H. GEOPvG, L1P>1IATRE-ÉDITEUR GENÈVE, BALE, LYON Archives du Muséum d'histoire naturelle de Lyon. Tomn I"'. Premiùrc livraison : Etudes sur la station préliistoriquc de So- lutré (Saône et Loire) par M. l'abbé Dncrost et M. le D'' Lor- tet. Gr.-in-4" avec 7 planches lithogr. Fr. 7 — — 2°° livraison. Contenu : I. Note sur les brèches osseuses des envi- rons de Bastie pur A. Locard. — II. Etudes sur le Lagomys corsicanus, par le D' Lortet. — III. Etudes paléont. dans le bassin du Rliône, période quaternaire par Lortet et (^hantre, avec S pi. 8 fr. Association zoologique du Léman, ses publications : A. liuoT. La famille des Nayades, 9 planches. Fr. 10 — F. CnEVRiER. Monographie dn genre Nysson. Fr. 2 — V. Fatio. Les Campagnols du bassin du Léman, 6 pi. col. Fr. 12 — H. TouKNLER. Description des Dascillides du bassin du Léman, 4 pi. col. Fr. 12 — G. LuNEL. Les poissons dn lac de Genève et de ses affluents, in-folio, avec planches en couleur et retouchées au pinceau. Sous jiresse. Boissier, Edm. Flora Orientalis sive eunmeratio plantarum in Oriente a Griecia et .3igypto ad ludios fines hucusyue observa- taruni. Vol. L Thalamifloil«. In-8°, 1017 pages. 1867. Fr. 20 — — IL Calcyflora polvpetal^. 1159 pages. 1872. Fr. 25 — Une Flore d'Orient, où toutes les espèces nouvellement décrites seront systématiquement classées, est devenue nécessaire à la botanique propre- ment dite; elle ne l'est pas moins à la géo,grapIiie botanique; c'est donc un vrai service que II. Boissier, connaisseur si parfait de la végétation de l'Orient, a rendu aux sciences, en se livrant à un travail aussi colossal que la H Flora Orientalis, » dont nous avons l'avantage de mettre en vente les deux premiers volumes. Le 3°"^ volume est en préparation. — Icônes Euphorbiarum, ou figures de 122 espèces du genre Eu- phorbia, dess. par Heyband, avec des considérations sur la clas- sification et la distribution géographique des plantes de ce genre. In-folio avec 120 pi. lithogr. 186(3. Fr. 70 — — Voyage botanique dans le raidi de l'Espagne pendant l'année 18.S7. 2 vol. gr.-in-4» avec 206 pi., 1839-45. Colorié {au lieu de fr. 400) cart. Fr. 242 — En noir cart. Fr. 162 — Sur papier vélin (au lieu , avec 5 pi. Genève, 1865. Fr. 7 50 De Loriol, P. Description des animaux invertébrés fossiles, conte- nus dans l'étage néocomien moyen du mont Salève. In-4°. 2 li- vraisons, 22 planches. Genève, 1861-63 br. Fr. 40 — Il ne se trouve que 100 exemplaires dans le commerce. — et Jaccard. Etude géologique et paléontologique de la forma- tion d'eau douce infracrétacée du Jura, et en particulier de Villers-le-Lac. Avec 3 planches. Genève, 1865, tiré à 50 exem- plaires. Fr. 8 — — Mémoires sur les terrains lyasique et keupérien de (a Savoie. In-4''. 2 planches. Genève. 1859. Fr. 6 — — Echinologie helvétique. Description des Oursins fossiles de la Suisse. Il" Partie : Echinides de la période crétacée. 1"= livr., in-4<', avec 15 pi. 1873. Fr. 30 — "■^^.* La première partie de cet ouvrage, par Desor et de Loriol, Echi- nides de la fénoàs jurassique, a paru de 1868 à 1872 en Allemagne. Lortet, L. Recherches sur la fécondation et la germination du Preissia commutata. 1 vol. in-S", avec 4 planches gravées. 18G7. Fr. 4 50 — Recherches sur la vitesse du cours du sang dans les artères, avec 5 planches lithogr. et de nombreuses figures dans le texte. 1 vol. in-4''. Fr. 4 50 — et Ducrost. Etudes sur la station préhistorique de Solutré (Saône et Loire). Gr. in-4°, avec 7 pi lithogr. Fr. 7 — Mémoires de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève. Vol. I-XXI, en 37 tomes. In-4'', avec pi. 1821-72 (publié à 560 fr.). Les vol- I-IV sont épuisés; les autres se vendent à des prix différents. Collection très-importante, contenant des mémoires de MM. de Candolle (père et fils), de Saussure, de Luc, Duby, F.-J. Pictet, E. Boissier, Huber, Claparède et autres savants genevois. — Pour plus de détails, voir notre catalogue spécial. Mémoires de l'Institut national genevois. Vol. I-Xn. In-4'', avec pi. 1854-(j9. Fr. 225 — — Prix de chaque volume, fr. 20 (excepté vol. VIII à fr. 15, vol. X àfr. 10). Cette publication renferme des travaux importants relatifs aux sciences, à l'histoire, l'archéologie, etc., par MM. Claparède, C. Vogt, Moulinié, Hisely, Galiffe, Fazy, Vuy, etc. — Chaque mémoire se vend aussi séparé- ment. Mémoires nouveaux de la Société Helvétique des Sciences natu- relles : — Neue Dcnkschriften der allg schweiz. naturforsch. Gesells. vol. I-XXIV. Iu-4», avec pi. 1837-71. Fr. 314. — Chaque volume se vend séparément, excepté quelques-uns de la première décaile. — Cette publication importante renferme des travaux très-estimés par MM. Agassiz, Heer, Nœgeli, Ooster, Eùtimeyer, Thurman, etc. — Un catalogue spécial sera fourni sur demande affranchie. Mortillet, G. Prodrome d'une géologie de la Savoie. ïn-i", avec une pi. 1856. Fr. 2 — Moulinié, J.-J. De la reproduction chez les Trematodes endo-pa- rasites. ^1-4°, avec 7 pi. 185G. Fr. 15 — Millier, J. Monographie delà famille des Résédacées.In-é", 239pages de texte avec 10 pi. litliogr. 1857 (publié à fr. 25). Fr. 15 — Ouvrage couronné par le prix quinquennal fondé par Pjr. de Candolle. La seule monographie qui ait été publiée s\ir les Résédacées. — Principes de classification des Lichens et énumération des Lichens des environs de Genève. ln-4°, avec 3 planches. 1862. Fr. 5 — Ooster, W.-A. Pétrifications remarquables des Alpes suisses. I. Céphalopodes, G parties, avec 64 pi. 1857-63. Fr. 36 — n. Brachiopodes, avec 20 pi. 1863. Fr. 25 — in. Echinodermes, avec 29 pi. 1865. Fr. 40 — IV. Le Corallien de Wimmis. In-4'', avec 24 pi., dont 3 doubl. 1867. Fr. 35 — — et Fischer-Ooster. Protozoe helvetica. Mittheilungen aus dem Berner Muséum der Naturgeschichte iiber merkwiirdige Thier- undPflanzenreste der schweizerischen Vorwelt. Herausg. Vol. I et U. In-4°, pi., cartes et gravures. 1869 à 1871. Fr. 50 — Pictet, F.-J. Matériaux pour la paléontologie suisse, ou Recueil de monographies sur les fossiles du Jura et des Alpes. In-4°. 1858-71. Prix des séries I à V, prises ensemble (au lieu de fr. 550) Fr. 450 — La VI' et dernière série est sous presse. Liv. 1, 2 et 3. 1873, à fr. 26. — Histoire naturelle des Insectes névroptères. In-4"'. 1" Monographie : Perlides, 5'i pi. col. 1842. Prix réduit : 40 — 2°" Monographie : Ephémérides. In-4 avec nn atlas de 47 planches colo- riées, 1845. Prix réduit : 35 — Pictet, E. Synopsis des Névroptères d'Espagne. In-8° Jésus, avec 13 pi. en partie coloriées, 1865. Fr. 20 — Riitimeyer et His. Crania helvetica. Sammlung schweizerischer Schiidelformen. 82 lithographirte Doppeltafeln mit Text. Grand in-4°. 1864. (Au lieu de fr. 60) Fr. 40 — De Saussure, H. -F. Etudes sur la famille des Vespides. 3 vol. gr. in-S", avec 77 pi. col. 1852-56. Vol. I. Monographie des guêpes solitah'es ou de la tribu des Euméniens, comprenant la classification et la des- cription de toutes les espèces connues jusqu'à ce jour, et servant de complément au manuel de Le- peltier de Saint-Fargeau. 6 cahiers. 22 pi. col. Fr. 86 - — II. Monographie des guêpes sociales ou de la tribu des Vespiens. 11 cahiers, 39 jjl. col. Fr. 66 — — III. Monographie des Masariens et supplément à la mono- graphie des Euméniens. 16 pi. col. Fr. 42 — — Mélanges hyménoptérologiques. 1" Fascicule, in-4 ; 1 planche coloriée, 1854. 5 — 2"° fascicule, in-4. 1 pi. col., 1863. 6 — — Mélanges orthoptérologiques. 4 fascicules in-4''. 10 pi. col. et noires, 1863-72. Fr. 35 — — Notes sur les Mammifères du Mexique. In-S", 4 planches dont 2 col. Fr. 5 — — Mémoh-es pour servir à l'histoire naturelle du Mexique, des An- tilles et des Etats-Unis. In-4". 1" livraison : Divers Crustacés nouv. du Mexique et des Antilles. 6 plan- ches, 1858. 9 _ 2"' livraison : Faune des Myriapodes du Mexique. 7 planches, 1860. 16 — 3°' et 4»' livraisons : Orthoptères. Blattides. 2 pi, 1864 (3™ livr., 8 fr., 4°° livr, 12 fr.) 20 — — et Sichel. Catalogue des espèces de l'ancien genre Scolia, con- tenant les diagnoses, les descriptions et la synonymie des es- pèces, avec des remarques explicatives critiques. In-S", avec 2 planches col., 1864. Fr. 8 — Schacht, D.-H. Les arbres. Etudes sur leur structure et leur végé- tation. Traduit de l'allemand par E. Morren. Ouvrage publié sous les auspices de feu M. le baron Alex, de Iluraboldt. 1 vol. in-8'', ill. de 205 gravures sur bois et 5 pi. lithogr. Fr. 12 — De Tschudi, î'. Le monde des Alpes. Description pittoresque des montagnes de la Suisse et particulièrement des animaux qui les peuplent. Illustrée par W. Georgy et Rittmeyer, traduc- tion autorisée de la huitième édition originale par 0. Bourrit. 1 magnifique vol. gr.-in-8°, avec 24 illustrations. Broché Pi._ 12 Relié doré F,., jg _ Vogt, Cari. Recherches sur les animaux inférieurs de la Méditer- ranée. 1" partie : Siphonophores de la mer de Nice. 2"" par- tie : Tunisiers nageants de la mer de Nice. En 1 vol. in-4<> avec 26 pi. col., 1854. Fr. 40 — — Mémoires sur les Microcéphales ou hommes-singes. In-4°, avec 26 pi., 1867. Fr. 20 - — L'embryologie des Salmones, avec 14 pi. in-folio. Texte en français, allemand et anglais, 1842. Fr. 20 — Ouvrages en dépôt. Agassîz, D'L. Recherches sur les Poissons fossiles. 5 vol. de texte in-4" ei; 384 pi. in-fol. 1833-43 (au lieu de fr. 648) Fr. 350 — — Monographie des poissons fossiles du vieux grès rouge ou sys- tème dévonien (Old red Sandstone) des îles Britanniques et de Russie. Les planches de la 1"= et 2""' livraison sans texte (fr. 50) Fr. 20 — — Histoire naturelle des Poissons d'eau douce de l'Europe cen- trale. l'= livraison : Salmo et Thyraallus. In-folio, avec 27 pi., texte en français, en allemand et en anglais. Neuchâtel, 1839 (fr. 75). Fr. 30 — — 2""= livraison : L'embryologie des Salmones, par Cari Vogt. 14 pi. in-folio, texte en français, en allemand et en anglais. Neuchâtel, 1842 ( fr. 36). Fr. 20 — — Etudes sur les Glaciers. Texte in-8'', atlas in-folio. Neuchâtel, 1840 (fr. 40). Fr. 25 — — Untersuchuugen iiber die Gletscher. Texte in-S», avec atlas de 32 pi. in-folio. Neuchâtel, 1841 (fr. 40). Fr. 15. — — Monographie d'Echinodermes vivants et fossiles. 4 livraisons gr.-in-4" (fr. 98). Fr. 60 — CoNTEHU. — 1" livraison : Les Salénies. .'1 pi. — 2"" livraison : Les Scutelles. • — S""' livraison : La Monographie des Galérites et des Dysasters par E. Desor. — 4"° livraison : L'Anatomie du genre Echinus, par C. Valentin. — Iconographie des Coquilles tertiaires réputées identiques avec les espèces vivantes ou dans différents terrains de l'époque ter- tiaire. Gr.-in-4», avec 15 pi., 1845 (fr. 15). Fr. 10 — — Etiules critiques sur les Mollusques fossiles. 4 livraisons in-4'>, avec 105 pi. Neuchâtel, 1840-45 (fr. 108). Fr. 60 — Contenu. — 1" livraison : Les Trygonies du Jura et de la craie suisse. 11 planches. • — 2"°" à 4'°° livraison : Les Myes du Jura et de la craie suisse. 94 planches. — Mémoires sur les moules de Mollusques vivants et fossiles. 1'' partie : Les moules d'Acéphales vivants. In-4'', avec 12 pi. Neuchâtel, 1838 (fr. 12). Fr. 8 — — Nomenclator zoologicus, continens nomina systematica generum animalium tam viventium quam fossilium. 12 fascicules in-4''. 1842-46 (fr. 80). Fr. 45 — ^1-8° (fr. 13 .50). Fr. 7 — Chantre, Ernest. Les Palafittes ou Constructions lacustres du lac de Paladru (station des Grands-Roseaux) près Voiron (Isère). Grenoble, 1871. Br. in-4'' et un album de 14 pi. in-fol. Fr. 18 — — Etudes paléoethnologiques ou Recherches géologico-archéologi- ques sur l'industrie et les mœurs de l'homme des temps anté- historiques dans le nord du Dauphiné et les environs de Lyon. (Age de pierre.) Lyon, 1867. In-4'' avec planches. Fr. 15 — — Nouvelles études paléoethnol'jgiques ou recherches géologico- archéologiques sur l'industrieet lesmœursde l'hommedes temps anté-historiques dans le nord du Dauphiné et les environs de Lyon. (Agedepierre.) Lyon, 1868. Br. gr. -in-4'', avec pi. Fr. 3 — Dumortier, Eugène Etudes paléontologiques sur les dépôts juras- siquesdu bassin du Rhône. 3 v.in-S" avec 125pl. 1864-69. Fr. 80 — Sur quelques gisements de l'Oxfordien inférieur de l'Ardèche. Description des Echinides par M. Cotteau, avec 6 pi. Lyon, 1871. in-S". Fr. 5 — DoUfus-Ansset, Matériaux pour l'étude des glaciers. Paris, 1863- 1873. 13 vol. gr. in-8 et atlas in-fol. (Ouv. terminé). Fr. 300 — T. I". — !"■ partie. — Auteurs qui ont traité des hautes régions des Al- pes et des glaciers et sur quelques questions qui s'y ratta- chent. ■ Fr. 20 T. I»'. — II' partie. — Auteurs, etc., etc. a 20 T. I". — IIP partie. — Auteurs, etc., etc. » 20 T. I". — IV° partie. — Auteurs, etc., etc. » 20 T. II. — Hautes régions des Alpes, Géologie; Météorologie: Physique du globe. Fr. 20 T. III. — Phénomènes erratiques. » 20 T. IV. — Ascensions. » 20 T. V. — Glaciers en activité. — I" partie. » 20 T. VI. — Glaciers en activité. ■ — W partie. » 20 T. VIL — Tableaux météorologiques. » 20 T. VIII. — Observations météorologiques et glaciaires à la station de Doll- fus-Ausset, au col du Saint-Théodule (3,350 m. ait.), du 1'^ août 1865 .au 1" août 1866. Fr. 20 T. Vni. — II' partie. — Observations, etc., etc. » 20 T. VIII. — IIP p.artie. — Observations, etc., etc. » 20 . — Atlas de 40 planches. m 40 Etallon et Thurman. Letliea bruntrutana ou Etudes paléontolo- giques et stratigraphiques sur le Jura bernois et en particulier les environs de Porrentruy. 3 parties in-é", avec 65 pi. lithog. 1861-1863. ■ Fr. 36 — Faisan et Locard. IVIonographie géologique du Mont-d'Or lyon- nais et de ses dépendances. 1 vol. in-8'', avec une carte géolo- gique coloriée, une feuille de coupe et 3 pi. Fr. 15 — RECHERCHES STRUCTURE ANNÉLIDES SÉDENTAIRES H. GEORG, LIBRAIRE-ÉDITEUR, GENÈVE, BALE, LYON OUVRAGES D'EDOUARD CLAPAREDE Cyclostomatis elegantis anatome, aiictore R. Ed. Claparède ; acce- (iiiiit lai), umùiv dua', Beroliiii, 18.")7 Fr. 4 — De la formation et de la fécondation des œufs chez les vers Né- matodes, par Ed. Claparède. Genève, 1838 ; in-4° et 10 plaaches » 10 — Études sur les Infusoires et les Rhizopodes, par Ed. Claparède el .loh. Lachmann. (ieiiève, IK-jS-iStiO; 2 vol. iii-V el ;î7 planches » 63 — Recherches anatomiques sur les Annélides, Turbellariés, Opalines et Grégarines, ohservês dans les Hébrides, par Ed. Clapa- nVle. (ieaève, 18(j1 ; 1 vol. ia-4" et 7 planches » 8 — Recherches anatomiques sur les Oligochètes, par Ed. Clapa- rède. Genève, 1863 ; 1 vol. in-4° avec 4 planches • 8 — Recherches sur l'évolution des Araignées, par Ed. Claparède. UirechI, 1862, chez D. van iler Post junioi', édiieur; 1 vol. in-4° et 8 pi. . . » 16 — Beobachtungenuber Anatomie und Entwicklungsgeschichte ■wirbelloser Thiere, an der Kiisie von Normandie angeslelU von Ed. Claparède. Gross in-4°, nebst 18 Kupfertafeln. Verlag von Wilh. En- gelmann. Leipzig, 1862 » (i4 — Études sur la circulation du sang chez les Aranées dn genre Ly- cose. par Ed. Claparède. Genève, 181)3 ; in-4° avec une pi » 2 30 Glanures zootomiques parmi les Annélides de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales), par Ed. Claparède. Genève, 1864; 1 vol. in-4° et 8 pi. » 8 — Nota sopra un Alciopide parassito délia Cydippe densa, di Ed. Cla- parède e Paolo Panceri. Milano, 1867 (in vendiia presso la segrettaria délia Socieià ilaliana di Scienze nalurali) ; in-4° » 6 — Les Annélides chétopodes du golfe de Naples , par Ed. Clapa- rède. Genève, 1868 ; 1 vol. in-i" avec 32 planches » Supplément. In-4'', avec 14 planches, col. 1870 » 25 — A. Retzius. Coup d'œil sur l'état actuel de l'ethnologie au point de vue de la forme du crâne osseux. Traduit du suédois par Ed. Claparède. Ge- nève, 1861 ; in-8'' . 1 — Description de quehpies espèces nouvelles de Planaires terresires du Ceylan, par Al. Hurahert, suivies à'' Ohser cations anatoiniques sur le yeiire Bipitlium, par Ed. Claparède. Genève, 1863; m-8° et 1 pi • 2 30 L I B • ,h ^, e'ù 'n. .:nw!,H.GEORG Ea;i; ty ^^^^^^ Iiïip PILET & COUGKABI),Ge:LHW D^'i.ROE EDOUARD CLAPAREDÏ. f' RECHERCHES SUU bA STRUCTURE DES ANNÉLIDES SÉDENTAIRES FAR EDOUARD CLAPAREDE AVEC UN PORTRAIT ET 15 PLANCHES CHR0M0LITH06RAPHIEES GENÈVE, BÂLE, LYON , H. GEORG, LIER AIRE - ÉDITEUR 1873 Genève. — Imprimerie Ramboz et ScHUCHAR.nT. PRÉFACE DES ÉDITEURS L'ouvrage postliume que nous livrons aujourd'liui à la publicité est la dernière œuvre d'Edouard Claparède. Il forme le complément de ses belles études sur les Annélides. Malheureusement les grandes difficultés matérielles inhérentes à la publica- tion de ce travail en ont retardé la mise au jour pendant près de deux ans. Les éditeurs reculaient devant le coût des nombreuses planches qui l'accom- pagnent , et la Société de Phj'sique de Genève, bien qu'elle souhaitât vivement d'honorer la mémoire de Claparède dans son dernier ouvrage , disposait de ressources trop limitées pour donner satisfaction à ce légitime désir. Dans ces circonstances la veuve de l'auteur n'a pas hésité à faire les sacrifices nécessaires pour assurer la publication immédiate de l'important ouvrage laissé par son époux, et les membres de la famille Claparède, en faisant à la Société de Physique un doit considérable , ont permis à cette Société de joindre ce vo- lume à sa collection qui renferme déjà les recherches sur les Annélides du golfe de Naples ' . ' Tomes XtX et XX des Mémoires de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève. PRÉFACE DES ÉDITEURS. L'ouvrage qui fait l'objet de ce volume a été écrit dans l'automne de l'année 1870, à la veille du départ de Clàparède pour Naples. Se sentant surpris par le temps et craignant de ne plus revoir Genève , l'auteur se décida subitement à rédiger le résultat de ses recherches sur l'histologie des Annélides. Il y tra- vailla sans relâche jour et nuit jusqu'au complet achèvement de l'œuvre. La précipitation avec laquelle s'est faite cette rédaction , sans cesse pressée par l'impatience du départ, et l'excitation produite par un excès de travail, expliquent les nombreuses négligences de style qu'on y remarque et que l'auteur aurait sans doute corrigées , pour la plupart, s'il avait lui-même revu les épreu- ves. Nous n'avons pas osé toucher au texte, dans la crainte d'en altérer le sens, et nous nous sommes tout au plus permis quelques changements de mots indispensables et du reste assez insignifiants. Le soin minutieux avec lequel l'un de nous ' a revu les épreuves en regard des dessins originaux , nous permet d'es- pérer qu'il ne subsiste dans le texte aucune faute de quelque importance , et qu'il ne se sera glissé aucun lapsus dans les citations des planches, bien que la légende manuscrite n'en fût pas toujours facilement lisible. Nous croyons donc pouvoir livrer cet ouvrage au public en toute confiance comme l'exacte reproduction du manuscrit de l'auteur. Alois HUMBERT. Henei de SAUSSURE. ' M. Aloïs Ilumbert. ÉDOUARD-RENÉ CLAPARÈDE^ NÉ A GENÈVE LE 24 AVRIL 1R32, MORT A SIENNE LE 31 MAI 1871 PAR HENRI DE SAUSSURE Les sciences ont l'ait à Genève en 1871 une perte considéraljle dans la personne du professeur fidouard Claparède, décédé en Italie pendant le voyage qui devait le ramener auprès de nous. Quoique prévu depuis longtemps, cet événement n'en a pas été moins douloureux pour toute la population lettrée de notre ville, et je dirai même pour le monde savant tout entier. En ce qui nous concerne personnellement, lié d'amitié avec Edouard Claparède, c'est avec le sentiment d'une profonde afiliction que nous venons aujourd'hui payer un tribut à sa mémoire, dans les lignes qui suivent. Mais c'est en même temps un devoir (pic nous aimons à remplir, tout en sentant notre insuffisance à rétracer, comme elle le mérite, la vie d'un homme doué d'un génie si supérieur et d'un si noble caractère. ' Cette notice a paru dans \vs Archice.'i de la Bibliothèque universelle de Génère, t.XLI,187I. Nous la reproduisons ici sur la demande de la famille d'E. Claparède, après y avoir introduit quelques lé- gers changements. I 2942(5 Il BIOGRAPHIE. Il est des hommes dont la réputation s'est formée graduellement en suivant une marche lente et régulière, et qui finissent, par l'effet du temps et d'une constante application, à prendre rang parmi les il- lustrations académiques. Il en est d'autres qui semblent comme pré- destinés à maïquer d'emblée dans le pays qui les vit naître, et qu'un génie naturel appelle presque dès l'entrée de leur carrière à exercer une véritable influence sur la vie intellectuelle de leur entourage. Mais il n'est pas rare de voir ces hommes d'élite succomber avant l'âge normal, comme si tout chez eux devait être précoce, le terme même de leur existence, comme la sève de l'esprit, la maturité du caractère et l'expérience des choses. Plus d'un exemple de ce genre nous a déjà frappé; on dirait que, chez ces hommes, la nature se complaît à faire, au détriment de Tèlre physique, une compensation de l'exubérance des dons qu'elle accorde à l'esprit, et qu'une sorte de loi d'équilibre veut que chez eux la vie se consume à proportion de tout ce que dé- gage la pensée. Tel a été, en particulier, le trait frappant de la vie de Claparède. Prenant rang, presque dès le début, parmi les savants du premier mérite, doué d'une intelligence féconde en résulats surprenants, mais sans cesse tourmenté par une santé chancelante, il a succombé h la fleur de l'âge au plus beau moment de sa carrière. Edouard Claparède était issu d'une ancienne famille genevoise qui, du reste, n'avait jamais marqué dans les sciences; ce n'est donc pas son éducation première qui lui inspira le goût des études scientifiques. Ce goût se trouva inné chez lui ei doit être considéré comme une conséquence nécessaire de l'esprit d'analyse et des facultés logiques qui étaient au fond de son organisation. Il commença ses études à l'Académie de Genève, où ses aptitudes aussi rares que variées le firent bientôt distinguer par ses professeurs. Il fut avant tout l'élève de Pictet-de la Rive, auprès duquel il trouva BIOGRAPHIE. ni un secours et une bienveillance qu'il s'est toujours plu à reconnaître dans le cours de sa canière scientifique. En 1853, il se rendit à Berlin pour compléter ses études à l'Université de cette capitale, et devint l'élève de J. Midler, qui tenait alors le sceptre de la physiologie et de l'anatomie comparée. 11 arriva précisément à l'époque où MùUer était absorbé par ses immenses recherches sur l'anatomie et les métamor- phoses des Èchinodermes. Claparède se ressentit profondément de ces circonstances, et l'ardeur avec laquelle il participa aux travaux de labo- ratoire de son maître, le porta bientôt à se consacrer presque exclu- sivement à l'anatomie et à l'embryogénie des animaux inférieurs; de là un goût prononcé pour la micrographie, qui fut bient(M développé par ses relations avec Ehrenberg, et qui décida de sa carrière scientifique. A Berlin, Claparède donna à ses études une extension pi'odigieuse, (pu aurait certainement été beaucoup trop vaste pour nn autre que lui. Tout en menant de front l'élude des sciences naturelles, celle de la médecine et celle des langues du Nord, qu'il ne tarda pas à pos- séder d'une manière complète, il travaillait avec ardeur à des travaux originaux. Il apprit tout seul le dessin et arriva aussi dans cet art à un haut degré de perfection. En 1855, il accompagna Mûller dans un voyage en Norwége, et il S(youriia ensuite pendant deux mois sur un récif des bords de l'Océan avec un de ses camarades de l'Université dans le but de poursuivre l'étude des animaux marins. De 1854 à 57 il se livra, à Berlin, en commun avec son ami Lachman, à de vastes investigations sur les Infusoires et les Rhizopodes, et rédigea sur l'or- ganisation de ces animaux un ouvrage considérable, qui remporta plus lard, à l'Académie des Sciences de Paris, le grand piix des sciences physiques. En 1857, Claparède fut re^u docteur en médecine. De retour à Genève, il y devint bientôt membre de la Société de physique, de la Société médicale et de l'Institut national genevois. Il ne tarda pas à être agrégé au professorat de l'Académie, et la distinction dont il fit preuve dans son enseignement jusqu'à la fin de sa vie, n'a pas peu IV BIOGRAPHIE. contribué à soutenir à l'étranger la renonunée de cette institution. Il devint aussi l'un des rédacteurs les plus laborieux des Arcbives de la Bibliotbèque universelle, dont le bulletin scientifique, aussi bien que la partie consacrée aux mémoires, a été rem[)lie pendant 15 années de ses savantes analyses, d'autant plus précieuses qu'elles l'ont, pour la plupart, connaître des ouvrages écrits dans des langues étrangères. Déjà comme étudiant, Claparède avait publié un ceitain nondjre de mémoires très-estimés, insérés pour la plupart dans les Archives de Millier, et qui lui avaient valu une place fort honorable parmi les zoolo- gistes. Tel est son mémoire sur Y Aclinophrys Eichhornii, chez lequel il signale une grande vésicule contractile qu'il considère conuue un ru- diment de cœur. Il décrit le mode de digestion de ces animaux, capables d'envelopper et de digérer des matières végétales et animales par n'im- porte quelle partie de leur corps, tout orifice servant chez eux inditïe- remment de bouche ou d'anus, ce (pii doit les faire classer dans les Rhizopodes. Tel est aussi son travail sur le Cyclosloma elegans, qui lui servit de tlièse pour le doctorat, et dans lequel il décrit un organe cal- caire composé de couches concentriques, logé entre les replis de l'in- testin, organe dont on ne connaissait aucun exemple chez les Gasté- ropodes. A cetti^ série de ses travaux appartient encore son anatomie de la Neriline flumatile qu'il montre ne pas être hermaphrodite, et dont l'opercule teslacé olfre une structure différente de celle de la co- quille; ce qui doit faire exclure l'opinion de Gray, que l'opercule est une seconde valve atrophiée, etc. Son grand ouvrage sur les Infusoires, rédigé en collaboration avec Lachman, qui mourut avant la publication de ce travail, le lit aussitôt classer parmi les maîtres de la zoologie. Quoique aujourd'hui un peu dépassé par les travaux de Siein, Zenker, Cohn et autres, dont l'œil a pu s'armer d'instruments plus parfaits, on peut dire que cet ouvrage est réellement celui qui a fondé la science moderne des Infusoires, dont l'organisation et les affinités étaient encore si peu comprises, malgré les travaux d'Ehreidierg, de Dujardin et de plusieurs autres naturalistes. BIOilUAPHIK. V (Miiparède et Laclnnaii inontrciil (|m' ces rlics ne sont ni aussi com- pli([n(''s (inc Tavail ( rn Klnenberg, ni aussi simples que les prélendail Mayen, dont la théorie a longtemps domint', et suivant leiiuel le corps de ces animalcules se con\poserail d'une simple cellule l'oiinant une sorte de |»oclie. Us renversent celle llK'orie à l'aide d'un arsenal d'ob- servations et de laits sous le poids duquel les champions de l'unicel- lulaiisme ont dû rapidement succomber. Us établissent les allinités des Inlusoires, d'une part avec les Vers et les Cœlentérés, d'autre part avec les Rhizopodes, et en donnent pour la première Ibis une classification sa- lisl'aisante. Us y distinguent 10 l'amilles et décrivent un grand nomijre d'espèces; pas autant, il est vrai, qu'Ehrenberg en avait signalé; mais, en revanche, ils l'ont faire un grand pas à la comiaissance de l'orga- nisalion de ces êtres. La partie de l'ouvrage qui concerne les Rhizopodes, tend surtout à révéler une organisation définie chez ces animaux qu'on avait voulu considérer comme n'en possédant [tour ainsi dire aucune. La troisième partie de l'ouvrage, qui traite de la production des Inlusoires et des Rhizopodes, avait été envoyée déjà eu 1855 à l'Académie des Sciences de Paris; elle lut couronnée en 1858 et ne |)ut paraître t[u'en 18fiO. Nous voyons ensuite le nombre des publications de Claparède s'ac- croitre avec une rapidité surprenante, comme on peut en juger par le catalogue de ses œuvres que nous pla(;ons à la suite de cette esquisse biographique. Quoique ses études se reportassent toujours avec pn'dilection sur les animaux inférieurs, il s'occupait des sujets les plus variés et ré- digeait souvent des notices étendues, destinées à donner le résumé des travaux récents sur tel ou tel point de la science. On trouvera dans les Archives de la Bibliothèque universelle un grand nondtre de mé- moires de ce genre, où il traite de matières intéressant la |)liysio- logie, la zoologie, la géologie, et même l'archéologie, tandis que dans d'autres articles il aborde les plus hautes questions de philosophie naturelle. VIII BIOGRAPHIE. qu'il divise en lerricoles et limnicoles, en se basant sur des diffé- rences importantes dans le système vasculaire et dans l'appareil re- producteur. Ces recherches sur les x\nnélides, l)ien qu'interrompues par d'autres travaux, re|)ai'aissanl presque d'année en année sous la l'orme de notices plus ou moins étendues, ont Uni |>ar devenir l'objet d'un ouvrage ca- pital, malheureusement le dernier qu'il mit au jour. Dans diverses publications où il a réuni des mélanges d'observations (Glanures zoologiques, elc), il décrit beaucoup de formes singulières, propres aux Annélides errantes; des formes larvaires aberrantes, des modes parliculiers de reproduction, ainsi qu'un grand nombre de faits anatomiques et physiologiques. En 1867, il communiqua à la Société helvétique des sciences, ré- unie à Einsiedeln, un grand travail sur l'histologie du Lombric, qui parut plus tard à Leipzig. Dans cette étude il se surpasse par la fmesse des préparations, et le soin mis dans ses recherches. On y trouve dé- crite pour la première fois d'une manière satisfaisante, la structure du système nerveux et des trois grosses libres tubulaires que l'auteur avait précédemment découvertes chez divers Oligochètes. Ces fibres géantes ne sont pas noyées dans la subslance médullaire axiale, mais au contraire |»lacées en dehors du conbm nerveux el reposant sur le névrilenune interne; elles ne se ramifient pas en avant comme l'avait cru Leidig, mais chez le Lombric elles, s'arrêtent au contraire un peu avant l'extrémité du cordon ventral, et chez les Arenicola elles se noient sim- plement dans la commissure. Ces libres ne sont pas ramifiées et sont sans connexion avec les auh'es t'iéments nerveux. Celle du milieu, qui est la plus grosse, dé- passe les latérales en avant, mais tontes trois se terminent en co'cnm, sans atteindre au premier ganglion. Elles sont formées d'un certain nombre de gaines emboîtées et atteignent leur plus grand diamètre dans la région postérieure. Les éléments nerveux proprement dits se trou- vent dans le névrilemme interne; ils sont aussi unis entre eux par des BIOGRAPHIE. IX noyaux connectifs. La coupe transversale ressemble assez à celle de la moelle d'un vertébré ; seulement, à l'inverse de ce qui s'observe chez ces derniers, ici c'est la substance interne qui est la plus claire et l'ex- terne la plus foncée. La substance interne est formée de petites fibrilles dirigées en sens divers. Le tissu connectif et les capillaires, qui forment h sa périphérie un réseau apparent, surtout dans la région postérieure, ne pénètrent pas jusque dans la masse centrale. L'auteur nie l'existence du réseau ganglionnaire qui se trouverait dans le voisinage du pharynx; il n'y a découvert aucune cellule ganglionnaire, et ce réseau est uniquement formé selon lui de nerfs proprement dits. Comme d'ordinaire, c'est le tissu connectif qui forme la trame de tous les organes Le système nerveux se compose d'une enveloppe épithéliale ou névrilemme externe et d'un névrilemme interne parfaitement homo- gène. Entre les deux est une couche musculaire formée de fibres lon- gitudinales dont la contraction protège le système nerveux contre toute pression. Les fibres musculaires du pharynx ont une disposition compliquée et doivent servir à la succion. Le canal digestif présente à l'intérieur un repli nommé typhlosole que certains observateurs avaient pris pour un second tube enfermé dans le premier. Les matières alimentaires pas- sent en dehors de la typhlosole ;la couche interne de l'intestin est revêtue d'un réseau vasculaire qui part du vaisseau dorsal et d'un tissu glan- duleux nommé couche hépatique et qui joue probablement un rôle dans la digestion. La paroi externe est revêtue de follicules qui ne sont probablement pas en rapport avec la digestion, mais bien avec la for- mation du sang auquel elles enlèveraient certains éléments pour les jeter dans la cavité générale du corps. La question du développement des vers avait aussi occupé Glaparède pendant bien des années, sans cependant qu'il eût livré son travail à la publicité, parce qu'il y trouvait encore des lacunes. Mais il a constaté ce fait que parmi les œufs renfermés en grand nombre dans la cap- sule sécrétée par le clitellum, un seul se transforme en embryon; celui- II XII BIOGRAPHIE. ainsi diio, un jalon dans l'histoire des êtres qu'il étudie et fait faire à la science, sur tous les sujets qu'il aborde, un pas incontestable. Il ne reculait devant aucune peine lorsqu'il s'agissait d'élucider une question. Rencontrait-il dans ses lectures des points obscurs ou des assertions qui ne lui paraissaient pas admissibles, il se condamnait souvent à reprendre ab ovo le travail d'un autre dans l'espoir de se rendre compte de la vérité. Ces recherches, entreprises dans le seul but de satisfaire son esprit, ont souvent donné lieu de sa part à d'intéressantes communications au sein des sociétés savantes et ont quelquefois été publiées sous forme de notes. C'est ainsi, par exemple, qu'il a tranché le débat qu'avaient fait naître les travaux contradic- toires de Mecznikow et de Balbiani sur la reproduction des puce- rons. Après avoir refait lui-même toute l'étude de cette reproduction, il a montré que, contrairement à l'opinion de Balbiani, ces insectes ne sont pas hermaphrodites. Lorsque parut l'ouvrage de Darwin sur l'origine des espèces, Claparède s'empara des vues de l'auteur avec une sûreté de coup d'œil que la marche de la science a depuis lors pleinement justifiée, et qui lui permit de s'élever à des conclusions importantes. Il publia à cette époque, dans la Revue Germanique, sur le livre de Darwin, des articles remarquables, dans lesquels il s'éleva à une grande hauteur de vues, et en 1869 il donna une critique des plus judicieuses de l'ouvrage de Wallace, auteur auquel on attribue avec raison l'honneur d'avoir mis en lumière en même temps que Darwin l'idée qui sert de base à la théorie de la sélection naturelle. Dans tous ses travaux on le trouve du reste inspiré des tendances darwinistes, et il fait jaillir de ses observations, des rapprochements in- génieux appuyant tous la doctrine de l'évolution qui joue aujourd'hui un si grand rùle dans les sciences biologiques. Ainsi, et pour n'en citer qu'un seul exemi)le, il consacre, à la fin de son beau mémoire sur le développement des Acariens, un chapitre à l'appui de la théorie de Darwin, en montrant que l'appareil qui sert de crampon chez les aca- BIOGKAPHIE. XIII riens parasites, éclia[t|>e à la loi d'homologie. En eiîel, ce n'est point un organe fixe qui renii)lit ces fonctions, mais l)ien au contraire tel ou tel organe qui se trouve modifié, suivant les espèces, en vue de l'adaptation aux mêmes fonctions. Chez les uns ce sont les pattes antérieures, chez d'autres les pattes postérieures; chez les Lislrophorus, c'est même la lèvre inférieure qui se transforme en organe fixateur. Or, si les Acariens parasites formaient une famille| déterminée, dé- pendant d'un type primitif, l'organe fixateur serait toujours le même, tandis que si, au contraire, les parasites sont les descendants d'espèces à vie libre, dont les mœurs ont occasionnellement changé, et avec les mœurs aussi la forme des organes, comme le veut le système de Darwin, chaque espèce a pu adapter un organe quelconque aux fonctions de la fixation, en sorte qu'il ne saurait sous ce rapport exister entre ces orga- nes aucun lien morphologi([ue. Et c'est précisément là ce qu'on observe. Mais tout en se déclarant le disciple de Darwin, Claparède ne se laisse jamais entraîner dans les écarts d'imagination des enfants terribles de la doctrine du transformisme; il les combat même dans certaines circonstances. A lire le résultat de tant de vastes recherches exécutées avec un si grand soin, on ne se douterait pas qu'elles eussent été sans cesse in- terrompues par la maladie. La santé de Claparède était, en ertet, pour lui et pour ses amis, un su- jet de préoccupations continuelles, et il n'est pas hors de propos, avant de parler des derniers ouvrages de notre ami, de dire un mot des souf- frances physiques qui ont fait de sa vie un continuel supplice, qui ont sans cesse interrompu ses travaux scientifiques et qui lui ont suscité des diffi- cultés de tous genres. On ne peut comprendre qu'un homme, dont l'exis- tence n'a été pour ainsi dire qu'un long martyre, ait pu [)roduire de si nombreux et si importants ouvrages. D'une constitution faible, il avait été atteint en 185i d'un rhumatisme articulaire qui, en se por- tant au cœur, avait laissé à cet organe une lésion, cause principale de toutes les complications ultérieures. Encore simple étudiant, il était XIV BIOGRAPHIE. déjà sujet à des accès de palpitations extrêmement i>raves, et parfois accompagnés d'hémoptysies Irès-inquiétantes. En 1857, une crise de ce genre faillit l'emporter. Tout donnait lieu de craindre que, d'un jour à l'autre, il ne succombât à une nouvelle atteinte. Depuis le retour de Glaparède à Genève, le mal était toujours allé en augmentant et ré- agissait d'une manière désastreuse sur tout l'organisme, principalement sur les fonctions de l'estomac et des organes respiratoires. Le régime très-sévère que le malade suivait, en apportant un certain allégement à ses maux, ne pouvait qu'augmenter sa faiblesse et il se manifestait chaque jour chez lui quelque phénomène nouveau qui déroutait toutes les prévisions des médecins. De fréquentes névralgies lui occasionnaient des souffrances atroces, et pour les faire cesser il eut recours à des moyens extrêmes. Les crises de palpitations, les hémorrhagies revenaient sans cesse à des époques indéterminées, souvent accompagnées d'acci- dents imprévus. Durant des mois entiers il devenait incapable de tout travail, et son existence même semblait être un continuel miracle. L'é- nergie qu'il déployait dans sa lutte contre ces horribles soulîrances dépasse tout ce qu'on peut imaginer, et faisait l'admiration de son entourage'. Cette même énergie, il l'employait à se remettre à l'œuvre, aussitôt qu'arrivait un moment de soulagement. Nous l'avons vu re- prendre ses fonctions de professeur dans un état tel qu'il avait de la peine à se traîner jusqu'à l'Académie, crachant le sang pendant la leçon et, néanmoins, l'heure terminée, oubliant ses maux au point de con- tinuer à converser avec ses étudiants et à répondre à leurs questions. En 18(30 il s'était marié. Une affection réciproque l'avait conduit à épouser une de ses parentes, qui devint la compagne obligée de tous les actes de sa vie. Cet événement l'avait placé dans une position in- dépendante en lui créant un intérieur, et sa maison était devenue ' Ainsi, pour faire cesser les névralgies horribles auquel il était sujet, il n'hésita pas à se faire ar- racher toutes les dents. Il serait impossible de faire comprendre à qui ne l'a pas connu, tout ce que cet homme a enduré de souffrances. Il a souvent dit à ses amis que l'amour du travail et de sa fa- mille pouvait seul le décider à soutenir une existence qu'il a incontestablement réussi à prolonger à force d'énergie et de précautions. BIOGRAPHIE. XV un centre de converstilions scientifiques, qui seront longtemps regrettées sans être remplacées. A toute heure et quelles que fussent ses occu- pations, on trouvait toujours auprès de lui le bon accueil d'un homme qu'on ne semblait jamais déranger. Sa faiblesse même et l'hypertrophie du cœur qui l'immoliilisèrent dans son fauteuil, en rendant i)our lui tout exercice dangereux, lui avaient imprimé des habihides très-sédentaires qui n'ont pas peu con- tribué à développer sa vaste érudition. Comme il recevait tout le monde avec une égale affabilité, les vi- siteurs se succédaient en grand nombre, appartenant aux spécialités les plus diverses, aux opinions les plus contraires, aux classes les plus éloignées, et parmi eux beaucoup de savants étrangers, dont plusieurs s'écartaient de leur itinéraire pour le visiter. Il entretenait en effet de nombreuses relations avec le monde scientifique, de tous les pays, particulièrement de l'Allemagne et de l'Angleterre, où il comptait des amis intimes. Qui ne conservera le plus gracieux souvenir des réceptions hebdo- madaires qu'il tenait en été à sa maison de cam|)agne de Cologny? Réceptions empreintes d'une simple cordialité où une conversation tou- jours intéressante et substantielle réunissait autour de sa table un petit nombre d'amis, pour la plupart adeptes des sciences, des arts et de la littérature. Souvent à ce cénacle d'habitués venaient se mêler aussi quelques hommes placés en dehors de ces spécialités, des philosophes, des hommes politiques ou des théologiens, et qu'on se figure les amu- santes discussions qui devaient naître d'un pareil assemblage. Par mo- ments, on se serait cru revenu aux joyeuses années de l'université. Les travaux de'Claparède avaient été presque entièrement interrom- pus pendant les années 18(35-60 par suite de l'état de sa santé; il avait été alleint du typhus et avait eu la douleur de voir sa femme et ses enfants visités par de graves maladies. Aussi le besoin d'un climat doux, le décida en 1866 à passer l'hiver à Naples. Ce séjour lui fut pro[)ice au delà de toutes ses prévisions. Sa santé fut relativement très-bonne XVIII BIOGRAPHIE. traitement qu'il qualifiait lui-même de barbare et que les médecins décla- raient impraticable pendant plus de vingt-quatre beures; il se priva pen- dant vingt-deuxjours de toute boisson, tout en s'administranl beaucoup de sel marin. Il réussit, en eiïet, par ce moyen b('roïque à faire momenta- nément cesser l'hydropisie; il reprit même assez deforcesi)Ourentre| (ren- dre quelques promenades à pied. Ses lettres firent un instant renaître une lueur d'espoir chez ses amis; on l'avait vu tant de fois se relever de si bas que cet espoir finit presque par revêtir le caractère de la certitude; mais le patient ne devait pas résister aux fatigues du voyage. Se sen- tant mieux, Claparède voulut visiter chemin faisant les musées qu'il ne connaissait pas. Il se mit en effet en route en véritable dilettante, faisant étape partout où les objets d'art attiraient sa curiosité, et dominant avec son énergie habituelle des souffrances qui, pour tout autre que lui, n'auraient laissé que bien peu de place aux jouissances de l'esprit. Mais l'hydropisie reparut après son départ de Naples et augmenta avec une rapidité effrayante. 11 y succomba le 31 mai à Sienne, au milieu des circonstances les plus tristes et les phis émouvantes, entouré seu- lement des soins de sa femme et faisant preuve jusqu'au bout d'une force d'âme extraordinaire. Le professeur Schiff, accouru de Florence pour lui venir en aide, n'arriva que le lendemain de sa mort. Claparède n'était âgé que de 39 ans et laissait deux enfants en bas âge. Quelque prématurée qu'ait été sa mort, il a suffisamment enrichi la science pour s'y être fait im nom considérable. Les ouvi'ages qu'on lui doit survivront à leur auteur, car tous renferment des recherches exactes et des faits bien étudiés'. Mais que de regrets ne doit-on pas avoir en pensant à tout ce que cet homme aurait produit si son exis- tence s'était prolongée encore pendant quelques années ! On en peut juger par son dernier ouvrage sur les Annélides du golfe de Naples, qui fut l'œuvre d'une seule saison de séjour dans ces parages. Il est ' L'estime dont jouissait Ed. Claparède dans le monde scientifique a reçu récemment un éclatant témoignage dans la dédicace qui lui fut faite du XXII">= volume de la Zeitschrift fiir wissetischaftliclie Zoologie, car il n'est guère d'usage de faire des dédicaces de ce genre dans les ouvrages périodiques. BIOr.RAPHIE. XIX bien plus ditiicile de se lii^urer ce qu'on aurait vu soilir de sa plume si, au lieu d'être sans cesse aux prises avec les soulïrances, il avait joui d'une bonne santé. Son existence précaire ne lui a jamais permis d'en- tre[)rendre des ouvrages de longue baleine, et on a lieu de s'étonner qu'il ait pu même en produire d'aussi étendus durant les trop courtes périodes qu'il pouvait consacrer à un travail suivi. 11 laissait l'ouvrage inédit sur l'bistologie des Annélides, (pii l'ait l'ob- jet du vidume remarquable auquel cette notice sert d'introduction, et qui complète ses préc(''dents travaux sur les Annélides. Par acte testamentaire, Claparède a légué à la ville de Genève sa ma- gnitique bibliotbèque scientitique. En prenant place dans notre biblio- tbèque publique, cette riche collection y comblera une lacune qui depuis longtemps ne se faisait que trop sentir. Le donateur, en terminant sa carrière scientifique, a voulu que les éléments de travail depuis long- temps accumulés par lui continuassent à profiter à d'autres et à con- tribuer au développement scientifique de sa ville natale, auquel il s'était toujours si vivement intéressé. Cet acte de munificence lui assure la reconnaissance des générations futures. Après avoir cbercbé, dans les pages qui précèdent, à tracer l'es- quisse de la vie de Claparède, il nous reste à rendre compte des principaux traits de son caractère. Tous ceux qni ont entretenu avec lui des rapports suivis connais- saient sa modestie et celte dioilure parfaite qui dénotait cbez lui une conscience à l'abri de tout reproche. Il possédait l'instinct de la générosité et distribuait avec largesse toutes ses publications, quelle que fût d'ailleurs leur im|)ortance. Il était serviable au delà de toute expression. Pour les étudiants comme pour ses nombreux visiteurs, Claparède était toujours rempli de pré- venances. C'était toujours avec une parfaite bienveillance qu'il venait en aide à ceux qui aimaient à le consulter pour leurs propres tra- XXII BIOGRAPHIE. efforl de Tespril ne peiil nous faire sorlii' de iioiis-mèmes pour juger ce que les choses sont en soi. Mais ce monde phénoménique a ses lois, subjectives comme lui, et c'est là le champ ouvert à la science, à l'expérience et à l'observation. Claparède s'arrêtait là; il ne suivait pas le philosophe de Kœnigsberg dans ses efforts pour relever sur l'échafaudage de la raison pratique et de l'impératif catégorique, tout l'édilice de la métaphysique si sa- vamment renversé. Il pensait en effet que la critique de la raison pure avait répondu par avance, et d'une manière irréfutable, à cette ten- tative pour restaurer le monde objectif. Dans ses entretiens intimes, on l'a maintes fois entendu parler avec admiration et sympathie de l'idéalisme de Fichte. Il faisait observer que cette doctrine découlait assez logiquement d'une critique aux termes de laquelle l'objet s'idcutitiail avec le sujet, le non-moi devenait une simple modilicalion du moi. De là à admettre que le moi crée le non- moi, comme le premier terme d'une antinomie appelle le second, il n'y a pas loin. Claparède le sentait et cette philosophie tout à la fois si élevée et si virile, dans laquelle d'un bout à l'autre règne la no- tion de force, avait pour son esprit des côtés séduisants. Cependant il n't'îtait fichtien qu'à ses heures et il reconnaissait que cette mé- taphysique subjective était condamnée d'avance par le simple emploi de la méthode critique. Il résulte de ce qui précède que, comme philosophe, Claparède doit être classé, non parmi les matérialistes, mais parmi les critiques, ou si l'on veut, parmi les idéalistes dynamiques, c'est-à-dire ceux pour qui la matière se résume dans la notion de force, la force n'é- tant elle-même qu'une modification du sujet, une conception de l'es- prit, en d'autres termes, une pensée. La notion de Dieu se confondait pour lui avec celle de la force considérée à un point de vue abstrait, de même que cette force, con- sidérée au point de vue concret, s'identifiait avec la notion du monde. Cependant Claparède repoussait la (jualincation de panthéiste, parce BIOGRAPHIE. XXIII qu'elle sert, en général, à désigner une certaine conception métaphysique de l'élaboration du divin dans le monde, conception absolument étran- gère à sa pensée. Il était très-peu hégélien. Partisan déclaré du transformisme, il ne croyait pas à l'innuorla- lité personnelle de l'individu, mais à la persistance et à la transformation des forces sous lesquelles il se révèle à nous. Tel est le résumé sommaire des opinions de Claparède, formulé d'après de nombreuses conversations et qui se trouve d'ailleurs confirmé par l'ensemble de ses cours et de ses écrits. Ceux qui ont connu Thomme dans l'intimité y retrouveront, je n'en doute pas, l'expression aussi fidèle que possible de sa pensée '. Ces tendances lui avaient valu, au début de sa carrière, d'innom- brables désagréments de la jiart des personnes vouées aux idées dog- matiques. 3Iais après quelques années, lorsqu'il fut mieux connu, il finit par être apprécié par ceux mêmes qui s'étaient faits ses détrac- teurs, et il mettait une certaine coquetterie, qui n'était pas sans un grain de malice, aies traiter en amis, ou même les inviter à sa table, (( comme il convenait à un homme sans préjugés. » On l'entendait vo- lontiers répéter « que la divergence des opinions ne doit point éloigner les hommes les uns des autres, » ainsi que cela se voit malheureu- sement trop souvent dans ce monde, et il se divertissait aux dépens de ceux qui. parce qu'ils ne pensent pas de même sur certains points, croient ne plus pouvoir se saluer. Sa conversation était toujours savante, sur quelque sujet qu'elle se portât, car on aurait difficilement trouvé une spécialité scientifique ou littéraire, même parmi les plus étrangères à ses études ordinaires, sur laquelle il fût' pris au dépourvu, et malgré le positivisme de ses travaux, il ne dédaignait point les œuvres d'imagination. Dans l'aban- don de l'intimité, il devenait un causeur charmant, avec lequel on oubliait les heures, et, dans le monde, que ses maux l'empêchaient de ' Il faut lire son remarquable morceau sur les Forces vitales pour juger de la logique avec la- quelle il savait appliquer les principes de Kant. (V'oyez le n° 22 de la liste des ouvrages de Claparède.) XXIV BIOGRAPHIE. fréquenter beaucoup, les charmes de son entretien le faisaient recher- cher des femmes aussi bien que des hommes de toutes les catégories. La mort de Claparède a enlevé à Genève un des plus beaux fleu- rons de sa couronne scientifique, et à notre Académie l'un de ses meil- leurs professeurs. Pour tous ceux qui, de près ou de loin, s'intéressent aux progrès des sciences, elle a été un profond sujet de deuil. Claparède était un de ces hommes qui marquent dans la vie intellectuelle d'un pays et qui semblent prédestinés à faire école. On rencontrait en lui un ensemble de facult('s qui rarement se trouvent réunies chez le même individu; ainsi, une facilité extraordinaire à s'assimiler les travaux des autres, une mémoire prodigieuse, une promptitude de conception, et une sûreté d'observation qui ne s'est jamais démentie. A ces facultés essentielles il joignait toutes les qualités accessoires (jui facilitent le travail dans le domaine des sciences naturelles; il excellait dans l'art d'établir de fines préparations; il maniait le pinceau avec autant de talent que le scalpel et dessinait lui-même les planches de ses ouvrages. Il connaissait toutes les langues de l'Europe, en dehors des langues slaves; ses lectures étaient immenses, et, bien qu'il ne prit guère de notes, son érudition avait (qu'on me passe l'expression) quelque chose d'ef- frayant; c'est ce que disait de lui un de ses juges à l'époque où à peine sorti des études, il subissait à Genève ses derniers examens de médecine. Enfin, cTiez lui, une logique puissante conduisait d'un pas assuré jusqu'aux déductions les plus abstraites, sans jamais s'égarer en route dans le domaine de l'imagination, .\ussi la largeur de ses vues frappait tous ceux qui l'abordaient, et son enseignement avait ime ampleur qui entraînait dès les premières phrases, bien qu'il ne sacrifiât jamais à l'éloquence. Mais pour ceux qui vivaient dans son intimité, ce n'est pas seulement un savant qu'ils ont perdu en lui, c'est aussi un ami sûr et dévoué, un homme qui, à côté du génie de la science, possédait toutes les qua- lités du cœur. LISTE DES OUVRAGES D'EDOUARD CLAPARÈDE 1. Résumé des ti';iv:iii\ les plus léceiils sur la génération alternante et sur les métamor- phoses des animaux inférieurs. (Arrliives des Sciences de la Bilili(iliu''que Univei-selle de Genève, 18."il, tome XXV.) 2. Ueber Actinophnjs Eichhornii. (Arcliiv fur Anatomie, Physiologie, etc., von D"' MùUer, Berlin, 18o4; et Annals of Nalural History, 1835, tome XV.) 3. Sur la théorie de la fécondation de IVïuf. (Archives des Sciences, 1833, tome XXIX; et Annals of Natural History, 1836, tome XVII.) 4. Anatomie und Eniwicklungsgeschiclite der Neritina fluvialilis. (Mùller's Archiv, 1837 ; et Annals of Natural History, 1837, tome XX.) 5. De Cydostomatis elegantis analome. Dissertatio inauguralis. Berolini, 1837. (Thèse in- folio.) 6. Supplément à un mémoire de G.-R. Wagenei* : Ueber Diajema, etc. (Miiller's Archiv, 1837.) 7. Beitrag zur Anatomie des Cijclostoma elegans. (Miiller's Archiv, 1858.) 8. Note sur la reproduction des Infusoir-es, par Éd. Claparède et J. Lachmann. (Annales des Sciences naturelles. Paris, 1837, tome VIII.) 9. E. Claparède et J. Lachmann. Études sur les Infusoires et les Rhizopodes; 2 vol. in-i". Genève, 1837-01. (Extrait des Mémoires de l'Institut national genevois, tomes V, VI et VII.) Grand prix de l'Académie des Sciences de Paris. 10. Sur les prétendus organes auditifs des antennes chez les Coléoptères Lamellicornes et autres insectes, (.\nnales des Sciences naturelles, 1838, tome X.) 11. De la formation et de la fécondation des œufs chez les vers Nématoïdes. Genève, 1839, in-4°. (Extiait des Mémoires de la Société de Physique de Genève, 1860, tome XV.) — A'oir aussi : Annals of Nat. Ilist., 1838, tome 1, et Zeitschr. fur wissenschafthche Zoo- logie, de Siebold et KoUiker, 1838, tome IX. 12. Sur l'action physiologique du Curare. (Archives des Sciences, 1838, tome III.) 13. Analyse des travaux les plus récents relatifs à l'accommodement de l'œil aux distances. (Archives des Sciences, 1838, tome I.) 14. Quelques mots sur la vision i]iii(Kulaire et stéréoscopique et sur la question de l'Ho- roptre. (Archives' des sciences, 1838, tome liï.) 13. Nouvelles recherches sur l'Horoptre. (Ihid.) 16. Encore un mot sur l'Horoptre. (Ihid.) — Voir aussi: Zeitschrift fiir wiss. Zool., 1838, tome IX. — lil. Comi}tes rendus de l'Académie des Sciences, 1838, p. 366. — M. Rei- chert's Archiv \ 1839. • Continuation des : Archiv fiir Anat. Pliysiolog. iind wissenscliaftl. Médecin, de J. Millier. Berlin. IV XXVI LISTE DES OUVRAGES d'ÈDOUARD CLAPARÈDE. 17. Beitrag zur Kennlniss des Horoplers. (Reichert's Archiv, 1839.) 18. Remarque sur la note (précédente) de M. Prévost, relative à la vision binoculaire. (Ar- chives des Sciences, 1839, tome IV.) 19. Ueber die Kalkkôrperchen der Trematoden und die Gallung Tetracotyle. (Zeitschr. fur wiss. Zool., 1838, tome IX, et Quarterly Journ. microscopic. scienc, 1839, tome VII.) 20. On tlie reproduction of a Médusa belonging to tlie Genus Lizzia. (Edimbui'g Procee- dings Pliys. Soc, 1839-02, tome II.) 21. Recherches sur les lois d'évolution du monde organitjue pendant la formation de la croûte terrestre, par H.-G. Broun. — Traduction extraite par Claparède. (Archives des Sciences, 1839, tome IV.) 22. Existe-t-U chez les êtres vivants des forces vitales propres? (Archives des Sciences, 1839, tome V.) 23. Ueber die Entwicklung der Spinnen. (Verhandl. d. Schweizei-ischen Naturforschenden Gesellschaft. 43"- Versamml. Bern, 18.39.) 24. Sur cei'taines cavités des antennes qu'on avait considérées comme le siège de l'ouie chez les insectes. (Comptes rendus de l'Acad. des Se. de Paris, 1839, tome XLVIII.) 23. Zur Morphologie der zusammengesetzten Augen bei den Arthropoden. (Zeitschrifl fiir wissenscli. Zoologie, 1860, tome X.) Voii' aussi : Annals of Nat. Hist., 1860, VI; el Annales des sciences naturelles, 1839, tome XII. 26. Beilriige zur Fauna der schottiscben Kûste. (Zeitschr. fiir wissenscli. Zoolog., 1860, tome X.) 27. Physiologie de l'état électrotoniriue des nerfs, par M. Ed. Pflùger. Extrait par Claparède. (Arciiives des sciences, 1860, tome VII.) 28. Esperience elettro fisiologiche. (Nuovo Cimento. Pisa, 1860, XI.) 29. Coup d'œil sur l'étal actuel de l'ethnologie au point de vue de la forme du crâne os- seux, par Anders Retzius. Traduit du suédois par Claparède. (Archives des Sciences, 1860, tome VII.) 30. La couronne de plis des deux premières sphères de segmentation chez l'œuf de la gre- nouille. (Archives des Sciences, 1861, tome XI.) 31. Beitrag zur Kenntniss der Gephyrea. (Reichert's Archiv, 1861.) 32. Ueber Polydora conuda. (Reicliert's Arcliiv, 1861.) 33. Contributions à l'histoire naturelle des États-Unis d'Amérique, par le profe.sseur Agas- siz. Article analytique par Claparède. (Archives des Sciences, 1861, tome XII.) 34. L'époque glaciaire en Scandinavie. (Archives des Sciences, 1861, tome XIII.) 35. M. Darwin et sa théorie de la formation des espèces. (Revue germanique, 1861, tomes 16 et 17.) 36. Études anatomiques sur les Annélides, Turliellariés, Opalines et Grégarines, observées dans les Hébrides. Genève, in-4'', 1862. (Extrait des Mémoires de la Société de Physi- que de Genève, 1862, tome XVI.) LISTE DES OUVRAGES d'ÉDOUAUD CLAPARÈDE. XXVII 37. Reclierclies aiiatomiques sur les Oligochètes. Genève, 18()2, in-i°. (Iliid.) 38. Observations anatomitiues sui- le BipaUiini Phcbe. Genève, 18li2, in-'i°. (Iliid.) 39. Reclierches sur révolution des Araignées. Mémoire auquel la Société des Arts el Sciences d'UlreclU a décerné une médaille d'or. Utreclit, 181)2, in-4''. (Inséré dans le tome 1" des Nutuurkundiijer Verhandlingen de cette Société.) 40. Claparède and W.-B. Carpenter. Further Kesearcheson Tomopteris oniscifonnis. {Tvanf,. Liiiii. Soc, 18(32, tome XXIII.) 41. Développement d'iiydroïdes marins appartenant au genre Tuhulaire. (Verliandlungen der Schweizerischen Naturforsclienden Gesellscliaft, 40'" Versamml. Luzern, 1802.) 42. Études sur la circulation du sang chez les Aranées du genre Lycose. Genève, 1862, in-4°. (Extrait des Mémoires de la Société de Ptiysique de Genève, 18(53, tome XVII.) — Voir aussi: Annales des sciences naturelles, 18(54, II. 43. Glanures zootomiques parmi les Annélides de Port-Vendres, Genève, 1863, in-4". (Ex- trait des Mémoires de la Société de Physique de Genève, 1863, tome XVII.) 44. Beobachtungen iilier Anatomie und Entw iri de tyi>es principaux, examiner ces types avec un soin tout particulier et voir ensuite par une étude plus rapide si les espèces groupées autour de ce type |>araissent bien répéter une orga- ' Ilistc.liioisclio UiitPisiicliungpn iilicr ilcn Ito'^i'iiwiiriii. mit 11 'l'ntclM in KnrliciKli'iicli. 18i;9. (/('itsclii-. tiir wiss(iiisrli. Zoologip, XIX. lîil.l DES ANNf'I.IDES SfiPENTAlHES. 3 iiisalioli cl uni' sliiicliirc scmltlahlcs.Jo n'ai pas hésih' à m'aiièlcr à (cllo (Icniii'io manière de procéder. L'élude approfondie d'iui premier type de l'amille m'a même permis de i)rocéder bien plus rapidement à celle des types d'autres familles, parce que je voyais se vérifier pour ceux-ci une grande partie des résultats olJtemis pour celui-là. C'est pour cette raison qu'on trouvera dans mes planches un nombre relativement très-grand de dessins relatifs à la famille des Serpuliens. C'est que celte famille a été la première qui ail fait pour moi l'objet d'études très-sérieuses parmi les Polychètes. Je me suis donné pour règle de ne soumettre aux procédés de l'hislo- logie de laboratoire que des espèces précédemmeni étudiées par moi à l'état vivant. En eflet ces deux méthodes de recherches doivent se com- pléter et s'éclairer l'une l'autre. De nombreux points d'anatomie et d'his- tologie que j'avais tenté vainement d'élu(her au bord de la mer sur les individus frais, ont pu être résolus avec la plus grande facilité par l'exa- men de coupes, en sens divers, d'individus durcis par des réactifs. En revanche, une foule de particularités histologiques, faciles à constater à l'état frais, échappent totalement aux recherches faites sur les animaux durcis. C'est ainsi que je n'ai réussi à constater avec certitude chez au- cune Annélide conservée les follicules bacillipares si faciles à voir sur le vivant. Cela tient-il peut-être à ce que le ver, au moment où on le plonge dans le liquide conservateur, décharge ses bâtonnets jusqu'au dernier ? C'est là une question que je n'ose encore résoudre. On sera peut-être étonné de ne trouver dans les pages qui suivent au- cun chapitre consacré aux glandes sexuelles; mais les résultats obtenus par les procédés de laboratoire dans l'étude de ce sujet son! fori mai- gres, comparativement à ceux (pie fournil l'élude des Annélides vivantes 4 STRrariîE cl j'ai prél'éiv laisser ce cliai)!!!'