(RE Pre DE LA t ATEURS < L'AGRICULTURE ES, DE NC SCIE taire DES 1828. indé 1 de ANDE PLACE. en + ne + RECUEIL DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES, DE L'AGRICULTURE ET DES ARTS, DE LILLE. RECUEIL DES TRAVAUX SOCIÉTÉ DES SCIENCES, DE L'AGRICULTURE ET DES ARTS, DE LILLE. LA buuce) 1825. ‘A LILLE, DE L'IMPRIMERIE DE L. DANEL, GRANDE PLACE. 1826. RC HF Ale & AAA AU AAA AAA AAA AAA AAA AAA DISTRIBUTION DES PRIMES ACCORDÉES A L'AGRICULTURE. MESSIEURS, } ms maladie de notre digne président, M. Vaidy, me force à faire entendre une voix beaucoup moins éloquente que la sienne ; mais l'importance du sujet à traiter ne demandant qu’une simple exposition pour être sentie, j'oserai l’aborder sans crainte. Les sociétés d'agriculture, formées dans chaque arron+ dissement de département, ont pour but d'établir des relations propres à les faire tous participer aux amélio- rations apportées dans cette branche importante de l’éco- nomie publique; à répandre les procédés nouveaux dont la pratique, plus que la théorie, a confirmé les avantages; à rendre.enfin communs à chacun d’eux les différens modes d’assolemens qui ne sont en usage que dans quelques localités. s Sous ces divers rapports, l’arrondissement de.Lille n’a rien à envier aux autres arrondissemens du département, et. peut-être de la France ; cependant une société d’agri- culture peut y avoir encore son utilité en éveillant l’atten- tion du cultivateur sur des objets dont certaines circons- tances font naître le besoin : c’est ainsi que depuis la séparation du Brabant, la nécessité de cultiver, le houblon a dû se faire sentir parmi nous. À peine l’a-t-on signalée à nos agriculteurs, que déjà des houblonnières viennent nous promettre que peu d'années suffiront pour que nos ressources à cet égard ne nous laissent rien à désirer. Que le défant de récolte cette année ne décourage point (2) ceux qui ont entrepris cette culture, la sécheresse n’a pas davantage épargné les houblonnières des pays qui leur doivent une longue prospérité ; et pourrait-on vouloir que les premiers essais eussent plus de succès que des établissemens qui comptent des siècles ? Oui, l’art agri- cole, déjà si florissant dans nos contrées, peut acquérir encore des développemens ; n’en doutons pas, l’industrie manufacturière qui chaque jour prend plus d’extension, viendra demander de nouveaux produits à l’agriculture, et celle-ci saura les procurer à l’industrie, de là une source intarissable de prospérité pour toutes deux. Mais je m’écarte peut-être de ce qui fait aujourd’hui Yobjet spécial de notre réunion, c’est-à-dire les primes accordées à la culture du houblon et celles qui le sont à l'introduction de bestiaux destinés à nos exploitations rurales. 2129 k 4 On ne peut le nier, Messieurs , rien ne se lie davantage à la culture des terres que celle des troupeaux; rion- seulement Jeur présence répand “en quelque sorte la vie dans nos campagnes, ils nous procurent aussi les engrais qui augmentent la fécondité de nos champs ; ainsi les bestiaux leur rendent la nourriture qu'ils en ont retirée , et sont en outre, par leur dépouille, la richesse du culti- vateur , même dans les pays où ils ne sont porte les compagnons de ses travaux. Dé quelle importance ést-il donc de n’en pas laisser dégénérér les races! Ceux de ce pays offrent encore, dans espèce bovine, des traces des croisemens heureux qu’on ÿ avait autrefois pratiqués ; ; mais fallait-il les laisser perdre? Là société a pensé qu'il était temps de relever cette race} ét des primes ont été offertes aux personnes qui introduiraient dans l’arrondissement les plus beaux tâuréaux dé pure race hollandaise, avec la condition (3) expresse queces taureaux seraient employés pendant ur an à la saillie. : C’est appuyée sur l’expérience que la société a indiqué eette race déjà si belle plutôt que celles de pays montueux ou méridionaux, qui ne manqueraient pas de dégénérer dans nos contrées froides et humides. Nos cultivateurs ont encore répondu à cet appel, et l’on peut être. assuré qu’ils se montreront toujours aussi zélés quand: il s'agira de la prospérité publique. L'introduction d’une nouvelle race de porcs dans l’arron- dissement de Dunkerque semble, par la promptitude de son accroissement et le peu de soins qu’elle exige , devoir être d’une ressource immense ; c’est surtout dans un arrondissement aussi populeux que le nôtre qu'il serait utile de la propager ; aussi des primes ont-elles été offertes à ceux des introducteurs de cette race qui en auraient élevé le plus grand nombre et dans le meilleur état dembonpoint. : Unautre prix avait également été offert à celui qui aurait inventé ou importé un-nouvel instrument aratoire, dont l'introduction aurait paru la plus avantageuse à Parrondiïssement ; et, à défaut d’instrument nouveau, une médaille devait être accordée à celui qui aurait perfectionné Fun des instrumens déjà -én usage: ces prix mont pas été disputés. Nous allons ; sans plus de préambule et sous la présidence d’un de nos magistrats, qui a daigné se rendre à cette réunion ; passer. à la dis- tribution des prix obtenus. : : 1: fasse ©. B. DUH A ME L, Vice-Président. Le 23 juillet 1825, la société a décerné les primes (4) obtenues d’après le concours qu’elle avait aan lanmée prés ele. ill M De: Beaupuis; ‘adjoint aù ;mäire del Lille, à- es voulu en faire la distribution: aux cultivateurs 4h les avaient, méritées: ! UPS Hip ,xusatoibitig vo La première / RS plus beaw taureau de pure ‘race ‘hollandaise à étéobtenue par Ms Masquelier;: Henri, de Sainghin-en-Mélantois; » #1 un La seconde prime pour taureau deymêmèeurace al été obtenüé par M. Becquet; Maurice; cultivateur; à Lomirhe. ‘Conformément: au: prospectus 1:les | sommes : d'argent affectées. à: ces primes ne seront payées qu'après justifi- cation: faite :que- lés taureaux raurontiété-employés à-le saillie pendant : une année. zxuohya ji 2 tuorasaeibporis Pour l'établissement : des gr Sen dans. l’drron- dissement : de Lille: 1 9/3%9 4h POTILI UT Peut 29} mu La ‘première yprimelia 1été» délivrée ‘a M. Loi liée Baptiste, propriétaire et cultivateur , à Houplines-lez-lilles ‘Cette prime: devait êtreunique ; mais la société:a jugé convenable d'accorder: um saccessit.à:: M. Lécomte!;-1de Bousbecques ; pour l'établissement: d'une houblonnäèré dans un: état de: prospérité remarquable!;:et quitne lé! cède:à celle de M. Leroïi: que par’ sôn: étendüké. 1 : M. :Liénart de Deülémontia-mérité d’être mentionné: honorablement pour l'intelligence: avec laquelle: ib ‘cultive une houblonnière dans ladite commune: :: :: sum on -(Woïr: à la: fin du volume le: prospectus des ‘primes d'encouragement proposées pour::1826 xt 182ÿ. }oilmidi:} -E AMAUH UC A 0 his ——— me once eee (5). VILLE DE LILLE. els Die OL vorsas est der Disrrisurion solennelle des prix accordés par la # Société des sciences, de l’agriculture et des. arts, aux auteurs des meilleurs mémoires qui lui ont …été.adressés.sur les questions. mises au concours ; .vet; des: médailles décernées par la Ville aux ‘artistes ‘et manufacturiers qui ont envoyé les ‘ouvrages les plus remarquables à l'exposition _des produits d'arts et d'industrie. ta | e ET SEUOEN 129 7 | . l . Le 4 novembre 1825, jour de la SAINT-CHARLES, les autorités civiles et militaires, la Société des sciences, de l'agriculture et des arts, et le jury d'examen des produits d'arts et d'industrie se sont réunis dans une des salles de l'hôtel. dela mairie. | M. le;comte de Murat , préfet du di -ais a ouvert la séance «en ‘prononçañt le discours suivant: “aps pe MEssrèuRs, . Des ‘souvenirs sitidiéé et douléureux schesésitie il Vaiinde: dernière à pareille époquei, la manifestation pu- blique’ des:sentimeñs dont. nos éœurs étaient pleins. Cet: hommagestacite de reconnaissance et de regrets, com- mañdé:par!une auguste volonté, n’était pas moins digne dù Roï que nous avions perdu que du Prince dont nous (6) respections la douleur. Toutefois une explosion d'amour et d’espérance avait déjà salué le nouveau règne, et CHARLES X avait pu juger s’il était cher à la France! La France aussi avait compris tout ce qu’elle devait attendre d’un Roi qui voulait également maintenir les libertés publiques et les prérogatives de la couronne, la paix de l'Etat et la dignité nationale; d’un Roi dont les premiers soins furent de fixer toutes les incertitudes, de prévoir tous les. besoins » d'imprimer à l’ordre social plus de stabilité , enfin, de replacer le trône de SAINT-LOUIS sous l'égide de la religion. La gloire nouvelle du héros de l'Espagne, ses vertus, son amour du bien, la confiance de son auguste père, l'avaient associé aux plus hautes pensées comme à la plus touchante bienfaisance , et nous vimes nos Princes) re- chercher dans des conseils fréquens et étendus les moyens d'assurer et d'accroître la prospérité de PEtat, d’encou- rager l’agriculture, de protéger le commerce et l'industrie, de faire briller d’un nouvel éclat les sciences et les arts. Et quel hommage, en ce jour de fête nationale ; pourrait être plus digne du Roï que les encouragemens donnés à ces sciences et à ces arts honorés d’une si augusteprotection ? Puisqu’il m'est donné, Messieurs, d’être ‘aujourd’hui votre organe en exprimant les sentimens qui remplissent nos cœurs, qu’il me soit permis de vous parler aussi de cette belle contrée si calme , si dévouée, si éminemment agricole, industrieuse et éclairée, où les élémens du bien sont tellement multipliés qu’elle n’est en arrière sur rien, et qu’à plusieurs égards elle l'emporte sur les plus-belles et les plus riches parties du royaume. Mais à quoi devons- nous surtout nos succès, notre bien-être et inos espé- rances ? à l’émulation , à ce puissant mobile qui est dans: le monde moral ce qu’est le levier d’Archimède dans le (7) ose physique! Pour juger de tout ce qu’elle a produit parmi nous, ne suffit-il pas de voir nos académies et nos . ‘écoles, nos routes et nos canaux, notre culture, nos fabriques et nos machines? Honneur aux magistrats qui ont fourni à cette noble et féconde émulation, des moyens de développement , soit par des encouragemens particuliers, soit par des expositions publiques. Grâces soient rendues aussi à ces sociétés savantes dont l'étude est le charme, et le bien public la récompense. Parmi ces sociétés , celle des amis des sciences, de l’agriculture et des arts de la ville de Lille, a des droits particuliers à votre recon- naissance, par les incontestables services qu’elle a rendus. Elle a constamment dirigé ses travaux dans des vues utiles, et, sans négliger les théories de la science, elle s’est plus spécialement livrée aux objets d'application. C’est ainsi qu’elle a doté l’agriculture de prix annuels et d’observations éclairées, en même temps qu’elle proposait aux philan- thropes et aux savans la solution de diverses questions d’un grand intérêt. La première, bien digne de sa solli- citude et de la nôtre, avait pour objet le soulagement des infirmités et l'amélioration du sort de la classe labo- rieuse de cette grande cité. Tous les bons esprits déplorent les funestes effets de ces habitations souterraines maintenues par l’habitude et la nécessité. Si l'appel fait à cet égard n’a pas entièrement rempli les intentions bienfaisantés de la Société, du moins des vues utiles ont été présentées), et il semble juste d’en tenir compte à leurs auteurs: | Nous devons aussi des éloges et des encouragemens aux deux mémoires ayant pour objet la construction d’un photomètre. L'invention: d’un instrument destiné à me- surer et à comparer l'intensité de la lumière était une entreprise d'autant plus difficile, que la nature et la pro- pagation de la lumière elle-même sont encore des pro- | (8) blèmes pour la solution desquels les savans n’ont avancé que des probabilités, n’ont formé que des systèmes plus ou moins hasardés, plus ou moins spécieux. La recherche de l’intensité relative de la lumière présentant toutefois un but d'utilité, et étant d’ailleurs d’un intérêt réel pour les progrès de la science, on doit de la reconnais- sance à la Société qui a provoqué cette recherche, non moins qu'aux physiciens qui s’y sont livrés. Je saisis cette occasion de vous faire remarquer combien nous devons nous féliciter de posséder un cours de physique dirigé par un professeur que recommandent :également des, connaïssances étendues et un zèle soutenu. Parmi les sources de prospérité dont abonde le dépar- tement du Nord, on ne saurait passer sous silence ses richesses minéralogiques. Tout le monde connaît l’impor- lance des houillières d’Anzin, de Fresnes, de, Vieux- Condé, d’Aniches, des.mines de fer de l'arrondissement d’Ayvesnes , de ses carrières de marbre et de ses-pierres calcaires, vulgairement appelées pierres bleues. Ces diverses exploitations sont susceptibles de recevoir une grande extension aussitôt que de nouvelles et rapides commu- nications en auront assuré les débouchés. Mais des entre- prises faites au hasard et continuées sans méthode pour- raient n’avoir que des résultats incertains et occasionner en pure perte des dépenses. considérables. : N’avons-nous pas vu des propriétaires livrés aux spéculations et au charlatanisme de foreurs ignorans, attendre, sans succès ces eaux jaillissantes dont le géologue seul pouvait révéler la retraite? Les connaissances géognostiques sont donc - spécialement nécessaires ‘pour l'utile et complète exploi- tation , des diverses substances minéralogiques que nous possédons. Cette vérité n’a point échappé au zèle de la Société; elle a offert un prix au meilleur mémoire. de (9) géognosie : un seul lui est parvenu. L'auteur fait preuve de connaissances générales et locales , et se distingue par des vues élevées. Nous reconnaissons avec plaisir que ce mémoire est l’ouvrage de l'ingénieur des mines attaché au département du Nord. Il me reste à vous entretenir, Messieurs, de cette exposition publique dont peu de villes offrent l'exemple, et qui est à la fois le plaisir des amateurs et la gloire des artistes. Vous regretterez toutefois qu’un département essentiellement fabricant et manufacturier n’aïit offert, cette année, à notre intérêt, qu’un si petit nombre de produits industriels. Sans en rechercher les causes, que Von pourrait attribuer, pour les uns, à l’insouciance ‘ que laïsse une réputation toute faite, pour les autres, à la nécessité de ne chercher dans le travail que des résultats positifs , rendons une nouvelle justice à de nou- veaux efforts , et citons avec éloge les peignes d’acier de M. Fouquier, les cristaux de Trélon, les fils de lin de M. Gachet-Cuvillon, les cotons teints de MM. Cuvelier- Bonnel et Dubus, les tissus de M. Ternaux, les engre- nages de M. Taylor. Trois objets nouveaux ont été par- ticulièrement remarqués : ce sont les fils de laine tordue de M. Heath-Parrot, les tapis et toiles vernis dont la fabrication a été récemment introduite à Wazemmés, et üne machine propre à rayer les livres de commerce, de l'invention de M. Gorillot-Guingnard, d'Arras. Si des produits de l’industrie nous passons aux salons de sculpture et de peinture, nous y trouverons au con- traire une quantité d’ouvrages beaucoup plus considérable qu’à la dernière exposition , et une variété telle que nous ne pensons pas qu'aucune autre ville en ait présenté de semblable. Votre compatriote, M. Bra, a obtenu de nouveaux succès, et son habile ciseau a rendu avec un “ (x) rare bonheur des traits nobles et gracieux autant qu’au- gustes. Plusieurs tableaux de nos peintres les plus re- nommés ont fixé l'attention du public, qui voit toujours avec un nouveau plaisir les ouvrages d’Isabey , de Vernet, de Robert-Lefebvre , de Couder, d’Ansiaux, de Roëhn, de Mansion, de Cicéri, de Pernot, de Vanspaendonck, de M."° Hersent. Vous ne trouverez peut-être pas sans intérêt, Messieurs , de donner quelques instans à l'artiste habile et savant qui s'occupe, avec une infatigable per- sévérance, d’un ouvrage dont le titre et l’objet parlent également à l’esprit et à l'imagination : Les Siècles de la Monarchie française. Cette esquisse de notre Monarchie, cette France monumentale, offrira des rapprochemens nouveaux, des faits peu connus, la solution de plusieurs difficultés historiques encore mal éclaircies, et déroulera le tableau fidèle, mais peint à grands traits, de la civi- lisation de la France dans chaque siècle : c’est aux dessins qui doivent accompagner le texte de cet ouvrage que M. Jorand consacre depuis plusieurs années ses veilles et son talent. : Parmi les qualités qui distinguent les Français, on a toujours vu dominer ce sentiment d’honneur qui fait de la justice un besoin, et de la générosité un plaisir. Aussi parmi nous n'est-il jamais à craindre que les talens étrangers; soient rabaïssés ou méconnus. Pour la première fois, des tableaux anglais ont paru dans nos salons : un _ éclatant hommage a aussitôt accueilli les tableaux de Lawrence et les paysages de Constable. La manière de ce dernier , neuve et hardie, offre de grandes beautés, excelle dans quelques parties, et peut faire marcher l’art dans une route nouvelle. Toutefois elle n’a pas été entièrement exempte de critique , et pourrait n'être pas sans danger pour de présomptueux imitateurs ; les beaux ‘ paysages (ui) d'animaux de Verbouckoven ont réuni tous les suffrages. Ainsi tous les genres de mérite ont été reconnus, tous les talens appréciés. La tâche du jury spécialement chargé de cette appréciation était délicate sans doute ; maïs, com- posé d'hommes impartiaux et éclairés , il devait inspirer une entière confiance. Ses jugemens vont être proclamés aussitôt après que la Société des amis des sciences, de l'agriculture et des arts vous aura fait connaître les siens par l'organe de son président. Immédiatement après ce discours , M. le président de la Société des sciences, de l’agriculture et des arts a pris la parole et s’est exprimé en ces termes : La Société des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille, après avoir pris communication des mémoires envoyés aux concours qu’elle avait ouverts, et entendu les rapports de ses diverses commissions, a décidé que les prix et médailles seront distribués ainsi qu’il suit : HYGIÈNE PUBLIQUE. QUESTION PROPOSÉE : Quels sont les moyens d'améliorer la santé des ouvriers à Lille ? La Société a décerné une première médaille d’encouragement à M. J. B. Dupont, officier de santé, à Lille, auteur d’un mémoire portant pour épigraphe : Miseris succurrere disco. ( Virgile.) Et une deuxième médaille d'encouragement à M. Jacquerÿe, professeur des écoles gratuites de dessin et d'architecture de la ville d’Armentières, auteur d’un mémoire portant pour épigraphe : Ad wilitatem gentis human. PHYSIQUE. Il est une foule de circonstances dans les sciences et dans les arts, où l’on a besoin de déterminer les rapports entre les intensités de lumières données, L'expérience et Col à le calcul conduisent à cette détermination ;: néanmoins, il serait très-utile d’avoir un Photomètre comparable, qui donnât ces rapports immédiatement et sans ‘calcul. La construction de cet instrument rempliraït la condition principale si elle était fondée sur une lumière d’une intensité constante , facile à reproduire partout, et qui deviendrait ainsi le terme de comparaison avec les autres lumières. En conséquence, la Société .décernera une médaille d’or de la valeur de 300 francs , à l’auteur! d’un Photomètre sensible , comparable , et d'une manipulation facile et sûre. La Société a décerné le prix à M. D. Colladon, de Genève, auteur d’un mémoire portant pour épigraphe: C’est en perfectionnant lès procédés , en leur donnant plus de précision, en cherchant et inventant des indicateurs plus sensibles, que nous parviendrons à étendre notre pouvoir sur les agens naturels. ( Biot, physique , t. x, p. 8.) Et une médaille d'encouragement à M. Honoré Flaugergues , astronome , à Viviers (Ardèche), auteur d’un mémoire portant pour épigraphe: Nix utile est pe facimus , stulla est gloria. (Phèdre.) x GÉOGNOSI E. La géognosie a fait, depuis un demi-siècle , de rapides progrès par la direction que de savans naturalistes ont donnée. à l'étude de cette branche importante de la géo- logie. Sans parler des: matériaux précieux fournis par la géognosie sous Je rapport de histoire, Cette science ‘ donne à l’art des mines des notions indispensables pour la recherche et l'exploitation des gîtes des minéraux ; la statistique, l’économie rurale et domestique n’en retirent pas moïns de grands avantages ; l’art de disposer les routes, celui de construire les canaux, ont aussi besoin de son secours, etc. des "+ (13) La Société, désirant faire concourir l’étudedelagéognosie à la prospérité du département, décernera une. médaille d’or de la valeur de 300 francs, à l’auteur du meilleur Mémoire sur la géognosie du département du Nord. Les concurrens auront soin de faire connaître la nature et la disposition des différentes parties du sol, la solidité et la manière d’être des terrains , le gisement: 7. minéraux , la position des fossiles et 1ours rapports avec les couches _et les terrains, etc, La Société a décerné le prix à M. Poirier, de Saint- Brice, ingénieur au corps royal des mines, auteur du mémoire portant pour épigraphe : Dès que la géognosie s’est élevée au rang des sciences, que l'art d'interroger la nature a été perfeclionné ; et que des voyages entrepris dans des contrées lointaines ont offert une comparaison plus exacte des divers terrains, de grandes et immuables lois ont été reconnues dans la structure du globe et dans. la super- position des roches. (Humboldt, Éssai géognostique sur le gisement des roches dans les deux hémisphères. ) POÉSIE. QUESTION PROPOSÉE : Poëme d'au moins 150 vers , dont le sujet sera puisé duns la mémorable campagne des Françars en Espagne, en 18251 La Société a eu le regret de ne recevoir aucune pièce sur cette intéressante matière, si digne d’inspirer les muses françaises. AGRICULTURE. Les prix et les primes pour l’encouragement de l’agri- culture ont été distribués dans une solennité quieut lieu , au mois de juillet dernier. \ (14) M. le maire a donné ensuite lecture du procès-verbal ci-après : L'an mil huit cent vingt-cinq, les vinet-trois vingt-neuf octobre et deux novembre, le jury nommé par M. le maire, pour juger du mérite des ouvrages envoyés à l'exposition des produits d'arts et d'industrie et décerner des, médailles aux artistes et manufacturiers qui lui paraîtront dignes de cette distinction, s’est réuni dans les salons d’expo- sition, sous la présidence de M. Charles - Henri Quecq d'Henripret , adjoint à la mairie, et après l'examen le plus scrupuleux des tableaux , dessins et autres objets d’arts et d'industrie exposés dans lesdits salons, a pris les décisions suivantes : , PEINTURE. Il sera décerné des médailles d’or à MM. Constable, à Londres ( paysage ) ; Hennequin , à Tournai (histoire }; Tsabey père, à Paris ( miniature aquarelle } ; Lawrence, à Londres (portrait); Lejeune (le baron), à Paris (batailles) ; Robert Lefebvre , à Paris (têtes d'expression ) ; Vernet ( Carle), à Paris ( genre }; Verbouckoven , à Gand (paysage , animaux). M."° Hersent à paru digne d’une médaille d’or ; mais sur sa demande de ne point concourir , le jury a décidé que mention en serait faite au procès-verbal. Les artistes ne pouvant concourir plusieurs fois pour la même médaille, il a été décidé qu’on rappellerait ici les noms de MM. Horace Vernet et Giroux, de Paris ? auxquels il a été décerné des DEAIES d’or au concours de 1822. C4 «a ; (15) Il sera décerné des médailles d'argent à MM. Ansiaux , à Paris ( histoire) ; Bessa ». à Paris (aquarelle, gouache } ; - Caron (Adolphe), à Lille (gravure ) ; Cicéri, à Paris ( aquarelle ); Claessens , à Paris (gravure ) ; Colin , à Paris (genre ) ; Couder, à Paris (histoire ) ; Coignet, à Paris ( paysage ) ; . Deltil, à Paris (histoire ) ; François (Celestin) , à Bruxelles ( genre ) ; Gaillot, à Paris (histoire ) ; Gelée, à Paris (gravure et dessin ) ; Hervilly (Mlle d ), à Paris (genre); Jacobber , à Sèvres { fruits et fleurs); Jacquand , à Lyon (genre ) ; Jorand , à Paris (lithographie et sepia ) ; Lanté, à Paris ( aquarelle ) ; | Mansion, à Paris ( miniature ) ; Maes, à Gand ( portrait) ; Pastier, à Paris (pentuse sur émail ); Petit-Jean (M), à Lyon S genre ); Redouté, à Paris (fleurs ) ; Renaudin qe Fe Rosalie), à Paris (miniature) ; Ricois, à Paris ( paysage histor ique ) ; Rochn père, à Paris (genre }; Rouillard (M."*}),.à Paris (miniature) ; Schotel, à Dordrecht (marine); . Vanspaendonck.( Corneille), à Paris (fleurs); Vigneron, à Paris (genre) ; Watteville (M.""Félicie de); à à Lille (miniature). il sera rappelé au procès-verbal, yque MM. Adan fils, à Paris; de. .Rouvroy ; X. Leprincé,. à Paris, Eliaerts , ŒLTTILDE # (16) à Paris; M.°le Emma Laurent, à Paris; M d'être au. rulieu de la for mation de calcaire fétide et schiste argileu. 82 Carrière du De nn > près Trélon. Cette carrière est une de celles qui donnent un marbre rouge veiné de blanc ; maïs comme il'est d’une-teinte assez brune et :d’aïlleurs peu accidenté, où m’enva point continûé V'exploitätion. On trouve:des marbres semblables Idediautre: côté de Trélon, vers l’est, à Estrud ; près Solre-le-Châtéau, à Dompierre et à St.-Aubin , près Dourlers; mais-je n’ai vu enplâce que celui,de:la Jocalité du bois du Sourment: ; Là le calcaire compacte rouge veiné de calcaire blanc! ‘(67 ) lamelleux est en couches. inclinées à lest. d'environ 30° avec l'horizon ; il repose sur le schiste argileux qui se trouve incliné de 45 à 5o° vers le nord, et dont les parties les plus rapprochées sont très-effervescentes. Sa: stratifi- cation est bien caractérisée, mais comme on le voit, elle ue paraît point concordante avec celle du calcaire bleu foncé et du schiste argileux que l’on retrouve de l’autre côté avec leur direction ordinaire et leur inclinaison vers le nord. Il forme donc pour ainsi dire un dépôt acéidentel au milieu de ce terrain, dont il se distingue en ce qu’il n’est point fétide ; mais d’un autre côté. il s’en rapproche par ses fossiles qui sont analogues; j’y ai reconnu en- tr’autres un spirifer applati parfaitement caractérisé. :.? L'une des couches de schiste argileux qui l’avoisinent fait. eFervescence avec les acides. et renferme ,. outre quelques encrinites, beaucoup de fossiles bivalves , parmi lesquels j'ai cru reconnaître des cythérées! ét un grand nombre de petites bucardes ; cependañt les caractères décisifs manquent comme dans la plupart des coquilles fossiles , et celles-ci pourraient bien n'être que des variétés desspirifer et productus: La couche de calcaire fétide qui vient ensuite renferme ces derniers en. grande abon- dance et parfaitement caractérisés ; de plus, uné multitude d’incrinites dont beaucoup sont rayonnées: du centre à la circonférence. . Importance des exploitations de marbre du département, du Nord , et nécessité d'encourager le nouvel essor que prend celle branche d'industrie. DA £ + … Les différentes carrières dé marbre dorit je ribishi de pare sont , avec: celles du :canlon de Bavay , des plus importantes, de tout l'arrondissement d’Avesnes;;:quelques autres encore sont ouvertes de différens côtés. ‘Les-travaux (68) d’éxtraction dans'la plupart de ces carrières sont com- mencés à peine depuis quatre ans, et déjà l'on en tire des marbres très-variés qui ne le cèdent en rien à ceux de la Belgique, et dont Ja qualité ne pourra que s’'amé-. liorer dans la profondeur. L'exploitation de ces marbres , dont l’usage est encore peu répandu , peut devenir une branche d’industrie bien importante pour cette partie du département du Nord, et l’on ne saurait trop l’encou- rager dans'son principe, en aëcordant à nos marbres, sur ceux étrangers, une préférence qu’ils méritent sous bien des rapports. - C’est pour y contribuer de tout mon pouvoir en les faisant mieux connaître , que j'ai cru devoir donner ici beaucoup de développemens sur leur nature et les qualités qui les distinguent. J’ai pensé entrer ainsi avec plus de certitude dans les vues de la Société, qui tendent à faire concourir l'étude de la géognosie à la prospérité du département. | Mines de Fer du canton de Trélon. - arrondissement d'Avesnes renferme une autre source de richesses minérales, concentrée dans le canton de Trélon ; elle:y est connue et: utilisée depuis longues années : ce sontiles mines de fer qui alimentent aujour- d’hui les deux hauts fourneaux du Hayon sur Trélon:, et celui de la commune de Fourmies. Une partie de la fonte brute que produisent ces trois hauts fourneaux fournit à la consommation de cinq ou six forges de l'arrondissement ; le surplus est expédié pour les diverses fonderies des départemens du Nord, de l’Aïsne et du Pas- de-Calaïs, ou bien livré au commerce sous. la forme de fonte moulée ;, dite poterre. Je crois devoir faire connaître d'une manière détaillée le gisement de ces mines, qui (69 ) présente des particularités intéressantes. Ce travail com- plétera tout ce qui me reste à dire sur l’ensemble de la formation (sud) de calcaire fétide et schiste argileux. Distinction des deux espèces de Minérais de fer du canton de Trélon. Les minerais de fer qui existent dans l’étendue du canton de Trélon, sont de deux espèces bien distinctes, connues par les mineurs du pays sous les noms de Mine rouge et de Mine jaune, tirés de leur couleur la plus ordinaire. PREMIÈRE ESPÈCE : Minera rouge. Le minerai rouge est un oxide de fer , rouge, argileux , qui doit se rapporter au fer oligiste. IL paraît être toujours granuleux , presque terreux , les grains étant très-petits et réunig en masse par une argile qui leur sert de ciment et prend alors leur couleur rouge. DEUXIÈME ESPÈCE : MMinerai jaune. Le minerai jaune est un fer oxidé hydraté de couleur variable, généralement d’un brun jaunâtre'; il se présente sous deux états différens, compacte et argileux. A l’état compacte , c’est une véritable hématite brune en masses rondes ou conterétionnées tuberculeuses, de grosseur très- variable ; leur vide intérieur est rempli presque toujours entièrement par un noyau d'argile endurcie qui même est souvent très-quartzeuse : les ouvriers appellent ces hématites Mine en coquille ; c’est le fer oxidé géodique de M. Haüy. A l’état argileux le minerai jaune est ou en petits fragmens de dureté variable, ou bien presque pulvérulent et disséminé dans une argile grise et jaune, pure ou quartzeuse , laquelle empâte également les masses, d’hématite brune ; à ce second état la couleur du ris est généralement d’un brun jaunâtre. (7) Existence de la Calamine ou Zinc oxidé au milieu des mminer dis jaunes. | On rencontre fréquemment avec la mine jaune en coquille une substance qui la recouvre en enduit super- ficiel. Elle est en légères concrétions cariées à la surface 4 ou bien en petites masses ondulées composées de couches successives; sa couleur est d’un blanc jaunâtre un peu Sale ; sa poussière est blanche. Elle ne fait point effer- vescence avec l'acide nitrique, mais elle s’y dissout en gelée 'et avec boursoufflement., Tous ces caractères appar- tiennent au zinc oxidé dit calamine. Je ne pense pas qu’on le trouve en masses isolées ; je l'ai toujours remarqué . formant un enduit plus ou moins épais à la surface du fer hématite. L Gisement du Minerai rouge. + ! Lé minerai rouge est en couches subordonnées au milieu de la formation qui nous occupe. Ces couches sont au nombre de deux et comprises entre des couches parallèles de schiste argileux. La plus puissante et la plus riche , celle que les mineurs appellent- Ze grand. Train de mine rouge, est communément inclinée de 68 à 70° vers le nord; cette inclinaison augmente souvent. de plusieurs degrés , et la couche devient même parfois presque verticale. Sa puissance moyenne est de 2,4 à 25; mais elle se trouve présque constamment divisée d'une manière assez régulière par des veines ou sale- baudes d'argile jaunâtre qui lui sont parallèles et dont l'épaisseur ne surpasse guères un décimètre.: La, couche de minerai. dont il s’agit est: comprise et renfermée partout entre deux autres de même. nature , formées d’une roche: particulière appelée Clapis: parles mineurs ; laquelle sert ainsi de toit et de mur au minerai. (7) Cette roche dans son état parfait, c’est-à-dire, quand elle n’est pas attenante au mineräi, est schisteuse , d’une couleur. rouge de brique, ayant une dureté ‘assez grande pour que ses parties aiguës raient facilement le verre ; d’ailleurs on sent sous la dent qu’elle renferme beaucoup de parti- cules siliceuses ; on y remarque aussi un grand nombre de petites paillettes de mica blanc : c’est donc un grès schisteux micacé, à grains très-fins, un peu mélangé d’argile. La couche de grès qui fait le toit de minerai n’a guères que 0",15 d'épaisseur ; mais celle qui lui sert de mur est épaisse de 0",4 à 0",5 , et elle repose sur un autre grès de couleur jaune ; ayant 0,5 au moins d'épaisseur , et dont la structure , aussi à grains fins , n’est que légèrement: schisteuse. Le clapis est en quelque sorte le passage de cette couche de grès jaune à celle argileuse qui renferme le minerai : sa couleur rouge est due à l’oxide de fer qui s’y manifeste dès le principe et y augmente cons- tamment de proportion aussi bien que l'argile, à mesure. qu’elle approche de la couche métallifère , à tel point, qu'àla fin on ne distingue presque plus l’une de l’autre. La seconde couche de minerai rouge appelée petit train de mine rouge est au midi de la première; son épaisseur n’estd’ordinaire que de 0,5 à 0 "6 ; elle a même direction, même inclinaison que l’autre, et est aussi comprise entre. deux lits minces de clapis ou grès schisteux rouge. Le schiste argileux micacé gris bleuâtre , renfermant. des: fossilés analogues à ceux habituels de la formation: est:la;roche la plus abondante dans le voisinage des deux couches:de :minérai rouge ; il sy monire en banes épaiswaui nord :et au, midi, ainsi que dans l'intervalle qui des-sépare; cet intervalle, mesuré horizontalement , peut varier de 15 à 20 mètres. Entre les deux couches de minerai on trouve aussi: un (72) banc de grès bien caractérisé, qui paraît pur et non mélangé d'argile ; il est gris blanchâtre , d’une structure schisteuse , due sans doute au mica qui y est abondant, d’un grain moyen et se divisant facilement en petits prismes rhomboïdaux. Ces: différens grès se rapportent tous à la roche arénacée quartzeuse’ dont j'ai parlé plus haut, comme formant fréquemment des couches subor- données dans la formation de schiste argileux et calcaire fétide. Gisement des nuneras jaunes. D’après beaucoup d’observations faites sur les lieux, les minerais jaunes m’ont paru avoir un gisement par- faitement analogue à celui du minerai rouge, et former trois couches fsubordonnées dans la même formation. Ces couches, connues et exploitées sur plusieurs communes voisines , conservent toujours les mêmes direction et inclinaison que tout le système qui les environne ; elles sont toutes trois au nord des mines rouges, et sont dis- tinguées d’après leur position respective par les mineurs qui les appellent Tran de mine jaune du midi, Train inter- médiaire et Train du nord. Les deux espèces de minerais jaunes que j'ai déjà indiquées y sont mélangées et enve- loppées dans une argile grise et noire , souvent jaunie par l’oxide de fer pulvérulent qu’elle renferme. Ces minerais sont inégalement disséminés dans leur gangue, et s’y montrent par places en plus ou moins grande abondance. Quelquefois leur qualité s’altère , et ce n’est plus qu’un mélange d'argile, de sable et d’oxide de fer ; lequel est en .fragmens plus ou moins durs, selon que l’ane ou Vautre des deux premières substances :y domine; c’est ce que les ouvriers appellent mine jaune sourdeuse! ; elle: est toujours rejetée par eux comme mauvaise, et ne (75) pourrait en effet, par son mélange , que nuire à la qualité du minerai. Ils rejettent également des morceaux qui se présentent parfois recouverts d’une croûte de fer sulfuré. ; î Je n’ai pu reconnaître bien exactement l’épaisseur de chaque couche minérale; celle du train intermédiaire paraît être de 3 à 4 mètres, et les deux autres ont au moins la même puissance. Chacune d’elles est comprise entre deux bancs de schiste argileux gris bleuâtre : dans les parties les plus rapprochées, ce schiste paraît moins dur et prend une teinte jaunâtre due à de l’oxide de fer: sa texture est moins régulièrement schisteuse , quoiqu'il renferme. toujours beaucoup de mica blanc en petites paillettes , maïs il est aussi un peu siliceux. Plus loin le schiste reprend sa texture feuilletée ; sa couleur bleuâtre et redevient tout-à-fait le même. Ces couches de minerais de fer sont donc évidémment subordonnées au schiste argileux micacé, qui, lui-même, alterne dans les intervalles ‘qui les séparent, avec le calcaire bleu fétide : jai reconnu ce dernier en place entre le train de mine jaune du midi et celui inter= médiaire, ainsi qu'entre ce dernier et le train du nord: puis à 500" au plus au delà de ce train du nord sont les carrières de marbre de Glageon dont j'ai déjà parlé. Exploitations faites par les anciens maîtres de forges, sur les mines de fèr du canton de Trélon. Les mines de fer dont je viens de faire connaître le gisement , traversent tout le canton de Trélon : leurs couches y sont connues et exploitées depuis plusieurs siècles dans les communes de Wignehies, Féron, Glageon, Trélon et Ohain , et de là en Belgique , à Macon et dans les environs de Chimay, toujours, comme on le voit, (74) en conservant la direction générale de: l'est-nord-ést à l'ouest-sud-ouest. Dans le canton de Trélon , ‘tel qu’il est circonscrit aujourd’ hui, on retrouve les traces de huit à neuf fourneaux dont l'origine remonte, pour quelques- uns, jusques vers le 15.° siècle ; ; il en existait également plusieurs dans la Belgique. Leur forme et leur mode de construction étaient äapeu-près les mêmes que pour les hauts fourneaux actuels ; seulement leurs dimensions étaient beaucoup plus petites’; ; il paraît que ‘chaque maître de forges avait son fourneau , et n’y faisait de fonte que ce qu’il lui fallait pour sa forge! De ces anciens fourneaux, celui de la commune de Trélon est le seul qui ‘ait lexisté presque sans interruption jusqu’à nos jours : l'époque où les autres ont été abandonnés fut sans doute. celle de la découverte des mines de fer des environs de Philippe- ville, qui étaient beaucoup plus riches ; alors les maîtres de forges de Trélon et de Chimay auront trouvé plus d'avantage à tirer de ce pays leur fonte en gueuses , qu’à continuer: à la faire eux-mêmes. Les anciens maîtres de forges ont donc exploité pendant longues années les mines de fer du canton de Trélon ; ils foridaïent , commé on fait encore à présent, un mélange . de mineraïs rouges et jaunes ; car on retrouve sur V'aligne- ment de chacune des couches métallifères des excavations nombreuses et plus ou moins profondes , dues à l’affais- sement du terrain environnant , et qui sont autant de preuves attestant que ces mines ont été jadis exploitées sur un grand nombre de points. La couche de minerai rouge du nord, qui est la plus puissante , a ‘été presque partout enlevée depuis la surface du sol jusqu’à la pro- fondeur de 15 à 16"; c’est sur sa direction que se remarquent les excavations les plus multipliées et les plus profondes; elles sont ordinairement remplies d’eau pendant la saïson | (75) d'hiver. Les anciens ont aussi souvent exploité la couche du midi, quoique peu puissante et moins riche que Vautre ; ils y trouvaient toujours de l'avantage , vu la facilité de travaux aussi rapprochés de la surface. Quant aux minerais jaunes, ils paraissent avoir été également recherchés autrefois , maïs exploités à une moins grande profondeur : on les retrouve intacts d’ordinaire à 10 ou 12% tout au plus de profondeur. Exploiations modernes. des mêmes nunerars. Les exploitations actuelles de ces mines ont lieu dans les communes de Glageon , Trélon et Ohain, où elles occupent 60 à 80 ouvriers, sans parler de ceux employés dans les usines. ‘ La plus grande profondeur des travaux sur la mine jaune ne passe pas d'ordinaire 18 à 20°" ; mais celle sur la mine rouge est poussée jusqu’à 50", et pourra se poursuivre encore plus bas ; car l’allure des couches métallifères se montre constamment dans le fond aussi régulière que dans les parties supérieures. $. IL FORMATION (NORD) DE CALCAIRE FÉTIDE ET SCHISTE ARGILEUX. Identité reconnue de cette Jformation et de la précédente. La formation (nord) de calcaire fétide et schiste argileux n’est autre chose que le prolongement de celle du sud; elle lui est parfaitement semblable, et je ne distingue l’une de l’autre que parce qu'elles se trouvent entièrement séparées par le terrain houiller qu’elles en- caissent. On ne peut du reste étudier cette formation dans le département du Nord, où elle ne se montre nulle part à la surface du sol. Je l'ai vue à découvert à Blaton, (76) dans la Belgique : la direction des couches est absolument la même que celle de la formation (sud), c’est-à-dire de l’est-nord-est à l’ouest-sud-ouest ; leur inclinaison est de 10° seulement vers le midi. En général, dans les points connus de cette formation, l’inclinaison des couches paraît moins forte que dans l’autre , et elle se rapproche même très-souvent de l’horizontale. Limiles présumées de cette formation. La ligne qui limite la formation ( nord ) avec le terrain houiller passe entre Blaton et la forêt de Condé : en, la regardant comme parallèle à la direction commune de lest-nord-est à. l'ouest-sud-ouest, elle se prolongerait alors par St.-Léonard de Raches, entre St-Amand et Orchies; mais elle paraît se rejeter plus au nord d’Orchies vers Seclin ; le sondage de Wattignies dont il sera question plus loin, et d’autres indices encore, donneraient cette idée. La formation (nord) ne se montre à nu que dans la Belgique, à Blaton, à Peruwels et à Tournai, connu par ses nombreuses carrières et sa pierre à chaux émi- nemment hydraulique. Sur la frontière du département du Nord, dans la commure de Vieux-Condé, au midi de Peruwels, on a entrepris des recherches qui ont fait reconnaître les couches du calcaire fétide à 13” de pro- fondeur : à Flines-lez-Mortagne un sondage paraît les avoir également indiquées à 15 ou 18"; mais passé ce : point, le calcaire fétide s'enfonce de plus en plus sous le terrain secondaire, et un sondage fait à Lambersart, près de Lille, en 1822, ne l’a plus atteint qu’à 80" de profondeur. Cest la dernière trace que l’on ait de son existence dans le nord-ouest du département : il est donc impossible d’assigner de ce côté les limites de la formation {nord} de calcaire fétide et schiste argileux. (777 Les carrières où l’on exploite le calcaire de cette for- malion sont toutes situées en Belgique. Il ne paraît pas que l'on y connaisse aucun gîte de minerais. Existence, au milieu du Calcaire fétide, d'une substance semblable à celle connue, dans des terrains moins anciens , sous: le nom de chlorite. Je ne veux pas finir Cet article sans consigner ici un fait que j'ai eu l'occasion d'observer dans la carrière de Blaton, et qué jé n'ai rémarqué sur aucun les points du département du Nord où le calcaire fétidé se montre à découvert. C’est l'existence, au milieu de cette dernière roche , d’une substance parfaitement semblablé à celle qui se trouve dans les couches inférieures de la éraie, et lui a fait donner pendant long-temps le nom de cr&e chlorüée, à cause de sa ressemblance extérieure avec la chlorite!, ‘dont elle diffère d’ailleurs par sa composition ; car l’analyse a prouvé depuis peu d'années qu’elle est surtout composée ‘de silicate.de fer auquel est due la couleur werte. Cette substance est ici en très-petits grains verts, qui s’écrasent facilement , et donnent alors sur le papier une belle couleur vert-de-pré ; elle fait partie d’une espèce de - ‘sable calcaïre dont la couleur est d'autant plus verte qu’elle y domine davantage. Certaines parties de ce sable formant comme des nodules ou de-petites veines dans Ja masse, en sont entièrement privées, et présentent l’aspect d’un calcaire blanchätre ou jaunâtre que paraît alors colorer l’oxide de fer ; ce calcaire est presque pulvérulent, ét tache lés doigts comme le ferait une véritable craie. © Jai éru d’abord que ‘ce sable n’était qu'un dépôt acci- dentel de craie chloritée recouvrant le calcaire fétide’; mais j'ai bientôt été forcé de reconnaître qu'il faisait rééllemeht partie de cètte dernière formätion. Dans les 6 (78) couches inclinées qui le recèlent il.s’insinue en veinules dans la roche même de calcaire fétide ; ; celle-ci à son approche perd peu à peu sa couleur foncée, et devient d’un gris plus clair presqu entièrement blanchâtre aux points de contact, où elle est aussi plus tendre et même en partie pulvérulente. On serait tenté de voir dans:.cette circonstance comme une sorte :de passage ‘du : calcaire de couleur foncée aux nodules analogues à la craie, qui se trouvent en grand nombre dans le sable chlorité ; ce qui-rapprocherait pour ainsi dire ces deux terrains. Mais je suis -loin- de présenter cette idée. comme tant soit peu probable; l'intervalle est trop immense entre un calcaire que. lon :a toujours regardé comme de transition et la craie qui est le plus nouveau des terrains secondaires. J'ai voulu surtout faire connaître , dans tous ses détails, un fait intéressant qui, je le crois, n’a point encore été observé ; c’est l’existence, au milieu d’un terrain de tran- sition, de la terre verté appelée communément chorie, que l’on.a, il est vrai, déjà rencontrée, dans plusieurs formations différentes, mais toutes appartenant à des terrains secondaires ou même plus nouveaux. Je n'ai pu constater .ce: fait que sur le seul point dont je viens de parler : mais je lai du reste examiné avec une attention d'autant plus grande qu’il m'a: paru plus remarquable. $. III. FORMATION DE HOUILLE, SCHISTES ET GRÈS. Composition du terrain houiller. Le terrain houiller se compose de trois roches bien distinctes, le schiste argileux, le grès et la houille, dont les couches alternent les unes avec les autres. Ce terrain constitue,, dans le département du Nord, une seule et même formation qui se trouve, comprise entre les deux formations contemporaines de calcaire fétide et schiste argileux. ( 79 ) Limites de la formation qu'il constitue. Les limites de cette formation sont donc indiquées naturellement par celles communes entr’elle et ces dernières. C’est au midi une ligne à-peu-près droite qui part de Montigny en Belgique et passe par Etrœux, St.-Léger et Arleux : au nord c’est une seconde ligne commençant entre Blaton et la forêt de Condé, et qui, si elle était parallèle à la première , passerait vers St.-Léonard de Raches, entre St.-Amand et Orchies; mais de ce côté le dépôt houiller paraît prendre de l'extension, et ses limites ne sont pas aussi bien déterminées ; elles sembleraient s'étendre vers Orchies, et plus loin au nord de Douai jusques, dans les environs de Seclin. C’est ce qu’on a lieu de penser d'après les résultats d’un sondage entrepris à Wattignies il y a une trentaine d'années, et qui a été repris et vérifié à la fin de 1822. Après avoir traversé les différentes couches du terrain horizontal, on a eu d’abord quelques indices “assez caractérisés d’une espèce de tourtia, roche qui re- couvre constamment la formation de Rire ; puis ». pendant 2à 3%, on a trouvé des fragmens d’une roche argileuse non effervescente, qui paraissait appartenir à cette dernière formation ; mais au-dessous il ne s’est plus pré ‘ésenté | que des débris d’un calcaire gris-bleuâtre tout-à fait analogue au calcaire fétide. Il paraîtrait donc que lon serait tomhé en cet endroit dans la limite extrême de la formation de houille reposant là, comme partout, ailleurs vers le nord, sur le calcaire. Plus loin vers Lille on ne trouve plus. que ce, dernier , ainsi que l’a fait voir le sondage de Lambersar t exécuté en 1821 et 1822 : qui l’a atteint à, environ 80" de profondeur : après avoir traversé les argiles inféri jeur es à la craie, et n’en est plus sorti pendant les. 10 à 12! mm que l'on a, encore percé plus bas. (8) La formation de houille, schiste et’ grès ne se montre à découvert en aucun, point du département du Nord : partout elle est cachée sous les terrains moins anciens dont l'épaisseur n’est que de 30 à 40" vers le nord-est, aux environs de Condé, et va toujours en augmentant à mesure que l’on s’avance au sud-ouest dans l’intérieur du département. A Anzin, près Valenciennes, cette ÉARE est déjà de 70. à 80", et à Aniche elle s'accroît jusqu’ In et plus. Nature des roches composantes. Le schiste argileux de cette formation, quand il est pur, est toujours assez tendre pour se laisser rayer par ongle : sa couleur est grise et devient plus foncée à mesure que ses couches se rapprochent de celle de la houille. Il est généralement parsemé de beaucoup de mica blanc en petites paillettes. Le grès est une roche arénacée presque toujours à grains fins : sa couleur est d’un gris très-variable, quelquefois blanchätre, et toujours plus ou moins foncée quand ses couches sont dans le voisinage de la houille. Il ést d’or- dinaire micacé , et prend souvent la contexture un peu schisteuse. IL est rare que le grès houiller soit entièrement quartzeux ; le plus souvent son ciment est argileux ,-et il donne alors une odeur prononcée par le contact de l’haleine. Il y a des couches ou l'argile est très-abondante ; elles sont comme le passage du grès ou schiste argileux qui les avoisine. La houille de cette formation . éné Re (schiefer- Yohle des minéralogistes allemands ). Elle est d’un noir, généralement foncé, un peu éclatante. Outre le sens des des deux divisions de proviennent de sa nature schisteuse ou feuilletée, et celles perpendiculaires qui donnent lieu, (&) comme indique M. Haüy , à des parallélipipèdes rectangles, j'ai remarqué d’autres coupes assez nettes diversement inclinées, qui fournissent accidentellement des prismes triangulaires, quadrangulaires et même hexagonaux : j’ai entr'autres un asséz gros fragment où cette dernière forme est très-prononcée. Selon que la houille eët plus ou moins bitumineuse, on lui donne les noms de houille grasse où de houille sèche; sa qualité sous ce rapport varie plus ou moins d’une couche à l’autre. Présence de débris végétaux abondans au milieu de la formation de houille. Le principal caractère qui distingue cette formation est la présence d’une infinité de débris végétaux qui se ren- contrent impressionnés dans les différentes coùches de schiste ou de grès, et dont l'abondance augmente à mesure que ces couches se rapprochent de celles de houille: Ils sont surtout très-multipliés et très-nets dans le schiste argileux , et c’est entre les feuillets de cette dernière roche que lon trouve, parfaitement conservées, ces belles im- pressions végétales dont quelques-unes ont de l’analogie avec nos roseaux, nos fougères, maïs qui paraissent pour la plupart se rapporter à des végétaux inconnus dans nos climats. Les restes d'animaux marins sont , à l'encontre des débris végétaux, excessivement rares dans les! diverses formatfons de houille. On a même cru pendant long-temps qu’il n’en existait nulle part aucune trace. Mais depuis peu d'années il paraît qu’on en a découvert quelques indices dans certaines mines de houille d'Angleterre, et même dans celles de Liège qui font partie de la formation qui nous occupe. Pour moi, malgré les nombreuses occasions que j'ai eues d'étudier cette dernière, je n'y ai jamais rencontré la moindre trace de débris coquilliers. "(82) Substances ‘accidentelles. F Le fer sulfuré est la substance accidentelle qui paraît la plus commune dans la formation de houille, Elle se rencontre fréquemment dans certaines couches en petites masses disséminées, ou bien en lames très-minces appli- quées entre les feuillets de houille : sa présence nuit beaucoup à la qualité du combustible. La chaux carbonatée lamelleuse se trouve Element au milieu de la houille en filets et petits nids, où elle affecte quelquefois la forme lenticulaire. Dans le schiste argileux -elle forme des plaques peu épaisses recouvertes de la forme dodécaëdre et de pirite en petites boules rayonnées : les «parties de schiste très-voisines MonenRent alors légèrement effervescentes. | La baryte sulfatée lamelleuse de couleur grise , formant «dés! groupes. de cristaux accolés, sous la forme primitive tubulaire; ;se trouve par nids disséminés dans le schiste argileux : des mines d’Anzin. Elle forme quelquefois au “milieu, dela même roche des masses plus volumineuses , -en affectant la même cristallisation ; maïs sa couleur est -jaunâtre et elle.a une demi-transparence ; elle se trouve unie alors à la pirite cylindroïde et concrétionnée. :Enfinson: reñcoritre, au nilieu de certaines failles du sterrain houiller d’Anzin, de la stéatite terreuse très-blanche, très-douce! au toucher, qui tapisse les fentes ét petites “crevässes d’un grès un peu schisteux , traversé 1par des filets nombreux de quartz hyalin gras translucide. Couches subordonnées de nunerais de fer. La formation de houille du département du Nord ren- ferme , comme toutes les autres, des couches subordonnées de fer carbonaté lithoïde, connu sous le nom de minerai | (83) de fr des houllères. Ce minerai est tantôt compacte et tantôt grenu , ayant à ce dernier état l'apparence colithique; fl forme au milieu du schisle argileux et même de la houiïlle, des couches assez continues, principalement dans le schiste : souvent ces couches s’interrompent par inter- valles, puis on les retrouve à une certaine distance ; souvent aussi, surtout dans la houille, le minerai est en rognons isolés ou masses un peu applaties , ‘distinctes les unes des autres et qui forment du reste une espèce de lit parallèle à la couche qui le renferme. D’après des essais en grand exécutés en 1817 sur ces minerais dans lé haut fourneau de Trélon, on a reconnu que leur ‘richesse moyenne est d'environ 40 pour. 100, et qu'ils. sont sus- ceptibles de donner des fers de bonne qualité; Ils paraissent d’ailleurs abondamment répandus dans toute la formation de houille ; mais on n’a fait jusqu’à préserit aucune ten- talive pour en tirer parti. }.4 Alluré générale de la formation. # “Les différentes couches de cette formation alternént les ‘unes ‘avec les autres, en restant toujours parallèles : “celles de grès et de schiste argileux se représentént le plus | ‘fréquémment, mais sans aucun ordre régulier. Les couches de houille, en général peu épaisses, sont ‘beatcotp: plus ‘rares et laïssent souvent entr’elles de grands: intervalles ‘qui sont remplis par celles des deux roches accompagnantes. ‘La direction générale de toute la formation est'de l'ést- nord-est à l’ouest-sud- ouest , c’est-à-dire absolument la “même que pour les deux formations de calcaire fétide ‘qui l’environnent. L'inclinaison des couches ‘est plus ou moins forte relativement à l'horizon, et’se montre hal:ï- tuellement dirigée vers le midi; mais elle a lieu quelquefois toul-à-fait en sens contraire, par suite des accidens fréquens #. (84) qui affectent la stratification , et des plis et replis que font souvent sur elles-mêmes les couches de tout le système, Je n’entreprendrai point ici la description des grandes exploitations de houille qui font une partie importante de Ja richesse du département du Nord. Elles sont connues depuis long-temps et ont été l'objet de plusieurs mémoires imprimés, ouvrages de géologues du premier mérite. Je vais terminer ce qui concerne cette formation par quelques considérations sur son ancienneté relative, et sur les diverses recherches de houïlle qui ont eu lieu dans plusieurs points du département pris hors des limites de Ja formation connue. . Mot; ifS qui déterminent à ‘placer cette formation de houille sur la limite extrême des terrains de transition. J'ai déjà fait voir que L formation de houille est pour ainsi dire encaissée entre les deux formations contem- poraines de calcaire fétide et schiste argileux. A sa limite vers le nord; point où l’on a exploité la couche de houille dite veine de, Blaton, qui est la plus rapprochée de cette limite ,,on voit bien évidemment la superposition des deux formations et le passage presque insensible de l’une à l’autre. À partir des anciens puits d'extraction jusqu’à a première,carrière de pierre bleue de Blaton, les schistes et les grès houillers sont, ainsi que le calcaire fétide, en couches, parallèles, toutes inclinées vers le midi : à mesure que l’on s'éloigne vers le nord, les couches de grès sont plus communes ; elles semblent lier, une formation à Vautre. Bientôt ce grès change de nature ; il perd sensi- blement sa contexture grenue ; et :prend l'aspect. d’un quartz compacte ; il est translucide sur le bords, d’un gris sale, à cassure inégale en grand. et très-esquieuse en petit; c’est sans doute toujours un grès, une roche aré- CS) nacée, mais dont le ciment n’est plus visibie : pius loin il devient effervescent, et l’on trouve ensuite une couche de calcaire gris siliceux, renfermant beaucoup d’encrinites. Au midi la jonction des deux formations ne se montre pas au jour ; elle est recouverte par le terrain horizontal, et l’on ne peut sur aucun point reconnaître si le calcaire fétide repose sur le terrain houiller en conservant alors la même inclinaison vers le midi, ou bien si cette incli- naison a réellement lieu en sens contraire. Au surplus, les variations que nous avons déjà remarqué exister dans le sens de l’inclinaison des couches du calcaire fétide, et se prolonger alors à de grandes distances dans sa for- mation, viennent ici à l’appui de cette dernière hypothèse. En effet, entre Avesnes et Maubeuge, sur toute une bande prise entre des lignes parallèles à la direction générale, cette inclinaison est dirigée vers le midi : j'ai fait observer qu’elle changeait de sens près d’Avesnes, et prenait la direction du nord qu’elle conservait jusque dans le canton de Trélon. De l’autre côté de Maubeuge il y a encore un changement analogue qui paraîtrait s’opérer dans les carrières de Hon-Fergies, près Bavay; car les bancs de marbre de cette commune, disposés d’abord horizonta- lement, deviennent ensuite inclinés de 60 à 70° vers le nord : ce point se trouve assez rapproché de la limite sud des deux formations, pour qu’un nouveau changement d'inclinaison dans cet intervalle paraisse peu probable. IL est donc plus naturel de penser qu’il n’a pas lieu, et d'admettre alors que les deux formations contemporaines de calcaire fétide ont à leurs limites, avec celles de houille, des pentes réciproquement en sens contraires. .Il s'ensuit que lon doit regarder cette dernière comme formant un véritable dépôt au milieu du calcaire fétide, et lui étant par conséquent postérieure. ( 86) Parmi les causes qui ont produit les deux formations de calcaire et de houille, plusieurs leur sont communes et tendent à les rapprocher : c’est d’abord la présence abondante et presque continuelle du carbone dans lune et l’autre ; ensuite l’analogie remarquable qui existe si souvent entre les schistes et les grès de la houille, et.Jes mêmes roches de la formation calcaire. Le seul point de séparation bien complète qui existe réellement entr’elles ‘est la présence du principe bitumineux dans la formation de houiïlle, et son exclusion absolue de celle du calcaire fétide : le caractère tiré de l’absence des débris animaux dans la première formation n’est plus décisif, puisque depuis quelques années on en a découvert des indices sur plusieurs de ses points : il en est de même de celui fondé sur la présence de débris végétaux d’une certaine nature dans la même formation ; ils ne lui paraissent pas exclu- sivement réservés ; car on a trouvé à Aulnoye, comme il sera dit plus bas, des schistes argileux alternant avec le calcaire fétide et qui présentent des empreïntes assez semblables à celles du schiste houiller. D’après ces diverses considérations on ne peut, à la vérité, regarder les deux formations dont il s’agit comme contemporaines ; mais aussi il me semble difficile de penser qu’il faille les rapporter à des époques très-Éloignées. Tous ces motifs me déterminent au contraire à les rapprocher Tune de l’autre, en plaçant sur la limite extrême des terrains de transition la formation de houille qui s'étend dans le département du Nord. L Recherches diverses de ‘houle. On a entrepris à différentes époques des recherches de houille sur plusieurs points du département , situés hors des limites de la formation connue. Je vais rappeler ïci (87) celles de quelque importance , en commençant par les plus anciennes. Au hameau de Coupelivoie, dépehdant de la commune de Glageon , sur l'arrondissement d’Avesnes, on creusa, il y a environ 5o ans, deux fosses carrées de 6 pieds de côté et à 10 pieds seulement de distance l’une de l’autre : à 30 pieds de profondeur on rencontra le schiste argileux, et l’on s’enfonça de 100 pieds dans cette roche ; les travaux furent ensuite abandonnés. Ils ne présentaient aucune chance de succès ; car on n’était nullement dans un schiste houiller, mais bien dans le schiste argileux micacé bleuâtre ‘qui fait partie de la formation de calcaire fétide : au milieu des anciens déblais. jen ai trouvé plusieurs mor- ceaux renfermant les coquilles fossiles de cette formation. A St.-Remy-Chaussée , entre Pont-sur-Sambre et Avesnes, on avait aussi commencé, il y a 30 ou 40 ans, deux puits de recherche qui n’ont pas été poussés très-profondément. Sur ce point le schiste est encore d’un gris bleuätre, presque toujours un peu effervescent et souvent même encrinitique : ces caractères, l’éloignent entièrement du schiste houiller. A Aulnoye-lez-Berlaymont , près des bords de la Sambre, on entreprit aussi vers la même époque deux puits de recherche qui furent poussés jusqu'à 120 ou 130 pieds de profondeur. L'opinion la plus répandue dans le pays est que l’on trouva réellement alors une mine de houille; .on.ne précise point les motifs qui, dans ce cas, ont pu faire abandonner son exploitation. Ces mêmes travaux sont, ceux que l’on a repris depuis deux ans. Jai déjà décrit précédemment les calcaires et les schistes noirs d'Aulnoye ; j'ai fait remarquer la différence qui existe sous certains rapports entre ces schistes et ceux qui accompagnent la houille; ils s’en rapprochent cependant (88) par la présence fréquente de quelques impréssions végétales assez analogues à celles que renferment les schistes houillers. Du reste ils ne sont jamais bitumineux ; quand on les met sur des charbons allumés , ils n’en donnent pas le moindre indice ; leur carbone se brüle, et ils prennent une teinte blanchâtre ou rougeâtre, Ces schistes ont de l'analogie, par leur aspect extérieur, avec ceux alumineux : la grande quantilé de fer sulfuré qui y est disséminée pourrait faire penser qu’ils en ont jusqu’à un certain point les propriétés : comme eux ils renferment souvent entre leurs feuillets beaucoup de petites lames de chaux sulfatée limpide. Les travaux de recherche d’Aulnoye sont trop peu avancés pour qu’on puisse émettre une opinion positive sur la probabilité de leur succès. Les schistés déjà trouvés se rapprochent, comme je viens de le dire, de ceux de la houille par certaines impressions végétales qu’ils ren- ferment. Si d’un autre côté on ‘devait les regarder comme réellement alumineux , ce ne serait point encore une pré- somption défavorable : car on sait que ces sortes de schistes se-montrent d'ordinaire dans le voisinage de la houille, et qu’ils forment sur quelques points le passage de sa formation à celle du calcaire fétide. Anthracite trouvé au milieu de La formation de calcaire fétide et de schiste argileux. On a encore entrepris depuis peu des recherches pour la houïlle au midi d’Avesnes, dans les communes d'Etrœungt et de Cartignies. Vers le mois d'août 1824 on creusait un puits sur lé bord de la route d’Avesnes à Etrœungt, à peu de distance du cours de la petite Helpe. On trouva à 6” de profondeur, dans un schiste argileux micacé bleuâtre, incliné de 50 à 55° vers le nord-ouest, une subslance noire, assez brillante, qui y formait une C 89 ) veine peu étendue , épaisse de 14 millimètres environ : 1°, 20 plus bas il se présenta, m'a-t-on dit, une seconde veine de la même substance sur une épaisseur à-peu-près double. Les ouvriers employés à ces travaux pensaient avoir rencontré pour le moins des indices certains du voisinage de la houïlle. Mais cette substance, dont il m’a été remis quelques fragmens et que j'ai examinée avec soin, n’est autre chose que de l’anthracite. En la com- parant avec la houille schisteuse, on voit qu’elle est moins noire et:a un éclat beaucoup moins ibrillant ; sa couleur est d’un gris métallique. Elle s’écrase plus diffs cilement , et laisse sur le papier une tache d’un gris noi- râtre , moins marquée que celle de la houille. Elle se comporte au feu bien différemment ; elle rougit sans pétillement , sans la moindre odeur et sans flamme ; en la retirant ensuite, on retrouve au fragment ainsi chauffé sa même forme et son éclat ordinaire. Ce dernier essai ne m'a plus laissé le moindre doute sur la nature de cette substance. L'anthracite n’est, sous aucun rapport , un indice favo- rable dans les recherches de houille ; les gisemens de ces deux substances sont très-différens. On n’avait trouvé d’abord la première que dans des terrains primitifs ; mais on l’a depuis découverte dans ceux de transition , etrmême en dernier lieu, dans le plus moderne , au milieu d’an calcaire fétide de l’ancien département de l’Ourthe, dont la formation paraît être une suite de celle du département du Nord. Ici le gisement est le même; car le schiste argileux dans lequel on a trouvé cet anthracite est recouvert par le calcaire fétide et alterne avec lui. Son existence au milieu d’une formation où {le carbone se montre par- tout comme principe essentiel plus ou moins abondant, s'explique bien naturellement , puisque lui - même est (90 ) | presque entièrement composé de carbone et n’est d’ailleurs aucunement bitumineux, ce qui l’éloigne en même temps de la houille par le caractère le plus tranché. Quelques autres travaux de recherche ont été entrepris aussi à différentes époques , au delà des limites nord de la formation de houille , surtout dans les environs de Lille. Ils n’ont eu aucun succès ,«et présentent trop peu d'importance pour que je my arrête davantage. J'ai d’ailleurs déjà parlé des sondages de Lambersart et de Wattignies, qui , parmi ces travaux , sont les plus remarquables. TERRAINS SECONDAIRES. La Etendue occupée par les terrains secondaires. Les terrains secondaires du département du Nord sont en couches horizontales, et recouvrent en partie les terrains plus anciens qui ont fait jusqu'à présent le sujet de ce Mémoire. Ils forment tout le centre du. département. Leur limite vers Je sud-est passe dans les environs de Bavay, puis elle traverse la forêt de Mormal, d’où elle sort entre Maroilles et Landrecies. En s’avançant de là vers le nord- ouest, on voit ce terrain composer généralement. le. sol des arrondissemens de Cambrai, Valenciennes > Douai et Lille, où ceux tertiaires et d’alluvion ne paraissent que par intervalles et avec peu d'épaisseur. Mais déjà dans l'arrondissement d’Hazebrouck les terrains d’alluvion se rencontrent plus fréquemment, et quand on arrive dans les environs de Cassel ,: on les voit prendre une grande épaisseur et remplacer entièrement ceux secon- daires, dont on..ne trouve plus au delà la moindre trace à la surface du sol. (91) Division de ces Terrains en deux formations distinctes. La roche qui domine dans ces terrains est la chaux carbonatée terreuse plus ou moins pure, connue sous le nom de crae, et l’on retrouve ici cette grande formation de craie qui s’étend dans l’Artois , dans la Picardie et au delà. Elle ne repose pas immédiatement sur les terrains de transition, et s’en trouve séparée par une formation de sables et argiles qui lui sont inférieurs. $ L FORMATION DES SABLES ET ARGILES INFÉRIEURS A LA CRAIE. Nature des Roches qui composent ceite formation. Les roches principales de cette formation sont au nombre de deux, formant chacune une seule et unique couche sans aucune répétition ni alternance. 1.° Poudingue calcaire ou Tourtia. ji Celle inférieure est un calcaire grisâtre , terreux , ren- fermant une multitude de cailloux roulés, ronds ou anguleux -et plus ou moins arrondis ; dont la grosseur varie beaucoup ; c’est un véritable poudingue à pâte calcaire et à noyaux de nature généralement siliceuse. Cette couche paraît manquer d’ordinaire, quand la for- mation recouvre celle de calcaire fétide et schiste argileux ; sa présence est au contraire constante sur le terrain houiller, à tel point qu’on la regarde. toujours comme un indice favorable de l’existence de ce dernier. Les mineurs donnent à ce poudingue calcaire le nom de tourtia , comme ils appellent aussi morts - terrains Vensemble de- tous les terrains horizontaux qui recouvrent la formation de houille, Les noyaux du tourtia sont très-gros dans la partie (92) inférieure de la couche ; ils ont souvent jusqu’à un et même deux décimètres de plus grande épaisseur. Ces noyaux diminuent progressivement à mesure que l’on s'élève dans la couche, et ils sont d'ordinaire à peine gros comme des têtes d’épingles à sa partie supérieure. Leur distribution est la preuve que ce poudingue ,s’est formé lentement au milieu des eaux, puisque les noyaux ont été déposés suivant l’ordre de leur pesanteur. Nature des noyaux du Tourtia. La plupart de ces noyaux: sont formés d’un quartz compacte, à cassure assez unie, en partie conchoïde , qui est opaque et raie fortement le verre; il donne au contact de l’haleine l’odeur un peu argileuse ; sa couleur intérieure est d’un gris. de fer très-noir, et celle de la surface est presque, toujours d’un jaune foncé un peu verdâtre , qui pénètre environ d’un demi-millimètre dans l'intérieur : ces divers caractères me semblent devoir faire rapporter cette substance au \keselschiefer des Allemands. Plusieurs autres ont l’aspect d’un grès verdâtre à grains fins, que l’on peut regarder comme une grauwacke : quelques- uns sont de quartz hyalin roulé , ou quelquefois en cristaux intacts et bien prononcés ; bit d es Sont du fer “carbonaté lithoïde compacte , entièrement semblable à celui du terrain houïller ; on trouve aussi quelques noyaux de fer ocreux jaune et rouge, et même de fer hématite ; enfin j'en ai rencontré un ou deux formés d’un calcaire ‘grenu de couleur foncée, très-effervescent et qui semblerait appartenir au calcairé fétide. Ces variétés que j'ai toutes observées ne sont peut-être pas les seules ; tous ces noyaux paraïssent diversifiés dans Leur nature. Outre ceux qui se trouvent à la partie supé- rieure du tourtia , on y voit aussi une multitude de très- (9) petits grains d’un vert foncé , qui s'écrasent facilement sous l’ongle et prennent alors une teinte plus claire; “c’est encore la chlorite ou plutôt le fer silicaté que nous verrons se représenter également dans la formation supé- rieure , et qui donne ici au poudingue l'aspect d’un sable vert agglutiné. Sables dépendant du tourtia. L'épaisseur moyenne de la couche du tourtia est de deux à trois mètres ; elle varie du reste en raison des inégalités de surface ou ondulations du terrain incliné qu’elle recouvre. Il arrive quelquefois que ces ondulations forment des enfoncemens de plusieurs mètres de profondeur et d’une assez grande étendue, qui alors se trouvent remplis par un véritable sable quartzeux à grains mélangés, gros et petits, qui devient très-difhicile à traverser dans le percement des puits pour l'extraction de la houïlle, quand les eaux supérieures ont pu pénétrer jusqu’à lui, comme cela arrive fréquemment, surtout dans la partie sud-ouest des exploitations d’Anzin. Ce sable fait suite à la couche de tourtia dont il dépend : il renferme des rognons et plaques de fer sulfuré , des masses sableuses agglutinées par ce dernier , et de plus , beaucoup de bois fossile souvent piritisé , dont les fragmens de couleur noire sont plus ou moins gros; on en a rencontré quelquefois des troncs énormes, d’un mètre et plus de hauteur. Le tourtia lui- même contient fréquemment des fragmens de ce bois fossile, qui ont été comme enveloppés dans sa masse : on y trouve de la même manière de la houille, ‘et v y ai également reconnu de l’anthracite. Énumération des diverses. coquilles fossiles du. Tourtia. Le tourtia renferme une grande quantité de-coquilles 7 (94 ) marines fossiles, généralement bien conservées. Elles sont à quatre états différens. ‘ ° Le têt des coquilles existe encore , et l’intérieur est rempli de calcaire lamelleux en partie cristallisé : j'ai trouvé à cet état de conservation une bélemnite , deux espèces de peignes, et cinq à six espèces de térébratules ; ce dernier fossile est celui que l’on rencontre le plus abondamment dans toutes les parties du tourtia, et son état, Lu toujours le même. 2.° Le têt est détruit ; ik ne reste que le moule intéri eur de la coquille, formé du calcaire terreux blanc grisâtre,, qui fait la pâte même du tourtia : ce sont des échinites., des bucardes, des turbos , troques et cadrans-, des nau- tilites et ammonites. Ces deux derniers genres, les ammo- anites surtout, ont de très- grandes dimensions: jen ai trouvé un fragment de spire , vertébré, dont la largeur est. de huit centimètres et la courbure peu sensible-sur une longueur à-peu-près double ; l’ammonite à laquelle il appartenait devait avoir au moins de trois à gare décimètres de diamètre. 3.2 Le têt existe encore ou il est détruit : dans l’un et l’autre cas le têt et le moule sont toujours de même nature, et formés d’un calcaire siliceux de couleur brun foncé, ressemblant assez à certains noyaux du tourtia,, qui, comme eux, raie le verre, mais qui s’en distingue par l’effervescence avec les acides. A ce troisième . état de conservation, j'ai trouvé les genres suivans : ampul- line, cadran , ammonite plus petite que les précédentes, vénus, bucarde, arche, deux espèces de peignes différens de ceux déjà cités, une grande espèce d’huître en crête de coq, enfin une incrinite striée du centre à la cir- conférence. | 4 Le têt est conservé ; il est blanc mat comme la (9%) craie: comme elle, il tache les doigts d’une poussière blanche très-fine, mais il ne fait aucune effervescence avec acide nitrique ,.ét paraît être passé à l’état d’une silice extrêmement ténue ; le moule de la coquille est äussi composé d’un sable siliceux blanchâtre, ou bien de silex gris tapissé de petits cristaux de quartz hyalin. Les coquilles conservées à cet état forment de petits nids tout-à-fait isolés au milieu du tourtia, et qui paraissent ne s’y rencontrer que très-rarement ; elles sont entourées d’un sable siliceux blanchi de leurs débris ; et qui n’est un peu calcaire que dans les parties attenantes à la roche : j'ysai reconnu des bivalves qui se rapportent au genre mactre, des tarrières en oublis et de petites coquilles en spirales droites, qui ressemblent à des vis très-allongées. Pour compléter ici l'énumération des débris. animaux qui se rencontrent dans la roche du tourtia, il faut citer les glossopètres ou dents de squales. J'en ai trouvé deux exemples : le premier est un fragment d’une ;dent; droite et allongée en pointe ; le second est une, petite; dent entière, très-large , courte et un peu recourbée, Tout ce qui précède fait voir combien la composition du, tourtia est remarquable. J'ai voulu décrire ici avec quelques ‘détails cette roche singulière, qui est encore très - peu connue. 2.° Argile calcaire ou Diève. La seconde roche principale de la formation inférieure à Ja craie est une argile calcaire, d’un gris bleuâtre È faisant une légère effervescence avec l'acide nitrique ; les mineurs, lui donnent le nom de diève. Son épaisseur moyenne, à Anzin est de 15 à LME à Aniche elle, est près du double. Cette couche ;est, par sa nature et par, sa grande puissance , entièr ement imperméable ; ; elle retient ( 96 ) toutes les eaux supérieures , et c’est au milieu d’elle que l'on établit ce beau travail appelé Picotage , au moyen duquel on empêche ces eaux de pénétrer derrière le cuvelage des puits d'extraction et d’inonder le terrain houiller. Le seul fossile que la diève paraïisse contenir est une grande espèce d’huître commune ; elle renferme en outre beaucoup de fer sulfuré en masses cristallisées ou cristaux isolés dont les formes sont souvent très-nettes. La partie inférieure de la couche change un peu de nature sur 2" environ d'épaisseur : l'argile est plus calcaire ; et sa couleur devient un peu rougeâtre ; c’est ce que les mineurs appellent diève rouge. Quelquefois entre la diève et le tourtia, ïl existe un calcaire grisâtre formant une couche de peu d'épaisseur. Je pense que l’on auraït tort de croire cette couche indépendante, et qu’il faut la regarder comme faisant partie de la tête du tourtia, dont elle ne diffère qu’en ce qu’elle contient infiniment peu de chlorite ; elle en renferme constamment quelque trace , et en l’examinant à la loupe, on ÿ trouve toujours des grains verts disséminés. Jai d'ailleurs réconnu dans ce calcaire des fossiles analogues à “eeux du fourtia, entre autres un petit peigne strié circulairement, qui se trouve dans la partie supérieure de ce dernier , lorsqu'elle est chloritée et ne renferme encore que des galets très-petits. À $ IL FORMATION DE LA CRAIE. La formation crayeuse dont il s’agit est une dépen- dance de Ja grande formation de craie qui ocotpe une partie du nord et de l’ouest de la France; on peut dire qu’elle en forme üne des ‘extrémités. ge) (97 ) . J'ai déjà indiqué, en parlant des terrains secondaires du département du Nord en général , l'étendue et les limites de cette formation. Les différentes couches cal- caires qui la composent présentent les trois variétés de craie ordinaires, savoir : la cræe blanche , la craïe-tufau ou craie grossière , et celle chloritée où se trouvent dissé- minés les grains verts du fer silicaté improprement appelé chlorite. Disposition relative des différentes espèces de craïe de cette formation. L'ordre dans lequel je viens de nommer ces trois espèces de craie est, en commençant par la moins ancienne, celui de leur superposition dans beaucoup de localités ; mais dans le département du Nord cét ordre n’est plus Je même, comme on va le voir. La craie blanche est encore celle qui recouvre les autres et que l’on rencontre la première ; les mineurs lui donnent le nom de marle ou marne : ses premières assises sont souvent ou grises ou jaunâtres, sableuses ou argileuses, selon le terrain qui les recouvre ; mais elle devient bientôt très-blanche et très-pure ; son épaisseur totale varie de 6 à 15" et au delà. Les deux couches qui suivent, nommées gris et vert , épaisses ensemble de 3 à 6”, n’en forment réellement qu'une seule qui appartient évidemment à la craie dite chloritée ; la distinction qu’en font les mineurs provient de ce que le silicate de fer étant beaucoup plus abondant à la partie inférieure de la couche, lui donne en effet une teinte verte presque uniforme que n’a pas la partie supérieure. La couche suivante , appelée bonne pierre, de 2 à 3" d'épaisseur , est encore une craie de même espèce, mais renfermant beaucoup moins de grains verts que les deux autres. Après celle-ci vient une craie gros- (98) sière, de couleur grisâtre, entièrement semblable ‘à la craie-tufau et qui ne contient point de fer silicaté ; elle forme une couche épaisse d'ordinaire de 10 à 12° dans laquelle se trouvent disséminés assez inégalement des rognons tuberculeux de silex pyromaque gris noirâtre, dont la couleur devient souvent moins foncée près de leur superficie ; ces silex, que les mineurs appellent cornus, donnent leur nom à la couche qui les renferme. On voit donc qu'ici la craïe chloritée se montre immédiatement après la blanche, et que c’est seulement au-dessous d’elle que paraît la craie-tufan qui la précède au contraire dans beaucoup d’autres localités. ; +2 ; l Couches argileuses qui terminent cette formation. La formation de la craie se termine inférieurement par une suite de couches plus ou moins argileuses, qui sont d'ordinaire au nombre de six. Celle supérieure, appelée premier bleu d’après sa couleur bleuâtre, est argileuse et calcaire : la suivante, nommée forte-toise , se rapproche de la nature de la craie-tufau ; elle est grise et à grain grossier comme cette dernière; les quatre autres couches sont alternativement de la même nature que celle-ci, c’est-à-dire que l'argile ou le calcaire y dominent tour à tour ; on les nomme second et troisième bleus, premier et second pétits-bancs. L'ensemble de ces couches REÉRRE une épaisseur qui varie généralement de 15 à 20°. On voit qu’elles forment en quelque sorte le passage de la formation de la craie à celle de l’argile qui lui est infé- rieure ; mais elles appartiennent évidemment à la première par la nature de leurs fossiles qui sont les mêmes que ceux ordinaires de la craie. Elles renferment de plus beaucoup de pirites globuleuses et quelques-unes ‘cris- tallisées. (99 ) Nombreuses carrières de pierres blanches dans cette formation. : Différentes couches de la formation de craie fournissent du moëlon pour la bâtisse, et même d’assez bonnes pierres de taille; on les appelle pierres blanches , à cause de leur couleur et par opposition avec les pierres bleues que l'on tire du calcaire fétide. La marne ou craie blanche est très-feudillée, surtout dans sa partie supé- rieure; on l’'emploie alors pour l'amendement des terres : plus bas elle fournit du moëlon qui donne la chaux ordinaire pour le mortier; on en fait aussi une poudre que l'on délaie pour blanchir les maisons ; cette couche s’exploite souvent à ciel ouvert, d’après les localités. La bonne-pierre prend son nom de sa qualité ; elle n’est point feudillée et se durcit sensiblement à l’air ; au sortir de la carrière elle est très-tendre et se taille facilement ; on en tire des blocs considérables qui sont susceptibles de toutes les formes et ornemens de l'architecture ; elle s’exploite presque toujours par puits et galeries horizon- fales. La forte-toise est d’une qualité inférieure ; on l'extrait d'ailleurs très-rarement à cause de la trop grande pro- fondeur où elle se trouve. Il y a de nombreuses carrières de pierres blanches dans les arrondissemens de Cambaï , Douai et Valenciennes. On en a ouvert égalemont plusieurs dans l'arrondissement de Lille ; mais déjà la profondeur y est beaucoup plus grande. TERRAINS TERTIAIRES. FORMATION DES SABLES ET GRÈS SANS COQUILLES. Détails sur la nature et l'étendue de cette formation. La formation des sables et grès sans coquilles est la seule appartenant à la classe des terrains tertiaires, qui existe dans le département du Nord ; elle s’y représente (100 ) d’une manière uniforme sur des points différens. On la remarque recouvrant tantôt le calcaire fétide et le schiste argileux , et tantôt la craie. Elle forme sur ces deux formations de grands dépôts entièrement isolés et indé- pendans les uns des autres, mais dont les parties com- posantes sont les mêmes et ont toujours une disposition analogue. Ces dépôts constituent quelquefois des collines assez élevées, ou bien ils remplissent de grandes exca- vations formées au milieu du terrain plus ancien qu'ils recouvrent. ) Les sables quartzeux qu’ils renferment sont d’ordinaire très-purs et d’un très-beau blanc, ou quelquefois colorés par des oxides de fer. Le grès, presque toujours fort dur , est entièrement quartzeux et à grains très-fins ; il se présente parfois au milieu du sable, en couches hori- zontales assez continues ; mais le plus souvent ces couches sont formées de gros blocs de grès séparés les uns des autres , peu éloignés et disposés toujours horizontalement. On ne trouve jamais dans cette formation la moindre trace de débris animaux , et c’est ce caractère tiré de VPabsence absolue de toute espèce de coquilles fossiles qui la distingue. Ses dépôts isolés se rencontrent fréquemment sur les arrondissemens de Cambrai, Douai et Valen- ciennes > Où l’on exploite dans beaucoup de carrières les grès qu ’ils fournissent ; il en existe également plusieurs dans l'arrondissement d’Avesnes, qui par conséquent s’y trouvent recouvrir la formation de calcaire fétide et schiste argileux , comme les autres sont superposés à célle du calcaire crayeux. Description d’un dépôt de subles et grès, reposant sur le P P SRE ap calcaire fétide. Les grès se travaillent assez facilement en les piquant ( 101 ) au marteau : les plus durs s’emploient pour le pavage , et les autres pour diverses constructions. Les sables qui les accompagnent sont excellens pour les verreries. Tel est celui d’un dépôt semblable que j'ai eu lieu d'observer au milieu du calcaire fétide, et qui est situé sur la com- mune de Trélon, à 100" environ des limites de celle de Glageon, entre le train de mine jaune du midi et celui intermédiaire. Au-dessous d’une couche peu épaisse de terre végétale sablonneuse , on en trouve une de sable jaune de 1,60 d’épaisseur , dans la partie supérieure de laquelle existe une bande horizontale et assez continue de silex pyromaques. Après le sable jaune vient une couche épaisse au moins de 2°,60 , formée de blocs contigus d’un grès dur, blanc et grisâtre, qui sont disposés horizon- talement et reposent sur le sable blanc. La carrière s’exploite depuis environ quinze ans; le grès sert pour le pavage, et le sable inférieur s’emploie pour l'usage des verreries de Trélon , Fourmies, Sars, etc. L’excavation formée circulairement paraît avoir à-peu-près 120" de largeur ; sa profondeur est de 6" au moins au- dessous de la couche de grès, toujours dans un sable blanc très-pur. Dans le grès et le sable qui l'entoure on remarque souvent des infiltrations ferrugineuses assez abondantes, qui les colorent plus ou moins fortement, et y forment même de petites masses souvent creuses de fer oxidé. TERRAINS D’ALLUVION. Le département du Nord présente sur toute sa superficie différens terrains d’alluvion ou de transport, qui tous se rapportent aux plus récens rangés sous la dénomination d’Alluwions modernes des plaines. Pour en donner une idée, j'en formerai trois divisions établies d’après la disposition ( 102 } qui leur est propre et la nature des terrains plus anciens: qu’ils recouvrent. 1. Terrain dalhwion recouvrant, par intervalles; la Jor- mation de calcaire fétide et schiste argileux. Cette division comprend la plus grande partie de l'arrondissement d’Avesnes. Le terrain d’alluvion n’y est point continu ; il manque dans les parties élevées et sur le penchant des coteaux : cependant quand les plaines hautes ont quelque étendue, on l'y retrouve encore par intervalles. Il se compose en général , au-dessous de la terre végé- tale, d’une couche d’argile de couleur jaune, grise ou noire, dont l'épaisseur varie d'ordinaire de 2 à 4", et dans laquelle on rencontre des cailloux roulés de silex pyromaque ou d’autre nature. Souvent cette argile devient très-siliceuse, ou même est remplacée entièrement par un sable à assez gros grains qui rend plus difheile le percement des puits. Sur plusieurs points de l’arrondis- sement d’Avesnes , le dépôt argileux augmente de pro- fondeur : il donne la meilleure argile de tout le dépar- tement, avec laquelle on fabrique une poterie très-fine et une bonne faïencerie, principalement dans le canton de Maubeuge. La commune de Ferrière-la-Petite est la seule qui fournisse une argile propre à la fabrication de la faïence grise, dite grès anglais. Tout ce terrain d’alluvion renferme plus ou moins abondamment le minerai de fer oxidé appelé fer limoneux ; il est carié, caverneux, d’une couleur jaunâtre, tirant sur le brun quand il conserve un peu de consistance et d’éclat. Cette sorte de minerai est généralement assez pauvre, et ne peut guères être employée que comme fondant lorsque les substances terreuses qu’il renferme sont d’une nature convenable. ( 103 ) 2.° Terrain d'allwion recouvrant, par intervalles , la formation de craie. ‘Cette seconde division s'étend sur le sol des arron- dissemens de Cambrai , Valenciennes, Douai et Lille, et sur une partie de celui d'Hazebrouck. Le terrain d’alluvion, comme dans la précédente, n’y est pas continu; mais il y est déjà plus abondant. Il a aussi une épaisseur plus grande qui va souvent jusqu’à 12 et 15". Il lui ressemble du reste par sa composition : ce sont des couches d’argile, puis au-dessous, du sable plus ou moins pur, auquel succèdent encore quelquefois de nouvelles couches d'argile en partie sablonneuses. Sur quelques points il n’existe aucun dépôt argileux, et l’on ne trouve que des couches de sable assez fin, dont le grain devient plus gros dans la profondeur. Ce terrain de transport est presque toujours recouvert par un mètre, et même souvent plus, d’une terre végétale dont l'épaisseur et l’heureuse composition reudent si fertile le sol de cette importante portion du département. Les argiles et sables de ce terrain alimentent de tous côtés de nombreuses fabriques de poterie de terre, tuiles et carreaux. Il est aussi éminemment propre à la fabri- cation des briques dont on fait un si grand usage dans les constructions du pays, et qui suppléent à la pierre à bâtir que l’on ne trouve que sur quelques-uns de ses points. C’est la couche supérieure d'argile, mêlée avec de la terre végétale, que l’on emploie pour faire les briques : Vargile pure serait trop susceptible de se crevasser. Ce terrain d’alluvion renferme, comme le précédent, du minerai de fer limoneux : c’est surtout dans les bois qu’on le trouve plus abondamment. Enfin , il y a dans cette partie du département de fré- ( 104) x quens dépôts de tourbes, de l'espèce dite des marais, que l’on exploite dans beaucoup de communes pour le chauffage des habitans. Ces tourbières occupent les plaines basses et le fond des vallées où coulent les différens cours d’eau; ainsi, dans l'arrondissement de Lille on les trouve le long du canal de La Bassée ; dans ceux de Cambrai, Douai et Valenciennes, ils existent dans le voisinage du canal de Douai à Lille et le long des rivières de la Cense, de la Scarpe et de l’Escaut. La plupart de ces dépôts tourbeux sont recouverts de grandes flaques d’eau, au fond des- quelles on va chercher la ae jusqu’à cinq et six mètres de profondeur. - 3.° Terrain d’alluvion continu, recouvrant la formation de craie. Ce dernier terrain commence, comme je lai déjà dit, dans l'arrondissement d’Hazebrouck , aux environs de Cassel, où il prend une très-grande épaisseur, et occupe au delà toute la surface du sol sans aucune interruption jusqu’à la mer. La formation de la craie doit se prolonger au-dessous, mais elle ne se manifeste plus en aucun point de la superficie. Le terrain d’alluvion dont il s’agit se compose en ma- jeure partie d’un sable quartzeux, dont les couches hori- zontales sont de diverses couleurs, et renferment assez fréquemment des cailloux roulés. Ce sable est d'ordinaire un peu mélangé d'argile à la surface, ce qui le rend susceptible de quelque culture, surtout à force d’engrais. Il fait aussi parfois place à des dépôts argileux qui ont, ainsi que le sable, une grande profondeur , et alimentent dans l’arrondissement de Dunkerque quelques briqueteries et fabriques de poterie de terre. I existe sur quelques points, au milieu des couches de sable, un grès ferrugineux de couleur brune, qui J ( 105 ) présente une sorte de stratification horizontale. Au mont Cassel on trouve, outre ce grès, une autre roche aré- nacée, à gros grains, un véritable poudingue dont le grès ferrugineux micacé est la pâte, et les noyaux sont des cailloux siliceux roulés, ou jaunes ou blanchâtres, parmi lesquels il en est plusieurs qui sont du quartz hyalin gras et translucide. L’arrondissement de Dunkerque présente, dans toute son étendue, une plaine très-basse que les eaux inondent facilement , et où par conséquent il s’est formé beaucoup de dépôts tourbeux. Mais la difhcu!té de donner écoulement aux eaux a toujours été cause que l’on s’est opposé à l’ex- traction de la tourbe, bien plutôt que de la favoriser, excepté sur les points bien rares qui se trouvaient assez élevés pour qu’il fût possible d’assécher ensuite les lieux. Tout ce terrain d’alluvion est bordé, à la limite mari- time du département, par une suite de petites collines appelées Dunes, qui ne sont autre chose que des masses de sable pur, que la mer a petit à petit amoncelées sur ses bords. € 106 }) à AM AAA REGUEIR DES. TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES, DE L'AGRICULTURE ET DES ARTS; DE LILLE. A SCIENCES PHYSIQUES. MÉMOIRE SUR LA SPHÈRE, Par M. ALPHONSE HEEGMANN. 16 décembre 1825. Avertissement. Je me suis proposé dans ce mémoire de résoudre plusieurs problèmes sur la sphère, au moyen de constructions faites sur la surface de ce corps, à l’aide du compas et par des procédés semblables à ceux qu’on emploie dans les constructions planes. Les problèmes ordinaires fournissent le plus souvent des problèmes analogues si l’on remplace les lignes droites par des arcs de grand cercle qui sont, sur la sphère, les lignes. directes ou les moindres lignes. Le plan pouvant être considéré comme une surface sphérique d’un rayon infini, on prévoit que les résultats (107) obtenus pour la sphère seront applicables au plan ;: mais ‘cependant avec certaines restrictions. Quelquefois même il arrive qu’envisagée sous ce point de vue plus général, la solution devient plus facile, et que les relations cherchées se montrent d’une manière assez sensible pour rendre inutile le secours des figures. Je donne ces recherches , sans doute peu importantes, comme un exercice utile pour se familiariser avec les propriétés de la sphère, dont l'étude est si négligée dans ‘les élémens de géométrie. Elles m’obligeront souvent, pour éviter des circonlocutions fastidieuses, à introduire des termes nouveaux, ou du moins à étendre la signi- fication de quelques termes anciens. C’est ainsi, par exemple, que j'appellerai simplement sécantes et tangentes les sécantes et tangentes sphériques, c’est-à-dire formées d’arcs de grand cercle; et que j’appellerai rayon l'arc de grand cercle qui joint le pôle d’un cercle à un point de sa circonfé- rence; mais j'aurai soin de n’employer ces abréviations que lorsqu’elles ne pourront pas causer d’équivoque. Théorèmes préliminaires. 1. Soit sur la sphère un cercle ABT ( fig. 1, pl. 3) variable, mais assujetti à passer par deux points fixes À, B; si d'un troisième point Ÿ pris à volonté sur le même grand cercle que les deux autres, on mène un arc de grand cercle XT tangent au cercle variable, cet arc sera d’une grandeur constante.’ Réciproquement si d'un point donné Y ‘on peut mener à deux cercles qui se coupent, deux tangentes sphériques égales, le point donné sera nécessairement sur le grand cercle YAB gui passe par les deux points. d'intersection; ; des -cercles donnés. | (18) Tirons la droite OYS par le centre O de la sphère et de point Y. Cette ligne étant dans le plan du grand cercle YAB, rencontrera généralement la droïte BAS en un point S. Or la droite BAS est l’intersection commune des plans de tous les cercles Q,P, etc. qui passent par les deux points A,B; et la tangente ST ménée du point S à chacun de ces cercles, ne peut avoir que le point T de commun avec la sphère. Donc cette droite ST est la géné- ratrice d'un cône tangent à la sphère, et qui à son sommet au point S. Donc la suite des points de contact T' forme le cercle de contact du cône avec la sphère, et il est visible que le point Y en est le pôle. Mais l'arc de grand cercle YT est tangent au cercle ABT. Donc cet arc est d’une grandeur constante. Ea même propriété subsiste lorsque BAS est parallèle à OYS. Dans ce cas la suite des points de contact donne un grand cercle. Réciproquement si les deux cercles P, Q , ont des tan- gentes sphériques égales, l’intersection de leurs plans coupera généralement la droite menée par le centre de la sphère et le point de rencontre des tangentes ; d’où il suit que le grand cercle qui passe par les deux points d’intersection A, B, des cercles P, Q, doit passer par le point donné. On doit comprendre dans le même théorème le cas où les deux points À, B, se confondant, les cercles P, Q, etc. touchent tous l’arc YAB en un seul point; et même le cas où ne se coupant ni ne se touchant pas, ces cercles ont cependant une intersection commune située dans e plan du grand cercle YAB. 2. Le cercle formé par la suite des points de contact T, coupe orthogonalement , c’est-à-dire à angle droit tous les cercles qui passent par les points A, B; car sa tangente \ \ v (109) à chacun des points d’intersection coupe à angle droit la tangente du cercle donné. Mais le point Y étant indéterminé , il donne naissance à une série de cercles qui ont leurs pôles sur le grand cercle YAB, et qui coupent orthogonalement la série des cercles donnés. Nous allons voir maintenant que les plans de tous les cercles de la nouvelle série passent par l’in- tersection des plans tangens menés aux points À, B à la sphère. En effet, soit IKL un de ces cercles, et K un de ses points d’intersection avec un cercle donné ABT ; la droite qui touche le cercle IKL au point K,, étant perpendiculaire à celle qui touche le cercle ABT, sera la génératrice du cône tangent à la sphère suivant ce cercle ABT. Donc le plan de.chaque cercle IKL passe par les sommets de tous les cônes tangens à la sphère suivant les cercles donnés. Or il est évident que ces cônes ont leurs sommets à l'intersection des plans tangens aux points A, B. D'où Yon peut conclure qu’à une série de cercles dont les plans ont une commune intersection qui traverse la sphère, répond une série orthogonale dont les plans ont une commune intersection placée hors de la sphère ; et réci- proquement. , Donc, étant donné sur la sphère un petit cercle et un grand cercle extérieur au petit, st chaque point du grand cercle est.pris pour pôle dun cercle qui coupe orthogonalement le petit cercle donné, tous les cercles décris de cette manière passeront par deux points fixes (1). (x) Ce théorème, par sa généralité, nous apprend que la propriété qu’il énonce a également lieu pour une figure plane; et en effet, si au sommet de chacun des cônes tangens on conçoit une sphère qui coupe la sphère donnée suivant le cercle de contact du cône, toutes ces sphères se cou- 8 (zxio ) Si les cercles donnés se touchaient, les cercles décrits se toucheraient également, et au même point que les premiers. ne VA \ Enfin, si les cercles donnés se coupaient, les cercles décrits ne se couperaïient ni ne se toucheraient pas, mais leurs plans auraient néanmoins une intersection commune. 