ïïfie THOMAS jLWCOLK CA3ET LIBRARY 1925 EXTRAIT DES ANNALES r r SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANGE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COIDIE INSTITUTION D'uTILITÉ PUBLIQUE 1 par décret du 2;i août 1878 ! Natura maxime mirarula iu minimis. ! ANNÉE 1896. — VOLUiME LXV 1896. — PREMIER TRIMESTRE Revision des Coléoptères DE LA FAMILLE DES BOSTRYCHIDES PARIS AU SIÈQ-E r>E LA.SOClÉa?É HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, Riie Serpente, 28 1896 rj^Qet ^m L'xtrait des Annales de la Société Entomologique de France 18'JG t^^ Revision des Coléoptères de la famille des BOSTRYCHIDES Par P. LESNE 1'='' Mémoire avec les planches 8 et '.». BOSTRYCHIDES PROCÉPHALES. La familk' des Bctstrychidcs. dont rétudc griu-rale \\\\ jamais rtr (•iili'cprisé. est actufllcniciit, parmi les Coléoptri-cs. rune de celles ou les idi'iililicalioiis spéciliques présentent le plus de diflicnltés. La (!('■- limitation incertaine des genres, la dissémination des descri|)ti(ins et leui' trop fré(piente insuflisance, sont mie source permanente de con- fusions. Le présent mémoire est la première pai'tie d'un travail de revision. Les matériaux eu ont été fournis par les collections du Muséum d'His- toire Naturelle de Paris, celles des Musées de Stockholm et de Bruxelles. obli«eamment communiquées par MM. Christopher Aurivil- lius et G. Séverin, les collections de MM. Léon Fairmaire, René Oiter- Ihiu- et Louis Bedel: les comnumications de MM. le D"" G. H. Horn. de Philadelphie; le chevalier F. Baudi de Selve, de Turin: A. M. Lea.de S\dne\ : le Re\ . Blackliurn. d'Adélaïde: A. Salle, A. Giard. E. Simon. Ch. Alluaud, E. Gounelle, E. Fleiitiaux, G. A. Baer, E. Allard, d(^ Paris: E. Abeille de Perrin, de Marseille; Aubert, de Toulon; E. C. Cotes, de Calcutta; M. Pic, de Digoin; Seeldrayers, de Bruxelles. Grâce à rol)hgeance de ces Entomologistes, je puis tenter d'établir un catalogue descriptif de la fîunille des Bostrychides. Je les prie d'agré-cr l'expression de ma vive reconnaissance. Je remercie particulièrement M. Louis Bedel qui m'a procuré de nombreuses facilités de travail et a mis à ma disposition avec une amabilité extrême les notes bibliogra- pliii|ues (pi'il avait déjà réunies. 96 P. Lesne. TABLEAU DES TRIHUS. 1. Tète insérée à la face antérieure du prolhorax, complète- ment visible en dessus. Pronotum légi-rement convexe, inerme en avant (pi. 8. f. 1. 2). Bostrychidae procephalse. i. l* Tète insérée à la face inférieure du prothorax, invisible en dessus. Pronotum très convexe, hérissé de denticulcs en avant (pi. 8. f. 3, 4, o). . Bostrychidae hypocephalae. :i. 2. Hanches antérieures non séparées par le prosternum (pi. 8, f. 7). Intermaxillaire (1) atrophié (pi. 8, f. 9; pi. 9, f. 4). Éperons terminaux internes des tibias antérieurs droits, égaux (pi. 8, f. 11: pi. 9. f. 8) ou peu dissem- blables (pi. 9, f. lo). Coloration en partie métalli- que Ti'ibu Psoinœ. 2. *llanches anté-rieures séparées |)ar un Idbe prosternai (pi. 8, f. 8). Intermaxillaire bien développé (pi. 8, f. 10). Épe- rons terminaux internes des tibias antérieurs très dis- semblaliles (pi. 8, f. 12), lei)lus grand fortement recourbé en arrière, le plus petit droit ou absent (pi. 9, f. 17). Coloration brune Tribu Polycaoninœ. 3. Tarses plus courts que les tibias; onychium (2) aussi long ou plus long que les articles précédents réunis (pi. 8, f. lo). Pronotum régulièrement convexe, arrondi au bord antérieur, les denlicules médians étant les plus dévelop- pés (pi. 8, f. 3 et 13). Vertex lisse ou linement ponc- tué Tribu Dinoderinae. 3.* Tarses aussi longs ou plus longs que les tibias ; onychium plus court que les articles précédents réunis (3) (pi. 8, f. 16). Pronotum fortement gibbeux, tronqué ou échancré au bord antérieur, les denticules latéraux étant plus dé- veloppés ([ue les médians '4) (pi. 8, f. 4, o, 6, 14). Vertex (1) 11 s'agit ici de l'intennaxillaiio de la màclioire. (2) Nous nommons ainsi, à l'exem|)le de M. Bedel, le dernier article du tarse. (3) Ces caractères des yMes Bosinjcliinœ ne sont pas d'une constance absolue. (41 Seul, le liostrychus elonrjaius Lesne ne présente pas ces caractères du pronotum. Révision des Coléoptères de hi fniiiiUe des Dosliijrhides. 97 couvert de petits granules ou de très fines côtes longi- tudinales (|)1. 8, f 6) Tribu Bostrychinœ. PSOIN/E. (Voir Taljl. des tribus 1. 2.) .1. Duval et Fairmaire, 186:}. Gen. Col., III, p. 2M. TABLEAU DES GENRES. 1. Tarses de quatre articles. Éperons terniinauv internes des tibias antérieurs égaux (pi. 8, f. 11: pi. II. f. 8) 2. 1.* Tarses de cinq articles. Éperons terminaux internes des tibias antérieiu's inégaux (pi. 9. f. lo). G. Heteropsoa Lesne. 2. Cavités colyloïdes antérieures ouvertes en arrière (pi. 8, f. 7). Deuxième et troisième articles des palpes maxillaires courts, le troisième un peu plus long ostcoxalo du prosternuni existe comme chez les SIcnomera, mais elle est faiblement cbilinisée et ne se joint pas latéralement aux épiuières de sorte que les cavités cotyloïdes sont étroite- ment ouvertes en arrière. (2) Ce caractère avait déjà été signalé par M. Zoufal fWieii. cnt. Zeit., 1894, p. 33); mais son assertion laissait subsister quelque doute, car cet au- teur n'avait compté que neuf articles antennaires cliez les Psoa. Révision des (jilcoiitrros de la fiunilh' des Bostnjrhidrx. 99 Acrepis Locontc. 18o:2, .1»». L//r.. V. p. 2i:5. — Horii. 1878. Prnc. Am. Phil. Soc. XVII. p. :w4. — Id.. 188(i, Pror. Ain. Ent. Sor.. XllI. p. XV. TAHLEAU DES ESPÈCES. 1. Élytivs iii('t;illi(iii(»s avec dos taches (tu des bandes claires (tig. 1) (1). — (5 Segments ventraux de Tabdomen mé- diocrement pubescents. jaunes au bord postérieur {Acre- pis Lee.) ^2. l* Élytres entièrement de couleur claire, ayant parfois une teinte métallicpie. — J Segments ventraux de l'abdomen très densément et lînement pubescents, noirs au bord postérieur {P.'îoas. str.). Long. 6-li inill .'5. 2. Flancs du prothorax non carénés en arrière. Pronotum notablement plus long que large, régulièrement convexe, éparsement ponctué vers la base, sans trace de sillon médian. Élylres tachés de rouge (tig. 1, B). Long, o 12- 9 mill P. quadrisignata Horn. 2* Flancs du pmthorax carénés en arrière. Prunotum sujj- carré, légèrement déprimé sur le disque, densément ponctué vers la liase, avec un sillon médian distinct en arrière. Élytres tachés de jaune (fig. 1. A). Long. 7 12- 10 mill P. maculata Lee. ;L Élytres rouges, plus fortement ponctués, hérissés de poils bruns perpendiculairement dressés (pi. 9, f. 1). P. dubia Rossi. 3* Élytres jaune roux, moins lurlement ponctués, couverts de poils blonds, courts, inclinés en ai'rière ([il. 9, f. 2). P. viennensis Herbst. Psoa quadrisignata. (Voir Tabl. des espèces 1, 2. — Fig. 1, B du texte.) Horn, 1867, Tmn.r. Le maximum de largeur du prolliorax se trouve d'ordinaire en avant de son milieu. Chez le o", l'abdomen est assez largement teinté de roux à son extré- mité; les articles basilaires des pâlies ne sont pas particulièrenienl pubescents sur leiu' lace intei'iie. Les autres caractères sont ceux du /'. duhia. (1) C'est par suite d'une confusion que C. Roy [L'Échange, 189'>, p. 17) lui atli'ibiie des mœurs carnassières. Revision des Coléoptèrrs de la fnmiUe des Bostnirhidcs. 103 Distribution géogmphiqio'. — Europe ceutralo ot orientîile (conti- nentale tempérée) : Haute et Basse-Autriche {Kiesenwetter, Henschel) ; Boliême {Baiuli)\ Croatie et Bosnie [Apfelbeck): Dalmatie (Senille); Hongrie {Friioaldskn], Forro {De Horrath]; Transsylvanie; Morée : Elis (V. Œrtzen)- Caucase [D'Ch. Martin); Asie Mineure; Anatolie {Lede- rcr, in Musée de Bruxelles). Biologie. — Gustav Henscliel (Zwunzigst. Ber. iiber dus Mus. Fronc- QiroL, Linz, 1860, p. 43, pi.) a ojjservé les métamorphoses du P. viennensis. J'ai pu, grâce à l'extrême obligeance de M. L. Ganglliauer, conservateur au K. K. Natiu'hlslorisches Hofmuseum de Vienne, con- sulter cet intéressant mémoire dont voici l'anahse. L'adulte apparaît de bonne heure au printemps; il vole déjà à la fin d'avril et devient abondant dans la première moitié du mois de mai; on no le trouve guère que dans les localités où l'on cultive la vigne, car c'est dans les ceps de cette plante, taillés du printemps et déjà secs, (pi'il passe ses premiers états. Par les temps calmes et lorsque le soleil donne, on le voit voler par milliers et s'accoupler. Mais cette saison est de courte durée, si bien •pi'ii est fort difficile d'en trouver un exemplaire vivant au commence- ment (le juillet. Quei(|ues jours après l'accouitlement, la femelle dépose ses œufs iso- It'ment dans le voisinage des boui'geons, rarement sur la surface taillée d'un cep. Elle manifeste à ce moment une sorte d'inquiétude et son abdomen est continuellement en mouvement à la façon de celui des guêpes. Henschel ouvrit le corps d'une dizaine de femelles et constata (pi'il contenait en moyenne 21 œufs; leschilTres minimum et maximum tournis par ces dissections furent 17 et 28 œufs. L'œuf est un peupyri- forme. d'une couleur jaune rougeàtre clair. Dans le cas observé par Henschel, l'éclosion eut lieu au bout de quatorze jours dont huit de grande chaleur. La petite larve, toute lilanclie et à peine longue d'une demi-ligne, demeure environ vingt- (luatre heures à l'endroit de sa naissance connue pour |»rendre des forces et pour [trotiter du soleil. Pendant ce temps, elle absorbe très peu de nourritui'e et racle seulement l'écorce fine du cep ; elle mue pour la première fois et pénètre ensuite dans l'intérieur du rameau. La durée du stade larvaire s'étend du milieu de juillet jusqu'au commencement d'octobre. Le l^"" octobre Henschel n'a trouvé qu'une seule lai've pour .')8 nymphes. La larve (tig. 2\ d'après le même observateur, ressemble l)eaucoup à celle du Bostnjchus capucinus; lorsqu'elle a pris toute sa croissance, 104 P. Lesxe. Fig. 2. — Larve du Psoa vien- nensis Herbsl (d'après Hens- chel). elle inesiu't' (''t;iiit coiirlM'C ',i lignes 1 .'), ot rtoïKliie 4 lignes; son corps est CNliiidroïdc, et revtrémité sacci- forme de rabdonicii est rec(mrl)ée en dessous. Le tlio- ra\ est élargi et porte trois paires de pattes. La coii- leiu" du corps est lilanc rosé avec les trois premiers segments de Tal^domen brunâti'es en dessus. Elle est l'aii)lemenl pubescente et cette pubescence est surtout \isiijle sur la tête, les quatre ])remiers et les deux ou trois derniers segments du corps et sur les pattes. La tète et les stigmates sont bruns. Au mois d'avril, en fendant des ceps siu'les(iuels des œufs avaient été déposées. Henscbel ne trinua (jue des insectes parfaits. Genre Stenoniera. (Voir Tai)l. des genres 1, â°.) Lucas, 18oU, .!)/«. Fi:, p. .'58. — Zoulal. 1894, ]yi(>ii. eut. Zeit.. XIII. p. ;i3. TAHLEAU DES ESI'ÈCES. 1. Pronotum régulièrement convexe, à ponctuation égale et forte. Écusson concave. Long. 4-9 mill. S. Blanchard! Luc. 1*. Pronotum plus large, moins con\exe. légèrement ti'i-im- pressionné en arrière, sa pcmctuation inégale. Une et assez écartée en a\anl. Écusson convexe. Long. (> mill. S. assyria Lesne. Stenomera Blanchardi *. (Voir Taiil. des espèces I. — PI. 8. f. 9: pi. 9, f. o à 12.) Lucas. 18o0, Aun. Fr..\). 41, pi. I. f. I a-e. — Zoufal. 1894. Wien. eut. Zeit.. XIII. ]). :{4. Var. nitjrina Pic. 189:1. L'KrhdiKjr. IX. n" 107. p. 122. Tète cou\erte de granules circulaires, contigus, ceniropilifères. Pro- thorax régulièrement convexe en dessus, arrondi sur les côtés, bien plus étroit au bord postt'rieur qu'au bord antérieur; ses flancs ne sont pas carénés en arrière. Tibias antérieurs plus ctiurls que les cuisses correspondantes, un peu élargis versl'extrémilé. plus l'(trlenieiU dentés au bord evterne que ceux des l'xod. Ponctuation él\ traie forte et dense Ucrisiihi (les Coli'Opti'irs de lu fiuiiillc dea liostriirhidcs. K)o ninis iKni cuntlueiUo. Pubescencc des élUres et du dessmis du Cdi'ps à reflets \ilrou\. Noir bi'ilkiiil, uii peu ni('l;illi(|ii(': linse, suture. Inird externe des éhtres elle plus souvent une tache de chaque côté du pi'uiiolinn rouge roux. La disparition des taches claires pronolales eoïncidc a\i'c luie ré- duction des jjandes claires des élylres. Quelquefois le corps est com- plètement foncé en dessus (\ar. iiinriim). (5 Antennes de 10 articles, les articles 7-9 tlabellés. Abdeunen briui foncé, assez densément pubescent, a\ec le bord postérieur des seg- ments jaunes. 9 Antennes de 9 articles, les trois derjùers formant la massue. Ab- domen jaiuie \itellus ou roux, parfois teinté de brun (1), |)eii densé- ment pubescent. Distribution géographique. — Tell algérien : Xcnioiu's, en avril (L. J5«/?/);Lalla-Marnia [Hénoii): Missergliin (Lucas, II. de lu Perraudière): L'Arba {Cli. Ldllemaiit]; Palestro (.V. Pic): Bône [C. E. Leprieur): Guelma {(îril(it\ Biologie. — M. R, de la Perraudière [liidl. Soc. eut. Fr., 188:2, n" 6, p. 71) a trouvé cette espèce en mars, puis en novembre, aux états de lar\e, n\mphe et adulte, dans les branches du Jujubier sauvage [Ziz-iiphns Lotus) coupées et déjà ])liis on moins sèches: il ne l'a pas rencontrée dans les branches sur pied. L'insecte parfait sort par un trou circulaire d'une galerie creusée snivaiil l'axe du rameau : il ^ole avec luie grande facilité. M. (lli. Lallemant. de l'Arba. a\anl bien voulu nous en\o>er des ra- meaux de .liijuiiier s;iii\age iiabités par le Stenoiiiera lilaiichiinti, nous pouvons ajouter (piel(pies remaniues aux oliservations (pii précèdent. En fendant longitudinalement les brindilles dans lesquelles l'insecte a passé ses premiers états, on trouve leur partie axiale détruite et remplacée par un cUindre d'iuie sciure line, tassée, disposée en cou- ches parallèles aumt la forme de ^ erres de montres. La convexité de ces couches orientée tantôt vers la base, tantôt vers le sommet du ra- meau. indi(pie (pu' la larve dans son travail de forage chemine indillé- remnjent dans l'un ou l'autre sens; sa galerie, rectiligne et ti'ès régu- lière, entame non seulement la moelle mais aussi les parties inlernes du bois. A l'époque où j'examinais ces rameaux (mi-mars) je n'\ trouvais (1) Ces colorations ont été observées sur le vivant. 106 P. Lesne. plus de larves ni de nymphes de Stcnoniera, mais, de place en place, dans des loges dont les parois n'étaient tapissées d'aucune substance, je rencontrais des adultes attendant le moment favorable pour sortir. La plupart avaient déjà creusé ou étaient en train de forer le trou ptu* lequel ils devaient s'échapper. La sciure qu'ils produisaient était rejetée derrière eux, dans le fond de leur loge où elle formait un tampon peu compact de 3 à 4 millimètres d'épaisseur, au-dessous duquel on retrou- vait la dépouille de la nymplie et la dernière dépouille larvaire. L'exa- men de ces débris m'a permis de noter quelques caractères de la larve. Malgré leur insuflisance. ils i>ourront avoir un intérêt, ('tant donnée l'ignorance conq)lète où nous sommes des caractères distinctifs des larves de Vmoinœ. Larve : Ccirps hérissé de poils roux lins et courts. — Tète présen- tant de chaque C('tté un ocelle situé un peu dorsalement en avant de l'insertion aniennaire (1). — Antennes de trois articles, le second ar- ticle allongé, bien plus long que chacun des deux autres. — Mandibu- h'S (pi. 9. f. 10, 11) ])runes, roussàtres à la base, robustes, pas plus longues que larges à la base; leur extrémité est assez large, tran- chante, non ])ilide: elle se ])rolonge à l'angle basilaire interne en une forte molaire terminée en cupule; leur face extei'ne est lisse et l)résente une petite fovéole peu distante de la base. — Palpes maxil- laires de trois articles, le dernier article plus long que les précédents et plus étroit. — Palpes labiaux de deux articles, le 2" article à peine moins large que le précédent , mais plus long. — Pattes hérissées de poils roux, terminées par un ongle droit. — Abdomen muni vers son extrémité de groupes de spinules roux, courts et coniques. — Stig- mates eUipliques (Ui réniformes. L'œuf (pi. 9, f. 12) mesure environ un millimètre de longueur. Il est ovoïde et sa surface est réguhèrement cannelée. L'extrémité micro- p\laire se termine en un appendice conique, pointu. L'adulte extrait de sa loge a une démarche saccadée. On l'a capturé à plusieurs reprises (C. E. Leprieur, M. Pic) sur les fagots de sarments de vigne, dans lesquels sa larve se développe fort probablement aussi. (1) La présence de cet ocelle demanderait à être vérifiée sur des spécimens en bon état. Ilccision (les ColéopU'ves de Ui f|»|)é. en |»arlie caclié sons répistome, écliancréen avant [^Steiioiiicni lUniirh(inli). Mandibules courtes, de l'orme générale triangulaire, très peu dissy- métri(pn's, excavées sur leur face ventrale, dépourvues d(^ dents à leur bord interne (1); sur leur face externe sont im|)lanléesde longues soies dirigées en avant et recoiu'i)ées en dedans. Les mâchoires (pi. 8. f. 9: pi. 9. f. 4; sont très caractéristi(pu's. I^e sous-ma\illaire covoguathite. nj est petit; c'est une l)aguelle chiti- neuse de direction plus ou moins transversale (pii s'articule avec un maxillaire ( basignatiiite. bg) subcarrc'. occupant la partie externe du cori)s de la mâchoire. Ce maxillaire est directement en rapport i)ar son IxM'd interne avec une pièce trans\erse, subtra|)ézoïde. le soiis- galéa ! ischiognatliile. iij ). Maxillaire et sous-galéa forment ainsi une sorte de gaine largement ouverle sur la face dorsale de la mâchoire et où s'insèrent d'une part la |)ièce iialpigère (P'" article de l'exogna- tliite. cr/\ dépendance du maxillaire, d'autre part un galéa (mérogna- Ihite. »/Y/; digitiforme. longuement et densément velu, où l'on distingue |)rès de la base un \estige d'articulation. Le sous-galéa présente en outre à son bord interne une lamelle \eiue faiblement chilinisée, très ]jetite, qui n'est autre (pi'un intermaxillaire [imx) rudimentaire. L'in- termaxillaire se termine par vuie forte soie fpii a probablement la sigui- lication morphologique d'un prémaxillaire. Les trois articles Ijasilaires du palpe sont couoides: le dernier est ovoïde. Menton légèrement échancré en avant. Languelle cordiforme. Palpe labial de trois articles, le dernier notablement plus grand (pie les deux (M'éct-dents réunis. La Conformation de l'articulation iV'nioro-tibiale des pattes anté- rieures, comme celle de l'articulation tibio-tarsienne des mêmes appendices, justifie le mode de sériation des genres adopti'- ici. (liiez les l'sod. celte articulation ne présente guère de particularit(''S. Un exanu'n attentif ])ernjet seulement do distinguer â la l)ase du tibia, sur sa face antérieure, une très petite surface dépolie, (pii. dans le mouvement d'adduction, vient se plaC(M' sous le lobe apical anlt-rieur 1) Le bord interne de la Miandibuic présente une légère saillie anguleuse à laquelle on ne peut donner le nom de dent. 110 p. Lesne. de la cuisse. Cotte surface dépolie est nn peu plus étendue chez les Stenomera. Dans le genre Ilrtcropsod. elle occupe toute la largeur de la base du tibia sur une longueur- assez notable en même temps que le lobe apical antérieur de la cuisse se trouve plus développé et que s'ac- cuse une légère dissemblance des éperons de l'extrémité des tibias. Il est intéressant de signaler la gradtition de ce caractère qui s'accentue dans la tribu des Polticaoniiur. Aux tarses, la disparition du premier article n'est ({u'apparente. En réalité, dans les formes tétramères, le métatarse est intimement soudé à l'article suivant. Chez les Ste)wmem Blanchardi (pi. 9. f. 8) et Paon quadvisiijnata, on constate, en efîet, à la base du premier article apparent du tarse, des traces de l'existence de cette soudure. Les articles du tarse, généralement cylindroides ou un peu clavifor- mes, tendent à devenir sécuriformes chez VHeteropsoa ausfralis. Le mâle des Psoa et des Stenomcm a les deux premiers articles des tarses antérieurs légèrement dilatés. La nervulation alaire des Psoa a été décrite et figurée par Kiesen- wetler (/. c, p. 8). Les deux ramifications internes de la nervure externo-médiaire sont tantôt unies entre elles, tantôt indépendantes, et ce caractère n'a aucune valeur spécifique. Lorsqu'elles sont unies, c'est, ou bien par accolement en un tronc commun dans leur région proxi- male {Psoa dubia), ou bien à l'aide d'une troisième nervure perpendicu- laire aux deux premières {SteHomera). Distribution (ico(jraphi(ja(>. — Les Psoinœ habitent les climats lem pérés secs; on les trouve dans les contrées de la Région médiler- raiîéenne, en Californie et dans rAfri(pie australe. Les deux espèces européennes, si voisines, ont des aires d'habitat difïérentes : le P. dubia s'éloigne peu des régions littorales, tandis que le P. viennensis se trouve surtout dans l'intérieur du continent. Toutes deux, d'ailleurs, restent cantonnées dans l'Europe moyenne et orientale, s'écartant, comme leurs congénères, des contrées de régime atlanticjue. Biologie. — La biologie des Psointe est encore très inconq)lètemeut connue. La larve se développe dans les rameaux de faible diamètre de divers arbustes {Yitis, Zizyphus). L'adulte a des mceiu's diurnes et frécpiente les fleurs, au moins chez les Psoa proprement dits. Divers Malachides vivent aux dépens des larves de Psoinœ (E. Abeille de Perrin, P. Lesne). Ri^rixion (h'x ('olcnpli'j-rs de la faniilh' des Hosti-iirhirlrs-. 111 POLYCAONIN/E (Voir Tabl. dos Iribus 1, r.) TAHLKAr DES (JKNRES. l. Corps déprimé. Tibias aiilérieurs non échancrés en dedans à leur base (pi. 9, f. 16), munis de deux éperons terminaiiv internes (pi. 8, f. M). Articles 2-3 des tarses non élargis dans leur moitié apicale (pi. 9, f. 16). Flancs du prothorax convexes. Élytres non rétus en arrière, dépourvus de côtes, de carènes et de dents G. Polycaon Cast. 1*. Corps cylindri<*îue. Pattes antérieures très robustes, lem'S tibias fortement échancrés en dedans à la base et munis d'un seul éperon terminal interne (pi. 9, f. 17). Articles 2-3 des tarses sécuriforraes (pi. 9, f. 17). Flancs du prothorax plans ou légèrement concaves. Élytres rétus en arrière, orn(''S de côtes, de carènes ou de dents (sauf chez //. confertus Lee.) (lig. 3-10 du texte) G. Heterarthron Guér Remarques. — Lacordaire {(ien. des Col., IV, p. 333) réunit les Iletei'arthroH aux Polycaon ; il dit avoir vu une forme de passage entre ces deux types; mais il est possible qu'il ait considéré comme telle la femelle de quelque Heterarthron. En l'état actuel de nos con- naissances, ce dernier genre est très nettement distinct des Polycaon. Le genre E.vopioides Gut^r. fondé pour les espèces à antennes de 10 articles ne correspond pas à un groupe naturel. Genre l»olycaoii (1). (Voir Tabl. des genres 1.) Caslelnau, 1836, Rev. Eut. Silhenu., IV. p. 30 (2). — Lacordaire, 1857, Gen. Col, IV. p. o34. Exops Curtis. 1839, Tran.s. Linii. Soc. Loud., XVIll, 2, p. 204. Allœocnenus Leconle, 1833. Proc. \c. Phil., VI, p. 23:{. (1) Melalgus Dej., Cat. 3« éd., p. 53i. . [').] On ne peut s'expliquer que par une confusion de notes la présence de la phrase suivante dans la description originale de Castelnau : « Les cinq derniers articles (des antennes) formant une massue transversale el allant en t^rossissant jusqu'à l'extrémité; le dernier arrondi et pointu au bout. » H2 I'. I^KSNE. TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Troisième article des antennes Ijeaucoup plus court que le quatrième. Lobe prosternai légèrement l'iargi au som- met (1) 2. 1*^ Troisième article des antennes aussi long que le quatrième. Lobe prosternai non élargi au sommet. — Long. 10-12 mill P. punctatus Lee. 2. Éperons terminaux internes des tibias antérieurs de même longueur (pi. 8, I. 12). Élytres brillants, fortement mais peu densément ponctués, liérissés de longues soies per- pendiculairement dressées. — d Épistome à peine sinué en avant ; bord antérie\u'du labre arrondi. — Long. 10 1/2 -25 1/2 mill P. chilensis Er. 2* Éperon terminal interne antérieur des tibias antérieurs moitié moins long (jue l'éperon postérieur. Élytres fine- ment et densément ponctués, dépourvus de soies dres- sées, mais présentant des poils très courts appliqués au tégument. — d Épistome fortement échancré en avant : labre légèrement sinué au bord antérieur. — Long. 10- 23 mill P. Stouti Lee. Polycaon chilensis. (Voir Tabl. des espèces 1.2. — PI. S, f. 8. 10. 12.) Erichson, 1834, Nor. Art. Aaul. Leop., XVl, Suppl. I. p. 300. pi. XXXIX, f. 4. — Blanchard. 18ol, (iay, llist. de Chilfi, Y. p. 43o, pi. XXVI. f. 0. chiliensis (laslcliiaii . 1836. AVr. Kiil. Silhenii., IV. p. .30. lieimni Curlis. 1839. Tnnis-. IJiin. Snr. Lo»^/., X VIFf. p. 20'i. pi. XV. f. F. Les éperons apicau\ internes des tibias anlérieiu's (hi l'ah/rnon rlii- lensis rappellent ceux de VUetcropsod tiKsIralis; ils son! presque égaux en longueur, mais l'éperon postérieur, beaucoup plus robuste que l'antérieur, se recourbe fortement en arrière. La tranche externe des tibias de la même paire est munie de grosses dents. Le tégument des parties dorsales du corps el de la face externe des tibias et des (1) Ce dernier caractère nesl pas constant cliez le P. chilensis. Hfri.url)ée en crochet en dedans (caractère observé chez un individu de la Guadeloupe et chez un se- Fig. :> et 6. — Heterarthron femoralis Fabr. c^Ç- Décli- vité postérieure des élytres. Revision (1rs Coléopfi'irs de hi fainiUe des liostrtjchides. H9 coud individu de provenance douteuse), mais le plus souvent elle est légèrement délléchie en dehors. Angle apico-sutural des élytres bien marqué, souvent dentiforme. Épipleures angulés au niveau du bord postérieur du métatliorax. Éperon terminal interne des tibias ant(''rieurs dépassant fort peu le milieu du deuxième article tarsien. J'ai examiné environ trente mâles de cette espèce; aucun n'avait de plis transversaux sur les côtés des élytres. $ Parties dorsales du corps assez abondamment pileuses. Pièce ba- silaire de la tète dépourvue de tubercule médian. Pronotum densé- ment et granuleusement ponctué. Ponctuation éhtrale forte et dense. Dans l'intéressante série de cette espèce que |)ossède le Muséum d'histoire naturelle de Paris et qui a été- rapportée de Costa-Rica par M. de Lafon, figure une femelle d'assez grande taille (16 1/2 mill.) dont la forme est relativement étroite et dont le tégument pronotal, au lieu d'être granuleux, est ponctué de la façon la plus nette. Chez une autre femelle provenant de l'île Saint-Barihélemy [Coll. Fient iaux) et mesurant 9 1/2 mill. de longueur, la tète et le pronotum sont tous deux granub'S de la même façon, la ponctuation des élytres est tri'S ('cartée en avant et bien moins forte qu'en arrière et la suture fronto-clypéale est presque droite. J'ai retrouvé ce dernier caractère chez quelques autres spécimens des Antilles. un. feiHonilis est une espèce très variable. Distribution (jikuiiuphique. — Amérique centrale : Texas, Mexique et Basse-Californie, Guatemala, Costa-Rica, Grandes et Petites Antilles. Heterarthron plicatus. (Voir Tabl. des espèces 1. 2% '.\, '.V, 4*, 6.) Leconle, 1874, Tivns. Am. Ent. Soc, V, p. 6o (o'). — Horn. 1878. l'roc. Am. Phil. Soc., XVII, p. 5o3 (o').— Gorham, 1883, Biol. Centr.- Ain., Col.. III, 2"^ part., p. 211 (d9). ol)li(juus Li'conlf', 1874, /. c, p. 66 (Ç). — Horn, 1878, /. r.. p. fio-l. (Ç)Brun. corps allongé comme chez les formes à épistonu' deiilt'. Tète tinement granub'e en dessus sur toute sa surface, recou^erte d'une courte pilosité dressée à reflets dorés. Suture fronto-clypéale droite. Labre sinué en avant. Prothorax h'gèrement ri'tn'ci en arrièi'e. o Sous-menton pourvu d'un tubercule médian souvent obsolète. Pronotum tinement et peu densément ponctué sur le disque, granulé aux quatre angles, avec une ligne médiane longitudinale peu enfoncée. Éhtres très brillants et presque glabres avec de gros points enfoncés à 120 P. Lksne. leur l):is(': ils pirseiilciil sur une seitic do facellc dhliquo latériilo une série de plis transe ei'saux qui. sektn Goi'liani, lont (]uel(iiiefois défaut; rangleapiculatéral montre quelques petits granules brillants, espacés; la déclivité postérieure, précédée d'un calus qui représente la dent corres- pondante des H. femomlis et truncatus (5. offre les mêmes caractères généraux (|ue chez ces deux espèces; elle est brillante, glabre et ini- ponctuée. limitée par une carèiie (''levée, avec la suture élytrale sail- lante; mais au lieu d'être circulaire, elle est nettement elliptique. Les épipleures sont angulés au niveau du bord postérieiu' du métathorax. L'éperon mobile terminal du tibia anti'rieur dépasse le milieu du 2'' ar- ticle tarsien. Ç Pronotum granuleusement ponctué sur toute sa surface. Éhtres, y compris la décli^ité postérieure, lorlenu'nt granulés-ponclués. Épi- pleures non angulés. Carène latérale" de la déclivité postérieure non incur^ée en avant. Éperon terminal interne des tibias antérieurs dé- passant très peu le premier ai'licle tarsien. Distribution ijcngruphuiac. — Texas. Mexi(|ue, Columliit', Brésil !'Ri(t de Janeiro. HrittentMiclier . Heterarthron rufipes". (VoirTal)l. des espèces 1*, 8, 8*. 9. 11. — Fig. 7 du texte.) Blanchard. 184:!. \nij.
  • (l'()ibi(jiiii. YI, p. 2Uo, pi. XIX, f. 3 (c5). (5 Allongé: d'un roux brunâtre plus foncé siu' les trois (piarts pos- térieurs des élUres; pattes, antennes et palpes roux testacé; tibias antérieurs briuis. Tête densément granulée en dessus, héi'issée de poils assez coui'ts, roux doré, masquant le ti'gument de Tépistome. Bord antérieur de réjjistome a\ec une dent UK-diane plane. Sous-men- ton prolongea gauclie eji une apoi)li,\ se arrondie, simple. Pronotum Iteu densi'ment ponctué sauf à lu base. Élytres line- ment granulés à leur extrême base, finement ponctués en avant, dans leur région dorsale et sur leur décli- \ité postérieure: latéralement, sur une sorte de lacette oblique, allongée, le tégument des éhtres est mat et la ponctuation très line et espacée. Carène latérale de la (léch\ité postérieure éle\ée: cote longitudinale des ély- tres obtuse, s'arrètani en arrière contre rextrémité an- poslérieuie térieure intei'iie de la carène pn-cédente; une série des élytres. linéaire d'en\iron douze granules sétigères brillants Fig. 7. — Hele- rarlhron rii- fipes Blancli. G^- Déclivité Révision (Ii'-f Coh'optrres de la puiiille des Tinslrijeliidex. \±\ onliv la ivgion scnti'llaire et rextrûiiiité postiTieiire de la côte longitu- diiKile; angle apicosutiiral des éh très aigu. Abdomen roussàlre. densi'- inent velu de poils dorés. î Brime; antennes et pattes moins foncées. Tète moins grosse et yeux plus développés que cliez le :-. Tète dens('ment granulée, cou- \erte en avant d'une pilosité épaisse ({ui cache le tégument. Bord anté- rieur de répistome muni d'une dent médiane plane. Sous-menton symétrique. Pronotum ràpeusemeut et densément granulé. Éhtres densémenl granidés. plus fortement en arrière, avec les deux tiers inférieurs de la déclivité postérieure obsolètement ponctués. Carène latérale de celte di'clivité assez élevée, à crête rugueuse; carène lon- gitudinale également élevée, à crête lisse, assez distante à son extré- mité postérieure de Textréraité antérieiu'e de la carène lafi-rale. Angle apico-sutural des éhtres aigu. Distribution ijéogvuphique. — Boli^ie : ô' (type), village de Carcuata, pnnince de Yungas [A. d'Ofbigiuj'w Muséum de Pu ris]- Q présumée : Mo\hw[Coll. L. Bedet). Biologie. — L'uiii(pie type a été capturé la nuit, attiré par laluinière. Heterarthron gracilipes*. (Voir Tabl. des espèces 1*. 8. 8% 1)'. 10, M*, 12. — Fig. 8 et 9 du texte.) Blanchard. 184:i. Vinj. de d'Orh., YI. p. 20o. pi. XIX, f. o (9;. cariiKitus (iuérin. 1844. Iron. lit'yn. Anini., Ins., p. 187 (ç . c5 (1) Brun, a\ec les antennes et les pattes roussàtres. Tète densé- jnent et linement granulée. hériss(''e en avant de lins poils dressés, ne masquant pas le tégument. Kpistome échan- cré en avant, uumi d'iuie deiU carénilorme au niilieu de son l)ord antérieur, ses angles laté- raux dentiformes. Labre échancré. Apopli\se gauche du sous-menton liillde. Prolhorax plus long que large notai)lement rétréci vers la base, assez finement et assez densément ponctué en dessus. Éhtres finement granulés àleur extrême base, finement pontués, avec une facette latérale oijli(pu' plus ou moins mate où la ponctuation est écartée et extrêmement fine. Vnv série liné- aire d'une douzaine de granules sétigères entre la régi(»n scutellaire et le bord interne de la carène lon"itudinale. Cette dernière n'est saillante Fig. 8 et il. —-Heter- arthron (jracitipes Blanch. .^-^ et f^ pré- sumée. Déclivité pos- térieure des élytres. (1) Cylindricus Dej., Cat., 3^ éd., p. 334; Chevrolat, Ann. Fr., 18G1, p. 390. 122 P. Lesxe. que sur la déclivilé postérieure où elle se prolonge au delà du milieu: sa crête est lisse, brillante. La déclivité postérieure est ponctuée et est dépourvue de carène latérale; son l)ord inféro-latéral affecte quehiuefois la forme d'une côte épaisse , ponctuée comme le reste de la déclivité et nmnie de quelques granules sétigères; un groui)e de ces derniers existe à la partie externe de la carène longitudinale. Élytres légèrement réflé- chis à l'apex avec l'angle apico-sutural arrondi. ç Épistome muni d'une dent caréniforme au milieu de son bord antérieur. Sous-menton symétrique. Pronotum densément et ràpeuse- ment ponctué, granulé sur les bords. Élytres densément granulés, plus fortement en arrière, avec leur région dorsale ponctuée, l'tlpeusement ou non: rangée dorsale des granules sétigères distincte. Déclivité pos- térieure finement ponctuée dans sa moitié inférieui'e. Carène longitu- dinale élevée, atteignant à peu près le milieu de la déclivité; côte laté- rale de la déclivité peu saillante, couverte de granules serrés. Élytres légèrement réfléchis à l'apex avec l'angle apico-sutural arrondi. Distribution géogmphiqup . — Colombie ?(Co//. Mniszech > ObcrthUr). Bolivie {Guérin); Brésil [Muséum de Paris, Coll. Fair maire; Coll. Oberthilr) : Cidade de Conderiba (anciennement San Antonio da Barra) {Coll. Counelle): Républi(pie Argentine : Itatv (province de Corrientes) (A. (rOrbitjnij in Muséum de Paris). Biologie. — D'Orbigny a trouvé l'indi\idu type dans la localité pré- citée en novembre; il l'a pris au crépuscule sur le bois pourri. D'après lui cette espèce est très agile. Heterarthron parvidens*. (Voir Tabl. des espèces 1% 8, 8% 9*, 10% 11% 12*. — Fig. 10 du texte ) Lesne, 1893, Ann. Fr., p. 169 (9). c5 Très voisin d'//. gracihpes (5, mais ])ien plus court et plus hu'ge. En diffère par sa tète plus courte, son prothorax subcarré, faildement rétréci en arrière, ses élytres bien moins allongés, moins finement ponctués, plus profondément sillonnés en arrière, de chaque côté de la suture ; leur déclivité postérieure est dépourvue de carène discoïdale et bordée latéralement par une carène à sonunet lisse. Granules séti- gères de la série doi'sale au nombre de 20 environ. Angle apico-sutu- ral des élytres moins arrondi. Ç Forme plus large que celle dcgracilipes Ç. Entièrement brune. Tête très densément et finement granulée, pileuse en avant, la pilosité ne lîei'ision des Colcopti'ri's de lng(''e. cUindrique ou déprimée. Tégument plus on moins ponctué et granuh' avec les parties dorsales et latérales ainsi que ki face externe des pattes JK'rissées de soies dressées généralement lon- gues. Goloratiiin In'une. quel(|uefois rousse sur les appendices. Tête conqjlètenient visilile en dessus. Prothorax non giltix'ux en dessus, sans suture latérale distincte. (Ié|)(iur\ u de tubercules denti- formes. Hanches antérieures séparées par un lobe prosternai qui atteint t'n arrière le bord postérieur du prothorax. Cavités cotyloïdes anté- rieures ouvertes en arrière. Lobe intercoxal du premier segmeiU ven- tral de Tabdomen prismatique bien développé, présentant une facette \entrale plane souvent rebordée. Tempes formant un angle l'entrant scius le bord postérieur de l'œil ou surélevant siiuplement ce bord postérieur sans former d'angle rentrant. Antennes tantôt de dix. tantôt de onze articles. Intermaxillaires très développés. Tibias antérieurs armés chacun d'un seul (''peron mo])ile n^courbé en arrière [llctcrar- throu) ou de deux éperons dissend(lal)les {PoI>j('aon). Tarses de cin(| articles. Élytres tantôt simples, tantôt carénés ou dentés. Taille généra- lement assez grande. (5 Tète plus grosse. Mandiiniles bien plus fortes. Éperons terminaux internes des tibias antérieurs beaucoup |)lus longs et plus fortement recourbés [Hetemrthrort . Pubescence aijdominale plus dense [llete- mrthivu). 124 P. Lesm:. 9 Yeux plus développés. Ponctuation élyti'ale plus lorte et plus dense. Pilosité élytrale plus abondante. Abdomen plus large. Le faciès des PoUjcaoniiue n'est pas le même dans les deux types qui constituent la tribu : les l'ohjaion rappellent beaucoup les Psolnœ du genre Heteropsoa; les Hrtrrartliron o ont l'aspect de grands Pla- typides. Les antennes ne montrent pas de variations importantes, quant à la forme et à la dimension de Iciu's articles: leur massue terminale est toujours triarticulée. Le lal)re est transversal, en partie caclié sous l'épistome, plus déve- loppé cbez les llotemrthron. Mandibules robustes, asymétriques, celle de droite excavée à la face anterno-ventrale et arrondie au bout; celle de gauche pointue à l'ex ti'émité et dentée à son bord interne. Chaque mandiijule est munie près de sa base d'une forte môla à couronne cannelée. Les mâchoires (pi. I, f. 10) présentent toutes les pièces constitutives habituelles. Le sous-maxillaire icg) a la forme d'une tige courbée, con- cave à sa face externe et un peu élargie à sa base. Le maxillaire [hg) est assez réduit : c'est une pièce subcylindrique dont la longueur est environ le double du diamètre et que surmonte dii'ectement une pièce palpigère [etj) d'un développement à peu près égal. Sur la face interne du maxillaire, s'insère lui large sous-galéa [ig), de forme parallélo- grammique (jui supporte lui-même : 1° à son extrémité interne, un intermaxillaire [inix) très développé, couvert de poils longs et denses; 2" sur sa face antérieure ini galéa [mg] densément velu, biarticulé, à article basilaire très petit. Le palpe compte (piatre articles dont le premier est très petit tandis que les trois autres ont à peu près les mêmes dimensions. La lèvre inférieure (pi. II. f. 18) a la même forme générale (]ue celle des Psoinœ; mais elle en dillère essentiellement par la présence d'une baguette chitineuse impaire longitudinale interposée entre les deux pièces palpigères et résultant selon toute probabilité de la soudure des sous-galéas; cette liaguette impaire est parfois bifurquée à l'apex [Polycaon). En outi'e, le dernier article des palpes est relativement moins grand que chez les Psoinœ. ?sous avons signalé phis haut la curieuse particularité du sous-menton de quelques Uetenirthron. Les pattes antérieures nous ont fourni les meilleurs caractères géné- riques : elles sont plus ou moins robustes et leurs tibias sont toujours armés de dents à leur tranche externe. A mesure que se développe 'éperon terminal interne postérieur du tibia et que s'atrophie l'éperon antérieur, le lobe de la cuisse qui protège en avant l'articulation l'émo- Rcrision des Coléoptères de Ui fniuille des Bostrueliides. 12o i'o-libi;ile grandit de plus en plus. La foncti(Mi de ce luhc co\al parait (Hro de fournir une insertion plus solide au tiliia pendant le forage ou le fouissage. La petite surface drpolie que nous avons dt'-jà observée chez les Psoinœ à la face antérieure de la base du tibia antérieur est toujours bien développée chez les Pohjcaoninœ. La nervulation alaire (pi. II, f. 19) est caractérisée par la présence d'une petite nervure transversale reliant entre elles les nervures interno et externd-UK'diaires. Les caractères sexuels fournis chez les Psoinœ par la forme du der- nier segment ventral apparent de Tabdomen ne se retrouvent pas ici. Distribution géographique. — Les Polijcaoninœ sont exclusivement américains. On ne les rencontre (|ue dans les régions chaudes et tem- pérées du Nouveau Continent ; au sud connue au nord, ils ne parais- sent pas dépasser en latitude le 4o" degré. Les deux espèces qui approchent le plus de ces limites sont le Pohjcaon chilensis Er. au sud et le P. Stouti Lee. au nord. Biologie. — Les données biologiques que l'on possède sur les Volgeaoninw sont fort insuftisaïUes. La larve est tout à fait inconnue. L'adulte est ndcturne: il Mile le soir et se laisse fréquemment attirer par les lumières. Vlleterarthron confertus Lee. perfore les branches des arbres vivants. Explication des planches. Planche 8. Fig. 1. Psoa dubiii Rossi d. Prolll de l'avant-corps. 2. Heterartliron femoralis Fnhv. 6. — .'{. StephanopneJigs quadriroUis Mars. — 4. Xijloperthd pustuhitu Falir. î. — o. Apate terebnins Pall. J. — G. Xiikiperthn jurfieuhi Fairm. ?. Tète et prothorax: vue anté- rieure. 7. Psoa dubia Rossi o. Protliorax vu en dessous; la hanche droite a été enlevée. 8. Polgeaon chilensis Er. ;. Prothorax vu en dessous; la iianche gauche a été enlevée. 9. Stenoniera lilanehardi Luc q. Mâchoire vue en dessous, eg, 126 P. Lesxe. coxognathito (sous-maxillaiiv); ftf/, basiKiiatliitc (maxillaire) ; i(j, ischiognathite (sous-galéa): eg, premier article de l'exo- gnathite (pièce paliiigère) ; nu/, mérognathite (galéa) ; inix, intermaxillaire. 10. PoJiiraon rhilrusis Er. q. Mâchoire vue en dessous. Mêmes lettres que pour la figure précédente. 11. Psoa dubia Rossi q. Articulation tibio-tarsienne, vue par la face postérieure. 12. Pohjcaon chileus/.s Er. c5. EN:trémité du tibia antérieur, vue par la face externe. i;}. StephanopachjjspniK-tdtiis, Sa\ . Prothorax et base des élytres vus en dessus. 14. Bosfnjchus uncinatus Gorm. 5- Prothorax et base des élUres vus en dessus. lo. DlitodcrKs ininatiiH Fabr. Tibia et tarse antérieurs. 10. Xi/lupcrtha dotai itirana Fabr. — Plaxcue 9. Fig. 1. Ps()(t iluhia Rossi. Portion de la [lartie médiane de la surface élytrale. 2. Psoa viennens-is Herbst. — ;{. P. dubia Rossi cJ. Antenne. 4. — — Mâchoire vue en dessous. 0. Stenoinera Bhiurhardi Luc. 6. Antenne. 6. - ç. - 7. — (5. Lèvre inférieure; le sous- menton n'est pas représenté. H. S. Blanchardi Luc. Articulation tibio-tarsienne vue par la face antérieure. 1). S. Blanchardi Luc. 9. Oviscapte à demi évaginé, vu de profil. 10. — (larve). Mandibule gauche, face dorso- externe. 11. — — Même mandibule, face interne. 12. — OEuf pris dans l'ovaire. Ri'risioii (les Coléoptrm^ df hi fdiiu'llc di's Hosir(irliiili's. 127 l'.]. Ilcteropsoa dustrulis Losne î. 14. — Profil de rnvant-corps. lo. — Articulation tilno-tai'siciine viio |iar la faco antérit'Ui'c. K). Vobjcaon Stouti Loc. 9. Moitit' apicalc do la cuisse, tibia ot tarse antérieurs, vus par la face antérieure. L'orientation du tibia ne permet pas de voir les dents de sa tranche externe. 17. Heterarthron femondis Fabr. (5- Moitié apicale de la cuisse, tibia et tarse antérieurs, vus par la face postérieure. 18. //. fnnondis Ywhr. î. Lèvre inférieure vue en dessous. 19. — d. Aile. TYPOGIiAPIIIF. FlUJIlN-DIDur ET C"\ — MESML (ELT.E). A.nnali^^ iiiowL Mus., XIX. p. 184. Obloiig-allongV', parallMe. brun rougeàtre, les élytres plus foncés. Ré- gion frontale densément hérissée de poils assez longs, roux clair. Funi- cule antennaire non frangé de longs poils dressés. Prothorax très légè- rement allongé, régulièrement arrondi au l^ord antérieur; suture latérale effacée en avant: rangée marginale de la râpe prothoracique composée de 12 à 14 dents dont les (luatre médianes, très rapprochées les unes des autres, sont plus petites que les latérales; celles-ci larges, assez écartées, arrondies ou obtuses au sommet. Aire postérieure du pronotum finement et assez densément ponctuée sur les côtés, cette ponctuation non ocellée; fovéoles médianes légèrement enfoncées. Écusson trans verse, environ deux fois aussi large que long. Élytres densément ponctués, plus fortement en arrière. Ponctuation de la dé- clivité postérieure ocellée, très dense, mais non confluente ; crins dressés de la même région moins courts et plus serrés que chez le pilifronx. Suture saillante sur la déclivité. Distribution géographiqur. — Australie septentrionale : Port-Darwin {Musée (le Legde). — Deux individus. Dinoderus bifoveolatus*. (Voir tahl. des espèces 6, 7, 9. lo. 16. 17.) WoUaston. l8o8, An». Xul. Ilist., 18o8, 2, p. 409. — Id., 186o, Col. Atlant., p. 232 et Append., p. 39. — Id., 1867, Col. Hesperid., p. 110. perpunctatus * Lesne 189o. Ann. Fr., 189o, p. 170. Assez allongé, parallèle, brun roussàtre avec les appendices et par- fois la partie basilaire des élytres plus clairs. Région fronto-clypéale dé- pourvue de longs poils dressés. Funicule antennaire non frangé de crins; deuxième article de la massue environ une fcàs et demie aussi large que long, arrondi à l'angle intei'ne. Rangée marginale de la ràjie ])rothoracique formée de dents très courtes, arrondies, contiguës, fort ])eu saillantes, au nombre de 12 ou 14, les deux médianes semblables aux latérales; iionctuation de Taire postérieure du pronotum large, dense, fortement enfoncée, confluente au milieu, non distinctement ocellée ; fovéoles médianes bien accusées. Écusson deux fois aussi large Révision des Bostrurltides. 329 que li'iig, brillant, trans\ersalemc'nt caréiK' t'ii avant. Ponctuation (Hy- trale non distinctement ocellée, très dense et très forte surtout en ar- rière où elle tle\ient confluente, aréolaire. Suture non saillante ni ac- compagnée de côtes sur la déclivité. Quelques longs poils sur les lianes du prothorax et sur les côtés des élytres. Distribution géographique. — Cosmopolite dans les régions tropicales. Europe : Espagne (accidentel?). Asie : Hedjaz; Annani (Hué et Qui Nhon). Afri(|ue : Madère; I. du Cap Yert: Sénégal; Congo français; Omgo indépendant: Madagascar; I. Maurice. Amérique : Honduras; Guyane française; Saint-Domingue; La Gua- deloupe; Amazonie. Océanie : Nouvelle-Guinée. Biologie. — Wollaston a trouvé cet insecte dans des farines impor- tées, à Madère. Guérin-Méneville l'a observé « dans la farine d'Igname rouge » et « dans la farine de Palmier ». Dinoderus punctatissimiis n. sp. (Voir tabl. des espèces 0, 7, !>, lo, 16, 18.) Très voisin du biforeolatus Woll., mais plus grand, plus large, son prothorax plus court. Dents de la rangée marginale de la râpe protho- racique non arrondies, pointues au sommet, bien sé'parées les unes des autres, au nombre de dix. les médianes un peu plus saillantes que les latérales. Écusson très brillant, transversalement caréniforme. Ponc- tuation confluente et aréolaire sur toute la surface des élytres sauf à l'extrême base ; suture longée de chaque côté sur la déclivité par une côte légère. Distribution géographique. — Dekkan : Tritchinopoli (/'. llebiére in Muséunt de Paris); Madura {Coll. Mlard). — Trois individus (1). Dinoderus minutus. (Voir tabl. des espèces 6, 7, 9, lo, 19. — PI. 1, f. lo; tig. 12, 17, 18, 20 b, c, 2;J, 24 et 27 a du texte.) Fabricius, 177o, Sijst. Ent., p. 54. — Uiivier, 1790, E^r. nu'th.,Ins., V, p. m. — Id., 179o, Ent., IV, n'^ 77, p. lo. pl. H. f. 12. (1) L'un des deux spécimens de la collection Aliard est simplement étiqueté « Hindoustan », ;^30 p. Lesne. suhstrintus* + Stephons, 1830, ///. Brit. Eut., III. p. 3o2 (1). >2. — < Pitchy-black, slightly glossy: thorax tuberculate in front, |iunctate posteriorly; elytra ratber deeply punctale, the punctures disposed in striae, distinctly ocellated. and largest posteriorly; antennae and legs piceous ». Trouvé accidentellement à Litlle Chelsea. près Londres, dans une caisse de café. Se rapproche vraisemblablement du />. pHij'ronx. (1) Portion de lige de Smihu borbonica creusée par le Dinoderus miniitus. (2) La capture du 1). brevis à la Nouvelle-Orléans est très probablement accidentelle. 332 P, Lesne. Genre Rhixopertlia. (Voir tîibl. des genres 1, 3.) Stephens, 1830, ///. Brit. Ent., III, p. 354. — Wollaston, 18o4, Im. Mnder., p. â8(). — Lacordaire. 18o7, Gen. Col., IV, p. o34 et o4I. — J. Duval et Fainnaire, 1863, Gen. Col, III, p. 231. — Redlenbacher. 1872. Failli, oustr., IV éd., p. 66. — Kiesenwetter, 1877, Nnt. lits, nrutschl. Col., V, p. 40. Rhizopertha dominica'-. (Voir lig. 13,21 et 27 /^) Fabricius, 1792, Ent. %s/.. I, 2, p. 3o9. pusilld Fabricius. 1798, Supijl. Ent. Syst., p. lo6. — Stephens, 1830. ///. Brit. Ent., III, p. 354. — Fainnaire. 1850, Rcr. et Mwj. de Zool.. 2'' sér., II, p. 50. — Wollaston, 1854, hu. Mader., p. 287. — .1. Duval et Fairmaire, 1863, Gen. Col., III, PI. 57, f. 281. - Redtenbacher, 1872. Fnun. austr., 3^ éd., II, p. 67. — Kiesenwetter, 1877, Nnt. Ins. Deutschl.. Col., V, p. 41. — Horn, 1878. Proc. Am. phil. Soc. XVII, p. 550. picea Marshani, 1802, Ent. Brit., I. p. 88. ni fa Hope, 1845, Trmis. ent. Soc. Lond., IV. p. 1(5. — Waterhouse. 1888, .4»». Nnt. Hi.tt., 1888, 1, p. 349. Allongé, parallèle, roux brunâtre. Vertex très lisse et très brillant. Épistome lînement et éparsement ponctué. Antennes de dix articles. les deux premiers subégaux, le deuxième article de la massue trans- versal, anguleux au bord interne. Protborax presque aussi large que long, légèrement élargi en arrière , largement arrondi aux quatre an- gles ; dents de la râi)e très courtes, obtuses, celles de la rangée margi- nale au nombre de douze ou quatorze, toutes semblables , formant une sorte de crête festonnée ; suture latérale bien marquée sur plus de la moitié postérieure, effacée en avant; pas de traces de fovéoles médianes. Écusson subcarré, un peu élai'gi en arrière. Élytres ponctués dans les régions dorsale et latérales de gros points enfoncés disposés en séries siriales régulières ; déclivité postérieiu'e régulièrement convexe, parse- mée de Unes granulations râpeuses; suture très légèrement saillante sur la déclivité. Élytres hérissés de crins courts incurvés en arrière. Long. 2 12-3 mill." Je n'ai pas trouvé de caractères sexuels secondaires. Distribution (/éofjrnphiijue. — Cosmopolite dans les n'gions chaudes. Revision des Bostnjchides. 33;) Son aire de dispersiim géographique est i)lus étendue que celle du Di- nudenis minutiis F. ; ainsi l'espèce existe en Algérie, au moins à Tinté- rieur des maisons (H. Lucas) et elle est fort commune à Obok et à Djibouti où l'on n'a pas encore rencontré de Dinoderus. En Europe, on ne la trouve guère cpie dans les ports et dans les grandes villes, d'une façon adventice. Biologie. — Dans Tlnde, on a trouvé cette espèce, en décembre, dans les maisons (H.-E. Andrewes). Le D' Billet la signale comme nuisible au\ bois de construction au Tonkin (communication de M. le Pr^l. (jiard) et, au dire de Gorham, elle est c^nnnune en Ami'rique centrale i( dans le bois des caisses de sucre » . Aux environs d'Alger, à Kouba, M. H. Lucas dit en aAoir rencontre un individu sous Técorce d'un arbre mort, au commencement di' novembre. Des navires arrivant des pa\s chauds et infestés par cet insecte l'ont importé dans les ports de la zone tempérée. Là, il vit au dépens de di- verses substances végétales sèches ou de produits manufacturés. A Toulon et à Brest on l'a trouvé dans les caisses de biscuit de mer. A Brest, notamment, il a causé en 1878 des dommages importants, obli- geant à sacrilier des milliers de kilogrammes de biscuits conservés pour la troupe (De Léseleuc in Fauvel, A/;», ent., 1878, p. 108). Rile\ [TheAni. A. 10. — PI. I, f. 3; lig. 14 a, 22 et 27 c du texte.) Marseul, 1878, LWhcillr, your. n /'(tits, 2'^ sér.. n" 21, p. 83. — Bedel. 1894, L'Abeille, XXYUl. p. 150. siihstriatm + Perris . 1802. Ann. Fr., 1862, p. 211. Cette espèce ne pai'ait dillV'rei' de la précédente que par les granules mieux individualisés des intervalles de la ponctuation élytrale et par les crins dressés, droits, qui garnissent les élytres dans toute leur lon- gueur. Comme chez le .S. suhslr/atus le ti'gument des élytres est tantôt mat. tantôt brillant; mfdes et femelles présentent ces deux sortes d'individus. Distribution géuijraphiqiie. — Région méditerranéenne. Gironde : Bordeaux [Coll. AlUird); Landes : région pinicole {Perris); Lot-et-Garonne : Sos, Meylan [DeUierm et Lucante); Gers : Lectoure [Lucante): Hautes-Pyri'nées {K. Abeille de Perrin); Bouches-du-Rhône : Marseille [E. Abeille de Pet-nn); Var : Ste-Baume {E. Abeille de Perrin, D'Ch .M(irtin),\)vr\g\\\g\vài\ [Musée deBru.relles], Hyères [A.Finot; Coll. Bedel), St-Tropez (i)-" Cli. Martin; Coll. Puton), St-Raphaël [Muséum de Paris); Cannes (J. Sainte-Claire-DeviUe); Baléares [Von Hetjden); Anda- lousie [Kiesenivetter)\Vu'\\\im\ [Baudi<\il,v\m(i(^'!-, Syrie [Zou/nl); Al- gérie : Bou Noghra, près Collo [indirida tijpe), Edough [Lameij), Daya [Bedel), chemin de Sidi Maklouf à Tadmit [Lesne). Biologie. — On a trouvé cette espèce sur le Pinus inaritinia, siu* le P. halepeiisis et aussi sur le Sapin, dans les Hautes-Pyrénées (E. Abeille de Perrin). M. A. Finot l'a capturée à Hyères, en août, décembre et surtout en mars. Perris [Ann. Fr.. 1802, p. 211; Ins. du Pin niarit., p. 493) a observé ;}40 P. Lesxe. son mode de \ie et ses transformations. Il Ta trouvé aux états de larve, d'adulte et de nymphe sous l'écorce des troncs de jeunes Pins que l'on coupe et que Ton équarrit seulement sur deux faces pour en faire des clôtures. La ponte aurait lieu depuis avril jusqu'en juillet; la larve se développerait jusqu'en mars-juin de Tannée suivante. Sa galerie si- nueuse et irrégulière, coupant au hasard les galeries déjà creusées, est tout entière contenue dans l'écorce et n'entame jamais le bois. La mé- tamorphose a lieu soit dans la galerie même, soit dans une logette laté- rale, sans que la larve façonne d'abri spécial. Lan-r. — [Y. Perris, lor. cit.; Pi. YI [Ins. dn Pin, PI. XII), f. o7S- 080]. « Long. o-Omill. Blanche, charnue, plissée transversalement, épaisse antérieurement, sensiblement plus étroite à la partie postérieure qui est courbée en hameçon: revêtue d'une pubescence très fuie d'un blanc roussàtre. « Tète petite, enchâssée en grande partie dans le ]>rotliorax, rousse, avec le contour de ses divers organes un peu plus foncé. Épistome transversal, à bord antérieur un peu concave; labre grand, plus que semi-discoïdal, revêtu d'une pubescence roussàtre qui forme antérieu- rement des cils assez épais. Mandibules longues, fortes, rousses à la base, noires dans leur moitié siqiérieure. Yues en dessus, elles sont sinuées extérieurement et tronqiK'es oliliquement à l'extrémité qui est obtusément tridentée; vues-de côté, elles sont subtriangulaires, à côtés sinués et terminées par deux dents obtuses. Mâchoires assez fortes, leur lobe allongé, peu épais, hérissé de petites soies; palpes maxillaires assez longs, de trois articles d'une longueur croissante, le troisième grêle. Lèvre inférieure reculée, semi-discoïdale, portant deux petits palpes labiaux de deux articles égaux:, insérés non au bord antérieur, mais à la base. Antennes courtes, assez épaisses, coniques, de quatre articles égaux en longueur, sauf le quatrième qui est de moitié plus court et ellipsoïdal. Près de leur base on voit sur chaque joue quatre ocelles noirs, dont trois disposés en ligne transversale un peu arqu('e, et un sous l'ocelle médian supérieur. « Corps de douze segments plissés en travers, de manière à rendre leur intersection peu apparente, excepté dans les trois derniers dont la peau est plus tendue. Chacun des trois segments thoraciques porte une paire de pattes médiocrement longues, formi'es de cinq pièces, y compris un ongle assez long et peu crcichu. et hérissées de ijuelques soies principalement sur le tibia. « Stigmates au nombre de neuf paires, la |»remière ]irès du jjoi'd pos- Revision des Bosinjchides. 341 léripur du prolliorax,'les autres près du bord antérieur des liuit pre- miers segments abdominaux ». Niimphe. — (V. Perris, loc. cit.; ûg. 086.) Les dents de la rangée marginale de la râpe prothoracique sont très nettes et forment une sorte de couronne au liord antérieur du corps; celui-ci est glalu'e, à i)art quelques soies latérales. Perris ne mentionne ni ne figure les deux pointes terminales de Tabdomen observées par Fuss chez la nymphe du S. substriatus. Stephanopachys brunneus*. iVoir tabl. des espèces 4, 6, 7, 9. H.) Wollasfon. 1862. .4»». Nat. Hist., S" sér., t. IX, p. 440. — Bedel, 1894, UMieille, XXYIII, p. loO. Cette forme est extrêmement voisine des deux précédentes; elle s'en distingue seulement aux crins des élytres courbés et rabattus en ar- rière et plus longs que chez le S. qiiwlricoUis; ces crins sont liien vi- sibles de profil sur toute la longueur des élytres. Distribution géographique. — Iles Canaries : Ténérife et Palma [Bri- tish Museuin). Biologie. — Trouvé sur les troncs morts de Pinus canariensis (Wol- lasfon). Stephanopachys rugosus. (Voir tabl. des espèces 4, 6, 1:^.) Olivier, 1795, Ent., IV. n° 77, p. 18, pi. III. f. U. poiaitHS Leconte. I8O0, Sen- Spec. Col., p. 101. — Horn, 1878, Proc. Am.phil. Soc, XVII, p. o49. Allongé, parallèle, brun, hérissé de crins roux dressés, droits, sur toutes les parties dorsales du corps. Très voisin des trois espèces pré- cédentes dont il dill'ère par sa faille plus petite et par deux des ran- gées dorsales de tubercules élyfraux plus saillantes que les autres et formant comme deux nervures longitudinales. On trouve aussi chez cette espèce des individus à élytres mats et d'autres à élytres brillants. DistributioH géographique. — États-Unis. Pensylvanie [Horn]; Caroline du Nord {Coll. Oberthur): Kansas {Muséum de Paris): Floride : Tampa {Schumrz); Louisiane {Coll. Salle >Oberthilr). 342 P. Lesne. Biologie. — Sclnvarz a capture ci'lto espèce en Floride sur des Pins. Genre Prostophamis j*. (j. (Voir tabl. des genres 4, 6.) Corps allongé, cylindrique. Front distinctement limité en avant et en arrière, plus long que l'épistome. Funicule autennaire grêle, orné de longues soies au bord interne, le quatrième article mince, allongé; dernier article de la massue aussi grand que chacun des deux autres. Prothorax en ogive en avant, les dents de la râpe localisées dans la région antérieure, pointue. Déclivité postérieure des élytres assez brus- quement déclive, présentant des carènes ou des tubercules. Dernier segment ventral apparent de l'abdomen arrondi ou tronqué au bord postérieur, dépourvu de fossettes dans les deux sexes. Ce genre est spécial au Nouveau Continent. TABLEAU DES ESPICCES. 1-2 — Aire postérieure du pronutum linement et densément granulée au milieu ; sillon nK'dian nul ou à peine mar- qué. Déclivité postérieure des élytres fortement ponc- tuée et granulée entre les points, présentant seulement une carène marginale au bord inférieur. Élytres, vus de protll, hérissés de crins dressés. Long. 3 1/2-41/3 mill. P. truncatus Horn. 2-1 — Aire postérieure du pronotum couverte de tubercules écrasés, très brillants, simulant des écailles imbriquées (PI. I, î. 13); sillon médian du pronotum bien marqué. Déclivité postérieure des élytres dépourvue de granules. Élytres sans crins dressés. 3 4 -- DécUvité postérieure des éhtres limitée intérieurement par une carène et présentant de chaque côté unoudeu\ petits tubercules discoïdaux rai)prochés. Suture simple- ment élevée sur la déclivité. Sillun médian du pronotum peu enfoncé. Long. 4-3 mill P. punctatus Say. 4.3 _ Déclivité postérieure des élytres sans carène marginale ni tubercules discoïdaux. Suture renflée en bourrelet sur la déclivité. Sillon médian du pronotum plus long et fortement enfoncé. Forme plus allongée. Long. 41/2-0 1/2 mill P. sulcicollis Fairm. l'I tierm. liecision des Bostriirliiflcs. 343 Prostephanus truncatus. Voir labl. des espèces 1. — Fig. 14 6, 2o et 26 du texte.) Horii, 1878. Proc. Ain. phil. Sor., XVII, p. o30. Allongé, parallèle, lirnn. antennes roiissàtres. Épistome largement échancré en arc de cercle, muni de deux petites dents rapprochées, au milieu du bord antérieur. Funicule antennaire hérissé de soies au Jwrd interne. Prothorax montrant lati-ralement une rangée de tins denticules qui représentent la suture latérale; rangée marginale de la râpe avec les quatre dents médianes plus fortes et plus saillantes ; aire postérieure couverte de granules petits, denses, un peu allongés dans la région médio-basilaire : sillon médian peu distinct. Écussou petit, subcai'ré, un peu allongé. Élytres fortement ponctués en dessus et sur les ciMés, leur ponctuation longitudinaU-ment sériée sauf dans la région scutellaire et près des bords laté-raux : déclivité postérieure ràpeusement ponctuée, présentant intérieurement une carène margi- nale semi-circulaire; suture légèrement saillante sur la déclivité. Élytres. vus de profil, montrant, sur la moitié antérieure, des crins rabattus en arrière et, sur la moitié postérieure, des crins dress(''S, droits. Distribution (jéographiquc. — Californie {Horn) (accidentel?) ; Mexi- (|ue iCttittenden) : Guanajuato [E. Dugi'S in Muséum de Paris, Coll. Bedel). — \'n individu pris accidentellement à Rouen, dans la Salsepa- reille (.4. Fauvel) (1). Biolotjie. — A plusieurs reprises on a trouvé cette espèce dans des provisions de grains de Blé d'origine mexicaine ; elle vivrait aussi aux dépens de racines et de tubercules conservés eu magasins. D'ailleurs l'adulte sait perforer le bois même trt'S diu' (Chittenden. xwSoine mexi- ran and japanese injurions insects liable to be introduced into the Uni- ted States, Washington. 