11 “ 3% 91 : Fi à te at 6e sé 7 * + * ei 0 EEE pie DIE TI AU TEST TEE | nn AR LIMEN TATION AZOTÉE 2 | De JES GRAMINÉES ET DES LEGUMINEUSES PAR H. HELLRIEGEL et H. WILFARTH Can collaboration avec H. Remer, R. Günter, H, Meller et G. Vimmer pa TRADUIT DE L'ALLEMAND PAR E. GOURIER MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ CENTRALE D’AGRICULTURE DE MEURTHE-ET-MOSELLE 4 Wh xtrait des Annales de la Science agronomique françuise et étrangère Tome I, 1890 LIBRART NEW voR K _ 18, rue des Glacis, 18 ER Sur une invitation qui m’en avait été faite, j'ai communiqué à la es 99° section des naturalistes allemands, dans leur 59° réunion, un cer- He n nombre d’essais culluraux, qui nous ont conduits à une nouvelle a othèse au sujet de l'absorption de l'azote par les papilionacées. Be expériences ee a appuyer notre Sn ont pris fin ALIM. AZOTÉE F 2 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. REX à-dire qu’un poids déterminé de telle matière alimentaire doit tou- FR jours, dans des conditions favorables de végétation, rendre une plante apte à produire une certaine quantité de substance sèche. Aussi, dès l’année 1862, de concert avec MM. les docteurs Fittbogen, Frühling, Sorauer et Marx, avait-il institué à la Station agronomique de Dahme un certain nombre d’expériences qui avaient pour but de déterminer expérimentalement et de fixer, par des chiffres, Paction de chacune des combinaisons qui servent à alimenter quelques unes des plantes agricoles les plus importantes. . | Le résultat de nos efforts trompa notre attente et fut tout d’a- bord défavorable, au moins en ce qui concernait les combinaisons de l'azote contenues dans l’ensemble des substances nutritives. L’étroite relation, sur laquelle nous comptions, entre la croissance et la quantité d'azote assimilable contenue avec le sol, se montra surtout très clairement et d’une façon précise dans les céréales. Ah, diminution de l’azote dans l'alimentation correspondit constamment un abaissement dans la récolte ; et avec une alimentation dépourvue d'azote, les plantes n’offrirent, dans aucun cas, de production notable, … à partir du moment où le germe sortit de terre. Les expériences de contrôle concordèrent d’une façon suffisante avec les résultats de plusieurs années. Non seulement une quantité déterminée d'azote du sol a toujours fourni la même quantité de substance sèche dans … la récolte, mais partout les quantités d'azote contenues dans les î produits se montrèrent en proportion à peu près exacte avec > celle 1 qu’on avait ajoutée au sol. AE Mais il n’en fut pas de même pour les papilionacées. Nous avions "a observé de bonne heure que les plantes de cette famille peuvent | Si: croître dans un sol originairement dépourvu d’azote. En 1862 et 1863 nous voyions du trèfle rouge dresser ses charmantes têtes fleuries dans notre sable, où il recevait comme nourriture une solution dont … l’azote était absent, el l’année suivante, des pois s’y développaient - fort bien et donnaient un produit normal. Néanmoins, dans d’autres # années, les mêmes espèces, plantées exactement dans les mêmes . conditions d’expérience, mouraient d’inanition, sans qu'on trouvät moyen de les sauver. a à Dans les essais de contrôle, une plante se developpait parfaites | M PTT à É ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. > tandis qu’une autre, sans aucune cause connue de maladie, se déve- loppait mal. Les mêmes additions, faites à leur alimentation, sem- blaient tantôt avoir une bonne influence, tantôt une action nulle, ou même être tout à fait nuisibles ; enfin dans le produit on ne trouvait aucune relation constante entre l’azole fourni à la plante et celui qu’elle contenait à la récolte. Cette dernière observation, c’est-à-dire l’irrégularité constatée dans nos expériences, ou mieux l'absence complète de régularité dans cette allure des légumineuses, nous a déterminés à laisser de côté la publication de nos travaux, pour soumettre notre méthode à un examen approfondi. …_ Toute recherche faite sur les plantes agricoles donne lieu à desex- ns synthétiques excessivement complexes. Ainsi se posait une 4 question, qui s’est trouvée résolue, au terme de notre travail, savoir s’il était possible, même approximativement, de Et _ ou tout au moins de soumettre à une règle les nombreux facteurs dont l'influence se fait sentir, et si nous pouvions attendre de nos % expériences des résullats quantitatifs dans lesquels on püt avoir confiance. Les recherches nombreuses que nous avons entreprises ensuite afin d'étudier l’influence qu’exerce sur le développement des plantes chacun des facteurs connus de la croissance, tels que la qualité de la semence, le volume du sol, sa constitution mécanique, l’époque de _ l’ensemencement, la lumière, la chaleur, l'air, enfin l'humidité du terrain, recherches qui nous ont occupés jusqu’en 1873, nous ont fait introduire dans notre méthode certaines améliorations, qui re sont pas sans Intérêt. Elles nous ont en outre conduits dans leur en- semble à des conclusions satisfaisantes '. (J’ai réuni les résultats de x |! 1. Dans l'ouvrage intitulé : Die Thomasschlacke, von Prof. P. Wagner (Darmstadt, 1887), l'auteur s'exprime ainsi, p. 23 : ne « Le professeur Hellriegel a apporté une heureuse modification à la méthode de aa A culture dans l'eau. Il ne fait pas végéter les racines des plantes dans une solution, de LE mais dans un sable quartzeux parfaitement purifié, qu'il arrose avec la solution nu- « titive, Il a nommé cette méthode : Méthode de culture dans le sable. » Ce passage m ‘oblige à quelques mots de réponse. Si je ne me trompe, la méthode de culture dans le sable a précédé celle de la cul- ture dans l'eau. Dans tous les cas le sable quartzeux, c’est-à-dire le quartz pulvérisé 4 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. ce travail dans un volume intitule : Beiträge zu der naturwissen- schaftlichen Grundlage des Ackerbaus. — Vieweg und Sohn, Braun- schweig.) Puis vint une interruption, et les expériences antérieures ne pu- rent être immédiatement reprises. Votre rapporteur quittait Dahme dans le courant de l’année 1874. Dans son nouveau cercle d'activité, n’ayant à sa disposition ni laboratoire ni établissement qui lui permit de continuer ses recherches, ce n’est qu’en 1883, après la création de la Station agronomique de Bernburg, qu'il put revenir à ses expériences et les pousser plus loin. ir Les trois premières années, 1883-1885, furent employées à re- - prendre les recherches qui avaient été faites antérieurement sur l'orge, l’avoine et les pois, à peu près uniquement, en perfectionnant notre méthode et nous servant de moyens mieux appropriés à notre but. Ces expériences confirmèrent, sans en excepter un seul, lespre- - miers résultats obtenus. L'absence constante de produit dans les céréales, quand le sol est dépourvu d’azote, se manifeste de nouveau | et on peut constater, encore une fois, d’un côté la relation étroite qui existe entre leur croissance et la teneur du sol en nitrates, d’un autre côté, la faculté qu'ont les légumineuses de croître et d’as-- similer des quantités importantes d’azole, même quand le solne contient pas de combinaisons azolées en quantité appréciable. En avec addition d'une solution nutritive, a été utilisé dans les essais de culture par d’autres expérimentateurs, qui s'en sont servi avant nous et plus fréquemment. I me sufit de rappeler les nombreuses et intéressantes expériences du prince de Salm- à Horstmar. Aussi n'est-ce pas moi qui ai donné son nom à la méthode, j'ai seulement dit qu'on la désigne sous le nom de « Méthode de culture dans le sable ». Les tra= vaux dont nous avons parlé plus haut nous avaient, il est vrai, inspiré l’idée de mo- Eté difier la culture dans l’eau; mais nous désirions uniquement perfectionner la méthode | en général, sans considérer le milieu (sable de quartz, terre de champ, ou eau dis- tillee), dans lequel on placerait les plantes. En transportant cette culture des chambres et des serres à l'air libre et en tenant compte avec soin de tous les facteurs, dont l'influence se fait sentir sur le développement des plantes pendant la végétation, nous comptions non seulement obtenir une croissance normale dans des conditions plus na- turelles, mais encore arriver à des rendements approchant le plus possible de ceux de + la culture, comme quantité. En nous conformant à cette règle, nous n’employons pas BR exclusivement de sable de quartz dans nos expériences, nous n'y avons recours que lorsque sa nature nous semble, mieux que tout autre milieu de culture, répondre. au e but que nous avons en vue. M2 ENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. a pantes et les irrégularités que nous avions précédemment consla- Beritees. à Un essai, destiné à éclairer les phénomènes observés, en par- tant des hypothèses admises jusque-là sur la composition des légu- _ mineuses, au point de vue de l'absorption de l'azote, demeura a UC- tueux. Par contre, on ne pouvait meconnaitre que la cause du develop- É Ta Ren ou du non DS tue de nos Ben n ‘état lié "A f: “R 4 in de decider si, en ae il Br avait pas lieu de chercher là l'influence des microbes, dont l'importance dans l’économie de la # nature se révèle d’une façon si frappante de tous côtés. Erules premiers essais tentés dans cette voie, en 1886, aboutirent si rapidement, que je ne vis aucune difficulté à en faire l’objet d’une courte communication à l'assemblée de Berlin dont j'ai parlé plus ne haut. La continuation de ces expériences en 1887 confirma plus largement encore ce résultat. En exposant ici les observations relatives à mon sujet, je n’ai pas l'intention de remettre au jour les expériences faites autrefois à Dahme ; mais la marche qu’a suivie notre travail m’oblige, non seu- lement à publier in extenso les recherches faites dans les années 4883-1885, quoique originairement elles aient eu un autre but, mais 2 encore à décrire en détail la méthode de culture dont nous nous sommes servis. Il * Pour obtenir des résultats auxquels on puisse accorder confiance, 1 dans un essai de culture qui a pour but de résoudre une question “ er nutrition, il ne suffit pas de remplir un vase convenable de la 44. matière destinée à servir de sol, et d’y ajouter ensuite une solution se ; nutritive bien appropriée, puis l’ayant ensemencé, de placer ce vase sur un vitrage et de l'arroser de temps en temps quand les feuilles Er : A de he ONE ET Hof he NS Bi « ge | 6 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. se flétrissent ou que le sol paraît desséché. Non, il faut de plus, % pour arriver à une démonstration : 1° Que la plante mise en observation, dans des conditions choisies, puisse se développer normalement jusqu’à la maturité ; 9° Qu'on soit certain d'obtenir toujours, dans des conditions con- nues, un rendement déterminé, qui puisse servir de règle et de point de départ à toutes les recherches ultérieures sur les récoltes; 3° [1 faut enfin que, si l’on modifie à dessein une des conditions _ et qu’une modification se manifeste à son tour dans la croissance de la plante observée, on soit certain que cet effet ne peut être attribué à aucune cause autre que l’altération de ce facteur de l'expérience. Notre longue pratique de la culture des céréales nous a permis de répondre à ces exigences par le procédé suivant : Nous nous sommes servis, comme milieu de culture, d’un sable fin quartzeux de formation tertiaire, provenant de l’Oberlausitz saxon. Ce sable, qui sert à de nombreux usages dans l’industrie, notamment à la fabrication du verre blanc, pouvait être obtenu en quantité suff- sante, deux fois lavé et d’une composition régulière, en s'adressant à la compagnie qui a pour raison sociale : Vereinigte Hohen-Bockaer Glassand-Gruben. — Dresden, H. Weichelt und C°. Outre de petits morceaux de feldspath minéralisé, d’amphibole et de mica, ce sable contient encore des fragments anguleux de quartz de (m 9a O"® 4 de diamètre. En jetant un kilogramme de matière sur un tamis. à mailles de 0"",1, on en faisait écouler une poussière fine qui ne pesait pas au delà de 05,37, et avec un tamis à mailles de 0,5 on en séparait, en les retenant, 08,82 de grains de sable grossier. Ce sable natureHement n’est pas chimiquement pur; suivant l'analyse qu’en a faite le D' Günther, on trouve comme résultat de trois extractions par coction avec de l'acide chlorhydrique con- centré : POUR POUR 100 gr. de sable, 1 kilogr. Gr. Gr. ACTE SUN TRE aa da 0,0052 0,052 EL RENE 7 EP N PRESSE Pe PERS 0,0080 0,080 BIASDESIE SES Cas a a a DA. 2e 0,0030 0,030 BORASSE RAM a a ME db de: ale 0,0014 0,014 SOUDE un 20 VEN ee of 0,0067 : 0,067 Acide RK RONRER 130 Pet Traces imponderables. ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 7 La teneur en azote de diverses fournitures fut déterminée de la façon suivante, partie dès qu’elles nous parvinrent et partie après ; _ une année de séjour dans le laboratoire. Après avoir transformé l'azote en ammoniaque avec addition de sucre par le procédé de Kjeldahl, modifié par Wilfarth, la liqueur distillee, sans addition d’acide, fut titrée par l’acide sulfurique étendu, dont 1 cent. cube correspondait à 0”8',68 d’azote, au moyen de l’acide rosolique. On obtint ainsi les résultats suivants : SABLE een AZOTE TROUVÉ. par kilogr. ANALYSTES. Auıplayes de sable. Wr Grammes. Grammes. Grammes. KES 20 0,000034 0,0017 D° Wilfarth. 7 20 0,000068 0,0034 » Sr 40 0,000109 0,0027 Moeller. d 40 0,000136 0,0034 » F 40 0,000150 0,0037 » 40 0,000218 0,0054 » Sable employé aux expé- 20 0,000218 0,0044 » riences de 1883-1897, 50 0,000218 0,0044 isn et ayant reposé plus ou 50 0,000150 0,0030 n ; * moins longtemps. 50 0,000197 0,0039 Be > 40 0,000183 0,0046 Wimmer. ” 40 0,000142 0,0036 » Er 40 0,000122 0,0031 » + 40 0,000142 0,0036 » 5e 40 0,000129 0,0032 » ba 40 0,000156 0,0039 » a 40 0,000020 0,0005 » Utilisé dans les experien-| 40 0,000020 0,0005 » I ces de 1888 et analysé 40 0,000027 0,0008 » dès son arrivée. 40 0,000014 0,0004 » | 40 0,000014 0,0004 » _ Comme vases nous avons employé des cylindres en verre blanc, _percés d’un trou à leur fond et de grandeurs différentes, suivant _ l'espèce de plante soumise à l’expérience. Des deux formes dont nous nous sommes le plus servi, la plus 8 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE, petite, destinée aux céréales et aux pois, avait 24 cent. de hauteur, 45 cent. de diamètre à l'ouverture, 13 cent. à la base et contenait de 4 kilogr. à 4,600 de sable ; la plus grande, pour les lupins et autres plantes de mêmes dimensions, était haute de 40 cent. avec un diamètre de 15 cent. à l'ouverture, et de 14 cent. à la base, contenant 8 kilogr. de sable. En remplissant le vase, pour suppléer à la porosilé qui manque au verre, on mettait au fond tout d’abord une couche de 3 cent. environ de hauteur de fragments de quartz lavés, après qu’on les avait portés à la chaleur rouge. Ceux-ci servaient tout à la fois à drainer le vase, en permettant à Pair d’y circuler, et à égaliser le _ poids de chacun d’eux. Par-dessus ces fragments venaient unecouche de ouate non glacée aussi épaisse que possible et enfin le sol de cul- ture. Dans l’origine nous nous étions toujours contentés de mettre celui-ci simplement desséché dans le vase, puis de l’ensemencer et. enfin de l’arroser avec la solution nutritive ; mais depuis l’année 1883, nous avons modifié le procédé en ce sens qu'avant l’ensemencement nous mouillons le sable avec la solution dans une capsule de porce- Ÿ laine ou de terre émaillée et nous le pétrissons puis nous l’émiettons pour Pintroduire dans le vase, dans cet état, en exerçant, de nt en temps, une légère pression. er Je puis affirmer que cette modification ne fut pas sans importance. | Bi L'expérience nous a appris que l’ancien procédé donnait à notre sable fin une très grande consistance, qui n’entravait pas le déve- loppement de certaines plantes mais qui, pour d’autres, ainsi que nos essais nous l’ont particulièrement démontré, était nuisible et parfois même absolument pernicieuse. Avec le nouveau procédé, au contraire, on arrive tout au moins à se rapprocher de celte structure grumeleuse particulière, qui est si favorable à la vegela- tion dans les terres meubles et dont l’absence complète peut ne h échouer nombre d’experiences. si Comme solution nutritive, nous avons employé un mélange e #4 monophosphate de polasse, de chlorure de potassium, de sulfate de . magnésie et de nitrate de chaux et nous avons adopté les pro- portions suivantes comme base pour toule la serie de nos expé- qu riences : + _ ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 9 Pour 1 kilogr. de sable. Monophosphate de potasse. . . . . . . . . . . . . . 05,136 CHLONUTE TERESA LEE PU NUE en ETAT 0 ,075 BUlfaberdes DISENESIERLRAL A MER I EEE fe qe 0 „060 EEE ENTE RENOM EC FT UE ER LANE BR 0 ,492 ‘ 1e ERA nee RTE RE 05,763 Nous indiquerons avec soin, en leur lieu, les changements qu’on aura apportés à ces proportions, dès qu’on les aura modifiées pour une année ou pour une série d’expériences. Le choix de cette composition n’était pas une conception de fan- taisie, car nous pouvions être guidés par de nombreux essais que nous avions déjà faits avec cette solution nutritive ainsi qu'avec beau- coup d’autres. Déjà la culture des céréales et des pois pendant une année nous avait appris et matériellement démontré les points sui- vants : 4° Cette alimentation permeltait d'obtenir toujours, dans notre sable, une végélalion saine et normale des céréales et, si on le dési- rail, de les amener à une croissance au moins égale à celle des plantes des champs. 2° Elle fournissait dans nos petits vases de 24 centim. de hauteur et de 15 à 13 centim. de largeur, remplis de 4kilogr. de sable, des ré- coltes d’orge et d’avoine donnant jusqu’à 25 grammes de substance sèche, sans aller au delà, proportion qui pouvait dans ce cas être con- sidérée comme le rendement maximum correspondant au volume du sol qui leur était offert. 3° On put constater la sensibilité de l’orge et de l’avoine, pour le moindre écart dans les proportions du mélange, mais relativement au nitrate de chaux seul. Ainsi, dès qu’on augmentait la dose de ce sel d’un tiers, en la portant par exemple à 05,656, correspondant à 05,112 d’azote par kilogr. de sable, la végétation paraissait souffrir et de même une diminution d’un tiers, c’est-à-dire une dose de 05,328 … correspondant à 05,056 d’azote par kilogr. de sable, avait pour con- séquence une diminution dans le rendement, indiquant ainsi une _ relation avec le défaut d’azote dans le sol. 4° Chacun des autres sels au contraire pouvait être donné dans au 4 Pat, - une are ap ou à diminuée dun et mate : dans le premier cas, on eût à constater un excès de vög tatıı que dans le second la plante parüt manquer de nourrilur re. x 5° Les pois se comportaient tout autrement que les céréale à-vis du nitrate de chaux ; car la partie non azotée du mélang plus haut, restant dans les pr oportions que nous avions | de cette planté Comme il est facile de démontrer matériellement ete tous ces points, en en exceptant le paragraphe 4, d'après les : ; velles expériences faites de 1883 à 1885, je puis neglig [ venir sur les recherches qui, datant de temps plus anciens, de base à celles-ci. Il me suffira de rappeler un {ions an: “y Dimensions des vases de culture en verre : 24 centim. in teur et 15 à 13 centim. de diamètre. Sable: 4 er grain séché à à lai air. Avoine, 33 à 45 milligr., soit, en moyenne, 37 8 par grain à l'air. | Nombre de plantes dans chaque vase : orge, 12; avoine, Composition du mélange nutrilif : L f ad. RICHE EN SELS b. PAUVRE dépourvus d'azote. a A — = par 1) STE Total. kilogr. Total. j de sable. a: Nitrate de chauxls 2 7.2.5... ..,18°,968 057,497 137,968 Monophosphate de potasse . . 1 ,089 0,272 0 ‚72 Chlorure de potassium. . . . 1 ,194 0 299... : 1040157004 Sulfate de magnésie. . . . . 0 ,384 0 ,096 0,096 Chlorure de sodium .: #5 20 ,468 0. 117 CES Totaux. : .. . 38,135 0,784 © Oë,43 La récolte obtenue fut la suivante : | ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 11 = AVOINE à orGr (Hord. vulg.). (avoine de pays). Re — LT —* a. b. a. b. Melange Mélange Mélange Mélange riche. pauvre. riche. pauvre. Tiges portant des épis . 16 16 22 23 Longueur des tiges en centimètres 73 à 106 8123102 60 à S8 66 à 92 Graines bien développées . 407 430 510 208 Graines. D Pl 128, GT F2 80 119499 Rendement Ballen, : 2EDL IN ELISE IL 623 A UP 0S enstance säche. Paille. . 1229 2708%.9%,0515 812951192 21194108 Totaux . 2737,856 235,711 265,653 233",994 P. 100. P. 100. P. 100. P. 100. D entéena | Graines. 48.7 52.5 48.3 471.9 ment à la récolte te TR NA 2 "ee : | Paille, . 44.0 38.1 45.8 46.3 Ici s’est révélée une certaine difference dans les rendements, sui- vant que les plantes avaient reçu, comme alimentation, le mélange a ou le mélange b, el il est à remarquer que les plantes nourries dans le premier furent remarquablement plus riches en cendres que celles qui avaient crü dans le mélange b. On peut conclure de la qu’une parle de l’augmentation dans la récolte est due à l'excédent des sels absorbés et qu’elle n’est pas sans avoir une importance fon- damentale, puisque les analyses des cendres ont donné comme ré- sullat pour le poids de la matière organique ' produite en grammes : ORGE. AVOINE. A {oe EE — a. b. a. b. 255,682 2981717 2437,398 2387,123 1. Qu'on veuille bien remarquer, en passant, que l’exemple cité a, en outre, conduit à des résultats qui ne manquent point d'intérét, à quelques autres points de vue. Ainsi il montre quelle alimentation hautement concentrée les plantes peuvent supporter sans en souffrir dans du sable comme milieu de culture. _ Au commencement de l'expérience citée plus haut, la solution contenait 600 gr. . d'eau par 4 kilogr. de sable, quantité qu'on laissa ensuite descendre à 400 gr. par . évaporation spontanée, et la somme des sels donnés dans le mélange a pesait 5%°,1. I “en résulte que la concentration de la solution alimentaire donnée au début aux jeunes $ plantes était dans la proportion de 8.5 p. 100 et cela aussi longtemps que l'assimilation des sels fut faibie, mais a pu ensuite monter à 12 p. 100. # En outre on voit là quelle quantité considérable de sels les plantes peuvent absor- 19 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Ces différences sont assez faibles pour rendre Pr ha ji 9° proposition énoncée plus haut et il serait superflu d'exposer plus complètement les expériences dans lesquelles il nous est arrivé de réduire chacune des substances nutrilives contenues dans le mé- lange b, et cela dans des proportions importantes, sans que se révélât aucune apparence de défaut de nutrition, et sans que le rendement s’abaissät d’une façon sérieuse. A Quand on se sert de petits vases pour les cultures à on est forcé de se contenter d’un nombre de plantes très restremt | pour son travail, et quand il s’agit de recherches sur la nutrition, l'observation commence dès que le grain, ayant épuisé sa réserve alimentaire, cherche à s’assimiler activement une nourritureprise en | dehors de lui. Il est donc de la plus haute importance de ne seservir dans les expériences que de grains sains et bien conformés, dont le développement soit aussi égal que possible pour chacun des essais. Cette considération nous a déterminés à employer pour l’ensemen- cement le procédé suivant bien qu'il soit un peu minutieux. pre 4 Tout d’abord nous avons choisi, dans une grande quantité de se , mence, les grains qui, autant qu’on en pouvait juger extérieurement, “ étaient bons et d’un développement absolument normal. Puis, à Paide = ber en surplus, sans que rien d’anormal se montre dans leur végétation et de plus il” Br: est clair que l’exc&dent s’accumule principalement dans la paille. i ar Dans l'exemple ci-dessus, voici les résultats fournis par l'orge : a CENDRES PURES = CENDRES BRUTES (deduction faite ’ (simple résidu cal- du sable, du carbone Hin. eine). etde 7 Vaeide carbonique". v P. 100. P. 100. ShR Grames a en 2.65 2.62 va Mélange a. ! Balles . . . . . . 9.46 8.50 2 Paille SRE 13.24 | 12.32 { “à Graines. Tes 1.86 1.80 ds. Mélange db. Balles Sr Tee 9.15 LATE GLASS Paille ets RR. % 6.39 4.38 4 Dans son dernier rapport à la 5° Wanderversammlung (assemblée Nr des £ chimistes agricoles allemands à Hohenheim, le rapporteur a cité un nombre cam E de rable de preuves à l'appui de ces résultats. (V. die landwirthschaft. Versuchs- a 4 Stationen, les Stations de recherches agricoles, T. XI, p. 136 et suivantes } wi. ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 13 de la balance, on rejeta les grains trop legers ou trop lourds, de facon que ceux qu’on employait fussent d’un poids moyen presque uniforme. Ges grains furent mis en germination dans du papier à filtrer et, quand le germe fut sorti, on examina de nouveau la vigueur et l’état normal de la radicule, pour extraire ceux des grains qui présentaient une énergie égale dans la germination. Enfin, prenant, dans cette élite, la semence dont nous avions be- soin, on la planta en donnant à chaque vase un nombre de grains double de celui des plantes qui devaient y croître. L’excedent, dès la toute première jeuncsse, fut ensuite enlevé, de façon qu’en écartant les petites plantes qui, ayant souffert dans leur développement, étaient sorties à une place défectueuse ou montraient des signes de faiblesse, il ne restât cette fois que les plantes qu’on voulait observer. Nous avons obtenu presque toujours ainsi de meltre en expérience, quel que fût le nombre de vases, des plantes saines et généralement très propres aux observations. Nous ferons remarquer que, dans les cas où cela nous a paru né- cessaire, nous avons déterminé directement le poids et la teneur en azote des jeunes plants supprimés comme ceux des grains rejetés, mais, en général, nous avons cru pouvoir admettre sans grande erreur, que le gain et la perte éventuels en azote se compensent. Il n’est pas en effet difficile pour les plantes dont on s’est longtemps occupé, de connaître avec quelque certitude le moment où les moyens d'alimentation du germe touchent à leur fin et où commence une assimilation active. L'exemple suivant, donné en passant, donnera la mesure de l'erreur qu’on commet par ce procédé. En 1883, dans nos expériences sur l’orge et sur l’avoine, chaque vase reçut 14 grains à l’ensemencement et sur les 14 plantes qui levèrent 7 furent arrachées et mises au rebut. Pour l’ensemencement on avait employé : Dans l'orge, des grains pesant de 38 à 40 milligr., soit en moyenne … 446,96, avec une teneur d’eau de 12.32 p. 100 et en azote de 1.54 _ p.400. _ Dans l’avoine, des grains pesant de 41 à 47 milligr., soit en moyenne 43”®,76, avec une teneur en eau de 12.25 p. 100 et en azote de 1.74 p. 100. 14 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. La semence apportait ainsi, dans chaque vase de culture, avec ses 7 grains: Orge . . . . . . 0%,2532 de substance sèche et 0°°,0044 d'azote, AVOIMe Re ee 0 SDS — 0 ,0053 == Chaque groupe de 7 plantes arrachées dans 10 vases qui avaient reçu des solutions azotées diverses, y compris les débris des grains attachés à la racine, donna, pour 100 parties en pôids, les oscillations suivantes, dans la substance sèche : ORGE. AVOINE. Gr. Gr. 0,1937 0,3163 0,1959 : 0,3109 0,2063 0,2918 0,2040 0,3170 0,1897 "0,3110 0,2042 0,2977 0,2027 0,2755 0,1958 0,3127 0,2190 0,2700 0,2201 0,3038 En moyenne. . . 0,2031 0,3011 Une determination de l’azote contenu dans l’ensemble des plantes arrachées, dans ces 10 vases, donne : Orge. . . . . . . . 2.11 p. 100 d'azote dans la substance sèche. 9 Avoine. 28 = — Ainsi chacun des vases, par l’extraction des plantes, s’etait vu enlever : Orge. En moyenne . . . 03°,2031 de substance sèche et 03',0043 d'azote. Maximum‘ ©. . 0 ,2201 — 0 0049 Minimum . . . . O0 ,1897 — à 0 ,0040 — Avoine. En moyenne . . . 0°°,3011 de substance sèche et 05",0067 d'azote. Maximum . . . . 0 ,3170 — 0,00 TE Minimum. 2.129 D 27 DD << 0: ‚0060777 ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 15 Et les différences, entre l'apport fait par la semence et la perte résultant de l’extraclion, montaient à : Orge. En moyenne. . . -+ 0%",050{ de substance sèche et — 0°°,0001 d'azote. Maximum. . . . +0 ,0635 — +0 ,0002 — Minimum. . . . +0 ,0331 —. — 0 ,0004 — Avoine. En moyenne. . . — 0°',0323 de substance sèche et + 0%",0014 d'azote. Daxon... 0 ‚0482 — 0 DOS" Minimum. . . . —0 ,0012 — +0 ,0007 — Pour offrir à la plante, pendant le temps de la végétation, les con- dilions extérieures qui se rapprochent le plus, sous tous les rapports, de la nature et qui soient le plus semblables possible pour chaque experience, on a trouvé qu’il fallait suivre les règles suivantes : Comme emplacement, pour les plantes en végétation, on choisit un point élevé dans le grand jardin d’un demi-hectare de la Station d'essais. Ce jardin qui touche immédiatement à Ja rive gauche de la Saale est entouré d’autres jardins et ne contient aucun arbre pou- vant donner de l’ombre, de telle sorte la lumière, le soleil, un air pur et vif baignent les plantes de tous côtés sans obstacles. Les plantes crurent ainsi à l'air libre dans des conditions généra- lement normales. Dans la façon dont on plaça les vases les uns à côté des autres, on eut soin, en oulre, qu'aucun d’eux, autant que possible, ne füt une cause de gène pour ses voisins. Seulement pour les protéger contre la pluie et l'orage, on trans- portait les plantes dans un abri, qui limitait, au Nord, l’emplacement choisi pour la végétation. Cet abri, fort bien approprié à son but, était en fer et vitres et avait 25 mètres de longueur, 7",50 de pro- fondeur avec 3”,25 de hauteur jusqu’au toit, ce qui donnait 5",50 au-dessous de la faitiere, offrant un emplacement tout à la fois spa- cieux, bien éclairé et très aéré. Gomme proteclion contre une chaleur anormale, on avait un autre emplacement ombragé touchant à la serre, ouvert sur lescôtés et simplement couvert de carton. Mais les plantes n’y séjournaient que pendant les quelques heures les plus chaudes du milieu du jour 16 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. et en plein été. Dans certaines années, il arriva même qu’on ne Puti- lisa pas. Pour rendre facile le transport des plantes d’une place à Pautre, les annexes, que nous venons de décrire, étaient reliées entre elles par des rails, sur lesquels glissaient facilement des caisses, pourvues de roues d’une hauteur de 70 centimètres et sur lesquelles au besoin on étendait un filet fait de grosse ficelle, comme protection contre les oiseaux. Les vases de cullure étaient, dès le début, placés sur ces Caisses et pouvaient ainsi être mis en place convenable rapide- ment et sans un ébranlement qui aurait pu leur être dommageable. On ne se servait pour l’arrosage que d’eau distillee, dont onavait : soin de rejeter le premier tiers obtenu, comme contenant peut-être quelques traces d’ammoniaque, et qu’on réservait à d’autres usages. C’est au moyen de cette eau qu’on entretenait une humidité constam- ment contrôlée, de façon que chaque vase füt maintenu à un degré maximum déterminé, dès le début de l'opération (de 15 à17 492 p.100 dans les petits vases et 12 p. 100 dans les grands). Puis on sui- vait avec soin, au moyen de pesées quotidiennes, la perte par &vapo- ration de l’eau employée et aussitôt que l'humidité descendait dans un vase à un minimum déterminé (régulièrement 10 p. 100), on le ramenait au degré qu'il avait à l’origine. Les règles, adoptées par nous au sujet de l’humidité du terrain, n'étaient pas le résultat de décision prise au hasard, mais, ainsi que pour la solution nutritive, elles se fondaient sur d'anciennes expé- riences. De nombreuses observations nous avaient en effet appris: 1° Que, dans notre sable, une humidité variant de 18 p. 100 à. 8 p. 100 pouvait, pleinement et, dans tous les cas, satisfaire aux exi- gences des plantes ; 2° Qu’on n’était pas certain d’ecarter tout danger pour le dévelop- - pement normal, dès que le degré d'humidité du sol de culture mon- tait à 20 p. 100 et, d’un autre côté, que si on le laissait descendre à N 7 p. 100, la restitution de l’eau dans la plante ne pouvait être assez prompte ni assez abondante, pour qu’il n’en résultät pas un abaisse-. 4 ment dans le rendement ; 3° Enfin, que jusqu’à 20 p. 100, l’eau, dans notre sable, pouvait | = ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 17 être retenue uniformément et de façon constante dans une couche de 0,20 d’epaisseur, mais que si cette épaisseur s’elevait à 0",40, l'eau d'arrosage au-dessus de 12 p. 100 n’était plus constamment et uniformément répartie dans toute la hauteur, séjournant pendant des semaines dans les couches profondes, où elle était descendue et les saturant au point d’en faire un marais. (J'ai publié les documents relatifs à ce sujet dans Beiträge zu den naturwissenschaftlichen Grundlagen des Ackerbaus, p. 545 et s. et p. 298 ets.) Voilà les observations qui nous avaient guidés dans le choix des règles mentionnées plus haut, en ce qui regarde l’humidite, Ce sont elles qui nous ont fait prendre la limite la plus large pour nos petits vases, puisqu'il était expérimentalement démontré que les plantes, à leur point de plus haut développement, consommaient en 24 heures, et même en un temps plus court, des quantités d’eau re- présentant un degré d'humidité variant entre 15, 47 1/2 et 10 p.100. Ce sont elles aussi qui nous ont conduits à restreindre l’arrosage dans nos grands vases. Certaines espèces de plantes, qui se développent très lentement dans leur jeunesse, comme le lupin et la serradella ne demandent, dans les premières semaines, qu’un degré d'humidité variant de 8 à 10 p. 100 et c’était ce que nous leur donnions. Puis, quand les plantes ayant un plus grand développement étaient sou- mises à une évaporalion plus active, nous faisions monter l'humidité _ jusqu’à 12 p. 100 et même plus encore, suivant leurs exigences. Cette méthode de culture — une longue expérience nous l’a ap- pris — non seulement assure une végétation absolument normale des plantes mises en observation, mais permet en outre d’accorder confiance à la valeur quantitative des rendements obtenus. Nous je concéderons cependant volontiers que ceux-ci ne peuvent jamais _ atteindre le degré de rigueur et de certitude des résultats quantita- . üfs que donnent les bonnes méthodes d’analyse chimique. Voici maintenant les résultats que nous avons obtenus à l’aide de cette méthode. ALIM. AZOTEE. 2 18 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Il EXPERIENCES FAITES DE 1883 a 1885 a) Orge. 1883 Données générales. Vases de culture : 0",24 de hauteur ; 0",15 à 0",13 de diamètre. Sable dans chaque vase : 46,600. Humidité du sol pendant la végétation, variant de 17 1/2 à 8 3/4 p. 100 (70 à 35 p. 100 de la faculté d'absorption du sable). Variété mise en observation : Hordeum distichum (orge Chevalier). Grains : poids spécifique de 1,244 à 1,269 ; poids absolu variant de 38 à 44 milligr. séchés à l’air; poids moyen des grains 416,26, con- tenant 12,32 p. 100 d’eau. Ensemencement : 14 grains par vase, dont 7: seront enleves après la sortie du germe et 7 seront laissés jusqu’à un complet développe- ment. | Période de végétation : les grains ont été déposés le 20 avril dans l’eau distillée destinée à la germination et mis en place le 23 avril avec les radicules sorties. Levée de la semence : 27 — 29 avril. Récolte : 1° août. Alimentation: Chaque vase sans exception a reçu tout d’abord 4 grammes de carbonate de chaux, distribué également et qui y a été incorporé en le mélangeant avec soin dans la masse du sable sec, puis on leur a donné, en solution : Monophosphate de potasse. . . . . . . . . . . 08°, 5444 Chtorure de.potassium . 2. . 4. 4,13 00000 COMORES Sulfate de :magnésie LC" NU Un PO ANNEE ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 19 Enfin, ils ont reçu, mêlé à la solution précédente et, en même temps qu’elle, les quantités suivantes de nitrate de chaux : NUMÉROS NITRATE TENEUR des vases. de chaux. en azote. Gr. Gr. 1 1,968 0,336 . 1,312 0,224 3 1,312 0,224 4 1,312 0,224 5 0,984 0,168 6 0,656 0,112 7 0,656 0,112 8 0,656 0,112 9 0,328 0,056 10 0,328 0,056 11 0,328 0,056 12 0,164 0,028 13 0,000 0,000 14 0,000 0,000 Resullats. Au début de l’expérience, nos jeunes plantes ne laisserent rien à désirer, sous le rapport de la constitution et de la croissance, et, pendant la première semaine de végétation, elles se maintinrent absolument égales dans les 14 vases. Le 4 mai, une observation attentive révélait, chez les jeunes su- jets des vases n° 13 et 14, un retard dans la végétation, qui devint rapidement plus évident, chaque jour. Cet état indiquait clairement le point, où, la réserve alimentaire du grain étant épuisée en entier ou à peu près, la faim commençait à se faire sentir dans les milieux complètement dépourvus d’azote. Quant aux autres plantes, leur croissance ne montrait encore au- cune différence, à ce moment, ni même pendant les quelques jours suivants. Au 9 mai seulement, un temps d’arrêt se laissa voir dans le vase n° 49; quelques jours plus tard, on le constatait dans les n° 9, 10, 11, et enfin, à de courts intervalles, ensuite dans tous les autres vases, à l’exception du n° 4. Aussi, dans la 4° semaine de mai, pou- vait-on déjà voir clairement l'influence des quantités d'azote données 20 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Br à chaque vase, influence qui continua à s’accentuer mieux encore chaque jour. Cette influence se montra non seulement dans la vigueur et la hau- teur des plantes, mais aussi dans le développement des hampes; ainsi chacune d’elles avait en moyenne : No1. . . : . (336 milligr. d'azote), 5 talles, dont 2 portèrent des épis. N° 2,3,4. . (224 ee 2 N... QU MRS — }, 3-4 — 1 — N” 6, 7,8%, 28212 — ),2-3 talles) Toutes celles-ci furent absorbées N» 9,10, 1464456 _ 299 au profit de la tige mère, avant N° 1952770 50528 _ ), 1 — | d'arriver à l'épiage. Dans les vases n° 13 et 14, aucune plante n’essaya même de donner de talles. Le défaut de nutrition ou l’état d’inanition, au cas particulier le besoin absolu d’azote, se révèle d’une façon caractéristique quand la plante a absorbé la réserve alimentaire du grain de semence, c’est- à-dire au moment où elle est en voie de former sa troisième feuille. Arrivée à ce point, elle ne meurt pas et continue à végéter presque aussi longtemps qu’une plante normalement nourrie, tous les organes jusqu’au fruit se développent ; mais restés de taille chétive, ils ne donnent pas un véritable produit ; car chacun d’eux, dès sa naissance, s’accroit aux dépens de la plus vieille feuille, qui à ce moment se dessèche épuisée. Le manque relatif d'azote n’amène le desséchement et la consomp- tion des feuilles les plus anciennes, chez les plantes qui ont reçu une nourriture azotée suffisante, que plus tard, dans la période de formation du grain. Quant à celles auxquelles on a donné de l’azote en excès, cela n’arrive pas; elles produisent encore de nouvelles tiges, quand les premiers épis sont déjà jaunes ; leurs différentes parties ne parviennent pas à maturité en même temps. Quelquefois elles ne mürissent pas du tout. La récolte a présenté les poids, dimension et composition indi- qués dans le tableau suivant : TABLEAU. 3 uk FE De à d'il ROLL" SR NP ch ns a A = 1 FT NOMBRE a EEE LONGUEUR NUMEROS AZOTE des tiges ER < & ® tiges 1 tiges meres des épis. des grains. des vases. donné. portant &pis stériles. | Sans égard aux barbes. Mètres. 0,336 0,68 — 0,76 0,224 4 0,67 0,82 0,224 B 0,67 0,78 0,224 0,73 0,84 0,168 0,66 0,82 0,112 0,36 0,74! 0,112 0,54 0,74 0,112 0,42 0,78 0,056 0,43 0,56 0,056 0,45 0,52 0,056 0,25 0,54 0,028 0,27 0,42 » 0,13 0,18 0,11 0,18 © @ 21 Où Go NO - "unk ou m © I D I 1 = = OO Aa. » We » PROPORTION NUMEROS SUBSTANCE SÈCHE, centésimale de la récolte | POIDS AZOTE totale. moyen TILL N U | m _ —__ des d’un donné. 2 grain Graines. Balles. Paille, Total. Grains. | Balles. | Paille, sec, Milligr. 33,9 30,8 32,3 33,6 31,8 31,8 32,8 32,9 27,9 26,5 26,1 24,2 10,3866 | 3,1408 | 15,8156 | 29,3430 8,1042 | 1,7680 | 11,2015 | 21,0737 7,4952 | 1,8102 | 11,1545 | 20,4599 8,7280 | 1,8880 | 11,1102 | 21,7262 6,1686 | 1,2770 8,9426 | 16,3882 3,21351| 0,72181| 5,5393 9,4776 4,0682 | 0,8485 | 5,8880 | 10,8047 4,1512 | 0,8599 | 5,7905 | 10,8016 2,1726 | 0,4051 | 3,0165 | 5,5942 2,0371 | 0,4691 3,1980 | 5,7042 1,8306 | 0,4405 | 3,0512 5,3223 1,0418 | 0,2376 | 1,7158 2,9952 © OO 1 Où O1 Po nm m en oO mi je @ kB 1 © À 1 © ON Oo à -1 GO GO =1 © Annan mm © bi > ST : 0,1174 0,3906 0,5080 E 14,7 0,0144 0,3702 0,4146 J 14,8 Hr HR Co 1. Dans le vase no 6, un épi avait été mangé parles moineaux. (Les filets de protection mentionnés plus haut n'étaient pas encore en usage, en 1883.) 22 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. 1884 Conditions générales. Vases de culture : 0",24 de hauteur ; 0",15 et 0",13 de diamètre. Sable dans chaque vase : 4*8,600. Humidité du sol pendant la végétation, variant de 15 à 10 p. 100 (60 à 40 p. 100 de la faculté d'absorption du sable). Variété mise en observation : Hordeum distichum (orge Chevalier). Semence : Poids absolu variant de 31 à 36 milligr. par grain séché à l'air; en moyenne 33"8°,84. een 14 grains par vase, dont 7 furent enlareh après la sortie de terre. Période de végétation : les grains gonflés ayant leurs radicules sorlies ont élé plantés le 8 mai. Recolte.du 14 août au 4 septembre. Alimentation : il a été donné, par vase, sans addition de carbonate de chaux : Monophosphate de polasse. . . . . . . . . . . 087, 5444 Ghlorure de potassium "x "20 LEURS 0 ,1492 Sulfate de magnésie . . . . . a Puis enfin les quantités suivantes de nitrate de chaux : NUMÉROS NITRATE TENEUR des vases. de chaux. en azote. Gr. Gr. 15 2,624 0,448 16 2,624 0,448 17 1,968 0,336 18 1,968 0,336 19 1,312 0,224 20 1,312 0,224 21 0,656 9,112 28 0,656 0,112 23 0,328 0,056 24 0,328 0,056 ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LEGUMINEUSES. 23 Resultats- - Pour cette année, notre semence fut d’assez mauvaise qualité, ce qu'indiquait déjà le poids absolu des grains isolés et ce que vin- rent confirmer ensuite les différences frappantes qui se présentèrent dans l’énergie de la germination. Aussi la levée des plantes fut moins bonne, leur état général beaucoup plus inégal, dès le début de l’ex- périence, qu’ils ne l'avaient été dans nos précédents essais et le dé- veloppement ultérieur, en son entier, fut moins satisfaisant. Néanmoins, cette fois encore, l'influence des doses variables d’azote se précisa d’une façon très claire. L’exces d’azote, donné à dessein aux n°15 et 16, se montra éton- namment nuisible. La paille des plantes y fut fortement attaquée par la rouille, les grains en approchant de la maturité, au lieu de la teinte jaune habituelle, prirent une fausse couleur bleuälre et la ma- turité complète fut surtout absolumentanormale. Depuis longtemps, les grains des plus vieux épis, ayant perdu leur chlorophylle, avaient commencé à se dessécher, et, malgré cela, les barbes conservaient leur apparence verte ; les plus jeunes épis et les tiges poussées les dernières ne mürirent pas, quoique la récolte de ces deux numéros eût été, pour cette seule raison, faite trois semaines plus tard que celle des autres vases. Le n° 16 souffrit beaucoup plus que le n° 15 de tous ces accidents. L'ensemble des résultats est résumé dans le tableau suivant : 24 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. v. NOMBRE © LONGUEUR des des des tiges NUMÉROS AZOTE 7 tiges mères sans des vases. donné. tiges des épis. des grains. PDEUADS les barbes, épis. | stériles. Mètres. 0,65 — 0,74 0,61 0,72 0,72 0,80 0,74 0,96 0,76 0,84 0,71 0,82 0,57 0,82 0,58 0,74 0,39 0,57 94 0,40 0,51 82 PROPOKTION SUBSTANCE SECHE. centesimale de la récolte totale, Tg | _— _ — Grains. Balles. Total. Grains. | Balles, | Paille, CRE TERMES | CECI RCE | CE CSC Gr. Gr. 0,448 9,896 3,636 17,503 31,035 £ 56.4 0,448 6,478 2,474 15,141 24,093 ; 62.8 0,336 9,875 2,634 14,308 26,817 x 53.4 0,335 9,638 2,577 14,357 26,572 : : 54.0 0,224 6,254 1,590 10,612 18,456! =. . 5729 0,224 7,558 1,661 11,177 20,396 “ : 54.8 0,112 3,619 0,723 5,808 10,210 s - 56.9 0,112 3,956 0,844 5,693 10,093 85. X 56.4 0,056 2,001 0,467 3,160 5,628 35. ; 56.1 0,056 1,580 0,373 2,128 4,681? 5 4 58.3 1. Dans le vase n° 19, une plante fut détruite par la rouille. 2. Dans le vase no 24, une plante s’est fletrie. 1885 Données générales. Vases de culture : 0",24 de hauteur ; 0,15 et 0",13 de diamètre. Sable par vase : 4,600. Humidité du sol : 15 à 10 p. 100, c’est-à-dire 60 à 40 p. 100 du pouvoir absorbant du sable. ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 25 Variété mise en observalion: Hordeum distichum (orge Cheva- lier). Semence : poids spécifique de 1,244 à 1,269 ; poids absolu de 32 à 38 milligr., soit en moyenne par grain sec 345,4. Ensemencement : 14 grains par vase, dont 7 enlevés, après germi- nation. Période de végétation : le 20 avril, les semences sont déposées dans l’eau distillée ; le 22 et le 23 avril, les radicules sorties, les grains sont mis en place dans le sable ; la levée a lieu le 27 et le 98 avril ; l’enlèvement des plants de rebut se fait le 2 mai. Récolte le 25 juillet. Alimentation : on a donné par vase : Monophosphate de potasse. Chlorure de potassium . Sulfate de magnésie . et,de plus en nitrate : NUMÉROS NITRATE des vases. de chaux. Gr. 1,312 1,312 0,656 0,656 0,000 0,000 0,656 0,656 0,656 0,656 TENEUR en azote. 08° 5444 0 ,1492 0 ,2400 CARBONATE DE CHAUX mêlé d’avance au sol !, N — Propor- Quantité. tionnellement au sable. P. 100. 1. En 1884, la végétation de toute notre orge d’essai avait été moins belle qu’en 1883. On se l’expliquait facilement, comme on l’a vu plus haut, par la mauvaise qualité de la se- mence. Mais en 1883, avant de donner au sol la solution nutritive, nous l’avions additionné de carbonate de chaux, ce qui n’avait pas été fait en 1884. Comme on pouvait être porté à attacher à ce point une importance plus grande que celle que lui donnaient nos recherches antérieures, nous avons saisi l’occasion d’introduire incidemment dans les essais faits dans les vases nos 31, 32, 33 et 34, des doses variables de carbonate de chaux. LS © ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Resultats. Des le début de l’experience, la levée et l’état des jeunes plantes furent très bons et absolument uniformes. La végétation très satis- faisante ne présenta jusqu’à la fin aucun trouble, Récolles. NOMBRE NOMBRE DOSES Gamme LONGUEUR rie NUMÉROS DOSES u des des des 5 N A des des i den vandn Ta. carbonate tiges a Ttiges de chaux. | portant sans les barbes. épis. | graines. épis. |stériles. Gr. Gr. M. M. 0,224 — 112 21 0469 078 304 247 0,224 = 14 19 0,73 — 0,81 269 231 97 0,112 — 8 12 0,61 — 0,69 | 153 | 100 28 0,112 a 8 18 0,60 — 0,69 151 99 29 = _ 7 — | 0,16 — 0,22 18 3 30 — = 6 -- | 0,15 — 0,18 15 4 oil 0,112 1,115 Teil 16 0,49 — 0,67 187 134 32 0112 1,115 9 22 0,56 — 0,69 165 132 33 0,112 2,30 12 14 0,49 — 0,66 198 137 34 0,112 | 23,00 7 10 | 0,70 — 0,76 | 147 | 134 NUMÉROS s FROPOEMSOE POIDS AZOTE SUBSTANCE SECHE. centésimale moyen des de la récolte totale. d'un donné, [7 a NN ES Re Pe Grains. | Balles. | Paille. Total. |Grains.| Balles.| Paille.| sec. Gr. Gr. Gr. Gr. Milligr. 25 |0,224|8,744 | 1,452 | 11,364 | 21,560 | 40.6 | 6.7 152.71. 35.4 26 |0,224|9,954 | 1,876 | 11,554 | 23,384 | 42.6 | 8.0 | 49.40 43.1 27 |0,112| 3,817 |0,867 | 6,546 | 11,230 | 34.0| 7.7 |58.3 | 38.2 28 0,112| 3,479 | 0,797 6,651 | 10,927 | 31.8| 7.3 [60.9 | 35.1 29 = 0,059 | 0,057 0,534 0,650 9.1 | T8 SAS 1 1927 30 Ds 0,047 10,035 | 0,462 0,544 8.6| 6.5 | 84.9 | 11.8 31 |0,112| 3,936 10,740! 6,343 | 11,019 | 35.7 | 6.7 | 57.6 | 29.4 32 )0,112|4,070 |0,814 | 6,367 | 11,251 | 36.2 | 7.2 | 56.6 | 30.8 33 0,112 3,738 |'0,788 6,710 | 11,236 | 33.3 | 7.00 09742703 34 0,112] 35'721.|,0,926 5,672) 10,319 1+36.1 | :6.9M- 5504192788 & ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LEGUMINEUSES. 27 b) Avoine. 1883 Condilions générules. Ces conditions sont exactement les mêmes que celles qui ont été données pour l'orge en 1883, relativement à la dimension des vases, à la quantité de sable et à l'humidité du sol. Variété mise en observalion : Avena saliva (avoine ordinaire de pays). Semence : poids spécifique de 1,060 à 1,094; poids absolu va- riant de 41 à 47 milligr. séché à l'air; en moyenne 43"6,76 par grain avec 12.25 p. 100 d’eau. i Ensemencement : 14 grains dont 7 furent enlevés et 7 laissés jus- qu’à complet développement. Période de végétation : les grains ont Ele déposés pour germer dans l’eau distillee le 16 avril ; le 20 avril ils ont été mis en place avec les radicules sorties. Levée : du 26 au 27 avril. Récolte : le 1° août. Alimentation pour chaque vase : Carbonate de chaux, mélangé à l'état sec. . . . . . . . 4#°,0000 Monophosphate delpolasse nt. mans le aa ar, 0, 544 Gnlorure de DOtASS UNION NN NI OL T0 Sulfale de MmagnéS Le M al leer ser 72 02400 et de plus les quantités suivantes de nitrate : NUMÉROS NITRATE ' TENEUR des vases, de chaux. en azote. a Gr. er 22 1,968 0,336 a 1,312 0,224 Hl 1,312 0,224 38 0,984 0,168 2 0,656 0,112 10 0,656 0,112 eo 0,656 0,112 4 0,328 0,056 al 0,328 0,056 44 0,328 0,056 45 0,000 0,000 46 0,000 0,000 28 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Résultats. Les plantes levèrent bien et l’état des jeunes sujets était parfaite- ment uniforme à la fin de la première semaine de végétation dans la série tout entière. Dès le 4 mai, on put remarquer, dans les n° 45 et 46, qui n’avaient pas reçu d’azote dans leur solution, un retard de végétation, qui s’accentua plus nettement de jour en jour. Dès le 40 mai, la même observation fut faite sur les n° 42, 43 et 44, dont la solution nu- tritive n’avait été additionnée que de 56 milligr. d’azote. Enfin, dans la seconde moitié de mai, les différentes teneurs en azote de la solu- tion se manifestèrent très fidèlement par l’état des plantes pour toute la série. Dans le courant de la végétation qui suivit, un trouble particulier se manifesta dans le vase n° 39. Les plantes y devinrent malades et l’une d’entre elles mourut tout à fait rabougrie, sans avoir pu for- mer de tige ; aussi le n° 39 fut-il retiré de l’expérience. Voici le relevé des résultats obtenus : TABLEAU. NOMBRE A LONGUEUR NUMÉROS AZOTE CE eg à 3 des des vases. donné. tiges tiges portant 7 tiges mûres. épis. |stériles. des épis. 17 16 PROPORTION POIDS AZOTE SUBSTANCE SECHE. centesimale moyen de la récolte totale. d’un E a UL BE u _ ES Us c donné. grain Grains. Balles. Paille. Total. |Grains.| Balles.| Paille.| see, Gr. Gr. Gr. Gr. Gr. Milligr. 0,336 | 12,2336| 1,1314 | 16,8100| 30,1750| 40.6| 3.7 | 55.7| 18,1? 0,224 | 8,3769| 0,8193 | 12,0770| 21,2732| 39.4| 3. .s| 18,6 0,224| 8,6760! 0,7409 | 12,0240| 21,4409| 40.5! 3.4 | 56.1| 19,0 0,168 | 6,0862] 0,5622 | 9,3490| 15,9974| 38.1| 3.5 | 58.4] 19,6 0,112| 4,1133| 0,3381 | 6,5300| 10,9814 0,112] 4,0286| 0,3267 | 6,5860) 10,9413 0,056 | 2,0786| 0,1638 | 3,6600| 5,9024 0,056 | 2,0253| 0,1697 | 3,6560| 5,8510 0,056 | 1,6943| 0,1464 | 3,4460] 5.2867 0,000| 0,0417| 0,3188. | 0,3605 0,000 | 0,0648 0,3543 0,4191 nn DD 19 © co vo mn 19 OO à wo m À w vr 1. Pour prévenir tout malentendu ici, il faut observer que tous les grains d’avo ine ré- coltés avaient un développement normal. Si le poids moyen indiqué pour chacun d’eux paraît très faible et n’atteint pas même la moitié du poids des grains de semence, qu'on réfléchisse que tous les grains provenant de la récolte, les plus gros dus à la première flo- raison comme les plus petits dus à la 2e et à la 3e, aussi bien que les grains même mal formés, en un mot tous ceux qui se trouvaient dans la balle, ont été comptés ensemble et ont fait masse pour la moyenne, tandis que pour l’ensemencement on ne s'était servi que d’une belle semence fournie par la première floraison. 30 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. 1884. Condilions générales. Elles furent semblables à celles de l'expérience faite sur l'orge en 4884, pour la dimension des vases, la quantité de sable et le de- gré d'humidité du sol de culture. Variété mise à l’étude : avoine de pays. Semence : poids absolu variant de 35 à 43 milligr. ; en moyenne par grain séché à l'air, 396,91 avec 12.4 p. 100 d’eau. Ensemencement : 14 grains par vase, dont 7 ont été enlevés et 7 sont restés. | Période de végétation : semences mises dans l’eau dislillee, pour y germer, le 5 mai ; plantées le 8 mai. La levée s’est faite du 13 au 14 mai. La récolte a eu lieu le 15 août. Alimentation : par vase, sans addition de carbonate de chaux : Monophosphate de potasse . . . . . . . . . . O8 5444 Chlorure de 'polassium. '. 4 0482, DUMAS Sulfate-de magnésie.. -.- 2.114028 ri OO NUS Puis en nitrate de chaux : NUMÉROS NITRATE TENEUR des vases. de chaux. en azote, Gr. Gr. 47 1,312 0,224 48 1,312 0,224 49 15312 0,224 20 0,656 0,112 51 0,656 0,112 52 0,656 0,112 23 0,328 0,056 54 0,328 0,056 99 0,325 0,056 Resultals. La levée des plantes mises à l’etude fut bonne et leur état pendant la première semaine de leur existence fut uniforme pour toute la série. ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 31 Le cours de la végétation ultérieure, satisfaisant en général, ne fut l’objet d’aucune remarque particulière. La récolte a été la suivante : NOMBRE NOMBRE m — LONGUEUR RE NN ue ENCRES EE PE NUMÉROS AZOTE den des des des x es dd grains tiges rejets grains | Incom- des vases. donné. plète- Dore Lui 7 tiges mères. enia Par ment le tg ’ déve- épis. féconds. faits. loppés !. Gr. M. M | 47 0,224 10 26 0,852 — 11,02 264 440 40 48 0,224 9 21 0,84 — 1,00 270 429 34 49 0,224 8 17 0,885, — 21,02 254 424 ÿ 0 0 1 14 04687082 112 194 13 of 0 1 7 12 0,69 — 0,85 104 170 16 52 0,112 7 16 0,55 — 0,84 12 172 jf 93 0,056 7 fi 0,44 — 0,70 02 70 ai 54 0,056 % 2 0,46 — 0,61 ol 72 20 99 0,056 7 ù 0,50 — 0,68 dd 80 17 | PRE ROPORTION Je AZOTE SUBSTANCE SÈCHE. Sténalee eh das de toute la récolte. du donné. True Lrain Mers Grains. | Balles. Paille. Total. | Grains. | Balles.| Paille. sec. Gr. Gr. Gr. Gr. Gr 2702 10,222 110, 372°7°0,8942.1.11,46222,730 4527 5 94065041 99.6 | 48 [0,224 | 8,821! 0,776 | 11,810 121,407 | 41.2 | 3.6 | 55.2 | 20.6 49 |0,224 | 9,903! 0,826 | 11,214 | 21,943 | 45.1 | 3.8 | 51.1 | 23.4 | DONS 1210455610 :511 5,827 |10,694| 42.6 | 2.9 | 54.4 | 23.5 110,112] 4,639 0,349 16,070) 11,058] £1.9:. 372.152. lo7 3 |: 220 041121 4,135| 0,331 [55,424]: 9,890 | 41.8 | 3.31 54.9:1 24.0 53 |0,056| 1,992| 0,165 | 3,569! 5,726| 34.8 | 2.9 | 62.5 | 28.5 0942/0056 1 1,907 1.0, 154 7 3,06%]: 5, 1281| 37.2.1: 3.0. | 59:80 126.5 55 [0,056 | 2,083 | 0,163 | 3,553 | 5,799 | 35.9 | 2.8 | 61.3 | 26.0 1. Les grains de formation incomplète qui, dans l’usage habituel, sont désignés sous le nom de grains stériles, n’ayant point formé d’albumen, sont presque uniquement une partie composante de la balle. Ils peuvent facilem nt se reconnaître car ils se laissent presser et écraser sans offrir de résistance. Aussi cette aunée et les suivantes nous ne les compren- drons plus dans les grains, mais dans les balles, et ils seront pesés comme tels. 32 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. 1885. Conditions générales semblables à celles de 1885, dans les essais faits sur l'orge. Variété à l'étude : avome de pays. Semence: poids absolu variant de 36 à 48 milligr., soit une moyenne de 416,9 par grain séché à l’air. Ensemencement : 14 grains par vase, dont 7 furent enlevés et 7 parvinrent à un développement ultérieur. Période de végétation : les semences ont été mises dans l’eau dis- tillée, pour y germer, le 20 avril et ont été plantées le 23 avril, après la sortie de la radicule. La levée s’est opérée le 27 avril. La récolte le 21 juillet. Alimentation : il a été donné pour chaque vase: Monophosphate de potasse. . . . . . . . . . . 08°, 5444 ° Chlorure.de/potassiumre. 0.20. 0 zen. NME Sulfate de:magnésie...4 4.0 0 COMORES En outre, en nitrate : CARBONATE DE CHAUX NUMÉROS NITRATE TENEUR + mêlé sec au sol a ——— —— des vases. de chaux. en azote. en proportion en poids. du sable. ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 33 Resultats. L'état des jeunes plantes fut bon dès le début de l’experience et uniforme dans toute la série. La végétation suivit un cours satisfai- sant jusqu’à la fin et aucun trouble, de quelque nature qu'il soit, n’est à signaler. La récolte donna : NOMBRE NOMBRE NUMÉROS | Azorm | CARBONATE | ——— LONGUEUR N de ap des des des des * grains des vases.| donné. chaux. portant rejets tik AR Der épis. | steriles. P faits Gr. G M. M | 56 0,224 _ 8 1 0,98 — 1,17 | 259 | 423 57 0,224 — 8 13 | 0,94 — 1,15 | 242 | 427 58 5 — 7 7 | 0,74 — 0,98 | 148 | 297 59 “He = 7 10 | 0,70 — 0,83 | 146 | 169 60 = = 8 0 | 0,23 — 0,30 10 7 61 _ = 0 | 0,22 — 0,28 9 8 62 0,112 1.15 10 | 0,73 — 0,91 | 123 63 Ki 124 | 214 5..1.0,70 0,85 106: lo 474 7 7 0,112 ,15 j 11.3.6: 0,70.— 0,87 7 8 due | .0,68.— 0,85 +1: 135: M 164 Ne PROPORTION > 0 N F POIDS NUMEROS en SUBSTANCE SECHE. centésimale moyen de toute la récolte. des d'un = TI ggg „| {mo 3 Ses donné. grain ses. Grains. Balles. Paille. Total. | Grains.| Balles.| Paille. sec, Gr. Gr. Gr. Gr. Gr. 56 |0,224 | 9,674 | 1,395 | 11,688 | 2: 57 |0.224 | 9,640 | 1,473 | 11,263 |2 Milligr. 22,9 2 6. À 22,376| 43.1 | 6.6 | 50.3 | 22,6 6 7 ae: 58 10,112] 5,051 | 0,814 | 6,680 112,545 | 40.3 | 6.5 | 53.2 | 22,3 59 |o,112| 3,922 | 0,842 | 6,513 | 11,277| 34.8 557.7 | 23,2 60 | — | 0,190 | 0,038 | 0,443) 0,671| 28.3 | 5.7 | 66.0 | 27,1 61 | — | 0,109 | 0,033 | 0,450! 