Recherches sur les Mollusques d'Abyssinie (Matériaux de la Collection Maurice de Rothschild) H. NEUVILLE ET R. ANTHONY Recherches sur les Mollusques/ d'Abyssinie, / +++ Matériaux de la Collection Maurice de Rothschild Extrait des Annales des Sciences Naturelles. Zoologie Tome VI11] (1908) SIT SON Ÿ = OCT ©. J LIBRAS D * A # SET A Me iE À . £ “paie 7 VE Division SiOn of Mo] Section ns RECHERCHES SUR LES MOLLUSQUES D'ABYSSINIE MATÉRIAUX DE LA COLLECTION MAURICE DE ROTHSCHILD) Par H. NEUVILLE et R. ANTHONY INTRODUCTION Les matériaux sur lesquels ont porté les recherches dont nous présentons ici les résultats font partie de la Collection de M. Maurice de RoruscxiLp et ont été recueillis par l’un de nous au cours de deux voyages en Abyssinie et dans le pays somali- dankali. Aucune erreur, ni même aucun doute de provenance, n'existe donc à leur sujet, et l’on peut considérer comme cer- taines les indications personnelles dont 1ls sont accompagnés. Nous joignons d’ailleurs à ce Mémoire une carte comprenant les itinéraires dressés par le lieutenant V. CHoLLET, au cours du voyage de M. Maurice de RorascniLp, sur laquelle nous portons en outre les localités le plus fréquemment citées par les auteurs qui nous ont précédés dans l'étude de la Malacologie abyssine et que nous mentionnons d'après eux. Certaines des nombreuses loca- lités indiquées par exemple dans les ouvrages fondamentaux de JickeLr et de BouRGUIGNAT, pour ne citer que ceux-c1, paraissent introuvables sur les cartes usuelles ; nous nous sommes efforeés de contribuer à combler cette lacune, souvent fort embarrassante. Un intérêt spécial s'attache, en effet, au point de vue z00-gé0- graphique, aux collections provenant d’Abyssinie. Le caractère si particulier de cette contrée, où les régions alpestres, à climat tempéré, alternent avec des plaines basses, désertiques, torrides ANN. SC. NAT, ZOOL., 9 série vit, 16 249 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY au point d'être, semble-t-il, les plus chaudes du monde (eecis ap= plique plus particulièrement au pays somali-dankali), donne une importance particulière à l'étude des variations qu'y peuvent subir les espèces et de la répartition qu’elles présentent. Cet intérêt spécial mérite plus particulièrement encore d'être pris en considération lorsque les données zoologiques peuvent s'appuyer, comme c'est le cas 1c1, sur un ensemble d’observaz tions faites sur les terrains mêmes où ont été recueillis Les échan- üillons (1). L'ensemble des matériaux relatifs aux Mollusques recueillis jusqu'ici en Abyssinie, y compris les nôtres, est encore bien loin de présenter des séries aussi complètes qu'il le faudrait pour élucider certaines questions des plus intéressantes au point de vue de la biologie générale et de la variabilité des espèces en particulier ; un séjour prolongé dans le pays serait en effet nécessaire à la réunion de collections plus complètes, plus homogènes, el d'observations plus concluantes, que celles de voyageurs soumis aux diverses occupations et préoccupa- tions de la route. Dans un cas cependant, 1l nous a été possible de réunir en une même région, celle de Diré Daoua, aux con- fins des pays somali, dankali et abyssin, des matériaux suffi- sants pour permettre de juger une question particulièrement ardue, fort embrouillée jusqu'ici, celle de la variabilité des Limicolaires. A l'insuffisance générale des documents malacologiques abys- sins s'ajoute, pour leur étude synthétique, la difficulté résultant de leur dispersion entre les Musées de Berlin, Francfort, Genève, Londres et Paris, sans compter quelques Collections particu- lières. Une autre difficulté, d'un ordre tout différent, et à laquelle nous avons tenu à faire échapper nos propres maté- riaux, résulte de l’absence de figuration d’un certain nombre (1) L'ensemble des documents géographiques, météorologiques, zoologiques, botaniques et géologiques provenant du voyage de M. Maurice de Roruscuicn, fera l’objet d'une publication spéciale. Des notes préliminaires, renseignant sur la constitution géologique et la flore des pays parcourus ont été publiées dans le Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle : H. Arsanpaux et H. NEUVILLE, Résultats pétrographiques du voyage de M. Maurice de Rorxscizo dans le pays somali-dankali eten Abyssinie (Bull. Mus. Hist. nat., 1905, n°3). — R.P. SAcLEUX, Sur l'Herbier de M. Maurice de Rorascmirn (Bull. Mus. Hist. nat., 1908, n° 5). — Les altitudes ont été relevées par le lieutenant V. CHoLLer. MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 243 d'espèces. Il en est notamment ainsi pour certains nouveaux Bulimes (Cerastus), rapportés par M. Oscar Neumanx des régions mêmes qui nous occupent et brièvement décrits par M. Ko- BELT (1). Parallèlement au souci de mettre en évidence les données z00- séographiques susceptibles de se dégager, dans l’état actuel de nos connaissances sur la Malacologie abyssine, on retrouvera, dans le présent travail, celui d'éclaireir le plus possible quelques synonymies particulièrement embarrassantes; d’une manière générale, nous nous sommes en effet attachés à rer parti de nos matériaux en multipliant le plus possible les comparaisons, de manière à pouvoir mieux apprécier, gràce aux nouveaux docu- ments dont nous disposions, la valeur des coupures spécifiques si largement faites par certains auteurs dans la plupart des formes que nous étudions. Il nous à été trop souvent possible de nous convaincre du peu de valeur d’un bon nombre de ces coupures. Notre impression est qu'il v à généralement lieu de réunir plutôt que de séparer, et notre tendance, à ce point de vue, s'affirme comme nettement opposée à celle de divers mala- cologistes, de BouRGUIGNAT notamment, qui, en multipliant les espèces avec une incroyable facilité et en les figurant d’une manière qui est pour le moins sujette à caution, à parfois sin- gulièrement embrouillé le sujet. Tout en suivant, lorsque cela nous à paru légitime, l’orienta- Hion générale actuelle des tendances zoologiques, qui semblent plutôt être de diviser que de réunir, nous avons classé dans des espèces précédemment établies des formes qu'il eût été possible d'en séparer sub-spécifiquement, et même, à la rigueur, spéci- fiquement. Parfois même, nous n'avons pas hésité à fondre plu- sieurs espèces généralement reconnues, mais entre lesquelles 1l nous à paru voir des termes de passage rendant inadmissible leur séparation. Tel est le cas pour certains Planorbes que (4) Neue Cerastus-Arten aus Abessynien, gesammelt von Baron C. von ErLaxcer. Nachrichtsblatt der deutschen Malakozoologischen Gesellschaft, 1901, nos 5-6, p. 86-89 (C. Erlangeri, C. malleatus, C. Neumanni, C. Gara-Mulatæ, C. Rüppellianus). — 1d., Diagnosen neuer Cerastus-Arten. Nachrichsblatt…, 1903, n°5 3-4, p. 33-35 (C. amaliæ, C. ellérbecki, C. daroliensis). Une partie seulement de ces Bulimes se trouve figurée dans la nouvelle édition de MarrTini-CHemnirz : C. Erlangeri, malleatus, Gara-Mulatæ, Ruppel- lianus. 244 | H. NEUVILLE ET R. ANTHONY nous préférons réunir sous le nom de P. Rüppelli Dkr, alors qu'il nous eût été possible, si nous avions suivi la tendance générale, d'en séparer diverses formes, notamment en les rattachant au P. adowensis Bgt. Un même coup de filet nous a parfois procuré des formes identifiables à cette dernière espèce en même temps que des Rüppelli typiques; la comparaison des échantillons ne nous à pas semblé permettre de les séparer spé- cifiquement comme l'étude des documents bibliographiques nous yincitait. Nous conservons même l’impression qu'il y aurait lieu d'aller beaucoup plus loin dans cette voie et de fondre les Planorbes de ce groupe en un nombre d'espèces très inférieur à celui qui est actuellement admis. Plus nettement encore, nous avons pensé pouvoir réunir la Physopsis erimia Bgt à la Physopsis africana Krs, et 1l nous semble même qu'il serait peut-être légitime de réunir en une seule espèce les Physopsis africana Krs, ovoïidea Bgt et abyssi- nica Mart.; elles paraissent former un tout homogène, pré- sentant une sériation progressive de caractères probablement évolutifs et dont on peut suivre les variations enchaînant les individus les uns aux autres. De même, nous croyons pouvoir réunir l'/sidora sericina Jick. à l’/sidora contorta Mich., en raison de leur polymorphisme déjà reconnu el dont nous possédons de nouveaux exemples; de même encore, nous réumissons à la Succinea striata Krs, la S. adorwensis Bet, et, à l'exemple de Jickezr, nous réunissons à la première, comme variété, la S. limicola Mor. ; nous restons en outre convaincus que l’homogénéité des Succinées abyssines permettrait d'y restreindre encore les coupures spécifiques. Cette même tendance s'accentue dans notre examen des Limicolaires, genre intéressant s’il en fut, et dont nous avons eu le vif plaisir de pouvoir étudier certains représentants d après un très grand nombre d'échantillons, recherchés sur place en vue du présent travail; les matériaux provenant d'un premier voyage en Abyssinie nous avaient donné le désir de suivre les variations de quelques représentants de cegenre et de chercher à connaître les affinités susceptibles de les relier. Nous ne séparons qu'avec le plus grand doute la Subulina Mabilliana Bgt de la Subulina (Acicula) Münzingeri Jick. et ne T0 MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 9245 croyons pas, enfin, pouvoir séparer de l’'Unio Dembez Rossm. certaines formes considérées comme variétés ou même comme espèces distinctes. Pour permettre d'apprécier plus facilement les différences de proportions présentées par certaines espèces, nous avons établi à leur sujet un Indice, obtenu en divisant la largeur, multipliée par 100, par la hauteur, suivant la formule : FE 100 L FRE Ce procédé, maintes fois appliqué par l’un de nous à diverses études anatomiques, et emprunté surtout à la technique anthropologique, nous à semblé particulièrement fructueux. Nous avons cru bon de prévenir ainsi le Lecteur des ten- dances qui ont présidé à l'élaboration de ce travail, de manière à lui permettre d'examiner d'emblée, en le parcou- rant, les points sur lesquels ont principalement porté nos recherches. Nous ne croyons pas nécessaire de donner ici, à l'exemple d'un grand nombre d'auteurs, un historique du sujet que nous traitons, ni même une liste bibliographique méthodique des ouvrages consultés. Assurément, la mise au point faite dans ce sens par JicreLi (1874) (1) a beaucoup vieilli ; elle reste cependant très précieuse. BauMANN (1894) (2) et Martens (1897) (3), tout en étudiant des régions différentes de celle qui nous occupe, ont également donné des bibliographies méthodiques que l'on doit consulter dans tous les cas où il s’agit de la Malacologie est-africaine. L'on ne saurait enfin, dans ces derniers cas même, se dispenser de consulter certains ouvrages relatifs à l'Ouest ou au Centre africains, des relations que nous nous efforçons de mettre en évidence, et sur lesquelles nous apportons de nou- velles données, ayant été maintes fois relevées dans la faune, et spécialement la faune malacologique, des diverses parties de l'Afrique équatoriale ; l'Est et l'Ouest de celle-ci sont reliés par des liens constants dont l'étude ne saurait manquer d'intérèt. Parmi ces derniers ouvrages, celui de Morgzer (Voyage de (1) (2) (3) Voir le texte. 246 : H. NEUVILLE ET R. ANTHONY WEeLwirscH, 1868) (1) est d’une importance capitale en raison des données générales que son auteur s’est efforcé de dégager. Beaucoup plus récemment, M. L. GERMAIX à publié un travail d'ensemble (2) dans lequel Le côté technique et le côté biblio- graphique, également soignés tous deux, renferment de nom- breux documents intéressant l'Afrique orientale, bien que celle-ci soit en dehors du sujet traité. Nous écartant volontairement de cette manière de faire, qu'il n’y aura lieu de reprendre, pensons-nous, que lorsqu'une quantité importante de nouveaux documents abyssins aura fait avancer l’état de la question et rendu nécessaire une nouvelle mise au point, nous nous efforçons par contre de donner, pour chaque espèce, non pas une bibliographie complète, ce qui eût indéfiniment multiplié d'inévitables redites, mais toutes les indications essentielles. Nous avonstenu à les rendre aussi claires que possible; trop souvent, en effet, les indications biblio- graphiques sont d’une insuffisance qui nous à maintes fois gênés ; nous nous sommes donc efforcés de les rendre utilisables pour tous les naturalistes et non pas seulement pour les malaco- logues rompus de longue date à la bibliographie des plus char- gées qu'intéresse leur spécialité. Nous avons en outre multiplié les représentations photographiques directes, faites par les auteurs eux-mêmes, et dont le caractère de rigoureuse authen- Ucité nous à paru préférable à la beauté des procédés plus artistiques de reproduction (3). Nous avons pensé, en multi- pliant ainsi les figures, rendre notre travail plus compréhensible à ceux qui, sans une étude approfondie du sujet, se trouveraient à même de recueillir des documents nouveaux sur celui-ci. Une lecture un tant soit peu attentive suffira, espérons-nous, à leur signaler quelques points sur lesquels des recherches assez (1) Voir le texte. (2) Les Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Afrique centrale francaise (in l'Afrique centrale française, par A. CHEvaLIER). Paris, Challamel, 1907. (3) Dans ce même ordre d'idées, nous prévenons une fois pour toutes le Lecteur que nos sujets ont été éclairés de la manière la plus propre à montrer les détails de structure, sans préoccupation de la position physiologique du modèle. C’est ainsi que, dans un même cliché, l'éclairage peut sembler pro- venir de sens inverses. De trop nombreuses imperfections du clichage ont malheureusement de beaucoup diminué la valeur des figures tirées en simili. MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 247 faciles, ne nécessitant aucun matériel spécial et ne demandant qu'un peu de bonne volonté et le plus possible d'esprit d’obser- vation, leur permettraient de faire progresser, si peu que ce soit, cette partie de nos connaissances biologiques, connais- sances à l’ensemble desquelles les études de Malacologie peuvent apporter un appoint des plus efficaces. Nous ne saurions terminer cette introduction sans remercier les naturalistes qui ont bien voulu, à des titres divers, favoriser uotre travail. M. le Prof. Jourix nous à ouvert le Laboratoire et les Collections de Malacologie du Muséum ; M. L. GERMAIX y à facilité nos recherches avec une amabilité extrême, et nous avons eu avec lui de fructueux entretiens sur divers points litigieux de celles-ci. M. Pn. DAUTZENBERG à très aimablement mis à notre disposition sa Collection et sa bibliothèque ; ses con- seils éclairés ne nous ont, en outre, pas fait défaul. Que ces Messieurs veuillent bien accepter l'expression de toute notre gratitude. I. — FAMILLE DES MELANIIDÆ. Melania tuberculata Müll. Nerita tuberculata. — 0. MüLLer. Vermium terrestrium et fluviatilium..…. Historia. Vol. alterum, p. 191, n° 378. Havniæ et Lipsiæ, 1774. Melania tuberculata. — BourGuIGNAT. Cal. rais. Moll. orient., 185%, p. 65. — REEve. Conch. icon. London, 1860, vol. XIE. Monograph of Melania. PI. XII, sp. 87. — BourGuIGNAT. Malac. Algérie. Paris, Il, 1864, p.251, pl. XV, fig. 1 à 11. — MaRTINI-CHEMNITZ. Syst. conch. Cab. (Melania). Nürnberg, 1874, p. 247, pl. 26, fig. 1 à 11 (a-h). — BourauiaxaT. His- toire malacologique de l’Abyssinie. Ann. Sc. Nat., Zool., 1883, t. XV, p. 102 et 131. — Id. Zconographie malacologique du lac T'anganika. Corbeil, 1888, pl. X1, fig. 26-27. — Id. Histoire malacologique du Tanganika. Ann. Sc. Nat., Zool., 1890, €. X, p. 163, pl. XI, fig. 26-27. — A.-T. de RocaeBruxE et L. GER- MAIN. Mollusques recueillis par la Mission du BourG de Bozas. 248 H. NEUVILLE ET R, ANTHONY Mém. Soc. Zool. France, 1904, €. XVII, p. 7. — L. GERMAIN. Sur quelques mollusques terrestres et fluviatiles rapportés par M. Ch. GrAvier du désert somali. Bull. Mus. Hist. Nat. Paris. 1904, n° 6, p. 353. — Neuvizze et ANTHONY. Première liste de Mollusques d’Abyssinie (Collection Maurice de RorascxiLD). Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, 1905, n° 2, p. 116. — Id. Listé préliminaire de Mollusques des lacs Rodolphe, Stéphanie et Marguerite. Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, 1906, n° 6, p. 407. — Axrnony et Neuvize. Aperçu sur la faune malacologique des lacs Rodolphe, Stéphanie et Marguerite. Comptes rendus Acad. Sciences. Paris, 2 Juillet 1906. — Neuvizze et Anraony. Con- tribution à l'étude de la faune malacologique des lacs Rodolphe, Stéphanie et Marguerite (Matériaux de la collection Maurice de RorascniLp). Bull. Soc. Philomathique de Paris, n° 6, 1906. — L. Germaix. Les Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Afrique Centrale française, in l'Afrique centrale francaise par À. Caeva- LIER. Paris, 1907, p. 537. Provenance : Héra ; alt. : 1241 mètres. — Endessa ; alt.= 1021 mètres (cours supérieur de l’Aouache). Distribution géographique : cosmopolite (ancien continent). Nons possédons un grand nombre de spécimens de cette espèce banale que nous avons déjà eu à citer dans notre mémoire sur la Faune malacologique des lacs Rodolphe, Stéphanie et Marguerite (Voy. Litt.). Tandis que les exemplaires de ces der- nières localités présentaient un polymorphisme assez étendu, portant sur les ornements de la coquille, ceux du Haut-Aouache, dont l’origine est plus uniforme, offrent moins de variations sous ce rapport. Nous croyons utile de donner ici les dimensions de quelques- uns de nos exemplaires d’Abyssinie, comparées à celles d’exem- plaire des lacs Rodolphe et Marguerite, en prenant, dans chaque cas, le plus grand de ces échantillons : BLOVENANCE. ae eee Héra (1). Endessa. Lac Rodolphe. Lac Marguerite. Ponesueur 2: .:1.0 02,027 0,020 02,0305 02,033 larseurs 2 0 0®,0085 0,006 0,010 0,010 (1) Un spécimen de Héra, trop endommagé pour que l’on puisse donner ses mesures précises, est d'une taille sensiblement plus grande que celle de Fexemplaire mesuré (+ 0,010 de largeur). MOLLUSQUES D 'ABYSSINIE 249 Il est important de noter que, d’une manière générale, les exemplaires des Lacs, tout au moins ceux que nous avons à notre disposition, sont plus grands que ceux de lAouache : remarquons cependant que ces derniers sont susceptibles d’at- teindre une taille élevée, ainsi qu'en témoigne l’exemplaire endommagé de Héra. Ce fait est très vraisemblablement en rapport avec l'étendue de la nappe d’eau des lacs Rodolphe et Marguerite comparée à celle de lAouache, dont la partie supérieure est en outre coupée de rapides, circonstances qu'on peut & priori considérer comme peu favorables au développe- ment en grandeur des organismes. Nous n'avons pas à insister sur la distribution géographique de cette espèce dont la présence à été constatée dans la plupart des points de la zone intertropicale. Rappelons qu'en Afrique «elle semble beaucoup moins répandue, sinon absente, sur la côte Ouest » (A.-T. de RoCHEBRUNE et GERMAIN, loc. cit.). \ II. — FAMILLE DES LIMNÆIDÆ (1) Planorbis Rüppelli Dkr. Planorbis Rüppelli. — (1. Dunxker. Diagnoses specierum novarum generis Planorbis collectionis CUMINGrANAE. Proceed. Zool. Soc. London, 1842, p. 42. — Martens. Uebersicht der Land- und Süsswasser-Mollusken des NikGebietes. Malako- zoologische Blätter, 1866, p. 4.— Id. Ueber einige abyssinische Schnecken. Malakozool. Blälter, 1869, p. 211. — BLaxrorp. Geology and Zoology of Abyssinia. London, 1870, p. 473. — Morezer. Voyage de MM. Anrinortr, BeccaRI et IssEL dans la mer Rouge et le pays des Bogos. Notice sur les Mollusques terrestres et d’eau douce recueillis sur les côtes d'Abyssinie. Ann. Murs. cio. Genova, WX, 1872, p. 207. — Jickezr. Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken Nord-Ost-Afrika's. Nova Acta der KSsl. Leop.-Carol. Deutschen Akad. der Naturforscher. Dresden, 1874, vol. XXXVIL,n°1,p.211,p. VIL fig. 17-18. — Nevizr. Handlist of Mollusca in the Indian Museum. Calcutta, 1878, p. 242. — (1) A l'exemple de divers auteurs, nous réunissons, dans ce Mémoire, la famille des Limnæidæ et celle, très voisine, des Physidae, dont les caractères différentiels, d'ordre anatomique, sont le plus souvent difficiles à apprécier. 250 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY Jicrkecr. Land- und Süsswasser-Conchylien Nord-Ost-Afrika’s gesammelt durch J. Prrorn. Jahrbücher der Deuschten Malako- zoologischen Gesellschaft, 1887, p. 331.— A.-T. de RoCHEBRUNE et L. Germain. Mollusques recueillis par la Mission du Boura de Bozas. Mém. Soc. Zool. France, 1904, p. 9. — H. NeuviLe et R. AnTHoxv. Quatrième liste de Mollusques d’Abyssinie (Collection Maurice de RorascuiLn). Bulletin du Mus. d'Hist. Nat. Paris, 1906, n° 6, p. 411. Planorbis salinarum. — MoreLer. Voyage du Dr. Pr. Wet- wirscH dans les royaumes d'Angola et de Benquella. Mollusques terrestres et fluviatiles. Paris, 1868, p. 85, pl. V, fig. %. iden- üifié avec P/. Ruppelli Dkr. par Martens : Ueber einige abyssi- nische Schnecken {Voy. ci-dessus) |. Provenance : rivière Dobi, Tchafédonza, rivière Akaki. rivière Chongkora, Addis Abeba, Goro Gomotou, Soullouké, mare de Goro (alt. de 1800 à 2400 mètres). Distribution géographique : Abyssinie (RüpPezz in DUNKER). — Rivières du Tigré (BLANroRD). — Undul et rivière de Guna (NevizL). —- Environs de Maldi (Mensa) et Aïn, sur les bords du torrent de Lebka (Samhar) (Issez et BEccaRt in MoRELET). — Ailet (Samhar) (ScuuLzer in Jickei). — Rivière Toquor, près de Mekerka (Hamacen) ; Az-Tekeles ; Uquuts (Anseba) : près de Hasta en Sela (Beni-Amer) (Jiekezr). — Rivière Ouebi (A.-T. de ROGHEBRUNE et GERMAIN). — Harasa (entre l'Atbara et Bassalam), (JrereLr, 1881). — Dungo (à plus de deux cents milles géographiques de la côte, dans l’intérieur du district de Pungo-Andongo, non loin de Rio-Cuije) (Wezwirscx in MorE- LET : Pl. salinarum Mor.). Cette espèce, que nous avons retrouvée dans diverses loca- lités de l’'Abyssinie méridionale, était surtout connue, jusqu'ici, dans lAbyssinie septentrionale. MM. A.-T. de RoCHEBRUNE el GERMAIN l'avaient, il est vrai, signalée dans l’Ouébi, c’est-à-dire encore plus au sud que les localités d’où nous la tenons. Ce Planorbis paraît donc être essentiellement propre à l'Abyssinie et s'étendre de l’extrème Nord à l'extrême Sud de cette contrée. Si l'identification faite par Marrens entre cette espèce et le MOLLUSQUES D'ABYSSINIE. 