1896. p. 28). Prostephanus punctatus. (Voir tabl. des genres 2, 3. -- PI. I. f. 13.) Say. 1827, .Fourn. Acad. Philad., V, |i. 2o8. — Horn, 1878, Proe. Ani. phil. Soe., XVII. p. ooO. Brun, avec les pattes et les antennes roussàtres. Épistome hidenti- (1) Les Salsepareilles font parlie du genre Sniilax; on les importe surtout de l'Amérique centrale. 344 P. Lesxe. au milit'ii de son liord ant(''i'ieur. Protliorax à peine denticulé sur les bords ; aire postérieure du pronotum couverte en son milieu de gra- nules écrasés, brillants, simulant des écailles, assez fortement et den- sément ponctuée sur les côtés. Élytres fortement ponctués, leur ponc- tuation à peine sériée; déclivité postérieure un peu concave, rebordi'c inférieurement, finement velue de poils assez longs, roux, couchés, peu denses, et présentant sur chaque éljtre un ou deux très petits tubercules discoïdaux; suture saillante sur la déclivité. Déclivité élytrale tantôt lisse de chaque côté de la suture, tantôt en- tièrement ponctuée (caractère sexuel?). Distribution geograpltigue. — Canada (3/wsmi/u/^ Pflr/.s); États-Unis : Pensylvanie [Honi], lowa {Musée de Bruxelles), Texas {Coll. Salle > Obertltiir; Coll. Bedel); Mexique, Guatemala et Nicaragua {Corham). Prostephanus sulcicollis.* (Voir tabl. des espèces, 2, 4.) Fairmaire et Germain, 1861, Col. chilens., II. — Philippi, 1864, Siett. ont. Zeit., 1864. p. 375. — Germain, 1892, Ad. Soc. sr. Chili, \hp. 2o9, lig. 3 et 4. Brun, plus allongé que les précédents, le prothorax plus pointu en avant. Labre légèrement concave. Antennes ornées de longues soies rousses. Prothorax sans suture ni denticulations latérales: sillon longi- tudinal médian du pronotum fortement enfoncé ; écailles du milieu de l'aire postérieure presque etTacées, ponctuation latérale fine, peu dense. Ponctuation élytrale forte, non sériée. Suture renllée et comme bilahié-e sur la déclivité postérieure qui est densément ponctuée. 6 (?) Mandibule droite présentant à sa base, sur sa face dorsale, une apophyse saillante; mandibule gauche avec deux apophyses dorsales longitudinales moins saillantes. Bord antérieur de l'épistome simple. 9 (?) Mandibules symétriques, sans apophyses saillantes. Épistome bidenticulé au nnheu du bord antérieur. Suture plus saillante au milieu de la déclivité postérieure des élytres. Distribution géographique. — Chili. CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES DINODERINAE. Caractères essentiels. — Labre grand, tout entier visible, en double ogive ou subtrapézoïdal, disposé dans un plan faisant un angle avec W'visio)! (les linstnjdu'dfs. 343 celui de l'épistome. Hanclies ant/'ilenres traiisverses, peu saillantes. Yertex très brillant, lisse ou ponctué, non granulé ni ruguleux.. La forme générale du corps des Dmodennae est cylindrique ; le faciès rappelle celui des Scolytides du type Xijloborm. La taille n'atteint pas la moyenne. Le tégument montre très souvent de petites saillies cuticulaires que nous avons appelées granules et de fortes ponctuations. D'ordinaire les granules sont élevés et à parois abruptes; ou bien ils forment de petites élévations à pente douce. D'autres fois ils sont plus ou moins dé- primés et comme écrasés. Ceux de l'aire postérieure du pronotum des ProKtephanm ne font plus aucune saillie et simulent, par leur contour, des écailles imbri(piées. La présence fréquente de crins raides, dressés, assez épais et assez courts sur les élytres donne un caractère particu- lier aux Dinoderinae, car ces crins ne s'observent ; guère parmi les Bostrychinae. Cliez les Dinoderm i ces poils dressés sont plus ou moins barbelés; % j' ceux du front et du scape antennaire du D. pili- SJ frons sont même plumeu\. Dans nos descriptions | nous les avons souvent confondus avec les pre- ^|, miers sous le nom de crins à cause de l'aspect ^ \ qu'ils présentent lorsqu'on les examine à la loupe. Le vertex est très développé, siu'tout cliez les Di- i'ig- 20. — a, Poil nodenis. Il est régulièrement convexe^, très bril- dufuniculeaiiten- lant, lisse ou ponctué, mais sa surface n'est ja- "^"'*' *^" ^'"o*'^* mais granulée m ruguleuse. ', ' ., , T • ,, . 1 ,. . ne: h, c, poils de La présence ou 1 absence d.'S sutures lumlantes j^ ^.^.^.^. ^^pj^^,^ du front et les dimensions de cette partie de la ^^^g^ élytres du D. tète comparées à celles de l'épistome ont été uti- minutus Fabr. Usées pour la distinction des genres. Le bord an- térieur de l'épistome est toujours largement échancré en arc de cercle. La pièce basilaire de la tète, extrêmement réduite en largeur, n'ap- paraît en arrière que conmie une ligne longitudinale. Les yeux îont constamment suréle\ es au bord postérieur et les tempes forment en cet endroit un angle rentrant. Les antennes comptent dix ou onze articles, la massue étant toujours triarticulée ; les deux premiers et le dernier articles varient dans leurs dimensions et fournissent des caractères' génériques. Les articles de la massue paraissent constamment dépourvus des grandes cavités senso- rielles ou dépressions (|ue l'on observe cbez beaucoup de Bostrychides. 346 P. Lesne. Cependant il existe sur la tranche apicale de chacun des deux pre- miers articles de la massue antennaire du Prostephanus inutrntus une fovéole très densément velue. Le labre est caractéristique. Il est plus grand que chez les autres Bostrychides, tout entier visible, transversal, non échancré au bord antérieur, ayant la forme d'une double ogive ou étant presque trapé- zoïdal {Stephimopachys). Son plan fait, avec celui de l'épistome, cet angle légèrement saillant qui, joint à la courbure régulière du pronotum, donne un prohi particulier aux Dinoderinac. Les mandibules sont peu dyssymé trique s ; celle de droite est simple et très pointue a l'extrémité, celle Fig. 21. — Rhizo- pcrthadominica l'abr. Antenne. Fig. Tl. — Stephanopacfiijs qua- dricoUis Mars. Màchoh-e. de gauche li-gèrement inlide au bout. La môla basilaire est bien déve- loppée, surtout dans le genre Diuodenis. Chez celui-ci la dyssymétrie mandibulaire est a peine marquée; seule la saillie dentiforme préapi- cale du bord interne est plus saillante sur la mandibule gauche. Nous avons signalé plus haut la présence d'apophyses sur la face dorsale des mandibules dans l'un des sexes du Prostephanus sulcicoUis. On observe toutes les parties habituelles dans la mâchoire des Dino- Jp)v»fy?. Sous-maxillaire, maxillaire et sous-galéa sont absolument nor- maux. La pièce jialpigère. rejetée sur la face dorsale du corps delà mâ- choire, ne fait saillie au bord externe que chez les Dinoderus.he palpe est toujours composé de quatre articles, le premier article très petit, le Ilerision fies Bosinjchidps. 347 dernicr le plus grand, coiioïdo. Chez les Dinodcrns. les articles moyens du palpe sont très courts, larges, obliquement tronqués , de sorte que le palpe est fortement coudé au repos; chez les Hhizopcrtha, Stephn- nopachys et Prostcphanus, le 2* article est au contraire allongé. Le galéa est I)iarticulé; son premier article est très court, annulaire, for- Fig. 23 et 2 4. — Dinndenis miniilus Fabr. Màclioire et lèvre inférieure. La languette a été écartée du nientcjn ; le sous-menton n'est pas tiguré. tenient chitinisé; le second article, très développé, se divise en deux parties : l"^ une région basilaire. cliitinisée, formant le cori)S principal du galéa et dont la surface est glabre ou ne présente que quelques soies Unes; 2'' une région apicale bien plus courte, hyaline, sur laquelle s'in- sère une toutïe serrée de poils longs et épais, incurvés en dedans à l'ex- trémité. L'intermaxillaire est grand, digitiforme ; son bord interne, surtout dans la moitié apicale. est fourni de soies épaisses, incurvées. La constitution de la lèvre infé- rieure est également normale. Le sous-menton et le menton sont lar- ges, le premier très court, le second transverse, trapézoïdal et tronqué au bord antérieur, sauf chez les Prostephinius où il est largement bié- chancré avec les angles antérieurs saillants. La pièce palpigère n'oll're pas de caractère spécial; le palpe, Inarticulé, a son premier article tantôt petit {Rhizopertha), tantôt aussi long ou plus long que le 2''; le deuxième article large, renflé, obliquement tronqué au sommet; le troi- sième épais, fusiforme ou lagéniforme {Diiioderus), plus grand que cha- cun des deux autres. Les paraglosses, tout à fait hyalins chez les Di- Fig. '25. — Prostcphanus (runca- tiis Horn. Menton et sous-menton. 348 P. Lesne. nodenis et Rhizopertha, sont Ijicn distincts ;lt'ur bord interne est abon- damment velu. Le lobe médian de la languette, densément couvert de soies, est plus ou moins saillant. Il correspond évidenmient à la région interma\illaire du sous-galéa des mâchoires. Quant au corps de la lan- guette, c'est-à-dire à la partie suhgaléale proprement dite de la lèvre infé- rieure, il est presque membraneux ; son disque est légèrement chitinisé. Le protborax est régulièrement convexe en dessus: sa déclivité anté- rievu'e n'est abrupte que cliez les Dinoderus. Les dents de la râpe, dispo- sées en séries concentriques plus ou moins régulières, sont plus développées dans le voi- sinage de la ligne médiane que sur les côtés. La suture latérale est généralement bien mar- quée, au moins en arrière; mais, dans le genre Stpphmiopdrliiiit, elle n'est indiquée que pai' une rangée de denticulations. Chez les Ste- phanopaclnis et Prostephanus, le lobe proster- nai est st'paré du reste du prosternum par une carinule transverse tangente aux hanches an- térieures. Celles-ci sont contiguès, l'iargies transversalement, peu saillantes; leurs cavités cotyloides sont ouvertes en arrière. Hanches intermédiaires presque contiguès, le mésosternum et le métaslernum se rejoignant à leur lioi'd externe. Abdomen de cinq segments ventraux api)arents, le dernier segment arrondi ou écbancré en arrière. Les fossettes que présente ce segment chez le mâle des Stephanopachys sont de simples cavités au fond des- quelles prennent naissance des soies à peine difTérentes des autres soies de l'abdomen. La saillie intercoxale du premier segment apparent est prismatique. Aux pattes antérieures, le lobe apicalantérieur de la cuisse est assez développé; les tibias sont denticulés au bord externe et se terminent par un éperon mobile incurvé en arrière, tandis que les jambes des paires intermédiaire et postérieure ont chacun deux calcars apicaux internes droits. L'articulation tibio-tarsienne des pattes antérieures est plus ou moins protégée en arrière; elle est découverte en avant. Les tarses sont plus courts que les tibias; leurs deux premiers articles sont petits et, dans le genre Dinoderus, portent en dessous des poils ramifiés ; le second article est sensiblement de même longueur que le suivant; le dernier article est aussi long que les précédents réunis, sauf dans le genre Vrostpphnnuft où il est à peine plus court. Les ongles sont peu fortement courbés. Fig. 2G. — Prostepha- nus truncatiis Horn. Mode d'union des piè- ces niéso- et inétatho- raciques au bord ex- terne de la hanche in- termédiaire. Revision dru Bostnjchides. :{49 Nous avons observé, chez les Bostrychides procéphales. le long de la nervure interno-médiaire, doux cellules fermées, allongées, l'une basilaire interne par rapport ii cotte nervure, l'autre apicale externe. Cette dernière cellule lait constamment défaut chez les Dinoderinae. Dans le genre StcphmwparJnjft, on iro\\\e deux rameaux libres attenant au bord postérieur, dans le champ moyen de l'aile, celui qui s'étend entre les deux nervures médiaires: chez le Dinodevm niiuutus il Fig. 27. — Ailes du Dinoderus minuttis Fabr. [a), du Rhizopertha dominica Fabr. [b) et du Stephanopac/iys quadricolHs Mars, [c.) n'existe (|u'une seule de ces ramilications qui disparaissent complète- ment dans le genre Rhizopertha. L'aile des Dinoderus est assez parti- culière : elle est relativement large, deux plaques brunes allongées, chitineuses occupent une partie du disque du champ apical et le stigma donne naissance à une courte nervure récurrente. Le dimorphisme sexuel n'est jamais très accusé: souvent il n'est possible de distinguer les sexes que si l'on a recours à l'examen des pièces génitales. Distribution géographique. — Les Dinoderinae sont répartis sur presque toute la surlace du glolje. Les Dinoderus et Rhizopertha, à l'exception des deux espèces japonaises du premier genre, lialiitent la zone tropicale ; quelques-unes de leurs espèces sont cosmopoliti'S dans les régions chaudes. Le genre Stephanopadnjs est caractéristique des faunes paléarctique et néarctique; il renferme les espèces qui, parmi les Bostr\chides, remontent le plus près du pôle : en Europe comme en Amérique il paraît s'étendre vers le nord jusqu'à la limite de végé- 3o0 P. Lesxe. tation des Couil'èros. Les points les plus méridionaux de son aire de dispersion géographique sont les îles Canaries et la Floride. Quant au genre Prostcphanus, il est spécial au Nouveau Continent. Biologie. — Les Dinoderus et Rliizopertha vivent d'habitude dans le bois mort, notamment dans celui du Bambou; ils rongent aussi la moelle tendre de la tige ou de la racine de diverses plantes desséchées et s'attaquent même à des substances végétales manufacturées. Les Stephanopaclnjs vivent uniquement aux dépens de l'écorce des troncs morts d'Abiétinées. Le mode de vie de Prostephanus n'e&i guère connu; le P. truncatus a été trouvé dans les graines, racines et tubercules conservés en magasins. Larve. — On ne possède qu'une description précise de larve de Dinoderinae, celle du Stephanopaclnj.^ quadricolUs due à Perris. En- core demanderait-elle à être complétée et vérifiée en plusieurs points. Ses caractères les plus importants paraissent être les suivants : Ocelles au nombre de quatre sur chaque joue. Pas d'espace nu entre répistome et le labre. Mandibules allongées, obtusément tridentées à l'extrémité. Lobe des mâchoires allongé. Premier article du palpe maxillaire relativement étroit. Palpes labiaux de deux articles égau\ en longueur. Pattes hérissées seulement de quelques soies. Ni Fuss ni Perris ne mentionnent la présence de spinules sur l'alj- domen. TYPOGRAPHIE FIUMIN-DIDO 1' ET C''\ — MESNIL (.EURE). — -e$|-;^— La Société entomologique de France tient ses séances les 2» et 4» mer- credis de chaque mois (excepté en août et septembre), à 8 heures 1/2 du soir, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28. Elle publie : 1° Les Annales (4 fascicules par an avec planches et figures). 2° Le Bulletin (bi-mensuel avec figures). La cotisation annuelle à la Société entomologique de France est fixée : pour recevoir franco les Annales, à 25 fr. Les membres étrangers qui désirent recevoir franco le Bulletin paient 1 fr. de plus 26 fr. Tout membre payant une somme de 300 francs est nommé Membre à vie. Il n'a plus de cotisations à solder, leçoit franco les Annales, le Bulletin, et, à titre de prime gratuite, une série de dix volumes parmi ceux à prix réduit restant encore en magasin. Les établissements publics et les sociétés scientifiques de la France et du l'Étranger peuvent se faire inscrire sur la liste des Membres de la Société. ^1%. Typographie Firmin-Didot et C'^ — Mesnil (Eure). §ê0^ ^ 'xi EXTRAIT DES ANNALES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANGE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION d'uTILITÉ PUBLIQUE PAK riÉCKET DU 23 AOUT 1898 Natura ma.rinv miranda in minimh. VOLUME LXVII. — ANNEE 1898 iSfiJ^-^ ¥ TRIMESTRE . .^ REVISION DES BOSTRYCHIDES Par p. LESNE PARIS AXJ SIEGE IDE LA SOCIETE HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, Rue Serpente, 28 1898 .c€& /f9 Extrait des Annales de la Société Eniomologique de France, 1898. REVISION DES BOSTRYGHIDES Par P. LESNE 3« MEMOIRE ^?M^>i /^'^^-< ^^"fl 'iO^ . G 7 , rJ » ■ '-f Revision des Coléoptères de la famille des BOSTRYCHIDES Par p. LESNE. 3" Mémoire (1). BOSTRYCHINAE. (Voir tabl. des tribus 1*, 3*) (2). BOSTRYCHINAE sem. strict. — I, Les Bostrychus. Division de la tribu en 3 sous-tribus. Au point de vue de la forme des mandibules et de leur jeu, la bouche des Bostnjrhhiae est constituée suivant deux types bien distincts. Tantôt ces pièces sont plus ou moins atténuées vers le sommet dans leur moitié api- cale et presque toujours poin- tues au bout (fig. 29): dans le mouvement d'adduction leurs extrémités se croisent en chevauchant l'une sur l'au- tre (flg. 31 et 32). Même si elles sont raccourcies et ob- tuses à l'apex, elles conser- vent leur position oblique et leurs bords terminaux ne s'alTrontent pas au repos (flg. 252). Tantôt, au contraire, les mandibules, plus courtes et plus robustes, aussi larges à l'extrémité qu'en leur milieu, sont tronquées au sommet (tîg. 30). Toutes deux se (1) Voyez !«' Mémoire, Ann. Soc. eut. Fr., 1896, p. 95; 2« Mémoire, n/., 1897, p. 319. (2) L'un des caractères les plus importants qui séparent les deux tribus de 29 30 Fig. 29 et 30. — Mandibules droites de l'Hc- terobostrychus aequalis Wat. (fig. 29) et du Sinoxyloii ceratoniae L. (fig. 30), vues par la face interne. Revision des Bostnichides. 439 déplacent suivant un même plan et, au repos, leurs bords terminaux, tranchants et semblables aux mors d'une tenaille, viennent s'appliquer l'un à l'autre dans toute leur longueur (fig. 33). 32 31 33 rig. 31 à 33. — Tètes de Y Heterobostrychus aequalis Wat, (lig. 31),duA't/. lopertha religiosa Boisd. (fig. 32) et du Sinoxylon ceratoniaeh. (fig. 33), montrant ta position relative des mandibules au repos. Les antennes, les mâ- choires et la lèvre inférieure ont été enlevées. Les Bostrijrhinae de ce dernier type peuvent être appelés pachygna- thes. Ils forment un groupe homogène et constituent notre sous-tribu des Sinoxyloninae. Les Bostryrhinac du premier type ou oxijgnathes se séparent en deux groupes dont il est aisé de ti^acer les limites, malgré la difficulté de trouver entre eux des caractères distinctifs parfaitement tranchés et d'un usage commode. Nous pouvons cependant afiirmer l'existence de Bostrycliides liypocéphales nous avait échappé tout d'abord. 11 réside dans la conformation des hanches an- térieures qui sont élevées, saib lantes, subglobuleuses ou sub- conoïdeset non transverses chez les Bostrychinae, tandis que celles des Dinoderinae sont moins saillantes et nettement transverses (fig. 28). La sculp- ture du verlex fournit aussi un caractère distinctif excellent; mais les particularités du pro- notum et des tarses ne sont pas d'une constance absolue. Fig. 28. — P.rothorax du Steplioiwpacfii/s quadi'icollii Mars. (A) et du Xylopertha pustulataV. (B), vus en dessous. La hanche droite a été enlevée. 440 P. Lesxe. ces deux groupes en tant que sous-tribus. L'absence du long et mince oviscapte si constant chez la femelle des autres Bostrycliides suflirait à elle seule pour légitimer la création d'une sous-tril»u des Apatinae s'opposant à celles des Sinoxijionixac et des Bostrychinae sms. str. Nous reviendrons ultérieurement sur cette question; ajoutons seule- ment les remarques suivantes : Chez les Bostrychinae sens. str. le mésosternum et le mélasternum sont en contact au bord externe de la hanche intermédiaire (lig. 34), Fig. 34 à 37. — Mode d'union des pièces méso et mélathoraciques au côté ex- terne de la Iianclie intermédiaire cliez les BostrychoplUes cornutus 01. (fig. 34), Neotcrius pulvinatus Bl. (fig. 35), Apate ierebrans Pall. (fig. 36) et étiez un Phonapate inédit (fig. 37). h . Fig. 38. Tarse postérieur du Neoterms jmlvitiatus Bl. —Fig. 39. Tarse inter- médiaire du Bostrychuluspuncticollis Kies. —Fig. 40. Tarse intermédiaire du Xylopertha serrata Lea.— Fig. 41. Tarse postérieur de IVlpaie monadms F. — Fig. 42. Tarse postérieur de Y Apate cylindrus Gerst. Révision .des Bostrijchides. 441 à part 8 ou 9 espèces où lecailement de ces pièces est très léger (fig. 35). Il n'en est pas de même chez les Apatinae où, presque tou- jours, les cavités cotyloïdes intermé- diaires sont en quelque sorte ouvertes largement au côté externe par suite de récartement prononcé des angles lat('raux du mésosternum et du mé- tasternum (llg. 30 et 37). Les articles 2-4 des tarses des Apa- tinne sont munis en dessous, vers l'extrémité, de brosses de poils exlrè- menîent denses et très régulières (lig. 41 et 42) que l'on observe rare- ment chez les Bostnjchinae sens. str. [Bostnirlwplites productuslûg. 43], p.^^^ _ Bostnjchoplites pro- B. megaceros, etc.). Les figures 38, ^,^^^„^ j^^j^ ^ ^^^^j^^^ ^^,.^^ ^,^3. 39 et 40 donnent l'aspect de la ves- térieur droit, vu par sa face anté- titure sous-tarsienne normale dans rieurc ; à droite, tarse antérieur cette dernière sous-tribu. gauche, vu par sa face antérieure. MATIKHE DU PRESENT MEMOIRE. Le mémoire actuel renferme l'étude des Bostrychinae s. str. répon- dant au grand genre Bostnjchm tel que le comprenaient Guérin-Méne- ville. Lacordaire et J. Duval. Ce genre n'a jamais été déhinité avec précision. En réalité il n'est pas homogène, et, bien que toutes les espèces qui le composent aient entre elles la plus étroite afOnité en ce qui con- cerne la constitution du squelette abdominal, la grandeur et la posi- tion des orifices trachéens de la première paire, il nous a paru néces- saire de le scinder en un certain nombre de coupes génériques. Nous devons cependant donner les caractères qui le distinguent, dans son ensemble, des autres Bostrijchinne proprement dits. Le Inlire, toujours fortement transverse , est au plus aussi large que l'échancrure médiane du bord antérieur de l'épistome. Le prothorax est dépourvu de suture lat('rale et se prolonge souvent en cornes aux angles antérieurs. Ni la i»ortion du prosternum située en avant des hanches antérieures, ni le lobe intercoxal du mésosternum ne sont amincis en lame coupante. L'abdomen montre toujours cinq segments; les quatre premiers sont simples et il est très rare que le dernier soit échancré ou fovéolé. La saillie intercoxale du segment basilaire est élargie en une facette plane le long de sa crête ventrale, sauf chez le 442 P. Lesxe. Bostnjchus capucinus L. où cette saillie se présente comme un simple pincement de la plaque sternale. Ces caractères dénotent une diversité de types qu'accuse encore une assez grande variété dans le faciès. Il est exact que cette diversité de conformation est plus superficielle que profonde et que, par suite, les genres établis ci-dessous sont très voisins les uns des autres. Les considérations qui nous ont amené à elTectuer le morcellement du genre Bosinichus sont en partie extrinsèques, car nous avons dû tenir compte non seulement des rapports des Bostnjchus entre eux, mais aussi de ceux qu'ils présentent avec les groupes voisins. TABLEAU DES GENRES. 1-2 — Saillie intercoxaledul'"'' segment apparent de l'abdomen en forme de pli, sans facette plane ventrale; carinules li- mitant en arrière les cavités coxales du môme segn^ntetTa- céesaux deux extrémités (fig. ol). Angles antérieurs de l'épistome obtus. Méso et métasternum très légèrement écartés au bord externe de la lianche intermédiaire. Forme déprimée G. Bostrychus GeolTr. 2-1 — Saillie intercoxale du l^"" segment apparent de l'abdo- men présentant une facette plane ventrale dont les arêtes marginales se continuent sans interruption avec les cari- nules limitantes des cavités coxales (fig, 61). 3-4 — Articles de la massue antennaire parcourus sur chaque face par deux fins canalicules longitudinaux (fig. 48, lOo. 106). Angles antérieurs de l'épistome pointus, plus ou moins aigus (î. Schistoceros n. g. 4-3 — Articles de la massue antennaire sans canalicules lon- gitudinaux sur leurs deux faces. 0-8 — Méso et métasternum légèrement écartés au bord ex- terne de la banche intermédiaire (fig. 35). Protborax muni d'une rangée marginale de dents le long de son bord antérieur (fig. 203,210) (1). 6-7 — Dents médianes de la rangée marginale de la râpe pro- thoracique plus grandes que les latérales (fig. 219). Cal- car des tibias antérieurs, petit, droit G. Parabostrychus n . g. (1) Celle rangée ne compte que trois ou quatre dents, y compris les uncus latéraux, chez le Neoterius Fairmairei (fig. 201). Revision des Bostnjchides. 443 7-6 — Denis médianes de la rangée marginale de la râpe pro- thoracique plus petites que les latérales (lig. 203^. Calcar des tibias antérieurs fort, recourbé G. Neoterius » s et postérieurs très petits, droits. Ce genre, caractérisé surtout par la confor- mation exceptionnelle de la saillie intercoxale de l'abdomen, renferme une seule espèce, d'un faciès tout particulier, chez laquelle on n'ob- serve pas de dimorphisme sexuel. Fig. 50 et 51. — Bostrij- chiis capucinus L. An- tenne (fig. 50) et moitié gauche du 1" segment apparent de l'abdomen ving, 179o, Faun. Etr., I, p. 39). — Herbst, 1793, Kdf., V, p. 34, PI. 46, f. 7. — Olivier, 1795, Ent., IV, n° 77. p. 8, PL I, f . 1. — Panzer, 1797, Faun. Ins. Genn., fasc. 43, fig. 18. — Paykull, 1800, Faun. Suec, III, p. 141. — Latreille, 1807, Gen. Cmst. et Ins., III, p. 6. — Gyllenhal, 1813, Ins. Suec, I, pars 3, p. 372. — Duméril, 1823, Cous. cjén. sur les Ins., PI. 17, f. 1. — Duftschmid, 1825, Faun. Austr., III, p. 83. — Curtis, 1829, Biit. Eut., YI, PI. 271. — Ratzeburg, 1837, Forstinsekt., I, PI. X, f. 14. — Westwood, 1839, Introd., I, p. 276, f. 4-9. — Spry et Shuckard, 1840, Brit. Col. del, p. 44, PI. 53, f. 3. - Guérin, 1844, Icon., PI. 40, f. 13 a-f. — Kiistcr, 1845, Kaf. Eur., II, n'^ 11. — Red- tenbacher. iS'i, Faun. Austr., 3e éd., H. P- 04. — Kiesemvetter, 1877, Sat. Ins. Deutschl., Col., \, p. 35. — Fowler, 1890, Col. of Brit. Isl., IV, p. 201. - Zoufal, 1894. Wien. ent. Zeit.,Xm, p. 40. var. nigriventris Lucas, 1843, Ann. Fr., 1843, Bull., p. xxv {Rev. ZooL, 1843. p. 159) (1). — KOster, 1845, Kàf. Eur., II, u^ 12. — Lu- (1) D"aprés la description originale le lype mesurerait 17 mil!, de longueur. Hevision des Bostnjchidrs. 449 cas, 1849, .l/u(. Fr., i849, DuU., p. xxx. — Zoufal, 1894, Wicn. eut. Zi'it., XIIL p. 40 (1). var. rubviventris Zoufal, 1894, ]\ien. mt. Zeit., XIII, p. 40. var. lurtuosus Olivier, 1790, Enc. Mc'th., lits., III, p. 109. — Id.. 1795, Ent., IV, n^ 77, p. 8, PI. I, f. 6. — Zoufal, 1894, Wicn eut. Zeit., XIII, p. 40. riujosus Fabricius, 1801, S\jst. Elruth., Il, p. ;î80. — Cliovrolat. 18HI, Atin. Fr., 1861, p. .'{92. — Reiclie. 1862, Auh. Fr.. 1862, p. 80. — Abcillo de Perrin, 1867, Ann. Fr., 1867, p. 70 (2). Long. O-lo 1,2 mill. (3). — Allongé, parallèle, assez déprimé, le pro- thorax aussi large ou un peu plus étroit que les élytres. Xoir, avec les élytres et les quatre derniers segments apparents de l'abdomen rouges; antennes l)run roussàtre; ongles testacés. Les pattes sont quelquefois roussàtres. Front et épistome densément rugueux, hérissés de puils Jjrunàtres, denses, mais ne masquant pas le tégument. Labre petit, roussàtre. Tempes garnies, derrière les yeux, de poils bruns dressés, courts. Prothorax moins long que large, plus ou moins arrondi sur les côtés, fortement rétréci en avant, très ii'gèrement en arrière, ses angles anti'- rieurs mar(iu(''s seulement par une dent ne svu'itassant pas en longueur les autres dents latérales de la râpe; angles postérieurs plus ou moins obtus, arrondis au sommet. Flancs et bord antérieur du prothorax hérissés de poils bruns à reflets gris. Aire postérieure du pronotum inégalement et fortement ponctuée sur les côtés, présentant au milieu de gros granules brillants, serrés. Élytres fortement et densément ponctués, un peu rugueux vers l'apex, glabres, sans déclivité apicale abrupte, conjointement arrondis au sommet, la suture non saillante sur la déclivité; bord inféro-apical non granulé. Poitrine velue de poils dressés. Abdomen densément et très finement ponctué, sa pubescence extrêmement fine, couchée; dernier segment apparent moins finement ponctué et plus aljondamment puljescent. Pattes médiocrement robus- tes, les tibias peu élargis vers l'extrémité, la dent apicale externe des Les exemplaires conservés dans la collection formée par l'auteur ne dépas- sent pas 15 milt. (1) Cette varit'lé était connue des auteurs du siècle dernier qui, pour la plupart ne l'avaient pas séparée du type de l'espèce. (2) "Villa (Cat. Col. Lomb., p. «2) nienlioiine en outre une variété par- vulus Crislof. (3) La taille descendrait à 5 mil]., d'après .M. Girard [Trait. d'Enl.,\,^. 557). 4o0 P. Lesxe. antérieurs petite. Cuisses et tibias des trois paires liérissés de poils bruns assez courts à leur face interne, sans poils dressés en dehors. Fig. 52 et 53. — Bostrychus capucimis L. Profil de l'avant-coips (lig. 52) et variation du bord antérieur du prothorax (fig. 53 a-d). 'i^ article des tarses antérieurs plus court que le dernier. Vestiture sous-tarsienne fort courte, brune. Ailes fortement enfumées. Chez le c? les tarses postérieurs sont munis en dessous do longues soies brunes qui font défaut chez la 9. La suture fronto-clypéale n'est pas toujours nettement marquée dans toute la largeur de la tète; parfois même elle n'est indiquée que par une vague dépression transverse médiane. L'épistome porte quelque- fois, mais rarement, une carinule médiane longitudinale. Cette cons- tatation peut avoir quehjue intérêt, comme fournissant un nouvel indice de la parenté des Bostrychus et Dexicrates. Le contour du bord antérieur du prothorax entre les angles antérieurs varie beaucoup : le plus souvent il est sinué en accolade ou très obtusément échancré ; d'autres fois il est presque rectilignement tronqué, ou bien il présente au milieu une entaille profonde et assez étroite (fig. o3 d). La ponctuation des élytres est plus ou moins dense. Le S*" article des tarses postérieurs est géné- ralement un peu plus long que le dernier. La variété nigriventris Luc. a l'abdomen entièrement noir, à part le bord postérieur des segments médians; la ponctuation des élytres est plus dense et un peu plus forte que chez le type. Chez le luctuosiis 01., le corps tout entier est noir et la ponctuation est aussi plus dense qu'elle ne l'est généralement chez le type. Enfin, dans le rubrirentris Zouf., les élytres sont noirs comme la tète, le prothorax, la poitrine et le premier segment abdominal; mais le reste de l'abdomen est rouge comme chez le type. Ces variétés ne sont pas tranchées. On trouve des individus à él\- tres rouges et à abdomen brun rougeàtre établissant une transition Révision drs Bostri/chi'lt's. 4o'l entre le type et la variété nigriventris (1) et d'autres à élytres noirs et abdomen également brunâtre reliant la variété rubriventris au luctuo- nis. D'autre part, la coloration rouge des élytres est moins vive chez le nigriveutris que dans le type, tandis que des luctuosns ont les ély- tres brun clair. Les observations du major Blanchard (2) et de M. Abeille de Perrin (3) qui, l'un et l'autre, ont vu éelore ensemi)le type et varitHés d'un même morceau de bois, démontrent en outre que cette variabilité de coloration des élytres et de l'abdomen est toute individuelle et résulte d'un processus particulier de pigmentation. Au sortir du fragment de racine où ils s'étaient développés, quatre des individus observés par Blanchard avalent les élytres rouges, ils devinrent noirs au jour. Un autre individu avait conservé une bande longitudinale rouge surl'élytre droit. Distribution géographique. — Répandu dans une grande partie de la régidu paléarctique : Toute l'Europe à l'exceiition de la Scandinavie septentrionale, de la Russie duXord, de l'Ecosse et de l'Irlande. Toutes les lies méditerranéennes. Maroc, Algérie (jusque dans le sud de la Région des Dayas) et Tunisie du Nord. Asie Mineure, Syrie, Caucase, Altaï. Le type paraît se rencontrer dans toute l'étendue de l'aire d'habitat. Il remonte dans le nord jusqu'en Angleterre, où il est fort rare, et dans la Suède méridionale [Ggltenhal). Il existe dans toute l'Europe méri- dionale, en Algérie, en Asie Mineure et en Syrie (Akbès, Ch. Dela- grnnge in Coït. Oberthin). La variété nigriventris est fré(pienle dans le midi de l'Europe. On la rencontre aussi en Transcaucosie (Lenkoran, Z>'' Ch. Martin: Tiflis, Musée de Bruxelles), au Maroc (Tanger. Kiister). en Algérie et en Tu- nisie (Teboursouk, D'' Soiinand : Kammart. près Tunis, Doria in Musée de Gênes). La variété luctuosus est essentiellement méridionale. On la trouve en France jusque dans le Gers et dans Lot-et-Garonne {Delherni et Lxi- cante) et elle existe au Caucase {lleitter, etc.). Le rubriventris est ('gaiement méridional. En Asie, il aurait été cap- turé dans l'Altaï {von Heijden). Biologie. — On trouve l'adulte durant les mois de mai, juin, juillet et quelquefois encore en août. Dans le midi de l'Europe, il apparaît (1) Nous avons trouvé, M. P. Tertrin et moi, de ces individus dans la forêt de Sénart, aux environs de Paris. (2) Rev. de zool., IX, 1846, p. IGO. (3) Ami. Fr., 1867, p. 70. 4o2 P. Lesne. (U"'S le mois cl'a\ril. Dans les liois ik' la France septentrionale, il fré- quente les coupes où ont été mis en tas des fragments de souches ou de grosses racines de Chêne. Il a en efTet une prédilection toute parti- culière pour ces parties de l'arbre, au moins sous le climat de l'Europe tempérée (1). On le rencontre aussi dans les bûchers contenant du bois de Chêne et sa sortie inopinée hors des bois de charpente, soit dans les entrepôts, soit dans les arsenaux maritimes ou mémo dans nos habitations, a pu parfois donner lieu à des craintes. Ses mœurs sont diurnes. A la tombée de la n.uit il se réfugie dans ses galeries ou bien dans des trous et des anfracluosités du bois et il n'en sort que le lendemain de sept à neuf heures du matin. Il se pro- mène alors à la surface des bûches, reconnaissant le plan de position avec i)alpes et antennes et s'arrêtant de temps à autre pour brosser celles-ci à l'aide des poils du bord interne de ses tibias antérieurs. C'est un insecte d'humeur placide, ne cherchant pas à se défendre lorsqu'il est inipiiété ; il est peu craintif, ne se laisse pas tomber à l'approche du danger et ne fait pas le mort. Il tente plutôt de s'envoler ce (jui lui est aisé par les temps chauds et ensoleillés. La principale préoccupation du mâle est la recherche de la femelle, et des habitudes assez curieuses se rattachent à la satisfaction de ses désirs amoureux. Comme l'espèce habite ordinairement la môme sou- che en nombreuse famille, la rechei'che ne doit généralement pas être bien longue. Le mâle, ayant rencontré une femelle, se place deri'ière elle, la tête au voisinage de l'extrémité postérieure de celle-ci et il se met à frapper rapidement, et alternativement avec les deux tarses an- térieurs, la déclivité apicale des élytrcs de la femelle, comme s'il bat- tait le tambour. En même temps ses antennes sont étendues, diver- gentes, en avant et ses palpes touchent les élytres de la femelle. Puis le mâle se retourne en sens inverse et tandis qu'il continue à battre l'apidement, mais cette fois de ses tarses postérieurs, les élytres de la femelle, il tente d'effectuer le rapprochement sexuel. Ces préludes durent environ une minute (2). Les corps restent en oiiposition pen- dant l'accouiilement. Si deux mâles se trouvent en présence, ils se rudoient, mais ne pa- raissent pas se livrer de combats proprements dits. Je vis un jour un (1) Pénis, Ann. Fr., 1850, p. 559; Duméril, Ent. anal., I, p. 570; Bedel, in lut.:, Lesne, etc. (2) Ils avaient déjà été décrits par M. F. Ancey (L'Abeille, t. VIII, 1871, AouLK et faits, p. lxxxh). Nous avons eu personnellement roccaslon de les observer à plusieurs reprises. Hecisioii des Bostriichides. 4o3 raàlo qui, en ayaul roucontré un autre sur une branche de cliène et l'ayant reconnu au palper de sa déclivité élytrale, glissa son prothorax sous l'abdomen de ce dernier, lui souleva le corps et le bouscula rude- ment, l'obligeant à se réfugier sur l'autre face du rameau. Dans une autre circonstance, je vis un individu que je suppose être un mâle, se livrer avec méthode pendant plusieurs minutes à une sorte de danse. Le corps toujours orienté dans la môme direction, l'insecte se déplaçait tantôt en avant tantôt en arrière; il tenait son prothorax élevé et appliquait de temps à autre sa bouche contre le jjois. J'ai lieu de croire que. ces manifestations étaient en rapport avec l'ardeur génitale. Au moment de la punte, la femelle recherche les arbres coupés récemment ou depuis un petit nombre de mois. Dans les fentes déter- minées par la dessiccation du bois elle introduit son long ovisca|)te dont l'extrémité est animée de remarquables mouvements rappelant tout à fait ceux de la tète d'un serpent. Le soin qu'elle prend de pondre sur- tout dans les souches, provient sans doute de la nécessité de mettre sa progéniture mieux à l'abri de la rigueur des hivers de l'Eiu'ope moyen- ne. Dans la région des Dayas, au sud de Laghouat, où elle n'a pas à craindre de basses températures, nous avons vu cette espèce se déve- lopper dans des rameaux de diamètre relativement faible du .Jujubier sauvage {Zizuphus Lotus). Le Bosinjchus cnpucinus n'est d'ailleurs pas exclusif dans ses goûts. Le Chêne Tauzin {Quercus Tozza) (1), le Chêne vert [Q. Ih'x) (2), le Mûrier (3), un Cytise algérien [Cahjcotome spino- sa) (4), la Vigne (o), le Myrte (6), l'Arbousier (7), sont encore, outre le Chêne Rouvre, les essences desquelles on l'a vu éclore ou dans les- quelles on a suivi son développement (8). (1) Dans les Landes (Perris, loc. cit.). (2) Abeille de Perrin, etc. [3] Major Blanctiard, loc. cit. (4) Lucas, Anti. Fr., 1846, Bult,,^. liv. (5) En Sardaigne (Kûsler, Ktif. Euf., II, n" 12)>t en Camargue (V. Mayet, in tilt.). (6) Perris, Larves de Col., p. 219. (7) En Corse (F. Ancey, loc. cit.). (8) On l'aurait en outre vu pondre dans le Robinier (Kaltenbach, Pflan- zenf., p. 133) et dans le Châtaignier (Nôrdiinger, Lebensw. von Forstkerf., T- éd., 1880, p. 13). Gmelin [Ahhandl. ilber die Wurmtrolm., 1.787, p. 44), puis Bechslein {Forstins., 1818, p. 218) et Walll {sec. Ralzeburg et Kaltenbacli) ont prétendu que le Bostnjchus capucinus vivait aussi dans le bois de Conifères; mais ceci n'est pas vraisemblable. 2 454 P. Lesne. La larve ne vit que dans les arbres abattus ou récemment morts. Elle creuse le cœur du bois. Ses galeries, cylindriques, n'allectant pas de trajet régulier, sont comblées d'une sciure fine, tassée. La durée normale de sa \ie est de onze mois (1). La nymphose a lieu sans apprêt spécial dans la galerie larvaire et le stade nymphal est de courte durée. L'adulte sort par un trou circulaire. L'instinct qui le pousse à traverser les obstacles qui s'opposent à son arrivée au jour doit être très impérieux, car, dans ces conditions, il entreprend de forer même les métaux qui se trouvent sur son pas- sage. Desmarest (2) a rapporté l'observation faite par lui et par Du Boys, de deux Bostrijchus capuciniis ayant creusé leur galerie de sortie au travers de plusieurs plaques superposées d'alliage typographique. L'un des insectes avait entamé les plaques métalliques sur 14 milli- mètrt's de profondeur, l'autre sur 10 millimètres. Mais l'achèvement de ce rude travail avait sans doute été au-dessus de leurs forces, car tous deux furent trouvés morts, la tête appuyée contre le fond du canal creusé par eux. Les traces nombreuses de coups de mandibules que portaient les parois des galeries attestaient l'énergie déployée par les insectes. Panisitisine. — On n'a que fort peu de données sur les parasites de cette espèce. Perris dit que sa larve est recherchée par un Ijraconide qu'il n'a pu déterminer. « La 9 de cet Hyménoptère, dit-il, perce le bois avec sa longue tarière, atteint la larve et introduit dans son corps des œufs d'où naissent des vers qui, après avoir vécu dans le corps de leur victime, en sortent pour se transformer, auprès de son cada- vre, dans des coques soyeuses, séparées. J'en ai compté jusqu'à neuf dans une cellule d'Apate (3). » D'autre part, M. Gobert (4), ayant sans (1) Perris, Ann. Fr., 1850, p. 559. Waîclienaer [Faiin. paris., I, p. 226) dit que celte larve vit deux ans. Nordlinger {Klein. Feind., 1^ éd.. p. 237), se souvenant avoir vu éclore nombre de B. capncinus d'une poutre d'une haliitalion bâtie depuis plusieurs années, en avait conclu à la longue durée de la vie larvaire, car il ne croyait pas que les femelles pondissent sur les charpentes des maisons. Dans un ou- vrage subséquent [Lebensw. von Forstlicrf., T éd., p. 13), le même entomo- logiste est moins affirmatif. « Je suis loin d'affirmer, dit-il, que l'Apate ne dépose pas ses œufs dans les bâtiments mômes. Cela est trop bien connu pour les Lyclus >-. (2) Ann. Fr., 1844. Bull., p. xxiv; Rev. ZooL, 1844, p. 90. (3) Ann. Fr., 1850, p. 565. (4) Cal. des Col. des Landes, p. 200. Uevision des Dostnjchides. 453 doute en vue le même Braconide, dit que la larvt' du Bostrijchus rn- puciiius a pour parasite un llecabolus. Larve et nymphe. — L'étude descriptive des premiers états a été renvoyée à un mémoire ultérieur. Genre Devierales n. g, (Voir tabl. des genres 2, 4, 8, 10, U, 12). Corps déprimé. Front simple, mais présentant une courte déclivité alirupte en avant. Suture fronto-clypéale bien marquée. Angles anté- rieurs de répistome arrondis, non saillants. Cadre buccal sans dent saillante au-dessous des yeux. Sous-menton simple. Yeux peu fortement surélevés en arrière. Taches pileuses des articles de la massue antennaire bien déli- mitées. Angles antérieurs du protborax uncinés, les [)os- térieurs droits; aire postérieure du pronotum très forte- ment et irrégulièrement ponctuée. Élytres sans côtes , carènes, ni tubercules. Méso et métasternum en contact au bord externe de la hanche intermédiaire. Épisternites aliduminaux apparents eu dessous, très densément pu- beseents. Saillie intercoxale du 1^'" segment apparent de Tabdomen présentant une facette ventrale rebordée; 5^ segment abdominal apparent très large, simple. Calcar dos tibias antérieurs robuste, mais faiblement recourbé. Tibias des trois paires peu fortement élargis à l'extrémité, munis de longues soies à leur face externe. L'uni(iue espèce de ce genre constitue un type isolé n'ayant que des affmités lointaines avec le Bostrijchus ea- jrucinus L. Quelques traits communs le rapprochent aussi des Licheno phanes. Sa parenté avec les Dostnjchopsis est encore moins évidente Les caractères sexuels secondaires sont à peine sensibles. Fig. 54. Antenne du Dexicrales robushis Bl. Dexicrates robustus*. (Fig. 46, o4, 00, o'ô du texte). Blanchard. 1851, in Gay llist. Chil, V. p. 433. — Germain, 1892, Act. Soc. Se. Chili, II, p. 2o9 (1). Long. 7 l/2-lo mill. — Parallèle, court, un peu déprimé, le pro- thorax aussi large que les élytres. Entièrement brun, assez brillant. (1) Apate curla Dej., Cat., 3" éd., p. 333. 456 P. Lesxe. ^ j \^ Front rugiieusement et très densément ponctué, hérissé, comme répistome, de poils dressés, jjlonds, très fins. Épistome légèrement échancré en avant. Protliorax plus large que long, fortement rétréci en avant, non en arrière, ses angles antérieurs munis d'un uncus plus ou moins fort, les postérieurs droits ou un peu aigus, légèrement sail- lants en arrière. Bord antérieur du prothorax tronqué droit entre les deux uncus, au voisinage desquels le tégument est hérissé de poils fins. Des poils semblables plus ou moins dressés garnissent les flancs du prothorax et la région de la râpe. Aire postérieure du pronotum presque glabre, grossièrement et rugueusement ponctuée. Écusson un peu transverse. Élytres très fortement et très densément ponctués, gla- bres, conjointement arrondis au sommet, leur déclivité apicale non abrupte, légère- ment déprimée le long de la suture qui est un peu renflée et saillante. Épaules ar- rondies, munies d'un faisceau dressé de soies longues et très fines, écrues, naissant au-dessous de leur saiUie. Bord inféro-api- cal des élytres lisse. Poitrine velue de lon- gues et fines soies écrues, à demi couchées. Abdomen densément et assez fortement ponctué sur les côtés, très finement pu- bescent. Denticules du bord externe des tibias antérieurs et intermédiaires longs et aigus. Tibias postérieurs présentant aussi quelques denUcules au bord externe, dans leur moitié apicale. i" et 0'' articles des tarses subégaux. (5 Épistome plus ou moins densément ponctué, quelquefois lisse et brillant au milieu, mais dépourvu de carinule médiane. Sillon margi- nal des élytres en général brusquement abrégea l'angle apical externe. 9 Épistome brillant, presque lisse, présentant en arrière une cari- nule médiane longitudinale. Sillon marginal des élytres en général non interrompu avant l'apex. L'uncus antérieur du prothorax est assez grêle et régulièrement recourbé chez la femelle, plus épais et fortement coudé au bord infé- rieur chez le mâle; mais ce caractère n'est pas constant et on observe desÇ à uncus exactement conformé comme celui du o et aussi robuste. Chez d'autres femelles, l'uncus prothoracique se prolonge même au- t 56 Fig. 55 et 56. — Dexicrates robustus Bl. Profd de l'a- vant-corps (lîg. 55) et va- riation de l'uncus prottio- racique (fig. 56). Revision des Bostnjchides. 457 delà do sa pointe retroussée, en une dent courte et large (lîg. 06), ves- tige ou rudiment d'une corne prothoracique. Les élytres du d présentent parfois un calus au bord supéro-intei-ne de la déclivité apicale. Distribution géographique. — Chili moyen et septentrional; Répu- blique Argentine occidentale. Copiapo et Santiago (^.V/y); Rioja [Coll. F air maire). Genre JLîclienopUanes n. g. (Voir tabl. des genres 2, 4, 8, 10, H, 13). Front simple, généralement non gibbeux, plan ou très légèrement déprimé transversalement au niveau du bord postérieur des yeux, quelquefois gibbeux par rapport à Tépistome et déclive eu avant. Su- ture fronto-clypéale droite ou légè- rement arquée, plus ou moins bien marquée. Épistome tronqué ou à peine écbancré en avant, ses angles antérieurs obtus ou arrondis (1), non saillants. Cadre buccal sans dent nilobe saillant au-dessous des yeux. Sous-mentou rectangulaire , plan ou presque plan , ses angles antérieurs droits, non en saillie. Bord posté- rieur des yeux surélevé, les tem- pes formant au-dessous un angle rentrant plus ou moins accentué. Articles delà massue antennaire ornés chacun, sur chaque face, de deux ou de plusieurs taches pileuses cir- culaires très nettement délimitées, souvent dorées (2). Angles posté- rieurs du prothorax bien marqués , ayant la forme de lobes ou de tu- bercules i)lus ou moins pointus. Sculpture de l'aire postérieure du (1) Dans quelques cas, par exemple chez le L. Martini, le sommet même de l'angle est pointu et presque droit; mais celle pointe est fortement inflé- chie et n'est aucunement visible lorsqu'on regarde la face supérieure de la tête. (2) Ces groupes de poils sont parfois noirs ou brun foncé et par suite peu apparents. Fig. 57 à 59. — Antennes des Licfie- nophanes variits 111. (fig. 57), bicornis Web. (fig. 58) et plicalus Guér. (fig. 59). 438 P. Lesne. f'^JV^^ pronotum mêlée de granules saillants et ne présentant jamais l'appa- rence d'écaillés imjjriquées. Élytres lobés ou tubercules au bord basi- laire de cbacpie côté de l'écusson, leur nervure dor- sale interne renflée et saillante, au moins près de la base (sauf chez le truncaticollis). Méso et mé- tasternum en contact au bord externe de la hanche intermédiaire. Saillie intercoxale du premier seg- ment ;il)dominal apparent présentant une facette ventrale, o'^^ segment apparent de l'abdomen simple, arrondi en arrière, muni latéralement d'une gout- tière marginale. Calcar des tibias antérieurs normal. Tibias postérieurs sans longues soies dressées à la face externe (sauf chez le penicillatus). Tarses an- térieurs plus courts que les tibias correspondants (sauf chez le tristis). Dans la plupart des cas les cavités cotyloïdes an- térieures sont étroitement ouvertes en arrière ; quelquefois elles paraissent fermées [L. armkjer, L. tristis, L. fascicularis , L. Perrieri). Ce genre renferme une assez longue série d'espè- ces remarquables par leur vestiture très variée, imi- tant en général la couleur des écorces ou des lichens arboricoles parmi lesquels ces insectes doivent pas- ser la majeure partie de leur existence. Leur revê- tement tégumentaire est formé tant(')t de poils, tantôt de squamules, tantôt d'un feutrage extrêmement lin et extrê- mement dense, de nature probablement pileuse (L. albicans). On n'observe jamais dans ce groupe de dimorphisme sexuel propre- ment dit. Les caractères sexuels secondaires font presque toujours défaut. Lorsqu'ils existent, ils afTectent soit le bord apical des élytres qui est épineux près de l'angle suturai chez le c5 , soit i'épistome qui, dans le même sexe, se hérisse de poils blonds. Il est intéressant de noter que les espèces présentant ces modifications sont toutes améri- caines. Les Licheiiophanes se rencontrent dans toute l'Afrique, dans l'Asie sud-orientale et dans une grande partie de l'Amérique. Une espèce ha- bile l'Europe méridionale et moyenne et une autre a été découverte au Ja|)on. TABLEAU DES ESPÈCES. Fig. 60. Capsule cé- phaliqueduZ-ic/je- nophaiies plica- tus Guér. , face dorsale. — Fig. 61. Abdomen du Li~ chenophanes va- rius 11!., vu en dessous. 1-2 — Deuxième article des tarses antérieurs un peu plus long Révision des Bostnjchides. 459 que le dernier. Prothorax nullement excavé au-dessus de son bord antérieur, largement déprimé longiludinale- ment au milieu dans sa partie antérieure, les angles anté- rieurs prolongés cliacun en une corne courte (ng.62,63). Élytres sans fascicules pileux, leur bord inféro-apical tranchant, nullement granulé; épaississement prébasi- laire de la nervure dorsale interne peu développé. ±' ar- ticle des tarses postérieurs notablement plus long (pie le Af ' dernier. Long. 7 1/2-14 mill L. tristis Fahr. U (^ 2-1 — Deuxième article des tarses antérieurs plus court que le dernier. 3-40 — Saillie intercoxale du mésosternum régulièrement con- vexe, non gibbeuse. 4-11 — Épaississement prébasilaire de la nervure dorsale interne des élytres nul ou peu saillant, ne formant pas une carène élevée (fig. 69). Prothorax légèrement émar- giné au bord antérieur, légèrement excavé au-dessus de celui-ci, ses angles antérieurs déprimés, saillants, mais non prolongés en cornes. o-lO — Pubescence du dessus du corps irrégulièrement dis- tribuée, déterminant des taches plus ou moins bien dé- limitées. Coloration brune ou brun foncé. 6-7 — Épistome et labre lisses, glabres et brillants sur leur face supérieure. Prothorax largement et faiblement échancré au bord antérieur, ses angles antérieurs tout à fait latéraux (tig. 64). Saillie basilaire juxtascutellaire des élytres spiuiforme. Nervure dorsale interne des élytres sans épaississement avant la base. Long. 6 1 2- 10 f^o,\ mill Li. truncaticollis Lcc. 7-6 — Épistome et labre densément ponctués, plus ou moins pubescents. Angles antérieurs du prothorax rapprochés, nullement latéraux, limitant une échancrure assez étroite (tig. 66-68). Saillie juxtascutellaire de la base des ély- tres non spiniforme. Nervure dorsale interne légèrement épaissie près de la base. 8-9 — Épistome sans poils dressés à part les deux soies nor- males de chaque bord latéral. Prothorax légèrement allongé. Bord apical des élytres vu de dessous non évasé (fig. 70). SailHe intercoxale de l'abdomen arrondie ou 460 P. Lesne. tronquée au sommet. Ponctuation abdominale aussi dense sur la ligne médiane que sur les côtés. Taches pileuses {/ ■ de la déclivité apicale des élytres généralement nom- ^^0^ breuses. Coloration foncière brune. Long, 31/2-12 mill. L. varius 111. 9-8 — Épistorae hérissé de soies rousses assez longues et assez nombreuses. Prothorax légèrement transverse. Bord apical des élytres évasé (vu de dessous) (tlg. 71). Saillie intercoxale de l'abdomen généralement pointue au bout. Ponctuation abdominale assez éparse au milieu, très dense sur les côtés. Déclivité apicale des élytres , ayant seulement de chaque côté une tache pileuse, située ' ^ dans sa partie supérieure. Coloration brun foncé. Long. 9-14 mill L. numida n. sp. lO-o — Dessus du corps très éparsement puhescent, sans ,^^(' taches pileuses. Coloration noir presque mat. Long. 10 ^ s^X-' mill L. californicus Horn. (1). 11-4 — Nervure dorsale interne des élytres épaissie en côte ou en carène saillante au moins près de la base (2), sou- vent jalonnée par une série de gros tubercules (fig. 80). 12-39 — Tibias postérieurs sans longues soies dressées à leur face externe. 13-34 — Pubescence du dessous des tarses claire, blond doré ou roussàtre. Frange du labre rousse ou dorée. Taches pileuses de la massue antennaire dorées, parfois fort petites. 14-29 — Pubescence des tibias normale, non épaissie à la face externe ni diiïéremment colorée vers l'apex. lo-28 — Angle suturai des élytres simple ou précédé au bord apical d'une légère saiUie anguleuse ou d'une épine (fig. 84). Bord interne des tibias antérieurs dépourvu de denticules. Épaules non saillantes en avant. Pubes- cence abdominale homogène. (1) Celte espèce m'est inconnue en nature; j'ai cru cependant devoir la faire figurer dans le tableau ci-dessus. 11 me parait évident qu'elle doit prendre place au voisinage immédiat des L. varius et ninuida. (2) L'épaississement en question est parfois masqué par un fascicule de poils dressés. Rpiision des Bostnjrhhles. 461 10-27 — Él\ tros présentant seulomont une courte carène lon- gitudinale prébasilaire. Revêtement du corps pileux. 17-2(5 — Angles antérieurs du prothorax larges, déprimés, non prolongés en cornes grêles (fig. 74, 7o). Tubercule juxta-scutellaire épais. 18 -2o — Deuxième article des tarses postérieurs aussi long ou plus long que le dernier. Angles antérieurs de l'épis- tome arrondis. Épaules rectangulaires ou un peu ob- tuses, nullement biangulées en dehors. 10-22 — Déclivité apicale des élytres sans tubercules margi- naux (lig. 73). Pubescence des élytres toute entière cou- chée. 20-21 — Angles postérieurs du prothorax pointus au sommet; dents latérales saillantes de la râpe au nombre de quatre ou cinq (lig. 72). Carène longitudinale médiane du pro- notum s'étendant sur presque toute la longueur de l'aire postérieure. Long. 9-H 1/2 niill L. khmerensis Lesn. 21-20 — Angles postérieurs du prothorax arrondis au som- met ; dents latérales saillantes de la rà|ie au nombre de sept environ. Carène longitudinale médiane du prono- tum très courte. Tarses plus grêles. Long. 1.3 mill Li. carinipennis Lewis. ^ ^ ' 22-19 — Élytres munis, dans la partie supérieure de leur dé- clivité apicale, de tubercules saillants (lig. 78, 79) revêtus de poils assez courts, blond doré ou grisâtres. 23-24 — Pubescence frontale plus ou moins dense, percée de granules noirs. Dos des élytres sans grande plage uni- formément pubescente. Taches dorées des articles de la massue antennaire assez grandes, bien apparentes. Deuxième article des tarses postérieurs plus long que le ;Vri^ dernier. Long. 8-14 1/2 mill L. fascicularis Fâhr. ^"^^ 24-23 — Pubescence frontale très dense, masquant complète- ment la sculpture du tégument. Dos des élytres avec une grande plage commune d'un gris un peu argenté, for- mée de poils couchés, et se prolongeant en avant entre les carènes prébasilaires. Taches dorées des articles de la massue antennaire fort petites. Deuxième et dernier article des tarses postérieurs subégaux. Long. 7-8 1/2 jV\' ^^ mill L. Oberthûri ». sp. l^"^^ 462 P. Les.ne. 2o-18 — Deuxième article des tarses postérieurs plus court que le dernier. Angles antérieurs de répistonie obtus, pointus au sommet. Épaules légèrement biangulées en ^'^' dehors. Dos des élytres inégal. Forme courte, élargie en ^./(X arrière. Long. 8 1/2 mill L. iniquus Lesn. 26-17 — Angles antérieurs du prothorax prolongés en cornes grêles. Saillie juxtascutellaire aiguë, spiniforme. Vesti- (^ ture élytralo composée de poils. Déclivité apicale des ^ élytres sans tubercules marginaux saillants. Long. 7 12- v \c^o 10 mill L. armiger Lee. 27 -16 — Élytres parcourus chacun, dans toute la longueur de leur région dorsale, par une carène élevée, sensiblement Aj rectiligne. Vestiture squameuse (fig. 83). Deuxième ar- ^^ ticle des tarses postérieurs plus long que le dernier. '^ Vi \ Long. 7 - 12 mill L. bicomis Web, 28-15 — Angle apical des élytres prolongé en une apophyse épaisse, arrondie au sommet (lig. 87). Tibias antérieurs denticulés dans leur moitié apicale le long de leur arête postéro-interne. Front abrupt au devant de la suture fronto-clypéale qui est fortement marquée (fig. 86). Épis- tome densément velu. Épaules saillantes en avant. Série des tubercules de la nervure dorsale interne écartée de la suture en avant (lig. 8o). Pubescence abdominale c^V rousse, dense, comme mouchetée de noir. Long. 10 1/2- '^ l'S 14 mill L. caiidatus Lesu. 29-14 — Tibias revêtus sur leur tiers apical environ, surtout à la face externe, d'une épaisse pubescence couchée blanc jaunâtre (fig. 93). Carène dorsale des élytres inter- rompue ou non, angulée en dehors avant le milieu (fig. 89-91). Taches pileuses dorées des articles de la massue antennaire bien apparentes. 30-33 — Carène dorsale des élytres continue, au moins sur les deux tiers basilaires. Forme plus courte. Suture Ironto-clypéale sans dépression distincte sur son tra- jet. Pubescence des flancs du prothorax inégalement ré- partie. — (5 Épistome densément hérissé de poils blonds, dressés, assez longs {Dg. 92). 31-32 — Élytres présentant en arrière une fascie claire en zigzag assez nettement délimitée, s'étendant dans toute Révision des Bostrychides. 463 la largeur des élytres en passant au bord supérieur de la déclivité apicale (fig. 88). Prothorax subglobuleux, plus gros, plus convexe, plus fortement arrondi sur les ptZi, côtés que chez l'espèce suivante. Carènes et tubercules ''.V élytraux moins élevés. Long. 10-17 mill. L. fasciatus Lesn. b' • 32-31 — Élytres sans fascie distincte. Prothorax moins con- vexe et moins arrondi sur les côtés. Carène doi'sale des élvtres plus saillante. Tubercules marginaux de h\ dé- ,. clivité apicale très élevés, comprimes. Long. 7 1/2- ^.^■^'^ 13 mill L. pUcatus Guér. - '1 33-30 — Carène dorsale des élytres fragmentée (tig. 91). Forme plus allongée. Une légère dépression mt'diane sur le trajet de la suture fronto-clypéale. Côtés du protho- rax rectilignes en arrière. Flancs du prothorax très den- sément et également pubescents. Dents latérales de la rîipe prothoracique grandes et saillantes, peu nombreu- ses. — c5 Épistome sans pilosité dressée. — Long. 12- . :* • 12 1/2 mill L. Bedeli Lesn. -^'^/^ 34-13 — Pubescence sous-tarsienne brune ou noire. Frange du labre de coloration foncée, un peu roussàtre. Taches pileuses de la massue antennaire foncées, noires ou bru- nes, peu distinctes. 3o-38 — Pronotum sans gibbosités discoïdales bien accusées. Saillie juxtascutellaire aiguë, très saillante. Épaules rec- tangulaires ou un peu proéminentes en avant. Élytres ornés de nombreuses saillies tuberculiformes ou costifor- mes, sans poils dressés. 36-37 — Front hérissé de quelques longues soies brunes. Épistome présentant une courte carinule médiane et hérissé aussi de soies brunes, peu denses. Angles anté- ^^^^ rieurs du prothorax unciformes. Élvtres avec des séries -/ ^ de gros tujjercules. Dessus du corps brun roussàtre. Long. 7 1 2- 12 mill L. verrucosus Gorh. A . 37-36 — Front et épistome dépourvus de soies dressées. E|iis- tome sans carène médiane, muni au bord antérieiu- d'une frange de poils lirun foncé, interrompue au milieu. Angles antérieurs du prothorax prolongés en deux cor- nes assez longues, uncinées à l'apex. Élytres ornés dor- salement d'un réticulum discontinu de côtes saillantes 464 P. Lesne. y (fig. 98). Dessus du corps d'un brun plombé, mat. {W'' Long, lo 1 2 mill L. spectabilis Losn. 38-3o — Pronotum nettement bigibbeux sur le disque. Saillie juxtascutellaire obtuse. Épaules en angle obtus. Ély- tres sans côtes ni tubercules discoïdaux saillants, à part le rudiment de la carène prébasilaire , mais présentant de nombreux fascicules coniques de poils bruns, dres- ,^ ses (fig. 99). Élytres plus larges; forme plus courte. ^^<' Couleur brun foncé mat, un peu plombé. Long. H 1/2 i\ \ mill L. insignitus Fairm. 