0,592| 18.4 | 5.6 | 76.0 | 13,6 62 lo,112| 4,685 | 0,742 | 6,212 | 11,699 | 40.0 | 6.4 | 53.6 | 23,8 63 |0,112| 4,711 | 0,661 | 6,421|11,793| 40.0 | 5.6 | 54.4 | 22,0 64 lo,112| 3,895 | 0,571 | 5,276| 9,742| 40.0 | 5.8 | 54.2 | 22,4 65° 10,112 | 4,133 | 1,018 | 6,770 |11,921| 34.7 | 8.5 | 56.8 |-25.2 ALIM. AZOTÉE 2 54 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. c) Pois. / 1883. Conditions générales: semblables à celles qui ont été données pour l'orge et l’avoine dans les cultures de l’année 1883, quant à la nature des vases, du poids du sable et à l’état d’humidité du sol. Variété : pois champêtre jaune, printamier. Semence : poids absolu variant de 164 à 180 milligr., soit en moyenne par grain 172”8,2 avec 10.39 p. 100 d’eau. Ensemencement: 6 grains par vase, dont 3 seulement furent laissés pour terminer leur végétation ; les 3 autres furent enlevés huit jours après la levée, avec le reste du grain adhérent à la tige. (Le poids sec des plantes supprimées variait, dans les différents vases de 05,398 à 08,487 et donnait, en moyenne, 08,133 pour l’une d’elles.) Période de végétation : les grains déposés le 7 avril dans l’eau distillée, pour y germer, furent mis en place le 9 avril avec les radi- cules sorties. La levée eut lieu du 18 au 20 avril. La récolte se fit à des époques différentes, du 1" au 20 août, la maturité ayant élé inégale. Alimentation pour chaque vase : Carbonate de chaux (mêlé au sable à l'état sec) . . . . . 48" ,0000 Monophosphate de potasse, en dissolution, . . . . + 18m LOMME Chlorure de potassium, en dissolution . . . . . + « HA NOM Sulfate de magnésie, en dissolution . . . . . . . . . . 0 ,2400 En outre, les quantités suivantes de nitrate : TABLEAU. ! ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 39 £ NITRATE TENEUR NUMEROS de en des vases. chaux. azote. Gr. 66 1,968 0,356 67 1,312 0,224 68 1,312 0,224 69 0,984 0,168 70 0,656 0,112 71 0,656 0,112 72 0,656 03112 73 0,328 0,056 74 0,328 0,056 75 0,325 0,056 77 0,000 0,000 78 0,000 0,000 Ne 0,000 0,000 Résullats. La levée des pois fut bonne et l’état des jeunes plantes uniforme. Jusqu'à la fin de la seconde semaine de végétation, on ne put decou- vrir aucune différence dans toute la série mise en observation. Dans la 3° semaine, l'influence des doses d’azote commença à se révéler, non par un accroissement de végétation dansles plantes qui recevaient la solution azotée, mais uniquement par leur couleur. Les plantes des vases n® 77, 78 et 79, dont la solution nutritive ne contenait pas de nitrate de chaux, étaient au contraire un peu plus hautes; mais elles étaient vert clair, tandis que les autres avaient un feuillage vert foncé et d’autant plus foncé que la solution qui leur était donnée contenait plus d’azote. Des différences analogues, dans la croissance, se montrèrent dès la 4° semaine, où l’on vit les n° 77 à 79, restés en retard dans leur végétation, arriver à un état d’inanition bien prononcé, état qui de- vient incontestable, dès que toute feuille nouvellement formée est plus petite que la précédente et que la plus ancienne, vivante encore 36 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. à ce moment, s’épuise et se dessèche pendant le développement de celte jeune feuille. Les autres numéros continuèrent à croître d’une façon normale et correspondant, par la vigueur, à leur alimentation, en sorte qu’à la fin de la 6° semaine de végétation, toute la série reflétait exactement et fidèlement l'importance des doses d’azote reçues par chaque plante, ainsi que cela s’était montré dans les expériences sur l’orge et sur l’avoine. Mais, dans la 7° semaine, un changement commença à se faire assez subitement et sans transilion. Pendant que le n° 77 restait dans son état d’inanition, deux plantes du n° 79 tout d’abord et, un peu plus tard, deux autres du n° 78 en sortaient et changeaient en une teinte verte, révélant la santé, la couleur morbide, vert jaunâtre de leur jeune feuille, et bientôt après celles des autres parties de la plante, qui étaient encore vivantes, re- verdissaient à leur tour. Les folioles de la feuille nouvellement sortie se développèrent alors plus vigoureuses et plus larges que celles qui les avaient précédées, sans qu'aucun organe ancien s’alterät par épuisement et, dès ce moment, commença une croissance rapide et énergique. Au même temps, des plantes qui recevaient la solution azotée, différant dans leur développement ultérieur, restèrent stationnaires ou même dépérirent. Il arriva de là que, dans la 11° semaine de vé- gétation, le n° 79 avait atteint et même dépassé la plupart d’entre elles et qu’à cet instant il ne pouvait plus être question de concor- dance entre l’état des pois et les doses d’azote introduites dans le sol. Dans la seconde moitié de juillet, toutes les plantes furent atteintes par la rouille et fortement attaquées par les pucerons. Quoique cet accident survint un peu avant la maturité, la fin de la végétation ne fut pas néanmoins complètement satisfaisante. Voici les principales données relatives à la récolte : TABLEAU. > ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES, 31 POUSSES AZOTE laté- PLANTES. | rales donné. fructi- NUMÉROS feres. | la tige. [gousses.| grains. a b c a b (4 a b c a b c a b c a b c a b c a b c a b C a b c a b [6 a b c a b (a a b c HAUTEUR de TE, 19 won mt Be en ré ID O9 19 19 O2 m O2 OT 12 29 «2 Ut DO OD DW Cm © © ox en TE Ne PE a > I NN Se rs DE Te RAT ENS mia Lee SU Ta D À mm O0 m on i9 CO NOMBRE + D. POS 19 9 fe O1 O ln UT © He on Cm | mono om 0 19 & co & © ww à 7 à w © | td + wu | c co en | Bee el Le] luwll || | | or to ex | we | roses El OBSERVATIONS. 2 grains mangés par les vers. 2 grains mangéspar les vers. 1 grain mangé par les vers. 38 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE, Poids et teneur en azote de la récolte : COMPOSITION SUBSTANCE SÈCHE. centésimale de la récolte entière, NUMÉROS des vases Grains. | Balles. Paille. Total. Grains. | Balles. Gr. Gr. R Milligr 3,2757 | 0,5948 | 7,1815 |11,3520 | 28.9 | 7.9 2,6920 | 0,8958 | 6,1374 | 9,7252 | 27.7 | 9.2 1,5055 | 0,6243 |4,5160 | 6,6458 | 22.6 | 9.4 1,5575 | 0,5484 |3,5126 | 5,6185 | 27.7 | 9.8 0,6785 |0,3444 | 3,8917| 4,9146 | 13.8 | 7.0 3,5943 | 0,8848 | 5,2880 | 9,7671 | 36.8 | 9.1 2,5809 |0,7148|5,2012| 8,4969 | 30.4 | 8.4 = — |1,3037| 1,3087 | — | — 0,5991 |0,5910|2,9382 | 4,1283 | 14.5 | 14.3 — — |0,9776| 0,9776| — | — 0,0438 | 0,0926 | 1,6191| 1,7555 | 2.5 | 5.3 - — 0,5508 | 0,5508 | — | — 1,1903 | 0,4289 | 0,8768 | 3,4960 | 34.0 | 12.3 0,6131 |3,1933) 5,2334 1884. Conditions générales : semblables à celles qui ont été indiquées pour l’orge et l’avoine dans les cultures de l’année 1884. Variété : pois jaune des champs printanier. Semence : poids absolu variant de 170 à 190 milligr. ; en moyenne 181”8,2 par grain séché à l’air, avec 12.6 p. 100 d’eau. Ensemencement : 4 grains par vase, dont 2 furent arrachés après la levée. Période de végétation : les semences ont été mises à germer le > mai dans l’eau distillée. La levée a eu lieu du 16 au 17 mai. La récolte s’est faite le 28 août. Alimentation : Nous ne pouvions nous dissimuler que l’entier dé- ne a d ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 39 veloppement des pois n'avait pas été aussi satisfaisant l’année précé- dente que celui des graminées. Aussi nous decidämes-nous à modi- fier l'alimentation, en faisant varier quelque peu la formule et les pro- portions, particulièrement au point de vue de l'acide phosphorique et de la potasse. C’est ainsi que chaque vase a reçu les quantités sui- vantes : NUMÉROS SA NT CHLORURE | SULFATE | NITRATE PHOSPHATE | PHOSPHATE des de de de 7. au sable potasse potassium. | magnésie. chaux. à l’état sec. ep) > a - 0,4680 | 0,5968 | 0.1800 0,4680 | 0,5968 | 0,1800 0,4680 | 0,5968 | 0,1800 0,4680 | 0,5968 | 0,1800 0,4680 | 0,5968 | 0,1800 0,4680 | 0,5968 | 0,1800 0.4680 | 0,5968 | 0,1800 0,4680 | 0,5968 | 0,1800 0,4680 | 0,5968 | 0,1800 0,4680 | 0,5968 | 0,1800 0,4680 | 0,5968 | 0,1800 0,4680 | 0,5968 | 0,1800 0,1170 | 0,5968 | 0,1800 0,0585 | 0,5968 | 0,1800 _ - = [er] 1 —1 02] © ss er - — er ps — mn 19 9 19 19 19 29 LD © 1 8 Er] OO 19 KW 19 19 19 19 DD © DD DD 8 9 1 1 1 — Br 1 1 — Br} _ [So Be 1 > O1 u or 19 19 (ee) 1 a _ er SO © O0 ©0 © © © © © © oO © © m m m 19 19 1 © nm ©" je er) - Br} 0 0 0 0 0 0, 0 0 0 0 0 0 er > mi 19 19 WWDDOD DD N WW WW Resullats. La levée se fit bien et, au début de l’expérience, les jeunes plantes se comportèrent parfaitement avec une croissance très égale pour toute la série, jusqu’à la fin des trois premières semaines de la végé- tation, en sorte qu'aucune différence ne fut à signaler, dans un quel- conque des numéros. Au commencement de la 4 semaine, l'influence des doses d’azote se fit sentir et, comme précédemment, se manifesta par une couleur plus foncée, puis un peu plus tard par une végétation plus vigoureuse dans les numéros qui recevaient du nitrate de chaux. 40 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE, A peu près en même temps, les deux n° 90 et 91, auxquels on ne donnait pas d'azote, commencèrent à entrer dans la période d’ina- nition ; ils prirent une teinte jaune, les feuilles nouvellement écloses apparurent d’une dimension toujours plus faible et les plus anciennes se desséchèrent. A la fin de la 6° semaine, les plantes presenterent du n° 91 au n° 80 une belle série, régulièrement ascendante, et qui correspondait exac- tement aux doses d’azote introduites dans leur alimentation. Puis, comme en 4883, il se fit par bonds saccadés une transfor- mation rapide qui vint jeter le désordre le plus complet dans toute la série. Les deux plants du n° 90 devenus verts tout à coup commence- rent à croître et avec une telle vigueur que bientôt ils égalèrent tous les autres et devinrent plus beaux des la 10° semaine. Dans les plants du n° 91, auxquels n’avait également pas été donné d’azote, l’état de disette persista encore deux semaines, puis ils se relevèrent et commencèrent à montrer des produits, mais sans accuser jamais une énergie qui approchät de celle du numéro voisin. Le développement ultérieur se fit dans les vases, qui avaient reçu du nitrate de chaux, sans montrer de troubles apparents, mais il fut plus grand dans l’un, moindre dans l’autre, et évidemment sans aucun rapport avec la quantité d’azote fournie au sol. En résumé, la végétation des pois, soumis à l’expérience en 1884, fut beaucoup meilleure qu’elle ne l’avait été l’année précédente. La récolte a donné les résultats suivants : | TABLEAU. ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES, NUMEROS POUSSES| „JUTEUR latérales „| PLANTES. fruc- tiges. tifères. grains, grains. Mètres. 0,72 0,68 0,70 0,69 0,71 0,71 0,75 0,71 0,74 0,67 0,82 0,78 0,73 0,63 0,77 0,74 0,71 0,68 0,74 0,72 0,96 0,84 0,68 0,64 0,66 0,61 0,70 0,60 SW 19 co wm DD m DD vw 1 1 D vw CO À m 19 DD m OO OO 1 À 1] © [59 DIESER FRISTEN EISEN EEE EEE AI IN TI en iin w | | | | | | | | | | | | L 41 11 14 12 42 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. me à Jets PROPORTION CENTÉSIMALE > “de dt 1 5e de la récolte totale. | Balles. Paille. ® rains. | Balles. | Paille. Gr. Gr. 3 | 1,287 an Rn O1 1 NN © © À © w cowvwoaorm» m nu D Oo © 1O um © © À M CC a a9 00 m ar 2,094 | 0,834 1885. Conditions générales. Vases de culture : 24 centimètres de hauteur ; 15 et 13 centimé- tres de diamètre. Sable de chaque vase : 4 kilogr. Humidité du sol pendant la végétation : variant de 15 à. 10 p.100, c’est-à-dire 60 à 40 p. 100 de la puissance d’absorption du sable. Variété : pois « Gloire de Cassel ». Semence : poids absolu variant de 200 à 250 millier. ‚en moyenne 931 milligr. par grain séché à l’air ; eau — 12.6 p. 100. Ensemencement : 6 grains mis date chaque vase, sur lesquels 4 furent arrachés et rejetés et 2 laissés en place pour vegeler. Période de végétation : les grains ayant commencé à germer le 30 mars dans l’eau distillée furent semés le 2 avril avec leurs radi- cules sorties. La levée des grains a eu lieu du 6 au 7 avril. La maturité étant inégale, la récolte a été faite à différents jours : Les n° 110, 111, 116, 117, 98, 100 et 101 ont été récoltés le 16 juillet. Te —” ARE: 0 ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 43 Les n° 102, 113, 115 et 97 ont été récoltés le 18 juillet. Les n°° 107, 112, 114 et 95 ont été récoltés le 21 juillet. Le n° 104 a été récolté le 3 août. Les n® 94 et 96 ont été récoltés le 5 août. Les n°° 105 et 108 ont été récoltés le 12 août. Les n°° 103, 106, 109 et 99 ont été récoltés le 17 août. Alimentation : comme nous l'avons dit plus haut, la végétation des pois ne nous ayant pas satisfait en 1883, nous avions fait quelques changements à la solution nutritive dans l'expérience de 1884 et nous avions pu, en effet, constater une amélioration dans la croissance de nos plantes. Mais par une série de recherches faites en 1884 dans une autre direction et qui, ne se liant pas étroitement à notre sujet, n’ont pas besoin d’être décrites ici, nous avions acquis la conviction que notre ancienne solution pouvait donner aux pois une bonne végétation. Nous n’avons donc vu aucun obstacle qui nous empêchât de revenir pour ceux-ci, en 1885, à une solution semblable à celle que nous avions donnée à l’orge et à l’avoine. Partant de cette idée tous les vases ont reçu pour chacun de leurs numéros : Monophosphate de potasse. . . . . . . . . . . . . . (Okr,5444 Ohlerurerge, Botassium, ©. u a er route 0.1, 1402 De Me MERDE. Liu EU RER LE 0" 2400 et de plus CARBONATE DE CIAUX NUMÉROS NITRATE TENEUR ajoute. des vases. de chaux. en azote. P. 100 du sable. ‚025 ‚100 ‚250 „500 ‚000 ‚010 „025 ‚050 ‚10 19: 0 1 2 6] 0 0 0 0 1 2 D 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0, Ÿ, 44 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Resultats. Comme conséquence des froids qui regnerent dans la premiere semaine d'avril, la levée se fit moins bien et fut moins uniforme qu’elle ne l'avait été dans les essais précédents. Mais comme cette fois des six plantes levées quatre furent rejetées et deux seulement laissées en place, une égalité très satisfaisante s’é- tablit dans la végétation de toute la série et pendant la 2° et la 3°se- maine aucune différence ne put être signalée dans les 24 couples de plantes mis à l’étude. Au début de la 4° semaine de végétation l’influence de l’azote commença à se laisser apercevoir et devint rapidement très frap- pante. Les plantes du n° 94 au n° 101 prirent la teinte vert foncé et la marche de leur croissance, clairement normale, n’eut pas d'interruption ; celles au contraire du n° 102 au n° 117 jaunirent et prirent une apparence malade ; leur développement resta station- naire et elles commencèrent à se consumer feuille à feuille. Cet état dura jusqu’à la fin de la 5° semaine et, au 9 mai, toutes les plantes des 8 numéros qui avaient reçu de l’azote étaient unifor- mément belles, tandis que les 16 numéros privés de solution azotée étaient tous également mal venus sans aucune exception. À parür de ce moment, la situation se modifia et les plantes aux- quelles on n’avait pas donné d’azote sortirent peu à peu de la pé- riode de disette. Ce changement se reconnaît, ainsi qu'il a été dit plus haut, quand les plantes, perdant leur teinte jaunâtre, deviennent d’un vert normal et se mettent à pousser, et cet état est si caracté- ristique, qu’avec une observation attentive on-peut en déterminer le commencement à jour fixe. Le changement ne se manifesta dans les 16 numéros, ni en même temps ni avec la même énergie, mais les deux exemples suivants montreront combien il fut frappant et rapide. Au 10 mai, les deux plantes affamées du n° 105 donnèrent les pre- mières des signes de reverdissement dans leur plus jeune feuille. Au 13 mai déjà, les plantes entièrement étaient d’un vert normal, si bien qu’elles ne se distinguaient plus par la couleur des pois alimentés avec de l’azote, mais seulement par un développement moindre. ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 45 Quatorze jours plus tard, elles avaient réparé le temps perdu et atteint la taille des plantes qui avaient continué à croître en rece- vant la solution azotée. Enfin, au 25 juin, début de la période de floraison, elles avaient déjà pris l’avance. Les deux plants du n° 109 suivirent fidèlement cette marche ascendante. Le reverdissement commença, pour eux, le 12 mai. Ils furent complètement verts le 16 du même mois. Au 5 juin, ils étaient égaux en développement aux plantes qui avaient crü dans la solution azotée. Au milieu de juin, enfin, ils les avaient déjà manifestement dépassées. La végétation tout entière des 4 plantes contenues dans les vases n° 105 et 109 eut beaucoup de la marche insolite, remarquée en 1884 dans les deux plantes du n° 90. Dès qu’elles eurent triomphé de leur état d/inanition, rien ne rappela plus qu’elles poussaient dans un sol dépourvu d’azote. Leur développement d’une rapidité extraordi- naire, leurs organes drus et pleins de sève, joints à leur teinte foncée d’un vert noir, leur donnaient exactement l'aspect typique des plantes regorgeant d'azote. Les autres plantes des vases qui n'avaient pas reçu d’azote ne ' donnèrent pas les mêmes résultats pour la marche de la végétation. Elles sortirent plus tard et inegalement, quelques-unes même pas du tout, de leur état de disette, et une partie d’entre elles seule- ment atteignirent dans leur croissance les pois alimentés à l'azote, sans les dépasser ; d’autres restèrent en arrière, certaines d’entre elles enfin ne donnèrent aucun produit. Dans les 8 numéros alimentés d’azote, la végétation des plantes fut, du commencement à la fin, régulière, continue et d'apparence nor- male. La récolte a donné les résultats suivants : 46 NUMÉROS des PLANTES. cgwusag ag va va TR va vs rss sr va a2 v2 TR OR HR HR HR OR TR nn AR ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE, à NOMBRE HAUTEUR des des pousses tiges. latérales. 8 Metres. 1,040 1,015 1,074 0,920 0,903 0,957 9,882 1,020 0,820 1,005 1,080 1,055 0,983 1,130 1,000 1,044 0,725 0,532 0,298 0,555 0,450 0,445 1,150 1,100 0,825 0,220 0,405 0,410 0,845 0,750 0,944 1,206 0,630 0,485 0,746 0,800 0,855 0,745 0,758 0,830 0,660 0,610 0,170 0,160 0,745 0,773 0,417 0,786 |" Irer |wmrmm|hH|rmi | Irirr-| | ha BORNE IRR IR MR C2 = Où Co DOOR mi 9 Oo CO Hà 9 DO CO bi à 1 O0 OÙ AUS 1 GO OH HP Or à Or = sans grains. POIDS de la substance sèche. Grains. | Balles, | Paille, Total. al 2 Be ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 47 SUBSTANCE SÈCHE. Fr NI Pa Ar cos | I “ 3 moyen TE Ua ’ d'un grain Balles. Paille. Total, Grains. Balles, Paille, Bun ES SUEIEENaImuNgRTmEL> (FAUIET MPEG | Me Pneu EDEUFEREEECEETEE u Gr. Gr. Gr. Mgr. 11,292 | 2,622 8,446 | 22,360 113 240,3 8,470 | 1,782 6,703 | 16,955 10. 222,9 6,245 | 2,042 | 10,189 | 18,476 183,7 9,198 | 2,355 7,016 | 18,569 200,0 9,929 | 2,483 8,241 | 20,653 198,6 9,283 | 2,808 8,133 | 20,224 221,0 8,750 | 2,565 7,147 | 18,462 175,0 8,360 | 2,399 7,946 | 13,705 190,0 6,973 | 1,404 3,714 | 12,091 199,2 2,472 | 0,596 1,963 5,036 190,2 1,745 | 0,455 1,590 3,790 193,9 12,426 | 4,870 | 15,851 | 33,147 203,7 2,988 | 0,890 3,361 7,239 186,8 0,745 | 0,245 0,995 1,983 148,6 5,694 | 1,374 4,068 | 11,136 203,4 11,710 | 3,758 | 12,348 | 27,816 216,9 2,426 | 0,760 1,908 5,094 173,3 6,969 | 1,924 3,858 | 12,751 205,0 4,982 | 1,504 4,931 | 11,417 191,6 5,638 | 1,444 4,126 | 11,208 187,9 2,627 | 1,120 2,527 6,274 138,3 0,675 | 0,326 0,717 1,718 135,0 4,512 | 1,457 3,730 9,699 167,1 3,243 | 1,212 3,178 7,633 190,8 So m Où © ha nbk to à à © on mn wu ni nu © & RE © © Nm N io SE = a A E E) S © © © NN m © O1 © wm w ann to & ana Hm & S SR 1 Go bo Ro En @ D À @ © M IV. Nous avons determine la teneur en azote d’un grand nombre de ces récoltes, d’abord par combustion avec la chaux sodée, plus tard par la méthode de Kjeldahl, modifiée par Wilfarth et, de temps en temps, nous contrôlions notre analyse en suivant la méthode de Dumas avec l’appareil de Kreussler. J'ai inscrit les résultats obtenus dans deux tableaux : le premier donne la proportion centésimale de l’azote trouvé et le deuxième la teneur absolue des récoltes en azote, exprimée en grammes ; mais, avant de faire suivre ici ces tableaux, je dois présenter les observa- tions générales suivantes : Dans les produits récoltés, on a examiné séparément les grains, les balles et la paille, chaque fois que leur poids l’a permis; mais 48 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. quand la quantité en était trop faible, on a pris en bloc les balles et la paille ou soumis les plantes tout entières à l'analyse. Nous ne nous sommes permis de réunir les produits de deux nu- méros destinés à se contrôler, que pour avoir une plus grande quantité de matière à analyser et lorsque, non seulement l’ensemble de la production, mais le développement tout entier des plantes et le rapport proportionnel des grains, paille, etc. concordaient pres- que complètement, dans l’un et dans l’autre. Quant aux racines, dont la récolte aussi bien que l’analyse pré- sente tant de difficultés, en ce sens qu’il n’est possible de les séparer complètement du sol qui y adhère ni par le lavage ni de toute autre manière et qu’elles nous laissent toujours dans l'alternative ou de n’en prendre qu’une partie pour lavoir pure ou d’operer sur une masse mélangée de certaines quantités de matières étrangères, nous avons procédé de la façon suivante : Quand la partie aérienne des plantes avait été mise de côté, le contenu du vase d’expérience était renversé dans une large soucoupe el placé dans la serre : on laissait ainsi la masse se dessécher libre- ment, jusqu’à ce que le sable se désagrégeàt sans que les plus fines radicelles perdissent Jeur flexibilité ; puis, à ce moment, le tout étant posé sur un tamis, le sable sec s’écoulait à travers les mailles. Natu- rellement ce qui restait sur le tamis n’était pas encore pur la plu- part du temps, mais la masse des racines n’avait ainsi subi presque aucune perte. Alors, laissant la dessiccation se poursuivre lente- ment, on finissail, à l’aide de pressions et de secousses données avec précaution, par écarter encore la plus forte partie du sable, par obtenir en dernier lieu les racines mélangées à une très faible por- tion du sol de culture. On pouvait donc arriver ainsi à déterminer la quantité d’azote absolue contenue dans les racines, avec d’autant moins de crainte que le sable de quartz, dont nous nous étions servi pour la culture, était complètement dépourvu de substance or- ganique. Nous avons même cru, d'autant mieux que nous employions la méthode de Kjeldahl, pouvoir sans difficulté, dans ce mélange de sable et de racines, déterminer les proportions centésimales de l'azote, en procédant ainsi : après avoir traité le sable restant dans le récipient A A ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 49 par l’acide sulfurique, nous le pesions, puis, son poids retranché de la substance sèche soumise à l'analyse, la différence était portée cn compte comme racines netles. L'erreur commise par ce procédé résultait de la coction du sable avec l'acide sulfurique concentré, parce qu’un peu de substance minérale entrait en dissolution ; mais l’expérience nous a démontré qu’elle était assez faible pour qu’on püt la négliger. À remarquer que, pour 40 grammes de sable servant à nos expériences, on per- dait, en le traitant par l’acide sulfurique suivant Kjeldahl : 08,403 0 ,0420 0 ,0425 0 „0364 En moyenne 08°,0403 soit 0.1 p. 100. Or dans le dosage de l’azote, les quantités de sable restant qui y étaient soumises variaient seulement de 1/2 à 20 grammes; dans chaque cas particulier, la perte par dissolution comptée par erreur comme racine, ne dépassant pas 1/2 à 20 milligr., ne pouvait monter, dans les circonstances les plus défavorables, qu’à 2 p.100 du chiffre afférent à la racine ; régulièrement, elle n’a varié que de 0.1 à 0.3 p. 100. Là, où nous nous sommes servi de la méthode Will et Varrentrapp, pour fixer la teneur en azote du mélange de racine et de sable, nous nous sommes abstenu de déterminer, par une recherche spéciale, le poids des racines nettes et nous avons mis à la place du chiffre dans le premier tableau (teneur centesimale) un point d’interroga- tion (?) et, pour éviter la confusion, nous avons indiqué par un trait (—) les cas où la teneur en azote des parties souterraines de la plante n’a pas élé déterminée. Quant aux quelques analyses de contrôle, faites suivant la méthode de Dumas, nous en avons marqué les chiffres d’une croix (+). Tout ce que l’on désirerait connaître de plus se trouvera dans les documents analytiques, donnés comme appendice à la fin de notre travail. Il a été trouvé dans 100 parties de substance sèche : ALIM. AZUTEE + AL, PR CU 50 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Azote. Orge. a) Dans les grains qui ont servi à l’ensemencement : 1883. 2, 2 IE TR Eee a EA RES 18842514 rev Full. == 1880 25 70052 Io RL Be a I LT ee BE E b) Dans les produits récoltés: AZOTE donne sous forme GRAINS. BALLES. PAILLE, RACINES. de nitrate de chaux. 0. 0. 0. 0. 0. 0 0 0. 0 0 0 ee INC N RR qe A NÉE ah RE Bi N dE, D s LÉ er Lé 7 fus à [ de” | z | A . ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 51 Avoine. a) Dans les grains qui ont servi à l’ensemencement : PA, RSS NT TRES EUR TE TOO FOUT TR SIGN EM EN SRE Dr UE LT ee MER b) Dans les produits récoltés : NUMEROS AZOTE donné sous forme GRAINS. BALLES. PAILLE. RACINES. de nitrate de chaux. 0. 0. 0. 0. 0. 0. 0. 0. 52 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Pois. a) Dans les grains qui ont servi à l’ensemencement : 188824. ee CR UE NE TIRE RON er AE TENTE 18824, 4 Pr Pie LOC AA A ES RACE 4.45 — 18853 023 00.2. 00.0 0. EC NS ET TRAD IRES b) Dans les produits récoltés: NUMÉROS enr sous Iorme de GRAINS. BALLES. PAILLE. 4. 3. 2. 3. 3. 3. 3. 2. 4. 4. 2.8 RACINES. ae vH = H@N DV ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 53 De ces chiffres on deduit les teneurs absolues suivantes en azote, par vase. Orge. a) Dans les grains de semence : 188372. 1884. . 18895. . b) Dans la récolte : AZOTE NUMÉROS | ous forme des de nitrate GRAINS. 0,1821 0,1473 0,1020 0,0474 BALLES. PAILLE. 1884 0,12 0,0133 0,0073 0,0036 0,0023 79 0,0645 0,0380 0,0219 0,0107 1885 0,0551 0,0208 RACINES. 0,0437 0,0234 0,0196 0,0084 0,0066 08", 004 0 ,004 0 ,004 ENSEMBLE de la partie aérienne. TOTAL pour la plante entière. 54 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Avoine. a) Dans les grains de semence : 1888. ee A Re RE 1884 aa. LE SRE . 0 ,005 1885: MAL LAURE b) Dans la récolte : NUMÉROS | Coin ENSEMBLE des de nitrate GRAINS. BALLES. PAILLE, RACINES. 1 “ 5 de a partie vases. ne: aérienne. Gr Gr Gr Gr, Gr Gr 1883 35 | 0,336 0,1863 0,0149 0,0662 0,0357 0,267 36 | 37 \ 0,224 0,1168 0,0098 0,0447 0,0280 0,171 38 | 0,168 0,0839 0,0067 0,0308 0,0239 0,121 40 41 0,112 0,0536 0,0039 0,0224 0,0176 0,080 42 | is 43 | 0,056 0,0273 0,0019 0,0114 0,0092 0,041 45 22 == Eu 22 ea, ? 46 — — — — — ? 1884 47 | + 0,224 | 0,1328 | 0,0086 | 0,0272 | 0,0159 | 0,169 90 | 584 2 4 4 51 0,112 0,0584 0,0025 0,0149 0,0142 0,076 E 3 0,056 | 0,0257 | 0,0012 | 0,0082 | 0,0099 | 0,035 1885 56 0,224 0,1374 0,0379 ? 0,175 58 0,112 0,0672 0,0195 ? 0,087 60 — — — — ? 61 — — _— — ? TOTAL pour la plante entière. Gr. ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 55 Pois. a) Dans les grains de semence: 1583. . 1884. . 18585. . b) Dans la récolte : AZOTE sous forme des de nitrate GRAINS. NUMÉROS 0,0953 0,0856 0,0902 0,0710 0,0167 0,0284 0,0330 0,1694 0,1325 0,1047 0,1371 0,3168 0,2140 0,1697 0,6471 0,0856 0,5290 0,3668 0,3639 0,3019 0,0637 0,6617 0,2460 0,5878 0,2648 0,2097 0,2176 0,0271 057,018 0 ,014 0 ,016 ENSEMBLE de la partie aérienne. BALLES. PAILLE. RACINES. 120 0,0041 | 0,0921 ee 0,0300 0,0209 0,0187 0,0434 1884 0,0081 | 0,0331 0,0061 | 0,0586 0,0079 | 0,0793 0,0062 | 0,0365 m —— © © or 29 Tr — 0,1049 0,0085 | 0,0847 0 — | 0,1067 0,2209 0,0040 | 0,0361 1885 0,1190 0,0100 | 0,0878 | 0,0395 ee . 0,0686 0,0373 0,0091 | 0,0657 | 0,0104 0,0040 | 0,2039 | 0,0124 EE Er 0,5128 0,1088 0,0074 | 0,0500 | 0,0243 0,1828 0.0681 0,0416 0,0166 0,0595 0,0159 0,0084 | 0,0479 | 0,0247 0,0042 | 0,0100 | 0,0092 TOTAL pour la plante entiere. 56 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. 7: Nous espérons que, malgré le nombre considérable de chiffres que nous avons été forcés de donner ici, on se convaincra, sans trop de difficultés, qu’ils confirment d’une façon précise et sans exception les expériences faites dans nos premières recherches et mentionnées plus haut. Sans sortir un instant du terrain expérimental, on pourra tirer les conclusions suivantes : a) La végétalion de l’orge et de l’avoine a toujours été dans un rapport étroit avec la quantité de nitrate mélangée au sol. Chacun de nos vases pourrait servir à la démonstration, mais nous devons nous en tenir à relever spécialement les points suivants : &. Sans addition de nitrate, la production, dans le cas de l’orge et de l’avoine, fut toujours à peu près nulle. Quoique les plantes, dont il est question là, aient végété aussi longtemps que des plantes normales et soient parvenues à développer un épi, le poids de la substance sèche de toutes leurs parties aériennes s’éleva : Dans l'orge (n°° 13, 14, 29 et 30) . . . . . de 03,059 à 08,093 Dans l'avoine (n°5 45, 46, 60 et 61) . . . . de O0 ,052 à O ,096 8. Dans un volume donné de sol de culture, le rendement maxi- mum ne fut alteint que sous l'influence d’une forte dose déterminée de nitrate fournie au sol. Dans nos premiers essais le volume du sable était plus faible (les vases n’en contenaient que 4 kilogr.) et souvent nous avons donné de fortes doses de nitrate. Comme nous l'avons dit plus haut, il nous a été démontré en procédant ainsi que le rendement de l’orge dans ces vases ne peut pas beaucoup dépasser 25 grammes en subs- tance sèche et que ce rendement maximum peut toujours être faci- lement obtenu par une dose équivalant à 20 milligr. d’azote et même peut-être un peu plus faible. Dans les expériences que nous venons de rapporter (Expériences de 1883 à 1885), nous nous sommes servi de vases un peu plus grands, Mer ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LEGUMINEUSES. 57 contenant 45,600 de sable, et dans six cas seulement, pour l’orge, dans les vases n° 1, 15, 16, 17, 18 et pour l’avoine dans le vase n° 35, nous avons donné des nitrates en quantité considérable ; mais ce petit nombre de numéros suffit, comme va le montrer le grou- pement suivant, à faire clairement reconnaître que le rendement maximum atteint pour l’orge, donnant environ 28 grammes de subs- tance sèche, ne put pas être obtenu par des doses données au sol, sous forme de nitrate de chaux, inférieures à 0,300 d’azote en chiffres ronds. y. Tout le temps que nos doses de nitrates ont oscillé entre des quantités correspondant à un poids de 300 à 0 milligr. d’azote, c’est-à-dire tant qu’elles n’ont pas dépassé les limites dans lesquelles l'azote contenu dans le sol devenait un facteur minimum de la végé- tation, non seulement le rendement s’est constamment abaiss& avec la diminution des doses de nitrates, mais la même quantité de ces nitrates a toujours produit à peu près le même rendement. Cette observation a été confirmée tant par les vases de contrôle vegelant à côté des autres dans chaque expérience que par les cultures di- verses, qui ont élé faites chaque année. Ce n’est pas sans dessein que nous avons joint les rapports mor- phologiques de nos récoltes à la description de toutes nos expé- riences. Ils rendent manifeste l’influence qu’exercent chaque année les variations de la température sur le développement des plantes au point de vue de leur hauteur, de l’abondance des tiges, de la formation des grains, de la production de la paille, etc. En somme, il a été récolté : DOSE D’AZOTE donnée sous forme de nitrate. — en — m nn EE ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. ANNEE de l'expérience. ne en u A, nn un SUBSTANCE SECHE de la partie aérienne. Tr NUMEROS des vases, 70 Quantité. Moyenne. AVOINE 35 36 37 47 48 49 56 57 38 40 41 50 51 52 58 59 62 63 64 65 ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LEGUMINEUSES. 59 à. Enfin, restant toujours dans ces mêmes limites où la nutrition azotee est à son minimum d’action comme facteur de la végétation, chaque partie en poids de nitrate donnée a toujours produit à peu près le même supplément de récolte, qu’on le fournisse aux plantes en plus ou moins grande quantité ; en sorte qu’il semble permis d’ex- primer approximativement, par des chiffres, l’effet produit par la nutrition azotée sur les graminées. Quoique les expériences, dont nous rendons compte, ne soient pas encore assez nombreuses, cependant elles démontrent clairement que pour l’orge ce chiffre approche de 93 et qu’il est un peu plus élevé pour l’avoine, soit environ de 96, ce que prouve le tableau suivant : SUBSTANCE SUPPLÉMENT r ri ar e 1 milligr. sèche a ______ d’azote de la partie en . d’azote. de rendement. supplément pérenne. de récolte. AZOTE donné au sol. Milligr. + 0,056 + 0,056 9: 112 Moyenne . AVOINE. + 0,056 + 0,056 + 0,112 Moyenne . Quoique ces chiffres ne soient et ne puissent être qu’approximalifs, il en résulte déjà que la substance des plantes n’est pas formée d’une combinaison chimique uniforme, mais que, suivant les cas, la teneur en azote peut y varier dans certaines limites, indication qui nous Mu Ut 60 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. semble n'être pas sans importance, tant au point de vue scientifique qu'au point de vue particulier de la pratique. b) Rien n'indique que l’orge et l’avoine puissent puiser de l'azote en quantité notable à d’autres sources que celles que fournissaient le grain au début de l'expérience, puis le sol et les nitrates mis à leur disposition. - En effet, a. Dans les récoltes, qu’on a obtenues pour l’orge et l’avoine, il a été retrouvé, sans exception, moins d’azote que les plantes n’en avaient évidemment reçu, depuis le commencement de l’expérience, par les sources que nous venons d’indiquer. Voici les résultats de nos analyses: ; AZOTE RETROUVÉ DIFFERENCE ENTRE L'AZOTE RETROUVÉ PUNERUR] . AO FOURS dans la dans la matière sèche et l'azote donné —— | | _ des par nitrate) par nitrate! substance en nitrate et semence |en nitrate, semence et sol donné donné, sèche plante ao —— Mass: er semence |delapartie| entière, partie | plante partie plante semence. | et sol. | aérienne. aérienne, | entiere. | aérienne. | entiere. ———— u ns AA IDEE ŒSNREFATENNENNS Besen | (Em SEELE EME me ———— Gr. Gr. Gr. Gr. Gr. Gr. Gr. Gr. ORGE. 1883. 1 | 0,340 0,365 0,256 0,298 | — 0,084 | — 0,042 | — 0,109 | — 0,067 7 | 0,228 0,253 0,176 0,207 | — 0,052 | — 0,021 | — 0,077 | — 0,046 HOMO 172 0,197 0,128 0,151 | — 0,044 | — 0,021 | — 0,069 | — 0,046 4 I o,u6 | 0,141 | 0,080 | 0,098 | — 0,036 | — 0,018 | — 0,061 | — 0,043 a N 0,060 | 0,085 | 0,039 | 0,047 | — 0,021 | — 0,013 | — 0,016 | — 0,088 12 0,032 0,057 0,019 0,05 | — 0,113 | — 0,007 | — 0,038 | — 0,032 13 0,004 | 0,029 ? 0,006 ? + 0,002 ? — 0,028 14 0,004 0,029 ? 0,006 ? | + 0,002 ? — 0,023 1884. 15 | 0,452 j 0,477 0,310 0,354. | — 0,142: | — 0,098.] > 0,167410-0,193 u } 0,340 | 0,365 | 0,225 | 0,249 | — 0,115 | — 0,091 |-— 0,140 | — 0,116 20 | 0,228 | 0,253 | 0,147 0,167 | — 0,081 | — 0,061 | — 0,106 | — 0,086 er | 0,116 0,141 0,073 0,081 | — 0,043 | — 0,035 | — 0,068 | — 0,060 23 | 0,060 0,085 | 0,036 0,042 | — 0,024 | — 0,018 | — 0,049 | — 0,043 1885. 26 | 0,228 0,253 | 0,180 ? — 0,048 ? — 0,073 ? 27 0,116 0,141 0,074 ? — 0,042 ? — 0,067 ? 29 | 0,004 | 0,029 ? 0,005 ? 0,000 ? — 0,024 30 0,004 0,029 ? 0,004 ? — 0,001 ? — 0,025 zig ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 61 AZOTE RETROUVÉ DIFFERENCE ENTRE L’AZOTE RETROUVÉ NUMEROS AADIEEERDTIENE dans la dans la substance sèche et l’azote donné © © — des par nitrate par nitrate| substance en nitrate et semence |ennitrate, semenceet sol onné donné, sèche plante | — | mm ——— vases. et semence |de la partie es entière. partie plante partie plante semence. et sol. aérienne. aérienne. entière. aérienne. entière. Gr. AVOINE. 1883. 0,303 0,199 0,145 0,098 0,050 0,005 0,005 1884. 0,185 0.090 0,045 1885. Les differences existant entre les quantités d'azote données en so- lution au sol des le debut de l’experience et fournies par la semence et celles qui ont été retrouvées dans la récolte, portent sans exception un signe négatif, ainsi qu’on peut le voir dans la dernière colonne de ce tableau. Cependant nous avons, avec intention, admis en principe ici pour _le calcul de l’azote contenu dans le sol, le plus haut chiffre trouvé dans nos déterminations et fourni par une seule analyse, soit 56,4 d’azote par kilogramme de sable ou 25 milligrammes d’azote pour 458 600. On peut toutefois se convaincre facilement que rien n'aurait été changé si, au lieu de ce chiffre, on eût indiqué le chiffre moyen résultant de toutes les déterminations faites. La 3° colonne montre que dans deux cas seulement pour l'orge et pour l’avoine, il a été retrouvé plus d’azote qu'il n’en existait dans la 62 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE, solution et dans la semence, 2 milligrammes dans le premier cas et 1 milligramme dans le second ; mais cette augmentation est si faible qu’on est en droit de douter si elle résulte d’une erreur in&vi- table dans les déterminations de l’analvse ou si elle vient de traces d'azote contenues dans le sol. 8. Non seulement le rendement s’est constamment abaisse en sui- vant la diminution du nitrate, mais aussi la teneur en azote des produits récollés a toujours été diminuant. Cetle observation, croyons-nous, explique mieux que toute autre l'état d’inanition croissant des plantes soumises à des conditions dé- terminées. Quoique la démonstration de cette proposition ne saule pas par- tout aux yeux, dans les tableaux qui indiquent la proportion centési- male de l'azote dans chaque récolte en particulier, il en ressort néanmoins, en principe, que chacune des parties de la plante, grains, balles et paille, varie non seulement dans sa teneur en azote mais aussi dans son poids relatif. Le tableau qui suit le fera mieux com- prendre : PROPORTION DE L’AZOTE eme à nudénos |" UPSTRNCR FOR contenu dans 3 seche de l’azote la partie aérienne sous forme | ANNÉES. des : : dents de in partie i quiy a Si MN CS =; de chaux. vases. aérienne. été trouvé. P. 100. moyenne. Gr. Gr. Gr. P. 100. ORGE 0,448 | 1884 15 31,035 0,310 1.00 | 1.00 1883 1 29,343 0,256 0.87 0,336 17 : 0.86 1884 26,695 0,225 0.84 | Ki / | 9 1883 | © À 21,400 | o,t16 | 00.82 0,224 | 1884 20 20,396 0,147 | 0.72 0.77 1885 26 23,384 0,180 0.77 0,168 | 1883 5 16,388 0,128 0.78 | 0.78 1383 f | 10,803 0,080 | 0.74 | 112 | 188 | ©: | 10,151 0,073 | 0.72 | 0.74 | 1885 | 27 11,230 0,074 0.66 | 9 2 1883 5,650 0,039 0.69 0,056 AO 0.67 1884 23 5,628 0,036 0.64 0,028 | 1883 12 2,995 0,019 0.63 | 0.63 ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 63 PROPORTION DE L’AZOTE P SUBSTANCE TOTAL ne NUMEROS : contenu dans t seche de l'azote la partie aérienne sous forme | ANNÉES. des de nitrate de chaux. vases. aérienne. été trouvé. AZOTE de la partie qui ya Gr. Gr. Gr. P. 100. AVOINE 30,175 21,357 22,336 22,757 15,997 10,961 10,876 12,545 5,876 5,762 | { | | l | | ( | { l | c) La végétation des pois, dans nos expériences, non seulement n’a pas montré la même relation étroite avec les doses de nitrate don- nées au sol, mais n’a jamais été clairement dans un rapport deter- miné avec elles. En effet, a. Dans un sol ne révélant pas de traces de nitrates et renfermant de l'azote en proportion si minime qu'il pouvait être considéré comme en étant dépourvu, les pois non seulement ont végété de fa- çon normale mais se sont développés avec une vigueur luxuriante. En voici des exemples: AZOTE DONNÉ NUMÉROS SUBSTANCE SÈCHE sous forme ANNÉES. des vases donnée par de nitrate de chaux. d'expérience. la partie aérienne. 0 1883 79 587,233 0 1884 90 28 „483 0 1585 105 33 ,147 0 1885 109 27 ,816 8. I suit de là que l’azote du sol ne montra jamais, dans quelque mesure que ce fût, son influence sur la végétation des pois et que la 64 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. privation de nitrates ne détermina pas plus une diminution dans les rendements, que son addition ne donna une élévation de la récolte. Un simple coup d’œil jeté sur les expériences dont nous rendons compte plus haut suffira pour le démontrer. y. Des doses égales d’azote fournies au sol ont produit des rende- ments aussi inégaux que possible, tant dans les différentes années, où les expériences ont été faites, que dans les essais de contrôle dans les vases placés près des aulres et qui étaient dans des conditions de végétation exactement semblables. Exemple : AZOTE DONNÉ sous forme SUBSTANCE SÈCHE de NUMÉROS DES VASES. nitrate fournie par la partie aérienne. de chaux. Gr. Gr. 6,646 et 9,725 9,337 — 110570 4,915 à 9,767 8,467 — 18,693 16,955 — 22,360 0,978 à 4,128 9,155 — 14,046 0,551 à 5,238 7,186 et 28,483 102 à 117 1,718— 33,147 5. En conséquence, il ne pouvait être question, dans la voie que nous suivions, de chercher à déterminer, par des chiffres, l’influence d’une quantité quelconque d’azote sur la végétation des pois. d) À côté de l’azote qui était mis à leur disposition dans le sol au début de l’expérience, les pois ont trouvé une autre source d’alimen- tation, dans laquelle ils ont pu puiser des quantités considérables de nourriture. | En effet, a. Dans les récoltes des pois, souvent il a été retrouvé manifeste- ment plus d’azole que n’en accusaient le nitrate donné, la semence et le sol. ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LEGUMINEUSES. 65 Etablissant donc le bilan de l'azote, comme nous l'avons fait plus haut pour l'orge et pour l’avoine, il en ressort le tableau suivant : AZOTE FOURNI AZOTE RETROUVE | DIFFÉRENCES ENTRE L'AZOTE RETROUVÉ par les dans la substance sèche dans la substance sèche et l'azote donné Re I ES ZE nitrates | nitrates de la de la en nitrates et semences en nitrates,semence et sol,| donnes donnés, EE 0 me A a et RE 2 FE 7 partie plante partie plante semence. | etsol. | aérienne. | enliere. | aérienne. entière. aérienne. entiere, partie plante 0,162 0,013 0,041 0,079 0,002 0,002 0,086 + 0,073 0,187 0,068 0,016 0,054 0,027 œ À © KW mu. © w Se © D mn G O2 Où © & © «1 Qt ot + | er 0 0 0 0 0 0 0 0 0 © © © © © Où DO DO 1 Où m 18 ++ +++ + | ++++++| ++++++ ++ +t++t++++ 0,244 0,258 0,010 ++ +++ HHHtH HH HER EEE +++t+t+t++H+H+H+H+ Il nous suffit de faire remarquer, qu’ici aussi, on a porté en compte la plus forte quantité d’azote contenue dans le sol et trouvée dans une seule analyse, soit 5"6,4 par kilogramme de sable ou 25 millier. pour les 4*,600 que renfermait chaque vase. B. La teneur relative en azote des produits récoltés sur les pois n’a pas baissé régulièrement avec la diminution de nitrate dans le sol. Au contraire, certaines de nos plantes, qui avaient crü dans un ALIM. AZOTÉE. 5 66 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. sol à peu près complètement dépourvu d’azote, non seulement ont montré la plus haute teneur dans toutes nos expériences, mais ont visiblement dépassé la moyenne d’azote des produits des champs, obtenus par la grande culture. Un tableau, semblable à celui que nous avons dressé pour l’orge et pour l’avoine, monirera même clairement qu'aucun état de disette ne s'est révélé dans les pois, comme conséquence de la privation de ni- irale. Z 2" T PROPORTION D'AZOTE AZOTE SUBSTANCE AZOTE contenue NUMÉROS 3 sou ps # de RS sèche ie dans la substance sèche ous "me ! qui y a A ; nitrate des vases. He peu) Hé not . Met 4 ee Ban, = À Sri été retrouvé. De EEE P. 100. Moyenne. +9 +9 19 m TC POP Er Lo] 2= 1% 2" 2 2: 3. 1% DD 29 19 19 O9 LD CI NO ıD 8 SES 68 in SR dll ar, à rh Et a; 1 tint EB a nn u Sl ; } à br E“ 4 % 2 y x AMIS LM : ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LEGUMINEUSES. 67 e) Dans les expériences précédemment décrites, la légumineuse (pisum), placée dans les mêmes conditions absolues de végétation au point de vue de l'assimilation de l’azote, s’est comportée d’une façon typique et complètement différente de celle des deux graminées (hordeum et avena). VI. Ainsi s'était close l’année 1885 : les résultats des premières expé- riences s'étaient confirmés sans aucune exception, seulement avec plus de précision encore. Il était acquis de la façon la plus claire que les légumineuses se comportent autrement que les graminées, relati- vement à l'assimilation de l'azote, et que des sources de cet aliment, fermées pour celles-ci, sont à la disposition des premières. Enfin pour les pois, nous avions vu se répéter, dans nos essais de contrôle, les irrégularités et les contradictions frappantes, que nous avions pré- cédemment relevées. En chercher plus longtemps la cause dans quelque défaut de notre méthode nous sembla aussi inutile que su- perflu, puisque, avec son aide, nous avions obtenu, pour l’orge et pour Vavoine, des résullats exactement concordants, dès que ces deux plantes étaient placées dans des conditions absolument semblables. La première de ces constatations nous invitait et la seconde nous obligeait à faire un pas de plus pour découvrir la propriété particu- lière qu'ont les légumineuses de s’assimiler l’azote libre ; mais com- ment ? et dans quelle direction ? Nous avions remarqué, comme nous l’avons dit plus haut, que les conclusions tirées de nos premières expériences ne nous permel- taient pas d'expliquer les résultats obtenus, en dehors des hypothèses faites jusque-là sur l’assimilation de l’azote par les légumineuses. Depuis ce temps, il était sans doute intervenu de nouveaux, de pré- cieux travaux, mais nous n’elions en réalité pas beaucoup plus avancés. | Jetons un coup d’eil rapide sur les éléments de discussion à notre disposition. Quatre hypothèses différentes avaient été posées l’une après l’autre. D’abord on recourut à une explication simple du phé- nomène, en supposant que les légumineuses pouvaient assimiler rn it. iz £ 7 u 63 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. directement l’azote libre de l’almosphere, comme elles le font pour l’acide carbonique. Ensuite on attribua à ces plantes la faculté exceptionnelle, grâce à leur puissant feuillage et à leur période de végétation plus longue, d’accumuler et de s'approprier, mieux que les graminées et toutes les autres espèces de plantes, les faibles quantités d’azote existant en combinaison dans l'atmosphère. Plus tard, on affirma que les légumineuses, favorisées par un ré- seau de racines qui pénètre profondément en terre, pouvaient pui- ser l'azote nécessaire dans les couches profondes du sous-sol, qui ne sont pas accessibles aux autres plantes cultivées. Enfin, on nia généralement que les légumineuses fussent diffe- rentes des autres plantes au point de vue de l’assimilation de l’azote et on chercha à expliquer l’enrichissement du sol en disant que ces plantes par leur vie même entretenaient dans la terre certaines combinaisons azotées, tout à fait indépendantes d’elles et qu’elles les empêchaient de se perdre dans le sol. La dernière tentative faite en vue d’expliquer l'allure particulière des légumineuses, par un pouvoir exceptionnel d’assimilation de l'azote libre pris à l'atmosphère, fut réfutée définitivement par les expériences de Boussingault, Lawes, Gilbert, Pugh, etc., et cette hypothèse ne peut plus, en général, être mise en ligne de compte. Quant à la seconde affirmation qui attribue aux légumineuses, plus qu’aux plantes d’autres familles, la faculté de s'approprier l'azote existant à l’état de combinaison dans l’air et de s’en nourrir, rien non plus ne la confirma dans nos expériences. La quantité d’azote en combinaison, contenue dans l’atmosphère, est fort minime, tandis que l’excédent d'azote trouvé, au moins dans quelques-unes de nos plantes, telles que les pois des vases n® 90, 105 et 109, excédent qu'elles avaient assimilé durant leur végétation, était tellement élevé, que les combinaisons azotées de l’air pouvaient en être regardées seulement comme la source la moins importante. On opposa à celte constatation que nos plantes croissant à Fair libre pouvaient utiliser des quantités illimitées d’air en mouvement, ou au moins des quantités si grandes, qu'il était possible pour elles de puiser des combinaisons azotées en proportion suffisante pour ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 69 leur alimentation. S’il en était ainsi, comment expliquer que Forge et l’avoine placées dans des conditions aussi favorables que les pois ne les aient absolument pas utilisées, alors que les expériences de A. Mayer sur le blé, de Th. Schlæsing sur le tabac ont démontré que ces plantes ont la faculté d’absorber l’ammoniaque par leur feuillage et de l’assimiler à un degré bien plus élevé encore que les pois et les fèves ? Mais, de plus, complètement inexplicable serait la raison pour laquelle dans 18 de nos vases de pois, placés au milieu des autres dans les mêmes conditions d’experience (n° 90, 91 et de 102 à 117), un seul, en 1884, deux en 1885, n’ayant pour s’alimenter que cetle source inépuisable, s’y sont puissamment enrichis, quand d’autres se contentaient d’y prendre dés quantités d’azote plus fai- bles et que quelques-unes enfin avaient l’aspect misérable de plantes mourant de faim. La troisième hypothèse s'appuyant sur la propriété qu’auraient, contrairement au reste des plantes, les légumineuses de tirer leur nourriture des couches profondes du sous-sol, tombait d'elle-même devant nos expériences, puisqu’aucun sous-sol n’existait pour elles. Les racines de l’orge et de l’avoine furent toujours aussi belles que celles des pois, jusqu’au moment où, la germination terminée, on les mettait à l’etroit dans de petits vases n’ayant que 24 centimètres de hauteur, et, au jour de la récolte, toutes les plantes mises en expé- rience n'avaient à leur disposition qu’un sol de faible volume tra- versé du haut en bas par leurs racines. Au surplus, à l’aide de cette hypothèse, on n’a pu encore justifier jusqu'ici par aucune experience concluante la façon particulière dont se comportent les légumineuses. Les principaux représentants de cette idée, MM. Lawes et Gilbert, . l’appuient sur un nombre considérable d’essais faits en plein champ. Les terres de Rothamsted, sur lesquelles depuis 40 années on cul- live, sans interruption, graminées, plantes-racines et légumineuses, les unes avec engrais, les autres sans engrais, toutes soumises à un contrôle sévère et continuel, offrent à ces expérimentateurs un maté- riel de recherches, tel que personne n’en possède au monde. La par- tie analytique des expériences, dont nous reconnaissons toutes les difficultés, y est l’objet des plus grands soins et de Ja plus haute 70 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. prudence ; aussi les observations faites à Rothamsted doivent-elles être prises en très grande considération. Si je les comprends bien, les résultats, en ce qui touche notre suje!, pourraient se résumer dans les propositions suivantes : « Quand on cultive sans interruption des graminées dans un terrain, sans l'approvisionner d’engrais azotés, le rendement décroît d'année: en année. « Il en est de même, si des légumineuses s’y succèdent pendant trop longtemps, dans les mêmes conditions. « Mais, si l’approvisionnement en nitrates, comme adjuvants des autres engrais minéraux nécessaires, peut arrêter l’abaissement des récoltes dans les graminées, il n’en est pas ainsi pour les légumi- neuses. « Lorsqu'on cultive, sans apport d’engrais azoté, une graminée dans un même terrain, sans interruption, non seulement la récolte dé- croit d’une façon constante, mais, chaque année, la réserve en azote du sol s’amoindrit aussi. | « Le cas est le même si, au lieu de graminées, on y cultive des lé- gumineuses ; ces deux variétés de plantes tirent donc du sol l'azote nécessaire à la formation de Lous les produits récoltés. « Mais si l’on compare la quantité d’azote, soustraite à la réserve du sol, avec celle qui est contenue dans les produits de la végétation (ainsi que l’eau de drainage du sol, déduction faite des combinai- sons azotées introduites par précipitation météorique), on trouve que dans le champ de graminées les deux valeurs sont à peu près égales, tandis que dans le champ de légumineuses la seconde est très souvent plus grande que la première et parfois trèsimportante. « En d’autres termes, si l’on établit le bilan de l’azote, la balance est presque toujours égale pour un champ qui a porté des graminées, el dans celui qui a porté des légumineuses, 1l existe le plus souvent une différence en faveur de l’azote, dont le gain est quelquefois très remarquable. « Les légumineuses à racines profondes, faisant pénétrer au loin dans le sol les micro-organismes nitrificateurs, favorisent, dans les, couches profondes du sous-sol, la transformation des combinaisons azolees non assimilables en combinaisons assimilables, et peuvent ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES, 11 ainsi utiliser à leur profit, dans ces lointaines régions, des approvi- sionnements d’azote dont l’accès est interdit aux graminées. « Mais on doit reconnaître que la quantité de nitrate révélée par l’aualyse, comme pouvant, dans le cas des légumineuses, être assi- milée par cette voie, ne suffit pas à expliquer, dans tous les cas, l'excédent d’azote mentionné plus haut. | QI est très vraisemblable que les légumineuses ont la faculté de prendre, dans la réserve du sol, certaines combinaisons organiques par la succion des racines, soit directement, soit indirectement et, après les avoir transformées, de se procurer ainsi un supplément d'aliments azotés dans le sous-sol, qui est inaccessible aux graminées. » Mais jusqu’où peut s'élever ce supplément ? l'expérimentation ne l’a pas encore établi. En résumé, les expériences faites à Rothamsted démontrent avec toute précision, que les légumineuses, trouvant de l’azote dans le sol, s’en emparent et se l’assimilent aussi bien que les graminées et que, de plus, elles ont la faculté, qui manque à celles-ci, d’utiliser la réserve d’azote du sol en la puisant dans des couches plus profondes et plus lointaines ; mais elles ne prouvent pas, jusqu’à ce jour, que l’approvisionnement du sol soit la source unique et incontestable de l'azote, concourant à former les légumineuses, et que la connais- sance de cette source suffise dans tous les cas à expliquer l'allure particulière de ces plantes, non plus que la richesse en azote trouvée dans leurs produits. Il était moins facile d’en finir avec la quatrième hypothèse qui, jusqu’au début de l’année 1886, avait reçu un assentiment presque général. Suivant celle-ci, il est démontré que l’enrichissement des légumineuses en azote ne s'opère pas directement, mais indirecte- ment, et que les sources de l’excédent d’azote ne doivent pas rési- der dans les plantes, mais dans le sol. Examinons cette hypothèse d’un peu plus près, dans ses données générales. Ceux qui la soutiennent, disent : dans l'atmosphère se trouve tou- Jours une certaine quantité, ne füt-elle que très faible, d’azote en combinaison et le sol a la propriété d’en absorber une partie (Hein- rich, etc.) ; les poussières atmosphériques ne sont pas dépourvues 12 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. d’azote et les précipités météoriques, ainsi que le démontre un certain nombre de travaux connus et fails avec soin, renferment toujours une quantité d’ammoniaque et d’acide nitrique, qui n’est pas à négliger; par l’evaporation de l’eau, l’ammoniaque se trans- forme aux dépens de l'azote libre élémentaire (de l'air) en acide nitreux et en acide nitrique (Schönbein, Böttcher, v. Gorup-Bezanez, Uffelmann, etc.); non seulement de puissantes décharges électriques, mais l'électricité même, qui, sous une moindre tension, existe à la surface de la terre entre le sol et l'atmosphère, peuvent transformer l'azote libre en acide nitrique (Berthelot). Les micro-organismes qui ont de nombreux représentants dans tout sol cultivé peuvent assi- miler Pazote libre de l'atmosphère et le déposer dans l’albumen (le périsperme) [Berthelot]. De l’azote que renferme le sol dans les combinaisons organiques complexes, formées par les débris de plantes, la matière humique, etc., une partie se transforme constam- ment en ammoniaque et celle-ci, ensuite, en acide nitrique sous l'influence qu’exercent les corps poreux (Boussingault), les alcalis ainsi que les terres alcalines (Dumas, de Luca, Cloëz, Wolff, Frank) et les microbes (Schlæsing, Müntz, Warington, Landolt, ete.). En résumé, il est dans la nature nombre de causes toujours en action, tendant à accroître l’approvisionnement du sol en combinaisons azotées assimilables, indépendamment des plantes qui y vegetent. D'un autre côté, les précipités météoriques, qui, n'étant pas arrêtés dans la surface cultivée proprement dite, descendent et s’&coulent dans les profondeurs du sous-sol, contiennent toujours des quanlites notables d’acide nitrique (Lawes, Gilbert, Warington, Berthelot) ; dans la transformation en ammoniaque et en acide nitrique des com- binaisons organiques azotées, une partie de l’azote se dégage soit comme azote libre, soit comme protoxyde d’azote (König, Morgen, Dietzell, Schlæsing, Warington) ; de même qu’il est des microbes qui nitrifient ’ammoniaque, il en est aussi qui réduisent l’acide ni- trique en acide nitreux, en oxyde d’azote, en protoxyde et même en azote libre (Gayon, Dupetit, Dehérain, Maquenne). D’autres causes tendent incessamment à diminuer dans la réserve du sol les combi- naisons azotées assimilables qu’elle contient. La teneur en azote du sol n’est donc pas une