251 PI. salinarum Morelet est exacte, il faut en outre admettre qu'elle se retrouve aussi à la côte Ouest, comme beaucoup d'autres espèces abyssines. Te Parmi nos exemplaires, il en est que nous pourrions attribuer au Planorbis adorwensis Bet. Rap- pelons que cette dernière espèce a été établie par BourGutGxaT (1) pour des formes globuleuses, à accroissement spiral rapide, dont le dernier tour forme presque toute la coquille; elle à été, dans la suite, rattachée comme variété au Pl. Herbini Bet par PozLo- NERA (2). Divers travaux, parmi lesquels ceux de GERMAIX (3) no- tamment, ont maintenu le P/. adowensis comme espèce dis- üincte. Cette dernière forme paraît habiter tout le centre du conti- nent africain. Ce sont, nolam- ment, des exemplaires de la ré- gion d'Addis Abeba, de Goro et de Soullouké, que nous pour- rions lui rapporter. Dans cer- taines localités, entre autres dans la mare de Soullouké, les Pla- norbes que nous pourrions, identifier avec ce P/. adowensis Bet étaient mélangés au P/. Rüppelli Dkr typique, et le même coup de filet les rapportait ensemble. D'une manière générale, ces deux formes diffèrent par les Fig. 1. — Planorbis Rüppelli Dkr.X 4. (1) Boureuicnar. Description... de Mollusques de l'Égypte, de l'Abyssinie, de Zanzibar, du Sénégal et du centre de l'Afrique. Paris, 1879, p. 11. (2) Pocroxera. Molluschi terrestri e fluviatili dell’ Eritrea raccolti dal Gene- rale di Boccarp (Bollett. Musei. di Torino, XII, 4 mars 1898, p. 14). (3) L. GErmax. Sur quelques Mollusques terrestres et fluviatiles rapportés par M. Ch. Gravier du désert somali (Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1904, n° 6. — Id., Sur les Mollusques recueillis par les membres de la Mission F. Foureau- Lamy dans le Centre africain (Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1905, n° 4). Do H. NEUVILLE ET R. ANTHONY caractères suivants : le P/. Rüppelli Dkr à un accroissement lent et régulier et présente, sur les vieux exemplaires, une carène très faiblement indiquée chez les jeunes; sa forme générale est assez plate. L’adowensis est très voisin du Rüppelli ; cette parenté a été relevée notamment par Martens (1). Il s’en distingue surtout par sa forme plus globuleuse et la rapi- dité de son accroissement spiral. Parmi les exemplaires que nous indiquons 1c1 sous le nom de P{. Rüppelli Dkr, nous en avons un, de la rivière Dobi, qui présente exactement les caractères de la figure donnée par JicreLr, et doit être considéré comme un Æüppelli tout à fait typique. Six autres échantillons, recueillis entre Tchafé- donza et la rivière Akaki, de taille plus petite que le précédent, plus Jeunes par conséquent, présentent une forme plus globu- leuse qui ne semble pas due uniquement à leur jeune âge; ils eussent pu être dénommés adowensis. La même remarque pourrait être faite au sujet de deux exemplaires de la mare de Goro et de trois exemplaires de la rivière Chongkora. Enfin, un exemplaire de Goro-Gomotou présente des caractères plus accentués encore que ceux du P/. adowensis Bet. Nous ne croyons pas devoir séparer toutes ces formes et les réunissons ici sous le nom de P/. Rüppelli Dkr. Le plus grand de nos exemplaires, provenant de la rivière Dobi, offre les dimensions suivantes : HAMÉEUT(ÉPASSEUD) ALMA: 7 NU ROLE RRERSS Om ,004 Parseuv:(diametne) 40m. Le Nr ENS 0®,0115 Le PL. Rüppelli Dkr présente, d'après Jicrkezr, des dimen- sions allant pour la hauteur de 0",00275 à 0%,005, el, pour le diamètre maximum, de 0%,008 à 0%,01325. Quant au P. salinarum Mor., qui semble être le représentant occidental du P. Rüppelli Dkr (2), il présente, d’après Mors- LET, les dimensions suivantes : (1) Marrexs. Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas (Thierwelt Ost- Afrikas, IX, Berlin, 1887, p. 148). (2) Nous devons rappeler que Morerer, contrairement à MarTENS, considère que le P. salinarum Mor. d'Angola n’est pas identique au Rüppelli Dkr. Les caractères distinctifs qu'il invoque sont assez peu importants : le sommet, chez le salinarum,! ne serait pas aussi profondément enfoncé que chez le Rup- pelli; la face inférieure serait plus plane ; enfin le dernier tour ne serait ni aussi renflé, ni aussi enveloppant. MOLLUSQUES D'ABYSSINIE DES HAUEUT ARE nr NE A Taie ae id à Ve 0®,0045 EAP UT S RP EN LE ee 0e à 1 3 02,0155 Si, d'après (toutes ces mensurations, nous cherchons à établir un indice, en divisant la hauteur mulüiplhiée par 109, par le diamètre, nous trouvons, pour le P{. Ruppelli Dkr, à ses dimensions maxima : 37; pour le salinarum, 29, el pour notre ARüppelli de la rivière Dobi, 3%. Ce dernier indice esl intermédiaire aux deux autres, et se rapproche surtout de celui du P/. Rüppelli Dkr typique. Il résulterait de tout cela que le P/. salinarum serait moins épais, par rapport à son diamètre, que le Räppelli: mais nous devons faire remarquer qu’en raison de la faiblesse extrême des dimensions mesurées, et du très petit nombre d'échantillons, cette conclusion ne pourrait avoir qu'une valeur très relative. Planorbis Bridouxi best. Planorbis Bridouxianus. — bBourGuIGNAT. /conoÿraphie mala- cologique.. du lac Tanganika, Corbeil, 1888, pl. I, fig. 9-12. — Id. Hist. malacologique du lac Tanganika. Ann. Sc. Natu- relles. Zool., t. X, 1890, p.20, pl. d- fig. 9-12. — MARTENS. Beschalle Weichthiere Deutsch-Ost-A frikas, Berlin, 1897, p. 149. — H. Neuvirze et R. ANTHony. Quatrième liste de Mollusques d’Abyssinie (Collection Maurice de RorascnizD). Bulletin Mus. Hist. nat., Paris, 1906, n° 6, p. 411 Planorbis Bridouxiana. — É.-A. SmirH. Some remarks on the Mollusca of Lake Tanganika. Proceed. Malacol. Society, London, 1904, vol. VI, n° 2, p. 98. Planorbis Bridouxi. — [L. GERMAIN. Sur quelques Mollus- ques terrestres et fluviatiles rapportés par M. Ch. GRAVIER du désert somali. Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1904, n° 6. p. 349-350. — Id. Sur les Mollusques recueillis par les membres de la Mission F. Foureau-Lamy dans le Centre afri- cain. Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1905, n° 4, p. 252. — Id. Mollusques, in F. Foureau : Documents scientifiques de la Mission Saharienne (Mission FourEAuU-Lamy). Paris, 1905, IT, p. 1061. — Id. Les Mollusques terrestres et fluviatiles de ÿ 9254 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY l'Afrique Centrale française, in l’A/rique Centrale francaise par À. CHevaLIER, Paris, 1907, p. 509. Provenance : Goro, Laga-Hardine, riv. Chongkora; alt. : de 1 400 à 2 400 mètres. * Distribution géographique : Mahongolo (petite rivière près de Kibanga, au sud de la presqu'île Oubouari, Tanganyika) (Bour- GUIGNAT). — Dans les briques de pisé des maisons de Kouba (Foureau-LaMY in GERMAIN). Ce Planorbe, rattaché par BourauIGNaT, avec les P. Mon- Fig. 2, — Planorbis Bridouxi Bgt <4. cel Bet et Lavigerianus Bgt, au groupe du P. adowensis Bgt, se distingue, d'après cet auteur, ‘‘ par son accroissement rapide, par la taille relativement énorme de son dernier tour, qui prend vers l'ouverture une dilatation plus grande, et pos- sède une ouverture presque ronde, dans laquelle langulosité de la base du dernier tour se fait à peine sentür ?. C'est, ajoute-t-1l, de tous Les Planorbes tanganikiens, celui qui offre le plus fort encrassement péristomien (1). GERMAIX (2), qui élimine du groupe de l’adorwensis le P. Mon- celi Bgt le considérant comme une forme de coquille sus- ceptible de se retrouver dans divers Planorbes africains, considère le Bridouri comme nettement individualisé et devant se scinder en deux variétés : l'une habitant l'Abyssinie et la région des grands lacs (forme orientalis), l'autre vivant dans (1) Hist. Malac. du Tanganika, p. 21. (2) Sur quelques Mollusques terrestres et fluviatiles rapportés par M. Ch. GRavier du désert Somali (Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1904, n° 6, p. 349. MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 255 le bassin du Tchad (forme occidentalis) où elle peut même présenter une variété »40r atteignant 15 millimètres de dia- mètre (1). Pour nos exemplaires, il ne peut être question que de la forme orientalis, caractérisée par un élargissement moins consi- dérable du dernier tour. L'exemplaire de Goro nous paraît devoir être rapporté «exactement à cette variété. Parmi les échantillons identifiés avec l'espèce précédente (P. Rüp- pelli Dkr), trois individus de Soullouké, à dernier tour moins élargi, semblent faire passage au Pridouxi. Avec ces derniers, il a été recueilli au même endroit un autre Planorbis qui nous parait pouvoir être rapporté à l'espèce adowensis de BOURGUIGNAT (Voy. ci-dessus : Planorbis Rüppelli). Parmi les exemplaires mentionnés avec l'espèce précé- dente (P. Æüppelli) il en est également un, recueilli entre Tehafédonza et l'AKaki, que certains auteurs pourraient consi- dérer comme un spécimen typique de P. Bridourti en raison de la dilatation du dernier tour au niveau du péristome, mais qui, pour l’ensemble de ses formes, nous paraît devoir être regardé comme une forme de passage entre le ÆRäppelli (ado- wensis) et le Bridouri. Quant à notre exemplaire de Laga-Hardine, trop jeune pour qu'on puisse le déterminer avec certitude, nous n’en parlons ici que pour mémoire; peut-être même, devrait-il être éloigné du groupe du P/. Bridouri Bgt. Le plus grand de nos individus provient de la mare de Goro ; comme nous l'avons vu, il se rapporte exactement à la forme orientalis distinguée par GERMAIN parmi les Planorbes susceptibles de rentrer dans l'espèce adowensis de BOURGUIGNAT Ses dimensions sont : Hauteur ÉBAISSEUL) Et 20 LE LE 02,004 Eirseut(diametne):: Ed ti. nr 02,009 Nous sommes loin, ici, de la var. #7740r reconnue par GER- MAIN dans sa forme occidentalis. Rappelons que BourauiGxaT attribue au Planor bis Bridouri les dimensions suivantes : (1) Sur les Mollusques recueillis par les membres de la Mission F. Foureau- Lauy dans le Centre Africain (Bull, Mus. Hist. nat., Paris, 1905, n° 4, p. 253). 296. H. NEUVILLE ET R. ANTHONY HOUTeNrAÈRASSEUT) 22 EC, CORÉEN RERERRM 02,004 Earseur, (diametre): #1 R ue PER PRES 0,007 De ce qui précède, tant pour le P/. Rüppelli Dkr que pour le PI. Bridouri Bet et pour leurs diverses formes, il est facile de conclure à une variabilité mdividuelle jetant quelque suspicion sur la valeur de certaines coupures spécifiques. Les Planorbes de ce groupe seront vraisemblablement appelés, lorsque des matériaux plus nombreux et de différentes provenances auront été comparés, à être fondus en un nombre d'espèces de beau- coup inférieur à celui qui est actuellement admis. Planorbis abyssinicus Jickel. Planorbis «y. nov. — BLanrorD. Geology and Zoology of Abyssinia. London, 1870, p. 473 (identitié avec le Planorbis abyssinicus Jick. par Jickezr(Voy.ei-dessous) et par BOURGUIGNAT : Histoire malacologique de PAbvssinie. Ann. Sriences naturelles, 6° série, Zoologie, 1883, t. XV, p. 128). Planorbis abyssinicus. — Jickezi. Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken Nord-Ost Afrika’s. Nova Acta der Ksl. Leop. Carol. Deutschen À kad. der Naturforscher. Dresden, 1874, vol. XXXVIL, n°1, p. 215, pl. VIL, fig. 21. — Nevizz. Handlhst Moll. Indian Museuin. Calcutta, 1878, p. 244. — Jickezi. Land- und Süsswasser-Conchylien Nord-Ost-Afrika’s gesammelt durch J. Piroru. Jahrbücher der Deutschen Malakozoologischen Gesellschaft, 1881, p. 337. — BourGuiGnar. Histoire malaco- logique de l'Abyssinie. Ann. Sciences naturelles, 6° série, Zool., 1883, & XV, p. 128. — Küsrer, DUNKER et CLESSIN, in MarTINI-CHEMNITZ : Syst. Conch. Cab., Nürnberg, 1886, p. 129, pl. XXIT, fig. 8. — Porronera. Molluschi terrestri e fluviatil dell'Eritrea raccolti dal Generale di Boccarp. Bolletino dei Musei di Zooloqia ed anatonia comparata della . universita di Torino, XII, 1898, n° 313, p. 11. — Louis GER- MAIN. Sur quelques Mollusques terrestres et fluviatiles rapportés par M. Ch. Gravier du désert somali. Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 190%, n° 6, p. 353. — Neuvizze et ANTHony. Seconde liste de Mollusques d’Abyssinie. Pull. Mus. Hist. nat., Paris, 1905, n° 3, p. 196. — Id. Troisième liste. Ball. Mus. 1O 1 MOLLUSQUES D'ABYSSINIE ) Hist. nat., Paris, 1906, n° 5, p. 319. — Id. Quatrième liste. Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1906, n° 6, p. #11. — Id. Liste préliminaire de Mollusques des lacs Rodolphe, Stéphanie et Marguerite. Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1906, n° 6, p. 408. — AxrHony et NEUVILLE. Aperçu sur la faune malacologique des lacs Rodolphe, Stéphanie et Marguerite. Comptes rendus Acud. Sciences, Paris, 2 juillet 1906. — Neuvizze et ANTHONY. Con- tribution à l'étude de la faune malacologique des lacs Rodolphe, Stéphanie et Marguerite. Bull. Soc. Philomathique de Paris, 1906, n° 6, p. Provenance : Addis Abeba : alt. : 2366 mètres. — Goro Gomo- tou; alt. : 1845 mètres. — Gadjia; alt. : 2196 mètres. — Lac sacré du Zyqual; ait. : 281% mètres. Distribution géographique : Lac Ashangi (Abyssinie septen- trionale) (BLANFORD). — Rivière du Toquor, près Mekerka, dans l'Hantacen (Jiekezr). — Focada (Ervthrée italienne) (BoccarD in POLLONERA). — Andobed (Somal) (Ch. GRAVIER in GERMAIN). — Harasa (entre l’Atbara et Bassalam) (JickELr, 1881). Nos exemplaires proviennent de localités fort variées. Les uns sont adultes, les autres paraissent jeunes, notamment un exemplaire d'Addis Abeba et quatre du lac du Mont Zyqual; nous avons cependant pu reconnaître, sur ceux-e1, les caractères particuliers attribués par JrekeLzr à son P/. abyssinicus. Dans sa diagnose, cet auteur attribue quatre tours à ce Planorbe, mais ses figures en ont quatre et demi. Nos exemplaires en présentent de trois et demi, chez les Jeunes, à cinq chez ceux qui sont le plus développés (exemplaires de Goro-Gomotou et Gad}ia): la plupart en présentent quatre où quatre et demi. Sur les plus grands surtout, conservés il est vrai dans l'alcool, nous obser- vons des zones blanches opaques, alternant avec des zones transparentes, dans le sens des stries d’accroissement: sur des exemplaires moins développés, cette disposition se laisse éga- lement apercevoir mais avec beaucoup moins de netteté. Cette espèce est bien plus répandue que ne le supposait JicrEL1 (loc. cit.). Découverte par BLanrorp (Planorbis sp. nor., loc. cit.) dans le lac Ashangi (Abyssinie septentrionale), puis ANN. SC. NAT, ZOOI., 9e série. Vilt, 17 9258 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY retrouvée par Jickezr dans le Toquor, elle à été signalée dans l'Érythrée italienne par PorroNera, rapportée d'Andobed (Somal) par Ch. GrAvIER, et nous l’avons enfin retrouvée dans des localités assez différentes de PAbyssinie méridionale (région d'Addis Abeba, y compris le Mont Zyqual, et plusieurs points du cours supérieur de PAouache). Le Planorbis abyssinicus Jick. se retrouve donc dans toute PAbyssinie, du Nord au Sud, et s'étend à l'Est jusque dans le pays somali (Andobed, Ch. GRAVIER), tout au moins à la limite de celui-ci. Remarquons qu'il occupe ainsi des localités soumises à des régimes fort différents, depuis la région monta- eneuse tempérée d'Addis Abeba et du Zyqual, jusqu'à la région désertique, beaucoup moins élevée et très chaude, d’Andobed (alt. = 900 m.). Le plus grand de nos exemplaires, provenant du lac du Mont Z\qual, présente 0°,0015 de hauteur (épaisseur) sur 0%,0055 de diamètre. | JickeLt (loc. rit), qui distingue deux formes dans les rares exemplaires de ce Planorbe dont il a disposé, leur attribue les dimensions suivantes : Hauteur (épaisseur)... ....:.."... Om,0015 0n,00125 Largeur (diamètre) ......:.: 0 0®,0055 0,004 GERMAIN indique, comme dimensions d'une variété plus pelle, provenant d'Andobed, et à laquelle il donne le nom de Gravieri (loc. cit.) : HAUTEUR 2 MSN ES ere 0,001 DiAMÉLELS MATE ANR NRA EUR 0,003 à 0%,0035 Les dimensions de notre plus grand spécimen, supérieures à celles de la petite variété Gravieri, concordent exactement, par contre, avec celles qui furent indiquées par JrereLr. Planorbis cornu Ehr. Planorbis cornu, — ÉHRENBERG. Symbolae physicae seu icones el descr. animalium nov. aut münus cognit. ex iin. p. Lybiam, Æqgyplus et Habessiniam. Berol., 1828-45, n° 2. — Ron. Spicilegium molluscorum orientalum annis 1852 et 1853 collectorum. Malakozoologische Blätter, 1885, -p. 50, pl. 2, MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 239 fig. 6-9.— RossmMAssLER. /conographie der Land- und Süssroasser- Mollusken..…. Nol. IT, fase, 5-6, p. 133, pl. 18, fig. 963. — MarTexs. Uebersicht der Land- und Süsswasser-Mollusken des Nil-Gebietes, Malakozoologische Blälter, 1866, p. 4. — Jicrkezr. Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken Nord-Ost-Afrika's. Nova Acta der Ksl. Leop.-Carol. Deutschen Akad. der Natur- forscher, Dresden, 1874, vol. XXXVII, n° 1, p. 218. — Neu- VILLE @t ANTHONY. Quatrième liste de Mollusques d'Abyssinie (Collection Maurice de RorusemiLp). Bull. Mus. Hist. nul., Paris, 1906, n° 6, p. 411. Provenance : rivière Chongkora (près d'Addis Abeba) : alt= 2366 m. Distribution géographique : Damiette (Hempricn et EHRENBERG ). — Nil (Rorx, Sreupxer et HEUGLIX). — Alexandrie (RüPPELL) (sous le nom de P/. Ehrenberqi). — Nil blanc et Bahr-el-Ghazal (Gazellenfluss) (Sc wenrürtTE in JiCKEL). On remarquera, d'après nos indications bibliographiques, que ce Planorbe a été beaucoup moins fréquemment rencontré que les précédents. Il semble d’ailleurs avoir une aire de répar- üition spéciale, les différents auteurs qui le citent paraissant le rattacher tous à la région nilotique proprement dite. Nos exemplaires sont jeunes et l’un d’eux est en assez mauvais état; nous ne pouvons donc les identifier qu'avec réserves ; nous croyons bien, cependant, avoir affaire ici au P/. corn Ehr., et l'on ne saurait s'étonner de retrouver ainsi, dans l'Abyssinie méridionale, cette espèce jusqu'ici considérée comme exclusivement nilotique, des liens constants réunissant la faune malacologique de ces deux régions d’ailleurs si voi- sines. Planorbis Gibbonsi \W. Nels. Planorbis (Gyraulus) Gibbonsi. — \V, Nezsox. Description of a new species of Planorbis. Quarterly journal of Conchology, 1878, p. 379. — Martens. Beschalle Weichthiere Deutsch- Ost-Afrika’s, Berlin, 1897, p. 150. — Id. Ostafrikanische 260 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY Mollusken gesammelt von Herrn Dr. G. STuHLMANN, 1888 und 1889. Matt. aus dem Naturhistorischen Mus. in Hamburg, XIV Jhg., 1897, p. 215. — Nevvizze et Axrnony. Seconde liste de Mollusques d'Abyssinie (Collection Maurice de RorascHiLp). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1905, n° 3, p. 196. Provenance : Goro Gomotou ; alt. : 1845 m. Distribution géographique : Zanzibar (NELSON). — Région du ictoria et de l’Albert Nyanza {MARTENS) (? Victoria et de 1 \ ( Le Planorbis Gibbonsi W. Nels. est tout particulièrement difficile à déterminer. Signalé pour la première fois par M. W. Nezsox qui l'avait reçu de Zanzibar, il n'a Jamais, croyons-nous, été revu d’une manière certaine. La figure de Nezson est très imparfaite, elle accuse un caractère qui est contredit par la diagnose : nous voulons parler de la carène très accentuée que présente le profil, sur la figure, tandis que la description indique une périphérie « rounded ». MARTENS (Beschalle..…..) à d’ailleurs fait la même critique à la description de l’auteur anglais ; avant recu, des diverses localités qu'il énumère, des Planorbes offrant les caractères généraux du Gibbonsi, mais présentant une carène à la fois obtuse et arrondie, d'un caractère intermédiaire à ceux de la description et de la figure de NELSON, il les rapporte à cette espèce en supposant que la vérité est intermédiaire à la figure et à la descrip- ion (1). L'identification de Martens n'est donc faite qu'avec réserves. l'en est également ainsi de celle qu'il donne des mêmes matériaux dans sa liste des Mollusques du D° STuazmanx (2). Nous ne saurions non plus être trop affirmatifs sur cette espèce presque énigmatique ; cependant, si nous sommes obligés de reconnaître que notre échantillon, comme ceux de MARTENS, n’est ni aussi (1) ‘ Beschreibung und Abbildung stehen in auffallenden Widerspruch, indem erstere die Peripherie gerundet angebiet, letzere eine scharfe Kante zeigt, sodass die gewülbte Seite sich stark von der ganzen flachen Unterseite abhebt, wie die P. discus Parr (Rossuasszer, Ikonographie, ll, fig. 965). In der Voraussetzung, dass die Wahrheit in der Mitte liege, die Peripherie abgerun- det stumpfeckig sei, kann ich auf diese Art mehrere Stücke beziehen.… ” (Bes- chalte..., p- 150). (2) ‘ Wabrscheïnlich PI. Gibbonsi Nels. ” MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 261 caréné que la figure de NELSON, ni aussi arrondi que la description de ce dernier auteur laisserait supposer qu'il doive l'être, nous devons faire remarquer que cet échantillon pré- sente l'ensemble des autres caractères attribués au P/. Gibbonsi W. Nels. Rappelons que cette espèce à été rapprochée par Nezsox du Planorbhis glaber Gelf., dont elle se distingue par ses tours aplatis : elle possède aussi quelque affinité avec le P. natalensis Krs (1). Si les exemplaires de MARTEXS sont réellement des Gibhonsi, et s'il en est bien de même pour le nôtre, la distribution géographique de celte espèce serait assez étendue, puisqu'elle irait en latitude du S.-0. du Victoria à l'Abvyssinie méridionale, et en longitude de lPAlbert Nvanza à Zanzibar. Les réserves auxquelles oblige lidentification de ce Planorbe rendent tout particulièrement souhaitable la découverte de nouveaux spé- cimens. Mentionnons enfin la présence, dans les sources chaudes de Filoa, de Planorbes dont nous ne possédons malheureusement qu'un exemplaire indéterminable (NEUVILLE et ANTHONY. Quatrième liste... Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1907, n° 6, p. #12). La température de l'eau, à l’endroit où 1l à été recueilli, pouvait être évaluée à 30-35° C. Limnæa africana hRüpp. Limnaea africana. — Rüprezz in BourGuiGxar. Hist. mala- cologique de l'Abyssinie. Ann. Sc. Nat., Zool., t XV, 1883, p. 95 et 126, PL. X, fig. 99. — BourauiGnaT. Mollusques de l'A frique équatoriale, Paris, 1889, p. 157. — Id. Histoire mala- cologique du lac Tanganika. Ann. Se. Nal., Zool., t. X, 1890, p. 10. — L. Germaix. Sur quelques Mollusques terrestres et fluviatiles rapportés par M. Ch. GravierR du désert somali. Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 190%, n° 6, p. 346. — Id. Sur les Mollusques recueillis par les membres de la Mission F. Foc- REAU-LaMY dans le Centre africain. Bull. Mus. Hist. nat. (1) Krauss. Die Südafrikanischen Mollusken. Sttutgart, 1848. 262 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY Paris, 1905, n° #4, p. 251. — Neuvie et ANtHony. Troisième liste de Mollusques d'Abyssinie (Collection Maurice de Rorns- cHizp). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1904, n° 5, p. 519: L. Germaix. Les Mollusques terrestres et fluviatiles de Afrique centrale française, in VA /rique centrale francaise, par À. Caeva- LIER, Paris, 1907. Provenance : Soullouké : alt. : 1876 m. Distribution géographique : Lac Dembea (RüPppeLL). — Fleuve / Fig. 3. — Limnæa africana Rüpp. x #. Kingani /BocrauraxaT). — Lac Tanganika (environs de Kibanga etde Karéma) (1d.). — Andobed (Ch. GRAVIER In GERMAIN). — Lac Tchad (N.