39-12 — Tibias des trois paires hérissés de soies brunes, dressées, à leur face externe. Pubescence sous-tarsienne brun foncé. Taches pileuses des articles de la massue antennaire brunes. Front et épistome hérissés de soies brunes. Vestiture dorsale formée de poils couchés ou mi-dressés. à reflets changeants, roux ou argentés, et de longs poils bruns, groupés en pinceaux perpendi- culairement dressés (flg. 100), Bord apical des élytres ^ légèrement réfléchi. Deuxième article des tarses posté- S" ^ rieurs beaucoup plus court que le dernier. Long. 9- 13 mill L. penicillatus Lesn. 40-3 — Saillie intercoxale du mésosternum gibbeuse (tig. 101, 102). 41-42 — Tibias antérieurs incurvés en dehors, convexes au bord interne (fig. 9o). Dents marginales de la râpe pro- thoracique nombreuses et saillantes, formant une sorte de couronne semi-circulaire sur le devant du prothorax (fig. 96). Vestiture dorsale de coloration claire, com- posée de filaments extrêmement tins et extrêmement denses, et ayant l'apparence d'une substance compacte. j SaiUies marginales de la déclivité apicale des élytres très ^^ élevées, comprimées, tranchantes: Angle apical des \ élytres prolongé en un lobe tronqué. Prothorax non ré- /^^ tréci en arrière. Long. 9 12 mill L. albicans n. sp. 42-41 — Tibias antérieurs nullement incurvés, droits au bord interne. Dents marginales de la râpe prothoracique peu nombreuses, non disposées en couronne. Vestiture dor- sale nettement pileuse ou squameuse. Pas de saillies éle- vées et tranchantes sur les bords de la déclivité apicale. Angle apical des élytres précédé d'une dent obtuse. Rerision des Bostrijchides. 4(55 43-46 — Vestiture dorsale entièrement pileuse. Piibesceuce sous-tarsienne blonde. Taches dorées de la massue au- tennaire grandes, bien apparentes. Segments abdomi- naux non particulièrement convexes {ûg. 101, 102). Prothorax un peu plus étroit que les élytres. 44-4o — Suture élytrale saillante dans la moitié inférieure de la déclivité apicale. Bord postérieur des yeux non cou- pant. Cuisses postérieures un peu moins fortes que les antérieures. Élytres présentant une grande tache com- mune antémédiane de pubescence argentée. Long. 0- lo mil! L. Kiinckeli Lesn. 4o-44 — Suture élytrale nullement élevée dans la moitié infé- rieure de la déclivité apicale. Bord postérieur des yeux en carène coupante. Cuisses postérieures un peu |)lus / courtes et plus épaisses que les antérieures. Élytres sans plage dorsale continue de pubescence argentée. Long. 13-16 mill L. Martini n . sp. 46-43 — Élytres densément revêtus sur les côtés de squa- mules brun châtain (fig. 104). Pubescence sous-tar- sienne brun roussàtre. Taches dorées de la massue antennaire très petites. Segments abdominaux transver- salement convexes le long de leur bord postérieur \}^ (tig. 103). Prothorax aussi large que les élytres. Long. 10 1/2 mill L. Perrieri n. sp. Lichenophanes tristis*. (Voir tabl. des espèces 1. — Fig. 62 et 63 du texte). Fâhraeus, 1872, Ôfv. Vetensk.-Akad. Fûrh.,XXYm, p. 668. Long. 7 1 2-14 mill. — Allongé, parallèle, brun, mat, très finement et très brièvement pubescent. la pubescence roux doré, couchée. Front et épistome granuleusement et assez finement ponctués, très finement pubescents, sans poils dressés, à part deux soies de chaque côté de répistome. Angles antérieurs de l'épistome arrondis, ses bords laté- raux légèrement relevés. Suture fronto-dypéale profonde, bien mar- M^ 466 P. Lesxe. que long, assez fortement l'étréci en avant, faiblement en arrière, ses angles antérieurs prolongés en cornes courtes, très brièvement unci- nées au sommet, les postérieurs saillants, mais assez variables. Aire antérieure du pronotum largement déprimée longitudi- nalement au milieu, non excavée trans- versalement au-dessus de son bord an- térieur; aire postérieure munie, surtout en avant, de granules râpeux irréguliè- rement distribués, et présentant souvent un petit espace longitudinal brillant. Dents principales de la râpe peu saillan- tes, larges et courtes, nullement pointues. Écusson densément pubescent. Élytres un peu plus larges que le prothorax, for- tement et très densément pondues, un peu moins fortement sur la déclivité api- cale; leurs deux nervures dorsales légè- rement en saillie, Tinterne épaissie près de la base en un court renflement costi- forme. Base des élytres légèrement lo- bée, mais non tuberculée, de chaque côté de récusson. Pubescence des élytres ex- trêmement courte , localisée dans les intervalles de la ponctuation et notamment sur les nervures, mais ne se groupant pas en taches distinctes. Déclivité apicale rebordée inférieu- rement. dépourvue de tubercules marginaux, avec la suture à peine élevée. Bord inféro-apical tranchant, sans granules. Pubescence de la poitrine et de l'abdomen plus fine que celle du dessus du corps. Ponc- tuation abdominale très dense sur les côtés, line, râpeuse. 2" article des tarses antérieurs un peu plus large que les suivants, un peu plus long que le dernier, non particulièrement épaissi ; 3^ article deux fois aussi long que le suivant. 2'- article des tarses postérieurs notablement plus long que le dernier. Pubescence sous-tarsienne blonde. Je ne connais pas de caractères sexuels secondaires. Cette espèce difïère de ses congénères par de nombreuses particu- larités. Elle a quelque ressemblance avec VHeterobostrychus brunneus. Distribution géographique. — Natal (D'" Ch. Marti)); B)'itish Mu- seu))i)-, Cafrerie (/. Wahlbei'g in Musée de Stoclhol))i: Coll. Dejemi >- de Marseul). Fig. 62 et 63. — Lichcnopha- nes tristis Vâhr. Avant-corps, vu de profil et de trois quarts. Révision des liostriirhiiles. 4G7 Lichenophanes truncaticollis. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 4, 5. G. — Fig. 64 et Go du texte). Leconte. '186o, New. Spec. Col., p. 101. - Horn. 1878, Proc. Am. Phil. Soc., XVII, p. o4G. Long. 6 1 2-10 mili. — Allongé, légèrement élargi en arrière; brun, varié de taches grises formées d'une pubescence blond doré. E!pistome et labre lisses et brillants, glabres sur leur face supérieure. Fron rugueux, assez densément cou- ,•;. vert d'ane pubescence cou- f cliée. Articles de la massue an- ^ tennaire épaissis, munis de soies [ dressées assez nombreuses, Gt (-,5 leurs taches dorées petites, peu pj^. g^ pi gj. __ Lichenophanes trun- visibles, situées à l'apex de cha- caticollis Lee. Piolhorax. vu de des- que article , près de l'insertion sus (fig. G4) et profil de l'avant-corps de l'article suivant. Prothorax (fig. GS). un peu plus long que large, régulièrement arrondi sur les côtés, ses bords latéraux redressés en avant et en arrière ; bord antérieur largement et peu profondément échancré, serrulé; angles antérieurs latéraux, non rapprochés sur le devant du prothorax, légèrement saillants en dehors; angles posté- rieurs aigus, subspiniformes. Pubescence du pronotum longue, peu dense, couchée. Élytres faiblement et régulièrement élargis en ar- rière, très fortement et très densément ponctués, sans granules dans les intervalles (sauf près de l'écusson), leur pubescence couchée, assez longue, irrégulièrement répartie en taches mal définies. Tuber- cule basilaire juxtascutellaire pointu, subspiniforme. Nervure dorsale interne non renflée près de la base. Suture légèrement saillante sur la déclivité apicale; celle-ci munie d'un étroit rebord inférieur liori- zontal, élargi près de la suture. Ponctuation abdominale extrême- ment fine, moins dense sur la ligne médiane. S'' article des tarses antérieurs plus court que le dernier, les articles 2 et 0 des tarses pos- térieurs subégaux. D'après Leconte, le bord apical des élytres présente, chez le c?, une épine subsuturale et l'angle suturai lui-même est aigu. Ce sexe m'est inconnu. Des deux femelles que j'ai sous les yeux, l'une a le bord apical des élytres obtusément angulé avant la suture ; chez la seconde, cette saillie est spiniforme ; mais l'angle suturai n'est aigu chez aucun des deux individus. 468 P. Lesne. L'absence de ponctuation et de pubescence sur le labre et sur l'épis- tome distingue cette espèce de toutes les autres faisant partie du genre actuel (1); l'absence d'épaississement prébasilaire à la nervure dorsale interne des élytres et la forme du prothorax sont tout aussi caractéris- tiques. Cependant ses af Imités avec le L. varias sont bien évidentes. Distribution géoyrapliique. — Canada méridional et États-Unis orien- taux. Alabama et Kentucky {Lrconte); Missouri {Coll. Oberthiu). Lichenophanes varius. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 4, o, 7, 8. — Fig. o7, 61. 66, 67, 69, 70 du texte). lUiger, 1801, Mog. fiir Insekt., I, p. 172. — Comolli, 1837, De Col. prov. yovoc, p. 37. — Guérin, 1844, /co/(. Rcgn. Aniiii., p. 18o, PI. 40, f. 13 (M. Girard, Trait, élém. d'Ent., .\tl., PI. 38, f. 13). — Redten- bacher, 1874, Faun. Austr., 3<= éd.. II, p. 64. — Kiesenwetter, 1877, Nat. Ins. DeutschL, Col., V, p. 36. — Zoufal, 1894, Wien. ent. Zeit., XIII, p. 41. Dufouri Latreille, 1807, Gen. Crust. et Ins., III, p. 7. — Dufl- schmid, 182o, Faun. Austr., III, p. 83. gallicHS Panzer, 1807 (?), Faun. Ins. Gerni., fasc. 101, f. 17. Long, o 1/2-12 mill. — Allongé, sensiblement élargi en arrière, brun, parsemé en dessus de taches de pubescence couchée, blond doré. Front assez fortement granuleux en avant, légèrement df'clive près du bord antérieur, sa pubescence blond doré, orientée transversalement. Suture fronto-clypeale droite, enfoncée, bien marquée. Yeux moins gros et moins surélevés au bord postérieur que chez le tristis. Antennes d'un roux brunâtre, les taches dorées des articles de la massue bien dis- tinctes. Poils de la frange labrale plus longs sur les côtés. Dessus de 1 a tète sans poils dressés, à part les deux paires normales de soies de5 côtés de l'épistome. Prothorax un peu plus long que large, rarement aussi large que long, plus étroit que les élytres, assez fortement rétréci en avant, légèrement en arrière, échancré anguleusement entre les angles antérieurs qui sont déprimés, denti'S au sommet, mais sans uncus pro- prement dit: angles postérieurs bien marqués, droits ou un peu aigus, le tubercule qui les détermine densément revêtu en dessus de poils blond doré. Pronotum assez densément et assez irrégulièrement pubescent, (1) Sauf peut-être de californiens, trop brièvement décrit par Horn. Rpviskm (1rs Bostriichides. 4G0 excavé transvorsalcmont au-dessus de son bord antérieur; râpe s'éten- dant sur jilus de la moitié do sa surface, composée de dents larges, arrondies: aire postérieure fortement mais peu deusément granulée, vaguement biluberculée au milieu du bord postérieur, légèrement sil- lonnée longitudinalement au milieu, et présentant de part et d'autre de ce sillon une zone allongée où la pubescence est plus dense. Tégument des élytres fortement et densément ponctué, densément granulé dans les intervalles, les granules parfois obsolètes. Nervure dorsale interne un peu renflée et saillante près de sa base; bord basilaire des élytres gibbeux de chaque côté de l'écusson. Pubescence élytrale entièrement couchée, blond doré, formant des taches arrondies ou allongées, dispo- sées en séries longitudinales. Ces taches sont d'ordinaire nombreuses sur la déclivité apicale, et elles la recouvrent parfois en majeure partie. Suture non ou à peine saillante sur la déclivité; celle-ci régulièrement convexe. Bord apical des élytres, vu de dessous, non évasé, granuleux. Ponctuation de l'abdomen Une et très dense, aussi serrée au milieu que sur les côtés; sa pubescence excessivement tîne. Sailhe inter- coxale de l'alidomen arrondie ou tronquée au sommet, t" article des tarses antérieurs plus court que le dernier. 2'= article des tarses pos- térieurs plus long que le dernier. Vestitiu'e sous-tarsienne blonde. Nous ne connaissons pas de caractères sexuels secondaires. Le fond du sillon médian de l'aire postérieure du pronotum est en général sculpté et pubescent comme le tégument voisin. 11 devient (luelquefois assez lisse, brillant et glabre avant la base; parfois même un rudiment de carène longitudinale existe au fond de cette dépression. L'intérêt de ce fait résulte de la présence d'une carène bien marquée et occupant la même situation chez des espèces voisines du L. varius (L. Khtnerensis, L. caiinipennis). Distribution tjéoîivaphique. — Europe méridionale et moyenne. Portugal : Douro (P. de Oliveira). Corse {Coll. de Marseul >■ Muséum de Paris); Pyrénées-Orientales : Massane; Lot-et-Garonne : Sos [Del- herni et Lucante); Landes [Perris); Provence : S*''-Beaume (E. Abeille de Perrin); Rhône {Coll. Bedel); Allier {Ë. Olivier); Seine-et-Marne : forêt de Fontainebleau; Oise : forêts de Compiègne {Léveillé, Bedel) et de Hez {de Vuillefroy); Aisne : « La Ferté-Milon » {Coll. Ch. Brisouf); Vosges {Wencker et Silbermaun) ; Lorraine: St-Avold (Gc'/(/*(); Bas- sin moyen du Rhin : Heidelberg {Maehler); Darrastadt {Zebe]; Hanau {Zebe) (1). Env. de Hanovre (Illiger). Autriche {Bedtenbacher) : Vienne (1) Duftschinid signale une localité « Feisperg » qui n'est autre sans doute que Felsberg, au sud de Kassel, sur la rive gauche de l'Eder. 3 470 P. Lesxe. [Duftschmid). Hongrie [Baudi]. Banat (Coll. de \anlo(jer). Lonibardie (Villa), Province de Côme [ComoUi); ^t\\)h's{Muséui)i de Por/.s). Russie orientale : Samara [von Heijden). Transcaucasie : Lenkoran (!)■■ Ch. Martin). Cliypre {Baudi). Biologie. — Le Liclie^wphanes varias habite surtout le bois abattu ou mort sur pied du Hêtre et du Cliàtaignier. L'adulte se rencontre en mai, juin, juillet (1). Ses mœurs sont nocturnes. Nous ne pouvons mieux faire que de transcrire ici ce qu'en dit Klingelhôffer (2). Le Coléoi)tère adulte, dit l'entomologiste allemand, entre en activité dans les chaudes soirées de juin, lorsque la nuit tombe; il s'accouple, dépose des œufs et vole çà et là avec vivacité. Pendant k' jour, il se cache dans les fentes des arbres, ou se retire dans ses propres galeries. Il est fort amusant de le capturer le soir au vol et, dans le jour, il est facile de s'en procurer en enfumant ses refuges avec la fumée de ta- bac. Ses galeries, à entrée circulaire, pénètrent en ligne droite d'un demi-pouce dans l'intérieur du tronc, puis se recourbent vers le bas et suivent un trajet rectiligne d'un pouce de longueur. La femelle pond dans les fissures du tronc et les jeunes larves se dirigent dans tous les sens au travers du bois, le creusant de galeries qu'elles laissent derrière elles remplies de vermoulure. Au premier lirintemps, elles ont atteint leur complet développement. La nymithose a lieu vers la fin d'avril et le stade nymphal dure 14 jours. C'est seule- ment en juin que l'adulte creuse sa galerie de sortie. Klingelhotïer signale les troncs de Hêtres rouges bien aérés et bien ensoleillés, situés à la lisière des bois, comme étant particulièrement recherchés par cet insecte (3). Les observations de Perris (4) sont venues compléter et confirmer en partie les précédentes. C'est sur les échalas de Châtaignier dont on se sert, dans les Landes, pour soutenir la Vigne, que Perris avait ren- contré le Lichenophanes varin.<<. « Durant le jour, dit-il, il demeure im- mobile sur les pieux ou sous leurs écorces, où il se laisse prendre sans difficulté. Il aime à pondre ses œufs dans les vieux échalas dont (1) L'époque principale d'apparition dans les Landes est fin juin (Perris). C'est aussi au mois de juin que Klingelhôfler observait l'espèce actuelle en Hesse. Je n'ai que deux dates de capture pour la foret de Fontainebleau, toutes deux en fin juillet (Léveillé, Poujade). (2) Stett. eut. Zeit., 1843, p. 86. (3) Kaltenbacli ajoute [Pflanzenf., p. 624) que la larve aurait été trouvée du côté du tronc exposé au couchant. (4) Aiin. Fr., 1850, p. 564. Révision des Bostnicliides. 471 l'écorco est soulevée et qui ont déjà été labourés par les larves de VAiKiestlirtis testacea, de VE.rocentvm adspersus, etc. Il ne pénètre pas dans le hols comme les Apate sexdentata et sinuata : c'est à l'aide de son oviducte qu'il dépose ses œufs comme l'A. capiicina, et sa larve .creuse, à trois ou quatre millimètres de l'écorce, une galerie longitu- dinale, à rextréniité de laquelle elle se construit une petit(^ Idge pour sa transformation » . OiUre le Hêtre et le Châtaignier, la larve vit encore dans le Charme (1^, dans le Chêne (2) et peut-être aussi dans le Tilleul (3). Premiers états. — La description des premiers états a été renvoyée à un mémoire ultérieur. Fig. 66. Forme habituelle du prothorax chez le Lichenophanes varius III. — Fig. 67. Autre forme du prothorax dans la même espèce. — Fig. 08. Contour du prolhorax du L. numida Lesn. — Fig. 6'J. Élytre droit du L. varius, dé- taché du corps; portion antérieure, vue du coté suturai, bs, bord suturai: b(, bord latéral; a, apopliysc articulaire; rp, renllement préhasilaire de la nervure dorsale interne. — Fig. 70. Extrémités de l'abdomen et des élytres du L. varius, trois-quarts ventral. -- Fig. 71. Extrémités de l'abdomen el des élytres du L. numida, trois-quarts ventral. (1) .V la Sle-Beaume (E. Abeille de Perrin). (•2) Voyez Nordlinger, Lehensw. von Forstherf., 2« éd., 188u, p. 13. (3) Braunhofer sec. Redtenbacher. 472 P. Lesne. Liichenophanes numida n. sp. (Voir tabl. des espèces i, 3, 4, o, 7, 9. — Fig. 68 et 71 du texte). Dufouri + Lucas, 1846, L>;^/. .l/(/., I. p. 464. Cette espèce est très voisine de la précédente, mais sa taille est en moyenne plus grande (9-14 mill.), sa forme plus large, plus parallèle; ses téguments sont moins pubescents et de teinte plus foncée. Elle en dilîère en outre par les points suivants : Épistomc hérissé de soies blondes, dressées, peu denses. Prothorax un peu plus large que long, à peine plus étroit que la partie posté- rieure des élytres; dents latérales de la râpe plus saillantes que chez le varias par suite de l'absence de pubescence serrée à leur base. Granulation des élytres obsolète. Taches des élytres généralement plus petites et moins nombreuses que chez le varius; sur la déclivité apicale, il n'en existe qu'une seule de chaque côté, supérieurement. Apex des élytres évasé (vu de dessous). Ponctuation abdominale moins dense au milieu que sur les côtés. Saillie intercoxale de l'abdomen gé- néralement pointue au sommet. 2'' article des tarses antérieurs moins court que chez le varius. Granulation du bord inféro-apical des ély- tres moins apparente. Les caractères sexuels secondaires paraissent faire défaut. L'aire postérieure du pronotum présente souvent au milieu un étroit espace longitudinal brillant, parfois finement caréniforme. Distribution géographique. — Berbérie littorale. Tanger {Coll. Bedel); env. d'Alger [Lallemant in Coll. de Marseul); Dra-el-Mizan (F. Anceij) ; Fort National [Letourneux] ; Robertville [M. Gi- rard)-. Bône [Muséum de Paris):, La Galle {H. Lucas). Biologie. — Des deux exemplaires qu'avait vus M. H. Lucas, l'un avait été pris par lui-même dans son habitation de La Galle, en tin août; le second avait été trouvé par Durieu sous l'écorce d'un Ghène- liège, en mi-juillet. L'espèce a été aussi observée en abondance à Ro- bertville, en juin 1881, dans le bois d'un tronc mort d'Eucah/ptus glo- bnlus (1). On la capture dès le mois de mai. (1) M. Girard, A7in. Fr., 1882, Bull., p. XLviir. Revision des Bostnjrhides. 473 Lichenophanes californicus. (Voir tabl. dos espèces "2, 3, 4, 10). Honi, 1878, Proc. Am. Phil. Soe., XYIL p. o46. Nous ne connaissons pas cette espèce. Sa pubescence très éparse, à peine sensible, formée de poils courts, et sa coloration noire sem- blent caractéristiques. La conformation du prothorax parait être tout à fait analogue à celle du même segment du corps chez les deux espèces précédentes. Comme chez celles-ci, les élytres ne présentent pas de côtes accusées et sont densément et fortement ponctués, « les inter- valles élevés et modérément brillants, mais ne formant pas de tuber- cules ». La description originale a été rédigée d'après un spécimen unique, ayant l'angle suturai des élytres obtus, et que Horn considère comme étant une femelle. Distribution gcograpliique. — Californie : vallée du San Joaquin. Lichenophanes khmerensis*. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 1:2, 13, 14, lo, 16, 17, 18. 19. 20. — Fig. 72 et 73 du texte). Lesne, 1896, Ann. Fr., 1896, p. oH. ? carinatus Lewis, 1896, Ann. ^'llt. Hist.. 6. XVII, p. 339. Long. 9-11 1/2 mill. — Allongé, parallèle, les élytres très légèrement élargis en arrière; brun taché de roux. Front assez densément granulé et peu densément pubescent en avant. Suture fronto-clypéale peu dis- tincte sur les côtés, enfoncée au milieu. Épistome granuleux et pubes- cent, sans soies dressées, ses angles antérieurs largement arrondis. Yeux détachés à angle aigu en arrière. Taches dorées des articles de la massue antennaire bien visibles. Prolhorax assez fortement arrondi sur les côtés, rétréci en avant et en arrière, ses angles antérieurs saillants, pointus, mais larges et déprimés, les postérieurs saillants en arrière, pointus. Pronotum légèrement excavé au-dessus de son bord antérieur; dents latérales saillantes de la râpe au nombre de 4 ou o; aire posté- rieure parsemée de gros granules arrondis et présentant un sillon lon- gitudinal médian, dénudé et brillant, dont le fond est parcouru par une fine carène s'étendant sur presque toute la longueur de l'aire postâ> rieure. Pubescence du pronotum rousse, assez dense, serrée de chaque côté du sillon médian, compacte sur les angles postérieurs. Élytres 474 P. Lesnk. rig. 72 et 73.— Lichenophanes hlime- rensis Lesn. Contour du prolliorax (lig. 72) ot profil de l'extrémité pos- térjeure du corps (fig. 73). très fortement et très densément ponctués, subgranuleux dans les in- tervalles, leur tubercule basilaire juxtasculellaire obtus, la carène pré- basilaire bien nianiuée, dénudée, lisse et brillante au sommet. Dé- clivité apicale sans tubercules marginaux, l'angle apical simple; suture fort peu saillante sur la déclivité; granulation du bord inféro-apical obsolète. Pubescence élytrale disposée en taclies de grandeur variable, sériées longi- tudinalement; les poils qui com- posent ces taches sont rabattus et couchés sur le tégument. Ponc- tuation et pubescence abdomi- nales lines et denses. 2"= article des tarses antérieurs beaucoup plus court que le dernier. "2^ et o« ar- ticles des tarses postérieurs subégaux. Distribution géographitjup. — Cambodge : Pnom-Penh (CoU. Bedel : Coll. Fleutiaux). Deux individus $ (1). Forme voisine insuffisamment connue. — Le Bostnjchus carinatus Lewis {sub A pâte), dêcril sur un individu unique provenant des îles An- daman [Coll. Gorham), est très voisin du khmerensis- mais sa forme est plus robuste, et l'aire postérieure du pronotum ne présente ni sil- lon longitudinal brillant, ni carène médiane (2). En outre, d'après la description originale, il aurait les côtés du prothorax parallèles. La taille est de 13 mill. (1) J'ai vu au Brilish Muséum un 3" individu, provenant des îles Andaman, qui m'a paru identique à ceux du Cambodge. (2) Ces renseignements m'ont été obligeamment fournis par M. H. -S. Gorliam qui a eu sous les yeux à la fois les types des L carinatus et lihmerensis. M. Gorliam pense, ou bien qu'il s'agit de deux espèces distinctes, ou des deux sexes d'une même espèce. Cette dernière supposition ne me semble guère pro- bable. D'autre part, il ne faut pas attacher une grande importance à la présence ou à l'absence d'un sillon médian dénudé et d'une carène longitudinale au milieu de l'aire postérieure du pronotum, car l'élude de diverses espèces voisines (£. va- rius, L. numida, L. fascicuIariii)démonl,teqae ce caractère est variable. La forme un peu plus robuste du corps n'est pas non plus un caractère spécifique. 11 y aura lieu de rechercher si d'autres particularités ne sont pas passées ina- perçues. Ri'cifùon drs Bostriji-hides. 47u N'ayant pas examiné le type du Liclienophancs ain'natns, je ne j)nis décider si, à mon avis, on doit le considérer comme appartenant à une espèce distincte du hkincrensis. Au cas contraire, le nom de carinatuft aurait la priorité. Lichenophanes carinipennis. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, l.'î, 14, lo, 16, 17, 18, 10, 211. Lewis, 189(). \nn. Nat. Hist., 6, XVII. p. ;}38. Cette forme, qui m'est inconnue en nature, est aussi très voisine du khmerensis. MM. Lewis et Gorham ont eu sous les yeux à la lois les types des L. khinerensis et can'niponiis et ils ont bien voulu me com- muniquer le r(''sultat de la comparaison qu'ils en ont faite. D'après eux ce sont deux espèces distinctes. La seconde diflV'rerait de la première par les dents latérales saillantes de la râpe protlioracique plus nom- breuses (7 de chaque côté), par les angles postérieurs du prothorax lobés aussi et saillants, mais arrondis au sommet, par les tarses plus longs et plus grêles, le 2^ article des intermédiaires d'un tiers plus long que chez le klimrrensis. Taille : 13 mill. Les autres dillërences signalées par MM. Le^^is et (iorham ne me paraissent d'aucune importance sp<''citl(]ue : échancrure du prothorax anguleuse, dépression médiane antérieure du pronotum plus étroite, sillon médian de l'aire postérieure non indiqué, à carinule longitudi- nale très courte, discoïdale, enlin carènes prébasilaires des élytres plus courtes. Distribution géographique. — Japon : Kawatchi (1) {Coll. Leu-is). — Type unique. Lichenophanes fascicularis*. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12. 13, 14, lo, 16, 17, 18, 22, 23. — Fig. 74 à 79 du texte). Fâhrceus, 1872, Ùfc. Vetensk.-Akad. FOrli.,XX\m, p. 670. race morbillosus* Quedenfeldt {non Dejean) (2), 1886, Berl. eut. Z?*ïsc/i.r., XXX, p. 32o (3) (1) 11 s'agit sans doute du port de Kavalchi, situé dans la baie d'Avomori (Nippon sept.). (2) Les spécimens de la Coll. Dejean sont des fascicidaris forme type. (3) Types dans la Coll. Oberthiir. 476 P. Lesxe. Fig. 74 el 75. — Lichenopfianes fascicularis Fâhr. Contour du prolliorax chez un individu de la race morbillosus Qned. (fig. 74) et chez un indivi lu de la race marmoralus Lesn. (fig. 75). Long. 8-14 1/2 mill. — Allongé, parallèle, très légèrement élargi en arrière, brun, avec des taches de pubescence rousse ou grise. Front plus ou moins densément pubescent et en outre dis- tinctement granulé. Suture fronto-ciypéale peu nette- ment marquée. Épistome avec ou sans poils drossés sur les côtés. Yeux assez fortement surélevés en ar- rière. Taches dorées de la massue antennaire bien apparentes. Prothorax for- tement rétréci en avant, moins fortement en arrière, légèrement excavé au-des sus de son bord antérieur, ses angles antérieurs saillants, pointus, dé- primés, limitant une échancrure de forme variable ; dents latérales de lu râpe protlioracique pointues, saillantes; disque du pronotum plus ou nu>ins nettement bigibbeux; aire postérieure granulée. Pubescence du pronotum plus dense sur les côtés de la râpe protlioracique et sur les an- gles postérieurs. Élytres très fortement et très densément ponctués, par- semés de taches peu régulières de pubescence couchée, roux doré ou grise, les principales de ces taches sériées longitudinalemenl; saillie basilaire juxtascutellaire large, peu développée; carène prébasilairebien saillante, dénudée, lisse et brillante au sommet. Tubercules avoisinanl la partie supérieure de la déclivité apicale plus ou moins développés, au nombre de 6, revêtus de poils roux doré ou gris, assez longs, dressés, formant sur chacun d'eux un fascicule pileux serré, masquant com- plètement le tubercule lui-même; suture non ou à peine saillante sur la déclivité; bord inféro-apical linement granulé; angle apical simple. Ponctuation abdominale très lîne et très dense; pubescence abdominale très fine. 2' article des tarses antérieurs plus court que le dernier, le 2*^ article des postérieurs un peu plus long que le dernier. La forme de l'échancrure antérieure du protborax et celle de ses an- gles postérieurs sont variables. 11 n'existe pas d'ordinaire de carinule longitudinale brillante au milieu de l'aire postérieure du prttnotum; mais on en observe quelquefois une très nette. La longueur de la carène prébasilaire des élytres varie du simple au double. Cette espèce comprend au moins deux races : le L. faxcicularis forme type, de taille en moyenne plus petite (8-12 mill.), dont la pu- Révision des Bostnichides. 477 boscence est plus fournie et un peu plus longue, les poils des inter- valles des taches principales des élytres étant presque semblables à ceux formant ces taches; et la race morbillosus, un peu plus grande (11-14 12 mill.). à taches pileuses moins étendues, les poils des inter- Fig. 76 à 79. — Lickenop/ianes fascivularis Fâhr. Profil de l'avant-corps dans la race morbillosus Qued. ((ig. 76) et prolil dorsal du prothorax dans la race marmorafusLesn. (fig. 77). Profils del'exlrémité postérieure des élytres dans la race morbillosus (fig. 78) et dans la race marmoralus (fig. 79). valles des taches principales étant extrêmement fins et très courts Cette dernière forme présente en outre de courts poils dressés sur l'épistome, poils qui font défaut chez le fnscirukiris type (1). Une troisième forme, plus nettement distincte, mais que j'hésite à considérer comme ayant une valeur spécifique , est caractérisée par les tubercules postérieurs des élytres plus gros, couverts d'une pubescence couchée qui laisse apparaître les granules brillants de leur surface. En même temps, les taches des élytres sont plus étendues, confluentes, formées de poils tous semblables (race marmoralus). La forme du corps est un peu plus large que chez les précédents et l'épistome porte laté- ralement des poils dressés courts et peu nombreux. Distribution géographique. — Race fascicularis : Afrique sud-orien taie et centrale. (1) L'extrémité des élytres ne diffère pas sensiblement dans les deux races. Il existe une troncature faible au sommet. 478 P. Lesxe. Mozambique [Coll. de Marseul); Natal [Coll. Dejean; British Mu- séum; Coll. Fainnaire: Coll. Ohefthur): Cafrerie {Wahibertj : Coll. Fair- maire); Niam-Niam {Bohndor/J'in Musée de Bruxelles) (1). Race morbillosus : Guinée méridionale. Congo [Quedenfeldt , Coll. Oberthiir) ; Benito {Muséum de Puri.'i) ; Haut- Ogooué [Cuirai in Muséum de Paris). Race marmoratxs : Guinée. Cameroun {Coll. Bedel) ; Congo français : Benito {Coll. Bedel). — 2 in- dividus. Lichenophanes Oberthûri n. sp. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 14, lo, 16, 17, 18, 22, 24. — Fig. 80 du texte). Long. 7-8 12 mill. — Allongé, le prolliorax sensiblement plus étroit que les élytres, ceux-ci légèrement élargis en arrière; brun, orné en dessus de taches de pubescence argentée ou roussàtre. Dessus de la tête sans poils dressés. Front, épistome et partie anté- rieure du vertex couverts d'une pubescence couchi-o, blond doré, très dense, ne laissant pas ap- paraître de granules. Suture fronto-dypéale peu visible, fai- blement arquée. Angles ant('- rieurs de répistome arrondis. Taches dorées de la massue an- tennaire très petites, peu visi- bles. Prothorax assez fortement rétréci en avant, légèrement en arrière, ses angles antérieurs courts, déprimés, pointus au bout, limitant une échancrure large et peu profonde, arron- die, au-dessus de laquelle le pronotiun est légèrement excavé; angles postérieurs droits, pointus, ou un peu aigus. Disque du pronotum nettement bigibbeux, l'aire antérieure et les côtés de l'aire postérieure (1) M. L. Fairmaire a cité le L. fascicularis comme existant à Mayolte, où il aurait été récolté par Huinblot {Ann. Belrj., 1893, p. 524J. Fig. 80. — Lichenophanes Oberthilri Lesn. Revision des Bostnjchides. 479 densémentpnbescents, cette dernière finenientet régulièrement sraïui- lée, présentant ou non au milieu un étroit espace longitudinal brillant. Épaules rectangulaires, pointues au sommet. Tubercule basilaire juxta- scutellaire des élytres saillant, obtus ; carène prébasilaire proéminente, lisse et brillante au sommet. Une large plage commune subarrondie, de pubescence plus claire que celle des petites taches avoisinantes, s'étend en arrière des carènes prébasilaires. Tubercules du bord supérieur de la déclivité apicale saillants, densément revêtus de poils blanchâtres, dressés; suture un peu saillante sur la décUvité; apex des élytres lé- gèrement acuminé. Abdomen teinté de roussàtre vers l'extrémité, très fmement et très densément ponctué, sa pubescence excessivement Une 2'- et dernier articles des tarses postérieurs subégaux. Le plus grand des deux exemplaires t>pes est une Ç; je ne sais quel est le sexe de l'autre. Cette jolie espèce est remanjuable par la vestiture très dense du front et par celle des élytres. Par son faciès elle rappelle beaucoup le L. Kiniekeli. Nous sommes heureux de la dédier à M. René Oberthiir. Distribution géographique. — Kameroun : Johann Albrecht Hohe [Coll. Bedel). — 2 individus. Lichenophanes inîquus*. (Voir tabl. des espèces 2. 3, 11. 12, 13, 14, lo, 16, 17, 2o. — Fig. 81 du texte). Lesne, 189o, Ann. Fr., 189o, p. 171. Long. 8 12 mill. — Assez court, assez fortement élargi en arrière, le prothorax plus étroit que les élytres; brun grisâtre mat, un peu verdàtre, varié de brun foncé; pubescence dorsale extrêmement line et courte, couchée. Front assez densément et très linement pubescent, finement granuleux; suture fronto-clypéale arquée sur les côtés, droite au milieu, peu apparente; angles antérieurs de l'épistome marqués, obtus. Taches dorées de la massue antennaire petites, mais apparentes. Prothorax fortement rétréci en avant, à peine en arrière, ses angles antérieurs courts, déprimés, limitant une échancrure peu profonde, au-dessus de laquelle h; pronotum n'est pas sensiblement excavé; an- gles postérieurs aigus, saillants en arrière. Disque du pronotum nette- ment bigibbeux, l'aire postérieure finement granulée. Pubescence du pronotum assez également répartie . ne formant pas de taches. Saillie basilaire juxtascutellaire des éhtres bien marquée, obtuse; carène pré- basilaire élevée, dénudée et brillante au sommet; épaules obUquement 480 P. Lesn'e. tronquées, légèrement biangiilées en dehors. Tégument des élytres inégal, comprenant : 1° des parties pubescentes, verdàtres, présentant commedepelitesboursouftlures irrégulières ; 2" des parties glabres, déprimées, de coloration brun foncé, et perforées de gros points enfoncés. Les deux principales dé ces dépressions glabres sont situées, sur chaque élytre, dans le prolongement de la carène prébasilaire, l'une immédiatement en arrière de cette carène, l'autre avant le tuber- cule supérieur de la déclivité apicale. La déclivité apicale elle-même n'offre pas de ces espaces épilés ; elle présente supérieurement 4 tubercides margi- naux en forme de bosses arrondies, densément mais très brièvement puliescents. Suture à peine saillante sur la déchvité; apex des élytres légère- ment tronqué. Ponctuation et pubescence abdo- minales denses et extrêmement lines. 2'= article des tarses postérieurs plus court que le dernier. La sculpture très particulière des élytres distin- Fig. 81. — Liche- gue nettement cette espèce de toutes ses congénè- nophanes iniquus res. Lesn. Distribution géinjmphiqiu'. — (Juinée. Sierra-Leone {British Muséum); Haut-Ogooué (L. (îuiral in Muscinu lie P(iris) (individu type). Lichenophanes armiger. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 14, lo, 16, 26. — Fig. 82 du texte). Leconte, 186o, New. Sper. Col., p. 100. — Horn, 1878, Proc. Am. phil. Soc., XVII, p. o46. Long. 7 12 — 10 mill. — Allongé, parallèle, légèrement élargi en arrière; brun, parsemé de lâches de pubescence grisâtre; antennes rousses, tarses roussàtres. Dessus de la tète couvert d'une pubescence couchée, assez dense et assez longue, blond doré. Front nettement gra- nulé; suture fronto-clypéale assez apparente; angles antérieurs de Té- pistome obtus. Taches dorées de la massue antennaire très petites, mais distinctes. Prolhorax plus étroit que les élytres, arrondi sur les côtés, Révision des Bostnjchidrs. 481 assez l'ortoment rétréci on avant, moins on arriore, sos angles ant(''- rieurs prolongés en cornes non élargies ni déprimées; angles posté- rieurs marqués. Pronotum non excavé au-dessus de son bord antérieur, sans gibbosités discoïdalos ; aire postérieure couverte de gros granules. Écus- son donsément revota d'une puhescenco blond clair. Tubercule juxtascutellaire aigu, subspini- forme; carène prébasilaire inégale, à crête inter- rompue, sans surface lisse au sommet: épaules marquées de quelques granules. Élytres dcnsémont et très fortement ponctués et présentant en outre yi". 82. — Licheno- des granules qui sont surtout saillants dans la ré- phanes annUjei- gion dorsale et dans la ptirtio supérieure de la dé- ^^*^- clivité apicale. Taches pileuses des élytres peu ré- gulières, subsériées, formées de poils couchés, blonds ou dorés. Décli- vité apicale sans tubercules marginaux ; suture non ou à peine saillante sur la déclivité; bord apical dos élytres épaissi, linoment érodé ou don- ticulé eu dessous. Ponctuation abdominale excessivement fine et dense; pubescence peu dense, blond tloré. Calcar des tibias antérieurs forte- ment incurvé. 2^ et o" articles des tarses postérieurs subégaux. (5 Bord apical des élytres prolongé de chaque côté de la suture en une épine aiguë. 9 Angles apicaux des él\ très très légèrement séparés au sommet, non prolongés en épine. Dans cette espèce, les cavités cotyloïdes antérieures paraissent ètro fermées en arrière par accoloment dos épimères prothoraciquos. Les proportions du prothorax doivent être variables, car chez l'individu que nous avons sous les veux, ce segment est un peu plus long que large, tandis que Leconte le décrit comme étant plus large que long. Distribution géographique. — États-Unis du centre et du sud {Le- conte), du centre et de l'ouest [Horn). Canada {Label list). Marquette (rive sud du Lac Supérieur) {Uubbard et Schicarz). Lichenophanes bicornis. (Voir tabl. des espèces 2, 3, li, 12, 13, 14, lo, 27. — Fig. o8, 83 et 84 du texte). Weber, 1801, Ent. obs., p. 91. — Say, 1824, Journ. Acad. Phil., III, p. 319. — Horn, 1878, Proc. Am. phil. Soc., XVII, p. o46. — Packard, 1890, Ins. inj. to forest and shade trees, p. 92, fig. 34 (1). (1) Apate dejlexicornis Sturm, Cal., 1843, p. 231. 482 P. Lesne. Long. 7-12 inill. — Allongé, parîillèle, le prothorax plus étroit que les éivtres; brun, varié de gris, les taches claires formées de groupes de squamules environ trois fois aussi longues que larges; antennes rousses, pattes roussàtres. Dessus de la tète densément squameux, dénudé par places, et laissant apparaître sur le front des granules très nets; pubescence du dessus du labre argentée. Épistome plan, ses angles antérieurs arrondis. Front légèrement convexe par rapport à répistome. Dessus de la tète dénivelé au niveau de la suture fronto- clypéale qui est rectiUgne. Yeux à peine détachés en arrière. Pro- thorax à peu près aussi large que long, assez fortement rétréci en avant, très légèrement en arrière, ses angles antérieurs prolongés en cornes courtes, non déprimées, les postérieurs bien marqués. souvent pointus et saillants en arrière. Pronotum non ou très légèrement excavé au-dessus du bord antérieur ; aire posté- rieure couverte de granules brillants, assez denses, et par- ,. , , ,. courue longitudinalement au Ims». 83 et 84. — Lichenophanes btcornis .,. .... Web. Portion du tégument de la région ^^"l'^^" P^'" »" ^^^^'^^ ''"''^'"■'' moyenne des élyties (fig. 83) et apex des ^i^se et brillant, caréniforme en élytres c" Q (<'g- 84). arrière. Vestiture du pronotum moins dense suivant deux es- paces un peu allongés attenant à la base, en dedans de l'angle postérieur; flancs du prothorax densément squameux. Élytres assez densément et très fortement ponctués, montrant en outre des granules petits et peu nombreux, et présentant des taches squameuses, peu régulières, sub- sériées, dont les plus apparentes et les plus claires se trouvent sur le trajet de la carène dorsale interne. Tubercule juxtascutellaire bien mariiué. pointu, mais non spiniforme; nerviu'e dorsale interne toute entière saillante, caréniforme, s'étendant jusqu'au bord supérieur de la déclivité apicale, sa crête légèrement inégale et sinueuse; nervure dorsale externe saillante aussi, mais moins élevée que l'interne, si ce n'est en arrière, où elle se prolonge jusqu'au tiers supérieur de la décli- vité apicale en se recourbant en dedans vers la suture ; celle-ci sail- lante sur la déchvité. Pubescence abdominale subsquameuse, assez dense; ponctuation abdominale extrêmement tine et très dense. Pattes revêtues de poils couchés, denses, subsquameux, surtout sur les tibias. 2<^ article des tarses postérieurs plus grand que le dernier. c5 Angle apical des élytres précédé d'une épine très aiguë. ç Bord apical des élytres angulé mais non épineux avant la suture. lirvision des liostnichifles. 483 La forme de l'écliancrure antérieure du prothorax est Aariable. Elle est tantôt birectangulaire, tantôt arrondie. Cette espèce se distingue entre toutes par sa vesliture squameuse et par la continuité et la rectitude de la carène dorsale interne des élytres. Distrihidioii f/co^r^yJ*/^**^'. — États-Unis, surtout méridi(inau\(//o/'n]; Canada i Label Hst). Biologie. — D'après M. Hopkius (1), le L. Irironiis se développe dans le P(»mmier. M. Mac Bride (2) Fa trouvé en aorit sous l'écorce morte d'un pieu de Chêne blanc [Quercus alhn) et il pense que la larve vit dans le bois de cette essence. Lichenophanes caudatus*. (Voir tabl. d.'S espèces 2, 3, IL 12, 13, 14. 28. — Fig. 85 à 87 du texte). Lesne, 189o, Ann. Fr., 189o, p. 172. Long. 10 1 2-14 mill. — Allongé, parallèle, le prothorax à peine plus étroit que les élytres; d'un roux brun terreux ou grisâtre, avec la poi- trine et les pattes plus foncées. Le tégument est lui-même brun foncé; mais il est recouvert, dans la région dorsale, d'un feutrage pileux roux ou roux grisâtre, épais, percé de granules noirs et dénudé par places, bien que la vestiture du dessus du corps, prise dans son ensemble, soit assez homogène. Front très densément granuleux, presque glabre, abrupt au devant de la suture fronto-clypéale qui est très fortement marquée; épistome très densément hérissé de poils roux, assez courts, ses angles antérieurs arrondis. Taches dorées des articles de la massue antennaire bien distinctes. Prothorax fortement rétréci en avant, non ou à peine en arrière; angles autt'rieurs rapprochés, pointus, saillants, non déitrimés ni amincis, limitant une échancrure anguleuse, arrondie au fond; angles postérieurs pointus, saillants en arrière. Pronotum non excavé transversalement au-dessus de son bord antérieur, forte- ment bigibbeux sur le disque, largement déprimé longitudinalement au milieu, dans la région de la râpe, d(»nt les dents sont proéminentes; aire postérieure prc'sentant quelques granules assez petits, pereant le (1) Bull. 32 West Virginia Agr. St., p. 185, cité par Lintner, Elevcntli Bep., for 18'.I5, New- York, 1896, p. 268. (2) Canad. Eut., XII, 1880, p. 107. 484 P. Lesxe. revêtement, et dénudée au milieu sur un étroit espace longitudinal qui est parfois finement caréniforme en avant. Tubercule juxtascuteilaire bien marqué, plus ou moins aigu; carène prébasilaire élevée, légère- ment incurvée, convexe en dedans, suivie d'une série linéaire de tubercules plus écartée de la suture en avant qu'en arrière, où elle aboutit au tubercule marginal supéro-interne de la déclivité apicale. Epaules proéminentes en avant. Déclivité apicale munie supérieure- «5 86 87 Fig. 85 à 87. — Liclienophanes caudalus Lesn. Trois quarts dorsal (fig. 85), profil de l'avant-corps (fig. 86) et extrémité postérieure du corps, vue de trois quarts, en dessous (fig. 87). ment, de chaque côté, de trois tubercules marginaux saillants, de même vestiture que le reste des élytres, et dont les deux internes sont les plus gros; suture saillante sur la déclivité. Bord apical des élytres épaissi, granulé avant l'apex, l'angle apical prolongé en une apo- physe courte, arrondie au sommet, carénée en dessous, tantôt entière- ment couverte d'une pubescence gris roux, sauf à l'extrême pointe, tantôt presque dénudée, noire et brillante (1). Épimères protboraci- ques très rapprochés en arrière des hanches antérieures. Pubescence abdominale très fine et très dense, gris roussâtre, laissant apparaître de nombreux petits espaces circulaires dénudés qui déterminent de fines mouchetures noires. Cuisses très finement et très densément pu- bescentes. Tibias antérieurs spinuleux dans leur moitié apicale le long de leur arête postéro-iuterne. â*" article des tarses antérieurs nota- blement moins long que le dernier. Articles 2 et 5 des tarses posté- rieurs subégaux. ;i) Sans doute par suite de frottements. Revision des Bosinjchides. 483 Cette espèce est fort remarquable. Elle se distingue de ses congé- nères |)ar de nombreuses particularités dont la plus exceptionnelle est la présenci' de denticules le long de l'arête postéro-interne du tibia antérieur. La j.;ibbosité du front, la yestiture de Tépistome, celle du pronotum et des élytres, la pubesceuce moucbetée de l'abdomen, la présence d'une apophyse apicale aux élytres, fournissent autant de caractères spéciaux et tranchés. Les tubercules élytraux rappellent, par leur disposition, ceux de plusieurs espèces sud-américaines [plica- tiis, Bedeli, fdscidtas). La longueur de l'apophyse apicale des élytres est un peu variable. Certains individus ont le 2" article des tarses antérieurs à peine aussi long que la moitié du dernier (Gabon, Coll. Bedel), tandis que chez d'autres ce 2*^ article surpasse la moitié de la longueur du dernier. Distribution géographique. — Guinée (1). Guinée Portugaise [Coll. Laferté > de Marseul). Vieux-Calabar {Bri- tish Museunt); Gabon {Coll. Bedel). Lichenophanes fasciatus*. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 29, 30, 31. — Fig. 88 et 89 du texte). Lesne, 189o, Ann. Fr., 1893, p. 172. Long. 10-17 mill — Assez court, large, très convexe, légèrement élargi en arrière, brunâtre, avec des taches de pubescence grise et des mouchetures roux doré. Front densément et fortement granulé, mou- clieté de groupes de poils dorés ; suture fronto-clypéale pi^sque droite, bien marquée; épistome légèrement échancré au bord antérieur, ses angles antérieurs obtus. Taches dorées de la massue antennaire grandes, larges, bien apparentes. Yeux assez faiblement détachés en arrière. Prothorax très convexe, subglobuleux, fortement arrondi sur les côtés, rétréci en avant et en arrière, ses angles antérieurs dentiformes, les postérieurs petits, droits ou aigus. Pronotum non ou à peine excavé au dessus de son bord antérieur, les dents de la râpe nombreuses, larges et courtes, glabres; aire postérieure densément et fortement granulée; gibbosités discoïdales larges, peu saillantes. Yestiture du pronotum formée : 1° de groupes de poils dorés distribués entre les dents de la (ly Un exemplaire delà collection Fairmaire porte la localité « Brésil » {sub fuliginosa Buq.). 486 P. Lesne. râpe ; i° de deux taches longitudinales de pubescence grise situées sur les côtés de l'aire postérieure et de poils dorés plus ou moins épars sur le disque de la même région. Flancs du prothorax mouchetés de groupes de poils dorés. Tubercule juxtascutellairc des élytres saillant, obtus, suivi d'une carène largement angulée en dehors avant le milieu: cette carène est ininterrompue, mais sa crête présente de petites encoches. La déclivité apicale montre seulement deux saillies marginales costi- formes, moins élevées que chez \eplicatus: la saillie inlerieure se pro- longe vers la suture. Toute la surface des élytres est parsemée de tubercules lisses, assez gros, et est assez densément ponctuée. La ves- titure élytrale se compose de poils gris argenté, formant des taches étendues mais peu nettement délimiti'ês, et de poils d'un roux plus ou moins ardent, disposés en petits groupes irréguliers. Une première tache de pubescence grise occupe l'intervalle (com- nuin aux deux élytres) des sinus des carènes dorsales internes et elle en déborde souvent les sonnnets ; elle s'étend un peu le long du bt»rd interne de la carène, en avant et en arrière du sinus ; une autre tache plus petite, isolée, subarrondie, est située sur les côtés des élytres, vers le milieu de leur longueur; une dernière tache forme une fa scie conmume en zig-zag, Fig. 88. — L(c/te- passant au bord supérieur de la déchvité apicale; nophanes fas- (^j^jjj^ ji existe im groupe intrahuméral de poils gris cifif'iLS r psn r Iv- ' . ' . '„ ,, argenté. Epaules non denticulées en dehors. Suture tr6s VUS QG 3/4 et niontrani le ^^^'^ ^^^ '' peine saillante sur la déclivité, le rebord in- trajei de leurs f^'HCur de celle-ci épaissi, l'angle apical proliaigé en fascies. un lobe assez large, tronqué obliquement ou rectan- gulairement. Vu de derrière, le bord apical de l'ély- tre est comme obtusément denté auprès delà suture. Les caractères du dessous du corps et des pattes sont les mêmes que chez l'espèce sui- vante. c5 Épistome hérissé de hnes soies dressées, d'un blond clair, moins denses que chez le plicatus c?. 9 Épistome sans poils dressés, à part quelques soies latérales. Parfois le 2'= article des tarses postérieurs est évidemment plus long que le dernier. Il y a, dans quelques cas, l'indication d'un troisième tu- bercule marginal à la déclivité postérieure et l'on observe des individus ayant aux élytres une carène dorsale externe bien marquée en arrière. La grandeur des taches dorées de la massue antennaire n'est pas cons- tante : souvent les deux taches d'une même face d'un article se fu- Recisiou (les Bostrijchides. 487 sioiinent en une large tache {iréapicale ; par contre, il est des individus (1) chez lesquels ces mêmes taches ne sont pas plus grandes que chez certains plkatus. Malgré sa parenté intime avec cette dernière espèce, le Lkhenoplmnes fasciatus a un faciès bien spécial. On trouve des pUcatiis dont les côtés du prothorax sont presque aussi fortement arqués que ceux du fascia- ius, dont les bosses discoïdales du pronolum sont également effacées, dont les dents de la râpe thuracique sont aussi larges et aussi peu saillantes; mais la convexité du prothorax, la vestiture des élytres, la moindre saillie des carènes et tubercules élytraux, surtout au bord de la déclivité apicale, sont des caractères qui paraissent bien constants et nous n'avons jamais éprouvé de difficultés pour distinguer les deux espèces. Distribution gco(jr(ipIii(jae. — Brésil [Muséum de Paris: Coll. Bedel; Coll. Oherthiir) : Sao Paulo {Musée de Lei/de : Coll. Bedel]-, Theresopolis (J. Michaelis in Coll. Obei'tliih']. Colombie [Coll. de Marseul). Lichenophanes plicatus* (2). (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 29, 30. 32. — Fig. 47, o9, 60, 90, 92 et 93 du texte). Guérin, 1844, Icon. Règn. Aniiii., p. 185 (3). Long. 8-13 mill. — Assez court, parallèle, un peu élargi en arrière, le prothorax plus étroit que les élytres; de couleur variable, grise, roussàtre ou brunâtre, parfois légèrement verdàtre ou châtain. La ves- titure dorsale, très dense et continue, au moins entre les carènes dor- sales internes des élytres, se compose de poils fins, appliqués au tégu- ment, ordinairement de deux couleurs, les uns blanc argenté, les autres roux vif. Ces derniers se groupent en petites taches, et, suivant que celles-ci sont plus ou moins ('tendues, la teinte générale du corps est roussàtre ou grise; la teinte brunâtre provient de ce que la pubescence (1) Par exemple, une Çde St-Paul (Coll. Bedel). (2) Apate inaequalis Dej., Cat., .3" éd., p. 334. (3) Le type fait partie des collections du Musée de Bruxelles. C'est un ind: vidu Ç. 488 P. Lesne. est un peu moins dense. Front simple, densément pubescent, assez éparsement granulé ; suture fronto-clypéale droite, bien marquée au mi- lieu ; éi)istome en général échancré légèrement en avant , parfois droit au bord antérieur, ses angles antérieurs obtus. Yeux bien détachés en arrière. Taches dorées de la massue antennaire petites. Prothorax plus large que long, arrondi sur les côtés, plus fortement rétréci en avant qu'en arrière ; angles antérieurs dentiformes, mais peu développés, limi- tant le bord antérieur qui est tronqué ; angles postérieurs spiniformes 89 Fig. 89 à 91. — Licliowplianes fasciatus Lesn. ((ig. 89), L. plicaius Guér. (fig. 90) et L. Bedeli Lesn. (fig. 91), vus de trois quarts. ou émoussés au sommet, saillants en arrière. Pronotum non ou à ()eine excavé au-dessus de son bord antérieur, bigibbeux sur le disque, les dents latérales de la râpe modérément saillantes; aire postérieure assez densément granulée. Tubercule juxtascutellaire des élytres saillant, pointu, suivi d'une carène largement angulée en dehors avant le milieu. Cette carène est ininterrompue jusqu'au delà du milieu, bien que sa crête présente plusieurs petites encoches, comme chez l'espèce précé- dente. Cette carène dorsale interne se termine vers les deux tiers de la longueur des élytres: son extrémité est très proche d'un tubercule fortement tricaréné qui occupe le bord supérieur de la déclivité apicale. Les autres saillies marginales de la déclivité apicale sont, de chaque côté, au nombre de deux : l'une , située en dessous et un peu en de- hors du tubercule supérieur, est élevée , comprimée en lame, et a une direction transverse; la seconde placée au-dessous de la précédente, lievision des Bostnjchides. 489 112 93 Fig. 92 et 93. — Lichenoplianes pli- caius Guér. Profil de la tête du cf et patte antérieure, vue par sa face antérieure. est également transverse et comprimée en lame ; c'est dans son prolon- Senieut qu'existe souvent, sur la déclivité même, une quatrième saillie comprimée et transverse. Suture non ou à |>eine élevée sur la décli- vit(' apicale, dont le bord inférieur est fortement épaissi ; angle apical brièvement et assez largement lobé ; bord inîéro-apical non gra- nulé. Épaules presque toujours denliculées. Pubescence des ély- tres percée de granules noirs, iné- galement répartie, plus dense près de la base, ainsi que dans l'inter- valle entre les deux carènes dor- sales internes, sur les tubercules marginaux de la déclivité apicale et sur l'espace qui s'étend immé- diatement au-devant d'eux. Pros- ternum déclive en avant des han- ches. Ponctuation et pubescence abdominales fines, inégalement répar- ties. Pubescence apicale des tibias très épaisse, d'un blanc jaunâtre argenté en dehors, moins développée aux pattes postérieures. Articles 2 et o des tarses postérieurs subégaux. d Épistome hérissé de longs poils blonds dressés qui masquent la suture fronto-clypéale. ? Épistome sans poils dressés, à part quelques soies latérales. Tantôt la vestiture des él\ très laisse apparaître des points enfonces assez gros et peu denses, tantôt elle les masque. Les tubercules de la région postérieure des élytres sont assez variables : ainsi la saillie discoidale de la déchvité apicale fait parfois défaut ou n'est indiquée que par quelques granules plus saillants; souvent elle est située au- dessus du prolongement de la saillie marginaje externe; souvent aussi le tubercule marginal supérieur n'est pas tricar('né et est seule- ment constitué par une carène sinueuse longitudinale. La courbure des côtés du prothorax est plus ou moins accentuée et la saillie des bosses discoidales du pronotum tend parfois à s'effacer. Un petit c5 de l'État de Matto Grosso (Coll. Oberthiir) est remarquable par son prothorax moins court, ayant les dents marginales saillantes de la râpe moins nombreuses et plus larges, et par la teinte châtain de la 490 P. Lesne. base des éh très. 11 ne possède pas de tubercule discoïdal sur la décli- vité apicale. Distribution géographique. — Amérique du Sud septentrionale, orientale et centrale (1). Colombie : Carlag-ena {Coll. Dcjean^ de Marseul); Bogota {Musée de Leyde). Venezuela {l)^ Moritz Musée de Vienne) : Caracas {Coll. Salle >> Oberthiir). Cayenne {Coll. E. Abeille de Perrin). Brésil : États de Bahia [Pujol in Coll. Oherthitr), de Matto Grosso {Cerniam in Coll. Ober- thiir), de Minas Geraes (£. Counelle) et de Sào Paulo {Coll. Bedel); Rio Janeiro {Castelnau in Muséum de Paris); Theresopolis (A. Crou- velle). Paraguay central {Germain in Coll. Oberthiir). Lichenophanes Bedeli*. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 29, 33. — Fig. 91 du texte). Lesne, 189o, Ann. Fr., 189o, p. 172. Long. 12-12 12 mill. — Allongé, parallèle, faiblement élargi en ar- rière, le prothorax plus étroit que les élytres ; brunâtre , le dessus du corps couvert en grande partie d'une pubescence gris jaunâtre ou gris plombeux à reflets soyeux. Cette pubescence, extrêmement Une et très dense, surtout sur les élytres, est coucliée sur le tégument; les poils qui la composent, en majeure partie blonds, deviennent roux par places. Dessus de la tête densément pubescent, présentant des gra- nules peu saillants, assez denses. Suture fronto-clypéale distincte, lé- gèrement arquée, interrompue au nnlieu par une dépression longitudi- nale; front simple; épistome légèrement échancré en avant, ses angles antérieurs obtus. Yeux plus gros que chez les deux espèces précédentes, modérément détachés en arrière. Taches dorées de la massue anten- naire grandes, bien apparentes. Prothorax légèrement transversal, for- tement rétréci en avant, à peine en arrière, ses angles antérieurs denti- îormes, les postérieurs aigus, saillants en arrière. Pronotum non excavé au-dessus du bord antérieur, largement déprimé au milieu entre les deux gibbosités discoïdales ; râpe présentant de grandes dents latérales saillantes, peu nombreuses, sa vestiture peu régulièrement répartie; aire postérieure montrant des granules brillants, épars. Flancs du pro- thorax très densément pubescents. Tubercule juxtascutellaire des élytres saillant. Carène dorsale interne des élytres semblable à celle des (1) Peut-être se renconlre-t-il aussi dans l'Amérique centrale. Un exemplaire de la Coll. Bedel, provenant de la Coll. Jekei, porte rétiquelle Guatemala. Revision des Bostnjrhides. 491 deux espèces précédentes, mais interrompue dans toute sa hauteur en plusieurs points; en particulier, la portion qui précède le sinus est distincte et forme une carène prébasilaire élevée , lisse et brillante au sommet. Saillies marginales de la déclivité apicale au noinljre de trois de chaque càU'\ en li>rme de tubercules comprimt'S, tranclianls, à som- met lisse et brillani, les deux supérieurs plus grands que rinfé'rieur. Suture très légèrement saillante sur la déclivité, dont le bord inférieur est épaissi latéralement; angle apical prolongé en un lobe court, tron- qué, angulé extérieurement. La vestiture élytrale, extrêmement fine et extrêmement dense, surtout dans la région médiane antérieure et en avant de la déclivité apicale, est percée de gros points enfoncés assez denses; des tubercules irrégvdiers, lisses et brillants, souvent subsériés ou costiformes, parsèment çà et là toute la surface des élytres. Pubescence abdominale dense et très fine, dénudée par places. Les autres caractères du dessous du corps ne dillerent guère de ceux des deux espèces précédentes. Le bord interne des tibias est presque droit. Chez le (5, comme chez la Ç. l'épistome ne présente ([u'une pubes- cence couchée. Les tubercules de la région huiuérale sont variables. L'épaule est munie ou non d'un gros granule saillant, et il existe au-dessous d'elle, et un peu en arrière, un tubercule aigu ou une épine courte, parfois à peine indiquée. La saillie intercoxale du mésosternum est plus convexe que chez les espèces précédentes; mais elle n'est pas gibbeuse. On sent cependan' sous ce rapport une transition vers le L. aWirans. Distribution géographique. — Colombie {Coll. de Marseul). Brésil : État d'Espirito Santo {Coll. Bedel). Lichenophanes albicans )i. sp. (Voir tabl. des espèces 2, 40, 41. — Fig. 94 à 96 du texte). Long. 9 12 mill. — Assez allongé, parallèle, un peu déprimé, moins épais que les trois espèces précédentes; brun foncé en dessous, d'un blanc grisâtre tirant sur le jaune en dessus. La vestiture dorsale est constituée de filaments d'une finesse extrême, excessivement denses, formant une sorte de toison feutrée, épaisse, percée çà et là de petits granules noirs. Front simple, son revêtement percé de quelques gra- nules noirs; suture fronto-ch péale indistincte; épistome nu, finement rugueux, ses angles antérieurs obtus. Yeux assez fortement détachés 492 P. Lesne. en arrière. Taches dorées des articles de la massue antennaire petites, apicales aux deux premiers articles. Prothorax plus large que long, ré- gulièrement arrondi en avant, non rétréci en arrière ; angles antérieurs rapprochés, marqués par une dent légèrement redressée, plus forte que les dents marginales voisines: angles postérieurs marqués, pointus ou non, un peu saillants en arrière. Pronotum à peine déprimé au- dessus de son bord antérieur, fortement bigibbeux sur le disque, les dents de la râpe élevées, saillantes, les discoïdales revêtues de poils, les marginales formant une sorte de couronne semi-circulaire inter- rompue; en avant; aire postérieure avec de petits granules noirs, épars. 