierres à vive arête, ter- miné par une galerie eu encorbellement tout autour, estencore debout, quoique en ruines, près de l'église de cette paroisse.

Salaberry, à Méharia. Parmi les personnes qui prennent qualité de noble dans les actes notariés d'avant 1670, on cite Bernard d'Eliceiry, seigneur de Salaberry de Méharin (G-i549)t Nous ignorons si c'était un fief noble.

Satharitz ou Satharitz-Urruty, à Isturitz. Le seigneur avait entrée. aux états {K6L de n29). Dans les actes notariés d'avant 1670, Jean seigneur de la salle de Satharitz, mèrin de l'Arberoue, se qualifie noble. Vers 1620, N... de Satharitz se maria avec Catherine d'Olcej et vers 1660, Jean de Satharitz avec Jeanne d'Iribarne. Depuis, cette maison s'est alhée avec les maisons de Saint-Bois, d'Urcuray; de la Grenade-Sorhouet, de Bardos; de Hody, d'Hasparren.

Soccobie, à Isturitz : maison infançonne probablement. En 1654, Jacques de Belsunce épousa Marie de Soccobie-Berhouet, héritière de Soccobie. Le 27 novembre 1672, Catherine de Belsunce, héritière de Soccobie, se maria avec Salvador d'Yharce (Eyharce), de la Bastidc- Glairence, neveu des évéques de ce nom à Tarbes. Les enfants et des- cendants de ces derniers se sont alliés avec les maisons de Londaïts- Jauréguy, d'Ayherre (1707); d'Urketa (môme paroisse) ; de noble Pélé- giin, de Garris; etc. Cette maison a fourni des mérins d'Arberoue.

Sorbaburu, à Saint-Esteven. Le seigneur avait entrée aux états (Rôl. de 4729), En 1266, le 18 septembre le duc de Grammont avec ses deux fils, Arn.-Guilh., son héritier, et Oger de Sorhaburu, son cadet, prêta serment de fidélité à Thibault II roi deNav. {Ann, de If(xo., 1. 22, ch. 4). Le Père Aleson nous apprend que la descendance

liiàfiite lie eaint Fcaiiçoit-XanGr était ëa ADUnoemee tt mmâaà de Sorhabttru, r«ae des {dus nobles ée ia Basie»Nav« p^le oMriag^ de rbéiltier du nom de Lascor avec rhéritière de SoiÉalmm. Bn dfet,. noUs avons vu une enquête du 24 octobre 1721 faite au sujet àtau difléreod eatre Pierre Darriodole, bourgeois et maicband.de Ja^as* tide*Giaire)ice, et Bernard é'Apestéguy^Jrçsbid^, sieur de la œaisûa 4e Borda d'Ayberre, par Jean^Louis deLasoor, sieur jeuiae deSorba-* bure, juge-jugeant et lieutenaotde Talcaldie d'Arberoue. - Sa 1637; Beraard seigneur de Sorhaburu est exécuteur testamentaire de Pierre n de Sainte-Marie de Hélette* Vers 1786, Jean d'Abbadie, seigneur de Sorbaburu, épousa Fran.-Pauiine de Saiha de Bardos.

aorboiiet, à Isturits, flef créé en 1435 (DicU top.}* Vers 1789, plu- sieurs noMes requirent leur admission pour être reçus ai» états 4is Nav. dans Vordre de la Noblesse; entre autres a H. de 8orhouet el a M, d'Uhalde de Sorhouet^ » £tairat-ils dlsturitz ? Il y avait aussi 4 Irouléguy une salle de Sorbouet.

Soritz, à Saint-Martin-d'Arberoue, créé eu 1435 {Dict. fûp.).

Uhalde, à Iholdy, cité par Bizcay. Le seigneuravait entrée aux étata (M. de n^9). Un seigneur, Pierre d'Uhalde, épousa Marie dame. d'Armendaritz, Aguerre Etchepare et Mendigorry, veuve d'Arn., sei- gneur de la salle de Saint-Palais (avant 1600). .

Uliart, & Iholdy ou Armendaritz, cité par Biscay.

La Bastide-Clairenee

Aucune des maisons nobles de la Bastide-Glairence ne figure ni dans l'acte de 1516 ni dans le livre de Bizcay.

Arrima, fief, à la Bastide-Glairence, ayant entrée aux états (A$L de 1729). Dans les montres et revues, foites ^ fiayonne en 1494 et 1495, figure Etienne d'Arrieut [HisL de Gasc.,t. 4 et 6). VeiiP 1646, Pierrç d'Arrieux était lieutenant du baUly juge roy«J civil et criminel de la.

Si^tiriie, «tieylaliiféftit à Bayonae eo 1339* -^ Bd 1063i Pj^np^ dp ^Ulejusan^élmt marié à Louise d*Afrieux dd 1^< noble -maison â'Arr «wix.

" ArHndote. Les ^Arrindole^ ntt Arri«ddë éteimtt, dNit-w^'âes ^ntitehommes béarnais établis à la Baatide. Il 7 en avait aysai en Soûle, 4 Osserain. Les d^Ârrindoie étaient seigneurs d'AJtocain de Gruinàrtbe.

Goloinota, à la Bastide-^lairence, aTait entrée aux états (M. âe /7j^^). Ce domaine a été anobli par Jeanne d^Albret, par lettres dtt 10 mars 1568, en faveur de Jean de la salle de Uolomots, dont la flite unicpie épousa Jean de Fleur-de-lys. Bn 1647, nobles Saubat de (Mo- mots et Jean d*Arrieux étaient seigneurs de la salle de Colomots \ ils piarurent, le 6 janvier, dans une assemblée des habitants Tim nomma deux syndics exprès pour continuer ies poursuites commencées contre cinq femmes et un homme emprisonnés pour crimede sorcellerie. Bsms cette affaire les Bastidots contractèrent une dette de 1,800 liv« (pa,p. du cap. Duvpisin). Le 24 novembre 1720, deux Jean-Pierre de Colomots, tous les deux docteurs en théologie, l'un curé d^Ahetze, l'autre de Saint-Esteven, sont témoins au mariage de Marion de Co- lomots, leur nièce, avec Pierre Paquessorhaye de Bardos (i6id.). La maison de Colomots, alliée aux familles d'Arrieux, de Tausin de Bon- nehé (des Landes), a fourni on ou deux gtïixoenmsrs de la ville de la Bastide-Clairence.

£tcheoon. (Est-ce un fief noble?) Antoine de Lambert, seigneur d'Etchecon, figure dans les actes notariés d'avant 1670 comme ayant pris la qualification de noble (C-1549). En 1646, le môme Antoine ligure comme substitut du procureur général ; en 1654, il était lieute- nant du bailly. En 1680 Jean-Pierre de Lambert, chanoine, vicaire- général de Mgr d'Olce, assiste au mariage de rhéritière d'Olce. Plusieurs de Lambert figurent comme députés du Tlera-^Stat pour la Bastide; ils s'allièrent avec la maison noble de Casenave de Bardos vers 1700. - 31 Août 1779, dimissoire pour la tonsure ù Jean-Pierre, fils de Lambert-Gassou et de Louise-Cath. de Colomots, des mains de TEv. d^Angers.

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Ibaroe on Eybaree, maison éos éré^iM de te luhr àTaAds^ Vm leurs biograpbied. Monlesiin dasee ces évéqnes aa nombre de ceux qm gardèrent les armoiries de lenrs famiUeB et se di^nse de bobs les donner. -^ £n 1646, Saubait d'Iharce était notaire à La Bastida^, ^ vers 1593, Mession dltiaree député de ia mtoe ville4G-*i6W)i

tiombart, fief à la Bastide créé on 1780, en faveur de Sauveur Lombart, maire depuis 1750 {Dicî. top.). Cet anoblissement eut Heu sur la demande formulée par les états de Navarre vers 1778. C(j-1o38). Déjà en 1723, Lombart était député du Tiers-Etat de la Bastide. Vers 1786, M. de Lombart s'offrit à faire une table alphabétique des délibérations des états:

" Marmont. En 1693, noble Jean de Marmont, écuyer, conseiller du Toi, est maire perpétuel de la Bastide. Dans un acte de 1711, noble Jean de Marmont est appelé maire alternatif, et l'assemblée a laquelle il assiste est tenue par le sieur Darriudole ancien maire. Jean de Marmont, prêtre, vers 1665. Divers de ses membres ont été députés de la ville.

Sallejusan (Pierre de), conseiller du roi, se maria avant 1663 avec Louise fille de Gratian d'Arrieux et de Jeanne de Cruchette. Les de Sallejusan ont été députés du Tiers-Ëtat pour la Bastide.

Puelle. Au nombre des chevaliers navarrais qui en 1462-64, sous la conduite de Pierre de Peralta, allèrent guerroyer en Catalogne pour le compte de don Juan roi de Nav. et d'Aragon, figure Bodrigo de Puelle à la Bastide-Clairence. [Notice sur la maison de Garro,)

ds

Maison de Gramont. Principauté souveraine de Bidache (l).

Origine des maisons de Gramont et de Bidache. Vers 880, une

(1) Les anciennes terres ;de la maison de Gramont étaient en partie au Labourd, comme par ex. Guiche; partie en Navarre, dans le pays Mixe, comme Villenave; celle indépendante et souéeratné de Ëîdache /Bidfi-jetcke,m£Mon sur chemin) était entre ces deux terres»

paKiede Vannée dos Was^ons, fayant deyant Tannée des Francs, se ré- fugia sur les bords de ia riviôre Ârga on Araga, aux confins de V Aragon et ée la Navarre. Un de ses chefs était Garcie-Amaud, appelé aussi Grar- 8Uatid,du sang de Garsimir ou Garcîas-Ximin, et petit-fils d'Adalric duc des Wascons* S'étant étsdili sur une montagne, il rappela Aga- ramon ou Agaramîun, nom«qu'il prit lui-même et transmit à ses des- cendants. Par suite des guerres intestines, sa famille se partagea en deux branches. La branche aînée, laissant Agaramont de TAragon et ses domaines à la branche cadette, franchit les Pyrénées et vint s'établir en Basse-Navarre, où, du reste, vers 1063 , elle fut suivie par ses frères. Elle se fixa d'abord en un lieu dit ia Mulari et Villenave, au pays de Mixe (Basse-Navarre!, sur les confins du Béarn. C'est que s'éleva la maison qui, en deçà des Pyrénées, f yit le berceau de la maison de Gramont.

Ce château, appelé par les Anglais Egremcmt et communément Gramont (Marca, 1. 5., 4), a était, d'après l'historien Mathieu Paris, basti sur une montagne presque inaccessible, environnée de rochers qui soustenoient sur leurs poinctes les tours du chasteau, qui commandoit tous les valons d'alentour d (p. 799 à 806). Pendant les guerres de Guienne, il eut à soutenir de nombreuses attaques des Anglais. As- siégé et un moment pris par Simon de Montfort, comte de Leicester (1249), il cessa d'être la résidence habituelle des seigneurs de Gram- mont, qui s'établirent à Bidache, au centre d'une principauté qu'ils tenaient en souveraineté. La Casa de Agramonte de Mixe, qui existait encore en 1603 d'après un dénombrement fait cette année par Phi- lippe m roi d'Espagne, n'est rappelée aujourd'hui que par quelques ruines qui en attestent seulement la place. En 1860, lors des répara- tions faites dans l'église de Villenave-la-Mulari, on découvrit dans un caveau le corps d'Arn.-Guilhem de Gramont, qui, à son retour de Terre^Sainte, y avait été enterré en 1279. Près de son corps, qui était dans un état de conservation remarquable, on trouva une longue épée, une dague et un éperon doré. Après procès- verbal dressé, on replaça le tout dans une tombe fermée et scellée à nouveau, qui fut replacée sous le maitre-autel de l'église.

La souveraineté de Bidache se forma, vers le xi« siècle, à Tépoque les ducs de Guienne, les vicomtes de Béarn, de Dax, guerroyaient

entre eox, prenaient et repteuaient Ice uns sur les autres les |ni|s de Mixe, d'Ostavarrèg, et celui compris entre le gave d'Oloroo et la Bî- douze. Enfermé dans le cercle borné, d'une part, par la Bidouxe et ribouri, de l'autre par la forêt de Biixe, les marais et les bois de Bar- dos et de Guiche, ce domaine formait une terne dont, à raison même de son isolement, il fut facile aux seigneurs de Gramont d'assurer lin-* dépendance. Un moment inquiétés par le seigneur de Guiche^ ils assi- rent leur puissance sur des bases solides par une victoire des phis sanglantes remportée sur leur voisin jaloux dans la plaine qui «em- parait leurs cbâteaux. Dés Fan 1050, les seigneurs de Guiebe se mirent, par un traité, sous la protection du seigneur de Bidacbe^ Garcie-Bergon de Gramont, un des ricombres de Navarre, et en 12A& on trouve Arn. Guilben I qui^Iifié dans les actes : « Prince souverain de Bidache, » et quelquefois en latin Princ. Bidac,

Depuis cette époque, la maison de Gramont a joui du plein exercice des droits régaliens dans la souveraineté de Bidache, et les cbefis de la famille y ont sueceasivement régné sans interruption. Ils faisaient d(es lois pour leurs sujets après avoir consulté les trois états. Ils avaieot leur cour; et, comme souverains, se réservaient le dernier ressort de la justice sur toute l'étendue de la principauté. Dans toutes les causes en matière civile ou criminelle, ils avaient droit de vie et de mort Ils accordaient les grâces, rémissions, privilèges; naturalisaient les au- bains, légitimaient les bâtards; faisaient des traités avec les rois et princes voisins; avaient un régiment de troupes entretenues, dont ils nommaient les olflciers. En 1575 ils firent rédiger avec tes fonUE^tés les plus authentiques, en treize titres, la coutume de leur souverai- neté (1). £n fait d'impôt, on ne connaissait à Bidacbe ni taiBei ni

(1) Antoine de Gramont par lettres « données en son château de Bi- dache sous son seing et le scel de ses armes^ le 1" janv. 1575 b, sur la demande des habitants de Bidache, donna commission à Messire Charles de Romatet, juge des appellations et surintendant de la justice de Bi- dache, pour appeler les prudhommes et anciens de la principauté, s'in- former d'eux des us et coutumes, et ensuite les rédiger par écrit. Ces lettres sont intitulées : « Ant. de Gramont seigneur dudit lieu et par la grÀoe de Dieu souverain do Bidache à notre amé et f&al oonseillor.... salut.... > Après la rédaction, les coutumes ôiront lues en assembtéfl dsa

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capîMiOàr m gabelte. Le iiapier timbré et le <mtx<^ ^9 e^p^M éiaft inconnu; on n'y cooHaûMàt qu*ua Mule prélèvefioeQt d*iiQp<}t, cpii «ftHaisait au ncmi du souvevain, pour Texercioe de son autorité.

fiieo^qiie lea jiois de FrtBce, d'Ëspague et de. Navarre eusseut re- Gonnu l'indépendance de la principauté, le psuri^sient 4e Navarre Pau) VQuiut contesta, en 1710, la légitimité de ees droite souve- rains au duc de Gramont; celui-ci les prouva par des preuves vieto- rieuses. Parmi ces preu/ves figure le jugement de Louise de Roque- lattre. -^ FiUe d'un père qui fut duc et maréchal de France, elle eut une intrigue galante. Son mari, Antoine-Antonin de Gramont, ayant acquis la certitndede son infidélité, la fit poursuivre et juger par la cour de Bidache, qui la condamna à mort. Peudant Tinstraction du procès, le roi de France, à Finstigation des parents de la ducbesse, envoya M. de Gourgues, maître des requêtes, pour t&cber d'arrêter les poursuites. Le comte de Gramont, instruit de Tarrivée du négociateur royal, alla l'attendre sur le pont de Garruicb, sur la Bidouze, limite du royaume de France et de la souveraineté de J^ache, et lui déclara que s'il venait dans Tintention de déployer quelque autoiité, il pouvait s'en retourner, vu que, souverain de Bidache, il n'y reconnaissait au- cune autorité à son maître; mais que s'il se présentait comme ami de la famille, ii pouvait avancer. Le messager royal, s'étant contenté de ce deruier titre, f^t reçu au château de Bidache, vit la duchesse, mais ne put la sauver du jugement de la cour, qui fut exécuté Tan 1611.

Le château de Bidache, assiégé et incendié en 1523 par l'armée de Gharles-Quint, fut reconstruit en 1530 par Claire de Gramont, épouse de Menatid d'Aure. Agrandi d'abord, sous leur fils Antoine I, puis par Gorisandre d'Andoins, son fils Antoine-Antonin, dont nous avons parlé plus haut, par Antoine III, duc et pair et maréchal de France, il fut encore retouché et embelli par le fils de ce dernier. Durant son exil de la cour de Louis XIV, motivé par son attachement trop mani- feste pour Madame Henriette d'Angleterre, belle-sœur du roi, il fit

anciens, qui, les ayant approuvées, en demandèrent l'autorisation et rhomologation à « son Altesse. » Antoine les approuva et signa le 9 avril 1575. Cette coutume fiit suivie par les habitants de Bidache jusqu'à la Révolution.

âerer une beUe terrasse pour oonmumigner de la ville M chAlOBa ; construire une belle orangerie, des bassins^ des jets d^ean, d'inuneoaetf écuries avec de snperbes vottes en pierre et terminées par deox beaux pavillons, dont un, récemment restauré» sert de séjour à la fàmDle quand elle vient au pays.

A en juger par ses imposantes mines, que nous avons parconraes, quand, après avoir un moment servi d'h^ypital militaire, il fut incendié en 1794, il avait la forme d'un parallélogramme, dont les côtés (est et ouest) seraient prolongés perpendiculairement à la façade princi- pale.

Tout rimmense édifice est bâti sur belles voûtes en pierre avec murs de dnq à six pieds d'épaisseur. En suivant, depuis un grand portail conservé encore prés de l'élise paroissiale, une belle allée d'antiques arbres le long de la grande terrasse, on arrive à un superbe escalier, qui décline un peu sur la gauche. Après avoir franchi ses 37 marches, on se trouve devant le pont-levis, en face du grand por- tail de la première façade donnant sur le sud (1). Cet immense por- tail avec fronton présentait une belle sculpture : deux femmes de grosseur colossale supportant les armoiries de la maison. A travers un beau corridor voftté, il introduisait à la cour intérieure, dite cour d'honneur, qui devait avoir environ 20 m. de côté. Dans une salle don* nant sur cette cour se trouvait un lit placé sur une estrade, dont il est fait peinture dans les histoires du xvn« siècle comme du lit des sou- verains. Derrière la cour d'honneur, à Textrémité de l'une des deux ailes prolongées, on voit encore une belle tour avec une belle galerie en encorbellement à mi-hauteur. C'est la grande tour restée des pre-

(t) Cette façade avait une longueur de 40 mètres environ, et chacune des façades prolongées du parallélogramme environ 50 mètres, plus la grosse tour placée à l'extrémité de l'une d'elles du côté de l'ouest. Les écuries toutes en pierres moellons richement sculptées comme celles du château, ont la forme d'un carré long terminé par deux beaux pavillons séparés aujourd'hui de la terrasse par la route de Peyrehorade;' elles n'avaient pas moins de 90 à 100 mètres de longueur en comprenant les deux paviUons» dont les façades, plus larges que les écuries, mesurent 17 à 20 mètres chacun. Dans toutes ces bâtisses, c'est le style du xvii* 'siècle (style Mansart) qui paratt dominer*

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inJAfleÉconfltnidioDB; Couverte par un- dôme ûe ptuÉ 40^ pieds dèr. (fisiaètre; elle était éclairée par le haut dans sa partie supérîeurej oh était une magoiflïpxe bibliûthôipie. La chapelle, st^^ superbe yoûteeni pierre;. était au rez-^de-ohaussée, et au; milieQ un afsenal^ contenant un grand nombre d*ahnes, qui servaient à armer les troupes agara^* maataisee formées des hatniants des fiefs situés en Navarre, LabouM, Béarn et Gascogne pour le service du Roi. Ces armes furent enlevées pat la mttnldpalité de Bayonne en 1790. .

Eglise paroissiale et collégiale de Bidache, Diaprés une bulle ponti- ficale de 1501 conserrée dans les archives de la fiamille, Roger de Grra- mont et Eléonor de Béarn sa femme obtinrent certains privilèges par- ticuliers pour Texercice du culte et de la religion catholique dans leur principauté de Bidache et auprès de leurs personnes; quant à la fon- dation d^un collège de quatre chapelains à la nomination des seigneurs et dames de Gramont pour le service de Péglise de Saint^Jehan de Bidache avec affectation des revenus de la seigneurie de Buarel à Tentretien des quatre chapelains, elle est du 6 novembre 1515, d'après une charte sur fort parchemin conservée aussi dans les archives de la ftimille. Parmi les archives de la collégiale, que, grâce à la bienveillance de M', le doyen de. Bidache, nous avons étudiées, nous avons trouvé un parchemin avec sceau par£utement conservé contenant Tacte de don d'un ossement du corps de saint Jacques apôtre à M"*" de Gra^ mont de Bidache par Philibert de Beaufeu, évéque de Bethelem, pour être honoré dans régtlse collégiale de Bidache. L'acte porte la date du 15 juillet 1541. '

L'église Saint-Jacques de Bidache était à la fois paroissiale et collé- giale. Le chapitre, dont les membres étaient à la pi^ésentation du sei- gneur de Grammont, se composait d'un doyen, d*un sacristain et de quatre ou six cbanoines : Pun d'eux était toujours curé de droit. Le chapitre nommait se$ dignitaires, parmi lesquels un syndic chargé de la gestion des biens et revenus obituaires et autres. Ses revenus se CQU^posaient d'un ancien bénéfi^ce de 1,200 hv. de rente, de la directe et dime avec droits seigneuriaux d'Arancou, et autres bienfaits ac- cordés par les seigneurs de Gramont, ses fondateurs et pâtre s; En outre, il possédait la dime de La Bastide du Béarn, de Game, e autres

tilaires de hi paitÉBae de Bidache (1). Dans Vé^iaè se ttoinmitiB Ins^ béas de la funilte finmliit, moDameiH aenl^té en iturlm blane ^ noir, à rentrée d*un ca^aaii qui a'étendaM soys le nallrcuaiIeL %m tonbes ayant prelaiécs et ses oraements briafia domt la Uswe^ meule rétohitkMmaire, Antoice VIU« duc et pair de France, graaé^ père du dac actuel, rassembla en 1819, dans mmtee cercneii, teft restes de ses ancêtres épars dans le caveau, lia se trouTent eacona avec les siens et ceux de sa femme Louise«-FraDçoi8e*Gabnâ»Â^aé de Pobgnac, aMrte en etcil, le 30 aaats 1803^ à Ëdianboarf en Beosae, et teanaférée, eonfonnâment à ses désirs, à fiidacbe en 18t&.

Anciens domaines et châteaux de la maison de Gramont. En faî- saùent partie :

1<> Le château de Guiche (Guisunum , Guissen), skué à Fextré^ mité du bourg et comté de ce nom. Grâce à l'épaisseur extraordinaire de ses murs et à sa position élevée, dominant la Bidouze, ce château fut une {daoe de guerre très forte jusqu^à Tinvention de l'artillerie. Pds en 1448 par PieiTe vicomte de Lautrec, (fax presfiue soue ses murs, dans les plaines de la Bidouze, battit les Afiglais^ il tut dévasté en 1523 par Velasco en même temps que Hastingues et Bidache. Ck)- risandre d'Andoins, comtesse de Guiche, qui le reconstruisit, le porta dans la maison de Gramont par son mariage avec Philibert de Gra^, mont (1567J. Selon les uns ce fut à Guiche« et selon les autres À Bida* cbe, que Henri IV^ après la bataille de Coutras, vint porter à Corisanr dre les 22 drapeaux enlevés à Tennemi. Après trois siècles d-abando^). la tour et les murs de Guiche sont encore debout.

"^ Le olifttean de Cfeime, remontant jasqu'am ooramencemebt du xni* aiôdé. Situé dans la commune de ce nooi, il formit ixa des fiefs des stigneofs de Gramont et «ervait à la tenue des ati^enoes du aétié^ diat^ idont oesaortissaiBnt six communes de la juriéiclîQo dn parteawal de BonieBWfx^itec aa terre, il fat érigé eu baronnie, a vee droit de tsitio

^i JBft p»raiDiHrafit la» état» des fondatioM de 1669 «t 90, noue «von», compté jas<|»'à 14Z à V^ ebits aaauel« d'un revenu, en raoyenae» de â; à 4 Uv. chacun.

jûÉioev 9ar ILottfe XI é& fwwr de fiogèr tte' GnuiMmlfiiolrreniiB de Kteehft» rioottim et inorécbal-béréditaim de Naratre (4479^. Il &W oeBte idjoupd'imi ^u^iin nnssif de miiieB; ftoger de Oiamont rtfiiti «êortdiiaiéme BioiH»qiie, en iAli, ia tevreet fieîgnettrie deSasti»* 91100s: dM lettiM oottfittalivM do don du bo«rg et lieu éB Monlory (flOQl^ anec tous les pffivSégeft aeeordés en 146S à son père finiién. (Ge dernier^ maiié suoeessivement à dettx princesses navarraifles, fut Bugsdiddme te jinoet de Viaiie;il fat gnlité en 1429 des droUs sin- gaeaiiaiix dB SakK-Jean^ted-de-^ort, 4e Gaoïes, de la BastideMCUte* iKDcei du tiers de tond les f flunemes doinaioes de GeoftoT de Nav., comte et maïqoîB de GofCest cim&squés cette année pour félonie).

Le comté de LouTigny, porté dans la maison de Gramont par

Bianè Gorisandre d^Ândoins, comtesse de ce nom. Ce fut dans Féglise

de Saint-Martin de Louviguy, dépendant du château, que les chanoi-

.nes de Lescar se réunirent pour célébrer la messe défendue en Béarn

par Jeanne d'Âlbret sous peine de mort.

4^ Les châteaux et domaines d'Hagetmau (Gascogne); d'Aster (Bi- gorre); de Séméac, résida quelquefois Henri IV ; deBlaye, Fantique FlaTia bâtie sur un Ilot formé par la Gironde; de Lesparre; de TOm- brière, etc.

Le 2S décembre 1563, Charles IX érigea en comtés les seigneuries de Gùidie et de Gramcmt. Le comté de Goicbe comprenait arec la terre et seigneiirie de Goiche celles de Bardos, Dtt, Sames, Saint-Pée et Brracous, qui tontes furent incorporées dans le ducbé^pairie de Gra-* mont érigé en 1648 (1).

(1) La maison de Gramont possédait de grands domaines au-delà les Pyrénées. Quand Ferdinand -le- Catholique envahit la Navarre, Roger de Gramont refusa de reconnaître le nouveau conquérant pour rester fidèle au souverain légitime ; c'est pourquoi il fut privé de ses triches do- maines. Louis XIV, lors de l'érection du duché-pairie de Gramont, en 16IS, Fendit témoignage de ee sacrifice ei de cette lidéiité, dans ses let»- très royales l'on lit : « Considérant la noblesse de sa maison qui est aussi ancienne ique le royaume de Navarre... et que poor avoir suivi 'le parti des Rois légitimes, ils ent perdu les grands biens qu'Ms possédaient^ dans la Haute-Navarre > (Archives de la maison).

téfliiiiîi>daiiBi^too6M['qui 6iil Héu eatrePéf . èe BayuMMett le «li^e âe cette lAOe^paur Tifemetlve letinl dâffét^od» à PârbitFagè de l'MM?. d'Au&h et de révoque de Dax, et de Tabbé de Sordes. (Balasque, p. 113, 154 et 219.) Faut-il en conclure qu'il y avait une famille de Gize et que la vallée de ce nom, comme celles de TArberoue, deBaï- gorry et le Labourd, avait ses seîgdeftlrs particuliers?

1*> Le Pays de Cixe (1).

Abbé (maison de T), à Saint-Jean-Pied-de-Port. Bizcay fait figurer cette maison parmi les maisons rémissionnées. Il est probable qu'il s'agit ici de la maison du curé-major de la ville, dont le titulaire avait entrée aux états de Nav. dans Tordre du clergé.

Agotea, h Ispoure. Ancien fief noble mentionné par Bizcay parmi les maisons des gentilshommes nommées dans l'acte de la réuniou de la Nav. à la Gastille. Elle ne figure pas dans les listes des maisons nobles ou rémissionnées Etait-ce décadence ou autre cause? La mai- son subsiste encore*

Aguerrea, à Bustince. Le seigneur avait entrée aux états (M. de 1572 et 1729), et possédait la dime de Bustince, à l'exception de quelques maisons, qui la devaient aux commandeurs de la maison d'ApatrHôpital, et des novales qui revenaient au curé (Regist. de rEWéchéj. Vers 1680, le vicomte d'Etchau?: entra aux états de Nav. en qttàliié de seigneur d'Aguerrea.

(1) Un des points de la descente de Roncevaux en Basse-Nav. s'appe- lait Cyxa, Sixara : Roger de Hoveden parle du port de Sizara, en 1177. Ce port a-t-il donné son nom à la partie de la Basse-Navarre appelée Cise, ou cette partie au port? C'est ce que nous ignorons. De même le passage de la Haute-Navar. en Basse-Nav. par le col de Roncevaux portait jadis le nom de César plus ou moins défiguré. Ce nom venait-il de celui de Cizara ou de l'Jiabitude l'on est d'attribuer à Jiiles César les grandes voies de communication? Noas penchons pour cette dernière opinion. On sait que jusqu'aux trouvères du moyen-Age, on a signalé César comme un roi « qui leslcemins fist faire et compas- sek* » et que dans nos pays on lui attribue plusieurs camps cfits rf< César,

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AÉiitti^(^afoii»ie) ^ Domtûiqae de MaDS^ év de Bayonne^ par sctti téslament du 4 avril 1303, assigne pour la fondation de deax pFébem- des à la calbédrale de Bayosine 18 liv. Morlàas, à prélever sur les dîmes de la paroisse de Saint- Jean-Pied-de-Port et celle d' Alzuede (Aleiette) engagées paar le maître de la maison d'Abaxa po»r 350 Hv. (Balasq. t. 2, p. 569). •— Vers 1320, Ârn. SantK, seigneur de Luxe^ joignait ee litre à celui de seigneur d'Abaxé (acte mentionné dans 1& généai. de Salha). Le seigneur d*AIiaxe figurant au nombre de ceux qui ont entrée aux états (RôL de 1729) en môme temps que celui de Saint-Julien, ne peut être confondu avec lui. Le seigneur d'Ahaxe était-ce celui du château dont on voit les dernières ruines sur une hauteur? Ge seigneur prenait le titre de baron. Cette maison, érigée en baronnie depuis la réunion de la^Nav. à la France, était représentée en 1285 par don Bernard Guyn.

Aincdlle (la salle d^j. Le seigneur avait entrée aux états {fiôl, de 1729], Noté pour mémoire : M. de Cauna dit : « 150. Béarn. Domi- nique d'Aincildéguy seigneur dudit lieu. Losange d'argent et de sino- pie à une fascc d'or» (t. 2. p. 425). L'auteur dit que c'est extrait des manuscrits de la Bibliolh. impériale. OCi était Aincildéguy?

Ainhice (la Salle d'). Cette maison, citée par Bizcay, serait-ce celle d'Uhart, qu'il porte seulement dans son armoriai, sans plus parler delà salle d' Ainhice, dont le nom ne se trouve pas non plus dans les rôles de 1572 et 1729.

Aintotne, à (jamarthe, du moins on trouve une prébende de ce nom. Jean d'Asme, seigneur d'Aintcine, dans les actes notariés d'a- vant 1670 se qualifie noble. C'était une maison infançonne. Les sei- gneurs de cette maison, qui ne paraissent pas avoir eu droit d'entrée aux états, y ont été députés du Tiers-état (G-1 575-6).

Alça, à Saint-Michel. Le seigneur avait entrée aux état» (RôL de 1729). Les d'Aigu ont été seigneurs de Çaro, de Libiette, de la salte de Larceveau, et onï fourni des châtelains de Navarre (1773 et 1780), et un capitaine au régiment de Cambraisis-infanterie (G-620).

Alhaste, Alliasliattea, à Sainte Jeaii-Pied*de-Port. Aux xvir et Tnvp^ BiôoleS) on trouve tes Albaste : secrétaire de la cbomo^l^rie de

Navarre, garde-sac, trésorier de Navarre, greffier de ta metauto de Saint-Palais (B-894, etc.). Avant 1670, Jean d'Alhaste prend la qoaiiflcation de noble dans les actes notariés. Ils sont députés du tie» état pour Balgorry et pour Gize. Le 10 janvier 1658 Jean d'Alhaste^ avocat au parlement de Navarre, assiste au mariage de son cousin germain Denis d'Apate, seigneur de Lamothe, etc., avec Gratianne d'Oyhenart, d'Etchessarry {Clergé et Noblesse des Lcmdes, p. 92),

Alçate. Diaprés Tabbé Gasenave, ancien curé de Beyrie, cette mai- son n'est autre que celle d*Urrutialde, de Saint-Jean-le- Vieux. Nom- mée dans Tacte de la réunion de la Nav. à la Castille, elle disparaît comme Agotea.

1. U y avait une maison de ce nom dans la ville, et une autre hors la ville de Saint -Jean-Pied-de-Port. Gelle-ci, d'après l'abbé Gasenave, était à Lecumberry ; les deux portaient les mêmes armoiries communes avec les maisons de Lasse, Urdos et Hosta. Le seigneur d'Ansa avait entrée aux états (RôL de i7!è9), Dominique Berragain, seigneur de la salle d'Ansa, prend la qualification de noble dans les actes notariés d'avant 1670 (G-1603). Gette maison s'allia avec celle d'frumberry.

Apat ou Apbatea, à Bussunarits. Le seigneur nommait à la cure de Bussunarits et possédait la moitié des dîmes du village et le tout dans cinq maisons, les premières sans doute qui formèrent le noyau de la population. (Etat du diocèse de Bayonne.) Il avait entrée aux états (RôL de $572 tt 1729). Avant 1670, Isaac de Lostal et de Rocca- bonne, seigneur d'Apat de Bussunarits, Jacques de Lostal, prêtre, se qualifient nobles dans les actes notariés. Michel d'Apat d'Etchepare, vers 1670, curé de Bussunarits; et après Michel, Ambroise. Prêtres de la même famille : Jean-Boniface, le 14 mai 1702, et Jean-Pierre-Ambroise, le 3 avril 1709. Item Jean-Pierre, vers 1744, curé de Saint*Michel. Vers 1770, d'Apat était inspecteur des haras de Navarre. La famille d'Apat s'est alliée à celles d'Irumberry, de Saint-Martin, d'Urdos, etc. (Voir la biogr. de M. d*Aphat, fasc.)

i^^-Bo9ital (salle de). Gette maison, mentionnée au Lixre d'or (année 1186)8008 te nom de flospilofo el Oraêorwm de Àp(U,^iË^

aéecinserrtE de reloge àM pôlerîns et voyageurs, pasgàrftux cl^TMîêns de Saintr Jean-^de-Jénisalem, et fût désigaée quelquefois sous le nom de Saiot^Bkiee d' Apat-Hôpital. Son commandeur nommait aux mres il'Apât*Hôpital (dout Péglise sert aujourd'hui de grange), de Bustince:* Mbcrry et de Mendive. Il avait, avec la dîme d*Apat-Hospital, celle âef quelques maisons de Bustince-Iriberry, et il partageait avec le seigneur de Saint-Pée, de Sainl-Jean-le- Vieux, celle de Mendive, sauf les novales, qui appartenaient au curé (Etat du diocèse de Bayonne). II, présentait encore à la cbapellenie de Saint-Sauveur de Lecum- berry, qu'il ne faut pas confondre avec la chapelle de Saint-Sauveur ^'Ihaneta.

Le 12 mai 1469, frère Martin de Lalanne, commandeur d'Apat- Jlôpàtal et de LamiUiz^ prit part à rassemblée provinciale de l'ordre à Olite, et signa Pacte de fondation du couvent-hôpital de Saint-Jeaa ditd« Crucifix, à Puenle-de-la-Reyna (Ann, de Nav., liv. 35).

'^ Apat-Hopital (maison du recteur de!, en basque Erretor-etchea] figure dans la liste des maisons rémissionoées de Cize par Bizcay. Aliénée par Tabbé Casenave en 1834, elle a été restaurée depuis.

Argaba, ou Argua, ou encore Argave, à Uhart Gize, avait entrée

dans les états (Rôle de i729), Avant 1670, Jean d'Etchaut-Argabé prend le titre de noble dans les actes notariés (G-1550).

Arrocaluz ou Errecoluch, prieuré à Saint -Michel. D'après M.Raymond, qui s'appuie sur la collection Duchesne (vol. 114, f. 172), on rappelait en 1328 Sente-Marie'Magdeleine de Beitbeder, Ce prieuré, placé près de l'ancienne voie romaine d'Astorga à Bordeaux, servait d'auberge aux pèlerins de Saint-Jacques (Dict. topog,).

Arsoritz {encomienda, commanderie d'). Elle commença par être une abbaye laïque. En 1147 elle appartenait à Marie de Lahet, fille de Martin seigneur de Lahet de Sare et seigneur de Peralta (Haute- Nav.). Veuve de deux maris, Inigo Lopez de Soria et Lope Iniguez de Èorovia, et très riche, elle fit en faveur de leurs âmes donation de l'abbaye d' Arsoritz et d'autres grands bjens en Navarre, à l'église de Pampeluné, avec le consentement de ses deux fils (Arm. de Nav., liv. 2&, chap. 7, n. 28). ^ On donne le nom d' Arsoritz encore aujourd'hui

fait partie cdle de 8àin^Jôaii4^VieiiXv II y avittl ua^ ttitt à'Arsorite, siège de la commaaderie, qui est mentionnée dans lïi Coi* kcHon Ducheme, vol. 114, f. 169} sous Tano^ 1428. Elle passa à Tordre de Malte» et le commandeur avait la dîme du quartier de Çabaiçagaray et le tiers de ia dîme de Saint-Jeaa-4&-yieux (EUU du diocèse de Boy.).

Ansisala ou Anoessalle. Cette sâllè était à Saint-Jean*Pied-de- Port ou à Uhart-Cize, mais plutôt dans cette dernière localité, ce semble, diaprés la classification que lui donùe Biscay. Cette maison devait ôtre plus ancienne résidence de Tendroit. Le seigneur paita^ gèait la Aime de Sftint-Jean*Pied*âe-Port avec l'évéque et ebafîtve Bayonne, qui avttient succédé aux droits ftnciei^s -de Pabbaye de Roa« oevauK lors de la séparation définitive de la portion du diocèee de Bayonne«ituée en Espagne. Le même seigneur d.ysiX eticore la moitié enTiron de la dlme d'tlbart-Cke (Etat du diocèse). En 1652, Dominique d*Ant9esalle épousa Gratianne d'Oyhenart d'Ëtcharry (Seule). Déjà es 1656 Aneessalle était vendu au seigneur de la salle de Bardos, berofi de Saint-Jean-le»Vieux (Voir Clergé et Noblesse, Gauna, p. 94).

Axisasat, à Ubart-Cize. -- Baillearena à Saint-Jean-Pied-de^Port, maison anoblie vers 1731 en faveur de Delaistre^Chamgueffier, majop de la place de cette ville. Bascassan (la salle de) ayant droit d'en-^ ttée aux états (Bôle de / 7e9) .

Béborléguy. Baronnie créée en 1391, ayant droit d'entrée aux états (M. de i129), En 1294, don Martin Ximenez de Béhoriéguy était l'un des capitaines de Pbilippe I (d'Evreux), roi de Nav. (Afin. de Nav,, 1. 25, cb. 2.). En 1393, cette baronnie, qui a été aussi honorée de la Ricombfie, fut donnée à Jean de Béarn, gouverneur de Lourdes,' par Charles III, dont Jean de Béarn avait épousé une sœuc.iiaiufleUe «(ypelée Jeanne. Elle passa ensuite à la famille de Beaumont Bizcay, > aprôs:ravoir nommé da.as Pacte de réunion de la Nav. à la UastillQ, pe la me^iticMuia pis dans la liste âeâ maisons nobles et r^aisaiomiéefiAftr wn tanps. Le cbiteau de Béboriégtiy, dont il reste à peine quetQiiaS>

tiaegm, àvàit^tiUté Itfûiéjarles bugiumett dfi Ibmtgûiiu^éiXv tant d'ai^tres de nos paye?

fn^ns nobles, iofsMiGoao^s et râioissiomiéei,

Béréterredbe, à Âînblce-Mongelos. tieUe maison avait quelque portion sur la dime de la paroisse {EM, du diocèse), ce qui faii suppo*» ser un titre.

9(9rliQlHiru, cité dsuis Taroioriftl 4^ Bisc^y.

3erhouetaguibel, à Uiiart-GFze. Le seigneur avait entrée aux états (M. de 1129). MarXin de Gazeaav^, pujs d'Alsate^ ^Qi^f a4BUi {U^x états comme seigneurs de Berhouetaguibel.

ÇjMTO [Salle de . ^e seigneur ^yait entrée aux ôtatsi (^ô/. d^ 17^)^ Dans une revue à Bayonne, le )7ap(!ttl496, figufe Borthomieq de Çarp ifli^t. de Gasc,, t, 4, p. 451). Le seigneur clo Çarq^ capitaine aux g^dj^s, péri( le 24 apût 1646, lors dis la prise de la ville de Mardicl^ par les Français. (Doc. L, p. 229 . Dans les actes notariés d'avant 1670, figurant comme nobles plusieurs de Çaro. Vers 1625, Martin de Çaro, seigneur ^e Salle de Çaix), Aincille, Bascassan et autres places, épousa Isabeau ou Isabelle de Laccarry. De 1740 à 1770, de Caaabng al d'Alçu sont reçus aux éta^s comme seigneurs de Ç^ro (&1535).

Ghacon, à Bussunaritz. Le seigneur avait entrée aux états. Vers 1720, de Haramboure seigneur de Chacon est reçu aux états en cette qualité.

Elioetidiea, à Ainbice-Mongelos. Le seigneur avait entrée aux états (BâL de i$f2 et 1729), nommait à la cure d'Àinbice et de Ifongelos Eéunis, et jouissait de la moitié de la dime (Et(U du diocèse). Dans les actes notariés d'avant 1670, Jean d'Ëlicetche prend qualité da noble. Vers 1740, un seigneur d'Ëlicetcbe épousa Jeanne fille de Jean VI d'Irumberry (Staiist. gén. des Bas.-Pyr.J.

Elicetoliea, à Uhart-Cizc. Le seigneur avait entrée aux états 'RâL 4a iSiAUde njM^I. Sn 1611 et 1612, Bernard d'Elicetche était bayle royal de Saint-Jean*Pied-de-Port. Denis Dujae d*£ycetdie, vers 1650, entra dans les ordres sacrés et fut prieur de Gompusaot (?) au diocèse de Bordeaux (Etat du diocèse). Dans |fs actes notafléa ^isixti i670| on ^iOHiv$ D^^ s^goeur 4'Slîçetche prçn^at \^ 9ii||li/tf denoblg.

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. Htâoïz, à Âinbice, fief noble ea 1766 : il y avait une prébende de ce nom fondée dans TégUse d'Ainhice. - Au témoignage de Brantôme, un (( Derdois, basque, secrétaire et favori de M. le Connestable » pen- dïint les guerres de religion, lut emprisonné à Bayonne pour quelques pratiques et manœuvres qu*il s*4tait permises.

Errecalde, à Bussunaritz d'après l'abbé Cazenave : il est nommé

dans Tacte de réunion de la Navarre à la Castille. Errecart ou Recart, cité par Bizcay, à Mongelos.

ElQheverry, à Alciette. Le seigneur avait entrée aux états. De 1090 à 1770, d'Elizeiry, deLalanne, de Burguçabar, dePélégrin, sont reçus aux états comme seigneurs d'Etcheverry.

e

Dans l'Etat du diocèse de Bayonne on voit que la dime d'Alciette se partageait entre le prince dii Tingry et la confrérie de Sainte-Cathe- rine de Saint-Jean-Pied-de-Port.

Etchebers, à Bustiuce, cité par Bizcay.

EtchecoîD, à Bussunaritz. Le seigneur avait droit d'entrée aux états (Rôl de lS72et 1729). En 1599, la seigneurie d'Etchec^oin éiait réunie à celle d'Iriberry {îiotice de Salha). En 1611, la Navarre ayait un capitaine et deux enseignes entretenus; Bertrand d'Etcbecoin était alors enseigne sous Charles de Belsunce.

Etchegaray, à Saint-Jean-Pied-de-Port. En 1602, Jean d'Etché- garay était bailli royal de cette ville. Vers 1700, Jean d'Etchégaray sei- gneur d'Argabe reçut des états de Nav. un certificat de noblesse; vers 1711, G-aillardon, député de la ville aux états et longtemps syndic général de Cize, devint propriétaire d'Ëtchegaraya, dont les armoirie3, comme dans plusieurs de nos maisons, ont été martelées durant la ré- volution (G-1 537 et 1554).

Etchepare, à Sarasquette [la salle d*). Le seigneur d^Etchepare de Sarasquette, qui, dans les actes notariés d'avant 1670, prend le titre de nobtei avait entrée aux états (R6L de i512 ti il 29).

Etchepare, à Çabalça, de Sain t-Jean-îe- Vieux, cité par Bizcay. Le' 19 février 1785, Jacques d'Etchepare de Zabalza fut ordonné prêtre jR^^.. des Ordin,), Il y a eu un Guillaume d'Etchepare curé à Mçnâive.

Le nombre des familles noblos de ce nom ne nous permettant pas de préciser nos renseignements, nous préférons les omettre.

Eyheralde, à Saint-Michel, ayant entrée aux états (Rôl. de 1729), de Lalanne est reçu aux états comme seigneur de cette maison yers 1720.

Fargues. Nous ignorons si cette maison a été anoblie par Napo- léon ^^ Voir StatisU gén des Bas -Pyrén., par de Picamilh (t. I. p. 430) et notre Galerie basque.

Faynsayn, cité par Bizcay dans sa liste des maisons nobles et ré- missionnées.

Ferriette, probablement Harriette. Parmi les Bas-Navarrais pré- sents à la réception faite à Saint- Jean-Pied-de-Port, en 1168, à For- taner év. de Rayonne, on nomme Otsoe de Ferriette .Balasque, p. 154). Ge ne peut être que Harriette.

Fleur-de-Lys, à Mongelos. Noble Ant. de Colomotz, seigneur de Fieur-de-Lys, et Marion de Lissave, sa femme, marièrent leur fille Marie à noble Pierre de Suhigaray, seigneur de la salle de Bardos en janvier 1574. —En 1617 et 18, Lanneville, dit Fleur-de-Lys, était capi- taine entretenu des Aldudes (B-3584 et 3605), ce qui veut dire que la famille de ce nom en Mixe s'implanta à Mongelos. *- Jeanne de Fleur- de-Lys-Lanneville épousa Jean I d'Esquille. {StatisL gén, des Bas,- Pyrèn,).

Qamarthe. Le seigneur avait entrée aux états {Rôl, de t 7j?7], et vers 1767 on voit le baron de Lacarre, seigneur de Gamarthe, reçu aux états en cette qualité. En 1701, il y avait procès devant la cour de Licbarre entre Henriette de Hadelot veuve du seigneur de Gamar- the, maître de la garde-robe de la princesse d'Orléans, et Pierre de Gonget, seigneur d'Ossas, au sujet des fruits décimaux de Gamou (Soûle [B-4420J).

Ganaberro, à Jaxu. Le seigneur ayant droit d'entrée aux états (M. de il 12), Vers 1680 Pierre de Saint-Martin, et vers 1712 Am. d*01hagaray, sont reçus aux états comme seigneurs de cette maison.

Garati appeléaussi Gurutchet, à Ahaxe. Le seigneur avait entrée aux

états (M. de 1729)- De 1581 à 1601, Bernard de Garât était aleaUe

de Gize (6-2873). Dans les actes notariés d'avant 1670, Sanvenr de Larralde, seigneur de Harriette et de Garât, se qualifie noble. Vers 1755, Dominique de Monet, seigneur de Garât, est reçu aux états. Pierre de Gurutchet, en 1703, ordonné en décembre 1731, vivait à Ahaxe comme prébendier. Item Dominique en 1743 et Pierre en 1747, tous deux fils de noble Laurent de Monet et de dame Glotilde de Saint-Martin de Saint-Jean-Pied-de-Port reçurent les ordres sacrés à Bayonne (Reg, des Ordin,) La maison de Gurutchet avait fondé et doté deux prébendes à Tégllse d'Âhaxe de 500 liv. de revenus chacune ; la même maison , avant la révolution , possédait une chapelle, dont le chapelain était laïque et régent du village Etat du diocèse).

Gaztelusarry, à Bascassan. Goyhenetcbe, à Jaxu d'après Tabbé Casenave, Haramburu, près Saint-Jean-Pied-de-Port, avaient droit d'entrée aux états (Rôl. de fâ'^s et /7S9). Harrelche, à Aincille. Il y avait une prébende de ce nom à l'église de cette paroisse. Le curé d'Urruty en était titulaire (Etat du diocèse de Bayonne).

Elarrietâ ou Harriette. Château ruiné au quartier de Harrietalde de Sain t-Jean-le- Vieux, mentionné dans l'aide de réunion de la Nav. àlaCastiile en 1516, et inscrit par Bizcay sur la liste des maisons nobles en 1622. Le seigneur avait entrée aux états [Rôl. de 4729)^ partageait avec la confrérie de Sainte-Catherine de Saint-Jean-Pied- de-Port la dîme de Bascassan ; il touchait la meilleure partie de la dîme d' Aincille, et présentait à la cure de cette paroisse. —En 1710, Jean deLarralde était baron de Harriette. (D-4438). Voir Ferriette.

Hegoburu ou Ëgoaburu. Cette maison, citée dans l'acte de réunion de la Nav. à la Castille et dans la liste des maisons nobles (Bizcay) était située à Uhart-Cize. Le seigneur avait droit d'entrée aux états (Rôl. de /729]. Après avoir appartenu, vers 1710, aux de Hozta, elle fut achetée en 1710 par Jean-Baptiste de Gaillardon, à Saint-Jean- Pied-de-Purt et curé de Saint-Jean-le-Vieux, qui se fit recevoir aux états à ce titre. Enfin i^ette maison passa aux d'Etchegaray, seigneurs de Saut de Gibîtz, etc., pour ensuite arriver en mains de M. Ader, de Bayonne.

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mââgâriitégiiy, cité par Bîzcay, à Aincille cTaprès l'abbé Gl^e^ nave.

Ipharce, à Çaro. Le seignear avait entrée aux états [Rôl. de 1729), Dans les actes notariés d'avant 1670, François de Çaro, seigneur de la salle d'Ipharce, prend le titre de noble. Vers 1740, un Dubarbier est reçu aux états pour Iphare. 11 y avait des Dubarbier à Picassarry (Mixe) en Soûle et Béarn.

Iriberry ou Villanueva, à Bustince. En 1294, don Pedro Aybar d'Iriberry était commandant du château de Leguin i Haute-Navarre) [Ann, de Nav., 1. 25, ch. 2.]. Eu 1599, le 29 mai, Jean de Socarro, seigneur de Villenave et d'Echacon, acquit de Pierre seigneur proprié- taire de Lacarry et de Saint-Pée, en Cize, et de sa femme Jeanne d'Aïn- tziondo dame de Salha, la maison noble de Salha, la maison noble de Saint-Pée avec ses droits, prééminences et honneurs à l'église, pour 10,000 liv. écus au soleil. Le seigneur d^Iriberry avait entrée aux états (Rôl. de n29\ possédait la dime du lieu excepté sur quelques maisons, qui la devaient au commandeur d'Apat-Ospital, et sur les novales, qui étaient au curé de Bustince-Iriberry. [Etat du diocèse de Bayonne.) Avant 1670, Antoine d'Elizetche seigneur d'Iriberry se qualifie noble dans les actes notariés (G-1547, 1550, et 1603).

Iriberry de Lozoroz, cité dans Tarmorial par Bizcay. Cette maison est d'après Tabbé Casenave à Bascassan.

Irigaray , à Mongelos. Maison infançonne. Le seigneur de la mai- son d'Irigaray-Dorrea avait droit au quart des dîmes de la paroisse d'Aïnhice Mongelos. Vers 1595, Bernard dlrigaray, notaire, sei- gneur d'Irigaray, épousa Jeanne de Larramendy. Leur fille Anne épousa Jean fils et héritier du seigneur d'Arquie d'Ustaritz, et porta les biens d'Irigaray dans la maison d'Arquie. Au contrat de mariage, en date du 19 août 1615, signe Martin d'Irigaray, oncle de Ja fiancée, cha- noine de l'église métropolitaine de Saint-André de Bordeaux. Quel- que temps après, nous voyons les biens cédés en jouissance à Charles d'Arquie, curé d'Urrugne (mort le 20 mai 1749), par son frère Domi- nique.

Irumberry de Salaberry, à la Magdelaine. Cette ancienne famille,

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dont quelques membres paraissent dès le xii« siècle, aurait eu primi- tivement, d'après divers généalogistes, quelques affinités avec la fa- mille vicomtale du Béarn. Le seigneur d'Irumberry assista à la croisade avec saint Louis et Thibaut II, roi de Nav. Le P. Aleson {Ann. de Nav, 1. 35 note G; dit qu'il y avait parenté entre cette maison et celle de Japsou (Lascor). - Sans nous arrêter à la généalogie de cette famille, pour laquelle nous renvoyons le lecteur à la Stat. gén. des Bas.-Pyrén. de Picamilh (p. 463), nous dirons qu'elle s'est alliée à presque toutes nos grandes familles nobles du pays basque et des environs, et que plusieurs de ses membres ont occupé les positions les plus hautes, soit dans l'armée, soit dans le clergé.

Le clergé lui doit :

Pierre d'Irumberry de Salaberry, vicaire-général de Bayonne, plus tard aumônier de Henri II roi de Navarre, mentionné aux arcli. des Basses-Pyrénées sous l'an 1562 (B-252);

2* Autre Pierre neveu du précédent et pronotaire du cardinal de Florence;

Dominique, prieur de Reculus ;

Dominique, curé de la Magdelaine ;

Dominique, vicaire-général de Dax;

François, entré dans les ordres sacrés;

7- Jean, prieur d'Utziat, vic.-gén. de Dax (G-1547-8, 1550 etl603\

Dans l'armée, nous trouvons Pierre V, capitaine d'nne compagnie de 300 hommes d'armes de la garde du roi Charles IX; Tristan, capitaine d'infanterie, mort au service du roi ; Dominique, ensei- gne de vaisseau, mort au service du roi ; - Gabriel, officier au régi- ment de Vermandois, mort au service du roi ; Charles, cornette de cavalerie, puis major et commissaire -inspecteur des haras de Nav. ; - Dominique, capitaine au régiment Royal deCantabre; A. d'Irum- berry, chef de bataillon, puis lit'utenant-colonel de la garde nationale de Saint-Jean-Pied-de-Port, membre du conseil général.— Le seigneur d'Irumberry avait entrée aux états [RH. de 1572 61 n29). Voir 5aiû- herryj.

Irume, cité par Bizcay, à Ainliice. Il y avait une prébende de renom à l'église de cette paroisse {Etat du diocèse).

Ispoure (SftUe d'), dont le seigneur a¥ait entrée aux états (M. de /75^, a fourni : en 1571, Jean d'Aintciondo, procureur-royal à Saint. Jean-Pied-de-Port; m 1629, un autre d*Ainlciondo, conseiller deNa- yaniB(B-1451 et 1549), Le 28 janvier 1567, Bernard d'Aintciondo, conseiller en la chancellerie de Nav. et maître des re/iuêtes ordinaire de riiôtel de la reine Jeanne d'Albret, épousa Isabelle d'Aguerre, dame d'Aguerre (de Helette), de Sa l ha et de Larceveau. Dans les actes notariés d'avant 1670, les d'Aintciondo se qualifient nobles. Après les d'Aintciondo, les d'Elizeiry ont été seigneurs de ce domaine.

Ithurbide, à Çaro. Raym. de Salaberry d'Ithurbide, à Çaro le 7 avril 1686, fut curé d'Aincille {Etat du diocèse).

Ithurristc. à Bussunaritz. Le seigneur avait entrée aux états (Rôl. rfc /rj?,9;. Après Pierre de Gurutchel (vers 1675), Dominique de 6or- riatéguy (vers 1720) entré aux états comme seigneur d^Ithurriste. Ce dernier paraît être parent d'un autre Dominique de Gorrialéguy, prêtre, âgé de 58 ans, vers 1684, et qui, sur VEtat du diocèse, figure comme promoteur en Tofficialité de Navarre (p. 40).

Jaurretche. Le château de ce nom, situé, d'après l'abbé Casenave, à Ahaxe, où, en effet, on voit sur une hauteur des ruines annonçant le renversement d'un château-fort ou tour de défense, fut incendié en 15,69, année Bernard d'Arros et Guillaume d'Astarac, plus connu sous le nom deMontamat (1;, ruinèrent les églises et brûlèrent les châteaux et maisons principales de la Soûle et de la Basse-Na- varre. — Le P. Aleson {Ann. de Nav. 1. 35, ch. 8, note A), après avoir parlé des diverses alliances de la maison de Lascor (Jassou), fait res- sortir l'illustration que lui procurait l'alliance des Jaurretche.

« Dans celle d'Urdos, dit-il, elle s'est alliée à la famille de Jaurret- che, dont le château fut un de ceux qu'incendièrent les hérétiques du Béam et d'où venait don Lupercio de Jaurretche y Arbizu, che- valier de Malte, ambassadeur pour l'ordre en la cour de Rome et baille de Calpe en Aragon. Il fut le fondateur du collège des Jésuites de Hanresa, se trouve la célèbre cueva qui ftit comme le berceau de cette compagnie, et fit des donations considérables au collège des

(1) Il périt à Paris la nuit de la Saint-Barthéieœy.

jésiiiies de SàfàgoM, &pMft qùll élit fotidê une chfl|)eHe spiëiidlie dans lenr église.

« Des deax branches de ïk maison Jaarretcbe, celte qni passa en Ara^n, dans la personne de don Lnpercio, 8*a!lia à la très illustre iiamille de Palafox, par le mariage que don Lnpercio ménagea entre sa nièce et le second fils du marqnis de Hariza. De ce mariage des cendent les marqnis d'Alazan. La maison restée en Basse-Navarre avait une troisième branche qui s*en est séparée depuis peu pour passer en Haute-NàTarre, après s*êlrè unie aii nom et à la noble ilEdBlilte d'Iuurre. BUea hérité du très noUe château d'Ufdo», eks^est depuis très étroitement unie aux premières ftiatsoiis de ce pays-là, teUes que celles du marquis de Lons de Samson,eousin germain du duc de tiramont, et, par un autre côté, du duc d'Albret, et parles deux côtés, du marquis d'Esquille, président héréditaire au parlement de Pau, et plusieurs autres. »

IrfMaare (Baronnie de). Déjà au xii« siècle la famille de Lacarre était asseï en renom en Bdsse-Navarre, pour que Bernard de Lacarre chandiie aècompaiguanl Fortaner, éT. de Bayonne, dans son voyage en Basse-NaYarre, en 1168, « grâce à la grande influence dont sa famille jouiasait, i^ décidât Sômen-Garcia, vicomte de Baigorry à rendre aux BK>ines de Sofdes la lerfé de Bdunce, dont il les avait dépouillés. , Voir la hto^^hie de Bernard de Lacarre élu abbé de Serdes en 1 176, puis év. de fiayanne>. - £b 1228, Sance de Lacarre était gouverneur de Bayemiie {Chton. de Bay., Gompaigne).

Su 1265) Thibaut II, roi de Navarre, fit un voyage en France avec son frère don Henri. D'après le P. de Uoret, ce fut pendant ce voyage fuVnrcInl lieu ks relations amoureuses de llnfant, héritier présomptif éetattouroBiie, avec l^héritière de Lacarre J). Don E&an n'avait pu vaÉDCie la vertu de la dame ni par rimportunité de ses prières ni par ses présent»; M s^enflamma d'une passion plus violente encore ; il ne fil aucun mystère en pubfic de son intention d'épouser sa vassale, et doB iuMB Heariques fut le fruit de ses relations avec elle. Le en

(1) D'après U notice du marquis de Saumery, la desoeadaiioe màie de Lacarre s'éCeignii en 12SS.

«Kl

fhfinfertriè, et son Irriteiioh teUè ipi^il raterûit^floit frère les portes du royâuùie. Il envoya à toutes les villes un ordre cadietédu eeeau de eitt nmgfe leur enjoignant de ne recevoir dans léur^ murs ni le lM»încèni aucane personne de son entoùra:ge:.... Devant des mesures ^t cette $évépité, don Henri dut renoncer à donner suite à un engager inent trop légèrement contraeté; il fit sa soumission au ntn, quiné^ gocia (e mariage de Tinfant avec Blanche d'Artois, nièce de saint Louis (126^ [Ann, de Nco), \ . 22, ch. 4. et 5. p. Don Jiian Henriquez ne fut pas pourtant abandonné parla famille royale. Charles III, dit le Noble, par lettres patentes du 17 février 1404, lesquelles dans la suite furent confirmées par Tempereur Cbarles-Quint le 14 août 1526, et par Philippe III en 1608, donna et octroya au maréchal Martin Hen- riquez de Lacarre « qui d'antiquité, disent les lettres, descend de nos prédécesseurs de glorieuse mémoire », la moitié de ses armes royales à mettre au carré avec celles que le maréchal avait déjà pourrait avoir. La nouvelle famille de Lacarre ou la descendance de don Juan Henriquez, qui fut tué fin 1331 à Béotibar dans un combat contre les Guipùzcoans, forme la lignée des Henriquez de Lacarre. D'après la notice fournie par le marquis de Saumery au capitaine Duvoisln, de- puis Juan Henriquez l^"- baron de Lacarre jusqu'à la branche des Ar^ bide, ou au mariage de Jean, seigneur d'Arbîde, de Sainte-Engrace de Juxïïe et de la salle de Gothein 'SouIe\ avec Catherine fille et héri- tière du dernier Henriquez, don Jayme, seigneur de Lacarre, Gamartbe et Suhescun en t525, on compte dix générations.