-E., région du Suoulou) (F. Foureau-Lamy in GERMAIN). Cette espèce, établie par Rüprezz, à été décrite et figurée par BourGuiGNaT d’après des échantillons récoltés par RAFFRAY dans le lac Dembea. Elle est figurée dans son Histoire malaco- logique de l'Abyssinie et a été retrouvée, sous sa forme typique, dans le fleuve Kingani (1) puis sur les bords du Tchad. Des échantillons provenant du Tanganvika, et étudiés par Bour- GUIGNAT, Offraient comme signe différentiel : « un dernier tour un lant soit peu plus convexe et un peu moins méplan (1) En face de Zanzibar. MOLLUSQUES D ABYSSINIE 263 incliné à la partie supérieure ». Un autre échantillon, rapporté par Ch. Graver du désert somali et étudié par GERMAIX, s'écarte encore davantage du type par les caractères suivants : « les premiers tours du spire relativement trop élevés; le der- nier un peu moins globuleux, est nettement méplan incliné à sa partie supérieure comme chez le type; l'ouverture, très fai- blement oblique, présente un bord externe rectiligne sur presque toute sa longueur... ». Dans nos deux échantillons, qui proviennent de l'Abyssinie méridionale (Soullouké), le bordexterne du péristome est éga- lement un peu plus rectiligne que dans le type, mais les pre- miers tours sont conformes à ceux des exemplaires de Bour- GUIGNAT. Leur coquille, très fragile, sub-transparente, est d'une couleur cornée très pâle. Les stries sont extrêmement fines, peu marquées, à peine visibles même sur le plus grand de nos deux spécimens, dont les dimensions sont les suivantes : Millim. Millim. Hautemefdlonsueur) CR Tr Eine 14 12,0 Parent idiametre) sms 2iv run) 8 6,5 Hauteur de l'ouverture...:........4).1 11 9,0 Largeur EE PAR TE MR RENAN 6 4,5 Cette espèce est intéressante à signaler au point de vue zoogéographique: c’est l'une de celles que l’on retrouve à la fois dans l'Afrique orientale (Abyssinie, Somal, côte voisine de Zanzibar, et jusqu'au Tanganvika) et dans l'Afrique occidentale (Tchad). Nous signalons, au cours de ce travail, maints / exemples d’une telle distribution. Les dimensions indiquées par BouraurGNaT, tant dans sa diagnose (exemplaire du Lac Dembea, Hist. malacologique de l'Abyssinie), que dans son Histoire malacologique du T'angarika sont les suivantes : Haubeur (épaisseur) SEL TIENNE Te TUE Om ,021 Panbeuiinetee) 2 nc de SN eee Om,011 GERMAIX (Mollusques… rapportés par M. Ch. GRAVIER) attri- bue à un échantillon d'Andobed : HAMEUTESE RS NT NE + NET ART TRS rt 0,016 DA NOETE ME ATARE re LL RTE NET nue 0%,008 264 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY et à ceux du Tchad (Mollusques..… de l'Afrique centrale fran- case, p. 494) : | BEN TRE 0 | SONO En NE SOU, ee 0,020 à 22 Diannelre ie UE ANNEE EE RE 0®,010 à 11 Nos deux échantillons sont donc plus petits que ceux d’Ando- bed (Somal), du lac Dembea (Abyssinie septentrionale) et du Tchad. Ces derniers ne sont cependant pas d’une taille sensible- ment superieure à celle de certains exemplaires abyssins, (lac Dembea) et la loi de MoreLEr, d'après laquelle les Mol- lusques vivant à la fois en Abyssinie et dans l'Afrique occiden- lale seraient de taille supérieure dans cette dernière (1), ne se vérifie pas ici, tout au moins dans l'état actuel des connais- sances. Limnæa æthiopica Bst. Limnæa æthiopica. — BourauiaNar. Histoire malacolo- gique de l'Abyssinie. Annales des Sciences Naturelles, Lool., t. XV, 1883, p. 94 et 195, PL X, fig. 92-93. — Nrvvirrmet ANTHONY. Troisième liste des Mollusques d'Abyssinie (Collec- ion Maurice de RorascnizD). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1905, nA07 p.40; Provenance : marigots voisins du lac Haramaya (près de Harrar); alt. : 2035 m. Distribution géographique : Abyssinie septentrionale (vallée de l'Anséba) (Bourauraxar). Nous possédons trois exemplaires de cette espèce, très voi- sine de la précédente (L. africana Rüpp.), mais un peu plus allongée. Ces exemplaires présentent les caractères indiqués par Bour- GUIGNAT, sauf cependant en ce qui concerne la callosité parié- tale, qu'il dit être nulle sur ces spécimens ; elle est présente et extrêmement nelle sur les trois nôtres. Deux de ceux-ci ne (1) Voyage de MM. Axnnom, Beccart et Issez, Ann. del Museo civico… di Genova, 1872, p. 192 et 197. MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 265 montrent pas, en outre, Paplatissement tectiforme de la partie supérieure du dernier tour signalée par BourGuiGxar. En somme, celte espèce se rapproche considérablement de la Limnæa africana Rüpp., avec laquelle elle devra probable- ment être confondue lorsqu'un plus grand nombre d’exem- plaires de l’une et de Pautre forme auront pu être étudiés et comparés. N'ayant pu observer que trois échantillons, et ceux- ei présentant avec la Limniæea africana la différence d’allonge- ment signalée comme caractéristique par BourGurGNAT, nous Fig. 4. — Limnæa æthiopica Bat x 4. avons cru pouvoir maintenir provisoirement, pour ces échan- Uillons, la dénomination spécifique d'æthiopica. Les dimensions du plus grand sont les suivantes : Ponetemna(bamtieur). HARMAN MeRAC RS TUE 0,012 Pare Le Tee) RAS PNR PE A Rn 0®,0065 HauteurderlouvertureMee cr Net err 0%,0085 Largeur ER ER RE CEE D LL ER CA 0®,006 BourGuiGxar signale, dans sa diagnose, des dimensions bien supérieures : BONUS ER LEE AL Eee. Le 0,022 JE AU VI DT SR RO TE AR EE Re ARE ARE Om,010 Rappelons que cet auteur à constitué (loc. rit., p. 88) avec les Limniæa Raffrayr Bat, Benquellensis Mor., æthiopica Bet et africana Rüpp., un groupe spécial auquel il à donné le nom de ARaffrayana. W n'indique pas, d'ailleurs, les carac- tères distinctfs sur lesquels il s'est basé pour établir ce groupe, 266 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY mais, si l’on considère les figurations qu'il donne, il semble qu'il ait surtout tenu compte du galbe général. Ce groupe des Aaffrayana est accompagné d’un certain nombre d’autres, entre lesquels BourGuIGNAT a cherché à répartir toutes les Limnées africaines, et qui nous paraissent assez peu naturels, Ilest facile, en effet, de voir que ces groupes se pénètrent les uns les autres; c’est ainsi que, d’après les figures mêmes de l’auteur, certaines espèces extrêmement voisines se trouvent réparties dans des groupes différents. Nous citerons, comme exemple de ces répartitions, le classement des Limniæa Alerandrina Bet et Caillaudi Bgt dans les groupes des stagnaliana et des lünosiana; ces deux espèces pourraient tout aussi bien, semble-tl, prendre place dans le groupe des Haffrayana. Hn'y à donc pas à tenir compte de cette classiti- cation. Pour en revenir à la Z. æthopica, nous signalerons que nos échantillons proviennent d’une localité assez différente de celle où nous avons trouvé l'espèce précédente (L. africana Rüpp.) el que nous n'avons pas eu loccasion d'observer ces deux espèces vivant ensemble. Rappelons aussi que le type de l'tliopica a été découvert dans l'extrème Nord de l'Abyssinie, tandis que nos deux spécimens proviennent au contraire de cette région. Physopsis africana rs. Physopsis africana. — Krauss. Die Südafrikanischen Mol- lushen, Stutigart, 1848, p. 85, pl. V, fig. 5-14. — Kusrer im MARTINI-CHEMNITZ. Sys. Conch. Cab., t. XNIIL bis, 1862, p. 72, pl. XIL, fig. 29-30. — BourauiGNaT. Amnénités Malacolo- giques, Paris, 1856-60, 1, p. 180. — Martens. Uebersicht der Land- und Süsswasser-Mollusken des Nil-Gebietes. Malako- zoologische Blälter, 1866, p. 8. — C. CG. von DEcKENx. Aeisen in Ost Afrika, Bd I, Leipzig, 1869, p. 60. — H. Dourx. List. of the shells collected by Capt. SPeke during his Second Jour- ney through Central Africa. Proc. Zool. Soc., London, 1864, p. 117. — Id. List of the Land and Freshwater Shells of the Zambezi and Lake Nvassa..…, collected by John Kirk. Proc. MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 267 Zool. Soc., London, 1865, p. 233. — Morerer. Voyage du Dr. Fr. WeLzLwirsen.…. dans les royaumes d'Angoluet de Benquella (Mollusques terrestres et fluviatiles). Paris, Londres et New- York, 1868, p. 40-42. — Jicxezr. Fauna der Land- und Süss- wasser-Mollusken Nord-Ost-Afrika’s. Nova Acta der Ksl. Leop. Carol. Deutschen Akademie der Naturforscher. Dresden. 1874, Bd XXX VII, n°1, p. 209. — Marrexs. Ostafrikanische Mollusken gesammelt von Herrn D'F. SrunLMaxn, 1888 und 1889. Wrfteil. aus dem Naturhistorischen Museum in Hamburg, XIN Jhg, 1897, p. 115. — Neuvize et ANrnony. Seconde liste de Mollusques d'Abyssinie (Collection Maurice de Rorasenizp). Bull. Mus. Hist. nat. Paris, 1905, n° 3, p. 196. — Id. Troisième liste... Bull. Mus. Hist. nat. Paris, 1907,.n° 5, p. 309. Provenance : Chola, près Addis Abeba; alt. : + 2300 m. Distribution géographique : Port Natal (Krauss). — Zanzibar Fig. 5. — Physopsis africana Krs. < #4. (v. DECKEN, STUHLMANX in MARTENS). — Zambèze, Tété (PETER in JickeLi). — Nvyassa (Kirk in DourN). — Nil blanc (WVERNES in JickeLt). — Pays des Niam-Niams (SCHWEINFURTH In JICKEL1). L'échantillon dont nous parlons 1ei se rapporte particulière- ment à la figure 16 de Jickeli (PL VI, PA. abyssmica Mart.): il nous parait cependant que l'extrémité inférieure de son ouverture soit légèrement plus arrondie. C'est avec des tvpes 268 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY répondant à cette figure que BourauIGNaT à établi lespèce exumia du sud de PAbyssinie (1). | Rappelons que cette eximia se distingue notablement des autres formes du même genre, assez polymorphe, par la dispa- rilion dela troncature («non tronquée ou troncature presque invisible »). Rappelons encore que la troncature de la columelle, caractéristique du genre PAysopsis, présente un maximum à l'état jeune et disparait enfin jusqu'à s’effacer même dans cer- lains cas, signalés par Jierezr (loc. cit., fig. 16), et qui ont conduit BourauiGnar à établir, pour ces cas, l'espèce erimi. Pour ces raisons, nous n'avons pas cru devoir admettre Fig. 6. — Physopsis africana Krs. D'après Krauss, Die Südafrikanischen Mollusken. cette dernière espèce, qui parail représenter simplement une forme âgée dela PAysopsis abyssinica Mart., ainsi que lavait admis Jickezr en la figurant sous cette dernière dénomination. La PA. abyssinica elle-même peut être considérée comme le dernier terme d'une série ainsi constituée : P. africana Krs, P. ovoidea Bet, P. abyssinica Mart. Le premier terme de cette série (P. africana Krs) se distingue par une lamelle columellaire marquée et l'absence de tout ombilic (fig. 6). Dans le second (P. ovoidea Bet.) (2), la lamelle est déjà moins considérable (fig. 7); par contre, l’ombilic, ainsi qu'on peut s’en rendre compte en examinant le type de BourGuiGnar, déposé dans les collections du Muséum (fig. 7), (4) BoureuiGxaT. Description. de Mollusques de l'Égypte, de l'Abyssinie, de Zanzibar, du Sénégal et du Centre de l'Afrique. Paris, 1879, p. 13. — Id., Histoire malacologique de l’Abyssinie (Ann. Sc. nat., rool., t. XV, 1883, Dada) (2) Nec MaRTENS. MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 269 existe déjà nettement. Dans le troisième enfin (P. abyssinica Mart.) la lamelle columellaire disparait complètement à l'âge adulte (forme eximia Bgt) et lombilic est nettement formé. En raison de cette sériation progressive de caractères paraissant évolutifs, il nous semble que ces trois espèces Fig. 7. — Physopsis ovoidea Bgt <3 (type de l'espèce, Sec de Kingani). Collec- tion du Muséum d'Histoire naturelle. (auxquelles il ne serait pas impossible, peut-être, d'en ajouter d’autres) n'en forment très vraisemblablement qu'une seule, dont on peut suivre les variations. Nous avons donc cru bien faire en conservant à notre PAysopsis de Chola, malgré la présence d’un ombilie très net et l'absence de lamelle colu- mellaire, le nom ancien de Physopsis africana Krs. Nous trouvons une confirmation particulière de cette ma- nière de voir, en ce qui concerne la P. ovoidea Bgt, dans la comparaison du type de cette espèce et de la représentation donnée par MARTENs (1). = Le type est nettement allongé, beaucoup plus que l'exem- plaire figuré par MarTExs, qui est véritablement oroide; la lamelle columellaire est très atténuée dans le {vpe, tandis qu'elle parait fort développée dans la figure de MARTENS. Ajoutons enfin que la forme du péristome est profondément différente dans les deux cas: elle est étroite, allongée, aiguë à ses deux extrémités dans le spécimen de BourGuIGxAT, tandis qu'elle esttrès arrondie dans celui de MarTExs. Si le premier de ces deux auteurs avait donné, en même temps que sa (4) Martens. Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas. Berlin, 1897, Taf. VI, fig. 13. 270 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY diagnose (1), une représentation de cette espèce, lassimi- lation n’eût été possible qu'en admettant le polymorphisme sur lequel nous nous basons ici. Remarquons enfin que MARTENS a lui-même réuni à l’ovoidea certaines formes de Pafricana, et, en outre, la Physopsis Leroyi Grand. Les dimensions, très approximatives, de notre spécimen, légèrement endommagé, sont: Longueur (HAamiEnr) 22 ROUE ARE" Om,011 ÉaééénA demeure 0®,0065 Rappelons que la PAysopsis abyssinica Mart. représentée par JickELt (loc, il.) présentait : HONTE TS AA ER EE PR ES O®,01% DE PET MN Mar VIE EURE RS UE RER A vo 0m,0085 dimensions très comparables à celles de notre exemplaire, quoique légèrement supérieures. Physa Coulboisi Bel. (?) Physa Coulboisi. — BourauIGnaT. /conographie malacolo- gique des animaux mollusques fluviatiles du lac Tanganika. Corbeil, 1888, pl. LE, fig. 24-35. — Id. Histoire malacologique du lac Tanganika. Annales des Sciences naturelles, Zoologie, L X, 1890, p. 14. — NeuviLe et ANTHONY. Quatrième liste de Mollusques d'Abyssinie (Collection Maurice de RorascniLp). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1906, n°6 p. 411. Provenance : Addis Abeba: alt : 2366 mètres, Distribution géographique : lac Fanganika (BourGUIGNAT). Distribution géographique : lac Fanganika (BourGuIGNAT) Nous possédons une Physa jeune qui semble devoir être rapportée, malgé les différences d'habitat, à cette espèce établie par BouraurGnar aux dépens de la Physa truncata Fer. d'Égypte (2). Nous retrouvons, en effel, sur notre spécimen, (1) Bourévienar. Description. de Mollusques de l'Égypte, de l'Abyssinie… Paris, 1879, p. 16. (2) FErussac, mss. in Bourauiexar, Recensement des Physes du continent africain (Aménités malacologiques, 1856, 1, p. 170, pl. XXE, fig. 5-7,. MOLLUSQUES D'ABYSSINIE AE l’étroitesse de la fente ombilicale, l'aplatissement des derniers tours, el « l'ouverture plus étroite, surtout inférieurement », que signale BourGuiGNaAT pour la Physa Coulhoisi. Ces deux derniers caractères sont même exagérés sur notre exem- plaire. Toutefois nous ne croyons pouvoir identifier celui-ci qu'avec quelques réserves à la Physa Coulhoisi Bgt, espèce très peu différente, à tout prendre, de la PAysa truncala Fér. Isidora (Pyrgophysa) Forskali Ehr. Isidora Forskali. — ÉnRENBERG et Hempricun. Symbolæ physicæ seu icones el descripliones corporum animalium novorum aut minus cogrilorum, quæ ex Uineribus p. Lybian, Æqyp- tum. Nubiam.…. et Habessiniam...…. redierunt. Berol., 1828-45, — Jicxecr. Reisebericht. Malakozoologische Blätlter, 1873, p. 11,22, 56, 50, 55. — Id. Fauna der Land- und Süsswasser- Mollusken Nord-0st-Afrika’s. Nova Acta der Ksl. Leop.-Carol. Deutschen Akad.der Naturforscher. Dresden, 187%, Bd XXXVIT, n° 4, p. 198, pl. VIL fig. 13. — Marrexs. Ostafrikanische Mollusken gesammelt von Herrn D'F. SrunLuaxx 1888 und 1889. Mitteil. aus dem Naturhistorischen Museunr in Hamburg. XIV. Jhg. 1897, p. 115. Physa Forskali. — BouRGUIGNAT. Amnénilés malacoloqi- ques. Paris, 1856, [, p. 174: — Morecer. Voyage de MM. Ax- TINORI, BEGCARI el ISsEL dans la mer Rouge et le pays des Bogos. Mollusques. IL. Notice sur les coquilles terrestres et d'eau douce recueillies sur les côtes d'Abyssinie. Annali dei Museo cinico di storia naturale di Genova, vol. HIT, 1872, p.208. — Bourauiaxar. Histoire malacologique de l'Abyssinie. Annales des Sciences naturelles, Lool., t. XV, 1883, p. 98 et 127. — NEUVILLE et ANTHONY. Quatrième liste de Mollusques d'Abys- sinie (Collection Maurice de RornscemiLp). Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, Paris, 1906, n° 6, p. 411. — L. GERMAIN. Les mollusques terrestres et fluviatiles de l'Afrique centrale francaise, in l'Afrique centrale française, par A. CHEVALIER. Paris, 1907, p. 499. Physa capillacea.— Morecer. Voyage du Dr.Er. WELWITsCH dans les royaumes d’Angolaet de Bençquella. Mollusques terrestres et fluviatiles. Paris, Londres et New-York, 1868, p. 39-40. 272 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY Pyrgophysa Forskali. — NEuviLze et ANTHONY. Première liste de Mollusques d’Abyssinie (Collection Maurice de Rorus- cHiLp). Bulletin du Museum d'Histoire naturelle, Paris, 1905, ct I oo ES Physa scalaris. — (. Dunxker. Diagnoses Molluscorum quorumdam novarum quæ ex \inere ad oras Africæ occidentalis reportavit Cl. G. Tams. Zeischr. f. Malakologi, Nov. 1845, p. 164. Bulinus scalaris. — (G. Dunker. Znder Molluscorum que in itinere ad Guineam inferiorem colligit Georgius Tams. Cassel, 1853,p.8. pl: Il lig. 5-6. Pyrgophysa scalaris. — NEuviLLe et ANTHony. Première liste de Mollusques d'Abyssinie (Collection Maurice de Rorus- cHiLD). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1905, n°2, p. 115: Provenance : Négo (rivière Modjo); alt. : 1665 mètres. — Goro Gomotou: alt.: 1845 mètres. Distribution géographique : Egvpte (HemPRicH et EHRENBERG ; Heuarix et STEUDNER). — Abyssinie septentrionale (SCHULLER; Beccarr et Issez in Morecer). — Abyssinie méridionale (STEuDNER et HEUGLIN). — Afrique du sud (WAHLBERG). — Afrique occidentale (Fams in Duxker ; WELwrrscH in MorELET). — Iles du Cap Vert (Donrx). — Yémen (Issez in JickeLut). — Zanzibar, Bagamovo, Quelimane (STUHLMANN in MARTENS). JickeLt (Fauna der Land- und Süssivasser.….) a réuni, sous le nom spécifique plus ancien de Forskali, un assez grand nombre de Physes parmi lesquelles, notamment, la PAysa scalaris Dkr; les formes ainsi réunies appartiennent non seulement aux points les plus différents du continent africain, mais à quelques régions voisines: iles du Cap Vert, Yémen. Nous suivons cet exemple de Jickezr et comprenons, sous le nom de Forskali, l'un de nos échantillons qui présente tout à fai les caractères du Bulinus scalaris représenté par Duxker dans son /ndex Mol- luscorum..….., PT IT, fig. 5-6. Cet échantillon, originaire de Négo, présente six tours, alors que la figure donnée par DUNKER en présente sept, mais la diagnose de cet auteur n’en mentionne que €inq ou Six. 1 MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 273 Nos spécimens de Goro Gomotou peuvent être rapportés à diverses figures données par Jicrkezr (Fauna..……., pl VIT, fig. 13, a-h, /sidora Forskali) et font même passage entre certaines ; nous n'avons pas à insister à leur sujet. L'/sidora Forskali Ehr., en prenant cette dénomination spécifique au sens général que lui attribue JickeLr, présente Fig. 8. — Isidora Forskali Ehr.>*< 4. (A droite, forme rappelant le Bulinus scalaris Dkr..) une très large distribution ; on la trouve du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest du continent africain, et même légèrement en dehors de ce continent. Si l'on en maintenait séparée la forme scalaris, il ne serait même plus possible de voir en celle-ci un représentant occidental de lespèce d'ÉHRENBERG (L. Forskali), car, ainsi que nous venons de le mentionner, l’un de nos exemplaires abyssins devrait, en cas de séparation, être rapporté à la PAysa (Bulinus) scalaris Dkr. Les dimensions du plus grand de nos exemplaires, originaire de Goro Gomotou, sont : Hatteue one tent) se PR ENNMR RE UNS à Om,011 Pareeorr (diameire) mer Tr Ur ETES 0®,003 Rappelons, à titre comparatif, et pour souligner le polymor- phisme de cette espèce, que JrexeLi signale, pour quatre exem- plaires, les dimensions suivantes : Hate RE en rene 0013021049 0®,0105 0®,010 Diamètre maximum...... 0,004 0®,0045 0®,0035 0%,004 ANN. SC. NAT. ZOOL., 9e série. VI, 18 27 4 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY Isidora contorta Mich. Isidora contorta. — Micnaub. Complément de l'Histoire naturelle des Mollusques.. de la France, de DrApArNAUD. Ver- dun, 1831, p. 83, pl. XVI, fig. 21-22. — BourauiGnaT. Malaco- logie de l'Algérie. Paris, 1865, p. 171, pl. X, fig. 38-40. — Morezer. Voyage du D' Wezwirscu... Mollusques terrestres et fluviatiles, Paris, 1868, p. 39-40. — Jrcrezr. Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken Nord-Ost-Africa’s. Nov. Art. der Ksl._ Leop.-Carol. Deutschen Akad. der Naturforscher, vol:-XXXVIL, n° 1, Dresden, 1874, p.203 pl 10e pl. VIT, fig. 14. Isidora contorta. — Martens. Ostafrikanische Mollusken gesammelt von Herrn D° F. STuHLMANN, 1888 und 1889. Mitteil. aus dem Naturlastorischen Museum in Hamburg. XIN Jne 189% p110 | AMEN Isidora sericina. — Jickeri. Reisebericht. Malakozoolo- gische Blätter, 1873: Abdruck, p. 43. — Id. Fauna der Land-.…. p. 194; pl. I, fig. 2 ; pl. VIT, fig. 11. — C. PorcLonera. Mollus- chi dello Scioae della valle dell Hawash. Pollettino della Societa Malacoloqica italiana, vol. XIE, fasc. I, 1888, p.32. Provenance: Gadyjia ; alt. : 2196 mètres. | Distribution géographique : Bassin de la Méditerranée, Nil blanc, Bahr el Ghazal, pays des Bongos (ScHWEINFURTH in Jickeui). — Abyssinie (HEUGLIN, STEUDNER, BLANFORD, JiCKELI, PoLLonERA). — Afrique du Sud (WAnLBERG in JICKEL). — Afrique occidentale (Wezwirscn in MoreLer). — Euphrate (SCHLAFLI 1n JICKELI). Nous déterminons ici comme /sidora contorta Mich. deux échantillons de même provenance, bien que l’un d’eux puisse se rapporter à l’{sidora sericina Jick. (loc. cit., fig. 11, pl VI). En se reportant à divers documents, et notamment à la Hauna..… de Jickezr, il est facile de se rendre compte de l'extrême variabilité de l’/sidora contorta Mich. L’Z. sericina, établie par Jicrecr, semble tout au plus être une variété de MOLLUSQUES D ABYSSINIE 975 cette dernière, si tant est que lon puisse parler de variété pour une espèce aussi polymorphe. Nous croyons donc pouvoir réunir ces formes sous le nom Fig. 9. — Isidora contorta Mich. < 4. (A droite, forme rappelant l'I. sericina Jick.) plus ancien d’Z. contorta Mich., que nous attribuons à nos deux échantillons ; le fait qu'ils ont été recueillis ensemble autorise d'autant plus cette réunion. Signalons enfin que les Physes sont assez nombreuses à Goro Gomotou ; indépendamment des spécimens déterminables ci- dessus signalés, que nous rapportons tous à l{sidora (Pyrqo- physa) Forskali Ehr., nous possédons un certain nombre de formes trop jeunes pour pouvoir être déterminées spécifique- ment, mais que nous pensons devoir, & priori, être des 1. Forskali Ehr. IT. — FAMILLE DES SUCCINEIDÆ. Succinea striata Krs. var. limicola Mor. Succinea limicola. — Morezer. Voyage de MM. Axrixori, Beccarti et Issez dans la mer Rouge et le pays des Bogos. Mollusques. IT. Notice sur les coquilles terrestres el d’eau douce recueillies sur les côtes d’Abyssinie. Annali del Museo cioico di storia naturale di Genova. Vol. Il, 1872, p. 191, pl. IX, fig. 8. Succinea striata var. limicola. — JickeLzt. Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken Nord-Ost-Afrika’s. Nova Acta der Ksl. Leop.-Carol. Deutschen Akademie der Naturforscher. 2716 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY Dresden, 1874, vol. XXXVIF, n° 1, p. 172, pl. VI, fig. 14 Neuvilce et AnrTHony. Quatrième liste de Mollusques d’Abys- sinie (Collection Maurice de Rorascnizp). Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, Paris, 1906, n° 6, p. 412. Provenance : rivière Chongkora ; alt : + 2366 mètres. Distribution géographique : Chotel (pays des Bogos, Abyssi- nie septentrionale) (BEccARI In MoRELET). | Cette Succinée a été considérée par MoRELET comme formant une espèce distincte, qu'il rapprochait de la S. concisa vivant dans l'Afrique occidentale. Jrekezt (/oc. rit.) la considère comme représentant simplement une variété quil rattache à la Succinea striala Krs de l'Afrique du Sud. Cette dernière à d'ailleurs été signalée en Abyssinie par Marrexs (1) d'après les exemplaires de HeuGrix. | Obéissant à la même tendance que MorELET, BourGUIGNAT (2) a élabli sa S. adowensis aux dépens de la striata ; il Ven dis- tingue par des caractères difficiles à considérer comme spécei- fiques, et l'examen des figures n'est pas fait pour entrainer la conviction en faveur de son opinion. Comme les exemplaires du Sud de l'Afrique se distinguent de ceux de 'Abyssinie par une taille plus grande, une base plus large, el une grosseur plus considérable (JrckeLr), semble qu'on puisse les en distinguer en établissant une variété qui coïncide avec l'espèce de Morezer. Les échantillons de ce dernier auteur proviennent de lAbyssinie septentrionale (pays des Bogos) , ceux de MaRTENs (S. striala) sont originaires de lAbyssinie méridionale (HEUGLIN) et ceux de JickeLr, enfin, ont été recueillis comme ceux de Morgzer dans l’Abyssinie septentrio- nale (Hamacen). Les nôtres proviennent de lAbyssinie méri- dionale (région d’Addis Abeba). Il semble donc que, dans toute l'Abyssinie, la forme s#riata typique de l'Afrique du Sud fasse place à une variété, de taille plus élancée, élevée par (4) Marrexs. Ueber einige afrikanische Binnenconchylien. 1, Zusätze zur Uebersicht der Mollusken des Nil-Gebietes (Malakozoologische Blatter, 1866, Dan) (2) Histoire malacologique de l’Abyssinie, p. 26. MOLLUSQUES D'ABYSSINIE ALT MorELEeT au rang d'espèce distincte sous le nom de $. /oni- cola. Bien que notre échantillon, en raison de son jeune âge, ne puisse être identifié qu'avec quelques réserves, la portée générale de cette observation subsiste en raison des exemplaires précédemment étudiés. Rappelons enfin que si les Succinées sont généralement aqua- liques, différentes observations, confirmées par JrckeLr Jjuste- ment au sujet de la S. striata var. lomicola, montrent qu'elles peuvent parfois rechercher au contraire les terrains secs ; c’est ainsi que ses échantillons avaient été recueillis sur le haut plateau herbeux d'Asmara, attachés à des blocs de quartz, à peu de distance de mares où ces mollusques eussent pu trouver facilement le milieu aquatique généralement recherché par les Succinées. Notre échantillon rentre dans le cas général et c’est attaché aux herbes d'un ruisseau que nous lavons rencontré. Il y à donc là une variation d'habitat d'autant plus intéressante à retenir quil s'agit d’une même variété observée dans des régions assez voisines et de régime presque identique. Succinea rugulosa Mor. Succinea badia. ——- Marrexs. Ueber einige abyssinische Schnecken. Malakozoologische Blätter, 1869, p. 210. Succinea rugulosa. — Morezer. Voyage de MM. ANrixori, Beccarti et Issez dans la mer Rouge et le pays des Bogos. Mollusques, I. Notice sur les coquilles terrestres et d’eau douce recueillies sur les côtes de FAbyssinie. Annali del Museo ciico di Storit naturale di Genova, Vol. I, 1872, p. 192, pl. IX, fig. 7. — Jicrezr. Fauna der Land- und Süswasser- Mollusken Nord-Ost-Afrika’s. Nova acla der Ksl. Leop.-Carol. deutschen Akademie der Naturforscher, Dresden. Vol. XXXVIE, 187%, n°1, p. 168, pl. VE, fig. 12. — BourauiGxar. Histoire malacologique de l'Abyssinie. Annales des sciences niturelles, Zoologie, t. XV, 1883, p. 2%. — Porcoxer4a. Molluschi ter- restri e fluviatili dell Eritrea raccolti dal Generale di Boccard. Bollettino dei Musei di Torino, XI, 1868, p. 9. — L. GERMAIN. Sur quelques Mollusques terrestres et fluviatiles rapportés par 9278 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY M. Ch. Gravier du désert somali. Bull. Mus. Hist. nat., 'aris, 1904, n° 6, p. 344. — NeuviLze et ANTHONY. Quatrième liste de Mollusques d'Abyssinie (Collection Maurice de Rorus- cup). Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, Paris, 1906, () Q ,, 9] n10; pe 412: Provenance : région de Diré Daoua ; alt. : 1 200 mètres. Distribution géographique : Keren (pays des Bogos, Abys- sinie septentrionale) (Beccari in Morezer). — Ailet (Samhar, Abyssinie septentrionale) (ScHuüLLER in JICKELI). — Plateau de Genda, Asmara, Mekerka ([Toquor) (Jickezr). — Hamacen (Abyssinie sept.) RAFFRAY in BourGuIGNAT). — Sénafé, Halai, Maaraba (Sagancité), Cohaïto (Adi Caié), Cascassé [Erythrée] BoccarD in POLLONERA). — Andobed {(Somal) (Ch. GRAVIER in GERMAIN). Cette espèce a été établie par Morgzer (loc. cit.) d’après un individu provenant de l'Abyssinie septentrionale, et rapportée par cet auteur au groupe de la Suwrcinea oblonga, dans lequel elle devrait prendre place au voisinage immédiat de la Succinea Raymondi d'Algérie ; cette affinité est confirmée par Boureur- GNAT qui se borne à éloigner la ruqulosa du groupe de l'oblonga. Elle à été identifiée par Jickezt (loc. cit.) avec la Succinea badia mentionnée par MarTexs en Abyssinie (/0c. cit.), mais elle reste différente de la vraie Succinea badia Mor. de l'Afrique occi- dentale (1). JickeLt à signalé la variabilité de cette Succinée. Les exem- plaires d’Ailet (Abyssinie septentrionale), de même que ceux d'après lesquels MoreLEer à établi son espèce, lesquels sont originaires de Keren (pays des Bogos, Abyssinie septentrionale), onltune coquille assez mince ; ceux d’Ailet sont teintés de vert et celui de Keren est jaunàtre. Il en est à peu près de même de ceux de Mekerka (Toquor). Par contre, ceux que Jreker a trouvés à sec sur le haut plateau d'Asmara ont une coquille très forte, d’un beau jaune nuancé de rougeâtre. Les nôtres, . qui proviennent d'une région assez éloignée et dont le régime (1) Morezer. Voyage de WNerwirscn…, 1868, op. 54, pl. 1, fig. 4. MOLLUSQUES D ABYSSINIE 979 parail sensiblement différent, présentent une coquille dont l'épaisseur est assez forte pour une Succinée ; leur épiderme est entièrement disparu et nous ne pouvons savoir quelle était leur couleur primitive. Pour C. PozLonerA (or. cil.), la Succinea Poirieri Bet (4) el la S. adorensis Bet (2) seraient de simples mutations de forme de la S. rugulosa Mor. La première représenterait une variété elongata, à spire plus allongée et à croissance plus rapide, la seconde représentant au con- traire une variété ventricosa, à galbe plus écourté, à dernier tour très ventru, globuleux et à ouverture relativement plus ample (L. GERMaAIx, loc. rit.). Si l'on veut bien se reporter en outre à ce que nous avons dit Fig. 10. — Succinea rugulosa. Mor. x 4. ci-dessus, en traitant de la S. striata var. limicola Mor., et du rapprochement que nous croyons pouvoir faire entre cette dernière et la S. adorrensis Bet, il sera facile de se convaincre de lhomogénéité de ce groupe de Succinées abyssines. PoLLoxeRA à fait remarquer que l'espèce dont nous traitons se trouve dans toutes les montagnes de FAbyssinie septen- trionale, en des localités desséchées, pierreuses. Les échantillons récemment rapportés d'Andobed par Ch. GRaAvIER (Voy. L. GEermaIx) semblent, bien que cette localité ne soit pas complètement privée d'eau (3), corroborer la der- (1) Boureuienar. Histoire malacologique de l'Abyssinie (Ann. des Sc. nat., 6° série, Zool., t. XV, 1883, p. 25, pl. VIN, fig. 55-56). (2) Id., p. 26, pl. VILL, fig. 57-58. (3) A ce renseignement personnel nous pouvons ajouter les suivants, qui nous furent aimablement communiqués par M. Pierre CarerTE-Bouver, Chef des Services indigènes de la Compagnie Impériale Ethiopienne. Andobed, dont l'altitude est d'environ 900 mètres (nous parlons du point même d'où proviennent les Mollusques en question), est annuellement le siège, pendant plusieurs semaines, d’une stagnation d'eau transformant ce lieu en un marécage. Cette eau provient de la rivière dite d'Andobed et de celle dite de Millé, ces deux rivières se transformant en torrents extrêmement impétueux lors de la saison des pluies. Un peu plus loin que le lieu dit Andobed, l'humidité résultant de cet apport d’eau entretient la présence d’une végéta- 280 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY nière partie de cette observation, au sujet de Jaquelle nous pouvons donner de nouveaux détails. Parallèlement à ce que nous mentionnions quant au genré de vie de l'espèce précédente (S. striata var. limicola Mor.), nous devons signaler que nos spécimens ont élé trouvés à sec, dans un terrain qui jamais ne se transforme en marécage, et auquel nous pourrions appliquer tout ce que Jrekezr (loc. cit.) a dit au sujet de l'habitat de la Succinea striata var. limicola. Ces exemplaires proviennent de lun des plateaux qui avoi- sinent Diré Daoua, dans la direction du Nord-Ouest; ces pla- teaux, où dominent comme végétation les Acacias, les Sanse- vières et les Aloës, sont toujours secs. Les eaux pluviales y sont rapidement absorbées : elles se réunissent de loin en loin, dans des dépressions moins perméables, pour former de petites mares dans lesquelles nous avons trouvé notamment des Entomostracés, mais nos Succinées n'en proviennent pas. Nous les avons recueillies principalement sous des touffes de Sansevières, c'est-à-dire dans des endroits où elles avaient cherché à s'abriter du soleil; beaucoup d’entre elles présen- aient la disparition d'une partie des tours de la coquille, attribuée par Jickezr à l’action probable des Insectes. Malgré de méliculeuses recherches, nous n'avons pu trouver ces Succinées vivantes; elles se retirent vraisemblablement dans des trous où des anfractuosités pendant la journée pour n’en sortir que la nuit. Peut-être, cependant, tous ces échantillons lrouvés à sec proviennent-ils d'individus morts sur Le sol après s'être éloignés d’une mare et avoir cherché en vain, à l'ombre des Sansevières, un abri suffisant. Le mode de vie de ces petits Mollusques serait fort intéressant à suivre pour les voyageurs à qui quelques loisirs permettraient des observations biologiques un tant soit peu prolongées ; il v aurait notamment tion de brousse où abondent les Insectes, les Mollusques, et conséquemment les Oiseaux (d'où le nom indigène de Chim'héralé : l'Oisellerie). À Andobed même, dans l'intervalle des crues annuelles, la privation d'eau est complète ; on y a même fait des forages, peu profonds il est vrai, sans trouver d’eau, et. cela dans le lit mème de la rivière, bien qu'il y ait des puits à 3 kilomètres environ en amont et en aval. Malgré une apparence contraire, l'habitat de la Succinée dont nous parlons est done ici ce qu'il était dans le cas de Porronera, c'est-à-dire de nature essentiellement sèche. MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 281 intérêt à voir si l'épaisseur de la coquille n'est pas en rapport avec le fait de vivre sur des hauts plateaux desséchés. IF à lieu de remarquer, d'une facon générale, que les Pulmonés aqua- tiques, comme les Limnées par exemple, semblent présenter d'ordinaire des coquilles plus minces que les Gastéropodes lerrestres. Les dimensions du plus grand de nos échantillons sont les suivantes : RON OUEUR SARA LEUR AN EN Sr CE A2, 0,010 DANNTE DCE RE EU ER EE PL RE nr Nage ten 2 Ve PEN 0m,0055 Bongueur de louverturez 1 1e ne 0,007 Largeur AE ME TN ER NES 0m ,005 Ces dimensions sont à peine légèrement supérieures, au point de vue du diamètre, à celles du tvpe de MORELET : BONE PENSER RQ Let R RAT PEER 02,010 [ET RO ES SR AR PET RS A A ER DS EE 0%,005 Succinea Baumanni Stur. Succinea Baumanni. — (). Baumanx. Durch Massailand zur Nilquelle. Berlin, 1894. IT. Rudolf Sruraxy, Ueber die Mollusken Central Afrika’s, p. 313. pl. XXIV, fig. 1, 6, 11, 15, 202921 96. "NEUVILLE. et - ANTHONY. Quatrième-liste de Mollusques d'Abyssinie (Collection Maurice de RorascniLp). . Bull. Mius. Hist. nat., Paris, 1906, n° 6, p. 412. Provenance : Goro Gomotou; alt. : 1845 mètres. Destribution géographique : Steppe Nvarasa (1), rivière Kaguera (2), (BAUMANN in STURANY). Ainsi qu'on peut s'en rendre compte par la pauvreté en documents bibliographiques relatifs à celte Succinée, nous sommes ici en présence d'une espèce paraissant très rare. Découverte par BauManNx (in STurANY, loc. cit.), dans la région du Victoria Nyanza ; nous l'avons retrouvée dans le bassin supérieur de l'Aouache, fort éloigné du Victoria. (1) Près du lac Eyassi (par environ 30°2/3 lat. S. et 32° longit. E. Paris). (2) Affluent Ouest du lac Victoria. 282 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY Les dimensions de notre unique échantillon sont les sui- vantes : DONPUEURÉET EMEA HORS AL ET PS ATEN 0®,005 Diamere 2 PR ae LR SAND ee CERTES 0,003 Longueur d'ouver(ures ete RARE 0m,003 Diamètre SE D RC EE Lo UPS VA Eve 0,002 En établissant, pour cet échantillon, le rapport de la lon- gueur au diamètre, on trouve exactement le chiffre indiqué par STuRANY pour le premier des groupes entre lesquels il a réparti ses exemplaires (de 1,6 à 1,7). D'après les représentations de cet auteur, ce serait à sa figure 6 que la nôtre se rapporterail le plus comme apparence générale. La petite tulle de notre échantillon qui parait être jeune, nous empêche d'être très affirmatifs à son sujet. Comme dimensions, 1l s'éloigne à peu près autant de la Suwrccinea amplibia Drap. var. africana Krs (1) que de la Succinea Bau- manni Slur. L'absence de figuration de l'a/fricana, dont on doit rapprocher la S. Baumanni, à quelque peu gêné notre identification, de même qu'elle gêna Srurany lorsqu'il cons- Uülua cette dernière espèce. Nous crovons, toutes comparai- sons faites, devoir nous en tenir à celle-ci, sous les réserves nécessitées par l’état jeune de la coquille. IV. — FAMILLE DES STENOGYRIDÆ. Limicolaria flammea Müll. Helix flammea. — (). F. Mürrer. Vermium lerrestrium et fluniatiliun.… Historia. Vol. alterum, p. 87, n° 285, Havniæ et Lipsiæ, 1774. Bulla flammea. — MarrTini-CHemnitz. Syst. Conch. Cab., IX P., 1486:p: 32: LMD M824-1895: Bulimus flammeus. — Rgeve. Conch. Icon. V. sp. 352. Limicolaria flammea. — SaurrLewortTa. Notitiæ Malaco- logieæ. À. Heft. Bern:, 1856, p: 47. 4P1. VNIL fie We JICKELI. Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken Nord- Ost-Afrika’s. Nova Acta der Asl. Leop.-Carol. Deutschen (4) Krauss. Die Sudafrikanischen Mollusken. Stuttgart, 1848. MOLLUSQUES D ABYSSINIE 283 Akademie der Naturforscher, Dresden. VoLXXANVIRe En 1. p.157, pl. VI, fig. 5, 6, 7. — Neuviie et ANTHONY. Seconde liste de Mollusques d'Abyssinie (Collection Maurice de Rorxs- cHizp). Bull. Muse. Hist. nal., Paris, 1905, n°5, p. 197. Provenance : forêt de Kounni; alt. : + 2385 mètres. Distribution géographique: Afrique ‘occidentale : Guinée (Beck), Gorée {Bruxxer), Sénégambie (HOFFMANX) (in SHUTTLE- WORTH). Nous déterminons comme Lünirolaria flammea Müller typique, une coquille de la forèt de Kounni qui se rapporte plus particu- lièrement à la figure 1 de SHUTTLE- WorTH (loc. cil.), bien que sa colu- melle soit un peu plus droite el se rapproche ainsi de celle de la figure 3 du même auteur. Cette espèce n'avait été signalée, jusqu'ici, sous sa forme {ype, que dans l'Afrique occidentale ; elle est remplacée, à lPEst, par diverses va- riétés sur lesquelles nous aurons à revenir, dont, notamment, les va- riétés festica Marti. (1), Sennaariensis Parr. (2), candidissima Parr. (3), Hartmanni Mart. (%). On consultera avantageusement, au sujet de ces à réparütions, l'excellent ouvrage de a ns CRE JickeLt (Fauna..…). Rappelons à ce sujet, et avant d'aborder l'étude des variétés dont nous disposons, que la plus grande confusion règne dans la littérature scientifique au sujet des différentes formes de (4) Martens. Conchylien aus dem obern Nilgebiet (Malakozoologische Blatter, 1870, p. 33). (2) Parreys in Jickeut, loc. cit., p. 160. (3) In., loc. cit., p. 160. (#) Martexs. Uebersicht der Land- und Süsswasser-Mollusken des Nil- gebietes (Malakolozoologischa Blätter, 1865, p. 199). 284: H. NEUVILLE ET R. ANTHONY Linücolariu. Veux auteurs notamment, SHUTTLEWORTH et JicreLr, ont tenté, à vingt ans d'intervalle, de coordonner les documents relatifs à ce genre et plus spécialement, en ce qui concerne JiIcRkELt,de grouper les diversesformes de la Limicolaria flanumea Müll., scientifiquement la plus ancienne du genre puisqu'elle fut décrite et nommée dès 177% par O0. F. Muizer (1) sous le nom générique d’Heélir. SHUTTLEWORTH, déjà, avait fait remarquer qu'il est parti- culièrement difficile d'arriver à une juste conception du genre Linucoluria, dont l’état adulte représente un stade embryon- naire des Achalina. Si, faisant abstraction de cette considéra- lion toute générale, on examine les formes qui furent décrites sous le nom spécifique de flammea où qui furent rattachées à cetle espèce comme variétés, on voit qu'il est tout aussi diffi- cile d'arriver à juger de Ia valeur des nombreuses coupures dont celle-ci fut l'objet. D'après SaurrLewortu, la concep{ion d’Apbaxsox (2) aurait permis de considérer toutes les Limicolaria alors connues comme variétés de son espèce : le « Kambeul » du Sénégal. O. F. Müzzer semble identifier ce « Kambeul » d’Apaxsox avec son Helir flammea. SavrrLeworTa à fait remarquer que sa description porte non pas sur le tvpe lui-même d’Apbaxsox, qui est d'une forme large et ventrue, mais sur une variété plus petite et beaucoup plus allongée, déjà distinguée par ce dernier auteur. CHemnirz identifie nettement (3) le « Kambeul » d'Apax- son et l'Helir flammenude Muicer sousle nomde Pulla flanmea ; il considère les diverses formes de ces coquilles comme variétés de l'espèce, mais SaurrLeworTH conteste qu'il ait vraiment eu affaire à l'Helir flammen Müll. Une première scission précise est celle que pratiqua BrüGuIÈRE (4) en nommant Pulimus Kambeul la forme type d’'Apaxsox el Bulimus flammeus la seconde forme, plus grêle, du même auteur ; il fait rentrer dans cette sécbtde espèce, 4) 0. F° Muzcer, loc. cit., t. IL, p.87, n°285. (2) no Histoire naturelle du SE Coquillages. Paris, 1857, p. 1#, pl. I, fig. (3) Loc. a " BruGUIÈRE. Encyclopédie méthodique. Histoire naturelle des Vers, t. VI, Paris, 1789, p. 322 MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 285 comme synonvme, l'AHelir flammea de Murrer, et relève la confusion faite par MüLLer, Cuemnirz et Apaxsox entre le Bulime Kambeul et le Bulime flambovant: sa distinction entre ces deux formes, qu'il élève au rang d'espèces, est basée principalement sur ce que la première a une coquille « garnie de fines stries treillissées, et que celle du Bu- lime flamboyant est lisse el unie ». BruGuiÈèrEe à d’ailleurs soin d'ajouter que ces deux Bulimes sont si voisins quil a longtemps hésité à leur sujet et qu'il ne s'est déter- miné qu'en raison de la différence précitée et aussi parce que l'ouverture du 2. flammeus « a toujours plus de lar- geur que dans le 2. KXambeul, el qu'elle est constamment dilatée à la base, tandis que dans cette autre espèce c'est le contraire ». D’AupeBarD de FÉRussAG (1) et Lamarck (2), notamment. s'occupèrent ensuite deces espèceset des voisines, sans apporter aucune donnée nouvelle importante. Après eux, S. RaxG (3) réunit à nouveau les deux espèces, avec Le Buccinum strigatum Müll., en considérant comme simples variétés de lHelir (Cochlogena) Kambeul toutes celles qui se trouvent sur la côte du Sénégal Jusqu'à la Guinée, et en exprimant même l'opinion que les A. flamminata de Caictraub (Haute Égypte), dont il possédait des spécimens, appartiennent également à cette espèce. Il établissait en définitive, dans celle-ci, deux formes principales: celle del’. flamminata Fér. et celle de l'A. Kamn- beul Ad., el sept variétés basées à la fois sur la forme et sur la couleur ; c’est à la variété D qu'il rapportait les exemplaires de CAILLIAUD (4). (4) D'Aupesard DE FErRussac et DEsnaves. Histoire naturelle générale et parti- culière des Mollusques terrestres et fluviatiles, I, p. 110, pl. CXLI. (2) Lamarck. Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, t. VI, 2e part., Paris, 1819, p. 421, n° 15. — Id., 2 édit. par Desnaves et H. Mrixe-Enwanrns, t. VII, Paris, 1838, p. 227, n° 15. Cette seconde édition reproduit exactement la manière de voir de Raxc. La première mentionne simplement le Kambeul D'ADANSON. (3) S. Raxc. Description des coquilles terrestres recueillies pendant un voyage à la côte occidentale d'Afrique et au Brésil. Ann. des Sc. nat., t. XXIV, 1831, p. 42. (4) Le groupement et les scissions ainsi pratiquées par S. Raxc ne sau- raient être compris que par l'examen du tableau qu'il en donne : 286 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY Prerrer (1) maintint d'une part le Kambeul d'Apaxsow, sous le nom de PBulimus Adansoni Pfr. et, d'autre part, le B. flummeus Müller, en répartissant sous ces deux noms les synonymes antérieurs ; 11 semble avoir quelque peu varié ulté- rieurement (2) dans sa conception de cette seconde espèce. Quoi qu'il en soit, c'est pour ces deux dernières formes que SCHUMACHER (3) avail établi, dès 1817, le genre Limicolara, plus tard transformé par Beck (4) en Limicolarius et considéré par cel auteur comme un sous-genre de Bulimes. Le nom antérieurement donné par SCHUMACHER à prévalu. Enfin, comme le fait justement remarquer SHUTTLEWORTH (loc. cil., p. 35 et 38), et pour en finir avee les considérations d'ordre générique, le genre Limicolaria se distinguant par un caractère qui est une persistance embrvonnaire, il est de pre- Fond blanc, avec des flam- \ | V. Le mules nombreuses sur : | anne | tous les tours; la colu- mel i ; le un peu violette. À Giande var. ; Fond blanc, aucune flam- Coquilles ven- trues Var ph me; la columelle blan- | I. Kambeul Ad. che. ; Var. C. [ Fond blanc, avec des\ Grande var. | flammes nombreuses | Var. D. sur tous les tours; la Moyenne var. columelle un peu vio- | Var. E lette. /- Petite var. ‘Fond brun, avec des flam- H. flammata Fér. ee mes nombreuses sur Var tous Les tours; la colu- melle violette. Petite var: / Coquilles non ventrues. . { Fond blanc uni; aucune | Var. G. | flamme; la columelle blanche. | Dans son appréciation de la valeur des caractères qu'il signale dans ce tableau, RanG se base surtout sur des comparaisons avec ce qui se passe dans d’autres espèces dont la variabilité est nettement établie : H. ovata, H. bicari- nata. H. fulica, H. contusa. (4) Preirer. Monographia Heliceorum viventium… vol. U, Lipsiæ, 1848, p. 179 et 180. (2) PrEirrer. Monographia Heliceorum viventium… vol. IE, 4853, p. 385. (3) ScHumacuER. Essai d'un nouveau système des habitations des Vers testacés. Copenhague, 1817. (4) Beck. Index Molluscorum præsentis ævi Musei principis angustissimi Chris- tianti Frederici. Hafniæ, 1837-1838. MOLLUSQUES D ABYSSINIE 287 mière importance de tenir le plus grand compte de Pétat de développement des coquilles que Fon veut y faire entrer. Des exemplaires jeunes, chez lesquels le rebroussement de la colu- melle pourrait encore se produire pour réaliser la forme caractéristique des Achatines, ne sauraient être déterminés exactement, et le nom de Zimnicolariane peut donc être attribué qu'à des exemplaires bien développés. A cette considération, nous pouvons en ajouter une autre, d'ordre purement géographique il est vrai, mais que nous ne pouvons passer sous silence en raison du sujet que nous traitons : c'est que de vraies Achatines n’ont pas été rencontrées jusqu'ici en Abvyssinie et que des formes, même assez jeunes, de cette provenance, peuvent être attribuées avec les plus grandes probabilités au genre Limaicolaria si l'ensemble de leurs caractères le permet (1). De toutes les variations constatées par les auteurs qui eurent à s'occuper des Limicolaires, et des hésitations dont ils font preuve, 1l ressort, à l'égard de la Zinicolaria flammea Müll. tvpique, aussi bien que de ses variétés, une incertitude rendant la détermination très difficile et même presque impossible. On ne peut sortir de cette incertitude qu'en admettant, confor- mément à ce que nous à permis de croire lexamen de nombreux spécimens, une variabilité assez grande pour jeter la suspicion sur la plupart des coupures spécifiques où sub- spécifiques tentées dans le groupe de la L. flamme. C'est ainsi que nous avons constaté, en ce qui concerne le « Kambeul », une variabilité de formes qui se synthétise dans une petite série appartenant aux collections malacologiques du Muséum et que nous reproduisons ei-contre (fig. 12). D'autres « Kambeuls », provenant du Sénégal et déterminés, dans ces mêmes collections, comme Helir flamminata Fér. var. unicolor, manifestent une variabilité encore plus grande. Dans cette série, le premier terme, c'est-à-dire la forme la plus renflée, et le dernier, c’est-à-dire la plus svelte, sont plus différents encore (1) Rappelons que nous avons précédemment signalé une Achatina des bords du lac Rodolphe; elle provenait du Sud du lac, c'est-à-dire d'une loca- lité rapprochée si l'on veut de l'Abyssinie méridionale, mais cependant en dehors cependant de cette région. 288 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY que ne le sont les extrèmes de notre propre série. Leurs inter- médiaires les rapprochent cependant d’une manière indiscu- table. Ya-t-il lieu d'admettre, avec MARTEXS, que les Limirolaria de Fig. 12. — Helix Kambeul Rang var., des bords du Fleuve blanc. Grandeur naturelle. (Collections du Muséum d'Histoire naturelle.) l'Afrique occidentale ont chacune, ou presque, un équivalent dans l'Afrique orientale (Z. Kordofana Parr. el Adansoni + L. sennaariensis Parr. el flammea Müll., L. Cailiaudi PF, aurora JAY, L. turris PF. el africana Reeve, L. nilotica Pf. : ædilis Fér.)? Ainsi que le fait remarquer Morerer (1), cette concordance parfaitement symétrique pourrait être due à ce qu'une série d'espèces, originairement identiques, se seraient modifiées en changeant d'habitat et auraient fini par constituer des races à la suite d’un certain nombre de générations. Peut-être la ressemblance et les affinités des espèces occiden- tales et orientales sont-elles encore plus grandes que celles qui pourraient résulter d'une commune origine, et peut-être est-il (1) Morecer, Voyage de MM. Axrinori, BECCARI et Issez.. (Annali del Museo. di Genova, vol. IL, 1872, p. 184-185). MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 289 possible d'admettre l'existence simultanée de certaines de ces espèces de l'Est à l'Ouest du continent africain ; elles peuvent avoir divergé d’un point plus ou moins central où on ne les à pas retrouvées soit parce quelles n’y existent plus, soit parce que les recherches ont été insuffisantes. Elles subissent, en tout cas, des variations sensibles, mais souvent d'ordre individuel. C'est là tout au moins un ensemble de faits qui nous semble évident pour la Limicolaria flammea Müll. typique. Les dimensions de notre exemplaire sont les suivantes : Podeteur een CNRS ra ee 0®,08 Largeur (diamètre maximum)................ 0®,037 LE CORAN NE PA ER AE ET ae, 46,2 (1) Haueucduspérnstomer:n amener NE 02,032 Largeur du péristome (columelle comprise)... 0®,023 IL est intéressant de comparer ces dimensions à celles qui furent indiquées par Jickezt (/0c. cit.) pour la L. flamunea typique, dont tous les échantillons provenaient, à cette époque, de l'Afrique occidentale (voy. page suivante). Comme nous l'avons vu ci-dessus, la L. flammea Müll. est représentée, dans. différentes régions de l'Afrique tropicale, par d'assez nombreuses variétés. Il nous semble plus particu- lièrement intéressant, en raison des différences que l'on a voulu relever entre les spécimens d’une même espèce vivant dans l'Afrique occidentale et dans la région abyssine, de com- parer les dimensions de notre exemplaire abyssin avec celles de la Z. flammea de l'Afrique occidentale, et aussi d'examiner les différences de proportions qui existent entre les variétés occidentales. Pour rendre ces différences plus facilement appréciables, nous les avons traduites par un indice établi comme il à été indiqué ci-dessus. Le résultat en est exprimé dansle tableau ci-contre (page 290) : Cette montagne de chiffres serait peu expressive si les indices ne rendaient le résultat de toutes ces mensurations particu- lièrement bien appréciable. Il est ainsi très facile de voir qu'aucune différence ne saurait être relevée, quant aur pro- portions, entre les variétés orientales et les variétés occidentales. largeur (diam. max.) X 100 longueur (hauteur) ANN. SC. NAT. ZOOL., 9e série. vit, 19 (1) Indice — 290 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY LONGUEUR| LARGEUR LONGUEUR | LARGEUR INDICE de de (Hauteur). | (Diamètre). l'ouverture. |l'ouverture. 18%à1221008a0411 Helix flammea Müller in lignes. | lignes. Muzcer (Guinée). =. 274 | Limicolaria flammeu Müller, in JICKELI. 0,081 | 0,0315 (Afrique occidentale.) 0,066 0,063 0,0595 0,0425 s | Ë ; | L. flammea Müller v. stria- tulu in JickELr. (Afrique occidentale.) Scene = D D DS + 7 QC M asser eee ecetve I 19 19 D D 19 D © WW D & OO -I1@ = D © © © 1 © © CH 1 D 1Ù 10 1 1Ù Lo 10 | L. flammea Müller, v. nu- _ midicu in JICKELr. (Du Nil à la côte Ouest.) 7 s TR RS 222 LLC 9 D IS s s L. flammea Müller, v. sen- _ naariensis in JickELr. (De la côte Est à la c. Ouest. eo M En o SOOOoe OS Oo 19 19 1Ù 1Ÿ 19 D D 19 æ Qt -1 D O0 © M SO © © © © © © SIOrS DSSCSLSCSC En : L. flammea Müller v. festiva in JICKELI. (Bahr-el-Ghazal). L. flimmea Müller v. candi- | dissima in JICKELL. | [Afrique orientale (Kordo- fan, Sennaar.)] L. flammea Müller v. Hart- manni in JICKELT. 0,080 (?)| 0,027(?) (Afrique orientale.) Par contre, en opérant comme nous l'avons fait sur l’ensemble des formes qui se rattachent à la Linncolaria flammea Müll., nous pouvons voir qu à mesure de lPaceroissement de la hauteur l'indice diminue, d’une façon non régulière 1l est vrai, c'est- à-dire que plus la coquille est allongée, plus elle devient svelte d’une manière générale, sa largeur ne croissant pas propor- tüonnellement à sa longueur (v. tableau de la page 291). C’est là d’ailleurs un fait général dans l'accroissement des Gastéropodes à coquille turbinée et, sous la réserve des différences d’ornemen- tation, ce résultat diminue la valeur des coupures spécifiques ou sub-spécitiques pratiquées dans ce groupe de la L. flammea. MOLLUSQUES D ABYSSINIE 291 Notons pour terminer que, proportionnellement à sa taille, notre exemplaire de Kounni présente une forme relativement peut élancée. Sériation les spécimens ci-dessus énumérés de la Limicolaria flammea Mull. et de ses variétés par rapport à la longueur croissante. Longueurs. Indices. mm. 37,75 47,6 42,5 49,4 D 43,1 55 37,2 e 55 41,2 1er Série..... sT 36.8 58 41,3 59,5 37,8 63 36,5 65 38,4 Moyennes...... 54,175 41,4 66 39,3 67 32,8 70 40,0 75 36,0 ne 76 36,8 2eSérIe;::. 2. / 76 39 4 18 33,3 80 46,2 80 ao \ 81 38,8 Moyennes...... 74,9 37,6 Limicolaria flammea Müll. var. sennaariensis Par. Bulimus sennaariensis. — PARREYS in SHUTTLEWORTH. /Vo/i- tiæ Malacologicæ. 1 Heft, Bern, 1856, p. 48. Limicolaria sennaariensis. — PARREYS in SHUTTLEWORTH. Id. — C. PozLonerA. Molluschi dello Scioa et della valle dell Hawash. Poll. della Società Malacol. italiana, vol. XII, fase. II, 1888, p. 25. Limicolaria Beccari. — MoreLeT. Voyage de MM. BEeccart. Axrinort et Issez... Annali del Museo civico... di (Genova. Vol. IIE, 1872, p. 198, pl. IX, fig. 6 (identifié par JickeLir : Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken..…. p.158). Limicolaria flammea Muüll. var. sennaariensis Parr. — Jickezr. Fauna der Land- und Süswasser-Mollusken-Nord-0st- Afrika’s. Nova Acta der Ksl. Leop.-Carol. Deutschen A kademie der Naturforscher. Dresden, vol. XXXVITI, n° 1, 1874, p. 160, 292 H, NEUVILLE ET R. ANTHONY pl VI fig. 5-6. — Id. Land- und Süsswasser-Conchylien, Nordost-Afrika’s gesammelt durch J. Prrora. Jahrbuch der Deutschen Malakozoologischen gesellschaft, 1881, fasc. IV, p. 337. — Neuvizze et Antony. Seconde liste de Mollusques d'Abyssinie (Collection Maurice de RorascniLp). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1905, n° 3. p. 197. Provenance : Kounni; alt. : 2385 mètres. Distribution géographique : Sennaar (KorscxY in SHUTTLE- worrH). — Haute-Égypte (CaiLcraup-VERREAUX in SHUTTLE- worTH). — Pays des Nouers {Marxo in JickeLr). — Pays des Niams-Niams (ScHWEINFURTH in JickELI). — Pays des Bogos, près de Keren (Issez in MorgLer). — Sénégal (Perir in Jickeu). a — Guinée (G. Tams in Jickeu). — Harasa, entre l’Atbara et Bassalam (Prroru in JickeLt). — Gumbi, pro- vince de Harrar (C. POLLONERA). | Le spécimen dont nous dispo- sons provient de la même localité que le précédent (Linucolaria flam- mea Müll. typique). Il s’en distingue par un galbe plus svelte et par la forme de la columelle, plus spatulée sur le spécimen que nous détermi- nons comme sennaariensis ; la forme du péristome est aussi quelque peu différente. Ces divers caractères s’apprécieront sur les figures ei- jointes (fig. 11 et 13). | Fig. 13. — Limicolaria flammea Notre exemplaire s'écarte sensi- Müll. var. sennaariensis Par. 20 HN RSS blement, quant au péristome, des diverses figures qui ont été don- uées pour cette variété. Il est à rapprocher de la figure 6 de Morezer (Limicolaria Beccari Mor., loc. cit.), mais la colu- melle est assez différente dans les deux cas; elle n’est pas spatulée sur l’exemplaire de Morezer. Nous pouvons égale- ment rapprocher notre exemplaire de la figure 3, pl. VIT, de MOLLUSQUES D’'ABYSSINIE 293 SHUTTLEWORTH (/oc. c.), dont la columelle est encore plus stapulée et que l’auteur considère comme représentant une variété de la Linacolaria flammea Müll. Nous pensons ne devoir attacher qu'une importance très secondaire à ces quelques caractères particuliers de notre échantillon ; à notre avis, ils ne font que prouver une fois de plus la variabilité individuelle des Limicolaires. Ainsi qu'on peut le voir d’après la distribution géographique précitée, cette variété sennaariensis a été rencontrée dans presque toute l'Afrique centrale, au Nord de l’Équateur. La localité où nous l'avons trouvée, de même que celle de PorLonerA, lui assigne une extension encore plus orientale que ne l’indiquaient les documents précédents. Nous sommes donc ici, plus mani- festement que pour l'espèce flammea elle-même, en présence d'une forme qui traverse de l'Est à l'Ouest le continent africain. Aussi bien quant à la distribution géographique que quant aux caractères propres, les limites semblent ainsi s’effa- cer de plus en plus entre ces Limicolaires. Dimensions de l’exemplaire figuré : Bongueur (hauteur) te ere ee 02,077 Largeur (diamètre maximum)............... 0,034 DO E BARRE ARR ne FRA RE re Er 44,1 Longueur (hauteur) du péristome........... 202:037 Largeur du péristome (columelle comprise)... 0,020 L'indice de cette Limicolaire est supérieur à ceux de toutes les L. flamimea vax. sennaariensis mentionnées par JickeLt (Voy. ci-dessus), lesquels varient entre 33,3 et 43,1. Cette différence est très faible et rentre dans le cadre des variations individuelles dont les tableaux ci-contre manifestent des exemples variés. Limicolaria flammea Müll. var. globosa Germ. Limicolaria flammea Müll. var. globosa. — (GERMAIN, In Collections du Muséum. — Neuvizze et ANrHony. Seconde liste de Mollusques d’Abyssinie (Collection Maurice ae Rorx- scuiLp). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1905, n°3, p. 197. Coquille de taille plus faible ; forme générale très nota- blement plus globuleuse ; spire composée de huit tours un peu plus convexes séparés par des sutures plus profondes ; dernier 294 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY tour plus ventru; même test. Longueur: 57 millimètres ; diamètre maximum : 31 millimètres (pour un même diamètre maximum le tvpe aurait de 75 à 80 millimètres de longueur) ; diamètre minimum : 27 millimètres et demi. (Diagnose com- muniquée par M. GERMAIN.) Provenance : forêt de Kounni; alt. + 2385 mètres. Distribution géographique : Ambati (pays de Soddo, Abyssinie méridionale) ; alt. : 2800 mètres. Cette variété de Limicolaire, que nous avons déterminée d'après un échantillon du Muséum nommé par GERMAIN, n’a pas encore élé décrite par lui. Nous l'avons mentionnée dans l’une de nos notes préliminaires et en transcrivons ici la diagnose que M. GERMAIN à bien voulu nous communiquer. Notre ligure de lexemplaire de Kounni (fig. 1%) est la première qui soit donnée de cette variété. En la compa- rant à la figure 2 de la PL VI de Jrexezr (Fauna der Land- und Süsswasser…) on se rend immédiatement compte que la Big. 14. — Limicolaria am. L- [lamumea Va. globosa se rapproche mea Müll. var. globosa. Heaucoup, par l'ensemble de ses carac- REX tères, de la L. Rüppelliana Pfr. qui est cependant sensiblement plus large par rapport à sa longueur. Peut-être sommes-nous ici en présence d'un terme de passage entre les formes les moins svelltes de la Z. flammea Müll. et la L. Rüppelliana Pfr. Le tableau suivant indique les rapports dé dimensions entre les exemplaires de la Z. flammea ar. qlobosa Germ. et la L. Rüppelliana Pfr. Longueur Largeur Longueur Largeur Indice. de de (hauteur). (diamètre). l'ouverture, l'ouverture. Exemplaire d’Ambati 02,057 02,031 54,3 » » (GERMAIN). Exemplaire de Kounni 0®,053 02,027 50,9: 102,025 29027018 (le nôtre). (colum. comp.) L. Rüppelliana Pfr. 0,053 O0m,034 64,1 0,029 0®,0145 (in JICKELI). MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 295 Notre exemplaire de Kounni se rapproche extrèmement par son Indice, d'un exemplaire mentionné par Jickezr (loc. cit.) de la Limicolaria flammea Müll. var. striatula Müll., laquelle est, on le sait, une forme occidentale de cette espèce (Voy. tableau in Z.. flanunea.). Limicolaria Heuglini Martens. Achatina (Limicolaria) Heuglini. — Marrexs. Ueber einige afrikanische Binnenconchylien. I. Zusätze zur Uebersicht der Mollusken des Nilgebietes. Malakozoologische Blätter, vol. XXX. Cassel, 1866, p. 94, PL IV, fig. 1-4. Bulimus Heuglini. — MorezerT. Voyage du D'Fr. WELWITSCH dans les royaumes d'Angola et de Benquella. Mollusques ter- restres et fluviatiles. Paris, 1868, p. 40. Limicolaria Heuglini — JickeLi. Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken Nord-Ost-Afrika’s. Nov. Acta der Al. Leop.-Carol. Deutschen Akademie der Naturforscher. Dresden, 1874, vol. :XXXVIT, p. 164, pl. NT, Me: 10:— C. Porcoxera. Molluschi dello Socia e della valle dell. Hawash. Bollettino della Sorietà malacologica italiana, vol. XIII, fasc. Il, ‘1888, p. 23. — Neuvizze et ANTHONY. Troisième liste de Mollusques d'Abyssinie (Collection Maurice de Rorascaizp). Bulletin du Muséum d'Hist. nat., Paris, 1906, n° 5,p. 319. — Id. Quatrième liste de Mollusques d’Abyssinie (Collection Maurice de Rorascip). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1906, n° 6, p. 412. Provenance : région de Diré Daoua ; alt. : 1200 mètres. Distribution géographique : Abyssinie méridionale (HEUGLIN in littérature). — Région d’'Ankober (C. POLLONERA). Nos exemplaires de L. Heuglini Mart. ont été recueillis en grand nombre dans la brousse de Diré-Daoua. Certains sont très éloignés du type de Marrexs, d’ailleurs variable si l'on en Juge d'après ses figures, mais, dans leur polymorphisme d'ensemble, ils manifestent une telle variabilité individuelle que nous croyons préférable de ne pas les scinder. Ils permettent de constituer, avec nos exemplaires de Limicolaria ChefneuriBgt. 296 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY var. flammufera Neuv. et Anth., de la même provenance (Vov. ci-dessous), des séries mettant en évidence le polymor- Fig. 15. — Série des formes de la Limicolaria Heuglini Mart. (grandeur naturelle) disposées suivant leur longueur croissante. Les premières de la série sont des formes jeunes. phisme de ces Limicolaires et le caractère extrêmement aléa- toire des coupures spécifiques dont elles furent l'objet. MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 297 Dimension du plus grand de nos exemplaires : Fonereuréhanteur) 272 VA OR den, 0,039 Largeur (diamètre maximüm).............. 02,0175 ETES SRE RD SRE AA DRE PO 4 9 Longueur (hauteur) du péristome.......... Om 015 Largeur du péristome (columelle comprise)... 0,010 Nous reviendrons, en traitant de l’espèce suivante et des séries qui peuvent être constituées entre les deux, sur les affinités si étroites qui les relient. Limicolaria Chefneuxi Bet. var. flammifera N. et A. nov. var. (PL I, fig. 11.) Limicolaria Chefneuxi Bgt. var. flammifera. — NEUVILLE et Axroxy. Seconde liste de Mollusques d’Abyssinie (Collec- üon Maurice de Rorasemirp). Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, Paris, 1905, n° 3, p. 196. — Id. Troisième liste. ITU e ne. p. 320: Provenance : Kounni: alt. : 2385 mètres. — Région de Diré Daoua: alt. : 1200 mètres. Nous avons établi tout d’abord celte nouvelle variété pour quatre Limicolaires provenant de la vallée de Kounni. Elle se distingue du type de l'espèce surtout par la présence de flammules très nettes, persistant sur des individus âgés. D'autre part, signalons que la L. Chefneuxi Bet typique (1) est beaucoup moins obtuse; ainsi qne le lecteur pourra s'en con- vaincre par la suite, l’ensemble de nos observations ne nous permet pas d’attacher grande importance à ce dernier caractère. L’Heuglini est plus allongée. Sauf la taille, cette nouvelle variété ressemble beaucoup aussi à la L. Rüppelliana Pfr. (2) qui se retrouve en Afrique depuis l'Abyssinie jusqu'au Séné- gal, mais atteint 0°,053 de hauteur sur 0°,034 de diamètre (4) BourGuiGNaT, Mollusques terrestres et fluviatiles recueiilis par M. Paul SOLEILLET dans son voyage au Chou, Paris, 1885. (2) Bulimus Rüppellianus. PFEIFFER, Symbolae. ad historiam heliceorum. Sec- tio altera. Cassel, 1842, p. 50. 298 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY et possède par conséquent des dimensions plus fortes d'un tiers. Les dimensions de cette Limicolaire de Kounni sont les suivantes : Exémplaire figuré Autre (PI. I, fig. 41). exemplaire. Longueur (hauteur). *...4..... EE Om;034 0®,0315 Largeur (diamètre maximum)..... 02,015 02,016 Longueur (hauteur) du péristome.. 0,014 0,015 Largeur du péristome (y compris la columelle);2 etre Creer 0®,008 02,010 (Voy. les indices page suivante.) Un nouveau voyage nous a ensuite permis de retrouver cette même variété dans larégion de Diré Daoua, peu distante de celle où nous l'avions vue pour la première fois, mais dont l'altitude et le régime sont sensiblement différents. La région de Kounni est montagneuse; dans une certaine mesure tout au moins, elle est alpestre. À proximité de la vallée où ont été trouvées ces Limicolaires, sur une éminence où était étabh le campement, le Lieutenant V. CnozLer à relevé un minimum. de 3° C. (avril 1904). Tout différent est le régime de Diré. Daoua qui est essentiellement celui de la brousse épineuse du Somal. Les échantillons, fort nombreux, que nous y avons recueillis, se trouvaient pêle-mêle avec des formes que lon peut rapporter à la L. Heuglini Mart.; nous avons trouvé ces deux espèces, uniformément mélangées, sous des touffes de Sansevières el d'Aloès. Les coquilles mortes y sont beaucoup plus altérées que celles des échantillons de Kounni, et les flam- mules y sont moins bien conservées, différence qui peut s'ex- pliquer facilement par une plus grande intensité, à Diré Daoua, des causes atmosphériques d’altération. Il est intéressant de retrouver cette même variété dans deux localités voisines il est vrai, mais de régime aussi différent. Il ne s’agit pas ici de cas erratiques ; au lieu de quatre exem- plaires, il eût été facile d’en récolter, à Kounni, un bien plus grand nombre, et quant à Diré Daoua, d'où nous avons rapporté de très nombreux échantillons, c’est par centaines et peut-être par milliers que ceux-ci ont été vus par l’un des auteurs. Ce fait montre d'une manière remarquablement évidente quel danger 1l y a, en présence d’un très petit nombre d’échan- lillons, à se baser sur des caractères peut-être individuels pour MOLLUSQUES D ABYSSINIE 299 établir des espèces ou variétés dont la formation pourrait être mise sur le compte des différences de régime. Les Limicolaires de ce groupe sont extrèmement variables. Pour mettre cette variabilité en évidence, nous donnons dans le tableau ci-joint les mensurations d'un certain nombre de Limaicolaria, dont les unes, la première par exemple, peuvent être rapportées à la L. Heuglini Mart. et d'autres, comme la sixième, à la L. Chefneuri Bet. Longueur Largeur (hauteur). (diam. max.) Indice m. m. 0,039 0,0175 4,8 0,035 0,047 . 48,5 0,033 0,045 45,4 0,032 0,0165 le) 0,0315 0,016 57,0 0,031 0,015 48,3 0,030 0,015 50,0 0,0295 0,014 AT 0,028 0,014 50,0 0,027 0,013 28,1 Tant de l'examen des figures que de celui des chiffres, il est facile de conclure : nous sommes ici en présence d’une espèce sujette à des variations étendues, non seulement au cours de son développement, mais d'individu à individu, et ce sont ces variations qui ont permis, alors que les intermédiaires n'étaient pas connus, d'établir des espèces qui en réalité équivalent à peine à des variétés el représentent plutôt de simples formes de coquille. C'est ainsi que la Linucolaria C'hoana Bgt (1), déjà distinguée par Marrexs (2) comme variété & de lAchatina (Limicolaria) Heuglini Mart., se retrouve dans notre série. Cette forme, plus ventrue que le type, en diffère par des détails qui pourraient paraître assez importants en l'absence de termes de passage; mais notre série de Limicolaires nous permet de trouver ceux-ci et de réunir la Zimacolaria Choana à la Limicolaria Chefneuri établies par BourGuiGNaT dans le même (1) Bourquicxar, Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis par M. Paul SOoLEILLET dans son voyage au Choa. Paris, 1885, p. 17. (2) Marrexs, Ueber einige afrikanische Binnenconchylien (Malakozoologische Blätter, 1866, p. 94, pl. IV, fig. 3-4). 