!? enlièremeiil de côlé. C'esl (Tailleurs un (les poiiils ([ue j'ai éludiés jusqu'ici avec le plus de soin chez les \nné- lidcs vivanles. Ce mémoire ne concerne que les Aini<'lides sédentaires. L'élat de ma sanlé ne me [lermel pas d'espérer de pouvoir tei'miner de longtemps les recherches relatives aux Annélides errantes, dont j'ai l'ait pourtant un grand nondire de préparations. L'inconvénient n'est peut-être pas très- grand, parce que, au point de vue de l'histologie |»roprement dite, les dif- férences ifont pas une très-grande importance, et qu'à celui de la lo- [lographie anatomique les Aimélides errantes sont en somme mieux connues que les sédentaires. Mes recherches faites sur les Annélides vivantes sont consignées en majeure partie dans mon mémoire sur les «Annélides du Golfe de Na- ples » et dans le supplément à ce volume que j'ai récemment puhlié.Les rei herches de lahoratoire faites sur les vers durcis, et consignées dans le présent mémoire, sont basées sur plus de !2000 sections, conservées presque toutes dans du baume de Canada, sur près d'un millier de pla- ques de verre. Le mode île préparation employé est celui que j'ai indi- (pié dans mon mémoire sur l'histologie du ver de terre, si ce n'est que j'ai employé jiresque exclusivement de l'essence de girofle, au lieu d'a- cide phénique ou de créosote. C'est d'ailleurs ce que font aujourd'hui la plu|)artdes histologistes dans la confection de leurs préparations. L'agent de durcissement a ét('' presque exclusivement l'alcool absolu, dans lequel les vers sont jetés encore pleins de vie. Les teintures que j'ai employées pour la coloration des préparations sont noml)reuses et je ne saurais trop reconuiKuider aux histologistes de faire usage de teintures très-di- verses, même de celles qui, dans la plupart des cas, paraissent colorer DES ANNil.lDF.S S( ItKM AIUES. 5 Ions les lissus (l'une manière nnifornie, ear, eà el là, on lonibe sur eci- tains tissus ilonl les éléinenls ollVenl une alTinilé inadendne pour rime de ces substances colorées réputées de l'aible nlililé. Sans doute, la soin- '^r. tion ammoniacale de carmin est toujours au premier rang, surtout parce que les préparations teintes par elle paraissent conserver indéliniment leur couleur, ce qui n'est [)as le cas pour celles teintes par diverses autres matières colorantes, surtout par des dérivés d'aniline. Cette solution de- mande cependant assez de prudence dans son em|doi. Certaines Annéli- des présentent dans quelques-uns de leurs tissus la propriété de pro- duire au contact de la solution des précipités colorés, même lorsqu'on a eu soin de laisser tremper pendant ([uelque temps la section dans de l'am- moniaque. Il arrive parfois que ce précipité est distribué avec une Irès- giande régularité, de sorte (}ue tous ces petits points ronges peuvent être facilement pris pour des nucléus de cellules. De très-forts grossisse- ments permettent seuls de dissiper l'erreur en faisant reconnaître la forme cristalline des nucléus supposés. Le seul moyen de parer à cet inconvé- nient est de soumettre la section à des lavages très-répétés avec de l'eau distillée, ce qui demande souvent une assez grande patience. Encore la [)rt'paration peut-elle souffrir beaucou]) s'il s'agit de tissus délicats qui se déchirent sous le choc du courant d'eau et, dans ce cas, il faut recou- rir surtout à d'autres teintures. D'ailleurs, ces lavages n'atteignent le ré- sultat désiré que dans les cas où le précipité est superticiel. Dans tous ceux où il se formé dans l'intérieur même du tissu, il faut subir sa pré- sence. C'est ce qui arrive, par exemple, pour la muqueuse très-particulière de la région moyenne de l'intestin des Chétoptères. Il est vrai que les ciistaux précipités sont ici d'une taille trop grande |iour donner lieu à des confusions, mais leui- nombre est souvent si considérable qu'il de- r» STRUCTURE vieni iii'jicnl de lecourir fi d'aiilrcs imidosdo coloralioii. Los substances colorantes que j'ai le plus employées après le carmin sont la i'uchsine, le « bleu soluble, )> la coralline, le sadowa et dilT(''renles substances d'un emploi souvent assez difllcile, qui m'ont (■'t('' fournies par le chef très- obligeant d'un grand établissement de teinturerie de Berlin, M. William S|)indler. Une grande partie de ces substances, munies denoms en usage parmi les teinturiers, paraissent être des dériv('s d'aniline. J'ai employé aussi l'acide picrique, l'acide bypérosmique, l'hématoxyline, etc. Le con- InMe (les unes par les autres de préparations semblables, mais colorées |)ai' des procédés divers, est souvent fort utile. l'our les sections d'organes très-ténus, connue les l)rancbies et tenta- cules des Cirrhatuliens, les tentacules des Télépsaves, des Spionidiens, etc., j'ai plongé les organes, préalablement teints et privés de toute leur eau, dans de l'essence de girolle, puis je les ai placés dans une gouttière, creusée avec le canif dans un bâtonnet de cire vierge. La gouttière a été ensuite remplie avec de la cire fondue et celle-ci, une fois refroidie, les sections ont pu s'opérer sans difllculté. Ce procédé est d'exécution si simple que je le trouve préféralde, au moins pour les tissus dont il s'a- git, à tous les autres qui ont étV' proposés récennnenl. On peut très- facilement débarrasser les sections de la cire qui les entoure en les plongeant dans un bain de chloroforme d'où on les pèche, une à une, à l'aide d'une pointe de scalpel. Mais on i»eut aussi les mettre directement dans le baume de Canada de la préparation déllnitive, la cire ne miisant point à la clarté des pn'parations. Lesdessinsqueje présente aux lecteurs sont exécutés avec des couleurs diverses, mais je dois dire que ces couleurs sont arbitraires. Elles doi- vent produire le même résultat que les teintures qui agissent d'une ma- DES ANNÉLIDES SÉDENTAIRES. 7 nière différente sur les différents tissus d'une même pré|iaratinn, c'est-à- dire rendre plus évidentes les limites de ces tissus. La chose était surlout nécessaire pour les (igures exécutées à un lailde grossissement. Copier exactement les couleurs d'une préparation donu('e n'aurait |)as eu de sens, surtout puisque j'ai dû figurer des sections colorées par des procé- dés très-différents, il m'a semblé préférable de conserver partout les mê- mes teintes pour les principaux tissus. (Test ainsi (pic les muscles ont été représentés en linm, Icinle toute naturelle parce que, sous l'intluence du carmin, ils se colorent en un rouge plus Itrunàlre que les autres tis- sus. Le tissu cartilagineux est inditpié en bleu, et d'ailleurs son rellet a, en général, quelque chose de bleuâtre. Le tissu nerveux se distingue par la résistance iirolongc'c à l'action de la |ilu|»arl des substances coloian- tes; à moins d'une action Irès-prolongV'c de la solution, il reste, par con- séquent inc(dure, et je l'ai indiqu('',en gén(''ral,en bleuâtre pâle. Les vais- seaux ont toujours été lepréseulés en rouge ou rouge-jaunàtre. même chez les espèces à sang vert, etc. La coubMU" de l'hypoderme a rU'\ en revanche, en général choisie d'après celle des pigments qu'il r<'iderme. L'immense majorib' des dessins a t'-lé exécutée d'apiès une section ré'clle; ils u<' sont (pie pour un |>(iil nombre le résultat de l'examen el (le la comltinaisdu de plusieurs pn-paralions correspondantes. IlsonI ('1<' l'ails à la cbandire claire, .le ne r('ussis loulelbis à dessiner de lins (!('■- tails à laide de cet appareil, (pi'en employant im grossissement assez consi(l('ial)le. Les dessins ainsi produits aiu'aient (''!(' trop grands pour la pnblicalion, |iar suite des Irais considérables (pi'aurait nécessil(' la gravMi'e. .le les ai (bine r(''dMils à la nioi(i(' ou, plus souvent, au tiers de la grandeur piimilive à l'aide d'ini |>anlograpbe e\t''( nh' dans les aleliers de la Soci(''li'' genevoise d'inslinnienls de pbysi(pie. 8 STRUCTURE Qu'il me soit permis de terminer celle préface par un éclaircissement sur l'ordonnance de ce mémoire, .l'ai donné une étendue inusitée à l'ex- plication des planches. Cela tient à ce que cette partie du travail est desti- née à remplacer la description lopograpliique des organes, qui est à peine effleurée dans le corps même du mémoire. Elle renferme par suite une foule de choses qui ne se retrouvent pas ailleurs. Elle répète aussi, il est vrai, bien des explications dt'jà données dans le texte proprement dit, mais cette répétition ne pouvait être évitée. J'ai préféré ce mode de faire à une exposition topographique détaillée sur les diilérentes familles d'Annélides sédentaires, exposition qui aurait doublé le volume du mé- moire sans être plus utile ([u'unc explication ciiconslanciée des plan- ches. Cologni), jirrs (iCiii-vc, oclobir 1S70. DE LA PAROI DU CORPS On sait que la paroi du i■^^v\^s des AniK'lidos, c'est-à-dire le boyau (}iii limite la cavité |u''riYisc('rale, est composée normalement de cinc] cou- ches : lo la cuticule; 2» l'iiypoderme; 3° la couche de libres nuisculai- res transversales; 4° les muscles longitudinaux; 5o le revêtement périto- néal. M. Schneider a, il est vrai, considéré les deux premières couches, prises dans leur ensemble, comme la peau, et il regarde même comme un caractère essentiel des Auui'lides le lait que cette peau serait bien distincte des couches muscidaires sous-jacentes. Mais, comme je l'ai montré ailleurs, cette distinction est toute artificielle. Je n'ai point d'ob- jection à ce qu'on appelle la cuticule et Thypoderme pris ensemble du nom de couche cutanée et je me servirai moi-même de cette expression dans ce sens, mais il est liien entendu (jue l'iiypoderme est toujours intime- ment adhérent à la couche musculaire sous-jacente et que même, dans certains cas, ces deux couches peuvent, jusqu'à un certain point, se p('- nétrer l'une l'autre. DE LA CUTICULE La cuticule des Oligochèles et celle d'un grand -nondtre d'Annc'lides errantes est remar(pudile par son ('paisseur, sa résistance, ses pores lu- bulaires cl ses deux systèmes de stries, caractères aujourd'hui bien (Ma- 2 10 STRUCTURE blis par divers observateurs. Quant à la cuticule des Annélides sédentai- res, elle paraît n'ollVir que très-rarenienl ces particularités. Sans doute, rpielques-uns des vers classés dans cette tribu {Slijlarioides moniliferus D. Cil.; Owenia fnsiformis ]). CM., ^^^c), ont une cuticule ('paisse et résis- tante autant que les Anni'lides errantes; toutefois les Annélides séden- taires, même lorsqu'elles sont de très-grande taille, n'ont, dans la règle, qu'une cuticule pour ainsi dire rudinientaire. Je veux dire par là que cette couche est molle, qu'elle est mince au point de ne pouvoir être re- connue qu'à l'aide de très-forts grossissements, et que sa ténuité est même parfois assez, grande pour qu'on puisse révoquer son existence en doute. Il est clair qiie dans ce cas-là il ne saurait être question ni de systèmes croisés de stries, ni de pores tubulaires. Os cuticules très-mol- les se trouvent surtout chez les espèces dont le corps est entièrement re- couvert de cils vil)raliles, comme les Chétoptériens, ou dont une partie au moins est ciliée, comme cela se voit chez certaines espèces, même parmi les Annélides errantes. Cependant l'épaisseur même de la cuticule dans les cas où il existe des cils vibratiles, est sujette à de grandes variations. 11 faut, par exemple, d'assez forts grossissements pour la reconnaître dans le sillon copragogue du Spirographis Spallanzann (PI. IV, fig. 3, ctc), m elle forme pourtant une couche ('paisse de 1 à î^'"'"'' en maximum, sous les cils vibratiles (Ç). Ces derniers qui tapissent, comme je l'ai mon- tr('' ailleurs, toiite la surface du sillon copragogue, chez tous les Serpuliens, sont si résistants, qu'on les trouve parfaitement bien conservés dans les préparations teintes et enfermées dans du baume de Canada. Chez les (Chétoptériens où les cils de la surface, quoique faciles à reconnaître pendant la vie, sont fort courts et délicats, je n'ai pas réussi à obtenir leur conservation dans les préparations colorées. Quant à la cuticule, je la trouve tanl('»t lr(qi mince (PI. XIII, lig. 0, c/c, de la région tho- raci((ue ventrale du Tdepsavus coslanun), c'est-à-dire ne d(qiassant pas une ('paisseur de !'"'•■% tanl(M beaucoup plus épaisse {ibid., fig. 10, clr. ('galemeni de la région thoracique du riK'ine Telepsavns). 3lais il ne me paraît pas impossiiile (pie, dans ce deiiiier cas. la pii'lendiie culicule soit I)i:S ANNfiMDES SÈDENTAIHES. 11 simi)lenienl une couche de nuicosilé coagulée, les (;ii('lo|)lériens sécré- tant (les nincus avec une lirande c(''lérité. Je ne prétends d'ailleurs [loint contester l'existence d'une cuticule as- sez résistante chez certaines (espèces d'Annélides sédentaires, coinnie je l'ai montré par les exemples cités plus haut. Chez les Cirrhatuliens, au moins chez YAudoumia filigera {Lumbricus fdigenis D. (ih.), je trouve une cuticule assez ferme qu'on reconnaît facilement, non-seulement sur la surface du corps (PI. XI, tig. 9, de, de la paroi ventrale du ver), mais encore même sur celle des tentacules {ibid., fig. 0, clc), ou d(!S hranchies (ibid., fig. 7, clc). A de très-forts grossissements on reconnaît même que cette cuticule est farcie de minces pores lubulaires (ibid., lig. 10,7) livrant passage à la sulistance sécrétée par des follicules sous-jacents. Cette matière sécrétée paraît fort cohérente, car elle reste dans la règle adhé- rente à l'ouverture des pores sous la forme de petits filaments ou de pe- tits saucissons, souvent contournés en spirale. Cette cuticule des Audoui- nies ne paraît pas dépasser une épaisseur de '2"^'" dans les points où elle est le plus développée. Le faible développement de la cuticule chez les Annélides sédentaires même de grande taille, conqtarativement à l'épaisseur et la résistance de cette membrane chez tant d'Annélides errantes, est évidemment en rapport avec le genre de vie de l'animal. La plupart des Annélides sé- dentaires ne quittent jamais leur tube et si quelques espèces font excep- tion à cette règle, leurs pérégrinations ne sont jamais que de faible du- rée. Le rôle protecteur de la cuticule épaisse des Annélides criantes est en quelque sorte rempli ici par le tube d'habitation. 12 STRUCTl'RE DE LHYPODERME (Él'lTlllilJl'.M CUTANÉ, TISSU CÛNNECTIF CUTANÉ, TISSU CLVPÉAL, ETC.) On pomrail objecler au nom iVliypoderme, propos»' (l'alioi'd par M. Weisniann chez les Ârlhropotles, qu'il est des vers chez lesquels celte couche ne parait pas sécréter de cuticule proprement dite et pour les- quels ce terme renferme une sorte de contradiction étymologique. Toute- fois il n'y a peut-être pas d'espèces chez lesquelles la couche en ques- tion ne sécrète au moins un (îudnit muqueux h'ès-mince qui est l'équivalent morphologi([ue d'une cuticule, malgré la facilité avec la- quelle il s'enlève. Aussi je préfère poiu* ma part conserver le terme de M. Weismann, qui a l'avantage de rappeler l'importance que la cuticule prend chez certains vers. La structure de l'hypoderme est extrêmement variable chez les Arti- culés. M. Baur en a représenté le tissu comme formé par une substance granuleuse dans laquelle sont semés des nucléus sans délimitation de cellules. Gela peut être vi'ai pour une partie, mais une partie seulement des Arthropodes, et cela est également exact dans certains cas pour les Annélides. Mais le plus souvent chez ces dernières la structure est plus complexe et peut varier non-seulement avec les familles, les genres, les espèces, et surtout avec la taille des espèces, mais encore dans les dif- férentes régions du corps d'un même individu. L'hypoderme renferme d'ailleurs dans la règle des foUicules glanduleux et les nombreuses va- riations depuis l'extrême rareté jusqu'à l'extrême abondance de ces fol- licules dans dilïérenles régions du corps peuvent entraîner de grandes différences dans l'apparence de l'hypoderme. On peut bien considérer le schéma de M. Baur comme l'hypoderme ty|>ique, mais il faut lui reconnaître la valeur morphologique d'un épi- Ihélium. >1. Ehlers déclare n'avoir jamais vu de véritables cellules sui»- porter les cils de la peau chez les Annélides. Toutefois cette assertion I>KS AWftl.IDES StOEMAIKES. 13 lie siuii'aif avoir, ainsi ([iio nous le mollirons plus loin, de valeur géné- rale, ('liez les Irès-peliles espèces, el iiième cliez les grosses, parloiil où riiypodernie n'a (pi'uiie tiès-raible épaisseur, je ne réussis à voir (pTune masse granuleuse semée de nucléus, mais dès que l'épaisseur de la cou- che augmenle, rordonnance Irès-régulièie des nucléus raiipelle celle d'un (''pillK'lium el enlin Ion arrive à des cas où l'isolalion des cellules de cet épilliélium cylin(lri(iue n'est plus une diflicullé. Qu'on examine, par exemple, la coupe transversale d'une branchie du Slylarioides monili- fenis, représentée PI. X, (ig. 12, et l'on sera frappé de la ressemblance de son hypoderme {hp) avec un épilliélium cylindri(pie dans lequel les nu- cléus occupent à peu près le même niveau dans chaque cellule. Je dois pourtant reconnailre que l'isolement des cellules ne m'a jamais réussi dans une telle préparation. On remarquera une ordonnance toute sem- blable des nucléus dans l'hypoderme des tentacules (PI. XI, fig. 6, hp) ou des branchies (ibid., tig. 7, hp) ou même de la surface du corps {ihid., fig. 9, hp) chez VÀiidouinia [digéra. Ici l'ensemble îles nucléus forme dans les sections colorées par du carmin une bande sombre comme dans un épilliélium cylindrique. Toutefois je ne puis dire que l'isole- ment des cellules m'ait réussi. 11 serait facile de citer une foule de cas semblables. jMais il arrive [tarfois que l'hypoderme prend bien décidé- ment l'apparence d'un épilliélium cylindrique à cellules parfaitement dis- tinctes. C'est ce qu'on voit par exemple à la surface ventrale du Spirogra- phis Spallanzanii (PI. IV, fig. 4. A/)) où les cellules prismatiques, remplies de pigment, sont juxtaposées avec une extrême régularité. Dans les épi- tbéliums hypodermiques, les nucléus occupent à peu près tous la même bailleur, mais il existe toujours sous la partie la plus profonde de l'épi- Ihélium une couché de nucléus (/6«V/.,lig. 4, a et fig. 3, -5) entourés de pro- toplasma granuleux. Ce sont là, sans doute, des cellules de remplacement en voie de formation ou plutôt des cellules (jui, en se glissant entre les cel- lules précédemment existantes de l'épitliédium, permettent la croissance de la membrane en surface. Chez le Spirographis Spallanzanii, l'hypoderme offre au fond, dans la plus grande partie de la surface du corps, cette li SIIUCTIUK slrucluie, seiilciiioiil la liaiileiir des crlliilcs (icul iMic si laililc (iiic pin- lois répilliéliuin devienl en qii('l(|iiesorlo paviiiienleux. Eu levanclu', dans d'anli'cs points la hantenr dos cellnles devienl si considérable (lu'il est Irès-lacile de les reconnaitie, même à un faible lii'ossissemenl, sur des coupes colorées. On voit, })ar exemple, ces liantes cellnles d'éiiilliélinm liypodermiqiie dans le sillon qui divise sur la ligne médiane ventrale les deux moitiés de la collerette (PI. 1, fig. 6, hp*) ; dans le sillon {ihid., lig. 6, sc\ sc\ se") qui sépare le bourrelet cervical de la base de l'appareil brancbial; à la surface des tentacules (ibid., lîg. 3, ep); dans les replis qu'on trouve en debors des ces organes (ibid., fig. 3, se, (ig. I, lip). L'épi- tbélinm des tentacules passe d'ailleurs insensiblenienl à celui de Talrium buccal (ihid., (ig. 3, cb) et pailant du tube digestif. Uu des points où cet l'pitbi'linm prend la plus grande bauteur de cellules, c'est le sillon co- pragogue (PI. IV, fig. 3, hp). 11 est à remarquer que dans cette dernière localité et la plupart de celles que j'ai citées auparavant, l'bypoderme porte des cils vibratiles. Or, c'est une loi assez générale que dans les |>oints où riiypoderme porte des cils, il augmente d'épaisseur et cela aussi bien dans les cas où cette coucbe olîre une structure d'épitbélium cylindrique que dans ceux où son apparence est dillérente. Souvent riiypoderme, foiiné par nue seule rangée de cellules dans le reste du corps, montre plusieurs coucbes de cellules superposées aux points où sont placés les cils vibratiles. C'est ce qu'on remarque déjà, quoi(iu'à un très-faible degré, aux parties ciliées désignées par a elfi dans la coupe trans- versale d'un rayon brancbial de Slylarioides monili férus (PI. X, fig. 12); mais c'est ce qui est bien plus frap)»anl, comme nous le verrons plus loin dans les tentacules destinés à diriger vers la bouche des particules étrangères, dans les brancbies, etc. Avant d'entrer plus avant dans ce sujet, il nous faut considérer ce- pendant les variétés d'bypoderme ([ui s'éloignent de la forme épitbéliale. Ce sujet est d'autant |)lus intéressant que les hypodermes épitbéliformes dont je viens de parler, ne rapitellent guère ce que nous savons sur l'iiypodernie des Londjrics. Cbez ces derniers j'ai décrit l'bypoderme DES ANNtl.IBES SftDEXTAIRES. 15 (oniino une sorto de (issu alvéolaire, dans lequel les parois des alvéoles lent'ei'nienl des nncléus, laiidis ([ue les alv('oles mêmes sont des espaces iiUcrccIlnlaires on des ccllnles niodifi('es jonani le rôle de glandes. J'ai tronvé nnc sirncinre analogne chez qnelqnes Annc'lides S('denlaires, cl snrlont à un liant degré painii les Si)ionidiens, chez la iN'érme c/rr«/M/«.v (Lumhricus cirra(uliis,\). {]\\.). Ici l'hypoderme alteint nne grande épais- seur, surloul à la paroi ventrale (PI. \\ , lig. 5, hp, et fig. 6). Dans les coupes verticales on voit immédiatement an-dessous de la cuticule ces accumulations de proloplasma granuleux renfermant des nncléus (fig. 6, [6). De ces amas partent des fllires sinueuses (y.) qui traversent de pari en part, à peu près |ierpen(licnlair(Mnent. la pins grande épaisseur (le riiypoderme, l'ormée par une masse liomogène, (piehjuel'ois granu- leuse, incolore, peut-être liquide. Ces filtres aboutissent dans la région la plus profonde de l'hypoderme à une couche de nncléus (7) qui repose im- uK'dialement sur les muscles. Çà et là quelques-unes de ces fibres s'a- nastomosent entre elles et un nncléus apparaît parfois au point de n'-n- nion. Ces fibres paraissent être dans la coupe l'expression de cloisons niemltraneuses, car lorsqu'on examine l'hypoderme de face, il présente l'ajipareuce d'un réseau (IM. W, lig. 10) dans les points nodaux duquel sont placés les nncléus cellnlaires. Les nncléus sont de grande taille (4"''«='") et partout faciles à reconnaître. Dans la pins grande partie {U\ ver l'hyitoderme olfre une structure analogue, car même celui des bran- chies, en apparence assez ditîérent, et dont nous parlerons ailleurs, peut se ramener au même type. Je crois qu'il faut placer à côt(' de ces hypodermes alvéolaires nne autre forme qui paraît au premier abord strictement éi>ilh('lilorme, mais qui a ccpcnd'anl nne structure assez anormale. C'est celle (|n'on trouvera ieprésent(''e en section verticale à la IM. XllI, fig. 10, du Tclt'psavus costarum (famille des Chétoptériens). Ici rhypod(M-mc paraît lôrm('' (le colonnes ou de prismes placés cà peu près perpendiculairement sur la ((tn( lie de libres muscnlaires transversales {iiis). Le pigmeid i^st coiiceiilri' ilaiis la partie la plus v<»isiiie de la eiiliciile {clO. On apereoil 16 STRUCTURE d'assez nombreux nucléus semés parmi li^s prismes el accumulés sur- tout dans la couche la plus profonde de Thypoderme. Au premier abord ou est teulé de voir dans ces prismes des cellules d'épitbélium dit cylin- drique. CependanI, lors(prou iéussit à détacher arliliciellement l'un des prismes, de manière à pouvoir l'étudier isob'Mnent (fig. 10, À), on voit que sa paroi présente des nucléus en différents points de sa longueur. Or, cette particularité est étrangère aux éj)ilhélinms ordinaires. Ladif- Hcidt(' qu'on éprouve à isoler l'un de ces prismes, difficulté qu'on ne surmonte même que partiellement, me fait penser qu'il faut considérer c(^t hy|»oderme comme de nature alv('olaire, exactement comme l'hypo- derme d'une Nérine ou d'un Ijondiric, seulement les alvéoles sont rem- plies d'une subslance finement granuleuse. Il ne me paraît, de reste, point imitrobalile que la trame alvéolaire soit produite par la fusion des membranes de cellules épithéliales primitivement distinctes et que le prisme granuleux, renfermé dans l'alvéole, représente le proto[tlasma de la cellule primitive. Seulement il faut admettre que de nouveaux nucléus se produisent dans les parois à mesure que l'alvéole s'allonge. Cette pro- duction de nouveaux nucléus aurait lieu dans la partie profonde de , l'hypoderme. Il est clair que cette interprétation pourrait s'ap|)liquer également à l'hypoderme des Nérines et des Londjrics. Mais cette ques- tion ne peut, sans doute, se résoudre que par une étude embryogénique. Nous aurons l'occasion de revenir sur ce sujet à |>ropos des boucliers ventraux. L'hypoderme peut d'ailleurs se compliquer davantage et renfermer plusieurs espèces de tissus assez distincts. Nous en verrons plus loin (|uelques exemples à propos des boucliers ventraux. Mais, pour \o mo- ment, je veux me borner au cas assez singulier présiMité par la Terehella /lexuosa, D. Cb. L'bypodei'me dans la plus grande partie du corps de ce ver ne présente rien de particulier, mais dans la i)artie antérieure du thorax, à savoir dans toute la région branchifère, il se transforme dans une grande partie de son «'lendue, tant au point de vue de son épaisseur qui devient plus considérable, (pi'à celui de sa structure. Celle parlicu- DES ANNÈLinES SÉDENTAIRES. 17 larilé assez singulière peut échapper facilement à l'examen d'une pré- paration incolore ou teinte par du carmin. Il n'en est plus de même si l'on considère une section teinte par de la fuchsine et quelques autres prépa- rations d'aniline. Ce tissu a, en clfet, une aftinité toute spéciale pour ces suhstances colorantes et se teint en rose vif, même dans une solution très-étendue de fuchsine, à un moment où les autres tissus sont encore à peine colorés. On trouvera PI. IX, fig. 5, un dessin représentant une section transversale par la région hranchiale d'une T. flexuosa, dessin dans lequel les couleurs de la préparation traitée par la fuchsine ont été conservées. Toutes les parties de la coupe colorées en rose-rouge vif sont formées par le tissu hypodermique. On distingue dans cet hypoderme particulier une couche superficielle que j'appelle Yhypoderme fibrillaire, et une partie profonde que je dési- gnerai sous le nom de tissu conneclif slellaire. Ce nom de tissu connectif n'est point déplacé, d'ahord parce que l'hypoderme est uni par lui aux autres organes, puis parce qu'il ne reste pas strictement superficiel, mais qu'il se glisse, çà et là, entre les organes sous-jacents, parfois jusqu'à une assez grande profondeur. C'est ainsi que les coupes de ces prolon- gements apparaissent, çà et là, comme des îlols rouges dans les sections des muscles longitudinaux (PI. IX, fig. 5, a). J'ai diflërenles préparations où plusieurs petits ilôts semhlables se voient à la fois entre les fibres du muscle longitudinal inférieur. Ce tissu connectif étant toutefois bien différent de celui qu'on trouve ailleurs chez les Annélides, je lui donne l'épithète de stellaire. Il est formé, en effet, par un système de cellules étoilées (PI. IX, fig. 9, a), plongées dans une substance intercellulaire amorphe. Toutes ces cellules s'anastomosent entre elles par leurs fila- ments stellaires. Leurs nucléus sont larges de S""'"^'". Quant à l'hypoderme fibrillaire, il est formé de délicates fibrilles un peu ondulées (fig. 9) qui partent du tissu stellaire et se dirigent à peu près perpendiculairement sur la cuticule. Celle-ci est si mince que c'est à peine si on peut admettre son existence. Dans tous les cas la surface présente une fine i»onctualion due aux extrémités de ces fibres. Chaque 3 18 . STRUCTURE fibro présente un nucléus ((3), placé pour toutes à peu près à la même distance de la surface. On doit donc les considérer comme des cellules allongées en (il)res. Elles sont séparées par une substance amorphe et incolore. Les deux parties de cet liypoderme si singulier ne sont en principe pas difîérentes l'une de l'autre, malgré la diversité de l'apiiarence et des noms. En elTet, il est impossible d'examiner un grand nombre de pré- [tarations sans acquérir la conviction que l'hypoderme fibrillaire est l'ormé par les cellules les plus externes du tissu conncctit' stellaire, al- longées suivant deux pôles opposés. Aussi l'affinité remarquable pour l'aniline existe-t-elle pour l'un comme l'autre de ces tissus. Cet hypoderme spécial forme la collerette de la T. flexiiosa où l'on voit même le tissu connectif stellaire (PI. IX, fig. 10, y) traversé par les muscles qui servent à mouvoir cet organe. Il forme aussi la plus grande masse des tubercules branchifères {ibid., fig. 8, a.a'), d'où il se prolonge {■/) autour des vaisseaux des boucliers restés au dehors de la section. En revanche, le tronc de l'arbre branchial n'en présente nulle part. On le trouve encore au l)ord postérieur {ibid., fig. 8, è' et 7") du bourrelet (|3) et sa face antérieure n'a, au contraire, ([u'uu hypoderme fort mince et entièrement dépourvu de cette structure si parlicnlière. On trouve encore cet hypoderme spécial dans les parties inféio-latérales de toute la région branchiée (fig. 3, fig. 4, fig. 5), mais il n'en existe nulle part, ni à la partie moyenne et postérieure du thorax, ni à l'abdomen. Dans ce qui |trécède j'ai laissé enlièrement de côté les follicules glan- duleux, soit mucipares, de l'hypoderme. Leiu- fréquence est grande pour- tanl, ainsi que j'ai eu l'occasion de le remarquer plus d'une fois dans mes ), couche dont l'épaisseiM' ne (b'passe pas A à Im'p' ; mais sur la lèvre charnue, l'hypo- DKS A.WfiLIDES SÈDE.NTAIHES. 25 donne (/*/>') pi-ciid iiiic épaisseur de ()""", 01). Lm, il a rap|»aren('(' (Tim ('pillit'liimi paviiiieiitoiix fornii' d'une sen le couelie de cellules à nneléns ari'diidis, ici il prend celle (Tun ('pilliidium c\lindi'i(pie à nucli'ns liès-al- longés el la présence d'un ceilain nondti'e de nncléus dans la li'-gion prolnnde comme anssi dans la li'Liion snpiMiicielle. doil l'aire considé'ier cel épilliéliinn connue slralili(''. Un anli'ecas bien diiine d'être inenlioniK' esl celui des leidacules d(»s Cirrlialuliens el plus spt'cialemeni de ceux de VAtidouiiiin jUiqera, mais il est nécessaire d'abord de dire ce qnej'entends par ces lenlacnlcs. On sait que les filaments dits branchiaux des Cirrbatnlieiis se divisent en deux catéiiories au point de vue de leur insertion : les uns naissant des parties latérales des segments et nit'-me, à |iro|)rement parler, des rames pédieuses, les antres de la surface dorsale d'un segment di'termini' don! le nuuK'ro d'ordre varie avec les espèces. Déjà And(tnin el Milne Edwards ont songé à établir une dislinclion ronctiounelie cuire ces deux catégories de filaments, et ils ont appeb' les dorsaux des branchies el les laté'iaux des nnrs. Ils lurent mal inspirc's en clioisissaid ces dénomina- lious, connue je l'ai déjiT montré' ailleius, et M. Kinberg a eu la main plus heureuse en a|)pelantles filaments dorsaux des branchies lenlaciilaires. En effet, dans mes « Annélides chétopodes du (iolfe de Naples, » j'ai dé'montn'' pour un petit (^irrhatulien du goU'e. le Cirralidiis rlirt/sodcniia (pie les lilaments lati'i'anx sont des branchies et les d(»rsaux des filets lentaculaires. Les premiers oilrent la struclui-e lypiipie des branchies, c'est-à-dire, qn'ils sont parconrus dans toute leur longueur par une artère et ime veine, unies entre elles par une double s(''rie d'anses vascnlaires passant sons l'hypoderme, el portant le sang dans le voisinage imuK'diat de l'eau extérieure'. Les tentacules dorsaux, au c<»ntraire, sont parconrns chacun par un seid vaisseau plac('' dans l'axe et chassant le sang alter- nativement dans un sens et dans l'autre. Leur structure n'est donc nulle- uienl celle iVuwr branchie. Il ('lail naliu'el d'i'lendre liy|)(dhé'li(piemenl celle (h'cunverli' .'i Ions les Cirrlialuliens el je voulus imnié'dialemeiil la vé'i'ifier pour ÏAinluunini jUn/i-iti. (',i'\>f\\{\:\\\\ celle lenlaliye ne nie r(''iis- 2r> STRUCTIRE sil point à cotte époque coinnio je l'ai consigné scrupuleusement dans mon ouvrai»c. .l'ai repris ( e sujet à l'aide de coupes transversales des fila- uK^nts dorsaux et latéraux chez des individus dunis dans l'alcool absolu, dette élude a déiuontr('' de la manière la plus irn't'ragable que la distinc- tion entre branchies et filets lentaculaires est tout aussi juste pour VAii- douinia filkjera que pour le Cirratuhis citrysoderma. Je ne doute pas qu'il ne faille l'étendre à tous les (Jrihahdiens munis de deux sortes de (ilaments. J'ai représenl(' la section transversale d'un fîlel dorsal, soit tentacu- laire (PI. XI, li|i. (i) de V.iiidoiiinia filigera et celle d'un lilet latéral, soit branchial (ihid., Iirocheul ' .Xinirliilcs Clirtniiiiilcs de X;iiilc.s, ji. 2u:\ (Soc. de PliysiqiK'. XX, \t. ?, : Tl. XXUI, tig. 4 /-'). DES ANNÉLIDES SÉDENTAIUES. 27 <'i;;il('im'iil, cominc aussi des lenlacules à goiilliric des Cliélopt/'rieiis, des Térébellicns, el par le fait que ce sont des (iiamenfs nourriciers. Ils son! creusés dans toute leur longueur d'une gouttière, non point super- ficielle et passagère comme celle des hrancliies, mais très-profonde et constante (tig. 0, se). Cette gouttière est com|)rise entre i\n\\ lèvres charnues Irès-élevées, très-épaisses et couvertes de cils vibralilcs. Dans toute celte région, formée par un épaisissement de l'hypoderme, les cel- lules sont très-nuiltipli('es, comme on le voit an grand nondjre des uucléus. Dans le reste de l'Iiypoderme (lip) du tentacule, les nucléus cellulaires forment dans la section nue seule rangée, mais dans les bour- relets qui comprennent la gouttière entre eux, les nucléus se superpo- sent en plusieurs coucbes. Voilà pour les tentacules préhensiles, mais il sérail facile de montrer jtar de nombreux exemples tirés des branchies que, pour ces organes aussi, la présence des cils vibratiles entraîiie Tépaisissement de l'hypo- derme. J'ai déjà signalé à ce propos les branchies de Stylarioides et d'Audouinia. Mais on en trouvera des exemples bien plus frappants dans les planches qui suivent ce mémoire, ainsi pour les branchies de Nérine (PI. XV, fig. 8 et 9) et poui' celles de Spirogiaphis. Ici la loi ne se vérifie pas seulement pour les layons secondaires où rhy[todernie est bien plus épais du côté interne (PI. 111, lig. 6, hp') que du côté externe {hp), mais encore pour les rayons principaux. Dans toutes les sections transversales de ces derniers (PI. III, lig. 5) on trouve, comprises entre les rayons secondaires, les coupes de deux gros bourrelets longitudinaux (Tig. 5, y.). Ces bourrelets qui ont échappé à M. Kôlliker, portent des cils vibratiles et sont formés chacun par un repli de l'hypoderme. Cette cou- che conserve, ici comme dans tout le reste de la branchie, son apparence épithéliforme, seulement les cellules s'allongent de manière à constituer un épithélium cylindrique à cellules fort élevées, mais formant toujours une simple rangée. Il est évident qu'il doit y avoir une relation physiologiiiue entre le mouvement des cils vibratiles et ce grand développement de l'hypo- '2H STiu (.iruK (Icniic soiis-iacciil. On pciil rlicrclu'i' la cause du niouvcuiciil des cils (laus les cils eux-iu('ines, ou liieu dans les cellules (|ui les poilenl. La |tlu|iail(les (djseivaleuis acliiels seniblenl ailiiiellic, et sans doute avec raison, celte deniière alternative. Tel est du moins bien certainement le cas pour des savants comme Valentin el lîulilmann, hriedreicli, Eberth, Marclii, r>oll, elc, ([ni pensent avoir |)oursuivi les racines des cils jns- (pie dans l'intérieur du piotoplasma des cellules épillK'liales et cela chez des vertébrés pour les uns, chez les mollus(jues pour les autres. J'ai fait, pour ma part, quehpies observations qui, au premier abord, sendilenl coulirmalives de celles de ces savants, mais ([ui, tout bien considéré, ont une valeur ditïërente. Certaines Annélides se dislini;uenl par la vigueur extraordinaire des cils de leurs brancbies; c'est, en particulier, le cas pour les Aricies, doiil cbaque brancbie port<' deux rangées de ces organes, tou- jouis parlaitenieul bien conservés, même dans les individus dmcis par l'alcool absolu. La lig. i de la Planche XIV représente une section trans- versale d'une brauchie d'/lncm fœlida dans laqu(dle les cils sont conser- v('s de cha(pie côté sous la l'oriue de vigoureux ciochets, longs d'environ irv"'", avec la pointe dirigée vers l'avant. Cette disposition est conslanle: les Inancbies sont, en gV'uéral, iulléchies en arrière, mais les cils battent avec leur |)oinl(' toujours dirigée vers la tète de l'animal. On est inuné- diatement IVaitix', en examinant la section, de ce que [tlusieurs lilaments granuleux partent de la liase du cil [>our s'étendre en un large t'aisceau dansririlérieur de la blanchie (fig. i, [■^). Au premier abord j'ai cru avoir à l'aire, connue les auteurs précités, à des prolongations des cils dans l'in- iérieur d'une cellule. Toutefois cette interpri'taiion ne parait pas exacte. L'bypoderme de la blanchie est l'oriiK' par une masse granuleuse, dans laipielle son! dissémiiK-s de nombreux micléus, sans (pi'il soit possible d'y distinguer (les territoires de cellules bien délimités, mais les dimen- sions des nucléus dont le diamètre ne dépasse pas 2"'''=^ et leur rap[)ro- ( beineni les uns des autres, montrent que les cellules, à supposer qu'elles existent en laiil qu'unitc'-s distinctes, sont de véritables |iygmées compa- ralivemenl aux faisceaux de (ilaments granuleux. Ces faisceaux ont, en i»i:s AWÉLiDKS sf:i)i-:.vrAiui:s. 29 l'iïcl. lin (liaiiirlrc de l(;;i |S""". M scijiil. il rsl vr.ii. Idiijoiirs jMtssiltIc (|iriiii(' (('lliilc !iigan(os(nu', purteust' du cil vibralilc, lui placi'c an inilicii (les aiilics, mais wlto cellule ne peut èlre dciuoiilrée, ni |)ar ses limiles, ni par ses iiucléns. D'aillenis, dans les cas observés par (ranires niicros- lopisles, il s'aiiissail de la pioloniialion de chaque cil sous la IVinne d'un seul lilanienl ou d'une seule strie dans l'intérieur du prutoplasnia de la cellule. Mais i(;i chaque cil (voyez le cil isolé de la (ii^. 5) est en relalion avec une liou|)pe de tilainenls granuleux^étalés dans des directions diver- ses. Le cas es! donc Irès-dilVérent. Par suite de la conroriuation du cil, il est même [)robable à mes yeux que ces lllamentsprotoplasmatiques n'oni pas tous exactement les mêmes fonctions, mais que les uns sont des flé- chisseurs, les autres des redresseurs du cil. En etîet, chaque cil (fig. 5. a), courbé en forme de crochet, s'élargit à sa base en une sorte de |tla- que crénelée (y.') qui repose sur le sillon de la surface de la branchie servant à riniplantatioii de la rangée de cils. A chaipie crénelure vient s'attacher l'un des filaments (3. Si ceux-ci sont formés, comme cela est fort viaisemblable i)ai' du protoplasnia contractile, il est tout naturel d'admettre que les lilamenls antérieurs (on se rappelle que la pointe du cil est dirigée vers l'avant) sont fléchisseurs et que les [)oslérieurs sont redresseurs dans leur action. Je ne saurais donc supposer dans les fila- ments protoplasmaticjues des prolongations proprement dites du cil vibralile ilans une cellule sous-jacenle. La constitution [diysique de ces éléments est d'ailleurs toute différente. Les cils sont des lames crochues, homogènes, aplaties et transparentes. Les filaments sont des cordons graïudeux et opaques. Je serais même disposé à admettre que cha(pic filament protoplasmatique est une cellule complète el (jue le cil est, [nu conséquent, nui par un faisceau de cellules. Toutefois, je dois reconnaitie ([ue la démonstration d'un nucléus dans les filaments protoplasmati([ues ne m'a jamais réussi. Il est certain »|ne je n'ai pas l'intention de g/'iié'ialiser ce cas si remar- ([ualde. Dans la règle les cils vibiatiles sont fort délicats chez les Aimé- lides, et alors on en voit reposer plusieurs sur une même cellule. Je n'ai s 30 STUUCTUKE jamais obscrvi' Iciii' |>i(»l<)iii>alioii dans lo itroloplasma (l'iliilairc; mais ce ii'csl |)(>inl à diic (|ii(' ce cas ne puisse se préseiiler. En revanche, ponr les cils biancliianx liès-vii;nuren\, je ne donle pas qu'il n'existe cliez plu- sieurs Annélides des dis})ositions analogues à celle que je viens de décrire chez rirî'cm fœtida. Les groupes de lilamenls protoplasmaliques se montrent dans la branchie, vue de face, comme des taches granuleuses (PI. XIV, fig. 3, '■h placées sous le |)()int d'insertion des cils vibi'atiles; or, des taches tout à fait semblaldes me sont connues de vieille date sous les rangées de cils branchiaux de diverses Anni'lides. Elles mériteront d'être ('tudiées avec soin. Je ne puis (|uiller le chapitre de l'hypoderme, sans considérer une couche remar([uable ({ni me parait en être une dépendance. Je veux parler des boucliers ventraux {Scuki ren(ralia). Sous ce nom les zoolo- gistes désignent des sortes de coussinets charnus (|u'on trouve à la sur- face ventrale du corps de certaines Auu(''lides. On les connaît en parti- culier chez beaucoup de Serpuliens, où ils sont divisés en deux rangées, sauf dans les segments thoraci(pies antérieurs, par le sillon copragOgue. Là ils existent dans toute la longueur du corps. Mais le plus souvent ils sont restreints à la lé'giou antérieure, comme chez lesTérébelliens ou les Ampbicténiens. Ces boucliers ventraux sont le produit d'un développe- ment exceptionnel de l'hyiioderme, en épaisseur ou de l'iulerposilioii d'un tissu sut (jenens entre l'hypoderme proprement dit et la couche musculaire. Les boucliers ventraux existent en réalité chez un plus grand nombre d'Annidides qu'on ne l'admet en général. On ne les signale que là où ils se présentent divisi's eu coussin(*ts bien délimités pai' des sil- lons, mais au point |»('iii('iit précisémcnl dans dos «u^nres où pei'soiiiii' lie les si<>iial(', comme les Myxicoles La Ibnclioii do ces organes est restée jnsqn'ici parl'ailemenl obsriire. .V diverses reprises, dans (|uelqu(»s-nns de mes mémoires, j'ai relevé leur rioliesse vascnlaire et j'ai taxé leur structure de glanduleuse. Sur le pre- mier point, sauf (piehjues cas exceptionnels, je ne l'eiai (pie conlirmer mon premier dire, mais pour ce qui est du second, j'ai dû modifier en- tièrement ma manière de voir. L'étude minutieuse de la structure des boucliers ventraux ne parle guère en laveur d'une l'onction sécréloire, et leur conformation dans certains cas (ex. Spirographis) s'oppose entière- ment an déversement d'un liipiide sécn'té. 11 est à l'emarqner que les boucliers ventraux n'existent que cbez les Annélides sédentaires; au moins ne pnis-je citer aucun cas de leur existence clie/. les .Vnn(''lides erranles. (le fait pourrait peut-être mettre sur la voie du rôle de ces or- ganes. La plupart des .Xnni'lides S(''dentaires passent la majeure partie de leur vie cacbées dans leur tube, d'où elles ne laissent sortir (pie la |>arlie antérieure du corps, l'.n g(''iii''ral, la |»artie saillante an debors fait nu angle assez fort avec l'axe du Inbe. l'animal se courbant pour palper et cliercber en sens divers. 11 en r('siille un frottenienl à peu près con- tinuel de la surface ventrale contre le bord du tube. La présence des bou- cliers ventraux, c'est-à-dire de coussinets le plus souvent Irès-ricbes en vaisseaux et parlant lrès-(''lasliques, est-elle en rapport avec celte circon- stance? ,1e ne veux pas attacber trop d'inqjortance à cette bypotbèse, ni contester (pie les boucliers ventraux ne puissent servir encore à d'autres usages. Il es! remar(|uable pourlanl (pie, dans la majorit('' des cas, les boucliers sont exclusivement Iboraciques, restreints, par conséquent, à la n'gion aiil(''ii('iir(' du corps, c'est-à-dire à ( elle qui se Iroiive le plus sou- vent en contact avec le bord du tube. ("-onsi(l(''rons d'abord l(>s Serpuliens cbez lesquels les boucliers ven- iraux sont le plus g('n(''ralemenl comnis, au moins dans la tribu des Sa- neilides, (pioiqn'ils existent aussi dans celle des Sei |iiili(les et des Ério- gra(>bi(ies. Là ils exisleiil dans toute la longueur du corps. Sépai'('s par 32 STRUCTIRE le sillon copragoiinc, qui co\irt sur la ligne ni('(liane, et par les sillons intersegmenlaires, ils tbrmeni denx rangées de plaques reetangiilaires à angles arrondis {Scliililcr. Flriscliiilalleu de M. (irulie). Dans les premiers segments tlioraeiqnes où le sillon eopragogne n'existe pas, les deux liou- cliers de chaque segment sont fondus en un seul (pour les coupes li-ans- versales chez le Spiroçjraphis Spallanzami ; PI. 1, fig. Il, sel; PI. V, lig. 2 et 3, sri, où l'on voit la coupe du sillon copragogiu' se, sur la ligne uk'- diaue; PI. V, fig. 1, et PI. I, fig. 10, sel, où les houcliers sont indivis, parce que les sections appailiennent à la partie antérieure du lliorax. — Pour des sections longitudinales IM. Il, lig. 1 c\6,sel: PI. IV, fig. l,scl). (a's iioucliers sonl t'oruK's essenliellemeni par une couche d'un tissu spi'cial qui s'est, pour ainsi dire, glissée entre l'hypoderme proprement dit el la couche musculaire. Ou ne saurait considérer le tissu comme Ibrmc' par une m\dliplication des (('llnles hypodermi(pies. En elîel, clie/ h' Spiroçiraphis Spollanzatîii Yh)'\)0(\ovmc a, dans lonle la région venirale, une structure strictement épilliédilornie, cl il esi sé'parc' du tissu des houcliers par une couche homogène de l'ordre des « hasemeni mem- hranes » dont l'('paisseur parait en rapport avec la hauteur des cellules ('pith('liales. Elle alleini du moins son maxinnun d'('paisseur (1*1. IV, fig. 3, y) sous l'épilhéliiMii (lip) du sillon eopragogne, landis (pi'elle esl moins épaisse {ihid., fig. 4, (3) là où riiy[»oderme est plus mince. Le tissu propre du houclier esl l'ormé par desfihro-cellulesnuclé'ées,dirig('esàpeu près perpendiciilairemenl à la surface ventrale de l'animal. Os cellules ont un contenu granuleux pâle, mais il esl évideni (pi'(>llesne sauraient sécré'Ier un liquide, puisque r(''Coulement de celui-ci serait arrêté par la couche homogène el l'hypoderme. Si l'on considère une cou])e parallèle à la surface ventrale, ces lihres-cellnles apparaissent en section trans- versale comme des corps graïuileux arrondis (fig. i, /) dont quelque.s- nns seulement sont munis de nucléus. En effet, pour une honne partie de ces filtres la section a atteint \\\\ point très-éloignt' du nuclt'us. Entre ces lihres cheminent de Irès-nomhreux vaisseaux sanguins dont une hunnc partie ont inie direction à peu près pai'allèle ;i celle des lilires. DKS ANNfil.inES SÉnENTAFHES. 33 Arrivés à la surface, c'esl-à-ilirc iimncMliatement sous la membrane ho- mogène (jui les sépare de riiypodernie. ils se recourbent, cbeminent un instant parallèlement à la surface du bouclier et reviennent sur eux- mêmes. Voilà pourquoi les sections (PI. IV. tiii. 4) montrent toujours une foule de coupes transversales de vaisseaux au voisinage immédiat de riiypodernie. Une grande partie de ces rameaux vasculaires paraissent provenir d'un vaisseau plus gros qui, dans chaque moitié du corps, court en travers sur le milieu de chaque segment dans la partie du bouclier ventral la plus profonde, c'est-à-dire la plus voisine de la couche mus- culaire. Dans la fig. 1 de la PI. IV, qui représente une coupe sagittale à travers une série de boucliers ventraux {set), on voit en v la coupe de ce vaisseau transverse. Cependant, une forte proportion d(> ces vaisseaux a une origine ditIV'renle. comme l'examen de la lig. 2 de la Pi. I. l'enseigne suftisammenl. La quantité de substance intercellulaire homogène, qui existe entre les fibrocellules des boucliers ventraux, est, en général, minime. Elle aug- mente cependant dans la couche (PI. IV, Qg. 3, [i) de ce tissu qui avoi- sine le sillon copragogne. Là, les cellules deviennent d'ailleurs plus minces, plus tibrillaires, et. noyées dans la substance inlercellulaire, elles prennent une grande ressemblance avec les cellules du tissu con- nectif que j'aurai l'occasion de décrire dans divers organes du Spiro- yraphis Spalhinzanii. Aussi suis-je disposé à ne voir dans le tissu des boucliers qu'une variété du tissu conneclif, remarquable par les dimen- sions et le nombre de ses cellules, comme aussi par sa richesse vascu- laire. Nous avons déjà vu chez la Tereb. flexnosa l'hypoderme se compli- (juer d'une couche profonde de tissu conncctif (il est vrai, bien ditTérent dans son apparence), de sorte que le fait n'est point isolé. Chez d'autres Sabellides, la structure des boucliers parait être la même, ou à peu près. Chez le Branchiommn vesinilnsum, où ils sont très-dé'velop|i(''S (PI. XIV, fig. 10, sel), les cellules sont beaucoup plus larges et plus courtes, mais, en somme, c'est toujours la même organisation. Cbcz les SrrpMJides, l'exislence des boucliers veiihanx est bien btin 5 Uj Ll S 84 STRUCTURE (l'être évidenle à l'extérieiir comme chez les Sabellides, mais il suffit trexaminer des coupes de la iéi>ioH Ihoracique pouf voir que Téquivalenl ue fait poiut défaut. Eu effet, la surface veidrale chez la Prolula inlesli- num, par exemple, permet de reconuailre à preiuière vue, uième à de faibles grossissements, une épaisse couche hypoderuiique (IM. VTII, (iii. "2, 3 et 4, sel), riche en vaisseaux. Or, nulle part chez les Anuélides, riiypoderme [iroprement dit ne renferme de vaisseaux. Les vaisseaux, dits hypodermiques, cheminent toujours entre l'hypoderme et la couche musculaire sous-jacente,ou dans une couche intermédiaire. Ici il existe, en effet, une couciie connective intermédiaire, si(''ge de cette remarquable vascularil/'. ilelW couche est riiomologuc des boucliers ventraux des Sabellides. Les Êriographides méritent une mention toute spéciale. A rextérieur,OM ne voit chez la Myxicola infundibulum rien qui ressemble à des boucliei's ventraux, et Texamen de coupes transversales de ce ver (PI. VI) n'en laisse pas davantage reconnaître au premier abord. On est frappé seulement de l'épaisseur extraordinaire de l'hypoderme (fig. 1 à 0, lip). En outre, cet hypoderme est extrêmement vasculaire, ce qui est un fait exception- nel chez les Ann('lides. (^.e|)endant, en examinant les coupes à un gros- sissement sul'lisant, ou voit qu'il est possible de distinguer dans l'hypo- derme deux couches, l'une externe et mince et dépourvue de vaisseaux, l'autre interne, épaisse et vasculaire. La comparaison avec les Sabellides enseigne, à n'en pas douter, que la première de ces couches est l'hypo- derme proprement dit et la seconde le tissu clypéal, soit scutellaire. Seulement ici le bouclier n'est pas restreint à la face ventrale, mais en- velo|)pe comme un manchon tout le corps de l'animal. 11 est clair que ce grand développenu'nt du lissu < lypéal chez un ver à lidje entièrement miKjueux est peu favorable à rhy|iothèse émise [)lus liant sur le rôle de ce tissu. Il y a, dn reste, chez les Myxicoles, pénétration de l'une des couches par l'autre, et c'est une des raisons pour lesquelles je n'ai |iu séparer du chapitre de l'hypoderme la description du lissu clypéal. Eu effet, les follicules muqueiix, si nond)reu\ chez ces vers, ue son! |ias DKS ANXfil.IDES SÈOEMAIHES. 35 iTsIiTinls à la coiiclic cxtornc mais leur corps, cii roriiic de laniic ba- lavi(iue, péiièliv ius(|iraii plus prnlbnd du tissu clyix'al. Dans les sec- lions, lrait('es par l'aniline, on voit ces lollicnles teints au |»oinl de pa- raître noirs. entouiés par les vaisseaux dont le sang n'a pas d'allinilépour la matière colorante. Ciiez les Chëtoptériens, les boucliers ventraux ne sont formés que par un développement extrême de l'hypoderme en épaisseur. Dans cette fa- mille, le bouclier est unique et couvre toute la surface ventrale du tlio- l'ax. Un coup d'œil jeté sur les fig. 2 et 3 de la PI. XTII, représentant des coupes transversales du tliorax chez le Telepsavus costorum montre com- bien il est juste de parler de bouclier ventral (sel) chez ce ver. Cet organe y atteint une épaisseur plus grande que chez aucune autre Aiuiélide à moi connue du moins au huitième segment. J'ai déjà signalé dans mes « .Vnnélides de Naples » l'apparence particulière de ce segment et son opacité relative, opacité que je trouve maintenant être due à l'extrême ('■paisseur du bouclier ventral. Comme je l'ai reconnu avec M. Meczni- kow', ce segment se distingue chez la larve par une invagination d'un repli de la couche cutanée. Ce repli se transforme donc plus tard en bouclier. Lorsqu'on examine à un grossissement suffisant une coupe de ce bouclier ventral, on trouve qu'il est formé par la juxtai)osilion d'une foule de iirismes (PI. XllI, fig. 0) placés perpendiculairement à la sur- face et s'étendant de la cuticule (clc) à la couche musculaire ti'ansver- sale (ms'). Ces prismes ont un diamètre de 8™''^'"; quant à leur longueur, elle varie avec l'épaisseur du bouclier. Leur paroi inembraneuse est mince et présente çà et là de petits nudéus (fi). Le contenu est granu- leux (y). Déjà dans mes « .\nnélides de Naples, » j'ai relevé la circon- stance que la surface ventrale du huitième segment montre à un fort grossissement un pavé très-régulier de petits parallélogrammes. Ce pavé est formé par les bases des prismes, il n'échappera à personne que cette structure du bouclier ventral concorde avec celle que j'ai décrite plus ' Beitràge zur Kenntniss der Eutwickhingsgeschiclite der Choint chargé, dans sa totalité, de fonc- tions sécrétoires. Les follicules glanduleux sont diï^tribués en grand nombre à la surface même du clilellium dans la couche la idus périphé'- rique de l'organe, et ils sont seuls chargés de la fonction de sécrétion, l^a gi'ande masse de l'organe, formé'e de prismes juxtaposés, parait con- siilnei' un coussin charnu et élastique, deslin(' peut-être à éloignei' les follicules de l'axe du ver, de mauière à donner un [)lus gi'and d('veloppe- menl à la surface sécrétante, ou bien encore destiné à faciliter les hotle- ments dans l'accouplement. En tous cas, le rôle de ce tissu parait n'être qu'un i-ùle de soutien, de tissu connectif par conséquent, et c'est aussi cette fonction-là que j'atiribue au tissu clypéal. Le grand développement de ce tissu sur le plancher de la cavité périviscérale nie paraît avoir pour résultai de donner de la consistance à la paroi veidrale du ver, consis- tance (pii ferait sans cela enlièremenl (b'faul à celle-ci, comme je le montrerai en parlant des couches musculaires. DES ANNÈI.IDES SÈDEXTAIUES. 39 DES COUCHES MUSCULAIRES Kn r.icc (le l.i vi'ril.ililc avalaiicho de mémoires sur la sinieliire des libres musculaires, lanl (liez les vertébrés que chez les inverl(''l)i(''s, qui uous a euvaliis durant ces dciiiières années, il faul bien de la circon- s|)e( lion en abordant le sujet de rorjianisatiou des muscles des Anné- lides. Il nous nian(|ue mallieureusenienl une llK'orie sûre pour nous j^uider dans le groupement des laits. Beaucoup d'auteurs senddenl bien disposés à admettre que les lilirilles primitives des muscles, groupées chez les vertébrés en libres musculaires striées, soit faisceaux primitifs, se retrouvent chez les invertébrés séparées les unes des autres. Dans ce cas, la fibre muscidaire des invertébrés correspondrait, non à la lil)re nmsculaire, mais à la librille primitive des vertébrés. Une telle théorie, l'ùl-elle solidement assise, pourrait à peine être considérée comme un gain. En elfet, les opinions des histologistcs relativement aux rapp(trts de la libre striée et de la libre dite lisse, et surtout relativement à la genèse des fibres musculaires chez les vertébrés, sont encore très-diver- gentes. Il est im|)Ossible (pie la comiiaraisoii avec un élément hislolo- gique dont la valeur est encore si chaudement discutée puisse jeter une lumière bien utile siu' les homologies morphologiques de la libre mus- culaire des invertébn's. Quel est, en effet, le point le plus vivement dis- cut(' chez ces derniers? ("/est certainement celui-ci: que doit-on entendre chez les invertébrés en g('n(''ral el chez les vers en particulier par une « cellule musculaire ? » Les faisceaux très-complexes de la nuisculalure longitudinale des L(ind)rics que j'ai ligur('s et (b'crils en détail, avec leur section transver- sale (rappar( liée p('nM(''e, sont déclarés par M. Schneider être des ce/Zw/e^ musculaires' . La taille colossale de ces prétendues celhdes ne Ta point ' L'iiiiiiarciiri' tn''S-roiiKiii|u;ililc (!<■ la rdiipp ilo cos niusclos de Lombrics avait (Hé di'.jà e.\actii- iiwiit liaim-c par .\1. SdiiicidiT |.MiiMiii;ia|ihic lier Xi'iiuitddcii, Dinliii 18GG, Pi. XXVII, fig. 2). Je ne 40 STRLCrURË aiTiHé. Aiijoiifd'lnii que mon mémoire sur riiistologie du Lombric lui aura montré ces « cellules » traversées régulièrement, en des points détt'rmin<'s, non-seulement par des vaisseaux, mais encore par des fibres nnisculaires rayonnanles, il u'In'silera |»as, je pense, à cbanger d'avis. S'il veut encore parler de cellules musculaires, il sera obligé de trans- porter cette dénomination aux lames musculaires qui, par leur distri- liulion régulière, constituent ce faisceau. Mais alors la discussion qui s'est élevée entre M. Schneider et M. Grenacher', à propos des muscles des Nc'matodes « liolomyaires, » devra être tranchée en faveur de ce dernier, c'est-à-dire (pie les lames de la musculature longitudinale des (iordius cl de lous les liolomyaires devront être cousidén'es comme des cellules, i^es ilohunyaires deviendront, [lar conséquent, des Polymyaires, et toute la classilicalion [iroposée par M. Schneider pour les iNématodes restera sur le carreau. On voit que cette question de la cellule nuisculaire a pris une grande im|(ortance, même, ce qu'on aurait difticilement prévu, au point de vue de la zoologie systématique. Mais, évidemment, cette importance esl fort exagérée et me semble avoir sa source dans des distinctions qui ont à peine leur raison d'être. J^a question, sous la forme que je viens d'in- diquer, me semble, dans tous les cas, aussi peu rapprochée de la solu- tion pour les invertébrés que pour les vertébrés. Le grand nombre de nudéus dans les muscles de beaucoup d'Annélides, par exemple, montre suffisamment que ces organes ont une origine cellulaire, mais je pense que, dans une foule de cas, il est impossible de distinguer des « cel- lules )) muscidaires, bien que l'organe lui-môme ail la valeur d'iuie somme de cellules. sais comment ce ilessin avait écliappé à mes regards. Je le regrette d'autant plus qu'à elle seule cette figure eu dit plus sur la structure des muscles des Lomlirics que tout ce qui avait été publié avant nifin mémoire sur ce sujet. ' Zur Anatomie der Gattung (iordius, von T)' H. Grenacher (Zeitsclir. fiir wissenscli. Zoologie, Bd. .\Vni,p. 32:2).— Noch ein Wort idier die .Muskeln der Xematoden, von Anton Schneider (ilii von (iordius, von D'firenaclier (iliiil., Bil. XIX, ji. 28). DES ANNÈLIDES SEDENTAIRES. 