3. Si un cercle indéterminé coupe ou touche une série de cercles assujettis à passer par deux points fixes , les sécantes et tangentes sphériques communes à deux cercles concourront en un point toujours situé sur la ligne qui joint les deux points fixes (1). Les plans de la série donnée ayant une intersection commune, les intersections de ces plans avec celui du: cercle sécant passeront. toutes par un même point ou seront toutes parallèles, c’est-à-dire qu’elles seront con- courantes ; celles de ces intersections qui pénètrent dans la sphère ou qui la touchent, sont des droites sécantes ou tangentes communes à deux cercles. Donc les sécantes ou tangentes courbes qui leur correspondent sur la sphère —————— ——— ——— peront entr'elles suivant un même cercle dont le plan passera par la _ droite AB et le centre de la sphère donnée. Les deux points d’intersection de la circonférence de ce cercle avec le plan PQ appartiendront à tout cercle qui coupera le cercle PQ orthogonalement , et dont le centre sera sur-la droite qui passe par les sommets des cônes. * Si cette même droïte est prise pour axe ou intersection commune d’une série de plans sécans menés à la sphère donnée, les sections obtenues étant rabattues dans un même plan, en tournant autour de l'axe , formeront une série de cercles coupés orthogonalement par une autre série de cercles dont les centres seront sur cet axe. Chacune de ces séries pourra, par analogie , s'appeler concourante ; maïs si les cercles de la première se coupent , ceux de la seconde ne se coupent pas; et réciproquement. (x) Cette proposition peut facilement se déduire de la première dont elle nest véritablement qu'un corollaire , ainsi que les deux suivantes. (xrr ) sont concourantes en un point toujours situé sur la ligne qui joint les deux points fixes. On fera ici la même observation qu’au paragraphe 1°, sur l'extension dont la proposition est susceptible. 4. La tangente courbe YT au cercle P est égale non- seulement à la tangente au cercle Q, qui passe par les points A, B, mais encore à celle de tout cercle R qui coupe le cercle Q en deux points C, D, situés sur un arc de grand cercle passant par le point Y ; et ainsi de suite. On voit que dans ce cas le point Y , qui n’est plus indé- terminé, correspond à une infinité de cercles dont les plans sont seulement assujettis à passer par un point $. Donc : Si lon a une suite de cercles qui se coupent ou se touchent deux à deux / de manière que leurs sécantes ou tangentes comnunes soient concourantes (ces mots sécante et langente désignant des arcs de grands cercles), toutes les tangentes menées du point de concours aux cercles donnés seront égales. 5. Les mémes choses étant posées que dans, le corollaire précédent, les deux points d'intersection C, D , d’une sécante seront toujours sur une même circonférence de cercle avec Les deux points E,F, d'une autre sécante. Réciproquement si par deux points d'intersection d'une sécante on fait passer un cercle qui coupe un awre cercle de la suite donnée , la sécante commune sera concourante avec toutes les sécantes ou tangentes données. Car les droites CD , EF sont dans un même plan passant par le sommet du cône. Si au lieu de deux sécantes on prenait une sécante VF et une tangente YT', le cercle mené par les deux points d’intersection de la sécante et le point de contact de la tangente, aurait cette tangente commune. Enfin, si l’on (112) prenait deux tangentes, il serait toujours possible de mener, par les deux points de contact, un cercle auquel ces tangentes seraient communes. 6. Étant donné sur la sphère un petit cercle et un grand cercle quelconques, si après avoir mené d’un point du grand cercle deux tangentes au petit, on concoïit que ce point se meuve le long du grand cercle et entraîne avec lui les deux tangentes sans qu’elles cessent de toucher le petit cercle : les deux points de contact changeront de position, mas le grand cercle qui les joint passera toujours par un méme point. Réciproquement si l’on a une suite de cordes qui se coupent en un même point , les deux tangentes menées aux extrémités de chacune des cordes auront leur point de rencontre placé constamunent sur le même grand cercle. Le point de concours et le grand cercle sur lequel se rencontrent les tangentes s’appelleront point et ligne con- jugués"(x). Ce théorème dépend du théorème ave de Monge, que nous allons démontrer (2). Supposons d’abord un cercle, et une droite extérieure à ce cercle, mais placée dans le même plan, comme seraient le grand cercle PQ et la droite d’intersection des plans tangens en A, B, à la sphère. Si chaque point de cette droïte est considéré comme le sommet d’un cône droit tangent à la sphère , nous savons ($. 2) que les cercles de contact passeront par les deux points A, B. Donc leurs plans auront pour intersection commune la droite AB. () Lorsqu'il s’agit d'une figure plane, on les appelle. ordinairement pôle et pôlaire. Nous rejeterons ces dénominations pour conserver au mot pôle la signification qu’il a dans les élémens. (2) Monge a étendu ce dernier théorème à toutes les sections coniques. Géom. Descrip. &. 39 et suiv. (u3) Cela posé, il est évident que le plan du grand cercle PQ coupe chacun des cônes suivant deux droites tangentes à ce grand cercle, et qu’il coupe les plans des cercles de contact suivant des droites qui passent toutes par un même point Ainsi, à la série des paires de tangentes qui se coupent sur la droite donnée, correspond une série de cordes de contact qui passent par un point fixe situé à l'intérieur du cercle donné. . Pour le cas où le cercle et la droite donnés se coupent comme YAB et SAB, nous concevrons une série de cônes tangens dont les sommets soient sur la droite SAB. Nous avons vu ($. 2) que les plans des cercles de contact IKL etc. passeront par l'intersection des plans tangens aux points À,B. Donc le plan du grand cercle YAB coupera chacun des cônes suivant deux droites tangentes à ce grand cercle, et il coupera les plans des cercles de contact suivant une série de cordes concourantes avec les tangentes menées aux points À, B. Enfin, le cas où le cercle et la droite donnés se touchent ne présente aucune difficulté. Par ces considérations on arrive à la démonstration complète du théorème de Monge. Maintenant supposons que les deux points A, B, soient diamétralement opposés : tous les cercles passant par ces deux points deviendront des grands cercles. Tout cercle sécant oblique déterminera une calotte sphérique sur laquelle il y aura une suite de grands cercles concourans. De plus il coupera les plans des grands cercles suivant une série de droites concourantes , et les deux tangentes menées dans le plan sécant aux extrémités de chacune de ces. droites auront constamment leur ‘point de rencontre # (114) sur une même ligne droite. Donc les tangentes courbes correspondantes auront leur point de rencontre cons- tamment placé sur un même grand cercle de la sphère, et la correspondance de la figure sphérique avec celle du plan sécant fait voir que sur la sphère comme dans le plan, si le point de concours des cordes est à l’in- térieur du cercle, la ligne conjuguée est àl’extérieur; que si le point de concours est sur la circonférence du cercle, la ligne conjuguée est tangente au cercle en cé point; et qu’enfin , si le point de concours est à l’extérieur du cercle, la ligne conjuguée traverse le cercle et passe par les points de contact des deux tangentes menées du point de concours. 7. S et QL (fig. 2) étant conjugués par rapport au cercle ABDC, le point de rencontre Q de chaque paire de tangentes TQ, UQ, est lui-même le point conjugué d’une ligne. UTS qui passe par le premier point conjugué. Il y a plus, le point R de rencontre de ces deux lignes con- juguées est lui-même le point conjugué de la ligne qui . passe par les deux premiers points S, Q: Ainsi ces trois points S, Q, L, ont entr’eux cette relation que chacun d’eux a pour ligne conjuguée celle qui passe par les deux autres, ce qui indique qu’il y en a toujours un intérieur et deux extérieurs au cercle donné. 8. Les cercles orthogonaux dont S et Q sont les pôles se COUR eux-mêmes à angle droit ; car la tangente SV’ menée à l’un de ces cercles au point V de leur intersection et la sécante STU commune à ce cercle et au cercle donné . se rencontrent en un point qui est le pôle d’un cercle orthogonal passant par le point V. 9+ St par le sommet S (fig. 3) d’un cône oblique ‘et par le centre du cercle AB qui en est la base , on mène un plan SAB perpendiculaire à cette base , toute section PCD perpendiculaire ! (115) au dernier plan et faisant avec le plus grand et avec le plus petit côté du cône des angles SDC, SCD, réciproquement égaux à ceux de la base SBA, SAB, s'appelle section ANTIPARALLÈLE ou SOUS-CONTRAIRE. Celte section est tou- jours un cercle. Réciproquement il ny a que les sections parallèles et les sections antparallèles qui soient des cercles (x). Si par un point O pris à volonté sur l'intersection des plans SAB, PCD, on conçoit un plan A'B parallèle à la base AB, il est évident qu’il coupera le cône suivant un cercle, et que l’ordonnée PO perpendiculaire au diamètre A'B' sera moyenne proportionnelle entre A'O et B'O. Mais cette ordonnée est commune aux sections CD et. A'B’. De plus, à cause de légalité des angles SCD, SB'4’, on a : B'O : OD :: OC : OA’. Donc OP est aussi moyenne proportionnelle entre OD et OC. De plus, elle est perpen- diculaire sur CD. Donc la section CD est un cercle. Réciproquement si la section circulaire CD n’est pas parallèle à la base, elle est antiparallèle. En effet, soit QR l'intersection du plan CD avec la base AB du cône, menons. au cercle AB les tangentes BL, AK, parallèles à l’inter- section QR, il est clair que la droite BAQ, tirée par les points de contact, passera par le centre du cercle AB et sera perpendiculaire aux tangentes et à la droïte QR. Les plans SAK, SBL passant par le sommet du cône et cha- cune des deux tangentes seront tangens au cône, et par conséquent leurs intersections CM, DN, avec le plan CD seront tangentes au cercle CD et parallèles à la droite QR. Donc puisque l’on suppose que la section CD est un cercle, il faut que la droite DCQ soit perpendiculaire à RQ. (1) Ce théorème ne se trouve ordinairement que dans les traités des sections coniques. (1:16) Or les oise BAQ, DCQ, sont dans un même plan. Done les cercles AB, CD, sont perpendiculair es à un même plan SBA qui passe par leurs centres et par le sommet du cône. Maintenant il est facile de prouver que l’angle SCD — SBA, car OP étant moyenne proportionnelle entre B'O et OA’, de même qu'entre OD et OC, on doit avoir B'0 : OD :: OC : OA’. Donc la section CD est antiparallèle. La même propriété a lieu pour le cylindre oblique, et se démontre de la même manière. 10. Par une section parallèle ét une section antiparallèle d'un cône ou d’un cylindre oblique , on peut toujours faire passer une sphère. Réciproquement , par deux cercles placés sur la surface d'une sphère, on peut toujours faire passer un cône ou un cylindre genéralement obliques. Car d’abord les deux sections circulaires CD, AB( fig. 2), devant être perpendiculaires à un même plan SAB passant par leurs centres, et faire avec les côtés SA, SB, des angles SCD, SDC, égaux aux angles SBA, SAB; Le qua- drilatère ABDC sera inscriptible, et les cercles AB, CD, seront sur la sphère dont le grand cercle passe par les quatre points A, B, C, D. Réciproquement soit ABDC une section passant par le centre de la sphère et les centres des plans des cercles proposés, et soient AB, CD, les diamètres de ces cercles déterminés par la section ABDC; les plans AB, CD, des mêmes cercles seroht perpendiculaires au plan sécant ABDC. Cela posé, si l’on tire les droites AC, BD, elles se cou- péront généralement en un point S$ qui pourra être con- sidéré comme le sommet d’un cône ayant pour base le cercle AB, et passant par les points C, D. Maïs l'angle DCS — ABS. Donc la section CD faite dans le cône par un (117) plan perpendiculaire au plan ABDC sera un cercle ayant CD pour diamètre, Donc il se confondra avec le cercle CD de la sphère. Si les droites AC, BD, sont parallèles, ce qui arrivera lorsque les cordes BA, DC, seront égales, le cône se changera en un cylindre. Il y a un autre cône qui coupe la sphère suivant les mêmes cercles AB, CD. Son sommet se trouve à l’inter- section R des diagonales BC, AD , et dans l’intérieur de la sphère lorsque les cordes AB, CD ne se croisent pas. Il est composé de deux nappes ou parties opposées au sommet, dont chacune coupe la sphère suivant l’un des deux cercles AB, CD. Lorsque les cercles se coupent et que par conséquent les cordes qui les représentent se croisent, comme BC, AD, les propriétés du premier cône ne changent pas, mais FE second se trouve avoir, comme le premier , son sommet à l'extérieur de la sphère. Lorsque ce sont deux grands Cercles , les deux cônes se changent en deux cylindres toujours obliques : les cônes droits et les cylindres droits répondant à des cercles parallèles. Lorsque les cercles se touchent et que par suite Îles cordes qui les représentent se joignent par une de leurs extrémités comme CD, CB, il n’y a qu’un cône de possible , et le sommet de ce cône se trouve au.point S’ de rencontre de la tangente menée au point C où les cordes se joignent et de la sécante BD passant par les extrémités écartées des mêmes cordes. Ce théorème fournit une nouvelle réciproque qui est également vraie : Tout cône. dont la base est un cercle de la sphère ne peut couper cette sphère que suivant un cel “cle. 11. Si l’on fait passer une sphère par le sommet. du (8) s ie 1e cône et la circonférence de sa base, le plan mené par le sommet tangentiellement à la sphère séra dirigé dans le sens des sections anti-parallèles ; car il fera avec le plus grand et avec le plus petit côté du cône des angles réciproquement égaux à ceux de la base, comme étant mesurés par des arcs réciproquement égaux. Donc : Si l’on concoït autant de cônes que l’on voudra , qui aient pour bases des cercles placés sur une sphère, et pour sommet commun un point de la méme sphère, tout plan parallèle au plan tangent en ce point coupera tous les cônes suivant des cercles. 12. Soient donnés sur la sphère deux cercles fixes A, B(fg. 4), et un cercle X variable , maïs constamment tangent aux deux premiers ; si par les points de contact V, U, relatifs à chaque position du cercle tangent , on. fat passer un grand cercle WVU , chacun des grands cercles ainsi décrits, et que nous appellerons sécante isogo- nale ou équiangle des deux cercles fixes, joura de la’ propriété de couper ces deux cercles sous des angles égaux , et de passer par deux points fixes ou foyers situës sur le grand cercle qui joint les pôles des cercles fixes. D'abord il est évident que tout plan tangent au cône qui passe par les deux cercles fixes coupe la sphère suivant un cercle tangent aux cercles fixes ; et il est facile de démontrer , par une réduction à l'absurde, que, réciproquement, le plan de tout cercle tangent aux deux cercles est lui - même tangent au cône dont nous venons de parler. Mais en voici une démontration directe: Les deux cercles B, X, ont pour tangente commune YV intersection de leurs plans, puisque ces plans sont perpendiculaires à celui qui passe par le centre © de la sphère et par les pôles B, X. De même les cercles A,X, ont la droite VU pour tangente commune. (119 L Or le plan de X, contenant YV et YU tangentes aux cercles A, B, sera lui-même tangent au cône dont ces cercles sont les sections. Donc la droite de contact UV est la génératrice de ce cône et passe par le point S qui en est le sommet. Mais ce que nous venons de prouver pour les points V , U, s’applique également à toutes les paires de points de contact. Donc le sommet S du cône est le point de concours de toutes les droites menées par les deux points de contact du cercle variable dans chacune de ses positions. | Maintenant si par le UER O de la sphère et chacune des droites SVU on fait passer des plans , ces plans se couperont tous suivant le même axe OFS déterminé par le centre de la sphère et le sommet du cône, et ils couperont la sphère suivant une série de grands cercles ou méridiens passant tous par les deux points F, F’, d’intersection de l'axe et de la sphère. Q,V,etU,R, étant les points d’intersection d’un de ces méridiens FVU avec les deux cercles fixes A,B,ona Angle FVB — XVU — XUV — AUR — ARU. Donc FVB — FRA, et FQB — FUA. Réciproquement tout grand cercle FVR qui fait deux angles égaux ARF, BVF ou BQF, AUF appartient à la série en question, car on a de suite : Angle XVU — XUV ou X’'QR — X'RQ ; ce qui prouve que T et U ou Q et R sont deux points de contact correspondans. A cause de cette propriété des sécantes courbes FVU, nous leur donnerons le nom de sécantes isogonales ou équiangles des deux cercles À , B, et nous appellerons leur point de concours F ou F' foyer des sécantes isogonales ( 120 ) ou simplement foyer de ces deux cercles (1). Ces sécantes coupent les deux cercles à angles égaux , puisqu'elles font des angles égaux avec les tangentes aux points d'intersection. Nous n’avons parlé jusqu’ici que du cône dont le sommet est toujours situé à l'extérieur de la sphère. L'autre jouit de propriétés semblables. Il donne un foyer que nous appellerons interne par opposition à l’autre que nous appellerons efterne , et il est relatif au cercle variable qui toucherait un des cercles fixes zntérieurement et Vautre extérieurement. Les plans tangens menés du centre de la sphère à ces deux cônes donnent les doubles tangentes des deux cercles fixes. Ainsi il y en a généralement quatre : deux wrilatérales, c'est-à-dire , touchant les deux cercles du même côté, et deux afernes , c’est-à-dire, touchant les deux Rd par un côté différent. . Cependant il y a des cas où ce nombre est réduit ; et en effet, il est évident (®) Les triangles VFB , RFA , ayant l'angle VFA commun et les angles EVB, FRA, égaux, donnent : J Sin VEB : sin FVB ou FRA :: sin VE : sin FB : : sin RA : sin FA. Cette propriété est commune aux deux points F, F’; et on peut s'assurer qu’ils sont les seuls qui en jouissent; car dès que nous supposons qu'un point F donne sin FB : sin FA :: sin BK : sin AI, tirant FR. quelconque et faisant l'angle FVB —— FRA, nous aurons également : Sin EB% sin FA :: sin BV : sin AR; or,sin AR — sin AI par supposition; done sin BV — sin BK. Lorsque je déposai ce Mémoire à la Société, je n'avais pas connaissance de l’intéressant ouvrage de M. Poncezet, sur les propriétés projectives des. figures ; où il s'occupe des propriétés semblables de deux cercles placés sur un plan. Il donne au foyer le nom de centre de similitude. J'ai conservé celui de foyer des sécantes isogonales comme plus caractéris- tique, du moins dans le cas présent où les angles FBQ et FAU , QBV et UAR , VBK et RAF”, sont généralement inégaux , ce qui fait que les parties interceptées des cercles À ,B, sont dissemblables. Lorsque les cercles sont dans un mêmeplan, la proportion ci-dessus, entre les sinus, existe enire les lignes elles-mêmes et suffit pour démontrer le théorème. (121) qu'il ny a de doubles tangentes que lorsque le centre de la sphère se trouve à l'extérieur du cône. Lorsque les deux cercles se coupent, ils n’ont au plus que les deux tangentes dont le contact est unilatéral, le contact alterne n'étant pas possible. On voit d’ailleurs que, les deux cônes ayant leurs sommets hors de la sphère , le centre de la sphère se trouve renfermé au moins dans l’une des deux surfaces coniques. Lorsque les deux cercles se touchent extérieurement, les tangentes alternes se confondent. Lorsque les deux cercles se touchent intérieurement , il n’y a qu’une seule tangente. Enfin il n’y en a aucune dans les trois cas suivans: 1.° si l’un des cercles est un grand cercle de la sphère ; 2° si le premier renferme le second ; 3.° s’il renferme le cercle égal et diamétralement opposé au second. Car toute tangente au plus petit cercle est tangente au cercle égal et diamétralement opposé. 13. Les quatre points de contact donnés par deux positions du cercle variable tangent à deux cercles fixes sont toujours sur une même circonférence de cercle, et réciproquement tout cercle mené par deux points de contact correspondans coupe toujours les deux cercles fixes en deux autres points de contact correspondans. On s’en assurera sans peine en considérant que les quatre points de contact sont sur deux droites appartenant à un même cône , et par conséquent situées dans un même plan. . 54. Nous pouvons conclure de là que : La suite des cercles tangens à deux cercles fixes jouit de cette propriété, que les sécantes communes à deux cercles tangens pris à volonté sont concourantes , et que les tangentes menées du point de concours à ces divers cercles tangens sont toules égales. é (122) 15. Les tangentes menées aux deux points du contact C,D (fig.5), du cercle variable , tangent à.deux cercles fixes O,.P , ont leur point de rencontre Y,, Y!, Y", etc. constamment placé . sur un arc dé grand cercle Perpendi- culare à celui qui joint les pôles des cercles fixes. Les deux droites tangentes communes du cercle variable et de chacun des cercles fixes concourent évidemment avec l’intersection des plans des cercles fixes. Donc les tangentes courbes correspondantes se coupent toujours sur le grand cercle dont le plan passe par l'intersection ($ 7), de ceux des cercles fixes. 16. 8: du point Y ou Y’, etc., comme pôle, on décrit un cercle qui passe par les points de contact correspondans , tous les cercles ainsi décrits auront leurs plans concourans. 17. Le foyer des sécantes isogonales de deux quelconques des cercles tangens à deux cercles fixes se trowve cons- - tamment sur la même ligne dont nous avons parlé au $ 15 (1). Le cône passant par les deux cercles tangens a cons- tamment son sommet sur la droite d’intersection des plans des cercles fixes. Donc le foyer des sécantes isogonales est constamment sur le grand cercle dont le plan passe par cette intersection, ER TRS R OR (r) Cette propriété et celle du $ 15 sont indiquées pour le’ plan dans les développemens de géométrie de M. Dupin, planche 9 , fig. 9. Voici une démonstration pour ce cas particulier : Supposons que le plan du cercle P soit rabattu dans le plan du cercle O , en tournant autour de Yeur intersection prise pour axe. Les droites tangentes aux points C, D, ou C , D’, etc., ne cesseront pas de se couper sur cet axe; de même que les droites CC” DD”. De plus, l'égalité des tangentes prouve que les cercles O, P , pourront encore être touchés aux points C, D, ou ©’, D’, etc. , par un cercle variable. Mais par cela même les droites DD” CC" seront des sécantes isogonales des deux cercles tangens CD, C”D. Donc ces cercles auront leur foyer sur le même axe. J (123) 18. Le plan du cercle tangent à trois cercles de la sphère est tangent' à trois cônes qui passent par ces cercles pris deux à deux, et réciproquement. Cela posé, trois cercles pris deux à deux forment trois combinaisons, à chacune desquelles répondent deux cônes, Du sommet d’un des cônes de la première combinaison on peut généralement mener deux plans tangens à un des cônes de la seconde combinaison. Il est évident que ces plans seront tangens non-seulement aux deux cônes , mais encore à un treisième cône appartenant à la dernière combinaison. Donc l'intersection de ces deux plans passe généralement par les sommets des trois cônes. Mais nous allons voir que les sommets des six cônes sont dans un même plan. En effet, nous savons déjà que les deux premiers cônes déterminent le troisième. Or les deux cônes de la première combinaison et les deux cônes de la seconde se combinent ici de quatre manières différentes. Donc les sommets des six cônes sont généralement situés trois à trois sur quatre droites; chaque sommet appartenant à deux droites différentes. Donc ces quatre droites se coupent réciproquement et par conséquent sont situées dans un même plan. Il suit de là qu’on peut mener généralement huit cercles tangens à trois cercles fixes, puisque chacune des quatre droites répond à deux des plans tangens dont nous avons parlé. Il suit encore de là que les foyers isogonaux des trois cercles pris deux à deux, sont placés trois à trois sur quatre grands cercles. 19. Étant donnés sur la sphère un quadrilatère inscrit ABDC (fig. 2) et le quadrilaière PEER ER circonscrit aux sommets du premier : (124) : 19 Chaque diagonale du quadrilatère circonscrit étant prolongée passera par le point de rencontre des prolon-. gemens des deux côtés de linscrit, qui ne sont pas coupés par cette diagonale. 2.° Les quatre diagonales se rencontreront en un méme point R. 3.° Les'quaitre points de rencontre S,K,Q ,L, des côtés opposés des demi quadrilatères seront en ligne directe (x). (1) Le théorème analogue, généralisé pour toutes les sections coniques, est attribué à Pascal; il peut servir à démontrer que deux cônes droits tangens à la ‘sphère se coupent toujours suivant une courbe plane: ce qui n’est qu’un cas particulier du beau théorème de Monge sur deux surfaces du second degré touchant une troisième surface du second degré. Soient CD et AB les diamètres de deux cercles de la sphèrelet soit ABDC le grand cercle circonscrit à ces diamètres ; les tangentes OB == OA et MG — MD seront les génératrices des cônes tangens, suivant les cercles AB , CD. é TAETS Or si nous faisons tourner le plan sécant autour de la droite SMRO comme axe , chaque position de ce plan déterminera dans les cônes tangens, suivant les cercles A,B, et le cône passant par À ct B, la figure d'un quadnilatère inscrit et d’un quadrilatère circonserit aux sommels du premier’ Donc le point N sera constamment sur la droïte mobile RQ. Mais dans le mouvement du plan sécant, le point R est fixe et la droite RQ estgassujettie à passer par l'intersection des cercles AB, CD. Donc chaque point N de l'intersection des cônes droits est constamment dans un même plan perpendiculaire en QL au plan du tableau Nous pouvons conclure de là que Les pôles des cercles tangens à deux cercles fixes sont placés à l'intersection de la sphère et d'un cône géne- ralement oblique, dont le sommet est au centre de la sphère. Car chaque point N de l'intersection des deux cônes tangens à la sphère suivant les ‘ deux cercles fixes peut être considéré comme le sommet d’un cône droit tangent à Ja sphères et dont le cercle de contact est tangent aux deux cercles fixes. { : On peut prouver encore que le plan qui passe par les sommets de trois cônes droits tangens à la sphère contient les sommets des cônes passant par les trois cercles de contact pris deux à deux. , (125) Les lignes MC, MD, étant égales ainsi que les lignes OA , OB; et les angles MCS , OAS , étant évidemment supplémentaires , ainsi que les angles SDM, SBO ; si l’on conçoit les cercles des rayons MC, OA, les lignes SCA, SDB, seront deux sécantes isogonales de ces cercles. Donc leur point de concoursS est sur la ligne MO. Mais CB, AD, sont. aussi des sécantes isogonales des mêmes cercles. Donc les quatre points S , M, R, O sont en ligne directe. La même démonstration s'applique aux quatre points Q,N,R,L. Donc le point R est sur les quatre diagonales MO, NL, AD, CB. De plus QL étant la ligne conjugéèdu point, S, et SO, la ligne conjuguée du point Q , réciproquement SQ sera la ligne conjuguée du point R ($ 6 ). Donc les points G , H de rencontre des côtés opposés du .quadrilatère circonscrit se trouveront sur la ligne SQ. 20. Les considérations précédentes nous conduisent. à cette autre propriété du cercle : Un cercle ACDB et un point Q étant donnés sur une surface sphérique , si de ce point Q on mène au cercle donné deux sécantes à volonté QCD , QAB , le point de rencontre :S des deux cordes tirées par les points d’intersection homo logues des sécantes , et le point de rencontre R des deux cordes tirées par les points d’intersection combinés de la ynanière inverse , seront constamment sur un même grand cercle fixe TU. 21. L’angle d’intersection de deux courbes est natu- rellement mesuré par celui des tangentes. de ces courbes au point d’intersection. Nous pourrons encore, , lorsqu'il s'agira de cercles placés sur la sphère , prendre celui des rayons courbes menés au point d’intersection. Par ce moyen il nous sera facile de distinguer quel est des deux 9 (126 ) angles supplémentaires , formés: par les ‘tangentes’, celui qu'on doit regarder comme la mesure véritable: Ainsi le ‘cercle tangent à un autre cercle le coupe sous un angle nul si le contact est intérieur ; et sous un angle égal à deux droits si le contact est intérieur. Cela posé, on voit d’abord que si deux cercles de la “sphère sont coupés par un même cercle dont le plan passe par le sommet du cône déterminé par les deux premiers, üils seront coupés sous le même angle. Nous appellerons ce cercle sécant, cercle ssogonal, relativement ‘aux deux autres. Réciproquement , si un cercle en coupe ‘ deux autres sous des angles égaux, son plan passe par le sommet du cône dont ces deux derniers cercles sont ‘les sections. L 22. Soient deux cônes ayant un sommet commun et leurs bases ‘placées sur une sphère, je dis que l'angle ‘d’intersection des bases sera égal à celui des sections anti- parallèles placées sur la même sphère. En effet, les quatre points d’intersection étant sur les deux génératrices com- munes aux deux cônes, chaque droite tangente à l’une des bases en un point d’intersection , et chaque tangente ‘homologue du cercle antiparallèle , seront dans un même plan tangent au cône correspondant. Donc ces deux tan- gentes sont également inclinées sur la génératrice. Donc l'angle des tangentes ou des circonférences des bases est égal à l'angle des tangentes ou des circonférences des sections antiparallèles. Réciproquement, si les deux cercles du premier-cône sont coupés sous des angles égaux par les deux cercles du second, et si, de plus, les quatre points d’inter- section sont placés deux à deux sur une sécante isogonale des deux premiers cercles , les deux cônes anront le même sommet ; car il est facile de prouver que les (127) quatre. points d’intersection seront sur deux droites com- munes aux deux cônes. ( Voyez fig. 4.) 23. Si le sommet commun‘aux deux cônes est placé \ sur la sphère , l'angle d’intersection des bases sera toujours égal à celui des tangentes antiparallèles menées cette fois au sommet commun des cônes ; et quel que soit le nombre des cônes , il est évident que ces tangentes seront toutes dans un même plan tangent en ce point. à la sphère. Or nous. avons vu ($ 11.) que tout plan parallèle à celui-ci coupait ces cônes suivant des cercles; les intersections . de ces cercles seront mesurées par des tangentes parallèles à celles que nous supposons menées au sommet des cônes. Donc : su « ASE plusieurs cônes ont leurs bases placées : sur une sphère de leurs sommets en un même point de cette sphère ) tout plan parallèle au plan tangent à la sphère. en ce point coupera ces cônes. suivant des cercles qui se couperont entre eux sous les mêmes angles que. les cercles correspondans placés sur la sphère (x). 24. Le cercle variable qui coupe trois cercles fixes sous des angles égaux, mais variables simultanément , a son plan constamment concourant avec lu-méême. Car ($ 21) il passe généralement par une Fi roite fixe, qui joint les sommets des trois cônes dont les trois cercles fixes, pris deux à deux , sont des sections. . (r) Ce que nous venons de prouver pour des cônes à, base circulaire a lieu pour des cônes dont les;bases sont des. lignes quelconquestracées sur la sphère ; l’angle de leurs tangentes étant toujours égal à celui des tangentes correspondantes placées dans la section antiparallèle. Cette propriété et celle du $ 11 ont donné lieu à la projection stéréopraphique employée dès le temps de Ptolémée. Dans cette projection perspective le point de pue est placé au sommet commun des cônes , et le tableai est un-plan antiparallèle. , Voyez l'introduction à la géographie, par M. Lacroix. N \# | (138) | Les deux plans tangens à ces trois cônes donnent les deux cercles tangens qui sont les limites du cercle variable isogonal. Ainsi ces deux cercles tangens et le cercle variable ont leurs plans concourans. 25. D'après ce qui précède, il est clair que si les cercles donnés, que nous avons appelés fixes , varient tour à tour, pendant que les cercles tangens et le cercle isogonal restent fixes, ce cercle isogonal coupera toujours , sous le même angle , les trois cercles donnés, et réciproquement sera coupé par eux sous un angle constant. De là résulte ce théorème qui nous sera 1 utile plus tard (1). Le cercle variable qui coupe deux cercles fixes, chacun sous ‘un _angle constant, est assujetti généralement à toucher deux autres cercles fixes dont les plans sont concourans avec ceux des deux premiers. 26. Si l'on se rappelle ce qui a été dit au $ 22 sur deux cônes qui se coupent et qui ont un sommet commun, on en concluera facilement que lorsque deux cereles variables qui se coupent sont assujettis chacun à toucher deux cercles d'une suite concourante donnée ; si on les fait varier de manière qu'un de leurs points d’intersection parcoure un cercle de la suite donnée , le second point d'intersection par- courra également un qe de la méme suite. . La condition pour que les deux points d’intersection parcourent un cercle unique , estique les points de contact des deux cercles variables avec les cercles donnés appat- tiennent à un même cercle orthogonal. | 27. Si trois cercles se coupent. réciproquement à angle droit , la sécante commune à deux quelconques de ces cercles (r) Cette démonstration s'applique facilement au cas où les cercles seraient sur un plan. (129) passe par le pôle du troisième ; car le pôle de ce troisième cercle est tellement placé qu’on peut mener de ce point aux deux premiers cercles des tangentes égales (S 1). 28. Avant de terminer cette partie du mémoire, je donnerai une seconde démonstration du théorème contenu au paragraphe 25. Quoique moins simple que l’autre, elle est propre à faire connaître le parti qu’on peut tirer des projections stéréographiques dont il a été question plus haut (23 et 11). Supposons d’abord que les cercles donnés ne se coupent ni ne se touchent, soient AB, CD (fig. 2), leurs diamètres inscrits à un grand cercle de la sphère , l’in- lersection des plans AB , CD, sera perpendiculaire en Q au plan ABDC. Menons du point Q les tangentes QT, QU, au grand cercle ABDC. TU passant par les points de contact sera la ligne conjuguée du point Q ($ 6). Or si nous concevons que le point T soit le point de vue , c’est-à-dire, le sommet commun d’une série de cônes ayant pour bases des cercles concourans AB, CD, IK, etc., placés sur la sphère ; nous savons déjà que tous ces cônes seront coupés, suivant des cercles, par un plan quelconque parallèle au plan tangent en T à la sphère ($ 17); mais nous allons voir que ces cercles , que l'on appelle les projections des premiers, seront concen- triques. En effet, aux points 1,K, menons les tangentes IP, KP. Elles se rencontreront généralement en un point F de la ligne conjuguée TU. Par le point P concevons le plan VK’, parallèle au plan QT, et soient ’, K’, les points d’intersection des droites TI, TK , avec ce plan, nous aurons : Angle KTQ = KK'P et PIF — ITQ — PTT. Donc PK’ — PK — PI — PY. Donc la projection l’K’ du cercle IK a son centre sur la droite conjuguée TU. On ( 150 ) prouverait la même chose pour toutes les. projections des divers cercles concourans AB, CD, etc. Donc ces, projections sont concentriques. Cela posé, soit un cercle-variable tangent aux deux cercles BA, CD, mais sécant à l'égard du cercle ÎK ; sa projection sur Ê plan l’K' sera tangente aux pr ojections des cercles AB , CD, et coupera la projection du cercle IK sous un angle égal à celui des cercles correspondans de la sphère ($ 23), comme le représente la figure 6, où x désigne la projection du cercle variable, les points z,’, les projec- tions de ses deux points de contact, c, a, les projections de deux points d’intersection du cercle variable avec les deux cercles donnés , et la projection de tous les points de la ligne TU (1). Il est visible que dans la pro- jection le cercle variable, constamment tangent à deux des cercles fixes, coupe sous des angles constans tous les autres cercles de la même série, et que récipro- quement le cercle variable qui coupe sous des angles constans deux de ces cercles est tangent à deux autres cercles de la même série. Donc Ja même chose à lieu sur la sphère. (r Les anglestex, ycx mesurent l'intersection des cercles &, c), coupés par le cercle variable. Si nous tirons la droite t« qui coupe le cercle variable en a’, le cercle a’ de la série sera coupé sous le même angle que le cercle a; et si par le point c on fait passer un cercle z tangent aux cercles a, «d' , il coupera le second cercle donné c sous un angle tcz, déterbiné par les proportions suivantes : ; : ec :: R : cos tex, & : a@ :: R : cos yex, ; aa : cc’ :: R : cos tcz, d'où l’on tire cos yex : cos tex :: R : cos tez. Ce qui fait voir qu'on peut former un triangle BEA rectangle avec les arcs de grand cercle qui mesurent les angles ycx ; ic , tes. (131) Si les cercles fixes donnés se coupaient ou s'ils se touchaient, on placerait le point de vue à l’un des points d’intersection, ou au point de contact. Il est clair que dans ce cas les cônes qui ont pour bases les cercles donnés se changeraïent en deux plans, et le tableau ou plan de projection présenterait un cercle variable cons- tamment tangent à deux droites , et par conséquent coupé sous un angle constant par toute droite intermédiaire et concourante avec les deux autres, d’où l’on peut conclure que le théorème énoncé est vrai dans tous les cas. On pourrait désirer une démonstration directe du théorème analogue pour des cercles placés sur un plan ; on y parviendra par des considérations semblables aux précédentes. Ainsi étant donnés sur un plan deux cercles qui ne se coupent ni ne se touchent, on concevra sur ce plan . la série que nous appellerons, par analogie, con- courante , et dont les deux cercles donnés font partie. Elle se reconnaîtra à ce que les cercles de cette série auront leurs centres sur une même ligne droite, et qu’ils seront tous coupés orthogonalement par une seconde série de cercles. On prendra le cercle orthogonal dont le centre est sur la ligne des centres des cercles donnés , pour grand cercle d’une sphère de projection. Le point de vue sera le point le plus élevé de cette sphère par rapport au plan du tableau. Les projections sur la sphère formeront une série de cercles perpendiculaires à ce grand cercle. De plus ces projections auront un pôle commun, d’où il suit que le cercle variable les coupera sous des angles constans. \ Pour le cas où les cercles donnés se couperaient, on on prendrait pour sphère de projection celle qui aurait pour diamètre la corde commune aux cercles donnés, (4:32) et les projections sur la sphère seraient üne- série de” grands cercles passant par deux points fixes. ‘Enfin, pour le cas particulier où les cercles donnés se toucheraient, on pourrait recourir à deux projections successives. PROBLÈMES. On suppose que le quadrant soit donné, c’est-à-dire qu’on sache résoudre le problème suivant. \ 1.7 PROBLÈME. Décrire le grand cercle dont on connaît le pôle. \ 2.° PROBLÈME. Décrire le grand cercle passant par deux points donnés À, B. ARE On trouvera le pôle de ce grand cercle au point d’inter- section des grands cercles dont A, B, sont les pôles. 3.° PROBLÈME. Elever une perpendiculairè sur un arc de grand cercle donné en un point donné À. Il suffira de prendre sur cet arc un point B placé à un quadrant de distance du point A, et de décrire le grand cercle qui a le point B pour pôle. 4.° PROBLÈME. D'un point donné À , abaïsser une perpen-. diculaire sur un arc donné. s IL faut encore chercher sur cet arc. donné le point B situé à un quadrant de distance du point A. Les sept problèmes suivans ont des solutions analogues à celles des mêmes problèmes sur les figures planes. 5. PROBLÈME. Diviser un arc en deux parties égales. 6.° PROBLÈME. Diviser un angle en deux parties. égales. 7. PROBLÈME. Par trois points faire passer un cercle ou circonscrire un cercle à un triangle. 8.° PROBLÈME. Inscrire un cercle à un triangle. 9. PROBLÈME. Faire un angle égal à un angle donne. . 10. PROBLÈME. Décrire le triangle dont on connaît les: Trois côtes. (133) 11.2 PROBLÈME. Décrire le triangle dont on connaît. un angle et deux côtés. 12. PROBLÈME. Décrire le triangle dont on connaît les trois angles. On formera d’abord le triangle pibicas et de celui-ci on passera facilement au triangle cherché en décrivant les grands cercles qui ont pour pôles les sommets du triangle pôlaire. 13. PROBLÈME. Décrire le triangle dont on connaît deux angles et un côté. . Si le côté est adjacent aux deux angles, on pourra le faire directement. Dans le cas contraire, on pourra employer le triangle pôlaire; ce qui ramène ce problème au problème 1. On parvient encore à résoudre le problème de la manière suivante. Si l'on suppose qu’on ait décrit le grand cercle dont le côté inconnu adjacent aux deux angles est une portion, et que le pôle de ce grand cercle soit censé commun à un petit cercle passant par le sommet du triangle, dont le côté en question: serait la base ; il est évident que le rayon courbe de ce cercle est ‘égal à la différence ou à la somme du quadrant et de la, perpendiculaire abaïssée du sommet du triangle sur la base. Or on peut facilement déterminer cette perpendiculaire et par conséquent le petit cercle, qui donnera le second côté adjacent à la base. Ce problème comprend le suivant, qui se trouve par là résolu. 14° PROBLÈME. D'un point donné mener un arc LL grand cercle qui fasse, avec un arc donné , un angle également donné. 15.9 PROBLÈME. Par un point donné À mener un arc de grand cercle tangent à un cercle donné B. (134). Si le point À est extérieur au cercle B, on décrira de ce point, comme pôle, un arc de grand cercle ; et du point B on décrira un arc de cercle d’un rayon égal au quadrant diminué ou augmenté du rayon du cercle B. Le point de rencontre des deux arcs décrits sera le pôle de l'arc tangent demandé. : Si le point donné est sur la circonférence du cercle donné, on y élevera une perpendiculaire au rayon. 16° PROBLÈME. D’un point donné comme pôle , décrire un cercle tangent à un arc de grand cercle donné. On trouvera le rayon en abaïssant une perpendiculaire sur l'arc donné. (Prob. 4.) 17. PROBLÈME. Mener une tangente à deux cercles donnés À , B. ki: Des pôles A, B, et avec des rayons respectivement égaux à un quadrant diminué ou augmenté des rayons des mêmes cercles, on décrira des arcs qui se couperont en un point qui sera le pôle de la tangente cherehée. On voit que ce problème a généralement quatre solutions, suivant qu’on ajoute ou qu’on retranche au quadrant ; deux solutions sont pour le contact unilatéral, et deux pour le contact alterne. On s’y prendra d’une manière semblable pour décrire d’un rayon donné un cercle tangent à deux cercles donnés ; mais on obtiendra en général huit solutions. 18. PROBLÈME. Par deux points donnés C, D (fig. 7), mener un cercle tangent à un arc de grand cercle donné RU. On joindra CD pour un arc de grand cercle qu’on prolongera en R à la rencontre de RU. La tangente RU au cercle cherché X étant égale à RT tangente de tout autre cercle CDIK, qui passe par les points C, D, on décrira ce cercle à volonté ; puis on lui menera sa tangente RT, on déterminera le point T (135 ) en abaissant une perpendiculaire du centre du cercle CDIK sur la tangente; enfin on prendra RU = RT : le cercle mené par les trois points GC, D, U, sera le cercle demandé. Ce problème a deux solutions , suivant qu’on prend Je point T de l’un ou de l'autre côté du point R. 19° PROBLÈME. Par deux points donnés C, D, faire passer un cercle X tangent à un cercle donné A. Par les deux points C , D, faisons d’abord passer à volonté un cercle CDIK qui coupe le cercle À en deux points 1, M; puis décrivons la ligne IM qui coupera la ligne CD en un point R; menons RU tangente au cercle A. Le point U sera le point de contact du cercle cherché X. En eïfet , la tangente RU est égale à la tan- gente du cercle CDIK , et celle-ci à la tangente du cercle qui passerait par les trois points CDU ; donc ce dernier cercle est le cercle cherché. Ce problème présente deux solutions ; lune pour le contact externe , l’autre pour le contact interne. 20€ PROBLÈME. Décrire un cercle qui passe par un point donné et qui soit tangent à deux arcs de: grand cercle donnés. ñ Si le point donné n’est pas sur la ligne qui divise en deux parties égales l'angle formé par les deux arcs donnés , on trouvera facilement un second point symé- trique au premier par rapport à cette ligne , et qui sera également sur la circonférence demandée ; par là on remèné ce problème au 18.° | Si le point donné est sur la ligne qui divise en deux parties égales l'angle formé par les arcs donnés , la per- pendieulaire élevée sur cette ligne au point donné sera tangéente au cercle demandé. On rentre par là dans le 8.° problème; mais de plus , un des trois points de ( 1:36 ) contact étant “donné , les autres s'en déduisent facilement. 21. PROBLÈME. Consitrure un cercle X, qui passe par un point donné C ; et qui soit tangent à deux cercles donnés À , B. Nous commencerons par chercher le foyer des sécantes isogonales des deux cercles A, B, Ce foyer se trouvera au point de rencontre des deux tangentes de ces deux cercles, lorsque ces deux cercles sont, susceptibles d’être touchés à la fois par un même grand cercle ; mais dans tous les cas on l’obtiendra en décrivant un cercle quelconque MNIK , qui coupe !les deux cercles donnés en M, N, et qui passe par les points I, K, d’intersection de ces cercles avec la ligne AB de leurs centres. Nous avons vu ($ 12) que la ligne, MN coupera la ligne AB au point F, qui sera le foyer des sécantes unilatérales , si les points I, K, sont opposés. On aura le même résultat avec les deux autres points opposés F, K’. Les points d’intersection étant alternés deux à deux, comme I et K’ ou F et K, donneront le le foyer des sécantes alternes. Cela posé, nous remarquerons que le cercle mené par les points I, K, C, coupera le cercle tangent cherché en deux points C, D, placés sur laligne CF($ 14 et 5); donc le second point D se trouvera à l'intersection de CF avec le cercle IKC (1), et le problème se réduira au précédent. (1) Au lieu de prendre les points IK pour décrire le cercle qui coupe FC aux deux points C, D, on peut choisir au besoin deux points plus favorables parmi ceux d'intersction d’une sécante menée à volonté à un quelconque des cercles qui passent par les points I, K. Il est évident, que le point D est la seconde trace de la droite qui joint le point donné avec le sommet du cône qui passe par les deux cercles donnés, et.que cette droite est dans le plan du cercle cherché. (137) En effet ($ 13 et 5), menons par les points C, D, un cercle X tangent au cercle À en un point U; si l’on fait passer un cercle par les points I, K, U, il coupera le cercle X en un point V placé sur la sécante FU , et par conséquent sur le cercle B. Donc le cercle X sera tangent aux deux cercles A, B. Obs: 1.° Si le contact est interne, on prendra le point U de l’autre côté du cercle A. tla® Si le: contact est alterne, c’est-à-dire , interne pour l'un et externe pour l’autre, le point F sera entre A et B. 3.° Si les deux cercles donnés sont égaux , FC sera per- pendiculaire au grand cercle mené à égale distance des deux cercles donnés et perpendiculairement à la ligne de leurs centres. 22° PROBLÈME. Construire un cercle qui passe par un “point donné et qui soit tangent à un petit cercle et à un arc de grand cercle. Même solution que le précédent. 23.° PROBLÈME. Décrire un cercle tangent à trois cercles donnés À, B, C (:). (r) Nous obtenons la solution de ce problème en supposant des opé- rations faîtes sur la surface même de la sphère. Nous allons voir qu'on peut y parvenir aussi au moyen de projections sur un plan. D'après le S. 18 le plan du cercle tangent à trois cercles de la sphère passe généralement par une ligne droite qui contient les sommets de trois cônes dont les trois cercles donnés , pris deux à deux, sont les sections. D'où il suit que le plan mené par cette ligne droite et par la tangente à l'un des trois cercles sera le plan du cercle cherche. Cela posé, si l'on prend pour plan de projection celui qui passe; par les centres des plans des'trois cercles donnés, ces trois centres .et gelui ‘de la sphère formeront les sommets d'une pyramide triangulaire déterminée par rapport à ce plan. Les plans des cercles donnés, étant perpendiculaires chacunisur une arète de la pyramide, seront également connus de position. De plus , les sommets des trois cônes seront facilement déterminés chacun (138 ) 1 cas. — Contact externe. Si des pôles des deux: plus- grañds cercles À, B, donnés on décrit deux nouveaux cercles IUM, KYN avec des rayons” égaux à ceux des premiers “diminués du rayon du plus petit cercle C, le cercle CVU mené par le point C'tangentiellement aux deux cercles décrits, aura Je même pôle que le cercle! cherché.» On trouvera lé cercle CVU au moyen du problème pré- cédent, et pour avoir le’ rayon du cercle cherché, ‘il suffira de diminuer le‘rayon du cercle CVU d’une quantité “one au rayon du cercle C.. 78 “cas. Si le contact est interne pour tous les cercles, il faudra faire le cercle CVU tangent intérieurement aux cercles décrits ci-dessus , et augmenter son rayon de-celui du cercle C au lieu de l’en diminuer. : Les six autres ‘cas se déduisent FciemÈns ni. LS sur une face de la pyramide. Par conséquent il sera facile de trouver, sur le plan d’un quelconque dés trois cercles donnés, la trace de la droite qui passe par le sommet des trois cônes. On menera de cette trace la tangente à ce cercle; le point de contact obtenu appartiendra au cercle tangent demandé. On pourra simplifier la construction en prenant pour plan de projection celui des sommets des trois cônes droits tangens à la sphère suivant les trois cercles donnés. Car, d’après le G. r9, ce plan contiendra Ja droite qui passe par les sommets des trois cônes sécants. ‘On peut encore, au! moyen de la projection stéréographique indiquée dans la note relative au $. 23, ramener ce problème au problème analogue pour le plan. C'est ce qu'a fait M. Dandelin dans un mémoire dont l'extrait vient de paraître dans le Ni° 6 de la Correspondance mathématique | et physique, publiée à Gand par MM. Garnier et Quetelet. La priorité de publication de cet extrait, et la connaissance que M: Dupin avait déjà traité la question plus générale du contact d’une seetion plane avec trois autres sections planes ‘sur: une surface du second degré, m'ont engagé à ajouter quelques nouveaux problèmes, et entr'autres le problème 30. Par suite j'ai été obligé d'augmenter le nombre des théorèmes, ;ce qui rend ce ‘mémoire beaucoup. plus volumineux qu'il n’était primitivement. (139 ) Quoique le nombre des solutions soit ordinairement de huit; ce nombre est réduit lorsqu'il y a des cercles qui se coupent ow qui se touchent. La même solution s'applique aux deux nobles suivans. 24. PROBLÈME. Construire un cercle tangent à deux cercles et à un arc de grand cercle donnés. 25.° PROBLÈME. ‘ Décrire un cercle tangent à un cercle et à deux arcs de grand cercle donnés. Le nombre des solutions n’est ici que de quatre, parce qu’il y a deux cercles qui se coupent nécessairement , ce qui empêche le contact alterne. Ÿ 26.° PROBLÈME. Par deux points donnés 1, K (fig. 8), faire passer un cercle qui coupe un cercle donné, de manière à intercepter la moitié. ou,plus généralement une portion donnée de la circonférence entière de ce cercle. Quel que soit le cercle sécant mené par les deux points donnés , nous savons ($. 4) que la sécante commune aux deux cercles passe constamment par. un point fixe S, situé sur la ligne des deux points donnés. Donc, pour trouver ce point fixe, il suffit d’un seul cercle sécant HIKL mené à volonté. Il sera facile ensuite de tirer de ce point la sécante qui coupe le .cercle donné en deux parties égales ou en deux parties dont l’une soit égale à la portion donnée. Les deux points M, N, d’intersection de, cette sécante seront sur la circonférence du. cercle cherché. LA BTE PROBLÈME. Décrire un cercle tangent à deux ÉUR donnés, et coupant en deux parties égales la circonférence d'un troisième cercle donné. Le plan de tout cercle qui coupe la circonférence dus autre cercle en deux parties égales passe par le centre du plan de ce second cercle. Par conséquent le plan du cercle cherché est assujetti à passer par la droite qui joint Ciko) ce centre et le sommet du cône dont les deux cercles donnés sont les sections. Donc si l’on peut trouver les traces de cette droite sur la sphère , ce problème se réduira au 21.° Or il est évident que les deux traces en question se trouvent aux points O, P, d’intersection du grand cercle FC, tiré par le foyer isogonal des deux premiers cercles et le pôle du troisième, avec le cercle IKNM coupant Ba circonfé- rence du troisième cercle en deux parties égales, et passant par les deux points I, K, de contact d’un cercle quel- conque avec les deux premiers cercles donnés. 28° PROBLÈME. Décrire un cercle qui coupe trois cercles donnés À, B, C (fig. 9), chacun en deux points diamé- tralement opposés. Si aux pôles À, B, de deux quelconques des cercles donnés on élève les Hamhtrés EF, HI, perpendiculaires à la ligne qui joint ces pôles, les quatre points extrêmes de ces diamètres appartiendront à un même cercle. Les intersections O, P, de ce cercle avec la ligne des pôles seront les traces de la droite qui joint les centres des plans des cercles donnés ; et il est évident que tous les cercles qui passeront par ces deux traces couperont les deux mêmes cercles donnés chacun en deux points diamé- tralement opposés. Il sera donc facile (probl. 26) d’en mener un qui coupe le troisième cercle en deux points diamétralement opposés, ou qui satisfasse à d’autres con- ditions qu’il est inutile d’énumérer (1). (x) La même propriété des points O ;'P, a lieu pour deux cercles placés sur un plan. On peut s'en assurer en remarquant que puisque l’on a AE moyenne: proportionnelle entre: OA et: AP ,.si les points, O, À, B, P,, réstent fixes et qu’on fasse varier le cercle LOKP qui passe par les deux points O, P, il est clair que la,corde KL qui sera divisée en deux parties égales. au point À, donnera AK moyenne proportionnelle entre OA et AP. D'où il suit que les ponts K, L, sont sur la circonférence du cercle A; et de même pour le cercle B. 7 :29.°, PROBLÈME. Décrire un cercle qui coupe deux cercles donnés .sous des. angles donnés , et qui coupe un troisième cercle: donné en deux ipoints diamétralement opposés. Nous savons que le cercle variable qui coupe deux cercles fixes suivant des angles constans est assujetti à, toucher deux. autres cercles fixes P, Q. Nous obtiendrons ces deux derniers cercles en décrivant un seul cercle sécant d’un rayon pris à volonté, ce qui sera facile , puisque, le rayon étant déterminé, la distance du pôle du cercle -sécant au pôle de chacun des cercles donnés est également déterminée, Soit donc IVK. (fig. 5 )..ce. cercle sécant; il coupera ($-.3 )les cercles concourans M,N,0, etc. , de manière que les sécantes communes concourront en. un point R; et la tangente RV, menée de ce point au, cercle sécant, sera commune au cercle cherché Q. Donc le rayon XV du cercle sécant étant prolongé, coupera Ja :ligne TU: en un point Q qui sera le pôle-du cercle. cherché. Opérant de Re pour le cercle P, on réduifa le pro- blème au. :27.° | - 30.° PROBLÈME. Hérre un cercle qui coupe: trois cercles donnés sous, des angles également donnés. Tout cercle coupant deux des trois cercles donnéss sous leurs angles respectifs est, tangent, à deux cercles dontiles pôles sont sur la ligne des pôles des deux ceneles donnés, Mais trois cercles peuvent être combinés deux|à deux de trois manières différentes. Donc le-cercle sécant demaridé est tangent à six, cercles, dont il nous sure de déter- miner trois pour résoudre le problème. : j Si les trois angles donnés sont droits, la Enbstrustion se simplifiera beaucoup; tar les six. cercles touchés se féduiront à six, points, et le-pôle du cercle demandé se trouvera à l'intersection des: trois grands cerclés dont les plans passent par les intersections de ceux des cercles donnés, 10 Cu) On: obtiendra facilement cés grands cércles ,/car siles cercles donnés se coupent , les grands’ cercles passeront par leurs points d’intersection ; si les cercles ‘donnés sont tels qu'on puisse leur inener ‘des doubles tangentes, les grands cereles cherchés passeront par- les milieux de ces doublés tangentes ; enfin; dans tous les cas ; on pourra lés trouver au moyen drüne des ent énoncées! $ 3, 15 et 17. 1 ee 31° PROBLÈME. Par ün point denis faire passer un cerele ke coupe trois cercles donnés sous des angles égait 2H “Nous trouvérons un second point du cercle ‘demandé en cherchant, de même qu'a problème 21 | la seconde trace isur la’ sphère de la droite qui joint le point donné avec le sommet d’un quelconque des. cônes qui eee par les ééréles donnés pris deux à deux. Pour ‘quelle problème soit possible, il faut qué le point donné soit compris entre le cercle tangent intérieurement et le cercle tangent extérieurement aux'trois cercles’donnés. Les angles donnés penren être e.sapplémesg es du’ lieu d'être égaux. ANAILON ES 20 32.° PROBLÈME. Décrire un cercle qui coupe FRE, cercles donnés ; sous des angles égaux. 330 À Nous savons que le cercle qui coupe trois des cercles donnés, sous” des angles égaux, est.un cercle variablé dont lé plan passe constamment par: là droite: qui joint lés sommets des cônes dont les trois cercles pris: deux à: deux sont des sections. Si cette droite coupé lasphère; les deux traces appartiendront au cerele cherché. H°sera facile d’obtenir .ces deux traces lorsqu'elles existent ; ‘car elles ‘se:trouvent, évidemment sur le cercle ‘qui éoupé orthogonalement les trois ;cercles donnés , et sur le grand cercle’. qui passe par les trois foyers des trois cercles’ pris deux .à deux. : | L ! (143) «Mais dans tous les cas le grand cercle et le cercle ortho- gonal dont nous venons de parler , étant concourans avec le grand cercle demandé, le pôle de celui-cissera sur le grand cercle qui passe par les pôles des deux !autres.: ‘’Or'les quatre cercles pris trois à trois offrent quatre combinaisons auxquelles répondent quatre grands cercles passant par le pôle du cercle cherché. Deux suffiront pour résoudre le problème. La solution de ce problème s’applique au précédent : et permet de le varier en! assujettissant le cercle cherché à d’autres conditions que de passer par un point donné. © Enfn.ce ‘dernier se :simplifiera considérablement, si! le point donné est: sur la : circonférence d’un des cercles donnés ; car les foyers étant connus; ontrouyera géné- ralement cinq autres points du: cercle demandé ;:en menant des sécantes isogonales successives aux trois cenéles. donkés combinés deux à deux. #1 «Ge ‘problème ainsi particularisé donne une: Mer AU très-simple pour le cercle tangent à trois autres (r).' En effet, la série-des cercles qui coupent «les! trois cercles donnés , sous des angles égaux; et les deux cercles tangéns qui forment les limites de cette série, ont une interséction commune placée dans lé plan du grand.-cercléqui-passe parles trois foyers ; d'où. il suit. que les, plans\\derées cercles coupent et touchent chacun des cercles donhés, de manière que les sécantes et tangentés: communes sont concourantes en un point placé sur là ligne-des, foyers: Cela posé, .on pourra facilement, par, un: point, pris-à volonté sur la circonférence. d’üni des cerélesidonnés ,. leur mener un cercle isogonal;puis, ayant tiré la Sécante com- (x) Sur le plan elle peut ordinairement s’exécuter avec là règle seule, comme on peut le voir dans l'ouvrage de M. Poncelet. HStsrsq (144) mune à ce cercle et à un des cercles donnés, il sufffa, pour obtenir le: point de contact de ce dernier cercle; de lui mener une tangente par le point de rencontre de la sécante et dela ligne des foyers. Gps On obtiendrait le même résultat en employant le cerele orthogonal. qui:se décrit suivant les procédés indiqués aw problème 30. nt Appendice sur le contact et l'intersection des Sphères. … Ce qui précède étant bien compris , on s’assurera sans peine dela vérité des théorèmes suivans. Je me contenterai de les exposer brièvement, parce que le contact des sphères _a déjà occupéiles géomètres, et qu’il n’en est ici question que pour passér: à une conséquence naturelle de la pro- position: 25 et de quelques autres du mémoire. : “Une sphère variable, mais assujettie à passer par, deux points fixes, touche une sphère fixe en une suite de ri formant une circonférence de cercle. Le cône tangent à)la sphère suivant ce cercle:a son sommet sur la droite des deux points fixes, et il suffit d’un plan sécant mené à volonté és cette droite, pour, dd ct la générairioh du cône. \i Une: Ho PA mais assujéltie à passer par trois points fixes, coupe une sphère fixe: suivant une : série :de cercles dont les plans ont généralement une intersection com- mune placée dans le plan des trois points fixes. Car d’abord il est: clair que la sphère passera, constamment par Je ceréle, déterminé par les trois points donnés. En second lieu!,.si par'la° droite d’intersection du plan de ce cercle avec’ celui» d’un des cercles de la série donnée, on mène à volonté un plan sécant à la sphère, la section obtenue et;le cerele des trois points donnés seront toujours anti- parallèles. ‘C145) -Réciproquement étant donné une série de sphères qui aient une section commune , elles seront coupées indi- viduellement par une sphère quelconque, de manière que leurs sections communes avec la sphère sécante con- courront généralement en une droite variable; maïs toujours située dans le plan de la section commune. Cette propriété subsiste lorsque les sphèrés de la série donnée se touchent en un seul point ; et:même lorsque ne.se coupant ni ne se touchant pas; elles ‘ont leurs centrés en ligne droite, et sont toutes coupées PER nalement par une seule sphère se S'IL 1 - Une sphère variable tangente à deux sphères: fixes Les touche toujours , de manière que la droite-menée par les points de contact est concourante ‘avec ‘elle-même. Car cétte droite, toujours située dans un même plan avec les centres dés trois sphères, fera des angles égaux ‘avec les deux sphères fixes. C’est une sécante isogonale passant ‘par ün foyer facile à déterminer, ou parallèle à la droïte qui joint les centres des sphères fixes. Réciproquement toute sécanté isogonale située dans un même plan avec les éentres des sphères fixes donne deux points de, contact correspondans. ENS - Deux paires de ces points de contact sônt généralement sur une circonférence de cercle. * IL suit de là que, lorsque deux sphères tan és à deux autres se fs has le ss du cercle d’intersection: | à ‘e (x) Dans ce cas ces sphères Gus) par, aualogie, s'appeler céncourantess et.le plan qui est le lieu de concours des sections communes à la sphère indéterminée peut s'appeler section commune idéale ou imaginaire des sphères de là série, comme M. Poncelet appelle sécante idéale de deux cercles qui ne se coupent pas, la-droite sur laquelle se-rencontrent-cons- tamment les sécantes communes à ces deux cercles; et; à un, cercle sécant pris. à volonté. D {e) (146) par le foyer des sections isogonales (1) des deux:sphières touchées. Car tout cercle passant par la première paire de points de contact coupe ‘tout: cercle passant par! la seconde, de manière que les deux: points d’intersection et le foyer sont toujours en ligne droite. * ! Ù *‘Froïs contacts d’une sphère variable tangente à deux sphères: fixes déterminent six points placés généralement sur une ‘même surface sphérique. Car ils sont sur trois circonférenceés de cercles qui sescoupent deux à deux. ::: -‘Larsphère qui passe par cinq'de ces six points passant nécessairement par le sixième ; il's’ensuit: qu’une sphère qutleorique , menée par deux paires de points de contact, coupe-les ‘deux $phères données suivant deux cercles qui se ‘correspondent, de manière à former une -suite ‘dé paires de points de contact, où, ce quirevient au même, qui sont placés -sur; ‘un ‘eône dont # FOHMPEES se trouve au‘foyer :des' deux sphères: : +: !. té vire b ‘Be foyer: de deux. quelconques des: spteris Pr à déux! sphères fixes non concentriques , ou le sommet du cône qui enveloppe ces deux sphères tangentes est constamment denstun plan:fixe ;; et les deux plans tangens aux deux points de contact de chaque sphère tangente ont constainment leur, intersection \ sur le - même plar fixe: Ce planes, perpendi- culaire à la droite qui joint les centres: des sphères fixes, (2). * Donc:sile centre de la SPHER IAE tangente à, deux sphères fixes est assujetti à:parcourir un plan, le foyer. de deux des-sphères- tangentes prises à volonté. sera Cons-- tamiiént Sur ‘üfie même ligne” droite. 29,99 1160 (5) "D'un rayon" ‘déterminé on peut oh ° mener seize sphères tangentes à à trois sphères données. 7 (x) Où" ceritte "dé” similitude: ” (2) C’est la section commune réelle ou idéale de ces deux sphères. Ci47) Une'sphère variable touche trois sphères: fixes,’ de:ma-. nière que le plan mené par les ‘trois points de:contact, est concourant avec lui-même, c’est-à-dire qu'il. passe, constamment par une droite fixe, ou qu’il est constamment parallèle à lui-même ; car les droites menées par Iles trois points de contact pris deux à deux passent généralement, parvtrois foyers placés dans le plan des: centres des trois sphères fixes. Done le plan des :trois points ; de contact, passe constamment.par ces trois foyers lorsqu'ils existent: c’est-à-dire lorsque les trois Sphères sont inégales. Ceci nous fait voir que les:trois foyers corrélatifs' de: trois sphères prises deux à deux sont, généralement en ligne droite. : he 17 Si plusieurs sphères tangentes à trois sphères fixes se: coupent entr’elles , leurs sections communes ; sont con-! courantes. Car elles passent par les trois foyers dont nous venons de parler. D’où il suit que ces sphères ont leurs: centres. dans un même plan, et. qu’elles, sont coupées. orthogonalement par une série de sphères ayant: leurs centres sur la même ligne droite que les :trois foyérs. Deux contacts de la sphère variable tangente à trois sphères fixes déterminent six points par lesquels on peut généralement faire passér une sphère. eoagd -Le foyer de deux quelconques des sphères tangentes à trois sphères fixes est toujours sur une même ligne droïte. En effet, ces trois sphères fixes étant prises deux à deux, les foyers des sphères tangentes se trouvent sur trois plans perpendiculaires aux trois, droites qui joignent. deux ,à deux les centres des sphères fixes. Donc le foyer, de,deux quelconques des sphères tangentes aux trois sphères fixes ést sur ces trois plans qui, par conséquent, ont une inter- section commune. | Il suit de là que la ligne droite qui joint deux des (148) points de contact appartenant à une seule sphère fixé est constamment dans un mêmé plan passant par l'intersection commune dont nous venons de parler. Donc les lieux des points de: contact sur les trois sphères fixes sont trois cercles (1) dont les plans ont ‘une commune intersection, et qui, de'plus ; sont antiparallèles chacun à chacun. Les cônes qui touchent les trois sphères suivant ces trois cercles ‘ont leurs sommets -sur la droite qui passe par les fe oyers des trois sphères prises deux à deux. Trois sphères fixes étant données, nous savons qu’elles: sont. touchées par une sphère variable suivant des cercles qui ont une intersection commune. Réciproquement si nous choisissons trois des sphères tangentes pour sphères fixes ; elles seront touchées par une série de sphères dont les ‘trois sphères données feront partie. Cela posé; si nous prenons de nouveau deux des sphères données et une autre sphère quelconque de la même série ; cette sphère nouvelle ayant, ainsi que les deux sphères données, trois points de contact avec les trois sphères choisies le cercle qui passe par ces trois points_sera celui de contact. de: la sphère variable qui toucherait en même temps les deux sphères données. Mais les cercles de contact des sphères données ne changent pas puisqu'ils passent (x): On peut encore prouver , comme il. suit, que.ce sont des cercles : Trois contacts de la sphère, variable donnent trois points sur chacune des trois, sphères. Le cercle qui passe par ces trois points ‘correspond avec chacun des deux autres cercles Hour de manière à former avec lui une süité de paires de points de ‘contact ; et lés points des trois cercles corres- Bondent trois à trois à un contact de la sphère variable. De ‘plus, ces cercles :jouissent seuls de cette propriété; car ils divisent chaque sphère en.deux, parties, de telle /sonte. que, Jes: points d’une des parties de: la . première sphère correspondent à ceux d’une des parties de chacune des autres sphères, mais que ces deux dernières parties pe se correspondent pas entr'elles. (149) par trois points fixes. Donc, la sphère variable’ qui touche trois sphères fixes, en touche une infinité d’autres formant avec les trois premières une série dont les sections communes sont concourantes. Ù L’axe ou la droite de concours des sections communes appartient aussi aux plans de tous les cercles de contact, et contient les foyers des sphères tangentes prises deux à deux. Réciproquement la sphère variable donne une série de sphères touchées par la première série suivant une suite de cercles dont les plans concourent en une droite qui contient les foyers des sphères de la première série, prises deux à deux (1). Les théorèmes qui précèdent sont plus que suffisans pour résoudre le problème de la sphère tangente à quatre autres. M. Hachette se trompe lorsqu'il dit que le nombre ordinaire des solutions est de trente-deux (2). Il n’est que de seize, ainsi que je vais le prouver. ‘D'abord les centres des sphères touchées n'étant pas dans un même plan, on pourra les regarder comme les sommets d’un tétraèdre. Les foyers tant internes qu’externes des quatre sphères prises deux à deux seront au nombre de six dans le plan de chaque face ‘du tétraèdre; et ils y: seront distribués ‘trois’ à trois sur quatre droites. Mais chaque foyer étant commun à deux faces, le gi total des foyers n’est que de douze, : En second lieu, quelle que soit Pespèce de contact de la sphère tangente aux quatre sphères données, les six foyers qui correspondent aux quatre points de contact pris deux à deux, seront toujours dans un même! plan QU Ces résultats sont indiqués par M. Dupin dans la correspondance sur l’école ‘polytechnique, tome », N°5, page 430. : (2) Corresp. sur l'école polytechnique, tome x.er, No 2, page 28. (x50 ) En effet, les trois foyersrelatifs à trois des quatre:sphères; appartiennent à une mêmeligne droite; placée dans une, des faces-du tétraèdre ; et comme:les combinaisons trois: à trois des quatre sphères données ont l’une avec/l’autre. deux: sphères communes , les six foyers corrélatifs-seront aux points d’intersection de quatre droites situées chacune dans une des faces du tétraèdre. Ils seront donc aux points d’intersection des six arètes du tétraèdre avec un même plan que nous pourrons appeler plan focal. : Mainteriant nous allons prouver qu’il né peut y-avoir que huit plans pareils. Si l’on ne considère que les 'six foyers internes et externes d’une des faces du tétraèdre ;;, un quelconque de ces six foyers est, sur deux:droites dont chacune passe par deux autres foyers. Or le premier: foyer est commun à une autre face du tétraèdre ,-et'il est également à l'intersection de deux des quatre droites: qui s’y trouvent. Combinant les deux droites .de: la pre mière face avec les deux droites.de la seconde, on: obtient quatre: plans dont chacun :passant par :cinq des foyers: corrélatifs d’un imèrne (contact doit contenir le sixième. Aïnsi par chacun des six: foyers de la première face il ne passe que ee plans focaux. Mais chacun de ces plans est commun à ‘trois foyers de la même :face. Donc leur nombre: total n’est que!de: huit. resto Il est facile de prouver que chacun de ces huit lé ( ne peut: répondre à plus de deux contacts. En effet, (la sphère! variable tangente à trois des quatre sphères détnes touche chäcune de cesisphères.données suivant un cercle. Or:$i l'on forme une seconde combinaison avec les quatre: sphères prises trois à trois, on obtiendra d’autres cercles. de contact ; et comme les, deux combinaisons .ont deux sphères communes, il est évident que si les deux cercles de chacune d’elles se coupent, les deux points d’intersection { in } seront:les seuls points de contact possibles pour chacune de ces sphères, relativement aux foyers que nous avons choisis. Mais dès que les foyers sont donnés , un point de contact détermine les trois autres de la sphère tangente. Donc:chaque plan focal ne peut répondre à plus de deux sphères tangentes aux quatre sphères données. : Pour que les deux cercles de contact n’aïent aucun point commun ,-ou'qu'ils n’en aient qu’un seul, il faut que le sommet d’un des cônes tangens suivant ces cercles ‘soit intérieur à l’autre cône, ou qu’il soit sur Ja surface de celui-ci. Or ces sommets sont dans le plan focal relatif à Vespèce de contact demandée. Donc ce plan coupe les quatre sphères données, ce qui n’est pas le cas. ordinaire; de plus, il y a d’autres conditions qu’il est inutile d'examiner (1). On voit d’ailleurs que l’espèce de contact des trois premières sphères étant déterminée, le contact est im— possible pour la quatrième sphère lorsque celle-ci est rénfermée dans une des sphères de la série qui comprend les trois premières, et dont les sections communes sont concoürantes.! Le contact est également impossible lorsque la quatrième sphère, au lieu ‘d’être renfermée , renferme au contraire celle dont nous venons de parler. Lorsque la quatrième sphère touche intérieurement une des sphères de la série, sans’ être renfermée en entier dans aucune des autres; il n'y-a-qu'un contact, Enfin on arrivera-à une position de la sphère qui fournira quatre contacts. Or dur a que are espèces de contact pour les trois 1 nr au, RS sors À on apte focal. coupe les aète sphères proportionnellement, et que, pour qu’il ne corresponde qu'à .une sphère tangente, il faut qu'il passe par les.quatre points de, contact, et qu'il coupe les quatre sphères suivant quatre cercles susceptibles d’être touchés par un seul. 1 (1:52) premières sphères ; chaqué espèce étant indiquée par une des quatre droites qui contiennent trois foyers, et donnant naissance à une série différente : ce qui montre de nouveau que le nombre ordinaire des contacts est de seize. Si une des sphères se réduit à un point , il n’y a plus que huït solutions et quatre plans focaux. Si deux sphères se réduisent à des points, il ne reste que quatre solutions; enfin , pour trois points et une sphère il n° N'y a que deux édativiie: La sphère variable assujettie à couier deux sphères fixes suvant leurs grands cercles, passe par deux points. fixes placés sur la ligne des centres des sphères fixes. Ce théo- rème nous apprend à mener une -sphère qui coupe quatre $phères données suivant leurs PT cercles. | La sphère variable assujettie à Hair deux: sphères fixes sous des angles constans est tangente à deux autres sphères fixes dont les centres sont sur la ligne des centres des sphères coupées. Ce théorème conduit à la résolution du problème suivant : Mener une sphère qui coupe quatre sphères données sous des angles également donnés. On.voit que la sphère demandée est tangente à douze sphères dont il suffira de choisir quatre pour résoudre le problème. © Si une sphère variable coupe trois sphères fixes $ous des angles égaux (1), mais indéterminés (2), son centre est constamment dans un méme plan. En: effet, les trois cercles (x) Un des angles peut être supplémentaire des autres. (2) Si l'on donne aux angles d’intersection une grandeur déterminées la sphère variable touchera constamment quatre sphères fixes dont les centres seront dans un même plan. Son centre parcourra donc une section conique commune aux quatre cônestdroits qui passent par’ ces! cercles'et qui ont leurs sommets aux centres des sphères touchées. La même chose a lieu pour le cas particulier d’une sphère tangente à ‘trois autres. Cetté section conique est commune , non-senlement aux quatre cônes dont nous avons parlé, mais encore à une infinité d'autres qui ont leurs (153) d’intersection seront deux à deux sur trois cônes qui auront leurs sommets aux foyers correspondans des trois sphères fixes prises deux à deux. Ces trois foyers étant sur une mêmeligne droite, si par cette droite on mène à volonté un plan sécant aux quatre sphères et aux trois cônes, la circonférence de la section faite dans la sphère variable coupera, sous des angles égaux, les circonférences des sections faites dans les trois sphères fixes. Réciproquement, d’après ce que nous avons vu plus haut, toutes les sphères qui passeront par ce cercle sécänt couperont les trois sphères sous des angles égaux. D’où l’on peut conclure que les sphères qui coupent sous des angles égaux les trois sphères données, ont leurs centres dans un même plan (3). : Si une sphère variable coupe quatre sphères données sous des angles égaux , mais variables simultanément, son centre parcourt une. ligne droite. Ce théorème nous donne la solu- tion du problème suivant : Mener une sphère qui en coupe cinq. autres, sous des angles égaux. Lorsque quatre sphères se coupent assis les six plans d’intersection passent par un point unique; et lorsqu'elles se coupent à angle droit, le plan d’intersection de deux quelconques de ces sphères passe par les centres des deux autres. 9 soniméts aux centres des sphères touchées par la sphère variable. D'après ceque nous venons de dire il est clair que ces‘centres forment une seconde section conique dont le plan est perpendiculaire au plan de la premièrey que le foyer de June des sections coniques sert de sommet à l’autre, etc; . (3) L'espace occupé par ces centres peut être renfermé entre.les côtés d’un angle, à, moins qu'on ne considère deux sphères qui ne se coupes pas; comme formant des angles imaginaires. D'après cette manière de voir , , la suite des cércles qui Coupent trois cercles fixes sous des angles égaux ne sera plus limitée par Les deux cercles tangens ; ils formeront une série concouranté complète. Cette remarque s'applique également au théorème: suivant, (154) THÉORIE ù nn EE Ses CRU PERS LR He à remonter va Ha et 5e hs à 5 ji don NAS par la seule action de leur courant. PAR M' TH. BARROIS. 11 novembre 1825. DANS un temps où l’on voit éclore une foule dé:projets de canaux de toute espèce, il serait utile d'examiner s’il ne serait pas préférable : d'améliorer la’ navigation des rivières et des fleuves ; pour pouvoir , lorsqu’ ils seraient débarrassés de quelques rochérs ,- se servir ‘de! la force même du courant pour: remonter les fleuves et les des- cendre avec plus de rapidité. Cornment ne saurait-on pas dans l’eau douce profiter de la force constante des courans , l6rsqu’on emploie malgré les tempêtes la force capricieuse des vents à parcourir les mers dans toutes les’ directions ? Une compagnie dite de VAqua-Moteur se forme actuel- lement à Lyon pour. remonter ainsi le Rhône par la seule force de son courant. Nous désirons que notre travail puisse lui être de ‘quelque utilité. Lie est’clair ; que pour qu’un bateau puisse spontanément remonter un courant , il faut qu'il présente à à son impulsion un organe mécanique qui reçoive une partie de sa force, et qui, par conséquent, le descende avec une vitesse moindre que la sienne; car, un corps ne peut avancer sans qu’un autre recule de manière à ce que le centre de € 155 ) gravité du. star général ne soit pas ‘changé. II faut encore qu’il existe une liaison telle que la force reçue par cétrorgané soit utilisée pour la marche du bateau ; mais ce dérnier «et toutes les machines qu’il pourrait présenter au courant ne sauraient avoir spontanément des mou- vemens différens , sans un point fixe ; et par conséquent sans une corde ou plutôt une chaîne qui le lie ‘cons- tamment au bateau, sur lequel les réactions des machines pourront être détruites par sa tension ; sans cela, le bateau avec toutes les pièces qu’il sourit présenter’ au courant serait transporté sans en recevoir aucune espèce de choc, de même que s’il était en repos dans une eau tranquille dont le bassin entier serait transporté avec la vitesse du courant. Nous’allons donc résoudre d’abord le problème général: des mouvemens de deux surfaces ‘sou- mises à l'impulsion d’un courant d’eau et liées ensemble de manière à marcher avec des vitesses différentes. Nous vérrons par là suite l'identité de ce problème avec celui des bateaux dont nous parlons ; nous avons cru devoir le traiter , parce qu’il jette un grand jour sur la théorie, de nos Laloinies que nous désirons rendre aussi simple que Laprrou ‘Voici l'énoncé de ce problème. ) ( Fic. I.) Soient BCD, EFG deux’ poulies tournant sur les iaxes 0,0"; bc, ef deux autres poulies concentriques , faisant sépe avec: les premières. Chacune de ces paires de poulies est enlacéé par une corde sans fin inextensible , que nous régardons comme une ligne mathématique, À chaque corde, et perpendiculaifement à sa direction, est attachée par son centre ‘de gravité une plaqué A , :a. Nous emploierons A, a pour: désigner les aires: de ces plaques ; R, r pour les rayons des poulies BCD, écd. Tout ce système est (156 ) plongé dans un courant d’eau dont la vitesse est ,C, et la direction celle oo’ des centres des poulies. | Nous nous proposons de déterminer les: vitesses V,w, que prendront respectivement les plaques, À, a exposées à l'impulsion du courant et liées entre elles par les cordes sans fin BCDEFG , écdefé, que nous supposons àe pas pouvoir glisser sur leurs poulies ; de sorte que toujours | V R on aura — = — Pour abréger y nous désignerons par e ce rapport des vitesses des deux Le . où des A. rayons de leurs poulies , et par « celui Ta des aires des deux plaques. Il est clair d'abord que siles deux MER étaient égales, la plus grande des deux plaques, À par exemple, recevant le choc d’une plus grande quantité de molécules d’eau, descendrait, et que & remonterait avec:la même vitesse. Mais comme dans le problème qui:va nous occuper, on veut faire marcher ‘a avec la: plus .grande vâtesse possible, sans s'inquiéter du mouvement de A, nous allons laisser: d’abord le rapport. e des poulies indé- terminé, pour pourvoir en: disposer ensuite de rnanière à donner à a la plus grande: vitesse possible, di Il est clair qu’en général, si les efforts du courant contre les deux plaques se font équilibre au moyen des poulies sur lesquelles les cordes sont. enlacées, elles resteront’en repos ; mais que si l’une des deux, À par exemple, pré- sente une surface et ait une poulie telles queile.moment de l'impulsion du courant sur. elle soit plus, grand .que celui de l'impulsion sur 4, elle descendra et l’autre.remon- tera 5 mais la première, en cédant au courant ;en recevra une. impulsion moins forte, tandis que J'autée, au.con- traire, aura à vaincre une plus grande résistance. Bientôt donc ces deux plaques arriveront à un mouvement, uni- (157) forme pendant lequel les momens des impulsions sur les deux plaques seront égaux , et c’est ce mouvement que nous allons déterminer. La première plaque descendant avec la vitesse V, l’eau ne la choque plus qu'avec la vitesse c — V; le volume d’eau qui la choque dans l'unité de temps est donc A CN ) Prenons pour unité de masse celle d’un volume d’eau unitaire ; A ( c—V) sera la masse, et toujours (ce — Y) la. vitesse de l’eau qui choque À dans l'unité de temps. La quantité de mouvement perdue contre cette plaque st donc À (c —V ):. La deuxième plaque déplace l’eau avec la vitesse (v +c), et par les mêmes raisons Ja quantité de mouvement qu ja lui imprime ést'a (v+c)? Or, comme d’après le principe de d’Alembert , ‘ces quantités de mouvement doivent se faire équilibre, on a RAÇE—V = ra (ve cY RO V ouæg(c-ev) = (v+c) en mettant pour— et-eta pour 9344 £ : APAT à EN x e — Le Re ee v OU ce (c—pr)—vLcdoù - +, 177 4 8 ( ev) & LV . De ces deux racines, celle Qui appartient à notre question est. celle qui a le signe supérieur ; car dans le cas de i } Dore [ 4 Ltec : | : i Q D ansnnwa l'équilibre , Cas où æ e — 1, elle donne bien — — 0 * Quant:à l’autre, «lle résout de -cas où la plaque ‘A allant plus vite que le courant, choqueraït l’eau avec larvitesse (V—c), et où les deux, plaques éprouveraient à se mouvoir des résistances dont les momens seraient égaux; car ce problème fournit l'équation RA(V—c) = ra(v +) qui est-identique à la pre- II (158 ) mière, on. a. donc do 180 4 t*e — I E eVae I Supposons maintenant que a se trouve en a’, sur l’autre partie de la corde, de manière à.ce que les deux plaques descendent à-la-fois : il est clair que si les rayons des poulies étaient égaux , elles iraïent de la vitesse. du courant sans en éprouver aucune action. ; mais tant qu'ils seront différens, l’une des deux, A par exemple , ira plus len- tement que le courant avec la vitesse (c—V}), pendant chaque unité de temps, l’eau perdra contre elle une quantité de mouvement — À (c — V } : l'autre plaque a ira plus vite, et l’eau qu’elle déplacera gagnera pendant le même temps une quantité de mouvement — a (v— c}). Or, suivant le principe de d’Alembert, ces deux ‘quan- . tités de mouvement se font équilibre, ce qui exige, que RAÇ(Cc—VY =ra(v—c} é ou ae (c—ev}ÿ}=(v—c} d’où l’on tire en extrayant de suite la racine carrée des deux membres, D EE Wae+i ss AT + 1 On voit de même que dans le cas précédent , que c’est encore le signe supérieur qui appartient 2 à la question, l'autre fésolvant le cas où les deux plaques allant plus vite que de;courant, éprouveraient des résistances dont les rnoméns seraient égaux;.0n a: donc su x DRE V'ae +: oueMae+r Lorsqu'on fait e— 1 ou R —7r, on a, comme nous q (4 Q ? (159) avons dit,» = c; tant que e est plus petit que 1, comme le suppose la figure, on av > c; et au contraire, lorsque r est plus petit que R,onavbateau comme la plaque &, et désignons , de même que dans le premier problème, par d sa vitesse, et par a l'aire d’une plaque perpéndiculaire :au courant qui éprouverait à se mouvoir dans l’eau la même résistance que le bateau. Regärdons la palette DE qui reçoit l'impulsion du: courant comme Ja plaqué À ; et désighons par R’ lé rayon OP qui joint l'axe © du treuil au centre de pércussion P de toutes les molécules d’eau contre la palette; par V la vitesse de ce centre de percussion P ; contre lequel toute Peau peut être censée agir ; et enfin désignons par A l’aire de la partie imimergée de la palette DE. La poulié sur laquelle passe la corde «à dans le problème générak, séra ici le lé treuil. dont nous représenterons le rayon parr; quant au rayon R de Vautre poulie, il devra , pour assimiler les deux problèmes, être remplacé ici par +:(R=—r), suivant que le: bateau :montera ou descendra’-En effet, regardons pour un instant le centre du treuil comme immobile , et supposons qu’il continue à tourner de la même vitesse angulaire : la vitesse du point de contact c ou c’.de la chaîneet dutreuil sera en regardant comme positive celle dans le sens du courant + v; suivant que le bateau montera ou deséendra. Le centre de percussion (165 }) EL e à és . &R : P'aura dans le même sens la vitesse Æ ——, Mais e r 4 rendant maintenant à l’axe du treuil le mouvement de Hanslation qui lui est commun avec le bateau, et. que toutes les parties de la roue ont comme lui, la vitesse / .vR absolue V du centre de percussion P sera + —— Fv; qui, dans le problème général, égale V — se , il faut donc que . hace cl opdmhob Ie St CINE 8 r r . Lorsqu'on descend , > est plus grand que R’, de sorte que toujours R sera positif et égal à R'— r en montant et àr — R' en descendant. | IL.est à remarquer que la vitesse absolue du point, de contact c du treuil et de la chaîne est Æv + v = 0. C'est autour de ce point qu’à chaque instant. infiniment petit la palette tourne et transmet à l'axe du treuil , et de là au bateau , impulsion qu’elle reçoit du courant, multipliée # Il t de t t d dant par le rapport &G en fon ant, e Go,°2 Sescendant, et dirigée dans les deux cas dans le sens convenable à la marche du bateau. x . Considérons maintenant le baleau arrivé. à un mou- vement uniforme. Îl conserve toujours alors à raison de sa masse et de sa vitesse , la même quantité de mouvement - ou la mème inertie , et l'accroissement de cette inertie , que l’on nomme sa force d'inertie, est nulle ; de; sorte qu'on peut se. dispenser d’avoir égard à la masse du bateau. Pendant chaque instant infiniment petit dt, la palette reçoit du courant qui la choque avec la vitesse. (c—V), une quantité de mouvement = À (ce —V} de, (: 166 ) en prenant toujours pour unité de masse celle d’un volume d’eau unitaire. Pendant le même instant le courant et la résistance de l’eau agissant avec la vitesse (v + c) lorsque le bateau monte , et la résistance seule avec la vitesse (v— c) lorsqu'il descend , impriment à la proue une quantité de mouvement — a (v + c }ÿ dt. Cette force est transmise à l’axe du treuil qui retient seul le bateau ; la chaîne étant supposée suffisamment attachée sur le treuil pour ne pas glisser, pendant l’instant que nous considérons, le point de contact c ou c’ du treuil et de la chaîne sera fixe, et ce sera autour de lui que le rayon de la palette tournera. Or, suivant le principe de d’Alembert , les quan- tités dé mouvement gagnées et perdues à chaque instant se font équilibre. Ici il faut pour cela que les momens des quantités de mouvement que nous avons citées soient égaux ,; et ces momens doivent être pris par ‘rappoït au seul point fixe du système, celui c, c’ de contact de la chaîne et du treuil. On a donc RA(c—V} dt=ra(v+c}dt, OU me (c—ev)=(v+Ec}, équation qui contient précisément celles des deux cas du problème général. Toutes les formules trouvées Pour ce problème s’appliquent . ici. “La théorie précédente suppose cependant que la chaîne soit constamment tendue dans le sens du courant. Cherchons donc quelle ‘est cette tension éxprimée en kilogrammes, et désignons-là par T. Prenons pour cela le mètre pour unité de longueur , la seconde pour unité de temps, et représentons par g la gravité ou le double de l’espace que parcourt un corps pesant dans Ja première seconde de sa chute dans le vide. On sait que g — 9,808, et qu'un mètre cube d’eau pèse 1000 kilogrammes. (167) La quantité de mouvement imprimée par l'eau, tant aux palettes qu’à la proue, est HS KL fa (e—VY La(v+cy] et cette quantité: dei mouvement ne peut être détruite 4 par la tension dela chaîne. D’un aütre côté, si le poids T', qui tend la chaîne, était tombé librement pendaut le même temps , il aurait acquis la vitesse #; étserait animé dé la.quantité de mouvement Tge, qui-ést égale à celle imprimée par l’eau. On a donc Tg = T 9",808 — 1000 { A(c—Vh+a(v+c)} ou ET — 101,95. a a(c—VY +(v £c}}| (F) Or, nous avons vu par les équations (b) que pour obtenir le maximum de vitesse , il fallait que 7 — 3 C NE x ou © —V — -— Cette condition donne pour la tension 3 EUX raté au maximum de vitesse. co TE 101,95. c° REC LE Cette tension sera toujours positive lorsqu’on remontera : elle serait négative en descendant si l’on avait fre ATEN 2 le 4 ie Me < 5 — 13 ou enfin 9 > 6 +4 ee Or; nous verrons bientôt par les applications qué nous alons-faire, que jamais la plus: grande, vitesse du bateau ( 168 ) 2 PAR VECTEURS. n'est € + "3 CV/æ . La chaîne sera donc toujours tendue dans le sens du courant. Cette tension de la chaîne doit être étudiée avec Soin pour ne pas s’exposer à la casser. ILest nécessaire d’avoir dans les parties rapides du fleuve un mécanisme qui permette de diminuer la tension (de la chaîne ; en obténant une vitesse moindre. Mettons donc dans la formule générale (f) la formule généralé dé » , qui est la formule (a), et je nomme ainsi ces formules parce qu’elles fie sont pas particulières äu cas de la vitesse maximum, On_a donc en général T = 101,95. €° a |» (=) + (2) # et . ee æx d’où l’on tire So epag+i © T— 101,95. c° a (x Prise) (NES V'aer 4) eVæç+1 AATES L 4 MODES aa te ROZ A et mettant pour « sa valeur Lay | ca 1He)Y+e(i te) 1+e}ÿ | T = 101,95. «7 A. PRE (B) (ATEN expression générale de la tension dé la chaîne, où l’on voit qu’elle est toujours proportionnelle au carré de la CR CVseHrY Aïnsi on pourra, en diminuant e lorsque le bateau monte, vitesse du courant et à la fonction de e, (169 ) ou en l’augmentant lorsqu’il descend, diminuer la tension de la, chaîne, Nous profiterons de cette remarque pour la construction du mécanisme de notre bateau, IL serait intéressant de connaître combien il faudrait atteler de chevaux sur un chemin de halage , pour tirer le même bateau sans ses roues à palettes, avec la même vitesse v. Pour cela, comptons comme on le fait ordinairement pour lévaluation de la force des machines à vapeur, qu’un cheval attelé déploie par seconde, une force capable délever 75 kilog. à un mètre de hauteur. On voit par ce qui précède, que la partie de la tension de la chaîne qui est due à la résistance de Peau contre le bateau = + 101 ,95 . €” a (2 I ] C C’est la tension qu’aurait la corde de halage, en la multipliant par v nousaurons le nombre des kilogrammes que les chevaux auraient à élever par. seconde à un mètre de hauteur, pour produire le même effet dynamique , et enfin, en divisant le produit par 75, on aura pour quotient le nombre de chevaux qu'il faudrait employer pour produire cet effet. Ce nombre de chevaux est donc 1,86.ca0(+r) (} c Avant de nous occuper des modifications que. nos for- mules ont à subir pour qu’elles soient à-peu-près exactes dans la pratique , nous allons résumer notre théorie. Nous rappellerons queles signes supérieurs appartiennent au cas où le bateau remonte , et les autres à celui où il descend ; on se rappellera aussi que nous avons désigné par v la vitesse du bateau , exprimée én mètres, par seconde. Cage) ‘e la vitesse du courant, exprimée en-mètres, par seconde; A l'aire en mètres carrés dela partie: de chaque palette qui est immergée ; a Vaïre, aussi en mètres carrés, d’une ‘plaque qui, étant placée perpendiculaïrement au courant , éprouverait à se mouvoir dans l’eau la même résistance que le bateau '; - æ le rapport E A a :.r le rayon du treuil placé sur l'axe de la roue à palette, qui $’enroule sur la chaine fixée en haut, du fleuve ; il est exprimé en mètres ; R’ le rayon qui joint l'axe du treuil au centre, de percussion de toutes les molécules d’eau contre chacune des palettes; il est. également -exprimé en -mètres. le rapport a du rayon du treuil à celui de la roue — EI LS : dr ES T désigne la tension de la chaîne exprimée en kilogrammes. Quel que soit le rayon du treuil, la vitesse du bateau sera ip 25 êle FROM | vf PVR DR La tension de TH chaîne sera. di QE = De Ÿ rss enr 19929 CAT ENT es ro. c 2 À Car) Le nombre de chevaux de halage qu’il faudrait pour tirer le même bateau, sans ses roues à palettes, ‘âveé ‘Ja même vitesse EVSN 2296: 010 av (2 +1) (&) Pour donner au bateau la plus grande vitesse possible , il faut, soit qu’on monte ou qu’on descende , qué le centre de percussion des molécules d’eau contre les palettes , descende avec une vitesse égale au tiers de celle du courant, ce qui exige que la condition Ù 4e —=(1+3e} P (Ce) soit satisfaite. Cette vitesse maximum est C Dh : (b) 5e M P. raie VE LA +È+ | NV x (e) * La tension de la chaîne pour la vitesse maximum La (es Ÿ ÿ Ÿ S Ÿ ÿ Ÿ Ë C:75) avec ces expériences. Il faut remarquer cependant que les molécules fluides n’étant pas anéanties après leur action, comme on l’a supposé dans la théorie, et l’eau trouvant une issue facile sur les côtés et en-dessous du bateau, prend de préférence ces voies plus faciles , où sa vitesse augmente : elle diminue au contraire en avant de la proue et des roues à palettes; ce qui diminue son impulsion. On sent assez que comme cette diminution dépend des formes du bateau, de ses roues et du lit du fleuve, on ne peut prétendre en donner qu’une approximation, et voilà sur quoi nous allons baser la nôtre. Nous lisons page 351 de l'ouvrage cité : « La résistance qu’éprouve une surface plane qui choque » directement et perpendiculairement un fluide indéfini, » est égale, au moins sensiblement, au poids d’une » colonne de ce fluide, qui a pour base la surface cho- » quée, et pour hauteur, la hauteur due à la vitesse avec » laquelle se fait la percussion. Suivant la théorie cette résistance serait double, aïnsi que le dit un principe de Newton, et qu’il est aisé de le reconnaître en faisant le raisonnement qui nous a servi à déterminer la tension de la chaîne. En effet, désignons pour un instant par a l'aire d’une plaque exposée perpendiculairement à un courant d’eau dont la vitesse est v, et par T la tension de la corde qui, étant dans le sens du courant, tient cette plaque en repos. Pendant chaque instant infiniment petit d'£, la plaque est choquée par un volume d’eau — a v. dt, et reçoit la quantité de mouvement a v°. dt. Pendant ce même témps, le poids qui donnerait à la corde la même tension T, aurait acquis, s’il-avait été libre, la quantité de mou- vement T g. dt; g désignant la gravité. Puisqu'il y a équilibre, cette quantité de mouvement est égale à la (176) première ; ; on a donc, suivant la SE a DU MEET De ou av —=Tg ou comme w —2gh; h représentant la hauteur due à la vitesse v. 2agh=Tg ou enfin T=—2ah 71 ce qui est la traduction du principe de Newton, principe qui est loin de s’accorder avec la pratique, puisque l'expérience donne simplement a k pour cette tension de la corde; il résulte de cette différence que la quan- tité de mouvement imprimée à chaque instant à la plaque , quantité que la théorie nous a indiquée comme av’. dt=T g.dt se trouve environ moitié moindre, a n°. dt | ou ——— dans la pratique ; car T est alors moitié moindre. Reportons-nous maintenant à l'équation primitive de notre problème, équation qui exprime que les quantités de mouvement perdues et gagnées à chaque instant contre les palettes et le bateau se font équilibre, et qui est RA(c—V} dt=ra(v+tc} dit D’après le-principe précédent , elle devra, pour être exacte dans la pratique, être R. AÇ(c—V}) dt 2h one (v+Ec}) dt 2 2 équation qui rentre dans la première; parce que les quantités de mouvement perdues et gagnées se trouvent dans la pratique être dans le même rapport que dans la théorie. (177) La formule (a), qui est déduite de l'équation théorique du problème, et qui donne l'expression générale de vitesse du bateau, est donc exacte en pratique comme en théorie, et se trouverait exacte encore si le batequ, au lieu de naviguer dans un fluide indéfini comme nous l'avons supposé, naviguait dans un canal plus ou moins étroit : car alors les quantités de mouvement gagnées et perdues à chaque instant seraient plus grandes, mais conserveraïent néanmoins toujours le même rapport : le bateau et les palettes se trouvant tou- jours aussi placés sous l’influence des mêmes circonstances. L’équation fondamentale du problème se trouvant exacte dans la pratique , toules les relations que nous en avons dérivées immédiatement , le sont aussi. Par conséquent, Dans la pratique comme dans la théorie , lorsque le bateau monte comme lorsqu'il descend, ü faut, pour qu'il marche avec le maximum de vitesse, que les palettes soumises à l'impulsion de Peau descendent avec une vitesse égale au tiers de celle du courant. Et il faut, pour qu’elles aient cette vitesse, que la relation 4 # @ = (1 + 3e }ÿ soit satisfaite. La formule (e), qui donne la vitesse maximum , est également exacte dans la pratique. La tension de la chaîne, dans la pratique, ne sera, lorsque le bateau naviguera dans un lit très-large et très- profond, que moitié de ce que la théorie nous l’a indiquée. Cependant comme les bateaux aqué-moteurs sont destinés aux rivières rapides qui sont souvent larges et peu pro- fondes, et qui sont resserrées dans quelques parties, nous compterons que la tension de la chaîne sera dans les parties étroites, environ ; en sus de ce qu’elle serait dans un lit indéfini. Nous la compterons donc comme égale à (50 à 60 kil.) «’ À R/ re (Rr) V+ = CE = SE DCE hot (178) Le nombre de chevaux de halage ou d’une machine à vapeur qui seraient employés à faire aller le bateau avec la vitesse v, doit également, pour la navigation dans une eau indéfinie, être réduit de moitié. Cependant, vu le peu de profondeur des fleuves rapides , nous le compterons 3 va (2æ:) Z a (£ I v et il ne serait dans une eau indéfinie que 68 2 c «a É Se :) v 100 c Il nous reste encore, pour pouvoir faire usage de nos formules, à déterminer a. Nous avons désigné ainsi l'aire d’une plaque qui , étant présentée perpendiculairement au courant , éprouverait la même résistance que le bateau. a dépend done de la forme du bateau. Il est clair, par exemple, qu’en coupant le courant sous un angle très- aigu, la résistance peut ètre. diminuée de beaucoup. Voilà les résultats auxquels l'abbé Bossut a été conduit par ses expériences à cet égard. (Voyez page 347 et suivantes.) «Dans les chocs obliques… la résistance effective est » plus grande que la résistance théorique. Plus l'angle » d'incidence du fluide sur le plan diminue, plus l'expé- » rience s'éloigne de la théorie. » Pour les surfaces courbes ( qui présentent leur con- » vexité), l'expérience s’écarte de la théorie, mais dans »‘unordre-opposé à celui des résistances des proues » angulaires rectilignes , par rapport aux résistances des comme » proues planes. » Pour une même vîtesse la résistance qu’éprouve un » bateau de la forme des vaisseaux de la marine royale, » est environ le + de la résistance directe, et perpendi- culaire qu’éprouverait son maïître-couple. » Ÿ (179) | Dans toutes les expériences rapportées, nous remarquons que toujours la résistance qu'ont éprouvée les bateaux à P x a roues angulaires a été beaucoup plus grande par rapport la résistance directe, que celle du bateau sur le modèle des vaisseaux. » » » LL « La figure de la poupe et la longueur du bateau ont aussi une influence sensible sur la résistance qu’éprouve le bateau. Ainsi, par exemple, un bateau avec une poupe perpendiculaire à sa longueur, ayant été garni d’une poupe triangulaire isocèle, dont l'angle au sommet était de 48°, éprouva (sous la même vitesse) une résistance moindre que celle qu’il éprouvait quand il n’avait pas de poupe, dans le rapport de 15 À à 14 environ. » Îl existe dans tous les cas un certain rapport entrè la longueur et la largeur d’un vaisseau, pour que le sillage acquière toute la vitesse dont il est susceptible. Pour une vîtesse de 2 ou 3 pieds par seconde, la lon- gueur doit être au moins triple de la largeur , si Von veut que le sillage atteigne son maximum. Si la vitesse était plus grande, le rapport de la longueur du vaisseau à sa largeur serait aussi plus grand. Je n’ai pas besoin d’ajouter que la longueur étant une fois suffisante, on ne pourrait que diminuer cette vitesse en augmentant la vitesse du vaisseau, puisqu'on augmenterait par là le frottement sur ses côtés ; maïs il faut avouer que ce frottement est peu sensible, et ne le deviendrait que ‘sur une longueur considérable. » Quoïque la résistance de l’eau diminue toujours avec angle de la proue, nous remarquons , par les expériences N.