valeur fixe et déter- ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 13 minée, mais, sous l’influence des facteurs les plus différents, varie d’heure en heure et sans interruption. Le fait de l’enrichissement du sol par les legumineuses peut s’expliquer sans qu’on leur sup- pose la faculté exceptionnellement spéciale à elles de s’assimiler l'azote en le puisant ailleurs qu'aux sources qui leur sont accessibles, dès qu’on admet qu’elles ont la propriété de favoriser et même d'entretenir l’action des causes par lesquelles le sol s’enrichit constamment en azote assimilable, en même temps qu’elles em- pêchent ou même seulement diminuent les pertes incessantes de cet aliment dans le sol. Quoique nous n’acceptions pas comme également bonnes et suffi- samment fondées toutes les observations sur lesquelles repose cette hypothèse”, je veux faire expressément remarquer tout d’abord qu'il ne me vient pas à l'esprit de contester l'existence de causes influant sur le gain ou sur la perte de l’azote du sol, indépendamment des plantes qui y croissent. Je ne sais pas, en effet, si on se refusait à les admettre, comment on expliquerait la formation de la terre des champs qui, composée originairement par l’effritement des roches de matériaux dépourvus d'azote, se couvre d’un tapis de plantes, s'y succédant sans intervention de la culture ni de la main de l’homme, et accumule dans son sein un approvisionnement notable d’azote. Je crois de plus que ces causes peuvent jouer un röle dans la pratique agricole et qu'il est pressant autant qu’utile d’expliquer leur action dans toutes les directions. Mais, lout en reconnaissant ces principes de causalité, il me sem- ble que dans l’état actuel de nos connaissances on doit quelque peu réfléchir avant de prendre leur influence pour base de nos hypo- thèses. C’est là sans doute un pont commode à jeter sur tous les obstacles qu'on veut franchir et, chaque fois qu’on remarque un accroissement ou une perte d’azote dans le sol, il est plus facile et plus simple de procéder ainsi, tant qu’on sera dans une ignorance aussi complete sur la valeur quantitative de la plupart de ces causes. Mais c’est précisément la grande commodité que nous y trouvons 1. Les derniers travaux de Landolt, Plath et Baumann ont déjà nettement réfuté, par exemple, le pouvoir nitrifiant qu'on attribuait au carbonate de chaux. On a même fait des objections fondées à la production de l'acide nitrique par l'évaporation de l’eau. 74 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. qui doit nous rendre prudent. Avant donc d’accepter lhypothèse, comme expliquant l’action des légumineuses sur l’enrichissement du sol, nous sommes en droit de souhaiter qu’on détermine et qu’on démontre sans contestation possible: d’abord, que l’action de ces causes est influencée, en effet, par la végétation des légumineuses ; puis qu’on nous dise quels sont les facteurs dont l'intervention fa- vorise les gains et entrave les pertes, enfin comment s’exerce cette influence particulière et quel est son degré d'importance. Maintenant que nous a-t-on offert pour répondre à ces desiderata ? Les cultures expérimentales, faites en vue de l’assimilation de l'azote par les légumineuses, de Dietzell, Atwater, Joulie, Strecker, Frank et v. Wolff, se présentent à nous tout d’abord, et si nous cherchons, abstraction faite de toute hypothèse explicative, quels ont élé les résultats réels de leurs expériences, voici ce que nous trouvons. Atwater a cultivé des pois nains dans du sable de rivière qui avait élé porté à la chaleur rouge ; il a donné une solution nutritive con- venable, à laquelle il ajouta tantôt plus tantôt moins de nitrate de chaux et de nitrate de potasse. En procédant ainsi il a obtenu en 9 cas, dans les récoltes et, après avoir calculé le poids d’azote de- meuré dans le sol, en 11 cas à la fin de l'expérience, douze fois plus d'azote, qu'il n’en existait au début dans la semence et qu'il n’en avait été fourni en dissolution. La quantité d’azote demeurée dans le sol, à la fin de l’expérience, fut sans exception notablement moindre que celle qui avait été donnée au début. E. Wolff prend un sable de rivière assez grossier et bien net- toyé par le lavage ; tantôt il n’y met rien, tantôt il lui donne un mé- lange nutritif dépourvu d’azote et, tantôt, ce même mélange est addi- tionné de plus ou de moins de nitrate de potasse. Il cultive dans ce sable différentes espèces de plantes et trouve, dans les produits de l’avoine, constamment moins d’azote qu’il n’en a été fourni par le grain de semence et par l’engrais, tandis que dans les fèves, les lupins, le trèfle rouge et les pois, il en retrouve non seulement plus, mais remarquablement plus. La pomme de terre a donné les mêmes résultats que l’avoine ; les vesces, la serradelle et le trèfle vulnéraire se sont comportés comme les légumineuses citées plus haut, Il n’a pas D à { ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 75 été constaté de modifications particulières dans la teneur en azote du sol. Frank s’est servi d’un sol sableux renfermant de ’humus avec 1 p. 100 d’azote. Une partie a été laissée sans végétalion, dans l’autre, il a ensemencé des lupins (lupins et trèfle incarnal). Là, il a constaté que, partout où la végétation était belle, il y avait un gain important d’azote et que, où elle était mauvaise, il y avait perte. Quant au sol, soit qu’il füt sans végétation, soit que les plantes n’y eussent atteint qu'un faible développement, 1l avait perdu considérablement d’azote, tandis qu'ayant nourri deux lupins bien venus, il se montra remar- quablement enrichi d’azote à la fin de l'expérience. Joulie, sans addition d’engrais, ou avec des engrais de différentes sortes, a cultivé du sarrasin dans un sol sableux, ne renfermant pas d'argile, puis dans un lehm sablonneux, pendant une période de deux années, du sarrasin, auquel succéda un mélange de trèfles. Dans le premier cas, le bilan de l’azote révéla un faible accroisse- ment, à une exception près et, dans le second cas également, sauf une exception unique, l'excédent trouvé fut considérable. Quant aux modifications qu’aurait subies le sol dans sa teneur en azote, la communication des expériences faites dans les « Comptes rendus de l’Académie des sciences » ne permet pas de s’en rendre compte. Strecker a fait usage d’un sable de lande très riche en matières or- ganiques el d’une terre de jardin, le premier avec une teneur en azote variant de 0,04 à 0,07 pour mille et la seconde richement pourvue de 1/2 d'azote pour mille. Ajoutant un engrais azoté à une partie, sans en fournir à l’autre, il mit ces terres en observa- tion les unes non ensemencées et les autres plantées de Lupinus luteus, Lupinus albus, Termis ou Aven«a trisperma. Laissant de cöt£ les essais dans lesquels le développement des plantes eut claire- ment à souffrir de l’alimentation qui leur fut donnée, si on compare les unes aux autres, d’une part les quantités d’azote fournies au sol par la semence et par l’engrais, d’autre part, celles qu’on a re- trouvées à la fin de l'expérience tant dans le sol que dans la récolte, on trouve que les lupins cultivés sans engrais dans le sable de lande ont acquis de l’azote en proportion remarquable, mais que partout ailleurs se montre une perte, qui, dans tous les cas correspondants, 76 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. est plus grande pour l’avoine mise en expérience que pour les lupins. Quant au sol, il n'indique nulle part un enrichissement en azote, mais la perte qu’il fit au cours de l’expérience, de beaucoup plus forte dans le sol non planté, fut moindre dans celui qui portait de l’avoine et très faible dans celui qui était ensemencé de lupins. Dietzell a opéré dans une bonne terre de jardin renfermant de 4 à 41/2 p. 1000 d’azote. Il ne lui a pas donné d’engrais azoté, mais par- tiellement de la kaïnite, du superphosphate et du carbonate de chaux ; enfin deux parcelles ont été laissées sans culture et les autres en- semencées de trèfle ou de pois. Le résultat fut, qu’à la fin de l’expe- rience, dans le sol planté on retrouva, à une seule exception pres, constamment moins d'azote, terre et récolte réunies, qu'il n’en avait été fourni, au début, par la semence et l’engrais. Mais le terrain qui n'avait reçu ni aliments ni plantes se montra au contraire con- sidérablement plus riche en azote à la fin de l’expérience qu'au commencement. Je n’ai pas l'intention et n’éprouve pas le besoin d’entrer dans le détail de ces expériences et de les critiquer ; mais je demande s’il est quelqu'un au monde qui puisse déduire, de leurs résultats, de quelle manière se fait le gain d’azote, si souvent observé dans la culture des légumineuses. Je demande si, de l’une d’elles ou même de leur ensemble, ressort une seule démonstration de ce fait, que les légu- mineuses n’ont pas pu s’assimiler directement l’excédent d’azote clairement révélé, mais se le sont nécessairement assimilé de façon indirecte. Pour moi cette preuve m’échappe et la plupart des au- teurs, à ce qu'il parait, ne l’ont pas mieux trouvée que moi. Dietzell conclut de ses expériences une seule chose, c’est que le trèfle et les pois ne prennent pas à l’atmosphère l'azote trouvé en combinaison dans leurs organes aériens et que l’acide phospho- rique soluble peut favoriser, dans le sol, l’association de l’azote à d’autres substances. Atwater et Joulie tiennent pour décidé que l'excédent d’azote absorbé par les légumineuses ne peut avoir sa source que dans l'azote libre qui est un des éléments de l'air. Quant à savoir com- ment, la question jusqu'ici reste ouverte lout entière. Frank pense ne pouvoir tirer de ses expériences que la conclu- ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 77 sion suivante : Il existe dans la terre deux pouvoirs mécaniques opposés, l’un tendant à dégager l’azote de ses combinaisons, l’autre au contraire cherchant à constituer ces combinaisons ; ce pouvoir est favorisé par la présence des plantes vivant sur le sol. De quelle façon s’operent ces combinaisons de l’azote ? Les expériences décrites n’ont encore pu donner à ce sujet aucun éclaircissement. E. Wolff cherche à expliquer excédent d'azote trouvé par l’absorp- tion de P’ammoniaque aidée par l’humidité du sol, c’est-à-dire par la combinaison de l’azote libre de l’atmosphère sous l'influence du carbonate de chaux. Mais il ajoute qu’il est cependant un fait toujours remarquable et qu'il est impossible d'expliquer : pourquoi, en effet, les forces attractives, qui s’accusent, facilitent-elles dans les légu- mineuses el dans les trèfles seuls l'absorption de l'alimentation azotée indispensable à leur croissance, quand ces mêmes forces ne favori- sent en rien la végétation des céréales ? Strecker seul tient lhypothèse de l'absorption indirecte de l'azote par les plantes pour indubitablement démontrée, et il considère les différences, trouvées dans ses expériences entre les teneurs des cé- réales et celles des légumineuses, non comme typiques, mais comme étant une simple question de quantité. Quant à ce qu’on doit penser de l’influence qu’a la culture des lé- gumineuses sur les facultés mécaniques qu’aurait le sol d’agir sur les combinaisons et les dégagernents de l’azote, je ne connais jusqu'ici que deux opinions qui aient été exprimées. Les voici: L’ombre plus épaisse donnée au sol par un tapis de légumineuses y entretient une plus grande humidité et accroît ainsi sa faculté d’absorber ’ammoniaque de l’atmosphère. En outre, les légumineuses ont, contrairement aux autres plantes, la propriété exceptionnelle de s'emparer des moindres traces de com- binaisons azotées assimilables, de les faire servir à l’entretien de leur vie et d'empêcher par là toute transformation de ces aliments en combinaison non assimilable, ou en azote libre. Wollny et Strecker ont prouvé linexactitude absolue de la pre- mière proposition. Ils ont montré que le sol, ombragé seulement dans sa partie supérieure, n’a qu'une couche très mince plus humide que celle d’un sol non ombragé et immédiatement au-dessous est même 78 ‘" ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. plus sec, enfin que dans les couches profondes on n’apergoit aucune difference dans la teneur en eau, que le sol ait nourri des legumi- neuses ou des graminées. Pour le second point je n’ai pu trouver dans aucun des livres qui sont à ma disposition, d’experience pouvant servir de fondement à cette affirmation. Aussi m’est-il impossible de cacher les doutes qui s'imposent à mon esprit sur la justesse de l'hypothèse concernant l'assimilation de l’azote par voie indirecte dans les légumineuses. Quand on examine, dansleur ensemble, les résultats consignés dans les six travaux dont nous venons de parler, on ne peut méconnaître, malgré les contradictions qui se rencontrent dans chacun d’eux, que le gain de l’azote, obtenu par la culture des légumineuses, et son. degré le plus faible dans le sol le plus riche en azote, atteint son maximum dans le sable presque ou même entièrement dépourvu d'azote; qu’en somme enfin, et le plus souvent, il est dans un rapport à peu près inverse avec la richesse en humus de la terre. Cela répond-il aux suppositions de l’hypothèse? Je ne le pense pas. Où se montre en effet, au plus haut degré de puissance, l’in- fluence des plantes sur la fixation de l’azote et sur sa mise en liberté? Est-il donc clairement établi que c’est dans le sol, où ces phénomènes se montrent avec le plus d’activité, dans le sol, qui a au plus haut point la faculté d’absorber continuellement de petites quantités d’azote combiné, qu’est le plus grand danger de perte par la décomposition des matières organiques mettant l’azote en liberté ? Qui voudrait alors soutenir que ce n’est pas plutôt le rôle d’une terre de jardin riche en humus que celui d’un sable de rivière bien purifie ou ayant passé à l’étuve ? Est-1l besoin de pousser plus loin cette discussion? Ce qui a été dit suffira, je l’espère, pour rendre évident qu'aucune démonstra- tion expérimentale, justifiant l'hypothèse de l'assimilation de l’azote par voie indirecte dans les légumineuses, n’a été faite jusqu’à ce jour. Il nous importe bien plus de montrer ici pourquoi les résultats des expériences, que nous avons faites de 1883 à 1885, ne sont pas expliqués par cette hypothèse qu’ils semblent même contredire. ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 79 Ce fut avant tout cette considération, qui empêcha E. von Wolff de se prononcer contre l’approvisionnement en azote dans sa der- nière publication sur la composition de diverses plantes. L'action de presque toutes ces forces, auxquelles on attribue la formation des combinaisons azotées dans la terre, tend, en définitive, à augmenter la somme d'acide nitrique dans la réserve du sol. Mais T’acide nitrique est pour les graminées la forme la mieux acceptée, sans aucun doute, sinon même l’unique forme de l'alimentation azotée. Dans nos expériences, les graminées et les légumineuses se trouvaient dans les mêmes conditions de végétalion, mais on constata cette différence que, croissant dans un sable pauvre et lavé, sans addition de nitrates, les légumineuses seules eurent un développe- ment normal parfois même luxuriant, tandis que les graminées ne donnèrent jamais aucun produit. Si, pour expliquer ce fait, on suppose que le sol a absorbé d’avance une certaine, quoique faible, quantité d’ammoniaque, qu’il a acquis une certaine mais faible quan- tité de nitrate aux dépens de l’azote libre de l'atmosphère, et que celte acquisition s’est accrue d’une manière quelconque par la végé- tation des légumineuses, etc., on admet par là même que le sol portant des graminées s’est néanmoins enrichi d’acide nitrique dans une certaine proportion, quelque faible qu’elle soit. Comment se fait-il alors que les graminées ne puissent, füt-ce en proportion moindre que les légumineuses, ce qui serait facile à expliquer, s’assimiler rien, absolument rien de cette modeste, mais certaine acquisition d’azote faite par le sol ? Je sais que les défenseurs de la quatrième hypothèse ne sont pas embarrassés par cette question. Ils y répondent : les légumineuses ont seules la faculté de découvrir rapidement dans le sol et de s’as- similer les faibles quantités d’azote qui y existent en combinaison. Les graminées n’ont pas ce pouvoir et l’azote que le sol leur ménage, toujours repris et dès l'instant par les forces contraires qui tendent à la désagrégation des combinaisons azotées du sol, se perd par suite de la constitution même des graminées avant qu’il puisse s’accumuler en quantité suffisante pour être assimilé. C’est ainsi que la perte de l'azote se consomme dans le même temps qu’il faut aux graminées pour l’acquérir. WERTEN Lt ‚yon : vo ur 80 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. J'ai montré plus haut que l'incapacité des graminées à fixer les combinaisons assimilables de l’azote, dans des solutions très diluées, non plus que la faculté qu’auraient les légumineuses de le faire d’une façon frappante et typiquement différente, ne sont pas dé- montrées experimentalement, et j'ajoute aujourd’hui que les résul- tats de nos expériences, loin de la justifier, contredisent la première de ces assertions. Les récoltes que nous ont fournies les légumineuses dans un sol dépourvu d’azote, n’ont pas révélé une pelite quantité accidentelle, mais dans chacun des cas, un gain en azote de 1000 milligr. environ et même plus. Dans nos essais de culture sur les graminées, quoique dans l'alimentation en nitrates nous soyons descendus de 224 à 98 milligr. d'azote pour 4 kilogr. de sol, c’est-à-dire qu'une partie d’azote répondait à 15 000 parties du sol, les plus faibles doses non seulement ont influé sur le développement des graminées, mais, ce qui est frappant ici, ont influé, relativement, autant que les plus fortes. Ainsi, dans les cas où l’azote était fourni à la plante à un grand état de dilution, une partie correspondait à un peu plus de 90 par- ties de substance sèche fournie par la végétation aérienne de l’avoine et de l'orge, exactement comme dans les cas où la concentration de l'azote était plus forte. Ce résultat répond-il à l'affirmation citée plus haut ? J'ai peine à le croire, s’il est vrai que les graminées aient de la difficulté à dégager l’azote de solutions très peu concentrées, ne devrait-on pas déjà remarquer dans nos essais, où les doses d’azote ont été fortement diminuées, sinon une cessalion complète, au moins l'indication d’un recul dans l’action et dans la puissance rela- tives de l'azote ? | D'autres considéralions m’ont paru s’opposer davantage encore à l'application de cette hypothèse aux résultats de nos recherches. Quand notre sable n’était pas additionné de nitrates, les grami- nées n’ont jamais pu atteindre un développement normal ; seules les légumineuses y sont parvenues, mais encore inégalement et pas tou- Jours. En 1885, 16 de nos vases de culture (n® 102 à 117), préparés uniformément avec notre sable de quartz, furent alimentés avec une solution convenable, mais dépourvue d’azote, et chacun d’eux ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. Sl reçut deux plantes de pois. Quoique les conditions de culture fussent les mêmes pour tous les numéros, la végétation des pois ne fut rien moins qu’egale. Dans deux vases les plantes ne dépassèrent pas un état modéré d’inanition; dans deux autres elles eurent une végé- tation vraiment luxuriante et tout à fait inaccoutumée ; dans le reste, une moitié crût d’une façon moins satisfaisante et l’autre végéta bien; enfin dans plusieurs vases il arriva qu’une seule plante était saine et forte, tandis que la seconde mourait de faim. Voici, par exemple, un des rendements obtenus en substance sèche dans la partie aérienne : QUANTITÉ D’AZOTE PLANTE trouvée dans la récolte NUMÉROS TR TOTAL en plus de celle “ b quiavaitété fournie par le sol et la semence. Gr. Gr. Gr. Gr. 105 17,091 16,056 33,147 + 1,133 109 13,192 14,622 27,816 + 0,730 107 0,919 1,064 1,983 ? 115 0,689 1,029 1,718 + 0,000 111 5,786 6,965 12,751 + 0,265 117 0,630 7,003 7.633 ? Tous ces vases, nous l’avons dit, reçurent le même sol et la même alimentation ; tous furent mis en place le même jour et de la même façon et ils furent installés de telle sorte que l'air, la lumière et la chaleur favorisassent également la végétation des plantes ; enfin, à l’aide de pesées, l'humidité du sol, que les plantes fussent misérables ou luxuriantes, fut maintenue dans les mêmes limites de variation. Ainsi dans tous nos vases les forces tendant à produire les combinaisons de l’azote et à les dissocier, en tant qu’elles sont inhérentes au sol, purent et durent avoir une action de valeur égale sur l'alimentation. Nos 32 semis de pois étaient cependant, sans exception, des spéci- mens sains et normaux. Pendant les trois premières semaines de leur existence, c’est-à-dire tant que le grain de semence leur fournit la nourriture, la végétation fut bonne, puis tous, au même moment, indiquerent, par un arrêt dans le développement, que leur réserve était complètement épuisée et à la fin de la 5° semaine on ne pou- vail encore voir aucune difference dans leur végétation. C’est immé- diatement après cette époque que devinrent apparentes, sans aucune ALIM. AZOTÉE. 6 = 82 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. transition, les différences dans la croissance et dans l’assimilation de l'azote, qui graduellement atteignirent l'importance indiquée dans les résultats cités plus haut. L Comment aussi expliquer cette observation dans lPhypothèse de l'assimilation de l’azote par voie indirecte ? Gonclura-t-on que la faculté exceptionnelle qu’auraient les légumineuses de puiser l'azote dans les solutions les plus diluées est variable pour chaque individu ? Admettra-t-on que quelques plantes légumineuses, dans les expé- riences, réduites au rôle des graminées, possèdent, l’une plus et l’autre moins, cette faculté merveilleuse ? Pour rendre hommage à la vérité et éviter tout maléntendu, on doit ajouter ici que dans les 16 expériences parallèlement conduites en 1885, il exista cependant une inégalité de traitement que nous avons omis de mentionner jusqu'ici. Du n° 102 au n° 117 les vases avaient reçu deux par deux, en dehors de la solution alimentaire, une addition de carbonate de chaux. Nous nous sommes crus auto- risés à n’attribuer aucune valeur à cette différence dans l’alimenta- tion ; car elle s’est clairement montrée sans influence sur le résultat de nos recherches. La végétation des plantes qui n’avaient pas reçu de carbonate de chaux n’a pas souffert et celles auxquelles on en a donné soit en abondance, soit en quantité moyenne, n’ont pas été plus florissantes. Un simple coup d’eil jeté sur les pages qui renferment les tableaux spéciaux de rendement, suffit pour démontrer que les différences constatées dans la croissance des plantes mises en obser- vation n’ont absolument aucun rapport avec les différentes doses de chaux données. En outre, ces variations dans le développement des pois végétant dans un terrain dépourvu d’azole, nous avaient déjà frappés autrefois dans les expériences commencées dès l’année 1860, et dans lesquelles la teneur en chaux du sol était la même pour tous les vases. C’est justement cette observation qui nous avait poussés à entreprendre notre travail, et dans les expériences ultérieures faites en 1886, les mêmes différences reparurent sans qu'une addition de carbonate de chaux les fit varier. Nous décrirons plus loin ces expé- riences. Il est une troisième observation qui nous a semblé mcompatible avec l'hypothèse, c’est celle-ci : . ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 83 Dans nos cultures de légumineuses, à côté des essais faits en ter- rain privé d’azote, nous en avions constamment d’autres en voie d'exécution dans lesquels le sol recevait des nitrates en plus ou moins grande quantité. Ceux-ci nous ont montré que les légumi- neuses s’emparent très volontiers des nitrates et les assimilent aussi bien que les graminées ; seulement la végétation tout entière des plantes poussant dans un sol pourvu d'azote a révélé de plus une différence très nelte, et se représentant toujours, entre leur déve- loppement et celui des plantes croissant dans un sol qui ne renfer- mait pas d’azote. Ce fait, que nous avons rappelé plus haut, nous a semblé digne de toute notre attention. Ainsi les premières, depuis leur sortie de terre jusqu’à la récolte, c’est-à-dire jusqu’à l’epuise- ment du nitrate fourni, ont continué à croître sans aucune interrup- tion visible, tandis que la végétation des secondes tomba, pour ainsi dire, par bonds successifs à trois époques différentes, non moins claires que frappantes. Dans la première période, qui comprend les trois ou quatre semaines de leur existence pendant lesquelles les jeunes plantes sont alimentées évidemment par la réserve nutritive de la semence, la croissance fut active et normale. A cette période en succéda une autre d’interruplion complete et d'arrêt dans la pro- duction. Les jeunes plantes perdant leur fraiche couleur verte, on voyait les vieilles feuilles périr par résorption, tandis que celles qui étaient nouvellement formées poussaient visiblement plus petites que les premières et fort misérables. Enfin, à ce moment, les pois se comportèrent exactement comme les graminées végétant dans un sol dépourvu d’azote et depuis longtemps affamées. La durée de cette période fut très variable pour chaque plante : chez les unes elle ne fut que de quelques jours et chez les autres elle persista pendant plusieurs semaines. Puis la troisième période suivit presque sans transition : les plantes reverdirent, et, recommençant à assimiler, eurent une bonne végétation jusqu’à la fin. Dans un sol privé d’azote les mêmes phénomènes se reproduisirent toujours dans la culture des légumineuses et jamais dans celle des graminées ; déjà nous en avions pris note dans nos premières expé- riences, ils se montrèrent de nouveau dans l’année 1880 en parti- culier, et E. von Wolff en fut frappé aussi dans ses cultures. L'arrêt 84 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. subit de la végétation, dans la seconde période, peut facilement et complètement être évité par une addition de nitrate dans le sol, il ne doit donc être considéré que comme étant la conséquence d’un état passager d’inanition, relativement à l'azote. Si l’on tente d'expliquer cette observation par l'hypothèse de l’ab- sorption indirecte de l’azote par les légumineuses, on se met, à ce qu'ilme semble, dansunealternative fort périlleuse. Dès qu’on attribue aux légumineuses la faculté exceptionnelle de découvrir et de s’assi- miler les moindres traces de nitrates existant dans le sol, on doit alors admettre qu’au début de la période d’inanition de nos plan- tes, le sol n’avait encore fourni aucune combinaison azotée. Mais comment concilier cette proposition avec les faits énoncés ? En décrivant l'expérience faite en 1884, nous avons dit que la plan- tation de nos pois germés avait eu lieu le 5 mai. La mise en place des pots, remplis d’un mélange de sol humide, s'était donc opérée dans la dernière semaine d’avril. La période d’inanition des plantes, mises dans un milieu dépourvu d'azote, se montra du commence- ment au milieu de juin et la récolte se fit au 28 août. De la mise en place des pots, prise comme marquant le commencement de l’expé- rience, jusqu’à la fin de la période d’inanition, il s’écoula donc envi- ron huit semaines et, de là à la récolte, onze autres semaines. En 1885, la mise en place des pots ayant eu lieu fin de mars et l’ensemencement le 2 avril, la période d’inanition pour les plantes qui s'en affranchirent les premières, se manifesta du commencement au milieu de mai et une maturité inégale conduisit la fin de l’expé- rience du milieu de juillet au milieu d’aoüt. Dans cette année donc, le temps qui s’écoula jusqu’à la fin de la période d’inanition comprit au moins sept semaines et la période de végétation, qui suivit, qua- torze semaines au plus. A la fin de l'expérience, le bilan de l’azote donna, pour les deux plus beaux numéros, un excédent de 910 et de 1 242 milligr. Le gain en azote fut donc relativement très important et fut acquis aux plantes exclusivement dans la troisième des périodes de végétation décrites plus haut, c’est-à-dire dans un intervalle de onze à quatorze semaines au plus. Il serait même plus exact de dire en un temps plus court ; car la récolte n'ayant jamais été faite qu'après le dessé- ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 35 - chement complet des plantes, lassimilation avait cessé depuis un certain temps déjà, quand on l’effectuait. Les forces tendant à produire des combinaisons de l’azote, dans le sol, auraient dû cependant commencer à entrer en action au moment où les vases mis en place commencèrent à être arrosés avec la solu- tion nutritive. Pourquoi donc leur influence ne se montra-t-elle en rien pendant sept à huit semaines, quand dans la période qui suivit immédiatement, elles purent concourir à l’assimilation de 10 milligr. environ d'azote en moyenne par jour? On n’admet pas alors que la combinaison de l’azote dans le sol ait véritablement commencé, même au minimum de sa valeur, dès la mise en place des vases, mais naturellement qu’un espace de temps est nécessaire pour accumuler une certaine somme de nitrate, c’est- à-dire pour nitrifier l'azote absorbé principalement sous forme d’am- moniaque, avant qu'il puisse faire sentir son influence sur la végé- tation. Que devient en ce cas la faculté exceptionnelle qu’auraient les legumineuses de découvrir dans le sol les moindres traces de com- binaisons azotées assimilables? Pourquoi les graminées ne puise- raient-ellés pas de même dans une proportion quelconque à ce fonds d’azote accumulé ? (Qu'il nous soit permis de faire observer par anticipation, qu’ainsi que nous l’ont appris les expériences ultérieures, une faible dose de nitrate, répondant à 1°6,3/4 d'azote par kilogr. du sol, exerce déjà une action très visible sur la végétation des légumineuses, aussi bien que sur celle des graminées et des autres plantes.) Enfin, nous ne pouvons nous empêcher de mentionner encore une observation, ne füt-ce qu’en passant. Dans la description de nos expériences nous avons souvent noté déjà ce fait, que nos pois croissant dans un milieu dépourvu d’azote, dès qu’ils avaient triomphé de la période d’inanition, montraient dans le troisième stade de leur végétation une rapidité et une éner- gie de développement parfois étonnantes et que, la plupart du temps, dans l’espace de quelques semaines, ils arrivaient à alteindre, même à surpasser, les plantes qui avaient été fumées avec des nitrates et qui avaient crû sans aucune interruption depuis leur sortie de terre. 36 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE, Trois couples de plantes déjà signalés attirèrent surtout notre atten- tion à ce sujet: le n° 90 de l’année 1884 et les n® 105 et 109 de l’année 1885. La végétation de ces six sujets ne fut pas simplement belle ou satisfaisante, elle fut particulièrement luxuriante. La tige forte et regorgeant de sève, les feuilles larges et charnues, d’un vert foncé inaccoutumé, ces plantes furent étonnantes pendant toute la durée de la troisième période de végétation. La teneur centésimale en azote des produits secs récoltés s’est montrée exceptionnellement élevée ; analyse a en effet donné : 1884 AZOTE CONTENU DANS A — — Semence. En Racines. P. 100. P. 100. P. 100. NE) Er Da NR ES he AE In 4.5 15 3.0 Autres numéros. “N. um ie. ," 2.8 AR Spa En 1885 a en Det di mien de EU 5.3 248 .3 N° 109. RM Ce et a! 172 2.6 AULRESMUMEROSL Le 16e ROUE VE HN ER: 3:7 à 4:17 O0 680 IAE GAS 6 Comme teneur moyenne des pois récoltés dans les champs (tableaux de Wolf) - ON A MEL te RENTE QE RS LE 4,2 Ber: ? Les graminées présentent des phénomènes semblables, quand on leur donne un excédent de nitrates dans l'alimentation. En fin d'expérience, le bilan de l’azote dans les produits récoltés accusa: Dans’le,n? 902: ir, PNR N 910 milligr. 41105 2% SLR ee OT MERE ROT ATLAS RE EMA AE ENT VER 795 — de plus qu’il n’en avait été donné au début dans le sol et par la se- mence. Pour se rendre compte de l’ımportance majeure que représentent ces quantités d’azote, on doit se rappeler, comme nous l'avons dé- montré plus haut, qu’une addition de 300 milligr. d’azote donnée sous forme de nitrate de chaux suffisait pour amener nos grami- en 5 4 ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 87 nées, traitées dans des conditions semblables, à leur maximum de production, tandis qu'une dose de 500 à 600 milligr. entrainait la manifestation de phénomènes morbides. Ces trois numéros offraient des exemples intéressants de ca» fait, que les légumineuses peuvent, dans un sol dépourvu d'azote, non seulement satisfaire sans peine au besoin qu’elles ont de cetaliment, mais de plus se livrer à une consommation de luxe, dès qu’on les alimente en azote. En présence de la végétation de ces six plantes, comparée à l’absence complète de production dans les graminées, à la teneur des pois de contrôle restés de même presque improductifs et à l’entrée en scène constante de la période d’inanition chez les légumineuses placées dans des conditions tout à fait semblables de culture, j'ai tenté de relier l'assimilation de l'azote chez ces diverses plantes aux forces qui tendent à produire les combinaisons azotées dans le sol, et je dois avouer que cette conclusion m’a paru plus pro- blématique encore qu’autrefois. Vu. Toutes ces considérations nous entrainerent donc à conclure encore une fois que nos observations ne pouvaient concorder avec les hypothèses émises jusqu'ici sur l’assimilation de l’azote chez les légumineuses, et, voulant poursuivre nos recherches ayant pour but de déterminer le besoin d’azote qui se fait sentir dans les plantes agricoles, nous nous sommes vus forcés de chercher autour de nous une autre explication. Pour atteindre ce but, il nous a semblé que nous devions partir des deux hypothèses suivantes : D'abord la source à laquelle puisaient nos légumineuses, devait être l’azote libre qui forme un des éléments de l'atmosphère. C’est la seule idée qui soit compatible avec le gain important d’azote qu'ils acquièrent en un temps si court. En second lieu, la cause qui permettait cette assimilation de l’a- zote libre existait en dehors des conditions dans lesquelles nous faisions volontairement nos expériences, et le gain constaté n’était qu'accidentel, ainsi que le démontrait dans toutes nos déterminations 88 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. l’irrégularité complète dans la teneur en azote révélée par nos cul- tures de contrôle. En outre, nous étions invités à pousser nos recherches plus loin par les observations qu’avaient faites d’autres que nous, et desquel- les il résultait, d’un côté, que les micro-organismes qui se rencontrent dans le sol ont la faculté de faire entrer l’azote libre de l’air en combinaison avec l’albumine, et que, d’un autre côté, certains cham- pignons peuvent, par une attraction réciproque, avoir une existence commune avec des plantes phanérogames plus puissamment orga- nisées. En fait, l’ensemble de nos expériences, que ne contredisaient en rien les observations des autres expérimentateurs, pouvait s'expliquer facilement et très naturellement, en admettant que, soumis à un double lavage, le sable siliceux, dont nous nous étions servis comme milieu de culture, était pauvre, il est vrai, en micro-organismes et en germes mycogéniques, mais n’en était pas complètement dépourvu. Ces germes sont si liberalement répandus sous toutes les formes dans le sol, dans l’eau et dans l'air, qu'il est assez difficile de proté- ger un objet quelconque contre leur invasion. Dès l'instant où nos vases de culture, remplis de sable, étaient placés à l’air libre au dé- but de nos expériences, ils étaient par là même exposés à l’introduc- tion des germes de champignons, qui, n’étant due qu’au hasard, pouvait être fort différente dans chaque vase. Dès qu’on admettait en outre que les légumineuses ont la faculté d’entrer en commu- nauté d'existence avec certaines sortes de champignons, communauté qui, influant tout d’abord sur le développement de ceux-ci et par là sur l’assimilation de l’azote, réagit en l’accelerant sur la croissance des légumineuses ; si, considérant qu’un certain laps de temps est nécessaire pour donner toute sa vaieur à cette action de relation, on admet enfin que cette propriété est particulière aux légumineuses seules et que les graminées ou les autres végélaux agricoles ne les possèdent pas, alors s'expliquent de tous points nos observations sur l'absence de produits dans les graminées et sur la croissance des lé- gumineuses dans un sol également dépourvu de nitrates, en même temps que les différences de rendement constatées tant dans les ex- périences de contrôle que dans les plantes végétant côte à côte dans ee e ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 89 le même vase de culture, et des lors la période d’inanition propre aux légumineuses, ainsi que l’excessive consommation d’azote que fait chaque sujet, s'appliquent clairement. Ces divers points admis ne pouvaient naturellement que permettre d'établir une sorte d’hypothèse, dont les bases, nous l’avouons, étaient assez fragiles. Berthelot avait fait voir que dans un milieu stérilisé l’azote n’est pas enfermé dans une combinaison qui résiste à l’en- trainement des eaux de lavage, tandis que le contraire se produit dans un sol non stérilisé. Quant à démontrer, en dernier lieu, que ce phénomène doit être attribué à l’action de bactéries, la preuve rigoureuse n’en était peut-être pas encore faite. D’un autre côté, on ne trouve point de mycélium dans les légumineuses, et dans les for- mations de mycélium connues jusqu'ici, les bactéries n’ont aucun rôle. Néanmoins il importait peu: car si l'hypothèse était fausse, les expériences ultérieures ne devaient pas tarder à le révéler. De plus, elle ne pouvait que nous conduire à de nouveaux résultats et elle n'était pas en contradiction directe avec des faits sûrement dé- montrés. Quant au dernier point, le fait, que les légumineuses posse- dent dans les protubérances de leurs racines des organes caractéris- tiques qui, d’après les recherches des botanistes, seraient remplis par des bactéries et des tissus mycoïques, semblait même indiquer où l’on pouvait chercher en première ligne l’explication de la con- duite singulière des légumineuses au point de vue de l'assimilation de l'azote. Je dois dire ici qu’au temps où nous faisions ces réflexions, nous ne connaissions pas encore la communication due à Bruncharst sur les protubérances dans les racines des légumineuses (Berichte der Deutschen Botanischen Gesellschafft, 1885, p.241), travail dans lequel est niee la présence de bactéries dans les protuberances et où les corps microscopiques qui s’y rencontrent sont signalés comme des corpuscules albuminoides organisés des bactéroïdes. Quand cette découverte parvint à notre connaissance pendant l'été de 1886, nos expériences nouvelles étaient en plein cours d'exécution et dans peu de temps présentaient certains résultats de nature à nous 90 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. encourager dans la poursuite de notre entreprise, d’aulant mieux que les observations de Bruncharst touchaient d’assez loin à notre lravail sur l'assimilation de l’azote par les légumineuses, pour que la pour- suite n’en parüt pas superflue. Quand même, en effet, le contenu caractéristique de certaines parties cellulaires dans les protubérances des racines ne serait pas véritablement formé de bactéries, mais de bactéroïdes, on pouvait songer à d’autres relations, sous l'influence desquelles les légumineuses et les organismes inférieurs qui exis- tent dans le sol agiraient sur leur développement réciproque, soit avec la participation des protubérances, soit même sans elle. Dans tous les cas, notre premier devoir était de chercher si on pouvait démontrer expérimentalement l'existence d’un rapport né- cessaire de causalité entre l’assimilation de l’azote par les legumi- neuses et la présence de micro-organismes doués de vitalité. En admettant le problème ainsi posé, il nous fallait additionner notre sable dépourvu d’azote d’une quantité voulue de micro-orga- nismes qui favorisät d’une façon évidente et décisive la croissance des légumineuses ; elle devait, en outre, sinon supprimer lirrégularité constatée dans les essais de contrôle, mais la diminuer dans une pro- portion bien déterminée et demeurer cependant sans influence sur la végétation des graminées. D’autre part, les légumineuses dans notre sable dépourvu d’azote, stérilisé avant le début de l'expérience et protégé pendant la période de végétation contre l'introduction de germes de champignons, devaient s’affamer sans donner aucun pro- duit à la façon des graminées ou tout au moins être manifestement entravées dans leur développement. | Que le résultat de l’expérience füt négatif sur ces deux points, notre hypothèse devait être abandonnée ; mais s’il se montrait affır- matif, alors son exactitude, sans être encore définitivement démon- trée, gagnait considérablement en vraisemblance. Telle était l’idée fondamentale qui devait diriger nos prochains travaux. Mais il nous parut en outre avantageux de faire marcher parallèlement quelques autres recherches relatives à divers points, tels que : la manière de se comporter des graminées et des légumi- neuses en présence de solutions nitratées de très faible concentra- tion ; l’influence sur la végétation du carbonate de chaux considéré ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 91 comme un des facteurs du sol tendant à y retenir l’azote, et enfin la nécessité qu'il y aurait de revenir à l’azote libre de l’air, comme source d'alimentation des légumineuses. Dans la description qui va suivre des recherches faites à ces divers points de vue en 1886 et en 1887, je regarde comme opportun de mettre en tableau les uns à côté des autres, ainsi que je l'ai fait plus haut, les détails de l’opération ainsi que l’ensemble des nombres qui en ont été extraits, et de rattacher à la conclusion la discussion des résultats. ll suffira en outre de prévenir les lecteurs que, dans la conduite des expériences, nous avons suivi avec soin la méthode qui précé- demment nous avait semblé suffisante, et dont nous avons donné les détails plus haut. Relativement à l’introduction que nous avions en vue de microbes et de germes mycoïques, c’est-à-dire de ces espèces d'organismes en question dans ces études, rien absolument n’en était encore connu et le procédé, on le comprend, ne pouvait en être demandé à la pure culture. Nous nous sommes donc contentés d'employer simplement pour cet usage de la terre en dissolution. Dans tout sol de culture sain, c’est un fait bien connu, les micro-organismes se rencontrent en quantités innombrables et dans une bonne terre de champ, dans la- quelle pendant une longue série d’années des légumineuses avaient été cultivées suivant une rotation régulière, devaient aussi se trouver en grand nombre ces espèces de champignons, qui étaient indispen- sables pour atteindre notre but. Ce point admis sans conteste, il ne nous restait plus qu'une question préalable à résoudre, à savoir s’il n'est pas quelques organismes, activant l’assimilation de l’azote par les légumineuses. Dans la pratique, voici comment nous avons opéré. Une certaine quantité de terre émiettée soit à son état d'humidité naturelle, soit à peine séchée à l’air, était arrosée avec cinq parties d’eau distillée, puis fortement battue à plusieurs reprises dans cette eau, elle était laissée en repos jusqu’à ce que la plus grande partie de l'argile et du sable ainsi lavé s’en füt séparée. Un temps plus ou moins long était néces- saire à cette opération, suivant la constitution du sol (parfois jusqu’à 10 heures). Alors le liquide surnageant plus ou moins trouble en- nt Et à. Re, u TR pl: BEN? 92 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. core était décanté, puis, pour servir à l’experience, était mélangé, après avoir été bien remué chaque fois, en quantité déterminée avec la solution nutritive et partagé dans toute la masse du sable employé. Pour opérer la stérilisation, quand il en était besoin, on procédait de la façon suivante : N Les vases de verre étaient soigneusement laves avec une solution de bichlorure de mercure (1 : 4 000) et 10 minutes après environ ils étaient purifiés par un nettoyage à l’alcool absolu. Les pierres ser- vant au drainage, ainsi que l’épaisse couche de ouate qui devait les couvrir, étaient soumises dans l’étuve, pendant deux heures, à une température s’élevant jusqu'à 150° C. Ensuite les vases étaient remplis d’un sable encore brülant, qu’on avait fait chauffer dans une bassine de cuivre à couvercle, très plate, sur un vaste bain de sable, pendant 2 heures 1/2 au moins, à une température qui, dans les couches inférieures, s’élevait à plus de 200° C., et dans les couches supérieures accusait encore au thermomètre 150° à 160° C. Puis la solution nutrilive, séparée en deux portions (a. — nitrate de chaux ; b. — autres sols en mélange), avant été portée à l’ebullition pendant deux heures, dans le récipient bouché de ouate ou bien tout d’abord un quart d’heure seulement et deux jours après replacée pendant quatre heures dans l’étuve stérilisatrice, était mé- langée au sable. C’est alors que les grains, après avoir séjourné dans une solution mercurielle (1 : 4 000) et avoir été ensuite bien lavés avec de l’eau bouillie, étaient ensemencés. Enfin la surface tout entière tant du sol que des vases de culture était recouverte d’une couche épaisse de coton stérilisée, comme nous venons de le dire. Il est à peine besoin de faire observer que l’opération du remplis- sage et de la couverture des vases fut toujours conduite avec toute la rapidité possible et faite suivant toutes les règles. Quant à l’eau d’arrosage nécessaire pendant la végétation, on n’employa que de l’eau distillée qu’on avait fait bouillir une et même deux fois pendant une heure sous une couverture de ouate avant de s’en servir. ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 93 VII. Recherches faites en 1886. Dans nos essais culluraux de 1886, nous avons éprouvé une perte de temps et de travail, aussi considérable qu’inattendue, par l'effet d’une circonstance que je ne veux pas passer sous silence, afin que ceux qui s'occupent d'expériences semblables puissent en faire leur profit. Pour chasser les moindres traces d’azote que contenait encore notre sable après le lavage, nous avions résolu de ne l’employer que calciné au rouge et une fabrique de verre amie s’était obligeamment chargée de prendre soin de cette opération pour quelque quantité que nous pourrions désirer. Mais nous devions, hélas ! faire bientôt à ce sujet un triste appren- lissage, en voyant nos plantes, sur lesquelles nous avions à expéri- menter, se développer, dès leur sortie de terre, très irrégulièrement, une partie même déjà à un état maladif, et en peu de temps se mon- trer impropres à des recherches pouvant inspirer confiance. Un exa- men du sable calciné, fait malheureusement trop tard, nous en ré- véla promptement la cause, due à une réaction alcaline très sensible, provenant vraisemblablement de parties de cendres qui avaient volé sur le sable. Il ne nous resta rien à faire qu’à abandonner toute notre expé- rience et à lui substituer une nouvelle série d’essais, en employant notre vieux matériel bien éprouvé. Heureusement nous avions com- mencé cette fois ces essais de culture de très bonne heure (dès le mois de mars), et il nous fut possible de mettre en marche notre nouvelle experience à la fin de mai. C'était, il est vrai, très tard, mais pas trop tard, ainsi que la suite nous l’a prouvé. a) Orge. Conditions générales. Vases : 24%,5 de hauteur, 15 et 13 cent. de diamètre. Sable par vase : 48,600. 94 ANNALES DE LA SCIENGE AGRONOMIQUE. Humidité du sol pendant la végétation, variant de 15 à 10 p. 100 (60 à 40 p. 100 de la faculté d'absorption du sable). Variété soumise à l’experience : Hordeum distichum (orge Cheva- lier). Semence : Poids spécifique, 1“#,269 ; poids absolu de 44 à 50 mil- ligr. séché à l’air ; en moyenne 46%6,45, avec 11.75 p. 100 d'eau. Ensemencement : 14 grains par vase, dont 7 furent enlevés à l'état de jeunes plantes et 7 furent laissés jusqu’au développement complet. | Période de végétation : Les grains après avoir été gonflés dans l’eau distillée, furent ensemencés avec les radicules sorties le 27 mai et sortirent de terre du 31 mai au 1° juin. Récoltés le 5 août. Alimentation pour chaque vase : 08:,5444 monophosphate de potasse. 0 ,1492 chlorure de potassium. 0 ,2400 sulfate de magnésie. or Et de plus: A en de chaux, en azote. 118 18,312 037,224 119 1, 313 0 ,224 120 0 ,656 0 ‚112 121 0 ,656 0 ,112 122 » » 123 » » Resultats. La vegetation de l’orge se fit sans aucun trouble du commence- ment à la fin de l’expérience. On a trouvé dans la récolte : TIGES NOMBRE AZOTE DONNE. LONGUEUR DE CES TIGES. de ortant épis. : P D grains formés. Grammes. 0,224 0,224 0,112 0,112 a ee! en ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 95 PROPORTION P. 100 BSTANCE SECHE. SIEH de la récolte totale, Balles Balles Grains. |- Grains. et paille. et paille. Grammes. | Grammes, | Grammes, | Grammes, Grammes. 32,9 34,8 29,9 33,9 0,224 | 8,100 | 13,359 | 21,459 0,224 | 8,438 | 12,854 | 21,292 0,112 | 4,506 | 7,443 | 11,949 0,112 | 4,607 | 8,109 | 12,716 » 0,459 | 0,459 0,032 | 0,554 | 0,586 b) Avoine. Conditions générales. Pour la dimension des vases, la quantité de sable et l’humidité du sol, les conditions générales étaient les mêmes que celles des recherches précédentes. Variété : Avena sativa (avoine d’échantillon de Metz et Cie). Semence : Poids absolu, de 39 à 45 milligr., séchée à l’air, soit en moyenne par grain 41"5,80 avec 13.01 p. 100 d’eau. Ensemencement : 14 grains dont 7 furent retirés et 7 laissés jus- qu ’au développement complet. Période de végétation : les grains préalablement gonflés dans l’eau distillée ont été plantés le 28 mai avec leur radicule sortie el ont levé le 1° juin. Récolte, le 5 août. Alimentation pour chaque vase : GRAMMES, Monophosphate de potasse . 0,5444 Chlorure de potassium. 0,1492 Sulfate de magnesie . 0,2400 Et de plus: vasıa. de chanz. en azote. 124 187,312 087,224 125 1,319 0 ,224 126 0 ,656 0 ,112 127 0 ,656 0 112 128 » 129 » » » 96 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Resultats. La levee et la vegetation furent generalement bonnes. Dans le vase 195 seul, une plante s’est anormalement développée au moment de l'épiage; la tige principale demeura emprisonnée et au lieu de mon- ter donna trois pousses latérales faibles qui portèrent des panicules non moins faibles avec des grains mal formés. La récolte a donné : T > IGES LONGUEUR ROME VASES. AZOTE DONNÉ. portant de de ec iges. 3 - des panicules. BEER grains formés. Grammes, Metres. 0,224 0,224 0,112 0,112 1 = © A ot PROPORTION P. 100 POIDS du total de la récolte. moyen u U u De — d’un Balles Balles grain Grains. Total. Grains, et paille. et paille. sec. SUBSTANCE SECHE. donné. Grammes. | Grammes. | Grammes. | Grammes. 124 0,224 8,688 | 12,014 | 20,702 1251 0,224 7,928 | 10,667 | 18,595 126 | 0,112 | 4,724 | 6,876 | 11,600 127 0,112 | 4,518 | 6,944 | 11,462 128 » 0,052 | 0,400 | 0,452 129 » » 0,439 | 0,439 1. Le plant fut anormal. c) Pois. Conditions generales. Vases : 24 cent. de hauteur, 15 et 13 cent. de diamètre. Sable dans chaque vase : 4 kilogr. ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES, 97 Humidité du sol pendant la végétation : de 15 à 10 p. 100, cor- respondant à 60 et 40 p. 100 de la faculté d'absorption du sable. Variété : Pois « Gloire de Cassel » de Gebr. Dippe-Quedlindburg. Semence : poids absolu de 200 à 250 milligr., en moyenne 2316 ,7 par grain séché à l’air, avec 12.4 p. 100 d’eau. Ensemencement : dans chaque pot 2 grains dont la radicule était sortie après un séjour dans l’eau distillée. Période de végétation : plantation, le 5 mai; Levée, 2 et 5 juin; Récolte, 4 septembre. Alimentation pour chaque vase : GRAMMES. Monophosphate de potasse . . . . . . . . 0,5444 Gnlorare. de potassium . aus nee «051492 SULRIEÜETRAGHESTE ES CM Eva dr ON, 2400 C’est cette alimentation que reçurent tous les vases au nombre de 42; mais 30 numéros, de 130 à 159 inclusivement, furent laissés, jusqu’à nouvel ordre, sans autre nourriture additionnelle. Les 10 numéros, 160 à 169, reçurent, outre cette alimentation, une dose de 25 cent. cubes répondant à 5 grammes de terre de l’infusion que nous avions préparée, comme il a été dit plus haut avec la marne lehmeuse humique prise dans notre champ d’expériences. Enfin, pour les deux numéros 170 et 171, après que la solution nutritive et les grains de semence eurent été stérilisés de la façon que nous avons indiquée, puis le sable calciné dans le creuset Chamotte au fourneau à réverbère, les vases reçurent l’infusion stérilisée, et le sol de culture demeurant, du commencement à la fin de l’experience, couvert de ouate stérilisée, ne fut arrosé que d’eau distillée, qu’on avait préalablement fait bouillir. Il ne fut donné aucune dose additionnelle de nitrates ou d’autres combinaisons azotees,. Resullats. La levée fut parfaite : sur nos 84 jeunes plants de pois, quatre seulement (un dans chacun des n°151 et 165 et deux dans le n° 168), ne nous satisfaisant pas complètement, furent immédiatement rem- placés par de bons grains, qui avaient germé plus tard. ALIM. AZOTÉE, 7 93 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Quant au développement ultérieur des plantes, il me suffira de donner les quelques notes suivantes empruntées à notre journal d’observalions. Pendant les deux premieres semaines de juin, on ne remarque aucune difference dans l’état ni dans l’apparence des plantes. A ce moment toutes uniformément commencent à indiquer l’é- puisement de leur réserve par une coloration plus claire et jaunâtre ; mais au 43 juin déjà en les examinant de près, on peut s’apercevoir que la serie des n° 160 à 169 a un reflet un peu plus vert que la série des n° 130 à 159, et cette difference s’accuse plus clairement de jour en jour. Cependant quelques numéros aussi ou quelques plantes de cette dernière série commencent à reverdir, mais les autres restent jaunes. Dès le 48 juin, l’effet de l’infusion terreuse est décisif. Les vingt plantes de la série 160 à 169 ont triomphé de la période d’inanition de l’azote, elles prennent sans aucune exception l'apparence verte, assimilent et commencent à se développer, tandis que la série 130 à 459 présente l’ancien aspect que nous connaissons, état tout à fait inexplicable, dans lequel certaines plantes se montrent luxuriantes, pendant que d’autres souffrent et sont affamées. Le 29 juin, toutes les plantes de la série 160-169 sont magnifi- ques, elles ont la belle teinte verte d’un végétal bien alimenté, elles croissent rapidement (dans la plupart, la dixième feuille s’est déjà développée) et les jeunes feuilles s’étalent larges et brillantes de vigueur. Les deux numéros stérilisés ont constamment rétrogradé depuis le milieu de juin, toute trace de verdure a presque disparu et aucun organe nouveau ne s’est formé. Aujourd’hui (29 juin), la série 130-159 a un aspect fort bigarré, on y voit : Dans les n® 131 et 147 deux plants qui sont aussi beaux que ceux de la série 160-169, qui ont reçu l’infusion terreuse. Pour les n® 130, 133, 139, 146 et 158, une seule plante dans chacun d’eux est parvenue au même développement que les pré- cédentes, les autres sont restées loin en arrière, ou se trouvent encore complètement dans la période d’inanition. Pa NE #1) x Nr A: | ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LEGUMINEUSES. 99 + On remarque en particulier comme mal venus, quoique sortis de cette période : Dans les n® 132, 140, 141, 145, 148, 154, 155 et 157 deux sujets ; Dans les n° 138, 139, 149, 150, 151, 153 un sujet pour chacun d'eux, les autres étant restés tout à fait en arrière. Après la pousse de la sixième feuille, sont demeurées station- naires, complètement jaunes et d’aspect misérable : Les deux plantes des n° 135, 136, 137, 142 et 144, puis donnant un peu plus d'espoir, ayant déjà une petite pointe de verdure, les deux plantes des n° 134, 143, 156 et 159. Dans le cours de l'expérience, à partir de ce moment, la végéta- tion des pois conserva fidèlement le caractère que nous avons dé- peint plus haut. Dans la serie 130 à 159, abandonnée à elle-même et laissée sans soins ultérieurs, quelques sujets furent luxuriants, d’autres simple- ment affames se developperent avec toutes les allures imaginables, confusement et sans aucune régularité, jusqu’à la maturité. Dans la série 160-169, ayant reçu une addition d’infusion terreuse, toutes les plantes ont crû d’une façon satisfaisante et avec la plus grande régularité. Les plantes des deux numéros stérilisés, 170 et 171, tout d’abord parurent pendant longtemps ne pouvoir porter plus que les six pre- mières feuilles, formées à l’aide de la réserve du grain de semence. Mais au moment où elles étaient à moitié épuisées et desséchées, au milieu de juillet, jaillit sur les quatre sujets une pousse latérale qui _épuisa leurs dernières ressources et, par le développement de quatre : autres très petites, termina l'existence affamée des misérables feuilles. Avant la maturité on récolta, ou plutôt on retira de l’expérience : 1° Pour servir à l’examen des racines et des protubérances qui s’y trouvent ; Au 30 juin: De la 1" série, les n°° 133, 136, 142, 159 et 153 ; De la 2 serie, le n° 165. Puis au 27 juillet : De la 1" serie, les n° 134, 137 et 140; 2 Pour résoudre par une expérience, dont nous rendrons compte 100 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. [2 plus loin, la question de savoir si l’azote libre ou l’azote combiné de l'atmosphère doit être admis comme une source d’alimentation pour les légumineuses ; Au 2 juillet : De la 9° série, les n° 162, 164, 166, 167 et 168. Les autres plantes, récoltées mûres, ont donné : RENDEMENT EN SUBSTANCE SÈCHE. VASES. PLANTES. | Total Grains. Balles. Paille. des organes aériens. grains formés. Grammes, Grammes. Grammes. Grammes. | SÉRIE I. — Sans infusion terreuse et non sterilisee. 