41 Divers liislologistes se sonl occupés, dans ces dernières années, des fibres musculaires des Annélides, mais ils ont, en général, négligé une des circonstances les plus remarqualiles : le mode de groupement des fibres en faisceaux. Cette question n'a été abordée, à ma connaissance, que par M. Sciuieider el par moi, principalement pour les Oligocliètes, et encore M. Scbneider. qui avait parrailement bien vu, a-t-il eu le sort d'être réfuté par ^l. Scbwalbe, dans im cbapitre consacré spécialement aux nuiscles des Chétopodes. Ces deux auteurs ont eu, en définitive, chacun raison et tort l'un contre l'autre. M. Schneider attribue aux muscles longitudinaux des Annélides la même structure qu'à ceux de ses Xématodes cœlomyaires, c'est-à-dire qu'il les décrit comme formés par des lames fibrillaires, groupées radiairemenl en une « cellule. » Son seul tort est de s'être laissé enh'ainer par la théorie au point de dire « cellule )) an lieu de faisceau, mais il avait le droit de s'exprimer ainsi, au moins pour les Lombrics, qui avaient fait le sujet de ses observa- tions. M. Scbwalbe déclare, au contraire, que les Annélides ont des fibres musculaires cylindriques avec axe médullaire granuleux. Ces deux savants ont étudié des Annélides différentes. Tous deux ont bien vu, mais tous deux ont eu le tort de généraliser des résultais obtenus à la suite d'observations très-peu nombreuses. Le hasard a fait paraître coup sur coup des recherclies de M. llatzel sur la nuisculature des Oligochètes' et mon mémoire circonstancié sur le Lombric terrestre où une large place est accordée à l'histologie des muscles. Il est curieux de constater combien ces deux travaux se res- semblent peu. On serait presque tenté de se demander s'il s'agit bien du même sujet. Cela tient à ce que M. Ratzel, dont j'apprécie d'ailleurs beaucoup le travail, s'est contenté d'examiner des lames musculaires isolées, arliliciellement détachées de leurs congénères, comme ^L Weis- mann' l'avait dt'jà fait. Les figures de M. llatzel, comme celles de M. ' llistologische Untersiichungen au niederen Thieren, von D'' l''iitz Ratzel (Zeitsclir. fur wissensch. Zoologie, B(l. .XIX, p. 257). -' Ueber die zwei Typen ("oiitrartilon Gewflies iiiiil ilue Vcrtoiliiiiy iii die grossen (iruppen des 6 i'2 STRUCTURE Weisiiiaiiii, sont, eu sommt', exactes, seulement elles ne fournissent aucun renseignement sur les caractères remarquables de la musculature (les Lombrics. (iC (|ue les auteuis se sont bornés à ('tudier, ce sont donc les libres nuisculaires isolées. Mais, en généial, les observalions ont l'té étendues à un trop petit nombre d'espèces- pour que les conclusions n'aient pas (''l('' hasardées. J'ai (b'jà remarqué que M. Schwalbe', à la suite d'une généralisation qui ne peut s'expliquer que par le petit nombre d'espèces d'Annélides étudiées par lui, attribue à tous les Polycbètes des libres cylindriques à axe granuleux. Il existe très-certainement des libres mus- culaires (pii n'pondeni enlièrenuMit à la description de ÎM. Schwalbe. J'en ai moi-mènu' décrit cl ligun'- de toutes semblables chez des Nepli- tbys et des Ib'téronéréides. Toutefois, celte forme, loin de constituer la règle, est bien plutôt l'exception. Je ne crois même pas, [lour ma part, connaître d'Annélides chez lesquelles toutes les libres nuisculaires, sans exception, aient une telle structure. M. Sclnvalbe insiste aussi sur le fait que, chez les Polycbètes, les nucléus sont dans l'int/'rieur des libres, à l'inverse des Oligocbètes où ils sont extérieurs. Je sais trop combien rapjiarence et l'organisation des libres musculaires varient suivant les Vnnélides pour contester les exenqjles où c<' savant a vu des nucléus à rintéricur des libres. Toutefois, je dois ajouter que, dans l'immense ma- jorité des cas les nucléus sont, chez les Polycbètes, aiipliqu('S contre la surface externe de l,i libre, exactement comme chez les Oligocbètes. M. Piaizel, t(uoique ses recherches se soient bornées à des Oligochètes, est bien moins exclusif que M. Sclnvalbe. Il distingue, en effet, trois lurmes de libres musculaires. D'abord, (('(pTil ap|)elle des libres néma- l(Vides, c'esl-à-dire des libres sendilables à celles (b'ciites chez les Ni'Uia- lodes polymyaires, par .M.M. W'eismann, Schneider, Ebcrth, etc. Ces Thiciri'iclis. sowic lilior ilir lii.stolnjiisclic Bedeutuiis' ilirr'r Foiiiicli'iiientc, von 1»' Aiig. Wcisiiunin (Zoifsclir, lïir iiitioiicllr' Moiliziii. Drittn Reihe, T)il. XV. \i. 8."), fij;. XIV). ' rflicr lien trinori'ii l'.aii ilor ]\tns];olfnsrni « irlirllnsor Tliiorc. p. 222 (Arcliiv t'iir iiiikroskd- ]li^(■llr■ AlKlIiililir. \U\. \, ISilllJ. s i)i:s Awr.iiiti.s SI ni,M \ii!i:s. -i3 (ihios sciaieiil donc loiiiiûes (ruiii' laiiR' lihrillaiic, sur ruii des liords (le laquelle se troinerail une substance irK'dullaire granuleuse, renl'ei- niant le noyau, substance que .M. Uatzel représente comme distribui'e en petites masses ou grappes pédonculées. Cette l'orme, intéressante parce que M. Ratzel l'a étudiée précisément cliez les Ann(''lides qui pa- raissent se rapprocber le plus des Némalodes, à savoir les Encbytneu et les Tubifi^x; celte forme, dis-je, n'a jamais ('té rencontn'e par moi chez les Polychètes. La seconde l'orme est ce que 31. Ratzel appelle le k ly|)e (rilirudinée » (Ilirudineen-jMuskeln), et qui n'est autre chose que la forme décrite à tort, par M. Schwalbe, comme ('tant générale chez les Polychètes. La dénomination choisie par M. Ratzel me sendile peu heu- reuse. S'il faut absolument un nom, je préférerais celui de <' Type de Wagener, i> puisque M. Guido Wagener est, à ma connaissance, le [trc- mier qui ait attiré l'allention sur la fréquence de libres ainsi constituées chez les invertébrés. Lutin, la troisit'me forme distinguée par M. Ratzel est celle des « libres musculaires simples, » formi'e par des éléments musculaires plus ou moins aplatis, sans distinction de substance mc:- dullaire granuleuse et de substance librillaire. Cette classification de M. Ratzel est parfaitement acceptalde. Toule- fois, au point de vue de la description que je vais faire, il me sem])le encore plus simple de distinguer les éléments constilulifs des nmscles en lames ou rubans et en fibres. Je restreins naturellement celte dernière dénomination aux éléments dont la section est ronde, ovale ou poly- édrique. Cette distinction n'est, sans doute, pas tranchée, puisqu'une libre très-aplatie devient un ruban; mais dans la pratique les inter- médiaires se rencojitrent bien moins fréquenunent qu'on ne pomrail le croire, les lames musculaires ayant presque toujours une tiès-grande largeur relativement à leiu' épaisseur. Chez toutes les Aimélides. la paroi du corps comprend typiquemeid deux couches miusculaires, l'une externe et transversale, soil annulaire, l'autre interne et longitudinale. La seconde l'enqxirle toujours de beau- Ai STRUCTURE coup en puissance sur la première. En revanclie, celle-ci est le plus souvent continue, tandis que celle-là est, à peu d'exceptions près, divisée par des interruptions plus ou moins larges en un certain nombre de champs longitudinaux. M. Schneider pense qu'on pourrait utiliser ce caractère pour la classification des Annélides. Je crois pourtant que, familiarisé avec un plus grand nombre de tyi)es de ces vers, il revien- drait de cette opinion. Chez l'immense majorité des Anni'lides séden- taires, ces champs sont au nombre de quatre qu'on peut appeler les deux muscles longitudinaux supérieurs et les deux inférieurs. Mais il peut arriver que les deux muscles inférieurs se réunissent en une seule bandelette, comme j'ai montré que cela se passe chez les Lombrics (où il existe d'ailleurs, en outre, des muscles latéraux). La même chose peut avoir lieu pour les deux muscles supérieurs. On les trouve, par exemple, réunis en un seul chez les Térébelles (PI. IX, fig. 5, ms\ de la TereheUa /lexuosa) dans la partie antérieure du thorax. Mais ces variations dans le nombre des muscles longitudinaux ne sauraient avoir qu'une impor- tance très-secondaire au point de vue de la classification, puisqu'elles se manifestent chez des genres d'ailleurs extrêmement voisins et même dans les dilTérentes parties du corps d'un même individu. Ainsi, les coupes que j'ai publiées du Lombric terrestre montrent que la <* ligne ventrale médiane, » c'est-à-dire le sillon qui divise ailleurs la muscu- lature ventrale en deux champs longitudinaux, n'existe pas chez ces vers, ce qui n'empêche pas cette ligne d'exister chez l'immense majorité des Oligochètes. Chez la Terebella /lexuosa, où je signalais tout à l'heure la fusion des deux muscles latéraux supérieurs en un seul dans la partie antérieure du thorax, cette fusion cesse un peu plus en arrière, les deux nmscles^Pl. L\, fig. 12, ms') s'écartant de la ligne médiane pour per- mettre l'attache du ligament musculaire (/y), suspenseur du vaisseau dorsal et de l'intestin. Chez les Cirrhatuliens, ainsi chez Y Audouini a fili- gera, il existe dans la plus grande partie de la longueur du corps, en outre des muscles longitudinaux inférieurs (PI. XL hg. 5, ms') et des supérieurs (ms'), des muscles longitudinaux latéraux (ms'). Toutefois, au DKS ANNftLlDES SÈOEMAIKES. 45 niveau (le la iiaissaiirc des Iciilaculcs dorsaux, ou ur liituvc [ilus seule- ment six muscles louiiiludiuau.x, mais bien huit. Vai cirel, le muscle su- périeur, pour livrei' passage aux uomlireux vaisseaux, aux plexus san- guins et aux nerfs qui dépendeul des deux faisceaux de tentacules, s'csl divisé en deux parties {V\. XI, lig. i, ms' et ms'). On peut même dire (ju'il existe, dans celte région, dix uuiscles longitudinaux, car on trouve toujours, très-nettement détaché du muscle ventral principal, un faisceau [)articulier (PI. M, Hg. 4 et 5, y.; fig. 9, Z) à droite et à gauche du système nerveux; ce faisceau a même une structure particulière. On le retrouve, d'ailleurs, dans la plus grande partie de la longueur du ver. A Texlréiuité antérieure de l'Audouinie, on trouve, au conlraiie, le nombre des mus- cles singulièrement diminué. Seuls les muscles longitudinaux inférieurs s'avancent jusc(u'au segment buccal, de sorte, qu'on finit par n'avoir plus en avant que deux muscles longitudinaux (PI. XI, Hg. 3, 2 et 1, »?«"). Ils sont déviés de la position qu'ils occupent plus en arrière et appa- raissent comme des muscles latéraux, mais ce sont bien les extrémités antérieures des muscles longitudinaux inférieurs. L'emploi du nombie des muscles longitudinaux pour la classification deviendrait surtout difficile dans les cas où le nombre des faisceaux des muscles longitudinaux est très-considérable et partant variable. C'est ce qui a lieu, par exemi)le, dans la région llioraci(|ue des Cliétoptériens, comme on le verra par une section transversale du Clucloplcrus variope- (laliis (Pl.Xll,[ig.2), où la multiplication des muscles longitudinaux, tant dorsaux (ms') que ventraux (ms'), est fort remai'quable. On la trouverait bien moindre chez les Télépsaves (PI. XÏII, fig. 2), au moins pour les muscles ventraux qui ne forment même }»lus (piun champ unique, et pourtant les Télépsaves sont des Clu'toptériens. Or, ces mêmes Ché- toptères si remarqualdes par le gi'and nombre de leiu's muscles longitu- dinaux dans la région thoraciqiie n'ont plus qu'une seule paire de muscles longitudinaux dans la région moyenne (PI. XII, fig. 3, ms'), et dans la [tosté-rieure (fig. i, ms'). Ce sont les muscles ventraux. Les inuscles dorsaux disparaissent totalenjent ou du moins n'eu reste-t-il i(> STRICTIUE coiuinc vestiges que (|U('l([iies (iltrcs isolées, disséminées (.ii el là dans la paroi du corps fort amincie. Elles sont recoiinaissables seulement à l'aide de loris «•rossissements du microsco|)e. Dans la région moyenne, la réduction des muscles lonsiludinaux aux seuls deux muscles ventraux, n'impli(pie point une diminution dans le d('veloppementdn système mus- culaii'e. Tout au conlraire, car le diamètre de ces deux muscles est sur- |irenant. Us s'isolent, du reste, du corps du ver d'une façon très-singulière pour former ces deux énormes bourrelets ventraux d'un blanc jaunàlre qui, cliez le ver vivant, contrastent si vivement i>ar leui' teinte el leur consistance ferme, avec la partie dorsale de l'animal, llasqne et colorée en vert sombre, grâce à l'intestin vu au Iravers de la paroi dn corps Irès-amincie. Aussi la coupe de cette région (PI. XII, fig. 3) ressemble- t-elle à celle d'un tonneau reposant sur deux troncs d'arbres cylindri- ques, ces derniers étant leprésentés par les deux muscles. Le dévelop[)e- ment extraordinaire des muscles ventraux dans cette région, combini' avec l'atrophie des muscles dorsaux, est d'ailleurs général parmi les C.li(''toplériens, seulement l'isolement des i)remiers, relativement au reste du corps, n'est pas toujours aussi prononcé que chez les Chétoptères. Ainsi chez les Télépsaves (PI. XIII, fig. 4, ms) ils embrassent, au con- lraire, toute la moitié inférieure du cylindre intestinal et au delà. Dans la partie postérieure du corps, ces nuiscles ventraux restent encore les seuls muscles longitudinaux, mais ils ont un bien moindre développement que dans la région moyenne, soit chez les l'éb'psaves (PI. XIII, fig. 5), soit surtout chez les Chétoptères (PI. XII, fig. i, ms'). Enfin, il est des cas où il est inq^ossible d'indiquer un chiffre expri- mant le nombre des champs musculaires longitudinaux. C'est ce qui arrive lorsque la nuisculalure longitudinale forme, |»oiu' ainsi dire, un manchon continu, dans leipud il esl pointanl jtossible de distinguer des divisions [)ar de nombreux sillons longitudinaux évidemment in- constants (juant au nombre. C'est là, par exemple, ce qui arrive pour les StijUmoides monilifenis (PI. X, fig. 10, ms'). i)i:s ANxCi.iniîs s(;i)i>:.M.\iiii:s. 47 (^)iiol([iit' inlriessaiilcs ([iic soient loiilcs ces varialioiis dans la dis- liiliiilioii des imisclt^s loiigilndiiiaiix, je ne pense pas, d'après ce qui pré- cède,qu'on puisse réaliser praliquenient, connne l'espérait M. Schneider, une classilicalion des Annélides hasée sur ce principe. La co\iclie transversale ou aniudaire de fibres nuisculaires parait t'orniée toujours de lihres.el jamais de lulians nuisculaires. Sans doute, ces libres peuvent être parfois assez aplaties, mais jamais je n'ai rencon- tn- dans la nuisculatiuc transversale ces larges rubans très-minces qui sont si Iréquents dans la musculature longitudinale. En outre, les élé- ments de (('Ile nuisculature transversale se distinguent le plus souvent par leur faible diamètre. J'ai dit que celte couche transversale était gént'- ralement continue, cependant il ne faudrait pas prendre celte expression trop au pied (b- la leltre. Je ne l'ai em|doy(''e ((n'en op|)Osition à la divi- sion de la couche longitudinale en un certain nombre de muscles bien spécialisi'S. En réalité, on voit souvent des fibres de la couche annulaire se détacher en un point de cette couche, pour suivre à |)artir de là une marche (ont autre. (Test ce qui arrive, en particulier, près de la ligne médiane ventrale, où chez beaucoup d'Anncdides (Serpuliens, Cirrhatu- liens, etc.) des libres se (b'tachent de la couche transversale poui' se perdre dans le tissu conneclif qui entoure le système nerveux; d'autres pénèlrenl, en divergeant en sens divers, dans le tissu des boucliers ven- traux (ainsi 1*1. IV, lig. ;}, |, chez le Spinx/rapliis Spallanzanii); d'auh'es encore vont former une mince tuni(|ue autour d'un nmscle longitudinal. Quelquefois il y a d'ailleurs une division réelle de la couche musculaire transversale en faisceaux isolés susceptibles d'être considérés comme les muscles distincts. Ainsi, à la paroi ventrale des Térébelles, le muscle liansverse (y\. W. lig. 5, ins) constitue bel et bien un cordon isolé sur la ligne transversale médiane de chaque segment à la région thoracique. C'est ce dont on peut facilement s'assurer par l'examen d'une sec- tion longitudinale où les coupes de tous ces cordons (PI. 1\, lig. 7, ms') apparaissent parfaitement distinctes sous le système nerveux (c/<). C'est gi'àce ;i celle suitdivision de la couche nuisculaire transversale que Iv i8 StlUICTlRE tissu des lioiicliors ventraux, se glissant par les travées, peut pénétrer dans la cavili' pi'riviscérale cl en recouvrir je plancher, ainsi que je l'ai décrit plus liant. Les deux couclies musculaires p(Mivent, en outre, se p('nétrer réci- l>ro(|ueuienl dans certaines n'iiions. (7est ce (|ui arrive surtout aux ex- Iréniités des muscles longiliidinaux, comme j'ai déjà montré ailleurs (|uc cela a lieu chez les Oligochètes, au moins chez les Lombrics. Cette IHMK'tralion peut avoir lieu par l'introduction in lolo de l'extrémité an- t/'rieure des muscles longitudinaux entre les faisceaux de la couche, comme je l'ai ligure' pour VAiidoulnin filgcra (PI. XT, fig. 1, 2 et 3, m.f' , muscles Iransvcrses, ms\ muscles longitudinaux) ; ou bien les fibres peuvent s'cnchevclrer d'une laçon si complète ((u"il n'est pas plus pos- sible de parler d'une couche annulaire que d'une couche longilndinale. C'est ce ((ui arrive, par exemple, pour les poches dorsales soit branchia- les, si mobiles des Chétoptères. Là on trouve un entrecroisement si complexe des faisceaux musculaires dans Ions les sens, que la distinction de couche ou même de système de faisceaux n'est plus praticable. La couche de fibres transversales existe généralement dans les appen- dices du corps tels que les leniacules et branchies, mais les libres et la couche même sont souvent réduites dans ces organes à un degré de léimilé tel qu'il faut de très-forts grossissements pour en reconnaitre l'existence (voyez la cou(ie transversale d'une branchie d'Audoninia, PI. XL fig. ", où la couche en question es! désign(' par ms'-, et la coupe d'un lentacule du même ver. fhifl.. fig. (>). Les muscles longitudinaux sont formés tantôt de fibres seulement, tantôt de lames seuienienl, tantôl d'une combinaison de fibres et de lames. Le cas où tous les éléments musculaires loiigiludinaux sont libril- laires est certainement le moins frt'quent parmi les Annélides séden- taires el même en général parmi les Annélides. On le rencontre pourtant parmi les Serpuliens dans la hibu des Sabellides, au moins dans les genres Spiroçjraphis et liranrhiomnni (|ue j ai (Hudit's avec beaiicou|> de DES ANNÈLIDES SÉDENTAIRES. 49 soin, ainsi que chez les Chétoptériens. L'étude des fibres est ici plus facile que dans la couche transversale, parce que leur diamètre est dans la règle un peu plus Tort. Leur section est le plus souvent polygonale, avec des angles arrondis ou circulaires. Je ne saurais ajouter une grande importance au fait de la présence ou do l'absence d'une matière granu- leuse dans l'axe de la fibre ou sur l'un de ses cùtés, depuis que j'ai vu les mêmes fibres présenter successivement les deux états chez une Anné- lide errante, à savoir chez la Nereis Dumerilii dans la phase de Néi'éide et la phase d'Hétéronéreide. Je ne connais pas jusqu'ici d'Annélide sé- dentaire dans laquelle il soit possible de distinguer les deux substances dans toute la longueur de la fibre. Toutefois lorsqu'on isole des fibres sur une très-grande longueur, on trouve des points où un nucléus est collé à la fibre et ce nucléus est toujours entouré d'une certaine quan- tité de matière granuleuse. J'ai déjà figuré, il y a quelques années, une fibre musculaire de Térébelle ainsi conformée', mais je possède un grand nombre de préparations de fibres de Spirographis SpaUanzanii, séparées les unes des autres à l'aide de fines aiguilles, où il est facile de reconnaître la même disposition'. Or, cet amas granuleux n'est que la substance granuleuse si développée dans les fibres d'autres Annélides et réduite ici à \n\ minimum. Il ne faut pas se laisser décourager dans la recherche de ces nucléus. On peut isoler une fibre sur la longueur de 15 ou 20 segments sans lui trouver de nucléus, tandis que l'isolation poussée sur une plus grande longueur en aurait fait trouver un. Les fibres ont, en effet, une très-grande longueur. En 1867, réfutant l'opinion erronée de Cuvier, reproduite à cette époque par M. de Quatrefages, d'a- près laquelle les fibres n'auraient que la longueur des segments et s'atta- cheraient à des raphés intersegmentaires', j'ai dit que les faisceaux lon- ' Annélides Chétopodes de Naples, PI. XXVIII, fig. ?,. ^ J"ai eu le plaisir de convaincre entièrement par les préparations mon ami M. Schneider qui avait cru jusque-là à l'absence complète de nucléus le long des fibres. ' A propos des prétendus rapbés intersegmentaires de Cuvier et de M. de Quatrefages, j'ai employé une fois (Annélides Chétopodes de Naples, p. 141 ; Soc. de Physique, XIX, p. 451) par suite 50 STRUCTURE gitiulinaux se continuent sans interruption dans toute la longueur du ver. M. de Quatrefages a cherché à réfuter cette assertion en disant qu'il avait vu des fibres se terminer dans les plans tendineux. Or, c'est intentionnellement que j'avais employé le terme de faisceaux et pas celui de fibres, car il est clair que les faisceaux, diminuant graduellement d'épaisseur à leurs extrémités, ne contiennent point partout le même nombre de fibres. Les fibres n'ont donc pas une longueur aussi grande que les faisceaux qui les comprennent '. Je reconnais d'ailleurs vo- lontiers que l'expression critiquée par M. de Quatrefages est exagérée. J'aurais dû me contenter de dire que les faisceaux se prolongent dans la plus grande partie de la longueiu' du ver. Nous verrons, en effet, en parlant des points d'attache des muscles, que les faisceaux n'ont point tous exactement la même longueur. La nouvelle note de M. de Quatrefages sur la disposition des couches musculaires chez les Annélides, m'oblige à revenir en peu de mots sur la question des raphés, soit cloisons intersegmentaires. Ces cloisons n'existent point; ce qui a donné lieu à l'illusion ce sont simplement les constrictions intersegmentaires. Partout où ces constrictions sont assez profondes pour intéresser les fibres des mus- cles longitudinaux, on voit les fibres de ceux-ci, resserrées les unes contre les antres, se coller plus intimement à leurs voisines. Cette constriction a lieu dans un plan transversal et cette déviation ou d'un lapsus que je regrette, le terme de cartilagineiuv, tandis que M. de Quatrefages dit tendineux et que Cuvier employait l'expression de tissu, cellulaire serré. M. de Quatrefages a relevé cette inad- vertance de ma part (note sur la disposition des couches musculaires chez les Annélides, par M. A. de Quatrefages. Annales des se. naturelles, 1869, XI, p. 310). Je me permets de faire remarquer que partout ailleurs j'avais bien cité exactement cette expression de tendinetix., tout aussi incorrecte d'ailleurs au point de vue des faits histologiques que celle de eariilagineitx {voyez Annélides de Naples, p. 17; Soc. de Phys. , XIX. p. 127. — De la structure des Annélides, dans les Archives des se. phys. et nat., septembre 1807, p. 21). ' En revanche, je ne puis comprendre comment les fibres seraient plus longues que les faisceaux. M. de Quatrefages (Note sur la disposition des couches musculaires chez les Annélides. p. .S 10) déclare ne faire attacher aux prétendues cloisons intermusculaires que \esfaisceaH,c, ce qui n'empê- cherait point les libres de passer à travers celles-ci (?). DES ANNÊLIDES SÉDENTAIRES. 51 condensation des fibres donne lieu dans une section longitudinale à l'illusion d'un raphé (PI. XIV, fig. 2, ms^ et ms'\ mais il suffit de soumettre cette section à un grossissement assez fort pour pouvoir suivre chaque fibre isolément, et l'on reconnaît de suite que chaque fibre continue tranquillement son trajet à travers le prétendu raphé où elle est seulement plus ra}tprochée de ses voisines. Il est bien facile de s'assurer qu'il en est ainsi, en s'adressant à des cas où les constrictions intersegmentaires superficielles ne peuvent exercer aucune pression sur les muscles longitudinaux. C'est ce qui arrive partout où les boucliers ventraux sont fort développés, comme chez les Sabellides. Là, les cons- trictions intersegmentaires n'intéressent que le tissu clypéal, et leur ac- tion mécanique ne peut nullement se faire sentir sur les muscles lon- gitudinaux ventraux. Aussi ne trouve-t-on aucune trace de l'illusion des raphés intersegmentaires dans ces muscles ventraux si puissants chez les Sabellides. Qu'on examine, par exemple, la fig. 1 de la PI. IV, représentant une coupe longitudinale de la paroi ventrale du corps chez un Spirographis Spallanzann (ou bien les fig. 6, 7, etc. de la PI. II). On voit que les sillons intersegmentaires (se) ne pénètrent qu'entre les boucliers ventraux {sel). La couche de fibres musculaires circulaires (ms'^), loin d'être resserrée au niveau de ces sections, y augmente même d'épaisseur pour envoyer des faisceaux (x) se glisser entre l'hypoderme et le tissu clypéal sur les côtés des sillons intersegmentaires. Quant à la couche de fibres musculaires longitudinales (/ws'), qui n'a pu être, par éco- nomie de place, représentée dans toute son épaisseur, on voit ses fais- ceaux suivre leur chemin sans subir la moindre influence du voisinage, d'ailleurs assez éloigné, des constrictions intersegmentaires. Pour éviter le retour d'une critique inutile', j'ai cru devoir reproduire une partie ' Dans sa « Note » M. de Quatrefages dénie à ma description sa valeur parce que je publie une section de la Halla parthcnupeia sur une échelle qui ne permet point de reconnaître les détails de mon exposé. Malheureusement les frais de gravure des planches s'opposeront toujours à la multiplicité et à la grandeur des dessins. Tontes les coupes que je figure dans le mémoire actuel sur une petite échelle ont été étudiées par moi à de très-forts grossissements, mais je ne juiis naturellement songera 52 STIUCTIKE de cette figure sur une échelle beaucoup plus grande. Dans cette nou- velle figure, dessinée à un grossissement de 250 diamètres, on voit les fibres musculaires isolément. Le sillon intersegmentaire (se) se termine sous la couche de fibres musculaires transversales (ws") dont on peut compter non-seulement les faisceaux, mais encore les fibres. Mais, ni dans cette couche, ni dans le muscle longitudinal (ms'), il n'y a quoi que ce soit qui prête à l'illusion d'un raphé^ M. de Quatrefages a cherché récemment à transformer la question des raphés qui n'existent pas, en celle des cloisons segmentaires qui existent. Ces cloisons sont de nature musculaire, comme nous le verrons plus en (b'tail en parlant de la cavité périviscérale. De ces cloisons, une foule de faisceaux vont se terminer dans la paroi du corps, formant l'attache du dissépiment. Ces faisceaux se glissent entre ceux des muscles longitu- dinaux pour aller se perdre dans le tissu cellulaire intermusculaire dont nous parlerons plus loin, et pénètrent ainsi jusque dans la couche de fibres musculaires transversales. J'ai décrit et figuré en détail cette dis- position dans mon mémoire histologique sur le ver de terre. Les fais- ceaux, s'enfonçant tous entre les fibres des muscles longitudinaux au niveau du dissépiment, M. de Quatrefages les appelle des plans fibreux et il essaie d'insinuer qu'ils pourraient bien être de nature tendineuse. Les raphés seraient alors ressuscites sous la forme d'un réseau, aux trabé- cules duquel s'attacheraient les faisceaux de muscles longitudinaux. Les doutes, timides il est vrai, que M. de Quatrefages émet sur la nature musculaire de ces faisceaux, sont fondés sur ce que les fibres qui les constiluent lui ont paru plus tiMiues que les fibres musculaires longitu- dinales. Il a soin d'ajouter qu'il n'a pourtant pas pris de mesures. Les la publication d'un bien grand nombre de dessins au grossissement de GOO, 1000 ou 1200 diamètres. Je n'en crois pas moins avoir le droit de parler quelquefois de choses que ces grossissements m'ont permis de voir, lors même qu'elles ne sont pas figurées. ' Je regrette d'avoir dû revenir aussi longuement sur une question déjà liquidée une fois. Pour ])révenir la publication de M. de Quatrefages, j'avais offert à ce savant de lui envoyer un certain nombre de préparations qui l'auraient convaincu de l'absence des raphés ; malheureusement M. de Quatrefages a cru devoir décliner mon offre. DES ANNÈLIDES SÉDENTAIRES. 53 eùt-il prises, il n'eut fait que corroborer son impression, car, dans une foule de cas, les fibres des dissépinients sont bien plus minces que celles des muscles longitudinaux. Il suiïit d'avoir un peu étendu ses études sur les muscles d'une Annélide pour s'assurer que le diamètre des fibres musculaires est soumis à des variations très-considérables dans les diffé- rents organes. Les fibres musculaires de l'intestin, des barbules bran- cbiales, des parois des vaisseaux, etc., sont bien souvent liliputiennes, quant au diamètre (suitout les transversales), si on les compare à celles de la paroi du corps. Les faisceaux en question sont de nature musculaire. Il suffit de les voir se contracter sur le vivant pour s'en convaincre. Ils se glissent entre les fibres longitudinales et ne leur servent jamais de point d'attache. Leur nombre est extrêmement variable suivant les familles, les espèces et même les régions du corps. Lorsqu'ils sont nombreux et vigoureux, ils dénouent, pour ainsi dire, les muscles longitudinaux qu'ils traversent en une série de muscles secondaires. Ainsi, c'est ce que l'on voit chez les Aricies, où les muscles longitudinaux (PI. XIV, fig. 1, ms') sont divisés en une série de faisceaux, hauts et minces, par les faisceaux interposés du dissépiment (dss). La même chose se voit d'une manière très-frappante chez les Spionidiens dans la région thoracique (PI. XV, fig. 3, région thoracique d'une Nérine). Chez les Chétoptériens, où les dissépinients musculaires atteignent dans la région thoracique une épaisseur exlraor-, dinaire (voyez coupe longitudinale et verticale de la partie antérieure d'un Chétoptère, PI. XII, lig. 5), la dissociation est si complète qu'on en vient forcément à considérer les subdivisions des muscles longitudinaux ven- h'aux (PI. XII, lig. 2, ms-) et des dorsaux (ms') comme autant de muscles distincts. Dans cette famille des Chétoptériens, par suite de l'épaisseur des dissépinients, les faisceaux qui pénètrent entre les éléments des muscles longitudinaux sont obligés de s'étaler en éventail dans un plan longi- tudinal entre ces éléments. Aussi toute section transversale du ver les atteint-elle, même lorsque la coupe passe entre deux dissépinients sans comprendre aucun de ceux-ci : C'est ce qu'on voit, par exemple, dans la 54 STRUCTURE fig. 3 de la PI. \I1I, représentant une section transversale par le milieu du 4"^ segment séligère d'un Telepsavus costarum. Chez ce ver, comme d'ailleurs chez beaucoup d'autres, les faisceaux de fibres provenus des dissépiments forment un véritable réseau entre les fibres longitudinales. L'épaisse paroi musculaire, au côté dorsal des Télépsaves (PI. XIII, fig. 2 et 3), est formée par un semlilaljle réseau enserrant étroitement les fibres longitudinales. J'ai représenté (PI. XIII, fig. 11) un fragment de la couj»e transversale de cette paroi à un grossissement de 800 diamètres. On y voit fort bien les sections plus ou moins polygonales des fibres longitudinales {h) et le réseau des fibres {a) issues des dissépiments. Je crois inutile de citer un plus grand nombre de figures relatives à ce sujet. Ces détails suffisent pour montrer que les prétendus plans fibreux, ser- vant à l'attache des faisceaux longitudinaux, ont une toute autre signi- fication '. J'ai parlé beaucoup de faisceaux, en entendant par là jusqu'ici toute subdivision secondaire des muscles. Mais je dois dire encore quelques mots de cas où l'on a à distinguer ce qu'on peut appeler les faisceaux primitifs. Chez certains vers il existe un tissu connectif intramusculaire qui divise l'organe en une foule de petits groupes de fibres : les faisceaux primitifs. Ce tissu, ou du moins sa substance fondamentale parait bien pénétrer dans l'intérieur même de ces faisceaux et isoler chaque fibre de sa voisine, mais il s'accumule en quantité un peu plus considérable entre les faisceaux qu'entre les fibres qui les constituent. C'est ainsi que sur les coupes transversales du Spirographis Spallanzann on voit générale- ment les sections des fibres longitudinales (PI. V, fig. 5) réunies en groupes plus ou moins marqués. La même chose a lieu pour les fibres circulaires (PI. IV, fig. 2, ms") dans les sections longitudinales. Le par- cours des fibres dans chacun de ces petits faisceaux n'est pas forcément ' Tous les auteurs qui se sont occupés des dissépiments des Anuélides au point de vue liistologique, n'ont jamais hésité à les considérer comme étant de nature musculaire. Qu'il me suffise de citer ici une grande autorité en histologie, M. Franz Leydig, dans son heau travail sur le Phrearyctes Men- kecmas (Axchiv filr mikr. Anatomie, vol. I. p. 203). DES ANNÉLIDES SÉDENTAIRES. S5 rectiligne. Ainsi chnle Spirographis Spallanzami et le Branchiomma vesi- culosum, chaque fibre décrit une spirale Irès-allongée. 11 en résulte une conséquence très-fatigante pour l'œil de l'observateur. Lorsqu'on exa- mine une coupe transversale d'un de ces vers et qu'on manœuvre la vis d'ajustement du microscope pour amener au foyer différents plans de la préparation, chacun des points repn'sentant une section de filire paraît décrire un arc autour de son voisin. Le sens des spirales n'étant pas le même dans Ions les faisceaux, l'ensemble de tous ces petits points en mouvement fint l'impression d'un fourmillement ou d'un grouillement très-incommode, surtout lorsque l'œil est occupé de l'étude d'une autre partie de la préparation '. Le tissu connectif intiamusculaire est formé d'une matière amorphe dans laquelle sont logés des nucléus fort clairsemés, larges d'environ 3 à 4"*". Dans la plus grande partie de la longueur du muscle, il faut examiner avec une bien grande attention les sections transversales pour découvrir quelques-uns de ces nucléus. Aussi peul-on se demander si ceux qu'on aperçoit çà cl là sont autre chose que ceux qui restent agglutinés aux fibres musculaires lorsqu'on les isole artificiellement à l'aide de fines aiguilles (x'). Cependant l'examen des muscles dans le thorax et l'extrémité céphalique fait cesser toute espèce de doute à cet égard. Dans cette région los muscles ont Itien moins d'importance que plus en arrière. Le nombre des fibres et celui des faisceaux va en dimi- nuant à mesure qu'on s'approche de l'extrémité antérieure, mais néan- moins le diamètre des muscles reste encore relativement considérable, grâce au grand développement que prend le tissu connectif intramuscu- laire. Sur les sections de l'extrémité antérieure du ver, chez les Sabellides, on trouve une grande partie de la surface occupée par du tissu connectif ' Entre les t'aisceaii.x longitudinaux propreinent dits passent, dans certaines régions, surtout dans la partie antérieure du corps, un grand nombre de faisceaux à direction très-oblique. Ceux-ci ont leurs fibres très-aplaties, au point de pouvoir être appelées d'étroits rubans. Aussi ne faut-il pas s'étonner de trouver parmi les fibres proprement dites des éléments rulianiformes lorsqu'on déchire les muscles longitudinaux avec les aiguilles. Il n'y a. je le répète, aucune différence profonde entre les libres et les rubans musculaires. S6 STRUCTURE qui donne à cette région sa consistance, tissu qui disparaît complètement dans l'abdomen, sauf pourtant autour du système nerveux. Dans la ré- gion Ihoracique ce tissu forme autour des muscles longitudinaux infé- rieurs un épais périmysium (PI. I, fig. 7, 8 et 9, prin) qui envoie de nombreuses cloisons à Tintérieur du muscle (ms*), cloisons assez épaisses pour être reconnues déjà à un faible grossissement. Les nucléus se mul- tiplient dans la proportion du plus grand développement de la sub- stance homogène fondamentale et la légitimité de la distinction de ce tissu devient évidente. L'étude des attaches terminales des muscles lon- gitudinaux est surtout fort instructive sous ce rapport. Les muscles viennent se fixer en avant au périchondrium de l'appareil branchial (PI. II, fig. 1, coupe sagittale de rextrémité antérieure d'un Spirograpbis, où /«*' désigne le muscle longitudinal supérieur, et pc, le périchondre du cartilage et). Toutefois, vu la grande épaisseur de ces muscles, il n'y a qu'une faible partie des faisceaux qui puissent aller s'attacher en co- lonnes serrées (PI. III, fig. 2, ms) au bord postérieur du périchondre, pour se continuer plus en avant (voyez la coupe transversale, fig. 6, PI. I, ms* et ms^). Mais les faisceaux finissent en pointe, qui plus tôt, qui plus tard, de sorte que leur nombre devient de moins en moins considéral)le, et la place des faisceaux disparus est occupée par le tissu connectif. Même à un faible grossissement on reconnaît en ms* (PI. I, fig. 6) que les faisceaux du muscle sont très-espaces. Mais cette section offre une appa- rence bien plus intéressante lorsqu'on la soumet à un fort grossissement (PI. III, fig. i). On voit, en effet, alors que le tissu connectif intramus- culaire occupe, en réalité, une plus grande surface que les coupes des faisceaux eux-mêmes. La substance fondamentale de ce tissu est semée d'une foule de nucléus (a),'disposés en traînées qui décrivent des courbes irrégulières autour des faisceaux. Une substance finement granuleuse accompagne ces nucléus et doit être, sans doute, considérée connue le protoi)lasma itroprement dit, du (jermmal ?/(a»er dans le sens de M. Beale, tandis que la substance amorphe est déjà du formed matter. En même temps que les faisceaux musculaires viennent ainsi mourir DES ANNÉLIDES SÉDENTAIRES. 57 dans le tissu connectif qui les enveloppe, sur le côté externe du périchon- driuni brancliial, le nombre des fibresdiniinuegraducllenientdanschaque Faisceau, cliacune d'elles (inissaul en pointe à son tour, et linalementles l'aisceaux qui se prolongent le plus en avant sont réduits à une ou deux fibres, qui se terminent aussi en pointe connue les autres. La fig. 3 de la PI. 111 représente une coupe longitudinale à travers une partie du cartilage branchial et du périchondrc d'un Spirographis, où l'on voit ces derniers vestiges des faisceaux, sous forme de fibres musculaires isolées (ms'), venir mourir dans le tissu connectif, parallèlement à la surface du cartilage branchial. On remarquera que le tissu connectif, à mesure qu'il a pris un d('veloppement plus considérable, a changé d'aspect. Les nu- cléus ne sont plus simplement' semés dans la substance fondamentale avec un peu de protoplasma granuleux accumulé autour d'eux, mais, partout où ils se présentent, ou les voit logés dans de véritables fissures de la sidjstance fondamentale, constituant des corpuscules connectifs entièrement semblables à ceux du périchondrium (fig. 3, (i) que nous t'tudierons à propos des branchies. Ces fissures sont fusiformes dans la coupe; leur longueur ordinaire n'excède guère llm'cr et alors elles ne renferment que 3 ou 4 nucléus. Mais ou en trouve çà et là de bien plus longues (fig. 3, (3'), dans lesquelles les nucléus se comptent par dizaines et même par centaines. Le tissu connectif intramusculaire passe donc graduellement vers les extrémités di'S muscles à la forme du tissu connectif la plus répandue dans le corps des Sabellides. En effet, cette forme que nous aurons à mentionner à plusieurs reprises, consiste en une base fondamentale amorplu; dans laquelle sont semées des cavités à section fusiforme; dans celles-ci sont logés quelques nucléus avec un peu de protoplasma granu- leux. Mais ce n'est qu'entre les terminaisons des éléments musculaires qu'on voit ces cavités prendre des dimensions aussi remarquables que celles mentionnées ci-dessus. Pf>ur ne pas revenir sur ce sujet, je signa- lerai encore une autre région qui ne fait, il est vrai, pas partie de la paroi du corps proprement dite, mais où le développement de ces cavités du 8 58 STRUCTURE tissu coiuiectif est encore bien plus remarqualtle, au moins chez le Spi- rogrnphis Spallanzanii. Cesl la région située immédiatement au-dessus de l'œsophage. La tunique musculaire de l'œsophage (PI. III, fig. 7, ms') envoie des faisceaux divergents de ses fihres vers le haut entre les deux plexus vasculaires (pt) œsophagiens dont j'aurais à parler à propos du système vasculaire. Les fibres de ces faisceaux vont mourir isolément (ws*) dans la substance fondamentale du tissu connectif qui occupe l'es- pace compris entre l'œsophage et le muscle abducteur (ms') des bran- chies. Dans tout cet espace, les cavités du tissu connectif prennent un développement extraordinaire et leur forme devient fort anormale. Elles s'('largissent au point que leiu" section (rJ') devient ovale ou même circu- laire. Le diamètre de ces cavités est parfois de 0'"'°,08 à 0'n™,09; leiu- contenu est homogène, sans doute liquide, et les nucléus sont tous ap- pliqut's conti-e la paroi, où ils forment une sorte de couche épithéliale. Le développement si remarquable du tissu connectif intramusculaire chez les Spirographis et les Branchiomma,et, sans doute, aussi chez tous les autres Sabellides de grande taille, est loin de se retrouver chez toutes les Aimi'lides sédentaires. Toul au contraire, il semble exceptionnel. Partout ailleurs, surtout (hez les espèces de petite taille, le tissu connec- tif musculaire est n'duit h une petite quantité de sultsiancc amorphe dans laquelle sont log(''s les nucléus. Souvent les nncb'us sont seuls reconnais- sablés. Parfois enfin, les nucléus sendjieut même faire défaut. C'est ainsi que dans une coupe très-grossie des muscles de Télépsavei PI. XIII, fig. 11) je n'ai pu reconnaitre avec certitude aucun nucléus. Mais je ne puis m'exprimer siu' ce point qu'avec une extrême réserve, car je ne sais que trop combien souvent, à l'aide de meilleurs procédés de teinture, ol sur- tout grâce à de très-forts grossissements, la découverte des nucléus n'ussit dans des tissus où ils paraissaient d'abord (•ompb'tement altsents. Ma conviction est au fond que, |iartout où l'on recherchera les nucléus intramusculaires avec un soin suflisant chez les Annidides, on finira par les trouver. Les nucléus sont-ils toujours ceux d'un tissu connectif intra- musculaire, ou liien ne sont-ils pas souvent ceux des fibr;'s elles-mêmes. DES ANNÉLIDES SÉDENTAIRES. 59 c'est une qiu'slioii qu'il me parail superflu de discuter loiigueiuenl. Si les observatious réunies de M. Guido Wagener ' sur le développement em- Itryoniiaire des libres musculaires du poulet ont une valeur générale, il est inutile d'insister trop sur la question de savoir si les iiudéus a|)par- tiennent ou non à la libre musculaire, si le sarcolenune est une lorma- lion cuticulairt' ou un tissu connectif intramusculaire, etc. Ce savant a vu à la surface d'une substance fondamentale, seméede nucléus embryon- naires, apparaître une couche librillaire. Plus tard les noyaux, pi'nétranl suivant certaines directions entre les librilles, déterminent la formation des faisceaux |trimilifs. Les nucléus musculaires paraisseid donc dériver des micléus endiryonnaires et la substance librillaiie de la niasse inter- luicléaiic Peut-(~'tre se passe-l-il quelque chose d'analogue chez les Annélides. Je pense que la substance cormective que je viens de déci'ire n'est pas ditïérente du sarcolemme décrit par M. Leydig chez les Phreoryctes' el |)ar M. Schwallie ' chez les Arénicoles et les 'l'érébeMes, bien cpie ces savants aient représenté ce sarcolemme comme une tunique particulière de clia(|ue fibre. En effet, dans le cas d'un très-faible d('velop|iement de la substance connective, combiné avec un grand écartemenl des libres mus- culaires eidre elles, je ne trouve plus que des nucléus appliqués contre les fibres et appartenant peut-être à lui sarcolemme très-mince de la libre, sarcolenune que cependant on ne réussit d'ordinaire pas à dé- montrer. Ce cas est celui qu'offre le plus souvent la seconde forme d'éléments musculaires et que jusqu'ici j'ai laissé de côté dans ma description. Je veux parler des lames ou rubans musculaires. Ces lubans soid gioupés de manières diverses, et, à ce sujet, il est bon de rappeler la tentative ' G. K. Wageuer. Die Eutwkkluug der Muskelfaser (Sclirifteu der OesUs. ziir Befôid. d. Ues. .Vaturw zu Marburg, 1869|. - Franz Leydig. Ueljer Fhrtaryctes Menkeanus, uebst Bemerkuugeii iiber deii Kaii auderei- .\iiiielideii (Archiv fur mikr. .•Vuatomic. 18G.'i. vol. I, \i. 264). ' Loe. cit. 60 STRUCTURE faite par M. Schneider de répartir les Annélides au point de vue des muscles en Polyniyaires et en Dictyoniyaires. Les premières sont celles dont les lames musculaires sont groupées de la manière complexe que j'ai décrite chez les Londjrics avec beaucoup de détails. Les secondes sont caractérisées par le savant allemand de la manière suivante ' : « Die zweite Modification habe ich bei Arenicola gel'unden. Sie unter- scheidet sich schon durch den grœberen Bau von der vorher erwœhnten. Die Liengsmuskeln bilden nœmlich ein, wie es scheint, durch das ganze Thier ununterbrochen sich erslreckendes Netzwerk von Platten, welche mit ihrer schnueleren Kante auf der Haut befestigl sind. Die spitzwink- lieen Anastomose!! bilden sich nichi dad!!i'ch. dass die Platten in ihrer oanzen nœhe ve!'schmelzen, sonde!n nur a!! ihien Kanten, sowohi an den nach Luiei! freistehenden, als an den nach Aussen t'est gewachsenen. Die freie Obertlîeche der Platten ist mit einer Membran (Sarcolemma) bedeckt. Ih!-er feineren Struttur !!ach bestehen die Platten aus dicht aneinander liegenclen Streifen fibrillaMcr Substa!iz von polyedrischem Querschnitt. Ausser Arenicola scheint aucli Tei'ebella eine aehniiche Muskelstructur zu besitzc!!. » Cette desc!'iption de M. Sch!ieider est, en somme, exacte. Les gi'os fais- ceaux sont bien disposés connue ce savant l'indique, et à un grossisse- ment de 80 à 100 diamètres, l'image se présente telle qu'il la décrit; en particulier, les soudures des faisceaux aplatis (Plallen de M. Schneider), sont fréquentes quoique t!-ès-irrégulières. Mais chez les Térébelles, du moi!is, l'exame!! d'une coupe ti-ansversale à un foit grossissement ne moi!tre point du tout le dessin polyédrique de M. Schneider qi!i n'est vrai que des A!énicoles. Chaque faisceau se réduit, au contraire, en une multiti!de de !ubans ou de feuillets musculaires juxtaposés. La fig. 5 de la PI. X repi'ése!ite la section transversale d'une partie de l'un de ces faisceaux chez la TereheUa flexuosa à la région thoracique. On la voit composée d'une foule de petites bandes o!idulées qui sont les sections ' Monographie der Nematoden. p. o29. DES ANNfil.inES SÈDENTAIUES. 61 des minces feuillets musculaires. Entre ceux-ci soûl disséminés les nom- breux nucléus, faciles à démontrer parce qu'ils se colorent en un beau rouue dans les préparations carminées, tandis que les feuillets de sub- stance contractile se teignent en brun-jaunàirc. M. Schneider, par suite d'un examen trop cursif, a donc jeté pèle-mèle dans sa division des Dictyomyaires des Annélides à structure musculaire bien diiférente, les Arénicoles et les Térébelles. La musculature longitudinale des Térébelles est donc formée par une multitude de feuillets musculaires en forme de larges bandelettes qui reposent par l'une de leurs tranches sur les muscles circulaires et dont l'autre regarde la cavité du corps. Cette disposition rappelle donc au fond celle des éléments rubanifonnes des Nématodes holo- myaires de M. Schneider avec cette ditlérence que de nombreux nucléus sont semés entre les feuillets. L'épaisseur de ces rubans n'est que de 2"'", leur largeur peut aller jusqu'à 0™™30; c'est donc à bon droit qu'on peut les appeler des feuillets. La Terehella Meckelii et quelques autres Térébelles que j'ai examinées au point de vue de leurs muscles longitudinaux présentent exactement la même disposition '. 11 en est de même des Phérusiens, au moins du SUflanoides moniliferus et de la Trophonia Eruca, les seuls membres de cette famille que j'aie étudiés à ce point de vue. Ces éléments musculair(>s lamelliformes sont, je le l'épète, particuliers à la musculature longitudinale. Je ne connais jusqu'ici qu'une seule ex- ception à cette règle, à savoir celle qui se présente dans la musculature transversale du bourrelet situé chez les Térébelles en arrière du sillon tentaculigère (voye? pour une coupe longitudinale de ce bourrelet et de sa musculature chez la T. /lexuosa, PI. I\, (ig. 8. ms^). ' Je puis, par conséquent, difficilement m'expliquer comment M. Schwalbe (loc. cit., p. 223) non-seulement dénie à toutes les Annélides une musculature composée de lames, mais encore cite expressément les Térébelles parmi les Annélides à fibres musculaires cylindriques étudiées ))ar lui. Y aurait-il des dift'érences aussi profondes entre les différentes espèces du genre? Ou bien, M. Schwalbe n'a-t-il étudié que des fibres do la couche circulaire? 62 STKrCTURE Mais dans la pin pari des cas, les éléments innsculaires lainellironnes soni iiroii|)és en faisceaux complexes, comparables à ceux que j'ai décrits chez le ver de terre, et la complication des faisceaux va souvent bien plus loin encore. Les cas extrêmes de cette disposition son! présentés dans la famille des Serpuliens par la tri[)u des Eriographides et celle des Serpu- lides, sans que je veuille pourtant affirmer que tous les membres de ces li'ibus |)résentent cette disposition remartpiable. (]omme type de cette forme particulière qu'on peut appeler la forme pennée à cause de l'apparence de la section des muscles, je prendrai la Mi/xicolo inftincUhuhim. Chez ce ver, la couche musculaire longitudinale a une puissance remarquable et dans l'abdomen les champs musculeux sont au nombre de trois seulement (PI. VI, fig. 7), par suite de la fusion des muscles longitudinaux supérieurs (ws') en un seul sur la ligne mé- diane'. Déjà à un faible grossissement on est frappé de l'apparence den- drilique des coupes des faisceaux musculaires. L'examen à un grossisse- ment de ()5 diamètres montre, en eflet, une forme parfaitement arbores- cente, tellement que la fig. 10 (PI. VII) a bien plus l'air d'une mousse ou d'un lyco|)ode que d'une section musculaire. A un grossissement de 455, cluKpie branche de c<' faisceau présente exactenn'ul l'apparence penn('e (PI. VII, fig. Il) d'une section de faisceau musculaire longitudinal de Londjric. La constitution est, en effet, la même et je renvoie à ce que j'ai dit sur ce sujet dans mon mémoire sur riiistologie de ce ver. La seule différence à signalei', c'est que les faisceaux sont très-bizarrement ramifiés, chez les Myxicoles, tandis qu'ils sont simples chez les Lombrics. Je dois dire cependant quelques mots des espaces, souvent assez con- siflérables, qui subsistent entre les ramifications de ces faisceaux de lamelles qu'on penserait a priori renqilis par un tissu conneclil. Ils sont, en réalité, pleins de liquide, ce qu'on voit à la facilité avec laquelle des frag- ' A l'abdomen retendue eu surface de ce cliamp nuisculaire est plus grande que la sunuue des deux champs inférieurs, comme on le voit sur la coupe citée. Il y a donc là une exception à la règle établie par M. Schneider (loc. cit., p. 328), à savoir que la surface ventrale du champ l'emporte tou- jours en étendue sur la surface dorsale. DES ANNÊLIDES SÉDENTAIRES. 63 ments du faisceau musculaire cuUtutenl au dedaus lorsqu'ou a à l'aire à des coupes minces. Dans tous les cas, il n'y a aucun développement de tissu conneclif entre les faisceaux et je n'ai pas même réussi à trouver jusqu'ici de nudéus intramusculaires chez les Myxicoles. La forme géné- rale de chaque muscle lon^iludinal est due à une enveloppe fornu'e par des (ihres nuisculaires circidaiies cylindriques, entre lesquelles cinuleiit des vaisseaux. Chez la Prolitia infimdihulum, la conformation des muscles longitudi- naux est la même, comme on le reconnaîtra par l'examen des figures (PI. VIII. fig. 5, ms\ ms- ; lig. 7, ws'). Il ne faudrait point croire que la présence de ces muscles longitudi- naux à section pennée exclue, chez les Annélides où on la constate, l'exis- teiice de libres longitudinales d'une autre nature. Tout au contraire, et c'est ce qui rendra toujours stériles les tentatives de classer les Anné- lides d'après le mode de groupement des fibres musculaires. Je ne connais jusqu'ici que la Myocicola inftwdihulnm chez laquelle les muscles longitu- dinaux aient la structure pennée dans la plus grande [tartie de la longueur du corps. Encore cet arrangement disparait-il dans la région thoracique. Chez la Prolula infundihnJum les muscles longitudinaux supérieurs fort développés dans la région thoracique (PI. VIII, fig. 3, ms')y présentent bien la structure pennée. Mais les muscles inférieurs sont atrophiés et n'ap- paraissent avec leur forme définitive pennée que dans la partie posté- rieure du thorax (fig. 4, ms'). Plus en avant, leur action est remplacée par celle de faisceaux de fibres longitudinales peu nombreuses (fig. 3, ms\ ins'). Lorsque les muscles longitudinaux ventraux font leur ap- parition avec leur distribution pennée, ces fibres à section ronde ou ovale n'en subsistent pas moins (fig. 4, ms'). Même à l'abdomen, où le muscle longitudinal inférieur (fig. 5, ms') est bien développé et pré- sente une structure pennée évidente, on continue de trouver (/èîW., fig. 7) entre les faisceaux peinn's (ms') et la couche de fibres circulaires (ms'), une couche de fibres longitudinales à section ronde ou polyédrique. Il y a même des cas où la structure pemiée des muscles ne concerne (U STRUCTURE qu'une fraction pas Irès-considéralile des muscles longitudinaux, c'est ce qui arrive, en parliculior, toutes les fois que la section de chacun de ces muscles a la forme d'un v^, c'est-à-dire lorsque le muscle représente une gouttière à bords relevés, plus ou moins largement ouverte dans la cavité périviscérale. Cette forme est assez fréqvienle chez les Annélides errantes. Elle l'est moins chez les Annélides S('dentaiies, bien que je l'aie rencon- trée dans la famille des Spionidiens el dans celle des Ariciens. Dans ces cas la partie du muscle conligue à la jiaroi ventrale est formée ou par des fibres ou par une simple rangée de lames juxtaposées, reposant par une de leurs arêtes sur la couche de libres transversales. Au contraire, les- deux bords relevés de la gouttière ont une section pennée (PI. XV^ fig. 3, cxcc\ région Ihoracique d'une INérine; lig. 4, ^ta', région abdominale de la même). La menu- disposition peut d'ailleurs se présenter aux mus- cles supérieurs {ibid.. (ig. 3, (ifi'). Dans tous les appendices du corps tels que tentacules, branchies, etc., les libres musculaires longitudinales sont fori simples. Ce sont générale- ment des libres à section circulaire. ainsi: dansles tentacules dorsaux des Audouinies (PI. XI, lig. 0, ms'), dans les branchies du même ver (ibid., tig. 7, îns'), dans celles des .Vricies (PI. XIV, lig. 4, ms). Quelquefois pour- tant ce sont des libres si aplaties qu'on pourrait presque les appeler des lames, comme dans les tentacules des Télépsaves (PI. XIII, lig. IJ, ms'), ou dans les branchies des Nérines (PI. XV, lig. 9, ms); ou ce sont même des lames musculaires très-larges comme dans les tentacules de ces mêmes vers (PI. IX, lig. 11, nis). Mais jamais je n'ai vu dans ces or- ganes aucun groupement des éléments en faisceaux compliqués. DES ANXtLlDES S<: DENTAIRES. 65 DES SOIES Je ne quitterai pas l'iMiule de la paroi du corps sans dire quelques mots de la eonstitiilion et de la formation des soies. Mes observations ont porté sur un trop petit nomljre d'espèces pour ([ue je veuille les mettre en opposition avec celles d'autres observateurs qui ont d'ailleurs porté, en «énéral, sur des Annélides errantes ou avec les miennes faites précédemment chez les Oligochètes. On distingue, comme chacun le sait, chez les Annélides sédentaires les crochets ou plaques onciales, à position très-superficielle, des soies proprement dites qui traversent la paroi du corps de part en part. Les |daques onciales que j'examinerai d'abord |iaraissent avoir parfois une structur(> un peu plus complexe qu'on ne l'admet en généial. Ainsi pour les ï('r('belles, et pailiculièrement pour la T. /Icxuosa à laqiielle se rapportent les figures, les dentelures du vertex se résolvent à un fort grossissement en plusieurs rostres accessoires (PI. X, fig. 3 et i) du rostre principal. La forme reste constamment la même, c'est-à-dire que chez la T. fJexitosa les rostres accessoires latéraux sont les plus forts. Dans la plaque onciale, on peut distinguer une couche externe homogène et une substance UK'dullaire (jr) axiale et granuleuse. Cette dernière pénètre jusque dans l'inti-rieur des rostres. L'examen histologique des tores ne donne que des résultats à demi satisfaisants sur le mode de formation des plaques onciales. Les plaques nouvelles se forment, comme l'on sait, à l'une des extrémités seulement d'un tore, toutefois point dans l'alignement où elles sont placées plus tard, mais au-dessous. Pour venir prendre leur place définitive, elles doivent donc se déplacer en dérivant un arc considérable. Ce mouve- ment a lieu pendant la croissance et a sa cause, sans aucun doute, dans le (lévelop|iemeiit même du tissu du tore, (k' dernier est formé par une couche hypodermique assez éjtaisse (PI. X, fig. 2, y-, fig. 3, lip], à base 66 STRUCTURE finement striée et semée d'une foule de petits nucléus. La première apparition des plaques onciales a lieu sous la forme de petits capuchons coniques (flii. 2, '"'), placées chacun sur un nucléus (7) qui paraît un peu plus grand que ses voisins. Ce capuchon représente la pointe du rostre et parait donc sécrété par l'équivalent d'une seule cidlule. Le capuchon, ainsi formé, commence à décrire l'arc dont je viens de parler, sans doute par croissance du tissu sous-jacenl et à mesure qu'il avance il s'allonge, s'infléchit et prend peu à peu la forme du rostre principal. Sa hase re- couvre maintenant un plus grand nombre de nucléus qu'auparavant. Après qu'un certain chemin a été parcouru, les rostres accessoires apparaissent à côté du rostre principal et la plaque en voie de formation arrive bien- tôt dans l'alignement de la rangée de plaques onciales dont elle doit faire partie. Par suite de ce mode de formation, de nouveaux capuchons naissant continuellement au point de (b'part, on trouve constamment un arc formé par une série graduée de plaques onciales en formation. C'est ce que j'ai représenté dans la fig. 2 (PI. X). Dans cette figiu'e les Iliaques onciales les plus avancées dans leur formation sont vues de telle manière que le rostre principal (^') se projette sur le corps même de la |daque. La croissance de la plaque continue alors que celle-ci est déjà arrivée dans l'alignemenl voulu, où elle perce la cuticule (fig. 3, ctc). Chez la T. fîexiiosa, la croissance n'est terminée, dans un certain nombre de segments thoraciques. que lorsque la base de la plaque s'est pourvue d'un long processus arcpn' (fig. i, ,3), qu'il ne faut pas confondre avec les tendons si fr('quents chez les Tt-rébelles. Ces processus font défaut aux plaques abdominales. Ces plaques onciales sont donc bien, comme on l'admet en général, une production de l'bypoderme. Les soies proprement dites, dans les quelques Ann(''lides sédentaires que j'ai étudiées sous ce rapport, se forment au sein d'im tissu serré, semé de très-petits nucléus. Les liiniles des cellules sont parfois vague- ment reconnaissables. Examinons sons ce rapport plus particulièrement les soies du Spirographis Spallatizanii. Chez ce ver les faisceaux de soies forment de longs cylindres dont la hase, noyée dans le tissu en ques- DES AN.Nfil.lDES S(;DEM AIRES. 67 fion, pénètre pi'ofondriiioiil dans la cavité péiiviscéralc. Oaiis cos fais- ceanx les soies sont disposées en spirale très-régulière, connue on le reconnaît dans les coupes faites perpendiculairement à l'axe du faisceau (PI. II, lig. (), si; tiii. 7, st et lig. 8). La direction de la spire est la même dans tous les pieds. On remarquera sur la coupe très-grossie (fig. 8) que les plus jeunes soies sont au centre de la spirale et les plus grosses, c'est- à-dire les plus vieilles, à l'extérieur. La croissance de la soie est, en effet, accompagnée d'un déidacement de celle-ci tout send^lable à celui que j'ai constaté pour les plaques oncialesdes Térébelles. La soie cylindrique, ou plutôt conique, décrit pendant son augmentation de diamètre un arc qui est ici assez considérable pour former plusieurs tours de spire. Ce mouvement est, sans doute, (U'i à des pliénomènes de croissance du tissu producteur des soies. Les cellnles de ce tissu paraissent fusiformes et disposées plus ou moins concentriquement autour des soies (PI. II,fig.9). Chaque soie a une partie centrale, dont l'apparence granuleuse sur la section parait due à la juxtaposition de fibres très-fines. La même chose se voit d'une manière encore plus évidente sur la section transversale des soies d'Aricie (PL XIV, iig. 9) et de beaucoup d'autres. Je ne puis i-ien dire sur la nature de ce tissu cellulaire qui embrasse les bases de toutes les soies. M. Elilers qui n'avait pas réussi à en reconnaître la structure le suppose de nature contractile. Je n'ai pas d'observation qui permette de continuer, ni de contredire cette hypothèse. On peut l'appe- ler une sorte de tissu comnxtif, puisqu'il relie toutes les soies entre elles, mais sa propriété essentielle est d'être un tissu séliycne. Les muscles s'attachent à ce tissu producteur des soies sur toute la surface extérieure du faisceau (fig. 8). Ce dernier ne peut donc se mou- voir que dans tout son enseuîble. Il n'y a pas d'organe moteur spécial à chaque soie. La disposition des soies en spirale n'est point la règle. Elle paraît exister cependant le plus souvent lorsque les soies forment un faisceau compacte. C'est ce qu'on voit, par exemple, pour le faisceau dorsal de la région thoracique des Âricies (PI. XIV, fig. 8, si'). Le faisceau ventral 68 STIUCTIUE {ibid., si) (lu même ver a une disposition loiil aiilie (|!ie j'ai déci'ile dans mes Annélides de Xaples, mais qu'on saisira encore mieux par rexanien de la figure acluelle, où les soies sont vues coupées, sous des angles divers, selon leur obliquité dans le faisceau. Les soies sont noyées dans un tissu formatif (/. en) tout semblable à celui du Spirographis. Les acicules de soutien si répandus chez les Annélides errantes pa- raissent faire défaut aux vraies Annélides sédentaires et ce caractère est peut-être l'un des plus importants pour la distinction des deux ordres. La seule exception que je connaisse à cette règle est fournie par la famille des Ariciens. La grosse soie circulaire des Aricies n'est, il est vrai, pas un organe de soutien du faisceau, par suite même de sa posi- tion. Elle est creusée d'une gouttière sur toute sa longueur, connue on le voit sur la coupe (PI. XIV, fig, 8, sf). Cette gouttière parait servir à récoulemeni de la substance sécrétée par une glande voisine. Mais il existe chez les Aricies dans tout l'abdomen de véritables acicules, soit à la rame supérieure, soit à l'inférieure, acicules que j'ai moi-même figurés ailleurs. Il convient de remarquer à ce propos, que la famille des Ariciens est une de celles dont la position est indécise entre les Errantes et les Sédentaires. On sait que M. Ehlers a même proposé de créer un ordre intermédiaire, sous le nom d'Ariciadœ. DE LA CAVITÉ PÉRIVISCÉRALE La cavité générale du cor|)s est tapissée chez les Annélides, sauf peut- être dans les petites espèces, par une couche particulière, la couche péri- tonéale, comme on le sait depuis les recherches de Délie Chiaje, Ralhke, et M. de Quatrefages. <]ette couche offre des apparences un peu va- riables qui peuvent justifier, suivant les cas, les noms d'épiihélium, soit endothélium, ou de couche connective. Elle recouvre non-seulement la l»i:S ANXÈLIDES SÉDli.M AlKliS. 