300 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY mémoire (1). L'un de nos exemplaires possède exactement les dimensions assignées par Martens à un exemplaire de sa L. Heuglini var. 8, c'est-à-dire : : Long. : 35 millimètres ; larg. : 16. La figure de Marrexs manifeste, il est vrai, un galbe un peu différent; d'une manière générale, le sommet de nos exem- Fig. 46. — Type de la Limicolaria pyramidalis Bgt. x 1,5. (Collections du Muséum d'Histoire naturelle.) plaires tend à être plus obtus, et leurs tours sont plus arron- dis, mais nous retrouvons sur certains le tvpe de Martens. BourGuIGNAT dit avoir vu des exemplaires de sa CAoana dont la laille est supérieure à celle des échantillons de MARTENS ; nous en retrouvons également de supérieurs puisque les plus grands des nôtres atteignent 4 centimètres. La Lunicolaria pyramidalis Bgt (2) (fig. 16) est d’une taille su- périeure à celle de nos exemplaires (0,042) ; d'après la figure (4) BourGuiGar, ut supra. (2) BourRGUIGNAT, ut supra. MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 301 de BourGuiGNaT, son galbe serait différent, mais l'examen du type, qui existe au Muséum et que nous représentons ci-contre (fig. 16), montre que la figure de Bourguignat est loin d’être exacte. Le galbe de la L. Chefneuri et celui de la L. pyramidalis paraissent identiques. La même remarque s'applique à la Limuicolaria glandinopsis du même auteur (loc. cit.), très voisine des nôtres, si elle ne leur est pas analogue. Tout au plus pourrait-on la trouver un peu plus pointue d’après la figure donnée par BourGuIGNaT, mais le type de cette espèce, déposé au Muséum, ne manifeste pas ce caractère; nous représentons ce type, malgré l’état de délabrement dans lequel 1l se trouve (fig. 17), pour montrer une fois de plus à quel point certaines coupures spécifiques sont sujettes à caution. Pour rendre plus nets les rapports extrêmement étroits qui existent entre la L. Heuçgliniet la L. Chefneuri, nous avons constitué, avec nos exemplaires les mieux conservés, une série que nous représentons ci-contre (fig. 15). Dans cette série certaines formes pour- raient être considérées comme des a Heuglini ivpiques; d’autres, par contre, l'espèce, originaire d’Ali- pourraient être rapportées à l'espèce aies Chefneuxi. Nous avons cru bien faire en plaçant à la base de cette série les coquilles jeunes, indé- terminables, récoltées en même temps que les adultes. Entre les unes et les autres 1l existe tous Les termes de passage. Ayant calculé comme il est indiqué ci-dessus l'indice de 141 spécimens recueillis pour la plupart à Diré Daoua, nous avons établi une sériation de ces spécimens suivant la longueur décroissante, et cette mise en série nous à montré que, d'une façon générale, à mesure de l’augmentation de la hauteur. l'indice diminue; c’est-à-dire que la coquille, en croissant, s'écarte de la forme globuleuse et prend un galbe de plus en plus effilé, ainsi que le montre déjà, pour la L. flamonea Müll. et ses 302 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY variétés, le tableau de la page 29. À la base de la 4° série se trouvent naturellement des exemplaires plus jeunes (spécifique- ment indéterminables), lesquels, comme on le sait, se rap- prochent toujours très sensiblement, chez les Gastéropodes à coquille turbinée, de la forme globuleuse. II semble donc que ces différences de forme, sur lesquelles sont en grande partie basées les différentes ‘espèces du groupe qui nous occupe, doivent entre autres causes tenir à des variations de taille indi- viduelles et peut-être même à de simples différences d'âge. Sériation des 141 spécimens suivant la longueur décroissante. Longueurs. Indices. SG UT ce © Nombre. Maxim. Minim. Moy. Maxim. Minim. Moy. jre série ...... 37 39.034000 320 51,5 426 47,0 LS AMEN AE OE tES 38 30,5 28,0 29,1 52,6 46,4 50,3 Deer a Mel e 34 Ab 223,0 25,9 56,0 48,1 53,3 EP ON LE 32 22,5 6,5 44,5 85,6 57,4 68,7 En définitive, les Limicolaria Heuglini Mart. et Chefneuri Bgt paraissent identiques et l’on pourrait très vraisemblablement leur réunir la Zimicolaria Choana Bgt et peut-être même les L. pyramidalis Bet et glandinopsis Bgt. Nous ne nous servons ici des deux dénominations de Heuglini et de Chefneuri qu'avec les réserves se déduisant des considérations ci-dessus quant à leur valeur spécifique. Il semble, en somme, qu'il y ait deux formes principales de Limicolaires abyssines : l’une de grande taille représentée par la Limicolaria flammea Müll. et ses variétés, et aussi par la L. Rüppelliana Pfr.; l’autre, plus petite, représentée par les Limicolaria Heuglini Mart., Chefneuxri Bat, etc. Stenogyra Rothschildi N. et A. nov. sp. (PL. III, fig. 10.) Stenogyra Rothschildiana. — NEUVILLE et ANTHONY. Pre- nuère liste de Mollusques d’Abyssinie (Collection Maurice de Rorascnizp). Bulletin du Mus. d'Hist. nat., Paris, 1905, n°2, p. 115. Testa elongata, subulata, alba, epid. flavescente et strigata MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 303 induta ; anfract. 10, convexi, lente et regulariter crescentes, lineis inerementi obliquis striati, sublente striis spiralibus confertis microscopicis sculpti; sutura obliqua, sub profunda ; apex obtuse rotundatus ; apertura albida, subovata, supra et infrà acuminata, longit. totius 1/3 aequans; columella bene arcuala, callo albo induta, antice oblique truncata. Long., 49°°,5 ; diam., 15 mill. (indice, 30,3) ; apertura, 16 long. et 7 1/2 lai. Provenance : forêt de Kounni (Tchertcher); alt. : + 2385 m. Cette espèce, que nous dédions à M. Maurice de RorascHiLp, est à rapprocher notamment dela Stenoqgyra manboiensis E.-A. Sm., recueillie près de Mamboia par le Rév. J. L. Lasr (1). Rappelons que la Stenogyra mambotiensis est elle-même compa- rée par Smir à la S4. rangiana Pfr. du Mexique, figurée dans l'/conographie de Reeve (genre Achatina, fig. 65). Elle possé- derait, d’après Smirn, des tours plus longs et serait plutôt plus grande que cette dernière espèce. La nôtre est encore un peu plus grande et moins grêle que la St. mamboiensis. Elle diffère entre outre de cette dernière par son ouverture plus allongée et la décroissance plus régulière de ses derniers tours, qui ne présentent pas le commencement d’étranglement figuré par Suiru (loc. cit., pl. V, fig. 16) ; comme celle-ci, elle est pourvue d'un épiderme flavescent, en partie disparu sur notre exemplaire, mais que l’on peut encore appré- cler très suffisamment. Rappelons, à ütre comparatif, que les dimensions de la St. mamboiensis sont les suivantes : ROHETEATR RR E RR nnMe Rla synlie ets oulei ces 0,046 LENS Re TRE DST AA EL PAR PRE EEE 0%,0135 ARS CAP pe UT ME TS LUPORES SR ETNR DENRC TOR CES © 29,3 Ponpueuridelouveériurersr eee. 2e cet 0®,0115 Largeur EUR RÉ RNA PSP A PT 0%,0065 On voit donc, en somme, que notre nouvelle espèce est l’une (4) Dans notre Note préliminaire (Bull. Mus. Hist.nat., Paris, 1905, n°2, p.115), nous avons attribué à Emix Pacua, d'après le titre du travail de E.-A. Surru, la découverte de cette espèce, qu'il convient de restituer au Rév. JL L. Lasr. Voy. E. A. Surrn, List of Land- and Freshwater-shells collected by Enix Paca in Central Africa, with descriptions of new species (Annals and Maga- zine of Natural History, 6° série, t. VI, 1890, p. 146). 904 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY des plus grandes et des plus belles, à la fois comme taille et comme aspect général, des Sténogyres africaines. Indépendamment dela Stenogyra Rothschildi, nous possédons des spécimens jeunes el indéterminables du même genre, recueillis à Hiéka (alt. : 2026 m.) et à Kounni (alt.:+2385 m. (près de la caverne). Subulina (Acicula) Münzingeri Jick. Stenogyra Münzingeri. — JickeLr. Diagnosen neuer Mol- lusken meiner Reiseausbeute. Malakozoologische Blätter, 1873, p. 103. Acicula Münzingeri. — Jickeci. Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken. Nord-Ost-Afrika’s. Nova Acta der Ksl. Leop.-Carol. Deutschen Akad. der Naturforscher. Dresden, 1874, NO ANNE D MS AD AS te pRANEMEE EN Subulina Münzingeri. — BourGauIanaT. Histoire malacolo- gique de l'Abyssinie. Annales des sciences naturelles, Zool. t. XV, 1883 ; p. 82 et 122; pl. IX, fig. 65-67. Subulina (Acicula) Münzingeri. — NEUVILLE et ANTHONY. Troisième liste de Mollusques d'Abyssinie (Collection Maurice de RoruscniLp). Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, Paris, 1906 "n° 5 #p719320: Provenance : région de Diré Daoua ; alt. : 1200 m. Distribution géographique : Chaîne de l'Habab, aux environs de Nakfa (Érythrée) (Jicxezr). — Mont Abouna Yousef; alt. : 4000 m. (Abyssinie septentrionale) (RarFRAY in Bour- GUIGNAT). Nous n'avons rien de particulier à signaler au sujet de cette Subuline. Elle n'était connue jusqu'ici, croyons-nous, que dans les montagnes de l'Abyssinie septentrionale. La localité d'où nous la tenons est à la fois plus méridionale et plus désertique ; son régime diffère sensiblement de celui des montagnes de la « Suisse africaine », ainsi que SCHWEINFURTH à pittoresquement et Justement nommé l’Abyssinie montagneuse. Nous ne rele- vons cependant aucune différence importante entre nos échan- Hüllons et ceux de Jrexezr et de BouRGUIGNAT. MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 305 Signalons cependant que nos plus grands exemplaires arrivent à avoir neuf tours, alors que la diagnose de JrckeLt n’en Fig. 18. — Subulina Münzingeri Jick. x 4. compte que huit : les figures de BourGuIGNAT en accusent, par contre, jusqu’à dix. Nous donnons ci-dessous, les dimensions du plus grand de nos spécimens, comparées à celles qu'indique JIcRELr. Longueur Largeur k (hauteur). (diam. max.). Indice. Echantillon de Diré Daoua. 0®,0155 0®,0035 2255 — der JIOKELT. 7. 0®,0095 0®,00175 18,4 En mesurant l'exemplaire représenté à sa grandeur naturelle par BourGuIGxAT (/0c. cit.), nous lui trouvons 0*,011 de lon- gueur; le nôtre reste donc sensiblement supérieur comme tulle aux précédents. Subulina Mabilliana Bet. Subulina Mabilliana. — bDourGuiaxar. Histoire malaco- logique de PAbyssinie. Annales des Sciences naturelles, Zool., t. XV, 1883, p. 83; pl. IX, fig. 68-69. — Nevvizze el ANTHONY. Troisième liste de Mollusques d’Abyssinie (Collection Maurice de Rorascnizp). Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, Paris, 1906; n°5, p. 320. Provenance : vallée de Kounni:; alt. : = 2385 m. — Tchafia- nan ; alt. : 1656 m. — Moullou: alt. : 1296 m. ANN. SC. NAT. ZOOL., 9e série. VIII, 20 306 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY Distribution géographique : Mont Abouna Yousef (Abyssinie septentrionale) (RAFFRAY in BourGUIGNAT) ; all. : 4000 mètres. Les différences entre cette espèce et la Subulina (Acicula) Münzingeri Jick. sont assez faibles et nous sommes loin d’être Fig. 19. — Subu- lina Mabilliana Bot. < 6. persuadés de sa valabilité. Nous retrouvons cependant, sur nos exemplaires, les particula- rités signalées par BOURGUIGNAT comme caracté- ristiques de son espèce; forme moins grêle, moins acuminée, suture moins descendante, ouverture moins allongée et plus large, colu- melle mieux arquée et plus franchement tron- quée à la base. Cependant,bien que nos spéci- mens correspondent exactement à la description de BourGuiGnarT, ils ne se rapportent pas aussi exactement à la figure agrandie qu'en donne cet auteur (/oc. cit, pl IX, fig. 69); leur taille, à peu près identique à cellé qu'il indique (0,008 à 0,009 sur 0",002), serait cependant plutôt légèrement supérieure. Quoi qu'il en soit de sa valeur spécifique, cette forme se retrouve à la fois dans Abyssinie septentrionale et dans P'Abys- sinie méridionale el n’est jusqu'ici connue que de ces régions ; il semble en être d’ailleurs exactement de même pour la S. Mün- zingeri Jick. dont elle se rapproche si étroitement. V. — FAMILLE DES PUPIDÆ. Clausilia Rothschildi N. et A. nov. sp. (PI. IL, fig. 13.) Clausilia Rothschildi. — NeuvLLe et ANTHONY. Quatrième liste de Mollusques d’Abyssinie (Collection Maurice de Rorx- SCHILD). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1906, n° 6, p. 412. Testa rimata, fusiformis, subtenuis, cornea, confertissime oblique costulato-striala ; striis undulatis interdum junctis, spira gracili, apice obtuso, sutura submarginata ; anfractus 10, con- MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 507 vexiusculi ; ultimus basi fortiter obtuse bicristatus ; apertura oblonga, irregulariter obliqua, piriformis ; lamellæ parietalis et columellaris validæ convergentes, inferior non sinuata, recla ; lamella subcolumellaris marginem non attingens ; peristoma continuum superne apressum. Bonn 42%%550diame mia, 255,01 (indice, 20};;: apert. lon 209% apert at Ur Tb: Provenance : Kounni (près de la caverne) ; alt. : 2385 m. Ne possédant qu'un seul exemplaire de cette nouvelle espèce nous n'avons pas voulu en détruire la coquille pour nous rendre compte dela disposition exacte des lamelles. Cette espèce est à rap- procher de la Clausilia dystherata Sick. (1) ; elle vients’ajouter à la liste très courte, mais fort intéressante, des Clausilies africaines. Les dimensions des deux exemplaires de Clausiliu dystherata Jick, mentionnées par JickeLr sont les suivantes : Longueur Largeur (hauteur). (diamètre). Indice. 10 mm. am 625 26,25 1 mm. [ER 7) D) Au pointde vue des dimensions, aussi bien absolues que rela- tives, la Clausilia Rothschildi Neuv. et Anth. est done extrème- ment voisine de la Clausilin dystherala Jickeli, mais le calcul des Indices, qui fournit des résultats sensiblement identiques pour les deux spécimens de JickeLr, tend à écarter de ceux-ci la C. Rothschildi, dont l'Indice est inférieur d'un cinquième. Indépendamment de cette espèce, nous possédons un exem- plaire de Clausilie recueilli à Laga-Harba, alt. : 1137 m. (NEUVILLE et ANTHONY : Quatrième liste de Mollusques d’Abyssinie (Collec- tion Maurice de Rorascaizp). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1906, n°6, p. #13). Signalons enfin, une Curvella indétermimable provenant de la rive de la Bourka (Tchercher) ; alt. : 165% m. (Neuvirre et ANTHONY, loco citato). (4) Jicxeur, Reïisebericht (Fortsetzung) (Malakozoologische Blätter, 1863, p. 139, «eine Clausilia in 7 Exemplaren »). — [n., Fauna der Land- und Süsswasser- Mollusken.., p. 129, pl. V, fig. 18). 308 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY VI. — FAMILLE DES HELICIDÆ. Helix pilifera Martens. (PL. IV, fig. 1.) Helix pilifera. — Martens. Ueber einige abyssinische Schnecken. Malakozoologische Blätter, 1869, p. 209. Helix (Fruticicola) pilifera. — MarTens. Malakozoologische Blülter (Littérature), 1870, p. 83. Helix pilifera. — Morezer. Voyage de MM. AxrinNort, Beccar: et Issez dans la mer Rouge et le pays des Bogos. Mollusques. TL. Notice sur les coquilles terrestres et d’eau douce recueillies sur les côtes de l'Abyssinie. Annali del Museo civico di Storia Naturale di Genova, 3, 1872, p. 194, PE LR fig. 11. — Jicrker. Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken Nord-Ost-Afrika’s. Nova Acta der Ksl. Leop.-Carol. Deutschen Afad. der Naturforscher, Dresden, 1874, vol. XXXVIL, p. 61 ; pl. IV, fig. 22-23. = Nevvizze et ANTaony. Troisième liste de Mollusques d'Abyssinie (Collection Maurice de RorascxiLp). Bull. Mus. Hist. nat, Paris, 1906, n° 5, p. 320. — Bour- GUIGNAT. Hist. Malacol. de l'Abyssinie. Ann. Soc. Nat.. Lool., t. XV, 1883, p. 29. Provenance : Karssu: alt. : 1840 m. — Bourka : alt. : 1654 m. — Kounni; alt. : + 2385 m. — Laga Harba ; alt. : 1137 m. Distribution géographique : Abyssinie (RüPPELL in BourGuI- GNAT). — Pays des Mensas, entre Maldi et Gaba (Abyssinie septentrionale) (Issez in Morezer). — Rora beit Andu (Abys- sinie sept.) (JIcrEeLt). Rapportée pour la première fois d'Abyssinie par RüppeLr, sans indication exacte de localité, cette espèce à été retrouvée par Issez dans le pays des Mensas (entre Maldi et Gaba), et par JicRkELI dans le Rora beit Andu, c'est-à-dire au Nord de l'Abys- sinie. Nous l'avons retrouvée dans différents points de l'Abys- sinie méridionale ; sa répartition, tout en restant jusqu'ici exclusivement abyssine, est ainsi notablement étendue. | RAR LR ET PE MIELE Re PES 9 (\( MOLLUSQUES D ABYSSINIE 510 Les dimensions indiquées par Jickeni, el celles du plus grand de nos exemplaires, sont les suivantes : JICKELI. TT millim. millim. millim. HAE RCA A AUTR 9,0 8,3/4 5,0 Diamètre maximum.......... 14,5 14,0 7,0 — MIMUMEA VU 12,0 12,0 6,0 Hauteur de l’ouverture....... 7,0 7,0 3,5 PARDeUR RS RER MU ace 7,0 7,0 3,5 Nos spécimens présentent done une taille beaucoup plus petite que ceux de JrereLr. Ils doivent représenter soit des formes jeunes, soit, peut-être, une variété minor. Rappelons que BourGuIGNAT (/0c. cl.) à établi un certain Fig. 20, — Helix pilifera Mart. X6. (Voy. aussi PI. IV, fig. 1, fragment de coquille x 20.) nombre d'espèces : Combesiana, Ferretiana, Herbini et Gali- nieriana, dont 1l constitue, avec le type, le groupe des piliferu. Toutes ces espèces sont très voisines el nous préférons nous en tenir, pour nos exemplaires, à la dénomination de ywlifera. Ceux-e1 diffèrent cependant un peu les uns des autres ; certains ont perdu leurs poils, mais leurs caractères sont tels qu'on peut les identifier avec l'A. pilifera Martens. La plupart ont une carène très marquée sur le dernier tour, beaucoup plus marquée même que cela n'est indiqué par les auteurs. Ce caractère esl incontestablement lié au jeune âge. C Helix hamacenica kKaffrav. Helix hamacenica. — BourGuiGNAT. Histoire malacologique de lAbyssinie. Ann. Sc. nat., Zool.,t. XV, 1883,p. 40, fig. 41-43. — Neuvizze et Axrnony. Seconde liste de Mollusques d'Abys- sinie (Collection Maurice de Rorascnizp). Bull. Mus. Hit. nat., Paris, 1905, n° 3, p. 197. 310 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY Provenance : rives de la Bourka (Tchercher) ; alt. : 1654 m. — Baltchi:; alt. : 1863 m. Distribution géographique : Mauts plateaux de lHamacen (RAFFRAY in BOURGUIGNAT). De même que plusieurs des précédentes, cette espèce n’était jusqu'ici connue que dans l’Abyssinie septentrionale ; nous la retrouvons, dans l'Abyssinie méridionale, en deux localités de Fig. 21. — Helix hamacenica Raf. (La figure du haut><2, celle du bas X3.) régime assez différent : dans une vallée de Tchercher (rives de la Bourka), région montagneuse, alpestre, et sur le plateau désertique de Baltchi. L'exemplure de Baltchi est adulte et présente tous les caractères de celui de RarrrAY figuré par BourGuIGNAT. Ceux de la Bourka ne sont pas encore arrivés à leur complet état de développement ; ce n'est qu'avec une certaine réserve que nous les attribuons à cette espèce. Les dimensions de l'exemplaire de Baltchi sont les suivantes : Hauteur er re RS ee AA AE CRETE 0,010 Larseur:maxinum: #5 Te eee 0,014 — "5 NN ee LE SERRE A On,0115 Hauteur d'ouverture 250% 0m een 0,007 Largeur ST AT ER SNA A dE a 02,007 Rappelons que BourauiGxaT (/or. rit.) assigne à ses exem- plaires : MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 311 Bulimus Olivieri Pfr. Bulimus Olivieri. — L. Prerrrer. Diagnosen neuer Heli- ceen. Zeitschrift für Malakoloqie, 1847, p.14. — Id. Mono- graplax Heliceorum viventium, H, 1848, p. 116. — REEVE. Conchologiaiconica, vol. V,1849. Bulimus, Sp.339. — MARTENS. Uebersicht der Land- und Süsswasser-Mollusken des Nil- Gebietes. Malakozooloqische Blätter, 1865, p. 201. — BLanxroRD. Geology and Zoology of Abyssinia. London, 1870, p. 476. — BourGuignaT. Histoire Malacologique de l'Abyssinie. Annales des Sciences naturelles, Zool., L. XV, 1883, p. 53.— NEUVILLE el AxTHony. Première liste de Mollusques d'Abyssinie (Collection Maurice de Rorasemizp). Bulletin du Muséuin d'Histoire natu- relle, Paris, 1905, n° 2, p. 116. Buliminus (Petreus) Olivieri. — Jickezi. Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken Nord-Ost-Afrika’s. Nova Acta der Ksl. Leop.-Carol. Deutschen Akad. der Naturforscher, Dresden, 187%, vol. XXX VIT, p. 106. — C. PorcoxerA. Molluschi terrestri e fluviatilhi dell'Eritrea raccolti dal Generale di BoccarD. Bol- lettino dei Musei di Zooloqia ed Anatonna comparata delle À. Universita di Torino, 1898, vol. XIIL, n° 313, p. 6. Provenance: forêt de Kounni ; alt. : + 2385 m. Distribution géographique : Abyssinie (PrEIFFER, sans Indica- lion de localité). — Rare dans le Tigre, commun plus au Sud, au-dessous de 6000 pieds ; très commun sur les bords du lac Ashangi et dans les montagnes de Lasta; plateau de Wadela (BLaxrorDb). — Monts Aladjé et plateau de l'Anderta (RAFFRAY in BourGUIGNAT). — Mont Cherseber, dans l'Agame, Adi Ugri dans le Saraë (POLLONERA). Ce Bulime, de même que le 2. Simonis Bet par exemple, n'était connu jusqu'ici que de localités plus septentrionales que celles d'où nous les tenons tous deux. Le fait est intéressant en ce sens que cette espèce semble remplacer, dans l'Abyssinie centrale et méridionale, le Badimus abyssinicus Rüpp. de l'Abyssinie septentrionale. 012 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY Le B. Olivieri est assez variable. On lui distingue une variété major Mart., que nous avons trouvée à très peu de distance du type et sur laquelle nous donnons ci-après quelques détails. Nos trois exemplaires sont identiques à celui qui est figuré dans Regve. Leurs dimensions sont les suivantes : m1. m. Im. LONSUBUR. 2 Re LAURE 0,035 0,0285 0,025 largeurmaxima Pr en ere 0,02# 0,016 0,015 — minima (au derniertour). 0,016 0,014 0,013 diet eus: Hinee A CR els 68.5 56,1 60 Mouteur de l’ouverture.......... 0,017 0,012 0,011 largeur NE A Se 0,010 0,007 0,007 Pour le second et le troisième de nos exemplaires, les mensu- Fig. 22. — Bulimus Olivieri Pfr. X 2. rations concordent avec celles qui ont été données par JIekELT. Quant au premier, beaucoup plus grand, il est intermédiaire entre le type et la variété major; la valeur systématique de celle dernière variété S'en trouve peut-être diminuée, celle-ci MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 3 pouvant simplement représenter, de ce fait, une forme plus âgée. Rappelons que BLANFoRD (loc. cit.) a rapporté du plateau de Wadela un exemplaire particulièrement allongé, pour lequel il ne cite pas la variété riajor. De nos trois exemplaires, le plus grand présente une spire plus acuminée au sommet que les deux autres ; son dernier tour est parfaitement convexe. Chez ceux-ci, au contraire, le sommet est un peu moins aigu, et le dernier tour est assez aplati. Si nous comparons ces caractères à ceux du Buliminus (Cerastus) Jichelianus Nev. (1), nous voyons que les particularités sur lesquelles est basée cette dernière espèce se retrouvent sur le B. Olivieri. La spire plus aiguë signalée par Nevicz se retrouve sur le plus grand de nos trois échantillons, tandis que l’aplatis- sement du dernier tour s’observe sur les deux autres : ces caractères peuvent donc se pénétrer. IIS paraissent purement individuels et il est vraisemblable que si nous avions entre les mains les exemplaires du Musée de Calcutta, qui viennent d’ailleurs d’Abyssinie (2), nous pourrions les identifier au Bulimus Olivieri Pfr. Ajoutons enfin que par leur galbe, leur talle et les particu- larités de leur péristome, nos Bulimus Olivieri sont à rappro- cher du Brdininus (Cerastus) Neumanni Kob. (3), figuré dans Caemxirz (Buliminidæ, I Bd, 13 Ab., 2 Th., Taf. 110, fig. 1, 2). Bulimus Olivieri Pfr. var. major Mar. Bulimus Olivieri var. major. — Martens. Ueber einige afrikanische Binnenconchvlien. 