La fille et héritière de Pierre d'Arbide baron de Lacarre, petit-fils de Jean d'Arbide I, mariée, le 4 juillet 1666, avec Daniel Lafl'utzun, forma la branche des Lacarre-Laffutzun.

Enfin Prancois-Arnault de Johanne, marié avec Gratianne fille de Jean d'Arbide baron de Lacarre et de Catherine Henriquez àe La- carre, sa parente, forma la branche des Johanne de Lacarre.

François-Arnaud de Johanne descendait de Tantiquê famille des Johanne, qui prétendent tirer leur origine de cette puissante ûiaison de Joanetto, à Mauléon (haute ville), qui déjà au xi« siècle produisit « Bergunh Loup (H&rgonius-Lwpus) de Janutte en basque Joanetto, le plus puissant baron du pays ». .Voir Ghron: d-Oiorm, U I^ p. 148.; notre biograg. d'Amat, év. d'OI.) . . . ^ r t ,

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Amaad de Johanne, qui épousa Graciosa de ICirassol (ancien nom) ou de Ruthîe d*Aussurucq, vivant encore en 1280, était de la branche aînée des Johanne, laquelle s^éteignil vers le commencement du tdt^ siècle. François- Arn., marié à Gratiaiue fille de Jean d^Arbide, était donc de la branche ra lette, qui était en Espagne. Laissant à de plus habiles que nous le soin d'élucider les difficultés généalogiques de ces anciennes familles, qui de nos jours encore ont leuis représentants, nous nous contenterons de donner quelques renseignements ou indices historiques relatifs aux diverses branches.

Branche de Henriquez.

Parmi Is hommes d'armes que le comte de Foix amena, en 1340, contre les Anglais, dans la Gascogne, figure Pierre de Lacarre (Hist, de Gasc, t. 3, p. 496).

Au commencement de Tannée 1367, Martin de Lacarre, brave et expert chevalier navarrais, se présente, au nom de son maître Gharles- Îe-Mauvais, au Prince-Noir pour le rassurer sur les dispositions du roi navarrais, quand, doutant de la sincérité des promesses de ce der- nier, il concentrait ses troupes à Dax pour, à travers la Navarre, aller replacer Pierre-le-Cruel sur le trône de Gastille (Hist. de Gasc, t. 3, p. 384). Au mois de mars 1378, don Martin Henry de Lacarre, porte- étendard royal, accompagne Gliarles-le-Mauvais à Viane. Avec quel- ques chevaliers navarrais, il s'introJuit secrètement à Logrono, dont son maître, d'accord avec le commandant de la ville, espère s'emparer. Ce dernier, gardant le prix de la trahison, veut arrêter le prince na- varrais et fait main basse sur les Navarrais entrés dans la ville. Le seigneur de Lacarre se défend avec bravoure; couvert de son sang, de celui des Castillans, entouré de ses compagnons morts, poursuivi de la garnison, il se jette dans la rivière, gagne le bord opposé, portant toujours le drapeau navarrais, et avec le seigneur d'Oilloki, le seul échappé comme lui, se rend incontinent à Viane, près de son roi, pour lui raconter ce qui vient de se passer à Logrono {Hist, des Basques, t. 3, p. 268 .

Henri de Lacarre, fils du précédent, avec les seigneurs de Luxe, de Belsunce, deMéharin, d'Armendaritz, d^Echaux, d'Aguerre deHosta, etc., accompagne, en 1385, l'infant de Navarre don Carlos en Portugal,

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pour soutenir la cause du roi de Caetille (ibid. p. 274). En 1397, Bertrand de Lacarre figure au nombre des seigneurs qui accompagnè- rent en France le roi de Navarre Charles III.— En 1418, Phéritière de la maison de Salha (Mixe), tombée en quenouille à la mort de Bertrand II, épouse Jean de Lacarre, qui est qualifié seigneur de Salha et de Larce- veaudans un rôle rémissionné de Tan 1418 qui se trouve aux archives dePampelune (Notice généalog, de Salha). Jean d'Asyan, seigneur de Lacarre, figure à Pampelune au couronnement du roi Jean (d'A- ragoQ) et de la reine Blanche en 1429. [Hist, des Basq,, t. 3. p. 305.) En 1494, au couronnement de Jean d'AIbret et de la reine Catherine assistent don Joan Henriquez de Lacarre, ricombre ; autre don Joan Henriquez de Lacarre, seigneur d'Ablites; et Martin Henriquez de Lacarre [Hist, de Gasc, t. 5, p. 77 . Jean de Lacarre paraît dans deux revues des années 1506 et 7 {ibid. p. 147-8). Par suite de la défaite d'une petite armée de Joan d'AIbret dans la vallée de Roncal 25 mars 1516^ Pierre Henriquez de Lacarre, avec d'au très chevaliers, est fait prisonnier et envoyé dans les prisons de Gastille Ann. de Nav., t. 5, l. 35, ch. 20;.

Au rôle du ban et de Tarrière-ban de Soûle an. 1556' figure Marie de Lacarre, mère de Jean de Berterreche, pour 50 liv. Il s'agit' ici sans doute des Berterreche de Menditte; cette Marie de Lacarre était de la famille d'Arbide [Hist. de Gasc., t. 6, p.l86 . Picamilh dit (GénéaL d'irumberry que noble Pierre d'Irumberry, possesseur des maisons d'Irumberry et de Salaberry, épousa Graciosa de Lacarre.

Branche des Arbide de Lacarre.

En 1578, gratification de Henri III, roi de Nav., à Lacarre gentil- homme sortant de page [Arch. des Bas.-Pyr., B-2326 . En 1585, frais de voyage d'un valet de chambre de Lacarre chambellan [ibid. n? 2782). En 1614 et 1616, Bertrand de Lacarre est trésorier-général de Navarre (ibid. 3555). Vers 1670, Pierre d'Arbide, seigneur de Lacarre, figure parmi les personnes qui se sont qualifiées nobles dans les actes nota- riés. Est signalée de môme Isabelle de Lacarre, veuve de Martin de Çaro (G-1547-9'. Arn.-Fran. deMaytie, év. d'Oloron, avait pour mère Ma^deleine d'Arbide de Lacarre. La sœur de celle-ci, Jeanne d'Arbide, fut femme de Jacques de Bêla, Pérudit.

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3* Étancht des Laffutzun de Lacarre.

Le 4 juillet 1666, mariage de noble Daniel de Laifutzan avec la fille unique de Pierre d'Arbide baron de Lacarre et de Marie de Beisunce. Leur fils Arnaud épousa Marthe-Catherine de Saint-Julien (Cize). Le fils de ceux-ci, Antoine de Lacarre, le 3l décembre 1712, fut prêtre {Reg, des Ordin. de Bay.).

Son frère Henri-Alexandre de Laffutzun épousa, le 3 février 1739, Françoise-Henriette de Saint-Martin de Larressore. Le !«' septeml)re 1780 il testa en faveur de son petit-fils Charles, marié avec Julie de Menars.

Les journaux ont rapporté le terrifiant détail d*un cavalier déca- pité par un boulet à la bataille de Reischoffen (6 août 1870), et emporté chez les Prussiens par son cheval, dont, de ses mains crispées, il tenait encore les rênes. Ce corps mutilé était celui de M. de Laffutzun de Lacarre, colonel du cuirassiers, descendant de la branche de cette famille établie à File d'Oleron.

4** Branche des Johanne de Lacarre.

La branche aînée s'éteignit, ainsi que nous l'avons déjà dit, au commencement du xiv« siècle; mais la branche cadette Johanne de Lacarre-Saumery a encore des représentants dans la vitîe de Blois. Divers uïembres de cette famille, alliée aux plus grandes familles de rintérieur de la France, ont occupé et occupent encore les positions les plus honorables et les plus élevées de la société. Sans parler de Gérault de Johanne, chevalier, en 1386, gouverneur et comman- dant en Galice dans Tannée 1455 ; d'un archevêque de Composlelle sorti cette maison ; d'Alexis uîe Johanne, seigneur de Pausato, et 1480, dont la fille Anna de Johanne épousa en 1543 Raymond de Ruthie, citons : Menaud de Johanne, chevaher seigneu»* de Mauléoo, époux de Marie de Muret; leur fils François Arn. seigneur deMauléon et de Pausato, capitaine d'une compagnie d'arquebusiers; Jean de Johanne, recteur (curé) d'Espès, et Menant de Muret, jurât de Mau- léon, assistants dans l'acte de la publication de la coutume de Seule faite en cour de Licharre le 21 octobre 1520; Bernard de Ruthie, abbé cômmendataire de Pôntlevoy, grand aumônier de France sous le roi Charles IX.

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Lalanne, nom francisé de Larrea, à Ispoure. Uq manuscrit histo* rique (de Larréguy) dit que Ignace de Lalaude (Lalanne), Basque du pays de Cize, près de Saint-Jean-Pied-de-Port, devint, selon Marcat porte-étendard du royaume, c'est-à-dire qu'il exerçait la première charge militaire au temps d'Ëneco Arizta, premier roi de Navarre; il appuie encore son assertion' sur Saudova), auteur du catalogue des évéques de Pampelune. Enfin il ajoute que les Lalaune de Dax, Bor* deaux et Paris tirent leur origine de ce seigneur, suivant la généalogie qui a été faite de ces familles sur leut*s anciens titres. Le P. de Moret rapporte le môme fait, et Tappuie sur la découverte d'un titre de dona^ tion faite par le roi de Nav. à Ignace de Lalanne, son porte-étendard royal, pour les grands services qu'il lui avait rendus. La donation consistait en une vallée et des montagnes à l'entrée de l'Alava, depuis l'Arvamendi, haute montagne de Guipuzcoa, jusqu'à la rivière avec un château- fort qui prit le nom de Larréa, et le droit de porter ban- nière et l'insigne de la chaudière. L'auteur rapporte ce don à l'an 839| et ajoute que c'est l'exemple le plus ancien de ce genre accordé en Navarre et peut-être même dans toute l'Espagne, honneur propre aux nobles qui portaient le titre de ricombre; il était personnel et ne de- vint héréditaire que beaucoup plus tard et très rarement. La bannière donnait le droit de lever des troupes, et la chaudière celui de lès entre- tenir de ses deniers, c'est-à-dire le droit d'avoir des troupes à soi. Pour soutenir le nouvel état auquel le ricombre était élevé, le roi lui donnait des rentes, des gouvernements et des seigneuries, avec les droits régaliens qui s'y trouvaient. La donation dont nous parlons fat faite à Ignace et à son fils Garcias; elle portait la date du 13 mars de la era 877, correspondant à l'an du Christ 839 (Ann, (k Nav., liv. 6, ch. 1).

Les armoiries des barons de La Lanne-Castelnau-Donzacq et celles de Gaujacq semblent accuser leur commune issue de la maison des barons de Lalanne d'Ispoure (voir Amiorial des Landes, par M. de Cauna, t. 2, p. 452). La terre de Lalanne d'Ispoure, avec l'adjonction de la maison noble d'Eyheraldia de Saint-Michel (Gize\ fut érigée en baronnie au mois d'octobre 1724 en faveur de Pierre Lalanne, châte- lain de Saint-Jean-Pied-de-Port et capitaine des ports de Navarre.

Le P. Aleson dit qu'il y avait des liens de parenté entre les maisons de Lalanne et de Lascor (Jassou)»

- 3éé-

Panni les commandants que Philippe d'Evreux roi de Nav. tenait dans les places de Navarre en 129i, le seigneur de Lalanue est porté pour le château de Moiiferrat {Ann, de Nav., 1. 25, ch. 2). Dans la série des évoques de Dax do:inée par Du Tems, on trouve par renvoi la note que voici : « On lit dans le catalogue des évoques d*Acqs (il n'en dit pas Pauteurl qu'Arnaud de Villa sortait de la maison de Caupenne et qu'il eut pour successeur Jean de Lalanne, de parents illustres près de Saint-Jean-Pied-de-Port et mort en 1302. » [Clergé de France, t. 1. p. 445.) Micaei Sanctius de Lalanne, procureur de Charles de Beaumont, reçut des mains de Loup de Saint-Julien de Nav., seigneur de Sault en Labourd, la résignation de la charge de bailli de Labourd, résignation admise par Henri roi d'Angleterre, qui confirma de Beaumont dans ladite charge de bailli le 29 juin 1414. (Inv. des arch. du Lab., 1712, p. 6). En 1469 Martin de Lalanne était commandeur d*Apat-Hôpital. En 1569 ordonnance de Gabriel de Montgommerry qui nomme Lalanne châtefein de Saint-Jean -Pied- de-Port (B-2152). Gomment ce dernier avait-il pu gagner les bonnes grâces de ce huguenot? avait-il embrassé la nouvelle religion?

Depuis le milieu du xvi« siècle jusqu'à Jean-Valentin chevalier de Saint-Louis, nous trouvons, sans parler de plusieurs capitaines entre- tenus de la Nav., les de Lalanne presque toujours châtelains de la ville de Saint-Jean-Pied-de-Port(B, plusieurs numéros). Dans les actes notariés d'avant 1670 figurent, parmi ceux qui se sont qualifiés nobles, Martin de Lalanne, curé d'Ostabat iG-1546-8); Charles de Lalanne, le 21 mars 1666 : il fut curé d'Uhart-Gize (Etat dud iochej.

Jean Valentin, dernier baron de Lalanne, châtelain de Navarre, capitaine-garde des ports dudit royaume, épousa Jeanne-Marie d'Ar- quie, héritière de la maison de ce nom à Ustaritz, et mourut sans enfant.

Les seigneurs de Larrea ou Lalanne avaient la dime d'Ispoure et rentrée aux états [Rôt. de (572 et il 29). Ils étaient châtelains héré- ditaires de Saint Jeau-Pied-de-Port, emploi qui, à la mort de Jean- Valentin, passa à Bernard de Casalong d'Alçu, lequel, dans un procès contre le prêtre Menta, paraissant comme administrateur de la maison de Lalanne avec Jeanne-Louise femme de Lasseran, officier d'infante* rie, pouvait être de la famille.

367

Branche des Lalanne à Bordeaux.-- En outre de ce que nous avons dit plus haut, une lettre de Bordeaux en la possession du cap. Duvoi- sin annonce la mort de M. de Lalanne, président au parlement de cette ville, décédé le 13 juillet 1774, lequel devait être de la famille d'Is- poure. C'est Dugué, procureur de M"»» veuve de Lalanne, née d'Ar- quie, dans un procès contre M. de Haïtze, qui annonce cette nouvelle à la baronne, ajoutant qu'il y a un testament par lequel le chevalier de la Tresne est, dit-on, institué héritier du président, et demandant s'il n'y a pas dans le pays quelque parent ayant droit à cette succes- sion.

La Gallia christiana et Du Tems disent que Léon de Lalanne, fils et frère d'Un piésident du parlement de Bordeaux, fut nommé évoque de Dax en 1684 et transféré à Bayonne avant de recevoir ses bulles. Son père était président à mortier. Nommé év. de Bayonne le 15 août 1688, il ne fut sacré que le 24 août 1692. Mort à Tustal le 6 août 1700, il fut inhumé dans l'église de l'abbaye de Saint-Ferme, dont il était abbé eu succession d'autre Léon de Lalanne (probablement son oncle), abbé de ce monastère, au diocèse de Bazas de 1622 à 1667, et qui avait rebâti l'abbaye (Clergé de France, t. 1, p. 451, 519 et 561). Ce qu'on vient de lire au sujet de ses bulles ne saurait être exact. Veillet parle des travaux que Mgr Lalanne avait fait exécuter au palais épiscopal de Dax et au château de Saint-Pandelon, maison de campagne des évoques de Dax. S'il fut promu à l'épiscopat en 1684, il fut évêque de Dax pendant quatre ans, n'ayant été nommé à Bayonne que le 15 août 1688. Veillet dit encore que de son temps le neveu de Mgr Lalanne était président à mortier, et un autre conseiller au parlement de Bor- deaux, etc.

Larrégain. Au rôle de 1572 figurent comme ayant droit d'entrée aux états les seigneurs de Perulh et de Larregain.

Iiarrondo, cité par Bizcay, est à Ahaxe.

Lascor, à Jassou, aujourd'hui Jaxu. La Salle de Jasso, qui figure dans le rôle des maisons rémissionnées de 1536 sans figurée dans celui de l'année 1515, est-elle la môme que la maison de Lascor qu'on trouve dans ce dernier rôle sans la trouver dans la liste de 1536? (Bizcay.) Nous savons que quelques-unes de nos maisons nobles por-

talent un nom au pays môme et un autre au (febors, eoimi^ psHr exemple la maison «le Macaye, qui au pays g'^ppçlle Etche^baïuiiçi e^ celle de Lozorots appelée Iriberri; mais Jj/Làrûa de Bizcay donnant dans deu3i listes différentes les deux npw de jasso et 4^. LçucoTi H fautdire ou qu'ils représentent deux maisons diffécen^ pu qu9|e^. seigneurs de Jassou prenaient indiSéremiment les deux noms*

Ij^ seigneur de Jassou avait l'entrée aux état^ iRôl, de fâ7S( pt i72p)^ et partageait avec Tordre de Malte la dime de la paroisse de Saint- Saturnin de Jassou, aujourd'hui Jaxu, près Saint- Jean-Pied-de-Port.

Les PP. jésuites de Moret et d'Aleson, auteurs des Ann. de Na^ varre, ont fait des recherches sur la famille de l'illustre saint de leur ordre François -Xavier, fils d'un seigneur de Jassou (Lascor). Voici le résultat de leurs recherches :

Ârnaud-Perez fils du seigneur de Jassou épousa Guiilerma, fille et héritière de Jean d'Atondo, seigneur d'Idocin, auditeur des comptes 9U conseil de Navarre, qui se signala par le grand service qu'il rendit au roi Jean en ouvrant aux troupes royales une des portes d(S Pe^- pelune, quand cette vi}le était occupée par la révolte (1). Du mariage d'Arnaud-Perez et de Guillerma naquirent deux fils, Jean et Pierre,* quatre filles, Marie, Catherine, Jeanne et Marguerite.

Jean, seigneur de Jassou par son père, seigneur d'Idocin par sa mère (nous dirons comment plus bas), seigneur de Xavier et d'Azpil-

(1) Par acte daté d'Olite du 8* jour après l'Epiphanie de Tan 1252, Thibaut roi de Nav. donna le château de Xavier à Martin d'Aznaréfi, Tun des aïeux maternels de saint François-Xavier, en échange d'un lieu appelé Ordoïz et en récompense des services signalés rendus par lui et ses frères. Le roi Jean, par acte daté de Sanguessa du 22 octobre 1502, confirma cette donation en faveur de Rodrigue d'Azna- rès, seigneur de Xavier, arrière-petit-fils de Martin d'Aznarès. L'acte porte que Rodrigue est parent du roi, et octroie 4ivers privilèges, entre autres celui de ne pouvoir être arrêté, ni lui ni ses descendants, sans ordre signé par le roi, ou par le conseil de Nav., ou par les alcal- des deJa cour; et si on procède sans un ordre semblable, les seigneurs de Xavier ont droit de se défendre sans encourir aucune peine pour ce fait. Le cardinal Zapaia, de son côté, affirme l'origine royale des d'Aznarès-XOrVier, (Vte de S. François 4e Xavifr^ par le P. Po^hpiu».)

ÙÊQ .^

cueta et de Jeanne d*Aznarès, dame de Xavier, fût père de Frçin'- çois-Xavier. Les PP. de More! et d'AJeson, après des recherches étendues, ont fixé d'une manière irr^agable la d«l^ de la nuisance de François, qui via^ ^ monde au château de Xavier le 7 avril 15,06. Il eut deuK frères dput il était te puiAé :

L'aîné Michel de Xavier, 2*» et Jean d'Azpilcueta, qui fut capi- taine.

11 eut trois sœurs :

1<> Magdelaine de Xavier, qui fut abbesse de Grandie en Valence;

Violante de Xavier, qui vécut auprès de son frère aîné;

Anne de Xavier, mariée au seigneur de Veyre.

L'auteur ajoute : le P. Jérôme de Xavier, qui vit actuellement aux Indes, et son frère Léon seigneur de Veyre, sont leurs petits- fils.

Descendance des frères de saint Frq,nçois.

Michel , l'aîné de la famille , épousa Isabelle de Gonî , fille du seigneur de Tirapée , de Goni et de Salinas-de-Oro. De ce ma- riage:

Michel de Xavier, mort célibataire;

2^ Anne de Xavier, qui épousa Jérôme de Garro vicomte de Zolina (vers 1585). Ils eurent trois fils et trois filles :

Le fils aîné, Léon de Garro et Xavier, vicomte de Zolina, marié à Inès Goloma et Luna (d*où, dit l'auteur, trois filles et un fils nommé Michel-Jérôme, vaillant homme de guerre qui sert en Flandres. La fille aînée s'appelle Marie- Anne; la deuxième, Léonor-Géronima; et la der- nière, Marie-Magdelaine).

Le deuxième fils de Jérôme de Garro, vicomte, s'appelle Michel de Xavier et de Garro.

3' Le troisième fils, Charles de Garro et Xavier, est mort dans l'enfance.

L'aînée des trois filles de Jérôme de Garro, Léonor de Garro et Xavier, épousa François d'Ayanaz, seigneur de Guendulain; de la seconde fille les auteurs ne disent ni le sort ni le npm; la troisième,

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Magdelainç, morte dans Tenfance (1). {Ann. de Nav., 1. 35, cb. 7, note A).

Lignée des seigneurs de Jassou ou Jasso.

On a fait remonter la généalogie de saint François Xavier à son aïeul Arn.-Pérez seigneur de Jasso (Lascor). Celui-ci avait un frère aîné, Pérez de Jasso, bayle de Saint-Jean-Pied-de-Port, gui mourut sans postérité légitime. Arnaud-Pérez succéda à tous ses biens, au nombre desquels était le péage de Saint-Palais (cédule relative à ce péage délivrée en 1472 par Jean de Gurpide, vice-chancelier de Na- varre). Arn. Pérez, qui comme son beau-père fut auditeur des comptes au conseil royal de Nav., laissa à sa femme la libre disposi<- tion des biens de la famille.

Celle-ci, par testament du 10 novembre 1490, établit deux majorais.

A Jean, son fils aîné, qui avait déjà hérité, par la mort de son père, de la salle et des biens de substitution de Jassou, elle laissa pour nouveau majorât le domaine d'Idocin et d*autres propriétés situées au delà les Pyrénées. A Pierre, son deuxième fils, elle laissa plusieurs seigneuries en Navarre, et, à Saint-Jean-Pied-de-Port, sur la place du marché, une maison faisant face à la maison du Roi, d^une part, et de Taxitre à l'hôpital Sainte-Marie, et enfin à la rivière; en outre, la principale maison sur la place du marché, tous les biens disponibles que Pierrc- Pérez avait possédés ea Basse-Navarre, le péage de Saint-Palais, la dîme d'Arberoue, etc. De plus, elle ordonna qu'à perpétuité, Pierre et ses descendants honoreront comme chel de famille Jean, ses héritiers, et qu'à leur tour Jean et ses successeurs traiteraient comme fils de la maison Pierre et ses héritiers. Comme condition expresse à ses dispo- sitions, elle posa que si, à défaut d'hoir mâle, la maison passait à une

(1) Aleson dit que le P. de Moret s'était adressé, pour avoir oom* munication des papiers de famille, à Jean- Antoine de Garro et Xavier petit-fils, croyons-nous, de Michel-Jérôme de Garro, vicomte de Zolina; Mais ni l'un ni l'autre ne continuèrent cette généalogie, qui était connue alors en Navarre. Le P. Aleson dit que la maison de Jassou avait re- nouvelé, de ce temps là, son alliance avec celle de Garro. La mère du P. Aleson était,' croyons-nous, bas-ilavarraise.

femme, ses enfants prendraient le nom de Jassou et qu'ils n'hérite- raint point s'ils ne le prenaient pas.

On comprend par oes renseignements, que nous devons à M. le capitaine Duvoisin, les fréquentes visites de Jean de Jasso, président du conseil royal de Navarre, dans la maison paternelle; le nom de Jasso, que lui-môme, son frère et leurs enfants aimaient à prendre.

Le P. d'Aleson nous apprend qu'aux temps de la reine Jeanne (d'Albret), entre plusieurs autres maisons et églises, les hérétiques brûlèrent la salle de Jassou avec une fureur signalée. Il dit môme un peu plus loin que c'est pour la deuxième fois que cette maison su- bissait les ravages de leur fureur. Cet incendie dut aroir lieu en 1569, lorsque Montgomméry, ayant conquis leBéarnpour Jeanne d'Albret, se retira dans ce pays, en laissant le commandement à ses lieutenants Mon tamat etd'Arros. «Aujourd'hui, dit le P. d'Aleson, l'é- difice est rebâti sur ses anciens murs, et on a vu d'éminents personna-^ ges, tels que les seigneurs les évoques de Bayonne et de Dax et plu- sieurs barons, faire plusieurs lieues pour aller révérer ces murailles, parce que celte salle et nt le berceau de la famille du saint, qu'il avait aussi abrité dans le temps. »

Le P. de Moret, pour avoir l'état de la famille de Jasso (Lascor), s'a- dressa, nous apprend son continuateur, au comte de Xavier, Jean Antoine de Garro et Xavier. Il savait, à n'en pas douter, quel membre de la famille avait pris le titre de Jasso à la mort de Michel, neveu de saint François. Cette lacune regrettable n'a pas été comblée non plus par son continuateur, qui, ayant à dire quelle fut la succession des seigneurs de Jasso, se contente d'écrire vaguement ces mots : « C'est aux mérites du saint que Dieu semble avoir égard, en conservant cette illustre souche par une petite-fille de Pierre-Perez de Jasso, frère de Jean de Jasso, ou, ce qui est plus certain, par une fille du vi- comte de Zolina, Jérôme de Garro et d'Anne de Xavier, laquelle fille prenant avec la maison le nom de Jassou, conformément à l'obliga- tion que lui avaient faite les aïeux, se maria avec le deuxième fils du seigneur de la salle de Suhescun. Aujourd'hui ce nom se soutient chez les descendants de cette dame avec l'honneur de la salle Cabo de Armeria, ayant voix aux Certes, qui se tiennent maintenant en Basse-Navarre, comme autrefois, il l'avait aux Gortès de tout le

royaume, ayant bon nom))re de vassaux et ai^tres prérogatives. » Noas avons dit aiilears que ces salles, improprement appelées châteaux, ne différaient en rien des maisons ordinaires - on peut s'en convaincre encore aujourd'hui —que par une petite tour à la hauteur de la lance d'un cavalier à cheval.

Le P. d'Â.leson, après avoir dit que la maison de Jasso a été incen- diée deux fois par les huguenots, en conclut à i'étymologie plus que douteuse de Jasco-errea (maison brûlée de Jassou), d'où, dit-on, par corruption Lascorrea. Est-il plus heureux et plus exact que dans cette étymologie, voire môme que dans « la petite fllle de Pierre-Perez de Jassou », quand il nous affirme que la maison de Jasso a été rebâtie sur ses anciens murs? ou, marquant cette dernière par une chapelle, que Ton voit encore, le nouveau couple dont il parle se serait-il installé dans la maison de Lascorrea? S'il se fût placé dans les murs relevés de l'ancienne salle de Jasso, n'aurait-il pas gardé le nom de 'Jasso, .d'autant plus que c'était l'obligation faite par les aïeux et celui plus conforme aux traditions basques? (Voir la biographie de Jean de Jasso dans notre Galerie basque.)

Quoi qu'il en soit de notre doute, il est certain que la maison de Lascorrea, sise un peu au-dessus de la dite chapelle, porte encore, de nos jours, ses armes au fronton de la porte. Bien que la Révolution les ait martelées, on voit un écu parti, et on reconnaît d'un côté les anciennes armoiries de Jasso et de l'autre trois cœurs (ou peut-être coquilles) posés 2 et 1. Quant à la lignée des seigneurs de Jassou, on est réduit, ainsi qu'on l'a dit, à la reprendre au deuxième fils de Suhescun, marié sans doute avec la deuxième fille du vicomte de Zo- lina, Jérôme de Garro, fille dont nos auteurs navarrais n'indiquent pas le sort. Depuis cette époque nous ne trouvons que le nom de Lascor.

Dans les actes notariés d'avant 1670, figure Bertrand de Lascor parmi les nobles. Vers 1675 Louis de Lascor, prêtre-major de Saint-Jean- J*ied-de-Port est reçu aux états (1). Dominique d'Olhagaray-Lascor,

(1) Par arrêt du parlement de Nav., Jean-Louis de Lascor de Jassou est maintenu dans la possession de la chapellenie ou cure majeure de l'église de Notre-Dame de Saint-Jean- Pied-de-Port et de celle de Sainte- Eulalie son annexe contre Etienne d'Espila son concurrent (1689). Etait-il le neveu du précédent ou le même?

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ne en 1891^ èàt norfamë en 171â, prôtre-inajor de Saint-Jëan-Pied- de-Port [Etat du diocèse). Jean d*01hagaray, seigneur de Las- cor, est reçu aux états vers 1752. Dans les papiers de Sainte Marie, on trouve, un mémoire imprimé pour le sieur Jean d'Olhagara^- Lascor, résidant à Pampelune, contre les sieurs d'Abbadie frères, Pesiker et consorts, et contre le sieur de Lascor, prétre-major de Saint-Jean.

Parmi les alliances modernes de la maison de Lascor, le P. Aleson cite (Ann, de Nav,, 1. 35, ch. 8, note A) celle de l'héritier de ce nom avec l'héritière de Sorhabure à Saint-Ësteben « qui est, dit-il, des plus nobles de la Basse-Navarre ». En effet, dans les papiers de M. le capi- taine Duvoisin, nous avons lu une longue enquête faite en 1722 par Jean-Louis de Lascor, sieur jeune de la salle de Sorhaboure, juge- jugeaut et alcalde d'Arberoue. La dite enquête avait pour objet un différend entre Pierre d'Arriudole, bourgeois, marchand de la ville de La Bastide, et Bernard d'Arospide, ou autrement d^Apestéguy, sieur de la maison de Borda d'Ayherre ; maison natale et domaine de celui qui écrit ces lignes (1).

(1) En 1710, mariage de Jean-Bernard d'Arrospide, cadet de Curut- chage de Bardos, et de Dominica Hiriart, fille de Jean H. et de Catherine de Berhouet, cadette d'Aphestéguy (d'Erkheta) d'Ayherre ; d'où : En 1712, née Catherine d'Arrospide, héritière de Borda; En 1713, née Jeanne d'Arrospide; En 1718, Jean d'Arrospide. En 1732, mariage de Cath. d'Arrospide avec Pierre Haristoy fils de Charles H. et de Catherine Etchegaray, cadet d'Eyheraldea, d'Ayherre; d'où:

En 1733, Jean Haristoy, héritier de Borda; En 1735, née Catherine Haristoy, mariée, en 1761, avec Arn. Sa- laberry ;

En 1738, Jean, marié, en 1775, avec Jeanne Etcheverry Bartet de la Bastide- Clairence; En 1741, Istébenie Haristoy;

En 1743, née Catherine Haristoy, mariée en 1774, à Hasparren, avec Pierre Hiriart-Urruty ; En 1746, née Dominica Haristoy ;

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Lataria, à Lecumberry, désigné par Bizcay seulement dans son armoriai.

X^austan, à Ispoure, cité par Bizcay. Sans de Laztaan s'engagea, en 1276 dans les troupes de Beaumarchais, à la solde de 25 liv., à Toc- casion des troubles de la Navarrerie, à Pampelune. La noblesse de nos trois provinces s'engagea de môme {Hist. de la guerre de Navarre, par F. Michel, p. 468). Placet de Jean de Laustan (1763* tendant à faire déclarer noble la terre de Laustan, située à Ispoure {Arch. de Pau, G-i579). Cet édifice, avec ses mars épais, ses créneaux et meur-

En 1767, mariage de Jean Haristoy- Borda avec Jeanne de Capdeville cadette de Salies de La Bastide, d'où :

En 1768, Arnaud Haristoy, héritier de Borda ; En 1769, née Catherine Haristoy, mariée, en 1800, avec Jean Bi- dart; En 1771, née Marie Haristoy; En 1772, née Gratianne ; En 1774, née Gratianne Haristoy ;

En 1778, née Catherine Haristoy, mariée, en 1807, avec François Lastrade, à Ondres (Landes) ; En 1780, Dominique Haristoy; En 1792, 7 août, mariage d'Arn. Haristoy-Borda avec Catherine Carra, d'où :

En 1793, Jean Haristoy, décédé en 1820; En 1795, Jean Haristoy ;

En 1798, Pierre Haristoy, marié, en 1824, avec Jeanne Saint- Bois- Costuré, de la Bastide-Clairence ;

En 1802, née Catherine Haristoy, mariée, en 1827, à Ayherre avec Jean Arostéguy, héritier de Jelosia ;

En 1811, Dominique Haristoy, marié, en 1851, avec Gra- tianne Dartaguiette, héritière de Harréguia à Ayherre. En 1822, 12 novembre, mariage de Jean Haristoy-Borda avec Gratianne Harispuru, fille de François H. et de Marguerite Minaberriet, cadette de Ducatenea, d'Ainhice-Mongelos ; d'où :

En 1823, née Marguerite Haristoy, dét'édée le 22 octobre 1843; En 1826, François Haristoy, décédé célibataire le 31 mars 1879: En 1833, Pierre Haristoy, prêtre en 1859.

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triées, placé sur les ])ord8 d^upe rivière (la Nive) dans un4troit d^fîlé, a Pair d'une tour de défense.

Xieoumberry. Son ancien nom, qui a subsisté jusqu'à la Révolu- tion, est Janiz. Bu: 1122, Sanche de Janiz est abbé du monastère d'Irache. (Ann, de Nwd., 1. 18, ch. 8). En 1135, au mois d'août, on voit Garcia Ramirez, roi de Nav., donner Janiz Zuazu (c'est-à-dire les droits régaliens), avec le château d'Oro, à l'église de Pampelune, don pour lequel il reçut de l'évéque et du chapitre 200 marcs d'argent et IQO fiols iibid., ch. 2). Toutefois» il peut y avoir un autre Janiz en Haute-Navarre. En 1141 le môme roi donna la villeta de Zuazu sobre la de Janiz que habia donado antes (ibid,, ch. 5) au monastère de Leyre {ibid, n. 25). En 1149, dans une assemblée du clergé et de plusieurs évoques, ou reconnaît à l'év. de Pampelune la jouissance des dîmes des Salinas de Janiz, ce qui peut se rapporter aux salines d'Aincille {ibid, ch. 8, n. 5). En 1356, Gil-Garcias de Janiz était lieutenant du gouverneur de Nav. pour l'intendant don Louis [ibid., Uv. 19, ch. 5).

Libieta, cité par Bizcay, à Ahaxe ou aux environs. Il y avait une prébende de ce nom dans la paroisse formée par Alciette et Bascassan (Etat du diocèse). -* En 1789 d'Alçu, seigneur de Libieta, est reçu aux états.

Lîbietabéhère, fief à l'Hôpital-Saint-Blaise, c'est-à-dire d*Apat- Hospitai fDict.,top.), Le seigneur avait entrée aux états [RôL de f7â7),

liOgras, à Saint-Jean*Pied-de-Port. Par lettres de 1758, Louis XV érigea en marquisat les biens de Jean de Lôgras, conseiller au parle- ment de Navarre (E-10t5). 18 Septembre 1582, Martin deLogras et Enecot de Sponde sont autorisés à des recherches de mines de fer, plomb et cuivre. De 1574 à 1787, Martin de Logras est procureur- général. Vers l'an 1700, de Logras, seigneur d'Olhonce, est reçu aux états. En 1736, Jean de Logras est ordonné prêtre [RegisL des ordin.). En 1782 de Logras est chargé par les états de défendre la constitution du pays (G-1594). En 1789, le marquis de Logras fut, avec M. d'Uhart et de Polverel, chargé de représenter au roi Louis XVI le cahier des griefs du pays [Rist. des Basques, t. 3, p. 512). La

Aihille Logras s^est àfflée, aa xvnt« rièclé, aVec la ^illé dTrto- bie. Un de ses membres épousa la fille d'ËIissalde d^Ëspelette, aodéa syildic du Labonrd, qui lui apporta la seigneurie de Uiremont de Bardos. La maison de Logras possédait une chapelle à domicile*

i^éliitégày, à Saint-ïëaa-Pied-de-Port. La charge de greffier de la cour des jurais de cette ville se transmettait héréditairement dans cette famille, comme îè méiâe eihploi se transmettait dans la fumllle Gensanne, à Saint-Pàlais. —En 1593, Gensanne-Lohitéguy était secré- taire de Sàint-Jean-Pied-âe-Port« La similitude d'office anrait-ellë procure une alliance entre les deux familles? La maison d'I parce de Çaro fût anoblie, en 1614, en faveur de Lohitégny.

Mendiry. En 1585, Jean de Mendiry, substitut du procureur-géné- ral à la chancellerie de Nav. En 1713 Joannés de. Mendiry, député du tiers-état de Cize. Jean de Mendiry» en 1678, aumônier de la citadelle de Saint-Jean-Pied-de-Port (Etat du diocèse), Etienne de Mendiry, le 19 novembre 1712, curé d'Ubart-Cize \ibid\ De 1722 à 1730, Jean de Mendiry, alcalde de Cize; le même, syndic-géné- ral. — Jean de Henffi^, juge aicalde à Saiht-Jèàn-Pied-^e-Port; son fils Miartin se Mt toàsîmr ù Oloron en 1779). Sofus FËmpire, Hen- dîiy, cHèf d'èsciâdrën fife gëndànnerië à Paifipèlune; un autre, prési- dent du tribunal de première instance à Bayonne; un autre, cnréà Uhart-^ize. Aujourd'hui M. de Mendiry, juge de paix à Saint*Jeau- Pîed-de-Port.

MontrouBl^ya ou Ifoi^oartégiila, fief noble à Âincille, dont le seigneur avait entrée aux états (Rél. de t7S9). Vers 1680, de Lailhacar, seigneur de Montroustria ou Montrousteya, fut reçu aux états. Un de Lailhacar (le même ou parent?) fut en 1652 trésorier de Béarn. Le 15 juin 1764 Am. fils de Pierre Goileren et de Marie de Montrousteya, reçut la tonsure (Req. des ordin.J,

Olbèttê (Anér d'), mentionné parmi lés seigneurs bas-navarrais qui eti 1164 reçuitut l'év. Fortaner de Bayonne à Saint- Jean-Pied-de-Port. (Balasque, p. 154.)

OàiùikéB. k. Rarmônd cité le cartuluire de Sordes, Oihonce &l nommé Sdàda-Èaria de Buliinzà sous Tan 1119 (Dict. top.). C'est

sw

fief noble â'Olhonce danâ la commune de Çaro (Cize). C'est la terre que Bernard de Lacarre, encore chanoine de Bayonne, accompagnant l'évoque Fortaner, fit restituer aux moines de Sordes par Semen- Garcia vicomte de Baïgorry, qui les en avait dépouillés. Les moines, reconnaissants, nommèrent en 1176 Bernard de Lacarre pour leur abbé. (Du Tems, Clergé de France, t. 1, p. 454.)

Olhonce n'est pas nommé dans l'acte de réunion de la Nav. à la Castille en 1516*, mais Bizcay le porte sur la liste des maisons nobles ou rémissionnées, et son interprète nous donne même ses armoiries : Ecartelé au 1 et 4 de gueules à une étoile d'argent; au 2 et 3 de sino- ple à une tour sommc^e d'une coupole. Le seigneur d'Olhonce ayant entrée aux états (Me de n29\ vers 1700 de Logras, seigneur d'Ol- honce, fut admis aux états de Navarre (G-1533).

Orisson, prieuré avec hôpital et chapelle iprioratus Sanctx-Mariœ, Magdalenœ d'Arisson) à Saint-Michel, dépendant del'abbayè de La- honce. Placé sur la voie romaine de Bordeaux à Astorga (Dict. top.), il servait d'auberge aux voyageurs et pèleriojs de Saint-Jacques de Compostelle. Le bois d'Orisson est dans la commune d'Uharl-Cize. Orisson a appartenu à M. de Alçon, qui y séjournait quelquefois avec sa fanîiiUe. Les malades du pays et environs, de leur côté, aimaient à y faire leur convalescence à raison de la bonté de l'air et des eaux.

Perulh. Au rôle des seigneurs ayant entrée aux états en 1572, figure celui de Perulh (G-1231). Dans les actes notariés d'avant 1670, Jean de Perulh figure parmi ceux qui se sont dits nobles.

A quel fief faut-il le rattacher?

Polvei^el (de) fut, avec les marquis d'Uhart et de Logras, l'un des trois députés qui présentèrent à Louis XVI, en 1789, le cahier des griefs de la Basse-Navarre. Sur la demande des états de Nav., en récompense de ses services pour la défense des libertés et privilèges de ce pays, il avait obtenu du roi, le 20 mars 1789, le droit de cité et l'entrée aux états dans Tordre de la noblesse.

Saint- Jean- Pied-de-Port (sancte Johannis de Pede Portuum). Dans les chartes émanées des anciens rois de Navarre, il est d'usage Citer les noms des principaux seigneurs du royaume avec ceux des

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villes ils dominaient, c'est-à-dire dont ils étaient les seigneurs viagers. Dans la suite, leur seigneurie ne fut pas même viagère; ils étaient Iransféiés d*une ville à l'autre, et ainsi peu à peu ils devinrent de simples gouverneurs. Le premier mentionné pour une ville de Basse-Navarre ne remonte pas au-dessus de l'an 1194; c'est don Ro- drigue de Baztan qui est à Saint-Jean-Pied-de-Port con honores del rey. Cette manière de dire remplace l'expression dominer; nous som- mes déjà à l'époque la seigneurie est amovible Ann. de Nav. 1. 20. ch. l. n. 3.). En 1201, don Pedro de Arroniz tient honneur k Saint- Jeau-Pied-de-Port (ibid. ch. 4. n*» 1 et 7).— Idem en 1206 (ibid. n«> 22, etc.). En 1184-6 Joliannés le Briays était gouverneur de cette place (comptes de Navar. » Dans la guerre de Navarre de 1276 et 77, le prieur de cette ville, instruit par un messager d'Eustache Beau- marchais vers le roi Piiilippe-le-Hardi, de l'état des esprits à Pam- pelune, se hâta de s'y rendre, et, avec le prieur de Saint-Gilles, essaya sans succès, il est vrai, de rétablir la paix. En 1319 Oger de Hariz- mendy député au nom de la ville pour aller, avec les trois états, prêter serment de fidélité à Philippe-le-Long roi de Nav. et de France. (Ibid. 1. 27, ch. 2J.

Saint-Julien, à Ahaxe. Le seigneur avait entrée aux états [Rôl. de 1572 et n29}\ il nommait à la cure d'Ahaxe, et possédait lapins grande partie des dîmes, dont l'autre partie était dévolue au cur^ [Etat du diocèse, p. 40) : Loup de Saint-Julien, du royaume de Nav., seigneur de Suult en Labourd, étant bailli de ce dernier pays, résigna sa charge, au commencement du xv siècle, en faveur de Charles de Beaumont, résignation ratifiée le 29 juin 1414 par le roi Henri V d'Angleterre, lequel confirma non-seuloment Charles de Beaumont mais encore son fils Charles, leur vie durant, dans ladite charge de bailli. [Arch. du Labourd, p. 11.) Il semblerait que le seigneur de Saint-Julien avait épousé l'hériliôre de Sault en Labourd. Dans le département de l'Yonne, arrondissement de Joigny, se trouve wi chef-lieu de canton du nom de Saint-Julien de Sault; c'est juste- ment la réunion des noms des deux familles qui se sont fondues en- semble. Il serait curieux de chercher l'origine de ce bourg.

Il y avait des Saint- Julien en Béara et en Gascogne aussi; on trouve

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plusieurs de Saint-Julien dans les diverses revues indiquées de 1430 à 1515 par Monlezun {Hist, de Gasc, t. 4, 5 et 6), ainsi qu'au rôle des gentilshommes de la maison de Jeanne d'Albret (B-2i48, etc.)- De quel pays sont-ils? Lors du siège de Pavie par François I'^', en 1524, en tête des assaillants, dont plusieurs Basques emportés par une noble fureur, parait un jeune Basque do Saint-Julien (Mém. de Martin Du Bellay, 1. 2). Lors des guerres d'Italie, plusieurs Basques se signalèrent, François !«' honora en 1536 un autre de Saint-Julien de sa confiance dans une affaire aussi importante que délicate. On a donné à notre gentilhomme navarrais la qualifîcalion de gascon, mais cela ne suffit pas pour Texclure de la maison d'Ahaxe. Soa entente avec le capitaine Salvador d'Aguerre, que nous croyons de Hélette et dans tous les cas basque; son plein succès pour lui faire livrer « la place- fort et chasteau » dont d'Aguerre avait le commandement, accusent, ce semble, deux compatriotes eu eux. (Voir Mém. du Bellay, 1. 8.) De Saint-Julien était alors gentilhomme en la maison de Saluées, et les Mémoires de Vieilleville nous font connaître qu'il continua son séjour dans le marquisat de Saluées, et qu'en- 1538 il suivit en France le marquis Jean-Louis. (Gb. 30. Voir Doc, t. 5. p. 158.)

Sur les actes notariés d'avant 1670, figurent comme nobles Domi- nique et Pierre de Bergara, seigneurs de la salle de Saint-Julien. Jacques de Saint-Julien fut curé d'Ibarrolle ; et Dominique- Alexan- dre de Saint-Julien, au château ou salle de Saint-Julien en 1664, fut nommé curé d'Ahaxe en 1690.

Sainte-Marie, à Saint- Jean- Pied-de-Port, mentionné seulement dans la liste des maisons nobles ou rémissionnées par Bizcay. Serait- ce l'hôpital de Sainte-Marie, dont il est parlé dans le testament de Guillerma d'Atondo? Y a-t-il dans cette ville de maison de ce nom?

Saint-Martin, à Lecumberry. Saint-Martin de Janitz et Lecum- berry formaient-ils deux paroisses, qui ont été plus tard réunies en- semble? Doné-Martiné et Doné-Martibéheré étaient-ils deux maisons nobles de cette commune? L'abbé Casenave est pour l'affirmative. La dernière est dite de Janitz : taut-il lui attribuer les armoiries de Saint- Martin de Janitz d'azur à une fasce de gueules, accompagnée de trois coquilles d'argent (Bizcay), et à la première celles dites de Lecumberry?

^iâan^ Pacte de réunion de 1516, ni dans la listé des maisons noMe» î'èrtiisâibnnées, il n'es t fait toention que d'un Saint-Martin. Au rôle de 1572, on lit S*-Martin de Cize, et en celui de 1729 S'-Martin de JairiU. •^ maison de Saint-Martin de Janitz, dont le seigneur présentait à feure de Lecumberry et avait dime, sauf sur les novales, a fourni ][)lueieurs alcaldes de Cize de 1610 à 1679 (B-355, etc.) Dans les actes notariés d'avant 1670 se qualifie noble Dominique de Saint-Martin, le 8 mars 1679, curé de Saint-Martin de Janitz ou de Lecumberry (gon itère était seigneur du lieu). En 1735, Paul de Saint-Martin, le 22 novembre 1714, est tonsuré à Bayonne.— Le 31 janvier 1753, Jean-Léon, fils d'Arn. de Lafaurie et de Jeanne Doné-Martibéhère de Janitz, reçoit la tonsure ,Reg. des Ordin,) En 1740, Saint-Martin de Lecumberry est reçu aux états. Faut-il le confondre avec les de Saint-Martin de Janitz, car ceux-ci figurent seuls sur le rôle des nobles appelés aux états {RôL de 1729)^

Le 27 avril 1582, Catherine de Bourbon, régente de Nav., écrit à l'év. de Bayonne pour lui annoncer qu'elle nommait à un canonicat de Bayonne l'abbé Bertrand de Saint-Martin-de-Janitz. La régente prétendait avoir droit de nomination à quatre canonicats (Veillet, ci. 25).

Saint-Marsault, à Ispoure : armoiries de gueules à trois demi- vols d'or ^^HisU de Gasc, t. 6, p. 663). La famille Saint-Marsault pos- sède le domaine de Saint-Julien.

Saint-Michel (Hôpital de), ancienne commanderie appartenant à rév. et au chapitre de Bayonne 'Dict, top.J. - Bizcay donne les armoi- ries de Saint-Michel sans distinguer si ce sont celles de l'hôpital ou de la salle de Michel, qui existait parfaitement, puisqu'au dire du même auteur dans ses « Observations », les palais ou salles d'Armendaritz. de Saint-Michel, deMurulu, etc., portent sur leurs écusune tour ou cbâteau-fort. Peut-être que Bizcay donne le nom de salle à la maison fïdble d'Eyheraldea, dont nous avons parlé plus haut, et qu'il faut lui attribuer les armoiries dites, par cet auteur, de Saint-MicheL Aux archives de Pau, on voit, dit Gr. Bascle de Lagrèze {Trésor de Pau, p. 305 un « contrat de vente de la maison noble de Sarrhondoa, de Saint- Jeérti, faite par Théoph. de Lalânne, châtelain de la viÛe de

-m-

SaintrJ^n, en favejir de Charles Doyhenetche, avec les droits d'égKse» qui sont après ceux de la maison noble d'Ëyheraldea, commande^e de Saint-Michel >'; ibid., p. 304, <* Baux à ferme de la commanderiç de Saint-Michel, pour 130 ducats »; et à la page 298, et à la date du 11 septembre 1335, « sontence arbitrale justifiant que le chapitre de Roncevaux avait le droit de présentation aux églises de Saint-Michel, Baïgorry et autres ». On ne trouve rien dans les archives de la com- mune de Saint-Michel, incendiées, jusqu'à Tannée 1882 : on voit ce- pendant sur la rive droite de la Nive un ancien hôpital avec sa chapelle de Saint-Barthélémy en ruines, et sur la rive gauche, sur une émi- nence, la chapelle dite de Saint-Michel, également en ruines La porte principale de Téglise, servant aujourd'hui de paroisse, porte des tra- ces non équivoques d'une architecture du nv au xii« siècles maltraitée soit lors des guerres de religion, soit du temps de celles du premier empire.

Saint-Pée, à Saint-Jean-le-Vieux. Il y avait dans cette paroisse le palais de Saint-Pée, que Bizcay désigne par Samper dans l'acte de réunion de 1516, et celui de Saint-Pierre, dont nous parlons plus bas. La maison de Saint-Pée fut bâtie sur un terrain obtenu du roi par un Sault, fils du seigneur de Saint-Pée, en Labourd; en souvenir de son pays natal, il l'appela du nom de Saint-Pée. C'est la maison Sala achetée de nos jours, et restaurée une deuxième fois par M. Etche- verry, député. Le seigneur de Saint-Pée avait l'entrée aux états [Rôl, de 1572 et 1729), nommait à la cure d'Arnéguy, et avait droit aux trois quarts des dîmes de cette paroisse. Il partageait la dîme de Saint- Jean-le-Vieux avec l'év. de Bayonne et l'ordre de Malte, et celle de Mendive avec le commandeur d'Apat-Hôpital [Etat du diocèse).

En 1459, Gratien de Luxe, seigneur de Saint-Pée, était gouverneur général des possessions navarraises cis- pyrénéennes. De 1568 à 1582, Louis de Saint-Pée est alcaide de Cize (B-2238, etc.)— Pierre, seigneur de Lacarry, s'étant marié avant le 5 juillet 1590 à Isabelle d'Ainciopdo, héritière de Sallia d'Aïciritz, laquelle, qualifiée de dame de SaintrPée en Cize dans un acte du 27 décembre 1597, parait être une demoiselle de' Saint-Pée, sœur ou tante de Tristan seigneur de Saint-Pée, on a l'explication de la réunion de Lacarry, Saint»Pôe

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ôt Salha, si cette dame hérita de la seigneurie de Saiut-Pée (Notes de Salha). Vers 1740» de Salha, seigneur de Saint Pée; item vers 1778, de Salba, chanoine de Bayonue, le domaine appartenant à son frère le marquis de Salha, sont reçus aux étals de Nav. pour^Saint-Pée (C-I535, etc.). Le marquis de Saint-Pée vendit les baronnies de Saint- Pée et d'Arnéguy à son deuxième frère le comte de Salha, lequel, en 1789, Ot son entrée aux états comme seigneur de Saint-Pée.

Saint-Pierre. Bizcay le porte dans son armoriai seulement et lui donne, sous le nom de San-Pedro, pour armoiries d'azur à deux clefs d'argent, posées en croix de Saint-André et enlacées d'une chaîne. Le palais de Saint-Pierre, dont on a vu longtemps les ruines, était, selon les notes de Tabbé Gasenave, non loin du palais de Saint-Pée. L'historien anglais Roger Hoveden, exposant la campagne de Richard-Cœur-de-Lion, en 1177, alors duc d'Aquitaine, contre les Aquitains révoltés, dit que ce prince, après avoir prisBayonue, s'avança jusqu'au port de Cize, appelé alors la porte d'Espagne; qu'il assiégea prit et démolit le château de Saint-Pierre (citation de Balasque, p. 192).

Saint -Vincent, à Mendive. Cette maison, dont les seigneurs avaient entrée aux états, encore qu'on ne soit guère assuré qu'ils en aient fait usage, devait être très ancienne. En effet, lors de la réception faite à Saint- Jeaii-Pied-de-Port, en 1168, à Fortaner , év. de Bayonne, figure Lop Motce de Saint- Vincent.

Sallaberry, à Bussunaritz. On sait Ipeu ou point de choses d^s anciens seigneurs de cette maison, confondue de bonne heure avec la maison d'Irumberry. Pierre-Simon , issu du second mariage de Jean IV d'Irumberry avec Catherine Garât, fit plus tard revivre le titre de Salaberry. On donne à la nouvelle maison pour armoiries : Ecartelé, 1 et 4 d'or au lion de gueules; au 2 et 3 parti, au 1 de Béarn au 2 de gueules à la croix pommettée d'argent, à la bordure d'azur chargée de huit sautoirs d'argent, quelques-uns disent d'or.

Le seigneur de Salaberry avait entrée aux états (RôL de 1729); mais le seigneur d'Apat ayant la dîme totale de cinq maisons et la moitié de celle des autres terres anciennes, celui de Salaberry n'avait que les deux tiers de la moitié restante. Le dernier tiers appartenait à l'évoque et au chapitre de Bayonne {Etat du dioc). Voir la généalogie de

j

cette famille, qui, très dignement représentée encore aujourd'hui, a fourni les personnages les plus distingués dans tous les rangs de la société, dansPicamilh (Statist, gén. des Bas.'-Pyr., t. 1, 463-8 .

Sarasquette (salle de). M. le capitaine Duvoisin croit que la casa de Sarasqiiette, citée dans l'acte de réunion de 1516, n'est autre que la maison d'Etchepare de Sarasquette.

Soccaro, à Zabalza de Saint-Jean-le-Vioux. Bizcay, mentionnant cette maison, dit qu'elle a été honorée de faveurs spéciales par l'em- pereur Charles-Quint, et qu'il existe des lettres adressées à un fils de cette maison par la chancellerie royale de Saragosse en date du 11 avril 1589. Le seigneur avait entrée aux états iRôL de I729\ et nous voyons Jean d'Elizalde, plus tard (en 1710) de Lafaurie, seigneurs de Soccarro, entrer à ce titre aux états. Vers 1674 naquit Bernard de Soccarro, qui fut curé d'Ainhice [Etat du dioc). Le 6 mars 1762 Pierre fils de Bernard de Soccarro et de Suzanne de Lagarde-Camou d'Ain- hice, fut tonsuré à Bayonne (Reg. des crdinJ.

Suhescun (salle de). Le seigneur avait entrée aux états, présentait à la cure du lieu, et possédait la plus grande partie de la dime, dont le seigneur de Haramboure de Lantabat et l'ordre de "Malte avaient une petite part {Etat du dioc ). Nous savons du P. d'Alesou que l'héMtière de Lascor avait épousé le second fils du seigneur de i^uhescun. En 1706 le seigneur se nommait de Saint-Martin. —Vers 1731 Capdeville de Brassempey fut reçu aux états de Nav. pour Suhescun; en 1715 il était conseiller au parlement de Nav. ;B-431); il appartenait aune famille de robe.

Nous avons vu au mot Lacarre Catherine fille et héritière du der-, nier Henriquez don Jayme, seigneur de Lacarre, Gamarthe et Suhes- cun, se marier vers 1525 avec Jean seigneur d'Arbide, etc. J*ar quelle porte les Lacarre, dont nous avons vu les armoiries sur la porte de la salle de Suhescun avec la date de 1590, étaient-ils entrés dans cette dernière maison?

Uhart, à Ainhice. Le seigneur avait entrée aux états (RÔL de

1129).

Urrutia (paroisse de Saint-Jean dO. Bizcay inscrit sur la liste des

nia^a9«jni;iy||^}o.«74]p^i%9i^Q^9 m\^. vmdm.mi^ est aii{!fpKdr^r le

quartier d'Urrulialde de^int-JeDq-'le-rViçpi];. . ; . .

.Umitla^eata de^; .fiizc&y; (fui inscrit co nom à cûté i^ia'pà$nq^ de Urmtia,:ne\ptorte<hi08 son armoriai qii'Urniti*)|aurégut Raymanâ d'.Urj'ati^'Jaurégui, vers 1663, curé de Saint-Michel et de Çato^ rési* gna ses fonetirais en 1739 [Etat du diocèse). Nous voyons Tdstaa d'Urruty, seigQeund'Aran^ois, esclu de Pamnifitie accordée par Jeanne d'AIbret le 28 février 1568 aux gentilshommes bas-navarrais.

Urruspuru (salle dO, appelée par Raymond Harispuru, redouWà Çaro. Y {iurait-il eu donc changement de nom et de destination de la maison?

ZalMiltjBa Ott Çaba4ça, anoiejine commune réunie à cellQ dp Sarât^ Je^-^lQ-Vieu;^. Bizcay , qui ne cite à Zababa que deux maisons nobles, Etchepare et SocarrOi Mt figurer seulement la première dans son armoriai ; mais son interprète fait suivre les armoiries d^ËtebQ)af e d'un autre blason avec cette inscription : Zabalza en Cissa IL Ge chiffre II indique-t-il un nouveau blason d'Etchepare, celui de Soc- carro ou d'une salle de Zabalza? Voici ce deuxième écusson, assez irrégulier : d'or à aine fasce d'argent accolée de deux coquilles d'azur.

Vallées de Baigorry, d'Ossès et Irissarry.

Vallée de Baïgorry.

Ametzag^ue. Bizcay compte en Basse-Navarre deux familles de ce nom, Tune probablement la maison-mère à Ilharre, l'autre à Baïgorry, Il ne cite celle-ci que dans son armoriai, et il lui donne les mômes armoiries qu'à la première , d'où l'on peut conclure que l'une procède de l'autre; et comme les Ametzague de Baïgorry ne sont point men- tionnés dans les assemblées des états de Navarre, dont les délibérations sont connues depuis 1666, il est à présumer que cette famille, men- tionnée par Bizcay en 1622, a pris le nom de la maison de Baïgorry, qu'elle a acquise par voie d'achat, de succession ou de mariage.

Awliauy (Salle d') ou JÀuréguia, à Anhaux. Vers 1720, Jean^Pieir^ d'Apeaté^yt seigneur. jâûJauréguiad\Anhaux,.ept.iipçaài;xjé^ -

une petite chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste.

Jipestégtty, à Anhaux, cité par Bizcay dans rArmorial. Le seigneur nommait à la cure du lieu. Dans les actes notariés d'avant 1670 plu- sieurs d'Apesléguy figurent comme nobles— Jean d'Apestéguy, le 24 mai 1691, fut curé d*Anliaux, et Dominica d'Apestéguy, benoite, en 1739 (Etat du diocèse). Armoiries : d'azur à un pal d'argent accolé de deux coquilles de même).

Améguy. Voir Saint-Pée (Cise).

Ascarat (salle d'; mentionnée par Bizcay. -^ Maison du recteur, portée comme fief noble par Bizcay.

Baigroirry. D'après la charte d'Alaon, dont nous avons déjà paflé, tes ducs des Wascons descendaient des rois Mérovingiens par Garibert, foi d'Aquitaine, marié à Gisèle, fille unique d'Amand, duc des Was- cons. Selon M. de Belsuncc, le premier roi de Nav. aurait aussi cette origine. Eneco Garcia, surnommé Arizta « le vaillant comte de Baî- gorry, » serait issu des anciens ducs "sortis de Gisèle et de Garibert. Eueco habitait, dans la Bassc-Navarre , le bourg de San-Ëstevan (l'auteur veut parler sans doute de Saint-Etienne-de-Baïgorry) alors appelé Harîtz eta (Hist. des Basques, t. 2, p. 293). D'Oyhenart, de son côté, nous dit que les premiers rois de Navarre descendaient des anciens seigneurs de Baïgorry. Le même auteur reproduit un acte de Lop Eneco, vicomte de Baïgorry, qui, avec le consentement de Condesse son épouse et celui de son fils Garcia, fit donation à l'hô- pital de Saint-Nicolas d'Harambeltz , près d'Ostabat, d'une rente annuelle de 100 sols morlaas à prélever sur les revenus de la terre d'Ostabarrès, Raymond étant év. de Bayoune , vers 1060 (NoL uîr. Vascon, p. 250; Balasque, p. 65). Le 6 des ides de janvier 1119, la vicomtesse de Baïgorry donna à l'abbaye de Sordes Téglise de Sainte- Marie de Burunza (Balasque, p. 84). Aterre femme du vicomte de Labourd, Bertrand, qui régna entre les années 1137 et 1170, sortait de la maison de Baïgorry, si elle ne sortait; pas de celle de la Soûle {ibid., p. Î28).