94 95 Fig. 94 à 96. — Lichcnophanes albicans Lesii. Corps vu de dessus (fig. 94) et de trois quarts (fig. 95). Tôte et proltiorax, vus de devant (fig. 96). Base des élytres étroitement dénudée de chaque côté de l'écusson, le tubercule juxtascutellaire peu distinct; épaules pointues, saillantes en avant. Carène dorsale interne élevée et fragmentée en trois tron- çons tout à fait distincts : l'antérieur formant une carène prébasilaire à crête dénudée, noire et brillante ; le médian, sinueux et oblique, s'écar- tant en avant de la suture; le postérieur, angulé et ramilié, plus élevé que les précédents, et constituant la saillie marginale supérieure de la déclivité apicale. Celle-ci présente en outre, de chaque côté, deux autres sailUes marginales, transverses, comprimées dans le sens dorso-venlral et tranchantes, la supérieure bien plus grande et très proéminente. Suture non saillante sur la déclivité, dont le bord inférieur est épaissi; angle apical prolongé en un lobe court, obliquement tronqué et angulé en dehors. Vus de côté, les élytres montrent, au coté externe de la ca- Revision des Bostnjchides. 493 rêne dorsale fragmentt'o, une ligne noire, sinueuse et bifurquée en ar- rière, semblable à une trace charbonneuse. Une traînée noire, moins nette que la précédente, traverse en ligne droite la déclivité apicale entre les deux tubercules marginaux inférieurs. Lobe mésosternal gib- beux entre les hanches intermédiaires. Pubescence abdominale line et dense. Pattes foncées, les tibias, surtout les antérieurs, incurvés en dehors et dépourvus de manchette apicale de pubescence blanche. Tibias antérieurs nettement convexes au Jjord interne, fortement plu- ridentés vers l'apex, au bord externe. 2'' article des tarses postérieurs un peu plus long que le dernier. La place naturelle de cette espèce est auprès des L. plicatus et Bedeli dont elle a le faciès et dont la rapprochent plusieurs caractères com- muns, fournis surtout par les saillies des él\ très et par la forme de leur angle apical. D'autre part, la gibbosité du lobe mésosternal, ce caractère si exceptionnel chez les Bostrychides. la rapprocherait de ses congénères malgaches. La nature du revêtement dorsal du corps, la disposition des dents marginales de la râpe prothoracique, l'incurvation des tibias, sont des particularités qui lui sont propres. Distribution géographique. — Brésil : État de Sào Paulo [Coll. Bedel). — Type unique. Liichenophanes verrucosus *. (Voir tabl. des espèces 2, ',i, M, 12, 34, 3o, 3G. — Fig. 97 du texte). Gorhara, 1883, Biol. Centr.-Ani., Coi, III. 2. p. 214, PI. X, f. 22. Long. 7 1/2-12 mill. — Allongé, paralèlle, légèrement élargi en ar- rière, le prothorax un peu plus étroit que les élytres; brun ruussàtre mat en dessus , noir bril- lant en dessous. Vesti- ture dorsale composée de poils roux, couchés, courts et très lins, iné- .galement répartis, le té- gument étant dénudé par places. Front simple, très Fig. 07. — f.ichenophanes verrucosus Goili. finement et très dense- Pfofi' «lorsal. ment granulé, avec quel- ques longues soies brunes dressées; suture fronto-clypéale bien mar- quée, presque droite; épistome arrondi aux angles antérieurs, hé- rissé de soies brunes, dressées, assez longues, peu denses, et pré- 494 P. Lesxe. sentant au milieu un petit tubercule caréniforme. Frange du labre brun roussâtre. Antennes brun foncé, les taches pileuses de la mas- sue concolores. Prothorax un peu plus long que large, arrondi sur les côtés, fortement rétréci en avant, légèrement en arrière, ses an- gles antérieurs unciformes, d'épaisseur variable à la base, les pos- térieurs marqués seulement par un tubercule pointu, en arrière du- quel le prothorax est fortement rétréci obliquement. Pronotiun non excavé au-dessus de son bord antérieur, sans gibbosités discoïdales saillantes; aire postérieure présentant quelques forts granules, deux tubercules basilaires rapprochés et une fine ligne longitudinale enfoncée, dénudée, parfois caréniforme; dents latérales de la râpe allongées, saillantes, peu nombreuses. Élytres tri'S fortement et assez densément ponctués, ornés de gros tubercules plus ou moins velus, assez nom- breux, plus ou moins régulièrement sériés. Tubercule j\i\tascutelkiire très saillant, aigu; épaules rectangulaires, un peu saillantes en avant. Déclivité apicale présentant de chaque côté trois tubercules marginaux abondamment velus, dont les deux supérieurs sont très gros. Suture à peine élevée sur la déclivité, le bord inf<'rieur de celle-ci épaissi, hnenient granulé en dessous. Abdomen assez linement ponctué, très linement mais peu densément pubescent. Pubescence des pattes brun foncé. Ailes brunes. ô Bord apical des élytres prolongé en une épine aigur- avant l'angle suturai qui est lui-même pointu. 9 Saillie du bord apical des élytres plus courte et plus large, non spiniforme. Distribution géographique . — Amérique centrale (région des isthmes). Guatemala (Gorham; Musée île Gènes; Coll. Sr///e >■ Oberthiir); Costa-Rica {BioUeij in CoU. Fairnuiire). Lichenophanes spectabilis*. (Voir tabl. des espèces 2, .3, H, 12. 34, 3o. 37. — Fig. 08 du texte). Lesne, 189o, Ann. Fr., ISOo. p. 173. Long, lo 1/2 mill. — Allongé, i)anillèle, légèrement élargi en arrière, le prothorax un peu plus étroit que les élytres; d'un brun plombé mat en dessus, d'un noir assez brillant en dessous. Front simple, finement granulé, sa pubescence rousse, très fine et très courte, peu dense, couchée; suture fronto-clypéale bien distincte, fine, droite; épistome couvert de granules peu saillants, son bord antérieur garni d'une frange W'cisiou .(Jps Bn.striichidt's. 495 dcnso de [mh brun foncé intorrompiie au milit'u. Frange du labre brune, un peu roussàtre. Yeux fortement surélevés en arrière, sans former d'angle rentrant. Antennes brun foncé, les taches pileuses de la massue concolores. Protborax un peu |)lus large que long, arrondi sur les ciMés, un ]>eu plus r(''lréci en avant cpi'en arrière, ses angles anté- rieurs prolongés en deux cornes écartées, parallèles, assez longues, étroites, terminées par un uncus, et entre lesquelles le bord antérieur du pronotum est rectiligne ; angles postérieurs un peu aigus, un peu saillants en arrière, le bord postérieiu' arrondi au milieu. Pronotum 99 100 Fig. 98 à 100. — Lichenophatiea spectabUis Lesii. (fig. 98), L. insignitus l'airrn, (fig. 99) el L. pcnicillalu^ Lesn. (lig. 100), vus de trois quarts. non excavé au-dessus de son bord antérieur, nullement bigibbeux sur le disque; dents latérales de la râpe courtes et assez peu saillantes; aire postérieure présentant de gros granules brillants, denses, sauf en dedans des angles postérieurs et sur un espace médian transverse, espace marqué de deux dépressions arrondies, symétriques, dont le fond est ponctué. Pubescence du pronotum peu apparente, sauf sur la face ex- terne des dents de la râpe, et formée de poils fins et très courts, couchés, d'un roux ardent. Élytres ponctués de gros points enfoncés assez denses, un peu allongés, et ornés dorsalement d'un réticulum discontinu de côtes saillantes, à sommet lisse et brilkuil, sur les faces desquelles 493 P. Le>.\e. s'insèrent de lins et très courts poils couchés, d'un rou\ ardent. Tu- bercule juxtascutellaire fort, très saillant, aigu. Épaules rectangulaires. Déclivité apicale plus fortement ponctuée que le reste des élytres, munie supérieurement, de chaque côté, de deux tubercules assez écartés, analogues aux côtes saillantes du dos des élytres, mais plus élevés et plus pubescents ; le rudiment d'un troisième tubercule marginal se montre au-dessous du plus externe des précédents. Suture à peine élevée sur la déclivité, le bord inférieur de celle-ci peu fortement épaissi, faiblement angulé avant la suture, non granulé en dessous. Poitrine et abdomen densément et assez fortement ponctués, très line- ment et peu densément pubescents. Pubescence des pattes brun foncé. 2<= article des tarses postérieurs plus long que le dernier. Cette espèce est une des plus remarquables du genre actuel. Distribution géographique. — Californie (Co//. Mniszech^ Oberthiir). — Type unique. Lichenophanes insignitus^. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 34, 38. — Fig. 99 du texte). Fairmaire, 1883, .\ini. Fr.. 1883, p. 9o. Long. H l'2 mill. — Allongé, le prothorax bien plus étroit que les élytres, ceux-ci régulièrement élargis en arrière; brun foncé mat. un peu plombé; massue antennaire roussàtre. Front simple, très finement e' très densément granulé, couvert d'une pubescence couchée, dense, fort courte, de coloration foncée, difficile à percevoir; suture fronlo- c'ypéale bien marquée; épistome hérissé de soies foncées assez lon- gues et assez denses. Yeux assez fortement surélevés en arrière. Ar- ticles de la massue antennaire très épais, leurs taches pileuses brunes. Prothorax presque aussi long que large, fortement rétréci en avant, à peine en arrière; angles antérieurs spiniformes, les postérieurs indi- qués par un tubercule obtus en arrière duquel le prothorax est oblique- ment rétréci. Pronotum non excavé au-dessus de son bord antérieur, présentant deux gibbosités discoïdales plurituberculi'es: dents laté- rales de la râpe longues et aiguës, saillantes, au nombre de trois de chaque côté, outre la dent de l'angle antérieur; aire postérieure avec des granules assez brillants, épars, sur un fond très finement rugueux. Li vestiture du pronotum, peu dense et composée de poils brun rous- sàtre très courts, n'est guère a|tparente, si ce n'est autour des dents de la râpe et sur les deux gibbosités discoïdales. Élytres fortement et lievisioH des Bostrtjch'des. 497 densément ponctués, présentant qiielqiips potits granules entre les points enfoncés, les intervalles glabres, mais couverts de rugosités ex- trêmement Unes. Saillie juxtasculellaire large, bien apparente; épaules obtuses. Carène prébasilaire courte et peu élevée, dissinudée sous un faisceau conique de poils bruns. De nombreux fascicules pileux dres- sés, semblables au précédent, mais ne paraissant pas abriter de sail- lies du tégument, sont dispersés sur toute la surface des élytres, sauf sur la moitié inférieure de la déclivité apicale, et sont disposés, sur chaque élytre. eu o séries longitudinales assez régulières, les fascicu- les des deux séries externes étant un peu plus petits que ceux des séries dorsales. Suture à peine saillante sur la déclivité, le bord infé- rieur de celle-ci à peine épaissi, obtusément angulé avant la suture, non granulé en dessous. Pubescence du dessous du corps plus fme que celle du dessus, de coloration claire, mais fort courte et peu apparente. Abdomen llnement et densémenl ponctué; saillie intercoxale de son premier segment large. Pubescence sous-tarsienne brune. Articles 2 et o des tarses postérieurs subégaux. Celte espèce est encore d'un type tout spécial, et elle ne se rattache directement à aucune autre forme connue. Distribution yéoijraphiquc. — Abyssinie {Raffmij in Coll. Fainnaire). — Type unique. Lichenophanes penicillatus*. (Voir tabl. des espèces 2. 3. 11, 39. — Fig. 100 du texte). Lesne, 1895. Ann. Fr., 189o, p. 171. verrucosus i^Gorh., 1886, Biol. Centr.-Am., Col., Ill, 2« part., SuppL. p. 3o3. Long. 9-13 mill. —Allongé, parallèle, le prothorax presque aussi large que les élytres; d'un brun grisâtre ou roussàtre en dessus, noir en dessous. Dessus de la tête simple, son tégument masqué par un double revêtement : l"" une pubescence couchée, fine et dense, à reflets changeants, blonds ou roux; 2'' une pilosité dressée brun roussàtre, assez dense, s'étendant à la fois sur le front et sur l'épistome. Suture Ironto-clypéale fortement enfoncée, mais peu distincte; angles antérieurs de l'épistome arrondis. Frange du labre rousse ou roux brunâtre. Yeux assez fortement surélevés en arrière. Funicule antennaire roussàtre, les articles de la massue brun foncé, nettement comprimés, à taches pileuses 498 P. Lesxe. Ijrunes. Protliorax un peu plus hu'ge que long, fortement rétréci en avant, légèrement en arrière, ses angles antérieurs marqués |iar deux forts uncus assez longs, parallèles, entre lesquels le bord antérieur est tronqué rectilignement ; angles postérieurs pointus, saillants. Pronotum non excavé antérieurement, sans gibbosités discoïdales accusées, bitu- berculé au milieu du bord postérieur, l'aire postérieure présentant en avant quelques granules assez gros. Vestiture du pronotum double, comprenant : 1" une pubescence fine, assez longue, peu dense, couchée (sauf sur le pourtour du protborax), à reflets gris argenté ou rou\ ar- dent, suivant l'incidence de la lumière; 2" des groupes pénicillés assez nombreux, formés de longs poils bruns dressés perpendiculairement et situés presque tous sur l'aire antérieure du [ironotum. Angles pos- térieurs densément velus, grisâtres; dents latérales de la râpe assez [•etites, peu visibles sous la pubescence. Élytres parallèles, très forte- ment et densément ponctués. Leur vestiture présente aussi deux sortes de poils : 1° une pubescence couchée ou mi-dressée (sauf sur le pour- tour des élytres où elle est dressée), assez longue, formée de poils à reflets variables, gris argenté ou roux ardent, suivant l'incidence de la lumière, mais toujours gris à la pointe; ces poils sont disposés en pe- tits groupes fascicules sur le disque des élytres; sur l'épaule ils sont plus denses et plus serrés; 2° de longs poils brun foncé ou brun roussàtre, perpendiculairement dressés, formant de remarquables touiïes pénicil- lées. Ces pinceaux de poils sont au nombre de 4 principaux sur chaque élylre et il existe sur les côtés des mêmes organes un certain nombre de pinceaux pileux plus petits, sériés. Des 4 toufl'es principales.;] sont situées sur le trajet de la nervure dorsale interne : la 1'% albtngée, masquant la carène prébasilaire, la 2^ un peu plus grande et plus allongée. i)lacée presque au milieu de la longueur des élytres, la 3'' arrondie, située au bord siqjérieur de la déclivité apicale. Au-dessous d'elle et en de- hors se trouve le 4° fascicule, arrondi aussi, un peu moins grand que le 3^ Tubercule juxtascutellaire très saillant. Suture peu élevée sur la déclivité dont le bord inférieur est légèrement réfléchi; angles sutu- raux des élytres séparément arrondis au sommet. Abdomen densément et assez fortement ponctué, très linement, mais non densément pubes- cent. Tibias des trois paires hérissés de poils bruns sur leur face ex- terne. Pubescence sous-tarsienne brun foncé. 2'^ article des tarses postérieurs beaucoup plus court que le dernier. Cette très belle espèce se sépare de toutes ses congénères par la pré^ sence de soies dressées à la face externe des tibias postérieurs et par la vestiture très remarquable de la face dorsale du corps. •«"-JT^, llerision des Bostnjcltide.s. 499 Distribution géographique. — Mexique [Giesbreght in Musèiiin de Paris, individu type). Sierra de Durango {Fl(dir in Coll. Oljerthiir); Almolonga [Hoege in British Museuiii). Lichenophanes Kûnckeli*. (Voir tabl. des espèces 2, 40, 42, 43, 44. — Fig. 101 du texte). Lesne, 189o, .\nn. Fr., 1895, Bull., p. clxxvui. Long. 9-lo mill. — Allongé, parallèle, très légèrement élargi en ar- rière, le prothorax à peine plus étroit que les élylres; jjrunàtre, varié de gris et de roux en dessus, noir en dessous. Vestiture dorsale plus dense et plus claire sur le dos que sur les côtés. Sur les flancs du pro- thorax et des élytres, elle se compose de taches pileuses irrégulières, conflueutes, giises, jaunâtres ou rousses, formées de poils courts, couchés. Sur le dos, les poils sont plus longs, de coloration plus claire, argentés, flexueux, couchés aussi sur le tégument et disposés en grou- pes palmés s'étendant en deux grandes plages : Tune sur le pronotum, occupant le milieu de l'aire postérieure et l'intervalle des deux gibbo- sites discoïdales (cette tache est constamment marquée d'un point cen- tral dénudé, noir) ; l'autre sur les élytres, formant une grande tache commune un peu transverse, située immtKiiatement en arrière des ca- rènes prébasilaires, tache continuée en arrière, le long de la suture, jusque sur le milieu de la déclivité apicale, par de petites taches claires plus ou moins contiguës. Front simple, revêtu ainsi que l'épistome d'une pubesceuce couchée, courte et dense, rousse ou roussàtre, et parsemé de granules; suture fronto-clypéale enfoncée; épistome légè- rement échancré au bord antérieur, ses angles antérieurs obtus, Itien marqués. Yeux assez fortement surélevés en arrière. Antennes brun roussàtre, les taches dorées des articles de la massue bien apparentes. Prothorax un peu plus large que long, fortement rétréci en avant, lé- gèrement en arrière, ses angles antérieurs courts et larges, déprimés, limitant une échancrure arrondie ou anguleuse; angles postérieurs pointus, plus ou moins saillants. Pronotum très légèrement excavé au- dessus de son bord antérieur, présentant deux gibbositôs discoïdales écartées; dents latérales saillantes de la râpe au nombre de 2 ou 3 (celle de l'angle antérieur non comprise) ; aire postérieure bitubercu- lée au milieu du bord postérieur et montrant sur les côtés des granules assez gros et assez denses. Élytres très fortement et très densément ponctués, linement granulés dans les intervalles. Saillie juxtascutel- laire peu sensible; épaules obtuses. Carène prébasilaire forte, élevée 500 P. Lesne. lisse et brillante au sommet. Deux fascicules de poils dressés, d'une coloration roux argenté, existent sur le trajet de la nervure dorsale interne, en arrière de la carène prébasilaire : le premier un peu avant le milieu de la longueur des élytres; le second au bord supérieur de la déclivité apicale. Cette déclivité présente en outre, de chaque côté, deux autres fascicules pileux de même aspect, dont l'externe est le plus petit. Suture légèrement élevée dans la partie inférieure de la déclivité ; bord ai>ical des élytres épaissi, non granulé eu dessous, obtusénient denté immédiatement avant l'an- gle apical qui est lui-même dentiforme. Épimôres pru- thoraciques très rappro- chés en arrière. Lobe in- tercoxal du mésosternum fortement gibbeux. Ponc- tuation de l'abdomen fine et très dense, sa pubes- cence extrêmement fine, dense, argentée. Cuisses postérieures un peu moins fortes que les antérieures. 2° article des tarses posté- rieurs plus long que le der- nier. Pubescence sous-tar- sienne claire. Je n'ai pu découvrir de caractères sexuels secon- daires. Chez cette espèce, l'angle humerai de l'élytre se prolonge en dessous et en arrière en une côte assez vague, sur le trajet de laquelle s'insère très souvent un denticule tout à fait semblable à celui qu'on observe au même endroit chez le L. Bedeli. Dans l'une et l'autre espèce ce ca- ractère est inconstant. C'est des Lichenoplianes fascicuhiris et Obertliihi qu'il convient de rapprocher le L. Kilnckeli et ses deux congénères malgaches. Distribution géographique. — Madagascar. Diego-Suarez {AUuaud); Baie d'Antongil (.1. Mocquenjs in Muséum de Paris): ^ossi-Bé [Cloué in Muséum de Paris); Fénérive, Région de Tamatave, Pays Antsianaka {Coll. Oberthiir, Muséum de Paris); Fiana- rantsoa (Coll. Oberthiir). 102 Fig. 101 et 102. — Lichenoplianes Kiinckeli Lesn. (fig. 101) elZ. Martini Lesn. (lig. 102), vus de profil. Ri'cision des Bostrychides. 501 Biologie. — D'après M. A. Mocquerys, cotte espèco se promène pen- dant le jour sur le tronc des arbres, du C(Mé de l'ombre. Lichenophanes Martini n. sp. (Voir tabl. des espèces 2, 40, 42, 43, 4o. — Fig. 102 du texte). Long. 13-16 mill. — Espèce très voisine de la précédente dont elle diffère principalement par les caractères suivants : Forme un peu plus large, plus robuste. Coloration brune, variée de gris argenté ou de gris roussàtre, les taclies pileuses moins étendues que chez le h'ihtckeli. Dessus de la tète en grande partie dénude'', den- sément granuh". Bord postérieur des yeux en arête coupante. Protho- rax à peine rétréci en arrière, ses angles postérieurs non saillants en dehors, ses angles antérieurs plus petits, moins saillants que chez l'es- pèce précédente; bord antérieur légèrement arrondi en arc de cercle ou tronqué presque en ligne droite; gibbositésdiscoidales du pronotum moins accusées; aire postérieure du pronotum densément couverte de gros granules sur les côtés. Granules des élytres notablement plus gros que chez le Ki'mckeli. Suture non élevée sur la déchvité; bord apical de l'élytre ol)tusément denté avant l'angle suturai, celui-ci non ou à peine saillant. Ponctuation abdominale plus forte sur les côtés du l'^'' segment et sur le milieu des segments suivants. Cuisses postérieu- res un peu plus épaisses que les antérieures . La pubescence du dos des élytres ne forme pas de grande plao-e commune. Il n'existe dans cette région que des taches irréguhères, séparées, et les taches des côtés des élytres ne sont pas confluentes comme chez le Kiinekeli. .le suis heureux de dédier cette belle espèce à M. le D'' Ch. Martin qui l'a capturée lui-môme au cours de ses voyages dans l'Afrique australe. Distribution fjéogyapJiiqne. — Madagascar. Diego-Suarez (D' Ch. Martin); env. de Suberbieville {Février in Coll. Fainuaire: Muséum de Paris). Lichenophanes Perrieri n. sp. (Voir tabl. des espèces 2, 40, 42, 46. — Fig. 103 et 104 du texte). Long. 10 1/2 mill. — Cette espèce est voisine des deux précédentes. Elle diffère du L. Kiincl-eli par les particularités suivantes : 5 502 P. Lesxe. Forme plus régulièremont parallèle, le prothorax aussi large que les elytres. Dessus du corps entièrement brun roussàtre. Taches dorées des articles de la massue anten- naire très petites. Dent du bord apical des élytres légèrement écar- tée de Tangle suturai. Ponctuation de l'abdomen moins fine, sa pu- bescence plus courte et moins ténue. Segments abdominaux con- vexes en arrière, le long de leur bord postérieur. Pubescence sous- tarsienne d'un roux brunâtre. La vestiture du prothorax et des élytres est très caractéristique. Il n'existe, sur le dos, aucune plage de pubescence argentée. Cette ré- gion n'est occupée que par de petites taches irrégulières de poils squa- meux, roux, couchés, entre lesquelles le tégument est dénudé. Les côtés des élytres, au contraire, sont couverts d'un revêtement très dense de squamules lirun châtain, revêtement percé de petits granules brillants. Des squamules semblables existent sur les flancs du protho- rax. La coloration des fascicules pileux dressés des élytres est brune ou rousse. 104 Fig. 103 et 104. — Lichenopimncs Per- rieri Lesn. Profil de l'arrière-corps (fig. 103) et portion du tégument des flancs des t'iytres (fig. 104). Distribution (léographique. — Madagascar {Perrier in Coll. Fairmaire). — Type unique. env. de Suberbieville Genre Scliisloceros n. g. (Voir tabl. des genres 2, 3). Amphicerus \\ Leconte, 1861, Class. of Col. of N. Ant., p. 208 {par- tim) (1). — Horn, 1878, Pvoc. Am. phil. Soc, XVII, p. o41 et 546. (1) Leconte avait établi ce genre pour les Bostrychus hamatus F. [bicait- datns Say) et cornutus Pall. [punclipennis Lee.) et l'avait caractérisé par l'effacement de la suture fronto-clypéale sur les côtés. Cependant en 1865 il y rangeait l'espèce décrite par lui sous le nom de fortis, espèce dont la Ç a le front marginé en avant dans toute sa largeur, sauf contre l'orbite même! Dès lors le genre n'était plus délimité et l'on ne s'explique pas que G. H. Horn l'ait adopté sans modifications. Le caractère de l'effacement de la suture fronto-clypéale sur les côtés n'a d'ailleurs aucune valeur générique. En outre le nom proposé par Leconte est Recision des Bostrychides. :m , Caenophrada Watciiiouso, 1888, Ann. Nat. Ilist., 1888, I, p. 3oU {ad part.). Corps cylindrique. Front tantôt simple, tantôt gibbeiix en avant ou costiforme le long (le son bord antérieur, quelquefois lé- gèrement déprimé en arrière. Angles anté- rieurs de répistome aigus, pointus. Cadre buccal sans dent saillante au-dessous des yeux. Articles de la massue antennaire par- courus sur chaque face par deux fins cana- licules longitudinaux. Prothorax fortement rétréci en avant, non excavé au-dessus du bord antérieur. Élytres sans nervures dor- sales saillantes. Méso et métasternum eu contact au bord externe de la hanche in- termédiaire (sauf chez S. simplex). Saillie intercoxale du 1''^ segment apparent de Fabdomen présentant une facette ventrale. o" segment apparent de Tabdomen simple , quelquefois légèrement sinué au milieu du bord postérieur. Calcar des tibias antérieurs normal, incurvé. Les espèces de ce genre appartiennent à 4 types. Elles se disposent comme il suit : Fig. 105 et 106. — Antennes des Scliistoceros cornu- quelquefois la moitié supérieure de la dé- clivité apicale linement et éparsement ponctuée, et ses élytres sont parfois sensiblement élargis en arrière. Distribution géoi/yopliiquc. — Etats-Unis du Sud : Californie, Ari- zona. Utah. Xouveau-Mexique, Texas. Mexique et Basse-Californie. Gua- temala. Nicaragua. Panama. Colombie : Barranquilla [Coll. Steinlieil >- Oberthur): Bogota [Musée de Leijde, etc.). Venezuela : Caracas {Coll. Salle >> Oberthiir); vallée de l'Orénoque [Clmffanjon in Muséum de Paris; F. Ceai/]. Pérou {Erichson). Brésil septentrional (1). Antilles : (t; J'inscris celte indication avec quelque doute, d'après les données sui- vantes. La collection Bodel contient un individu provenant de la collection 512 P. Lesne. Cuba, La Jamaïque, Porto-Rico, St-Thomas, St-Martin, Antigua, La Guadeloupe, Marie Galante. L Hawaii (1). Biologie. — Les mœurs de cette espèce sont sans doute très analo- gues à celles de sa congénère S. haiitatus F., mais elles sont encore fort peu connues. Au retour d'un voyage dans la Floride sud-orientale. M. E.-A. Schwarz écrivait (2) qu'il avait observé, en avril et mai, le Schistoreros cornutiix perforant, en compagnie du Tetrapriocova loïKjicoi'Dis, le tronc t't les branches en vie du Hlius metopium (Térébinthacée) et de divers autres arlires. La première espèce était très rare, tandis que la seconde 115 116 Fig. 112 à 116. — Antennes du Schistoceros cornutus Pâli Ç ((ig. 112 et 113) et du S. consangtiineus Lesn. Q (fig. 114). Déclivité apicaie des élyires chez le S. cornutus (f (fig. 115) et chez le S. consanguineus çj^ (fig. llG). était abondante. M. Schwarz avait été incapable de trouver les larves de l'une et de l'autre dans les arbres ainsi attaqués. Un jour, son attention fut attirée par les racines mortes d'un Smilax qui faisaient saillie hors de terre dans un espace récemment éclairci et brûlé. Ces racines, elles-mêmes à demi brûlées, étaient habitées par de nombreux Tetrapriocera aux divers états et une recherche prolongée y lit ren- contrer aussi des S. cornutus et des larves se rapportant sans doute à cette espèce. M. Coquillett, de Los Angeles, a trouvé, dans les premiers jours d'octobre, deux adultes morts, à l'intérieur d'une galerie creusée dans un cep de vigne mort et desséché. « C'est évidemment à l'état adulte qu'ils avaient foré leur galerie dans le cep, dit l'entomologiste Jeliel et étiqueté (( Brésil ». Deux autres individus appartenant à M. Abeille de Perrln portent aussi la localilé Brésil. Enfin, j'ai vu un quatrième spé- cimen étiqueté « Aniazonas ». (1) I. Fidji [Sonfried in Musée de Bruxelles). Nous inscrivons cette pro- venance avec doute. (2) H.-G. Hubbard, Entomologica americana. IV, avr.-déc 1888, p. 95. Revision des Bostrijchides. 513 californien (1), car leurs lètes étaient tournées dans une direction opposée à celle de l'ouverture •» \]\\ troisième individu fut trouvé vivant à la même époque. Entîn, d'après M. Decaux (2), \o Schistoceros coniutus pratiipierait, au Nicaragua, des galeries longitudinales « dans les branches d'un kina ou (piiiiquina nommé Quino crno cJinto (jraiide par les natu- rels ». Schistoceros consanguineus n. sp. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 3, o. 7, 8. 10. — Fig. M4 et IIG du texte). Long. 12 1/2-14 mill. — Cette forme est très voisine de la précé- dente. Son corps est notablement plus large, plus robuste. Chez le c5, la dent latérale aiguë de la déclivité apicale du cornutiis c5 est remplacée par une bosse large, [teu saillante, presque imponctuée. La ç a le dernier article du funicule antennaire presque aussi large que le l^'' article de la massue. On ne peut manquer d'être frappé de la ressemblance de cette conformation avec celle que l'on observe chez le S. anobioides î. Des caractères communs, dont il a été question plus haut, rapjirochent aussi ce dernier de l'espèce actuelle qui doit (Hre considérée comme établissant un lien intime entre les Schistoceros s. str. et les Amphi- cerus. Nous n'avons malheureusement aucune donnée sur la provenance des deux seuls individus connus {Coll. Fdinnaire). Il est extrême- ment probable que l'espèce haliite l'Amérique. Schistoceros hamatus. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 3, 5, 7. 11. — Fig. 48, 106 et 117 du texte). Fabricius, 1787, Mant. Ins.. I. p. 33 (d). — Olivier, 1790, Enc. Méth., Ins., V, p. 108 (d). — Fabricius, 1792, Ent. Syst., I, 2, p. 3(30. — Id.. 1801, Sijst. EL, II, p. 380. serricollis Germar, 1824, Ins. sp. nov., p. 464 (d) (3). (1) Ins. Life, IV. 1891-1892, p. 260. (2) Étude sur tes Ins. nuis. rec. à VExpos. univ., Paris, 1890 (Soc. des Agric. de France). (3) La préface de l'ouvrage de Germar est datée du 10 septembre 1823; le mémoire de Say contenant la description du .S", bicaudalus a été lu dans la séance du 22 octobre 1823 de l'Académie des Sciences de Philadelphie. 514 P. Lesne. aspericoîlis Gerniar, 1824, loc. cit., p. 465 (9). hicmulatus Say, 1824, Journ. Ac. Phil, III. p. 320 (c? 9). — Horn, 1878, Proc. \m. phil. Soc, XVII, p. 547 (1). Long 5 1 2-10 mill. — Allongé, parallèle, les élytres légèrement élargis en arrière chez le d ; bi'un ou brun roussàtre avec les pattes et les antennes rousses. Flancs du prothorax, côtés de Taire posté- rieure du pronotum, élytres et dessous du corps re\ètus de poils roux, couchés, denses, assez longs. Front et épistome densément velus de poils dressés, surtout chez la 9 ; partie postérieure du front lisse et brillante au milieu, sans impression à la Umite du vertex. Fimicule antennaire normal. Sous-menton faiblement gibjjeux et tronqué avant le bord anté- rieur (9), à peine renflé (c?). Cornes prothoraciques très courtes dans les deux sexes. Ponctuation ély- trale forte et dense, non sériée, plus forte et con- tinente dans le bas de la déclivité apicale. Suture saillante sur la déclivité, dont le reboi'd inféi'ieur est épais. c? Déclivité apicale avec une apophyse lati'rale cy- lindroïde . 9 Déclivité apicale avec un simple calus hiléral, parfois à peine distinct. J'ai vu plusieurs femelles de cette espèce dont la mandibule gau- che était assez largement tronquée au sommet, sans doute par suite d'usure. Distribution géographique. — Canada sud-oriental. États-Unis, à l'Est des Montagnes Rocheuses. Floride {Schwarz, Hubbard). Cuba? {Coll. de Marseul, 1 indiv.). Biologie. — Bien que cette ?spèce soit commune dans les États- Unis de l'Ouest et du Sud et que ses déprédations dans les vergers, les pépinières et les vignobles aient été maintes fois signalées par les entomologistes américains, son histoire biologique est loin d'être sut- tisamment connue. C'est seulement en 1888 que furent pui^liées les premières observations précises sur le mode de vie de la larve. Quel- ques années auparavant, M. H. -G. Hubbard l'avait découverte en Flo- ride, dans les tiges souterraines d'une espèce de Smilax. « Celle-ci, dit Hubbard (2), est une plante rampante de croissance vigoureuse, for- Fig. 117. — Décli- vité apicale des élytres , vue de trois quarts, du Scfiislocerosha- matus ¥., cf. (1) Apate modestaDej., Cai., 3" éd., p. 334. (2) Entomologica americana,\V, 1888, p. 95. Révision des nostrijchidrs. olo mant auprès ou juste au-dessous de la surface du sol un enchevêtre- ment très étendu de rhizomes épaissis qui ont reçu le nom local de briar root. Les racines vivantes sont des réceptacles dans lesquels la plante met en réserve une abondante provision d'amidon destinée à nourrir les jeunes et vigoureuses racines. Aux périodes décroissance, celles-ci épuisent certaines portions de la tige souterraine qui meurent ensuite et deviennent sèches et pleines de moelle. Les « racines » mortes sont d'une couleur rouge sombre et paraissent contenir une grande proportion de tannin. Dans ces conditions, elles constituent un milieu très favorable pour le développement de VAinphicrrus hicaii- datus et sont criltlées de ses galeries. On peut y trouver les larves en grand nombre; elles creusent, dans la moelle, des galeries cyUn- driques dirigées en tous sens. Ces larves furent d'abord observées à Crescent City, au printemps et au début de l'été 1884, dans un amas considérable de racines qui avaient été arrachées dans les bois l'année précédente et qui avaient été suspendues à l'abri d'une toiture de vé- randa, en guise d'ornement rustique. Pendant l'été de 1884, les larves rejetèrent hors de leurs galeries une grande quantité de sciure fine; mais elles n'achevèrent pas leur développement avant l'année suivante, et, à l'époque de la nymphose, il y avait certainement deux et très probablement trois années que les œufs dont elles provenaient avaient été pondus. Les nymphes furent observées en mars et avril 188o, et les adultes apparurent un mois plus tard ». M. Hubbard ajoute que ces nymphes étaient nues et qu'on les trouvait dans les galeries creu- sées par les larves ou par les adultes. Ni l'accouplement ni la ponte n'ont été observés et l'on ne sait à quelles époques l'un et l'autre ont lieu; mais on a de nombreux témoi- gnages relatifs à la singuhère habitude qu'ont les adultes, mâles et fe- melles, de perforer le cœur des rameaux vivants de divers arbres et arbustes : Pommier, Poirier (Riley, etc.), Pêcher (Riley), Cerisier (Lintner), Vigne (Glover, Putman, D'' Shimer), Noyer blanc (Glover) (1). On doit noter que, pour la plupart, ces essences ne sont pas indigènes dans l'Amérique du Nord. Parmi elles, VAmplikerus montre une préfé- rence marquée pour le Pommier (2), d'où il tient son nom vulgaire (1) V.-H. Lowe (v. Lintner Twelfth Rep. on the inj. and olh. Ins. of tlie State of N.-Y. for the year 1896, Append., p. .362) a vu cette espèce creuser le bois d'un Tamarix africain. On sait que les Tainarix sont tous originaires de l'Ancien Monde et qu'ils sont certainement fort peu répandus aux États-Unis. (2) « L'insecte, dit Riley (Fourth Anii. Rep, on the nox., ben. and olh. Ins. of the State of Missouri, 1872, p. 51), semble préférer certaines variétés telles que Benoni et Red June aux autres variétés de Pommier, et quoiqu'il 516 P. Lesxe. d' < Rnstrijchides. 517 il'îiillours que l'adulte se reiicoiiti't' ijciukint presque toute l'année (1). Schistoceros malayanus*. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 12, 1:5, 14, lo, 18, 19, 20. — Fig. 118 à 120 (lu texte). Lesne, 1898, Notes fwiu the Lri/d. Max., XX, p. 23.). Long. 12-18 mill. — Brun foncé; l»ord antérieur du prothorax cou- vert d'une pubescence roux ardent; pubescence de l'écusson, de la 118 120 119 Fig. 118 à 120. ~ ScJiisloceros malayanus Lesn. Piolîl de l'avant-coi'iis du rf ((ig. lis) et de la 9 (lig. 119) et déclivité apicale des élytres du q^, vue de trois quarts (tîg. 120). poitrine et de l'abdomen rousse, dense. Prothorax moins large que long, assez fortement rétréci en avant, arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs. Aire postérieure du pronotum couverte d'écailles imbriquées (c?) ou de granules écrasés (9). Élytres légèrement élargis (1; Riley {Fiflk Ann. Rep. on llie nox., ben. and olh. Ins. of the State of Missouri, 1873, p. 54) a conservé vivant pendant cinq mois un individu qu'il avait reçu au printemps. Walsli [loc. cit.) a capturé l'adulte en septeinjjre et l'a trouvé aussi dès le premier printemps. Pour la bibliographie du Schistoceros hamatus (sub Amphicerus bicau- datus) consultez : S. Ilenshaw, Bibliography of the more iinportant conlri- l)utions to American économie entomolorjij, Washington, 1889-1896, et le mé- moire cité de Lintner. llensliaw a reporté par erreur au Lichenophanes bicornis (sub Bostrychus la citation de Glover : Rep. of theentom., dans liep. Comm. Agric. for 1867, 18G8, p. 71, qui a trait en réalité à l'espèce actuelle. 6 518 P. Lesxk. ou arrière, très fortement ponctués, leur ponctuation dorsale formée de gros points enfoncés, ridés sur les bords et comme irrégulièrement étoiles. Suture peu saillante sur la déclivité apicale qui. chez la Q. est densément granulée dans sa partie inférieure. Les principaux caractères sexuels secondaires ont déjà été signalés plus haut. Rappelons (ju'ils résident dans la forme générale du corps, dans la forme et dans la vestiture du front, dans la grosseur des yeux, dans la conformation du sous-menton, du bord antérieur du prothorax et de la déclivité apicale des élytres, dans la sculpture de l'aire posté- rieure du pronotum et des élytres, etc. Ces remarques s'appliquent aussi aux deux espèces qui suivent. Distribution géographique. — Malaisie. Presqu'île de Malacca {De Morgan in Muséum de Paris). Sumatra {Bouchard, Hagen, etc., in Musée de Leijde, Musée de Vienne, Coll. Bedel, Coll. Oberthilr). Bornéo occidental : Rivière Sambeh {Buffat in Coll. Oberthur). Schistoceros caenophradoides*. (Voir labl. des espèces 1, 2, 12, 13, 14, 10. 18, 19, 21. — Fig. 121 123 du texte). Lesne, 189o, Ann. Fr., 1895, p. 174. Cette espèce est extrêmement voisine de la forme précédente qui pourrait lui être adjointe à titre de sous-espèce. Nous n'avons rien à ajouter à ce que nous en di- sons plus haut dans le tableau synoptique. Distribution géographique. — Indo-Chine orientale. Monts de La-Khon (Mékong Fig. 121 ei 122. - Schistoceros caeno- moyen) {D' Hannand in Mu- phradoides Lesn. Profil de l'avant- séum de Paris). Hué (Co//. Au- corps du o^ et de la Ç. bert). Cambodge ( D' Harmand in Muséum de Paris). Cochin- chine {Genitain in Muséum de Paris: Coll. Oberthur) (1). (1) C'est par suite d'une confusion avec le r^ de l'espèce suivante, à une époque où je ne savais pas encore le distinguer de celui du Schistoceros caenophradoides. que j'ai cité ce dernier comme existant au Musée de Bruxelles et dans les collections Bedel el Fainiiaire. Révision des Rostnjchides. 519 Schistoceros anobioides *■ . (Voir ttibl. des espèces 1, 2, 12, 13, 17. 18, 22. — Fig. 124 à 127 du texte). Waterhouse, 1888. Ann. Nat. Hist., 1888, 1. p. 350 (ç) {siih Caeuo- phrada). — Lesne, 1897, Ann. Bekj., 1897, p. 18 (d). Les caractères remarquables de la femelle sont simplement sexuels et ne justilient pas la création d'une coupe générique spéciale. L'espèce est proche parente des deux précédentes qui la relient aux formes normales du genre. Le faciès est absolument celui du S. caenophradoides: mais, chez la ç, la ponctuation des élytres est moins forte et le prothorax un peu Fig. 12.3 à 125. — Sous-inen- tons, vus de trois quarts, des Schistoceros caenophradoi- des Lesn. Ç (lig. 123)elrtHO- bioides Wal. J (fig. 124) cl antenne du S. anobioides Ç (Hg. 125). 126 127 Fig. 126 et 127. — Scliisloceros anobioides Wat. cf C'g- 126) et 2 (fig. 127). plus rétréci en avant que chez ce dernier; le front est légèrement sail- lant au bord antérieur, mais non costiforme. Dans le même sexe, les yeux sont notablement plus gros que chez les deux espèces précé- dentes, la déclivité apicale des élytres ne présente pas de vestiges de calus marginaux et sa moitié inférieure est régulièrement granulée; les antennes sont aussi plus longues. Certaines ç ont une sculpture élytrale quidevient râpeuse par suite du dévelop|)ement de petits tubercules dans les intervalles de la ponc- tuation. ôiO P. Lesne. Dans les doux sexes, il existe sur les élytres une pubescence rous- sùtre extrêmement fine et très courte. Le caractère saillant de cette espèce est fourni par la conformation des antennes de la ç. Les principaux caractères sexuels ont été signa- lés plus haut. Distribution géographique. — Birmanie, Inde et bassin de la mer Rouge. Birmanie : Minhia [Coniotto in Coll. Oberthiir). Bengale iDaraucel, P. Cardon, etc., in Muséum de Paris, Masre de Bruxelles ; Calcutta {Coll. Oberthiir). Inde septentrionale : Dinapore (Muséum de Paris). Tchota-Nagpore : Hazaribag, en avril (1). Inde centrale: Saugor {Coll. Oberthiir). Province de Bombay : Belgaum, en mars, et Canara {An- dreives). Madras {Coll. Bedel). Ceyian {Coll. Oberthiir ; Coll. Abeille de Perrin). Sind {Coll. Oberthiir). Massaouali (2 individus c) {Coll. Baudi). Obok {Coll. Aubcrt) (ç). Choa : Malial-Uonz, en juin {Musée de Cènes) (Ç). Biologie. — M. Cotes a signalé cette espèce comme creusant le bois d'im Goyavier {Psidium guava) {Ind. Mus. Notes, vol. II, n'^ 6, 1893, p. loO). Schistoceros bimaculatus. (Voir tabl. des espèces 1, i, 3. — Fig. 128 à 131 du texte). Olivier, 1790, Enc. Méth., Ins., V, p. 109. — Id., 1793, Ent., IV, n- 77, p. 10, PI. II, f. 14. - J. Duval, Gen. des Col., PI. o6, f. 279. — V. Mayet, 1890, Ins. de la Vigne, p. 392. — Zoufal, 1894, Wicn. ent. Z«7.,XIII,p.41. auritus Friwaldsky, 183o, A Magyar tudùs, p. 207, PI. VI, f. 10. — AValtl, 1838, Isis, p. 468. Long, o-ll mill. — Allongé, parallèle, le prothorax aussi large que les élytres ; d'une teinte g'?nérale brun grisâtre en dessus ; antennes rous- sàtres, palpes roux. Front granuleux, densément couvert de poils couchés, assez longs, roux doré, convergeant vers le milieu de son bord antérieur. É|jistome moins pubescent, peu densément [tonctué. Frange du labre roux doré. Yeux petits, transverses. Prothorax à peu près aussi large que long, arrondi en avant et aux angles postérieurs, ses côtés légèrement arqués; angles antérieurs non indiqués, si ce n'est par les deux dents antéro-latérales de la râpe, entre les(iuelles (1) Aoles on Ind. Ins Pests I. 1889, n" 1, ]). 61. lirvisiOH (les Boslruchidcs. 321 lo bord anlériciir est très épais et proéminent (1); région de la ràpo couverte d"Line pubescence dense, roux doré: milieu de Taire posté- rieure présentant une sculpture en écailles imbriquées, ses côtés revê- tus d'une i)ubescence grise, couchée, sauf en deux points où le tégu- ment est dénudé et qui forment deux petites taches noires, arrondies. Élytres ornés de reliefs irréguliers lisses et d'un noir brillant ; entre ces reliefs, le tégument, linement granuleux et marqué de gros points enfoncés, porte des grou|)es de poils couchés d'un roux doré. Base des élytres légèrement avancée au milieu; suture peu saillante sur la dé- clivité. Poitrine et abdomen densément et assez finement ponctués. 129 131 128 130 Fig. 128 à 131. — Sckistoceros bimaculatus 01. Piotil de ravant-corps (fig. 128). Extrémité |)Ostéiieure du corps, vue de profd, chez le cr* (fig. 129) et clioz la 9 (fig. 130). Antenne (fig. 131) (un canalicule seulement a été figuré sur chaque article de la massue). couverts d'une pubescence dressée, grise, plus longue sur l'abdomen, sur lequel existe en outre une pubescence couchée très courte. Une tache circulaire dénudée sur les côtés de chaque segment abdominal. Tibias et tarses intermédiaires et postérieurs munis de longues soies, c5 Déclivité apicale présentant supérieurement deux grosses apo- physes subcylindriques, à sommet obliquement tronqué et pointu en dedans, et, intérieurement, un très petit denticule dans l'angle apical, contre la suture. Sillon marginal de l'élytre brusquement abrégé avant l'apex. Tégument de la déclivité apicale fortement ponctué, non gra- nulé. 5 DécUvité apicale munie seulement de chaque côté d'un calus su- péro-latéral, son tégument inégal et assez densément granulé. Pas de (1) Celte conformation est identique à. celle des Scliistoceros s. str. Ç; mais ici elle est commune aux deux sexes. . 322 P. Lesxe. douticule dans l'angle suturai. Sillon marginal do l'élytro non abrégé, s'effaçant gracluoUement en arrière. La forme du prothorax et la vestiture de sa région anti'rieure ne sont pas, outre les caractères génériques, les seules particularités rat- tachant cette espèce aux Schistoceros s. str. Q Les différences sexuelles quant à la sculpture de la déclivité apicale et à la terminaison du sillon marginal de l'élytre sont également semblables. Distribution géographique. — Région méditerranéenne. Espagne : Andalousie {DiecV)\ Cordoue {Morei). Baléares. Corse. Sardaigne. Sicile {Musée de Gênes). Hérault: Montpellier {Y. Maijet) ; Gard : Nîmes {Coll. de Marseul); Bouches-du-Rhône : Camargue {V. Mmjet); Var : Toulon et Hyères {Abeille de Perriu, etc.), Fréjus {Coll. Puton), env. de Draguignan {Robert, etc.); Le Luc {Robert). Piémont {Ghiliani). Banat {Coll. de Vauloger). Dalmatie {Cuntraine in Musée de Leyde); Herzégovine {.Apfelbeck). Turquie : Conslantinople {Clair). Grèce (Fou Oertzen, etc.). Asie Mineure : Smyrne {Delagrauge). Bali- kesser {Agathon). Chypre {Baudi). Syrie : Akl)ès {Delagrange], Jérusa- lem {Coll. de Mar.teul). Turkestan {Zoufal). Algérie : Les Heumis, près Tenès {A. Petit): Alger {Poupillier in Coll. Léveillé). Biologie. — Cette espèce se développe dans la Vigne et dans le Ta- marix (1). On rencontre Fadulte au printemps. Schistoceros teres. (Voir tabl. des espèces 24, Ta. — Fig. 132 et 133 du texte).. Horn, 1878, Proc. Am. Phil. Soc, XVII, p. o48. Nous rapportons à cette espèce un individu auquel s'applique bien la description originale. Outre les caractères cités ci-dessus, nous mentionnerons les suivants : Forme allongée. Front et épis- tome densément hérissés de longs jjoils dressés. Prothorax légère- ment échancré au bord antérieur, 133 132 hérissé de soies dressées dans la Fig. 132 et 133. — Schistoceros teres région de la râpe et sur les côtés ; Horn. Profil de lavant-corps et con- aire postérieure couverte de cos- tour du prothorax. tules longitudinales un peu écra- (DPerris (Lavces de Col., 1877, p. 218); Rey {Ann. Soc. Linn. Lyon, XXXIII, 1887, p. 220); V. Mayet [Ins. de la Vigne, p. 392), etc. Rey observe W'cision dcx Uostnjrhidi's, >ï.\ sées. brillantes. Ponctuation éhtralr l'orle et dense; suture renll»''e sur la déclivité apicale; él\ très conjointement arrondis au bout. Distribution tjéographiqae. — Californie méridionale : Fort Yuma [Horn -, Basse-Californie {Diguet in Muséum de Paris). Schistoceros simplex*. (Voir tabl. des espèces 24, 20. — Fig. 134 et 13o du texte). Horn, 188o, Tr. Am. Eut. Soc, XII, p. loo. Cette espèce est très nettement apparentée à la précédente; mais elle s'en distingue par des caractères nombreux dont nous avons déjà cité les plus importants et dont le plus remarquable est le léger écartement des pièces méso et métasternale au côté externe de la banche intermé- diaire. Ajoutons les caractères sui- vants : Forme plus courte que celle du teres. Angles antérieurs de Té pis- tome moins pointus, prothorax plus convexe, carinules de Taire posté- rieure du pronotum plus fines, non écrasées; suture moins saillante sur la décUvité apicale. Chez l'exemplaire typique olTert au Muséum de Paris par feu le D'" G. -H. Horn, le front et l'épistome sont glalires, régulièrement et assez fortement granulés; le protborax n'est pas échancré au bord an- térieur et les costules de l'aire postérieure du pronotum sont assez écar- tées. Chez un second individu provenant de Basse-Californie et que je rapporte avec quelque doute à la même espèce, la forme du corps est plus étroite, le front et l'épistome sont hérissés de poils courts, dressés, le bord antérieur du prothorax est nettement et assez étroitement échancré et les costules de l'aire postérieure du pronotum sont très denses. Les élytres se prolongent conjointement en pointe obtuse en arrière; enfin la ponctuation abdominale est plus dense que dans l'exemplaire typique. Il se peut que tous ces caractères soient sexuels et propres au ô'. 134 135 l^ig. 134 et 135. — .Schi'iloceros sim- plex Horn. Profil de l'avant-corps et contour du prolhorax. que sa larve détruit el pulvérise les tiges de Tamari.\ a en procédant de haut en bas ". 524 P. Lesxe. Distribution géographique. — Texas sud-occidontal {Horn). Sp. propr.7 : Basse-Californie [Bignet in Muséum de Paris). Genre Bostryeliopsis n. g. (Voir tabl. des genres 2, 4, 8, 10, 14, 16, 17). Corps c\ lindriqiie. Capsule céphalique sansconstriction post-oculaire. Tète non régulièrement convexe en dessus, son profd dorsal non en arc de cercle. Angles antérieurs de l'épistome droits ou un peu aigus, pointus. Cadre buccal non denté au-dessous des yeux. Ceux-ci sur- élevés à angle rentrant à leur bord postérieur. Sous-menton rectangu- laire ou trapézoïde, plan, sembla- ble dans les deux sexes. Articles de la massue antennaire montrant des taches pileuses dorées plus ou moins nettement délimitées. Protlio- rax non excavé au-dessus de son 137 138 Fig. 136. — Capsule céphalique du Bos- trychopsis uncinaia Germ., $ Cas- telnaui, face dorsale. 1.39 Fig. 137 à 139. — Aniennesdes Bos- trychopsis jesidtaV . (fig. 137), B. uncinata Germ., Ç Castehioui (fig. 138) et J?./br«sLec.(fig. 139). bord antérieur; celui-ci dépourvu de rangée marginale de dents. An- gles postérieurs du prothorax arrondis ou droits (1), non lobés. Élytres sans carènes ni tuliercules en avant , leur bord inféro-apical non gra- nuleux ni érodé. Méso et métasternum en contact au bord externe de la hanche intermédiaire. SailHe intercoxale du 1" segment apparent de (1) On observe dans la même espèce des individus à angles postérieurs du prottiorax largement arrondis et d'autres où ces même?; angles sont droits, pointus. Recisioii des liostt'ucltides. o2o l'abdomen prosentaut une facette plane ventrale. Dernier segment ap- parent de TalKlomen régulièrement arrondi en arrière, ses pleurites souvent apparents chez le c5. Calcar des tibias antérieurs normal, in- curvé. Les Bostnjciwpsis sont de taille moyenne et de cctuleur lirune. Ils sont répandus dans toutes les régions chaudes du globe, à rexception, semble-t-il, de rAmérique centrale et des archipels du Pacillque. Chez plusieurs de leurs espèces, le polymorphisme sexuel atteint un degré inusité chez les Coléoptères. D'après leurs afiinités mutuelles, les ditîérentes formes spécifiques se groupent connue il suit : i. II. m. IV. V. VI. B. cephalotes. D. lonsa. B.jesuila. B. valida. B. laminifer. B.forlis. B. telraodon. B. parallela. B. Ganglbaueri. B. a f finis. B.uncinata. B. Reichei. B. eremita. B. beagalensis. B. trimorpha. B. confossa. Aiuien Monde. Australie. Amérique du Sud. Amérique du Nord. TABLE.VU DES GROUPES. 1-2 — Bord antérieur de l'épistome denticulé ou granuleux. Groupe I. 2-1 — Bord antérieur de l'épistome non denticulé ni granu- leux. 3-10 — Front non surmonté d'une lame transverse. 4-9 — Front n'étant pas à la fois renflé en avant et séparé du vertex par une dépression en arc de cercle (1). 0-6 — Tibias postérieurs sans longues soles à la face externe. Groupes de poils roux des articles de la massue anten- naire ne formant pas de taches très nettement délimitées. Groupe II. O-o — Tibias postérieurs portant quelques soies sur leur tran- che externe (2). Taches dorées des articles de la massue antennaire bien délimitées. (1) Ctiez ces espèces, les pleurites du dernier segment abdominal apparais- sent assez souvent en detiors de la gouttière marginale du sternile. (2) Ces soies font souvent défaut cliez les exemplaires mal conservés. 526 P. Lesxe. 7-8 — Sillon marginal des élytrcs gradiirllouienl atténué en arrière. Points enfoncés du dos des éiUres réniformcs au voisinage de la suture Groupe III. 8-7 — Sillon marginal des élytres alirégé à leur angle apical externe. Points enfoncés des élytres non rénifornies.. . (iroupe IV. 'i'^^ 9-4 — Front à la fois rentlé en avant et sépan'' du vcrtex ])ar une dépression en arc de cercle (iig. 168) (îroupe V. 10-3 — Front surmonté d'une lame transverse élevée et épais- sie au sommet (lig. 166, 167) Groupe VI. Le genre serait bien homogène si l'on pouvait en distraire le li. fur- tift qui, par la conformation des dépressions composées des antennes et par le mode de variation sexuelle, s'écarte de ses congénères. Des cinq premiers groupes, deux, I et V, sont parfaitement tranchés. Les trois autres sont extrêmement voisins entre eux et c'est à peine si l'on parvient à découvrir des caractères distinctifs permettant de les séparer l'un de l'autre. Il est des espèces comme les/?, cephalotes et tetraodon qui paraissent être simplement dimorphes. On ne cannait chez elles que le rj et la 9 hi'téromorphes, caractérisés principalement, le premier par son front di'pourvu de spinules, par les angles antérieurs du prolhorax prolon- gés en cornes infléchies et uncinées au bout et par la présence de quatre tubercules marginaux à la déclivité apicalc des élytres; la seconde, par son front spinuleux, par les angles antérieurs du prothorax muti- (|ues et par la déchvité apicale des élytres sans tubercules marginaux. Ces différences se retrouvent, légèrement moditiées, dans les trois groupes suivants où elles se conqiliquent par l'apparition de diverses formes de (5 et de 9. Les liostnjchopsis tonsa et irinwrpha peuvent être choisis comme les plus tyiùques et les plus susceptibles d'exphquer les faits observés chez les autres espèces. Tous deux sont trimorphes. On distingue chez eux : 1" vm o- hétéromorphe à front normal, à angles antérieurs du prothorax prolongés en cornes, à élytres munis de calus ou de tuber- cules sur les bords de leur déclivité apicale; â" une 9 dont le front est gibbeux et densément pubescent {tonsa) ou llnement et densément spinuleux {triinorpha), dont le prothorax est tronqué en avant et dé- pourvu de cornes, dont les élytres n'ont ni calus ni tubercules sur le pourtour de leur déclivité apicale; 3'' un d homéomorphe possédant lif vision des liostrijchidt's. o27 la tète et le pruthurax de la ç et les él\ très du 6 hétéromoriihe. On n'observe pas de termes de passage entre ces 3 formes. Chez une autre espèce trimorphe, le B. jesuita, les ph('nomènes sont en quelque sorte inverses. Le (5 est un d hétéromorphe, caractérisé par ses cornes prothoraciques bien développées et par quelques autres particularités que nous indiquons plus loin. La Ç hétéromorphe a seu- lement le bcrd antérieur du protliorax légèrement échancré, les angles antérieurs n'étant pas prolongés en cornes, tandis que dans une autre forme 9 que l'on pourrait appeler homéomorphe, les angles antérieurs du prothorax présentent de véritables cornes, mais moins infléchies et beaucoup plus courtes que celles du (5- Ici cette variation n'est pas brusque comme dans les cas précédents, et il existe des termes de transition entre les formes ç. Les Bosti'urJiopsis Reichei et roHfossa sont encore peu connus. Nous n'avons observé chez eux que deux formes, le c5 hétéromorphe et la ç homéomorphe. Le seul sexe connu du B. bengalensis est également une 9 homéomorphe. Chez le D. parallehi, la seule 9 connue est une 9 hétéromorphe, d'ailleurs assez variable. Le (5 habituel est aussi un (5 hétéromorphe; mais nous avons dû rattacher à cette espèce lui (5 très singulier alUant aux caractères céphaliques delà 9, un prothorax et des éh très qui, par leur conformation, rappellent plutôt ceux du d que ceux de la 9. Une forme o de passage, en tout sendjlalde au o" précédent, si ce n'est que ses élytres sont ceux d'un c5 normal, justilio le rapproche- ment dont nous parlons. Les faits paraissent encore plus étranges chez le Bostnjchopsis nnci- nata dont les 9 semblent appartenir à trois types parfaitement tranchés. Un examen approfondi et répété ne nous a pas permis de distinguer chez le (5 hétéromorphe, d'ailleurs variable, de formes correspondantes à celles des 9 et, en l'absence d'études biologiques, on se trouve réduit à supposer ou l»ien que l'on est en présence de trois espèces différentes dont il est actuellement très difllcile sinon inqidssilile de distinguer les ci, ou bien qu'il s'agit d'une espèce remarquablement poecilogyne. Cette dernière hypothèse n'est nullement improbable; d'une part elle est autorisée par le polymorphisme habituel des Bostnj- chopsis, d'autre part on sait que diverses espèces d'insectes présentent de semblables phénomènes (1). Ajoutons que nous avons observé, chez (1) Voyez en particulier P. de Peycrimlion', La variation sexuelle chez les Arthropodes {Ann. Fr., 1898). o28 P. Lesxe. ce mùmc Bostrychopsis uncinata, un c? homéomorplio analogue à celui des B. iousa et trinwrpha. Par leur mode de variation sexuelle, les Bostri/chopsis laminifer et for/ (S occupent une place à part. Tous deux ont en commun l'absence de tubercules marginaux à la déclivité apicale des élytres dans les deux sexes ; mais tandis que des cornes prothoraciques existent aussi bien chez la ç que chez le o dans la dernière espèce, eUes font défaut dans l'un et l'autre sexes du laminifer. Celui-ci est encore peu connu. Chez le B. fortis, le mode de variation est facile à saisir. Il existe dans cette espèce un trimorphisme analogue à celui que l'on observe chez nombre de Scarabéides et de Lucanides. On distingue, outre les ç, de grands d hétéromorphes et de petits (5 homéomorphes avec tous les passages entre eux. Groupe I (Voir tabl. des groupes 1). — Outre le caractère fourni par le bord anti-rieur de Fépistome, ce groupe présente les particularités suivantes : Front simple, ni gil)beux, ni caréné, très légèrement renflé en avant. Épistome densément velu de poils roux, dressés. Suture fronto clypéale peu distincte. Articles de la massue antennaire sans taches pileuses nettement délimitées. Milieu de l'aire postérieure du prouotum écailleuse. Sillon marginal des élytres interrompu à l'angle apical externe ; bord apical des élytres très légèrement et obtusément angulé avant la suture. Tibias postérieurs sans poils dressés à leur face externe. S'^ et o'' articles des tarses postérieurs subégaux. (5 Front dépourvu de spinules. Angles antérieurs du prothorax pro- longés chacun en une corne infl('cliie. Déclivité apicale des élytres mu- nie de chaque côté de deux tuhercules marginaux. Pleurites du der- nier segment abdominal bien apparents. Calcar des tibias antérieurs plus fort. Ç Front spinuleux en son milieu. Angles antérieurs du prothorax mutiques. Déclivité apicale des élytres sans tubercules. Angle apico- sutural des élytres plus ou moins distinctement denté. Deux espèces propres à l'Afrique intertropicale. TABLEAU DES ESPÈCES. 1-2 — Épistome non surmonté d'une lame saillante. Corps plus court. Long. 10-13 1/2 mill B. cephalotes 01. 2-1 — Épistome surmonté en arrière d'une lame saillante. Urn'sidi) îles Bostrijchides. o29 surtout chez la Ç. Corps plus alloiigt-. Loug. 10-14 1 2 inill B. tetraodon P'airiii. Bostrychopsis cephalotes. (Voir caractères du gmiiiic I et tabl. des espèces 1. — Fig. 140 à 142 du texte). Olivier {non Lesne, olim) (1), 1790, Enc. Méih., V, p. 108. — Id., 1795, Ent.. ly, II" 77. p. (5, Pi. II, f. 8. Long. 10-13 12 mill. — Assez court; brun. Épistome caréné longi- tudiiialement au milieu. Articles 3 à 7 des antennes pris ensemble plus longs que les deux premiers réunis. Côtés du prothorax et élytres cou- 140 141 142 Fig. 140 à 142. — Bostrychopsis ccplialotea 01. Profil de la lèledu c^ (lig. 140); profil de l'avant-corps delà 9 (''»■ l'^O; contour du prothorax de la 9 (fig. 142). verts d'une pujjescence rousse, couchée, peu dense. Région dorsale des élytres fortement et densément ponctuée. Dessous du coi'ps densément pubescent, surtout sur les côtés de la poitrine. c5 Déclivité apicale des élytres lisse ou présentant de chaque côté un ou plusieurs très gros points enfoncés disposés en série longitudinale le long du renflement suturai. Bord inférieur de la déclivité assez for- tement rélh'chi; tubercules marginaux bien saillants, le sup(''rii'ur moins épais que l'inférieur. 