130 a + b 8,956 3,081 8,335 20,372 131 a—+b 5,290 2215 7,548 15,053 132 a+b 5,799 1,645 4,799 12,243 a » » 0,237 02297 135 b 1,363 0,425 1,544 3,332 a D 1,363 0,425 1,841 3,629 \ a 0,466 0,188 1,080 1,734 138 | b 2,425 0,529 2,926 9,480 N) 2,891 0,717 3,606 7,214 139 a+ D 3,921 1,442 5,454 10,817 141 a+ D 2,405 0,845 3,869 7,118 143 a+ b 0,837 0,488 1,968 3,293 144 a+b 0,293 0,147 1,200 1,640 145 a + b 6,540 1,887 4,216 12,643 146 a+ b 6,037 1,967 9,186 13,190 147 a+ b 7,564 2,350 7,394 17,305 a 0,892 0,645 2,266 3,703 148 b 0,906 0,252 1121 PTE a+b 1,798 0,797 3,387 5,982 a 3,897 0,813 3,016 7,726 b 0,920 0,310 0,924 2,154 ad | 2807 1,123 3,940 9,880 | | 150 ab | 3,740 1,232 3,671 8,643 151 a+b | 4,963 1,543 4,772 11,278 154 ar bUÜN 5,78 1,749 | 4,544 12,028 155 a+b | 7,607 2,292 6,051 15,950 156 an 10,820; 704 2,889 4,418 157 a+b | 6,195 1,935 4,453 12,583 158 ab | 8,071 2,095 6,976 17,142 159 ab | 0,450 | 0,252 1,160 1,862 ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LEGUMINEUSES, 101 RENDEMENT EN SUBSTANCE SECHE. NOMBRE des VASES. PLANTES. Total ä : F rains Grains. Balles. Paille. des organes E an formés. Grammes, Grammes, Grammes, Grammes. Sérig IL — Avec addition d’infusion terreuse. CLS PACE 15,789 UE SN PA ENT 18,768 + ha REN. 2,5 ;,36: 19,743 DE Dee, 16,200 SUBSTANCE SECHE. VASES. | PLANTES. Total Plenie Grains. | Balles. Paille. des organes| Racines. ea Herr aériens. entière. Grammes, Grammes. Grammes. Grammes, SÉRIE III. — Sférilisée. 0,045 0,035 0,080 0,040 0,032 0,072 =g- Mi) oO = S’-9 © Recherche supplémentaire. Nous avons pensé que nous ne compromeltrions en rien le résul- tat de nos cultures de pois, si nous réunissions, en le juxtaposant à notre experience, un petit essai supplémentaire et, le 25 juin, alors que le sort de nos pois était décidé, que quelques-uns d’entre eux assimilant déjà activement, les autres restaient plongés dans leur période d’inanition, nous avons planté, dans chacun des vases de la série 130 à 169, deux grains d’orge et deux graines de colza. La raison, qui nous y poussa, est assez facile à comprendre et plus loin nous saisirons l’occasion d’y revenir avec plus de détails. N suffit de dire ici que toutes ces petites plantes levèrent bien et 102 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. qu’elles prolongerent leur vie jusqu’à formation de la tige et de la fleur, quelques-unes même montrèrent des épis ou des siliques, tout en restant néanmoins toutes à l’état de miniatures. Elles se com- portèrent sans exception comme des plantes poussant dans un sol dépourvu d’azote et s’affamèrent lentement, quelle que fût la nature du sol dans lequel elles se trouvaient; que la végétation des pois y füt belle ou misérable, qu’on arrosät le sable ou non d’infusion terreuse. Pour en tirer un enseignement plus précis, le poids de chacune de ces plantes a élé déterminé à la fin de l’expérience et on a trouvé les taux suivants de substance sèche pour la partie aérienne : GRAMMES. GRAMMES. Pouril'orge FA EUR SERIE 0,107 Four IE eos ni de RUE, 0 DANS 0,012 d) Plantes diverses. La circonstance fatale, mentionnée au début de ce chapitre, qui, en 1886, nous fit l'obligation d'abandonner toute notre expérience par suite de la composition défectucuse de notre sable, nous avait tant fait perdre de temps que nous fûmes forcés, pour une seconde série d’essais, de nous borner à une seule espèce de légumineuses, les pois, malgré le désir que nous avions de les faire porter au moins sur deux variélés. Il ne nous tenait pas moins au cœur d’examiner comment se com- porteraient les légumineuses en employant des infusions terreuses de différentes origines, et il était possible, en partant de notre point de vue, d'obtenir la constatation de différences caractéristiques suffi- samment claires sur leur influence. Le désir de ne pas terminer cette année en restant dans une obscurite complète sur deux points, nous engagea donc à mettre en cours les essais suivants vers le milieu de juillet. Nous n’ignorions pas qu'ils ne pouvaient servir qu’à nous orienter et que les plantes n’arriveraient plus à maturité, mais nous pouvions sûrement espérer que nous les verrions atteindre un développement suffisant pour indiquer sans laisser de doutes, si elles avaient ou non assimilé de l'azote. Pe, ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 103 En vue de ce résultat, 42 vases furent remplis de la façon accou- tumée chacun avec 4 kilogr. de sable, auquel furent mélangés 4 gram- mes de carbonate de chaux, et on donna, par vase, le mélange nu- trilif suivant : GRAMMES. Monnpnasplaternde, pOLASS ENT TERRE ar A AN OA RIHENEER GER DOSSIER. Ai AE LRU Dre ten 0,1492 BERRIEERRRTEDRENESIEN ur un te a ROUE, de, N'OSE O Les 42 vases furent partagés en six series: La serie I, 9 vases, n® 172-180, ne reçut aucune autre alimenta- tion ; La série Il, 9 vases, n°* 181-189, a reçu pour chaque vase une dose d'environ 5 grammes d’infusion faite avec de la terre marno-leh- meuse humique prise à notre champ d’expérience près de Bernburg ; La série III, 9 vases, n°° 190-198, a reçu une infusion de terre sa- bleuse prise dans un champ de lupins près de la station du chemin de fer de Güterglück (correspondant de même à 5 grammes de terre par vase). La série IV, 9 vases, n® 199-207, a reçu une dose de 08,41 de nitrate de chaux, correspondant à 08,007 d’azote ; La série V, 3 vases, n® 208-210, a reçu 05,656 de nitrate de chaux correspondant à 08,112 d’azote par vase ; La série VI, 3 vases, n° 211-213, a reçu de même 06,656 de nitrate de chaux correspondant à 05,112 d’azote et de plus la même quantité que la série Il d’infusion de la terre marno-lehmeuse, tirée de notre champ d'expériences. Le 25 juillet, tous ces vases furent ensemencés de diverses graines, en sorte que chacun d’eux fut planté de 5 à 5 espèces différentes placées les unes à côté des autres. On met ainsi : Dans les numéros 172, 173 et 174, série I\ u en 2 zer u eh len u Orge, colza, moutarde == == 190, 191 et 192, — III 2 plantes piae nal evt cz — 199,200 et 201, — IV[ chacune de e fle rouge. — — 208, — N — tit is 104 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE, Dans les numéros 175, 176 et 177, série I — — 184, 185 et 186, — I — — 193, 194 et 195, — II 2 plantes (| Avoine, sarrasin et lu- = — 202, 203 et 204, — IV( chacune de | pins jaunes. — 2 790g, m Br IT De = — — 178,179 et 180, — I\ F En Dune Orge, serradelle, ves- 24 — 196,197 et 198, — IUT 2 plantes | a — — 205, 206 et 207, — IV[ chacune de | a Ri 2, — Y \ _ LE AR a Resullals. A la suite de hautes températures diurnes, la levée des semences fut très rapide et généralement satisfaisante. La première période de végétation, caractérisée par l'épuisement de la réserve nutritive de la semence, varia naturellement avec chaque espèce de plantes sui- vant la grosseur du grain. C’est ainsi, par exemple, qu’une très grande différence s’accuse entre le développement d’une fève de marais et d’une graine de colza, et cette période fut d’une durée très inégale. Une séparation marquée se fit remarquer dans les plantes, dès que se lermina ce qu’on peut appeler la vie germinative. A ce mo- ment toutes celles des trois premières series qui n'avaient reçu aucune addilion de nitrates, passèrent par la période connue d’ina- nition, tandis que dans tous les numéros des trois dernieres séries auxquels on avait donné du nitrale à plus ou moms haute dose, la végétation suivit son cours sans aucun trouble. Toutefois, dans les numéros de la quatrième serie, qui n'avaient à leur disposition que 08,007 d’azote sous forme de nitrate, ces heureuses conditions se maintinrent peu de temps ; mais on doit ex- pressément signaler que l’effet d’une dose aussi extraordinairement faible d'azote fut néanmoins très sensible, | Dans les cinquième et sixième séries, l’influence favorable des hautes doses d’azote sur le cours ultérieur de la végétation se mani- festa, et de façon durable, dans l'orge, l’avoine, le colza et le sarra- sin. Mais pour les six variétés de légumineuses elle devint incertaine dans la suite ; ainsi, dans la deuxième série les fèves et les vesces we ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 105 seules végétèrent bien, quoique trèsirrégulièrement toujours; les pois et le trèfle pousseren! assez mal dans la cinquième série, mais es- senliellement mieux dans la sixième ; enfin les serradelles et leslupins se développèrent d’une façon peu satisfaisante dans les deux séries. Mais la conduite ultérieure des plantes, qui, formant les trois premières séries, n'avaient reçu aucune dose de nitrates, fut pour nous du plus haut intérêt, en nous offrant les observations suivantes : L’orge, l’avoine, le colza et le sarrasin demeurèrent, dans ces trois séries, dans un état constant d’inanition et ne parurent utiliser dans aucun cas l’infusion terreuse qui leur fut donnée. Les fèves, les vesces, les pois et le trèfle qui, dans les vases de la première série seuls, n'avaient reçu aucun supplément d’alimenta- tion, ne montrèrent pour la plupart aucune végétation et quelques sujets seulement commencèrent à assimiler après un temps fort long. Dans la deuxième série, à laquelle nous donnions une infusion de notre terre marno-lehmeuse de Bernburg, ces plantes mirent peu de temps à sorlir de l'état d’inanition, sans une seule exception, et dès lors assimilèrent et crurent fort bien. Dans la troisième série, qui était arrosée avec l’infusion de la terre sableuse de Güterglück, elles surmontèrent toutes aussi la période d’inanition, mais dans la suile elles se développèrent visiblement et très sensiblement moins bien que celles de la seconde série. Les serradelles et les lupins se comportèrent, dans la première et même dans la seconde série, à peu près de la même manière que l'orge, l’avoine, etc., c’est-à-dire qu’ils s’affamerent et ne donnèrent aucun produit. Dans la troisième série seule, toutes les plantes ver- dirent dès le 24 août, se développèrent rapidement et surpassèrent en peu de temps les pois, le trèfle, les vesces aussi bien que les fèves par le luxe de leur végétation. Cette séparation des six légumineuses en dus groupes, dont l’un se montrait ou plus haut point sensible à l’infusion de terre marno- lehmeuse et à un degré plus faible à l’infusion de terre sableuse, dont l’autre au contraire n’éprouvait aucune réaction sous l’influence de la première infusion, mais utilisait visiblement et très puissam- ment la seconde, cette division, dis-je, si tranchée nous sembla ca- ractéristique. 106 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Pour chaque essai il y avait trois numéros de contrôle et dans aucun d’eux rien ne démentit les faits que nous venons de décrire. Toute idée d’une influence accidentelle sur le résultat doit donc être écartée. Au commencement de septembre, les différences considérables qu'on pouvait constater dans l’état des plantes, ne laisserent plus subsister aucun doute sur l'exactitude de l'observation. Le 16 septembre, chacune des plantes de contrôle des quatre pre- mières séries fut arrachée pour en soumettre les racines à un exa- men et pour faire servir les spécimens à une démonstration :. Tous les autres végétaux restèrent en place Jusqu'au commence- ment de novembre, et à ce moment, à l’exception de celles qui étaient affamées, les plantes parvinrent généralement à montrer leurs fleurs sans que les conditions réciproques, que nous avons indiquées ps haut, eussent éprouvé aucune modification. Une seule exception est à signaler, pour rendre hommage à la vérité. Dans les deux n° 193 et 195 de la serie Ill, qui étaient restés en place, les lupins dans l’un végétèrent normalement jusqu’à la fin de l'expérience et tout aussi bien que s’ils avaient poussé dans les champs, tandis que dans l’autre ils jaunirent d’une façon particulière vers le milieu d’octobre et devinrent malades. La cause de ce phénomène n’est pas obscure pour nous et nous ne manquerons pas, quand l’occasion s’en présentera plus loin, d’en donner l'explication. Les plantes, sur lesquelles nous expérimentions ici, n’ayant pas atteint le terme naturel de leur végétation et ayant déjà souffert du froid au commencement de novembre, nous nous sommes abstenus de toute recherche quantitative. Nous nous servirons seulement de cette‘expérience comme guide dans nos essais ultérieurs et c’est elle déjà qui nous a poussés à étendre, en 1887, le cercle de nos expé- riences en y introduisant le lupin et la serradelle. t. À l'occasion de la réunion des naturalistes à Berlin, ces échantillons ont été mis sous les yeux des membres de cefte assemblée. ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 107 RECHERCHES FAITES EN 1887 a) Avoine. Conditions generales. Vases : 24 cent. de hauteur, 15 et 13 cent. de diamètre. Sable : 4 kilogr. par vase. Humidité du sol : elle varia pendant la période de végétation de 17 1/2 à 10 p. 100 (70-40 p. 100 de la faculté d'absorption du sable) ; Variété mise en observation : avoine de choix. Semence : poids absolu 40 et 46 milligr., soit en moyenne, par grain séché à l'air, 44"#,65 avec 12.9 p. 100 d’eau. Ensemencement : 14 grains par vase, dont 7 furent écartés après la levée. Période de végétation : les grains de semence après avoir été gon- flés dans l’eau distillée ont été mis dans le sol le 9 mai, avec leurs radicules sorties ; Levée des plantes, le 15 mai ; Récolte, le 4 août. Alimentation par vase : GRAMMES, Monophosphate de potasse. . . . . . . . . 0,5444 \ Ghlorurerde potassum.. "2:27. vaut 225 0 2984 i 4 A 2 0 N Aa nt QUI UPUHON Sulfate de magnésie . . . . . 0,2400 Carbonate de chaux sec, lange au pie . 4,0000 Le sable et la dissolution alimentaire pour tous les essais, avant d’être introduits dans les vases, furent chauffés de la façon décrite plus haut : nous n’avions pas, cette fois, l’intention de les stériliser, mais simplement de voir si la matière de notre sol éprouvait par cette opération une Dun qui influerait sensiblement sur la vegetation. Des 20 vases sur lesquels portait l'expérience, on fit 5 séries de la façon suivante : bi { JE KT “Pa ETS en "À En TER 108 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Serie I, sans addition d’azote : Les n° 214 et 215 furent laissés sans aucune alimentation supplé- mentaire. Les n° 216 et 217 reçurent une infusion de terre marno-lehmeuse humique (champ d’expériences) à la dose de 25 centimètres cubes correspondant à à grammes de terre. Les n° 218 et 219 reçurent une dose additionnelle de 36 grammes de carbonate de chaux, en sorte que la quantité totale de ce sel montait à 40 grammes, soit 1 p. 100 du sol de culture. Série Il, avec addition d’azote, par vase : N° 990 et 291 : 06,398 nitrate de chaux — 05,056 azote. N°: 299 et 293 : 05,656 — — —=0#,112 — Serie Il avec addition d’azote et d’infusion terreuse semblable à celle des n° 216 et 217. — Azote donné à chaque vase : N° 994 et 925 : 05,398 nitrate de chaux — 08,056 azote. N® 296 et 297 : 08,656 — — 0,112 — Série IV, avec dose d’azote et de carbonate de chaux. Carbonate de chaux en quantité égale à celle des n°218 et 219, azote par vase : N°5 298 et 299 : 06,328 nitrate de chaux = 08",056 azote. N°5 230 et 231 : 08,656 — — —0#,112 — Série V, avec une addition très faible d'azote s’elevant par vase : N°5 232 et 233 : 06,041 nitrate de chaux — 08',007 azote. Resullals. Cette année la levée des graines fut magnifique et par suite l’état des plantes se montra d’une égalité parfaite au début de l'expérience. Dès le commencement de juin, tous les numéros de la première série (sans azote) demeurèrent en arrière des autres. Ce retard était déjà très sensible le 3 de ce mois. La faible dose de 08,007 d’azote donnée à chaque vase de la cinquième série produisit un effet frappant, en ce sens que l’état d’inanition apparaissait dans l'aspect extérieur des plantes plusieurs jours plus tard qu’il ne s'était révélé dans les plantes de la première serie; celles-ci, du reste, se montrèrent visiblement par la suite cons- tamment inférieures à celles de la cmquième. # ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 109 Dans les numéros qui reçurent une infusion terreuse et de la chaux, on ne constata jamais, ni nulle part, d’effet apparent, quel qu'il fût, positif ou négatif, quand cette alimentation n’était pas ac- compagnée d’une dose de nitrate. Le développement de nos plantes se poursuivait ainsi favorable- ment, quand un jour se produisit un trouble, que nous ne pouvons passer sous silence et qui eut une influence pernicieuse, dans des séries distinctes, sur la formation de la fleur et du fruit. La cause nous en est connue ; nous la trouvons dans l’émission toute tempo- raire' d’une fine poussière de soude provenant d’une fabrique située au delà de la Saale, à un kilomètre, à vol d’oiseau, à l’Est de notre Station. Dans le même temps son influence se révélait par un triste aspect donné à des récoltes au champ, qui étaient placées dans ja di- rection du vent d'Ouest dominant et plus près de la fabrique : nous ne pümes garder aucun doute au sujet de cette perturbation. Nous n'avons été heureusement effleurés qu’une fois par cet accident, nous venant d’un violent coup de vent d’Est-Sud-Est. Les faibles traces d’alcali qui se transportèrent ainsi ne suffirent pas toutefois pour nuire à la partie du feuillage des plantes, qui était fortement constituée (et même dans le voisinage immédiat de la fabrique, aucune influence pernicieuse ne se fit sentir, tant qu’il s’agit de plantes annuelles) ; mais elles étaient cependant assez puissantes pour agir défavorablement sur les organes encore tendres de la floraison, A ce moment, sur nos pois, qui fleurissaient, les fleurs, quoique belles et bien fournies, demeurèrent improductives et l’avoine, qui élait arrivée à la période de la fructification, porta beaucoup de grains stériles. Comme la récolte et les determinations de l’azote le font voir, nous avons pu constater seulement l’introduction des substances assimilées dans les produits, mais non l’assimilation elle-même, la quantité de substance sèche formée, la quantité d’azote recueillie par la plante ; aussi le but principal de notre expérience n’a-t-il pu être atteint. ll a été trouvé dans les récoltes : 1. Cette cause de perturbation a aujourd’hui disparu. 110 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. ALIMENTATION DONNÉE. NOMBRE DES NOMBRE DES ES ET GT Carbo- grains Infusion tiges | pousses Fes grains fruc- | infé- Ttiges épis. restés tifiées. | condes. mères. moins vides. formés. cine SERIE I. — Sans azole. 2] Co Lie] 19108 eh bé OO ui mi 2 À m 1 © 1 [er] nn 19 wm 19 8 © © or SERIE Il. — Avec azote. 49 53 71 67 SERIE III. — Avec azote el infusion terreuse. 2 5 25 2 2 a 4 » 59 ol 4 60| 54 4 81 | 129 4 79 | 131 DD © 8 9 19 8 > or LE] un SERIE IV. — Avec azote et chaux. 40 46 62 40 46 60 40 68 79 40 : 71 81 SÉRIE V. — Avec traces d'azote. 21,= 29 24 — 31 ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 111 ALIMENTS DONNÉS. RENDEMENT EN SUBSTANCE SÈCHE. To Grains 2 arbo- Infusion Carb m rn e VASES. nate plus Balles. |, Paille, de ou organes moins Azote, ter- reuse. chaux. aériens. formés. Grammes. | Grammes. | Grammes. | Grammes. | Grammes. SÉRIE I. — Sans azote. 0,067 0,035 0,048 0,158 0,145 0,092 SÉRIE II. — Avec azote. 4 1,376 0,077 0,185 2,965 1,027 0,258 0,225 3,654 4,086 0,460 0,468 4, 027 3,332 0,616 0,460 7,065 SÉRIE III. — Avec azote et infusion terreuse. CS or N. mn 8 a nm 19 m 8 26 | 0,231 | 0,173 | 3,031 7 1,28 1,297 | 0,261 | 0,180 | 3,245 2,900 | 0,604 | 0,458 | 7,500 3,040 | 0,588 | 0,500 | 7,688 oa ot DD 19 m 1% [er] x —] SÉRIE IV. — Avec azote et chaux. 1,678 0,279 0,230 1,373 0,300 0,242 3,160 0,552 0,487 4,519 0,512 0,520 SERIE V. — Avec très peu d'azote. 4 0,234 0,080 | 0,667 4 0,293 0,063 | 0,690 | 1,046 a N ae BE 3 112 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. b) Sarrasin. Conditions générales. Vases de culture, humidité du sol, sable, aliments minéraux et préparation de ces deux derniers exactement comme dans les essais sur l’avoine. Semence : poids absolu de 20 à 23 milligr. par grain sec. Ensemencement : 4 grains par vase, dont deux ont élé arrachés après la levée. | Période de végétation : semé le 10 mai ; Récolté le 4 août. Les 8 vases formant la série ont reçu : N° 234 et 235: aucune addition d’aliments. N°° 256 et 237: une dose de la dissolution de terre marno-leh- meuse humique (champ d’expériences de la station) dans la propor- tion de 25 cent. cubes par vase, répondant à à grammes du sol. N° 258 et 239: une dose de carbonate de chaux montant pour chaque vase à 40 grammes ou 1 p. 100 du poids du sable. N° 240 et 241: 08,041 de nitrate de chaux correspondant à 05,007 d'azote pour chacun d’eux. Résultats. Toutes les plantes ont bien levé et leur état a été normal pen- dant les deux premières semaines de leur existence. Mais au commencement de la troisième semaine, la végétation des n° 234 à 239 inclus s’arrêla et dès les premiers jours de juin une disette d’azote s’accusa très nettement. Il n’y eut aucune différence entre ces trois couples de vases et nulle part ni à aucun instant ne se révéla l'influence des doses de dissolution terreuse ou de carbonate de chaux. Tout au contraire, la faible dose d’azote nitrifié, donnée aux n° 240 et 241, se signala d’une façon très accentuée : les plantes non seulement s’eleverent plus haut que celles des numéros précé- dents, mais elles furent aussi plus vigoureuses. En un mot, l’action de cette petite quantité fut beaucoup plus frappante sur le sarrasin qu’elle ne l'avait été sur l’avoine dans les expériences analogues. ‘ - ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 113 La récolte a produit: ALIMENTS DONNES. LONGUEUR DES PLANTES. NOMBRE DES Infusion SOON grains de terreuse. Chart Grammes. |Cent. cube.| Grammes. Mätres. Mètres. 0,06 0,06 0,10 0,10 0,03 0,04 0,15 0,10 0,03 0,10 0,07 0,12 0,17 0,20 0,18 0,19 2 © ©! DD m m m 19 ww 2 ALIMENTS DONNÉS. RENDEMENT EN SUBSTANCE SÈCHE. m {ou > Infusion Carbonate de Grains. Balles. erreuse. ee chaux. Grammes, Centim. cub. | Grammes. Grammes. Grammes, Grammes. » 0,035 0,009 0,051 0,023 0,040 0,042 0,061 0,189 0,144 c) Serradelle. (V. pl. L) Conditions générales. Vases : 24 centimètres de hauteur ; 45 et 13 centimètres de dia- mètre. Sable par vase : 4 kilogr. Humidité du sol: pendant la végétation 17 1/2 à 10 p. 100 (70 à 40 p. 100 de la faculté d’absorption du sable). ALIM. AZOTÉE. 8 114 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Variete mise à l'étude : serradelle commune (Ornithopus sativus). Semence : 100 grains pesaient ensemble secs 08,398. Ensemencement : 8 graines par vase, dont 4 furent arrachées après la levée. Période de végétation : semée le 12 mai; Récoltée le 8 octobre. Alimentation de chaque vase : GRAMMES. Monophosphate de potasse. . . . + . . . . nun 2... 5444 Chlorure: de potassium..u . ri Yun ID PE Se RP RTE Chlorure de caleium + »\ . end. RM RD 2220 Sulfate de Magn&sie;. . : 2.0: 4 (0 CN We Tous les vases avec leur contenu ont été stérilisés de la façon qui a été indiquée plus haut. Les 30 vases qui étaient à notre disposition pour cette expérience nous permirent de diviser l'opération en six séries pour tenter de connaitre l’action d’infusions terreuses de différentes origines, fraîches et stérilisées, l'influence de plus ou moins grandes doses de nitrates avec ou sans infusion de terre, enfin celle du carbonate de chaux à plus hautes doses. En outre, nous pouvions ainsi éclaircir une ques- tion qui nous tenait au cœur depuis plusieurs années. Dans nos es- sais nous avions jusqu'ici donné, à peu près sans exceplion, l'acide phosphorique sous forme de monophosphate de potasse, et la quantité assez grande de ce sel que nous faisions entrer dans notre solution nutritive y occasionnait une réaction acide passablement forte. Ce fait était certainement sans importance pour. la plupart des plantes que nous cultivions, mais néanmoins différentes observations antérieures avaient mis pour nous hors de doute qu'aucune d’elles ne pourrait supporter une acidité plus grande de la solution. Nous reviendrons avec plus de détails sur ce fait quand nous parlerons de nos cultures expérimentales sur les lupins. Quoi qu’il en soit, il nous a semblé utile de chercher dans cette voie comment se comporteraient les légumineuses soumises à nos expériences et nous avons introduit dans une série quelques modifi- cations à notre solution nutritive, tendant à en diminuer la réaction acide et à la transformer en une réaction alcaline. L'opération a - : . . ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 115 consisté à y ajouter du carbonate de potasse dans la proportion de 4 1/2 et 2 molécules par molécule de monophosphate de potasse. Nous avons en conséquence institué spécialement nos essais sur la serradelle dans les conditions suivantes : Serie I, avec infusion de terre sableuse : Les n° 242 et 243 n’ont reçu aucun adjuvant. Les a 244 et 245 ont reçu 25 cent. cubes d’infusion correspon- dant à 5 grammes de terre. Les n° 246 et 247 ont reçu 25 cent. cubes d’infusion, mais elle avait été stérilisée avant de la leur donner. La terre qui servit à l’infusion avait été extraite le 5 mai d’un champ sablonneux au voismage de la station du chemin de fer de Güter- glück, champ qui portait du seigle succédant à des lupins. L’infusion a été préparée avec la terre ayant son humidité naturelle. Pour la steriliser, l’infusion versée dans le récipient fermé par une couche de ouate fut placée pendant 1/4 d'heure d’abord sur la lampe, et deux jours après, elle fut portée à l’ébullition pendant 4 heures dans l’étuve stérilisatrice. Série II, avec diverses réactions de la solution nutritive Les n°5 248 et 249, restés sans adjuvant. {Ces A numéros ont reçu en Le n° 250, avec un adjuvant de 0%,276 de carbonate de mème temps une dose de potasse. 25 cent. cubes chacun d'in- Le n° 251, avec un adjuvant de 0°",415 de ce même sel. fusion de terre sableuse. Serie III, avec infusion de terre lehmeuse : Les n° 259 et 253 ont reçu 25 cent. cubes de cette infusion, cor- respondant à 5 grammes de terre. La terre d’infusion (marno-lehmeuse humique) fut prise dès le mois d'avril au champ d’expériences de la station, qui plusieurs années auparavant avait porté des betteraves sucrières alternant avec du colza (considéré comme plante à nématodes). Gette terre avait été déjà à peu près séchée à l’air quand elle fut employée à l’infusion. Série IV, avec azote nitrifié aux doses suivantes : N°5 254 et 255 : 05,328 nitrate de chaux — 0°',056 Az. Nos 256 et 257:0 ,656 — ON Ir Et ch n 25 cent. Sn de N°5 260 et 261: 0 ‚696 — 4 —=0L112%— sableuse. 116 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Serie V, avec une très faible dose d’azote : N°5 262 et 263 : 05,041 nitrate de chaux = 08,007 Az. N°s 264 et 265 : O ,041 — — =0 007 et ces deux derniers recurent, en outre, chacun 25 cent. cubes d’in- fusion de terre sableuse, mais préalablement stérilisée, comme pour les n® 246 et 247. Serie VI, avec une forte dose de carbonate de chaux. Les 6 numéros de celte série ont tous reçu, avant tout autre apport, 40 grammes chacun de carbonate de chaux, c’est-à-dire À p- 400 du poids du sol. Ge sel, après avoir été stérilisé par calcination, fut melange au sable des vases, auquel fut donne ensuile, comme supplément d’alimentation : N°° 266 et 267: rien; N° 268 et 269: 25 cent. cubes chacun d’infusion de terre sableuse ; N° 270 et 271 : 08,656 de nitrate de chaux équivalant chacune à 08° 112 Az. Les n® des séries I, III, IV et V, nous le répétons encore une fois, avaient reçu chacun une dose de 4 grammes, soit 4 p. 100 du sol, de carbonate de chaux stérilisé, tandis que la série If, pour répondre au but de l’expérience, n’avait reçu aucune addition de chaux. Résultats. - La serradelle leva tard (il lui fallut environ 14 jours) et moins régulièrement que les autres plantes, mais dès qu’on eut enlevé aux vases la moitié des graines germées qu’ils portaient, un état satis- faisant et uniforme ne tarda pas à s'établir dans toutes les séries. Les premières pousses furent lentes à se développer, ainsi que cela arrive en plein champ. Mais une différence frappante se laissa bientôt apercevoir dans les numéros qui n'avaient pas reçu de nitrates : dès la formation de la troisième feuille, ils entrèrent d’une façon prononcée dans la période d’inanition, c’est-à-dire qu'ils perdirent leur teinte verte et leur végétation sembla s’arrêter. Les plantes, au contraire, qui avaient reçu l'alimentation azotée, conser- verent toujours la couleur verte qui indique la santé et se develop- u, “ef BZ ara 4 Ë F ; : 1 | À C À À ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 117 perent sans aucune inlerruplion. Ge bénéfice fut acquis dès l'origine non seulement aux numéros ayant reçu les plus hautes doses de nı- trates, mais encore aux numéros compris entre 262 et 265, qui n'avaient reçu que 7 milligr. d’azote ; c’est ainsi que leurs plantes pouvaient, au 22 juin, montrer de 5 à 6 feuilles d’un vert clair et d’une hauteur de 4 à 5 cent., tandis que celles qui avaient été lais- sées en dehors de l’alimentation azotée n'avaient que 2 à 3 feuilles jaunes et misérables de 2 à 3 cent. de hauteur. A ce moment, vers le 22 juin, il se révéla aussi dans la croissance des plantes de chaque série et de chaque couple de numéros des différences frappantes, dont nous pûmes promptement déterminer les caractères essentiels. Dans les numéros de la série V, l’action des faibles doses de nitrate fut rapidement épuisée et la période d’inanition commença pour eux de la même façon désastreuse que pour ceux dont le milieu de cul- ture était complètement dépourvu d’azote, Les huit numéros de la serie IV, qui avaient reçu de plus fortes doses de nitrate eurent une croissance constante et normale en pro- portion avec les quantités d’azote données, de telle sorte que jusqu’à la fin de juillet aucune différence manifeste ne se signala entre les numéros 245 à 257, qui n'avaient pas eu l’adjuvant d’infusion terreuse, et les numéros compris entre 258 et 261, qui en avaient été alimentés. Au commencement d'août, les premières perdirent cependant peu à peu leur teinte verte, prirent un aspect malade el quelques semaines plus lard l'effet de l’infusion terreuse se manifesta à l’œil. Les numéros dépourvus de certe addition, et tout d'abord les n® 254 et 255, puis les n° 256 et 257 ensuite, fleurirent abondamment, il est vrai, mais furent pour la plupart inféconds ; la croissance s'arrêta, les folioles commencèrent à se dessécher, elles tombèrent et la végétation prit fin prématurément. Les numéros qui avaient été arrosés avec l’infusion, eux, se relevèrent et donne- rent dès la fin d’août un grand nombre de jeunes pousses, puis ils contimuèrent à croître vigoureusement, quoiqu’ils ne soient parve- nus qu'à fleurir et que leurs graines aient été vides. — La haute dose de carbonate de chaux donnée aux n° 270 et 271 n’a rien changé à ces conditions. 118 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Dans le sol privé d’azote, toutes les plantes qui n’avaient reçu aucun aliment additionnel ou avaient été arrosées avec linfusion de terre sableuse stérilisée se sont affamées et même celles aux- quelles on avait donné une infusion de terre marno-lehmeuse sont mortes lentement. Il est vrai que, pendant trois mois, il poussa encore une quatrième, une cinquième et à quelques-unes une sixième feuille ; mais celles-ci tombèrent constamment jaunes et chelives, et les folioles des trois plus anciennes feuilles étant épuisées, il arriva qu’en septembre, n’ayant pour la plupart conservé de leur feuillage que les pétioles, ces plantes en miniature n'avaient plus que l’aspect de misérables balais. Au contraire, les numéros auxquels on avait donné l’infusion de terre sableuse non stérilisée sortirent vers le 28 juin de la période d’inanition, prirent la teinte verte de la santé, commencèrent à assi- miler et crürent à partir de ce moment si rapidement, que déjà au 1°” août elles avaient rejoint et en partie dépassé les plantes qu’on avait alimentées avec 05,112 d’azote nitrifié; puis elles fleurirent abondamment et portèrent, quelques-unes au moins, des gousses contenant des graines très bien formées. Ici encore les hautes doses de carbonate de chaux n’eurent aucune influence. Parmi les diverses solutions nutritives, on put voir nettement que la serradelle preferait celle dont la réaction était manifestement acide à celle où elle était quelque peu alcaline. Les résultats des récoltes donnés dans les tableaux suivants résu- ment exactement toutes les observations. TABLEAU. si nn: pH ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 119 VASES, NOMBRE |LONGUEUR DES POUSSES.| NOMBRE des "© des 1 ou 2 pousses ALIMENTATION DONNÉE. pousses exception- | Contenant En general. R É nellement des hautes. STANS. Centimetres cubes. Centimètres, Centim. SÉRIE I. — Avec infusion de terre sableuse. HER » P Infusion, / 25 25 25 stérilisée. 25 stérilisée. SÉRIE II. — Avec diverses réactions dans la solu Grammes. Cent. cubes. » 13 17 12 11 30 — 43 » Infusion de Carbonate de potasse terre sableuse. | Ins 0,415 SERIE III. — Avec infusion lehmeuse. 2 » » 2 » » SÉRIE IV. — Avec azote nitrifie. Infusion de terre sableuse. Lo 2 GO tot no . — Avec une dose d'azote très faible. » » » | » 25 stérilisée, » 25 sterilisee. » Sérte VI. — Avec beaucoup de carbonate de chaux. Grammes. de chaux. Carbonate Infusion terre sableuse, 120 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. RECOLTE EN SUBSTANCE SECHE. Gousses ALIMENTATION DONNÉE. Balles contenant el paille. Centimetres cubes, Total es organes aériens, SÉRIE I. — Avec infusion de terre sableuse. » » 0,047 0,033 12,000 13,136 0,028 0,050 » » ! e | 25 1,318 Infusion. ( 95 1,239 25 stérilisée. » 25 stérilisée. » 0,047 0,033 13,348 14,425 0,028 0,050 Racines, 0,045 0,030 3,516 3,765 0,056 0,059 SERIE II. — Avec des réactions diverses de la solution alimentaire. Gammes, Cent. cubes. 4,614 3,986 | 10,337 0,179 | 9,309 » 7,337 6,011 Carhonate Infusiou de terre sablense 10,625 14,323 9,488 7,337 SÉRIE III. — Avec infusion de lerre lehmeuse. 0,038 0,023 » » SERIE IV. — Avec azote nitrifie. » 1,925 » 2,078 0,214 4,653 5,326 9,484 12,586 8,936 13,899 Infusion de terre sableuse. 0,038 0,023 1,925 2,078 4,867 5,326 9,484 12,586 8,936 13,599 SERIE V. — Avec une dose d'azote très faible. y 0,125 y 0,155 0,204 0,112 25 stérilisée. 25 stérilisée. 0,125 0,155 0,204 0,112 SERIE VI. — Avec beaucoup de carbonate de chaux. Grammes. 0,063 0,019 13,245 10,384 4,758 5,497 ER AR CO 0 Carbonate de chaux Infusion de terre sableuse. ren © A rs o 0,063 0,049 14,259 10,865 4,758 5,497 1,061 2,088 Plante entière. PR? % LA EBENE TE om nt MS A AE + , 27% D g 219 d ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 121 d) Lupins. (V. pl. II.) Une experience faite sur les lupins dans des conditions tout à fait semblables à celles dans lesquelles nous nous étions placés pour la serradelle, mais seulement dirigée dans une voie plus large à plu- sieurs points de vue, manqua presque complètement, parce que la solution nutritive dont nous nous étions servis eut une influence pernicieuse sur la végétation, influence due sans aucun doute à sa réaction franchement acide. Deux motifs m’empechent de passer sous silence cetle partie de nos expériences. D’abord quelques vases, dans lesquels le dévelop- pement des lupins fut irréprochable, la réaction acide de la solution nutrilive ayant été affaiblie par des doses plus ou moins fortes de carbonate de polasse, pouvaient suffire comme démonstration au but que nous nous proposions. En second lieu, par cette communi- cation sans réticence, on peut reconnaître d’une façon évidente que la seule cause d’insucces est bien celle que nous avions men- lionnée et qui s’est clairement révélée comme une source de trouble ; nulle part, du reste, les accidents constatés n’ont été en contradiction positive avec les résultats donnés par les autres espèces de plantes. Je me bornerai seulement à réunir dans une courte description les conditions générales et le plan de l'expérience ainsi que les quantités de substance sèche obtenues. Vases : 0",40 de hauteur ; 0,15 et 0",15 de diamètre. Sable par vase : 8 kilogr. Humidité du sol: au début de 10 à 8 p. 100 ; à partir du milieu de juillet, de 12 à 10 p. 100. Variété : Lupinus luteus. Semence : Poids absolu de 110 à 130 milligr., soit en moyenne 118,4 par grain séché à Yair. | Ensemencement: 3 graines par vase. Période de végétation : Ensemencement le 11 ma. iécolle le 8 septembre. 122 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Alimentation pour chaque vase : GRAMMES. Monophosphate de potasse. . :°: Nm, | 2 NO; Chlorure de potassium. ,. . %. © (OMC CORNE Chlorure de calcium; „1... 4 04 NV ER Sulfate de magnésie . . .. 4.4, 4 ONCE En outre, tous les numéros des séries I, III, IV, V ont reçu chacun 8 grammes de carbonate de chaux (1 p. 100 du poids du sable), qui ont été mélangés à l’état sec. Tous les numéros sans exception ont été stérilisés comme pour la serradelle. Série I, avec infusion de terre sableuse : Les n° 279, 273 et 274 n’ont reçu aucune addition d’infusion. Les n°° 275, 276 et 277 ont été pourvus chacun de 90 cent. cubes d’infusion de terre sableuse I, correspondant à 10 grammes de LeLre; Les n° 978, 279 et 280 ont reçu la même infusion, mais après qu’elle avait été stérilisée. Série IL, avec solution nutritive de réaction différente : Les n° 281 et 282, sans addition de carbonate de potasse et sans infusion terreuse. Les n® 283 et 284, sans addition de carbonate de potasse, mais avec 90 cent. cubes d’infusion de terre sableuse I. Les n® 285 et 286, avec 05,415 de carbonate de potasse, sans infusion. Les n® 287 et 288, avec 08,415 de carbonate de potasse et 58 cent. cubes d’infusion de terre sableuse. Les n° 288 et 290, avec 08,553 de carbonate de potasse, sans infusion terreuse. Les n® 291 et 292, avec 08,553 de carbonate de potasse et 90 cent. cubes d’infusion de terre sableuse. Série III, avec des infusions de terre d’origines diverses ': 1. Voir l'expérience suivante sur les pois pour les détails au sujet des différentes terres employées. | AS NS a: ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 123 Les n° 293 et 294, avec 50 cent. cubes d’infusion de terre sa- bleuse IE. Les n° 295, 296 et 297, avec 90 cent. cubes d’infusion de terre lehmeuse 1. Les n° 298 et 299, avec 50 cent. cubes d’infusion de terre leh- meuse IL. Série IV, avec azote nitrifié, a reçu : N° 300 et 301 : 0°",328 nitrate de chaux 05,056 Az. N 302 303 20,666! — — 0 ,112 — Nos 304.06 305 : 1 ,312 — = 0, ,224 — N 306 ei 307 : 0,328 : — ne 0 ,056 — | Plus 50 cent. cubes chacun N° 308 et 309 : 0 ‚656 — — 0 ‚112 — d'infusion de terre sa- N310 "et 311 : 17,312 °— = 0 ,224—) bleusel. Serie V, avec une très faible dose d’azote : | N°: 312, 313 et 314: 08,044 nitrate de chaux — 05,007 Az. N° 315, 316 et 317 : 06,041 nitrate de chaux — 06,007 Az, et de plus 50 cent. cubes d’infusion de terre sableuse I, sterilisee. Série VI, avec la haute dose de carbonate de chaux : Les 4 numéros de la série ont reçu d’abord chacun une addition de 80 grammes de carbonate de chaux stérilisé, soit 1 p. 100 du sol et de plus: N° 318 et 319: rien. N° 320 et 321: chacun 50 cent. cubes d’infusion de terre sa- bleuse 1. Comme rendements de la récolte on a trouvé : TABLEAU. Me CE a ri © FEIERN ER Re 27 AP, UNTER un) as ri +. m. R a AA. AGE # Fe Û Wr \ a a er 124 VASES, 272 273 274 275 276 277 273 279 28) 281 252 233 284 285 286 287 288 289 290 291° 292 293 294 295 296 297 298 299 300 30L N 302 303 304 305 306 307 308 309 310 911 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. ALIMENTATION DONNÉE. re Grains. | Balles. Paille. ne Racines, organes aériens. CNRS RE ED Ie ADN SENS METEO TENTE Gr Gr Gr. Gr. SÉRIE I. — Avec infusion de terre sableuse. ee} » » 0,665 0,665 0,092 » » » 0,636 0,635 0,085 » » » 0,485 0,486 0,063 : 50 » » 1,230 1,230 0,117 Inf: 2 é ’ zus ’ RE) 1,616 | 2,650 | 14,187 | 18,453 | 4,443 "| 50 5,513 | 5,350 | 8,450 | 19,313 | 3,798 50 sterilisee. » » 0,583 0,583 0,053 50 Id. » » 0,570 0,570 0,096 50 Id. » » 0,575 | 0,575 | 0,085 SÉRIE II. — Avec solution nutritive de réaction différente. Grammes. Cent. cubes. » » » » 0,477 0,477 0,109 » » » » 0,328 0,328 0,045 El » 50 2,260 | 1,681 | 3,041 | 6,982 | 0,901 1 » S 50 » » 0,815 0,815 0,074 = 10,415 = » » AAN 0,802 | 0,802 | 0,117 5 JV0,415 © » » » 0,720 0,720 0,080 ADN = | 50 8,157 | 7,928 | 20,706 | 36,791 | 7,927 E 0,415 2 50 4,820 5,710 | 25,735 | 36,265 9,346 3 0,555 | = » » » 0,800 | 0,800 | 0,121 3 [0,553 » » » 0,882 | 0,882 | 0,139 0,553 | 50 5,384 | 5,768 | 23,545 | 34,697 | 9,734 0,553 \ 50 | 13,474 | 10,724 | 12,756 | 36,954 | 5,497 SERIE III. — Avec infusion de terre d’origine différente. £ terre sableuse II. » » 0,703 0,703 | 0,049 En Id. » »* | 0,803 | 0,503 | 0,049 ER terre lehmeuse I. » » 0,569 | 0,569 | 0,067 = 2 Id. » » 0,648 0,648 0,074 == 1d. » » 0,586 | 0,586 | 0,059 =” f terre lehmeuse II. » » 0,550 | 0,550 | 0,061 = Id. » » 0,674 | 0,674 | 0,091 SÉRIE IV. — Avec azote nitrifié. 0,056 » » » 0,497 0,497 0,058 0,056 ; » » » 0,538 0,538 0,072 o 0,112 3 » » » 0,673 0,673 0,072 0,112 = » » » 0,597 | 0,597 | 0,037 . 10,224 à » » » 0,582 | 0,582 | 0,026 ä ]0,224 = » » » 0,572 | 0,572 | 0,072 © © = \0,056 = 50 » » 0,796 | 0,796 | 0,053 0,056 =.) 50 7,533 | 6,334 | 7,993 | 21,880 | 3,354 0,112 2 50 » » 1,113) CAM W085 0,112 £ | 50 0,714 | 0,933 | 2,621 | 4,268 | 0,817 0,224 FT) » » 0,818 0,818 0,011 0,761 | 0,086 0,224 50 » » 0,761 SUBSTANCE SÈCHE RÉCOLTÉE. Plante entière, Ve Mi x Kurs =“ BEE SS Et Dhs BT PN EI CPR TETE d ri a Ps + ut Ar {> Be ’ era BR w PN ge KM He E. er A 4 Fa A“ 4 CT ENT PQ NS . ' £ ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 129 ALIMENTATION DONNÉE. SUBSTANCE SÈCHE RÉCOLTÉE. © © Total des Plante Azote. de Grains. Balles. Paille, Racines, organes Infusion terre sableuse. entière. aériens, DRE M SEEN me | TT Um Grammes. Cent. cubes. Gr. Gr. 0,566 0,630 0,443 0,499 0,498 0,557 50 stérilisée. 0,720 0 0,794 || 500 „Eid. 0,528 5 0,624 50 Id. 5: 0,524 6 0,584 || SÉRIE VI. — Avec haute dose de carbonate de chaux. » 0,817 | 0,817 » » 0,819 0,819 2,450 | 3,150 | 15,397 | 20,997 3,061 | 3,602 | 10,601 | 17,264 Carbonate e) Pois. (V. pl. III.) Vases : 24 cent. de hauteur, 15 et 13 cent. de diamètre. Sable : 4 kilogr. par vase. Humidité du sol: variant pendant la végétation de 17 1/2 à 10 p. 100 (70 à 40 p. 100 de la faculté d’absorption du sable). Variete : Pois « Gloire de Cassel ». Semence : Poids absolu de 220 a 240 milligr., soit en moyenne par graine séchée à l’air 228"8#,5 (13 p. 100 d’eau). Ensemencement : 4 graines par vase, dont 2 ont été extraites après la levée des plantes. Période de végétation : Ensemencement le 11 mai. Quant à la récolte, certaines plantes ayant donné des pousses latérales tardives, dont on voulut attendre le développement, elle ne fut pas entreprise partout au même moment et se fit dans l’ordre suivant : ber12 aoüf, on récolta les n°331, 332, 399, 323,334, 335, 336, 328, 329, 349, 343, 399, 360, 356, 357, 344, 350, 351, 366, 367, 368, 369, 324, 362, 365, 330 et 361. 126 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Pour les autres plantes, afin d’eviter des pertes, on enleva, le 30 août, les portions les plus anciennes, qui étaient complètement müres et on laissa les jeunes pousses seules jusqu’au 24 septembre, moment où elles furent définitivement récoltées et, müres ou non, réunies à la masse. Alimentation par vase : GRAMMES. Monophosphate de potasse. . . . . . . . . . . . . . . 0,5444 Chlorure de pofassinm, 4 u.“ 0. 3, , OCR CORNE Chiorüre de caleium : 75 .. 74. LE 25 De Sulfate de magnesie.. %.» … » =. 3:21 004 ROC Tous les numéros des séries I, II, IV et V ont reçu de plus chacun 4 grammes de carbonate de chaux (1 p. 100 du poids du sable) mé- lange à l’état sec. Dans tous les numéros sans exception, le sable, la solution nutri- tive et le carbonate de chaux furent stérilisés de la façon indiquée plus haut, et, pour ceux qui devaient recevoir une infusion terreuse stérilisée, les vases même et les matériaux de drainage furent stéri- lisés avant tout emploi. Chaque vase après l’ensemencement fut chargé d’une forte couche de ouate stérilisée et resta ainsi couvert pendant tout le temps de la végétation. Des 50 vases concourant à l’expérience, on fit les six séries sui- vantes : Serie I, avec infusion de terre (marno-lehmeuse D). Pour préparer l’infusion destinée à cette expérience sur les pois, on s’est servi, la série III exceptée, des couches profondes de la terre marno-lehmeuse humique, reposant sur la roche calcaire, qui forme notre champ d'expériences, situé sur la rive gauche de la Saale. Ce champ avait porté précédemment des betteraves à sucre et la terre, extraite en avril 1887, bien retournée, élait passable- ment desséchée. Nous la désignons à l'avenir sous le nom de terre marno-lehmeuse I, ou par abréviation L. T'. 1. Cette terre et celles qui seront indiquées plus loin ont servi aux infusions em- ployées dans l'expérience précédente sur les lupins. | À L" 4 sd 2 ARTS ET 2 ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 127 Les numéros de cetle série reçurent : 822, 323, 324 rien. 325, 326, 327 : chacun 25 cent. cubes d’infusion L. I, répondant à D grammes de terre. 328, 329, 330 : également chacun 25 cent. cubes d’infusion L. I, mais préalablement stérilisée, comme il a été indiqué plus haut. Série Il, avec solution nutritive de réaction différente : 991, 392 : sans aliment additionnel. 333, 334 : avec addition de 05,276 de carbonate de potasse. 39) : avec addition de 0#,415 de carbonate de potasse. 336 : avec addition de 05,553 de carbonate de potasse. Tous ces numéros avaient reçu, en outre, une dose de 26 cent. cubes de l’infusion de terre L. 1. Série III, avec infusion de terres d’origines diverses: Pour faire ces différentes infusions on a employé : 1° Une terre marno-lehmeuse humique du diluvium reposant sur le grès, qui venait des lots communaux de la ville de Bernburg. Prélevée le 4 mai 1887, elle fut employée à l’état humide. Nous la désignons marno-lehmeuse II ou L. II. 9° Une terre sableuse diluvienne, venant des abords de la station du chemin de fer de Güterglück. Prélevée le 5 mai 1887, après avoir porté des lupins jaunes, elle fut employée humide. Nous la dési- gnons Lerre sableuse | ou S. 1. 9° Enfin, une terre de sable légère à peu près improductive de la métairie Sieb, appartenant au domaine de Dahme. Cette terre, de mémoire d'homme, n’a pas reçu d’engrais, sinon irregulierement quand de temps à autre on y plantait des lupins. Elle fut prélevée en avril 1887 et employée après dessiccation à Pair libre. Nous la dé- signons par : S. II. Les numéros de cette série ont reçu : 337, 398 : chacun 25 cent. cubes d’infusion L. II, répondant à 9 grammes de terre. 339, 340, 341 : chacun 95 cent. cubes d’infusion S. I, répondant à o grammes de terre. 942, 343: chacun 25 cent. cubes d’infasion S. II, répondant à >» grammes de terre. 128 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Série IV, avec de hautes doses de nitrates. On a donné aux numéros de cette serie: 344, 345 : chacun 06,398 nitrate de chaux — 08",056 Az. 346,347: Id. 0 ,656 Id. — 0 ‚119 348, 349: Id. 1 ,312 Id. — 0 ,994 350, 351: Id. 0 ‚398 Id. —0 ‚056 359,353: Id. 0 ,656 Id. —0 142 354,355: Id. 1 ,312 Id. — 0 ‚924 et, de plus, chacun de ces trois derniers, 25 cent. cubes d’infusion de terre L. I. Série V, avec doses d'azote très faibles : 306, 357, 398 : chacun 08,041 nitrate de chaux = 08,007 Az. 309, 360, 361 : chacun 08,041 nitrate de chaux = 05,007 Az. et, de plus, 25 cent. cubes d’infusion L. I stérilisée. Serie VI, avec fortes doses de carbonate de chaux : Tous les numéros de cette série ont reçu tout d’abord chacun 40 grammes de carbonate de chaux stérilisé, soit 1 p. 100 du poids du sable et, outre cela : 362, 363: rien. 364, 365 : chacun 25 cent. cubes d’infusion L. 1. 366, 367 : chacun 08,328 nitrate de chaux = 05,056 Az. 368, 369 : chacun 05,656 nitrate de chaux = 05,119 Az. 370, 371 : chacun 08,656 nitrate de chaux — 08,119 Az. et en outre chacun de ces deux derniers 25 cent. cubes d’infusion de terre L. 1. Résullats. La levée des pois eut lieu au 16 mai et fut aussi bonne que régu- lière. Le 26 mai, dans les 50 vases, toutes les plantes étaient en bonne santé, d’une égalité complètement satisfaisante et sans diffe- rences visibles. À partir de ce moment, les plantes de la série IV, qui avaient reçu de l’azote nitrifié, commencèrent à se distinguer par la vigueur de leur végétation; au 3 juin, elles avaient presque atteint une hauteur double de celle des autres et sans interruption elles conti- ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 129 nuèrent à se développer, si bien, qu’au milieu de juin, elles avaient pris le devant sur tous les numéros dépourvus d’azote. Jusqu’au 7 juin, aucune différence ne se montra même à l'intérieur de la série, mais à partir de cette époque les numéros qui avaient reçu de faibles doses d’azote (56 milligr.) restèrent en arrière et bientôt la dose d’infusion terreuse manifesta ses avantages. Le 1* juillet, toutes les plantes de la série fleurirent abondamment. Les doses minuscules de 7 milligr. d’azote nitrifié par vase ma- nifesterent leur influence même sur les pois, mais sans que celle-ci füt aussi frappante que dans la culture du sarrasin; elle le fut moins même que dans les expériences sur la serradelle et se montra à peine aussi nettement que dans les recherches faites sur l’avoine. Les plantes, dont le milieu de culture était dépourvu. d’azote, indiquèrent, en jaunissant, qu’elles entraient dans la période d’ina- nition le 8 et le 4 juin, sans aucune exception, et les numéros dont la solution nutritive n’avait pas été additionnée d’infusion terreuse, ou dont l’infusion élait slérilisée, restèrent dans cet état pendant tout le temps que vécurent leurs plantes. Il ne se présenta qu’une seule exception, qui merität une mention particulière et ce fut chez le numéro 363, faisant partie de la série VI, à laquelle il avait été donné une forte dose de chaux. Une des plantes de ce numéro laissa tout d’abord apercevoir un reflet vert dans ses jeunes feuilles le 13 juin, puis elle reverdit peu à peu dans la suite, commença à croître et enfin donna des fleurs et des fruits normaux ; la seconde des plantes, elle, resta dans l’état d’inanition jusqu’au milieu de juillet, puis elle se releva quelque peu à son tour, mais sans fournir une production appréciable. L'action des infusions de terre L. I, L. IT et S. IT fut remarquable etse montra de bonne heure : celle de la terre S. Tau juin, celle de la terre L. IT au 7 Juin et celle de la terre L. Tau 9 du même mois se manifestèrent clairement. Seules les infusions du sable stérile de Dahme ne montrèrent qu’une influence incertaine. Cependant les plantes du n° 343 reverdirent dès le 15 juin et commencèrent à croître très lentement puis continuèrent ainsi de façon à donner une pro- duction modérée, tandis que les pois du n° 342 en particulier ne sortirent pas du stade d’inanition. ALIM. AZOTÉE. Y 130 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. La dose importante de chaux donnée dans la série VI parut tout d'abord entraver complètement l’action des infusions de terre. Les 4 plantes des n® 364 et 365, au 16 juin, étaient aussi jaunes et aussi dépourvues de végétation que celles qui n’avaient pas reçu d’infusion terreuse. Cet état nous engagea à rendre de nouveau, au 16 juin, à ces deux numéros 25 cent. cubes d’infusion de la terre L. I; aussi, dès les premiers jours de juillet, les deux plantes du n° 364 commen- cèrent à assimiler activement et en août elles avaient l'aspect brillant de pois bien portants; mais dans le n° 365 une seule plante se releva et demeura toujours un sujet faible. Au 4° juillet, les pois dont la terre avait été pourvue d’infusion de terre, à part les exceptions dans le développement que nous avons mentionnées, étaient parvenus à une pleine et riche floraison en même temps que ceux qui avaient reçu des nitrates. Les pois semblèrent rester indifférents à la réaction, quelle qu’elle fût, de la solution nutritive, ou au moins pendant la végétation on ne put apercevoir aucune différence caractéristique dans les trois couples de numéros qui composaient la série I. La cause de trouble indiquée précédemment, dont l'influence fut si défavorable à la formation du fruit dans l’avoine, se fit sentir aussi d’une façon très nuisible sur les pois ; la plupart des fleurs, qui à ce moment étaient bien développées, séchèrent et furent sté- riles, et dans toutes nos expériences de cette année sur celte légumineuse, la formation des graines est demeurée imparfaile. Pour cette raison et pour une autre encore, que nous indiquerons plus tard, un certain nombre de plantes donnèrent de jeunes pousses latérales en juillet et même en août, en sorte que la maturité étant irrégulière, on ne put, comme il a été dit, récolter tous les numéros en même temps. La récolte a fourni les produits suivants : TABLEAU, Va a a ae Het) Eee TS u FE ne Ce LES TAL a (RUN ET RS à Ex b \ La Ar dE ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 131 LONGUEUR des tiges principales. VASES. ALIMENTATION DONNEE. Sr, nf Plante Plante a. b. cosses, | grains, Centimètres cubes, Centim. Centim, SERIE I. — Avec infusion de terre L. I. Infusion de terre. stérilisée. id. id. SÉRIE II. — Avec solution de réactions différentes. Grammes. Cent. cubes, 3 » 97 110 125 109 102 130 nv wo ar QA Qt [CI Carbonate de potasse. © © oo Infusion de terre L. I. 10 ox SERIE III. — Avec infusions de terres d’origine diverse. Cent. cubes. Tr 120 See 115 ME 120 & IE 115 S. II. 20 S. II. 67 |: II. 115 wen 00 Infusion. SERIE IV. — Avec hautes doses d'azote nitrifie. Grammes. Cent. cubes. 81 = s bei pt O1 Qt zn ©) CDD mm © © HYERES BB 1 L NO Br Er RD &@ ik DD Go AO O1 Infusion de terre L. I. oo o0o09 0900900090 9 -. 132 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. LONGUEUR des tiges principales. —— NOMBRE VASES. ALIMENTATION DONNÉE. Plante Plante des des a, b. cosses. | grains. Centim. RE ARC PACE PEN D PSE TS PSN Cent. cubes, Grammes. Centim. Grammes. SÉRIE V. — Avec dose très faible d'azote. 0,007 357 0,007 Em» 68 32 » » 358 & )0,007 127)» 47 36 » » 359 3 0,007 |&& ] 85 stérilisée. 24 37 1 360 0,007 res ad. 32 16 » 361 0,007 5 |25 id. 35 40 » — Avec hautes doses de carbonate de chaux. N 25 363 40 :| >» 70% 59 81 10 23 364 = |40 = |25 » 98 61 12 46 365 = 140 2 125 » 32 68 - 2 7 366 2 /40 =)» & /0,056 68 80 2 7 367 2 \40 8 |» 3 |0,056 81 77 3 6 cs 368 = 140 El» 0,112 95 95 5 13 369 ë 40 £ » 0,112 98 80 4 1H) 370 NA = | 25 0,112 137 130 7 5 125 » SUBSTANCE SECHE DE LA RECOLTE. VASES. ALIMENTATION DONNÉE. Total G . Paill A es Trains, Balles ınes. aille Rac , 8 entière, Centimètres cubes, SÉRIE I. — Avec infusion de terre L. I. 322 I» » » 0,543 0,543 | 0,236 0,779 323 » » » 0,440 0,440 | 0,304 0,744 324 » » 0,024 0,696 0,720 | 0,208 0,928 325 Infusion } 25 1,460 | 1,334 | 11,992 | 14,786 | 1,831 | 16,617 326 de 25 0,957 | 2,477 | 8,268 | 11,702 | 0,911 | 12,613 327 terreL.I, | 25 0,746 | 2,457 | 9,313 | 18,516 | 1,580 | 20,096 328 25 stérilisée. » » 0,579 | 0,579 | 0,319 | 0,898 329 25 id. 0,016 | 0,027 | 0,517 | 0,560 | 0,282 | 0,842 330 25 id. » » 0,590 | 0,590 | 0,332 | 0,922 ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. VASES. 331 332 333 334 335 336 337 338 339 340 341 342 343 344 345 346 347 348 349 350 351 352 353 354 355 Carbonate de chaux, Infusion. ALIMENTATION DONNÉE. Centimètres cubes. Grains, Gr. Balles. Gr. Paille. RD 5,551 | 1,710 | 5,267 “125 4,967 | 2,025 | 4,913 con 3,940 | 2,381 | 9,116 art 5,248 | 2,474 | 4,234 5 ps 7,049 | 1,722 | 3,862 7 \25 7,844 | 2,112 | 4,725 SÉRIE III. — Avec infusion de terres d'origines L. II, » 0,452 | 17,143 L. IL. 3,111 | 2,917 | 18,365 a LEE 0,420 | 0,145 | 15,712 & (S.I. 0,018 | 0,061 | 17,893 = |S.I. 0,525 | 0,282 | 14,136 S. IL » » 0,654 S. IT. 3,604 | 0,820 | 1,538 Total des organes aériens. SÉRIE Il. — Avec solution nutritive de réactions différentes. 11,528 11,905 15,440 11,956 12,633 14,681 différentes. 17,595 24,393 16,277 17,972 14,943 0,654 5,962 SÉRIE IV. — Avec hautes doses d’azote nitrifie. » 0,627 | 0,391 | 2,085 » 0,228 | 0,190 | 8,862 rai] VE 0,146 | 0,085 | 9,124 à ll” » » 12,792 21» 0,792 | 0,308 | 8,842 < » 0,463 | 0,295 | 8,647 =\25 1,466 | 0,257 | 1,585 5 125 0,468 | 0,319 | 1,774 3 25 » » 12,700 5125 0,213 | 0,131 | 16,252 | 25 » » 16,209 25 0,594 | 0,261 | 15,956 SÉRIE V. — Avec doses d'azote très faibles. 3 » » » 0,954 UE » » » 0,940 3 » » » 0,974 ZE 125 sterilisee.| » 0,027 | 0,687 ae ES id. » » 0,728 12H id. » » 0,907 3,103 9,280 9,355 12,792 9,942 9,405 3,308 2,561 12,700 16,596 16,209 16,811 0,954 0,910 0,974 0,714 0,728 0,907 SUBSTANCE SÈCHE DE LA RÉCOLTE. Racines. 