° 974 à 977 de M. l'abbé Bossut, qu’il y a très-peu! d'avantage à couper l’eau sous un angle plus petit que I 2 à 10° : car dans ces expériences tout étant de même ( 180-) d'ailleurs, les proues ont été des triangles isocèles dont les angles au sommet étaient successivement de 48°, 36°, 24° et 12°; le poids moteur étant pour tous de 62 liv.+, 96 pieds ont été parcourus respectivement en 34/,61, 30,53, 30/,23 et 30/,o1. Le même bateau, avec. une proue perpendiculaire au courant, à parcouru le.même. espace dans. les mêmes circonstances en 47/,44. Dans le bateau aqu&-moteur que nous allons. décrire, nous, ne ferons pas la proue triangulaire isocèle, elle sera de toute la largeur du bateau, et inclinée sur l’eau - d’un angle de 15°; parce qu'avec une semblable proue il y à peu de danger lorsque le bateau s’engrave. La poupe sera, semblable à la proue; parce que lorsqu’on.irä en sens contraire, elle servira de proue à son tour. Le bateau aura peu de largeur et une très-grande longueur, L n’y a pas d’inconvénient à donner très-peu de largeur, parce que les deux roues à palettes étant très-larges ; donneront beaucoup de stabilité , et il convient de donner une grande longueur, pour que l’eau qui s’est échappée sur les-côtés de la première roue à palettes ait le temps nécessaire pour avoir repris son niveau et sa-vitesse ordinaire , lorsqu'elle arrivera contre la seconde. Les deux roues à palettes, que nous placerons, l’une en avant, l’autre en arrière du bateau , seront très-larges, et dépasseront beaucoup à droite et à gauche. Il résultera de cette disposition des remous très-favorables à la re- monte; ét au contraire très-défavorables à la descente ; car, dans le premier cas, la proue se trouvant..immé- diatemient derrière la foue, ne trouve devant elle quede Veau qui a, déjà. perdu beaucoup de sa vitesse contre les palettes; et qui forme un creux où le bateau est porté à descendre, au lieu d’un remous élevé qu’il pousseraït sans cela devant lui. Un autre effet favorable à. lieu vers (181) la poupe , où l’eau qui s’amoncelle devant la seconde roue à palettes exhausse le niveau. Le bateau se trouve donc sur une surface inclinée dans un sens favorable à son mouvement, tandis que le contraire arrive dans les bateaux ordinaires, pour lesquels la résistance qu’on éprouve à . les mouvoir n’est guère due qu’à cette différence de niveau entre les remous de la proue et les creux de la poupe. Il faut remarquer cependant que ces remous, en favorisant la remonte du bateau, nuisent un peu à l'effet de l’eau contre les roues à palettes. Lorsque le bateau descend , comme toujours les roues à palettes tournent avec la même vitesse , les remous qui avoisinent ces roues restent lés mêmes, qu’en montant, et sont par conséquent défavorables à la descente. Il fau- drait, si l’on voulait rendre dans ce cas les remous favo- rables à la marche, que lés roues à palettes, au lieu d’être placées aux deux extrémités du bateau , fussent sur les côtés, à quelque distance de ces extrémités. Mais comme on pourra toujours descendre assez vite dans ce système, et que nous désirons que d’un instant à l’autre le bateau puisse mänœuvrer dans tous les sens avec facilité, nous ne ferons, pour descendre, aucun changement dans-la dis- position des roues à palettes. * De ce que nous venons de dire sur É formé du bateau et sur sa position relativement aux remous des roues: à palettes en montant et en descendant, nous, estimons qu’en montant il éprouvera + de. la, résistance qu’aurait à supporter une plaque perpendiculaire au courant, de la largeur du bateau et de la même profondeur dans l’eau, et qu’en descendant il éprouvera + de la résistance qu’au- raït à vaincre cette même plaque pour descendre avec Ja vitesse du bateau, Enfin nous estimons que si les roues à palettes n’existaient pas , les remous qu’elles occasionnent ( 182) n’existant plus, le bateau éprouverait : de la résistance de la plaque précédente. En admettant ces estimations, et désignant par L la largeur en mètres d’une des roues À Fa l id. id. du bateau, h la hauteur d’eau id. que prennent les palettes et le bateau, on aura A—=2Lh en montant a—= > lh l Te en descendant a—2:lh ANRT D RP RENE en montant ou : — id. en descendant | Ve Ets ; Dans ce qui précède il n’est pas encore question du mécanisme qui sera employé, mais on le verra tout-à- Pheure, et nous estimons qu’il absorbera environ + de la force imprimée aux roues à palettes. En admettant cette première estimation , on obtiendra les vitesses qui auront effectivement lieu, pourvu que dans les formules on change À en 2. +: L À au lieu de 2 L A : car cela revient à supposer que ; sur + de la surface des palettes, l’impulsion de l’eau est entièrement utilisée pour la marche du bateau, et que leffet produit sur l’autre tiers est uniquement employé à vaincre le frottement des machines. Quant aux. formules déduites immédiatement de l'expression générale de la tension de la chaîne, il faudra toujours laïsser 2 L' h au lieu de À. Voici comment ces changemens modifient nos formules, qui sont ainsi applicables dans la pratique. Nous aurons soin de laisser en évidence les valeurs numériques que nous avons estimées, valeurs que nous engageons à rectifier , s’il y a lieu, par des expériences directes faites en grand, avant de.se livrer à de grandes entreprises: Voici ces formules : ( 183 ) Vitesse du bateau en montant, LR — Vadr + VE (=) r C Vitesse en descendant, VC da VE (ET) r C La formule (*), qui donne l'expression générale de la tension de la chaîne, ne peut s'appliquer dans la pratique en faisant simplement les changemens ci-dessus, parce qu’elle provient de l'expression de la tension en fonction de la vitesse, expression où A doit être remplacé par 2 L, et de la formule générale de la vitesse dans laquelle, suivant l'estimation que nous avons faite de la force perdue par : les frottemens, À doit être remplacé par 2. + L. Nous . allons donc reprendre ces expressions générales en rem- plaçant, dans celle de la tension, A par 2. I faudra alors, dans la formule que nous obtiendrons, remplacer A par 2.+L. Nous avons ainsi, Tango (ie 2) ma( as) + aigle Ma A Te 2h ; EVag+r. T=101,95 c° fps : (IE 1 ‘ eVag+i peer NA L) en éliminant rs (284 ) y 101, 99 €” 3A DU " | A en ar EL 101,095c À 3 2 IPN TR Nous avons vu que dans la pratique le nombre 101, 95 devait être changé en 50 à 60, En faisant ce changement, FR —7r ainsi que celui de e en + , nous aurons pour la tension de la chaîne en montant, So à 60 Ki 2: LA(R+")R | 22L |R—7r 3 }: I 3 VC) ] rà r et en descendant, 5o à Go kil. c?R° 2+LA (R' +—) 2 ÉeMEE 9} On peut trouver une expression simple de cette tension de la chaîne, pour le cas de la vitesse maximum, en éliminant « et & entre les formules générales (a) et (4°) et l'équation (c), qui est la condition pour la vitesse maximum, Ces équations sont Vaeri DEC == eVae+i (185) 5o c A(ite)(1 te) TT (Gps) 4ag—=(r: Se). En divisant la première par la seconde, et supprimant (°) le facteur commun c (eV 2e + 1), il vient v _(Vaer1)GVee+r) T' = HocACEEe) (ri Ec) La troisième équation donne : Ha — eV’ æe = ————<- et se expressions qui, étant mises dans le numérateur ci-dessus, se transforment en A Pt À on a donc, en supprimant le facteur commun (1 +4}, BAL Au 3 ' HE Mao AR UE Etre Ja mais pour le maximum de vitesse, l’équation (2) donne . En introduisant cette équation dans la pré- C E— 3% cédente, on a 9 V Æ 200 C? A —) AA T = (*) Pour simplifier les calculs, nous écrirons souvent ainsi 50 au lieu de 50 à 60 , mais nous mettrons toujours ce double coefficient dans les formules définitives. (186) d’où l’on tire, après, avoir divisé les deux membres par v et remplacé À par 2 LA — ( 100 à 120 kilog.) Core. @) Telle est la tension de la chaîne qui correspond à une vitesse maximum 9. Supposons maintenant qu’il s'agisse de remonter un fleuve tel que le Rhône, dont le courant varie de 2 à 7 mètres par seconde. Si le mécanisme ne changeait pas suivant le courant, la vitesse du bateau serait toujours proportionnelle à celle de ce courant, et.la tension de la chaîne varierait dans le rapport de 4 à 49. Ainsi, en marchant avec une extrême lenteur lorsque le courant serait de 2°, la chaîne éprouverait encore , dans les parties rapides, une tension excessive. Mais au liéu de cela, qu’on ait une chaîne capable de faire remonter le bateau avet une vitesse maximum qui soit dans un certain rapport avec celle du courant, dans les parties où ce courant est faible ; que par exemple la chaîne puisse faire remonter le Rhône dans les parties où son courant est de 2" par seconde avecune vitesse maximum égale à celle du courant, la tension de la chaîne sera alors pour un bateaude 5" de largeur, prénant 0", 60 d’eau, de 3300 kilog., tension qui n’exige pas.une chaîne très-forte. Si le courant diminuait, le bateau remonterait toujours avec la même vitesse que lui ; mais s’il devenait plus rapide, il faudrait, si la chaîne ne pouvait être tendue davantage , combiner le mécanisme de manière à ce que sa tension restant toujours la même, la vitesse du bateau füt la plus grande possible ; ce qui donne lieu à un nouveau problème. D'abord on ne peut varier dans le mécanisme que la surface des palettes, en tournant d’un quart de tour quelques-unes d’entre elles et le rayon du treuil. Or c’est \ (187 ) toujours le rayon du treuil seul qu’il faut changer pour diminuer la tension de la chaîne : car c’est un principe fondamental des bateaux aqu&-moteurs, que la tension de la chaîne restant la même, la vitesse du bateau croît avec la grandeur des palettes. . Pour le démontrer , reprenons l'expression générale du rapport + que nous avions tout-à-l’heure , et qui est HCATE SIC ATESS) CET Be AUMTE EP Cr Æe) On tire de la formule (a) V'ae — pe 4 (a) C—7V28 , En substituant cette valeur dans les deux facteurs du numérateur précédent, ils deviennent v(1+e) : cn( 2e Xe C — ve. C— ve ? ce qui transforme l'équation, après y avoir supprimé les facteurs communs vc(1+te}), en T—5oA(c—veY(i+e). En multipliant cette équation par le carré de celle (a’) et en supprimant le facteur commun (c — ve} il vient ide =, 50, À \(Gar E.c,}, (5 Eie) ou T= oi Goa(v£ey (+ +1) (m) 6 . Expression qui fait voir que plus & est grand, plus la vitesse v est grande aussi; toutes les autres quantités qui composent l'équation restant les mêmes : mais pour que T et v ne varient pas lorsque ? augmente, il faut que A augmente ; car la tension de la chaîne est dans la pratique T =,( 50 à 60. kilog.) [HACe—ev)} Ha(ctwy} (188) | À et e pouvant seuls varier dans cette expression, pour que e augmente, il faut que À augmente aussi. Donc, plus les palettes seront grandes, plus on marchera vite, la tension de la chaîne et le courant restant les mêmes. Il faut bien se garder, de faire le treuil plus grand pour monter , ou plus petit pour descendre , que ne l’indiquent les formules relatives au maximum de vitesse ; car il arriverait alors que les palettes descendraient avec une vitesse moindre que le tiers du courant, et qu’on obtiendrait peu de vitesse avec une tension très-grande. On doit seulement, pour diminuer la tension de la chaîne lorsque le courant augmente, diminuer le treuil pour monter et l’augmenter pour descendre. Supposons donc que le rayon du treuil puisse varier à la volonté du marinier, et qu’il use de cette faculté pour que, malgré les variations du courant, la tension reste toujours la même que lorsque le -bateau naviguait dans un courant faible avec la plus grande vitesse que la grandeur de ses palettes lui permettait; et proposons- nous de déterminer en fonction du rayon du treuil les vitesses c et v qu'ont alors le courant et le bateau. Pour cela, désignons par c’ la vitesse de ce faible courant, et par 2’ la vitesse maximum du bateau dans ce courant. Nous avons vu que la tension de la chaîne, dans le cas de cette vitesse maximum, était 100 .c" A(g9wÆE2c). 270! Li —= Les palettes restant les mêmes , c’est-à-dire telles qu’on ait f 4 2 = ds _ Æ 1) ; la formule générale de la tension donne, pour exprimer la condition du problème, (189) savoir : que cette tension ne doit pas varier, paler les variations du courant et du treuil. La € a Gite) (arm); rm EVA CATE RS) et lon 4 en général —- — Vaerr, | a GATERS Si maintenant on multiplie membre à Éahas les racinés-carrées des deux premières équations par la troi- pme: il viendra, après avoir supprimé les facteurs cotimuns ; 11 4 l : ui nn. ed | here Vers CRE IP és. D LS et en multipliant encore bette équation en cr oix par. la précédente ,0na ui Che eh al | Eh ŒICE TD) ) silqiilun do de 55 , en remplaçant Far ces rs équations, # par,s valeur que nous venons de pt on a les deux EL out 4 "4 < \ _wæ0 Ver mes vs PA) _ = 51 Er passe D UC { v'Ec —— ontrgegu NT. DV y dater ge M à | 19 » ! Lie « cs 3 2 EM" ÈS SES où «fl sonsupienos qui 1 le pr as ge proposé. Si J'en; yeuk les avoir immédiatement en fonction ; des rayons R' et, : desyroues à palettes et, du treuil, il suffira d'y remplacer g par. sa 13 (190 } R'— | valeur +(=—) , cequi donnera: : (2 +d) —— Site Le K 37 GR +7) JE 3v'r R-7r) (y Hc)R- ; R'r FER N En diminuant le treuil on peut remonter un coufant plus rapide sans augmenter la tension de la chaîne; mais il est à remarquer qu’il existe pour la vitesse du courant une limite au delà de laquelle ce moyen ne peut plus réussir ; et cette limite correspond au cas où le RAP r du treuil est nul. Le bateau est alors comme retenu à sa chaîne, et la formule de la vitesse donne effectivement v — 0, celle de c prend la. forme indéterminée 2; mais en supprimant le terme = c’ r2 qui est nul, il vient, en multipliant les radicaux et a à ri les facteurs commyns , # VE LA CE ( V2. + + 1 (m) | Telle est la limite de la vitesse des courans que le bateau peut remonter sans augmenter la tension de la chaîne ; il sera donc nécessaire d’y avoir égard lorsqu’on choisira le courant faible c’, dans lequel le bateau devra marcher avec sa vitesse maximum v’, et qu’on déterminera en conséquence la force de la chaîne par la formule (k). Comme'il n'est pas aisé d'apercevoir dans les formules (n) les vitesses correspondantes du bateau et du courant , il faudra, dans chaque cas particulier , substituer dans ces (n) (ET D deux ‘formules une série de valeurs pour _ stp | en résuli Rpayndain À era pour ? st c deux autres Ééries. de valeurs, qui, . feront onnaître les Rene vitessés correspondantes du, bateau ét du courant ; il conviendra de représentér ces , résultatd bar des cour 4 ; pour mieux juger de leur marche: pos ceci à l’exemple|dont nous avons déjà: parlé ! Nous avons vu que dans le Rhône, dont le-courant Varie de 2 à 7 poires par seconde, un batéau de 5 mètres de large sur 0", 60 de profondeur, pouvait, avec üne chaîne ayant 3,300 kiloÿ: de tension régulière, remonter avec une vitesse maximum! égale à: cellé du courant , dbrsque ce courant était de 2 mètres, D’après nos formules à nos estimations sur'la résistance de l'eau ét le frottement qu occasionnera. le, mécanisme ,thaque rbue à: palette j prenant comme le batéau 0°", 60 d’eaui, devra avoir:25°, 3a de largeur. Voyons iaintenant avec quelles vitesses mar= chera ce bateau dans.les parties plus rapides du. fleuve ; sa chaîne conservant toujours la même tension de 3,300 kil. ; : ét pour cela substituonis _PObr + diverseh valeurs me les deux formules ();: ÿ nous gbtioptlrons le be md : H * ‘ ( | | ADR REED | Li & de e : : ex : ee 1 4} = | i É. 0 : l { 1 GO ( | | PRET ETES Een eee camera Te AA EL RERRRL e GE e OPS 2 2 a 7 PER PT AC Et BIT + MAR 5 au Cage } RAPPORT ME Ci du ‘ [VITESSE] VITESSE | rayondutreuil| 1 ù fu à celui. y du du bateau. Hs des palettes : | di TT. courant. | , en montant, à DOI 0 3270! maximum rélativit dut o*! NC Pre CE D )a7 2, 38 21214 40 maximum absolu "0" “15130 2, 23 2,04 1, 84 L: (L:4) 701 1, 56 1, 44 1 , 34 142b ME 1 , 09 0 ; 98 0; 74 0 , 40 Limite 0 , 00 & "a É 7 £ 3 113 ri xo 19 L = z 5 L: 3 TN 7: LA 4 " = 9 Ls 5 2e 11 LS G z 15 4 7 Li 8 Le Ti Le en (393 ) “RAPPORT | as nil ox dd lui” he Dm. QUPRENSS VITESSE rayon dutreuil Lu | a! rater à celui du bateau des palettes | cr + 1h A4 r J en descendant. : 7 de - par seconde. k’ (9% É 47 | maximum felativ:t aure.h 446 ; 5,66 ; s ss 5 Ta £ 3 3 2 Æ 3. © b On voit par ce tableau qu’en montant, la vitesse du Bateau augientera jusqu'à ce que lé éoirSEt ait’environ 3°83 ‘par, seconde de vitesse ; et qu'elle. afsniauers ensuite jusqu’à ce que le courant parcoure 9" > 37 par seconde ;_ vitesse contre laquelle le bateau ne pourra plus. avancer sans augmenter la tension de k chaîne. En. descendant , la ‘chaîne ayant la même tension que. lorsque. Je; hatean descend. .de. 4”. par. FAR ve ‘dans:.un; courant:.de::2° ;. l’excès -detla! vitesse du:-bateaw sur celle: du courant: va'toujour$’ en augmentant” avec ce courant: La vitesse" commune du Rhône étant de2a 5m par sécoride 2. notre bateau | _parcourra ; | dans le’ même temps. environ, 2 : $3 ‘en montant et 6% en descendant. e : Voisi « 4 — (194) Le nombre de chevaux "de-falage quil J'audrair-employ pour tirer le bateau seul avec la méme vitesse Ujléstiéiron . He ei TE rh ab en montant aol R (+: he j used üb | iulss $ Locrirnn | dia ; D 717 2) @9fr ge F4 ét en desc endant , à el — —:)p?. fe 80419201: Ne 09932144 | n pod Due ee : À Pour donner au bateau lai plus s_grande déesse possible À faut, dans la a pratique comme dl dans la théorie, et soit qu on Loan pigeons ‘descend, ‘quelles palettes soumises à Paction e l'eau descendent avec une iLessé égale au tiers : de celle LE « courant; ce qui éxige” qu'on fait: © | D ni 1 Para * £. ! Ë r [ én montant E (RS DrY=(3R—aryn , ne Rés { | $ C0 OS d'A 1£ ; 8 : L AM vi t.en_.descendant = hr ( 223) £ ni z 1h oeshiy gl cu sous no'op- wuroide} 154 Hov #09 ss PER : ps 4 que l’on, ie obtenir en. gs He » 1 15q ve - To osimoorse À » dl HP 39 { rl M L liJOŒ 91 ouisdo sl 9h dôtenst sf ohne eUSe "19908VS 466 Dans la pratique on wouvera que ] le ombre Le forts chevaux f il 3L& C1" CL sera nécessaire ‘d'emy Das k° remonte , est DCR grand © que” cette foriulé ‘hié?le donne Celdfient ice Iquelé des éhetaux maehAht top Ten: tement , nee développent fpas2touter likfarbe qu'ils : seraient®leapahlestdé produire, avec; qne;alute. plus natuyelles Qn a raison;;cepéndant de Jef, faire [ARESe -Ayssidlentement, | parce qu 6 la; remonte d'un lien, à à AAAFEE once dauant moins, de DIE qu elle est plus. lente. Voilà à à quoi il tient qu 1 y a dé l'avantage à a “placer comme on. Ya “fait, ün manège sur Ba bateau, pour faire remonter cé bateau , ‘ên faisant RP Neut sur ur )ebrdé'ifite Loet Bätean” remonté laloïs! auési lenténient ‘qu’on veu À et les chevaux ontl’alluke: qui [leur sdonvientle mieux: 115 1104 e93Hih (195 ) 3 + Vus: +apÿeres Vase , a+ a et en descendant , et faisant pour abréger «’ — = Fe Fa la- vitesse est D 3 2 c RES LE MIES SM vid dei + LS a! La tension de la chaîne pour cette vitesse maximum | . À v est en \ montant (50 à 60 kil.) eh fus A | 9 É sd SL ©. ve Y et en descendant ( 50 à 60 kil. ) c k — -21 (= - Ÿ- R + On jugera facilement de la marche des formules précé- dentes , par les deux tableaux suivans. | né y 1 & * ogt ‘o 4250 * g61-‘o [4 7 & * gcn‘o. y r$%° cloïto y 7 5 , ogo- to rx ‘ ul LA 47 117 47 41 142 «2, * Gor æ 16 0:98 vo va, * 6ç - * 6} 2 : 1Y e Ye & mn 9e - % ce ch ‘1 z66 to 1#9 to ÿ9g ‘o ggt ‘o 6c tL 6z LÉ zÿ ‘c #6 tr 1g ‘o “LNVLNON NA 2'ç'‘o 2" %'‘o 2e to 2°7zto Dr (0 “QUUOLOD ss'1 ‘E : aonbaeur ossoyr Fer op nes neoieq ef xaqotèur tone _inodea 8 auyqoeru aunp XNBA9%9 9! Car: NON » néoivq 21 oañordo nB. 4 | aoueistsoi er ans uohemur}62 91oux Henoupé uo 4Sopuy uo apmrdxa [ ï _ | n | pee | NOISÈHE Res D 2 “née np DÛÉSIS9A EE XP SU29TOU XTEU CINE EN S uoreuinsa orjou “= sordep - nvoirqnp mode] A+ 2 sonoped æ sons ls2p = ananSuoy a1juo LWO AVE nUUIXEU 9580174 ë[ ne neoyuq op onb anod à arjua LHOddvu ‘TUNUIXEU 9559)1A el 11U91q0 mod apoçed er op narqEu np IMf20 à [Inox3 np uofex np A — IMOddvu :sonoped sar J98uEq0 suvs atu9)q0 inod uo onb HANIxXVI ASSALIA i * 00 tail y10" ogyc 8 006z Al USERS LS * oo ‘# | y 7 «9 * YoTI 8 ÿo01 + c'e y 1 ©" oLor e 169 2°qtr * Gote|yr0 "96 gel Re t “ol try." ice cg! 2*gtx * Ye ‘T|yrw "gl w cop 2°çîfx "tôle | y 25" 00ÿ y de. Dpt "1 tr | y 7.2.0#q- y-cqh- ag ts .-Gy ti 410 49ÿ 8 lg |... T'æR- UT “1e tr | y 7 © * c6e e QT£ 2° rt *cooti | y "oce 8 cle | : lsroit “sg “© Y 7 «0 * cle. e Lec | ie | "gpoto |yr"ger eogr | o-gto : * Yoc “o y 7 0 + GLx y 6h 2. Léo 2 hoc do YyY D yr æ gr | D“ 40 { 4 2,9 * gço ‘o y 7 9 * Leo ko 4 7,9 * 110 40 y 1 2 * zoo ko - 000 t:0 ‘euu0109 s'I1tIE (18) sonbreur assoira t[ ep nos nivayeq I soqoaeu queoy mb : anodea ve autyoeur ounp ane no D = 1 ŒUINON Y19°GT BIT 4149 °CI1' vit rw" +} LEETTSS | ‘"LNVANTOSAQ NA “nuoyeq of eÂnorda nb ooûeisisax ef : 160 À ans uonewrisa arjou quenampe u? EE I ‘“180[" ue souradxe OLef 2p400 ej 2p NOISNAI Lgg: ‘o 16 Fr! ag tr c6z ‘o . 6g£ ‘o Ye ‘1 izr to | Yzg to gg ‘r Lzo to | YLo to .@ÿ (1 000 40 000 40 - oG 41 Le : Tic ‘nvareq, np SDUUISISAL VI] € è 3 11 } } "UNULXEUL 2S59TA ël FOBQIORE RUE Ce met utq® anod PATAELON ; |uonedhss onou | nvayeq ôj anb on EL saxdep, : norqEu NP IN190 nuoyeq np InoBAe] anod x | ne Ne, mon np uofes À sonayed EIsanor 1 anus LES * | . SP à SR MP amonSuor éronue || auoaavy | 1vrogavu | LUHOddvu l ‘unurxemu ‘assayra|) D 'ylr | 2° çctr À £ à 2 tr (4 2 rtIr 2 otr ‘sanored say sBueryo) suvs txru99q0 imod'uo ] Snb WOoWNIxXVIN |. ASSHITA- (1999) ) 472$ * ÿ60 to 4 rw #rtoluyr 44 4108 000.46 | y 7.0 06ç % cage ex (16 2 *.o0og1 g ogzi| : Le oc 2 + Gogr & Lgor| 06 toc wo" Lori 8 666 | - 96 ‘zz "996 ycog| ÿL ‘6x eg ego] ce ‘or 2%" “6° e 9Lc Ya ‘Yi as gl € ogp| - 16 6x 2 ÿly ve 6e | ‘te ‘6 D ÿge tor| .co ‘ge 290€ æçor | cp ‘9 D" oÿe y ooz | go ‘€ 2 gg ten] Ge‘e QC et1. 16 De 86. % 18 F 1rtz Lg 89 | of € ge | 6ÿ6 ‘o ©: ste Chou: 2 1@» œ 9506 (200) "Dans ce qui précède , nous n’avons jamais eu “ésrd” au cas où le bateau agu&-moteur remorquerait un ou plusieurs autres . bateaux ordinaires. Toutes . les. circonstances. du mouvement, dans cé cas, se déduisent facilernent de nos formules : car il est évident qu’il suffit d'y remplacer la résistance qu'éprouve le bateau seul, par la somme des résistances qu’éprouvent tous les bateaux réunis; etcomme tous marchent avec la même vîtesse, si lon admet nos estimations précédentes sur la résistance dés bateaux, et qu’on désigne. par: l’h!, lh/', -eto:, ; respectivement , ‘les Jar-: geurs ef les hauteurs d'eau que prénnent les’ divers bateaux remorqués, on aura toutes les formules * relatives à ce problème ;- en sk Le cc partout dans es Le -rvsal 2Th par 5 lh++lh ++ Uhr. etc. pour. remonter., et - +lh parilh+;th +; 0h... etc. pour descendre. Ées principes - Cerise du système ‘des bateaux aqué= mûteuts étant. bien entendus , nous-allons-nous pccuper. ©: des moyens d'exécution. — Nous distinguerons d’abord deux espèces de- bateaux — aquâ-moteurs ; = e,2 Ceux qi, pour résister à à action de courart , Sôn£ retenus par une ohaîne ou wne ‘corde comme nous s Pavons: supposé jusqu'à présent : . —2.%-Ceux qui; pour résister à cette méme uction; s'attuchent au lit même de la rivière. On peut employer pour cela des roues armées de.crochets , qui engrènent däns la vase coùme les dents”d’un pignôn dans: une crémäillète. Ceci, à rentre dans le problème général, puisqu'il suffit de lier, par des communicateurs mécaniques, ces roues à crochets avec les roues à palettes ; de manière à ce que les crochets: marchent de la même vitesse que la surface du. treuil. considéré dans le problème général. - - + - - - Dans chacune de ces espèces , on peut avoir des roues ne + arc mes CÉTEe ( 207 } à palettes ordinaires ou des cylindres creux , sur la \surface desquels on. attache des planches pour recevoir l'impulsion de l’eau. Ces cylindres étant soulevés par l’eau, le bateau pourra naviguer avec. moins de fond; et si même il était léger, il pourrait être suspendu en l'air de chaque côté des roues à palettes; la résistance de l'air et les frottemens de la machine seraient les seules forces qui s’opposeraient alors à. son mouvement. Il serait. facile de se débarrasser . de l’eau qui pourrait filtrer à travers la surface de ces cylindres creux, au moyen d’un petit tuyau en spirale qui verserait l’eau dehors à chaque tour. | Enfin ,, au lieu d'établir le mécanisme sur un bateau, on peut le fairé sur un radeau, ainsi que vient de le faire la compagnie Montgolfier, Seguin ;, Dayme et C°, pour la remonte du Rhône. Le radeau aquâ-moteur sert alors à remonter d’autres bateaux. Ce système, qui a l'avantage d’être très-peu dispendieux ,; nous à paru pré- senter quelques inconvéniens que nous soumettons aux Ler 6 célèbres chargés de le diriger. ° Le radeau aquâ-moteur profite bien du OP pour Lingaite, et ne le fait pas pour descendre ; ïl en résulte que le vent du midi l’empêchera de descendre, et interrompra son service. ° Le treuil étant placé sur un radeau qu’an pétit poids pourrait submerger , si la corde venait à s’acerocher à quelque. rocher au fond du fleuve, rien n’empêcherait que le radeau, par son envoi, n’allât joindre ce rocher. 3.°. Il n’y a à chaque extrémité qu’un seul treuil placé sun l'arbre même de la roue à palettes ; on n’est pas ainsi maître de sa vitesse ; et il est à craindre que, mêmeeni travaillant régulièrement avec la corde peu tendue , cette corde n’éprouve, dans certaines parties du fleuve. et dans certaines circonstances , une tension qui la rompe. ( 202 } 4° La corde fait un tour entier sur les deux tréuifs dont nous venons de parler ; sur chacun d’éux'elle tend À ävancer en formant une hélice, et elle ‘est forééé hiéan moins! d'occuper toujours la même place ; elle doït' pour: celà frotter fortement sut elle-même et sur la surface du treuil dans le sens de son axe. L'expérience fait connaître que ces deux frottemens sont extrêmement forts; "et dé truisent bientôt les cordes. Ces glissemens ne’sé font qu'irrégulièrement et en dommant des secousses'qüi peuvent rompre la corde. Malgré ce défaut, que:nous-regardons comme capital, nous ne croyons pas le bateau suffisamment attiché pour que la corde ne file pas lorsqu'on. voudra remonter avec une vitesse égale environ à la moitié decelle du courant, ou.lorsque les eaux seront hautes ;'et! nous ne croyons pas qu'on puisse faire faire un second tour à là corde sur chaque.cylindre, sans la détruire de suites 5£ ‘Nous regardons comme inutiles les deux moulins à tous vents qui sont représentés sur la gravure du prospectus: 6.° Nous regardons comme inutile encore l'emploi de plusieurs points fixes pour attacher les: cordes. Le lfrotte- ment qu’aura la corde: ou la chaîne sur le. lit du fleuve étant suffisant pour la maintenir à-peu-près dans la place où elle a été laissée derrière le bateau au voyage prés cédent ; le gouvernail pourra parer au déplacemerit de:la corde qui aura lieu dans les tournans ; én-faisant prendre au bateau une direction oblique à la corde. S’il:se:trouvait cependant dans le cours du fleuve quelque. tournantitrop brusque, on pourrait y placer.un pieux contre lequel la . éorde viendrait appuyer. Nous observerons'que , daris ces bateaux , l’action du gouvernail où des rames qu’on: met vers’le milieu dubateau pour le remplacer est beaucoup: plus’ grande que: dans les ‘bateaux abandonnés,au courant du fleuve : car ce n’est qu’en allant heurter les couches ( 203 ) inférieures de l’eau, où le courant est souvent moindre, que les gouvernails de ces derniers produisent LR effet. Dans chaque genre de bateaux aquâ-moteurs dont nous venons de parler; chaque localité , chaque vitesse du bateau par rapport au courant, chaque tonnage et chaquè But commercial exige des constructions différentes ; nous ne pourrions pas, sans sortir des bornes que nous nous sommes imposées, entrer dans un aussi grand nombre de détails de construction, nous nous bornerons donc à présenter des onéabhaoné générales sur cet objet. De la Chaine. Lorsque la tension ne doit pas être considérable, nous pensons qu’une corde, à cause de son élasticité, convient très-bien pour retenir le bateau ; il est seulement à craindre qu’elle ne dure pas long-temps; mais, surtout dans l’ori- gine d’un établissement, son économie peut être d’un grand poids. Pour remonter les grands bateaux contre les courans rapides, on emploiera ou une chaîne, où un fil de fer, ou une barre de fer taillée en crémaillère. Les qualités essentielles de la chaîne doivent être la force et l'élasticité ; elle ne devra présenter‘ aucune aspérité qui l'empécheraïit de glisser sur les gorges rondes tournées dans le fer de fonte, qu’on pratiquera sur les treuils pour la recevoir. On lui donnera de l’élasticité en faisant ses mailles d’un ovale un peu arrondi. Enfin , toutes les parties de la chaîne devront être essayées sous les rapports dé leur force et de leur élasticité. Sans cétte seconde qualité, la chaîne ou le‘bateau lui-même se briserait par les chan” gemens brusques qui auraïent lieu dans la vitesse de la roue à palettes, lorsqu'on changeraït la vitesse du bateau, ou lorsque, par l'effet des eaux ou du vent, le bateau ‘ (204) éprouverait de grandes secousses. Pour le-gros fil de fer, nous craignons qu’on ne puisse suffisamment y. attacher le bateau; il pourrait néanmoins convenir pour les bateaux qui remontent au moyen d’une machine à vapeur, parce que leur tension n’y est pas très-grande. Quant à la barre fendue en crémaillère, elle se briserait infailli- blement dans les secousses du bateau, elle ou les dents qui la retiendraïent, si les pignons qui s’engrènent dessus n'étaient commandés par des intermédiaires qui useué glisser, par des courroies, par exemple. Les dimensions qu’on devrait donner à la: chaîne pour qu’elle résistât à sa tension ordinaire , sont faciles à connaître ; car on compte que le fer sortant des forges peut soutenir dans sa longueur un poids de 150 kilog. par chaque ligne carrée. Mais la chaîne doit supporter aussi une tension extraordinaire , qui est. produite, tantôt par des secousses accidentelles , tantôt par la force d’inertie de la masse entière du bateau. Nous n’avons pas eu égard à cette dernière force , parce qu’en supposant, comme nous l’avons fait , le bateau arrivé à un mouvement uniforme , et la vitesse du courant constante, l’inertie de la masse du bateau se conserve toujours la même, et sa force d'inertie, qui est la résistance qu’il éprouve à passer d’un mouvement à, un autre, est nulle; mais si, par quelque cireonstance locale , le courant était beaucoup plus. rapide dans un lieu que dans un autre assez voisin ; et que la chaîne s’enroulât toujours sur le même treuil, le bateau, arrivant au courant rapide, tendrait à prendre une vitesse plus grande aussi, et proportionnée à celle du courant ; la chaîne aurait à supporter la force d’inertie de la masse du bateau, ou la résistance que cette masse éprouve à augmenter sa vitesse, ce qui lui donnerait une tension extraordinaire qui Do être très-grande. Il ( 205 ) ne conviendrait donc pas, pour traverser une partie très- rapide du fleuve, de marcher d’abord lentement pour que la chaîne soit moins tendue; il faudra, au contraire, avoir une bonne vitesse dans la partie lente, et attendre que le bateau ait atteint le courant rapide, pour faire marcher le treuil plus lentement. Le bateau tendra alors à prendre une vitesse moindre par rapport au courant | qui est plus rapide ; il conservera donc à-peu-près sa vitesse première, et par conséqueut sa force d'inertie sera à-peu-près uulle. Quoiqu'on puisse, avec des soins, au moyen de la construction que nous allons décrire , éviter Jes chan- gemens prompis dans la viîtresse du bateau ; on doit s'attendre qu’il y en aura toujours; et c’est pour que ces changemens soient moins prompts , que nous demandons comme une chose essentielle, que la chaîne soit élas- tique ; et comme cette élasticité se trouverait sans effet, si la cause qui rend la tension trop grande se prolon- geait, nous regardons comme essentiel encore, que la, chaîne , lorsqu'elle sera trop tendue, puisse glisser sans secousses sur le treuil. Enfin, nous pensons que ces con- ditions étant remplies ; une chaîne pourra ‘faire ! sans danger le service des bateaux aquâ-moteurs; si, apfès Vavoir essayée, on est certain qu’elle peut supporter une tension double ou triple de’celle régulière qui est indiquée par nos formules, en la faisant d'autant plus: forte :que les effets accidentels que l’on aura à craindre seront,plus considérables. Du bateau. ‘Le bateau sera comme nous l'avons dit en parlant de la résistance qu’il éprouvait: il aura une très - grande longueur, peu de largeur, et prendra peu de fond ; 14 ( 206 ) sa proué et sa poupe seront semblables , parce que la poupe eu montant deviendra la proue en descendant. Ces proues seront courbes ; leur courbure ne sera que dans le sens du courant ; l'angle qu’elles feront à fleur d’eau avec la surface de l’eau , sera au plus de quinze degrés sexagésimaux. Nous aurions préféré une proue semblable à celle des vaisseaux , si ‘elle n’était pas plus dangereuse dans le cas où l’on viendrait à s’engraver. Des roues à palettes. Les roues à palettes seront placées en avant -et en arrière du bateau, où elles prendront beaucoup plus de largeur que lui. Leur axe sera supporté sur deux fortes pièces de bois qui dépasseront de chaque côté du bateau, et qui se prolongeront encore jusqu’au delà des palettes, où elles seront assemblées. par de fortes traverses. Du gouvernail. Le gouvernail ne pourra se placer derrière le bateau comme à l'ordinaire, à cause de la roue à palette qui s’y trouve ; on le remplacera par une très-longue rame double , fixée au milieu sur un axe qui est fixé lui- même au milieu du bateau; cette rame double pourra très-facilement plonger à droite ou à gauche, et gou- verner ainsi le bateau. Cette espèce de gouvernail aura ainsi l'avantage de se trouver placée prés du mécanisme qui règle la vitesse du bateau. De l'arbre des roues à palettes. x L'arbre tournant des deux roues à palettes, sera rond et en fonte de fer creuse ; il aura ainsi une très-grande roïideur , qui ne permettra pas aux bouts qui dépasseront à droite et à gauche des coussinets, et qui porteront (207 ) aussi des palettes, de fléchir sensiblement. Si ces bouts étaient fort longs, il ne faudrait pas les faire cylin- driques ; mais suivant la forme pour laquelle la flexion serait égale partout pour donner plus de roïideur à cet arbre , on aura soin de ne pas enlever la croûte de la fonte , les collets seuls devront être tournés ; ‘il. faudra que le diamètre y soit plus grand qu'ailleurs. Des palettes. Les rayons destinés à porter les palettes seront en fer battu ; ils seront au nombre de huit ou douze, suivant la grandeur de la roue; tous tiendront sur un fort moyeu en fonte, qu’on calera sur Parbre, et tous seront percés ; à l’autre extrémité, d’un trou rond. destiné à recevoir l'axe des palettes. Les' palettes seront ou en forte tôle, ou en bois; elles seront courbes, et d’une courbe qui soit à -peu- près tangente à l’eau, à l'instant où elle commence à plonger. L’eau monte alors sur la surface de la palette et agit par pression au lieu d'agir par son choc. M. Poncelet, qui est l’auteur de ce système de roues à palettes courbés, est parvenu à doubler ainsi l'effet des roues à palettes mues par en-dessous. Pour une roue qui plonge dans un fleuve, comme l’eau n’a pas de dégagement facile, il n’est pas à croire qu’on obtienne , à beaucoup près ,-un aussi beau résultat ; mais toujours obtiendra-t-on plus d’effet qu'avec des palettes planes. Cet excédent d’effet n’est pas:compté dans nos calculs, parce que nous n'avions aücun élément pour l’apprécier. à Les palettes seront traversées par un axe en fer qui y sera solidement attaché et qui sera placé environ au tiers de la largeur , la grande partie étant du côté de l’arbre de la roue. Ces axes des palettes entreront à frottement ( 208 } . très-dur: dans Jes trous ronds qui terminent les rayons ; ils porteront de l’autre côté un écrou destiné à les serrer assez pour que l'impulsion de l’eau ne puisse pas les faire tourner , et pas assez pour les empêcher de tourner si les palettes venaïent à rencontrer un obstacle quel- conque. Les rayons qui portent les palettes devront aussi être assez forts pour résister au choc qui aurait lieu dans cette occasion ; mais pas assez pour pouvoir briser l'arbre. Il est essentiel encore que les palettes soient aussi légères qu’il est possible, pour que la force d’inertie des roues à palettes soit moindre lorsqu'elles changent de vitesse. Du mécanisme. Dans notre théorie, pour plus de clarté, nous avons supposé le treuil placé sur larbre même des roues à palettes, et variant de diamètre lorsqu'on’ veut donner , au bateau différentes vitesses par rapport au courant.. Nos formules donnent les vitesses maxima que l’on peut obtenir en montant et en descendant avec des roues à palettes données, et les moyens d'obtenir toutes les vîtesses intermédiaires en montant et en descendant ; pour ces vitesses de divers sens, la chaîne reste toujours enlacée de la même manière sur le treuil , dont le rayon seul change. Dans la pratique , le rayon du treuil ne peut pas changer ; maïs on peut arriver au même résultat en plaçant ce treuil sur un arbre séparé , et en faisant varier sa vitesse par rapport à celle de la roue à palettes. Il suffit pour cela de lier ces deux arbres par des commu- nicateurs , qui permettent quelques changemens dans les engrenages intermédiaires. es Ces communicateurs peuvent, suivant les cas} être dis- posés de bien des manières différentes ; voici celle qui nous à paru la plus convenable pour les grandes forces. ( 209 ) Deux fortes poulies de renvoi en cuivre sont placées en dessous du bateau, de manière à ne pas désafleurer ; elles sont au milieu de la largeur et de la longueur , à quelques pieds l’une de l’autre. Au-dessus de ces poulies et du pont sont placés, à droite et à gauche, deux treuils en fonte , dont la surface est tournée en gorges rondes, bien polies , pour recevoir la chaîne, leur axe est dans le sens: du bateau ; l’un communique avec la roue à palettes de devant , l'autre avec celle de derrière, et les deux ensemble ne communiquent que par la chaîne qui les enlace plusieurs fois en faisant un demi-tour sur chacun. La chaîne qui est attachée à un seul point fixe en haut du fleuve, et repose sur son lit, passe d’abord sur la première poulie de renvoi, d’où elle monte par un tuyau où l’eau entre librement jusqu’à un des treuils; elle passe de celui-ci à l’autre, puis revient au premier ;, retourne encore au deuxième et ainsi de suite, tant qu’elle ait fait le nombré de tours nécessaires pour pouvoir, par son frottement sur ces treuils, supporter la tension qu’elle doit éprouver dans le service régulier du bateau , et pouvoir glisser sans secousse , dans le cas où elle éprouverait une tension trop forte. Après avoir fait ceinombre de tours convenable, nombre que l’expé- rience indiquera , la chaîne redescendra dans l’eau par un second tuyau semblable au premier , et, en appuyant contre la- deuxième poulie , elle ira se replacer sur le lit de la rivière. Le point d'attache du bateau à la chaîne: étant la première poulie , sera placé au milieu de la longueur et de la largeur. Par ce moyen , une très-petite force suffira pour faire tourner le bateau. Le gouvernail aura d’ailleurs beaucoup d'effet, à cause de la grande différence de vitesse qui existera toujours entre lui et le courant. C’est (210) par-ce-motif, que nous croyons pouvoir nous dispenser d'employer plusieurs points fixes. Chaque treuil communiquera: avec une des roues à palettes au moyen d’un arbre rond qui seraisur un côté du ‘bateau. Sur chaque roue à paléttes sera fixé, entre les deux pièces de boïs qui les. supportent et près d’une d'elles , un grand engrenage conique :en fonte , qui donnera le mouvement à un autre dix fois plus petit, placé sur l'arbre. latéral dont nous parlons. Ce pétit engrenage pourra, au moyen d’une griffe propre à:se déclincher ;, ‘tourner sot sur son arbre, ou lentraîner dans 'sonymouvement. Ce petit. arbre ira jusqu’au milieu du bateau porter le mouvement au treuil qui lui est parallèle ; mais au lieu. d’une seule paire &’engrenage pour donner ce mouvement, il y en aura cinq à six. qui res- teront engrenées toutes à-la-fois, maïs dont une seule travaillera ; lengrenage de chacune des autres paires, qui est sur le petit arbre tournant sot , et pouvant s’engrener lorsqu'on voudra obtenir une autre vitesse. La somme des rayons de chaque paire d’engrenage , sera toujours la distance des deux axes; mais cette distance sera partagée par la place des dents de manières diverses, pour que la surface du treuil , .commandée successivement par les diverses | paires . d’engrenage ; marche, avec. les mêmes vitesses par rapport à la roue à palettes ,; que celle. des treuils fictifs de différens diamètres , que nous avions supposés sur l'arbre même de cette roue. é La-manière de: faire dégrener ou tourner so pendant le travail un engrenage qui fonctionne, présente des difh- cultés d'exécution ; souvent on emploie pour cela. une griffe percée d’un trou carré, qui, a la liberté de, se mouvoir dans Ja longueur de son arbre , qui est aussi carré ; elle peut alors, suivant la distance oùelle,se trouve (211) de lengrenage, qui est placé sur une partie ronde , accrocher son rayon, ou le laisser passer. Lorsqu'il s’agit de grandes forces, ce moyen ne réussirait plus, parce que la pression de la griffe sur son arbre est si forte, à cause de la petitesse de l'arbre, que les métaux s'engagent, et qu’il faudrait une force énorme pour faire glisser la griffe sur son arbre. Pour obvier à cet inconvénient , nous avons mis tous les engrenages à déclincher sur le petit arbre latéral qui tourne dix fois aussi vîte que la roue à palettes , et qui, par conséquent, à distance égale de l'axe, donnerait dix fois moins de pression. En second lieu, la griffe glissera pour déclincher sur un cylindre fixé sur l’arbre, qui aura un assez grand diamètre; ce cylindre sera bien tourné, ainsi que l’intérieur de la griffe qui l’emboîtera sans aucun jeu, et qui sera entraînée par son mouvement au moyen de deux entailles faites dans le cylindre, qui seront remplies par deux pièces d'acier entaillées aussi et fixées dans l’intérieur de la griffe. Les rochets destinés à accrocher seront très-solides et fondus avec les pièces ; ils devront être bien polis, bien graissés, pendant le travail, aussi éloignés de l'axe que la machine le permettra, et leur contact, au lieu de se faire comme ordinairement dans un plan passant par l’axe, se fera dans un plan faisant avec cet axe un angle dont la tan- gente trigonométrique sera environ +, fraction, égale à-peu-près au rapport du frottement de la fonte sur la fonte, à la pression sous laquelle se fait ce frottement. Par cette disposition la griffe est portée à se dégager par l'effet de la pente des rochets, et retenue par un frottement équivalent qui doit avoir lieu lors de ce dégagement. Il suffit donc d’une petite force pour la dégager... La griffe aura au dehors une grande rigole tournée, dans laquelle entrera une irès-forte fourchette, au moyen . (212 ) de laquellé on la maintiendra engrenée, ou on la dégre- nera en appuyant dessus avec secousse. Si ce déclin- chement était trop dur, on y remédierait en augmentant la pente des rochets. Les leviers qui tiéndront aux four- chettes seront. rangés dans un bélis, où une traverse mobile qui les tiendra tous ne permettra pas qué jamais par méprise on ne puisse faire engrener deux griffes à la ‘fois, ce qui briserait les dents des engrenages. Les déux petits arbres latéraux seront l’un à droïte et VPautre à:'gauche et communiqueront l’un avec :la roue conique ‘placée sur la roue à palettes du devant, Pautre aveccelle de Ja roue du derrière ; ils parcourront chacun moitié de la longueur du bateau ; ils devront être en fer battu très-roide ou en acier; ce qui permettrait de les faire plus légers. De toute manière ils devront être ronds et aussi légers que possible, pour ne pas être exposés à seibriser-par la torsion qu'ils éprouveront dans le travail. Ces arbres, qu'on regarde au premier moment comme faisant perdre inutilement une partie de la force, sont ici un intermédiaire indispensable, parce qu’étant très- longs et tiès-élastiques, ils empêchent qu’il y' ait dans la vitesse de la roue à palettes des changemens brusques qui briseraïent les engrenages lorsqu'on ferait un clin- chement propre à ralentir la vîtesse du bateau. Car ce ralentissement s'opère en’ faisant tourner les ioues à palettes plus ‘vite par rapport au bateau , et comme au premier moment le bateau conserve sa même vitesse, celle’ de la roue à palettes doit augmenter. Or la masse de cette roue résistant par son inertie à cette augmen- tation de vitesse , donnerait aux dents des engrenages une secousse qui pourrait les briser, si cette augmen- tation de vitesse ne s’acquérait graduellement ; ce qui se fait au moyen de la torsion du petit arbre. Par des motifs + (213) semblables ; il sera bien de ne clincher lPengrenage de la seconde roue à palettes que quelque temps après celui de la première. Les deux petits engrenages coniques qui reçoivent le mouvement des grands placés sur l’arbre des roues à palettes pourront se déclincher et se reclincher pendant la marche, comme les autres qui sont sur le petit arbre; en les déclinchant, les palettes descendront librement avec la vitesse du courant, sans donner aucune impulsion au bateau qui sé mouyra comme s’il éfait libre, à cela près que les’treuils, en se détournant au fur et à mesure que le bateau sera poussé par le courant, occasionneront un frottement qui influera un peu sur la vitesse. IL sera facile alors d’arréter le bateau; il suffira de donner, soit en serränt un écrou ou autrement, un frottement considé- rable à quélque pièce du mécanisme, ce qu’on aura soin de ne faire que peu à peu. On n’aura pas à craindre ainsi que la chaîne glisse sur le bateau ; car alors les palettes, tournant librement, ne lui donnent aucune tension, et le bateau sera comme attaché à sa chaîne. * Ce qui précède suffit pour faire connaître là manœuvre des bateaux aquâ-moteurs ; le patron se placera au milieu du bateau près de son gouvernail et du mécanisme des déclinches , il sera de là maître de donner à son bateau tous les mouvemens qu’il lui plaira. Il jugera d’une ma- nière exacte de la tension de la chaîne par le bruit de Veau contre les palettes et le bateau, et fera les déclin- chemens d’engrenage nécessaires pour que ce bruit reste toujours le même, ou à-peu-près. Il aura surtout grande attention à ce que les changemens de vîtesse du bateau et des roues à palettes ne se fassent que par gradation. Nous disons que le marinier pourra connaître Ja tension de la chaîne par les sons que produiront les chocs de l’eau C14) contre les palettes et le bateau. La tension se compose de deux parties provenant des tensions partielles occasionnées par chacun de ces deux chocs. Le courant venant à changer, ces tensions partielles varient, et celles qui proviennent de chocs contre une même surface restent toujours pro- portionnelles aux carrés des vitesses de ces chocs. Or les sons produits contre la même surface , en les représentant par les rapports des nombres de vibrations qui ont lieu dans le même temps, sont proportionnels aux vitesses des différens chocs ; donc les tensions partielles provenant d’une même surface sont proportionnelles aux carrés des nombres qui représentent les sons produits par les chocs de l’eau contre elle. Ainsi, par exemple, si le son produit contre les palettes monte d’une tierce, la partie de la tension de la chaîne qui provient de l'impulsion de l’eau contre elles est augmentée dans le rapport de 25 à 16; s’il monte d’une quinte, cette tension est augmentée dans le rapport de 9 à 4; et s’il montait d’une octave, la tension serait quadruple. Les bateaux aquä-moteurs de la es espèce, OU ceux qui sont retenus sur le fond même de la rivière au lieu de l'être par des chaînes, nous paraissent présenter infi- niment d'avantages dans les cas où le fond est solide sans présenter de rochers! et où-les eaux ont peu de profondeur, ou au moins ne sont. nulle part fort profondes. Nous ne croyons pas ce système propre à obtenir une marche très-rapide , comme celle de deux mètres par seconde contre le courant du Rhône ; vitesse que nous croyons pouvoir obtenir avec le mécanisme que nous avons décrit. Le système qui va suivre est donc fait pour les petites vitesses. Le bateau est comme tout-à-l’heure très-long; il porte également deux très-larges roues à palettes, lune en avant (215) et l’autre en arrière ; elles sont supportées de même par quatre fortes pièces de bois qui dépassent des extrémités du bateau. La différence essentielle est que les roues à palettes , au lieu de. communiquer l'impulsion qu’elles reçoivent à deux treuils enlacés par la chaîne, la commu- niquent à quatre lourdes roues en fonte qui roulent sur le fond de la rivière, de la même vitesse que les/treuils enlacent la chaîne, et sont armées de dents très-longues et très-écartées, qui s’engrènent dans le gravier, et rem- placent, par la pression qu’elles exercent horizontalement contre lui, la tension de la chaîne dans le premier système. Ces roues doivent pouvoir monter ou descendre suivant les inégalités du fond, sans cesser de recevoir le mou- vement des roues à palettes. Si la vitesse du courant et la nature du fond ne varient pas très-fort dans la traversée qu’on se propose de faire, et si l’on tient plutôt à l’économie et à la simplicité de la construction qu’à marcher toujours avec la plus grande vitesse possible, on communiquera directement le mou- vement des roues à palettes aux roues dentées qui engrènent dans le lit de la rivière, en fixant sur l'arbre des roues à palettes: une roue garnie de dents égales à celles qui entrent dans le lit de la rivière; puis en enlaçant ces deux roues par une forte chaîne à la Vaucanson sans fin. Pour que la longueur de cette chaîne sans fin ne varie pas lorsque la roue suit les inégalités du terrain , nous em- ploierons une forte barre qui tiendra dans le haut par un, large coussinet à l'axe du treuil, et portera dans le bas le tourrillon de la roue. Par cette disposition, lorsque le terrain varie de hauteur , la roue appuie toujours de mème, la chaîne ne, varie pas de longueur, et transporte toujours la force reçue par les palettes : seulement les barres tournent un peu autour de l'axe des roues à palettes où elles sont attachées. ( 216 ) Pour descendre la rivière plus vîte que le courant, on placera contre la roue dentée du bas une autre roue plus petite que la première, et de la même denture; puis à côté de celle de la roue à palettes, une autre roue plus grande vis-à-vis de la petite du bas. On combinera les nombres de dents de ces deux roues de manière à ce que les dents qui entrent dans le gravier marchent de la même vitesse que là surface du treuil fictif qui était sur l'arbre des roues à palettes dans le problème général. Et enfin les diamètres de ces engrenages seront tels, que la chaîne qui a enlacé les roues pour remonter puisse servir à celles de la descente sans changer de longueur. Ainsi il sufhra, pour descendre, de déplacer les quatre chaînes des engrenages qui ont communiqué le mouvement pour monter ,; pour les remettre sur les autres. Dans ce système très-simple, les vitesses du bateau en montant et en descendant restent toujours dans‘des rapports constans avec celle du courant; et pour :que le bateau puisse passer dans les endroits les plus défavorables, il faudra qu’il ait communément une vitesse assez petite ; mais on n’aura d’ailleurs aucune précaution à prendre pour ne briser ni les chaînes sans fin ni les dents des engrenages ; parce que, s’il arrivait quelque secousse acci- dentelle , le gravier céderait facilement. Quant aux dents qui doivent engrener avec le fond de la rivière, il conviendra de les faire en développantes du cercle de la roue, et aussi longues que les deux déve- loppantes opposées le permettront. Par cette forme , la dent coupera le gravier suivant un plan vertical en entrant, et aussi suivant un plan vertical en se relevant. Une dent plus alongée souleverait le gravier en se dégageant, et une plus courte ne pourrait pas autant retenir le bateau. La largeur de cette roue a besoin d’être étudiée avec soin; (217) elle doit être plüs ou moins grandé suivant la consistance du terrain , pour pouvoir retenir le bateau ; et d’un autre côté elle doit être la plus petite possible pour donner moins de prise à l’eau. Les quatre roues du bas seront ordinairement recouvertes d’eau , leur centre marchera de la même vitesse que le bateau ; il ne sérait pas possible de déterminer autrement que par des expériences directes la résistance qu’elles éprouveront ; nous estimons qu’elle sera à-peu-près la même que celle d’une plaque perpen- diculaire au courant qui aurait la même surface que celle qu’elles présentént dans de sens de ce courant. Il séra nécéssaire, pour faire le projet d’un bateau de cette éspèce, de faire des expériences sur la solidité du fond dans les parties les moins fermes. On pourra pour cela faire un modèle en bois de Ja forme exacte de la roue dans le sens de l’axe,, et d’une certaine lar- geur: on enfoncera ses dents dans le gravier dont on voudra connaître la consistance, après l'avoir chargé de poids tels que la pression ‘sur le gravier soit là même que si le modèle était en fonte. On attachera alors à sa circonférence une corde ayant une direction horizontale, puis faisant passer cette corde sur deux poulies de renvoi, on «essaiera quel poids il faut attacher au bout descendant pour que:le modèle soit sur le point de labourer le gravier. On:conclura de là quel poids il faudrait pour faire labourer les quatre roues du bateau, si elles, avaient une autre largeur connue; il serait égal à quatre fois le poids observé, multiplié par le rapport de la largeur de la roue à celle du modèle. Désignons maintenant par 6 l'épaisseur de chacune des roues dentées qui en- ‘grènent sur le lit de la rivière, par r le rayon de chacune de ces roues, (218) par #,m!' respectivement le nombre de dents des roues pla- cées sur l’arbre des palettes, qui, lorsqu'on monte ‘ou qu’on descend, communiquent le mouvement ‘à celles du bas, par n,n’ les nombres de dents des roues correspondantes au fond de la rivière. Conservons les symboles précédemment employés en désignant toujours par R' le rayon des roues à palettes, par L la largeur de ces roues, par / la largeur du bateau, par À la hauteur d’eau que prennent les palettes et le bateau. I y a dans ce système beaucoup moins de frottement que dans le premier ; mais l’engrenage avec le fond de la rivière absorbera beaucoup de force , de sorte que nous compterons encore qu’un tiers de la force communiquée aux palettes ne produit aucun effet utile. Le bateau‘et les roues à palettes étant pareils dans les deux systèmes ; et placés de la même manière l’un par rapport aux autres, nous admettrons les mêmes estimations sur la: résistance de l’eau. « Les quatre roues présentant dans le sens du courant une surface à-peu-près égale à 8 r e, dont le centre se meut avec la vîtesse du bateau , et la résistance’ de Peau contre elle étant, d’après notre estimation , la mêmeque si elle était perpendiculaire au courant , il faudra ajouter 8re à ; Lh dans les formules relatives à la remonte, et à : / h dans celles relatives à la descente. | Dans la théorie générale le treuil était censé fixé sur l'arbre des roues à palettes ; pour que les roues dentées engrènent sur le fond de la rivière avec la mêmé vitesse que ce treuil fictif enlaçait la chaîne ; il faut remplacer r ! mr mr par —— en montant, et par — en descendant. nr . n (219 ) Ces changemens étant faits dans les formules pratiques donnent pour la vitesse du bateau en montant, 6 LA R'— VE pes (SE) — mr 1+Ve LA a ThEB re mr QG); VE C et en descendant V= (= ESS PE T5 , D EN SE PURE (2). nue LA us )] Ih+8re mr La pression horizontale que les dents exercent contre le gravier, pression qui, pour que les dents ne labourent pas, ne doit pas dépasser la limite dont nous avons parlé tout-à-l’heure , est en montant n R' mr ML (58 à 6oke ) À: 2 LA (--: ; To) +: LhG+a et en descendant MT—nRnr T=(Soa6ok)} : Lac En VV ge >| ou indépendamment de » en montant an SLA CRE (R + x d AVE LA HE n° : 3 lh+8re mr (50 a) ( 220 ) . et en descendant nn be n' nt Vie FES Te el Divisons maintenant l'équation (1) par la racine carrée de celle N.° 3, nous aurons “épi JUNE, mr 3 1h+ôre T= (Goà6ok): m r° (CE mr PES k = T7 a mA 4/50 à Go Ki ue e mr G); T kil: 3 mr é 211t . en divisant cette équation par celle N.° 1, il vient set AE LA (RER (PE ce lh+ë8re mr PEN (6) Fe y 5060 4 Lén 160 : fr PE) T 3 mr ( Ton Enfin , en faisant les mêmes opérations'sur les formules (2) et (4), relatives à la descente, on trouve su V= LA DDEDAS Th+Bre, mr À à/ 50 à 6o kil res mr G) T 3 mr ; e Le 2 n ri L — n'P' , V3 D 5 | VER DE) ch (8). (221) Dans le système précédent , plus les palettes étaient larges, moins il fallait de tension à la chaîne pour obtenir une même vitesse; par la même raison, dans celui-ci, plus les palettes seront larges, moins, à vitesse égale, il ÿ aura ‘de pression contre le gravier. Et comme on devra chercher à rendre cette pression aussi petite qu'il sera possible, dans la crainte que les dents ne labourent, äl conviendra de faire les-palettes, aussi larges que les loca- lités le permettront, pour ne marcher qu’avec une vitesse beaucoup moindre que celle maximum qu’oñ poufrait obtenir de ces mêmes palettes si Le fond était suffisamment solide. On a ainsi l'avantage que si les dents venaient à labourer momentanément , la pression qu'elles’ exercent diminuerait de suite de beaucoup, parce que les paléttés qui déjà résistent peu devant le courant ,‘iraient présque de la même vitesse que lui, et donneraient peu de pressions La largeur des palettes étant déterminée, on arrêtera également la grandeur de leur rayon F’ et celle du rayon r des dre roues dentées par des convenances Mn La Il restera à à déterminer le rapport dé nombres de dents Fe] nm et la largeur e dés roues dentéés, | Pour cela remarquons ia en désignant paï P 1é poids en kilog. qui commençait à à faire labourer le modèle de bois dans l'expérience qué nous avons indiquée’, et par Ë la largeur de ce modèle, on doit dti avoir , ed ne pas labourer le Sravier ‘épltsleq Be fio ; fi qe ol | #b onouse 4 1 110" EL {52 Si: maintenani) on sahsfitue Te au lieu. de T dans: Fa que formules précédentes v y exprimets la vitesse 15 (222) maximum ;que, la consistanée du fond permet de donner aü Pie et elles pourront servir à déterminer e; ae n et les des en | montant et en pe dt de la manière la plus convenable aux accidens de la navigation et au but qu’on se sera proposé. Pour cela on se donnera d'abord pour e une certaine valeur, puis on substituera pour _ une série de valeurs auxquelles correspondront deux séries de valeurs pour v et c; de même que dans l'exemple que. nous avons calculé, on représentera ces résultats par une courbe. On tracera ensuite uné série de courbes semblables, provenant. de semblables calculs faits, en donnant à e diverses autres valeurs. Il sera alors aisé de choisir, dans ces séries de résultats, le système de'valeurs pour — et e qui conviendra le mieux. 2 . On ne;peut se dissimuler qu’il sera souvent impossible dans ce système où le bateau marche toujours à-peu-près de la même vitesse par rapport aux roues à palettes , de satisfaire à-peu-près à toutes les conditions , surtout lorsque la consistance du fond et la vitesse du courant seront fort irréguliers, et qu’on tiendra à aller vîte. Pour remédier à ces inconvéniens il faudrait, comme dans le premier système, pouvoir changer le rapport entre la vitesse du bateau et celle des roues à palettes ; et pour cela il sufhira de mettre, entre chacune des roues à, palettes et ses roues dentées du fond, un arbre intermédiaire, parallèle à celui des roues à palettes , qui portera à droite à gauche du bateau les engrenages qui, par les chaînes sans fin, font tourner les. roues du bas, et qui recevra lui-même le mouvement des roues! à palettes par une’paire d’engrenages, à côté de laquellé se trouveront d’autres (223) paires propres à le faire marcher de différentes vitesses, en les” faisant travailler après avoir déclinché la première paire, et en suivant pour l'exécution les moyens indiqués pour la communication du mouvement de Parbre latéral au treuil dans le premier système. Le calcul de ces engrenages rentrant directement dans les formules qui précèdent, il serait superflu de l'indiquer ici. F detre. Ali 6h39 Liz CONSIDÉRATIONS Sur l'importance et les moyens de Papplication des Machines à vapeur à la Navigation ‘mariime, sous le rapport de la guerre. Par M." DExISLE, Membre correspondant. . 21 SEPTEMBRE 1825. AU moment où la puissance presque illimitée des machines à vapeur fut appliquée avec succès à la navi- gation maritime, on a dû prévoir une grande révolution - dans l’art de la marine en général, et spécialement dans la marine militaire; révolution moins complète, sans doute, mais certainement plus prompte que celle occa- sionnée dans l’art de la guerre par la découverte de la poudre à canon. Cette révolution, maintenant imminente, offrira de très-grands avantages à la puissance navale qui se hâtera de saisir une circonstance qui ne se présentera plus, et que la fortune semble avoir réservée à la France pour réparer en partie les désastres de ses flottes. En effet, des vaisseaux que les vents ni les courans ne peuvent empêcher de marcher directement et avec une grande vitesse vers leur but, sont par cela seul, sinon invincibles, au moins inaccessibles aux vaisseaux à voiles;. d’où il suit que, quel que soït le nombre de ces derniers, les autres n’auraïent rien à en craindre jusqu’au moment où ils jugeraïent convenable de s’en approcher. Personne, sans doute, ne contestera cette vérité pour le cas où les ( 225 ) vaisseaux à vapeur seraient au vent de leurs adversaires; et on conviendra que, placés sous le vent, leur position ne serait pas moins favorable, si on fait attention que les:machines destinées à les mouvoir peuvent être d'une telle force, que leur marche serait supérieure, à gplle des meilleurs voiliers. 1: Si on objecte que les machines DEnsents se détraquer, on répondra que: le grément actuel est sujet à de. fré- quentes avaries d’une: réparation. plus. longue. et plus difficile que l'opération bien simple .de mettre. le feu sous la chaudière d’une machine de réserve; mais il.est d’autres objections plus: Jrportantes auxquelles on s’est attaché plus particulièrement à répondre, en cherchant à remédier aux défauts réels qu’elles signalent. : Presque tous les bateaux à RrHYARERE exécutés jusqu'à ce jour sont mus par des roues à aubes placées à à l'avant, sur, les flancs ou à l'arrière de ces bâtimens. Cette rad sition est sans inconvénient grave pour, la navigation intérieure ,. lorsque les rivières ; ou canaux sont larges, mais elle est vicieuse même pour les mayires. du commerce destinés. à tenir la mer, quelque courte d’ailleurs que sir être: Ja traversée à laquelle ils seraient destinés. °.. Pour. peu que :la mer soit agilée, la lame vient Le. avec violence -et les aubes des roues et.les cages destinées à les garantir. Ces coups redoublés -de da. lame menacent sans cesse les unes et les autres d'une destr uction prochaine, ainsi que la. machine, à vapeur, elle-même , par les secousses set reçoit du mouvement irrégulier deitpUeS., usa of) ot 2.° Ces mêmes sa + fr Porte nécessairement la marche du navire, tantôt en frappant en sens contraire les aubes plongées dans l’eau et celles qui. les, suivent immédiatement , tantôt en leur retirant tout-à-coup l’appui (226) dont elles ont besoin pour exercer leur puissance (note 1). Pour que les impulsions ‘ oppostes devinssént moins sensibles et que les aubes ne manquassent jamaïs d'appui, il faudrait que les roues fussent fort grandes, © 'ÉPAurre que leur rayon ‘eût à-peu-près le double du creux qu'u vent forcé peut donner à la lame; et ce creux à der: quefois jusqu’à 3 mètres au-dessus et Aaideb a dé la ligne de flottaison des vaisseaux'de haut bord (note 5). ‘Mais des roues de très-grandes dimensions seraient , ainsi que leurs cages d’enveloppe , +rop faibles où! trop FORTE "si le passage subit des aubes des roues d’un milieu dans 1 un autre! dont les densités sont entre ellés : come 1:970, présente! de‘téls” inconvéniens pour %es’ petits navir es, ces mêmes inconvéniens séraient bien plus grands ; encore pour | des vaisseaux d’un fôrt échantillon ; ‘auxquels on appliquérait le même mécanisme , ) Puisque le créux ‘de la lame est bien plus considérable pour ces derniers que pour-les autres : d’ailleurs ces grandes roues ét leurs enveloppes présentant d'énormes surfaces aux coups de Vennémi, seraient facilement détruites, ét le vaisseau , dans” impossibilité de $e mouvoir, assiégé dé loin par des bâtimens qui éviteraiént aisément l’effet de son artil! leri ie, se trouverait bientôt dans la triste nécessité d’amerier. Le célèbre ingénieur Fulton a fait construire en 1814 ét 1815, à New-Yorck, une frégate de 30 canons dé 32 liv., nommée Fulton premier, mue par une ‘machiné à vapeur de la force de 120 chevaux et une ‘seule roue à palettes! placée entre déux' quilles’; ensoite que cette frégaté a deux carènes d’un bout à l’autre. Ces carènes sont réunies par lé pont de la batterie et par douze barreaux en chêne de 12 pouces de grosseur ,’qui assujettissent les quilles l'une à l’autre, de manière que la roue tourne dans” une éspèce de courgier, quoique, au-dessus de l’eau , on né ( 227 ) puisse apercevoir qu’un seul navire. Les extrémités de ce navire, arrondies et par faitement semblables, sont garnies d'artillerie et portent chacune deux gouvernails. Deux voiles à antennes et deux focs peuvent s’orienter de ma- nière à procurer au navire des directions opposées : sans virer de bord. “On voit d’abord tous les avantages qui résultent dune ua construction. L'espèce de coursier formé par les deux arènes , r sans maintenir exactemént l’eau sous l’effort des! paletées, empêche cependant de l’éviter aussi facilement que si cet effort avait lieu dans un fluide indéfini ;'ce qui permet de ee aux palettes de moindres dimensions. ° Lorsque la frégate donne la bande, la roue placée au Role agit toujours , tandis que dans les bateaux dont où a parlé ci-dessus, l’une des deux roues est souvent hors de l’eau, pendant que l’autre s’y trouve plongée jusqu’à son axe, ensorte que toutes deux sont en même temps également inutiles à la marche du naviré. 3.° La lame se fait beaucoup moins séntir entre les deux quilles , par lesquelles elle a été brisée, que le long des flancs du vaisseau ; et par conséquent le creux ‘étant moins sensible, les palettes trouvent un appui plus constant. 4. Ta roue située au milieu du navire est en grande partie à l'abri du choc de la lame, et ÉRHPCEMENS sous- . traïte aux coups de l’ennemi. 5° Enfin le tirant d’eau n'étant que de ro à 11 pieds, le bâtiment peut, sans danger , franchir des obstacles qui arrêteraient des vaisseaux d'un port beaucoup moins considérable, Les avantages de cette coristruction sont grands êt ne peuvent être contestés ; mais il s’en faut cependant de beaucoup qu’elle soit exempte de défauts. ( 228 3) ° La division de la coque en deux carènes est con- aa à la solidité, quelques soins qu’on. ait pris de les relier fortement, attendu que les, lames qui viennent frapper le vaisseau par ses extrémités tendent. toujours à les séparer en s’introduisant entre elles comme un coin. Ceci est d’une extrême importance, et si le Fulton premier avait été exposé. à une tempête, son auteur n'aurait pro- bablement pas eu à se féliciter de cette disposition. En effet , comment cette double carène pourrait-elle résister aux , coups redoublés de la lame, lorsque nos vaisseaux ordinaires ne le peuvent souvent pas, bien qu’ils présentent de tous côtés, et surtout. à l'avant, une voûte homogène et continue dont là forme est plus que toute autre capable de Rene une grande résistance ? ° Cette double carène offre peu d'espace pour loger Le tt et les approvisionnemens , celui, du com- bustible surtout, dont le Fulton premier ne peut porter que, pour quatre jours lorsqu'on chauffe la machine avec du bois :.€t pour douze jours quand on fait usage du charbon ‘de terre. 3 L’enveloppe de la roue occupe dans la batterie un espace considérable, à l'endroit duquel on n’a pas percé de sabords. 4.° Les palettes, en frappant l’eau, He causer dans l'intérieur du vaisseau un bruit fort incommode. é 5.2 La grande largeur de la frégate et la forme de ses extrémités, bien différente de celle du solide de moindre résistance, 2, doivent singulièrement contrarier sa marche. Il résulte de ce qui vient d’être dit que pour appliquer avanidée sement les machines à vapeur à la marche des, vaisseaux destinés au combat, il faudrait remplir les cop- asian suivantes : ® Trouver un autre moyen que. celui des roues à, a (229) 2.° Que ce moyen ARRPUYEE sur l’eau la puissance des ue à vapeur soit à-peu-près. constamment sub- mergé, quel que soit le creux de la lame, 1.° pour, qu'il ne reçoive aucun choc, étant toujours plongé dans un milieu homogène ; 2.° afin qu’il trouve sans. cesse un appui également résistant à l’effort dont les machines le rendent susceptible, et qu’ainsi il n’y ait pas de force perdue ni décomposée ; 3.° pour le mettre hors de toute atteinte des boulets ennemis, aussi bien que de l'abor- dage des vaisseaux. 3° Ce moyen pouvant se détériorer par l'usage ou par toute autre cause, laisserait quelque chose à désirer s’il ne pouvait être remplacé promptement par des rechanges, même en pleine mer. 4% Enfin , si l’on voulait Fra usage. de voiles sans. la coopération des machines, il faudrait pouvoir , sans embarras et en peu d’instans, retirer de l’eau la partie du mécanisme qui dans cette circonstance serait nuisible à la marche du vaisseau, et.la replacer aussi facilement lorsqu'on voudrait s’en servir. “Sans vouloir trop restreindre les données du problème, il conviendrait d’ajouter encore à ces conditions celle de ne pas couper la carène du vaisseau en deux parties, comme celle du Fulton premier, et ne pas, la faire tra- verser non plus par des coursiers ouconduits de grandes: dimensions, pour conserver tout l’espace possible à l’in- térieur et ne pas compromettre la solidité de la construction. Telle est la question dont la solution CHAR déter- minera Vinstant de la révolution navale qui est, sur le, point de s’opérer. 110 Sans prétendre résoudre d’une manière satisfaisante une si importante question , on exposera succinctement ce qu'on a imaginé pouvoir atteindre à-peu-près le but l ( 230 ) indiqué ; trop heureux si en fixant l'attention des méca- niciens sur ce grand objet, on peut, par “cela seulement , se flatter un jour d’avoir contribué à proces à a pare l'avantage de l'initiative. Pour résoudre la question posée ci-dessus’ et ‘remplir toutes les conditions dont on a cru reconnaître la néces- sité dans l'application des machines à vapeur aux vaisseaux de guerre , on a imaginé de substituer aux roues à palettes fixes ou tournantes, des vis d’archimède (a). Les axes de ces vis, placés horizontalement dans des plans verticaux parallèles à celui passant par ‘la quille du vaisseau, recevraient dé machines à vapeur un mou- vement de OO qui ferait avancer ou reculer le navire suivant le sens dans lequel ce mouvement ‘sérait dirigé. Les vis séraient plongées à la plus grande profondeur possible, eu égard au tirant d’eau du vaisseau , y Maïs sas (a) En 1805 M. Oreilly proposa d'appliquer à la marche rar par la vapeur , des roués' à ‘aïles obliques: dont l'axe Lest parallèle à la quille ; ces ailes sont planes et par conséquent étroites dans /le sens du rayon, ;car.en leur donnant seulement de largeur le tiers de ce rayon, il y aurait beaucoup de force perdue. Au surplus il importe peu que ce soit M. Oreilly, Fulton ou tout autre qui ait le premier proposé d’emploÿer des vis; mais ce qui importe beaucoup , c’estide s'assurer si le moyén est bon: Or : ‘quelques recherches que nous ayons faites, nous ne les trouvons. toujoursque; proposées et jamais! essayées. ( Nous/renoncons, sans, peine à l'honneur de l'invention, ‘mais en faisant remarquer cependant que le premier envoi du présent mémoire à S. E. le ministre de la marine est daté du 1. juin 1823 , et que le 16 octobre de la même année, MM. Debergne et Dubois , rue Monconseille, No3, ont obtenu un brevet d'invention pour ‘des vis d’archimède placées hori-. zontalement et destinées à mouvoir les bateaux à vapeur sur les rivières. C'est, malheureusement pour ces messieurs , le gente de navigation. auquel les vis. sont le moins propres. Cette circonstance nous a engagé. à retrancher du présent mémoire tout ce qui dans la première pee était relatif à à la navigation intérieure par le même moyen. Éd e (231) les faire descendre aussi bas que la quille et de manière à ce qu’elles ne puissent toucher, lors même que le navire échoué sur un fond dur porterait en plein sur sa quille et sur son bau; deux vis seraient placées à l'avant et deux à l'arrière. | 1 La surface des vis peut être déterminée par analogie au rapport qui existe entre la surface d’une palette d’une des roues d’un bon bateau à vapeur et la surface du parallélogramme, circonserit au maître bau du mème bateau: Pour le Henri IF, ce rapport est Pr Dans les bateaux américains, M. Marestier trouve que ce rapport varie depuis ne jusqu'à -=, sans avoir remarqué que ces grandes différences en occasionnent de proportionnelles dans la marche. des bateaux; ainsi, en donnant à une vis 3", 50° de diamètre ou 9", 625 de surface totale, et sup- primant dans le milieu de la vis (partie qui cause laté- ralement la plus grande perte de force) un cercle ayant 1", 70 de diamètre ou 2", 044 de surface, celle de la roue occupée par les hélices. se trouvera être de 7°”, 58. Or le parallélogramme AA au maître-couple d’un vaisseau de 74 a de surface 101", 32 ; ainsi le rapport sera — ET lorsqu'on .ne se servira que de deux vis,.et ES _ lorsque les quatre vis seront en. mouvement ; 5 “Ga rien ne s'oppose à ce qu’elles aient toutes les mêmes dimensions. On voit que le premier de ces rapports est beaucoup plus grand que le rapport moyen de ceux observés dans les bateaux américains , et que le second approche beaucoup du plus grand rapport observé dans ces mêmes. bateaux, d’où_il résulte qu’on pourrait, probablement sans inconvénient , augmenter la surface vide de la roue hélicoïde si on le jugeait convenable. Pour que le vaisseau puisse filer à volonté de 3 à 12 ( 232 ) nœuds, il faut, ou que le pas de la vis change à chaque variation , ou qu’employant. successivement! différens engrenages. on fasse varier la vitesse, de xotation de la vis; mais on ne peut ‘changer le pas. de: la.vis..et la vitesse de rotation à des limites. On pense qu'il n’y à pas d’inconvénient à faire opérer à la vis tune révolution par seconde, et on fera correspondre cette vitesse à la plus grande vitesse du navire, celle.de 12.nœuds ou.de 6", 17 aussi par.seconde; et en supposant, que.la vitesse d’an des points quelconque de Phélice doit être de —(a) en sus de la vitesse du navire, la hauteur totale du pas sera de 6°,50°; lequel pas, partagé en cinq, disques , donnera 1", 30 pour l'épaisseur de la roue hélicoïde. . Les disques hélicoïdes, ou, si on Vaime mieux ; les aubes gauches, sont unies à Vaxe par des rais M à la plus grande largeur est disposée de manière qu ’elle ferait paitie de l’hélice si la vis était pleine. Deux cercles concentriques placés 2 à chaque extrémité de la vis maintiennent les por- tions d’hélices, et des barres arc-boutées au bouton de l'axé achèvent de consolider le système dont toutes les parties sont en fer. Quant à l'effet des vis, il ne paraît pas douteux, qu’à surface agissante égale, il ne soit beaucoup plus su Fo à éelui des roues actuellement en usage. uLes: vis étant toujours environnées ; d’un, fluide Me ne recevront aucun choc, même. pendant la mu 5 * € 2.°:Leur RE dou, et uniforme rs à chaque ose la puissance entière des machines, qui alors n’au- (a): Dans la comparaison faite par M. Marestier de dix bateaux amé- ricains, le rapport de. la vitesse d’un bateau à celle de J'arête ilérieure d'une palette varie depuis + jusqu'à 222. (233) ront pas besoin d’un surcroît de force pour tn aux effets d’un mauvais temps. 3° Les colonnes d’eau sur lesquelles portera l’action des vis, maintenues de tous côtés par le fluide envi-. ronnant, ne pourront se soustraire à cette action qui aura dieu comme dans un coursier, tandis que les palettes des roués ordinaires agissent à la surface d’un fluide indéfini ; cette différence permettrait de réduire de près d’un tiers la surface de la projection annullaire des vis. Ces mêmes vis, considérées sous d’autres rapports, offrent sur lés roues à palettes des avantages très-marqués. Aucun bruit, aucune secousse ne résultera de leur mouvement, qui ne sera pas même soupçonné dans l’in- ps du navire. Appliquées aux vaisseaux. de guerre, ellés seront plongées sous l’eau à-une profondeur de 2 mêtres environ, et par conséquent. inaccessibles aux boulets. 3.° Le mouvement des vis des deux bords n'étant pas solidaire; on pourra s’en servir-pour virer de bord avec une grande promptitude, lorsque la forme du vaisseau ne lui permettra pas de marcher dans tous les sens. Pour déterminer la puissance à appliquer à un vaisseau de 74 pour vaincre la résistance que le fluide oppose et lui imprimer une certaine vitesse, on prendra pour terme de comparaison le bateau à RARES la malle-le Henri 17, faisant le service de Calais à Douvres. f 7 Mr du “ES IV. pe 0 m. Herbe de: ri 180 Join elle up Sésréolqe iii Largeur au maître-bau, cintre “compris. 15, 00 | 4, 87 Tirant d’eau moyen : FHPDORUEN. FA DD. PO 5 ON tn i7 Diamètre dés roues, palettes comprises. ‘10, 00 | 3, 25 Largeur horizontale des palettés. ...:. 4, 06 | 1, 46 “1 114 (234) Hauteur des mêmes...............,. 1, 05 | 0, 46 Diamètre des roues, palettes non comprises 7,.02.|. 2, 33 Enfoncement de l’arête extrême des palettes au-dessous de la ligne de flottaison... 1, 10.| o, 59 Surface de la plus grande section... 6, 77 Déplacement. ...:..:..4............ 94,' 82 |. 94, "00° !: Une machine à effet simple de la force de 30 chevaux (note 3) donne aux roues une vitesse de 30 tours par minute, et fait faire au bateau la traversée de Calais à Douvres!} environ 7 lieues et demie, en 2 heures 45 minutes par un beau temps , et le même trajet en 5 heures 15 minutes par un gros temps, vent de bout et marée contraire. Dimensions d’un vaisseau de 74 canons. Longueur de la quille....... dite Che 0 She 48,72 Largeur au maître-bau...,................ 14 90 Tirant d'eau moyen" Jets Or À 6, 99 Surface de la plus grande section......... “et 070) 02 Déplacement. ............ Das ET LOUE 2351,"82 _Appliquons d’après ces données la formule ordinaire (A) P — raie V3, dans laquelle P est la puissance qui 2 g | doit vaincre la résistance du fluide et imprimer par seconde une vitesse V exprimée en mètres, ® poids d’un. mètre cube d’eau — 10004 , g la gravité — 30 pieds = 9," 75, et n la surface de même résistance que le vaisseau : on ne connaît pas la valeur de cette surface de même résis- tance pour l’un ni l’autre des deux vaisseaux à comparer, on sait seulement que s’ils étaient parfaitement semblables; ces, surfaces seraient, proportionnelles aux plus grandes sections respectives de ces vaisseaux ; on substituera donc les plus grandes sections aux surfaces de même résistance avec d'autant moins de scrupule que la différence paraît (235) devoir être au préjudice du vaisseau de 74, dont la forme semble être bien plus favorable à la marche que celle du Henri IV. : Les valeurs à substituer dans la formule sont, pour le Henri IV, n — 6, 7730 —=,1900 1.2 019-508 V= 4," 12, et par conséquent V' — 69,"95. La vitesse étant de huit nœuds, dont chacun donne par seconde 0," 5144. Pour le vaisseau de 745 —=79)" 2 P—1000" 29—10,50. et en supposant lavitesse de 3nœuds V'—1,54ou V— 3,65. id. id. 6 id. V'—3,ogou V*— 29,50. 5 T: 1ONR id. 8 id. V—4,12ouV'— 69,03. id. id. g id. V'—4,63 ou V'—"99,25. id. id. 12 id. V'—=6,17 ou V'—234,80. Pour avoir la force x des machines capables de donner au vaisseau de 74 une vitesse déterminée, nommant la force de la machine du Henri IV, C — 30 chevaux, faisant la proportion P:P'::C:zx, ou en mettant pour P et P, à n RTC TR : - leur valeur X V3: x VB::C:x, on tirera UE 6 n ® n'® l'équation x x XV CG x x V®, ou, en LE 28 supprimant les facteurs communs, x n V3 = Cn' V, d’où cn V' x = DE faisant les substitutions et les calculs n indiqués, on trouve successivement pour le vaisseau de 74 canons filant 3 nœuds x — : 18,39 + 6 id. x — 148,65 8 ‘id 2 —\ 352,37 9 0 CNE — 500,12 — + dd 1183,60 Le centre.de. pression des palettes de la roue du Henri IF étant ‘à-peu-près aussi éloigné du centre de cette roue que l’hélice moyenne des ailes de la vis du vaisseau’de ( 236 ) 74 est éloignée du centre de rotation de cette vis, les leviers, à l'extrémité desquels agissent les forces dans lun et l’autre navire, sont sensiblement égaux, d’où il.suit que les forces qu’on vient de déterminer pour chacune des différentes vitesses supposées successivement au vaisseau de 74, sont celles qu’il faudrait appliquer sila résistance du fluide en repos agissait directement sur.la projection perpendiculaire à l'axe des surfaces hélicoïdes; mais si ces forces sont suffisantes au mou- vement dans le sens de l'axe, il faut leur ajouter cependant une autre force capable de vaincre la résistance que le fluide oppose à la rotation des hélices perpendiculai- rement au même axe (a). Pour cela on remarquera que la projection de l’hélice moyenne d’une des ailes sur un plan perpendiculaire à l'axe, a de développement à-peu-près 1 78, et que la hauteur de cette partie du pas de la vis parallèlement à l'axe est de 1° 30. Ainsi en cons- trisant le triangle rectangle ABC ( fs. 7, pl. 5), dontle côté AB représente la projection développée de l’hélice moyenne d’une des ailes, et BC la hauteur de la partie du pas que cette aile embrasse , l’'hypothénuse AC offre le dévé- loppement de l'hélice moyenne de l'aile. Or, comme la vitessé d'un des points de l’hélice moyenne est toujours 2 même., soit que l’on considère la résistance | par rapport à AB ou à BC, puisque le fluide est en repos , que la Fe du fluide ne change pas, que la hauteur de là ligne génératrice de l’hélice est constante, et enfin que les résistances que l’on peut apprécier agissent direc- nr PEN ENTER CRAN ne CE RE QU PE OT (a) Si la plus grande vitesse du’ vaisseau devait être moindre que r2 nœuds , on ferait le pas dela vis moins haut;,en- conservant la même vitesse de rotation, et la force à ajouter pour l'obliquité dela surface héficoïde serait beaucoup moins considérable, (237) tement contre BC, comme les forces que nous connaissons agissent sur AB. Cette même ligne AB représente les forces des machines qui ont été trouvées ci- dessus, comme BC représente celles que l’obliquité de la surface hélicoïde oblige à ajouter aux premières pour que le vaisseau prenne les différentes vitesses qui lgi ont été assignées ; ainsi, pour que la vitesse soit de trois nœuds, on a AB : BC ::1, 98 : r, 30 :: 18, 39 : x = 13, 44. Opérant de même pour les autres vitesses, on trouvera: FORCES TE ‘PERPENDICULAIRES Ter TON DORÂLES| à AB. Pour 3 nœuds....... | 1905: 49:11 0e PEU OR 1... ct j 160 377 207,82 1 pee Li 11 Rp ce 5 257, 55 | 609, 72 0 Tin ce de 365, 26 | 865, 38 1 + PUCES FR [1183 864, 43 Pt ns 1.°5 On remarquera que dans les grandes machines le frottement est heaucoup moindre que dans les petites, toutes choses égales d’ailleurs ; ainsi les forces qu’on vient de trouver pour les différentes vitesses du vaisseau. de 74 peuvent éprouver une assez "grande réduction. D’un autre côté ces mêmes forces ont été calculées de la même manière que si les palettes de la roue du' Henri IV agis- saient foujours perpendiculairement à la direction de la résistance , et il s’en faut de beaucoup que cela soit ainsi ; car il suffit de jeter les yeux sur la fig. 6 ( planche 5 ), 16 ( 238 ) qui représente cette roue , pour voir que , lorsque la mer est parfaitement calme, que son niveau est représenté par AB et que l’une des palettes est verticale, plus de la moïtié de chacune des palettes voisines agit sur le fluide sous un angle de 36°. On voit également que lorsque lg palette verticale s’est inclinée de r8 degrés, la palette suivante forme le même angle, et que dans l'un et l’autre cas, il y a beaucoup de force de perdue; cependant le calme parfait de la mer est la circonstance la plus favorable à l'effet des roues à palettes. Mais si l’on suppose que la lame aït seulement six décimètres de creux , la ligne de flottaison devient alternativement A’ B’ et A’ B" à chaque ondulation ; dans la première situation les deux cinquièmes seulement, de la palette verticale agissent sur Veau, et dans la seconde, les deux palettes voisines de celle qui est verticale choquent le fluide de toute leur surface sous un angle d’environ 46°, d’où il résulte une perte considérable de force, et pourtant la mer est bien éloignée d’être mauvaise, lorsque la lame n’a que six décimètres de creux pour un bâtiment qui a 25 mètres de quille. 2.° Il arrive souvent, lorsque la mer est un peu grosse, que la lame venant frapper en dessous une palette presque encore horizontale , toute la machine s’arrête lorsque cette palette est une de celles qui correspondent à l'instant où la bielle et la manivelle du volant sont dans un même plan passant par l'axe de ce volant; le capitaine du Henri-IV ‘n’a trouvé d’autre remède à cet inconvénient que de faire alors démonter les deux palettes qui-sont dans ce cas. : 3.° Ainsi on voit que, même par un beau temps, une quantité de force assez considérable est perdue pour la marche da Henri IV , et que de celle vraiement ulile, (239 ) les sept huitièmes sont encore perdus lorsque la mer est mauvaise, puisque dans ce cas il met à faire la traversée le double du temps qu’il y emploie lorsque la mer est belle. Il résulte donc de ces remarques que les forces trouvées ci-dessus pour les différentes vitesses du vaisseau de 74, sont beaucoup trop considérables; mais de combien le sont-elles ? C’est ce que personne n’est en état de déter- miner mathématiquement ; il faut donc s’en remettre à l'expérience. Toutefois on croit ne pas exagérer en.esti- mant cet excès de force à la moitié au moins de la différence occasionnée par l’obliquité des hélices sur la résistance trouvée d’abord pour la projection de ces. mêmes hélices sur un plan perpendiculaire à l'axe de la vis, et dans cette supposition les forces totales trouvées ci-dessus se réduiraient, en nombres ronds, pour le vaisseau de 74, Filant 3 nœuds à 25. Id. } 6, id, à! 200. Id. 8 id à 480. SE ‘où Id. 9 id. à 680. Id. :2 id. à 1600. En comptant, pour la consommation des. machines, trois kilogrammes de charbon par heure et par cheval, suivant l’état actuel de la mécanique ,.on peut. établir.la consommation totale d’un vaisseau de 74, ayant succes- sivement les vitesses différentes qu’on lui suppose pour un voyage d'Amérique, qui est d’environ 1,500. VITESS FORCE CONSOMMATION DE CHARBON | NOMBRE de jours n en L RS de la noue RUE par heure. | par lieue. | pour 1500 1..