9 Déclivité apicale des élytres très densément et très fortement [lonc- tuée, [ilus fortement le long de la suture. •1) Jusqu'en ces derniers temps, j'avais considéré la description d'Olivier comme se rapportant au B. tonsa Imh. 530 P. Lesne. Distribution géographique. — Zaïiguobar, Mozambique, Zambézie, Aiin;ola, La Réunion. Kilimandjaro Jlnrnoncourt in }Ias:é(' de Vienne); X'guru [P. Leroij in Coll. Oberthiir); Mozambi(iue {Coll. Kmvert >• Oberthiir); Manica [Musée de Cape-Town); Zambézie {Péringuey). Angola : Malange [von Mechow in Coll. Quedenfeldt > Oberthiir). I. de la Réunion {Olivier). Bostrychopsis tetraodon*. [Voir caractères du groupe I et tabl. des espèces 2. du texte). Fiof. 143 et 144 Fairmaire, 1883, Le Nat., V, p. 20o. — Id., 1883, Ann. Fr., 1883, p. 96. Cette espèce diffère de la précédente par sa forme plus allongée et par la conformation remarqualjle de son épistome qui s'élève en arrière en une lame arquée, convexe en avant, et dont la tranche apicale est densément velue de poils roux. Le prolhorax est moins grand que chez le B. cephalotes. Chez le cj, la déclivité a|iicale présente les mêmes variations que chez ce dernier quant à la ponctuation. Chez la $, les siti- nules qui garnissent le front sont plus fines et plus allongées que dans l'espèce précédente. Distribution géographique. — Abyssi- nie. Choa. Env. de Khartoum {Muséum de Paris). 14i 143 Fig. Ii3 et 144. — Bostry- chopsis tetraodon Fainn. Groupe II (Voir tabl. des groupes 2, 3, 4, o). — (3 hétéromorphe : Corps gé- néralement plus large et plus robuste que celui de la 9. Front simple, la suture fronto-clypéale obsolète sur les côtés, enfoncée au milieu. Prothorax plus grand que chez la 9, prolongé aux angles antérieurs en cornes fortement infléchies, uncinées à l'extrémité. Déclivité api- cale des élytres plus large que celle de la 9, munie de chaque côté de 2 calus marginaux costiformes et présentant un rebord inférienr. Régions pleurales du dernier segment apparent de l'abdomen générale- Rerixioii fh's Bostnirhidpx. o31 ment bien visibles et de couleur rousse ou roussâtre. Longues soies du dessous des tarses nombreuses. ç liétëromor|)he. Front presque plan ou légèrement gibbeux, déclive au Ijord antérieur. Suture fronto-clypéale bien marquée. Prothorav plus petit que chez le J. tronqué en avant, ses angles antérieurs non prolongés en cornes. Calus marginaux de la dt'clivité apicale des élytres effacés ou presque effacés, o*" segment ajiparent de l'abdomen avec une frange épaisse de soies rousses au milieu du bord postérieur. Longues soies du dessous des tarses rares. (3 homéomorphe. Tète et prothorax comme chez la ç hétéromorphe. Élytres comme chez le (5 hétéromorphe. ç homéomorphe. Angles antérieurs du prothorax prolongés en cornes moins développées que celles du o hétéromorphe. Semblable pour le reste à la ç hétéromorphe. Les espèces de ce groupe sont répandues dans les parties chaudes de l'Ancien Monde. TABLEAU DES ESPÈCES (1). 1-8 — Ponctuation élyU'ale plus ou moins forte, plus ou moins renforcée sur la déclivité apicale. Tégument de l'abdomen lirillant. Sculpture 'de l'aire postérieiu'e du pronotum simulant des écailles imliriquées (PI. I, f. 8). 2-3 — Ponctuation dorsale des élytres peu forte, non sériée, disposée sans ordre entre les nervures, les points en- foncés voisins de la suture arrondis; [jonctuation de la déclivité apicale beaucoup plus forte. Dernier article des tarses postérieurs aussi large que le 2- (lig. 147). — (5 Rebord inférieur de la déclivité apicale relié au calus latéral. — Q Front légèrement gibbeux, densément pubescent au milieu (tig. 14o). Déclivité apicale des ély- tres munie d'un rebord inférieur bien marqué qui se dé- tache latéralement du bord même de l'élytre et alirège brusquement le sillon marginal. — Long. 10-21 mill. . . B. tonsa Iinli. 3-2 — Ponctuation dorsale des élytres forte, plus ou moins réguhèrement sériée, modérément renforcée sur la décli- (1) Le BostnjcJiopsis affinis, dont il est question plus loin et qui est encore trop peu connu, ne figure pas dans ce tableau. o32 P. Lesne. vite apicale (1). — 9 Rebord inférieur de la déclivité apicale nul ou faible et confondu dans toute sa longueur avec le bord même de Téh tre. 4-0 — 2' article des tarses postérieurs sensiblement plus large que le dernier (dg. 149). Points enfoncés dorsaux des élytres souvent allongés, près de la suture. — ç Front très finement et très densément pubescent au milieu. Déclivité apicale avec un rebord faible, mais sensible près de l'angle suturai. — Long. O-lo mill B. parallela Lesn. /)-4 — 'i" article des tarses postérieurs non ou à peine plus large que le dernier. Écailles du milieu de l'aire posté- rieure du pronotum un |)eu plus grandes. — 9 Front sans pubesceuce dense. laire de ce mâle. Il mesure 12 mill. et porte la seule indication « Indes oiientaics » (Muséum de Paris). 536 P. Lesne. série de formes, homéomorphes aussi, dont la tète et le prothoras sont conformés comme chez le c5 précédent , si ce n'est que parfois la dent interne de l'angle antérieur du prothorax fait défaut, mais dont la déclivité apicale des élytres est munie de calus marginaux plus ou moins saillants (1). C'est parmi ces derniers cJ que l'on doit chercher, au point de vue des caractères élytraux, l'homologue du (5 homéo- morphe du B. tonsa. Mais le (5 homéoniorphe du B. parnUela ne peut être rigoureusement comparé à celui-là, à cause de la forme et du vo- lume de son prothorax. Distribution géographique. — Asie sud-orientale et Insulinde. Tout le Dekkan. Tchola-Nagpore (P. Cardon in Coll. Oberthi'ir) : Maïn- puri (Mynpoore) {Coll. Oberthilr); Bengale; Assam {Coll. de Marseul); toute rindo-Chine; Chine {Coll.Aubert); Philippines; Bornéo; Sumatra; Java ; Soembawa; Flores; Célèbes; Makassar {Coll. de Marseul). Biologie. — Cette espèce est nocturne. Guérin-Méneville l'a trouvée dans la racine de Squine {Smilax china) (2). Forme très voisine insuffisamment connue. — Le Muséum de Paris possède un individu, étiqueté « Congo français », qui ne dilïère du c5 liétéromorphe du Bostrychopsis parallela que par la largeur moindre du 2" article des tarses. — Long. 11 mill. Bostrychopsis affinis n. sp. (9). (Voir caractères du groupe II et tabl. des espèces 1, 3). Cette espèce est très voisine de la précédente. Chez la 9, la pubes- cence du front, au lieu d'être également répartie, est d'une finesse ex- trême au milieu et en arrière, ne masquant aucunement la sculpture du tégument, qui, dans cette région, est très densément ponctué. En avant, la pubescence frontale devient très épaisse sur deux côtes lé- gères situées au milieu du front et placées dans le prolongement l'une de l'autre, parallèlement à la suture fronto-clypéale. Le rebord inférieur de la déclivité apicale des élytres forme une côte écartée latéralement du bord même de l'élytre. Cette 9 est, poui' le reste, en tout semblable à celle de B. parallela. — Long. 13 mill. Distribution géographique. — Formose {Coll. Bedel). — Type unique. (1) Coll. Baer, coll. Bedel, coll. Fairmaiie. (2) C'est très probablement son Bostrychus Thoreli [Ann. Fr., 1845, Bull. p. xvi^ dont il n'a pas publié de description. Revision des Bostrijrhides. 537 Bostrychopsis bengalensis*. (Voir caractères du groupe II et tabl. des espèces 1, 3, o, 7. — Fig. lo4 du texte). Lesne, I89o, Ami. Fr., 189o, p. 174 (Ç). Cette espèce, dont la femelle seule est encore connue, est très voi- sine des deux précédentes. L'absence de pubescence frontale dense l'en distingue au premier coup d'oeil. Eu outre, cette ç n'est pas une Q hétéromorphe comme celles des B. parallela et affinis : les angles antérieurs de son pro- thorax sont prolongés en cornes infléchies et uncinées au bout. Les écailles du milieu de l'aire postérieure du pronotum sont plus grandes que chez le parallela et la ponctuation de l'abdomen est très fine et assez éparse au miUeu. — Long. 9 1/2-13 mill. Distribution (jéographique. — Inde septentrionale. Inde boréale {Bacon in Muséum de Paris) ; Bengale [Duvaucel \n Muséum de Paris) ; Ïchota-Nagpore : Bar- way (P. Cardon in Coll. Oberthlir) ; Maïnpuri (Mynpoore) {Coll. Moore > Oberthiir); Sind [Coll. Moore > Ober- thiir]. — 8 individus fl). Fig. 154. Bostrychopsis bencjatensis Lesn. Ç. Bostrychopsis Reichei*. (Voir caractères du groupe II et tabl. des espèces 1, 3, o, 6). Marseul, 1867, UAbeille, IV, p. xxxv (d"). Cette espèce est extrêmement .voisine de la précédente; mais la 9 du Reichei, qui est aussi une ç homéomorphe, a une forme plus courte que celle du bengalensis , un prothorax sensiblement moins large que les élytres et la ponctuation de l'abdomen, moins fine, est également dense sur toute sa surface. Le (5 est un c? hétéromorphe, ressemblant beaucoup à celui du tonsa. Il s'en distingue par la ponctuation dorsale des élytres plus forte et assez régulièrement sériée et par les calus et le rebord infé- rieur de la déclivité apicale moins saillants. Le tiers inférieur de cette déchvité est imponctué. Les cornes prothoraciques sont moins écar- tées et la forme gcnéi'aleest un peu plus allongée. Comparées à celles (1) Le Musée de Bruxelles possède un individu type. o38 P. Lesne. du (5 hétéromorplie du B. pariillela, les cornes prolhoraciques du Reichei ont une longueur double. Distribution géographique. — Egypte (Coll. de Marseul : Coll. Abeille (U Perriu); Abyssinie (Raffrag in Coll. Oberthiir); Sénégal [Muséum de Paris: Coll. Fainnaire; Coll. Oberthur) (1). —3 d et 3 9. Bostrychopsis confossa*. (Voir caractères du groupe II et tabl. des espèces 8). Fairmaire, 1880, Le ^at., II, p. 308. — Id., 1880, Ann. Fr., 1880, p. 3.32. Long. 8-13 niill. — Noir. Faciès du B.jesuita Fabr. (5 (hétéromorplie). Front t'parsement et très finement ponctué, sauf sur un petit espace médian; ponctuation de Tépistome moins Une et assez dense. Suture fronto-dypéale enfoncée au milieu. Cornes pro- lhoraciques infléchies presque à angle droit. Angles postérieurs du prothorax granuleux. Aire postérieiu'e du pronotiuii avec ou sans sillon médian. Élytres très fortement et sérialement ponctués, les points enfoncés plus gros au voisinage de la suture, plus ou moins oblongs ou arrondis, mais non réniformes; déclivité apicale un peu excavée, présentant de chaque côté deux calus marginaux costiformes et un rebord inférieur peu accusé, distinct latéralement du bord même de rélytre. Suture peu saillante sur la déclivité. La ponctuation de la dé- clivité apicale est moins forte ou au plus aussi forte que celle du dos des éhtres; supérieurement existent de très gros points enfoncés le long de la suture. Tégument abdominal mat presque en entier. Ponc- tuation de l'abdomen dense, râpeuse, sa pubescence très line. Les longues soies du dessous des tarses antérieurs et postérieurs sont plus fournies que chez le c5 des espèces précédentes. ç (homéomorphe). Front densément ponctué, presque glabre. Corne prothoraciques plus courtes et plus épaisses que chez le c5. Calus mar- ginaux et reboi'd inférieur de la déclivité apicale très peu marqués, le dernier confondu dans touU^ sa longueur avec le bord même de l'é- lytre. Tiers inférieur de la déclivité très finement ponctué, sans grosse ponctuation. Cette espèce, voisine des B. Reichei et bengalensis, contribue avec (1) M. von Heydeii signale cette espèce d'Algérie et du Sahara [Wien. eut Zeil.. XIII, p. 119), Revision des Bostnjrhides. 539 ello à (''t;il)lir une tnnsitioii très ménagée entre les B. tonsa et je- suita. Distribution géographique. — Madagascar {Gmndidier in Muséum dr Paris; Sikora in Musée de Vienne: Coll. Bedel); Diego-Suarez [Coll. Oberihiu) ; Nossi-Bé (//. Pierron in Coll. Fainnaire [type o]; CoU.Ober- thiir). Groupe III (voir tabl. des groupes 2, 3, 4, 6, 7). — c5 hétéroniorphc. Prothorax prolongé en cornes aux angles antérieurs. Aire postérieure du pronotuni ornt'e d'une sculjjture simulant des ('cailles imbriquées. Déclivité apicale des élytres avec un seul calus marginal de chaque côté, le calus supérieur étant absent (1). î liétéromorphe. Bord antérieur du prothorax tronqué ou légère- ment échanrré, les angles antérieurs non prolongés en cornes, seu- lement indiqués, et dentés en dehcirs. Aire postérieure du pronotum couverte de granules écrasés. Calus marginaux de la déclivité apicale obsolètes ou moins marqués que chez le J. ç homéomorphe. Semijlable à la précédente, mais ayant les angles antérieurs du prolhorax prolongés en cornes moins infléchies et beau- coup plus courtes que celles du c?- Bostrychopsis jesuita. (Voir caractères du groupe III. — Fig. 137 et loo à lo7 du texte). Fabricius, 1773, Si/st. Eut., p. o4. - Id., 1792. Eut. Si/st., I, 2, p. 361. — Boisduval, 1835, Voij. .\stwl., II, p. 461. Canarii Nordlinger, 1880, Lebensw. von Forstkerf., 2*" éd., Append., p. 66. Long. 11-19 mill. — Noir. Élytres très légèrement élargis en arrière chez le d- Front légèrement déprimé par rapport au vertex. Suture fronto-clypéale bien distincte au milieu. Ponctuation dorsale des ély- tres dense et très grosso. Sillon marginal des élytres graduellement atténué en arrière. (5 Front lisse et brillant au milieu, ponctué sur les côtés et le long (1) Au-dessous (lu calus latéral, on observe, seulement chez le c^, un calus accessoire, triangulaire, brillant, séparé du bord de l'élytre par le sillon mar- ginal. o40 P. Lesxe. ^ 155 156 157 du bord antérieur. Épistome finement ponctué. Cornes prothoraciques parallèles, infléchies à angle droit. Angles postérieurs du prothorax granuleux. Écusson brillant, tuberculiforme, marqué de quelques petits points enfoncés. Points enfoncés dorsaux des élytres réniformes. Déclivité apicale des élytres légèrement concave, moins densément ponctuée que les parties dorsales, sa ponctuation atténuée intérieure- ment. Suture un peu saillante sur la déclivité. Abdomen densément ponctué , densément et très finement pu- bescent. Tarses pos- térieur£ avec de lon- gues soies, leurs ar- ticles 2 et o subé- gaux. 9 Forme iilus al- longée que celle du (5. Milieu du front présentant une ponc- tuation fine et éparse, râpeuse, sauf tout à fait au centre où il est lisse. Ponctuation de répistome transversalement confluente. au moins sur les côtés, et déterminant des sortes de rides. Déclivité apicale des élytres non concave, au moins aussi densément ponctuée, dans sa moitié supérieure, que la région dorsale des élytres ; calus latéral à peine marqué, le rebord inférieur moins épais que chez le c5. Tarses postérieurs sans longues soies, leur 2" article sensiblement plus long que le dernier. Il existe des formes de transition entre la 9 hétéromorplie et la 9 homéomorphe, mais ces individus de passage paraissent être très rares. Les yeux sont plus petits chez le c? que chez la 9; la grosseur de ces organes varie dans des proportions assez fortes dans ce dernier sexe. Fig. 155 à 157. — Boslrychopsis jesuita F. Avant- corps vu de trois quarts chez le cr' (fig- 155), cliez la Ç homéomorplie (fig. 156) et cliez la 9 hétéro- morphe (fig. 157). Toute l'Australie. Parait manquer en Distribution géograpliique. Tasmanie. Biologie. — C'est évidemment cette espèce dont Nôrdlinger [toc. cit.) a trouvé un individu immature et mort, dans l'aubier du Canarium australianum (Anacardiacée). M. Ollilî la qualifie de « bark-borer » et la signale comme attaquant le Poivrier et le Cèdre blanc (1). (1) Voyez Ins. Life, IV, n» 9-10, 1892, p. 294. fievision des Bosiiijchides. o41 Groupe IV (Voir tabl. des groupes 2, 3, 4, 6, 8). — c5hétéromorpho. Région frontale glabre. Épistome couvert en son milieu d'une pubes- cence dressée, courte et très dense, composée de poils roussàtres. An- gles antérieurs du prothorax prolongés chacun en une corne intléchie, peu robuste, uncinée à l'apex, et présentant dursalement une dent aigué. Sculpture du milieu de l'aire postérieure du pronotum simulant des écailles imbriquées. Déclivité apicale des élytres présentant de cliaque côté deux tubercules marginaux dont l'inférieur est plus grand. Tarses antérieurs et postérieurs garnis de longues soies en dessous. 9 Région frontale couverte de poils normaux ou modiliés. Prothorax arrondi ou tronqué en avant, ses angles antérieurs non prolongés en cornes. Déclivité apicale des élytres sans tubercules marginaux. Tarses sans longues soies en dessous. c" homéomorphe. Tète, prothorax et pattes antérieures comme chez la 9. Élytres et pattes postérieures comme chez le c? hétéromorphe. Les espèces de ce groupe sont propres à l'Amérique du Sud. TABLEAU DES ESPÈCES (1). 1-14 — Articles 3-7 des antennes pris ensemble plus longs que les deux premiers réunis (lig. 1(51 a 103). Premier article des antennes brusquement élargi à la base; 2^ article glabre en dessus. 2-0 — Déclivité apicale des élytres présentant de chaque côté deux tubercules marginaux. Front glabre. Pro- thorax prolongé en cornes aux angles antérieurs (flg. 159 ) (5 liétéromorphes (2) 3-4 — Portion déclive antérieure du pronotum couverte, sur une surface semi-circulaire, d'une pubescence do- rée, dense, très line et très courte, couchée. Tubercules marginaux de la déclivité postérieure des élytres émoussés ; celle-ci presque imponctuée. Élytres densé- ment et assez finement ponctués et présentant en ou- tre des rides transversales sineuses. Long. 14-17 1/2 mill B. valida u. sp. (5 (1) Il n'est pas question dans ce tableau des c^ lioméomorplies. 11 eût été inutile de les y faire figurer. (2) Le cf du B. Ganglbaueri est encore inconnu. o42 P. Lesxe. 4-3 — Porlion déclive antérieure du i)ronotum sans pubes- cence dense. Tubercules marginaux de la déclivité ajiicale des élytres pointus, au moins les inférieurs (lig. lo9). Long. 6-14 12 mill B. uncinata Gerni. c? 0-2 — Déclivité apicale des élytres sans tubercules margi- naux. Front (lensément pubescent ou spinuleux. Pro- thorax arrondi ou tronqué en avant Ç ()-7 — Portion médiane antérieure du front revêtue d'une pubescence dorée, très tine. couchée; milieu de l'épis- tome hérissé de poils très courts, épaissis, brun roux. Aire postérieure du pronotum sans plage irisée, cou- verte au milieu de granules écrasés et brillants, simu- lant des écailles imbri(|uées. Élytres densément et assez finement ponctués et présentant en outre de fines rides transversales sinueuses. Long. 14-17 1/2 mill B. valida n. sp. Q 7-6 — Épistome nu ou couvert de poils semblables à ceux du front. 8-l> — Région frontale et épistome revêtus d'une pubes- cence très fine, duveteuse, dense, d'un blond clair [Wg. lo8). Milieu de l'aire postérieure du pronotum couvert de gramdes écrasés, mats, bien plus grands en avant. Angles postérieurs du prolhorax lisses et brillants sur une grande largeur. Face antérieure des tibias antérieurs garnie d'un duvet blanchâtre. Ponctua- tion ély traie forte. Long. 14 mill. B. Ganglbaueri ti. sp. Q 9-8 — Front et épistome sans pubescence duveteuse, les poils de cette région très courts et épaissis, spinu- leux, bruns, perpendiculairement dressés. Pronotum avec une large surface irisée en arrière de la râpe. Ponctuation élytrale moins forte. Long. 6-14 1,2 mill. (1). (1) L'impossibililé où nous nous sommes trouvé, relativement aux trois femefies qui suivent, d'établir une dlstinclion entre les mâles correspondants, bien que nous ayons examiné au moins deux de ces mâles, nous oblige à adop- ter une nomenclature spéciale pour les femelles en question. Nous les dédions aux trois naturalistes français qui, par leurs récoltes entomologiques et par leurs travaux, ont contribué le plus à faire connaître la faune coléoptérologi- que des parties centrales et orientales de l'Amérique du Sud. Revision des Bostrijchides. 543 10-11 — Dessus de la tête présentant trois pans longitudinaux à peu près d'égale étendue dont le médian est couvert de spinules assez fortes, disposées suivant 6 rangées longitudinales (fig. 136, 161). Épistome nu. Plage irisée du pronotiuu sans sillon transverse ou à sillon à peine marqué. Tibias antérieurs sans frange de poils au bord externe B. uncinata Germ. Ç Castelnaui nob. 11-10 — Région frontale presque plane (lig. 162), couverte toute entière, ainsi que l'épistome, de poils spinuleux très courts, et limitée en arrière par une impression arquée. Plage irisée du pronotum parcourue par un sillon transverse sinueux. 12-13 — Tégument foncier du front brillant en entier. 4*^ ar- ticle des antennes agrandi (fig. 162). Tibias antérieurs sans pubescence spéciale sur leur face antérieure — B. uncinata Germ. (?) Q Orbignyi nob. 13-12 — Front présentant au milieu un carré mat. 4« article des antennes simple. Tibias antérieurs revêtus, sur leur face antérieure, de fins poils blanchâtres, dres- sés B. uncinata Germ (?) 9 Gounellei nob. 14-1 — Les deux premiers articles des antennes réunis aussi longs ou plus longs que les articles 3-7 pris ensemble (tîg. 164, 16o). l"^"" arUde allongé, graduellement épaissi, pubescent sur sa face supérieure ainsi que le second article. 10-16 — 9 l'''" et 2° articles des antennes revêtus, sur leur face supérieure, d'une pubescence dense, très tine et très courte, semblable siu' les deux articles. Épistome assez fortement, mais peu densément ponctué, glabre et très brillant, tranchant par son poli sur le labre et sur le fi'ont qui sont mats. Région frontale couverte d'une pubescence très dense et d'une finesse extrême, non perceptible à la loupe. Ponctuation de la déclivité apicale des élylres carieuse, non composée de points enfoncés distincts, mais d'infundibuliuus irréguliè- rement étoiles ou lobés; intervalles et partie infé- rieure de la déclivité couverts de granules brillants. 544 P. Lesne. déprimés, uniponctués. — c5 inconnu. — Long. 8 1/2- H 1/2 mill B. eremita Er. IG-lo — 2<= article des antennes portant en dessus une liouppe de crins roux, assez loogs, dressés (fig. 165). — Q Épis- tome mat comme le front, hérissé comme lui de poils spiuuleux fort courts, denses, perpendiculairement dressés. Déclivité apicale des élytres présentant de chaque côté de la suture de très gros points enfoncés plus ou moins confluents ; intervalles de la ponctuation non granuleux. — c5 Élytres couverts, sur leur moitié antérieure, d'une ponctuation assez dense, atténuée en arrière; moitié postérieure de la région dorsale im- ponctuée, mais parcourue presque toujours, de cha- que côté de la suture, par des rides ohliques conver- geant en arrière. — Long. 8-14 mill. B. trimorpha n. sp. Bostrychopsis valida n. sp. (Voir caractères du groupe lY et tabl. des espèces 1, 2, 3, o, 6). Les caractères donnés ci-dessus définissent suffisamment cette es- pèce. Chez le (5, la déclivité apicale des élytres ne présente quelques points enfoncés que dans sa partie médio-supérieure ; les tubercules marginaux sont émoussés, plus petits que chez les espèces voisines. Chez la 9, bien reconnaissable à la vestiture dissemblable du front et de l'épistome, la déclivité apicale des élytres est couverte, dans sa partie supérieure, d'une ponctuation forte et contluente, tandis qu'in- îérieurement elle est finement granuleuse. Dans les deux sexes, la ponctuation des élytres est plus forte vers la base, les angles posté- rieurs du prothorax sont droits, pointus, ou même saillants. Les an- tonnes ne présentent pas de particularités notables. Distribution géographique. — Brésil : État de Bahia {Muséum de Paris). {Coll. Fairmaire; Coït. Oberthiir). — 6 individus. Bostrychopsis Gangibaueri n. sp. (9) (1). (Voir caractères du groupe IV et tabl. des espèces 1, 5, 7, 8. — Fig. 158 du texte). Aux caractères bien tranchés que présentent les deux femelles exa- (1) Apate mutica Dej.,fn coll. Rei'ision des Bostriirliidc.t. minées par nous, caractères que nous avons exposés plus liaut. nous ajouterons les suivants : Le vertex présente une légère impression en arc de cercle dont le fond est revêtu, comme le front, de poils lanugineux. Le funicule anten- naire est pubescent; son 4« article, plus long que le précédent et que le suivant, est à peine épaissi. Le prothorax est très légèrement échancré an bord postérieur et ses angles pos- térieurs sont saillants en arrière; les angles antérieurs, au contraire , ne sont nullement indiqués. La ponctuation de la déclivité api- cale, dans sa partie supérieure, est très gros- sière, largement contluente; celle du dos des élytres est plus forte que dans \eB. uncinata. Je suis heureux de dédier cette espèce à réminent entomologiste du Musée de Vienne. Distribution géographique. — Brésil [Muséum de Paris; Musée de Vienne) (i). — 2 individus. Fig. 158. — Bostrijc/iop- sis Ganglbaueri Lesn. 9- Bostrychopsis uncinata. (Voir caractères du groupe IV et tabl. des espèces 1, 2, 4, o, 7, 9, 10, 11, 12. 13. — PI. L f. 14; tig. 45, 136, 138 et 139 à 163 du texte). Germar, 1824. Ins. spec. nov., p. 463 ((5). furcata Perty, 1834, Del. Anim. artic, p. 83, PI. XVI, f. lo [6). serrata E. Blanchard, 1843, Voif. d'Orb., Ent., p. 204. PI. XIX, f. 3 (d). Long. 6-14 1,2 mill. — D'un brun plus ou moins foncé avec les pattes souvent plus claires et les antennes roussàtres. La déclivité an- térieure du prothorax du o" normal ne présente que des poils très épars. Les angles postérieurs du prothorax sont tantôt droits, tantôt obtus, tantôt arrondis au sommet. . Cette espèce est particulièrement poecilomorphe. Elle est très ré- pandue dans les collections, mais son étude a été fort négligée jusqu'ici. (5 hétéromorphe. — Nous avons caractérisé plus haut trois formes Ç (1) L'exemplaire du Musée de Vienne porte une étiquetle manuscrite sur laquelle j'ai cru lire o Minien ». L'espèce habiterait donc l'État de Minas Geraes. 546 P. Lesne. Fig. lb9. — Bos- trychopsis îin- cinala Germ., ç^ héléromor phe. parfaitement distinctes que nous rattaclions à l'espèce actuelle, car, bien que nous ayons examiné au moins deux des (5 correspondants, il nous a étr impossil)le de les distinguer l'un del'aulre dans la pUij»art des cas. Ces c5 semblent en ellet cons- tituer une série linéaire dont les termes extr(''mes, re- liés entre eux par tous les passages, correspondraient l'un à la ç Castelnaui, l'autre à la ç Orbignyi. Seules, la forme et la ponctuation des élytres nous ont paru capables de fournir, et seulement dans certains cas, les caractères distinctifs de ces c5- Chez celui qui se rapporte à la 9 Castdnaui et que nous considérons comme le c5 type, les élytres ne sont nullement élargis en arrière et leur ponctuation dorsale, partout égale. s'étend jusqu'au bord de la déclivité apicale. Dans le c5 que nous rapprochons de la Q Orbigiuji, les élytres, plus brillants, sont au contraire élargis en arrière et leur ponctuation, moins forte, s'atténue ou disparait postérieurement. C'est très probablement le cJ que M. E. Blanchard avait appelé serrata. Nous le répétons, ces caractères distinctifs ne sont aucunement cons- tants. Les autres particularités sur lesquelles notre atten- tion a été attirée sont d'importance encore moindre : sail- lie des tubercules marginaux de la déclivité apicale, sillon de la face externe des tibias postérieurs, soies des tibias, etc. C'est aussi sans succès que nous avons eu recours à l'examen de l'armure génitale et que nous avons compté le nombre et noté la longueur des cils raides qui gar- nissent le bord postérieur du 9^ urosternite. c5 homéomorphe. — Nous ne connaissons qu'une forme (5 homéomorphe, celle qui correspond à la Ç Casteliuini. Chez ce (5, la tète, le prothorax et les tarses antérieurs sont en tout semblables aux mômes parties de la 9 Cos- telnmii. Les élvtres, non élargis en arrière et même faible- .,. ment rétrécis a 1 apex, sont entièrement ponctues et mon- . , ^ ' * Antenne trent presque toujours des rides obliques de chaque C(')té ^^^^ j^^stni- de la suture. J'en ai vu 6 individus (1) mesurant de 10 à cliopsisun- 14 12 miU. de longueur. L'un d'eux, provenant de la cinatacf. (1) Brésil [Coll. Obcrthitr. 1 ind.; Coll. Abeille de Pcnin, I ind.); Ypa- neina {Musée de Vienne, 2 ind.); Vallée du Rio Béni {Balzan in Musée de Gênes, 1 ind.); Montevideo [Coll. Sleinheil > Obertliiir, 1 ind.j. Reviiiion des lioslriirlùdes. o47 v;ill(M' du Rio Boni, paraît, au preniior abord, être intermédiain' outre le d honiéomorphe habituel et la Q ; mais on ne peut aflirnier qu'il en soit ainsi. La déclivité apicale de ses élytres est en effet couverte d'iuie ponctuation forte et continente et les tubercules marginaux sont comme usés. Il s'agit ici, selon toute apparence, d'une véritable usure, et, quant à la ponctuation, elle est tout aussi forte chez un autre o homéomorphe dont les tubercules élytraux sont bien dévelopiiés. 9 Cdstdiiaiii. — Des trois facettes que présente la région frontale, la facette médiane, spinuleuse, est mate; les lat('rales, nues, llnement et 162 163 161 Fig. 161 à 163. — Doslrycliopsis uncinata Gerin., Ç Castelaaui (lig. 161), '■^ Orbigmji (lig. 162), %: Gounellei (lig. 163). un peu ràpeusemeiit itonctuées, sont brillantes. Les bords latéraux de la brosse médiane sont parallèles et son bord postérieur est arrondi. Les spinules qui la composent sont elles-mêmes constituées chacune d'un poil élargi ft comprimé, inséré à la base postérieure ou postéro-externe d'une éminence spiniforme du tégument. L'épistome, nu, à part quelques très courtes spinules dans sa partie médio-postérieure, fait un angle prononcé avec le front. Le ¥ article des antennes est tantôt épaissi, tantôt de dimensions presque égales à celles des deux articles voisins. Quelquefois les 3 derniers articles du funicule sont élargis comme chez la 9 Orbigujji (1). La partie supérieure de la déclivité apicale des ély- tres est couverte d'une ponctuation très forte et confluente. Cette forme ç est la plus abondante dans les collections. ç OrbignijL - Celle-ci est en moyenne d'une taille un peu inférieure à celle de la ç Castelnaui. Son épistome n'est pas aussi déclive par rapport au front. Front et épistome sont couverts de spinules plus pe- (l) 2 individus de la Coll. Miiiszecli > Oberlhiir. 548 P. Lesxe. tites que chez la 9 Castelnaui et simples, c'est-à-dire formées de poils courts et coniques, sans éminences adjacentes du t(''gument. Cette sorte de brosse frontale, qui s'étend sur les côtés jusqu'auprès de l'œil, est limitée en arrière par une impression subanguleuse. Les antennes sont remarquables par l'agrandissement de leur ¥ article, surtout en lar- geur, par l'élargissement des .3 articles suivants et par les |)oils dressés, assez abondants, qui garnissent presque toujours les articles du funi- cule. La pubescence qui couvre le bord antérieur du prothorax s'étend parfois en arrière, couvrant une surface triangulaire dont la pointe postérieure atteint presque l'aire irisée. Q Gounellei. — Bien que parfaitement distincte des deux précé- dentes, la Q Gounellei doit être considérée comme établissant un pas- sage entre elles (1). Le front est un peu moins convexe que chez la Ç Castelnaui, mais il l'est plus que chez la 9 Orbignyi. Chez la plupart des individus, on voit nettement se dessiner les trois facettes frontales do la Q Castehviui; mais les facettes latérales, brillantes comme chez celle-ci, conservent leur revêtement de spinules. Le carré mat central du front rappelle la facette médiane mate de la Ç Castelnaui; il est couvert comme le reste du front de poils spinuleux simples. Le funicule antennaire est normal; c'est à peine si parfois son 4'' article est légèrement élargi. Le sillon transverse de l'aire irisée du pronotum est marqué comme dans la ç Orl)ignyi. Quant aux tibias antérieurs, ils sont très caractéristiques, par suite de la présence d'une fine pubes- cence blanchâtre, dressée et duveteuse, qui frange la partie externe de leur face antérieure. 11 semble, lorsqu'on étudie le Bostrijchopsis uncinata, que l'on se trouve en présence d'une forme en voie de se différencier suivant trois directions, c'est-à-dire de donner naissance à trois espèces distinctes. Les études biologiques permettront seules de décider si cette vue est exacte. Distribution géographique. — Amérique du Sud septentrionale, orien- tale et centrale, depuis la Colombie et le Venezuela jusqu'aux limites de la Patagonie. Se trouve dans le Pérou oriental, la Bolivie et le Tu- cumau {Burmeister), mais paraît faire défaut sur le versant occidental des Andes. Caracas {Coll. Salle >> Oberthiir); Bogota {Musée de Leyde); Vallée de rOrénoque {Chaffanjon in Muséum de Paris); Cayenne [Coll. Abeille de Perrin) ; Brésil; Bolivie : Santa-Cruz, Chiquitos et Guarayos (A. d'Or- (l) Nous en avons examiné jusqu'ici 10 inilividus. Revision des Bostriichides. o49 /v/f/»// , Vîillrr (lu Hiu Bciii di-partemcnl de la Paz) {Balzan in Musée de (îèiiesj 1) ; Pérou oriental : Tarapoto(.V. de Mathan in Crdl. Oberthùv) (2; ; Paraguay: Uruguay; République Argentine jusqu'au Rio .Xegro (Carmen de Patagones, ^l. dUJrbignij in Muséum de Paris). Les dilTérentes formes c5 et 9 ne paraissent pas localisées. Elles coha- bitent très souvent dans la même localité. C'est ainsi que M. E. Gou- nelle a pris à Conderiba le o" type, le c5 serrata, la ç Castelnaui et la V GouneUei. A Aguas Bellas (Pernambuco), le même entomologiste a capturé à la fois le c? type, la 9 Orbicjnyi et la 9 Castelnaui. Ces exem- ples pourraient être multipliés. Je ne sais si la 9 Orbignyi se rencontre en Colombie et au Venezuela; elle parait prédominer dans les parties méridionales de l'aire d'hai)itat. Quant à la 9 GouneUei, elle n'a encore é'té trouvée que dans l'État de Bahia (Cidade de (londeriba, E. Gou- nelle, en novembre-décembre) et au Paraguay (Puerto 14 de Mayo, G. Boggiani in Musée de Gènes, en septembre). Biologie. — Le Bostrgchopsis uncinata est nocturne: il vole le soir, au crépuscule, et est souvent attiré par les lumières. Au Brésil, il a été trouvé en nomljre dans certaines lianes qu'il avait taraudées de ses galeries [E. Gounelle). Bostrychopsis eremita* (3). (Voir caractères du groupe IV et tabl. des espèces 14. lo. — Fig. 164 du texte). Erichson, 1847. Wiegni Arch. f. yatarg., XIIJ, 1, p. 87 (9). On ne connaît encore que la 9 de cette espèce. Aux caractères donnés plus haut nous ajouterons les suivants. Yeux de grandeur normale. 4*^ article des antennes légè- i-^"^;» rement agrandi. Angles antérieurs du prothorax h'gèroment accusés, mais mutiques, les posté- rieurs lisses ou granuleux, marqués ou arrondis. Dents marginales de la râpe un peu plus grosses et écailles du milieu de l'aire postérieure du pronotum plus grandes que chez l'espèce suivante. Le bord inférieur de la déclivité apicale des ély- tres est aussi plus épaissi que chez celle-ci. La pubescence du front est tellement Une et tellement courte qu'on parvient à peine a la J. (1) et (2) '+ Castelnaui. (3) M. le D'' Kolbe, conservateur au Musée de Berlin, a eu l'exlrèine aina- i)ilité de me communiquer un individu typique de celte espèce. 8 Fig. 164. — Bostry- chopsis eremita Er. 5S0 p. Lesxe. percevoir à l'aide des plus fortes loupes. C/est une pubescence couchée. Distribution géographique. — Pérou {Eridison in Musée de Berlin); Uruguay? {Coll. Bedel). Bostrychopsis trimorpha n. sp. (Voir caractî'res du groupe IV et tabl. des espèces 14, 16. — Fig. lO") du texte). Long. 8-14 mill. — Parallèle, brun, comme les espèces précédentes; abdomen et épisternes métathoraciques couverts d'une pubescence gris roussàtre fine et dense. 2'' article des anten- nes de moitié ou des 2/3 plus court que le pré- cédent, portant sur sa face supérieure une touffe de crins, d'ordinaire peu fournie chez le o". Ar- ticles 3-7 du funicule pris ensemble plus courts que les deux premiers réunis. Milieu de l'aire postérieure du pronolum couverte, dans les deux sexes, d'une sculpture simulant des écailles im- briquées. Yeux plus gros que chez les espèces Fig. 1G5. - Boslrg- voisines. chopsis Irimorplia £esn. C. ? Le front est légèrement déprimé transversa lement au niveau de la partie postérieure des yeux. Les spinules de l'épistome sont plus petites et moins denses que celles du front. La suture fronto-clypéale est finement caréniforme. 4'' article des antennes non épaissi, légèrement allongé ou non. Bord antérieur du prothorax tronqué ou légèrement échancré; angles pos- térieurs largement lisses et brillants en dessus. Outre le c? hétéromorphe, on observe un c5 homéomorphe possédant la tête, le prothorax et les tarses antérieurs de la 9 et l'arrière-corps du o^ (1). Distribution géographique. — Amérique du Sud septentrionale. Colombie [Muséum de Pans: Musée de Stockhohn; Coll. Mniszech > Obertliilr) : Darien, bords du Chagres {F. Geai/); Cartagena {Coll. De- j-ran > de Mnrseul): Mariquita {Bolivar in Muséum de Paris). Vene- zuela {CJiaper in Muséum de Paris; D'' Moritz in Musée de Vienne); Sarare, forêt de San Camillo (F. Ceag); San Fernando de Apure [La- (1) J'ai vu 2 individus de ce c^ homéomorphe : Mariquita {Bolivar in Mu- séum de Paris); Caracas {Coll. Salle > Oberlliiir). Révision des Bostrurhides. ool (jlaize in Muséiuii de Paris) ; rives do rOrrnoiiLie {Cliaffanjon in Muséum de Paris). Bolivie [Musée de Berlin). Brésil? Groupe V (voir tabl. des groupes 2, 10). — La seule espèce connue est surtout apparentée à celles du groupe précédent. lOG Bostrychopsis laminifer*. (Fig. IGG et i67 du texte). Lesne, 189o, Ann. Fr., 189o, p. 174. Long. 7-11 mill. - Parallèle, assez allongé, plus court chez le (5; brun, avec les antennes rousses et les pattes souvent rougeàtres. Lame frontale élargie et mate sur sa tranche apicale qui est couverte de grains excessivement fins et extrêmement denses; finement et densé- ment granulée sur sa face anti'rieure. i^]pis- tome très densément et très finement granu- leux. Yeux de grandeur normale. Antennes normales, les articles 3-7 pris ensemble plus longs que 1-2 réunis; taches pileuses dorées des articles de la massue bien délimitées. Prothorax subcarré, un peu rétréci en avant, ses angles postérieurs largement lisses et bril- lants, pointus; milieu de Taire postérieure du pronotum écailleux. Portion dorsale des ély- tres plus ou moins fortement et densément ponctuée: sillon marginal des élytres abrégé à Tangli' apical externe. Tibias postérieurs présentant à leur face externe des soies mi- couchées, peu abondantes, souvent absentes. Articles 2 et o des tarses postérieurs subé- gaux. Pas de cornes prothoraciques ni de tu- bercules élytraux dans les deux sexes. c5 Lame frontale notablement moins large que l'espace séparant les yeux. Épistome peu convexe. Angles antérieurs du prothorax munis seulement d'un uncus robuste. Ponctuation de la portion basilaire dorsale des éhtres assez forte et assez dense, atténuée en arrière. Déclivité apicale légèrement 1C7 Fig. 166 et 1G7. — nosirij- cliopsis hnninifer Lesn. 5o2 P. Lesxe. excavée, rebordée iuférieui'omcnl, fortement mais [)eu densément pone- tuée, sa région suturalo déprimée supérieurement. Ç Lame frontale un peu plus large que l'espace séparant les yeux. Épistome rentlé transversalement. Angles antérieurs du prothorax sans dent uncinée, munis seulement d'une dent redressée, écartée du bord antérieur. Élytres densément et fortement ponctués sur toute leur région dorsale; déclivité apicaie légèrement déprimée, très fortement et très densément ponctuée, surtout le long de la suture; celle-ci légère- ment saillante. Chez le c5, la largeur de la lame frontale et la convexité de l'épistome sont variables. Distribution (/éographiquc. — Brésil : Cidade de Conderiba (État de Bahia), en novembre-décembre {E. Gounelle in Coll. Gounellc, Muséum, de Paris, Coll. Fairmairc]-. Jatahy (État de Goyaz) [Muséum de Paris); Bolivie (Co//. Cuérin-Ménecille "^ Oberthih'); Paraguay : Asuncioii [Balzan in Musée de Gêne.^) et Puerto 14 de Mayo [Boggiaiù in Musée de Gènes); Bépublique Argentine : Province de Corricnles [A. d'Orbifjng in Muséum de Paris). Groupe YI (voir tabl. des groupes 2, 3. 9). — L'unique espèce de ce groupe constitue un type isolé, sans liens de })arenté immédiats. Bostrychopsis fortis. (Fig. 139 et 1G8 du texte). Leconte, 186o, :Sew Spec. Col., p. 101. — Honi, 1878. Proc. .\m. phil. Soc., XVII, p. o47. Long. 9 1/2-17 mill. — Assez allongé, parallèle, brun foncé, brillant sur les élytres, glabre en dessus. Front abrupt le long de la suture fronto-clypéale, sa région postérieure brillante, lisse ou très finement |ionctuée, séparée du vertex par une impression en arc de cercle. Épistome et ])ortion convexe du front densément et assez linement ponctués. Taches pileuses des articles de la massue antennaire fort [teu apparentes, mais cependant nettement délimitées. Prothorax ti'ansverse, fortement rétréci en avant, ses angles antérieurs rapprochés, prolongés dans les deux sexes en cornes uncinées à l'extrémité ; aire postérieure du pronotum couverte de granules. Élytres très fortement et assez densément ponctués dans leur région dorsale, leur sillon marginal gra- Revision des Bostnjchides. 553 diK'llenient atténué en arrière; nervure marginale épaissie et saillante dans sa moitié antérieure; déclivité apicale dépourvue de tubercules marginaux dans les deux sexes. Abdomen très finement et densément ponctué, sa pubescence extrêmement fine et très coiu'te, surtout sen- sible au Ijord postérieur des deux pénultièmes segments. Tibias posté- rieurs sans soies dressées à la face externe. 2*^ ar- ticle des tarses postérieurs un peu plus long que le dernier, le 3'' article des mêmes tarses deux fois aussi long que le 4^ c5 Angle apical des élytres présentant, sur son rebord externe épaissi, une fossette punctiforme d'où nait une touffe serrée de poils roux. ç Angle apical des élytres presque toujours épineux en dessous, sans fossette punctiforme ni touffe de poils. Chez cette espèce la direction des cornes pro- thoraciques est variable; ces prolongements sont g(''néralement convergents chez le cJ, parallèles chez la ç ; mais les exceptions sont assez nom- breuses. En outre, chez les grands c?, ces cornes deviennent proportionnellement plus longues et plus robustes en même temps (lue le protho- rax devient plus grand, que les granules de l'aire postérieure du pronotum s'écrasent et pren- nent la forme d'écaillés, que les parties postérieures des élytres de- viennent très lisses et très brillantes, sauf la partie inférieure de la dé- clivité apicale qui reste finement ponctuée. Au contraire, chez la ç. Comme chez le (5 homéomorphe, la déclivité apicale est toute entière fortement et très densément ponctuée. Ce mode de variation est compa- rable à celui qui a été observé depuis longtemps chez beaucoup de Lu- canides et de Scarabéides. Distribution géographiiiue. — Utah méridional : St-George (Horn). Arizona {Horn). Basse-Californie [Leconte ; L. DigUet in Muséum de Pa- ris, cic). Biologie. — Durant ses séjours en Basse-Californie, M. Léon Diguet capturait cette espèce surtout le soir, à la lumière, dès le mois de mai et jusqu'en novembre. L'adulte attaque indifféremment tous les bois secs, mais préfère celui du Prosopis pubescens, connu dans le pays sous le nom de « Mttiquite amargo » (L. Diguet). Fig. 168. — Bostry- chopsis fortis Lee. (j^ hétéromorphe. 5o4 P. Lesxe. Corps cy niveau du Fig. 169. Antenne de VHetero- bostrychus brunneus Murr. c/". Genre Heterobostryclius n. g. (Voir tabl. des genres 2, 4, 8, 10, 14, lo). lindrique ou un peu déprimé. Tète sans constriction au bord postérieur des yeux. Angles antérieurs de l'épistome pointus, droits ou obtus [H. aequalis). Cadre buccal non denté au-dessous des yeux. Sous-menton trapézoïde, sim- ple dans les deux sexes. Articles de la massue antennai- res sans taches pileuses nettement délimitées. Prothorax fortement rétréci en avant, légèrement excavé au-dessus du milieu de son bord antérieur. Élytres sans nervures dorsales en saillie, non granuleux ni denticulés à leur bord inféro-apical, leur sillon marginal brusquement abrégé avant Tapex. Méso et métasternum en contact au côté externe de la hanche intermédiaire. Saillie intercoxale du l'^'' seg- ment de Tabdomen présentant une facette plane ventrale : o" segment abdominal simple. Calcar des tibias antérieurs normal, incurvé. Tarses et tibias postérieurs subégaux, les derniers dépourvus de poils dressés à leur face externe. Les espèces de ce genre, peu nombreuses , habitent les parties chaudes de TAncien Monde. Elles appartiennent à 4 types bien tranchés dont voici les caractères. I. Suture fronto-clypéale obsolète. Yeux très peu surélevés à leur bortl postérieur, sous lequel les tempes ne forment pas d'angle rentrant. Angles postérieurs du prothorax généralement arrondis. Tarses antt'-" rieurs avec une frange interne de soies blondes. (5 hétéromorphc. Front simple, à profil rectiligne. Prothorax plus grand, avec un fort uncus à chaque angle antérieur. Aire postérieure du pronotum ornée d'une sculpture simulant des écailles imbriquées. DécUvité apicale des élytres présentant de chaque côté, à son bord su- périeur, deus tubercules dont l'interne est unciforme. ç Front muni d'une gibbosité médiane velue empiétant sur l'épi- stome. Prothorax moins grand, faiblement échancré au bord antérieur, ses angles antérieurs indiqués, mais non saillants. Aire postérieure du pronotum couverte de grains écrasés. Déclivité apicale des élytres sans tubercules marginaux. Ri'vision des Ikistnjrhides. 555 (5 homéomorphe. Front conformé comme chez la ç ; prothorax som- lilablo à relui du (5 hétéromorphe, si ce n'est que les uncus des angles antérieurs sont remplacés chacun par une simple dent redressée. Éh très comme chez le (S hétéromorphe. Deux espèces : H. uniconiis et //. jrilmtus. II. Front semblaJjle dans les deux sexes, légèrement déprimé par rap- port au vertex et à Tépistome, celui-ci convexe, un peu renflé. Suture Ironto-clypéale obsolète, non enfoncée au milieu. Angles antérieurs de i'épistome obtus, non saillants, mais à sommet pointu. Yeux faible- ment surélevés en arrière. Ang-les postérieurs du i)rothe court, arrondi. Milieu de l'aire postérieure du pro- notum couvert de grains non écrasés. Élytres sans carènes ni tuber- cules dans les deux sexes, présentant seulement une côte au bord intéro-latéral de la déclivité postérieure. Tarses un peu plus courts que les tibias correspondants, leur dernier article notablement pins long que le 2^ Dernier article des tarses antérieurs à peine moins long que l'ensemble des articles précédents. Dimorphisme sexuel très faible. Une seule espèce : //. brunneus. Malgré cette diversité de conformation, le genre Heterobostrijchus est naturel. Par bien des particularités ses espèces se rapprochent les unes des autres et elles possèdent en commun un caractère de nervulation alaire sur lequel nous reviendrons ultérieurement et qui ne se retrouve d'autre part que chez les Bostnjchoplites. Ce fait est l'indice d'une proche parenté des deux genres. Les Hpterobostrijchus se rattachent aussi aux BostnjrJiopsis à la fois par l'intermédiaire de 1'//. hamatiprnnis et par celui des H. uniconiis et pileatns dont le mode de variation sexuelle est identique, dans ses traits principaux, à celui de plusieurs Bostnj- chopsis. En outre, les Heterobostrijchus unicornis et pileatus possèdent chacun un d" homéomorphe parfaitement homologable à l'un des c? ho- méomor|»hes du Bostrijchopsis paraUela. Au point de vue des caractères extérieurs, les deux sexes de VHeii'- robostnjrhns aequalis peuvent être considérés comme formant deux Revision des Uostnjrhides. 537 s érios convergentes. A moins d'avoir recours ;i Fexamen des pièces gé- nitales, il est parfois difficile de décider si l'on a sous les yeux un (3 ou une ç. Ici le (5 hétéroniorphe et le c5 homéomorphe sont reliés pai' de nombreux termes de passage. La ç est beaucoup moins va- rialjle; mais on voit quelquefois se développer chez elle, au liord su- périeur de la déclivité apicale, un tubercule aussi élevé que celui pré- senté par certains â- On ne connaît, chez 1'//. Iiumatipennis, que le d et la 9 hétéromor- phes. Chez 17/. hnnuieMS. les deux sexes sont à peine différents. TABLEAU DES ESPÈCES. 1-8 — Suture fronto-clypéale obsolète ou peu apparente, non ou à peine enfoncée au milieu. — d Pas de cornes priv thoraciques. 2-7 — Yeux faiblement ou à peine surélevés à leur bord pos- térieur. Élylres glabres. Grains de l'aire postérieure du pronotum écrasés ou simulant des écailles imbri- quées. ;{-6 — Angles postérieurs du prothorax arrondis ou peu mar- qu(''S. Aire postérieure du pronotum sans gros points en- foncés. 4-0 — Protborax aussi large que long. Ponctuation ('-ly traie plus forte. — 9 Diamètre transverse de la houppe fron- tale n'atteignant pas le 1/4 de l'espace interoculaire. — Long. 9 1 2-11 1/2 mill H. unicornis Wal. 0-4 — Prothorax plus long que large. Ponctuation élytrale moins forte. — ç Diamètre transverse de la houppe fron- tale dépassant le 13 de l'espace interoculaire. — Long. 9-11 mill H. pileatus n. sp. 6-3 — Angles postérieurs du prothorax marqués, presque toujours lobés au sommet (fig. 174); aire postérieure du pronotum avec de gros peins enfoncés. Long. 6-13 mill H. aequalis Wat. 7-2 - Yeux fortement surélevés et détachés à angle rentrant en arrière. Élytres très brièvement pubescents. Grains du milieu de l'aire postérieure du pronotum non écrasés. Long. 0-11 mill H. brunneus Murr. 558 P. Lesne. 8-1 — Salure fronto-clypéale forteim'iil enfoncôc au miliou. Yeux faiblement surélevés en arrière. — ô Des cornes prothoraciques. — Long. 9-151/2mill. H.hamatipennisLesn. Heterobostrychus unicornis*. (Voir caractères du groupe I et tabl. des espèces 1. 2. 3, 4. — Fig. 170 du te\te). Waterhouse, 1879, Ann. (utd May. of Nat. Hist., o'^ sér., III. p. 361. — Fairmaire, 1893, Ann. Behj., 1893, p. 539 (1). Long. 9 1/2-11 12 mill. — Allongé, parallèle, brun foncé, avec les cuisses un peu rougeàtres et la massue antennaire rousse. (5 hétéromorphe inconnu . 9 Tète munie en dessus d'un tubercule densément velu situé sur le trajet de la suture fronto-cIypéale et empiétant à la fois sur le front et sur répistome. Le diamètre transversc de ce tubercule n'atteint pas le 14 de l'espace interocu- laire. Suture fronto-clypéale presque indistincte, indiquée par une côte assez vague. Ponctuation du front très tine, dense, râpeuse. Prothorax sub- carré, légèrement arrondi siu' les côtés, son maxi- mum de largeur se trouvant près du milieu; bord antérieur légèrement écbancré, l'écliancrure limi- tée de part et d'autre par une dent redressée nul- lement saillante; angles postérieurs arrondis. Mi- lieu de l'aire postérieure du pronotum couvert de granules écrasés lins et denses. Ponctuation ély- trale forte, homogène, non régulièrement sériée. Di'clivité apicale dé- primi'e de part et d'autre de la suture; celle-ci saillante. Angle suturai brillant et imponctué. Apex des élytres un peu relevé et présentant un rebord qui, latéralement, s'épaissit et se sépare du bord même de l'é- lytre. Lobe intercoxal du mésosternum avec une fine carène médiane. Ponctuation de l'abdomen lîne et dense, sa pubescence excessivement tine. Articles 2 et 5 des tarses postérieurs subégaux. c5 homéomorphe. Le type de l'espèce est un ô" homéomorj)he. Sa tète est semblable à celle de la ç, tandis que ses élytres sont munis de chaque côté, au bord supérieur de la déclivitf' apicale, de deux tuber- F,g. 170. — Ilete- lohosiriiclius uni- cornis Wal. '. . [Ij Celle ilescription est une reproJuclioii de celle de Walerlioiise. Recision (1rs Ikistnjrhidt's. 3S9 cules, roxlerno simiile, rinterne plus grand, prolongt' en une corne robuste incurvée en dedans. Distribution géographique. — Madagascar el Comores; Inde et Indo- Chine. Anjduan [Waterhouse] (individu type); Madagascar [Grandidier in Muséum (le Paris); Madras {Coll. de Marseul); Rangoun {British Mu- séum): Cochincliine (Coll. Moore >■ Oberthùr). Heterobostrychus pileatiis n. sp. (Voir caractères du groupe I et talil. des espèces 1, 2, 3, o. et 172 du texte). Fig. 171 Long. 9-11 niill. — Très voisin du précédent. S'en distingue par sa ponctuation élytrale moins forte et par son protliorax plus lung que large, légèrement élargi en arrière du milieu. Chez la ç, la houppe pileuse du front est bien plus ^- ">/ grosse que chez Vunicornis ; le prothorax est sensi- a'-';- || lilemenl plus étroit, ses angles antérieurs sont moins mar(|ués, presque toujours mutiques, ses angles postérieurs sont plus largement arrondis. Les soies ([ui garnissent les tarses antérieurs sont du double plus longues. La ponctuation abdominale est plus liiie. (5 ht'téromorphe. Tète et prothorax plus gros que chez la ç. Front simple, lisse et brillant au milieu. Angles antérieurs du prothorax munis chacun d'un uncus, hmitant de part et d'autre une échancrure médiane assez étroite et peu profonde. Tubercule marginal inférieur de la déclivité apicale modé- rément développé. C(»mprimé, non relié au rebord inférieur, le tubercule supérieur beau- coup plus grand, prolongé en une corne infléchie en de- dans. Rebord inférieur de la Fig. 171. — Hete- robostrychus pi- leatus Lesn. Ç. ^' Fig. 17'2. — Ilelerobostrijclms pileatus Lesn. c^. Prolil el déclivité apicale des élylres, vue de trois quarts. déclivité épaissi latéralement et distinct du bord même de Félytre. Il existe un c? homéomorphe (1), pour la descrifition duquel mm renvoyons à ce qui a été dit plus haut (Groupe I). (1) Un individu des Sept Pagodes iTonkin) {Coll. Allard). o60 P. Lesxe. Distribution géographique. — Inde, ludo-Chine, Philippines. Province de Bomljay : Canara [Coll.Andrewes) (1). Bangkok (/'. Lar- vaudie in Muxcuiii de Paris); Battambang à Pnom-Penh {Parie in Mu- séum de Paris). Tonkin (Z>'' Langue in Muséum de Paris: Coll. Lameg), Sept Pagodes {Coll. Allard). Philippines {Semper in Coll. Oberthiir). Heterobostrychus aequalis*. (Voir caractères du groupe II et tabl. des espèces 1, 2, 6. — Fig. 29, 31, 173. 174 du texte). Waterhouse, 1884, Proc. Zool. Soc. Lond.. 1884. p. 21o. PI. XVI, î. 3 (2) ($). uncipennis* Lesne, 189o, Ann. Fr., 189o, p. 173 (d Ç). '} papuensis M'dC Leay. 188G, Proc. Linn. Soc. N. S. IV., 2'' sér.. I. p. lo4 (9). Long. 6-13 miU. — Parallèle, très légèrement déprimé, d'un brun plus ou moins foncé, souvent rougeâtre, glabre en dessus; cuisses fré- quemment rougeàtres. Front et épistome ràpeusement et irrégulièrement ponctués , très brièvement et peu den- sément pubescents. Élytres 173 j-4 très fortement et densémcnt Fig. 173 et 17'.. - Helerohostrychus aequa- VOnc\Ax(^% h^S pohits enfoncés /ts Wat. c^, vude profil (tig. i73),etpro. disposes en séries striales thorax de la ^, vu de dessus ((ig. 174). :>ssez réguhères ; ponctuation de la déclivité apicale va- riable. Bord apical des élytres réfléchi et muni d'un rebord latérale- ment épaissi et écarté du bord même de l'élytre. Abdomen couvert d'une ponctuation très fine et très dense, râpeuse, sa pubescence exces- sivement liue, peu apparente. 2"" article des tarses postérieurs beaucoup plus court que le dernier. Bien que nous ayons déjà parlé plus haut des caractères sexuels, nous devons y revenir ici. Chez le (3 hétéromorphe, le prothorax est plus grand, dépassant parfois les élytres enlargeur ; ses angles postérieurs (1) Cité à toit par moi comme étant Vunicornis (Ann. Belg., 1897, p. 18). (2) Celte figure est inexacte et de nature à tromper par suite de la longueur exagérée donnée aux dénis marginales de la râpe prothoracique. Révision des Bostnjrhides. o61 ne sont pas ou sont pou netlement lobos. et la dont des angles anté- rieurs est généralement plus saillante que dans les autres formes. L'es- pacement des gros points enfoncés de l'aire postérieure du pronotum laisse apparaître la sculpture foncière qui simule des écailles imbri- (piées, brillantes, à contours finement marqués. La dérli\ité apicalo (les élytres montre, de chaque côté, à son bord supérieur, une dent allongée, légèrement inclinée vers l'axe du corps et incurvée en des- sus; en deiiors de cette sorte d'uncus se trouve un calus costiforme (1). Chez la ç, le prothorax est plus petit; ses angles postérieurs sont lires(itie toujoiu's nettement lobés; la densité des gros points enfoncés qui couvrent l'aire postérieure du pronotum etïace toute autre sculp- ture. 11 n'existe de chaque côté, au bord snpéiieur de la déclivit('' api- cale, que deux calus costiformes très peu saillants. Certains (5, d'une taille en moyenne inférieure à celle du c5 hétéro- morphe, sont caractérisés par un prothorax proportionnellement iilus petit que celui de ce dernier, ressemblant à celui de la ç, avec l'aire pos- térieure fortement et densément ponctuée et les angles postérieurs souvent lobés. La dent élytrale est courte, non ou à peine incurvée, et parfois même elle est remplacée par une simple côte saillante (2). Mais cette forme homéomorphe n'est pas fixe; des termes de transition la relient au type hétéromorphe. D'ailleurs l'épine redressée des élytres du d, même lorsqu'elle est bien développée, est assez variable. Plus ou moins rugueuse et ponc- tuée à la base, elle est tantôt simple, régulièrement arquée et amincie ^ ers la pointe, tantôt munie vers le milieu de sa face postérieure d'un tubercule qui la fait paraître comme bifurquée. La ponctuation de la déclivité apicalo du d est plus ou moins forte, plus ou moins dense. On observe des 9 chez lesquelles le calus supéro-interne de la dé- clivité est remplacé par un tubercuh? costiforme très court, mais pointu et bien apparent. Ces Q ressemblent beaucoup à certains c?. Dans les deux sexes, la forme de l'échancrure antérieure du prono- tum est très variable, arquée, anguleuse, trapézoïde. quelquefois nulle. Le bord antérieur du prothorax est alors tronrpié presque rectiligne- ment entre les deux dents marginales, dont l'écartement est aussi sujet à variation. (1) Ces dents et calus élylraux rappellent lout à fait ceux des inàies des H. unicornis et pileatus et on n'en observe de semblables cliez aucun autre Bostrycliide. (2) Un individu de Soembawa {Coll. Bedcl). 562 P. Lesne. Distribution gm/raphique. — Inde, Indo-Chine, Chine méridionale, InsuUnde, Nouvelle-Guinée, Madagascar et Comores. Nous citons seulement ci-dessous les localités extrêmes de la |iéri- phérie de l'aire d'hahitat. Sind {Coll. Moorr > Oberthilr). Satledj : env. de Simla [Coll. Obrr- tliiu-). Bhoutan anglais : Maria Basti [Coll. Oberthàr). Bhamo [Fen in Musée de Gcncs). Yimnan occidental {D'^Anderson in Coll. Oberthiir). Fou-kien : Amoy {Musée de Leijde). Philippines. I. Mariannes {Marche in Muséum de Paris). I. Arou {Musée de Leyde) et Timor Laoet {Water- house). Nouvelle-Calédonie : Moindou {Coll. Gambe>j > Oberthiir). Nou- méa {Ph. François) (1). Mayotte {Coll. Mniszech > Oberthiir). Bioloç/ie. — A Calicut, cette espèce perfore les caisses à thé faites du ])ois de Bontbax malabaricum (Bairlow). Heterobostrychus hamatipennis*. (Voir caractères du groupe III et tabl. des espèces 8. — Fig. 175 du texte). Lesne, 189o. Ann. Fr., 189o, p. 173 (o"9). niponensis Lewis, 1896, Ann. Nat. Hist., sér. 6, vol. XVII, p. 339 ((5). Long. 9-lo 1/2 mill. — Parallèle, assez large, robuste; brun foncé, avec les cuisses quelquefois rougeàtres. Dessus du corps couvert d'une pnbescence rousse, extrêmement courte et assez éparse, plus dense piès du bord antérieur du pronotum et, chez le çj, sur la déclivité api- cale des élytres qui paraît souvent recouverte d'une sorte de pulvé- ruleuce jaune. Pubescence de l'écusson plus dense, déterminant par- lois une tache claire bien apparente. Pubescence ventrale moins courte et plus abondante que celle du dessus du corps. Tête grosse. Front plus ou moins ponctué ou râpeux. Épistome densément pubescent. surtout chez le d, finement caréné longitudinalement au miheu. Labre pubescent en dessus. Sculpture de l'aire postérieure du pronotum assez grossière, râpeuse, formée de tubercules scalloïdes, plus saillants chez la ç. Angles postérieurs du prothorax généralement droits, i)oin- tus, rarement arrondis, parfois légèrement lobés chez la Q. Ponctuation dorsale des élytres très forte et très dense, assez régulièri'ment sériée. d Déclivité apicale d'ordinaire moins fortement et moins densément ponctuée que le dos des élytres, et présentant de chaque côté une apo- (1) Il est vraisemblable que l'existence de VH. aequaUs en Nouvelle-Calé- donie résulte d'une importation relativement récente. Hcrisioii (li's liostri/rliides. 