0,842 1,310 1,721 1,881 1,336 1,528 1,107 0,993 0,899 0,489 2,153 2,020 0,385 0,368 0,291 0,330 0,343 0,218 133 Plante entière, 13,748 12,563 17,129 12,541 13,503 15,774 19,711 27,358 17,616 20,426 15,962 0,919 6,571 3,945 10,590 11,076 14,673 11,278 10,933 4,415 3,554 13,599 17,085 18,362 18,831 134 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. SUBSTANCE SÈCHE DE LA RECOLTE. VASES. ALIMENTATION DONNÉE. . ; 1 : Plante Grains.| Balles, | Paille, organes Racines. en. aériens. Gr. Gr. Gr. Gr. Gr. Grammes. |Cent.cub.| Grammes. Gr. SÉRIE VI. — Avec hautes doses de carbonate de chaux. 362 40 » » » » 0,671 | 0,671 | 0,190 | 0,861 363 ;(40 nl» » 2,291 |-1,008 | 3,173 | 7,102 ? ? 364 8 | 40 | A123 » 7,316 | 1,807 | 4,465 | 13,588 | 0,710 | 14,298 365 2140| 212 » 0,899 | 0,270 | 1,303 | 2,472 | 0,353 | 2,825 266 > 40 | 2)» | &/0,056 | 0,619 | 0,305 | 2,322 | 3,246 | 1,109 | 4,355 367 2 \40 | 2 |» | 3 | 0,056 | 0,487 | 0,299 | 2,381 | 3,167 | 1,069 | 4,236 368 8 40 | S I» 0,112 | 1,171 | 0,597 | 3,674 | 5,442 | 1,479 | 6,921 369 [40 | 21» 0,112 | 1,344 | 0,637 | .3,872 | -5,853 | 1,756 | 7,609 370 © 140 | Ê les 0,112 | 0,865 | 0,583 | 15,028 | 16,476 | 1,494 | 17,970 371 40 25 0,112 5 » | 18,199 | 18,199 | 2,287 | 20,486 IX. Nous allons donner maintenant les résultats des déterminations de l'azote que nous avons faites sur la substance sèche récoltée, n’ayant à faire observer qu'une seule chose, c’est que nous avons employé dans nos analyses la methode de Kjeldahl-Wilfarth. Pour le surplus, nous renvoyons le lecteur à ce qui a été dit pages 47 et 48. Il a été trouvé : Azote. Orge. a) Dans les grains employés à l’ensemencement : 1886: 4, 11: LU EN RAR NI A b) Dans les produits récoltés : 1886 AZOTE TOT ALITÉ VASES, donné en nitrate GRAINS. ns des organes de chaux. et paille. aériens. 1 Brdoinbe: P. 100. P. 100. P. 100. 119 0,224 14 0.53 0.78 121 0,112 1.02 0.48 0.67 122 0,000 » 0.72 0.72. 123 0,000 2.49 0.63 0.73 | ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LEGUMINEUSES. Eis # Avoine. ? a) Dans les grains employés à l’ensemencement : % RE NOUS RR SR (O0 TT en Ut M dll 2 Re b) Dans les produits récollés : 1886 AZOTE TOTALITÉ VASES. donné en nitrate GRAINS. vs des organes, de chaux. et paille. aériens. Grammes. P. 100. P. 100. P#109: 124 0,224 1.32 0.44 0.81 k 126 0,112 1.20 0.34 0.69 , Tl < 128 0,000 0.65 0.65 129 0,000 » 0.57 0.57 ALIMENTATION DONNÉE. PLANTE VASES,. = GRAINS. | BALLES. PAILLE. | RACINES, Infusion | Carbonate ñ Azote, de de ne te: 5 terre, chaux, Grammes.| Cent. cub.| Grammes.| P. 100. | P. 100. | P. 100. P. 100. P, 100. SÉRIE I. — Sans azote. 214 » » 4 1.18 1.42 0.71 0.64 0.82 215 » » 4 0.85 0.82 0.60 0.66 0.64 216 » 25 4 1.80 1.05 0.54 0.63 0.67 217 » 25 4 1.58 0.79 0.41 0.43 0.56 218 » » 40 1.39 0.69 0.44 0.37 0.72 219 » » 40 1.74 0.91 0.54 0.54 0.64 SÉRIE II. — Avec azote. 220 0,056 » 4 20% 0.38 0.60 0.70 221 0,056 » 4 1.49 0.33 0.41 ges 222 Reco Ne 4 1.32 6.81 0.19 0.55 2 223 0,112 » 4 1.38 4 0.25 0.58 ? SÉRIE III. — Avec azote et infusion de terre. 224 0,056 25 4 1.57 0.33 0.51 0.62 225 |. 0,056 25 4 1.46 0.31 0.53 0.59 226 0,112 25 4 1.71 0.81 0.23 0.49 0.63 227 0,112 25 4 1.50 0.84 0.25 0.63 0.62 136 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. ALIMENTATION DONNEE. PLANTE 2 VASES. GRAINS. | BALLES. | PAILLE. | RACINES. Infusion |Carbonate Azote, de de terre. chaux. entiere, P. 100, | P.100.: 47. 41005 IS PSMOUS Grammes. |Cent. eub.| Grammes. P. 100. SÉRIE IV. — Avec azote et chaux. 40 0.32 40 1.49 0.36 ; 40 1.47 1.20 0.27 231 ‚112 » 40 1.36 0.84 0.20 191 SERIE V. — Avec une trace d'azote. Sarrasin. a) Dans les grains de semence : LT PRO SRE RMRER b) Dans les produits récoltés : 1887 NÉE ‘ É . ALIMENTATION DONNÉE. BALLES TOTALITÉ ———— | des GRAINS. et Infusion Carbonate organes de paille. LB de chaux. aériens. terre, De ee ee ee eu = 7 TONNES —i m ESS Grammes, Cent. cubes, Grammes. P. 100. 3.05 2.83 4.87 2.80 2.54 2.15 1.18 1.46 Serradelle. a) Dans les grains de semence : 1887, GES LS OU CR LS ONPRO ON RRES Le N te a Te er EU FR PEAR ar an ARSTER Ke te Di cc re RU ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 137 b) Dans les produits récoltés: 1887 BALLES PLANTE VASES. ALIMENTATION DONNEE. GRAINS. et RACINES. à entière. paille. TS nme Centimètres cubes. P. 100. | P. 100. | P. 100. | P. 100. SERIE I. — Avec infusion de terre. 212 » » 1.34 1.34 243 3 » » 1.85 1.85 244 Infusion Vos 3.36 | 1.75 | 2.65 | 2.07 245 de 495 8.61 | 1.88 | 2.73 | 2.18 terre. 246 {ss stérilisée. » 1.18 1.18 247 25 id. » 1.25 1.25 SERIE II. — Avec solution nutritive de reaction differente. Grammes. Cent. cubes. 248 » Infusion (25 4.69 1.79 2.77 3.02 Ki ES de )35 4.41 | 2.04 | 2.5 | 2.71 250 AA 0,276| terre 25 3.78 TT 2.58 2.00 251 | POS: (0,415| sableuse. | 25 » 2.05 | 2.54 | 2.16 SÉRIE III. — Avec infusion de terre lehmeuse, Cent. cubes. 252 A 25 » 1.38 1.38 253 Ft » | 1.36 | 1.36 SÉRIE IV. — Avec azote nitrifie. Grammes. Cent. cubes. 254 0,056 » » 0.86 1.37 1.03 255 0,056 » » 0.88 1.32 ION 256 0,112| Infusion À » 1.94 0.97 1.56 1.13 257 Azote 0,112 de » » 0.92 1.43 1.03 258 "\ 0,056] terre 25 » 1.30 2.48 1.54 259 0,056| sableuse, ÿ 25 » 1.39 2.68 1.62 260 0,112 25 » 1.38 2.53 1229 261 0,112 25 » 1.67 2,71 1.86 SÉRIE V. — Avec très peu d'azote. 262 0,007| Infusion | » » 1.06 1.06 263 Azote, ) 0007| de » > 0.98 0.98 264 ")0,007| terre 25 sterilisee. » 0.78 0.78 265 0,007] sableuse. | 25 id. » 1.16 1.16 Série VI. — Avec beaucoup de carbonate de chaux. Grammes. Cent, cubes, Grammes. 266 | 40 |» » » 1.06 1.06 267 { 40 Infusion | » » » 1.34 1.34 au ala dé. Je » 2.13 | 2.02 | 2.93 | 2.23 269 hans 40 terre 25 4 » BUT 1.91 2.71 2.13 270 "X [40 | sableuse. | » 0,112 » 1.02 1.69 1.17 271 40 » 0,112 2.84 0.83 1.56 1.05 138 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Lupins. a) Dans les grains de semence : 1887... br. à CE EIRE © COS b) Dans les produits récoltés: 1887 ALIMENTATION DONNÉE. RACINES. PLANTE Grammes. Cent. cub, Grammes. | 50 | .02 | 2.12 | 1.55 | 1.77 | 1.85 ER 2.09 3.15 2.08 | 2.47 Don NN D NT Éd » Carbonate 0,415 de Infusion de terre. N HH NND Hi bi 9 Carbonate { 8 de 30 chaux. 80 Duo» Pois. a) Dans les grains de semence : 1886 L:% en DS THE CN ST D RE ET b) Dans les produits récoltés : 1886 INFUSION TOTALITE VASES. de GRAINS. DAC des organes terre. et paille. aériens. Cent. cubes. P. 100. P. 100. P. 100. 130 » 4.39 1592 28 131 » 4.91 1.8 2 192 £ NT 135 » 2.34 2.34 143 » 22016) 2.13 144 » or 2.02 ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LEGUMINEUSES. 139 VASES. a GRAINS. ER Be Dane terre. et paille. aériens. Cent. cubes. P. 100. P. 100. P. 100. 147 » 4.06 1.63 2:99 155 » 4.38 1.41 2.83 a En 156 » 2.58 2.98 158 » 4.75 1.19 2.88 TT 159 » 2405 2.05 160 25 3.00 1.35 2.69 161 a: 4.47 0.88 63 165 25 4.22 1.34 2.63 169 25 4.61 1.69 2.89 PLANTE ENTIERE. 170 25 stérilisée. 1.50 171 25 id. 1.47 1887 PLANTE ALIMENTATION DONNEE. GRAINS. |BALLES.| PAILLE.| RACINES. entière, P. 100. P. 100. P. 100. P. 100. Centimètres cubes. P. 100, SERIE I. — Avec infusion de terre L. I. 1 Ir 1; — Infusion ]25 5.44 1.54 2.42 1, de 25 5.68 2.15 2.39 2, terre. 25 5.24 1.99 3.08 de 25 sterilisee. » » 1.33 2.16 Le 25 id. 5.31 2.91 1.33 1.89 y 1 25 id, » » 1.58 1. SÉRIE II. — Avec solution nutritive de réaction différente. cubes, ET ae Cent. 2125 5.11 1.99 2.96 3.34 2‘ «312 4.15 1.51 2.99 2.63 Es} 0,20 Le ]25 5.41 1.90 3.20 | 2.84 = À |0,276 £ 5 |25 3.88 0.99 3.62 2.32 Ss Fe! = 3 18.115] "3135 3.29 0.77 2.17 2.18 0 553 25 3.43 0.90 2.52 2.27 sa vr 140 VASES. 337 3338 339 340 341 342 343 344 345 346 347 348 349 ‘350 351 352 353 354 355 356 357 358 359 360 361 362 365 364 365 366 367 368 369 370 371 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. ALIMENTATION DONNEE. GRAINS. |BALLES. PAILLE.| RACINES. Rene DES à m PEREZ mn TREE NE ADEME Eee COEUR RUE mn Summen DT Cent. cubes. P. 100, | P. 100. | P. 100. | P. 100. SÉRIE III. — Avec infusion de terres d’origine diverse. 25 L. II. » 2.51 2.70 25 L. II. 6.00 2.18 2.87 € 125 & 8. I. 4.16 2.72 2.85 2 /25 5 { S.E. 6.22 2.37 2.54 = 25 & |S.I. 5.35 2.172 2.96 19 S. II. » » |. 1.84 1.86 25 BREL 3.96 0.93 1.89 SÉRIE IV. — Avec haute dose d'azote nitrifiee. Grammes. Cent. cubes. 0,056 » 2.36 0.78 1.95 0,056 » 5.26 1.54 2.67 0,112 | 3.98 0.65 2.70 0,112 Eu‘. » » | 1.64 2.92 0,224 oe |» 3.10 1.16 2.57 & 10,224 |)» 4.48 0.98 2.55 8 \ 0,056 2 \25 5.40 0.74 1.56 = |0,056 = |25 2.53 0.78 1.91 0,112 2 25 » ER et 2.44 0,1221 518 5.37 1.20 2.42 0,224 25 » PTE OR 3 2.57 0,224 \25 4.97 2.19 2.52 SERIE V. — Avec dose d'azote très faible. 0,007 ie) » » 1.10 2.29 0,007 il) » » 1.21 1.87 4% s ]0,007| 272) » » 2.15 1.55 3 10,007| © )25 stérilisée. 3 x 1.38 | 2.40 | 0,007! — = 25 id. » » 1.26 1.85 En — 0,007! "I id. » » 1.42 SÉRIE VI. — Avec forte dose de carbonate de chaux. Grammes. Cent. cubes. Grammes. 40 » » » » | 1.49 aa = 40 » » 3.22 1.05 ? = |40 = 125 » | 4.16 1.06 2.58° = 140 =: 12 » 2.73 1.05 2.05 © Ss“ d 3/40 |» 3 /0,056| 2.18 0.65 1.78 ä |40 £S |” $ \0,056| 2.25 0.66 1.50 2 J40 21> 0,112| 2.44 0.67 2.05 = [40 » 0,112| 2.43 0.73 1.76 40 25 0,112] 5.17 1.38 » 2.31 40 25 0,112| » » 1.98 2.95 PLANTE entière, [3 me Le) D À BNN NN D Du bit bi bi DO Et BE. us BD © 1© A OO MN -27 on om ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 141 Si, d’après ces données, on calcule le poids absolu de l’azote con- tenu dans les grains récoltés, et qu’on établisse la balance d’un côté entre l’azote, fourni par le sol‘, la semence, et donné sous forme de nitrate, et d’autre part celui qui a été retrouvé dans les récoltes, on obtient les résullats suivants : AZOTE AZOTE x fourni en retrouvé dans EE nn | ST io la f en nitrates et semence nitrates | nitrates, a VASES. substance — — — — et semence | sèche plante dans la dans substance de la partie ä seche la plante semence.| et sol. 3 entière. |de la partie aérienne. aérienne. entière, LL ren | ETES D | RAD Gr. Gr. Grammes.| Grammes.| Grammes. | Grammes, ORGE 1336 119 | 0,229 | 0,254 | 0,167 » — 0,062 » 121 0,117 0,142 0,086 » — 0,031 » 122 | 0,005 | 0,030 | 0,003 » — 0,002 » 123 | 0,005 | 0,030 | 0,004 » — 0,001 » AVOINE 1836 124 | 0,229 | 0,254 | 0,168 » — 0,061 » 126 | 0,117 | 0,142 | 0,080 » — 0,037 » 128 | 0,005 | 0,030 | 0,003 » — 0,002 » 129 0,005 0,030 0,003 » — 0,002 » 1887 214 | 0,005 | 0,027 | 0,005 0,007 | + 0,000 | + 0,002 215 | 0,005 | 0,027 | 0,004 | 0,006 | — 0,001 | + 0,001 216 | 0,005 | 0,027 | 0,005 0,007 | + 0,000 | + 0,002 217 | 0,005 | 0,027 | 0,005 0,009 | + 0,000 | + 0,004 218 | 0,005 | 0,027 | 0,005 0,009 | + 0,000 | + 0,004 219 | 0,005 | 0,027 | 0,005 0,009 | + 0,000 | + 0,004 220 | 0,061 | 0,083 | 0,034 | 0,042 | — 0,027 | + 0,019 221 | 0,061 | 0,083 | 0,037 0,044 | — 0,024 | — 0,017 222 | 0,117 | 0,139 | 0,075 0,090 | — 0,042 | — 0,027 224 | 0,061 | 0,083 | 0,031 0,038 | — 0,030 | -- 0,023 225 0,061 0,083 0,030 0,037 — 0,031 | — 0,024 226 0,117 0,139 0,076 0,088 — 0,041 | — 0,029 227 | 0,117 | 0,139 | 0,074 0,096 | — 0,043 | — 0,021 AZOTE RETROUVÉ EN PLUS OU EN MOINS de la quantit& fournie © _ en nitrates, semences et sol. N dans la dene substance sèche la plante de la partie D aérienne. entière. Grammes, | Grammes. — 0,087 » —— 0,056 » — 0,027 » — 0,026 » — 0,086 » me 0,062 » ar 0,027 » — 0,027 » — 0,022 | — 0,020 — 0,023 | — 0,021 — 0,022 | — 0,020 — 0,022 | — 0,018 — 0,022 | — 0,018 — 0,022 | — 0,018 — 0,049 | — 0,041 — 0,046 | — 0,039 — 0,064 | — 0,049 — 0,052 | — 0,045 — 0,053 | — 0,046 — 0,063 | — 0,051 — 0,065 | — 0,043 1. Comme teneur du sol en azote nous avons pris ici pour base, comme précédem- ment nous l'avons déjà fait, la plus haute quantité d'azote trouvée dans une analyse soit 5M8T,4 Az par kilogr. de sable. 142 ANNALES DE LA SCIENGE AGRONOMIQUE. AZOTE AZOTE AZOTE RETROUVE EN PLUS OU EN MOINS fourni en retrouvé dans de la quantité fournie A À U | — en nitrates, la en nitrates et semence nitrates | nitrates, la semence el sol VASES. substance om | m U et semence | seche plante dans la dans dans la dans substance substance de la partie d seche la plante seche la plante semence.| et sol. t entiere. |de la partie pi de la partie I aérienne, aérienne, entière. aérienne, entière. . Gr. Gr. Grammes.| Grammes.| Grammes. | Grammes. | Grammes. | Grammes. AVOINE (suite). 1887 228 | 0,061 | 0,083 | 0,038 | 0,047 | — 0,023 | — 0,014 | — 0,045 | — 0,036 229 0,061 0,083 0,035 0,044 — 0,026 | — 0,017 | — 0,048 | — 0,039 230 0,117 0,139 0,078 0,101 — 0,039 | — 0,016 _ 0,061 | — 0,038 231 0,117 0,139 0,085 0,104 — 0,032 | — 0,013 | — 0,054 | — 0,035 232 0,012 0,034 0,003 0,011 — 0,004 | — 0,001 — 0,026 | — 0,023 233 0,012 0,034 0,008 0,011 — 0,004 | — 0,001 | — 0,026 | — 0,023 SARRASIN 1337 234 0,001 0,023 0,001 » + 0,000 » — 0,022 » 235 0,001 0,023 0,002 » + 0,001 » — 0,021 » 236 0,001 0,023 0,001 » + 0,000 » — 0,022 » 237 0,001 0,023 0,001 » + 0,000 » — 0,022 » 238 0,001 0,023 0,001 » + 0,000 » — 0,022 » 239 0,001 0,023 0,091 » + 0,000 » — 0,022 » 240 0,008 0,030 0,003 » — 0,005 » — 0,027 » 241 0,008 0,030 0,092 » — 0,006 » — 0,028 » SERRADELLE 1887 242 | 0,001 | 0,023 » 0,001 ‚ + 0,000 » — 0,022 243 | 0,001 | 0,023 » 0,001 » + 0,000 » — 0,022 244 | 0,001 | 0,023 | 0,255 0,349 | + 0,254 | + 0,348 | + 0,232 | + 0,326 245 | 0,001 | 0,023 | 0,294 0,396 | + 0,293 | + 0,395 | + 0,271 | + 0,373 246 0,001 0,023 » 0,001 » + 0,000 » — 0,022 247 0,001 | 0,023 » 0,001 » + 0,000 x — 0,022 248 0,001 | 0,023 0,324 0,353 | + 0,323 | + 0,352 | + 0,301 | + 0,330 219 0,001 | 0,023 0,387 0,444 | + 0,386 | + 0,443 | + 0,564 | + 0,421 250 0,001 | 0,028 0,172 0,250 | + 0,171 | + 0,249 | + 0,149-| + 0,227 251 0,001 | 0,023 0,150 0,203 | + 0,149 | + 0,202 | + 0,127 | + 0,180 252 0,001 | 0,023 » 0,001 » + 0,000 » — 0,022 253 0,001 | 0,023 » 0,001 » + 0,000 » — 0,022 254 0,057 | 0,079 | 0,017 0,029 | — 0,040 | — 0,028 | — 0,062 | — 0,050 255 0,057 | 0,079 | 0,018 0,030 | — 0,039 | — 0,027 | — 0,061 | — 0,049 256 0,113 | 0,135 0,049 0,071 | — 0,064 | — 0,042 | — 0,086 | — 0,064 257 0,113 | 0,135 | 0,049 0,071 | — 0,064 | — 0,042 | — 0,086 | — 0,064 258 0,057 | 0,079 0,123 0,184 | + 0,066 | + 0,127 | + 0,044 | + 0,105 259 0,057 | 0,079 0,175 0,218 + 0,118 | + 0,191 | + 0,096 | + 0,169 260 0,113 | 0,135 0,123 0,177 + 0,010 | + 0,064 | — 0,012 | + 0,042 Led eh TVA Ne Une wi SE PO PNA Ara LA LIN en TE 7 V2 TNA * 7-1 - ee ee Wr L = fourni en retrouvé dans de la quantité fournie © + | TT," ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 143 re AZOTE AZOTE AZOTE RETROUVÉ EN PLUS OU EN MOINS . en nitrales, la i en nitrates et semence semences et sol nitrates | nitrates, la substance I MS et semence sèche plante dans la | dans dans la dans substance substance de la partie % seche la plante seche la plante semence.| et sol. Enl1erese Fries partie de la partie aerıenne, aérienne. entière. aérienne, entière, Grammes.| Grammes.| Grammes. | Grammes. | Grammes. | Grammes. SERRADELLE (suite). 1887 0,318 | + 0,119 \ 0,002 0,003 0,003 0,004 0,001 0,001 0,387 | + 0,294 0,288 | + 0,215 0,071 | — 0,064 0,067 | — 0,067 | ++lHlH | POIS 1886 + + + u > + - - 5 + + Eis E = + - > - LE Æ + > + - + + + + 144 AZOTE retrouvé dans un mn AZOTE fourni en u un mn u ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. de la quantité fournie la en nitrates et semence nitrates, la substance nitrates VASES. dans la substance seche plante et semence seche de la partie semence.| et sol. entiere. aérienne, aérienne, Grammes. Gr, Grammes.| Grammes. POIS (suite). 1837 0,015 » 0,459 | + 0,406 0,331 | + 0,295 0,489 | + 0,416 0,291 | + 0,254 0,294 | + 0,259 0,358 | + 0,315 0,499 + 0,426 0,736 + 0,635 0,487 | + 0,433 0,489 + 0,411 0,451 + 0,404 0,014 0,007 0,176 0,149 0,051 0,038 0,186 0,079 0,112 0,265 0,170 0,147 0,110 0,047 0,294 0,220 0,399 0,436 0,013 0,013 0,014 0,018 0,016 0,016 0,013 » 0,388 0,048 0,052 0,045 0,088 0,097 0,295 0,428 de la partie To | dans la plante entière. Grammes. — 0,001 + 0,443 + 0,315 + 0,473 + 0,275 + 0,273 + 0,342 + 0,483 + 0,720 + 0,471 + 0,473 + 0,435 — 0,002 + 0,160 — 0,021 + 0,114 — 0,016 + 0,137 — 0,070 -- 0,093 + 0,038 — 0,025 + 0,166 + 0,092 + 0,159 + 0,196 — 0,010 — 0,010 — 0,009 — 0,005 — 0,007 — 0,007 — 0,003 » + 0,372 + 0,032 — 0,020 — 0,027 — 0,040 — 0,031 + 0,167 + 0,300 AZOTE RETROUVÉ EN PLUS OU EN MOINS TIL N en nitrates, semence et sol EE dans la substance sèche de la partie aérienne, Grammes. » + 0,384 + 0,273 + 0,394 + 0,232 + 0,237 + 0,239 + 0,404 + 0,613 dans _ la plante entière, Grammes, RSA l++++l +] ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 145 X. Avant de tirer des conclusions de ces experiences, il nous semble opportun de revenir avec un peu plus de details sur les deux pertur- bations qui ont atteint nos cullures expérimentales de 1887 et que nous n’avons fait qu’indiquer précédemment en passant. Nous avons dit (p. 98) que les plantes mises en observation avaient été atteintes par les exhalaisons accidentelles d’une fabrique assez éloignée, pendant la période de la floraison, et que cette cir- constance, en même temps qu’elle compromettait le développe- ment de la fleur, avait nui aussi au rendement du grain. Chaque année, à côté de nos vases d'expériences, nous en placons quelques-uns emplantés à peu près de même, d’orge et d’avoine. Ces vases n’ont pas pour objet de compléter ni de confirmer notre démonstration, mais ils nous servent de mesure commode, en mettant chaque jour sous nos yeux le cours d’une végétation que rien ne trouble et que nous pouvons comparer à la façon générale dont se comportent les plantes que nous observons longuement et souvent. Ils nous fournissent les mêmes moyens de contrôle que le thermomètre normal que nous suspendons près du thermomètre enregistreur Richard. Ce fut en effet en voyant blanchir les panicules d’avoine et ensuite en constatant qu’elles demeuraient en partie vides, que nous recon- nümes tout d’abord cette perturbation et cela, assez tôt pour pou- voir en déterminer la cause. Néanmoins, la végétation de l’avoine, comme celle des autres plantes soumises à l'expérience, se poursui- vit complètement jusqu’à la maturation, nous indiquant ainsi que la transmission de la substance des organes feuillus aux organes de la fructification avait seule été entravée, mais que le développement normal des premiers, la production de la substance sèche surtout et l'assimilation de l’azote n'avaient en rien souffert. Les chiffres suivants le démontrent très nettement. Ils sont le résultat d'expériences faites sur l’avoine dans des conditions sem- blables. ALIM. AZOTEE, 2 10 146 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. à AZOTE TOTAL DE LA RECOLTE NUMÉROS donné dans les organes aériens ANNÉES. des en nitrates —— 1 © mm, et en en vases. semence. substance sèche. en azote. Grammes. Grammes. Grammes. a) Végétation normale. 1883 49 — 44 0,061 5,287 — 5,902 0,041 1884 53 — 55 0,061 5,128 — 5,726 0,035 b) Formation du grain troublée. 1887 220 — 231 0,061 4,603 — 5,736 0,030 — 0,038 et encore : a) Végétation normale. 1883 40 — 41 0,117 10,941 — 10,981 0,080 1884 50 — 52 0,117 9,890 — 11,058 0,076 1885 58 — 65 0,117 9,742 — 12,545 0,087 1886 126-197 0,117 11,462 — 11,600 0,080 b) Formation du grain troublée. 1887 220 — 231 0,117 11,399 — 12,843 0,074 — 0,085 D'un autre côté nos expériences sur les lupins, en 1887, avaient pour la plupart complètement échoué. Nous avons dit précédemment que nous en accusions la réaction acide de la solution nutritive et il nous reste encore à justifier cette assertion. Depuis fort longtemps, à Dahme d’abord, plus tard à Bernburg, nous nous étions efforcés, mais sans succès, d'utiliser le lupin, comme une plante très bien appropriée à nos recherches sur la nutrition. Il ne nous était jamais arrivé, en effet, que, plantées dans notre sable additionné d’une solution nutritive, ces plantes placées dans les conditions où les graminées aussi bien que d’autres légu- mineuses végétaient sans accroc, eussent jamais offert une croissance normale. Quelques sujets parvenaient bien à fleurir et même à former leur fruit, mais restaient néanmoins tellement en retard, que nous ne pouvions nous contenter du résultat. Diminution ou augmentation de l’une des substances alimentaires, réduction dans la concentration de la solution nutritive, abaissement de l’humidité du sol, etc., rien n’ameliorait la situation. | En 1886, voyant pour la première fois croître des lupins dans un état de santé satisfaisant, cette observation nous entraîna à donner ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 147 l’année suivante une plus grande extension à nos expériences sur cette légumineuse, malgré la remarque faite plus haut, que les plantes d’un vase de contrôle, en prenant une teinte jaune maladive dans le cours ultérieur de leur végétation, démontraient que tout, cette fois encore, n’était pas dans l’ordre normal. Le résultat malheureusement ne répondit en rien à l'espérance que nous avions conçue ; car la plus grande partie des lupins fut perdue. Mais de l’ensemble de nos recherches était au moins res- sorti un point bien net cette fois, nous montrant quelle était la faute commise. Toutes les plantes auxquelles l'acide phosphorique avait été donné sous forme de monophosphate de potasse, furent ma- lades, qu’elles eussent ou non reçu une addition de carbonate de chaux ; toutes les plantes au contraire, dans la solution alimen- taire desquelles le monophosphate avait été transformé en biphos- phate ou en triphosphate par une addition de carbonate de potasse, furent saines et pousserent normalement. La constatation de ces deux faits opposés fut si précise et d’une application si générale que nous aurions pu regarder le problème comme résolu, si nous ne nous étions trouvés en présence d’une cause d'influence tout à fait inexplicable et vraiment déconcertante, par cet autre fait qu’en 1886, les lupins, qui de même n'avaient reçu l'acide phosphorique que sous forme de monophosphate de potasse avec addition de carbonate de chaux, avaient crû de façon normale, à une exception près. Heureusement il nous arriva de trouver assez vite une explication suffisamment plausible de cette contradiction, dans nos recherches ultérieures. Différents phénomènes nous avaient frappés dans nos essais sur la betterave à sucre. Ces phénomènes, dont l’exposé ne serait pas à sa place ici, n’ayant aucun rapport avec les expériences dont nous par- lons, nous engagèrent à soumettre le carbonate de chaux, dont nous faisions usage, à une épreuve plus approfondie. C'était celui que nous avions employé pour expérimenter sur les lupins en 1886, il nous venait d’une fabrique de produits chimiquesrenommée, éprouvée par nous depuis longtemps et il donna une réaction fortement alcaline. La lumière s'était faite assez à temps pour nous permettre 148 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. de mettre encore en marche, dans le courant de 4887, une série d'expériences nouvelles, qui, portant sur 8 numéros, nous donnait la possibilité d’expérimenter l'effet de quelques modifications apportées tant dans la composition que dans la concentration de la solution nutritive. Voici, dans leur ordre habituel, les résultats que nous avons obtenus : La dimension des vases, la quantité de sable, l'humidité du sol, la valeur de la semence et le nombre des grains plantés furent les mêmes que pour les vases du n° 272 au n° 321, consacrés aux expé- riences sur les lupins dans celte même année (v. plus haut, p. 110 et suivantes). Variété : Lupinus luteus. Période de végétation : 18 juin - 4 novembre. Alimentation de chaque vase : Monophosphate de potasse . Carbonate de potasse . Chlorure de potassium. . Sulfate de potasse Sulfate de magnésie. . . . Chlorure de calcium. . Sulfate de chaux Carbouate de chaux . . . .| 4,000 | 4,000 Tous les numéros reçurent chacun en outre, sans aucune excep- tion, 50 centimètres cubes d’infusion de terre sableuse n° 1 (corres- pondant à 10 grammes de terre) qui furent mélangés au sable. On n’a donné d’azote sous aucune forme. La levée fut bonne et pendant les trois premières semaines les lupins se comportèrent bien. La période d’inanition dura peu de temps. Au milieu de juillet, les plantes des deux n° 372 et 373, qui avaient reçu l'acide phosphorique sous forme de monophosphate, perdirent leur teinte verte et bientôt après jaunirent complètement. Quelques petites feuilles se lacherent, les autres, desséchées, tombèrent, 54 AE TRS AUDE RAA En TE OT ELENA UN an Br à Ÿ M. DZ LA ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 149 enfin ces six plantes furent très malades et le demeurèrent jusqu’à la fin. Les plantes des six autres numéros, auxquelles on avait donné l'acide phosphorique sous forme de biphosphate, se maintinrent au contraire toujours vertes, sans en excepter aucune, elles poussè- rent rapidement et présentèrent des sujets dont le développement était sain et normal. Une seule différence se révéla clairement entre elles: celles qui appartenaient aux numéros ayant reçu une alimenta- tion de moindre concentralion, eurent une plus belle apparence dès le début et se développèrent étonnamment plus vite que celles qui avaient reçu une solution concentrée. Aux premiers jours d’août, celles-ci, comme dimension, étaient restées visiblement en arrière des autres et montraient même quelques taches sombres assez par- ticulieres sur leurs folioles, mais cel aspect inquiétant disparut bientôt et le temps perdu fut promptement et vigoureusement ral- trapé. Les 18 plantes fleurirent bien et fructifièrent normalement. Un seul vase, le n° 379, qui avait reçu l'alimentation la moins concentrée, atteignit au 4 novembre la maturité complète, les autres, vu la saison avancée, durent être récoltés plus ou moins verts en- core. Ils ont donné : NOMBRE SUBSTANCE SÈCHE. des LE graines 4 Le td Plante Grains. | Balles. Paille. des organes aériens. formées. entière. Gr. Grammes. Grammes. Grammes. Grammes. a) Avec monophosphate. » 1,016 1,016 | 1,894 ) 1,072 1,072 1,217 b) Avec biphosphale. 9,040 34,559 44,518 6,349 36,050 48,697 32,213 38,691 2,508 51,196 8,986 42,045 s: 58,447 4,336 35,811 | 2 43,783 4,801 20,193 26,786 [u SU Eu Zu C2 12 2 150 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Dans cette substance sèche, l'analyse faite suivant la méthode Kjeldahl-Wilfarth a indiqué comme proportion centésimale de la teneur en azote : | VASES. GRAINS. BALLES. PAILLE. RACINES, aaa P. 100. P. 100. P. 100. P. 100. P. 100. a) Avec monophosphate. 312 » » 2-61 2.61 373 n - 2.60 2.60 b) Avec biphosphate. 374 7.06 1.76 2.03 2,22 2.06 379 8.01 2,49 1.49 1.64 2-19 376 1:59 1222 1991 1.31 1.66 377 7.96 2,55 1.43 1.37 1.98 378 6.79 3.23 1.22 3.39 2.04 379 7.67 0.72 1.44 2.18 2.48 Etablissant, sur ces données, la balance de l’azole, comme nous l'avons fait plus haut, nous trouvons : AZOTE AZOTE AZOTE TROUVÉ EN PLUS OU EN MOINS fourni par retrouvé dans de la quantité fournie par CE | U — la la semence la semence et le sol la la la substance semence ; dans la sèche plante dans dans la dans substance substance semence. de la partie sèche la plante sèche la plante 24 de la partie ui entière. Sérienties entière, entière. |de la partie aérienne. le sol. fe aérienne. Gr. Grammes. | Grammes.| Grammes. | Grammes. | Grammes. | Grammes. a) Avec monophosphate. 0,049 » 0,032 b) Avec biphosphate. 1,138 | + 0,896 | + 1,117 | + 0,853 1,068 | + 0,810 | + 1,047 | + 0,797 0,849 | + 0,665 | + 0,828 | + 0,622 1,157 | + 0,911 | + 1,136 | + 0,868 0,892 | + 0,603 | + 0,871 | + 0,560 0,665 | + 0,500 | + 0,644 | + 0,457 I NANT! ad + ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 191 Les chiffres que nous venons de donner parlent assez clairement et n’ont pas besoin de commentaires. Le fait n’est pas douteux : les lupins ne supportent pas sans dommage l'alimentation à réaction acide, dans laquelle l'acide phosphorique est introduit en quantité notable sous la forme de monophosphate de potasse, alimentation dont les graminées et les autres plantes, parmi lesquelles même certaines légumineuses, se trouvent très bien, En outre, la dose de carbonate de chaux, füt-elle relativement importante, ne supprime pas le mal, parce que dans les conditions où sont placés nos essais de culture, la transformation du monophosphate en biphosphate et définitivement en triphosphate de chaux s’opère trop lentement pour faire sentir à temps son influence. Dans les expériences qui embrassent la période entière de végé- tation d’une plante, il est impossible d’écarter tous les troubles, quelque soin qu’on y mette ; mais ils perdent leur importance dès qu’on parvient à être exactement fixé sur leur cause et leur portée. Nous espérons donc, après tout ce que nous avons dit, qu’on ne nous blämera pas, si, par la suite, en rendant compte des résultats fournis par nos expériences sur l’assimilation de l’azote par les végétaux, nous n’attachons aucune valeur particulière à l’absence de fructifica- tion constatée en 1887 et si nous ne tenons pas compte des vases dans lesquels les lupins n’ont pas prospéré sous l'influence d’une alimentation acide, en ne nous attachant qu’à ceux qui ont crü normalement dans une solution neutre, ou basique, et que nous considérons comme aussi propres à appuyer une démonstration que les autres végétaux soumis à nos expériences. XI En groupant les résultats directs que nous avons indiqués précé- demment comme ressorlant des expériences faites en 1886 et en 1887, je crois pouvoir formuler ici les propositions suivantes : a) Relativement aux graminées. Les expériences faites sur l’avoine comme sur l’orge, dans les années 1886 et 1887, ont confirmé sur tous les points ce que nous 152 ANNALES DE LA SCIENGE AGRONOMIQUE. avaient appris les recherches faites précédemment en 1883 et en 1885, en démontrant à nouveau : a) Que la croissance de cette famille de végétaux est dans une relation étroite avec les nitrates renfermés dans le sol et que partout une quantité déterminée d’azote du sol fournit à peu près le même rendement en substance sèche; b) Que, dans les conditions données, les deux plantes mises en observation n’ont trouvé, en dehors des nitrates existant dans le sol, aucune autre source qui leur permit en y puisant de satisfaire à leur besoin d’azote dans une proportion notable, et qu’il a été tou- jours retrouvé moins d’azote dans la récolte qu’il n’en avait été contenu dans la semence, le sol et la solution nutritive au début de l'expérience. DOSE D'FFERENCE azote lonnee SUBSTANCE SÈCHE entre l’azote retrouvé A récoltée et celui qui avait été fourni (nitrate Ae dans la semence, le sol de chaux). dans la partie aérienne. ei la solution nutritive. Grammes. Grammes. Grammes. Orge. 1883-1885. 0,224 20,396 à 23,384 — 0,073 à — 0,106 0,112 10,210 à 11,251 — 0,061 à —0,068 0,056 5,322 à 5,704 — 0,046 à — 0,049 0,000 0,415 à 0,650 — 0,023 à — 0,025 ! 1886. 0,224 21,292 à 21,459 — 0,087 0,112 11,949 à 12,716 — 0,056 0,000 0,459 à 0,650 — 0,026 à — 0,027! Avoine. 1883-1885. 0,224 21,273 a 22,797 — 0,070 a — 0,085 0,112 9,742 à 12,545 — 0,055 à — 0,066 0,056 5,128 à 5,902 — 0,045 a — 0,051 0,000 0,361 à 0,671 — 0,024 à — 0,025 ! 1. Azote retrouvé dans la plante entière. ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 153 DOSE SUBSTANCE SECHE d’azote donnée (nitrate de chaux). Grammes. 0,224 0,112 0,056 0,000 dans la partie aérienne. récoltée D DIFFÉRENCE entre l’azote retrouvé et celui qui avait été fourni dans la semence, le sol et la solution nutritive. Grammes, ruines. Avoine 1886-1887 (suite). 20,702 — 0,086 11,462 à 12,041 — 0,062 à — 0,064 4,603 à 5,664 — 0,046 à — 0,049 0,439 à 0,604 — 0,022 à — 0,027! Les expériences de 1887 nous ont appris quelque chose de plus encore au sujet de l’avoine. c) Une addition de carbonate de chaux, relevant la teneur du sol en carbonate de chaux de 1 p. 1000 à 1 p.100, amena une aug- mentation dans le rendement, aussi bien que dans l’assimilation de l'azote, mais le gain se maintint dans des limites très minimes sous ces deux rapports. Avec une dose de 4 gr. de carbonate de chaux, soit 4 p. 1000 du sol, on a obtenu : NUMÉROS des vases. © 19 DD nn © 19 9 19 8 19 = en Ù] n = ADDITION d’azote donné comme nitrate de chaux. once 0,000 0,000 0,056 0,056 0,112 0,112 SUBSTANCE SÈCHE de la partie aérienne. Total. Moyenne, Gr: Gr à 0,597 5,004] 514 De 11,757 AZOTE TROUVE dans la plante entière. m — Total. Moyenne. Gr. Gr. 0,090 0,090 Et avec une dose de 40 gr. de carbonate de chaux — 1 °/, du sol: NUMÉROS des vases. ADDITION d'azote donné comme nitrate ds chaux. Grammes. 0,000 0,000 0,056 0,056 0,112 0,12 SUBSTANCR SECHE de la parıie aérienne. Th mo Total. Moyenne, Gr. Gr. 0,658] 0 0,008| 02665 5,736 5,451 ATEN REA 12,843 | 171 5,594 1. Azote retrouvé dans la plante entière. AZOTE TROUVÉ dans la plante entière. Total. Moyenue. Gr. Gr. 0,009) i 0,009 0,009) ? 0,047] 0,044 | 0,101 ) ; 03 0.104 [0.108 0,046 154 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. d) Une addition d’infusion terreuse, correspondant à 5 grammes de terre pour 4 kilogr. de sable, est restée sans influence aucune, tant sur la végétation de l’avoine que sur l’assimilation de l'azote. Sans addition d’infusion terreuse on a obtenu : £ M Ë OTE TROUVÉ PIRE ; soie ; de Ta partie nee aan plante entiefe, des donné comme nitrate mm © vases. de chaux. Total. Moyenne. Total. Moyenne. Grammes. Gr. Gr. Gr. Gr. 214 0,000 0,589} 2 il 0,597 9,007 215 0,000 0,604| °° 0,006 |‘? 220 0,056 4,603 0,042 5,134 0,043 221 0,056 5 0,044 | ? 222 0,112 12,041 3 112297 0,090 90 223 0,112 107347758 ar Et avec addition d’infusion terreuse : NUMÉROS ADDITION SUBSTANCE SÈCHE AZOTE TROUVÉ d'azote de la partie aérienne. dans la plante entière. des donné comme nitrate — I —— m — vases. dé chaux. Total. Moyenne. Total Moyenne. Grammes, Gr. Gr. Gr. Gr. 216 0,000 0,659 0 007 } 9 I 217 0,000 en nee 0,009 | 0,008 294 0,056 4,661 0 ums, 822 1 8 225 0,056 Tous Ei 0,037 eh, 226 0,112 11,462 0,088 {1 2 0,092 227 0,112 11,816 ou 0,096) ? e) Les nitrates existant dans le sol furent assimilés, même quand ils étaient à un très haut degré de dilution, et manifestèrent leur influence ; une dose de nitrate de chaux équivalant à 1°], d’azote pour 1 million de parties du sol se laissa facilement reconnaître tant par la vigueur de la végétation que dans la teneur des produits récoltés. SUBSTANCE SÈCHE NUMÉROS DOSE D’AZOTE FALSE AZOTE TROUVÉ des sous forme par la partie aérienne. dans la plante entière. oo aa TT, vases. de nitrate de chaux Total. Moyenne. Total. Moyenne. Grammes. Gr. Gr. Gr. Gr. 214 0,000 Are 0,007 0,597 0,007 p15 0,000 0,604 ? 0,006) ? 232 0,007 0,981 0,011 1,014 H 0,011 233 0,007 1,046) ? 0,011 ar LR NP EE Pre Le an u ar ar Vie! wa, TU SORT Ben ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 155 f) Le chauffage de la dissolution nutritive et du sable, non plus que la couverture de ouate placée sur ce dernier pendant la végéta- tion, enfin toutes les manipulations que nous avons pratiquées comme moyens de stérilisation, n’ont rien changé à ces conditions et se sont montrées sans action favorable ou pernicieuse sur la végé- tation de l’avoine. Pendant l’année 1886, dans nos essais sur l’avoine, aucune de ces opérations n’a été faite et il a été récolté : SUBSTANCE SÈCHE DE LA PARTIE AÉRIENNE. POUR Moyenne une dose d'azote de de toutes les expériences de 1883 à 1886. Grammes. Grammes. Grammes. 0,000 0,361 — 0,671 0,489 0,056 5,128— 5,902 5,615 0,112 9,742 — 12,545 11,200 En 1887, les expériences sur l’avoine ont été faites dans les mêmes conditions que celles dans lesquelles on a opéré sur les légumineuses avec des vases stérilisés, et on a récolté : POUR SUBSTANCE SECHE DE LA PARTIE AÉRIENNE. —— une dose d’azote de En moyenne. Grammes. Grammes. Grammes. 0,000 0,589 — 0,604 0,597 0,056 4,603— 5,664 5,134 0,112 11,473 — 12,041 11,757 Ajoutons enfin ici une remarque au sujet du sarrasin, qui, chaque fois qu’il a été soumis aux mêmes conditions d'expériences que l’avoine, s’est comporté dans tous ses échantillons de la même façon qu'elle. Rien n’a indiqué que le sarrasin, pour satisfaire en tout ou en partie seulement à son besoin d’azote, püt puiser à d’autres sources que celles qui lui sont offertes par les combinaisons assi- milables existant dans le sol ; Sur elle, l’infusion de terre est restée sans effet ; L'augmentation du carbonate de chaux dans le sol n’a produit ni élévation notable dans le rendement, ni, comme conséquence, assi- milation plus active de l’azote. 156 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Mais ce résultat a pu être obtenu par les plus faibles doses de nitrates introduites dans le sol, ne füt-ce que dans la proportion de 4 °/, d’azote pour 1 million de parties du sol. On trouvera facilement, dans le petit tableau donné page 210, les chiffres qui justifient ces asserlions. b) Relativement aux légumineuses. Les essais de culture faits en 1886 ont d’abord confirmé les résullats des expériences précédentes, car ils ont montré: a) Que, dans notre sable, les pois, même alimentés avec une solution dépourvue d'azote, pouvaient avoir une belle végétation et assimiler de l’azote en quantité appréciable ; mais que cette crois- sance et cette facullé d’assimilation ne se montraient pas également chez tous les sujets et dépendaient visiblement d’une cause, agissant tout à fait accidentellement et sans aucune régularité. Dans ces conditions, on a obtenu : AZOTE RETROUVÉ SUBSTANCE SÈCHE dans la plante entière ANNÉES. NUMÉROS. fournie par en plus ou en moins £ L que l’azote fourni par la la partie aérienne. semencetetielsol. Grammes. Grammes. 1883-1885 » 0,551 à 33,147 —0,187 à +1,242 Dans la partie aérienne, 1886 130 à 159 1,640 à 20,372 +0,000 à +0,529 Les essais culturaux de 1886, concordant avec ceux de 1887, nous ont de plus fixés sur les points suivants : b) Dès qu’on stérilisait les vases, la solution nutritive, ainsi que le sable et dès qu’on couvrait celui-ci de ouate stérilisée pendant la végétation, les légumineuses de nos cultures se comporlaient exac- tement comme les graminées, c’est-à-dire qu’on n’obtenait pas d’elles une croissance normale ou même appréciable, si l’on n’introduisait pas de nitrates dans leur alimentation et que dans les produits ré- coltés se trouvait toujours moins d’azote qu’il n’en avait été fourni au début par la semence et le sol. it OM, en I “ie N Re Perdu ne nf LE IPN ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 157 : NUMÉROS DOSE en sublimes vache BILAN ANNÉES. des : Bez i vases. de nitrate, partie aérienne. dEFarote, Grammes. Grammes. Serradelle. 249 0 0,092 — 0,022 1887 ? ? 243 0 0,063 — 0,022 Lupins. 285 0 0,919 — 0,049 1887 286 0 0,800 — 0,050 289 0 0,921 — 0,051 290 0 2.021 — 0,051 Pois. 515 — fe 170 0 0,5 0,030 171 0 0,559 — 0,030 322 0 0,779 — 0,025 1887 | 323 0 0,744 — 0,025 324 0 05928 — 0,04 c) On a pu, même sans introduire de nitrate dans l'alimentation, obtenir une végétation belle et normale aussi bien qu’une assimila- tion visible de l'azote, et cela sans aucune exception, dès qu'on don- nait au sable une faible quantité d’infusion faite avec de la terre arable en bon état de culture (infusion de terre sableuse, à la dose de 5 grammes de terre pour 4 kilogr. de sable), nos légumineuses ainsi traitées se sont comportées, d’une façon précise el caractéris- tique, tout autrement que les graminées. Dans des conditions de végétation absolument semblables à celles de tous les numéros inscrits au-dessous de la lettre b), voici ce qu'ont donné les numéros addilionnes d’infusion de terre sableuse : g RÉCOLTE AZOTE RETROUVÉ RS FERN DOSE en substance sèche en plus ou en moins HEC des de dirait de la que l'azote fourni vases. FATF partie aérienne. par la semence et le sol. Grammes. Grammes. Serradelle. 244 0 16,864 + 0,326 1887 245 0 18,190 + 0,373 248 0 11,686 + 0,330 249 0 16,411 + 0,421 158 © ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. R RÉCOLTER AZOTE RETROUVÉ À a un di DOSE en substance sèche en plus ou en oil ANNÉES. des de sr de la que l’azote fourni vases. 5 partie aérienne. par la semence et le sol, Grammes. Grammes. Lupins'!. 287 0 44,718 + 1,077 1887 288 0 45,611 + 1,089 291 0 44,481 + 1,121 292 0 42,451 + 1,243 Pois. 339 0 17,616 + 0,449 1587 | 340 0 20,426 + 0,451 sit Li 0 15,962 + 0,413 d) Les infusions de terre d'origines différentes n’ont pas une influence égule ; aussi l’action de l’infusion faite avec la terre sa- bleuse, venant d’un terrain qui n’avait jamais reçu d’engrais et qui avait élé rarement cultivé, resta de beaucoup inférieure à celle des infusions faites avec une terre bien cultivée. En même temps on put voir que l’infusion d’une même terre n’agissait pas également sur la végétation des différentes légumineuses ; ainsi, par exemple, linfu- sion de bonne terre à betteraves, prise dans notre champ d’expé- riences, a été favorable à la croissance des pois plantés dans un sol dépourvu d’azote, tandis qu’elle est demeurée sans influence aucune sur le développement de la serradelle et des lupins. En voici la preuve : & ; SUBSTANCE SÈCHE AZOTE RETROUVÉ NUMÉROS on dans la plante el: d récoltée en plus ou en moins à En : dans la partie pets. rte de nitrate. P avait été fourni par la aérienne, semence et le sol. . Grammes. | Grammes. Pois. Après addition d’infusion de terre sableuse de Güterglück (5 gr. de terre pour 4 kilogr. de sable), 339 0 17,616 + 0,449 1887 340 0 20,426 + 0,451 341 0 15,962 + 0,413 1. Les lupins, végétant dans un milieu de volume double, avaient reçu aussi deux fois plus d'infusion de terre que la serradelle et les pois. | ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 159 AZOTE RETROUVÉ SUBSTANCE SECHE ang a butte NUMÉROS FE nn récoltée en plus ou en moins Se Ir dans la partie a Pan de nitrate. PS avait été fourni par la ° aérienne. semence et le sol. Grammes. Grammes. Infusion de terre à betteraves du champ d’expériences (5 gr. : 4009 gr.). | 329 0 16,617 + 0,291 1887 326 0 12,613 + 0,269 | 327 0 20,096 + 0,598 Infusion d'une autre terre à betteraves des environs de Bernburg (5 gr. : 4000 gr.). RÉ 337 0 19,711 + 0,461 = 338 0 27,358 + 0,698 Infusion d’une terre très pauvre et presque inculte du domaine de Dahme (5 gr. : 4000 gr.). 242740 0 0,919 — 0,024 1887 2e 343 0 6,571 + 0,138 Serradelle. Infusion de terre sableuse de Güterglück (5 gr. : 4000 gr.). 244 0 16,864 + 0,526 Na 245 0 18,190 + 0,373 248 0 11,686 + 0,330 249 0 16,411 + 0,421 Infusion de terre à betteraves du champ d’exp@riences (5 gr.: 4000 gr.). 252 0 0,075 — 0,02: 9 37 Ay: 253 0 0,055 — 0,0 ID 1 e) La calcination préalable du sable, ainsi que les autres mani- pulations pratiquées pour stériliser les vases, etc., n’ont ni entravé ni surexcite l’action des infusions de terre. Dans nos cultures de pois de 1887, tous les numéros qui devaient recevoir de l’infusion de terre avaient été traités, avant qu’on la leur donnät, de la même façon que les numéros sterilises; mais, en 1886, les vases d'expériences n'avaient subi aucune de ces opérations et voici des résullats qui peuvent nous fixer sur ce point: Pois. Alimentés par une solution dépourvue d'azote ; mais ayant reçu une infusion de terre à betteraves de notre champ d'expériences (9 gr. de terre pour 4000 gr. de sable) : 160 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE, £ AZOTE RETROUVÉ NUMÉROS SUBSTANCE SÈCHE dans la plante ANNÉES. des fournie par en excédent de ce qui EEE a été fourni par vases. la partie aérienne. la semence et le sol. Grammes. Grammes. 1886 160 à 169 15,789 à 19,743 + 0,387 à + 0,482 1587 325 à 327 12,613 à 20,096 + 0,269 à + 0,598 f) L’infusion de terre, chauffée pendant un temps assez long à 400° C., perdait complètement son influence. Voici les résultats donnés par des essais faits parallèlement à ceux auxquels étaient soumis les vases, cités à l’appui des proposi- tions b) et c), essais dans lesquels à une solution nutritive où ’azole manquait on a ajouté une infusion de terre préalablement portée à l’ébullition : AZOTE RETROUVÉ NUMÉROS SUBSTANCE SÈCHE daus la plante en moins ANNÉES. des fournie par de ce que : AN EU ER contenaient vases. la partie aérienne. la semence et le sol. Grammes. Grammes. Serradelle. 246 0,084 — 0,022 7 I pl 2 Fes 247 0,109 — 0,022 Pois. 328 0,898 — 0,023 1587 329 0,842 — 0,024 | 330 0,922 — 0,023 g) Les nitrates existant dans le sol ont été absorbés et utilisés par les légumineuses. En leur donnant une dose additionnelle de nitrate de chaux, on ne remarqua jamais dans ces plantes, sinon dans certaines condi- tions déterminées, le passage à la période d’inanition après l’épui- sement de la réserve contenue dans la semence; elles pousserent au contraire régulièrement et sans interruption depuis la sortie du germe jusqu’à la fin; l’état d’inanition apparaissait seulement dès que l’approvisionnement en nitrate était consommé. h) Dans un sol stérilisé les légumineuses se comporlerenl exacte- ment comme les graminées vis-à-vis des nitrates, c’est-à-dire, Mg Le ET UN A FF ait VEN dr au Bl ENT NN NEG A tou EN a (l ANNEE LES due Hi ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LEGUMINEUSES. 161 qu’une quantilé déterminée d’azote nitrifié fournissait un rende- ment à peu près égal en substance sèche, et la récolte a toujours donné à l’analyse moins d’azote qu’il n’en avait été fourni par la semence, le sol et la solution nutritive au commencement de l’expé- rience. à) Mais si avec les nitrates et en même temps qu’eux on donnait aux plantes la moindre quantité d’infusion terreuse, celle-ci ajoutant son action à celle des nitrates, le rendement cessait d’être en rap- port direct avec l’azole du sol et la teneur de la récolte accusait un excédent très marqué sur la teneur en azote constatée à l’origine. k) Le gain en azote, que l’on peut atteindre en donnant aux plantes une infusion de terre, a été toujours beaucoup plus faible quand, en même temps, il se trouvait des nitrates dans le sol, que lorsqu'il n’y en avait pas. NUMÉROS te Re ei CHIFFRES h èche NE des nitrate fournie par la du bilan vases. de chaux. partie aérienne. de l'azote. Grammes. Grammes. Grm Serradelle!. Sans infusion de terre. 254 0,056 2,838 — 0,050 1887 255 0,056 2,921 = 0,049 256 0,112 6,223 — 0,064 257 0,112 6,858 — 0,064 Avec infusion de terre sableuse. 258 0,056 11,936 + 0,105 259 0,056 15,324 -+ 0,169 260 0,112 11,037 + 0,042 261 0,112 LRO + 0,183 1857 244 0,000 16,864 0,326 245 0,000 18,190 + 0,373 248 0,000 11,686 -- 0,330 249 0,000 16,411 + 0,421 1. Dans les essais parallèles sur les pois, ces rapports se sont montrés moins précis et moins clairs, parce que, la végétation tout entière l'a déjà prouvé, nous n'avons pas pu poursuivre la stérilisation jusqu'à la fin. Nous trouverons une autre occasion de donner quelques détails sur les causes de ce fait, que, dans les conditions où nous nous étions placé, la poursuite de la stérilisation jusqu'aux jours de la récolte est plus difficile à appliquer aux pois qu'à la serradelle et aux lupins. ALIM. AZOTÉE. N. 162 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. !) Rien n’a indiqué que les légumineuses eussent la faculté par- ticulière et exceptionnelle de découvrir dans le sol, mieux que les graminées, les traces de combinaisons azotées qui s’y rencontrent à l’état assimilable, de se les approprier et de les emprunter à des solutions extrêmement diluées. La comparaison des chiffres donnés par nos essais sur les légu- mineuses avec ceux qui ont été rapportés plus haut (A e) au sujet des graminées conduit à cette conclusion. NUMÉROS AVEC AZOTE SUBSTANCE AZOTE 5 donné sèche ANNÉES. des (nitrate fournie parla retrouvé dans la vases. de chaux). partie aérienne. plante entière. ë Grammes. Grammes. Grammes. Serradelle. En sol stérilisé. 242 0,000 0,092 0,001 ie 243 0,000 0,063 0,001 262 0,001 0,209 0,002 263 0,007 0,272 0,003 En sol stérilisé avec addition d’infusion de terre bouillie. 246 0,000 0,084 0,001 ae 247 0,000 0,109 0,001 ’ 264 0,007 0,316 0,003 265 0,007 0,297 0,004 Pois. En sol stérilisé. 22 0,000 0,779 0,013 323 0,000 0,744 0,013 - u 324 0,000 0,928 0,014 356 0,007 1,339 0,013 357 0,007 1,308 0,013 | 358 0,007 1,265 0,014 En sol stérilisé avec addition d’infusion de terre bouillie, N 328 0,000 0,898 0,015 329 0,000 0,842 0,014 1887 330 0,000 0,922 0,015 359 0,007 1,044 0,018 360 0,007 1,071 0,016 361 0,007 1,155 0,016 a ROSEN nr AIR TR En A ER re à TO LÉ GARE CS N nl an DE dr A de dif de TETE ’ +, ET D 4 . a ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 163 m) L’elevation de la teneur du sol en carbonate de chaux n’a rien changé aux résultats précédents et est demeurée sans aucun effet. A AVEC ADDITION SUBSTANCE NUMÉROS mm "+, . |‘sèche CHIFFRES, ANNÉES. des de carbonate fournie par du bilan de d’azote. la partie vases. chaux. aérienne. de l'azote. += fs aide Grammes. Grammes, Grammes. Serradelle. Sans infusion de terre. 242 4 0,000 0,092 — 0,022 243 4 0,000 0,063 — 0,022 266 40 0,000 0,135 ==0.022 267 40 0,000 0,092 0,022 1587 256 4 0,112 6,223 — 0,064 257 4 6,858 — 0,064 270 40 ‚112 6,077 — 0,064 271 40 0,112 6,837 — 0,068 Avec infusion de terre. 244 4 0,000 16,864 + 0,326 245 4 0,000 18,190 + 0,373 1887 248 0 0,000 11,686 + 0,330 249 0 0,000 16,411 + 0,421 268 40 0,000 17,370 + 0,364 269 40 0,000 13,491 + 0,265 XII Voici en substance ce qui ressort clairement des résullats que nous venons d'exposer : Si, des le débat de l’expérience, on stérilise un milieu de culture, tel que le sable quartzeux dont nous nous servons, et qu’on le main- lienne dans le même état pendant la période entière de végétation, les graminées et les légumineuses qu’on y cultive se comportent absolument de même; c’est-à-dire qu'aucune quantité de nitrate n'étant donnée au sol, non plus qu'aucune combinaison azotée assi- milable, la production des papilionacées, comme celle des grami- nées, etc., reste à son minimum ou même est à peu près nulle. Mais 164 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. une addition de nitrate a pu activer la végétation des plantes, papi- lionacées aussi bien que graminées, et, dans ce cas, la production a toujours été en rapport à peu près direct avec la quantité de ni- trate fournie‘, tout le temps que la dose d’azote n’a pas été excé- date par rapport à un autre facteur de la végétation, et l’on a toujours retrouvé dans la récolte moins d’azote qu'il n’en existait originairement dans le’sol. Enfin, rien n'indique dans nos expé- riences qu’il se rencontre une plante, papilionacée, graminée ou autre, ayant la faculté de satisfaire à son besoin d’azote, en tout ou en partie, ou seulement de s’assimiler une quantité appréciable de cet aliment, en le puisant ailleurs que dans la provision d’azote assimilable emmagasiné par le sol. Mais si on additionne le sable d’une infusion préparée avec de la terre arable en bon état de culture, il se produit alors, dans la manière d’être des plantes qu’on a semées, avec une netteté qui ne permet pas de la méconnaitre, une différence typique et non purement quantilative, qui se manifeste de la façon suivante : Dans la végétation des graminées rien n’est changé ; les conditions de la production restent ce qu’elles étaient dans le sable stérilisé. En un mot, l’infusion de terre se montre absolument sans influence sur leur développement. Les papilionacées, au contraire, en recevant la dose d’infusion terreuse, même sans addition de nitrate ou de toute autre combi- naison azotée normalement assimilable, acquièrent la faculté de 1. Quoique nous ayons dit plus haut qu'on ne peut fixer par un chiffre le coefficient d'influence de l'azote sur les légumineuses d'une façon aussi commode qu'on le fait pour les graminées, et que nous soyons peu en état encore de donner même approxi- mativement ces chiffres, les bases dont nous disposons étant encore trop peu nombreuses, il me semble néanmoins que nos expériences contiennent des indications “suffisantes pour déterminer numériquement l'action de l'azote même sur les papilionacées, si, cul- tivant ces plantes dans un sol stérilisé qu'on enrichit de nitrates, on les préserve pendant la végétation de l'invasion des micro-organismes. Dans tous les cas, nos essais de culture montrent évidemment que le coefficient d'influence de l'azote est essentielle- ment plus faible pour les papilionacées que pour les graminées ; ainsi dans des cir- constances ordinairement favorables on doit compter qu'une partie d'azote donne de 90 à 100 parties de substance sèche pour l’avoine et pour l'orge, tandis que dans les mêmes conditions on ne peut attendre d'une partie d'azote que 50 à 60 parties de substance sèche dans la serradelle (voir les rendements des vases n°° 242, 243, 254, 255,.356, 1857, p. 217): | ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 165 croitre et m&me de se developper d’une facon luxuriante ; elles peuvent assouvir pleinement leur besoin d’azote à une source qui est complètement fermée pour les graminées, et elles accusent, dans leur récolte, une quantité importante d’azote en plus que celle qui a été donnée dans le sol dès le début de la végétation. Il reste à examiner si et jusqu’à quel point ces constatations, qui se lient à d’autres observations précédemment mentionnées, peu- vent justifier notre hypothèse, que l'influence singulière de l’infusion terreuse, aussi bien que la façon particulière dont se conduisent les papilionacées dans l'assimilation de l'azote, doivent être attri- buées à l’action de micro-organismes et si, enfin, les résultats de nos expériences peuvent répondre en même temps aux quelques objec- tions qu’a déjà soulevées notre travail. Nous affirmons tout d’abord que la différence caractéristique entre la manière dont se comportent les papilionacées dans le sable stérilisé et leur façon d’être dans ce même milieu, quand il est pourvu d’une infusion de terre, accuse et précise uniquement l’action de cette infusion, à l’exclusion de toute autre cause. En tout cas, il est établi experimentalement que, non seulement la substance humique et l'argile du sol, mais encore le sable quart- zeux subissent certaines transformations, si on les porte au rouge ou même seulement à une température de 100°: or, dans nos vases d'expériences stérilisés nous avons chauffé le sable jusqu’à 200° et quelquefois même nous l’avons porté au rouge. Mais nous pouvons heureusement prouver en rappelant nos expé- riences de 1887, portant sur ce point, que les transformations ainsi opérées n’ont pas eu dans nos cultures d'influence sensible sur l’as- similation de l’azote par les plantes. En 1887, tous les vases concourant à nos recherches, qu’on les comptät ou non comme slérilisés, qu’ils dussent recevoir ou non une addition d’infusion terreuse, furent tout d’abord traités exacte- ment de la même façon, c’est-à-dire que le sable et la solution nu- tritive passèrent à l’étuve, que les grains destinés à la semaille fu- rent lavés dans une solution de bichlorure de mercure et que le sol pendant toute la période de végétation resta couvert de ouate sté- rilisée. RE VTT Pe 4 À VS TAROT ARS D en" dé En W Ni an. N 166 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Le succès éclatant dû à l'addition d’une infusion terreuse, tant pour cette année que pour les autres années de recherches, dans la végétation des papilionacées, met hors de doute que c’est dans son rôle seul qu’on doit chercher la cause de ce développement et non ailleurs, à moins qu’on ne veuille admettre qu’une dose de cette infusion rend au sable d’une façon quelconque la propriété d’emma- gasiner de l'azote, après qu’elle lui avait été enlevée par les procédés de stérilisation. Cette opinion n’a guere de vraisemblance, mais elle est d’ailleurs directement réfutée par l’observation faite en 1887 et de laquelle il ressort qu’une infusion de terre marno-lehmeuse humique prise dans notre champ d’expériences n’a eu d’action que sur certaines papilionacées, les pois de champ communs, par exemple, et est restée tout à fait sans influence sur d’autres, tels que la serradelle et les lupins. Nous affirmons en outre qu’on ne peut pas attribuer l’action de l'infusion terreuse à sa teneur éventuelle en substances pouvant servir d'aliments aux plantes, et à l’appui de cette asserlion nous donnons les détails supplémentaires suivants, en continuant à desi- gner par abréviation : l’infusion de terre à belleraves de notre champ d'expériences par L. I; celle de terre à betteraves prise sur la rive droite de la Saale près de Bernburg par L. Il. ; celle de terre sableuse de Güterglück par S. T.; et celle de la terre sableuse de Dalım par S. IL. | Comme on l’a vu dans la description des expériences donnée plus haut, chaque vase de culture a été régulièrement alimenté de 25 cent. cubes d’infusion, à l’exceplion des plus grands qui, conte- nant 8 kilogr. de sable, en ont reçu 50 cent. cubes chacun. C’est dans ces vases que furent plantés les lupins en 1887. Voici les résultats de l'analyse : MATIÈRE AZOTE PLANTES FAURE solide. contenu. qui ont reçu l’infusion. Cent. cubes. Milligr. Milligr. Année 1886. [Te 25 ? 0,35 Pois. Année 1887. 25 45,9 0,28 } L. 1. ; 25 55,1 0,35 Avoine et sarrasin. 25 60,4 0,35 a ale UA Me zus A BEER ET ONE QE PPT A LEER N ET TG Fe Ve ANR : le, DA In u "VAT ñ N N à 4 1 ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 167 TIERE AZOTE PLANTES INFUSION. ER solide. contenu. qui ont reçu l’infusion. Cent. cubes. Milligr. Milligr. Année 1887. ae 25 21,5 0,21 ; 25 21,7 0,21 25 35,8 0,28 SEE L 7 El 25 36,1 0,28 Pois. S I \ 25 143,8 0,69 fi 195 122,2 0,69 Ss \ 25 0,14 | 25 15,0 0,14 LI { 25 ? 0,21 i 1924735 16,3 0,21 : Serradelle. 25 2 (NN | 0 CS EN à ? 25 28,2 0,14 | 50 99,0 0,49 SR PES Di ? 