69 paroi oxlérieiiic, iiuiis encore les viscères: l'iiUesliii el son ligaineiil, le vaisseau dorsal, le venlral, les organes segnientaires, elc.; souvent elle semble absente au preinier abord, cepemlanl un examen attentif en fait reconnaître la présence aux pelils micléus semés de distance en distance sur la surface. Ces nucléus se reliouveut jusque dans des culs-de-sacs de Irès-faible diamètre de la cavité périviscérale. Ainsi on les trouvera (PI. XV, fig. 8, pt) sur la paroi de la cavité branchiale des Nérines, sur celle de la cavité des tentacules (PI. XI, lig. 0, pi) des Audouinies, et même à la surface du vaisseau tentaculaire (pt) dans cette cavité, dans le canal destiné au passage du vaisseau branchial chez les Splrographis (PI. III, fig. 1, ep, ep) etc., etc. Quelquefois cette couche est formée par un tissu vésiculeux comme on le voit chez la Mijxicola infutidihulum autour de l'intestin (PI. VII, fig. 8, ep^) ou du vaisseau ventral {ibid., fig. 13, o). Les vésicules sont pleines de liquide et leur paroi est semée de nondjreux nucléus. Ce tissu passe graduellement au tissu connectif nullement vésiculeux qui forme le névrilenune du système nerveux ven- tral (iîg. 13). Aussi le terme d(; « blasiges Bindegewebe, » employé déjà en sens divers en histologie, semble-l-il fait pour lui. Les dissépimeuts qui divisent normalement la cavité du corps en chambres sont de nature musculaire et recouverts par la couche péri- tonéale. Dans son « Histoire des Annelés, )» M. de Quatrefages les taxait avec raison de libro-musculaires. Dans sa « Xole sur les couches mus- culaires, » en faisant un dernier effort pour sauver les rapliés, il se sert d'une autre expression et appelle les dissépimeuts « tibreux » ou imeut par des ouverhucs prc'tbr- mées. Il est proliable (|ue la lui-me chose a lieu chez toules les espèces mais qu'à rétal de repos des faisceaux musculaires, il y a une occlu- sion com|>lèle de ces pores, an |»oinl de les soustraire à la vue. On sait que chez beaucoup dWnnélides sédentaires une jurande partie du corps est dépourvue de dissépiments(ïérébelliens, Pln-rusiens, etc.). L'énumération de ceux qui subsistent a déjà été faite pour diverses espèces; elle est du resscn't de Tanatomie d(>scriptive. Je me bornerai à signaler chez les Té'r('b('lles une cloison qui existe, au moins chez certaines espèces, en outre de celle figurée par M. de Q)ualrefages' à l'extrémité postérieure du thorax. Je ne crois pas qu'elle ait ('dé encoi-e remarquée par personne. Ce dissépiment (PI. IX, tig. 6 et 7, dss) sépare complètement les trois segments porteurs des branchies des suivants et délimite, par conséquent, une sorte de chambre respiratoire lenfermant les vaisseaux branchiaux (fig. 5) en l'isolant de la grande chand)re tho- racique située jtlus en arrière. Dans les circonstances ordinaires au moins, les éléments reproducteurs ne pi'nètrent pas dans cette cham- bre respiratoire. La chambre périviscérale est traversée par d'autres muscles (jue les dissépiments, à savoir par des muscles oldiques qui s'insèrent, d'une part à la paroi latérale du coi|»s, d'autre pai't à la |iaroi ventrale à une petite distance de la ligne in('diane. Ils ont ('lé souvent men- tionnés par les auteurs. On les trouvera, par exemple, bien développés chez les Nérines (PI. \V, fig. '^ »?.«'), où l'on peut s'assui'er qu'ils sont entour(''s d'mie couche |»(''iiton('ale leur formant une sorte de p(''- ' Annales des Scieni-ps Xiitnrolles, l.S.'iO. t. XIV, l'I. X. fig. 4. '"2 STRUCTURE riniysium {Ibid., fig. 5, pi). Souvent ils sont absents, mais parfois aussi ils sont assez importants, surtout eliez les Annélides errantes, pour former des planchers obliques à claire-voie qui divisent la cavité p('riviscérale en plusieurs chambres, comme je l'ai montré ailleurs. Parmi les Ann(''lides si-dentaires, le développement maximum de ces muscles a lieu d'abord chez les Polyophtbahiies et les 0[th(''lies, puis chez les Polycirrides et les Térébellides. Chez les Térébelles ces mus- cles ne sont au Ihorax ([ue des faisceaux de peu d'importance (PI. IX, fig. 5, ms" delà T. /lexHosa). Tl n'en est pas de même de l'abdomen (PI. X, fig. 6 et 7, ms\ de la T. Meckelii) où ils sont assez développés pour constituer de vrais planchers à claire-voie. La cavib' périvisc('rale est typiquement divisée en deux moitiés pai' une cloison longitudinale uK-diane (ligament nK'sentérique, ligament suspenseur du vaisseau dorsal cl de l'intestin). Ce ligameul renferme, en général, quelques fibres musculaires et il es! revêtu d'une couche péri- tonéale. On peut considérer le vaisseau dorsal, l'intestin et le vaisseau ventral comme compris dans l'épaisseur du ligament mésentérique. Tl peut, du reste, exister dans ime ri'gion du corps et faire défaut dans l'autre. C'est ainsi qu'il manque ( hez la Terehella flexunsa dans la cham- bre respiratoire, tandis qu'il existe plus en arrière. La présence de cette cloison entrainaul toujours une séparation des deux muscles longi- tudinaux sup('ii(Mu's. la fusion de ces nniscles en un seul dans cett(î chambre respiratoire (PI. TX, fig. 5, ???«*) est en relation intime avec l'absence àw ligament de cette région. Parfois le développement des muscles dans ce ligament devient très-considi'rable: ainsi dans la région thoracique, chez la Terehella /lexiiosa, pour la partie (PI. XL fig- 12, Ig) qui sert à la suspension du vaisseau dorsal; ainsi encore pour la Myxi- rola inf)intlihiilinn chez laquelle le ligament se renlle en uncordon mnscii- laire longitudinal (PI. \ III, lig. 8, ms''), au point où il s'insère à l'intestin. Cette division typique de la cavité périviscérale en deux moitiés s'é- tend dans la règle aux appendices, à savoir aux cavités des branchies et des tentacules; el les vaisseaux, lorsqu'ils existent, sont toujours placés DES ANXÉLIDES SÉDE>fTAIRES. 73 dans celle mince cloison qui leur serl de ligamenl lixaleur. C'est ce qu'on voit, par exemple, dans les tentacules d'Audouinies (PI. XI, lig. 6), de Télépsaves (PI. XIII, lig. 9), de Nérines (PI. XV, (ig. 11), dans les bran- chies d'Audouinies (PI. XI, (ig. 7), dans celles de Nérines (PI. XV, fig. 9). Il y a pourtant des exceptions à celte règle: ainsi les branchies d'Ari- cie (PI. XIV, lig. 9). Chez les Lombrics, les Enchytraeus et d'autres Oligochèles, la cavité périviscérale est en comnumicalion avec le monde extérieur par les pores dorsaux. J'ai naturellement examiné avec grand soin si je pouvais découvrir les onverlures corresjjondanles chez les Annélides sédentaires. Je n'y ai jamais réussi et mon opinion est qu'elles n'existent pas. Leur présence chez les Oligochèles est, sans doute, liée d'une manière quel- conque avec la vie terrestre ou demi-leirestre de la plupart de ces vers, comme l'ont admis déjà Willis et Dugès'. Chez lesSerpuliens les interstices entre les différents organes sont rem- plis, dans les segments anl('rienrsdu thorax, par un tissu connectif formé d'une substance fondamenlale semée de corpuscides nucléés et parcou- rue par des vaisseaux et des nerl's. La partie antérieure (hi corps acquiert ainsi une solidité exceptionnelle qui est, sans doute, en rapport avec le grand développement de l'appareil branchial auquel elle serl d'appui. C'est chez les Sabellides que ce tissu prend la plus grande importance. La cavité périviscérale semble donc entièrement supprimée. Cependanl il suhsiste toujours deux canaux lapissés d'épithélinm qui logent dans leur intérieur les vaisseaux branchiaux. On voit les sections transversales de ces canaux ctiez le Spiro(iruphis SpaKunzanit (PI. 1, (ig. 1 à 6, ce) et chez la Myxicola infundiindum (PI. VI, (ig. % ce), et leur section longitu- dinale chez le Spirographis Spallanzatrii (PI. II, (ig. 1 et 2). Je considère ces canaux comme étant la [irolongation de la cavité périviscérale, quoi- ' Je ne prétends, du i-este, point en faire avec ces auteurs des pores aérifères. Je pense plutôt qu'ils servent à la rapide introduction de l'eau dans la cavité périviscérale lorsque le besoin s'en fait sentir et que le Loniljric passe dans uit lieu humide; et peut-être aussi, dans certains cas, à l'expul- sion du liquide. lu 7-4 STRUCTURE que je n'aie jtimais réussi à les poursuivre en arrière jusqu'à une cavité périviscérale incontestable. Toutefois, je ne doute pas que la lymphe pé- riviscérale ne se glisse entre les organes si serrés les uns contre les autres dans la région Ihoracique pour arriver jusqu'cî ces canaux. DU SYSTÈME CIRCULATOIRE Mon intention n'est pas d'entrer dans un exposé descriptif détaillé de l'appareil circulatoire chez les Annélides sédentaires. Je suis toutefois obligé de considérer ici certains faits analomiques plus qu'hislologiques qui soni d'une haute importance pour la connaissance de la circulation chez ces vers. Je m'en tiendrai à ceux qui sont de nature à modilier les opinions actuellement en vigueur. En 1850, M. de Quatrefages' publia à propos des Amphicorines des observations qui, bien que méléesde nombreuses erreurs, n'en renferment pas moins en germe une découverte très-importante. Les paroles du sa- vant français méritent d'être citées textuelhmienl : « Un autre mode de dégradation bien remarquable de l'appareil vasculaire, dit-il, nous est présenté par le |ictit groupe des Ampbicoriens, si rapproché desSabelles. Ici il n'existe de tronc sanguin délimité que dans le voisinage des bran- chies. A la surface de l'intestin, dans toutes les parties du corps, on n'a- perçoit aucune trace de vaisseaux. Sur le tube digestif, à la face interne de la cavité générale el sur les cloisons interannulaires, le péritoine semble s'être détaché des tissus sous-jacents el n'être maintenu en place que par des trabécules qu'on a beaucoup de peine à distinguer, (^'esl dans cette espèce de vaste lacune que le sang est libremenl (''|>anché. Tout autour des nuisdes des pieds eux-mêmes, il forme une mince ' Annalos des Soienccs naturellos, tome XIV. DES ANNÉLIDES SÉDENTAIRES. 75 cctiiche qui colore ces muscles, mais il est maintenu en place |>ar la mince aponévrose de ces nuisdes. Le sang baigne ainsi Textérieur des plans musculaires sons-cutanés et la surface de l'intestin, mais il ne parait pas pénétrer entre ces plans ni se répandre entre l'épaisseur des parois intestinales. » A une époque plus récente, M. de Quatrefages' a précisé encore davantage ces observations dans les termes suivants : « Chez les Fabricies, il m'a paru (jne les vaisseaux intestinaux étaient remplacés par un ensemble de lacunes tellement rapprochées, (jue, par moments, une couche de liquide coloré semblait s'interposer entièrement entre le péri- toine et la couche hépatique. Une disposition fort analogue ramenait le sang de l'intestin aux parois du corps par l'intermédiaire des cloisons transversales. Un appareil lacunaire semblable régnait dans la plus grande étendue du corps sur les parois de la cavité générale. En arrière, ces lacunes se régularisaient pour former un anneau vasculaire autour de l'anus. En avant, elles se transformaient en de véritables vaisseaux et se réunissaient en un tronc uni({ue aboutissant anx branchies et servant, par conséquent, à porter le sang dans l'organe respiratoire et à le rame- ner au corps. » L'examen de divers Sabelliens, siuUout des Fabricies, des Amphiglena et des Oria m'avait enseigné depuis longtemps qu'une partie capitale de la description de M. de Quatrefages est parfaitement juste, à savoir ce qui a trait à l'existence d'une lacune sanguine dans la paroi de l'intestin de ces petits vers. Pour tout le reste, il ne me fut |)as |tossible d'ac- quérir une conviction complète. J'essayai de m'adresser à d'autres Ser- puliens et bientôt j'acquis la conviction que, non-seulement le petit groupe des Fabricies, mais encore tous les Sabellides et même tous les Serpuliens présentent celte disposition remarquable d'une gaîne san- guine dans laquelle est renfermé l'intestin, mais que sur tous les autres points la description de 31. de Quatrefages demande révision. Je dois dire d'ailleurs qu'en me tenant aux seules Fabricies, je n'aurais jamais ' Histoire naturelle des Aunelés, t. 11, p. -lOô. 76 STRUCTURE réussi à débrouiller les phénomènes si remarquables de la circulation des Serpuliens mieux que ne l'a fait M. de Quatrefages. . Lors de la publication de mes « Annélides Chétopodes de Naples, » mes études sur ce sujet ne me semblant pas encore suffisamment mûres, je me suis contenté de dire à ce propos : « M. de Quatrefaiies a décou- vert que chez certains Serpuliens, le canal intestinal est renfermé dans une lacune ou plutôt dans une véritable gaîne vasculaire tenant lieu de vaisseaux dorsal. Cette observation est parfaitement juste et parait s'ap- pliquer à la majorité, peut-être à la totalit(' des espèces de cette famille'. )> Dans le même ouvrage, j'ai déjà fait remarquer que cette disposition n'est point spéciale à la famille des Serpuliens, mais qu'on la trouve aussi chez les Ammochariens. Aujourd'hui, je puis aller plus loin et déclarer que toute une série de familles d'Annélides sédentaires offrent la parlicularilé d'avoir l'inlestin inclus flans nne rjafne imsculaire jouant le rôle de vaisseau dorsal. Ces Hunilles sont celles des Serpuliens, des Ammochariens, des Anciens et des Cliéloplériens. Ici deux objections se pré.sentenl immédiatement. La première, c'est que M. de Quatrefages s'est prononcé pour l'anangie complète des Ché- toplères et que j'ai moi-même confirmé cette manière de voir. Mais on verra plus loin quelles diflicultés s'opposent à l'i'tude du système circu- latoire des Chétoptères, diflicultés parmi lesquelles l'absence complète (b' coloration du sang et la suppression du vaisseau dorsal dans la plus grande partie de la longueur du ver ne sont pas les moindres. Ce qu'il y a de certain aujourd'hui, c'est que M. de (^)uatrefages et moi nous étions dans l'erreur en affirmant l'anangie des Chétoptères. La seconde objection, c'est que j'ai beau dénier le vaisseau dorsal aux Serpuliens et le remplacer parla gaine intestinale, il n'en reste pas moins vrai que des observateurs d'un grand mérite ont décrit et figuré le ' Annélides Chétopodes de Naples, p. 411 (Soc. de Phys., t. XX, p. 151). Dans ce passage j'ai attribué à M. de Quatrefages plus qu'il n'avait vu. Il n'a. en effet, point reconnu que la lacune contractile joue le rôle de vaisseau dorsal. DES AXNÉLIDES SÉDENTAIRES. 77 vaisseau dorsal des Sabelles. Il suffit de rappeler les superbes dessius de M. Milne Edwards ' relativement au système circulatoire de sa « Sa- belle à sang vert y< dans le « Règne animal illustré « el ceux de M. Grube *, relatifs à la Sabella unispira Cuv. lySptrographis Spallanzanii Viv.). Mais je suis, à regret, obligé de déclarer que ces auteurs se sont (rompes el que le vaisseau qu'ils ont figuré d'une manière si nette n'existe pas. On ne saurait objecter la différence spécifique et la difficulté de déterminer exactement la « Sabelle à sang vert. » En effet, j'ai examiné tant d'espèces de tant de genres dans les différentes tribus de la nom- breuse famille des Serpuliens en trouvant toujoiu's la règle de la gaine vasculaire intestinale v('rifiée, que je ne puis admettre comme vraisem- blable une seule exception à cette règle. En tous cas, le Spirographis Spallanzanii, chez lequel M. Grube a figuré le vaisseau dorsal, est préci- sément une des espèces que j'étudierai avec le plus de soin au point de vue de la circulation dans le présent mémoire. Je ne doute pas d'ailleurs que les savants distingués dont il vient d'être question ne reconnaissent immédiatement leur erreur à l'examen de la moindre de mes prépara- tions; 31. Grube surtout, qui, s'il a figuré très-nettement le vaisseau dor- sal, s'exprime, en revanche, avec moins de netteté à son sujet, en disant qu'il a vu ce vaisseau « au moins sur la partie antérieure rectiligne du tube digestif. » Nous verrons qu'en ce point, sur une faible éten- due, il existe véritablement un assez gros vaisseaux Lorsqu'on ne soup- çonne pas l'existence de la gaine vasculaire, on ne la reconnaît pas d'em- blée, à moins d'examiner des sections transversales. Familiarisé depuis bien des années avec l'existence de la gahie vas- ' Le Règne animal de Cuvier, édition accompagnée de planches gravées, puliliée par une réunion de disciples de Cuvier. Annélides, PI. I, c. ^ Zur Anatomie und Physiologie der Kiemenwiirmer, von h' Adolph Girube. Kônigsberg, 1838: PI. II, fig. 12. ' Il reconnaît d'ailleurs qu'il n'a pas pu bien saisir la distribution même des vaisseaux princi- paux : So schwebe ich noch gegenwàrtig im Zweifel, weniger iiber die Zahl der Ilauptgefàsse als iiber deren Verbindung und Zusammenhang, namentlich in der vorderen Kcirpergegeud, wo die Wan- dung fast knorpelhart wird und die Organe auf s Engste umschliesst, 78 STKUCTIKE culaire chez les Serpiilieiis, je l'ai toujours lelrouvée avec facilité dans les nouvelles espèces de cette famille qui me tombaient entre les mains. Mais combien ai-je disséqu('' (rAricies, de Tëlépsavcs et de Chétoplères sans pouvoir édaircir leur système circulatoire, parce que je ne soup- (.onnais pas la présence du sinus intestinal! Je perdais mon temps à cliercber le vaisseau dorsal qui n'existait pas, et la gaine vasculaire que j'avais sous les yeux, je ne savais pas la voir ' ! Occupons-nous d'abord de la circulation des Sabellides et plus spé- cialement du Spirographis Spallanzanii auquel sont empruntés les des- sins des PI. I à IV. Le grand problème que présente cette circulation est celle du va et vient du sang dans les branchies, celles-ci ne recevant de cha(|ue côté qu'un seul vaisseau, comme M. Grube l'a déjà décrit avec beaucoup de soin en 1838. Ce savant vit de suite tout ce que cette disposition avait d'exceptionnel et en même temps de difficile |)our la compréhension de la circulation chez les Sabellides, et il attira expressément l'attention des observateurs futurs sur ce point ditTicile. « Vergeblich aber, » dit-il", «suchte ich dort (d.i.an derBasis des Kie- menblattes)nach einemzweitenGefa^ssstainm und ich kannnichtumhin, auf eine in Cette gemaclite und an Serpulen wiederholte Beobachtung zuverweisen und kùidtigeUntersucherum deren Priifung zu bitten,etc.)) Ces observations échappèrent malheureusement à M. do Quatrefages qui imprimait en 1865 ' : v Chez les Sabelliens, les T('rébelliens, les Chlorémiens, on voit le sang arriver d'arrière en avant jusqu'à la base des branchies, par le grand tronc supérieur, remplir l'es- pèce de sinus qui s'y trouve, pénétrer dans l'organe respiratoire, ' M. Williams a décrit en détail le système vasculaire do diverses Salielles y compris le vais- seau dorsal. Mais c'est là uu des points les plus faibles de son travail sur lequel je ne pense pas devoir insister (voyez Reirort of tlie Meeting of tlie Brit''sli Association. London, 1852; p. 186 et suivantes). ^ Zur Anatomie und Physiologie der KiemenwUrmer. Kôiiigsberg, 1838, p. 29). ' Histoire naturelle des Annelés, tome I, p. G.5. DES ANXtLIDES SÉDENTAIRES. 79 en sortir cl suivre vmc niarclio inverso d'avant en arrière par le tronc inférieur. >^ Bien ((ue M. de Qualrefagcs ait souliiini' lui-même les mots oti ro/7, l'imaiic vue |)ar lui ne saurait avoir été bien dis- tincte, pour les Sabelliens du moins, car chez ces vers il n'existe dans la région thoraeique ni le grand tronc supérieur, ni (au moins dans la partie antérieure du thorax) le tronc inférieur. Pour la conmiodité de h description je considérerai les vaisseaux d'arrière en avant Dans toute la région postérieure, soit abdominale, il existe un vaisseau ventral, facilement reconnaissable sur les cou- pes (PI. I, fig. 2, vv). Il donne naissance dans chaque segment à une anse vasculaire {v') qui est en relation avec tous les vaisseaux de la paroi du corps et des dissépiments signab'S par M. Grube; mais de vaisseau dorsal point. Ce que les auteurs ont interprété connue tel, c'est simplement le ligament mésentérique (Ig). En revanche, l'in- testin renferme entre ses couches musculaires un vaste sinus (ss) qui baigne, par conséquent, tout le tube digestif et qui est limité du coté de la cavité digestive par une mince couche musculaire revêtue du pé- ritoine. Je réserve les détails histologiques sur cette disposition pour le chapitre relatif à l'appareil de la digestion. C'est dans ce sinus que vient se jeter l'extrémiti' dorsale de l'anse vasculaire latérale. La même disposition existe autour de l'estomac (fig. 10, sim), c'est-à-dire autour de cette dilatation peu considérable du tube digestif qui occupe le der- nier segment thoraeique immédiatement à la suite de l'œsophage. Le sinus sanguin a dans cette région un diamètre relativement plus con- sidérable, mais, du reste, la disposition est la même. Dans la section de cette région (fig. 10) on reconnaît, en effet, le vaisseau ventral (vv), l'anse vasculaire qui en riait {vl') cl l'autre partie de l'anse (ri'') qui se jette dans le sinus stomacal. Au bord anl('rieur de l'estomac, c'est-à-dire au point où cet organe se prolonge en avant, en se rétrécissant pour for- mer l'œsophage, le sinus cesse. Il donne naissance à une multitude de petites branches vasculaires qui. ^^'anastomosant entre elles, forment de nombreuses circonvolutions et constituent ib'ux énormes plexus 80 STRUCTURÉ (fig. 9, pi) aux côtés de l'œsophage. Au uiveau même de la jonction de l'œsophage et de l'estomac le vaisseau ventral existe encore (fig. 9, vv) appliqué à la face inférieure du tube digestif, mais il ne tarde pas à se diviser et à se confondre dans les plexus. A ce niveau, une section trans- versale du ver ne montre nulle part de gros vaisseaux, mais seulement les deux énormes plexus périœsopliagiens, formés par des vaisseaux capillaires. C'est dans ce réservoir plexiforme qu'a lieu, comme nous le verrons, le mélange du sang veineux el artériel qui forme le trait caracté- ristique de la circulation des Serpuliens. Ce plexus capillaire n'a qu'une très-faible étendue, à peu près la longueur d'un segment (PI. II, lig. 1, pi'). Plus en avant il diminue d'importance, une foule de ses branches se réunissant pour former de gros vaisseaux. Aussi une coupe trans- versale faite à travers le premier segment sétigère (PI. I, fig. 7) montre- t-clle le plexus déjà réduit, mais elle offre, en revanche, les coupes d'une série de gros vaisseaux, destinés à porter le sang dans la partie antérieure du ver. Ce sont d'aboid les vaisseaux de la collerette (PI. I, fig. 7, w') qui vont former un réseau capillaire d'une richesse ex- traordinaire dans la base ventrale de cet organe (PI. II, fig. A et 5. Ces figiu'es représentent des coupes langentielles à la surface ventrale (hi ver, perpendiculaires, par conséquent, au plan de symétrie). Ce réseau se continue dans le riche plexus qui occupe la plus grande partie des tentacules (PI. I, fig. 1, 2 et 3, pi; PI. II, fig. 5, pi). Le reste de la colleretlc (PI. I, fig. 7) a son tissu conneclif moins riche en vaisseaux, mais sa vascularité dérive toujours des mêmes troncs. Un autre vaisseau, dérivé du plexus périœsophagien, est placé immé- diatement au-dessus de l'œsophage (PI. I, fig. 7 et surtout PI. III, fig.7,r) et va se distribuer au tissu connectif qui entoure les ganglions cén'- l>raux'. Mais les plus importants de ces vaisseaux sont deux troncs branchiaux (PI. 1, fig. 7, v), l'un destiné à la moitié droite, l'autre à la moitié gauche de l'appareil respiratoire. Chacun de ces vaisseavix s'en- ' C'est probablement ce tronc de vaisseau à trajet très-court que .AI. (iriilie a jiris jxiur le vais- seau dorsal, comme nous l'avons vu plus haut. DES AXNÉLIDES SÉDENTAIRES. 81 gage ilnns un canal qui frappe inunédiatement l'œil dans toutes les cou- pes transversales (le la hase de rap|)areil branchial (PI. I, fig. 2 à 5, ce), comme aussi dans les coupes sagittales menées dans le plan de l'ini des vaisseaux (PI. Il, lig. I el 2, ce). (]^' canal est creusé dans le tissu con- nectil", (rès-dense dans cette région; toutefois son coté interne el infé- rieur es( formé par un muscle (PI. I, fig. 2 h 5, ws') qui parait jouer le l'nle de muscle adducteur des itranchies. Cette solution de conlinuité dans le tissu connectif fomnil un point de flexion plus facile pour le rapprochement des branchies en avant. Ce vaisseau branchial unique de chaque côté a él(' fort bien vu et figuré par M. Crube. Il esl maintenu en position dans son canal par de ucmibreuses lirides assez lâches. Arrivi' à la base des rayons branchiaux, ce vaisseau se résout en un ("ventail de rameaux destiné chacun à un rayon branchial (PI. I, lig. I; et PI. Il, fig. 1). Le mode de circulation chez les Sabelliens devient compréhensible par la description cpii précède. Les ondes de contraction du sinus in- testinal chassent le sang d'arrière en avant, comme il est facile de s'en assurer sur le vivant. Ce sang remplit le plexus œsophagien et les vais- seaux qui en naissent en dessus. Ceux-ci, en particulier les deux vais- seaux branchiaux, ont des parois contractiles grâce à un di'-veloppement uiusculaire remarquable', lue onde de contraction, parcomant d'ar- rière en avant les vaisseaux liranchiaux. chasse le sang jusqu'aux der- nières extrémités des rayons branchiaux et vide en grande partie les deux troncs priuci]>aux; puis une onde de contraction en sens contraire ramène le sang dans le plexus. Là, le sang oxygéné se mi'lange avec le sang veineux, le plexus ('tant un réservoir conunun. Il s'engage dans tous les vaisseaux qui naissent du plexus, en particulier, dans le vais- seau ventral qui le porte eu arrière jusqu'à l'extriMuité du corps. On doit remarquer ([ue le jeu alternatif du plexus à la p('iiphé'rie et de la ' J'ai déjà figuré en 1868 les anneaux musculaires du vaisseau branchial des Spirographes (An- nélides Chétopodes de Xaples ; PI. XXX. fig. 2, g). Dans le présent mémoire ou trouvera re])résentée (PI. III, fig. 7. iiiss*) la couche musculaire du vaisseau cérébral. il S2 STRICTI'KF |>(''ri|)li(M'i(' au plexus, n'existe pas seulemeni |>our les vaisseaux hrau- cliiaux, mais encore pour tous les vaisseaux qui naissent en dessus du plexus. (Test 1<' eas, en particulier, pour le ^ros tronc vasculaire de la collerette, tronc unique de cliacpie côté. Aussi ne suis-je pas éloigné de croire que ces rameaux jouent, en réaliti-, le rôle de vaisseaux liran- cliiaux secondaires. LY'uoiinc (l(''velop|)eiuent dt's réseaux sanguins dans la collerette et les tentacules (PI. 11. lig. 4 et 5, etc.) est lavorahle à cette manière de voir, d'autanl plus (pic ces organes étant couverts de cils viliratiles, le renouvellement de l'eau à lein- sm'face est aussi rapide qu'îî la surface des branchies. Il est ('vident par ( ctte description que le vaisseau ventral joue relativement le r(Me (rart(''re pour les diffi^- rents organes, tandis que le sinus intestinal joue celui de veine. Mais, en même temps, on voit que cette artère contient im sang UK^angé. Il est possible d'ailleurs que l'organisation du plexus soit telle que la plus grande partie du sang oxyg(''né soit (;on(luite prescpie directement au vaisseau ventral ef que le in('lange soit moins complet qu'il ne le parait au premier abord. .Mais renchevêtrement des vaisseaux dans le plexus est trop consid(''rabl(' |»oin' qu'on puisse espérer une solution à cette question. M. Grube a ('té à deux doigts de n'soudre le probb^me de la circula- tion cht^z lesSabellides. Kn elt'et, il a vu les plexus péri(esopbagiens et les mentionne connue un organe en forme de bourse qui bu a paru formé d'un peloton de vaisseaux'. Dans la tribu des Serpnlides, la circulation a lien exactement comme dans c(dle des Sabellides. Dans la fig. 5 de la PI. VIII, représentant une coupe transversale de l'abdomen d'une Protule, on re("onnaîtra facile- ment le sinus intestinal (ss) avec l'anse vasculaire (ri) ijui le réunit au ' Voir! le passage tcxtiu'l ; « Desgipiclieu tinden wir, zu beiden Seiten des Riickengefâsses, pin besonderes lieuteltnrmiges (Jrgan, welrlies fast aiir ans ciner Masse von ("Tefassclien zu bestehen scheint und vermuthlich mit den beiden von Délie Cliiaje angegebenen Blasen der Branchialarterien einerlei ist. Es nimmt die Liinge des zweiten Korpersegmentes ein und empfiingt siPlitlicb auoh Zweige vom Vas dorsale (tirube, loc. oit., p. 30). DES AXNÉLIDES SÉDENTAIRES. 83 vaisseau veiili'al(rr k Daiisla région thoiacique on trouve, en général, le sinus intestinal et le plexus (fig. 3,/>/) contractés et vicies tie sang, celui- ci ('tant chassé dans les vaisseaux p(''i'iitliéri(|ues. Toutefois un tort gros- sissement permet toujours de reconnaître les parois du sinus, connue on le voit, en particulier, dans la (oiifte de la paroi stomacale, PI. Vlll, lig. (). AS. Les Kriographides.à en jngei' au moins par hMfjxicola infimdibulinii. présentent, dans tdus les traits |trincipaux. la circulation des Sabelles, mais olVrent pourtant une série de |)arlicularités qui méritent d'être re- levées. A rabdomen, on reconnaît immé'diateuu'nt sur une bonne coupe transversale (PI. VI. lig. 7) le vaisseau ventral (ov)\ le sinus intestinal (ss)\ la brandie infériemc (r') de l'anse latérale partant du vaisseau ventral; la branche supérieure de la même anse (v-) qui va se jeter dans le siiuis intestinal; la coupe du vaisseau longitudinal latéral (u') connue chez les Sabellides ; et enlin tous les vaisseaux secondaires (|ui en naissent. Mais dans la plus grande partie de la longueur de rabdomen, le sinus présente deux dilatations longitudinales qui, refoulant devant elles la muqueuse intestinale, foui saillie dans l'intérieur du tube diges- tif. On aperçoit déjà les sections de ces sinus longitudinaux en >. dans la lig. 7 de la PI. \ I, mais elles sont bien plus évidentes encore dans les différentes sections de l'intestin représenté à la PI. VII (fig. 0, y.\ fig. 7, jt; fig. 8, z). Ces dilatations constitueid connue deux vaisseaux dorsaux, béants, il est vrai, par tout le côté supérieur dans le sinus général. Elles sont maintenues par des biides intérieures, connue nous le verrons en parlant de la structure de l'inteslin. Leur diamètre va en diminuant à mesure qu'on s'i'loigne du milieu de l'abdomen dans un sens ou dans l'autre, et elles linissent par s'eiTacer complélemenl. Aussi ne les tronve- t-on ni dans la partie anl(''rieure, ni dans la partie postérieure de l'ab- domen. Chez les My.xicoles, c'est encore au niveau de l'estomac' (PI. VLIig.(>, ' JVmploie ce nom parce que cette partie du tube iligestit' est. eu effet, l'homologue de l'esto- mac d'autres Serpulieus. mais, en réalité, elle n'est guère plus large que Fiesopliage. Elle s'en dis- 84 sTRuciruE slm) que le sinus iulesliual se résout en deux énormes plexus vas- culaires (pi) logés celte fois exclusivement sur la partie dorsale de la paroi stomacale. Dans ces plexus viennent, en outre,se perdre les veines du vaisseau ventral. L'estomac est placé dans Taxe même du ver à égale distance du dos et du ventre, ayant au-dessous de lui les chaînes ner- veuses (PI. VI, lig. 6, en ' et en'), mais le tube digestil', au moment où il se rétrécit en avant pour former l'œsophage, se courbe brusquement vers le bas et s'ap|»lique contre la paroi ventrale (PI. VI, lig. 5). Les deux chaînes nerveuses s'écartanl l'une de l'autre en ce même point pour foi- mer les connectifs œsophagiens {em), l'œsophage va s'a|tpli(|uer directe- ment contre la couche de libres nuisculaires transversales de la paroi du corps. Au niveau du point oii l'œsophage atteint de cette manière la paroi ventiale, tous les vaisseaux des plexus stomacaux viennent se i(''unir dans un grand réservoir de forme ovoïde (PI. NI, lig. 5, «; et PI. VU, fig. 12, v), logé au-dessus de l'œsophage, immédiatement en arrière des ganglions cérébraux. De la partie antérieure et inférieure de ce réservoir cérébral naissent une nndtitudede petits vaisseaux qui viennent former tout un riche plexus autour de l'œsophage., se glissant (PI. VII, fig. 12, pi) entre la paroi de cet organe (ms) et les commissiu'es nerveuses (em), et venant s'étaler surtout sur la surface ventrale de la paroi du corps (PI. VI, fig. 5,/>/), aux deux côtés de l'œsophage. Plus on s'avance vers la partie antérieure de l'œsophage, plus la localisation de ce plexus au côté ventral devient frappante (PI. VI, fig. 4, pi; fig. S, pi; fig. 2, pi'). Le ré- servoir cérébral se trouve donc intercalé entre les plexus stomacaux et les plexus œsophagiens, et tout le sang qui passe des premiers dans les seconds doit forcément traveiser le réservoir. Ce dernier a, comme les plexus sloinacauv, une position dorsale relativement au tube digestif, tandis que les [dexus œso|diagiens alfeclenl une position ventrale. Du ré- servoir et des plexus œsophagiens naissent de nombreux vaisseaux four- nissant, en particulier, les riches réseaux du tissu connectif de cette région tiugue iwurtaut nettement parce qu'elle n'est pas appliiinéc. iiminie ce ilernier, à la paroi ventrale (lu corps. DKS AN.Nf'.I.IDES St'.ltK M AI KES. 85 cl lin i^ros Iroiic (IM. NI, liy. i, r) (|iii v;i se l'jmiilicr (l;ins la |tiii(>i du IiiIm' cxcivlciic (le la lilaiulc liiltipaïc {o.s). La hase de Tapitareil hraiicliial t'sl Iraversée par deux raiiaux asceiidaiits (PI. Vl/lig. 2, 6-c),qiii soni ( rciisi's dans le lissii comieclir. (le soiil les hoiiioloiiiies de la paire de canaux dans lesquels nous avons vu passer les vaisseaux branchiaux (un seul lie cliaipie eùté) chez les 8ahelliens.(]hez les iMyxicoles, ce n'est pas un vaisseau, mais hieit nu plexus sanguin (fig. (i) qui est contenu dans chacun de ces canaux tultulaires. En etret,chez ces vers, l'appareil circu- latoire, qui porte le sang aux organes de la respiration, conserve l'apita- reiice plexilornie jusqu'à la base des rayons branchiaux, où l'on trouve encore ce plexus étalé en un vaste arc de cercle de chaque côté (PI. VI, t'\g.l,pl). Au bord concave de ce plexus arqué se trouve un réservoir vasculaire (lig. 1, vb) exactement parallèle au plexus, réservoir dans le- quel se déverse tout le sang de ce dernier. C'est le vaisseau branchial principal qui donne naissance à autant de rameaux secondaires qu'il y a de rayons aux branchies. Malgré toutes ces particulaiilé's remarquables, la circulation s'opère évidemment chez les firiographides connue chez les Sabellides. 11 y a seulement chez les premieis, au moins chez les Myxicoles, un bien plus grand développement des plexus contractiles que chez les seconds. Examinons rapidement les autres ramilles chez lesquelles se retrouve la gaine vasculaire intestinale. Parmi ces familles, celle des Âmmocha- riens présente sans coiitredit la plus grande ressemblance avec la disposi- tion vasculaire que nous venons d'i'tudier chez les Serpuliens. L'une et l'autre famille olVrent, eu effet, la particularih' d'avoir les branchies pla- cées à l'extrémité aut^rienre du corps, ce qui n'est pas le cas pour les autres. Celte parlicnlarilé eniraine forcément une assez grande ressem- blance dans la distribnlion des vaisseaux. Lue coupe transversale dans la région moyenne du corps (PI. NUI, lig. 8, de YOtccnia fusiformis') ' Par Miite d'un tacheux lapaiis. j'ai ilésigué ce ver dans mes « Auuélidcs CIlétOll|](ll■^ de Naples » sous le nuin iVOweniu jiUformif; I). Ch., tandis que Délie Cliiaje éerivait. eu réalité, <>i(:i'iii<( fusiformis. S() STHLCTIRE i';i|i|K'll(' ciilièrenieiit celle (riiiic Sahcllc. On y iccoiiiKiil iiiiiiiédiale- inenl le vaisseau ventral (vt?) et le sinus intestinal. La liiiure ne re|ti'ësenle, il est vrai.anciine anse lat(''iale; mais j'ai (l(''eiit et tigni'é ces anses dans mes « Annt'lides (iliéto|iodes de Naples. » où j'ai muidré (ju'elles sont toit nombreuses (juscju'à 35 dans un seul se^uient) et (|n'elles mettent en connuunicatiou le vaisseau ventral avec le sinus intestinal, (^ette dis- position est facile à reconnaître sur le vivant. Il n'en est pas de même dans les individus conservés, où le sang abandonne complélement les anses pour se rét'uiiier dans le sinus. Les anses vides et de |>etite taille sont alors diftlciles à reconnaître Au niveau de l'œsopbage, le sinus se tianslorme en un faisceau de brancbes vasculaires lormanl ini ))lexus à rameaux e\lr('mement nondireux. (>e plexus envoie des brancbes dans cbaciui des nondjreux lobes de la membrane laciniée cpii constitue Fait- pareil circulatoire. Dans cette membrane, dont l'un des lobes est repré- senté PI. Mil, fig. 9, les vaisseaux forment un r(''seau complexe de rameaux dont les plus gros suivent les bords du lobe et les plus petits établissent les conununications avec les premiers. (Le réseau figuré a été dessiné très-exactement à la caméra lucida.) Il est probable que dans ces vaisseaux le sangsuil une direction constante, et que les uns fonctionnent comme veines, les autres comme artères. Mais il n'est pas facile de dis- tinguer pratiquement ces deux classes de vaisseaux. Quoi (|u'il en soit, le mouvement dejva et vient du sang n'a lieu, sans doute, ici que dans le plexus où se fait le mélange du sang artériel et du sanii veineux. Dans les vaisseaux bran( biaux,aucontiaire, à l'inverse de ce qui a lieu cliez les Serpnliens, la circulation paiait se faire d'une manière constaide dans le même sens. A |)arl les ((uelipies données que j'ai publiées ailleursTsur la circula- lion iidrahrancbiale des Ariciens, je ne crois |tas que la bibliographie renferme aucune donnée sur l'appareil vasculaire de cette famille. A en juger parïÀricia fwtida, cet appareil est très-particulier. Dans toute la région tboracique, son étude ne souffre pas de diflicidtés. On y trouve un vaisseau dorsal (PI.XIV, tig. i,vd) et un ventral {vv), réunis entre eux l>i:S A.NNfil.lDKS SfiDF.M AIKES. 87 dans le mili(Mi de cliaciiie sei>nieiit |)ai' une anse lah'ralc, dilatt'c en iiii vaste iTservoii'saiiiiuin {i:') (|ui occiipo la plus grande pailie de la cavité du sejinient. l'iie seconde anse vasculaire (?'') roniiiit les vaisseaux do la paroi du corps, des jjieds, d(>s cirres et des branchies. A raltdouien, r(''lude \U\ système vasculaire est beaucoup plus difticile. Les réservoirs sauiiuins lalt'raux uexisteni plus et le vaisseau dorsal seinitle avoir coni- plé'leuu'ul disparu. Seule. IV'tude de sections, tant longitudinales (|ue transversales, a résolu pour moi cette difllcullé. En elîet, elles pernietteul dereconnaitreinmn'diatemenl que l'équivalent physiologique du vaisseau dorsal est iouriii par nue gaine vasculaire de Tintestiu. La disposition de ce dernier est, comme nous le verrons ailleurs, assez com|)lexe. Mais tous ses nombreux replis sont baign(''s par le sang, comme on le voit dans la (ig. 7 de la PI. XIV, repn'sentant une section transversale de lintestin. et dans la ligure (> de la même planche, rejirésentant une sec- tion longitudinale du même organe. La lig. 2 (IM. XIV) est une section verticale menée parallèlement au plan de symétrie de l'animal. Dans chaque segment on voit une des poches latérales (Y) de l'intestin étrangh' en patenôtre et il est facile de reconnaître que chacune de ces poches est entourée d'une auréole rouge (|3) due au sinus sanguin. La même chose se voit à un plus fort grossissement en ss, (ig. 3. Ici. la seule ressemblance avec la circulation des Serpuliens consiste en ce que l'intestin est inclus dans le sinus représentant le vaisseau dor- sal. Les plexus l'ont entièrement défaut et le sinus pi'riinteslinal de la région abdominale donne simplement naissance eu avant, dans la région thoracique, à un vaisseau dorsal proprement dit. .\u fond, les phéno- mènes de circulation ne s'écartent point, chez les Ariciens, de ceux de toute autre Annédide à brancliies latérales. Il est à remarque)' que les Spionidiens, dont l'aftiniti' avec les Ariciens semble assez évidente à d'autres égards, n'offrent point la gaine vasculaire de l'intestin. Le système vasculaire des (^ht'toplériens est d'une ('tude très-diflicile, et il est probable que je ne serais jamais arrivé' à le d('dirouillei- si je m'en étais tenu au seul genre Chétoptère. 88 STRUCTURE Clipz 11' Chaioptenis van'opedalus, le sang est parrailenient incolore. En entre, les sections Iransversales du lliorax (1*1. Ml, tig. 2) ne m'ont présenté pendant longtemps ancnne image qni ressemblât à im vaissean dorsal ni à nn vaisseau venlral. En revanche, je Ironvais dans lonles les sections de rahdomen im Inbe à paroi Irès-nniscnlense (iig. i, vv) qni. par sa position, ne pouvait (Mre qne le vaissean venlral;le vaissean dor- sal taisait complt'temenl di'lanl. Anssi, malgré l'examen d'nn très-grand nombre de coupes, me sentais-je conlirmi' dans mon opinion erronée de Tanangie des (^iliétoptères. tont en ne sachant (pielle interprétation donner an Inbe ventral. A cette ('-poqnc je ri'iissis à faire des conpes d'une autre espèce, le Telepsavus costaninK ce (pii n'a pas lien sans difficnllé. En effet, les tissus de ce ver, à l'état durci, se ri'dnisent en poiidre à la moindre pression intempestive, au moins dans la n'-gion moyenne et post(''rieure, ce tpii ni'cessiti^ l'emploi de rasoirs exceptionnellement tran- chants. Ce ver a l'avantage d'oflVir nn sang colori' en jamie pâle, fait que je n'avais pas reconim sur l'animal vivant. L'élude du système vascnlaire en devient beancouji plus facile. Dans les coupes thoraciques (PI. XIII. Iig. 1 à 3), il n'est pas difficile de reconnaitre la présente d'nn vaisseau dorsal (ïjrf) et d'un vaissean ventral (c?/), réunis l'un à l'autre par une anse vascnlaire, dilati'C en nn large réservoir, (^ette disposition existe même dans le segment buccal (tig. 1). Jusqu'ici cette distribution des vaisseaux est identique à celle que j'ai décrite dans la région thoraciqne chez les .\riciens. Mais la conformité' parait s'arrêter là, car il m'a (''t('' impossible de découvrir chez les Télépsaves aucun vaissean en dehors de ceux (pie je viens d'éniimérer.(]hezles Anciens, an contraire, la richesse vascnlaire de tous les tissus est considérable.. l'ai étudié avec le plus grand soin tous les tissus des Télépsaves sans y découvrir la moindre trace d'un vaisseau capillaire, ,1e ne puis faire d'exception que pour les tentacules. Dans les sections transversales de ces organes, je trouve dans la règle la coupe d'nn tube membraneux (PI. Mil, Iig. 9, fi) dont le contenu m'a paru souvent un peu jaunâtre. Il se pourrait que ce fut là nn vaisseau aveugle du tentacule, comparable à celui des Spionidiens. .l'ai ponrlaiit vaine- I>H,S ANNfiLIDES SftUEN TAIKES. 89 iiiciil cliorchi' sur le vivant les traces iïwn vaisseau seiuhlahle, et ce qui ine fait encore douter de rexacliludc de ct'llc interprétation, t'est la |to- sition e\re|)lionnelle de ce tube.Ondevrail. en cITct. s'attendre A trouver le vaisseau dans l'épaisseur de la cloison (v) qni divise en deux parties la proloni;ation de la cavité p('rivis( (M'aie (^r) dans le tentacule, tandis (juil est sitn('' en dehors du i)oyan musculaire {ms'). Ilesl vrai (pw le ten- tacule ollic d'autres bizarreries, comme celle d'un Itoyan nniscnlaire ac- cessoire (ms''), en outre du principal, cl qu'une siniiularil('' vasculaire est toujours possible. Dans la ré;^ion moyenne (PI. XIII, fig. i) et dans la postérieure (fig.5) les sections transversales montrent l'intestin baii;n(' de toutes parts par un sinus sanguin semblable à celui des Aricies. La |»aroi de l'intestin t'oiine de nond)re\ix replis où le sang est accunudé; mais il n'y a pas plus (pian tborax de vaisseaux se rendant aux organes. La circulation des T(''lé|isaves est donc. en d(''linitive, la iiK'me que celle des Ariciens, seule- ment restreinte aux vaisseaux principaux. Une fois ces résultats obtenus, grâce à la couleur du sang chez les 'r('lépsaves, j'ai repris l'étude des sections de Chétoptères. Elles nn^ sont rapidemeni devenues compréhensibles. Le sinus intestinal existe, en etVet, ici,soil dans la n^gion m(''diane(Pl. XIL flg. 3,ss), soit dans la pos- térieure (lig. i, ,«).(,)uant à la région thoraci((ue. il est possible d'y trou- ver, à l'aide de grossissemcnls un peu considérables, soi! le vaisseau dorsal (indifpK' dans la fig. 2, kcI), soi! le ventral seulemenl ; ils sont fort (Mroits ci leurs parois nuisculaires, en général contractées, laissent à peine reconnaître la cavité intc-rieure, particularité qu'on retrouve d'ail- leurs souveni chez lesTélépsaves et lesAricies. Les faibles dimensionsdu vaisseau V(Milral au thorax sont d'autant plus remarquables que le diamètre decevaisseaudans la région moyenne post('rieure est fort grand. Ces par- ticidarités une lois l'econnues. j'ai eu la clef d'une observation restée longtem|is mysh'rieuse poiu' moi. Dans les sections longitudinales de la région Ihoracique. je trouvais dans la cavité de chaque segment, un sac meinbr.iiieiix (lig. 5, r) rempli irinie substance linemenl granuleuse et 12 90 STIUCTIRE ;i|)|»li(|ii('' (l;ms l;i rèjjlo {(iiilrc l;i paroi antf'i'ieiii'c des dissépiments '. 11 est évidenl pour moi que ces sacs ne soni qiio Ifs anses vascidaires dila- tées en vastes n'-servoirs, coninie clie/ les T('d(''psaves, el remplies de sani; ooagnlé en grannles. Je me tonrne maintenant vei's nne l'amille qni ne pn'seide point de i>aine vasciilaire intestinale, mais (pii oK-rite on intérêt parlienlier, parce (pie sa eirenlalion a longlemps ('it' m(''eonnne..le ven\ parler de la l'amille des Cirrliatnliens. .Insqn'à Willi. Kelerstein, tontes les (d)servalions snr ce sujet lonrmillaienl d'erreors. Ce savant a, le premiei', l'ail l'aire nn pas à la ((neslion en d(''monli'anl, chez nne espèce, ce l'ail remarqnalde (pie la picsqne totalit»' dn san;i transporté d'arrière en avant parle vais- seau dorsal, an lien de pi-nétrer dans la partie anti-rieiire dn corps, se déverse dans den.v troncs lat(''ranx qni le re|)orteiil en arrière. Dans mes « AniK'lides de Xaples, » j'ai contirnK' ces oliservalioiis. je les ai étendues à l'ensemlilede la l'amilledes Cirrliatnliens, et j'ai fait connaître, d'ime manière pins complète la circnlatioii de ces vers par nne étude faite snr le vivant. Anjonrd'Inii je viens, par des reclieiclies laites sur des conpes danimanx dni'cis. parl'aire le laldean, de manière à ce (pi'il n'y ait pins rien d'ohscnrdans la circulation de ces vers. Examine-l-on une coupe transver.sale de la n'.uioii moyenne (rime Au- doninie (PI. \1, lio'. 5), on y re(^onnait les sections de (piatre vaisseaux loniiitndinanv de diamètre très-inéi;al. D'aliord le vaisseau ventral (/(/), à sm'face (le section Irès-petite, parce (pi'on le trouve lonjoiiis contracté dans les pré|)arations; pnis le vaisseau dorsal (rr/), rempli en iiraiide pai'tie par nne matière lirnne, snr laquelle nous reviendrons pins lard. Ce vaisseau pn'sente une section tort lariic, paiH^e (pi'on le trouve ton- jonrs (lilat(''. Kniin.les deux vaisseaux lat(''ranx (r ), à paroi mnscnlaire très-(''|>aisse, qu'on trouve tonjonrs à r(''tal de contraction. La position de ces vaisseanx latéraux est très -constante. Le bord exltn-ne d(^s ' T,a coupp tio-iirép iip ppnnot dp voir (lu'un spul dp pps sacs: cela tipnt. à cp qu'pllp pst très- rapprochpp du bord latéral du thorax. Les coupes moins éloigupps du plan médian rpnferment un sac dans la cavité de chaque segment. DES ANNtl.lOES SKItEXTAIRES. 91 iiiu>(l('s loii!iilii(liii;iii\ sii|M''ri('iirs uns'') csl rccdurb»' l'II dessous cl Idrmt' iiMC s(»il(> (le lier diiiis les scclioilS Iraiisvci'salcs. (r^sl ;'i l'cxtiV'- iiiil('' (le ce liée, le Idiip. |>;ir niiiS(''(|U('iil. du liiird rccoiulK' du imisclr d(»isal (|ii"(>ii lioiivc le vaisseau laléral. (les dillérenls vaisseaux luiii^i- liidiiiaiix sont mis eu iclalinii eulre eux de la uiauièic siiivaide : Le vaisseau dui'sai esl euhiuré dans chaque segiueul d'une suiie d"an- iieau vasculaire, I'ui'mk' d'iui laïueau supérieur (t'*) <'l d'uu lauieau intV'- i'ieur(«'). Le vaisseau dorsal esl eu coinuuuiicaliuii diicclc avec ce der- uicr. De chaque i ôh' de l'auucau pari uu vaisseau hausvcrsai (|ui va se jelei- dans le vaisseau luiiiiiludinal laléral iv'). Celui-ci donne naissance au vaisseau liranchial ir'h'). qui doit éhe, sans doute, consid(''r('' connue condnisani le sau^ veineux à la hraucliie. L'autre vaisseau hrancliial [vh], (|ui ramène le sauji oxyi;(''né. est, eu liiMK'ral, très-renllé' (vt) dans son passaiic à Iraveis la cavité périviscérale. Il alioutit au vaisseau ven- Iral. C'est lui qui parai! lournir les riches réseaux capillaires des l'^mies pédienses. Ce mode de disirihniiou des vaisseaux se conserve en avani jusque vers le septième seiiuieul. mais là une modilication iniporlanle ,1 lieu. Le vaisseau dorsal donne naissance à deux lari^es crosses laté- rales qui serecourbeni eu arrière cl rormenl. connue je l'ai uionlri' ail- leurs, les racines des vaisseaux laléraux lournisseurs des hrancliies. En avant de ce point, les vaisseaux lalé-raux n'existent plus cl le vaisseau dorsal, sans être suppriim''. esl ri'dnil à un tronc vasculaire d'inq)(»rlance secondaire; c'est ainsi qu'on le voil dans une coupe transversale du ciu- (|uiènu' segment (PI. XL lii:. I l.cd). La cire ulation de ce seonieni m(''rile une altention particulière. C'est lui ([ui porte les deux yros vaisseaux des lilels tentacidairi^s di;^. i. //); mais il a, en outre, des branchies. Ce- pendaiU la circulation bianchiale se ditléreiicie de celle des segnu'nls suivants, par suite de l'absence, dans ce seiiuienl. ihi vaisseau loui»ilu- dinal laléral. Le rameau (pii |>orte le sa)ii; à la branchie. iiail direclemenl du circuit vasculaire eidomaid le vaisseau ditisal. Le resie de la circida- tion piincipale persiste lel que nousl'avons décrit. (^)uanl à la circidaliou tenlaculaire, son grand dé-veloppemenl eulraine la division du uuisde 92 STKlCTrRE lonjiiliidinal supérieur en deux parties, l'uue latérale {ins), l'autre tloi- sale ims''). Eutre la preuiière et la couche de libres uiusculaires circu- laires de la paroi du corps, s'établit un riche plexus sanguin (lig. 4, ph (|ui tire son origine de laiise latérale principale, et (pii se glisse jusque sous le faisceau de tentacules. C'est de ce plexus quenail chatjue vaisseau leutaculaire. En outre, le plexus de droite est rendu solidaire de celui de gauche par une série de gros troncs anastomotiques transversaux, dont deux seulement (v^) sont, visibles dans la coupe. Les plexus jouent ici le même rôle de réservoir que les plexus des Sabelliens. Le vaisseau axial u ni- quedutentacule esiparcouru parles ondes de contraction alternativement dansunsensetdansVautre'. Eu outre, les tentacules si extraordiuairemeni contractiles des (^irrhatulieus |)euvent, eu un instant, passer d'un état de grand allongement à celui d'iuie extrême rétraction, pour s'étendre de nouveau avec assez de rapidité. To\it cela suppose une disposition qui permette à une grande quantité de sang d'entrer rapidement et de ressor- tir tout aussi vite de l'appareil tentaculaire. Cette disposition est réalisée par les réservoirs plexiformes, et les vaisseaux transverses (y') permettant même au réservoir de droite de suppléer, cas échéant, à celui de gauche et vice versa. En avant du segment tentaculigère, la circulation devient tout autre. Elle se l'ait dans un grand nombre de branches vasculaires dont la distribution peu régulière n'oHVirait pas un grand intérêt à la des- cription. On peut d'ailleurs s'en faire une idée par les sections transver- sales des deux premiers segments figurés PI. XI, lig. 1 à 2. .\près les brillantes recherches de M. Edwards, il n'est pas possible de parler longuement de la circulation des Térébelles. Cependant, comme toutes les espèces de ce grand genre ne paraissent pas se comporter exactement de la même manière, ^iu point de vue des vaisseaux, je dirai ({uelques mots des sections de la Terehella flexuosa, l'eprésentées à la tin de ce mémoire. Les nombreux vaisseaux qui ramènent le sang de l'intes- tin (PI. IX, fig. 12) vont se jeter soit dans le vaisseau dorsal, soit dans un ' C'est ce que j'ai constaté cliez les ( 'irrlintiilos vivants, comme je l'ai ex))osé ilans mes i Ainié- lides de Naples. » DES ANNÈLIDKS Sf.DKM MUES. 93 plexus (lig.5, pi), placé sous l'œsopliaiic (ou pharynx), plexus qui s'ouvre lui-nièuio (laus le collier vasculaire, (h'jà décrit [)ar M. Edwards. De ce collier liait le vaisseau (r'i') qui porte le sauii à la branchie. Le vaisseau ramenant le sauji oxyiiéué (vh) va se jeter dans le vaisseau ventral. La lèvre supérieure, qu'on lient considérer conune un lobe cé|tlialique rudi- nientaire, est renqilie par ini très-riche plexus sauguiu, comme on le voit dans les sections transversales (tig. l et 2 delà PI. IX). Les propriétés chimiques du sang sont probablement très-diverses, suivant les Annélides. CJiez les vers conservés dans l'alcool absolu, ce li- quide se coagule en une masse homogène cohérente, de manière à se conserver même dans les coupes transversales de vaisseaux très-minces. (]elte masse étant, en (lutre, colorée en roiigeàtre, l'étude des vaisseaux sanguins en est rendue le plus souvent très-facile dans les préparations. 11 n'eu est pourtant pas toujours ainsi. Le sang du Slijlarioides monilifc- rus forme un coagulum granuleux incolore. Il est pourtant d'un vert foncé dans la vie. En revanche le sang vert, ou plutôt dichroïque, des Serpuliens ne se décolore pas. Chez VAricia fœfida, le sang, dans les in- dividus consei'vés, se rem[ilit dune multitude de petites aiguillés cristal- lines qu'on trouve jus([ue dans les plus petits vaisseaux. L'histologie proprement dite des vaisseaux ne nous arrêtera pas long- temps. Comme je l'ai montré souvent ailleurs, toirs les vaisseaux con- tractiles, même les plus petits, ont des muscles ditïérenciés, au moins en tant que cellules fusiformes, dans leur paroi. Dans les plus gros vais- seaux, celte couche'prend parfois une assez grande importance'. Ainsi, dans le vaisseau ventral des Spirographis, elle est formée par des fibres a|ilaties en bandelettes (PI. \\. lig. (», tus'). Dans les plus gros vaisseaux on trouve chez les grandes Annélides l.i paroi interne du tube tapissée ' M. Leydig a déjà ilistiugué ihnis le vaisseau dorsal des Plireoryctcs une Mima, une muscu- laris et iine adventitia. 94 STRUCTURE (l'un (''iiillit'limii coiitiiiii; ainsi, dans le vaisseau veiilral du Spiiogiaphis, où les cellules (lig. 6, ep), de lonue coui(iu(', porlcul leuc uucléus à l'ex- Irémité la plus voisine de la cavité du vaisseau. Les plus pelils vaisseaux ont une paioi propre, dans laciuelle sont semés de petits nucléus ti'ès-es- pacés. Tel est au moins le cas dans les nomhreuses espèces que j'ai ('tu- diées à ce point de viu'. Chez diverses Annélides on leliouve siu' la paroi de ceitains vaisseaux cette même substance cliloragogène sur laquelle je me suis longuement étendu à propos des Lombrics. Sa signification physiologique est toujours très-obscure. Chez les Annélides sédentaires elle est restreinle le plus souvent, lorsqu'elle existe, au vaisseau ventral et à la partie des anses vas- culaires latérales qui l'avoisinent. Le plus souvent, elle n'entoure pas rompl(''tement le vaisseau ventral, mais forme seulement deux bandes longitudinales à sa surface. Ainsi, chez la MyxicoUt inft(mlihalum[V\.\l\, lig. 13, cg; iig. (5 et 7, p, ry') supérieures, deux bandes infé- rieures accessoires (cgf'), au moins dans une partie de la longueur de l'animal. C'est dans la partie antérieme du corps que le développement de ces bandes sondtres est le plus considérable, tellement qu'en examinant le vaisseau de face (PI. V, lig. 9, vv) et non en coupe. (»n peut facilement le croire entièrement envelopptMle chloragogène. Luc coiq>e très-mince des bandes de chloragogène chez leSpirographis, montre que ces organes lenferment un certain nombre de fibres nuisculaires longitudinales (PI. IV, lig. 6, m.s ' ); mais la grande masse est formée [tar des cellules al- longées, remplies de matière brune et fixées par la pointe sur la paroi (lu vaisseau. Quel(|uef()is la substance chloragogène est semée en nom- breux îlots sur le tiajet des vaisseaux. C'est ce qui a lieu, par exemple, [tour les anses latérales des iMyxicoles (PI. VI, fig. 7, ccj). Lue particularité très-singulière de certaines Annélides s(''dentaires, est de renfermeidansrint(''rieur du vaisseau dorsal un organe de coubiur sombre (brun,verdàtre ou même noir), qui peut obstrueila plus grande DES AiNNÏ'LlDES SEDENTAIRES. 95 partie du calibre. Dans mes « Aniiélides de INaples, » j'ai sigiiali' ce sin- jiidier fait poiif les ( jn'iialnliens et la Terehella multiselom. Je l'ai v(''ii(ié depuis pour dilVt'ieules autres espèces deTt-ri-helles. Pour VAmlouinia jili- gera, j'avais cru, en (>xaniinant le vaisseau en état de pulsation, pouvoir interpréter l'orjiane en queslion comme formé par [)lusieurs bandelettes lonst ce qui ari-ive pour l'oesophage des Serpuliens. Les replis, désignés eu géïK'ral comme appartenant à la muqueuse intestinale. peuvent (Hre de deux espèc(>s:Ou bien ils intéiessent les trois couches, ou liien ils ne concernent que le seul épilhélium. Ce dernier cas est beaucoup plus l'ri'quent qu'on ne le pense. Il est presque la règle à l'œsophage, mais quelquefois il se présente aussi pour l'intestin pro- prement dit (ainsi chez la Myxt'cola infundilntlmn. PI. VII, tig. H et 7). Lorsqu'il est réalisé, il entraîne l'apparition, entre l'épithélium cl la couche musculaire, d'une couche spéciale, la couche sous-é'pitlK'liale qui a. comme nous le verrous, une grande importance. L'épithélium sécrète une cuticule, le plus souvent hès-distinclc et portant dans la règle, comme on le sait, des cils vihratiles. Les cellules sont cylindriques, ou coniques, en géni'ral très-étroites, relativement à leur longueui'. Leur longueur varie heaucoup dans une même n'gion. .\insi, par exemple, dans la fig. 5 de la PI. IV, représentant une partie d'une cou|te transversale de l'oesophage chez le Spiroyrapliis Spallan- ;anr/, ou est frappé de suite dece que la couche épilliédiale n'a poird. dans tous les replis, la même épaisseur el non-seuleuieni la longueur des cellules, mais encore celle de leurs nudéus est exactemoit propoition- née à l'épaisseur de la couche. On verrait la même chose dans les coupes de l'épithélium intestinal de la Myxicola infundibulum (PI. Vll,fig.6 et 7, c/V), etc. Dans tous les épi théliums cylindriques du tube digestif, la presque totalité de l'épaisseur es! lormi'e par nue seule couche de cellules, dont DES ANNt'LlDES SfiDENTAlUES. 97 les niich'iis soiil, le plus soiivciil. (Iis|)(is(''s dans nu inrinc iiiantoau de (ùno. Sur les (oupes Iraiisvoi'salcs, ((tloivcs par le carmin, la section de ce manteau se présenle comme une Irainée sombre. La |»osi(ion de celle liainée est variable. Le plus souveni elle occupe le milieu de la hauteur des cellules. C'est ce ijui a lieu, par exemple, pour répitlu'limu du tube digestif chez le Spiroyrajihis SiJullanzunn (PI. IV, fig, 5; PI. I, fig. 4, 10, etc.), la Mijxicolainj'undihulum (PI. VII, lig.(>à 8,12 et li; PI. VI, llg.2 à 7), etc., etc. Mais il y a pourtant des cas où les nucléus occupent l'ex- trémité de la cellule qui avoisine la cavité digestive, ainsi l'épitliélium digestil" de la Protula inleslinum (PI. VIII, tig. 6, a) ou de la Terebella fJexuosa (PI. 1\, tig. 13). Enfin, il ])eut arriver, au contraire, que les nu- cléus soient refoulés à l'extrémité opposée de la cellule, connue chez l'O^-e- nia fusifonnis (PI. VIII, fig. 12). Mais, dans tous ces cas, on trouve au fond de l'épitludinm une couche riche en nucléus (PI. IV, fig. 5, .S), tians la- (luelle les limites des cellules ne sont itas distinctes. C'est exactement ce qui a lieu, connue nous l'avons vu, pour les épithéliums hyi)odermiques et la valeur de cette organisation est dans les deux cas la mèine. L'épitln'linm du tube digestif n'a pas toujours la forme cylindrique. Il est inté-ressaut de constater que les vaiiations de structure qu'il peut pré- senter sont exactement de même nature que celles (Hudiées plus haut [)our rhy})oderme. Ainsi, par exemple, l'épilhélinm de l'œsophage, chez le Telepsavus costanim (PI. XIII, fig. 12), est formé par la juxtaposition (le piismes tout semblables à ceux de rhy|)oderme de la même région du même ver (ibid., fig. IV La ressemblance est telle que l'une des ligmes pourrait être ('changée contre l'autre. Dans la région moyenne de l'intes- tin des Ch<''topt(''res, r('pilhélium (PI. XII, fig. 9, a) est formé par nu sys- t(''me de cloisons et de libres seuK'es de nucléus iM sépan'es.par une matière lunnogène, qui rappelle l'Iiypoderme des N(''rim's. le ne m'arrê- terai pas siu" ces modifications qui nrobligeraient à n'péter sinqilement ce que j'ai dit ;i propos de riiypoderme. L'(''pilli(''linm renlêrme parfois des pigments, ainsi à l'(esopliage des Téb'psaves (PI. Mil. lii:. 12, /xp, où la mati("'re colorante occupe exclu- 98 STRUCTURE sivcmentla partie de la couche la plus voisine de la cavité œsophagienne, ou bien dans une partie de la paroi ventrale de l'intestin chez les Myxi- coles, où il est accumuh' autour des nuch'us (PI. VIT, fig. (îel 7), ou hien, ennii, dans \o n'cessus œsophagien de ces mêmes vers, .renlends par ré- cessus œsophagien une disposition anatomiqne très-remarquahie des Myxicoles. Chez ces Serpuliens, l'œsophage, très-comprimé, est appli(jU('' par son bord inférieur contre la paroi même du corps (PI. Vl,rig. 2 à 5). Son é|tithélium est fort épais, les cellules ayant une hauteur d'environ 0'""',li. Mais à la partie inférieure du tuhe, les cellules sont subitement n'Mluites à une hauteur de 20 à 22"''^'' et forment un sac longitudinal extrêmement (lépriuK', dont la caviti' (PI. Vn, fig. M, y) est, pour ainsi dire, séparée de celle de l'a'sophage (a) ou, du moins, n'est en conuiiu- nication avec elle que par une étroite fente longitudinale. L'épiihélium (j3) de ce récessus est rempli de pigment brun. Il porte des cils vibi'aliles conune celui {\i\ reste de l'œsophage. Ce récessus, dont les fonctions me sont inconnues, existe dans toute la longueur du tube œsophagien (PI. VI, lig. 2 à 5, Jt). L'épith('Iium du tulie intestinal peut renfermer dans toutes ses régions des follicules glanduleux. Parfois, tontes les cellules de la membrane peuvent remplir un rôle sérréloire. ,1e suppose au moins que c'est le cas lorsipi'il existe un intestin hépatique, coloré en lirun ou en vert, et où toutes les cellules sont remplies de pigment biliaire (PI. XII, lig. 10, ep, du Chœploplerus variopedatns). Mais il peut exister aussi des follicidcs spéciaux. C'est ce qu'on voit, par exemple, pour l'a^sophage de la Nerinc Cirratulus, où ces follicules (PI. XV, fig. 10, a) sont allongés en forme de larmesbalavi(pies,soiivenl un peu siniienses. Ils ont la proprii'ié d'absor- ber la fuchsine, le bleu soluble et dillérents (b'-rivés (Taniline, au point d'en paraître noirs sous le microscope, tandis cpie le reste du tissu est à peine coloré; aussi l'emploi de ces teintures facilite-t-il beaucoup leur étude. Le fond de ces follicules unicellulaires n'atteint jamais la couche profonde de l'épithéliiun (ep"), où sont accumulés de nombreux nncb'iis. Dans la ré'gioii li('p;ili(| les Chéloplères. on trouve, dissé-minées assez I)i:s AWfti.lDES SfiOENTAIRES. 