L'égUise de Batgoirry, ùh ebaq^ie sfècte fiarailt aVûir porté <M enlevé sa pierre, remonte jusqu'au xi« siècle. Wi^ avsdt Wtie yeiAlte <m ^kuneè

26

Verd làilieii du xtn* èiècle, la famille d'Etchaux étant tombée en quenouille, l'héritière dti nôin épousa Bernard de Saint-Marlin, fil^ puîné de Bernard de Saint-Martin, vicomte de Biscaro8se, ctc. D'après une copie du contrat en possession de M. le capitaine Buvoisin, il assista, le 26 janvier 1680, au contrat de mariage de Pierre de Lalanne- Magescq avec Tliéritière d'Olce. Il eut un iHs(Jean) et six filles dont deux (Isabeau et Louise) entrèrent au monastère de Sainte-Ursule, à Saint-Esprit. Les autres se marièrent : la première avec Clément de Montréal, baron d'Armendaritz : la deuxième avec de Florance, baron d'Âignos; la troisième, à Raymond, baron deMurin ;?); laqua- tnème avec le vicomte de Sireguis. Depuis Jean de Saint Maitin, marié lui-même avec Marthe de Béarn-Bounasse, la nouvelle famille d'Etchaux s'est alliée avec celles de Roll, de Gaupenne, sans parler de plusieurs de ses établissements que l'on trouve h Lasse, Bustioce, Uhart-Cize, Masparraute, Ossès, etc.

Pierre d'Etchaux, en 1701, fils naturel du vicomte, fut curé de Baïgorry, et Catherine benoîte de la même église en 1740. Le château d'Echaux, qui appartient aujourd'hui à M. d'Abbadie, frère du célèbre membre de Flnstitut, est un édifice du xvi» siècle, avec grosses tours cylindriques. Retouché depuis, il nous paraît avoir été bâti sur une éminence à l'emplacement même s'élevait Fanclenne seigneurie vicoffitale de Baïgorry, dont nous croyons avoir reconnu quelques restes de bûtisse autour du château actuel.

Etcheberry à Iruléguy est appelé Salanova (Maisonneuve) par Bizcay, qui lui donne pour armoiries : de gueules à 6billettes d'argent posées en fasce. Le seigneur avait entrée aux états, présentait à la cure d'Iruléguy et partageait les trois quarts de la dime avec le sei- gneur d'Etchaux, sauf sur cinq maisons et sur les novales qui appar- tenaient au curé {Etat du diocèse). Les d'Urdos et de Groyhenetche ont été reçus, depuis 1740, aux états comme seigneurs d'Etcheberry. '

Iruléguy. Par convention du 8 février 1486 entre Jean d'Albret, roi de Nav. , et la maison de Beaumont, on restitua à celle-ci le château- fort d'Iruléguy : était-ce une tour de défense ou un palais salle? serait-ce même la maison Etcheverry?( Ann. Nav., 1. 34, ch. 1). --Dans les archives de Tempire ou trouve un reçu de "24 livres tournois

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de Sjartijl X^menez' d'Eyvai:, châtelain du cliâteau d'IrijJéguy, poua la fen^ç Qt la gardç du Castri dlruléguy pendant une année. Item acte de foi et hommage de cet officier à Eustache de Beaumarcliais goùyeçnçur de Nî^v. pour cette place (24 février 1276).

l^vr^ea^euy à A-scarsit. Le seigneur awit e^uitrée au^ état^ (A(H. (k>j7Ji9)^;^mt la, dime entière d<& (|ua<tre tuamons et la niu»tié de Q^\U de tQules les autres. Dins les actes notariés d'avant 1670, ont prie la, qi^Uté. nobles : Pierre deLarragoyen, curéd'Ubart; Félix et Martin d-'ïrigQyeO) seigneurs de Larrîigoy^n. De 1772.4 1774, on trouve de Guàfpye,^ei^eur de œtte- maison. Kn 173A moaitrut Jeau de Lairra- goyen„prétro« plus que centenaire. Arrêt du fîarleuieut eutre Jean de Guiroiye, seigneur de la saMeàe Larragoyen d'Ascarat, et le seiigneur de Héguito, sou débiteur B-5084).

Larre, à Ascarat, cité par Bizcay, 1622.

Lasse. Le seigneur de Lasse présentait à la cure du lieu en 1690, (c'était I\oU 4,e¥outpelljer i. Il avait la dlipe, s^uf sur quelqijips maisons, ^t Ventrée aux létat^ (M. de i$7^ et /7S9,). VeiiUQt, parlant ^'un acte dQ Tau 1235, meqtionne Jean de Las^ç, çbjapejain de^ sacris- tains de ta C!athé4rale; et dans le testament de Tév. de Ms^nx, en 1302, il est parlé de Martin de Lasse, trésorier la cathédrale. En 1500, de Martin de Lasse était chanoine. Aux cqrtès de 1513, se présenta pour le tiers-état Jean de Lasse pour la ville d'Urros, dont il était alcalde (Ann. de Nav, , 1. 35, ch. 16), Voir Licerasse. En 1572, Boniface de Lasse était lieutenant-général au baUliage du Labourd (Inv. des arch, du Lab. E). La maison de Lasse, qui porte les mêmes armoiries que celle diÂnsa, a eu pour seigneurs des membres de la famille de Boll-Montpellier et de celle de Gaupenne-d'Etchaux, etc.

Leizjpprr-Janréguyi à Baïgorry, cité par Bizcay.

lacérasse^ en basque Lizarrazu : armoiries, les mêmes que celles

d'Ansa, Lasse, Hozta et Urdos. Le seigneur avait rentrée aux états

{Rôl. de I5f2 et n29). Cette famille fut la souche des maisojjs de

'^'^aumont et de Navarre en Navarre, et joua un certain rôle aux

'S rois navarrais.

'ï'Evreux dit le Noble, roi de Nav., et sa femme Jeanne

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eurent troiB fils. Le troisième fut don Louis, comte de Beaumont et seigneur d'Anet. Ayant épousé la princesse Jeanne de Durazzo, filte de Charles roi de Sicile, il prit le titre de duc de Durazso; iiiat9"par suite de relations intimes, avant ce mariage, avec Marie de LizaraBU de Baïgorry, il en amt eu deux enfants : Jeanne, qui ^usaPiarre seigneur deLaxague, enMixe; et Gbarles, qui releva le nomde Beau- mont.

Charles fut porte-étendard royal. Louis P', fils de ce dernier, épousa la fille de Charles III, roi de Nav. et fut connétable de Nav., premier comte de Lerin. Un autre fils de Charles, don Juan, fut grand prieur de Tordre de Saint-Jean de Jérusalem en Nav.

Louis II de Beaumont, comte de Lerin et fils de Louis h*, épousa LéoQor, fille du roi de Nav. Jean d'Aragon, et sœur de Ferdinand-le- Catholique. Ce fut le malheureux comte de Lerin qui livra la Navarre à Ferdinand-le-Catholique, et il finit lui-même par être expulsé de sa patrie.

Charles II, dit le Mauvais, fils et successeur de Philippe Noble, eut, comme son frère puiné, des relations avec Catherine de Lizarraeu de Baïgorry, que la chambre des comptes de Tampelune appelle Lizazu. De ces relations naquit Lionel de Navarre, souche de l'illustre maison de Navarre, marécha^uxdu royaume (Hist. des Basques, t. 3, p. (236).

Au nombre des chevaliers navarrais qui accompagnèrent Charles- le-Mauvais dans son voyage en France, en 1397, figure Pedro Sanz de Lizarazu (Notice sur la maison de Gano), En 1513, don Martin de Lizarazu, bachelier in utroque jure, conseiller du roi (Ferdinand- le-Catholique) de Navarre, fut l'un des représentants des Universités à la junte générale des états réunis à Pampelune le 23, et l'on prêta le serment de fidélité à Ferdinand au préjudice du roi légitime [Ann, de Nav,, 1. 35). Il était parent de don Louis de Beaumont, comte de Lerin. Le seigneur de Lizarazu était l'un des gentilshommes bas-navarrais qui suivirent Henri IV lorsqu'il n'était que roi de Na- varre : nous voyons ce dernier lui faire cadeau d'un cheval en 1594 (B-3176, etc.). La maison de Lizarazu, qui a eu pour seigneurs des Cescau, des Casamajor, etc., a fait des établissements en Béarn.

Vers 1675, naquit André de Lizarazu, prêtre, qui résida longtemps à Lyon; et en 1685(22 mai;, naquit Tristan-Xavier de Lizarazu, qui entra aussi dans les ordres sacrés.

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Le P. Aleson dit qu'il y avait deg liens de parenté entre les maisons de Lizarazu et de Lascor. '

Mocoçail. à Lasse, commanderie appartenant à j'év. et au cha- pitre de Bayonne,

Viocùtaia, à Baïgorry (cité par Biacay) : 1785, arrêt 4u Parlenifâijt entre Michel Berindoague, caîssier de la faûderie royale d6 Baïgorry, et Ferdinand de Mocossain (B-5290,.

Okilamberro, à Baïgorry, porté par Bizcay.

Sorhouet, à Irouléguy, mentionné en 1397 {Dict, top.). D'après Bizcay, ce fut Charles-Quint qui donna des titres de noblesse au sei- gneur de Sorhouet. M. Raymond dit que ce fief fut créé en 1437. Le seigneur avait entrée aux états [Râl. de fâ72 et 1129), De 1604 à 1607, Jean de la Salle de Sorhuet était capitaine entretenu en Navarre. Dans les actes notariés d'avant 1670, figure Jean d'Elchenique, sei- gneurde Sorhouet, avec la qualification de noble; Miguel et N... d'Etchenique figurent comme députés du tiers-état de Baïgorry (G-lo64). Pierre fils de Pierre d'Iparaguerre et de Marie d'Etchénique, d'Ii3)uléguy, entra dans les ordres en 1744.

Urdos, à Baïgorry. Cette maison, dont le seigneur avait entrée aux états {fiàl, de t729)^ devait avoir une origine commune avec les Ansa <de Cize), les Lasse, les Lizarazu, les Hozta, qui, suivant Bizcay, avaient tous les mêmes armes.

La seigneurie d'Urdos a appartenu à une branche de la iamille Jauretche {Voir ce mot), laquelle pasèa en Haute-Navarre, elle s'allia avec la noble famille d'Inurre. C'est par héritage que les d'Liurre devinrent seigneurs d'Urdos [Ann, de Nav,, l. 35, ch. 8).

Dans les actes notariés d'avant 1670, avec la qualité de nobles, figu- rent Guilhem dlnchurry, seigneur d'Urdos ; Jean Fran. et Samson d'Urdos (G-1548;. Arnaud d'Urdos, le 6 août 1682, fut curé d'I- rissarry. - Le 25 avril 1777, Dominica-Justine, fille de messire Pierre d'Urdos et de feue Jeanne de Sorhainde, épousa à Hasparren noble Jean-Baptiste de Saint-Esteven, vicomte de Saint-Esteven, capitaine au régiment des cuirassiers du roi.

VaUéed'OMès.

Apalats, à Ossës. Dans la répartition de l*impAt da vingtième sâr tes biens noUes en 1751 , cette maison est taxée de cioq livEes (0-1571). On voit encore cette maison au quartier Grahardn avec une beHe porte de pierre, à riches moulures, avec cette i^icrîi^tym ^ % la ooBA Apalfitia, lêSS. b

Arrossagaray, à Ossës. Cette maison, dont le seignenr avait entrée aux états [Rôl, de é729]^ a fiit anoblie par lettres-patentes de la reine, le 25 octobre 1571, en {aveur du sieur d'Ursua, à raison des grands et extraordinaires services rendus par le sieur anobli, déclaré gentil- homme de sa personne, et ses services furent glorieusement et au long expliqués dans la dite patente que la chambre vérifia le 21 août en suivant ». (Extr. du Bulletin de la Soc. des sdenc,, lettres, etc., Pau, année 1871-72, p. 169). Vers 1580 ou 1590, Marie d'Arrossagaray dut transmettre ce fîef à Jean Sans ou Sanche d'Ursuya, seigneur de Zubiri d'Espagne. Gratianne d'Ursuya leur fille épousa Pierre II de Sainte-Marie de Belette en 1610. Jeanne d'Apalatz héritière d'Arrossagaray se maria avec N. de Castenoles, qui, vers 1715, entra aux états comme seigneur de cette maison. Vers 1780 nous trouvons de Merchot le remplaçant aux états comme seigneur d'Arrossagaray.

Gbataign,éraie (la), en basque Gaztemrenea, à Ossès. Voir Garro ci-après. Le seigneur avait entrée aux états et figure au rôle de 1572 et à celui de 1729. D'Urtubie (vers 1666) et de Garro (vers 1715) sont r^eçijs ajux états de Nav, comme seigneurs de cette maison (G-1 533-4).

Bapeletie, à Ossès. On sait de la généalogie des barons d'Espelelte que les rois de Nav., pour s'attacher les maisons guerrières d'Espe- lette et de Garro, teur accordèrent de nombreux privilèges, et entre aoiiBs à chacun d'eux une maison à Ossès. Vers 1530, Gratianne d'Espelette épousa le seigneur d'Oyhenart d'Ëtcharry {Clergé et No- bksie des Landes, p. 32). --*- La généalogie de la maison d'Ëspelette meDlioBne Gratianue d'Bsp., que l'on croit être la même que Graciosa Y§mf6 de Melcbior d'AJUitas, mariée le 5 juil. 1628 à noble Roger II d'Oyhenart-Tartas, d'Ëtcharry, potestat d'Olbaïby, et dont les descen- dants possédèrent la maison noble d'Esp. à Ossès et ont exploité son

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entrée aux états de Nav. Araioirij^s d'^pr^ès fiiscag : d^avgefit 4 uo Uen rampant de gueiiles.

< Ctarro, à Ossês. Par lettres datées de ^dint-Jean'*Pied-de-Port le 17 août 1378, Charles-lè-Manvais, roi de Nav., donna 4 Amigot, ga- gneur dô Garro, un domaine composé déterres, dîmes et moulins, avec juridiction dans la vallée d'Ossès (GénéaL d^Espekta). C'est sans doute le domaine appelé la Châtaigneraie, Dans la notice de la généalogie de Grarro, après ladite concession de l'année 1378, on lit : « L'an 1474,, la reine dona Léonor donna des lettres patentes à Jean-Periz de Heraitz un quartier d'Ossès porte ce nom —, seigneur de Garro, et à Al- douya (?) de Monteagudo, sa femme, à raison de leurs loyaux services et des pertes et dommages qu'ils avaient éprouvés dans le moulin du roi à Ossès. Ces fiefs donnaient entrée aux états de Nav. Les lettres patentes donation (de 1378) furent confirmées par François Phébus en 1481, par Magdelaine de France en 1479, par Henri III roi de France (?) en 1578 ». II y a ici quelque cîunfusion. On lit plus loin : a Eq 1551 Jehan de Garro, époux de Catherine de Beaumont, fille de Tristan de Beaumont, engageait la moitié de la maison de Castagnera à Ossès pour 260 liv. » 1484. Pierre-Arnaud de Garro fut, avec le vice-chancelier de Nav. Alonzo de la Caballeria, celui qui conclut le traité passé entre la ville de Tudela et Ferdinand-le Catholique à Tarrazona le 14 mai 1484, traité félon par suite duquel la ville, sous prétexte qu'elle élisait le prince Jean fils de Ferdinand pour mari de la jeune reine Catherine, se remettait au pouvoir de l'étranger et pré- ludait ainsi à la grande trahison qui enleva leur royaume, quelques années plus tard, à Catherine et à Jean d'Albret [Ann. de Nav,, 1. 36i ch. 1). -—La maison de Gastagnerenea, un. moment sortie des mains des Garro par suite de l'acquisition faite vers 1^26 par le sièar de Bidart, rentra dans la même famille par le mariage de Jean de Garm avec Catherine Bénéjac, dont le père Jean l'avait achetée du ûeuT de Bidart. Cette maison avait à l'église les droits honorifiques* et de pf^<* séance au sujet desquels il y a eu de longs et dispendieux procès enb^ Jean de Bénéjac et Ayraée de Garro (vendeur de la maison) d'une part; et Pierœ Sou belette et sa femme, proprlétiûres de la maison d'Ospital, de l'autre.

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Barltmoidy. à Ossès, cilé par Bizcay, 1622. En 1597, noble Gbarles de Belaunce seigneur de Figuèrus, ayant obtenu du roi des lettres, du 8 septembre, le nommant à la charge d'alcalde d'Arberoue et de capitaine entretenu, et ayant fait vérifier sa nomination en la chancellerie de Navarre, Domingo de Harismendy, sieur de la Salle, s'y oppo8:i (Bull, de la Société des Sciences, etc., de Pau, année 1873, p. 93). Les habitants du pays d'Ârberoue étaient en possession de pourvoir à l*état d'alcalde et de capitaine entretenu dudit pays en nommiiiit trois personnes à S. M., qui devait choisir Tune d'elles, et il isombie d'après le texte que Charles de Belsunce avait été nommé en violation de ces privilèges. Le seigneur de cette maison avait entrée aux états (RôL de t7S9). En 1666 le comte de Kérenne, sei- gneur de Harismendy, est reçu aux états (6-1533 . Il est à croire qu'il s'agit de don Pedro d'Ursue, comte de Jireoe, que les Castillans pro- noncent à peu près comme ELirene, et qui, avec Martin d'Ursue, est porté parmi les personnes qui se sont qualifiées nobles dans les actes notariés d'avant 1670. En France on dut continuer dans l'administra- tion à écrire Kérenne, car dans la répartition de l'impôt du vingtième en 1751, de Rérenne est taxé 24 liv.

Obispo (casa del), la maison de l'évéque. C'est sous ce nom qae Bizcay désigne la maison noble de Chachtriaenea à Ossès. En effet, l'évéque de Bayonne avait une maison dans cette paroisse, nous voyons mourir deux évéques, Dominique de Maux et Mgr d'Olce. Bizcay désigne-t-il sous ce nom une maison noble parce qu'il n'en connaît pas le vrai nom, ou cette maison conférait-elle quelque droit particulier à l'év. de Bayonne? Cette maison est une belle et grande bâtisse à deux eaux, que l'on voit en sortant du bourg d'Ossès sur le bord de la route. Ses armoiries ont été martelées en 1789; maison lit encore cette inscription : Esta la casa del obispo . . wes (1).

Ospital, à Ossès. Le seigneur de cette maison, que Bizcay désigne sous le nom de Casa del hospital de Uharzan, avait rentrée aux états

(1) On voit plusieurs inscriptions espagnoles et latines à côté des écussons échappés au marteau révolutionnaire dans les niaisons des vaUées de Baîgorry et d'Ossès.

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fRôL de /r>p;. Vers 1730 Jean Florence, vers 1740 'de^onon, vers 1745 de Benaut, sont reçus aux états comme seigneurs d'Ospital. Vers 1742 Ignace Arn. d'Esquille, président au pari, de Nav., donne à Pierre de Tenon, avocat, le fief d'Ospitél en Ossès (B-7742). Nous ayons mentionné plus haut le procès de Pierre Soubelette (pli s'at- tribue le titre de noble dans les actes notariés d*ayant 1670 arec la maison de la Châtaigneraie au sujet'de la préséance etc. à Péglise.

Unhaïzeta (sala d'j, à Ossôs, mentionné seulement par Bizcay.

Villeneuve. Jriberry est un hameau d'Ossès : de le nom francisé de Villeneuve. Le. 20 octobre 1712, Pierre III de Sainte-Marie de Hélette épousa Jeanne fille de Jean de Villeneuve et de Gracieuse de Belça d'Ossôs. Leur fits Jean de Saiote-Marie reçut les ordres sacrés le 16 juin 1753.

Viscoûdatia, à Ossès. Le seigneur ayant entrée auK états (Rnl. de /7j?p), on voit de Sauguîs '1672), Daguerre-Jaurégaîn 1735),deLurbe (1740), et peu après de Mendiry, reçus aux états pour ce fief.

Bidarray.

Commanderie appartenant à Tév. de Bayonne, citée par Bizcay.

ïrissarry.

Commanderie de Tordre de Malte. Le commandeur d'Irissarry nommait à la cure de Jaxu (Jassou), et partageait la dîme avec le sei- gneur de Jassou iLascorj, sauf sur deux maisons et les novales qui étaient au curé. Il présentait à la cure dlrissarry, et avait les trois quarts de la dime des maisons anciennes et de toutes les novales; mais rien au quartier d'Harnabar et sur les maisons dites Erretetckeak. Il avait quelque part à la dime de Suhescun.

Le 12 mai 1469, dans l'assemblée provinciale de Tordre de Malte, à Olite, fut dressé l'acte de fondation du couvent et hôpital de Saint- Jean dit du Crucifix de Puente-de-la-Beyna, près Pampelune. Frère Menant de Ruthie, commandeur dlrissarry, et frère Martin de la Lalanne, commandeur d'Apat et de Lamiiaiz, prirent part à cette as-

ofl. i^ç^ne. àj^ ei^eUcafeiw §ur rét^hHss,e;mem ^ç. rQiî^i:e d(^ Malle ^^, N^v. Hae lettre 4^ 176? de ^, (le QpurteiHe ^ PintçB^c^it d'Elti- gçiy poptp q^WfS les l^ijîns. cédé^ a^^^ chevaliers d^ MaUe par leurs fswpyu»^ pouy teur lerjir li ia de pe.nsJOR alipieotaire ne seront plus ^^qfl^P^s d(*a i^ppsitic^ns d^s dixième et vingtù'imô {G-1579 . Parmi les ççjjiujf^andeurs i^QdcTïip.34'Iri§s^rry, 1^ Çluv^i;t liî^u^-nayarrais- nous citerons seulement Martin de Larrea et son succ;»sseur don Juan Ximenoz. Le premi. r fit élever, en 1605, cette immense bâtisse à triple élaipe avec macMœulis M gâ)èi*£ ^ âo^ lt)eoFbetb.ment aux quatre ac^çled^ bâtisse qui domine tout le bourg et que les touristes aiment à visîtef encore. On voiit à la porte prmcipaie les armoiries du corn- Bnuodeur et celles de Tordro de Malte martelées à la Révolution. Iris- sarry doit son origine à cet antique hôpital, vendu avec ses vastes do^m^mes ^ Tépoque de la gr^ride tourmente révolvitionnaire. L'église ^n^emeçiSfi gélte (ourti'^tftît a^bQii(i lïirut)e'é{ii[|MUè'iiéplè&gàtt de la commp.4?r^'' ' '

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CtiAPITAË II

L. k SO O L fe

D'après la coutume 4e,ce pays^.le^ 4îtuliaiires 4iK jenaisons nobtâ prenaient le nom de iPate5to(5 ; c'étaient les seigneuw'.!

du Domec d;e Lacarry d).

du Domec de Sibas.,

du Domec d'Ossas,

du Domec de Ghéraute,

de la Satie GhMUe Bais.

de Bimein (de Domezain)^

d'Olhalby,,

d'Afiiichalgue (d'Etchtrry)^

de Grentein,

#fi8pe^.

Abbadie (!') à Barcus. Cette famille étant tombée en quenouille, une branche de la famille de Belsunce posséda ce fief, et, contre Tu- sage général des Basque^, elle àe quitta paiT son nom pour prendre celui de r Abbadie. L'abbaye laïque de Barcus avait sa justice parti- culière qui ï'intitWtiit B^Hll^ift; tàié était ëi»t<éèe pkrdesaifioéats doyens.

Le 28 octobre 15^0, JMiannot, Sefgheut* PÀbbadlè, Àsil!^ à ïk promulgation delà GôutuiAe de Sôtde. -^ Au »)le de ban et artiére ban

(1) on voit d'àul'reft que <*eà quatre seigneurs prefùdré le tittrè èô»" mw. Nous n'avons pu reconnaître aucune différeàce pratique ettt^e ce nom et oeliiri de Suite. -^ Vôklléé VFeoiiitts de >Sèi«l<é> j^l^bas, A Tai^lAcfe

de ta noblesBode Soûle en 1556, ligure Arn. de Belsuuce, sdib^ bl(|ue do Baronno8(lUez Barciis), taxé iO liv. Hist. de Gasc, t. 6., p. 187). Le 17 janvier 1573. Arii. de Belsunce, seigneur de Barcus, et sa femme r^thcrine d*Arbide mai'ièi^at leur fille et héritière Giaude-Gatherkie à Tristan de Mouréul, clicv. baroQ de Monoins, seigneur de Dome&ain et de Carrosse {Staiis, de>s Bas.-Pyrén.) t 1. p. 512). M. de Causa qaaiifle Tristan de Montréal d'Urtubie, seigneur de Sault (de Ha3|»ar- ren). D<>8 lors, les Montréal ajoutèrent à leurs titres celui de seigneur ou même de baron de Barcus.

On appelait Abbadie (en basque Aphatia, Aphatea\ les akba^ iat- qu$s ou les maisons des Abbés taies. Cet étran«Fe titre à' Abbé laie, oounu seulement au Bi^arn et dans la Soûle, était donné aux seigneurs no- bles qui, pour une raison ou Fautre, jouissaient des dîmes inféodi>es et possédaient le droit de ()atronage ou nomination à la cure du lieu. Sans entrer ioi dans !a tlièse générale des Ab^jates milita du moyen- Age^ ni dans i^lle particulière à nos pays, savoir, l'origine de rinféo- dation de nos dîmes et re\Tnus ecclésiastiques, nous dirons, <fue jusqu'à la révolution, quelques-uns de nos seigneurs nobles pes- sellèrent plusieurs biens eirlésiastiques et jouirent de coiaioes préro- galives qui, d'après le droit canon ne deraienl appartenir qu'à des ctercs, Marca« HisL tie Béan^. K l. cb. ^ ,

Abbftdie ,r) à Sauguis : abbaye laïque meatioauée eu i3Bâ CoU. />M*%H>, w^* 114 t 43 , C'est le fief de Sauîniis, dont l'abbé lai pnl le Utre, pour s'appeler le sei.:aour Je Sauculs, Ce domaiaea appari^^au kai^emps au l»ron vlThart, Eu n>5 était cunê de Sauoiis Am. de Labadie.

J' à Ilhortott. C'euiî aussi u:ie il:i»\ie ia: ;ue, va^ak dd la vîv\cnte vîe ^mle r»kt. *.\t\\ Baas ks a,-::< ::ccariès a avaat 167.}, Otaries d\\Khx.:>?. a^^e à'î:h:cron s^e ^ui..5e:::l je Jr.-:*,. S^ - /\r,^ ^r^e O-t^i^s. IV ItNi^*" a 17^^. o:: ircuw C:arjes TAbb^ , ïKCJUT* îtv:^,* X ea 50X^ dexxr.t la cvar 5e I^:iiamp c-.nr^^ P^ern? tf Artvxr^. Itéra. Jwa-!Vr?v' i Abtvaiîe. .-vctr» Sertr»! rAfeteik. Oeva><î cvxf^re rk;re 5e iv^.^'î, t>r::>?r. îîfia ^eft^-li»s

M^ cn!^ ^Vii^XTCliL lltai Xaiie fc HiraaL i««i( teàit

Abbadie (d'), Abbaye laïque d'Arrast. En 1725, Jean-Pierre d'Ab^ badie, prêtre. Vers 1754 Pierre d' Abbadie, curé d'Arrast, est eu procès contre Pierre d'Aguerre. De 1689 à 1754, les rôles des audien- ces de la cour de Licbarre, dont une partie est aux arcbives de Pau. mentionnent divers procès des membres de cette famille, dont un des derniers contre Am. de Sunhary, d'Arrast, sur la préséance à l'église (P-4386, etc.). Les trois frères d'Abbadie, si connus par leurs excur- sions en Abyssinie sortent de cette maison. Au porcbe de Téglise d'Arrast, on voit une plaque de marbre placée sur la tombe d'un membre de la famille par les soins de M. Antoine, le plus célèbre des trois frères. (Voir leurs biogr. dans notre Galerie basque).

4bbadie (d') de Berrogain. Abbaye laïque relevant de la vicomte de Soûle. Les seigneurs abbés lais de Berrogain, qui, au moins de 1700 à 1740, prenaient le nom de Landestoy, ont laissé depuis 1688 à 1730 dans les mêmes archives les traces de divers procès (B-4417 etc.)

Abbadie (d*), à Undurain. Concession de terres de Soûle faite par le domaine (vers 1775) à M. d'Abbadie d^Undurain, ancien prés, conseiller au parlement de Navarre {Inv. c. 392). Bertrand d'Abbadie, conseiller au parlement avait pour beau-frère Bertrand, seigneur de Berraute. Le premier assista le 10 novembre 1755 au contrat de ma- riage de Jean-Louis de Berraute, son neveu, et de Marie de Sainte- Marie deHéletle (papiers de Sainte-Marie). Voir Andurain.

Abbadie (Abel d'), écuyer d'Abense-de-Bas. fait un procès, en 1693, à Pierre de Gollart, écuyer, et, en 1701, à Pierre Queheillauqui B-4398etc).

Abbadie-Costëre (d'j était procureur du roi près la cour de Li- charreen 1671; item lui ou son fils, en 1709. En 1694, Arn. d'Ab- badie-Costère est en procès avec Pierre d'Oihenart; et en 1702, sa veuve Catherine d'Etcbart contre André de Bêla, premier baron de Soûle. A quelle famille nobiliaire appartenait-il?

. Abense (la salle d'). Le 17 octobre 1511, Petrissantz de la Salle, écuyer de la noble salle d'Abense, le supérieur (de Haut) épousa Gatberine de Luxe, fille de Jean III, baron de Luxe et ,de Tardets, et d'Isabelle Isalguier. Divers procès des .d'Abense de 1689 à 1732

l'^JH» tfc^ ^ Vflfs 17K, on d'Abenfie, seigttétit de SorhâpaWi, est .oiikiA ^u.t -taii ie !faT. En 1774, M. d'Abense, curé de Jilxae, qui 11 t a ^le bâtisse avec ses dépendances servant aujourd'hui 'an;n» .♦» piTsfayrére, est nommé vicairc-gén. de Tév. de Dax.

MMÉÊÊÊm^ .iiicienne maison noble, figurant dans rarmorial de Biaxay

-tum le utrede en Bascos, c'est-à-dire, d'après la manière de s'expriaier

le i auiau*, en Soale ou en Labourd. Elle ne peut se trouver qu'eu

.^aie, ou ce nom n'est pas rare. Son blason était d'argent, portant eu

oiiti ou^ arbres (de sinopie?^ et eu pointe uu sanglier de sable.

àtÊÊmÊ^ k Peyriôde ^Ordiarp , fief rel^^ant de U Tkomté de Soûle, aeotiouiié en 1375 dacs les a^utr&t^ de Lonti folios 106 et 110); eu 1385 {Coll. Duch., TOl. 114» f. U : eu U?i> aox titres du chapitre de fiayonne (DicL top^ . -> Pierre- Arn. setjoiesr CAhet» assista à la promulgation de la Coutume S:ct'e. le ii> octobfe 1520 (CoiU.). En 1562, d*Ahetie était îtaitre l'.xWi de IL de Borîe^ li^itenant eu Guienne pour Aut. de ^crix^u r-.u iv Xav. Btme éfiait géoé dams ses mouvaneuts par le$ ^n*u <th tnuws ;jr'(i.»<taut5 de sou entoura^; mais lemam*îul d^ ^:î:: u»* r^uù cmina;» iu\ sentimeuGs loTanx ded'Ahetae t>rt «c*f:vr.r?3? '^v. i.

Atnhary ^ pi-^^a-^^^ » lùi. jour e< ^•t'^tîs^ P^iroisse aouvelle- ment dotée I^JL rv* Vue .»c::îe» ^;t^ iu i-e :e /ujoe Harisburtl, son digne cu::^?. «H i iu ^'Jo^^îe :c ^^ v.^\s^. i:s

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AMchalgue, fief, c'est-à-dire terre noble, à Etcharry. Xe seignei;!', rfe sàlt^d*Araichalgue était Tun des dix potéstats.de la Soûle.

Andurain ou Uadureia, fief noble ù HauK..P.er«Jeaegu^ d/AAdMr.:< rain assista à la -croisade avec saint Louis et Thibaut II,, roi Nav. Pierre d'Andurain est taxé 5 liv. au rôle du ban et de Tarrière-ban de 1556 [Rist. de Gasc, t. 6, p. ISC»;. En 1685, Jean d'Andurain était procureur du roi à Pau (B-413). Ei 1698, Pierre de Guirail, qui, parait comme juge à la cour de Licharre, épousa Jeanne d' Andurain. Leur fils, Pierre-Thomas, se marie en 1731 avec Isidora de Casanova de Port-Sainte-Marie en Espagne. Leur fîHe Antoinette épousa Pierre de Çaro; et Catherine, sœur d'Antoinette, Charles de Sainte-Marie de Héiette (Papiers de Sainte-Marie de Héletje). - En 1760, Henri d' An- durain est conseiller au parlement de Nav. (B-4292).

Le sang des Maytie se conserve par les femmes dans la maison d'AudaraÎD. Une sœur du troisième Maytie, év. d'Olorôn, avait épousé le sieur de Brosser» d'Orthez, qui n'en eut que des filles, dont Taînée porta le nom de Maytie et l'office de lieutenant de longue robe de la cour de Licharre dans la maison de Hegoburu de Tardets. L'héritière de cette maison porta le nom de Maytie et l'office de lieutenant dans la maison de Meharon de Grourdo ; et sa petite-fille Ursule de Mehafon- Gourdo, dite Maytie, épousa Julien d'Andurain de Haux, père de Clé- ment d'Andurein Menj., t. 2. p. 299). On trouve à Haux la famille Jauréguiberry d'Andurain qui nous paraît le nom francisé d'Undu- rein et celle d'Andurain simplement.

Arbide, à Gotein. Arn. et Guill. d'Arbide assistèrent à la promul- gation de la coût, de Soûle, le 28 octobre 1520. Au rôle du ban et de l'arrière-ban de Soûle en 1556, Jean d'Arbide, seiu^neur do Lassalle, est taxé 70 liv. 10 s. [HîsL de G., t. 6. p. 186). A la même époque, Catherine d'Arbide vivait avec Arn. de Belsunce seigneur de Barcus, son époux. En 1623 Arn. d'Arbide était vicaire général et officiai de l'évêché d'Oloron pour le pays de SouIe.

ArhetsàChéraute. Cette famille, bien qu'elle f lit de la Soûle, vécut plutôt à Saint-Palais. Le fief d'Arhets fut créé en 1690 par lettres d'anoblissement données en faveur de Félicien d'Arhets, syndic géné- ral des états de Nav. et procureur du roi à la sénéchaussée de Saint-

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{6-438^, etc.). Ven 1735, un d*Abense, sei^HÊftit de Sorhàtilinï, est admis aux états de Nav. En 177'i, M. d'Âbense, curé de Jûxue, qui lui doit la belle b&tisse avec ses dépendanclss servant aujourd'hui encore de presbytère, est nommé vicairc-gén. de Tév. de Dax.

Ahidabe, Ancienne maison noble, figurant dans Tarmorial de Bizcay sous le titrede en Bascos, c'est-à-dire, d'après la manière de s'exprimer de Fauteur, en Soûle ou eu Labourd. Elle ne peut se trouver qu*eu Sottle, 011 ce nom n'est pas rare. Son blason était d'argent, portant en chef cinq arbres (de slnople?; et eu pointe un sanglier de sable.

AheUe, à Peynède \Ordiarp , fief relevant de la vicomte de Soale, mentionné en 1375 daos les contrats de Luntz folios 106 et 110); eu 1385 (Coll. Duch., vol. 114, f. 43}; en 1479, aux titres du chapitre de Bayonne (Dict. top.). Pierre- Am. seigneur d'Ahetze assista à la promui^tion de la Coutume de Soûle, le 28 octobre 1520 (Coui.).

En 1562, d'Ahetze était maître d^hôtei de M. deBurie, lieutenant en Guienne pour Ant. de Bourbon roi de Nav. Burie était gêné dans ses mouvements par les gentilshommes protestants de son entourage; mais le maréchal de Montluc rend hommage aux sentiments loyaux de d'Ahetze {Commentaires, liv. 4).

ÀInharp : prieuré-hôpital pour les pèlerins. Paroisse nouvelle- ment dotée d'une jolie église, grâce au zèle de l'abbé Harisburu, son digne curé, et à la générosité de ses paroissiens.

Albide-Sauveran (d'), officier au régiment de Laye actionne Garcie d'Etchevers, de Charritte-de-Bas, en 1716 (B-4452). Etait-il de Ghéraute, il y avait des Halbide? .

Àlgarre. Vers 1705, Julien d'Arros, seigneur d'Algarre, actionne Pierre de Bouillon devant le bailli royal de Mauléon. Avait-il un fief noble? 011 pouvait être ce fief?

Alharry. Au rôle du ban et de Tarrière-ban de Soûle de 1556, on trouve Pierre d' Alharry, taxé 14 liv. {Hist. de Gasc, t. 6, p. 187).

En 1721, At^n. d'Albarry, d'Aihharp, est actionné par Charles a'Êlîzabiaé a^'Undurein (B-4460). Ce fief était-il donc à Ainharp? on taut-îl y ToilP Lacafry ou Athaguy, mal écrit par i^auteur? En 1519, Portaîieir d'^Atïiaguy étant cuï'é de Sauguîs.

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Aiéictialgué, fief, c'eSt-à-dire terre noble,'àÉtcharry.")Lè seigneur, (te fa sàtf^d'Amîchalgue était Tun des dix potéstâts de la Soûle. .

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Andurain ou Uadureia, fief noblpù Iîaux..Pfir-Jea^iW? à'AfldMr- raia assista à la -croisade avec saint Louis et Thibaut II, roi Nav. Pierre d'Andurain est taxé 5 liv. au rôle du ban et de l'arrière-ban de 1556 [Hist. de Gasc, t. 6, p. 180;. En 1685, Jean d'Anàurain était, procureur du roi à Pau (B-413). Ei 1698, Pierre de Guirail, qui. paraît comme juge à la cour de Licharre, épousa Jeanne d' Andurain. Leur fils, Pierre-Thomas, se marie en 1731 avec Isidora de Casanova de Port-Sainte-Marie en Espagne. Leur fille Antoinette épousa Pierre de Çaro; et Catherine, sœur d'Antoinette, Charles de Sainte-Marie de Hélette (Papiers de Sainte-Marie de Hélet.te). - En 1760, Henri d'An- duraio est conseiller au parlement de Nav. (B-4292).

Le sang des Maytie se conserve par les femmes dans la maison dlAudaraÎD. Une sœur du troisième Maylie, év. d'Olorôn, avait épousé le sieur de Brosser, d'Orlhez, qui n'en eut que des filles, dont Taînée porta le nom de Maytie et l'office de lieutenant de longue robe de la cour de Licharre dans la maison de Hegoburu de Tardets. L'héritière de cette maison por'a le nom de Maytie et l'office de lieutenant dans la maison de Meharon de Gourdo ; et sa petite-fille Ursule de Meharon- Gourdo, dite Jfayïie, épousa Julien d'Andurain de Haux, père de Clé- ment d'Andurein Menj., t. 2. p. 299j. On trouve à Haux la famille Jauréguiberry d'Andurain qui nous paraît le nom francisé d'Undu- rein et celle d'Andurain simplement.

Arbide, à Gotein. Arn. et Guill. d'Arbide assistèrent à la promul- gation de la coût, de Soûle, le 28 octobre 1520. Au rôle du ban et de l'arrière-ban de Soûle en 1556, Jean d'Arbide, seii^neur de Lassalle, est taxé 70 liv. 10 s. [HîsL de G., t. 6. p. 186). A ia même époque, Catherine d'Arbide vivait avec Arn. de Belsunce seigneur de Barcus, son époux. En 1623 Arn. d'Arbide était vicaire général et officiai de l'évôché d'Oloron pour le pays de Soûle.

ArhetsàChéraute. Cette famille, bien qu'elle f Lit de la Soûle, vécut plutôt à Saint-Palais. Le fief d'Arhets fut créé en 1690 par lettres d'anoblissement données en faveur de Félicien d'Arhets, syndic géné- ral des états de Nav. et procureur du roi à la sénéchaussée de Saint-

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Palais (B4389), Armoiries : losange d'argent et de sinople ^ nue fasce d'argent [Arm. des Landes, t. 2, p. 463). Un d'Arhets fut ^conseiller procureur du roi au sénéchal de Nav. et subdélégué générai de Mgr Legendre, intendant en la généralité d'Âucb. De 1701 à 1738, d*Aiiiet8 curé de Tardets et commandeur d'Ordiarp, et à ce dernier titre juge-jugeant à la cour de Licbarrc, a procès avec Pierre d'Ëtchart, prêtre de Tardets (B-4458 . Maximilicn d'Arhets de Cliéraute épousa Cath. d*Oyhercq, écuyer. Gabriel d'Arhets, en 1730, et Jacques en 1752 et 1758, furent députés de la ville de Saint-Palais aux états de Nay. (G-1572).

Ardstéguy. Bizcay portant dans sa liste des maisons nobles et ré- missionnées de Mixe le nom d'Arostéguy avec Domezain, il est possible qu*il parle d'Arostéguy de Domezain.

En 1703, Arn. de Bidegain, seigneur d'Arostéguy de Domezain, homme d'armes, fit un procès à Gratien d'Elicetche d'Etcharry (B-4427).

Aroue. Les seigneurs d'Aroue et de Domezain furent des premiers à se joindre aux gentilshommes bas-navarrais pour défendre les armes à la main la foi de leurs pères contre les fureurs huguenotes de Jeanne d*Albret en 1563. ~ En 1624-5, un d'Aroue entre aux états de Béam en qualité de seigneur d'Angous (C-709). Avant cette époque, un autre d'Aroue devînt par mariage vicomte de Saint-Martin-d'Ar- beroue, et en 1614 Valentin d*Aroue était alcalde c'est-à-dire juge en Arberoue (B-1439). Dans les actes notariés d'avant 1670 des notaires de Basse-Navarre, figurent comme nobles Tristan et Valentin d'Aroue (C-1546 et 1548). En 1691, procès entre Ant. de Jauréguiberry, seigneur de la maison noble d'Aroue, et Armand de Bordagaray. Les seigneurs de Jauréguiberry d'Aroue eurent procès contre Franc. d'Oxart (1729), contre Marc de Saubidet (1733), contre Jean de Tomieu, ancien trésorier des pauvres à Mauléon (B-4481, etc.).

L'ancienne église d'Aroue, dont le chevet avec ses modillons a été conservé en partie, lors des travauxde reconstruction faits vers 1864, était un de ces édifices religieux que notre p^ys vit s'élever aux xi« et xii« siècles.

Arraing. £!ette maison, que Biscay compte parmi les maisons no- bl38 de Mixe, B&c^,% d'après l'abbé Ca^enave4 h I4pi3te; mi^is la

fiaaiiUe d€ ee tknqei s'établit ée bonne lieure à Hauléôn, oft elfe a joué

un rôle. .

Armoiries : De gijueuies à une fasce d'argent, accompa^ée de trûis croissants de même posés les pointes qu kaat, un en ciiçf et doux eh pointe ;Bizcay).

En 1513, ou voit un Meoaut d'Arraioç, à la tête du barreau de Bayonne, à rassemblée que Mondot de Lamarthonie et Gompagnot d^Arm^ndaritz, Tua premier président et l'autre conseiller au parle* meut de Bordeaux, commissaires du roi, convoquèrent à Bayonue te 29 octobre pour la refonte dea coutumes de cette ville et de celles d^ Labourd {Hist. de Gasc. t. 5. p. 207). D'apr«i8 u^ ancien manuscrit de Mauléoï), Garsie de )LamoLe. évôqup d'Oloron en 1456, sortait de la famille d^irraing; et comme Guiraud de Lamptiie, commandeur* de Saint-Jean de Berraute, alla avec Sanz, curé de Chériaute, conjipli- menter Gastoi; Phœbus, en 1383, aunom des habitant^, l'abbé ]^ea* joulet induit que Tév. était peut-être parent du commandeur ifihron. d'OL,L\.).

Menant d'Arraîng était lieutenant civil et criminel à la cour de Li- charre, lorsque, à la suite des victoires de Montgommery, les hugue- nots s'emparèrent de la Soûle et que les ambitieux du pays embras- sèrent la réforme pour occuper les emplois ou obtenir quelque avan- " tage. Menaut, pour sauver sa conscience et sa vie, s'enfuit en Navarre. Après la conversion de Henri IV, il rentra au pays, protégé par le bon droit et le monarque, et Gérard de Bêla dut, après raille opposi- tions, céder au digne et intègre d'Arraing la place de bailli de Mau-

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iéondont, à l'expulsion de Menaut, il s'était emparé, 1594 (Poeyd. 1.12.)

L'historien Oihenart a laissé une épitaphe en vers d'un seigneur d'Arraing, dont il célèbre les vertus (voir l'éJit. de ses poés. de 1847, p. 250). Vers 1597 N. d'Arraing était chanoine de l'église collégiale de Saint-Seurin, près Bordeaux fiât, des év. d'OL\ et en 1711 Joseph d'Arraing, vicaire à Charrilte. En 1789, le tiers-état de Soûle envoya aux Etats gén. deux députés, MM. Jean-Piere d'Arraing, maire de Mauléon, et d'Escuret-Laborde, notaire royal.

Arroq^ny, ftef à Dome^iu, meatiâoném 1381 [ffaU-. Duclu, 1. 11.4,

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f. 43). On trouve les seigneurs d'Arroqui en procès contre Charles d'Abbadie, notaire à Ithorots (1693), contre Marie d'Arostéguy (1704), contre Arn. d'Orhabéhère (1736), etc. (B-4398, etc.).

AxTos. Armoiries d'après Bizcay : Parti au 1 d'argent, au 2 ond^ d'azur, ou fascé€t onde d'argent et de gueules. Son interprète attribue à los Iriartes de Aîxos : d'azur à un croissant d'argent, accompagné de trois étoiles d'or, deux en chef et une en pointe. D'où vient celte famille noble, que Ton trouve établie en Soûle, cependant nous ne voyons pas de fief de ce nom? Serait-ce d'Arros en Ostavarrès? Trouve-t-on en Soûle les armoiries ci-dessus décrites? D'Arros paraît comme juge à la cour de Licharre de 1690 à 1694, en qualité de sei- gneur de Domezain (B-4389 à 4406). Jean II de Montréal, par son mariage en 1541 [avec Isabeau, à la mort de Valentin de Domezain, hérita de ce flef ; comment passa-t-il à d'Arros? On trouve une autre branché d'Arros établie dans la maison noble à'Algarre vers le même temps. .^^^

Arthez (d';. Plusieurs branches de c^tte famille se sont établies en Mixe et en Soûle, elle est encore représentée. Nous ignorons si quelqu'un de ses membres a acquis des titres de nôMesse.

En 1694 Jean-Pierre d' Arthez, qualiOé syndic de Maul^, a quatre procès contre Basile de Bonnecase, avocat, etc. (B-4386, 440SS4'. Vers 1722 Pierre d'Artbez est avocat; vers 1782, Jean-Pierre Bub«légué de l'intendance à Màuléon (B-4534, 4520). Un d'Arthez, à à^int- Palais vers la fin du xviii* siècle, après avoir été magistrat disting\é, est mort en 1836 chevalier de la Légion- d'Honneur, de Saint-Louis de l'Eperon-d'Or. Vers 1780 l'abbé Ambroise jd'Arthez fut nommé chanoine à Oloron, en remplacement, par voie de résignation, de soa . oncle Armand-Jean d'Arthez, ancien doyen du chapitre. Ambroise refusa le serment à la constitution civile du clergé et habita la ville i de MauIéon ; mais comme il importunait les ennemis de la foi pour \ qu'ils souffrissent sa présence, ceux-ci le firent emprisonner en 1793 et le livrèrent au tribunal criminel des Basses-Pyrénées à Pau. Con- damné à la peine de mort par ce tribunal le 29 janvier 1794, il fut exécuté dans les vingt-quatre heures {Martyrs de la foi, voir la Petite Revue cath, d'Aire, année, p. 489. Menjoulet, t. 2, p. 464).

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Ataguy ou Atbaguy, à AIçay. Ce fief, passé par le mariage à un chevalier de Çaro, porte aujourd'hui indiflFéremment le nom de Çaro ou d'Athagny. - Jeannot d'Athaguy assista à la promulgation de la coutume de Soûle en 1520. Au rôle du ban et de l'arrière ban de 1556, Marie d'Athagny est taxée 6 liv. iHist. de Gasc, t. 6, p. 187). -- Vers 1670, Jeanne d'Athagny épousa Pierre seigneur de Ruthie d'Aus- surucq; et leur fille Garcie, Tristan de Sainte-Marie de Hélette (9 janv. 1690 [Papiers de Sainte- Maiie]). En 1748 Pierre de Çaro, fils de Jean- Thomas, écuyer, et de Marie de Mounicq, épousa Antoinette d'Andu- raiu (ibid.J.

Aussuruoq (salle d'). C'est la même maison que celle d'Urruty ou de Ruthie. Voir ce nom. En 1702, procès entre Tristan d'Irigaray seigneur de Jauréguizahar de Menditte, et Menaud de Lassalle d'Aus- surucq (B-4425).

Barretche, à Berrogain-Laruns, mentionné en 1383 dans les con- trais de Lunz (Dict, top.),

Bébère. à Saint-Etienne-de-Saugui&. Bernard de Bééria est cité parmi les nobles des trois provinces basques cis-pyrénéennes qui en 1276 prirent parti dans les troupes d'Eustache de Beaumarchais, en- voyé poui: éteindre la guerre civile à Pampelune. Béhère était à la solde de 20 liv. tournois (Fr. Michel, Hist, de la guerre de Nav., p. 468). Au rôle du ban et de l'arrière-ban de 1556, Menant de Béhère est Uméibliy. (Hût. de Gasc, t. 6, p. 187). Ce domaine appartient au- jourd'hui à M. Charles La Salle, qui l'habite.

Bêla ou Bolac. Cette famille, qui en divers temps, et surtout lors de la Réforme, a fait preuve d'ambition, s'appelait dans les commence- ments Bélac. Est-ce pour faire remonter assez ridiculement leur gé- néalogie à Bêla, roi de Hongrie, que ses derniers gentilshommes ont pris ce dernier nom? Nous ne croirons pas plus à M. de Picamilh [Statut, gén. , 1. 1, p. 377), à M. de Canna {Arm. des Landes, 1. 1, p. 203) quand ils admettent l'origine , les alliances des Bêla avec les roi de Hongrie, qu'au marquis de Moneins quand dans son libelle-ma- nuscrit il fait descendre ces mômes Bêla d'un nommé Bêlât, roturier de Saint-Goin, lequel, dit-il, étant allé être régent abécédaire dans le

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pays de Sottie, t'y maria et eut nn fll8, Gérard de Ma. Ite ont prouvé eux-mêmes, par des actes notariés, qu'ils Tenaient de Jacques de Bêles de Medramo, gentilhomme de la Haute-Nav., mis à mort en 1522 par les ennemis de Catherine d'Albret, et dont le fils Garcia, retiré auprès du seigneur de Lacarre, son parent, y signa le 19 novem- bre 1525 son contrat de mariage avec Théritière du domec de Ghéraute.

De ce mariage naquit Oracian, qui fut père de Gérard de Bêla, Tambitieux apostat qui, pour occuper les premières places de la jus- tice de Mauléon et de la cour de Licharre sous le gouvernement de Belzunce, se fit huguenot. Il fut donc successivement bailli de Mau- léon et le chef de la justice de Licharre jusqu'à ce qu'à la conversion de Henri IV, il dut renoncer à ses prétentions et faire place au di^ne d'Arraing. Dès-lors tous ceux qui, à Mauléon, lors de Tarrivée des lieu- tenants de Montgommerry, avaient imité Texemple de Gérard pour prendre part à la curée des emplois, s'empressèrent de rentrer dans le giron de PËglise. Gérard de Bêla et sa famille furent plus opiniâtres dans riiérésie. Ileutdeuv fils : Isaac, l'ainé, garda lasalledeGliéraute; Jacques, le 15 février 1586, marié avec Jeanne d'Arbide de Lacarre, s'établit à Mauléon. H mourut le 28 mai 1667 sans avoir voulu renon- cer au calvinisme; mais ses deux fils furent élevés dans la religion catholique par leur mère.

Isaac épousa en 1618 Isabeau de Lure, et eut pour fîls André, qui épousa sa nièce Jeanne de Belaspect. Philippe, leur fils, se qualifiait premier baron et potestat de Soûle, seigneur d'Arembeaux, de la salle de Jauregoyhen et foncier de l'hôpital de Saint-Biaise: Les cadets de cette famille formèrent les maisons aujourd'hui éteintes de Bela-Poey, de Bela^Peyre, de Belaspect.

AtbanasedeBéla-Peyre, mort en 1695, fut vicaire-général et officiai fottiin de l'év. d'Obron pour le pays de Soûle. Révoqué par Mgr de Salettes, il etit recours au parlement de Bordeaux, qui, docile au sen- timent q^ aniftiait les parlements cantre le clergé^ annola la destita- tion comme d*aJtms. Bela-Peyre mourut sur ces entrefàities en état de révolte, et l'évéque refusa de lui donner un successeur^ attendu que la Soûle venant de passer sous la juridiction du parlemeot Navarre, la charge de vicaire-général et officiai en était devenue inutile, et le paiiement Pau soutint sa décision ^Menj., t. 2, p. 330j.

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Des lettres à^ Bdac de la Selle à l'abbé Tristsn, eonsenréé» aux arch. départ, (série E. 1087), on voit que Tauteur aVait trois frères, Tua placé auprès du roi « et'môme de la reine » et fort aimé du roi, de rage du roi peu près Tt ans). « Il a beaucoup de talent et est lieutenant-colonel réforinè des dragons •'. tjn autre frère était curé de Pomps, au diocèse de Lescar. Ces messieurs désiraient, pour ce der- nier, le bénéfice dont Tabbé Tristar. était titulaire, et en échange duquel on cherchait à en avoir un autre dans Bat^rdi^. Le mooàent de Tobtenir était favorable, puisque le lieutenant-colonel allait joindre en ce moment le général de Belle-Isle, qui Taimait, et qui allait ins- taller le roi Stanislas daas la souveraineté de Lorraine. Néanmoins l'abbé Tristan demeura et mourut curé de Gan en 1763.

i>e 1689 à 1735, on voit les Béla-Cheraute figurer conime juges à la cour de Licharre et dans divers procès (B-4384, 4,400, etc.). Les Bela- Chéraute étaient patrons de l'église de Chérautô. Le cheaatief* Bêla, ainsi appelé parce qu'il était membre de Tordre de Saint-Louis, arrière-petit-fils de Jacques de Bêla, appartenait à la branche des Bela-Poey. Ses prénoms étaimit Jean-Philippe. Il était le quatrième des six fils de Jacques IV de Béla-Poey. Brave militaire, brigadier des armées du roi, il organisa le célèbre régiment Royal-tiantabre, dont il fût le premier colonel (1746). » Ayant quitté le service vers 1760, il se livra avec passion à Tétude des antiquités du pays. (Voir notre Paierie basque N. XXVII.)

Serrante (Saint-Jean de), ancienne commaaderiê de Tordre de Malte à Mauléon.

Berrautë, fief noble à Aroue. En 1755 (ifl novertibre), èontrat mariage de Jean-Louis de Berraule, \\\i de fiebtrand seigneiir de la Salle de Berraute, àv'ed Marie de Sainte-Marie de Hélétte.

Berro, à Lohitzun /Dic/.'top.^.

Bei^rogr^in, abbaye laïque : on trouve des de Làndèstoy àbbës taScs de Berrogain en procès de 1688 à 1765 (B-4382, 4530, etd;). La flltfrilfe de Landestoy contracta alliance avec celle de Marroe de Grarris vers 1740 (C-1535).

BimelB, à Domezain, dont le titulaii^ étéit héréditécitëiâent t)6(è^iàt

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Saille. Eh 1520, Gratian, seigneur jeune de Bimem, assista à la promulgation de la coutume de Soûle.

. Gamou de Soûle. La maison d^Eyheraski à Gamou-Soule était un fief poble. Prenait-il le nom de Salle de Gamou? On trouve plusieurs gentilshommes d^ ce nom sans pouvoir déterminer s^ils appartiennent à Gamou de Mixe ou de Soûle.

Çaro, voir Athaguy.

Garrère, fief à Abense de-Bas, mentionné au xvii siècle (Dieu top.). Recalt-Garrère est le nom d'une famille qui a possédé ce fief. Recalt- Garrère paraît comme juge à Licharre de 1692 à 1709 (B-4396 et suiv.).

Gasenave, à Menditte. Uabbé Inchauspé pense que c'est le nom francisé de Jauréguiberry. Ramonet, seigneur deGasenave, assista à la promulgation de la coutume de Soûle en 1520.

Casenave,à Suliare (voir ce nom^. Jeannot, seigneur de Gasenave, assistai la promulp^ation de la coutume de Soûle. En 1706, on voit M. de Suhare jnge à la cour de Liliarre (B-4432).

Charritte (Gasamajor de). Gette famille, illustre dans les fastes du parlement de Navarre, qui lui doit plusieurs conseillers ou présidents et un premier président, s'est alliée à la maison de Foix de Gandale, branche de la maison de Foix; à celles de Ghastenet de Puységur en Tûuraine; de Salha; d'Andoins-Gastelnau; de Borda, seigneurs de Josse; de Montiltet de Lyon (qui a donné un archevêque d'Auch ; de Mesplès d'Aren ; de Lichos. Elle a fourni un gouverneur de Saint-Do- mingue (au commencement du xviri siècle) ; un vice-amiral; un mi- nistre de Jérôme Bonaparte roi de Westphalie (M. de Salha, fils d'une demoiselle de Gharritte); un vicaire-général d'Oloron (1582); Valentin de Gharritte, prieur et vicaire-général 1758); un chanoine de la cathédrale de Bayonne, mort de no?i )urs; un juge à Licharre de 1688 à 1715) ; divers capitaines ; et, de nos jours encore, des conseillers à la cour de Pau, des officiers de marine, etc.

Ghéraute. Ancienne baronnie, mentionnée dès Tan 1224 (Dict. /op.;l. Le seigneur de Ghéraute, patron de l'église du lieu, potestat héréditiaire,'se qualifiait premier baron de Soûle. Bernard, seigneur

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an Ponaec de Ghérante, fat run des deux arbitres nooimés, en 1297, par Marguerite de Foix, vicomtesse de Béarn, et par Miramonde vi-* comtesse de Mauléoa, pour vider la querelle entre les Souletins et les Béarnais au sujet des limites du quartier de Josbaigt. La sentence des arbitres, dont le deuxième était Gaillard de Leduix, est du 2 février [Manusc, dePh. de Bêla - Chron. d'Oloron, ch. 6.\

De 1726 à 1735, Philippe de Bêla est qualifié de bdron de Chéraute (B-4472 , 4522 etc.) alors qu'on voit Barth.-MaximiL de Casamajor prendre le môme titre de baron de Chéraute dans le môme temps (B-4480j. A éclaircir. N., baron de Chéraute, épousa Jeanne Mai^ guérite d'Espès. -— Item N. de Chéraute épousa Dorothée, fille de Henri-Alexandre de Lal'utzun, seigneur de Lacarre, qui avait épousé lui-même, en secondes noces, Françoise-Thérèse de Casamajor (papiers de Sainte-Marie). En 1759, Jean -Baptiste-Pierre de Chéraute, était conseiller au parlement de Navarre (B-4289).

Chuhando, famille dont plusieurs méifnbres ont été attachés au barreau de Licharre. On trouve un Chuhando comme jugea la cour deLicharreen 1689 (B-4386),et cependant nous ignorons si jamais cette famille a été anoblie.

Domec. Encore que la coutume de Soûle ne donjie le titre ou nom de Demec qu'aux maisons des seigneurs potestats de Chéraute, Lacarry, Ossas et de Sibas, on voit d'autres seigneurs prendre cette qualification, de sorte que la seule indication de Domec prêtant à la confusion, on ne sait à quelle maison rattacher les renseignements.

Domezain, mentionné en 1193 [DicL top.) En 1195, Espagnol de Domezain fut Tun des témoins nommés au fuero accordé par le ro Sanche-le-Fort à la ville d'Uroz dans la Haute-Navarre {Ann. de Nav., 1. 20. ch. 1. n* 16). Le môme roi s'étant rendu en 1203 au ciiâteau de Grammont, la noblesse de Soûle et de Mixe y accourut pour y prêter foi et hommage le 17 décembre ; Espagnol de Domezain est au nombre des témoins cités dans Pacte dressé à cette occasion dbid., ch. 4.). Diverses chartes de 1208 font voir que don Espagnol étaità Roncevaux con honores del rey, c'est-à-dire, suivant le langage du temps, seigneur amovible ^lèid., n.31). En 1341 (21 décembre), Martin Sanche, sei- gneur de Domezain, signa une convention avec le seigneur de Luxe

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eltle feâtta MMNs le mîthmr éé &fâittiififirtt et siè ftlhérèAts. {^90Mal. ite Sëâka), »^ Au nombre des diétalter^ ttftvafral« qui, en 1397^ decoili* imgrtfti^ne Ictff roi G1tofll!S-4e*Mâavàid en son voyage en Praste, Sg'ilre Juif) 4e DoAicftam.

Dàné PiiMe (te k tiéunit)ii de M Nat. à la Gastillé prononcée par PeN dinand-le Catliolique^ le 22 janvier 1516, la seigneorie de Dooiezaln, 3]f^lèe Domedan dansiez anciens documenta conservés en Haute KaV., eÉt coti^ptéè parmi lés ittaisons baa^navarraises. Elle ne iigdre pas au r(Mé du bèn et de rarrière-fcan de Boule de 1556. Elle se th)dYe sar l'Olat des maisons qui ont droit d'entrée aux états de Nav., en 1572, ifiai^ ntKï dans celui de 1729. Bizcay donne les armoiries de Domezain att^ éelles des maisons de Mixe; néanmoins, il ne porte pas cette mâtsun sur la liste des nobles de Mixe. C'est peut-être vers cette époque que Domezain a été réuni à la Soûle.

En 1504, Gilles de Domezain (1^, fils de Tristan seigneur de Dorme- zain, épousa Jeanne de Garro, fille du vicomte de Zolina et dame dHK)nneur de la reine Catherine de Nav.^ qui lui donna en dot une somsae de 2,000 livres bordelaises el rhabilla à sa convenance. -^ Le mariage fut célébré au château de Pau.

En 1572, Jehan de Garro épousa Isabeau de Domezain, fille de Gilles de Domezain et de Catherine de Moneins, sœur de Valentin de Dome- zain et veuve de Jean de Montréal. Valentin, qui était bailli de Mixe en 1568, joua un rôle dans les guerres de religion sous Jeanne d'Aï- bret. (Voir Doc,, t. 3, p. 80 à 99; t. 5. p. 146-151 ; HisU de Gasc, t. 5, p. 318.)