1 Lupi 0 99,6 0,49 | Se Pour déterminer l'azote, nous nous sommes servi de la méthode Kjeldahl-Wilfarth avec addition de sucre et nous avons opéré en faisant passer à l’étuve sur un bain-marie chaque dose de 25 ou de 50 cent. cubes d’infusion, placée dans un récipient, puis en la trai- tant par l’acide sulfurique. Graignant que, par ce procédé, il ne se produisit une perte notable d’azote, nous avons opéré la dessicca- tion en vase clos; puis, laissant refroidir le produit de cette distilla- tion, nous l'avons litré séparément. Celui-ci, en général, n’a jamais révélé la présence d’ammoniaque en quantité appréciable, et dans quelques cas seulement, où la haute teneur de l’infusion en azote a rendu l’analyse possible, on a trouvé : AZOTE INFUSION. sous forme d’ammoniaque. Cent. cubes. Milligr. L. 1. 25 0,04 8. I 25 0,07 En voyant, par les précédentes déterminations, combien variaient 168 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. dans leur teneur les infusions de terres différentes et même celles d’un seul et même sol, on s'explique facilement que nous ayons me- suré arbitrairement et sans uniformité le temps nécessaire au dépôt des corps solides dans la préparation des infusions, et par consé- quent que nous les ayons utilisées lorsqu'elles tenaient encore plus ou moins de matières en suspension, Néanmoins, les chiffres que nous avons obtenus montrent que la quantité d’azote introduite dans le sol par les infusions de terre n’a alteint, dans aucun cas, la valeur d’un milligramme. Si l’on veut bien se souvenir, d’une part, combien faible fut l’effet obtenu par nous d’une dose de 7 milligr. d’azote, donnée sous forme de nitrate de chaux, et, d’autre part, si l’on considère que le gain d’azote, accusé par les légumineuses après addition d’infusion de terre, a atteint régulièrement plusieurs centaines de milli- grammes et dans certaines circonstances s’est élevé même à plus d’un gramme, on verra que rien n'autorise à faire jouer un rôle quel- conque, dans l’action de l'azote, à la quantité minime pour laquelle ce metalloide entre dans la composition de l’infusion terreuse. On s’expliquera en même temps aussi que, dans les calculs des- tinés à dresser le bilan de l’azote, calculs dans lesquels nous avons négligé les fractions de milligramme, nous ayons pu laisser complè- tement de côté les quantités d’azote introduites dans le sol par les infusions de terre. Enfin, quant à leur teneur possible en d’autres substances nutri- tives, qui seraient venues s’ajouter au mélange alimentaire donné par nous aux plantes, il n’y fut pas attaché plus d'importance qu’à leur teneur en azote. Déjà les faibles proportions indiquées plus haut comme fournies par les résidus dus a l’évaporation, suffisaient pour nous rassurer, si l’on considère surtout que la plus grande partie n’était formée que de sable très fin, d’argile, etc. ; mais les analyses suivantes sont venues confirmer notre opinion avec plus de précision encore. Voici ce qu’on trouva dans les infusions : # Va An Fe RR IE ED ZRH ME EN EEE), Sen * ET el "ET ES UN AR RP TAN 1.2 De à a A > RTE L/ i rx A a OA ds 7 re EME) ation Faure Maté Es t ’ 5 ‘ Be Br A a RE dat NS un à . Be se at N i fr TER à j En N + \ n ne R “IA: MONET à Nu i > x a y 5 > \ , u N E, | : ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 169 PAR PAR LITRE. 25 cent. cubes d’infusion, Grammes. Milligr. 1° Infusion L. I. Substance sèche . 2,2151 Perte par caleination . a en 02 Résidu incombuslible. . . . . "té AUTRE Insoluble dans l'acide ARE HA 1,3615 Partie soluble dans l'acide chlorhydrique . . 0,6616 Composition de la partie soluble : Acide phosphorique. . . . . . . . . . . 0,0080 0,20 CET ER RES A en LE D 2,30 a Lo sn cg | A ba N. 0,53 kKedesulfarique : (502110 NORDEN an 050294 0,74 ae ee RAR etes Et ex D OA TS 1,04 SORT UN ER PRE 2 PSS SR Set) OUPE 2° Infusion S. I. BUSEANEGFSBENEN ee ne ne LD Perte par ealcination . . . 74 . .'. . . 0,113? Résidu incombustible. . . . . . . . . . 1,2461 Insoluble dans l'acide HNicUe FREE rt, Soluble dans l'acide chlorhydrique. . . . . 0,2191 Composition de la partie soluble : Acide phosphorique. . . . . . . . . . . 0,0125 0,31 A ED TE EN M SR NE ne DEC TE 0,14 NAT ST ER ER EN re AMP ee OS 02 D 0,30 Seide SUNArIQUE ste era er AU UUTS 0,20 Pofissp se rar Papa rin 1407009 0,23 BRU 3, a a Br POLE HL 3° Infusion S. II. SUNSEINER.EGENA.: a no Ve NET LS 00 Perte partcaleinalion "+ RS 0008 1830 Résidu incombustible . . . . . RCI, SET Insoluble dans l'acide arts Nan 20 6261 Soluble dans l'acide chlorhydrique. . . . . 0,2860 Composition de la partie soluble : INetdenpnospHoriques er use sc NE OS 0120 Chante ee er tapes daher 100803 De Se EN es. NOT ACITESSDNUTIQUE ae 0040099 ga E02 Braga enges. © an FRRERA EL SU RAR ELA, + ut 3 ar. SORGEN. TUT EEE IR 1 Rat © - er pr ©! MN NT) 12 19 C2 19 © = Er Le] 170 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. x Mais alors, si l'influence de infusion terreusene peut être attribuée d’une façon quelconque à la propriété qu’elle donnerait au sable d’emmagasiner de l'azote, non plus qu’à sa teneur en substances nutritives pour les végétaux, où donc pouvons-nous la chercher? Eh bien, nous l’affirmons aujourd’hui : nos investigations doivent porter sur l’action des micro-organismes, des germes de champi- gnon, introduits dans le sable avec la terre infusée, et les observa- tions suivantes viennent à l’appui de cette asserlion : a) I suffit d’une quantité très faible d’infusion terreuse pour ob- tenir un effet complet. En 1886 et en 1887, comme nous l’avons souvent répété, nous avions donné partout 25 cent. cubes d’infusion pour 4 kilogr. de sable, et ces 25 cent. cubes de liquide étaient obtenus chaque fois par la dissolution de 5 grammes de terre arable. Si donc on consi- dere qu’en opérant ainsi, toule la matière du sol n’était jamais épuisée, nous sommes en droit de dire qu'avec les infusions, nous n’introduisions dans aucun cas dans notre sable les éléments actifs d’une terre de champ que dans la proportion tout au plus de 1 p. 1000. b) La façon dont se développent les légumineuses, activées dans leur croissance par une dose d’infusion terreuse, montre un grand nombre de particularités qui ne peuvent guère s’expliquer que par l'influence des micro-organismes. Pour éviter les répétitions, nous nous permettons de renvoyer à ce qui a été dit plus haut, de la p. 165 à la p. 170. c) Si l’on fait bouillir quelque temps (une demi-heure) l’infusion de terre, elle perd complètement son influence sur la végétation des légumineuses. Mentionnons ici, par anticipation, ce que nous ont appris les expé- riences faites en 1888 : il suffit de porter une infusion de terre à la température de 70°C. pour annihiler complètement et sûrement son action, d) Les infusions de terre de champ de différentes natures ont une influence très variable sur le développement des légumineuses, et l’infusion d’une même terre a une action spéciale et sans unifor- mité sur les diverses sortes de légumineuses. ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 171 Il suffira de rappeler à ce sujet que nous avons toujours pu, par exemple, agir sur la croissance des pois et des vesces, en leur donnant une infusion de la terre prise dans notre champ d'expériences (L. I.), tandis que cette même infusion est demeurée constamment sans effet sur la végétation des lupins et de l’ornithopus. Enfin, et cette dernière observation nous semble plus probante que toute autre : e) Les légumineuses peuvent dans des circonstances données, même sans-avoir reçu aucune infusion de terre, croître normale- ment dans un sol dépourvu d’azote et en assimiler des quantités notables, si l’on ne s'oppose pas avec soin à l'apport des spores de” champignons par l’air atmosphérique. Nos cultures de pois en ont fourni chaque année nombre de témoignages. C’est justement cette observation qui nous a engagés, dès l’abord, à entrer plus avant dans cette question par la voie expé- rimentale. XIIL. De ces diverses considérations est née la pensée, que l’accumula- tion particulière de l’azote dans les légumineuses, constatée par nous, doit être précisément attribuée à la coopération des micro-or- ganismes. Cette opinion, suffisamment fondée sur les observations faites aux cours de nos expériences, nous a porté à faire un pas de plus, en nous obligeant à admettre que cette action repose sur une symbiose des micro-organismes et des légumineuses, et qu’aux dif- férentes sortes de légumineuses s’attachent aussi différentes sortes de micro-organismes. Nous concevons ici la symbiose dans sa plus large signification, comme un rapport dans lequel deux végétaux de nature différente exercent réciproquement une influence active sur les fonctions de leur existence. Il ressort des expériences de Berthelot qu'une terre cultivée, qu'elle porte ou non des végétaux, peut, dans certaines circonstances favorables, s'enrichir sensiblement en azote sous une forme qui ne permet pas à l’eau de pluie de l’entrainer, et il attribue ce phéno- mène à l’activité des bactéries existant dans le sol. D’un autre côté, 172 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Frank, dans ces derniers temps, a observé un accroissement de l'azote dans le sol, dü à l’action vitale d’algues et de mousses, Il ya peut-être lieu de se demander si ces deux constatations ne suffisent pas déjà à expliquer de tous points l’assimilation de l’azote constatée dans nos expériences. Nous croyons pouvoir affirmer qu’il n’en est rien, en nous appuyant sur les motifs suivants. Si l’on admet que les phénomènes observés au sujet de la trans- formation de l’azote libre de l’atmosphere en combinaisons assi- milables par l'intermédiaire des micro-organismes existant dans le sol, n'ont aucun rapport avec les plantes qui y vegetent, il est dif- ficile d'expliquer pourquoi, par exemple, les pois savent admirable- ment uliliser les sources d’alimentation qui s’offrent ainsi à eux, tan- dis que, malgré leur végétation d’une durée égale, l'orge, l’avoine, le sarrasin, elc., ne peuvent en tirer aucun profit, ou tout au plus un profit insignifiant. Il serait plus difficile encore de dire pourquoi dans nos expériences l'addition d’une faible dose d’infusion, préparée avec notre terre à betteraves, n’a jamais exercé une influence quel- que peu sensible sur la végétation des lupins et de la serradelle, tandis qu’elle activait sûrement celle des pois, au point de les amener à leur développement complet et normal. Il resterait peut-être, comme dernière ressource, à affirmer que les différentes espèces des champignons inférieurs font aussi entrer l'azote libre de l'air en différentes combinaisons et que ces formes diverses de combinaisons azotées ne sont pas également assimilables par toutes les variétés de plantes d'organisation supérieure. Mais une telle assertion n’est appuyée, à notre connaissance, par aucun fait connu, et nous n’en avons trouvé la confirmation nulle part dans nos propres observations. Enfin, à notre avis, demeurerait alors tout à faitinexplicable ce fait, observé par nous non pas une, mais maintes fois, que parmi un certain nombre d'individus d’une même variété, des pois par exemple, qui étaient plantés dans le même vase, tous ayant mené à bien leur ger- minalion, ayant crü normalement et uniformément, tant que leur a suffi la réserve alimentaire contenue dans la semence, sont tous en- trés amultanément dans la période d’inanition, et que souvent, l’un d'eux seul se relève brusquement aujourd’hui, un autre parfois PAPA Le" ERA D À [1 Les aa | Wu 7 M un RES le à Si, LA - 177 7 “ L - ) + ei \ ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 173 quelques semaines plus tard, un troisième enfin pas du tout, les premiers et les seconds poussant tout d’un coup avec une vigueur étonnante, la moindre quanlite d’infusion terreuse suffisant à faire disparaître cette inégalité dans la croissance, dès qu’on l'introduit dans les vases de culture. Tous ces phénomènes, au contraire, n’ont rien d’étrange, si l’on admet que les végétaux supérieurs entrent en rapport étroit avec les micro-organismes, collecteurs d'azote, et que l'influence bienfaisante de ces derniers a besoin, pour s’exercer complètement, de la présence de ces végétaux. ll n’est peut-être pas superflu de faire expressément observer que nous n’entendons pas ici mettre en doute, ni m&connaitre la faculté que possèdent les bactéries, etc., de combiner l'azote libre de l’air et de se l’assimiler. Nous affirmons seulement que, dans notre cas, le gain en azote des légumineuses ne pouvait s'expliquer comme pro- venant de cette source, et nous trouverons encore l’occasion de re- venir sur les expériences, dans lesquelles nous avons vu, quoiqu’on n’eût en rien entravé l'introduction de germes bactériques dans le sol et qu’on eût fourni en abondance les algues et les mousses indi- quées par Frank, la serradelle et les lupins périr affamés d’azote, sans avoir pu tirer le moindre profit de cette source d’alimentation. Comme toutes nos expériences se faisaient dans des vases de verre, la production de cryptogames de couleur verte ne pouvait avoir lieu sans être remarquée, et, peut-être, est-ce ici le moment d’aborder un point qu'il me faut examiner de plus pres. Dans la description de nos cultures d’essai de 1887, nous avons fait remarquer la contradiction qui se manifesta dans certains nu- méros de la série des pois frappés d’un insucees évident. Ainsi, par exemple, les plantes d’un numéro de contrôle (n° 363), quoiqu’elles fussent dans un sol stérilisé et n’eussent reçu, même tardivement, ni dose d’azote, ni infusion de terre, se tirèrent de la période d’inanilion et, bien que restant de taille modeste, se déve- loppèrent et assimilèrent une quantité d’azote, qui n’était pas à né- gliger; puis les plantes des deux numéros de contrôle 345 et 347 auxquelles avait été donnée une dose de nitrate, mais sans infusion de terre, après avoir végété au début en concordance parfaite avec 174 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. les autres, ne commencèrent à pousser qu’un peu plus tard, et mon- trerent dans la récolte un gain d’azote contrairement au résultat qu’accusaient les autres vases traités comme eux. Pour expliquer cet insuccès partiel, nous l’avions attribué à la sté- rilisation et nous avions même ajouté que dans les expériences, faites par nous avec la serradelle parallèlement aux lupins, il n’y avait eu absolument aucune contradiction semblable. Nous ne nous sommes fait, dès l’origine, aucune illusion sur notre méthode de stérilisation. Füt-il possible, en suivant exactement les précautions les plus minutieuses de placer nos cultures dans des condilions parfaites de stérilisation au début de l’expérience, nous ne pouvions pas douter que la simple couverture de ouate stérilisée, difficile à appliquer à certaines plantes à cause de leur structure particulière et fort défectueuse, n’était qu’un moyen très imparfait de maintenir la stérilisation du sol pendant toute une période de végétation. Nous en aurions douté, que l'apparition d’algues vertes ous eût bientôt convaincu. Il est certain que la stérilisation complete d’une culture experi- mentale ne peut être obtenue que dans un lieu parfaitement clos, sous une cloche. Si nous avons négligé de prendre ces précautions dans notre travail, c’est que la simple expérience nous avait appris qu'il est extraordinairement difficile, sinon peut-être impossible, d'obtenir dans ces conditions une végétation véritablement normale d’une plante, depuis la germination jusqu’à la maturité. D'un autre côté, nous espérions arriver encore à des résultats utiles, si nous parvenions à préserver la plante, mise en observation, de l’invasion accidentelle des germes micro-organiques dans la principale phase de la végétation et jusqu’au moment où le développement serait le plus avancé possible. } Il nous est arrive, ce que nous pensions, sur ces deux points, et nous ne trouvons aucun sujet d’inquietude dans les contradictions constatées dans nos expériences sur les pois. Notre opinion est qu’on y voit au contraire la confirmation des assertions exprimées au com- mencement de ce chapitre. La production des algues et des mousses a eu dans nos expériences le caractère suivant : ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LEGUMINEUSES. 179 Dans les vases qui n’etaient ni stérilisés, ni couverts de ouate (mais en particulier dans ceux qui avaient reçu une infusion de terre), une végétation cryptogamique de couleur verte apparut tou- jours après un temps relativement court, non seulement à la super- ficie de la terre, mais aussi entre le sol et la paroi intérieure du vase et descendit aussi loin que pénétrait la lumière, c’est-à-dire, dans certains cas, jusqu’au fond. Nous avons déjà dit que leur présence n’opéra aucun changement dans les plantes phanérogames, et que celles-ci, dès que le sol ne recevait pas de nitrate, périrent sans avoir fourni de production appréciable et sans avoir assimilé d’azote. Les vases stérilisés et couveris de ouate restèrent affranchis de celte végétation pendant des semaines et même des mois, mais, cette période dépassée, il se montra çà et là à la superficie, parfois même plus profondément sur les parois latérales du vase, des colonnes isolées d'algues vertes, qui, avec le temps, s’étendaient encore. Que, dans ce cas, avec les algues aient volé des germes de champignons, etc., cela peut être et cela fut en effet, on le comprend. Nous n'avons ob- serve nulle part l’influence de cette importation accidentelle sur la croissance des légumineuses, en 1886 et 1887, relativement aux lu- pins et à la serradelle, mais sur les pois elle fut remarquable et se manifesta en leur faisant donner tout à coup des pousses latérales, dont la végétalion active produisit des fleurs et des fruits en un temps où les fruits et les pousses plus anciennes mürissaient déjà pour la plupart, ce qui rendit la récolte anormale, en la retar- dant. On se voit forcé malgré soi de reconnaitre qu’il existe un rapport étroit entre ce phénomène et ces deux autres observalions, si sou- vent rappelées, que les pois dans un sol privé d'azote, et non pro- tégé par une enveloppe, à côté d’une croissance très inégale, ont montré fréquemment une végétation magnifique, liée à une assimi- lation d’azote très active, et que, d’autre part, une infusion de terre à betteraves de nos environs exercait sur le développement des pois une influence très frappante, tandis qu’elle se révélait sans effet au- cun sur les lupins et la serradelle. Nous n’apercevons, en effet, dans ces trois phénomènes que l’ac- 176 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. tion d’une cause unique, et nous croyons qu’on peut l’expliquer très simplement de la façon suivante : S'il est vrai, ce que nos recherches s’accordent toutes à démon- trer, que la végétation des légumineuses dans un sol, qui est pauvre en azote ou qui en est dépourvu, doit être attribuée à une symbiose avec des espèces déterminées de champignons inférieurs, on admet- tra, sans aucune difficulté, que ces eryplogames se propagent dans tous les sols cultivés sans exception, mais en quantités qui varient avec les différentes espèces de sols, et que ceux de ces organismes, par exemple, qui sont en rapports plus étroits avec les lupins et la serradelle, ont été offerts très parcimonieusement aux plantes dans la terre marno-lehmeuse de nos environs, que nous avons employée pour J’infusion, et très abondamment dans la terre sableuse, tirée d’ailleurs. Mais celte différence ne vient pas de ce que l’un est un sol sableux, l’autre un sol lehmeux, elle vient simplement de ce que nous avions pris la terre sableuse à un champ qui avait porté des lupins, tandis que la terre lehmeuse venait d’un champ à betteraves qui n'avait jamais porté ni lupins, ni serradelles, c’est-à-dire de plantes nourricières des champignons dont il est question. Ces faits nous semblent assez concluants pour qu’apparaisse, sim- ple et claire, la cause pour laquelle une faible dose d’infusion de terre sableuse, mais non de terre lehmeuse, rendit possible le déve- loppement normal des lupins et de la serradelle, dans notre sable quartzeux. Ils expliquent encore comment, dans nos expériences à l’air libre et dans un milieu où le pois, avec les diverses variétés de trèfles, est la seule plante qui soit fréquemment cultivée, ce sont juste- ment les pois qui se sont signalés par une bonne végétation et une assimilation importante de l’azote dans des vases non couverts, souvent même sans infusion terreuse; enfin ces faits montrent pourquoi il nous est arrivé d'obtenir dans le sens voulu par l'expérience, même avec des procédés imparfaits, la stérilisation des vases pour la serra- delle et les lupins, mais non pour les pois. XIV. Dans la communication que j'ai faite, à l’occasion de la 59° assem- blée des naturalistes allemands, j'avais indiqué en dernier lieu que, PR Ba ee TER - ee Adi /, AXE Ar Mo MO E Pi en it Li rue Ain A | ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 177 suivant mon opinion, « l’organe qu’on appelle les tubérosités des lé- gumineuses est en relation directe avec l'assimilation de l’azote ». Ce jugement fut attaqué de toutes parts et on nous a reproché de confondre la cause avec l’effet sans tenir compte des faits connus. Nous croyons donc utile d’exposer encore une fois rapidement les molifs qui nous ont inspiré cette manière de voir et de chercher si elle ne peut pas se justifier. Les tuberosiles des légumineuses ont déjà été tant étudiées qu’on peut presque dire qu'elles ont leur littérature propre, mais il n’a pas encore été donné jusqu'ici d’explicalion définitive sur ces formations énigmaliques. Les petits corpuscules qui se rencontrent dans les cellules du pa- renchyme intérieur des tubérosités radicales, ont été longtemps con- sidéréssans conteste comme des champignons. Brunchorst, Tschirch et Frank plus tard les ont conçus comme « des corps albumineux se liant à la vie même dela plante » ; et dans ces derniers temps, Lundstroem et Marshall Ward ont affirmé de nouveau qu'ils étaient bien de la nature des champignons”. Si les botanistes sont loin d’être unanimes sur les caractères es- sentiels des tubérosités, les avis ne sont pas moins divisés sur leurs fonctions. Après avoir longtemps regardé ces protubérances comme des for- mations pathogènes, comme des galles, l'opinion s’est peu à peu répandue qu’elles sont des créations normales intimement liées à l’économie des plantes. C’est ainsi que Nobbe* les « appelle des organes destinés à emma- gasiner les aliments azotés ». De Vries* cherche leur fonction capi- tale dans la faculté qu’ils ont de saisir les traces les plus faibles d'aliments azotés à l’état inorganique et de les convertir en combi- naisons organiques. Schindler‘ admet « qu’un rapport existe entre 1. Vuillemin et Prazowski ont émis la même opinion, à ce que j'apprends au moment où je corrige l'épreuve de ce passage. : 2. Die landw. Versuchsstationen, vol. X, p. 99. 3. Landw. Jahrbücher, vol. VI, p. 935. 4. Botan. Centralblatt, vol. XVII, p. 84, et Journal für Landwirthschaft, Jahrg. XXXII, p. 334. ALIM. AZOTÉE, 12 178 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. l'assimilation de l’azote par les légumineuses et leurs tubérosités, qui, par leur présence, jouent dans la production du fruit en tant que col- lecteur d’azole, un rôle de haute importance el jusqu'ici inexpliqué. » Brunchorst! arrive à conclure que « les tubérosités sont dans les « légumineuses des organes normaux, importants pour la nutrition «et que les bactéroides sont des productions normales du plasma « cellulaire, qui concourent aux fonctions de ces protubérances, « puisque leur action est analogue à celle d’un ferment organisé, « formé de véritables organismes ». Il tient pour vraisemblable que les légumineuses ont dans leurs tubérosités des organes qui leur donnent, mieux qu’aux autres plantes, la faculté d'utiliser n'importe quelle matière organique azotée du sol, mais il incline à regarder comme étant sans fonctions les protubérances naissant dans les solutions nutritives ne renfermant que des traces de matières orga- niques ou n’en contenant pas. Tschirch* pense que les tubérosités sont « des magasins de réserve momentanée » et il-eroit à ce sujet que dans leur prévoyance excessive les plantes y accumulent parfois un peu plus d’approvisionnement qu’il ne leur en faudrait. Frank® les a signalées comme « des organes qui se pourvoient de matières azolées tirées du sol », et il conclut en disant, qu’au point de vue de l'azote nécessaire à la nutrition des plantes elles ne peuvent jouer aucun rôle indispensable. Ainsi la moitié des auteurs regarde les tubérosités comme des greniers d’abondance, l’autre moitié comme des organes d’assimi- laiion; ou, en d’autres termes, les uns considèrent celte formation tubéreuse dans les légumineuses comme la conséquence, les autres comme la cause effective de la croissance des plantes. Certainement il n'appartient qu’aux botanistes de décider en der- nier ressort de quelle nature est en réalité le contenu des tubérosités, si c’est ou non un champignon et quel est ce champignon. Mais comme conséquence des recherches faites par nous sur les légumineuses qui, croissant dans des conditions fort différentes, ont 1. Ber. d. Deutschen bolan. Gesellsch., Jahrg. III, p. 256-257. 2. Ber. d. Deutschen botan. Gesellsch., Jahrg. V, p. 89. 3. Deutsche landw. Presse, Jahrg. XIII, p. 630, et Zandw. Jahrbücher, vol. XVII, p. 517. % A ES PCM à à! ‘lune EN 1a WATT LOT zen 1 AEG Ole: us ca Kubi N A D'Un a WENDE Has Be U die “à Be x NA IT: : a vr + RE 7 NEN, ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 119 passé en grand nombre par nos mains, nous n’avons pu éviler, en réunissant nos connaissances acquises aux observations qui nous étaient fournies de divers côtés, de nous former une opinion person- nelle sur la production et la fonction de ces protubérances. Il nous sera donc permis d'ajouter en quelques mots ce qu’à l’occasion nous avons remarqué nous-même. La production des tubérosités n’est pas la même dans un sol stéri- lisé que dans un sol qui ne l’est pas; elle n’est pas la même dans un milieu renfermant de l’azote que dans celui dont l’azote est absent. En envisageant séparément chacun de ces cas, comme c’est absolu- ment nécessaire, nous avons constaté les faits suivants : 4° Cultivées, en milieu stérilisé et maintenu tel, dans notre sable dépourvu d'azote ou à peu près, les légumineuses n’ont montré, sans exception, aucune tubérosité radicale : aussi, dans ces condi- tions, les plantes en général ne croissaient pas et n’assimilaient point d'azote ou n’en assimilaient qu’en quantité minime. 2 Dans un sol non stérilisé, et privé d’azote, la production de tubé- rosités nombreuses et bien conformées put être constatée réguliè- rement sur les racines des légumineuses, en même temps que mar- chaient, avec un ensemble parfait, une végétation active et une assimilation énergique de l'azote. 3° Dans un sol stérilisé, ayant reçu de l’azote par addition de ni- trate, les plantes se sont développées; mais dans tout un réseau de racines bien formées, on n’a pu découvrir une seule petite nodosité et aucun gain d’azote ne fut constaté pendant la végétation. 4° Dans un sol non stérilisé et renfermant de l’azote, on constata la formation de protubérances plus ou moins nombreuses avec une vegetation parfaite et un gain d’azote constant. Nous nous bornerons à reproduire, comme exemple, ce que nous avons constaté au moment de la récolte dans nos cullures de serra- delle, faites en 1887. TABLRAU. 242 243 246 247 266 267 donné à l’état de nitrate. var! 4 MP: For * HAN: + ‚x. ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUEÉ. SUBSTANCE SÈCHE fournie par la plante entière. b) En suble pourvu d’infusion de terre sans addition d’azote. 16,864 18,190 11,686 16,411 12,530 9,409 17,370 13,491 0,209 0,272 0,316 0,297 2,838 2,927 6,223 6,858 6,077 6,837 d) En sol pourvu d’infusion de terre avec addition de nitrate. 11,936 | + 0,127 | 15,324 11,037 TUBÉROSITÉS FORMEES SUR LES RACINES. GAIN D’AZOTE + 0,000 Point. + 0,000 Point, + 0,000 Point. + 0,000 Point. + 0,000 Point, + 9,000 Point. Nombreuses tubérosilés grosses et petites, anciennes et récentes sur les racines de tout ordre: les grosses protubérances se LA) ti trouvent particulièrement sur les racines principales ; beau- coup sont déjà vides. \ Comme au n° 244, un peu plus nombreuses et plus fortes + 0,395 N peut-être. + 0,352 | Tubérosités nombreuses ; un peu plus d'anciennes que de jeunes. + 0,443 Comme au numéro précédent, + 0,249 Id. + 0,202 Id. Beaucoup de grosses protubérances encore fermes et pleines + 0,386 pour la plupart; d'autres nombreuses et récentes sur les ra- eines d'ordre inférieur, + 0,287 | Conme au numéro précédent. Ont fait exception à la règle: + 0,000 + 0,000 c) En sable stérilisé, avec addition de nitrate. Point. Point. 17,077 | + 0,205 | — 0,005 Point, — 0,004 Point. + 0,000 Point. + 0,000 Point, — 0,028 Point. — 0,027 Point. — 0,012 Point. — 0,042 Point. — 0,042 Point. — 0,016 Point. Tubérosités nombreuses, dont beaucoup d'anciennes et une partie déjà vidée. + 0,191 | Comme au n° précédent, mais moins de vieilles protubérances. Anciennes tubérosités, assez nombreuses, mais presque toutes encore fermes; deux ou trois seulement commencent à s'a- mollir ; d'autre part, grande quantité de protuberances toutes petices sur le jeune chevelu. Semblable sous tous les rapports au numéro qui précède. + 0,064 ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 181 Ces résullats confirment premièrement ce qui a trait à la produc- tion des tubérosités propres aux légumineuses, car, entre la plupart des observations communiquées par d’autres auteurs et celles que nous avons faites, nous ne trouvons aucune contradiction de principe. Ils permettent, en outre, ce que beaucoup de ceux-ci ne font pas, de mettre en regard en toute circonstance la façon dont les plantes se comportent dans l’assimilation de l’azote et la production des tu- bérosités, ce qui nous autorise, à ce qu'il me semble, à tirer de nos expériences de plus larges conclusions. En jetant les yeux sur le tableau qui précède, je n’y vois rien qui soit favorable à l’opinion de ceux qui regardent ces protubérances comme de simples magasins de réserve pour les aliments azotés. Cette opinion s'appuie principalement sur ce fait, que le contenu azoté des cellules tubéreuses se vide au moment de la floraison et de la fructification; mais ne partagent-elles pas plus ou moins ce sort avec les feuilles et les racines qu’on peut, à un certain point de vue, regarder encore comme des organes emmagasineurs passagers et qu’on doit sans aucun doute considérer dans leurs fonctions prin- cipales comme des organes d’assimilation ? Elle se fonde encore sur ceci que les tubérosités se montrent en plus grande abondance et plus régulièrement dans un sol dépourvu d’azote ou pauvre en azote, tandis qu’elles ne se développent que faiblement, souvent même man- quent complètement dans un milieu richement azoté. J'avoue qu’en tout temps il m’a été difficile de comprendre qu’une plante deposät justement dans un magasin de réserve l'aliment, dont l'absence la fait souffrir, plutôt que de l’absorber directement ; mais il m’est plus difficile encore d’admettre qu’elle s’en abstienne, quand cet aliment se trouve à sa disposition en abondance et que, l’emma- gasinant seulement parce qu’elle sent, pour ainsi dire, que vers la fin de la végétation le besoin d’un plus large approvisionnement de- viendra de nouveau pressant, elle amasse en prévision de cette éven- tualité une fois plus d’aliment qu'il ne lui en faut, ce qui serait tout au moins une précaution inulile. Nulle part cette prévoyance n’a laissé de traces dans les expé- riences que nous avons rapportées. Et d’abord nous demandons pourquoi les deux numéros 252 et 182 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. 253 n’ont formé aucune protubérance radicale, tandisqueles numéros 244 et 245, 248-251 et 268 en ont abondamment montré sur leurs racines de tout ordre. Les plantes desdeux premiersnuméros étaient dans le même milieu dépourvu d'azote que les sept derniers, tous avaient reçu le même mélange nutritif non azoté et la même quan- tité d’infusion de terre. A tous était ainsi offert le même fonds où ils pouvaient puiser pour emmagasiner la provision d'aliments azotés nécessaire à la période de fructification. Il n’y avait qu’une seule dif- férence : l’infusion de terre, donnée aux numéros 252 et 253, avait été préparée avec un sol lehmeux et celle qu’avaient reçue les au- tres numéros, l’avait élé avec un sol sableux. On pourrait répondre que les numéros 252 et 253, surtout n’ayant pas poussé, n’avaient pu acquérir la faculté d’emmagasiner un appro- visionnement. Eh bien, soit ! Mais alors nous demanderons pourquoi ilne s’etait formé non plus aucune tubérosité dans les numéros 262-265, 254- 257 et 270-271, alors que les numéros 258-261 en avaient déve- loppé de nombreuses et bien conformées. Les plantes de tous ces numéros végétaient dans un sol, auquel on avait incorporé une certaine quantité de nitrate, lesconditions de culture, la teneur en azote du sol étaient absolument semblables dans les numéros 254-257 (même 270, 271) et dans les numéros 258-261 : une seule différence existait entre eux, c’est que lesderniers avaient reçu une infusion de terre, qui n’avait pas été donnée aux premiers. Ici les plantes, après avoir végété plus ou moins longtemps et être parvenues à fournir une production très convenable, avaient encore la possibilité et le temps voulu pour se constituer une réserve selon leur gré et leurs besoins. D’autre part, rien ne manquait pour les pousser sérieusement dans cette voie, car le sol, sans être dépourvu d’azote, en était précisément pauvre ; qu’on réfléchisse que sur 4 kilogr. de sable, on donna sous forme de nitrate : ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 183 AZOTE : A TEE EB \ AUX NUMEROS Gr. Soit par 1000 de sable. 262 — 265 0,007 0,0018 254 — 255} | 26 an 0,05 0,014 256 — 257 | 270 — 271 0,112 0,028 259 — 260 et que les serradelles, dès le début, se trouvèrent sans exception en présence d’une insuffisance relative d’azote dans leur solution nutri- tive, telle que celle-ci ne pouvait suffire à des besoins normaux. Certainement, les observations que nous avons communiquées ici ne disent pas, qu’au point de vue de l'assimilation, les tubérosités radicales sont uniquement pour la plante des réservoirs réguliers, dont la destination bien déterminée serait d’emmagasiner pendant un plus long temps les aliments azotés, destinés à permettre la fruc- Ufication. Elles s'accordent bien mieux avec l’opinion que ces tubé- rosités sont des organes d’assimilation de la plante. Quoi qu'il en soit, ces observations permettent les conclusions suivantes : a) La formation des tubérosités et la croissance des plantes n’ont pas été dans une dépendance absolue l’une de l’autre. Les plantes ont pu croître normalement, fleurir et même porter des fruits, sans qu’il existät de protubérances radicales. (Ex. n°° 254-257). b) La formation des tubérosités ne s’est pas montrée dépendante, en général, de l'assimilation de l’azote par les plantes. Les plantes ont pu en effet absorber les nitrates qui étaient mis à leur disposi- tion dans le sol et les utiliser, qu'il se formät ou non des protubé- rances radicales. (Ex. n° 254-957 et 258-261.) c) La formation des tubérosités s’est rencontrée partout, mais uni- quement quand on additionnail notre sable, préalablement stérilisé, d’une infusion récente de terre sableuse cultivée. Elle n’avait pas lieu quand l’infusion avait été portée à l’ébullition, ou quand on se ser- vait d’une infusion faite avec une autre terre lehmeuse déterminée. (Ex. tous les vases d’essai.) Après les différents points que j'ai éla- blis dans les chapitres précédents, je crois même pouvoir énoncer 184 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. celte proposition de la façon suivante : La formation des tubérosités a dépendu de la présence, dans le sol, d’un ferment organisé actif. d) La formation des tubérosités a été constamment accompagnée d’un gain d’azole, fait par la plante pendant la végétation, gain qu’on ne pouvait attribuer à la teneur primitive du sol en azote, au début de l’expérience. — Chaque numéro de nosséries d’études peut aussi servir d'exemple à ce sujet. Mais les numéros 254-257, d’un côté, et les numéros 258-261, de l’autre, offrent encore ici un intérêt par- tieulier. Les plantes de ces huit vases, toutes placées dans un milieu renfermant de l’azote, végétèrent d’abord normalement et pendant longtemps avec une complète uniformité ; mais dans les quatre pre- miers vases, qui n’avaient pas reçu d’infusion terreuse, les plantes ne formèrent aucune protubérance sur leurs racines; elles cessèrent de croître à un moment déterminé et leur production, se maintenant dans une relation incontestable avec la quantité de nitrate existant dans le sol, l’on ne put constater dans les produits récoltés aucun gain d’azote provenant d’une autre source. Dans les quatre derniers numéros au contraire, la végétation se prolongea plus longtemps et fut plus énergique ; les plantes y formèrent toutes, sans exception, des tubérosités ; la quantité de substance sèche produite ne fut pas du tout en rapport étroit avec la teneur du sol en nitrate et l’analyse y décela notablement plus d’azote qu’il n’en avait été fourmi à cha- cune d’elles. La parfaite concordance de nos propres expériences, sans en ex- cepler aucune, nous commande cette conclusion et nous ne trouvons même dans les communications des autres auteurs sur la production des tubérosités rien qui la contredise, pas même, par exemple, l’ex- périence décrile par Frank dans les Landw. Jahrbücher (vol. XV, p. 516). z Frank arempli huit vases d’une terre de jardin contenant de l’humus : il en a placé la moitié dans l’appareil stérilisateur où il les a portés pendant cinq ou six heures à la température d’ébullition, puis il a ensemencé les huit vases d’une graine de lupin chacun. Les lupins ont commencé à croître danstous les vases, mais se sont beau- coup mieux développés dans ceux qu'il avait stérilisés que dans ceux qui ne l’étaient pas. Le poids total de la récolte est monté à 55 gram- ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 185 mes pour les premiers et n’a été que de 155,5 pour les derniers. Les racines des cultures sterilisees étaient absolument dépourvues de protubérances, tandis que dans les vases non stérilisés toutes les plantes en étaient pourvues de grosseur plus ou moins considérable. Frank conclut de là que les protubérances radicales ne sont pas in- dispensables aux lupins pour parvenir à un développement complet et à la production normale du fruit. Elles ne peuvent donc pas, se- lon lui, jouer un rôle important dans la nutrition azotée des plantes et rien ne nous autorise à chercher dans les tubérosités des racines le siège de la faculté qu’ont les légumineuses de s’enrichir en azote. C’est beaucoup conclure d’une telle expérience et on nous par- donnera de ne pas nous ranger sans discussion à l’opinion de Frank. Frank ne dit à peu près rien de la nature et de la teneur du sol, dont il s’est servi, non plus que desautres conditions de l'expérience ; mais il nous est au moins acquis qu'il a employé « un sable de jardin humique », c’est-à-dire des matériaux qui, indubitablement, renfer- maient de l'azote. Que les lupins, comme d’autres légumineuses, puissent croître dans un sol contenant de l’azote, sans former de tubérosités sur leurs racines, le fait, autant que je le sache, n’a jamais été contesté par personne ni par nous-même. Nous avons seulement toujours af- firmé et nous affirmons encore que la production des protubérances radicales chez les légumineuses est dans une dépendance certaine, quoiqu’elle n'ait pas été expliquée jusqu'ici, de la faculté qu’ont ces plantes de s'approprier de l’azote, en le puisant à une source autre que celle qui leur est offerte par les nitrates et par les autres combi- naisons azolées assimilables que renferme le sol. La végétation relativement belle des lupins dépourvus de tubéro- sites dans les vases stérilisés n’est pas en contradiction très sérieuse avec notre maniere de voir, pas plus que ne prouve, contre nous, la façon dont les plantes se sont comportées dans les vases qui n’a- vaient pas été stérilisés. Ceux-ci, il est vrai, n’ont pas mieux crü que ceux-là, quoiqu’ils fussent tous pourvus de protubérances radicales de grosseurs diffé- rentes; mais, et c’est là un point aussi saillant que digne d’attention, non seulement ils n’ont pas aussi bien végété, mais ils ont végété 186 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. plus mal, beaucoup plus mal. La production moyenne, se montant à 36,9 pour un vase de la dimension de ceux dont Frank s’est servi (22 cm. de hauteur et 17 cm. de largeur à la partie supérieure), démontre que la végétation était restée rabougrie. Que conclure de là, sinon, de deux choses l’une : Ou la produc- tion des tubérosités a eu un effet direct et désastreux sur la crois-. sance des lupins, ou le sol qu’a employé Frank pour ses expériences ne pouvait, pour une cause inconnue, convenir à la végétation de cette plante, et cette cause enrayante s'était trouvée simplement écartée par le passage à l’étuve. Toute la vraisemblance qui s’attache à cette dernière opinion dans le cas qui nous occupe, Fleischer et d’autres l’ont fait remarquer lors de la 59° assemblée des médecins et des naturalistes allemands et Frank lui-même conclut ainsi. Quant au fait, que les lupins, placés dans un sol, qui présente à leur végétation un obstacle inconnu, ne puissent ou ne veuillent pas se développer, quand même des tubérosités existeraient sur leurs racines, nous ne l'avons jamais combaltu el jamais nous n’avons sou- tenu le contraire. Enfin, je n’ai pu apercevoir dans l’expérience de Frank aucune démonstration précise qui s’oppose au rapport existant, suivant nous, entre la formation des protubérances et l’assimilation de l'azote par les légumineuses, non plus qu’à l'influence qu’elles exercent, dans la pratique, sur l’accumulation de l’azote dans ces végétaux. Les observations faites de divers côtés me paraissent tout aussi peu réfuter notre opinion, même celles de Rautenberg et de Kühn, constatant que les légumineuses élevées dans l’eau étaient richement pourvues de tubérosités et néanmoins n’ont révélé aucun gain d’azote. La possession d'organes d’assimilation normalement développés ne conduit pas seule et nécessairement à une belle végétation : de même qu’une jeune plante, portäl-elle des feuilles et des racines bien for- mées, peut encore mourir d’inanition sous l’influence d’une foule de causes défavorables, de même aussi les tubérosités radicales les mieux développées peuvent être entravées dans leurs fonctions par des causes analogues qui se rencontrent justement dans la culture dans l’eau. AE ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 187 Il est indiscutable que les nodosites des ratines, plongées dans une solution nutritive aqueuse, c’est du moins notre avis, se trou- vent au point de vue de l'assimilation de l'azote placées dans des conditions toutes différentes de celles qui leur sont offertes dans un sol bien aéré, et qu’elles sont en ce cas dans une situation très défavorable. On pourrait même aller plus loin, en se demandant si la culture dans l’eau n’annule pas nécessairement, dans certaines con- ditions, les fonctions des tubérosités. Nous pensons après cela avoir le droit de nous en tenir à notre affirmation que la fonction de ces tubérosités est en rapport déter- mine avec la faculté qu'ont les légumineuses de puiser l'azote à une source complètement indépendante du sol, et de nombreuses raisons nous permettent en outre d'affirmer qu'il ya là un rapport de cause à elfet. Il nous suffira peut-être de citer une unique observation et une démonstration expérimentale. D’autres auteurs en lraitant ce sujet ont déjà fait remarquer que la formation des protubérances radicales se produit bien souvent chez les légumineuses dans un stade de développement de la plante où le dépôt d’une réserve alimentaire ne parait pas admissible. Pour nous, nous ajoutons que la formation de ces protubérances arrive même, comme nous avons eu maintes occasions de l’observer, dans lap ériode d’inanition la mieux prononcée et que le développement de la plante suit immédiatement leur naissance. Il est indispensable d’expliquer avec plus de détails ce que nous entendons par « état d’inanition ». Dans la description d’une expérience, où Frank examinant ce point en détail, établit que le lupin, dans la première période de sa végé- tation, concentre toute son activité sur la formation des organes ra- dicaux et ne développe que beaucoup plus tard sa partie aérienne ; il fait remarquer que : « l’agriculteur connaît ce temps d’arrêt du « lupin jaune dans les huit premières semaines, qui suivent la ger- « mination et lui donne le nom de période d’inanilion'. » Malgré mes nombreuses et anciennes relations avec les agricul- 1. Landw. Jahrbücher, v. XVII, p. 544. 188 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. teurs, cette désignation n’a jamais frappé mon oreille dans le sens indiqué ici. Je déclare expressément néanmoins, pour éviter tout malentendu, que le fait est généralement connu, non comme se manifestant sur les lupins seuls, mais aussi sur les autres plantes et à un degré plus ou moins fort sur tous les végétaux de la grande culture ; mais ce phénomène loujours normal n’est pas naturellement ce que nous appelons l’état d’inanition. L L'état que nous entendons par ce mot se révèle très nettement et très précisément par les caractères suivants : Chez la plante végétant dans des conditions favorables, dans un sol suffisamment pourvu de toutes les substances nutrilives indispen- sables, on constate aisément trois périodes physiologiques diffé- rentes, que nous pouvons appeler: germination, croissance et ma- turité. Dans la première période, la plante développe ses organes aériens | comme ses organes souterrains autant que le lui permet la réserve alimentaire mise à sa disposition dans la semence, et de la grosseur ainsi que de la teneur de celle-ci dépend la durée de cette réserve. Dans la seconde période commence une assimilation active d’ali- ments empruntés au milieu extérieur, période qui a pour résultat un large accroissement de tous les organes ; chaque feuille qui naît se développe plus grande et plus vigoureuse que ne l'était la précé- dente ; la masse principale de la plante se forme dans cette période. Dans la troisième, où apparaissent les organes de la fructification, l'assimilation des aliments extérieurs diminue peu à peu et finit par s'arrêter tout à fait; les feuilles, s’il en naît encore, redeviennent plus petites, les anciennes commencent à se décolorer; leurs cellules se vident l’une après l’autre, résorbées au profit du fruit naissant, enfin elles se dessèchent complètement et la plante mürit. Ces trois périodes ne se succèdent naturellement pas sans transi- tion et c’est graduellement que la vie végétale passe de l’une à l’autre. | Si les plantes se trouvent dans un sol qui non seulement contient les aliments nécessaires en quantité suffisante, mais en renferme en excès, elles se comportent alors tout autrement dans la troisième pé- riode ; l'assimilation des substances extérieures se prolonge, ainsi ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 189 que la resorption de celles qui sont contenues dans les feuilles, la tige et les organes de la fleur, à tel point que la troisième période de développement d’une plante à croissance normale peut être con- sidérée comme n'ayant pas lieu; car la maturité n’arrive jamais. C’est ainsi qu’on remarquera, par exemple, que sur une orge, végé- tant dans ces conditions, quoique dans les épis les graines bien dé- veloppées soient fermes, d’un bon volume et se colorent entière- ment de jaune, à cet instant, non seulement toutes les pousses, toutes les feuilles, mais encore les barbes qui couronnent ces grains, mürs en apparence, demeurent d’un vert plein de sève, et sur le pied se montrent de jeunes pousses latérales. (V. en 1884 les vases n°° 15 et 16. — Digénie des bles de mars. — Orge de brasserie défectueuse. Beiterave sucrière à mauvais quotient.) Si le sol dans lequel vegete une plante est insuffisamment pourvu d'aliments nutritifs, la seconde période, celle d’assimilalion, s’écar- tant des règles de la nature, se raccourcit, et la quantité de subs- tance produite par la plante reste au-dessous de la proportion nor- male. Mais, si aucune substance alimentaire ne se rencontre dans le sol, ou s’il manque seulement une des substances qui sont indispensables à la plante, alors la seconde période de végétation fait complètement défaut et la troisième période suit immédiatement la première. Voici comment vit une plante placée dans un sol dépourvu d’a- zote, stérilisé et maintenu en état de stérilisation : La période de germination n’offre rien d’anormal et s’accomplit exactement comme si les conditions du sol étaient favorables. Mais dès que les substances en réserve dans la semence sont épuisées, un arrêt manifeste de la végétation se montre. Quelque temps après, la chlorophylle subit une transformation, la décoloration des feuilles gagne des plus vieilles aux plus jeunes et ce fait se produit d’une façon très caractéristique pour chaque variété de plantes. Dans les pois, par exemple, les feuilles, les pétioles et les tiges deviennent jaunes ; dans la serradelle les pétioles se colorent de rouge carmin et les folioles jaunissent, chez les lupins, les cotylédons et les pétioles prennent une teinte sombre, brun rougeätre, tandis que les folioles se tachent de rouille, et ainsi de suite; seule la feuille supérieure, AT 190 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. la plus jeune, conserve plus ou moins sa couleur verte. La plante ne meurt pas entièrement, elle pousse même de temps en temps encore de nouveaux organes ; mais chaque fois le dernier né est considéra- blement plus petit que le précédent. Quant à la matière dont ils se forment, la source en est bien claire, car chaque fois qu’un organe nouveau parail au jour, une ou deux des feuilles les plus anciennes se dessèchent épuisées. Le temps que les plantes mettent à suppor- ter cette sorte d’existence et à la prolonger dépend de la nature et de la composition du grain de semence. Les unes ne vivent que des semaines, d’autres des mois, mais généralement leur vie se prolonge aussi longtemps que celle des plantes de leur espèce vegelant dans des conditions normales. Quelques-unes ne parviennent qu’à pro- duire quelques petites feuilles, d’autres arrivent à former leurs fleurs, certaines même à porter des fruits. Le résultat final est natu- rellement la production d’un avorton bizarre, et l’on éprouve une impression comique, quand on voit fleurir un pied de chanvre qui, avec sa tige de la grosseur d’un fil, ses feuilles de quelques millime- tres carrés, s'élève au grand maximum à 3 ou 4 centimètres de hau- teur, ou un plant de colza qui porte des fruits et dont le sommet est couronné d’une silique en miniature, plus grande néanmoins que la plante tout entière. Nous appelons « état d’inanition » celui dans lequel se trouve un végétal, quand la période normale d’assimilation lui fait défaut, et nous le désignons sous le nom d’ « état d’inanition azotique », s'il résulte d’un manque absolu, dans le sol, de combinaisons azotées assimilables. Nous avons montré, par nos expériences, qu’une faible dose d’in- fusion faite avec un sol cultivé est sans aucune action sur les céréales vegetant dans un milieu stérilisé et dépourvu d’azote ; mais qu’elle peut influer à un très haut degré sur la végétation des légumineuses et nous avons déjà signalé ce qu’a de remarquable la façon, dont se manifeste cette influence. Nous allons maintenant compléter ces in- dications au moyen de quelques corollaires. Quoique nous ayons toujours incorporé l'extrait de terre, en même temps que la solution nutritive, dès le début de l’expérience et avant tout ensemencement du sol sur lequel nous expérimentions, son in- \ sue Ve RENNER N BERN OA ONE OT N, ER TOP Eh vn nn l'ENA a“ Aland Ne EE vi à Per v tt A À | ( “+ ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 191 fluence ne s’est jamais révélée au commencement de la végétation. La période de germination normalement accomplie, les plantes qui avaient été pourvues de cette infusion entraient, au contraire, sans exception dans la phase d’inanition, précédemment décrite, exac- tement de la même façon que celles qui n’en avaient pas reçu, c’est- à-dire que la décoloration caractéristique des organes apparaissait en même temps que l’arrêt subit de la végétation. De la nature de la plante, de la composition de l'extrait, de sa quantité, de la tempéra- ture, etc., dépendait la prolongation de cet état pendant quelques jours seulement, ou pendant des semaines". Dans ce dernier cas, la constitution rabougrie, dont nous avons parlé, apparaissait comme conséquence de cette durée et les vieilles feuilles, acquises dans Ja période de germination, périssaient toutes. C’est alors et presque immédiatement que se fit sentir tout à coup l'influence de linfusion terreuse; tous les organes décolorés qui n'étaient pas encore complètement secs, comme les cotyledons des lupins, reprirent la teinte verte naturelle à la chlorophylle et don- nerent le signal de l’entrée de la plante dansla période normale d’as- similation. Une nouvelle émission de feuilles suivit rapidement et chacune d’elles en se développant était plus vigoureuse et plus large que celle qui l'avait précédée ; la tige non seulement gagnait en lon- gueur, mais en même temps s’épaississait. Dans beaucoup de sujets, la tige principale péniblement formée dans la période d’inanition fut régulièrement délaissée et à sa place, en quelque sorte, poussa, de l’axe d’une feuille, un bourgeon latéral, qui dès sa sortie se présentait déjà très fort et auquel succédaient rapidement un second et un troisième bourgeon de plus en plus vigoureux. Ce passage de l’état d’inanilion 1. Plus la semence est grosse dans une légumineuse, plus la réserve alimentaire qu'elle peut offrir, est abondante, et par conséquent plus longue est la période de ger- mination ; l'état d'inanition se montre alors naturellement d'autant plus tard et sa durée est aussi plus courte. Il peut même passer inaperçu ou être complètement évité, si à ce moment on donne une forte dose d'un extrait de terre très énergique. Une in- fusion, par exemple, préparée avec une terre fraîchement prise dans un champ, a toujours une action plus rapide et plus forte que celle qu'on tire d’une terre au repos depuis longtemps, il suffit même, comme nous l'ont appris des essais dont nous parlerons plus tard, qu'on ait laissé la terre se dessécher à l'air pour entraver remarquablement l'action de l'infusion, sinon pour la détruire complètement. 192 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. à la phase de la croissance fut si netlement marqué par toutes les manifestations de la plante, qu’un œil exercé pouvait en constater le commencement à jour fixe. Il importe maintenant au but que nous nous sommes proposé, de constater que chez les plantes placées dans de bonnes conditions, la formation des tubérosités, comme nous avons eu tant de fois l’occa- sion de le vérifier, se produit dans la période d’inanition, c’est-à-dire avant le commencement de l'assimilation et de la croissance, et d’une façon ‘certaine avant la réapparition de la teinte verte chez les organes décolorés. Nous avons examiné à ce point de vue de nom- breux exemplaires de jeunes pois, de serradelle et de lupin et nous avons trouvé pendant la période de germination, comme dans les premiers temps de l’état d’inanition, leurs racines constamment exemptes de toute protubérance; mais dès qu’une trace de verdure apparaissait, ou, si linanition durait plus longtemps, dans les der- niers lemps d’arrêt produits par elle, les racines, sans exception en quelque sorte, se montraient pourvues de tubérosités déjà bien formées avant tout reverdissement. Différents observateurs, nous l'avons dit, voient surtout dans la naissance des protubérances radicales aux premiers jours de lPexis- tence des plantes se trouvant dans des conditions normales, une preuve que ces organes ne sont pas des magasins de réserve ; à plus forte raison alors comment s’imaginer que, végétant dans les conditions anormales précédemment décrites, une plante dont non seulement la production est entravée parle défaut absolu d’aliments, mais qui ne peut même prolonger sa vie, forcée qu’elle est de dévo- rer ses propres organes d’assimilation qui lui sont le plus indispen- sables, aille s’ingénier à amasser une réserve alimentaire pour des temps futurs ? L'expérience suivante noussemble donnerlesmêmes enseignements. En 1887, un très grand nombre de graines de pois avaient été se- mées dans une grande coupe de verre, remplie d’un sable stérilisé, qui n'avait été mouillé qu'avec de l’eau distillée; puis, quand quelques feuilles se furent développées, on lava les grains avec soin et on choisit parmi eux certains exemplaires qui, au lieu d’une racine pi- votante, avaient formé deux racines secondaires vigoureuses. RE au pr gl D ARS N N NER ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 193 Parmi celles-ci, il se rencontra quatre jeunes plantes, dont les racines partagées en deux parties, à peu près également développées, formaient des systèmes séparés d’ordre secondaire. Après avoir re- tranché quelques-unes de ces racines de second ordre, qui se mon- traient au collet du pivot, les sujets furent transportés dans de l’eau distillée, qu’on avait fait préalablement bouillir, puis, dès que les racines eurent atteint les dimensions que nous désirions, chacun d’eux fut placé dans un appareil construit simplement de la façon suivante : Deux vases cylindriques (des verres à bière ordinaires) furent installés sur une planchette l’un contre l’autre, de façon que les bords pussent se toucher, puis on les couvrit d’un capuchon de zinc qui les réunissait, et dans le milieu duquel se trouvait soudée une sorte de bobèche avec son ouverture. La plante fut fixée à la manière habituelle dans cette bobèche au moven d’un bouchon percé d’un trou à son milieu et garni de ouate, de telle sorte qu’à cheval sur les bords des deux verres, qui se tou- _chaient, elle envoyät une moitié de son système radical dans le vase = A et l’autre moitié dans le vase B. (Voir pl. VI.) Tous ces couples de vases furent ensuile remplis avec une solu- tion nutritive, qui contenait par litre : GRAMMES. Monophosphate de potasse. . . . . . . . . . . . . . . 