99 r(''yiilièr('ni('ii( dans r('p'l''"''ii"i"i des cavilés ovoïdes (PI. \ll, lii;. 10, a)i remplies (ruii li(iuide incolore e( munies d'une paroi ttraMidense.,le|tense (pie ce soni des glandes de nalure spéciale. Cependant, je n'ai pas r('ussi à leur trouver de canal excnHenr. Dans la région moyenne des Télé- |)saves, réi)itliélium inleslinal (PI. XIII, lig. i, i) se boursoulle. Corme de nombreux replis et restreint tellement la cavité intestinale («') |)ar son développement exlraordinaii'e, que celle-ci est à peine apprt'ciable sur les coupes. Dans toute cette région, l'épilhélium prend une structure glanduleuse très-spéciale. On le trouve formé de vésicules de grosseur variable, lantôl arrondies, tantôt allongées et remplies de petites sphé- rnles, mesurant à peu [très toutes 2 à i™''"'' de diamètre (PI. \III, fig. 8). Kntre ces vésicules se glissent des i»rolongemenls étroits {y, y.') de la ca- vité intestinale, dans lesquels les spliérules sont, sans doute, déversées. Je suppose que les vésicules sont des cellules épilbéliales transformées; ce- pendant je n'ai jamais pu découvrir leurs nucléus. C'est grâce à cette structure que la région moyenne des Télépsaves se réduit si facilement en une fine poudre (les s[)bérules ci-dessus mentionnées) chez les indivi- dus conservés dans l'alcool. Les glandes les plus remarquables du tube digestif (pie j'ai l'encon- trées sont, sans contredit, celles de la partie postérieure de l'estomac chez la Branchiomma vesiculomm. Dans une coupe transversale faite par le dernier segment thoracique de ce vei', on distingue déjà à im faible gros- sissement, dans la partie la plus profonde de l'épithélium stomacal, des noyaux de forme rayonnée (PI. XIV, fig. 10). L'un de ces noyaux, soumis à un fort grossissement, présente l'apparence remarquable figurée fig. "2. Le centre est occupé par une rosette (a), formée d'une sorte d'auréole rayonnée, disi)osée autour d'un amas granuleux. De tous c('>t(''S aboutissent à la rosette de minces et longues cellules fusiformes, dont la partie renfiée est pleine de fines granulations. Voici comment cette disposition doit être comprise. L'épithélium de l'estomac (fig. 10, ep) est disposé en nombreux replis , comme celui de l'œsophage. De même que dans tous les autres cas où le plissement concerne l'épithélium seul 100 STRUCTUKE cl irintéresse poini la couche musciilaii'e, les plis sont pai l'aileinenl coii- slanls et nullement susceptibles de s'eiïaccr. Les parties les plus pro- tondes de ces replis l'onnent des culs-de-sacs qui s'allongent en devenant coniplétemenl lubulaires, et d(''Çi'ivent un parcours [dus ou moins si- nueux. L'épithélium, dis|»osé autour de ces cavités tubulaires, acquiert des foutions sécrétoires, el la substance sécrétée par les cellules est déversée dans les caviti'S. Dans la fig. 11, le centre granuleux de la rosette est la section transversale de l'une de ces cavités tubulaires [deine de granules; l'aurc'ole de la rosette est la cuticule épaissie, percée de nombreux pores lubulaires. Enfin, les follicules (3) sont des cellules é|)ithéliales remplies de granules sécrél/'S, entre lesquels on en voit d'autres sans activité sc- cn'loire. Je dois dire que la démonstration des nucléus dans ces cellules ne m'a pas réussi. La couche musculaire varie beaucoup de puissance. C'est, en général, à l'œsophage qu'on lui trouve la plus grande épaisseur, et à l'intestin la moindre. Dans la règle, il existe deux systèmes de libres: l'un annulaire, soit transversal, l'autre longiludinal. Dans le cas où la tunique est très- mince, ces nijres semblent entre-croisées, au poinI que la distinction de deux couches n'est guère possiltle. i>Lais, le plus souvent, on peut dis- linguer, exactement comme chez les Oligochètes, une couche interne de libres annulaires et une couche externe de fibres longitudinales. Les libres de la première couche sont souvent plus minces que celles de la seconde. On verra ces deux couches figurées, par exemple, à l'œsophage de la Ncrine cirralulus (PI. IX, fig. 10, ms\ ms^), à celui du Chœloplerus variopedaliis (PI. XII, fig. 2), à celui de la Tcrehella (Jexuosa (PI.IX, fig. 14, ms\ ws'), à l'inleslin du même ver (ibid., fig. 12 et 13, ms\ ms"), etc. La couche anmdaire est, en tous cas, la plus constante. Par une excep- tion singidière, l'ordre des deux couches est renversé chez la Myxicola hifuiidibnlum. Dans une section transveisale de ce ver, dont l'intestin est parfaitement rectiligne, on trouve les sections des fibres longitudinales (PI. VII, fig. 7 et 8, ms-) immédiatement sous l'épithélium. Cette étrange i)i;s ANNfi.iin.s s('.m:NT.\iiSy(/n)7/7//;/M'.v Sjxillanzinili, j^ince ;\\\ pjir- (■oui's spiral bien connn de l'inleslin de ce ver, les sections liansveisales (le rabdonien donnent nalnrellenieiit des eonpes oliliqnes des denx sys- tèmes de fibres, ce qni rend ces sections peu propres à trancber la ques- tion. Pourtant, dans la région œsopbagienne où le tube est recliligne, on trouve bien certainement des faisceaux isolés de fibres musculaires lon- gitudinales (PI. IV, fig. 5, ms^), disséminés dans la coucbe sous-épitb('- lial( . entre répillK'lium {ep) et la couche de fibres circulaires (ms'). Ces taisceaux ne forment, il est vrai, point une couche continue, mais le fait n'en a pas moins son iinpoilance. C-hez les Chéloptères (PI. XII, lig. 10), j'ai bien cru voir une disposition semblable à celle des Myxicoles dans la région hépatique. Toutefois, les fibres dont la section api)arait connue des points très-fins (ms'), même à l'aide d'objectifs à immersion, sont si extraordinairemeni ténues, que je n'ose insister trop sur celle obsei- vation. C'est le lieu de dire quelques mots du sinus inleslinal, dont nous avons parlé déjà à propos de la circulation. Ce sinus intestinal, chez les Serpuliens, est Iog(' entre les deux couches musculaires (PI. VII, fig. 8 et 0). Il est traversé par une multitude de brides (z) qui s'étendent plus ou moins directement d'une paroi à l'autre. Ces brides sont munies de nu- cléus;ellesse ramifient el s'anastomosent fréquemment les unes avec les autres. Les parois du sinus sont donc réunies entre elles par tout un ré- seau très-làche de fibres nucléées. Ces fibres sont-elles contractiles? C'est ce que je ne puis dire avec certitude, n'ayant pas observé leur jeu pen- dant la vie, mais la chose n'est pas improbable. Les contractions du sinus inleslinal sont dues pourtant essentiellement à la couche de libres mus- culaires externes. Une autre ([uestion est celle-ci: Ce sinus est-il sinqtle- inent creusé dans les couches musculaires, ou bien est-il tapissé d'épi- thélium? Chezles Spirographes el lesMyxicoles on ne trouve certainement pasd'épithélium proprement dit. Cependant des nucléus sont semés de distance en distance, d'une manière assez régulière, sur la paroi du si- 102 STUucmu. lins cl |Mtiiri;ti(Mil(Mn'(()iisi(l('rt'S ooiniiK' le riKliiiiciil iriiii nnclomoiit ccl- liil.iiic. ( liiez l;i f'rottdn infundihtilitm, où le sinus csl log('' ciitio la coiiclu' t'pillioliak'^rM. VllIJig. (m7>) cl une roiiclic de libres aiiimlairosfwA'), je ii'ai pas vu davaiilaiic d'qiillK'liuui. Toulclbis, le sinus (ss) est liinilt' par une nieinbiane propre Irès-liiie, enfumée d'un pignienl noir cpii en rend la eonstalalion Irès-faeile. Chez les Oicenia, le sinus intestinal (PI. VI H, fig. 12, ss) est compris entre deux couches très-minces de libres annu- laires {rns\ins'). Les brides (y) existent comme chez les Serpuliens, mais en nombre peu considérable. Rien qui ressemble à un ('pithéliiim du si- nus. Ce dernier parait être ici une vérilable lacune dans les muscles. Chez les Chéloplères le sinus (PI. \11. lig. 10, ss) est logé dans l'i'pais- seur même de la couche muscidaire liansversale, pourtant tort ténue par elle-même. Chez les Aiicies, enfin, peut-être à cause de la petites!-e de l'animal, il est à peine possible de parler encore de couches muscu- laires. Le sinus (PI. XIV, fig. 3, ss) parait baigner directement au dedans la surface externe de l'épitlndium intestinal et n'être limité en dehors (|U(> par une mince membrane semée de nucléus : le péritoine. Dans les sections transversales, le l'roltement du rasoir détache parfois une partie du sinus de l'épitlK'lium s^ assiniilal)le à l'appareil excré- teur vasculariforme des Uolaleurs, des Cestoïdes el des Trc'uialodes. Celle assimilation n'a aucune raison d'être an point de vue [d»ysioloi>i- (pie, et morpliologi(|uemenl il est plus facile de rapprocher le vaisseau dorsal d'une Néréide avec ses valvules de celui d'une larve d'insecte que d'aucune partie du système excréteiu' en question. La couche sons-épithi'liale apparaît siutout à Ifêsophaiic oi'i les replis de la couche épithéliale sont, en général, nombreux. On la trouve régu- lièrement chez les grandes espèces parmi les Serpuliens. Chez le Sjnro- (jraj)liis Spallanzanii elle est séparée de l'épilhélium par une membrane homogène (PI. IV, lig. 5, y), épaisse d'environ 10 h 15'"'•^^ Le tissu même de la couche est formé par un tissu conneclif (5) consistant en une sub- stance fondamentale, dans laquelle sont semés des nucléus larges d'en- viron 5™''^ Ce tissu est sillonne' de nombreux vaisseaux (v), de quelques faisceaux de fibres musculaires longitudinales (ws'), dé'jà signalées plus haut, el enhu de rameaux nerveux («). Ces nerfs œsophagiens ont un parcours longitudinal, aussi n'en renconlre-t-on que des sections trans- versales sin* les coupes transversales de l'œsophage. Ces sections se re- connaissent, comme partout les coupes de nerfs chez les Anne'lides, àleurs nucléus disposés stu' des figures étoilées et à leur extrême ivsistance à tous les procédés de coloration. Chez la Mi/xicohi infiindibulam, je n'ai pu tronvei' que deux nerfs (csophagiens (PI. Vil, (ig. 1 i, «), placés dans la partie inférieure de l'œsophage. "Ces nerfs sont entièrement sem- lilaliles à ceux qui sillonnent le tissu conneclif de la région antérieure chez les Spirograjdies. Ni chez la Myxicola infundibiilKm, ni chez le Spi- ' Mémniio sur la eavité du corps des invertébrés — Annales des Sciences naturelles. ISÔO. t XIV. ].. :;i I. 104 STRUCTURE roçjraphis Spallanzanii, ni cliez lo Branchinmma vesiculosum, ni chez au- cune autre des Ainiélides s('(lenlaires, clu^z lesquelles j'ai observé des nerfs œsopliatriens, je n'ai pu liouver de rameaux nerveux dans d'autres parties du syslcnic diiicstil'. (>e l'ait est d'autant [dus intéressant que chez les Oligochèles le système nerveux viscéral est aussi restreint au seul œsophage. Il faut, sans doute, au point tle vue fonctionnel, paralléliser avec la « lyphlosole » des Lombrics certains replis internes de la paroi de l'in- leslin, dans l'intérieur desipiels pénètrent de nombreux vaisseaux san- j^nins. Nulle part, chez les Annélides polychètes, ces replis ne prennent nue inq)ortance aussi iirande que chez les Lombrics. Le cas le |dus re- marcpiaide i[ue j'aie rencontré est celui de la Tcrebella iVeckdii, chez la(pielle l'intestin présente dans la région abdominale deux replis longi- tudinaux (PI. X, fig. (j, a) qni font fortement saillie dans l'intérieur de la cavité intestinale. Ces replis sont occupés par un tissu conneclif(rig.G,a) dans lequel circulent de nombreux vaisseaux. Je dois dire d'ailleurs que les parois des vaisseaux n'ont pas été évidentes pour moi et qu'il s'agit ici d'un cas où le sang pourrait bien être renfermé dans de véritables la- cunes d'un tissu connectif spongieux '. Un second excmjjle est fourni par les Aricies dont l'intestin [iréseide, dans toute la partie antérieure de l'abdomen, des replis considérables, partant de la paroi supérieure du tube(Pl.XlV,fig.7,:x,en coupe transver- sale; et lig. G, a, en coupe horizontale) et pénétrant dans sa cavité. Ces re|)lis sont occupés par un sinus sanguin qui n'est qu'une prolongation du sinus intestinal décrit plus haut. Ce ver oiîre, en outre, la particula- rité remarquable (pie l'intestin envoie en avant, aux deux côtés de la [lartie posti'rieure de l'œsophage (lig. 6 et 7, o?), un prolongement en cu'cum {i) qui s'étend an travers d'une série de segnients". Il en résulte ' .Ir n'ai trouve'' jusqu'ici cette ilisiiosition clirz aiuiinc autre Tcréliollc, '' .l'ai lU'crit ailliHirs une disposition analogue clicz une Ti'ji)anosyllis. DES ANNftMDES S<< DEXTAllîES. 105 qu'uiip seclion transversale dans cette région montre an Inlie digestif trois eavités distinctes, une pour l'cesopliage, les deux anties pour les (■(ecunis inteslinanx. (iClte disposition ne se reconnail pas à l'extérienr, parce (|ne les trois tnlies adhèrent ('nsend)le, ('tantcnl'crnit's dans le sinus intestinal coniniun (ss). La nicnie disposition parait exislei' chez d'autres Aricicns. ,1e lai d(''crite chez la Tlieodisra anserina' à une épo(|ue où je ne connaissais pas l'existence d'un siiuis iiilcslinal dans cette lamille. Plus tard, chez la Theodisca Uriosloma\ yM interprété inie apparence analogue comme la continuation de la paroi de l'o'sophage, sous forme de raphé, sur le dos de l'intestin. Mais je ne doute pas que l'examen de sections de ce ver ne montre, en r(''alil(', nue disposition sendilaiilc à celle ((uc je viens de di'criri . DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE Dans mes « Annélides Chétopodes de Naples, » j'ai cherché à étahlir que chez toutes les Annélides, à l'exception des Serpuliens, les bi-anchies renferment une artère et une veine réunies entre elles (sauf chez les Spio- uidiens) par un système d'anses ou par un réseau cajiillaire. O^tte thèse conruinative des observations antérieures de plusieurs savants était opposée par moi à la doctrine de M. de Quatrefages, d'après la(]uelle chaque hranchie ne renfermerait qu'un seul vaisseau en communication avec deux séries d'ampoules contractiles creusées dans les tissus. M. de Quatrefages a repiis depuis lors l'élude de ce sujet, al»andonn('' la doc- trine ih'fendue précédemment par lui et reconnu l'exactitude de la thèse ci-dessus, dette (juestion peut donc (Mre ((•nsidi'rt'e comme liq\iid('e. ' Glamircs zootomiiiups |iainii \f- Aiiiirliilos Af Port Vondi-cs. p Ci. * Annélides de Naples, ji. :jll (Soc. de l'hys.. t. .W, p 51). i'i 106 STIVICTI'UK Je ferai remaïquer cependant que tous les procédés d'investigation ne sont pas également i)ropres à l'étude de cette circulation. L'examen de coupes minces des branchies laites sur des individus durcis dans l'alcool est ici de la plus grande ntililé, mais ne doit januiis l'aire négliger l'élude sur le vivant. Ainsi, clicz les Cirrlialuliens, par exemple, il n'est pas difficile de reconnaître les nombreuses anses latérales sur le vivant. Au contraire, je n'ai jamais réussi à les voir dans des couj^es d'animaux durcis, où l'on ne distingue que l'artère et la veine (PI. XI, lig. 7), sans doute, parce que les anses sont contractées et vides de sang. En revanche, les coupes minces de branchies permettent l'étude de l'hypoderme et de ses glandes, des muscles, des parois des vaisseaux, des nerfs branchianx. toul<'s choses impossibles à scruter sur le vivant. Dans beaucoup de branchies les anses vasculaires restent cependant facilement visibles, même dans les préparations faites avec les individus conservés. C'est ainsi qu'on les voit fort bien dans les branchies du Sli/larioides moniliferus, où leur passage dans la partie profonde de l'hypoderme (PI. \, lig. 13, c'v'') est bien plus facile à leconnaitre que chez le vivant. De même encore dans celles de VAricia f'œhda (PI. XIV, (ig. 3, r ). Ici il est même facile de s'assurer, soit sui' les anses dilatées (f), soit sur celles à moitié (i'') ou totalement coiùractées ('? '\ que ces vaisseaux ont des parois propres, semées de nucléus, connue celles des autres capillaires. Dans les coupes transversales, on [)eul aussi reconnaître la courbe très-constante que dé- crivent les anses (fig. i, r") pour contourner les faisceaux de filets proto- plasmatiques (,5) que j'ai décrits, à propos des cils vibratiles, dans le chapitre de l'hypoderme. Cette même (dupe ri'vèle une parlieulariti' assez curieuse, relative à l'un des deux vaisseaux longilutlinaux de la branchie. Dans la vue de profil (fig. 3) l'un de ces vaisseaux (jv) parait beaucou|i moins vohuuineux ((ue l'autre. Mais l'examen d'une coupe transversale enseigne ([u'il s'agit il'une pure apparence. A l'état de sys- tole, ce vaisseau est contracté de manière à ce ((ue sa coupe transver- sale ail la l'orme dun C, dont le eoti' convexe est adhérent à la paroi de la cavité branchiale. Il est clair qu'au nioinenl de la diastole, le côté cou- DF.S ANNf.t.inES SÊnF.XTAIRF.S. 107 cave du C, s'éloignaiil du côli' (oiivcxe pour laisser passer putre eux l'onde sanguine, il est clair, dis-je. que le vaisseau, prenanl momentané- inenl une section ;i peu près circulaire, doit devenir aussi volumineux (jne l'autre. Les coupes de brancliies de Spioiiidiens lonl recdiuiaiire (dairenieni la veine et l'artère (PI. \V, (iii. 8 et 9: r' et r') ({('pourvues d'anses vasculaires comme je les ai di'crites ailleurs. Eu icvauclie, je dois cor- l'iger une erreur qui s'est gliss(''e dans mes « Anm^lides de Naples » au sujet de ces branchies, .l'ai d(''crit les cils branchiaux comme l'ormant deux rangées, et j'ai même ligur(' une coupe tli('ori(pie d'une itran- chie de Nérine où les deux rangées sont indi(pié(>s. Il suflil de con- sidérer la coupe r(>elle de la PI. XV, fîg. 0, poui" s'assurer que la rangée de cils (y^ est. au contraire, iniique. Mon erreiu' première [trovienl d'une illusion d'optique. Lorsque les cils battent avec énergie, les limites extrêmes d(^ leurs oscillations font natmellement sur la rétine une inq)ression |)lus forte ((ue les |ioinls inteimédiaires, puisque le cil éprouve dans ces deux positions im instant d'ai-rèl. Ce sont ces limites que j'ai interprét('es à tori connue deux langées de cils. Que la rangée de cils branchiaux soil double chez d'autres .\nn('dides, cela n'en est pas moins certain, témoin les Aricies ('PI. XIV, lig. i) et d'autres. Les branchies des Otrenia méritent une mention spéciale. Elles sont infundibuliformes, connue l'on sait, formées d'une membrane laciniée, divisée en un grand nond»re de lobes découpés eux-mêmes en lobes secondaires. Les vaisseaux [trincipaux, conune on le voit dans le lobe représenté PI. NUL lig. î), suivent le bord du lobe et ne sont pas réunis entre eux [lar deux séries d'anses, mais bien par tout un l'éseau vasculaire. Ces vaisseaux ont tous à peu près le même dia- mètre, soit ;20 à 125™''"^ et sou! compris entre {\e\\\ lames d'hypoderme. Les cellules bypodermi([ues sont [)lus petites et plus serrées dans la lame qui regarde l'intérieur de l'enlomioir (PI. VU! . (ig. 10, 7) et qui porte des cils pendant la vie que dans la lame externe (y-). L'espace 108 sriîiciiKK inlermédiaire entre ces deux lames est ieiii[ili par iiiic masse homogène semi-lluide (lig. 10, ;^), ou peiil-ètre simplemeiil par le liquide de la ca- vité du corps, car j'ai vu des ovules pénétrer dans l'intérieur de la bran- chie. Les deux lames hypodei'uiiques sont réunies entre elles par des brides très-ténues (lig. 11. >), munies chacune d'un nucb'us large de ^niicr L^.g luidéus se reconnaissent aussi l'orl bien dans les branchies teintes, vues de lace (lig. 10). Mais les brancliies les plus renuu'quables sont, sans contredit, celles des Serpuliens, à cause de bnu- squelette car- tilagineux déjà vu par Viviani, |>uis délerminé hislologiquemenl par M. Grube et M. de (^)uatrelages et étudié, depuis lors, par une foule d'au- teurs. A certains égards, l'étude du cartilage branchial ne peut être faite que sur le vivant. Il faut le ver vivant, par exemple, [)our l'econnaitre dans l'intérieur des cellules la curieuse distribution du proloplasma et du liquide intracellulaire, comme je l'ai uionlré pour les Myxicoles, les Leptochones et d'autres Serpuliens dans mon « Supplément aux Anné- lides Chétopodes de Naples. « L'action des liquides conservateurs en- traîne une contraction du proltqdasma sur lui-même qui enlève tout intérêt à son ('Inde dans les coupes d'individus durcis. En revanche, ce n'est que chez les individus conservés que réussit l'élude du perichon- drium et de quelques autres points d'histologie. (lomnie exemple d'appareil branchial de Serpulien, j'examinerai avec (juelques détails celui du Spiroyraphts SpciHanzanii. Chez cette espèce, la base de chaque moitié de l'appareil branchial est formée par une lame cartilagineuse, courbée en demi-cercle. Ces deux lames ne sont point soudées en mi cercle complet, comme M. (Irnbe l'a cru, mais le cercle reste ouvert du coté ventral, comme chez tous les autres Serpuliens. La réunion des deux lames au côté dorsal n'a même lieu que sur une très- petite étendue, à [)eu [très au niveau de l'orifice buccal. Aussi, les sec- lions transversales, faites au-dessus (PI. I, lîg. l à 3) ou au-dessous {ibid., lig. 6 et 7) de ce niveau présenlent-elles les lames connue complètement séparées. Le rasoir doit passer par l'orilice buccal, ou légèrement au- dessous pour montrer la co\q)e des deux lames réunies en une seule en l»i:S ANNl.t IDl.S SKItl-.M AIKI.S. KV) Ibnne (II' Ici' ;'i clit'v.il un peu permet à un muscle étendu entre les extrémités inférieures des deux lames basilaiies (PI. 1, (ig. 7, ms") d'agir comme abducteur des deux moitiés de ra[q)a- leil branchial. Les cellules du cartilage (PI. III, lig. 1, 2 et 3, et) ont l'apparence bien comme. Les plus grandes ont un diamètre de ()'°'",0(> à ()'"™,07. Partout leur membrane otfre un double contour, mais il n'existe pas de substance inlercellulaire. Chaque lame branchiale a son cartilage entouré d'un ('pais [lerichondrium. formé essentiellement d'un tissu connectif sem- l)lable à celui qui remplit les interstices entre tous les organes dans cette région. C'est diie que ce tissu est formé par une substance homogène (PI. III. fig. 1, f.cn), semée de fissures à section fusiforme ((5), dans les- quelles sont accumulés des nucléus et un protoplasma granuleux. La grandeur de ces tissures, soit corpuscules connectifs, et le nombre des micléus qu'elles renferment, varie beaucoup sc^lon les régions du peri- chondrium. Le périchondre, au moins dans toute la région postérieure et externe du cartilage, présente, en outre de l'organisation décrite, une complica- tion assez singulière. C'est à l'extrémité postérieure du cartilage que cette couche atteint sa plus grande épaisseur (PI. Il, tlg. 5*), au point où 110 stricurf. elle sert (ratlaclie aux muscles loiigitiidinaiix. l'iic scciidii de ccllr i('- j^ioii, examinée à un l'ort grossissemenl. moiilic dans le pénchondre trois zones successives, d'apparence dillérente. La première, épaisse seu- lement de 10 à 12"'i", périplK'rique cl servant à l'atlaclie des libres nuis- culaires, est lorinf'-i» |»ar {\\\ tissu connectif normal (IM. III, (ig. 2, ^■^): la seconde, épaisse d'environ 15 à oo'"'", est luruK'e par une série d'amas ou (le lirapjies de nuch'us (lig. 2, v)^ noyés dans la substance l'ondamen- lale; entin, la troisième, de beaucoup la plus ('|»aisse, est Ibi-nn'i' par du tissu conneclir, traversé' par des faisceaux (b' stries ou de libres Irès-lines i^), partant des grappes de iMicb'us (b' la couche précédente et pertbraut le tissu conneclil', per|)endiculaireMi('nl à la surface du cartilage. (^,es stries, (pi'elles soient ou non l'expression de véritables liiires, paraissent émaner de lintéricnr (b's grappes de nucléus. mais, vu leur linesse, il n'est guère possible de (b'ternuner s'il y en a ime ou plusie\us aboutis- sant à cba(|ue nucléus. Celte structure remarquable du péricbondre se retrouve aussi dans la paitie de ce tissu ipii reviU le cùlé externe du car- tilage. Seulement, le péricbondre ayant ici moins ({'('paisseur, les nu- cléus sont moins nondjreux dans clia(pn' groupe (IM. 111, lig. 3, -/) et la longueur des faisceaux de fibres perforantes est moindre. La direction de ces derniers reste toujours exactement perpendicidairc à la siu'face du cartilage. Chez les Myxicolcs et les l*rotules, il existe aussi un épais pericbon- drium de tissu connectif, mais je n'ai pas vu, chez ces vers, les grappes fie nucléus, ni les fibi'es perforantes. Dans les branchies même du Spinxjraphis Sinilluiiznnii, le pcriclntn- (Irium prend une strucliu'e bien plus simple. 11 n'est |>lus formé que par une couche homogène (IM. 111, lig. 5, pc), souvent encore assez épaisse, surtout au côté exlerne du cartilage. Dans cette coucbe on ne ti'ouve pas même de corpuscules connectifs. M. Kœlliker' a publié une coupe transversale d'un rayon brancbial ' UntersucliuiiHcii y.uv vi'ifrk'icliciulcii (Icwrliclciiic. anni'sfrllt in Mzzu iiii llciiiste lbô6, p. Ut), PI. III, tig. ao. l»i:s ANM.I.IDKS s(:i»i.MAiiu-:s. 1 1 1 (lu Spirofirapfiis SjKilhiiizdiili t[\n (It'iKtlc Iticii (l(''(i(|{''iii('iil un pas on avjnil sur les Iravaiix de ses prédécesseurs, mais qui renleruie pourtant, (tuiiiiie je l'ai indiqui' ailleurs, d'assez nombreuses eireurs d'interpri-latiou. Je dois dire (pic ces iiilt'rpr('ialions erronées onl toutes tdé' acroiupaiiuécs, [tar M. Ko'Iliker ini-UK'nie, d'un poini de doute. Je prolilc de la pui)liea- tioii d'une des nombreuses coupes très-favorables que j'ai laites des lirancbies decc ver (IM. III, liii. 5) pour éclaiicir ce sujet. L'hypoderme ilij)) a une structure d'é-pilliélium cylindiiipn', comme .M. Kielliker l'a déjà reconnu. Il repose ilirectement sur le péricbondre dans Icfpiel M. l\(elliUcr avail sou|>conné. à lorl, une couclie de libres musculaires [onj.;iludiuali'>. La cavih' de la Itrancbie renlerme le vaisseau (pi'on trouve lanlôl à nioilié' conlrach' (c). laidôl dilal('' au point d'occuper la majenii' partie de celle cavile. M. K(elliker ne savait trop s'il devait en l'aire un nerf ou un vaisseau; sans doute, parce que son procédé de [)r(''- paralion enlevait au sang sa couleur. Aux deux côl(''S du vaisseau sont les innsi lev longitudinaux (nis') lléchisseurs du rayon branchial, dé'jà vus el jiislenieni intei |iri''l(''s, iiien qu'avec doute, pai' M. Kielliker. Surcha- ( inie des liltres nmscidaires, on voit reposer sur la section un micléus(v) (pii l'st |(eut-é'lre rindicati(Hi d'iuie couche pi'i'ilonéale. [| n'exisie aucun nnisele anla;ionisle de ceux-là: rextension du rayon branchial ayant lieu unitpu'nienl par réiasiicité du cartilaiie. En revanche, ou aperçoit encore dans la section les Ib'chisseurs (ms^) des barbides branchiales. Il est cu- rieux (pie .M. I\(ellikei- ne liiiure nidlenienl les deux épais bourrelets loniiilndinaux u.i. |)orleins des cils, (les boiiiicleis sont formés exclu- sivcmcnl, connue je iai nioiilr('' plus liant, par un (l(''velo|ipement excep- lioiiiiel (le riiypoderjiie. M. de (^)iiatrcfaii('s , (pii les a vus conune une bande sombre chez les branchies de Sabelles examin(''s de prolil, les a pris pour luic couche de libres nnisciilaires loiiL;iludinales. l'-nlin, je dois faire ineuliou (1,'uii double amas de cellules (/n sur la parid de la cavitc' ' .Viinales des Sr. nat.. 18.'.(). t. \1\'. l'I. V. iV.r. !l: Histoin' luitiufllo des .Vnnplés. Atlas. l'I. II. lig. 4, (j. I I 2 STRUCTURE (le la branchie, (■olliil(?s qu'il faut peut-être considéi'er comme de nature nerveuse. Du moins opposenl-elles, comme le tissu nerveux en général, inie assez liTande n-sistance à l'aclion des malièrescolorantes. Cependant, nous verrons plus loin que le nerf lirancliial, jusqu'à la base des rayons branchiaux, est l'ormé de faisceaux (ibrillaires. Il faudrait donc admettre qu'il se perd dans une sorte de ganglion lerminal étalé tout le long de chaque l'ayon branchial. Ces deux amas de cellules paraissent être les corps interprétés, avec doute, par M. Kirlliker. connue deux vaisseaux longitudinaux. Les vaisseaux des barbules (r') vont, comme de juste, s'ouvrir dans le vaisseau princi|»al, et non, comme l'a cru el rigurt' M. lùellikri', dans la vn\\\v (\v la branchie. DU SYSTÈME NERVEUX L'étude histologique du système nerveux des Annélides conduit à des résultats assez inattendus, par l'absence d'unili' d'organisation qu'elle révèle dans la chahie n(M'veuse venirale de familles d'ailleurs voisines les unes des autres. Le système nerveux des Oligochèles, ou du moins celui des Lombrics, est aujourd'hui fort bien connu, grâce surtout aux recherches de M. Leydig et aux miennes. On sait qu'il présente une caté- gorie d'('léments h'ès-particuliers : les grosses libres lubulaires. Ces fibres reposent sur le ciMé' dorsal de la chaîne ganglionaire el même, à |>ropremenl parler, dans r(''paisseur du névrilenuue. Rien (pie j'euss(> (l(''j;i pi('C(''(iemiiienl fail connailre des libres semblables chez diverses AiiiK'lides Polychèles (Nolomasles, AiV'uicoles, ILilla, Nérine, elc), il ('lail inl('ressanl de rechercher jusqu'à qiiiM poini la présence de ces fibres joiiil (riinc ccrlaine géïK'ialih'. L.ii cITet, dans mes a Annédides Chélo- pos sédentaires et j'ai dû me convaincre que mon assertion était pariaitement juste. Ceitaines familles présentent des fibres tubulaires avec un développement qu'on peut taxer, sans exagération, de colossal. D'autres en sont totalement dépourvues. J'ai trouvé ces élé- ments dans la famille des Serpuliens et dans celle des Spionidiens. Je crois en reconnaître un représentant rudimentaire chez des Térébelliens et des Cirrhatuliens'; mais les autres familles d'Ânnélides sédentaires dont j'ai examint' des représentants à ce point de vue ne m'en ont pas présenté la moindre trace. Le développement maximum des fibres lubulaires est présenté par les Serpuliens. Dans cette famille, on sait que les deux cordons nerveux ventraux sont dans la règle assez éloignés de la ligne médiane et réunis entre eux par une série de commissures, de manière à constituer l'appa- rence dite « d'échelle de corde. )> Chacun de ces cordons est accompagné d'une fibre tubulaire, assez grosse, chez certaines espèces, pour que sa cavité soit visible à l'œil nu sur une coupe transversale. Ces libres sont donc entièrement hors de proportion avec celle des Lombrics. Je pense nécessaire de m'attacher d'abord à une espèce déterminée pour mieux faire comprendre les relations des fibres gigantesques avec le système nerveux central. Je choisirai le Sjnrographis Spallanzann. Chez ce ver, l'échelle nerveuse est noyée dans du tissu connectif riche en vaisseaux (PI. V, fig. 4, (.en). La fibre tubulaire de chaque côté, noyée également dans ce tissu, repose sur la partie supérieure et interne du cordon nerveux. Les cellules du tissu connectif s'ordonnent en couches concentriques autour de la corde nerveuse et en constituent le névri- lenime (S). Elles s'ordonnent de la même manière autour de la fibre tu- bulaire pour en constituer la membrane d'enveloppe (y) qui est essen- tiellement connective. On voit par là que la grosse fibre tubulaire est en ' n faut ajouter à cette liste les Capitelliens et les Télétlnisiens chez lesquels j'ai fait connaître précédemment l'existence de ces fibres. Toutefois je n'ai pas fait de nouvelles recherches à leur sujet. 15 114 STRUCTUKÉ fait complètement extérieure au cordon nerveux proprement dit. Cette relation est surtout évidente dans la partie antérieure de l'ahdomen, dans les espaces interganglionaires', où la grosse fibre est presque d(''- tachée du système nerveux. Le tissu connectif se stratifié en plusieurs couches pour former l'enveloppe de la fibre (fig. 5, x), tellement que ces couches se détachent les unes des autres sous le frottement du rasoir. L'examen de coupes longitudinales montre, du reste, qu'il subsiste nor- malement entre ces couches (fig. 6, -i) de nombreux interstices. Le pas- sage entre le tissu connectif andtiant el ces couches lamelleuses se fait d'une manière si insensil)le, qu'il faut les considérer comme un seul et même tissu. Le diamètre de la cavité de la fibre atteint jusqu'à 0'"™18. Dans l'intérieiu' est un gros cylindre d'une substance homogène que j'appellerai substance médullaire (fig. 4 à 6, md). Ce cylindre est tou- jours séparé de la paroi, dans les préparations, par une couche de li- quide. Toutefois, il n'est pas improbable que la substance médullaire remplisse le tube en totalité pendant la vie et que l'espace périphéri- que soit le résultat d'une contraction produite par l'action de l'alcool absolu. Ces deux fibres tul>ulaires courent donc dans toute la longueur de l'aljdomen, en décrivant seulement de très-légères sinuosités (PI. VIH, fig. 9, Ib) et sans présenter aucune connexion analomique entre elles. II n'en est pas de même à la |)artie antérieure du thorax où elles subissent des anastomoses répétées. Dans tout le reste du corps du ver, les deux chaînes nerveuses sont n'unies entre elles à chaque seg- ment i)ar deux conunissures transversales, mais au premier segment Ihoracique elles échangent toute une série de commissures (PI. V, fig. 7, ,3), lesqueUes se subdivisejii et forment, en outie, des anastomoses entre elles, de sorte qu'il n'est pas facile d'en déterminer le nombre. La fig 7 (dans laquelle en désigne les cordons nerveux, cm la naissance des connectifs œsophagiens et a la connnissure sous-œsophagienne avec sa ' S'il est pm-mis ilo taxer de sanglions les renflements à peine appréeialiles qne présente chaque cordon dans ces segments de la partie antérieure du corps seulement. DES AWfti.IDES Sf.nENTAlRES. 115 décussation de faisceaux) en donne toutefois une idée fort exacte. Les grosses fibres Inbulaires, en enliant dans ce premier segmenl thoracique, se divisent chacune en deux branches {ib' tb") qui poursuivent leur chemin en avant, tout en subissant bientôt une iiran(b^ réduction de diamètre. Larges, immédiatement après la bifurcation, d'environ 0mm JO, elles n'offrent bientôt plus qu'un diamètre de 35™''''". Dans les coupes parallèles au système nerveux, il est facile de reconnaître que l'une des fibres tubulaires poursuit son chemin le long du cordon nerveux, accompagne le connectif œsophagien et finit par pénétrer dans le gan- glion cérébral. On reconnaît, en outre, que cette fibre est réunie par une commissure tubulaire transversale ((b*) avec la fibre correspon- dante de l'autre côté, à travers l'épaisse commissure sous-œsopha- gieiuie. Le chemin parcouru par la seconde fibre (Ib^) en avant de la bifurcation, est plus difficile à suivre. Les fibres tubulaires sont, en etfet, incolores par elles-mêmes et peu susceptibles d'absorber des matières colorantes, ce qui oppose, dans certaines circonstances, des difficultés à leur recherche. Mais l'examen des coupes sagittales du ver, menées entre les deux chaînes nerveuses, lève bientôt la difficulté. En effet, lorsqu'une telle coupe est menée à peu près tangentiellement à l'une des chaînes nerveuses, elle renferme toujours au moins des parties de la fibre tubulaire longitudinale de ce côté-là (PI. Il, fig. 3, Ib, tb') et, en outre, des sections de la commissure sous-œsophagienne (cm'') et des commissures thoraciques {cm\ cm'). Or, dans ces der- nières sections on peut toujours reconnaître la coupe d'au moins une, (juelquefois de deux ou trois ramifications des fibres tubulaires. J'ai re- présenté (PI. V, fig. 8) la section d'une commissure thoracique à un fort grossissement. Cette commissure est, en réalité, double, entourée de tissu connectif {l.cn) et de fibres musculaires (ms). (Chaque moi- tié de la commissure (cm, cm) offre l'apparence ordinaire d'une section de nerf, c'est-à-dire celle d'une surface pointillée, réfractaire aux ma- tières colorantes, plus ou moins vaguement divisée en champs (coupes de faisceaux) entre lesquels sont semés des nucléus. Dans cette com- 116 SIRUCTUIŒ missure on voit les coupes de trois fibres tubulaires, larges de 17 à SS"'", chacune munie de son cylindre de substance médullaire. On remarquera que ces fibres ue sont pas seulement appliquées con- tre la commissure, mais bien incluses dans son tissu. Dans les cou- pes sagittales on peut d'ailleurs souvent observer les branches nais- sant d'une libre luliulaire principale pour passer dans les commissures transversales (ainsi PI. II, fig. 3, en tb); d'autres ibis le rasoir a rasé la fibre principale en laissant subsister des ouvertures à sa paroi, comme trace du lieu d'insertion des branches transversales amputées (fig. 3, Les grosses fibres longitudinales, parfaitement isolées l'une de l'autre dans la plus grande partie delà longueur du corps, échangent donc, chez le Spirographis Spallanzanii., dans le [tremier segment thoracique (et d'après une préparation peut-être aussi dans le second), de nombreuses commissures. A travers ces branches anaslomotiques, la substance mé- dullaire de l'une se continue directement dans celle de l'autre sans perdre de son homogénéité. Le rameau de la fibre tubulaire, large seu- lement de 30'"'", que nous avons vu accompagner de chaque côté le connectif œsophagien, se divise, dans l'intérieur même du connectif, en deux branches qui pénètrent toutes deux dans le ganglion cérébral. Là, dans l'intérieur même du tissu du ganglion, elles se ramifient en plu- sieurs branches secondaires, de diamètre de jtlus en plus petit, mais tou- jours reconnaissables à leurs cylindres médullaires. Leur terminaison même m'a échappé. On sait que M. Leydig a déjà observé une commis- sure entre les deux fibres tubulaires latérales chez le Lumhricus lerreslris, peu avant l'extrémité antérieure du cordon nerveux ventral, et bien que je n'aie pas vu moi-même cette anastomose, je ne doute pas que celte observation ne soit parfaitement exacte. Les fibres tubulaires s'arrêtent chez les Lombrics, ainsi que je l'ai montré, à l'extrémité antérieure du cordon nerveux ventral ; chez les Arénicoles, je les ai poursuivies jusque dans les connectifs œsophagiens; enfin, chez les Spirographes, nous les voyous venir se ramifier même dans les ganglions cérébraux. DES ANNtLlDES SÈDEMAIUES. 117 Les rainificalions des grosses fibres tubulaires péiiélnint dans les com- missures thoraciques antérieures, il est naturel de se demander si elles n'aecompagneni pas aussi les nerfs de celle région. Toutefois, les coupes des nerfs ventraux dn thorax, qu'il est toujours facile d'étudier dans les sections sagittales du ver, menées en dehors des cordons nerveux (PI. II, fig. 1, n', n') et celles des nerfs de la collerette (îô/rf., n'), n'en laissent pas reconnaître la moindre trace, pas plus que les sections des nerfs d'autres régions du corps (PI. lY, fig. 1, m, n'), même à l'aide de forts grossisse- ments. Les sections de ces nerfs ont d'ailleurs exactement la même appa- rence que la section d'une commissure thoracique représentée PI. V, fig. 8, moins la présence des fibres tubulaires. Les grosses fibres ap- partiennent donc exclusivement aux parties centrales du système ner- veux. Les fibres tubulaires paraissent exister chez tous les Serpuliens. On les verra figurées à la région thoracique d'un Branchiomma (PI. XIV, tb) où leur diamètre est bien plus grand que celui des cordons nerveux (en) qu'elles accompagnent; dans différentes régions des cordons nerveux ventraux de la Prolula intestinum (PI. VIII, fig. 3 à 5), et dans les com- missures œsophagiennes (PI. VIII, fig. 2, cm) de ce même ver. Leur dis- position est dans ce cas la même que chez les Spirographes. Cependant, je n'ai pas fait de recherches chez ces vers relativement aux commis- sures thoraciques. Il est probable qu'elles existent. La disposition très-remarquable des fibres tubulaires et même du sys- tème nerveux en général chez les Myxicoles, mérite ici une attention toute spéciale. J'en ai déjà esquissé les traits principaux dans mon « Sup- plément aux Ânnélidcs Chétopodes du golfe de Naples, » mais cet exposé lrès-bref,sans figures à l'apfjui, ne rend point superflue la présente des- cription. Dans loule la région abdominale de hJJijxicolainfimdibulum il n'existe qu'un seul cordon nerveux sur la ligne médiane. Une pareille disposi- tion, si contraire à ce que nous savons des Serpuliens en général, a lieu de surprendre. L'exception s'élend-elle à tous les Èriographides, c'est ce 118 STRUCTURE que l'avenir enseignera. M. de Qn a I rcfaiies ' a déclaré |»ositivenienl que chez les Myxicoles le système nerveux abdominal est divisé en deux chaînes nerveuses latérales. Mais, ou bien il a été victime d'une méprise, ou bien les différentes espèces du genre se comportent d'une manière bien différente à cet égard. Malheureusement il a négligé de nommer l'es- pèce qui a fait l'objet de ses recherches. Quoi qu'il en soit, la chaîne nerveuse est unique dans la région al»domiuale de la Myxicola infundi- biilum, et sur sa partie dorsale court un long tulte (PI. VII, lîg. 13, Ih) dont la section est bien ])lus grande que celle du cordon nerveux lui- même, et |)ourtant, ce tube est bien l'homologue des fibres tubulaires d'autres Serpuliens. Ce qui peut en faire douter au premier abord, c'est l'absence des cylindres médullaires, mais cette absence n'est qu'appa- rente et tient cà ce que la substance médullaire (fig. 13, md) reste tou- jours adhérente au toit du tube, tandis que le centr(^ et le plancher en sont libres. On sera siu'tout frappé des dimensions colossales de cet él(>- ment histologique en conqiarant la section de ce tube (Pl.VII,lig. 13, (h) avec celle du vaisseau ventral [ibid., v. v). Sa cavité atteint une largeur de 0'""\35 chez un ver dont le diamètre total ne dépasse pas 5"""; elle se voit, par conséquent, sans difficulté à l'œil nu. La paroi du tube est formée, comme chez les Spirographes, par des couches nombreuses de tissu connectif semé de nucléus (fig. 13, (3, 7) qui se confondent avec le névrilemme du cordon nerveux. La forme de la section du tube varie beaucoup suivant les préparations (PI. VII, fig. 6, 7, 13, th), mais cela lient, sans doute, uniquement à des déformations produites par la pres- sion du rasoir, le tube n'offrant guère de résistance par suite de sa grande capacité. La fibre tubulaire paraît être normalement cylindrique dans toute sa longueur. Au commencement, je ne doutais point que le cordon nerveux unique des Myxicoles ne fût le résultat de la soudure sur la ligne médiane des deux cordons typiques, cordons qui restent entièrement séparés l'un de ' Histoire naturelle des Annelés, t. II, \i. -iO'J. DES ANNÈLIDES SÈDEMAIUES. 110 l'aulre chez los autres Serpuliciis. Celte coalescence semblait expliquei- en même temps les dimensions gigantesques de la fil)i"e lubulaire. ^lais eette opinion n'est point en accord avecles laits. En effet, dans la région thoracique les deux cordons existent, mais l'un ne tarde pas à s'atrophiei' d'une manière assez singulière, si bien qu'un seul cordon pénètre dans l'abdomen. Si nous suivons le système nerveux central d'une Myxicole d'avant en arrière, nous trouvons que les ganglions cérébraux {V\. VI, lig. 5, cr) donnent naissance aux épais connectit's œsophagiens (cm) dont chacun renferme une libre lubulaire. Le diamètre de celle-ci ne dépasse pas dans cette région 55'"'". Les connectifs ne peuvent se rapprocher l'un de l'autre sous l'œso- phage proprement dit, ()uisque celui-ci touche à la paroi ventrale du corps par son récessus (z), mais à l'estomac (à peine plus large, il est vrai, que l'a'sophage), les connectifs passent peu à peu sous le tube di- gestif. A la partie antérieure de cet organe, on les trouve à peu près au niveau de son bord inlV-rieur (Pl.VlI,fig. 1,™); un peu plus loin, ils sont conqdétemenl au-dessous et ils se collent l'un à l'autre sans pourtant se confondre. La coupe du système nerveux en ce point a donc une forme de biscuit (PI. MI, lig. 2, en), ^lais si les deux cordons nerveux restent distincts, il n'en est [jas de même des grosses fibres tubulaires qui for- ment ici une anastomose (a). Ce terme n'est au fond pas très-exact. Il vaut mieux dire que l'une des fibres se jette dans l'autre, et que la sub- stance médullaire de la première va se fondre avec la substance médul- laire de l'autre. En effet, une coupe transversale, faite un peu plus en ar- rière, montre bien encore les deux cordons nerveux juxtaposés, mais l'un (PI. VI, fig. 0, en ' ; PI. Vil, lig. 3, en') offre des dimensions Irès-réduites et ne renferme plus aucune trace de libre lubulaire, tandis que l'autre est relativement bien |)lus volumineux (ai' ) et renferme une large libre lubulaire. Les deux fibres se sont donc réunies pour n'en former qu'une. Quant au cordon nerveux à moitié atrophié, on le retrouve dans toutes les coupes faites plus en arrière, jusqu'à l'exlrémité postérieure du Iho- 120 STRUCTURE rax, mais il diminue graduellement de volume, se colle toujours plus exactement au cordon nerveux principal (PI. VII, fig. A). Il finit par s'enfermer avec lui dans un névrilemme commun et même par péné- trer dans l'intérieur de son tissu (11g. 5) où il se termine en pointe co- nique. On voit donc que le système nerveux impair de l'abdomen des Myxi- coles est bien dans un certain sens le résultat d'une soudure de deux chaînes nerveuses primordiales, mais que cette soudure n'en implique pas moins l'atropbie complète de l'une de ces chaînes dans toute la ré- gion abdominale. J'ai malheureusement négligé de m'assurer si le cordon nerveux, frappé d'atrophie, appartient chez tous les individus au même côté du corps. Chez toutes les Annélides jusqu'ici examinées, les grosses fibres tubu- laires appartiennent à la région dorsale des connectifs. Elles peuvent bien dévier d'une manière très-marquée de leur position typique, comme à la région stomacale de la Prohilu inlestinum (PI. YIII, fig. 4, Ih), mais elles n'en restent pas moins supérieures, en ce sens que les commissures transversales qui existent entre les deux chaînes nerveuses, lorsque celles-ci sont sépan'cs, passent au-dessous d'elles. Aussi ai-je ('té frès- étonné d'observer une dis[tosition toute différente chez les Spionidiens. Dans cette famille les deux cordons nerveux ventraux paraissent rester séparés, quoique très-rapprochés l'un de l'autre dans toute la longueur du ver. Ce fait a déjà été découvert en 18i3 par^I. de Quatrefages ' pour une espèce de genre Spio [Malacoceros Girardi Qtrfg.). Dans mes « Annélides Chétopodesde Naples, » j'ai jeté des doutes sur l'exactitude de l'interprétation de M. de (^)uatrefages, mais à tort, comme je me fais un plaisir de le reconnaître aujourd'hui. Je me suis exprimé à cette épo- que de la manière suivante : « La chaîne nerveuse ventrale (chez la Ne- rine Cirralulus) parait au premier abord divisée sur toute sa longueur ' Types inférieurs de reml)rancliempnt des Annelés. — Annales des Se. nat., 1850, t. XIV, p. 359; PI. X, tig. 1. — Voyez aussi : Ilist. uat. des Annelés, t. I, p. 43G. HES ANN'i;i.ll>KS StnENTAlKES. 121 en deux moiliés distinctes. C'est ainsi, du reste, que M. de Quatreiages Ta représentée che/ ses Nériniens. Mais cette apparence provient de l'exis- tence, sur la ligne nii'dianc dorsale du systèini; nerveux, d'une large fibre tubulaire, senddable à celles cpii sont déjà coiuuies chez les Oligochètes, les Téléthusiens et certains Capitelliens. Ce tuhe incolore paraît rempli d'un liquide dont la rél'ringence ne s'éloigne guère de celle de l'eau, etc... » (!les observations étaient faites sur le vivant. Aujourd'hui, après l'examen de coupes d'individus durcis, je retrouve bien la grosse fibre en question (PI. XV, 11g. 5, Ih), mais je constate, en outre, qu'elle occupe l'intervalle entre les deux cordons nerveux [en) qui sont bien réellement séparés dans toute leur longueur, comme l'avait dit M. de (,^)uatrerages pour son Malacoceros. Cette énorme hbre ou plutôt ce canal à section ovale dont la paroi n'est formée que par une membrane très-mince se- mée de nucléus, est remplie par un liquide dans lequel l'alcool ne pro- duit aucune coagulation. De plus, j'étais dans l'erreur en croyant que cette fibre appartenait au côté dorsal du système nerveux, comme chez les autres Annélides. En fait, elle est placée à peu près au même niveau que les deux cordons nerveux, mais elle n'en appartient pas moins à la face inférieure du système nerveux, car les commissures(PI.XV,fig.5,em) qui unissent les deux cordons entre eux, passent par-dessus. Enfin, une dernière erreur à corriger est celle qui m'a fait représenter cette grosse fibre comme accompagnée de fibres plus étroites. Cette erreur résultait d'une illusion d'optique qui se produit facilement tant qu'on examine le système nerveux de face. En effet, la grosse fibre tubulaire ne remplit pas partout exactement l'espace situé entre les deux cordons nerveux. Il sub- siste alors un petit espace entre chacun des bords de la fibre et celui des cordons voisins. (>et espace linéaire a ét('' pris par moi pour une fibre ac- cessoire. Cette illusion, bien compréhensible par suite de la petitesse de l'objet et de l'analogie apparente avec la fibre principale et les deux fibres accessoires chez les Lombrics, cette illusion, dis-je, s'évanouit immédia- tement lorsqu'on examine des coupes transversales. Chez les Térébelliens il n'existe pas de grosses fibres tubulaires. Tou- 16 122 STRUCTURE tefois, je trouve sur les sections transversales du système nerveux de la Terebella flexuosa les coupes de deux cordons d'une substance homo- gène (PI. X, fig. 1, r]) incolore, qui rappelle entièrement la substance mé- dullaire des grosses fibres tubulaires chez les Saliellides. La même chose a lieu pour le cordon nerveux ventral des Audouinics (PI. XI, fig. 9, S). Peul-élre faut-il y voir les homologues des fibres tubulaires, qui seraient ici entièrement dépourvues d'enveloppe et réduites à la substance mé- dullaire. Je me borne à cet exposé anatomique. Faire des hypothèses sur les fondions de ces singulières fibres tubulaires me semble parfaitement superflu. Les deux éléments que M. Leydig a distingués dans le système ner- veux des Annélides' : les cellules et la substance fibrillaire punctiforme, peuvent être reconnus chez les Polychètes comme chez les Oligochètes. Les cellules occupent toujours les parties inférieures etsouvent,en outre, les parties latérales des cordons nerveux, ainsi que M. Leydig l'a déjà remarqué. Chez les Annélides sédentaires, où les renflements ganglion- naires sont, en général, peu accusés, ou même parfois totalement ab- sents, on trouve, dans la règle, les cellules dans toute la longueur du cordon nerveux sans interruption. Seulement, dans les renflements gan- glionnaires, la couche de cellules prend une plus grande épaisseur. Quelquefois les cellules ganglionnaires peuvent être distinguées isolé- ment avec unegrande facilité, comme chez le 5/^/ano/rfes (PI. X, fig. 14, a). Chez ce ver elles sont piriformcs, très-allongées, avec la pointe tou- jours dirigée vers le haut. Elles atteignent, les plus grandes du moins, un diamètre de 25'"'". Dans d'autres cas, leur préparation est un peu plus délicate, mais réussit dans les coupes minces, comme chez les Spiro- graphes (PI. V, fig. 4, rî; fio. G, -5). Mais souvent les Hmites des cellules ' Voyez surtout. : Franz Leydig, Voni Ban des thierischen Korpers : Handbuch der vergleiclien- deu Anatomie, Bd. I, erste Halffe. Tubinsen 1864: et Tnfeln zur vergleirhenden Anatomie. Erstes lîoit, Tiibingen lSfi4. DES .\\.\(:LII)ES SËIJEMAIKES. 123 sont si pou (lisliiick's, que la couche cellulaire semble n;mplacée par une masse tibrillaire dans laquelle sont semés de nombreux nucléus. Celte masse n'en est pas moins distincte de la substance punctiforme. Chez la Terebella flexuosa (PI. X, lig. 1), dans les préparations colorées par le carmin, on reconnaît à [)remière vue la substance cellulaire groupée en un gros coi'don ventral à section presque quadrangulaire (jt), et en deux cordons latéraux (3). En ellet, celte substance absorbe le carmin avec énergie, taudis que la substance punctiforme est entièrement réfractaire à l'action de la substance colorante. Cette circonstance permet aussi de distinguer dans le cerveau du même ver la couche celluleuse (PI. IX, fig. 2, n-') de celle qui ne l'est pas (cr'). Chez YAudouima fdigera, l'ap- parence de la couche celluleuse (PI. XI, fig. 9, |3) est la même que chez les Térébelles, sauf que cette couche est entièrement condensée à la sur- face ventrale. Toutefois, ral'finité pour le carmin est ici relativement très- faii)le. C'est une erreur de croire (jue les llbrilles des nerfs et des connec- tifs doivent forcément aboutir à des cellules nerveuses. La coupe (PI. V, fig. 4), menée à travers la chaîne ganglionnaire du Spirographis Spallan- zanii et par une commissure nerveuse {cm), semble bien, il est vrai, favo- rable à cette manière de voir. Le cordon ventral est, en effet, traversé par un réseau de faisceaux fibiillaires, dont les dernières ramifications (v') paraissent aboutir à la couche de cellules nerveuses(^), tandis que toutes les branches se réunissent au côté opposé, en un ou deux troncs (7) qui sont les racines de la commissure. Mais dans les sections faites dans le plan de la naissance d'un nerf, on obtient une image toute semblable. Les fdjrilles du nerf doivent donc se glisser entre les cellules pour aller former le réseau au sein de la substance puncti- forme. Beaucoup de branches de ce réseau paraissent d'ailleurs passer aux racines do la couunissure voisine. Sur une coupe transversale d'un cordon nerveux ventral de Térébelle (PI. X, fig. 1) passant dans le plan des racines de deux nerfs ventraux (n), on voit clairement qu'une partie des faisceaux fibrillairos du nerf passe au travers du cordon 124 STIIICTIRE latéral île cellules (p) et traverse dans son entier la substance puncti- Ibrme (y). Ces faisceaux (n') s'étendent même jusqu'à la surface dor- sale du cordon nerveux, où les cellules ganglionnaires font défaut. Il n'en est d'ailleurs i)as moins vrai, que la plus grande partie des fibrilles du nerf se perdent dans les colonnes latérales de cellules. On trouve, en général, disséminés dans la substance punctiforme du cordon nerveux ventral, de petits nucléus peu abondants. J'en ai déjà fait connaître de tout sendjlables chez le ver de terre, sans oser décider d'une manière absolue s'ils sont de nature nerveuse ou s'ils appartiennent à une sorte de Nevroglia soit réliculum connectif. Je m'étais pourtant prononcé en faveur de cette dernière alternative. Qu'ils fassent partie d'une sorte de réticulum, c'est ce dont je ne doute point. Cela se voit non-seulement sur des coupes transversales (PI. V, fig. 5), mais en- core mieux sur des coupes longitudinales de grandes espèces (PI. V, fig. 0, du Spirogiaphis Spallanzanii), où les nucléus sont semés en rangées longitudinales irrégulières et divisent ainsi la substance fibril- laire i)unctiforme en faisceaux longitudinaux. Les nucléus sont donc logés entre les faisceaux, mais ce n'est pas une raison pour affirmer leur nature connective. Certaines dispositions g(Miérales du système nerveux central des Annélides, paraissent n'avoir pas été suffisamment relevées jusqu'ici. Il est, par exemple, très-singulier de voir, combien les relations de position de ce système si important avec les organes voisins, sont sujettes à varier. Chez beaucoup d'Annélides, et c'est même, paraît-il, presque la règle chez les Annélides errantes, le cordon nerveux ven- tral ne repose que très-légèrement sur la paroi du corps avec laquelle il est réuni par quelques brides musculaires. Il est, par suite, baigné dans la lynq)be périviscérale. Cette disposition est surtout évidente pour les Oligochètes et tout spécialement pour les Lomltrics Chez ces derniers les faisceaux de fibres musculaires longitudinales ne sont, en effet, nullement divisés en deux groupes par un sillon sur la % l»i:S AWKl IDKS S(:i>lvM AIKKS. 125 ligne nukliaiio ventrale du ver, mais iornienl une masse continue. Le cordon nerveux est supérieur, par cons('((uent , rnènie aux muscles loiiiiiludiiiaux. Une telle disposition est rare parmi les Anni'lides S('den- taires; loulelois, elle peut se présenter. C'est le cas chez le Sltjlarioides monilif('ru!>, où la chaîne nerveuse (PI. X, fig. 8, en) est, même dans sa |tartie antérieure, attachée tort lâchement à la paroi ventrale. Il est vrai (jne chez ce ver la cliahie nerveuse doit jouii' d'une facilité de déplacement tout exceptionnelle. En effet, an moindre danger, les Stylarioïdes rétractent tout leur appareil branchial (PI. X, tig. 8, br) dans la cavité thoraciqne, grâce à la présence d'une gaine extrover- sihle {'^), formée par un développement particulier de la musculature du segment buccal. Le segment buccal lui-même qui, déployé, a la forme d'un entonnoir, s'invagine en outre (fig. 8, 7), en formant de nom- breux replis longitudinaux (fig. 9, (3), dans l'intérieur du segment pré- cédent. Ce retrait extraordinaire de la région céphaliqne à l'intérieur du corps entraine une rétlexion de la chaîne nerveuse sur elle-même (fig. 8, en'). C'est ce qui explique comment une section transversale des Stylarioïdes faite dans cette région peut donnei' deux coupes du système nerveux (PI. X, lig. 10, en et en'). Il est clair que tous ces mouvements doivent pouvoir s'opérer sans exercer de pression ni d'extension sur le système nerveux. Cette position du cordon nerveux ventral dans la cavité périviscérale est, je le répète, exceptionnelle chez les Annélides sédentaires. Dans la règle il existe un intervalle plus ou moins considérable entre les deux muscles longitudinaux ventraux et le système nerveux s'y enfonce plus ou moins profondéinent. En même temps il s'entoure d'un tissu con- nectif, vaiiable quant à son abondance, dans lequel circulent de nom- breuses fibres musculaires. C'est ce que nous avons vu, par exemple, chez les Serpuliens. Mais ici et dans les autres cas où les deux cordons nerveux restent séparés, il peut subsister encore un sillon sur la ligne médiane, pénétrant plus ou moins profondément entre ces deux cordons. Ce sillon peut disparaître aussi et le système nerveux être enveloppé 1 20 STRUCTURE dans le tissu ambiant, au point que la lymphe périviscérale ne puisse plus même arriver dans son voisinage. C'est ce qu'on voit chez les Vudouinies (PI. XI, (ig. 0) où il n'est pas possible de faire une prépa- ration du cordon nerveux. 11 faudrait pour cela le sculptei'. Seules les coupes peuvent renseigner exactement sur sa conformation. Le système nerveux peut aussi s'enfoncer jusqu'au contact de la couche de fibres musculaires circulaires de la paroi du corps; ainsi chez les Audoui- nies (PI. XI, lig. 9), les Chétoptères (PI. XII, fig. 2, n), etc. On peut aussi le trouver logé dans l'épaisseur de cette couche circulaire, connue je m'en suis assuré à l'abdomen de la Terebella Meckelii (PI. X, fig. 7, en). Entin, le système nerveux peut devenir tout à fait superficiel, c'est-à-dire être placé entre l'hypoderme et la couche musculaire. C'est ce qui arrive, par exemple, chez les Télépsaves (PI. XIII, fig. I à i, en), chez les Né- rines (PI. V, fig. 5, en). Quelquefois cette superficialité est restreinte à certaines régions, ainsi au cerveau chez les Térébelles (PI. XI, fig. 2 et 6 en), aux connectifs dits œsophagiens chez les Audouinies (PI. XI, fig. I et 2, em). Chez ces dernières le connectif dans sa partie posté- rieure, est encore enfermé dans l'épaisseur de la couche de fibres mus- culaires transversales t^ibid., fig. 3, em), mais à mesure qu'il s'avance vers la partie antérieure il devient plus superficiel, si bien que dans le segment buccal (lig. 1 et 2) il est entièrement compris dans l'hypoderme. Ces cordons nerveux mériteraient, par conséquent, dans ce cas le nom de connectifs sous-eulanés plus que celui de connectifs œsophagiens. M. de Quatrefages avait déjà remarqué chez le Cirralulus fuseescens Johnst. (C. ^ledusa Johnst. ) que « les connectifs extrêmement grêles, sont placés presque immédiatement au-dessous de la peau.' » Les Annélides sédentaires présentent aussi de grandes variations dans r(''loignement ou le degré de coalescence des deux cordons nerveux typi- ques, et l'importance de ce caractère ne doit pas être trop exagérée au ' MemoiiT Mir le systi'iin' iii'ivfu.x des Aiiiu'lidt's. ~ .Vnnales îles Sck'nces naturelles, 18.50, t. XIV, p. SG"), 1 DES ANXÉLIDES SÉDENTAIRES. 