| traversée. b. t.m. k. J- 112 500 | 62 12 450 000 | 31 6 810 000 | 23 101 1020 000 | 20 20 1200 00 [1800 000 | 15 15 (a) On voit par ce tableau qu’un vaisseau à vapeur de la force et de la forme d’un vaisseau de 74, qui ne déplace en tout qu’à-peu-près de 2,350 tonneaux métri- ques, ne peut entreprendre un voyage de 1,500 lieues avec une vitesse obligée de douze nœuds à l'heure, ni même de neuf nœuds, mais qu'avec celle de six nœuds un pareil voyage est très-praticable, même sans le secours des voiles , puisque l’eau de mer distillée, que les machines fourniraient , diminuerait d’autant l’approvisionnement d’eau douce, et par conséquent la surcharge des 450 tonneaux de charbon. Le même tableau fait voir également qu’on ne peut songer, au moins maintenant , à donner à un vaisseau de 74, par le moyen des machines , une vitesse de douze nœuds, même pour n’en faire usage que dans certains cas, attendu le poids énorme , dont quatre machines à \ (a) En faisant usage de machines à haute pression, la consommation serait beaucoup moindre ; il est probable d'ailleurs que d’importans per- fectionnemens dans la composition des machines , leveront bientôt toutes les difficultés que la navigation par la vapeur peut encore présenter. (241) vapeur ; de 4oo chevaux chacuñe , surchargeraïent ce vaisseau; mais il semble possible de loger à son bord quatre machines de 120 chevaux chacune ét capables par conséquent de lui faire filer huit nœuds. De plus ; une machine de 25 chevaux ,-au moyen de laquelle äl mar- cherait au besoin avec une vitesse de trois nœuds, soit pour croiser pendant le mauvais temps , soit pour franchir avec précaution un passage dangereux , lui servirait en outré pendant le combat à manœuvrer son artillérie avec promptitude et facilité. Ces machines étant placées, deux de 120 chevaux à Parrière ét les trois autres à l'avant, donneraient diffé- rentes vitesses, suivant les combinaisons qu’on formerait et que présente le tableau ci-dessous. NS T VITESSE co or 10N VI s en charbon des | 0 | sur lesquelles ma- | par cu nes par par l'action i ar s it li chines. | seconde] nœuds. Le heure. | lieue. aurait lieu. 25 | x, 54! 3 24. 75 | 95, 00 | 2 vis de l'avant. 120 | 2, 60] 5 | 40 360 |216, oo | 2 vis de l'avant ou de Yarrière. 240 | 3, 27) 6 3 | 50 720 |345, oo | 2 vis de l’avant ou de l'arrière. 480 | 4, r2| 8 64 | 1440 [540 , 00 | 2 vis de l'avant ou de l'arrière. À ces combinaisons viennent se joindre celles que peut offrir une voilure bien entendue, pour donner au vaisseau (242) possesseur de machines à vapeur une-supériorité de marche telle, qu’il pourrait à volonté éviter ou atteindre quelque vaisseau à voile que ce soit; 1.° la faculté qu’il aurait de marcher de bout au vent, ne fût-ce qu'avec une: vitesse de cinq nœuds, le mettrait bientôt hors d'atteinte de tous les vaisseaux qui seraient sous le vent à lui, ou lé por- terait rapidement sur ceux sous le vent desquels il:se trouverait. 2.9 S'il était sous le vent et qu vil voulut prendre dde vent arrière, il pourrait ajouter à la vitesse que la voilure lui procureraït l'effet d’une ou de deux de ses machines. 310 S'il était au vent et qu’il voulût seulement le serrer au plus près pour ne pas s’écarter de sa route , lusage d’une machine, en augmentant sa vitesse, diminuerait aussi la dérive. ss : 4° La position la plus défavorable pour lui seraït celle où, placé sous le vent le long d’une côte, il ne lui res- terait aucun espace pour éviter les assaillans ; alors serrant ses voiles et faisant usage de toutes ses machines, il pro- fiterait de l'instant le plus favorable pour percer la ligne en courant de bout au vent. 5° Enfin, dans un combat il serait toujours libre de ses mouvemens &E en état de se porter en peu d’instans d’une extrémité à l’autre de la ligne de bataille pour porter du. secours aux siens, ou achever la défaite d’une partie de la flotte ennemie , et après l’action pour ama- Finer et remorquer les vaisseaux désemparés. ‘I reste maintenant à faire voir coment on adapte des vis aux vaisseaux de guerre et aux frégates pour'satisfaire aux conditions imposées. Pour les uns et les autres, deux collets ab, ab’ (pl.5, fig. 2, 2,3,4et 5, « pl, 6 et 7) sont divisés chacun en deux parties : l’une inférieure a, b, est fixée au corps (243) du vaisseau par de fortes armatures de fer qui rendent tout mouvement impossible en quelque sens que ce soit ; l'autre supérieure al’ glisse le long d’une barre verticale au moyen d’un cric placé dans le vaisseau, à un mètre plus ou moins au-dessus de la ligne de flottaison. L'espèce de pyramide tronquée qui renferme la lame dentée du cric est solidement engagée dans la muraille, de manière à interdire à l’eau tout accès à l’intérieur ; la partie mo- bile du collet peut remonter jusqu’à venir occuper le petit logement g qui lui est réservé. Le bourlet c de l’axe de la vis est engagé entre le collet & et l’extrémité inférieure de la coulisse d, qui en cet endroit sert de crapaudine au bout arrondi e de l’axe, ensorte que, dans quelque sens que le mouvement de rotation ait lieu, la vis pousse ou attire le vaisseau sans pouvoir en être séparée. l Le mouvement de rotation est communiqué au pignon f de l’axe de la vis par la roue dentée g, dont la tige reçoit directement l'impulsion de la machine à vapeur par la roue À. La roue g, pour être mise en place, passe au travers du cylindre 4, lequel est fortement uni à la muraille qu’il pénètre, solidement arc-bouté à sa partie supérieure, relié de distance en distance par des cercles . de fer et doublé d’un cylindre de métal. Un second cylindre 1m enveloppe l'axe de la roue gh et sert à le maïntenir exactement et sans ballotement au milieu du cylindre z#, sans l'empêcher de tourner à frottement doux dans les collets 7,0, qui font partie du cylindre Z =, ni de des- cendre pour engrener le pignon f, ni enfin de monter jusqu’à amener la roue g dans le logement P. Les cylindres £ 4 et / m sont un peu plus étroits du bas que du haut, afin de faciliter l’entrée de l’un dans l’autre et leur parfaite jonction. Deux forts anneaux en fer, placés entre les bourlets PP (244) de l'axe de chaque vis, servent à accrocher les chaînes destinées à placer et retirer les vis; lès crochets sont : récourbés desorte qu’ils ne peuvent abandonner les anneaux que lorsqu'on les dégage volontairement. La cliaîne dé léxtrémité de l'axe est double ; l’une des pärtiés réste libre, et l’autre passe dans une poulie fixée au vaisseah, éh dedans du plan vertical passant par le centre. des :collets. Le long de la muraïlle du vaisseau est une coulisse en fer ,; composée de trois barres; l’une creusée en canal reçoit Pextrémité arrondie e de l’axe de la vis qui ne peut Vabändonner à éause des deux autres barres placées à une distance, convenable, et entre lesquelles le bourlèt & ne saurait passer. Dans cet état de choses, le vaisseau étant à l’eau et les vis sur le pont, voici comment on conduira l’une d'elles à la place qu’elle doit occuper. Après avoir retiré, dans les logemens pratiqués dans la muraille, les deux demi-collets mobiles ab’ et là roue 8, et qu’on aura engagé les crochets des chaînes dans les anneaux de l'axe de la vis, on poussera cette dernière hors du bord; et lorsqw’elle sera suspendue à-peu-près à fleur d’éau , on éngagera le bout arrondi e et le bourlet c dans la coulisse d, puis on laissera descendre la vis le long du vaisseiu, en roidissant la chaîne engagée dans la poulie, pour obliger l'axe de la vis à vénir accoster la barré verticale le long de laquelle glisse le demi-collét a!, laissant alors porter doucement la vis sur les demi-collets ab’, on abäïissera ceux 4/b' ainsi que la roue g, on rôidira légèrement les chaînes avant de les fixer, et la vis séra disposée à recevoir le mouvement que la machine à vapeur pourra imprimer à la roue h, soit dans un sens soit dans autre. (245) De la manœuvre indiquée pour mettre les vis en place on déduira aisément celle à exécuter lorsqu'on voudra les retirer pour les remplacér par d’autres ou les suspendre le long du bord pendant le temps qu’on fera usage des voiles ou d’un moindre nombre de machines. On voit par ce détail combien peu de temps il faudrait à des hommes, même peu intelligens, pour exécuter lune ou l'autre de ces opérations. - On remärquéra qu’il ne serait pas absolument indis- pensable d’enlevér la vis dont on ne voudrait pas fañe usage dans le moment ; car en élevant seulement la roue g dans son logement f, la vis abandonnée alors à elle-même contractera un mouvement de rotation relatif à la vitesse du navire, et n’absorbera par conséquent qu’une très- petite partie de la force quelconque employée à imprimer cette vitesse. Le vaisseau à vapeur sérait armé d’uñ énorme épérôn plein, en bois, recouvért entièrement d’une très-forte armure en fer. Cet éperon offre unie éspècé de pyramide curviligne dont la base embrassé une partie de l’étrave et de l'avant du vaisseau ; les arêtes de cette pyramide sont aiguës et faconnées en dents de scie ; son sommet, formant la pointe de l’éperon , est à un demi-mètre au-dessous de la ligne de flottaison, parce que dans cette situation il répond ä-peu-près aù milieu de la hauteur de l’entrepont des vaisseaux. Cettearme terrible coulerait très-certainement tout autant de bâtimens de guerre, tels qu’ils existent aujourd’hui, quelle en pourrait frappér avec une vîtéssé de cinq à six nœuds seulement, quelle que fût d’ailleurs la force de ceux qu’elle prendrait par le travers. Si, dé plus, le vaisséau à vapeur et à éperbn était revêtu extérieurement en fer, ainsi que la proposition en a été faite (note 5), et qu’en outre il fût armé de gros obusiers de 10 et de 12 (246) pouces au lieu de canons, on ne croit pas que plusieurs vaisseaux à voiles seraient en état d'essayer même de lui tenir tête. En effet, que feraient ces bâtimens à voiles contre un vaisseau à vapeur de l'échantillon à-peu-près du plus fort d’en- tr’eux, parfaitement libre dans samarche, tant pour la vitesse que pour la direction, invulnérable à leur artillerie qui ne saurait endommager ses murailles, et encore moins atteindre la force invisible qui l’animerait, tandis qu’ils auraient tout à craindre, tant de l’abordage que de l’ar- üllerie de leur redoutable adversaire ? Ne suffrait-il pas que deux ou trois de ces bâtimens à voiles fussent coulés bas à da vue des autres pour obliger ces derniers à amener. Comme le vaisseau à vapeur pourrait être surpris étant à l’ancre, on a pensé à la défense de son pont. Cette défense consiste à le couvrir en fer dans toute son étendue, et à construire deux dunettes au lieu d’une, séparées par un intervalle assez considérable. Les ponts qui couvrent ces dunettes sont inclinés l’un vers l’autre de telle sorte, qu'on n’y est nulle part à l'abri du feu des créneaux pratiqués dans les fermetures en fer des portes et croisées situées en face, non plus que des jets d’eau froide ou bouillante qu’on dirigerait sur les assaillans. Pendant qu’on défendrait ainsi le pont, on allumerait le feu sous les chaudières des machines, on couperait les cables, et le vaisseau serait en mesure de châtier sévèrement la témérité des agresseurs (note 6 ). Si, au lieu de convertir en vaisseau à vapeur un vaisseau ordinaire, on voulait en construire un entièrement neuf, on pense qu’il conviendrait de lui donner à-peu-près la forme de celui représenté (a). Ce vaisseau serait de l’échan- tillon de ceux de 120 à 130 canons. Les deux extrémités (a) On'a cru pouvoir se dispenser de faire graver la figure indiquée ici. f (247) né différeraient en rien; chacune d'elles serait munie de deux machines à vapeur et d’autant de vis, ainsi que d’un éperon dans lequel serait logée la partie supérieure d’un gouvernail; ce dernier se trouverait ainsi garanti des coups de boulets, et serait d’ailleurs tout en fer. On construirait ces mêmes extrémités à-peu-près sur le gäbari de l'avant du vaisseau à voiles qu'on aurait choisi pour terme de comparaison, en dressant seulement l’'étrave, qui alors deviendrait un étambot, et en coupant la troisième batterie pour former la défense du pont. Par cette construction, ce vaisseau, toutes choses d’ailleurs égales , porterait environ 200 tonneaux de plus que celui de la forme actuelle; il aurait sur lui l'avantage de marcher dans tous les sens sans avoir besoin de virer de bord , quoique pouvant le faire avec une grande promp- titude ; enfin, sa charge étant plus également répartie, la quille serait par là moins sujette à s’arquer; mais peut-être aussi cette forme serait-elle moins favorable à la marche. MM. les ingénieurs constructeurs et MM. les officiers de la marine sont à cet égard, comme à beaucoup d’autres, des juges qu’on ne récusera pas. Ce vaisseau serait au surplus garni en fer et armé de gros obusiers de 10 et de 12 pouces , que les machines à vapeur mettraient en batterie et hors de batterie sans fatiguer les artilleurs (note 7). Si on ne s’est pas fait illusion sur la puissance réelle d’un vaisseau à vapeur tel que celui dont on a exposé Vidée, il résulte de tout ce qui précède que la puissance maritime qui la première aura quelques vaisseaux de cette espèce, sera à l'instant même maîtresse de la mer, jusqu’à ce que ses rivales se soient procuré le même avantage. Dans cette circonstance le colosse anglais ne pesera guère plus dans la balance maritime que tout autre état assez (248 ) bien ‘inspiré pour lui opposer autant de vaisseaux de nouvelle construction qu’il en pourra bâtir lui-même. Sans doute les ressources de l'Angleterre sont. grandes ; soh iñnmense matériel et l’étendue de son commerce la mettent à même de béaucoup faire en peu: de temps ; mais Si une autré puissance prenait l’avance sur elle de quelques ‘mois seulement, ses ressources décroîtraient prodigieusement pendant ce court intervalle ; car.un grand ombre de vaisseaux de guerre perdus, son commerce anéänti ; son industrie paralysée, la mettraient à deux doigts de sa perte et la consommeraient peut-être entièrement. IL ne faut pas sy méprendre, au moment où la révo- lution maritime arrivera, il ne sera plus temps de chercher à prendre l’initiative, et cette belle et unique occasion sera perdue sans retour. ( 249 ) NOTES. (r) Au moment où l'on s’occupait de la rédaction des présentes.con- sidérations , on a eu connaissance , par le bulletin de la société d'encou- ragement pour l’industrie nationale ( septembre 1822 ) , de l'extrait d'un rapport fait à la chambre des communes d’Avugleterre , au mois.de juin 1822, sur la navigation des bateaux à vapeur. Cet extrait, auquel on pourra avoir recours, signale dans les roues à palettes les mêmes imper- fections que nous y trouvons. Nos rivaux remplacent maintenant les palettes par des rames tournantes ; ce moyen;, de beaucoup préférable. à l'autre, n’est cependant pas sans défauts; car des articulalions qui per- mettent aux rames de présenter successivement Je tranchant et Je plat sont une complication qui peut nuire à la solidité de la machine et à la régularité du mouvement. Ce moyen, en oulre , ne satisfait pas à la condition de submersion totale que l'on croit indispensable pour les vaisseaux à vapeur destinés à la guerre. (2) Le creux de la lame, toutes choses égales d'ailleurs, varie-suivant la longueur des vaisseaux. Celui qui a 5o mètres de quille porte en même temps sur trois lames ou au moins sur deux , et voit le creux se dessiner le long de ses flancs, partie au-dessus , partie au-dessous de sa ligne de flottaison. Celui qui n'a que la moitié de cette longueur porte alternativement sur deux lames et sur une seule, en suit en partie Îles ondulations, et éprouve un tangage beaucoup plus considérable que le premier, mais les sinuosités sont moins profondes le long. de sa ligne dé flottaison ; enfin le petit bateau suit toutes les «ondulations -de a: lame, dont le sommet aign et recourbé est seul à craindre pour lui. (3) M. Montgery nous apprend que les mécaniciens anglais et amé- ricains comptent la force de cent hommes pour celle de vingt chevaux, tandis que les ingénieurs français comptent un cheval pour sept hommes. Reste à savoir si les premiers ont évalué la force des hommes au-dessus ou la force des chevaux au-dessous de ce que nous les estimons, ou s'ils n'ont pas fait en même temps l’un et l’autre. T1 serait fort avantageux pour Part qu'on s’entendît mieuxsur la mesure des machines, et qu'on prit toujours pour, terme de comparaison «une certaine quantité d’eau élevée à une certaine hauteur. Le bel .ouvrage de M. Morestier fait voir quel danger il y aurait à prendre à la Jettre celle expression de chevaux lorsqu'il s'agirait de comparer des machines -( 250 }) exécutées en différens endroits; il dit, en parlant des bateaux américains et des machines destinées à les mouvoir : « Lorsqu'on veut trouver la » force ( en chevaux ) capable de faïre(avancer un bateau avec une vitesse » donnée (en mètres), il faut multiplier le cube de la vitesse par la » largeur et le tirant d’eau du bateau, et diviser le produit par 9 +; » ou seulement par 6, si le bateau est construit de manière à éprouver » une grande résistance. » Si l'on applique cette formule au bateau le Henri 1 pour la vitesse de 69,93X4,87X 1, 75! 74 et cependant le Henri 1 file huit nœuds à l'heure ou 4", 12 par seconde avec une machine de trente chevaux. (4) ‘Dans le nombre: des petits Ibâtimens employés à la guerre, on ne doit point oublier les brülots, dont le nom seul porte J'effroi. dans les flottes les plus nombreuses. Les machines à vapeur ‘sont. éminemment propres à lancer ces. terribles navires au milieu des ennemis lorsqu'ils huit nœuds qu'on lui connaît, on aura — 82,ch.00; se présentent en ligne ou en colonne, ou qu’ils attendent paisiblement dans une rade le moment d'appareïller, ‘On sait combien un bateau à voiles ést peu propre à ce service , et les dangers (que courentriceux /qui se chargent de sa conduite , sans pouvoir-répondre du succès. Enreffet , un seul boulet dans son grément ou la moindre variation. dans le vent ,«peut le faire dévier delsa-route. 11 w’en est pas de même d’un-brülot ä:vapeur, qu'on peut-abandonner à lui-même à une distance assez considérable, avec la certitude presque entière qu’il ne déviera pas de la direction qu’on lui aura donnée; car la force qui l’anime est hors de V'âtteinte des boulets ; sa petite “surface laisse peu de ‘chances de le couler , et, en outre, sa vîtesse ne permet, pour ainsi dire , de l’apercevoir que lorsqu'il n'y a plus moyen de l’éviter. Un: hâtimentide 20 à 30 tonneaux, mu par une, machine. à vapeur. de! quatre à: six chevaux, ne causerait pas une dépense bien considérable ; et produirait très-probablement l'effet, désiré. (5) M. le capitaine de frégate Montgéry a proposé de revêtir en fer les vaisseaux de guerre, de telle sorte qu'ils ne puissent être percés par les boulets d'aucun calibre. (6) Au lieu de construire dèux dunettes, il vaudrait mieux tailler la défense du» pont dans la batterie supérieure, surtout si le vaisseau à transformer était à trois ponts. :(7) Ges machines sont susceptibles de rendre beaucoup d’autres services, soit pour la défense , soit poux la commodité , et dans le détail desquelles (251) on n'entrera pas; mais il en est un d’une telle importance qu’on croit utile de le mentionner, c’est celui de la distillation de l’eau de mer poux la consommation de l'équipage. Une grande difficulté semble s'opposer invinciblement à l'emploi de l’eau de mer dans les chaudières des machines à vapeur; elle résulte de la quantité de sels différens et particulièremeut de muriate de soude que l’eau de mer déposerait au fond des chaudières. Ces sels formeraiïent bientôt une croûte dure et épaisse qui, indépendamment de ce qu’elle attaquerait le métal, empéeherait ou gènerait au moins le passage du calorique, et obligerait à nettoyer très-souvent les chaudières. On à pensé que, pour éluder cette difficulté, il serait possible d’enve- lopper le fond et les côtés du cendrier d’une double caisse en fer, entre les deux parois de laquelle on établirait un courant lent mais continuel d’eau de mer qui s’y échaufferait jusqu’à ébullition. Un courant semblable pourrait circuler dans les barreaux creux de la grille du foyer, ce qui les empêcherait de fondre et même de se déformer: Ces eaux, qu’on recevrait dans un appareil convenable , donneraient de l’eau distillée une première fois. Cette eau alimenterait ensuite la chaudière dont la vapeur condensée étant de plus filtrée au charbon et battue à l'air libre, aurait sans doute les qualités requises pour être saine et agréable. L'appareil distillatoire consisterait en un réservoir de forme quelconque, partagé en cases par des cloisons, pour empêcher que le mouvement du vaisseau ne fit éprouver à l’eau un balancement trop considérable ; l’'eaw chaude arriverait à l’un des bouts du réservoir et se déverserait succes- sivement de case en, case à mesure que la quantité de cette.eau augmen- tcrait, et arriverait enfin à la dernière qui, plus grande et plus profonde que les autres, se trouverait en partie hors de l'appareil, sans permettre à l'air intérieur d'y pénétrer. L'eau encore chaude parvenue dans la partie extérieure de la dernière case pourrait servir. à différens usages domes- tiques, et le surplus serait rejeté à la mer par une pompe que la machine mettrait en mouvement. Le réservoir, selon sa forme , serait couvert d’un chapiteau sphérique, élipsoïde ou cylindrique | garni tout autour et à Vintérieur d’un conduit en gouttière qui aboutirait à un tuyau de métal, dent les dimensions en dedans seraient de 2 à 3 centimètres sur 20 à 30, suivant la: grandeur de V’appareil ; ce tuyau passerait au travers de la muraille du vaisseau, au-dessous de la flottaison, sérait appliqué exté- rieurement sur cette muraille sur une longueur de 2:à 3 mètres, et la lraverserait de nouveau pour apporter dans un récipient l’eau résultant de la vapeur condensée par le refroidissement. Cette eau passerait ensuite dans la chaudière de la machine où elle serait distillée une seconde fois. Sur un moyen que l’on croit propre à favoriser. l'effet de la traction des chevaux .altelés aux voitures. Par M. DELISLE, membre correspondant. 20 MAIL 1825. Aucun corps dans la nature ne passe instantanément du repos au mouvement ou du, mouvement au repos. Pour passer du repos au mouvement, un corps doit commencer par éprouver une pression faible , maïs qui, croissant successivement, parvient à le mouvoir lentement ; enfin la vitesse s'accélère peu à peu jusqu’à ce qu’elle soit proportionnée à la puissance agissante, celte vitesse alors est parvenue à son maximum. En suivant la même marche en sens inverse, on conçoit comment un corps en mouvement peut parvenir au repos, en considérant la gravité, la résistance du milieu, etc., comme autant de forces de pression. Quelque brusque que soit le changement d’état d’un corps, on ne peut le concevoir instantané , maïs successif. De ce principe résulte l'avantage de la force de pression sur celle de percussion pour engendrer le mouvement , et l'avantage que la force de percussion obtient à son tour sur l’autre lorsqu'il s’agit de diviser. ou de rompre. Lorsqu'on .attèle -des chevaux ou d’autres animaux de trait à une voiture , on a évidemment pour but d'obtenir un’ mouvemant de translation plus ou moïns rapide ; ainsi la force de pression est, dans ce cas , la seule convenable, et la force de percussion doit être soigneusement évitée, » * \ dns ( 253) tant pour la: conservation des équipages, que les chocs quelques petits qu’ils soient; endommagent ‘toujours , que pour ne rien perdre; dans l'intérêt du mouvément, . de Ja force employée. On doit donc éviter ; à moins d’une nécessité absolue, d’enlever au galop et même au trot, un équipage fort pesant, mais ‘il faut partir au pas et accélérer. ensuite la marche pour atteindre la vitesse convenable. [45 2 69299 Cependant on n'est pas maître de se garantir toujours des, chocs ‘dans une! marche rapide ; une ornière | un caillou peuvent en ‘occasionner de très - violens , ‘aussi préjudiciables aux chevaux qu'aux voitures : .dans cette circonstance il arrive souvent que les traits cassent, que la volée ou les paloniers se rompent, que les chevaux s’abattent, etc., par la résistance presque absolué qui s'oppose tout-à-coup à la continuation du mouvement : si alors la volée ; les paloniers ou les traits avaient! de l’'élasticité , la secousse éprouvée par la voiture deviendrait pour les chevaux une résistance de plus en plus grande, mais non pas absolue et presque instantanée ,°et: l'effort continué de l’attelage serait à son tour, pour la voiture, une: force de pression croissante qui , la plupart du temps; la) ferait-ltriompher de Pobstacle qu’elle a rencontré et qu’autrement elle ne surmonterait pas. Lorsqu'une voiture est embourbée, ou qu’an obstacle qu’on ne peut rompre faute d’instrumens ou de temps, s'oppose ‘au commencement du mouvement, l’attelage, que le conducteur a excité, fait un effort extraordinaire let par cela même de courte durée ; on voit souvent dans ce cas Les roues arriver vivement presque au sommet de Pobstacle; il ne s’en faut de presque rien qu'il ne soit franchi ; mais dans cet instant l'effort est consommmé par la trop grande vitesse même qu'il avait d’abord À (254) imprimée à lamasse, et celle-ci retombe dans une situation presque toujours plus défavorable que la première: une seconde tentative ‘est-elle aussi infructueuse ?' les chevaux se rebutent, se cabrent ; il n’y a plus d'ensemble dans les efforts qu’on obtient encore d’eux, et il n’est plus possible d'avancer. Si danssce càs encore la volée, les paloniers'ou-les traits avaient de l'élasticité ; les chevaux » sentant que la résistance cède, s’appuieraient avec confiance sur leurs traits, et leurs jambes de plus en plus ‘inclinées favoriseraient -d’autant action du: poids de leurs corps. une fois le mouvement commencé, les premières parties de l'effort, : cumulées dans la pièce élastique, continue- vaient ce mouvement lors même que les chevaux ne feraient, que tenir bon; mais ils avanceraient sans aucun doute ,! car les animaux , aussi bien que les ee s’animent par le succès. Il ne s’agit plus maintenant que de faire voir comment on peut donner aux paloniers lélasticité convenable à l'effet qu’on veut obtenir. : Un‘ressort DEF ( fig. 7 ; planche 5) en Lééee dé croissant, composé de lames de fer et d’acier, proportionnées ; quant au, nombre et à la: force ; d à la pesanteur de l'équipage, est invariablement uni.à la volée AB, au- dessus: de l'armon C; les MSIE an D et F de ce ressort ;sont engagées dans les anneaux alongés DG:, FH, de cuir ou de métal, qui embrassent la volée AB sans l'empêcher de glisser de manière à permettre même au ressort de s’appliquer ‘exactement. sur elle; des crampons main- tiennent les anneaux sur la volée en leur laïssant-toutefois un peu de jeu dans le sens de AB ; enfin à ces anneaux sont attachés, comme l'ordinaire, les paloniers IK et. LM. On pense qu’un intervalle de quinze à vingt centimètres entre les extrémités D et F du ressort ,et la volée donnerait ) (255) un. jeu suffisant à l’élasticité, en supposant que dans l’état de repos le ressort fût assez fortement tendu pour ne. céder que faiblement à la traction ordinaire sur un chemin en bon état. | Au surplus ce moyen, comme tout autre , doit être soumis à l'expérience , laquelle seule a: droit de décider souverainement sur toutes les hi, et de mécanique pratique.‘ Si à chaque extrémité du ressort on appliquait un indicateur de sa tension, on.se trouverait avoir un double dynamomètre très-propre à faire des observations sur la force des chevaux ou autres animaux de trait, aussi bien que sur les qualités plus où moins favorables aux . voitures des différentes ne de routes. | (256) EXPÉRIENCES Pour servir à létude de P Acide fluorique et des Fluates. PAR M KUHLMANN, Professeur de chimie technologique, à Lille. 15 DÉCEMBRE 1824. . LA question de savoir si l'acide fluorique est un oxacide ou un hydracide a déjà été agitée bien souvent, et par des chimistes du plus haut mérite, sans avoir été décidée : il semblerait donc qu’il reste bien peu à faire pour épuiser tous les moyens de parvenir à cette connaissance. Cependant de nouvelles découvertes mettent quelquefois entre nos mains de nouveaux moyens de parvenir à la vérité. | En supposant l'acide fluorique un oxacide, la décom- position du spath-fluor (fluate de chaux) par l'acide sulfurique à 1, 842 de densité est facile à expliquer ; car ce ne serait qu’une simple substitution de base ou décomposition simple par la grande affinité de l’acide sulfurique pour la chaux. Si au contraire l’acide fluorique est supposé être un composé du radical fluor et d’hydro- gène, il faudra admettre nécessairement la décomposition de l’eau que contient l’acide sulfurique à 1, 842 de den- sité ; l'hydrogène de l’eau se porterait sur le fluor du spath-fluor , qui dans cette hypothèse serait un fluorum de calcium ; et l’oxigène de l’eau se combinant au calcium, produirait la chaux qui se combinerait ensuite à l'acide (257 ) | sulfurique, tandis que l'acide fluorique se dégage à l’état de vapeur. L'opinion que l’acide fluorique est un hydracide a été préférée par quelques chimistes à cause des rapports qui existent entre cet acide et les autres hydracides ; cependant jusqu'ici nous n’avons pas de raisons positives ni de preuves concluantes pour admettre cette opinion plutôt que l’autre, et M. Berzélius, dans ses dernières recherches sur lacide fluorique et ses composés, persiste dans l’hypo- thèse que lacide fluorique est un composé de fluor et d’oxigène , et que par conséquent le spath-fluor est un véritable fluate de chaux. D’après son analyse , en conver- tissant le spath-fluor en sulfate de chaux par l’acide sul- furiquée à 1, 842 de densité, sa composition serait de 100 acide flucrique, et 266,106 d’oxide de calcium. (*) Nous avons vu que pour expliquer le mode de formation de l'acide fluorique comme ‘hydracide, en mettant de V’acide sulfurique à r, 842 de densité en contact avec le spath-fluor ; nous étions obligés d'admettre la décom- position de l’eau qui est combinée à lacide sulfurique, Les dernières recherches de M. Bussy sur l'acide’ sulfurique de Nordhausen ont constaté plus positivémentt la nature du produit blanc et floconneux obtenu par la distil- lation de cet acide à une douce chaleur, produit qui d’après ses résults est de l’acide sulfurique anhydre. En mettant cet acide ainsi obtenu en contact aveë le spath- fluor , j'espérais obtenir de l’acide fluorique si le spath- fluor est ‘un fluate de chaux; mais aucune décomposition n'ayant eu lieu, je ne saurais plus admettre le spath-fluor comme un véritable fluate de chaux, mais bien comme un composé de fluor et de calcium, où un fluorure de (*) Ann. de chimie et de physique, vol. XX VIT, p. 169. (258) calcium , et l’acide fluorique comme un composé. d’hydro- gène et de fluor, devant porter le nom disc. Ps fluorique. Voici, comment j'ai dns mon ppt pour faire celte expérience : +iokeixs «Après avoir préparé avec rue de-soin..une certaine quantité, d’acide sulfurique enHYARES je fis communiquer, le tube,en verre qui le renfermait à un tube en platine, contenant. du spath-fluor calciné préalablement, dans un, creuset de: platine. A June des extrémités du, tube en platine j’adaptai un tube en verre RQuE recueillir, le: gaz, sur le mercure. Après avoir chauffé à une, température, approchant, du, rouge brun ce spath-fluor dans ;le tube: de platine, je fis arriver un courant de vapeur d'acide, sulfurique anhydre, mais, il n’y eut aucune réaction; l'acide sulfurique vint se. condenser en partie dans. le tube de | dégagement, et il ne;se produisit aucune trace d’ acide, fluorique.. L’acide sulfurique anbydre fut de même mis, à; l’état liquide en contact avec le spath-fluor , sans qu'il y.eût-aucune décomposition ; aucune partie de heros : ne, fut convertie en sulfate. de: chaux. : Je répétai la même expérience en faisant passer rs Le vapeur provenant de l'acide sulfurique à 1, 842. de densité sur, du, spath-fluor , dans les mêmes circonstances, et:à. l'instant même il y eut un dégagement considérable d’acide fluorique qui rongea le tube.de verre. 10 Jai Ces. expériences tendent donc à nous confirmer dans) À l'opinion, que l'acide fluorique, que la plupart des chimistes regardent comme un; composé de fluor et d’oxigène,. est un véritable (hydracide,,.et que les fluates actuels sont, des. fluorures ou hydrofluates. 100 par tits de spath-fluor traitées par l'acide SFA à 1, 842 de densité ont fourni à M. Berzélius 175 parties (259 ) de sulfate de chaux sec, lesquels contiennent 73, 553 de chaux, et par conséquent 52, 8r9 de calcium. Or 100 parties de fluorure de calcium contenant 52, 819 de calcium, il devra y avoir 47, 181 de fluor. La com- position du fluorure de calcium serait donc |, , 47; 181 fluor. 52, 819 calcium. Voici comment je parvins à déterminer la composition de l’acide hydrofluorique:: je ‘fis: passer du’gaz acide hydrochlorique ( desséché par le chlorure dé edlcium') à travers un tube de platine contenant du spath-fluor calciné, le tout étant porté à la chaleur rouge: L’acide hydro- chlorique produisit la décomposition du fluorure de cal- cium; ce dernier fut converti totalement en chlorure de calcium, et l'acide hydrofluorique libre se’ dégagea , corroda le tube de dégagement en verre, et fut recueilli dans un flacon contenant de l’eau distillée : il s’y dissolvit entièrement en laissant déposer la silice que lui avait fournie le verre, à l’état d’une gelée transparente ; et Von n’obtint aucune trace de gaz hydrogène. C’est ainsi qu’en mettant en contact acide hydro- chlorique à une haute température avec 100 parties de fluorure, de calcium, les 52, 819 parties de calcium qui entrent dans la composition du fluorure se combinent à 90, 598 parties de chlore, pour former 143, 417 de chlorure de calcium qui:reste dans le tube ‘de platine, “O»rces 90, 598 parties. de chlore sont combinées dans l'acide hydrochlorique à 2, 511 parties d'hydrogène ; pour décomposer 100 parties de fluorure de calcium il'a done fallu 93, 109 d'acide hydrochlorique:, et comme: il ne s’est pas dégagé d'hydrogène pendant l'opération, les 47, 181 de fluor que contiennent 100 parties de fluorure de calcium À ( 260 ) se sont combinés aux 2, 511 parties d'hydrogène pour former 49,692: parties, d'acide thydrofluorique. La composition de l'acide. hydrofluorique:est. donc en poids, de . TA UT érvs rtixrtoln Fluor 2... Ds ler. e- - =, 100 00 à Hydrogène... 5, 05g........ 5, 327 Une observation qui mérite de fixer l'attention, c’est querlors de la décomposition du. fluorure de calcimun par -Vacide hydrochlorique , l'expérience deux fois répétéé: m'a toujours, fourni. outre, le dégagement d’acide fluoriqué silicé ÿ une certaine quantité de chlore libre et:très-sensible par.lla facilitéavee laquelle il attaque le mercure; Ge chlore est-il, le résultat nécessaire de la réaction qui a lieu, ou provient-il de,ce que le-spath-fluor contenait un. peu: de peroxideide manganèse ? :C'est cé qu’il'ne m’a-pas «encore ébé possible de vérifier exactement, n’äyañt pas de flüorure de calcium‘bien pur:à ma; disposition. Dans: la supposition où, le dégagement de chlore résul- terait de, ‘la. réaction de, Päcide ‘hydrochlorique sur le fluorure de calcium. pur, .il faudrait que l'acide Hydro fluorique.contint encore moins, d'hydrogène que-dans'les proportions établies. ci-dessus., Lorsque j'aurai Je. loisir de.,répéter, avec -soin ces, expériences: sur, des produits parfaïtement. purs, il! me, sera: facile de, déterminer !la, quantité de, chlore ;en,,excès, en! faisant : passér ce ogaz. dégagé. à travers, une, dissolution d’ammoniac, el en, déterminant la, quantité, d’azoté , résultat de la décom- position de. l’ammoniac, abstraction faite toutefois, de: celui qu'a pu fournir Vair renfermé dans l’appareil:. Ce. seul moyen pourra me fournir un résultat rigoureux; car l'emploi du mercure ne déterminerait pas assez éxac- tement la quantité de chlore qui se dégage, rot so ( 261 } Dans le cours de ce petit travail sur l'acide hydro- fluorique, j'ai tenté ‘quelques expériences relatives à Vaction des acides sur les chlorures. Tous semblent se comporter à l'égard de l’acide sulfurique sec comme le fluorure de calcium. Cependant en faisant réagir l'acide sulfurique sec sur.du chlorure de sodium renfermé dans un tube de platine et chauffé à une température de rouge brun, il y a eu réaction et formation d’une certaine quantité de sulfate de soude et d’un sel double de soude et de platine qui a la propriété de cristalliser très-faci- lement en aiguilles déliées d’un jaune citron. Sans doute le sel marin ou lacide sulfurique n’étaient pas parfaitement secs , malgré les soins que l’on mit à faire cette expérience. } . in ) Dig NOTE Sur une espèce de Quinquina propre à .la teinture. Par M KUHLMANN, Professeur de chimie technologique, à Lille. | . 17 DÉCEMBRE 1824. L:y a quelque temps que M. Vitalis, ancien professeur de chimie technologique, à Rouen, me remit, pour l’examiner , un échantillon d’une écorce rouge qu’il avait reçu d’un officier .de marine, comme un produit répandu dans le commerce des Colombiens avec les Anglais. Curieux de connaître la nature et l'usage de cette écorce, je la soumis à quelques expériences. Elle a l'épaisseur d'environ 3 à 4 millimètres, sa couleur est d’un jaune brun à la partie extérieure , et d’un rouge fauve en approchant de l’aubier. Elle a une saveur très- amère et présente tous les caractères d’un véritable quin- quina; car j'en ai retiré une assez grande quantité de sulfate de quinine bien cristallisé. Après avoir réduit cette écorce en poudre on la fit bouillir avec de l’eau, et l’on obtint une décoction d’un jaune fauve; pour enlever toute la partie soluble on décanta la première liqueur et on fit bouillir l'écorce avec une nouvelle quantité d’eau ; la décoction nouvelle était encore fort colorée ; on la réunit à la précédente. On fit con- centrer ces liqueurs”, et par le refroidissement îl s’en précipila une poudre d’un rouge pourpre et d’une appa- ( 263 ) rence cristalline ; et la liqueur surnageante conserva tou- jours sa couleur fauve. En chauffant de nouveau cette liqueur, la poudre rouge disparut, et dans cet état l’on plongea dans la dissolution un écheveau de laine qui avait reçu à chaud un mordant d’alumine par lacétate d’alumine des fabricans de toiles peintes. En agitant cette laine dans le bain, elle prit peu à peu une couleur rouge d’une nuance, assez foncée, mais un peu fauve. Après avoir teint, de,cette manière. de Ja laine, j’essayai d'opérer la même y fixer une fort >! teinture, sur, de la:soie, et j'ai réussi à belle couleur , tandis que le coton a refusé totalement de se charger de celte matière colorante. Pour obtenir la teinture de la soie j'ai employé le même mordant que pour la laine, et j'ai porté la température du bain ‘de teinture, vers.la fin de l’opération, jusqu’au. bouillon, sans trop prolonger cette ébullition de peur d’altérer le. brillant de la. soie. Le sel d’étain donné comme mordant à la laine m'a fourni à la teinture une couleur orangée assez belle, mais peu foncée. Li del PRE La teinture produite par cette écorce de quinquina est, d’un rouge brun ; mais en, faisant bouillir la laine ou la soie teinte dans une eau de savon faible, la couleur rouge s’éclaircit considérablement et prend beaucoup de vivacité. Cette teinture n’est nullement .altérée par. les acides même, les plus énergiques ; elle résiste pendant long-temps à de, l'acide sulfurique à 30 degrés de l'aréomètre de Beaumé. Les_alcalis, au contraire, lorsqu'ils sont très-concentréss, redissolvent la matière colorante et la détruisent au point, qu’elle ne peut plus être reproduite par l’action des acides. Cependant le lessivage ordinaire et les bains même très- concentrés de savon ne font qu’ajouter à son éclat el la débarrasser de [a nuance fauve. Ayant observé que l'écorce conservait encore une grande (264) quantité de matière colorante après avoir cherché à Pépuiser par deux décoctions successives, ce qui prouve peu de solubilité ‘dans la matière colorante, j'employai pour faire mes teintures le procédé usité dans les teintures de garance, où les mêmes circonstances se présentent ; je laissai la matière tinctoriale en poudre dans le bain de teinture, et j'obtins de cette manière des résultats plus satisfaisans. Je pus teindre une grande quantité de laine ‘avec fort peu d’écorce ; à mesure que la matière colorante se fixait sur la laine, il s’en dissolvait une nou- velle quantité. Après avoir épuisé autant que possible mon bain de teinture de toute la matière colorante, il me resta une liqueur d’un jaune fauve et d’une saveur très-amère; en la traitant par le procédé usité, j'en ai extrait de la quinine à l’état de sulfate. Jusqu'ici je nai pas pu me procurer de renseignemens satisfaisans sur la nature de cette écorce et sur ses usages ; je crois cependant utile de signaler l’existence «et les pro- priétés d’un corps qui peut devenir une acquisition avaütageuse pour, la teinture de la soie en rouge, teinture qui, par nos procédés habituels, est si imparfaite sous le rapport de la solidité. Quant à la teinture de la laine, le prix que peut avoir cette écorce de quinquina ne permettrait peut-être pas de l’'employer à cet usage ; cependant rien n’empécherait, après la teinture, d'extraire du baïn restant la quinine qui donne au quinquina son prix ét ses propriétés médicinales. (265 ) MOYEN DE BRONZER L'ÉTAIN. PAR M. VERLY FILS. 18 FÉVRIER 1895. * UN de mes amis étant parvenu à fondre des médailles en étain avec la dernière perfection , j'ai pensé que pour leur donner plus de mérite il fallait trouver le moyen de les colorer sans les altérer , ni boucher les petits détails qui font souvent la beauté d’une médaille, ce qui arrivait avec les vernis dont on s'était servi jusqu’à présent. Je fis beaucoup d'essais sans réussir; j’employai d’abord le sulfate de fer et celui de cuivre dissous dans l'acide sulfurique et l’acide muriatique, et avec ces dissolutions je gâtai deux à trois cents médailles et plus de cinquante livres d’étain. J'étais pourtant parvenu à cuivrer quelques médailles, mais après un mois de séjour dans mon mé- daïller ; je mai trouvé que de la poussière. Une dissolution de sulfate de cuivre dans de lacide muriatique, étendue d’eau, me donnait une liqueur qui déposait aussi une grande quantité de cuivre sur les médailles que j'y laissai tremper pendant une heure, mais elle corrodait fortement leurs surfaces. Cette couche de cuivre avait souvent un millimètre d'épaisseur, et était tellement dure, qu’en remettant ces médailles dans un creuset l’intérieur se fondait et l’étain pur s’échappait par l'endroit où il y avait moins de cuivre; la couche de cuivre résistait, et j’étais alors possesseur de médailles en cuivre creuses. Enfin, à force de recherches et de combinaisons différentes, je suis parvenu à trouver un moyen sûr, invariable et bien simple; je dis invariable, (266 } | parce que les procédés précédens déposaient parfois sur ” les médailles une matière cuivreuse qui adhérait fortement, et d’autres fois une matière noire qui s’enlevait au de frottement, tandis que celui-ci bronze également et constamment. Pour réussir à bronzer parfaitement les médailles d’étain, il faut employer les deux dissolutions suivantes : la pre- mière ne servant que de lessive, comme je l'indique plus bas, se compose de Une partie ‘de sulfate de fer. Une partie de sulfate de cuivre. 20 parties (en poids) d’eau distillée. Là seconde dissolution, qui contient à elle seule le bronze , est la moïns compliquée; elle se compose de 4 RCE de. vert-de-gris. 16 parties (en poids) de vinaigre A Mere employer ces dissolutions. Lorsque .les médailles, ont été limées ek fortement neïtoyées. avec une brosse, de la terre et de l’eau, et bien essuyées., on passe légèrement avec un: pinceau, sur les deux faces, de la première dissolution, et on l’essuie de suite ; cela donne aux médailles une petite teinte noï- râtre et fait adhérer plus. promptement le, vert-de-gris. On les frotte alors avec un pinceau imbibé, de la seconde dissolution, jusqu’à ce qu’elles soient couleur de cuivre rouge lrès-foncé ; on les laisse sécher pendant une heure, après ce, temps, on les polit avec une: brosse ‘très-douce et de la sanguine en poudre , en passant l’haleine de temps à autre sur les médailles pour les humecter et faire adhérer la sanguine ; puis on finit par les polir avec la brosse (267) seule en la passant de temps en temps sur la paume de la main ; et si l’on veut que ce bronze ne soit pas attaqué par l'humidité , il faut le couvrir d’une couche très-mince de vernis à l’or. Les clichets faits avec l’alliage de Darcet ne doivent être bronzés qu’avec la seconde dissolution, et n’ont pas besoin de vernis pour se conserver à l'humidité, J'ai aussi bronzé des médailles d’étain en les exposant à un courant de gaz hydrogène. Ce bronze, quoiqu’un peu noir, est assez solide et s’applique en deux heures ; il se polit avec une brosse douce et sèche. DU RÉCEPTACLE ET DE L’INSERTION DES ORGANES FLORAUX. PAR M. LESTIBOUDOIS (Thémistocle ). 5 y 26 our 1825. On nomme ordinairement Réceptacle ( Receptaculum , Thalamus, Torus) le point où s’insèrent les parties de la fleur, ou plutôt le point où elles se séparent les unes des autres. Le calice, la corolle, les étamines et le pistil sont, en effet, formés par l'épanouissement des fibres du pédoncule, qui se séparent en plusieurs plans pour former quatre cercles concentriques. Ces organes sont la termi- naison des vaisseaux du rameau florifère, lequel né se prolonge pas comme les autres par un bourgeon terminal : la fleur est, selon l'expression de M. Turpin , un bourgeon terminé. Mais les organes concentriques qui composent la fleur ne se séparent pas toujours à la même hauteur : en effet, si quelquefois l'ovaire , les étamines, la corolle et le calice Sont complètement distincts les uns des autres et semblent ainsi naître au point même, il arrive souvent que plusieurs contractent des adhérences entre eux ; les étamines et la corolle, par exemple, peuvent se souder ; toutes deux peuvent se greffer au calice ensemble ou séparément; il en est de même par rapport à l'ovaire ; enfin le calice lui-même peut ne devenir libre qu’au-dessus du sommet de l'ovaire. EA ( 269 ) ‘résulte de là qu’il est inexact de définir le réceptacle : le point où tous les organes floraux se séparent ; maïs on doit le considérer comme représenté par Le point le plus inférieur de la fleur ; celui où l’on commence à distinguer ses organes de la substance du pédoncule : or ce point est Je lieu où s’insère l'ovaire médiatement ou par l’intermède d’un support particulier et libre : en effet, lorsque l'ovaire est supère, le point où commence le calice est en même temps celui où naît l'ovaire ou son support; lorsque l'ovaire est infère, au contraire, c’est encore sa base ou le commencement de sa cavité qui annonce la fin de la substance du pédoncule ou le réceptacle : dans ce cas celui-ci est tout-à-fait inaperçu au dehors. Le réceptacle n’étant visible que lorsque l’ovaire est tout-à-fait supère, on n’a lieu de le considérer que lorsque le calice est entièrement séparé de l’organe femelle, ef alors il est nécessairement déterminé par le point où ces deux corps commencent à se distinguer, C’est à causeide cela, c’est parce que toutes les fois qu’on, aperçoit ile réceptacle on y voit naître le calice, que les botanistes, considèrent celui-ci comme naissant toujours du, même point que l'ovaire ; et lorsqu'il ne devient apparent-qu’au- dessus. de cet organe, il est dit soudé avec lui dans toûte son étendue et non inséré sur lui. | En réalité on devrait considérer les autres tien de l fleur sous le même point de vue: elles naissent tout aussi bien du réceptacle que le calice, et: comme lui elles peuyent se souder avec. les autres organes; mais dans ce cas, comme, nonobstant les soudures, on peut voir lé réceptacle, c’est-à-dire le lieu où est assis l'ovaire, les botanistes ont regardé les étamines et la corolle: comme. naissant sur les organes avec lesquels elles ont contracté adhérence, Ils ont pensé que les mêmes raisons qui montrent 15 (270) que la substance du calice commence, sous la: base de l'ovaire n’existaient pas à l'égard des étamines et de la corolle, parce que le;réceptacle pouvait êtreicomplètement aperçu, bien qu’elles fussent soudées, soit avec-le calice, soit avec l'ovaire. De là sont nées.les diverses manières d'envisager: les organes de la fleur. On admet la soudure de l'ovaire avec le calice, et on l'appelle libre ou adhérent. Il n’en est point de même pour les étamines et la,corolle : lorsqu’ elles sont soudées avec un.organe, on dit qu’elles.y naissent ou qu’elles s’y insèrent : on n’admet donc d'insertion que pour ces deux organes, et on en reconnaît divers modes. L'insertion de la corolle pouvant offrir. les mêmes rap- ports que celle des étamines, et même ces deux insertions étant généralement similaires dans une même plante, -nous n'avons à nous occuper que de l'insertion des étamines. De l'insertion des Étamines, et du Disque. D’après les principes que nous venons de développer, on entend par énsertion des étamines’ le lieu ‘où elles deviennent libres de toute adhérence étrangère. L'insertion est absolue ou relative. L'insertion absolue est celle qui indique l’organe même qui porte l’étamine, L'insertion relative indique le rapport que le point où naît l’étamine a avec un autre organe : on peut établir, par exemple , sa relation avec le ‘pistil. Ainsi les étamines peuvent êtreplacées sous le pistil; autour de:lui, où au-dessus ; elles sont dites : »Hypogynés (a), lorsqu'elles naïssent sous le Lion c'est-à-dire sur:le réceptacle. ! ‘ Périgynes (a), lorsqu'elles s’insèrent autour de nonk. c'est-à-dire sur le calice. Épigynes (a); lorsqu'elles sont placées au-dessus du pistil!; c'est-à-dire qu’elles s’insèrent sur son sommet. (271) Dané ces trois cas l'insertion peut. être médiate où immédiate. Elle est immédiate quand. les” étamines sont placées sans intermède sur lorgane qui leur donne naïs- sance, comme dans les fleurs polypétalées : elle ‘est mé- diate quand les étamines sont soudées avec la corolle, et par conséquent insérées par son intermède sur lorgane qui lés porte, c’est ce qui’arrive toutes les fois que la corolle est monopétale. mi Selon M. de Jussieu , l'insertion est périgyñe toutes les fois que les étamines adhèrent à la partie libre dû calice, soit que l'ovaire soit infère ou supère. C. Richard regarde toujours l'insertion comme épigyne quand l'ovaire est infère, que les étamines soient placées sur le’ sommet de l'ovaire ou sur la partie supérieure du calice ; il n’admet donc dans la périgynie que des Le à ovairé BU tement supère. - Les trois espèces snéitatesse par M. de Jussieu “ont seules servi à la coordination des familles naturelles, mais on voit déjà que cette règle de classification pré- sente dés dificultés , puisque deux des botanistes les plus célèbres qui honorent la France, ne sont point du même avis sur l'appréciation des insertions. Leurs trois modes principaux présentent , en pes des différences importantes’ qui servent efficacement à caractériser certaines familles. Ces modifications tiennent aux diverses connexions des étamines avec les autres parties essentielles de la fleur, et avec un organe particulier qu’on nomme Disque (Discus s 4 et qu'on peut définir : un côrps charnu qui est placé sur le réceptacle , sur le calice où l'ovaire, qui paraît dépendre du système staminaire, et qui détermine toujours l'insertion. - On’ voit; d’après ce que fous venons de dire, que pour connaître parfaitement les insertions et pour en tirer tout (272) le parti possible, il est indispensable de rechercher les principes sur ‘lesquels elles reposent, et d’étudier les mo- difications qu’elles. présentent. Nous allons entrer dans quelques considérations ‘à, ce. sujet. L . L'insertion absolue est seule exacte et rigoureuse. L'insertion relative rentre dans la précédente, car les rapports divers des étamines avec un organe ne peuvent provenir que de ses différentes coalescences : si elle n’était pas fondée sur! l'insertion: absolue, elle ne serait qu’un rapport de position vague et, indéterminée. L'insertion absolue est diverse, parce que l’étamine peut adhérer à divers organes, et prendre par conséquent naïs- sance en des points différens. Tantôt l’étamine ne contracte d’adhérence avec aucun des organes floraux, elle naît alors au point d’où sortent tous les organes ; elle est z1sérée sur le réceptacle ( Tha- Jamus ) : elle peut être dite, Thalamique ; d’autres fois, l’'étamine contractant adhérence avec un des organes de la. fleur , elle prend insertion sur lui : Pétamine peut se souder avec la carolle, le pistil ou.le calice | l’insertion peut donc être corollique , :gynique ou .calicale. Ces diverses: insertions peuvent se combiner: entre elles. ;. mais. elles sont plus ou moins importantes. i Relativement à l'insertion .de l’étamine sur la corolle,, on, remarque que le système, corollaire et le staminaire ne font réellement qu’un système : en effet l’insertion géné, rale de ces. deux organes est toujours la:même , c’est-à-dire. qu’ils adhèrent toujours au même organe; la. différence, qui peut exister ne dépend que du degré de hauteur-où! ils adhèrent à cet organe. Un second fait qui prouve l'identité de ces : deux, systèmes , . c’est que, les parties alternent et sont placées sur le même cercle ; de sorte que (273) les parties de la corolle ne peuvent se souder sans. com- prendre les étamines dans la soudure. Voilà pourquoi la corolle. monopétale porte les étamines. Il résulte de, là. que la soudure des étamines avec Ja corolle ne peut être regardée comme une véritable insertion , c’est-à-dire comme l’adhérence des étamines avec un système étranger ;, ce an'est'rien autre chose que, la réunion des! parties d’un même système : elle ne change pas le lieu d'insertion de cet: organe , mais elle indique des variations dans la disposition mutuelle des parties de ce système, et peut changer le mode de l'insertion générale. Ainsi , lorsque les étamines sont soudées avec la corolle, la base commune étant regardée comme uniquement formée par l'enveloppe florale, telles semblent n’adhérer que par son intermède à l'organe qui sert à leur insertion réelle, De sorte qu’alors elles n’y sont attachées que médiatement, Vinsertion pour cette raison est dite médiate. Au contraire , lorsque :les étamines ne sont pas soudées avec la corolle, elles sont portées, sans intermède, par l’organe sur lequel a lieu l'insertion , et celle-ci est dite 2nmédiate. On observe que l'insertion est toujours médiate lorsque la corolle est monopétale, c’est-à-dire que, lorsque, les parties, de l’enveloppe interne de la fleur se soudent, elles comprennent les filets des étamines dans leur soudure: la corolle polypétale, au contraire, ne peut porter les étamines, au moins celles qui sont placées vis-à-vis les incisions ; mais les pétales peuvent se souder avec celles qui sont oppositives, comme cela se voit dans les caryo- phyllées, dans lesquelles les étamines sont alternativement libres et éprpétales. Dans les malvacées les étamines sont nombreuses ; les oppositives -sont greffées avec les pétales, et les interpositives sont soudées avec les premières, mais non avec la substance de la corolle ; aussi celle-ci reste- t-elle monopétale. (274) La réunion de toutes les étamines avec la corollétnéces- site donc des caractères importans ; ‘elle veut’ la? corolle monopétale!et l'insertion médiate, mais je rappelle ce que nous avons déjà dit, elle: ne ‘peut réellementchanger l'insertion ; puisqu’elle n a nt fé la di de ES similaires. : LA Si ‘donc: la sonduré M étamines: avec la corolle ne “constitue pas ane insertion distincte, on voit que celle-ci me peut plus varier que par la connexion. des FREE mâles avec l'ovaire et avec le calice. iHec qe Ces deux insertions se rencontrent effectivement, même ‘on ‘peut les observer simultanément : mais quelle ‘est’ la plus importänté? quelle est celle qui doit régir J’autre ? On peut répondre que c’est l'insertion calicale. En effet, on la rencontre très-souvent seule, et l’on observe qu’elle réspecte les rapports naturels. Au contraire l'insertion gynique est peu commune, et même est douteuse dans son état d'isolement ; dans le plus grand nombre des cas’elle n’a lieu que coïncidemment avec la soudure des étamines au calice. En effet, il est rare que les étamines soient attachées à Vovaire, à moins que celui-ci ne soit infère, c’est-à- diré que le .éalice ne soit adhérent avec lovaire; maïs alors, et à plus forte raison, le calice est-il soudé avec les étamines ; ear si, lorsque! l'ovaire est infère, on con- sidère le calicé! comme soudé avec lui, les étamines devant êtreSüpposées partir comme Jui du sommet du pédoncule, 6nl doit'les considérer ‘comme soudées et avec le calice ‘et avec Povaire: Dans ce‘cas la réunion de celles-ci à l'ovaire est ‘donc subordonnée à leur coalescence avec le calice; l'insertion: gynique ne peut donc avoir lieu qu’autant qué là calicale! se ‘soit : effectuée ; ‘elle ‘en est dépendante ; ‘et par conséquent: doit passer pour moins importantes Les cas où les étamines’sont altachées à l'ovaire supère (275) sont ‘assez rares. Quelquefois alors le calice, qu’on croit tout-àfait libre, adhère en partie à l'ovaire : c’est ce qui. arrive dans les espèces qui doivent rester dans le genre Nymphœa, et qui fait voir ainsi affinité des Nym- phéacées avec les Hydrocharidées. D’autre fois l'ovaire est tout-à-fait supère, et les étamines peuvent néanmoins encore avoir des connexions avec le calice, comme dans les Passiflores, où les étamines (ainsi que l’a remarqué M. Auguste St.-Hilaire), supportées par l'ovaire au-dessus du réceptacle, se continuent pourtant avec la substance (disque } qui tapisse le tube du calice, et qui porte en son contour les couronnes corolliformes. Enfin il y a certaines plantes dont les étamines n’ont réellement aucun rapport avec le calice, mais sont néan- moins insérées sur lovaire ; ces cas cependant sont peu nombreux et même peuvent paraître douteux. Ainsi, dans le Parnassia , les étamines ne semblent pas adhérer préci- sément à l'ovaire , mais être placées tout-à-fait sur le bord d’un disque qui est lui-même en contact avec l'ovaire.” Dans d’autres plantes les étamines ne sont portées que par uñé saillie du réceptatle qui éloigne plus ou moins l'ovaire du point où naît le-calice. Ainsi les cas de l'insertion gynique simple, ou sans con- nexion avec le calice, sont assez rares, beaucoup même sont encore douteux : ôn ne la rencontre presque point d'une manière avérée, à moins que l'insertion ne soit en même temps calicale (l’ovaire étant infère). Aussi, prise isolément , elle n’est point en relation avec les rapports naturels, et ne peut servir à établir de grandes divisions dans le. règne végétal : on peut donc regarder l'insertion gynique comme dépendante de la calicale et comme régie par elle. « D'un autre côté, nous avons vu que la soudure des (276 ) élamines ayec la corolle ne représente point. une véritable insertion.; puisque. ces organes sont similaires et consé- quemment ; encore. libres, de toute adhérence étrangère au-dessous: du point. de leur réunion. La conclusion. que nous, tirerons de tous ces faïts, c’est. que la. modification la ;plus importante que peut. éprouver; l'insertion des étamines dépendra de leur attache au calice, et. qu’on.ne peut se servir, pour, établir les divisions classiques ;1que de. l'insertion calicale ou acaliçale : les: adhérences/ des étamines avec. les autres organes ne, pouvant ‘apporter. que des modifications à ces insertions, principales, Les inserlions relatives doivent donc se rapporter, à ces insertions;absolues, ou: cesser d’être buis avec précision. Depuis long-temps. on à considéré, la pose des élamines par rapport au pistil, et. on, a admis au + d’insertions ,- ainsi que..nous l'avons mentionné: les étamines, sont Lypogynes, périgynes. ou. épigynes. ans avons déjà dit: qu’elles. sont: ; : :., 6 -Hypogyies, placées sous: l'ovaire , en Le sont portées parle même point. que l'ovaire, Less > quand. elles sont insérées sur le réceptacle. .; Rérigynes,, placées autour 4 pistil ; quand elles sont porkées par le. calice. Épisynes, placées sur le niet, quand elles sont portées sur le. sommet de l'ovaire, ; Telles sont les. différentes positions .. étamines, par, rapport. au pistil.. Quelles connexions: quelles insertions, absolues; représentent - elles ? Selon M. de Jussieu, dans, lhypogynie,,les étamines sont insérées sur le réceptacle, rarement elles adhèrent . à la base de l’ovaire ,.. mais jamais elles ne touchent au calice: dans ce eas Vovaire, est; nécessairement supère.. (277) Dans da périgynie les étamines adhèrent toujours au calice ; tantôt l'ovaire est infère , et les étamines sont par conséquent soudées. avec lui; d’autres fois l'ovaire est supère , les étamines n’ont le. plus souvent alors aucune connexion avecicet organe ; elles peuvent cependant encore contracter adhérence: avec lui, comme dans la famille des Passiflorées, déjà, citée. Dans l’épigynie,, l'ovaire est toujours infère, par con- séquent les étamines sont toujours soudées avec le calice et en,même, temps avec Povaire; mais elles adhèrent encore à l’ovaire au-dessous du point où Je calice s’en détache. re . D’après cet exposé on voit qu'on ne peut distinguer les trois insertions relatives par la connexion des étamines avec l'ovaire, puisqu'on peut l’observer dans toutes les trois_et que dans les deux premières elle. existe ou n’existe point. La connexion des étamines avec le calice fait distinguer avec précision les trois insertions; on ne la rencontre jamais dans l’insertion hypogynique, on la rencontre tou- jours dans, la périgynique et dans lépigynique : les deux dernières sont donc calicales et la première acalicale. Mais la périgynie et l’épigynie telles que des a établies M. de Jussieu,, ne peuvent être distinguées. On: ne peut en effet les caractériser. par la soudure des étamines avec l’ovairei: nous avons observé cette soudure dans les trois insertions. relatives. Les étamines périgynes ne diffèrent des épigynes. que parce que ces dernières continuent d’adhérer à l’ovaire après que le: calice s’en est séparé, et que les premières, ne'touchent plus à cet organe dès que le calice est libre. Elles ne diffèrent donc que par le degré de coalescence, considération peu importante par elle-même et dépendant d'uñe modification qui même varie. dans les trois inser- ( 278 ) tions; aussi ces’ différences ne peuvent servir de carac- tères généraux ; ce serait vainement quon prétendrait . distinguer les famillés par ce moyen; on trouve eneffet des étamines périgynes et épigynes ( portées où non portées par la portion libre du calice) dans une même famille, comme dans les Musacées > ; les Onagraires , etc. ; et en réalité on ne saurait distinguer l'insertion d’une Iridée de celle d’un Strelitzia , par exemple. C. Richard , ainsi que nous l'avons dit, a proposé de distinguer la périgynie de l’épigynie en donnant pour caractère à la première d’avoir l'ovaire infère, et à la deuxième l'ovaire supère ; dans ce cas, la corollé n’est jamais monopétale , ‘selon l’'illustre botaniste que nous venons de citer. Ce caractère exprimé l’adhérence de lovaire soit avec les étamines, soit avec de calice, Si l’on veut exprimer l’adhérence du calice avec lovaire, ce caractère est étranger à l'insertion des étamines , moins important qu’elle, et inhabile à séparer les familles ; en effet, on trouve des ovaires infères et! supères) dans certaines familles périgyniqués, telles que les Rosacées , les Mélastomées , les Ficoïdes, les Saxifragées , les Guaïacanées, les Éricées ; si c'était P déhéénes des étamines avec l’ovaire ou leur-séparation qu’on voulût exprimer par l'nférité ou la sipérité de l'ovaire, ce caractère serait aussi variable, et même il ne l’exprimerait pas dans la généralité , puisque dans les familles que nous venons de citer, les étamines sont soudées ou séparées de l'ovaire, selon que le calice est libre ou adhérent ; en second lieu l’inférité de l'ovaire ne serait pas l'expression générale de la soudure des étamines périgynes avec l'ovaire , puisqu'il y a des élamines périgynes avec ovaire supère, qui contractent pourtant adhérence avec lui. Quoique ce fait puisse apporter contradiction dans les termes de la proposition , ( 279 ) mous avons vu que, bien que très-rare, ik est réel : nous'en avons cité pour exemple la famille des Passiflorées. Ces faits nous forcent donc à conclure que l'insertion relative ne peut fournir de données exactes. Lorsqu'on veut'caractériser avec précision la position des étamines, on ést forcé d’avoir recours à l’insertion absolue. Nous ‘avons vu que le eu d'insertion dépend de la connexion des étamines avec l'ovaire ou le calice ; que là connexion avec ce dernier organe est la plus impor- tante et doit fournir les données principales , lesquelles seront modifiées par la coalescence #des étamines avec l'ovaire. ! : Nous avons vu d’autre part que le mode d'insertion peut varier soit par la soudure des étamines avec la corolle, soit parle point divers où ces deux organes s’insèrent respectivement. L'insertion peut encore être modifiée par les différentes adnexions des étamines avec le corps que nous avons nommé disque. Cette partie est formée par une substance charnue , qui paraît dépendre du système staminaire , aussi ellé est toujours en rapport avec l'insertion par son contour ou sa surface. Le disque peut donc affecter les mêmes positions que les étamines : relativement à sa situation :on, peut en admettre plusieurs espèces. Richard nomme podogyne celui qui, adhérant à l'ovaire, lui sert de support ; on le trouve dans presque toutes les familles monopétalées : sa forme et sa couleur sont diverses, tantôt il est distinct de l’ovaire , tantôt il semble continu avec: lui , etc. ; épipode celui qui, placé sur le réceptacle ou sur un prolongement du pédoncule qui porte l'ovaire, n’a aucune connexion avec ce. dernier, comme dans les Crucifères ; périgyne celui qui tapisse le calice, exemple: les Rosacées, etc. ; épigyre celui qui est placé sur’ le ( 280 ) sommet de l'ovaire, exemple : les Ombellifères, etc. ; l'épisyne diffère du périgyne comme l'insertion épigy- nique se distingue de la périgynique : il est placé sur le sommet de l'ovaire et celui-ci est toujours infère ; on ne peut cependant pas dire qu’il soit prouvé .que la substance du disque a _indispensablement: son ; point d’origine sur le réceptacle comme les étamines, et qu’elle soit, comme elles, greffée avec le calice. Richard a encore admis le pleurogyne ou mé Me et le périphore ; mais le premier n’ayant point de connexion avec les étamines,, est-il prouvé qu’il appartienne. au disque ? D'ailleurs nous n’avons point à nous en oceuper ici. Quant au périphore , ce. n’est qu’un podogyne qui porte les étamines sur toute sa surface extérieure : e’est, une modification de l'insertion , et non du disque ::s1 on faisait de ce disque une espèce distincte , chaque mode d'insertion en ferait admettré une nouvelle ; tel serait le cas où les étamines naissent d’un point seulement de la surface supérieure ou extérieure du disque. Après avoir exposé les connexions diverses que les éta- mines peuvent avoir avec les organes de la fleur, nous allons énumérer rapidement les différentes insertions qu’elles _ peuvent offrir. D’après tout ce que nous venons de dire ,:on voit que l'insertion peut être modifiée par la réunion des étamines a la corolle, au calice, à l'ovaire ; et ces connexions principales offrent diverses variétés d’après les rapports des étamines avec le disque. Quand les étamines: sont portées par la corolle , l'insertion est médiate ; elle est immédiate quand les étamines n’adhèrent point à cet organe. Dans ces deux cas les étamines peuvent être placées sur le calice, l'insertion est alors calicale ; ou bien elles restent distinctes de: cet organe, et l'insertion est acalicale: H est (281) très-remarquable que l'insertion calicale médiate!, c’est- à-dire avec une corolle monopétale , n’est bien démontrée que lorsque l'ovaire est infère. Il semble que la corolle monopétale, attirée en quelque sorte vers le système staminaire , ne puisse contracter d’adhérence avec le calice qu’autant que celui-ci et les étamines soient soudés à Vovaire. Les insertions calicale et acalicale fournissent les carac- tères les plus généraux. La première correspond à l’in- sertion hypogynique de M. de Jussieu, la deuxième comprend la périgynique et l’épigynique. Chacune présente diverses modifications. . Dans l'insertion acalicale, tantôt les étamines adhèrent à l'ovaire, et l’insertion est dite gynigue ou ovarique, exemple le Parnassia. | Tantôt elles ne contractent point d’adhérence avec lui, et l'insertion est agynique : cette dernière peut avoir lieu avec ou sans disque ; elle sera donc discale ou adiscale. L'insertion discale éprouvera diverses modifications selon l'espèce de disque qu’on observera dans la fleur, et selon le mode d’adhérence des étamines avec le disque. Si elle a lieu avec un podogyne on peut l’appeler podo- gynique ; \ Et elle est éprdiscale lorsque les étamines sont insé- rées sur la surface supérieure du disque : dans ce cas, lorsque la corolle existe elle est toujours polypétale et s'insère toujours sous le disque. On trouve cette insertion dans ‘le 'Réséda, les Acérinées , ‘etc. Périphorique ; quand les étamines et les pétales sont adnées longitudinalément sur toute la surface extérieute du disque; comme dans la plupart des Caryophyllées. Pleurodiscale , lorsque les étamines naissent seulement d'un point de la surface extérieure du disque ; alors les ( 282 ) pétales naissent tantôt sur le:disque , comme les étamines ; tantôt, sous celui-ci: ils constituent . ainsi deux modifi- cations ,:la première pourrait s'appeler conjonctive ; l’autre disjonctive*: on trouve ces deux sous-variétés dans les Ruiacées. Péridscale , lorsque les étamines s’insèrent au pouxtour de la base du disque, sans s’unir à sa substance : cette variété .est: la plus commune de, toutes. ; La dernière variété de l'insertion discale est ;celle qui se fait sur un épipode :,elle est dite épipodique. Elle a lieu quand les étamines sont insérées sur des glandes distinctes de l'ovaire, comme dans les Crucifères : dans cés/plantes les deux petites étamines sont insérées sur, uné glande, les deux paires de grandes ont,une glande sous leur base. Lorsque l'insertion a lieu sans disque, les !étamines + peuvent: être placées autour d’un gynophore ,-comme dans les Ranonculacées, ou être insérées.sur le réceptacle autour _de l'ovaire. Il existe donc deux variétés principales:de l'insertion adiscale ; on pourrait les appeler gyrophorique et thalamique : celle-ci est très-commune. Nous venons de passer .en revue les principales modi- fications de l’insertion acalicale qui répond à lhypôgynie de M. Dejussieu. Nous allons examiner les variétés de l'insertion .calicale, c’est-à-dire de celle ou les étamines sont portées sur .le calice. : Cette insertion présente d’abord, deux ri Re im- portantes , déterminées , par. l'adhésion . des- étañninies avec l'ovaire ou leur distinction : ainsi l’insertion calicale sera, comme l’acalicale , divisée en agynique et en gynique. . L'ovaire. est indispensablement supère dans la première: qui correspond à la périgynique de Richard , comprenant ainsi toutes les insertions périgynes supèrovariées, sauf l'exception. que nous allons noter. Nous avons déjà fait — © (283) remarquer qu’on ne rencontre pas d'insertion médiate qui. soit calicale agynique d’une manière bien avérée: La deuxième (l'insertion calicale gynique) comprend toutes les plantes à ovaire infère , plus une variété qu’on peut nommer éntodiscale , qui constitue l'exception dont nous venons:de parler et qui appartient aux Passiflorées, ainsi que nous l’avons déjà mentionné. Sauf cette variété, elle correspondrait à l’épigynique de Richard. Il me semble plus convenable de ‘diviser d’abord l’in- sertion calicale d’après la considération tirée de la soudure des étamines à l’ovaire, plutôt que par la réunion du _ calice avec lui, parce que cette dernière n’est point réel- lement dépendante de l'insertion: et. qu’elle est moins importante : nous verrons d’ailleurs que l’insertion calicale gynique , avec ovaire supère ; a une grande affinité avec l'insertion calicale des infèrovariées : on est forcé, pour ne pas rompre les rapports naturels, de les placer dans la même classe. L'insertion calicale agynique peut se faire avec un disque ou sans disque : elle sera donc discale ou adiscale ; dans la variété discale, les étamines peuvent s’insérer sur la surface supérieure du disque ou en son contour , ce qui nous rendra linsertion épédscale et celle péridiscale. | L'insertion péridiscale ainsi que l'insertion: adiscale pourront présentér diverses modifications selon le point où les étamines adhèrent au calice; on en a donné des noms particuliers. L'insertion est : Péricentrique , lorsque les étamines adhèrent sur le’‘calice qui est plan ou peu concave. Exemple : les Polygonées , quelques Rosacées, Rhamnées, etc: Pariétale , lorsque le calice est tubuleux et’ que les éta- mines. sont .insérées sur un tube plus ou moins haut, ( 284 ) comme dans beaucoup de Légumineuses ; Thymélées ; ete. Cette variété est assez peu distincte de la précédente. Péristomique, lorsque les étamines sont insérées à l'orifice du'tube du calice : comme dans le Rosa, Poterium, etc. Hyperstomique , lorsque c’est le limbe même qui porte les étamines ; on observe cette insertion assez rare dans lElœagnus. Nous avons dit que l'insertion est épidiscale , ou mieux mésodiscale , lorsque les étamines sont placées sur la face supérieure du disque. Cette insertion est assez rare; quand on la rencontre elle est disjonctive , c'est-à-dire que les pétales sont insérées au pourtour du disque : le genre Evonymus nous en offre un exemple. Nous allons, pour terminer, exposer les variétés de l'insertion calicale gynique ;. elles dépendent des mêmes connexions que celles des autres insertions. Maïs dans toutes les ‘précédentes , l'ovaire est nécessairement infère ; dans celle-ci il peut être infère ou supère : on peut donc distinguer l'insertion calicale éynique en supérovariée et inférovariée. | La première est fort rare et n’a lieu que lorsqu'un disque tapisse le calice, et que les étamines placées en dedans du disque touchent la base de l'ovaire. On peut donc lappeler ätodiscale, puisque les étamines sont en dedans du disque. Cette insertion est disjonctive, c’est- à-dire que les pétales sont placées au contour du disque : c’est elle qu’on voit dans les Passiflorées. Elle doit réel- lement être placée parmi les insertions calicales, quoique les étamines ne touchent point elles-mênies le calice, parce qu’il est de principe que le disque détermine tou- jours l'insertion. On regarde aussi comme un principe absolu que les étamines suivent l'insertion de la corolle : PT TU M ANT TE) EC, ( 285 ) or. dans les Passiflorées les couronnes diverses qui forment évidemment le système corollaire sont très-visiblement calicales. D'ailleurs les affinités des Passiflores rapprochent ces plantes des familles inférovariées, c’est-à-dire à inser- tion calicale gynique. Enfin cette insertion lie très-bien la variété mésodiscale de l'insertion calicale agynique à l'insertion calicale gynique. Il est vrai que l'insertion into- discale ferait aussi le passage de l'insertion acalicale gynique à l'insertion calicale : mais elle ne peut être dans l’insertion acalicale, puisqu'il existe des connexions du disque avec le calice, et elle a plus d’affinités avec les inférovariées, puisque si dans cette insertion où suppose un gonflement du disque, lequel s'étend de l'ovaire au sommet du tube du calice, on obtiendra une vraie infère. Du resté, ceci est un fait à ajouter aux mille preuves qui font voir que tout se lie et s'enchaïne daus la nature. Je reviens à la deuxième division de Pinsertion calicale gynique , celle qui a lieu avec l’ovaire infère ; elle répond à l'insertion épigynique de Richard. TARAT IS _ Selon le degré d’adhérence des élamines avec le calice ou Lots on peut en distinguer cinq variétés ; elle est: ® Commissurale quaud l'ovaire est demi-infère ‘et que pe ne sont fixées au point où le calice se sépare de l'ovaire. Exemple : le Samolus, quelques Rubiacees. 2 Tubique, lorsque l'ovaire est demi-infère et les étamines insérées sur le tube du calice, au-dessus du point de la séparation de l'ovaire. Exemple : Polyanthes, Aletris, quelques Broméliacées, Mélastomées. Cette variété est nommée calcale par Richard. 3° Hyperstylique,; lorsque l'ovaire est complètement infère et que les étamines sont insérées sur le calice, au-dessus du point où il cesse d’adhérer à l'ovaire. On peut l’observer dans Z’Helconia, le Narcissu:s , l'Œnothera, F9 $ , k Mn O280) épilobiun, le Fuccsia; les Thésiacées. Ces trois variétés * l'insertion calicale à ovaire infère appartiennent , comme l'insertion calicale agynique, à la périgynie de M. de Jussieu. 4. Péristylique, lorsque l'ovaire est complètement infère et que les étamines , insérées entre lui.et le calice, sont plus ou moins adhérentes avec son sommet. L'insertion péristylique présente quelques sous-variétés : elle, est adiscale quand le disque manquant, les étamines se soudent, immédiatement avec le sommet de l'ovaire ; elle, se trouve principalement dans les Monocotylédonés ; péridiscale, quand les étamines sont insérées autour du disque. Exemple : les Rubiacées , les Bucidées, les Ombel- lijères ; périphorique , quand la corolle staminifère adhère sur toute la surface extérieure du disque, de sorte que: celui-ci . interposé entre elle et le style, les réunit réel- lement. Exemple : les Synanthérées , Boopidées ; pleuro- discale, quand elle adhère seulement en partie au disque. Exemple: quelques Synanthérées. 5.° Siylique ou gynandrique , lorsque l'ovaire est com- plètement à infère et que les ‘étamines , abandonnant le Fe calice, sont manifestement soudées avec l'ovaire et même avec le style. Exemple : l'Aristolochia, les Orchidées, etc. Cette variété, avec la précédente, forme la périgynie de M. de Jussieu. T'elles sont les principales variétés de l'insertion des éta- mines. Je dois rappeler, pour fixer les idées sur leurs divers degrés d'importance, que les principales sont établies d’après leur connexion avec Je calice : ainsi l'insertion acalicale et calicale sont les plus essentielles. Leurs sous- divisions sont très-importantes pour caractériser. les familles , mais elles ne peuvent distinguer les classes principales. Pour se faire une idée nette de leur modi- fication, il sufira de jeter un coup-d’œil sur le tableau (282), M que nous en avons donné dans la Botanographie élémen- taire (page 371). ee Il est encore utile de noter que, d’après les principes que nous avons établis, le caractère de l'insertion étant tiré des connexions absolues des étamines , la séparation des sexes et la privation des autres organes de la fleur n’empêchent pas de la reconnaître, ce qui serait, im- possible si on ne considérait l'insertion que comme relative. Ainsi, lorsque la fleur est privée de corolle , l'insertion est nécessairement #mmédiate, Exemple : les Polygonées, etc. Lorsqu’elle est privée de calice, l'insertion; est nécessai- rement acalicale. Exemple : les Aroïdes, etc. Lorsque la fleur est unisexuelle, si elle est pourvue de calice, il est aisé de voir si elle est calicale ou acalicale ; dans ce dernier cas elle est presque toujours agynique : il est assez peu important, d’ailleurs, de reconnaître si les étamines adhèrent à l'ovaire , et on pourrait le délerminer d’après leur connexion avec le rudiment d’ovaire, etc. Daùs le cas d'insertion calicale, si Povaire de là fleur femelle est infère , l'insertion est nécessair cmentrgyaique ; ; s’il'est supère, on doit le regarder comme: «4 gyique = il ñe pourrait y avoir qu’une seule exception ,:ce serait dans le cas de là variété intodiscale ; mais cette ‘imsertion, excessivement rare ; se reconnaïtrait à la disposition du disque et à la position des étamines et des ist no tivement à cet organe. ou5rasib" sh (258 ) —————…————_———————————————_ ———————— ——————————…——————_—_—"_ ____ ———__———————…—…—…— _…__—— ———…—…— DESCRIPTIONS Des Plantes cryptogames nouvelles qui seront publiées dans le troisième Fascicule des Plantes cryptogames du nord de la France (1); swvies de quelques observations sur le Lyngbya muralis d'Agardh et sur le DÉRIORES ou Byssus botryoïdes des Auteurs. Par M' J. B. H. j. DESMAZIERES. _16 décembre 1825. FAMILLE DES BYSSOIDÉES, Sporotrichum geochroum , N. J'ai trouvé cette espèce, au commencement du prin- temps ; sur les souches pourries du Fraxinus excelsior. Elle se présente sous la forme d’une couche étalée, plus ou moins épaisse, d'apparence pulvérulente et d’une couleur térreuse. Vue au microscope, ses filamens sont entre-croisés, rameux, cloisonnés, couverts de sporules épärses ét ovoides qui ont à peine un centième de milli- mètre de diamètre. FAMILLE DES CHAMPIGNONS. Thelephora intermedia, N. Ce Thelephora partage les caractères de plüsieurs autres, de sorte qu’il est impossible de dire à quelle espèce on pourrait le rapporter exclusivement. Il a de grands rapports (5) Grand in-4°, Lille, 182 24 , 1825 et 186. ( 289 ) avec le Thelephora alutacea ; Pers. Myc. Eur. ; mais ce dernier est plus épais et de la largeur de la main. Voisin du Thelephora lævis , il s’en distingue par ses papilles plus apparentes et par son premier développement plus régulier ; enfin , quoiqu'il ait quelque ressemblance avec le Thelephora concentrica, notre champignon s’en éloigne aussi par ses papilles qui n’ont pas la disposition concentrique. Cette espèce intermédiaire, mais toujours constante dans l’en- semble de ses caractères, est très-commune dans le nord de la France, sur les rames dans les potagers et sur les tuteurs dans les serres. Je lai aussi rencontrée sur des fagots. Agaricus griseo-pallidus , N. Très-rapprochée des Agaricus fibula, pyxidatus et eri- cetorum de Fries, cette espèce s’en distingue facilement par l’ensemble des caractères suivans : son pédicule ne dépasse guère un centimètre de hauteur; il est grêle, nu, glabre, plein, cylindrique et continu avec le chapeau. Celui-ci a depuis 4 jusqu’à 10 millimètres de diamètre; il est un peu luisant, convexe, quelquefois plat dans un âge avancé, mais ayant toujours au centre un enfoncement assez hotte ; ses bords sont souvent un peu rabattus et l’on n’y remarque jamais de sillons rayonnans. Ce champignon a des feuillets et des demi-feuillets : les pre- ‘ miers, au nombre de g à 17, sont décurrens sur le pédicule et assez épais. Sa couleur générale est d’un gris dans lequel on peut reconnaître une très-légère teinte de rouge quand on l’examine avec attention; le pédicule est ordinairement un peu plus foncé que le chapeau , surtout vers sa base qui est presque brune. Cette espèce n’est ni aranéuse ni visqueuse, et son suc est limpide. Je l’a; trouvée au mois d’août dans les allées de mon jardin ; elle (290 ) y croît en pelite peuplade, sur la terre nue ou couverte d’un peu de mousse. : "FAMILLE DES URÉDINÉES. à _Uredo iridis, N— DeC.P J'ai trouvé cette espèce, au printemps et en été, sur les feuilles. de Prris pumila. Ses pustules sont peu nom- breuses, assez grandes et convexes ; elles percent l’épi- derme qui persiste autour. La poussière est brune et composée de sporidies qui ont environ un quarantième de millimètre de diamètre. Ces sporidies sont pourvues chacune d’un pédicelle très-court. Je mets le signe dubi- tatifaprès De C., parce que ne connaissant pas la description que cet auteur a donnée de son urédo, je ne puis affirmer qu’il soit identique avec le mien. C’est en rédigeant cette note que jai trouvé, dans le Nomenclator ‘botanicus de Steudel, un uredo iridis, De C., sans citation d'ouvrage. Uredo statices, N. J'ai remarqué cet urédo, au printemps de l’année der- nière, sur, les feuilles du statice cæspitosa , Poir : employé dans mon jardin à la bordure des parlerres. Je l'y ai encore observé cette année ; il.se trouvait en plus grande abondance ;.non-seulement il attaquait les deux surfaces . des, feuilles de, cette, plante, maïs encore ses hampes en étaient toutes couvertes. Ses pustules sont orbiculaires ou ovales, entourées des débris de l’épiderme et composées de sporidies .brunes qui, vues:au microscope, sont glo- buleuses , ,sessiles et d’un: quarantième, de millimètre de diamètre., ME ». - Æcidium'statices , N. Cetle espèce naît au printemps sur les deux surfaces (291) et particulièrement vers rer des feuilles du Sfatice cæspitosa , Poir. Elle y occasione souvent des taches d’un rouge brun sur lesquelles on voit ses petits groupes composés de quatre à douze cupules environ, aurores, arrondies, concaves et très-protubérantes. Ces cupules ont à peine un quart de millimètre de diamètre et sont rapprochées, mais rarement réunies. Leur bord est frangé, il se réfléchit et devient blanchâtre dans un âge avancé. La poussière, qui est d’une couleur orangée, présente des sporidies aplaties, orbiculaires ou anguleuses, d’un quarantième de millimètre de diamètre. Observations sur le Stilbospora pyriformis, Hoffm. Deutsch. fl. (J'ai trouvé cette espèce peu connue sur l’Acer platanoïdes). Le Sulbospora ovata de Persoon et de De Candolle, que . je publierai dans le Fascicule IV des Plantes cryptogames du nord de la France, est une production tellement diffé- rente de l’espèce ci-dessus, qu’elle offre de très-bons caractères pour être séparée du genre Stilbospora, et que l'on a lieu d’être étonné de la trouver réunie au Stlbospora pyriformis dans le Nomenclator botanicus de Steudel, et de voir citée cette dernière espèce comme synonyme du Stilbospora ovata, par Persoon et De Candolle eux-mêmes, dans le Synopsis fungorum et dans un des Mémoires du muséum d'histoire naturelle; le dernier de ces auteurs la cite, il est vrai, avec doute. Si la variété aceris de la Flore française doit être rapportée à l’espèce d'Hoffmann, ‘ ce dont il faut douter, on conviendra que la description du botaniste genevois est très-incomplète et inexacte. Quoiqu'il en soit, je vais: donner les caractères du Sul- bospora pyriformis ; 1 n’est peut-être. pas ‘inutile. de, les reproduire avec un dessin colorié ; malgré que la phrase et la figure d'Hoffmann soient assez satisfaisanies. ( Foyez pl2, fig. 1.) (292 ) Sporidies pyriformes , inégales en grosseur, divisées intérieurement en 4, 5 ou 6 loges par des cloisons trans- versales quelquefois placées à des distances plus ou moins” rapprochées. Ces sporidies sont beaucoup plus grosses que celles du Stlbospora ovata toujours parfaitement ovoïdes et dépourvues de cloisons. Elles sont aussi plus grosses que celles du Sti/bosporamacrosperma, maïs un peu plus courtes. Leur forme en poire et le nombre de leurs cloisons dis- tinguent encore le Stlbospora pyriformis de cette dernière espèce. Observations sur le Lyngbya muralis, Agardh, Syst. als. Oscillatoria parietina, Vauch. Hist. des Conf. Oscillatoria murals , Ag. Syn.— F1 dan. —Lyngb.Tent. Hyd. Conferva frigida, Roth Cat. bot. tome 1. Conferva muralis, Dillw. Brit! conf. — Roth Cat. bot: tome 3. Vaucheria muralis, Bory Dict. class. tome IV. Némazoaires, Gaillon Dict. des sciences naturelles. N'ayant pu découvrir encore aucun mouvement dans les filamens de cette production, je la regarde provisoi- rément comme végétale, et avec Bory de St. Vincent je la range dans ses Confervées sous le nom générique de ‘Lyngbya, qu'Agardh vient de créer pour elle dans son | Systema algarum , d’après la considération de l'absence du feutre et de l’état libre des filamens , caractères que l’on ne retrouve pas dans les vrais Oscillaria avec lesquels les auteurs modernes l'avaient placée. Je n’ai point adopté le nom de Vaucheria que Bory de St. Vincent lui a donné en la séparant des Arthrodiées , parce que ce nom est consacré d’une manière irrévocable, ainsi que je lai dit dans le deuxième volume des Plantes cryptogames du nord de la France , aux êtres que Vaucher a : désignés sous Ja dénomination d’Ectosperma. (293) L'animalité de cette production est-elle suffisamment démontrée ? Je viens de dire que Bory la regarde comme un végétal, et que je n’ai pu jusqu’à ce jour remarquer aucun mouvement dans ses filamens. Agardh qui, dans son Synopsis algarum , Vavait rangée dans les Oscillaires , paraît porté à croire que les différentes espèces de ce genre doivent leur naissance à diverses sortes d'animalcules qui, après leur mort, deviennent un végétal; n'ayant plus la vie animale, mais en conservant l'apparence, pour me servir de ses expressions : « Semblables à ces hommes de Platon , agités par les regrets éternels que leur inspire le souvenir d’une vie plus heureuse dont ils ont autrefois goûté les douceurs, toujours oscillantes, jamais tranquilles, elles semblent, dans leur inquiétude, chercher à ressaisir de nouveau cette vie qu’elles ont perdue. » ( Dissertatio de metamorphosi algarum). Lyngbye, qui n’ose donner son assentiment à cette étrange manière de voir du professeur de Lunden , concoit le mouvement des Oscillaires, avec lesquelles il range aussi la production qui fait l’objet de cette note, comme analogue à celui des parties de cer- taines phanérogames , et considère ces êtres comme des plantes. : Si nous opposons à ces trois opinions les expériences de De Saussure, d’Adanson, de Vaucher, de Girod-Chantrans et celles plus récentes de Gaïllon , l’animalité des Oscillaires _et de notre production paraîtra prouvée. Ce dernier natu- raliste prétend avoir vu les filamens oscillans du Lyngbya muralis produits par des animalcules monadaires dont il a suivi les mouvemens de dilatation, de contraction et de translation. Ces animalcules très-nombreux, qui font la base ou le feutre des plaques et touffes d’Oscillaires , sont punctiformes ou globuleux, ils se joignent ou s’agrègent momentanément ; après celte action , chaque C294 ) | animalcule s’alonge en ovale, s’étend en un filament dans lequel se déveléppent de nouveaux corpuscules puncti- formes qui contribuent à son élongation et forment ces stries annulaires qui. tantôt paraissent très-rapprochées , tantôt se transforment en globules et quelquefois même en cases ou endochromes carrés. Mes observations mi- croscopiques confirment l'opinion de Gaillon sur l’orga- nisation du Lyngbya ; j'y ai reconnu comme lui des stries annulaires plus ou moins rapprochées ( fig. 2), et quel- quefois des globules serrés les uns contre les autres ou écartés de manière à laisser entre eux une distance égale à leur grosseur (fig. 3). Ces stries et ces globules se trouvaient séparés dans des filamens différens ou réunis dans un seul. Mais selon notre ingénieux. investigateur , ces diverses variations sont une conséquence de la dila- tation et de la contraction des monadules qui garnissent et constituent ces filamens. C’est dans ces cases matriculaires que le mouvement prend naissance ; et, se communiquant de proche en proche, il détermine dans tout le filament, outre le mouvement d’oscillation, un autre mouvement analogue à celui de reptation. Gaillon m'a dit avoir vu sortir d’un amas de corpuscules monadaires un: de: ces filamens qui, après avoir oscillé un certain temps, est rentré dans ce même amas par un mouvement de rétrac- tation, Il a vu aussi la rupture ou désagrégation des parties annulaires, cases ou endochromes des filamens, en petits carrés dont la forme était assez semblable à celle du Monas lamellula. | D’après toutes ces. aus et les opinions auxquelles elles ont donné lieu, les divers états du Lyngbya munalis ont besoin d’être examinés de nouveau, et j’engage .les naturalistes à se livrer à une recherche aussi intéressante : en suivant aussi le développement de ces taches vertes ( 295 ) qui couvrent nos murs, nos pavés, beaucoup de corps éxposés sans cesse, à l'humidité , et que les botanistesiont désignées sous les noms de Byssus et Lepraria botryoïdes , ils découvriront sans doute qu’elles ne sont autre chose qu'une , création provisoire , permanente cependant dans certaines localités, offrant des masses de corpuscules , peut-être monadaires, de figures diverses et quelquefois suscep- tibles, par une réunion de circonstances favorables , de s’agréger en filamens pour constituer la production dont je me suis occupé ici, ou même plusieurs autres Con- fervées, selon leur forme primitive , la nature des corps sur lesquels ils se développent , les saisons, etc. L’extrait que je donne ci-dessous de mon journal d’observations démontre l’inconstance des formes et des dimensions des corpuscules composant cette lèpre des auteurs encore trop peu étudiée. Observations faites sur le Byssus ou Lepraria botryoïdes des Auteurs , le 1." février 1825 , par un temps très-humide. 1." OBSERVATION. Lèpre sur écorce de beaucoup d'espèces d'arbres vivans et sur écorce de bois morts. Corpuscules d’un vert très-pâle , presque hyalins, fort inégaux en grosseur , Reese toujours de forme arrondie, quelquefois ovoïdes, de —— de millimètre environ de diamètre (terme moyen), is A réunis plusieurs ensemble (quelquefois quatre à quatre ou deux à deux), quoique la masse soit divisée dans l’eau sur le porte-objet du microscope. (Frg. 4.) € OBSERVATION. Lèpre sur le pavé de grès de nos cours. Corpuscules aussi gros que les précédens, mais très-informes. Je n’ai point remarqué dans cette lèpre la réunion symé- trique signalée dans celle des écorces. Les corpuscules élaient ici groupés plus intimement et relenus entre eux par un mucus amorphe, étendu, très-apparent. Ce mucus ( 296 ) existe peut-être quelquefois dans la lèpre des écorces, mais il y est peü ou point visible au microscope. L’hu- midité plus grande dans laquelle se irouve la lèpre des pavés favorise sans doute son développement. La lèpre que je. décris ici constitue le Chaos primordialis de Bory de St, Vincent. J'ai publié une autre espèce de ce geure très-obscure dans le premier Fascicule des Cryptogames du nord de la France. 3.° OBSERVATION. Lèpre sur briques d'une muraille neuve. Corpuscules. beaucoup. plus petits, moins inégaux en grosseur et de forme assez régulière, presque toujours ovoides ou sphériques. 4. OBSERVATION. Lèpre sur briques d'une muraille peinte à la chaux. Corpuscules encore plus petits que les pré- cédens, inégaux en grosseur, ovoïdes ou sphériques, de = de millimètre environ. Toutes ces observations ont été répétées le 15 décembre de cette année, au moment où je rédigeais mes notes, et j'ai obtenu exactement les mêmes résultats. Ayant de plus soumis au microscope une lèpre verte prise sur un pot à fleurs, et que je croyais, par sa localité, devoir rentrer dans celle du N.