0,363 KauDpnale de, DOLaSsSa dem es Sn HR San. eg 022 Bhlorunerdercalemume „un nn MENU SLR EEE AT AS BUNATEIHEIMIRBESTER Sn a Een A N ec OO En outre, ils reçurent tous une dose d’infusion contenant 5 grammes de terre pour chacun d’eux et préparée comme nous l’avons indi- qué, avec une terre cultivée, provenant d’un carreau du jardin de la station d’essais et qui avait porté des pois en 1886. Seulement, le verre À de chaque couple reçut son infusion à l’état naturel, tandis que celle qu’on donna au vase B, mise d’abord pendant un quart d’heure sur un feu nu, avait été portée à la température d’ébullition pendant quatre heures et demie dans l’étuve stérilisatrice. Par conséquent, d’après la disposition de l’expérience, chacune de ces quatre plantes plongeait moitié de ses racines dans une solution ALIM, AZOTÉE, 13 d PT Léa 194 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE, nutritive, renfermant des micro-organismes vivants, et l’autre moi- tié dans une solution stérilisée, mais de teneur et de composition exactement semblables à la première. Le transport des plantes dans la solution eut lieu le 30 juillet. A ce moment on ne pouvait encore découvrir, sur aucun point des ra- cines, de signes précurseurs de la formation des tubérosilés; mais les quatre sujets se trouvaient déjà dans une phase avancée de l’état d’inanition et toutes les feuilles jusqu’à l’avant-dernière étaient com- plètement décolorées. Pendant les neuf premiers jours de l'expérience, on n’eut à signa- ler aucune modification frappante, sinon la croissance lente et uni- forme des racines dans tous les vases. Mais à dater du 9 août, les plantes des numéros 380, 381 et 382 manifestèrent, de façon qu’on ne pouvait les méconnaître, des dis- posilions à former des protubérances radicales ; cependant, chose digne de remarque, cette tendance ne se montra que dans cette moilie des systèmes radiculaires qui dans les vases A avaient été pourvus d’une infusion de terre à l’état naturel, mais nulle part dans l'autre moitié, dont les racines, aux vases B, plongeaient dans la so- lution stérilisée. Le développement de ces protubérances ne se fit pas attendre. Au 45 août, sur le sujet du n° 380, elles étaient à peu près aussi nom- breuses qu’elles l’auraient élé sur des pois croissant en plein champ dans des conditions normales ; on pouvait les voir ici et là pressées l’une contre l’autre, comme les perles d’un collier et en partie déjà de dimensions notables. La plante numéro 381 ne reste pas beau- coup en arrière du vase précédent ; sur celle du numéro 382, qui se montrait moins empressée, on pouvait cependant compter 18 tubé- r'osilés radicales de la grosseur d’une tête d’épingle. Quant au nu- méro 383, l’infusion n’avait amené aucune production de tubérosités et, en attendant, la plante avait succombé. La planche IV montre la disposition donnée à l’expérience et la planche V fait voir, étendus entre deux plaques de verre pour les photographier, les deux systèmes radiculaires de la plante numéro 380, dans l’état de développement qu'ils avaient atteint le 15 août. L'expérience fut poursuivie jusqu’à la fin d'août, mais sans vien N + Slt ré er A. À ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LEGUMINEUSES. 195 offrir de bien remarquable. A ce moment les plantes n’avaient même pas montré encore la moindre trace de formalions tubereuses sur les racines plongeant dans les vases B stérilisés. Chez toutes, il se manifesta quelques tendances à donner des rejets latéraux, mais ceux-ci se flétrirent bientôt sans parvenir à se développer. Nous ne croyons pas devoir attacher beaucoup d’importance à ce fait que la formation des tubérosités n’a pas eu pour résultat de pro- voquer dans les plantes une assimilation active et une croissance énergique ; car nous pouvons l’attribuer, comme nous l'avons dit plus haut, en parlant de l’experience de Rautenberg et Kühn, à l’an- nulation des fonctions, quand les tubérosités radicales sont nourries dans une solution aqueuse. Le résultat de cette expérience nous semble au contraire contre- dire très nettement cette opinion, que les protubérances radicales ne seraient que des réservoirs accidentels destinés à emmagasiner des matières albuminoïdes. Nous ne saurions en tout cas trouver une explication plausible de cette manière de voir dans la production constante de tubercules dans les plantes observées sur la partie seule de leurs racines qui se nourrissait dans la solution non stérilisée alors qu’ils manquaient, sans exception, sur l’autre partie plongeant dans une solution stérilisée, qui, nous le répétons, était chimique- ment absolument semblable à la première. Ces considérations nous autorisent, croyons-nous, jusqu’à preuve contraire, à maintenir fermement cette opinion que les tubérosités radicales sont chez les légumineuses des organes d’assimilation, dans un rapport étroit de causalité, bien qu’il ne soit pas encore complètement expliqué jusqu'ici, avec l'assimilation de l’azote, même quand cet aliment n’existe pas dans le sol sous une forme accessible aux autres espèces végétales. XV. ll nous restait à examiner de plus près quelle était l’origine de l'azote assimilé par les légumineuses. Dès lors qu’il ne leur était pas fourni par le sol, l'unique source devait en être l’atmosphère, dans Ri AM) We IR OT BE 2 REV EE os ra le 7107 EVENE DE ET TER LT PAUSE ee OU PRET EL NEL, 53 in) Eee STI TE DT AN OL , < | x 196 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. lequel l’azote existe tant à l’état d’element libre qu’en combinaison avec l’hydrogene ou avec l'oxygène. La proportion dans laquelle ces dernières combinaisons se ren- contrent dans l’air atmosphérique, est vraiment trop faible pour supposer à priori qu'il puisse s’agir, dans la question qui nous oc- cupe, d’une assimilation autre que celle de l'azote élémentaire libre; mais il fallut naturellement chercher à en donner une démonstration expérimentale : c’est ce que nous avons tenté de deux manières dif- férentes. En 1886, une plaque d’ardoise, longue de 1",60 et large de 0",60, fut montée sur un châssis massif en bois, de façon à former la toiture plate d’une petite construction en planches, sous laquelle un homme pouvait facilement manipuler. Dans cette table étaient percées, à 21 centimètres l’une de l’autre, quatre ouvertures circulaires, de 15 cen- timètres de largeur, et autour de chacune d’elles sur la surface su- périeure avait été concentriquement creusée une rainure annulaire de 25 centimètres de diamètre, qui permettait de placer sur chaque trou une cloche de verre de 25 centimètres de diamètre sur 1”,05 de hauteur et de l’y fixer hermétiquement avec du ciment. Une rai- nure semblable, mais n’ayant que 15 centimètres de diamètre, était gravée sur la face inférieure de la table, permettant d’assujettir sous chaque ouverture un de nos vases habituels de culture et le préser- ver du contact de l’airen cimentant son bord supérieur appliqué con- tre la feuille d’ardoise. Enfin le petit trou d'aération, qui se trou- vait au fond de chaque vase étant fermé avec un bouchon et de la laque, le vase situé au-dessous et la cloche de verre qui le recouvrait au-dessus ne formaient plus qu’un seul espace, hermétiquement clos. Nous mettions ainsi à la disposition des plantes qui devaient y croi- tre, un espace libre d’une hauteur que nous n’aurions jamais pu leur offrir, en mettant le vase sous la cloche. Cet avantage nous parut assez considérable pour nous faire choisir cette disposition, quoiqu’elle füt un peu compliquée et, dans bien des cas, incommode. Comme les cloches du dessus et les vases du dessous n’avaient pas le même diamètre, on put percer trois nouveaux trous, un étroit ct deux larges, destinés à laisser passer à travers l’ardoise des tuyaux à gaz, qui dans.la partie supérieure aboutissaient à l’intérieur des ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 197 cloches, tandis qu’à la face inférieure ils prenaient Jour librement à côté des vases. Les tubes larges, dont l’un, le tube adducteur, montait jusqu’à la - partie bombée de la cloche, et l’autre, le tube abducteur, s’ouvrait au rez de l’ardoise, furent réunis l’un à l’autre de la façon suivante, pour établir une conduite d’air passant à travers toutes les cloches. Le tube adducteur de la cloche I fut mis en contact avec l'air ex- térieur par une allonge, qui traversait la paroi de la construction, tandis que le tube abducteur de cette même cloche était relié à une batterie de vases absorbants, qu’on avait placés en un lieu com- mode au pied de l'appareil. L’autre extrémité de la batterie d’ab- sorption fut alors réunie au tube adducteur de la cloche II, le tube abducteur de celle-ci réuni au tube adducteur de la cloche Ill. On relia de la même manière celle-ci à la cloche IV, et enfin on adapta au tube abducteur de cette dernière une trompe à eau de Körting. On voit que, l’appareil étant bien clos et les vases de cultures lu- tés, quand la trompe à air de l'extrémité était mise en action, un courant d’air constant devait le traverser et qu’ainsi l’air atmosphé- rique entré sans altération dans la cloche I, après s’être dépouillé dans les vases absorbants de l'azote combiné qu’il contenait, passait dans la cloche II, de celle-ci dans la cloche Ill et en dernier lieu dans la cloche IV. Tout ce système n’avait évidemment pas pour seul but d'établir une ventilation égale dans les quatre cloches placées l’une près de l’autre au moyen d’un aspirateur unique, elle devait en particulier nous permettre, d’une part, de n’introduire dans chaque cloche qu’une atmosphère de même origine, de même composition et en quantité absolument égale, et, d’autre part, de purifier l’air com- plètement et sûrement des moindres traces d'azote combiné qu’il pouvait contenir, non seulement en le faisant passer dans des milieux absorbants, mais en le soumettant à l’assimilation active des plantes qui végétaient sous la première cloche. Les troisièmes tubes étroits, mdépendants de cette conduite d’air et montant à l’intérieur des cloches jusqu’au tiers environ de leur hauteur, furent employés à amener l’acide carbonique nécessaire : chacun d’eux était relié à un appareil producteur de cet acide, muni 198 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. d’un flacon laveur. Dans la conduite on avait placé des robinets en verre el de petits ballons à deini remplis d’eau qui, agissant comme des compteurs à bulle, permettaient de régler d’une façon conve- nable la proportion d’acide carbonique introduite dans chaque clo- che. Ces indications doivent suffire à faire comprendre quelle était la disposition générale de l'appareil. La trompe bien réglée aspirait 8 litres d’air par minute d’une façon constante, ainsi que permettait de le constater un compteur à gaz, inséré entre le Körting et le tube adducteur de la cloche IV: la capacité intérieure des cloches étant de 50 litres en moyenne, l'air se trouvait ainsi complètement renouvelé toutes les 6 minutes environ. Cette rapidité dans la circulation de l’air, répondant à nos désirs, fut maintenue pendant loute la durée de l'expérience. Nous espérions, au moins au début, échapper, grâce à elle, à l’état de malaise qui se manifeste chez les plantes élevées dans de petits es- paces clos et surtout éviter dans les vapeurs une tension d’une inten- sité anormale. (Remarquons, entre parenthèse, que cet espoir fut trompé, car, nos plantes ayant atteint une hauteur considérable et l’évaporation se faisant énergiquement, dès qu’un rayon de soleil perçait à travers la cloche, l’eau ruisselait sur les parois intérieures:) La batterie d'absorption était assez forte pour qu’on püt en al- tendre un effet complet même dans ces conditions. Elle se com- posait de deux flacons laveurs de la plus grande dimension et de quatre hautes éprouvettes absorbantes. Pour remplir la batterie, on avait dü employer un demi-quintal métrique de pierre ponce, qui pour les quatre premiers vases avait été imbibée d’acide sulfurique étendu d’eau et pour les deux autres d’une dissolution de carbonate de soude. On fil en sorte qu’il restät, autant que possible, entre les fragments de pierre ponce, séparés l’un de l’autre, un espace vide de 25 litres environ, de façon que l’air qui traversait les vases, en- traîné par le courant supérieur, demeurât toujours à peu près trois minutes en contact avec les surfaces absorbantes. Quant à l'introduction de l'acide carbonique, nous ne pouvions agir qu'empiriquement. Il était naturel de penser que l’air, en sui- vant sa route de cloche en cloche, devait voir son acide carbonique de plus en plus épuisé, après avoir satisfait successivement aux be- Je aa BERN ri, R A Te a à re À PRE ER IC AR 72 2 1a BER EURE re NE Li HER MR El DR er Li à À A QE AA SAR : ; . ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 199 soins des plantes. A quel degré l’etait-il? On l’ignorait et l’Epuise- ment devait varier suivant le développement des végélaux; on élait certain seulement que les plantes de la dernière cloche pouvaient souffrir dans leur végétation d’un manque relatif de composés car- bonés assimilables et il fallait les protéger contre cette éventualité. Nous reglämes donc la marche de l'acide carbonique de façon que, pendant la durée de l'expérience, il s’écoulât : CENTIM. CUBES. Après la cloche II, toujours 2,5 par minute’ — IN, — 2,0 — — IV 12 74138 — Il était à supposer que les plantes n’utiliseraient jamais de telles quantités de carbone; car vraisemblablement par ce procédé la teneur de l’air en acide carbonique fut loujours un peu plus forte sous les deux dernières cloches que sous les deux premières et même qu’elle ne l’eüt été dans une atmosphère normale. Mais il nous imporlait peu ; le résultat de notre expérience au cas présent ne pouvait être compromis que par un défaut d'acide carbonique, maisne devait pas souffrir de l’excès. Les autres conditions spéciales à cette expérience furent les sui- vanltes : . Nous avons dit plus haut (p. 97 et suiv.) qu’en 1886, dix vases entre autres (n® 160-169), remplis de 4 kilogr. de sable chacun, avaient reçu le mélange nutritif habituel, dépourvu d’azote, avec une addition d’infusion de terre provenant de notre champ d’expé- riences, et qu’au 25 mai chacun de ces vases avait été ensemence de deux graines de pois. Nous avons dit, de plus, que ces pois, après une levée magnifique, avaient traversé au milieu de juin une courte période d’inanition dont ils s'étaient promptement relevés, et qu’à la fin du même mois ils montraient un développement tout à fait normal et que leur végétation offrait le plus bel aspect. Sur ces dix vases, qui formaient une série séparée, les cinq numé- ros 162, 163, 164, 167 et 168 furent retirés. Le n° 162 fut im- médiatement récolté, le 2 juillet, afin de constater quelle était à ce moment la quantité de substance sèche produite, ainsi que sa teneur 200 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. en azote, les quatre autres vases furent portés dans l’appareil que nous venons de décrire; puis, après les avoir bien fixés avec du lut, la trompe à air et l’appareil à dégagement d’acide carbonique furent mis en action. Pendant le mois dejuilletles pois crürent d’une façon satisfaisante, ils montèrent peu à peu jusqu’au sommet de la cloche, c’est-à-dire qu'ils atteignirent une longueur d’un mêtre et quartau moins, et ils fleurirent abondamment. Mais, à la fin du mois, ils furent gravement atteints par les coups de soleil de quelques jours très chauds. Toutes les fleurs tomb£rent, quelques jeunes gousses, qu’ils portaient déjà, se desséchèrent, les feuilles se fletrirent et les Liges elles-mêmes, souflrantes, périrent au somme. Pour tenter de sauver les plantes, on jela une toile sur les cloches, mais elle produisit peu d’effet. Les pois, il est vrai, repousserent un certain nombre de tiges nouvelles, sans parvenir néanmoins à repren- dre une végétation normale. Au 1° septembre on fit la récolte qui donna les résultats suivants: 5 : SUBSTANCE SÈCHE NUMÉROS NUMÉROS 7 EN ee BON FERBRAN VORN NEIDERDN, ee ii Dans Iron la cisnte AU F1 ji Gr. Gr. Gr. 163 I 13,590 5.3750. 16,965 164 IL 14,600 3,475 18,075 167 cm 19,100 3,925 23,025 168 IV 21,000 4,315 25,315 où l’on a trouvé en : AZOTE P. 100 P. 100 P. 100 163 I 2,57 3,23 2,70 164 IL 2,23 DB 2,22 167 LL 2,38 3,12 2,34 168 IV 3,03 2,74 2,98 et comme quantité en poids: AZOTE Tr To gg Gr. Gr. Gr. 163 1 0,3492 0,1090 | 0,458 164 il 0,3256 0,0758 0,401 167 II 0,4164 0,1225 0,539 168 IV 0,6363 0,1182 0,755 ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 201 Les deux plantes du n° 162, qui avaient été récollées dès le début de l’expérience, au 2 juillet, avaient fourni : GRAMMES. Pour l'ensemble des parties aériennes. 2,073 de substance sèche, — desiracmess tir Mens RER — — Soit au total . . . . . 3,555 de substance sèche; et cette substance sèche renfermait : Pare dériennés) Kuala Re: RS Racines . 3 Bolt alt ia ran 0,129 d'azote. En rappelant ici combien la végétation de toute la série expéri- mentée était uniforme à ce moment, il nous sera permis de prendre les mêmes chiffres pour la teneur des autres numéros au début de l'expérience, et on voudra bien admettre que, du 2 juillet au 1° sep- tembre, ils avaient produit et assimilé : VASES. CLOCHES. SUBSTANCE SÈCHE. AZOTE. = R Gr. Gr. 163 I 13,410 0,329 164 Il 14,520 0,272 167 LIL 19,470 0,410 168 IV 21,760 0,626 Quoique cet essai fût loin d’avoir réussi selon notre désir, puisque nous n'avions pu maintenir jusqu’à la maturité les plantes dans une végétation normale, il n’est cependant pas inutilisable, et il nous semble même, qu’en cet état, sa démonstration vient suffisamment à l'appui de l’opinion, que l'assimilation constatée ici ne pouvait avoir pour source que l'azote libre de l'atmosphère. Suivant les indi- cations données par le compteur, 722 mètres cubes d’air en tout traverserent l'appareil dans l’espace de temps écoulé du 2 juillet au 1° septembre, et 15,637 d’azote pris à cet air fut assimilé par les plantes, soit en moyenne 25,27 d’azote par mètre cube d’air. Si on considère que, quelque soin qu’on y mette, on ne peut jamais re- cueillir tous les produits d’une récolte, sans subir quelque perte, que cette perte au cas présent, due à la mort prématurée de certains "al sen >} 202 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. organes des plantes, dépassa sans aucun doute la valeur qu’elle au- rait eue, si aucun accident ne s’était produit, et que surtout enfin la production et l’assimilation des plantes, que nous observions, fu- rent limitées au mois d'août, mois pendant lequel, seul, elles vegelerent activement et sans être troublées; si, dis-je, on tient compte de ces conditions, on devra conclure que la quantité d’azote tirée d’un mêtre cube d’air fut à certains moments beaucoup plus considérable que ne l’exprime le chiffre moyen donné plus haut. Les données des différents auteurs sur la teneur de l'air atmos- phérique en azote combiné, sont extrêmement différentes, mais la plupart du temps elles restent fort loin de la valeur de 24,27 par mètre cube. Fresenius a trouvé 08,17 et Schlesing 0 "6,06 d’ammo- niaque dans un mötre cube d’air, d’où l’on peut inférer que les plantes mises par nous en experience, n’ont pu se satisfaire avec l’azote combiné, tiré de l'atmosphère, mais uniquement avec l’azote libre. Mais il est un fait qui parle plus clairement encore. Les plantes des cloches IT et IV, qui n’ont reçu d’air que celui qu’on y faisait en- trer après l’avoir dépouillé de ces combinaisons azotées, tant au moyen d’un appareil puissant d'absorption que par lassimilation des plantes qui le recevaient avant elle, ces plantes qui n’avaient à leur disposition aucune autre source d’azote que l’air ambiant, ont pu non seulement végéter et assimiler des quantités notables de cet ali- ment, mais végéter toul aussi bien et même mieux, si l’on veut, que celles qui, placées sous la cloche I, recevaient l’air atmosphérique avant que sa teneur en combinaisons azotées füt altérée, tout aussi bien enfin que des pois végétant à l’air libre dans des conditions identiques d’ailleurs. Aux chiffres donnés plus haut il suffira d'ajouter que les plantes du n° 163, placées sous la cloche I, ne furent pas plus atteintes que les autres par le coup de soleil, dont nous avons parlé, mais qu’au mois d’août même et dans aucun autre temps elles ne se sont montrées en meilleure situation que leurs voisines. Nous rappelle- rons encore, qu’ainsi que nous l’avons dit précédemment (p. 199 et 47 200), les numéros restants sur les dix vases qui formaient la serie soumise à l’experience (n° 160-169), et dans lesquels nous avions ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 203 choisi les cinq vases dont nous nous occupons, continuèrent à vé- géter à l’air libre dans les conditions habituelles et que leur récolte parvenue à la maturité normale donna les rendements suivants : . TOTALITE NUMEROS de la substance seche TENEUR des vases. , de la . en azote. partie aérienne”. Gr. Gr. 160 15,789 04932" 161 18,768 0,493 165 19,743 0,520 169 16,200 0,429 Le numéro 166 fut séparé de la série dès la fin de juin et employé à l'étude des racines. En 1887, l'expérience dut être recommencée en apportant quel- ques modifications extérieures à l'appareil, afin d’écarter le danger d’une température exagérée à l’intérieur de la cloche, sans pour cela diminuer l'intensité de la lumière au point d’en faire une cause de souffrance. Mais ces modifications eurent peu d'effet; dès leur plus tendre jeunesse les plantes furent atteintes de telle sorte qu'il fallut porter tous nos efforts de ce côlé etemployer simplement les disposi- tions prises par Boussingault dans son expérience fondamentale bien connue. Boussingault avait emprisonné ses plantes dans un ballon de verre et les élevant là dans un milieu non seulement dépourvu d’azote, mais encore stérilisé, il démontra d’une façon précise que dans ces conditions il ne se faisait ni production, ni assimilation d’azote. Pour nous, ce que nous avions appris nous donnait le droit de compter que des légumineuses, élevées dans des conditions exacte- ment semblables, pourraient se développer et assimiler de l’azote en proportion notable, si nous vivifiions la matière du milieu de culture en y introduisant artificiellement des micro-organismes. Il était facile de donner à un simple ballon de verre une disposition qui permit d'éviter l’excès de chaleur à l’intérieur, ce qui n’était pas possible pour des cloches, exhaussées sur une toiture d’ardoise à couleur foncée et exposées de tous les côtés aux rayons directs du so- 1. On n'a pas tenu compte dans ces 4 numéros de la récolte des racines. 204 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. leil, ou ce qu’on n’eüt pu réaliser qu’en pratiquant une ventilation énergique, incompatible avec le but de l’expérience. Dans une bonbonne en verre blanc, avec bouchon en verre rodé, d’une contenance de 44 litres, on plaça 4 kilogr. de sable quartzeux, préalablement porté au rouge pendant deux heures dans le four à réverbère ; puis on l’additionna de : GRAMMES, Carbonate de chaux. . . . . . . . 4,000 (Melange à l'état sec.) Monophosphate de potasse . . . . . 0,544 Chlorure de potassium . . . . . . 0,298{ (Donnés comme solu- Ghlorurerde calcium ae te 2 Re tion nutritive.) Sulfate de magnésie. . . . . . . . 0,240 et en outre, de 25 centimètres cubes d’une infusion préparée avec 5 grammes de terre prise à notre champ d'expériences et qui, sui- vant deux analyses concordantes, contenait 06,15 d’azote; enfin, avec de l’eau distillée on porta l'humidité du sable à 17.5 p. 100, soit 70 p. 100 de sa faculté d'absorption. Au moyen d’une petite cuillère à long manche, on forma dans le fond du ballon un petit mamelon de sable haut de 10 centimètres en- viron, dans lequel on planta une graine de pois le 6 juin. — Vase numéro 384. Ce ballon fut placé sur un tertre convenable à l’intérieur et der- rière la paroi nord de la serre, recevant ainsi non seulement de la lumière diffuse, mais de la lumière directe, qui toutefois ayant à tra- verser une double paroi de verre épais, perdait beaucoup de sonin- tensité par la réflexion et l’absorption. L'influence de cette disposition avantageuse fut constatée par les observations simultanées suivantes, faites aux jours particulièrement chauds. Températures : Le 9 juillet, 2 heures après midi : DEGRÉS CENTIGRADES. Thermomètre enregistreur au soleil. . . . . . . . . . . . 43 — à l'ombre, 72 GARE ANT Intérieur des cloches de l'appareil, de 1886. . . . . . . . . 42 — du ballon . SANS UNIES HAE Te er Ne NAME al A ARE AN En a3 A GE AS ER AE PCA EN TUE FR À 5 t à , ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 205 Le 26 juillet, midi : DEGRÉS CENTIGRADES. Thermomètre enregistreur au soleil. . . . . . . . . . . . 4 — ARLON OR ete ee a Re ar te AU 0 Intérieur des cloches de l'appareil de 1886. . . . . . . . . 39 et MR RAIARE te ET né ea: SRE S Le 27 juillet, 11 heures du matin : DEGRÉS CENTIGRADES. Thermomètre enregistreur au soleil. . . . . . . . . . . . A6 — APoMmbre ur rt MEME 28 Intérieur des cloches de l'appareil de 1886. . . . . . . . . 42 CULOTTE SLR EL LA ANT ern a Le pois semé germa normalement dans ces conditions et végéta bien tant que la réserve alimentaire de la graine suffit à sa nutrition, puis au commencement de la quatrième semaine de juin il entra dans un état d’inanition nettement marqué, mais au commence- ment de juillet il se mit à reverdir et à manifester des dispositions à pousser. Malheureusement la faible quantité d’acide carbonique primitive- ment contenue dans l’air confiné n’était naturellement pas suffisante et il fallut songer à en introduire artificiellement, ce qui rendait inévitable l'ouverture temporaire du ballon. Pour rendre cette opération aussi courte que possible, la quantité d’acide à donner, pur et bien lavé, fut préalablement mesurée dans une cloche munie d’un large tube de dégagement, puis rapidement chassée dans le ballon. (Le temps que dura cette manipulation ne de- passa jamais deux minutes.) La nécessité d’une addition d’acide carbonique était toujours ré- vélée par la plante elle-même très sûrement et d’une façon précise, par un ralentissement dans la végétation. Il fut donc donné : ACIDE CARBONIQUE. Litres. AMIS Le 1 PARMI PAS INA RA ER RON RUNDE ehe N En LE TENTE Au 29 juillet. . 2 1/2 La première ouverture du ballon, au 25 juin, fut en même temps 206 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. ulilisee pour l’introduction d’un grain d’avoine et d’un autre de sar- rasin, qui furent plantés à cöl& du jeune pois. | Quant au développement ultérieur de celui-ci, voici ce quise passa. | Après qu’il eut au commencement de juillet complètement triom- phé de la période d’inanition, il se mit à croître avec une grande énergie, ainsi qu’il ressort des notes consignées sur notre journal d'observations. « Au 6 juillet déjà, le pois avait atteint la faible hauteur du bal- lon. En se développant, la tige se courba et se contourna autour des parois, tellement que sa longueur réelle, le 21 juillet, pouvait être évaluée à 70 ou 75 centimètres environ. Rien dans l'aspect de la plante ne s’offrait d’anormal (V. Pl. VD); tige et feuilles étaient vi- goureuses, larges, à vrai dire luxuriantes ; leur teinte n’était pas tout à fait aussi foncée que celle des sujets végétant à l'air libre. Deux pousses latérales se forment, atteignant déjà 20 centimètres de lon- gueur au 26 juillet et en même temps apparaissent des fleurs nor- malement développées. La plante fait effort pour pousser plus loin sa croissance et, en cherchant à sortir de sa prison, la tige princi- pale se brise sous sa propre impulsion. La partie brisée, portant quatre fleurs est retirée le 29 juillet, lors de l'ouverture du ballon et mise en réserve pour être réunie à la récolte. Toutes les pousses la- térales s’accumulent l’une contre l’autre dans le col du ballon. Une fleur se met à fruit et on peut reconnaitre facilement que la cosse renferme trois grains en préparation. « Au mois d’aoüt, cette végétation se ralentit peu à peu; les der- nières parlies formées dans la lige sont visiblement plus cassantes, on dirait du verre, et elles se fendent çà et là horizontalement, les feuilles nouvellement nées restent étroites, pointues et ontune teinte vert sombre anormale. Dans la troisième semaine d'août, la crois- sance demeure complètement stationnaire et la plante souffre visi- blement. La question est de savoir si c’est par suite d’un manque d'acide carbonique ou d’un excès d’oxygene, qui doit s’être amassé en quantité notable dans le ballon, à la suite de la décomposition de l'acide carbonique. | « Pour en décider, on retira, le 20 août, à deux reprises 90 centi- mètres cubes environ d’air pris au milieu du ballon pour les sou- ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 207 mettre à l’analyse et en même temps on introduisit à nouveau 9 litres et demi d’acide carbonique. L’examen de l’air du ballon donna les résuliats suivants : « 90 centimètres cubes de cet air, mélangés et agités avec de l’eau de baryte, laissent cette eau parfaitement claire (50 centimètres cubes d’air pris dans l'atmosphère pour être comparés avec ce qui a été prélevé dans le ballon, ne donnent, il est vrai, qu’un trouble léger, mais très visible) ; l’acide carbonique du ballon a donc été comple- tement absorbé par le pois. « 48°%°, 35 d’air du ballon, mesurés à 18°C. dans un tube de Sachsse, donnèrent après avoir été traités par la potasse : 48": 35 à 18° C. et après addition d’acide pyrogallique : 32 ,00 à 18° C. d’où comme teneur de Pair en oxygène: 16,35, soit 0 —33,8 p. 100 du volume. « Le nouvel apport d’acide carbonique dans le ballon manque presque complètement son effet habituellement favorable. Dans la semaine qui suit, l’accroissement est faible ; il se forme bien un cer- tain nombre de pousses latérales nouvelles, mais elles ont un aspect anormal, leur leinte est vert très sombre, les parties de la tige sont exlraordinairement épaisses et trapues, les bourgeons-feuilles peu développés, les feuilles étroites et pointues. La formation florale s’est arrêtée, beaucoup de vieilles feuilles devenues jaunes périssent, ainsi que les extrémités des premières pousses qui se sont enfoncées avec effort dans le col du ballon. « Il ne peut plus rester de doute, la plante souffre dans le ballon d’un excès de tension de l’oxygène. « Ce fait reconnu, le ballon est ouvert le 31 août; les parlies du pois qui ont jauni, c’est-à-dire la tige principale, deux vieilles et deux jeunes pousses latérales, sont coupées et enlevées. Puis le bal- lon est radicalement ventilé, en y faisant passer rapidement au moyen d’une trompe puissante un grand volume d’air (environ 300 litres) et enfin après y avoir fait entrer 2 litres et demi d’acide carbonique, il est fermé à nouveau. « Ce changement radical de l'air a pour résultat, que dès ce mo- ment les végétations nouvelles, qui se présentent sur les pousses restantes, redeviennent normales, les tiges s’allongent, les jeunes 208 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. feuilles reprennent plus d’ampleur, et pendant tout le mois de sep- tembre le développement général ne s’écarte pas beaucoup de la vigueur qu'il avait eue aux premiers temps: aussi une nouvelle intro- duction d’acide carbonique ne nous paraît plus nécessaire et on dé- cide d’arrêter l’expérience au 4 octobre. » La vie pleine de péripéties de cette plante donne lieu à beaucoup d’observalions intéressantes. Nos dispositions nous permettaient d'introduire l'acide carbonique dans le ballon à certains intervalles et d’en augmenter chaque fois la proportion. En se rappelant que sa contenance totale était de 44 litres et que nous donnions la plupart du temps des doses de 2 litres et demi d’acide carbonique chacune, on constate que la plante se trouvail à certains moments dans une atmosphère contenant plus de 5 p. 100 de son volume de cet acide, sans mourir et même sans souffrir visiblement. On n’observa aucun malaise dans la plante, en faisant monter gra- duellement la teneur en oxygene de l'air confiné dans le ballon jus- qu'aux environs de 30 p. 100 de son volume; mais dès que ce terme se trouvait dépassé, des phénomènes anormaux se produi- saient dans la végétation. La pousse principale, récoltée le 31 août, y compris la partie supé- rieure, précédemment cassée et mise à part le 29 juillet, avait atteint une longueur de 88 centimètres et portait une cosse bien conformée de 7 centimètres et demi de longueur, contenant trois grains de bonne constitution, dont un était flétri et les deux autres arrivés à un développement normal (poids sec de ceux-ci : 05,21 et 08,22); les deux pousses latérales les plus anciennes étaient longues de 40 et de 45 centimètres. L'ensemble des produits récoltés, desséché à la température de 100° C. jusqu’à ce qu’il ait atteint un poids constant, a donné : SUBSTANCE SÈCHE. Gr. Grains . . . 0,376 1'e récolte au 31 août, y compris celle du 29 juillet’ Paille. { 6,173 Balles 8 2° récolte faite du reste le 4 octobre . . . . . . Paille. . . . 2,520 Racines de la plante entière. . . . . . 1,290 Total fourni par la plante entière . . . . . . . . . . 10,359 ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 209 L’avoine et le sarrasin, dont il n’a pas été parlé à nouveau avaient passé, à côté du pois, toute leur existence dans l’inanition. Ils avaient, il est vrai, présenté tous les deux de faibles organes floraux, mais sans parvenir à fruclifier. La totalité de la substance composant ces plantes s'élevait, au 4 octobre, à : SUBSTANCE SÈCHE. Gr. Pour l’avoine, plante entière, racines comprises . . . 0,160 Pour le sarrasin, — u 0 056 L’analyse faite suivant la méthode Kjeldahl-Wilfarth a donné dans ces produits comme teneur en azote : Pois. AZOTE u TROUVÉ TENEUR dans la en substance sèche. poids, P. 100 Gr. Graines :.::5210.8801" 00141 Paille 3 214.28 1,91 1'° recolte au 31 août. . . .\ Balles. . . . 1,96 Moyenne . . 1,95 %10,120% & 12:46 Paille . 3 | 2.48 2€ récolte au 4 octobre . . . . | Moyenne . . 2,47. 0,0622 Racines . 2,85 0,0368 Total de la plante entière . . . . . . . 0,2335 Avoine, Blante enliere an totale. 7.0. m. unsre. US GET I0 0053 Sarrasin. Rlantesentiere, au total... 2. al... 12.20. 0,0006 En outre, deux analyses du sable, dans lequel les plantes avaient “végété, faites sur des échantillons prélevés en octobre après la ré- colte, ont donné : MILLIGR. Dans 40 grammes de sable . . . . . . . . . . 0,2031 d'azote. Dans20. autres EraAMmMes CARE TE 00-2099 — Soit/une,moyennerdew. ER UN neh 10, 20605 d'azote: ALIM. AZOTEE. 14 210 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. el pour la masse totale de 4 kilogrammes de sable — 0#,0207 d’a- zole. Nous ajouterons enfin que les grains plantés dans le ballon pour notre expérience de 1887 furent généralement tirés d’une semence d'élite et que leurs poids, à l’état de dessiccation à l'air, étaient les suivants : GRAMMES. Grain de pois: . 474.4 0.00 vu. 6: EN Grain d'avoiné U ii... D et RON Te RIRE Graïin'de sarrasin 0, . 20.2000) Vals NORRIS Ces grains dosaient, suivant les analyses données précédemment dans la description de l'expérience de 1887, les quantités suivantes d’azote : GRAMMES, Grain:de-pois fs 20.2002 "ei NS LOST RE Grain d'avoine à Lu see RON ER OUITE Grain de säfräsia . +". „u. 5 COCOON On a réuni ainsi toutes les données indispensables pour établir le chiffre auquel on est parvenu pour le gain d’azote fait dans cette expérience, sauf une seule, la teneur en azote de l'air confiné dans le ballon. Cet air, pris à l’atmosphère habituelle du jardin de la station d’es- sais, ne fut malheureusement pas analysé avant le début de l’expé- rience, ni purifié d’une façon quelconque et renfermait sans aucun doute une certaine quantité d’azote combiné. Mais si l’on considère que la contenance du ballon était de 44 litres seulement, qu’il ne fut rempli d’air frais que deux fois (le 6 juin et le 20 aoûi) et ne fut ouvert que quatre fois pendant peu de minutes pour l'introduction de l'acide carbonique; qu’en outre, pour le reste du temps l’appareil fut fermé hermétiquement pendant toute la durée de l’expérience ; enfin, si l'on tient compte, d’une part, de la tension régnant à l’intérieur du ballon, et qui chaque fois qu'il était ouvert se manifestait énergiquement dans le sens positif ou négatif, suivant la température, d’autre part, de la tension, de la haute teneur de l’air confiné en oxygène, teneur anormale révélée par l’analyse du 20 août, on est en droit de conclure que nos plantes pendant tout ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 211 le temps de leur existence se sont trouvées en contact avec 100 litres tout au plus d’air atmospherique. La quantité d’azote combiné dans 100 litres d’air atmosphérique, même en prenant pour base les déterminations les plus élevées, n’atteint pas même la valeur d’un milligramme. On peut done nous excuser d’avoir négligé l’analyse et la purification préalable de l'air enfermé dans notre ballon, et d'établir de la manière suivante le bi- lan définitif de l’azote, sans attribuer aucune importance à cette omis- sion : Azole introduit dans le ballon à l’elat de combinaison : GRAMMES. PPS MOINS denn. DES TEE AE ET OE0010 Par le sable énergiquement caleine. . . . A Es Néant. Par la solution nutritive et l’eau distillée Hoi fois er tout IT RM Re Par l'infusion de terre (25°). RT ee RE LT Te DU Par les trois graines ensemencées : PS TE A re ee le AD Baar A Pat ei CR OUT AND RTC ENS) on 4220 date en RE RL: DAPEASIN ET a Le ne Ne EE ER ON BOUE DOI PRIOR 2 N ae et ar CO RO En revanche, il a été extrait en azote combiné : I GRAMMES. Des plantes récoltées, etc. : BOIS sun aa a a De ei re ee a INN ODE à de» ER ee SE en RE ER RR SR ah rende DA CUS SE ER N N eau 128 ee LE Besterdans: 1eXSola sr sera A PEER Er 0020 POLE AUPEUTAR SAS NEA a OR 358 D'où il résulte un gain de 05,248 en azote combiné qui n’a pu être emprunté qu’à l'azote élémentaire libre de l’air atmosphérique. XVI. Jusqu'ici, à l'exception de la dernière expérience, nous n’avons porté aucune attention sur les modifications accidentelles que peut subir la teneur du sol en azote pendant la végétation. Nous nous 212 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. sommes tenus pour autorisés à le faire, puisque la tâche précise que nous nous étions imposée tout d'abord et dont nous avons posé les termes, n’embrassait que l'examen de la différence typique avec laquelle se fait l'assimilation de l'azote par les céréales et par les lé- gumineuses, soumises aux mêmes conditions. Aussi nous avait-il paru suffisant de montrer que cette différence dans le cas qui nous occu- pait, était indépendante complètement d’une acquisition éventuelle d'azote, due aux propriétés chimiques et physiques du sol. La ques- tion de l’amélioration de la terre restait provisoirement en dehors du chemin que nous avions à parcourir. Mais nous aurions laissé dans notre travail une lacune, qu’on pourrait nous reprocher, à juste titre, si nous n’avions porté aucune attention sur ces modifications. Aussi n’avons-nous pas manqué d'effectuer un certain nombre de determi- nalions de l’azote par des analyses faites sur le sol après l’enlèvement de la récolte. Nous avons cru néanmoins pouvoir nous borner à une seule série d'expériences, en ne nous servant que du sol dans le- quel ont été pratiquées les cultures de pois de l’année 1887. Comme conclusion, je donneiciles résultats obtenusenfaisantencore remarquer que les analyses ont été faites exactement comme celles que nous avons décrites p. 90 pour le sable employé comme milieu de culture, c’est-à-dire suivant la méthode Kjeldahl-Wilfarth, sur 40 grammes du sol pour chaque analyse, avec addition de sucre et en nous servant d’une liqueur titrée étendue. Après la récolte des pois, le sol contenait : TABLEAU. DATA. ae rad Ani Inn are ae / . # I # * ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 213 NUMEROS Trouve dans 40 gr. de sol moyenne. . moyenne. moyenne. moyenne. . moyenne. . En moyenne. En moyenne. . L Mgr. 0,1760 0,1768 0,2022 . 0,1850 ‘0,3520 0,1557 0,2708 0,2543 0,2776 0,3317 0,3182 0,4942 0,5348 0,1828 0,1828 0,1828 0,4130 0,4062 0,4733 0,4308 0,4604 0,4942 0,4773 0,3656 0,9749 0,9548 0,9883 0,9727 0,2640 0,1219 0,1151 0,1185 0,2573 0,2573 0,2573 0,3250 0,3317 En moyenne. . En moyenne. | | | | | | | | | | | | En moyenne. . irates, soit de nitrites. kilogr. de sol. Gr. 0,0044 0,0044 0,0051 0,0046 0,0088 0,0039 0,0068 0,0071 0,0069 0,0083 0,0080 0,0124 0,0134 0,0046 0.0046 0,0046 0,0103 0,0102 0,0118 0,0108 0,0115 0,0124 0,0119 0,0091 0,0245 0,0239 0,0247 0,0243 0,0066 0,0030 0,0029 0,0030 0,0064 0,0064 0,0064 0,0081 0,0083 0,0058 0,0088 Total par vase (4000 gr). Er SOOoOoOoO9Oocso PET re: El ————_—————"——————————————— | 1. Dans le sable du numéro 352, il se montre de l'acide nitrique en proportion considé- rable, tandis que dans les autres numéros examinés il n’y avait que des traces soit de ni- 214 . ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. Avant de commencer l'expérience, on avait trouvé dans le sable une teneur moyenne en azote de 08,036 par kilogr., soit 08°,0144 par vase contenant 4 kilogr. de sable. Ce chiffre est une moyenne déduite de 16 analyses, dont quelques- unes ont varié considérablement en plus ou en moins, et comme précisément les déterminations trouvées pour l’azote après la récolte accusent des différences semblables (ce qui ne peut surprendre en songeant à la nature de notre matériel expérimental), il semble que pour découvrir les modifications qu’a subies la teneur du sol en azote pendant la végétation, il est plus exact de laisser de côté ces chiffres moyens et de prendre pour base les minima et les maxima directement obtenus. Nous allons donc procéder en groupant nos divers numéros dans le tableau suivant, de façon à en donner une meilleure vue d’ensemble. Le milieu de culture (4,000 gr. par vase) renfermait : : A NUMÉROS SUBSTANCE sèche ; Avant Après des contenue le commencement Ja clôture Variations trouvées d’après de l'expérience. de l'expérience. nn ——— mu — les chiffres les chiffres minima. maxima, dans les pois récoltés. Le : He E Minima. | Maxima. | Minima. | Maxima. Gr. Gr. Gr. Gr. Gr. 1. Avec mélange nutritif dépourvu d’azote. a) Sans infusion de terre (les pois n’ont pas poussé). 0,842 0,007 0,022 0,016 0,016 + 0,009 — 0,006 0,919 0,007 0,022 0,018 0,018 + 0,011 — 0,004 0,861 0,007 | 0,022 0,012 | 0,012 + 0,005 — 0,010 Moyenne de tous les nombres. . . . . + 0,0035 0,744 0,007 0,022 | 0,018 0,020 + 0,011 | — 0,002 b) Avec infusion de terre (les pois ont plus ou moins bien poussé). 20,096 0,007 2: 0,035 0,035 12,563 0,007 23 0,027 0,028 17,129 0,007 0,033 0,033 13,503 . | 0,007 0,032 0,032 19,711 0,007 0,049 0,049 15,926 0,007 0,053 0,053 6,571 0,007 0,041 0,047 Moyenne de tous les nombres LS 1 9 9 II. Avec doses de nitrates. a) Sans infusion de terre. 346 11,076 0,007 | 0,022 0,045 0,049 + 0,039 + 0,027 348 11,278 0,007 0,022 0,037 0,037 + 0,030 + 0,015 Moyenne. . „"..ii a2 70 PERS A Pa Re M TR BEN Ban en ENTER NEN DA VA PA ALERT NER HI ER LE VA ON VERA: NH ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 219 AZOTE. , SUBSTANCE NUMEROS sbelie Avant Apres des contenue le commencement la elöture Variations trouvées d’après A de l'expérience. de l'expérience. dans les pois fi le vases, 5 : les chiffres les chiffres minima. maxima. récoltés. | Yinima, | Maxima. | Minima. | Maxima. Gr. Gr. Gr, Gr. b) Avec infusion de terre. 13,599 0,007 0,022 0,095 0,099 + 0,088 + 0,077! 18,362 0,007 0,022 0,026 | 0,026 + 0,019 + 0,004 Moyenne du numéro 354 + 0,0115 III. Avec doses de carbonate de chaux. a) Sans aucune addition. 0,007 | 0,022 | 0,026 | 0,026 | + 0,019 | + 0,004 Moyenne + 0,0115 b) Avec infusion de terre. 14,298 | 0,007 0,0 0,033 0,033 + 0,026 + 0,011 2,825 0,007 0,0 0,023 0,030 + 0,016 + 0,008 on nn ——— Moyenne Er N c) Avec doses de nitrates. 0,007 | 0,022 | 0,023 | 0,024 + 0,016 | + 0,002 Moyenne + 0,0090 d) Avec nitrates et infusion de terre. 0,007 | 0,022 | 0,035 | 0,035 | + 0,028 | + 0,013 Moyenne 1. Suivant ce qui a été dit en note, p. 213, l'azote du sol trouvé dans le numéro 352 se composait d’un reste des doses de nitrates données qui n'avaient pas été completement assimilées par les plantes, |} aussi ce numéro doit-il ètre écarté des calculs faits pour établir le gain en azote, De ces chiffres nous tirons les conclusions suivantes : 1. — Le sable quartzeux, employé comme milieu de culture, s’é- tait, dans tous les cas et sans exception, enrichi en azote pendant la durée de nos expériences. 2. — Cet accroissement était plus important pour les numéros dans lesquels les plantes végétaient plus ou moins activement, que pour ceux dans lesquels, subissant l’inanition, elles demeuraient à peu près sans production. | 3. — Mais le gain en azole a été faible partout, parfois même beaucoup plus que ne l’ont signalé d’autres observateurs qui em- ployaient des terres humiques ou lehmeuses (100 milligrammes et plus d’azote par kilogr. de terre). Dans les quatre premiers numéros, où la végétation a été nulle ou 216 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. à peu près, le gain en azote s’est élevé en moyenne à 08',0035 par vase, c’est-à-dire à 0°6,88 par kilogr. de sable ; Dans les 7 numéros suivants (327-343), qui portaient des plantes en bon état de végétalion, la moyenne s’est élevée à 08°,0246 par vase, ou 6"£,15 par kilogr. de sable ; dans les 8 derniersnuméros (346-370), la moyenne a été de 0#',0173 par vase, soit 4°6,33 par kilogr. de sable; et dans le numéro 341, où a été constaté le gain le plus élevé en azote, les chiffres ayant été trouvés de 05',046 (chiffres minima re- tranchés), 0#,031 (chiffres maxima retranchés). La moyenne fut 05°,0385 et par conséquent 0"5,63 par kilogr. de sable. 4. — Presque toul l’excédent d’azote accumulé se trouvait dans le sable sous forme de combinaisons organiques. Ces résultats n’offrent dans leur ensemble rien d’obscur, rien même qui puisse laisser une incertitude à l'esprit. Dans nos cultures expérimentales, le sol n’était pas absolument inaccessible aux poussières organiques et organisées; dans tous nos vases, nous l’avons dil, une végétation cryptogamique se déve- loppait plus ou moins, plus tôt ou plus tard; la récolte ne pouvait jamais, en outre, être si complètement effectuée qu’il ne restât dans le sol des débris végétaux encore vivants de toute nature et des por- tions de ramifications des plus fines des racines. … Ceci suffit bien, il nous semble, non seulement à rendre compte de ce fait que notre sable s’est enrichi en azote pendant le cours de la végétation et que cet enrichissement était plus considérable dans les vases où les plantes végétaient vigoureusement que dans ceux où se produisait le contraire, mais même à expliquer d’une façon certaine la quantité d'azote acquise. Nous n’avons donc pas besoin de recourir à l'intervention encore fort obscure des sécrétions radi- cales, quoiqu'il soit possible qu’elles existent et que nous inclinions même à penser qu'elles mériteraient d’être prises en considération. Nous attachons une certaine valeur à celte observation que le gain d’azote fait par le sol y existait presque exclusivement sous forme de combinaisons organiques. Elle ne contient certainement pas la preuve directe de l’inexactitude de l'hypothèse qui admet l’as- similation indirecte de l'azote dans d’autres conditions, telles, par exemple, que la culture dans un sol humique ou lehmeux, mais elle ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 217 nous autorise, en presence des résultats fournis par nos expériences dans le sable quartzeux, à ne pas nous incliner devant cette décision hypothétique. Pour terminer, il nous reste à montrer que les bilans de l’azote, ainsi que les conclusions que nous en avons tirées plus haut, sans tenir compte des modifications subies en cours d'expérience par la teneur en azote du sol, ne perdent rien de leur valeur, si l’on ya égard ; et nous croyons, par le groupement suivant, pouvoir démon- trer le plus simplement du monde que les chiffres donnés pour le gain de l’azote sont seulement un peu plus élevés, mais que leur si- gnificalion n’est en rien altérée. Expérience de 1887 sur les pois. BILAN DE L’AZOTE NUMEROS Sans tenir compte de l’azote du sol. En tenant compte de l’azote du sol. A —_ igiHB | [____ nn ——— des Azote donné Azote trouvé ca lo Gaia bn! rois Gain en azote par dans fait vases. la semence de la fait par la plante & la plante AU i 1 de en nitrates. entière. DE EeUnE- par le aol. le sol réunis. x Gr. Gr. Gr. Gr. Gr. 323 0,016 0,013 — 0,003: | + 0,005 + 0,002! 329 0,016 0,014 — 0,002 + 0,002 + 0,000 342 0,016 0,014 — 0,002 + 0,004 + 0,002 362 0,016 0,011 — 0,005 — 0,003 — 0,008 So 0,016 0.636 + 0,620 + 007! + 0,641 332 0,016 0,331 + 0,315 + 0,013 + 0,328 333 0,016 0,489 + 0,473 + 0,019 + 0,492 335 0,016 0,294 + 0,278 + 0,018 + 0,296 337 0,016 0,499 + 0,483 + 0,035 + 0,518 341 0,016 0,451 + 0,435 + 0,039 + 0,474 343 0,016 0,176 + 0,160 + 0,030 + 0,190 346 0,128 0,112 0016 + 0,033 + 0,017 348 0,240 0,170 20,070 + 0,023 — 0,047 352 0,128 0,294 + 0,166 + 9,012 + 0,178 354 0,240 0,399 + 0,159 + 0,012 01 364 0,016 0,388 + 0,372 + 0,019 + 0,391 365 0,016 0,048 + 04032 + 0,012 + 0,044 369 0,128 0,097 0,081 + 0,009 — 0022 370 0,128 0,295 + 0,167 + 0,021 + 0,188 1. La raison, pour laquelle nous n’envisageons pas, malgré le changement de signe, la transformation de — 05,003 d’azote en + 05',002, dans le bilan combiné de la plante et du sol réunis, comme altérant la signification du résultat, n’aura pas besoin d’un plus ample examen, si l’on tient compte des sources d'erreur contenues dans les déterminations qui ont servi de base à ces chiffres. 218 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. XVII. Voici, résumés dans les proposilions suivantes, les résultats de notre travail. L’assimilation et la production des céréales, orge et avoine, sur lesquelles ont porté nos expériences ont toujours été presque unifor- mément nulles dans un sol dépourvu d’azote, qu'il füt ou non sté- rilisé. Par une addition de nitrate incorporé au sol, une végétation nor- male se manifestait alors dans ces plantes et leur développement était toujours dans un rapport à peu près direct avec la quantité de nitrate donnée. Tant que les doses de nitrate ne sont pas sorties des limites dans lesquelles la teneur en azote du sol se trouvait à son minimum d’ac- tion, comme facteur de la végétation, à une partie d’azote du sol a constamment correspondu le même rendement approximatif, soit 90 à 100 parties de substance sèche fournie par la végétation aérienne des plantes. } Dans les récoltes d’orge et d’avoine, qu’elles aient erü dans un 5 > milieu dépourvu d’azote, dans un sol pauvrement ou richement doté de cet aliment, jamais on n’a retrouvé plus, ni même autant d’azote qu’il en existait dans le sol, sous forme de combinaisons assimila- bles, au début de l'expérience. Rien n’a indiqué que les céréales puisent ou qu’il leur soit pos- sible de puiser dans d’autres sources que le sol une quantité appré- ciable de l'azote employé à leur nutrition. Les légumineuses expérimentées par nous, pois, serradelles et lu- pins, se sont exactement comporlées comme les céréales dans un milieu de culture stérilisé et maiñtenu en état de stérilisation. Croissance et assimilation ont été chez elles toujours et uniformé- ment à peu près nulles dans ce cas. Une addition de nitrates dans le sol poussail néanmoins les légumi- neuses à se développer et leur production fut alors dans un rapport presque direct avec la quantité d’azote fournie au sol, tout le temps ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 219 que celui-ci se trouva à son degré minimum comme facteur de la végétation. Dans les produits récoltés on ne découvrit aucun excédent d’azote pouvant avoir une autre origine que le sol. L'expérience fondamentale de Boussingault a été effectuée dans ces conditions et les conclusions qu’on en a tirées n’ont de valeur que pour ce cas particulier (sol stérilisé). Dans certaines circonstances, néanmoins, les légumineuses ont pu croître dans un sol non stérilisé, même quand il était dépourvu de combinaisons azolées assimilables ou n’en contenait que des traces, quand les cultures expérimentales étaient maintenues à l'air libre, sans couverture pendant le temps de la végétation ; et on était cer- tain d'obtenir cette croissance, en donnant au sol, dépourvu d’a- zote, un extrait préparé par la lixiviation dans l’eau distillée, suivie d’un repos, d’une faible quantité (1-2 p. 100) de terre convenable- ment choisie dans un bon sol cultivé. Ce dernier traitement produisait chez les légumineuses non seu- lement une végétation généralement normale, qui était la règle, mais exceptionnellement parfois un développement d’une luxuriance éton- nante ; dans ce cas, en outre, les produits récoltés accusèrent cons- tamment un excédent d’azote très net et souvent fort élevé, qui ne pouvait avoir son origine dans le sol. Un gain d’azote semblable, quoique moins important, fut acquis par les légumineuses après une addition d’infusion de terre dans un sol, qui, sans être complètement dépourvu de nitrates, n’en conte- nait pas une quantité suffisante pour satisfaire aux exigences de ces plantes. Les céréales, au contraire, n’ont jamais montré de dispositions à croitre dans un sol dont l’azote était absent, même quand il n’était pas stérilisé, et jamais on n’y a constal& de gain d’azote appréciable. Une dose d’infusion de terre dans l’un et dans l’autre cas est restée sans influence visible sur l’orge et sur l’avoine. L'action particulière et fort importante exercée par l’extrait ter- reux sur l'assimilation de l’azote par les légumineuses et sur leur végétation, n’a pas pu s’expliquer par la teneur de cetextrait, soit en azote, soit en tout autre aliment propre à ces plantes. He re = ae ’ x Le 220 ANNALES DE LA “SCIENCE AGRONOMIQUE. Car, dès qu’on faisait bouillir l’extrait ou même qu’on le portait simplement à la température de 70°, il perdait, sans aucune excep- tion, toute sa vertu. La même espèce de légumineuse fut influencée de façon très iné- gale par des infusions de terre d'origines différentes, comme une infusion de terre de même origine donnée à des espèces différentes produisit des effets variables. C’est ainsi que l'extrait aqueux prove- nant d’une terre à betteraves sucrières de première qualité, dans laquelle depuis longtemps des pois et différentes variétés de trèfle s'étaient succédé comme récolte intercalaire, mais où il n’avait ja- mais été cultivé de serradelle ni de lupin, favorisa sûrement et à un haut degré la végétation, l'assimilation et la fixation de l'azote par les pois, mais, à la faible dose employée par nous, n’eut jamais la moindre action sur le développement de la serradelle et des lupins. Dans un milieu dont les matériaux étaient dépourvus d’azote, la croissance des légumineuses, due à l'introduction d’une infusion de terre, se distingua essentiellement et très visiblement de la végéta- tion de celles qui se trouvaient dans un sol stérilisé alimenté de mi- trates, c’est-à-dire que, pour le premier cas, après la période de germination, les plantes entrèrent dans un état particulier d’mani- tion, accompagné de phénomènes très caractéristiques, état que suivit, après peu de jours, ou même après un temps plus long, sou- vent, un développement énergique et très rapide. | Dans un sol stérilisé et maintenu dans le même état pendant la pé- riode de végétation, ou alimenté avec une infusion inactive, on ne remarqua pas de production de tubérosités sur les racines, soit que ce sol étant dépourvu d’azote, les plantes y eussent depuis longtemps langui d’inanition, soit que contenant des nitrates en plus ou moins grande quantité, les plantes, pour cette raison, y atteignissent un développement plus ou moins considérable. Dans un milieu de culture, au contraire, dont les matériaux non stérilisés avaient reçu une infusion de terre possédant toute sa vertu, la formation de protubérances radicales normalement développées fut toujours manifeste et avec elle se produisait une assimilation im- portante d’azote à l’état constant de combinaison, dont on ne devait pas chercher la source dans le sol. La formation des tubérosités et ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. 