127 point de vue de la classification. Nous avons déjà vu que si l'on attribue, avec raison, aux Sorpuliens deux cordons nerveux ventraux, sépar(''s dans toute leur longueur, la Myxicoln infundlhuhim, qui n'eu reste pas moins malgré cela un Serpulien, n'en a pourtant qu'un seul. Les Cliétoptériens ont deux cordons nerveux, singulièrement éloignés l'un de l'antre au thorax; ainsi, par exemple, chez les Chétoptères (PI. XII, fig. 1 et 2, n) et les Télépsaves (PI. XI II, fig. 2 et 3, en). Ces cordons, dépourvus de tout renflement ganglionnaire, sont extrêmement minces relativement au corps du ver, et je n'ai pas réussi jusqu'ici à trouver des commissures transversales entre eux. Il est clair que, chez ces vers à position entière- ment latérale des cordons nerveux, il n'y a pas de collier œsophagien proprement dit, mais ces deux cordons n'en sont pas moins réunis par une commissure cérébrale superficielle (PI. \III,fig. 1, cr, chez un Télé- psave; PI. XII, fig. 5, n\ chez un Chétoptère). Je dis «commissure céré- brale, » parce que c'est à peine si ce cordon transversal, du moins chez les Télépsaves, est assez important pour mériter le nom de ganglion cé- rébral. Il en joue pourtant le rôle. A sa surface sont placés les deux ocelles pigmentaires des Té'b'psaves (PI. XII, fig. 1, o) et les nombreux petits points oculaires des (Chétoptères (PI. XIII, fig. l et 5, o). Mais dans la région médiane et posti'rieure, les Cliétoptériens sont loin de se com- porter tous de la même manière. Chez les Télépsaves, les deux cordons nerveux restent dans toute la longueur du corps à peu près aussi éloignés l'un de l'autre qu'au thorax. Ils sont logés à l'abdomen (PI. XIII, fig. 4 et 5, en) dans une rainure des muscles longitudinaux de chaque côté. Cependant, cette rainure n'est pas assez profonde pour {[ne le cordon nerveux ne fasse pas, saillie et que, soulevant l'hypoderme fort mince, il ne traduise pas à la surface sa pré-scncc par un h'ger bourrelet longitu- dinal. Une position aussi exposée, pour nn organe qu'on est habitué à voir protégé d'une manière toute spéciale, a lieu de surprendre. Chez les CIk'- toptères, il en est tout autrement. Les deux cordons nerveux, si éloignés l'un de l'aiilic à la région thoraciqne (PI. XII, lig. I cl 2. /n, se rappro- 128 STRUCTURE client à peu près jusqu'à juxtaposition complète dans la région moyenne (lig. 3, en) et la postérieure (lig. 4, en). En même temps ils remontent entre les deux muscles longitudinaux {ms'), de manière à occuper nue position li'ès-protégée contre les actions extérieures. Dans cette région abdominale, ils présentent des renflements ganglionnaires évidents. (liiez les Térébelliens, il parait exister des variations de même ordre. On sait, en effet, que M. de Quatrelages, d'après des études faites sur une espèce qu'il a déterminée comme la Terehella concinlega Sav., attribue à cette famille une chaîne ganglionnaire, simple dans toute l'étendue de la portion tboracique du corps et double à l'abdomen. Là, elle est simple, en ce sens que les ganglions, peu mai'qués, sont rattachés, les uns aux autres, par des connectifs distincts, mais dont les enveloppes sont adhé- rentes; ici, elle est double, c'esl-à-dire qu'elle se partage en deux chape- lets latéraux, réunis par des commissures transversales courtes et grêles. Je ne doute pas que cette description de M. de Quatrefages ne soit par- faitement exacte poiu' la Terehella conchileçja, mais il n'est pas possible de l'étendre à tous les Térébelliens. Ainsi, chez la Terehella /lexiiosa, le cordon nerveux est simple non-seulement au thorax, mais encore à l'ab- domen, et cela d'une manière bien plus complète que M. de Quatrefages ne l'admet pour la partie thoracique de la chahie nerveuse. En effet, il ne peut être nullement question ici de connectifs distincts enfermés dans une ganie commune. La chaîne constitue un cordon à section ovale (PI. L\, lig. 5, en; PI. X, lig. 1), mais à diamètre moindre à l'abdomen qu'au thorax. Les renllements dits ganglionnaires au niveau des origines des nerfs sont à peine sensibles, et partout la section transversale de ce cordon unique montre les trois colonnes de substance nerveuse cellulaire (PI. X, lig. l, ot et, S) que nous avons décrites plus haut. La fusion des deux cordons typi([ues en un seul est si complète, (|u'il ne subsiste pas même une division siu' la ligne médiane par une |»aroi connective, sem- Idable à celle des Londjric^. Sans doute, le cordon est composé de deux moitiés symétriques, mais le plan de division est purement idéal. C'est même là une raison pour ne pas exagérei' l'importance que MM. Leydig, DES ANNÈLIDES SÉDENTAIRES. 129 Schneider et d'autres accordent à la simplicité du cordon nerveux chez les Géphyriens et à sa duplicité chez les Annélides. — La Terebella Meckclii [trésente une conformation semblable du cordon nerveux au thorax. Mais à l'abdomen, ce cordon est réduit à l'étal d'une bandelette extraordinairement aplatie (PI. X, fig. 7, en), et là, du moins, il m'a paru formé de deux moitiés juxta|)Osées. La réduction des ganglions cérébraux, dans certains cas, est fort re- marquable. Ils constituent chez la Terebella flexuosa une simple commis- sure transversale (PI. IX, lig. 2, G et 7, cr) sans aucune trace de division sur la ligne médiane, et présentant même son maximum d'épaisseur aux extrémités, c'est-à-dire aux points où elle passe aux connectifs œsopha- giens {ibid., fig. 3 et 4, cr). M. de Quatrefages a trouvé chez la Terebella conchilega une conformation qui ne s'éloigne pas beaucoup de celle-là, mais où la division en deux ganglions est plus accusée. Cependant la com- missure cérébrale des Térébelles est encore relativement assez épaisse. Celle des Chétoplériens a, comme nous l'avons vu, un développement bien moindre. Chez les Audouinies, enfin, non-seulement il n'y a point de ganglions cérébraux, mais les deux connectifs dits œsophagiens s'atté- nuent si rapidement en avant, qu'il ne m'a pas été possible de constater leur réunion. La comparaison de trois coupes successives (PI. XI, fig. 3, cm; fig. 2, cm et fig. l,cm), représentées au même grossissement, montre combien cette diminution de diamètre des connectifs en avant est rapide. Dans les sections faites en avant (fig. 1), je n'ai jamais réussi à recon- naître les connectifs, dont la recherche exige déjà de forts grossisse- ments du microscope. Je considère cependant comme probable qu'ils s'anastomosent eniye eux par un filet fort ténu. Chez le Cirratulus fusces- cens, M. de Quatrefages décrit et figure, au contraire, deux gros ganglions cérébraux. Je ne puis terminer ce qui concerne le système nerveux central sans avouer qu'il m'a été parfaitement impossible d'en trouver la moindre trace chez YOivenia fusiformis sur les coupes d'individus conservés. Dans 17 130 STRUCTURE mes recherches sur ce ver à l'état frais, j'ai déjà remarqué combien il est difficile de trouver le cordon nerveux. J'avais pourtant cru en reconnaître la présence, avec la restriction qu'il ne renferme aucun des éléments his- tologiques habituels de cet organe. Je ne serais pas éloigné de penser que les fibres ondulées que j'ai mentionnées à ce propos, ne fussent des fibres musculaires. D'autres seront peut-être pins heureux que moi dans cette recherche. Sur les nerfs des .\nnélides, je n'ai pas grand'chose à ajouter à ce que j'ai dit dans mon mémoire sur riiistologie des Lombrics. Leur structure est, en effet, partout la même. Elle est d'ailleurs semblable à celle des commissures dont j'ai parlé plus haut. Certains nerfs m'ont frappé par leur développement extraordinaire. C'est surtout le cas pour le nerf bran- chial des Serpuliens. Chez le Spirographis Spnllanzanii, le nerf de droite et celui de gauche sont fort loin d'offrir les mêmes dimensions, par suite de l'inégal développement des deux moitiés de l'appareil branchial. Mais l'un et l'autre offrent la forme d'une large bande fort épaisse, dont on voit les sections dans les ligures 1 à 4 (n' et n^) de la PI. I. Les dimen- sions de ces nerfs sont si extraordinaires, que je les ai tenus d'abord pour un prolongement des ganglions cérébraux en avant, comparable à un singulier prolongement de ces ganglions en arrière, que j'ai découvert chez la Myxicola infundibnium (PI. YI, fig. i, cr^). Cependant il n'en est rien. La structure intime montre qu'il s'agit bien de nerfs, ou plutôt de faisceaux de nerfs juxtaposés. J'ai appliqué à ces nerfs le nom de bran- chiaux, il ne faudrait pourtant point les croire destinés uniquement aux rayons branchiaux. Ils fournissent, en outre, tous ces nombreux filets nerveux qu'on voit, à l'aide de grossissements suffisants, sillonner le tissu conneclif de la base de l'appareil branchial et des tentacules. C'est pour cela qu'ils diminuent rapidement de volume et sont réduits à une bien faible puissance à leur arrivée aux rayons branchiaux. Je n'ai même pas réussi à voir leur continuation dans l'inli'rieur de ceux-ci, à moins qu'il ne faille considérer comme telle les cordons celhileux (PI. 111, fig. 5, n) DES ANNÈLIDES SÉDENTAIRES. 131 dont nous avons parlé plus haut. Le nerf branchial des Myxicoles(Pl. VI, fig. 1, n) offre une disposition toute analogue. Chez les Audouinies il existe deux nerfs (PI. XI, tig. 7, m' et n'^) dans toute hi longueur de chaque branchie. Ces nerfs existent également dans les tentacules (ibid., fig. 6, n\ n^) où celui qui correspond à la gouttière ciliée s'étale en une large bandelette (n"-) munie de processus {n'). Tous les nerfs des tentacules naissent d'un tronc commun (PI. XI, fig. 4, n), dont il est facile de trouver la section dans la paroi dorsale du corps à la base du groupe de tentacules, mais que je n'ai pas poursuivi jusqu'à sa racine première. Ce grand développement nerveux est, sans doute, en rapport, comme je l'ai déjà fait remarquer, avec l'extrême vitalité et mo- bilité de ces organes, même lorsqu'ils sont séparés du corps. Chez la Myxicola infundibulum j'ai trouvé un nerf assez remarquable qui parait présider à un sens. Ce nerf naît des ganglions cérébraux, dans l'intérieur desquels on peut poursuivre sa racine (PI. YI, fig. 4, w). Il se dirige vers la partie latérale du corps en décrivant un arc (ibid., fig.3,n) dont la concavité regarde le ventre, et il aboutit à une petite fossette (fig. 2, se) placée entre la base de l'appareil branchial et le bord anté- rieur du thorax. Là, il s'étale en une surface nerveuse (fig. 2, fi) qui n'est séparée du monde extérieur que par la mince couche hypodermique de la fossette. La concentration de ce gros nerf sur un point de la superficie me semble suffisante pour faire supposer dans la fossette un organe des sens. Il n'est peut-être pas inutile de rappeler que chez les Leptochones, d'ailleurs si voisines des Myxicoles, chez les Amphiglènes, qui s'en rap- prochent également à plus d'un égard, de même que chez les Oria, les Dialychones et quelques autres Serpuliens, il existe des organes auditifs qui font défaut à la Mijxicola infundibulum. Peut-être l'organe en ques- tion doit-il suppléer à ce défaut. 132 STRUCTURE DES ORGANES SEGMENTAIRES (GLANDES TUBIPARES, GLANDES RÉPUGNATOIRES., ETC.) L'étude des organes segmeiUaires sur les animaux conservés est, en général, fort ingrate. Ce sont, le plus souvent, des tubes tortueux, em- brouillés, dans l'analyse desquels l'action des cils vibratiles, pendant la vie, fournit un guide précieux. Ce guide fait défaut chez les individus conservés. Cependant, l'étude des sections en sens divers m'a fourni, dans un petit nombre de cas, des résultats très-nouveaux. Je me borne- rai à l'étude de ces cas-là. Je suppose la forme typique des organes segmentaires connue. Quant à leurs fonctions, on admet généralement aujourd'hui, et avec raison, que ces organes servent à emmener au dehors les éléments reproduc- teurs. Cependant, comme je l'ai montré à différentes reprises, ces organes ont, en outre, dans une foide de cas, des fonctions sécrétoires. C'est d'ailleurs ce que chacun est obligé d'admettre chez les Oligochètes. Cela est vrai aussi des Polychètes. Chez les Serpuliens on ne connaît jusqu'ici qu'une seule paire d'or- ganes segmentaires, logés dans le thorax; mais, précisément dans ce cas, je suis loin d'être persuadé que ces organes servent réellement à l'éva- cuation des éléments reproducteurs. Jamais, pour ma part, je n'ai ren- contré ces éléments dans l'intérieur de ces tubes. En revanche, il est parfaitement certain qu'ils jouent le rôle de glandes tuhipares. Dans les espèces à tube calcaire, leur contenu fait fortement effervescence avec l'acide acétique, et il se présente parfois même sous la forme d'une boue calcaire. Chez la iMyxicola infundibulum, il est facile, lorsqu'on a sorti l'a- nimal de son tube muqueux, de suivre le courant de mucus sortant de l'ouverturede l'appareil tuliipare. Il traverse l'entonnoir branchial, redes- cend sur le côté externe de cet organe, poussé par les cils qui le tapis- DES A.\Nl:i.ll>ES SiDEMAlKES. 133 sent, cl vient s'étaler sur le corps du ver pour lui former une nouvelle gaîne. Chez les Sabellidcs la glande tulnpare conserve la forme typique d'or- gane segmentaire au plus haut degiv, c'est-à-dire (pi'elle se présente sous la forme d'un tube recourbé sur lui-même, dont li's deux liranches sont collt'es Tune à l'autre. Ces deux brandies sont de dimensions très-iné- gales. La plus étroite est la branche interne (ainsi chez le Spiroijraphis Spallanzanit, PI. I, fig. 8 et 0, o.s*), c'est-à-dire celle qui s'ouvre dans la cavité périviscérale par un pavillon. L'autre s'élargit en un vaste sac à parois très-plissées qui se rétrécit graduellement pour former le tube excréteur (PI. I, fig. 8 et 9, o.s'). Celui-ci va s'ouvrir à la base du premier pied séligère. La paroi de ce tube présente une richesse en vaisseaux tout à fait exceptionnelle; cette condition combinée avec le grand développe- ment de surface rt'sultant des nombreux replis de la paroi (coupés en par- tie dans la coupe tangenlielle en o.s, PI. II, fig. 2), est évidemment favo- rable aux fonctions de sécrétion. L'épithélium est coloré dans la branche externe, chez le Spirographis, par du pigment brun. Il est curieux de constater, comme je l'ai déjà fait dans mon « Supplé- ment aux Annélides Chétopodes de Naples, » il est curieux, dis-je, de constater que les organes tubipares des Ériographides et des Serpulides s'éloignent par un caractère très-important de ceux des Sabellides. Chez ces derniers, la forme typique étant conservée intégralement, chacune des deux glandes va s'ouvrir par un pore spécial à la base du pied cor- respondant. Chez les autres, les deux glandes se présentent bien toujours sous la forme de deux boyaux recourbés, mais elles se réunissent pour former un tube excréteur commun. Ce tube impair va s'ouvrir en avant, du côté dorsal, à la base des branchies. On en trouve la cavité indiquée sur les coupes transversales de l'extrémité antérieure, soit chez la Protula inteslinum (PI. Vltl, fig. 1 et 2, o.s), soit chez la Mij.ricola infun- dîbulitm (PI. YI, fig. 2 à i, o.s). L'ouverture de ce canal impair est pla- cée au fond du sillon qui sépare la moitié droite de l'appareil branchial de la gauche. Des coupes faites en arrière du point de réunion des deux 134 STRUCTURE glandes en un tube impair, t'ournissen( nalurellement des sections des deux branches de chaque ghuide. Ainsi, dans hi section thoracique de la Protula intesiinum, représentée lig. 3 (PI. VIII), on voit la conpe de la branche interne en o.s\ celle de la branche externe en o.s\ et enfin, en o.s', celle de la partie de cette dernière qui se dirige vers la ligne médiane dorsale pour s'unir à son homologue de l'autre côté. Il est remarquable que cette branche se glisse entre le muscle longitudinal su[)érieur (ms') et la couche des fibres circulaires de la paroi du corps. Les deux branches présentent des replis très-nombreux à paroi très-vasculaire, replis qui en diminuent beaucoup le calibre, mais qui augmentent la surface de sécrétion. Ces replis sont bien autrement compliqués chez la Myxicola inftmdibulum, soit dans la branche externe (PI. VI, fig. 6, o.s'), soit surtout dans l'interne (fig. 0, o.s'). Dans la première, comme aussi dans le tube excréteur commun (fig. 2 à -i, o.s), répithé'lium est rempli d'un pigment aussi noir que celui d'une choroïde huiuaine, pigment qui fait détaut aux cellules épilhéliales de l'autre branche. Ces replis sont si nombreux que les tubes en prennent une consistance assez solide et que leur forme reste parfaitement invariable dans les sections minces. Leur développement est si considérable qu'ils remplissent tous les interstices entre le canal alimentaire et ses plexus d'une part et la paroi du corps d'autre part (lig. 4 et 6). Ils contribuent donc à un certain degré à la soli- dité de la région thoracique. Les replis si complexes représentés dans la fig. 6, ont été dessinés exactement à la chambre claire et réduits par le panlographe. Ils donnent donc luie fidèle image de la section. (iC développement extraordinaire de la surface sécrétante dans les glandes tubipares des îMyxicoles, est eu harmonie avec la rapidit/' éton- nante de la formation d'un tube muqueux nouveau dès que l'animal a été sorti de sa demeure. Mais c'est pour moi une raison de plus de don 1er que les élénuMits reproducteurs suivent cette voie si complexe pour arri- ver au dehors. Je ne puis abandonner entièrement l'idée des anciens au- teiu's que ces éléments sont évacués par des pores latéraux de l'abdomen, d'autant plus que je ci'ois me souvenir d'avoir été une fois témoin de DES ANNÉLIDES SÉDENTAIRES. 135 cotte évacuation chez une Serpule. II est certain qu'il ne se présente nulle part chez les Serpuliens d'ori-anes seonienlaires de la forme l\|)ique, autres que les deux glandes tuhipares, mais il pouri'ait exister de simples pores. Je nie suis donné beaucoup de peine pour les découvrir chez les grandes espèces, surloutchez le Spirofirap/iisSpallaDzaïui. Il me paraitévi- dent que ces porcs, s'ils exislent, ne peuvent se présenter qu'aux pieds ab- dominaux; c'est là seulement que leséléments reproducteurs arrivent jus- qu'à l'hypoderme. La paroi des tores uncinigères est, en réalité, partout fort mince, bien que chaque plaque onciale (PI. II, fii». 10, uc) ait ses nuiscles spéciaux (ms'); mais c'est surtout au sonuuet même, c'est-à-dire à l'extrémité externe ou dorsale du tore, au point où l'on trouve une tache violette (fig. 6 et fig. IQ.pg), que l'amincissement est extrême. Là, toute couche musculaire a disparu et la semence (fig. 10 et 11, sp) chez les mâles, les œufs chez les iemelles, arrivent an contact de l'hypo- derme. Toutefois, l'examen de cette région ne m'a jamais fait reconnaître d'ouverture en ce lieu. Les coupes verticales (fig. 11), examinées à un fort grossissement, montrent partout l'hypoderme formé de cellules épitht'- liales coniques, hautes d'environ 20 à 35'"'" (fig. 1 1, ep). Cependant, au point coloré, ces cellules sont tellement [deines de pig- ment (pg) que leurs limites ne sont plus distinctes. 11 serait donc toujours possible qu'une ouverture contractée existât au centre de la tache. Ce qui me fait pourtant douter toujours de son existence, c'est l'absence de tout organe musculaire destiné â ou op('rer la fermeture et l'ouverture. La question reste donc pendante. Des organes segmentaires fort remarquables sont ceux des Chétopb'- riens qui, dans la n'^gion abdominale, paraissent présidei' à la fois à l'é- vacuation des éléments sexuels et à la sécrétion d'une substance excré- mentitielle. Chez les Chétoptères, ces organes sont formés d'un tube replié' et contourne'' (PI. XII, fig. 4, os\ os'). Je les avais étudiés depuis l(»nglemps sur le vivant sans me douter (pi'ils sont composés de deux parties bien distinctes au ]ioint <]e vue fonctionnel el histochimique. I.'.ielidii (le 1,1 ruclisine sur (b's sections (riiidividiis eonservi'S, m'a subi- 136 STRUCTURÉ lement révélé cette différence que l'emploi du carmin, de l'acide picrique et d'autres matières colorantes, ne fait nullement reconnaître. En effet, la fuchsine colore immédiatement en rouge foncé la partie supérieure (o.s')de l'organe segmentaire, tandis que l'inférieure (o.s') reste incolore. Celte découverte me conduisit à examiner ces deux régions à de forts grossissements et je trouvai, en effet, des différences importantes. Toute la partie supérieure du tube est munie d'un épithélium, formé de cellules hautes de SO"'" (PI. XII, fig. 7) à base polyédrique (fig. 8). Ces cellules renferment, outre leur nucléus (a), une foule de concrétions arrondies, solides, formées de couches concentriques. Leur diamètre varie de 2 à ginicr (]gg calculs donucut pendant la vie à l'organe segmentaire une couleur d'un blanc crétacé. Je ne les ai pas étudiés jusqu'ici au point de vue chimique, mais il est évident qu'il s'agit d'une substance excrémen- titielle (guanine? acide urique?). Quant à la partie supérieure de l'appa- reil, elle n'otfre point de calculs semblal»les, et je la suppose destinée ex- clusivement à saisir les éléments reproducteurs. Après avoir examiné les Chétoptères, j'ai jeté un coui» d'd'il sur les Télépsaves. Ici l'on trouve à la région moyenne une coupe de l'organe segmentaire (PI. XIII, lig. i, o.s), reposant sur le bord dorsal des mus- cles longitudinaux (ms) ; à l'abdomen elle est placée entre ce muscle {ibid., lig. 5, ms) et l'ovaire (ov) en o.s. Ces coupes examinées à de forts grossissements montrent la cavité du tube remplie de concrétions (tig. 7, o.s), à structure concentrique parfaitement semblables à celle des Ché- toptères'. Leur diamètre oscille entre 1 et 4.™'C'. A propos des organes segmentaires de divers Phyllochétoptères, dont j'ai étudié ou ligure tout au moins le tube excréteur dans mes « Annélides Chétopodes de Naples, )) je n'ai signalé aucune concrétion semldable. Mais comme il s'agit (le très-petits objets, il est fort possible que cela tienne à l'in- suflisance des grossissements. En tous cas la fonction excrétoire des or- ganes segmentaires des Chétoptériens, me semble mise au-dessus de ' Ces concrétions alisorlioiit cnergiqueiueiit le lileu soluble. DES ANNftTjnES Sf.DEXTAIRES. 137 loiilc discussion. Il n'csl pus luus de inopos de i"a|)[telf'r ici qnej'ni d(''j;'i drcrit ailiciii's des ciilcnls (■\(i(''iiiciililicls dans les oriiancs so"- montaircs dos Ampliicl(''ni('iis cl des TMit'iiisicns cl, parmi les Anni^lidcs errantes, dans C(MI\ des Ncrilla cl d(^s Anoplosyllis. A la n'^ioii llioiacicpie des Ariciens. (in du moins de VAricia fœlida, il existe dans une série de segnienis dont je n'ai pas déterminé exacte- ment le nombre, une paire d'organes siniiuliers, dans lesquels on peut voir pent-tMre des organes sei>mcnlaires modifi('s, en harmonie avec une lonction spi'ciale. Il n'est pas im|)ossiiile aussi ipTil l'aille les rap- pi'oclier des glandes particulières de la région tlioraci([ne des Polydores (pii ( xistent en outre des organes seginentaires. Ce sont des sacs ovoïdes ou plutôt lag('nirormes (PI. XIV, fig. 1, y) qui viennent s'ouvrir <à l'extérieur inun('dialenient an-dessus de la rame iidV'rieure. La paroi (le ces sacs est fort épaisse et composée de deux couches, bien distinctes dans une coupe perpendiculaire à l'axe du sac. L'externe est luie couche musculaire (?7»H/.,ng. 8, »/.s'), formée de libres à section polygonale, dis- pûS('es en spirales autour du sac ((ig. 1). L'autre (r/>\ bien plus épaisse r|ue la première, est, sans doute, une couche éiiilli('liale..Ie n'ai pointant n'ussi à recomiaitre dans cette couche ni les limites des cellules ni les nucléus. Enfin, au centre du sac est la cavité'. Il s'agit évidemment là de glandes particulières chargées de déverser un rK[uide à l'extérieur. Il est à remanpier que le pore excréteur est placé exactement à la base de la grosse soie en épieu (fig. 1, 7) que j'ai déjà mentionnée dans mes « Annt'lides de Naples. » Or, cette soie est creus('e dans toute sa lon- gueur d'une gouttière, comme il est facile de s'en assurer dans les sec- lions transversales de cet organe (fig. 8, si''). Il me semble donc pro- bable (pn' le li(pii(le sécrété est conduit jusqu'à la pointe de cette soie qui es! pent-èhe enqiloyi'e comme arme défensive ou même offensive. J'ai indiqué aillems ipie celle espèce répand une odeur nauséabonde (pii lai! iiiinié'dialemeiil reconiiailre -n;i prf'seiice dans le bulin d'nn pi'cbenr. IS 138 STRUCTURE Il ne me paraît pas improbable que cette propriété si exceptionnelle soit due à la sécrétion en question. C'est la raison pour laquelle je propose de donner provisoirement le nom de glandes répugnaloires à ces oroanes. EXPLICATION DES PLANCHES NB. Dans tuiites les figures les lettres italiques ont la même signification. hr. branchies. en. cordon nerveux. ce. cavité du corps. cl. cartilage. etc. cuticule. et.br. rayons cartilagineux des branchies. cg. chloragogène. el. collerette. cm. commissure nerveuse. cr. cerveau. dss. dissépiment. dp. dépression de la surface. ep. épithélium. hp. hypoderme. i. intestin. Ig. ligament, bride. nib. membrane thoracique. jfts. muscles. md. moelle des grosses fibres tubulaires. n. nerf. nvr. névrilemme. o. œil. O.S. organe segmentaire. ov. œufs. œ. œsophage. pi. plexus vasculaire. prm. périmysium. pc. périchondrium. pg. pigment. pt. couche péritonéale. pli. pharynx. sim. estomac. st. soies pédieuses. se. sillon. sp. masse de semence. set. boucliers ventraux. tb. grosse fibre tubulaire accompagnant le système nerveux. te. bourrelet cervical. tt. tentacule. t.en. tissu counectif. i.uc. tore uncinigère. uc. plaques onciales (uuciui). V. vaisseau. v.b. vaisseau branchial. v.v. vaisseau ventral. v.l. vaisseau latéral. v.d. vaisseau dorsal. 140 STRIICTLRE PLANCHE I Toutes les tigures suiit relatives au Spiroijriiphis Spallan:unii et reproseiiteut (sauf la tig. 12) des coupes transversales du ver. Elles sout empruntées à uu seul et même ver adulte chez lequel la moitié droite de l'appareil branchial était la moins développée. Seule la fig. 10 est empruntée à un ver plus jeune, par suite de la difficulté d'obtenir les coupes totales et bien réussies de la région stomacale chez les adultes. Dans toutes les coupes le coté ventral est dirigé vers le bas. Fig. 1. Coii|Mi Iraiisvi'i'sali' du Spirogruphls iiiiniLHJiali'iuriil au-tlcssous île la naissance des rayons l)ranchiaux. La moitié droite par suite de son atrophie relative a été rencontrée a iLM niveau relativement plus antérieur que la gauche. Aussi y recorniait-on les coupes des axes cartilaiiineux d'un nomlii'e de rayons branchiaux [ct.br) plus grand que dans l'autre moitié, et le nomhre des rameaux secondaires (t''.6'), naissant du vaisseau branchial prin- cipal (i\b), \ apparaît également plus considéralde. Ce vaisseau est logé de chaque côté dans un tuhe (ce) qui n'est qu'une prolongation de la cavité du corps. Une grande pailie du cartilage iii-anchial (et] n'est |ias encore résolue en rayons liranchiaux, mais les deux moitiés sont (hsliiirtes. lin espace tapissé d'épithéliuin (ep) constitue une sorte de vestiltule |ilacé eu avant île la bouche. Les tentacules (tt) remplis en gratule partie par un plexus vasculaire (pi) peuvent, par leur plus ou moins grand rapprochement, faire varier la lar- geur de l'ouverture de ce vestibule .sur la ligne médiane ventrale. Les deux moitiés de la coupe ne sont réunies entre elles que par un mince pont de tissu coimectif, recouvert en dehors par l'hypoderme et la cuticule, en dedans par l'épithélium du vestibule. (Une coupe faite plus en avant ne rencontie [ilus ce pont et constitue pai' suite tieux pai'ties compléte- nii'Ml (listinctes, les coupes des di'ux lames carlila.uineuses branchiales.) Les muscles visibles a ce grossissement sont d'abord les lléchisseuis (w.s') des rayons branchiaux, puis deux muscles (ni.s^ et iiis'') ipii peuvent resserrer l'appai-eil lirancliial dans sa totalité. Ces deux muscles soiil Ii(uiioIo,l;ucs l'im de l'autre, mais l'un (iiis^) l'emporte sur l'autre par son vo- lume par suite de la dilTéreiice de développement îles deux moitiés de l'apiiareil branchial. Us peuvent aussi empêcher dans certains ras la comiiression du nerf bi-anchial («' et n^). Ce nerf est beaucoup i)lus voluuiinriix du ci>té gauche (ii') que du droit (a^). Civ. 8/1. Fig. 2. Coupe faile iuiméiliatement en arriére de la précédente. (Les lettres ont la même signification.) La surface de sectiim du cartilage basai des Itranchies est plus grande i[nr. dans la lig. l. Si les sections des cartilages des rayons branchiaux seinlilent également DES ANNÉLinivS SEDENTAIRES. 141 plus grandes, cela lient à ce i|ue les hases de ces rasons sonl IVappées oliliqueMient |iMr li> plan de la coupe. La dépi'ession (dp) ijiii tend, du côté dorsal, à diviser l'appareil lirancliial en deux, est elle-même pailagée |iar une ai'éte saillante (pr) comme dans la figure précé- dente. Les tentacules étant très-nipprocliées, la cavité du vestiluUe semble réduite à une mince l'enle. La disproportion enli'e la coupe transversale du nerf hrancliial droit (h-) et celle tlu gauche (/(') est encore plus happante que dans la (iremiére coupe. Gi'. 8/L Fig. 3. Seclion faite un peu en arrière de la précédente, mais toujours en avant de la cdUerelle. Le plan de la coupe n'atteint plus la naissance d'aucun rayon branchial. Les deux lames cartilagineuses liranchifères (rt) offrent une surface considérai île, mais sont compléle- ment séparées par le sillon (dp) delà surface dorsale, devenu encore plus profond que dans les coupes précédentes. Cette plus grande profondeur du sillon dorsal entraîne une profcm- deui- moindre du vestibule buccal (vb). Le tentacule de droite (tt) a été atleint sur une plus gi'ande étendue par le lasoir qui' celui île gauche, par suite d'une position plu^ oblique. Il montre sur sa surface iiitei-ne plusieurs replis ou anfivicluosilés. Chaque lenlacule esl séparé lie i'exirémité ventrale des lames branciiifèrespar un profond sillon (se). L'épilhélium cylin- drique du \eslibide prend une grande épaisseur sur la liase des tentacules, tellement que la hauh'ur des cellules (ep) et leur nucléus peuvent déjà être indiqués à ce grossissement. Cet épithélium est encore nettement reconnaissable dans les deux sillons (se), puis il passe graduellement à l'hypoderme de la surface externe, où la présence d'un pigment rend beau- coup moins évidentes les cellules, devenues d'ailleurs bien plus petites. La section du nei-f liranchial droit (n^) est presque aussi longue que celle du gauche f«'), mais elle offre une largeur bien moindre. Le premier de ces nerfs est réduit à l'état d'un simple ruban. La coupe n'atteint plus aucun vaisseau des rayons branchiaux, mais seulement les deux vaisseaux bi-anciiiaux principaux (vb). Les muscles sont les mêmes que dans la coupe précédente, moins les muscles des rayons branchiaux ijui ne sont plus atteints. Le péiicbondiium (/*c) ollre une très-grande épaisseur. Gr. 8/1. Fig. 4. Coiqie faite en arrière de la précédente, mais toujours en avant de la collerette, au travers de la cavité buccale (eb). Celte dernière résulte de la coalescence des ba.ses des tentacules, qui transforme la partie postérieure du vestibule en nu lidie (cb) que la sec- tion montre à peu près triquôlre. La dépression dorsale frfp') esl iieaucoup moins profonde et permet la réunion des deux lames cartilagineuses branchifères(ff) en une seule continue, grâce à une partie transverse, dorsale. La p.utie la plus piofonde de la dépression dorsale de la section précédente, s'élanl recourbée eu arrière pour se terminer en cul-de-sac, a été atteinte dans la présente section, où elle se montre sous la forme d'une ouverture (dp) à paroi tapissée d'épiihélium hypodermique. La direction des fdjres du muscle (ms^) montre clairement que leur contraction doit avoir pour effet de rapprocher l'une de l'autre les deux moitiés de l'appareil branchial, sur la ligne médiane ventrale. Les cellules épithéliales (ep) ont pris une très-grande hauteur dans la cavité de la bouche, de môme que les cellules de 1 42 STRUCTURE l'épitliéliiim hypodermique (hp) dans les sillons qui délaclient la base des tentacules, en de- iiois. La richesse vasculaiie autoui' du tube digestif commence d'apparaître. On apei'çoit (]uel(iues-unes des brides (Ig) (pii maintiennent en position le vaisseau branchial dans sa ca- vité. Grande prédominance dunerf liranchial gauche (;«') sur le droit (/(^). Gi-. 8/1. Fig. 5. Coupe transversale faite en arrière de la précédente à travers l'œsophage et les ganglion.s cérébraux (cr). La section a atteint le bord libre de la collerette, dont de.s lam- beaux (cl) sont restés attachés à la préparation. Du côté ventral apparaissent deux lambeaux (d'), séparés l'un de l'autre par un profond sillon, lambeaux représentant la partie charnue de la collerette. Les deux moitiés de la lame cartilagineuse branchifère (d) ne sont plus réu- nies sur la ligne médiane que par une mince commissure, recouverte, il est vrai, d'une épaisse couche de périchondrium (pc). Ce périchondrium forme de chaque côté une prolu- béi-ance (pr) servant à l'attache de la partie interne du muscle adducteui- des branchies (ms^). La section n'ayant pas été faite dans un plan exactement transversal, liien que perpendicu- laire à l'axe du ver, mais dans un plan légèrement incliné vers l'arrière du côté droit, la surface du bourrelet cervical (t.c) a été atteinte de ce côté à l'angle ventral de la préparation. La coupe tangentielle du bourrelet en ce point a suffi pour mettre au jour la section trans- versale de la terminaison du muscle longitudinal inférieur (m.s^). La coupe des ganglions œsophagiens (cr) présente des taches dues aux agglomérations des cellules nerveuses; la commissure (cm) entièrement fibrillaire ne présente pas de taches semblables. La tunique épithéliale de l'œsophage (ep) présente de nombreux replis, à la formation desquels la lunique musculaire (ms*) ne prend aucune part. Riciio lacis de vaisseaux autour de l'œso- pliage, des ganglions cérébraux, et dans la base de la collerette. Gr. 8/L Fig. 6. Coupe transversale au niveau du bourrelet cervical (te). Ce bourrelet est séparé de la base de l'appareil branchifère par un sillon, qui se manifeste dans la coupe sous la forme d'une fente (se). Toutefois la section étant faite dans un plan légèrement incliné en ar- rière du côté gauche et le sillon n'ayant pas partout la même profondeur, le fond de ce sillon a été atteint par le rasoir sur une partie de ce côté. Au,ssi la fente est-elle partagée en deux moitiés (sc^, -sc^) du côté gauche par un intervalle, tanilis (ju'elle est continue (se') du côté droit. Partout elle est revêtue d'une couche hypodermique (hp^) avec sa cuticule. On peut se représenter cette figure comme une transfoi-malion de la précédente, autour de laquelle on aurait surajouté le bourrelet cervical; (pr) angles saillants du iiouirelet du côté doi'sal. Le bourrelet est formé non-seulement de la couche cutanée et d'une grande masse de tissu conneclif (f.c/i) mais encore de fibres musculaires (iiis^) d'inclinaison variée. Les deux moi- tiés de la lame cartilagineuse tiranchifère ne sont plus unies enti-e elles par une commissure de cartilage. En revanche, un muscle (ms^) s'étend de l'une à l'autre; c'est le muscle abduc- teur des branchies. La section atteint la pailie postérieure des ganglions céi-ébraux (cr) en arrière de la commissure qui n'esta par conséquent, pas visible. Elle atteint également les extrémités des muscles longitudinaux supérieurs (im') et inférieurs (ms'^). La partie posté- DES AN'NÉLIDES SÉDENTAIRES. 143 rieure du cannl (ce) (lui renf'ermail le vaisseau branchial dans les coupes précédentes est bien visible, mais son diamètre est fort réduit et elle ne loge plus aucun vaisseau. Les deux vaisseaux brancliiaux ont, en effet, dévié à travers le tissu connectif pour se perdre dans le plexus péricéréliral et périœsophagien. On en recoimait les dernières traces sous la forme de vaisseaux (») beaucoup plus gros que les autres dans dans ce plexus. Dans le sillon situé entre les bases des deux moitiés de la collerette la hauteur des cellules de l'épil hélium hypodermiiiue (A/j') devient très-considérable. Gr. 8/1. NB. Dans les sections suivantes, la disproportion entre les deux moitiés de la préparation ayant à peu près complètement disparu, je n'ai représenté qu'une moitié de la coupe. Fig. 7, Section transversale du ver par un plan à peu près tangentiel au itord posté- rieur du cartilage branchial. Ce bord a pouitant été atteint, comme on le reconnaît à deux petites masses de cartilage (et) entourées d'une épaisse couche de périchondrium (j)c) et reliées par le muscle abducteur des branchies (ms^). Le sillon (se) (jui détache le jjourrelet cervical est encore visible, ainsi rpie l'angle saillant (;*/■) du Ijourrelet. Soit dans le muscle longitudinal supérieur (ms^), soit dans l'inférieur (ms'^), on distingue un grand nombre de septa, très-épais, formés par du tissu connectif. Ces septa qui divisent le muscle en faisceaux ne sont que des émanations du périmysium (/mto), ici fort épais. L'cesophage (œ) présente une tunique épithéliale plissée, dans Tépaisseur de laquelle on aperçoit une traînée sombre, due aux nucléus. La couche musculaire de l'œsophage (ms'') est fort épaisse. Le plexus périœsophagien (pi) est beaucoup plus riche que dans les coupes pi'écédentes pai' suite de la résolution des deux vaisseaux branchiaux en rameaux nombreux, dont les principaux (v, v) ont pourtant encore un diamètre considérable. Les deux gros vaisseaux (f'), nés de ce plexus, sont les racines du plexus de la collerette, qui atteint sa plus grande richesse dans la partie ventrale et épaissie de cet organe, mais qui fournil aussi le lacis vasculaire sur les parois de l'ouverture. Par celte ouverture passent les soies du premier faisceau dorsal, mais les coupes de ces soies sont tombées dans la préparation : en est l'une des commissures œsophagiennes. Gr. 8 l. Fig. 8. Coupe à travers la région postérieure du premier segment sétigère. Une der- nière trace de la collerette (cl) est encore présente. Mais son épaisseur au côté ventral est très-rédiiile, et le sillon médian (se) (jih en sépare les deux moitiés n'a plus ipi'une pro- fondeur minime. En revanche, le tissu particulier des boucliers ventraux (et) fait son appa- rition. On entrevoit déjà à ce grossissement sa grande richesse vasculaire. L'œsophage (œ) pi'ésente toujours la même aji|iarence, mais les (dnniiissures œsophagiennes (f«) se sont rapprochées rime île l'autre au côté ventral et ronstituent désormais les deux cordons ner- veux ventraux, ils sont, dans cette région, entourés d'un épais névrileinuie(';(r/). Le muscle longitudinal supérieur (w.s-'j présente entre ses faisceaux de libres longitudinales une foule 144 STRUCTURE (le filires obliques. Dans l,i cm ilé péilieuse on nperçoil le faisce;iu de soies (st) aver ses muscles (ms^). La coupe a alleinl les deux liranclies de l'oroane segmentaire, soit glande luliipare. La Itranche externe (o.s^) est engagée dans la cavité pédieuse pour venir s'ouvrir auprès du faisceau de soies. Elle est colorée en brun par le pigment de son épiihélinni. lia Ijranclie externe (o.s^), logée entre le muscle longitudinal supérieur (ms') ei rinféricm' (»/.s^). a été coupée au travers de son entonnoir lerminnl. Ctv. 8/1. Fig. 9. Coupe à li-avers le second segment sétigère. On ne li-ouve plus Irace à ce niveau ni de la collerette, ni du processus dorsal. La surface ventrale est occupée par les boucliers ventraux {set). La section passe à travers la cavité pédieuse, renfermant un plexus vascu- laire, les soies (sf) et leurs muscles (ms ^). Elle atteint aussi la rangée de plaques onciales (ne) avec leurs muscles (/«s*) el les rameaux vasculaires qui entourent ceux-ci. Le muscle longitudinal inférieur (ms'^) prend la forme d'une épaisse bandelette, toujoui's entourée d'un foi't périmysium (prni) ijui envoie ses cloisons à l'intérieur. La plus gi-amle partie des rd)res du muscle longitudinal supérieur (m.« ') premieni nue direilion oblique et une partie d'entre elles vont se pei'dro dans la lunique inusculaii-c de l'o^sopbaye. Le plexus péi'iipso- pbagien (pi) a atteint son maximum de dévebqipeuient par suite de la résolution de toutes les grosses brandies vasculaires en fins rameaux. Le vaisseau veiili'al (i\r) commence à se dilTérencier du plexus. Les cordmis nerveux (eu), encore entourés d'un épais névriiemme (iwr), sont réunis par une commissure transversale. Les deux brandies de la glande lubi- pare commencent à offrir une grande disproportion dans leurs dimensions. L'externe (o.s') est beaucoup plus large i|ue l'autre et colorée en itrun foncé par le pigmeni de son épillié- lium. L'interne (o..«^), accolée à la première,, est beaucoup plus étroite et dépour\ue de pig- ment. Toutes deux sont revêtues d'une coucbe vaseulaire à l'extérieur. (îr. 8/1. Fig. 10. Coupe à li'avers le milieu de la région llioi'acique (ciiez un individu n(m adulte). — La section a atteint du côté gaucbe non-seulement les soies (st] et le loi-e unci- nigère (t.iœ), mais encore la rangée des plaques onciales (ne), tandis (|ue du cùlé droit elle ne passe plus par le milieu du tore, de telle sorte que les plaques onciales ne soni pas visibles de ce côté. La plus grande partie de la section est occupée parl'esbimac (stm), ilont les cellules épitbéliales (ep) sont cylindriques et foi'l longues. La tunique musculaire de l'es- tomac (ms^) est bien plus mince que celle de l'œsophage dans les figures précédentes. Tout autour de l'eslomac est le sinus vaseulaire, soit gaine vaseulaire (s.s). l'ésultant de la fusion de toutes les brandies du plexus resopbagien. L'eslomac et s(nt sinus sont maintenus en posi- tion jiar le liganuMit longitudinal (Ig), ilaiis l'épaissem- duqui'l est logé le vaisseau M-nlral (r./j 'ivec ses deux cordons cellulaires bruns. Ce vaisseau est en communicalion a\er la gaine vaseulaire de l'estomac par les vaisseaux laléraux (*'./). Les muscles lonuiliidinaux su- périeurs (m.s-') et inférieurs (w.s^) sont étalés en bandelettes longitudinales ipii laissenl en- core de larges intervalles entre elles. Les idiaînes nerveuses ventrales (en) sont relativement éloignées l'une de l'autre. On l'cconnail facilemeni auiirès de diacune d'elles la coupe (bMa DES AXNftl.inES SÉDENTAIRES. 145 grosse fibre tuluilaii'e (fô'). La dispi'diioitioii entre la Ijranche externe (o.s') de l'organe tu- bipare et la brandie interne (o.,v^) du même organe, est encore plus frappante que dans les coupes précédentes. La paroi dorsale, dans cette région, est d'une extrême minceur, sur une grande étendue, par suite de l'avortement des muscles longitudinaux supérieurs (ms'j. La paroi ventrale est relativement épaisse, grcàce aux boucliers veutraux (sd) indivis et à une couche trés-puissante de tissu connectif (?.c/i). Gr. 13/ 1. Fig. 41. Coupe à travers la région abdominale d'un individu mâle. Le rasoir a passé dans Taxe du pied, de manière à montrer la rangée de plaques onciales sur le tore uncini- gère (t.uc) et le faisceau de soies tubulées (st). Les deux muscles longitudinaux supérieurs (ms*) ont la forme de larges bandelettes qui s'aminci.ssent près du bord par lequel ils arri- vent presque au contact, au point d'insertion tlu ligament médian de l'intestin. Entre ces muscles longitudinaux et le derme (hp) est placée une mince couche de fibres musculaires transversales (/««*). Les muscles longitudinaux inférieurs (ms') se rapprochent l'un de l'autre près de la ligne médiane et comprennent entre eux d'abord les deux cordons nerveux (en) avec leurs fibres tubulaires (tb) ; puis le vaisseau ventral îr.c) avec ses deux cordons longi- tudinaux de cellules brunes. De ce vaisseau ventral naissent les vaisseaux latéraux (c') enve- loppés d'une couclie de cbloragogène. Les boucliers ventraux [set] sont séparés l'un de l'autre sur la ligne médiane par le sillon copragogue. L'intestin («') est entouré de sa gaine vasculaire (s.s). Il semble comme divisé en deux parties par une cloison. Cette apparence tient à ce que l'intestin n'étant point l'ectiligiie, mais bien enroulé en spirale, a été atteint deux fois par le plan de la coupe. Dans la moitié gauche («') on voit une partie de la sur- face interne de la paroi intestinale entièrement à découvert, par suite de sa direction obli- que par rapport au plan de la coupe. La cavité du segment est remplie par du sperme (sp) au sein de la masse duquel on voit un certain nombre de vaisseaux (r). La masse sperma- tique pénètre jusque dans la cavité du pied où elle se glisse entre les muscles moteurs (ms^) des soies. Cette section montre comment les vaisseaux qui vont former le réseau sanguin des boucliers ventraux passent entre les faisceaux des muscles longitudinaux inférieurs. Gr. 8/1. Fig. 12. Coupe à tiavers l'hypoderrae d'un tore uncinigère de la région thoracique; a est le bord lii)re de l'hvpoderme. On remarque les boyaux glanduleux à contenu granu- leux qui viennent déverser ce contenu à la surfaiv. Gr. 28o I. I'.) 146 STRUCTURE PLANCHE II Toutes les figures de cette planche sont relatives au Spirographis Spallanzanii, Viviani. Fig. 1. Coupe sagitt;ile de la région antéiieure du ver. Le rasoir a été mené parallèle- menl à l'axe, à peu près à dislance égale du plan de symétrie et du bord latéral droit de l'animal. La partie supérieure de la figure représente la base de l'appareil Ijranchial, la partie inférieure le commencement de la région thoracique. La moitié droite de la lame cartilagineuse branchifère a été atteinte soit du côté ventral (et), soit du côté dorsal {et •). On remarque l'estrême développement du pericliondrium (pc) h l'extrémité postérieui'e du cartilage, surtout du côté dorsal. En avant de la figure apparaissent les bases de quelques rayons branchiaux avec leur axe cartilagineux (rt.è^), leur vai.sseau (v'.fr*) et leur muscle fléchisseur (jns''). La plupart de ces lllets sont, en etïel^ atteints obliquement par le plan de la coupe, par suite de leur disposition en éventail. Aussi l'axe cartilagineux a-t-il été enlevé dans la partie la plus inférieure des rayons, de manière à mettre à découvert d'abord le muscle (r«s'}, puis le vaisseau {o'.b^}. Tous ces vaisseaux branchiaux secondaires naissent du vaisseau branchial principal droit {v.b), dont une bonne partie est dans le plan même de la coupe. Ce gros vaisseau est logé dans un canal (ce) également bien visible dans les pre- mières coupes transversales de la planche précédente. Ce vaisseau est issu du plexus péri- œsophagien, dont la partie droite (pi) est contenue dans la section. Du système nerveux central on n'aperçoit qu'une petite partie du ganglion cérébral droit (cr), enlevée par la sec- tion qui a été faite à peu près tangentiellemeni au bord latéral de ce ganglion. Une grande partie du nerf branchial tlroit (/(') est dans le plan de la coupe. Les sections transversales de nombreux nerfs thoraciques («-) sont également visililes. Elles sont, en général, au nombre de deux ou de trois par segment. Les plus gros de ces nerfs (n^) sont ceux qui se distribuent à la collerette (cl). Ils accompagnent le plexus vasculaire (j)P) de cet organe. A côté du nerf branchial on aperçoit une petite partie du muscle adducteur (ms*) de la moitié droite de l'appareil branchial. Le bourrelet cervical (t.c) est séparé du corps pai' un sillon beaucoup plus profond au côté dorsal qu'au ventral. La couclie de fibres musculaires trans- versales (jrt«^) de la paroi du corps a été forcément atteinte d'une manière très-oblique par le rasoir, ce qui lui donne en apparence une épaisseur bien plus gi'ande que si la coupe était faite perpendiculairement aux fibres. Les flln-es du muscle longitudinal supérieur (ms^) sont à peu près parallèles entre elles et vont s'attacher en avant au pericliondrium de la lame cartilagineuse branchifère. Celles du muscle longitudinal inférieur (ms'^) s'entrecroisent en sens divers à leur extrémité antérieure. Le premier dissépiment iiiterannulaire (ms^), situé entre le premier et le second segment sétigère, a une épaisseur extraordinaire. (Dans la coupe transversale (PI. l, \\'^. 9), il fournil une partie des fibres musculaires qui vont DES ANNÈLIDES SÉDENTAIRES. 147 s'unir à la paroi de l'œsopliage et dont les racines traversent oliliquemeiit le muscle lon- gitudinal supérieur.) Les autres dissépiraenls (dss), bien qu'également musculaires, offrent une épaisseur bien moindre. La section passe à peu près dans l'axe de la branche externe de l'organe lubipare (o.s). On voit ((ue la paroi de ce tube forme un grand nombre de replis faisant saillie dans l'intérieur de la cavité. Cette paroi est partout riche en vaisseaux san- guins. Les boucliers ventraux (set), bien que partiellement obscurcis par un dépôt de pig- ment, permettent néanmoins d'apercevoir combien leur richesse vasculaire est grande. Gr. 10/1. Fig. 2. Coupe sagittale faite entre la précédente et le plan de symétrie du wr. Elle passe exactement dans le plan du cordon nerveux ventral droit (en). Ce cordon forme en avant un genou, pour passer à la commissure œsophagienne (cm) droite, laquelle ne tarde pas à se i-enfler pour former le ganglion cérébral droit (c'). De l'extrémité antérieure de celui-ci naît le nerf branchial droit (h'). La grosse fibre tubulaire n'est nulle part comprise dans le plan de la section. La moitié droite de la lame cartilagineuse branchifère (et) a été atteinte par le rasoir. Elle montre une hauleui- bien moindre que dans la coupe précédente, la hauteur de la lame diminuant à niesin-e qu'on se rapproche de la ligne médiane. Du côté ventral, la section n'a plus i-encontré la partie ventrale de la lame cartilagineuse, parce qu'elle est menée par l'intervalle qui sépare les deux moitiés de l'appareil branchial. La partie droite du plexus périœsophagien (pi) se voil tant en dessus qu'en dessous de la com- missure œsophagienne. On voit comment le vaisseau bi-anchial (nb) naît de la partie infé- rieure de ce plexus. De même que le canal qui le renferme, il chemine d'abord horizonta- lement en se dirigeant vers le dos. Puis il se courbe brusquement, presqu'à angle droit, pour contourner le ganglion cérébral (cr), et se porte directement vers l'appareil branchial, où il fournit les vaisseaux luanchiaux secondaires (v\b'). Une partie du muscle adducteur (iiis*) de la blanchie droite est visible. On voit qu'il renferme des fibres à direction très- diverse. Le sillon qui sépare le bourrelet cervical (t.c) de l'appared Ijranchial, est ici bien moins profond que dans la coupe précédente. Toutefois, un diverticule, partant du fond du sillon dans une région située en dehors de la coupe, s'est recourbé de manière à atteindre le plan de celle-ci : il se présente, par conséquent, sous la forme d'une ouverture (se) en- tourée d'une couche dermique. Les attaches du muscle longitudinal supérieui- (ms^) au pé- richondrium (pc) du cartilage branchial sont vi.sibles. Des faisceaux se détachent de ce muscle pour pénétrer da-ns l'épaisse cloison musculaire (ms^) qui constitue le premier dissé- piment de la cavité du corps. On aperçoit dans cette cloison les sections de faisceaux de libres perpendiculaires ou obliques au plan de la coupe. La section contient encoi'e un mince faisceau (ms'^) appartenant au muscle longitudinal inférieur droit. C'est la couche superfi- cielle du bord médian de ce muscle, qui va se pei'dre en avant dans la cloison musculaire. Les fibres (ms''), atteintes oliliciuemenl par la coupe, appartiennent à ce même muscle. Les boucliers ventraux (set) des premiers segments et la partie charnue de la collerette (cl) avec le vaisseau («') qui fournit le plexus de la collerette sont facilement reconnaissables. Le 148 STRUCTURE tube V est une p;ir(ie d'un vaisseau latéral, entouré île cliloragogène. Enlin, la coupe passe par la hi-anche externe de l'organe tublpare, dont la couleur brune est due à un pigment épithélial. De nombreux vaisseaux apparaissent dans l'épaisseur de sa paroi. Les ouvertures dont elle semble percée, résultent de replis don! la suifare a été emportée par le rasoir. Gr. 10/1. Fig. 3. (^oupe longitudinale de la paitie antérieure du ver, menée à peu i)rès parallèle- ment au plan de symétrie et à une trés-t'aible distance de ce plan. La gi-osse libre lubulaire (tb) qui accompagne l'une des cbaines nerveuses esl comprise, en pai'tie, dans la coupe, tandis que la cliaîue nerveuse est restée en debors. En tb\ on voit cette fibre présenter deux taches circulaires qui représentent la naissance de deux brandies destinées à des com- missures cervicales. Deux branches semblaliles se voient de profil, un peu plus en avant, en tb. La .section, n'ayant pas été partout exactement dans le plan de la grosse fibie tuluilaire, a atteint plusieurs comuiissures cervicales, dont on distingue les coupes transversales (cw', cm^), Iraversées chacune par une Itranche lubulaire. La commissure œsophagienne {cm') renferme de môme deux fibres tubulaires. mais il u'en existe pas dans la commissure sus- œsophagienne, soit cérébrale (cm^). La secti(Ui étant menée entre les deux moitiés de l'ap- pareil branchial, on ne voit aucune li-ace de blanchies, (^.ependant le lasoir a atteint l'un des vaisseaux branchiaux (i). 6) avec le vaisseau qui hiuruit le plexus de la collerette. Il a coupé de même la branche transversale {et) qui réunit entre elles les deux moitiés du carti- lage bi'anchial. On voit par l.à combien la hauteur de ce cartilage est faible près de la ligne médiane. Le bouri-elel cervical est atrophié, cependant la coupe montre plusieurs ouver- tures (se) représentant les sections de divertlcules recourbés qui proviennent de régions plus latérales du sillon cervical. La section passe naturellement par l'œsophage (œ) et l'es- tomac (stm). Les plis de la tunique épithéliale du premier vont en s'efTaçant au moment où le tube s'élargit pour former le second. Autour de fœsophage on distingue la couche mus- culaire fort épaisse qui se confond avecla cloison musculaire transversale (ms^). On distingue le sinus vasculaire is.s) autour de la paroi de l'estomac. La coupe, par suite de son rappro- chement du plan médian, laisse de côté les muscles longitudinaux, cependant les extrémités à direction obliipie de quelques fibres appartenant à ces muscles, sont visibles (ainsi ms* du muscle supéiieur). Les fibres ms^ appailieniient à la couche sous-culaiiée de muscles annu- laires. On aperçoit encore en o.s un hagmenl tle la paroi de l'organe tubipare, et en v une .série de vaisseaux latéraux enveloppés de chloragogène et coupés très-près du point oi'i ils se Jettent dans le vaisseau ventral. Les fibi-es musculaires qu'on voit passer entre eux ap- partiennent à la couche de fibres transversales qui entourent le muscle longitudinal infé- rieur et dont les extrémités s'étalent sous le système nerveux. Les boucliers ventraux {set) sont ici obscurcis par un dépôt aboiidanl de pigment. Gr. 10/1. Fig. 4. Coupe lougitutlinale de l'extrémité antérieure du ver faite langentiellement à la surface ventrale. La préparation est dénudée, dans la partie médiane, de la couche dernii- DES ANNfti.lDES SÈUENTAIKES. 1 i9 (|ue et (lu tissu des Ijouclieis \eiiti;iu\. Ce|)eiulaiit l'une (lip) et l'autre {sel) de ces couches ont été tranchées sur les côtés par rinslruinent, par suite de la forme cylindiique du ver. Dans la réjjion médiane, l'enlî'venieut de ces deux couches a mis à nu le tissu connectif (t.cn) traversé par un lacis de liliros musculaires à direction très-variée. On voit la région ventrale de la collerette (cl) ; sa partie charnue médiane est divisée par un profond sillon (se) en deux moitiés, dont chacune est, en ([ueliiue sorte, la base de l'un des tentacules. Les cel- lules de l'hypoderme prennent dans le sillon une grande hauteur, de manière à constituer une couciie très-distincte d'épitliéiiuui cvlindrique (ep). Dans le plexus de la coUeretle (pi) on distingue des sections de (]uelques gros vaisseaux, (pii sont les hranches principales du vaisseau primordial de la collerette. Gr. 10 1. Fig. 5. Coupe longitudinale de li réuion antérieure du ver, faite parallèlement à la pré- cédente, mais un peu plus loin de la surface. Elle traverse les bases des tentacules (tt), la partie postérieure des deux moitiés du cartilage branchial [et) et la collerette {d). Les bou- cliers ventraux {set) sont atteints très-obliquement, par suite de la courbure de la surface. Les libres {ms'^) ont pris une direction plus exactement transversale que dans la section pré- cédente et constituent la couche musculaire transversale de la paroi du corps. En îj senties deux vaisseaux qui donnent naissance, par des ramifications placées en dehors du plan delà coupe, à tout le plexus (pi) de la collerette et des tentacules. Ce plexus est divisé sur la ligne médiane en deux moitiés par une ligne pauvre en vaisseaux ; ep est l'épithélium du sillon qui sépare les bases des deux tentacules l'une de l'autre. On remarquera l'épaisseur du pé- richondrium (pc) de la partie postérieure du caililage, au(iuel vieinienl s'attacher des fibres musculaires ()«.•>•'). Gr. 10/1. Fig. 6. Partie d'une coupe sagittale d'un individu mâle faite très-près du bord latéral du ver, dans la région abdominale. Le plan passe à travers les tores uncinigères, et l'animal est supposé dans une position horizontale; set, boucliers ventraux fort riches en vaisseaux et recouverts de la couche dermique brune; se, sillons transversaux qui les séparent les uns des autres, soit sillons intersegmentaires; ms', muscle longitudinal inférieur atteint dans le sens des fibres; ms^, couche de fibres musculaires transversales, dont les fibres sont atteintes un peu obliquement, par suite de la courbui'e de la paroi du corps; t.nc, tores uncinigères, portant chacun une tache pigmentaire {pg) au sommet. Ils sont revêtus de la couche der- mi(iue brune; st. la coupe transversale des soies tubulées dont on remarque la disposition spirale; m6-^, muscles des soies. La cavité des tores est remplie de semence (sp) qui se glisse même entre les faisceaux des muscles des soies. Dans la masse séminale on aperçoit des vaLsseaux .sanguins {v). Gv. 10/1. Fig. 7. Coupe parallèle à la précédente, mais plus rapprochée de l'axe et passant entre les tores uncinigères et la [laroi du corps (comparez fig. 10 j. La partie inférieure de la coupe n'a pas été dessinée; hp est la surface île la paroi tergale des segments, colorée en brun par le 150 STRUCTURE piginenl rie l'hypodeime et atteinte oliliLiuemeiit ii;ir le rasoir. On en voit la section enAp'. Les muscles (//w^) des soies (st) vont s'altai-her les uns à la paroi du corps, les autres aux dissépiments. La cavité du corps est remplie par la semence 1*7^) dans laquelle circulent les vaisseaux »;/Ks' est une partie du muscle longitudinal interifur, coupé dans le sens des fibies. Gr. 10/1. Fig. 8. Section à Iravers un faisceau de soies, normale à la direction de ce faisceau. On voit que les soies sont disposées en spire de telle manière que les plus grosses, c'est-à-dire les plus anciennes, soient placées à l'extérieur, et les plus petites, c'est-à-dire les plus jeunes à l'intérieur. Le centime des soies présente une apparence pointillée due à la section de fibres très-fines ou plul('it do pores (ulnilaircs liés-fins. Le lissu ()ui entoure les soies et qui les sécrète est une sorte de tissu connectif semé de iio\au\. A ce tissu viennent .s'attacher les muscles des soies {ms). Gr. i222/I. Fig. 9. l'ailie de la M'clion précédente, destinée à mieux montrer les noyaux du tissu conneclif el le pointillé du centie des soies. On aperçoit la section d'une ti'és-jeune soie ([ui parait formée ti'un faisceau de tuhes. Gr. i4o/l. Fig. 10. Partie d'une section transversale de la région abdominale chez un individu mâle. On a représenté le tore uncinigère et le tubercule séligère (comparez PLI, fig. M, t.ttc elst). La paroi lergale du corps du ver est représentée en partie avec sa c(mclie dermique (/;p), la mince couche de fibres musculaires transversales (nis^) et la région inférieure de la coupe de l'épais muscle longitudinal supérieur (m.s-'). Dans ce ilerniei- ou i-econnaît que les fibres sont groupées en faisceaux, séparés par le tissu connectif intramusculaire. Le tore uncinigère a été atteint par le rasoir dans le plan de la i-angée de plaques onciales [uc) dont chacune a ses muscles spéciaux {ms''). Au sommet du toi'e est une laclie pigmentaire {pg) très-foncée. Une autre, moins sombre et plus dilïuse, est à sa base, immédiatement au-dessus du tuber- cule sétigère; st est le faisceau de soies tubulées avec ses différents muscles {ms^}. La cavité du tore uncinigère et du tubercule sétigère est remplie par une masse de .sperme (sp) qui se glisse entre tous les organes et dans laquelle circulent des vaisseaux sanguins (v). Gr. 24/1. Fig. 11. Coupe transversale à travers le sommet d'un tore uncinigère, dans la région abdominale (voir la figure précédente); ctc, cuticule; ep, cellules de l'hypoderme rendues indistinctes dans la l'égion pg par un dépôt de pigment; sp, masse de spei'me remplissant la cavité du corps; v, coupe transversale de vaisseaux sanguins. Gr. 170/1. DES AXNÉLIDES SÉDENTAIRES. 