Avec Valetitttt s*éte1gnit lathaison de Domezaiti, dofit léè titres pas- sèrent dans Celle des Montréal, barons de Moneinô. - Dàtis la copie d'une procl*ration passée le 16 novembre 1768 parla marquise veûve Safha, figure comme témoin noble Grat de Sàlér otl Soller, potentat de Ddtnézalti en SoUle.

Dubarbier, La famille noble de ce nom, venue du Béarn, s'était étendue dans le pays basque : on la retrouve à Mauléon, à Barcus, en

(1) Il était au couronnement de Jean d'Albret et de Catherine en 1494. Il marra sa f[\\é isabeau, le 10 fév. 1541, à Jean il de Montréal, lièute- uAûi^éft^rtfl d'artillerie ért Ouîennè.

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Soulc> à Ipharre, en Ciae; à Pîcassary/ ett Hizéf; i Bvsromlle ^ Bn 1722, Arn. Dubarbier, syndic de la noblesse; est actionné par l'abbé de Lassûlle, curé Saugnis ^B-4466).

Dubarbier de Mauléon En 1714, Arn. Dubaii)fef, sieur de Castarahi, notaire à Mauléon, en procès avec Jean de Larrivière, dit Sorhéguy. En 1730, Jean-Pierre Dubarbier, docteur en médecine, en procès aussi contre Gath. d'Iriart de Charritte de-Bas (B-4486j. La maison deCasta* rain est au Béarn, à Charre; mais il devait y en avoir aussi une à Mauléon.

Dubarbier de Barcus, En 1714, Am. Dubarbier. capitaine au régi- ment de la Reine, en procès avec diverses personnes de Barcus, Mon- cayolle, Musculdy, Ordiarp (B-4474, elc."».

Elissagrue, fief à Gharritte-de-Bas [Dict. top.).

Espès (le seigneur d'j était l'un des dix potestats de Soûle. Jeannot d'Espès assista à la promulgation de la coutume de Soûle (1520). Ëa 1578, Raym. d'Espès était conservateur du domaine d'Armagnac (B-2339 . Dans les actes recaeillis par Pédesert, notaiœ à Béguios, Jean d'Espès figure comme se qualifiant noble iG-1549;.

Etcbarry. En 1706, un juge de la cour de Licharre figure sous le nom d'Etcharry (B-4432}. Est-ce le seigneur d'Amichalgue qui était potestat héréditaire, ou le seigneur d'Oyhénart, dont le fief était aussi àEtcharry?

Etûbart. En 1606, un Etchart est syndic de Soûle; ea 1622, Pierre d'Etchart, chanoine d'Oloron, fut nommé commandeur d'Ordiarp. En 1689, Jean d'Etchart, écuyer, et Esther de Beisunoe sont actionnés devant la cour de Licharre ^B-4386). Etchart de Beldùnce et Bonne- caze, l'un et Taulre de Mauléon, furent députés à la cour lors de Pa!^ lairedu rachat du domaine royal de Souid (vers 1661). Y avait-ii nti fief de ce nom? est-il?

Ctchebar, fief mentionné eh 1385 dans la Coll. Duch., 1. 114, f"43 (Dict. top.).

tilcbebame. D'après l'abbé Inchauspé, y avait un fief de ce noûi à AIçafcehety. De 1689 à 1737, on trouve des traces de divteris procêt des seigneurs d'Etchebarne, écuyersd'Alçabehety (&-438S, etc.). César d'Çlchebarne était curé d'Esquiuie en 1784.

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« Btclii»my, fief à Âlçay (Dict. top.). En 1702, Jean de Samt-Este- be», nolaire à Samt^Jean-Hed-de-Port, actionne devant la cour de Ucharre Jean d'Etcheverry, major de Sarrelouis (B-44^3), pour des iotéréU placés sans don te en Sonle. Mais le major était-i! d' Alçay ?

Œtcheberry, fief à Ithorotz-Olhaïby, mentionné daas les contrais de Lunlz vers 1420 [Dict. top,]. En 1720, Jean d'Etcheberry, curé d'I- thorotz, actionne Pierre de Ca$enave (B-4457). Sortait-il du flef d'Et- cheberry? D'Etcheberry, curé de Mauléon, qui, en 1790, refusa de souscrire à la constitution civile du clergé, était-il de la même famille?

Etchecopar. Ce fief était probablement à Restoue. En 1701, Pierre 4'Ëtcliecopar, syndic du cbapitre de Sainte* Ëngrdce, plaide contre Dominique de Chouchour, de cette paroisse iB-4419 . - En 1732, Ga- briel d'Etchecopar, curé de Restoue, est chanoine et doyen de la collé- giale de Sainte-Engrace (Menj , t. 2, p. 355). A la môme année, Jean d'Btchecopar, écuyer de Restoue, a procès contre Joseph d'Uhalt, écuyer de Tardets ; et Arm.-Jean d'Etchecopar, écuyer de Restoue, centre Pierre de Sibas, chanoine et syndic de Sainte-Engrace ,3-4489).

Eyherazki, fief noble à Camou-Soule diaprés Tabbé Inchauspé.

Ctaurat. Etait-ce un fief situé à Domezain? Au rôle du ban et de Tarrière-ban de 1556, Arn. de Garât est taxé 48 liv. (Hist. de Gasc- t. 6, p. 187). La généalogie dlrumberry fait connaître que Marie, fille de Jean VI d'Irumberry, épousa noble Garât de Domezain (Statut, gèn. des Bass.-Pyr.J, En 1706 Anne de Garât actionne devant la cour de Licharre Jean-Louis de Garât et Marie d'Irumberry (B-4433).

Gentein* à Ordiarp. Le seigneur était Tun des dix potestats de Soute. Tristan de Gentein assista en 1520 à la promulgation de la coutume de Soûle. En 1727 Hegoburu Geotein siégea comme juge à la cour de Licharre. En 1320 Pees seigneur de Laxague prenait aussi les titres de Somberraute et de Gentein. (Gén. de Salha.) Gen- tein appartient aujourd'hui au comte de Montréal.

jG^tas est mentionné au xiii* siècle dans la Coll. Duch., t* 114, f. 43 (Dieu top.). - Dans une montre de Béarn (1336-1337), on trouve paf ini< les gens d'armes de Vostau de Mossenhor ^Gaston de Foix) lo senhordeikstaas, armât en un roey, et dans la bande des Basques

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on trouve lo senhor d^ Giestaas (Hist. de Gmc4 t. 6, ISS^'i^^/ (kê deux chevaliers devaieul être parents, sinon frères. Y a\^âît-tfl une' seigneurie de ce nom en Soûle? Au ban et arrière-ban de Soûle, en 1556, Rogier d'Aspes, seigneur d^Arzac, d'Aspes et de Gesta^v'est taxé 532 liv. [ibid., p. 187). Le rôle des Gestas a été plus important au Béarn.

Qolart, fief à Gtiarritte-de-Bas. Dès Tannée 1689 on trouve de^ Golart juges à Licharre (B-4389, etc.).

Gorritépé, à Alçabéheity. La maison noble de Gorritépé fut ache- tée avec ses droits seigneuriaux, dlme. fruits décimaux, par Armand^- Jean de P^yré, lîomte de Troisvilles, vers 1646. En 1690 Barnech0 sieur de Gorritépé était juge à la cour de Licharre ^B-4390).

Gotein (salle de), mentionnée dès 1391 (OicL iqp,), Reste à savoir si Jauréguiçahar est le nom basque de cette salle. Il semblerait qu'au commencement du xyiii« siècle les seigneurs de Gotein se noiamaieat Gasassus ou Gasajus. En 1693 un Gasassus parait comme juge à. la cour de Licharre (B-4398 . En 1720 A m. de Lafutzun, baron de Lacarre, actionne Esther de Laf utzun-Gasassus ; en 1735 Marie-Esther de Lohitzun-Lacarre contre Arn. «Louis de Gasajùs^Gotein (B-4459, 4492).

Gurdo était-il fief noble et était-il à Mauléon? En 1693 Meharon seigneur de Gourdo actionne Arn. d'Irigoyhen d'Ordiarp. En 1716 Jean de Meharon-Gourdo notaire à Mauléon. De 1725 à 1737 un. Me- haron est. procureur du roi à la cour de Licharre, et de 1753 à 1789 on en trouve un autre lieutenant-général de robe longue. Etaient-ils père et fils ? Un Meharon devint seigneur de Jàurgain. Meharon- Gourdo épousa l'héritière de la maisun de Hegoburn de Tardets, la- quelle tenait l'office de lieutenant de longue robe à cour de Licharre. Meharon recueillit celte charge par celte voie. Sa petite-fille Ursule de Méharon-Gourdo, dite de Maytie, fut mariée à Julien d'Andurain, de Haux, |)ère de Glément d'Andurain, dont le fils^ est aujôurd'bui pro* priétaire du mauoir de Maytie.

Meharon de Maytie ouvrit en 1789, en qualité de commisôftire roi, les assemblées électorales pour l'élection des députés aux Etats

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fénérâux. Le clergé Domma de Paye, é¥é<iiie cl'Ok>r(m ; la noUasse, le Hftarquis d'Uliart ; te tiers-état, d'Arrain?, roûre de Mauléofii et d'Es* curet-Laborde, notaire royal (B-i400, 'i519, etc.; Menj., l. I,p. 299» t. 2, p. 425).

Bagou, à Mauléon.

Barismendi, fief à Suaiiaretle. Au rôle du ban et arrière-bande 1556, Meuaut de HariEmendy est taxé 18 liv. En 1804 la maison de Harizmendy appartenait à M. de Sibas, qui la vendit à M. Inchauspé d^Abeosfi, pôro du vicaire^nérai de i'évéché de Bayoone.

Irigaray, fief à AIçay, mentionné en 1385 par la Coll Duch. [DicL îap.). Au rôle du ban et de l'arrière-ban de lâ56, Nicolas d'Irigaray est taxé 20 liv. {HisL de Gasc, t. 6, p. 187). Vers 1640, Pierre d'Irigaray épousa Oratianne d'Ursua, veuve de Pierre II de Sainte-Marie de Hé- tette; en 1613, une iîlle du premier mariage de Gratianne se maria avec Gratian d'Irigaray. De cette union vint Arn.-Jean d'Irigaray, que Ton trouve au mariage de sou cousin germain Tristan de Saiute-Marîe avec Gracie » fiHe ainée de Pierre seigneur de Ruthie d'Aussuruoq t#«flp. de Samts-Marie. De 1698 à 1700, d'Iîùgaray est jug«à Li- charre <B-44Ô7, etc. La maison d'Irigaray s'allia encore a\'ec celle de Jauréguiçaliar de Menditte, dont le seigneur, en 1692, était Arn.-Jeaa d'Irigaray (B-4425).

Jaurgain, Jauregain ou Jauregoyhen, fief à Alçay {DicL top»). Eu Gratian, seigneur de Jaurgain, assista à la promulgation de la

coutume de Soûle. En 1556, Martin d*Urrutigoity, seigneur de Jaurgain. est taxé46 liv. au rôle du ban et arrière-ban de Soûle (Hist. de Gasc, t. 6, p. 187). La maison de Jaurgain s'allia avec celles de Méharon, d'Atliaguy , dont on trouve les noms parmi les juges de Licliarre(B-4468,ete.).

En 1721, Arn. de Jaurgain, écuyer d'Ossas, est en procès contre Isab* et Bern. d'Ëtcbeverry de Lacarry ; était-ce un cadet de Jaur^o ? -^ Eu 173)5, Daguerre-Jauregain est reçu aux états de Nav. comme seigneur de Viscondatea d'Ossès (G-1535). Il était de la Soûle. Ver^ 1710, ua laurgain était chanoine d'Oloron (Menj., t. 2, p. 352% Ba ii74û427 dâcenibBe) fui ordonné pi^re à Bayonne, avec ietts^ di«

misaeires de soq év., Doiainique Daguerre de Jaurgal^, ^j^ pourvu de la cure de Gihigoe (SouIe .

Jaaréguifoerry, fief à Libarrenx, mentionné en 1385 {Coll. Duch , t. 114, f> 43 [Dict. top.]). Au rôle du ban et de l'arrière ban de 1556, Arn. de Jauréguiberry est taxé 52 iiv. (Hist de Gasc.) En 1690 et 91, Jauréguiberry Libarrenx est juge à Licliarrc (B-4388. Les seigneurs de celte maison figurent dans divers procès, qu'ils eurent devant la cour de Licharre {B-4461 , etc. ^ .

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;iwréyuîherry. fief à Menditte, mentionné au xvn« siècde {Dict. top.). Le nom de la famille qui, depuis longtemps, possède çj^ fief, a été écrit tantôt Bereterreche, tantôt Qcrterreche. Au rOledu l^9M ^^i^ Tarrière-ban de 1556, Marie de Lacarre^ nière M Jean de Bertarreicb^) est taxée 50 Iiv. {'Hùt. de Gasc, t. 6, p. 187). p^ l'an 1688 à 1720, te sieur de Berterrecbe de Menditte siège cpmipe juge à la cour de LÂ-^ cbarre (B-4383 et auiv. . Dans les actes ret^nu^ avai>t 1670 pçp Pedesert, notaire à Béguios, Pierre de Berlerreche, chanoine de Sainte- Ëugrace, ae qualifie noble. Ua autre de Berterreche avait été abbé de la même collégiale au moins de Tan 1&46 à 1657. -r- En 1>692, Domi-» nique de Berterreche était curé de Menditte, et syndic éa clergé de Soûle en 1680. -r- Marc de Berterrecbie, dit tantôt seigneur tantôt prieur de Pagolle, édaitMl de la famille de Menditte? Les Berterreche d'Idaux sortaient*ils de Menditte ? Les Berterreclie de Menditte figurent encore dans divers procès devant la cour de Licharre, entre autre» contre Jean de Jauréguiçahar de Gotein, qui dâvail être le seigneur de la Salle de &otein; contre de Mesplés, baron d^Ësquieuiie, eic. iB-4482 etc.).

Jauréguiberry, fief à Undurein, mentionné au xvn* siècle (Dict top*y De 1689 à 1710, le seigneur figure à diverses reprises parmi les juges de la cour de Licharre (B , de 4385 à 4438).

Jam'éguiçaliar, fiefà Meaditte, mentionné au :ivii* siècle (Dict^ top.l.Aurôledubanetderarrière-bandjS i556,.Qath. de Jiaurégw$abftr est taxée 4 Iiv. [Hist. deGasc., t. 6, p. 187). Jk^ 1692à 1741, d'Irigai:^y, sieur de 1^ m^^son no^de ^ J.aurégi^içabar, Qgvure imB dÂyer» HQç^ 18-4594 et SBiv.)-

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' ioABtho Sk Arone. M. de Cauna,' ptrlanl de cette famille, îriii^fiie ks ardûves de Mauléôn où, sur un ceadier gothique du xw fiiècfe'/ serait inscrit Gtutiaa de Joantho. Ce cinsier et autres titres de eette famille^ encone à dépooiUer, révëleroot^ un jour Tantiquité et lu no- blesse de cette famille, dont nous empruntons les renseignemeats Bmy^nistiV Armoriai des, Landes. .<

Depuis la Qa du xvir siècle, cette ramiilc s'est alliée ùi celles d'Ol* haasarry de Gamont d'Aroue (1685 ; d*Abbadie (1714!; de Garday' (1 766) ; d'Elchégoyeii ; de Caana, etc.

.Jean-Pierre de Joantho, le 13 août 1723, fut, de 1764 à 1780/ écuyer, conseiller-secrétaire du !»oi pues le parlement de Nav., payeur des rentes de lliôtél-de-^lle de Paris, caissier des Etats de Bretagne. Marie Pauliiene, sa fille, se maria, en 1790, avec Çbarles IdeBerter- reche de Menditte , qui assista à la fédération (14 Juill, 1790), en qua- ' lité de député du district de Mauléon. Lamaison noble d'Othassarry Gamont d*Aroue a eu plusieurs alliances à.Yec les Béfa de Chéraute.

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iohKone. Johaneio ou Jamitte, à Mauiéoa. Oetteantiijue famille était contemporaine de celle des vicomtes de Soale, après laquelle elle ^ tenait le premier rang. Elle subsiste encope»

La famille de Johanaeest.menUonnéedans l'histoire du xi*** siècle ^ Le diocèse de Dax perdit alors de sa circonscription ile paye de Soûle et deux districts voisins, situés en Béarn^ lesquels forent incorporés au diocèse d'Oloron. Une charte de Dax attribue ane part très active dans cette affaire à Bergon-Loup, seigneur de Johanne, un des plus puissants personnages de Soûle, et à son fils Héraclius, qui devint ar-- chidiacre de Soûle, c'est-à-dire, selon la discipline du temps, vicaire- général représentant Tévéque d'Oloron dans cette partie du diocèse. Sur ces entrefaites mourut Bergon-Loup, dont la veuve ne tarda pas à épouser Loup- Aner, vicomte d'Oloron- La date des événements se . trouve fixée à peu près par la mort d'Etienne de Mauléon, ^véque ' d'Oloron, lequel mourut en 1070, bientôt après avoir consommé l^s ^ annexions dont nous avons parlé.

. Le successeur dejcet évoque fut Amat, que Sponde croit être sorti de la famille de May de de Mauléon . Amat prit pour son grand* archidiacre à Oloron Héraclius de Johanne, à qui il hissa presque sans interrup-

raiNSs appâWtions, à foison des m'rssions importantes qn-èii qaalité 9e légat du pipe, il avait à remplir tant en Bspagdre qu'en Fptticel La SÂgesaeâè l\idaiim9tri^i(]in d'HéracIf as décida Âmàt à sedtoelthé eh fia laveur. Mais le digne 'archidiacre dédina les honneuis deTé(âeccH' pal; il offrit de s'éloigner du pays pour ne pas être une cfause d'ëiô.- barras au nouvel évéque; et, en effet, il s^attacha à la perâonfie dii légat et le suivit dans tous les pays il était appelé par ses tdàé* tions. Amat termina sa vie à Bordeaux^ dont il était deveuti aî^e^ véqne, et c'est aussi dans cette ville que mourut HéracKus suivant toute apparence. (Voir dans notre Galerie N. III et Y.}

Deux incendies qui éclatôrenl à Mauléon au xrv* siècle et au xv» siècle, comme il cooBte d*uue enquête faite en 1580, nous ont privé d'une grande partie des authentiques de la famille de Jobtofiie. Ausé!» : ne possédons-nous pas la généalogie régulière dés seigneurs de Jo^ v iianne. Après que le dernier vicomte de Soute se f^i détula ée^Ba } seigneurie, vers 127S, entre les mains dés rois d'Angleterre, le sei- gneur de Johaune, te plus puissant personnage du ipayd, Aitétte gratifié, 4a moins en partie, -deséroifs d^ vicomte. Ba dêscéndànée croit que les deux seigneurie furent t^éunîen sur saléte; elle doàne à plusieurs de ses ascendants les noms de Johianne et de Mauléon. C^enâant la famille vicomfôte huit par s'établir Aails la flâttte-Na- vufre, elle garda le iiomde Mffdléon. La branche Aînée d^ Johafine s'éteiguiten Soûle daus la fUmille Mirassol de Ruthle d'Anfôùrtii:;^, vers ie commeacemsnt du xiv« siècle. Dans la branche caddté, Gé- rault de Johatine, en 13B5, vivait encore en 1455, et était gouver- neur de Galice. Cette maison a donné plusieurs pré(atiB dialogues, dont un archevêque t Saint-Jacques deCompostelle. Gérault eut tleux fils : Alexifi, seigneur de P^iato, doiit^U fille Anna épousa m. 1543 Raymond de Ruthie; et N. de Johanne, dont le fîlsArnault épousa Gratianne Henriquez de Lacarre (Notice de Mme, la marquise de San- mery, née de Johanne de Lacarre, au capitaine Duvoisin).

liacarri, mentionné en 1178 dans la Coll. DiKh,, 1. 114, f^^iSô (fiiçt, top.). Armoiries : d'azur à unesercureii quatre Qtoi|6 (i'^^rgent, aoQOSté â^neetol d'or. làaâarri étant à l'exiçé^ûtésqd^ou^t 4e k vftUlte^te

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Stkàel kiï titS même 4éB nidiitàgooB fi^atlèïe§ de fSspago^; te mîn r&^ ermblém&âqtto dd ses armes- sembl.mUl^idiquer que les se^rneois de Lacarri se «otifitkfiaient gurdienfida passage des ports. Le nom^d'A'* t(ifi^\y.i:i|i^B9Ji,poble Y,Qisinfi,.fiituée à Afçay, marque, la m^g^ag^^.

Leseigaeur, du Domec de Laca^ry,,é^i^ l'un des dix pqtestals de SQ^Ie;' Paoa)a su^te, Piejifre'de Çaro seigQQM^ d'^ihdfiïXY çfi qufiUpe aussi potestat, ce .qui paraJit suppo^pr que cell^i maiâoa a hérité de l'autre. ..

. Aue;v,Bfaat de Lat^arry est nommé. .dans une donation jCooseni^î.eD favevtf* de Tabbaye 4e Sauvelade eu 1 178.

GuUhem-Arn. seigneur du Bomec de Lakarry vivait en 1455. Il parait avoir deux fils. Bernard, seigneur du Domec de J[ia{^arry en U58. rr Meuauton, potestat de Lakarr y, pi^^ta serment de fidélité au roideNav.en 1515. IL eut deux fils. Noble homme Johannpt de Lacarry, seigneur et potestat du Domec de Lacarry, nommé avec Jeaooesa&mme da^sle testament de Pées d'Arraing le 14 janvier 1533. {L laissa de son mariage noble homme Gracian de Lacarry, pole^t du dit lieu, qui est rappelé comme.défunjt dans un acte du 20 mars 1552. On voit par cet acte que Gracian avait, aliéné la sixième partie de tous les fruits décimaux de la paroisse de Lacarry, que ses héritiers voulaient racheter à cette époque. Il laissa de sa femme, qui étBxipeiû-être une demoiselle de Saint-Pée eu Gize, scBur ou taute.de Tristan seigneur de Saint*Pée (1590), noble Sans, seigneur et po^testat de Lacarry, marié : à Isabelle de Rutigoity, dont Pierre qui suit ; 2«» à Isabelle de Salha, héritière de . SaLba d'Aïciritz, dont il n'eut pas d^enfant. Isabelle de Salha était veuve de Bernard d'Ainciondo et en avait eu une fille Jeanne, qui épousa le fils de son paràtre, Pierre sei- gneur de Lacarry, avant le 5 juillet 1590. Leur descendance prit le nom de Salha et vit actuellement au cbÂteau de Salha à Aïciritz.

Branche cdllaiérale.

Dn rameau de Lacarry s'était établi h Toulouse ou aux environs. De ! 1* Joseph de Laeari^ seigneur de Beaueru, banm de Maâiiéba^ conddtiieri et président aux enquêtes et reqotôtes du parïoBoieQt de. Toidouvé en l^OO^a^"- Alexaàdpe de Lanàrry, ead731^ prftumèfiis

defoafiph,-- Geite branche est tepréseiiléiB fiur Mi^ l^qlEf^^c Je<^; cwrj, o{8f:ier se .rattachant par sa mire ou mn. «leute saas^oijii^ ^ ]|ii« iBAisoa de Lacarry(iVo/e«c^5â//ra au capitaine Dii,yQi9i9)tv \

Xiagnlnge. Y a-t-if une maison seigneuriale de Laguinge Wffére^^e de celle de Laxague, qui est dans la commune de Laguinge?

Quand Fortaner év. de Rayonne, natif de Maaléôn, vint à Saint* Jean-Pied-de-Poft en 1168, pour ensuite se rendre en son payé natat, la vicomtesse Navarre de Soûle alla à sa rencontre dans cette ville. Là, elle At donation à Téglise de Bayoïine de la dime d'Ossès, et parmi les témoins Ggurent A. de Leguinge avec sa mère et Garcias-Sans de Leguinge {Livre d'or). On trouve Leguinge pour Laguinge, comme Lecarre pour Lacarre.

Guillaume-Raym. vicomte de Béarn étant mort en 1223, G.-A. de Laguinge fut l^un de ses exécuteurs testamentaireer (HisL de Gàsc, t. 2, p. 291 ; Chron. d'OL, ch. 6).

Marca (liv. 5, cli. 28) nous apprend qu'Espagnol de Labourd, parlant pour le siège de Saragosse, Vendit à l'abbé de Sordes la moitié de l'é- glise de Saint-Félix de Gtirris, et qu'Am. de Laguinge, allant h Jéru- salem, engagea au môme Tautre moitié de cette dime. Il la lui vendit à son retour de Palestine. Muni du prix qu'il en retira, il alla com- battre les Maures en Espagne, et fut tué à CampodoUente dit Monte* zun, au siège de Fraga diaprés Meiijouîet. Le premier ajoute que la fille unique de Laguinge attaqua cette vente; Finstance fut portée à la cour de Talèse, vicomtesse de Béarn, dont le pays de Mixe rele- vait alors. Le siège de Saragosse eut lieu au mois d'octobre 11 18.

Landebizcay, à ;Larrory ou Laruns. Les seigneurs de la maison noble de Landebizcay ne sont connus que par les procès qu'ils soutin- rent, et dont on trouve la longue trace de 1689 à 1773 dans les arch. départ. (B-4384 et suivants).

Larrau. Une des plus anciennes seigneuries de la Soûle, et dont la famille seigneuriale a peut-être disparu la première de toutes.

<x Par im acte passé en 1178, dit Monlesun, Sance de Larrun dans la Seule et sa mère Anderenique cédèrent leurs droits sur cette par- roisse au monastère de Sauvetade [Hist, de Gasc, t. 2, i>. 215)..» L'abbé Henjoulet rapporte le même fait en ces tenues : « Saace de

-4fto-

Ijiirr^, d'kécbrd aîrëb sa femme Âa^érégûibà, dotiîià tous ses droits snp dît lieu de Ldrrau àù monastère de Sauvelade ei fut reçu lui- même parmi les moines. Depuis lors, Tabbé de Sauvelade fut seigneur de ce tillage, il était représenté par le prieur. *> Chron. d'OL, cb 5.) L^abbé de Sauvel. conserva jusqu'à la Révolution son droit de sei - gneirie sur Larrau, qui avait une justice particulière relevant de la cour de Lie barre.

X«aiTori. Outre la terre noble de Landebizcay, il devait y avoir une ïnaison seigneuriale à Larrori. Ccsi ce que semble marquer le procès que, vers 1704, Pierre d'Afâosat de Moncayolle suscita à Am. de Salles de Lari*ory sur le délaissement de la maison de Salle de Larrory (B-4429 .

Karans (SouIe). Au xvnr siècle, cette seigneurie appartenait à la famille Reyau, dont on trouve deux membres en procès : Tun Pierre de Reyau, avocat au parlement, actionné vers 1689 devant le bailli royal de Mauléon par Charles de Lancel ; et l'autre, Michel de Reyan- Lanins, avocat aussi, actionné vers 1732 par Gh. Lafourcade, avo- cat, devant la môme cour (B-4427-4536 . De 1725 à 1737, un Reyau parait au nombre des juges de Licharre (B-4470 à 4516\ En 1729, Michel Reyau, seigneur de Laruns, contre Thérèse de Saldùn, d'Aben- se-de-Bas (B-4483:.

Lichans. Vers 1520, Obligation de 26 francs par Perarnaud du Domec de Lichans, envers Jdhanot dlrigaray, seigneur de Cbevarie d'Alçay (E-2128). En 1724, parmi les chanoines de Sainte-Engrace figure Lîchans-Sibas. Dans un rôle de la ox)ur de Licharre de 1714, on nomme parmi les juges : « Hegobnru d'Urrutigoïty, de Lichans. » (8-4448). Le nom de Lichans se rapporte-t-il à Urrutigoïty, qui se trouve bien à Lichans, ou est-ce le nom pai*ticuiîer du seigneur du lieu?

BfainqiiiBgiie. En 1690, de Mainqùiaguë, avocat^doyen à Mauléon, tient tes "aiïdiences à la cour du bailliage de cette Ville (B-4527). Vers 1702) Gédéôh de Mainquiague, écuyer, plaide devant cette môme ju- ridiètîon c6nt^e Pierre d'Elchevérry. Serait-ce nom d'une femille noble de Maulftmf *

B|Iaiiléo;c^ (Armoiries : d*or à un lion çampai^t gueule?. (Inter- prètes de Bizcay\ •- Auger de Mauléon, vicomte de Soûle, assista à la croisade avec saint Louis et Thibaut II roi de Nav.

La famille vicomtale de Soûle prenait tantôt le nom de Mauléon, tantôt celui de Soûle. Quand elle passa en Haùte-Nav.» elle garda le nom deTJauléon, attendu qu'elle avait renoncé entre les mains au roi d'Angleterre à la vicomte de Soûle.

Après le départ de cette famille, celle de Johanne, qui se trouvait être la prti^nière, a prétendu que la seigneurie de Mauléon a^ait été réunie h celle de Juhanne, et elle prit le titre de seigneur de Johanne et de Mauléon. Il est probable que le roi d'Angleterre chercha à s'at- tacher cette maison après le départ de la famille vicomtale, en lui oc^^ troyant diverses faveurs sur la seigneurie de Soûle. Mais la branche aînée Johanne s'étant éteinte, et la cadette étant passée en Haute- Navarre, il ne resta plus rien de la seigneurie 'de Mauléon (1).

Vicomtes de Soûle.

L Aznar, 820. •— Louis-le-Débonnaire ayant organisé le duché de Gascogne et le comté-marquisat (de la Marche) de Gascogne, donna ce dernier à Vandregisille, l'un des descendants de Hatton, flls du célèbre Eudes, et la vicomte de Soûle à Aznar Azinarius, quatrième fils de Vandregislile. Cette vicomte resta héréditaire dans la famille d' Aznar, dont on ne connaît guère les successeurs jusqu'au Milieu du XI» siècle.

II. Garcias-Loup, vers 980. Nous voyons dans l'acte fondation

(1) I.orsque Charles VII réunit Comininges à la couronne, Jean d'Aci et Nicolas de Bertholet allèrent à Muret (10 janvier 1454) et firent prêter serment de fidélité aux consuls et habitants de la ville Le comte d'Arma- gnac y fit opposition, par procureurs au nom'»re desquels on voit Pierre- A m. de Mauléon et Sanche de Lissarague, damoiseaux [Hist. de Lan- gucdoc, 1. 35, ch. 25). On sait qu'en Béarn, dans la vallée de Barousse, il y avait une baronnie de Mauléon. On trouve si souvent co nom ^^ns les chroniques et titres du midi qu'il est difficile de distinguer les cita- tions applicables.

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da moDastëre de la Reule un Garcias-Loup prendre le titre de vicomte de Louvigny et de Soûle (Marca\

III. Goichart. <- En 1058-9, était vicomte de Soûle Gaicbart, dont le fils Etienne fut évéque d'Oloron. ^Voir notre Galerie basque, n. III.] On lit dans le Catalogue des év. d'Oloron : « Ceux qui ont manié les registres de la coanétablerie de Bordeaux ont trouvé dans les hom- mages rendus aux anciens ducs de Gascogne par les seigneurs et vicomtes de Mauléon de Soûle, la généalogie de leur maison ancienne, et que Etienne estait fils de Guichard de Mauléon vicomte de Soûle* La maison vicomtale de Mauléon est une des plus anciennes et illus- tres de la province de Guienne, alliée des anciens comtes d'Aragon et de Bizcaye, des seigneurs vicomtes d'Acqs, Tartas, Captais de Buch et des Sirres de TEsparre. »

IV. Raymond-Guillaume I, dit Salamace, vers 1068. Menacé par les Béarnais, dont le vicomte avait péri dans une embuscade que lui avaient dressée les Souletins» il implora l'assistance d*Etienne sou parent pour avoir la paix; ce qu'il obtint grâce à l'accord qu'ils pas- sèrent, Tun de reconnaître Tév. d'Oloron, l'autre de faire élever après sa mort Arn .-Raymond, fils du vicomte, au siège épiscopal de cette ville. Bergunh de Johannetto ou de Janutte de Mauléon, qui intervin dans cette affaire, obtint que son fils Héraclius devint archidiacre de Soûle. Vers 1080, Raym.-Guil. I passa encore un accord pour mettre fin aux actes d'hostilité que les Béarnais et les Souletins ne cessaient de commettre les uns contre les autres. Dès cette époque, l'autorité du comte de Gascogne, suzerain immédiat de la Soûle, baissant chaqne jour sur cette province, qui préférait celle des rois de Pampelune, le duc d'Aquitaine ou Guienue transporta en 1087 au vicomte du Béarn les droits exercés parle comte de Gascogne (r.-Est-ce par suite de cession, de droits ou changement de vicomte de Soûle, que Gaston IV de Béarn occupa la Soûle avant son départ pour la croisade?

V. Guillaume le-Fort ou Guilhem succéda à son père, et vécut jusque vers 1118 ; il fut souvent en guerre avec Gaston de Béarn.

VI. Gentulle, en qui devait s'éteindre la race masculine d'Aznar,

(1) On sait que la Guienne englobait la Soûle dans ses limites.

succéda ^Guilhem. Sa fille Navarre se maria avec Auger, seigneur de Miramont (seigneurie à quelques lieues d*Àire, au pays de.LaudeéJi déjà célèbre par la bravoure qu'il aVait montrée au siège deSaragossé et à la journée de Cutenda ilï20;, sous AlphonSB-le-Batailleor,' coatre les Muures. > ,,

VIL Àuger de Miramont ou de Hauléon et Navarre. Sous eux, la jolie vallée de Soûle passa au pouvoir des Anglais par suite dumanage d'Èléonore, fille héritière du dernier duc de Guienne, épouse répudiée de Louis-le-Jeune roi de France et de Navarre, avec Henri de Norman- die, qui devint roi d'Angleterre. Auger, qui déjà s*était illustré dans les guerres contre les Maures, dut suivre le cours de ces interminables et cruelles luttes. Le P. Moret mentionne, sous les années 1124 et les suivantes, un certain Gassion ou Garsion seigneur de Soûle comme témoin dans divers actes et gouverneur à Belorado.

C'est sous Auger et Navarre, en 1 168, que Fortauer év. de BayODne, mauléonnais, vint dans sa ville natale, dont il veiiait de doter ie vicomte d'un canonicat à Saint-Jean-Pied-de-Port en échange de la dime et autres droits de la vallée d'Ossôs.

VIIL Bernard-Sanctius, fils d' Auger et de Navarre, était vicomte de Soûle en 1178. On le croit père de Fortanier év. de Dax (1204-1215). Voir sa biographie.

IK., Raymond-Guillaume II lui succéda vers 1187. A Tavènement de Thibault, comte de Champagne et de Brie, au trône de Navarre, en 1234 ; avec Fortaner de Lescun pour son château de Sadoba; Ray- mond de Tartas pour le pays de Mixe et d'Ostavarrès; et les seigneurs de Luxe, de Grammont, il alla prêter foi et hommage au nouveau roi pour le château de Mauléon. La terre de Soûle dépendant du roi d'Angleterre, il ^ reconnut vassal du roi de Navarre comme châtelain» Il fut l'une des cautions qui répondirent au même roi d'une somme due par Fortaner de Lescun en réparation de quelques déprédations commises sur les terres de Navarre.

X. Raymond-Guillauipe IIL successeur du précédent, renouvela le 13 juillet 124 'f. l'hommage fait au roi de Navarre en 1234. Il promit à Thibault de le servir « contre tous les hommes du monde, sauf contre les droits du roi d'Angleterre, sur la terre de Soûle. En retour,

WÊÊfîÈB, à H&iiléon. D'aprôs Henri de Sponde, biiCorien gr«re et origmÉire de Hhuléon vaème^ cette fusille serait très ancienne et «b- rait été' illastrée au xf Blède par Amatus (Àmat), éT. d'OieroOf qm en était issu. Le nom d^Amatus serait simplement une tradactioa laiioe en mot basque Maitia, qui signifie Aimé.

De son côté, Balnse nous dit qu'Amat avait été moine du Mont-Cas- sin en Italie, il aurait composé deux ouvrages que nous n'avons plus : un poème sur les apôtres et une histoire des Normands en sept livres. Plus tard, il devint abbé de Saint-Pons, et c'est de que le pape Alexandre II le tira pour le mettre à la tête du diocèse d*Otoron (1070). Voir dans notre Galerie basque les biographies d' Airiat (n. V), et des trois Maytie, év. d'Oloron, n. XXV, :XXVI, XXX.

Menditte. Voir Jauréguiçahar.

WendJUketa, à Alos, mentionné en 1385 dans la ColL Duch, {Dict, r(>p.). M. Raymond écrit Mendisquer ; mais on a toujours dit Mendis- keta.

Montory. Baronnie avec justice haute, basse et moyenne, établie par lettres-patentes de Louis XI (1474) en faveur de Roger seigneur de Grammont et confirmées par François h' {!•'' août 1516, 14 juillet 1519. Les seigneurs de Montory établirent un for ou code particulier, qu'ils firent approuver par le parlement de Bordeaux {Etat de la France, t. 5, p. 329, 332). Par acte du 30 novembre 1638, Armand- Jean de Peyré (Tréville) ayant acheté du seigneur et duc de Gram- mont la baronnie de Montory, à laquelle se joignaient les terres de Bàrlanne, de Haux, Laguinge, Restoue et Atherey, les seigneurs de Trois-Villes et plus tard les Montréal, leurs héritiers, prirent et por- tèrent le titre de baron de Montory jusqu'à la Révolution.

MoncayoUe. En 1689, Jeanne de Héguy-Ghoussy contre Arn. de Moncayolle (B-4384). La maison de MoncayoUe était-elle une seign(îu- rie noble ?

Montréal, ancienne maison de chevalerie navarraise venue en France vers le comn^encement du xv« siècle par, Siuite des luttes qui agi- tèrent l'Espagne et le royaume de Navarre.

En 1321, GuilL de Montréal est chambellan de Charles-Ie-Bel, roi de France et de Navarre.

Par lettres 4 décembre 144! et» 8 avril 1451 ; Jeafr, fôi-4e fitos^. et d^At^goti. en considération de ses longs et eonsid^bies serviees (1), gratifia Yranès h' de Montréal, goii bien-aimé et fidèle conseiller- cliïtmbellan, pour Ini et ses descendants, de huit florins d*or de fief et rente perpétuelle à prendre sur la ville de Montréal; de lOO'sacsou mesnres'sur les redevances et rentes dues au domaine royal par les gens d'Ësquiros; d'autres 40 sacs sur les revenus des-mouliofi du lieu de Navasouès, etCi Yvanè» fat inhumé à côté de sa première femme, Marie-(}ratianne, dame de Larraga, dans Téglise des Gordeliers de Pampelune, où, par acte du 19 avril 1441, il avait fondé et doté a une chapeile et des prières pour exécuter la volonté et intention de sa femme. » Il eut de* son premier mariage : Jean II de Montréal, chevalier, gentilhomme ordinaire du roi de France, qui servit avec distinction sous Louis XI, Charles VIII 1 1 Louis XII, et se maria (1460) avec Marie fille héritière de Jean seigneur â'Brtuble etde dame Thérèse de Lascun on Lascan; 2*> Charles; 3<» Jean; 4'» Marie, mariée avec Charles de Cortès ; Louise, mariée avec Jean de Beaumontv&ôte de Louis comte de Lerin, connétable de Nav.; 6«^ Jeanne; Philippe. De son deuxième mariage avec dame Tijérèse de Lascun» veuve du seigneur d'Urtubie, il eut Ogerot, Auger et Jeanne de Montréal. (Ar- chives du château de Trois- Villes.)

Louis, fils de Jean II, fut enfant d'iioaneur du roi Charles VII, échanson de Louis XII, dont il obtint rautorisation de rebâtir, de fortifier et de tenir son château au nom de S. M. ; bailli et gQUverneur duLabourd, ilexerçasur la frontière d'Espagne divers commandements et mourut, en 1517, dans quelque rencontre de partisans àlafron- trère, et non â la bataille de Guipuscoa, que nous ne connaissons pas, du moins à cette date qui nous parait certaine. Louis, seigneur d'Ur- tubie de Sault iHasparrem, de son mariage avec Marie d'Etchacon, le 13 décembre 1512, eut :

Jean III de Montréal, « en 151 i, seigneur d'Urlubie, en qualité de fils et héritier et enfant pupille de défunt noble Louis, écuyer, eut

(1) Par lettres du l-»" janvier 1450 du roi Jean, il fut nommé comman- dant de la cour et fort de la ville de Pampelune, à la place Bertrand d'Amorots, décédé. '

-m-

pour curateur don GarIo« dp I^rraja, son parent nopipié « par levâtes du 10 mai 1517 de don Garloe roy de Navarre. » Il fit la campagne d'Italie avec le vicomte d*Autrec, devint commissaire ordinaire et lieutenant général d*artiUerie en Guienne, et durant le$ guerres de i^ ligue remplit diverses missions importantes. Il épousa, le 10 février 1541, Isabeau deDomezain, fîlle de Gilles de Domezain et de Catherine de Honeins et sœur de Tristan baron de Moneins, lieutenant-général en Guienne; lequel fut massacré « proditoirement occis » en 1568 dans une émeute à Bordeaux. Le connétable Anne de Montmorency exigea qu'en expiation de la mort de Tristan de Moneias, il fCtt élevé un tombeau, aux frais de la cité dans l'église de Saint- André de cette ville. Jean til de Montréal dut, à sa mort, hériter par sa femme du nom de Moneins. Il mourut en 1566, laissant un fils.

Tristan de Montréal, chevalier bat on de Moneins, seigneur de Dome- zain, de Garresse, etc. (1). 11 se signala parmi les seigneurs basques qui pEtreat les armes pour défendre la foi contre les violentes tentatives de Jeanne d'Albret. Moneins (Tristan) assista aux états de Béarn, en 1567 et joignit avec quelqnes gentilshommes au syndic des Etats chargé de demander à la rjeine le retrait des ordonnances portées ea violation des libres du pays contre la confession catholique. La reine repoussa avec irritation et hauteur les remontrances de la députation. En Béarn, on se con^Qt^ d'en gémir; mais les Navarrais prirent les armes. De Moneins, d'Armendaritz, d'Etchaux, de Domezain et beaucoup d'au- tres nUèvent se ranger squs la bainnière de Charies de Luxe, gouver- neur delà SouliE*, qui se mit à la tête du parti catholique. Tristan se nUariai le 17 janvier 1573, à Claude-Catherine de Belsunce, fine et hé-

fl) Un fçère puîné de Tristan, François de Montréal, dit d'Urtubie^ épousa en 1583 Marie d'Armendaritz, fille et héritière d'Arn., seigneur de la Salle de Saint-Palais, lequel avait acquis la seigneurie d'Armen- daritz, Aguerre. Etchepare et de Mendigorry, par son mariage avec autre Marie d'Armendaritz, fille de Jean, dernier rejeton mâle de la Soûle et seigneur des dits lieux. François de M.-R. fut la souche des nouveaux seigneurs de d'Armendaritz. Sa mère Isabeau de Dome- zain, veuve de Je9.n III de M.-R., épousa en secondes noces, vers 1570, Jean de Garro.

Mm d'AffiL ae Bfelsunce, ëeïgneat d'é&lî^cûô, ëtffèCëffifeffifi'ii^Jlf- î)îde, et eii eut, entre plusieurs enfants :

Clément de Montréal, qui épousa, le 8 décembre 1615, Isàbeaùde Montésquiau, fille de Jean Jacques de Montesquiou seigneur de Baitite- Colombe, lîeutenant-cdlonel du régiment des gardes-françaises et de Magdeleine de Monlezun.

Il en eut : . JéàD-Jacques de Montréal, chev. baron Moneins, seigneur de Beyrie,Domezaiïi, Sault, Carresse, Barcus, Amendeuix, Lôhitzùn et autres places, seigneur et bailli perpétuel et héréditaire de !a vlHe ftè tiàrcevean, marfé, le 20 septembre 1653, à Mariie-Miagdelteihe de Mérit'eins dèLago, fille de Jacques de Lago, baron de Pe>ré d'Arbùs et de Louise de Peyré (de Trévilîë capitaine dès monsqti^tairés). De ce mariage naquirent neuf enfants :

Jean Armatld, qui suit -,

Jeanne-Marie entrée chez les Clè(riôse$ t ÔiOron (1692) ; . Madeleine, mariée avec Clémient Armand dTIhart ;

Jeanne, épouse de Samsôii Lagîirde,'lmrQn de Mattre ;

Pierre, marié avec Claude baronne d*Armendaritz (16^2);

N... mariée à Jean-Arn, d'Esquille, bàWh de Sômbèrratitié', pré- sident au parletneiit de Nav. ;

à» Pierre de Moneias, tùM dfe Moneinis;

Gabriel de Mt)neini», chevalier coiiimàindëur de l'hftpitia!! Skint-:. Biaise.

Jean -Armand de Montréal, chév. iiiàrqtris de MôneWs," efc., ^- verneur du pays dfe Soûle, graiid i^énéchal de Navarre, àqiîi'laVîHèide Matlléon doit Bn (Étrtie couvent et régîfsë'd'escàtmdtfe.ll^^bUsa, en 1686, Françoise-Madeleine die (rit^ion ftfle âe Pierre inkrqfaîèiae Gassion et Màgddëiuè Golbert et Hlëce dtstn^Vééhia 'dë^isèlBMr/^ fut 1*îi^ritièr dés dferniérs feomtes tfe Trdfe-ViHrâ (Tifé^llfe). Ehtïe^ft- sîetirs enfants îi éttt :

Armaiid-Jeah de Ndiittéal, fehev. tnarq^is de M«i4feinà,'é6ttitfe^àe Trois-Vîllés , vîôothte de Tardéts, bËfôii dfe ifohlôry, sèigiiteur Ôe BeyriCi de Carresse, Doïnezain, d'Amendeuix-, de Lbhilzuh, €X)r^anéb, de Maspûrràiitej etc., à^bord lienteniht dfe la 1*» côbpaghife Bës mottàqdelaires, puiâ'^arécbÛ-de^ioip iiôdâfméés'da #oi, éâj[)itakie

-uo-

chétâain goaremeor de Soale, grand sénéchal de Navarre. Marié en 173d avec Anne-Eiîzabeth d'Ârgouyes, fille du maréchal de Bannes, en eut :

Jean rV de Mohtréal, chevaRcr, etc., colonel propriétaire du régi- ment de Montréal, marié en premières noces en 1807 avec N... d*A8- premont, fille et héritière d'Aspremont vicomte d'Orthe. Il eut de son second mariage :

Clément de Montréal, chevalier de la Légion- d'Honneur, membre du conseil gépéral des Basses -Pyrénées peur le canton de Tardées pendant plus de quarante ans, marié d'abord, en 1827, avec M"« Alix de Mun, tante propre de M. le comte Albert de Mun, Tillustre dépoté et défenseur de la cause catholique; puis en 1839 avec Theodosia Grawiey, d'une des plus honorables familles d'Angleterre; mort à Paris le i«' avril 1878. De ce second mariage naquirent :

Roger comte de Montréal, capitaine démissionnaire du 2'^ hussards, marié à H^ Suzanne Thérouanne; " M. le vicomte Arthur, capitaine au 17» dragons;

M^ Marie, mariée en 1880 à M. le comte de Ghassaignes;

Et M*«* Clémence.

L'antique et la noble maison de Montréal, sans parler de plusieurs autres de ses membres qui ont occupé d'éminentes fonctions tant à la cour de France, qu'à celle de Navarre, a fourni à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem un grand prieur de la langue de Navarre et d'Aragon, des chevaliers commandeurs, entre autres Jean et Charles de Montréal reçu en 1563. Maurice de Montréal figura avec autant de bravoure que de distinction à côté de Thibaut roi de Navarre.

Comté de Trois- Villes. Voir sa formation et ses représentants sous les Trois-Villes, dans notre galerie (do Trois- Villes). ArmaU'-Jean, capitaine des mousquetaires, propriétaire, du chef de son père, du domaine d'Ëliçabide-Casamajor de Trois-Villes, acheta le 30 novembre 1638 la baronnie de Montory, à laquelle se rattachaient les terres de Barlanne, de Haut-Atherey, de Laguinge, Restoue, avec tous les droits de justice, de seigneurie, de patronage, de présentation aux cures, de dîmes, fruits décûnaux, présidiaux, de fief en argent et en nature. Par lettres-patentes du mois d'octobre 1643, il obtint l'érec- tion en comté de sa terre de Trois-Villes et d'incorporer à la justice

l^es royales de 1633 les siisdites parpispes. Ayant lacbelé, qçielquei) temps après, les droits seigaeuriuux de justice, de patronage, flepré-* setalatiçip^ à la cure, droits de dime, f rui.t^ d4ç|ipa!a^,etc.,d^la.paroi^se e^ IjQurg de Tardets, d'AbeiJse, AIqs, Sibas, jSimharrette. ÇltqheJw?., LiiQbansj X^ic et d'Alç^behety,. il obtiat, par lettres de i^nnée 1^41 ,v d'étendre les droits de sa justice sur ces diverses paroisses. Il fit e:iccrcça cçttej^stice par .de« officiers qu'il nommait lui-même ;.cepeadaQt elle l^aitpa^ être e^^ercée pau: les jurais de Tardets; Déjà Arfflan4''Jeau avait acheté, en 1641, le domaine royal de Soûle {Anh, duchdt. (fe. Trm^VUles),

Comme héritier et descendant des seigneurs de Montréal-Tréviiley Jean de Montréal était une vraie puissance. quand sonna Theure de 1^ grande Révolution. Le tableau suivant, que nous copions tel que noua Tavons trouvé, et qui, au mois de mai 1790, fut contradictoirement arrêté par l'expert dudit seigneur de Trois- Villes, patron d'égUseSf propriétaire en partie ou totalité de leurs dîmes, et le procureu^syndic des districts, de Mauléon et de Saint-Palais, à l'effet d'éteindre les dîmes en payant une indemnité, donnera une idée et de la puisss^i^ des seigneurs laïques et de la situation de TÉglise, même dans nos pays, à cette époque.

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Vilîi'Bfù répoque de la i*évolutio:i, possédait une partte.dicla dioie (le l^spaiTUutu (dont il nommait la benoSe d'église (l^.cji'OrçaQco, rrilIvaiTe (u:i quartier , d'Qgta'^at, de Çibits, de Larceveau, (VllxifiOllc (vendue, en 1788, à Glairc-GaUier. d'Etchepare-îiafaurie , abtesse laJcEiic d^IbaroUe, et à Jean -Alexandre -Léon d'Ibarol^ -de La- faurie, seigneur de Spcarra, dp Beyrie, de Luxe, ctCo. Il avait plu- sieura maisons. fi vatières à Domezain, Menditte, Sauguîs, Ord^rp, jfiuscaldy^ Barcus, Aussurucg, etc. Gomme seigneur de la salle de Sàuit de Gibits, il avait droit de cayolard et de pacage Je 150 têtes de vaches, sans compter les veaux de lait des étrangers sur la mon- t^gLQe.de i^efeto. Ëu&n jl |«QAsédaii Ftififerme la ffiaisog nobla et abbatiale. de Bajrcus, des greffes de la coarde TarJets, de collecte Larceveau-Gibits.

En dédommagement des dîmes ecclésiastiqlieB siisnomiiiôcfl, lèdK- rectoiredu district deMauléon adjugea à Jean de Montréal le moulin de Mauléoh dépendant du domaine royal (évalué 28,200 liv ) en face de rùôteldé Montréal (sous-préfecture d'aujourdliui); les biens fonds de la prébende de maison Mèndlonde de Beyrie, dont le titulaire était le sieur Âmestoy, prêtre, évalués 17,400 liv. ; les moulin et mé- tairie de la Salignac, sis à Aire, appartenant au chap. d'Aire; les biens et domftine de la commanderie de l'hôpital Saint-Biaise, « possédés par lesc^evaiit Barnabites, de Lescar et de Saint-Luc, «consistant en mai- son, bordes, écuries, moulins, terres, etc. évalués 17,400 liv.; trois pièces de terre dépendant de la prébende de Moneins, dont le titulaire était le SiCUl* abbé d'Arhets de Gliéraute, évaliiées 4,500 liv.; autre pièce de terre appelée Nàbela-ordoki, de la prébende de BasteîTéche, dont le titulaire était' le sièur Laberrondo, prêtre, évaluée 900 liv.; autre ])iêce, appelée Aldogoya^ de la pnél^ende Dubarbier, dont le titulaire était Goritepé, cttréd'Ësquiallo (1,650 Uv.) ; trois pièces sises à Barcoa (6,983 lîT.); les bieos^da âomaineda cliapitrede Samte-Bngmce, éva- lués 28,400 liv.; etc.

Nous ne nous atrétecoQS pat à dire quB, lefiot réiioliitionn^ire montant toujours, le seigneur de Trois-Viiles ne profita guère de ces premières concessions ou accommodements, et que, jeté en prison, il n'échappsi à Técbafaud que grâce ^ des aws. 0<H24(ato<}9 senklemeat

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que les seigacurs de nos maisons nobles de la Soûle, aussi bien que ceux des deux autres provinces, présentaient aux rures de leurs pa- roisses respectives jusqu'à ce qu'ils eussent cMé on aliéné ce droit pour le concentrer dans les mains de quelque puissant seigneur, comme celui, par exemple, de Trois- Villes (1>. Nos évoqués ne dis- posaient que d'un nombre trc*s restreint de leurs bénéfices. Celui d'Oloron en avait datis le Béarn dix à peine, et en Soûle cinq à sa dis- position.

Mouchette, à ^lauléon. En 1694, Pierre .d'Oyhenart, sieur de Mou chette, était syndic de Soûle. Etait-ce une maison noble?

OWialby, mentionné au xiv« siècle sous le nom d'Olliabie. Le titu- laire était ruTvdes dix potestats de Soûle: En 13â6, le Basquin d*01ha- bie parut à la montre de Béarn avec un rocy, bassinet, œtteet jaque (ffw<. de (?«wc. t. 6. p. 192).

Olhassarry, à Aroue. Le seigneur assista ù la prbmulgation de la coutume de Saule en 1520. Olliassarry ne figure pas sur le rôle du ban et de l'arrière-ban de 1556, à moins qu'on ne lui attribue le nom fautif d'Alharry. Bernard de Goantho, ou Geliaut, se maria le 4 sep- tembre 1685 à Marie d'Olhassarry de Gamont, de la noble maison de ce nom d' Aroue, laquelle a eu plusieurs alliances avec les Bêla de Ghéraute. Avant 1670, Louis d'Etchart était seigneur d'Olhassarry, et en 1692 nous trouvons Louis d'Etciiart-Ôlbassari^y et Olliassarry de Gamont : formaient-ils deux familles? Voir dans notre armoriai les armoiries Jean-Louis d'Olhassarry de Gamont «écuyer commis- saire-général, ordonnateur des guerres, commandant à Sclielestadt (Bas-Rhin), clievalier de Saint-Louis, etc. » (Gauna, Arm. des Landes.)

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Onizmendy, à Abense de bas. De 1690 à 1737, le seignçur de la maison noble d^Onizmendy figure dans divers procès devant la cour de Licbarre. ,En 1702-3,. il siège parmi les juges de cette même cour ; item en 1712, 1728 (B-4423 etc.). En 1690, Bernard d'Onizmendy, écuyer, était doTaut, la cour de Licharre cgntre Domioica d'Etcheco-

(1) Ces conc. soiit des mois de mai, juilt.. Août et septembre 179] ^ et de février 92* (Arch. du chat, de Trois-Villes «t autred doc- part.)

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par, veute d'Elizagaray {B-4388). En 1782, Onizmendy est prében-» di(»pùLîlrpibar(G-1509}.

Ôrdiarp, commandepie connue dès le xi« siècle et dépendant de Roacevaux. Son titulaire, qui résidait rarement au paya d'Ordiarp, avait droit d'entrée auK états de Soûle et au tribunal de Licliarre parmi les jugès-jugeants. En 1520, son titulaire, Sanche d'Orbara, assista à la promulgation de la coutume de Soûle, et en 1701 Pierre-Pàul d*Ar- hetz, curé de Tardets et commandeur d'Ordiarp, figure parmi les juges de la cour de Licharre. M.%^ Arnaud de Maytie fut un de ses titulaires. V Voir sa biographie, dans notre Galerie basque, N. XXV.)

Nota. Plusieurs de nos maisons nobles s'appelaient Jauréguiberry, Jaurèguiçahar,Qi\Q\xT& seigneurs portaiejnt tantôt le nom de Jaurégui* beriy, etc., tantôt celui de Salle ou Lass^alle. Nous trouvons à Ordiarp- en 1693, Bern. de Jauréguiberry d'Ordiarp plaidant à la cour de Li- charre (B-4401); et en 1728, Arnaud de 6^a«e5 d'Ordiarp (B-4478); enfin en 1730, Jean de Jaurèguibef*rY, prêtre d'Ordiarp (B-4486); ce qui paraît désigner une maison noble de ce nom dans cette commune.

OssaL (Domec d'). Le seigneur du domec d'Ossas était l'un des dix potestats de ^oule. ~ En 1691, Charles deSalettes, év. d'OIoron, tra- duit devant la cour de Licharre Jean de Lassale d*Ossas (B-4393). Est-ce le seigneur?

En 1701-02, Pierre de Coaget, de Taixlets, seigneur d'Ossas, actionne devant la môme cour Henriette de Hadeiot, veuve de sieur de Ga- marthe, maître de la garde-robe de la princesse d'Orléans, au sujet de la perception des fruits décimaux de Camou (B-'t420). En 1718, Pierre de Gonget, potestat de Soûle, juge civil et criminel du comté de Trois Villes, actionne Pierre d'Etchebarne, d'Alcabehety (gentilhomme aussi). Anne de Gonget, qui en 1694 exerça des poursuites contre Pïerre d*Arrocain, écuyer, était delà même famille.

La maison et le domaine de Gonget sont à Tardets, et ont été achetés par M. Darhampé, ancien commandant. Le 30 août 1658, Pierre Tho- mas ^e Gonget et Françoise,- fille naturelle d^Arnaud-Jean dePeyré (Tréville) , reçurent dans l'église de Trois -Villes, de Garracotche, prêtre, la bénédiction nuptiale « en présence de Messieurs le comte de Trois-Ville8;4u baron de Lago; Pierre de Conget-Golart, lieutenant

des mousquetaires du foy à cheval... » (Arch. de la mairie de Trois- Villes.) Marie de Gonget, fille de Pierre de Con?et el de Marie Hego- buru, de Tardets, fait profession au monastère de Sainte-Ursule de Saint-Esprit sous le nom de sœur de Saint-François, le 30 juin 1630; le 5 juin 1633, elle est envo) ée au couvent de Tordre que Ton fondait à Oloron. En 1661 le clianoine deConget, aumônierde M?rA.-F. deMaytie, évoque d'Oloron, accompagne ce prélat allant calmer la sédition figurait le curé Matelas. En 1724, à la suppression de la collégiale de Sainte-Engrace, on trouve au nombre des chanoines Gonget-Belisic el Bertrand de Conget.

Othegain probablement à Ghéraute. Cette seigneurie apparteaait à la famille Bela-Poey ; elle passa ensuite au fameux Jacques de Bêla. Philippe de Bela-Poey figure parmi les juges de Licharre de 1698 à à 1718 (B4407 eta). Vers 1666, il fut reçu aux états de Nav. comme seigneur de Sainte-Engrace de Juxue. En 1693 il était syndic des avocats de Licharre, ce qui peut équivaloir au titre actuel de bâton- nier; il figure aussi dans divers procès contre Charles de Chuhando, syndic des procureurs, en 1693; contre Arn. de Sorsondo, contre Gré- goire de Beloscar, curé de Larrau'etc. Gomme seigneur de Sainte- Engrace de Juxue, il fut remplacé aux états de Nav. par Jacques de Bêla; celui-ci, par Philippe de Bélac et Charritte-Béla (1774).

Oyhenart, fief à Etcharry, mentionné en 1385 dans la ColL Duch. t. 114 f. 43 (DicL top.)^ Il est à présumer que c'est le seigneur d'Oyhe- nart qui est désigné sons le nom de Pierre lenart, écuyer au rôle du ban etderarrière-ban de 1556, il est taxé pour 63 11 v. {Hist. de Gasc, t. 6. p. 187.)

Le lOfév. 1658, contrat de mariage de Denis d^Apate^Lamothe, sei- gneur de Misson, etc., et de Grratianne d'Oyhenart, fille de noble Roger d'Oyhenart, écuyer, et de Gratianne d'Espelette, sieur et dame d'Oyhenart et de Tartas d'Etcharry. L'époux est assisté par Pierre de Salha, baron de Salha, et par noble Etienne de Lamothe, capitaine en chef dans le régiment du Gly, ses cousins germains ; et Tépouse, outre ses père et mère, par son frère Bernard d'Oyhenai*t, écuyer, seigneur dudit lieu, noble Tristan écuyer de Hozta, et noble Saubat deLogras, orœleBticomios (sic). (Cmm^ Clergé et nobk^

Ce coatrat fut passé '4aiis la maison de Tartas, qu'habitait la fa- mille d'Oyhenart. Cette circonstance aurait-elle fait donner à cette famille le nom de Tartas? Est-ce h l'un de ses membres qu'il faut attribuer le fait consigné dans le t. 3. des Document^ sur le pays bas- que, p. 225 ?

En 1688, Jean de Tartas, curé d'Aroue ; *

En 1611, Jean de Tartas, boursier protestant au collège d'Orthez (B-3494) ;

En 1690, Jean Claude d'Oyhenart, curé de Domezain;

En 1690, Jean d'Oyhenart, curéd'Etcharry;

En 1730, Pierre d'Oyhenart-Tartas, écuyer (B-4486) ;

Sont-ils de la môme famille?