° 3 ci-dessus, elle m’a présenté celle qui fait l'objet de ma deuxième observation. & ( 297 ) EE RECHERCHES MICROSCOPIQUES ET PHYSIOLOGIQUES Sur le genre Mycoderma (1). DE toutes les familles de plantes établies par les Cryp- togamistes, il n’en est pas, sans doute, dont l’organisation et l’histoire soient moins connues que celles des Confervées et des, Champignons ; et l'examen trop. superficiel de plu- sieurs productions qu’on s’est empressé d’y réunir, a fait naître beaucoup d’erreurs accréditées par des noms illustres. Les observations que je vais rapporter dans ce Mémoire prouveront encore cette vérité, en dissipant l'obscurité répandue jusqu’à ce jour sur le genre Mycoderma. Persoon, dans la première section de son Mycologia- Europæa, publié en 1822, créa ce genre pour y placer les pellicules qu’il avait vues à la surface de plusieurs liquides ou de substances humides fermentées. Mais n’ayant pas étudié au microscope les premiers développemens de ces productions; ne les ayant pas suivies, avec cet ins- trument investigateur, dans les divers états par où elles . passent selon leur âge, les saisons , la nature des corps sur lesquels elles se propagent ; ce savant mycologue ne (r) €e Mémoire était inscrit à l’ordre du jour pour être lu dans la dernière séance de décembre 1835; mais les nombreuses occupations administratives de la Société-n'ayant pu permettre cette lecture que dans la séance du 17 février , j'ai cru utile de faire le dépôt de mon travail dans la séance extraordinaire du ro du même mois, en y ajoutant quelques nouvelles observations faites à la fin de décembre et dans le courant de janvier de cette année. (298 ) signala point leurs caractères les plus essentiels; il se contenta de les décrire d’après les formes extérieures et très-variables qu’elles revêtent, en les plaçant » avec doute, entre les Xylostroma et les Auricularia. Des caractères aussi, vagues, et une, .association , aussi étrange me firent dire avec raison, en 1823 (1), que le genre Mycoderma était un des plus obscurs de la mycologie. Mais à cette époque , je n'avais pu saisir encore , avec les instrumens amplifians que je possédais, la véritable orga- nisation des êtres qu’il renferme ; de sorte, qu’en ajoutant quelques espèces à celles mentionnées par le respectable et laborieux botaniste que je viens de citer, et en chan- geant, pour de bons motifs , tous les noms'spécifiques qu’il avait proposés, je donnaï, comme lui, une idée incomplète de ce genre intéressant. Depuis la publication de cet ouvrage, les naturalistes n’ont rien ajouté aux connaissances que nous ‘avions acquises sur les Mycodérmes : dans le trente-troisième volume du Dictionnaire deS sciences naturelles , imprimé ‘en 1824, M. Léman Wa fait que répéter ce que Persoon en avait dit avant moi ; et M'A. Brongniart, dans ce même volume, au mot Mycbigie) ainsi que dans une brochure qui parut l’année dernière; a classé‘ le genre qui occupé, sans aucuné phrase diagnostique , dans la listé'des' genres rapportés à la familletdes CRAMPIENONSS mais dont la PU el les caractères sont encore incertains. nn ni: “Dans cet état de choses, il-était important-qu’un natu- raliste entreprit avec soin une série d'observations exactes pour ‘fixer les idées que lon doit avoir sur ce genre ; et c’est ce que j'ai essayé de faire. Je vais donc exposer ici le résultat de mes nouvelles recherches, d’après lesquelles (1) Catalogue des plantes omises dans les Flores du Ha de a France. (299 ) jé crois avoir acquis des notions justes et vraies sur ces productions, que je n’hésite pas de ranger dans la classe des êtres que Gaïllon a si heureusement désignés sous le nom de Nérnazoaires (x). Les Mycodermes , comme les Oscillaires, les Conferves et beaucoup d'Hydrophytes, sont des productions micros- copiques. Si ondes aperçoit à l'œil nu, c’est parce que les individus dont elles sont composées vivent réunis en société ; maïs il est impossible de les distinguer un à un, et sur-tout dé reconnaître leur structure intime, sans le secours d’un excellent microscope. C’est donc à l’aide de cet instrument que j'ai fait toutes mes observations et qu’on pourra les répéter pour s’assurer de leur exactitude: Mais avant d'entrer dans les détails de l’organisation la plus cachée de ces productions , je dois dire ici qu’elles ‘prennent naïssance à la surface de beaucoup de liquides et de corps très-humides fermentés ou qui entrent en fermentation. Elles se montrent sous l'apparence d’une bouillie, presque toujours blanchâtre, qui s'étend sur la liqueur en petits groupes orbiculaires, ou en une sorte de pellicule, comme s'étend là crême sur le lait. Cette pelliculé, molle et souvent marquée d’une infinité (de (x) Par ce nom nouveau , composé de deux mots grecs, fil et animal, Gaillon désigne un groupe d’infusoires qui, par une agrégation fort sin- gulière, constituent des filamens que l’on avait jusqu'ici considérés comme appartenant ‘au règne végétal. Je renvois àtquelques-uns de ses Mémoires, au mot /Vémazoones du 34.° tome du Dictionnaire, des sciences naturelles, et à de nouvelles notes que j'ai publiées dans les trois premiers volumes des Plantes cryptogames du nord de la France, ceux de mes lecteurs qui voudraient connaître. les observations de ce naturaliste. Les Némazoaires devraient entrer, d’après Bory de St. Vincent , dans le’ nouveau règne qu'il appelle Psychodiaire. ( Voyez le Diet. class. d'hist. nat, aux mots Histoire naturelle) ( 300 ) petites rides, acquiert peu-à-peu plus d'épaisseur, et, après quelques jours, recouvre ordinairement toute la surface du liquide qu’elle surnage. Pour étudier ces productions singulières ,. je voulus commencer mes premières recherches par la petite peau qui se forme à la surface de la bière et que j'ai nommée ailleurs Mycoderma cervisie. À cet effet, je remplis. de cette boisson plusieurs assiettes de faïence placées dans, une pièce peu fréquentée, et au bout de quatre à cinq jours, la température étant de 7 à 10 degrés au thermo- mütre de Réaumur , j'aperçus çà et là sur le liquide une légère teinte blanchâtre qui annonçait déjà le premier développement de cette espèce de bouillie dont j'ai parlé. Le microscope m’y fit voir alors une multitude de cor- puscules hyalins, inertes, ovoïdes, prodigieusement petits et presque égaux entre eux. Le lendemain et le surlen- demain leur nombre s'étant beaucoup accru , la bouillie qu’ils formaient par leur rapprochement prit. plus de consistance et d'épaisseur, se couvrit d’une grande quan- tité de petites rides, et s’étendit sur toute la surface de la bière mise en expérience. Plusieurs jours s’écoulèrent sans que je découvrisse autre chose; enfin, arrivé au douzième, je vis que mes. corpuscules se trouvaient mêlés à un grand nombre de filamens , hyalins comme eux et de la même grosseur, simples ou rameux, entrecroisés et cloisonnés à des intervalles plus ou moins égaux. Bien qu’il. me parut assez naturel de croire que ces filamens devaient leur origine aux premiers corpuscules que j'avais observés, et qui étaient en tout semblables à ceux que j'observais encore, je ne découvris rien d’abord qui püt m'’autoriser à admettre définitivement celle opinion.. Mais après quelques nouvelles rechenches, je m'aperçus que dans le Se D 2 LT MU NE ( 307 ) nombre des corpuscules, répandus sur le porte-objet du microscope, il s’en trouvait de plus alongés que dé coutume ; et quelques-uns ayant acquis une longueur égale à la distance des cloisons de mes filamens s je ne doutai plus que ces filamens et ces cloisons ne fussent le résultat de leur réunion bout à bout, lorsque je vis plusieurs de ces corpuscules alongés se présenter, pour ainsi dire, à cette espèce d’agrégation linéaire. Les uns se plaçaient aux extrémités des filamens déjà: formés : les autres, se soudant sur quelques points dé la longueur de ces mêmes filamens, offraient l’origine : de rameaux assez nombreux. Les pellicules qui s'étaient formées dans toutes mes assiettes augmentaient en épaisseur et continuaient à m'offrir les mêmes phénomènes, lorsqu'un jour; consi- dérant très-attentivement leurs corpuscules ovoïdes éclairés d’ane lumière favorable, je crus les voir s’agiter.…. Mais soit que je les examinasse avec l'opinion qu’ils devaient se mouvoir, soit que le mouvement qui pouvait exister fût à peine perceptible, une personne habituée à suivre mes observations ne put le découvrir ; et j'allais :aban- donner les idées que je m'étais formées sur l’animalité de ces êtres, j'allais les considérer comme des sporïdies, et les filamens qui en provenaient comme les rhizopodes (x) des moisissures qui devaient se développer plus tard sur mes Mycodermes, quand , le lendemain , :un heureux hasard me fit enfin apercevoir que tous mes corpuscules étaient évidemment doués de la faculté locomotive. En ce . moment, je ressentis cette joie indicible que l'on éprouve qe (x) Voyez, pour l'intelligence de ce passage, le Mémoire de M. Ehrenberg, ayant pour titre : De Mycetogenesi Epistola. ( Nov. act. Acad. Leop. Cœsar. nat. cur., tom. X, p. 159.) - 20; ( 302 ) souvent-en histoire/naturelle lorsque lon saisit, un fait important , lorsque: l’on parvient à mettre dans tout;son jour .uné vérité nouvelle. Il ne: fallut, plus, dès:lors, un examen ‘attentif pour se convaincre du mouvementide ces petits’ êtres : on les voyait: tantôt allant à gauchei ou à droite tantôt parcourant d’autres directions. Quélques-uns se rapprochaient, puis s’éloignaient avec plus ,ou,moins d’agilité ; tandis que d’autres, oo té ou tournaient sur : eux-mêmes. - lg. < ::Ne pouvant plus élever aucun: douteisur la vie animale des :corpuseules que jé voyais, je les considérai. comme entièrement analogues aux corpuscules monadaires: cons- tructeuisdes filamens de différentes. conferves .ou.des Némazoaires: de Gaïllon ; et ne balançant, pas.à ranger mon Mycodérma cervisiæ. dans ce groupe des infusoires, je me mis à raisonner sur la manière d'exister ! de «ees anifnalcules, sur ce qu’ils deviendraient plus tard après leur. réunion; bout à bout, etc. Mais mon ‘impatiente curiosité :me@ faisait devancer ;: par . des : conjectures ;, les observationsi:qui pouvaient seules leur, donner: quelque poids; je né; tardai pas à m’en apercevoir , et je résolus, dès-lors;, de suivre encore: cette Mycoderme et, d'étendre mes récherches à d’autres espèces, LES lé en J'examinaï: successivement les pellicules développées 2 sur l'encre, sur une; colle très-liquide. faite avec de.:la:fleuï de farine , sur une eau dans laquelle, j'avais fait séjourner de la drèche de : bière, sur l’oseille. et sur: des, tomates cuites .et conservées :dans: des pots, enfin sur quelques autres substances. Elles m’offrirent,toutes à pen près, les mêmes corpuscules et les mêmes phénomènes. Le mou- vement-était plus ou moins apparent selon les espèces ; ; dans la Mycoderme de la colle et dans celle de la drèche de bière, par exemple , on pouvait remarquer une agitation DENT | (303 ) continuelle ; quelquefois les animalcules traversaient:très- rapidement et en tous sens le champ du microscope, quelquefois aussi ils paraissaient inertes dans les: pétits groupes qu’ils formaient ; mais lorsqu'ils en sortaient ils voguaient avec une vivacité étonnante, puis se montraïent encore dans un état de torpeur lorsqu'ils y. rentraient. Quelquefois enfin , ils s’arrêtaient tout-à-coup pour reprendre ensuite, avec plus de rapidité, leur course vagabonde. -h Ayant aussi soumis à mon examen la: drèche-de l’eau- de-vie de genièvre, elle me présenta, le sixième:jour, les premiers développemens d’une Mycoderme dont les caractères me parurent , par la suite , assez distincts pour l'élever au rang d’espèce, en lui imposant le nom de Mycoderma malti-juniperini. Sa pellicule; beaucoup plus “blanche et plus ridée que celle du Mycoderma cervisiæ, était. composée de corpuscules beaucoup moins petits, hyalins comme eux, mais d’une forme rectangulaire, qui me rappela celle du Monas lamellula ou des parties gra- nuläires de lEchinella obtusa de Lyngbye. /Au:bout de quelques jours, je remarquai ces corpuscules monadaires en mouvement; j'en vis aussi d’inertes qui s'étaient plus “ou moins alongés, les uns en: conservant: constamment ‘la forme d’un rectangle, les autres en donnant-naïssance, par leurs extrémités, à un ou deux prolongemens fila- menteux qui, s’élargissant. et se régularisant ensuite dans leur. figure, ne formaient plus avec leur, corpuscule, qu’un seul et même rectangle beaucoup :plus:long.:Quelquefois aussi, ces prolongemens | restaient ! distincts et offraient l’origine de rameaux. par la direction :obliqué.qu’ils con- sérvaiént.. J’aperçus plus tard, les corpuscules monadaires ainsi alongés, se réunissant bout à bout sur.ure seule al ligne, de manière à représenter ides filamens pourvus de (304) cloisons ou endophragmes. Ces: filamens,: comme ‘tous ceux que j'avais examinés dans mes premières observations, étaient transparens ; vitrés , très-nombreux ; couchés , rameux, entrecroisés et sans mouvement apparent. La pellicale du Mycoderma malti-juniperini m'avait paru très-légèrement velue àla loupe; jen ‘conclus qué'sa pubescence pouvaît être produite par quelques-uns de ses filamens redressés hors du liquide, et je fus curieux d'examiner leur structure. Après plusieurs tentatives ‘in- fructueuses, je parvins à disposer, ‘sur le porte-objet de mon: microscope, une petite partie de cette Mycoderme, de manière que lon voyait parfaitement ses filamens redressés ; ‘et: je pus me convaincre alors que chaëun d’eux était formé par l’agrégation linéaire de cinq: àdix corpuscules dans leur grandeur première, c’est-à-dire avant leur: élongätion. Cette découverte me fit désirer de chercher: la même réunion dans les autres Mycodermes,, et particulièrement dans celle de la bière; je la soumis de nouveau à mes observations , et je me persuadaï bientôt que si je n’y avais pas saisi d’abord cette réunion, c'était ‘parce que! sa pellicule ne'se trouvait pas disposée conve- nablément: sous la lentille microscopique. Cette nouvelle sorte de filamens ; dans le Mycoderma cervisiæ comme dans tous les autres dont les. corpuscules monadaires constituans sont ovoïdes dans leur premier développement, avait l’aspect moniliforme ou d’un chapelet. | Devons-nous voir dans les animalcules qui se mettent bout à bout avant leur: élongation une agrégation ‘per- manente , ou bien cette agrégation précède-t-elle toujours une ‘désunion qui aurait lieu avant lalongement des corpuscules monadaires ? Cette question est très-délicate, et'je dois avouer que je ne possède aucun fait pour y répondre.! Toutefois, il me paraît naturel de croireique (305 ) l'élongation des corpuscules et la réunion qui a lie immédiatement après, sont absolument indépendantes de l'agrégation dont je parle ici. Peut-être doit-on la'con- sidérer comme le résultat de la position dans laquelle se trouvent les animalcules : placés tout-à-fait à la surface du liquide, ils en sont sans doute chassés par la pro- duction considérable d’autres animalcules dans la masse, et, par cette circonstance, privés de la substance qui contribue à leur accroissement , ils conservent, en s’unis- sant , leur forme primitive ; tandis que ceux qui restent submergés, trouvant toutes les conditions nécessaires À leur existence ; s’alongent et s’agrègent en filamens phy- toïdes. Quoique cette opinion soit assez fondée, on par- viendra peut-être un jour à prouver que les corpuscules monadaires, agrégés dans leur grandeur première, prennent, après cette association et sans aucune désunion, un alon- gement semblable à celui des autres animalcules ; rien ne prouve bien clairement que les choses ne se passent pas ainsi ; mais dans un sujet aussi neuf, dans des objets aussi ténus et aussi fugaces, lorsque les hypothèses auxquelles on se livre peuvent être toutes également vraies ou toutes également fausses, le fil d'Ariane nous échappe, et il devient difficile de ne pas s’égarer quelquefois. D’après les observations qui précèdent , et beaucoup d’autres que je passe sous silence pour ne pas augmenter ce Mémoire qui sera assez étendu, les Mycodermes sont d'abord composées d’animalcules très-simples, hyalins, gélatineux, prodigieusement petits, et doués d’une loco- mobilité très-apparente dans la plupart des espèces. Ces êtres frêles, que l’on doit regarder comme le terme où l'observation microscopique ait pu atteindre, ont. pour caractère particulier de se réunir en grand nombre et de se rapprocher, comme s'ils éprouvaient une sorte de besoin \ (306) d’association à une certaine époque de leur existence pour se joindre par leurs extrémités en séries linéaires, soit dans leur première dimension, soit après avoir subi une élongation plus ou moins ‘considérable. Ils donnent ainsi naissance à des filamens hyalins, de même grosseur qu'eux, très-nombreux , rameux, moniliformes ou paraiïs- sant cloisonnés, et presque toujours couchés sur le liquide où ils s’entrecroisent, se feutrent, pour ainsi dire, ‘et constituent. une peau ou membrane ordinairement blan- châtre, souvent ridée, plus ou moiïns épaisse selon son degré de développement. Dans cette métamorphose extraordinaire des animalcules, Jeurs filamens n’offrant aucun mouvement apparent, pourront être considérés, par certains naturalistes, comme ka au règne végétal; mais ne partageant point Vopinion .d’Agardh (1) et de Bory de St.-Vincent (2), suivant laquelle plusieurs productions aquatiques et mi- croscopiques sont alternativement animales et végétales, je reconnais toujours Pexistence animale dans lélongation et dans l'agrégation dont il est ici question. Ma manière de voir à cet égard est conforme à celle que Gaïllon s’est faite pour certaines conferves qu’il nomme Némazodres, et rentre dans celle de de Lamarck. On sait que ce savant naturaliste a démontré que les animaux ne sauraïent se lier aux végétaux par une véritable nuance, qu'il existe des limites positives entre les deux règnes, et que par conséquent il ne saurait y avoir des aumaux plantes ou des plantes animales. Quand même les végétaux sembleraient se lier aux animaux par quelque point de la série ; il (x) Dissertatio de metamorphost alsarum, Lund, 3820. (2) Dictionnaire classique d'histoire naturelle, aux mots Anithophyse, Arthrodiées , Chaodinées |, Enchelides , Histoire naturelle , et autres. (305) pense’ qu’au lieu‘ de former ‘ensemble ‘une chaîne ou une échelle’ graduée , ils présenteraient toujours deux branches séparées } très-distinétes , et seulement rapprochées à leur base, sous le rapport de la simplicité d'organisation des êtres qui s’y trouvent. Mais que deyons-nous penser de cette réunion des animalcules bout à bout? Je la considère, ainsi qu’on va le voir, comme leur état de gestation. Elle n’a cer- tainement pas pour but une fécondation proprement dite; ce que nous savons du mode de reproduction des Monades, des Volvoces , des Protées et des autres Infusoires, ne nous permet pas de la supposer. La manière dont mes animalcules monadaires devaient.se multiplier m'a long-temps occupé : après avoir achevé mes observations sur tout ce qui avait rapport à leur structure, je sentis qu’il était indispensable de les étudier de nouveau dans l’espoir de découvrir le mode de leur reproduction. Ce fut dans le mois d’octobre que je commençai à chercher des faïts relatifs à cette fonction ; mais je n’aperçus rien pendant ce mois, celui de novembre et une partie de décembre, qui me fit espérer qu’un jour je parviendrais à satisfaire pleinement ma curiosité sur cet objet important. Les corpuscules reproducteurs, me demandai-je, se déve- loppent-ils dans les animalcules simples ou à l’état libre, et en sortent-ils alors par une ouverture où déchirure quelconque? Leur développement a-t-il lieu lorsque ces êtres sont agrégés en filamens , et, dans cette-hypothèse, sont-ils mis au dehors au moyen d’une ouverture latérale qui se ferait sur chaque animalcule monadaire alongé ; ou bien encore, ne s’en échappent-ils qu'après la des- truction du filament ? En vain j'ai cherché à soulever le voile qui me cache ce mystère ; toutes mes recherches, je le répète, ont été infructueuses, et je ne puis répondre ( 308 ) d’une manière bien satisfaisante à ces questions. Je me ‘bornerai à dire, que n’ayant pas trouvé de corpuscules extérieurs adhérens qui auraient pu être pris: pour. .des gemmes, qu'ayant constamment remarqué que mes petits animaux sont toujours parfaitement hyalins, et que les filimens qu’ils construisent après leur élongation offrent quelquefois une granulation interne qui en trouble Ja transparence, je suis fondé à penser que les corpuscules prodigieusement petits qui occasionent cette granulation, sont la matière reproductrice, et que, par conséquent, la génération se fait par gemmules internes, dont le déve- loppement a lieu après l’alongement des animaleules monadaires et leur agrégation filamenteuse. Cette génération serait conforme à celle des Némazoaires de Gaillon ; et ne s’éloignerait pas de celle des Infusoires qui est fissipare subgemmipare, ou, si l’on veut ; tomipare : la multiplication des individus par scissions ou divisions, ainsi que l’a fait remarquer le chevalier de Lamarck dans sa Philosophie zoologique. (vol. 2, p. 120 et 150), et celle par gemmules externes ou internes, ne sont réellement . que des modifications d'un même mode; ce n’est, au fond, qu’une suite d’extensions et de séparations de parties. lorsque l’accroissement a atteint son terme; enfin, ce mode n’exigeant point d’embryon préalablement formé, et con- séquemment aucun acte de fécondation, n’a besoin dans s’exécuter d'aucun organe spécial. Quoique j'éprouvasse le plus vif désir de connaître tout ce qui était relatif à la reproduction des Mycodermes , la persévérance de mes observations ne put mé faire saisir, la sortie des corpuscules internes que je crois être leurs, gemmules. Il aurait fallu que le hasard me favorisät, mais il ne me fit jamais trouver l'instant propice. On sent que s’il eût été possible de reconnaître et de séparer à volonté ( 309 ) un des filamens granulés, ct découvert peut-être ce que seraient devenus ses corpuscules internes ; maïs dans des filets aussi déliés, couchés sur le liquide et entrelacés avec une foule. d’autres ; tous les moyens d'observations nous échappent: Leur dessiccation ; qui a lieu sur le porte- objet du microscope presque aussitôt qu’ils sont soumis à nos recherches, empêcherait encore de suivre les mêmes individus pendant tout le temps de leur vie, lorsque leur nombre prodigieux et leur ténuité extrême ne seraient pas déjà, comme je viens de le dire, un obstacle insur- montable. Quelles sont les causes qui peuvent favoriser le déve- loppement des Mycodermes ? Quelles sont celles qui le retardent, le suspendent ou le détruisent ? Quelle idée doit-on se former de l’existence des êtres dont elles sont composées ? Quelle est la durée de leur vie ? Comment se nourrissent-ils ? L'expérience m’a prouvé que l'humidité, une tempé- rature douce et un air tranquille, favorisaient et hâtaient même le développement des Mycodermes. Le froid ou une grande chaleur, un air agité ou par trop sec, peuvent le suspendre ; et la gelée, ainsi que la privation du liquide sur lequel ces productions se sont développées, les dé- truisent presque tout-à-coup. À la fin de décembre de l'année dernière, par suite du froid que nous éprou- vâmes, la température du lieu où j’observais mes Myco- dermes étant baissée considérablement , leurs animalcules ne manifestèrent plus qu’un très-léger mouvement qui cessa tout-à-fait, quelques jours après, lorsque la gelée eut pénétré dans l'appartement. Les liquides contenus dans mes vases ne tardèrent pas à se glacer; et, au dégel, ils ne m'offrirent plus que l'image d’une destruction complète. Il arrive aussi parfois que lorsqu'une cause (316 ) fortuite vient troubler les A imonadaires d’une Mycoderme, ils ne s’agrègent point en filamens, cette cause venant même à cesser. Un peu avant l'époque que j'ai citée, pour préserver du froid une jeune Mycoderme de la bière, je descendis dans une cave l'assiette qui la contenait ; mais sa pellicule s'étant dérangée par le trans- port, ou se trouvant dans une localité qui peut-être ne lui était plus favorable, ne m’offrit aucun filament, même après plusieurs semaines de repos ; et au moment où j'écris ses animalcules sont encore libres. L'existence des corpuscules monadaires composant les Mycodérmes , en nous démontrant jusqu’à quel point la vie peut être réduite, détruit un certain nombre des idées que l’on s'était créées autrefois sur la nature ani- male, Ces êtres étonnans, que l’on peut considérer comme des ébauches imparfaites, nous présentent une simplicité d'organisation à peine croyable; aussi les facultés qu’ils en ébtiennent sont-elles très-bornées. Frêles et sans’con- sistance , ils ne paraïssent être que des points mouvans qui n’ont d'autre fonction à remplir, pour conserver la vie, que celle d’absorber par leurs pores les substances que ‘les liquides ou les’ ‘corps très-humides sur ne ils sont placés leur présentent de toutes parts. Quant à la durée de leur existence, elle est éphémère, et se ter- mine ; sans doute, lorsqu'ils ont rempli le vœu'de la nature , c'est-à-dire lorsqu’ ils ont reproduit : d’autres individus semblables à ‘eux. Si l’on‘ examine ce qui sé passe dans l'augmentation en épaisseur d’une Mycoderme, on se.convaincra ‘que cette augmentation’se fait à sa surface inférieure en contact avec le liquide. En effet, le dessous de la ‘pellicule w’offre toujours qu’une sorte de bouillie peu consistante ; et si on la soumet au microscope, on n’y voit aucune (3117) production filamenteuse ; mais on y découvre des myriades d’animalcules encore libres, qui s’agrégeront plus: tard en filets phytoides, et se trouveront immédiatement remplacés par de nouveaux individus soumis aux mêmes destinées. Dès que l’animalité des Mycodermes sera bien reconnue par les naturalistes, elle leur démontrera peut-être, d’une manière évidente, celle de ces petites productions éphé- mères et microscopiques que le vulgaire appelle Moisissures, et dont les gemmes d’une ténuité extrême, répandus et suspendus dans l'atmosphère, se fixent et se développent sur presque toutes les substances fermentescibles et jusque sur les Mycodermes. Déjà , Gaillon rapporte à ses Néma- zoaires les genres Mucor, Monilia et Botrytis des mycologues, parce que leurs filamens si déliés, si fugaces et si nom- breux, sont, à ses yeux, formés de corpuscules mona- daires analogues à ceux qu’il a vus dans les conferves qui ont été l’objet de ses observations. L'idée qu’il s’est formée des Mycodermes mêmes, corrobore l'opinion que j'ai émise sur leur existence animale : dans une lettre ge m’écrivit le 20 juillet de l’année dernière, en réponse à celle par laquelle je lui faisais part de quelques expériences sur les Moisissures, et de mes premières recherches sur les corpuscules de plusieurs espèces du genre qui m'occupe, avant que jy eusse reconnu la faculté locomotive et l'agrégation en séries linéaires, il me disait : « Je mai » plus aucun doute sur l’animalité des Moisissures; comme » vous le dites, la nature du liquide détermine parmi ces productions un développement tout autre. Les Myco- » dermes et les Moïsissures ont pour base une naturé » commune ; ces dernières s’élèvent dans leur agrégation » à l’état filamenteux, tandis que les premières sont en » masse pulvisculaire. » Cependant, quoique l'opinion de > ( 312 } ce savant soit d’un très-grand poids, il est impossible d'admettre ‘que le propre des Mycodermes soit d’être en masse pulvisculaire, et que les filamens couchés que j'ai décrits appartiennent à une autre production. Tout ce que j'ai vu, et que l’on pourra voir après moi, sur le déve- loppement des corpuscules ou pulviscules, viendrait éom- battre victorieusement cette hypothèse; et je ne doute pas que Gaïillon lui-même soit maintenant de mon avis, s’il a fait depuis lors quelques recherches sur ce genre, Ce qu’il m’écrivit est certainement le résultat de lerreur dans laquelle je l'avais mis moi-même en lui commu- niquant mes premières observations. Quant À son opinion sur l’animalité de plusieurs genres de l’ordre des Muce- dinées, je la trouve très-fondée ; mais ces genres devront toujours être distingués de celui des Mycodermes. Lorsque ce naturaliste dit que les Mycodermes et les Moïsissures ont pour base une nature commune , nous devons entendre qu’elles. doivent toutes leur développement à des corpus- cules monadaires, mais dans lesquels on peut reconnaître plusieurs espèces très-distinctes. Ainsi, le Mucor mucedo et les Monilia digitata et racemosa, par exemple, qui ne tardent pas à pulluler sur les vieilles Mycodermes de la bière, de la colle, de la drèche de bière ou de l’eau- de-vie de genièvre, et sur quelques autres, n’ont point pour origine ; selon moi , les corpuscules créateurs des pellicules qui couvrent’ d’abord ces substances. La forme de ces animalcules élémentaires, dans le plus grand degré de petitesse où nous puissions les apercevoir; peut venir à l'appui de mon opinion : elle est oyoïde dans les trois premières Mycodermes, et rectangulaire dans le Mycoderma malti-juriperini ; tandis que les sporidies, ou plutôt les corpuscules monadaires du Mucor et des Monika, sont parfaitement sphériques. (313) En terminant ici les généralités que j'avais à exposer sur les Mycodérmes , je crois’devoir faire remarquer que les observations qui en sont la base , et plusieurs autres que j'ai rapportées’ dans les trois premiers Fascicules des Plantes cryplogames du nord ‘de la France, nous dé- montrent plus que jamais la nécessité de revoir avec soin et à l’aide de bons instrumens amplifians , tous les êtres sur la nature desquels il reste encore quelque doute. Ces nouvelles recherches , faites avec patience, un esprit libre et dégagé de préventions , nous prouveraient , j'en suis certain, que les classifications de beaucoup de pro- ductions peu observées où étudiées à la vue simple, sont aussi erronnées dans les rapports que ces. productions ont ‘entre elles que dans la place qu’on leur a assignée dans l’ordre naturel. 535 Pour ajouter à l’histoire des Mycodermes, je vais donner la description de quelques-unes des espèces les plus distinctes de ce genre ; ce sont : les Mycoderma cervisiæ, malti-cervisiæ, malti-juniperini , glutini-farinulæ et vinr. adépen- damment de ces cinq espèces et de celles que j'ai signalées dans le Catalogue des plantes omises dans les flores du nord de la France, sous les noms de Mycoderma acetosæ coctæ, atramenti et succi-cerasorunt, j'ai encore observé des Mycodermes sur le petit-lait , le. lait de beurre filtré au papier, le. fromage à la pie salé et conservé, l’eau sure des amidoniers, la décoction de noix de galle, les vieux bains de teinture, le verjus, le vinaigre et plusieurs herbes ou pulpes de fruits cuites et conservées dans des pots. Je ne les distinguerai point ici comme autant d'espèces particulières , parce qu’il ne m'a pas été possible de les suivre assez de temps pour reconnaître positivement leurs caractères, ou parce que, le plus souvent, ces caractères les font rentrer dans quelques-unes des Mycodermes que (314) j'ai nommées. Celles qui ; par exemple, ceroissent sur le verjus.et sur l’eau sure des .amidoniers ne me. paraissent pas.différer sensiblement du Mycoderma cervisiæ. Les cor- puscules monadaïires de ces trois Mycodermes se, déve- loppent plus ou moins rapidement, se meuvent.avec.plus -oumoins d’agilité:et donnent naïssance à des agrégats, ou pellicules .plus. ou. moins. étendus ; mais | la nature des liquides sur lesquels ces productions se propagent occa- sione peut-être seule ces petites différences, insuffisantes pour les .distinguer spécifiquement. Des tomates ;. cuites et renfermées. dans. des bouteilles, noffrirent cependant une Mycoderme dont.la forme et le. développement des -corpuscules , ainsi, que..la structure, (des filamens ;. me -parurent ;assez distincts; mais n'ayant, pu l’étudier.qu’une seule fois, je dois attendre de nouvelles observations pour «mieux connaître. ses caractères. : Mycopn ERMA. - Animalcula monadina simplicissima, ‘hyalina, gelatinosa, :minutissima , prædita locomobilitate plus minusvé, manifesta»; ‘inter se ab.uno extremo ad .alterius extremum:ordine longo -cohærentia, sive in. statu primordiali, sie post elongationem ‘plus-minus: notabilen ; efformantia hâc adjunctione fila inertia, ‘hyalina , creberrima, ramôsa, moniliformia , vel dissepimentis con$picua. ferè, semper-incumbentia liquoribus , .vel..substantiis humidis in quibus nascuntur et: ubi per. eorun implicäationen «constituunt . pelliculam plus :minus spissam. Genertio: per «gemmulas:interiores ? ‘T. MYCODERMA CERVISIÆ , Desmaz. Cat. des pl. omiises ; :P. 13. _— Plantes cryptogares du nord de la France, N° 101. vulgairement etre ou matons de la bière. Pellicula Ller ne leucofulva. Pace monadina (315) sæpius immobylia, ovoidea , inter se ferè æqualia, rs milli- metris longa, = lala, eorum aggregalione serialim formantia fila moniliformia, vel fila dissepimentis inæqualibus conspicua. Crescit.ad superficiem cervisiæ. Ce Mycoderma croît sur la bière, toutes les fois qu’elle est exposée à l’air dans des vases ouverts ou qu’elle‘ se trouve renfermée dans des bouteilles'ou dans des tonneaux en vidange. Il se montre à la surface du liquide comme une bouillie ou une sorte de pellicule blanehätre , presque toujours ridée, et plus ou moins épaisse selon son dégré de développement. Vue au microscope, cette pellicule est entièrement composée, dans le premier âge, de corpus- cules monadaires (pl. 8, fig. 1), hyalins, gélatineux, ovoïdes et à-peu-près égaux entre eux, Leur, dimension, en lon- gueur , évaluée au micromètre, est de + de millimètre, et celle en largeur de ==. On peut observer un grand nombre de fois ces animalcules sans saisir le moment favorable où ils se meuvent. Ils sont, en effet, si indolens pendant plusieurs at ou plutôt le mouvement semble si peu nécessaire à leur existence, que je les avais exa- minés très-souvent, comme je l’aï dit plus haut; avant de remarquer leur déplacement. Maïs enfin il arrive une époque où ils sortent de leur état d’inértie ‘et montrent une locomobilité telle que personne ne pourrait la révoquer en doute. Peu de temps après, ils paraissent perdre cette faculté, du moins pour nos sens, : s’alongent: plus -: ou moins (#g. 2) (x), se disposent en séries linéaires, se (x), Cette élongation des corpuscules monadaires des, Mycodermes est entièrement semblable à celle que Girod-Chantrans décrit pour son Polÿpier (Recherches chimiques et microscopiques sur les Confer res, elc., page 216, pl. XXXI , fig. 74, 1,2, 3, 4, 5), et pour son “Conferva | ripularis Cp. 98, pl. XXVI, fig. 64”, a, A), qui est une némazoaire de Gaillon, A ( 316 ) soudent bout à bout, et représentent des filamens simples ou rameux (fig. 3), très-nombreux, couchés, entre- croisés, un peu flexueux, fugaces, hyalins, et quel- quefois légèrement granulés dans leur intérieur. Les points de ‘contact des animalcules font paraître ces filamens cloisonnés d’espace en espace. Les corpuscules monadaires du Mycoderma cervisiæ peuvent se réunir aussi avant leur élongation : alors ils représentent des filamens en chapelet ( fig. 4), assez semblables, pour la forme, à ceux du Torula antennata, Pers.; mais quel que soit l’état dans lequel les animal- cules s’agrègent bout à bout, le mouvement vital ne paraît pas appartenir à l’ensemble comme à ses élémens. IE MyYcoDERMA MALTI-CERVISIÆ , N. Pellicula fulva, vix rugata. Animalcula monadina quasi perpelud se moventia , subsphærica , crassitudine inæqualia , circiter —— nullimetris. Fila duobus modis , ut in specie præ- cedenti. Crescit ad superficiem aquæ in malto cervisiæ sub- sidente. Après avoir décanté l’eau que j'avais versée et laissée t cette occasion, je me plais à. dire ici que l'ouvrage de Girod-Chantrans a été jugé un peu trop sévèrement. Parce que cet auteur n’a pas cherché à établir une classification naturelle dans les êtres qui ont été l’objet de ses Mémoires; parce qu’il a commis des erreurs assez graves en réunissant, sous là même espèce, des productions diverses; parce qu’il a trop géné- ralisé ce qu'il avait très-biem vu dans certains êtres; enfin, parce que, pour étayer son opinion, il n’a pas voulu embellir ses faits nombreux de théories ou d’hypothèses ingénieuses qui amusent l'esprit quand les recherches deviennent infructueuses ; on s’empressa de prononcer condamnation, avant de posséder toutes les données nécessaires pour rendre le jugement. Mais enfin, après vingt années d'un profond oubli, des observateurs plus per- sévérans et plus exacts, rendront à ce naturaliste , je n’en doute pas, toute la justice qui lui était due pour certaines parties de sôn travail. (317) | vingt-quatre heures sur de la drèche de bière, c’est-à-dire sur le marc de l'orge qui s'emploie pour sa on: j'obtins, au bout d’une semaine de repos, cette Myco- derme. Elle diffère de celle ci-dessus par sa pellicule moins blanche et assez unie ; par ses animalcules LS Sphériques, inégaux en grosseur (les plus gros ont + de millim.), et constamment doués d’un mouvement très-vite. Ils ne deviennent immobiles que dans leur réunion bout à bout, ou que lorsqu'ils se rassemblent en petits groupes ; dans cette dernière position, ils se trouvent tellement serrés les uns contre les autres, qu’il n’y a que ceux placés sur les bords de ces espèces d’essaims qui peuvent encore agir. UT. MyYCcODERMA MALTI-JUNIPERINI, Desmaz. Pl. crypt: du nord de la France , N° 102: Pellicula alba rugata. Animalcüla monadina in orme parallelogrammi angulis rectis apice, rotundatis, malli- T 150 metris lata, = longa; fila .dissimilaria, non moniliformia. Crescit super maltun aquæ vilæ juriperinæ, Cette Mycoderme se développe ordinairement au bout de six à huit jours, sur le liquide appelé dans notre pays drèche de genièvre, et qui n’ést autre: chose que le résidu de la distillation de la liqueur fermentée dans la fabri- cation de l’eau-de-vie de genièvre. (1). Sa pellicule est ——————————————————— (1) Pour éviter toute erreur , je crois essentiel de faire remarquer que le Seigle et lEscourgeon sont particulièrement employés dans cette fabri- cation, et-que les baies du Juniperus ;: lorsqu'on en fait usage | n'y entrent qu’en très-petite quantité. Par le nom spécifique que j'ai choisi pour désigner ma .Mycoderme | j'ai donc Youlu,, plutôt rappeler celui sous lequel on connaît le liquide. qui la produit, que le nom des grains qui en font la base. A1 (318) beaucoup plus blanche que celle du Mycoderma cervisiæ, et ses rides sont beaucoup plus prononcées. Ses corpus- cules (fig. 5), dans le plus grand degré de petitesse où j'ai pu les apercevoir , sont en forme de rectangle à angles arrondis, et ont environ -— de millim. de largeur sur 7 de longueur; mais celte longueur varie beaucoup, parce que la plupart d’entre eux s’alongent de suite plus ou moins, soit en conservant constamment la forme rectangulaire ( fig. 6), soit en donnant naissance par leurs extrémités à une ou deux tuméfactions d’où sort une élongation ( fig. 7), qui, s’arrêtant tout-à-coup dans son développement, acquiert plus d’extension en largeur, se confond avec l’animalcule, et ne représente plus avec lui qu'un seul et même rectangle six à huit fois plus long que large. Quelquefois cette élongation reste distincte du corpuscule et offre, par la direction oblique qu’elle a prise, l’origine d’un rameau. Comme dans toutes les Mycodermes que j'ai eu occasion - d'observer jusqu'ici, les filamens de cette espèce se com- posent d'animalcules qui s'unissent les uns aux autres en conservant leur grandeur première (3. 8), ou bien ils se construisent par l'agrégation de ces mêmes animalcules après qu'ils ont acquis un certain degré d’élongation ( fig. 9 ). La faculté locomotive n’est accordée qu'aux seuls animalcules élémentaires ; cependant , le repos paraît: être leur état le plus ordinaire. Je croyais d’abord que le mou- vement ne se manifestait dans cette Mycoderme que par une sorte d'attraction lente qui réunit les corpuscules monadaires ;par leurs extrémités, mais je découvris plus tard qu'il en existait un autre qui avait échappé à mes observations. Ce mouvement est instantané, ïtératif et tiès-brusque ; par communication , il imprime à la masse des corpuscules une agitation générale tout-à-fait indé- (319) pendante de celle que pourrait occasioner le liquide dans lequel ils se trouvent. IV. MycoDERMA GLUTINI-FARINULÆ, N. Pellicula vix formata, Animalcula monadina crassissima Ê ovoidea, complanata et perpetud se moventia , se constituentia in fils da ut eorum extremitates sint applicatæ et se invicem tegant. Crescit super glutinum farinulæ. J'ai observé cette Mycoderme sur la colle de fleur de farine extrêmement liquide. Il ne faut pas la confondre avec celle qui se développe aussi sur la même substance, mais dont les caractères ne m’ont pas paru assez différens de ceux du Mycoderma cervisiæ pour la distinguer. de cette espèce. Celle dont il est ici question me fit voir les plus gros animalcules qui se soient présentés dans mes re- cherches. Ils sont ovales, aplatis, toujours en mouvement jusqu’au moment de leur agrégation filamenteuse. Cette agrégation ne se fait pas tout-à-fait comme dans les espèces que j'ai décrites ci-dessus, c’est-à-dire que les animalcules ne se soudent pas positivement bout à bout. Lorsque l'époque à laquelle ces petits êtres doivent se réunir est arrivée, ils se rapprochent, se disposent sur une seule ligne en glissant les uns sur les autrés, de manière que leurs extrémités restent appliquées et se recouvrent mu- tuellement ( 3. 10). Je n’ai remarqué aucune élongation des animalcules, peut-être conservent-ils toujours leur forme et leur grandeur primitives. Les filamens qu’ils constituent sont moins nombreux que dans les autres Mycodermes. L k Cette espèce, par lés caractères particuliers qu’elle présente , pourrait donner lieu à l'établissement d’un autre genre. | (320) V. MYCcODERMA VINI, Vallot Bibl. phys: écon. , août 1822. Desmaz. Cat. des pl. omuses, etc., p: 13, et PI. crypt. du ord de la France, IN.° 103. Mycoderma mesentericum et Myc. lagenæ, Pers. Myc. eur. Sect. 1, p. 06. Traité sur les Champ. comest. , p. 8. (Vulgairement fleurs du vin). Pellicula sive acervus carnosus , subalbidus , vel rubescens. Arimalcula monadina ovoïdea, inæqualia, minora et magis gelatinosa quam in mycodermide cervisiæ. Fila dissimilaria ut in micodernude citatä. Crescit ad superficiem vint vel ad rimas doliorum eundem liquorem. extrinsecus stillantium. Cette espèce prend naïssance à la surface du vin dans les bouteilles ou dans les tonneaux en vidange. Ses ani- malcules monadaires ( fig. 11), sont ovoïdes, inégaux, plus petits et plus gélatineux queiceux des autres Myco- dermes ; et la pellicule qu’ils forment par leur réunion est blanche ou rouge, selon la couleur du vin sur lequel elle s’est développée. Ses filamens m’ont offert quelquefois une granulation très-prononcée : j'ai vu même, dans l’in- térieur de quelques-uns , de gros corpuscules épars çà et là, comme les représente la figure 12. C’est, selon moi, le Mycoderma vini qui se trouve encore dans les celliers et dans nos caves au dehors des pièces (celles qui nous viennent de Bordeaux surtout ). Il s’y développe autour des broches, des bondes, et le long des joints ou des fissures des douves qui laissent suinter le vin ; mais dans cette localité, il diffère un peu de celui qui surnage cette liqueur. Il se présente d’abord comme une peau molle, visqueuse et plus ou moins épaisse, qui se transforme peu à peu, si le développement continue , en une masse arrondie ; convexe, homogène, charnue, compacte et très-ferme, que l’on peut comparer, pour la consistance et l’apparence , à un morceau du foie (321) de certains animaux , lorsque les vins rouges lui ont donné naissance. Celui des vins blancs diffère par sa couleur ; c’est, du reste, la même organisation. Dans tous deux, les corpuscules très-gélatineux ne se trouvant pas baignés par le vin, comme lorsqu'ils naïssent à sa surface, s’agglomèrent en masse ( fg. 13), d’une manière si intime que l’eau ne peut plus les désunir. Peut-être même exsudent-ils une mucosité particulière qui les retient un à l’autre. Quoiqu'il en soit , c’est cette étroite réunion qui les prive de la faculté locomotive et qui les empêche de s’agréger , aussi souvent que ceux des autres espèces, en séries linéaires et filamenteuses. Avec un peu de soin et de patience, je suis cependant parvenu à trouver dans les masses quelques filamens semblables à ceux de la fig. 12. Il est rare d'observer cette Mycoderme sans y rencontrer un grand nombre de Väbrio aceti qui paraissent en faire leur proie. Quoique la production qui m’occupe et que je rapporte au Mycoderma vint, semble s'éloigner un peu de cette espèce, je ne pense pas qu’on doive la regarder uni- quement comme le produit de quelques combinaisons des principes du vin. Comme elle n’a jamais,, du moins à ma connaissance, fixé l'attention des chimistes, je dirai ici, en faveur de mon opinion , qu’elle est tout-à-fait insoluble , même à chaud, dans l’eau, le vin et l’alcool; et qu’elle prend dans ces liquides une fermeté égale à celle de la gomme élastique. D'ailleurs, de ce que l’on ne remarque que très-rarement des filamens dans cette substance , de ce que le mouvement n’existe ‘pas ou n’est point sensible à nos sens dans ses corpuscules, peut-on révoquer en doute sa nature animale ? Je ne le pense pas. L'observation paraît prouver que tous les corpascules monadaires composant la masse d’une Mycoderme ne sont ( 322 ) pas susceptibles de:se réunir bout à bout; j'ai signalé même une circonstance dans laquelle la généralité de. ces corpuscules s'était refusée , pour àinsi dire , à l'agrégation filamenteuse; et, sans de grands efforts, il est, facile de concevoir qu’ils peuvent très-bien vivre et mourir à l’état _Hibre: Quant à leur inertie complète ; j'ai fait connaître quelle pouvait en être la cäuse. Lors même que la mu- cosité qui les retient engagés n’existerait point, leurs fonctions vitales pourraient encore avoir lieu sous une immobilité apparente. « On ne saurait douter, dit l’illustre Auteur de Histoire naturelle des animaux sans vertèbres , que ,” dans les animaux les plus imparfaits, tels que les Infasoires et les Polypes, la vie ne soit dans sa plus faible énergie, à l'égard des mouvemens intérieurs qui la cons- titüent ; et que les fluides propres qui sont misien mou- vémént dans le frêle tissu cellulaire de ces animaux, me s’y déplacent qu'avec une lenteur extrême, quitles rend incapables de s’y frayer des canaux. Dans ces animaux , de faibles mouvemens vitaux suffisent seulement à leur transpiration, aux absorptions des matières dont ils se nourrissent ;-et à l'imbibition lente de ces matières fluides.» Quant à la.locomobihité, j'ajouterai que certains animaux, plus avancés dans échelle graduée des êtres, en: sont totalement privés ; et que c’est ce qui peut aussi se ren- contrer dans les animaleules de plusieurs. Mycoderimes , parce que leurs facultés vitales doivent être relatives à la simplicité de leur organisation. Nous-sommes d’ailleurs bien éloignés de connaître tous les modes d'existence que la nature s’est plue à répandre dans ses œuvres: En résumé ; je dirai. que analogie des’ caractères: de cette production avec ceux que présentent les Mycodermes, ne m'a pas permis de la séparer de ce genre. Si des obser- valeurs mé reprochent un jour d’avoir exposé ici une t (323) opinion trop hardie, je leur répondrai que .j'éprouvais une trop forte conviction sur la nature de cette substance pour taire ce qu’elle m'avait fait penser. Je ne m’occuperai pas des autres Mycodermes, pour les motifs que j'ai exposés plus haut. Lorsque les observations se seront multipliées sur ce genre, lorsque l’on sera plus avancé dans son étude, on pourra en offrir une Mono- graphie pl1s complète. En attendant , l’histoire des espèces que je viens d’exposer rendra celle des autres plus facile à saisir, en dégageant la route nouvelle qu’il faudra par- courir des obstacles que l’on aurait pu y rencontrer. Ce Mémoire est le fruit des recherches que j'ai faites sur les Mycodermes depuis près d’un an , et dans les trois derniers mois qui viennent de s’écouler je n’ai peut-être pas cessé un seul jour d’examiner ces productions au microscope. Je ne croyais pas d’abord qu’elles m’auraient occupé aussi long-temps, maïs je fus en quelque sorte entraîné d’une chose à une autre. En terminant ici le résumé de mon journal d'observations, je dois dire que si je lui ai donné une certaine étendue, c’ést que j'ai pensé que des preuves multipliées de l’'animalité de ces productions, classées jusqu’à présent dans le règne végétal, ne sauraient être indifférentes aux naturalistes, et pour- raient nous conduire à des découvertes du plus haut intérêt, en nous démontrant encore la vérité de cette pensée, trop souvent contestée par l'ignorance , que rien n’est futile dans l'étude de la nature, et que dans ses plus petites productions se cache quelquefois le secret de ses plus grands phénomènes. è Lues dans la séance du 17 février 1826 , mais inscrites à lordre du jour pour la dernière séance de décembre 1825. J.B-H-J. DESMAZIFRES. Y (324) Tous INSECTES DIPTÈRES nu NORD DE LA FRANCE. Astlgues. bombyliers; xylotomes, leptides, stratiomydes æylophagites et tibaniens. 15Q 2110) 2 DÉCEMBRE 1825. lis ia} on . Dans un premier essai sur les insectes diptères du nord de la France, nous avons décrit les Tipulaires, cette grande tribu qui soffre les traits principaux. de la race entière, maïs, dont. Jéloignent des caractères secondaires fort importans. et une organisation généralement plus com- posée. Dans une première suite à ce travail , nous allons faire connaître les familles qui semblent se rapprocher des Tipulaires, soit par des rapports spéciaux dans quelques organes, soit par l’ensemble d'une organisation plus forte que dans le reste de l’ordre. En considérant les Diptères comme formant une seule série d'insectes dont les organes sont plus ou moins composés, et qui se divisent en deux grandes sections ; l’une caractérisée par des antennes de trois. articles, l’autre à antennes multiarticulées ; et en adoptant, comme plus philosophique, l’ordre ascendant, ainsi que nous l’avons fait pour les Tipulaires, ces der- nières doivent être précédées immédiatement par les Dip- tères. de l’autre section les plus fortement organisés ; MCE par une, coïncidence remarquable , ces mêmes insectes offrent un, caractère singulier qui lie les deux sections dune manière plus sensible. Leurs antennes semblent (325) composées de trois articles comme dans la première ; mais le troisième , dont la forme est d’ailleurs fort ordi- naire , est subdivisé en plusieurs segmens, de sorte que ces insectes appartiennent aux Diptères triarticulés par la figure de leurs antennes et aux multiarticulés ou Tipulaires par la composition de cet organe. Sous tous les autres rapports ils sont étroitement liés aux premiers. Nous avons vu que la série formée par les Tipulaires, et considérée comme une simple famille, se divise en plusieurs sections. Cette série, à la vérité, est d’un ordre supérieur à une famille naturelle, et doit être regardée comme une des deux grandes divisions de l’ordre; cependant les sections dont elle est composée ne sont pas suscep- tibles d’être élevées au rang de familles ; elles ont géné- ralement trop de ressemblance entr’elles. Quant à la série dont nous allons nous occuper , elle se divise en familles très-distinctes et conformes aux principes de la classifi- ' cation naturelle. Ainsi que l’autre, elle offre divers degrés du simple au composé , depuis les Phthiromyies jusqu'aux Tabaniens. ASILIQUES ; Asie, Latreille, Meigen. Caractère essentiel : antennes de trois articles; troi- sième sans division. Hypostome à moustache. Front enfoncé. Trompe courte, horizontale. Ailes couchées sur le corps. Corps allongé, étroit. Tête transversale , beaucoup. plus “large que longue, munie d’un cou, et séparée du thorax par un étranglement considérable. Front ordinairement large dans les deux sexes, enfoncé supérieurement, muni d’une élévation sur le vertex portant les yeux lisses ; hypostome large, couvert de petits poils soyeux, muni inférieurement d’une moustache ou touffe de longs poils dirigés en avant et placés sur une élévation. Dessous et ( 326 ) côtés de la tête plus ou moins velus. Trofpe coriacée, avancée horizontalement , ordinairement de la longueur de la tête, sans lèvres terminales distinctes ; lèvre supé- rieure beaucoup plus courte que la trompe, obtuse ou tronquée ; langue de la longueur de la trompe, aplatie, étroite, pointue, munie au-delà de la moitié de la lon- gueur et du côté extérieur, de pointes tournées en dedans ; deux soïes (mâchoïres) moins longues que la trompe , sétiformes , semi-tubuleuses , obliquement acuminées à l'extrémité. Palpes insérés à la base de la trompe, épais, courts , filiformes , velus , élevés, ordinairement de deux articles ; le dernier plus alongé , arrondi à l’extrémité. Antennes très-rapprochées à la base, ordinairement de la longueur de la tête, de trois articles; le premier cylin- ‘drique ; le deuxième ordinairement court; le troisième comprimé , ovalo-cylindrique ou ovalo-conique , ordi- nairement terminé par un style biarticulé. Yeux ovales, ordinairement verds ( dans l’état de vie ). Trois yeux lisses en triangle. Thorax sans suture , grand , élevé, ovale; segment antérieur ( prothorax ) bas, mais distinct ; écusson petit. Abdomen long, subcylindrique , ou conique allongé , souvent terminé en pointe dans les femelles ; organes sexuels des mâles souvent saillans. Pieds robustes, allongés, velus ou épineux ; tarsés ordinairement munis de deux ongles , de deux pelottes et d’une petite pointe intermé- diaire. Balanciers découverts. Ailes couchées, horizontales ; une cellulé médiastine ; point de stigmatique ; une mar- ginale ; deux sous-marginales ; trois discoïdales ; cinq postérieures ; une anale. ( PZ 1, fig. 1 — 6.) Les Asiliques semblent au premier abord n’avoir rien qui les distingue bien nettement de beaucoup d’autres insectes diptères. On croirait qu'ils ne forment qu'une de ces (327) familles artificielles, produit de l’art d’un ingénieux mé- thodiste, mais désavouées par la nature. Par la forme générale du corps , ils différent peu des Leptides et des Xylotomes ; ils ont la trompe effilée, les antennes des Bom- byliérs et des Empidies ; les aïles réticulées comme celles des Rhagionides et des Tabaniens. Cependant , en les con- sidérant avec quelqu’attention , on découvre un grand nombre de caractères qui leur sont propres , et l’on reste convaincu qu'ils forment une des familles les plus natu- relles de leur ordre. La tête, qui est très-déprimée, à le vertex enfoncé , mais muni d’une élévation au haut de laquelle les trois yeux lisses se trouvent au niveau des yeux à facettes. Une autre saillie au bas du front porte une espèce de moustache en demi-cercle de poils longs, roides , dirigés en avant et courbés en bas, qui protègent la bouche. Celle-ci est caractérisée par une trompé dénuée de lèvres terminales, par une lèvre supérieure fort courte, obtuse ou tronquée, et par une langue garnie dans sa partie postérieure de petites pointes tournées en dedans. Enfin les pieds se distinguent par les poils et les épines dont ils sont plus ou moins couverts , et les tarses, par une petite pointe située entre les ongles. Quoique la famille des Asiliques soit fort nombreuse, Vorganisation de ces insectes est peu diversifiée, et ils ne forment que cinq genres établis par M. Latreïlle ; et dont les caractères n’offrent pas même beaucoup d’im- portance. Les différences que présentent les parties de la bouche , consistent principalement dans la forme tantôt obtuse , tantôt tronquée de la lèvre supérieure. Les palpes , ordinairement de deux articles , semblent n’en avoir qu’un dans le genre Leptogastre. Les antennes, toujours Por- gane le plus riche en modifications, varient particuliè- rement quant au style qui les termine. Ce singulier ( 328 ) appendice, dont la destination paraît être de suppléer à la briéveté des antennes dans les insectes où. il est le plus simple , comme: dans.les Diptères triarticulés et les Cica- daires, prend souvent dans les Asiliques l'apparence d’un article terminal, et semble devenir une première tran- sition vers les Diptères dont les antennes ont un plus grand nombre d’articles. Il a encore la forme d’une soie allongée dans le genre Asile ; il est conique dans les Dasy- pogons; cylindrique et velu dans les Leptogastres ; ; court et obtus.dans les Dioctries ; il manque entièrement dans les Laphries. Les pieds des Asiliques sont modifiés en ce que les tarses sont dénués de pelottes dans les leptogastres , et. que les jambes sont arquées dans les laphries. Les ner- vures des ailes enfin ont tantôt la quatrième cellule du bord postérieur ouverte, et tantôt fermée et plus ou moins, pétiolée. En considérant les différens degrés, d’or- ganisation des Diptères, on reconnaît que dans la pro- gression ascendante, les Asiliques offrent les premiers cinq cellules du bord postérieur par la subdivision de la quatrième , et ce nombre se soutient, excepté dans les Bombyliers , jusqu'aux Tipulaires qui forment une nou- velle série parcourant les mêmes degrés: Les modifications spécifiques , très-nombreuses en les comparant aux génériques , sont en même temps très- légères. Il n’a fallu rien moins que le génie éminemment germanique de M. Meigen, secondé par les Wiedemann , les ; Megerle, les Hoffmansegg , les Baumhauer , pour reconnaître en Europe plus de cent soixante espèces qui offrent tant d’uniformité dans la conformation, et dont les différences ne consistent très-souvent ique dans la dis- position de bandes ordinairement peu distinctes,isur le thorax et l'abdomen, et dans les couleurs du front et “des, pieds. : (2) Les Asiliques vivent de la chasse qu’ils font aux autres insectes , et il n’y a pas de familles de. Diptères où. l'appétit carnassier soit aussi général. Ils s’élancent sur leur proie en volant avec rapidité, et ils la saisissent avec leurs pieds antérieurs, comme les Empidies. Ils peuvent encore la retenir , lorsqu'ils ont enfoncé leur trompe dans le corps de leur: victime ,: par l'effet des pointes tournées en dedans dont leur langue est armée. Les grandes espèces ont un autre moyen de subsistance : ils se jettent, comme les taons, sur les bestiaux , les tourmentent, et se repaissent de sang , ce qui leur a valu l’honneur d’être nonimés par Virgile (x). | Nous devons à Degeer la seule découverte qui ait été faite sur le premier état des Asiliques. Elle ne concerne qu’une seule espèce, l’Asile cendré de ce célèbre obser- vateur , Asus forcrpatus de M. Meigen. La Larve vit dans la terre ; elle est sans pieds, à tête cornée , allongée, cylindrique , légèrement déprimée, glabre; la tête, un peu velue , est armée de deux‘crochets. Les premier et pénultième segmens du:corps'offrent chacun deux stig- mates dont les postérieurs sont-tubuleux. M. Duméril dit qu’elle se nourrit d'insectes comme dans l’état adulte. La Nymphe , qui ne change pas d'habitation , quitte entièrement l’enveloppe de larve, sans se construire de coque. Elle est glabre, cylindrique dans sa partie anté- rieure , conique postérieurement. La tête est munie en avant d’une pointe bifide , et de chaque côté en-dessous, d’une pointe trifide. Le thorax porte de chaque côté, vers la tête, un tubercule qui paraît terminé par un (x) Est lucos silari circa illicibusque virentem Plurimus Alburnum volitans, cui nomen asilo Romanum est, œstron Graii vertêre vocantes. ( Georg.) À (330) stigmate. L’abdomen a le bord des segmens muni de spinules , et l'extrémité est armée de quatre pointes. Les Asiliques sous ces deux formes diffèrent peu des autres Diptères qui se développent dans la terre ; excepté des Syrphies et des Muscides dont les larves ont la tête membraneuse , et les Nymphes le corps enfermé dans une coque. La dernière transformation s'opère à la surface de la terre où la Nymphe parvient par les contractions de son corps, et au moyen des pointes dont il est pourvu. . Cette famille de Diptères est peu considérable dans cette partie de la France , et généralement dans le nord de l'Europe. Le genre Dioctrie est le seul qui appartienne à _ peu près exclusivement aux pays septentrionaux. Le genre Asyle se partage entre le nord et le midi ; les autres pré- fèrent les climats méridionaux, et nous en voyons fort peu. Les Asiliques ne fréquentent guères qu’une partie de notre territoire. Ils sont fort rares, par exemple, dans la forêt de Nieppe et dans tous les cantons dont la terre est humide ou d’une argile compacte. Leur existence souterraine dans l’état de larves leur fait sans doute pré- férer un sol facile à pénétrer. Nous ne les voyons donc fréquemment que dans les bois sablonneux et secs, et dans les fortifications de nos villes de guerre. Les diverses espèces se trouvent dans les mêmes lieux. T'ABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES. | sandineloires., bee: cd LEPTOGASTRE. |: Style des an- tennes ‘court etobtus. ... DIOCTRIE. Ù Antennes } Style des an- Tarses munies d'un tennes court style. et pointu... DASYPOGON, : Style des an- tennes long munis de, et sétacé. : . ASILE. pelottes. Antennes pri- vées de style. ..:.,....... LAPHRIE. J (331) 1, Pieds sans pelottes. LEPTOGASTRE ; LEPTOGASTER. Leptogaster , Meigen. Gonypes, Latreille. Dasypogon, Fabricius, systema antliatorum. Asilus, Fab., ento- mologia systematica, Degeer, Geoffroy , Fallèn ,: Schel- lenberg, Schranck. Corps fort allongé. Tête Héaph fe). déiisées Front étroit dans les mâles ; hypostome à élévation peu saillante ; moustache légère. Dessous et côtés de la tête presque nus. Trompe obtuse, légèrement renflée vers le milieu ; lèvre supérieure légèrement arquée et ter- minée en pointe mousse. Palpes en massue, garnis de quelques poils à l'extrémité, d’un seul article distinct. Antennes aux deux premiers articles courts , presque cylindriques ; le troisième ovale , allongé, pointu, com- primé ; style allongé , velu (au microscope ). Abdomen long , menu. Pieds peu velus , sans pelottes ; cuisses et jambes postérieures allongées. Ailes courtes ; bord postérieur frangé ; deuxième cellule sous-marginale allongée et droite ; deuxième postérieure plus longue que la troisième ; quatrième très - ouverte à l'extrémité ; anale entr’ouverte. ( PL 1, fig. 1.) Les Leptogastres sont les asiliques les plus faciles à distinguer des autres par les caractères qui leur sont propres. Ils s’écartènt de tous par leurs tarses sans pelottes, par leurs palpes d’un seul article distinct. La briéveté des ailes, la deuxième cellule sous-marginale droite et allongée, et la deuxième postérieure plus longue que la troisième, sont encore des modifications qui leur appartiennent exclusivement. D’autres caractères leur sont communs avec une partie de la famille ét particulièrement avec les Dioctries. Ils ont, comme ceux-ci, l’abdomen menu et alongé, la moustache légère , les pieds peu ’ (332) velus, les ailes à la quatrième cellule du bord postérieur ouverte. | | M. Meigen ne décrit que trois Leptogastres, dont deux se trouvent dans ce pays. y joins une nouvelle espèce que j'ai observée dans les bois. Ils sont tous trois assez rares. Le nom de ces insectes rappelle la forme menue de leur abdomen. 1. LEPTOGASTRE cylindrique; L. cylhindricus , Meig. Grisâtre. Abdomen à bande obscure. Ailes plus courtes que l’abdomen. Gonypes cylindricus , Lat. gen. crust. et ins. , t. 4, p. 3or. Dasypogon tipuloides , Fab. Syst. Antl. 172 , 37. … Asibus üipuloides , Fab. Ent. Syst. 385. - 13, 1, Fallen, Dipt. Suec. cylindricus | Deg. 6 , ao, 10. Asile à pattes fauves allongées, Geoff. 2, 474, 17. Schellenberg. g. de m. Tab. 30, f. :. Schranck , Faun. Boic. 3, 2556. Long. 4 —6. 1 Trompe et yeux noirs. Front et hypostome jaunes ; moustache blanchâtre. Deuxième article des antennes roux; les autres noirs. Thorax d’un gris roussâtre mat ; trois bandes obscures dont l’intermédiaire est divisée par une ligne. Abdomen cendré à bande dorsale noïrâtre; une ligne transversale de points enfoncés, vers la base de chaque segment ; dernier segment muni de pinces épaisses dans les mâles, tronqué obliquement dans les femelles. Pieds antérieurs et intermédiaires jaunes ; cuisses et jambes intermédiaires et jambes antérieures marquées d’une ligne longitudinale noire du côté antérieur ; tarses noirs, à l'exception de la base du premier article ; cuisses posté- rieures en massue , jaunes et marquées d’une bande noire longitudinale du côté intérieur , moins marquées à l’exté- (355 ) rieur ; jambes renflées vers l’extrémité , jaunes à extré- mité noire; tarses noirs à premier article jaune. Ailes hyalines. ( PL. 1, fig. 1.) Très-commun dans quelques prairies basses, au mois de juin. 2. LEPTOGASTRE obscur ; L. fuscus , Meig. Cendré. Abdomen obscur. Ailes de la longueur de l'abdomen. Long. 4 1. L’abdomen entièrement obscur et la longueur des ailes sont les seules différences qui distinguent cette espèce de la précédente. 3. LEPTOGASTRE luisant ; L. Nüidus, Nob. D'un noir luisant. Segmens de l'abdomen à bord pos- térieur fauve. Long 4 : I. D'un noir luisant. Hypostome, trompe, antennes et yeux noirs; moustache d’un blanc jaunâtre. Thorax et abdomen d’un noir fort luisant ; bord postérieur des segmens de l'abdomen fauve; bord antérieur des troisième, quatrième, cinquième et sixième segmens marqué d’une tache fauve de chaque côté. Pieds jaunes ; tarses antérieurs et intermédiaires à premier et second articles jaunes , ter- minés de noir; cuisses et jambes postérieures marquées d’une ligne longitudinale noire ; jambes terminées de noir; tarses à premier article jaune. Ailes de la longueur de l'abdomen qui est moins long que dans les espèces précédentes. Je ne l'ai trouvé qu'une fois, à Lestrem. 11. Pieds munis de deux pelottes. DIOCTRIE , DiocTrIA. Dioctria , Meig. , Illiger , Lat., Fab. Syst. antl. — Fallèn. — Asilus, Linn,, Gmelin , Geoff., Schr., 22 gr À à (33%) Deg., Oliv., Vill., Ross., Walckenaer , Herbst, Fab. Ent. syst, Tête fort déprimée. Hypostome à élévation presque nulle ; moustache légère. Frompe à pointe mousse et munie à l'extrémité supérieure d’une touffe de poils jaunes. Lèvre supérieure très-courte et conique. Soies presqu’aussi longues que la trompe ; palpes cylindriques, velus ; les deux articles peu distincts l'un de Vautre. Antennes plus longues que'la tête, insérées sur une élévation ; premier article allongé, velu en dessous ; deuxième assez court, plus menu à sa base, presque ; troisième long, OP ÉS nu, terminé par deux hu. articles obtus. ‘Thorax presque nu, souvent marqué de bandes sur le dos, et de raies argentées ou dorées sur les côtés. Abdomen nu, presque ‘cylindrique ; premier segment un peu plus large et’ plus élevé que les autres. Pieds peu velus; cuisses et jambes postérieures légèrement frangées du côté antérieur ; tarses postérieurs plus où moins renflés. Ailes grandes ; deuxième cellule postérieure à base ordinairement assez large; quatrième terminale et imparfaite ; anale presque fermée. ( PL. 1, fig. 2, 3) Il me semble que M. Meigen a méconnu les rapports que présente l’organisation des Dioctries avec celle des Leptogastres , en plaçant ces genres aux deux extrémités de la famille. Nous croyons, en les rapprochant, rétablir l’ordre naturel et former une série graduelle entre tous les Asiliques. En effet, les Dioctries lient parfaitement le genre précédent avec les Suivans, et l’on s'aperçoit qu’elles ont les traits caractéristiques de la famille encore peu prononcés. Elles tiennent aux Leptogastres par l’ab- domen allongé, la moustache légère, les pieds peu velus et'les ailes ‘à daatièmne cellulé du bord postérieur (335) ouverte. Par le reste de l’organisation, elles avoisinent particulièrement les Dasypogons. Cependant les antennes offrent une conformation qui n'appartient qu'a elles. Outre qu’elles sont plus longues que dans les autres genres, et insérées sur un tubercule plus saillant , le style paraît sous Ja ‘forme de deux petits articles obtus:. Vus au microscope , ce style et le troisième article. sont couverts de petits poils fort serrés. Les pieds se distinguent aussi en ce que les postérieurs sont velus du côté antérieur seulement. Quoique le genre Dioctrie soit nombreux, il se modifie peu sous le rapport de la conformation. Quelques espèces ont le premier article des tarses postérieurs dilaté ; une autre'a les antennes fort allongées. La base\de la deuxième cellule postérieure des aïles varie de largeur , et elle.est quelquefois légèrement pétiolée. Les couleurs offrent les autres moyens de reconnaître les espèces. L’hypostome , ordinairement argenté ou doré , est parfois noir. Les ailes sont rembrunies dans quelques-unes. Enfin l'abdomen et les pieds sont aussi diversement colorés. Les Dioctries sont proprement les Asiliques de nos cliniats septentrionaux. Nous les voyons nombreuses: eri espèces et en individus pendant les mois de mai, juin et juillet, voler rapidement dans les bois, et!les prairies ;, et poursuivre sans cesse leur proie. C’est cette espèce de pérsécution qu'elles exercent contre les autres insectes'; qui leur a fait donner , par M. Meigen , le nom gree - de Dioctries. LOL) 1. Hypostome d’un jaune cuivréux , ou :d’un, Hané El 0M + DIoCTRIE œlandique ; D. œlandica , Meig, j Le an Syst. antl., Fallèn. Noir. HS dti d’un , blanc jaunâtre. Pieds FAR Ailes fuligneuses. ( 336 ) Asilus œlandicus, Linn. , Fab. Ent. syst., Herbst, Schranck. Asile N° 8. Geoff. 2. 470. Long. 7 1. ja D'un noir luisant. Hypostome d’un blanc jaunâtre ; milieu noir ; moustache jaunâtre. Thorax à deux ; lignes blanchâtres souvent effacées ; côtés à deux bandes formées de petits poils jaunâtres. Pieds d’un fauve vif ; hanches, extrémité des jambes et tarses noirs. Balanciers jaunes. Ailes d’un brun noirâtre violet ; extrémité moins obscure entre les nervures. Rare. 2. DiocTRiE rufipède; D. rufipes , Meig. Noire. Hypostome d’un jaune cuivreux. Pieds fauves; postérieurs. obscurs. Aïles hyalines. Dioctria frontalis , Meig., .Klassif. : Jflawipes , var. 1 , Fall. Dipt. suec. 72. Asus rufipes, Deg. T. 6, 97, 6. Long. 5 , 6 I. D'un noir luisant. Hypostome d’un jaune cuivreux ; moustache jaunâtre. Dôs et côtés du thorax à deux lignes formées de petits poils jaunâtres. Pieds antérieurs.et inter- médiaires fauves ; hanches, extrémité des jambes et tarses noirs; base du premier article des tarses fauve ; pieds postérieurs noirs ; basé des cuisses et des jambes fauve. Balanciers jaunes. Ailes hyalines à base jaunâtre. (PL. x, fig. 2.) Commune. 3. DiocTRIE flavipède ; D. flavpes , Fall., Meig. Noire. Hypotosme d’un jaune cuivreux. Thorax gris à lignes noires. Pieds jaunes ; jambes postérieures et tarses obscurs. Ailes hyalines. | ? Long. 5, 6 I. (337) Hypostome d’un jaune cuivreux pâle à deux traïts noirs sous les antennes ; moustache blanche. Thorax gris à deux bandes noires ; côtés à bandes et taches d’un blanc argenté ; écusson noir. Abdomen noir; bord postérieur des segmens légèrement blanchâtre. Pieds fauves ; cuisses antérieures à point obscur peu distinct, à l'extrémité, en-dessus ; : postérieures à ligne noire au milieu, en dessus ; jambes et tarses brunâtres. Balanciers jaunes. Aïles hyalines. Rare , à Lille. 4. DIOCTRIE varipède ; D. varipes , Meig. Noire. Hypostome blanc. Thorax gris à lignes noires. Pieds fauves ; jambes postérieures ‘et tarses noirs. Eong. 5 |. Hypostome d’un blanc de neïge; une petite tache noire, bifide , sous les antennes ; moustache blanche. Thorax gris à bandes noires ; côtés noirs à bandes et taches blanches. Pieds fauves: antérieurs à extrémité des jambes et tarses noirs ; base du premier article fauve ; cuisses postérieures à bande noire en-dessus , qui s’élargit aumilieu ; jambes et tarses postérieurs noirâtres ; base des premières fauve. Aïles hyalines à bord extérieur jaunêtre.: 5. DiocrRre de baumhauer ; D. baumhaueri, Meig. Noire. Hypostome d’un blanc argenté. Thorax gris rayé de noir. Pieds antérieurs variés de fauve et de noir ; postérieurs noirs. | Long. 5 L Hypostome d’un blanc quelquefois jaune ; :sous " ‘antennes, une petite tache noire échancrée :en-dessous ; moustache blanchâtre. Thorax couvert de petits poils d’un gris roussâtre, avec trois bandes noires, lisses; côtés marqués de taches formées de petits poils: blanchätres. Pieds antérieurs et intermédiaires fauves; cuisses à ligne ( 338.) longitudinale noire du côté supérieur ; bas des jambes et tarses noirâtres ; pieds postérieurs noirs à articulations des cuisses et des jambes fauves ; extrémités des jambes et premier article des tarses renflés. Aïles légèrement obscures. -As$ez commune dans les fortifications de Lille. £ 6. Dioctnie frontale ; D. frontalis, Meig. , Lat., Fab. Syst. anti. Noire. Hypostome d’un blanc argenté. Torax MALE Pieds fauves ; derniers articles des tarses postérieurs obscurs. Aïles hyalines, Asilus Pre Fab. Ent. syst. Long. 4,1 Te D'un noir luisant, Hypostome et moustache d’un blanc . argenté. Fhôrax d’un gris luisant au, milieu ; côtés à bandes argentées. Pieds fauves ; extrémités des jambes,et des tarses obscures, Ailes hyalines; nervures costales jaunes. Peu commune. - 7. DIOGTRIE anomale ; D. anomala, Nob. iNoïre. Hyÿpostome d’un blanc argenté. Thorax Ne hru Pieds r oux; derniers articles des tarses postérieurs obscurs. Ailes hyalines ; première. cellule, sous-marginale divisée vers Hedprité par une nervure. transversale, | 211%. Long. 4 1. Cette Dioctrie ressemble entièrement à la ue l'exception de la nervure transversale qui divise la :pre- : mière cellule sous-marginale; la deuxième cellule sous- marginale n'a pas sa base en pointe, mais, tronquée ; enfin la deuxième du bord postérieur est plus étroite que dans l'espèce précédente. (PL. r, fig: 3.) Je ne l’ai trouvée qu’une fois. -8. DiocTRIE de;Reinhard; D. Rernhard, Meig: ; Wiedern. Noire.-Hypostome noir en-dessus,, d’un jaune pâle,en- ( 339 ) dessous. Base des cuisses et des jambes rousse. Ailes roussâtres. Long. 5,61. D'un noir luisant. Hypostome noir dans sa partie supé- rieure, d’un jaune blanchâtre en-dessous ; moustache blanchâtre et assez touffue. Thorax marqué d’un trait jaunâtre en avant de l'insertion des ailes: Base et tiers de la longueur des cuisses et base des jambes d’un jaune pâle ; ongles des tarses jaunes à pointe noire. Ailes légè- rement roussâtres. Cette espèce, que M. Meiïgen n’a trouvée qu’une fois, mais qui paraît assez commune en Autriche, n’est pas rare dans nos bois et nos prairies. 9. DiocTRiE grèle; D. graciis, Meig. _ Noire. Hypostome ai jaune cuivreux. Pieds fauves ; jambes postérieures -et tarses d’un brun noïrâtre. Thorax GI T noir. Long. Ve \ te na Grèle, d’un noir luisant. Halde d’un jaune Cui- vreux fort pâle; moustache ‘blanchâtre. Thorax d’un noir luisant , sans bandes. Segmens de l'abdomen bordés pos- térienrement d’une ligne blanchâtre. Pieds fauves; tarses noirâtres ; extrémité des jambes antérieures noirâtre ; partie inférieure des jambes Postérieures noirâtre ;' premier article des tarses posférieuts" dilaté. Balanciers RE rois Ailes légèrement obscures." Aa Peu commune, à Lille. 10. DEEE latérale ; D: lateralis , Meig. Noire. Hypostome d'un jeûne cuivreux. Pieds AtEf éurs fauves ; postérieurs à cuisses ‘faaves avec un andeaû hoir avant l'extrémité; jambes et” Haises obscurs. Ailes Hyalines. Fe Long. “4 à PARTS TEEN D'un noir Juisant. Hÿpostomré d'un jaune ctivféux x paie (Er à moustache blanche. Côtés du thorax à bandes argentées. . Pieds antérieurs fauves; cuisses postérieures à anneau noir vers l’extrémité ; be et tarses obscurs. 11. Diocrair Lipetttarté 3 D. longicornis | Meig. Noire. Hypostome d’un jaune cuivreux. Antennes une fois. plus longues que la tête. Pieds fauves ; posériél noirs. Long. 3 I. Don noir luisant. Hypostome d’un jaune cuiyreux ; moustache d’un jaune pâle. Troisième article des antennes fort. alongé. Côtés du thorax marqués antérieurement d’une ligne ar gentée. Pieds antérieurs fauves ; les quatre derniers articles des:tarses noirâtres ; pieds postérieurs “noirs à genoux fauves ; ; extrémité des jambes et premier article: des jtarses dilatés. Balanciers. d’un jaune pâle. Ailes assez obscures ; base de la deuxième cellule postérieure en pointe, et quelquefois légèrement pétiolée. : M: Meigen dit qu’elle a les .aîles hyalines ; toutes celles que j'ai, observées les avaient assez obscures. | , Peu commune ; dans les fortifications de Lille. F A2, DiocTRtE hœmorrhoïdale ; ; D. hoœmorrhoïdalis 4 Fab, Syst. ant. ns Meier due nain in pat tee Noire. Minsiome d'un jgune cuivreux. Segmens de l'abdomen postérieurement, fauves. Pieds fauves; jambes postérieures noires dans le mâle. TES ED Asilus hœmorrhoïdahs , Fab. Ent. syst., Meig. Klas. Re Long. 3.1. _Hypostome. d’un jaune cuivreuxg | moustache déc Côtés du,thorax à bandes ar gentées. Troisième ét quatrième segmens de l'abdomen à large bord postérieur fauve ; les suivans légèrement bordés ; le dernier entièrement fauve. Pieds fauves ; cuisses postérieures à anneau obscur près de l'extrémité , quelquefois peu distinct ; jambes renflées RE À à Fextrémité, noires à base fauve dans le mâle, fauves : à extrémité obscure dans la femelle ; tarses d’un fauve obscur ; premier article renflé. Ailes hyalines. 13. DIOCTRIE annulée ; D. annulata, Meig. Noire. Hypostome d’un jaune cuivreux. Abdomen à deux bandes jaunes. Pieds roux ; jambes et tarses postérieurs obscurs. Premier article très-épais. Aïles hyalines. Long. 4 = 1 Noïre. Hypostome d’un jaune pâle. Moustache blanche. Thorax avec les bandes ordinaires. Premier et deuxième segmens de l'abdomen marqués d’une tache jaune sur les côtés ; les troisième et quatrième, d’une bande jaune à leur base. Pieds fauves; tarses antérieurs et intermédiaires obscurs ; cuisses postérieures marquées d’une ligne noire ; jambes légèrement renflées à l'extrémité, jaunes à Ia base ; tarses noirâtres ; premier article très-dilaté et ovale. _ Assez rare. 14. DIocTRIE à à deux ceintures ; D. bicineta, Meig. Noire. Hypostome d’un jaune cuivreux. Abdomen à deux arineaux jaunes. Pieds roux ; jambes et tarses postérieurs obscurs. Ailes fuligineuses. Long. 4 : D'un noir luisant. LE d'un Huiles pâle ; moustache blanche ; premier et deuxième segmens de l'abdomen à tache jaune sur les côtés ; deuxième et troi- sième marqués d’un anneau fauve formé du bord antérieur et postérieur des segmens ; quatrième, bordé postérieu- rement , de jaune ; les suivans entièrement noirs. Pieds fauves ; antérieurs et intermédiaires à tarses obscurs ; postérieurs à cuisses marquées d’une bande longitudinale obscure ; jambes noirâtres à base fauve et renflées à l’ex- trémité ; tarses noirâtres ; premier article très-dilaté. Balanciers d’un jaune citron. Aïles obscures , presque hyalines vers l'extrémité. (342) ,. Cette dite diffère de celle de M. Meigen , en se que les bandes de l'abdomen sont fauves au lieu d’être d’un jaune citron. Assez rares , dans les fortifications de Lille. 11. Hypostome noir. 15. DIOCTRIE à poils noirs; D. atricapilla , Meig. : , Fall. Noire. Yeux violets. Ailes noirâtres. Long. 4 : L Entièrement noire. Balanciers jaunes. Aïles d’un brun noirâtre, qui s’éclaircit vers l'extrémité; des lignes claires au Ep des cellules discoïdales. Assez commune. DASYPOGON ; Dasxrocon. 3 Dasÿpogon, Meig., IL, Lat., Fab. — Asius , Linn., Geoff. , Schœff. , Schr. , Ov. Vill , Ross, , Panz., Walck. — Erax, Scopoli. UE Tête hémisphérique , déprimée. Hypostome à élévation peu saillante ; moustache épaisse ; trompe à pointe mousse ; dessous et extrémité velus ; 5 lèvre supérieure très-courte , COQUE; langue légèrement renflée vers l'extrémité ; palpes à premier article ordinair ement plus court que le deuxième, quelquefois beaucoup plus long et plus gros. Antennes aux CRT articles à-peu-près égaux, velus, un peu plus menus à la base ; troisième allongé, comprimé, légèrement fusiforme ; style court, menu,et conique. Abdomen des mâles cylindrique, à crochets renfermés ; celui des femelles également cylindrique; dernier segment muni d’un rang de petites dents; jambes antérieures quel- quefois munies d’une pointe à l’extrémité. Ailes assez - larges ; quatrième cellule postérieure ordinairement fermée ; anale souvent fermée. (PI. 1, Jig. 4.) . L’habitus propre aux Asiliques , plus ou moins ‘imparfait dans les Leptogastres et les Dioctries, se montre pleinement (343 ) dans les Dasypogons, les Asiles et les Laphries. Le premier de ces trois genres se rapproche cependant encore des Dioctries dans quelques espèces qui ont la quatrième cellule postérieure des ailes ouverte. Une autre, le Dasy- _pogon minutus, a de plus les jambes postérieures garnies de poils du côté ‘intérieur seulement (1), comme les Dioctries , et elle devrait peut-être figurer dans ce genre. Les caractères des Dasypogons consistent proprement .dans'la forme conique du style des antennes ; la trompe est velue à l'extrémité ; l'abdomen des femelles a le dernier segment de la même largeur que les autres, et muni de petites dentelures à l'extrémité. Les organes des Dasypogons présentent plusieurs légères modifications. Outre celles que l’on observe dans les ner- vures des ailes, et dont nous venons de parler, il y ,en a dans la forme des palpes dont le premier article est quelquefois très-épais; dans celles des antennes qui ont le troisième article plus ou moins grèle; dans les jambes antérieures , tantôt armées , tantôt dénuées d’une pointe à l'extrémité. : Quoiqu'il y ait plus de quarante espèces de Dasypogons connues en Europe , nous en avons observé peu dans le nord de la France. Ces insectes appartiennent particuliè- rement au midi. Leur nom rappelle la roideur des poils dont le front est hérissé. 1. Jambes antérieures terminées par une pointe. 1. DASyPocon teuton ; D. teutonus, Fab. Syst. anti. Meig. | Noir. Hypostome doré. Antennes fauves. Taches. des flancs dorées. Abdomen à points latéraux blancs. Pieds fauves. (1) Voyez Meïg. , tome a, tabl. 20, fig. 13. (344) Asilus teutonus , Linn., Gmel. , Fab., Lat., Panz., Schr., Schæff. Icon., tab. 8, f. 13. Asile N° 7, Geoff. 2, 460. Long. 8, 91. Palpes très - velus. Hypostome et moustache dorés. Antennes fauves; base du premier article obscure etistyle du troisième noir. Thorax noirâtre ; deux lignes dorsales grisätres ; une bande dorée s’étendant depuis le cou jus- qu’au-dessus de la base des aîles : côtés à taches dorées. Abdomen luisant ; tous les segmens, excepté le premier et le dernier , marqués d’un point blane, luisant, de chaque côté du bord postérieur ; ventre à bord postérieur des segmens d’un jaune luisant. Pieds fauves ; hanches noires , dorées en-dessus ; jambes antérieures munies d’un duvet doré au côté intérieur ; tarses noirâtres à pelottes blanchâtres. Balanciers fauves. Ailes brünâtres ; plus obs- cures à l'extrémité ; côté extéri ieur jaunâtre JOPRE vers l'éxtrémité, AU Pare. 2. DASyPoGON ponctué; D. punctatus, Meig. Noir. Abdomen à points latéraux blancs ; mâle : ailes fuligineuses.’ Pieds noirs. Femélle : abdomen à bande testacée.… Pieds d’un fauve ferrugineux. Ailes presque hyalines. Dasypogon diadema, Fab. Syst. antl. Asilus diadema, Gmel., Panz. , Fab. Long. 10 E Mâle : d’un noir violâtre peu luisant. Hypostome d’un blanc argenté un peu jaunâtre , couvert de poils noirs au milieu ; le bas noir, ainsi que la moustache; thorax à ligne es d’un blanc changeant, s'étendant -du cou jusqu’au-dessus de la base des ailes; devant cette base, une tache de la même couleur. Abdomen à taches latérales (345) d’un blanc changeant , depuis le deuxième jusqu’au cin- quième segment. Pelottes des tarses rousses, Balanciers fauves. Ailes d’un brun noirâtre à reflets violets; les bords des nervures plus obscurs. Femelle : hypostome et moustache blanchâtres. Front gris à sommet noir. Deuxième article des antennes et base du troisième testacés. Thorax noirâtre, changeant en gris blanchâtre avec deux lignes noires ; côtés à taches d’un blanc changeant ; quatrième et cinquième segmens de l'abdomen testacés ; points latéraux comme dans le mâle. Pieds testacés ; hanches blanchâtres antérieurement et velues ; tarses à extrémité noirâtre. Balanciers jaunes. Ailes légèrement brunâtres. Rare. Les points latéraux de l’abdomen sont souvent peu distincts dans l’état de mort. Jen possède un individu dont la première cellule postérieure de l'aile droite est divisée en deux par une nervure transversale qui forme une petite cellule carrée. A l'aile gauche , elle est divisée par une nervure oblique qui ne forme qu’une très-petite cellule triangulaire. 3. Dasyrocon fascié; D. fasciatus , Meig. Noir. Abdomen à bande testacée et points latéraux blancs. Pieds noirs. Ailes fuligineuses. Long. 6 1. Hypostome et moustache blancs. Front antérieurement blanchâtre à poils blancs, et sommet noir. Antennes noires. Thorax à ligne arquée d’un blanc changeant, s'étendant du cou jusqu’au-dessus de la base des aîles ; devant cette base, une tache de la même couleur. Quatrième et cinquième, segmens de l'abdomen testacés , points latéraux blancs. Pieds noirs. Balanciers jaunes. Ailes fuligineuses. Rare. 4. Dasyrocon cylindrique ; D, cylindricus, Fab., Meig. (346) ‘Noir. Abdomen à trois segmens fauves. Pieds fauves. Asilus cylindricus , Fab. Ent. ER Meig., Kilass. Long. 6 : esliA . Hypostome et moustache purent Base du troisième article des antennes testacé. Thorax à ligne d’un cendré changeant depuis le cou jusqu'au dessus de la base des ailes ; saïllie des épaules testacée, Troisième, quatrième et cinquième segmens de Vabdomen fauves. Pieds fauves , quelquefois obscurs. Balanciers d’un blanc jaunâtre. Ailes jaunâtres ; nervures brunes , bordées de jaune are Rare. 11. Jambes antérieures sans pointe à l’extrémité. 5. Dasyrocon velu; D. kirtellus, Fall. , Meïg. Noir. Thorax gris; trois lignes obscures. Abdomen noir à poils blanchâtres ; bord postérieur des segmens blanchâtre. Dasypogon marginatus | Megerle. Long. 3, 4 L. Hypostome noir changeant en blanchâtre; moustache noire. Côtés de la tête blancs. Thorax gris à trois lignes obscures ; l’intérmédiaire droite, peu distincte; les laté- rales.courbées antérieurement. Abdomen d’un noir luisant à poils blanchâtres, bord postérieur des segmens blanchâtre, plus large sur les côtés. Pieds noirs, velus. Balanciers d’un jaune pâle. Aïles légèrement grisâtres. Rares LUN 6. Dasyrocon brévirostre ; D. brevirostris, Meig. Noir. Thorax postérieurement gris et vêtu’ Jambes postérieures à base fauve. Dasypogon longitarsis , Mas. , Fal. Dipt. suec. 18 gl Armillatus , fem., ibid. 12, 4. Dioctria brevirostris , Meig., Klass. Tab. 15, 13 sa 17. Long. 4 1. + Mâle : d’un noir luisant. Hypostome et moustache noirs. | (347) Bord intérieur des yeux blanc ; poils des côtés et du derrière de la tête blancs. Thorax couvert antérieurement de petits poils noirs, postérieurement de longs poils blanchâtres. Abdomen conique; poils blancs sur les côtés. Pieds noirs ; postérieurs à cuisses légèrement renflées ; jambes échancrées à la base du côté intérieur ét très- velues de ce côté; premier article des tarses très-long , aplati , obliquement sillonné ; les autres très- courts, atteignant à peine ensemble le sixième de la longueur du premier ; cuisses à poils blancs en avant , moins noirs en arrière ; jambes à base testacée. Balanciers jaunes. Ailes hyalines légèrement obscures à l'extrémité. Femelle : thorax couvert postérieurement de poils roux. Abdomen cylindrique, à quatre taches latérales d’un blanc changeant. Pieds de forme ordinaire ; jambes pos- térieures légèrement renflées à l’extrémité. Ailes à base et partie du bord extérieur d’un blanc jaunâtre. Rare. 7. DASYPOGON menu ; D. minutus, Meig. Noir. Moustache fauve. Abdomen cendré à l'extrémité. Ailes obscures à base blanche (mâle). Abdomen noir. Ailes légèrement obscures (femelle ). Dasypogon iris, Meig., Klass. Dioctria minuta , Fab. Syst. antl., Meig., Klass. Long. 3 L Mâle : hypostome d’un noir cuivreux; moustache fauve à quelques poils noirs. Front d’un jaune clair ; tache noire, allongée sur le sommet. Thorax élevé, d’un noir luisant , gris antérieurement, à bande noire. Abdomen à poils noirs vers la base ; premier et deuxième segmens luisans ; troisième à bande grise échancrée au bord anté- rieur ; les trois suivans gris à bord postérieur noir; septième noir. Pieds noirs ; jambes et PER article des tarses postérieurs en massue. (348) Femelle : hypostome noir à reflets blancs ; moustache uoire. Abdomen entièrement noir. Ailes légèrement obscures. Rare. ASILE ; ASILUS. Asilus, Linn., Gmel., Geoff., Schæff., Scop., Schr., Fab., Deg., Lat., Oliv., Vill, Ross., Cuv., Lam., Panz., Walck., Ill, Schellenb., Herbst, Fall, Meig. — Erax, Scop. Tête hémisphérique , déprimée. Hypostome, à élé- vation fort saillante ; moustache épaisse. Trompe à extré- mité acuminée , bifide et velue; deux petites élévations velues vers l'extrémité ; lèvre supérieure une. fois plus courte que la trompe, tronquée obliquement à l'extrémité. ‘ Antennes à 1.” article cylindrique, velu en dessous ; 2.° cyathiforme , légèrement velu ; 3. long, subulé, nu, comprimé ; style sétacé, quelquefois renflé à l'extrémité. Thorax ordinairement marqué d’une bande noirâtre souvent divisée, et d’une autre de chaque côté, raccourcie antérieurement et obliquement tronquée postérieurement. Abdomen des mâles terminé par deux appendices alongés, relevés obliquement , tantôt pointus, tantôt obtus; tarière des femelles luisante. 2.° cellule sous-marginale des ailes élargie vers la base; 4.° postérieure parfaite et pétiolée à l'extrémité; anale parfaite. (PL 1, fig. 5.) Le genre Asile est le plus considérable de la famille, tant sous le rapport du nombre des espèces connues que sous. celui de la grandeur qu’elles atteignent assez souvent. Il se distingue des autres par le style sétacé des antennes, par la forme tronquée de la lèvre supérieure, et par deux petits tubercules arrondis et couverts de poils, que l’on observe vers l'extrémité de la trompe. Il ressemble fort, d’ailleurs, aux genres, Dasypogon et Laphrie. .… L'organisation se modifie très-peu dans les Asiles malgré (349) le grand nombre des espèces. Le style des antennes est cependant renflé à l'extrémité dans l’Asilus pictus de la Hongrie. La base de la deuxième cellule sous-marginale est quelquefois coupée carrément , et la quatrième du bord postérieur n’est pas toujours triangulaire ; mais elle s’ar- rondit dans quelques espèces. La couleur du corps est toujours cendrée ou ferrugineuse. Quoique les Asiles soient répandus DOUÉ et qu ’ils fréquentent également le nord et le midi, nous en avons observé, peu d’espèces dans cette partie de la France , dont le sol souvent humide et argileux convient peu sans doute à leur développement. 1. ASILE crabroniforme ;, 4. crabroni HAE Linn. ; Fa. Lat , Meig. re noir, postérieurement fer rugineux. Ailes jaunâtres à taches marginales obscures. Asile N.° 3. Geoff. 2, 468. Deg..6,,98, 7. Schr. (Faun. boic. nl 2541.) 7 Herbs. 8, 118. A RE Schæff. 8, 15. new Schell. 29» 1. Fall. Asil. 8r. Long. 12, Up RS: Tête fauve. Trompe troisième article des antennes et yeux. noirs. Thorax noirâtre ; deux larges bandes rous- sâtres sur le dos ; une bande intermédiaire brune, séparée par une ligne roussâtre ; métathorax noirâtre, à grande tache rougeâtre sur les RUES Abdomen de la femelle incliné ;. les deux, premiers Segmens noirs; une ‘petite tâche Het de chaque côté du bord postérig ur; Jes quatre suivans, fauves ; septième brun et Juisant dans Ja femelle. Pieds fauves ; cuisses postéri ieures et intermédiaires 297 “ (350) brunes. Balanciers . fauves à tête brune. Ailes roussâtres ; milieu des cellules postérieures brun. IL n'est pas rare. 2. ASILE chrysitis; A. chrysitis, Hoffm. , Meig. D'un jaune brunâtre. Hypostome blanchâtre ; moustache noire en-dessus, blanchâtre en-dessous. Bandes du thorax et taches dorsales de l'abdomen obscures. Pieds ferrugineux; cuisses noirâtres. Long. 10, 11 I. Hypostome blanchâtre ; moustache noire en-dessus et sur les côtés, blanchâtre en-dessous ; derrière de la tête à poils blanchâtres. Antennes noires à poils blancs sous la base. Thorax d’un jaune grisâtre, à bandes obscures; côtés d’un gris noiïrâtre ; écusson d’un jaune brun. Abdomen d'un jaune brun à taches dorsales d’un brun changeant , triangulaires ; d’autres taches latérales plus petites, de même couleur , dans les femelles. Pieds fauves ; cuisses noirâtres à extrémité fauve ; extrémité des tarses noirâtre ; pieds antérieurs à poils blancs. ie ue jaunes. Ailes brunâtres. Rare. Cette espèce a été trouvée en PORAUS dans le midi de la France et à Paris. 3. ASILE barbe rousse ; A. Rufibarbis, Meig. D’un cendré jaunâtre. “Hypostome blanchâtre; moustache noire en-dessus , ferrugineuse ‘en-dessous. Thorax à poils | noirs et bandes obscures. Abdomen obscur, bord posté- rieur 6 segmens pâle. Pieds noirâtres. Long. 9 I. pa ah dun blanc jaunâtre ; moustache ét poils derrière la tête ferrugineux. Thorax d’un gris jaunâtre, mêlé de ferrugineux ; bandes obscures ; côtés cendrés en- dessous ; ! abdomen d'un brun obscur ; bord postérieur des segmens pâle, est en gris brun ; tarière de la "= (35: ) femelle: noire , large, tronquée obliquement” Pieds noi- râtres ; hanches antérieures à poils jaunes. Balanciers fauves. Ailes brunâtres à l’extrémité et au bord intérieur. Rare. 4. ASILE albiceps; À. M, Meig. D'un cendré obscur. Hypostome et moustache blancs. Thorax à poils noirs et bandes obscures. Abdomen obscur en--dessus ;: bord postérieur des segmens pâle. Pieds noirâtres. Long. 8 1. Cette espèce, qui ressemble à l’Asile barbe rousse, en diffère par l’hypostome entièrement blanc ;: moustache blanche, noire en-dessus. Abdomen changeant en gris brun à taches dorsales rondes et obscures ; tarière de la femelle presque linéaire, obtuse. Pieds d’un brun grisâtre à pointes jaunes. Balanciers jaunes. Aïles légèrement obscures. ‘Rare. LUS 5:ASILE à tenailles ; A. Jforcipatus ; Linn., Fab., Lat., Meig. | ; D’un gris roussâtre. Hypostome fauve ; moustache noire en-dessus , fauve en-dessous. Abdomen d'un brun chan- geant. Pieds noirs. Asilus cinercus, Deg. 6, 98, 8. Dasypogon forcipatus, Fab. Syst. antl. mu 4H7.' Gmel. 5, 2889, 13. Fall. Asil. 9, 3. ps Faun. boic. 3, 2547. Long. 7 1. Trompe , antennes et yeux (noirs. Hypostome us fauve clair; moustache noire len-dessus , fauve en-dessous; poils des côtés de: la !tête fauves. Front::d’un° gris: noirâtre. Thorax d'un gris roussâtre à poils ‘jaunes ; ‘bande inter- (352) médiaire divisée; côtés cendrés. Abdomen d’un gris rous- sâtre; bord postérieur des segmens fauve. Pieds d’un brun noirâtre à poils jaunâtres ; hanches cendrées; jambes à poils noirs en dehors. Ailes grisâtres. c8 4106) Assez rare. 6. ASILE opaque; A. opacus ; Gürtl., Meig. Cendré. Hypostome blanc ; moustache noïre. Abdomen d’un ‘brun changeant. Pieds antérieurs roussâtres ; jambes et premier article des tarses postérieurs à duvet fauve du côté intérieur. Long. 7 1. Hypostome blanc; moustache noire ; quelques: poils blancs en-dessous. Front gris ; derrière de la tête blanc. Thorax à bandes noires. Abdomen d’un brun noirâtre changeant en gris ; bord postérieur des segmens-d’un gris x jaunâtre. Pieds antérieurs d’un fauve rougeâtre à poils noirs. Coté intérieur des cuisses noir ; jambes à extrémité noire ; tarses obscurs à l'extrémité; pieds postérieurs ” noirâtres ; jambes et premier article des tarses d’un fauve satiné du côté intérieur; extrémité des ailes légèrement obscure. + Rare; j'encaï un individu dont le côté supérieur: des cuisses postérieures est fauve. ; 7. ASILE estival; A. æstivus; Sckr.,; Meig. Cendré. Hypostome et moustache ps de « piéde noirs; jambes fauves. Asilus niger, Deg. 6, 99, 9. Ie —— tibialis, Fall. Asil. 9, 4. Gmel. 5, 2901, 46. : :5%08% Long. 9 | ax Femelle : barbe jaune. Front large, à poils jaunes mêlés de noirs. Ailes à. bord extérieur d’un jaunâtre pâle. Rare. 8. BOMBYLE. étincelant ; B. favillaceus, Meig. Poils cendrés, Barbe grise. Balanciers obscurs. Ailes à base obscure. Bombylius cinerascens, Meig. KI. Long. 4 1. Corps : ‘entièrement couvert de: poils cendrés ,, soyeux, mêlés de bruns en-dessous. Pieds bruns; jambes jaunâtres, Balanciers obscurs. Ailes brunes,à la base et au bord extérieur ; moins dans la femelle.. Rare. 9-. BOMBYLE anguleux ; B. angulatus, Nob. Poils d’un gris roussâtre. Ailes à base obscure; nervure séparant les deux cellules sous-marginales , anguleuse. ado Long. 31 | Femelle : corps entièrement. couvert de poils d’un gris roussâtre, Pieds bruns ; jambes jaunâtres. Balanciers obscurs. Ailes hyalines à base légèrement obscure ; 1ner- vure Séparant les deux cellules sous-marginales; angu- leuse près de sa base. Je ne l'ai observé qu’une fois. PHTHIRIE , PHTHIRIA. Phihiria , Meg. , Fab, — Bombylius , 5 Mick — Folucela * Fab. , Fall. Éorus petit. Tête sphérique ; front np Trompe (373) beaucoup: plus longue que la tête, très-menue, un seu élargie vers la base. Lèvre supérieure sillonnée en-dessus dans sa partie antérieure. Langue un peu plus courte que la lèvre supérieure; palpes en massue, couchés dans la cavité de la bouche. Antennes un peu plus courtes que la tête, insérées sur la proéminence du front , très- rapprochées à la base , dirigées sur les côtés ; premier article court, quelques poils du côté extérieur ; deuxième cyathiforme , légèrement velu ; troisième fusiforme , comprimé , une fois plus long que les deux premiers ensemble, quelques poils du côté intérieur. L’extrémité paraît munie d’un style très-petit , bifide. Abdomen obtusément conique (1). Aïles de grandeur médiocre ; cellules sous-marginales presque droites ; pre- mière postérieure ouverte ; deuxième plus longue que large ; anale fermée à l'extrémité et légèrement pétiolée, (Plh'anpf. :8) Les principaux rapports que les Phthiries ont avec les Bombyles consistent dans la longueur de la trompe, dans le rapprochement des antennes à leur base et dans la forme du troisième article ; mais des différences plus considérables leur donnent un habitus particulier , et font facilement méconnaître leur affinité. La figure sphé- rique! de la tête, la forme conique de l'abdomen, la briéveté du premier article des-antennes , enfin le système réticulaire des ailes les en éloignent plus ou moins. Par ce dernier caractère, les Phthiries’ s'écartent encore de la plus grande partie de la famille. Les nervures ne sont pas sinuenses comme dans les Anthrax, les Mulions ; la première cellule du bord postérieur n’est pas fermée RU MT 5 MERE Ie" gen ‘I ER MONO (1) M. Meigen dit que l'abdomen de la femelle est aplati ; je l'ai trouvé conique comme dans le mâle. (374) comme celle des Bombyles ; l’anale au contraire est close à son extrémité , comme dans les Usies, les Gérons, les Cyllénies. Enfin ses aïles prennent une grande res- semblance avec celles des Empidies. M. Meigen, qui a détaché ces petits insectes du genre Usie de Latreille ( Volucella de Fab.), en décrit sept espèces, dont deux paraissent quelquefois dans le nord de la France, et les cinq autres dans le midi. Il ne dit rien de leurs mœurs. 