151 PLANCHE III Toutes les figures sont relatives au Spirographis Spallamanii, Viviani. Fig. 1. Coupe transversale à Iravei's le cai-lilage et le tissu conneclirsur le lioi'd du ca- nal servant au passage du vaisseaux lnamliial. Le fragment représenté correspond exacte- ment à la région distinguée par un asléiisipie (*) dans la tig. 3 de la PI. I. La paroi du canal qui loge le vaisseau branchial est i-ecouverte par répilhélium {ep), dont une partie (ep') a été détachée parle rasoir et couchée dans le canal. Le ti.ssu connectif (f.c/i) est formé d'une hase homogène, soit substance intercellulaire, dans laquelle apparaissent de nombreuses fentes remplies de noyaux ('i). Le cartilage (et) est formé de cellules à paroi épai.sse dont les plus petites avoisinent le tissu connectif périchondrique. Quelques-unes de ces cellules («) ont eu une partie de leur pai'oi enlevée par le rasoir. Gr. 41o/l. Fig. 2. Coupe longitudinale à travers le périchondrium de la partie postéi'ieiu'e du car- tilage branchial. La figure correspond exactement (sauf la différence du grossissement) à la région désignée par un astérisque dans la fig. 5 de la PI. II; et, cellules du cartilage branchial dont quelques-unes ont eu un morceau de la pai'oi enlevé («, a) par le rasoir. A la suite du cartilage vient le périchondrium fort épais, formé d'une base homogène {et), dans laquelle sont semées des fissures (3, 'i) remplies de nucléus cellulaires. Au bord postérieur du péri- chondrium viennent s'attacher des fibres musculaires longitudinales (ms). En y, on voit des amas ovoïdes de nucléus, constituant une zone régulière dans la partie périphérique du périchondrium. Les amas donnent naissance à des faisceaux de fibres {i, •?•), ou plutôt de stries, qui perforent le périchondrium. C.r. 413/1. Fig. 3. Coupe longitudinale à travt^rs une pai'tie ilu cartilage branchial et de son péri- chondrium. (Cette figure représente à un lieaucoup plus fort grossissement la région dési- gnée par un astérisque (*) dans la tig. 2 de la PI. II.) Si l'on compare cette coupe avec la précédente, toutes les désignations sont les mêmes, on verra que le périchondiàum présente toujours la môme structure, malgré sa moindre épaisseui". La dii-ection absolue des amas de nucléus (y) et des fibres pei-forantes du périchondrium (S) est, il est vrai, différente de 90°, mais cela tient à ce que cette direction reste toujours normale à la surface du cartilage. En dehors de la zone des amas de nucléus, les fissures du tissu connectif acquièrent parfois une trè.s-grande longueur, comme en û', tout en conservant une faible largeur. Les noyaux sont, dans ce cas, si multipliés, qu'ils ressemblent à une couche épithéliale sur la paroi de la cavité. Dans la base amorphe du tissu connectif pénètrent les extrémités de quelques fibres musculaires longitudinales (»w) qui se teiniinent en pointe. Gr. 4l.o/I. 152 STRUCTURE Fig. 4. Section transversale à travers une partie du muscle longitudinal supérieur, non loin (le son atlaciie au périciiondriuui du cartila.ue branchial. Cette coupe coirespond exac- tement (sauf le gi'ossissement bien plus considérable) à la région marquée d'un astérisque dans la fig. 6 de la PI. I. On voit que les faisceaux musculaires (ws), de diamètre très- variable, s'écartent les uns des autres, de manière à permettre un beaucoup plus grand dé- veloppement du tissu connectif intramusculaire que dans des régions plus postérieures. Dans des coupes faites un peu plus en avant, ou verrait ce tissu connectif passer graduelle- ment à celui du périchondrium. On remarquera que les nudéus (a) de ce tissu ne sont point semés au hasard, mais distribués en traînées, réunis entre eux par une substance granu- leuse, sans nul d()ule prol(iplasmali(iue. Lasulistance fondamentale du tissu connectif pé- nètre môme entre les fibres musculaires de chaque faisceau. On aperçoit çà et là quelques nucléus (8) semés entre les sections des filires musculaires. Gr. SOO/1. Fig. 5. Section transversale d'un rayon branchial dans le plan de deux liarbules bran- chiales, ipii n'ont pas été représentées jusqu'à leur extrémité. — La cuticule est si mince qu'on ne la distingue pas à ce grossissemeiil. En revanche, les cellules del'hypoderme {hp) et leurs nucléus sont bien visii)les. On remar(iuera l'épaisseur de cette couche du côté ex- terne du rayon branchial, ainsi qne sui' le coté interne (cilié pendant la vie) des deux bar- bules. Celte épaisseur devient bien autrement c(uisidérable sur le côté interne, soit con- cave, du rayon branchial. Là se trouvent deux bourrelets dont la section se voit en a. Ces bourrelets, qui partent des cils vibratiles pendant la vie, sont formés d'un simple repli de l'hypoderme. Mais les cellules de ce repli s'allongent cousidéraiilement pour former une couche d'épithélium cylindrique d'une hauleui' exceptionnelle. Le coussinet 3, à la base de chaque barbule, du côté interne, est formé par une couche de cellules toutes semblables. Le cartilage [et) forme le squelette du rayon branchial, mais il est entouré, soit en dehors, soit en dedans, par un épais périchondrium {pc) homogène. Le squelette de clnupie bai'bide esl formé d'une seule rangée de cellules cartilagineuses (ff) sans couche périchouihique ap- préciable. En ms', on voit la coupe des muscles fléchisseurs du rayon branchial. La section de chacun de ces rubans nuisculaires suppoile un nucléus (y) du côté interne. Les muscles ws^ sont les fléchisseurs des barbules et une partie de leurs fibres se prolongent jusqu'à l'extrémité de celles-ci. Le vaisseau branchial (») est représenté dans un état de demi-con- traction. Dans les coupes où il se trouve en diastole complète, il remplit à peu près entière- ment la cavité ce. Le vai.sseau de la barbule [v^) n'est représenté que du côté droit. Du côté gauche, il est contracté, partant invisible, ce qui permet de reconnaîti-e plus facilement le fléchisseur (ms^) de la barbule. Gr. 455/L Les coixlons de cellules (»() sont probablement de nature nerveuse. Fig. 6. Section transversale à travers une barbule liranchiaie. La couche hypodermi- que atteint une beaucoup plus grande éjjaisseur du côté interne {fip') que du côté externe (hp). C'est le côté épais qui porte les cils vibi'atiles non conservés dans cette préparation ; DES AiVNÉLIDES SÉDENTAIRES. 153 et, axe cartilagineux; r, vaisseau susreptijjle de se dilater dans la cavité qui l'entoure; ms, sections de tilires nniscnlaires IrAs-amincies: w, cordons (peut-être de nature nerveuse?), r.r. 080/1. Fig. 7. Seclion transversale à travers l'œsophage et les organes voisins. Celle figure, très-grossie, est empruntée à une coupe faite à peu près au môme niveau que la fig. 7 de la PI. I, laquelle peut servir à l'orientation des détails: le, cavité de l'œsopliage dont on n'a représenté (jue la partie dorsale: ep. couche épithéliale, dont l'épaisseui' minimum est aussi hien à la ligne ventrale qu'à la doi'sale; ep\ la traînée de nucléus épithéliaux, ep^ couche de nucléus dans la partie la plus profonde de l'épiliiélium (cellules de remplacement?). L'é- pithélium est recouvert d'une épaisse cuticule; a, couche sous-épithéliale dont on h'ouvera les détails fortement grossis dans la fig. 5 de la PI. IV. La couche musculaire (ms') de l'œso- phage, formée pai- des fihres annulaires, envoie quelques faisceaux divergents (ms^) dans le tissu connectif placé au-dessus. La plus grande partie de ces fibres se perdent dans la sub- stance fondamentale amorphe du tissu connectif; ([uelques-unes s'étemlent jusqu'au muscle abducteur des branchies (ms^). (Ce muscle porte la même désignation dans la fig. 7 de la PI. I.) Les fentes du tissu connectif sont dilatées dans cette région en vastes cavités (o^) al- longées, ovoïdes ou même spliériiiues, remplies de liquide. Les muscles, très-multipliés, sont donnés très-régulièrement sur la paroi, où ils représentent une couche épithéliale. Quelques-unes des cavités {S^) ont été atteintes pai- le rasoir tangenliellement à leur paroi, de manière à ce tpi'une partie de répitiiéliumsoil conservée comme un toit transparent sur la cavité; pi sont des lameaux de plexus œsophagien enchevêtrés les uns dans les autres. On distingue les nucléus soit des parois vasculaires, soit du tissu connectif intei-médiaire. Le vaisseau c est un gros rameau né delà fusion des branches d'une partie du plexus. On dis- tingue dans sa paroi une couche épithéliale (3), une couche de fibres musculaires (ms'), et enfin, une enveloppe celluleuse externe (y). Gr. 3I8/L PLANCHE IV Toutes les figures sont relatives au Spirographis Spalîanzanii, Viviani. Fig. 1. Ciiupc bjngitudinale et normale à la surface à travers la paroi ventrale du ver. La partie figurée comprend quatre segments, comme on le reconnaît aux quatre sillons in- tersegmentaires (se). Ces sillons pénètrent jusqu'au fond des boucliers ventraux {set) dont 20 154 STRUCTURE l'extrême richesse vasculaire est surtout manifeste au voisinage de l'inpoderme (hp), où les vaisseaux se recourbent en anses. Dans la plupart des boucliers on dislingue un vaisseau principal (f), courant dans le plan transversal médian du segment. Sous les boucliers est placée la couche de libres musculaires transversales (ms'^) dont les sections apparaissent comme des points dans la figure. Au niveau des sillons intersegmentaires, cette couche prend une plus grande épaisseur pour s'introduire (en «, par exemple), dans chaque bou- clier ventral, entre la couche dermique et le tissu particulier du bouclier. Cette couche ren- ferme dans chaque segment les sections de deux nerfs (« et «'), les nei'fs ventraux dont le parcours est exactement transversal. Vient enfin la couche fort épaisse des fibres muscu- laires longitudinales (ms^) qui n'a pas été représentée dans toute son épaisseur. Gr. 24/1. Fig. 2. Partie d'une coupe longitudinale et normale à la surface à travers la paroi ven- trale du corps du ver. Celle figure n'est au fond que la reproduction à un plus fort gros- sissement d'une partie de la figure précédente, à savoir de la région qui entoure le fond des sillons intersegmentaires. En effet, l'espace se n'est que le fond de l'un de ces sillons, limité par la cuticule et l'épithélium hypodermique. Dans ce dernier on distingue soit la rangée des nucléus («) des cellules cylindriques, soit les nucléus (û) de la couche profonde de l'épithélium (cellules de remplacement). Sous l'hypoderme apparaît une couche trans- parente homogène (y). Dans le tissu caractéristique des boucliers ventraux (set) on voit de nombreux vaisseaux. Dans la couche de fibres musculaires transversales (ms^), on reconnaît que les coupes des fibres sont groupées en faisceaux noyés dans une base connective. Une partie de ces faisceaux se glissent, sur les côtés du sillon intersegmentaire, entre la mem- brane homogène et le tissu du bouclier: /««' désigne quelques fibres du muscle longitudinal inférieur. Gr. 250/1. Fig. 3. Partie d'une section verticale transversale à travers le corps du ver. Le frag- ment représenté appartient à la région ventrale, auprès du sillon copragogue. Il correspond, sauf la différence de grossissement, à la région désignée par un astérisque dans la fig. M de la PI. I ; hp est l'épithélium hypodermique qui se recourbe vers le haut de la figure pour former le fond (y) du sillon copi'agogue. Cet épithélium est recouvert de la cuticule (cfc) et porte les cils vibratiles (C) qui tapissent toute la surface du sillon copragogue. La partie profonde de l'épiliiélium (o) est formée par une couche de nucléus, indiquant peut-être des cellules de remplacement en voie de formation. A l'épithélium fait suite une épaisse couche de substance amorphe (y) transparente qui passe insensiblement à la substance fondamen- tale d'un tissu counectif (S), dans lequel sont semées de longues cellules fusiformes munies dans la règle d'un seul nucléus. Puis vient le tissu propre des boucliers ventraux avec ses fibrocellules caractéristiques (a) et ses vaisseaux («), dont quelques-uns (y') sont vus en coupe transversale. Enfin, on voit des fibres (ms) appartenant à la couche musculaire trans- versale. (Ce sont les mêmes qu'on trouve désignées par ;«s^ dans la fig. 2 de celte planche, figure i-eprésenlant une coupe dans un plan mené à angle droit avec la présente.) Quelques- DES ANNÉLIDES SÉDENTAIRES. 155 unes de ces libi-es s'inllécliissent aiilour du fond du sillon copragogue (ce sont les mêmes dont la section est indiquée par vl dans la fig. 2). Gr. 1150/1. Fig. 4. Coupe tangentielle à la surface ventrale du ver, plus superficielle que le fond des sillons intersegnientaires;cte est la cuticule du bord d'un segment dans un sillon inter- segnientaiie. Elle ne porte aucun cil et repose sur répitliélium hypodermique [hp), qui pré- sente dans sa partie la plus profonde une couche de nucléus («) appartenant peut-être à des cellules de remplacement. Cet épitliélium est suivi d'une couche amorphe (S) et du tissu particulier aux boucliers ventraux, dans lequel on distingue de nombreux vaisseaux («). Une grande partie de ceux-ci sont atteints transversalement (»'), parce qu'ils se recourbent au voisinage de l'hypoderme pour revenir bientôt sur eux-mêmes. On voit enfin les sections (y) des librocellules (comparez fig. 3, «) particulières des boucliers ventraux, dont plusieurs passent au niveau des nucléus. Gr. llSO/1. Fig. 5. Partie d'une section transversale de la paroi de l'œsophage. La cavité œsopha- gienne est limitée par la cuticule (de) finement striée. Celle-ci repose sur l'épilhélium (ep) ijui forme une couche sinueuse. Les nucléus des cellules épithéliales, disposés tous à la même hauteur relative dans les cellules, forment par leur ensemble une sorte de traînée sombre («). Une accumulation semblable de nucléus a lieu dans la région la plus profonde |S) de l'épithélium. L'épitbélium repose sur une épaisse membrane amorphe (y). Celle-ci est suivie de ce qu'on pourrait appeler la couche nerveuse (désignée par a dans la fig. 7 de la PI. III) ou sous-épithéliale (S). Cette couche, qui varie d'épaisseur en raison des sinuosi- tés de répitliélium, est formée dans sa plus grande masse par un tissu connectif (-î). Celui- ci consiste en une substance fondamentale semée de nucléus. Dans cette couche on remarque, en outre, les sections transversales (ms^) des faisceaux de fibres musculaires longitudinales de l'œsophage, puis les sections transversales des nerfs œsophagiens (h), enfin de nombreux vaisseaux (v) cheminant en sens divers. Enfin suit la couche de fibres circulaires (»«•) de l'œsophage dont on n'a représenté que les fibres les plus voisines de la couche précédente. Gr. 46o/l. Fig. 6. Coupe transversale à travers le vaisseau ventral et le ligament mésentérique. Le vaisseau est tapissé d'un épithélium (ep^) dont toutes les cellules portent le nucléus près de l'extrémité tournée vers la cavité vasculaire. Puis vient, en dehors de l'épithélium, une couche de fibres musculaires circulaires {ins^), qu'on a représentée incisée en « pour mon- trer les rubans musculaires s'effeuillaiit les uns derrière les autres. Enfin, tout à fait à l'ex- térieur, suit une couche de grosses cellules (ep"^) faisant partie du revêtement péritonéal de la cavité périviscérale. Celte couche s'épaissit considérablement pour former les deux gros cordons de chloragogène (cg) dont on voit la coupe à la partie supérieure du vaisseau. Deux cordons analogues (cg^), mais bien moins marqués, coui'ent le long de la surface inférieure 156 STRUCTURE du vaisseau. La section est beaucoup plus mince du côté droit que du gauche, aussi les nu- cléus y sont-ils visibles, tandis qu'ils sont masqués à gauche par la masse de pigment chlo- ragogène. Dans l'intérieur des cordons chloragogènes, tant supérieurs (pi'inférieurs, chemi- nent quelques fibres musculaires longitudinales dont les sections transversales sont désignées par ms. Le ligament mésentérique, recouvert sur toute sa surface par l'épithélium périto- néal (e/i^), renferme soit des fdjres musculaires longitudinales (ms'}, soit des fdires (*««') di- rigées à peu près verticalement. Gr. 160/i. PLANCHE V Toutes les figures sont relatives au Spirographes Spallanzanii, Viviaui. Fig. 1. Coupe transversale à travers la pai'oi ventrale du corps dans la région thoraci- (jue. Le bouclier ventral, sillcunié de vaisseaux (set), n'est pas divisé en deux pai'ties sur la ligne médiane, parce que le sillon copragogue fait défaut dans cette région. Cette figure est destinée à montrer la position des deux coi-dons nerveux (en) relativement aux organes voisins. La coupe est menée justement par l'une (cm) des deux commissures qui, dans rha- (|ue segment, unissent les cordons entre eux. Les cordons nerveux, dans chacun desquels on distingue la grosse fdire tubulaire (tb), sont noyés dans un tissu connectif (t.cn) parcouru par un grand nombre de vaisseaux ; ww^ désigne la mince couche de fibres transversales de la paroi du corps; ms' est le muscle longitudinal inférieur, de chaque côté. La ligne su- périeure de la figure est la limite de la cavité du corps. Enfin, on reconnaît le vaisseau ven- tral (v.v) avec ses deux cordons principaux de cbloragogène logé dans le ligament mésenté- rique. Gr. 8/1. Fig. 2. Autre coupe à travers la paroi ventrale du corps, mais faite dans le milieu delà buigueur de l'altdoraen. Les désignations sont les mêmes que dans la figui'e précédente. On remaïquei'a que le bouclier ventral (set) est divisé en deux moitiés par un profond sillon, le sillon copragogue (se). Les cordons nerveux sont encore très-écartés Tun de l'autre. Ils paraissent relativement beaucoup plus rapprochés de la superficie externe qu'au thorax, mais cette apparence lient surtout à la grande épaisseur acquise [)ai' les muscles longitudi- naux supérieurs (ms^). \ droite el à gauche du ligament mésentérique, on voit une partie de la masse de sperme (.ip) (]ui remplit toutelacavitépéi'iviscéraleet dans laquelle circulent les vaisseaux latéraux (vl). Ceux-ci^ dans la région repi'éseiitée, sont revêtus d'une couche de cbloragogène. Gr. 8/1. DES ANNfiLIDES SfiDENTAlRES. 157 Fig. 3. Troisième coupe à travers la paroi ventrale du corps, mais faite, cette fois, en- viron au\ ili'u\ tiers de la longui'ui dr l'aljdomen (dispositions identiques). On remarquera la profoiiiiinir du sillon ropi ,iL;(),iru('(,sc) et la positiiui relative des deux cordons ner-veux (en). Ces derniers sont bien plus rapprochés Tuu de l'autre que dans les coupes pi'écédenles. En même temps ils se sont relevés, pour ainsi dire, de manièi'e à permettre au-dessous d'eux Taccuniulation d'une masse considéi-aMe de tissu ronnectif (<.cw) i-enfermant des vaisseaux et des (ii)res musculaires ; m.s^ désigne des faisceaux de fdires musculaires transversales qui entourent les muscles longitudinaux et le système nerveux. Gr. 8/1. Fig. 4. Coupe transversale à travers l'ini des cordons nerveux ventraux et les parties voisines ilans la région tlioracique. Les limites de la figure sont formées en bas par les fibres (ms') de la couche musculaire transversale de la paroi du corps; à gauche par les sections de fibres appartenant au muscle longitudinal inférieur fw.s-') ; en haut par un fais- ceau de libres musculaires transversales (ms^) appartenant au plancher de la cavité du corps; cm est la commissure qui réunit entre elles les deux cordons nerveux (comme dans la fig. i). Tout le système nerveux est noyé dans du tissu connectif (t.cn) à corpuscules fu- siformes, munis, en général, de noyaux multiples. Ce tissu est parcouru par de nombreux vaisseaux (r) et par quelques faisceaux de libres musculaiies, comme celles dont on voit les coupes en ms*. Ce tissu connectif se condense autour du cordon nerveux pour en for- mer le névrilemme (P). n prend en même temps une apparence sti'atifiée. graine à la dis- position concentrique des corpuscules cellulaires, munis ici, le plus souvent, d'un seul nu- déus. La même chose a lieu pour la formation de la gaîne (a) de la grosse fibre tubulaire (tb). Dans l'intérieur de cette dernière on voit la coupe de la substance médullaire (md) homo- gène, coagulée par falcool. Dans le cordon nerveux proprement dit, on distingue la couche de grosses cellules ganglionnaires (S), située sur le côté externe et le hord inférieur, et le tissu nerveux dit punctiforme. Ce dernier est parcouru par tout un réseau de trabécules fibreux [y ') qui se réunissent en un petit nombre de branches principales (y) constituant les racines de la commissure nerveuse (cm). Gr. 90/1. Fig. 5. Section transvei-sale à travers l'un des cordons nerveux ventraux et les parties avoisinantes près du milieu de la longueur de l'abdomen. Le bord droit de la figure est formé par les fibres musculaires (ms'j qui limitent la cavité périviscérale. A gauche on voit les sections des libres dU'inuscle longitudinal inférieur (ms^). Tout atitour du cordon ner- veux le tissu connectif est rempli de vaisseaux, surtout au-dessous du système nerveux. Les corpuscules de ce tissu ont une tendance à se distribuer en zones concentriques autour des vais.seaux. Cette disposition est encore plus évidente dans la gaîne (3) du cordon nerveux et dans celle («) de la grosse fibre tubulaire (tb). Dans ces gaines il s'opère même une véri- table slraliiication dont les couches apparaissent çà et là séparées dans la seclion. On remar- quera les proportions gigantesques du cylindre médullaire coagulé (md). Le cordon nerveux est formé uni([uement par la substance punctiforme divisée en lobes par la trame connective, 158 STRUCTURE mais on ne voit point de réseau de Iraliécules semhlahle à celui de ta figuie précédente. Cela tient à ce que la section n'est pas faite au niveau de la naissance d'un nerf ni d'une commissure. Gr. 24S/1. Fig. 6. Section longitudinale lioi-izontale à travers l'un des cordons nerveux ventraux. Le rasoir a atteint soit la grosse fibre tubulaiie (tb), soit le cordon proprement dit. Il a été mené un peu oblirpiement de manière à laisser sulisister dans la partie inférieure de la fi- gure la gaine du cordon nerveux et celle de la grosse fibre tubulaire, tandis que dans la partie supérieure il a enlevé la couche superficielle et mis à découvert l'intérieur même de ces organes. On voit donc en a la sui'face de la gaine de la fibre tubulaire et en fi celle de la gaine du cordon nerveux, toutes deux semées de nombreux nucléus. Ces gaines se voient en coupe en a' et P', oii l'on reconnaît non-seulement qu'elles sont fort épaisses, mais en- core qu'elles sont formées de couches multiples, laissant subsister entre elles de nombreu- ses lacunes (iL). Dans une partie de ces lacunes cii'culent des vaisseaux sanguins (r). Ceux-ci présentent des nucléus dans leur paroi ; md est le cylindre de substance médullaire coa- gulé par l'alcool et placé dans la cavité de la fiiire tulmlaire (tb). Dans le cordon nerveux propi'emenl dit, les cellules ganglionnaires [n) occupent toutes le bord externe. Entre elles pénèti-e une ti-ame connective formée par des prolongements de la gaine. La masse princi- pale est foi-mée par la substance punctiforme et très-finemeul fibiàllaire (y). Les nucléus y sont semés en traînées longitudinales, de manière h la diviser en un certain nombre de faisceaux plus ou moins vaguement indiqués : ms sont (juelques fibres musculaires ap- partenant au muscle longitudinal inférieui'. Gr. 295/d. Fig. 7. Système nerveux de la région cervicale. Les deux cordons nerveux (en), arrivés dans le second segment sétigére, échangent encore entre eux les deux commissures (y) et émettent les deux nerfs ventraux (S) comme dans les segments situés plus en arrière. Puis, en entrant dans le premier segment sétigèie. ils se rapprochent l'un de l'autre et échangent un grand nombre de commissures dont quelc(ues-unes forment des anastomoses entre elles. Ils émettent, en outre, un grand nombre de nerfs (nerfs de la collerette, de l'œ-so- phage, etc.). Puis ils s'écartent l'un de l'autre pour former les commissures œsophagiennes (cm), mais en même temps ils s'unissent par une commissure transversale beaucoup plus forte (|ue toutes les précédentes, la commissure sous-œsophagienne (a). Chacune des grosses fibres tuliulaires (tb), en entrant dans le premier segment sétigére, se divise en deux bran- ches (tb^ et tb'^) et plus tard en plusieurs (non visibles dans la figure). La branche princi- pale, fortement réduite eu diamètie, continue son chemin jusijue dans la commissure œso- phagienne, mais auparavant elle s'unit à travers la commissure soas-œsophagienne avec celle de l'autre côté par une commissure tulndaire (ïé'). Des commissures tubulaires toutes semblables passent par chacune des petites C(unmi.ssures nerveuses de la région cervicale, mais ne sont pas indiquées dans la figure. Gr. 33/1. DES ANNfcLIDES SÉDENTAIRES. 159 Fig. 8. Coupe à travers l'tiiio des coininissures nerveuses de la région cervicale (celles qui sont désignées par f* dans la figure précédente et par cm' dans la fig. 3 de la PI. H). La commissure est entourée de tissu musculaire (ms) et de tissu connectif (t.cn). Dans ce der- nier les corpuscules cellulaires montrent un tendance à s'ordonner concentriquement en une sorte de gaine. Cette commissure est en réalité double, divisée en une moitié supérieure et une inférieure par une cloison connective et musculaire. La moitié inféiieure renferme deux fibres tabulaires (76), la supérieui'c une seule. Ces trois fibres ont ciiacune leurcjUndre de sulistance médullaire (md) contracté par Talcool. Le reste de la commissure {cm} offre la môme apparence qu'une section de nerf avec son réseau de cellules étoilées. Gr. 430/1. Fig. 9. Section parallèle à la surface ventrale faite dans la région tlioracique. Le plan de la section passe exactement par les deux grosses fibres tubulaires (tb). Il atteint, par con- séquent, la partie supérieure des deux cordons nerveux (en) et les muscles longitudinaux inférieurs (»«s') dont on n'a représenté (]ue la partie la plus voisine de la ligne médiane. Xu niveau de chaque dissépiment, le tissu connectif, qui forme le fond du sillon intermus- culaire dans lequel est placé le svstéme nerveux, s'élève sous la forme d'une colline trans- versale dont te sommet se perd dans le dissépiment proprement dit. La coupe de ces col- lines transversales, traversées par de nombreuses libres musculaires et tout un réseau de vaisseaux sanguins, apparaît dans la figure sous la forme de bandelettes (p). Entre ces ban- delettes subsistent des espaces («) qui font partie de la cavité périviscérale et dans lesquels on aperçoit les groupes de cellules flottantes particulières à celte cavité. Au li'avers de ces ouvertures on voit le vaisseau ventral (;ov) avec son chloragogène. Ce dernier n'existe d'ail- leurs que dans la cavité de chaque segment, mais il fait défaut à tous les fronçons du vais- seau venti-al compris dans l'épaisseur même des ilissépimenls. Gr. 2.^i/I. PLANCHE VI Tniitps les tïgures sont relatives à la Myxicola infundibulum. Elles représentent des sections transver- sales complètes, dans lesquelles le côté ventral regarde toujours vers le bas. Fig. 1. Coupe à travers la base de l'appareil branchial au niveau de la bouche. Le ra- soir n'a pas été mené parfaitement perpendiculairement à l'axe, mais il a frappé une des moitiés du ver (la droite par rapport au spectateur) un peu plus en arrière que l'autre. Il eu résulte que dans la première une large surface de cartilage branchial (et) est mise à dé- 160 STRUCTURE couvcit avec les sections des bases des rayons branchiaux (ct.br) sur le pouctour, tan- dis que dans l'autre, le cartilage branciiial commun n'est pas atteint et les sections des rayons branchiaux sont seuls visibles. La section de la moitié gauche étant donc plus su- perficielle par rapport à la cavité de l'entonnoir branchial, a atteint tangentiellement l'hy- poderme de cette cavité dans les sillons interlirancliiaux. Cet h\poderme étant fortement co- loré par un dépôt de pigment, apparaît dans la figure sous la foi'me d'épaisses bandes violettes (pg). La section étant aussi un peu oblique par rapport à l'axe dans le sens vei'tical, quel- ques-unes de ces bandes sont visibles même dans la moitié droite de la préparation dans la région dorsale. De chaque côté de ces bandes ou voit des fibres musculaires (ms^) faisant partie des muscles fléchisseurs des rayons branchiaux. La section de l'axe cartilagineux (ct.br] de chaque rayon est toujours formée par deux cellules seulement, mais par suite de l'obliquité des rayons, on voit sur le bord interne de la plupart des sections des raies parallèles indiquant le bord des cellules cartilagineuses placées au-dessous. Un processus de la partie commune du cartilage est atteint dans la coupe (ct^). Ce processus sert de point d'attache au muscle adducteur [ms ') des deux moitiés de l'appareil branchial. La préparation est presque divisée en deux parties, d'un côté par le sillon dorsal se (dans lequel s'ouvre à un niveau un peu inférieur à celui de celte section, le tube excréteur commun des glandes lubipares), et de Tauti'e par le vestibule buccal avec ses trois profonds récessus, dont le médian pénétre jusqu'au proce.ssus cartilagineux (et ^). Dans le fond de ce vestibule l'hypo- derme prend la forme d'un épithélium cylindriijue (ep) facilement reconnaissable. Il en est de même (ep ') dans le sillon dorsal. Les récessus du vestibule iiuccal sont entourés d'un tissu connectif très-vasculaire ; plus en dehors vient le nerf branchial («) qui suit le bord du muscle adducteur (ms^), puis le vaisseau branchial principal (î).&). Ce dernier se forme dans le plan même de la coupe par la réunion de toutes les branches du plexus branchial (pi). Gr. 19/1. Fig. 2. Section transversale menée par le milieu de la longueui' de la constriction laté- rale longitudinale, qui existe à l'extrémité antérieure du ver, de chaque côté. Cette coupe passe par les deux moitiés du cartilage branchial (et) mais en arrière de leur union par une bande cartilagineuse transversale, de telle sorte qu'on a en apparence sous les yeux deux cartilages dictincts entourés d'un épais périchondrium (pe). L'hypoderme (hp) extrê- mement vasculaire, a pris une grande épaisseur, surtout dans le voisinage des constrictions latérales et il offre partout une structure assez semblable à celle des boucliers ventraux chez les Serpuliens à boucliers. Sous l'hypoderme est une couche de fibres musculaires transversales; m«' désigne les muscles longitudinaux ventraux et msMes dorsaux. Entre ces derniers est logée la coupe du canal excréteur commun des deux glandes tubipares (o.s) qui va s'ouvrir au deliors à un niveau un peu plus antérieur que celui de cette préparation^ au fond du sillon désigné par se dans la fig. 1. La paroi de ce tube est colorée en noir par son pigment épilhélial et entourée de vaisseaux sanguins ; se est une petite fente ou cavité, provenant de ce que la coupe a été faite (angentiellement au fond d'un sillon ou fossette i|ui DES ANNfiLlDES SÉDENTAIRES. 161 pénètre sui- les côtés du coriis eiili-e l\iii|iai-cil lir;iiiiliial et le hoi'il antérieur du Ihoi'ax en tléteiiniiiant une sorte de IjouiTelet cofvic;il,liien moins appai'enl que chez lesSpirogra- piiis. Iniiuédiatement auprès de cette fossette est une expansion nerveuse (P) qu'on doit considérer comme un organe sensitif (elle provient du nerf désigné pai- n dans la figure 3). On voit aussi la coupe exactement transversale des nerfs branchiaux (/*)■ Entre les deux cartilages branchiaux s'étendent des fibres musculaires transversales (/»*■') ipii laissent cependant subsister entre elles deux canaux {ce). Ces canaux logent le plexus branchial ipl'). L'cïsophage (œ) est compiimé et occupe une position tout à fait vcnlrale, car il touche à la couche de libres musculaires transversales de la paroi du corps. Son épilbélium est formé par des cellules cylindiiques extrêmement hautes, dont on dis- tingue les nudéus comme une traînée sombre. La partie inférieure de l'œsophage forme une sorte de récessus (i) courant dans toute la longueur de l'organe ijui ne communique avec la partie de l'œsophage que par une étroite fente (PI. VII, fig. 14). Dans ce lécessus, les cellules épitliéliales ont, à l'invecse du reste de la paroi œsophagiernie,une très-faible hauteur et sont remplies de pigment brun. La couche musculaii'e de l'œsophage est relativement mince (/«s") et entourée d'un riche plexus périœsoiihagien Qj/). Ce plexus atteint sou déve- loppemenl maximum au c(Mitact de la paroi ventrale du corps. Les fibres ms'' soûl eidevées au mu.scle qui porte cette même désignalion dans la figure .suivante, (ir. 14/1. Fig. 3. Section lraus\ei'sale faite par la parlie postérieure des constrictions laléi'ales, langentiellemenl à l'exlrémité postérieure du cartilage bianchial et à la partie antérieure des ganglions cérébraux. Le rasoir a enlevé les deux points les plus saillants du bord posté- rieur du cartilage branchial (et) de chaque côté. Ces quatre fragments cartilagineux sont fort petits ; en revanche, ils sont einourés d'une très-large zone de péricboudriuui (pc). A ce dernier s'attachent les extrémités du muscle à trois piliers (w6=') ipii paraît être un muscle d'abdudion, servant à ouvrir l'entonnoir branchial, en rapprochant les unes {]('<■ autres les parties les plus postérieures des deux moiliés du cailila.ne. Le rasoir a elTleuré aussi la sur- face antérieure des ganglions cérébraux, d'aliord en er', tubercule qui foime le point d'é- mergence du nerf branchial, puis en er- point i|ui est la racine du gros nerf sensoriel (ii) de la fossette laléi'ale. En ," on voit le commencement de l'expansion nerveuse périphérique placée immédiatement en dessous de la fossette sensorielle (visible en se dans la figure précédente). Le canal exci'éleur commun de deux glandes lubipares (o.s) est fortement com- primé, à section triquèlre. L'cesopbage (œ) occupe toujours une position ventrale el pré- sente s(ui récessus lo)igiludinal (a). Le plexus (pi) continue deprésenlei- son développement maximum au côté veniral. (Il est en couiunuiicatiou avec les vaisseaux de la couche mus- culaire «^s■^ etc.) Toutes le-; désipualifuis trou\enl leur explicalion |iai' la fieure précédente. Gr. 14 L Fig. 4. Coupe faile en ari-ière île la |irécédenle par le milieu des ganglions cérébraux. Les nuisdes longitudinaux supérieurs (/«.v^j et inféiieui-s (iiis') ont une grande puissance 21 162 STRUCTURE et contiennent d'ailleurs des filires à directions très-diverses. Les sanplions cérébraux peu- vent se décomposer en deux parties: les uan.dions proprement dits (cr') et les cornes fcr^). Les premiers offrent une partie latérale plus oliscure, formée parraccumulation des cellules ganglionnaires, et une pai'lie cenirale plus daii'e, dépourvue de cellules. Dans leur région dorsale ils présentent deux taches circulaires (/t) produites par les sections des racines du nei-f de la fossette sensorielle. Deux taches moins apparentes dans la région ventrale cor- respiuident aux racines du nerf branchial. Les cornes (cr^) sont une prolongation des gan- glions cérébraux en arrière, qui embrasse le conduit excréteur impair {o.s) des deux glandes tubipares. Cette partie est formée par des cellules nerveuses. En v est la section de la pai-tie antérieure du réservoir sanguin cérébral. Ce réservoir envoie des vaisseaux dans la paroi du canal excréteur commun des glandes tubipares. Le plexus œsophagien (/;/) qui était plutôt infraœsophagien dans les sections précé- dentes, tend, dans la seclion présente, à s'étendre du côté doi'sal et il présente même les sections de ses branches les plus inipoiMantes sous la conimissui'e qui réunit les deux gan- glions cérébraux. Celte section est la première qui ait atteint la branche exierne (o..s') des glandes tubipares, reconnaissalde à son pigment noir et à la vascularité de ses parois. Gr. d4/l. Fig. 5. Coupe faite par la partie postérieure des ganglions céréliraux et par les com- missures œsophagiennes. Le i-asoir a passé en arrière de la commi.ssuie cérébrale, di^ telle sorte que les ganglions (cr) apparaissent comme eulièrenient séiiarés Fini de raulre. Dans cliacun d'eux on peut distinguer la [larlie externe, plus opaque, formée par les cellules nerveuses, et la partie interne plus claire, dépourvue de cellules, qui se continue seule dans l'épaisse commissure oesophagienne (cw). Celle-ci a été tranchée obliquement, de soi'te (|ue la niire tubulaire {tb} qu'elle contient dans toute sa longueur n'est visible que sur un espace restreint dans le plan de la coupe. Le réservoir sanguin cérébral (v) a pris ici de ti'ès- grandes dimensions, mais le plexus (pi) a diminué de volume dans la môme proportion (fig. 4), surtout dans sa partie inférieure. L'œsophage avec son récessus longitudinal («) oc- cupe toujours la môme position ventiale. Le canal excréteur commun des glandes tubi- pares (o.s) présente une toute autre apparence que dans les coupes plus antérieures, appa- rence ipii est tout à fait celle de la glande propiement dite. La pai'oi forme, en effet, de nombreux i-eplis ipii font saillie dans la cavité. Aussi celle-ci offre-t-elle dans la section une foi-me déibiquetée. La section de la branche extei-ne de rliacune des glandes tubipares (o..?') oftVe la même apparence avec son pigment noir et sa paroi vasculaire. Elle semble comme enchâssée entre le nmscle longitudinal inférieur (ws') et le supérieur (ws'). Les fusceaux de soies capillaires (st) sont à peu près à égale distance de la ligne dorsale et de la ventrale, ce qui est caractéristique de la région antérieure du vei-. Cr. 14/1. Fig. 6. (jiupe transversale du ver au travers de rest(unaç. On remanpiera (|ue l'oeso- phage, en se dilalaid (iueli|iie [leii |iiiur l'orMier re-). En (i est la section de l'une des DES AXNftiJDES SÉDENTAIRES. 167 dilatations longitmliniilis ilii siiuis. Puis vicnl l;i rnni-he de fibres uiiisciilMiics nniml.iii'os (ms^) et enfin l.i cdiirlie de lissn vésiculeux iiéi'iloiié.il i|iii l'orme une sorU» d'epith^liuni externe (ep^) de rinleslin. Au point où le rmiunenl niéscnléi'iiiiie {Ig) s'insère ;'i l,i liniie dorside de l'intestin, il aui^nieiile d'éiiaisseur et coniprend dans son tissu iilusieurs faisceaux de libres nnisrutairts longitudinales (ms'). Gv. 900/1. Fig. 9. Celte figure reiirésenle à un i)lns foi-t grossissement une partie d'une roiipe aHai dislingue immédiatement deux strates bien distinctes : l'une (ms^) de fibres proprement diles^ à sections circulaires ou ovale.s, l'autre de lames ou de rubans ()iis^) groupés en fascicules iiennés. comme chez les Myxicoles. Gr. 223/1. Fig. 8. Coupe à ti'avers le (luatrième segment d'une 0«fe/iia, au niveau des soies et des tores uncinigères. Les plaques onciales (mc) bordent entièrement les côtés de la prépara- tion. On distingue la couche dermique (lip) formée d'une cuticule très-résistante et de l'hy- poderme, la couche musculaire liansversale (*;(6') et les muscles longitudinaux supérieurs (ms') et inférieurs [ms'^}. En «' on voit l'ouverture du canal excréteur de l'une des glandes lubipai-es cylindriques dont la section est en a. L'intestin (/) présente une épaisse couche d'épithélium et il est entouré du sinus sanguin (*•.*). 11 esl maintenu en place par un liga- ment mésentérique dans lequel passe le vaisseau ventral. La cavité du corps (ce) est rem- plie, au moins dans toute la partie inférieure, par des ovules mùi's. Gr. 2o/l. Fig. 9. Luii des noudjreux loties d'un appareil lirancliial d'une Owenia, vu par sa sui'- face interne. Ce lobe est une soi-te de feuillet, profondément mullifide, à moitié enroulé en foi-me de cône. Ce cône reste ouvert du côté du spectateur, qui est celui de l'intérieur de l'entonnoir branchial. La distribution des vaisseaux a été exactement dessinée à la chambre claire. Gr. 20/1. Fig. 10. Fragment d'une branchie (VOirenia ; dans ce dessin on a suppo.sé les différen- tes conciles de la liranchie enlevées paitielleraent les unes après les autres, de manière à mettre à découvert les couches plus profondes, soit en surface, soit en section. La couche la plus superlicielle est la couciie hypodermique externe avec ses nombreuses petites cellules 172 STRUCTURE arrondies, séparées par une suiislance intercellulaire ; «' est la serlion de celle même couche. Puis vient la couche inlerniéiliaire (fi), de lieaucoup plus épaisse, comme on le voit dans la section p'. Elle est formée d'une suiislance li(|uide ou semi-gélatineuse, homogène, traversée perpendiculairement à la surface par un certain nomlire de lihres dont on ne voit, dans la figure, que les gros nucléus, disséminés d'une manière assez régulière. Cette couche renferme aussi le réseau des capillaires (v) de la branchie dont on voit la section en vK En- fin, la dernière couche (y) est l'hypoderme de la surface interne de la branchie. On remar- quera que les cellules sont plus serrées et plus petites (pie dans l'iiypoderme de la surface externe. Gr. 300/1. Fig. 11. Coupe à travers un fragment de branchie de rO(rett!V//'H.si/or)His.- a, couche moyenne semi-gélatineuse avec ses brides très-fines et ses nucléus ; p, hypoderme de la sur- face interne de la branchie; y, hypoderme de la surface externe; v, section d'un vaisseau capillaire avec nucléus dans sa paroi. (îr. 300/1. Fig. 12. Partie d'une coupe transversale à travers la paroi intestinale de YOwenia. La couche d'épiihélium vilii-alile (i:S ANN(:i,ll)ES SÉDEMAIUES. 173 Fig. 2. ('.nn\H' du lohe céplKiliiiue à travers le cerveau. Toul aiilour du lolie céplialique ciriule la cdllerclli' (d), soit le Itoiirrelel formé par le segment buccal. Les deux angles (a) (lu I()l)e céplialii[ue se sont allonut^s et rnpprnclu^s pour former le vestibule buccal (cb) au fond ducjuel l'iiypodei-me atteint une énorme épaisseur. Du côté externe du lobe, implanté dans le sillon tentaculitere, sont de cliaque coté deux tentacules (ïf). Le plan étant oblique, par rapport à ce sillon, la préparation ne renferme que les quatre tentacules dont la posi- tion est la plus ventrale et (jui sont, |iar conséquent, les plus jeunes et les plus petits. A la base de ces tentacules s'uttacbe le muscle m.s. Le cerveau a la forme d'un demi-aniieau, partout d'égale épais.seur. La zone dorsale (cr^) est seule fournie de cellules nerveuses qui lui d(unient. à ce grossissement,, une apparence granuleuse. La zone ventrale (f /•') est sim- plement lilirillaire. Le vaisseau est placé immédiatement sous l'Iiypoderme dorsal sans l'in- tei-position d'aucune couche musculaire. En revanche, plusieurs vaisseaux (i') passent entre eux. Sous le cerveau on voit la continuation du riche plexus vasculaire (pi) déjà signalé dans la figure précédente. NB. Dans les trois figures suivantes, j'ai adopté une coloration basée sur une propriété remarquable ilii rouge d'aniline, soit fuchsine, de colorer d'une manière intense certains tissus à l'exclusion des autres. Il existe, en effet, dans la région thoracique certaines parties formées par un tissu connectif sui generis {lis.m conneclif siellaire) qui est toujours en relation avec un liypoderme d'une nature également toute spéciale (hypockrme fibrillaire). Ces deux tissus, à peu près in- colores par eux-mêmes, prennent en peu de temps, sous l'influence d'une dissolution étendue de fnchsine, une couleur d'un rose-rouîçe intense, tandis que le tissu connectif et l'hypoderme (différents d'ailleurs de structure) des autres régions du corps se colorent peu ou point. Sous l'influence de la fuchsine, le tissu particulier aux boucliers ventraux et aux organes qui en dépendent se colore en rose. J'ai donc indiqué aussi cette couleur dans les trois figures en question pour mieux faire saisir les différences de tissu à un grossissement où les détails de structure ne seraient pas appréciables. Gr. 55,1. Fig. 3. Section ti-ansversale du ver menée par la Ugne de jonction du lobe céphalique et du segment buccal. On voit en tt la base de quelques tentacules implantées dans le sillon tentaculigère (sc). Au-dessous suit la coupe du cerveau (cr), un peu plus mince au millieu que dans les régions latérales on elle jiasse aux commissures œsophagiennes; cb est la bouche avec la surface (a) de la lèvre inférieure conservée dans la section. Au-des- sous en p est une fente bordée d'hypoderme. C'est la section d'un récessus sous-labial qu'on voit en coupe longitudinale en p dans la tig. 6. Le tissu connectif stellaire {t.cn) forme deux amas latéraux qui se continuent dans la collerette (cl). Gr. 9/L Fig. 4. Coupe très-voisine de la |irècèdente, mais faite à peu près tlans le plan de l'an- neau œsophagien. Du moins voit-on la partie sus-œsophagienne (cr) au complet et une foi-te proportion de la partie sous-œsophagienne (c?-^). L'œsophage est très-déprimé et en- 174 STRUCTURE louré (le nomlireux vaisseaux. On remartiiifm aussi la riche vasiiilarKé de la coUeretle; ms est le commencement du muscle loniiitudinal inférieur et set celle du premier houdler ventral. La section étant légèrement oblique par rapport à l'axe, de telle manière (jue la moitié gauche (relativement au spectateur) a été fi'appée par le rasoir un peu en arrière de la moitié droite, le muscle longitudinal a été mis à découvert du côté gauche seulement, où la commissure œsophagienne est enlevée. Du coté droit, le muscle est recouvert en grande partie par la commi.ssure conservée. Pour la même raison, la moitié liamlic du houclier ventral est plus grande que la droite. Gr. 9/1. Fig. 5. Section transvei'sale menée au niveau de la première paire de branchies. On a dessiné la partie de la branchie conservée dans le côté gauche seulement. On reconnaît à la couleur rouge (lu'une grande partie de la paroi du corps est formée par le tissu con- nectifstellaire (t. en) et riiypoderme librillaire (pii le recouvre. Une auti'e partie importante de la section est foi'mée par le tissu (coloré en rose) du bouclier ventral (set) tissu qui se gli.sse dans la cavité du corps de mainère à envelopper le sxstème nerveux, le vaisseau ven- tral (v.r) et d'autres organes. On reconnafi que le lissu conneclif siellaire est de provenance toute cutanée, à ce qu'il est placé en deliors de la couche de fibres musculaires trans- versales (ms) de la pai'oi du corps. Même dans la coupe inlerne où se produisent les îlots rouges (comme dans la précédente coupe), ces îlots ne sont que des processus de la couche superficielle dont la base est en dehors du plan de la préparation. Les muscles longitu- tlinaux supérieui's(/HÂ'^) présentent sur la coupe une apparence de stries ontlulées dues à la section par- le rasoir de très-minces rubans musculaires élémentaires. Les muscles supé- rieurs ne sont d'ailleurs pas distincts, mais fondus en un seul sur la ligne médiane, où leur puissance atteint cependant son minimum. Un autre muscle longitudinal (ms^) doni la surface oft're un aspect tout différent, coui't tout le long de la surface dorsale du cordon nerveux ventral et empêche, sans doute, les mouvements d'exlension qui pourraient nuire à celui-ci. Divers faisceaux musculaires {ms'^, ms'') traversent cependant la cavité périviscérale. Le cordon nerveux ventral (en) a ses cellules nel■^euses disposées au côté ventral et sur les parties latérales [en') où leur accumulation forme des taches. L'œsopliage [œ) avec sa couche musculaire (ms*) liien distincte est toujouis forlenieiU déprimé. Sa tunique épithéliale est plissée en sens divers. Au-dessous de l'iesopiiage est un riclie réseau (pi) de vaisseaux sanguins provenant d'une sorte d'anneau vasculaire qui aboutit au vaisseau dorsal (o.d). De cet anneau naît le vaisseau (f '6') qui mène le sang du vaisseau dorsal à la branchie et qui se ramifie dans toutes les subdivisions de celle-ci ; vb est, au contraire; le vaisseau qui ramène le sang oxygéné au vaisseau central (v.v). On voit en st le faisceau de soies lubu- lées. Quant aux tores uncinigères, ils n'existent pas dans ce segment. Gr. 23/1. Fig. 6. Section sagittale menée dans bipartie antérieure du ver, en deliors du plan médian, entre les tieux rangées de branchies. (La section est^ à pioprenienl parler, un peu oblique et atteint la paroi du corps un peu plus près de la ligne médiane du côté dorsal DES ANNÉI.IDES SÉDENTAIRES. 175 (|ae (lu cùlé veiilral. Celle dévialion esl d'ailleurs peu importanle.) On voit en « un lobe céplia- lique avec son plexus et en tt un «i-oupe de tentacules dont la liase seule est dessinée. Ces organes naissent d'une sorte de bourrelet placé au fond du sillon tentaculifère. Derrière les tentacules est la section d'un autre boun'elot (ô) linTilant le sillon lentacniilere en arrière, puis \ieiHU'ul les trois tuliercules bi-anchilV'n's. avec les brancbies doul on n'a représenlé que la p.u-|ieinférieure.Enavant, euy eslle iioi'd Libial de l'orifice buccal et sous la lèvre inférieure en 'fi le profond récessus dont (Ui voit la coupe li'ansvei'sale en P, fi,?, -i. Dans la paroi du corps on r-econnaît les muscles longitudinaux inféi'ieurs (ws') et supérieurs (ins'') et du côté ven- IimI les boucliers ventraux set avec la ma.sse clypéaire (scî') qui en dépend dans l'intérieur de la cavité périviscérale. Cette cavité est divisée en deux parties par un dissépinient {dss} qui produit une dilatation de l'œsopbage (œ) au point où il s'insère avec lui. On voit la coupe du cerveau en cr, sous la coupe tentaculifère. Il est facile d'y distinguer la moitié granuleuse avoisinaiil l'Iiypoderme, foi'mée par une partie celluleuse, et une moitié en ap- parence plus bomogène. formée par la partie llbrillaire. En cm est la section de la partie inférieure d'une commissure œsoiibagienne, aussi volumineuse que celle du cei'veau ; ce est la cavité ilu corps. Ci-. 8/1. Fig. 7. Coupe longitudinale de l'exliémité antérieure du ver, menée par le cordon ven- Iral et les trois brancbies d'un même côté. Par suite de son oitliquité, cette coupe n'a atteint l'œsophage qu'au voisinage môme de la bouche. Enjavant, en a, un lambeau du lobe cépha- lique a été conservé avec son plexus (/)/). Sa partie postérieure renferme la coupe du cer- veau (cr) immédiatement sous le sillon tentaculifère dont tous les tentacules sont détachés. Plus en arrière sont les lacines des trois biancliies (bv) et la paroi dorsale du thorax avec la coupe du muscle lonuiludinal supérieur f(*(s^). En avant est la bouche (c.éj conduisant dans l'cesophage {œ). Sous la lèvre inférieure est le récessus P déjà indiqué dans la llg. •'! et la fig. 6; en el l'extrémité de la collerette. La coupe de la paroi ventrale est comme ondulée par suite de la succession des lioucliers ventraux. Dans chaque segment on voit la coupe transversale d'un faLsceau musculaire (m.s^) situé entre le bouclier ventral et le cordon ner- veux. Ce faisceau est le môme que celui qu'on trouve désigné par un astériscpie dans la fig. o. Dans le cordon nerveux (e.n), on distingue une couche ventrale granuleuse et opa- que (celle des cellules canglionnaires) et un couche dorsale plus transparente. Une grande partie de la cavité périviscérale (ce) est occupée par la prolongation (set'] interne du tissu des boucliers ventraux.- Celte i-avité est divisée en deux parties par la cloison (dss) située immédiatement en arrière des branchies. En r est le vaisseau (pii ramène le sang de la hrancbie au vaisseau venti-al. Cr. fi/l. Fig. 8. Coupe sagittale à travers la base de la première branchie et les parties voisines. On voit en r, le premier tubercule branchifère avec la partie inférieure du tronc (br) de la première biancbie. La section est l'aile en dehors du plan des vaisseaux branchiaux; «' dé- signe le second lulierciile biancbifère indiqué seulement par son contour. En 3 on voil la 176 STRUCTURE section d'une partie (in liourrelet placée en ai-rière du sillon tentaculifère (comparez lig. 6, •?) ; ms ' est une partie du muscle longitudinal supérieui', coupé dans le sens des fibres ; ms^ est la coupe de fdires transversales et obliques formant la plus grande masse du bourrelet rétro-tentaculaire. La plus grande masse du tubercule brancbifère est formée par du tissu connectif stellaire (y), qui s'étend jusque dans le canal où passent les vaisseaux branchiaux (/). A la périphérie ce tissu passe à Thypoderme llbrillaire (o) dont la rangée de luicléus est facilement reconnaissable (comparez fig. 9). Le bord postérieur du bourrelet rétro-ten- taculaire est aussi recouvert d'une couche de lissu connectif stellaire (>") recouveii lui- même de l'hypoderme libi-illaire caractéristique (o'j. Ces deux tissus mampient au sonnnel du bourrelet. — Les muscles longitudinaux de la branchie envoient leurs prolongements ramifiés (m«') jusqu'au sein ilu tissu connectif du luhercule brancbifère. Gr. â.o/L Fig. 9. Fragment d'une coupe à travers un tubercule ln-anchifère (tlg. 8). Le tissu con- nectif stellaire (a) qui forme la masse du tultercule s'unit, par les prolongements de ses cellules périphériques, aux fibres l'ayonnantes de l'hypoderme; celles-ci portent chacune leur noyau (P) à peu près au même ni\eau. A la surface même de l'hypodei-me, les extrémités des fibres noyées dans la suiislance gélatineuse intermédiaire forment un pointillé très-fin. Gr. 218/1. Fig. 10. Section (fune partie du bord de la collerette. On voit en « le tissu stellaire qui forme la masse de la collerette ef qui est parcouru par des faisceaux de filires musculaires (y«.s). Le bord même delà collerette est formé par un liypoderme d'apparence particulière. Gr. 218/1. Fig. 11. Coupe longitudinale à travers la masse scutellaii'e qui occupe la moitié de la cavité abdominale dans la région thoracique; «, surface limitante de f organe baignée par le liquide de la cavité du corps. Elle est bosselée par suite des sillons qui délimitent super- ficiellement les prismes constitutifs de l'organe, sillons (pii correspondent aux cloisons inté- rieures (p). Ces cloisons, très-distinctes vers le haut, le deviennent de moins en moins vei-s le bas. Tant qu'elles sont facilement reconnaissables, elles sont tapissées de corps arrondis pâles et homogènes (y). L'intérieur des prismes est occupé par un tissu (ô') semé de nudéus et parcouru par des fibrilles très-délicates qui paraissent émaner d'un axe médian. Dans la partie inféi-ieure cette structure se modifie et ne parait plus furmée ipie pai- une substance ()i) finement flbrillaire dans laquelle sont semés les nucléus. Gr. 220/1. Fig. 12. Section à travers la partie tubulaire d'un tube tligestif qui occupe la région thoracique postérieure. On reconnaît les grosses papilles épitJiéliales (e/j), la couche de fibres musculaires annulaires (ms'), la couche de fibres musculaires longitudinales {ms'*) et, DES AN.NÊLIDES SÉDENTAIRES. 177 entin, la cduche de cflliiles péritonéales (pt). Celle-ci contieiU de nombreux vaisseaux longitudinaux. Gr. (541. Fig. 13. Partie de la précédente section vue à un fort grossissenient. Les désif^nalions sont les mêmes. Un lemanjuei-a que les nucléus des papilles épilhéliales occupent tous une position superficielle. Gr. 2.30/1. Fig. 14. Coupe lonnitudinale à travers l'œsophage. F.es papilles épitliéliales sont vues en coupe en ep et de face en c/j' ; ws\ lllires musculaires annulaires; ms'\ fibres musculai- res longitudinales ; pt, couche péritonéale. Gr. .35/1. Fig. 15. Coupe longitudinale de rextrémité antérieure du cordon nerveux ventral (comparez fig. 7). Un voit en a la terminaison du cordon nerveux en avant. La couche de cellules nerveuses (y) est exclusivement ventrale et la couche fibrillaire dorsale (P). Il n'y a pas de renfiements ganglionnaires appréciables. Gr. (iO/l. PLANCHE X Los fignros 1-5 sont rolativps à la Terehella flcxnosa; les fig. 6-7 à la Terehella Meclidii; les figures suivantes au Sti/larioides monUiferus. Fig. 1. Coupe 'ransversale à travers le coidon nerveux ventral dans la région Ihoraci- que. La [ilus grande partie de la surface est formée par la substance puncliforme et fine- ment tiln-illaire (>) dans laquelle les cellules nerveuses sont accumulées en trois bandes. L'une (a), occupant la région médiane ventrale, a une section presque quadrangulaire. Les deux autres (p) sont placées sur les côtés. Les cellules nerveuses sont plus reconnaissables à leur's nucléus qu'à leurs contours mal définis. Entre elles cheminent des fibrilles ondulées. Ces fibrilles, à partir de la surface, rayonnent dans la substance puncliforme. Deux de ces faisceaux («, «') partent de la surface supérieure de la bande médiane de cellules nerveuses et s'élèvent verticalement. Leur coupe re.çsemble à des pinceaux renversés dont les poils divergent à l'extrémité. Oncliliies cellules nerveuses accompagnent la base de ces pinceaux. Deux autres faisceaux (>") partent de faugle externe supérieur de la même bande médiane et se dirigent, en décrivant un ai-c. vers la même bande externe du môme côté, dans lequel ils pai-aisseni sf [icrdif. La coupe est menée dans le plan des deux nerfs ventraux («)dont 23 178 STRUCTURE on peut suivre les racines à travers les bandes latérales de cellules nerveuses dans un trac- tus de fibrilles nerveuses («') jusque vers la région dorsale du cordon nerveux. En o on voit la coupe d'un cordon de substance médullaire entièrement dépourvu de toute gaîne enveloppante. Dans la substance finement fibrillaire soiil semés de rares nucléus qui devien- nent de plus en plus abondants à mesure ipi'on se rapproche du né\rilemnie {}.). Dans ce dernier on distingue soit des fibres musculaires circulaires {ms''), soit la coupe {ms^} de l'é- paisse couche de libres obliques et longitudinales qui protège le cordon nerveux en-dessus. Sous le cordon est un riche lacis de vaisseaux. Gr. ^Ût1/1. Fig. 2. Extrémité d'un lobe uncinigère d'une Terebella flexuosa pour monti'er le moile de formation des plaques onciales {unciiii). On voit que les premiers iiuliments de ces pla- ques, soil crochets, n'apparaissent point du tout dans la rangée même où elles prendront place plus tard, mais tout à fait en ib'bors d'elles pour venir, à niesuie île leui' croùssance et de celle de la liase ipii les porte, se placer dans la l'angée en décrivant un arc de cercle considérable. Le fi'agment représenté ne renfei-me que des crochets en forinalion, mais chacun d'eux est un peu plus avancé en formation que celui qui le précède sur la courbe de l'arc. Le plus jeune se présente sous la toi-me d'un simple petit capuchon chitineux (p) recouvrant exactement la cellule qui le sécrète. Ce capuchon est le bec de ce qui sera plus tard la pointe principale de la plaque onciale. Les ci'ochets les plus avancés dans la forma- tion (S) se présentent au spectateur dans une position telle que leur bec principal se projette sur le corps même de la plaque onciale et que les becs accessoires (ô'°) soient vus en rac- courci. Le tissu même de la liase («) est formé d'une substance fmcmenf siriée. dans la- quelle les nucléus sont semés avec ime grande régidarité. (!r. 4L^/1. Fig. 3. t^.oupe monlranl l"inqilanlalio]i de Irois pla(|ues (uiciales dans un bue uncini- gère. La plaque de gauche est vue tie face, c'est-à-dire par la tranche armée du bec, celle de droite en trois quarts, celle du milieu dans une position à peu près intermédiaire entre celles des deux autres. Le tore est formé de la cuticule (ctc); d'une couche hypodermique [hp] qui sécrète les plaques onciales et doni les nucléus sont accumulés sous ces dernières en beaucoup plus grand nombie que dans le reste du tore ; d'une couche de filires (m) pa- rallèles à la surface, et enlin d'une couche de flbi'es (m') presque pei'pendiculaii-es à cette même surface. Ces deux couches, quoique formées de fibres extrêmement fines, sont, sans doute, de nature unisc'ulaire. Dans chaque plaque (uiciale (Ui peut distinguer une substance médullaire (a) granuleuse et une substance corticale à peu près homogène. En outre du bec principal, il existe plusieurs becs accessoires qu'on voit, soit de piofil, soit en raccourci ou en coupe optique, dans les trois plaques figurées. Ces becs sont, en général, au nondue de cinq : les plus grands sont les latéraux (g, fi'), puis suit pour les dimensions le her médian ou impair {S, S'), et enfin viennent les becs intermédiaires (y, -/). La substance médullaire granuleuse pénètre dans l'axe du plus gros des becs accessoires ff). Ce sont les becs accès- DES ANNia.IDES SÉDENTAIRES. I 7Î) s()ir('S(|iii, a mi l'aililc .nidssissenitMit.iloiiiU'iil iino apparence siriér au \eiie\ des plaipifs oii- ciales dans la vue de piolil. (ir. ."i^O, 1. Fig. 4. Deux pla(pies onciales tlutraciques enlièrenient formées fêliez la Terehcllnflp.riio- sa). Dans ees plaques on distingue toujours la suListance médullaire (a) de la substance cor- ticale et l'on remarque surtout le processus (f') qui pénètre profondémeni dans le tore uii- cinigère et qui sert à l'attache des muscles; ctc est le repli de la cuticule dans Lupu'lle est logée la plaque om-iale. Or. il,^/l. Fig. 5. Partie d'inie coupe li'ansversale à travers un muscle longitudinal. Les traits on- dulés repi'ésentent les coupes des feuillets, soit lames musculaires, entre lesquelles sont dis- séminés de nombreux nudéus. (îr. riOO'l. Fig. 6. Coupe transversale à liavers l'ahilomen de la Terebella Meckelii. La cavité péri- viscérale ([i) est entièrement remplie parla masse de couleur rulùgineuse particulière à cette espèce. Dans la coupe de la paroi du corps, on distingue la couche de libres musculaires transversales [ms^] de la couche de Tdires longitudinales (m«^) qui, toutes deux, s'amincls- scnl beaucoup dans la région tergale. En ms^ sont les rubans musculaires obliques (pii pa- raissent exister dans l'abdomen de tous les Térébelliens. L'intestin (i) présente en a deux l'eplis longiludinauN^ comparables, sans doute, pour la fonction à la ■' lyphlosole » des Lom- brics. Gr. 8/L Fig. 7. Partie médiane ventrale de la figure précédente, vue à un [dus fort grossisse- ment. Cette ligure est essentiellement destinée à montrer la structure delà partie inférieure de l'intestin. Dans la paroi de ce dei'nier on reconnaît l'épaisse couche épilhéliale {ep) et la couche musculaire relativement fort mince (ms''). Dans la cavité intestinale (/) font saillie les deux gros replis qui sont formés inm-seulemeut par l'épithélium, mais par un tissu aréo- laire (a) semé de nombreux nudéus. Ce tissu est très-riche en sang, i-enfermé dans des lacunes ou peut-être des vaisseaux (je n'ai pu distinguer de parois propres). Dans la ligure on reconnaît, en outre, les coi'puscules de la cavité périviscérale (û), le vaisseau ventral (y.f), les muscles île la paroi du corps (ms'), des muscles obliques de la cavité du corps (ms^) et, enfin, le cordon ner\eux abdominal {cm) remai(piable par son aplatissement en un mince ruban. Gr. oO/l. Fig. 8. Coupe sagittale par la lé.nioii aiilérieure du Stylarioides moiiilifenis. Le plan de section coïncide avec le plan de symétrie de l'animal. La paroi dorsale est à la gauche du spectateur, la ventrale à sa dioite. Le ver utilisé pour la coupe avait rétracté non-seulement ses branchie.s^ mais encore l'entonnoir du segment buccal. Dans la paroi de ce corps on ne distingue nettement, à ce grossissement, que la couche cutanée et la couche de fibres mus- 180 STRUCTURE culairos lon^ntiirlinales (ms^). On voit celte paroi s'iiivaciner en avant pour former le repli (3) qui passe lui-même à la iiase de rentonnoir y (ici cvliudrique par suite de plissements ré- sultant de la rétraction) ouvert en c. En o es! le sac musculaire ([ui loge l'appareil branchial et. qui, pal- son extroveision.pei-iuet à cet appareil de saillir à l'extérieur au travers de l'ou- verture (ci) de l'entonnoir. Les iiranchies sont serrées les unes contre les autres en un fais- ceau (br) à la base duquel on distingue le vaisseau principal {v.b). En tt est l'un des tenta- cules avec son vaisseau unique {p):m est l'œsophage et ms le muscle rétracteur de l'appareil branchial. La gaine ganglionnaire {en) a un parcours un peu ondulé et sa partie antérieure (en') est réfléchie par suite de l'invagination de la partie antérieure du corps. Gr. 9/1. Fig. 9. Coupe transversale du premier segment sétigère chez un Stylarioïde dont l'ap- pareil branchial et l'entonnoir sont en état de rétraction. Le contour h peu près rectangu- laire de la partie principale de la tigure est formé par le premier segment sétigère. Toute- fois, le rasoir a enlevé deux petits fragments du segment suivant qu'on voit en A. Cela provient de ce que le second segment sétigèi'e est beaucoup plus large ([ue le premier et que les points de sa surface, par laquelle émergent les gros faisceaux de soies, font forte- ment saillie en avant, aux côtés mêmes du segment précédent. Ce sont ces points qui ont été, pour ainsi dire, décapités pai- le rasoir et qu'on voit, en etTet. traversés de tronçons de soies iat). Dans la paroi du corps, hérissée de ses nombreuses papilles cylindriques [y), on reconnaît l'épaisse cuticule [ctc) recouverte d'un dépôt d'inci'ustations étrangères (a), puis l'hypodei-me {hp) et enfin la couche musculaire tout à fait à l'intérieur. La coupe du cylin- dre qui occupe la partie centrale de la figure et qui n'est que le premier segment invaginé dans le second, pi'ésente naturellement toutes les mêmes couches, seulement en ordre in- verse, à savoii- : à l'extérieur la couche musculaire (m-s'), puis la cuticule (cte') et enfin la couche incrustante (a'). Dans l'inférieur de ce cylindre on trouve la coupe ti'és-sinueuse (|3) de l'entonnoir, plissée par l'état de rétraction. Sur la coupe de la paroi de cet organe on peut distinguer trois couches: l'une médiane, musculaire, les deux autres superficielles hy- podermiques. La cavité 1, est la cavité de l'entonnoir qui mène, à travers l'appareil bran- chial situé plus en arrière, jusqu'à la bouche. La cavité <î est celle du repli d'invagination et appartient, par conséquent, à proprement parler, au monde extérieui'. Dans les coupes des soies (sf) on distingue une sulistance coiticale et inie cavité axiale : st^ sont des pointes de soies en voie de formation. Gr. 20/1. Fig. 10. Coupe à travers le second segment sétigère et l'appareil branchial invaginé d'un Stylarioïde. Tout le pourtour de la figure est formé par la paroi du second segment sétigère. dans l'épaisseur de laquelle on distingue la couche d(> fibres musculaires transver- sales (m.s') et la coupe de fibres longitudinales ()h.s-J. En sp sont les coupes des soies dorsales et en st'^ les soies ventrales de ce même segment ; st désigne la coupe transversale de l'ex- trémité de soies du premier segment sétigère qui pénètrent jusque dans la cavité du se- DES ANNftlJDES SÉDENTAIRES. 