Pagolle. Ancien prieuré du diocèse d'Oloron desservi par les Pré- montrés. — Ici, comme à Ordiarp, nous trouvons, en 1700, Pierre de Lassalle de Pagolle en procès contre Arn. d'Iriart de Lapiste; en 1730, Marc de Berterretche, seigneur de Pagolle, actionné par Catherine de Borda de Juxue; et enfin, vers 1736, Marc de Berterrecbe, prieur de Pagolle. (B-4414, 4502, etc.). Vers 1780, Arnaud de Jauréguiberry, curé

de Pagolle. Ceci fait croire qu'il y avait une maison noble. Rocainou Arrocaln, àGarindein. Le seigneur paraît comme juge

à la cour de Licharre de 1688 à 1734 (B 4500). Jean de Larroquain fut l'un des seigneurs qui concoururent avec le bâtard d'Albret en 1465 à la prise deFieumncc; prise suivie de pilierie et d'horribles massacres (Hist, de Gasc. t. 4. p. 348). Vers 1720, le seigneur d'Arrocain, écuyer, épousa Marie de Rutiiie {Doc. t. 5.;. Les seigneurs de cette maison ]mraissent devant la cour de Licharre pour plusieurs actions judiciai- res de 1694 à 1719. (B-4406, etc.)

Bospide, à Arouc, mentionné en 1385 dans la ColL Duch, t. 114, f. 43 [Dict. top,). Au rôle du ban et de Tarrière-ban de 1556, Arn. de Rospide est taxé 33 liv. (Hist. de Gasc, t. 6. p. 187). En 1577, il était contrôleur des écuries du roi de Nav. (B-36S En 1631, Martin de Rospide substitut du procureur-général en Ostavarrùs; en 1646, Mar- tin de Rospide et son fîls Dominique étaient secrétaires des états de Nav. (B-2433, etc.\

Rutbie, nom francisé d'Urruty, à Aussurucq. Cette ani:ienne et

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noble famille ayant formé plusienrs branches, on n'est pas sûr de démôler touiours exactement à laquelle appartient le nom qui se pré- sente. — Voir les alliaaces de cette famille avec celle de Johanne.

Le 12 mai 1469, Menant de Ruthia, commandeur de Tordre de Halte, d'Irissarry, assista à l'assemblée provinciale de Tordre, qui se tint à Olite.

Guilhem de Dombiau, marié à une demoiselle de Rutbie d'Ans- surucq, Tun des aacétres de Frédéric Dombieu baron de Crou- seilles. ministre de Tinstruction publique, appartenant à la religion réformée, commandait en 1621 pour le roi le château d'Oloron.

Vers 1650 la famille d*Urruty devait se composer ainsi :

Pierre seigneur d'Aussurucq, marié vers 1670 à Jeanne d'Atha- guy, dont la fille aînée se maria avec Tristan seigneur de Sainte- Marie de Hélette en 1690;

Jean-Pierre, mort curé d'Aussurucq;

3o Arnaud (ou trouve aussi Bertrand), mort curé de Hélette, cha- noine de Sainte-Engrace, en 1737 ;

François-Charles, lieutenant-colonel au régiment de Cambrdisis;

5* Gath.-Séraph;que, qui épousa Vidart de Béhasque ;

Marie, qui épousa le seigneur d\\rrocain ;

7oGabrielle,

Tous frères et sœurs. Ils avaient pour oncle Pierre de Ruthie, év. de Ricieux, dont un frère, Pierre d'Urruty-Garribay, assista au contrat de mariage de sa nièce avec Tristan de Sainte-Marie.

Le chanoine de Sainte-Engrace mort curé de Hélette institua eu 1737 pour ses héritiers universels ses deux neveux, Pierre de Sainte- Marie et Pierre seigneur de la Salle d'Urruty, Il fit des legs à deux frères survivants, le colonel et le curé d'Aussurucq, et à une. nièce, 'Dorothée d'Urruty.

La sœur de Béhasque était déjà morte en 1729, en instituant pour héritières universelles les âmes du purgatoire, et en faisant divers legs à son frère le seigneur d'Urruty, à ses sœurs Marie d'Arrocain et Gabrielle, et à trois nièces, Menotte, Augustine et Dorothée d'Urruty. ^^ Papiers de Sainte-Marie.)

Dans ses Additions au XIX« liv. de \Hist. du Languedoc, le cheva- lier du Mége, donnant la série des évêques de Rieux, dit : « Pierre V

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de Charritte de Ruthie, de Fillustre famille de Charritte de Ruthie d'Oloron, qui donna un chancelier de France sous François I*' et Henri II son fils. Il fut sacré évoque en 1707 par Jean E^ranc. de Bri- say de Denonviïle à Saint-Bertrand. Il mourut en 1719. » L'évéque de Bieiix était du diocèse et non la ville d'Oloron. Etait-il à Charritte, comme pourrait le faire croire ce nom, ou bien à AussU- rucq? D'Urruty-Garribay était-il son frère ou son cousin? Dans tous les cas, il était de la famille d'Urruty.

En 1661 nous trouvons paiement des rentes assignées- sur le do- maine de Navarre à de Charritte d'Urrutie (B-3967). En 1723 un Dominique d'Urruty de Libarrenx fat actionné par Jean de Sauguis, archidiacre de Couserans (B-4465). Y avail-il une branche de cette famille, dont divers membres figurent devant la cour de Licharre? (B-4416, etc.). En 1714, quand Joseph de Révol, évéque d'Oloron réunit à son séminaire Tantique collégiale de Sainte-Engrace, en était abbé Jean de Ruthie, chanoine, grand-archidiacre et vicaire-général du diocèse de Saint-Bertrand de Comminges. (Menj., t. 2, p. 354.) On ne le confond pas avec Tautre de Ruthie, curé de Hélette. En 1790 un de Ruthie, qui refusa de souscrire à la constitution civile du clergé, était curé d'Aussurucq. Aujourd'hui l'antique manoir de cette illustre famille sert de presbytère paroissial.

Sainte-Engrace, ancienne collégiale de chanoines de Saint-Augus- tin, qui dépendait de Tabbaye de Leyre (Dict. tôp.), L*origine ou les commencements de cette antique abbaye doivent remonter au-delà du XV siècle. La tradition nous apprend qu'en un des ports ou passages de ces hautes montagnes, viennent se confondre les limites de la Soûle» du Béarn, de TAragon et de la Navarre, s'élevait de temps immémorial un petit village du nom àWrdax, du Sommet-du-por, ^UrdaK de Sumopuerto). A côté d'une petite église il possédait, dès le temps de Charlemagne, un hôpital pour les pèlerins et voyageurs qui allaient à Saint-Jacques de Gompostelle. Voici ce que nous apprend rhisloire :

L'an 840 saint Euloge, martyr de Cordoue, visita les monastères de la partie montagneuse de la Navarre, entre autres celui d'Urdaspati que le P. Morales prend |)Our le couvent de Saint-Sauveur d'Urdax. Le P. de Moret, au contraire, croit le reconnaître dans les ruines d'un

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monastôre qae de son temps on apercevait non loin de Bargny, dans la vallée de RoncaL Ne sVigirait-il pas du monaalôre dlJrdax (Sainte- Engrace)? Dana ces ruines, comment ne pas reconnaître cdlea faites par les calvinistes dans cette abt)aye? Monlezun QOUsdiU eneflbi, qu' « on y accourut longtemps de la France, de la Navarre et de TA- ragon ; tfms sous la reine Jeanne d'Aibret, continue Tbistorien de ta Gascogne (t. 6. p. 651), un chanoine embi'assa le calvinisme, enleva la relique et profana le sanctuaire ^ mais le grand Mnytie rétablit la dévotion en 1569. Cependant la collégiale ne fut plus habitée, et les canonicats furent donnés à des curés du pays de Seule, qui n'allaient célébrer les offices à Saintd^Ëngrace que trois ou quatre fois par an. »

Moret nous assure que Tabbé d'Urdaspal se nommait Dadilano, que ce monastère eut son existence propre jusqu'au règne de Sancbo Ra- mirez, dant il place le règne entre les années 1076 et 1094 (1. 6, ch. 7; I. 11, ch. 3). Le môme historien nous dit que Sanche Bamire, par c|\arte du 5 fév. 1085, annexa Sainte Engrace, qui était un monastère roy^ou du patronat royal, au célèbre monastère de Leyre, avec toutes les églises [dîmes] qui en dépendaient sur les dbux versants des Pyré- nées [i. 15, c. 3).

Voici du reste cette chafte, sur laquelle se fondent no? historiens pour fixer au xp siècle Torigine du monastère d'Urdax, dont le nom fut changé lors de la translation de la relique de sainte Grâce ou sainte Engrace.

c( Au nom de la sainte et indivisible Trinité, il a piu à moi Sanche roi d^Aragon et de Pampelune et à mon fils Pierre de donner à Saint- Sauveur de Leyre ce monastère qu*on appelle Sainte-Engrace-de-Port, qui conduit aux Gaules par rentrée de Soûle, que nous donnons et cédons avec touâ Ses meubles, limites, forêts, vallées, montagnes, pâ- turages, métairies, maisons à cens et à dîme, terres et vignes, tout en tous avec toutes leurs entrées et sorties tant en Espagne qu*en Gaules. »

Ce document luî-môme nous apprend qu'avant la donation faite par Sanche, il y avait à Urdax ou Sainte-Engrace un monastère, et qu'il était en pleine prospérité. Il parait, dît Moret, que c'étaient des clercs séculiers, qui, refusant de reconnaître l'annexion royale, ne voulurent pas d'abord obéir au couvent de Leyre. Enfin, sous l'an 1125, Aznar, abbé de Sainte-Engrace, ayant lîonclu un accord avec l'abbé de Leyre,

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iir finirent ^ar reeoÉn^tre too antotitéi IM redevMiM'^pliMées ^trmil'.deB& bons sàtiœoms que i'abbé deStfkite^Bligraod détail; doa« n«r le jour de l^Asoension ; et denxlK&afe gr»m^ te jovr 4e la naîsiance de saint Jèian«-Baptiste (iMcf., 1. 17) c1>. &^v

Le '21 décembre 1271, les nioinee noi<«/4«r^éttieiit'einp«rés. 9»? -viole^fce du oottTent de Leyre^ alidnèveni cehii de Sainte<{^ngmceayet toates les églises (AîflÉes) et tous les droits qui en d^i^ôdaieni m Es« pai^è et en Frànbe [iMdi, 4. tS^oh. 1 \ Le 14înal9 1278, les ititras furent choâsés et les moines rétablis. On ne^dit pas si les vente» fUr rent résiliées, ni qui avait acquis SMnte Ëngrace; maïs il est ^pr^ bableque cette abbaye pecotinut l'autorité da nëlle de Leyra. Disâout^ lors de la néforme, Joseph de Révol, év. dX)loron, avec Dfttttonsation du roi^ la réunit en 1714 à son séminaire.

En 1520, Fabbé et le chapitre de Salate^^Ëngrace^seUrent représenter à la promulgation de la coutume de Soûle à Licharre par Bertrand du Prim, recteur de licq, leur procureur.

Saiate-ËQgrace, bourg indépendant, conserva jusqn^à la Révolution sa justice royale et ses jura ts municipaux (Menj.y t. 2, p. 398).

Saint-Etieime (Salle de. fief à Sauguis-Saint-Etienne (Dict. top,). En 1691, Dominique de Belière, écuyer de Saint-Etienne, actionne devant la cour de Licharre îiarle d*Elizagaray (B4391). En 1709 Pierre de la Salle de Salnt-Etlep^e actioanë Dominique ,d(i la Salle (B^4436).

En 1701, est mentionné Jean de Bailières (sans autre indication) dans un procès contre Pierre d'Irigaray, seigneur de Jauréguizahar (B-4419). La noble maïson de la salle de Saint-Etienne a contracté al- liance avec celle de Bêla (Papiers de famillej.

Saldiin, fief à Abense-de-Bas (Dict. top.). Gazcnave-Saldmi figure parmi les juges de Licharre de 1699 à 1704. - En 1699, Pierre de Saldun, notaire, en procès contre Arn. d'Etcbevers de Viodos (B 4411).

Jean de Gorostiiar était seigneur de Lassalle-Saldun d'Abense, au xviip siècle.

Sagunes (Marie d*Armendaritz dame de) est taxée 5 liv. au rôle du ban et de Tarrière-ban de 1556 (Hist. de Gase., t. 6, p. 187). Ce docu- ment fourmille de fautes de copistes. Peut-être que Sagunes se rap- porte à Sauguis.

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BifÉngÉdâ (SaUe de), baroame (I^t t^J. Il faul ie con|(HidiPe gro- l)ablemeat avec TAbbadie ^e Sauguis. En 1600-1613, g^ge^ de. ^- gtiiSf <;oa9dller à la cour suprême de Pau {B 14^7, etc.)* Oiheoart a consacré une pièce de vers k l'bonaeur de M. de Sauguis. C^était peut«-étre le môme que Bertrand de Saugii^v conseiller du roi en.spn royaume de Nav., Uua des 8i& commissaires pomm^ pour dresBer le ^U de Nav. (règlement de la cour et de la procédure), travail qui fut remis Ie22 jauyier 1607. En 1653, pension à M»« de Sauguis, veuve de Riobard Lamy, graveur à la monnaie de Pau ,B-376). Avant 1670, apparaît dans Pacte d^un notaire don Louis de Sauguis (C-1603). C'est peut*4tre le seigneur- de Viscondatea (d'Ossès), un Sauguis qui fut reçu en cette qualité aux états de Nav. En 1723^ Jean de Sauguis était grand arciiidiacre de Gouserans. : En 1692, François de Lassalle, curé de Sauguis-,

En 1725, Michel de Lassalle, chanoine de Sainte^Engrace, curé de Sauguis. Etaient-ils de la salle de Sauguis?

En 1753, Clément d'Dhart, baron de Sauguis (4519..

SIbas et la Salle de Sibas, deux maisons nobles de Sibas en Soûle. •— Du Sîbas était Tun des dix potestats. Avec saint Louis et Thibaut II, roi de Navarre, toute la noblesse basque partit pour la Terre-Sainte; de ce nombre fut Loup-Garcia de Cibas.

Le seigneur de Sibas figure en 1718 comme juge à la cour de Li- charre, qu'il fréquentait comme plaideur. Divers membres de cette famille paraissent actionnés devant cette cour.

En 1715, Pierre de Sibas, curé de Lichans et chanoine de Saînte- Engrace.

En 1790, de Sibas, curé de Moncayolle, et autre Sibas, curé de Go- lein, refusèrent de souscrire à la constitution civile du clergé iMenj., t. 2, p. 445

La maison La Salle, aujourd'hui la propriété de la famille d'Artbez La Salle est menlionnée en 1455 dans la Coll. Duch., t. 114. De est sortie, croyons-nous, la famille du vénérable Jean-Baptiste de lu Salle, fondateur de l'Institut des frères de la Doctrine chrétienne. En eflei, les auteurs qui ont écrit sur le saint fondateur, après avoir remonté sa généalogie jusqu'à 1483, disent qu'à cette époque sa famille viut

du 3éam. Or, mite qu'il n^t pas me deitséiiKk^ BiàGûrtpuiji^Bal'hiii liiKetirB^qtii des « B&gqoies d foni a left^halâtants du Bém»» (f oii: te fiip^. d'BiBtoire deBooillet, mot fiéâm),â cette éiioqne, laSouJë qui est Mtufe à côté du Bédrn, était tinle à oe^detnier pays; et daa8.1aiWNd;airâon de Lft S&lle^ de Sibsrs, aifioéKè detaparoifiëe^Aliifi prèa de laideMS il ^Kildte ùn^ parchemin parfàitemeot^nseï^*' ILyeaK dR.que le selgnenr de La Salle, génédanssealinafices, tendit'le 24 juin 1482, par nnteHôiédiaife dei mn flteÂr&aud, sa proipTiétè à an aeigRear, votsih d'Alçay; qu'il- passa aVëe fefiime et eniants en Bourgogne^ et qu'il y mourut. . v

Le passage en Bourgogne, province si brillante et si vaéte alors^'eut lieu en 1482. Ce même Arnaud, marié à Soissonsen 148^ passa Pan- née suivante à Reims, il s'établit définitivement. G^est dans cette ville et de la famiRè 'de ce même Amatid que îiliquit en 1651 Vénéra- rab!e Jean-Baptîste de La Salle (1).

Sponde. Voir dans le 4'n« fascicule notre Galerie basque.

Suliare. Voir Casenave de Suhare. Avant 1670, Jean-Pierre de Sufaare parait dans un acte notarié de Bass#-Nav. (&-1603). Sn 170Ç, le seigneur de Suhare apparaît comme juge à une seule session de la cour de Licharre (B-4432). De Suhare, curé de Barcus, fut institué en 1788, par Fr. de Révol, évoque d'Oloron, exécuteur de son testa- ment.

Tardets. Vers 1260, Gruill.-Raymond, seigneur de Tardets, suivait le parti des Anglais contre Raym.-Guillaume ÏII, vicomte de Soûle. Dans le serment que celui-ci se vit obligé de prêter au roi d'Angle- terre entre les mains de son sénéchal d'Aquitaine, il promit « de bonne foi, pour lui et les siens, de garder une paix constante avec le seigneur de Tardets et ceux de son parti. »> Par lettre du 25 mai 1254, le roi d'Angleterre donna mission au chevalier souletin Guil.-Arn. de Tar- dets de conclure quelque trêve contre les gens de Sault et les gens de Garro (en Labourd). Un autre seigneur de Tardets, Amaui-Sattche,

(1) Le procès de sa béatification est déjà à sa dernière phase ; ' et le pays basque aura fourni la souche du patron spécial de rinstruction primaire. . -

nrntt w QMlité deiMWtdierda roi 4e Nftvan^ dien ((k mesnaia, maonada, lequel da latin, mansio) fonoaioat la facde du roî et se compqsaioQt de geatUshooiaies tiimissimnù» c'eslt- èK&n ne payant aueunquartier, et dont lea preuves de Qobleese étaient, jt, •cause de oeta, tvèa d^oapeuflemeat recherchées. La maison de Tar- éets, doBl Biscay nous donne ks armoiffies «.iosaogées d'or ki de guaeles «i Ait honorée de la ricombrie.

fia il49, Baymoad-Ara. de Tanlels, archidiacre de Soûle, parait ëaqs UM transaction passée entre les habitants du Josbaigtetl'évéque d'Oloron [Chron. d'Oi, , ch. 6 § 3). En 1538, dénombremeait des bi^s de Catb« de Tardeta* tutrice de Fortauer, bâtard de Béam, pour le château 4eBeUocq(B834).

Le ohAteau de Tardif dant vne complainte a rendii et conserve te x^m papuMie d^ns Ici pays, basqne, était sur une hauteur qui domfne Tancienne église de cette paroisse. Il ne reste aujourd'hui que des rui- nes. La seigneurie de Tardets, entrée dans la maison de Luxe vers la fin (lu xiv« siècle, passa en 1593 avec l'héritière de cette baronnie aux Montmorency*Boutevi!le, qui la vendirent vers 1670 au comte de Trois- ViMes (Arch. du chat, de Tiçis-ATilles).

Tartas, VoirOybenart, à Elcharry. En 1571, Jean de Tartas et Arn. de I^andetc|ieberfy, ministres protestants en Basse-Navarre; leurs gages (B-1416). En 1578, il n'y en avait plus qu'un, savoir, Tartas, et celui-là à Saint-Palais B-2368}.

Uj^f. Nous ignorons était le fief ou la maison noble de ce nom. Il y avait des d'Uhalt à Tardets, à Ghéraute, à Barcus (B-4419, 4488, 4389, etc.).

En 1732, Joseph d'Uhalt, écuyer de Tardets, contrie Jean d'Etche- cop^r lie Restoue, écuyer ;

En J1700, Jean Thomas d'Uhalt, chanoine de Siinte-Engrace, curé 4'Ëtchebar,(B-4515).

TJx:paSf3^fl^)l^,,^ A f^ichws. Le aeigneur assista en 1520 à la pro- mulgation de la coutume de Soûle. Vers 1671, était seigneur d'Drru- tigoity Jean-Pierre de Hegoburu, lieutenant de robe longue du pays de Spule de 1670 à 1699, époque il donna sa démission en faveur de son fils Nicolas, pour siéger lui-même jusqu'en 1718 parjoai

les juges de Licharre. Nicolas se maria avec Madelaine d'Arros. À ce- fiii-ci succéda dans sa charge Lafourcade, seigneur dUrrutlgoity, sans doute son gendre. La famille de Hegoburu était divisée en plusieurs branches, dont on constate l'existence à Gentein, à Moncayolle) etc., sans parler des Hegoburu-Brosser. Vers 1565, Sans, seigneur de Lacarry, épousa Isabelle d'Urrutigoity (Notes de Sallm).

Viodos. Le doniec de Viodos comptait en 1690 parmi les juges de la cour de Licharre (B-1 333).

CHAPITRE III

r.E LMJOUr»o

en ba.iquc LAPHURDI (1)

Asreurre, en Labourd {probablement h Mouguerre) : armoiries d'or à trois pics au nalari»!. Cette maison est comptée parmi lesmaisoriô nobles du Lal)Ourd dans le manuscrit datant du règne de Louis XV, et flùr lequel de Bureaux a calqué sa chronique. En 1771 les impôts du seigneur d'Aguerre s'élevaient à 72 l. 4 s. 6 d., et en 1788, en y comprenant la capitation, à 121 1. 11 s. 6 d.

Dans une revue passée à Bayonne le 17 août 1496 par le gouverneur Roger de Grammont, paraissent Martin d' Aguerre et Fortic d'Aguerre (HisU de Gasc, t. 4, p. 454). De la famille noble d'Aguerrç, alliée en 1670 à celle de Satharitz dlsturitz^ sortait Salvade d'Aguerre, veuve de Bernard d'Arréguy, écuyer, baron de Saint-Cricq, représentée en 1789 à rassemblée de la noblesse de Dax par procuration donnée à mq^sire J.-B. de Borda, écuyer, seigneur de Labatut. Depuis, elle a été alliée à la famille de Liaois (1829), dont une demoiselle est deve- nue M""" d'Apat de Bussunarits.

(i) Nous laissons à d'autres le soin de recueillir les renseignements relatifs aux familles nobiliaires de la ville de Bayonne i

-44V-

Aguerre, à Hasparren, porté dans le manuscrit précité, payait en 1771 un impôt de 16 liv. 15 sols, et en 1788, 35 liv. (Cahier du syndic général). Cette maison infançonne, alliée depuis le milieu du wiv siècle avec la fartiille infançonne de Saint-Martin de Villefranque, celles de Saint-Gastet d'Uslaritz, de Picassarria d'Hasparren, d'Etche- bame (maison infançonne) de Mendionde, d'Ibassounea d'Hasparren, etc., a produit de nos jours deux maires d'Hasparren (Pierre et Jean- Pierre Larramendy); un prêtre Pascal), en 1826, frère des précé- dents, aujourd'hui curé de Grarris; et une fille de la charité.

Ainhoa. Il semble qu'Ainhoa ait eu ses seigneurs particuliers jusque vers le xin« siècle. Balasque t. 2, p. 488) cite une lettre ' qu*Edouard I«", roi d'Angleterre, écrivit aux habitants pour qu'ils ne reconnussent d'autre autorité que celle du bailli du Labourd, et qu'ils lui fussent soumis a comme ils avaient été autrefois accoutumés de répondre à Gonsalve Juanhits, chevalier, leur ancien seigneur, et à ses ancêtres. » On peut conclure de ces paroles que la seigneurie d' Ainhoa avait fait retour à la couronne depuis un assez bon nombre d'années. La lettre était du 29 juillet 1289.

Mbajrtz. Dans upe montre faite à Bayonne (16 juillet 1494) paraît Jacquiot d'Albays ; et dans celle faite par le gouverneur Roger de Grammont (17 août 1496; dans la même ville, Jeannot d'Albays (HisU de Gasc, t. 2, p. 453-4). Sous l'an 1507, noble Angelot d'Albaytz fit une reconnaissance à la maison de Saint- Jean-de-Jérusalem, de Saint-Esprit, sous le service annuel de 30 liards. (Arch. de Laborde, notaire.)

Arbonne, baronnie. Arbonne, jusqu'à la Révolution, a eu sa jus- tice seigneuriale qui ressortissait du bailliage du Labourd. En 1789 le titulaire était ce haut et puissant seigneur Anne-Henri-Louis de Gaupenne, seigneur haut justicier du marquisat d'Amou et de la baronnie de Bonnut et d'Arsague en Ghalosse, seigneur du château noble de Saint-Pée et d' Arbonne en Labourd, maréchal des camps et armées du roi, commandant à Bayonne et pays adjacents. »

Arcangnes. Le seigneur d'Arcangues présentait, avant la Révolu* lion, à la cure de la paroisse.

^4é^— -

t^Mi-if^f veilto àm e^lèndes de juia, Aubela, arigneir d'A-nmeofis, Y^ndijl I4 dlme d'UsIsrilz » l^lise de Ba^tio^ p^tir 100 livres*; si% c;^iori% ^ g^nuiU* <l<;.la dite veate^ fureat Mdrlin d'Ârcungues, sfiif nemr d'Oad^nitz,^ son frcce, et Pk)rre*Ariiattd, otiapelaiFi d'Afcan- gues^çt de Bpç^uôsarry [Iw. d'Of^.

. I^ filidtjiniii suivie de ^eette maisoa coniaience. à Ogfar d-Are^gnes, é&ttyeTi 8ei£^>ei|tr du^it 4iea et pulron de révise paroissiale de Saint- JesnirBaptisIe^ jceaiïu par une présentation qu'il fità la^ufedadit lieu; le 18 juillet 1516. Il épousa Jeanne de Halt^se. Depuis, cette famille s'est alliée en ligne directe à celles de Harismendy (1548j ; d'Eîiçaga- ray en OetaVarrés (158S); d'Arméndarils ; d*Ibarboui^e (161 6); Ber- * roidda; de Garro ;1682)^, deSamoeëtrc 1^18) , d^Afa^ôbry-Iranda (i^52'; dé'BetbedetClTSS); de Làbat (1820) ; de tîgârte 4853),sâns parler ni de la fàtnîllô d'Angosse, dont unmembre; Casimil*, député, pair de France, épousa, eti 1813, Rose d'A'rcarigtiës, ni de plusieurs autres fômilHs's qui' ont coftlracté des alliance^ avec cette antique et noble maison. Elle a produit plusieurs conseillers du roi et procureur au bailHage flil Laboùrd ; Pierre, seigneur d*Ai^cangues et de Curutcheta d'Ayherre, qui figure au rôle du bâti et-aririôre-ban appelé à Bayonnc ea 1573;.!*- Arnaud d'Arcangues, curé déniissionflaire d'Arcaogues en. 1631, pour suivre à Port-Royal l'abbé de Saint-Cyran, son copsin, puis curé d'Iholdy; Pierre d'Arcangues, qui, après avoir été prëbcn- di^^ pendant plus de vingt ans à l'église d'Orsanco, donna la démis- sion de sa prébende en 1653, pour suivre le parti des armes; -- Nico- la^Françoio^Xavier,' capitaine ai^ service du roi d'Espagne^ mort en 1826; uu capitaine dans le régiment des milices du Labourd en 1693 ; Gaspard, fils du seigneur d^Arcangues, curé dudît lieu en 1722, etc. Par lettres du 8 octobre 1764, Charles III, roi d'Espagne, accorda à Simon Arragorry, bonseiiler honoraire en son conseil des finances, àHendaye, dans maison d'Irandadont sa famille était propriétaire, un titre de Gastille sous la dénomination particulière de marquis d*I- randa pour lui et ses liéritiers. Ce Simon était beau^-fière de Mielid, écuyiËf , seigneur d'Arcangues et de Curutcheta d^Ayherre, pair suite du mariage de ce dernier avec Rose de Aragorry. Simon étant mort sait» ^tdrité) NiQOina^Fraflçois^Xa^er, fils de Midhel et de Rose, hérita de ses titres et prérogatives, recomms pourla FitiBcepar letim

de Louis XV, et conflnnés par Napoléon III en fàveuf du tilufatre actuel. El 1771 le selsçiieup iVApcanorues payait 87 îiv. 19 sols 6 den., et loi Uv. 17 solo 9 dt»;i. tn 1783. - Le chovaTier d'Arcangoes signa pour Juiv^'t par pwt)curaUon paup son frère, le cahier des griefs rédîgô le 30 avril 178^ par la nojblessc du Labourd. La même année, la noblesse de ce pays ayant publié uoe circulaire demandant TaboIiUon des privilèges et inNitant le peuple à l'union, les deux frères d'Arcan- gués signèrent la circulaire {Arch. des Basses-Pyr,, C-1613).

Arkhi ou Arquler, à Listaritz. Dans le rôle du ban et arrière-ban de 1556, Louis d'Arquie est taxé 70 Iiv. Au rôle de 1573, le seigneur d'Arquie est porté pour un cheval léger. {Hist. de Gasc, t. 6, p. 186i Doc. 5. 354.) Cette noble maison s'allia en 1616 à la famille infançonne d'Irigaray, de Mongelos ; à celles de Larralde, de Villefran- que; d'Urtubie, vers 1080; deHaitze, d'Ustarilz; de Caselaide; de La- lanne. Un de ses membres, Dominique d'Arquie, fut écuyerde la reine d'Espagne Marie-Anne de Neubourg ; son frère Charles, k Bayonne en 168i, fut successivement curé de Hendaye et d'Urrugne, il mourut en 1749 ; leur sœur ClauJe épousa noble Laurent de Haitze. Dominique se maria avec la fille de Louis de Caselaide, major au régiment de Houergue, et de Jeanne d'Uhalde. Gdle-cl, qui étart vetrve de N. Van Loenen d'Amsterdam, ayant hérité en 1684 des Wens de Jacques son lils du premier lit, fit passer la fortune considérable de son premier mari à la maison d'Arquie.

Sa fille Jeanne Marie épousa Jean-Valentin baron de Lalanne, che- valier de Saint-Louis, chîl^telain et maître des ports de Navarre.

Tous les deux étant morts sans postérité, les biens d'Arquie durent passer à la maison de Haitze, du chef de Claude d'Arquie, mariée à Laurent de Haitze.

En 1788, les biens nobles d'Arquie payaient un impôt de 51 Mv. 1& sols 6 d. (Cah. dusynd. gén,), La baronne de Lalanne vivait encore; l'année suivante ; elle fut représentée par M. de RoH de Montpellier dans l'assemblée du clergé et de la noblesse.

Arralng. Monlezun (t. 5. p. 207) cite parmi les gontilsbommfesj convoqués le 29 octobre 1513 pour la réfomie <te» cotiUuaflB- de

30

460-

Bayonne et du LabourJ, au nombre des nobles qui représentaient le Labourd, Mcnaut d'Arraing.

Arrèguy, maison noble deMendionde, quUI ne faut pas confondre avec Harréguy de (îuérécielte (section de la môme commune).

Arribeyre. Mnison noble de Bayonne, connue sous \e nom de Temple et située à la rue Poissonnei io! Veillet a démontré qu'elle n'a pu être faite pour servir de temple, mais que c'était un logement mililpire appuyé sur une porte de lu ville, et construit en château- fort. Dans la transaction passée entre les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem et le chapitre de la cathédrale de Bayonne on 1187, figure comme témoin Pierre d'Arribeyre, prêtre (Balasq. p. 170, 228). Vers 1169, Julien d'Arribeyre, chanoine de Bayonne, prêta serment dans Taffaire de l'église de Maya contre le vicomte deBazlan (ib. p. 168); un d'Arribeyre fut encore témoin de la donation des droits seigneu- riaux de Bassussarry, faite à Téglise de Bayonne par Bertrand vi- comte de Labourd. Enfln, de 1383 à 1398, un religieux de cette maison, Barthélémy d'Arribeyre, fut évoque de Bayonne. Dans le dénombrement çles maires de Bayonne figurent plusieurs d'Arribeyre.

Arrjpe, famille très certainement basque et probablement de Has- parren, bien qu'on la trouve établie à Pau, parce que plusieurs de ses membres ont été successivement directeurs de la monnaie de cette ville, et puis de celle de Bayonne. Elle avait des armes parlantes. La présence du rocher qui forme la base de son écusson et est surmonté d'un chevron, se trouve expliquée par la décomposition du rnaai en basque : An'i, rocher; pe, dessous.

« D'Arripe (Pierre-Pascal), baron de Lannecaube. Armes constatées par le procès-verbal de sa réception dans l'ordre de Saint-Michel^ du !«' décembre 1766 : d'azur au chevron d'or, accompagné en chef de deux tulipes d'argent et en pointe d'un rocher de même. D'A- ripe était conseiller du roi, directeur de la monnaie de Pau, chevalier de l'ordre et secrétaire contrôleur de la chancellerie de Navarre au parlement de Pau (1769), possesseur des terres nobles de Lalongae et de Lannecaube qui donnaient entrée aux états. » {Arm, des Landes, t. t,p. 97.)

M. de Gauna a fait graver les armes des d'Arripe : le rocher y est de

-M-

sîxcopanx. Dénombrement (28 août 1771 et du 28 juin 1779) de Pierre Darispe pour la terre et seifçneurie de Lalongue (Béarn) ; et pour la baronnJe de Lannecaube, avec arrêt de Vitrification (Le Trésor de Pau, parBascle de Lagrôze, p. 152).

Ascaiii (La Salle d') connue dans le pays sous le nom A^Ascubea, et aujourd'hui propriété de la famille Argelliés, fut, suivant toute appa- rence, acquise et rebâtie par Jean de Sossionde, évoque de BayonnCt de 1566 à 1579. Le nom de ce prélat y est gravé sur deux frontispices de portes avec cette simple inscription : a La paix soit avec vous. » La maison Susiondoa, dont cet évéque portait le nom, est encore exis- tante.

Loup, fils d'Anerio d'Ëscau, fut témoin, vers 1130, de la donation du tiers du péage du pont jeté sur TAdour à Bayonne, donation faite par le vicomte Bertrand à l^évôque Raymond de Martres. Balasque traduit le nom de ce gentilhomme labourdin par Lop Aner d'Ascain (t. 1., p. 99, 122). Au rôle du ban de 1556, Martissans d'Ossogarlo, sei- gneur d^Ascain, est taxé 10 liv. {Hist. de Gasc, t. 6. p. 186). Au rôle du ban et de Parrière-ban 1693, la salle d'Ascain, possédée par Jeannot de Haraneder, bourgeois de Saint-Jean-de-Luz, et par le nommé d'Arancette, est taxée 50 Ijv. Dans une montre faite à Bayonne par le gouverneur Roger de Grammont le 17 août 1496, figure Sans d'Ariiancette (HisL de Gasc, t. 4. p. 454). A Ustaritz, il y avait une maison noble de ce nom.

Azantia, à Gambo. Nous ne connaissons aucun indice de Panobils- sement de cette terre, qui figure pour un cheval léger dans le rôle du ban et de Tarriôre-ban de 1573 {Doc, â. 354), et ne reparait plus ni aux rôles de 1556 et de 1693, ni parmi les biens nobles de 1771 à 1776 suivant les cahiers du syndic de Labourdde ce temps-là.

Longtemps elle a été le patrimoine héréditaire de la famille de Sor- hainde, éteinte de nos jours. En 1719, Etienne de Sorhainde, chanoine de la cathédrale de Bayonne, résigna son canonicat en faveur de Sal* yat de Saint Pée, son neveu. En 1769, Bernard, fils de Salvat de Sor- hainde et de Jeanne de Haitze, entra dans les ordres sacrés et fut curé de Briscous. En 1772, Dominique, fils des mômes, reçut les ordres ntfneurg à Dax. En 1783, Salvat, fils de Bernard de Sorhainde et de

]^m^u|rQti;li^ fi^i ^qn^^fé ù Rayonne. L^ I\é\to}iitix)n Iq. tfcmya prêtre; cl tanîlis que loule Sj).t*m!I!o lui do mnit IVxomplc de la Rdé- litt^ à la toi de ses pù^o^', que sa laiiLe Catlierino di» Sorhaindc, sur- prise par les patriotes à la montagne d^Espelett.',. au monienl elle ^migrait, était guillotinée à Bayjnne ; le ministre de la rcUt^ion Ira- hissait ses serments, dépouillait soii habit ecrlésiasl'que et donnait le scandale d*u;ï mariage sacrilùge. C'est, croy jns-nou?, le seul prélrc basque qui ait fait une semblable cîiule. Il vécut le r.ste de ses jours en horreur à sa famille et à ses cora.)atriotes. Son frère, N. de Sor- l.ainde, célèbre dans le pays sous !e nom d'Aza:itza,, commanda une compagnie dans la légion des émigrés connue sous le nom de légion du marquis de Saint-Simon. En lui s'éteignit la maison de Sorhainde; à sa mort, il légua ses biens à Martin Hardoy, qui les possède encore.

9çirdo.9, baronnic relevant de la souveraineté dp Bi^ache. Elle appartenajit probabléoiL^nt à la mijiison de Çeaumont, qui fju^t C9lv^ da renversement du royaume de Navarre. Elle fut cgnlisquée e^ dpouée avec les seigneuries de Guiche et d'Urt au seigneur âf^ GivànftffiQiil, qui y a exercé ses droits jusqu'à laKévolutiou-

Plus anciennement, nous trouvons P. B,, soigneur de Bai^^ps^ ea procès avec la cathédrale de Bayon,ne, qui.luiréclaipAil; l^dimeuo- valç djcs landes de Bardos, du Sa,udan et; djc Farq^urilz, vjers, IIM. Moyennant une somme d.e 200 sous, il reiionça à ses pr^tcntîQjii^ (ifr. d'or p. 25). Ramon de Bardos assista à 1^ croi^fn^.^ ayep X^ib9xU cl saint Louis.

En 1257, Marie, de la maison de Bardos, et Sanche fils de Loup de Bardos, engagèrent au chapitre de Bayonne la moitié des trois quarts de la dlme de Berriotz ; et puis Jean d'Ascarat, chapelain (curé) de l'église d'Ascarat, neveu de Sanche, engagea la seconde moitié pour 50 iiv. raorlaas (Liv. d'œ^).

En 1307, Arn.-Raymond de Montatgu, év. de Bayonne, et Raymond de Bardos, gardien du couvent de Saint-François de la môme vilte, portent une sentence arbitrale sur les différends qui existaient entre le chapitre de Bayonne et les religieux dudit Heu {Ti'ésoT d& Pmit,f9iT B. de Lagrèze, p. 298).

Be^ay. y avaij; de^^ f),çGf nobles dd cç- npip, Fut^ h Angl^l^ Ta^Uœ

ifâ3

à.Biarrifa. Celai-et, qui en 1633 appâterait à Duvërgier ()è Jôë.hnîS', fA'emief éetievin ou maître de Bayonne, ost idié au Vole dit t)an et de rarrière-ban de 1693 liv. 12 d; Kn 1771 il payait ah irtipôt de 5 liv. 168. 6 d.^ et appartenait à M. Duvërgier de Rouen. En 1788, M. Dastugue est imposé 23 1. 16 s/9 d. pour le moulin de Belay à Biarritz.

Celui d'Anglet, appar|;enant en 1771 à demoiselle Van-Duffel, payait 23 livres 2 sols, et en 1788, 47 L 13 s. 6 d. Ce domaine a passé depuis à Charles Lasserre, négociant à Bayonne et maire; à Chégaray, gendre de Charles Lasserre} à Charles Chégaray, député sous Louis-Philippe, représentant à la législative pendant la République, avocat général» puis conseiller à la cour de cassation. Aujourd'hui il appartient à ses enfants.

En 1198, le quart de la dîme de Belay est au nombre de celles qui furent cédées à Notre-Dame de Bayonne par la famille Beios. Sous le nom de Beios, le Livre d'or (p. 23) parle d'Auria de Beios, de son fils Romiu, et de ses fîll s Marquise et Condor, d'une ancienne famille seigneuriale des environs de Bayonne, qui restituèrent à Sainte- Marie de Bayonne une quantité de dîmes sur des biens situés entre Brindos et les Pontots en 1198. Ea 1205 nous trouvons Peis de Beios faisant partie de la municipalité de Bayonne; et sous Tépiscopat de Bernard de Lacarre, il est parlé de P. de Beios comme témoin dans l'accommo- dement qui termina le litige pendant entre la cathédrale et les frères Saubaignac vers 1193 Livre d'or, p. 22. Bulasque, 1. 1, p. 280, 287 et 322.)

En 1617, noble Pierre de Sorhainde, seigneur de Belay, conseiller toi et lieutenant-général en la mairie de Bayonne, maria sa fiîle Anne à Ârn. seigneur de Salha (d'Aïciritz). Reynon fait sortir de Belay nii'étbfien fertîn du Bellav.

Bellas,. à Biarritz, est compté parmi les maisons nobles du Labourd ^X Tauteur du manuscrit historique qui date du règne de Loniis XY, et dont nous avons déjà parlé.

Bérifidbéôu BHtidos, ù An(^t. Bérittdos devMt ô(m Èhd des

^'~ ' anciennes maisons nobles ou llefs des enVirons Bàyohnte. On

hanûès de Bérindos mêlé aii procès de Siftcos et autres, en

le chapitre de Bayonne. Eh 1438, Mettjoin dte BérWdos ei

Mariotte de Gasâube, eon épouse vendent un verger et une vigne situés près la porte de Saint-Léon, quartier de Piguessegue, à Thomas de Sanguinet (Cart. de Saint*Bernard, titre 81).

Berriotz, à Ustaritz. Au xyii** siècle ce fief ou maison noble appar- tenait à Lalande seigneur de Luc et de Berriots. En 1680, un Lalande (sans doute de cette famille) était curé d'Ustaritz. Les Lalande de Ber- riots portaient les armes de leur famille : D'azur à quatre fasces d'ar- gent avec cette devise : Deus adjutor in adversis. Le 26 jànv. 16Î80, Jacques de Lalande, seigneur de Berriots, conseiller du roi et son pro- cureur au sénéchal de Bayonne, juge en la maîtrise des ports, ponts et passages de Guienne, assiste au contrat de Pierre de Lalande, héritier du baron de Magescq, et de l'héritière d*01ce. Dans des revues faites, à Bayonne (17 août 1496), et à Condom (23 juill. 1550), figurent des membres de cette famille. En 1738, une demoiselle de Lalande de Ber- riots devint Tune des religieuses fondatrice de la Visitation d'Hasparren . Déjà, en 1771, Berriots était passé dans le domaine des seigneurs de Haitze, qui à cette époque payaient pour cette maison un impôt de 51 1. 19 s. 6 d.

Beyrie, près Bayonne. En 1436, Leduch (Boniface) était co-seigneur de Beyrie, et figure, à ce titre, dans un arrêt porté par le parlement de Bordeaux, le 25 août 1436, au sujet des contestations que ce sei- gneur avait avec la commune d'Anglet.

En 1622, Pierre de Sorhainde était seigneur de Beyrie.

Biarritz (nom basque signifiant Deux rochers). Il semblerait que cette commune ait eu ses seigneurs particuliers. Balasque (p. 130) montre Gassiat de Biarritz servant de témoin dans les contrats conser- vés au Livre d'or à la page 156; il relate la donation faite à Sainte- Marie de Bayonne par Galin de Bearriz et son fils G., de sa personne avec les dîmes, oblats et tous les revenus ecclésiastiques qu'il possé- dait héréditairement dans la paroisse de Biarritz en 1160 (Liv. d'or, p. 16).

Bonihort, à Biriatou. On trouve au cartulaire de Saint-Bernard le titre de la fondation d'une prébende et d'un anniversaire moyennant 20 sols de bons morlaas d'arrière-flef faite à la chapelle de l'abbaye de Saint-Bernard par Bernard de Boniors (titre 126). - Oette i^evance

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fut amortie 419 ans après, en 1 739, par MM. Gasaubon, Lamagnëre, Qaparan et Laborde. Elle reposait, par hypothèque, sur une maison située à Bayonne, à la rue des fiasques. Le prébendier devait prier pour i'àme de la fondatrice et pour celle de ses père et mère et celles de sa lignée. C'est peut-être la tamille des gentilshommes de Boni- hort à Biriatou.

En 1414 (15 avril), les chanoines de Bayonne se plaignirent au roi d'Angleterre contre les seigneurs d'Urtubie, de Saint-Pée et de Boni- hort, qui prétendaient avoir les mômes droits seigneuriaux qu'eux sur la ville de Saint-Jean-de-Luz. Le roi maintint le chapitre dans ses droits et défendit aux susnommés et à tous les gentilshommes de former des prétentions sur Saint-Jean-de-Luz. Au rôle du ban de 1573, le sieur de Bonihort est porté pour un cheval léger; à celui de 1693, il est taxé 30 liv.

Boutran, à Urrugne. Le capitaine Duvoisin possède quatre pièces relatives à Panoblissement de cette maison :

1<> Une copie écrite de la main du syndic général de Labourd, d'Ames- toy, de la requête adressée à M. de Bertin, ministre et secrétaire d'Etat, par Tabbé de Haraneder, au nom de Jean de Haraneder, son frère, né- gociant à Giboure, capitaine au régiment des milices du Labourd. Il expose qu'il est l'un des descendants du maire de Saint-Jean-de-Luzà l'époque du mariage de Louis XIV, que deux branches de cette famille possèdent les fiefs de Macaye et de Jolimont; que, dans le moment, il y a trois capitaines d'infanterie du nom, et que deux sont chevaliers de Sainl-Louis; que le pétitionnaire est proche parent des d'Urlubie, des Belsunce, et des Saint-Esteben, qui, tout récemment encore, ont fourni à l'état des officiers généraux de terre et de mer; que les alliances de cette famille en Espagne ne sont pas moindres. Le pétitionnaire répond d'avance aux objections qu'on pourrait faire sur les inconvénients de l'anoblissement demandé par rapport au général du pays. La requête se termine par l'état des biens pour lesquels la nobilité est demandée, savoir : la maison de Boutran d'Urrugne avec sa chapelle, qui est dotée de fondations de messes pour tous les dimanches et fêtes de l'année, et avec ses quatre métairies et la maison principale d'habita- tion du propriétaire à Giboure (28 mars 1771.

2<» Ia lettre origloale par laquelle le gabdéiégnô de Bayoïme ranvoie la pequéi&att syndic général (22 avril 1771). d"* La minute deTavis fevorable de ce dernier (8 mai ITTi). La miuute <le la lettre de renvoi au subdélégué (8 mai 1771). Toutefois on Ignore le résultat de toutes ces démarches.

BriscoQs (de Lassalle de). Le nom de S lie, à Briscous, ne peut être attribué qu*à la maison Efissalde.

Briscous a dft avoir ses seigneurs particuliers ; du moins trouve t-oa qn^en 1340 Edouard III, roi d'Angleterre, donna en même temps que le bailliage de Labourd, à Arnaud de Durasfort, plusieurs autres terres parmi lesquelles celles de Guiche« de Bardos, d'Urt et de Briscous. Les trois premières restèrent longtemps des baronnies séparées du Labourd et ne furent réunies que tardivement à ce syndicat. Briscous dut être réuni plus tôt; on sait que les Labourdins obtinrent, le 28 juillet 1341, des lettres révoquant celles de 1340 'Inv. des arch, du Labourd, p. 6, 7, 51, 127).

Ombo (A.'^S. de) figure, eu 1235, au fugemeûl; du différend de QasSDsstrry avec le «énéchal de Gascogne. S'agit-il de qu^qœ noble de ceUe commune, ou Catnbo avait*il ses seigneurs particuliers?

Casenave, à Bardos. La maison noble de Gasenave, qui avait une place réservée dans Téglise de Bardos, appartint durant le xvîi'- siècle aux de Subigaray, dont quelques membres, soit comme « éCuyer gentilhomme servant du roi •, soit comme négociant à Bordeaux, soit enfin comme jurât de la ville de Bayonne en 1680), ont joué un certain rôle. Le nom de Subigaray remonte au-delà de Tannée 1500; et au coinmencement du xvi« siècle on trouve cette famille en possession àe la salle de Bardos. Depuis elle a passé entre les mains de divers seigneurs, dont quelques-uns exercèrent les fonctions de notaire.

C93l6rat à Biarritz. Un arrêt du parlement de Bordeaux de 1524 déd^nrait que de tout temps le quart de la dime de Biarritz avait ap- partenu à la famille de Gramont de Gast. ra, qui d'ailleurs n'avait rien de commun avec celles des ducs de Grammont. Encore qu'il soit dou- teux que la maison de Gastera fût noble, néanmoins, en 1789, le sei* gneur de Haïtze signa le cahier des griefs en son propre nom et eu

cdni de Graiàom de GavtR^. 'La cireulsrire de «obtoBCie ([MadMànt rabolition des pHviléges porte an^sî sou ûom iAVok, dè^ BûiSi^'Pyrénu C-1613). -^ En 1689 (2 Juillet), ntossire Jean *e Ca^tiTa^ aYocat, cctt»* courut pour 600 Hv. à i'empWnt q*« BiyômiB fitp€tar envoyer 60,000 liv ' au roi attaqué par loutd rS^Éropei

Cette famille se re^ka à Bordeaux vers 1776u Reynoti rapiiorte cpie Grramont, banquier, négociaùt^ armateur très considéré à Berdeaiix^ fut nommé chevalier de la L^^on-^d'HonneUr par Bonaparte^

Gaupenne (de). Voir Arbonne, Saint-Pèe (Labourd) et d'Ëchaux (Baïgorry).

Golomotz. Cette famille noble^ qui était de la Bastide-Clatrence) possédait en 1771, à Hasparren, un domaine noble dont le nom ootts manque. L'impôt qu'elle payait à cette date^ pieur cette (erre, élait Il livres 11 sols; en 1788 elle payait ?3 livres 17 sols (Cuk. du synd, gén.),— Les Colomots la conservèrent jusqu'à la Révolutionî c'est pour* quoi leur nom figure dans Padresse envoyée, av^nt la Révolution, par les nobles labourdins à ceux de Basse-Navarre, dans le eahier des griefs rédigé par la noblesse du Labourd, à Ustarits^ le 23 avril 1789^ et enfin dans la circulaire de cette noblesse demandant raboUtion des privilèges et invitant le peuple à l'union (Arche des Bas^-Pyrérk, C-1613).

Gurntohafliia, à Cambo, était, ditK», une maiBoa ififaiiçoBBë^

Balbarade (Jean) naquit vers 1742. Masein , Baylac et d'autre^ le font naître à Biarritz, il y avait une famille de même nom qui a fourni de braves marins et un capitaine de vaisseau. II passa une partie de son temps de retraite à Arrondenea d*Ûrru$ne, et Paiitt^ à Saint-Jean-de-Luz, il est mort le 31 décembre 1819. Son derniél' séjour dans cette partie du LaboUrd a donné à croireà qùek|tiës-^uns qu'il y était peut-être.

Nommé capitaine de vaisseau et cbevalier de Saint-'iiouû par Louis XVI, il était contre-amiral quand Monge, ministre de la ma^ Huer présenta sa déipissioa à la Convention le 10 avril 1793. Le comité' de salut publie le remplaça par Dalbarade; mais comme il n'était pas assez jacobin, il ne garda pas longtemps son poste.

Dalbarade avait fiait ses premières armes sur les corsaires. En 1757, il commandait la Duchesse^'^hartres, de 12 canons et de 107 hommes d'équipage, quand il prit un navire anglais à l'abordage ; victoire trop ehôre, car, fort maltraité lui-même, il fut attaqué par deux autres tûs- seaux.ennemis dont chacun était plus fort que lui. Il parvient Déan- moins à accrocher le plus puissant des deux ; mais il reçoit une bkesure très grave : son équipage se trouble et PAnglais parvient à se dégager. Dalbarade revient à lui; il court au second ennemi : au moment oii il ordonne Tabordage, un boulet le renverse sans connaissance. Ses marinSv privés de leur chef, finissent par se rendre. RétabU de ses bles* sures, Dalbarade traita de sa rançon, et eut, à son retour, le commande- ment de V Aigle, de 40 canons et de 360 hommes d'équipage, fr^te de la marine royale avec laquelle il parcourut la mer en vainqueur. Il prit 28 navires dont 8 corsaires. Le gouvernement ayant repris V Aigle, des particuliers confièrent à Dalbarade le commandement du Fin, de 50 canons, et de deux autres navires, de 38 canons, avec 835 hommes qu'il devait débarquer au cap de Bonne-Espérance ou à l'île de Ceylan. Au moment de partir il fut arrêté par un ordre du gouvernement, qui le chargea d'escorter un convoi dans l'Inde. Il fui chargé de plusieurs commissions dans ces mers et s'en acquitta à la satisfaction de l'Etat. Ifeis la paix se fit, et à son retour M. de Ghoiseul lui remit, au nom du roi, la croix de chevalier de Saint-Louis.

EUssalde (Labourd). Dansla montre faite à Bayonne (17 août 1496', par Roger de Grammont, gouverneur, paraît Augerot d'Elissalde (HisL de Gasc,,i. 6. p. 454). Etait-il de Lissalde d'Urt ou d'Elissalde deBriscous?

EUssonde (Labourd). Pey d'Elissonde parait dans cette même montre.

Srreoalde» commanderie à Gambo, appartenant à l'évéque et au chapitre de Bayonne (Dict. top,),

Sspelette, baronnie. Voir pour cette maison et Bertrand d'Espelette évéque de Bayonne, notre Galerie basque, N. VII Notons seule- ment ici qu'en 1294, don Pedro d'Espelette était commandeur du château d'Ororiz (Haute-Nav.) A la même époque, don Garpia et don Garcia Arnaldez d'Espelette étaient au service du roi de Nav.

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iikii 1308, Garcia Arnaud seigneur d'Espelette, séaéchal de (Mmm, awnoni du roi Edouard d'Angleterre, et don &areta<-Màr^t^ dWokif au nom de Louis^le-Hutia roi de Navarre^ furent arborés d'u&di^^ pend qui existait entre ces deux rois au sujet des. limites teum iK>yaames. En 1320, don Juan Arnaidosd'Ëspelette était necteur,^t en 1327, ahbé du monastère de Lerin, dans )a Hâute*Na.Tarre (Arm. de iVay., liv. 25, 26, 27 et 29).

I. £o 1885<, Arnaud d'Ëspetette commandait la ct)e\'alerie bas^navar* Faise qui suivit le prince de Viane au secours du roi de £la8tine,>60ii. beau-frère, dans sa campagne eu Portugal. La précipitation de ce dernier à livrer bataille, quand le prince de Viane lui avait annoncé son approche, fit que les Navarrais arrivèrent juste pour recueillir, les iiestes de Tarmée castillane vaincue, à Aljubarrota, le 30 août.

Etchaïde (Menauton) figure parmi les gentilshommes labourdins de la montre faite à Bayonne, le 17 août 1496. par le gouverneui; Roger de Grammont.

Etçhegoyen, à Gambo, D'après la note fournie à M. de Gauna par la famille, « les restes de la maison seigneuriale d'Etchego^'en se voient à Gambo. » Il s'agit sans doute de la maison d'Etchegolna, située sur la rive droite de la Nive au-dessus des Eaux-Bonnes. Au frontis- pice de Gazteluberria se trouve le nom d'Etchegoyen.

Cette famille a produit : un officier dans la garde de Henri IV.

Jean d'Etchegoyen, substitut du procureur-général au bailliage deLabourd(1572 .

~ Jean-Louis, prévôt de l'armée de France en Portugal, lieutenant

de la maréchaussée de la généralité d'Auch et Béarn.

, . ... -

Jean -Louis Bertrand baron d'Etchegoyen, d'abord officier dans les gardes wallones en Espagne, puis à son retour en France gentil- homme de la chambre de Charles X, décoré de six à huit ordres, banquier, etc., marié àCéline O'Connel, dont le père, irlandais (prochô parent du libérateur, était lieutenant-*général en France et- ar^om- mandé en chef au siège de Port-Mahon.

^ Charles d'Etchegoyen, député de Dax à la législative en 1851. t Benjamin d'Etchegoyen, frère puîné du baron Jean-Louis-Ber- trand, marié à Aimée O'Counel.

Bn ûOioi^ de oesèiliance», noble famille d'Etchegoyen bW aillée à lli tmW& deNéârisse de Bat, à celles de Joantho<1744); de Lample ; èei^eur de Soach, avocat an paplément de Béafn; dlbarraft; deSe^- aarpbnt, seigneur de Bàmpierre en Normandie.

Bft 1789, le seigneur d'Etchegûyen, prése&t à rassemblée de la no- blesse laboardinè, portait le nom dlbarrart d'Etchegeyen [àlias Hifî*. goyen).

La famille d'Btchegoyen, qui eut des représentants au bailliage et au barhêau d'Ustaritz, devint propriétaire de la maison noMe de Sor*^ bouet. Voir te mot.

Etohemendia, maison infançonne à M^dionde, paroisse de Gué- récielte.

Etcheverry, de Bardos. Cette maison ne paraît pas avoir été un fief ftoblè; mais un de àcs membres Adrien d'Etcheverry, écuyer, sccré- Èiit'e du toi| àciquit le tithé de gentilhomme sous te rè^e de lAMs XlV. Son fils Adrien^François-Pierre mourut jeune, étaïA enseigne aulsc gardes^ Su tan tt Marguerite d'fitoheverryde Bunelle (nom^eoft HArî sanadoato} •béri^ d'Adnen*Françoi& En Margaen^e^ déeédée «ans pos^ t(àrité| devait s-éteiûdra la famille : à sa mort eUe établit dix individus de Bardos, parmi lesquoto te sieur Iribarne, propriétaire d'Etcbeter^ ria, co-dooataires univeraels (Papiers deH.ie eapiknm Dmoùm).

Monlezun rapporte à un Ëtcheverry, qui peut être le précédent et aussi Tiin des suivants, les armoiries q^e voiei : D-aKgentÀdettS'ciKni- diéres de sable, accompagnée chacune en pointe d^un oiseau de même.

titclieVetrt (Bertrand) et Anddoii d*Etcheverry figurent dans la montre faite à Baronne, le 17 août 1496, par le gouverneur Roger de Grammonk; et parmi la noblesse qiii se rendit à la coiivôcatiori faite le 29 octobre 1513 pour la réforme dés coutumes dii Labourd, parait d^Êtcheverry, lieutenant du seigneur de Saint-Pée.

iStclieverrjrk à Ciboure. D'Ëlcbeverry se distingua au miUe»i des vaillants officiers dont les traits d^audace défrayaient les causeries de la cour sous le ministère du duc de Ghoiseul. Son expédition auK Mo- Inqifes en 1770 lui valut gloire et profit. Elle eut pour but la recher- che et renfèvement des graines de mustadief et de giroflier destinées

J

peino de mort, rexportation Ln mission de d'KtclievpFry n'étai- pa^espa danger. Parti sur le batcijm Y^luile avec un autre oflicier i^.c ip^rine, M. de Fremigoii) commandant le Vigltant, il per^isla seul daas son entfe{)rise, quand son coII<^gue y eut renoiuii^, et réussit à oiiMeoir des insulaire^ de Tile de Queby les précieuses grainoi^ atteai^iii's par noA colons. A sa première expédition en 1770 aux Moluques, il en mpporta 450 p)ai)ta de miuscadiers, 1000 museudtes germées ou propres h la germination, 70 pieds de girofliers et une eajsse de baies de girofliensk; ca 1:772 ricnportation fut plus considérable encore. Les ile& SécheUeSy Bpj^rbon, deFrauce el Gayenne, reçurcat ces précieuses piaulas. D'£t- cii!%H<^i^ ^çiivU ujftfi QeldiiiM»iy de.aei» voya^a; ii fiii pcésentéa^ mi^ dQnl ii reçui Is^ croix do Sajnt-Louia avec uujs pepsion, et fui autorisé à qieUre dans ses a.roies cette honocabld dovia& : V^tuds Mtcmmaéi:^- /avif tfa//iam (Rey non).

I^^verror. >Saii(re3uMla^yiiiBe.d'Btrhewrpy^ oonunidsaiKe^d^ Ito- trQ^4i(Kiii'^ i^ guerrea et Tortifiealioaa de Bayoune en 16â7 (itiu. des^ arch, dti, Labourd, \7\% p. 34). E§bce de Ivi qui'it: s'agit dans le testa-» mentde Van de Haran, écuyer, sieui do Borda, s.eig9eur de Montai)* zer, etc.^ Tun des fermîjersde S. M.., du 3 août 1778, lequel légua s^r projires acquisitions et 1^ hiena proyeaant def sojii opcle M. d'Etph^r. verry à la fanMlIe de Sajnt-Marlin de. Laçage? (Arnk^ des Landes, t. I, p. 297-4

Çjterheverry-O^fiftftff^^t, à. Ui^rugne. Jça^ dStçhevqrry^ tré«)irtW' général de Tarmée française en Espagne (1719), épousa Marie d'IJJwdri quo, fille du syndic général de ce nom en Labourd. De. cette upîgja naquit Dominica d'Etcheverry (18 novembre 1706)^ Tupe des fondatri- ces et première supérieure de la Visitation de Hasparreo : sa vie a été imprirnée à Avignon en 1761.

Au rôle du ban et de Tarrière-ban de 16,93, la maison Lizarritz est^ attribuée au baron de Garro; mais s'agit- il de celle d'Urrugne?

ToXôavafiQaoïx f^àxe^cQu, près Çainfr&tuveuF..4;Jat§q^;. I^g ^^i), basque de cette maison noble, sMw^c près 1^ çbapeile de ^ain t-^^v^i^^ est Sorlji.uet.. Cettp.n^ajsoa î^.d^ cçmmencer ^f ^tre uipje.s^aye laïqgli^ a5g%9lJi<ri4i{;tiçitLaur lei4err4l^e(^/jî|fg9jif^^qiFî#}»c9^ Mi9Why.

^!* comme fbrinant uno cotnmunè qui èémprt^nait le tetritdîré'de Jat$ou et ceÎDi des biens de Lurminloâ.

En 125^, W. S. de Labadie engagea la dînae de JalâOtt pour 80 Ih*. ttlôrla^ à rév. et au'cliatpitre de Bayonne Uv. d'or).

Les damés clarisses séparées de leurs coinpagoes Bayonne testè- pent longtemps établies à Faidracon.

La maison noble de Faldracon ou Sorhoùet payait^ en 1771 , un im- pôt de 23 livres 2' sols, et en 1788 47 livres 13 s. 9^ 'd. Depuis' lë'fin dti XVII» siècle, elle a appartenu à noble Jean de Soùbcletle de Laubegoyz; à Martin d'Istuart; Hiriart, maître diirurgien ; Jean feid^âray, maître en chirurgie. Les religieux de Saint-FraiiçoiB de Bayonne eurent aussi qoelcfues prétentions sur cette maison, car on toit un arrôt du parle- meifit de Bordeaux (5 juillet 1783) Padjugéant à la veuve et héritière dv^t Jean Bid^^aray contre les> réclamationfi desdits religieux' {kcte» en l'étude de Cavade).