1. PHTHIRIE fauve ; P. fulva, Lat., Meig. Fauve , pubescente. Écusson jaune. Balanciers blancs. Aïles brunâtres. Long. 2 1. Hypostome blanchâtre à poils noirs. Front large, noiï- râtre ; un point blanc de chaque côté, en avant des antennes. Thorax noirâtre à poils jaunes ; une ligne oblique d’un jaune clair sur les côtés ; deux points de la même couleur sur les côtés de la poitrine ; écusson d’un jaune de soufre. Abdomen noirâtre ; à poils d’un jaune doré. Pieds noirs ; cuïsses jaunâtres, Balanciers blancs. Aïles légèrement obscures. Rare. 2. PHTHIRIE pulicaire ; P. pulicaria, Meig. Noir. Écusson à point jaune apical. Balanciers blancs ( femelle). Aïles subhyalines. Phifaria nigra, Meig. KI. pygmæa, Lat. Gen. crust. Volucella pygmœa , Fab. Syst. antl. 115, 5. campestris, Fall. Dipt. suec. Bomb. 11, 1. Bombylius pulicarius , Mik. mon. 58, 14. Long. 1 : 1. Mâle : d’un noir mat. Hypostome gris à poils blanes, Front noir. Abdomen à poils blanchäâtres, plus ou moins - 4 (375 ) effacés. Pieds noirs. Balanciers obscurs. Aïles subhyalines ; stigmate brun. : Femelle : noïrâtre. Hypostome blanc. Front large, brun, à deux points blancs. Tour des yeux blanc. Thorax à bande latérale blanchâtre ; côtés de la poitrine grisâtres ; deux points blancs; écusson noir ; un point jaune pâle à l'extrémité. Balanciers blancs. Ailes hyalines. M. Judas l’a trouvée à Amiens. PLOAS ; PLoas. Ploas, Lat., Fab. , Meig. — Conophorus, Meig. Klass. — Bombylius, Fab. ent. syst., Gmel., Mikan, Oliv. Tête sphérique. Trompe peu allongée ; lobes terminaux allongés, charnus ; lèvre supérieure à-peu-près de la lon- gueur de la trompe, obtuse ; langue de la longueur de la trompe , très-pointue; soies capillaires un peu plus courtes que la langue. Palpes avancés, cylindriques , terminés par une petite pointe aiguë. Antennes très-rapprochées à la base, divergentes, de la longueur de la tête ; premier article très-épais, très-velu, assez allongé, en cône tronqué; deuxième , court, velu; troisième, menu , nu, fusiforme, légèrement comprimé ; style court, biarticulé, conique. Yeux contigus dans les mâles, séparés par un large front dans les femelles. Trois yeux lisses sur le vertex. Thorax ovale, bombé. Ecusson petit. Abdomen ellip- tique, déprimé. Pieds grèles. Ailes demi-ouvertes ; trois cellules sous-marginales ; première postérieure ouverte (à-peu-près comme celles du g. Phthirie, pl.1,£ 8, à l'exception de la troisième cellule sous-marginale formée par une nervure qui divise en deux la première vers son extrémité ). Ce genre, institué par M. Latreille , est caractérisé par l'épaisseur du premier article des antennes. Il présente le port des Bombyles , mais sa trompe plus courte, et les trois « 6376) celtes sous-marginales des ailes le rapprochent davantage des Cyllénies et des Mulions, Diptères du midi. Meigen a observé qu’au lieu de sucer les fleurs en volant , les Ploas le font en se posant sur les corolles. La Ériéyeté de la trompe détermine sans doute cette habitude. Les cinq espèces décrites par ce célèbre naturaliste appartiennent au midi. Une seule d’entr’elles paraît quel- quefoïs à Paris et dans le nord de la France. PLOAS verdâtre ; P. virescens , Fab., Lat., Meig. D'un verdâtre obscur , à poils gris. Écusson nu, d’un noir luisant. Ploas hirticornis, Lat. Hist. nat. des Cr., 14, 300, S.'- Farg. et Serv. encyc. Conophorus maurus | Meig. Klass. Bombylius virescens, Oliv. ent., Fab. ent. syst., Gmel., Meig. Klass. | Bombylius maurus, Mikan. mon. Long. 3, 4 1. Hypostome noirâtre à poils gris. Front blanchâtre dans le mâle, noïrâtre à poils fauves dans la femelle. Les deux premiers articles des antennes d’un gris brunâtre à longs poils noirs; troisième noir. Thorax noirâtre à poils fauves ; côtés à poils blanchâtres; écusson d’un noir luisant, nu. Abdomen d’un vert noirâtre à poils fauves ; côtés à longs poils blancs et noirs par touffes dans le mâle, Cuisses grises ; jambes jaunâtres ; tarses obscurs. Balan- ciers pâles à tête obscure. Ailes légèrement grisâtres à base brunâtre. Rare. ANTHRAX, ANTHRAXx. Anthrax, Scop., Fab., Cuv., Lam., Panz., Walck., Meig. , IL, Schell., Fall. — Brbio , Fab. spec. ins., Schr. — Nemotetus , Deg. — Musca, Linn., Gmel., Geoff. (377) Tête Mbéne un peu aplatie postérieurement et au niveau du thorax. Hypostome couvert de poils courts. Trompe ordinairement cachée dans la cavité de la bouche ; lobes terminaux ovalo-allongés ; lèvre supérieure étroite. Palpes courts, cylindriques , velus, insérés sur la pre- mièré partie ( Stipes, Lat.) de la trompe, avant la base de la seconde ( Caulis ). Antennes éloignées à la base, dirigées sur les côtés, courtes ; premier article cylin- drique ; deuxième cyathiforme ; troisième ordinairement pyriforme, arrondi à la base, subitement atténué et allongé, terminé tantôt par un style simple , tantôt par une touffe de poils. Yeux réniformes. Pieds postérieurs ordinairement plus longs que les autres; pelottes des tarses fort petites, quelquefois nulles. Aïles longues et étroites ; cellules sous-marginales sinueuses, quelquefois au nombre de trois, dont les deux posté- rieures petites et terminales. ( P1. 2, f: 1.) Ce genre, type de la famille des Anthraciens de Latreille, diffère des Bombyles par la forme sphérique de la tête et par sa position à la hauteur du thorax ; par les antennes éloignées , et par la forme conique du troisième article ; par la briéveté ordinaire de la trompe, et par la confor- mation des petites lèvres qui la terminent ; par l'insertion des palpes qui paraissent labiaux plutôt que maxillaires ; par la forme échancrée des yeux ; enfin par les cellules des ailes dont la première du bord postérieur n’est jamais _ fermée. Dans cette énumération des caractères différenciels, le plus remarquable est l'insertion des palpes qui se trouve sur la base de la trompe assez éloignée du point où ils prennent naissance ordinairement. Ce n’est guères que dans les Stratiomydes et dans les Muscides que l’on rencontre cette disposition qui prouve incontestablement que les palpes des Diptères sont labiaux et nullement maxillaires. (378 ) Les Anthrax , .qui forment un genre très-nombreux (l’Europe seule-en comptant près de soixante espèces ), présentent plusieurs modifications dans leurs,organes. La trompe , ordinairement courte et cachée dans la cavité de la bouche , est quelquefois assez longue et saïllante comme celle des Bombyles. Le troisième article des antennes. a tantôt la forme allongée d’un radis et tantôt celle d’une rave, ou plutôt d’une cornue de chimiste. Le style qui le termine est simple dans les uns, biarticulé dans d’autres, composé de petites pointes disposées en couronne dans quelques-uns. Les tarses sont quelquefois munis de pelottes, et quelquefois ils en manquent tota- lement. Les ailes sont diversifiées d’abord sous le rapport des nervures. Dans plusieurs espèces méridionales, on compte trois cellules sous-marginales , toutes les autres n’en ont que deux, plus ou moins sinueuses , ainsi que la discoïdale postérieure. Ces grandes aïles offrent bien plus de diversité encore dans la manière dont elles sont généralement colorées. Le noir et le diaphane s’y com- binent pour produire les effets les plus singuliers. Tantôt sur un fond rembruni on ne voit briller que quelques légères clartés ; d’autres fois c’est le contraire ; ici le sombre et le gai sont nettement divisés; là ils dominent inégalement tour à tour. Ces ailes sont l’image de la vie humaine , avec ses jours sereins et ses noirs orages. Nous. ne connaïissons qu’un petit nombre de ces jolis insectes dans la France septentrionale. Ils ont le vol très- rapide et ils planent comme les Bombyles. Ils vivent comme ceux-ci .du suc des fleurs ; ils paraissent également au printemps, à l'exception des deux premières espèces que l’on voit au mois d'août dans les sols les plus argileux, et se posant souvent à terre. 1. ANTHRAX jaune ; A. flava, Hoffm., Meig. (379 ) Anthrax hottentotta, Lat. gen. crust. inst. 4, 310, Meig., Klassif 1, 199, r. Noir , couvert de poils fauves. Aïles hyalines ; bord extérieur brun ; base pectinée de noir. Long. 6 1. = Les deux premiers articles des antennes couverts de longs poils noirs. Hypostome à poils jaunes ; front à poils noirs entremêlés de quelques jaunes. Thorax et abdomen couverts de longs poils jaunes et soyeux. (Sous ces poils il y'en a d’autres noirs très-courts. ) Trois touffes noires à l'extrémité de l'abdomen. Tarses sans pelottes. Balanciers bruns à tête jaune. Aïles hyalines ; bord extérieur d’un brun clair ; base bordée extérieurement de poils noirs. Meigen dit que lorsqu'on enlève les poils de l’abdomen , on voit des bandes transversales et alternatives j jaunes et noires. Tout ce que j'ai vu à cet égard, c’est que les poils du bord postérieur des segmens se détachent moins souvent que les autres, et qu’ils forment alors des bandes. Très-commun au moins d'août dans certains endroits argileux. 2. ANTHRAX bordée; 4. circumdata , Hoffm. , Meig. Anthrax hottentotta , Fab. Syst. antl. Fall. , Meig. Klassif. Brbio ‘hottentotta ,| Fab. Spec. ins., Schr. Nemotelus hottentottus , Deg. Musca hottentotta, Linn., Gmel. Schœff. icon. tab. 12, f. 10, 12, tab. 76, f. 7. Noir , couvert de poïls fauves. Ailes presqu’hyalines ; bord extérieur brun. Tache blanche à la base (mâle ). Long. 6 1. Semblable au précédent , excepté le bord postérieur des yeux:entouré de blanc ; les ailes légèrement roussâtres, avec une tache blanche à la base dans le mâle. Il se trouve avec le précédent. 3. ANTHRAX semi-atre ; 4. senuatra , Meig. \ LL" ( 380 ) Noir. Côtés à poils fauves. Ailes demi-noires, Anthrax morio, Lat., Meig. KI., Panz. , Fall. : Bibio morio, Schr. Faun. boic. 3 , 2,368. Musca morio, Linn., Schr. Aust. Long. 3,61. Thorax à poils fauves à la base et sur les côtes. Abdomen à poils jaunes à la base, noïrs sur les côtés. Pieds noirs; jambes quelquefois jaunes . Balanciers noïrs à tête blanche. Ailes à demi-noires vers la base ; bord de la partie noire oblique et à plusieurs enfoncemens , l’autre moitié hyaline. Rare. PT 4. ANTHRAX sinué ; À. sinuata , Meïg., Fall. Noir. Abdomen à bandes blanches. Balanciers obscurs. Ailes d’un brun noir à extrémité hyaline. Anthrax morio, Lat., Fab. Bibio morio, Fab. Spec. ins. 2, 414, 11. ‘anthrax ; Schr. Faun. boic. 3, 2367. Nemotelus morio , Deg., 6, 78, 14. Musca morio, Linn., Ginel. — anthrax , Schr. Aust. 893: Geofr. 2, 493, 2: Long. 32,61. Antennes terminées par un NE de pointes. Abdomen à poils blancs sur les côtés de la base ; troisième segment et les suivans à ligne transversale blanche. Pieds et balanciers d’un brun ‘noir. Ailes d’un brun obscur. Cette couleur s’affaiblit au bord intérieur , qui est sinué; extrémités à-peu-près hyalines ; nervures bordées de brun. Commun. 5. Anthrax velouté; A velutina ; Meiïg. « Noir. Base du thorax à poils fauves. Abdomen à bande et extrémité blanches. Balanciers obscurs À tête blanche. Ailes à demi-noires ; un enfoncement et un point pat l'extrémité. ; ; ( 3681 ) Anthrax holosericeus , Meig. KI. Schell. , g. de m.tab. 32, f. 3. Long. 3 =, 6 1. Tête légèrement saupoudrée de jaune , à poils noirs. Antennes terminées par un rang de pointes. Thorax :à poils fauves au cou et sur les côtés. Abdomen à poils fauves sur les côtés de la base ; une bande blanche sur le quatrième segment ; les suivans à points: blancs latéraux ; anus blanchätre. Pieds noirs; cuisses et jambes saupoudrées de jaune. Balanciers obscurs à tête blanche, Ailes d’un brun noirâtre ; côté intérieur et extrémité hyalins ; bord de la partie noire onduleux ; un ‘enfoncement considérable près du bord extérieur ; nervures transversales de la partie colorée, bordées de roussâtre clair. A Rare. Cette espèce , propre au midi , paraît ie Lien à Paris et dans le nord. : ST 6. ANTHRAX varié; A. varia, Fäb., Meig. Noir. Abdomen postérieurement argenté, tacheté de noir. Ailes à trois bandes interrompues et points obscurs.: Long. 21, Hypostome. et devant du front saupoudrés de jaune. Antennes terminées par des soies. Thorax à poils d’un gris blanchâtre mêlés de noirs au coù et surles côtés. Base de l'abdomen munie sur les côtés d’une touffe de poils blanchâtres ; bord postérieur des trois premiers segmens à poils blincs ; les trois derniers segmens d’un blanc argenté à tache triangulaire noite. Pieds noirs ; jambes saupoudrées de jauné: Balanciers obscurs à tête blanche. Ailes hyalines ; bord extérieur d’un brun.jaunâtre et à trois demi-bandes transversales; des PARU, -obscurs à la jonction des nervurés. j étions Rare. | 25 # (382) 7 ANTHRAX à fenêtre; 4. fénestrata, Fall. , Meig.. Noir. Thorax à poils fauves. Abdomen à deux bandes blanches ROUES ‘Ailes à demi - obscures et be hyalines. :: Anthraz : maura; Meig. Klass: - rägrita, Fab. Mus. Musea » Maur : Herbst % Gem. nat. 8, 045! Asilus morto!, Pr Faun. suee. Po Long: 5,16 1 | Et d’un rouge tube j'aupoudré de fauve. Front noirâtre saupoudré dé fauve , à poils noirs. Bord'extérieur des yeux blanc. Thorax d’un brun noir à poils fauves; bande blanche sur les côtés; écusson testacé: ! Troisième etquatrième segmens de l'abdomen à bande blanche inter- rompue; anus à poils ‘blancs ;jcôtés à poils blanes,à la base et aux deux bandes, et noïrs dans le reste. : Ventre d’un gris blanc en devant ; noirâtre ‘postérieurement. Pieds dan brun noir: Balanciers obscurs à ‘extrémité! de la’ tête’ blanche. Ailes se ;Ë mbitié antérieuré / brüne à taches plus claires. à ,. 8. ANTHRAx {Pandore ; :4.: Pindévin:) Fab. , Meig.c Noir! ‘Abdomen à bandes interrompues pe fo Ailes d’un’ brhninoïr à taches hyalines ; PHARE ét bord intérieur byalins et profondément sinués. fi cistmwtq" elort ep “Long: 2, pl sid Noir à “poils bruns , ts et dorés. Hubt: noir à poils fauves en dévant:’Thorax à poils noirs suriles côtés; une touffe de ‘poils noirs et blancs devant les balanciers: Abdomen à poils d’un rouge cuivreux; premier segment à deux points, deuxième à bande interrompue au milieut, troisième à deux points , quatrième à bande interrompue, cinquième et sixième à bande ordinairement entière. Pieds noirs légèrement rougeâtres. Balanciers noirs. Aïles d’un ( 383 ) brun. noir ; à extrémité et bord intérieur hyalins ; partie colorée, profondément sinuée sur le bord et marquée de taches pâles. + Cette espèce du midi paraît quelquefois à Paris et dans le nord. STYGIE ; STycrA. Séygia, Meig. — Anthrax, Fab., Panz. Tête sphérique , un peu aplatie postérieurement. Trompe peu saillante , assez menue ; tubes terminaux allongés :et velus. Lèvre supérieure voûtée, légèrement comprimée en avant , pointue ; langue plus longue et soies capillaires plus courtes que la lèvre supérieure; palpes courts, légè- rement renflés vers l'extrémité. Antennes très-rapprochées à larbase , divergentes, courtes; premier article court, épais , velu , élargi en-dessus et obliqaement obtus ; ; deuxième plus court , cyathiforme ; troisième allongé, conique, nu, terminé par un très-petit style. Yeux réni- formes dans les mâles; trois yeux lisses sur le vertex. Thorax ovale. Abdomen elliptique allongé, légèrement convexe. Pieds menus ; postérieurs un peu aflongés. Ailes demi-ouvertes ; cellules comme dans les anthrax CPE (2 J: 1), mais moins sinueuses. Ce genre, que M. Meigen a détaché des ne en diffère particulièrement par la conformation et l'insertion des antennes, par la forme plus menue de la trompe, par la disposition moins sinueuse des nervures des aïles. De plus, le corps, moins velu , est toujours d’un noir luisant qui a donné lieu au nom de Stygie,.et à,celui de. Belzebul. que; porte lune des espèces... ir my Ces insectes sont propres au midi ; cependant, Lespéce que nous allons décrire se rencontre quelquefois en Alle- magne et dans le nord de la France. 1. STYGIE latérale ;.S. laterals, Meig. (384) D'un noir luisant. Thorax à poils fauves. Segmens de & l'abdomen bordés de jaune ; ‘ventre fauve. Anthrax Belzebul , Panz. Faun. Germ. 45, 16. Long. 3, 41. Hypostome et partie antérieure du front à poils blancs. Vertex d’un noir luisant. Thorax à poils fauves en-dessus et blancs sur les côtés. Segmens de l'abdomen bordés. postérieurement de jaune; premier à poils latéraux fauves ; une tache latérale d’un jaune orangé aux deuxième et troisième, dans Ja femelle ; ventre fauve à extrémité noire ; segmens bordés postérieurement de jaune pâle. Pieds noirs. Balanciers jaunes à tête blanche. Ailes hya- lines; bande d’un brun clair au bord extérieur , depuis la base jusqu’à la moitié de la longueur , dans le mâle; au-delà de cette moitié et s’affaiblissant jusqu’à Vextré- mité de l'aile, dans la femelle. XYLOTOMES ; Xrioroux. Meig. Caractère essentiel : antennes de trois articles ; troi- sième sans division ; style apical. Trompe cachée. Tarses munis de deux pelottes. Aïles à demi-ouvertes; cinq cellules du bord postérieur. THÉRÈVE ; THEREVA. Theréva, Lat., Meig. — Bibio , Fab. , Fall., Meig. Klassif. — Nemotelus, Deg. — Musca, Linn., Gmel. — Tabanus, Géof. 1 Corps oblong. Tête hémisphérique dans les mâles, sphérique dans les femelles. Front nu; hypostome velu. Trompe entièrement retirée dans la bouche, charnue, convexe en-dessous, creusée en gouitière en-dessus , labiules épaisses, velues et finement rayées en dehors. Lèvre supérieure petite, plate, canaliculée en-dessous ; langue capillaire; deux soies (machoires ) capillaires, un peu plus courtes que la lèvre supérieure ; palpes d’un seul ( 385 ) article, un peu plus long que la lèvre supérieùre, cylin- drique , velu du côté extérieur et terminé par un bouton arrondi et nu. Antennes de la longueur de la tête, très- rapprochées à leur base, ensuite inclinées vers les côtés de trois articles ; premier cylindrique, légèrement velu et assez allongé ; deuxième cyathiforme , très-court, velu; troisième conique , nu, un peu plus long que le premier; style terminal fort court, de deux articles. Yeux ovales, contigus dans les mâles ; trois yeux lisses en triangle.r! : Thorax ovale, sans suture; écusson en demi-cerele! Abdomen légèrement velu, conique. Pieds assez grêles ; garnis de petites épines ; jambes terminées par de -petités pointes; tarses munis de deux pelottes. Balanciers dé- couverts. Ailes à demi-ouvertes. Deux cellules ;sous-mar- ginales terminales, peu sinueuses ; trois discoïdales ; cinq postérieures ; quatrième tantôt ouverte, tantôt fermée à l'extrémité ; nervure axillaire ne s'étendant pas jusqu ’au bord de l'aile. (PL 2, fig. 2.) ré Les Thérèves qui forment seules la famille des Xylo- tomes, offrent, comme les Bombyliers, un ;assemblage de caractères qui leur sont communs avec. les ‘familles voisines, et qui les ont fait comprendre, tantôt dans les unes, tantôt dans les autres, tandis que d’autres caractères les en éloignaïent, et ont fini par les isoler entièrement. Latreille, qui en a fondé le genre en les séparant des Bibions de fabricius qui sont nos Anthrax, etes Taons de Geoffroy avec lesquels elles étaient confondues, les, a d’abord comprises dans la famille des Tabaniens; ensuite, dans son genera , il les a placées dans celle des Mydasiens, En dernier lieu, Meigen, trouvant cette association peu naturelle, les a entièrement isolées en fnefiinant HAE elles la nouvelle famille Xylotome. Les caractères qui ont occasionné celte fluctuation dans ( 386 } la classification des Thérèves, consistent dans l’organi- sation de la trompe et dans la forme des antennes: qui les rapprochent des Anthrax; dans le port et les nébvures desiailes disposées comme dans les Tabaniens. Elles ont des rapports-encore plus grands avec les Leptides, surtout par la forme du corps. Les caractères qui distinguent/les Thérèves de ces trois familles :et qui'ont déterminé Meigen à-les considérer comme une famillé particulière, se trouvent dans J’ofgauisation des palpes formés d’un seul articleiet terminé par ‘un ‘petit renflement sphérique ; dans la position deda trompe entièrement retirée dans la bouché; et dans ‘la ‘forme de la tête, sphérique chez les! mâles, ee chez les femelles. Elles sont les derniers Diptères à à ‘antennes triarticulées dont les tarses ne: sont munis : :qué de deux pelottes.: LEE : Ges'insebteschabitentiles boisiet les’ prairies , et quoïque dpi indique qu’ils font la chasse aux animaux, äls paraissent vivre beaucoup ‘plus du sue des’ fleurs. !Les femelles déposent leurs œufs dans la terre humide: ou dans! lévieux bois décomposé.>Frisch a observé la larve de at Thérève plébéienne, et:Meigen celle de‘la noble! Ellés'sont vermiformes ;| très-dllongées:; la tête lest cornée, petite; moire}; le corps, composé de vingt ségmens ;'est , muni )àison extrémité de deux!:tubes .dérifères. Latlarve observéerpar Meigen ‘s’est: transformée ,‘au mois delmai., en: ide dr 5 de Mb en est’ sortien juin! , ubaotro IS 29115 étompest 0 1R099 5b "A Pexception de la Thérèvé pléhéïènne , qui esb'icom münespaitout}, et de:VAnilisiqui fréquente le Haïnaut, celles que je décris sont rares dans: le nord delà France! MM: Serville ‘et Carcel les ont trouvées dans les. environs de Paris. F130 + sifovmoû 50681 . THéKèvE noble ; Ù T. Dit Lat., Fab. ; Meig.' ( 387 ) Poils fauves. Abdomen ferrugineux; base des, segrabnié noire; ventre obscur à bandes jaunes. Bibio nobilitata , Fab., Meig. Klass. DE Bibio plebeia, Fall. Dipt. suee. Anth. 4,1. 4 — Nemotelus hrtus, Deg. ins. 6, 76; 9: > Musca nobilis, Gmel. Syst. nat. 5, 2829, 135: 1% — Long. 5,61. \9) Mâle : hypostome d’un gris noirâtre, à poils Lost qui forment un cercle autour des antennes. Antennes obscures. Bord antérieur des yeux blanchâtre: Thorax brun, quelquefois noir, couvert de poils fauves. Abdomen ferrugineux à longs poils fauves; segmens noirs à la base; bord postérieur (excepté le premier ). d’un jaune. doré. Cuisses obscures; jambes et! tarses testacés. :{Balanciers d’un jaune brunâtre. Ailes légèrement brunâtres ; 0 à peine distinct. but Femelle : moins velue que le mâle. Hypostome et front. fauves; ce dernier à saillie cordiforme d'un noir luisant. Thorax à trois bandes d’un brun grisâtre. Tarière d’un: noir luisant. Balanciers jaunâtres. | Assez commune dans le Hainaut. . THÉRÈVE ceinte; .T. cincta, Meig. ps RE noir: à poils fauves et brans bord des s seg- mens pue: ventre noir. .JuSerul on .au'i Long. 5 L à MOLCET the Elle diffère peu de la précédente : Rae noir à; poils alternativement fauves et d’un brun noirâtre. sur les côtés ; ventre noir ; bord postérieur des segments: pee Ailes brunâtres à sHemste. dun: bruni punaRe.s; Rare. digg u'b 204 32 THÉRÈVE plébéïénner: ; T.. A À Lat., Fab; Moig. Mâle : noirâtre. Abdomen à poils noirs ; ‘bord: des segmens jaune. Femelle : Thorax pâle à bandes: obstures. ( 388 ) Abdomen ardoisé à bandes noires ; bord: qe segmens pâle. Brbio plebeïa , Fab. —— rustica , Fall, Dipt/ suec. Ant. Ale —— fasciata, Meig. Kl 1,214, 4 :, sos —— strigata' (mas), Fab, Ent. syst.l, syst. antla ny! Nemotelus fasciatus , Dég. ins. 6, 76, 8. Fabanus,: N.°:6, Geoff. 2 462: | F::.918M Musca' plebeia , Linn., Gmel. | Frisch, ins. 1, 34, tab. 9. Schell g de m. , tab. 33, fr. { MITIPIES : PR PRES Long. 5,6 k: , XH3NTE “Mâle”: hypostomé à poils bruns; une tache ti a dé poils moirâtres. Antennes d’an brun, noïrâtre.|'Thorax à poils d’un “brun noïrâtre, d’un brun gtisâtre en-déssus, à trois bandes obscures. Abdomen à poils -noirâtres;;1bord postérieur des ségmens, exéepté le premier, d’um:jaune clair; taches latéralés fauves. Cuïsses brunes; jambesret târses d’an’testacé obscur à extrémité noirâtre. Balanciers bruns. Ailes légèrement ‘brunâtres ; nervures d’un! brun rougeâtre ; stigmate d’un brun ôbscur. \4gÀ Femelle : hypostome à poils blancs , légèrement jauriätre vers le'häut. Front d'un jaune branâtre: à deux: saïllies d’un noir luisant, contigués. Antennes d’un brun uoi-! râtre ; premier article gris: Thorax d’un jaune brunâtre en-dessusi trois bandes d’un brun obscur; côtés cendrés. Abdomen: à premier segment d’un gris brunâtre; deu; xième| e\suivans à bande antérieure d’un noir :luisant, plus large ‘ad’ milieu, ‘ensuite d’un. gris ardoôisé ;! bord postérieur d’un blanc jaunâtre ; septième segment.entiè- rement d’un noir Juisant ; vendre ardoïsé ;: Bord postérieur des segmens: jaunâtre. Fort commune. 1E : sffegua 1 (385 ) 4: THÉRÈVE albipenne; T. albipennis , Meig. Thorax cendré. Trois bandes obscures. Abdomen ardoisé à poils blanchâtres et bandes noires. Aïles blanchâtres. Long. 31,421. : Mâle : hÿpostome d’un base grisâtre à poils de la même. couleur. qui forment un arc vers le haut. Antennes brunes. Thorax blanchâtré à soies noires et trois bandes! d’un giis obscur; côtés ardoisés. Deuxième ségment de l'abdomen et suivañs à bande noire élargie au milieu, -et bord postérieur d’un jaune blanchâtre; septième noir; ventre ardoisé; bord postérieur des segmens d’un jaune blanchâtre. Pieds bruns; jambes dun jaune brunâtre. Balähciers bruns. Aïles blanchâtres à nervures à bord extérieur noirâtres. | -Fémelle : hypostome blanc. Front jaune à deux saillies séparées , d’un noir uisant. ' - Rare.” 5. THÉRÈVE Msdietaké; CA AA binotte Meig. Noirâtre. Front de la femelle à déux points noirs. Thorax à bandes obscures. Abdomen à hhhdes obscures ; ses à bord jaune. où $ siréi Long. 4 1 tai ais Feelle:: hypostomé à poils d’un blane exil HER d’un jaune brunâtre à deux points d’un noir luisant,, lun près de l’autre. Antennes brunes; les deux premiérs- articles grisätrés. Thorax d’un gris brunâtre ; à trois bandes: obscures. Abdomen d’un gris branâtre ; segmens à bandes obscures et hofd postérieur jaune; ventre d’un. gris brun; bord postérieur dés segmens jaüne. Pieds d’un jaune brunâtre; cuisses d’un gris noirâtre. Balanciers d’un brun noirâtre. Ailes d'un gris pâle; bord extérieur jaunâtre. Rare. (. 390 ) 6. THÉRÈVE flavilabre; T. flavilabris, Meg., Meig. Tête jaune. Abdomen fauve; bord ei ‘ségmens noir (femelle). Balanciers jaunes. fi Long. 4 +1 Mâle : hypostome à poils d’un jaune blanchâtre. Front de même, à bord des yeux muni de soïes noires ; une ligne enfoncée au milieu. Les deux premiers articles des antennes d’un gris brun. Thorax noirâtre à poils fauves ; côtés et poitrine cendrés'; ‘écusson d’un jaune brunâtre. Abdomen ‘fauve :;166tés des segmens à ligne brune et blanche: Ventre d’un gris brun. Cuisses brunes ; jambes: ’ d’un jaune obscur ; tarses bruns. Balanciers d'un jaune! clair. Aiïles légèrement grisâtres à nervures: costales d'un brun jaunûtre. BONE 1 Femelle : hypostomeret front d’un jaune pâle ; ce der- nier à tache cordiforme d’un noir luisant qui. s'étend. Poire RS lisses 5 derrière Ge la ie gr Thorax Côtés'et poitrine db 4 gris! ps: ; es d'én' gel ‘elr à tache noire. Abdomen fauve ; deuxième segment à bord postérieur d’un jaune clair qui est peu distinct dans les suivans ; troisième, quatrième et cinquième à bord anté- rieur ‘noir; tarière noire; ventre d’un srl brun; bord postérieur des segmens':pâle. Mn'b 7:1ŒHÉRÈVE argentée ; T. antks , Meig. - Antennes à ‘poils obscurs. Thorax roussâtre. Abdbésèn d’un blanc argenté (mâle), gris (femelle). Pieds fauves. Bibio anis, Fall, Pauz. (Mas. ) ; Meig. KI! | —— flanipes, Fab, Meig. KI. héri +. €. ue —— sordida’, PRE , Femiu b 29 14 Musca anis ; Linn.' Faun: Suet. ; Gmel.: Long. 5 : I. Mäle : hypostome et front un gris brun; ce dermitr (391) à soies noires et ligne enfoncée. Derrière de la tête à poils fauves, premier article des antennes épais, d’un jaune brun , couvert de soies noirâtres ; thorax d’un brun noirâtre à poils fauves et deux lignes plus claires. Abdomen à poils d’un blanc argenté ; bord postérieur des segmens blanc. Pieds fauves à articulations noirâtres ; cuisses quélquefois noirâtres. Balanciers bruns à tête blanchâtre. Ailes légèrement brunâtres à nervures brunes ; la plu- part des nervures transversales plus obscures. Femelle : front gris , quelquefois d’un jaune brunâtre; à tâches brunes, peu distinctes: Thorax d’un gris jaunâtre à trois bandes obscures. Abdomen d’un cendré brunâtre, soyeux ; bord'postérieur des segmens plus clair; tarière d'un noir luisant. Pieds d’un jaune brunâtre. Assez commune dans le Hainaut. 8. THÉRÈVE annelée; T. annulata , Meïg. D'un gris blanchâtre. Antennes à poils blancs. Thorax à bandes cendrées , abdomen ( femelle à à bandes noires. Thereva anilis, Lat. gen: crust. , 4 29 Bibio ‘arülis ;' Fab. , Schr! faun! boïic., M Ke —— annulata Fab. ne antl., Pré 11, Fall. D. Suec. Anth:;, 5, 4. Long.'4 =, h L Mäle : hypostome et front à poils blancs; ce dernier à ligne enfoncée. Les deux premiers articles des antennes a! d’un gris clair à poils blancs ; troisième d’un brun noi- râtre. Derrière de la tête d’un gris clair ; bord des yeux blanc. Thorax à poils blancs et bandes d’un gris pâle. Abdomen d’un gris blanc ardoïsé ;1à: poils blancs ; bord postérieur des segmens blanc. Cuisses grises ;! jambes et premier article des tarses testacéss les autres articles bruns. Balanciers brunâtres à tête blanche. Ailes hyälines à ner- vures brunes; ‘bord extérieur d’un brun clair. Femelle : Front d’un blanc argenté en-dessous , testacé * ( 392 ) en-dessus. Deuxième segment de l'abdomen et suivans à bande demi - sphérique noire , pâle aux cinquième et sixième; tarière noire. Rare. à 9. THÉRÈVE voisine ; T: confinis, Meig. Thorax blanchâtre | à bandes obscures... Abdomen argénté (mâle) ; d’un brun noirâtre à taches latérales blanches ( femelle ). ._ Bibio confinis, Fall., Dipt. suec. platyp., 12. —— rustica (fem. )'; Panz. Faun. , Germ., 90, 21, Lat, —— plebeius (fem.), Sch., Faun, Boic., 3, 2370. Faust : Long. 5 T. Mâle : hypostome et front d’un blanc luisant. Thorax d'un gris clair à bandes plus obscures. Abdomen à poils : d’un blanc argenté, luisant, à reflets bleuâtres ; bord postérieur des segmens blancs ; anus ‘fauve -en-dessous. Cuisses grises ; jambes et tarses fauves à: articulations noirâtres, Balanciers d’un jaune pâle. Ailes hyalines. : + Femelle : hypostome et partie antérieure du front d’un blanc luisant ; vertex noirâtre. Abdomen d’un brun noi- râtre en-déssus ; segmens à taches latérales blanches et bord postérieur jaunâtre ; ventre d’un gris noirâtre, à bord postérieur des segmens jaunâtre. Rare. . LEPTIDES ; Lerrines, Meig. Bhagionides | Lat. dé Caractère essentiel : äntennes de trois articles; troisième sans. divisions. Tronipe saillante. Tarses munis de trois pelottés. Ailes à cinq cellules du bord postérieur. Corps allongé. Tète hémisphérique très-déprimée , de Ja largeur du Thorax , eb um peu plus basse. Front souvent nu. Hypostome nu , court, marqué de deux lignes enfoncées et. divergentes, Trompe saillante , charnue , épaisse , (395 ) -creusée en gouttière en-dessus ; labiules épaisses, allongées, légèrement velues en-dessous ; marquées d’une ligne enfoncée , oblique, du côté extérieur. Lèvre supérieure tantôt tronquée obliquement , tantôt pointue ; langue capillaire ; deux soiïes ( mâchoires ) capillaires. Palpes fort velus , de deux articles; premier court, cylindrique; deuxième allongé , tantôt conique, incliné sur la trompe, tantôt cylindrique et relevé. Antennes rapprochées lune de l’autre , insérées à la partie inférieure de la tête, près de la trompe ; de trois articles; premier ordinai- rement court et cylindrique ; second cyathiforme ; troi- sième conique ou ovale, muni d’un style capillaire, tantôt apical et velu , tantôt dorsal et nu. Yeux ronds ; trois yeux lisses. Thorax souvent muni d’un tubercule sur les épaules ; suture interrompue ; poitrine souvent saillante en-dessous. Abdomen long, conique, obtus dans les mâles, pointu dans les femelles, quelquefois déprimé. Pieds assez longs, grêles, finement velus ; jambes postérieures et intermé- diaires terminées par deux pointes ; tarses munis de trois pélottes. Balanciers découverts. Ailes à deux cellules sous- marginales terminales, trois discoïdales, cinq postérieures ; anale ordinairement ouverte , quelquefois fermée et pétiolée; nervure axillaire nulle. ( PI. 2, f 3,5.) La place qu’occupe la famille des Leptides dans l'ordre naturel me paraît mieux déterminée qu'aucune autre. Elles sont, avec les vésiculeux, les seuls Diptères qui aïent à la fois le troisième article des antennes simple, c’est-à- dire ; sans subdivisions , et les tarses munis de trois pelottes ; de sorte qu’ils forment une transition entre.les deux grandes séries des Diptères à antennes triarticuléés. Toutes les familles qu’il nous reste à décrire jusqu'aux Tipulaires nous offriront le troisième article des antennes ( 394.) plus: ou moins subdivisé, et les tarses pourvus de trois pelottes. Ce dernier: caractère peut paraître, par son peu d'importance physiologique , un lien bien faible pour unir: ces deux tribus ; mais le reste de l’organisation montre qu’il n’est pas arbitraire, et les Leptides les lient encore entr’elles par les parties de la bouche et par les nervures des ailes. Plusieurs autres organes ont une DEEE qui dis- tingue plus ou moins les Leptides des autres Diptères. Les antennes sont: insérées au bas de la tête et bien près de la trompe. Le thorax a souvent de chaque côté du bord antérieur un tubercale comme dans les Conopsaires. La poitrine est fort proéminente en - dessous, et les hanches antérieures qui s'appliquent contre elle, sont allongés dans la même proportion. Enfin les jambes pos- térieuresiet intermédiaires sont terminées par deux pointes, tandis que les antérieures n'en ont pas. - Cette petite famille présente plusieurs nl États assez importantes dans les organes. La lèvre supérieure est tronquée obliquement dans lesuns et pointue dans lesautres. Les palpes sont tantôt couchés sur la trompe, et tantôt relevés verticalement. Les antennes ont le troisième article conique et à style terminal dans le genre Leptis, ovale et à style dorsal dans les Athérix. Enfin il y a une légère variation: dans la cellule anale des aïles, qui est ouverte ou fermée. 7 up Hsrs Les: Leptides sont: communs phinists ls se tiennent suieles herbes et :surlile tronc des arbres: On) ne saït pas! quelle est leur nourriture. Je ne les ai jamais vus sur-les fleurs où: tant:de Diptères puisent des’ sucs nour- riciers set! je ne:les ai jamais trouvés occupés , : comme tant\d'autves; à faire-la guerre aux autres insectes: Nous.connaissons mieux le développement des Leptides. (395 ) Dégeer a le premier observé les larves des Leptis scolo- pacea et annulata. Elles habitent la terre, le sable, le terreau des vieux $saules. Elles sont apodes , allongées , à-peu-près cylindriques, rétrécies antérieurement , munies de deux stigmates à l’extrémité, couronnées de papilles ou de tubercules. Elles ont le corps composé de. onze ou douze ‘segmens :qni sont souvent entourés d’un anneau élevé. La tête est petite, cornée, munie d’antennes. Les nymphes sont nues , cylindriques , pourvues d’épines fort petites au bord des segmens, et plus grandes à l'extrémité. Ces larves et ces nymphes, fort semblables à celles des autres Diptères, vivent cachées dans la terre, et se nourrissent apparemment de substances végétales. Degeer a observé dans le midi de la France une: autre larve de Leptide différente. de celle-ci par quelques parties de l’organisation , et surtout par les habitudes qui nous présentént, un des faits les plus singuliers de l’histoire des insectes. Tandis que les larves des Diptères ont, géné- ralement l'instinct le plus obtus , celle du Vermilion nous fait admirer une industrie presqu’égale à cellé du Fourmilion , si bien décrite dans les Mémoires de Réaumur. Cétte. larve a la tête petite , molle (1), conique, armée de deux crochets; le corps est muni ça et là de: poils roides dirigés en avant et insérés sur de petits mamelons. Le dernier segment est plus long que les autres , plat, courbé et élevé , et il se termine, par quatre tentacules charnus, pourvus de quelques poils assez épais. Sur les côtés du cinquième, segment, on voit, aussi une petite saillie de Pextrémité: ide laquelle.sort une pointe rétractile , cornée ; brune, conique. Aussi vive que les autres larves [4 : (1) Latreille dit que cette larve a la tête de forme variable, et Meigen, qu’elle l'a cornée. i le} | } ( 396 ) sont lentes, celle-ci se fait dans le sable de petits enfon- cemens en forme d’entonnoirs semblables à ceux du Fourmilion. Degeer n’a pas vu si elle se sert du même procédé pour les creuser ; si elle ÿ parvient en jetant le sable de la même manière et en faisant les mêmés circonvolutions ; mais comme elle est différemment conformée , et que, n'ayant pas de pieds, elle ne peut que ramper, il est très-probable qu’elle se borne à lancer le sable du centre de l’excavation au moyen d’un mouvement de tête qui lui est propre. Quoiqu'il en soit, elle se tient de même à demi-cachée au fond de son _ embuscade, et attend que quelque petit insecte y trébuche. Elle le saisit alors en le serrant dans les replis de son corps , et sans doute avec les pointes du cinquième segment , elle le tue, en hume toute la substance , et finit par en jeter fort adroitement la dépouille hors de l'entonnoir avec la tête. Lorsqu'elle a atteint le terme de son développement , elle se transforme en nymphe sans se faire de coque et sans conserver l'enveloppe dé la larve , mais en se couvrant de sable qui s'attache au corps. La classification des Leptides a éprouvé de grandes variations. Confondus dans le genre mouche par Linnée comprises parmi les Némotèles de Degeer, Fabricius institua pour elles le genre Rhagion dans ses premiers ouviages; mais en y colloquant, par une assimilation bien peu naturelle, les Rhyphes et même les simulies et les Sciares. Latreïlle ‘en ota tout ce qui y était étranger, et il fonda la famille des Rhagionides, en°y comprenant les Dolichopes dont i fit depuis une famille particulière. Meigen , dans son ouvrage sur la classification des Diptères , sépara des Rha- : gions le genre Athérix , caractérisé par le style dorsal des antennes. Peu après, Fabricius, dans le Systema antlia- ( 397 ) torum , adopta le, nom. de: ce nouveau genre $s mais , prenant pour caractère. la disposition des palpes il y introduisit d’autres Rhagions. IlLsubstitua aussi à ce dernier nom celui de Leptis pour éviter qu’on ne le confondit avec celui de Rhagium donné.à.un genre de Coléoptères: Enfin Meigen , dans sa description des Diptères d'Europe, conserva cette nouvelle dénomination ; maïs, rendant au genresAthérix les caractères,-qu’il lui avait donnés!, il replaça parmi les Leptis les, espèces dont Fabricius-avait fait des Athérix. Telest l’étatactuel de cette famülle, auquel je-crois devoir proposer encore ,un changement. Meigen enycarattérisant le genre, Leptis par Les antennes à style apical, la divisé’ en deux sections d’après la-direction et la conformation des palpes ; l’une composée des espèces qui ont ces organes couchés sur la trompe ; d'autre ; de celles oùils sont relevés:, «et dont Fabricius;a formé: le genre Athérix.. Comme cette dernière. section 1me,;paraît offrir:, ‘outre ce caractèré impor tant, d’autres différences : dans-la plupart. des organes, j'y More tout ce-qnieons- lifue un genre. très-naturel > et j'en propose;la formation sous, leinom de Chrysopile;, celui d'Athérix appartenant de droit aux Leptides à sie dorsal, CARRE Fas prisnirenent donné. > i e k-anof instes: Le a! ! 31: 0 Ê 101 bi: TaLEAu SYNOPTIQUE- DES. GENRES. +) : Le Palpes couchés... .:. ° LEPTISILISL 7» Troisième article des antennes HO 29 À iuiË.OVUS SAT ou de |Palpes relevés. CHRYSÔPILE Troisième article, ds antennes à style dorsalus.:. } 322 pad, ados ° Ù Le oran ( . dé ’ 22 PA Les LEPTIS, Lernts. | Leptis, Fab. Syst. antl. ; Fallèn , Meigen. ROUE Rhagio ; Fab. Spec. ins. , Ent. syst., Rossi; Cuvier; | 26 ( 398 ) Panger, Latreille ,; Walckenaer , Iliger, Schranck. $ Schellenberg, Meig. Klassif — Nemotelus , Degeer. =; Musea, Yinnée, Gmelin, Schranck, Villiers. Corps lisse. Tête assez petite. Trompe cylindrique ; lèvre ‘supérieure tronquée obliquement. Palpes couchés ; deuxième article conique. Troisième article des antennes à style apical. ; : Thorax muni d’un tubercule de chaque côté ; poitrine fort saillante en-dessous. Hanches antérieures allongées. Cellule .anale des ailes ouverte. (Pl. 2, f. 3.) Ce genre que je réduis, à l'exemple de Fabricius ,aux Leptides dont les palpes sont couchées sur la trompe, forme la première section des Leptis de Meigen. Toutes les ‘espèces que j'ai observées ‘ont les caractères qui leur sont attribués. Cependant plusieurs autres, décrites par cet observateur ; ne les réunissent peut-être pas PE et peuvent se rapprocher du genre suivant. | Ces insectes sont assez agréables par les taches noires qui ’ornent le fond jaune .de leur abdomen. Ils ne se tiennent guères que sur le tronc des arbres. Lorsqu'ils se posent, leur unique mouvement est ordinairement de se placer le corps dirigé vers la terre, et ils y restent long-temps immobiles. Ils se réunissent souvent en grand nombre, le soir pendant l’été, sur le côté de l'arbre exposé aux Fe rayons du soleil. WE striée : ; L. strigosa, Meig. Fauve. Antennes jaunes. Thorax à trois bandes noires (mâle), à ligne dorsale noire ( femelle). Abdomen à taches dorsales antérieures et a bandes noires postérieures. Rhagio. strigosus, Meig. Klass.1, 299, 3. Long. 5 1. Mâle : hypostome, front ; palpes et pee F0 ‘gineux. Derrière de la tête Loin Thorax à trois bandes “SFR 1. O7 RS noires; intermédiaire divisée ; côté d’un jaune ‘elair à trois taches se à la base des hanches ; écusson jauné à tache noire à la base. Abdomen fauve ; segmens à tache dorsale noire ; cinquième et suivans à bande noire. Pieds fauves ; deuxième article des hanches à point noir à l'extrémité ; les quatre derniers articles des tarses obs- cuis. Balanciers jaunes. Aîles légèrement brunâtres ; extré- mité et bord intérieur bruns ; nervures transversales bordées de brun ; stigmate noirâtre, Femelle : front jaunâtre à ligne brune. Thorax d’un jaune brunâtre luisant , à ligne dorsale noire. Les trois premiers segmens du ventre jaunes , les autres noirs. ‘Rare. Baumhauer l’a trouvée près de Paris. 2. Leptis bécasse; L. scolopacea , Meig., Fab. Syst. antl., Fall. NN Thorax cendré À bandes obscures. Abdomen fauve à trois’ rangs de taches noires. Pieds jaunes ; cuisses postérieures à anneau noir. Ailes tachées de noirâtre: Rhägio Scolopacca , Fab., Lät., Panz. , Schell, Schr. “ Faun. boic. , Meig. Klass: ' Némotelus! scolopaceus , Deg. 6, 68 , 1. Musca da ps Linn., Gmel. , Schr. aus’. ÿ Long. 6,7 1. Hypostome ef front d’un gris clair. Palpes jaunés à poils blancs. Les deux premiers articles des antennes d’un brun grisâtre; le troisième roussâtre, Thorax ardoisé à bandes brunâtres ; l'intermédiaire divisée antérieure- ment; écusson gris. Abdomen fauve, transparent; Ségmens à tache dorsale et bande latérale noirés ; dernier noir ; ventre jaune dans le mâle , avec les deux derniers segmens noirs , souvent ÉtiBéndit noir dans la femelle. Pieds jaunes ; tarses bruns : cuisses postérieures à anneau d’un brun noirâtre vers l'extrémité. Balanciers jaunes. Ailes ( 400 ) blanchâtres ; une bande brune et en zig-zag sur les nervures transversales à la base et à l'extrémité des cellules discoïdales ; bords postérieur et intérieur bruns ; stigmate noir, allongé. Commune. 3. LEPrTis distinguée ; AE PA conspicua , Mig. Thorax ardoisé à bandes obscures. Abdomen, fauve à trois rangs de taches noires. Pieds jaunes ;, cuisses ,et jambes postérieures noires à lextrémité. Ailes, à ligne marginale d’un brun noirâtre. | Rhagio PRIE , Lat. gen. crust., Meig. Klass. Long. 8, 91: Mâle : : hypostome et front d'un gris clair, changeant en blanc.. Palpes jaunes. Antennes d’un brun noirâtre ; premier article gris. Thorax ardoisé à bandes |obscures. Abdomen fauve; segmens! à tache dorsale et bande. latérale noires ; le dernier noir; ventre fauve; les trois derniers segmens noirs. Pieds jaunes ; premier article des hanches ardoisé ;. deuxième noir ; cuisses et jambes postérieures noires à la moitié inférieure ; articulations jaunes; itarses d’un brun noirâtre. Ailes d’un brun jaunâtre pâle; bord extérieur fauve à ligne costale noire. s Femelle : front d’un gris: brunâtre. Ventre noirâtre; bord postérieur des segmens jaunes. | Rare, .Aans les bois. 4. Lepris chevalier ; L. tringaria , Meïg., Fab., Fall. Fauve. Abdomen à trois rangs de taches noires. Ailes sans taches. Rue Leptis vanellus Fab: Syst. antl Hall: 4. 1406 s4set 4 Fhagio. gringarius., Fab. N»Lat.,, Schr. % dope Ju Rhagio vanellus.; Fab. Épt, ssl 4272 tasvuos L'eti Nemotelus scolopaceus Var.,.Deg. 6, ei ju j14 : Musca tringaria, Linn.:, Gmel. x: (401) Long. 5, 6 I. | Mâle: hypostome et front d’un gris bnp) Atuhes “Bu gris jaunâtre. Thorax à bandes d’un gris brunâtre. Abdomen fauve; segmens à tache dorsale et bande latérale noires; les trois derniers noirs. Pieds jaunes; tarses bruns; extrémité des jambes obscure. Balanciers jaunes. Ailes d'un jaune brunâtre pâle ; bord extérieur fauve. La femelle a l'abdomen noir dès le quatrième segment. Commun. J'en ai trouvé une femelle qui n’a que 3 244 5, LEPTIS vitripenne ; L. vüripennis , Meig. Troisième article des antennes fauve. Thorax cendré à quatre bandes obscures. Abdomen à trois rangs de taches noires. Ailes hyalines à ligne marginale obscure. Pieds jaunes. Rhagio tringarius , Panz. Faun. Germ. 9 , 14, 20. Long. 4,5 1. L Mâle : Trompe noire. Palpes jaunes. Hypostome gris. Les deux premiers articles des antennes noirs ; le troisième fauve à: style noir. Thorax cendré à bandes obscures ; intermédiaire plns ou moins divisée ; écusson jaunâtre à l’extrémilé. Abdomen fauve; segmens à tache dorsale arrondie et bande latérale noire ; cinquième noir à large bord postérieur jaune ; les deux derniers noirs ; ventre noir; bord postérieur des segmens jaunes. Pieds jaunes ; tarses obscurs. Balanciers jaunes. Aïles légè- rement jaunâtres au bord extérieur ; bords postérieur et intérieur très-légèrement obscurs , ainsi que le bord des nervures ; stigmate noirâtre. Femelle : front d'un gris jaunâtre à Rd tache noirâtre au milieu. Palpes noirâtres. Taches dorsales de l'abdomen triangulaires. Plus commune que la L, bécasse. | | (402 ) 6. LepTis antennes jaunes ; L. flavicornis, Nob. Antennes jaunes. Thorax fauve à bandes obscures. Abdomen à trois rangs de taches noires. Ailes hyalines à ligne marginale noire ; extrémité obscure. Long. 4 I. Semblable à l’espèce précédente , excepté : antennes jaunes à style noir. Thorax jaune sur les côtés ; dos d’un fauve rougeâtre à ligne intermédiaire et deux bandes noirâtres. Ailes à bord postérieur obscur ; stigmate noir. Assez rare. 7. LEPTIS sans tache; L. immaculata, Meïg. Fauve. Thorax à bandes obscures. Abdomen et aïles sans taches. Rhagio immaculatus | Meig. Klass. 1, 301, 8. Long. 5 L Mâle : hypostome et front d’un blanc grisâtre. Trompe, : palpes et antennes jaunes. Thorax à bandes obscures ; intermédiaire divisée. Ecusson fauve. Les deux derniers segmens de l’abdomen noirs. Pieds fauves; tarses obscurs. Balanciers fauves. Ailes d’un jaune brunâtre pâle ; stigmate brun. Fermielle : front d’un gris roussâtre. Stigmate jaune. Assez rare. M. Meigen n’a observé que le mâle. 8. LeprTis linéole; L. Uneola, Meig., Fall. Thorax noirâtre ; côtés blancs. Abdomen fauve. Taches dorsalés noires. Ailes hyalines ; ligne marginale noirâtre. Rhagio lineola , Fab. Ent. syst. 4, 275,17, Meig. KL. albifrons , Meig. Klass. 1, 307 (1m. ). Atherix lineola, Fab. Syst. antl. 74, 6. Long. 3,41. Hypostome et front blancs. Palpes et antennes d’un brun noir. Thorax noirâtre à bandes plus obscures;:côtés d'un blanc grisâtre; écusson jaune. Abdomen jauné à | (408 ) | taches dorsales noires. Pieds jaunes. ;:- tarses. obscurs. Guisses antérieures et postérieures à anneau brun vers l'extrémité. Ailes hyalines ; ligne marginale d’un. brun noir. Rare. CHRYSOPILE ; CurysoriLus. Nob. Leptis , Sect. B. Meig., Fall. — Atherix, Fab. Syst. ant]. — Rhagio , Fab. Spec. ins. , Ent. syst., Lat., Meig. Klassif.— Musca, Linn., Gmel., Geoff., Schr. Corps velu. Tête assez grande. Trompe cylindrique ; lèvre supérieure tronquée obliquement ; palpes relevés ; deuxième article cylindrique. Troisième article des an- tennes à style spécial. Thorax sans tubercule ; poitrine saillante en-dessous. Pieds très-grêles. Cellule anale des ailes fermée. ( PL. 2, mi) | | Les caractères qui distinguent ce genre du précédent consistent dans le duvet soyeux qui couvre le corps; dans la grandeur de la tête; dans la forme et la direction des palpes ; dans l'absence des tubercules du thorax; dans la conformation très-grêle des pieds, et enfin dans la disposition de la cellule anale des ailes. L'importance de tous ces caractères m’a paru réclamer , comme. je lai déjà dit, la formation d’un nouveau genre pour séparer ces insectes des Leptis, parmi lesquelles Meigen les a rangés, et des Athérix avec lesquels Fabricius les a confondus sans faire aucune mention des différences qui les distinguent. Les poils dorés qui couvrent. le corps de ces Leptides , et d’où dérive leur nom, leur donne quelque ressemblance avec les Anthrax, et Panzer en a compris une espèce, dans ce genre; mais ces poils ont si peu d’adhérence avec le corps, qu'il en est irès-souvent dégarni quand on Chok) à prend ces insectes ; et c’est ainsi que la nomenclature s’ést obscurcie par les différens noms que l’on a donnés _ aux mêmes espèces, suivant l’état dans lequel on les’ a observées. Les Chrysopyles vivent particulièrement dans les prairies et ne se posent pas sur les troncs d’arbres comme les us 7. CHRYSOPILE dorée ; C. aurata. “Noire, couverte de poils dorés (mâle), jaunes pâles ( femelle ). Balanciers et stigmaite des ailes bruns. Lepiis durata, Meig. 2, 99. et airata, Fall. Dipt. Suec. 13, 8. 4 Atherix ‘atrata , aurata ( femelle ), £omentosa Fe Fab. Syst. antl. Rhasio’ atratus (femelle ) , Fab. Spées) , Ent. syst. , Lat., Meig. Klass. Rhagio iomentosus, Fab. Ent. syst. Meig. Klass. Musca arata , Gmel. Syst. nat., 5, 2666, 323. Musca , 2, 534 , 79, Geoff. Long. 3, 41. Mâle : nids d’un gris noirâtre. Antennes d’un brüñ noirâtre, Cuisses et tarses d’un bran noirâtre ; jambes testacées” Balanciers obscurs. Aïles légèrement obscures ; stigmate d’un brun Rae e: ( Le corps nu-est d’un beau noir velouté. ) Femelle : hypostome et front d’un gris noirâtre. Ailes presqu'hyalines. (Le thorax nu est d’un gris brun avec trois bandes noires ; l'intermédiaire linéaire. } ‘ Très-commun au mois de maï dans les fortifications des villes ; ; assez rare ailleurs. 2. CHRYSOPILE jaunâtre ; C. flaveola, Meïg. Couverte de poils d’un jaune pâle. Pieds jaunes ; cuisses obscures. Balanciers bruns. Ailes jaunâtres; stigmate pâle. Anthrax genius , Panz. Faun. Germ.,54, 44 : Long. 5 : L s (405 ) Corps d’un noir velouté à poils d’un jaune clair, luisans. Palpes et antennes noirs. Hypostome d’un noir grisâtre. Côtés du thorax gris. Pieds jaunes ;. cuisses brunes à extrémité jaune ; tarses à extrémité brune. Balanciers noi- râtres. Ailes d’un jaune brunâtre pâle ; stigmate pâle. Rare. 3. CHRYSOPILE diadème; C. diadema. Noirâtre , à poils dorés. Trompe et pieds jaunes. Abdomen du mâle à bandes noires. Stigmaie des ailes brun. Lepiis diadema, Meig. t. 2, 1o1. Atherix diadema , Fab. Syst. ant., 93, 2. Rhagio diadema , Fab. Spec. ins., Ent. syst. Meig. Klass. aureus , Meis. Klass., 1, 302, 9. Musca diadema, Gmel. Syst. nat., Schr. aust. 2, 535, 80, Geoff. Long. 2 + 1. Mâle : Trompe jaune. Palpes d’un brun noirâtre. Hypos- tome d’un gris blanchâtre. Antennes obscures. Pieds d’un jaune pâle ; extrémilé des jambes obscure; tarses obscurs à base jaune. Balanciers d’un jaune pâle à point: obscur à l'extrémité. Ailes hyalines à stigmale brun. ( Lorsque le corps est nu, le thorax est d’un gris brun, et Vab- domen a les segmens gris à bord antérieur noir, :.: Femelle : Hypostome et front d'un gris clair. Corps d’un gris brun à poils d’un jaune clair soyeux. Assez commune. | vé ATHÉRIX ; ATHERIX. Atheriz, Meig., Lat., Fab. — Lepüis, Fab. Syst. antl. — Rhagio , Fab. Ent. syst. — Anthrax, Fab. Ent. syst., Syst. antl. — Bibio, Fab., Meig. — Musca ; Gmel.r' Corps peu velu. Trompe convexe en-dessous. Lëvre supérieure pointue. Palpes relevés vers la base et courbés en-dessous vers l'extrémité, Troisième article des antennes ovale ; style dorsal. ( 406) Thorax muni d’un tubercule de chaque. côté. Poitriñe peu saillante en-dessous. Cellule anale des ailes souvent fermée. (PI. 2, f. 5.) Le caractère essentiel des Athérix est d’avoir le troi- sième ‘article des antennes muni d’un style inséré vers la base en-dessus. C’est une singularité, si l’on considère que dans toutes les familles voisines le style est terminal. Meigen attribue à ce genre un autre caractère plus sin- gulier encore ; ce sont des palpes de trois articles. Comme ce nombre ne se trouve que dans une seule famille de Diptères, celle des Stratiomydes , je n’ai pu me défendre d’un doute, et j'ai voulu m’assurer par mes propres obser- vations de l'exactitude de cette assertion. J’ai examiné au microscope et avec beaucoup d’attention les palpes de VAthérix sans tache, et je n’y ai distingué que deux articles ; lun fort court et servant de base au second qui est long. Je me persuade done que Meigen s’en est rap- porté à de fausses apparences. Au surplus, dans la figure qu’il donne de ces palpes, et qu’il a dessinée lui-même, on ne voit distinctement que deux articles ; et l’on n’y aperçoit d'indice du troisième que lorsque l’on connaît la description. Le genre Athérix est assez naturel. L'organisation des diverses espèces n’est modifiée que dans la forme de l’abdomen, qui est tantôt conique , tantôt déprimée. Cependant , comme , à l’exception de Meigen, aucun observateur n’a fait mention du caractère que fournit l'insertion du style des antennes, ces. insectes ont été disséminés parmi les Anthrax, les Thérèves et les Leptis. 1. ATHÉRIX Ibis; A. Ibis, Meig. Pieds fauves. Ailes tachetées de noir. Atherix maculatus, Meig. Klass. , Lat. Gen. crust. :Leptis bis, Fab. Syst. antl., 70, 5. Î ( 407 ) “Rhagio Ibis, Fab. Ent. syst. supp., 556. Anthrax titanus, Meig. Klass., Fab. Syst. Antl. , Schœff. icon. tab. 107, f. 5, 6. Long. 4, 5 1. Mâle : hypostome et front d’un gris clair. Thorax d’un brun jaunâtre, velu, à bandes étroites ardoisées ; écusson noir. Abdomen conique , premier segment dun brun noirâtre ; les suivans fauves à bord postérieur d’un jaune clair , une tache dorsale et une de chaque côté noires, ces taches confondues dans les derniers segmens ; ventre jaune. Pieds fauves; extrémité des tarses obscure. Balanciers jaunes à tête brune. Ailes hyalines à bandes transversales irrégulières d’un brun rougeätre. Femelle : front jaunâtre à ligne brunâtre , divisée anté- rieurement. Abdomen cendré ; segmens à bandes anté- rieurement noires, pointues sur les côtés; bord postérieur blanc ; ventre cendré. Rare, dans le Hainaut. 2. ATHÉRIX bordé; 4. marginata , Meig. Noir. Abdomen à bandes blanches. Bibio marginata, Fab. Syst. antl., Ent. syst., Spec. ins. , Meig. Klassif. Musca marginata, Gmel. Syst. nat. Long. 4 1. ; Tête grise, velue. Front de la femelle nu sur les bords et au milieu. Trompe et antennes noires. Thorax du mâle noir avec les côtés gris; celui de la femelle d’un gris blanchâtre, marqué de trois bandes noirâtres qui n’at- teignent pas le bord postérieur ; tubercules d’un gris roussâtre mat. Abdomen noir avec le bord postérieur des segmens blanchâtre; conique dans le mâle , déprimé dans la femelle ; anus noir. Pieds testacés avec l'extrémité des tarses noire. Balanciers noirs à pédicule fauve. Aïles à ( 408 ) trdis bandes noïrâtres , irrégulièrement en zig zag sur lés' nervuïes ‘transversales; l’intermédiaire plus grande ; base de l’aile brune dans le mâle ; cellule anale ferrée et pédiculée. La description de Meigen diffère de celle-ci:par les pieds noirs. Celle de Fabricius en diffère encore par les tubércules du thorax luisans. Meigen dit que cet insecte est très-rare ; Fabricius, qu’il’est d'Italie: Je le trouve chaque année, au mois de mai, ‘en naviguant sur la Lys: Il se pose sur les bateaux. 3. ATHÉRIX nébuleux; 4. nebulosa , Meïg. , Fab. Syst. antl. Abdomen noïr à bandes’ jaunes. Stigmate des ailes obscur. Bhagio nebulosus ; Fab! Ent. syst. supp. ,; Meig. Klassif. Long. 3 L. m., 2 1. fem. Noirâtre. Front /de la femelle marqué d’un large sillon. Thorax d’un noir luisant ; côtés et tubercules jaunes; une tache noire sous la base des ailes ; poitrine noire. Abdomen cylindrico-conique, noir, avec une large bande jaune au bord postérieur des segmens ; les trois derniers. entiè- rement noirs dans le mâle. Pieds jaunes avec les tarses et une ligne noirâtre vers l’extrémité des cuisses posté- rieures en-dessus ; premier article des tarses postérieurs légèrement renflé dans le mâle. Balanciers noirâtres avec le pédicule jaune. Aïles hyalines marquées d’une : bande légèrement obscure sur les nervures transversales ; :bord postérieur également obscur ; tache stygmatique noirâtre ; ; cellule anale fermée et pédiculée. La description de Meigen diffère de celle-ci par l’hy- postome ferrugineux et par l’écusson jaune. Il n’a vu que la femelle qui lui a été communiquée par Wiedemann. Fabricius dit que cette espèce est d'Italie. J’ai trouvé iei un mâle et une femelle. (409 ) 4:*ATHÉRIX sans tache ; A. immaculata , Meïig.; Fab. Syst. -antl. D'un gris obscur. Ailes sans tache. Balanciers testacés. Long. 2 L m., 3 1. fem. Front marqué d’un point bite au-dessus des antennes. Thorax àtrois bandes noires peu distinctes. Pieds noirs; genoux roussâtres. Ailes légèrement grisâtres ; tache stig- matique peu distincte ; cellule anale ouverte. Très-commun au mois de mai sur les herbes des for- tifications de Lille. | VÉSICULEUX ; INFLATE , Lat., Meig. Caractère essentiel : antennes ordinairement de, deux articles distincts ; dernier sans divisions. Abdomen très- épais. Tarses munis de trois pelottes. Corps court, très-épais. Tête très-petite , subglobu- leuse , déprimée antérieurement, beaucoup plus basse que le thorax. Trompe tantôt très-allongée , fléchie sous la poitrine et accompagnée de palpes très-pelits et fili- formes, tantôt paraissant nulle et sans palpes distincts. Antennes, insérées tantôt entre les yeux , sur le vertex!, tantôt sur le bord antérieur de la bouche , ordinairement de deux articles distincts, le dernier quelquefois terminé par un style. Veux contigus, occupant presque toute la tête. Trois yeux lisses. _:Thorax beaucoup plus large que la tête , arrondi, fort élevé ; côlés du premier segment se prolongeant souvent en épaulettes saillantes. Abdomen. grand , paraïssanit vide, cylindrique , ‘arrondi postérieurement, de cinq segmens distincts. Pieds sans pointes. Tarses munis de trois pelottes.; premier, article allongé. Cuillérons très-grands, votés. Balanciers petits. Ailes écartées , inclinées aux côtés du corps; nervures diversement, disposées ; tantôt deux cel- (ha) lules SONS-HANEIRAIES, trois discoïdales, cinq postérieures , tantôt une ou deux discoïdales, trois ou quatre poslé- rieures peu distinctes (1). Nous plaçons ‘ici une famille embarrassante pour la classification , assez naturelle, si l’on considère la: forme générale du corps, mais bien arbitraire et composée de deux familles distinctes , si l’on examine les divers organes en particulier ; empruntant quelques traits de divers autres Diptères , mais ayant en propre une figure fort-extraor- dinaire. En voyant le thorax et l’abdomen grands, larges, convexes, ce dernier ne semblant contenir que de l'air, accompagnés d’une tête si petite, insérée tellement au bas du thorax , qu’on ne l’aperçoit pas d’abord, on comprend tomment le nom d’Acéphale a pu être donné à l’un de ces insectes , et il semble qu’une conformation si dis- proportionnée n’est due qu’à l'injection artificielle d’un fluide qui aurait élevé et étendu excessivement le corps sans la tête, et produit ainsi une espèce de monstre.’ Les vésiculeux, outre cette conformation si anomale, ont une espèce d’épaulette au thorax , formée par la dilatation du premier segment ; les cuillerons qui recouvrent les balanciers sont très-grands. Les aïles écartées et inclinées semblent rejetées sur les côtés du corps; enfin les pieds ne sont armés d'aucune pointe, et les tarses sont munis de trois pelottes. Maintenant , si l’on recherche les diffé- rences qui les distinguent entr’eux, on voit d’abord, dans les uns , une trompe longue, accompagnée de palpes et semblable à celles des Bombyles, mais fléchie sous la poitrine comme dans les insectes Hémiptères ; dans les autres, elle semble nulle et sans palpes: Les premiers ont le système réticulaire des ailestrès-complet et semblable (r) Nous figurerons ces ailes dans le prochain fascicule. C4) à celui de Leptides ; dans les seconds ; àl est très- imparfait el se rapproche quelquefois de celui des Stra-. tiomydes. Outre ces deux modifications qui, par leur importance, pourraient autoriser la division de ces Dip- tères en deux. familles , l'insertion des antennes est diver- sifiée dans l’un de ces groupes, et se trouve tantôt sur le vertex, tantôt sur le bord antérieur de la cavité de la bouche. Il semble que la petitesse de la tête et la gran- deur relative des. yeux n'aient laissé de place pour cet organe qu’aux deux extrémités de la tête. On ne sait que peu de chose sur les mœurs de ces petits Diptères , et rien sur leur mode de développement. Ceux qui ont la trompe allongéeet les nervures des ailes nombreuses, voltigent en bourdonnant autour des fleurs (1), et y puisent leur nourriture, sans doute en volant comme les Bombyles, Ils recherchent le soleil et les lieux un peu élevés. Ceux dont la trompe et les nervures alaires sont peu développées, n’ont pas de vivacité (2). On les trouve sur les herbes et sur les fleurs, souvent au bord des eaux. Les premiers sont propres au midi ; ils s'étendent dans l’intérieur de la France, mais ne parviennent pas jusqu’à Paris. Les autres appartiennent à toute l’Europe, mais ils sont rares partout. Cette petite famille , qui offre deux genres d'organisation si éloignés l’un de l’autre, ne peut pas se placer d’une manière naturelle. Instituée par M. Latreille, elle a été rangée par son fondateur , d’abord entre les Empides et les Siphonculés, ensuite entre les Bombyliers et les Syrphies. M. Meigen la place entre les Empides et les Stratiomydes. Je crois devoir la mettre entre celles-ci et les Leptides, par la (1) Voyez Laireille, Histoire naturelle des Crust. et Ins., t. 14 , p. 314. (>) Voyez Meigen, tom. 3, p. 99. (42) considération des trois pelottes des tarses. Elle forme ;, comme je l'ai dit, avec cetie dernière famille; une tran- sition pour arriver aux Diptères dont lestroisièmelarticle dés antennes est divisé ; et elle présente quelquefois des rapports directs avec les Stratiomydes. parmi lesquels Fallèn a rangé l’un des genres dont elle se compose. TABLEAU DES GENRES. Trompe cachée. sur le vertex....... b. ACROCÈRE. Antennes insérées ,! 4 4h 1: ï au bord de la bouche. OGCODE. ACROCÈRE ; ACROCERA. Letitsa Acrocera, Meig., Lat. — Henops , Fall. , Fab. Syst. antl. — Ogcodes, Lat: Gen. 'crust: — Syrphs » Fab. Ent. syst. , Panz. Trompe et palpes en apparence nuls ; suivant Fabricius, pétite et rétractile ; ; suçoir consistant en une-gaine uni- valvé , et ne renfermant qu’une soie; palpes courts, fili- fornies ; vertex un peu ’plus bas que les yeux et recevant antérieurement la base des antennes; et immédiatement après , les yeux lisses. Antennes petites, verticales ; premier article très-court , pateilliforme ; deuxième : fusiforme: ’ terminé par un long style. OPhorax nu. Abdomeñ presque sphérique. Nervures des ailes facilement distinctes; cellule marginale imparfaite ; deux’ sous-marginales terminales dont la première impar- faite ; deux discoïdales ; l’externe quelquefois confondue avec la première postérieure ; deux postérieures n’at- teigniant pas ‘ ne do de l'aile ; anale°'et axillaire — distinctes. ENS i 91HSQn 6, 1iqfet M. Meigen a donné le nom d’Acrocères aux insectes de cette famille qui ont les antennes insérées sur le vertex, par opposition aux Hénops qui ont cette insertion près (#3) de la bouche. Cette considération l'avait conduit à à com- prendre dans le même genre des Vésiculeux à trompe longue et courte. Il les a séparés depuis, en adoptant pour les premiers le genre Cyrte que M. Latreille” avait” formé du Syrphus gibbus de Fabricius. \ 1 ACROGÈRE orbicule ; 4. orbiculus , Meïg. Noir. Abdomen taché de blanc. - Henops orbiculus | Meig. RES; 13192, ds Fab Syst. antl!, | 334, obus ne Lat. Gen. crust. ins. , 4, 318. Syrphus orbiculus , Fab. Ent. syst., 4, 311, 122 Long. 1 : L Thorax à deux taches blanches, allongées, de chaque côté; l’une à l'épaule , l’autre entre la base de l'aile ét l’écusson. Abdomen d'un brun noirâtre; premier segment à large bande blanche interrompue ou échancrée anté rieurement au milieu et n’atteignant pas le bord extérieur ; deuxième à bande semblable moins interrompue et s’éten- dant davantage sur les côtés; les suivans forts petits ,! entièrement blanchâtres ; anus brunâtre. Pieds d’un blanc. jaunâtre. Cuillerons fort convexes. Aïles hyalines, rss coup plus longues que l'abdomen. | Fort rare. OGCODE ; Occopss. her Ogcodes ; Lat. — Henops , Meig.', Fab. Syst. anitl., Walck. A Fall. — Syrphus , Fab. Ent. syst., Panz. — Némotelus | Schœff. — Musca, Linn., Gmel FAITES B Trompe et palpes comme dans le genre précédent. Antennes insérées sur le bord antérieur de-1x cavité-de 1x bouche , très-petites, mclinées ; premier artiele trés-court, patelliforme ; deuxième ovalaire, à style allongé, un’ peu renflé à l'extrémité et terminé par deux petites soies. Thorax pubescent. Abdomen presque sphérique, dépr imé 21 (414) en-dessous. Nervures des ailes peu distinctes ; cellules marginale et sous-marginale confondues ; deux discoïdales ; quatre postérieures ; Pom et troisième confondues à la. base. % L'insertion des antennes au bord de la bouche distingue singulièrement les Ogcodes des Acrocères , et les rapproche un peu des Némotèles parmi lesquelles Schæffer les a rangés. Ces insectes ont. un autre rapport avec ces der- nières par la nullité apparente des palpes et les couleurs de l'abdomen. Ils offrent encore une certaine ressemblance avec les Stratiomydes en général par les nervures peu distinctes des ailes. Aussi Fallèn les a-t-il compris dans cette famille, avec les Acrocères, quoique la forme du corps les en éloigne entièrement. M. Latreille a donné à ces insectes le nom d’Ogcodes ; M. Meigen a adopté celui d’'Hénops, qui appartient à Illiger. Avec des droits à peu près égaux, l’un et l’autre réclament la préférence fondée sur la priorité (1). Comment pourrions-nous hésiter à choisir le nom donné par le grand entomologiste , émule de Fabricius, qui , s’éloignant d’une trop séduisante théorie, a posé la science sur ses véritables bases, lui a donné la plus belle ordonnance , une classification avouée par la nature , une hiérarchie indispensable à l’ordre ; dont les immenses travaux ont porté le plus grand jour, non-seulement dans la classe entière des insectes, maïs encore dans celles des Crustacés ét des Arachnides ; qui compte parmi ses élèves la plu- part des entomologistes actuels , et dont la retraite enfin, (x) Ges deux noms qui n’expriment que des caractères communs à toute! la famille, poutraïent être remplacés par celui de Stomacère, qui indi- querait le caractère essentiel fondé sur l'insertion des antennes sur les Lords de la bouche. (45) toute récente et nécessitée par la fatigue de ses longs travaux , affligerait profondément la science sï elle ne con- servait l'espoir que, rendu à la santé par le repos, il pourra jouir paisiblement d’une célébrité si bien acquise: 1. OGcoDE bossu ; O. gibbosus. Thorax noir. Abdomen blanc à bandes noires, Pieds fauves ; cuisses à base noire. Ogcodes leucomelas , Lat. Encyc. tom. 8, p. 2, pag. 471. Henops gibbosus, Meïg. tom. 3, 99, Walck. Ent. par., Fab. Syst. antl., 333, x. Henops cr nn Meig. Klass., 1,151, 2, Fall., 3, 2. Syrphus gibbosus, Fab. Ent. syst., 4, 311, 121. Musca gibbosa, Linn. Faun suec. 1815, Gmel., 5,2874, 49. Long. 2, 3 :1I Tête noirâtre. Thorax d’un noir luisant , à poils jau- nâtres antérieurement , gris postérieurement. Abdomen d’un blanc d'ivoire ; une bande noire au bord postérieur des segmens, élargie au milieu; ventre “blanc ; base et bord postérieur des segmens noirs: Pieds d’un fauve pâle ; cuisses noires, à extrémité fauve. Cuillerons blancs. Ailes hyalines. | Rare. | 2. OcconE bordé ; O. marginatus. Thorax noir. Abdomen noirâtre ; Ron4 Ross ieur ao segmens blanc. Pieds fauves. Henops marginatus , Meig. tom. 3, 100. — gébbosus, Meig. Klass, 1, ot 5 Ti En Strat. , ES ! Syrphus gtbbosus , Panz. Faun. germ. , 44, 21..: Nemotelus, Schæff. Icon. ins. t. 200 , t. Long. 2, 3 1 Thorax d’un noir luisant à poils gris. Abdomen d’un brun noirâtre ; bord postérieur des segmens blanc; ventre (416) blanc là bandes d’un brun noirâtré. Pieds entièrement d’un fauve pâle. Cuillerons blañés. Ailes hyalines à ner- vures costalés d’un brun jaunâtre. Rare. 3. OGcoDE pallipède ; O. pales , Lat. Enc. Thorax noir. Abdomen noirâtre ; bord postérieur des deuxième, troisième et quatrième segmens blanc. Long. 2, 3 1 .Thorax d’un noir luisant, pubescent. Abdomen d’un brun noirâtre ; bord postérieur des deuxième; troisième et quatrième segmens blanc en-dessus et en-dessous. Pieds d’un jauné Blanchâtre ; hanches noires. Cuillerons blañchâtres; bordés de noir. Aïles hyalines à nervures jaunâtres. Rare. 4. OGCODE varié ; O. varius , Lat. Encyc. Thorax noir à taches roussâtres. Abdomen brunätre à taches noires et bord postérieur des segmens blanchâtre. ; Long. 2 1. | Thorax d’un noir luisant, pubescent ; extrémité du premier segment , bord postérieur des épaules, pointe de l’écusson et deux taches à la base de ce dernier ; d’un roussâtre foncé. Abdomen d’un brun roussâtre; bord * antérieur des segmens noirâtre et s’avançant au milieu en taches triangulaires ; bord postérieur d’un blanc jau- nôtre; ventre blanchäâtre ; quelques points noïrs sur les côtés. Pieds noirs ; extrémité des cuisses et jambes jau- nâtres. Cuillerons blanchâtres. Aïles brunâtres à ner- vures noires. s | Rare. STRATIOMYDES ; Srrarromynx , Lat., Meig. Caractère essentiel : antennes de trois articles ; troi- sième divisé. Abdomen de cinq segmens distincts. Tarses ’ C417,) munis de trois pelottes. Ailes ordinairement à cinq cellules postérieures, souvent peu distinctes. Corps oblong. Tête subhémisphérique , ,à Ja hauteur du Thorax. Front presque nul dans les mâles ; large dans les femelles ; hypostome ordinairement plat. Trompe peu saillante ; lobes terminaux > épais ; ovales , yelus. Lèvre supérieure pose ou échancrée ; langue rarement dis- lincte ; deux soies ( mâchoires ) Énce quelquefois peu distinctes. Palpes ordinairement de trois: srHoksle troisième ordinairement renflé, Antennes rapprochées. à DisR la base, insérées ordinairement vers le bas. de .la, tête, de trois articles 1. cylindrique ; HE <'eylindrique ou .syathiforme ; 3.° lenticulaire, conique .on fusiforme, à 3, 4 où 5 divisions, ordinairement ni par;,un style. Yeux arrondis ; : trois yeux Jisses.. Do Dee Thorax ovale. ra marqué d’une, suture. sur les, Leôtés ; - écusson, tantôt mutique, tantôt armé de. ‘deux pointes-eu bord postérieur. Abdomen ordinair ement court, .déprimé, dépassant | les Fo sur 1e côtés > de; 1904, egnens Le de. trois pelottes. Balanciers allongés, Le Ailes ‘couchées. Neryures postérieures , souvent peu distinctes ; ë point de cellule stigmatique ; marginale très-petite; deux ‘sous-marginales petites F ordinairement éloignées du bord postérieur ; ; trois discoïdales ; or dinairement cinq posté- rieures. n’atteignant pas ordinairement l'extrémité de Vaile; base de la quatrième appuyée: sur Ja discoïdale ‘inférieure ; ; anale fermée, souvent éloignée du Rora inté- “rieur et arrondie vers l'extrémité ; nervure axillaire nulle. (PL 2, fig. 6—8; pl. 3, fig. Lu) Trois familles de Diptères, les Stratiomydes. » les Xylophagiles et les Tabaniens , qu’il nous reste à décrire jusqu'aux Tipulaires, offrent une modification singulière (HS) dans la conformation de leurs antennes. Les deux F premiers articles n’ont rien de particulier ; ; mais ‘ensuite on dis- tingue , ,. soit une suite d’autres articles plus ou moins "serrés-c ‘qui paraissent n’en former qu'un, soit réellement ‘un seul ‘qui , ‘marqué d’incisions circulaires , semble ‘subdivisd” er plusieurs. C’est cette dernière définition “ui a ‘généralement adoptée, excepté pour, le genre Hésatom ne parmi les Tabäniens , dont les antenries sont Fépütéés és'de six articles. Je pourrais appuyer Fopinion ‘céntrafré en räpportant une ébservation que ] j'ai faite sur lès arftenties Ses Stratiomyÿdes. Jen ai brisé quelques -anéslèn IS pliant, ét elles s se'sont toujours rompués à ane taes déctions, ‘ce ‘qui ‘Sémble prouver qu Al y a autant d'éétictes qué d'incisions. 1 est à remarquer ‘aussi qu’un assez grand nombre d’autres insectes de divers : érltbs l tels" “que les Cynips , les Nitidules et plusieurs Tips > ont égaleinent ‘les’ antennes terminées par ‘uné masse composée de plusieurs articlés plus ou moins “serrés ; et ‘qui a la plus grande analogie avec le troisième article que nôus examinons. Quoiqu'il en soit, M. Latreille, dans sés savans Mémoires sur l'organisation des insectes, considère les antennes comme composées de deux parties : a” “basé, formée de deux articles , qui se modifie fott peu, et latige, infiniment variable, dont nous ‘retrouvons en quelque sorte le type dans le dernier article dés antennes triarticulées des” Diptèrés , et qui “présente Ja modification a plus simple dans ceux qui ont cé tr bisième articlé incisé, comme les Stratiomydes, lés Xylophagites “ét'les “bantens. Cet'organe paraît donc développé dans ce groupe EE que dans les familles précédentes , | et il Les ‘autres parties de Vorganisation montrent aussi plus ou moins un développement ascendant. Dans ces ‘trois (#9) familles , les tarses sont munis de troïs pelottes ,comme dans les Leptides et les Vésiculeux. Les Stratiomydes et les Xylophagites ont souvent les palpes de trois articles. Enfin les Tabaniens ont la trompe plus fortement orga- nisée que dans aucun autre Diptère, à l'exception du genre Cousin. Ces trois familles , par les caractères qui leur sont communs , constituent une tribu plus naturelle qu’elle ne le paraît d’après un examen superficiel. Rien de plus différent que les Stratiomydes et les Tabaniens, et cependant les Xylophagites viennent s’interposer entr’eux, et s'unissent tellement aux unes et aux autres, qu’il est impossible de méconnaître la série naturelle MREeS familles forment entr’elles. Les Stratiomydes , par lesquelles nous commencerons , à cause de leur organisation moins développée , montrent surtout cette infériorité dans la conformation de la Trompe. Non-seulement les soïes écaïlleuses ne sont päs’au nombre de six comme dans les Tabaniens, maïs on en distingue difficilement quatre, et Latreïlle même n’en à reconnu ‘que deux, la lèvre supérieure et la langue. Cependant les’ palpes ont souvent un article de plus que n’en ont ordinairement les Diptères, et le troisième est seau fois remarquable par sa forme globuleuse. Les nervures des aîles semblent également moins déve- loppées que dans les familles suivantes , et elles ont une * disposition particulière. La cellule marginale 1 fort petite, prend naissance vers l’extrémité de la médiästine, tandis que dans la généralité des Diptères, elle commence bien en deça. Les deux sous-marginales , égalemeut petites , n’atteignent pas l'extrémité de l'aile. Enfin, les nervures qui forment les cellules postérieures sont incotmplètes et affectent une disposition rayonnanite autour de la! dis- (420) coïdale inférieure. On remarque, aussi que la surface des, ailes est ridée, longitudinalement (1). Les Stratiomydes, diffèrent encore des Diptères suivans par la conformation de Pabdomen qui n'offre que cinq .segmens distincts ; et telle est apparemment la raison qui à éterminé Meigen à les rapprocher des. Syrphies et des. Muscides 4, en accordant plus, d'importance . à ce caractère qu'à ceux qui les en éloignent ; cependant. si Von considère ,que . différ ence observée dans le. nombre des | segmens de Yabdomen des, Diptères n’est, qu’appa- rente, et que ce. nombre est toujours de sept dont les derniers, quelquefois fort, petits et rétractiles, sont plus ou moins cachés dans le précédent ÿ cette différence se réduira à quelques modifications dans la He » ct perdra beaucoup, de importance. que Meigen paraît y attacher. soil Ges Diptères a ainsi que les, Xylophagites offrent encore un caractère distinctif dans, les pointes qui, terminent souvent l’écuss son ,. et c dont, Ja destination est peut-être de faciliter Ja sortie de l'insecte hors de l'enveloppe de nymphe. Ges pointes Jeur ‘ont fait donner, par Réaumur, le nom de HepeNee armées!,, traduit... en selui. de Stratiomys, par Geo Aro. ui en a: fondé, le, genre. Ensuite Meigen.. et ÆFabricins .c ont, divisé ce genre, en: plusieurs autres,, et Lee l'a converti. en famille. . Enfin .Meigen,. consi- dérant des principales modifications et particulièrement Je nombre des segmens. de l'abdomen, Ê établi une seconde famille sous le nom ‘de Xylophage.. mi À Ë L'organisation des Stratiomydes, se modifie de diverses £ FS42v : {1} MM ÉMettié t'ompé pur Ja” disposition “singulière de Ha cel PT , Pa prise pour’ un | stigmate ‘dei sorte qu'il regarde; les ‘sous- marginales;;commie fmarginales, et, Ja preminé!-postérieure .conuie sous- marginale. 5b 13 0 Far; “ 1 Le ile £ | Je À Le (421) manières. La tête, ordinairement déprimée, se prolonge en pointe dans les némotèles. Le même genre offre une autre singularité dans l’insertion des antennes sur cette saillie de la tête. Plusieurs genres sont caractérisés par le nombre des divisions du troisième article des antennes qui varie de trois à cinq, et par la forme de cet article. Quelques-uns se distinguent par la forme de la lèvre ‘supérieure et des palpes ; d’autres par l’écusson armé ou mutique, Les nervures des ailes, quoique peu diver- sifiées , offrent encore des caractères génériques. Enfin une modification singulière affecte les yeux dont les facettes, dans quelques Stratiomes mâles, sont beaucoup plus grandes dans la partie supérieure que dans lPinfé- rieure, Je n’ai fait la même observation que sur les Tabaniens. Les Stratiomydes de l'Europe appartiennent généra- Jement à la partie tempérée , et les espèces connues y sont nombreuses. Quelques-unes sont rares dans le nord de Ja France. . Ces insectes Le ra de Le ovales , allongées , aplaties, qui, pour la plupart, vivent dans l’eau. -Le corps est. formé de douze segmens recouverts . d’une membrane assez dure,et peu flexible ; les premiers sont larges et courts; les trois derniers ordinairement étroits et allongés en forme de tube. Dans les espèces aquatiques, la tête est petite, cornée. La bouche est accompagnée, tantôt de deux crochets, tantôt de six. On y distingue encore deux espèces de palpes garnis de cinq pointes arquées et de poils. Cette conformation et l’action rapide et habituelle des palpes qui met J’eau en mouvement , paraît indiquer que ces larves se nourrissent de petits animaux que l'agitation de l’eau amène à la portée de la bouche. Les trois derniers segmens du corps sont munis C2) en-dessous de deux petits crochets. Le dernier est terminé par un stigmate entouré d’une touffe de poils barbus que la larve met en contact avec l'air pour respirer, en se tenant souvent à la surface de l’eau. Les poils s’épanouissent alors en entonnoir , et paraissent ne servir qu’à écarter Veau de l’ouverture du stigmate. Quoiqu’ils ressemblent fort aux panaches qui, dans d’autres animaux aquatiques, sont l’organe même de la respiration. Lorsque ces larves ont atteint le terme de leur déve- loppement , elles changent d'état sans aucun changement extérieur de forme , restant sans mouvement et flottant sur l’eau. Leur peau sert de coque aux nymphes qui, ovales et offrant déjà tous les organes de l’insecte ailé, ne remplissent qu’une partie de cette enveloppe. Cet état dure dix à douze jours, et la dernière métamorphose a lieu comme dans les autres Diptères. Swammerdam a le premier fait connaître le jeune âge des Stratiomydes ; Réaumur ensuite l’a observé et décrit avec son talent ordinaire. Le développement de ces Diptères a été revu depuis par la plupart des entomologistes qui ont étudié les mœurs des insectes, et aucun doute ne semblait pouvoir s'élever sur la vérité de ces observations, lorsqu'un professeur distingué de l'Allemagne fit une remarque qui lui donna une opinion différente sur le premier état des Stratiomydes, et il la fit adopter par Meigen qui tient le premier rang parmi les naturalistes dont les travaux ont les Diptères pour objet. « Suivant » les observations, dit ce dernier , de feu le professeur » Knoch, de Brunswick, les larves (des Stratiomes ) sont » des chenilles parasytes qui vivent dans les vers aqua- » tiques que l’on à pris faussement jusqu'ici pour Îles » véritables larves; car un de ces vers qu’il avait placé » dans un vase, mit au jour plus de 300 petits qui lui \: (423) » étaient entièrement semblables (1). L’exactitude de cet » excellent naturaliste ne laisse aucun doute sur la vérité » de ses observations. La différence totale de la figure de » ces larves présumées ‘avec celle des autres larves de » mouches 14 s'explique maintenant, ainsi que la cause » pour ‘laquelle on réussit si rarement à élever ces Dip- » ‘tères, ces vers vivant souvent sans en nourrir les larves. :»'Ain&i 14 demeure de ces larves est connue, mais leur » propre conformation ne l’est pas encore. » ‘Quel que soit mon respect pour des autorités aussi imposantes , je ne puis abandonner l’ancienne opinion ‘pour la nouvelle. D'abord l'observation sur laquelle celle-ci ‘est basée ne me paraît pas concluante. Knoch rapporte à la vérité qu’un de ces vers en mit au jour plus de 300 qui lui étaient semblables, mais il ne dit pas de quelle manière il en fit l'observation ; s’il les vit sortir du corps de leur mère, ou si, les ayant trouvés dans le même vase rempli d’eau, sans les y avoir mis, il en conclut qu’ils y étaient nés de celui qu’il y avait déposé. Il y a de grandes raisons pour adopter cette dernière interpré- tation, et il me semble que la conséquence que Knoch en à tirée n’est rien moins qu ’inattaquable, et qu ’il est très-possible que ces 300 vers soient éclos dans lé vase d’un pareil nombre d'œufs qui ont facilement pu s’y trouver sans que Knoch s’en soit aperçu, la plupart des œufs d'insectes déposés dans l’eau ayant une transparence qui les rend peu visibles. Cette conjecture est d’autant plus admissible que lés Stratiomydes, paraissant dans l’état parfait à deux époques différentes, au printemps et en étés il doit y avoir deux générations par an, et G ) Voyez Kuochs neue beitrage zux | insckterkunde , Leipsick , 1801. Seité 193. (424 ) qu'on peut trouver leurs, larves dans différens degrés de développement. » Une seconde raison qui me dissuade de partager l'opi- nion du professeur allemand, est Ja difficulté qu'il y aurait pour les Stratiomydes de loger leurs laryes dans les. vers qui, selon lui, les nourrissent de leur substance. On ne peut guères supposer que, ces, insectes _puissent déposer leurs œufs dans le corps des, vers aquatiques, comme les Ichneumons dans celui des chenilles. Il est vrai que la nécessité de respirer amène souvent ces prétendus vers à la surface. de l’eau; mais ils se tiennent dans une position plus ou moins renversée, et il n’y : a que Je tube respiratoire en communication avec l'air. Si on préfère Vhypothèse que. le Stratiome confie ses œufs à: l’eau , et que les larves, à Jeur najssance , s’introduisent dans le corps de leurs vers nourriciers, il est eneore bien difficile de. Our supposer les moyens nécessaires pour . cette opération. Enfin une raison plus puissante encore me 1 de l'opinion de Knoch, Le. prétendu, ver. qui, selon lui, nourrit la larve inconnue du Stratiome 4, ne peut nulle- ment, par son organisation , être considéré eomme un ver proprement dit, et même il n’est possible de le com- prendre dans aucun ordre connu d’animaux invertébrés, si ce n’est parmi les insectes dans l’état de larves. Tous les naturalistes sentiront la force de cette. objection. Ils savent combien la nature, cet ensemble plein d'harmonie des lois du Créateur, répugne aux exceptions discordantes , et combien nous devons être en garde contre Jes appa- rences qui nous en font apercevoir. D'ailleurs cet animal présente dans ses organes, quoiqu’en dise Meigen, plu- sieurs rapports avec les larves de plusieurs Diptères, tels que les Syrphies et quelques Tipulaires. (425) | Par toutes ces considérations , je pérsiste à croire que les larves de ces insectes sont telles que Swammerdam ét Réaumur nous les ont fait connaître. L Les Stratiomydes des genres Sargue et Pachygastre , qui s’écartent de la famille par plusieurs caractères , s’en éloignent aussi par le mode de leur développement. Nous le décrirons à leur article. TABLEAU des genres. 3.° article des antennes lenticulaires à trois divisions............ MERS RL acte DAS SARGUE. 3. article des 3. article des |antennessphérique...........:.. PACHYGASTRE. antennes à quatre : Ecusson ‘divisions. ‘3. article des }mutique...... NÉMOTÈLE. antennes fusifôrme } Écusson armés... OXYCÈRE. Antennes terminées 3.° article des \par un style......... ER AO CLITELLAIRE. antennes à cinq ( r.er article des divisions. Antennes sans antennes court. ODONTOMYIE. style terminal. 1.2" article des antennes long.. STRATIOME. SARGUE ; SARGUS. Sargus , Meig., Lat., Fab. Syst. antl., Schell., Fall. — Rhagio, Sch. Faun. boïc. — Nemotelus , Dèg. — Musca, Linn., Géoff. , Gmel. , Schr., Fab. Spec. ins., ent. syst. Lèvre supérieure très-courte, échancrée. Langue nul- lement distincte. Soies capillaires aussi courtes que la lèvre (nullement distinctes dans les espèces de la deuxième division ). Palpes nuls dans la première division, à troi- sième article fort rénflé, ovale et velu dans la deuxième. Premier afticle des antennes un peu renflé vers Pestré— mité, légèrement velu; deuxième cyathiforme, velu ; troisième lenticulaire , plus ou moins ovalé, à trois (:426:) divisions; style capillaire. Yeux verts, quelquefois mar- qués d’un arc pourpre. Yeux lisses sur le front ou sur : le vertex. Thorax poli; écusson mutique. Abdomen souvent allongé. Nervures des ailes souvent fort distinctes ; deu- xième cellule sous-marginale atteignant le bord postérieur; anale atteignant à-peu-prèsle bord intérieur. (PL. 2, fig. 6.) Ces insectes se distinguent des autres Stratiomydes par le dernier article des antennes qui n’est divisé qu’en trois sections. On les reconnaît aussi au beau vert métallique qui les colore et les rend fort jolis. Les yeux, également verts, sont quelquefois ornés, comme dans les Stratiomes, d’une ligne pourpre courbée en arc, très-brillante pen- dant la vie. | Ce genre se divise en deux sections : dans la première les mâchoires, sous la forme de soies capillaires, sont distinctes ; les palpes sont nuls ; le troisième article dés antennes est presque rond; les yeux dans les deux sexes sont séparés l’un de l’autre; les yeux lisses ont leur insertion ordinairement sur, le front, et l’antérieur est éloigné des deux autres ; l'abdomen est assez allongé ; les ailes sont grandes et les nervures atteignent l'extrémité, à l'exception de la troisième postérieure. Dans la deu- xième section, les soïes ne sont pas distinctes et les palpes le sont; le troisième article des antennes est elliptique ; les yeux sont contigus dans les mâles; l'abdomen est court et les nervures des ailes n’atteignent pas le bord postérieur. Ces brillans insectes habitent les buissons et les haïes depuis le moïs de maï jusqu’au mois d’août, Comme on ne les voit pas sur les fleurs, et qu’ils ne vivent pas de proie , il est probable qu’ils se nourrissent des sucs répandus sur le feuillage. Ils ont peu de vivacité, et leur vol est assez pesant. (427 ) Leurs larves vivent dans les bouzes de vaches:; -elles ont la tête cornée, le corps ovale, allongé, déprimé. Leur peau sert de coque aux nymphes ; et si elles avaient un tube respiratoire, elles différeraient bien peu des larves aquatiques des Stratiomydes. 1. Troisième article des antennes rond. Yeux séparés dans les deux sexes. Point de palpes distincts. | A yeux lisses sur le front; l’antérieur éloigné des autres. 1. SARGUE cuivreux ; S. cuprarius, Fab. Ent. syst., supp. 566, 1, Syst. antl., 256, 3, Lat. 4, 278, Fall. 15, 2. Thorax d’un vert doré. Abdomen cuivreux , postérieu- rement violet. Veux à bande pourpre. Ailes à tache obscure. Nemotelus cuprarius , Deg. 6, 81, 16. Rhagio politus, Schr. Faun. boic. 3, 2394. Musca cupraria, Linn. Faun. suec. 1853, Gmel. 5 , 2849, 92, Schr. Faun. aust. 944. Musca, Geoff. 525, Gr. Long. 4 = 1. Trompe d’un jaune blanchâtre. Hypostome d’un bleu foncé. Front velu , d’un vert cuivreux , antérieurement bronzé et convexe au-delà des- yeux lisses. Yeux d’un vert changeant , foncé , dans l’état de vie, avec une ligne arquée et un angle pourpres. Thorax d’un vert doré, à poils roussâtres. Abdomen cuivreux à extrémité violette dans le mâle, violet à base cuivreuse dans la femelle ; ventre noir. Pieds noirs ; à poils roussâtres, courts ; base des jambes jaunâtre ; dernier article des tarses un peu dilaté ; pelottes jaunâtres, garnies d’un rang de petites soies. Balanciers d’un jaune clair. Ailes hyalines à la base, brunâtres au milieu , légèrement obscures vers l'extrémité; tache stigmatique brune. Commun. Je n’ai pas vu , comme le dit Meigen, que (48) lés côtés et la poitrine soient noirâtres ; mais le vert doré paraît noir vu dans un certain sens. 2. SARGUE obscur; S. infuscatus, Hoffm., Meïg. Thorax d’un vert doré. Abdomen cuivreux (mâle), violet (fem. ). Yeux à bande pourpre. Pieds noirâtres. Aïles obscures. s Sargus auratus, Meig. Klass. 1, 143, 2. ——— cuprartus ; Fem. Fall. strat. 15, 2. | Long. 5 1. Fort ressemblant au précédent , excepté : abdomen violet seulement à la pointe, dans le mâle, entièrement violet dans la femelle, Ailes un peu plus obscures. Assez commun: N'est-ce pas une simple variété ? 3. SARGUE cou bleu; S. cæruleicollis, Meg., Meig. , Thorax bleu. Abdomen d’un vert doré. Pieds obscurs ; genoux et tarses jaunes. Aïles à tache obscure. Long. 3 : I. Semblable aux précédens ; thorax d’un bleu obscur à reflets verts. Abdomen à dernier segment bleu. Genoux et tarses jaunes. Tache des aîles plus petite et contignëé à la tache stigmatique. Fort rare. 4. SARGUE luisant; S. mitidus, Meig. Abdomen cuivreux ( mâle }, violet ( fem.). Aïles obs- cures. Yeux sans bande. Long. 3 1. Front et hypostome d'un bleu brillant foncé à reflet vert. Trompe d’un jaune pâle. Antennes noires. Deux points blancs derrière les antennes , au bord des yeux. Thorax d'un vert brillant, noir en-dessous. Abdomen cuivreux à extrémité violette ( mâle), violet à base légèrement cuivreuse (fem. ); ventre noir. Pieds noirs ; genoux jaunes. ( 429 ) Balanciers jaunes. Ailes obscures vers le milieu ; tiche stigmatique brune. | dt La drescription de Meigen diffère de Br mienne par. les côtés du thorax noirs et par la tache stigmatique des ailes qui n’est pas marquée. 5. SARGUE pieds jaunes ; S. flavipes, Meig. er et cuiyreux ( mâle), violet ( fem... Pieds je jaunes. Long. 3 : 1 k Hypostome et front d’un noir, luisant. ra points blancs derrière les antennes. Antennes noirâtres. Thorax d’un vert doré; côtés et poitrine noirs. Abdomen cuivreux (mäle}), violet à base cuivreuse (fem.}); ventre, noir. Pieds jaunes; cuisses quelquefois brunâtres. Balanciers d’un jaune pâle. Ailes brunâtres.; tache stigmatique plus: obscure. SU AT Rare. Op CCC B. Yeux lisses sur le'vertex, à égale distance. 6. SARGUE de Réaumur ; S. reaumuri, Fab. Meig::1 Abdomen cuivreux (mâle), bleu à tache Jabérale be 941 à la base (fem.). Pieds jaunes. ob be 06 Héaheur, Ius. 4, tab. 22, f. Bi 8 Lg PAPIER à Long. 4 6: 1; SE 2 ut XHo( Müle : tête noire. Front élargi au-delà dès‘ äbténities ; avec deux points blancs, Antennes noires. Yeux verts sans bande. Thorax d’un vert doré, noir en-dessous; les détk couleurs séparées par une ligne blanche. Abdomen d'un cuivréux élair, à poils d’un ‘jaune pâlè." ‘pis jaunes”; : extrémité des tarses brune. Balanciérs d’un: fauve’ pâle. Ailes brunâtres ; tache stigmatique à peine plus “dbscure!- Femelle : Sénblable aû mâle, excepté” abdomen ‘d’un bleu d'acier ; les: deux p'iues Dies dan rouge c ns eos 28 “1 (430 ) sanguin sur les côtés ; ventre de même, mais les deux segmens entièrement rouges. Fort rare. 11. Troisième article des antennes elliptique. Yeux du mâle contigus. Yeux lisses sur le vertex. Palpes distincts. 7. SARGUE superbe ; S. formosus , Meig. Abdomen doré (mâle), violet ( fem.). Aïles ferrugi- neuses. Yeux à bande pourpre. Sargüs auratus (Mas. ), Fab. Syst. antl, 257, 4. æanthopterus ( fem.) , Fab. Syst. antl., 255 , 1, Meig. Klass., 1, 144, 5, Lat., 4, 278, Fall., 14, 3 Nemotelus flavogeniculatus, Deg., 6, 81 , 17. Rhügio formosus, Schr. Faun. boic. 3 , 2395. Musca formosa, Schr. aust., 899. ——— aurala, Gmel., 5, 2850, 218, Fab. Ent. syst., 4, 335, 06. Long. 41. Mälé * Hypostome noir , velu. Antennes d’un brun noi- râtre. Yeux velus, verts à bande pourpre arquée. Thorax d’un vert doré, à poils fauves, côtés et poitrine noirs. Abdomen doré à poils fauves ; ventre noir. Pieds bruns ; genoux fauves. Balanciers fauves. Ailes d’un brunâtre jaune à nervures brunes. Femelle ; ; front large, d’un noir luisant. line in violet lisant. a Commun. 8. SARGUE poli ; S. politus , Meig. , Fab. Syst. antl., Fall. D’un vert doré. Antennes obscures. Yeux sans bande. Ailes hyalines.. Sargus splendens ; Meig. Klass. , SAT a le de cyaneus , Fab. Syst. antl. (fem. var.). Nemotelus auratus, Deg., 6, 81, 18. Musca polita, Linn., Gmel., Fab. Spec. ins. , ent, syst. os 2 C4) Mâle : antennes d’un brun noirâtre ; le troisième ice plus ovale que dans le précédent. Yeux nus, verts. Thorax vert doré. Abdomen légèrement cuivreux; ventre noir. Pieds jaunes ; cuisses noires à extrémité jaune; jambes postérieures brunes. Balanciers d’un jaune vif, Ailes hya- lines 2 à nervures brunes. Femelle : front d’un vert olivâtre, ou vert doré; _ ou bleu d’acier. Abdomen cuivreux à reflet bleu. Commun. 