1. Zusätze zur Uebersicht der Mollusken des Nilgebietes. Malakozoo!. Blälter, 1866, p. 95, pl. I, fig. 5-6. — Jrckezr. Fauna der Land-und Süsswasser- Mollusken Nord-Ost-Afrika’'s. Nor. Act. der Ksl. Leop.-Carol. Deutschen Akademie der Naturforscher, Dresden, 187% Vol. XXXVIT, n° 1,p. 107. — BourauiGnaT. Histoire Malacolo- gique de l'Abyssinie. Ann. Se. Nat, Zoo. & XV, 1883, p. 53 (l EVILL, Hand list of Mollusea in the Indian Museum. Calcutta, 1878, p. 133. (2) « ne Plateau Wadela, entre Mazoo et Yasendye ; 2: var. (« The last whorl less compressed »). Undul and Senafé. Coll. Braxrorp. » (3) Nachrbl. D. malak. Ges., 1901, v. 33, p. 82. 314 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY et 113. — Nevvizze et AxTuony. Première liste de Mollusques d'Abyssinie (Collection Maurice de Rorascaip). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1905, n° 2, p. 116. Provenance: bord delarivière Bourka (Tchercher); alt.: 1654 m. Distribution géographique : Abyssinie méridionale (Heuerin et Marrexs,. — Alentours de PAtala (BLanrorp teste Nevize, in BourGuIGxAT). — Ankober {Abyssinie méridionale) (Wipers- PRÜCH in JICKELI). Cette variété se distingue du type, comme son nom l'indique, par une taille plus forte : les échantillons d'après lesquels MARTENS l'a établie (/or. cit.) attei- enaient les dimensions suivantes : Ponaueuriihautenur) reset 0,039 Largeur (diamètre) maximum ......... 0,022 = — MINIME TE «e 0,019 IndICE Een Le Rire RE TRS 56,4 Longueur de l'ouverture. ............ 0,019 Largeur ER M CURE 0,011 Le type de l'espèce de PrEtrFER n'a que 0",024 de longueur et0*,01% de lar- geur (Indice 58,3), mais les exemplaires que nousrapportons à ce B. Olivieritvpe, sont beaucoup plus grands et atteignent 0",035 de hauteur ([Voy. ci-dessus). Entre ces extrêmes, on trouve d’ail- leurs des intermédiaires. Tels sont les exemplaires recueillis par Rarrray (Bourauraxar, loc. cit.) dont les dimensions varient de 28 à 30 millimètres comme longueur et de 15 à 16 mulli- mètres comme largeur. L'échantillon que nous rapportons à la variété major Mart. présente les dimensions suivantes : Fig. 23. — Bulimus Olivieri Pfr. var. Major Mort. X 1,5. m. Longueur (hauteur) ere cEERE REC rE 0,015 Largeur (diamètre) maximum................ 0,022 — — NI EMIE LE PO ROUE EON 0,019 Indice? 41% SOURCE RE 53 Ponsueur de ouverture Meme serrer 0019 Largeur 2 SIT RE AE REP CRRe 0,0105 MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 315 Cet exemplaire est donc encore beaucoup plus grand, quant à la longueur, que celui de Martens; les autres dimensions concordent. Bulimus Rothschildi N. et À. ñov. sp. (PI. NL, fig. 12). Bulimus Rothschildianus. — NeuvizLe et ANrHony. Seconde liste de Mollusques d’Abyssinie (Collection Maurice de Rorns- coins). Pull. Mus:Æist-nat., Paris, 1905,,.n° 3, p. 197. Testa umbilicata, subsolida, breviter rimata, ovato-acumi- nata, in medio satis ventrosa, sub diaphana, flavescens ; spira elongata, apice fere acuto ; anfractibus 7, sub inflatis ; ultimo magno dimidiam altitudinis aequante, convexo ; sutura vix obliqua, alba delineata; apertura fere verticali (angulus superior subacutus, extremitas inferior ad basim columellæ rotunda) ; columella brevi, recta, superne dilatata, inferne acuminala ; peristomate aeuto, margine ext. exacte convexo, sordide albolutescente; marginibus remotis, separatis. Longit. 22 millim. ; diam. !0 1/2 (Indice, 47,7); apertura 10 longa et 5 1/2 lata. Provenance : Yaba (région du haut Aouache) ; alt. : 1744 m. Ce nouveau Bulime appartient au même groupe que labys- sinicus Pfr. dont il est à rapprocher, mais celui-ci est plus ventru, de même que le B. Galinierianus Bgt. Son péristome, qui le rapprocherait surtout de PB. Hemprichi Jick., ou du B. Ilgi Bet., diffère de celui de ces dernières espèces par les dimensions et la forme. La présence d’un étroit filet blanc, très bien marqué, suivant la ligne d'insertion des tours de spire, qui est ainsi nettement soulignée, achève de différencier le B. othschildi des espèces du même groupe. Il est, en outre, complètement dépourvu de l'embryon de dent, plus ou moins développé, qui s’observe à la base de la columelle, vers l'inté- rieur du péristome, dans la plupart des espèces du groupe de l'abyssinicus (Voy. BourGuiGNaT, Malacologie de l'Abyssinie, 316 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY fig. 59, 60 et 61). Nous pensons pouvoir borner là ces compa- raisons, qui nous semblent les plus typiques, et ne les éten- drons pas, malgré le voisinage d’origine, aux espèces nouvelles, assez nombreuses, décrites plus on moins récemment par KoBezr, notamment d'après les spécimens rapportés par M. Oscar Neumanw, et dont quelques-unes sont figurées dans CHEMNITZ (1). Les bords du péristome ne sont, sur notre spécimen, réunis par aucune callosité n1 même par aucun vernis. Dimensions comparatives du 2. Rothschild et du B. abyssi- nicus : B. Rothschildi. B. abyssinicus, d'après Jicker. Longueur (hauteur)............ 02,022 0,022 Largeur (diam. max.).....:..1. 0®,0105 0®,013 [udice (voy. ci-dessus).......... 47,7 5920 Nous avons pris comme élément de comparaison, parmi les exemplaires du 2. abyssinicus cités par Jiekezr (Fauna der Land -und Suüssivasser…, p. 104%) celui dont la longueur est identique à celle du 2. Rothschildi (a hauteur du B. abyssinicus varierait, d'après Jickezt, entre 0,01775 et 0,02675). L'indice achève de montrer que la forme du Bulimus Rothschildi est sensiblement plus élancée que celle du 2. abyssinicus. Nous avons également comparé cette forme à quelques autres assez nouvelles, au Bidiminus | Petraeus) somaliensis Smirx (2) notamment. D'après la description qu'en donne Surru, lexem- plaire qu'il à eu entre les mains était d’une taille légèrement inférieure à celle du nôtre. Alors que l'indice du 2. Roths- childi est de 47,7, celui du Z. somaliensis est de 52,7. I en résulte que notre exemplaire est proportionnellement plus allongé que celui de Surra ; ce fait serait une raison pour les rapprocher, étant donné que d'une facon générale les coquilles de ce groupe prennent, à mesure qu'elles augmentent de taille, un galbe de plus en plus élancé. Par contre, il convient de faire remarquer que la dent columellaire, assez nettement visible chez le Z. somaliensis, est absente sur notre échantillon, (1) Sustematisches Conchylien-Cabinet, Bd 1, Abt. 13, Theil 2, Die Familie Buli- minidæ von Koserr. Nürnberg, 1902. Taf. 109-110. (2) Edgar À. Surru, On some Land Shells from Somaliland. Journ. of Mala- cology, n° 3, vol. VII, 1899, p. 59. MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 317 bien que celui-ci soit d'une taille plus grande que celui de Surru. En résumé, ilsemble que l’on ne puisse réunirces deux formes en une seule espèce. Bulimus Simonis bgt. Bulimus Simonis. — BourautGnar, Histoire Malacologique de lAbyssinie. Annales des Sciences naturelles, ZLool., t. XV, 1883, p. 49, fig. 83. Bulimus (Petræus) Simonis. — (|. PorLLonera. Molluschi Fig. 24. — Bulimus Simonis Bet. X 2. terrestrie e fluviatili dell Eritrea raccolti dal Generale di BoccarD, Bollelino dei Musei di Zooloqia ed Anatomia comparata della R. Università di Torino, 1898, vol. XII, n° 313. Ds Bulimus Simonis. — NEuviILLE el AnTuony. Seconde liste 318 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY de Mollusques d'Abyssinie (collection Maurice de RorascHiLp). Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, Paris, 1905, n° 3, p. 198. — Id. Troisième liste..., id. 1906, n° 5, p. 321. Provenance : Harrar; alt. : 1795 m. — Yéka; alt. : 2026 m. — vallée de Kouoni ; alt. : 2385 m. Distribution géographique : Massif du Mont Aladjé; hauts plateaux de PAnderta, alt. : 3000 m. (Abyssinie septentrio- Fig. 25. — Bulimus Simo- nis Bet. x 2. Exemplaire dont la carène est accen- tuée par un artifice d'éclairage. nale) (RarFRAY et BourGuIGNAT). — Mont Kerseher. (Abyssinie septentrionale) (BoccaARD in POLLONERA). Ce Bulime, commele 2. Olivier, n’était connu Jusqu'ici que dans lAbyssinie septentrionale. Nos exemplaires ne présentent aucune différence avec ceux de BoURGUIGNAT ; ils offrent entre eux quelques variations purement individuelle. C'est ainsi qu'un exemplaire de Kounni présente un rudi- ment de carène sur le dernier tour, pro- longeant en quelque sorte la ligue de su- ture au delà du péristome; ce caractère est attribuable à l’âge relativement jeune du sujet (fig. 25). Nous donnons ci-dessous les dimensions de deux de nos échantillons comparés à ceux de BourGurGxar et de POLLONERA : Échantillon Échantillon de Kounni. de Harrar. millim. millim. COnPHeNISRs UE 02 ant RS 25 22 Largeur (diamètre) maxima. ..... 15 14 — _— minima...... 13 12 Indice 2,0" ere ane 60 63,6 Longueur (hauteur) de l'ouverture. 14 13 Largeur de l’ouverture........... 8 7 Échantillon Échantillon de BourGuiGnar. de PorLoNnERA. millim. millim. Éonéueur.!; Meter RME 22 5 larseur.. À 2 PORN Nr 14 15,5 à 16 iGÉEes. ES RSR 63,6 (7 Longueur de l’ouverture.. .... : 11 » L'un des nôtres atteint donc, à bien peu de chose près, les MOLLUSQUES D ABYSSINIE 319 dimensions de ceux de PoLLoNERA. BouRGUIGNAT n'a eu sous les veux que des exemplaires un peu plus petits bien que pré- sentant tous les caractères des spécimens de taille supérieure. Buliminus (Conulinus) Nyassanus E. A. Sm. (?) Buliminus (Conulinus) Nyassanus, — ÉE.-A. Smrru. On a collection of Land-shells from British Central Africa. Proc. Zool. Soc., London, 1899, p. 586, pl. XXXIIT, fig. 41, 42. - MARTINI-CHEMNITZ. Syst. Conch. : Cub. Die Bulimidæ, von W. Kogezr. 2 Theil, Nüenbers 1902, Danb42 sp. 1202; PhOTeee 15. NEUVILLE et ANTHO- NY. Quatrième liste de Mollusques d’Abys- sinie (Collection Mau- rice de RorHscHILD). Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, Paris, 1906, n° 6, p. 413 (1). Provenance : Ha- ram alt 21705: nt. APE Tape A Fig. 26. — Buliminus (Conulinus) Nyassanus E.-A. Distribution g{e0- Sm. En haut, <3. En bas, extrémité apicale X 7. graphique : Plateau Nvyika, alt, : 7000 pieds; Mont Chiradzulu et plateau Zomba, alt. : 5000 pieds (Afrique Centrale anglaise) (E.-A. Surru). Suiru indique comme caractère principal de cette espèce la (4) Ce Bulime a été mêlé par erreur, dans notre Quatrième liste, à la famille des Pupidæ. 320 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY striation spirale de la protoconque, qui se différencie d’une manière remarquable de la striation transversale des tours normaux. Nous croyons constater la présence de cette parti- cularité sur un Bulime de Harrar, que l’ensemble des autres caractères rapproche également du B. nyassanus, mais sa coquille élant usée ét légèrement endommagée, nous ne le déterminerons qu'avec certaines réserves. Nous donnons ci-dessousles dimensions de notre exemplaire, comparées à celles qu'indique E. À. Sur : Exemplaire Exemplaire de Harrar. de Suit. BONNE EE UT ES re el 02012 0,021 Diamefne er rase Annee 0,009 02,045 INC MERS IL CS Ceres 75 71; Cette différence de dimensions semble pouvoir être attribuée à l’état Jeune de notre exemplaire, lequel n'a pas encore atteint son état adulte, ainsi qu'on peut s’en rendre compte par l'examen du dernier tour, qui est légèrement caréné. Bulimus Ilgi Sol. Bulimus abyssinicus (pars). — Jickezi. Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken Nord-Ost-Africa's. Nova Acta der KSsl. Leop.-Carol. Deutschen Akad. Naturforscher, Dresden, 18174, vol. XXXVII, p. 103, pl: V, fig. 2 Dis. Bulimus Ilgi. — SOLEILLET in BourGUIGNAT : Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis par M. Paul SoceiLLeTr dans son voyage au Choa. Paris, 1885, p. 11. — Louis GERMAIN. Sur quelques mollusques terrestres et fluviatiles rapportés pas M. Ch. GRAviER du désert somali. Bulletin du Muséum d’His- towe naturelle, Paris, 1904, n° 6, p. 344. NEUVILLE el ANTHONY. Quatrième liste de Mollusques d'Abyssinie (Coilec- Lion Maurice de Rorascnizp). Badletin du Muséum d'Histoure naturelle, Paris, 1906, n° 6, p. 413. Bulimus Ilqui. — €. PorLonera. Molluschi dello Scioa della valle dell'Hawash. Bolletino della Società Malacologica Ha- liana. Vol. XII, fasc. II, 1888, p. 17. Provenance : région de Diré Daoua ; alt. : 1 200 m.. MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 321 Distribution géographique : Environs d'Ankober (Abyssinie mériodionale) (SocerLLer in Boureviexar, et C. PoLLoxeRrA). — Région d’An- dobed {Somal) (GRAVIER in GER- MAIN). L'échantillon que nous identi- fions ici avec le Bulünus Hi Sol. se rapproche beaucoup de l’un de ceux qui sont figurés comme P. abyssinicus Pfr. sur la planche Vde JICRELI (loc. cit., fig. 2 bis). Ilse distingue du type de SoLeiLLer, déposé dans les collections malacologiques du Muséum, par son ombilie moins largement ouvert; comme des différences du même ordre s'observent assez fréquemment chez les Bulimes, nous ne voyons pas là une raison suffisante pour séparer notre échantillon du B. Igi Sol. auquel il s'identifie par l'ensemble de ses caractères. Ses dimensions sont les suivantes : Fig. 27. — Bulimus Ilgi Sol. x 3. bongueur (hanteUr).2 27e en Sr 0%,0205 Pargeuc (diamètre) Maxima teen 0,010 — — APE AE ESRI MERE LISE 02,009 RCE SR RETIRE RO RER AE ere PER 48,7 Longueur (hauteur) de l’ouverture.......... 0%,0095 Hareeurderllouverture 2-02. 24.4 en. 0,005 Ces mesures sont assez voisines de celles des échantillons de la même espèce rapportés d'une locatité voisine de la nôtre par M. Ch. GRAVIER (GERMAIN, loc. cit.) (long. 0*,022 ; larg. 0° ,010 ; Indice, 45,4). | Nous possédons, en outre d’un exemplaire adulte, quatre coquilles de même provenance, qui semblent devoir être rappor- tées à la même espèce; nous les représentons ci-contre (fig. 28) (à notre su du moins, le P. Jlgi n'a jamais été représenté). ANN. SC. NAT. ZOOL., 9s série. Vi el 322 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY Au point de vue de sa distribution géographique, le Bulimus {gi Sol. présente cette particularité de n'avoir jamais éte ren- contré que dans l'Abyssinie méridionale. Rappelons qu'il est Fig. 28. — Bulimus Ilgi Sol. (jeunes) C0 voisin de 2. abyssinicus Pfr. et que l’une des figures de ce der- nier données par Jickeri (Vov. ci-dessus) peut être identifiée au B. ilgi Sol., ce quin'étend d’ailleurs qu'assez peu son aire de distribution, l'exemplaire de Jickeri provenant de l'Abyssinie septentrionale. Bulimus eminulus Mor. Bulimus eminulus. — Morerer. Testacea quædam Africæ occidentalis terrestria et fluviatiha. Aevue zoologique, 1848, p. 393. — Preirrer. Monographlaa Heliceorum viventium (supplementum), HE, (Lipsiæ, 1853, p. 393). — MoreLeT. Séries Conchyliologiques (Paris, sans date, 1863 ?) L p. 14. PL I, fig. 6. — Id., Voyage de MM. Beccarr, Anrinori et Issez dans la mer Rouge et le pays des Bogos. Mollusques, IT. Notice sur les coquilles terrestres et d’eau douce recueillies sur les côtes de l'Abyssinie. Annali del Museo civico di storia naturale di Genova. Vol. TI, 1872, p. 127. — Neuvizre et ANTHONY: Quatrième liste de Mollusques d’Abyssinie (Collection Maurice de Rorascaizp). Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, Paris, 1906 n°10; In AE Protenance : région de Diré Daoua; alt. : 1200 m. Distribulion géographique : Afrique occidentale et orientale : côte du Gabon (Morener). — Keren (pays des Bogos) (IssEL in MORELET). MOLLUSQUES D ABYSSINIE 929 La distribution géographique de cetteespèce est très étendue ; elle se trouve à l'Est et à l'Ouest de l'Afrique. La localité d’où nous la tenons est très sensiblement plus méridionale que celle d'où Morezer l'avait reçue, ce qui augmente ainsi la liste des espèces se retrouvant à la fois au Nord et au Sud de l'Abys- sinie. MoreLer (1) a fait remarquer, notamment au sujet de ce Bulime, que chez les Mollusques s'étendant de l'Afrique orien- Fig. 29. — Bulimus eminulus Mor. X3. tale à l'Afrique occidentale, au moins chez ceux qui vivent à l'air libre, l'espèce devient plus petite et plus faible lorsqu'elle se trouve sur le sol de l'Abyssinie. C'est ainsi que le Bulimus eminulus atteindrait 12 millimètres delongueur au Gabon, tandis que les échantillons abyssins d'IssEz, sans présenter d’autre différence, n'atteignaient que 9 millimètres. Or, le plus grand des nôtres présente les dimensions suivantes : Millim. Ponsueur(htatuteur) 22. ue Are: 12 arseur (diametre) Maxima... 0. .0. 6 — — FOUTU AI A PR ET ALTO 5 LME SA RL nee NM: 50 Ponpieur de l'ouverture. :0%..10.46742,50 4,5 2,0 Largeur A UE ER te ie ere Il se présente donc avec des dimensions identiques à celles des exemplaires de l'Afrique occidentale, etil n'y à pas lieu de maintenir, pour cette espèce, la remarque de MoRELET. Signalons enfin, pour mémoire, que diverses localités nous ont donné des Bulimes trop jeunes pour être déterminables (régions d’Addis Abeba, de Soullouké, étc.). (1) Voyage de MM. Beccart, ANTIxoRI et ISsEL.., p. 197. 39% H_ NEUVILLE ET R. ANTHONY VIL — FAMILLE DES LIMACIDÆ. Helixarion Raffrayi, Bet. (PL IV, fig. 2à9) Helixarion Raffrayi. — BourGuianaT. Histoire Malacolo- gique de l'Abyssinie. Ann. Se. Nat., Lool., t. XV, 1883, p. 9.— C. Por.LonerA. Molluschi dello Scioa e della valle dell Hawash. Bollettino della Sorietà malacologica Italiana, vol. XI, fase. EE, 1888, p. 6., fig. 12-14. — Tryon. Manuel of Concholoyy, 2° série, vol. [, pl 43, fig. 56-58. — Neuvizze et ANTHONY. Troisième liste de Mollusques d’Abyssinie (Collection Maurice de Rorascxizp). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1906, n° 5, Do2t Provenance : Marrar; all. : + 1 795 m. — Marigots voisins du lac Haramava; alt. : Æ 2035 m. — Kounni (près de la caverne): alt. : = 2385 m. Distribution géographique : Abyssinie septentrionale (Mont Zeboul) (Rarrray in BourGuiaxaT). — Ambocarra (Choa) (POLLONFRA). Nos exemplaires ressemblent de lous points à ceux de BourGuiGxaT, mais ils sont beaucoup plus grands. Leur taille maxima est la suivante : Hauteur ape NE ASE UeT PRET 0,0145 Largeur (diamètre) maxima................ Om,0185 Hanteurtde l'ouverture. Cm Ce een 02,0135 Largeur PS CU D mr 0,012 Ceux de BourauiaxaT n'ont que 0%,007 de hauteur sur 0°,009 de largeur. Les exemplaires de Harrar et du lac Haramaya ont été pré- parés sur place de manière à conserver leurs parties molles à l'état d'extension ; c’est ce qui nous a permis de les différencier des Vitrina, auxquelles les Helirarion sont très semblables quant à la coquille, mais dont ils s’éloignent par la forme de la région postérieure du pied, tronquée chez les seuls Helixarion. MOLLUSQUES D ABYSSINIE 325 Par analogie, nous avons pu identifier l'exemplaire sec de Kounni. Vitrina hians Rüpp. Vitrina hians. — RüppezL in PrEIrFFEer. Description of twenty-three new species of Virina, from the Collection of H. CumixG Esq. Proceed. Zool. Soc., London, 1848, p.107.— Id. Monographia Heliceorum viventium.W. 1848, p.503. — MarTini- CHemnirz. Syst. Conc. Cab., Gattung Vitrina, 2° édit., 1854 ; pl. L, fig. 45-47. — Jicrezr. Fauna der Land- und Süsswasser- Mollusken Nord-Ost-Afrika’s. Nova Acta der Ksl. Leop.-Carol. Deutschen Akad. der Natur forscher, Dresden, 1874. Vol. XXX VI, n° 1,p. 36; pl IV, fig. 5. — BourauiGnar. Histoire Malaco- logique de l'Abyssinie. Ann. Sc. Nat., Zool. t. XV, 1843, p. 16. —— Neuvizze et AxrHony. Première liste de Mollusques d’Abys- sinie (Collection Maurice deRorascnizp). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1905, n° 2, p. 116. — Id. Quatrième liste. Bull. Mus. ist rat, Paris, 1906, n° 6, p.414. Provenance : Petite falaise sur le bord de la rivière Bourka : alt. : 165% m. — Kounni, près de la caverne ; alt. +9 385 m.— Addis Abeba; alt. : 2366 m. Distribution géographique : Abyssinie {sans indication exacte de localité). Nos exemplaires concordent avec la diagnose de PFEIFFER et les figures de Jickezi. Certains exemplaires conservés à sec présentent, sur leur coquille, les petites taches blanches indi- quées par ce dernier auteur. Nous ne les apercevons pas sur les exemplaires conservés dans l'alcool. Les dimensions de notre plus grand exemplaire sont les suivantes : LE ENTER ae M EIRE Te PEER PP 0®,0125 Bar SERIE RUN ARS NE R TANT RS 0m,017 Hauteur de louvértures; 4 Re tente 0%,0125 Largeur RATE ATEN ER RS PRE 0,012 Celles qui ont été indiquées par Preirrer sont assez diffé- 326 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY rentes: hauteur == 0,012 el diam. — 0,024 ; il est plus que probable que son exemplaire élait beaucoup plus gros que Île nôtre, comme l'indique son diamètre, mais que la hauteur n’a pas élé mesurée comme nous avons l'habitude de le faire, et qu'à cela seul tient la différence apparente des proportions. Lesdimensions indiquées par JickeLi (hauteur, 0°,015 ; diam. max., 0,023 ; diam. min., 0,0155 ; ouverture : haut. 0°,014 3/4 et larg. 0,015 1/2) sont beaucoup plus voisines des nôtres, ce qui corrobore les suppositions précédentes ; elles ont été probablement prises d'une manière plus semblable à la nôtre. Cette espèce ne se différencie avec certitude de la précédente (Helixarion Raffrayi Bet) que par certains caractères des parties molles comme il à été dit plus haut. La détermination de nos exemplaires secs ne peut donc être donnée que par analogie avec les exemplaires conservés dans l'alcool, et sous quelques l'éserves. Microcystis (Thapsia, Nanina) abyssinica Jick. Hyalina? abyssinica. — Jickezi. Diagnosen neuer Mollus- ken meiner Reiseausbeute. 1. Land-Mollusken. Malakozool. Blärier A813/%p#4 01" Microcystis abyssinica. — JickeLi. Fauna der Land- und Süswasser-Mollusken Nord-Ost-Afrika’s. Nova Acta der Ksl- Leop.