.Gac(du) cité parmi les gentilshommes labourdins, qui ne se pré- sentèrent pas à l'assemblée du clergé et de la noblesse desLannes tenue à Dax en 1789, pourrait n'être autre que Dujac d'Urt.

Gàillardie, à Biarritz. Dans les rôles d'impositions de la noblesse du Labourd (an. 1771-1776) le moulin de Gaillardie à Biarritz devait une moyenne de 12 liv. que payait Mlle, de Gaillardie. En 1695, Martin de Gaillardie était receveur de la coutume de Bayonne, De Gaillardie l'aîné, de Bayonne, officier de marine sous Louis XVI, fut nommé chevalier de Saint-Louis par Louis XVIII {Pap, du cap. Dti- voisin),

Garro, à Mendionde. Le château est situé dans le village de Gue- reciette, auquel il a donné longtemps son nom. Le curé portait eticorc au synode de Bayonne, en 1577, le nom de curé de Saint-Martin de Garro ou simplement de Garro. Le nom de Guéreciettc ne fut donné à la paroisse que vers le milieu du xvni® siècle.

Le premier seigneur de Garro connu est Aner de Garro, caver, gen- tilhomme de la cour de Bertrand, vicomte de Labourd. Le château, construit en tonr de défense, dès le xir« siècle avec permission du roi d'Angleterre, fut démoli, puis rebâti. Vassaux des rois d'Angleterre, les seigneurs de Garro suivirent leur cause' et en reçurent diverses

faveurs. Ils participèrent aussi largement à celle des rois de Navarre. Charles-le-Mauvais donna à Parapelune, le 28 septembre 1383, une maison à Miguel de Garro, en récompense de ses services, dans la Navarrerie (un des bourgs de Pampelune), à côté des cinq maisons possédées déjà par Amigot de Garro. Le même roi, par lettres datées deSaint-Jean-Pied-de-Port (17 août 1378), avait donné à ce dernier, dans les yaliées d'Ossès (Basse-Navarre) un domaine composé de terres, dîmes et moulin, avec juridiction : c^est Torigine de la maison deSaiha de Garro (PaZa^^io de Garro\ la Gastanarena ou la Châtaigne- raie ayant droit d'entrée aux états de Navarre (1). Louis XIV érigea la seigneurie de Garro eu baronnie, en même temps qu'il érigea la seigneurie d'Urtubieen vicomte ;au mois de mai 1654, en faveur de Salvat de Gamboa d'Alzate, caver, seigneur d'Urtubie, de Garro, d'Al-* zate et de Fagqsse, bailli d'épée et colonel des milices du pays de La-- bourd.

On a la généalogie suivie des anciens seigneurs de Garro et celle de la maison d'Drtubie de Garro, depuis le milieu du xiv* siècle jusqu'à notre époque, cette famille est représentée par Victor-Armand de Garro, membre du conseil général des Basses-Pyrénées.

Parmi les nobles alliances qu'elle a contractées depuis cette époque, nous citerons pour la maison d'Urtubie de Garro, en ligne directe, celle de Gamboa (Seigneur de Renteria), d'Alzate (village près de Vera), d'Urtubie, d'Espelette, de Belsunce, de Montréal (2 fois, en 1514 et 1574), de Montaigu, de Castagnalde, de Saint-Martin, de Ville, de Na vailles; de Logras, de Caupenne, de Bédorôde. Dans celle des anciens seigneurs de Garro, nous mentionnerons celles contractées avec les nobles familles d'Echaux; de Zolina; de Domçzain; de Xavier (la famille de rillustre apôtre des Indes); d'Arréguy; de Beaumont; de Nau.

Sans parler des diverses revues et montres mentionnées par Mon le- zun oîi figurent divers membres de cette famille, citons :

(1) Cette maison, vendue vers 1626 par Aymée de Garro au seigne ur de Vidart, lequel la revendit à Jean de Bénéjac; vente qui amena un long procès, au sujet des droits honorifiques et de préséance, en l'église de Saint- Julien, entre le dernier acquéreur et la maison d'Ospitalea d'Ossès est dans la paroisse actuelle d'Arrossa.

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-rr Le seigneor de (larro, faisant partie de Tassei^blée des gentile- hjomroes en présence de laquelle Rxhard-Cœur-de-Lion, encore duc de Guienne, accorda aux Rayonnais K*s droits do coutume dans toute rélenducde soa duciié (1170).

-^ A. dcGarro, qui fut Tun des fiJéjUSseurs de fév^^ue Arn.-Loup de Be^sabat, daos le règlement de la couteslatiou entre les tenanciers de Saint-Léon et la cathédrale (1149 liv. d^or).

^ G. B. de Garro, l'un des témoins devant lesquels Géraot de la Barilic, légat du pape, prononça sa sentence sur les ditférends qui divi- saieflt Bernard de Lacurre, év. de Rayonne, et son chapitre (1186 ibid)

^ G. A. et W. de Garro, frères et militaires qui assistèrent au juge- noenUatervenu sur les prétentions du sénéchal de Gascogne conire les gens de Bassussarry, 1235 {ibid),

••^ Bernard seigneur de Garro^ qui avec Thibaut II assista à la croi- sade.

-^ Lp seigneur de Garro, qui avec don Gorbaron^ seigneur de Laliot,

et autres, aidés de Jean de Péquigny, gouverneur de TArtois,. donna, d^aprt^s Gompaigne, la liberté à Charles II dit le Mauvais, roi de Na- varre, détenu prisonnier par ordre du roi de France, les uns disent, à Arleux \,en Artois , les autres au château de Crevecoeur en Cambrésis (lâ56\

Pierre- Arn. de Garro, maître d'hôtel de Charles- III, seigneur de Zolka (village de la Haute-Navarre il résidait), frère du précédent et^croit-OQ père de Sanbot ou Gambot de Garro, chef de la branche deâ Garro du Labourd, et de Léon de Garro vicomte de Zolioa, chej delà branche des Garro de Zolina d'Espagne. En 1397, Pierre- Arn. vint en France à la suite du roi Charles III, avec don Garcia, évéque de Bayoufte. la résidence de Saint-Jean-Pied-de-Port), confesseur da roi ; Carlos de Beaumont, al ferez royal , le seigneur de Luxe, Ber- trand deLacarre,.JeandeDomezain, le seigneur de Grammont, Pierre de Lizarrazu, le seigneur de Latxague, 20 chevaliers, 2 médecins, 2 pages, 2 astrologues, 1 pharmacien, 1 chirurgien, plusieurs chape- lains, figuraient dans Tescorte royale qui était de 324 chevaux. Une amiée plus tard, on trouve Juan Perez de Garro, chaud partisan et défenseur du pape Benoit XIIL

Salvat de Garro, fils de Pien*e Arnaud qui reçut de Charles III,

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le Noble, les dîmes d^Attisane et de Lecorne pour ses loyaux service^t ot se déclam, à raison de cette donation, son homme^lige contre toutes personnes, le roi d' Angleterre cxcc'pté (1422).

Esteben de Garro, qui fc distingua dans les guerres de Catalogne au service du roi Jean avec plusieurs chevaliers de la faction agra- montaiso, parmi lesquels Rodrigo Puclle (?), néà Labastide-Clairenc©; Bertrand d'Armendaritz, capitaine renommé.

Le bâtard Léon de Garro, qui fut tué dans le guet-à-pens tendu par le connétable de Beaumont, comte de Lerin, à Pierre maréchal de Navarre. Le jour de Vendredi-Saint, en 1481, de Garro, avec l'archî- prêtre Mendigorria, avec Pierre de Navarre et autres, étant allés faire leurs dévotions au monastère de la Oliva, le comte de Lerin, averti, se mit en embuscade avec une troupe choisie au dessous d'Anorbe, sur la route de Tafalla à Estella, pour tuer Pierre de Navarre, avec qui il s'était réconcilié, du moins en apparence, en partageant les deux la môme hostie dans la sainte communion quelques jours auparavant.

Pierre-Arn. de Garro, l'un des quatre députés chargés de traiter avec Ferdinand-le-Gatholique du mariage de Catherine reine de Na- varre et du prince don Juan, fils du Castillan (1489). Celui-ci ourdis- sait pour lors les trames par lesquelles il parvint dans la suite à s'em- parer de la Navarre, et sa reine finit par se marier avec Jean d'Albrct, au couronnement desquels (1494. nous trouvons Jean de Garro, vi- comte de Zoiina.

Jérôme de Garro, vicomte de Zoiina, qui épousa Anne de Xavier fille de Michel, frère aîné de saint François -Xavier (Voir Lazcor)..

Le seigneur de Garro, qui, en 1522, était gouverneur de Gôme dans le Milanais. Mainfroy Palavicini pratiqua des 'intelligences dans la ville, qu'il tenta d'enlever par surprise. Garro, plus avisé, le surprit lui-même avec 2,000 hommes, lui en tua 400 et dispersa le resta. Non content de lui infliger ce châtiment, il le devança au passage d'un dé- filé, le surprit de nouveau, écrasa la troupe qu'il avait ralliée et le fit prisonnier (du Bellay, l. 1). Déjà Louis XII, roi de France, ayant appelé en 1507 ses bons et loyaux sujets chevaliers nobles ou autres tenant de lui fiefs ou arrière-fiefs sur la frontière, qui était menacée ; Gaston de Garro, seigneur de Garro, y avait comparu ^ armé de salade

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'

-Jftfi-

et antres habillements de guerre, bngamdinc^ épée, poignard et la ja- veline an poing, monté sur un bon clieral. » (1)

Disons, en terminant, que Marie de Garro, fille et liéritiére de celte maison, porta son nom et les biens de Garro dans la maison Gamboa- d'Âfaate-d'Urtnbie en épousant, en 1641, Salvat d'Alzate, chevalier, seigneur d'Urtubie, premier baron de ce nom, dont la descendance se divise en deux branches

L'une, issue de son premier mariage avec Fiançoîsc de Castaignalde (1633). continaa la maison d'Urtobie proprement dite, qui s'éteignti faute de postérité.

L'autre^qui a pour tige André d'Alzate, fils pnlné de Salvat d'Urtu- bie et de Marie de Garro, doté pour sa part de la baronnie de Garro, continue cette maison jusqu'à nos jours.

Le baron de Garro figurait au rôle des impositions en 1771 pour une cote de 89 1. 3 sols, 4 deniers; et en 1788 pour 333 liv.

Oaztambidea, maison infançonne à Saint-Pée.

Oastidiibenia, à Guérécietle (Mendionde). Les ajmoiries 4e cette maison ont été martelées durant k révolution,

Gniche, W. (Guillaume). Â. de Gniche figure parmi les gentils- hommes labourdins, qui, le 5 des ides d'avril 1193, assistèrent à l'as- semblée devant laquelle Guilhem-Ramon de Sauit, dernier vicomte du Labourd, confirma la donation de la dime, des novales des landes du Labourd, faite par son grand-pére à Sainte-Marie de Bayonne (Liv. dor, 18). Vers le même temps, Bonnet de Haltie (qui était aussi présent à ladite assemblée de 1 193) seigneur de Guiche, fut nonuné

(1) En 1554, procès entre les habitants de Mendionde et le seigneur de Garro, qui s'opposait à la construction d'un moulin dans cette paroisse comme éiant œuvre nouvelle ; procès terminé par sentence arbitrale per- mettant la construction des moulins, dont les firais et produits seront partagés par moitié entre le seigneur de Garro et ceux qui aTaient en- trepris de construire. Erection de deux autres moulins en 1660 par les mêmes habitants et le seigneur vicomte dUrtubic. Une partie des dé- pendances de Garro iîit vendue aux endières» en 1795, pour cause d'é- migration.

jitSitickripiteiàeAi chargé de F^cécotion des ^6ea(kteaee8) da tribunal arbitral qui devait juger le différend existant entre le seigneur de Bardoset Sainte^Maiûc de Bayonne (ibid., p. 2â). En 1205, le cbâteau de tiiuic^e fat détruit fond en comble par les Bayonnais, qui s'é- taienl jeti^B 9ur les terres du sire d'Albret, ennemi du roi d'Angleterre, leur leuzûrain (Voir Drt). En 1315, Guil.-Am. seigneur de Guichc, maria sa fille Flors au seigneur d'Espelette, Garcie-Amaud (Généal, d'Esp,); et en 1360, Sarryde d'Albret, fille de Peez d'Albret, comte de Guicbe, épousa Bertrand de Saint-*Martin de Pouilion.

Compaigne rapporte que le seigneur de Grammont, ayant facilite ù Charles YII la conquête de la Guiennepar la remise de la ville et du chftteau de Blaye, le roi Ten récompensa par plusieurs faveurs, entre autres le don des seigneuries d'Urt et de Guiche, démembrées de celle d'Albret, à laquelle elles avaient été anics par confiscation sur la cé- lèbre maison de Beaumont, adversaire de ceUe de Grammont (Voir Lisserace, en Baïgorry. Charles de Beaumont, seigneur de Guichc, tenait au bas du château un péage sur les denrées qui passaient sur r Adour. Eu 1449, le connétable de ce nom, commandant à Bayonne, informé que les Français assiégeaient son château de Guiche, s'em- barqua sur TAdour â la tête de 4,000 hommes et tenta une surprise à la faveur de la nuit. Mais les Français le surprirent lui-n^ômeau milieu des embarras du débarquement, et il fut complètement défait. Le château capitula le lendemain, Bayonne fut prise le 19 août 1451, et Jean de Beaumont, qui en était gouverneur, demeura prisonnier de guerre avec la garnison.

Les Annales de Navarre nous apprennent qu'en 1481, la Navarre étant déchirée par les factions, les infants fils du roi cherchèrent à ré- concilier les partis. Par leurs soins, le maréchal Pierre de Navarre fît â Tafaila un traité de paix avec Louis de Beaumont, comte de Lerin, traité dans lequel il fut spécifié, entre autres articles, que les lieux d'Urt et de Guiche, avec leurs forts, seraient restitués au comte dans le même état les avaient trouvés son père et ses agents. Ce traité n*eut pas de suite parce que le comte de Lerln essaya, dès le lendemain, de faire périr le maréchal dans un guet-apens qu'il lui tendit. Plus tar4 ^ ravôaemeat de Jçsm A'àihiQi au trône de Nav., ce prince, afin d'apaiser les troubles du royaume, p^ssa à Pau, le 8 février 1486, avec

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le comte de Lcrin, une convention par laquelle ce dernier rentrait dans tous ses honneurs, emplois vi p'^sscssiVns. entre autres collcfi d'Urt et de Guirhe avec leurs fortcrofSî^vS. En 1496, il v cul une lîcr-

m

nièrc rupture entre le roi et le connétable de Beaumont div. 35, ch. A).

Il semblerait que dès lors Urt et Guiche demeurèrent confisqués et réunis au domaine d'Albrel qui était en France, ol non au domaine de Navariv, parce que ces terres étaient en Liibourd et non en Basse- Navarre, comme dit par erreur Fauteur espaprnol. Le seig.ieur lîe Grammont aya;:t facilité à Charles VII la conquête de la Guienne, dit Compaif^no, par la remise la ville et du château de Hlayc, le roi l'en récompensa entre autres faveui*s, par le don des seigneures d'Urt et de Guiche, démembrées de celle d'Albret. Les Beaumontais soute- naient les Anglais. Jean de Beaumont, frère du comte de Lerin, défen- dit Bayonne contre les Français et fut fait, nous Tavons dit, prisonnier.

La perte de la Haute-Navarre étant restée consommée, la maison de Grammont demeura sans conteste maitrosse d'Urt et de Guiche. De baronnie Guiclie devint comté, et vers 1820 Louis XVIII Térigea en duché. Avant la Révolution, la nomination à la cure de Guiche appartenait au seigneur de la Salle du lieu.

Ferriague (P. S. de) donna, vers 1200, par échange de terres, à Notre-Dame de Bayonne la dime qu'il avait acquise à Urcos et Uce- tarren. En 1235, P. A. et A.-An. de Ferriague figurèrent au jugement intervenu entre le sénéchal de Gascogne et Bassussarry [Liv. d'or, p. 24, Balasque, p. 291). Ferriague ne répondrait-il pas à llarriague?

Haïtze, à Ustaritz. Les frères de Haltze accompagnèrent Fortanier, év. de Bayonne, dans son voyage à travers la Basse-Navarre en 1168; du moins ils étaient présents dans la brillante assemblée qui fut tenue alors dans Téglise de Saint-Jean de Cize [fAv, d'or, p. 15). Nous avons vu dans Tarticle Guiche, Bonnet de Haïtze, seigneur de Guiche. En 1249, noble Jean de Sault était seigneur de Haïtze (Liv. d'or). Voir la biographie de Sans de Haïtze, év. de Bay., Galerie, N. X.

Les de Haïtze figurent dans une montre faite en Béarn (1336-7); dans l'assemblée chargée de la révision des coutumes du Labourd et de Bayonne (1513); dans les rôles du ban et arrière*ban de 1556, 1573 et 1693. On trouve un Haïtze, avocat, à la réception de l'évoque Fou-

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quet» li povembre 1639. En 1621, on voit Elisabeth Richard, veuve du sieur de Haïtze, demeuraat à Saint-Esprit, recueillir chez elle quatre religieuses Ursulines venues pour s'établir à Bayonne et laissées sur le pavé par la bureaucratie municipale. Après deux années et deux mois passés chez la bienfaitrice, elles purent s'établir dans la maison noble de Beauregard, donnée par Tév. de Dax (Veillet, ch. 27). Jeanne, en religion sœur de la Trinité, fille de Pierre de Chibau, lieutenant-général et criminel au bailliage du Labourd, et de Louise de Haïtze, fit profession au monastère de Sainte-Ursule de Saint- Esprit, le 21 octobre 1629, et le 24 septembre 1639 elle fut envoyée fonder à Saint-Jean-de-Luz un couvent de l'ordre. En 1658 naquit Charles de Haïtze, qui entra dans les ordres en 1699.

Vers 1670, naquit Joseph-Pierre de Haïtze, que le Dictionnaire des Scietices ecclés. fait naître à Cavaillon, et qui passa presque toute sa vie à Aix, il fut secrétaire de Jean-François Gaufridi, conseiller au parlement de Provence. Le nom de cet auteur si fécond, qui écrivit la vie de Nostradamus, celle d'Arn. de Villeneuve, Thistoire de sainte Rosseline de Villeneuve, celle de saint Benezet, celle du bienheureux Gérard Tenque, celle de la ville d'Aix, etc., etc., et qui mourut le 26 juillet 1736, décèle son origine basque.

Vers 1700, Laurent seigneur de Haïtze (sans doute le môme que celui qui, en 1693, était capitaine au régiment d'Anion et avait deux frères au service (Pun près du roi, l'autre dans la marine royale), épousa (Claude d'Arquie. Cette dernière famille s'étant éteinte au moment de la Révolution, ses biens passèrent aux descendants de Laurent.

En 1781 (11 septembre) Pierre Hiribarren, syndic-général du La- bourd, plus connu sous le nom de Haramboure, fils de Jeanne de Haïtze et de Jean-Louis de Hiribarren, sieur de Haramboure de Sare, épousa Marie d'Amestoy de Bardos. A ce mariage, assistèrent Pierre de Haïtze, chev. de Saint-Louis, ancien capitaine au régiment de Pi- cardie, lieutenant-colonel au régiment du Labourd, habitant Ustaritz, et Bernard Paice (?) chevalier de Haïtze, habitant à Mouguerre. Deux dos quatre filles (Catherine et Marguerite) de ce dernier établi dans la maison Hiribarnea, furent déportées pendant la Terreur. M. le cap. Du- voisin possède la supplique adres3ée, après la chute de Robespierre, pour obtenir leur rapatriement.

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' Le seigneur de Haïtze, commissaire de la noblesse, signa le 22 avril 1789,àUstaritz, le cahier des griefs; il ne se présenta pas à rassemblée du clergé et de la noblesse de cette même année, non plus qu'aucun gentilliomme labourdin j avec son frère le chevalier, il signa la circu- laire demandant l'abolition des privilèges et invitant le peuple à Tu- nion (1789), puis il émigra. Mort sans postérité, sa succession fut recueillie par son frère André dit Chevalier, ancien gouverneur de Socoa et chevalier de Saint-Louis, lequel étant mort célibataire, le 7 fév. 1838, laissa par testament ses biens à M. de Laborde-Noguez.

Le domaine de Haïlze, y compris celui de Berriotz, payait en 1771 141 liv. 3 s. ; et en 1788, 392 liv. Le seigneur de Haïtze avait avant la révolution droit à un cinquième de la dîme de Jatsou.

Harader, à Itzassou. En 1689 (2 juill ), Martin de Harade;r, habi- tant Bayonne, concourut pour 300 liv. à l'emprunt contracté parla ville pour don de 60,000 liv. à envoyer au roi. Etait-il de la famille d*Il- sassou? Voici ce que nous apprend de cette ftimille l'abbé d'Crbêre, curé de Cambo, dans les registres de son église, parmi les notes rela- tives aux voyages de la reine douairière d'Espagne Marie-Anne de Neubourg, exilée à Bayonne :

« Mp"* de Harader, de la paroisse d'Itsassou, qui a été fort caressée de la môme reine, a reçu d'elle deux tabatières, un anneau d'or pour son petit-fils et un autre de grand prix pour elle et'une espèce de mouchoir pour son col (29 novembre 1728. Autre voyage delà reine : « S. M. est partie de Cambo, le décembre 1729, pour se rendre à son palais, proche de. Bayonne, et avant son dépdrt M'"® Dâ- guerre de Harader de la paroisse d'Itsassou a été très particulièrement caressée et gracieusée de cette respectal)le reine, et elle lui a donné des présents considérables, comme une bague d*or de prix, une taba- tière de même, une jupe brodée d'or, un manchon des plus beaux, une pièce ronde toute garnie de diamants, qui se met au devant des cheveux, et quelques paires de gants; à son petit-fils héritier un chapeau et une jolie petite tabatière, et encore à madame sa mère une belle palatine. Mais moi j'estime au-dessus de tous ces présents Phon- neur qu'elle a reçu de la visite de cette illustre reine, qui a été chez elle expressément pour la voir. Elle aussi, dans oelte occasion d'hon-

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nëilr, a âonné une collation magnifique à toute sa suite, aùsëi belle que nombi'euse, eft la reine même y mangea (jfuetquepeu chose et bilt un coup d'eau atvec quelques goutte^ vin. Tout cela nous fait comprendre que la dite M"»*» de Haradet a beaucoup de mérite, puis- qu'elle a su captiver les bonnes grâces S. U., et qu'elle est dans sa cour avec tous les agréments possibles, d

En 17£i3, M. Lassalle de Harader résidait à dtadelie de Bàyônne; et en 1789 il signa, par son procureur fondé de pouvoir le baron de HinX de Laas, la protestation envoyée par la noblesse labourdine à rassemblée de la noblesse de l'élection des Lannes, irrégulièrement convoquée à Dax.

La maibon de Harader, qui en 1771 payait 37 liv. 8 s. 6 d., passa à la famille de Roll de Montpellier.

Btetraneder, à Saint-Jean-de-Luz-Ciboure. Voir les armoiries de Johannot de Haraneder et celles de Jean de Haraneder-Poutil.

En 1627, pendant le siège de la Rochelle, lorsque le roi fît appel à la marine basque pour sauver l'ile de Ré, pressée par la flotte an- glaise; Saint-Jean-de-Luz arma 15 pinasses et 26 flûtes. « Un seul de ses négociants, Joannot de Haraneder, fit spontanément don au roi de deux navires munis d'artillerie et dignes de figurer dans* son armée

navale Il fut anobli pour ces libéralités et services subséquents,

et il fit graver en 1641 sur le marbre* de sa cheminée monumentale ses armes emblémsltiques. »> Il voulut les avoir parlàiites en même temps qu'emblématiques; ]^ais notre riche armateur n'était pas sans doute fort étymologiste. En effet Haran-eder signifie en basque Beau- val; mais, confondant haran (vallée) avec aran (prune), il fît du fût d'un prunier la stangue d'une ancre el fit peindre ses armes sur la cheminée de la salle principale avec cette inscription pour les expli- quer t

Dans Vanohre le beau prunier Est rendu un fort riche fructifier.

Au mois de mai 1660, il eut l'honneur de recevoir dans son hôtel, situé sur le port de Saint-Jean-de Luz, la reine-mère Anne d'Autriche, et le 7 juin la nouvelle reine de France. De le nom de château de V Infante sous lequel il est aujourd'hui connu.

4TO-

Une autre branche des Haraneder possédait un magnifique hôtel sur le poft : a Joan^Peritzenea était l'œuvre du vicomte armateur, de Jean Peritz de Haraneder et de Jolimont, fameux par ses richesses et son faste. Un architecte de Paris en avait fourni le plan (1724); son aspect était monumental; sa cour d'honneur, ses larges fenêtres orne- mentées, son perron à cintre faisaient Torgueil delà cité. Mais ruinée par un incendie à la fin du dernier siècle, puis plus tard enlevée pierre par pierre, /oaw-Pmfzenea n'est plus qu'un souvenir : ses restes même ont disparu du sol. )j Selon M. J -F. Samazeuilh, Jean-Peritz apparte- nait à la branche cadette établie à Ciboun», et fut enrichie par la course contre les Anglais.

Les châteaux de Jolimunt, à Urrugne, etdeMamisson, àCiboure, lui appartenaient. Dans ce dernier avait été conservé par ses descen- dants son portrait, œuvre de mérite, il était représenté en costume du siècle de Louis XIV, avec longue chevelure bouclée retombant sur les épaules et le dos, tenant en main un livre au dos duquel on lisait Bible et sur le plat Jean-Peritz de Hareneder. Ce monument artistique a péri dans Tincendie du château vers 1856.

Jean-Peritz de Haraneder, écuyer, conseiller du roi, marié à Etlen- nette de Beràu (de Ciboure), eut :

Dominique, lieutenant-général garde-côte, qui épousa Geneviève de Roqueton. Dominique était seigneur de Léhobiague ou Moco (le château de Louis XIV [1]) et de Mamisson. Sa fille Ëtiennette épousa noble Louis de Lalande, baron de Hinx, etc.

2" Armand;

Alexis dit le Chevalier ;

Marie, mariée au baron de Garro ;

Marie-Anne, mariée au comte de Saint-Esteben ;

6" Pernauton, écuyer, avocat au parlement de Paris, qui épousa Marie-Thérèse-Renée, fille de messire Etienne de Gastenoles, vicomte de Macaye, en son vivant major de la ville d'Y|)res. Pernauton devini ainsi vicomte de Macaye.

(1) D'après Samazeuillf, il avait acciuis Moco par mariage. Le môme auteur dit que le titre de vicomte de Jolimont fut accordé à Jean Péritz en 1694,

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7o N..., mariée à messire Charles de Beisuace, vicomte de Méharia, bailli de Mixe, cap. au régiment de Nivernais. En 1771-1784, le chio- valier de Macaye était vicomte de Jolimont ; c'était sans doute le fils de Pernauton de Haraneder, Le cap. Duvoisin à connu son fils, berger au mont Larrune, Etienne de Haraneder vicomte de Jolimont, qui eut pour partage le château de Mamisson. Marie-Martine de Haraneder sa sœur épousa Lartigue, officier de santé. Les trois enfants du vicomte berger sont tombés dans la roture, dans la 'gêne, et les châteaux de Jolimont et de Mamisson en ruines. Tel a été le sort de plusieursjde nos anciennes et illustres familles nobles.

Il existait encore une autre branche des Haraneder, qui descendait de Martin de Haraneder, bayle de Saint-Jean-de-Luz à Tépoque du mariage de Louis XIV, et qui eut Thonneur de loger le duc d'Anjou, frère du roi. L'un de ses descendants, Jean de Haraneder, négociant à Ciboure, sollicita en 1771 l'anoblissetoent de son domaine de Bou- tran et de ses autres biens situés à Urrugne, et celui de sa maison de

Ciboure. (Voir Boutran à Urrugne.) En l'absence du requérant, sa demande fut signée par son frère Haraneder, prêtre. C'était sans doute Dominique de Haraneder, chanoine de Bayonne, abbé commendataire d'Arthous, qui se présenta à l'asseinblée du clergé et de la noblesse des Lannes à Da]( en 1789, en sa qualité d'abbé d'Arthous et aussi comme procureur constitué du chapitre de Bayonne et de Jean Dar- ralde, curé-major de la ville {Arm. des Landes, t. 2, p. 34).

Harriague, maison infançonne à Mendionde.

Il y à plusieurs Harriague au Pays Basque ; il y en a une patri- cienne de' ce nom à Bayonne. A propos de cette noble famille, dont l'origine est basque, nous croyons devoir relater ici quelques notes qui ont leur importance.

On lit dans Massein que la célèbre M"»^ de Chantai était de la famille Harriague; et dans une note il ajoute ces mots : « Vers l'année 1751 je fus chargé de faire passer aux dames de la Visitation (de Baronne) le portrait original de M"" de Chantai, trouvé dans les tableaux de famille de la succession de M. et M™ Harriague, trésorier du Régent. * Philippe d'Orléans (Essai historiqiie sur la ville de Bayonne, ch. 3).

D'après deux notes qu'on trouve à la fin de la Vie de Jf. Daguerre

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(p. 4M), 00 toit.qfàe Piètre Hairfagoe eut trais fils : DaflûâMpie, qui époQsa en 1707 Catherine Verdein, d'one des principales Cunilles de Bayonoe ; Etienne, reoerear général dos finances du roi : et Pierre, trésorier général de Philippe doc d'Orléans, régent ddrant la minorité de Lonis XV. On poorrait iodoire de la manière dont s'exprime Mas- sein, qoe ée dernier monmt sans postérité. Tootefois les Harrîagiie (tas desoendants d'Etienne sans doote) oontinoèrent à baMter ftris. Hn 1794 Pierre Harriagne* de OuiberTille, âgé de 72 ans, à Paris, demeurant cnl-de-sac Taitboot, anden président an païkment de Paris^ et Maric-Claude-Emilie de Harriagne, venve de Bonnaire, an- den maître des requêtes, éemeorant à Paris, roe NeoTe-des-Gapn- ânes, forent enveloppés dans le procès révolntionnaire qu'on suscita, an fameux banquier Jean-Joseph de Laborde, et montèrent avee lui sOr l'échafand (Journal de la Guillotine, réimprimé en 1845).

Reynon dit qu'en 1791 TÂcadémie française, instruite que M"^ %r- rûigae, femme de M. Harriague, rentier à fiayonne, et petite-filie dn grand Racine, était chargée de famille avec peu de fortune, en informât spontanément le roi, et que Louis XVI accorda aussitôt une pension de 1,200 liv. à M"» Harriague. Malheureusement il se tait snr la filia- tion de cette dame. En 1741 Marie-Anne-Generiève de Harriagne était religieuse à la maison de la Visitation de Bayonne, une ées pre- mières de Tordre.

Voulant édaîrer l'assertion de Hassein et une certaine t*^îtion snr Torigine basque de M*"* de Chantai, nous nous sommes adressé à l'écrivain distingué de sa vie, M. Tabbé Bou^aud, qui, aprèâ lions avoir, par une lettre du 26 octobre 1882, dit ne conser\er « aucun souvenir d'avoir rien lu sur cette origine basque », nous a renvoyé à son savant et excellent ami M. Joseph Crarn^er, conservateur des archives de Dijon. Nul, ajoute le savant vicaire -général d'Orléans, n^a manié et nîmanié nos archives bourguignonnes comme lui...; et s'il ne sait rien sur la question qui vous occupe, c'est qu'il n'y a rien dans les manuscrits. »

Par une lettre du l^** novembre 1882, le très obligeant arctiivi^ de Dijon nous écrivait : « Jeanne Frémiot, comme vous le saves, êtaif issue de Bénigne Fremîot et de Marguerite Berbisey, familles essen- tiellement dijonnaises, doût on donnait les alliances depuis le xve

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ÏBÎèèlè, c'est-à-dire depuis rorlginè. Or, àricunc n'est étrangère à Bourgogne, au moins jusqu^à veuve Chantai iuclnsrvemènt:' Ce n'éàt pas la première fois que je me trouve eh présence de traditions, fort respectables du reste» mais qui malheureusement ne reposent sur aucune certitude historique... »

Hasparren. Par les excuses des gentilshommes appelés au ban et à rârrière-ban de 1693, ou voit que les jurats de Hasparrtîu possé- daient la seigneurie de Saint-Jeati-le-Vieux (Mouguerre) ; et sur Téfat du ban et de l'arrière-ban de 1573, on mentionne simplement le sleixr de Saint-Jean-ie-Yieux pour un cheval léger. Les jurats en avaiei^ ils fait postérieurement racquifiition? .

.. En 1250 un Sault fit donalion du patronage d*Hasparreu en faveur de Roncevaux ;. et une sentence arbitrale du 1 1 septembre 1335 recon- naît au chapitre de Roncevaux le droit de présenter aux églises de Saint-Michel, de Hasparren et de Baïgorry. Enfin dans les archives de Pau on trouve une capie de la nomination du curé d'Hasparren par les chanoines de Roncevaux en 1348.

Une ordonnance royale de 1662 autorisa les maire et jurats d'Has- parrwi à porter les mêmes livrées rouges que portaient ceux de Saint- Jean^-de-Lua, à la condition que les muletiers qui viendraient d'Espa- gne paieraient un droit de 1 liv. 50 par outre de vin, dont lemoiitaut devait être employé en réparations à l'église >(Arch, d'Hasp.) .

Haristoy (de) à Bardos. Commencements inconnus. Dans les ar- chives de cette paroisse (1650-1700) et dans celles de l'étude de Pierre Damestoy, notaire (1760-1780^, oa trouve les frères Pierre et François de Haristoy, écuyers, et leurs descendants, prenant le titre de nobles et s'alliant à des familles nobles. Cette famille, appauvrie, s'est trans- mis comme héréditairement un diplôme de chirurgien ou d'officier de santé jusques il y a peu d'années, son dernier représentant est mort en laissant deux filles, Belsamine et Jeanne.

Htribarren (de). L'Mi\ des arcfvives du Labùurd mentionne une lettre du 11 janv. 1691, adressée par M. de Sourdis, lieutenant-général en G^uienne, au syndic du Labourd au sujet d^ violences qu'avaient exercées de HaKse, de Souby et de Hiribarrén pour opérer deS'eiihV

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lemento, qui devaient être libres selon Tintention du roi. -r- De 1698 à 1708, Dubalde de Hiribarrea fut syndic général du Labourd.

Bfrlberry (La maison noble d^ à Bardos, possédait à Téf^lise, comoie du reste toutes les maisons d'auciennc fondation de cette paroisse, quatre places de femme qu'on nommait des ogcnouilloirs. Par le pro- cès qui s^leva au sujet de ces agenouilioirs, on sait qu'au kvii« siècle la^maison noble dlriberry appartenait aux seigneurs de Gasenave de Bardes. Après avoir passé depuis par plusieurs mains, elle appartient aujourdliui à M. Samanos, de BiJache, établi à Bayonne.

BOrigoyén, à Ustaritz. Cette maison est une des plus anciennes du Pays Basque. En effet, d'après le manuscrit attribué àLarréguy, uo Ulrigoyen fut l'un des témoins en 1150 du contrat de vente ou d'eoga- gement de la maison et domaine de Suint-Pée. En 1339, en (don) Martin de Saut seigneur de Iri^oyen était lieutenant du bailH du Labourd, à Ustaritz {Généal. des barons d'Espelette).

Dans la notice généalogique de la maison de Benquet , M. de Gauna relate un fait qui, suivant les apparences, se rapporte à Hirigoyen d'Ustaritz. Géraud de Benquet, dit le Jeune, fit prisonnier sous les murs de Bordeaux le capitaine Jean de Hirigoyen, Pun des cbcfs^es troupes anglaisés, capture d'autant plus importante que ce capitaine était instruit des projets de l'Angleterre et que, partant, on en pouvait tirer beaucoup de lumières pour le service du roi. Géraud convint d'une rançon avec Hirigoyen et ie laissa prisonnier au cbàti*au de Siou, d^pù le captif se sauva : aussi est-il trailé de larron, Géraud, qui nele perdit pas de vue, alla le reprendre en Béarn, de l'agrément des ofliciers du conte d'Armagnac à la' garde desquels il le laissa. Mais Hirigoyen parvint à s'évaier de nouveau. » Tous ces faits sont insérés dans une requête qu'il (G;^raad) présenta à Ponton, seigneur de Xaintrailles et de Vileton, maréchal de France, qui, par ordon- nance du 13 fév. 1454, condamna Jean de Camicas, procureur d'Ar- magnac, Vidalon de Lafargue, châtelain de Nogaro, et Bernard de Robye, receveur d'Armagnac, à lui payer la dite rançon pour avoir laissé échapper ce larron {Arm. des Landes, t. p. 104). S'il faut en juger par les 100 écus d'or que Vital de Lafargue dut jjayer pour sa cote-part, la liberté de notre gentilhomme basque avait été mise à haut prix.

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., fin 1512, le capitaine Hirigoyen côminandàU châféau àe Brescia dans le Milanais, tandis qu& de Lude commandait dans la' villiï, laquelle fut livrée à Ttirmée vônilicnne par la trahison des baljitants. La reprise de cette ville important au plus haut degré, le fameuX; Gaston de Foix, duc de Nemours, accourut avec 12,000 Français. Mais il avait aiTaire à 8,000 Vénitiens et à 12,000 Bresciens, armés et déter- minés à se défendre jusqu'à la dernière extrémité. Pour suppléer au nombre par la valeur, le général français fit sortir Hirigoyen de la citadelle et l'envoya à la tête des troupes avec ses plus braves genr tilshommes, soutenus par Bayard, afin de donner l'assaut. La résis- tance fut vive ; Bayard reçut une blessure si grave qu'on le crut perdu, La pluie avait reiidu le terrain très glissant! Nemours se déchausse, court pieds nus à l'ennemi en criant : « Enfants, vengeons le brave chevalier! » Hirigoyen et les autres se pressent autour de lui ; ils renversent tout ce qui s'oppose à leur fureur, et la ville , emportée d'assaut le 19 lév. 1512, est livrée au pillage {UisL de Bayard, ch. 48; Collect. Petitot, t. 15 i Daniel^ année 1512).

En 1515, Hirigoyen, que Robert delà Marck, seigneur de Fieu- range, nomme Henri Gonnet, donna de nouvelles preuves de s?i valeur à la bataille de Marignah , Pierre Navarre , de Roncal , à la tête des Basques et des Gascons, décida du succès de la journée. Hirigoyen contribua ensuite à la prise de Milan par Pierre Navarre, dont il était le lieutenant {Mém, de Fleurange, ch. 28, 52; Daniel, année 1515 j Mém. de Du Bellay, liv. 1).

Le seigneur de Hirigoyen figure dans l'assemblée convoquée à Bayonne (29 oct. 1513) pour la refonte en un corps des coutumes du Labourd et de Bayonne ; et dans les rôles du ban et de l'arrière-ban des années 1556, 1573 et 1693 : à cette dernière date, la maison de Hiri- goyen, taxée 150 liv., appartenait à Pierre de Hayet, avocat. Vers 1771, elle devint la propriété de Dominique d'Ibarrart, avocat, de la maison Mainguyague d'Ustarilz, qui a été rasée vers 1850. Dominique était fils et héritier de Pierre d'Ibarrart, avocat aussi, et marié à An- gélique de Harismendy, de la maison Barberanea de Saint-Pée.

En 1793, d'Ibarrart-Hirigoyen et sa femme Elisabeth de Haris- mendy furent emprisonnés comme cî-devant nobles, et leurs biens sequ^trés, quoiqu'ils eussent pris, comme ils l'assurent eux^^^mêmes

!i^ ^en^ pâlîlians aijix représenUuçits dp peuptei la pr^atton de descendre lenra girouettes (tpop aristocratiques sans doute). Dlbar- cart otfli femme, voyant leurs six enfants en bas à^ rester orplielint^ se défendirent d'être nobles, invoquant (es actes de l'état civil et ia AoCeriété pour l'attester. Il est vrai, disait d*Ibarrart, qu'avant la Ré- volutioa, il possédait une très petite portion de dwu, et que pour cette raisoa il payait une partie des impositions avec la noblesse. •*-* Poiur une raiaon ou autre, la guilk>tine l'épargna. . Les d'Ibarrart d'Ëlcbegoyen et les d'Ibarrart-Hirigoyen sont deur brancbo^ différentes d'une même famille, si même ils. ne sont pas 4eux {amiiles. La maison noble et les biens de Hirigoyen sont dcveuu» la propriété de M. Dassance, frère do Tabbé Daasance, mort clisinoine à Bayonne.

Body. Nous avon^ parié de la maison de Hody dans la biograptile des abbés Garat'Deyheralde. Encore que nous ne voyions pas que cetfe Camille, originaire de fiasparren, ait possédé aucune maison noble ni au^cun titre de noblesse, nous ajoutons quelques renseignements.

Sn 1689, de Hody était second échevin de Bayonne, eL| en 1774, Jean-Baptiste de Hody, avocat au bailliage d'Ustaritz. Vers la méme^ ^que (1770), de Hody, capitaine au régiment de recrues de Rennes, figure au nombre des officiers en traitement de réforme {Arch. des Baf.'Pyréh., cli. 323); et au mois d'août 1781 FrançcHs de Hody était lieutenant-général au bailliage d'Ustaritz. .C'est peut-être le dernier magistrat de ce siège que la Révolution devait supprimer.

Vers 1690, Pierre de Hody, sieur de Hody, médecin à Hasparren, donna en mariage une de ses filles, Marie, à Vincent Gillet de Lagre- nade, avocat au parlement, sieur de Sorhouet de Bardos; et une autre, Marguerite, à de Saint-Avit ou David, de la maison Pélamon- déguy de Hasparren. Vers 1778, de Hody était lieuteoant-général au bailliage du Labourd. Celui-*ci devait appartenir à une brancbe de la famille transportée à. Saint>Jean-de-Luz. Voici c^ que dit Tabbé Du- voisin en pariant de Tabbé de Hody, sous l'année 1736 : « Martin .de Hody n'avait pas non plus à cette époque reçu la prêtrise, ce qui n'empêchait pas qu'il fût \m des collaborateurs de M. Daguerre, »ur .qui ç;!^tti-ci comptait le plus. Il était à Saint-Jeannle-Luz de Jean

j|e/9o<Jy, conaçiUejr ,4a i^ et lieuienant-^néifs^ 1^^ bajlltt^ç i^ J,^ I)ourd. Ces fonctioi^s lieateoaat-général pa^çanl de père en fijl^

furent longtemps exercées sans interruption par des membres de sa famille (Vie de M. Daguerre, p. 1 18). ^

En 1743, Mgr de Beilefont, év. de Bayonne, transféré à rarcl^ey^cjbé d'Arles, appela auprès de sa personne Tabbé de Hody et lui confia la djirection du grand séminaire, que celui-c4 ^dmini^tra ^vec succès pendant plusieurs années. Il en sortU après que de Ms^ Bellefont eût été nommé à rarcbevêché de Paris, et entra alors dans la congrégs^ipi;! des Missions étrangères, dont il fut élu ptusieur^ fois supérieur gér né^ral. Il exerçait, pour la quatrième fois, ces foi;iction)s, lorçjquç Içi riévolution vint le chasser de son séminaire, et il all9 mpur,ir d^ vieillesse et de chagrin à Amiens en 1793 {ibid. p. 19^). .

Bospital. L'origine de la maison noble d-Hospital vient deféta- Uissament d'un hôpital, tel qu'on en élevait au moyen-âge sur les routes fréquentées par les pèlerins et les voyageurs. Les chefs de cette maison ex^cèrent longtemps les modestes fonctions de notaire.

De 1771 4 1785 seigneur d'Hospital était avocat au parlement et secrétaire, puis lieutenant particulier de Tamirauté à Bayonne. Le bien noble d'Hospital ne paysut en 1771 que 8 liv. 8 s. d'impôts. En 1771, Pierre d'Hospital, lils de Pascal, sieur de la maison noble de ce nom, fut l'un des commissaires nommés par les habitants de la com- munauté de Larressore pour présider la fondation du séminaire qu'où voit encore dans cette localité (Vie de M. Daguerre, p. 495).

Ibaig^nette, à Saint-Jean-de-Luz. Sous l'an 1685 (10 juin}, Joannis d'Ibaignette était yale!t de garde de robe du duc d'OrJi^?. M* Goyet- che mentionne deux fois cette famille.

jD'abord en 1627, lorsque les Basques marchèrent à la délivrance de nie de Ré, l'escadrille de Saint-Jean-de-Luz était commandée pajru^ sieur d'Ibaignette ; puis en 1723, à l'occasion de Térection d'une fon- taine, on lit : (icD'après les termes d'une délibération de 1719, cette fon- taine fut élevée en niémoire et à l'honneur de M. d'Ibaignette, gouverr neur du Palais Royal, chevalier de Saint-Lazare, récemment décédé, dont la communauté avait reçu divers bons offices v (SairU-Zi^n-d^

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Luz histùTique, p. 80 et 155.). Mention d'un procès entre Cath. d*I- baignette de Bayonnc et le baron de Bals (B-4796).

Ib.irbourc. Le 16 janvier 1586 Dominique Ibarboure est nommé chanoine de Fayonne (Veilli't). Le 9 fév. 1616 noble Laurent d'Ar- cangues, ècuyer, seigneur d'Arcangues et de Curutrheta, conseiller du roi, son procureur au bailliage de Labourd, épousa demoiselle Anne d'Ibarboure et de Marie d'Alhay; et le 26 janv. 1680 Joseph d'Ibar- boure, avocat au parlement de Bordeaux, assiste au contrat de mariage de Pierre de Lalande, fils aîné du baron do Magescq et de rhérîtièro d'Olce. Enfin, le 18 août 1694, messire Josepîi d'Ibarboure, conseiller du roi et son procureur dans la ville de Bayonne, agit comme pro- cureur constitué de la dite ville dans une affaire de préséance entre les députés de Bayonne et ceux du Labourd (Pap. du cap. DuvoisinJ.

IbaiTola ou Ibarla, à Sare. Cette maisoa noble, délabrée depuis longtemps, porte à son frontispice les armes de ses anciens maîtres, mais martelées pendant la Révolution. Voici les pièces héraldiques : sur une terrasse oudée un T s'épaudant en parapluie sur deux co- lonnes et relié avec elles par S; deux pièces qui partant du sommet des deux colonnes vo{it se croiser en sautoir aa dessus du. T et sou * tenir en clief une espèce de baldaquin orné, dans la partie supérieure, de quatre boutons et d^un autre placé au dessus^du T.

Cette maison n'est connue que par Jean dlbarrola, consmiler au parlement de Bordeaux. En 1520, il fut commissaire du roi pour la promulgation de la coi^tume de Soûle, cérémoiue qui eut lieu en grand apparat devant les trois ordres réunis, le 28 octobre, au palai3.de la cour de Licharre (Coût, de Souk).

Ibusty, à Guéréciette (Mendionde). Cette maison ne figure point parmi les fiefs ou domaines nobles, et cependant elle porte le titre et les armes de noblesse. En 1475, und'Ibusty, commandeur de l'hôpital de Bonloc, près Hasparren, figure à ce titre et comme témoin dans un acte passé à Ayherre et ritenu par Gailharette. notaire. De 1610 à 1680, on trouve Jean d'Ibusty, ftibricien de la cathédrale, lieutenant en la mairie de Bayonne; autres d'Ibusly, bourgeois, jurais, etc., de Bayonne (Baylac).

Jeanne d'Ibusty épousa, vers 1633, Antoine de Lalande (des barons

d'Olœjet de l^escq), Qt en 1678 Françoise d'Urtul)ie, veuve de Laù* rent d'Ibusty, vivant chevalier d'Angleteire, mère et tutrice de Fran- çoise d'Ibusty, passe un acte de règlement de comptes avec Bernard de Laiande, fî.ls dn baron de Jjiiagescq.

Françoise d'Ibusty de Sanz épousa, le 25 avril 1716, messire Jean- Baptiste comte de Saint-Esteben. Jean-François, fils de Jean-Baptiste d'Ibusty et de Marthe-Elisabeth Gasaubon, de Bayonne, reçut les ordres mineurs, le sous-diaconat et le diaconat à Paris, et le l»^'' décembre 1748 il se fit délivrer des dimissoires pour être ordonné par l'évoque de Meaux vel àb alio.

Iranda (marquis et ancienne .seigneurie d').

Il est certain qu'il a existé une ancienne seigneurie d'Iranda ; et nous voyons B. dlrandatz figurer au xii» siècle à la cour de Bertrand, vi- comte de Labourd, comme un de ses intimes conseillers (Balasquc, 1. 1, p. 122). Le marquis d'Iranda dont nous allons parler réédifia sur une élévation près de Hendaye une maison qui conserve le nom dUrandatz, et qui pourrait être Tancienne seigneurie.

Nicolas d'Aragorry, seigneur dlranda, à Iranda, épousa Jeanne d'Ohalde (probablement d'Ainhoa), fille du syndic général de ce nom, et en eut Simon qui suit, et deux filles dont Tune, Rose, épousa Michel écuyer seigneur d'Arcangues et de Curutchet, capitaine aux milices du Labourd.

Simon, à Iranda, fut conseiller honoraire du roi d'Espagne en son conseil des finances. Charles III, en considération des services qu'il en avait reçus» lui conféra un titre de Castille sous la dénomination particulière de marquds d' Iranda pour lui et ses héritiers par lettres- patentes du 9 novembre 1764. Ce titre fut reconnu pour la France par lettres de Louis XVI, enregistrées au mois d'avril 1782.

D'Aragorry fit sa fortune en Espagne, et Hendaye a conservé la mé- moire d'une libéralité qu'il exerça envers les habitants, à qui il envoya, en un temps de disette, un navire chargé de grains. Le prince de la Paix le cite. dans ses ifgmoir^ parmi les publicistes qui s'illustrèrent sous le règne de Charles IV (1788 à 1808). Devenu, sous ce prince, conseiller d'Etat, il fut chargé, en 1795, de négocier la paix avec le général Servan entre la.Fraope et l'E&pague. Cette négociation échoua

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parce que les Français prétendaient conserver josqu^à la pain générale les places fortes quUls occupaient alors sur le territoire de PËspagne. Lorsque Charles IV voulut renvoyer Urquijo, son ministre des aflàires étrangères, il offrit cette place au marquis d'Iranda, qui la refusa. Iranda lui proposa Azanza; mais, le roi répugnant à l'accepter parce qu'il le trouvait trop bonapartiste, le prince de la Paix fit pencher la balance du côté de Geballos (ruerra, son cousin d^alliance, qui se bâta de se ranger parmi ses ennemis dès que Tétoile du prince eut com- mencé à pâlir. Iranda mourut sans postérité pendant Texpédition coatrc le Portugal, c'est-à-dire vers le mois de iuin {Mémoires du pnnce de la Paix, II« partie, cli. 7).

Il laissa son titre à don Fernando de Las Casas y Seurra, fils de sa plus jeune sœur. Celui-ci mourut sans alliance en 1813, et la famille d'Arcangucs hérita du titre de marquis d'Iranda.

Iruber ou Irube, sont des noms de seigneurs labourdins cités dans le Livre d'or, IL est apparent qu'ils étaient seigneurs dlnburu (Saint-Plerre-dlrube).

P. dlruber fut témoin de la donation de la dime de Bassussarry faite par le vicomte de I^bourd Pierre-Bertrand à Sainte-Marie de Bayonne. En 1193, Arbèle dlrube fit partie de l'assemblée .devant la- quelle Guilhem-Ramond de Sault, dernier vicomte de Labourd, con- firma la donation faite par son grand-père à la môme église. L'année suivante, Arbèle fit partie du tribunal arbitral qui jugea la contesta- tion existant entre le seigneur de Bardos et Sainte-Marie de Bayonne (Balasque, p. 274-5; Livre d'or, p. 18, 25).

Iron écuyer, à Mendionde. De 1695 à 98, d'Artaguiette d'Iron était syndic général de Labourd. Son fils Jean-Baptiste devint baron d'A- guerre de Hélette en 1710, et Jean, qui était le onzième de ses quinze enfants, devint docteur en théologie de la faculté de Paris, abbé de Lahonce, vicaire-général de Bayonne, et doyen de la collégiale de Saint- Esprit.

le 3 octobre 1702, dans la paroisse de Mendionde, il fut ordonné prêtre à Evreux par Le Normand, év. de cette ville, le 18 septembre 1727. M. de la Vieux- Ville, ayant été nommé évoque de Bayonne, lui donna des lettres de grand-vicaire le 5 juil. 1729; et le 13 décembre

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1733, il résigna en faveur de d'Arla^iette son abbaye de Lahonce. Ce dernier, le 5 septembre 1736, succéda au chanoine Antoine de Gaillat dans une dos stalles de la cathédrale de Bayonne. En 1742, la province ecclésiastique d'Auch le députa à rassemblée générale du clergé de France avec Mp* de Montillet, év. d'Oioron, qui venait d'être transféré à Tarchevéché d*Aucli. Aïidré de Hureaux, doyen du chapitre de Té- glise royale et collégiale de Saint-Esprit, étant mort en 1745, d'Arta- guietle se présenta pour cette dignité. Il avait pour compétiteur Charles de Béliic, issu d'une des premières familles de Bayonne et vicaire-gé- néral de Mgr d'Aulan év. de Dax : le chapitre Payant élu pour son doyen le 21 septembre de cette môme année, il se démit de son cano- nicat pour cause d'incompatibilité. Il mourut le 10 juin 1774, apin^s avoir feiit exécuter de grands travaux d'embellissement dans l'église de la collégiale. (Vie de M. Daguene, p. 486.)

Jolimont, à Urragae, érigé en vicomte par lettres de Louis XIV en faveur de Jean Péritz deHaraneder (voir ce dernier nom). En 1771, le domaine de Jolimont payait un impôt de 51 1. 19 s., 6 d. ; et en 1788, 142 1. 6 s* —Le chevalier de Macaye, possesseur de cette époque, avait une autre terre noble à Saiut-Pierre-<l'Irube, pour laquelle il payait 16 liv» 15 8.

luncar, à Uslaritz. Parmi les gentilshommes qui jurèrent de main- tenir de tout leur pouvoir la sentence arbitrale» qu'au mois d'octobre 1186, prononcèrent, à Dax, Gérant de la Barthe, archev. d'Auch, légat du pape, Guilhem-Bertrand, év. de Dax, et l'abbé de Sordes sur les contestations qui s'étaient élevées entre Bernard de Lacarrc, év. de Bayoune, et son chapitre, sont mentionnés B. et W. de Juncar d'Usta- ritz {Liv» d'or, p. 34). S'ils étaient, comme il est possible, seigneurs d*Ustaritz, la maison qui aujourd'hui sert à^hôtel de ville pourrait bien avoir été leur demeure, bâtie sur une élévation, au centre de cette paroisse.

I^agarde (de), à Hasparren. En 1310, Raymond de Lagarde, cha- pelain (c'est-à-dire curé) de Hasparren, et son frère Sanche fondèrent à la cathédrale de Bayonne une chapellenie dont la présentation était réservée à Bernard de Lagarde et à sa fenime, seigneurs de Lagarde (Livre d^or). M. le capitaine Duvoisin croit que cette maison est celle

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Lahet, dont, d'après Veillet, descend Bertrand de Label éréqne de Bayonne, était gouverneur de Dax et de Bayonne en même temps que maire de cette dernière ville ; et qu'on trouve des seigneurs de IisSbBi dans les montres faites à Bayonne en 1494, 1495 et 14%, sur les rdies du ban et de )'arrière-ban des années 1556, 1573 et 1693 (2). A oette dernière date la maison de Lahet, qui en 1771 ne paie que 23 livres 2 sols, était taxée 200 livres. Pierre seigneur de Lahet assista en 1513 à rassemblée réunie à Bayonne pour la refonte des coutumes de Bayonne et du Labonrd. se trouvait aussi Bernard de Labet, év. de Bayonne, avec ses chanoines. Trois années auparavant ce prélat, après avoir réglé l'acquisition d'un certain terrain près de Bayonne par son beau-frère Bemadon de Labet et Plaisance de Luc, avait assisté à l'assemblée du clergé de France convoquée à Orléans et portée à Tours, et s'était associé aux actes de cette assemblée, dirigée contre le pape Jules II (voir sa biographie, n. XIII).

Une branche de la famille de Lahet établie à Bayonne s'était alliée aux maisons de Laduch, de Gastelnau, des plus anciennes du Labounl, et occupa les premières places parmi la société bayonnaise. En 1500, Auger de Lahet, à la rue Orbe, était chanoine de la cathédrale : ea 1525 un autre Auger était chanoine et vicaire-général de la môme église. Veillet, parlant des libéralités de cette famille pour la cathé- drale de Bayonne, cite deux autres Auger. Voici, en effet, comment le savant auteur traduit une inscription placée sur un pilier de Pcuest de la cathédrale : « Le présent pilier fut commencé Tan 1515 par noble homme Auger de Lahet, manœuvre et fabricien, marguillier d'hon- neur et trésorier laïque de la présente éghse, pour soutenir le clocher commencé par le seigneur son père, aussi trésorier en son vivant : grâces soient rendues à Dieu. » Les armes de la noble maison de Lahet accompagnaient cette inscription. Deux inscriptions semblables se trouvaient à deux arcs-boutants, et une troisième sur un autre arc-boutant que Veillet trouvait inaccessible. Cet auteur dit que Bcr- nadoa de Lahet, père d' Auger, était d'après deux titres trésorier en

(2) Baylac, après VciUet, cite un Lahet parmi les gentilshommes que Pês de Poyane fit noyer le 23 août 1341 dans la Nive au pont de ViUe- franque.

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1500 et ISOl. Parmi d'autres libéraUtés faites par cette famille pour conliiiuer les travaux de la cathédrale, il faut encore citer la chapelle coQsacrée à sainte Magdeleine, nommée aujourd'hui de sainte Cathe- rine. Au rapport du même auteur, la famille de Lahet gardait le patronat de cette chapelle, et on y disait quantité de messes fondées pour ses membres. A ce sujet il est parlé d'un testament fait en 1501 par Auger de Lahet, fils de Gontagnet.

MontluC) de son côté, dans ses Mémoires (Ht. 6), parle d'un Lahet, procureur-général, qui pourrait être le même qu'Antoine de Lahet) lieutenant-général au sénéchal de Bayonne en 1572. Se méfiant du gouverneur de Blaye, au mois de mai 1568 il alla de Bordeaux dans cette ville avec de Lahet pour conférer avec les notabilités du pays .sur la situation politique du parti protestant et arrêter les moyens les plus propres pour éviter les malheurs qu'il prévoyait. Etant convenu de dominer la mer et de se rendre maître des ports, de Lahet se mit en mouvement pour se procurer l'argent nécessaire à l'exécution de ce plan.

Vers 1570 Pierre de Lahet épousa Jeanne d'Arcangues, fille de Pierre, seigneur d'Arcangues et de Curutchet, et de Marie Harismendy. Eu 1738 Marie de Lamothe, fille du sieur de Lahet, fut l'une des fon- datrices de la Visitation de Hasparren. En 1788 le seigneur de Lahet se nommait Arnaud de Lapeyre, officier major de santé des Indes Orientales» correspondant de la société et correspondant royal de médecine de Paris, associé de celle des sciences de Bergara (Espagne), marié à dame Gracieuse Barnetche de Lahet, héritière de la maison noble de Lahet, biens et dépendances.

En 1788 il y eut un procès entre cette maison et les abbé, jurats de Sare, au sujet de la préséance à l'église de cette paroisse. Gomme les pièces de ce procès, porté jusqu'au conseil du roi, nous paraissent propres à éclairer la question municipale dans nos pays avant 89, nous en relevons quelques lignes : v Les manants et habitants de la paroisse de Sare..., à l'exemple des autres communautés duditpays du Labourd, qui sont régies la plupart par des statuts particuliers, et en conséquence de la coutume écrite dudit pays, qui permet aux habitans de chaque paroisse de se faire des statuts ou règlements pour procurer le profit et l'avantage de leur communauté , s'étant tous

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ftflSembiéff le 19 a(MU 16B6 en la mahiere tccoummée (e'estr afasi que liotts avons vu plusf haut les habitants et jurate de (roi^e se réunir et rédiger aussi leurs statuts en i^), nommèrent divers particuliers d'entre eux, tes plus considérables et les plus expérimen- tés,'pour dresser des* articles etdeePslatuts dé'police... »

L'èrticle 4 de la police rédigée 14 dàdit niois et an portait : « Les dits abbé et jurats n'étant pas asëez considérés en leur charge, et la dite communauté étant la plus exposée à l'Espagne, il aitive des incénvénients qui préjudicient au service du roi et au bien de ladite communauté v ; en conséquence, la communauté « supplie S. M. de permettre au&dits abbé et jurats de porter pour marque de distinction et de commandement les chaprerons ou livrée mi-partie de rouge et noir, et d'avoir les premiers rangs, préséance et honneurs pendant le temps de Texercice de leurs chargés, tant à l'église de Sare que dans ladite communauté, sur tous les habitants d'icelle. » La maison noble de Lahet, par acte du 16 août 1686, ayant protesté contre cet article en ce qu'il regardait la préséance et les honneurs à l'église, la com- munauté y opposa le vxbu général du i^ays ; un arrêt solennel du 4 novembre 1687, lequel, après avoir approuvé de pareils statuts et règlements pour communauté de Bidart du même pavs de Labourd, avait permis aux abbé et jurats de cette communauté de porter une semblable livrée et de précéder en tous lieux* tous les autres habitants ; et enfin diverses lettres patentes accordées aux coioimunautés d'Urru^ gne, Ascain, Hasparren, Biarritz, dudit pays de Labourd, portant confirmation et homologation de semblables' articles. -,

Louis Xrv, par lettres du mois d'octobre 1693, datées de Versailles, accorda auxdits abbé et jurats les prérogatives demandéefepàr l^art. 4. Ces lettres ne mentionnent pas une fleur de lys que, d''aprèâ les pièces produites dans le procès de 1788, la municipaUté de Sare avait droit de porter sur des chaperons rouges et noirs.