221 l’acquisition d’azote se montrèrent même ici non seulement dans un sol dépourvu d’azote, mais aussi dans celui qui renfermait une cer- laine quantité de nitrates, insuffisante néanmoins pour satisfaire aux exigences de la plante ; seulement, dans ce dernier cas le résultat élait quantitativement plus faible. Sur un seul et même pied de légumineuse, moitié du système ra- dical donna naissance à des protubérances et l’autre moitié en fut privée par ce seul fait que la première plongeant dans un milieu privé d’azote y avait reçu quelque peu d’infusion terreuse non stéri- lisée, tandis que l’autre, placée dans des conditions exactement sem- | blables, avait.été alimentée d’une solution stérilisée par l’ébullition. La formation des tubérosités non seulement eut lieu tout au début du premier stade de développement de la plante, mais se montra même très clairement dans l’état d’inanilion qui le précédait, quoi- que cet état obligeät les plantes à résorber les organes d’assimilation les plus indispensables, afin de prolonger leur existence. Un accrois- sement évident des légumineuses suivit toujours le développement des tubérosités radicales. | Une végétation active accompagnée d’une importante assimilation d'azote put être obtenue chez les légumineuses dans un sol dé- pourvu de cet aliment quand on les faisait végéter dans une atmos- phère purifiée de toute combinaison azotée ou dans un volume d’air limité qui ne pouvait leur fournir que des traces d’azote en combi- naison. De ces résultats purement objectifs nous tirons les conclusions suivantes : 1° Les légumineuses different fondamentalement des graminées dans leur mode de nutrition relativement à l’azote ; 9° Les graminées ne peuvent satisfaire à leur besoin d’azote qu’au moyen des combinaisons assimilables existant dans le sol et leur dé- veloppement est toujours en rapport direct avec l’approvisionnement d’azote que le sol met à leur disposition ; 3° En dehors de l’azote du sol, les légumineuses ont à leur ser- vice une seconde source où elles peuvent puiser de la façon la plus abondante tout l’azote qu’exige leur alimentation, ou compléter ce qui leur manque quand la première source est insuffisante ; 222 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. 4° Cette seconde source, c’est l’azote libre, l’azote élémentaire de l'atmosphère qui la leur offre ; 5° Les légumineuses ne possèdent pas par elles-mêmes la faculté d’assimiler l’azote libre de l'air; il est absolument nécessaire que l’action vitale des micro-organismes du sol leur vienne en aide pour atteindre ce résultat; d 6° Pour que l’azote libre de l’air puisse servir à l'alimentation des légumineuses, la seule présence d’organismes inférieurs dans le sol ne suffit pas, il faut encore que certains d’entre eux entrent en rela- tions symbiotiques avec les plantes ; 7° Les tubérosités radicales ne doivent pas être considérées comme de simples réservoirs de substances albuminoïdes ; ils sont dans une relation de cause à effet avec l’assimilation de l'azote libre. Ces conclusions ne portent naturellement que sur les variétés des légumineuses qui ont fait l’objet de nos expériences et les propo- sitions formulées aux alinéas 5 et 6 ne pourront avoir qu’une valeur hypothétique, tant qu’on ne sera pas plus exactement renseigné sur les relations réciproques des micro-organismes et des légumineuses. Mais des expériences comme celles de M. Ward, celles de Bröalt plus récentes, de Vuillemin? et en particulier de Prazmowski*, promet- tent de jeter bientôt une lumière plus vive sur celte question. Les résultats que nous donnons ci-dessus, on peut facilement s’en convaincre, sont en concordance parfaite avec les assertions, dont, en septembre 4886, nous tentions de donner les motifs dans la 29° section du 59° congrès des naturalistes allemands‘. Dans les objec- tions qui leur ont été faites déjà, nous ne trouvons rien qui nous mette dans l'obligation de renoncer à notre opinion, basée sur les ex- périences précédemment décrites. Un grand nombre d'expériences, effectuées dans le courant de cette année, soit pour contrôler, soit pour compléter les observations antérieures, confirment, autant que les résultats jusqu'ici permettent d’en juger, les anciennes expé- riences faites dans cette direction et ne les contredisent en rien. . Comptes rendus, C\II, p. 397. . Annal. de la Sc. agr., t. I, 1888. . Bolan. Ctrbl., XXXNI, p. 248. Tageblatt, p. 290. © 2 2 LAB gr NA ON EN DE Be DATA RE DE (SE CE A RB NE aa ON A LP Sort 2 DR AUS TEL CAT EE, F ‘ 3 k “ \ s \ ’ a ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 223 XVII. Il n’était pas originairement dans notre intention, nous l’avons déjà dit, d'examiner de pres la question de savoir si et comment les légu- mineuses peuvent être regardées comme des plantes améliorantes dans le sens agricole du terme ; mais elle est dans un rapport telle- ment étroit avec le mode particulier d’assimilation de l’azote par ces plantes et, d’autre part, nos résultats ont déjà servi si souvent à for- muler des conclusions à ce point de vue, que votre rapporteur se tient pour obligé de prendre position, par quelques mots, sur ce ter- rain plein d'intérêt. La question de l’influence améliorante des légumineuses se pose aujourd’hui, à mon avis, de la façon suivante : Une bonne récolte peut être obtenue avec une légumineuse dans un sol peu riche ou même pauvre en aliments azotés, et cette récolte contient toujours considérablement plus d’azote que n’en accuserait, dans les mêmes conditions, une récolte de céréales aussi bonne rela- livement. Le capital engrais de l’exploitation s’enrichit en azote par les lé- gumineuses, en même temps que celles-ci d’un autre côté laissent dans le sol une grande quantité de racines dont la teneur en azote est très élevée. Mais cet excédent d’azote ne tire, pour aucune part, son origine dans l’approvisionnemont du sol, qui est uniquement affecté aux be- soins d'aliments azotés des autres plantes culturales ; ce gain se puise à des sources qui sont inaccessibles à celles-ci, dont l’utilisa- tion ne coûte rien au cultivateur et qui n’exigent aucune restitution par l’engrais. Voici des preuves à l’appui de cette dernière proposition. Le processus des combinaisons et des dissociations de l’azote dans le sol est encore peu connu en général et rien n’est certain non plus sur ses effets quantitalifs ; les légumineuses ont-elles le pouvoir de favoriser les premières et de modérer les secondes? L’obscurité la plus complete règne encore sur cette question. Il est néanmoims vraisemblable que certaines variétés de légumineuses par la longue 224 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. durée de leur végétation, d’autres par l’allongement relatif de leur période d’assimilation sont mieux douées que d’autres plantes cul- turales, de la faculté d'utiliser les combinaisons azotées qui se ren- contrent dans l’air, ainsi que celles qui se produisent par précipi- tation meteorique, et d'empêcher l'entrainement par les eaux de l'acide nitrique du sol. Toutefois le gain d'azote qui peut en résulter ne franchira jamais, au point de vue quantitatif, des limites modestes. En revanche, les expériences de Rothamsted établissent avec cer- titude que certaines variétés de légumineuses, pourvues de racines plongeant profondément, peuvent aller chercher des quantités nota- bles d’aliments azotés dans des régions du sous-sol qui restent tou- jours inaccessibles aux autres plantes. Pour moi, je regarde comme étant également bien établi que cer- taines variétés de légumineuses, sinon toutes, ont la faculté, avec le concours de micro-organismes, d'utiliser l’azote libre existant dans l'air à l’état élémentaire, et de l’emmagasiner sous forme de matières albuminoïdes. Cette source d’azote est inépuisable et peut, dans des conditions favorables, suffire à elle seule pour satisfaire aux exigen- ces des légumineuses et leur permettre d’atteindre à un développe- ment normal, luxuriant même. Ces faits, on le voit, suffisent à justifier pleinement, ainsi qu’à de- montrer scientifiquement : Premièrement, la vieille affirmation, due à l'expérience et à la- quelle de tout temps se sont attachés les praticiens, que les legu- mineuses doivent être regardées, en économie rurale, comme des plantes améliorantes; En second lieu, cette sentence de Liebig : « L'étoile polaire de tout progrès en agriculture est la connaissance des sources naturelles où l’on peut puiser tout l’azote dont on a besoin. » Enfin, le système d'exploitation rurale de Schultz-Lupitz, qui est établi sur ce principe. Dans tous les cas, on doit encore considérer que la source d’ali- mentation accessible aux autres plantes culturales, c’est-à-dire l’ap- provisionnement du sol en combinaisons d’azote assimilable, n’est en aucune façon dédaignée par les légumineuses, qui l'utilisent tout aussi bien et en usent toujours avant tout autre. ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 225 C’est ainsi, sans aller plus loin, que l’action ameliorante des lé- gumineuses non seulement se manifeste clairement dans tous les sols pauvres en humus et en azote, mais, en fait, y est plus considé- rable que dans des terrains plus riches et même que dans les meilleurs sols de culture. Je crois cependant qu’on n’est pas obligé de conclure de là à priori que cette action doive être nulle, ou même seulement à peu près nulle, dans toutes les terres riches qui se trouvent en bon état de culture. Une belle récolte de légumineuses ne renferme pas seulement plus d’azote qu’une récolle également belle de céréales, ayant vé- gété dans les mêmes conditions; elle exige aussi une alimentation azotée plus considérable ; mais les sols qui contiennent des combi- naisons d'azote assimilable, en plus grande quantité que ne l'exige la production d’une bonne récolte de céréales, sont rares. Je crois que l’action améliorante des légumineuses non seulement se fait sentir sur les terres, dont on ne peut élever le rendement en céréales par un engrais azoté, mais Je suis convaincu qu’on doit lui accorder une véritable importance économique et que certainement c'est à elle qu’est due l’écrasante supériorité de tous les sols arables cultivés selon les lois agronomiques. La totalité de l'azote contenu dans une récolte quelconque de lé- gumineuses ne peut sans aucun doutc être mise au compte de l’a- mélioration seule de la terre, mais, à peu d’exceptions près, on est en droit d’en regarder une certaine portion comme constituant un gain net d'azote. Je suis d’avis que là doivent s'arrêter nos conclusions et qu’on ne pourra en tirer de plus étendues au profit de la pratique agricole, tant qu’on ne sera pas mieux fixé sur la nature et sur le mode d’exis- tence des micro-organismes, dont l’action coopère à l’assimilation de l’azote par les légumineuses ; mais le temps n’en est pas venu encore. ALIM, AZOTÉE. 15 DOCUMENTS ANALYTIQUES QUI ONT SERVI AUX DETERMINATIONS DE L’AZOTE DI ee I. — PRODUITS RECOLTES A.— Suivant la méthode de Dumas avec l'appareil de Kreussler et suivant ses prescriptions. Landwirthsch. Versuchs-Stationen. (Nol. XXXI, p. 207.) - QUANTITE YOLUMES Lust NATURE de de des substance du produit. sèche Bez: analysee. sur6s. PRESSION baro- métrique | AZOTE TROUvE!. réduite à Ov, TEMPÉRATURE. | ANALYSTES? oO © n Gr. | Gr. ANNÉE 1884. Orge, grains. .| 1,0040 | 10,5 |18 Pois, grains. .| 0,8885 | 27,6 | 20 Pois, grains. .| 0,8865 | 35,0 |17 ANNÉE 1885. Pois, grains. .| 0,9348 Pois, grains. .| 0,9880 Pois, balles et paille . . .| 0,9410 Pois, grains. .| 0,9435 Pois, balles et paille . . .| 0,9403 12,02 (!) Corrigé en retranchant Omsr,32 pour l’air restant. (2) R= Dr H. Reemer. — Wf.= Dr H. Wilfarth. — M. = H. Meller. — Wm.=G. Wimmer. B. — Méthode Varrentrapp-Will. (20 cent. cubes H?S0* — 0%,1334 Az.) Liqueurs tilrées. a. 20°m3,0 NaOH = 20 cent. cubes H?S0‘— 1 cent. cube NaOH == 02",00667 Az. b. 547,2 Ba(OHR. = 20 — H?S0#—1 — Ba(0OH)?=0 ,00246 Az. ec: 54 ..',1 Ba(0H)i=20. — H?$0#— 1 — Ba(OH)?— 0 ‚00247 Az. d.54° „6 Ba(0H)? = 20 — H?S0#— 1 — Ba(OH)?—0 „00244 Az 2.05% T0) 20". H?S0‘—1 — Ba(OH)*—0 ,00203 Az. ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 227 NUNEROS NATURE POIDS de la des des substance seche vases. produits analyses. employée. Grains. 1,3970 1,1472 0,9035 1,0462 1,1221 { | 10,0572 Racines (avec sable)] 10,3240 Grains | 1,3550 1,0225 0,9720 0,9955 1,0250 N 11,3151 Racines (avec sable); ! 9,7713 Grains 1,2977 Balles 1,2112 1,0000 0,9639 ( 10,8705 9,9975 Balles. Paille Paille. Raciues (avec sable) Grains. Balles Paille. .": ne 10,1150 10,4095 Grains... .. 0,9112 Balles. . . . . . .| 0,7506 0,9362 1,0300 7,4475 3,8490 Grains. . . . . .« .| 0,9786 Balles. . . . . . .| 0,2170 0,9742 9,7275 6,9712 Plante entiere. . . | » Racines (avec sable) Racines (avec sable)) Racines (avec sable){ | Plante entière. . . » TITRE DE LA LIQUEUR. AE" — — Rapport avec H? SO? indiqué ci- dessus. ORGE 1883. œ CT TA EEE NES 8 9 © 9 À À À © mo RL Qro HR à RR -07,9: 0e 54,2 54,6 54,6 54,6 65,7 20,0 65,7 54,2 54,1 65,7 54,6 54,6 54,6 65,7 54,2 54,2 54,6 54,6 51,6 65,7 54,2 54,1 54,1 65,7 65,7 54,6 54,1 54,1 51,1 65,7 20,0 65,7 54,2 51,1. 54,2 54,6 65,7 20,0 20,0 Qaantité AZOTE, con- Reste, ANALYSTES. sommée, Cm. c, .c.| Mgr. |P.100. . a ne a ER FRERE # BERREBBERERERE BRRRRERR 228 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. TITRE DE LA LIQUEUR. 6 IDS AUMEROS NATURE pr x ela Rapport Quantite des des substance avec : H? SO! seche indique con- | Reste. vases, roduits analyses. A, ne 1 P z employée. ct STInEE Gr. Cm. c. | Cm. c. | Cm, c. Mgr. |P. 100. AVOINE 1883. Grains 40.0, 1,3895 | 8. | 51,2 | 45,6 | 8,6 | 21,17 | 1.52 | R. | Baar 1,0023 | d. | 54,2 | 48,8 | 5,4 | 13,19 | 1.32 | R. : 1,0005 | 2. | 54,2 | 52,6 | 1,6 | 3,94 | 0.39 | R. Paille. . . . .. . Tor Eng: 4 | we Le | 200 | a8 | 08 | os | | à ? ’ ’ E: . Vs ra ER sable)| 10,4330 | a. | 20,0 | 19,5 | 0,5 | 0,03 | -— | =. Grains. . . . | 14188 | 6. | 54,2 | 46,3 | 7,8 | 19,44 | 1.57 | R. Ballet k Je 25 E 1,3607 | 8. | 54,2 | 47,2 | 7,0 | 17,23 | 1.27 | R. réunis, | Paille. . +. À von le | a I el re | selon réunis | 30: ; ; , , . . \ 10,9880 | e. | 65,7 | 63,9 | 1,8 | 5,66 | — IR. A a sable)) 10.6527 | a. | 20,0 | 19,5 l0o5 | sa - I Graines 2. 2023, 1,3210 | 8. | 54,2 | 46,8 | 7,4 | 18,21 | 1.58 | R. ss | Bates. ER RE 0,5168 | 6. | 54,2 | 51,7 | 2,5 | 6,15 | 1.20 | R | PAUL. LEE 1,1220 | 6. | 54,2 | 52,7 | 1,5 | 3,69 | 0.33 R. ‚4978 | e 5,7 |*6 2,9 | 5,89 | — ; Racines (avec sable)| Fe de a 200 19,0 | vo |: 6:67 1 in LEN | 1,5157 | 6. | 542 | 46,1 | 821 | 19,93 |'1.52 | ®. Grains. . . . . + +) 1,3715 | à 54,2 47,4 | 6,8 | 16,74 | 1.32 | R. Apret al T Balles FU ie | 0,5925 | à 51.2 51,4 2,8 6,89 | 1.16 R. reunis.| ».. 1,3209 | 8. | 54,2 | 52,3 | 1,9 | 4,68 | 0.35 | R. Paille. «st te { 1,1133 | e. | 65,7 | 63,9 | 1,8 | 3,66 | 0.33 | R. | | Racines (avec sable)| à + = en 10,5 a Hp = 2 62 | e D, : Fe — 2 Br 1.1814 | 2. | 54,2 | 47,8 | 6,4 |5, 5] ı32| R. Grains, . . . - .. 1,4030 | 6. | 54,2 | 46,6 | 7,6 | 18,70 | 1.33 | R. | 42 «45 | Balles. . . . . . .| 0,2978 | 8. | 54,2 | 52,8 | 1,4 | 3,45 | 1:16 | ®. Sue Pause A A 1,1012 | 2. | 54,2 | 52,8 | 1,4 | 3,45 | 0.81 R. 10,0682 | a. | 20,0 | 19,3 1 | Gert ce à Racines (avec sable)] 10.8735 |e. | 657 | 85 | 22 | au Im 45 Plante entière . . . » a 20,0 19,3 0,7 4,67 — R. 46 Plante entière. | » a 20,0 19,2 0,8 5,34 — R. C. — Suivant la méthode de Kjeldahl-Wilfarth. 1 = 05%,1355 Az. 3 — 0%",1359 Az. Hneme H2Q()4 __ Liqueurs titrees. f. 60=°,00 H’Az (OH) = 20 cme. H?S0* — 1 cmc. H‘Az(OH) = 08',00226 Az. g. 55 ,50 Na0OH =%0 — H°S0‘—1 — NaOH —=0 ,00243 Az. h. 54 ,98 NaOH =20 — H?S0‘— 1 — NaOH —=0 ,00245 Az. i. 40 ,20 Ba(0H)? —=20 — H?S0‘—1 — Ba(OH?) —0 „00343 Az. k. 42 ,20NOH =20 — H?S0‘—1 — NaOH =0 ,00320 Az. m.39 ,55 Ba(OHj? =20 — H250°—1 — Ba(OH)? —0 „00338 Az. n.55 ,00NOH =20 — M80‘—1 — NaOH =0 ,00247 Az. 0. 51 ‚20oNOH =20 — H?S0‘— 1 — NaOH =0 „00266 Az. p. 51 ,00NOH =20 — H?S0‘—1 — NaOH =0 ,00267 Az. r.53 ‚0NOH =20 — BS06—1 — Na0H =0 ,00245 Ar. On a mesuré tantôt 20 cent. cubes, tantôt 10 cent. cubes H?S04, ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 229 TITRE DE LA LIQUEUR. NUMÉROS NATURE PR Et y Rapport des des substance avec . H?S0* sèche indiqué vases. produits analysés. ci- employée. dessus. Quantité con- | Reste. ANALYSTES, sommée. De Re De ns | mens | cms | ‚mn u | ns Gr. Cm. ec. | Cm. c. [Cm. c.| Mgr. |P. 100. ORGE 1881. 55,50 13,89 40,35! 17,72 55,50 5,71 55,50 8,38 39,55 11,31 55,50 12,88 55,50 27,21 55,50 8,50 55,50 7.04 54,98 3,15 55,50 12,63 55,50 12,63 55,50 5,89 Grains Racines? Grains}, 10% %151061:7997 1,6610 1,5200 0,7155 À Racines . 1,8688 Grains. . . . . . .| 0,9365 Ballese u... 621110 :8920 1,3495 55,50 4,62 1,8900 39,55 6,58 } Racines 1,1505 55,50 7,53 | Grains 0,9500 . | 55,50 12,44 17 et18 | réunis. | Paille. . SSL rSSEeSSESSS3S 20 Paille, 21 et 22 réunis. Balles 0,6320 | g. | 55,50 2,91 Paille. . . . . . .| 2,1980 | g. | 55,50 8,26 Racines. . . . . .| 1,6935 | g. | 55,50 9,72 Semence. ... .. 0,7385 + | 55,50 8,26 Balles. : .. .| 0,2450 . | 55,50 1,21 Paille. 1,0772 . | 55,50 3,64 Racines 0,6370 . | 55,50 3,69 I ' | 1 1886. Grains. cs | 1,3700 . | 54,98 Balles. «4.1. 7,8% 0,8270 | h. | 54,98 Paille 0,7262 . | 27,75 ‘ 0,6440 | g. | 27,75 Paille. Plante entière. . .| 0,340 A NE, Plante entière. . .| 0,4074 rl ES ner) 1. On avait mesuré 20°”°, 4 H?SO‘, 2. Chaque fois qu’a été employée la méthode de Kjeldahl, la quantité indiquée comme soumise à l’ana- lyse ne comprend pour les racines que de la matière végétale pure. Pour l'obtenir, on introduisait une quantité déterminée de la masse radicale avec le sable qu’elle contenait, dans le Zersetzungskolben, puis l'opération terminée, le sable était séparé par un lessivage et pesé à nouveau, 230 NUMEROS des 47 et 49 réunis. 50 et 51 réunis. ANNALES DE LA NATURE des produits analysés. Grains . Paille , Racines Grains Balles Pailesh2 Racines Grains. ct Balles Paille Racines . Grains Balles Paille Grains. , . , Balles. . . . Pate ee Plante entière, . Plante entière. Grand. 2 EU. Balles... Paille. TN Racines . . . , Grains... POIDS de la substance sèche employée. 0,8580 1,0630 2,0050 2,1325 1,0070 0,7315 0,5905 1,1355 0,8385 2,5675 1,4345 0,2880 1,9410 1,2605 0,7900 0,6120 0,7578 0,1848 0,3060 0,3670 TITRE DE LA LIQUEUR. SCIENCE AGRONOMIQUE. | mo Rapport avec H?SO* indique ci- dessus, AVOINE 1884. 5 51,98 60,00 60,00 60,00 60,00 54,98 60,00 54,98 60,00 40,20 40,20 60,00 60,00 55,50 PAR SPORE ren 0 TE AVOINE 1885. h. | 54,98 g- h. .I* 9. g- POIS 1883. f. | 60,00 60,00 27,75 60,00 60,00 27,75 60,00 60,00 54,98 Quantité con- sommée, Reste, AZOTF, ANALYSTES. ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. NUMÉROS des NATURE des produits analysés. Grains. . Balles Paille Racines . . GTAINS sat, Paille. Racines Grains Grains. , . Balles Paille Paille. Racines , Racines . Grains. . . Balles. Paille. . Racines . Grains. . Balles, . Paille. Grains. . Balles: .... Racines . à POIDS de la substance sèche employée. Gr. TITRE DE LA LIQUEUR. m Rapport avec H2SO' indiqué ci- dessus. Quantité con- | Reste. sommée. Cm. c. | Cm. c. POIS 1883 (suite). 1,0955 0,3330 1,6770 0,3365 0,6330 2,0000 0,2965 0,6225 0,5140 0,8110 0,2765 0,5755 0,5050 0,7210 0,6764 0,7220 0,5175 0,7640 0,8655 0,4578 0,7910 0,2745 ssesesaseesusuua 55,50 55,50 55,50 27,49 60,00 60,00 54,98 60,00 27,75 60,00 60,00 27,75 60,00 60,00 27,75 POIS 1834. 27,75 27,75 27,75 27,75 27,75 27,75 27,75 27,75 27,75 27,75 27,75 27,75 27,75 27,75 27,75 Mgr. DO © nn Mo NO M mn © NO © À 231 ANALYSTES. 232 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. POIDS TITRE DE LA LIQUEUR. NUMÉROS NATURE — de Ja Rapport x des des produits substance avee [Quantité ea con- | Reste seche indiqué x vases. analysés. ci- EINER employée. dessus. 4 ES nn CRT SZ EE RE M (— —- |, (raum Gr. Cm.c. | Cm. c. |Cm, c. POIS 1884 (suite). Grains. . . 2... | 0,5860 | 9. | 55,50 | 46,90 | 8,60 85 En tete À 9,0650 |. | 60,00 | 50,30 | 9,70 Paille. AL EU SAN RACINES ha. 0,3925 | g 27,75 | 23,30 | 4,45 Craie 2 PT 0,7170 | g. | 27,75 | 16,50 | 11,25 “ fes EEE 0,5543 | g. | 27,75 | 26,20 | 1,55 a N Ne du 0,9335 | 9. | 27,75 | 23,20 | 4,55 Racines . . . . .. 0,3240 | g. | 27,75 | 24,35 | 3,40 MT RR Are 1,0095 | f. | 60,00 | 43,10 | 16,90 89 er PA l 1,7937 | f. | 60,00 | 49,00 | 11,00 Pareo. Here (Racines. . . . .. | 0,3965 | g. | 27,75 | 23,90 | 3,85 Grains IRRE 0,7442 | g. 55,50 | 41,80 | 13,70 90 u U 1,9435 | x. | 42,20 | 32,95 | 9,25 Pailloss..5%20 23 \ Racines. lie am 0,6020 | g. 27,75 | 20,25 | 7,50 Grains a Men 0,8915 |g. | 27,75 | 17,35 | 10,40 à re AR FAUNE 0,4625 | r. | 27,50 | 26,60 | 0,90 TT PO 1,0465 | g. | 27,75 | 23,05 | 4,70 Racines. . + . - .| 0,3059 | g. | 27,75 | 25,30 | 2,45 POIS 1885. Graine... {15770 |. | 40,20 | 18,50 | 21,70 { 1,4090 | :. | 40,20 | 21,10 | 19,10 94 Balles, rs. Ruin. 1,9340 | i. | 40,20 | 34,20 | 6,00 Baule er ONE, 1,8250 | i. | 40,20 | 34,40 | 5,80 Racines. . . . . . 0,6195 | g. 55,50 | 46,49 | 9,10 | Semence. . . « . .| 0,8557 | g. | 27,75 | 12,50 | 15,25 = | as BARS: 0,8385 | 9. | 27,75 | 25,83 | 1,92 Paille. . . . . . .| 0,5095 | g. | 27,75 | 25,00 | 2,75 tan s Glass AAO DLR N "ge: 27,75 | 21,20 | 6,55 EN ( 1,1470 |. | 40,20 | 28,00 | 12,20 RR E | 2,0380 |“. | 40,20 | 18,30 | 21,90 LL Ballen ua \ 1,7370 | i. | 40,20 | 37,00 | 3,20 Paille. 22... .Ù 1,8940 | à. | 40,20 | 56,60 | 3,60 Racines, fete 0,6055 | g. 55,50 | 49,42 | 6,08 AZOTE, 20,89 21,94 10,81 21,33 3,77 11,05 8,26 38,23 21,88 9,35 33,28 29,58 18,22 25,24 2,22 11,42 5,95 74,43 65,51 20,58 19,89 22,10 37,05 4,69 6,67 14,90 41,85 75,12 10,98 12,35 14,77 4.72 4.65 1.06 1.09 3.58 4.33 0.56 1.31 3.07 3.65 3.68 0.63 0.65 2.44 ñ & 2 » fe} < z < PL Fe SUMEROS des NATURE des produits analysés. Grains Balles. Racines . . . Grains Paille, . . Racines Grains Balles. Paille Paille. . Racines Grains. , Balles Paille. Racines . . GRAINE LAURE Balles Paille. .. Racines Racines. . . Grains Balles POIDS de la substance sèche employée. Gr. ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. TITRE DE LA LIQUEUR. EE — Rapport avec H?S0# indiqué ci- dessus, Quantité con- | Reste. sommée, POIS 1885 (suite). 0,6895 0,5078 0,2840 0,5120 0,2636 0,4270 0,3482 1,7270 1,3260 1,9620 1,5870 0,8280 0,7620 0,9015 0,7001 0,6030 0,6195 1,2625 1,6635 1,6900 2,0555 0,6340 1,4040 1,7820 1,9280 1,7775 0,4695 1,4440 1,7540 2,0330 1,6777 0,4107 0,6580 0,4343 > ssasascca 27,75 | 15,82 | 11,98 | 28,93 27,75 | 25,90 | 1,85 | 4,49 27,75 | 24,04 | 3,71| 9,01 55,50 | 53,45 | 2,05| 4,98 27,75 | 20,05 | 7,70 | 18,10 27,75 | 26,80 | 0,95] 2,31 27,75 | 25,10 | 2,65] 6,49 27,75 | 25,15 | 2,60 | 6.32 40,20 | 13,40 | 26,80 | 91,92 40,20 | 19,60 | 20,60 | 70,66 40,20 | 26,15 | 14,05 | 48,19 40,20 | 28,70 | 11.50 | 39,44 55,50 | 41,10 | 14,40 | 34,98 27,49 | 13,64 | 13,85 | 34,10 27,75 | 11,70 | 16,05 | 38,99 27,75 | 26,20 | 1,55 | 3,77 27,75 | 24,70 | 3,05] 7,41 55,50 | 50,70 | 4,80 | 10,66 40,20 | 21,80 | 18,40 | 63,11 40,20 | 15,80 | 24,40 | 83,69 40,20 | 34,60 | 5,60 | 19,21 40,20 | 33,40 | 6,80 | 23,32 27,75 | 20,45 | 7,30 | 16,42 40,20 24,50 | 15,70 53,85 40,20 | 20,60 | 19,60 | 67,23 40,20 36,20 4,00 | 13,72 40,20 | 36,40 | 3,80 | 13,03 27,75 | 24,30 | 3,45 8,38 40,20 | 22,50 | 17,70 | 60,71 40,20 | 18,60 | 21,60 | 74,09 40,20 | 34,80 | 5,40 18,52 40,20 | 35,60 | 4,60 | 15,78 55,50 | 52,01 | 3,49] 8,46 54,98. | 28,90 | 26,08 | 64,21 54,98 | 53,60 | 1,38| 3,40 27,75 | 24,40 | 3,35] 7,63 27,75 | 24,00 | 3,755] 9,11 233 ANALYSTES, Wm. Wm. Wm. Wm. Win. Wm. Wm. Wm. W£. Wf. Wf. Wf. Wm. Wm. Wm. Wim. Wm. Wm. Wf. Wf. We. Wf. Wm. Wf. Wf. Wf. Wf. Wm. Wf. Wf. Wf. Win. Wm. Wm. Wm. Wm. 234 NUMÉROS Employés à l’ense- mencement ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. POIDS NATURE de la des produits substance sèche analysés. employée. TITRE DE LA LIQUEUR. © — Rapport avec H?SO% indiqué ci- dessus. Quantité con- | Reste. sommée. POIS 1885 (suite). Grains. . Balles Paille Grains Balles Paille. . Grains Balles Paille Balles. Paille. . . 27,75 | 22,30 27,75 | 25,70 27,75 | 26,55 55,50 | 54,00 54,98 | 22,20 54,98 | 34,82 AVOINE 1886 Grains, . . . . . .| 1,2785 1,3910 1,9910 Balles. . Paille. . Balles. . . Paillerr 4e Grains. . . Balles. 0,2925 1,9010 0,2630 N. N. 55,00 27,50 27,50 55,00 27,50 27,50 ANALYSTES, OS ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LEGUMINEUSES. 239 POIDS TITRE DE LA LIQUEUR. NUMÉROS NATURE —— de la Rapport des des produits substance avec ‘ H?SO? seche indique vases. analysés. ci- employée. dessus. Quantité con- Reste, ANALYSTES. sommée, Cm. c. |Cm. c. AVOINE 1887 Grains Balles. Paille 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 Grains. . . Balles. Grains Balles. Balles. Paille. Racines . . . . . .| 0,3424 Grains. #0 20.041 0,3450 0,0610 0,4520 Racines . . . «| 0,6545 Grains. . 0,0920 0,079) 0,4970 Racines. . . . . .] 0,2726 Grains 1,3760- Balles. Pailles re Racines 0,6346 1,5270 BRFRRRERSRSSRSSRSRRSRRERSSR>? 1,1898 27,50 3 = 27,50 27,50 S = 3 Er Balles. Paille. Racines 0,7812 GTR ES 2140 Balles. . . . “ 0,6380 Paille. 1,5210 1,2805 3 e 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 27,50 Racines . . . . . .| 0,9398 Grains 1,1565 Parent 3 en SI 7400 Racınes.. 1.0... 0,5360 BESBR PR PRF3 S © MO © © Mr © 236 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. N POIDS TITRE DE LA LIQUEUR. NUMÉROS NATURE rn 2 EEE de la Rapport des - des produits substance avec H250* seche indique analysés. ci- employée. dessus, Quantité con- | Reste. ANALYSTES, sommée, ES Gr. Cm. c. | Cm. c. Cm. c.| Mgr. |P.100. AVOINE 1887 (suite). Grains 2 8 27,50 | 19,70 Balles. SUR 27,50 | 26,10 27,50 | 25,42 27,50 | 19,85 Balles. Paille Racines 27,50 | 25,80 Grains . | 27,50 | 18,80 27,50 |.24,02 27,50 | 25,90 27,50 | 26,10 27,50 | 20,60 27,50 | 25,30 27,50 | 26,05 25,60 | 23,30 27,50 | 20,95 27,50 | 26,10 Paille. 27,50 | 26,01 Raeines à 27,50 | 26,02 27,50 | 19,21 27,50 | 26,10 Racines. . . . . .| 0,9465 11 127550: 1-85, 70 Grains. . 1,2795 . 1 27,50 | 20,94 0,5335 2 27,50 | 24,90 1,4095 x 27,50 | 25,98 1,3235 | n. | 55,00 | 52,45 Grains. . . . . . .| 1,2745 | n. | 27,50 | 20,48 Balles. 1,0320 | n. | 27,50 | 23,99 1,2328 | n. | 27,50 | 26,48 1,0770 | n. | 27,50 | 25,38 27,50 | 25,78 27,50 | 27,22 27,50 | 26,34 27,50 | 26,25 A ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. r NUNEROS NATURE des des produits analysés. Grains Balles. . Paille, . Racines . Employés à l'ense- » Grains. . mencement, 234 Paille Balles. Paille Balles. À Paille. 36 u | Grains Balles. Paille Grains. . . Balles Paille: .. , Grains Balles. Paille, 2 2 2 3 3 3 4 i à N : 2 2 2 4 Employés à l’ense- Grains. . mencement. Paille. . Racines Ballen. 5810. u] TITRE DE LA LIQUEUR, ZZ POIDS de la Rapport avec H2SO‘ indiqué ci- dessus, substance Quantité con- | Reste. sèche employée. sommée. Cm. e.| Mgr. |P. 100. Gr. AVOINE 1887 (suite). n. | 27,50 N. 27,50 n. | 27,50 27,50 25,60 27,30 26,39 26,28 51,00 | 45,75 SARRASIN 1837 0,0350 25,50 0,0090 25,50 0,0510 25,50 SERRADELLE 1887 0,0920 27,50 | 27,00 0,0625 | ». | 27,50 | 27,03 237 ANALYSTES. 238 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. POIDS TITRE DE LA LIQUEUR, NUMEROS NATURE — 2" —— de la 4 Rapport ité = des des produits substance ande! Quant AZOTE. 5 : H°S0 con- | Reste, = seche indiqué - vases. analysés. ci- { . sommée. employée. dessus. Gr. Cm. c. |Cm. e.| Mgr. |P.100. SERRADELLE 1887 (suite). Fa 1,3475 | n. | 55,00 | 36,70 | 18,30 | 45,20 | 3.36 | Wm. 244 rue AE 2,3568 | n. | 27,50 | 10,81 | 16,69 | 41,22 | 1.75 | Wm. RACINES UNE are 0,8711 | n. | 27,50 | 18,15 | 9,35 | 22,09 | 2.65 | Wm. Fruit rer 1,2885 | n. | 55,00 | 36,15 | 18,85 | 46,56 | 3.61 | Wim. 215 run j . | 2,1142 | n. | 27,50 | 11,40 | 16,10 | 39,77 | 1.88 | Wm. RAPILES Ur Le 1,6165 | n. 27,50 9,61 | 17,89 | 44,19 | 2.73 | Wm. 216 run RR PACS | 0,0810 | ». | 27,50 | 27,10 | 0,40| 0,99 | 1.18 | Wm. (Racines Maler 247 | A Best an | 0,1090 | n. | 27,50 | 26,95 | 0,55 | 1,36 | 1.25 | Wm. Racines: ‚ii. sin, ) ; 4 2 À Me EN FOR Re 1,2725 | n. | 27,50 | 3,35 | 24,15 | 59,65 | 4.69 | Wm. 218 rue ES SES: 0,4140 | n. | 27,50 | 17,25 | 10,25 | 25,32 | 1.79 | Wm. Racines. . . . . . 1,6010 | n. | 55,00 | 36,03 | 18,97 | 46,85 | 2.77 | wm. russ Le QE 0,6571 | n. | 27,50 | 15,78 | 11,72 | 28,95 | 4.41 | Wm. 249 | rue ET RAD 1,6636 | n. | 27,50 | 13,75 | 18,75 | 33,96 | 2.04 | Wim. Racines. he a 1,1890 | n 27,50 | 14,25 | 13,25 | 32,69 | 2.75 | Wm. | a LRO ONE ee 0,1790 | n. | 27,50 | 21,80 | 2,70| 6,77 | 3.78 | Wm. SON PAS „ae 2,2479 | n. | 27,50 | 11,40 | 16,10 | 39,77 | 1.77 | wm. [ Racines. . . . .. 1,4391 | n. | 27,50 | 12,48 | 15,02 | 37,10 | 2.58 | wm. a Paille a... une 1,0617 | n. | 27,50 | 18,68 | 8,82 | 21,79 | 2.05 | Wm. Raeines......ı 1,0690 | n. | 27,50 | 16,50 | 11,00 | 27,17 | 2.54 | wm. 252 ach, ON U 0,0750 | n. | 27,50 | 27,08 | 0,42] 1,05 | 1.38 | Wm. ACINER TIC. hr \ ; 253 AS | | 1 0,0545 | n. | 27,50 27,20 0,30 | 0,74 | 1.36 | Wm. 954 {Paille ...... 1,9245 | n. | 27,50 | 20,80 | 6,70 | 16,55 | 0.86 | Wm. Raedmesz im ou} 0,5989 | n. | 27,50 | 24,19 | 3,31| 8,18 | 1.37 | Wm. 955 (Paille. ...... 2,0780 | n. | 27,50 | 20,13 | 7,37 | 18,20 | 0 88 | Wm. Racines. . . . .. 0,4348 | n. | 27,50 | 25,18 | 2,32] 5,73 | 1.32 | Wm. Rimits oe NET 0,2135 | n. | 27,50 | 25,70 | 1,80] 4,24 | 1.94 | Wm. 256 ne RAR ESSEN 1,7554 | x. | 27,50 | 20,55 | 6,95 | 17,17 | 0.97 | Wm. Racines. #0. 0,2765 | p. | 25,50 | 23,88 | 1,62] 4,32 | 1.56 | Wm. 937 (Paille... .... 1,7278 | n. | 27,50 | 21,09 | 6,41 | 15,83 | 0.92 | Wm. l'Raciness wi 22000 1,5315 | n. | 55,00 | 45,28 | 9,72 | 24,01 | 1.43 | Wm. gg Paille... .... 2,6895 | n. | 27,50 | 13,35 | 14,15 | 34,95 | 1.30 | Wm. WRäatines „2 ck 1,1858 | n 27,50 | 15,60 | 11,90 | 29,39 | 2.48 | Wm. 959 | Paille. . ..... 2,1196 | n. | 27,50 | 15,59 | 11,91 | 29,42 | 1.39 | Wm. BKACıREesT N Ich. nn". 1,2073 | n 27,50 | 14,38 | 13,12 | 32,41 | 2.68 | Wm. ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. 239 POIDS TITRE DE LA LIQUEUR. NUMÉROS © NATURE à : de la Re Rapport - = - uantite mn des des produits substance He 0 AZOTE. x H?SO > sèche indiqué | ©°2 Reste. z vases. analysés. ci- ARE employée. dessus. |” : a AE OR | — nn er | CS Cm. c. | Cm. c. | Cm. c.| Mgr. |P.100. SERRADELLE 1887 (suite). PALETTE" 1,6806 | n. | 27,50 | 18,10 | 9,40 | 23,22 | 1.38 | Wm a RACINES EN 40 ehe ce 0,7664 | n. 27,50 | 19,65 | 7,85 | 19,39 | 2.53 | Wm. (PALIER TES. % 1,6310 | n. 27,50 | 16,50 | 11,00 | 27,17 | 1.67 | Wm ae | Racines DRM CRE 1,2929 | n. | 27,50 | 13,25 | 14,25 | 35,20 | 2.71 | Wm Paille . ec, 4.10% 262 Raei 0,2090 | n. 27,50 | 26,60 | 0,90] 2,22 | 1.06 | Wm. ACINOS arreter à Ballen 2a, 263 ns 0,2715 | n. 27,50 | 26,42 | 1,08 | 2,67 | 0.98 | Wm. IDES. . 2... . ) EF C'EMP MRC PRES 264 | Racines 0,3160 | n. 27,50 | 26,50 | 1,00 | 2,47 | 0.78 | Wm. PAIE nt 7e 265 Bushlen 0,2970 | n. 27,50 | 26,10 | 1,40 | 3,46 | 1.16 | Wm. ( Paille. . . . . . . 266 asinek 0,1350 | n. 27,50 | 26,92 | 0,58 | 1,43 | 1.06 | Wm. (Paille....... 257 Raoined 0,0920 | n. | 27,50 | 27,00 | 0,50 | 1,23 | 1.34 | Wm ar MO A 1,0135 | n. | 55,00 | 42,80 | 12,20 | 30,13 | 2.73 | Wm 268 Cale ey 3.4. 2410 1,5140 Er 27,50 | 15,09 | 12,41 | 30,65 »| 2.02 | Wm Racines. . . . . .| 1,3895 | n2 | 27,50 | 11,00 | 16,50 | 40,76 | 2.93.| Wm EEE 2 vl LE «| 0,4810 | n 27,50 | 20,40 | 7,10 | 18,15 | 3.77 | Wm 269 PArleess ee es 1,495 | n 27,50 | 15,90 | 11,60 | 28,65 | 1.91 | Wm RACINE eee 1,1578 | n. | 27,50 | 14,75 | 12,75 | 31,49 | 2.71 | Wm. “2 Balllewana CEE 0,6205 | n. 27,50 | 24,95-] 2,55 | 6,30 | 1.02 | Wm Racines. 20.1 4% + 0,7023 | n 27,50 | 22,70 | 4,80 | 11,86 | 1.69 | Wm PTS NUM a 022% 0,0400 | n. | 27,50 | 27,04 | 0,46 | 1,14 | 2.84 | Wm. 271 Paille Dear ie 1,4345 | n 27,50 | 22,70 | 4,80 | 11,86 | 0.83 | Wm Racines, au. 0,5810 | p 25,50 | 22,07 | 3,43 | 9,14 | 1.56 | Wm. Employés à l'ensemen-} Fruits. . . . . . . 0,7404 | p. | 51,00 | 39,95 | 11,05 | 29,46 | 3.98 | Wm. cement. I LUPINS 1887 GTAINR eee 01,3 +] 0,5301 | ». 51,00 | 36,60 | 14,40 | 38,39 | 7.24 | Wm. ae Ballesor sn .Mure.. 0,8470 | ». 25,50 | 22,25 | 3,25 | 8,66 | 1.02 | Wm. Fallen 1 mu, 1,0820 | p. 25,50 | 16,90 | 8,60 | 22,93 | 2.12 | Wm. Rainer 0,8425 | p. | 25,50 | 20,60 | 4,90 | 13,06 | 1.55 | Wm. 240 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. POIDS TITRE DE LA LIQUEUR. NUMÉROS NATURE nn — — # ni Rapport BI des des produits substance avee „| Quantité AZOTE. # : H°S0* con- | Reste. ‘el sèche indiqué 2 vases, analysés. ci- ra s employée. dessus. |S°mmée: LEE Eu —— nn | tn Gr, Cm. c. | Cm. c. |Cm. c.| Mgr. |P. 100. LUPINS 1887 (suite). fiGrains: eue 07... 0,5521 | p. 25,50 1,48 | 24,02 | 64,04 [ 7.51 | Wm. Ballen uch FIRE. 1,0645 | p. | 25,50 | 23,50 | 2,00.| 5,33 | 0.50 | Wm. RE MT PONT 2 VON 1 1,0355 | p. | 25,50 | 18,62 | 6,88 | 18,34 | 1.77 | Wm. Racines 46. 6.11 0,5555 | ». 25,50 21,68 | 3,82 | 10,18 | 1.83 | Wim. 2 { PATES eut eneu | 281 à | 0,5860 | p 25,50 | 20,90 | 4,60 | 12,26 | 2.09 | Wm. ! RACINES Se lleirerse | Pal th 0 282 | 0,3725 | p. | 25,50 | 21,10 | 4,40] 11,23 | 3.15 | wm. ! Racines. .'. .'% Grains. le reed 1,1229 | p 51,00 | 26,25 | 24,75 | 65,98 | 5.88 | Wm. BallPs- nein er 0,8116 p 25,50 24,00 1,50 4,00 | 0.48 | Wm. F* Palo = NS, 2a 0,7922 p 25,50 19,30 6,20 | 16,53 | 2.08 | Wm. Racines”. 0: 1.1. 274 0,9010 | p 25,50" | 17,15 | 8,35 | 22,26 | 2.47 | Wmn. \ (Paile- sn \ 284 E 0,8880 | ?. 25,50 | 15,83 9,67 | 25,78 | 2.90 | Wm. d ] Racines: 4: 1.2 j PAS + ere | fs 285 à : 10,9185 | jf. 29,95 | 23,50 6,45 | 14,60 | 1.59 M. Racines". =}... ) | (Paie 08 Lg al. ) 286 a 0,8000 JF. 29,95 | 23,95 6,00 | 13,57 | 1.70 M. l'Racines 4 180000 \ Grass à 12,3 00 | 0,670 | ». | 51,00 | 30,24 | 20,16 | 55,56 | 8.18 | im. Paille 57. "Rn. 287 St UE A NT 0,8850 | p. | 25,50 | 21,88 | 3,62| 9,65 | 1.09 | Wm. ; Racines. . . . . .| 1,0551 | ». | 25,50 | 17,41 | 8,09 | 21,57 | 2.04 | wm. Grainalie LU. 0,8005 | p. | 25,50 | 1,10 | 24,40 | 65,05 | 8.07 | wm. … Paille, . . . + . .) \ 4 201 91a sw 288 en ICE EN { 0,6918 | p. 25,50 21,21 ; ; 1.6 m. Bacines... is. | 1,3652 | p. | 8,50 | 12,10 |13,40| 35,72 | 2.62 | Wn. Palais 2; ! En as | 152 M N N D I + | | 0,9210 | f. | 2», 24,10 | 5,85 | 13, 1.44 F ROTER NE: | 1,02 29,95 5,90| 13,35 | 1.31 | M € 9 > + Racines tete AI on Eco : ir : ee ’ Grains. I Re | 0,8065 | p. 25,50 1,10 | 24,40 | 65,05 | 7.94 | Wm. PAG PERTE 291 | 0,9594 | ». | 25,50 | 19,52 | 5,98| 15,94 | 1.66 | Wm. Balles EC War | Racines. . . . . . 1,4714 | p. | 25,50 | 10,22 | 15,28 | 40,74 | 2.77 | Wm. Crete ER 1,2286 | p. | 51,00 | 16,98 | 34,02 | 90,70 | 7.38 | Wm. PARLE ee; Morte | ; 5 51 12 .8 N Ba Pie | | 14414 | p. | 25,50 | 20,85 | 4,65] 12,40 | 0.86 | Wm ; RE 22 ) | 0,8690 | ». | 25,50 | 18,90 | 6,60 | 17,60 | 2.02 | Wm. | ALIMENTATION AZOTEE DES GRAMINEES ET DES LÉGUMINEUSES. POIDS TITRE DE LA LIQUEUR NUMÉROS NATURE sn mn me des des produits substance Ba Quantité H?S04 sèche indiqué con}, | Reste. ha it té employée. Pe! os ES, | —— ms | mn | mn ’ Gr. Cm.c, | Cm. e.|Cm. e. LUPINS 1887 (suite). Gransee nn a, 0,6170 | p. | 25,50 7,65 | 17,85 1e RS na 1,2030 D. 25,50 23,82 1,68 Palette 0,8681 | p. | 25,50 | 20,88 | 4,62 TRAUTBERR NEE Da 0,6536 | 2. 25,50 | 20,75 | 4,75 Grains. . . . . . .| 0,8090 | p. | 25,50 | 3,10 | 22,40 165) 07 C NE lin. 0,7411 p. 25,50 21,75 3,75 PAIE Parma vs de 0,7334 | p. 25,50 20,15 5,35 Racines ere se 0,7995 | p. 25,50 | 20,50 | 5,00 Grains. . . . . . .| 0,8880 | ». | 25,50 | 0,40 | 25,10 Balles. . . . . . .| 1,1645 | p. | 25,50 | 21,82 | 3,68 PAIE Ne TA 0,7351 | p. | 25,50 | 19,82 | 5,68 AGIR. UE AM. 0,6474 | p. 25,50 | 21,66 | 3,84 Employés à l’ensemen- = GraInBs dur, sta a 0,3699 | p. | 25,50 3,17 | 22,33 cement. | POIS 1886 Grains. . 2.2... | 1,0340 | f. | 60,00 | 39,90 | 20,10 En | SR N 1,8930 | f- | 60,00 | 47,30 | 12,70 GraImB- 2.5 | 2,3775 | n 55,00 7,80 | 47,20 né ra Ta ‘| 2,5565 | m. | 55,00 | 34,35 | 20,65 Graines. OUR ; 135 | Fil MONET : | 0,9165 | n. | 55,00 | 46,30 | 8,70 Bale EN Grain nt CARE 143 ra A) Dent A 0 ur 1,8160 N. 27,50 11,70 | 15,80 Balles," ’te Grain u. en 144 | Palley 192 1,2052 | n. 27,50 | 16,18 | 11,32 Balle SE Graine. lo: | 0,7800 | n. | 55,00 | 42,20 | 12,80 ai | El ES % il Is 2,5500 | n. | 55,00 | 38,15 | 16,85 Gralna.... 05 | 2,7297 | m. | 55,00 | 6,55 | 48,45 ce | Ga PE "| 2,2740 | n. | 55,00 | 41,98 | 13,02 | | ALIM. AZOTÉE. AZOTE. Mgr. |P.100. 47,59 | 7.71 4,48 | 0.37 12,32 | 1.42 12,66 | 1.94 59,72 | 7.38 10,00 | 1.35 14,26 | 1.91 13,33 | 1.67 66,92 | 7.54 9,81 | 0.84 15,14 | 2.06 10,24 | 1.58 59,53 39 28,77 116,58 47,01 | 1.84 21,49 39,03 27,96 31,62 41,62 119,67 32,16 | 16 241 ANALYSTES. Wm. Wm. Wim. Wm. Wm. 242 NUMEROS des vases. 156 158 159 160 161 165 169 170 171 325 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. NATURE des produits analysés. Crinss 2460, 2 Gran A Nes Balles esse Paille en 2207 GTA: IE 0%. Dalles tous trs eu PAUOS ER ES PS je LE Te Na AN ALES Balası Kite. Palo. ui. . | Gramnsin neh TN Balles, 1%, Paille. ts wu 1.3 Plante entière. . . Plante entière. . . TT m nn mm kn m m nn m 4 8 = B a . | Paulo. te ie ie Pale. N, EYE dE. Granit tite Paille ef, an | POIDS de la substance sèche employée. Gr. POIS 1886 (suite). 2,1280 0,9815 2,0985 0,9267 1,0930 1,9065 1,0615 1,9830 1,0290 2,1430 2,4155 2,6530 0,5150 0,5588 TITRK DE LA LIQUEUR, Rapport avec H°S04 indiqué cl dessus. N. 27,50 f- | 60,00 60,00 n. | 55,00 n. | 55,00 n. | 55,00 f- | 60,00 f. | 60,00 f. | 60,00 f. | 60,00 N. 55,00 n. | 55,00 g- 27,75 9. | 27,75 POIS 1887 f. | 29,95 f. | 29,95 J- | 29,95 J- | 23,95 0. 25,60 o. | 51,20 p. 25,50 p. 25,50 Quantite con- sommée. 26,70 27,60 27,15 27,20 20,30 21,30 18,88 21,28 Reste. AZOTE. 22,23 20 ,75 11,10 7,70 22,15 10,38 21,00 7,80 19,20 12,80 45,10 18,20 3,17 3,38 Mgr. 54,91 46,92 24,97 19,02 54,71 25,64 41,45 17,45 _43,42 28,72 111,39 44,95 7,71 8,22 7,36 5,30 6,34 6,22 14,07 79,34 17,65 11,25 P. 100. ANALYSTES. NUMEROS des vases, 326 327 328 329 330 331 332 333 334 335 NATURE des produits analyses. ETAINBS . er: «| Balles ER UE ] Gransee Bale sd Meere Ballon TRUE. € RACINES d'en TN CEE Se PURES are LICE EV «| Ballon EUR SD le ) Batcimene u ee QE Ballen. zur. ee de Bullen Near Eh | Havines eee Le Grains ash Ss en re Paille tetes u | Racines Dee | POIDS de la substance sèche employée. Gr. TITRE DE LA LIQUEUR. EE" Rapport avec H?S0% indiqué ci- dessus. Cm. c. Quantite con- sommée. Ci. c. POIS 1887 (suile). 0,9567 0,6950 0,6295 1,3016 0,8860 0,2519 0,5790 0,3190 0,0165 0,0265 0,5170 0,2820 0,7875 1,1424 0,7362 1,2200 2,1556 0,6254 0,6580 1,2310 0,9738 0,9404 1,6624 0,6346 0,5850 1,3162 0,5821 0,8700 a es © 5 S 3 = Br SR o a 2% Reste. Cm. ec. Mgr. P.100. ni Qt 19 Pe CROP ON UAD: PA OU 243 ANALYSTES. Wm. Wm. Wim. Wm. M. Wm. 244 NUMEROS des vases, 337 339 340 341 342 343 344 345 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE,. POIDS TITRE DE LA LIQUEUR. NATURE RE de la des produits substance rs Quentité AZOTE. sèche indiqué pen: I HERE: TEE employée. + rnee nn | m en | semis Gr. Cm. c. | Cm. ce, |Cm. c.| Mgr. |P.100. POIS 1887 (suite). Graines TR | 1,7242 | o. | 51,20 | 28,95 | 22,25 | 59,07 | 3.43 RS ER TEST 0,6666 | ». | 25,50 | 23,25 | 2,25 | 6,00 | 0.90 Balller. MERE MELUN | j 23 ? x Bea Re Un | 1,0930 | . | 29,95 | 17,80 | 12,15 | 27,50 | 2.52 Baloa: tm ire ESTER REN NE j 12196 | ». | 25,50 | 14,00 |11,50 | 30,66 | 2.51 Ballen ee | 0,7239 | ». | 25,50 | 18,16 | 7,31 | 19,57 | 2.70 Brain 1,1486 | o. | 51,20 | 25,23 | 25,97 | 68,95 | 6.00 Balles EN a% a Bu RO | 0,7530 | ». | 25,50 | 19,35 | 6,15 | 16,40 | 2.18 Racines , .... | 0,7349 | p. | 25,50 | 17,58 | 7,92 | 21,12 | 2.87 Grains. . .. ,.. 0,4200 | o. | 25,60 | 19,02 | 6,58 | 17,47 | 4,16 Balles.,..14.. ] 1 E aan EAU ONE \ 0,9266 | ?. 25,50 | 16,03 | 9,47 25,25 2.72 Racines. . . . . , | 0,5983 | p. | 25,50 | 19,10 | 6,40 | 17,06 | 2.85 Grains. . . . . . , 0,0175 | o. | 25,60 | 25,19 | 0,41| 1,09 | 6.22 Balles ne Leu Ne A EE | 1,0385 | ». | 25,50 | 16,27 | 9,23 | 24,61 | 2.87 Badia a | 0,5585 | ». | 25,50 | 20,18 | 5,52 | 14,18 | 2.51 Grains. . . . . . .| 0,5248 | o. | 25,60 | 15,03 | 10,57 | 28,06 | 5.35 Balles na. ale AU RER AT ES | 1,1120 | »2. | 25,50 | 14,15 | 11,35 | 30,26 | 2.72 Racines. . . . . .| 0,4210 | p. | 25,50 | 20,82 | 4,68 | 12,48 | 2.96 Paille.. ..... 0,6540 | g. | 55,50 | 51,90 | 3,60 | 8,74 | 1.34 Racines. . . . . .| 0,2646 | ». | 25,50 | 23,65 | 1,85| 4,93 | 1.86 Graine EE 1,9063 | o. | 51,20 | 22,75 | 28,45 | 75,53 | 3.96 Balles, . . . . . .} Bee HN RUE N 2,3575 55,50 | 46,50 9,00 | 21,86 | 0.93 Raeines...\. em, 0,3672 | p. | 25,50 | 22,90 | 2,60 | 6,93 | 1.89 Grains. ... «| 0,6265 | o. | 25,60 | 20,02 | 5,58.| 14,82 | 2.23 Balles, NR uU « BER. 4 | 2,4762 | g. | 55,50 | 47,50 | 8,00 | 19,43 Raoinen tie en 0,2811 | ». | 25,50 | 23,44 | 2,06| 5,49 Grains ie 4 0,2280 | o. | 25,60 | 21,08 | 4,52 | 12,00 Bales. ud N REPOS | 1,0115 | ». | 25,50 | 19,65 | 5,85 | 15,60 Basta. | 0,2716 | p. | 25,50 | 22,85 | 2,65 | 7,07 { FANS es TU ren PAC UT ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LEGUMINEUSES. NUMÉROS des vases, 346 318 349 350 351 354 355 356 357 NATURE des produits analysés. (ENS EC EEE | a at 9 le te PAS 1. elec. Bates! lat. Palau. ee Car ste ra (HT Be TRES | Balles. . Paille. . RABITER en GTADIE. al Malta À ROOMS RME ste Len 26 I CRIE ASTON Racines . . . 12 N Re Balles.’ „ch sure, | Parle tt 8 \ Paille. Racines GRAN TT. 16 HER) TT 2 NOUS Ballon ERIK AL CNRS daR PARLONS edle...) Racines, . , . PANO u Aa à Racines 4442 0304 | Paille | Racines, . POIDS de la substance sèche employée. Gr. TITRE DE LA LIQUEUR. © —_ Rapport POIS 1837 (suite). 0,1460 1,0199 0,5752 0,9481 0,7048 0,7915 0,9900 0,7694 0,4633 0,6705 0,8684 1,4665 1,8418 0,5395 0,4675 2,0930 0,6548 1,1564 0,7058 0,2125 1,0685 0,4393 0,9374 0,5562 0,5935 1,1710 0,5838 0,9540 0,3850 0,9400 0,3683 F Syn» dde Quantité 2504 ale con- | Reste. ci- g dessus, | mmee. [un mm. [mn Cm. e Cm. c. |Cm. c 25,60 | 23,41 2,19 25,50 | 23,00 2,50 25,50 | 19,68 | 5,82 25,50 | 19,65 | 5,85 25,50 | 17,79 7,71 25,60 | 14,41 | 11,19 25,50 | 21,21 | 4,29 25,50 | 18,09 7,41 51,20 | 43,39 7,81 25,50 | 23,03 2,47 25,50 | 17,18 | 8,32 51,20 | 21,40 | 29,80 55,50 | 49,55 | 5,95 25,50 | 22,35 | 3,15 25,60 | 21,15 | 4,45 55,50 | 48,70 | 6,80 25,50 | 20,81 | 4,69 25,50 | 16,22 9,28 25,50 | 19,03 | 6,47 25,60 | 21,30 | 4,30 25,50 | 17,33 | 8,17 25,50 | 21,52 | 3,98 25,50 | 18,05 7,45 25,50 | 20,14 | 5.36 25,60 | 14,50 | 11,10 25,50 | 19,90 | 5,60 25,50 | 19,99 | 5,51 29,95 | 25,30 | 4,65 29,95 | 26,05 | 3,90 55,50 | 50,81 | 4,69 25,50 | 22,90 | 2,60 AZOTE. Re — — Mgr. bu 5,81 | 3.98 6,67 | 0.65 15,52 | 2.70 15,60 | 1.64 20,55 | 2.92 29,71 | 3.75 11,44 | 1.16 19,76 | 2.57 20,74 | 4.48 6,59 | 0.98 29,18 | 2.55 79,22 | 5.40 13,55 | 0.74 8,40 | 1.56 11,81 | 2.53 16,52 | 0.79 12,50 | 1.91 24,74 | 2.14 17,25 | 2.44 11,42 | 5.37 12,78 | 1.20 10,61 | 2.49 19,86 | 2.12 14,29 | 2.57 29,47 | 4.97 14,95 | 1.28 14,69 | 2.59 10,52 | 1.10 8,82 | 2.29 11,39 | 1.21 6,93 | 1.88 245 ANALYSTES. 246 NOHEROS des vases, 353 359 360 361 362 363 364 365 368 369 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. NATURE des produits analysés. Paulo Lit Mt ! Racines :4.1,44 1% \ Balles. . Paille; a6 u. % Racines." „ir AR ir Ballet nr. etre Racines le Paule. ser. TUE Racinon selten 20.2 | Ballen MR mes ] Bacınes (A.2.c hs ) GIIIDBESUER RE | Balles Sind #2 ) allé ble trs ( Grains. 1:10 | Balles. 5er l Paie AE \ Racines. „IE Grade Beer Balles. ton ste Parle or ES TA EE Racines Est ste eis Grains. en. tee à JE CASE SEAT Es Balller2: 1.0.0; % Racines m... 2. © Graine te Balles FIR. Paille. 2.32 - | Racines: HK teure Grains daR Fret Balles 20,0. Ba ] Pailles roh, 255 Baeines 23. rue 1 Gramm; St à Balles #0 LAURE ) Palaos un \ Racines 7. ri | POIDS de la substance sèche employée. Gr. TITRE DE LA LIQUEUR. Rapport Quantité avec H*S04 indiqué con- | Reste. ci- dessus. sommée. POIS 1837 (suite). 1,2645 0,0270 0,6870 0,3300 0,7280 0,3430 1,1545 0,8406 1,7060 0,6190 1,3876 1,1804 0,2983 0,8990 0,7190 0,4865 2,6802 0,5710 1,1705 0,6732 0,7528 1,3435 0,692) 0,4689 o. | 25,60 | 18,21 | 7,39 25,60 | 25,38 | 0,22 29,95 | 25,70 | 4,25 29,95 | 26,45 | 3,50 29,95 | 25,90 | 4,05 29,95 | 27,10 | 2,85 DÉC LE ES o. | 25,60 | 19,41 | 6,19 ». | 25,50 | 20,80 | 4,70 > 51,20 | 30,48 | 20,72 p. | 25,50 | 21,76 | 3,74 51,20 | 29,50 | 21,70 = p. | 25,50 | 20,80 | 4,70 . | 25,50 | 22,61 | 2,89 o. | 51,20 | 41,94‘) 9,26 o. | 25,60 | 19,39 | 6,21 25,60 | 22,88 | 2,72 25,60 | 19,83 | 5,77 9. | 55,50 | 48,45 | 7,05 p. | 25,50 | 20,71 | 4,79 o. | 25,60 | 21,18 | 4,12 55,50 | 48,20 | 7,30 25,50 | 22,28 | 3,22 o. | 25,60 | 14,85 | 10,75 8 SS [9] Qt en =] 10 = @ r m a oo 3 [>] © a © ni Le] = [=] a - œ [=] — AZOTE. u En Mgr. |P. 100. 19,62 | 1.55 0,58 | 2.15 9,62 | 1.38 7,92 | 2.40 9,17 | 1.26 6,35 | 1.85 16,43 | 1.42 12,53 | 1.49 55,01 | 3.22 9,97 | 1.05 57,72 | 4.46 12,53 | 1.06 7,70 | 2.58 24,59 | 2.73 16,49 | 1.05 7,22 | 2.05 15,32 | 2.48 17,12 | 0.65 12,77 | 1.78 10,94 | 2.25 17,73 | 0.66 8,58 | 1.50 28,54 | 2.44 4,51 | 0.67 15,46 | 2.05 32,66 | 2.43 5,07 | 0.73 8,26 | 1.76 4 ve . - ö + x r ANALYSTES. Le è . NUMEROS des 371. Employés à l'ensemen- cement. NATURE des produits analysés. Paille. Racines . Grains À POIDS de la substance sèche employée. Gr. Rapport dessus, avec H?S04 indiqué con- ci- POIS 1837 (suite). 0,8650 1,0425 0,3592 0,1550 0,5990 0. p D. p P 51,20 25,50 25,50 25,50 25,50 55,50 POIS 1886 (élevés sous cloches). Balles, . Racines Balles, Paille. Racines. . Balles. PLANTES 1887 (élevées dans le ballon de verre). Balles et paille. ( ire récolte. . À Paille. 2e récolte. : Grains Racines . Plante entière. . . | Plante entière. . 0,7648 1,9800 0,5764 1,9305 0,7160 2,0070 0,8639 60,00 | 37,00 17,50 40,45 22,41 41,40 18,46 33,10 13,85 POIS No 384. 0,6295 0,8951 0,7450 0,6900 0,3760 1,1520 0,0360 Tr. 26,60 26,60 26,60 26,60 29,95 26,60 AVOINE | T. | 26,60 | 2 SARRASIN 26,60 | 25,35 Quantité sommée, ALIMENTATION AZOTÉE DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES. TITRE DE LA LIQUEUR. EE © —_ Reste. 23,00 10,00 19,55 5,09 18,60 9,04 26,90 13,65 4,92 7,26. 7,53 6,98 6,25 13,38 | 1,35 | | 0,25 ANALYSTES. m. Fr SABLE QUARTZEUX BMPLOvÉ DE CULTURE a) Sans addition de sucre. 1 cent. cube H?S0* — 08°,0068 Az. AZOTE TROUVÉ SABLE 1 H?30° LT no x I preleve. parkilogr. mr: prélevé absorbé. en tout. He La bles VAR _ — — — Gr. Milligr, Milligr. Milligr, 20 0,005 0,034 0,0017 20 0,010 0,068 0,0034 b) Avec addition de 0%,5 de sucre pour chacun. fe «, 1 cent. cube H?S0‘— 0,00068 Az. 08,5 de sucre pris séparément ont ABSORBÉ _ ET DONNE H° So". en azote. Cın. c. Milligr. 0,06 0,041 0,09 0,061 0,07 0,048 0,07 0,048 0,10 0,068 En moyenne. . . . 0,078 0,053 ; Der H?S0 absorbé AZOTE TROUVÉ VS pee" JO parler, prélevé. ' en tout. de a en tout. de Ÿ Ocmä,078. _ sable. Gr. Cm. c. Cm. c. Miligr. 4 TIGE 40 0,24 0,16 0,109 0,0027 40 0,28 0,20 0,136: L 10/0084 40 0,30 0,22 0,150 0,00 40 0,40 0,32 0,218: OO 50 0,40 0,32 0,218 0,0044 50 0,40 0,32 0,218 0,004 50 0,30 0,22 0,180 ME: de 0,37 0,29 0,197 ß. 1 cent. cube 1’s0‘= 03",000677 he ER ET DES LÉGUMINE Fe pe \ v | oNT ABSORBÉ ET DONNÉ _ HS0f. en azote. ANALYSTES, Cent. cubes. Milligr. | 0,16 0,010 Wm. 0,20 0,014 Wm. 0,16 0,010 _ Wm. 0,19 0,013 Wn. 0,16 0,010 _Wm. "En moyenne. D A A 0,011 _ H3S0 absorbé AZOTE TROUVÉ LT — EE ASE ’ par kilogr. ANALYSTES, en tout. ut. de sable. Cm. c. .c illi Gr. 0,44 0,0046 0,38 0,0035 0,35 0,0030 0,38 0,0035 0,36 | 0,0032 0,40 0,0039 0,20 0,0005 0,20 2 0,0005 0,21 0,0007 0,19 | 0,0003 0,19 0,0003 LA RECOLTE. jr | D | Méthode, sucre, H°S0*, comme ci-dessus II, b, 8. — Dans chaque NUMÉROS des 384 — 0 A Te << mn, en — ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQ ’ “SFT ITENE u?s0* ABSORBÉ AZOTE TROUVÉ 6 07 N RR pour à après soustraction la totalité de Ocii,17. du vase. rn nn nm ; Cm. c. Mgr. Gr. a) Sol de culture de pois de 1887. 0,26 0,1760 0,0176 0,27 0,1768 0,0177 0,52 0,3520 0,0352 0,23 0,1557 0.0156 0,40 0,2708 0,0271 0,42" | 0,2843 0,0284 0,49 0,3317 0,0332 0,47 0,3182 "+ 0,0818 0,73 0,4942 0,0494 0,79 0,5348 0,0535 0,27 0,1828 0,0183 0,27 0,1828 0,0183 0,617 0,4130 0,0413 0,60 0,4062 0,0406 0,68 0,4604 0,0460 0,73 0,4942 0,0494 _ 0,54 0,3656 0,0366 1,44 0,9749 0,0975 1,41 0,9548 0,0955 0,39 0,2640 0,0264 0,18 0,1219 0,0122 0,17 0,1151 0,0115 0,38 0,2573 0,0257 0,38 0,2573 0,0257 0,48 0,3250 0,0325 0,49 - 0,3317 0,0332 0,34 0,2302 0,0230 0,44 0,2979 0,0298 0,34 0,2302 0,0230 0,35 0,2370 0,0237 0,52 0,3520 0,0352 b) Sol prélevé duns le ballon de verre. 0,30 0,2031 0,31 0,2099 0,0203 0,0210 ae 188 : AL a are, a été litree avec Facide se ateur : l'acide rosolique. 1 cent. cube H*S04 — 05',0069 azote. ’ INFUSION DE TERRE. m m5 H280% CORRESPONDANT Genre Quantité en azote ANALYSTES. de terre soumise absorbée. ini iufusée. à l’analyse. , à milligr. Cm: 0 1 Cu. c. Année 1886. 25 0,05 Année 1887. Er 2 © et sarrasin. a - - > 19 m wm © _ - u us 2 © a +} - Le] - ee ei ie Be Le] re - > - - - mern ma - er De Rom m5 2 euer] © > Le) 0 0 0 0 0 0 0 0 0, 0 0 0 0 0 0 0 0 - DE BERNER RA a eh a er er A VA BT, u 5 a ss { | Lis ER TR Nam ae h 3e ’ f ZRH td ‘3 NK, 10 EXPLICATION DES PLANCHES A PLANCHE 1. En Etat de développement de quelques pieds de serradelle, faisant partie de la à 4 série C dans les expériences de 1887 (v. p. 114 et suiv.), d’après une photo- _ graphie prise le 1° août. % Comme milieu de culture, on avait employé pour tous les numéros du sable _ quartzeux stérilisé, qui avait été additionné d’un mélange nutritif dépourvu _ d'azote. Mais en outre avaient reçu : Les n° 242 et 243, rien; Les n% 244, 245, 248, 249 et 250, une infusion de 5 grammes chacun de terre sableuse légère prise dans un champ de lupins ; Les n° 246 et 247, la même infusion, après l'avoir portée préalablement à la température d'ébullition _ Les n° 266 à 269 eurent d'abord leur sable mélangé d'une grande quantité de carbonate de chaux, égale à 1 p. 100 du sol, puis les n° 266 et 267 ne recurent rien de plus. À Les n°® 268 et 269 furent additionnés d'infusion de terre, comme plus haut. Les deux n° 264 et 265 enfin recurent la même infusion, mais stériliséé par coction, et de plus on donna à chacun d'eux 08,041 de nitrate de chaux, soit 08r,007 d'azote. PLANCHE II. Lupins de la série D dans l'expérience de 1887 (v. p. 121 et suiv.). Photo- graphie prise le 26 juillet. | g Les n° 291 et 292 ont été cultivés dans un sable quartzeux stérilisé avec | _ solution nutritive dépourvue d’azote et addition d’une infusion faile avec 10 gr. de terre sableuse prise à un champ de lupins. HELEN PLANCHE III. État de développement de quelques pieds de pois de la série E dans l’expé- rience de 1887 (v. p. 125 et suiv.), d'après une photographie prise le 27 juillet. Tous les numéros étaient comme milieu de culture dans du sable quartzeux stérilisé, et partout fut donnée une dose égale de solution nutritive sans azote. Outre cela, on donna : Aux n°5 325, 326, 327, 337, 338, 339, 340 et 341 un extrait aqueux, préparé pour chacun avec 5 grammes d'une terre cultivée, et on employa à cet effet : Buy, L JT FOR , 4" > » TE Pour les nes 325 de betteraves done (L. 1. K Pour les n® 337 et 338, la même terre prise à une autre place Pour les n°5 339, 340 et 341, une terre sableuse du diluvium p de lupins. Les n° 322, 323 et 324 n'avaient recu aucune addition de cote Les n° 328, 329 et 330 avaient été pourvus d'extrait aqueux, | comme les n° 325, 326 et 327, mais après qu'il avait été stérilisé à pérature de 100° C. (he X RL à PLANCHE IV. Disposition de l'expérience faite sur la production des tubérosit 2 es les légumineuses et décrite p. 192 et suiv. est Re également entre les deux vases A et B; mais la moitié ( B à été préalablement stérilisée par coction. Le er du n° 380, RUES à l'état d'inanition, est fixé au. point de cc non stérilisée À et l’autre dans la solution stérilisée B. PLANCHE V. L apres avoir êté Soumis ae trois semaines à l'expérience; | à ce ini. trouvait dans la solution stérilisée n’en De absolument aucune. Pour rendre la figure plus facile à comprendre, la plante fut tirée de et son système radical disposé entre deux plaques de verre. PLANCHE VI. État de développement des trois plantes : pois, n° 384, avoine et appartenant à l'expérience décrite p. 204 et suiv., d'après ERTENYE, P phique prise le 26 juillet. RTE Les plantes ont végété dans le sable quartzeux calciné, ayant reçu tion nutritive sans azote et un peu d’infusion terreuse. (bern fo: tale de Boussingault modifiée.) N Bernburg, 30 octobre 1888. Nancy, impr. Berger-Levrault et Cie. x Annales de la Science Agronomique Frangaise et Etrangère, t. I, 1890. RECHERCHES SUR L'ALIMENTATION DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES Par MM. H. HELLRIEGEL ET 269 Re 4 2 CEA j 7:1 di UN LEE 4 Ai EN WILFARTH 267 266 243 265 264 SERADELLA 1887. Annales de la Science Agronomique Frangaise et Etrangere, t. I, 1890. RECHERCHES SUR L'ALIMENTATION DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES Par MM. H. HELLRIEGEL er WILFARTH PL. II. « SA 2 lag „3 BE SH IE ES L d IS / WI x a vd À ‘an RZ Da 3 HE 7 DST 292 ECIBINS- 1887: e j L NIE 5 » v . dä 1 13 - ‘+ . + Pi 2 ’ x Pr = - 4 = . - + L1 ‘ B ‚ + » . € Annales de la Science Agronomique Frangaise et Etrangere, t. I, 1890. RECHERCHES SUR L'ALIMENTATION DES GRAMINÉES ET DES LEGUMINEUSES Par MM. H. HELLRIEGEL er WILFARTH PL II. ER 1.7 338 337 341 339 327 326 325 330 329 324 323 322 POIS. 1887 Annales de la Science Agronomique Française et Etrangere, t. I, 1890. RECHERCHES SUR L'ALIMENTATION DES GRAMINÉES ET DES LÉGUMINEUSES Par MM. H. HELLRIEGEL er WILFARTH go Lg. B A Solution nutritive Non stérilisée stérilisée. POIS — N° 380. EMA SRE ELA RUN ; < A FMI SRE Science RECHERCHES SUR L'ALIMENTATION DES GRAMINÉES ET DEN LÉGUMINEUSES Par MM. H. HELLRIEGEL ET WILFARTH Système radiculaire du vase A du vase B non stérilisé stérilisé POIS — N° 380. ni ——— —- — U: FIT ere te an en a As _ Annales de la Science Agronomique Française ei Etrangère, t. I, 1890. nn ee —— RECHERCHES SUR L'ALIMENTATION DES GRAMINÉES ET DES LEGUMINBUSES Par MM. H. HELLRIEGEL ET WILFARTH PL. NT. Sarrasin Avoine POIS — N° 384. agement à eertultars é u nom du Dürean, par L. GRANDEAU, er, in-8° de 495 pages. 7 fr. 50 c. n al agronomique. ADMINISTRATION, ENSEIGNEMENT ET üblieation du ministère de l'agriculture et du commerce. — s: Ta NL épuisés. — AL 1884, 42 fr. — NI, 1884, 6 fi: — 86, 40 fr. X, 1887, 40 fr. — XI, 1890, 20 fr. nnales de la Station agronomique de l'Est. Chimie et Ehksralösie appliquées ala sylviculture (Travaux de 1865 à 1878), par L. Granbeau. — Volume grand in-8° de 415 pages. . . . RES LES PCR ESA oduction agricole en France, son présent et son avenir, par L, GRANDEAU. vie.de: Données statistiques sur la question du blé, par b. Cusvssux, et de ‘Étude géologique sur les terres à blé en France et en Angleterre, par A. RONA. Re ol. in-8° de 125 pages, avec deux cartes et deux diagrammes hors texte. 8 fr. PES DB: 3lé aux États-Unis. Production, transport, commerce, par A. RONNA, ingé- sr ER nieur, vice-président du groupe de Pagriculture à l'Exposition universelle de LES 1878. 1880. Un volume in-8°,.broche . . . . . . $ sance ER Ma Ska Wocr, professeur à l'Université de Zurich. Traduit de I RENE Dar Henry Sn GRANDEAU, docteur es sciences, chef des travaux agronomiques à la Faculté des sciences de Nancy, sous-dirécteur de la Station agronomique de l'Est. & Im. volume grand in-8°, broché RSR ere RL CE RU zu Fa oitures de bris, — fer et 2° mémoires, 1883. — Un ter me 4° de 370 pages, avec figures et 18 planches in-kulio, broché. . . . LT li BR mémoire, 1887. Un volume grand in-s° de 119 pages, avec 11 planches in-folio, broché. 7. . ; RE SE AN 4° ménioire, 1889. Un volume gr. in- „go de 130 pages, broché. 23% 10ER aité de sylviculture, par L. BOPPE, es à ] École nationale. forestière, membre du Conseil supérieur d'agriculture, 1889. Un volume gran] iu-$° de es Probe PRÉ RS TR RE See à des BRD, Relié ER reve LOST ours de Technologie forestière, crée à l'Ecole de Nancy, par u. NANQUETLE, di- recteur honoraire de l’École. Eılition entièrement nouvelle pabliée par L. Boppe, - professeur de sylviculture à l'École nationale forestière, Un volume grand in-8° ne 3 planches en couleur hors texte et 92 fig. dans le‘texte. Broche. 40 fr. - Reler 022, a er EVE 90C: ours d'aménagement des forêts, enseigné à l'École forestière, par Ch. Brorc- "LianD, professeur à l'École forestière; 1578. Un volume in-8° de 364 puces, “avec carie. FE Fr a a PDT Essai sur les ropenplements artificiels ‘et les restaurations des vides et élai- æières des forêts, par A..NoEL, sous-inspecteur des forêts. (Ouvrage couronné se par- la Societé des agriculteurs de France.) 1882. Un volume iu-5°. . . 6 fr. é » Guide pratique de reboisement, par Th. Rousseau, conservaieur des forêts. SER 2° édition, revue, corrigée et augmentée. 1890, Volume 11-12, 287. 2886 3 La Sylviculture pratique. Les boisements productifs en toutes situations, - mise en valeur des sols pauvres, par Alph. FILLON, inspecteur des forêts. Es (Médaille d'or de la Société nationale et centrale d'agriculture.) 1890, Un vol. -in-12, broëhé . arr d'il Pâturages. et forêts. Mise en valeur des terres incultes du m: Et central de Fa France, par F, GEBHART, inspecteur des forcis. 1590. Grand in-8°, avec une 2er = planche en héliotypie, broché . :. . PIRE 2 ITS a, Au du géologue en Lorraine, par G. BLEICHER, professeur d'histoire. naturelle =: à l'Université de Nancy. Joli volume in-t2 avec 14 tigures ct 2? planches, = AT Re re 3 ir. 59 C. ee | MR SN HEC ANSE SCENE Tools et de LJ or rien C2 ++) * 42 tr Ir tn, nt. riet Pr st "ee este >