-Carol. Deutschen Akad. der Naturforscher, Dresden, 1874 vol XX VIT, n°4, p:50 plaie uL5 Thapsia abyssinica. — BourauIGNAT. Hist. Malacologique de l’Abyssinie. Ann. Sc. Nat., Lool., t. XV, 1883, p. 11. — C. PorLonerA. Molluschi dello Scioa e della valle dell Hawash. Bollettino della Società Malacoloqica italiana, vol. XIE, L888/1asc nil 0p 17 Thapsia euryomphala. — BourGuIGnaT. Hist. Malacologique de l'Abyssinie: Ann. Sc. Nat:, Lool., TEXN/M883ES NeuviLze el ANrHoxy. Seconde liste de Mollusques d’Abyssinie (Collection Maurice de Roruscnizp). Bull. Mus. Hist. nat., Ré ne2210 05: n° 5 2p: 108: Microcystis (Thapsia) abyssinica Jick. — Neuvize et ANTHONY, Troisième liste de Mollusques d'Abyssinie (Collection MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 327 Maurice de Roruscnizp). Bull. Mus. Hist. nat, Paris, 1906, n°5, p. 321. — Id. Quatrième liste... Bull. Mus. Hist. nat. Paris, 1906, n° 6, p. 414. Provenance : petite falaise sur la rive de la Bourka ; alt. : 1654 m. — Tchafianani; alt. : 1 656 m. — Région de Diré Doua: alt. : + 1 200 m. Distribution géographique : Abyssinie méridionale (HE£U&GLIX el STEUDNER in JICKEL1). — Pays des Bogos (RaArFRAY in Bour- GUIGNAT). — Farré (Choa) (POLLONERA). Nous rapportons à cette espèce un échantillon provenant de Fig. 30. — Microcystis abyssinica Jick. X 4. Tchafianant, plusieurs de la région de Diré Baoua, et, enfin. un autre de la petite falaise de la Bourka auquel nous avons 398 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY donné, dans notre Seconde liste, le nom de TAapsia eur yom- phala Bgt. (BourGuIGNAT, loc. cit, p. 12). Grâce aux exemplaires de Thapsia abyssinica que nous avons énumérés au cours de nos Troisième et Qua- trième listes, et que nous n'avions pu encore examiner au moment où nous rédigions la Seconde, nous sommes arrivés à nous con- Fig. 31. — Microcys- Vaincre que les différences sur lesquelles nie RE BourauiGnar s'est basé pour établir la Thap- staeuryomphala (principalement le diamètre delombilic) ne paraissent véritablement pas avoir une valeur spécifique (telle est du moins l’opinion à laquelle nous conduit l'étude des exemplaires que nous possédons), et que, d’autre part, l'exemplaire de la Bourka ne se distinguait en rien de ceux des autres localités. Dimensions d’un exemplaire de Diré Daoua: H'ANTCUTA RE RE EE DRE EE NET 02,0035 Diametre naine Creer ER nee 0®,007 Hauteuride l'ourerture.. PE 0,m0025 Largeur NT 4 DO ÉREE DNN EE en EATEN are 0®,0035 Ces dimensions sont sensiblement identiques à celles qui furent indiquées par JickELr. Nanina Rothschildi N. et À. non. sp. (PL. I, fig. 1à9.) Nanina Rothschildi. — NgecviLe et ANTHONY. Quatrième liste de Mollusques d’Abyssinie (Collection Maurice de RorascniLb). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1906, n° 6, p. #14. Testa perforata, subconoïdea, subacuta,mediocriter carinala, mitida, supra regulariter striata, infrà vix striata ; anfractus 6-6 1/2, convexiusculi, regulariter crescentes ; apertura obliqua ; peristoma simplex, acutum margine, columellari superne brevissime reflexum. Premier exemplaire adulte : alt., 11 mill. ; diam., 19 mul. ; alt. apert., 8 mill. ; diam. apert., 9 mul. Second exemplaire adulte : alt., 11 mill. ; diam., 19 mill.; alt. apert., 8 mill. ; diam. apert.. 9 mill. 5. MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 329 Provenance : région de Diré Daoua ; alt. : + 1 200 m. Des quatre exemplaires que nous possédons de cette nouvelle espèce, deux sont plus jeunes et présentent une carène plus développée que celle des exemplaires adultes. Tous ces spéci- mens ont perdu leur couleur; on peut toutefois se rendre compte qu'ils présentaient, à l'état frais, une étroite bande colorée suivant les Lours de spire au-dessous de la carène. Cette espèce est à rapprocherde la Nanina (Martensia) mozam- bicensis Pfr (1). Elle s’en distingue surtout. par son élévation relativementmoins considérable, sa carène moins accentuée et la présence de stries encore assez nettes à sa face inférieure. Les dimensions de cette Nanina mozambicensis sont les suivantes (JICKELT) : 15 EN PEN SO RE a GT A A fe 02,00875 DTA Crea ne NAN EAN sn Re 0®,014# Hauteur de l’ouverture....... A LE UE 0%,0065 Largeur AE PSE PR TR EN AR 0,007 Sa variété elatior Mart. (2) présenterait des proportions assez différentes : MaRTEns. JickELI. HAUTEUR ERREURS ane 0m,0095 0,009 Diametre mama TE en 02,013 0®,012 Hauteur de l’ouverture...... 0®,006 0®,00575 Largeur TR PRE CU 0%,007 0®,0065 La forme type de la Nanina mozambicensis Pfr. appartient aux régions du Mozambique, du Nvassa et du Victoria Nyanza, et sa variété elatior Mart. à été trouvée dans celle du Nil blanc (Bongo, par HEUGLIN). Notre nouvelle espèce se distingue donc de celle-ci et de sa variété par une taille beaucoup plus grande. Remarquons aussi qu'elle est originaire d’une région différente. (4) Preirrer, Proc. Zool. Soc., London, 1855, p. 91, pl. XXXI, f. 9. (2) Marrexs, Ueber einige afrikanische Binnenconchylien. Malakozoologische Blätter, 1866, p. 92. 330 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY VIII. — FAMILLE DES TESTACELLIDÆ. Ennea Somaliensis E. À. Smith. (PL. UL, fig. 14 à 17.) Ennea somaliensis. — E.-A. Smiru. On some Land-shells from Somaliland. Journ. 0f Malacology, 1899, p. 57. — Neuvizze et ANTHONY. Quatrième liste de Mollusques d’Abys- sinie (Collection Maurice de RorascuiLp). Bull. Mus. Hist. nat Pas 1000 Ab p 410 Provenance : région de Diré Daoua ; alt. : 1 200 m. Distribution géographique : Ganhbah Goles (Somal) ; alt. : 5 900 pieds (Doxazpson Surru in E.-A. Surrn). E.-A. Surrn a établi cette espèce d’après des coquilles très délicatement costulées, présentant huit tours, munies de six dents au péristome, et dont les dimensions sont les suivantes : Millima LONGUEUR EE RNA PET 8,5 Parseurs (diametre) ERP ee Pere Pre 3,3/% Lonsueur dupérislomer rene 3 L'ATSENELAULMPÉTISTONNE" CE ARC EME 2, Certains des nôtres présentent des dimensions sensiblement Fig. 32. — Eunea somaliensis E.-A. Sm. X3. À gauche, spécimen très jeune. identiques. Ils se rapportent à la forme typique déerite par Suirx (PI. HE, fig. 14) et non pas au spécimen plutôl plus grêle, dont l’une des dents est presque disparue, que mentionne ce même auteur. Cette espèce, très rare jusqu'ici, paraît propre au Somal. Peut-être est-elle remplacée en Abyssinie par l'Ennea Turenne N.etAÀ., que nous décrivons ci-dessous. MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 33 En même temps que lÆ£nnea somaliensis E. À. SMITH, nous avons trouvé une coquille d'Ennea lrop jeune pour pouvoir être déterminée avec certitude ; nous la représentons ci-contre. Elle doit vraisemblablement se rapporter à l'espèce dont nous parlons (1). Ennea Turennei N. el À. nor. xp. (PL IN, fig. 18). Ennea Turennei. — NeuviLe et ANTHONY. Première liste de Mollusques d'Abyssinie (Colleclion de Maurice de Rorus- cHiLD), Bull. Mus. Hist. nat.. Paris, 1905, n° 2, p. 116. Testa pupiformis, cylindracea, perforata,alba, obliquestriata : spira ad apicem rotundata; anfract. 8, lente crescentes. superiores convexiusculi, duo ultimi planiusculi ; sutura angus- üssima, valde striata:; apertura media rotunda, quadrangularis, longit. totius 1/# superans; perist. album, incrassatum et reflexum, dentibus 7, albis, valde inæqualibus munitum. Long., 8 millim.; diam., 3 millim.; apertura, 2 1/2 longa et lala. Provenance : petite falaise sur le bord de la rivière Bourka (Tehercher); alt. : 1654 mètres. Cette espèce, que nous avons dédiée à M. Louis de TURENNE, est à rapprocher notamment de l'£nnea somaliensis E.-A. Sm., recueillie par Donaldson Surrn dans le Somal (2), où nous l'avons également trouvée. Elle en est très voisine, mais s'en distingue principalement par la forme du péristome et par la dentition qui, dans notre espèce, se compose de sept dents au lieu de six, par suite de la présence d’une petite dent que la photographie montre assez nettement (PL I, fig. 18), ayant des rapports respectifs tout différents de ceux qui s observent dans lÆ. somaliensis. (1) Ennea sp.?. Neuvize et ANTHoxy, Quatrième liste de Mollusques d'Abys- sinie (Collection Maurice de Roruscnip) (Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1906, n° 6, p. #15.) (2) E.-A. Surru, On some Land-shells from Somaliland (Journ. of Malacology, 1899, p. 57). Do H. NEUVILLE ET R. ANTHONY Le galbe est quelque peu différent aussi, plus effilé chez cette dernière, à taille égale. Il convient de dire que les différences entre l'E. T'urennei et l'E. somaliensis nous ont semblé moins grandes lorsque, au lieu de ne connaître cette dernière que par la description et la figuration de E.-A. Suirx (PL TT, fig. 14) (1), nous avons pos- sédé des échantillons susceptibles de S'v rapporter. Les coquilles que nous identifions à cette Æ£. somaliensis, recueil- lies à Diré Daoua en septembre 1905, après que nous ayons publié en notes préliminaires les résultats de l’étude des col- lections faites en 1904 et la diagnose de l'E. Turennei, pré- sentent quelques différences avec la description de Smira ; nos figures renseigneront à ce sujet. Les plus grands des spécimens que nous déterminons comme somaliensis pré- sentent, mais à un état tout à fait rudimentaire, le commen- cement d’une septième dent, placée comme celle que nous observons sur l'Æ. Turennei ; les deux formes nous semblent cependant différentes et l’examen à la loupe binoculaire, en permettant d'apprécier ces différences à leur Juste valeur, nous permet de maintenir la séparation entre ces deux espèces. En résumé, l'Æ. T'urennei est différente de la forme typique de l'Æ. somaliensis, et plus différente encore de la forme grêle dont parle Surrx, où l’une des six dents est atténuée (2); mais il peut se faire, il est assez vraisemblable même, que des matériaux suffisamment nombreux présenteraient des formes de passage permettant de les réunir ou de ne considérer la première que comme variété. Rappelons cependant en faveur de leur séparation que l'habitat, tel que nous le connaissons, est de régime fort différent dans les deux cas, celui de lÆ. soma- liensis étant éminemment désertique, tandis que l£. Turennei est originaire d'une région élevée, très arrosée, boisée, alpestre même jusqu'à un certain point. (4) A titre comparatif, et en raison de la rareté de cette espèce, nous croyons utile de reproduire cette figure de E.-A. Surrn. (2) « In one specimen, rather more slender than the type, the second tooth within the outer lip is almost obsolete. » MOLLUSQUES D ABYSSINIE 333 IX. — FAMILLE DES UNIONIDÆ. Unio (Nodularia) Dembeæ hRossm. _ (PL IV, fig. 10 à 14). Unio Dembeæ. — RossMASSLER, in Coll. — REEvE. Conrh. Zcon., XVI, 1865, pl. XXIX, sp. 153. — Jicrezr. Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken Nord-Ost-Afrika’s. Nora Acta der Asl. Leop.-Carol. Deutschen Akademie der Natur- forscher, Dresden, 1874, vol. XXXVIL, ‘n° 1, p. 275; pl. IX, fig. 3 et 4. — BourauiGxar. Histoire Malacologique de l'Abys- sinie. Aun. Sr. Nat., Zool.,t. XV, 1883, p. 135. —Id. Wo/lusques terrestres el fluviatiles recueillis par M. Paul SoceizLer dans son voyage au Chou, Paris, 1885, p. 38. — C. PorroxerA Mollus- chi dello Scioa et della valle de? Hawasch. Bollett. della Sor. malacol. italiana, vol. XII, fase. Il, 1888, p. 36. — Ch. Torrey SrmPsox. Synopsis Of the Naïades, or pearly fresch-water Mussels. Proceed of the United States National Museum. Washington, 1900, vol. XXIE, p. 501. — NecvviLe et ANTHONY. Quatrième liste de Mollusqnes d'Abyssinie (Collection Maurice de Rorascnizp). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1906, n° 6, p. 415. Unio tricolor Küst. var. — Marrexs. Ueber einige Mu- scheln des oberen Nilgebietes. Malakozoo!. Blätter, 1867, p. 19. — C. C. von Deckex. Reise in Ost Africa. Bd HE, Zool. Leip- zig, 1869, p. 158. — Morezer. Voyage du D' Fr. WELwiTscH dans le royaume d'Angolaet de Benquella. Mollusques terrestres etfluviatiles. Paris, 1868, p. 40. — Jicrkezr. Fauna..……, p. 275. Unio Jickeli. — BourGtiaxaT. Histoire Malacologique de l'Abyssinie. Ann. Sc. Nat., Lool., t. XV, 1883, p. 135. Provenance : Endessa, Héra (fleuve Aouache); Bouttah (rivière Modjo) ; alt. : de 1 000 à 1 700 m. Distribution géographique : Lace Dembea (ou Tsana) (RüPPELL, Heuarin et STEUDNER, in JicKELI). — Lac Haoussa (SOLEILLET in BouURGUIGNAT, et C. POLLONERA). Nous possédons un certain nombre d'exemplaires complets et un grand nombre de valves isolées se rapportant typiquement à 334 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY cette espèce el rappelant de très près la figure 3 de Jrckezr. Fig. 33. — Unio Dembeæ Rossm. X1, 5. Parmi nos échantillons, certains présentent avec le type des différences qui permettent de les rapporter à la figure 4 de MOLLUSQUES D'ABYSSINIE : 339 JiCRKELI, considérée par cet auteur comme représentant peut- ètre une variété dont BourGuIGNaT à d’ailleurs fait une espèce sous le nom d'Unio Jickeli{Malacol. de l'A byssinie, p.135). Entre le type et cette variété, nous possédons des intermédiaires très nels; ceci nous fait penser qu'il est certainement exagéré de considérer la figure 4 de JIeKkELzI comme représentant une espèce particulière ; nous ne voyons même pas la nécessité d'établir pour elle une variété. Nous donnons ci-dessous les dimensions de deux de nos exemplaires. Éoneteur sertie 02,045 02,053 (1) 0m,053 (2) FAURE ere EE 0,024 0,026 00263 JICRELT indique : PORSUEUR Re Re eire a ses dus 02,059 0%,066 JAENT TE RS RE SRE AR 02,029 0,032 3/4 Un certain nombre d'exemplaires, fixés à l’état vivant dans l'alcool formolé, pendant un séjour à Endessa, nous ont permis de faire des dissections (Voy. PL IV, fig. 10-1%), dont 1l résulte que l'Uruo Dembeæ Bossm. ne se distingue par aucun caractère anatomique essentiel des Unios de notre pays. Les localités d’où nous tenons PU. Dembeæ sont particu- lièrement intéressantes. Cette espèce, trouvée d’abord dans le lac Dembea (Fsana ou Tzana), qui est l’origine du Nil Bleu, a été retrouvée par SoLeILLEeT dans le lac Haoussa (Voy. carte). Ce dernier lac (ou plutôt cet ensemble de lacs) représente l'abou- üssant actuel du fleuve Aouache qui, autrefois, devait attemdre le fond de la baie de Tadjourah et est maintenant en régression. Endessa et Héra se trouvent sur le cours moyen de l'Aouache ; Bouttah est situé sur un affluent de ce fleuve ; il semble donc que l'Unio Dembeæ se retrouve dans la totalité du parcours de celui-ci, se rattachant ainsi au bassin de l'Océan Indien comme elle peut se rattacher, par le Nil Bleu, à celui de la Méditerranée. (4) Exemplaire dont la charnière est figurée (fig. 33). (2) Exemplaire dont nous représentons l'anatomie (PI. IV, fig. 10-14). 330 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY X. — FAMILLE DES CYRENIDÆ. Corbicula fluminalis Müll. Tellina fluminalis. — (.-F. Mürcer. Vermium terres- truum el fluviatilium... (volumen alterum) Havniæ et Lip- SI M D 0 or Venus fluminalis. — MarrTini-CHemMniTz. Syst. Conch. Cab., NID 2410 ne 32080-32002 Cyrena fuscata Lmk. (fluminalis Müll.). — E.EicnvaLp. Fauna Caspio-Caucasica. Petropoli, 1841, p. 210 (et Soc. nat. Moscou, VII, 1842). Cyrena consobrina. — À. CaizLiaub. Voyage à Méroé, AN, Paris, 1827, p. 263 et Atlas, IT, pl. 61, fig. 10-114. Corbicula fluminalis. — -RossmassLer. /conographie der Land- und Süssiwasser-Mollusken. Neue Folge, ss Sup- plement Band. Wiesbaden, 1895-97. PI. 8, fig. 4; pl. 25, fig. 1-4:/pl..26, fig. 6-7; pl. 27, üig: 1-6; pl. 8, ea 8-9. — Jickezr. Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken Nord-0st- Afrikas. Nora Acta d. Kaiserl. Deutschen Akad. d. Naturfors- cher. Dresden, vol. XXXVIT, 1874, p. 283; pl. XT, fig. 49% Neuvizze et ANTHONY. Première liste de Mollusques d’Abyssinie ‘Collection Maurice de Rorasenizp). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1905, n° 2, p. 116. — Id. Liste préliminaire de Mollusques des lacs Rodolphe, Stéphanie et Marguerite (Collec- ton M. de RornscniLp). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1906, n° 6, p. 409. — Axrnony et Neuvize. Aperçu sur le faune malacologique des lacs Rodolphe, Stéphanie et Marguerite. Comptes rendus Acud. Sciences, Paris, 2 juillet 1906. — Neu- VILLE et ANTHONY. Contribution à l'étude de la faune malacolo- gique des lacs Rodolphe, Stéphanie et Marguerite (Matériaux de la Collection M. de RoruseniLp). Bulletin Soc. Phloma- thique, Paris, 9° sér., t. VITE, n° 6, 1906. Provenance : Héra (cours supérieur de lAouache): alt. 1241 m. Distribution géographique : Asie Mineure, Egypte (bassin du MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 337 Nil), lac Tsana (Abyssinie septentrionale) (Sreupxer et HEc- GLIN). — Lacs Rodolphe et Marguerite (Collection Maurice de RorascHiLDp). Nous avons déjà eu à signaler cette espèce dans les lacs Rodolphe et Marguerite. La localité d'où nous la signalons maintenant relie ces dernières à celles d'où la Corhicula flunri- nalis Müll. avaitété précédemment rapportée. De l'Asie Mineure elle s'étend done au bassin du Nil et à l’Abyssinie septen- rionale et méridionale et Jusqu'à la région des lacs. Les exemplaires de Héra se rapportent, comme taille, à l'exemplaire B de la figure D de Jrexezr (pl. 11, fig. 9). Les dimensions de la plus grande valve sont les suivantes : LITRES EE DEP RE PEN TOR PINS TRS RER RTE pie ÉCART EM. SERRE RAT 10mm,0 Sphærium abyssinicum Pol. Sphærium abyssinieum. — (. PoLLonera. Mollusch ter- rest: e fluviatile dell Eritrea raccolti dal Generale di Boccarp. Bolletlino dei Musei di zooloqia e d'anatomix comparata della Fig. 34. — Sphærium abyssinicum Pol. X7. R. :Universita di Torino, vol. XI, 1898, n° 313, p. 42, fig. 28-29. — NeuviLLe et ANTHONY. Quatrième liste de Mol- lusques d’'Abyssinie (Collection Maurice de RorasemiLp. Bull. Mus. Hist. nal., Paris, 1906, n° 6, p. 715. ANN. SC. NAT. ZOOL., 1 série. VIII, 22 338 H. NEUVILLE ET R. ANTHONY Provenance : Addis Abeba ; alt. : 2366 m. — Lac sacré du Mont Zyqual:; alt. : 2814 m. Distribution géographique : Addas, près Adi Caié (Érythrée) (BoccarD in POoLLONERA). Nos exemplaires se rapportent à la fois à la diagnose et aux ligures de PozLoxeRA; leurs dimensions sont un peu plus faibles, mais celle différence semble être ici sans importance. Exemplaire Exemplaire du Zyqual. d'Addis Abeba. (to) AE TE AO AA 02,006 Om ,0075 HaAUtEUL PARTS EUR PRE nT 0%,00%5 0®,0065 ÉPAISSEUR HE VIMENRRETAR SAS 0®,003 0%,0035 En raison de la facilité avec laquelle peuvent être disséminés ces petits Lamellibranches, iln°v à pas à insister sur l'extension à l'Abyssinie méridionale du Syhéerium abyssinicum, connu seulement, jusqu'ici, dans P'Abys- sinie septentrionale. Mentionnons cependant que le lac du Mont Zyqual constitue une localité particulièrement intéres- sante. Le Zvqual est un aneien volcan dont le cratère forme maintenant un lac ; montagne el lac sont considérés comme sacrés elles moines abyssins qui en ont la garde défendent leur accès. Sphærium capense frs. Le 1 Cyclas capensis. — KRAUSS. nr à Me Die Südafrikanischen Mollusken. R Stuttéart, 1848, CDI fig. 6. — Jickezr. Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken Nord-Ost-Afrika’s. Nova Acta der KSsl. Leop.-Carol. Deutschen Aad. der Naturforscher, Dresden, vol. XXX VII, 1874, p. 291; pl:.XT, fig. 14. Sphærium subecapense. — BourGuiGNAT. Histoire malacolo- gique de lAbyssinie. Ann. Sc. Nat., Lool., t. XV, 1883, p. 133: MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 399 Sphærium capense Krs. — NeuviLLe el ANTHONY. Quatrième liste de Mollusques d’Abyssinie (Collection Maurice de Roru- SCHILD). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 1906, n° 6, p. 415. Provenance : Addis Abeba : alt. : 2366 m. Distribution géographique : Knysnafluss (Afrique australe) (KRAUSS). — Près de Mekerka (Toquor) (province d'Hamacen, Abyssinie septentrionale) (JrekeLr). Nous n'avons rien de particulier à signaler au sujet de cette espèce, sinon au point de vue géographique. Déjà connue au Sud de l'Afrique (Krauss) et au Nord de l'Abyssinie (JrekELr), elle se retrouve maintenant aussi dans P'Abyssinie méridionale. Nous donnons ci-dessous les dimensions d’un de nos exem- plaires, comparées à celles qu'indiquent KraussS et JICKELT. Exemplaire Exemplaire Exemplaire d’Addis Abeba. de Krauss (1). de JrereLr. ÉONSUCUR. 4: 20002 0®,0075 0,008 0%,0085 1 ÉTELIRNRRRERS 0,006 0,005 02,007 Pnaisseur ss LienuLe 0,004 0,006 02,005 Les dimensions et la figure données par Kratss indiquent un exemplaire plus rond; ceux de Jickezr et les nôtres se res- semblent au contraire beaucoup. | Pisidium sp.? Nous terminerons ce qui à trait aux Lameilibranches en signalant enfin la présence à Tchafianant (alt. : 1656 m.). d'un Pisidiurm que nous ne pouvons identifier spécifiquement. (1) Krauss donne ses dimensions en lignes (long. 3,6; haut. 3; épaiss. 2,6). Sa figure grandeur naturelle, que nous avons mesurée directement, nous don ne les chiffres que nous citons ici. LÉGENDE DES PLANCHES PLANCHE, IN Fig, 1-9. -- Nanina Rothschildi, nov. sp. X 2. Fig. 10. = Stenogyra Rothschildi, nov. sp. Grand. nat. Fig. 41. — Limicolaria Chefneuxi Bgt. var. flammifera, nov. var. Grand. nat. Fig. 12. — Bulimus Rothschildi, nov. sp. Grand nat. Fig. 13. — Clausilia M a nov. sp. X 7. Fig. 14, — Ennea Somaliensis, E.-A. Sm. Figure originale de Surrn, amenée, pour faciliter la compar un à la mème dimension que les figures suivantes. Fig. 15. — Ennea Somaliensis, E.-A. Sm. X 7. Fig. 16-17. — Ennea Somaliensis, E.-A. Sm. jeune X 7. Fig. 18. — Ennea Turennei, nov. sp. X 7. PLANCHE IV Fig. 4. — Helix pihfera, Mart. Fragment de coquille X 20. (La convexité de l'échantillon a empêché la mise au point du revêtement pileux.) Fig. 2-4, — Helicarion Raffrayi, Bgt. X 2. Figures destinées à montrer la forme particulière de l'extrémité postérieure du pied. Fig. 5-6. — Helicarion Raffrayi, Bet. X 2. Figures destinées à montrer la tripar- tilion de la sole du pied. Fig. 7-9, — Helicarion Raffrayi, Bet. X 2. Divers aspects de la coquille. Fig. 10. — Unio Dembeæ, Ross. X 1,5. Région ventrale. Les deux valves sont entr'ouvertes et laissent apercevoir à droite Le pied, à gauche les bords du manteau et les branchies. Fig. 11. — Unio Dembeæ, Ross. X 1,5. Vue latérale après ablation d'une valve et d'un des lobes du manteau. Cette figure montre à droite le pied et les palpes labiaux ; à gauche le muscle adducteur postérieur; au milieu, et dirigées obliquement, les branchies. Fig. 12. — Unio Dembeæ, Ross. X 1,5. Même disposition que dans la figure précédente. Cette figure montre en plus lintérieur de la cavité intrapalléale. Fig. 43-14. — Unio Dembeæ, Ross. X 1,5. Vues dorsales destinées à montrer l'intérieur de la cavité intrapalléale. PLANCHE V { Carte d'Abyssinie au = d'après la carte d'Afrique du Service géogra- QU CG. 000, après la ce que du Service géogra graphique de l'Armée el les Itinéraires du lieutenant Victor CHOLLET. Pr t Ann. des Sc. nat. 9 Série. Auctores, phot. Zoo LVIIIPPT: IIE Phototypie Berthaud, Paris. Cie, Éditeurs, Ann. des Sc. nat. 9e Série. Zool. T. VIH. PL III. Aüctores, phor. Pliototypie Berthaud, Paris. Musson & Cle, Editeurs. Ann. des Sc. nat. 9 Série. Auctores, phot. ZooLeTVELE, PLV 13 Phototypie Berthaud, Paris, * & Cie, Éditeurs. Ann. des Sc. nal. 9° Série. Zool. T. VIII. PL IV. Actores, pliot. Phototÿpie Berhaud} Paris Masson & Cie, Éditeurs, Zool. T VII. PLS, Annales des Sciences naturelles . Série. ABYSSINIE . 1 Echelle: |D'après la Carte d'Afrique du Service Céog** de l'Armée et les Itinéraires du Lieutt Victor CHOLLET = RS se 7 = as Andaddah= =; EE : . | < 5 Hodeita e NE gs asp Sr Annaguër® Y 1 7 Li ci 4 ® LE CEE ! LU te SA Or RE AGE er Av à PTE . Tnt