L'art. 4, dont nous avons parlé, portait encore : « Lésdits abbé, jurats, après qn'ils seront sortis des charges, n'y pourront rentrer que trois ans après, s'entend que les trois années s'écouleront entre leur sortie et rentrée j lesquels abbés seront nommés alternativement et successivement de quartier en quartier, sans que celui d'un quartier le puisse être que de six en six ans; et lesdiCes nominations seront

afDtmetleiiient éèrités sur le livré de h (xymmutmuté par te graffl^ qu'étlë choigira toutes leg foi» qu'elle trottveraâ'propoB ; etle^dimafii** che après ladite naaiinalion les nouveau^ élus se pré^nteront avec leurs chaperons, et prêteront leur séi'ment de fidélité sur le gmnd' autel entre les mains de rancien abbé, défis desannes, ^pierb et* titres de ladite communauté leur seront remiS) et marcheroiit' durant Tannée Tabbé à la tête et les jurats apn&s lui, selon leur â^è et rang d'antiquité. »

Ainsi cbaque communauté était administrée' d'après des statuts règlements particuliers, arrêtés conformément à la loi écrite on for de la province, par tous les manants et habitante de la pamisse. A la tète de la communauté étaient des magistrats électifs, qui précédaient en tout lieu tous les habitants de la communauté, même nobles et infançons, à l'exception toutefois, du moins en quelques lieux, du patron de Féglise ou du seigneur haut justicier.

Pouï* le dire en passant, s'il faut en juger par lés nombreuses signa lures de l'acte original par lequel, ie 21 juin 1688, qdatre-vliïgt-douze à quatre-vingt-quinze particuliers de Sslre, y compris les abbé et jurats réunis capitulairement et en la matiière accoutumée, par-devant d'Hiribarren, notaire royal', nommèrent Jean Dhiturbide, praticien et habitant dudit lieu, pour leur procureur spécial et irrévocable aux fins de poursuivre et terminer le diflférend existant entré la commu- nauté et la maison noble de Lahet, l'instruction à celte époque dans nos pays était loin d'être aussi négligée que certains hommes du jour voudraient le dire.

Lamothei à Ustaritz. Parmi les propriétés personnelles du roi en 1311 figurait ie château-fort de Lamothe, à Ustaritz (Balasque, t. 2, p. 307).

Larralde, à Ville franque. Cette noble maison, qui en 1788 payait 258 livres 3 sols 4 deniers, s'allia en 1615 à celle du seigneur de Lac-^ carry, SaJha, Larceveau et Aguerre (de Hélette), et vers 1640 à celle du seigneur d'Arquie, d'Ustaritz. Vers 1664, il s'éleva des troublés en Labourd au sujet de l'élection du syndic générai du pays ; il y eut des violences exercées, auxquelles de Larralde, vice-sénécbal des Lannes (que nous croyons être de Villefranque), prit part. Arrêfé et

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gHéftement Messô par feageance, puis délivré sons canlion. il finît pw mourir, lataant, par suite de la même aflkire, une série de procès qui amenèrent de grands frais. (Inv. des arch. du Lab., passim.)-^ Trois de ses fils furent, l'un (Mné) capitaine au régiment de Gruiche, le deuxième enseigne de vaisseau daos la marine royale, et le troi- sième officier sur les vaisseaux de course.

En 1771, M. Van Oosterom était seigneur de Larralde. U s'associa à la protestation envoyée par la noblesse du Labourd à rassemblée de Dax on 1789 ; mais son nom ne flgure pas dans la circulaire de cette même noblesse demandant Tabolitioa des privilèges et l'union dans le peuple. Marie Van Oosterom fait partie de la liste funèbre des personnes qui figurent guillotinées à Dax en 1794. Une demoiselle Van Oosterom épousa vers 1758 messire Léonard d'Hérault, comte de Beaufort, prévôt général de la maréchaussée, en fiéarn, Auch et Na- varre; et une autre, vers 1755, Pierre Etienne de Gazalar de Haspar* ren, dont le père avait été capitaine aux milices du Labourd. La maison de Gasalar d'Hasparren, sans avoir ni titres de noblesse, ni de maison noble du moins que nous sachions— s'est alliée à plusieurs familles nobles du pays, et a produit des prêtres, des docteurs en mé- decine, des notaires et des hommes d'armes.

Xaarralde-Diustéguy, à Urrugne, La famille noble de Larralde était parente des Larralde, des Miotz de Villefranque, et probablement aassi a des Larrard (anciennement de Larralde) de Guienne. » D*Ho- zier, parlant do cette dernière famille, dit : « Il existe encore aujour- d'hui plusieurs branches, qui orlhographieot le nomainsi : deLarralde.n De plus, il ajoute qu'une branche de la famille de Larralde existait et qu'un de ses membres servait dans h marine espagnole en Î760.

La branche qui nous occupe est sortie d'Etchalar Haute-Navarre), d'où vint Claudio de Larralde y Sejada s'établir à Ciboure vers 1550. Depuis lors, elle compte sept à huit générations, qui se sont alliées aux de Gazteluzar, d'Amou, de Diusteguy, de Garro, de Bct- bebder, de Ayalde, etc. Entre autres personnages, elle a produit deux officiers de marine (Pierre et François), un docteur en théologie ruré de 6aint-Jean-de-Luz, 1761 (Michel frère de Pierre et oncle de Fran- çois).

Ge ftit (ïê I^rre» frère â'autreF'Pierre'lmroiEr ^Omagne de^OHmii» et de Miohet, qui se maria en 1730 avec ManuBla ¥m,mmcAfMt uni- que de Mannel de Dîasteguy y Pesqaera« Leur fils Ff»nçoi«i qui, comme son père, fut officier de marine, épousa Jeanue-Marie de Gano; le mariage fut béoi par l'oncle Michel dans la chapelle duêh&teaude Garro (1761).

La famille de Diusteguy, depuis Pedro I. jusqu^à Manuel, dout il était le bisaïeul, arait fourni quatre ou cinq généraux de marine de S. M., plusieurs capitaines et ebevaliers de Saint^Jacques, et notam- ment le cx)mmandant en second^ mais iréol, delà flotte espaguple.au siège de la Rochelle en 1628. Le commandant pro formd était Mia- gnez, autre Basque de la famille des ducs de Grenade. Les armes et titres delà famille de Diusteguy passèrent à celle dePjerre de Larralde. Le majorât de Diusteguy repose aujourd'hui sur la této d'Alexandre de Larralde-Diusteguy. Albert, père de ce dernier) s'était allié, à la famille de Ayalde (Guipuzcoa), qui a produit Thomas de Ayalde, lieutenant général de marine, gouverneur (te.Cadi?, che¥., grand*croix de diversordres; elN... iieveu de Thomas, quic comman- dait à hord de la frégate Trinida4 à la néfustebataillede Ti^falgar. *- D'après les Higalduias de 1648,;.i660, 176Q.^t 1780, la f^Q^Ile 4e Lar- ralde perdit ses titres primitifs de noblesse dans un incendie de Ci- bonre, lors de rinyasion espagn(4e de 169ftj^fiu i77IO^'BranQOÎB de Larralde-Diusteguy obtint l^nohlissement des biens que la famille possédait à Giboure, à Ascain (Vignemont), à Urrugne (Bùlantanea, Cfwaneta,\ à Bidart (Moulina), à Guiche (Lagaillardie, Chagrin), ces deux fiefs relevant des ducs de Gramont.

Aujourd'hui elle est représentée par Alexandre et Hend de Larralde- Diusteguy. Le premier, à Ciboure le 7 jam1er,1^20f a été substitut du procureur du roi d'abord à Wissembourg (Bas-Rhin), 1^ septembre 1845; puis à Bazas (Gironde), 11 déceàibre 1845; procureur de la ré- publique à Saint-Palai&, 12 avril 1850; procureur impérial à Bayonne, 29 octobre 1853; président du tribunal civil de la même ville, 20 juin 1866. Nommé chevalier de la Légionhd'Honneur, le 9 octobre 1859 ; il a été conseiller général des Basses-Pyrénées pour le canton de Saint- Jean-de^Luz (1848-1871), en remplacement de soQpôre^quiy siégeait depuis 1832. Par suite de Tincompatibilité de ces fonctions avec la

^férideiM-dH» ie mèa» antodisMment, il a été reapiioé- pa^ Éon ùn^ Henri, «tqomfl^btii prééident la commimon départementale. Ii'anikiae Bfiuiofr d^Diinbie appattient à cette famille.

iâairenderiBi (de), à Saint-Jean-de-Lox. La conyocation du ban et de rarriëre-ban de ràaoée 1507, à Saiot-Jeau-de-Lux, fat faite « en présence de noble liomme Martjcho de Larr^dera, bayle dadit liea, » (Extrait du procès-verbal GoyetcHe, p. 42.)

I^arrondo, maiaoQ iofençonne, à Itsassoa.

La'flfeOlédé'ân^cous. La'&ned'Urruit' (Toir Briscous et Urcoit);

l^issabe, à Bardos. Pierre de Lizabe et de Bonnet de Haitxe, sei- gneur de Guiche^ furent les fidéjussenrs du seigneur de Bardos dans raccommodement qui termina le procès de ce dernier avec Notr^ Dame de Bayonne, vers Tan 1194.

à Saiiil-Pierre«<d*lrabe.' Ce domaine a acndennement appaHeniiàila ataîBMB de lelsanœ. C'est près d^në fontaiile qui est aa«deflBOUffdBiafflR»Mo maison Lissagne-qne périt' Gaston de Bel-> Bttncef» eombtttant' m monfitrt rappeiè par tes armohies' de la fa** anllë. Le domaine, de lisdague fat donné en- reoonnaisaaiise'dft ce séraéeraHreo les dîmes de SaintuPievre^'Irube, par Yé^. etle-^tei^tDa de Sayornsel qttî les avaient reçues à Utre d^eagagement, pour 3994 MMres', de Saodie deLissâgue et de ses fW^res sous Vépiscopat de Bay«* BMmd-Buniriu; tenr fô50 (Lio. (tor), Veillet nous fiaiit connaître que la ftniillede Belsunce a longtemps joui du domaine de Lissague et de la dtae de Saint-Pierre-d'Irube jusqu'à ce qu'un mariai le fît pass^ à ki'ÉiaiBon de Sanit-Maitin-d*Ai*berdue.

Biebqu'éii l69Bc^ 1771 nous trouvions ce domaine dans la fntmlle â»Mt deHùi^ux, Heute^nt général' au sénéchal des Lamies, qui à eaMe-dei^nièrir ^rte payait i^onr cette terre une cote de 8 liv. 7 s. 6 d., ddi» crb^onsT que dans la premièrô partie ^tniF siècle il a apparu tem aux évéqves de- Bayonne. C'était leur maison de campagne.

I^ètLS' avons nue qulttaifcc^ de M.^ André Druillet datée de Lissa- g«ie Ib 16 joitfet 1725. M^ de VieuxTille y est mort, et M^ Gnil. fArclie y a* demeuté. En \77^ M»« Dépens. Téuve de Roll*-ifio&t- ]iettwr, en IH l'acqiiîBiâon' et Tint r habiter.

riat des Landes (t. 2, p, 450) on trouve Ber tond de Lissaldev^heV., commandeur de Saint-Esprit d'Àubignon, seigneur de Larramendy, ayant tpour wmoîrtiss d'azui* à un lion d*or, armé et lampa^sé de g^euteSw A Juxue (0$tabarrè8)4l y^^vait ^n fief noble de Larramendy, i^aja avec des aimes différentes. était delul de nott*6 chevalier ? En 1628, Jean de Lissalde était eiiandine de Bayonne, et Bertrand de' Lissaide fut nommé aussi chanoine de k môme église te*2ô^iaiivler 1683 CVeiUet). Il devint \ icaire-général et curé de Bayonne, car on voit un Bertrand de Lissalde réunissant ces deux titres assister le 26 novembre 1711, dians la chapelle (1) du château de Sault, au ma- riage 4q -Gharlea de Saint^Aarkin de Larréssore avec 'Françoise de SaîntËsteb^^ fille ded ^ârâ)n8 nobles de Satrlt flasparren et deSaint-Esteben (Basse^Navarre).

Xâsseritz-Garro. |Le domaine noble deXisserit^^^gure. &^r;ViJtp,t du ban et de Tarrlère-ban de 1693 comme appartenant au baron de Garro. Le domaine de (Jarrp état compté. séparément, il.est,c}fiir que Lisseritz eat un fief distinct. S'agit-il de LizaçiU d'Urrj^gne?

LQii9lean,rj[i B0iscous,.f\g^rçr^mme dx^maideinoble a{)partenant au duc de Grammont sur Tétat du b;^ et<de:l'arnière^I»|tâç 1693.

Xiurd ou'laûre, Gambo. Voici commen t se termine le rôle du ban^ et de rârriére-ban du siège de Bayonne de 1573. « Et advenant le l»*" mars 1572 par devant le lieutenant particulier, présent M. Jean de Sorbe, procureur du roy au présent siège et exécutant la sentence du 16« de mars 15., entre Jean de Lure , escuyer, sieur de Lure, afin que les causes y contenues soit mis au rôle du ban et arriére-ban, veu portée dea biens nobles dud. de Lure, pareillement que les mai- sons nobles de Haïtze, de Saguondure, de Lahet, de Garro et deffiri- goyen-^e font qu'un arcbier à' l'instar des maisons nobles ci-dessus déclarées.

« Fait à'Bayonne, etc. n

Il semblerait que le domaine de Lure, qui ne se trouve pas sur le

•(1) 'Nos 'vieux documents révèlent Texistence d'une chapeUe dans la plupart idomos ijruiisons nobles.

Aûft '—

rdtedn'b^ de Tahmée 1573 , ne devsit oon plas fl^rer Btr tes ÊâleB antérieurs. II est porté sar celai de 169^. Son possesseur de cette épo- que, d'Ardid, était caj^taine daas le régiment de Labourd. La famille d'Arche se retira à Bordeaux. En 1773, Martin de Pemerteguy, natif d'Àiabôa, grand*onde de lis^ Labartéte, évéque d'Âdran (voir sa biographie) était sieur de Lurc : il avait épousé le 27 nov. 1697 Gathe. de Harostéguy, béritSôre d'Iguzkibelar de Gambo. Bn 1785, Lure, sans doute de la famille d*Ibarce-Lure , dernier possesseur noble de ce do- mainov était capitaine des ports à Bayonne. Ba cote en 1788 était de 78 1. 4-6.

Vacaye (rloomté). Le vicomte de Macaye présentait à la cure du lieu. L'abbé de Pof tcbevron dit que les seigneurs de Belsiuice ac- quirent le titre de vicomte dès Ydxi 1145, en achetant la vicomte de Macaye et la terre de Pagandure de Raymond-Arnaud, vicomte de Dax. En 1384 (22 avril) Navarre de Macaye fit une reconnaissance de 18 morlanes à Tabbaye de Saint-fiemard sur une maison située à Bayonne (fiart. de Saint-Bernard, titre 101).

D*après un contrat qui se trouve dans les archives départementales, cette vicomte fat vendue le 13 nov. 1640, par Armand de Belsunce, à Jacques de Castagnoles ou Gastenoles.

En 1692, Jeanne de Castagnoles, sœur du vicomte de Macaye, mou- rut à Luxembourg , et le 28 déc. 1711 Marie-Renée de Câstôgnelèft, vicomtesse de Macaye , se maria avec le haut et puissant seigneur niessire Armand de Belsunce, vicomte de M^arin, bailli du pays de Mixe. Parmi les assistants figurent, entre autres, Marguerite de Casta- gnoles, tante paternelle de la vicomtesse de Macaye, Armand de Casta- gnoles, curé de Macaye, et Pierre de Castagnoles, seigneur d^Arrossa- garay. Restée veuve et sans postérité, Marie Renée-Thérèse dut se remarier le l»"^ août 1719 avec Pemauton de Haraneder, écuyer, avocat au parlement de Paris, fils de messire Jean-Peritz de Harane- der, écuyer, secrétaire du roi. Le chevalier dp Macaye, vicomte de Jo- liment, devait être issu de ce mariage. Son frère Pierre de Haraneder se maria en 1753 avec Marle-Josèphe d'Aïzpurua, fille de Nicolas d'Aïq)^rua et de Jeanne-Baptiste Barbo. Le mariage fut célébré il Saint-Sébastien. Un frère ou parent de l'épouse, Jean -Baptiste

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d'Aïzpuru, qui évidemment ne dut sa nomination qu'à cette liaison de famille, fut curé de Macaye. Le 4 sept. 1812, il testa en faveur de Pierre-Nicolas de Haraneder, son neveu, vicomte de Macaye, filsd^a précédents.

Pierre-Nicolas de Haraneder, vicomte de Macaye, se maria le 18 mai 1785 avec Jeanne Marie Betbeder, fille d^un négociant de Saint- Sébastien. Député aux états-généraux par la noblesse du Labourd en 89, il fut nommé commissaire avec de Pinsun et d'Ubar t p<»ur la forma- tion du département des Basses-Pyrénées. Il émigra, pendant la Révo- lution, et ses biens furent séquestrés. Quelque temps après, il passa en Amérique, il mourut. Sa veuve, qui lui survécut longtemps, fit passer à la maison d'Irumberry les biens de Macaye qu^Ue avait recouvrés. La vicomte de Macaye a conservé jusqu'à la Révolution sa justice particulière ressortissant du bailliage de Labourd. Les papiers de cette vicomte se trouvaient entre les mains de l'abbé de Pontche- vron, à Paris. Quand M. d'Irumberry hérita de ce domaine, il recueillit un reste de documents, dont sont extraites la plupart de ces notes*

Miotz, à Villefratique. Cette seigneurie fut réunie de bonne heure à celle de Sault d'Hasparren. Au temps du chanoine Veillet, ce n'était déjà plus qu'une masure. Ses titres de noblesse passèrent à la maison de Larralde.

Miremont, en basque Biamontea, à Bardos. M. le capitaine Du voisin pense que la noble maison de Miremont était la demeure des anciens seigneurs de Bardos, auxquels succéda la célèbre famille de Beaumont . (en basque Biamontesac), auteur de la ruine de Jean d'Albret, roi de Navarre. Dès lors la famille de Beaumont devint espagnole et ses biens de France furent confisqués. On croit que les Basques donnant à ce domaine le nom de Biamontea ou Piamontea, du nom de Beaumont, c'est par corruption qu'on a dit en français Miramont ou Miremont.

Toutefois le 10 janvier 1494, au couronnement du roi Jean d'Albret et de la reine Catherine, paraissent don Philippe de Yiapiont, l'un des ricombres de la Navarre, don Carlos et don Johan de Viamont en même temps que Louis de Beaumont, comte de Lerin, connétable, et don Louis de Beaumont, fils du connétable (Hist, de Gasc., t. 6, p. 77). La maison noble de Miremont, après avoir appartenui au

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xirir^fliëdBv'à la famille de Miremont, puis n ceîlfis d'EIissalde <syadic général du iiabourd), tie Lo^ras, clo Joan Dameâloy, appartient au- jourd'huiau ueveu de ce di^rnieiv M. Ce)lîal>e, de Bardps.

Monsé^r, à Âscain. V Armoriai des Landu dit cc]fon$égiir de Serras, contrôleur de la coutume de Suiat^Jeàa-de^Lvrz : d'argent à une fasce de gueules surmontée de trcns rôdes de môme >> (t. 2. p. 459)«

Dans les registres, de Tétat civil de Gibèure on trouve, dès lexvir siècle, le nom de Monsegur associé à celui de Bercau d^Arretebe et de Jean Perriz de Hareneder. Raymond de Monsegur, garde^du^corps du roi Charles X, maire d'Ascain, est mort il y a peu d'années encore.

MoatfaQrre. Ce. village aXoogteiaps po;rté.|« nomile Saintrlearvle-

Vieux ou Saiufr-Jean-iQ*-Vieux*MQuguerre. > Au sale éUi i)an et de

Tarrière^ban de 1573, le sieur de- Sain t^^auT^le* Viens: ost.ta^é pour

' un chuoal légier; et dans oeliii de 1693, dan^ les excuse» des gOBtils-

hooHnes.il est dit :

« Maison de 8ainl-Jean-le-Vîeùx

« possédée par les jurats d'Hasparren. >>

NagulUe. Au mariage d'Arnaud de Saliia, petit-fils et héritier des Lacarry-Salha (26 septembre 1639), paraît en qualité de beau-frère de l'époux, noble David de Naguille; il avait se marier, vers 1620, à la fille de Pierre de Lacarry, seigneur de Lacarry Salha (d'Aïcintz), Aguerce (de Hélette), etc.

Olliabaratz, à Saint*^Jean^e«Luz. Parmi les coffiiera quisedis* tinguèrent sous le règne de Louis XV, M. Goyetebe cite Jeau d'Olha- baratz, capitaine de brûlots, chevalier de Saint-Louis.

Olhaberriague, à Urrugne. Michel d'Olhaberriague fut nommé chanoine de Bayonne par Mgr de La Vieuxville (G-24). ^ Raymond d'Olhaberriague, pensionnaire du roi et pr^endé, député des prében- diers de Bayonne et procureur des dames de la Visitation de Bayonne, se rendit à la convocation des Etats généraux des Lannes, à Dax, le t? mars 1789; il avait été ordonnéprêtrè en 1781.

Olbagarayi à Saint-Pée. Au registre dés ordinations du diocèse de Qayoone (p. 39) on lit : « Le 7 septembre 1739 Ms^ TEvéque a ac-

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cordé à M** Jeaa de Hiriart, (Us tôgitioie de Jean et de Saabadine d'Ol- haiaray, maitres de la maison uuble d'Olhagaray de Saint-Péed'iôar- ron, un d missoirc pjur i-e cvoii la tonsure de M. rarchevéque de Bordeaux, yt'/a^ alio de cjm Ikentid.» L»29 no vem lire 1742, di- rotssoirc pour recevoir ia prêtrise des mains de rarchevéque de Parts. - L(î registre de Tétat du diocèse meotionnc, sous Tan 1709, un prêtre âgé de cotte maison résidant duns sa paroisse (p. 67 .

La maison d'Oibagaray est un peu ii Técart du quartier d'Ibarron, on nous a montr»^ les ruines d'une ancienne église que l'on nous a dit être très ancienne : nous n'avons vu aucun document la concer* nant.

Oxanee (Sainte-Maîçdeleine J), ancien prieuré à Saint-Pôè. Au fond d'un assez vaste entonnoir, formé par des montagnes couronnées elles- mêmes d'une dixaioe de tnaidons, dont, nous a^t-il été assuré, plusieurs principales familles de Saint-Pée tirent leur souche, à mi-K^hemin des bourgs d'Ustaritz et de Saint-Pêc, se trouve le quartier d'Oxans tra- versé par un joli ruisseau. Aux ruines de trois beaux ponts de pier- res et à celles d'un canal de moulin, à l'emplacement d'un ancien jeu de paume, sans parler de belles propriétés jadis célèbres par les quan- tités considérables de cidre qu'elles expédiaient du port de Bayonne» on reconnaît son ancienne imp;>rtance. Il la devait, ainsi que son ori-> gine, à une antique chapeilu dédiée à sainte Magdeleinc. De cet anti- que sanctuaire, visité, d'après la tradition par saint Léon, ap(Hre du Labourd, longtemps but de nombreux pèlerinages, voire même de processions de la part des populations du Labourd, if ne reste aujour- d'hui que les murs du chevet et ceux latéraux. Les paroisses de Sou- raïdc et d'Ustaritz conliituent encore de nos jours à les visiter, quand elles implorent la pluie. Celle de Sainl-Pée, ayant fini par retirer sur une éminence plus à sa portée la croix de pierre placée par les anciens près de la chapelle, s'arrête aujourd'hui à mi-route du vénérable sanc- tuaire.

Avec les maisons à^Oxansgainea, Oxambeherea, il formait le prieuré d'Oxans, dont le siège était à Oxolarrea; prieuré quif à une époque qu'on ne saurait préciser, devint la dépendance d'abord d'un autre prieuré de Souraïde, puis de la cure de cette paroisse, pour enfin être

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vendu en 93. Des fouilles assez récentes fait«*s dans cette chapetle y ont fait découvrir plusieura ossements liumains que l'on croit être coij^x des membres de Tuntique prieuré. Une tradition constante du pays parle même d'évéques dont les ossements :uraii'nt été exbumés de cette chapelle et transportés îi Bayonne : on sait qu'à une époque peu re- culée, un sieur de la grande maison Bidachun y fut inhumé.

Deux statues de la chapelle, dont Fùne représentait sainte Madeleine, après vingt années passées dans la maison Harrelcfiea, ont été placées au beau- retable de l'église de Saint-Pée, on les voit encore. Le lecteur se demandera peut être, comme nous, comment il se fait que des sanctuaires d'une si haute antiquité, visités par les peuples dans leurs plus pressants besoins, restent gisants par terre.

Ondoiitz. Le Livre d'or de Bayomic. relatant la cession de la dlme d'Usiaritz faite par Arbela, seigneur d'Arcangnes^ en 1255, à Téglise de Bayonne, mentionne Martin d'Arcangucs, seigméur d'Ondoritr, comme caution d'Arbela, son frère.

Pagandure, à Macaye. En 1145, la famille de Belsunce acquit la vicomte de Macaye et la terre de Pagandure de Raymond-Ara. vicomte de Dax {Vie de Belsunce , p. 303 •. Dans un acte conservé par Compaigne, et dont la date est, il est vrai, contestée par Balasque (p. 189 et 418), on trouve parmi les signataires Michel de Parambure. Au rôle du ban et de Varrière-ban de 1573, le sieur de Belsunce est taxé pour un cheval léger pour la maison de Paguondure, et dans les excuses des gentilshommes de celui de 1693, il est dit :

« La maison Pagandure,

« N' à M. le vicomte de Macaye est major du régiment du pays, et son frère est dans le service major du Luxembourg. »

SaintB jis, à Hasparren. Un membre de cette famille (qui n'était pas noble) , Bernard , à La Bastide- Clairencc en 1657, vint comme marchand à Hasparren et" se maria en 1685 avec Marie héritière de Mendiburua, quartier d'Urcuray. Veuf et sans enfant de celle-ci, il se remaiia en 1698 avec Domins de Fagalde, de la maison de Bolaldia d'Ur- curay, et en eiit neuf enfants !

Marie, épouse de Samanos d-Urt;

Dominica, épouse de Satharitz d'Isturitz ;

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Joànûôs, époux Ùe Calh. Hirigo^ de Berrondicliipi, d'Hasparren ; 'Marie, ëpouse de Pierre Lagrenadc de Sorliouet, de Bardos ; Jeatî-Baptrslc, prêtre on 1733, curé d'Aylierre en \1\\, y mort

en 1785;

Domiràquo, époux de Maachouriûc .Duhalde de Lekuedor de Mou- guerre; 'Marie, épouse de Hiriarl, médecin à Macaye ;

Jean, dit Mouchu, célibataire, etDominica.

Pierre Saint-Bois, médecin, (ils de Jean, marié avec Théritiôre de Bèn^ondichipi, eut une fille, Marie-Anne, dont descend Emma Dab- bàdie, épouse de Dominique-Eugène Harriague, médecin et propriétaire actuel d'Alcieta de Hasparren.

De Dominique Saint-Bois, marié avec Manchourine. Duhalde, légi- timuire de Lekueder de Mouguerre, descend,, par les femmes, Mm* Dasoouaguefre, notaire Bayonne. Ledit Dominique Saint-Bois portait le titre de baron de Na vailles dès Tannée 1754', et cependant dans VInventaire des ayciiives dépariemeniales (1) on lit cette note : « 1687-1784, ventes de la seigneurie de Navailles, située à Hasparren, par Armand-Jean marquis de Monein en faveur de Jean de Lambert, seigneur de Laxague, lieutenant du bailli de Labastide-Clairence-, par Anne de Lambert, femme de Pierre d'Abbadie docteur en méde- cine, à Bernard de Saint-Bois, sieur de Mendiboure, marcliand à Has- parren, « D'après ce texte, le marquis de Monein comte de Ïrois-Villes en Soûle, aurait vendu la terre de Navailles à un Lambert de la Bas- tide-Clairence, et des mains des Lambert celte terre serait passée aux Saint-Bois. Nous ignorons comment la terre de Navailles qui doit se trouver au point le territoire de la Bastide est séparé de celui d'Urt par les fonds de Hasparren lesquels rejoignent ceux de Bardos— fut anoblie et érigée en baronnie. En 1772 elle ne payait- que 11 livres 11 sols, et en 1788 la cote de M. de Saint-Bois était de 23 liv. 10 sols 10 deniers.

Saiate-BIarie (Dona-Maria), à Bidart. En 1573, au rôle du ban et de Tarrière-ban, le sieur de Dona-Maria est taxé pour un cheval léger; et dans Facte des excuses des gentilshommes du rôle de 1693, pour

(1) Voir trois pièces, série E 1061 et les titres de famille.

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prêtre. Oq )e ifouve m<pl|ii(HUié^ans te n9gi/rtre de fétat du diocèse; il dui iHUtre Terg 1648. -r £q 1771, la fluûson de Dona^ria, dont le l!088e$8eur était Oorrin, payait 8 liyre^ 7 9qU 6 deniers.

8«liil*BilÉiiett (Ikm-^SiM^;, d Ifâeàyci. J«an de Saint-Esteben, en 1711, fisses études en Espagne, et entra dons les ordres t^ 1739 (Etat diocèse}.

SainVSmn, k Haspariifen. La oftâsbo* noble de Saint* Jean est à Hasparren; eii elle est eooliue sous nom de Jmanèguia, sur une élévati€»n deriière l'élise pafoisMale. E& 1349, le cliapître de Ronc^ ^uK, en vertu de son dreR' 4e présentation, nomm^ à la cure de Hae* parren un de ses membres, Pierre- Arnaud de Saint^lean, frère et neveu de Pierre et de Grallhèm-»V}dafl de Saint-Jestn, évéques de Bayonne. fiaylàe, en parlant du premier évêque, le dit bayonnaîs. Dans la nometiclatùre dés malles de cette tlflè Oïl trouve, en effet, Vital de SaiUt-Xean (1366-1422); mais la nomination de Pierre-Arnaud, chanoine de Roneevaux, à la cure d'Haspurren nous ùîï assez claire- ment que cetee famille était d'origine basque, et probabiemcnt native de la paroisse d'HOsparren, comme Taffirme un manuscrit de Saint- Jean-de-LÛB. (Voir la biographie dés deux évéques, n. XL).

8aint-Jean-de-I«uz (Fanum Sancti-Johannis Lusii), baronnie. Les rares documents que nous possédons des anciens temps ne nous permettent pas de'dire si cette ville commença par avoir des seigneurs particuliers, ni à quel titre les vicomtes du Labiourd y exercèrent des droits seigneuriaux. L^un d'eux, Bertrand, lit donation de la baron- nie et des droits qui en dépendaient, entre autres la justice et le patro- nage de la curO) au chapitre de .N.-D, de Rayonne. On estime que cette donation eut lieu yetstl^ ilmed'or^ p* $2; fialasque, 1. 1, p. 128),

Le 22 mai 1570, Saint- Jean-de-Luz se racheta pour la somme de 2,000 livres de la: suzeraineté des^anoinies, et dès-lors le bayle (maire) de la ville fut le baron du lieu. Il a mén^e quelquefois exercé les pré- rogatives attachées à ce tiire^ M

Voici oe que dit Cîompaigne sous Vm 1649 :

« Le baHlede SaiplnJean-de-^Luz re^présenta aux états des Lauaes assemblés à J^% qjue la 0Qimi)iU9aut^ pçs^é^M^ nq&^m^^ la seigneuirie

à bonmdérer comdie'toiUefiijMaaté. Il âemaflda à ^fre iiiëiiijfèhéf dans ce droit paf aptK)itrtethenl éélï. te iftai^uiô5dé'PbYaftne,''»éîiée?JiBft ^ea Liiîîi s, q«i avait ftttt.ft» t^Hçf qualité Ja çoû^venMQ» {É|wiyQcatî()|r^e FasseaibléQ) ; il fut chargé ftp xér|)[^p4e raqquii|ition.4ôte ¥Pgne^rî% et ordonna que provisoirement il voterait avec lajijDtb)es9e. » , :^

Lebaitli de Sfii«t-J$aiirjdetv(«Uav' 9i?^ê9« arv«ir Lann^, eonvoqi>é8 daivi'lflt #!6«de I^k» ^^ ra(^,iusitk>n foitepat Ut coiumuaaméde3ainisNlii».4^|^ ita cha^^ de B^ycmoe, de la justice oioyenneet basse^ ari^ d^ coii^eil d' Ëitat, hofnniafe rendu ;a!| roi, obtint ordonnance que p(Hi.r k]^r» ^ à TavenirJI preodniil mog^

il

séance parmi la noblesse et deiuuçitm^ sa yoijc epmm^ nohiô. d Joan-r not de Haraneder était, batte cel;ie ann^e^là^ Pans les excuses de^ gentilsliomm^sdu LabQiird,cûmpds au r^^edu ton et de rarri^e-ban de 1693 s Saint-JeaMe-^I^us figure parmi ies. nobles^ et oa.y' rappukte Tacqui^ition de la baronni^ faiie paj; U yiliO' Qaris 1^ siiite^ Saintr Jean •* de -Luz laissa tonibor fies préteaMonys, e^à TasseopUée des trois états, qui eut lieu à Dax en mars 1789, son député, Mifîbel TauEin^ inaire de la ville^ siégea avec Je tier$ état iArm* des Laniies, t U p. 30-1).

Une ordonnance de Louis XIÏl (1615) autorisa Tabbé ou Te bayle et les jurais de Saint- Jean-de-Luz à porter un chaperon i*ouge à leur chef, avec les armes royales, en signe de leur dignité et autorité. Ils avaient déjà le dmit de porter aux jours de fête ou de cérémonie une simarre ou robe rouge.

Saint-Martin (Done-Martinea), à Larrossore. Le seigneur, paroè qu'il avait hérité des droits de la nriaison d'Utoakiea^ nommait à la cure de Halsou. - ;

W. de Saint-Martin est qualifié de chanoine vers 1120; Adhénmr de Saint- Martin est témoin (I(^ lii^ donation du vicomte 4e Mauléon vers 1168; Michel de S tint-Martin est nn des^'gnataires de kt charte citée au mot Payoandure (vers 1170); Pierre de Saint*^Martié €gure comme maître des écolt^ ou écolâtre dans un acte de 12&7* et Guillaume Saint^Murtin est ait^bidiaeî^ de y3to4ïM(£i^^

-

W. A. de Garro, a da consentement de sa femme * « anfirnnta 30 liv. de Morlaas au chapitre de Bayonne, et engagea à cet effet la dlme-de Ribeyrelongué (Larressore), les maisona de Halson exceptées (Lw. d'or, p. 49). Il s'agit ici Saint-Martin de Larressore, doni Halsoa dépendait alors, et il n'y a pas eu de chapelle jusqu'en 1505. ^jiiii.*- Arnaud de Garro était marié à Thériliérc de Saint-Martin vers 123(K

Le 1«<' juil. 1522, à la bataille de Saint-Martial, sur la Bidassoa, fut tué le sei^j^neur de Saint-Mai tin. Garibay le dit navarrais^ et le P. AlcsoQ allemand. Ce dernier prétend que Saint-MarUn^ servant de guide à un corps de lansquenets, les animait an combat en leur langue tudesque. Mais puisqu'on vint chercher le corps de ce guide pour rinhumer en France, la question n'est pas douteuse : il s'agit évidem- ment d'un Saint- Martin du pays, et très probablement de celui de Larressore (Ann, de Nav., liv. 36, ch. 4).

Au rôle du ban et de l'arrière-ban de 1556, Marie d'Apate, dame de Saint-Martin, est taxée 25 liv. ; à celui de 1S73, le seigneur de Saint- Martin est porté pour un cheval léger. Dans les excuses des gentils- hommes durôle de 1693, il est dit : « Le seigneur de Saint-Martin a deux Gis dans le service depuis longtemps : l'alné est capitaine et' le second aide-major au régiment du Roi ; et le cadet dans les mousque- taires. » Le 26 janv. 1680, messire Saubatde Saint-Martin, chanoine de Bayonne et vicaire-général de M?»* d'Olce , assista au mariage de l'héritière d'Olce.

Vers 1603 , noble Laurent de Saint-Martin épousa Jeanne d'Arcan- gues, fille de Jean seigneur d'Arcangues et de Jeanne dame d'Elissa- garay, en Ostavarrès; et en 1711, Gliarles, mestre-Je-camp de cavale- rie, dernier rejeton mâle de la noble maison de Saint- Martin, épousa Françoise de Saint-Esteben , héritière des maisons nobles de Sault de Hasparren et de Saint- Ksteben, en Basse-Navarre. De ce mariage naquit en 1712 au château de Sault Françoise-Henriette, qui, le 3 fév. 1739, se maria avec Henri de Lafulzun, baron de Lacarre, capi- taine au régiment de Foix. Celui- "i vendit le domaine de Saint- Martin il M. Diesse, qui en 1788 payait pour Saint-Martin 160 livres 15 sols 2 deniers,

Saim-BSartin, maison infançonne, à VilIefranquOé En 1^75, Su-

^ 508

zànhe de JS^ttt*Martin, filte de Mat-Martin et d'Hélène de Luro, 4p0tt^ Sébastien d'Agtterre, héritier de la maison noble et infau- çônne d'Agnerrê d'Hasparren. A la mort de.sa femme, Sébastien eut un procès curieux contre ses beau-père et beau-frère, qui étaient avo- uais. — En 1771, de Saint-Martin, notaire^ payait un impôt de 7 liv., et en 1788, 131.15 s.-- Cette maison ne figure pas dans les rôles du bau ^etde rarriére-l)an de 1556, 1573 et 1693. Ua signature de Saint-Martin fic. trouve dans la circulaire de la noblesse! du Labourd demandant, ;en 1789, rabolitîon dès privilèges et invitant le peuple à Tunion (série G 1613). On ne la voit pas datis.la protestation de la convocation de Dax, ni au cahier de^ griefs t is qu'ils sont donnés par M. de Gauna.

Saint Pée. Voir les armoiries. Le scigiii'ur de Saint-Pée présentait à la cure. Cette maison est très ancienne, et la paroisse aussi : qu*on en juge.

Guillaume de Saint-Pée, aïeul de Brunet de Saint-Pée, gouverneur de Bayonne en 1296, florissait en 1007. Un Haïtze et un Hirigoyen furent témoins à l'acte de vente ou engagement de la maison et biens de Saint-Pée en faveur de celle d'Araou {manuscrit attribué à Larré- guy). Dans une cliarte de 1170, Jean de Saint-Pée, venu à Bayonne ^ pour prêter hommage à Richard-Ciœur-de-Lion, fils de Henri II, figure parmi les pignalaires. En 1247, P. A. de Sault, se'gneur de Sault et de Smnl'Pèe,Ao:\\vù. par engagement au chapitre de Bayonne pour 600 livres la dîme de Sault (Zalduya de Hasparren, sauf pour trois maisons (celles de Saint-Jean, Bassuen et Burgussain), dont la dîme ne lui revenait pas. Arn. de Sault, son fils, emprunta de son côté six livres moins cinq sols morlaas, et alla mourir à Saint-Nicolas de Bayonne. Sa mère dut r.»courir e xjre au chapitre, qui lui prêta 12 liv. 5 d. pour rendre les hoiineurs funèbres à son fils à Tabbaye de Lahonce. Ge noble besogneux avait emprunté précédemment 600 liv. morlaas» sous le cautionnement de ileux personnes, lesquelles al'aient être exécutées par les créanciers; la mère emprunta de nouveau au rliapitrc, en s:>rte qu'en 1249 rengagement montait à 1,600 liv. Déjà, en 1233, le chapitre de Bayonne avait acquis, à titre d'engagement, la dime de Saint-Pierre d'Ibarren (Sair.t-P^e) pour 62 l. et demie de

- sel -

<l^îerj-e^Âmaiid de Sault, et on ajontn, depois, 9 tivri'S que la mère de ce Pierre devait. Celui-ci était selgnear de Siult et de SaintPée, parce tiue 1l*8 deux seigneuries étaient réunies alors sur la même tète; fait qui ressort de ce qui précède et do plus des paro!es suivantes de Vell^et. Revenant sur ces fiiits, il dît ? L*an.iée tîtS (il faut lire 1^33), le cha- pitre seul (c^est-à-dire sans Tévéque^ acquît les dîmes de Sarint-Picrrc d*Ibarren et d'Hasparren par divers prêts qu'il fit au se! jneor et dame do Sault, et ce fut toujours un chanoine syndic du chapitre qui Gt ces |M*Ôt8, dont le dernier fut consenti Tannée' 1249. » {fAv, d'or; Vdïlet, ch. 4 de la 2" partie [1].)

^ fiaylac, après Veiilet, compte deux ^ntilsliommes de la m lison de Saint-Poe au nombre des cinq nobles labourdin$( q il furent surprix au château de Miotz, à Villefranque, le jour de; la fêle du villa^^e, 23 août 1341, par Pôs de Fuyanne, mair^î de Biyonne, ennemi juré des Bas- ques. Les cinq malheureux gentilshommes furent attachés à marée basse aux arches du pont de Proudine et noyés par la marée montante. Les Basques et les Bayonnais se firent dès-lors une guerre que termina enftn une sentence rendue le H avril 1357, à Bordeaux, par le prince de Galles, lieutenant du roi d^Angleterre en Guienne, sentence qui donna justice aux griefs des Labourdins.

La «maison forte ou château de Saint-Pée était pour lors construit. Gomme toutes les maisons fortes de nos pays jusqu^au xvr siècle, Ton commença à élever ces tours cylindriques que l'on voit encore, celle de Saint-Pée était d'abord une tour c rrée et massive, avec de petites ouvertures carrées et même ogivales à lancette. D'après le ca- talogue de Thomas Carte, elle fut élevée par Jean de Saint-Pée, en 1403, avec la licence du roi Henri IV d'Angleterre; mais d'après une note laissée par Duroiiéa de Saint-Pée, le lerro'-isle de 93, note entre les mains de M. le capitaine Duvoisin, il faut faire remonter sa cons- truction jusqu'en 1339, suivant l'inscription gravée sur la tombe du baron qui Téleva. Duronéa, après avoir dit qu'EJouard III avait fait donation de la Ni\elle au baron, ajoute qu'une fille naturelle de Henri IV \d' Angleterre sans doute) épjusa un baron de Saint-Pée, et

^1) L'acte de 1249 fait connaître que noble Jean de Sault était alors seigneur de Haïtze.

»6-

qu'àsa mopt cm f^rava fewte tomijerde^ïft biponîie ces mott : Bis fiuru

Ces deiîK ii)«eptptioit$ ma àt disJWiPaHre lof s des travaux ôt t^pa- faUorf de; l*église de Sfi(i«l*-Pi^,' oiiv du' côté de l'évaiogne, en dehors mais tout près do Va Saints-^TitWe, on voit mcore l'emplacement ée la .tombe dtis seigneurs de: 8ailii?^P^e. HmM au «liéteau, on ne tarda pas à le dDulitep, en:Cônstrul$y|U;,i45;ontigué'e^du côté du midi, uneaatre tour carrée. :Uairaiiïe&ihJi^nMqu««mai«s)ir, o<i jadis oa Ji«jiit, à l'une desporteq, l^ de.vise ^^ç^on^tjf^es : B€riiis\^a on (Goorageux et bon) nous révèlent, sans parler de certaines retouches et de mauvais appen- dices postérieurs, MU édiflpe'4':Uii carré long s'éîevaat à peu près à la hauteur d'un troiBJèraet?t'#«i»^ à rintérieur par un mur mitoyen de 1 m. 30 d'épaisspur. » -

a La ligne masculine de Saint-Pée, dit Compaigne, vint à manquer, environ l'an 1491; Je^nflcrdeSaint-Pée recueillit la succession. Elle fut mariée k susdite année ù Raymond de Beaumont, lequel descen- dait de Philippe de Beaumont,- premier comte de Lerin, et de Jeanne de Navarre,' fille de Charles II roi de Navarre. »

Goyetehe, de son cô\i {Samt^Jean^de^Luz historique, p. 22), nous dit: « En 1450, la lij^ne mas :uli ne s'éteint, et la harontiie passe parles femmes à Gratieii de liuxe,. à Biuyraond de Beaumont, du sang royal de Navarre; puis à Jehaa duGlTJeou (Etcheoou), chevalier, baron d'Ar- ,i)onne, Fun des deux cenCi gentilsbommeis! du roi François I«' et son bailli au Labourd (15t5-4a3[2.}; La fille -et héritière de Jehan Oliicon épouse en 1532 Jean de CtypçonCfd'Amau, héritier lui*môme d'une famille puissante et illustre et -(îhef de la nouvelle branche des barons, puis marquis de Gaupeîiae, d'Amdu et de, Saint-Pée, qui fournit nn chevalier de Tordre de S^nf^MicheJ SQUs Charles IX, des baillis de Labourd jusqu'en i65&)f j[l;e hauts dignitaires et de vaillants officiers de terre jusqu'à nos jours. »

Les seigneurs de Sai^>t-Pée figurent i-en 1489 comme capitaine du Chateauneuf (Martin- de Stiin(-Pée>< d^ns une revue faite à Nantes le 15 avril 1491 ; dans Tu^emblée réunie ea. 1513 à Bayonne pour la refonte des coutumes du Labourd et de Bayonne; au rôle du ban et de riirrière-baii;de 1573.; à?ii\^ les exçuse&des gentilshommes de celui de 1693, la maison de Saint-Pée est taxée 200 liv. : son possesseur,

^806-

9 edte <3erai6re date, était ie marquis d'Amotit lieuteDani-géoéFal dans la prpYince,

. En 1522, les Français bccupaieQt Foutarabie. Ils avaient abandonné 4e chàleau de Béhobie (au t^riCoire d'Iran), qa'ils ravitaillaient dif&- pileai6nt ; il fallait pour cela un corps d'armée nombreux à cause des milices guipuzcoannes, qui infestaient le pays. Ue fut une faute. Dès lors ce ch&teau servit de repaire à rennemi, qui y trouvait un refuge cohtre la garnison de Fonturabie, e^ cette dernière place se. trouvait entièrement resserrée. Les Français résolurent de reprendre du vive force le château de Béhobie. Repousses sur la Bidassoa au gué ptacé «$uus le canon de ce poste, ils traversèrent la rivière en amont, à Bi- rîjtou. Le régiment de 1,000 hommes des milices du Labourd, sous le commandement des seigneurs d'Urtubie et de Saint-Pée, se joi- gnit à un corps composé de Français et d'Allemands. Ils campèrent rensemble sur la montagne, qui a reçu alors le nom de Saint*Martial, de la chapelle de ce nom élevée sur le sommet qu'occupaient les Masques. Ueux-ci fftrent surpris pendant la nait qui précède le jour de la réte de saint Martial (30 juin au 1" juillet). La panique s*em* 'j[)ara d'eux, et, malgré les efforts du seigneur de Saiut-1'ée, iiscour rurent jusqu'en deçà de la Bidassoa. Saint-Pée^ désespéré de kar fuite, avait essayé de les retenir par son exemple, en tenant ferme 4ans un passage difficile; il en fut débusqué par des milices du pays, qui, le connaissant personnellement, ramenèrent prisonnier dans la maison de Tua d'entre eux. Ils Ty tinrent caché et caonvinreut d'âne rançon de 500 écus. Le générai espagnol en ei^t connaissance; il leur enleva Saint-Pée et l'échangea contre Henrique HenriqueZs gentilhom- me espagnol retenu prisonnier en France [Ann. de Nav,, 1. 36, eh. 4). On a vu dans ci'tte entreprise) à laquelle s'uss jciorenl les si*ii;oeurs .de Luxe, de Beisunre, dcMéharin, d'Uliart, clautresgentiishommi'S basques, les seigneurs d'Urlubio et de Saiut-Pée commander les mi- lices du Labourd. La même entente ne régnait pns toujours entr'eux. Déjà, en 1426, le roi don Juan de Navarre donnu aux di'scendants du seigneur d'Alzate (d'Urtubie) les revenus du raouJi:) de Lesaca, pour soutenir les frais de la guerre contre le seigneur de Siinl-Péc. Les anciennes querelles se réveillLTcnl verele milieu du xvif» s'ècle, au sujet du bailliage du Labourd. Le pays se partagea entre les deux

Sabelgorri (ventre ou ceinture rouge), et celle du seigneur d'Urtublji} Sabelohuri (ventre blanc ou ceinture btaA^t}ë\ Led dissension^' et les iroobles.étàietit au plus vif, en 1643^ ({uamlM^'^d'OIce, à pévnc tran»* fétéd'Agde à Bayonno, intervint. « Le pi^ôiat, dit Gompaigrié, apaisa plufiieûFS fois par ses femoatraiices les passions au monkiat od on aUaâten,veniTauxmaÊi9ô, M Â la suite de cesé?énemèfit6, la^argè de-teiilli rentra dans la maison d'Urtubie, d'où elle était sortie en i516. Les plus grands e^icès vinrent de la part dos Sabelgonis, qui ittrept condamnés à de fortes amendes.

Quand les deux fils de François I""" retenus en otage à: Madrid furent échangés après le traité de Cambrai, sur la Bîdasso:^ contre dt»s mil- lions» le baron de Saint-Pée fut chargé de remettre l'argent aux Espagnols et de rL»prend4*e les enfants de France. Voir le détail curieux des précautions prises dans cette circonstance, dans lés Métfwim du Bellay, liv. IIL

Enfin Duronéa, notre terroriste, nous apprend que «le dernier pro- priétaire mérita la croix de Saint-Louis en 1769, à Fâge de 21 anà, en faisant la guerre en Corse en qualité d*aidc*de-camp du générai qui y tt>ntimandait, et quM fut à 22 ans nommé colonel du régiment de Gatinois. » Le 21 février 1775, nous trouvons Jean -Baptiste de CaU*^ penne, marquis d^Amou et de Saint-Pée, colonel d'infâuterie^ cbevalier de Saint^Lpuis, lieutenant pour le roi à Bayonne, et commandàùt pour son service en Navarre, pays de Labourd et de Soûle.

La famille de Saint-Pée, si ancienne et si puissante, comme tant d'autres, a disparu du pays : une partie de son manoir, près du bourg de Saint-Pée, au milieu de riantes prairies, entouré d'ut! joli cours d'eau, sert de grange; et Tautre en ruinés, de fepaire à des reptiles. Encore quelque peu de temps, et on pourra lui appliquer ces mots de Lucain : Etiam periere rtdiwU

Salha, â Bardos. Le Livre d'or fait voir que B^rdos avait des sei*- gneurs particuliers au xip siècle. Leur résidence seigneuriale était*- elle à Salha ou à Miraraont? Comment s'éteignit cette famille? C^Hq de Beaumont, si célèbre dans Thistoire de Navarre, recueillit-^Ue rbéritagedes premiers seigneurs de Bardos? Autant de questions^

jJeWretr; Oa tfdi que Miramônt (rar co nom (>Iob hâot) n'est qa*arte

d$vtntion du nom de Beaumont,

: Lêsfintmmont, expulsôgde la Haute*Navarro, forent dédommagés

éo kfXfè pertes en ce pays lin par le don des propriétés de Vears ad-

irersaifes en Labonrd ; c'est ainsi que les sei^neurii^s de Gniche, d'Urt,

auxquelles il ftioi joindre eelle de BarJos, passèrent de la maison de

Beauineiiit à eeHe de Grammont. De cette dernière famille, ia maison

seigneuriale de Salha de Bardos passa, aune époque que nous ne

piouvons fixer, à la famille noble deSuhigaray, dont voici les armoiries :

Eeartelé : au 1 et 4 d'azur à trois piliers d*or; au 2 et 3 de gneulos

nu cliéne d'argent el à Tours d'or passant au pied de l'arbre (

f> ur roinlre de Saint-Lazare).

'' Généalogie des Suhigaray La Salle :

* L Ndble et vaillant Pétri de Suhigaray, écuyer, seigneur de la noble

telle de BatJoi, époux de Joa:inotte de Sallaherry •. d'où

' n. Joannbn, écuyer^ époux de Suzanne de Sorliouelte (i fév. 1527) ;

d'où

III. Jean, écuyer, capitaine d'une compagnie dans le régiment de 'Picardie, marié à Domingoe de Dorré-d*Iriberry ; d'où '' IV. Pierre, écuyer, qualifié dans plusieurs actes notaire royal, bailli de Bardos, capitaine du cliûteau de Guiclie et seigneur de la 'fialle de Bardos. Il épousa, en 1574, Marie de Colomotz, nommée de 'Lissave dans deux actes, fille de noble Antonio de Colomotz, seigneur de Fleur-de-Lys, et de Marion de Lissave, d'où : 1<» Jean qui suit - ^ Raymond, abbé de la Honce et de Sordes (1); 3' Garcie mariée (1587) à Jean seigneur de Labadie, écuyer.

Par contrat du 23 mars 1005, Antoine comte dvî Grammont vendit à Pierre, époux de Marie Colomolz, sous pacte de rachat, la seigneurie et baroîinie de Bardos, consistant en trois quarts de la dîme de Bardos (l'autre quart appartenant à l'évêque de Bayoïme) avec tous les fiefs,

(1) Nommé abbé de La Hjncc en 1332, il démissionna l'année suiVantii. Antoine- Roger de la Salle (probablement son neveu obtint des IjiiUcs de nomination à cette abba3'e; mais son compétiteur Philibert de Gram- VÂotii finit par l'emporter, en obtenant en 1635 de faire déclarer subrep- ileeS'flet.buUes. Raymond de la Salle mourat en 1635.

ceQ9, rentCi .boBD^urf, qIc, Qnscjpable le;di7oit de baulev «loyennelet basse justice, bailliage, etc., aux mêmes (]roU$i3t lionoetKrft que ledit §eigiiear de Gramaioitl et ses pi^éd^ces^^jidrs ayaiejit CQUtumQ d'en jouir, pour le prix de 22,680 livres 17 sols 5 deoieçç, t^rDmcdepus*' sesffloii eut lieu le 15 mai ^605^ -- Il est à noter .<|u'il s'agit Icidea biens et non de la maison seigneuriale^ ou salle de B^rdos, 4aot liais* quisilion avait été laite longtemps au^aravs^nt, et dont l^a Si»higerj».f portaient légitimement le titre.

V. Jean dit de la Salie, écuyer, seigneur de. la salle de Bardos, .1}

était aussi seigneur des nobles salles de i^nt-Pée et dlrjteffy len

Gize, par acquisition. Il fut reçu cbevaUer de Tordre de N¥)tf^<^Dfii»<;

du Mont-Carmel et de Saint-Lazare, après avoir fail des .freaveA

noblesse (septembre 1610), et fut aussi gentilbomiae de la cbaoïbre du

roi. Il se maria : en 1587 à Hélène de LabadievfiHe de fei^i Aotoine

de Labadie, écuyer, seigneur dvulit lieu et de Pedegarat, dçnt.U.n'çat

pas d'enfant j en 1616, à Sylvie de Gramroont, ftlie natjurejle d*An-

tonin, comte puis duc de Grammont, d'où : 1-

Antoine-Roger, qui suit; . . /

Henri, lieutenant pour le roi à Donchery, lieutenant d'un]?

compagnie du régiment du Hoi, et ensuite chambellan de

S. A. R. le duc d'Orléans; gouverneur comme son père de

Bayonne et pays circon voisins marié en 1663 à Marguerijle

de Labadie (de ce mariage naquit Marie de la Salle, mariée

[1639J à noble Jacques de Biaudos); •..

Philibert de la Salle, prêtre, doyen de la collégiale de Saint*

Esprit, près Bayonne, nommé abbé de Notre-Dame de Oaji

gnolte le 28 juillet 1677; . '

Claude, mariée en 1639 à Pierre baron deSalba;^ ,.»

b"" Sylvie de la Salie, mariée en 1646 à François de jUa^lIauel^

seigneur de Mon tauzer; 6o N..., mariée à Antonin de Béarn, seigneur de Saint-Dos; 7o Suzanne de la Salie, en religion sœur de Sainte-'Ursule à Saint-Esprit (1632), au couvent de Sainte-Ursule à Sainf* Esprit en 1632 et à celui de SaintrBernard en 1635; , 8o Magdelaine, en religion sceur de la Trinité, au couyent de Saiute-Ursttle à Saint-Espirit ; eu iGéA^fibbessade Saint»*

-616-

> SfgilfidOftd, abiMiye de Tordre de SdiM-Berâàpd; près

Ortbcz (1677). Elle dur^édu dans cette charge à? MafkJdè la Salle, [irobablemcnt sa tante, nommée abbessc eu 1660. (DttTemB, p. 460 ) •'^^' *

VL Antoine-Roger de la Salle, écuyer, seigneur des salles de Bar- dos, de Saiài-Pée d'Iriberry et d'Ancesalle, ces trois dcrniôlfes^'en Cwe. Jl obtint Térection de la terre de Saint-Pée (Gixe) en barôiinic, fut cornette de la compagnie des cbcvau-légers da maréchal de Gtri- cbe (Grfflimmont)) puis marécbal-^e-ramp et neutenant-géoéiial des armées du roi, puis gouverneur de Dôneliery , lieutenant dti roiau gourernement de Boyonne. Il épousa : Marie de Thosse, 2* Marie de Montattt*Bénac. .

Du premier lit ntcfuit Isabeau de la Salle, ndariéeen 1676 à messire Âiitomn de Salha, baron puis marquis de Salha, soû cousin germain ;

Et du âeooiiHl Ut, Philippe de la Suite, marquis (?) de Saint-Pée, moi^t sans postérité, en qui s'éteignit le nom des Suliigaray de la Salie de Bardos. Dôs-lors la famille de Salha réunit' les domaines et titres des deux, familles. (Arch, du château de SalfiaJ Voir Salba (Mixc).

Sance. Brasc de Sance figure parmi les conseillers habituels de vicomte Bertrand, qui gouverna le Labourd de 1137 à 1170 (Ba- lasque^ p. 122). Il est Tua des signataires de la charte portée au Livre d'or, p. 13. On voit, vers Tan 1200, Messeriath de Sault donner la dime de Sance à N.-D. de Bayonne iBal, p. 291. Liv. d'or, p. 24).

Seudan (le\ à Urt. La rivière de TAran se jette à Urt dans TAdour; 0!i appelle le Saudan la langue de terre que le rapprodiement des deux rivières forme dans la plaine jusqu'à leur confluent. De 1771 à 1788| le Saudan appartenait à la famille de KoU-Monlpellier, qui à cette dernière date payait pour cette terre 35 livres (Cahier du syndic général duLoJbourd). .

En 1789, Joseph de Laborde-Lissalde, écuyer, lieutenant^général de Tamirauté de Bayonne, prenait le titre de seigneur do Saudan. Le surnom diistiuctif de Lissalde lui venait sans doute de là, car dans le Sajodan se trouve le château de Lissalde. Aujourd'iini, d: peut-être alors AUfisl. le âduAm eM parlagé m deux poitkms, doBtruue, cdie

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oii se trouve la maison noble de Liesaide, apparticat à M. Jules Labat, député, et l'autre à la famille de Nicolaï.

t * - -

Sault, h Hasparren. C'est une des plus ancienues seigneuries du Labourd. Elle a passé à diverses familles.

Au nombre des seigneurs qui servaient de conseil à Bertrand f vicomte de Bayonne (1137-1170), on trouve en première ligne Aher de Sault. Arnaud de Sault fut l'un des témoins de Tacte par leqae) le mémo vicomte concéda à Sainte-Marie de Bayonne le tiers du droit de. péage au pont jeté sur TAdour par l'évéque Raymond de Martres; comme aussi Messeriath de Sault celui-là même qui, vers Tan 1200, ; donna à N.-D. de Bayonne la dime de Sance en échange d'une somme d'argent --, et Bonion d'Urtubie furent les iidejusseursen garantiede la renonciation faite par P. Fortuu, vicomte de Baztan, aul quarts'^ décimaux de cette vallée en faveur du chapitre de Bayonne. H y aV^t litige entre le chapitre et ledit vicomte : le différend fut vidé par trois arbitres, dont l'un était le vicomte Bertrand de Labourd avaut^'IlTO. : Au nombre des adhérents qui, en 1170, souscrivirent au diplôme de Bichard-Cœur-de-Lion, alors duc d'Aquitaine, en faveur de la ville de Bayonne, paraît Antoine-Baymond de Sault.

Richard ne tarda pas à s'aliéner le cœor des Aquitains, qui se ré- voltèrent contre son autorité. 11 combattit la rébellion et peu à peu s'avança jusqu'aux Pyrénées. Dax fut pris après la Noël de l'an 1177, et Bayonne, valeureusement défendue par le vicomte Arnaud-Bertrand, à la suite. Ce dernier était fils de Bertrand. Quand , après sa courageuse défense contre Richard, il disparut sans laisser de postérité directe; on voit un de ses neveux Guilhem-Ramon de Sault, petit*fils par sa mère du vieux Bertrand, recueillir ce qui restait de l'antique patrim(»ne possédé par les ancêtres. Laissant Bayonne faire essai de sa nouvelle organisation, il transporta sa cour de justice à Ustaritz, et prit le titre de vicomte de Labourd au lieu de Bayonne, Cependant Baylac dit qu'il fut vicomte de Bayonne, et qa'à ce titre il gouverna la ville. Cet auteur lui attribue la construction de la tour qui porte encore le nom de SaïUt (elle est sur le bord de la Nive du côté de la fontaine de Saint^Léon), celle du Cbâteau-vieux et des tours du Nord et de Saint-Esprit, élevées eu partie sur les murs de la première et deuxième enceinte, c'e8t»&»dite. 8u^ les travaux laissés par les Romains.