9- SARGUE flavicorne ; S. flavicornis , Meig. D’ un vert doré. ne jaunes. Aïles hyalines. Long. 2 I. Mûle : HT d’un vert doré. Trompe et antennes jaunes. Yeux marqués d’une bande. Thorax d’un vert doré. Abdomén d’un vert doré à reflet doré. Pieds jaunes ; hanches postérieures noires à extrémité. jaune ; milieu des cuisses postérieures noirâtre ; dernier article des tarses noirâtre. Balanciers jaunes, Ailes UC stigmate pâle, Femelle : hypostome noir; front large) d’un vert doxé” Thorax d’un vert doré, à reflet bleuâtre postéri ieur ement, Assez commun; ce n’est peut-être qu’ une variété de l'espèce précédente. PACHYGASTRE ; PACHYGASTER. Pach wygaster , Meig. — Vappo, Lat., Fab. Syst. ant — Sargus, Fall. — Nemotelus , Panz. Tête hémisphérique , allongée ; bord postérieur ‘assez large et saillant. Lèvre supérieure petite , pointue. Langue distincte , pointue , une fois plus courte que ‘a lèvre supérieure. Soies capillaires de la longueur. de. à èvre supérieure , vers la base de laquelle ellès sont un peu inclinées. Palpes coniques, légèrement velus, situés sur les côtés. Antennes insérées au milieu dé‘ la hauteur Me la tête ; les deux premiers articles très-courts et cyathi- (432) formes , le troisième sphérique , comprimé , à quatre divisions ; style capillaire. Écusson mufique. Abdomen beaucoup plus large que le thorax, convexe et incliné ; segmens peu distincts. Nervures des ailes assez distinctes et atteignant lextré- mité; quatre cellules postérieures (1) ; discoïdale inférieure assez grande , presqu’en pointe à l'extrémité. ( PL. 2, #7) Le petit insecte qui forme le genre Pachygasire est assez remarquable par la grandeur de l'abdomen , qui lui donne un peu de la figure des vésiculeux ; mais l’ensemble de l'organisation me paraît fixer sa place entre les Sargues et les Némotèles, quoiqu'il se distingue des uns et des autres par de nombreuses différences. Nous le trouvons sur les fleurs , mais rarement, aux mois de juillet et d'août. Le premier âge du Pachygastre a été récemment décou- vert par M. Carcel, jeune entomologiste très-distingué , nde Paris, et je dois à son extrême obligeance l'avantage d'en donner la description d’après nature. Ayant reçu de lui des Larves vivantes dans l’intérieur d’une lettre con- tenant du detritus de bois , les petites voyageuses ont par- faitement supporté les incomniodités de leur position , sont arrivées sans accident à Lille, et ont repris de suite leurs habitudes naturelles dans un vase où elles sont par- venues au terme de leur développement. Ces Larves , qui paraissent avoir toute la grandeur qu’elles doivent acquérir, ont deux lignes et demie de long. Elles sont allongées , un peu ovales, très-déprimées k assez luisantes , d’un gris roussâtre et marquées de trois 4 (1) Les troisième jet quatrième cellules postérieures des autres Stra- tiomydes sont ici confondues. (433) bandes longitudinales obscures. Le corps est composé de onze segmens distincts, arrondis sur les côtés, et dont le dernier est grand, semi-circulaire, noir, bordé de roussâtre. Chaque segment a sur le dos plusieurs poils, et de chaque côté une soie allongée et deux courtes. Le dernier a , vers l'extrémité , une petite ligne transversale enfoncée, et en-dessous , une ligne longitudinale à rebord légèrement relevé. Huit soies en munissent les bords. La tête est cornée , allongée, beaucoup plus étroite que le corps, conique, obtuse, un peu courbée en-dessous , d’un roux clair avec les côtés obscurs. On aperçoit de chaque côté un petit œil noir, luisant , saillant, accom- pagné de deux petites soies. A l’extrémité supérieure de la tête, on voit une très-petite pointe, et en-dessous, on croit découvrir la bouche entourée d’un rebord; mais je n'ai pu y reconnaître aucun organe, si ce n’est un petit corps blanc qui semble en occuper l’ouverture. « Ces larves, dit M. Carcel dans sa lettre d'envoi , se » trouvent dans le detritus du bois d’orme. Tant qu’elles » prennent de la nourriture , elles se tiennent dans la » partie basse et humide. Je suis sûr qu’elles ont besoin » de plus d’une année pour leur développement ; mais » je ne sais si ce terme va au-delà de deux ans, ce que » je présume. Près de se transformer , la Larve s'élève » vers la surface, y reste immobile, sans changer de » peau, et passe à l’état de nymphe. Sa dépouille sert » de coque à celle-ci sans changer de figure. Si on Fouvre » on trouve cette nymiphe sous la forme de l’insecte par- » fait, mais ayant toutes ses parties enveloppées d’une » mince pellicule, et n’occupant qu’une partie de son » domicile. Enfin la dernière transformation s’ opère. » PACHYGASTRE noir; P. ater, Meig. Vappo ater , Lat., 4, 278, Fab. Syst. antl., 254 , s. 434). Sargus pachygaster, Fall. Strat. ET Nemotelus ater , Panz. Faun. .Serm. ; A ka ire Long. 1 À 1 ga D’ un noir. . peu fuisant. Tr ompe fauve. Front d'un, noir lüisant. Antennes fauves ; ,,style blanchâtre. Tarière , de l'abdomen saillante, courte. Pieds d’un jaune pâle ; cuisses, noir es ; "antérieures à. extrémité jaune. Balanciers . jaunes - à tête Apncre Moitié antérieure. des. ailes, noirâtre ; 3: la, postérieure légérement jaunâtre. :) Je Jai tr ouvé à Ranchicourt, près, de Béthune, sur les fieurs du Daucus vulgaris. NÉMOTÈLE ; .Nemorerus. . Nemotelus Geoff., Fab. Ent. syst Syst. anil. , Panz. Meig., Schell., Fall. — Stratiomys , Fab. Se. ins. , Schr. , Ross. ; mt Tête. presque sphérique. Hypostome plus ou moins. prolongé . en bec horizontal, , conique ; caualiculé en- dessous et renfermant la trompe, Trompe une fois plus longue que, la tête, renflée. vers la base, géniculée ; ensuite menue A cylindrique , sans lobes distincts. Lèvre supérieure cylindrique, de la longueur, du bec. Langue , soies et palpes peu ou point distincts (x). ‘An- iennes insérées or dinairement près de l'extrémité du bec, plus, courtes, que la tête; premier article cylindrique ; deuxième .renflé à l'extrémité; troisième fusiforme, à quatre divisions et terminé par un style biarticulé. Yeux séparés, par un front très-large dans les femelles. : Thorax presque quadrangulaire , légèrement voûlé ; (x) Latreille décrit une langue (:seta infera) grêle: arquée, uni peu plus courte: que la lèvre supérieure, et des, palpes très-pelits insérés à; la base latérale"de la trompe, Meigen dit qu'il n'en.a pas découvert. J'ai. aussi cherché inutilement. UN SAR (435) écusson mutique. Nervures des’ aîles fort peu distinctes; cellule marginale nullement distincte ; deuxième sous- marginale quelquefois nulle. (PL. 2, fig. 8.) Les Némotèles présentent à la fois les principaux carac- tères des Stratiomydes et une grande anomalie dans leur conformation. L'espèce de bec qui prolonge la tête est non-seulement fort étranger à toute cette famille , il paraît encore coordonné à une organisation particulière de la trompe. Celle-ci, dirigée en arrière dans l’inaction , et cachée dans une rainure inférieure de ce bec, s’allonge fort en avant, lorsque l’insecte la met en mouvement ; elle se termine par une pointe sans aucune apparence de lèvres terminales, et ne paraît accompagnée, ni de langue, ni de soies écailleuses, ni même de palpes. Outre cette singularité, et pour compenser, ce semble, la privation des palpes, les antennes sont le plus souvent placées presqu’à l'extrémité du bec, c’est-à-dire de la manière la plus étrange, en conservant fidèlement la conformation commune aux autres Stratiomydes. Ces petits insectes sont encore remarquables par la différence de couleurs entre les deux sexes et par le mélange agréable du noir et du blanc de leur abdomen. Ils sont communs , surtout dans les cantons PATES et vivent du suc des fleurs. On ne connaît pas leur déve- loppement, qui probablement s'opère comme celui des Sargues et du Pachygastre. 1. NÉMOTÈLE uligineuse; NN. uliginosus, Fab. , Meig., Fall. Thorax noir à bande latérale blanche. Abdomen blanc, à tache noire avant l'extrémité (mâle); noir, à bords et points blancs (femelle ). Nemotelus, Geoff. 2, 543, 2. Stratiomys mutica, Fab. Spec. ins. 2, 419, 14. Musca uliginosa, Gmel. Syst. nat. 5 , 2636, 22. Long. 2 5 I + (436) "Mâle : front noir; une tache blanche au-dessus des antennes. Thorax d’un noir luisant à poils gris; côtés à bande blanche qui s'étend depuis l'épaule jusqu’à la base de l'aile. Abdomen blanc à base et tache noire près de l'extrémité. Pieds blancs; cuisses noires à extrémité blanche; jambes, postérieures noires à base et extrémité blanches. Baanéter, blancs. Ailes. hyalines à nervures costales jaunâtres. ne. Ép Femelle. ‘Tête à poils blanchâtres ; une ligne blanche interromphe au-dessus des antennes. Thorax à poils blan- châtres so eux ; ; saillie de l'épaule et ligne s’étendant jus- qu'à | la base de aile, blanches. Abdomen bordé d’un blanc faunatre ; trois rangs de tâches blancs triangulaires ; les points ‘latéçaux çontigus au bord. _ Rare. 2. x Nikon LE !'panthérine ; SAINS pantherinus , Meig. Thorax, noir. . Abdomen blânc à tache noire avant l’ex- trémité, (mâle); noir à bords | et taches blanches. | Meg. Klass, 1.) 139; 1. Nemotelus mar ginatus (femelle), Fab. Ent. syst. 4, 270, 3. Syst.: anil. 88,3, Lat. 4, 276; Panz. Faun. germ. 46, 22. Nemgtelus marginellu, Fall. Strat. 5, 2. Geofr. 2, 5433 1. Rd mulica ESS Faun. oic. 3, 2389. marginata , Fab. Spec. i ins. 2, #19, 13. Musca pantherina ; Linn. Faun: suec. 1783 , Gmel. 2830, 6. marginella , Gmel. 2836, 163. ’Schellerib, g. de m., tab. 25, % 1. do DAMaRE PT Comme la précédente, Rte : point de ligne blanche sur le front de la femelle. Thorax sans ligne blanche. Seulement un rang de taches blanches sur l'abdomen. Jambes blanches à extrémité brune ; tarses blancs. L° (437) | J'ai observé un point blanc de chaque côté du bord antérieur du thorax dont les auteurs cités ne font pas mention. Fort commune. NÉMOTÈLE noire; N. mgrinus, Fall., Meig. D'un noir luisant. Genoux et tarses jaunâtres. Nemotelus nigritus , Panz. Faun. germ. 107, 17. Long 1:,21 D'un noir à reflets verts ou bleus. Bec moins allongé que dans les précédentes. Antennes brunes, insérées à la base du bec. Un point jaunâtre à l’épaule et une ligne jusqu’à la base de l'aile. Cuisses noires à extrémité jau- nâtre ; jambes postérieures noires à base et extrémité jaunâtres ; les autres et tous les tarses jaunâtres. Balanciers blancs. Ailes hyalines ; une seule cellule sous-marginale. Assez commune. OXYCÈRE ; OxyCERA. Oxycera, Meig., Lat. — Stratiomys , Geoff., Fab., Schr., Panz., Fall. — Musca, Linn., Gmel. Antennes plus courtes que la tête ; les deux premiers articles courts, cylindriques, velus ; le troisième fusi- forme-ovalaire, à quatre divisions; style séliforme de deux articles, inséré soit à l’extrémité, soit un peu sur le côté. Yeux légèrement velus dans les mâles. . Ecusson muni de deux pointes. ( PL 3, fig. 1.) Les genres Oxycère, Odontomyie et Stratiome diffèrent particulièrement des deux précédens par les pointes de Vécusson. Ils sont les vraies mouches armées de Réaumur et de Geoffroy, les seules Stratiomydes qui justifient leur nom. Les Oxycères ont été détachés du genre primitif par Meigen d’après des caractères différentiels dans le troi- sième article des antennes qui est de quatre divisions (438 ) et muni dun style dans les Oxycères , et de cinq divisions sans style dans les Stratiomes. Mais ces différences sont. bien légères, si l’on considère que la cinquième division de ce troisième article paraît n’être qu’une modification du style des Oxycères, et même que dans plusieurs espèces, telles que Straiomys hydroleon, ornata , etc., elle en prend la forme, et n’en diffère que par la longueur. . Ces petits Diptères ornés de couleurs agréables vivent sur les fleurs et le feuillage, dans le voisinage des eaux. On ne connaît pas leur premier état. - OxYGcÈRE hypoléon ; O. hkypoleon, Meig., Lat. sq Abdomen à trois taches latérales et extrémité fauves. Stratiomys Habie Fab., Schr., Panz., Fall. Musca hypoleon, Gmel. Syst. nat. 2635, 7. Long. 3, 41. Front jaune à bande noire. Antennes fauves À base noire. Yeux velus à bande pourpre. Thorax noir; à l'épaule, une tache fauve qui descend en pointe sur les côtés ; une autre tache jaune, triangulaire à la base de l'aile, divisée par une suture; une autre sous celle-ci, se prolongeant en ligne et se terminant par une autre encore ; entre la base de l'aile et l’écusson , une tache triangulaire fauve ; écusson et pointes fauves. Abdomen noir; une tache fauve, allongée, oblique, de chaque côté des deuxième, troisième et quatrième sesmens ; cinquième marqué d’une tache semi-circulaire, au milieu; les deuxième et troisième segmens du ventre jaunes au milieu, avec une petite tache jaune sur les côtés. Pieds fauves; cuisses noires ou brunes dans leur partie supé- rieure; tarses antérieurs noirâtres ; les autres jaunes à extrémité fauve. Rare. ( 439 ) 2. OXYCÈRE joli; O. pulchella, Meig. Noir. Abdomen à deux taches latérales et extrémité jaunes. Oxycera hypoleon, Meig. Klass. , tab. 8, f, 3, mas., Lat. Encyc. tom. 8, p. 2, PAge Goo. Stratiomys, Geof. 2, 481, LR 3 IL Mâle : hypostome noir, à poils d'un gris blanchâtre. Front à deux points argentés. Antennes noires. Yeux à bande pourpre. Thorax noir; une bande jaune, depuis l'épaule jusqu’à la base de l'aile où elle se prolonge en- dessous ; entre cette base et l’écusson une tache jaune triangulaire ; écusson jaune; pointes à extrémité noire. Abdomen noir ; une tache d’un beau jaune, allongée , dirigée en avant, de chaque côté des troisième et qua- tache jaune, triangulaire, v trième segmens ; cinquième à au milieu ; ventre noir; deuxième et troisième segmens jaunes au milieu ; le quatrième moins. Pieds jaunes ; cuisses noires dans leur partie supérieure; les quatre derniers articles des tarses antérieurs d’un brun noirâtre; les trois derniers dans les autres. Balanciers jaunes. Ailes hyalines à nervures brunes. Femelle : hypostome et front jaunes à bande noire; vertex noir. Bord postérieur des yeux jaune. Premier segment de l'abdomen à tache jaune sous l’écusson. Dans quelques individus , j’ai vu, outre les taches du thorax, deux lignes jaunes latérales qui ne s'étendent ni au bord antérieur, ni au postérieur. Assez commun. 3. OxvcËRE trois-lignes ; O. iriineata, Meig., Lat. Vert ou jaunâtre. Thorax à trois bandes noires. ,Ab- domen noir à taches et bandes vertes. Antennes fauves. Pieds jaunes, 7 Stratiomys trilineata, Fab., Schr., Panz., Fall. Geoff. 2, 482, 7. Musca pantherina, Linn. Faun. suec. 1783. trilineata, Gmel. Syst, nat. 2835 , 6. Long. 2 +1. Mâle : trompe verte. Hypostome jaune ; front noir; une tache jaune derrière les yeux lisses. Antennes fauves; style inséré un peu sur le côté. Thorax à trois bandes noires réunies aux deux extrémités; une petite tache noire , allongée, au-dessus de la base de l’aile ; poitrine noire; une petite tache jaunâtre devant les pieds antérieurs ; une grande bande sous les ailes, et une petite tache allongée, oblique, de. chaque côté, entre les pieds an- térieurs et intermédiaires ; écusson vert; pointes à extré- mité noire. Abdomen à fond noir; premier segment à tache triangulaire verte, au milieu ;. deuxième et troisième à tache semblable au milieu, et une autre, allongée, aux bords latéraux ; quatrième à large bande verte, rétrécie au milieu ; cinquième vert, à bord antérieur noir; ventre jaunâtre, à base noirâtre. Pieds fauves. Balanciers verts. Ailes hyalines; nervures jaunâtres; une seule cellule sous-marginale. : Femelle : front jaunâtre, à trois bandes noires, réunies sur le vertex. Peu commun. 4. OXYCÈRE nigricorne; O. nigricornis , Lat. Enc. tom. 5; | p- 2, page Go. Noir. Thorax à quatre lignes interrompues. Bords de l'abdomen jaunes. Long. 2 = 1. Tête jaune ; une ligne noire sur le fronts vertex et _ antennes noirs. Thorax noir à quatre lignes jaunes, interrompues au milieu; écusson jaune ; poitrine noire (4h) à tache jaune sur les côtés. Abdomen noir à bord fauve, festonné intérieurement ; ventre noir bordé de jaune, ainsi que le bord postérieur des segmens. Pieds jaunes. Balanciers jaunes. Ailes hyalines ; nervures jaunâtres. Rare. 5. OxXYGÈRE léonin ; ©. leonina, Meig, D’un noir luisant. Thorax à ligne latérale et écusson jaunes. Abdomen à base et extrémité jaunes. Pieds jaunes ; cuisses noires. Stratiomys leonina, Panz. Faun. germ. 58, 21. Odontomyia leonina , Lat. Gen. crust. Ha1275e Long. 2 ; 1. Mâle : d’un noir luisant à reflets verts. Hypostome noir bordé de blanc argenté. Antennes noires. Thorax à ligne latérale jaune, depuis l’épaule jusqu’à la base des ailes; un point jaune à cette base. Ecusson jaune ; extrémité des pointes noire. Premier segment de l'abdomen marqué à sa base d’une tache jaune carrée postérieu- rement , et élargie en croissant ; dernier jaune. Dessous du corps noir à reflets bleus. Cuisses noires à extrémité jaune ; jambes à base et extrémité jaunes ; tarses obscurs ; les deux premiers articles jaunes aux postérieures et aux intermédiaires. Balanciers blanchâtres. Ailes hyalines à nervures brunâtres. Femelle : front noir ; bord postérieur des yeux jaune, ensuite noir, et enfin argenté. Meigen n’a vu que la femelle; je n’ai trouvé que le mâle, près de Lille. CLITELLAIRE ; CLITELLARIA. Clüellaria, Meig. , Il — Eplappium , Lat. — Stratiomys , Geoff., Fab., Panz. — Musca, Gmel., Schr., Herbst. Tête demi-sphérique. Trompe nullement saillante, épaisse, cylindrique ; lobes terminaux rayés transversa- (42) | lement; lèvre supérieure courte, plane, échancrée anté- rieurement ; langue et soies capillaires nullement distinctes. Palpes velus, en massue ; troisième article ovale, renflé vers l’extrémité. Antennes presqu’aussi longues que la tête; troisième article conique, à cinq divisions ; style nl biarticulé, divergent. Ecusson tantôt mutique , tantôt armé. Cellule anale des ailes atteignant à-peu-près le bord intérieur, comme dans les Sargues. (PL. 2, fig. 6.) & Ce genre a été établi primitivement en faveur d’une Stratiomyde qui diffère des précédentes par le nombre des segmens du troisième article des antennes, et des suivantes par le style qui les termine. Cet insecte offre de plus un caractère qui lui est particulier : c’est une pointe à la base des aïles, qui arme les côtés du thorax, comme celles de l’écusson en défendent l'extrémité. Il est surtout remarquable par le duvet d’un rouge brillant et satiné, qui couvre ce thorax comme une selle, d’où pro- viennent les noms de Clitellaria et d'Éphippium: _ A cette espèce singulière, M. Meigen a joint le Némo- telus villosus, de Fabricius, et deux autres qui n’ont de pointes, ni à la base des ailes, ni même à l'écusson, et dont il conviendrait peut-être de former un genre nouveau. LS M. Latreille soupçonne que la larve-de l'Ephippium vit dans Je detritus de bois. Cependant toutes les’ Sfratiomydes armées dont on a jusqu'ici observé le premier âge se développant dans les eaux, et les autres, provenant de larves terrestres, il paraît plus probable que celle-ci est aquatique. CLITELLAIRE ephippium ; C. ephppium , Méig. © Noir. Thorax sanguin à pointe latérale, Ephippium thoracicum , Lat, Gen. 4, 276. ! | C4) Stratiomys ephippium , Fab. Syst. antl. 79, 4. Geoff. 2, 480, 3. Schœff. Icon. tab. 47, f. 7. Panz. Faun. germ. 8, 23. Schellenb. g. de m., tab. 24, f. 1, 2 Schr. Faun. boic. 3, 2370. Musca éphippium , Gmel. Syst. nat. 2834, 151, Herbst. gemeinn. natur. 8, t. 339, f. 3. Long. 5 1. Hypostome et front noirs; dans la femelle, le front a deux taches formées de poils blancs. Antennes d’un brun noir. Thorax couvert d’un duvet soyeux d’un rouge sanguin; une pointe noire, velue, à la base des ailes ; côtés et poitrine noirs ; écusson noir ; deux pointes velues et relevées. Abdomen noir. Pieds noirs ; jambes postérieures un peu arquées. Balanciers jaunes. Ailes d’un brun rous- sâtre, plus foncées au bord extérieur. Rare. ODONTOMYIE ; ODONTOMY1A. Odontomyia, Meig. KI. , Lat. — Stratiomys, Geoff., Fab., Schr. Faun. boic., Panz., Meig. — Musca, Linn., Gmel., -_ Schr. aust. Hypostome plus ou moins saillant. Trompe menue, un peu allongée, à labiules marquées de lignes transversales, du côté intérieur. Lèvre supérieure échancrée à l’extré- mité. Langue de la longueur de la lèvre supérieure (suivant Fabricius ); deux soies très-courtes et peu distinctes. Troisième article des palpes peu renflé. Les deux premiers articles des antennes à-peu-près également courts ; troisième long, fusiforme, à cinq divisions. Yeux souvent ornés d’un arc pourpre et à facettes beau- coup plus grandes dans la partie supérieure que dans inférieure, dans les mâles. \ (444) Ecusson armé. Quelquefois une seule cellule sous- marginale aux ailes ; quatre postérieures ; nervures | pos- térieures sinueuses. (PL. 3, fig. 2.) duré Les caractères ‘essentiels des Odonfomyies consistent dans la briéveté du premier article des antennes, dans la forme menue et un peu allongée de la trompe, dans la conformation des yeux dont les facettes supérieures sont plus grandes que les inférieures, et enfin dans la disposition des nervures des aïles qui ne présentent que quatre cellules du bord postérieur. Ce genre a été institué par Meiïgen, comme celui des Oxycères, aux dépens des Stratiomes de Geoffroy et de Fabricius, et adopté par Latreille et Illiger. Depuis , Meigen l’a supprimé dans son grand ouvrage, en alléguant qu'il ne différait des Stratiomes que par un seul caractère, quelquefois douteux, la longueur du premier aïticle des antennes. Cependant, par une espèce d’inadvertance , il reconnaît lui-même ceux g offre la conformation de la trompe et des yeux. Quant à celui que je tire des ner- vures des ailes, je l'ai vérifié dans toutes les espèces que j'ai observées ; et, en ajoutant ce caractère à ceux précé- demment signalés, je crois devoir conserver un genre qui avait déjà reçu la sanction du temps et de notre célèbre Latreille. Nous trouvons ces insectes sur les fleurs, dans le voi- sinage des eaux. IL paraît que c’est lOdontomyie ornée dont Réaumur a observé particulièrément la métamorphose. 1. ODONTOMYIE micreléon ; O. mücroleon. Noire. Abdomen à lignes latérales blanches ; pâle en- dessous. Stratiomys microleon, Fab. Syst. ant]. Fo 8, Lat. 4, 2e Musca nucroleon, Linn. Faun. suec. 1781; ‘Gmel Syst. nat. 5, 2834, Schr. Aust. 887. (445) , Des. 6, 64, 2, tab. Se AE Fall. Strat. RE N Long. 4 1. Hypostome noir à poils d’un blanc jaunâtre et reflets métalliques. Front de la femelle noir à tache jaune, allongée, divisée par une ligne noire. Thorax noir à poils jaunâtres ; écusson noir à pointes jaunes. Abdomen noir ; trois lignes latérales, d’un jaune obscur près du bord postérieur des segmens ; une ligne semblable à l'extrémité du dernier ; ventre d’un jaunâtre pâle ;-un point noirâtre de chaque côté des troisième et Las segmens. Pieds noirs à genoux jaunes. Rare. 2. ODONTOMYIE argentée; O. argentata, Lat. Meg. ; Klss. Abdomen noir à poils argentés et taches latérales jauhes ( mâle ), à poils dorés ( femelle }. . Stratiomys argentata ; Fab. _. atlas 82, 2. s ques Fall. Strat. 9, 5. Panz. Faun. germ. 71, 20 ( mas.) ER 10 (fem. DE Long. 4 1. Mäle : tête d'un noir luisant. Hypostome convexe, à poils d’un jaune clair ; une. touffe de longs poils d’un brun noirâtre sous les antennes. Front à poils d’un blanc argenté. Antennes noires. Yeux verts à ligné arquée, pourpre. Thorax d’un brun noirâtre à poils d’un jaune obscur ; pointes de l’écusson très-petites. Abdomen noir, couvert d’un duvet argenté bleuâtre ; deuxième et troi- sième segmens (et quelquefois le quatrième ) à tache latérale jaune , triangulaire; extrémité du dernier jaune. Ventre verdâtre. Pieds bruns ; jambes fauvés à anneau brunâtre au milieu. Balanciers jaunes. Ailes hyalines , à nervures d’un jaune brun ; un FEES obscur au milieu du bord extérieur. 29 # C 446) Femelle : fête, thorax et abdomen noirs, couverts d’un duvet doré verdâtre. Segmens de l’abdomen bordés postérieurement d’une large bande de poils d’un gris roussâtre , rétrécie au milieu; ventre fauve , bordé exté- rieurement de noir; troisième et quatrième segmens marqués chacun de deux petites taches allongées au milieu. Pieds fauves ; un large anneau noir aux cuisses vers l’extrémité. Une seule cellule sous - marginale aux ailes ; nervures formant la discoïdale inférieure, très- marquées. et entourées de brun. J'ai-trouvé plusieurs femelles dans les fortifications de Lille. Cette espèce et la précédente ont le premier article des antennes un peu plus long que les suivantes. 3... ODONTOMYIE ornée; O. ornata, Abdomen noir, à taches latérales, triangulaires, GES : pâle, sans taches en-dessous. ._Odontomyia furcata ,| Meig. Klass. 1, 129, 1, Lat. gen. 4, 275, Encyc. tom. 8 , p. 2, pag. 432. Réaum. 4, tab, 24, f. 4, 7. Roesel ins. 2, Musc. tab. 5. Fée 5 Long. 7 IL Mâle : hypostome caréné, d’un brun obscur à poils jaunâtres. Antennes noirâtres. Veux verts. Thorax noi- râtre à poils fauves ; écusson à large bord fauve ; pointes à extrémité noire. Abdomen. noir, luisant, à taches latérales triangulaires fauves, échancrées du côté. inté- rieur ; angles .obtus.; ventre d’un jaune pâle; un point latéral obscur ‘aux troisième et quatrième segmens. Pieds fauves ;, moitié supérieure des cuisses noire ; jambes: à tache brune, extrémité des tarses obscure. Balaneiese jaunes. Ailes hyalines à nervures jaunes. Femelle : front :noir ; deux taches en forme de,G , opposées, séparées par-une ligne ; deux autres taches (447) fauves, triangulaires de chaque côté du vertex. Bord postérieur des yeux fauve. Antennes en partie fauves en- dessous. Yeux lisses noirs. Taches de l’abdomen plus petites. Pieds entièrement fauves. Assez commune, au printemps et en été. ‘4. ODONTOMYIE tigrine ; O. tigrina, Meig. KI., Lat. Encyc. Abdomen noir , fauve en-dessous. Stratiomys tigrina , Fab. Syst. antl. 82, 18, Panz. Faun. germ. 58, 20, Meig. Stratiomys nigrüa , Fall. Strat. 9, 4, 4. Stratiomys , Geo. 2, 481, 5 Musca tigrina , Gmel. Syst. nat. 5, 2835, 157. Schr. Faun. boiïc. 3, 2381. Long. 4 1. Mâle : Noir. Hypostome et front à poils noirs. Antennes noires. Yeux verts à ligne pourpre arquée. Thorax à poils noirs; écusson à pointes jaunes. Abdomen fauve en- dessous , bordé de noir. Pieds fauves ; cuisses noires ; jambes à milieu noir. Balanciers blancs. Aïles hyalines à nervures antérieures et costales noires. Femelle : hypostome et front à poils blancs. Thorax à poils jaunes. Ventre fauve au milieu. Balanciers d’un vert pâle. Ailes à nervures brunâtres ; bord extérieur roussâtre. Assez commune. LE 5. ODONTOMYIE hydropote; O. kydropota. ::, …. Abdomen vert à bande noire anguleuse. AL EN base fauve. Stratiomys hydropota, Meig..3, 147, 16. Long. 5 1. | _ Mâle : hypostome noir depuis les antennes Hand tn l'ouverture de la bouche , avec une petite. carène brune: (448) bords de la bouche fauves. Antennes” d’un roux foncé. Thorax noir, couvert de petits poils roussâtres ; écusson noir à large bord postérieur d’un jaune verdâtre ; pointes fauves à extrémité noire. Abdomen d’un vert clair , transparent , à bande d’un noir opaque et anguleuse, un peu plus large à la base, arrondie à l'extrémité ; angles obtus. Pieds fauves. Balanciers blancs. Aïles hyalines. | Femelle : tête fauve. Hypostome à poils blanchâtres ; front à ligne noire enfoncée ; vertex noir; deux lignes arquées renfermant chacune une tache fauve; un point blanc à l'extrémité de ces lignes ; deux autres taches fauves au - déssus du vertex; bord postérieur des yeux blanchâtre ; les deux premiers articles des antennes fauves ; le troisième noir. Thorax à poils dorés; écusson fauve à base noire. Bande de l'abdomen plus large, à angles plus marqués. Je l'ai trouvée rarement, dans les fortifications de Lille. 6. ODONTOMYIE hydroléon ; O. hydroleon, Meig. Klass., “Lat., Encyc. Abdomen vert’, à bande noire anguleuse. Antennes noires. Odontomyia angulata , Meiz. KI. 133, 4. Stratiomys hydroleon , Fab. Syst. antl. 82, ro, Panz. Faun. germ. 7, 21, Meig. Stratiomys angulata, Panz. 78 , 19 , Encyc. tom. 8, p. 2, pag. 135. | Stratiomys , Geoff. 2, 481, 4. Musca hydroleon , Linn. Faun. suec. 1762, Gmel. Syst. nat. 5, 2835, 5, Schr. Aust. 888. Deg. 6, 65, 3. Schell'g. de m. tab. ae f. 3, Schr. Faun, boic, 3, 2382. (449) Long. 4, 5 1. Mäle : hypostome noir à poils blancs. Antennes noi- râtres. Yeux verts. Thorax noir à poils d’un gris jaunâtre. Ecusson noir à extrémité fauve ; pointes petites , fauves, à extrémité noire. Abdomen vert à bande noire, angu- leuse , n’atteignant ni les côtés, ni lextrémité. Pieds fauves ; jambes postérieures à anneau brun , peu distinct. Femelle : tête fauve , à enfoncemens. Hypostome à point noir de chaque côté de la bouche ; front marqué.d’une ligne enfoncée, longitudinale ; vertex à point noir. Bord des yeux jaune. Thorax noir à poils d’un vert doré ; écusson à bord postérieur et pointes jaunes. Angles de la bande de l'abdomen tronqués et ‘approchant davantage du bord extérieur. Rare, 7. ODONTOMYIE verte; O. viridula , Meig. KI., Lat. Abdomen vert, à bande noire dilatée postérieurement. Odontomyia dentata , Meig. KL 1, 130 , 2. canina , ibid. 1, 132 ,e., Encyc.tom. 8, p.2, pag. 435. Stratiomys viridula , Fab. Syst. antl. 84, 25, Panz. 58, 18. _marginata , Fab. Syst. antl. 84, 27. carnina , Panz. 58 , 23. Musca niridula , Gmel. Syst. nat. 5, 2835, 158. Schr. Faun. boic. 3, 2383. Schœff. icon. tab. 14, f. 14. Long. 3 : I. Mâle : hypostome noir, à poils d’un blanc. jaunätre. Antennes noirâtres. Yeux verts à ligne arquée, pourpre. Thorax noir À poils ‘dorés; écusson à bord postérieur et pointes jaunes. Abdomen vert , à bande noire qui s’élargit au quatrième segment et atteint le bord anté- rieur du cinquiéme. Pieds jaunes. Balanciers blancs. Ailes à nervures jaunes; une seule cellule sous-marginale. (450) Femelle : tête d’un noir luisant , à poils dorés souvent effacés. Front à ligne enfoncée. Bande de l'abdomen élargie au troisième segment et plus large que dans le mâle. Commune. 8. ODONTOMYIE lunulée ; O. lunulata | Encyc. Noire. Thorax à poils bronzés. Abdomen à bord et tache latérale d’un vert jaunâtre. as 2iL Femelle : tête noire, à poils eoai Antennes noires. Thorax à poils bronzés ; pointes de l’écusson très-petites. Abdomen noir à bord et tache latérale, à la base, d’un vert jaunâtre; ventre obscur. Pieds fauves. Balanciers jaunes. Aïles hyalines, à nervures costales jaunes. M. de Brébisson l’a trouvée en Normandie. STRATIOME ; STRATIOMYS. Stratiomys , Geoff. , Fab. , Schr. Faun. boic., Panz., Lat., Meig. — Musca, Linn., Gmel., Schr. Aust. — Hirtea, Scop. Hypostome plus ou moins saillant. Ouverture de la bouche, tantôt ronde, tantôt allongée. Trompe courte et comprimée. Lobes terminaux marqués de lignes trans- versales du côté intérieur. Lèvre supérieure échancrée à l'extrémité. Langue de la longueur de la lèvre supérieure (suivant Fab.) , deux soïes très-courtes et peu distinctes. Troisième article des palpes peu renflé. Premier article des antennes long ; troisième fort long, fusiforme à cinq divisions. Veux souvent ornés d’un arc pourpre. Thorax couvert de poils dans les mâles , d'un léger duvet dans les femelles ; écusson armé. Nervures posté- rieures des ailes sinueuses. (PL. 3, f. 3.) Les Stratiomes se trouvent réduits par la formation x des genres Oxycère et Odontomyie à un petit nombre (4) d'espèces très-faciles à reconnaître à la longueur des antennes, et aussi à la grandeur du corps. Elles diffèrent "d'ailleurs des Oxycères par le nombre des divisions du troisième article des antennes et par l'absence du style ; et des Odontomyies par la conformation de la trompe, des yeux et des nervures des ailes. Ces insectes ne sont pas communs dans ce pays. Meigen dit que le Stratiome caméléon se trouve au mois de mai sur les fleurs de l’aubépine, de l’épine vinette et du populage d’eau, et en été sur les plantes aquatiques. 1. STRATIOME caméléon ; S. chameæleon , Fab., Meig. , Lat., Panz., Fall. Thorax brun. Abdomen noir à bandes jaunes inter- rompues , jaune en - dessous, à lignes noires. Ecusson jaune ; une tache triangulaire noire à la base. Stratiomys nigrodentata , Meig. KI. 127, 5. Geoff. 2, 479, 1. Musca chamæleon , Linn. Faun,. suec. 1780, Gmel. Syst. nat. 5, 2833, 3. Deg. 6, 64, 1. Schæff. tab. 59, f. 5. Schr. Faun. boic. 3, 2376. Aust. 866. Long. 7 |. Mâle : hypostome noir, à poils jaunes et lache trian- gulaire jaune au bord des yeux. Front noir à sillon longi- tudinal. Antennes noires. Thorax brun à poils d’un jaune brun; écusson jaune ; une petite tache triangulaire à la base ; pointes jaunes à extrémité souvent noire. Abdomen ovale noir , pubescent ; deuxième segment à taches latérales jaunes, triangulaires ; troisième à bande jaune, inter- rompue au milieu ; quatrième à bande semblable ; oblique ; 4 cinquième à tache triangulaire ; ventre d’un jaune sale ; 1) in deuxième segment à petite tache noirâlre , allongée , pointue, oblique , de chaque côté ; troisième et quatrième à bande tranversale, interrompue ; cinquième à bord antérieur , noir. Pieds fauves; cuisses obscures , Souvent jaunes à l’extrémité. Balanciers jaunes. Aïles brunâtres à nervures d’un jaune obscur. Femelle : hypostome jaune .à bande noire. Front d’un noir luisant ; bord postérieur des yeux jaune. Bandes du ventre plus larges et plus distinctes que dans le mâle. Peu commun, 2. STRATIOME des fleuves ; S. potamida, Meig. Thorax brun. Abdomen noir; deux taches latérales à la base et deux bandes étroites, jaunes; Ja première interrompue dans le mâle ; jaune en-dessous, à bandes noires. Stratiomys chamoæleon , mas., Meig. KL 1 » 126 , 4. ; Long. 6, 7 L ; Comme la précédente, excepté : écusson à bord antérieur noir et pointes entièrement jaunes. Deuxième segment de l'abdomen à taches jaunes , latérales , triangulaires ; troi- sième à bande étroite au bord postérieur, interrompue au milieu dans le mâle ; quatrième À bandes semblables , entière dans les deux sexes ; cinquième à tache triangu- laire au bord postérieur; ventre à quatre bandes noires dont les deux premières sont interrompues. Rare. 3. STRATIOME fourchue ; S. furcata, Fab., Meig. Thorax à poils gris. Abdomen noir; taches latérales inégales, quatre bandes jaunes , en-dessous. Straiomys panthaleon > Fall. Strat. 72. CITY Long. 7, 8 L. “Hypostome! noir , à poils blancs. Front de la femelle noir ; luisant ; une ligne jaune, transversale, interrompue, (453 ) au-dessus des antennes ; une tache bifide sur le vertex. … Antennes noires. Bord postérieur des yeux à poils blancs. Thorax brun , à poils gris; écusson jaune , à tache trian- gulaire , noire à la base ; pointes jaunes. Abdomen noir, pubescent ; deuxième segment à taches latérales trian- gulaires qui avancent un peu sur le troisième; celui-ci à taches plus allongées qui avancent également sur le suivant ; le quatrième à taches allongées ; cinquième à pelite tache triangulaire ; ventre noir à quatre bandes jaunes inégales. Cuisses noirâtres ; jambes jaunes à extrémité obscure ; tarses jaunes. Balanciers jaunâtres. Ailes à bord extérieur et nervures brurâtres. Assez rare. 4. STRATIOME striée ; S. strigata , Fab., Meïg. , Schr. Thorax à poils fauves. Abdomen noir, à bandes blanches en-dessous. Stratiomys villosa, mas., Meig. KI 1, 125, 1. nubeculosa, Fem..ibid. 1, 125, 3. thoracica | Fem. Fab. Syst. anil. 79, 7. Geoft., 2, 480, 2. Hirtea longicornis , Scop. ent. carn. 999. Panz. Faun. Germ. 12, 20. Schæff. icon. 14, f. 10. Long. 6, 8 I. Mâle : hypostome noir, à poils d’un roux vif. Yeux velus , verts, à ligne arquée, pourpre, au bord postérieur; une autre ligne arquée devant celle-ci. Antennes noires. Thorax et écusson noirâtres , à poils roux; pointes de l’écusson petites, jaunes. Abdomen noir, à poils roux; ventre à bandes jaunâtres , pointues sur les côtés. Pieds jaunäâtres; cuisses brunes ; jambes à deux anneaux bru- nâtres, l’un au milieu, l’autre à l'extrémité ; tarses à extrémité brune. Balanciers blanchâtres. Aïles brunâtres à base et extrémité plus claires ; nervures costales brunes. (454) Femelle : hypostome et front à poils roussâtres ; une tache triangulaire , jaune au bord des yeux. Une autre, tache, quelquefois divisée, au vertex. Côtés de l'abdomen à poils d’un gris clair , surtout au deuxièmë segment. Assez rare, à Lille. J'ai observé une femelle qui avait une petite tache jaune , allongée, au bord extérieur et à l'extrémité des deuxième et troisième segmens. XYLOPHAGITES ; Xyrornacr, Meig. Stratiomydæ , Lat, Caractère essentiel : trompe peu saillante. Antennes de trois articles ; troisième divisé. Abdomen étroit, de sept segmens distincts. Tarses munis de trois pelottes. Ailes à quatre ou cinq cellules postérieures. Corps assez étroit, elliptique. Tête hémisphérique, très- déprimée dans les femelles. Front presque nul dans les mâles , large dans les femelles. Trompe peu saillante;, lobes terminaux épais, ovales. Lèvre supérieure, langue et deux soies (mâchoires ) capillaires souvent distinctes ; palpes de deux ou trois articles. Antennes rapprochées à la base, de trois articles; le premier cylindrique, le second cyathiforme, le troisième allongé, conique, à huit divi- sions, sans style. Yeux arrondis. Trois yeux lisses. Thorax ovale, à suture; écusson tantôt mutique, tantôt armé de pointes au bord postérieur. Abdomen elliptique, allongé, déprimé , de sept segmens distincts. Pieds assez courts; jambes tantôt terminées par des pointes, tantôt mutiques; tarses munis de trois pelottes. Balanciers décou- verts. Ailes couchées ; cellule marginale souvent allongée ; deux sous-marginales ; trois discoïdales ; quatre ou cinq postérieures ; anale fermée. (PL. 3, f. 4, 5.) Les Xylophagites sont un petit groupe récemment formé par M. Meigen, et composé de Diptères dont les uns ont des rapports avec les Stratiomydes , et les autres / (455) avec les Tabaniens ; ne pouvant convenablement être compris dans ces familles, mais se plaçant très-bien entr’elles. Cependant, on ne peut nier qu’en servant de transition entre deux familles très-différentes, celle-ci ne présente égälement dans les genres dont elle se compose, des différences qui la rendent peu naturelle, d'autant plus qu’elle est en même-temps dénuée de caractère essentiel qui lui soit propre. La trompe , peu saillante , est plus ou moins fortement organisée ; le troisième article des antennes est toujours subdivisé en huit segmens, et ce serait un caractère distinctif, si un genre de Tabaniens ne l’offrait également ; l’écusson est souvent armé d’épines, et quelquefois nu; les jambes sont, dans les uns, ter- minées par des pointes ; dans d’autres, il n’y en a point. Enfin les nervures des ailes présentent plusieurs modi- fications, et indiquent mieux qu'aucun autre organe, au moins dans le genre Béris , la nuance entre les deux familles. Ces Diptères habitent particulièrement les bois. Les uns se posent sur le feuillage, d’autres sur le tronc des arbres. Baumhauer a découvert la larve d’un Xylophage dans le bois décomposé ; c’est tout ce que l’on sait sur le développement de ces insectes, et ce qui leur a valu leur nom. Des genres Béris, Xylophage et Cœnomyie , qui com- posent cette famille en Europe , le premier seul est commun _ dans cette partie de la France. TABLEAU DES GENRES. Écusson à plus de deux pointes. ....... BÉRIS. Écusson sans pointes.................. XYLOPHAGE. Écusson à deux pointes. ........ ne CŒNOMYIE. BÉRIS ; BERIsS. C456 ) Beris, Lat., Meig. — Actina, Meig. Ki — Xylophagus , Lat. — Strañomys , Geoff. , Fab. ,Panz. , Fall, — Musca, Gmel., Schr. aust. Trompe peu saillante. Lèvre supérieure et langue peu ‘distinctes; soies capillaires nullement distinctes. Palpes petits , de trois articles. Premier article des antennes court. ; Écusson armé de quatre, six ou huit pointes velues au bord postérieur. Jambes mutiques ; premier article des tarses postérieurs renilé et allongé dans les mâles. Cellule marginale des aïles courte ; deux sous-marginales assez petites; quatre postérieures; quelquefois un rudiment de nervure dans la troisième ; anale éloignée du bord intérieur. (PL 3,f 4, 5.) L'affinité du genre Béris avec les Stratiomydes se mani- feste par les épines de l’écusson, quoique le nombre en soit différent ; par l’absence de pointes à l'extrémité des jambes, et par la disposition des nervures des ailes. Ces dernières offrent une cellule marginale et deux sous-mar- ginales presqu’aussi petites que dans la famille précé- dente, mais sur la détermination desquelles on ne peut pas se méprendre, et qui m'ont fait reconnaître la véri- table structure de celles des Stratiomydes. L'organisation des Béris se modifie dans quelques-unes de ses parties : le nombre des pointes de l’écusson varie de quatre à huit ; les palpes, ordinairement très-petits, s’allongent un peu dans le B. riens, et l'ont fait com- . prendre dans le genre Xylophage par M. Latreille ; les cellules des aïles présentent quelques différences dans la grandeur des sous-marginales et dans un rudiment, de nervure qui commence quelquefois une cinquième pos- térieure. Enfin les jambes postérieures sont renflées. en massue dans quelques espèces , et le premier .article des tarses est dilaié dans les mâles, (457) Ces petits insectes paraissent plus communs dans cette “hi de la France et en Angleterre qu’en GR ee D . Écusson à quatre pointes. I. em luisant; B. nitens, Lat. Hist. des Crust., Meig. Luisant. Thorax d’un bleu d’acier. Abdomen d’un bleu noirâtre. Pieds obscurs à base jaune. Xylophagus nitens, Lat. Gen. crust., 4, 273. Actina chalïbæœa , Meig. K1l.,1, 117, 1. Long. 2 : 1. Femelle : Palpes noirs. Hypostome d’un noir luisant, à poils blancs au bord des yeux. Front d’un bleu d’acier. Thorax bleu d’acier à reflets d’un vert doré; pointes de l’écusson noires. Abdomen d’un bleu noirâtre peu luisant ; ventre noir. Pieds obscurs; partie supérieure des cuisses et bases du premier article des tarses fauves. Rare. 2. BÉRIS tibial ; B. wbialis, Meig. Thorax d’un vert cuivreux. Abdomen noir. Pointes de l’écusson et pieds fauves. jambes postérieures obscures et renflées. 1 EOnNS, 2 +3 9 L Mâle : yeux bruns. Hypostome noir à ligne enfoncée au milieu ; un point blanc au-dessus des antennes. Trompe d’un jaune clair. Antennes noires ; deuxième article et premières divisions du troisième d’un brun clair en- dessous ; dernière division plus longue. Abdomen noi- râtre, à reflets bleus, et garni sur les côtés de poils jaunâtres ; bord antérieur des troisième , quatrième et cinquième segmens marqué d’une tache transversale trian- gulaire, d’un roussâtre clair ; la dernière presque linéaire. Pieds jaunes ; hanches blanchâtres ; tarses noirâtres ; cuisses postérieures allongées, légèrement renflées vers l'extrémité qui est noirâtre ; jambes postérieures plus (458) renflées et noirâtres ; premier article des tarses roussâtre vers là base. Balanciers jaunes. Aïles hyalines ; cellule marginale ovale, noirâtre. La discoïdale inférieure émet le rudiment d’une nervure dans la troisième postérieure. (PL 3,f 5.) | Femelle : front assez étroit , d’un vert brillant plus foncé que le thorax. Une pelite bande blanche au-dessus des antennes. Abdomen un peu plus large; deuxième , troisième, quatrième et cinquième segmens marqués chacun d’une grande tache rhomboïdale jaune qui comprend toute la longueur du segment; bord pos- térieur de ces segmens noir; ventre jaune. Base des jambes postérieures roussâtre. M. Meigen ne fait pas mention des taches de l'abdomen ; mais il dit que le jaune du ventre paraît sur les troisième , quatrième et cinquième segmens en-dessus. J'ai trouvé les deux sexes au mois de mai dans les bois de Rauchicourt, près de Béthune. 11. Écusson à six pointes. 3. BÉRIS métallique ; B. chalybeata, Meig. Thorax d’un vert cuivreux obscur. Abdomen noir soyeux. Ailes et balanciers obscurs. Actina atra, Meig. KL, 1, 118, 3. Musca chalybeata , Gmel. Syst. nat., 5 , 2837, 165. Long. 2 : I. Mâle : hypostome et front d’un noir luisant. Antennes noirâtres, à peine aussi longues que la tête. Thorax à reflets d’un bleu obscur ; côtés et ventre d’un noir luisant ; pointes de l’écusson noires. Pieds fauves ; tarses obscurs ; premier article des postérieurs fauve, dilaté. Rare. 4. BÉRIS clavipède; B. clavipes, Meig. Thorax d’un noir luisant. Abdomen et pieds fauves. Tarses obscurs. Ailes fuligineuses dans les deux sexes. (459) Stratiomys clavipes , Panz. Faun. germ., 9, 19 , Fall. Strat., 124,420: Musca clavipes, Linn. Syst. nat., 12, 2, 981, 12, Schr. aust., 894. Long. 3 1. Trompe jaune. Hypostome et front d’un noir luisant. Antennes obscures. Thorax d’un noir luisant. Abdomen fauve. Pieds fauves ; extrémité des jambes et tarses obscurs ; jambes postérieures fauves. Balanciers jaunes. Aïles brunes dans les deux sexes. Assez commun. 5. BÉRIS armé ; B. vallata, Meig. Thorax d’un noir luisant. Abdomen et pieds fauves ; extrémité des jambes et tarses obscurs. Ailes fuligineuses ( mâle), hyalines à base jaune ( fem, ). Beris nigritarsis, Lat. Gen., 4, 273. —— clavipes, Lat. consid., 442. Actina clavipes , Meig., 1, 117, 2. Stratiomys clavipes , Fab. ras antl., 86, 35, Geof. 483, 8. Musca vallata, Gmel. Syst. nat., 2837, 166. clavipes, Gmel, 2836, 12. Long. 2 : I]. Semblable au précédent, excepté deux taches noires à la base de l'abdomen et extrémité obscure dans le mâle ; moitié inférieure des jambes’et tarses obscurs. Balanciers bruns dans le mâle, jaunes dans la femelle. Ailes pres- qu’hyalines dans la femelle, jaunâtres à la base et au bord extérieur ; les deux nervures de la deuxième cellule pos- térieure se réunissent à la base. Commun. 6. BÉRIS noir ; B. nigra, Meig. D’un noir Juisant. Pieds roussâtres ; extrémité des cuisses et des tarses obscure. 5 2) ” (460 ) Long. 3 I. : Hypostome et front larges. Antennes brunes un peu plus courtes que la tête. Thorax à reflets bleus ; pointes de l’écusson noires. Extrémité des cuisses et les quatre derniers articles des tarses obscurs ; jambes postérieures brunâtres à l'extrémité. Balanciers jaunes. Aïles légèrement obscures à base jaunâtre et stigmate noirâtre. Rare. 1r1. Écussôn à huit pointes. 7. BÉRIS fuscipède ; B. fuscipes , Meig. D'un noir luisant. Écusson d’un vert doré. Pieds obscurs ; jambes à base jaune. Long. 3 1. Mâle : hypostome velu. Antennes noirâtres , un peu plus courtes que la tête. Thorax à reflets bleu d’acier ; écusson d’un vert doré à pointes noires; pointes extérieures très- courtes. Pieds obscurs; base des jambes jaune; premier article des tarses postérieurs allongé , renflé. Balanciers jaunes. Aïles brunâtres à stigmate noirâtre. Rare. 8. Bénis flavipède; B. flavpes, Nob. \ Thorax d’un noir cuivreux ( mâle}, d’un vert brillant ( femelle). Abdomen noir. Pieds fauves ; tarses noirâtres. Ailes fuligineuses (mâle) presqu'hyalines ( fem. ). Long. 2 ?1. Mâle : Trompe fauve. Abdomen d’un noir velouté. Hanches noires ; cuisses et jambes fauves. Balanciers obscurs. Femelle : Front d’un noir brillant. Abdomen d'un brun noirâtre bronzé, brillant. Cuisses et jambes jaunes , ainsi que le premier article des tarses postérieurs: Balanciers jaunes. Stigmate des ailes noirâtre. J'ai trouvé le mâle et la femelle dans les fortifications de Lille. (461) XYLOPHAGE ; XYLOPHAGUS. Xylophagus , Meig., Fab., Fall. — Stratiomys, Fab. Ent. Syst. — Empis, Rhagio, Panz. — Nemotelus j Deg. — Asilus, Schell. Trompe très-peu saillante. Lèvre ans épaisse , plus courte que la trompe , à extrémité obtuse ; langue fine, pointue, plus longue que la lèvre supérieure ; soies capillaires nullement distinctes. Palpes allongés, relevés, de deux articles; premier fort ménu ; deuxième épais, ovale, velu. Antennes à premier article , tantôt court, tantôt allongé. * Écusson mutique. Abdomen cylindrique dans les mâles ; conique dans les femelles, à tarière articulée. Jambes terminées par deux pointes. Nervures des ‘ailes comme dans les taons. ( PL 3, f: 6.) En considérant la synonymie des Xylophages, l’on voit à combien de genres ils ont été rapportés avant que Meigen-n’en ait institué un pour eux, et quels rapports on leur a trouvés avec tant de Diptères différens. Mais celte conformation qui ressemble à tant d’autres, con- ‘sidérée partiellement, offre par cela même un ensemble original. On doit convenir d’ailleurs qu’il fallait les exa- miner bien superficiellement pour les réunir aux Empis, aux Rhagions, aux Asiles. Plusieurs organes, et parti- culièrement les antennes, par les: subdivisions du troi- sième article, les en éloignent fort, et déterminent leur place naturelle entre les Stratiomydes et les Tabaniens , quoiqu’ils n’aient pas de rapports très-marqués avec les premiers , comme les Béris , ni avec les derniers, comme les Cœnomyies. Ces Diptères sont d'asèez grands insectes , rares partout, vivant dans les forêts} et se posant sur le tronc'ides arbres: Suivant M, Latreille, le Xyiophagemaculé se 30 (462) trouve sur les ulcères des ormes, et il est probable que la femelle y dépose ses œufs. La Larve du X. noir a été découverte par Baumhauer dans le bois décomposé ; mais ve naturaliste ne l’a pas décrite, , 1. Premier article des antennes plus long quelle second. 1. XYLOPHAGE noir ; X. aer, Meig., Lat., Fab., Fall. Noir. Thorax de la femelle à trois bandes grises. Pieds fauves. Fe subulata (Mas), Panz. Faun. Germ., 54, 23. i Long. 5,6 1. Mäle : d’un noir luisant. Pactide article des félers jaune ; second noir. Thorax sans bandes. Pieds antérieurs et! intermédiaires d’un jaune pâle; extrémité des itarses ‘obscure; pieds postérieurs également jaunes, avec l'ex- trémité des cuisses, des jambes et des tarses obscure. Balanciers jaunes. Ailes hyalines ; une bande-wvers: le milieu , obscure, transversale, un peu anguleuse; plus claire vers le bord intérieur ; les nervures transversales vers l'extrémité de l'aile, ainsi que linterno-médiaire bordées de brun. Femelle : Thorax à trois larges bandes grises; les laté- -rales plus courtes antérieurement. Les taches des aîles slus distinctes que dans le mâle. ‘Rare. -XYLOPHAGE ceint ; X. béni Meig. ; Fab. , Lat. Noir ; abdomen à bande: fauve. Xylophagus ater, Var: , Fall. ÿ 13, x. -Nemotelus:cinctus, Deg. , 6, 75, 6. Rhagio syrphoïdes , Panz. Faun. Germ., 77: 5 19: cp Schell. g. de m., tab. 30, f. 2. Libé 5, 61. Femelle : d’un noir luisant.. Premier article des oué ‘jaune; second noir, Thorax à cinq lignes : grises peu (468 ) distinctes. Abdomen à‘large bande fauve, qui s’étend sur les deuxième, troisième et quatrième segmens. Pieds fauves. Balanciers jaunes. Ailes comme dans l’espèce précédente. Rare. 11. Les deux premiers articles des antennes d’égale longueur. 3. XYLOPHAGE tacheté ; X. Mécubatus Meig., Fab., Lat. Fall. Noïr. Thorax tacheté de jaune. Bord postérieur des segmens de l'abdomen jaune. Long. 6 |. Extrémité de la trompe jaune. Premier article des.palpes noir ; second. jauné. Hypostome noir. Front blanc au- dessus des antennes, ensuite d’un jaune obscur ; vertex noir. Antennes noirâtres , fauves en-dessous depuis la base jusqu'au milieu de la longueur. Thorax noir ; saillie des épaules d’un jaune- vif avec une tache d’un jaune clair , contiguë , du côté intérieur ; une bande ‘transver- sale, interrompue au milieu, prenant naïssance à la base des ailes où elle joint une ligne jaune qui s'étend sur! les flancs depuis cette base jusqu'aux épaules ; une tache jaune de chaque côté en avant de l’écusson ; écasson jaune à base noire: Abdomen d’un noir luisant ; une tache jaune de‘chaque côté sur lé deuxième segment ; bord postérieur des'iautres. Hanches noîres; pieds antérieurs fauves: à tarses obscurs; premiers articles des tarses ‘intermédiaires à base jaune ; pieds postérieurs fauves ; extrémité des cuisses et des jambes noire ; les trois derniers articles des tarses obscurs. Balanciers fauves. Ailes légèrement brunâtres ; _ jaunâtres au bord extérieur. L' eir$in Rare. y Hogéps 47 XYLOPHAGE varié ; X. varrus , Meig. ni Det ‘Noir. Antennes plus longues que la tête. Bord postérieur des segmens de l'abdomen jaune. (464) Long. 3 :1. Trompe et palpes jaunes. Hypostome et front d’un noir luisant ; ‘bord des yeux blanc au - dessus des antennes. Antennes presqu’une fois plus longues que la tête, jaunes en-dessous, depuis le deuxième article jusqu’au quatrième segment du troisième article. Thorax d’un noir luisant, à poils blanchâtres qui forment quatre bandes peu dis- tinctes, une bande jaune sur les côtés, de la base des ailes aux épaules; écusson jaune, noir sur les côtés. Abdomen d’un noir luisant, à poils blancs ; bord pos- térieur des segmens jaune ; un enfoncement elliptique fauve, à la base. Pieds jaunes à hanches noires et extré- mité des tarses obscure. Balanciers jaunes. Aïles hyalines. + Rare. CŒNOMYIE ; CŒNOMYIA. Cœnomyia ; Lat. ; Lat. — Sicus, Fab. Syst. antl. , Meig: Klass., Walck., IlL , Schell. , Fall. — Tabanus , Fab. Spec. ins: Ent. syst., Gmel. — Séraliomys, Panz., Schr. , Schœff. — Musca, Herbst, Scop., Vill. Tête un peu moins large que le Thorax: Trompe légè- rement saillante ; lobes terminaux grands, striés antérieu- rement: Lèvre supérieure pointue, presqu’aussi longue que la trompe ; langue de la longueur de la lèvre, éga- lement pointue ;, soies capillaires de la même longueur. Palpes velus, à-peu-près cylindriques, légèrement arqués, couchés sur la trompe, de deux ou trois articles peu distincts ; premier fort court. Antennes presqu’aussi longues que la tête ; premier article un peu allongé, velu; troisième allongé , conique ;: premier et huitième segmèns un peu plus longs que les autres. Écusson petit, armé de deux petites pointes. Abdomen allongé. Pieds assez menus; jambes terminées par deux pointes. Nérvures des ailes à-peu-près comme dans les (465 ) . Taons ; deuxième cellule sous-marginale un peu, plus. longue ; base de la quatrième postérieure appuyée sur la discoïdale inférieure ; anale assez éloignée du bord intérieur (1). Ce genre, comme les deux précédens , offre un assem- blage de caractères communs à divers autres Diptères, et c’est peut-être ce qui a engagé M. Latreille à lui donner le nom de Cœnomyie. Les parties de Îa bouche sont à-peu-près semblables à celles des Leptides ; les antennes , par la subdivision du troisième article en en huit segmens , offrent le caractère principal des Xylophagites ; les pointes de l’écusson établissent un rap port avec les Stratiomydes ; le port des ailes est couché comme dans ces dernières , et les nervures , quoique très-différentes , présentent également la base de la qua- trième cellule postérieure appuyée sur la base de la discoïdale inférieure , modification que l’on ne retrouve point ailleurs. Elles ont cependant beaucoup plus de rapports avec celles des Tabaniens. La classification des Cœnomyies a éprouvé des fluc- tuations analogues à ces divers rapprochemens. Elles ont été tour à tour comprises parmi les Stratiomes. et les Taons ; mais quelle que soit la place qui leur ait été assignée , elle n’a jamais paru satisfaisante. Celle qu’elles occupent maintenant, quoique très-naturelle; suivant nous, ne paraît pas l'être davantage , et voici sans doute . quelle en est la raison : les Stratiomydes et les Tabaniens forment les deux extrémités de la série des Diptères dont les antennes ont le troisième article subdivisé, L'intervalle qui sépare ces deux familles très-différentes n’est occupé, au moins en Europe , que par celle des DR dede Lg uso, oups vide vde store arnaud vou gs RTE (5) Nous figurerons ces ailes dans le prochain fascicule. (466 ) Xylophagites , qui ne peuvent remplir tous les degrés intermédiaires , et dont les différens genres sont plus ou moins éloignés les uns des: autres. Les Cœnomyies sont rares dans le nord de la France. Leurs habitudes et leur mode de développement sont inconnus. M. Meigen croit qu’elles n’ont pas ; comme les’ Taons , la faculté de piquer. Il soupçonne que les larves vivent: dans le détritus du bois. hi CŒNOMYIE ARRETE C. ferruginea , Lat. , Meigs Abdomen à taches latérales blanches. Ailes jaunâtres. Sicus ferrugineus , Fab. Syst. antl. 92, 2, Meig. KL 1, 121, 1, Fall. Dipt. suec., 12, 1. Sicus bicolor, Fab. Syst. antl: 96, 3, Meig. KI. 122,28 aureus, Meig. KL 122, 2, 6. | errans, Fab. Syst. antl. “Es 4 Tabanus bidentatus , Fab. Ent. syst. 4, 372, 40, ofasiel 5, 2885, 33. _ Tabanus Ééen Fab. Ent. pa ds 372, 41, Gmel.5,, 2085, 34. Stratiomys macroleon | Panz. Faim germ. g;, 20. grands, Schr. Faun. boic. 3, 2373. Musca sie s Herbst, Gém.: nat. 8, 108. Long..6 , 7 L D'un brun ferrugineux. Thorax à deux bandes rap- prochées , d’un blanc changeant , peu distinctes au-delà da milièu. Abdomen plus foncé antérieurement ; une tache blanche de chaque côté du deuxième segment ; une bande blanche rétrécie au milieu, sur les troisième et quatrième; ventre ferrugineux ; bord postérieur! des segmens , excepté le premier , blanc. Pieds ferrugineux. Balanciers; jaunes. Aïles d’un jaune brunâtre à nervures d'un. jaune ferrugineux, Fare. (467 ) TABANIENS ; T'ABANIE. Tabani, Lat., Meig. Caractères essentiels : trompe renfermant six soies dans les femelles. Antennes ordinairement de trois articles ; troisième divisé. Abdomen de sept segmens distincts. Tarses munis de trois pelottes. Ailes à cinq cellules postérieures. Corps élargi, déprimé. Tête hémisphérique, déprimée, légèrement concave postérieurement ; front nul dans les mâles, plus ou moins large dans les femelles ; hypostome ordinairement plat. Trompe submembraneuse, horizontale dans les mâles, perpendiculaire dans les femelles, sub- cylindrique, de la longueur de la tête ; lobes terminaux épais, allongés ; lèvre supérieure de la longueur de la trompe , assez large, sillonnée; langue étroite, pointue ; deux soïes supérieures (mandibules) en forme de lames, lancéolées, dans les femelles seulement ; deux soïes infé- rieures (mâchoires) plus étroites; palpes épais, com- primés, velus, horizontaux dans les mâles, perpendiculaires dans les femelles ; premier article court, cylindrique ; deuxième ordinairement conique. Antennes rapprochées à la base; premier article ordinairement court, cylin- drique ; deuxième ordinairement très-court ; troisième à quatre ou cinq divisions dont la première est: beaucoug plus grande, quelquefois échancrée vers la base. Yeux arrondis, brillans ; facettes supérieures plus grandes que les inférieures dans les mâles ; yeux lisses souvent nuls. Thorax muni de chaque côté d’un petit tubercule vers la base de l'aile, d’où part une ligne enfoncte ‘oblique . de chaque côté en avant de l'écusson. ‘Abdôïhèn: large, déprimé , rétréci postérieurement. Pieds ‘assez ‘courts ; postérieurs un peu plus longs que lesiautres; fmbts intermédiaires ordinairement terminées par deux pointes; | (468 ) tarses assez courts, munis de trois pelottes. Balanciers en grande partie cachés sous une double .écaille, Ailes ordi- nairemeni à demi-ouvertes ; cellule stigmatique nulle ou peu distincte ; marginale élargie vers l'extrémité; deux sous-marginales terminales ; deuxième petite, et souvent sinueuse ; trois discoïdales ; cinq postérieures ; anale ordinairement fermée. ( PL. 3, fig. 6 — 8.) Nous terminons .la description. de: la, longue. série -des Diptères à antennes triarticulées par la famille des Tabaniens dont l’organisation est plus. forte que dans aucun autre de ces insectes, Tous les organes paraissent avoir reçu le plus haut degré de développement dont ils étaient susceptibles. Le corps est grand; les ailes sont mues par des muscles puissans, et pourvues du plus grand nombre de nervures observées dans cet. ordre. Les pieds sont robustes, et les tarses munis de trois pelottes. Les antennes ont le troisième article divisé en plusieurs segmens, comme - dans les deux familles précédentes , et même, dans l’un des genres qui la composent, ces. divisions ne peuvent plus être considérées que comme autant d'articles distincts; de sorte qu’en terminant leur série, Jes Tabaniens: com- mencent en même temps celle des Diptères à antennes multiarticulées. Enfin la trompe, cet organe dont nous avons, vu ,. depuis les Phthiromyies et les Muscides , les pièces intégrantes se multiplier progressivement, acquiert dans les Tabaniens un accroissement refusé à tout.ce qui précède, et elle présente pour la première fois, au moins dans lun. des sexes, le même nombre de parties qui accompagnent la bouche dans les insectes les plus déve- loppés ,. c’est-à-dire que l’on y distingue, de. plus .que dans les Diptères précédens ; deux soies ou lames:cornées qui. par Jeur, position, sont analogues aux mandibules des insectes masticateurs. M. Savigny ; dans ses:excellens ( 469 ) mémoires sur les animaux invertébrés, qui nous ont révélé Videntité de composition dans la bouche de tous les. insectes, décrit et figure ces mandibules, et il les distingue des deux autres soies qui sont les mâchoires, et que l’on reconnaît comme telles à leur adhérence aux palpes. M. Meigen, qui méconnaît cette analogie, et qui nomme mandibules dans tous les Diptères les parties que nous nommons mâchoires, les considère seulement comme doubles dans les Tabaniens, sans expliquer davantage la nature des deux soies insolites qu'on y découvre. Au sur- plus, c’est ce grand entomologiste qui a fait connaître que les femelles seules de ces Diptères possédaient ces parties supplémentaires. L'un des organes les plus remarquables des Tabaniens sont les yeux. J'ai observé que dans les mâles, les facettes supérieures sont plus grandes que les inférieures, comme dans une partie des Stratiomydes. Ils sont quelquefois admirables par leurs couleurs brillantes et la variété des figures qui y sont dessinées. Dans les uns, ils sont d’un beau vert Céladon tacheté de brun; dans d’autres, d’un vert obscur orné d’un ou de plusieurs Iris nuancés ; tantôt la surface en est grisâtre et traversée par des lignes ondu- leuses ; tantôt elle est éblouissante d’or et émaillée de pourpre. Cet éclat relève singulièrement les couleurs souvent ternes du corps ; mais c’est l'éclat chatoyant des yeux du Tigre, du Léopard, l'indice de la cruauté et de la perfidie ; et en effet, l'instinct des Tabaniens ne s’accorde que trop avec les moyens de nuire que leur donne la conformation de leur trompe. Leur avidité pour le sang est extrême, etils partagent avec les Asiles, les Stomoxes, les Cousins , l'odieux privilège de nous faire la guerre, et de s’abreuver de notre fluide nourricier ; mais ils se rendent bien plus redoutables encore aux animaux qui (470) ne peuvent se défendre avec autant d'avantage que nous, et que le cuir le plus épais ne met pas à l'abri de leurs douloureuses piqûres. Les chevaux et les bœufs en sont souvent tourmentés au point d’entrér en fureur: Ces bestiaux et plusieurs autres en ont chacun une ‘espèce qui s'attache plus particulièrement à leurs pas, et qui portent leur nom. Le Renne , si précieux aux Lapons, a aussi son parasyte ailé; et si l’histoire de ces formi- dables insectes était mieux connue, on pourrait peut-être en nommer le plus grand nombre du nom de leurs vic- times. Cependant les femelles seules, excitées par le besoin d’une nourriture plus substantielle, ont cette soif de sang. J'ai fait arrêter bien des fois des chevaux dans les bois pour observer les Taons qui venaient à l'instant les assaillir en grand nombre. Je tuais tous ceux de ces insectes qui parvenaient à se fixer , malgré les obstacles qu'y mettait le mouvement adroitement dirigé de la crinière et de la queue, Je n’ai jamais observé de mâles parmi les assaillans. Ceux-ci vivent du suc des fleurs. Leur trompe, quoique moins fortement organisée que celle de l’autre sexe, paraît bien propre encore à percer la peau des animaux, et l’on ne peut guères attribuer cette différence de l'appétit qu’au besoin moins impérieux de nourriture qu’éprouvent tous les insectes mâles. L'on trouve aussi quelques femelles sur les fleurs. Les Tabaniens fréquentent particulièrement les bois et les prairies humides, comme les Asiles, les terrains secs. C’est pendant l'été et aux heures les plus chaudes de la journée qu’ils se rendent le plus redoutables. Leur vol est rapide et accompagné d’un bourdonnement. Leur déve- Joppement n’est connû que par les observations de Degeer sur le Taon des bœufs. La femelle confie ses œufs à la terre. Les larves. sont grises, longues, cylindriques, : (#7 rétrécies aux extrémités et sans pieds. Elles ont le corps composé de douze segmens ; la tête est cornée, étroite, allongée et munie de deux crochets, de palpes et d'antennes. Les nymphes sont nues. Le front porte deux tubercules, et l'extrémité du corps six pointes. Les segmens de l’ab- domen sont bordés de petites pointes. Elles passent un mois sous cette forme. : -Gette famille se diversifie en “plusieurs genres institués * pour la plupart par Meigen, et distingués entr’eux par la conformation des antennes, par la présence ou l'absence des yeux lisses, et par quelques autres caractères moins importans. Parmi les genres dont elle se compose en Europe, nous ne connaissons dans le nord de la France, ‘ ni les Pangonies , ni les Sylvius, qui sont propres au midi. TABLEAU DES GENRES. Troisième. article des. antennes ÉCHANENE, 422 a fes ne ae aies Bet .e .... TAON. Trois yeux LES ME ..... CHRYSOPS. Point d'yeux lisses.......... HOEMATOPOTE. Antennes de trois articles. \Troisième article des . antennes entier. Antennes de : MMAELClES eau 2e paie à LES Sa FERRER .. HEXATOME. TAON ; TABANUS. | Tabanus , Linn., Gmel., Geoff., Schæœff. , Schr., Herbst, Fab., Deg., Panz., Meig., Fall. Hypostome marqué de quatre impressions longitudi- nales ; les deux intermédiaires étroites; les latérales plus larges ‘et plus profondes. Front des femelles assez étroit; une callosité noire, un peu saillante, à la partie .infé- rieure, souvent prolongée par une ligne noire ; quelquefois (472) une seconde plus petite. Lèvre supérieure tronquée dans les mâles, obtusément pointue dans les femelles. Palpes fort courts , à deuxième article presque rond , dans les mâles ; allongés, à deuxième article conique et subulé, dans les femelles. Antennes insérées vers le bas de la tête, sous les yeux, de la longueur de la tête ; troisième article allongé, comprimé, à cinq divisions; la première large vers la base, fortement échancrée à la face supérieure, paraissant quelquefois bifide ; la cinquième pointue. Yeux d’un vert foncé, marqués de lignes arquées, pourpres; point d’yeux lisses. SL Jambes intermédiaires terminées par deux pointes. Cellule anale des ailes matteignant pas le bord intérieur. CPL 3, fig. 7.) Les Taons se reconnaissent d’abord à leur grande taille et à la forme du troisième article des antennes qui est fortement échancrée vers sa base, et dont le bord supé- rieur se prolonge en pointe. Ils diffèrent encore des autres genres par la lèvre supérieure qui est tronquée dans les mâles ; mais si le genre est facile à déterminer, il n’en est pas de même des espèces qui le composent. Non- seulement elles n’offrent presque point de modifications dans la conformation , mais les caractères tirés des couleurs sont souvent très-vagues et variables. Aussi Méigen, malgré les nombreuses recherches auxquelles il s’est livré pour la détermination des espèces, la regarde-t-il comme très- imparfaite encore. Les légères modifications abs la conformation con- sistent dans la pointe plus ou moins saillante des antennes ; dans la forme et le nombre des petites callosités du front des femelles. On croit voir aussi quelquefois des veus lisses, mais daus l’état rudimentaire. Les Taons commencent à paraître au mois de juin. (473 ) Ils infestent dès-lors les bois et les prairies, en pour- suivant les bestiaux. Ils sont surtout les ennemis les plus redoutables des chevaux qui succomberaient souvent à la fureur qu'ils leur causent, sans le secours de leurs eri- nières, ou, à leur défaut, des housses dont nous les couvrons. Connus dans tous les temps comme dans tous les lieux ; leur nom est encore le même que l’on retrouve dans Varron , seulement altéré par l'usage et par le Eur des langues. | 1. TAON atre ; T: ater, Ross. Faun. etr., Meig. D'un noir brillant. Antennes fourchues , noires. Thorax gris; anus blanc , velu. Ailes obscures. Tabanus morio, Fab. Ent. syst. 363, 6, Syst. antl. 94 4, Meig. KL 1, 167, 4. Tabanus rigrita , Fab. Ent. syst. 367, 21, Syst. ant 98, 23, Meig. KL 172 , d Tabanus niger , etc. Geoff. 2, 461, 4. Long. 8, 9 L. Front de la femelle blanchâtre. à ligne noire qui se termine en tache noire au-dessus des antennes ; bord des yeux:blanchâtre. Thorax à poils gris. Deuxième segment de l'abdomen avec une tache de poils blancs de chaque côté ; anus à poils blancs. Aïles obscures ; le centre de la plupart des cellules à-peu-près diaphane. Assez rare. 2. TAON obscur ; T. fuscatus ; Nob. D'un noir brillant. Antennes fourchues , à première division du troisième article testacé. Thorax gris. Fran blanc. Ailes obscures. Long. 7 1. Mâle : hypostome velu. Première division du troisième article des antennes d’un testacé obscur. Thorax à poils gris. Deuxième segment de l'abdomen à poils blancs sur ( 474) ‘ les bords latéraux ; anus à poils blancs. Aïles obscures ; centre de plusieurs cellules postérieures assez clair. Femelle : hypostome nu. Première division du troisième article des antennes d’un testacé rouge. Les poils blancs dé l'anus moins apparens que dans le mâle. Ailes d’un brun uniforme peu foncé. Je crois devoir distinguer cette espèce de la précédente par les caractères que je lui assigne. Elle ne peut se rapporter d'avantage, ni au T. nigrita de Fab.; ni aux T. carbonarius et aterrima de Meiïgen. Jai pris le mâle et la femelle à Lestrem: 3. TAON brillant ; T. mCONS à Meig. « Noir.:Abdomen. à trois. rangs de taches blanchâtres ; : tarses antérieurs des mâles fasciculés. Tabanñus austriacus , Fab. Syst. antl. 06,. 17. Long.7 1. Mâle : hypostome à,poils. gris. Palpes et antennes d’an noir de poix. Thorax!noirâtre, légèrement pubescent , à bandes peu distinctes ; abdomen noir à reflets bleuâtres ; côtés, du! premier segment à tache de poils blanchâtres ; côtés des suivans à tache d’ûn blanc bleuâtre; point triangulaire blanc sur Je dos ; et: bord postérieur blanc. Ventre d’un noir bleuâtre. Pieds noirs ; tarses antérieurs à fascicules de poils au côté extérieur. Balanciers noirs. Ailes d'un brun grisâtre pâle; bord extérieur et bords des nervures transversales. plus foncés ; : stigmate brun. Femelle : yeux verts avec trois lignes pourpres. Front gris base et vertex à.itaches noires unies: par une ligne. Côtés du thorax à poils gris. Tarses sans fascicules. Rare. 4. TAON autumnal; T. autumnalis., Linn:, ss rat ; Meig. , Fall. Noir. Thorax à lignes Érédtéce Abdomen Hlanétéisies à quatre rangs de taches noïifes, obliques. ( 475 ) Tabanus , Geoff. 2, 460, 2. à Long. 8, 9 I. Mâle : hypostome et palpes d’un gris clair. Yeux clairs en-dessus, obscurs en-dessous, à ligne noire au milieu. Thorax d’un gris brunâtre , velu, à quatre lignes noï- râtres. Abdomen d’un blanc grisâtre, changeant en brun rougeâtre , à. quatre rangs de taches noirâtres, obliques, presque carrées ; premier segment brun; ventre dun gris clair rougeâtre, à large bande noirâtre, et bord postérieur des segmens blanc. Cuisses noirâtres; jambes brunes à base blanchâtre ; tarses noirâtres. Balanciers bruns à tête blanche. Ailes grisâtres ; nervures noirâtres: Femelles : front blanchâtre; ligne à base saillante, d'un noir luisant. Abdomen dun blanc grisâtre; ventre grisâtre. Jambes d'un blanc jaunâtre à extrémité noirâtre. Assez commun. 5. TAON poils dorés ; T. auripilus , Meig. Noir., Bord postérieur des ‘segmens .de- l'abdomen. à poils fauves. Long. 7, 6 1. Femelle : palpestnoirs. Hypostome cendré ;: front gris ; une ligne noire, élargie à l’extrémité supérieure, et une saillie d’un noir luisant à la base et sur le vertex. Thorax à, poils noirs ; deux bandes grises, peu distinctes , à sa base; côtés à poils jaunâtres. Abdomen à poils. dorés sur les côtés et au bord postérieur des. segmens ; un rang de taches dorsales jaunes, peu distinctes ;; ventre à: poils dorés au bord postérieur des segmens. Pieds noirs à poils jaunes. Balanciers bruns. Aïles légèrement obs- cures; bord extérieur jaunâtre ; nervures transversales ‘ bordées de, brunâtre. Rare. Cette espèce paraît s'étendre depuis la Norwège jusqu'a Paris. Fins * na { (476) 6. Taon des bœufs ; T. bovinus , Linn., Gmel., Schœf., Schr., Herbst , Fab. , Lat., Deg., Panz., Fall, Meig. Noirâtre. Abdomen à bandes jaunes et taches dorsales : triangulaires , blanchâtres. Jambes pâles. Tabanus , Geoff. 2, 459, 1. Long. 10, 12 1. Trompe noire. Palpes , hypostome et front d’un gris jaunâtre pâle. Front de la femelle à ligne noire qui s'élargit vers la base où elle se termine en une saillie semi-elliptique , d’un noir luisant. Antennes noires ; premier et deuxième articles d’un brun noïrâtre. Yeux d'un vert bronzé. Thorax d’un brun noirâtre, à poils jaunâtres , quelquefois ‘ardoisé , à bandes noirâtres. Abdomen d’un brun noirâtre ; premier segment à bord postérieur fauve ; second à bande fauve intérrompue aù milieu , de la largeur du segment ; troisième et suivans à bande fauve, également interrompue , et de plus en plus étroite, au bord postérieur ; une tache triangulaire d’un blanc jaunâtre au bord postérieur de chaque segment, excepté le premier et le dernier ; ventre d’un gris jaunâtre; une large bande obscure au milieu ; bord postérieur des segméns jaunâtre. Cuisses et tarses d’un brun noirâtre; jambes d’un jaune pâle à extrémité obscure. Balanciers bruns. Ailes faiblement obscures ; bord’ extérieur jaune. Commun. Cette espèce varie beaucoup par les bandes fauves plus ou moins larges de l'abdomen. J'en ai un individu dont les trois premiers segmens sont entièrement fauves , à l'exception d’une bande noire et de la tache ‘blanche au milieu. 7. TAON albipède; T. albipes , Fab. , Lat., Meig. Noir. Thorax et base de l'abdomen à poils gris. Jambes blanches. Tabanus | Geoff. 2, 460 , 3: : (477) Tabanus gigas, Herbst gem. nat. 8, 112. Schæff. icon. tab. 182,2, 3. Ross. Faun. etr. 2, 820, 1546. Long. 10, 12 1. Palpes d’un brun noirâtre. Hypostome et front noirs. Yeux bronzés. Thérax à ‘poils gris dansle mâle, jau- nâtres dans la femelle ; bandes noires peu distinctes ; une! petite tache de poils noirs à la base des ailes poitrine noire. Abdomen d’un noir luisant : les deux premiers segmens à poils gris ( mâle ), jaunâtres (fem. }; bord postérieur du dernier à poils fauves ; ventre noir: bord postérieur du déuxième segment:à poils blanchâtres. Pieds noirs ; jambes ciliées, d’un blanc jauriâtre , à extré- mité obscure, plus large dans les antérieures. Balanciers obscurs à tête blariche. Aïles à moitié antérieure jau- nâtre ; ensuite le bord des ‘nervures brun. ‘Rare, 8. TAON cordigère ; T. cordiger, Wiedem., Gmel. ; Meig. D'un gris ardoisé. Abdomen noirâtre, à té rangs de taches jaunâtres. Front de la femelle à callosité infé- rieure’ carrée et supérieure cordiforme. Long. 6,71. Hypostome blanchâtre. Front de la femelle marqué à à base d’une petite callosité carrée , surmontée d’une autre cordiforme ; vertex marqué d’une tache noire où Von aperçoit des points luisans qui semBlent être des yeux lisses. Antennes d'un fauve obscur à extrémité noire: Thorax à cinq lignes blanchâtres ; une élévation jaünâtre près de la base des aïles: taches latérales de l'abdomen obliques , composées dime partie fauve et d’ané partie grisâtre Lu atteint le bord des ieur d'un : gris RE deux taches Hépahrra) sur chaque segment. Tanbés Fate: 3: { (478 ) cuisses et tarses obscures. Balancieïs noirâtres. Aïles à nervures obscures. La description de Meiïgen diffère de, celle-ci par: de ventre entièrement d’un gris .jaunâtre et’par les antennes noires. La couleur fauve des, antennes, m'aurait persuadé que c’était, le T.. bromius ; mais la tache cordiforme du front: et plusieurs. autres différences m'ont déterminé à rapporter au Cordiger les. individus. d’après lesquels j'ai fait cette description. : . Assez, rare. . { 9. TAON glaucopis ; : T. glaucopis » Meig. Thorax noirâtre à lignes cendrées. Abdomen noirâtre à trois rangs, de taches fauves. Antennes testacées.. Une callosité au front du mâle, trois à celui de la femelle. , Tubanus, ferrugineus, Meig. KI. 1, 169, 10.; Long. 81: Mâle : trompe noire. Palpes, hypostome et front d'un blanc grisâtre ; ce ‘dernier à callosité d’un noir luisant;,, divisée par une ligne enfoncée, Antennes testacées à extré- mité obscure, Yeux gris; partie inférieure verdâtre ; à deux lignes arquées et bord, pourpres. :Thorax, noir. à poils cendrés en-dessus ; d’un gris jaunâtre sur les côtés et la poitrine. Abdomen conique, d’un brun noirâtre à trois rangs de, taches fauves; le rang intermédiaire peu distinct et à reflets gris ; les taches latérales allongées , obliques et contiguës au bord. postérieur. fauve des segmens ; ventre jaune ; bord postérieur des segmens pâle et: anus brunâtre. Cuisses cendrées ; jambes, jaunes à extrémité :obscure ; tarses bruns. Balanciers, bruns à extrémité blanchâtre. Aïles légèrement grisätres.. ,,,:, Femelle : front à ‘trois callosités d’un noir lJuisant ; l'inférieure demi-cir culaire, à deux pelites taches allongées ; en-dessous ; ; Pintermédiaire allongée ; la supérieure cot- (479) diforme ;:vertex'à deux petits traits noirs. Yeux!verts à trois lignes arquées pourpres: Thorax à bandes: d’un: gris clair. 3 € à om-xs81oû'L Rares o1buiou, symol 1 4. eb1hniso 10. TAON Anse taches T. À notaius Mig. ob egug Noiïrâtre.: Abdomen à° trois rangs ds taches: jaunâtres +: taches ‘intermédiaires peu distinctes. : Antenhes | npires.| Front ee la ‘femelle à quatre callosités. | vs euait | Long::8ol.sbogi ogisl 4 o118aust Femelle :«palpes jaunâtres. eb:front:-d’un2 blanc :grisâtre; ce: dernier :à quatre callosités d’un'noir: luisant ; l’inférieure demi - circulaire ; les deux! intermé-: diaires carrées, allongées; la supérieure surle:vertex , demi- circulaire et divisée par une ligne ‘peu distificte.: Thorax noirâtre à poils cendrés ;-côtés cendrés: Abdomen péu: convexe ; à trois rangs de taches jaunâtres ; taches, intermédiaires triangulaires , peu distinctes ; latéralesx ovales , obliques et isolées; . bord postérieur des segmens jaunâtres. Balanciers obscurs à «extrémité blanche. Cuisses cendrées ; antérieures plus foncées ; :jambes:-fauvesi:à; extrémité obscure ; tarses- noirâtres, : Aïles :; légèrement, obscures ; deuxième cellule: dm De à éxtrérhité, tronquée. … | ! \ nomohd£ ssréeust. eliogeé ‘Fare. : > + oi s : sxldongld . TAON honte T. “Mrs If Lénine 5 Fab.; Eat ; Meg Le ass Thorax à lignes blanchâtres. jrs trois, rangs de taches: jaunâtres.. Antennes :testäcées1 Front dei la femelle à callosité carrée: et:: SE noitesp eol. : ils Tabanus, maculatus , Deg., 6:,:88 + 8. ion as1ius el abs. Isere Mato183isbies biiorn sdrtst : etiot erwft ‘Long. 6. 50% L io : oguid snynit | Palpeé .. >*hypostome et front: blanchâtres ; ;1ce ‘dernieñ à callosité carrée à Ja bâse et ligne: d'un moir:luisant (480 ) “ans la femelle ; vertex noïrâtre. Antennes testacées à extrémité noïre. Yeux verdâtres à ligne arquée pourpre. Thorax noirâtre à poils gris et lignes blanchâtres; côtés cendrés à poils jaunâtres. Abdomen noirâtre à trois rangs de taches jaunâtres ou grises, et bord: postérieur. des: ségmens blanchâtre ; des taches dorsales triangu- laires:y: les latérales rhomboïdales ou : arrondies et con- tiguës au bord postérieur des segmens ;:ventre d’un gris jaunâtre à large bande noïrâtre ; bord postérieur des segmens d’un jaune pâle. Cuisses grises ; jambes-testacées àextrémité obscure; tarses noirâtres. Balanciers doirâtres à extrémité: blanche. Ailes PTE « Assez’ rare. 124 TAON grec; T. græcus; Fab, Meig. Abdomen ferrugineux à reflets blanchätres ; Jandé dorsale :et anus noirâtres.! Antennes fauves à :extrémité noire. tiare Long. 7 1. 4 Mâle: k intl, hypostome et front d’un gris 2 sé clair. Antennes fauves ; premier article en-dessus et moitié postérieure du’ troisième noirs. Thorax noirâtre à poils cendrésiet bandes peu‘distinctes ; côtés légèrement ardoisés à poils jaunâtres. Abdomen fauve à reflets d'un gris blanchâtre ; premier segment noirâtre à côtés ferrugi- - neux$ les trois suivans à bande dorsale d’un brun noirâtre ; quelquefois une tache grise triangulaire, sur chacun ; les derniers noirâtres; bord postérieur de tous d’un jaune clair; les quatre premiers segmens du ‘ventre fauves, les autres noirâtres ; bord postérieur jaune: Pieds anté- rieurs noirs ; jambes à moitié antérieure! fauve et posté- rieure brune ; pieds postérieurs à.cuisses grises ; jambes fauves!à extrémité bruñeet à franges noires, du côté extérieur; tarses noirâtres. Balanciers bruns à extrémité ( 481) blanchätre. Aïles presque hyalineés” à ner artalse d’un fauve brun. Femelle : palpes jaunâtres. Hypostome et front as gris pâle ; une ligne arquée jaunâtre , au-dessus des antennes ; une callosité carrée ; d’un noir luisant et une petite ligne noire au-dessus. Bande dorsale de rico plus large que dans le mâle. 2al — Pare. 43, TAON livide; T. Pr Fall., Méig.. 1, : 12 Abdomen noir ; les trois premiers segmens: à-: bords latéraux! fauves changeant en blanc. : Antennes. nôires ; troisième article fauve à extrémité noire, Long. 6, 7.1: b à Mâle :-palpes et hypostome d’un gris HE Yeux verts à-trois lignes arquées pourpres. Thoraäx-d’ün noir luisant à poils noirs; côtés-bruns. Abdomen d’un noir luisant ; une tache demi-ovalaire fauve à reflets: blan- châtres et bordée extérieurement de poils noirs;ide chaque côté des trois premiers ségmèens ; des vestigés-de tache triangulaire blanchâtre sur les -deuxième et ‘troisième, s bord postérieur des süivans ‘blanc ; :ventre fauve: à. base et extrémité! noirâtres. Cuisses noires, velues;,jambes. testacées à extrémité. ébseure ; postérieures , franigées.exté+ rieurement:; tarses noirs. Balanciers obscurs à extrémité blänchätre. Ailes d’un gris brunâtre pâle ; bord-extérieur jaunâtre; nervures légèrement .bordées de brun.’ :, Femelle : palpes et hypostome jaunâtres. Front: d'un blanc! grisâtre ; une petite callosité d’un noir 7 Apt kr: la base, une autre au ri et une de noire.” Peu:commun. : : s S1IBTLO PT 14. TAON tropical ;. T. opte 5 Linn.: $ Griel, s Lat. , Fab. , Panz., Fall. 13917 4 Abdoïnea noirâtre ; les quatre premiers segriens| à (482) “tache ferrugineuse de chaque côté (à reflets blanchâtres dans le mâle ). Antennes ferrugineuses à à extrémité noire. $SchæffPicon: tab. 131, f, 4 — 6: | :Schelllg. ‘dm: tab.i27, f. 2.1 Herbsé:naturg: 8,113, tab. 342, f. 7 ‘Scht.’Fhun: boic. 3, 2533." —— Ins. aust. 975. Long. 7,81 Mâle : palpes et hypostome d’un gris obscur. Yeux v verts À trois lignes arquées pourpres. Thorax d’un noir luisant à"poils nôirs eur le dos, brunâtres sur les côtés. Abdomen noir ; une large bande fauve à reflets blanchâtres de chaque côté des quatre premiers Fagnensr quelquefois des vestiges de R tacheïtriangulaire blanclie sur ces segmens bord posté br jaumâtre; ventre fauve à extrémité noïre ; côtés à poils hoirs/ Cuisses-brunes ; ‘jambes fauves ; hiftéticnres Xmditiéihférieure brunes intermédiaires frangées ; rtarses vois? Balanciers obscurs:à extrémité blanchâtres.”"Ailes d'un gñis-brunâtre pâle’; bord extérieur d'in jaüne bru- nâtéiä0nervures brunes.e ! 5 sister Je‘Bemelle: s'palpes et hypostome Ps gris or front jaunêtre:; ‘une ‘callosité d’unnoir luisant à la! basek”'une lignecroïre au milieu ; un: point’ brillant sur lewvertex: Thorax: à poils ferrugineux.: Les: bandes -faüves "de Pab- domensahs-reflets ; côtés duveritre à . ce et intermédiaires ‘sans poils. ‘:°1 l'asentist TSTSinr iii Harésiorl «09 AS ; sf 3 103 { le ea q L- 9! Yu | #5)EA0N ‘rustique ; T! Lg Éèat “ins. ,: Gel 2 Fabiy Meis.%Panz., Fall: v fs SAUVE 9m , seed fl Noirâtre à poils d’un gris sé ae AL brEns taëhe Ç mâle } ,bär'quatre rangs de "taches : ose à Ft Antennes fauves à extrémité brune. He sur. SchriFaun. boïci 3, 2532p #01 :oulémon « SEA —— Austr. 976. (485 ) Tabänus , Geoff. 2, 462, 7. Long. 6,71. Mâle : palpes et hypostome d’un gris jaunâtre clair. Yeux d’un vert clair sans lignes arquées. Corpsd’un gris noirâtre à poils denses d’un gris jaunâtre pâle. Poitrine d'un gris ardoisé clair. Ventre gris antérieurement, jau- nâfre postérieurement. Pieds jaunes ; .cuisses grises, à extrémité noirâtre ; tarses antérieurs noirs; postérieurs jaunes à extrémité noire. Balanciers d’un jaune clair à extrémité blanche. Ailes hyalines ; bord extérieur jaunâtre; deuxième cellule sous-marginale à base tronquée. Femelle : front à deux points d’un noir luisant dont le supérieur est au milieu du front; et se prolonge quel- quefois en une petite ligne. Un vestige de ligne arquée au côté intérieur des yeux. Abdomen à, quatré rangs de taches d’un brun noirâtre. Cuisses entièrement grises. Rare. 16: TAON fauve ; T. fulvus, Meiïg. Obscur , à poils d’un jaune doré. Antennes fauves: Tabanus re Schr. Faun. boic. 3, 2534. | Long. 7 L: Mâle : tête hémisphérique. Palpes jaunâtres. Enocarse d’un gris jaunâtre. Antennes fauves. Yeux d’un vert clair, plus obscur inférieuremént; corps noirâtre à poils, denses d’un jaune doré. Abdomen à tache ferrugineuse de chaque côté, s'étendant depuis le, bord postérieur du premier segment jusqu’à celui du. troisième. Ventre: d’un gris jaunâtre. Pieds fauves ; hanches'cendrées ; tarses antérieurs noirs: Balanciers jaunés:àlextrémité blanche. Ailes hyalines; base.ét bord. extérieur ! fauves; deuxième : celles: sous+ marginale à-base troriquée. Femelle : tête déprimée. Front d’un gris s jaunéirel Petite callosité d’un noir luisant souvent peu distincte. Rare, (484 ) 17. Tao birnaculé; T. bimaculatus, Nob. Abdomen noir. Une tache fauveisur les côtés des pre- mier et sécond segmens. Antennes noires; troisième article faune à extrémité noire. 2 Long. 62 ERP Femelle :hypostome gris; front à callosité et t ligues d'un noir luisant. Thorax noir à lignes peu distinctés. Abdomenà tache fauve sur les côtés des premier et second segmens; la deuxième n’atteignant pas le bord postérieur ; point dé vestiges: de: taches dorsales ;ventre noir. à deux petites taches fauves au bord antérieur: du troisième seg- ment ; bord postérieur des segmens ‘blanchâtre. Cuisses noires ; jambes testacées ; tarses noirs. :Balanciers obscurs à ‘extrémité blanchâtre, Ailes éArentet brunéin es; bord extérieur jaunâtre. Rare:: CHRYSOPS ; CHRYSOPS. Chrysops, Meig., Lat.; Fab. Syst: antl. : Fall. — Balénts, Linn., Gmel., Geoff., Fab: Spec. ins., ent. syst:, De: Schell, . Hypostome et fonte de la fémelle munis chacun de deux callôsités d’un noir luisant. Trompe assez: ménue ; lobes terminaux allongés. Palpes horizontaux :dans:.les mâles ,: verticaux dans ‘les femelles plus courts que-la trompe Antennes inséréés au milieu de la face antérieure de la:tête} plus longues qu’elle ; dirigées en avant , ‘et légèrement ‘relevées vers l'extrémité ; les deux premiers articles allongés ; d’égale longueur ; cylindriques ;:veluss le ‘troisième à. cinq divisions dont la première ün peu plus épaisse’et plus longueque les quatre autres réunies} paraissant elle-même divisée ensplusieurs segmens. Yeux d’un beau vert: doré, marqués de taches et de dighes Pourpres. Trois yeux Jissess 42210 4ioù du tiaoliss ( 485 ) Jambes terminées. par deux très-petites pointes. Ailes à demi-ouvertes, obscurément colorées ; .: cellule. ,anale entr'ouverte. (PL: 3, fig- 6.) Les caractères qui sont propres à ces Tabaniens con- sistent dans la’ couleur éclatante des yeux, qui a donné lieu au nomvde:Chrysops ; dans la conformation du:troi- sième article des antennes dont la première division , vue à la loupe, paraît elle-même divisée en nombreux seg- mens ; dans celle des: jambes qui sont toutes munies. de trois petites pointes à l'extrémité. Enfin, dans les ailes dont les couleurs ténébreuses. ne sont égayées que par quelques taches transparentes ; de là les noms de Viduatus, dé Fanebris; dé Sepulcralis, donnés aux différentes espèces. D'autres-caractères ne distinguent les Chrysops que d’une partie des Tabaniens ; tels sont les ÿeux lisses que l’on ne retrouve que.dans les Pangonies..et les Sylvius, du midi de l'Europe; les palpes à deuxième article conique dans les deux sexes semblables à ceux des Hæmatopotes; et les ailes à demi-ouvegtes comme dans les Taons. Ces insectes nous attaquent avec. acharnement dans les bois ;-mais nous en éprouvons. plus d’importunité que de, mal. Commeils ne cherchent à. se, fixer que sur les parties découvertes de notre corps, nous les voyons et évitons-leurs-piqütesplus facilement. que celles du Cousin, et ces piqûres , d’ailleurs , ne sont. pas envenimées comme celles de ce malfaisant aisés La nomenclature des Chrysops a été long-temps sic surtout parles: différences: qui existent entre les sexes; et qui étaient considérées comme!spécifiques. MATE en décrit onze dont plusieurs sont du midi. t2 3. CHRYSOPS aveuglant; C. cæcutiens, pois s Lat. Fab. Syst. antl. ,: Fall. Abdomen noïr; base à tache latérale rousse ( mâle 4 (486) où base jaune à deux lignes obliques noires + sie Antennes et pieds noirs. Chrysops viduatus, Fab. Syst. antl. «: 13, 10. higubris, ibid: 113, 9. Tabanus cœcutiens, Linn. Faun. suec. 1888, Gmel. Syst. “nat: 5, 2885, 17, Deg. 6, go, 6, Fab. Spec. ins. 2, 459, 27 (femelle), tent. syst. 4, 372, 42.7 r dép lugubris, Linn. 1889, Fab. Spec. ins. 2, 460, 128 (mas), ent. syst. 4, 375, 46. Tabanus viduatus, Fab. Ent. syst. 4, 374, 47 (var. maris) Schell. g. de m., tab. 28, f. 1,2 béhes 404. + Mâle : noir. Hypostome jaune, velu , à deux grandes taches d’un noir luisant. Veux à deux lignes transversales d'un pourpre noirâtre’ Côtés et dessous du thorax à poils fauves. Deuxième segment de l'abdomen’ àtache latérale fauve; le reste ‘entièrement noîr, avec quelques’ poils fauves ; ventre noirâtre; les deux premiers ségmens jaunes avec une bande intermédiaire obscure. Ailes noires; une petite tache hyaline vers l'extrémité de la cellule discoïdale externe ; partie postérieure du bord interne presqu’hyaline, avec une pointe vers le bord externe; un es: allongé blanc près de la ‘base. « Femelle’: ‘hypostome d’un gris bang à trois taches d’un noir luisant. Front cendré, avec deux. taches noires. Premier article des antennes d’un fauve obscur à la base. Thorax d’un noir luisant à deux bandes grises antérieu- rement, et à poils fauves sur les ‘côtés ; poitrine grise. Premier segment de l'abdomen noir à tache latérale jauné ; deuxième jaune: avec :deux lignes noires ; divergentes, au milieu ;:les ,antres noirs avec. quelques poils*jaunes ; les deux premiers segmens du ventre jaunes. à. bande inter- médiaire noire. Base du premier article 1des tarses fauve. (48 ) Ailes noirâtres ; une grande tache hyaline vers le milieu, n’aîteignant pas le bord externe ; une autre presqu'hyaline, à l'extrémité, comme dans le mâle. Fort commun. 2. Carysors négligé ; C. relictus, Meig. ABdéfñen ljahne ; deuxième segment à tache double, et les-autres à bande sinuée ; noïrs. Jambes fauves. Chrysops viduatus , a KI. à 198 ; 2, Fall. Dipt. suec. 102 2 = x cæcutiens , Panz. Faim. germ. 13, 24. 2Geoff. 2, 463, 8. Long. 4 1. Palpes testacés. Hypostome et front jaunâtres avec les taches ordinaires Anteñnes à "base fauve. Thorax gris à trois bandes noires ; côtés jaunes ; écusson gris. Premier segment de l'abdomen jaune ; milieu noir ; deuxième jaune avec deux taches noires triangulaires, conniventes ; les autres noirs à bord postérieur jaune, élargi au milieu et sur'les côtés ; ventre d’un jaune sale ; base des segmens brunâtre! Jambes fauves antérieures à moitié postérieure obseure ;tarsés fauves à l’extrémité des articles obscurs; antérieurs noirâtres. Ailes comme dans l’espèce OR 5 Commun. 3. Carysors peint; C. pictus, Meiïg. Abdomen … pré deuxième segment à point triangulaire et les autres ‘à bandes, sinuées ; noires. Palpes, gi: des antennes et pieds testacés,' pe viduatus ; var. Meig. KI x, 158; a: Long. VAE Al Femelle : déabté au précédent; premier, deuxième et base du troisième article des antennes testacés. Côtés du thorax fauves à taches noirâtres ; écusson noir. Deuxième x aie de Yabdomen à petite: tache: triangulaire noire ; on uob 35 1oimoiq 8 sobusinA bus Hooit xml (488 ) les deux premiers segmens du ventre fauves .les:autres obscurs à bord postéaiens jeunes Pieds fauves; cuisses noires. Assez rare. 4 CHRYSOPS carré; C. quadratus, Meigeo MRUAD “Abdomen jaune ; deuxième segment à à tache con et les autres à bande. 6 sa noirs. Palpess énennes - et pieds noirs: 54 | ent ont En FE : dE Mâle : il ne diffère de celui de-Ja première espèce ique par le bord sinué fauve js derniers segmens de Yabdomen. Assez rare. 5. CHRYSOPS rufipède; & rufipes, Meig. | Abdomen noir; trois rangs:de taches triangulaires et bord postérieur- des jantes. fige. Pieds fsb à ge- noux noirs. rar 43 1. Cette. espèce diffère des précédentes ‘par l clfdéter. Premier segment à ligne fauve de! chaque. côté ;'les autres à taches fauves triangulaires sur de. dos :et sur les côtés, contigués au bord'postérieur de même couleur, Jambes fauves à genoux noirs: Partiès hyalines des ailes un pen obscures. \ Rare. sil aber Dr fnioé éxoevhmi E 6. CHRYSOPS. imarbrés c. marmoralus , Meig. 6 D'un jaune pâle. Thorax à, deux!bandés , ets ébéaen à taches noires. Antennes allongées. : 1-1 q'ldonista Tabanus marmoratys, Ross: faun, etrusc..211552, … : ——— /flaipes, Meig. KL », a49 7" À b; Gaoñk 2 4Gs bts se : lo'tmse +6 Bb ) us 'Long, 4 L tarot} cas À Femelle : palpes fauves à extrémité obscure. Hypostonte d’un gris jaunâtre ;: la tache! noire intermédiaire! divisée en-deux. Front cendré. Antennes à premier et deuxième | (489 ) articles ‘plus longs -que dans les autres espèces ; premier article roussâtre à extrémité obscure. Thorax d’un gris clair ; deux bandes d’un noir luisant, et une troisième dorsale moins distincte; écusson noir. Abdomen d’un jaune pâle ; premier segment à deux taches noires trian- gulaires , conniventes ; deuxième à deux taches séparées ; suivans à bord antérieur noir , interrompu ; ventre jaune. Pieds d’un fauve clair à genoux noirs ; extrémité des jambes antérieures obscure ; tarses noirs ; premiér artièle des postérieurs et intermédiaires fauves. Ailes à bord extérieur et bande transversale brune; une petite tache hyaline au milieu de cette dernière dans la cellule dis- coïdale postérieure. Rare. HŒMATOPOTE ; H&ŒmMATOPOTA. Hoœmatopota , Meig., Lat., Fab., Fall. — Tabanus, Linn., Gmel., Geoff., Schæff., Schr., Deg., Panz. Hypoôstome à ligne -enfoncée descendant de la base de chaque antenne jusqu’à un point noir enfoncé. Front de la femelle très-large. Trompe épaisse, convexe en-dessous: Antennes allongées, insérées vers le bas de la tête, légè- rement arquées; premier article épais, allongé, -velu, elliptique dans les mâles, cylindrique dans les femelles ; deuxième velu ; troisième nu, à quatre divisions dont la première un peu plus épaisse et aussi longue que les autres: réunis. Yeux lisses nuls. $ | Jambes intermédiaires terminées par deux petites pointes. Ailes! couchées , tachetées ; un rüdiment de nefvure à la base dé la deuxième cellule sous-marginale ; anale attei- gnant le bord intérieur. (P4 3, fig. 8.) Les ‘Hæmatopotes ne diffèrent de tous les Tabaniens que: par uné légère modification dans les riervures des ailes. Ils se distinguent particulièrement des genres’ pré- C 490 ) cédens par les quatre divisions du froisième article des antennes, et ce caractère les rapproche du genre suivant dont les antennes présentent le:même nombre de parties, si l’on. fait abstraction de la différence de dénomination à laquelle. le plus ou moins d’adhérence de ces parties entr’elles.a donné lieu. Cette affinité s’observe encore dans l'absence des yeux lisses, dans les pointes des jambes intermédiaires, .et surtout dans le port des ailes.'; Ces insectes. nous attaquent autant que les animaux: Leur soif pour le sang, d’où dérivé leur nom, s'accroît dans les temps orageux, et.ils nous poursuivent alors avec un acharnement extrême. Les mâles, qui.cherchent leur subsistance sur les fleurs, fréquentent les prairies. Suivant Fabricius, ils se développent dans le fumier. 1. HŒMATOPOTE pluvial; H. pluvialis, Meig., Lat., Fab. Syst. antl., Fall. Noirâtre. Thorax à lignes blanchâtres. Abdomen à bord postérieur: des segmens blanchâtre, une ‘bande dorsale et deux rangs de taches grises. Ailes cendrées à lignes .ondu-, leuses blanches. TT Tabanus pluvialis, Linn. , Gmel., Deg. , Schr, Faun. boic., Fab. Spec. äns., ent. syst., Panz. Tabanus hyemantis, mas, Schr. Faun. boïc. Geoff. 2, 461, 5 Réaum. 4, tab. 18, LL; Schæff. tab. 85, f. 80. Long. 4,4% 1 Mâle : _ et hypostome,. d’un gris clair,.à, poils, blanchâtres; ce dernier, ponctué de noir. Front consistant en un petit espace triangulaire occupé par une callosité noire et une. pointe grise. Première division du-troisième article des..antennes d’un. fauve obscur: Yeux d’un, vert, grisâtre; partie inférieure d’un, brun pourpre à lignes C4gr } transversales, sinuées , d’un vert jaunâtre, Thorax noirâtre avec trois lignes blanchâtres ; les deux latérales à petite tache blanche vers le milieu ; côtés et poitrine gris, velus. Abdomen noirâtre ; les trois premiers segmens bordés latéralement : de fauve; une bande dorsale, un rang de taches de, chaque côté et bord postérieur des segmens gris. Ventre gris; côtés des trois premiers segmens fauves. Pieds noirs; base des jambes antérieures fauve ; inter- médiaires et postérieures à deux anneaux fauves; base.du premier article des tarses fauve ; antérieurs entièrement noirs. Balanciers jaunâtres à extrémité obscure. Ailes d’un gris brunâtre ; un grand nombre de taches d’un roussâtre pâle; plusieurs: en forme de cercle; une petite ligne transversale près de l’extrémité ; tache stigmatique noirâtre, Femelle : front gris, à bande transversale d’un noir luisant, au-dessus, des antennes ; deux: taches rondes d’un noir mat, au-dessus de cette. bande, et une troisième plus petite , quelquefois nulle, au milieu. Abdomen sans bord fauve ; taches moins distinctes que dans le mâle. Fort commun. Les antennes varient pour la longueur et la forme du premier article: Je considère V'H. equorum de Fab. comme identique avec celui-ci. Non-seulement la phrase spécifique. de. cet auteur ne donne d'autre caractère différentiel que les côtés fauves de l'abdomen, que présentent tous les mâles’ de l'espèce commune, mais M. Meigen nous en donne une seconde preuve,en rapportant une note de Wiedemann qui nous apprendique les deux individus de cette prétendue espèce qui se trouvaient dans la collection de Fabricius étaient des mâles. HEXATOME ; HEXATOMA. As aare Meig. — Heptatoma ,, Meig:, KL. ; Lat. , Fab. : Syst. anil, — Tabanus , Gmel., Schr, n Schoœff. , Schell, Fäb, Spec, ins. , ent, syst. À (492) Hypostome marqué de deux lignes”enfoncées, perpen- écurie épaisse. Palpes à deuxièrne article ovale dans les mâles, conique , ‘allongé, dans les’ femelles. Antennes insérées au milieu de la iatôié de la tête, + beaucoup plus longues qu’elle, de six articles ; premier allongé ; troisième plus long, quatrième et cinquième courts et ovales ; te un pêu PS long. Point d'yeux lisses. , + Jambes intermédiaires terminées par deux petites pointes: Ailes couchées ; nervüres comme dans le g. Taon. jé 5} fig. 7.) Voici un genre composé d’une seule espèce qui, selon à manière dont on le considère, offre dans son organi- sation la plus :grande anomalie 4h la plus légère diffé- rence avec le genre précédent. Appartenant par tous ses organes à la famille des Tabaniens, et généralement à la grande tribu des Diptères à antennes triarticulées , C'est-à-dire à tous les insectes de cet ordre, à l'exception des Tipulaires , ses antennes sont de six articles , et s'écartent ainsi de la manière la plus étrange du caractère en appa- rence le plus invariable de cette tribu. D'un autre côté, si l’on compare l’hexatome aux hœæmatopotes, Von ne voit plus au contraire qu’une très-grande ressémblance dans les antennes, comme dans les autres organes. Les divisions du troisième article dans ces derniers repré- sentent entièrement le nombre et mème les dimensions respectives des os derniers articles de celles des Hexa- tomes , et elles n’en diffèrent qu’en ce qu’ellés sont moins distinctes l’une de l’autre. Enfin il est difficile ‘de mécon- naître l'identité de conformation dans ces organes; et, comme il n’est pas possible de considérer les quatre derniers articles des antennes de l’hexatome comme n’en formant qu'un seul, marqué d’incisions annulaires, il eur . AZ : à ( 493 ) n s'en suit que dans les Hœmatopotes, l’on devrait Fonte les quatre divisions du troisième comme autant d’articles ; et l’on ne pourrait refuser de considérer de “même les autres Tabaniens, les Xylophagites et les Stratiomydes, dont les antennes ont été regardées jusqu'ici comme formées de trois articles dont le troisième est également plus ou moins subdivisé. Ce Vpn de l’organisation, DIU sensible dans V’Hexatome , joint à celui de la trompe, semblable À celle, des autres Tabaniens, nous détermine à placer ce genre x à l'extrémité de cette première série des Diptères qui précède celle des Tipulaires. A la! vérité, parmi les familles précédemment décrites, les Xylophagites ont quelquefois des rapports avec des Tipülaires (le genre rhyphe), et lon forme, en les rapprochant, comme l’a fait Meigen, une sorte de série continue de la classe entièré des Diptères; mais en employant cette transition, il faut renoncer à l’ordre progressif fondé sur le développe- ment des organes, les Xylophagites ayant l’organisation moins développée que les Tabaniens , les Rhyphes plus que les Scathopses, les Bibions et plusieurs autres Tipulaires; et il nous semble que cette considération est d’un ordre supérieur à ces espèces de transitions plus ingénieuses que naturelles dont on se sert pour unir entr’elles les diverses parties de la chaîne des êtres. L'Hexatome n’a rien offert dans ses habitudes qui le distingue des autres Tabaniens. HEXATOME bimaculé ; H. bimaculata, Meig. Noir. Les deux premiers segmens de l’abdomen velus; une tache d’un blanc bleuâtre sur les côtés du deuxième dans la femelle ; anus velu. Heptatoma bimaculata, Meig. KI. 1, 156, 1, Fab, St antl. 105, :1. 