181 roiul. lin a est la coupe transversale de la saine musculaire de l"apparc'il luancliial (compa- rez tig. 8, o). A l'intérieur sont les nombreuses coupes des hiancliies (br) serrées les unes contre les autres, chacune avec sa veine et son artère, et du côté ventral, la coupe des deux ^ros tentacules plissés (tl) avec un vaisseau unique (v) dans Taxe. Cette fiîure présente deux coupes ilu système nerveux : l'une (en), à superficie plus [lelite, appartient au second seg- ment sétigère, l'autre (c.«'), à superficie plus grande, appartient au segment antérieur et n'est réfléchie dans ce segment ipie par suite de la réfraction de l'appareil hrancliial. Gr. 20/1. Fig. 11. Section transversale de la lame liranchifère d'un Slylarioides. Une moitié seu- lement a été représentée. En « est la coupe d'un bourrelet saillant sur la ligne médiane du côté ventral (tourné par exception, vers le haut, dans cette figure). L'épideriue prend dans la région médiane la forme d'un épithélium cylindrique {ep). Dans la partie de la membrane bi-anchifèi'e, enroulée en spirale, on voi! se délimiter les bases des rayons bi'anchiaux avec leurs vaisseaux. Gr. (i(j/l. Fig. 12. Section transversale d'un rayon branchial chez un Stylarioides. Soit le bord externe (a), soit le bord interne ({',) portent des cils vibratiles; les bords latéraux en sont dépourvus. La cuticule {de), jiartout fort mince, disparaît presque i-omplétcinent sous les cils. Dans la couche hypodermique (hp), fort épaisse, les nucléus sont bien reconnaissables. Les vaisseaux p et «;' ont toujours des sections très-inégales. Gr. 340/L Fig. 13. Partie d'un rayon branchial d'un S?ii//ano«rfesmo/w/j/erMs. La moitié supérieure de la figure montre la surface même du rayon, mais à partir de la ligne a le rasoii- a enlevé la paroi du tube branchial, de manière à mettre à découvert la cavité et son contenu. On ne voit que l'un des vaisseaux principaux du rayon branchial, mais p représente vraisembla- blement la paroi du second contracté et vide de sang. Les anses vasculaires sont visibles en totalité en v\ mais en section seulement en y': ctc est la cuticule qui recouvre l'hvpoderme. Gr. .340/1. Fig. 14. Fragment d'une .section longitudinale à travers un ganglion de la chaîne ven- trale lYnn Stylarioides. Le ganglion, enveloppé d'un névrilemme (iivr) assez mince, a toutes ses cellules nerveuses réunies dans la moitié inféi'ieure (-x). La moitié supérieure (P) est toute fibrillaire. Quelques vaisseaux (t>, y') circulent à la surface du névrilemme. Gr. 240/1. 182 STRUCTl RE PLANCHE XI Les figures 1-10 sont relatives à VAadoumia fiUgeni; les figures 11-13 à la Te rebella flexuosa. Fig. 1. Coupe transversale menée par le segment buccal. On reconnaît de suite la cavilé pharyngienne, soit oesophagienne (œ) rlont la paroi forme des replis très-caractéristiques. L'épaisseur de répitiiélium {ep) es( très-variable, mais atteint toujours son minimum au c(Mé ventral de l'œsophage adhéiant à la paroi du corps. De nombreuses brides musculaires (m.s) .s'étendent de l'ipsopbage à la jiaroi du corps à ti'avers la cavité périviscérale. Dans celle-ci cheminent de nombreux vaisseaux (t'.r). La paroi du coi-ps est formée d'une épaisse couche d'hypodei-me {hp) et d'une couche de fibres annulaires (rns '). Dans la première, on découvre les tiès-petites sections de la commissui-e cérébrale (m) et dans la seconde, les sections des extrémités des muscles longitudinaux {ms'). Gr. 25/L Fig. 2. Section faite un peu en arrière de la précédente. On v reconnaît toutes les mêmes parties avec des désignatituis semblables. On remarquera que les commissures céré- brales ont leur section à un niveau plus lias, mais lenr superficie est plus grande. D'ailleurs elles sont encore renfermées dans la couche Inpodermique. Le récessus ventral (y) de l'œsophage est toujom-s très-marqué. Gr. 25/1. Fig. 3. Cdiiiie transversale menée par le segment suivant. Ce segment est beaucoup plus large que le précédent. Cela explique comment on peut trouver en hp\ enclavé dans la couche de fibres musculaires annulaires (m.s'), un ilôt de substance hypodermique enle- vée au segment précédent vers le point le plus profond du sillon inlersegmentaire. D'ail- leurs tous les détails de la préparation s'expliquent par les deux ligures précédentes. On re- marquera seulement que le canal alimentaire s'est éloigné de la paroi ventrale et que les commissures nerveuses qui passaient dans les coupes précédentes au-dessus du muscle longitudinal inféi'ieur (m.s^) sont maintenant au-dessous de lui et ont beaucoup augmenté de volume. En outre ces commissures ne sont plus comprises dans l'hypoderme, mais bien dans la couche de rd)res musculaires annulaires fms') de la paroi du corps. Gr. 2.5/1. Fig. 4. Coupe transversale à travei-s le cincjuième seginiMit dune Audouinia pligera. c'est-à-dire par le segment porteur des faisceaux de tentacules dorsaux. Les bases de (piel- ques-uns de ces tentacules («) sont conservées dans la préparation avec leur vaisseau uni- ([ue, en opposition aux branchies latérales {br) dont les deux vaisseaux sont distincts. La paroi du corps montre sur tout son pourtour, l'hyiioderme et la couche de fibres muscu- DES AN.NÈLIDES SÉDENTAIRES. 183 laii-es transversales (ins '). Mais lu nombre des muscles longitiulinauv est plus considérable que dans les autres régions du corps. En outre des muscles longitudinaux inférieurs (ms') et latéraux (ws*), le muscle longitudinal supérieur est double. En elTet, pour livrer passage aux nombreux vaisseaux de l'appareil lentaculaire, il s'est scindé en deux parties, l'une plus grande el intérieure (ma), Taulrc [ilus pctile el supéi'ieure (ins^). La coupe du tuiie digestif [i) est ici l'xaclenii'nt circulaire avec mic coiii-be musculaire (ms) li'ès-ap|iréciable. Celte coupe est surtout reuianiualile au point de vue de la distribution des vaisseaux qui dilTére de ce qu'on voit dans tous les autres segments. Le vaisseau dm'sal existe déjà en v.v, bien que d'un faible diamètre. 1! repose sur la liraiicbe supérieure (r')du circuit vasculaire (v-) (pi'on retrouve dans tous les segmeids suivants. Ce circuit fournit le vaisseau qui porte à la brancliie (br) le sang du vai.sseau dorsal, sang qui est ramené de là par le gros vaisseau t'^juscpie dans le vaisseau ventral (v.v). Sous le rapport de la circulation br'ancbiale, ce seg- ment ne s'écai'te donc pas des suivants; mais ce qui manque aux autres segments, c'est le riche plexus de vaisseaux logé en pi entre la couidie de fdires musculaires transversales et le gros muscle (itis). Les branches de ce plexus fournissent les rameaux vasculaii-es des nombreux tentacules. Ces plexus des deux côtés sont mis en communication par quelque gros vaisseaux transveises, dont deux (v^) sont visililes dans la préparation. Le cordon nerveux venlial (en) est entouré d'ini lacis vasculaii'e. Il apparaît dans cette figure et la suivante connue tlouble, pane i|u'iin ne distingue à ce grossissement (jue la partie luiement tilirillaire de la section. En ii on aperçoit la sei'tion du nerf des tentacules. Iiieii |ielite. il est vrai, à ce grossissement. Gr. 12 1. Fig. 5. Section transversale faite dans le premier tiers de la longueui' du ver. La paroi du corps est constituée comme dans la préparation précédente, seulement le muscle longi- tudinal supérieur (iiis'^) est uniijue de chaque côté. Il forme une bandelette plus épaisse au ImmiI interne qu'au bord externe qui es! en outre régulièrement ccuu'bé en dessous. On remar(iuei'a aussi eu « un faisceau paiiiculiei' de libres musculaires loni:itudinales. situé au- de'^sus el eu dehoi's du système nerveux, faisceau distinct du muscle longitudinal infé- rieur, déjà indi([ué dans la coupe précédente. Il existe dans la plus grande partie de la lon- gueur du ver. Le vaisseau dorsal (r.d) renferme le lioyau lirun et communique avec la iiranche inférieure (;;') du circuit vasculaire (v-). Ce circuit fournit la brandie qui se rend au vaisseau latéral contractile (t'^) à paroi fort épaisse. Ce dernier émet le vaisseau liran- dnal ((■'.6'). Quant au second vaisseau liraui-bial (r.b). il provient de l'anse (i'°) émise par' le vaisseau ventral (r.r). (Ir. I.t'L Fig. 6. C.duiie transversale à travers l'un des tentacules dorsaux du cinquième segment. L'un des cotés est muni d'un proloud sillon porteur de cils vibratiles. L'hypoderme (lip) est recouvert de sa cuticule et forme une couche fort épaisse dans laquelle sont semés des fol- licules glandulaires. Il atteint son épaisseur maximum sur les bords du sillon, où les cellules paraissent uièiue birmer plusieurs couches, à en juger, du moins, par la luultiplii-ation des 184. STRUCTURE niicléiis. Sous riiypodenne se trouvi'iit quelques rares fibres musculaires aiiuulaires, suivies d'uue épaisse rouclie de fibres longitudinales dont on voit les sections en ms\ Cette couche est suivie elle-même d'un revêtement connectif ou péritonéal {pt) qui limite la cavité du ten- tacule. Celle-ci renferme le vaisseau unique (v) qui n'adhère à la paroi du tentacule qu'en deux points, à savoir en celui (pii correspond au fond du sillon cilié et au point opposé. La paroi du vaisseau possède une conclie musculaire propre (nis^) avec une couche épithéliale (ep) en dedans et un revêtement péritonéal (/if) en detiors. F^e tentacule possède deux nerfs, logés tons deux entre Fliypoderme et la couche musculaire. L'un (»') a une section ovale et coni't tout le long de la ligne du tentacule opposée au sillon vibratile. L'autre (n') forme un large ruban renflé sur ses bords et placé sous le dit sillon. Ce nerf ou, si l'on aime mieux, ce i-uban nerveux émet de chaque ccMé un processus (/t^) qui pénètre dans le repli liypodermique qui limite le sillon, dr. 3f)S/I. Fig. 7. Section à travers une branchie latérale d'une .Vudouinie. Si l'on compare cette ligui'e avec la précédente, on verra qu'elle n'en ditTèi-e guère que par l'absence du sillon vi- bratile et parla duplicité du vaisseau longitudinal |ret/;'). L'bypoderme atteinl son maximum d'épaisseur au niveau des nerfs branchiaux {n' et ?*'■'). Dans lieaucoup de préparations ces deux régions sont enfoncées de manière à donner à la coupe la forme d'un biscuit étranglé en son milieu. De nombreuses brides («) s'étendent de la paroi des vais.seaux à celle de la branchie. Gr. 355/1. Fig. 8. Coupe transversale à travers le vaisseau d(Msal poui' montier le plissement du boyau brun («) inclus. Gr. 3rii. Fig. 9. Coupe transveisale par le cm'don nerveux et les oi'ganes avoisinants, c'est-à- dire par le milieu de la paroi ventrale du corps. On voit la cuticule (ctc), lliypoderme (lip) avec .ses follicules et la ti'aînée de ses nucléus, la couche de filtres transversales (m.s'), la partie la plus interne des muscles longitudinaux inférieurs (m«^), le faisceau longitudinal particulier (Ç) détaché de ce muscle, les fibres musculaires transversales (ms^) délimitant la cavité du corps, enfin le vai.sseau ventral (v.v) avec sa paroi musculaire et son revêtement péritonéal (pt). Au milieu de tons ces organes se trouve placé le cordon nerveux entouré de son névrilemme (uvr). Une cloison (->) qui divise le cordon en deux moitiés paraît dé- pendre aussi de ce névrilemme. Cependant il n'est pas facile de distinguer les fibrilles qui le forment des fibrilles constilulives des nerfs. Les cellides nerveuses, plus reconnaissables à leurs nucléus qu'à leurs contours assez vague.s,, fornienl un cordon (y) de chaque coté de la cloison dans la régiiui venli-ale du système nerveux. Il eu naît une sorte de proce.ssus fibril- laire qui divise en deux parties très-inégales le cordmi de substance punctiforme (?). Ce dernier occupe la région supérieure et latérale et présente toujours dans son angle in- terne la section d'un cylindre de substance médullaire (i) pâle et dépourvu d'enveloppe. Gr. 280/d. DES ANNÉLIDES SÉDENTAIRES. 185 Fig. 10. Cdupe à travers riiypodiM-me d'une Aiidoiiinie. La cuticule (de) est percée de paît eu part de petits canalicules (>). De chacun d'eux s(irt un petit cylindre, le plus souvent inlléchi ou tordu en spirale (S). C'est nue siilislauce nmlie sécrétée par les follicules («) lo- Kés dans rii\i)oderine uranuleux (A/»). Les limites des cellules de ce dernier ne sont i)as dis- tinctes, mais lein's nucléus se voient en ■i. Gr. 1400/1. Fig. 11. Coupe à travers um^ partie d'un organe segmentaire de la Terebella flexuosa. La figure représente la liranclie interne ou éli-oiie de l'organe en section longitudinale; on reconnaît son éiiilliélium cylindri(pie (ey/) portant des cils vihratiles (a) et sa couche périto- néale (pt) dans l'épaisseur de laquelle circulent des vaisseaux. Cette branche interne est ac- colée à la hranche externe, beaucoup plus large, dont on a représenté partiellement la paroi {ep-) en suiface, paroi dans lacpielle les nucléus des cellules épilhéliales apparaissent comme des taches sombres. Gr. 100/1. Fig. 12. Section à travers la paroi dorsale du corps et le vaisseau dorsal dans la partie postéiieure de la région tlioraciipie chez la Terebella flexuosa. Dans l'épaisseur de la paroi du corps on reconnaît la couche hypodermique (ftp) et la couche des fibres musculaires transvei'sales (m*''). Quant aux sections des muscles longitudinaux supérieurs, on les aperçoit seulement sur les côtés, en ms'^, parce que ces muscles viennent mourir à une petite distance de la ligne médiane, sans jamais l'atteindre. A la ligne médiane s'attache le ligament sus- penseur [Ig) du vaisseau dorsal et de l'intestin. Ce ligament est formé de rubans musculai- res à apparence striée dont les sections se présentent comme des fibres verticales. La partie attachée à la paroi du corps renferme seule quelques libres cylindri(iues. Le vaisseau dor- sal {v.d) montre les sections de cordons solides, granuleux, bruns, soil ilaiis sa paitiesupé- l'ieui'e (a\ soil dans l'inférieure (3). Gr. 260/1. f PLANCHE XII Toutes les figures concernent le Cluetoptems variopedatus. Fig. 1. Section traiisxersale à travers renlonnoir buccal du Cluetopterus. La partie prin- cipale de la figure, constituant une sorte d'arc à cou\e\ité tournée vers le bas,est une coupe du segment buccal au niveau des éventails de soies. Toute coupe faite plus en avant ne ren- ccmlie (pie cet arc, mais la coupe aciiielle est fiile laugentiellemenl au bord de la lèvre su- 9 A 186 STRUCTURE périeure (lolte réplialiqiie), dont deux fi-a,Q:ments U et »') ont été enlevés par le rasoir et conservés dans la figure. Une coupe faite un peu plus en arrière monti'e ces deux fragments réunis en une barre transversale formant le toit de la cavité buccale. L'entonnoir buccal est recouvei't de riiypoderrae, bosselé et coloré par du pigment (pg) dans la concavité, plus lisse du coté externe, où il atteint une grande épaisseur pour constituer le liouclier ventral (set). Le tissu de l'entonnoir même est formé par des fibres musculaires (ms) entre-ci'oisées en sens divers. Du coté ventral on voit prédominer les sections de faisceaux compacts de fibres musculaires longitudinales {ms^). La base des tentacules est conservée de manièi'e à montrer soit la paroi avec ses fibres musculaires entrelacées, soit la cavité interne. En n esl la cdupc ilii svsième nerveux accompagné du groupe de taclies oculaires. Gr. 10/1. Fig. 2. Section transversale à travers la région thoracique. L'hypoderme (///;) prend dans toute la région ventrale ime grande épaisseur pour former le bouclier ventral (set) dont les limites latérales coïncident avec la position des cordons nerveux (n). Le dis.sépi- ment(f/.M), placé dans le plan même de;la préparation, est formé par des fibres entre-croisées en sens divers rjui vont se perdre dans la couciie de fibres Iransvei'sales (ms^) de la paroi du coi'ps. Les fibres musculaires longitudinales sont groupées en gros faisceaux à section presrpie circulaire (ms'') du côté ventral, et en faisceaux plus petits et <à section plus allon- gée {ms'^) du côté dorsal. D'autres faisceaux longitudinaux {nis^} sont accolés à la lunique de fibres annulaires du tube digestif (œ). Le vaisseau dorsal est logé dans le ligament péiilo- néal. Le ventral n'est pas distinct à ce grossissement. La figure donne une repi'ésentation exacte de la courbe décrile par l'implantation des soies. Gr. 10/1. Fig. 3. Coupe à tiavers la région moyenne (les deux segments fort allongés suivant le thoi'ax) d'un Cbétoptère. La paroi du corps est réduite à une mince membrane formée de l'iiypoderme et de quelques fllires musculaires. Du côté ventral seulement les muscles lon- gitudinaux inférieurs forment deux énormes bourrelets (»«.«'). On voit d'ailleurs sur la sec- lion (ju'entre les faisceaux longitudinaux et les muscles passent de nombreux faisceaux obli- (jues. Entre les deux muscles on trouve les deux cbaînes nerveuses (en), non-seulement bien plus rapprocbées l'une de l'autre, mais encore lùcn plus volumineuses qu'au Iborax. Au-dessus d'elles est le vaisseau ventral {v.v). L'intestin à paroi Irès-plissée remplii la plus grande partie de la cavité du corps (ce). Il est entouré du sinus \ asciilaire (s.s). La coupe de f organe segnientaire apparaît en o.s. Gr. lo/l. Fig. 4. Sec(i(ui Iraiisversale à Iravers un segment de la région postérieure cliez un Cbétoptère femelle. On reconnaît les processus dorsaux, renfermant les soies (st) qui les caractérisent comme rames dorsales, et les rames ventrales douilles avec leurs rangées mul- tiples de plaques onciales (ne et ?jc'). Les rames ventrales inférieures sont allongées en vé- ritables palellt's formées par les fibros musculaii-es (/«.«-) verticales agissant sur les plaques DIÎS AN.Nf'MIOKS Si.DIÎ.M AIKKS. 187 oiicialcs. Ellc',> xiiil unies cuire elles par une commissuro musculaiiL' Irausvcrsalc \iiis^). La section des muscles longitudinaux inférieurs {ms^) offre une surface bien moindre que dans la région moyenne (fig. 3). Entre ces muscles sont logés les deux cordons nerveux (cm) fort l'approchés l'un de l'autre. Au-dessus est le vaisseau ventral (v.v). L'intestin à paroi très- plissée (j) est renfei'uié dans le sinus sanguin (s.s). Une grande partie de la section est oc- cupée par l'organe segmentaire dans lequel on peut distinguer deux parties à structure Irès-tlitïérente, l'une inférieure ou urinaii-e (o.a), l'autre supérieure ou infundibulaire {o.s"^). Sui' le lioi'd interne de ces organes sont logés les ovaires (ov). Les œufs mûrs, de couleur orange, s'en délachenl pour tlotter tlans la cavité du corps. Les fd ires musculaires (»ns*) for- ment un réseau dans la rame supérieure. Gr. lo/l. Fig. 5. Section sagittale menée pai-allèlemenl au plan de svmélrie par la base de l'un des tentacules (tt). Une partie de la région latérale de l'entonnoir buccal du même côté, avec son réseau de fibres musculaires, a été conservée en a. Dans la paroi du corps on reconnaît riivpoderme, la couche de tlhres musculaires transversales (»hs'), les fdires longitudinales (ms''). Les dissépiments musculaires (dss) ont une grande épaisseur. Les soies (sf) étant nom- breuses et \ olumineuses, surtout celles du quatrième segment (st^), et leurs muscles (ms^) étant fort puissants, la cavité de chaque segment est réduite à très-peu de chose. Cette ca- vité est encore diminuée lorsque le vaisseau latéral (atteint seulement en r dans le second segment) est cUlaté. En cr est le cerveau qui dcmne naissance au nerf antennaire; tout au- près est l'amas d'ocelles. Derrière le cei-veau est un espace qui met en communication la cavité du tentacule avec celle du premier segment. Gr. 8/1. Fig. 3. Coupe à travers la paroi du corps dans la région moyenne d'un Ciiétoptère : ms, couche musculaire contiguë à l'hypoderme (hp). Dans ce dernier on distingue, en outre, des nucléus (ô) semés dans le tissu des glandes unicellulaires globuleuses fa). Ces glandes sécrètent le mucus phosphorescent. L'une d'elles (a') s'est à moitié déliarrassée de son con- tenu qui foi-me en 8 une sorte de saucisson irrégulier. Une autre («") est complètement vide de mucus. Dans ces deux follicules on voit le nucléus. Enfui, il existe, très-clairsemées, des agglomérations de glolmles [y] qui paraissent être des glandes acineuses. Gr. .365/1. Fig. 7. Épitbélium cylindrique de la région excrétoire d'un organe segmentaire dans la région abdominale d'un Chétoptère. On reconnaît les nucléus des cellules («) et les concré- tions excrémentitielles (3). Gi'. 1000/1. Fig. 8. Coupe optique perpendiculaire à l'axe des cellules de l'épithélium cylindrique dans la région sécrétoire d'un organe .segmentaire avec les concrétions excrémentitielles. Gr. 1200/1. 188 SlKLCirRE Fig. 9. (^Dupe transversale d'un repli de rinlesliii dans la légion movenne d'un Clié- loptére. On aperçoit eu i la coupe du fond d'un sillon de la cavilé intestinale. Elle est en- tourée d'une épaisse couche (a) représentant l'épitliélium. Cette couche est formée d'une sorte de gelée traversée par des fdires souvent ranniiées et munies de nucléus. Entre elles et la tunique musculaire (wjs) est le sinus sanguin {n.s). Gr. 3(i5/l. Fig. 40. Coupe à travers la paroi intestinale dans la région postérieure du ver. Les cel- lules épitliéliales (ep) remplies de pigment hépati(iue sont fort allongées. En outre de leurs nucléus propres (ep'j, on voit dans la partie la plus profonde de l'épitliélium de nombreux nucléus qui paraissent appartenir à des cellules intermédiaires. De distance en distance on trouve entre les cellules épitliéliales de grandes cavités ovoïdes (a) dont la paroi est recou- verte d'une mince couche granuleuse et dont le contenu pai'ait formé par un liquide homo- gène. Entre l'épitliélium et la coudie de fibres musculaires ti'ansversales (ms^) on voit une sli aie linement granuleuse fws'), représentant peut-être en section de très-minces lllires longitudinales. Dans l'épaisseur de la couche musculaire est situé le sinus sanguin (s.s). En- fin la paroi intestinale est tapissée en dehors de grandes cellules (pt) qui sont ou une couche péritonéale proprement dite, (ui des cellules de la lymphe accolées à l'intestin. Gr. 1000 1. PLANCHE XIII Les ligures soiit relatives au Telepsaoun costamiii. Fig. 1. Coupe transversale d'un Telepsamm par le segment buccal. La section est menée par l'insertion îles deux tentacules dont on voit les contours (tt). Entre ces derniers est l'é- mineiice ([iie l'on peut considérer comme un lotie céphalique rudimentaire. Letube épithé- lial œsophagien (œ), à grande épaisseur, est dans toutes les préparations séparé des muscles (»is') par un espace vide. 11 est proliable cepenilant que celte cavilé est purement artificielle et provient d'une contraction du tulie épitliélial par l'alcool. La véritable cavité du corps est en ce, occupée en grande partie par le vaisseau latéral {cl) dilaté en un vaste réservoir san- guin. La paroi du coi'iis a une grande épaisseur, grâce surtout à l'hypoderme {hp) qui prend partout dans ce segment la structure scutellaire. La couche de fijires transversales (»*«') est fort mince, tandis que les fibres longitudinales ((/««•^) forment un niaiicbon à peu près con- tinu et fort épais. Cette couche semble se confondre avec la couche musculaire (ms') du lube digestif. Gr. 75/1. i»i;s A\N(.i.iin:s s(:i)E.MAiKES. 180 Eutii' olles sont |il,i(és ce|)oii(l;iiil lu vaisseiiii dorsal (v.d), le veiilral [r.i-), in loiUraclé, el les vaisseaux laléraux. Le cerveau (ce) est logé entre l'hypodernu! el la couche musculaire, il esl ri'iluit à une sini|)le commissure transversale, partout à peu près d'égale épaisseur, (|iii réunit entre eux les cordons laléraux. Les yeux ne sont iiue des taches i)igmentaires (o) à la surface. Fig. 2. Coupe transversale du thorax, faite un peu en arrière de la pi'écédente. Le plan de section a été mené un peu oliliquement, de telle manière qu'il frappe de l'un des côtés le processus pédieux, avec son faisceau de soies, dans toute sa longueur, tandis que de l'au- tre il en effleure seulement la hase. Cette ohliquité a mis à découvert d'un seul côté le vais- seau latéral (vl) dilaté en un vaste réservoii' ; du côté opposé ce réservoir n'est plus dans le plan lie la coupe, mais on voit, en revanche, le faisceau de soies et ses muscles (ms^). L'hy- poderme atteint ici son maximum de puissance pour former le houclier ventral (set), tandis qu'il reste mince au côté dorsal. On rcconnail la mince couche de fihres musculaires trans- \ei-.sales (m*''), les muscles longitudinaux \enli'aux (ms-) elles dorsaux (iiis'). Ces derniers sont traversés par de nombreux faisceaux verticaux ou obliques. La position des deux cor- ilons nerveux ventraux (en) est tout à fait latérale. Gr. 53/1. Fig. 3. Coupe transversale à traveis le quatrième segment. Cette section se dislingue surtout par le développement colossal de la soie (if) et des muscles (m.s*) ipii servent à la mouvoir; tout d'ailleurs dans la figure s'explique par la ligure précédente. Le bouclier ven- tral (.s i) est moins épais. Les coid(His nerveux occupent une position plus ventrale, de ma- nière à n'être pas comprimés par les mouvements de la gi-osse soie. La prépondérance des muscles dorsaux sur les venliaux est très-manifeste et rend compte de la concavité con- stante de la face dorsale du thorax. Gr. 53/1. Fig. 4. Coupe transversale de la région moyenne; ici les muscles dorsaux sont frappés d'une ati-ophie complète, taudis que les muscles ventraux (/;*»') atteignent un développe- ment énorme. Aussi cette région est-elle pour Toi^dinaire convexe au côté dorsal. A l'arête dorsale des bandes musculaires on ti'ouve la coupe de l'organe segmentaire (o.s). Les cordons nerveux (c.«) occupent une position latérale immédiatement sous l'épiderme. Cette coupe est surtout remarquable par l'épaisseur extraordinaire des parois plissées de l'intestin («), épaisseur si considéralile (|ue la cavité (/') est réduite presqu'à rien ; l'intestin est entouré d'un sinus sanguin dont on voil l;i [laroi en or ; ce sinus communique avec le vaisseau ven- tral {v.v). Gr. 45/1. Fig. 5. Section à travers la région abdominale; le plan de la section est légèrement obli(iue d'avant en arrière, de telle sorte qu'il renferme d'un côté une partie du lore unci- nigère inférieur {t.uc) avec ses plaques onciales (mc) ainsi qu'une partie du supérieur (mc'), |i)() STRUCTliHE laiidis iiu'oii ne voit |);is trace de ces organes du cùlé (iiiposé. Un n'a iiiilKjiié (jue la hase des rames dorsales avec leurs soles (st). Les muscles longlludinauN ventraux offrent tou- jours un développement énoi'me, (pioique moindre que dans la coupe précédente. Les cor- dons nerveux (en) conservent leur position latérale sous l'hypoderme. Les rapports de l'in- leslin et du sinus sanguin sont les mêmes que dans la figure précédente. Au-dessus de l'organe segmentaire {o.s) on voit l'dvaire (oc). Gr. 43/1. Fig. 6. Coupe à travers la partie la plus épaisse du bouclier d'un Telepsavus (compaiez fig. 2, set). En de est la cuticule de la surface du corps ; elle est suivie des longs prismes («) à contenu granuleux, dans la paroi desquels on aperçoit çà et là quelques nucléus (S). Vient ensuite la couche de fdires musculaires transversales (ms'), puis les sections de quelques filtres (ms^) du muscle longitudinal inférieur. Gr. 378/1. Fig. 7. Coupe à travers une partie tle l'ovaire et de l'oi'gane segmentaire. Cette coupe correspond à la région désignée par un aslérisipie, dans la fig. "i. On voit en )ns les coupes des fdires les plus supérieures du muscle longitudinal inférieur. Au-dessus vient l'organe segmentaire (o.s) i-empli de concrétions excrémentitielles, enfin l'ovaire (ov) avec des œufs près de leur maturité. Gr. 4.o0/l. Fig. 8. SeclidU à travers une partie de la paroi de Tinlestin dans la l'égion ahtiominale, chez un Télépsave. On voit que cette paroi otTie en (juelque sorte une structure acineuse, les masses remplies de spliérules étant disposées le long de canaux (a et «') (]ui jouent, sans doute, le rôle de tubes excréteurs (diverticules de l'intestin). Gr. 2.35/1. Fig. 9. Coupe perpendiculaire à l'axe il'un lenlacule de Télépsave. Le contour de la section est fort accidenté. On y i-eniarque surtout la section d'un sillon profond (se) et celle d'un second un peu moins apparent. Ces sillons et toute la région voisine portent de longs cils vibialiles; l'Iiypoderme (lip) renfei-me des cellules pigmentaires coniques (pg) qui sont colorées avec le maximum d'intensité au niveau du .sillon. La cavité du tentacule (ce) est divisée en deux parties par une cloison longitudinale (y.) tapissée, comme du reste la cavité tout entière, d'une couche épithéliale (ep) soit péritonéale. En dehors de ce même épithé- lium on trouve une couche assez épaisse de muscles longitudinaux (ms ') constituant des espèces de rubans dont on voit les sections dans la figure. Les fibres musculaii'es transver- sales ne forment de couche épaisse qu'en h/.s^ En deliors de ce muscle on trouve constam- ment un second manchon de filires musculaii'es longitudinales (ms^) ayant à ses côtés un bo\au memliraneux (û); peut-être ce dernier est-il un vaisseau? Le reste de la section est formé par du tissu connectif (i.oi) semé de nucléus. Gr. 185/1. DES ANNÈTJDES SÉDENTAIRES. 191 Fig. 10. Coupe voi'licale à Inivers le hoiiclier ventriil dans une do ses parties les moins épaisses el colorées en \iolet. On voil (pie rinpodenne de ce bouclier esl foi-nié par une sé- rie de prismes Juxtaposés demi Tun esl repi-ésenté isolé en A. Ces prismes sont .semés de nucléus. surtout dans la région la plus profonde, au voisinaw immédiat de la couclie mus- culaire dont (ui aperçoit le commencement en nts. Le pigment (pg) se ti'ouve seulement sous la cuticule (cte). Celte dernière paraît être d'ailleurs une couche de mucosité plutôt ipi'une memlti-ane pi'oprenienl dite. La région représentée fig. 0 ne se différencie de cette llgure-ci que par le développement extraordinaire des prismes. Gr. 'AIO'I. Fig. 11. Partie d'une coupe transversale des muscles longitudinaux supérieurs dans la région tlioracique (comiiarez fig. 2 et 'S, ms^). On voit que les fihres musculaires longi- tudinales (b) ont une section arrondie ou polNédriqiie et qu'elles sont gi'oupées en faisceaux par un réseau (b) de fibres plus ou moins vei-ticales. Gr. 800/1. Fig. 12. Section à travers la couche épithéliale de l'œsophage; on voit que cette cou- che othe une structure très-voisine de celle de l'iiypoderme, elle est formée de prismes ■juxtaposés semés de nucléus, surtout dans la région la plus profonde («). Le pigment (pg) de l'œsophage est confiné dans la couche la plus voisine delà cavité de l'organe. Gr. 370/i. PLANCHE XIV Les figures 1-8 sont relatives à VAriciafœtida; les suivantes au Branchiomma vesicuhsttm . Fig. 1. Coupe transversale à travers la région antérieure, soit thoracique du ver; la coupe renferme dans son plan un dissépiment ilont on voit les fibres musculaires en dsn. L'hypoderme (///;) d(uit l'épaisseur est assez considéi'able, s'élève sur les côtés pour former les papilles pédieuses (S). Du côté droit elles sont en partie recouvertes par l'éventail de soies venti-ales (o), mais du côté gauche cet éventail n'a pas été représenté. L'hypoderme est suivi de la couche de fibres musculaires transversales (ins ') sur laquelle reposent les mu.scles longitudinaux supérieurs (»/«') et inférieurs (ms^). Ces muscles ne forment point de bandes continues, mais sont divisés en faisceaux peu larges et très-iiauts, comme on le voit sur la coupe, par le passage de faisceaux de fibres musculaires verticales ou obliques qui partent du dissépiment et pénètrent jusque dans la couche de fibres transversales. Le faisceau le plus extérieur (tz) du muscle longiluilin.d supérieiu' prend de chaque côté un 192 STRUCTURE énorme développement et fait fortement saillie dans la cavité du corps. L'œsophage à paroi foi'tement plissée est entouré par un vaisseau latéral dilaté en un vasle réservoir sanguin (ti'J qu'on a représenté du côté gauche seulement. Ce réservoir comniuni(iue, soit avec le vaisseau dorsal (v.d}, soit avec le ventral (ikv) ; il existe en outre une anse périphérique («'*); le cordon nerveux (en) est unique: de chaijue côté on voit la glande répugnatoire (a) sous la forme d'un sac dont l'épaisse paroi est formée par des lilires musculaires à parcours ohlique ou plutôt spiral. La glande débouche à l'extérieur auprès de la grosse soie (7) en forme d'épieu qui occupe la position la plus dorsale dans l'éventail ventral. On voit encore en b les branchies proprement dites, en ). le cirre vasculaire et en u. les soies du faisceau dorsal Gr. 23/1. Fig. 2. Coupe sagittale à travers cinq segments alidominaux. Cette coupe est menée vertiialement et à peu pi'és tangentlellement à l'une des rangées longitudinales de branchies. Les branchies sont donc conservées inlléchies en arrière; cependant le rasoir a enlevé une partie de leur liase tle manière à ouvrir leur cavité {^) et à faire voir la coupe de la paroi de la branchie sous la forme d'un fer à clieval (y). La section est assez éloignée de l'axe pour n'avoir pas atteint le canal médian de l'intestin, mais seulement les poches latérales de cet organe, poches dont on voit la cavité en i dans chaque segment. La paroi intestinale (a) se montre entourée de toute part d'un sinus sanguin (fi) qui en suit tous les replis et anfractuosités. EnUe les poches latérales de l'intestin passent des lignes (dss) qui sont les sections verticales des dissépiments. Ces dissépiments envoient rayonner leurs filtres en haut dans le muscle longitudinal supéi'ieur (ms^) et en bas dans le muscle longitudinal inférieur (iiis''). On voit enfin en XX' l'artère et la veine branchiales. Gr. 32 1. Fig. 3. Pour bien comprendre cette coupe il faut la comparer à la précédente dont elle représente, à un plus fort grossissement, l'un des segments dans sa partie supérieure, moins pourtant l'extrémité de la branchie cfui n'a pas été dessinée. On reconnaît, en effet, le muscle longitudinal supérieur (*««') coupé à peu près dans le sens de ses fibres. Il émet de sa face inférieure deux dissépiments, dans la coupe longitudinale desquels on dis- tingue les sections (ms-) des fibres musculaires perpendiculaires ou obliques au plan de la préparation, puis d'autres fibres {ms% contenues à peu près dans ce plan, et enfin des sec- tions de vaisseaux. Ces dissépiments sont revêtus de la couche péritonéale reconnaissable à ses nucléus (a). Dans la cavité (ce) du segment est logée la coupe d'une poche intestinale dont on n'a dessiné que la partie supérieure. La cavité (i) de l'intestin est limitée par une épaisse couclie épithéliale (ep), entourée du sinus sanguin (s.s). La membrane externe de ce sinus est formée par la couche péritonéale avec ses nucléus. Je n'ai pas reconnu de mem- brane interne. Cependant, comme le rasoir détache quelquefois le sinus de l'épithélium en faisant apparaître un espace entre eux (ainsi en P) sans que le contour interne du tissu soit modifié, je ne serais pas étonné que ce contour soit l'expression d'une membrane fort mince. La partie inférieure de la branchie a été ouverte par le rasoir de manière à montrer la ca- DES ANNÉLIDES SÉDENTAIRES. 193 vite lirnncliiale. L'Iiypcderme (/;;>') apparaît, par suite, eu coupe avec ses fibres-cellules à noyau. Il est suivi en dedans d'une couche musculaire longitudinale (ms'). Dans la cavité, l'un des vaisseaux branchiaux (t>') apparaît (par suite d'une conformation qui s'expliquera dans la fig. 4) toujouis beaucoup plus étroit que l'autre (f'). Au-dessus de la partie section- née, on voit sur un court espace la surface même de la branchie avec les nucléus de son hypoderme (hp) et trois faisceaux de cils (y) de la rangée vibratile. Plus haut, pour la clarté du dessin, on a laissé de côté sur un assez long espace les cils vil)ratiles et les nucléus de l'hypoderme, qu'on a représentés de nouveau dans la partie supéiieure de la branciiie. Dans toute la région intermédiaire on voit les anses vasculaires branchiales, les unes très-dila- tées (v^), d'autres (t'') contractées en partie, mais encore pleines de sang sur les bords de la figure, d'autres, enfin (u*), entièrement contractées et vides de sang. Ces dernières sont toujours reconnaissables à leur paroi qui se présente comme une ligne transversale, ornée de quelques nucléus. Les taches sombres (S) sont formées par les groupes de filets proto- plasmatiques logés dans l'hypoderme, groupes qui mettaient en mouvement les faisceaux de cils supprimés dans la région moyenne de la figure. Gr. 340/1. Fig. 4. Coupe transversale à travers une branchie d'Aricia. Le côté concave ou posté- rieui- de la branchie regarde le bas. On voit que cette section est légèrement étranglée en biscuit, grâce à deux sillons longitudinaux qui courent le long de la branchie parallèlement aux vaisseaux v^ et l'^ mais il existe de chaque côté un autre sillon moins marqué à 90° des premiers. Ces sillons sont le lieu d'implantation des cils vibratiles (a) courbés en crochets, la pointe dirigée en avant. Ces cils reposent sur l'extrémité de faisceaux de filaments proto- plasmatiques (p) qui paraissent être les agents des mouvements des cils. Les deux vaisseaux branchiaux (y* et v^) sont appliqués contre la paroi de la cavité branchiale (ce); l'un («')se montre constamment dilaté dans la coupe, l'autre (c) est, au contraire, contracté, mais comme il adhère à la paroi concave de la cavité branchiale sur une grande étendue, sa sec- tion présente la forme d'un C. A l'état de dilatation il rempUt, sans doute, une grande par- tie de la cavité. Les deux vai.sseaux sont mis en communication l'un avec l'autre par les anses branchiales (v^) (lui décrivent une courbe sinueuse. La cavité Ijranchiale est limitée par les fibres musculaires longitudinales (ms). Dans le tissu de la branchie on trouve au côté convexe des masses striées (y) qui sont, sans doute, des follicules à bâtonnets. Gr. 440/1. Fig. 5. Un cil vibratilr branchial représenté isolément : a, le cil proprement dit coudé; a', sa base élargie et crénelée ; l\ les filets protoplasmatiques qui s'attachent aux créneaux. Gr. GCO/1. Fig. 6. Section de l'intestin faite parallèlement à la surface dorsale du ver à travers deux segments, dans le commencement de la région abdominale. Sur la ligne médiane on voit la prolongation de l'œsophage avec sa couche épithéliale (ep) et sa cavité un peu si- 25 194 STRUCTURE nueuse (œ). A droite et à gauche sont les récessus intestinaux (i) à nombreux replis. En a est un de ces replis en apparence libre dans la cavité intestinale, parce que le rasoir l'a sé- paré de sa base; ep^ est l'épithélium intestinal; s.s, le sinus sanguin qui baigne le tube diges- tif de toutes parts. Gr. 20/1. Fig. 7. Coupe verticale de l'intestin, faite dans la même région que la section précé- dente : œ, cavité de l'œsophage; ep\ son épithélium; i, récessus intestinaux avec leur revê- tement épithélial (ep^); s. s, sinus sanguin entourant le tube digestif; a, les replis de la paroi intestinale. Gr. 20/1. Fig. 8. Fragment d'une coupe horizontale faite un peu au-dessous de la paroi dorsale dans la région thoracique. On a représenté la région latérale d'un segment, à partir de l'éven- tail de soies de la rame inférieure (st) jusqu'au faisceau de soies de la rame supérieure (st^). Entre deux est placée la section de la glande répugnatoire en a (comp. fig. 1, a). Les soies de la rame ventrale, par suite de leur disposition en éventail, ont été atteintes par le rasoir sous des angles très-divers. Celles du bord de la préparation (à gauche) sont à peu prés dans le plan de celle-ci, mais à mesure qu'on s'éloigne de ce bord, elles sont coupées sous un angle plus ouvert et même enfin perpendiculairement à leur axe. En st^ sont les sections des fines soies linéaires qui bordent l'éventail. En sf^ est la section de la grosse soie en épieu (comp. fig. 1, y). On remarquera que la surface de cette soie est creusée d'une gouttière dans toute sa longueur. Toutes les soies sont noyées dans une gangue de tissu connectif (t.cn) dont les nucléus sont ordonnés plus ou moins concentriquement autour des soies. Ce tissu sert à l'attache de nombreuses fibres musculaii'es (ms) dont les unes sont vues en sec- tion transversale, les autres sous des angles divers. La glande répugnatoire est entourée d'une épaisse couche musculaire dont on voit la section en ms^. Puis succède l'épithélium (ep) dans lequel je n'ai pas réussi à reconnaître de nucléus. La cavité de l'organe («) est relativement peu large. Les soies (si') du faisceau dorsal présentent un arrangement spiral, tout en étant tordues sur elles-mêmes. Gr. 200/1. Fig. 9. Coupe à travers l'une des soies. On distingue la couche corticale homogène et la substance centrale fibreuse, pointillée sur la coupe. Gr. 720/1. Fig. 10. Coupe transversale par la région thoracique d'un Branchiomma vesiculosum. La section passe par l'estomac (stm). La comparaison avec les fibres l'elatives au Spirogra- phis fait comprendre facilement cette préparation ; ms', muscles longitudinaux supérieurs ; ms^, muscles longitudinaux inférieurs ; ms', muscles transversaux ; ms*, faisceaux muscu- laires allant de la face supérieure à la face inférieure ; ms, muscles des soies ; sf>«, cavité de l'estomac très-complexe; ep, sa couche épilhéliale extraordinairement épaisse, dans la partie périphérique de laquelle on distingue des noyaux rayonnes (a) dus à un groupement parti- I DES ANNÈLIDES SÉDENTAIRES. 195 culier des cellules; s.s, sinus sansuin; v.v, vaisseau ventral; set, bouclier ventral encore in- divis; cm, cordon nerveux ventral; tb, la grosse fibre nerveuse tulîulaire. Gr. 20/1. Fig. 11. Coupe à travers une partie périiihérique de la couche épithéliale de l'estomac chez un Brancinomma ; cette figure repi-ésenle à un plus fort grossissement l'un des noyaux rayonnes indiqués en », fig. 10; a, coupe à travers l'un des prolongements tubulaires de la cavité de l'estomac. La cavité môme du tube est pleine de granules. Tout autoui' est une sorte de rosette striée, formée par l'épaisse cuticule perforée de pores tubulaires. Les cellules épithéliales (P) sont transformées en grande partie en cellules glanduleuses fusiformes, pleines de granules qui convergent vers la rosette. La figure est limitée du côté gauche par la couche de fibres annulaires de l'estomac, baignée à l'extérieur par le sang du sinus intes- tinal. Gr. 275/1. PLANCHE XV ^ Toutes les figures sont relatives à la Nerine Oirratuhis. Fig. 1 . Coupe transversale du ver à travers le segment buccal et le lobe céphalique. On voit que la partie postérieure du lobe céphalique, atteinte parla section, repose entière- ment sur le segment buccal. Dans l'intérieur on rocoiniaît non-seulement les taches ocu- laires (o), mais encore la commissure cérébrale (cr) à section en forme de 8. A droite et à gauche du lobe céplialique sont les insertions des tentacules (W), chacun muni de son pro- fond sillon longitudinal et de son vaisseau (v) unique. Dans la paroi du segment buccal on distingue la couche dermique (hp) fort épaisse, la couche de fibres musculaires transver- sales (ois'), les sections de faisceaux musculaires longitudinaux (ws^) et d'autres fibres mus- culaires obliques. Le faisceau dorsal (*i) de soies et le ventral {st^), conservés d'un côté seu- lement, sont fort rapprochés l'un de l'autre. Le pharynx (p/(), à paroi fortement plissée, est entouré d'un riche réseau vasculaire. La partie antérieure du vaisseau dorsal se voit en v.d. Gr. 25/1. Fig. 2. Coupe à travers le premier segment branchié (second sétigère). Cette coupe atteint encore la partie postéiieure de la carène céphalique (a) sous laquelle passe le vais- seau dorsal (v.d). Les branchies (èr) avec leurs ailerons membraneux sont implantées au- près du faisceau de soies dorsal (st^). La rame ventrale, qui n'est encore représentée que par un petit aileion membraneux et un faisceau de soies (st^), est très-rapprochée de la 196 STRUCTURE dorsale. La couche de fibres musculaires longitudinales (/«s') prend de répaisscui'. La section du pharynx Qû], malgré les replis de la paroi, a l,i foiine d'un fei' à cheval dont la conca- vité serait tournée vers le haut; celte concavité est remplie par un riiiie plexus vasculaire (p), émanant du vaisseau doi'sal. En pi est une section du plexus vasculaire latéral contractile. Les deux cercles peu apparents (y) sont peut-être les sections des commissures œsopha- giennes. Gr. 25/1. Fig. 3. Section transversale à travers la région thoracique. Un dissépiment (dss) est compris dans le plan de la coupe ; il est formé par des fdires musculaires à direction plus ou moins verticale dont les extrémités vont traverseï', soit le musde longitudinal supérieur (ms'), soit l'inférieur (ms^). Il en résulte ([ue les muscles longitudinaux sont divisés en un grand nombre de faisceaux distincts. Ces faisceaux ont, comme on le voit par la figure, une puissance bien moindre dans le muscle longitudinal supérieur que dans l'inférieur. Les bords, soit internes, soit externes de ces muscles se terminent par un énorme faisceau (« et a au muscle inférieur, P et p' au muscle supérieur) qui fait fortement saillie dans le corps du ver. Ce faisceau est formé par des lames musculaires longitudinales, réunies entre elles de manière à fournir dans la section transversale une figure pennée. Le dissépiment se renfle tout autour du tube digestif en une sorte de sphincter (ms^). L'œsophage est com- primé, à paroi plisséo; on y distingue une épaisse couche épithéliale et une mince couche musculaire (ms^). La cavité du corps est traversée dans chaque segment par les muscles obliques (ms*), si fréquents chez une foule d'autres Annélides. On voit en pi les plexus laté- raux qui sont en relation avec les vaisseaux branchiaux. Les deux cordons nerveux (en) sont compris dans l'épaisseur de l'hypoderme et séparés par la grosse fibre tubulaire (tb). La branchie est ciliée du côté interne seulement; mais des liouquets de cils vibratiles [y] forment sur le dos une ligne de l'une des branchies à l'autre. Gr. 25/1. Fig. 4. Section à travers la région abdominale. Les deux branchies (br) sont couchées sm- le dos ; dans cette région les étranglements intersegmentaires réduisent la cavité de l'intestin ((') à très-peu de chose au niveau de l'élranglemenl. Dans l'intérieur même de chaque segment, l'intestin se dilate, au contraire, de manière à former de grandes poches latérales. Le rasoir ayant été mené obliquement pai' rapport à l'axe, a ouvert la poche du côté droit, de manière à montrer soit la surface interne de la muqueuse (i'), soit la section de la paroi (i^). Au contraire, du côté gauciie, celte paroi (i^) a été conservée intacte et l'on y reconnaît le mode de distribution des vaisseaux dans sa couche externe. Ces vaisseaux constituent une série d'arcs tendant du vaisseau dorsal (i\d) au ventral (v.v) et réunis entre eux pai- des anastomoses nombreuses. Du côté droit ces vaisseaux ne se montrent qu'en coupe. Les muscles longitudinaux supérieurs (ms^) et niférieurs (ms') sont bien plus dévelop- pés que dans la région thoracique. Au muscle inférieur les faisceaux latéraux ci section pen- Hée (a et a) se sont en particulier fort allongés et recourbés en dessus, l'un à la rencontre de l'autre. Il en résulte que chaque muscle longitudinal inférieur forme une sorte de boyau DES ANNÉLIDES SÈDENTAIHES. 197 aplati, renfermant un lacis de vaisseaux (c) dans l'intérieur. La cavité de ce boyau commu- niiiue avec la cavité du corps (ce) par une pente longitudinale du toit subsistant entre les bords des deux faisceaux « et «'. Les ovaires (op) sont à peu près piriformes et logés dans les parties latérales de la cavité du segment. Les ovules les plus jeunes occupent la pointe et la partie supéi'ieui'e ; ils augmentent de volume à mesure qu'on marciie du dedans au dehors. Gr. 25/1. Fig. 5. Section transversale par le milieu de la paroi ventrale du corps dans la région tlioracique. On voit en ce la partie inférieui'e du vaisseau ventral avec le ligament périto- néal renfermant quelques fibres musculaires ; à droite et à gauche sont les extrémités des muscles obliipies (ws^) recouverts d'une couche péritonéale, soit périmysium (prm). Entre les points d'attache de ces deux muscles à la paroi ventrale on voit les sections de quelques fibres musculaires longitudinales. En ms' est la couche de fibres annulaires de la paroi du corps, suivie en dehors par l'hypoderme. Cet hypoderme est formé d'une masse homogène traversée de nombreuses filires (section de membranes) qui viennent se perdre dans une faible accumulation de protoplasme, placée sous une cuticule à peine appréciaijle et semée de nucléus (a). Dans l'hypoderme, ou entre celui-ci et la couche musculaire, sont placés les deux cordons nerveux ventraux (en). La section est menée précisément par une commis- sure (cm) qui réunit ces deux cordons entre eux et par l'origine de deux nerfs ventraux. Sous la commis sure passe la grosse fibre tubulaire longitudinale (tb). Gr. 2So/l. Fig. 6. Coupe à travers l'hypoderme et les couches musculaires de la paroi ventrale du corps dans la région tlioracique. Sous la cuticule fort mince (ctc) sont de nombreux nucléus (P) entourés d'un protoplasme granuleux. Il en sort des fibres ondulées qui traversent de part en part la base homogène de l'hypoderme. Ces filires sont l'expression de cloisons membraneuses qui transfoi'ment l'hypoderme en un système d'alvéoles irrégulières. Des nucléus (y) forment une couche dans la région la plus profonde de f hypoderme. On en voit aussi (-î) ç<à et l<à aux intersections des membranes. L'iiypoderme est suivi de la couche de fibres transversales (wjs') à laquelle succèdent les sections des fibres (ou plutôt des rubans) du muscle longitudinal inférieur (ms'^). Entre ces fibres apparaissent çà et là des nucléus. Gr. 750/1. . Fig. 7. Hypoderme de la région ventrale vu de face ; on voit les alvéoles irrégulières remplis de la substance homogène. Dans les nœuds sonlles nucléus entourés de protoplasme granuleux. Gr. 7S0/1. Fig. 8. Partie d'une branchie de Nérine, bordée de son aileron memhraneux. On a sup- posé les din"érentes couches enlevées successivement pour montrei- celles placées plus pro- fondément. La partie supérieure de la branchie montre la surface même de la branchie pro- 198 STRUCTURE prement dite et celle de son allei'on avec l'hypoderrae semé de nucléus de l'une (hp') et de l'autre {hp^}. Plus bas, la couche superficielle est enlevée de manière à laisser voir le stra- tum de fibres musculaires (ms') dans la brancliie et la couche principale de l'aileron (Ap*). Enfin, dans la partie inférieui-e, la couche musculaire est elle-même enlevée, de manière à n'apparaître plus qu'en coupe sur les bords (ms) et à laisser ouverte la cavité de la branchie. Dans l'intérieur de celle-ci apparaissent les vaisseaux branchiaux v' et «'avec des nucléus (a^) dans leur paroi. L'un des vaisseaux renferme quelques masses de sang caillé (X). La paroi de la cavité est tapissée d'une couche péritonéale (/)() dont on distingue les noyaux. L'hypo- derme atteint une épai.s.seur considérable du côté concave de la branchie (_hp^), porteur de cils vibratiles (f*). Les nucléus y sont fort nombreux, sans qu'il soit possible d'y distinguer des limites de cellules. Le tissu pi-opremenl dit de fhypoderme (/;/)*) est formé par une sub- stance homogène traversée par des filaments granuleux et présentant çà et là des nucléus (P). Dans la partie de l'aileron la plus voisine de la branchie, ces filaments protoplasmatiques et leurs nucléus se réunissent poui- enserrer des espaces sphériques (y) remplis par la sub- stance homogène fondamentale. A la surface môme de l'aileron les nucléus sont beaucoup plus serrés {hp^) et semblent appartenir à une couche épithéliale. Gr. 480/L Fig. 9. Coupe transversale à travers une branchie de Nérine et son aileron (A). Dans l'intérieur de la cavité branchiale on distingue les deux vaisseaux (v^ et v'') dont l'un a, dans la règle, un diamètre moindre que fautre. Dans la paroi on reconnaît les rubans musculaires longitudinaux (ms) et l'hypoderme (fip). Ce dernier atteint son maximum d'épaisseur au point d'insertion des cils a. Ceux-ci ne forment qu'une seule rangée. Gr. 28o/l. Fig. 10. Partie d'une section transversale de la paroi de fœsophage dont la cavité est visible en œ. La plus grande épaisseur de la paroi est due aux cellules épithéliales (ep) dont on voit les nucléus à peu près tous au même niveau en ep'. Dans la couche profonde de l'épithélium il existe, en outre, de nombreux nucléus {ep''). Cet épithélium renferme aussi des boyaux plus ou moins ondulés (a.) se colorant d'une manière intense par l'action de la fuchsine ou du bleu soluble. Ce sont, sans doute, des fol- licules qui déversent leur contenu dans la cavité du tube digestif à travers la cuticule (y), entre les cils vibratiles (3). La couche externe du tube digestif comprend d'abord un stra- tum de fibres circulaires (ms^), puis des fibres musculaires longitudinales {rns^) et enfin une enveloppe de tissu connectif (pt) semée de nucléus. Dans cette couche on voit çà et là des vaisseaux sanguins (v). Gr. 375/1. Fig. 11. Coupe à travers un tentacule de Nérine. On reconnaît en se le sillon longitudi- nal qui court dans toute la longueur du tentacule. La cavité du tentacule (ce) est limitée par une couche péritonéale (pt) l'iclie en nucléus et divisée en deux parties par le vaisseau v. La couche musculaire, formée par des rubans dont on voit les seftions (ms) dans la figure. DES ANNÈLIDES SÉDENTAIRES. 199 a une grande épaisseur. L'hypoderme qui la recouvre forme presque paitout une couche fort mince (hp) à nucléus arrondis. De l'un des côtés du sillon, les cellules hypodei'miques prennent cependant des dimensions colossales pour former un bourrelet très-saillant (hp^) qui porte pendant la vie des cils vibratiles. Là les cellules foiment un épithélium cylindri- que fort élevé, à grands nucléus de forme allongée. Sous cet épitiiélium est un cor- don (a) de substance granuleuse et finement fibrillaire (peut-être le nerf du tentacule?). Gr. 85/1. TABLE DES MATIÈKES PA0E9 Avertissement des éditeurs. Biographie de Éd. Claparède i Préface de l'auteur 1 De la paroi du corps 9 De la cuticule 9 De l'hypoderme 12 Des couches musculaires , 39 Des soies 65 De la cavité périviscérale G8 Du système circulatoire 74 Des organes de digestion 96 De l'appareil respiratoire 105 Du système nerveux H2 Des organes segmentaires 132 Légende des Planches 4 39 Explication de la Planciie I . Spirographis Spallanzanii 140 II. Id. 146 III. Id. 151 IV. Id. 153 V. Id. 150 VI. Mijxicûla hifimdihulum 159 Vil. Id. 164 Vin. Protula intestiiiiim; fig. 1-7. — Oweiiia fusiformis; fig. 8-12 . 169 IX. Terehella (lexmsa 172 X. Terehella jlexuosa; fig. 1-5. — Terehella Mevkelii; fig. 6-7. — Slylarioides moniliferus; (\§. S-ii 177 XI. Audoicinia filiyera; fig. 1-10. — Terehella flexuosa; fig. 11-12 182 XII. Cliœtopterus variopedatus 185 XIII. Telepmmis costarwn 188 XIV. Ariciafœtida; fig. 1-9. — Branchioinmavesiculosum; fig. 10-11 191 XV. Nerine Cirratulus 195 ns^ f'"l \ ) lUJ 't mil st. .k^' ® ^ ^ * Spirographis Spallanzanii. « ■ m.n:. /■'•if. / / V b \ -n'. te ce n-'" .7 ,v ■K 0 f:^> '- ' '*m r \. - Hg S. w ^ y i ' I .^ ■ \ m^-^M^. f .'-il -^ * T'T"^ ^Z^- S pirogràph is Spallat Km. A^s Tu, 7 ^ ^^1 Tliit V. J' nv/.fi Fi(i.3. h .-..'?Oi'-î?'^Ç3?>^ '^_,-T5r -e.3e l.ih %:,i. . j (5-8di;h,U.pji|. Spirographis Spallanzanii. Fia. / II" l'I. V. n<,.-. 5;-»:-- !.*•» . :.7 Sx m ■•: .. ' ^* s tO. ■--«îa>* 13. I nui- "^■\ /■ " ,J /•/./ ft. eff. Ed.Claparède de: L'ttiAns!. V } T; Bac.'i Lçîp/-j5 . M ^ X ICO la n f u n d 1 b u i u m !-• /•/. 17/7. /■'///. 9. Fiij.1 FiqO. '--.,.»-. 4'.-\- .'!■, M- ,1 ^ .! (;h,),.ii 1. rig:i_7. Prolula I ntestinum. __ r,g; 8_i2. Owenia fusiformin s Fif. 6. FUI ^%>«. ■.\ FI. IL ce. ^l-l II. V r' . t.cif. Fu).9. ^%'tv.. Fit;.! -j M. ;,= ^ï^-'E , .. JWi ,,^^fc* ;-:\;^V«'%; Terebelî'^ fi f=!:^' m osa _„-«^K„ *:'.5r,„Vl,_j.„ Fia 11. .yrtT ^■^s^îfswr?^^^**'^ .'•,., ,y /-,/ /, /v:«. ^. ^■'^- -^ 'M-N: - / '>: ,r "tf'-«^'*^**] ■'C OTi.- /"r /■>// /. ^ \.-:v ,1' ..' .r' -* -^ J /i' ' /■Vy, . ,- % h H^M f 5^X *>f -î. .s*=^ -3»»»^ > ^ f^ J/» 1_5.Terebelia Plexuosa,. 6-7 T. Meckelii,- 8-14. Stylarioides moniliferus. m •'■'^- ^^\ X na. ■"> 4/ J^ f !')t/J. ■rA ,.-^ ^Ml n.xj. îîîïîï^ ^" •^ ?s ?f-: lui ii^ ii Audouinia. filiéera.- 12 Terebella flexuosa PLJU: -^IjVl StjiC-C c3 ■•.y 10. II \ 1^.3. ::-- --^ .^» ^^^ip|^f*^%||#^ f ""N lïi plii-IXl 11 R N.^^ 1^' S' ^V'.: f>-^ » V #.'W^^ ;^' ,^- Chaetopterus variopedatus PlMi «fc*r Fi<; J. Fi/^.6 F,l.g. IL È^mimà^. #' / I ¥ r ^ >.. ^. --*. ■î^j: ;■.*■■ ■■■%^ ^fcy^'" ■■vissas**: ii njj.'j J /•ïi;/ Telepsavus Costarum. l-t(j. 10 !>f Fi^. 1i. Fùj. 6. Fi,! ■'' •■£vt^. /■V,, ' Viu. S. = ■«©♦ "•■s'- ,ns. .^^ (/ t. en.. iJ Clao«riVJt dcl l..lh Unst v.JG »a 1_8.Aricia Poetida. 9_10. Branchiomma vesiculosum. n.w. 1\) f iiHMil .. ■ ¥uj. fy.fi. Fia. fi. ^-^\ Fr-s-n. -.;— -v In, ' f;>/..9 V J Fi^.â. ■^>.^ ■( ^ -.5^-■ «Sî^.!, %.yft \ Nerine Cirratulus,