ûaiUiem Ramon de Sault, « le dernier héritier des vicomtes laboor dins », ii'accompa.^na pas Ricliaivl-Cœur-de-Lion ca Palestine. Pen*- daut qu'autour lie lui tous les regarils et tous les cœurs, touraés vers rOrieitt, sulvaijiit avec anxiété les péripéties émou vantes de la croi- sade, lui, fort préoccupé des larges bréciies faites à sa fortune par la perte de la ville et banlieue de Bayonnc, essayait d'utiliser les vas^ solitudes du pays de Labourd. Il iit construire quelques habitations & Urt, Guetari, Serri;», Bassurcn et divers autres lieux, et y appela 4es ouvriers sous engagement de défricher, soit à son compte person- nel, soit au leur, moyennant une redevance annuelle ou cens, les landes incultes d'alentour. Quand arriva le jour de la récolte dans ces nouveaux champs, que pour ce molir on appelait t&nes navales, on vit venir le c/oviôT du chapitre réclamant la dime de Sainte-Marie. Que le refus vint de Guilhem-llamon ou des Labourdins censitaires, la ré* ciamation fut mal accueillie. Bernard de Lacarre, qui alors occupait le siège épiscopal de Bayonne, recourut à Toucle du vicomte, au véné- rable ^Guilhem-Bertrand, évêque de Dax, puissant intermédiaire et profondément dévoué aux intérêts de l'église de Bayonne. Celui-ci apprit au neveu, u en faisant appuyer son propre témoignage par celui des barons de Labourd et d'Arberoue, que dans toute l'étendue de la vicomte du Labourd, le plein domaine des landes (cens, dîmes), vi- gneries et autres droits utiles avait jadis appartenu intégralement et sans aucune diminution au vicomte ; que le seigneur Bertrand, son grand-père, avait donné à l'église de Sainte-Marie de'Bayonne, avec Fassentiment du seigneur Guy (Guidone) autrefois comte de Poitiers, la dime des habitations et exploitations rurales nouvellement créées ou qu'on créerait à l'avenir dans les landes de la vicomte, reconnais- sant que les dîmes, autant d'après la loi mosaïque que diaprés les divers préceptes, constituaient les biens de l'église. » [Liv, d'or, p. 18). Le 5 des ides d'avril 1193, Guilhem-Ramon, ayant parmi ses témoias A. de Sault, conlirma au milieu du chœur de la cathédrale la libéralité de son grand-père. Voû* au mot Saint-Pée (Labourd) les acquisitions laites, vers cette époque, sur la maison de Sault par i'év. et chapitre de Bayonne,

fin 1250 un Sault Qt donation du patronage d'Hasparren à Ronce- vaux.

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Honlezun mentionoe (t. 2. p. 224) ane guerre enlre Guillaume de Marsan et Antoine de Sauît, que Fôvô {ue d'Aire Guillaume Bernar^y nommé e:) 1188, apaisa en cm;)l)y:int les censures de TËi^Uâc contre les guerroyeurs. Nous ignorons si Antoine n'ipparteuait-ppis à la maison de Sault de Navailies ; m ûs voici qui appartenail; à la maison de Sault en LabourJ; nous vouions parler de Pierre- Bertrand de Sault, évoque de Bayonne, en 1230 :

« Il sortait, dit Gompaigne, de Tancienne maison de SauU en La/r bourd. Ces anciens seigneurs, du chef leur mère, dcsoendtuent de I^ maison vicomtale de Bayonne, à laquelle ils succédèrent environ Tan 1193 >) [Chwnique), Veillet pense que Pierre Bertrand n'a pas é\4 évoque de Bayonne. Toutefois Raymond de Donzac ayant siégé de 1213 à 1256-7 (1) et Sans de Haïtze n'ayant été élu qu'en 1259, on peut trouver place pour Pierre Bernard; car faute de cliarles d'alors, on ne sait qui fut évoque dans rinlcrvalle. Quoi qu'il en soit, le même Veillet nous donne Bernard de Sault, chanoine à Bayonne, chapelaia^ major en 1317.

En 1235, P. A. de Sault se présenta pour le sénéchal do Gascognci et soutint ses prétentions contre les gens de Bassussarry (Lw. d'or). Voir Ustarilz,

m

Edouard II, roi d'Angleterre, malheureux dans sa guerre d'Ecosse, s'adressa aux villes et à ses vassaux de Gascogne pour leur deman- der le concours de leur argent et celui de leur épée. Guillaume de Sault est cité par Rymer (,HisL de Gasc, t. 3, p. 151) parmi ceux à qui le roi d'Angleterre écrivit à cet effet. Edouard III, de son côté, écrif vit d'abord le 8 février 1327 , puis au mois d'avril 1330, à un grand nombre de gentilshommes de la Gascogne, soit à l'occasion de sou avènement au trône d'Angleterre (1327), soit pour les engager à s'en» rôler à son service, etc. ; parmi eux figure Guillaume- Arnaud dte Sault (môme t. 2, p. 174; t. 3, p. 212 et 494). Monlezun (t. 3, p. 23:>>, parlant du pillage du château du Plan et de l'expulsion de l'évéqufe d'Aire de ce château par Raymond-Arnaud de Béarn, fils natui'el de Gaston de Béarn, vicomte de Marsan, compte Guillaume*Arnaud de Sault parmi la suite de ce prince, et, se fondant sur un manuscrit

(1) Jusqu'en 1256, d'après Veiilot. ?

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«M

d'Aire, le dit de l'Oâtararrôs. Il était de la maison de SaulfâHasparren, et non de celle de Cibitz, E<louapd III n'avait pomt à écrire, Le4 janv. 1337, le môine roi d'Angleterre cavoyail des lettres de pro- vision de bailli du Labourd à Auger de Sault, fils de Goilhem-Aroaud de Sault, pour sa vie seulement. Les descendants de nos viccnai&es labourdins ne dédaignèrent pas, en effet, d'aspirer à la charge modeslu de bailli du Labourd, et nous voyons, vers 1413, Loup de Saint-Julien, du royaume de Navarre , seigneur de SauU en Lal)Ourd , cédjer cette charge à Cliarles de Beaumont, lequel fut conPirraé dans cet emploi le 29 juin 1414 par Henri V, roi d'Angleterre.

A l'assemblée réunie h Bayonne en 1513 pour la refonte des coutu- mes du Labourd, figure Jean de Munéral, seigneur de Saûlt.

Il {faut évidemment lire Montréal , car la notice sur les Gamboaporte que Jean de Montréal épousa en 1464 Tunique héritière d'Urtubie, fille de Martin d'Urtubie et de la dame de Saut et de Miotz, en Labourd. C'est sans doute par cette porte que les Montréal entrèrent à Zalduya (1).

Le P. Daniel, dans son Histoire de France, cite au nombre des vaillants défenseurs de la ville de Metz, lors du fameux siège de cette, ville en 1552 par Charles-Quint, deux chevaliers basques, sa,vair : du Sault et Ouarti (d'Uhart). Ce dernier y fut blessé. Veillet, de son côté, nous dit qu'Henri III envoya à Bayonne Charles de Sault, avocat-général au parlement de Bordeaux, en qualité de commissaire, pour le perfectionnement de l'endiguement de llAdour fait par Louis de Foix. Encore que cet auteur ne dise pas qu'il fut de Sault en Labourd, il ne saurait y avoir guère de doute, car il s'agissait de faire travailler tout ce pays à cette œuvre et de le faire aussi contribuer de son argent pour les ouvriers salariés ; et l'influence d'un gentilhomme de la maison de Sault était capitale (2). On voit quelques seigneurs de Sault prendre le litre de caver (3).

(1) Tristan de Montréal, qui se signala parmi les seigneurs basques contre le huguenotisme, réunissait le titre de seigneur de Zalduya à plu- sieurs autres. (Voir Montréal).

(2) M. le cap. Duvoisin croit qu'il était le grand-père des deux évo- ques de ce nom de Dax, ou bien le père de Tqn et le frère de Tautrc»

(3) Un caver était un chevalier tenu de servir en temps de guerre son

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Bff tB36, kïfiéignettrie dû*Sawlt était divisée en deux : le rôle ban tM^^deTafrièro-ban de cette année-là taxe pour 21 liv. Jeannot de Sault, si'îûfiic^ur de SauIt-liî-Vieux. Il est vrai que Saull-Ic-Neuf n'est pas nohimé; mais au rôle de 1573 le soignc.ir deSault est taxé pour d^ux che\Hvux légers, et celui do Saultle-Vieux (Zaldu-çaJuir) pour un ?eul. Zaldu-çaliar était, croyons-nous, beaucoup plus bas que Zàldnya, qui est au quartier Gelliay sur une hauteur; il était près de la'maison actuelle dite Urrugnanea , longtemps on a vu ses ruines. Dn 1771 /OÙ.' le domaine de Sault ne parait plus divisé en deux, il payait un mpôi (le.89 1. 3 s. 4 d., et en 1788, 184 1. 7 s. 9 d. Le château de Mdua, comme plusieurs de nos maisons seigneuriales, avait sa cha- ipelle.

. Nous ignorons coiamer.t et quand la seigneurie de Sault passa à la famille de Saiiit-Esteben, qui la posséda jusqu'à la Révolution. Dans les excuses des gentilshommes du ban et de Tarrière-ban de 1693, il est dit : « M. de Saint* Ëstcbcn a toujours servi chez le roy en qualité de capitaine exempt des gardes-du-corps, jusque depuis deux ans qu'il sVst; retiré à cause qu'il estoit souvent malade.» Et une sieconde main y; a. ajouté ces mots : « Il est chevalier de Saint- Lazare et se prétend exempt, et il est encore capitaine de 100 hooimesà la milice de Navarre. » Le seigneurie Sault eut un pro- cès avec le curé de la paroisse,, au sujet de lu distribution du pain bénit, qu'il prétendait avoir le droit de recevoir même avant le clergé (1).

roi ou seigneur à cheval. Sa terre s'appelait caverie, et son nom était. ppéoédé de la particule en ou n\ Sa dignité,, d'abord personnelle, devint ensuite héréditaire (Marca). Toutefois, quelles qu'aient été les préroga- tives des eavet's au Béarn, pénétra la féodalité , ils n'en curent dans nos pays que de purement honorifiques. Leur justice même , quand ils l'exercèrent, no fut que l'exercice de droit du propriétaire vis-à-vis do ses tenanciers, qu'un tribunal le propriétaire était assisté do deux autres propriétaires.

(ly.' Et ce n'est pas l'unique affaire de ce genre. A Masparraute le curé eut un pvooès aveclcaeigneur patron parce qu'il refusait à ce. dernier ladffoit d'inhumer au < cancel » (sanctuaire) un membre do sa famille. En Soûle, un curé est condamné par le parlement de Bordeaux pour n'avoir

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Depuis Tan 1710 , la famille de Saint-Esteben s'est alliée avec eelles de Latour (diocèse de Gomminges [1710' ) ; de Saint-Martin de Larres- sore (171 1); de Haraneder (Jean Perilz) à Saint-Jean-de-Luz ;1716) ; de Lafutsun-Lacarre (1739); d'Urdos (Baïgorry fi 777]); etc.

Sans parler d'autres personnages cités au mot Saint-Esteben (Ar- beroue), cette famille a produit :

Tristant de Saint-Esteben, prêtre en 1660;

Xavier de Saint-Esteben, prêtre en 1777 (il .figure à côté de Bernard Haramboure, curé de Hasparren, à la l)énédiction du mariage de Jean-Baptiste, vicomte de Saint-Esteben, avec Jus- tine d'Urdos) ;

Jean-Louis de Saint-Esteben, curé de Ciboure en 1789 (il fut représenté cette année à rassemblée des trois états de la séné- chaussée des Lannes convoquée à Dax par Antoine-Nicolas Barbé, curé de Batz en Ghalosse).

Le château de Sault, acheté vers 1840 par M. Ducasse, médecin- major militaire demeurant à Bayonne, a changé de maître depuis, et appartient aujourd'hui à la famille Salaberry de Saint-Palais.

Silhouette, à Biarritz. La maison de Silhouette était-elle une terre noble? Elle ne figure pas comme telle dans les cahiers du syndic gé- néral de Labourd (1771-1776). Voici cependant ce que nous avons tiré de documents historiques et des titres de la famille :

Arnaud de Silhouette, écuyer, seigneur de la noble maison de Silhouette à Biarritz, d'après d'Hozier seigneur haut justicier du bourg et paroisse de Juvisé, devint conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France et de ses finances (1712). Il était lils de Domini-

pas été recevoir et donner de Teau bénite au seigneur patron à S9n heure. L'infortuné curé^ sa condamnation sur le cœur, et à la main une queue de vache au heu de goupillon, va recevoir son seigneur patroa et sa dame. Cette fois il asperge copieusement le couple et endommage la robe de soie noire de la dame patronne : nouveau procès. Ces faits, favorisés par Tesprit d'usurpation et de tracasserie des parlements, étaient très rares dans nos pays relativement à d'autres. Le curé recevait le pa- tron à la porte de l'église,, l'encensait tant à la messe qu'aux vêpres, etc., ete.

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que dic Silbouelte> riche négociant d€ Bayonne, et de Saubade de Sau- hagné. Marié en 1704 à Catherine«Bose Roffai, il en eut deux fils, ^tienne et Jesui, et mourut le 8 déc. 1754 à Biarritz, il était retiré depuis trois ans. Il fut enterré dans Téglise de cette parojsse, près du clioBur, . ainsi qu'il conste de la délibération prise à cette occasion par la communauté de Biarritz, le 15» du mois de décembre de la même année.

.1. Etienne est qualifié en 1775 chevalier, conseiller du roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaire de S. M., chancelier garde des sceaux, chef du conseil, et surintendant des maisons, domaines et

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finances de S. A. sérénissime Mgr le duc d'Orléans, demeurant à Paris,

IL Jean, frère unique d'Etienne, officier de la marine, épousa Jeanne deLarralde; d'où Gracy de Silhouette, unique héritière du nom et des biens de Silhouette, mariée avec Jean Gomamalle.

Cependant Reynon dit qu^en 1829 im des descendants du mi- nistre Etienne de Silhouette était chef des mouvements du port à Kochefort.

Etienne, auquel nous allons consacrerquelques(^étails biographiques, naquit d'après Reynon à Biarritz, et d'après YEncyciopédie catholique à Limoges. Après avoir dirigé les affaires du duc d'Orléans, il fut suc- cessivement conseiller au parlement de Metz, maître des requêtes, commissaire pour la fixation des limites en Acadie (1748), commissaire du roi près la Compagnie des Indes, contrôleur général des finances (1757), enfin ministre d'Etat en 1759. Il commença quelques réformes et fit rentrer 72 millions dans lo trésor; mais ayant voulu prendre des mesures énergiques tendant à diminuer les dépenses de la cour et de ses privilégiés et à établir de nouveaux impôts, il perdit tout crédit et fut forcé de quitter le ministère après huit mois (20 novembre 1759). Pendant son trop court passage aux affaires, il occupa beaucoup le public : après sa chute, tout ce qu'ordonnait la mode était à la Silhomtte. Le nom de silhouette est resté à une manière de faire les portraits avec l'ombre de la figure, qui était en vogue à cette époque.

Li's vampires, dont notre économe ministte avait essayé de rogner les griffes, ne le lui pardonnèrent pas; ils s'en vengèrent à sa chute

provoquée par leurs machinations p!us ou mcàm oèciâtèiV 0l<rdpstadt-' rent à profusion les vers suivants :

Ta ris quand tu vois dans la rue

Un cerf- volant Au bout d'une corde menue

Suivre le venti Do Silhouette telle est la place;

On n'y tient pas ; Le vent souffle, la corde casse;

Tout est à bas I

Autre fui le jugemeat de Jean-Jacques Rousseau ; il est vrai que sa dépendance, pour ne pas dire autre ciiose, vis-à-vis la maréchale de. Luxembourg, laquelle fi était intéressée aux: sou8«fermes et au dépla- cement de M. de Silhouette»), lui fit qualifier d*mjti^tiy{a6/e ce premier cri de son âme. « Quoique je ne connusse point M. de Silhouette, dit-ii dans le lO'' livre de ses Confessions, et que je fusse peu porté à Taimer, j'avais une grande opinion de son administration. Lorsqu'il commença d'appesantir sa main sur les financiers, je vis qu'il n'entamait pas soa opérationdansun temps favorable; je n'en Ç& pas moins des vœux ardents pour son succès; et quand j'appris qu'il était déplacé, je lui écrivis dans mon/ intrépide étourderie la lettre suivante, qu'assuré- ment je n'entreprends pas de justifier :

« Ce Montmorency, le 2 décembre 1750.

(( Daignez, Monsieur, recevoir l'homipage d'un solitaire qui n'est pas connu de vous, mais qui vous estime par vos talents, qui vous res- pecte par votre administration, et qui vous a fait l'honneur decrdire qu'elle ne vous resterait pas longtemps. Ne pouvant sauver l'Etat qu'aux dépens de la capitale qui l'a perdu, vous avez bravé les cris des gagneurs d'argent. En vous voyant écraser ces misérables, je vous enviais votre place; en vous la voyant quitter sans vous être démenti, je vous admire. Soyez content de vous, Monsieur; elle vous laisse un honneur dont vous jouirez longtemps sans concurrent. Les malédic- tions des fripons sont la gloire de l'homme juste. »

Rendu à la vie privée, de Silhouette composa, dans sa retraite son Voyage de France, d'Espaqne et d'Italie (4 vol» in-12). On a du même

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auteur diyer^ ouvrages : Idée générale du gouvernement chinois (1729) ; Lettre^ svr les tmnsactions politiques du règne d'Elisabeth (1736); Mémoires sur les possessions et les droits la France et de l'Angleterre en Amérique (1755); et destraductioas des Essais sur l'homme et sur la critique, de Pope.

Sincos, à Anglet. Au nombre des seigneurs qui figuraient dans le conseil de Bertrand vicomte de Bavonne (1137-1170) figure W. de Sincos (Balasque, 1. 1, p. 122). Vers Tan 1149, il s'éleva un différend entre plusieurs gentilshommes d'Anglet et le chapitre de la cathédrale. La population de Bayonne s'était étendue en dehors des murs et avait formé un nouveau quartier à Saint-Léon. Le chapitre y prétendait à la moitié de ladime. Pierre d'Urcos, Johan de Berindos et Lop de Sincos, tenanciers de Saint-Léon, prétendaient au même droit. Le 8 septembre 1149, le procès fut terminé par une transaction dans laquelle le clergé fit' abandon à si's parties de la demi-dîrae quMI prétendait sur Urcos et Berindos; et en échange les barons ou seigneurs cédèrent leurs pré- tentions sur les Bayonnais établis à Saint-Léon (jMd,, p. 128. Liv. d'or, p. 9).

Fortaner de Mauléon, év. de Bayonne, immédiatement après son élévation sur le siège épiscopal de cette ville, acheta, entre autres biens : à Joannès de Berindos, pour 29 sols, le quart de la dlme de Sin- cos; à Lobet de Sincos et à Maria, sa bru, 1*> pour 12 sols, la partie de ladite terre de Sincos », pour 30 sols, toute la terre inculte dé- pendant du même domaine (vers 1132 . En 1198, lamoitiéde ladime de Sincos fut rendue, avec un grand nombre d'autres, à Sainte-Marie de Bayonnei par la famille de Beios, qui en avait la possession soit par acquisition, soit par extinction de la famille de Sincos {Liv. rf'or,p. 23).

Sorhouet, à Bardos. Cette maison, encore qu'elle eût sa chapelle

et qu'elle se soit souvent alliée à la petite noblesse, ne figure pas

parmi les terres nobles : ce devait être une maison infançonne. Vers

1600, un seigneur deLaxague était propriétaire de Sorhouet.

Sa fille Jeanne épousa Jean d'Albinorilz; d'où

Marie, mariée à Gabriel Gillet de la Grenade, chirurgien du roi ;

d'où Vincent, qui eut pour parrain Vincent deCastel, abbé de Sordes,

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aumônier du roi, et fut avocat au parlement de Bordeaux. U épousa Marie de Hody de Hasparren, née en 1672, fille de Pierre de Hody, médecin, et de Marie de flerlioûet; d*oû

Pierre Gillet de la Grenade, marié en 1724, avec Marie de 8aiDt* Bois de Hasparren, fille de Bernard de Saint-Bois et de Domins Fagâlde; d'où

Etienne, qui fut maître ez-arts et qui épousa Marie^Aimée de Laas, fiiie de Dominique-Nicolas de Laas, sei^eur deGestôde, chevalier de Saint-Louis, capitaine au régiment d'infanterie des grenadiers de la Reine, etc. ; d'où

Marie-Alexandrine, mariée en 1790 avec Pierre Damestoy, fils de Pierre Damestoy, ancien syndic-général du Labourd, et de Marie Darriudole, de Bardos, d'où

Françoise, mariée en 1813 à M. Duclercq ; d'où

lo Etiennette-Josèplie mariée, en 1838, avec Firmin Damestoy; 2oN... mariée avec M. Launay. Ils aliénèrent la propriété, en 1858, en faveur de M. Samanos, qui en est aujourd'hui le pos- sesseur.

Sorhouette, à Ustaritz. Nous avons donné dans notre armoriai les armoiries que Mônlezun indique sous le nom de Sorhonet. Un cachet de la maison de Sorhouette a été conservé : l'écu est surmonté d'une couronne de comte ; en outre, un sanglfer de sable passant sur le fût de l'arbre accompagné de deux oiseaux à vol étendu volant l'un sur l'autre. Cette dernière partie devait être le blason de quelque gentil- homme qui aura épousé une héritière de Sorhouette.

Cette maison noble figure au rôle du ban et de Tarrière-ban de 1573, et y est portée pour un cheval léger. Vers 1585, mourut N. ée Sor- houette, chanoine de Bayonne (Veillet). Dans la note des excuses des gentilshommes du ban et de Farrière-ban de 1693, il est dit que cette maison, taxée 250 liv., appartient à M. d'Etchegoyen, avocat Le 26 janvier, Jean de Harriet, conseiller du roi, sou avocat et procu- reur du bailliage de Labourd, fils de Martin de Harriet, lieutenant du l"* chirurgien du roi, etde Gratiannede Haramboure, sieurs d'Btche- verria et de Harrietenia de Halsou, épousa Dominica d'Etchegoyen, fille de Bertrand, aide-major au régiment de Labourd, et de Marie

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Hlri^ayen, héritière de la maison noble de Sorhouette et de Sainte^ Croix. Le mariage fut béni ])ar M. Saint-Martin, curé d'Ustaritz, dans Téglise de Halsou. Dos 177t (au moins) à 1788, on trouve le bien noble àô Sorhonet partagé entre trois possesseurs^ savoir : MM. Duhalde, Harriet^.el.Peruer!iéguy de Bayonne. C'est sans doute le seigneur de Sorhouette qu'il faut voir soUs le nom de Sowrhaite dans Tacte de promnlgalkon de Ja coutume duLabourd le 10 mai 1514. Ce sei- gneur avait avec les habitants du Labourd un différend, dont la cour du pariement.de Bordeaux, se réserva la connaissance.

Sosslonde, à Ascain Jean-Robert de Sossionde, gentilhomme labourdin, vicaire-général, fut évoque de Bayonne de 1566 à 1578. Voir sa biographie. On lui attribue la construction ou reconstruction de la maison d'Ascoubea, à Ascain. On y voyait naguère deux pierres portant la même inscription savoir : Jean de Sossmuk^ évêque de Bayonne; La paix soit avec vom. Il pouvait apprécier la portée de ces paroles de Notre-Seigneur d'autant mieux que sou? son épiscopat les huguenots envahirent une partie de son diocèse , et brûlèrent et pillèrent les maisons seigneuriales de la noblesse bas-navarraise qui avaient pris les aimes pour défendre la foi de leurs pères. Les biens ecclésiastiques ne furent pas, on le sait, mieux respectés.

Le manoir d'Ascoubea est porté sous le nom de salle d' Ascain au rôle du ban et de Tarrière-ban de 1693; et dans les excuses des gen- tilshommes, il est.dit qu^ cette terre noble, taxée 50 liv , était possé- dée par JeanxK>tde Haraiieder, bourgeois de Saint-Jean-de Luz, et par le nommé d'Arancelte, Le rôle de 1556 mentionne MartissanS d'Os- sogarbo, seigneur d' Ascain, taxé 10 liv., comme aussi sur celui de 1573 figure la maison de Lassalle ; mais on ne peut pas affirmer qu'il s'agit du même domaine.

On trouve dans les archives des Basses-Pyrénées une lettre origi- nale de Henri III roi de Navarre, de Tannée 1588, relative à une grati- fication accordée à de Sossionde, receveur de l'amirauté à Bayonne

<B-2936). Trois ans plus tard, on voit le chapitre de Bayonne louer

>

une maison e^pitulaire à de Sossionde, parent de Pévéque de ce nom (Veillet). C'est seul héritier que nous connaissions de notre évéque basque. Sa famille dut passer à Bordeaux. M. de Cauna rap-

iî|Uftd%llfo«tfi|'dQ.Sg8aipa4fh^:cik^ e( di Jea^Q«,(tç,

Sbidyelette ou Zubeleta, à ICsassou. La maison lioble ce nom est située sur une hauteur de la rive droite de la Nive. Il existait une autre maison noble de ce nom à la limite du territoire de Ciboure et d*tïrrugne, bâtie postérieurement à la première et aujbard'hûî en ruines.

Jean de Soubélette était qualifié noble en 1694, et cependatit la terre noble de ce nom ne fî^fure pas sur le rôle du ban et de Tarrière-ban de lÇâ3.,Blle,est inscrite sui^ celui de 17tt comme bien noble, et paie à i:e titre un impôt de 53 liv. 6 sols (Cah, dusyndicgén- de Labowrd;.

Sôuhy, à Urcuit. Cfitte maison possédait une chapelle; elle ne figure ni dans les rôles du ban et de Tarrière-ban de 155&. i573, 1693; dans celui des biens nobles du Labourd de 1771 à 1776. Cependant lï: de Sabbulin signa le 23avrill789, àUstarilz, par procuration de M*»* de Souhy, le cahier des griefs de la noblesse labourdine (Arm. des Landes, 104 . En 1739, Jean de Gouzian de Souhy, fils de Jean Saint-Martin et de Souhy et d'Anne de Castera de Bayonne, fut vicaire à Aïnhoa {RegisL de l'Etat du diocèse). Gouzian de Souhy, ancien gardé du corps du roi Louis XVI, et N;.. de Sduhy-Féïidail, son frère, ancien lieutenant dlnfantèrle, furent nommés chevaliers de l'ordre royal militaire de Saint-Louis par le roi Louis XVIII.

I^ maison de Souhy appartient aujourd'hui à M. le docteur Ames- toy, miai*ié à M**** Caroline Souhy.

17pi%l^):^!Hulso^ .Martin, si^igaeuxid'Uhalde, figur^-dan^^'a^eem- blée des gentilshommes réunis à Bayonne le, 2^.oct« 1^13 peupla réâ9fHi(^teQ cpfpsdj lacpuluoie deBayonne et, de ceUe:dD I^bou/tl, soa^' lasprés^d^nce du > premier. président du. parle^uîiit.-de Bordeaia (yoi|l^t)4

«iBa 1506 fut fondiéê la chapelle dédiée, à la Sainte Vioi^gQ^par Martin d'Uhalde e^ Mijuried^Haitzê. Cette église fut érigée en. ég'ise paroissiale da consentement du curé de Larressore, dont Halsoafor- u^aj^M;ni<|U9ictaT. Ce cx^vé étniten laémei temps, abb^d'Urd<ic)i..ll ^'

{Statist. i. ?r, p. 345} rapporte que cette chapelle fat étevéo pàrrtesir soiusvdtt baron deLaGarre.eaGOfnin^nipra^iQni dektmort;âjfi|sarrfiKe^ noyéeiau passage 'de laNive; D'aprôsrla «tira^itioa coostapt^ /dU) p^ys» confirmée p^r la note ci-dessus, ce î\x\\q seigneur- d'^halde et:nQn.Iar< baron deLoeavre qui construisit cet* édifice. Il avait pierdu^ une Alie tendrement' aimée^ dgns la Nive grossie pat: les pluies j pendant, sa? traversée pour aller entendre la mesae à Larressore. 11 fit alors, le* yœu/d'empôctier de sembjable^malbettrs^eii élevant upe église oiije service divin serait célébra pour les habitants rdetHalsou»

Une héritière de la maison dtJhaldea porta ce domaine noWe dans la n^aisou noble de Saint-Martin Larressore:

I3)iart (R. A, de) est cité parmi les gentilsh^orpmos qui» er)L,a»vj;il 1193, fureijt présents à la déclaration que le vicomte de Labourd» Guilhem-Raymond fît en faveur, de N,-D. de BayQnne. Il devait yi avoir une maison nobl^ du nom .d'Uhçirt au,Labourd , qui apra di^-r^ paru. En efl*et, on voit au fAvre d'or un ^ acte 'duquel il cotjstej que^ noble, Aner d^Uhart et demoiselle d'Etcheverry, sa femmç, ont vendu à Saut de Haïtze, chanoinesacristain, une terre que celui-ci donne fi la cathédrale en 1257.

Uroos. Cette saigneiirie était à AA^let. 6n 1149, Pierre d'Urcos^ avec les seigneurs de Siocos et de Bé>rindos, sontient ua proaôft connouniiafils eurent coatrelecb^i^trewde Bayonne* Voiir SâicQS..-T*i En 1198( une famille seigineuriale des^enc^jronsi de Bayonne^ (voir Beios), entre autres libéralités^ dqona/àiNî-D.>di^Bayoiine)«'le>quart de la dîme d'Urcos, et encore, au même lieu d'Urcos, outre la moi- tié de la dtme dès maisons d'Arnaud d'tircos, de Sanche-Johan tftfr- cos et de Hanecoarbio; la dîme entière de toutes les propriétés de* Pierre, fils d'Arnaud Guilhem » {Liv. d"or, p. 23). M. Balasque ajoute' qu'à l'imitation de cet exemple, P:-S. de Perriague donna à Péglisede N.-D. contré échange de terres, la dîme qu'il avait acquise à Urcos' {Etud. hisL p. 591. Liv. d'or, p. 24-5:- 5).

Urcudoy, à Gambo, était^ dit-on,. une msiisoa in£ançonne. UrouitKLa Sulle d') en basque Jaurèfjiida, était la résidenee-ditt^i*

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gnèur â*(TfCtiit, appelé ailss! doivànt, Posage du temps, La Salle b&ùs nom de famille.

Vert 1690 to dérc du nom de GaiUiem est reçu chatioîne de'N:-D. de Baydntie et apporte en dot le quart de la dîme d'Drcult ; ii devait être le 4ifé de Tabbé seigneurial de l'endroit (Lifore d'or, p. S).

IlSOà 1170ëQt lieu la sentence arbitrale qui termina le diffé- rend ^existant enir^ le vicomte de Baztan et le chapitre de Bayonnc : ^ R. d'OrcUil, membre de ce chapitre, dut afBrmefr par serment, avec' cinq autres chanoines, les droits du chapitre (t6trf., p. 12). Vers 1194 , W. A. d'Urcttît fut l'un des arbitres qui terminèrent un autre' difrérdM existant entre le même chapitre et le seigneur de Bardos (ibid., p. 25)', et la charte du 19 avril 1215, par laquelle Jean Sans- Terre, roi d'Angl^erre, érigea Bayonne en commune, eut pour l'un des tônioins y désignés W. de Harecuit (Baîasq., p 368). En 1283, Pierre-Arnaud d'Urcuit et sa fïllé Esmène vendirent le bois d*Urcuit à \ÉL coniinuAe de fiàyonne. Esméne était mariée au cbevalrèr Bernard' de Belsunce, cfe qui fait supposer que l'ancienne maison d'Urcuit s^é* teignait alors (ibid., t. 2, p. 464).

Le seîgnea^ d'Urcuit , Pierre de Hiriart , flgure su^ les rôles du ban Et de rarrière-bau de 1556 et de 1573. D'après les excuses des gen- tilshommes de celui de 1693, la maison, ta^ée de 50 liv., appartenait à Jedn de Lassalie. ^ En 1788, sa cote n'était que 20 liv. et le proprié- taire ne paraît pas Phalûter^ car une note du syndic placée en tôtede- Ftia des cahiers dit : te G^est Jean de Lassalie, propriétaire de Jaupé^ guia^ qoi est tenu aux impositions énoncées ci-après » ; et ailleurs^: «r ^. ^Envoyé ^état à M. Daguerre de Hasparren. u

,17nneQd'. ^n 1235, Miqâ d'Urmendie figure m Livre d'or comnie, ayaoït aaiisité au jugement de Faffaire du sénéchal i^ Gascogne contre Bassussarry jet Téglisede Baypnne. Voir Uztantz. >

Dans je procès du vicomte de Baztan avec N.-D. de Bayooaa, . atit sujet des quarts décimaux, du Baztan , vers 1170^ ojx trouve un cha- noine de Bayonne du nom de S, d'Irumendie iLivr.e d'or, p. 12j. Enfia, dans les archives du Labourd, on voit la permission donnée, le 20 aov. Î318i par Henri II, roi d'Angleterre, à Dominique de Francia, seigneur d'Urtupadie en Labourd, de Mtir mais^on fortu au lieu d'Urmendie

Ijour lîii et ses héritiers ea jouir. (Mu.^ de 1713» p^ .3)4 UraenA^Sflt à Ascain et porte aujourd'hui le nom de Dorrea, . . . j

Notons encore uoe fois que les maisons fovtfi^ de nos gentil^booimes u'é^ient, à cette époque que des grosses (ours (dorrea^ qu b&ti^ses carrées, à. deux eaux, çn n^açonnerie très épaisse, f^H^ avec de: ho|i mortier et de pierres équarries à vive arôte, avec de petites puyef l^res cadrées ou ogivales, s'élevant à la hauteur d'un prepderi quelqi^efCNla môme d'un second. Depuis le rpilieu du xvi« siècle on l€& agrandit, et on leur donna la forme d'un carré long, flanqué d'une.ou^ pIusieuFS tours cylindriques, que Toa voit encore. Vers la même époque,, on coma>ença à exhausser la modeste tour de la maison SaLha, qu Vqt4r réguia, s'éievant primitivement jusqu'à la hauteur de la lance d'un cavalier à cheval. Cette dernière maison était aussi en pierres et mor* tier; nous disons en pierres et mortier parce que les autres habita- tions, même nobiliaires, étaientor^itnatr^mén^ mbois, ou enune espèce de maçonnerie faite avec de la terre et de la paiU.e hachée. Au siècle dernier on trouvait encore dans nos pays plusieurs de ces sortes de bâtisses.

Au xvn» siècle , on commença au Labourd et en B»5se-Navarre à remplacer ces derniers iiabitations ou masures par de larges et spacieuses mais-basse^ maisons, partagées en trois parties par deux gros murs de refend. La toiture, qui est celle d*un carré long à deux eaux, porte car on en voit plusieurs encore sur quatre murs: deux latéraux extérieurs, s'élevpnt à une hauteur variant de 3 à 5 mi-* très; deux intéiieurs (de refends renfermant dans leur épaisœur d^é- normes chênes équarris qui du rezrde*'Cbaussée voQt jusqu'aux com>» blés. Les deux parties latérales, possédant chacune sa cuisine donnant sur le devant de la maison, tournée du côté de Torient, et les chaèi- bres & la suite, le tout au rez-de-chaussée, sont destinées au fogeiâent de la famille, soit qu'elle reste une, soit qu'elle vienne à se séparer^ pour ou après un mariage. La porte principale d'entrée, grande et spa- cieuse, en plein cintre, décorée d*un écusson et du millésiïne, quel- quefois môme de belles moulures, donne accès dans la partie du miHeii, qui est la plus large, et oh dans une espèce de vestibule intérieur (ezcatça) sont placés la charrette et autres instruments aratoires. A la porte d'entrée correspond celle de Técurie (oi^eretea). Le devant de la

1âiàjBt>n/)à0(|tfflit i)lancher supérieur, ^*l^t- en 'maçonnerie pteine; rçBle, c'est-à-dire la partie consacrée au i( greniers, carîl ri'y'rfpas dfe thambre^n Unul, est en ptèocsde bois, dont le^îfïtervaRos sont remplis de briques ou autre maronnorie légère. 'Les ?remcfs,'dorttcé!o!'dn •milieu; plus éievé que ceux laitéi-aux, sont destinés à recevoir les* ré- coltes de grain et de fourrage. Telleafurent lesJhûbîlations de nos gentilshommes et principaux propriétaires (elchm>'jaiin)'6v(Utboard et de la Basse-Navarre (1). Depuis quelque temps, ici on les exhausse, on bâtit à côté Une maison à quatre eaux, sans compter quelques villas dont quelques ctiledux voisins de nos principaux bourgs Com* menceht àsedécorer.

Urritzague (Urrucega). Cette seigneuriç, qui.se trouvait à JWglet, a dû. disparaître de très bonne heure. Il faut remontei: au moyen^âge pour en constater l'existence.

Vers Tan 1130, Raymond de Martres, év. de Bayonne, Bertrand vicomte et Urraca mère de ce dernier entreprirent la construction du pont de Saint-Esprit. Le vicomte, en vue des sacrifices de l'évêque,

* -

lui concéda à perpétuité le tiers du péage de ce pont. Guill.-Bernard d^'Urruzaga fut l'un des seigneurs cités comme témoin de cet acte (Livre d'or, p. 7). Balasque compte ce gentilhomme comme Tun des conseillers intimes du vicomte' Bertrand (p. 122) Dans Taccord du 8 septembre 1149 intervenu entre Féglise de Bayonne et les seigneurs d'Urcos, de Serindos et Sinçôs, au sujet des dîmes du nouveau quar- tier de Saint-Lèon, le même Guill.-Bernard d'TJrruzaga fut l'un des trois fidéjusseurs ou cautions de leurs frères iLivr$ d'or p. 9.). Quelques années après fut donnée la charte qui . réglait ce q.ue les habitants du Labourd et de PArberoue devaient donner, à leur décès, àNotre-Dariie de Bayonne; A. de Urruzagafut l'un des signataires de l'acte.' Le môme personnjige parait comme témoin de la donation de la dîme de Bassussarry, faite par le vicomte-Pierre Bertrand à la cathédrale de Bayonne. —Sous l'an 1198, nous voyons la dame Auria

il) Les bâtisses de la Soûle, en général plus modestes mais plus coquet- tes, ont la forme d'un carré à quatre eaux attenant ou placé à côté 'a*dtie cibritre^bâtrése plus basse à dcUx eaux appelée borde' Qt^e^iltièc à logbr lë'béfiil'iG^iiwtrtiraenta-arfttoire».

^Béiôs et ses enfants donner h la même église, erfti^'àhtrès'biMsfTd (juart de la dîme CTrruzaga (livre d'or, p. 11, 13, 23). -- EnBrflfâ lettres patentes de Cliarles VIII du 22 mars 1484, conservées dans les archives de SainUËsprit, et dont Rignon donne on extrait; portent llrrrtzîigue comme un bourg, avec Saint-Esprit^ Tarrîde et arini?*Léon iJPqyonneet Sdini'Esptit, p. 20).

Urrùly. maison infançonne à Mendionde.

Urt. Au mois d'octobre 1243, cette loealité se mit soiis la pro- tection du roi de Navarre, moyennant la redevance annuelle de. 12 deniers tnorlàas par maison (Ann. deNav, L. 21, ch. 4).

Urt, érigé en baronnie, faisait partie des domaines de: la familleide BéaumoAt, d'une triste célébrité )pK)ur avoir 'contribuéà -la perte<4u royaume de Navarre. Urt, confisqué^urceltefamilieainsî^qttefiuiche, suivit constamment le même sort (Voir Guiche et Briscous).

^rtttbié, à Urrugnê. Cette seigneurie remorlte jusqu'au' xi^iSiécle! Bonion d'Urtubie, Tua des conseillers ititimês du 'vicomte' Béftrawd^Se Bayonne (1137 à 11701, futavBc sdnfilsB. d'ÏÏTtûWe^dw^flombretles Bignàtaîres la charte réglant, "vers llifiOjMe 4an que tes habitants du lîibourd et de TArberoue devraient faire' à'i^>Di^dé^Bayëmie. . Avec Messëridlt de Sault, il fut cautiondu^^icômte - de'Baastan^ns'Ie procès, pendant depuis' trente atis,* entre ee'" Vicomte et'N.-D. ^de Bayonne, au sujet des quarts décimaux de vallée'de Bartant' et ter- miné, Têrs 1170, par sentence arbitrale duTicomteBertrand.— A; d'Ur-. tubie assiste aujugement intervenu entre le sénéchal 'de C^aseogne'èt. Bassussarry en 1235. {Liv. d'or, p. 12; 13 d. ïalasquè t. L'p; 162, 136 etc.)

La maison -sîeigneuriàle d'Drtùbiefut 'construite *en ; donjon, -^ tôiir de défense,*saus Martin dTîrtùbie,Men 1341 , année le'fameUx Pès dePuyanne,'mairede Bayonne, fît périr deux genKfehommes 'de cette maison au pont de Proudines , à Villèfranque. Il n'en teste anjourd*hui que la muraille du nord tapissée vieuxlièrré-iHdîqttaBt tracé de Fandenne enceinte.

Par lettres du mois de mai 1654, la seigneurie d'Urtubie fut érigée en vicomte, en môme temps que cette de Garro en baronnie, en feVeur de Salvat d'Alzate, seigneur d'Uftubie, lequel, veuf de' Françoise Gas-

tsgpirtde, se remaria ayec^ Marie héritière de Garro. n £iit premier vicomte d'Urtubic et premier baron de Garro. C'est ainsi quela^famillc de Garro fut greffée sur celle de Gamboa d'Alzate d'Urtubie.

Jean de Gumboa, en époasant(li50, Marie d'Alzate, réanit ce dernier nom au sien; son fils Rodrigo, prenaaitpour femme en 1514 3Iaric d'Urtubie, fille unique et héritière de Sanche Martin d'Urtnbie et veuve de Jean Montréal, joignit le titre d'Urtubîe aux siens. Depuis cette union jusqu'à André d'Alzate, quatrième vicomte d'Urtubie, décédé sans poft tenté, laissant héritier son neveu M. de Lalande, nous comp- tons huit générations en ligne directe. Dans cet intervalle/ la maison d'Urtubie s^est alliée aux familles d'iiepelette (1533), de Belsùnce (1553\ de Montréal (1574), de Montaigne (13^), de Oastagnoide (1633), d'Aprembnt (1«62), de Laborde-Noguez (1697 , de Lalande* sans paHer d'autres alliances en ligne collatérale.

Elle figure sur les rôles du ban et de l'arrière^ban dea années de 4556 (pour 114 1.), de 1573 (pour trois chevaux); en 1771 pour un impôt de 184 liv. 16, et en 1788 pour 50 liv. 13 s. 4 d. -- Favorisés des rois, empereurs d'Espagne, de Navarre et de France, elle les a abrités sous ses vieux murs quand, pour la conclusion de divers traités de paix ou autres affaires importantes, ils s*y donnèrent ren* dez-^vous* Ce fut que don Jaime de GonchiUos, évoque de Gatane, évéque élu de Lérida et plénipotentiaire d'Espagne, n'ayant pu d'abord s'entendre avec Lautrec sur la question de la paix, eut une seconde entrevue en 1514^ et conclut la prolongation, pour un .an, de- la trêve qui existait entre les belligérants {Ann, de Nav. 1. 36, C. 16).

Plusieurs de ses memJ)res furent de vaillants capitaines, et gouver- neurs-alcaldes au-delà des Pyrénées, ils possédaient de riches do- maines. En 1377, Guillaume seigneur d'Urtubie, capitaine des gardes du corps du prince de Viane, fils de Charles II roi de Navarre, accom- pagna le Jeune héritier de la couronne dans le voyage qu'il fit en France. En deçà des monls, on les voit figurer sur le rôle des gardes du corps de Louis XI (l).ea 1474; dans les revues ou montres de 1375, en Béarn, sous le comte de Foix ; de 1491, 1496, à Bayonne; de 1525,

(1) En 1463 Louis XI vint à Bayonne, et s'arrêta au château d'Urtubie, il eut une entrevue avec le roi de Castille.

-620-

àBéziere; de 1552, à Gondom, etc. ; dans rassemblée 1513 réunie à Bayonne pour la refonte des coutumes du Labourd et ilc Bayonne.

Nous avo:is vu lo seigneur d'Urtuliie se distinguer en 1522 au siège de Fontarabie, à côté du seigneur de Saint-Pée. Voir ce mot. Il ne fit pas preuA'e de moindre valeur en commandant Tartillerie de Montluc dans la terrible campagne de 1562 en Gascogne , campagne dans la- quelle ni les catholiques ni les huguenots ne firent de prisonniers; ceux qui de part et d'autre échappaient à Tépée finissaient par la corde. Montluc déploya une activité sans pareille ; il traversa toute la Gascogne de Bordeaux à Lectoure, battant Tennemi partout il se présentait, emportant d'assaut les villes qui ne lui ouvraient pas les portes. C'est ainsi qu'il arriva à Lectoure au mois de septembre. La place fut battue sans relâche par l'artillerie d'Urtubie. Montluc s'ap- prêtait à donner l'assaut; d'Urtubie pointait lui-môme un canon, quand un coup de fauconneau l'atteignit à la cuisse ; ' on l'emporta tout san- glant : le coup était mortel, et le brave commandant expira deux jours après; ce qui me déconcerta fort, dit Montluc, car c'estoit un vaillant capitaine et qui entendoit bien l'artillerie » {Mém-, de 3Jontluc dans la coUec. Petitot, t. 22, p 119). La ville se rendit par composition, au mois d'octobre (1).

On connaît les troubles causés par les factions des Sabelchurris (ceintures blanches), partisans du seigneur d'Urtubie, et ùesSabelgorm (ceintures rouges), partisans du seigneur de Saint-Pée. Ces factions naquirent de la compétition de ces deux seigneurs pour l'office électif de bailli de Labourd en 1643. Le parti des Sabelchurris finit par l'em- porter, et le seigneur d'Urtubie fut nommé bailli {manuscrit Larréguy). Baylac a confondu ces troubles, apaisés par l'intervention de Mgr d'Olce, récemment transféré au siège de Bayonne, avec ceux qui eurent lieu en 1658, à l'occasion de l'élection du syndic général. Ils furent tels qu'il y eut des morts jusque dans l'assemblée ou bilzar de cette année et qu'une amende de 139,501 fr. fut imposée au pays. Il y avait à peine sept ans que le seigneur d'Urtubie venait de rendre

(1) En 1605, année ftit décidée la construction du port do Socoa, Tristan seigneur d'Urtubie, avec la communauté d*Urrugne, s*()i)posa à cette entreprise, qui n'en fut pas moins exécutée.

35

un nouveau service au pays. C'était en 1651 : no Espagnol vivant

Saint-Jeaii-ile-Luz s'occupait lîe livrer la ville de Bayonne à ses com[)alriotes; le seijîiieur d'Urtubie, en ayant été prévenu, procéda à sou arrestation, et le fit conduire à Bayonne, où, après condamnation, ce malheureux fut exécuté. Ce service et autres rendus par ledit sei- fçneur et par ses ancêtres portèrent le roi Louis XIV à ériger en vicomte la seigneurie d'Urtubic.

Le 22 mars 1732 , Henri-Jean d'Urlubie , dis naturel de qiessire Henri viconite d'Urtubie et de Catherine de Lamotlie, entra dans les ordres sacrés; mais il n'exerça pas ie saint ministère et vécut près de son [)ôre.

Le cliâteau d'Urtubie appartient aujourd'hui à la famille de Larralde- Diusiéguy. Le titre d'Urtubie est porté par le baron de Garro, dont la famille, ainsi que nous l'avons dit, a été greffée sur celle d'Alzalc d'Urtubie.

Le seigneur d'Urtubie, avant la Révolution, présentait à la cure de la paroisse d'Urrugne.

Ussi à Gambo. Le Livre d'Or mentionne deux fois un gentilhomme du nom de P. d'Ussi. Une première fois en 1186 : P. d'Ussi fut l'un des seigneurs qui jurèrent de maintenir de tout leur pouvoir la sentence arbitrale prononcée au mois d'octobre par l'archevêque d'Auch, l'évo- que de Dax et l'abbé de Sordes, dans les contestations soulevées entre l'évêque et le chapitre de Bayonne. Vers 1194, il fut l'un des six ar- l)itres qui terminèœnt le différend existant entre le seigneur de Bardos et le chapitre de Bayonne au sujet de certaines dîmes (Liv, d^or, p. 25 et 31 .

La maison d'Ussia resta, paraît-il, infançonne; en 1768, on trouve un Oussia curé à Bassussarry (G-14).

Ustaritz, Les recherches ultérieures pourront peut-être éclaircîf celte question, à savoir si Ustaritz a eu des seigneurs particuliers. Signalons dès maintenant la charte portée au Livrer di'or (p, 25) dans laquelle il est ])arlé de Sanz d'Ustaritz. A l'occasion du procès terminé entre le chapitre de Bayonne et le seigneur de Bardos, verç 1194, M. Balasquc dit que ce gentilhomme était l'un des menptbres de la cour épiscopale compétente en la matière (p. 276).

581

Ge Sans d'Ustaritz et 16& membre! de la Curie (ta municipalité ?) firent j^rtie du tribunal arbitral réuni pour décider de la prétention du Bé- néehal de Gascogoe à un Bouper que devaient lui faire les gens de Baseu&sarry. L'église de Bayonne avait reçu de Pierre Bertrand, vi- comte de Labourd, le. cens de Bassussarry. C'est pourquoi Pévôque pHt le parti des gens de Bassussarry ; c'est le Livre d'or, qui nous a* conservé la mémoirj de ces faits sous Fan i235. Arlot d'Ustaritz est cité parmi les assistants. Un acte gascon du même livre dit : « Jor- (( dane deu ferrer, fille de ne condesse d*Ustaritz, ha dat lo quart de la a desme de Jatsou ... à Teglise de Baione.... anno dni 1264». Les Juncas (voir ce nom) n'étaient-ils pas de la maison d'Ustaritz?

Vterg^, à Urt. La maison noble de Vergés a produit :

Bertrand de Vergés prêtre, qui, le 22 déc. 1649, fit une ac(|uisition de terres communales à Bardos (Et. de Damestoy) ;

Noiïte Pierre de Vergez, ôcuyer, lieutenant, capitaine au régiment deGrammonten 1689 Cauna, Armoriai)]

Jean de Vergez, capitaine au même régiment de Grammont en imUArch. des Bas.-Pyrén., B-4515).

En 1621 , Martin de Crutchette , conseiller du roi , était lieutenant particulier du sénéchal de Bayonne (Baylac, p. 157) ; or Pierre, écuyer, seigneur de Vergés en 1655, s'appelait de Crutchette, et ils pouvaient tous le» deux sortir de la ménïe famille. Elle s'est alliée avec les familles deCazetiave de Bardos; d'Arrieux, de La Bastide-Clairence il650); de,Chabaudoo, d'Urt; de Dujac-Elissetclie, d'Uhàrt-Cize; de Cazalar, d'Hasparren.

Eu 1719, 26d'oct., eut lieu le mariage de noble Jean Denis Dujac, chevalier, seigneur des maisons nobles de Vergés, d'Urt, et d'Elissct- che, d'Uhart-Cize, et de Marguerite de Casalar, fille de Pierre Caza- lar, notaire à Hasparren, et de Marie Hirriberrionde.

Ce ùiariage fut béni par messire Denis Dujac,. prêtre-, licencié en thédlogié de la faculté de Paris (maison et société de Navarre), abrbô commendataire de S.iint-Pierre de Comprion, ordre de Saint- Augustin (diocèse de Bordeaux), chanoine du chapitre de Bayonne (20 oct. 1691), vicaire-général sous M^»" de Beauveau. Dans la suite, il se démit de son canonicat et se retira à Uhart-Cize, son pays natal,

- B32

il mourut âgé de plus de 80 ans. En 1788| M. Dujac payait pourlle domaine noble de Vergés un impôt de 184 1: 2 s. 6 d.; il aigna la protestation collective par laquelle la noblesse labourdine se refusa, le 10 mars 1789, à se présenter à l'assemblée générale de la noblesse de Télection des Lannes à Dax, parce qu'elle n^avalt pas été inyitée cette assenibée par la voie légale du bailli d'épée du Labourd.- Mais sa signature ne flgure ni sur le cahier des griefs du 23 avril, ni sur la circulaire des nobles labourdine demandant TaboUtlon des privilèges, et invitant le peuple à l'union.

Zabaloa, à Itsassou, maison inrançonne Johannot de Sabaloe, figure dans une montre faite à Bayonue, le 17 août 1496, par Roger de Grammont, gouverneur de la ville. De 1579 à 1580, on trouve Jean de Sabaloe, valet de la garde-robe de Henri II, roi de Navarre (Arch. des Basses^Pyrénées, 2411, 2480). En 1584, il était de la.chambre du roi (2708) et de 1587 à 1602 on trouve Jean de Sibaioa, capitaine du château de Garris (2873, etc.).

Les maisons infaaçonnes, étant de petite noblesse, ne figurent pas ordinairement dans les listes de biens nobles Aussi , pour leur quali- fication, est-on réduit à recourir à d'autres documents particuliers.

Zubernoa, à Urrugne. C'était un ancien prieuré situé dans la paroisse d'Urrugne. Il dépendait de l'abbaye d'Arthous (diocèse

de Dax). On y avait construit un hôpital, sous le nom de Saint-Jacques, pour le logement des pèlerins. Dans la suite, Zubernoa forma une pa- roisse ayant pour annexe Biriatou. Le prieur avait une maison et un domaine dont il jouissait. Le dernier ecclésiastique qui en fut titulaire cessa ses fonctions en mars 1792, et les registres furent transportés à la mairie d'Urrugne. Le territoire était situé le prieuré a été adjoint depuis lors à la paroisse d'Hendaye, qui, depuis l'établissement de la gare internationale, a pris un développement considérable,

L'origine de la fondation du prieuré et paroisse de Zubernoa nous parait devoir remonter à un gentilhomme de ce nom ou à sa famille. Balasque cite G. de Zubernoa comme étant l'un des conseillers intimes de Bertrand, vicomte de Bayonne (1137-1170 [Etud., hUt. p. 122]).

TABLE DES MATIÈRES

PREMIER FASCICULE

CHAPITRE PREMIER

Depuid les temps primitifs jusqu'à Tan 400 de l'ère chrétienne.

Fages

I. -r- Cantabrie ibérienne et gauloise; Novempopulani^, ses . cités et peuples, sa langue et ses institutions politi- ques 7

II. >«- Voies romaines mcittant eii relation ces peuples entre

eux et avec leurs frères d'au^-delà les Pyrénées; che- v mins romiu$,.i , 13

III. -— Temps apostoliques : origines chrétiennes ou éyangéli- .

sation des deux Cantabries, 15

IV. Période catacombaire : martyrs et confesseurs de la foi

à Cette époque; fondation de plusieurs églises; pre- miers évoques de Benearniim, d'Aquœ Tarbellica 2^

V. -^ Priscillianîsme; adversaires et adeptes de cette doctrine dans nos pays ; documents prouvant l'extension de la foi et la constitution des églises; Ezentius et Iscassi- eus ; diocèse de Labourd ; le seigneur d'En haut ou Jaungoicoa des Vasco-Cantabres 26

CHAPITRE II

Depuis Fan 400 jusqu'au démembrement du duché de Wasconje.

I. Légendes de saint Materne, de saint Léonce et do son dis- ciple saint Julien de Benéarnum 33

—""534

IL CircoDstances et suites de la mission' de saint lulien

de saint Léonce au Béam et dans la NoTempopidaiiîe, 38 IIL Période des invasions : les Vandales, ies Suèves, etc.; les Wisigotbs; état déplorable de la prorinee; ccJiieile

d'Agde ; ies Francks ; conciles de Paris, etc. 42

IV. Les Wascons; saint Amand 47

V. ^^ Les ducs de Wasconie et les princes mérovingiens ; ba- taille dans la plaine de la Soûle; Los .Wascons et les princes carlovingiens; r^pel des ducs, comtes vasco- mérovingiens; démembrement du ducbé de Wasconie; vicomtes de Bigorre, Béam, Soûle, etc.; formation de la monarcbie navarraise. 54

CHAPITRE III

Depuis le démembrement du duché de Wasconie jusque vers le xn« siècle.

L Les Wascons et les Maures : don Pelayo et dota PkaUu

(Saint-Palais) 61

II. Les Wascons et les Normands ^

III. Mission de saint Léon au Labourd 70

IV. Fondations pieuses et églises de la Gascogne; cbarte de

l'évèque Arsius; concile de Toulouse; nouveaux évo- ques de la Gascogne et du Pays Basque 74

V. Suite des fondations et legs pies du Pays Basque 77

VI. Monuments et édifices religieux du Pays Basque du xi«

au XII* siècles (Soûle) 88

VIL Suites des mêmes établissements de la même époque en Basse-Navarre et au Labourd, avec ceux d'Urdach et de Roncevaux 90

APPENDICE

Évéques de Bayonne, de Dax, d^Oloron, et abbés de Lahonoe.

I. Liste des évêques connus du Labourd ou de Bayonne, dont dépendaient le Labourd avec les quatre vallées de Baztan, de Lérin, d'Ernani et d'Oyarzun, et la partie méridionale de la Basse- Navarre jusqu'à la Croix de Charles, près Roncevaux 110

i «i Page»

U. -^.^stedes éy^êqu>es^XQii[j^ de Dax>.doQt dépendaient les

. C : P^y* de.Mjxe et d*08tava,rrè8 ^IJasse-Navarre)... lia

III. yst^ .de» évoques 4'Oloron, dont dépendait la, Soûle. .... 115,

IV. -^ Li»te djes abbé9 du monastèFQ de Lahonce ^^ 118

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.: .'DEUXIÈME FASCICULE

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CHAPITRE FREMI E;R

La Navarre.

I. Conclusions de Polverel sur l'histoire des Vasco-Canta-

bres ......;. 122

II. -T- Fopaet coutumes delà Navarre; ligjés.par les commis- suires du roi nommés en 1608^ font connaître malles

lois de la Navarre r; 123

J|I. Quelles furent les lois de la 'Navarre. i 125

IV. AUodialité de la Navarre .". 127

V. Origine et formation de la noblesse en Navarre, ou pays de franc-aleu : ricomhrtt» chevaliers, infançons, m^-'

Bonarémissionnées. 135

.VI. Leurs prérogatives 140

VII. Règlement des états^ juntes, et des cours générales. . . .. . 144

TIII. De la justice 148

IX. Du gouvernement militaire 150

X. Administration ecclésiastique 151

XI. Séminaires, collèges, escolanies (écoles inférieures ou pri- maires] 1 55

XII. Domaines et revenus royaux 160

CHAPITRE II

La Soûle.

I. Etat et division ecclésiastiques 162

II. Division civile 164

III. Organisation administrative 165

IV. Les états ou cours d'ordre 166

V. Qijjgine et pr4rogativ9«i delaiJoblessc.... ............. jl^

».5tf I. De la justice, cr^jr. de Xichttrre, ^tç 171

YII. Gouvernement du paj's; tours de défeiwe, milices 175

VII I. Dcrm&ine royal, impcvsjtîqnjif » , ». f Ît6

' V/HAPÎTàÊ iti

K

Le Labourd.

'• rr'^qj} ét,e,^4^^.sp^ .yio<»fl[>t,e8^;,bfiy^^^^^^ 178

.M. Justices et sei.c'neurft justiciers dans la sénéchaussée de

Rayonne en 1774 181

III. Des états ou assemblées -générales 184

IV. Origine de la noblesse labourdine. . . 187

V. La féodalité a^t-clle pénétré »« Labourd? 188

VI. Enquête de li\iTï?5è'l31I . : . :, .'. : . '. . . '. ..^ 1Ô2

VII. Places fortes et miliiies, «tW. i96

VIII. Mines, productions, commerce, industrie, étabRssements

''■'^''■' •WeFmaû)i;toc;éio:.7. ;...;;. ::v..v.;.:.\;... :.\i^^^^

iX. -^teobtemétNeflt^, diVi«f'(ytt, étstt^iiWemtents tjttcêééiastî^ltïés, ÎÏO X. ^ Etat de» établissements diecésain^ et des commuttamtés

religieuses du Pays &^sq|oe en 1882 *. Ô16

XI. •** Tableau, à diverses époques, de la population labourdine formant aujourd'hui 'lâiÈibus-i^réfecttire et arrondisse- ♦17,' i' ra^t^d^ fB,ay5^nno,f > »j. ..< .*«•••>■. . •• -- r . .,-* * ^«j^» * ?.tfM •-•- i^^

^^' Arfnoriatl de h Basse-N a varre ; maisoilsr rrtbf AiirM et ^éttMbitliées ;

Vi'? .V »";oj .;:i^ iu .,;.,:.'■ 'i> .^ . ^..r.H

I. Armoriai do la Bassâ.-Na.vaire - 227

(I. Maisons des gentilslifinE^ç^fk^^fv la Basse-Navarre ^. 257

I I I. Maisons rémissionnées *. 260

IV. ïlôlé clés membres (ics ëèàits la Basse-Navarre au fni- ' ' lieu du XVIII® sic. :ic 268

Ttï iUtl - aW.

...... , . ■, 'f^^JL^p^^Yt(,^ v -f-"»^ -'<Ji)vl C/vJ

Armoriai et maisons nobles de la SouIe. I. Armoriai . 7:.. .'Tr. r.;.\ .... .T. .". . T. ::7. 7.'\ :.TTT 2t3

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-687

Pagef II. ~ Liste des familles nobles du pays de Seule d'après un

rôle de oapitation du 22 janvier 1596. ...... 1 276

cHAprras vi Àrmonal et familles i.obles du Labourd.

I. Armoriai 278

II. Liste des familles nobles du Labourd figurant sur les rôleB des impositions de la noblesse labourdine, de 1771 àl776.......: 286

TROISIÈME FASCICULE

Monographies et ) enseignements historico^énéalogiques sur les maisons nobiliaires des trois provinces basques cis-pyrénéennes.

CHAPITRE PREMIER

Basse-Navarre.

I. Mixe et Ostavarrès, avec le Lantabat (ten basque Amt-

kuce,*Ojtibarre et Landibarre) . . , 290

IL Le pays d'Arberoue» avec La Bastide-Clairence et la

principauté de Bidache 820

III. Le pays de Cize (en basque Garaei) avec les vallées de

Balgorry, d'Ossès et d'Irissarry 847

CHAPITRE II

La Soûle 897

CHAPITRE m

Le Labourd 446

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DU MÊME AUTEUR

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GALERIE BASQUE DE PERSONiNAGES DE RENOM

et le texte français annoté

DES FORS ET COUTUMES DES TROIS PROVINCES BASQUES

CIS-PYRÉNÉENNES

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APERÇU SUR L'HISTOIRE DES MSQUES

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