563 Fig. 175. — 11e- terobostrychiis hamatipsnnis Lesn. o"- l)li>s<' iiKirginalo suljcylindriquo, assez épaisse, obliquement tronquée au sommet et pointue en dedans. Rebord inférieur de la déclivité bien net. brillant, détaché latéralement du bord même de rélytre. Articles 2 à 4 des tarses antérieurs munis de longues soies en dessous. ç Yeux plus gros. Déclivité apicalc aussi fortement ou plus fortement ponctuée que la région dorsale, cette ponctuation très serrée ; apophyses marginales remplacées chacune par un calus; rebord inféiieur non distinct lati'ralement du bord même de l'élytre. Tarses antérieurs sans longues soies en dessous. Cette espèce est assez variable au point de vue de la sculpture et de la pubescence dorsales, de la forme de réchanci'ure antérieure et des angles postérieurs du protliorav et surtout au point de vue de la forme des ap( 1(111 y ses ély traies du o, dont la iiosition par rapport à la suture varie sensiblement aussi. Ces apopbyses ont généralement la forme que nous avons décrite. Chez les individus du Tonkin, elles sont plus épaisses et moins [xiintues a Textrémité. Dans les exemplaires de l'archipel Riou-lviou, elles sont moitié plus courtes que d'ordinaire tout en restant aussi épaisses. Les spécimens de l'de Maurice ont une forme un peu plus courte que ceux d'Asie; les apophyses élytrales du c? sont bien développées, pointues en dedans au sommet. Les individus de Madagascar di fièrent à peine de ceux de l'Inde. Nous n'avons pu utiliser ces variations pour caractériser des ra- ces suftisamment distinctes. VUeterobostnjchns Iiainatipennis étabht une transition entre les Bos- triirhopsis et le genre actuel. Le o possède en elTet bien des caractères du o hétéromorphe des /îo.s://'//r/;o7>.sw.-prolilcéphallque, suture fronto- clyjiéale, pubescence clypéale, cornes prothoraciqucs, visibiUté des pleurites du dernier segment apparent de l'abdomen. Dixtrihniioii gcofiraphiqur. — Inde, Ind(vCliine, Cbine méridionale, Ja])on méridional, Philippines, Bornéo, Madagascar, Ile Maurice. Inde septentrionale : Dehra Doun {Coll. Moore >- Oberthiir); Sikkim {Coll. Oberlhiiy)', Bhoutan anglais : Maria Basti {Coll. Oberthur): Sylliet {British Mmeuin). xMaïssour {Coll. Boutarel). Ceylan {British Mnsi'iiiii : Coll. Oberthur). Malacca (Co//. de Mar.seul). Saigon {Cenaain in Mkschih de Paris). Hué {Coll. Fairiiiaire; Coll. Fient iaiix). Laos {Pdcie in Miisénin de Paris). Tonkin {Mti^éaiii de Paris). Chang-Haï 564 P. Lesxe. {Musée de Vienne). Archipel Riou-Kiou : I. Osliima {Fei-rié in Coll. Oberthiir) et I- Okinava (L^^r/.?). Japon : Province de Satsuma {Coll. OherthHr).Piûi\oum {Coll. Bedel ; Coll. Oberthur) ; Mindanao [Coll. Baer). Bornéo occidental : Rivière Sambeh {Fr. Biiffat in Coll. Oberthur). Madagascar : Baie d'Antongil {Mocquerys in Coll. Allucmd): Antianaks {D'' Juillet in Coll. Allunud); Tamatave {D' Ch. Martin). I. Maurice (Z>. d" Emulerez in Coll. Alluaud, Muséum de Paris). Heterobostrychus brunneus*. (Voir caractères du groupe IV et tabl. des espèces 1,7. — Fig. 44. 169. 176. 177 du texte). Murray. 1867, Ann. and Mag. of Nat. Hist., XX, p. 92. — Id., 1878, Col. Old Cal., p. llo. — Quedenfeldt, 1886, Berl. eut Zeitschr., 1886, p. 326. Grayanus" Wollaston, 1867, Col.Hesp., p. 109. picipcnnis* Fâhraeus. 1872, Ofv. Vetensk. - Akad. Forh., XXVUI, p. 669. Long. 5-11 mill. — Brun, presque mat, un peu plus foncé sur le prothorax; dessous et pattes souvent rougeàlres. Corps couvert d'une pubescence rousse extrême- ment courte, coucliée. Front et t'Iiistome (inemeut et ràpeuse- ment ponctués. Élytres à peine redressés à Tapex, fortement et densément ponctués, leur '"6 ponctuation non régulièrement Fig. 176 et 177. — Heterobostrychus sériée ; ponctuation de la décli- 6n«HneH5 Murr. Profil et piûlliorax, vu vite postérieure un peu plus de dessus. forte que celle de la région dor- sale. Rebord de la déclivité écarté latéralement de la marge élytrale. Suture peu saillante sur la ûi'- clivité. Abdomen couvert d'une ponctuation Une, dense, riii)euse. Comparé à la 9, le c? a lechancrure antérieure du jirothorax moins large et plus pi'ofonde avec ses uncus limitants plus longs et plus for- tement redressés. Ces dilïérences sexuelles, d'ailleurs faibles, ne sont pas toujours faciles à apprécier à cause de la variabilité des uncus protlioraci(iues et de l'échancrure qu'ils délimitent. Cette dernière est tantôt arquée, tantôt anguleuse, trapézoïde ou rectangulaire. Les deux premiers cas ne se présentent guère que chez la ç. Krcisioii (Icx liostnjchides. 563 Los angles postérieurs du protlKirax sont également variables, ainsi (jiie la grosseur et la dcnsili' des grains de l'aire postérieure du prono- tinn. Il serait possible que cette espèce eût cpielque parenté avec le Bos- trijchus capuriHus et le Diwkrdlcx robustus: mais c'est avec les Hete- robostrijrlnis . Norinandi). Sous-menton trapézoïde, déprimé au milieu du bord antérieur, ses angles antérieurs plus ou moins proéminents. Yeux saillants, fortement surélevés au bord postérieur. Ar- ticles de la massue antennaire sans taches pileuses nettement délimitées (1) . Angles antérieurs du prothorax prolongés, dans les deux sexes, encornes robustes. Déclivité antérieure du pronotum aijrupte, son aire posté- rieure couverte de granules écrasés ou non, ou ornée d'une sculpture en écailles imbriquées, mais toujours dépourvue de points enfoncés. Pas de tubercules proprement dits au bord supérieur de la déclivité apicale des élytres. Méso et métasternum en contact au bord externe de la hanche intermédiaire. Saillie intercoxale de l'abdomen présen- tant une facette plane ventrale, o'^ segment abdominal apparent simple dans les deux sexes. Calcar des tibias antérieurs incurvé, plus ou moins développé. 2° article des tarses postérieurs aussi long ou plus long que le dernier; 3*= article un peu plus long que 4*^; articles 2-4 revêtus en dessous d'une abondante pubescence dorée. (5 Prothorax plus grand que chez la 9, plus large que les élytres aux épaules, ses cornes antérieures plus développées que chez la ç. Calcar des tibias antérieurs plus long et plus robuste. Les Bosîrjjchoplitcs sont essentiellement africains. Ils constitueraient un groupe parfaitement homogène si l'on pouvait en distraire les n. Nonnandi et ZickcJi; mais, en l'état actuel de nos connaissances, il y aurait plus d'inconvénients que d'avantages à séparer généri(iue- ment ces deux espèces. Les caractères sexuels sont toujours bien apparents. Nous n'avons pas constaté ici de phénomènes d'homéomorphisme. Un fait intéressant, présenté par une espèce de ce genre [B. conuitu-^ 01.), est la fermeture en arrière des cavités cotyloïdes antérieures par rapprochement des épimères prothoraciques. TABLEAU DES ESPÈCES. 1-4 — Élytres sans nervures discoïdales saillantes. Yertex impressionné en arc de cercle. Ponctuation élytrale sans (11 Chez la plupart des espèces, l'emplacement des dépressions composées est marqué seulement par une légère condensation des pores sensoriels et ne présente pas de poils protecteurs. Revision '" Thiébault; de Vauloger) ; Biskra [Hénon): El Ayata (Co//. Tliérij); Kebilli {D' yormand). Egypte. Nubie (Botta in Muséum de Paris). Abyssinie [Raffrag). Erythrée: Massaouah, Keren,elc. [Musée de Gênes). Choa [Fairmaire). Sennaar [Musée de Berlin). Baie de ïadjourah [Maindron, D^ Jousseaume, etc.). Pays des Somali [Récoil 572 P. Lesxe. in Coll. Oberthûr) : cours de l'Oueblji Ganana et lac Bass Narok [Bot- tego in Musée de Gênes). Hedjaz : Djeddah {Coll. de Marseul). Biologie. — A Kebilli, M. le D'' Normand a oLsorvé que cette espèce vit dans la nervure principale des feuilles sèches de Palmier ou « djerids » , servant à couvrir les habitations arabes ; elle se dévelop- perait aussi dans le bois de Palmier. Elle est nocturne et vient aux lu- mières de 8 à 10 heures du soir (D'' Normand). On la trouve de mai à septembre. Bostrychoplites cornutus. (Voir tabl. des espèces 4, o, 6. — Fig. 34, 178, 181. 18o, 186, 187 du texte). Olivier, 1790, Enc. Méth., Ins., V, p. 108. — Id., 1795, Eut., IV, n'^ 77, p. 7, PI. I, f. 5. — Fâhraeus, 1872, Ôfv. Vet.-Alad. Forh., 1871, p. 663. ? ahyssinicus Murray, 1867, .\nn. and Mag. of V«f. Uist., 3^^ sér., XX, p. 90. - Id., 1878, Col. OUI Cal., p. 113. Long. 61/2-17 1/2 mill. — Allongé, parallèle, d'un brun rendu souvent grisâtre ou roussâtre par la présence d'une pubescence très courte, sub- squameuse, appliquée au tégument. Suture fronto-clypéale variable, peu enfoncée, souvent effacée sur les côtés. Front et épistome granuleux, souvent lis- Fig. 185. — Pro- Ihorax du Bos- trychoplites cor- nutus 01. c^, vu (le dessous. Fig. 186. — Variation de la forme du i-ro- thorax chez le BostrycJioplites cormt- tiis 01. ses et brillants au milieu chez le q. Angles antérieurs de l'épistome dé- tléchis, assez fortement prolongés à angle aigu en avant. Angles posté- rieurs du jirotiiorax tantôt largement arrondis, tantôt droits, pointus; côtés quelquefois sinués avant la base. Aire postérieure du pronotum couverte de granules faiblement déprimés et montrant i-n avant un lievision des Bostrfjrhi/li's. o73 Fig. 187 et 188. — Tarses postérieurs du Bostnjc/topll tes cornutun 01. (fig. 187) et du B. megaceros Lesn. (lig. 188) c-^. sillou longitudinal peu enfoncé, prolongé parfois jusqu'au bord posl»'- rieur par un étroit espace longitudinal liss^. Élytros plus de deux fois aussi longs que le prothorax (cornes non comprises;, densément granu" lés et ponctués, parcourus longitudinalement par trois nervures discoïdales caréniformes dont l'interne, également saillante dans toute sa longueur, est géné- ralement plus élevée que les deux externes; la crête de cette nervure interne est tantôt rectiligne, tantôt finement ondulée. Nervure marginale des élytres saillante en arrière, déterminant au bas de la décb- vité apicale un bourrelet séparé par un sillon du bord même de l'éh tre. Bord inféro-apical finement granuleux, non denticulé. Poitrine et alKlomcu line- ment et densément granuleux. Tibias et tarses pos- térieurs subégaux en longueur. c5 Tète plus déprimée que chez la Q. Front orné de longs poils roux à demi dressés. Cornes protho- raciques comprimées, les parties déchves de l'éclian- crure qu'elles délimitent couvertes d'une pilosité abondante, assez longue, roux doré. Cette esiièce a, comme les suivantes, des cornes prothoraciques très rol)ustes et non inlléchies et son pro thorax est conformé difïéremment de celui des deux espèces précédentes. Son caractère le plus remar- ([uable est la fermeture des cavités cotyloïdes antérieures, par suite de l'accolement pres(]ue exact des épimères prothoraciques. Distribution géographique. — Très répandu dans toute rAfri(iue moyenne et méridionale depuis le Sénégal, le Soudan, les environs de Kharthoum {Muséum de Paris), l'Abyssinie, l'Erythrée [Keren, etc. {Beccari, Ragazzi, Antinori in Musée de Gênes); Assah [Ragazzi in Musée de Gènes)'] et le pays des Somali [Rohecchi, Ruspoli, Bottego in Musée de Gènes), jusqu'au Cap de Bonne-Espérance. Madagascar, Co- mores etMascareignes (La Réunion, Maurice). Arabie occidentale : He- djaz, Djeddah [Coll. de Marseul); Yémen, Zebid {Arnaud in Muséum de Paris) (1). (1) W .-J. Burcliell {Travch in (lie interior of Southern Africa, t. I, p. 325. Londres, 1822) parlant d'un Acacia qui croit non loin du fleuve Orange, dans la région du Griqiialand, rapporte ce qui suit : (i Beaucoup de ces arbres dépérissaient de vieillesse, et leurs branches mortes, à demi fendues, incli- naient leur pointe vers le sol. Ce singulier mode de dépérissement était pres- que particulier à IWcaciu et il était sans doute occasionné par la plus longue 574 P. Lesne. Bostrychoplites megaceros n. sp. (c5). (Voir tabl. des espèces 4, o, 7. — Fig. 188, 189, 190 du texte). Cette espèce est très voisine de la précédente. Le c5 unique que j'ai examiné difïère de celui du cornuius par ses cornes protlioraciques plus grandes, plus droites, armées de dents plus robustes. Le bord f ^ J:^ A&^ supérieur de la pente déclive au- f^. #i \m térieiire du prothorax présente au milieu quatre tubercules arrondis, lisses et brillants, disposés en tra- pèze. Ces quatre tubercules exis- tent assez souvent chez le cornu- tus (5, mais ils sont plus écartés les uns des autres et plus petits. Les granules du milieu de l'aire postérieure du pronotum sont moins saillants, plus écrasés que chez le cornutus. Les nervures élytrales ne sont nullement caré- niformes, mais costiformes, et les poils subsquameux des élytres sont plus étroits et plus allongés. Les brosses do poils sous-tarsien- nes, surtout celles des pattes pos- térieures, sont plus développées. — Long. 18 mill. (sans les cornes lo mill.). De tous les Bostrychides connus, cette espèce est celle dont les cornes prothoraciquos sont les plus grandes. 189 190 Fig. 189 et 190. — Bostrychoplites megaceros Lesn. c^. durée (le l'écorce. alors que le bois est bientôt détruit i)ar les iiiseclos. En examinant ces branches mortes, c'est à peine si j'en trouvai une qui ne fût lierlorée en divers sens par des insectes, particulièrement par des Apate et des Bostryclius. » Ces lignes peuvent avoir trait au Bostrychoplites cornu- tus, car la collection Dejean contient des individus de cette espèce étiquetés Apate destruclor Burchcll. Je n'ai pu consulter l'index publié par Burcliell [The zoological and botanical index to Travels in the interior of Southern Africa. Londres, 182i). Je dois noter aussi qu'un exemplaire de B. cylindricus Fâhr., faisant partie de la collection Oberlliur, et provenant du voyage de Drège, porte le même nom Apate destruclor Burch. Revision des liostriiehides. o7o Distribution (jéi graphique. — Afrique orientale allemande : Kondoa [Blofiet in Miiséuin de Paris). — Type unique. Bostrychoplites productus. (Voir tabl. des espèces 4, 8, 9. — Fig. 43, 180, 191, 192 du texte). Imhoff, 1843, Yerh. Nat. Gesellsch. Basel, V, p. 176. — Murray, 1867. Ann. and Mag. of Nat. Hist., XX, p. 90, fig. — Id., 1878, Col. Old Cal, p. 113. — Lesne, 1896, Bull. Soc. ent. Fr., 1896, p. 33o. lunigera Thomson, 1838, Arctt. ent.. II, p. 83 {partim). Liidovici* Fairmaire, 1883, Ann. Fr., 1883, Bull., p. cxxxni (o). ~ Id., 1887, Ann. Fr., 1887, Bull., p. xxxiv. semicostatus ^Ftxirmaire {nec Thomson), 1883, .1»». Fr., 1883, Bull., p. cxxxui ($). — Id., 1887, Ann. Fr., 1887, Bull., p. xxxiv. Long. 14-24 mill. — Allongé, parallèle, noir, brillant et d'aspect gla- bre en dessus, couvert sur la poitrine et sur l'abdomen d'une pubescence rousse, dense et très. fine. Portion anté- . rieure de la tête moins déprimée que chez les espèces voisines. Suture fronto-clypéale faiblement indiquée, efïacée latéralement. Angles postérieurs du prothorax plus ou moins arrondis au sommet. Aire posté- rieure du pronotum parcourue au milieu par un sillon longitudinal bien net et cou- verte de grains fortement écrasés, brillants (ç) ou ornée d'une sculpture simulant des écailles imbriquées ((5). Élytres très forte- ment et densément ponctués, présentant chacun, en arrière, deux nervures faible- ment saillantes. Saillie intercoxale de l'ab- domen plus étroite que chez les espèces précédentes. Tibias postérieurs plus courts que les tarses correspondants. c5 Échancrure antérieure du prothorax près de deux fois aussi large au fond qu'à l'entrée. Cette échancrure présente, de chaque côté, un tubercule lisse et brillant, situé en dedans de la base des cornes; un autre tubercule semblable est placé à la face supérieure et près de l'apex de chaque corne. Bord inféro-apical des élytres angulé à la base externe des apo- - Boslry- cJioplites productus Iinli . C-^(fig. 191) etÇ (lig. 1921. o76 P. Lesxe. physes suturales. Tibias postérieurs avec dos soies à demi dressées sur presque toute leur longueur. Nous avons donné plus haut les autres caractères sexuels de celte remarrpiable espèce. Distribution géograpliique. — Guinée; s'avance vers l'Est dans la partie orientale du Congo indépendant. Cavally {Bonlwure in Coll. Bedel); Côte d'Ivoire: Côte de l'Or; To- goland; Bt'nin: Kameroun ; Congo français et Congo indépendant; An- gola {Quedrnfeldt), Loanda {Coll. Fainnaire). Bostrychoplites cylindricus*. (Voir tabl. des espèces 4, 8, 10, 11. — Fig. 193 et 194 du texte). Fâhrsus, 1872, Ôfc. Vetensk. -Akad. Fûrh., XXVIII, p. 668. Long. 9-14 mill. — Allongé, parallèle, noir, très linement et peu densé- ment pubescent en dessus, sauf sur la déclivité antérieure du protliorax où la pubescence est plus dense, surtout chez le (5; poitrine et abdomen densément et très finement pii- bescents. Front présentant souvent entre les yeux deux faibles calus g(''minés. Suture fronto-clypéale va- riable, peu enfoncée, souvent effacée latéralement. Côtés du protborax légèrement arqués, parfois pres- que rectilignes, les angles postérieurs pointus, droits ou obtus, rarement arrondis au sommet. Aire posté- rieure du pronotum parcourue longitudinalement par un sillon médian bien enfoncé et couverte de granules fortement écrasés, très brillants, simulant, chez le c5, des écailles imbriquées. Élytres densément et for- tement ponctués, leur ponctuation devenant plus forte en arrière; nervures discoïdales saillantes et caréni- formes postérieurement; décUvité apicale couverte d'une ponctuation confluente mêlée de granules. Su- ture longée de part et d'autre, sur la déclivité, par une carène lisse au moins aussi élevée que la suture elle- même. Bord inféro-apical des élytres muni de chaque côté de 3 ou 4 tubercules dont l'externe, constamment plus grand, est large, oblus ou arrondi. Tarses postérieurs plus longs que les lihias correspondants. (5 Cornes prothoraciques comprimées, non ou à peine convergentes, limitant une échancrure large, semi-circulaire. Q Cornes prothoraciqiu'S courtes, très robustes, comprenant une 193 194 Flg. 193ell9i.— Boslrycliopli- tes cylindri- cus Fâtir. Pro- tborax de la 5, vu de dessus (fig. 193' ; tarse et tibia poslé- rieurs((ig. 194. Ih'cision des Bostruchides. oll échancrure plus profonde que large et dont le diamètre transverse est généralement inférieur à la largeur moyenne des cornes. La forme du prothorav et la sculpture de la tète et des élytres sont variables. Le sillon médian du pronolum, dont l'enfoncement est d'or- dinaire caractéristique, est peu marqué chez une ç provenant de l'Ou- zigoua (Coll. Obertluir). Distribution (jéogrdpliique. — Afrique australe et moyenne; remonte vers le Xord jusque dans les parties méridionales du Congo lYançais, à l'Ouest, et dans le Sud du pays des Galla, à l'Est. Congo français : Loudima Niadi [Cholet in Muséum de Paris). Congo indépendant : Kinchassa (Stanley-Pool) ( Waelbroeck in Musée de Bruxel- les). Lac Stéphanie [Hohnel in Musée de Yieiiite). Afrique orientale allemande : Mlionda {Ilocquard in Coll. Oherthiir); Ousagara [Révoil in Muséu)a de Paris). Mozambi(pie {Péringuey in litt.). Transvaal. Pays des Zoulou. Natal. Cafrerie. Pays des Basouto. Colonie du Cap. Bostrychoplites protrudens*. (Voir tabl. des espèces 4, 8, 10, 12. 13. 14. — Fig. 19o du texte). Murray, 1867. Ann. and Mag. ofXat. Ilist., XX, p. 88, fig. —Id., 1878, Col. OUI. Cal., p. 111. — Lesne, 1896, Bull. Soc. eut. Fr., 1896. p. 335 (d). luniger* Thomson, 1838, Arch. eut., II, p. 83 (partiin) (o"). brevicornutu.^^ Murray, 1867, Ann. and Mag. of Xat. Hist.. XX. p. 91. fig. — Id., 1878, "Co/. OU. Cal., p. 114 (ç). Long. 13-18 mill. — Allongé, parallèle, noir brillant, plus large que l'espèce précédente. Pubescence très fine et éparse siu' les parties dor- sales, plus dense sur la poitrine et sur l'abdomen. (5 Suture fronto-clypéale fine, légèrement enfoncée au milieu. Pro thorax un peu élargi en avant, ses angles postérieurs droits, mais non pointus au sommet. Cornes prothoraciques comprimées, munies cha- cune en dessous, près de la base, d'un tubercule large, arrondi. Ces cornes sont à peine convergentes' et limitent une large échancrurc semi-circulaire dont les parois déclives sont revêtues d'une pilosité l'ousse. Aire postérieure du pronotum parcourue par un fin sillon mé- dian et couverte de granules fortement aplatis, très brillants, et simu- lant des écailles imbriquées. Élytres densément et fortement ponc- tués, leur ponctuation devenant plus forte en arrière où ils présentent chacun deux ou trois nervures costiformes, séparées entre elles par 578 P. Lesxe. deux rangées de gros points enfoncés ; déclivité apicale moins forte- ment ponctuée que la région postéro-dorsale et munie d'un rebord inférieur lisse; bord inféro-apical montrant, de chaque côté, 3 ou 4 tubercules dont Tex- terne est le plus large. Apex des élytres \u de dessus présentant une encoche à la suture. Tarses postérieurs un peu plus longs que les tibias correspondants. La présence d'un tubercule obtus sous la corne prothoracique ne s'observe guère que chez ce (j et chez celui de l'espèce suivante. ç Nous rapportons au çS qui précède la 9 décrite parMurray sous le nom de breviconni- tm. Elle n'en diiïère que par les caractères sexuels habituels chez les espèces voisines : protborax moins grand, à cornes antérieures plus courtes et plus larges, limitant une échan- crure beaucoup moins grande; sculitture de l'aire postérieure du pro- notum formée seulement de grains écrasés n'ayant pas l'apparence d'écaillés imbriquées. Elle se distingue aussi du ô par l'absence de tu- bercules sous les cornes prothoraciques et par le rebord inférieur de la déclivité apicale rugueux. Ces deux derniers caractères sexuels se re- trouvent dans l'espèce suivante. Distribution géographique. — Guinée moyenne. Vieux-Calabar [Murraij); Gabon [Coll. Fairmaire) ; Franceville {Coll. Oberthilr): entre Banana et Borna {Tschoffen in Musée de Bruxelles). Fig. 195. — Bostrycho- lilites protrudensM.\\\v. cf. Bostrychoplites valens n. .^p. [Voir tabl. des espèces 4, 8, 10, 12, 13, lo, IG, 17. — Fig. 196 et 197 du texte). Long. 11-13 2/3 mill. — Noir brillant, d'apparence glabre en dessus; cuisses rougeàlres (c5). Sillon prcithoracique indiqué seulement en avant. Dent externe du bord inféro-apical des élytres plus saillante que les dents internes. (5 Déclivité antérieure du protborax abondamment velue. Nervures dorsales des élytres séparées à leur extrémité postérieui'e par deux rangées de points enfoncés ; rebord inférieur de la déclivité aiiicale lisse. Revision des Bostrijeliides. 579 ç Largeur moyenno des corne; de réchaiicrure qu'elles délimi- tent. Grains écrasés de l'aire pos- térieure du pronotumplus petits que chez le c5. Rebord inférieur de la déclivité apicale un peu rugueux. Au point de vue du faciès, cette espèce rappelle beaucoup la précédente ; Taspoct du tégu- ment dorsal et la ponctuation des élytrcs sont semblables, mais le corps est notablement plus court que celui du protrudens. Disiribution géographique. — Région (lu Tanganyika : Mpala (P. Guillemé in Coll. Oberthiir). — 3 individus. protlioraciques moindre que celle A..J)\ l<"ig 190. — Boslrgcho- plites va- lons Lesn. Fig. 197. — Boslrycho- pliles valens Lesn. Bord inféro-apical tics élytres, vu de tiois quart?. Bostrychoplites armatus ». sp. (Voir tabl. des espèces 4, 8, 10. 12, 13, lo, 16. 18). Long. 9 1 2-10 mill. — Allongé; d'un brun plus ou moins foncé, brillant et presque glabre en dessus; cuisses souvent rougeàtres. En outre des caractères cités plus haut, cette espèce se distingue du pro- trudens, dont elle est voisine, par son prothorax moins court, par les grains écrasés de l'aire postérieure du pronotum plus petits, par la ponctuation basilaire des élytres moins forte, assez espacée, par la con- vexité plus marquée de la décUvité apicale des élytres qui est par suite plus abrupte. Les tubercules du bord inféro-apical des élytres sont obsolètes. Le sillon prothoracique est très lin, mais sa présence n'est pas constante. La déclivité apicale montre des granules entre les points. Chez le c"-) on n'observe, sous chaque corne prothoracique, qu'un vestige de tubercule à peine indiqué; les parois déclives de l'échar.- crure du prothorax sont abondamuicnt velues de poils roux. Deux rangées de points enfoncés séparent les extrémités postérieures des deux nervures saillantes de chaciue élytre. Dish ibuiion géographique. — Madagascar et Mozambique. 580 P. Lesne. Diego-Suarez {Coll. Ohcrlhiu-; Coll. .illaaiul}:, Baie Delagoa (Coll. Bedel). — 6 individus c5 9 (!)• Je rattache à cette espèce un exemplaire 9 du bassin du Zambèze (2j mesurant H 2 3 mill. (cornes comprises) et difïérant de la 9 type par son corps un peu plus allongé, très finement et assez dcnsémentpubes- cent en dessus. Bostrychoplites dicerus n. sp. (9). (Voir tabl. des espèces 4, 8, 10, 12. 13, lo, 19. — Fig. 198 du texte). Très voisin du précédent. En dilTère, en outre des caractères déjà indiqués, par le bord inféro- apical des élytres nettement tubercule. — Long. 9 mill. Distribution géographique. — Sénégambie. Sénégal [Coll. Mniszrch >> Ohertliih-; Casa- ■^%^ mance {Coll. Fleutiauj). — 2 individus 9 (3). Fig. 198. — Bostry- choplites dicerus Lesn. 5. On trouve sur le Haut-Sénégal (4) une forme distincte de la précé- dente par son corps plus allongé , par les tubercules du bord inféro- apical de l'élytre peu marqués et par les côtes subsuturales de la décli- vité un peu plus fortes. Bostrychoplites peltatus n. sp. {Q). (Voir taijl. des espèces 4, 8, 10. 12, 20. — Fig. 199 du texte). Long. 9 mill. — Noir, assez brillant; corps plus court que celui des (1) Un e.vemplaire de la coll. lùainnaire est simplement étiqueté « Madagas- car ». (*:>) Durand in Muséum de Paris. (3) Un troisième individu ea débris, étiqueté Sénégal (Coll. Fairmaire, sous le nom de Tastei Buq.), a les carènes subsuturales légèrement interroiniiues à la crête. (4) Un individu ^' de 10 1/2 mill. de longueur (Coll. Bedel). Revision des noslnjrhiiles. :m trois espèces qui précèdent. Pubescence dorsale très Une et éparse, rousse; celle de la poitrine et de l'abdomen formée de poils (ins, assez longs, mais peu denses. Front failjlement gibbeux entre les yeux. Su- Unx' fronto-clypéale un peu enfoncée au milieu, obsolète sur les côtés. Dernier article du lunicule antennaire moins de deux fois aussi large que long. Prothorax subcarré , très légèrement élargi en avant, ses côtés faiblement arqués, ses angles postérieurs arrondis. Cornes prothoraciques assez courtes, légèrement convergentes à la pointe, limitant une ('chancrurc moins profonde que large. Milieu de Taire pos- térieure du pronotum parcouru par un sillon bien .niarqu(' et couvert de grains fortement écrasés , brillants , deux fois aussi longs que larges. Ponctuation des élytres forte et dense, confluente en arrière; déclivité apicale rugueuse- ment ponctuée et granulée, munie d'unrel)ord inférieur peu épais, rugueux. Sur la déclivité, la suture forme une saillie épaisse, rugueuse, portant des granules uniponctués au sommet. Apex des élytres, vu de dessus, émarginé au mi- lieu; bord inféro-apical sans tubercules bien distincts. Dernier segment apparent de l'abdomen convexe sur le disque. Tarses postérieurs plus longs que les tiltias correspondants. Distribution géof/mphique. — Trms,\r\al {Coll. Bedel). —Type unique. Fig. 199. Boslry- c hoplites peltatus Lesn. Ç. Genre iVeoterius n. g. (Voir tabl. des genres 2, 4, o, 7] Corps allongé, cylindrique. Front transversalement saillant, séparé du vertex par une dépression transverse. Suture fronto-clypéale mar- quée. Angles antérieurs de l'épistome droits, pointus. Cadre buccal faildinnent lobé au-dessous des yeux. Sous-menton trapézoïde ou rec- tangulaire, presque plan. Articles de la massue antennaire sans taches pileuses nettement délimitées. Prothorax tronqué ou très légèrement échancré en avant, ses côtés légèrement arqués, ses angles posti-rieurs largement arrondis; angles antérieurs non prolongés en cornes. Bord antérieur du prothorax muni d'une rangée de dents dont les latérales sont plus grandes que les médianes, celles-ci quelquefois absentes. Bord inféro-apical des élytres non granuleux. Méso et métasternum légère- ment écartés au côté externe de la hanche intermt'diaire. Saillie inter- coxale du premier segment apparent de l'abdomen présentant une facette plane ventrale. Dernier segment apparent de l'abdomen simi)le. 10 582 P. Lesxe. Calcar dos tibias antérieurs normal, incurvé. Tibias et tarses munis de longues soies en dehors. Los Neoterius sont confinés dans l'AnK'rique du Sud. Ils se répar tissent en deux groupes do faciès très différent : Neoterius s. sir. Dolichobostrychus )(. sulxj. N. Fainmirei. N. (jmcilis. N. imlvinatus. N. mujmtus. N. mystax. N. grnniilifrons. N. fossniatus. Les Dolichobostrychus constituent, avec le genre Pnrabos- trychus, un type extrême parmi les Bostrychus sens. lat. Us habitent les contrées à l'est des Andes. Les Neoterius sens. str. que l'on ne rencontre guère que sur le versant Fig. 200. occidental de la mémo ciiaine do montagnes, doivent être Antenne considérés comme reliant les précédents aux forinos nor- ilu iSeo- maios du groupe. ierins piilvina- Les caractères sexuels dos Dolichobostrychus nous sont (us Bl. inconnus; ceux des Neoterius vrais sont assez sensibles. TABLEAU DES ESPÈCES. l-(i — Front abrupt le long de son bord antérieur (1), en pente insensible en arrière {i]g. 204). Aire post('rieure du pronotum densémont granuleuse sur le disque. Dé- chvité apicale des élytres avec des saillies marginales plus ou moins développées. — ^ Prothorax plus grand que chez la 9 ; front plus saillant au bord antérieur. — {Neoterius s. str.). 2-3 — Déclivité apicale des élytres munie de chaque côté do trois petits tubercules submarginaux plus ou moins pointus, très peu saillants (fig. 202). Écusson sans revê- tement spécial de soies claires. Long. 10 1 2-11 niill. . . . N. Fairmairei Lesii. 3-2 — Déclivité apicale des élytres présentant de chaque côté deux tubercules élevés, très saillants {\\g. 206). Écusson couvert d'un revêtement épais de soies blond clair. (1) Au moins au milieu. ficrision des nosf)'iirliidex. 583 4-0 — Piibesconce couchée des élytros très abondante, mas- quant plus ou moins le tégument; nervures dorsales et suture dénudées. Cuisses rougeâtres.Lon;.;. 9-i;{ mill. . N. pulvinatus Blanch. 0-4 — Puljescence éh traie non apparente. clairsenK'e et ex- trêmement Une. Cuisses brunes. Long. 11 1 ;2-l() mill. N. mystax Blanch. (1-1 — Front formant une sorte de bourrelet Iransverse à peu près également saillant en a\ant et en arrière (1) (llg.SOS, 209). Aire iwstérieurc du pronotum présentant une sur- face discoïdale brillante, lisse ou très linement ponctuée. Forme plus étroite, très allongée (2). {Dolichobostrurlim n. subij.). 7 12 — Prothorax complètement ou presque complètement dépourvu de longues soies dressées dans la région mé- dio-postérieure de ses bords latéraux (llg. 210). Mandi- bules assez pointues. 8-9 — Massue antennaire brun foncé. Flancs du prolhorax sans villosité ni soies dressées, mais couverts d'iuie pu- bescence couchée, assez longue, blond doré. Épaules mar- quées d'une tache rouge au sommet. Long. 8 mill. Lar- geur aux épaules 1 1/2 mill N. gracilis v. .s/*. 9-8 — Massue antennaire rousse. Flancs du prothorax. sans pubescence couchée formant tache. Sommet des épaules concolore. Forme moins étroite. 10-11 — Suture fronto-clypéale nettement indiquée par une dénivellation brusque du tégument. Bord antérieur de répistome à peine échanrré. Déclivité apicale des élytres munie de chaque côté d'un calus au bord supéro-externe. Suture fortement saillante dans la partie supérieure d(^ la déclivité (lig. 211). Flancs du prothorax non villeux. Long. 7-10 1/2 mill N. angustus Steinli. (1) La diflërence de coiitbnnatiou du front pourrait être, e-xprimée autre- ment. Ciiez les Ncoterius vrais, la ligne de saillie maxima du front longe le bord antérieur; chez les Dollchobostrychus , cette ligne d'élévation maxlina est située à peu près à égale distance du bord antérieur et du bord [loslerieur du front. {:>) En outre la cuisse et le tibia postérieur sont chacun plus courts ([ue le tarse correspondant. 584 P. Lesne. {{-10 — Pas do dénivoUation brusque enlro le front et l'épis- tome; celui-ci nettement échancré en avant. Déclivité apicale des élytres densénient granuleuse, sans calus marginaux, avec la suture faiblement saillante (fig. 213). Flancs du prolhorax couverts d'une courte villosité. Long. 7-8 1/2 mill N. granulifrons Lesn. 12-7 — Prothorax élargi en arrière, muni de longues soies dressées , assez écartées , sur toute la longueur de ses bords latéraux (fig. 214). Mandibules plus courtes, celle de gauche largement tronquée au sommet. Flancs du pro- thorax villeux. Long. 10 mill N fossulatus Blancli. Neoterius Fairmairei*. (Voir tabl. des espèces 1,2.— Fig. 201 et 202 du texte). Lesne, 1895, in«.. Fr., 1895, p. 171. Long. 10 i/2-11 mill. — Allongé, parallèle, légèrement élargi eu arrière; brun, avec les appendices roussâtres. SaiUie antérieure du front moins étendue en largeur (jue ^»V';w-??^^ dans les deux esiièces suivantes. Ran- g(''e marginale antérieure de la râpe protlioracique réduite de chaque côté à une ou deux dents latérales; celles- ci sont moins saillantes que chez le iV. ^°' '^^^ mystax. Aire postérieure du pronotum Fig. 201 et 202. — Neoterius densément couverte de granules écra- Fairmairei Lesn. Prothorax, g.g p^^tres un neu moins fortement vu de dessus (fi". 201) et cxlré- . '. u i j ,. . " , ' ponctues que chez les deux espèces Mille postérieure du corps, vue . ,, ^ de proiil (li" •)02) suivantes, couverts d une pubescence roux doré, dense, mais très fine et ne masquant pas le tégument; soies dressées nombreuses dans la région postérieure; déclivité apicale densément ponctuée et granuleuse. Chez cette espèce, le bord antérieur du prothorax n'est garni de denticules qu'à ses extrémités; ces denticules deviennent graduelle- ment plus nombreux chez les iV. mijstax et pulvinatus. Distribution géographique. — Chili septentrional, Pérou. Tacna [Coll. Fairmaire) (type); Ida [Pfeiffcr in Musée de Vienne). — Deux individus, vraisemblablement ç. Révision des Uostriirhides. 58o Neoterius pulvinatus*. (Voir labl. dos espècos 1, 3, 4. — Fig. 3o, 38, 200, 203 du texto). Blanchard. ISol, in Gay llist. Chil., V, p. 431, PI. XXVI, f. -j. Long. 9-13 mill. — Allongé, parallèle, légèrement élargi en arrière; coloration foncière brun roussâtre, avec les cuisses et les antennes rou- geàlres. Aire postérieure du pronotuin couverte de granules denses, non ou à peine écrasés. Écusson deu- sément et très linenienl velu. Élylres fortement ponc- tués, couverts d'une puitescence couchée, roux doré, dense, très apparente; nervures dorsales dénudées, saillantes, surtout en arrière, renflées chacune au bord de la déclivité apicale en un tubercule élevé; déclivité présentant en outre une très petite saillie latérale. De ^'»- 203. — Pro- longues soies dressées, assez nombreuses, sur les ély- t'iorax du Neo- tres. Pubescence abdominale roux doré, abondante, '^''*«* i" l'ig. 204 à 206. — Neolerhcs mystax Bl. cf. Avant-corps, vu de piolil (fig. 204) ; prothorax, vu de dessus ((ig. 205) et extrémité postérieure du corps, vue deprolil et de trois quarts (fig. 206). Neoterius gracilis n. sp. (Voir tabl. des espèces (i, 7, 8. — Fig. 207 du texte). Long. 8 mill.: larg. aux (''i)aules 1 1/2 mill. — Remarquablcnienl allongi', régulièrement pai'alli'le: l>run foncé, avec les tlancs du pro- thorax et les côtés de l'aire postérieure du pronotum cou- verts d'une pubescence roux clair formant une tache grise de chaque côté du protliorax; épaules marquées d'une tache rouge au sommet. Antennes brunes, la massue plus foncée (pie le funicule. Dessus de la tète très finement et très densément granuleux, dénivelé entre le front et l'é- pistome. Bord antérieur de l'épistome à peine échancré. Mandibules aiguës, pointues au sommet. Prothorax légè- rement allongé, faiblement arqué snr les côtés, son maxi- mum de largeur situé en son milieu; dents médianes de la rang('e marginale de la râpe très peliles. Pubescence des côtés du prothorax dense et assez longue, couchée. Flancs du prothorax sans soies dressées. Milieu de l'aire posté- rieure du pronotiuii finement mais peu densément itonctué dans la moitié antérieure, très densément et finement granuleux en ar- Fig. 207. Neoterius gracilis Lesn. Révision des Boftfnjchides. ns7 208 209 rirre. Épaules un peu dïacét'S. Ponctuation (''lytralc forte, très dense, (lis|)Osée en séries longitudinales contigues. Déclivité apicale des ('ly- li'es munie d'un rebord inférieur r(''lléclii, assez large, son bord laté'ra' cûsliforme; bord supérieur présentant des calus costiformes rudimen- laires. Suture fortement élevée dans la région supérieure de la décli- \ ité. Tiliia postérieur beaucoup plus court que le tarse correspondant, le deuxième article de celui-ci deux fois aussi long que le dernier. C(^tte remarquable espèce est, de toute la sous-famille des Bostry- chides hypocéphales, celle dont le corps est le plus allongé. Distribution géographique. — Brésil : Caraca {Germuiii in Coll. Oher- thilr). — Type unique. Neoterius angustus*. (Voir tabl. des espèces G, 7, 0, 10. — Fig. 20S à 212 du texte). Steinheil, 1873, Atti Sor. Ital. di Se. Nat., XV (1872), p. o74. Long. 7-10 12 mill. — Très allongé, parallèle, brun, avec les an- tennes et les palpes roussàtres; pattes rougeàlres. Front nettement sé- paré de répistonie par une dénivellation brusque du tégu- ment. Mandibules as- sez longues , assez pointues. Prothorax aussi long ou |ilus long que large, fai- blement arqué sur les côtés, son maxi- mum de largeur si- tué au milieu ou en avant du milieu ; flancs presque dé- pourvus de longues soies dressées dans la région médiane. Portion brillante du disque du pronotum plus ou moins éten- due, parcourue par lui très lin sillon lon- gitudinal, parfois ef- 211 210 212 iMg. 208 à 212. — Neoterius angustus Steinh. Prolil de l'avaiit-cor[is ciiez un individu à forme courte (lig. 208)etctiez un individu à forme longue (lig. 20y) ; [irolliorax vu de dessus (forme courte) (lig. 210) ; dé- clivité apicale des élytres, vue de prolit (fig. 211) ; mode d'union des pièces méso et métatIioraci([ues, au côté externe de la lianclie intermédiaire (fig. 212). 588 P. Lesne. face: pourtour de rairc postérieure densément ponctué, sul)gr;uuileux. Élytres fortement et densément ponctués, les points enfoncés dispo- sés, sur le disque, en séries longitudinales régulières; déclivité apicale plus ou moins éparsement granulée, munie de chaque côté d'un caius marginal supéro-latéral. Suture plus saillante dans la partie supérieure de la déclivité. Bord inféro-apical des élytres lisse. La forme du prothorax, sa convexité, la saillie de la suture sur la déclivité apicale varient notablement. La longueur du prosternuui varie presque du simple au double (1). Le dernier segment apparent de l'abdomen est bordé de fauve chez le type, entièrement foncé chez d'autres individus. La déclivité apicale est le plus souvent éparsement granuleuse et brillante; mais nous avons sous les yeux une ç où elle est presque mate et assez densément granulée. Ces particularités sont sans doute sexuelles. Disfribution (jéogrnphiqnr. — Amérique du Sud. Colombie [Muséum de Paris). Brésil : États de Matto Grosso [Germain in Coll. Oberthiir), de Goyaz : Jatahy [Muséum de Paris), Gt de Bahia : Cidade de Conderiba (anciennement San Antonio da Barra) [E. Cou- nelle). Montevideo [Coll. Dejean >> de Marseul). Buenos-Ayres [Strobel in Coll. Steinheil^ Oberthiir). Neoterius granulifrons*. (Voir tabl. des espèces 6, 7, 9, 11. — Fig. 213 du texte). Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 170. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente. Aux caractères donnés plus haut nous ajouterons les suivants. Le front montre des granules arrondis, brillants, se détachant avec netteté sur sa sculpture foncière très fine et très dense. Par suite de l'échancrure de l'épistome (1) L'exemplaire à prostenmin allongé dont nous parlons (^(ig. 209) fait partie de la collection Gouiielle. H présente aussi celle parlicularilé que la portion bril- lante de faire postérieure du i)ronotuin est presque iniperceplibleinent ponctuée et qu'elle atteint, en arrière, le bord postérieur du prolborax. Cliez d'autres indi- vidus, de tonne également allongée, la portion granuleuse de l'aire postérieure du pronotum est large, réduisant l'étendue de la portion brillante, et les points enfoncés de celle-ci sont un peu moins fins. On passe ainsi aux formes les moins allongées, dont le prolborax est subcarré et plus fortement déclive en avant (lig. 208) et chez lesquelles les caractères précédents s'accenUient encore légèrement. Reciftinn des lioslfijrliidi's :m) la portion apparente du labre est moins courte que chez Vdngustus. La déclivité apicale des élytres est mate, densi'menl granulée el pubes- centc. La i)ubescence est généralement plus ajjondanle que dans l'espèce précédente. Distribution géoîjraphique. — Brésil. Étal de Pernambuco : Aguas Bellas {Gounelle) ; Et. de Bahia : Cachimbo {Pujol in Coll. Oberthiir) et Villa Vic- toria [Pujol in Coll. Obrrthiu- >- Mméum. de Paris); Et. de Matto-Grtisso {Gcniniin in Coll. Oberthiir) ; env. de Bio Janeiro ( Wittiij in Musée de Bruxelles). — o individus. Neoterius fossulatus*. (Voir tabl. des espèces 6, 12. — Fig. 214 à 21tj du texte). Fig. 213. Neoterius granuUfrons Lcsn. E\lié- niilé posté- rieure (lu corps, vue de profil. Blanchard. 1843, Vo//. d'Orb., Zool., VL p. 204, PI. XL\, f. 2. Cette espèce est très voisine de la précédente. Gomme chez elle, le front n'est pas nettement séparé de l'épistome et celui-ci est distincte- ment échancré en arc de Ah'Vl^o^Y^ 214 21 G cercle en avant. Il n'y a pas de calus au bord su- périeur de la déclivité apicale, dont la surface est densément granulée. La suture est modérément saillante sur la déclivité. Ce qui caractérise leV. fossulatus, c'est sa forme un peu moins étroite que celle des espèces précé- dentes, sou protliora\ sensiblement plus court, légèrement élargi en arrière du milieu, et dont les bords latéraux sont garnis dans toute leur longueur de soies dressées, assez espacées. La ponctuation du milieu de Faire postérieure du iironotum est line et assez éparse. Les poils qui garnissent la tranche externe des tibias pos- térieurs sont nombreux et presque per{M'ndiculaireinent dressés. Les mandibules sont très robustes, courtes, non pointues, mais assez lar- gement tronquées à l'apex; néanmoins, dans le mouvement d'adduc- Fig. 214 à 21G. — Neoterius fossulatus Bl. Proliiorax vu de dessus (lig. 214), dcclivilé apicale des étytres vue de inofil (lig. 215), tibia el. taise postérieurs (lig. 21G). 590 P. Lesxe. liiin. rcxtrrmitr de la iiuuKlibiilc gauche vieul chevaucher sur celle de la mandibule droite. Une pubescence villcuse, courte classez dense, d'un rou\ doré, revêt les côtés du prothorax et des élytres. Dixtribtdion géoijraphitiue. — Province de Corrientos : Ilati (.4. (rOr- hig»!/ in Muscinn dp Paris). — T\pe unique. Genre Paralïoslryelius ii. y. (Voir tabl. des genres 2, 4, 5, 6). Corps ti'ès allongé et très régulièrement cylindrique. Frojit modéré- ment convexe, séparé du vertex par une dépression transverse peu profonde. Suture fronto-clypéale distincte. Épistome largement et |)eu profondément échancré en avant, ses angles antérieurs aigus. Cadre buccal lobé au-dessous des yeux. Sous-menton plan, trapézoïde. Ar- ticles de la massue antennaire sans taches pileuses nettement délimitées. Prothorax subcarré, régulièrement arrondi en avant, ses angles posté- rieurs arrondis; bord antérieur muni d'une rangée de dents assez pe- tites, dont les deux médianes, rapprochées, sont plus dév^'loppées en longueur que les latérales. Aire postérieure du pronotum avec un es- pace médian très brillant. Élytres sans nervures dorsales saillantes; déclivité apicale aljrupte, j'ebordée au côté inféro-latéral. Méso et mé- lasternum h'gèrenient écartés au bord externe de la hanche intermé- diaire. Saillie inteicoxale de l'abdomen présentant luie facette plane ventrale. Calcar des tibias antérieurs très court, droit. Cuisse et tibia postérieurs l'une et l'autre notal)lement plus courts que le tarse cor- respondant. Articles 2-3 des tarses dilatés vers l'extrémité, densémeni pileux sur la [lartie apicale de leur face interne ; 2*' article des tarses postérieurs aussi long que le dernier. Les caractères exceptionnels du hord antérieur du prothorax et du calcar des tibias antérieurs justillent la création de ce genre dont la parenté avec les Dolichobostrychus est des plus évidentes. Au point de vue de la disposition des dents de la râpe prothoraci(|ue, ces derniers peuvent être comparés aux Sti'phanopachijs , tandis que le genre Pa- rubostnjchua rappelle, sous ce rapport, les Prostephaiius. La seule espèce connue haliite l'Asie sud-orientale. Parabostrychus elongatus*. (Voir lig. 217 à 220 du texte]. Lesiie. 18!)o. A)in. Fr.. 189o, p. 170. Long. 10 niill. — Très allongé, régulièrement parallèle; brun, avec l{f'Ci-''' Ldinini' in Miiseniii di' Vu- ris). — Type unique. :'.20 217 Fig. 217 à 220. — Paruhoslrychus eloncja- tus Lcsii. Avant-corps (fig. 217) et extré- mité postérieure du corps (fig. 218), vus de profil; protliorax vu de dessus (dg. 219); patte postérieure (lig. 220). Genre Bosiryolmlu!!» u. g. i^ic-((xpcA. (Voir tabl. des genres 2. 4. S, Kl, 14. Ki, 18. 10). Corps cylindri(|ue, court, de taille iniV'ricure à la nioynme. Dessus de la létr régulièri'ment convexe, S(»n profil d(''rri\anl un arc de cercle (1) Plus forteuient que cliez le Neolcrius (iiujuslus. 592 P. Lesne. très régulier. Front simple. Épistome échancré en arc de cercle en avant, ses angles antérieurs pointus, droits ou aigus. Labre aussi large ou plus large que le tiers de l'espace interoculaire. Cadre buccal sans lobe saillant au-dessous des yeux. Sous-menton trapézoïde, sim- ple. Yeux petits, transverses. Anten- nes de 9 ou de 10 articles, ceux de la massue munis de groupes de poils dorés presque toujours bien appa- rents (1). Prothorax constamment dépourvu de cornes, ses angles anté- rieurs généralement à peine indi- qués, munis d'une simple dent dres- sée oumutiques {B. h u me m lis) ',hor à. antérieur du pro thorax non avancé. Élytres sans côtes, carènes, ni tu- bercules discoïdaux, leur sillon mar- ginal non brusquement interrompu en arrière. Méso et métasternum en contact au côté externe de la hanche intermédiaire. Saillie intercoxale du premier segment ai)parent de l'abdomen présentant une facette ven- trale. Dernier segment apparent de l'abdomen tantôt simple dans les deux sexes, tantôt échancré ou fovéolé chez la ç seulement, tantôt mo- difié à la fois dans les deux sexes {B. citer). Calcar des tibias antérieurs normal, incurvé. Tarses sans brosses denses de poils en dessous. Les Boxii'iirkulus forment un groupe naturel et assez compact dont le principal intérêt, au point de vue systématique, résulte de ses af- finités très probables avec les XylopertJm. Les modifications sexuelles fréquentes du dernier segment visible de l'abdomen, le manque de fixité du nombre des articles antennaires, l'absence constante de cor- nes pr(tthoraciques, la réduction de la taille, sont autant de caractères qu'ils possèdent en commun avec les Xijlopertha et qui, dans la plu- part des cas, les distinguent des Bostrijclms étudiés plus liant. Tantôt il n'existe pas de caractères sexuels apparents [B. (yuncticol- 221 222 223 Fig. 221 à 223. — Antennes des 7?os- tryclnihis scabratus Er. (fig. 221), punclicolHs Kies. (fig. 222) et xyloperthoïdes Duv. (fig. 223). (1) La taclie pileuse qui, sur ciiaque face de l'ailicle, est la |>lus rapino- cliée de l'axe de l'antenne est souvent peu individualisée et plus petite (\m- l'autre taclie. Sur le dernier article elle s'allonge quelquefois et, chez le Bos- trycliuhis oOesus , la dépression composée correspondante devient canalicu- liforme. Rrrision des Bostnichides. 593 Us, />. xijloprrihn'nles, Ji. obcsus). tantôt ces caractères sont localisés soit sur le dernier segment de l'aljdonien (/?. brasillensift, B. atcr). soit sur la déclivité apicale des élytres (/>. scabratus). Le centre de dispersion géograpliiquo des Bostrychulus paraît être l'Amérique du Sud. Des 18 espèces connues, 13 sont originaires de ce continent, 2 habitent rAméri(|ue centrale, 1 l'Amérique du Nord. La ré- gion méditerranéenne et la presqu'île indo-chinoise en possèdent ciia- cune une espèce. TABLEAU DES ESPÈCES (1). 1-32 — Angles antérieurs du prothorax armés d'une dent re- dressée insérée au bord ou très près du bord du pro- thorax. Antennes de 10 articles. Épistome sans pubes- cence perpendiculairement dressée. 2-29 — Angles postérieurs du prothorax arrondis. 3-4 — Côtés du prothorax exactement rectilignes et paral- lèles sur plus de la moitié de leur longueur (fîg. 224). Écusson plus grand que le dernier article des antennes. Forme allongée. Long. 4 1/4 mill.; larg. 1 14 mill. environ B. quadraticollis *(. sp. 4-3 — C(jtés du prothorax régulièrement arqués, parfois très légèrement. 5-28 — Écusson plus petit que le dernier article des anten- nes. 6-27 — Suture fronto-clypéaie marquée. Tiinas postérieurs sans longues soies perpendiculairement dressées sur leur tranche externe. Pubescence du dessus du corps nulle ou peu dense. 7-20 — Sculpture des élytres non effacée au voisinage du bord supérieur de la déclivité apicale. Bord antérieur du prothorax, vu de devant, non ou à peine angulé au niveau de chacune des deux dents marginales; entre ces dents le Jjord antérieur n'est pas ou est à peine échancré. 8-11 — Bi»rd inféro-apical des élytres simple, entier, ni érodé (1) Le Boslrijchulus scapularis Gorii., dont il est question plus loin, ne figure pas dans ce tableau. 594 V. Lesxe. ai dciiUculé. Suture ély traie simplement élevée, mais non renflée en bourrelet sur la déclivité postérieure (flg. 220). 9-10 — Déclivité apicale des élytres hérissée latéralement de poils dressés, incurvés vers le bas. Ponctuation de la déclivité non continente, un peu moins forte que celle de la base des élytres. Élytres non redressés à l'apex, garnis, comme les côtés de Faire postérieure du prono- tuni, de Unes soies couchées, assez longues. Long. '.i 1/2 mill B. simplicipennis Lesn 10-9 — Déclivité apicale des élytres sans poils dressés. Aire postérieurt> du pronotum et élytres sans pubescence apparente. Ponctuation de la déchvité apicale très serrée, conlluant longitudinalement sur les côtés, plus grosse que celle de la base des élytres. Élytres légèrement pro- longés vl redressés à l'apex (lig. 227). — ç Dernier seg- ment apparent de l'abdomen fovéolé. — Long. 4-3 1/2 mill B. brasiliensis u. sp. 11-8 — Bord inféro-apical des élytres érodé ou denticulé (1). Suture élytrale renflée, sur la déclivité postérieure, en un double bourrelet subparallélipipédique (2). 12-21 — Ponctuation de la déclivité apicale des éiytres non à la fois très grossière, très serrée et aréolaire. i:J-14 — Bourrelet suturai élevé, présentant des granulations saillantes. Sillon médian prothoracique nul, à part une légère amorce antérieure. Ponctuation de l'aire posté- rieure du pronotum forte , assez dense ; celle de la dé- clivité apicale très forte, coniluente. — ç Dernier seg- ment apparent de l'abdomen simple. — Long. .'J 1/2-4 mill B. dinoderoides llurn. 14-13 — Bourrelet suturai déi)Ourvu de granulations sail- lantes. Sillon médian prothoracique marqué, souvent très fin. (1) Ce caractère n'est pas toujours facile à constater à cause de la petitesse fréquente des denticules ou de la légèreté des érosions. (2) On apprécie mieux la forme du renlleinenl suturai on l'examinant de des- sus^ dans la direction de son prolongement. Cliez le B. e.riguns ce bourrelet est très peu élevé. Jlcrifiion des fkistnjrhidcs. 59o io-18 — Déclivité apicalc dos élytrcs avec d(»s poils dressés bien visibles de profil. IT)-!? — Bourrelet suturai presque lisse, montrant' seule- ment une rangée de points très fins. Épistome non den- liculé au bord antérieur. Bord postérieur des yeux à peine surélevé. Tète plus convexe en dessus et yeux moins saillants que chez l'espèce suivante. — î Dernier segment apparent de l'abdomen avec inie échancrure qutidridentée au milieu du l)or(i postérieur (fig. 233 bis). Long. 3-3 1/2 mill B. exiguus ». sji. 17 -tG ~ Bourrelet suturai rugueux, inégalement ponctué. Bord antérieur de l'épistome présentant une denticula- tion extrêmement fuie. Yeux nettement surélevés en ar- rière. Long. 3 13-4 mill B. fuscus v. sp. 18-15 — Déclivité apicale des élylres sans poils dressés. 19-20 — Déclivité apicale des élytres d(''primée de chaque côté de la suture (fig. 23o), sa ponctuation forte, très serrée, coniluente. Sillon médian prothoracique extrê- mement fin. Dernier segment apparent de l'abdomen simple dans les deux sexes. Long. 3 1/2-4 1/3 mill. B. puncticollis Klesenw. 2U-19 — Déclivité apicale des élytres non déprimée de cha- que côté de la suture (fig. 23G a), sa ponctuation très grosse, serrée, mais non contluente. Sillon médian pro- thoracique plus marqué. Dernier segment apparent de l'abdomen fovéolé et en outre entaillé au milieu du bord postérieur chez la Q (lig. 237), très légèrement fovéolé au milieu chez le cJ. Long. 3 12-4 mill.... B. ater n. sp. 21-12 — Ponctuation de la déclivité apicale des élytres très grossière, très serrée, polygonalement com[)rimée (1). 22-23 — Taches dorées de la massue antenuaire bien appa- rentes. Aire postf-ricure du pronotum sans sillon lon- gitudinal. Surface du bourrelet suturai lisse. Long. 4 13 miU B. Horni ». sp. 23-22 — Pubescence des articles de la massue antennaire (I) A jtart une régularité moins grande, l'aspect de cette sculpture peut être comparé à celui des rayons de cire gaufrée dont se servent les apicul- teurs. 596 P. Lesxe. (lenso, rendant peu distinctes les taches pileuses norma- les. Aire postérieure du pronotum nettement sillonnée au milieu. Surface du bourrelet suturai rugueuse. — 9 Dernier segment apparent de l'abdomen fovéolé. 24-2o — Ponctuation dorsale des élytres forte. — 9 Fovéole du dernier segment ventral légèrement transverse, mal délimitée en avant, très finement pubescente au fond; bord apical des élytres, vu de derrière, échancré à la su- ture; angles apicaux des élytres conjointement creusés en cupule (fig. 241). Long. 3 14-3 3/4 mill B. cribripennis n. sp. 2o-24 — Ponctuation dorsale des élytres fine jusqu'au voisi- nage de la déclivité apicale. — ç Fovéole du dernier seg- ment ventral semi-circulaire, parfaitement délimitée, lisse, glabre et brillante au fond; bord apical des éljlres, vu de derrière, régulièrement arrondi, les angles api- caux simples {iig. 242). Long. 3 12 mill. B. Germaini n. sp. 26-7 — Sculpture des élytres efïacée en arrière dans la région qui précède immédiatement la déclivité apicale et sur la moitié supérieure de celte déclivité. Bord antérieur du prothorax, vu de devant, nettement angulé au niveau de chacune des deux dents marginales; celles-ci limitent une échancrure bien accusée. Prothorax allongé, légère- ment élargi au milieu (fig. 243). Tibias postérieurs avec des soies couchées, assez courtes, sur la tranche externe. Dernier segment ventral apparent simple dans les deux sexes. Long. 3 l/2-o mill B. xyloperthoides Duv. 27-6 — Suture fronto-clypéale obsolète. Tibias postérieurs avec de longues soies dressées sur la tranche externe. Front couvert d'une pubescence couchée, dense, très apparente, formée de poils gris blond convergents en avant. Pubescence des élytres et des côtés de l'aire pos- térieure du pronotum longue, couchée, dense. Déclivité apicale déprimée de chaque côté de la suture qui, dans cette région, est épaissie et saillante, surtout chez le (5 où elle est dentiforme. Long. 3 1/2-5 1/2 mill B. scabratus Rr. 28-0 — Écusson plus large que long, aussi grand que le di'r- uier article des antennes. Déclivité apicale des élytres Revision des Bostnichiiles. 597 présentant un rebord inférieur saillant conformé en gouttière. Aire postérieure du pronotuni fortement, et deusément ponctuée au milieu. Suture renflée sur la dé- clivité apicale en un double bourrelet lisse et brillant. Tibias postérieurs denticulés en dehors dans toute leur moitié apicale. Prothorax notablement plus large que long. Forme courte et large (lîg. 244). — $ Dernier seg- ment apparent de l'abdomen entaillé au milieu du bord postérieur (fig. 24o). Long. 6 1/2 mill... B. brevipes n. sp. 29-2 — Angles postérieurs du prothorax marqués, obtus (fig. 246). Protborax fortement rétréci en avant, ses côtés assez fortement arqués. Yeux non ou à peine surélevés au bord postérieur. Écusson large, régulièrement ar- rondi en arrière. Suture des élytres peu saillante sur la déclivité apicale. 30-31 — Aire postérieure du pronotum entièrement granu- leuse. Élytres couverts dorsalement de granules écrasés subconfluents mêlés de points enfoncés. Écusson entouré, sur les élytres, d'une fine carène. Épistome non denti- culé au bord antérieur. Bord inféro-apical des élytres entier. Long. 5-o 1/2 mil! B. obesus ?;. sp. 31-30 — Aire postérieure du pronotum ponctuée au milieu, granuleuse sur les côtés. Élytres simplement ponctués, sans granules, dépourvus de carinule circa-scutellaire. Épistome très finement denticulé le long de son bord an- térieur. Bord inféro-apical des élytres légèrement érodé. Long. 4 1/2 mill B. amplicollis n. sp. 32-1 — Bord antérieur du prothorax inerme (fig. 248). An- tennes de 9 articles. Yeux fortement surélevés au bord postérieur. Suture fronto-clypéale indistincte. Épistome hérissé de poils dressés. Aire postérieure du pronotum obsolètement granulée. Suture très largement épaissie sur la déclivité apicale en un double bourrelet lisse et brillant (fig. 249). Tibias postérieurs avec de longues soies à la face externe. Long. 4 1/2-5 mill. B. humeralis Blancli. Bostrychulus quadraticollis h. sp. (Voir tabl. des espèces 2, 3. — Fig. 224 du texte). Long. 4 1/4 mill. — Allongé, parallèle; brun avec la base des élytres 11 598 P. Lesne. plus claire, le labre, les palpes et les antennes roux et les pattes roussâtres. Tète couverte d'une ponctuation très fine, dense, râpeuse, sans puhescence apparente. Suture fronto-ch péale mar- quée, sauf près des yeux. Ceux-ci peu saillants, à peine surélevés en arrière. Côtés du prothorax droits, parallè- les, non arqués au milieu : aire postérieure densément et assez linement ponctuée, parcourue par un très fin sillon médian. Écusson subcarré, plus grand que le der- nier article des antennes. Ponctuation dorsale des élytres Fi". 224 Prothorax deuse et assez forte, celle des côtés plus forte et plus du Bostry- dense ; ponctuation de la déclivité apicale plus forte, très chuhts qua- serrée, continente. Élytres non réfléchis à l'apex, con- draticollis jointement arrondis au bout, leur bord inféro-apical lisse. Lesn., vu de ' ,, , ,, , ,,,,.., . dessus. î5Uture légèrement élevée sur la déclivité, mais non ren- flée en bourrelet. Abdomen très finement et très densé- ment ponctué et pubescent. S'' et dernier articles des tarses postérieurs subégaux. La pubescence de la déclivité apicale des élytres est presque exacte- ment couchée; elle est cependant appréciable de profil. Le seul spécimen connu de nous a le dernier segment apparent de l'abdomen simple ; nous n'en avons pas déterminé le sexe. Distribution géographique. — Guyane. Cayenne {Pillault in Musée de Bruxelles). — T\pe unique. Bostrychulus simplicipennis". (Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, o, 6, 7, 8, 9. — Fig. 22o du texte). Lesne, 189o, Ann. Fr., 189o, p. 177. Long. 3 1/2 mill. — Assez allongé (1), parallèle, le prothorax aussi large que les élytres; brun foncé, avec les élytres un peu plus clairs (2) ; base des élytres et épaules roussâtres ; antennes et tarses roux. Front et épistome (sauf le bord antérieur de ce dernier) très finement granu- lés; milieu du front presque lisse. Pubescence du front et de Tépistome très peu apparente, très fine, très courte et peu abondante, coucliée. Suture fronto-clypéale marquée au milieu. Prothorax subcarré, un peu (1) Le corps est plus étroit que chez le Ji. dinoderoides. (2) La teinte brune des élytres de l'exemplaire type s'est légèrement assom- brie à la suite d'un nettoyage rendu nécessaire par une première juvparation défectueuse. Revision des Bostrtjchides. o99 plus rétréci en avant qu'en arrière, ses côtés régulièrement arqués; dent de l'angle antérieur légèrement uncinée, plus forte que chez le dinoderoides. Aire postérieure du pronotum assez finement et assez densément ponctuée, sans sillon médian accusé, offrant une pubescence rousse, couchée, assez longue mais peu dense, surtout visible sur les côtés. Élytres fortement et assez densément ponctués à la base, moins fortement en arrière, la ponctuation de la déclivité apicale moins forte et plus serrée que celle de la base; suture légèrement élevée, mais non renflée sur la déclivité; bord inféro-apical coupant, ni érodé ni denticulé. Pubescence des élytres semblable ^ i i 1 celle des côtés du pronotum; sur les bords latéraux de \w,=4,>,^ la déclivité apicale. cette pubescence est à demi dres- sée. Ponctuation de l'abdomen très fine, sa pubescence pig. 225. extrêmement fine, couchée. Denticules du bord externe Extrémité des des tibias antérieurs courts. Tibias postérieurs avec des elviresdu Boi- >.' » û»» trychulus soies coucliees, assez courtes, au cote externe. 