32 L D C 494 ) Tabanus pellucens, Gmel. 5, 2883, 23, Fab. Ent. syst. 4» 365 , 19, Spec. ins. 2, 457, 12. Tabanus ‘albipes, Schr. Faun. boic. 3, 2531. Schæff. Icon. tab. 72, f. 6—8. Long. 6 L Mäle : ons d’un noir luisant, à poils. jaunâtres. Yeux d’un brun pourpre, avec deux lignes arquées bleues, bordées de vert. Thorax noirâtre à poils fauves. Abdomen noir; les deux premiers segmens à poils d’un jaune bru- nâtre en-dessus ; en-dessous, les côtés de ces deux segmens sont d’un blanc bleuâtre; les’ autres à trois lignes de même couleur , de chaque côté, en-dessous ; anus à poils fauves. Pieds d’un brun noirâtre : janpes blanches à extrémité brune ; antérieures brunes à ligne blanche à la base. Balanciers noïrâtres. Ailes presqu’hyalines. Femelle : hypostome d’unggris clair en-dessus , jaune clair en-dessous. Front noir, d’un brun rougeâtre en- dessus. Base de l'abdomen à poils d’un jaune brunâtre; deuxième segment à tache latérale d’un blanc bleuâtre. J'en aï trouvé plusieurs individus. . F s C 495 ) TABLE ALPHABÉTIQUE DES Pages. ACROCÈRE. orbicule... ANTHRAX. _ à fenètre.... — bordé...... ————— jaune....... ————— pandore .... ———— semi-atre ... ——— SinUÉ. co. —— varié. ...... — velouté..... ASILE. à ceinture..... albiceps....... annelé. ....... DETTE à tenailles. .... barbe rousse... chrysitis. ..... cothurne...... éstival. .....,. germanique... GENRES ET DES ESPÈCES. # Pages. ASILE nigripède....: 356 opaque. .au28: 352 ——— punctipenne... 355 SEE e sn Anatsie 356 ATHÉRIX — bordé. ..... 407 ———— JIbis........ 406 — nébuleux.... 408 — sans tache... 409 BÉRIS année 459 ——— clavipède..... 458 —— flavipède...... 460 ——— fuscipède ..... 460 luisant..... 2 or —— métallique .... 458 —— Noir... 459 LEA RE bte soie 457 BOMBYLE anguleux... 372 CrOISÉ... à « à « 369 étincelant... 372 luisant.,... 371 (496) Pages. Pages. BoMBYLE majeur. .... 368 | DIOCTRIE à poils noirs. 342 ——— mineur..... 370 | ——— de Baumhauer. 337. moyen. .... 368 | ——— de Reinhard... 338 postérieur.. 370 | ——— flavipède.. .... 336 D CE ASUNUÉE D 371 | ——— frontale... .... 338 CHRYSOPILE ——— grêle. ........ 339 diadème.... 405 | ——— hœmorrhoïdale 340 dorée...... 404 | ——— Jatérale....... 339 jaunâtre.... 404 | ——— longicorne.... 340 CHRYSorS. ‘ ——— œlandique.... 335 aveuglant... 485 | —- rufipède...... 336 ————— carré. ...... 488 | ——— varipède. ..... 337 marbré..... 488 | HŒMATOPOTE. négligé. .... 487 | ———— pluvial. .... 490 peint 487 | HEXATOME. er rufipède .... 488 |‘ bimaculé.... 493 CLITELLAIRE. LAPHRIE. ne ephippium.. 442 | ——— atre.......... 362 Cænomvre. ——— bordée ....... 360 — ferrugineuse. 466 | ——— bossue....... 358 DASYPOGON. | ——— changeante.... 367 ———— brévirostre.. 346 | ——— dorsale. ...... 360 ———— cylindrique. 345 | ——— HE 361 ne Fo Le 345 | ——— fémorée.....…. 362 ———— menu..,... 347 | ——— jaune........ . 359 ———— ponctué.... 344 | LEpris. EE tee à 343 | ——— antennes jaunes. 402 ———— velu........ 346 | ——— bécasse...:... 399 Dioctkis. ns + chevalier...... 400 ——— ideuxceintures. 341 | ——— distinguée .... 400 ——— annelée. ...... 341 | ——— linéole PL. 402 ——— anomale..,... 338 |‘—— sans taché.... 402 Lepris striée......... ——— vitripenne.... LEPTOGASTRE. ———— cylindrique. ———— Juisant ..... ———— obscur NÉMOTÈLE. se... panthérine. . uligineuse... ODONTOMYIE. argentée. ... hydroleon.…. —— hydropote… lunulée. .... microléon... tigrine verte....... 7 OGcoDE. ..... OXYCÈRE. hypoléon..... joli 2... nigricorne .... trois-lignes .. . PACHYGASTRE. NOÏT «eos C 497 } Pages. 398 4ot 332 333 333 PHTHYRIE. ———— fauve....... : ———— pulicaire.... PLOAS. verdâtre..... . 376 SARGUE, cou bleu...... 428 CuiVreux. . . - . 427 ——— de Réaumur... 429 ———— flavicorne..... 431 =— luisant.. >... 428 ———— obscur .....+.. 428 -——— pieds jaunes... 429 POS re 430 superbe....... 430 STRATIOME. caméléon ... 45r des fleuves... 452 _— fourchue. .. 452 striée....... 453 STxct£. latérale... .... 383 TAON. albipède...... 476 aire ci maalte 473 ——— autumnal..... 474 ——— bimaculé....., 484 brillant. ...... 474 bruyant ...... 479 cordigère..... 477 ——— des bœufs..... 476 fauve... “she 483 ” #, « si / 498 ) Pages. Pages. TAON glaucopis. .... 478 | THÉRÈVE biponctuée.. 369 STORE ee 2 480 celte: 28 387 ———— livide........ 481 flavilabre . .. .. 390 ——— obscur ....... 473 noblekas.. .«. 386 pieds dorés... 475 | ———— plébéienne.... 387 ———- quatre-taches.. 479 Voisine. . . » .. 392 ——— rustique ...... 482 | XYLOPHAGE. tropical....... 48t (TS UT ONE 462 THÉRÈVE. ———- Noir... 462 albipenne. .... 389 tacheté. 463 annelée. ...... 391 | ——— varié......... 463 argentée. ..... 3go PEN à UË ( 499 ) à ” EXPLICATION DES FIGURES. PLANCHE 1"° Figure 1. Aile du LEPTOGASTRE cylindrique ; L. cylindricus: DiocTRIE rufipède; D. rufipes. anomale; D. anomala, DasyPocon ponctué; D. punctatus. —— 5. — AsILE frêlon; A. crabroniformis. LAPHRIE changeante; L.:gilva. BomByLE moyen; B. medius. PHTHYRIE pulicaire; P. pulicaria. 2 RTE EURE: r D 7 — 6. 7. ——— 6. PLANCHE 2.°' \ Figure 1. Aile de l'ANTHRAX sinué; 4. sinuata. 2; THÉREVE plébéienne ; T. plebeia. — 3. LeprTis bécasse ; L. scolopacea. ——— be CHRYSOPILE doré; C. auratus. —— 5, -ATHÉRIX bordé ; A. marginata. —— 6.———— SARGUE cuivreux; S. cuprartus. PACHYGASTRE noir; P. aler. NÉMOTÈLE panthérine ; N. pantherinus. et 7 ——— 8. PLANCHE 3° | Figure 1. Aïle de lOXYcÈRE joli; O. pulchella. 2. STRATIOME caméléon ; S. chameæleon. — 3. ODONTOMYIE argentée; O. argentata. — À. BER1S clavipède; B. clavipes. —— 5,— —— tibial; B. tibialrs. — 6. CHrysors aveuglant; C. cœcutiens. ——— 7. TAoN de bœufs ; T, bovinus , et HEXATOME bimaculé; H. bimaculata, HœmaAToPotE pluvial ; H. pluvialis. si 4 | « Là _ (500) GÉOGNOSIE. MÉMOIRE SUR LA NATURE DU SOL DE LA MONTAGNE DE CASSEL, Département du Nord. Par M. Joseph DESsMYTTERE (de Cassel), Membre . correspondant. 2 SEPTEMBRE 1825. Nature du sol de la montagne de Cassel (1). Au premier aspect le terrain de la montagne, argilleux dans quelques endroits, paraît être généralement composé de couches sablonneuses , espèces de stratifications hori- zontales ou régulièrement inclinées selon le plan du mont, et diversement colorées en blanc, jaune , ou rouge orangé, selon: Jes endroits. Certaines de ces couches sont mélangées de cailloutages | siliceux et de pierres friables d’un rouge-brun foncé _ formées d’oxide de fer et d’un sable aglutiné; certaines autres sont parsemées de coquillages fossiles plus ou moins bien conservés ; des couches profondes enfin sont entiè- rement composées de coquilles marines réunies en une masse grossière et par fois difficile à rompre. (®) Tout ce que nous allons dire ici peut se rapporter au mont des Récollets, de même forme et nature que Pautre, et qui n’est qu'à un quart de Jieue de distance de Cassel, ( 5o1 ) | L'on ouvrit, il y a quelques années, une sablière au bas du mont du côtésseptentrional ; une autre fut ouverte à-peu-près à la même époqué dans un lieu beaucoup. plus élevé et à la partie orientale; c’est dans cette der- nière, profonde et plus considérable, que l’on découvrit ces coquilles (1); elles n'étaient point de celles des tes- tacées qui habitent l'Océan septentrional, mais de la nature des fossiles estimées rares et dont même quelques espècees n'existent plus à l’état vivant. Dire comment ces coquilles ont été déposées dans ce lieu, et depuis combien de siècles elles sont ainsi enfouies , serait impossible ; les plus savans géologues ne peuvent donner une explication exacte des diverses révolutions qui ont produit ces phénomènes , quoiqu’ils prouvent évidemment un changement d'état et de température des diverses parties de la terre. Il est facile de voir que le terrain de Cassel est de composition véritablement tertiaire. En effet, il en offre / tout l’aspect; il est à croire même que des fouilles con- sidérables présenteront une coupe qui instruira sur les dernières révolutions qui ont terminé la formation de nos continens. Déjà on peut se convaincre qu’un plateau sableux supé- rieur. recouvre un plateau de craie naturellement plus ancien et dont les assises sont la plupart horizontales. Une couche d'argile (2) plastique onctueuse, tenace ef renfermant de la silice, recouvre dans certains endroits RE A UE du ER A LEE Eur: MORE LE RU M LS dau (x) Plusieurs avaient déjà été remarquées bien avant cette époque dans les couches du mont des Récollets,, le long du chemin qui conduit à son sommet , mais on ne les avait mentionnées d'une manière superficielle que dans un seul ouvrage intitulé les Merveilles de la Nature en France. (:) J'ai trouvé dans cette argile du fer sulfuré ( vulg. pyrite fexru- gineux ) en rognons hérissés de cristaux d'un beau jaune. ( 502 ) lé plateau crayeux (1). Ainsi, le terrain de la montagne de Cassel fait partie du terrain dif Parisien. Comme la couche calcaire de Montmartre, par exemple, _celle de la montagne susdite offre pour caractère essentiel la présence du genre belemnite ; les coquilles fossiles que nous y avons recueillies récemment offrent les mêmes espèces : malheureusement elles n’ont pas été toutes déter- minées, et nous ne pourrons donner à notre liste l’exac- titude désirable, parce que ces coquilles n’ont pas leur enveloppe naturelle intacte ; elle se détache aisément du moule sous forme de poussière , même quelques espèces n’ont plus que leur moule intérieur, parce que, prises seulement à quelques mètres au-dessous de la surface du sol, les pluies ont altéré leur substance première. Dans quelques années , quand nos collections seront enrichies, et qu’en même-temps on aura pénétré plus avant dans le sol, des échantillons mieux conservés per- mettront d'apporter de nouveaux éclaircissemens sur cet important sujet. J'ose du moins me féliciter d’être le premier qui se soit occupé de cette recherche, et j'aurai obtenu une suffisante récompense de mes efforts, si les résultats que je présente peuvent fournir une nouvelle preuve à lappui des savantes et lumineuses observations de nos célèbres géologues modernes. | Liste des coquilles fossiles de Cassel. ’ Moules de Bucarde. » de Vénéricardes. 1 » de Vénéricarde à côte plate. » de Cytherée. (x) Ce plateau n’est pas de chaux carbonatée pure : elle est mêlée de silice dont la plus grande partie est à l’état sablonneux. (503) A. Moules de Vénus. » de Crassalette. » de Lucine. » de Petoncle. » de Lutraire. Coquilles de Vulcelle. » de Huitres. » de Peignes. Moules de Nantilles. » de Cadran. » de Troque aglutinant. » de Cône. » de Trocus.…. ? » de Turitelle. » de Monodoncle. Oursins de diverses espèces et grandeurs. Madrepores nombreux. Dents de Squales doubles , triples , etc. : Une observation nouvelle se présente pour le sol de ® Cassel. En examinant le pied de la montagne, du côté oriental surtout, on rencontre des coquilles nombreuses et intactes pour ainsi dire, qui paraissent être des produits maritimes d’une formation plus récente ; leurs analogues (ce sont presque toutes des Bucardes } se trouvent vivantes dans la Manche ; tous les jours le flux de la mer en jette de semblables sur les côtes de Dunkerque, Calais, etc. Leur présence doit-elle être attribuée aux débordemens et bouleyersemens maritimes des temps plus récens (1), (x) Il y eut entr’autres une inondation au 27 janvier 1682, qui fut occasionnée par une effroyable tempête aidée de la double marée au temps de la pleine lune, ne laissant à sec aucun terrain, noyant les bestiaux, entraînant les maisons ; elle causa, une perle de plusieurs millions aux côtes de la Flandre maritime, de la Zélande et de Hollande, n'es "C504 ) < ou ces coquilles sont-elles des fossiles susdites, qui n’ayant pas été enfouies sont restées à la surface du sol, entières et remplies d’un sable à peine durci ? Je l’ignore encore : à ma connaissance cependant le sol flamand n’en offre pas ailleurs , soit que la terre végétale les recouvre, soit qu’en effet elles aient été détachées de la masse com- » mune par les averses. ee cd (505 ) MÉDECINE. OBSERVATIONS D'un anévrisme faux consécutif de l'artère brachiale , guéri par l'opération. Par M. DEGLAND. —— IT AVRIL 18925. Un jeune homme de Roubaix, âgé de quinze ans, recut, le six août 1823, une blessure au - devant de l'articulation huméro-cabitale gauche, en voulant parer un coup de couteau qui était lancé, avec force, contre un de ses parens. La blessure avait quatre lignes de largeur sur un pouce de profondeur environ. Le couteau, qui le produisit, avait la forme d’un stilet à lame mince et pointue; son manche était en étain. M. le docteur Henri Lespagnol, médecin qui jouit d’une réputation méritée, fut appelé immédiatement après l'accident. Le blessé avait perdu beaucoup de sang : il était dans un état qui approchait de la syncope. La partie inférieure du bras était tuméfiée; la veine basilique- médiane paraissait avoir été ouverte ; le sang qui coulait encore , mais en bavant, était d’un rouge vif, tirant sur le sang artériel. Une compression exercée au-dessus de la plaie sur le trajet de l'artère brachiale et au- dessous sur le trajet la veine ne l’empêéchaïit pas de couler. L’hémorrhagie cessa entièrement au moyen d’un ban- dage compressif ( celui de la phlébotomie ) imbibé d’ane ( 506) liqueur résolutive. Quelques jours après l'application de ce bandage le bras se désenfla et la plaie se cicatrisa. L'on ne sentit ni pulsations ni tumeur circonscrite à l'endroit de la blessure , qui avait son siège à la partie appelée vulgairement pli de la saignée , au-devant de la veine médiane-basilique. Le malade était très-bien , lorsque le seize du même mois , en éternuant avec force, il ressentit une douleur aiguë à la partie inférieure du bras qui se tuméfia de nouveau et devint très-sensible au toucher. Ces phénomènes pathologiques cédèrent à des appli- cations de sangsues et de cataplasmes émolliens ; mais le dix-huit, l’on sentit, sous la faible cicatrice , une tumeur circonscrite , indolente, du volume d’une petite noisette, pulsative dans toute son étendue, cédant à la compression directe et reparaissant immédiatement après. Les pulsations étaient isochrones à celles du pouls, et cessaient lorsque l’on comprimait l'artère brachiale. Dès ce moment l'existence d’un anévrisme faux con- sécutif fut hors de doute. L’on exerça deux compressions méthodiques ; l’une à la partie interne du bras, sur le trajet de l’artère brachiale ; l’autre au pli de ce membre, sur le siège du mal. L La cicatrice s'étant excoriée quelques jours après, on dut se contenter de la compression éloignée et d’un pan- sement simple, avec de la charpie sèche ou couverte d’un léger digestif. Le membre fut porté en écharpe. Il ne survint rien de remarquable durant les quinze premiers jours de ce traitement. La tumeur néanmoins paraissait diminuer de volume. Vers le dix septembre, la plaie se cicatrisait au côté interne, tandis que le côté externe semblait être. infiltré et offrait des’ battemens visibles, Le quinze, le sang jaillit avec impétuosité au ( 507) moment où le médecin enlevait la charpie avec précaution. On désespéra alors de la guérison par la méthode que l’on avait adoptée , et l’on décida que l'opération serait pra- tiquée le plutôt possible. Je la fis le dix-sept, en présence de MM. les docteurs Lespagnol , Boulet, et Desruez, officier de santé. Le malade fut placé en supination sur un petit lit, au-devant d’une croisée qui recevait une vive lumière. Je le voyais alors pour la première fois. L’avant-bras était fléchi sur le bras ; il offrait un empâtement assez considérable , surtout dans les environs de l'articulation huméro-cubitale ; la peau, à l'endroit de la saignée était jaunâtre et le siège d’une plaie irrégulière, noirâtre, de la grandeur d’une pièce de quinze sols , par laquelle le sang jaillit avec force et par. bonds, dès que l’on cessa la compression qu’on avait établie à la partie interne du bras, vers l’union de son tiers supérieur avec son tiers moyen. Le membre malade étant écarté du tronc et dirigé vers le jour qui le frappait directement , je fis étendre, mais incomplètement , l’avant-bras par l’aide qui le tenait, tandis qu’un autre aide fixait le bras et qu’un de mes confrères suspendait le cours du sang, en comprimant l'artère brachiale ; je fis une incision de bas en haut, de trois pouces de longueur environ sur le trajet de cette artère, au-devant de l'articulation huméro-cubitale ; je divisai successivement la peau, le tissu cellulaire qui était infiltré de sang, l’aponévrose du muscle biceps et mis l'artère à découvert, en coupant en haut et en bas _sur sonde cannelée. Ce vaisseau était entièrement divisé ; il existait, entre chaque bout, un espace de six à huit lignes rempli de sang caillé. Après avoir nettoyé la plaie, je saisis l'extrémité supérieure de l'artère avec des pinces | (508 ) .à disséquer, Îa séparai du nerf médian qui était intact, et y passai aisément deux ligatures, dont une d’attente. On cessa la compression et le sang ne coula plus par cette extrémité; mais il s’échappa en nappe par l'extrémité inférieure qui était enfoncée dans le tissu cellulaire et l'espace intermusculaire où elle se divise en radiale et en cubitale. L'on rétablit aussitôt la compression ; je nettoyai de nouveau la plaie et saisis avec mes pinces l'extrémité béante par où le sang venait de couler , afin d'y appliquer également une ligature ; mais, j'espérais vainement d'arrêter l’hémorrhagie par ce moyen; le sang continuait à s'échapper derrière la ligature dès qu’on cessait la compression. Le vaisseau était lésé suivant sa longueur jusqu’au-dessous de l'articulation. Ayant tenté inutilement lapplication de cinq à six ligatures, j'ima- ginai d’enfoncer dans l’espace intermusculaire où l'artère s'était pour aïnsi dire rélirée, lextrémité de pinces à anneaux, et cherchai à saisir ce vaisseau. J’y parvins et l'écoulement cessa sur-le-champ. Je tins les pinces serréés en les liant supérieurement et inférieurement au clou ; je les placai à demeure et les maintins au moyen de charpie et d’un bandage convenable. L'on sentit de suite les pulsations de l'artère radiale. Le malade fut placé convenablement dans un lit et mis à une diète sévère. La fièvre qui survint fut modérée ; on leva l’appareïl le quatrième jour, et le neuvième les ligatures et les pinces tombèrent. La plaie se détergea promptement et la cicatrisation fut complété au bout de vingt-cinq à trente jours. Les mouvemens du bras se rétablirent peu à peu, et l'opéré, que j'ai vu il y a six mois environ, s’en servait comme s’il ne lui était rien arrivé. Le membre était aussi gros et aussi fort que celui du côté opposé. ( 509 ) RÉFLEXIONS. Il résulte des faits et circonstances que l’on a remarqués dans cette observation , que l'individu qui en est l’objet fut atteint d’un anévrisme faux consécutif, effet immédiat de la blessure que cet individu avait reçue au bras; que la nature de la lésion resta cachée durant dix jours; qu’elle ne fut reconnue qu’à la suite d’un éternuement qui produisit un ébranlement général du corps; qu’alors la digue qui s’opposait à l’extravasation ou à l’infiltration du sang dans les parties voisines du vaisseau ouvert, fut rompue, il n’y eut plus de doutes ni d'incertitude sur l’existence de l’anévrisme. Comment la nature du mal a-t-elle pu rester cachée si long-temps ? Comment se fit-il qu'une simple com- pression exercée sur la blessure, par le bandage de la saignée, sufiit pour arrêter l’hémorrhagie, faire cesser le gonflement de la partie et procurer la cicatrisation de la plaie? Voilà des questions qui se présentent natu- rellement à l'esprit et que j'abandonne volontiers aux méditations des savans. Qu’y a-t-il à faire er pareille circonstance ? suivre l'exemple de mon estimable confrère ; tenter la com- pression aussitôt que lon a reconnu lanévrisme. 1l existe dans les livres de nombreux exemples de guérisons obte- nues par ce moyen. Les praticiens les plus expérimentés, et, entr’autres , deux de nos maîtres, Lassus! et Sabatier, le recommandent comme pObraR réussir souvent. Ils citent des faits authentiques à l'appui de leur opinion, Moi-même j'ai été assez heureux de guérir un anévrisme faux de l'artère crurale, en exerçant, pendant plusieurs mois , une compression méthodique sur la partie malade, Je me propose de lire à la société la relation de cette 33 ( 510 ) maladie, digne de lintéresser et de fixer toute l’altention de mes collègues. | Dans le cas dont il s’agit , la compression était d'autant mieux, indiquée, que la tumeur n'était que du volume d’une petite noisette, et qu’elle ne faisait que de paraître. Il est alors plus aisé d'obtenir l’oblitération de lartère. Au reste, s’il survient des accidens que l’on ne peut prévoir et qui rendent l'opération indispensable ; la compression a cela de bon qu’elle prépare les artères collatérales. au nouveau mode de circulation qui doit avoir lieu aussitôt après la ligature du tronc artériel. Aussi immédiatement après l'opération, on sentit faci- lement les battemens de l’artère radiale, preuve évidente que les collatérales s'étaient dilatées et donnaient passage à une assez grande quantité de sang pour nourrir le membre et le mettre à l'abri de la gangrène. Une chose digne de remarque , c’est l’impossibilité où je me suis trouvé de faire la ligature de l'extrémité infé- rieure de l'artère ; sa lésion s'étendant pour ainsi dire jusqu'à l’origine des radiale et cubitale. La profondeur à lacuelle il fallait porter la ligature était d’autant plus grande , que les parties étaient gonflées et l’avant - bras dans un quart de flexion ; je ne sache pas que l’on ait rencontré un cas pareil, aussi mon embarras était des plus grands , lorsque tout-à-coup , par une sorte d'inspiration , je saisis le vaisseau avec des pinces à anneaux et je les y établis à demeure. Un succès complet répondit à mon attente. La présence des pinces n’occa- sionna pas le moindre inconvénient ; elles tombèrent en même temps que les ligatures de l’extrémité supérieure de l'artère brachiale. J’engage les praticiens et surtout les jeunes chirurgiens à tenir compte de cet exemple dans; des cas analogues, (511) ou dans les blessures des artères et même des veines principales , lorsque la compression deviendra insufñ- sante , la ligature difficile ou impossible. Je ne doute pas que l’on n’obtienne de nombreux succès de l'emploi de pinces fixées ainsi convenablement. Je puis citer un nouveau fait en faveur de cette opinion. M. le docteur Hévin , chirurgien-major du 46. € régiment de ligne, qui avait connaïssance des avantages que j'avais obtenus de ce moyen, fut appelé pour donner des soins à un militaire qui sétait fait volontairement une large blessure à la partie latérale et inférieure droite du col, immédiatement au-dessus de la clavicule. Elle pénétrait jusque dans la cavité thoracique et la veine jugulaire interne était lésée à son origine. Il chercha, mais en vain, à arrêter l’hémorrhagie par la compression et la ligature ;.le malade allait expirer , lorsqu'il saisit le vaisseau avec des pinces à anneaux et arrêta l'écoulement du sang; il fixa les pinces au moyen d’un appareil convenable et le blessé put être transporté vivant à l'hôpital, où il mourut néanmoins des suites de sa blessure. OBSERVATIONS Constatant les bons effets des sangsues appliquées sur les . Surfaces muqueuses , palpébrale, buccale et nasale ; Par M Vaipyx. 4 Mars 1825. L Observation. Madame R. avait un enfant convalescent du croup. Le jour où j'allai faire la dernière visite à cet enfant, la mère souffrait beaucoup d’une vive inflammation de la conjonctive gauche. Il restait une sangsue de celles qu’on avait prises pour le traitement du croup de l’enfant. Je proposai d'appliquer cette sangsue à la face interne de la paupière inférieure. Ma proposition fut mise à exécution sur-le-champ. Je n’eus plus occasion de revoir la dame, qui habitait un village à une demi-lieue de la ville. Quelques jours après, son mari vint m’annoncer la confirmation de la convalescence de l'enfant , et la prompte guérison de la mère. Depuis lors j'ai vu plusieurs fois la même Ha produire un semblable résultat. IL. Observ. Madame N. R., sujette à de violentes Re de dents, avec fluxion sur la joue, a pris l'habitude de se faire mordre deux sangsues sur la gencive, aussitôt que le mal commence à se faire senlir. Le soulagement est ordinairement subit, et le retour des douleurs est beaucoup plus rare qu’autrefois. (513) JL Observ. Louis Barthélémy, soldat d'infanterie, est atteint d’une névrodynie trifaciale du côté gauche : douleur vive, pulsative, avec des rémissions irrégulières , dans les parties qu’anime le nerf trifacial gauche ; insomnie. — Deux sangsues dans la narine gauche. Le lendemain, soulagement très-sensible ; deux jours après, sortie de l’hôpital. = IV. Observ. Une dame âgée de 28 ans, s’occupant des soins du ménage, se plaint d’un mal de gorge qui dure depuis près de deux ans. Voile du palais rouge; luette luméfiée ; gencives engorgées et saignantes ; dents noires; haleine fétide ; enrouement continuel; déglutition dou- loureuse. Elle avait pris, par les conseils de plusieurs médecins, diverses préparations mercurielles, des pilules d’acétate de cuivre, et de la tisane de salsepareille. Le mal empirait toujours. — Application de trois sangsues à chaque gencive, réitérée souvent, jusqu’à extinction de linflammation. La malade, qui ne demeurait pas à Lille ; venait rare- ment me voir; mais elle dirigeait son traitement ‘suivant les instructions que je lui avais tracées. Après au moins quinze applications de sangsues, dans le cours d’un été, elle se délivra d’un mal qui lui avait donné beaucoup d'inquiétude, V. Observ. Aimée D. , fille robuste, occupée, alterna- tivement aux travaux de la campagne ét au tissage du calicot, avait une inflammation chronique duavoile, du palais et du pharynx; elle se désolait de voir $on !mal résister à tous les remèdes qu’on lui avait conseillés jusque là. Appliquer plusieurs fois et fréquemment trois ” sangsues sur chaque gencive. Cette: médication, suivie exactement et avec persévérance, a amené une guérison radicale ,:sans récidive. (554) | VL Observ. Monsieur H. négociant, âgé d'environ 36 ans, sujet à des congestions cérébrales, pour lesquelles on avait dû, plusieurs fois, pratiquer de larges émissions sanguines, éprouve une nouvelle atteinte de cette grave indisposition. Tête pesante et douloureuse ; étourdissemens ; Somnolence ; ÿeux rouges ; appréhension d’une attaque d’apoplexie; impossibilité de se livrer aux soins d’un commeïée très-étendu. Avant d’en venir à une forte phlébotomie, ou à l'application d’une trentaine de sangsues à l'anus, qui avait toujours procuré un soulagement marqué, je conseille de faire mordre deux sangsues dans les narines. Le soir même, je rencontre au spectacle M. H., qui me dit qu'il a perdu beaucoup de sang, qu'iliwa jamais eu la tête aussi légère, et que le len- demain il partira pour un voyage différé depuis plusieurs jours! VIT. Obsérv. Catherine Had. :: âgée de 22 ans, éprouve tout-à-coup > au commencement de l’hiver, ce qu’elle appelle nn rhume de cerveau. Géphalalgie frontale ; yeux gros et larmoyans ; marines rouges , douloureuses , avec écoulement continu d’une mucosité limpide, âcre, perte de l’odorat ; inappétence ; insomnie. Après l'application d’une sangsue dans chaque narine, diminution prompte de tous les symptômes. Dès le len- demain , retour aux occupations journalières. VIE: Observ. Virginie ; fille robuste et travaillant beaucoup; souffrait, depuis six jours, d’une inflammation de l'œil gauche, qui allait toujours en croissant. Œil rouge et gonflé; douleur sus-orbitaire insupportable ; douleur de:lœil augmentée par l'impression de la lumière; . larmoiement; insomnie.) vi On:fait mordre une sangsue dans la narine gauche, à dix heures du soir. Le sang coule en grande abondance (515 ) une partie de la nuit. Le lendemain , l'œil et la région sus-orbitaire sont encore un peu douloureux. Le surlen- demain , toute douleur a disparu. Le sommeil est rétabli, et Virginie n’a pas abandonné son travail un seul jour. IX. Observ. Etienne Mérigaut, soldat d'infanterie, éprouve une inflammation de la membrane muqueuse nasale. Yeux gonflés et larmoyans; céphalalgie frontale ; face colorée; éternuement ; flux continu du mucus nasal : abolition de l’odorat; voix rauque. Complication d’une diarrhée légère. — On applique deux sangsues dans une marine, et une dans l’autre. Le surlendemain , conva- lescence. X. Observ. Pierre Calvié, soldat d'infanterie, est atteint d’une inflammation de la membrane muqueuse nasale, du côté droit. Violente douleur ‘de tête, à droite; narine droite rouge, irritée, versant un mucus ténu, âcre. — Deux sangsues dans la narine droite. Le sang coul etoute la nuit, et cette saignée est suivie d’une guérison très-prompte. XI Observ. Louis Laurent, soldat d'infanterie , souffre d’une inflammation des bronches. Toux sèche, fréquente, surtout pendant la nuit; douleur sous-sternale ; cépha- lalgié; accablement. — L'application de deux sangsues dans chaque narine dissipe promptement tous les symp- tômes ,‘et Laurent retourne à son régiment, ‘après cinq jours de séjour à l’hôpital. XIT Observ. Jean Pottel, soldat d'infanterie, se plaint d’un rhume qui dure depuis huit jours. Toux sèche, plus molestante pendant la nuit; douleur sous-sternale. Nulle affection du côté de la tête. — Deux sangsues appliquées | das chaque närine tirént beaucoup de sang.” Le lendemain , plus de dôuleur dé-poitrine { toux moins fréquente, humide; expectoration facile; retour du som- ( 516) meil. Pottel annonce sa guérison avec une grande satis- faction et parle déjà de quitter l’hôpital. XII. Observ. Jean-Franç. Martin, soldat d’infanterie:, entre à l’hôpital avec une inflammation de la membrane muqueuse bronchique. Toux fréquente et sèche; respi- ration gênée ; légère douleur au milieu de la poitrine ; - étourdissemens. — Une saignée de cinq palettes amène la diminution graduelle de tous les symptômes de la bronchite. Le sixième, jour de l’entrée à l'hôpital, inflammation de la membrane muqueuse nasale, principalement du côté droit. Douleur de la région sus-orbitaire droite ; rougeur, irritation et sécheresse de la narine du même côté. — Deux sangsues dans la narine droite. L’écoulement du sang est abondant, et suivi d’une prompte guérison. XIV. Observ. Lorenzo, homme robuste, nine après un travail très-fatigant , tombe malade. Douleurs vagues dans le dos et les membres ; tête pesante et dou- loureuse ; vertiges; prostration; fièvre violente ; langue humide et peu colorée. Deuxième jour de la maladie. — Phlébotomie de vingt onces , suivie, quatre heures après, d’une autre de seize onces ; clystère émollient. Troiïsième jour, mieux depuis la deuxième saignée ; pouls détendu ; soif inextinguible ; langue, humide et blanchâtre. — Clystère. Quatrième jour , céphalalgie temporale à gauche, iusup- portable; œil gauche douloureux : impossibilité de sou- lever la tête et de voir le jour; peu de fièvre. — Une sangsue dans la narine gauche. Quatrième jour, l'après-midi, le sang a Mr: abon- damment de la narine; le malade est levé, ne, souffre plus, a la tête légère, s'occupe, des affaires de sa maison. Réflexions. L'application des sangsues sur les membranes muqueuses, est un mode d'émission sanguine ; très-avan- - … (6) tageux, que les praticiens ont jusqu'ici trop négligé. Il ma paru supérieur à tout autre moyen pour dissiper l’inflammation de la conjonctive, de la membrane nasale, des gencives, de l’urètre et du vagin. On pourrait, non moins utilement sans doute, faire mordre quelques sangsues à l'entrée de l'intestin rectum, pour combattre la dyssen- terie, la cystite, et même l’inflammation du foie et la congestion de la rate. Les piqûres pratiquées sur une surface muqueuse donnent une quantité de sang incomparablement plus considérable que celles qui sont faites sur la peau. J'ai vu souvent “une seule sangsue faire couler du nez plusieurs onces de sang: Il en résulte une grande diminution dans la con- . sommation des sangsues , avantage qui n’est pas sans importance pour les hôpitaux et pour la pratique. des pauvres. (518) AGRICULTURE INSTRUCTION SUR LA CULTURE DE LA GARANCE. La garance est une plante vivace, de la famille des rubiacées ; indigène dans la partie méridionale de l'Europe, dont les racines , longues , pivotantes ou rampantes , fournissent une écorce d’un mc té site en teinture. Les tiges de cette ait s'élèvent de trois à trois pieds et demi au-dessus du sol; elles sont quadrangulaires, les feuilles s’insèrent circulairement au pourtour ; et elles sont couronnées par des bouquets de fleurs jaunes qui donnent naissance à des fruits noirs. “La garance est cultivée au midi comme au nord de l'Europe, et paraît résister parfaitement aux températures les plus variées. Plusieurs traditions prouvent qu’elle faisait jadis , et avec succès, partie des assolemens de nos cultivateurs. Olivier de Serre, le patriarche de l’agriculture française, disait, il y a trois siècles : « La garance, pour » sa facilité, croist bonne en plusieurs endroits; maïÿ la » meilleure vient de Flandres, comme de son propre ter- » roir, où elle se plaist par sus tout autre. » Aujourd’hui que la consommation de cette racine prend un grand accroissement , qu’elle alimente quelques branches d’in- dustrie locale qui promettent de devenir de jour en jour plus considérables , la culture de la garance ne peut man- quer d'être avantageuse non-seulement dans les intérêts (519 ) de notre agriculture , mais encore dans ceux de notre commerce. La seule variété de garance qui mérite d’être préférée, est originaire du Levant, où elle porte le nom d’azala, lizart ou alizar : elle exige ; pour prospérer , une terre meuble , fertile, fraîche et profonde, fortement fumée avec des engrais riches et consommés. Le champ que l’on veut consacrer à la culture de cette plante doit être préparé, soit par le défoncement , soit par des labours très-profonds, qui divisent le sol et le disposent en billons alternatifs, ou espèces de planches bombées séparées par des rigoles. Ce procédé d’arranger le sol est très-connu dans nos environs , où on le met en usage pour la culture du colza. Il existe plusieurs méthodes de couvrir le sol en garance: 1.° le semis à la volée; 2.° le semis en rayons dans le fond des rigoles; 3.° le semis sur couche pour opérer la transplantation ; 4.° la bouture des drageons. Le semis à la volée présente l'inconvénient de rendre difficiles et dispendieuses les diverses opérations aratoires impérieusement exigées pour la prospérité de cette cul- ture; il rend d’ailleurs les produits très-faibles. ; Le semis en rayons se pratique en répandant la graine. sur des lignes parallèles et dans le fond des rigoles : ce procédé , qui n’est pourtant és le meilleur , est le plus usité en France. Le semis sur couche pour la transplantation se fait en pépinière, comme pour le colza et le tabac. En général, lorsque la pépinière a acquis un développement conve- nable, c’est-à-dire vers le mois de mai ou de juin, on pratique la transplantation : dans certaines localités on ne - fait cette opération qu’au printemps de la deuxièmé année ; dans un et l’autre cas , elle s’opère de la manière ( 520 ) suivante : on fiche , .à l’aide du plantoir et à la distance de six pouces les uns des autres , les jeunes plants dans le fond des rigoles qui doivent au moins être espacées de quatre pieds. Cette méthode, plus en harmonie avec notre système d'agriculture, nous semble mériter la pré- férence des cultivateurs , auxquels elle assure de meilleurs et de plus abondans produits. La bouture des drageons fait promptement dégénérer la variété de garance cultivée; elle doit donc être rejetée. : La graine de garance doit être franchement récoltée et sur pieds vigoureux : elle se durcit et prend une appa- rence cornée par la dessiccation , et alors elle germe diffi- cilement. Aussi doit-on la conserver dans la terre ou dans du sable humide jusqu’aa moment de son ensemencement. On a calculé qu’il en fallait approximativement vingt à trente kilogrammes pour un hectare. L'époque généralement choisie pour les semis de la garance est en hiver, il convient de les avoir terminés ayant la fin de février. : Dans le cours de la première année, la garancière fait peu de progrès, elle ne ;réclame d’autres soins. que le sarclage etle binage, et comme la plus grande. partie de l’espace qui sépare les billons se trouve libre , il.est avantageux de l'occuper à la production des légumes de courte durée , tels que pois, haricots , ou autres cultures équivalentes. La seconde année, on pratique un binage au prin- temps; en été, ou coupe les fanes de la garance pour être données aux bestiaux, auxquels elles plaisent beau- coup; on peut encore les faire sécher pour en former un fourrage d'hiver. Immédiatement après la récolte des fanes, on fait subir à la terre un second binage ;, et enfin, en automne, on remplit les rigoles où sont placés les ( 521) pieds de garance , en y accumulant la terre des plates bandes voisines. Au printemps de la troisième année, on sarcle et on butte en amoncelant quelques pouces de terre autour des tiges de garance ; en été, on bine le sol, et on procède à la récolte des racines en octobre ou novembre (1). La graine de la garance ne doit se recueillir que la troisième année , et sur les pieds les plus beaux et les plus vigoureux ; élle est en pleine maturité vers la fin de sep- tembre ou au commencement d’octobre : on préfère , pour opérer les semis, celle du midi. Durant les troïs années de séjour de la garance sur le sol, il est convenable et même indispensable d’activer sa végétation par l'emploi répété d'engrais faciles à décom- poser , tels que les tourteaux, la gadoue, etc. Lorsqu'on veut arracher une plantation de garance, on doit commenter par faire, sur un des côtés, une tranchée de deux pieds de profondeur et de largeur, pour aller attaquer les racines par leur partie inférieure ; par ce moyen, on la tire sans efforts et sans perte. Cette méthode est la plus dispendieuse, maïs l'excès de dépense qu’elle exige est amplement couvert par le produit des racines dont une partie reste dans la terre par les autres procédés. Immédiatement après la récolte des racines de garance (2), on les monde de leurs parties pourries , de leurs boutons terminaux et de leur chevelu, puis on les place dans un (x) En Zélande, cette récolte se fait en juin et juillet. Maïs comme la racine de la garance croit jusqu'aux premiers froids, on perd néces- sairement par là une partie du produit. (2) Quelques auteurs pensent qu'après être sorties de terre, les racines doivent être lavées à grande eau. ( 522 ) hangar ou dans un autre lieu aéré et abrité; lorsqu'elles ont perdu la plus grande partie de leur eau de végétation, c’est-à-dire après dix ou douze jours, on les porte dans un four dont on vient de retirer le pain, on les passe de nouveau au four jusqu’à parfaite dessiccation , qui est indiquée par la facilité avec laquelle les racines cassent. On pourrait encore, et avec plus de facilité, opérer cette dessiccation en employant les éouraïlles de brasseur et en élevant la chaleur à trente ou trente-cinq degrés. La garance étant bien sèche , on la bat légèrement avec le fléau, on la crible, ou on la vanne pour la séparer de la terre, des petites racines et de l’épiderme détaché avec lesquels elle se trouve mêlée, et on la conserve dans un lieu exempt d'humidité et bien aéré jusqu’au moment de la livrer dans le commerce. Il est important de brusquer assez la dessiccation , pour que les racines ne noircissent ni ne moisissent; car , dans ces deux cas, elles perdent beaucoup de leur valeur. La culture des plantes pivotantes, telles que la betterave, les carottes, les pommes de terre, etc. , convient immé- diatement après celle de la garance , parce que cette der- nière divise beaucoup et profondément le terrain. En général, on obtient d’excellentes récoltes sur les champs dont elle vient d’être arrachée. ( 523 ) EU RAPPORT ANNUEL - DE LA COMMISSION D'AGRICULTURE, Par M. Lo1isET, son secrétaire. AVANT la création d’une commission spéciale et per- manente d'agriculture dans le sein de la Société, l’'agro- nomie h'était pas étrangère à vos travaux; les mémoires intéressans de MM. Macquart , Desmazieres et Duhamel, publiés dans vos recueils précédens, prouvent qüe la science agricole possédait déjà parmi vous de dignes interprètes ; cependant des obstacles puissans s’opposaient à ce que vos méditations sur les sources premières des richesses allassent par d’heureuses applications féconder nos campagnes : sans relations directes avec les cultivateurs, privés de tous moyens d'influence sur leur esprit, vous ne pouviez que déplorer la stérilité de vos efforts. Une erre nouvelle sembla s'ouvrir pour l’économie rurale locale, lorsqu’en 1820 l'autorité agrégea une section d'agriculture à votre société. Composée de cultivateurs et de propriétaires éclairés, cette section chercha avec zèle et assiduité à remplir dignement sa mission ; mais que pouvaient ses efforts pour les progrès d’une science aussi essentiellement pratique ? La privation des deux conditions indispensables à son existence, la faculté d’expérimen- tation et celle d'accorder des encouragemens , la réduisait à une impuissance afigeante : aussi, languissante et presque sans vie, menaçait-elle d’une prochaine dissolution, lorsque la bienveillante sollicitude d’un magistrat ami et protecteur des sciences, releva par allocation de fonds / (524) | cette institution expirante; alors, et à dater de cette époque, votre commission d’agriculture fut revivifiée et commença à luire pour elle l'aurore de l'influence utile qu’elle doit exercer sur la prospérité de nos campagnes. Développer par des récompenses honorables et encou- rageantes les germes heureux d’une louable émulation parmi la classe éminemment utile et intéressante des cul- tivateurs , était incontestablement la voie la plus puissante comme la plus efficace d’utiliser en faveur de l’agronomie des fonds qui vous étaient confiés ; aussi adoptâtes vous la proposition de votre commission de décerner diverses médailles pour le perfectionnement , l'amélioration ou l'importation de quelques branckies de l’industrie rurale. La culture du houblon, l’une des denrées de première nécessité pour les peuples du nord, était inévitablement appelée à se naturaliser sur notre sol : la facilité de son introduction , les chances multipliées de son succès, les grands bénéfices qu’elle procure à nos voisins, tout concourait à la faire adopter par nos cultivateurs; il ne s'agissait, pour y parvenir , que d'imprimer une impulsion capable de surmonter l’esprit de routine et l’hésitation. Des prix furent proposés en faveur de la plantation de houblonnières, et les plus rares succès couronnèrent votre espoir : déjà les bords rians de la Lys s’embellissent de bosquets artificiels entremêlés aux plus riches moissons et supportent la tige verdoyante de la vigne du nord dont les rameaux flexibles et serpentans se couvrent des plus précieux présens ; déjà l’homme des champs se félicite d’avoir compris vos intentions ; il vous salue de la recon- naissance. Ainsi désormais la culture du houblon est une conquête assurée pour notre industrie agricole; elle ne peut plus que s’accroître et prospérer sous APRES des causes qui l'ont fait éclore. ( 525 ) Î paraissait important d’affranchir quelques arts Mdus- triels de la dépendance d’un sol étranger , relativement à la production de la garance, et de rappeler dans nos champs une culture qui jadis y était si florissante. Votre commission , convaincue que la prospérité agricole et commerciale du pays était intéressée au rétablissement des garancières, s’efforça de diriger les tentatives des cultivateurs vers ce but. En conséquence, des prix leur ont été offerts pour cette culture lucrative, et leur empres- sement à adopter ce genre d’essai doit faire attendre et espérer des résultats satisfaisans. Diverses variétés de céréales recommandables par l’abon- dance, la qualité de leurs produits, leur vigueur et leur précocité, méritaient d’être admises dans les assolemens de nos belles et fertiles contrées ; il suffisait de les faire connaître aux agriculteurs et de décerner quelques médailles d'encouragement pour que ieur culture devint générale dans l'arrondissement. Lés méditations de votre commission ont été long-temps fixées sur les machines rurales en usage dans le pays; elle a reconnu que divers perfectionnemens étaient ré- clamés pour quelques-uns, et qu’il importait d’en intro- duire d’autres inconnus dans nos campagnes. Elle vous proposera plus tard les moyens qu’elle croit capables de produire ce double effet. | L'éducation et l'amélioration des animaux domestiques appelaient aussi toute l'attention de la section agricole : : cette branche si importante de l’économie rurale est encore chez nous dans l’enfance, tandis que chez nos voisins les insulaires elle a fait des’ progrès prodigieux. Il était donc de son devoir d'ouvrir aux laboureurs éetle source féconde de richesses , mais elle ne pouvait espérer, avec des ressources restreintes , d’embrasser la totalité du sujet ; 34 ( 526 ) aussi se borna-t-elle d’abord à diriger ses encouragemens vers le perfectionnement des races bovines, se réservant d'aborder plus tard l'amélioration des autres races do- mestiques. Les succès qui couronnent déjà les travaux naïssans de votre commission d'agriculture sont pour elle la pre- mière comme la plus douce récompense; elle se plaît à en rendre hommage à M. le préfet qui, par son zèle éclairé pour les sciences et les arts, la protection et les secours qu'il leur accorde, en est devenu la cause pre- mière, et s’est acquis par là de nouveaux droits à notre reconnaissance. , SEX … La section agricole, après vous avoir entretenu du bien qu’elle s’est efforcée d'opérer, ne peut vous dissimuler qu’un obstacle puissant, la privation des moyens d’expé- rimentation , a trop fréquemment arrêté ses projets les plus importans ; elle a senti, elle a apprécié toute Putilité d’une institution précieuse, celle des fermes expérimen- tales ; elle a compris tous les avantages généraux et locaux qu’un établissement de ce genre pouvait produire sur la terre classique des meilleurs systèmes agronomiques ; elle l'a appelée, .elle l'appelle encore de tous ses vœux... Mais elle connaît les difficultés presqu’insurmontables de la formation d’une semblable institution, et elle se tait en regrettant d’être impuissante à,la créer. FH Dans le cours de l’année qui vient de s’'écouler , la Société a plusieurs fois été consultée sur diverses questions qui se rattachent à l’économie rurale. Ces questions ont donné naissance à deux rapports qui , par la nature des sujets qu’ils traitaient, n’étaient pas dénués d'intérêt. Dans le premier , où vous deviez donner, votre avis sur un projet de société d'assurance mutuelle contre la grèle pour les tabacs dans le département du Nord, vous avez (527) reconnu plusieurs inconvéniens au projet, et vous avez particulièrement signalé celui qui résultait de l’agglomé- ration des plantations de tabac sur un espace très-limité, ce qui les expose en général aux mêmes chances de succès ou de non succès. Dans le deuxième vous avez fourni des notes assez. étendues sur la statistique équestre du département. Plusieurs membres de la commission ont fait connaître verbalement ou par écrit les résultats des expériences auxquels ils se sont livrés. M. Descamps, agronome aussi zélé qu ’infatigäblé a continué en 1825 les cultures comparatives du blé‘lamas, de l’avoine de Georgie et de l’avoine rouge de Toscane} avec les graminées indigènes congeneres , et ila constaté de nouveau les avantages qui re les faire pe er à ces dernières. Les expériences de MM. Decourcelles et Hèckaët pré- sentent les mêmes conclusions que celles de M. Descamps. M. Lecomte, de Bousbecque, a exposé dans un mémoire le procédé qu’il met en usage pour la dessiccation de ses tabacs. Ce mémoire est plein d'excellentes choses. , Tel est, Messieurs , l'exposé succinct des travaux de votre commission d'agriculture ; , elle a l'espoir que dé- sormais ses rapports deviendront d'année en année plus intéressans, soit par le nombre et la variété des faits, soit par. leur importance. , Es D M 2. —e. ( 528 ) ar noenenneer ee er annee mnenens PROGRAMME Des prix proposés en faveur de l’économie rurale ; pour étre décernés en 1826. Î I. La Société décernera en 1826 : 1. Un prix de la valeur de 200 francs, au cultivateur qui:aura/äintroduit , dans l’arrondissement de Lille , le plus beau taureau de race hollandaise pure ; 12,9 Un :prix. de la valeur de 150 francs , au propriétaire du taureau de même race , le plus beau après le précédent. Les taureaux devront être âgés de 2 à.5 ans et être destinés à: faire pendant un an le service de la saillie :les prix seront mis en dépôt jusqu’à ce que les concurrens justifient qu’ils ont rempli cette dernière condition. L'N0G PE La Société désirant encourager la culture du hoüblon, décernera en 1826: 1° Une médaille de là valeur de 300 francs , au culti- Lo qui. en 1824 et 1825 > aura établi la houblon- nière qui promettra le plus de succès. Les concurrens pour cette médaille seront tenus d'adresser à la Société, et deux mois avant le concours, des notes détaillées sur les procédés qu’ils suivent pour tout ce qui intéresse cette -culture. ° Une médaille de la valeur de 200 francs, au culti- vateur qui établira, en 1826, la houblonnière la plus étendue au-dessus de 80 ares ; 3.° Deux médailles de la valeur de 100 francs chacune, ( 529 ) aux propriétaires des deux plus belles houblonnières de la contenance de 4o à 80 ares, établies en 1826; 4° Quatre médailles de 5o francs chacune, aux culti- vateurs qui auront établi, en 1826, les houblonnières de la contenance de 20 à 4o ares, promettant le plus de succès. | La plantation de ces diverses houblonnières devra être faite avec la variété blanche du houblon. III. La Societé décernera en 1826: 1. Une médaille de la valeur de 300 francs , au culti- vateur qui, en 1826, aura consacré 20 ares ou plus à la culture de la garance ; 2.° Deux médailles de la valeur de 150 francs chacune, aux cultivateurs qui auront, en 1826, ensemencé ou planté de 10 à 20 ares en garance. Afin de faciliter aux cultivateurs l'introduction de la garance dans leurs assolemens, la Société les prévient qu’ils pourront se procurer gratuitement les graines de cette plante, en s'adressant au concierge de la mairie de Lille. | I V. Les avantages soutenus que présente la culture du blé Lamas, de l’avoine de Géorgie et de l’avoine rouge de Toscane, ont déterminé la Société à accorder , en 1826, des médailles d'argent aux cultivateurs qui auront cultivé ces céréales avec le plus de succès. | M. Descamps, afin de contribuer à propager ces pré- cieuses céréales, fera déposer, chez le concierge de la Mairie de Lille, toutes les graines de semence dont il: pourra disposer. Le prix en sera le même que celui du marché, ( 530 ) L'amélioration des races balines est considérée par la Société comme trop intéressante à nos localités pour ne pas mériter les encouragemens qu’elle lui accorde ; elle se propose de les lui continuer les années suivantes , et de décerner des primes aux productions melettes provenant des races hollandaise et flamande. L'extension de la culture du houblon et l'introduction de celle de la garance promettent d’exercer sur la pros- périté agricole de nos campagnes, une influence heu- reuse ; aussi la Société accordera-t-elle de nouvelles récompenses et d’honorables distinctions aux cultivateurs dont les efforts contribueront à affranchir le département de la dépendance du sol étranger, où il se trouve rela- tivement aux produits de ces cultures. Conditions générales. IL ne sera admis au concours que des cultivateurs domi- ciliés dans l’arrondissement de Lille. Les personnes qui désirent concourir pour les médailles accordées en faveur des cultures , devront faire connaître leur intention à la société , avant le 1.” août, par une lettre d’avis adressée à son secrétaire-général. Des commissaires délégués par la société seront appelés à constater, en se transportant sur les lieux , l’état des cultures admises au concours. Les taureaux seront réunis à une époque et dans le lieu qui seront ultérieurement indiqués; les & commissaires désigneront ceux qui méritent les prix. La Société fera connaître dans chaque commune de l’arrondissement , et trois mois d'avance, le jour qu’elle aura fixé pour la distribution des prix. (53) EP PSE LITTÉRATURE. NOTICE SUR PÉTRARQUE. £ Par M MARTEA U. 21 OCTOBRE. 1825. LA nature, avare de ses dons, se plaît cependant quel- quefois à les répandre avec abondance sur des êtres privilégiés qu’elle offre ensuite à l'admiration du monde et qui deviennent à-la-fois l’'ornement de leur siècle et l'honneur de leur pays. C’est surtout à la naissance de la littérature d’une nation qu'on voit paraître ces esprits supérieurs dont le génie fécond et le goût sûr produisent, même à leur insu, des chefs-d'œuvres qui, dès l’enfance de la langue, la portent à la perfection, ou du moins font voir comment elle peut y atteindre. Pétrarque fut pour l'Italie un de ces génies créateurs. Dès la fin du treizième siècle et au commencement du quatorzième , la littérature et les arts, enterrés sous les ruines dont les avaient couverts plusieurs siècles d’igno- rance et de grossièreté, semblaient vouloir renaître de leurs cendres, des universités se formaient de toutes parts en Italie, et quoique la littérature proprement dite y fût négligée, ces établissemens encore imparfaits don- naient cependant une nouvelle impulsion aux esprits’en les dirigeant vers l'étude, ét la considération qu’on accorda dès-lors aux savans , fit naître l’émulation si ‘ nécessaire aux progrès des sciences. Ce fut dans ce temps que naquit Pétrarque à Arrezzo, lan 1304, pendant l'exil auquel son père était condamné, (532) par suile des troubles qui désolaient Florence, sa patrie. Il reçut une éducation aussi soignée qu’il était possible de le désirer alors. Entraîné par son goût pour les lettres, il ne suivait que, par obéissance pour son père , les cours des universités, consacrant tous les momens dont il pouvait disposer à l'étude des chefs-d’œuvres de l’ancienne Rome. Cicéron et Virgile faisaient ses plus chères délices. À l’âge de 20 ans il perdit son-père, et dès ce moment, maître de suivre son penchant, il vint à Avignon, qui était alors le siège, de la cour pontificale, et se livra tout entier , non-seulement à l'étude de la littérature ancienne, mais encore à celle des mathématiques, de l’histoire, des antiquités, de la philosophie , principalement de la phi- losophie morale ;, et en peu de temps il devint un penseur. profond et l’un des hommes les plus érudits de son siècle. Ses. succès, les agrémens extérieurs doit il était abon- damment pourvu, son amabilité, son esprit lui concilièrent tous les suffrages et lui valurent l'amitié et la protection d’une famille puissante, celle des Colonre, à laquelle il voua le plus inviolable attachement. Unissant à une vive et brillante imagination. une ame tendre et sensible, Pétrarque devait ressentir le pouvoir de l’amour ; aussi, à peine eut-il vu la belle Laure, que son cœur brûla d’une flamme qui ne devait s’éteindre qu'avec lui. Loin de ralentir son goût pour l'étude, cette passion donna une nouvelle activité à son imagination, et rap- portant tout à l’objet aimé, s’il désirait passionnément la gloire, c'était pour lui en faire hommage et se rendre, plus digne de,son amour. Le latin était encore, comme il. le fut long-temps après , Ja seule langue en_ usage parmi les savans, -et Pétrarque pensait avec eux que les ouvrages en langue: ‘ (533) vulgaire ne pouvaient procurer que des succès éphémères; mais persuadé aussi que la connaissance des modèles de l'antiquité pouvait seule perfectionner son goût, il les étudiait sans cesse, et le premier, depuis que cette belle langue , altérée par plusieurs siècles d’ignorance, n’était plus qu’un jargon barbare, il écrivit véritablement en latin. Il est vrai que, dans les siècles suivans, la langue latine, sous la plume d’écrivains habiles, recouvra une élégance, une pureté dignes de ses plus beaux jours et qu’on ne trouve pas partout dans les ouvrages de notre poëte; mais on ne doit pas perdre de vue que seul et sans autre guide que son génie et quelques bons auteurs qu’il avait su rassembler, dans un temps où la plupart étaient oubliés et méconnus, il avait tout à faire, tandis que les écrivains qui le suivirent, trouvant les études perfectionnées et de nombreux modèles, n’eurent, en quelque sorte, qu’à suivre la route qu’il leur avait ouverte. Son poëme de l'Afrique, qu’il regardait comme le plus solide fondement de sa gloire poëtique, renferme, avec beaucoup de. défauts sans doute, des beautés d’un ordre supérieur et des vers dignes de Virgile. Ce fut le premier monument de la renaissance des lettres latines, et à ne le considérer que sous le rapport de l'influence qu’il eut sur le siècle qui le vit paraître, s'il ne commande pas l’ad- miration de la postérité, il mérite au moiïns sa recon- naissance. Ses nombreux ouvrages, en langue latine, nous font connaître l'étendue de son génie et la flexibilité de son talent. La même voix qui entonna la trompette épique se fit entendre dans les palais des souverains pour discuter les plus grands intérêts, et même au barreau pour dé-. fendre l'amitié ; et la main qui traçait ces lettres familières pleines de grâce et de naturel, savait également bien se servir du pinceau de l’histoire et du fouet de la satyre. (534) D’aussi brillantes qualités lui acquirent une grande renommée et le firent rechercher par tout ce que l’Europe , comptait de princes éclairés, principalement par le Roi Robert qui aimait et cultivait les lettres. Il dut à ce prince cette couronne poëtique, objet de ses vœux, qui fut, comme la dit un grand écrivain , un célèbre hommage que l’étonnement de son siècle payaït à son génie alors unique. La véritable philosophie et la morale ne lui doivent pas moins que la littérature. Doué d’une grande pénétration et d’un jugement droit, le vide et le ridicule de la phi- losophie de l’école ne purent lui échapper ; aussi le vit-on saisir toutes les occasions de se moquer des subtilités puériles qui faisaient l’unique occupation des philosophes de ce temps. | La doctrine sublime de Platon était en harmonie avec la belle ame de Pétrarque ; il l’adopta avec chaleur, ét ses ouvrages en tous genres nous en présentent sans cesse les préceptes ornés des charmes de son imagination et de son éloquence. Soit qu’il épanche son cœur dans ses lettres qui ont tant de rapports avec celles de Cicéron qu’il s'était pro- posé pour modèle, soit qu’il démontre quelque vérité importante, soit qu’à l’exemple de St. Augustin il mette au grand jour les replis les plus cachés de son cœur, l’homme sensible se montre toujours avec le philosophe éclairé. Cependant, en attaquant la philosophie scholastique , il avait à combattre des préjugés accrédités. On ne doit donc point s'étonner si la doctrine qu’il professait et à ‘laquelle sa juste célébrité devait donner un grand poids, si les généreux efforts qu’il ne cessa de faire pour ramener les esprits à des études plus solides, n’eurent d’abord que peu de succès, car il est dans l'essence des choses ( 535 ) humaines que la vérité n’y pénètre qu’avec beaucoup de mal et n’y dissipe que lentement les ténèbres de l'erreur. Il y eut pourtant quelques hommes éclairés qui parta- gèrent, dès ce temps, le mépris de Pétrarque pour les prétendus philosophes et leur dialectique inintelligible, mais ils furent en petit nombre, et la foule des disciples ne continua pas moins à se presser autour des professeurs qu’elle croyait comprendre. Les connaissances variées de Pétrarque, ses nombreux ouvrages philosophiques, ses poésies en langue latine, son érudition rare dans un siècle si peu éclairé, lui ont acquis une grande renommée, bien méritée sans doute ; mais c’est comme poëte et comme poëte italien surtout , que son nom, répété avec une sorte de vénération, par- viendra à la postérité la plus reculée; ce sont ces poésies tendres et mélancoliques, ces peintures touchantes de l'amour le plus pur dont jamais mortel ait brûlé, qui assurent à jamais sa gloire et lui assignent la première place parmi les poëtes érotiques. Où trouver en effet une passion plus forte et plus constante, chantée avec plus d'abandon, de grâce et de vérité? Où chercher ces sen- timens épurés, ces ‘images tout-à-la-fois décentes et passionnées, qui rendent ici la vérité si semblable à ce beau idéal qui fait le charme des ouvrages d'imagination ? Est-ce chez Properce, Ovide, Tibulle ? Leurs ouvrages sans doute nous présentent souvent des peintures gracièuses et vraies de ces goûts passagers, de ces liaisons éphémères qu’un jour voit naître et finir; mais c’est à Pétrarque seul qu’il appartient de chanter le véritable amour, cette passion forte, ce sentiment durable qui remplit l’ame toute entière et suit l'objet aimé même au-delà du tombeau. Aimable Laure, toi qui l’inspiras , toi qui fis le bonheur (536) et le tourment de sa vie, et qui, sans le couronner, partageas son amour , toi. que ses chants ont immortalisée en limmortalisant lui-même, reçois nos hommages ! Sans toi, sans ta beauté, sans tes vertus, objets con- tinuels de ses chants, le plus tendre des poëtes n’eût peut-être été qu’un obscur savant ; du moins il eût négligé cette belle langue qui lui a tant d'obligations, mais à laquelle il doit aussi ses plus beaux titres de gloire. La langue italienne, partagée en plusieurs idiômes, commençait seulement à se polir. Dante , il est vrai, venait de montrer tout le parti qu’un homme de génie pouvait en tirer; il avait beaucoup fait, mais il avait encore laissé beaucoup à faire. Pétrarque parut, et la langue. poétique fut fixée pour toujours. Il y introduisit cette mélodie, cette douceur, cette richesse d'expressions, ces tours heureux, ce goût exquis et surtout cette pureté de langage inconnue avant lui, et qui, après quatre siècles, a conservé à ses divines poésies toute la fraîcheur de la jeunesse, Il s’en faut bien que ce soit là tout leur mérite, L'expression la plus vraie d’une mélancolie douce et sentie s’y montre sous mille formes ,:et toujours avec une nou- velle abondance d'images gracieuses. On aime à le voir errer dans les campagnes solitaires, confidentes de ses douleurs, se reposer sur le bord d’une claire fontaine, y exhaler son amour qui le suit partout, et qui, même au milieu des forêts les plus sauvages, présente à son imagination les objets Les plus rians (1). Les moindres événemens lui fournissent l'occasion d’épancher les sentimens dont son cœur est rempli; tout s’embellit sous son pinceau; maïs c’est dans les yeux de son amante qu’il trouve une source inépuisable de beaux vers (2). nee VESSES EEE (x) Sonnet 143,; par: Mezz'i Boschi. : (2) Les trois canzoni sur les yeux de Laure. (537) Si ses poésies latines n'avaient pas fait connaître qu'il pouvait monter sa lyre sur plus d’un ton, ses belles odes sur des sujets politiques en seraient une nouvelle preuve; il y déploie une élévation de sentimens , une force, une énergie dignes des plus grands poëtes de l'antiquité; et dans plusieurs de ces odes, son amour pour la patrie ne brille pas moins que son talent, La république de Florence, fière d’avoir produit un aussi beau génie, révoqua l'arrêt qui le tenait encore exilé ; elle le rappela dans son sein, et Bocace, qui sans être étranger à la poésie, venait en quelque sorte de créer la prose italienne, fut député vers lui. Ce fut l’ori- gine de l’étroite amitié qui s'établit entre ces deux grands écrivains , faits pour s’apprécier mutuellement. Bocace , plus maltraité de la fortune , ou plutôt moins sage que Pétrarque, en reçut souvent et des secours et d’excellens conseils. C’est près de cet ami généreux qu'il comptait se retirer, lorsque la mort le lui enleva; mais Pétrarque en mourant fit à son ami un legs assez con- sidérable. Un amant aussi tendre pouvait-il ne pas être un ami généreux ? Tout dans cet homme de génie eut une influence directe sur l’esprit de son siècle et la renaissance des lettres. L’ardeur qu’il mit, toute sa vie, sans épargner ni sa fortune ni son temps, à rechercher les manuscrits des anciens auteurs, donna l’essor à cette généreuse ému- lation qui, dans le siècle suivant, s’empara de tous les hommes éclairés, et à laquelle nous devons tant de chefs- d'œuvres qui auraient été perdus pour nous. En un mot, il prépara les esprits à l’heureuse révolution qui, après la chute de l'empire d'Orient, fit de la belle Italie le sanctuaire des sciences et des arts, tandis que le reste de l'Europe était encore sous la rouille de la barbarie. ( 538 ) Pétrarque mourut à Arqua, à l’âge de 70 ans, et ses restes précieux reposent dans cette ville. L'Italie possède sa dépouille mortelle, maïs c’est dans le sein de la France que se trouvent ces belles campagnes encore toutes pleines de son souvenir, cette imposante fontaine de Vaucluse, sur les bords de laquelle son ombre semble errer encore, en mêlant sa voix plaintive aux mugissemens des eaux. C’est là que le voyageur, saisi d’un saint respect, vient rendre hommage au génie... Quel tombeau, quel mo- nument somptueux pourraient être comparés à ces lieux enchantés qui retracent tant de souvenirs à l'imagination et portent une si douce émotion dans l’ame de celui qui vient les visiter ? (539) ———————————————————————————————…—…—…—…—…—……_…—…—……—_—…_…—…—…——…—_—_—…—…— _——_— _._———————— OUVRAGES IMPRIMÉES, \ COMPOSÉS ET ENVOYÉS PAR LES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ Pendant l’année 1825 (1). MM. DESMAZIERES. Plantes cryptogames du nord de la France, 2 facicules. In-4.° Lille, 1825. DUMORTIER. Observations sur les graminés de la Flore- Belgique. In-8.° Tournai, 1823. GARNIER. Correspondance mathématique et physique publiée par MM. Garnier, professeur. de mathématiques et d'astronomie à l’université de Gand, et Quetelet, pro- fesseur de mathématiques, de physique et d'astronomie à l’athénée-de Bruxelles, membre de l’académie royale de Bruxelles. Année 1825. Gand, 1825. LEJEUNE. Revue de Flore des environs de Spa, con- tenant l’énumération de toutes les plantes y décrites, avec les observations, la description , les additions et les cor- rections nécessaires pour les mettre le plutôt possible à la hauteur de la science , par A. L. P. Lejeune, docteur en médecine. In-8.° Liège, 1024. LOISELEUR-DESLONCHAMPS. Essai sur l’histoire des muriers et des vers à soie et sur les moyens de faire chaque année plusieurs récoltes, par Loiseleur-Deslon- champs, docteur en médecine. In-8.° Paris , 1824. :: LESTIBOUDOIS (J.-B.). Dissertation sur le psoïlis ou .- G) S'il a été commis quelque erreur ou omission dans les listes qui vont suivre, le bureau: de la Société recevra avec reconnaissance les réclama- tions qui lui seront adressées. (540) inflammation des muscles psouas ; thèse soutenue par M. Lestiboudois , docteur en médecine. In-4.° Paris, 1818. LEVY. Observations sur les POSE étoilés. In-12. Rouen, 1824. DE PROVILLE. Monographie du genre rosier, traduit de l'anglais, avec des notes de M. L. Joffrin et des chan- gemens importans , suivie d’un appendice sur les roses cultivées dans les jardins de Paris et des environs, par M. de Proville, membre de la société d'agriculture de Versailles. In-8.° Paris, 1824. MURVILLE. Considérations sur le sonimeil , thèse pré- sentée et soutenue à la faculté de médecine de Paris le 19 juin 1824. RODET. Notions élémentaires de médecine vétérinaire militaire, ou considérations sur le choix et les différentes qualités des chevaux de troupes , leur conservation, les causes de leurs maladies , les remontes, les réformes et le service des vétérinaires militaires, par M. Rodet , vétérinaire en chef. In-8.° Paris, 1825. VAISSIÈRE. Union et oubli, bouquet pour la fête du Roi, comédie en un acte, mêlée de couplets, par M. Vaissière. Brochure in-8.° Cahors, 1821. ————————— —"————…—…"…"…”…—…—…— ———…—…—…— — ENVOI DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES. BESANÇON. Académie des sciences, belles-lettres et arts ; compte rendu de ses travaux dans sa séance peenais du 24 août 1825. BORDEAUX. Académie royale des sciences, belles- lettres et arts ; rapport sur les travaux de cette Académie, fait dans sa séance publique du 13 mai 1824. In-8.° Bordeaux, 1824. (541) -BRUXELLES. Société de Flore ; procès-verbaux des expositions des 17 juillet 1824, 19 février et 17 ii 1825. CAMBRAÏ. Société, d’émulation ; exposé “4 travaux de cette société, fait dans sa séance: publique du 24 ‘août 1824. {n-8.° Cambrai, 1824. | CHALONS. Société d'agriculture , commerce 5% sciences et'arts du département de la Marne ; procès-verbal de sa séance. publique , tenue le 29 août 1825. | ÉVREUX. Journal d'agriculture , de médecine: et des sciences accessoires , publié par les membres résidans de cette Société. Pour l’année 1825, faisant suite au bulletin publié jusqu’à la fin de 1823 par ces deux Sociétés. In-8.° Évreux, 1825. FOIX. Journal d'agriculture et des.arts, du département de VArriège , année 1825. a \ ; LIÈGE. Société libre d’émulation pour gene des. lettres ; des sciences et. des arts , sous la protection du Roi ; procès-verbal. de .sa séance publique du 29 jan- vier 1825. {n-8.° Liège, 1825. LYON. Académie royale! des sciences ; belles-lettres et _ arts ;.compte rendu des trävaux de cette Académie pendant les. premier et deuxième semestres de 1824.41 55 0h MACON. Société d'agriculture, sciences et belles-letires; : compte rendu des travaux de cette Société pour l'année 1825. In-8.° Macon, 1825. MANS (LE). Société royale d'agriculture, sciences et arts; compte rendu des travaux de cette Société depuis 1824 jusqu’à juillet 1825. In-8.° Le Mans, 1825. pot METZ. Société des lettres, sciences et arts; compte rendu des:travaux. de cette Société dans sa séance publique du 9 juin 1825. In-8.° Metz, 1825. | NANTES. Société académique du asthme de la 35 (5h) Eoire-Inférieuré & ‘compte rendu des ‘travaux del cette Société dan $4' séance’ publique du ! at décembre! vo In-8.° Nantes, 1825. — Journal dé la section ‘de ne de Societe Me Pacadémie de la! Loiré-Taférieure , 1.6, et 3. livraisons de février , mai et septembre: 1825, 1 ROUEN. Société libre d’émulation ; compte ati Be travaux de ’cetté Société dans &es (séances publiques des 9 juin 1824 et 1855 , 2 vol.in-8.° Rouen , 1824 et 1825... “Société d'amélioration dés” sciences; premier büllétin des travaux de cette Société: In-8:° Paris , 1825: Société de la “morale chrétienne. Rapport des travaux dé cetté Société pendant lés añnéés 1824 et 1825. Séance publique du 15 août 1825. «CeGr Q0 “2 Programme d’un prix’de 2000 francs NDS par cette Société à l’auteur du or à en pri de la liberté ‘des’ cultes. À he “= Programme d’un autre prix de 1500 haies proposé par 4 mièmé Société à l'auteur du meilleur Preis sur la question de la peine de-mort. :- £ TOULOUSE. Académie royale des sciences, hors et'helles-lettres de Toulôusé'; compte rendu des travaux de cette Académie dans sa séance publique du 24 août 1825. In-8.° Toulouse SION ae —' Société royale d'agriculture dù département’ de la Haute-Garonne ; compte rendu des travaux de cette Société dans sa NUS à du du 24 raté 1825. #5 Toulouse, 1825. : outil ag PRE — na des’ AE Si ruraux ous midi hs la PHbE® veus do « o! :23b sf TOURS. Société d'agriculture , arts ét belles-lettrés du département d'Indre- et-Lôire annales de: cette : Sotieté/, N° 54. ‘Oëtobre! 1834; >bso CE (545 ) TROYES. Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube ; mémoires de cette Société pour Je quatrième trimestre 1824 et les trois premiers de 1825, sous les N% 3, 12, 13, 14.et 15. : AUTRES OUVRAGES OFFERTS A LA SOCIÉTÉ. + CONSIDÉRATIONS sur le sommeil, thèse présentée et soutenue à la faculté de médecine de Paris , le 19 juin 1824; par M. François - Joseph Murville , docteur en médecine. Diverses pièces de vers ; par M. Moulas. : Quelques tableaux ; par M. Moulas. Les PORTRAITS, comédie; par M. Moulas. CONSIDÉRATIONS physiologiques sur les sangsues , et: moyens employés pour conserver ces animaux ; par M. J.-L. Derhenns, pharmacien , à Saint-Omer. RecuEïIz de 67 fables et idylles ; par M. Duhamel. MÉMOIRE sur les moyens d'améliorer la santé dés ouvriers à Lille ; par M. Dupont , chirurgien-accoucheur. MÉMOIRE sur les moyens d'améliorer la santé des ouvriers à Lille ; par M. Jacquerie, professeur des écoles gratuites d'architecture, à Armentières. QUELQUES CONSIDÉRATIONS sur la PONPAETESRE Her M. À. Bailly. MÉMOIRE sur les avantages d’une assurance générale contre l’incendie , étendue à ‘tous les immeubles de la France, sous le contrôle des chambres ; par M. Schortz , de Sbrélbout - Discours prononcé à la Société d'agriculture de Coke : servant de dévelop perient au projet de l'établissement d’une (544) Société libre d’émulation’ pour concourir aux-progrès de l'agriculture, des Sn des ct, je + nt 4 ter M. 'Vaissiere. , MÉMOIRE sur la réaction de l’infusion. de déctilée et de sirop de sucre ; par M. Lacarterie. UN PROJET de construction d’un hôtel d'encouragement et conservatoire: des arts et métiers , avec les plans, élévations et coupes ; par M. Kuhlmann , architecte. . SUR Es LoTtos des anciens, extrait Hi la Flore de Virgile, composée pour les classiques latins ; par M. A. Fée. TABLEAUX Sypnoptiques de l’art du dégraisseur, faisant suite à ceux sur l’art du teinturier ; par M. Lambert. DiSSERTATION sur l’anévrisme de l'artère carotide ou tronc céphatique, thèse présentée et soutenue à la faculté de médecine de Paris, le 3 août 1815; par M. ii Vanderhaghen , docteur en chirurgie. “OBSERVATIONS ‘sur les graminées de la Flore Belgique ;. par M. Dumortier. OUVRAGES ENVOYÉS. PAR LE GOUVERNEMENT. SCIENCES ET ARTS. .- DESCRIPTION des machines et procédés. spécifiés, dans les brevets d'invention, de perfectionnement et d'impor- tation , dont la durée est expirée ; publiée d’après les ordres de Son Exc. le ministre de l’intérieur , par M. Christian, directeur du conservatoire royal des arts et métiers 5,2 vol. in-4.° avec planches. Paris, tomes 8 et 9, 1824. . ANNALES de l’industrie nationale , ou Mercure;techno- logique ; recueil de mémoires sur les arts et métiers ,-les À CNE PRE (545) manufactures ; le commerce , l’industrie, lagriculture, et renfermant la description des musées. des produits de Vindustrie française ; dédié au Roï par L. P. Lenormand, - professeur de technologie et des sciences physico-chi- miques appliquées aux arts, et par P. G. V. de Moleon, ingénieur des domaines et forêts de la couronne, ancien élève de l’école polytechnique ; 4 vol. in-8.° Paris, 1825. Essai sur la construction rurale et économique, con- tenant les! plans, coupes et élévations , détail et devis, par M. le vicomte Morel de Vendé ; in-folio. Paris, 1824. AGRICULTURE. ANNALES de l’agriculture française , par MM. Tessier et Bosc; année 1825. 4 vol. in-8.° Paris, 1825. MÉMotREs d'agriculture , d'économie rurale et domes- tique, publiés par les Sociétés royale et centrale, d'agri- culture pour l'année 1825. In-8.° Paris, 1822 ANNUAIRE de la Société royale et centrale d'agriculture pour l'année 1825. In-12. Paris, 1825. PROGRAMME de la séance publique de la Société royale d'agriculture du 10 août 1825. | Notes des bières économiques ; par M. Bosc. PROGRAMME des prix proposés par la Société royale d'agriculture pour la rédaction de mémoires ou instructions destinés à faire connaître aux agriculteurs quel parti ils pourront Lirer des animaux qui meurent dans Tes com- munes , soit de maladie, soit de vieillesse. ou par. accident. PROGRAMME d'un pris proposé‘ par Ja même, Société \ pour “Ta rédaction, d’un lanuel 0 ou. Guide des propriétaires de domaines affermés. PROGRAMME d’un concours proposé pour la culture de Vœillet:dans a: cr de la-France où. cette culture! n’est pointpratiquée. 0: ! 910 (use S1198qu ( 546 ) RAPPORT fait à la Société d'encouragement! par: M. Humblot-Gonté ,; sur le prix relatif à Vapplication aux exploitations rürales d’un moulin à blé d’une construction solide ét étonomique. Notice sur l'introduction en France dés chèvres à laine de Cachemire; originäires du Thibet; par M. Ternaux; extrait dù bulletin de la Société d'encouragement. MémoRe:lu à la Société royale d’agriculture , sur les routes anglaises , dites routés . M: Le gb d In-8.° Paris, 1824. ÆN VO I S . DIV ER 4 \ 5 SoBNGEé ET ges } “LATRÉILLE. Esquisse, d'une distribution générale, du règne animal , par M. Latreille, 1. de l'Académie royale des sciences. Paris, 1824. —_ Esquisse ( d'une distribution te des Mollusques. ; d’après un ouvrage inédit intitulé Famille naturelle du règne animal ;.. exposé succinctement et dans un ordre analytique, avec l'indication de leurs genres, par, M. Latreïlle ; extrait dés annales, . des sciences naturelles. Paris, 1824. _ ROBINET. Ferobes sur l'emploi des. sels he dns les analyses végétales ; et application de ce procédé à l’opium. In-8.° Paris, 1825. ; NOTICE sur, Van minérale de Selter (de Len ses propriétés et vertus médicales. In-12. Metz, 1823. ie gl «io AGRIGULTURE. «O0 . LAFORET. Recueil des: pièces instructives publiées! par la Compagnie sanitaire , contre le rouissage actuel: des (547 ) chanvres et des lins pour leur préparation complète à sec par la nouvelle broïe mécanique rurale de M, Laforet, et pour la confection du papier avec les stenevolées non rouées sans l'addition d’aucune substance. In-8.° Paris, 1824. — Première annonce aux propriétaires cultivateurs de chanvre et de lin ; par la Compagnie pour le rouissage. — Rapport fait à J'Athénée des arts sur la broie méca- nique rurale de l'invention de M. Laforet. In-8.° Paris, 1825. OPOIX. Beurre frais épuré ct conservant long-temps ses bonnes qualités sans! devenir ‘rance, ‘par M. Opoix, inspecteur honoraire des eaux minérales de Provins ; bro- ue in-8.°Paris,, 1823; et rapport fait par M. Deyeux à l'académie des sciences à brochure in-8.° Paris, 1825. DURAND. Mémoire sur la fabrique du nafasin central des inventions nouvelles Rs pu Appt, à l'agricul- aux sciences et même aux arts d'agrément , ayant pour but les prospérités publiques; brochure in-4.° Paris , 1825. DES AVANTAGES d’une assurance générale contre l’in- cendie , étendue à tous les. immeubles de la France; bro- chure in-8.°, Paris, 3825, publiés au profit des incendiés L'on ad rat Le saute de RO OS ( 548 ) LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ. DES SCIENCES, DE L'AGRICULTURE ET DES ARTS, DE LILLE, re AU s 3x DÉCEMBRE 1825, —20@—— de MEMBRES HONORAIRES. MM. le Comte DE MURAT, Préfet du département du Nord. Le Comte. DE MUYSSART, Maire de Lille. | LAMBERT, ancien Commissaire en chef des poudres, SACHON, Receveur municipal. i »é YA “MEMBRES. RÉSIDANS. Ù ‘B U R E A U. Président, ......... . M. VAIDVS Docteur en mé- NE du decine. ‘Vice-Président. .........., M. DUHAMEL, Are bb ae - M. MURVILLE , docteur en médecine. Secrétaire de spas M. LESTIBOUDOIS (THÉM.), Docteur en médecine ef Professeur de botanique. Trésorier... .............. M. VERLY fils, Architecte. Bibliothécaire, .......,.,... M, MALLET , Commissaire des poudres et salpêtres, (549) MM. PEUVION, Négociant et Fabricant. MM ALAVOINE , Juge au tribunal de commerce. CHARPENTIER , Pharmacien en chef de l'hôpital militaire. TJ. MACQUART , Propriétaire. €. DELEZENNE , Professeur. BURETTE-MARTEL , Propriétaire. C. D. DEGLAND , Docteur en médecine. J.-B.-H.-J. DESMAZIERES , Propriétaire. E. LIÉNARD, Professeur à l’Académie de dessin. LOISET , Médecin-Vétérinaire. DE CHAMBERET , Docteur en médecine. Lupovic ROUSSEL. LORAIN, Avoeat. MUSIAS , Notaire. KUHLMANN, Professeur; de, chimie. BAILLY , Docteur. en médecine. VEYSSIÈRE. : 4 HEEGMANN, Négociant.; | MARCHAND DE LA RIBELLERIE, Sous-Intendant militaire. MARTEAU, Secrétaire en chef de la mairie. DEMESMAY , Négociant. Tx. BARROIS, Négocianti. DEEEBECQUE , Architecte. LETHIERRY , Juge au tribunal de commerce. !"1 ! MEMBRES RÉSIDANS REÇUS DEPUIS LE, 1.7 JANVIER 1826. LEBONDIDIER , Pharmacien-Chimiste. FLoniDE LÉGAY, Professeur de réthorique au col- lége de Lille, ( 550 ) MM. VANDERHAGHEN , Docteur en CHARGES FH... KUHLMANN , Architecte; | A LACARTERIE, Professeur en phannacie & épi militaire d'instruction. J--B. LESTIBOUDOIS ;, Docteut ‘eh érigé. FÉE . Pétrole à M militaire d’ins- ÉUGOn. DAMBRICOURT , Néoéiant TAD Œ . DELATTRE., Institatéur. L-,H-4-1 DESBRIÈRES , Pharmacien. 1.3 MEMBRES RÉSIDANS TS MM. HOCHART , Maire d’Allennes. 7" 1291 CLAYES , Maire de Seclin. +412 LECOMTE, Adjoïnt'au Maire de Roof! 2 3 DESCAMPS, Maire de Groix. lt A. DECOURCELLES ; Propriétaire, SEE DELOBEL, Propriétaire-Gultivatéi ; à Sailly. HEDDEBAUD fils, id id C8 : Faches. MEMBRES RÉSIDANS. AGRICULTEURS REÇUS DEPUIS LE a. JANVIER 1826. MM. LORIDANT, Caltivateur: et: Propriétaire L à Flers. BEGHIN , id., id., à Thumeries. ADAM, id, vid. ; à .Obert ; près Haubourdin. WATTELLE, id., id., à Radinghem. LEROY , i&, id., à Houplines. POTTIER ; id., id., à Hallennes-lez-Haubourdin. L. DELECOURT , id. , id: , à Lomme. J.-B. DELECOURT , id., id., à Lomme. (551) MM. LEPERS, Cultivateur et FPE à Flers. MM. BRULOI , id. , id. , à. Croix. DESQUIENS , id. ; id., à Ascq. MORTREUX, id. id. ; ‘a Gondecourt. : DEBUCHY , Cultivateur et Maire, à Noyelles. CORDONNIER , Cultivateur,et Prop."®, à Anstaing. MEMBRES CORRESPONDANS. BECQUET DE MÉGILLE ; Maire de Douai. DUQUESNE ; Propriétaire, à Douai. FORTE ancien Employé à la Préfecture du Nord, à Doual. BOUVET, Ingéaieur-Géographe à Aix-la-Chapelle. LALANDE, à Bruxelles, VANMONS, Chimiste ; à Bruxelles, REYNARD, Pharmacien, .à Amiens. LAPOSTOLLE ; Pharmacien, à Amiens. BOTTIN ; à Paris. HÉCART , Secrétaire de 93 mairié, dVaeméiennes. POIRET, Naturaliste ; à Paris. DRAPIER , Inspecteur des ponts et éhautsées, à Paris. TARANGET, Récteur de l’Académie de Douai. LIONNE, Professeur . de chimie. à HRbeMité de Turin, BALBIS ; Professeur: d'histoire naturelle, à Turin. DEKIN, professeur d'histoire naturelle; à Anvers. FAQUET , Pharmacien, à Amiens. WOETS , :Compositéur:de musique, à Paris, ADVENIEZ-FONTENILLE , Capitaine du se à Paris. LEMAISTRE , ancien Inspecteur général des poudres, à La Fère. € 552 ) MM. VANDENZANDEN, Professeur de physique et de chimie, à Luxembourg. VANDIER, Médecin , à Douai. À DEQUEUX-SAINT-HILAIRE, Propriltie, à Dun- kerque. * SALADIN, Professeur de PUR Un ABHAboure. COUPRANT, Officier de santé, à Armentières. VANWYN, nb à La Haye. DARGELAS, naturaliste, à Bordeaux. | MABRU, Naturaliste, à Clermont-Ferrant. : LABOURÉE ; Membre. de la Société és de + Bordeaux. » BAUDET-LAFARCE, , Natnralistoÿfl Mlle. : LUCAS fils, Professeur aux Galeries hic natu- relle, à Paris. BONVOISIN ; Mémbre de l’Académie de Turin. DEBAZOCGHES, Naturaliste, à Séez. LATREILLE , Naturaliste , à Paris. DOUETTE-RICHARDOT , ps pit , à + Si CHAUDRUC , à Agen. GUILBERT , Littérateur, à Rouen. BUGOT , Propriétaire-Cultivateur y à nt BONELLI, Naturaliste , à Turin. MOSSIER , Naturaliste , à Clermônt- Férranl LIÉGEARD aîné, Littérateur, à Oudenarde. BOCKMANN , RS Go. si y à Gottingue.... » e VILA! C.-J. JOCKISCH, Naturaliste ; à Late Ber SCHREIBERS , Nataistés «à: Vienne.’ 10 # «* DUPONCHEL , Chimiste, à Liège. 1!" 1/1 LAIR, à Ca ‘CHENEVIX , de l’Académie royale de Land. MASCLET , de l’Académie linnéenne! def Londres. (553 ) MM. KIRBY , Naturaliste, à Londres. GREVEAU, Officier en retraite. Le ComrEe DE LOUXBOURG, Naturaliste, à Francfort. MARCEL DE SERRE, Naturaliste , à Montpellier. LÉONHART , de la Société des sciences , à Hanau. GAERTNER , de la Société des sciences, à Hanau. Le Baron DE DELVICSENHUSEN, colonel retiré, à Francfort. -NEUBURG, Médecin , à Francfort. BOEHING , Médecin, à Deux-Ponts. M. FLAVIER , à Strasbourg. H. GARASSIGNY, à Toiruno. RODRIGUES , à Bordeaux. PETERSEN ! FNaturaliste suédois. WICART , Peintre , à Florence. DUHAMEL , Inspecteur général des mines, à Paris. FARREZ , à Cambrai. COQ, Commissaire des poudres et salpêtres, à pe - BRULOY , ancien Pharmacien en chef des armées. NOEL, à Paris. LAUMOND , Inspecteur général des mines, à Paris. CHABRIER , Naturaliste, à Montpellier. FRANÇOIS DE NEUFCHATEAU , à Paris. TESSIER , Membre de l'Institut, à Paris. GUILMOT , Bibliothécaire, à Douai. TORDEUX , Pharmacien, à Cambrai. SPRUNGLI, Naturaliste, à Berne. E. SCHERER, Naturalisie, à St.-Gall , en Suisse. ZOLLICOFFE, Docteur en médecine , à St.-Gall, en Suisse. GRAFFENHAUER, Docteur en médecine, à Stiäibour g GRETRY neveu, Littérateur , à Paris. | RICHART fils, à Épinal. (554) MM. RONDI, Professeür dé mecs au Musée d’his- toire naturelle, à Paris: DELARUE , secrétaire de la Société de médecine, à Évreux. . ZEISTERS , Doubs en net à Pr MONHEIM, Docteur en médecine, x Aïscla-Ctiapelle. DESMARQUOY , Docteur en médecine, à St.-Omer. DUQUESNE, Agronome, à Mons., ! MONESTIER, Minéralogiste, à Mont-Ferrant. BOINVILLIERS; Correspondant de l’Institut, à Paris. LAUGIER , Professeur de chimie, à Paris. BOSC, Naturaliste, à Paris, FAYET , Chirurgien-Major. DESSEAUX-LEBRETON. BAILLON , Naturaliste, à, Abbeville, Le comte CHAPTAE, Pair de France, à Paris. DUBUISSON , Ingénieur des mines. HURTREL - DARBOVAL, Médecin - Vétérinaïre, à Boulogne-sur-Mer. DUCELLIER , Ingénieur, à Douai. MASQUELEZ , ex-Capitained’artillerie légère, à Loos. J.-L. BARRÉ, Chef de bataillon d'artillerie » à Cambrai. . RODENBACK , Médecin, à Bruges, Jonn SINCLAIR, PR ER ; à Londres. VITALIS , ancien Professeur de Chimie, à Paris. YVART, Membre de l'Institut, à Paris. | CHAUVENET , Officier du génie, à Bitche. CLÈRE, Ingénieur des mines, à Valenciennes. PIHOREL, Docteur en médecine, à Falaise, COMHAIRE , Littérateur, à Liège. COGET aîné , à. Thumeries. LEJEUNE , Docteur en médecine , à Liège. ( 555 ) MM. ONEZYME-LEROY, à Valenciennes. CHARPENTIER , Docteur en médecine, à Valen- ciennes. : DUTHILLŒUL, Propriétaire à Douai. PEYRE neveu, Architecte, à Paris. DELISLE , moe du An à Dunkerque. VANHOOREBEKE , Pharmacien , à Gand. LOISÉLEUR DES LONGCHAMPS , Docteur en médecine , à Paris. ARCADE BURCOT , à Calais. VILLERMÉ , Secrétaire. de la société médicinale d’émulation , à Paris. DASSONNEVILLE , Docteur en médeeine, à Aire. PALLAS , Docteur en médecine. DEVILLY , Libraire, à. Metz. DE SAYVE , à Paris. | DESRUELLES , Docteur en or à Paris. NILO, Docteur en ‘médecine de la faculté de Paris , à Paris. : ,. SCOUTTETEN , Docteur en ruse à Metz. POIRIER-SAINT-BRICE, ingénieur des mines , à Paris. DESSALINES D’ORBIGNY , Professeur d'histoire naturelle , à La Rochelle. CARETTE, Capitaine du génie, à Paris. RODET , vétérinaire en chef aux hussards de la garde royale, à Paris. BRISSEZ , Officier de santé, à Wavrin. HEUSMANN , Médecin , à Louvain. LEVY , Maître de pension , à Rouen. TRACHEZ, Docteur en médecine , à Strasbourg. DELALENDE , Receveur des domaines, à Saint- Quentin. (556) MM. JUDAS, Pharmacien en chef de FER militaire de Metz. ! DE PRONVILLE, Bibliothécaire = à Versailles. GARNIER, Professeur de mathématiques, à Gand. DESMYTTÈRE , Propriétaire, à. Cassel, 1 ‘1 MEMBRES:CORRESPONDANS REÇUS DEPUIS LE 1. JANVIER 1626. MM. BRA, Statuaire, à Paris. LE Vicomte DE LA ROCHEFOUCAULT, chargé du département des beaux arts au ministère de la maison du Roi. DUMORTIER , Directeur du dé in botanique, à Tournai. — *LÉONARD fils, Chirurgien au 7.° de chasseurs à cheval. COLLADON , à Paris. ; MAURONVAL, Docteur en médecine , à Géune, NICHOLSON , Ingénieur mécanicien , à Londres. GEOFFROY DE Sr.-HIEAIRE fils, Naturaliste au Jardin du Roi, à Paris. 1 ( 55%.) .* EE LISTE DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES. ALBY. Société d'agriculture du département du Tarn. ! ANGOULÊME. Société d'agriculture, des arts et du commerce du département de la Charente. ARRAS. Société royale pour l’encouragement des sciences, des lettres et des arts. AVESNES. Société d'agriculture. BESANÇON. Société d'agriculture, des arts et du com- merce. BESANÇON. Société libre d'agriculture , arts et com- merce du département du Doubs. BESANÇON. Académie des sciences, belles- lettres et arts. BORDEAUX. Académie royale des sciences, belles-Tettres et arts. BOULOGNE-SUR-MER. Société d'agriculture, Pur com- merce et des arts, BRUXELLES. Société de Flore. LS: CAEN. Société royale d'agriculture et du Commerce. CAMBRAL Société d’émulation. | CHALONS-SUR-MARNE. Société PF CRAE, arts et commerce de la Marne. CHAUMONT. Société d'agriculture, arts et commerce du département de la Haute-Marne. DIJON. Académie des sciences et belles-léttres. DOUAI. Société centrale d'agriculture, sciences et arts. DOUAI. Société des Amis des arts. DOUAI. Société médicinale. DUNKERQUE. Société d'agriculture. EVREUX. Société de médecine , érratère, chimie et pharmacie. 36 (558) EVREUX. Société d'agriculture, médecine,.sciences et arts du département de l'Eure. EVREUX. Société d'agriculture, sciences et arts du dépar tement de la Loire. FOIX. Société d'agriculture et des arts du dépértsint de Parce LIÈGE. Société libre d'émulation et d'encouragement pour les sciences et arts. LYON. Académie royale des sciences ; belles-lettres et arts. LYON. Société de médecine. MACON. Société d'agriculture des sciences , arts et belles-lettres. MANS (LE). Société royale des arts et belles-lettres de la Sarthe. MARSEILLE. Académie des sciences, belles-lettres et arts. METZ. Société d'Agriculture , des lettres , sciences et arts du, département de la Moselle. METZ. Société des sciences médicinales du département de la Moselle. MÉZIÈRES. Société libre d'agriculture , arts et com- merce du département des Ardennes. MONTAUBAN. Société des; sciences, agriculture et belles-lettres du département de Tarn-et-Garonne, NANTES. Société des sciences; lettres , arts et agriculture. PARIS. Société d'agriculture du D ant de la Seine. PARIS. Société des inventions et découvertes. PARIS. Athénée des arts. : PARIS. Société royale d'agriculture: PARIS. Société d'encouragement et de l’industrie na- tionale. ) g PARIS. Société médicinale d’émulation. (559) PARIS. Société d'encouragement pour l’industrie na- tionale. PARIS. Société Linnéenne. ROUEN. Société libre d’émulation. ROUEN. Académie royale des sciences , belles-lettres et arts. | : SAINT-ÉTIENNE, Société d’agriculture, arts et com- merce de la Loire-Inférieure. STRASBOURG. Société d’agriculture, sciences et arts du Bas-Rhin. STRASBOURG. Société des sciences , agriculture et arts du Bas-Rhin. TOULOUSE. Académie des jeux floraux. TOULOUSE. Société royale d'agriculture. TOURS. Société d'agriculture du département d’Indre-et- Loire. TOURS. Société d'agriculture, sciences, arts et belles- ! lettres du département d’Indre-et-Loire, TROYES. Société d'agriculture , sciences et arts du département de l'Aube. VALENCIENNES. Société des sciences, arts ef commerce. VERSAILLES. Société de médecine. : ; pages. Distribution des primes accordées à l'agriculture... ‘#. Distribution, solennelle des prix accordés par la société des sciences , de l’agriculture et desarts , aux autéurs des meilleurs mémoires qui lui ont été adressés sur les questions mises au concours: et des médailles décernées par la Ville aux artistes et manufacturiers qui ont envoyé les ouvrages les plus remarquables à l’exposition des produits d’arts’et d'industrie... ... 5 Mémoire sur la Photométrie ; pai M. D. Colladon , de:Genève....,.,.... »s éuiriasf bises NUE 20 Extrait du rapport fait au nom de la Co Le chargée d’examiner les mémoires pour le prix de physique à décerner en 1825; par M. Delezenne.... 34 Mémoire sur la:géognosie du dépattement du Nord; par M. 2 à de Dr Sd hs las: 43 = — TRAVAUX DES MEMBRES DE LA SOCIÉTE. SCIENCES PHYSIQUES. Mémoire sur la Sphère ; par M. Alphonse Heegmann, 106 Théorie des bateaux aqua-moteurs , propres à remonter les fleuves et à les descendre plus rapidement, par la seule action de leur courant; par M. Th. Barrois... 154 Considérations sur l'importance et les moyens de l’ap- plication des Machines à vapeur à la Navigation ( 561) maritime, sous le rapport de la guerre ; par M. Delesles. 2... MR. ALARM AT À. NÉE CU © 224 Note sur un moyen que l’on croit propre à favoriser : , : l'effet de la traction des chevaux attelés aux voi- nes pan DE MDelue, 0. Ee CRR e 252 Expériences pour servir à l'étude de l'Acide fluorique et des Fluates; par M. Kuhlmann....,....... 2006 Note sur une espèce de Quinquina propre à la tein- ture; par M Kriont. À. DTA, IT. 262 Moyen de bronzer létain; par M. Per/y fils....... 265 HISTOIRE NATURELLE. Du réceptacle et de l'insertion des organes floraux, par M. Lestiboudois ('Thémistocle }............. 268 Descriptions de plantes cryptogames nouvelles; suivies ! de quelques observations sur le Lyngbya muralis d’Agardh et sur le Lepraria ou Byssus botryoïdes des auteurs ; par M. J. B. H. J. Desmarzieres. .…. 288 . Recherches microscopiques et physiologiques sur le genre Mycoderma ; par M. Desmuzieres. ........ 297 Insectes diptères du Nord de la France; par M. Placqiané. 0... Hisabenasapeao bases ie « 324 GÉOGNOSIE. Mémoire sur la nature du sol de la montagne de Cassel , département du Nord ; par M. J. Desmytter.. 500 MÉDECINE. Observation d’un anévrisme faux consécutif de l’artère brachiale, guéri par l’opération; par M. Degland. 505 Observations constatant les bons effets des sangsues appliquées sur les surfaces muqueuses , palpébrale, buccale et nasale; par M. Vaidy............... 512 ( 562) AGRICULTURE, Instruction sur la culture de la garance.......... . b18 Rapport annuel de la commission d'agriculture; par DE POELE nt RE. SRE 523 Programme des prix proposés en faveur de l'économie rurale, pour être décernés en 1826............. 528 LITTÉRATURE. Notice sur Pétrarque; par M. Marteau... ....... . 531 Ouvrages imprimés, composés et envoyés par les membres de la société, pendant l’année 1825... 539 Envoi des sociétés correspondantes. ....,........ + 540 Autres ouvrages offerts à la société............... 543 Ouvrages envoyés par le He cr ÉL 544 "Ænvois. divérs nt .b. 04, UNE RUE . 546 Liste des membres de la société des sciences, de l’agri- F culture et des arts, de Lille.................. 548 Liste des membres correspondans............. ET: Liste des sociétés correspondantes. ........,.... 2957 f ra 31 re PA | Tune P Doyen PI/2 8738. 5 > es8 V4 sl A EZ2 masses .. ut ——— FL6. VER ZA ie TIM { = en + S 7" à 2 | Î ê ER PAR EX, PARC SEP Fa ee Fa VPN RS À HR