2^ ar- simpiicipen- ticle des tarses antérieurs de moitié plus court que le nis Lesn., vue dernier. dans le plan de la déclivité Le type a le dernier segment abdominal smiple. Nous apicale. n'en connaissons pas le sexe. Distribution (léographique. — Tonkin (!>'■ Langue in Muséum de Pa- ris). — Type unique. Bostrychulus brasiliensis n. sp. (i). (Voir tabl. des espèces 1,2, 4, 0.6, 7, 8, 10. - Fig. 226 à 228 du texte). Long. 4 o 1 2 mill. — Assez allongé, parallèle, le prothorax aussi large que les élytres. Tantôt entièrement brun foncé en dessus, tantôt ayant au milieu de la base de cliaque élj tre une tache rouge qui n'at- teint ni la suture ni l'épaule, tantôt avec une teinte rousse s'étendant sur près de la moitié antérieure des élytres. Tégument assez brillant. Labre, palpes, antennes et tarses roux; une tache rougeàtre de chaque côté du dernier segment abdominal. Front et épistome sans pubescence apparente, couverts d'une ponc- tuation très liue, râpeuse, dense, sauf au milieu du front. Suture fronto- clypéale fine. Prothorax légèrement et régulièrement arqué sur les côtés, non élargi en arrière; aire postérieure du pronotum densément et très finement ponctuée, son sillon médian nul ou à peine marqué. (1 ) Apale axiltaris Dej., in coll. 600 P. Lesne. K^ 226 228 227 Ponctuation dorsale des élytres (1) un peu plus forte près de la base que vers le milieu, forte, dense et subconfluente le long des bords latéraux. Ponctuation de la déclivité api- cale très forte et très dense, ayant une tendance à devenir continente longitudi- nalement. Extrémité des élytres, vue de dessus, un peu en ogive et, en outre , légèrement redressée. Déclivité apicale glabre comme le reste des élytres, gib- beuse sur les côtés. Suture formant sur la déclivité une saillie légère, dont la sur- face est lisse et assez brillante. Bord in- féro-apical des élytres non denticulé. Ponctuation de l'abdomen très fine et très dense. Tibias postérieurs sans soies dressées à la face externe. Deuxième ar- ticle des tarses postérieurs plus long que le dernier. Tarses postérieurs munis de longues soies à leur face interne dans les deux sexes. (3 Dernier segment apparent de l'ab- domen simple. Q Dernier segment apparent de l'abdomen entier, mais présentant au milieu une fossette transverse , ovalaire, pubesceute, attenant au bord postérieur et dont le fond est légèrement caréné longitudinalement en arrière. Cette espèce se rapprocbe surtout du puncticollis. Distribution géographique. — Brésil (2). État de Bahia : Salobro [Gounelle), Villa Victoria {Pujol in Coll. OberthUr), San Antonio da Barra [Pujol in Coll. Obertlnir); État de Mi- nas Geraes [Coll. de Marseul) : Matusinhos (Gounelle), Diamautina {Tor- gue in Coll. Oberthiir); Rio Janeiro (de Castelnau in Muséum de Paris; Germain in Coll. Oberthiir); Theresopolis (Co//. Bedel)\ Nova-Friburgo (Germain in Coll. Oberthiir):, Caraça (Germain in Coll. Oberthiir). État de Saô Paulo : vallée du Rio Pardo (£. Gounelle) (3). Fig. 226 à 228. — Bostrychulus brasiliensis Lesn., vu de dessus [ (ig. 226) et de profil (fig. 227j. Dernier segment ab- dominal apparent 9 (fig. 228). (1) La densité de cette ponctuation est variable. (2) Depuis le mois de février jusqu'en juillet, d'après les indications que protent les insectes. (3) Un exemplaire typique existe en outre au Musée de Vienne. Révision des Bostnjchides. GOl Bostrychulus dinoderoides*. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, o, 6, 7, 11, 12, 13. — Fig. 229 et 230 du texte). Horn, 1878, Proc. Am. phil. Soc, XVII, p. o43. Long. 3 1,2-4 mill. — Assez court, régulièrement parallèle, le pro- thonix aussi large que les élytres; brun foncé assez brillant, avec les élytres d'un brun roux un peu plus clair vers la base (1); bords latéraux des deux derniers segments abdominaux teintés de roux; antennes et tarses roux. Dessus de la tète sans pilosité dressée, présentant seulement une pubescence blonde très courte et peu dense, à demi couchée. Milieu du front éparsement ponc- tué, ses côtés très linement rugueux. Su- ture fronto-clypéale très fine. Épistome lisse en avant, finement rugueux en ar- rière. Prothorax subcarré, ses côtés légè- rement et régulièrement arqués; aire pos- térieure du pronotum fortement et assez densément ponctuée, lisse sur un étroit es- pace longitudinal médian et montrant en avant l'amorce d'un sillon longitudinal. Ély- tres densément et très fortement ponctués, leur ponctuation devenant plus forte et plus serrée sur la déclivité apicale , dont le tiers inférieur est , en outre, subgrauuleux. Suture épaissie et élevée sur la déclivité en un bour- relet subparallélipipédique dont la surface est inégale, granuleuse, et dont le maximum d'épaisseur transverse, correspondant à son maximum d'élévation, est situé au niveau du milieu de la hauteur de la déclivité. Pubescence do la déclivité apicale peu dense, mi-couchée, appréciable de profil. Bord inféro-apical des élytres denticulé. Ponc- tuation de l'abdomen dense, sa pubescence très courte et très fine, couchée . Denticules du bord externe des tibias antérieurs courts. Soies de la face externe des tibias postérieurs très courtes et non dressées. 229 230 Fig. 229 et 230. — nos- trychnlus dinoderoides Horn, vu de dessus et de profil. Au bas à gauclie, saillie de la suture sur la déclivité apicale. (1) Chez l'individu que nous avons sous les yeux, le pronotum présente un espace médian Iransverse teinté de roux, à la jonction de l'aire antérieure et de l'aire postérieure. 602 P. Lesxe. L'exemplaire que nous décrivons est une ç, offerte au Muséum de Paris par feu le D'" G.-H. Horn. Le dernier segment apparent de l'abdo- men est sim|)le. Distribution géographique. —Arizona : Camp Grant {Horn) (1). Bostrychulus exiguus n. sp. (Ç). (Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, o, G, 7. H. 12, 14, lo, 16. — Fig. 231, 232 et 232 bis du texte). Long. 3-3 13 mill. — Brun foncé, avec le labre, les palpes, les an- tenues et les tarses roux, les cuisses et les tibias roussàtres ; bords des deux derniers segments apparents de l'abdomen rougeàtres. Comparé au B. puncticoUis dont il est parlé plus loin, Vexiguus en diffère, outre sa taille plus petite, par sa forme plus courte, par sa tête plus globuleuse, plus convexe en des- sus, par ses yeux plus petits et moins sail- lants, très faiblement surélevés en arrière. La ponctuation des élytres est plus forte et n'est pas ou est à peine atténuée vers le milieu; sur la déclivité apicale, elle n'est pas contluente, mais est formée de gros points arrondis, serrés, distincts les uns des autres. La déclivité montre une pubescence mi-dressée, bien apparente lorsqu'on exa- mine l'insecte de profd, et qui présente cette particularité que chaque poil est recourbé en arc de cercle, de telle sorte que sa pointe se rapproche du tégument. La courbe que décrit le bord apical des élytres est plus ré- gulièrement arrondie que chez le puncti- coUis. L'espèce présente en outre les caractères suivants : Front et épistome très finement et râpeusement ponctués, presque lisses au milieu, le bord antérieur de l'épistome lisse, sans dcnticulation régulière. Bourre- let suturai de la décHvité peu élevé, non rugueux, sans gros points enfoncés. Bord intéro-apical des élytres avec des denticules très petits et peu nombreux. Abdomen sans pubescence apparente, sa ponctuation 2.31 Fig. 2M et 232. — Bostry- chulus exigims Lesn, Au bas et à droite, saillie de la suture sur la déclivité apicale. (1) Le spécimen du Muséum de Paris porte seulement rindicalion D C, abré- viation dont la signification nous est inconnue. Revision des Bostvtjchides. 603 assez forte, modérément dense. Los caractères dont nous ne parlons pas sont identiques à ceux du puncticoUis. Ç Dernier segment apparent de l'abdomen pré- sentant en arrière une large impression transverse attenant au bord postérieur et bmitée antérieure- ment iiar une côte arquée concave en ari'ièro. Bord '°* , , '*" ~. ''''" ,, . , , ^ . , . ... truchulus exiguus postérieur du même segment echancre au milieu , r , ^ . •• ^ ° Lesn. O. Extienu- en arc de cercle , les bords de cette echancrure ^^ postérieure du quadridentés. Apex des élytres aminci à l'angle corps, vue en des- sutural. sous. Ces remarquables caractères sexuels, joints à la sphéricitt' de la tête et à la réduction des yeux, sont tout à fait particu- liers à cette espèce, la plus petite du genre. Distribution géographique. — Colombie {Coll. Mniszech > Oberthiir). — 2 individus. Bostrychulus fuscus n. sp. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, o, 6, 7, 11, 12, 14, lo, 17. — Fig. 233 du texte). Long. 3 1 3-4 mill. — Brun foncé, moins sombre vers la base des élytres et au sommet de la râpe protboracique ; antennes et pattes roussâtres; abdomen rougeâtre sur les bords et à l'extrémité. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente. Les yeux sont un peu plus saillants. Le bord antérieur de l'épistome présente une denti- culation assez régulière et extrêmement fine. La ponc- I I tuation de l'aire postérieure du pronotum est un peu plus j\\ j forte et un peu plus dense que chez Vexiguus. La ponc- ^MJ„K^ tuation des élytres est plus forte et plus serrée sur les Fig. 233. (.5tY's que sur le dos. Le bourrelet suturai de la déclivité, Bostrychulus mj pg^ pj^g gp.,jg pt qj, p^^ piy§ saillant, est rugueux /«scMA Lesn. gj. p,.,,gqy(. j^^gt et montre des points enfoncés assez gros. Saillie de la , . .• i i, i j . i » , , La ponctuation de 1 abdomen est un peu plus dense que suture sur la , , ,, i *- i déclivité api- celle de 1 ?j-/^mw. cale des ély- L'un des deux exemplaires types est un c? ; le 2'' ar- tres. ti'-l'^ de ses tarses postérieurs est un peu moins long que le dernier. Le second individu, dont le sexe m'est inconnu , est plus grand et a le 2*^ article des tarses postérieurs un peu plus long que le dernier. Pour le reste, il est de tous points semblable 604 P. Lesne. au premier. L'un et l'autre spécimens ont le dernier segment apparent de l'abdomen simple. Distribution géographique. — Amérique centrale {Musée de Vienne). Cuba {Coll. Bedel). — 2 individus. Bostrychulus puncticoUis * (1). .(Voir tabl. des espèces 1, 2. 4, o, 6, 7, 11, 12, 14, 18, 19. — Fig. 39, 222, 234 et 235 du texte). Kiesenwetter, 1877, ^nt. Ins. Deutschl., Col., V, p. 39 (2). — Zoufal, 1894, Wien. ent. Zeit., XIII, p. 39. • Dinoderus elongatus + Striibing {non PaykuU), 1839, Berl. ent. Zeitschr., 1839, p. 271. Long. 3 12-4 1,3 mill (3). — Assez court, régulièrement parallèle, entièrement brun foncé plus ou moins brillant en dessus; chez certains individus la moitié antérieure des él\ très est teintée de rougeîdre, chez d'autres l'épaule seulement et la râpe prothoracique présentent une teinte rouge. Antennes et tarses roux. Tibias et cuisses roussàtres. Abdomen teinté de foux sur les bords. Ponctuation du front et de l'épistome très fine, dense, râpeuse, moins serrée au voisinage de la ligne médiane. Suture fronto-ch i)éale fine, distincte dans toute sa lon- gueur. Pubescence du front et de l'épistome non appa- rente, extrêmement fine et très courte, couchée, peu dense. Prothorax légèrement et réguUèrement arqué sur les côtés, la dent de ses angles antérieurs petite. Aire postérieure du pronolum densément et assez finement ponctuée, parcourue au milieu par un sillon longitudi- nal extrêmement fin . Écusson très petit. Élytres den- sément et fortement ponctués, la ponctuation atténuée 235 Fig. 234 et 235, Bostnjclnihis puncticoUis Kiesw. Profil du corps et saiUie de la suture sur la déclivité api- cale. (1) Apate atralula Reictie in coll. (2) C'est grâce à la parfaite obligeance de M. le D' Kraatz que nous avons pu étudier un exemplaire authentique du « Xylopertha puncticoUis ». Nous le remercions bien vive- ment, ainsi que MM. le D' von Heyden, R. Oberthiir, le D' von Seidlitz, W. Kollze, Paul Meyer qui ont bien voulu nous prêter leur aimable concours dans la recherche des spécimens typi- ques de cette espèce. (3) Kiesenwetter donne 3 mill. comme taille minima. Revision des Bostnjrhides. 60o dans leur région médiane, très forte et continente sur la décli\ité apicale. Suture faiblement renflée sur la déclivité en un bourrelet parallélipi- pédique dont la surface est presque lisse. Apex des élytres, vu de des- sus , un peu en ogive. Dessus du corps sans pubescencc apparente. Ponctuation de l'abdomen dense et très Une, sa pubescencc extrême- ment Hue et très courte. Tibias postérieurs sans poils dressés à la face externe. Chez la ç comme chez le cj, la face interne des tibias postérieurs et des tarses de la même paire présente quelques longues soies. Ce ca- ractère est très répandu dans le genre Bostrijclmlas. Outre ses variations de coloration, d'ailleurs peu importantes, cette espèce varie d'une façon très notable quant à la largeur du corps. La dent des angles antérieurs du prothorax est quelquefois plus courte et moins acérée. La ponctuation de la portion moyenne des élytres est plus ou moins forte, mais elle conserve toujours, relativement à la ponctuation voisine, les rapports que nous avons indiqués. Pas de caractères sexuels apparents (1). Distrihution géographique. — Colombie, Venezuela, Brésil nord- oriental. Antilles (?). Mariquita {Chaffiwjon in Muséum de Paris); San Esteban (E. Simon in Muséum de Paris; Coll. Bedel); Caracas {Coll. Salle > Oberthiir; E. Simon in Coll. Bedel); État de Pernambuco : Pery Pery {Gounelle)\ État de Bahia [Coll. de Marseul: X. Grouvelle [2]). Antilles {V. Lansberge in Musée de Bruxelles) (3). Biologie. — Wehncke avait trouvé cette espèce, pendant l'été de 1857. à Harbourg, près de Hambourg, dans un cep de Vigne assez âgé, qui était adossé au nuu* d'une maison (4). Larves, nymphes et adultes avaient été recueillis en même temps, dans des galeries creusées (1) Dans son tableau synoptique des Xijloperlha,\tAnm lesquels il a rangé l'espèce actuelle, M. Zoufal attribue au Bostnjchulus punciicollis \es carac- tères sexuels si remarquables des Xylopertha reinsa et praeiista! M. Zou- fal a d'ailleurs interverti ces caractères, prêtant au çj^ ceux de la J et inver- sement, (2) Dans les tabacs. (.3) Ce n'est pas en toute certitude que je cite cette dernière provenance, car je n'ai pas eu le spécimen sous les yeux au moment de l'achèvement de l'étude des Bostrychulus. Des individus du B. puncticoUis existent au Musée de Vienne. M. Fauve! en possède un exemplaire trouvé par Le Bouteiller, à Rouen, dans la Salse- pareille. (4) Voyez Slriibing, loc. cit. 606 P. Lesxe. dans lo cœur du bois. Ni Wehncke ni Striibing n'ont soupconm- la provenance eKotique de l'insecte et ils n'ont donné aucune indication sur l'origine du pied de Vigne dans lequel il se développait. Le fait de l'introduction de cette espèce en Europe est à rapprocher de celui de l'importation du Schlstoceros hamatiis en Saxe (1). Bostrychulus ater n. sp. {Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, o, 6, 7, 11, 12, 14, 18, 20. — Fig. 236 à 238 du texte). Long. 3 1/2-4 mill. — Assez allongé, parallèle, entièrement d'un noir peu brillant, avec les antennes, le labre, les palpes et les tarses roussâtres. Tète finement et ràpeusementponc- tui'e en dessus, sa pubescence à peine appré- cialde. Suture fronto-clypéale marquée. Bord antérieur de l'épistome nettement denticulé. Prothorax légèrement et régulièrement arqué sur les côtés, non élargi en arrière. Aire pos- térieure du pronotum densément et assez for- tement ponctuée, subràpeusement au milieu, et présentant un sillon médian très net. Écusson plus petit que le dernier article des antennes. Ponctuation dorsale et latérale des élytres forte et dense, celle de la déclivité apicale plus forte, mais nullement conlluente ni art'olaire. Suture renllée sur la déclivité en un bourrelet paral- lélipipédique à peine rugueux. Ponctuation et pubescence abdominales très fines et assez denses. Face externe des tibias postérieurs sans soies dressées. O Dernier segment apparent de l'abdomen entier, présentant une petite fovéole médiane légèrement transverse et très peu profonde, n'attenant pas au bord postérieur. 9 Dernier segment abdominal creusé au miUeu d'une fovéole arrondie correspondant à une entaille assez pro- fonde du bord postérieur. (1) Voyez Fal)ricius, Mant. Ins., 1, p. 33. - M. Schilsliy (Aï//'. Deittschl., 1888, |>. 88) a signalé le /?. puvc/icollis comme ayant été retrouvé en Tliuringe. Nous ne savons pas si ctlle indica- tion est exacte. 236 rig. 23r, à 2.38. — Bos- trychulus aler Lesn. Corps vu de dessus, (fig. 236) et saillie de la suture sur la décli- vité apicale (lig. 236 «). Apex des élytres vu de trois quarts (fig. 238) et extrémité postérieure de l'abdomen cliez la 9 (fig. 237). Revision des liostyijchhlpx. 607 Chez le (5 unique que nous avons sous les yeux, la ponctuation de Taire postérieiu'e du |>ronotum est moins dense et moins forte que chez les 9. Distribution (léographique. — Brésil moyen. État de Bailla : San Antonio da Barra (aujourd'hui Cidade de Con- deriba) [E. Gounelle); État de Goyaz : Jatahy {Muséum de Paris). — 4 individus. Bostrychuliis Horni ». sjk ((5). (Voir tahl. des espèces 1, 2, 4, :>, 6, 7. 11, 21, 22. — Fig. 239 du texte). Long. 4 13 mill. — Allongé, parallèle; noir, la liase de chaque élytre occupée par une grande tache rouge n'atteignant ni la suture ni le bord latéral; bord basilaire de l'élytre noir. Antennes rousses ainsi que les bords latéraux du dernier segment apparent de l'abdomen. Tarses roussàtres. Front densément et ràpeusement ponctué, légèrement pubescent. Suture Ironto-clypéale faiblement indifpiée. Taches dorées des articles de la massue antennaire bien apparentes. Prothorax subcarré, légère- ment arqué sur les côtes. Aire postérieure du pronotum densément, assez finement et uniformément ponctuée dans toute sa largeur, pré- sentant quelques fins poils couchés; sillon médian nul. Écusson plus petit que le dernier article des antennes. Ellytres densément et très fortement ponctués, leur ponc- tuation devenant un peu plus forte en arrière, très grosse, très serrée et aréolaire sur la déclivité apicale ; celle-ci dépourvue de poils dressés. Suture saillante sur la déclivité en un bourrelet parrallélipipédique lisse. „ '^" ",' ', r, j • f • 1 1 j' 1- •. ' 1 •■ * '*i' u- * • Bostri/chulus Bord mferieur de la déclivité brièvement réfléchi, très „ . , ' Horni Lesii. finement granuleux en dessous. Apex des el\ très ar- ^_ ^ ^^^ rondi. sans entaille au niveau de la suture. Ponctuation élytres, vu de de l'abdomen dense et très fine, sa pubescence dense trois quarts, et assez longue, bien apparente. Tibias postérieurs sans soies dressées en dehors. Ailes fortement enfumées. (5 Dernier segment apparent de l'abdomen simple. Comparé à Vdter. le Bostnjchulus Horni en diffère parla ponctuation dorsale des élytres plus forte, par celle, de la déclivité apicale plus serrée, par ses élytres un peu gibbeux de chaque côté de la déclivité apicale, par le dernier segment apparent de l'abdomen simple chez 608 P. Lesxe. le c5. Comparé au cribripennis et au Gennaini, il s'en distingue par sa forme plus large, par la ponctuation plus forte de l'aire postérieure du pronotum et par l'abscence du sillon médian, par le bourrelet su- turai de la déclivité lisse au lieu d'être rugueux, par le rebord inférieur réfléchi de la déclivité, etc. Nous dédions cette espèce à M. le D"" Walther Horn, à qui nous de- vons des renseignements très précis sur plusieurs types de Bostry- chides du Musée de Berlin. Distribution géographique. — Brésil. État de Goyaz : Jatahy {Muséum de Paris). — Type unique. Bostrychulus cribripennis n. sp. (9). (Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, 5, 6, 7, H, 21, 23, 24. — Fig. 240 et 241 du texte). Long. 3 1/4-3 3/4 mill. — Parallèle, assez allongé; brun, avec les élytres marqués d'une grande tache humérale rouge brunâtre; labre, antennes et tarses roux; cuisses et tibias roussàtres. Front et épi- stome ràpeusemenl et finement ponctués. Bord antérieur de l'épistome distinctement denticulé. Suture fronto-clypéalc assez fine, bien dis- tincte. Pubescence du dessus de la tète extrêmement flne, couchée, à peine apparente. Taches dorées des articles de la massue anlennaire fort peu apparentes, par suite de la densité de la pubescence générale des articles. Prothorax légèrement et régulièrement arqué sur les côtés, l'aire postérieure finement ponctuée, marquée d'un sillon médian. Ponctuation des élytres forte (surtout le long de la suture) et assez dense dans la moitié antérieure, gros- .^ _.; sissant et devenant plus serrée en ar- 1 I %::r7~yv/l rière, très grossière et aréolaire sur la "— 'L'J-— ' ^:::,^^-^ déclivité apicale. Suture renflée sur la déclivité en un bourrelet parallélii)ipé- dique à surface rugueuse. Bord inféro- Fig. 240 et 2u.-Bost7-ychuh,s .^.^^ ^^.^ ^.j ^.^^ ^^^^^ fortement den- c.ribripenms Lesn. Q. Saillie ,. , - t^ . .. ^ , i , , , I !• 1- •,• ticule. Ponctuation et pubescence de de la suture sur la déclivité ' apicale (fig. 240) et extrémité I abdomen denses, extrêmement fines, postérieure du corps, vue en Tibias postérieurs sans soies dressées a dessous (lig. 241). la face externe. 9 Milieu du dernier segment appa- rent de l'abdomen présentant une dépression légèrement transverse, attenant au bord postérieur, et dont la limite antérieure n'est pas nett(!- Révision des Bostrijchides. 609 ment indiquée. Fond de cette dépression très finement pubescent comme le reste du segment. Hord postérieur du môme segment très légère- ment échancré au milieu sur une largeur égale à celle de la fossette médiane. Bord apical des élytres, vu de derrière, entaillé au niveau de la suture. Angles apicaux des élytres conjointement creusés en une sorte de cupule dont le bord antérieiu^ est formé de deux petites apo- physes denliformes atîrontées. en arrière desquelles passe l'oviscapte lorsqu'il est évaginé. Les deux individus que je décris présentent quelques différences. Chez le plus petit, la ponctuation de l'aire postérieure du pronotum est plus nette et plus forte. La ponctuation des parties postérieures des élytres est beaucoup plus forte dans l'espèce actuelle que chez Va ter. Distribution géographique. — Brésil. État de Bahia : San Antonio da Barra (Cidade de Conderiba) [E. Gou- nelle). — 2 ç. Bostrychulus Germaini )). sp. (Ç). (Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, o, G, 7, 11, 21, 23, 25. — Fig. 242 du texte). Long. 3 1/2 mill. — Assez allongé, parallèle. Tète, prothorax, poi- trine et disque de l'abdomen noirs; élytres d'un rouge brunâtre sur plus de leur moitié antérieure, bruns en arrière ; bords de l'abdomen teintés de rouge. Labre, antennes, palpes et tarses roux. Ressemble beaucoui» au eribrifiennis, dont il diffère par sa forme plus courte, par la denticulation moins nette du bord antérieur de l'é- pistome par la ponctuation de la moitié antérieure des élytres moins forte. L'aire postérieure du pro- notum est très brillante, et sa ponctuation est assez forte, peu serrée. ç Dernier segment apparent de l'abdomen avec une fossette médiane semi-circulaire parfaitement 'f' * '~ °^ ^^'. CiltllUS (j'CVtTlCttTll délimitée et attenant au bord postérieur. Celui-ci ^^^^ g Extré- est légèrement échancré au milieu. Le fond de la ^^^^ postérieure fossette est glabre et brillant. Bord apical des ély- du corps, vue en très, vu de derrière, régulièrement arrondi, les an- dessous, gles apicaux simples. Distribution géographique. — Brésil. 610 P. Lesne. État de Matto Grosso (P. Germain in Coll. Oberthiii). — Type uni- que. Bostrychulus scapularis*. Gorham, 1883, Biol. Centr.-Am., Col., III, part. 2, p. 216. M. Gorham a confondu plusieurs espèces sous ce nom. La descrip- tion suivante n'a trait qu'au spécimen portant l'étiquette de détermina- tion. La taille est très proche de o mill. Les antennes comptent 10 articles. Comparé au D. bm.nlien.^i.^, dont il a à peu près la coloration générale. le scapularis a les téguments moins brillants; son prothorax est plus court et légèrement élargi en arrière ; l'aire postérieure du pronotum est plus finement et plus densément ponctuée au milieu et elle pi'ésente un sillon médian longitudinal bien net. La suture, au lieu d'être sim- plement élevée sur la déclivité apicale, y est renflée en un bourrelet subparalléUpipédique et le bord apical n'est pas prolongé et réfléchi comme chez le brasiliensis. La ponctuation de la déclivité apicale est aussi confluente, mais sans tendance à déterminer des rides longitudi- nales. Enfin la tache rouge de la base de l'élytre est exactement humé- raie et non intrahumérale. Comparé au cribripennis, le scapularis est plus grand; l'aire posté- rieure du pronotum est plus densément ponctuée et présente un siUon médian mieux marqué; la ponctuation élytrale est moins forte. Distribution géographique. — Guatemala : Cerro Zunil {Champion in British Muséum). Bostrychulus xyloperthoides* (1). (Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, o, 6, 26. — Fig. 223 et 243 du texte). J. Duval. 1859, Clan. ent.,\, p. 40. — Zoufal, 1894, TVw*. ont. Zeit., xm, p. 41. Long. 3 12-0 mill. — Allongé, parallèle, le prothorax aussi large que les élytres; d'un brun foncé assez brillant, moins sombre sur la décUvité apicale qui est parfois rougeàtre; antennes, palpes et tarses roux. Front éparsement et finement ponctué au milieu, presque glabre, présen- t;mt seulement quelques très fins poils couchés , à reflets dorés. Épis- tome peu densément pubescent, fisse au bord antérieur. Suture fronto- clypéale très fine, elTacée sur les cotés. Yeux assez fortement surélevés (t) Apate phalaridis Reiche, inédit. Révision des Bostrychides. 611 en arrière. Prothorax allongé, faiblement échancré au bord antérieur; dents de la râpe nombreuses, assez fortes, assez saillantes. Aire pos- térieure du pronotum brillante, très finement mais très nettement et peu densément ponctuée, sa pubescence cou- chée, dorée, peu dense, courte et extrêmement fine. Té- gument du dos et des côtés des élytres finement coriace et, en outre, très finement ponctué, la sculpture plus accentuée au voisinage de l'épaule, atténuée le long de la suture, effacée en arrière près du bord de la décUvit'^ apicale et sur la déclivité ajjicale elle-même, sauf dans sa Bostnichn- partic inférieure qui est finement ponctuée. Suture élevée j^^g a-iiloner- et saillante sur la déclivité; celle-ci déprimée de part et tlioides Duv. d'autre de la suture. Pubescence des élytres éparse et Protliorax très fine, consistant en poils couchés, à reflets dorés, à vu de dessus, demi dressés sur les bords latéro-supérieurs de la décli- vité apicale. Ponctuation et pubescence abdominales très fines, la der- nière en partie dressée. ïiijias postérieurs avec des soies mi-dressées au côté externe. Je ne connais pas de caractères sexuels secondaires. Par sa forme allongée, iiar la fine sculpture de ses téguments, sculp- ture s'etTaçant dans la région postérieure des élytres, cette espèce est nettement distincte de ses congénères. Distribution géographique. — Région méditerranéenne occidentale. Vaucluse : Avignon (/>■ Chobuiit). Bouches-du-Rhône : Aix (3/"^"^ C. Lamberet): Marseille (£. Abeille de Perrin). Var : Hyères [E. Abeille de Perrin); Draguignan IGuérin'm Coll. OberthUr). Alpes-Maritimes : Nice (Duval). Ligurie occidentale {Ghiliani sec. Baudi). Piémont (?). Sicile {Musée de Berlin : Coll. Bedel). TeU algérien : env. d'Alger [Bousquet, etc.) ; Bône (G. Olivier). Biologie. — A Avignon, c'est pendant les mois de février et de mars que l'adulte a été observé (D"" Chobaut) ; en Algérie, on l'a recueilli en octobre, novembre et décembre (Leprieur, G. Olivier, etc.). La larve se développe dans le bois mort du Roseau de Provence [Arundo donax) (Leprieur, Abeille de Perrin, Chobaut, etc.). On la trouve surtout dans les tiges les plus grosses, qu'elle creuse de gale- ries longitudinales ou un peu obhques (1) parfois si nombreuses que le bois est réduit en une fine vermoulure dans toute son épaisseur, à part deux minces feuifiets, l'un interne, l'autre externe. Dans les tiges plus (1) Nous avons cependant observé des galeries exactement transveises. 612 P. Lesne. jeunes, dont le bois est moins épais, la galerie lirvaire est ouverte sur une largeur plus ou moins grande du côté de la cavité du Roseau. M. le D'' Cliobaut, qui a décrit avec soin et figuré la larve (1), a repré- senté un fragment de Roseau attaqué de cette façon. Les nœuds sont également taraudés par l'insecte; à leur niveau, les galeries s'entre- croisent fréquemment en tous sens. Au mois de février, bien qu'ayant trouvé à la fois des larves âgées et des adultes dont plusieurs avaient encore les téguments mous et à peine coloiV'S, M. Chobaut n'a pu trouver de nymphes. « La sortie do l'insecte parfait, dit-il, a lieu par un petit trou circulaire de 1 à 1 milli- mètre 1/2 de diamètre, qu'il creuse lui-même dans la paroi la plus proche de l'extérieur. La plupart du temps, toutefois, il ne perce ce dernier obstacle qu'à la fin de l'hiver, et, en attendant, il se promène dans les galeries qu'il parcourt aussi bien à reculons que d'arrière en avant, quand il les a débarrassées de la vermoulure qu'elles renfer- maient. C'est pourquoi je n'ai guère trouvé mes insectes isolés les uns des autres, mais réunis par petits groupes de quelques individus. » Knneinis iKitiivels. — Un Histéride, le Teretrius parasita Mars., vit aux dépens du Bostnjclnilus xijlopertlioidcs, qu'il pourchasse dans ses galeries (Leprieur) (2). Le D"" Chobaut a trouvé dans les galeries du même Bostrychide une larve de Malachide, de couleur jaune pâle, qui n'a pu être déterminée. Bostrychulus scabratus* (3). (Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, o, 27. — Fig. 221 du texte). Erichson, 1847, Wiegm. Arch. fur Natuni., XIII, 1, p. 87. ritis* Blanchard, 18ol, in Gay Hist. CliiL, V, p. 4.33. — Germain, 1892, Act. Soc. scient. Chili, II, p. 259. Long. 3 12-5 1/2 mill. — Assez court, parallèle, le prothorax aussi large que les élytres; brun, parfois roussàtre sur les élytres. Antennes rousses. Pattes roussàtres. Front densément velu de poils de couleur gris blond, couchés, con- vergeant en avant vers le milieu du bord antérieur. Suture fronto-cly- (1) Le CoU'optérisie, 1891. Voyez en outre G. Olivier, Bull, de l'Acad. d'Hippone, 1866, n" .3, p. 109. (2) G. Olivier, loc. cit.; Perris, Larves de Col., p. 220. (3) Nous devons à l'obligeance de M. le D Kolbe d'avoir pu examiner un spécjmen typique. Ilevision des Bostviichides. 613 péale obsolète, à peine distincte. Épistome lisse et brillant au milieu, finement et rugucusemeni ponctué sur les côtés et en arrière, écliancré en arc de cercle au bord antérieur, ses angles antérieurs très aigus. . Protborax subcarré, assez fortement rétréci en avant, non en arrière, ses angles antérieurs marqués seulement par une dent redressée ; bord antérieur rectiiignement tronqué. Dents de la râpe peu saillantes. Aire postérieure du pronotum très finement et très densémeut ponctuée, finement sillonnée longitudinalement au milieu, présentant sur les cùlés une pubescence couchée, assez longue, grisâtre, à refiets dorés. Él\ très fortement el densément ponctués, couverts d'une pubescence couchée, longue,, grisâtre, à reflets dorés. Déclivité apicale déprimée le long de la suture, qui, dans cette région, est saillante et épaissie en bourrelet. Bord inféro-apical des élytres très finement érodé. Pubescence du des- sous du corps semblable à celle du dessus mais plus courte. Tibias pos- térieurs avec de longues soies dressées à la face externe. Articles 3 et 4 des tarses posti'rieurs égaux. Tarticle 2 un peu plus court que le o*". (5 Suture des élytres très fortement élevée, dentiforme sur la décU- vité apicale. ç Suture seulement épaissie et comme bilabiée sur la déclivité. Distribution géographique. — Pérou, Bofivie occidentale, Chili sep- tentrional et moyen. Province de Cuzco {Gag in Muséu)a de Paris\. Santa Cru'. de la Sierra {A. d'Ovbigng in Muséum de Paris). Araucanie, Coquinibo. llla- pel, Concepcion {Gag in Muséum de Paris)-. Santiago {Gennai»). Biologie. — Cette espèce se développe dans les ceps de Vigne (E. Blanchard, Germain) (1). Bostrychulus brevipes n. sp. (9). (Voir tabi. des espèces 1, 2, 4, 28. — Fig. 244 et 245 du texte). Long. 6 12 mill.: larg. 2 1/2 mill. — Court, robuste; noir, avec les antennes et les tarses bruns. Dessus du corps glabre, le dessous densément et très finement pubescent. Front et épistome très fine- ment et très densément granuleux. Suture fronto-clypéale fine, ella- cée près des yeux. Bord antérieur de l'épistome assez fortement éclian- cré, non denticulé. Yeux nettement surélevés au bord postérieur. Ar- ticles 3-7 des antennes, pris ensemble, notablement plus longs que (0 M. Germain nous écrit qu'elle lait beaucoup de dégâts dans la région de Santiago. 1-2 614 P. Lesne. le l'^'" article de côtés faiblement 244 Fig. 244 et 245. Bostrychulus brevipes Lesn. Ç. Vue dorsale (fig. 244) et apex de l'aljdo- men, vu de dessous (fig. 245). la massue. Prothorax à peine rétréci en arrière, ses arqués; angles postérieurs arrondis. Aire postérieure du pronotum fortement et densément ponctuée au mi- lieu, moins densément et peu fortement sur les côtés, avec un sillon médian extrêmement tin. Écusson semi- circulaire, densément ponctué, sans carène circonscri- vante. Élytres densément et très fortement pondues, plus fortement et plus densément sur les côtés et sur In déclivité apicale, où la suture est élevée et renflée en un bourrelet lisse et brillant. Marge apicale des ély- tres saillante, formant rebord au bas de la déclivité postérieure; bord inféro-apical non denticulé. Sillon marginal des élytres bien marqué. Ponctuation abdo- minale line et dense. Pattes courtes, plus robustes que cbez les formes congénères. Tibias postérieurs sans poils dressés à la face externe. Ç Dernier segment apparent de l'abdomen oblique- ment déprimé au milieu sur un espace semi-circulaire attenant au bord postérieiu'. Celui-ci présente au mi- lieu une entaille profonde. Distribution géogiuiphique. — Brésil. État d'Amazonas : Telle [M. de Mathan in Cott. Uber- thilr). — Type unique. Bostrychulus obesus n. sp. (Voir tabl. des espèces 1, 29, 30. — Fig. 264 et 247 du texte). Long. 6-0 l/2miU. — Court, robuste; tantôt entièrement brun foncé, tantôt avec le tiers basilaire des élytres teinté de rouge; antennes et tarses roux. Téguments glabres en apparence. Front et épistome très finement granuleux. Suture fronto-clypéale line; effacée près des yeux. Bord antérieur de l'épistome faiblement échancré, non denti- culé (1). Pubescence sus-céplialique à peine apparente. Yeux peu sail- lants, très légèrement surélevés au bord postérieur. Articles 3-7 de l'antenne, pris ensemble, ne surpassant pas en longueur le l*"' article (1) Chez une Ç\ l'angle antérieur gauche de l'épistome est largement ar- rondi. Rprision des Bostnjchiilcu. 615 Fig. 246 et 2i7. — Boslrychuius obcsna Lesn. de la massue: dépression composée externe (1) du dernier article ca naliculiforme. Prothorax beaucoup plus rétréci en avant qu'en ar- rière, ses côtés fortement arqués; an,i;ies postérieurs obtus, marqués. Aire postérieure du pronotum line- ment et très densémenl granuleuse sur toute son étendue ; les granu- les, peu élevés, sont marqués cha- cun d'un fin point enfoncé, ce (|ui donne un aspect particiiUer à la sculpture de cette région. Écusson un peu plus large que long, régu- lièrement arrondi en arrière , en- touré d'une fine carène placée sur les élytres. Élytres couverts sur le dos et sur les côtés de graïudes écrasés, subconfluenls, perforés chacun d'une fine ponctuation ; entre ces granules existent des points enfrinc('S qui sont plus ap|)arents vers la base de l'élytre. Ponctuation de la déclivité apicale forte, très dense, longitudinalementconfiuente, sauf dans l'angle apical. Suture lé- gèrement saillante sur la déclivité. Bord inlV-nvapical des élytres non denticulé. Ponctuation et pubescence abdominales denses, extrêmement fines. Tibias postérieurs sans poils dressés sur leur tranche externe. 2<= article des tarses postérieurs plus grand que le dernier. Dans les deux sexes le dernier segment apparent de l'alidDuicn es simple, très régulièrement arrondi et relntrdt'' en arrière. Xnus ne connaissons pas de caractères sexuels secondaires. L'exemplaire 9 capturé par M. Gounelleest celui dont les él\ très sont teintés de rouge à la base. Il diffère encore des deux autres spécimens connus par la ponctuation de la déclivité apicale moins serrée. Distribution génurdplnqnr. — Brésil. État de Bahia : Cachindxi J'M. Pajorwx CoJi. Oborthin'); San Antonio da Barra (Cidade de Conderiba ) [E. Counellc). — ."} individus. Bostrychulus amplicollis u. sp. (Voir tal)l. des espèces 1. 29, M). Long. 4 1,2 mill. — Court, parallèle, arrondi en avant et en ar- (1) Celle qui, .sur' chaque face de l'arlicle, est ta plus rapprochée de l'axe de l'appendice. 616 P. Lesne. rière; entièrement d'un bnm foncé assez brillant avec les antennes rousses et les pattes roussàtres. Front et épistome très finement gra- nuleux, le dernier très linement denticulé le long de son bord antérieur qui est faiblement échancré. Suture Ironto-clypéale line,eiracée auprès des yeux. Pubescence du dessus do la tête couchée, extrêmement fine et tiès courte, peu dense, peu apparente. Yeux non surélevés au bord postéiieur. Protliorax beaucoup plus rétréci en avant qu'en arrière, fortement arqué sur les côtés, ses angles postérieurs obtus, marqués. Aire postérieure du pronotum sans sillon médian, densément et assez fortement ponctuée au milieu, granuleuse latéralement. Écusson bien plus large que long, arrondi en arrière, sans carène circonscrivante. El \ très fortement et assez densément ponctués, leur ponctuation atté- nuée en arrière, dans la région qui précède la décli\ité apicale. Sillon marginal des élytres très faiblement imprimé; bord inf(''ro-apical très légèrement érodé et comme ébréché. Ponctuation abdominale tine et dense. Tibias postérieurs sans poils dressés au côté externe. Nous ne connaissons pas le sexe du seul spécimen que nous avons examiné. Le dernier segment ventral est légèrement sinué au milieu du bord postérieur. Distribution géographique. — Paraguay central (P. Genudin in Coll. Oherthiir). — Type unique (1). Bostrychulus humeralis*. (Voir tabl. des espèces 32. — Fig. 248 et 240 du texte). Blanchard, 1851, in Gay Hist. Cliil., V, i). 434. — fiermain. 1892, Act. Soc. scient. Chili, II, p. 259. Long. 4 1/2-5 mill. — Court, olilong, |)arall('le, le prothora\ aussi large que les élytres; brun, brillant, présentant, sur cliaque élytre, inie tache basilaire fauve, allongée, n'atteignant ni la suture ni le bord la- téral; angles postérieurs du prolhorax largement teintés de fau\e; antennes rousses; pattes roussàtres. Épistome et partie antérieure du front hérissés de poils roux, dressés, denses. Suture fronto-clypéale obsolète. Épistome muni au bord antérieur de (juelques lins denti- cules dont le médian est prolongé en arrière en une carinule longi- tudinale; angles antérieurs de l'épistome aigus. Yeux fortement sur- (1) Ce S|iéciti)en est en mauvais état. 11 présente des végétations cr\|iloga- iniques sur la portion apicale déclive de l'élytre droit, ainsi que sur la cuisse postérieure gauche Recision des Boa fnjch ides. OIT ('■k'vc'S en arrière. Antennes de 9 articles, la massue comprenant 'À ar- ticles, donl les taches pileuses dorées sont très nettes (1). Prolhdrax qiia- drangulaire, son l)ord antérieur inerme, rcctilignement tronqué ; angles posté- rieurs arrondis. Aire postérieure du pro- notum linement et obsolètement granu- leuse, marquée d'un sillon médian peu en- ^V^„ foncé, sa pubescence extrêmement fuie et ,M t r , 2i** '24'J peu dense, rousse. Llytres lisses en avanl de clKuiue côté de la suture, fortement et *''"•, '^f ^J ^^'•'- 7 ^°^^>''{- , . , , , >,. , chulus humeralis Blanch. densementponctues sur les cotes, la ponc- p^^,j, ^^ Y^^^r^i-corv^ et tuation devenant plus forte en arrière. apex des élvtres, va de trois grossière sur la déclivité apicale. Suture quarts, pour montrer le ren- trés largement épaissie sur la déclivité en iieinent suturai, un double bourrelet lisse et brillant. Dé- clivité non rebordée intérieurement. Bord inféro-apical des ('']\ très line- ment érodé. Pubescence des élvtres courte, couchée, extrêmement line et peu dense, s'étendant aussi sur le bourrelet suturai. Ponctuation de l'abdomen Une et dense, sa pubescence dense, grisâtre. Tibias posté- rieurs avec de longues soies à la face externe. Cuisses épaisses. Le dernier segment apparent de l'abdomen, simple chez les individus que nous avons examinés, est tantôt roux, tantôt brun. De toutes les espèces du groupe des Bostrijchus sens, lat., celle-ci est la seule dont les antennes aient 9 articles. Distribution géographique. — Chili. Illapel {Gaii in Muséuin de Piiris). — Type unique (2). Genre Siiioxy Iodes n. g. (Voir tabl. des genres ± 4, 8, KJ, 14, 16, 18, iO). Corps cylindrique. Face supérieure de la tête régulièrement convexe, simple. Épistome écbancré en arc de cercle en avant, ses angles ant('- rieurs aigus, tînement dentiformes. Yeux petits, Iransverses. Cadre buccal sans lobe saillant au-dessous des yeux. Labre atteignant en largeur le tiers de l'espace interoculaire. Mandibules très courtes, très larges, non pointues, mais tranchantes à l'apex, leur face externe ob- (1) Celles de la face antérieure du dernier article m'ont paru être réunies en fer à clieval. (2) La collection Oberthïir contient aussi un exemplaire du B. huiiieralis. 618 P. Lesne. tusément carénée longitudinalciiK'nt. Soiis-nionton trapézoïde, simple. Articles de la massue antennaire fortement transverses, sans taches pileuses bien apparentes. Prothorax subquadrangulaire, légèrement arrondi en avant et sur les côtés, ses angles antérieurs arrondis. Ély- ires sans carènes ni tubercules, leur sillon marginal non interrompu avant Tapex. Méso et métasternum en contact au côté externe de la hanche intermédiaire. Saillie intercoxale du l*"' segment apparent de l'abdomen présentant une facette plane ventrale, o^ segment apparent de l'abdomen simple. Calcar des tibias antérieurs normal, incurvé. Ce genre est établi sur une espèce unique, remarquable surtout par la conformation des mandibules cpii rappellent celles des Sinoxti- lon, mais dont les bords terminaux, obtusément angulés, ne s'atïron- tent pas au repos. Les antennes ressemblent aussi à celles des Sinoxylon. Cependant il n'est pas douteux que cet Insecte soil très proche parent des Bostnjrhulus. Sinoxylodes curtulus. (Fig. 2o0 à 2:iâ du texte). Erichson, 1847, }yie(j)a. Arrh.fiir Natuvg., XIII, 1, p. 87 (1). Chnmpioni* Gorham. 1883, Biol. Centr.-Am., CoL, III, part. 2. p .214. Long. 4 12-5 mill. — Parallèle, assez court; noir, peu brillant, gla- bre en dessus (2); labre, palpes, antennes et tarses testacés; extrémité apicale des cuisses et région postérieure de l'abdomen teintés de rouge. Suture fronto-cl\ péale fine, mais marquée sur toute sa longueur. Bord antérieur de l'épistome lisse. Tégument dorsal de la tête finement gra- nulé. Yeux nettement détachés à angle aigu en arrière. Articles 3-7 des antennes pris ensemble ne dépassant pas en longueur le 1"'' article, plus courts que le l*"" article de la massue; celui-ci triangulaire, pointu à l'angle interne; le 2'' article de la massue fortement trans- verse, deux fois aussi large que long, son l)ord apical très légèrement sinué. Prothorax légèrement et régulièrement arqué sur les côtés, fai- blement rétréci en arrière. Angles antérieurs largement arrondis. (1) M. le D' Kolbe nous a obligeamment communiqué un exemplaire com- paré avec soin au spécimen unique étudié par Ericlison. D'après la description originale le type a le dessus du corps couvert d'une très fine pubescence cendrée {supra subtilissime cinereo-ptibescens). Les individus examinés par nous étaient glabres en dessus. ('2) Voir la note précédente. lîci'isi(H) Ikis-friirhà/rs. 619 •251 iijunis d'une dent redressée, insérée sur le bord nn'me du prothonix, les angles postérieurs marqués, obtus, mois arrondis au sommet. Aire postérieure du pronotum très for- tement et très densément ponctuée au milieu, la ponctuation moins forte siu' les côtés, plus grosse, au con- traire, dans la région antéro-latérale ; sillon médian lin, effacé en arrière. Écusson grand, subcarré. Élytres terminés en ogive en arrière, cou- verts d'une sculpture subverniicu- lée, forte et dense, constituée de points enfoncés, contluents, et d'in- tervalles en saillie, hrillants. Sur la déclivité apicale la sculpture devient plus forte et plus dense et de gros points ombiliqui's occupent les in- tervalles de carinules longitudinales anastomosées. Suture saillante et renflée en bourrelet sur la déclivité. Déclivité apicale reijordée inférieu- rement. Bord inféro apical des ély- tres denticulé. Ponctuation de l'ab- domen très fine et très dense, sa pubescence extrêmement Une. Pattes un peu plus courtes et un peu plus robustes que cbez les Bostruchulus, avec les tarses plus épais et les calcars des tibias antérieurs forts. Ar- ticles 2el 3 des tarses antérieurs subégaux. Tarses postérieurs avec de longues soies à la face interne, leur 2'' article atteignant plus de deux fois la longueur du 3<" (1). ç Dernier segment apparent de l'abdomen simple. Distribution géographique. — Amérique centrale et méridionale. Guatemala : Cliacoj {Champion in Britixh Masciun). Pérou oriental {Erichson) {Miiséede lierlin). Matto Grosso [Rohdv'm Muscede Berlin) (2). ■250 252 Fig. 250 à 252. — Sinoxijlodes ciirluliis Er. Vue dorsale (lig. 250); profil de l'avanl-corps (lig. 251) ; tête vue de dessous ((ig. 252), les mandibules n'étant qu a demi fermées. (1) On remarquera que notre description difîèreen plusieurs points de celle de M. Gorham , notamment en ce qui concerne les mandibules que l'auteur dit être entaillées à la pointe (notched at llie lip). M. Gorham dit aussi que la ponctuation de l'apex des t'iytres est semblable à celle du reste des élytres et que la suture est déprimée sur la déclivité. Cependant le type conservé au Brilish Muséum ne nous a pas présenté ces caractères. (2) La collection de Marseul, conservée au Muséum de Paris, contient deux 6iO p. Lksnk. ADDENDA. Au momenl où ce môiuoire est composé et proscjne cnlirroinenl mis €11 pages, nous recevons une assez importante série de Bostrychides appartenant au Musée de Berlin et dont nous devons la communication k M. le D»" J. Kolbe. L'examen de ces nouveaux matériaux d'étude nous permet de donner ici cpielques notes compl(''nieiitaires ou rectificatives sur plusieurs des espèces étudiées plus haut. • Lirhcuophfuirs iiiDiratirollif! Lee. — L'exemplaire du Musée de Ber- lin que nous avons sous les yeux et qui paraît être aussi une 9 est par- faitement conforme aux spécimens de la collection Obertliiir, à part la saillie basilaire juxtascutellaire des élytres (jui n'est pas subspinifornu' et est seulement marquée par un groupe de granules. Cet individu pro- vient de Pensylvanie. Lichenophanes pisricidaris Fâhr., forme t\pe. — Un exeuiphdre de Semnio, dans le pays des Mam Niam [Bohndorff in Mmce de Berlin). L'épistome de cet individu présente des poils dressés. Long. 12 mill. Liclienoplianes Oberth'ûri Lesn. — Un spécimen du Kameroun : Ba- rombi-Station [Zeiiner in Musée de Berlui). ditlérant légèrement de ceu\ décrits plus haut par les points suivants : Pubescence du dessus de la tète (labre compris) argentée. Flancs du prothorax revêtus d'une pubescence semblable. Pilosité des tuber- cules marginaux de la déclivité apicale laissant apparaître des grains brillants. 2^ article des tarses postérieurs un peu plus long que le der- nier. Lichenoplianes rerrurasus Gorli. — Un individu 5 provenant de Costa- Bica et mesurant 12 1 2 mill. de longueur [Masce de Berlin). (aH in- dividu a ri'pistome cac(''né dans toute sa longueur. Lichenophinies spectabilis Lesn. — Un exemplaire de 14 mill. pro- venant du Mexique [Musée de Berlin). Lichenophanes peninUatus Lesn. — Almolonga (./. Flolir in Musée de Berlin). Chez cette espèce la suture fronto-clypéale n'est fortement en- foncée qu'en son milieu. Sehistorerot rornutus Pall. — M. Kolbe a bien voulu nous commu- spécimens de cette espèce, dont un privéde tête. Ces spécimens ne portent pas de localité. Nous les avons confrontés avec le type du Cliampioni, au British Muséum. [{erision des lioxtnjrliide.s. Ct'ii niqiu^r un spécimen typique d' dn pereyrhius Er. dont revamen nous permet de conlirmer la synonymie donnée plus haut. Le front de cet individu est glabre et |)r(''sente les deux granides halntuels. Schistoccros (niohioidi's Wat. — Un o d'Abyssinie {Musée de Berlin), ayant les tubercules marginaux supérieurs de la déclivité apicale très peu accuses. Bostnjrliopsis eephalotes 01. — La pubescence de l'abdomen est aussi dense (jue celle des côtés de la poitrine. Le 2" article des tarses posté- rieurs est plus long (pie le dernier. Kilimandjaro, 1300-1700 m. {Volkeiis) -.ZimiWKW :Kitui [llildebnutdt) [Musée de Berlin). Bosti'ijcliopsis tonsa Irnli. — Erratum : Long. 10-16 mill. Bostrijchopsis pnrallela Lesn. — Un c? homéomorphc dont la pu- bescence frontale, plus fine (]ue chez les autres <3 homéomorphes exa- minés par nous, masque inq)arfaitement le tégument (11. Bostrijchopsis confossa Finvm. —M. E. AUard possède luie Q de cette espèce dont les gros points enfoncés des élytres montrent luie légère tendance à devenir réniformes. Ce fait contribue à mettre en évidence rintime parenté des B. jesaita et ronfossu. Bosirychoplites peWitus Lesn. — Nous avons sous les yeux un Bos- tnjchoplites c5 provenant de Madagascar [Masée de Berlin) que nous rapportons sans hésitation à la 9 décrite plus haut sous le nom de pel ta- lus. 11 dilïère de celle-ci par les caractères suivants : Prothorax plus grand, ses cornes antérieures plus développées, ses côtés moins faiblement arqués, la déclivité antérieure couverte d'une pilosité rousse un peu plus aliondante. Cornes prothoraciques non convergentes en avant, munies d'une saiUie très obtuse, à leur base, en dessous. Aire postérieure du pronotum avec un sillon médian plus fortement enfoncé. Rebord inférieur de la déclivité apirale des élvtres presque lisse. 2'' article des tarses i)ostérieurs sensiblement plus long que le dernier. Long. 12 mill. Seotrrius gracilis Lesn. — M. E. Gounelle a capturé récemment au Brésil (vallée du Rio Pardo, État de Sào Paulo) un exemplaire de cette espèce dont les élytres sont teintés de fauve dans leur moitié basilaire. Long. 7 mill. (1) Ce spécimen est étiqueté « Jamaïca» et « monacha Herbst nec Fabr. ». TYPOGU.VPUIE FIU.MIN-DIDUT El c'". — .MESML (EIIIF.). — e$l^^- La Société entomologique de France tient ses séances les 2« et 4« mer- credis de chaque mois ^exceiUé en août et septen\bre), à 8 heures 1/2 du soir, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28. Elle publie : I" Les Annales (4 fascicules par an avec planches et figures). 2° Le Bulletin (bi-mensuel avec figures). La cotisation annuelle à la Société entomologique de France est fixée : pour recevoir franco les Annales, à . 25 fr. Les membres étrangers qui désirent recevoir franco le Bulletin paient 1 fr. de plus 26 îr. Tout membre payant une somme de 300 francs est nommé Membre à vie. Il n'a plus de cotisations à solder, leçoit franco les Annales, le Bulletin, et, à titre de prime gratuite, une série de dix volumes parmi ceux à prix réduit restant encore en magasin. Les établissements publics et les sociétés scientiliques de la France et de ftitranger peuvent se faire inscrire sur la liste des Membres de la Société. Typographie Firmin-Didot et C'^ — Mesnil (Eurej. EXTRAIT DES ANNALES ^ SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANGE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION d'uTILITÉ PUBLIQUE PAIÎ DÉCItET DU 23 AOUT 1898 Satura maxime miraiida in miitimis. VOLUME LXIX. — ANNEE 1900 4« TRIMESTRE REVISION DES COLEOPTERES DE LA FAMILLE DES BOSTRYCHIDES Par p. LESNE PARIS AU SIÈG-E DE LA SOCIETE HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, Rue Serpente, 28 1901 >t^^'> I^S^' Extrait des Annales de la Société F. niomotocji que de France, UtOO. Revision des Coléoptères de la famille dos BOSTRYCHIDES Par p. LliSN'E. V Mémoire (l). BOSTRYCHINAE sois, strict. — II. Los Xylopertha. Caractéristique sommaire des Xylopertha. Parmi los Bostrychines oxygnatlios dont les femollos possôdont un long oviscapte, los Xylopertha, pris au sens lo plus largo du mot, se distinguent principalement par la conformation do la saillie intercoxale du premier segment apparent de l'abdomen. Le cas très particulier du Bostryrilus capuriHus mis à part, cette saillie est constituée, dans les genres du type Bostnjchus, par une lame cliitineuse dilatée on une sorte de plateau sur sa tranche ventrale, au niveau de la surface abdo- minale (Tig. 2o3 à 2oo). Il n'en est pas ainsi cliez les Xylopertha où la même saillie, tout en formant une lame mince et élevée, n'est aucune- ment épaissie le long de son bord libre ventral (lig. 2oG à 258 j. Tel est le seul caractère permettant de séparer nettement la série si variée des Xylopertha de l'ensemble plus homogène des Bostrychus. On peut ajouter que la taille moyenne des Xylopertha est sensible- ment inférieure à celle des Bostrychus, que la massue antennaire des premiers comparée à colle des seconds montre une tendance à prendre un plus gi'and développement , qu'il est fort rare do ^ oir chez les Xy- lopertha lo prothora^ se prolonger en cornes aux angles antérieurs, qu'il est fréquent, au contraire, de constater chez eux des modillca- tions sexuelles parfois très remarquables, afTectant soit les derniers seg- ments abdominaux, ce qui est plus particulièrement le cas delà femelle, soit los pièces mémos de l'armure génitale, surtout dans le cas du mâle. Cette diversité do conformation des régions postérieures de l'ab- domen contraste avec la structure uniforme des mémos parties dans la longue suite des Bostrychus. Les stigmates de la première paire, par leur grandeur et leur position variable ctioz los Xylopertha. donnent lieu à la m(!'me remarque. (1) Voyez 1" Mémoire, Ann. .Soc. eut. Fr., 189tj, p. 95; 2'= Mémoire, id., 1897, p. 319; 3^ Mémoire, id., 1898, p. 438. Ann. Soc. Ent. Fr. lxix, 4900. 30 474 P. Lesxe. Du côU'' dos Sinixrijlo)}, la liiuilc du groupo. ôtablio à l'aido des ca- ractères fournis par la forme des mandibules et par leur jeu, n est pas absolument tranchée. Dans le genre Xylopsocus, on peut suivre d'es- pèce à espèce la gradation insensible des caractères qui. do la confor- 253 25 i f^3 i ^^;^ 256 258 Fig. 253 à 258. — Conformation île la sailli»' inlercoxale du 1«^ segment appa- rent de l'abdomen chez les Bostnjclius et les Xijlopertlut. \" segment ab- dominal c\icz\e?> LUlienophanex v(irins\\\. (fig. 253), Bosfrycliopsls «»<;- nota Germ. (lig. 25 i) et Xi/loUrrips fltiripes 111. (fig. 256 et 257). Coupes transversales schématitiues de la même saillie chez les Bosirifclius (Gg. 255) el chez les XijJoperlJiu (fig. 258). mation buccale typique des Bostrycbines oxygnathes, conduisent pres- que exactement à celle des pachygnatlies. TABLEAU DES GENRES. 1-40 — Protborax dépuurvu de suture latérale, ou montrant seulement sur les angles postérieurs une courte carène légèrement arquée, non angulée à la base. 2-;{l — Cinq petits articles entre le 't' article de l'antenne et le 1^'" delà massue (fig. 201, 28o, etc.). Pas de couronne de soies dressées sur le front ('). 3-10 — Articles de la massue antennaire hérissés de poils rai- des perpendiculairement dressés, an moins le long de leur bord interne, et munis chacun, outre les pores senso- (l;Sauf chez les femelles de certaines espèces des genres Xylobosca el Xy- loprisla. RerLsioii des Bostryrhùles. 47o riels normaux, do grandes dépressions à contdur par- faitement délimité (fig. 261, 270, 271, etc.). Bord anté- rieur de l'épistome finement denté de chaque côté de la base du lahre. Mandibules toutes deux pointues au som- met. — (5 Dernier segment visible de Tabdomon sans pièces pleurales apparentes. 4-0 — Massue antennaire de quatre articles. Stigmates de la première paire très grands, latéraux. Bord antérieur du prothorax armé de chacjue côté d"une dent uncinée chez le c (lig- -63', inerme chez la ? Mîg. 264' (i. Tetrapriocera lloru. ^/^ | 0-4 — Massue antennaire de trois articles. Stigmates de la première paire petits, ventraux. 6 1) — J'^' et 2*' articles de la massue antennaire numis sur chaque face de grandes dépressions nombreuses {i]g. 271. 283. 286). 7- S — l)écli\ité apicale des éhtres hitubereulée de chaque côté. — ç Front glalire. explané ou concave (lig. 272, 274). Mandibule gauche dentée eu dessus près de Tapex (lig 272, 274) G. Dendrobiella Casey. a "i^^ 8-7 — Déclivité apicale des élytres trilulierculée de chaque côté. — Ç Front convexe , orné d'une pilosité dressée {\ig. 287, 288). Mandibules simples (i. Xyloprista n. g. --^'''■ 9-6 — l*^'' et 2'^ articles de la massue antennaire présentant seulement deux grandes dé|)ressions sur chaque face (fig. 292). Déclivité apicale trituberculée de chaque côté. — ç Front très grand, largement explané (lig. 294). Mandibules dentées en dehors près de la base. ........ ( 1 . Xylomeira ». g. ^ o V 10-3 — Articles de la massue antennaire sans revèlement ni frange interne de poils raides perpendiculairement dres- sés. 11-14 — Bord antérieur de Tépistome nnnii d'une petite dent spiniforme de chacpie côté de la Itase du labre. Articles de la massue antennaire munis de grandes dépressions parfaitement délimitées (fig. 296) ('). Bord apical des (1) En outre, les stigmates de la ]ireniièie paire sont de dimensions moyen- nes, au moins cliez les Xylobiops. Nous n'avons pas e.xaminé le Xyloblaidus quadrispinosua sous ce rapport. 476 P. Lesne. élytres simple, sans lobes, ni dents, ni écliancrures. — (5 Dernier segment abdominal sans pièces pleurales appa- rentes. 12-13 — Décli\ité apicale des élytres tridentée de clutiiiie côté. Sillon marginal des élytres brusquement interrompu avant l'apex. — ç Dernier segment abdominal non z' ^ échancré au milieu (î. Xylobiops Casey. -^ 13-12 — Décll\ité apicale des élytres bituherculée de chaque côté. Sillon marginal des élytres insensiblement atténué en arrière en passant sur la déclivité. — ? Dornier seg- ment abdominal très grand, profondément échancré au ^ milieu ,lig. 302; G. Xyloblaptus w. g.^ lU 14-11 — Bord antérieur de lépislome sans denticules spini- fitrmes. Articles de la massue antennaire dépourvus de grandes dépressions sensorielles (tig. 310, 324, 33o. etc.), sauf dans le genre Xylionulus où les élytres sont lobés, dentés ou échancrés au bord apical (tig. 304. 306) et chez lequel les (5 ont le dernier segment de l'abdomen muni de larges pièces pleurales ('\ lo-l(i — l'"' et 2*" articles de la massue aniennaire munis cha- cun, sur chaque face, de deux grandes dépressions par- faitement délimitées (fig. 303'. Bord apical des élytres denté et en outre échancré ou lobé (tig. 304. 306). non conformé en fausse-épipleure. Tibias antérieurs nor- maux. Pas de carène sur le front ni sur les angles pos- térieurs du prothorax. — c? Dernier segment apparent de l'abdomen avec de larges pièces pleurales (t. Xylionulus n. i/. j^liff Ki-l.i — Articles de la massue antennaire dépourvus de gran- des dépressions sensorielles et montrant seulement, sur chaque face, deux zones de condensation des pores ha- bituels (tig. 324. 342, 343, etc.). 17-30 — Tibias antérieurs normaux, plus larges à l'apex qu'en leur milieu, sans denllculation parlicnlière sur la face postérieure, leur face externe plus ou moins large, sou- (1) Les stigmates (le la ineinifre paire sont 1res grands, laliMaux. chez tous les t\pes génériques de ce groupe (|ui ont pu élre eianiinés sous ce ra|)port : Xylionulus, Xylodeleis, Xylopertha, Xylodectes. Xylion, Révision des Bostrijchides. kll vent sillonnéf. Front convexe, constamment dépourvu de soies dressées. 18-19 — Massue antennaire bicondée (lig. .'nO\ — (5 Der- nier segment apparent de Tabdomen avec de larges pièces pleurales. — çBord postérieur du même segment frangé de longs poils claviformes ((ig. 31o). G. Xylocis n. y. ; i . ; 10-18 — Massue antennaire droite. 20-21 — Angles antérieurs du profliorax prolongés en cornes infléchies et uncinées au bout (lig. 317). Épistome lar- gement échancré au bord antérieur. — o Dernier seg- ment apparent de r;ibdi'nien muni de pièces pleurales. ^ G. Xylodrypta n. g. S y > 21-20 — Angles antérieurs du prdthorax plus ou moins ac- cusés, non prolongés en cornes. 22-27 — Bord inféro-apical des ('lytrcs large, conformé en faux-épipleure. 23-24 — Bord antérieur du proihurax inerme. Pas de pli sur l'angle postérieur du prothorax:. — c Dernier segment aijdominal nuuii de pièces pleurales... G. Xylodeleis n. g. \ -y^ 24-23 — Angles antérieurs du prothorax munis chacun d'une dent uncinée insérée au bord même. — q Dernier seg- ment de l'abdomen sans pièces pleurales apparentes. 2o-26 — Bord antérieur de l'épistome faiblement échancré en arc de cercle dans sa partie médiane correspondant à l'insertion du labre. Angle postérieur du prothorax sans |ili. Dernier article de la massue antennaire seulement un peu plus long que chacun des précédents. Sculpture élytrale en partie granuleuse. Yeux gros. — î Angle su- turai-des éhtres appendiculé (tig. 32o et 332 à 334\ Dernier segment apparent de l'abdomen sans relief mt'- dian G. Xylopertha Guér. Ç-^iTl 26 -2o — Bord antérieur de l'épistome un peu avancé au milieu et légèrement bilobé dans la région ct)rrespondanl à l'in- sertion du labre. Flancs du prothrorax marcpiés d'un pli sur l'angle postérieur (lig. 336i. Dernier article des antennes beaucoup plus long (pie le précédent. Sculp- ture éh traie nullement granuleuse. Yeux petits. — ç An- 478 P. Lesne. glo suturai des élylros simple. Dernier segment abdomi- . • naj avec un relief médian G. Xylodectes ». ^. \o^ 27-22 — Bord inféro-apical des éhlres non eonforraé en faux- épipleure. 28-29 — Bord apieal des élylres entier, très finement denli- culé. Épistome tronqué au milieu de son bord antérieur. — c5 Dernier segment apparent de l'abdomen sans pièces / , pleurales (1. Xylotilliis ». f/. j ^ 29-28 — Bord apieal des élytres échancré ou lobé (sauf chez le A', rollnris c5), non denticulé. — c? Dernier seg- ment abdominal muni de pièces pleurales. . . (1. Xylion ». y \,'4'"^ ;]0-17 — Tibias antérieurs comprimés, plus largos au milieu qu'à l'apex, armés de nombreuses dents sur leur face pos- térieure, leur face externe amincie, sans pan coupé (tig. 390 à 392).Fr(»nt déprimé dans toute sa hauteur. Protho- rax nullement élargi en arrière, sans uncus marginal aux angles antérieurs. Bord apieal des élytres non con- formé en faux-épipleure. — c5 Dernier segment do l'ab- domen muni de pièces pleurales. — Q Tarses antérieurs avec de longues soies au côté interne (i. Xylobosca ». (j. ^ ^ 7 31-2 — 4 ou 3 petits articles entre le 2*' article de l'antenne et le P'" de la massue. 32-39 — 4 petits articles au funicule antemiaire (antennes de 9 articles) (tig. 407, 423, etc.). Des soies dressées sur le front. — (S Dernier segment de l'abdomen muni de pièces pleurales. 33-34 — Articles delamassueantennairedépourvus de grandes dépressions sensorielles (tig. 408 et 410). Région frontale entièrement couverte de soies dressées. — $ Élytres for- tement échancrés à l'apex. Dernier segment abdominal bidenlé G. Xylonites //. (j. Ç '] Ç 34-33 — Articles de la massue antennairo avec de grandes dépressions bien déHmitées,circulaires (tig. 423,443, etc.). Soies frontales disposées en couronne ou suivant deu\ rangées latérales (tig. 4o2, 46o). — ç Bord postérieur des élytres entier. 33-36 — Suture éhli'ale fortement é[)aissie en bourrelet sur la Ilrn'siioii tirs Tloxtrf/rliidps. 479 dt'cliviU'' (fig. 42o ù 429, 441. vie). Stigmatos de h prc- niirre paire 1res grands, latéraux (lig. 200). (J. Seobicia ». g. . ' •' 3Û-;Jo — Suture élylrale simplement élevée sur la déclivité. Stigmates de la première paire petits, ventraux (lig.2r)9). 37-38 — Bord antérieur de l'épistome inerme. Mandibules toutes deux pointues au sommet. Élytres dentés en ar- rière. — ç Dernier segment apparent de laltdomen en- tier G. Enneadesmus Muls. 6»*>0 38-37 — Bord antérieur de l'épistome linement denté de elia- que côté delà base du labre. Mandibules dyssymétriques, celle de droite largement arrondie au sommet. Élytres inermes. — Ç Dernier segment abdominal écliaucré au milieu du l)ord postérieur (1. Xylogenes n. y. 39 32 — 3 petits articles au funicule antennaire (antennes de 8 articles) (fig. 466). Pas de soies dressées sur le front. Dents de la râpe prothoracique sans denticules interpo- sés. — c? Dernier segment de l'abdomen sans pièces pleurales. — 9 4« segment abdominal iiidenlé au milieu du bord postérieur, le o" profondément échancré (lig. 409, 470) (i. Octodesmus }/. c/. ù r q, 40 -i — Suture latérale prothoracique très nette, plus ou moins longue, brusquement coudée sur l'angle postérieur et brièvement prolongée suivant la base (fig. 470. 480). Articles de la massue antennaire dé'pourvus de grandes dépressions sensorielles. 41-42 — Articles de la massue antennaire allongés (fig. 473). Fi'ont garni de poils dressés. o Dernier segment ap- parent de l'abdomen muni de pièces pleurales G. Xylothrips ii. y, L Vo 42 41 — 1*^' et 2' articles de la massue antennaire transverses (fig. 478, 479). Front sans poils dressés. — o" Dei-nicr segment de ral)domen sans pièces pleurales (î. Xylopsocu.s H. y. ^ "î- y Observations. — Les organites sensoriels de la massue autennaire fniu'nissent, ici comme chez les Bostrychus v'),des caractères de grande (IJ Ann. Soc. eut. Fr., 1898, p. 444-445. 480 P. Lksnk. valeur, qui sont lo meilleur guide du systéaiatieien parmi les formes très variées du groupe actuel ('). La présence ou l'absence sur le front d'une couronne semi-circu- laire de longues soies dressées est aussi un bon élément de distinction des types génériques, que cette couronne soit entière ou qu'elle soit réduite aux deux rangées latérales côtoyant le bord interne des yeux. Les stigmates de la première paire, situés sur la membrane unissant 259 2f>0 Fig. 259 et 200. — Prolliorax de VEnneadesmus Irispinosus 01. (fig. 259) cl du Scobiciu Clievricri Fabr. (fig. 260), vus par la face postérieure, pour montrer la grandeur et la position des stigmates de la première paire. le protborax au mésothorax, atteignent, dans certains genres, des di- mensions inusitées. Leur longueur exagérée les oblige alors à se dis- poser verticalement suivant les lianes du protborax, et, de ventraux qu'ils étaient, à devenir latéraux (lig. 2o9 et 200). Auteurs généraux : (îuérin-Méne\ille, 1 Oberlliûr). Haïti \^Olirier ; Coll. Boii(arcl); Saint- Domingue {G.-H. Horn; Coll. Laferlé _^ de Marseul; Coll. Salle > Ober- thiir). Porlo-Rico [Muséum de Paris]. Saint-Tliomas [Coll. Sehestedt > Musée de Copenhague). Grenade [Gorham in Proc. zool. Soc Lond., 1898, p. 329). [Le Tetrapiocera loiujicornis de la Liste des Coléoptères de la Guadeloupe de MM. Fleuliaux et Satlé est le Xylomeira torquata Fabr.] Mexique [/. Itohr in Musée de Berlin: Musée de Vienne; Coll. Jiedet ; Cotl. Fairmaire: Coll. Oberihùr e\ Klingelhoffer)] : Cordoba, Teapa, Tu\lla [A. Salté sc3. Gorham). Honduras anglais [Dtancaneoux sec. Gorham). Guatemala : El Repose, Zapola, Torola, Rio Maria Linda [Cham- pion .sec. Gorham); Nicaragua [Coll. Satlé sec. Gorham) : Chontales {.Janson sec. Gorham). Costa Rica [De Lafon in Muséum de Paris) : Caclii (//. Pillier et P. Bioltey ; Rogers sec. Gorham). Colombie : Panama {Coll. Rothschild > Oberth'dr); Bugaba iCliampion sec. Gorham); Matacliin, dans le département de Panama, en juillet (D"^ 0. Tirieme in Coll. ObcrtUur); entre le Rio Magdalena et Bogota, en août-septembre (D'" 0. Thieme in Musée de Berlin et Coll. Obcrthûr) ; Muzo, en octobre- novembre [D' Thieme in Coll. Oberthiir)\ vallée du Rio Cauca {D' Thieme in Musée de Berlin); Mariquita (Chaffanjon in Muséum de Paris). Venezuela (Coll. Oberthur). Brésil {Cotl. Dejean; Coll. de Marseul ; Coll. Bedet). Bahia (Coll.de 486 P. Lesne. Bioloijic. — D'après une observation de E.-A. Scln\arz, faite en Floride ('), celte espèce se développe sous terre dans les racines mortes àeSuiilax. Les terrains récemment soumis au défrichement par incendie sont particulièrement favorables à sa multiplication, car il seml)le que l'insecte ait une préférence pour les racines à demi bi'ùlées et ayant acquis une grande dureté. L'adulte, comme ceu\ des Ainphicevus nord- américains, se plaît à creuser de galeries le tronc et les branches en vie de divers arbres. Schwarz qui l'a trouvé en abondance en avril et mai perforant le bois du Rhii.^ metopium (Térébintliacée) n'a pu découvrir de larves dans les arbres ainsi attaqués. Tetrapriocera oceanina n. sji. (Voir tabl. des espèces 1. 3. — Fig. 205 du texte). Long. 4 1 3-0 mil. — Testacé rougeàtre, un peu rembruni sur la déclivité apicale des élytres ; plus large et plus court que le tridens dont il est très voisin. En diffère en outre par les caractères suivants : Prothorax plus fortement rétréci en avant. Sculpture du milieu de l'aire postérieure du pronotum plus line. Tubercules marginaux do la déclivité apicale réduits à des ca- lus costiformes à peine saillants (surtout l'inférieur) et nullement pointus en arrière. ç Prothorax verse. nettement trans- 266 Fig. 265 et 266. — Teirapriocera Iri- (lens c^ et T. oceanina c"- Distribution géographique. — Iles Marquises : Xouka Hiva [Muséum de Paris). — 3 c5 et 2 9- Marseul; Coll. Bedel). Cacliimbo et Villa Victoria, dans l'État de Biliia U'ii. Pujol in Coll. OhcrthUr). Iles Galapagos : île Indefatigable lExpédition de l'Albatros sec. Linell). (1) Voyez H. -G. Hubbard, Entomologica americana, IV, avril -décem- bre 1888, p. 96. Hirisinn di's tioutnjchides. 487 Tetrapriocera defracta n. sp. (<5). (Voir tabl. des espèces 4, o. — Fig. 267 et 268 du texte). Long. 3 2 3-4 1 3 mill. — Parallèle, de forme générale un peu plus courte que le tridens o ; brun, avec les épaules et les appendices roux ou rougeàtres; tibias antérieurs bruns. Front très linement ponctué, brillant, avec deux denticules interoculaires plus écartés entre eux qu'ils ne le sont chacun du bord interne de l'œil; en arrière de ces denticules le front est aplani et il est limité postérieurement (') par une très légère impression arquée. Pas de lobe en saillie au-dessus de l'insertion antennaire. Premier article de la massue très oblique- ment tronqué à la base, mais non prolongé eu lobe comme dans l'es- pèce suivante. Prothorax légèrement transverse, légèrement arqué sur les côtés, faiblement échancré en avant ; aire suscéphalique trian- gulaire, finement et rugueusement ponctuée, déprimée longitudina- lement au milieu; aire postérieure du pronotum couverte de grains râpeux au miheu, linement ponctuée sur les cotés. Ponctuation des élytres forte et un peu rugueuse près de la base, graduellement atténuée en ar- rière, leur pubescence très fine et peu dense, assez longue. Sillon marginal des élytres nul. Déchvité apicale à peine con- vexe, régulièrement circulaire, nettement rebordée sur toute sa périphérie, densé- ment et très fortement ponctuée. Dans les deux tiers supérieurs, le rebord de la déclivité est constitué, de chaque coté, par les trois tubercules marginaux habi- tuels; mais ces tubercules, au lieu d'être nettement séparés, ont la forme de calus allongés, disposés transversalement dans le prolongement l'un de l'autre, de façon à former une côte marginale interrompue ; inférieurement la même déclivité [irésente un rebord plus large sur les C(Hés que près de l'angle suturai. Suture légère- ment saillante sur la déchvité. Éhtres non redressés à l'apex Fig. 267 et 2(;8. — Tetraprio- cera defracta cf. Funicule et 1" article de la massue antennaire, vus par la face antérieure (fig. 2G7); décli- vité apicale, vue de trois quarts (fig. 268). (1) Nous bornons le front en arriére, à la ligne suivant laquelle se termine la sculpture en carinules longitudinales qui orne le verlex. 488 P. Lesxe. L'exemplaire provenant de Matto-Grosso diflère de ceux de Goyaz par la ponctualiou de la déclivité apicale plus forte le long de ses bords supérieur et supéro-latéraux et par l'angle suturai des élytres légèrement saillant. Distribution géographique. — Brésil central : Étals de Matto-Grosso [P. Germain in Coll. Oberlhilr) et de Goyaz [Ch. Pujol in Muséum de Paris) (•). - 3 d- Tetrapriocera laevifrons n. sp. (î). (Voir tabl. des espèces 4. 0. — Fig. 2G9 et 270 du texte). Long. 4 13 mill. —Étroit, parallèle, plus allongé que le T. tridens ç. Brun roussàtre; élytres (sauf la déclivité apicale) et flancs du pro- thorax roux; appendices roux, à part les tibias antérieurs qui sont bruns; tète noire. Front grand, aplani, très lisse et très brillant, limité en arrière par une légère impression arquée, inerme entre les yeux, mais prolongé de chaque côté, au- dessus de l'insertion antennaire, en une forte dent redressée. Su- ture fronto-clypéale obsolète. Pre- mier article de la massue anten- naire lobé en dedans à sa base. Prothorax subcarré, ses côtés pres- (jue parallèles; aire suscéphalique l>resque lisse, fmement ponctuée, légèrement concave; miheu de l'aire postérieure du pronotum avec des grains râpeux. Ponctuation des élytres dense et assez forte en avant, atténuée en arrière. Sillon marginal des élytres nul. Déclivité a|iicale régulièrement circulaire, nettement délimitée, légèrement convexe, fortement et densément ponctuée sur toute sa surlace. Dans plus delà moitié supérieure, le re- bord de la déclivité est fourni, de chaque côté, par les trois calus mar- •>M) •270 Fig. 269 et '2~0. — Telrapriocera lae- vifrons 9- Avant-corps, vu de piolil ((ig. 269); portion du funicule et pre- mier article delà massue antennaire, vus par la face antérieure (fig. 270). (1) Dans l'État de Matto-Grosso, M. Gernfiain a surtout exploré les régions voisines de Cuyaba. Les exemplaires de T. defracla récoltés par M. Pujol, viennent de Jalahj, à la poinle méridionale de l'État de Goyaz. Revision des Bostri/chides. 489 ginaux luil)itut'ls disposés comme clicz le 7". defrai-fa, mais fort pou saillants: inféricuremL'iit il existe aussi un rebord en saillie, mais celui- ci est plus étroit (lue dans Tespèce précédente. Les élytres ne sont pas redressés à l'apex et leur suture est légèrement et également saillante sur toute la longueur de la dé'clivité. Ponctuation abdominale extrême- ment fine, éparse. Calcar des tibias antérieurs notablement moins dé- velopiié que chez les autres femelles connues de Tetniprifjceni. Il parait improbable que cette femelle appartienne à la même es- pèce que le o décrit précédenniient sous le nom de defracta. Les rai- sons qui nous font adopter cette opinion sont les suivantes : 1'' le pre- mier article de la massue antennaire est très ditTérent dans les deux formes; 2" la saillie du rebord delà déclivité apicale est beaucoup moindre chez le laevifrons que chez le defracta; 3'' le front du liieri- froiis est inerme entre les yeux, tandis qu'il est bidenlé dans la même région cliez le defracta. Or, cbez les Tetrapriocera dont les deux sexes sont connus, ni le premier article de la massue, ni la déclivité apicale ne fournissent de caractères sexuels, et, quant aux dents frontales, la variation sexuelle a lieu dans le sens précisément inverse de celui qui s'observerait chez les formes defructa-laerifrons, dans l'hypothèse de l'identité spécifique de celles-ci. Distribution (jéo(jrapJtiip(e. — Paraguay (/>'■ Boltls in Coll. llotliscliild ^_> Oberthiir). — Type unique Ç. Genre Uciidi'oltiolla. (Voir tahl. des genres 1. â, 3, o, 6, 7). Casey, 1898. Journ. of tlie yew Yorl,- Eut. Soc, YI. p. 60. Forme courte, oblongue. Front dépourvu de couronne de longues soies dressées, ses angles antérieurs faisant sailfie au-dessus de l'in- sertion des antennes. Suture fronto-clyjiéale sulciforme, ajiprofondie au milieu dans les deux sexes. Bord antérieur de l'épistome présentant de chaque côté de la base du labre un denticiile très aigu, plus petit et peu apparent au côté gauche. Mandibules toutes deux pointues au sommet. Yeux gros, forlenient détachés des tempes. Antrnnes de dix articles, les articles 3-7 pris ensemble notablement moins longs que le premier article de la massue. Les 3 articles qui composent celle-ci sont couverts de poils dressés assez denses et présentent sur chacune de leurs faces deux séries longitudinales de grandes dépres- 490 P. Lesxe. sions sensorielles, à contour circulaire parfaitement délimité (*). Prothorax transverse, dépourvu de suture latérale, légèrement ré- tréci dans sa moitié antérieure, ses côtés parallèles ou presque paral- lèles en arrière, son bord antérieur largement tronqué. Aire pos- térieure du pronotum avec un très fin sillon longitudinal. Stigmates prothoraciques médiocres. Sillon marginal des élj très abrégé à Tangle 1-ig. 271. — .\ntenne du Dendrobiello sericans Ç, vue par la face postérieure. apical externe. Déclivité apicale munie de chaque côté de deux tuber- cules marginaux mousses, et, inférieurement, d'un rebord en saillie (-). Bord inféro-apical des élytres simple. Dernier segment apparent de l'abdomen simple dans les deux sexes. Tibias antérieurs de largeur normale r^]. 6 Dessus de la tète assez convexe, plus ou moins pubescent. Mandi- bule gauche simple ou très obtusément dentée à son bord supérieur. Q Tète explanée ou concave en dessus. Front glabre, plus grand que chez le o, constamment bidenticulé en arrière. Yeux un peu plus gros que chez le q. Mandibule gauche fortement dentée avant Fapex sur sa face supérieure. Dernier segment apparent de l'abdomen un peu plus grand que chez le c5 {'*). {Vj Les dépressions de la rangée interne sont plus nombreuses que celles de la rangée externe. Cliez une ^ de D. pubescens Cas., nous observons .5 à 7 grandes dépressions à la rangée interne et 2 à 3 à la rangée externe. (2) La déclivité apicale est dépourvue de grosse ponctuation cbez les quatre espèces connues. (3] Autres caractères communs aux Dendrobiella : Dents de la râpe protlio- racique mêlées de denticules, la dent antéro-lalérale du prothorax légèrement uncinée. submarginale. Vire suscéphalique finement râpeuse, non concave. Ti- bias intermédiaires et surtout les postérieurs avec de longues soies dressées à la face externe. Deuxième article des tarses notablement plus large que le dernier. (4) Les auteurs américains ont décrit le o^ comme étant la i^ et inverse- ment. Ixccision (/l'S Bo.sinjrhùlcii. 401 Les quatre espèces de ce genre, très voisines entre elles, sont de co- loration brune ; leur ensemble constitue une remarquable série linéaire. Elles habitent l'Amérique centrale et les contrées voisines. TABr>P:AU DKS ESPÈCES. 1-6 — Premier article de la massue antennaire de forme nor- male, convexe au Lord interne if\g. 271). Élytres ponc- tués seulement dans leur moitié dorsale antérieure. Saillie du tubercule siq)érieur de la déclivité apicale plus faible ou seulement un peu plus marquée que celle du tubercule inférieui-. — ç Dernier segment apparent de l'abdomen à peine plus grand que chez le d- 2-0 — Ponctuation des élytres subobsolète, localisée sur le tiers basiiaire dorsal. — d Front faiiilement pubescent. — ç Dent antéapicale de la mandibule gauche moins grande que la pointe môme de la mandibule (fig. 272). 3-4 — Milieu de l'aire postérieure du pronotum simplement ponctué. Tubercule inférieur de la déclivité apicale plus saillant que le supérieur. Dessus de la tète présentant un très court sillon médian longitudinal entre les denti- cules frontaux (Ç) (lig. 277) ou un peu en arrière de ceux-ci (d) (flg. 276). l^ong. ")-6 12 mill. D. sublaevis Casey 4-3 — Milieu de l'aire postérieure du pronotum orné d'une sculpture subécailleuse ;■). Tubercule inférieur de la dé- clivité apicale très émoussé, moins saillant que chez l'es- pèce précédente. Pas de sillon au voisinage des dents frontales (d î)- Chez la ç, ces dents sont reliées entre elles et à une faible côte longitudinale par deux autres côtes arquées disposées en accolade (fig. 279). Long. 0-7 mill D. sericea Muls. et Wach . 0-2 — Ponctuation des élytres nette et forte, s'étendant sur leur moitié antérieure. Sculpture du milieu de l'aire pos- té-rieure du pronotum simulant des écailles imbriquées. Tubercule inférieur de la dt'clivité très émoussé. moins saillant que le supérieur. — o' Pubescencc du front à demi dressée, abondante, masquant le tégument (fig. 280). — (1) Chaque élément de cette sculpture comprend deux très courts sillons formant un angle aigu dont la pointe est dirigée en avant. 492 P. Lksxe, Q Dont mandibiilaire antéapicale aussi grande que la pointe même de la mandibule située au delà de celle dent. — Long. 4 13-7 1 3 mill D. sericans Lee. 6- 1 — Premier article de la massue antennaire sécuriiorme, si- nué au bord interne (lîg. 284). Élytres très fortement ponctués (surtout en arrière) dans toute leur région dor- sale. Tubercule supérieur de la déclivité apicale beau- coup plus saillant que l'inférieur (tig. 27o). — 9 Front plus iiendu (pie chez les espèces précédentes (Hg. 274). Dernier segment apparent de l'abdomen notablt'mcnl plus grand que chez le d- — Long. .")-(> 12 mill. D. aspera Lee. Dendrobiella sublaevis. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 15. — Fig. 272, 27:{. 276, 277 du texte) Casey, 1898. Joudi. of ihc Neir Yorl- Eut. Soc, YI, p. 68 ('). Long. 0-6 1 2 mill. 272 27 i Fig. 272 à 27.). — Dendrobiella subhievis ^. Tète vue de prolil (fig. 272) et saillie des tubercules marginaux de la déclivité apicale^lig. 273). — Dendrobiella aspera. Tète (le la i^, vue de profil (fig. 27'i) et saillie des tuljercules de la déclivité apicale (fig. 275) (*). Brun, avec les élytres parfois teintés de roux près de la base (-); antennes et pattes rousses ; cuisses sou- vent rembrunies. Côtés du prothorax et élytres couverts d'une pubescencecc»ucliée très dense et extrêmement tine, a reflets dorés. Premier article de la massue antennaire nul- lement sécuriforme. Aire pos- térieur»^ du pronotum nette- ment mais peu densément ponctuée au milieu. Élytres linemeut et presque obsolète- ment ponctués sur près de leur tiers antérieur, lisses pos- (1) Apale pubenila '" Dejean, Cal., 3« éd.. p. :î3i. (2) Le mode de coloration est semblable chez les autres Den- drobiella. (*) La déclivité apicale est examinée de dessus, suivant s de ^farseul et Oberthiir). Saint-Domingue (Co//. Dejcan ; Cuti, Giurin-31 ('•ncville ; Coll. de Marseul). La Jamaïque (C'asey; Co//. Dejeun; Coll. Gunin-Mcneville; Coll. Oberthur: Coll. Bedci). (.3) Nous n'avons pas vu le type de cette espèce. Il ne paraissait pas exister dans la collection Wactianru, acquise en partie par M. E. Abeille de Perrin. Aussi est-ce avec quelque doute que nous attritiuons le nom de scricca à l'es- pèce actuelle ; la description originale s'applique en effet à peu près également bien au D. sericans Lee. (pubesceus Casey). .\u moins la solution que nous avons adoptée évite-t-elle la création d'un nom nouveau. Quant à la prove- nance « Caramanie » donnée par Mulsant. elle est évidemment fausse, à moins qu'il ne s'agisse d'une capture accidentelle. 494 P. Lesnk. celle-ci est très voisiiio. Elle en diffère par la sculpture du milieu de l'aire postérieure du pronolum subêcailleuse ('). par les tubercules de la décli\ilé apicale moins saillants, notamment le tubercule inléricur qui est très émoussc. c? Front bidenté en arrière, sans sillon longitudinal dans celte région. Pubescence frontale plus longue que chez le sublaecis (3 et paraissant plus abondante. Q Pas de sillon entre les denticules frontaux. En avant de ceux-ci existe une carène longitudinale faiblement marquée qui se bifurciue en arrière en deux branches se reliant chacune à Tun des denticules (flg. 279). Ponctuation du front dense et assez forte, un peu râpeuse. Dent antf'apicale de la mandibule gauche un peu plus grande que chez le snbloeiHS Q. Dernier segment apparent de Tabdomen comme chez ce dernier. Distribution géographique. — Améri«iue centrale (région des isthmes) et Colombie orientale (-). Dendrobiella sericans. (Voir tabl. des espèces 1, o. — Fig. 271, 280 et 281 du texte). Leconte, 18o8, Pror.Ac. Phil., iS:m, p. 73 (»). pubescens Casey, 1898, Jauni, of tlic Xi'ir Yorl- Eut. Soc, VI, n" 2, p.67(^). Long. 4 13-7 13 mill. — Ressemble beaucoup aux deux espèces précédentes. S'en distingue par la sculpture du milieu de l'aire pos- térieure du jjronotum simulant des écailles imbriquées et par la (1) Voir plus haut y. 491, note 1. (2) Costa I\ica [de Lufon ia Muséum de /'avis) : La Uruca (Diolley iii Coll. Bedel). Colombie orientale [l'etersen in Coll. Steinlieil > Oherihiir). Colombie? [Coll. Mniszech ,:^ OberthUr). (3) La description de Leconte est très explicite et ne s'applique nullement à ia 9 ^^ son « Sinoxylon asperum » comme G. -H. Horn et Tli.-L. Casey l'admettent. — Soas\e nom de Xylop. sericans Lee, M. Gorham (Biol. Cenir,- Am., Col., III, 'i, p. 215 et 353) a confondu celte espèce et la précédente; aussi les indications géographiques relevées par cet auteur ne pourront être utilisées qu'après un nouvel examen des insectes. La figure de la Biologia Hoc. cit.. pi. X, f. 21), exécutée d'après un exemplaire guatémaltèque, ne permet pas d'identification. (4) Apate mexicana* Dejean, Cot., 3' éd.. p. 334 fr/'). Revision des liostnjrhides. 't9') ponctuation forte et bien distincte de la moitié dorsale antérieure des élytres ('). Comme chez le D. sericen, le tubercule inférieur de la dé'- clivité est très émoussé; le tubercule supérieur est plus saillant nnv l'inférieur. c5 Denticules frontaux extrêmement réduits et cachés sous la pubes- cence. Celle-ci est assez longue, mi-dressée; les poils qui la composent convergent vers remplacement des denticules (fig. 280) et masquent le tégument. Vertex avec un court sillon médian ou dépourvu d(^ ce sillon. ç Front brillant, assez finement et assez densément pondue, plus étendu que chez les 9 des espèces précédentes (en sorte que les denti- , 0 „ o o ^§m 276 278 280 282 aihUievis c^ sericea a" sericans c^ aspera cf o 0 o ly-y^ 211 279 281 283 sublaevis Ç sericea ^ sericans [^ aspera ^ Fig. 276 à 283. — Figures schématiques montrant le mode d'ornementalion du front (dents, carinules, fossettes et pubescence) chez les Dendrobiella c^ et l^. cules sont reportés plus en arrière), mais orné de la même carène faiblement indiquée et bifurquée en arrière (tîg. 281). Épistorae renflé par rapport au front. Dent antéapicale delà mandibule gauche notable- ment plus forte que chez les espèces précédentes, aussi grande que la portion de la mandibule qui s'étend au delà. Distribution géographique. — Mexique septentrional et Texas méri- dional (^). (1) A l'opposé de ce qui a lieu dans l'espèce, suivante, celle ponctuation dis- paraît donc bien avant le bord de la déclivité apicale. (2) De Durango au Pacifique [Coll. Rothschild > Oberlhur)-. Sierra de 496 P. Lesxe. Dendrobiella aspera. (Voir ta 1)1. dos espèces G. — Fig. 274, 27o et 282 à 284 du texte). Leconte, 1858, Proc. Acud. Vhil., 18o8, p. 73. sericans + Horu (xo» Leconte), 1878, Proc. Ain. phil. Soc, XVII, p. o42. — Casey, 1898, Journ. of Ihe ycic York Eut. Soc, VI, n'^ 2, p. 67. Long. 0-6 1 2 inill. — Dillère des précédents par le premier article de la massue antenuaire sécuriforme. {lar le prolhorax un peu plus grand, de forme moins courte, par les élytres moins densément pubescents, cou- verts sur toute leur région dorsale d'une ponctuation 1res forte grossissant graduel- lement en arrière, par la forte saillie du I7\a 18', _ Articles •>-» de ti^il^f'''<''il«^' supérieur de la déclivité. La l'aiiienne clicz le Bendro- sculpture du milieu de l'aire postérieure bielta aspera. du prouolum simule des écailles imbri- quées. (5 Front armé de df^ux petits denticules peu distincts sous la pubes- cence; celle-ci semblable à celle du front du pubescens o (fig. 282). ç Le front (fig. 274 et 283) ressemble à celui de la ç du pubescens ; mais il est encore plus grand, légèrement excavé, et est nettement impressionné en accolade en arrière, au niveau des denticules. Ceux- ci sont très éloignés de la suture fronto-clypéale. La surface du front est très brillante, très finement et peu densément ponctuée. L'épistome est renflé en bourrelet par rapport au front. Comme chez le pubes- cens ç, la dent mandibulaire asymétiique est très forte. Le dernier segment apparent de l'abdomen est notablement plus grand que chez leo^ Quelquefois le front de la ç présente un denticule accessoire très petit situé en dehors du denticule normal et inséré comme lui sur l'im- pression en accolade. Durango [Muséum de Paris). Élat de Sinaloa : Presidio (.1. Forrer in Musée de Berlin et Coll. Oberthilr). Texas : Ringgold Danacks {Haldeman sec. Le conte); Browiisville [Casey). L'espèce a été rapportée assez fréquemment du Mexique et elle figure dans diverses collections sans indications précises de localités [Ghiesbreght, etc., in Muséum de Paris; J. Flohr in Musée de Berlin j Heller in Musée de Vienne; Aap. Boyer in Coll. Oberl/iur, etc.). Itevision des Bostrucliiilcs. 497 Distribution f/eographiqui'. — Californie méridionale et Basse-Cali- fornie; Arizona ('). Genre Xyloprista n. g. (Voir taljl. des genres 1, 2, 3, o. G, 8). Front légèrement C(^nYexe, ses angles antérieurs non en saillie au- dessus de l'insertion antennaire. Bord antérieur de Tépistome avec un :>80 Fig. 285 et 286. — Antenne du Xyloprisla heocacanllia çj^, vue par la face postérieure (fig. 285) et antenne du A', piaemoraa Ç (fig. 286) [les deux premiers articles de la dernière antenne n'ont pas été figurés]. fin denticule de eliaque c(Jté de la base du labre. Mandibules toutes deux pointues au sommet, simples dans les deux sexes. Veux forte- ment détacliés des tempes. Antennes de dix articles, leur premier ar- ticle avec de longues soies sur la face antérieure, les articles 3-7 pris ensemble plus courts que le premier article de la massue; celle-ci très longue, ses articles hérissés de poils raides et présentant sur chaque face des grandes dépressions circulaires nombreuses. Prolhorax dé- pourvu de suture latérale, armé d'une dent marginale à chacun de (1) Désert du Colorado : New River (Leconfe). Basse-Californie [X Obertlnlr). Arizona [Morrison in Coll. Oberlhilr). Ptiœnix (Coll. Oberthur). Anii. Soc. Enl. Kl'., i,\ix, 1900. 32 498 P. Lesne. ses angles antérieurs. Stigmates delà première paire médiocres. Décli- vité apicale des élytres munie de chaque côté de trois tubercules mar- ginaux et présentant en outre un rebord inférieur, leur bord in- féro-apical large ; sillon marginal des élytres aijrégé à l'angle apical externe, o*^ segment apparent do l'abdomen simple dans les deux sexes, sans pièces pleurales visibles. Tibias antérieurs normaux (•). (5 Pubescence du front très courte, couchée sur le tégument. Front bidenté en arrière. 9 Front configuré comme chez le (5, denté ou inerme en arrière, mais cou^ ert d'une pilosité dressée rebroussée vers le haut et atteignant son maximum de développement en arrière. Soies dressées du premier ar- ticle des antennes plus longues et plus fournies que chez le c5. Petit groupe très naturel dont les espèces se rencontrent dans les parties chaudes de l'Amérique du Sud, à l'est des Andes. TABLEAU DES ESPÈCES. i-i — Aire postérieure du pronotum fortement et densément ponctuée au miUeu, non râpeuse. Déclivité apicale des élytres assez fmement et assez éparsement ponc- tuée. Premier article de la massue antennaire notable- ment plus large que les suivants. Forme courte, robuste. — ç Front orné en arrière d'une rangée arquée de lon- gues soies dressées (tig. 287), la pubescence rebroussée des parties antérieures du front très courte et peu appa- rente. — Long. 5 1/2-6 mill X. arcellata u. sp. 2-1 — Miheu de l'aire postérieure du pronotum couvert d'une ponctuation llnement râpeuse. Déchvité apicale des ély- tres imponctuée. — 9 Pilosité frontale homogène, quoique plus longue en arrière (fig. 288). 3-4 — Ponctuation élytrale fine, quelquefois atténuée en ar- rière. Tubercules marginaux do la déchvité apicale courts et très épais (tig. 290); rebord intérieur de la déclivité étroit (même flg.). Base des élytres rousse. Forme courte. — 9 Front inerme, couvert d'une pilosité roux doré très dense, masquant le tégument (tîg. 288). — Long. 0-7 mill X. praemorsa Er. (11 Les Xijlopristd ont en outre en commun une aire suscéphalique râpeuse, sans limites nettes, les dents de la râpe protlioraciques entremêlées de deu- licules et les tibias postérieurs ornés de longues soies à la face externe. Hecision des fSostincItidcs. 499 4-3 — Ponctuation élv traie forte, nullement atténuée en ar- rière. Tubercules marginaux de la décliviti' apicale longs, aigus, spiniformes (lig. 291); rebord inférieur de la dé- clivité très large (même lig.). Corps assez allongé. — ç Front bidenté, couvert d'une pilosité grisâtre peu épaisse, ne masquant pas le tégument. — Long. 4-6 mill. X. hexacantha Fairm. Xyloprista arcellata j?. sp. (Voir tabl. des espèces 1. — Fig. 287 et 289 du texte). Long, o 1/2-6 mill ; largeur aux épaules 2 1/4 mill. env. — Court, pa- rallèle, brun, avec les antennes rousses et les pattes roussàtres. Res- semble surtout -du p mémo r sa. Premier article de la massue antennaire nota- ---.^ blement plus large que les suivants. Prothorax Iransverse, faiblement ar- qué sur les côtés en arrière. Milieu de Taire postérieure du pronotum fortement et densément ponctué, non ntpeux. Élytres finement pubescents sur les côtés et en arrière, plus forte- ment ponctués que chez \c praemorsa. Déclivité apicale finement et densé- ment pubescente, assez finement et assez éparsément ponctuée, sauf au voisinage de la suture, ses tubercules marginaux tous également sail- lants ou ceux des deux paires supérieures un peu plus faibles. (5 Front présentant de chaque côté, de part et d'autre des dents médianes, un ou deux denticules accessoires plus petits. Pubescence frontale blonde, couchée, fine et assez dense, convergeant vers les dents médianes. 9 Front inerme, finement et densément granuleux, orné en arrière d'une rangée arquée de longues soies dressées (couronne frontale) ; pubescence rebroussée du reste du front très courte et peu apparente. Les longues soies dorées du premier article des antennes sont très dé- veloppées; divergentes dans leur région basilaire, elles se recourbent à l'apex en convergeant vers un même point et figurent ainsi une sorte de berceau ovoïde. Fig. 287. — (irvellatu qiiart.s. Tête du Xyloprista Ç, vue de trois oOO P. Lksne. Distribution géographique. — Brésil : État de Matto Grosso (P. Ger- mait) in Coll. Oberthilr et Muséum de Paris). — 1 cJ, 2 9. Xyloprista praemorsa*. (Voir tabl. des espèces 2,3. — Fig. 286, 288 et 290 du texte). Erichson. 1847, megm. Arch. fin- Xaturg., 1847, 1, p. 87 ('). Long. 0-7 mill. — Assez court, parallèle. Brun, avec le prothorax, la région antérieure des élytres et l'abdomen roux ou roussàtres; an- tennes et pattes rousses, à part les tibias antérieurs qui sont bruns. Massue antennaire longuement Yilleuse. Prothorax transverse, assez fortement arrondi sur les côtés , fortement rétréci en avant. Milieu de l'aire postérieure du prono- tum glabre, sa ponctuation râpeuse, assez dense, plus ou moins fine. Écusson densément pubescent. Élytres glabres dans leur région dorsale, présen- tant une ponctuation assez fine s'étendaut jus- qu'aux bords de la déclivité apicale en s'atténuant Fis 288. — Tête du quelquefois en arrière ; déclivité imponctuée, cou- XyJoprista prae- verte d'une puhescence dense, couchée, d'un morsa Ç, vue de blond doré, ses tubercules marginaux épais, courts, trois quarts. rinférieur plus saillant (pie les deux supérieurs qui sont souvent égaux. On observe en outre, sur chaque élytre, au l)ord supérieur de la déclivité, un calu.s situé contre la suture. Bord inférieur réfléchi de la déclivité assez étroit. Suture légère- ment saillante sur la déclivité. Corps densément pubescent en dessous. c5 Front bidenté ou quadridenté, sillonné longitudinalement en ar- rière. 9 Front inerme, densément couvert de soies rousses dressées, re- broussées vers le haut et masquant le tégument. La longueur et la densité des poils de la massue antennaire, la densité de la puhescence sur la déclivité apicale, la saillie des tuber- cules marginaux de cette déclivité et celle de son rebord apical varient légèrement et d'une façon toute individuelle. Distribution géographique. — Répandu dans l'Amérique du Sud (1) Apale dentaUC Dejean, Cat., .3« éd., p. 334. lU'rision di'x liostrurhides. oOl depuis le Venezuela et la Colonihle jusqu'en Boli\ie et dans TÉtat de Sao Paulo (■). Xyloprista hexacantha*. (Voir fabl. des espèces 2, 4. — Fig. 285 et 291 du te\te). Fairmaire, 1802, Ann. Soc. eut. Belg., 1892, p. 243. Long. 4-() mill. — Parallèle, plus allongé (|ue les précédents. Brun, avec le calus humerai, les antennes et les pattes roux; tibias antérieurs Ijruns; segments abdominaux marginés de roux en arrière. Front bi- dentf' en arrière dans les deux sexes. Prothorax subcarré, un peu ■!'J(i 289 291 Fig. 289 à 29t. — Déclivité apicale des élytres, vue de trois quarts, chez les Xijlopristn arcellata ((ig. 289), X. praeinorsa (lig. 290) et .Y. hexacantha (fig. 291). transverse, légèrement arqué sur les côtés en arrière. Milieu de l'aire postérieure du pronotum glabre, couvert de points enfoncés trans- verses, arqués, déterminant une sculpture un peu râpeuse. Ponctuation des élytres dense, forte, non atténuée en arrière; pubescence élytrale absente dans la région dorso-basilaire, extrêmement fine et peu appa- rente sur les côtés et en arrière. Déclivité apicale imponctuée, densé- ment et très finement pubescente , ses tubercules marginaux aigus et très saillants, subégaux, son rebord inférieur très large, échancré à angle aigu à la suture. Dessous du corps modérément pubescent. 9 Denticules frontaux plus grands que chez le o; au-devant d'eux (1) Colombie (Coll. Thoreij > Oberthin). Venezuela (£)•■ Moritz in Musée de Vienne) : Caracas [Coll. Salle > OberlhUr). Véxon orientât [Erichson). Bolivie (Balzan in Musée de Gènes; Songo in Coll. OberlhUr). Brésil [Erichson; Coll. Dejean; Coll. Mniszech; etc.). État de Pernambuco : Pery Pery {E. Gounelle); Rio Janeiro {Castel naît in Muséum de Paris); État de Sao Paulo : vallée du Ilio Pardo, allluentdu Parana Panerna(£'. Gounelle). 502 P. Lesne. le front est couvert de fins poils dressés, rebroussés vers le haut et ne masquant pas le tégument qui est granuleux. Distribution (/éociraphique. — Brésil moyen et méridional, Bolivie, Paraguay, République Argentine, Uruguay ('). Genre Xylomeira n. g. (Voir tabl. des genres i, i, 3, o, 9). Front dépourvu de couronne de soies dressées, ses angles antérieurs non saillants au-dessus de l'inserlion des antennes. Bord antérieur de l'épistome muni d'un denticule aigu de chaque côté de la base du labre. Mandibules toutes deux pointues au sommet. Yeux très gros, Fig. 292. — Antenne du Xylomeirn lorquata Ç, vue par la face postérieure. très fortement détachés des tempes. Antennes de 10 articles, les articles 3-7 pris ensemble plus courts que le 8«; massue hérissée de longs poils perpendiculairement dressés, ses deux premiers articles présentant chacun, sur chaque face, deux grandes dépressions dont le contour est parfaitement délimité (^). Prothorax subcarré, dépour\u de suture la- (1) État de Bahia : Cachinibo et Villa Victoria [Ch. Pujol m Coll. Ober- thur)\ Cidade de Conderiba (S. Antonio da Baira) (E.Gounelle). Malto Grosso (Rohde in Musée de Berlin). Bolivie : Cochabaniba [Germain in Muscum de Paris). Paraguay [P. Germain in Coll. Oberthûr; D' Bohls in Coll. Ober- thiir; etc.) : Asuncion {Balzan in Musée de Gènes), Porto 14 de Mayo (G. Boggiani in Musée de Gènes). République Argentine : Chaco {Spegazzini in Musée de Géncs); Corrientes {D'Orbigny in Muséum de Paris); Resislencia {Balzan in Musée de Gênes); province de Rioja (sec. Fairmnire); Rio Cuarlo [A. Breuer in Musée de Berlin); La Vlàla [Balzan in Musée de Gènes). Uru- guay : Rio Negro [Coll. Oberthûr). Un exemplaire de la Coll. Fairmaire porte la provenance « Colombie » qui nous parait très douteuse. (2) 11 existe en outre une dépression médiane accessoire sur le premier ar- ticle de la massue. Ilrvivo)) (1rs Bostrijchnles. o03 téralo; airo suscéphalique large et peu élevée, concave, limitée en arrière par une rangée de dents assez régulière. Stigmates prothora- ciques de grandeur normale. Trois tubercules marginaux de chaque côté à la déclivité apicale. Sillon marginal des élytres abrégé à l'angle apical externe. Tibias antérieurs de forme normale. (5 Front normal, convexe. Mandibules sans apophyses en dehors, Dernier segment apparent de l'abdomen simple. ç Front explané, concave, beaucoup plus grand que chez le c5- Man- dibules munies cliacune d'une apophyse dentilorme près de la base. Bord postérieur du dernier segment abdominal présentant de chaque côté une échancrure correspondant à un tubercule de la face interne de l'élytre. Genre très intéressant à raison de ses affinités multiples. Il ne con- tient qu'une seule espèce appartenant à la faune antillienne. Xylomeira torquata. (Fif. EIniih., II, p. 382 (ç). seœtubercnlata + Gorliam {lum Leconte), 1898, Proc. Zool. Soe. Loud., 1898,p. 329 ('). Long. 3 1/2-4 3 4 mill. — Parallèle, assez allongé. Corps entièrement brun ou avec la base du prothorax et celle des élytres plus ou moins largement teintées de roux; antennes et pattes rousses à parties tibias antérieurs qui sont bruns. Plan de l'épis- tome situé dans le prolongement de celui du front. Pro- thorax un peu transverse, légèrement arqué sur les côté-s dans ses deux tiers postérieurs, fortement rétréci en avant; aire suscépbahque rugueuse; dent de l'angle antérieur du prothorax marginale. Miheu de l'aire pos- térieure du pronotum densément couvert de petits re- liefs cunéiformes. Élytres assez fortement et assez den- sément ponctués, leur ponctuation devenant brusque- ment plus forte et très serrée entre les tubercules marginaux de la déclivité. Ceux-ci émoussés au som- met et cosliformes en avant, le supérieur plus saillant Fig.:!93. — Dé- clivité apicale du Xylomei- ici torquala, vue de trois quarts. (1) Apate planifrons' Reiche in Coll. Dejean. 504 P. Lesxe. 294 que les inférieurs. Déclivité apicole fortement et tlensément ponctuée, densément et très finement pubescente, avec la suture légèrement éle vée et un rebord inférieur assez étroit. Abdomen très finement ponctué et pubescent. Face externe des tibias intermédiaires et postérieurs avec de longues soies à demi couchées. (5 Front convexe, inerme ou avec les faibles rudiments de deux den- ticules dans sa région postérieure, sa ponctuation très fine, sa pubes- cence extrêmement courte et très fine, couchée, peu abondante. Suture fronto-clypéale sulciforme, fortement enfoncée et comme fovéolée au milieu. Mandibules montrant un tubercule près de leur base au côté dorso-externe. Bord antérieur du prothorax sans poils dressés. Bord apical des élytres simple en dedans. 9 Front très l>rillant, largement aplani, excavé en arrière où il est limité par une forte impression arquée, et complètement privé de den- ticules; sa ponctuation fine et peu dense, sa pu- bescence très fine. Suture fronto-clypéale très finement indiquée, non enfoncée. Soies dressées du premier article des antennes plus longues et plus fournies que chez le c5- Aire suscéphalique du prothorax bordée en arrière, dans toute sa lar- geur, par une rangée de longues soies rousses dressées. Abdomen très convexe, le pénultième et ranlépénultième segments largement sinués au bord postérieur, le dernier segment ascendant en arrière et assez profondément échancré de chaque côté d'un lobe médian brièvement bifide ; ce lobe est séparé du reste du segment par un sillon transverse. Apex de cbaqueélytremuni en dedans, non loin de la suture, d'un fort épaississement en forme de tubercule attenant au bord apical et cor- respondant à l'échancrure paire du dernier segment at)dominal. Le (5 de cette espèce reproduit exactement le faciès du Xijlobiops concisus. Les nombreux ca- ractères sexuels de la 9 lui sont en partie pro- pres, en partie communs avec les femelles des DendvohieUa , des Xyloprista et des Xijlobiops. Distribution géographique. — Antilles ('). (1) Cuba {Coll. Dcjean > de Marseul: Musée de Berlin; Coll. Bedel; Coll. Abeille de Pf^rri»). Saint-Domingue (Coll. Salle ^ OberthUr). Porto- 295 Fig.29iet295. — A> lomeira torquata Ç.Têteet portion an- térieure du protlio- rax , vues de trois quarts (fig. 29 i) et derniers segments abdominaux ( lig. 295). Itei'ision des Bostrijchides. 50o Genre A>lol»ioi»*. (Voir labl. des genres 1. 2. 10. 11, 12). Casey. 1808. Jouin. of the Sor York Eut. Soc, VI, p. 0(j. Front normal, semblable dans les deux sexes, dépourvu de couronne de soies dressées. Bord antérieur de l'épistome muni de chaiiue côté de la base du labre d'une petite dent spiniforme. Mandibules toutes deux pointues au sommet. Yeux assez gros, bien détachés des.tempes. An- tennes de 10 articles, Pi^ dont 3 pour la massue; articles 3-7 pris en- semble plus courts que le premier article de l'antenne et que chacun de ceux de la massue; celle-ci modérément longue, sans vestitnre de poils dressés, présentant sur chaque face de chacun des articles deux grandes dépressions parfaitement délimitées. Prothorax subcarré, ar- rondi aux angles postérieurs, dépourvu de suture latérale. Stigmates de la première paire de grandeur normale. Sillon marginal des élytres brusquement interrompu avant l'apex. Déclivité apicale des élytres munie de chaque côté de 3 tubercules marginaux et, inférieurement, d'un rebord en saillie; bord inféro-apical des élytres simple. Tibias an- térieurs normaux ('). (5 Dernier segment abdominal sans pièces pleurales apparentes. 'i\H\. — Antenne du Xijlohiops basilaris 9- vue par la face postérieure. Rico {Muséum de Paris); Saint-Ttiomas [Smidt sec. Fabricius; Coll. de Marseul; Musée de Bruxelles ; Coll. Salle y- Oberlhur); Anligua (Purves in Musée de Bruxelles et Muséum de Paris). La Guadeloupe [Muséum de Pa- ris; Coll. Fleutiaux). Sainte-Lucie [Bonnecour in Muséum de Paris). Gre- nade [Gor/iam, sub Xylop. sexiuberculata Lee.) Nous avons vu deux individus étiquetés « Mexique », l'un dans la collection du Musée de Vienne, l'autre dans celle de M. René Oberthlir. Les exemplaires de la collection Fleutiaux sont ceux qui ont été signalés dans la Liste des Coléoptères de la Guadeloupe de M.M. Fleutiaux et Salle (Ann. Soc. Elit. Fr., 1889, p. 41U] sous le nom de Tetrapriocera loncjicornis 01. (1) Tous les Xylobiops ont en outre les dénis de la râpe prothoracique mê- lées de dentlcules et les tibias postérieurs avec de longues soies au côté ex- terne. o06 P. Lesne. Les Xiilobiops sont répai'tis dans TAnirrique septentrionale et cen- trale et dans le Nord de rAmérique méridionale. Les caractères sexuels externes atTectent, chez eux, soit le dernier segment apparent de l'al)- domen, soit la sculpture de la déclivité apicale. TABLEAU DES ESPÈCES ('). l-() — Tubercules élytraux de la paire moyenne non terminés en épine acérée (fig. 297et298). Ponctuation dorsale des élytresplusou moins renforcée en arrière près des bords de la déclivité apicale. 2-:} — Front inerme. Les deux derniers articles des palpes maxillaires subégaux. Ponctuation de la déclivité apicale très forte, surtout chez le c?. Dernier segment apparent de l'abdomen semblable dans les deux sexes. Nervure suturale épaissie et saillante dans la région scutellaire. Long. 3 3 4-7 mill X. basilaris Say 3-2 — Front avec deux denticules entre les yeux. Pénultième article des palpes maxillaires plus court que le dernier. Ponctuation de la décUvité apicale notablement moins forte que chez le X. basilaris. Dernier segment apparent de l'abdomen beaucoup plus grand chez la ç que chez lec?. 4-0 — Bord externe desélytres roux dans sa moitié basilaire. Ponctuation dorsale des élytres notablement plus grosse près du bord de la déclivité apicale. Long. 3 12-4 1/3 mill. X. concisus n. sp. ■i-4 — Bord externe des élytres rembruni dans toute sa lon- gueur. Ponctuation dorsale desélytres à peine plus forte près du bord supérieur de la déclivité apicale. Piibes- cence frontale très peu apparente. Long. 4-4 1/2 mill.. . X. parilis };. sp. '^(î-l — Tubercules élytraux de la paire moyenne terminés en pointe acérée (flg. 299). Ponctuation dorsale des élytres non renforcée en arrière. 7-8 — DécUvité apicale des élytres avec de gros points enfoncés (1) Le (( Sinoxylon floridanum » de G. -H. Hoin,qui fait très probablement partie du genre actuel, ne figure pas dans ce tableau. La description originale de cette espèce est reproduite plus bas. Revision (Irst Bostri/rhidcs. o07 (quelquefois pou distincts), situés presque tous au-dessus (lu niveau des dents inférieures. Sculpture du milieu de l'aire postérieure du pronotumplus dense que chez l'es- pèce suivante. — $ Dernier segment ventral apparent simple, obtusément angulé en arrière, non membraneux sur les côtés ni retroussé le long de son bord postérieur. — Long. 3 1/3-4 mil! X. texanus Horn 8-7 — Déclivité apicale des élytres sans grosse ponctuation au moins dans la moitié supérieure. — ç Dernier segment ventral tronqué en arrière, memjjraneux sur les côtés, et légèrement retroussé le long de son bord postérieur apparent ('). — Long. 3-4 i imill. X. sextuberculatus Lee, Xylobiops basilaris. (Voir tabl. des espèces 1, 2. -- Fig. 296 et 297 du texte). Say, 1824, Joiuh. Ànid. Philad., III, p. 321 [Œuv. eut., traduction Gory, 1837, p. 324) (c5). — Hiley, 1872, Fourih Ann. Rep. on the noj-., benef. and othev Inscris of the state of Missouri, p. o3-o4, fig. — Horn, 1878, Proc. Am. pliil. Soc, XVII, p. o42 {^). Long. 4 3/4-7 mil). — Allongé, parallèle; brun foncé avec les élytres tachés de roux ou de rougeâtre à la base ; épistome souvent teinté de rougeàtre; antennes, palpes et tarses ferrugineux; hanches, cuisses et tibias d'un brunroussàtre. Tètedensément granuleuse en dessus. Front inerme dans les deux sexes, couvert d'une pilosité extrêmement fine et peu apparente, rebroussée vers le haut, l*^' article des antennes avec de longues soies. Les deux derniers articles des palpes maxillaires sub- égaux. Prothorax subcarré, plus étroit en avant qu'en arrière, ses côtés légèrement et régulièrement arqués, avec de longs poils dressés dans la région antéro-latérale ; dent de l'angle antérieur insérée très près du bord. Milieu de l'aire postérieure du pronotum assez densémeut râ- peuse. Élytres fortement et densément ponctués, plus fortement le long de la suture; nervure suturale épaissie et saillante dans la région scu tellaire, où elle est très fisse et très brillante. Déclivité apicale très for- (1) V. plus bas p. 512-.d13 et la noie t delà page 513. (2) V. en outre Packard, //(5. inj. to forest and shade Irees, Wasiiington, 1890, p. '290, n"» 33 et 34. Le.s^/;a/e />flia/w* Dejean [Cal., 3' éd., p. 334) et A. Iiumeralis Knocli (in Cat. de Mchheimer) se rapportent au Xijlohiops basilaris. 508 P. Lksxe teincnt ponctuée et présentant une pubescence blonde, couchée, très tine, peu dense et peu apparente; tubercule marginal de la paire moyenne plus rapproché du tubercule supérieur que de Tinférieur, émoussé ou pointu au sommet, mais non terminé en épine acérée. Su- ture légèrement saillante sur la déclivité. Ponctuation de l'abdomen excessivement line et peu dense, sa pubescence très fine, assez éparse. Ailes enfumées. O Points enfoncés de la déclivité apicale très gros, fovéiformes, peu nombreux, ménageant un espace lisse de cliaquecôté de la suture. ç Points enfoncés de la déclivité apicale moins gros que chez le ô et répartis sur toute la surface de cette déclivité. L'étendue de la tache rouge élytrale est variable. Quelquefois cette tiche occupe la moitié antérieure des élytres, sans toutefois en at- teindre le bord latéral. Lorsqu'elle décroit, la teinte brune s'étend anté- rieurement le long de la suture sur une largeur plus ou moins grande, en sorte que la dernière portion demeurant claire est le calus humerai. D'après Riley, on trouve des individus dont les élytres sont entière- ment noirs. Distribution ycographique. — Canada sud-oriental (') et États-Unis orientaux jusqu'au Texas (-). Bioloyie. — Cette espèce parait se développer surtout dans le bois mort (E.-A- Scll^^arz). Harris et Rile\ ont parlé d'arbres de diverses es- pèces qui auraient été tués par elle; mais il n'y a pas de certitude que ces indications soient basées sur des observations précises (^). Quoi qu'il en soit, le Xijlohiops basilaris vit aux dépens du bois d'essences très variées appartenant aux familles des Jugiandécs {Caryn alba, d'après T.-W. Harris et G. -H. Horn). des Légumineuses {Prosop'is sp., d'après F. -M. Webster), des Rosacées {Pi/ rus malus ol Amygdalus j)ersica, d'a- près Riley). des Ébénacées {Diospijros caroliniana, d'après E.-A. Sch\varz). (1) Au Canada l'espèce est rare. d'a|ucs Alva-H. Kihiian. (2) Pensylvanie (Musée de Berlin); Washington (Department of agricul- ture); Ohio [Coll. Oberthiir); Caroline du 'Sovà[l\lorrisoni\\ Coll. Olterthnr) ; Géorgie {Musée de Vienne); Floride : lùiterprlse (.Sc/«t'0?'s); Louisiane {Coll. Bedel) : Nouvelle-Orléans [Coll. Salle > Oberthiir]; Texas [Belfrage in Coll. Bedel) : DiWàs [Rêver ch on in Coll. Oberthiir], Burnet Counly ( Webster). « Sur roiiio. le Mississipi et l'Arkansas » (.Sffy); Missouri (if jiey. elc). (:5) Riley ne fait que rapporter à ce sujet les renseignements envoyés par un correspondant. Revision des Bostrucliides. o09 Los larves se plaisent dans les parties centrales les plus dures du tronc ou des branches. La nymphose a lieu sans apprêt et est de très courte durée. La galerie de sortie est coudée presque à angle droit sur celle creusée par la larve {^\ Xylobiops concisiis //. sp. (Voir tabl. des espèces 1, :], 4. — Fig. 298 du texte). Long. 3 1 2-4 1/3 mill. — Assez allongé, parallèle; d'un brun sou- vent roussàtre, avec les élytres roux dans toute leur largeur siu" leur moitié basilaire; palpes, antennes et pattes roux, à part les tibias antérieurs qui sont bruns; der- nier segment apparent de l'abdomen roux. VK'^ ^H/ ^97 Ditïère du basilaris par les points suivants : Front présentant entre les yeux deux denticules \ / très courts, peu écartés ((5 9), sa pubescence ^"^ ""^ ^''"^ rousse, couchée, assez dense mais extrêmement fine, convergeant vers les denticules. Pénultième l y^vj. y / article des palpes maxillaires un peu plus court que le dernier. Prothorax un peu plus court que Fig. 2'J7 à 299. — chez le basilaris, un peu élargi en arrière; sculp- Forme des tubercules ture du miUeu de l'aire postérieure du pronotum ^'^ '^ déclivité ai)icale compos('e de grains râpeux en avant, et de lins '"^^ '''^ .\ijlobiops reliefs cunéiformes en arrière. Ponctuation dor- ^''" f""/;'^'" ^^''^ 1 j -, * c » i 1 t ■ conrisus (lig. 298) et sale des elytres forte et dense, renforcée en ar- , , 7 , ,,. '' . , , ■sextuoerrinol us i]g. rière près du bord supérieur de la déclivité api- ^m. La déclivité est cale. Nervure suturale moins saillante dans la y„e je dessus, sui- région scutellaire. Déclivité apicale moins large- vaut son plan, ment rebordée inférieurement, sa pubescence bien apparente, rendant peu distincte la grosse ponctuation (-) ; les tu- bercules marginaux des deux paires supérieures émoussés au sommet, ceux de la paire inférieure plus grands, très pointus. o' Dernier segment apparent de l'abdomen à peine plus long que le (1) Bibliographie : G. -H. Horn. Proc. Eut. Soc. of Philud., vol. 1, 18(51, n° 1, p. 29. — T.-W. Harris, A Trealise on some oftlte Ins. inj. to végéta- tion, 28 éd., 1862, p. 92. — C.-V. Riley, Fotirtli Ann. Bep. of the noT., ben. andolh. Ins. of Missotiri, 1872, p. 53-.54, fig. — F. -M. Webster, Ins. Life, I, 1888, n° 5, p. 162. — E.-A. Schwarz, l'roc. eut. Soc. of Washington, I, 1890, p. 177. —A. -S. Packhard, Ins. inj.to for. and shade trees, 1890, p. 290. (2) Ces points enfoncés sont d'ailleurs moins gros que chez le basilaris '^. olO P. Lesne. précédent. Poiuts enfoncés de la déclivité apicale localisés dans la ré- gion tout à fait supérieure de celle-ci. 9 Dernier segment apparent de l'abdomen plus de deux fois aussi long que le précédent. Grosse ponctuation de la déclivité apicale s'é- teudant sur presque toute la longueur de celle-ci. Distribution géographique. — Venezuela et Colombie ('). Forme voisine insuffisamnient connue. — On trouve en Colombie (-) une forme extrêmement voisine de la précédente, un peu plus allongée, avec la déclivité apicale un peu plus fortement ponctuée, un peu convexe intérieurement et dont les tubercules marginaux sont plus épais que chez le concisus. Le dernier article des antennes, comparé à celui de cette dernière espèce, est un peu plus large. Par sa grandeur, le dernier segment abdominal, qui est brun, semble indiquer que l'unique individu examiné est un Q. — Long. 4 13 mill. Xylobiops parilis n. sp. (Voir tabl. des espèces 1, 3, o). Long. 4-4 l/i mill. — Ressemble beaucoup au A', concisus. On l'en distingue à sa pubescence frontale à peine apparente, à son prothorax non élargi en arrière, à ses élytres dont le bord latéral est brun dans toute sa longueur. La déclivité apicale est un peu moins large que chez le concisus par suite d'un léger empiétement des tubercules marginaux sur son plan. La longueur de la portion visible du dernier segment abdominal est, chez la 9, à peu près triple de celle du segment pré- cédent (•*). Distribution géographique. — Mexique; Basse-Californie {''). (1) Cumana (Coll. de Murseul). 7 indiv. c^ J; Colombie (Coll. Tliorey > Oberthiir), une Ç. (2) Rostaine in Coll. Fairmaire, un individu probablement 9- (3) Le dernier segment se prolonge en outre de cliaque côté, à son bord antérieur, dans la cavité abdominale, en deux larges lobes qui atteignent en avant le bord antérieur du segment précédent. Les mêmes lobes ne sont re- présentés que par de faibles rudiments chez la Ç du .Y. concisus. C'est sur- tout cette particularité qui nous a décidé à séparer spécifiquement les deux formes, dont les caractères extérieurs peuvent sembler bien faibles, (i) Mexique (./. Flohr in iMuse'e de Berlin), 1 indiv.; Guanajuato (Dugès in Muséum de Paris), une 9; Basse-Californie (Diguel in Muséum de Paris), une $. Revision dps Bostnjchides. oil Xylobiops texan us •■'. (Voir tabl. des espèces 6. 7). Horn, 1878, Proc. A)u. pli il. Soc, XVII, p. 543. Long. 3 13-4 mill. — Cette espèce est très voisine de la suivante, A', scxtubeirulatus Lee. Comme chez celle-ci la forme générale du corps est plus courte que chez les espèces décrites plus haut. La coloration est rousse ou roux brunâtre, avec la tète, le prothorax et l'extrémité des élytres souvent plus foncés. Elle diffère du scœtuberculatus par les caractères suivants : Front bidenticulé entre les yeux dans les deux sexes ('). Milieu de l'aire postérieure du pronotum couvert de petites saillies cunéiformes plus fines et un peu plus denses que chez le sextuberculatus. Décli- vité apicale des élytres un peu plus abrupte et montrant de chaque côté, dans sa région supérieure, quelques gros points enfoncés, parfois presque obsolètes (-). ç Dernier segment apparent de l'abdomen obtusément angulé en arrière, brun à la base, divisé en deux parties par une sorte de fausse suture transverse, arquée. L'illusion est produite par une rangée assez nette de poils couchés, courts et serrés, au delà de laquelle le segment est roux et légèrement déprimé. Distribution géographique. — États-Unis orientaux (']; La Ja- maïque (*). Un exemplaire du Musée de Bruxelles provenant deGuanajuato (E. Dugès) appartient vraisemblablement à celte espèce. (1) Les deux denticules frontaux existent cliez tous les individus (au nombre de dix) que nous avons examinés, et parmi eux se trouvent certainement plu- sieurs CT^, reconnaissables à l'absence de toute diliérenciation du dernier seg- ment abilominal ; mais la détermination sexuelle rigoureuse n'a pu être faite que pour deux '^. (2) On n'en observe quelquefois qu'un ou deux de chaque côté. (3) Environs de Washington, d'après E.-A. Schwarz {Ins. Life, I, 1888, p. 162; Proc.ent. Soc. of Washington, I, 1890, p. 177). Texas (G- jy. Belfrage in Coll. Bedel et Coll. Oberlhur; Muséum de Paris ; Musée de Gènes) \ Texas sud-occidental (G. -H. Horn). (i) D'après G. -H. Horn, in litteris. Nous avons quelques doutes sur l'exac- titude de ce renseignement. Gorham [Biol. Cenfr.-Am.. Col., III, 2, p. 353) parle d'un Xglopeiiha sex- Inbercululd provenant d'Almolonga (Mexique) et dont la déclivité apicale se- rait « strongly punctured «. Il s'agit vraisemblablement du Xgloblops (exanus. 512 P- Lesne. Xylobiops sextuberculatus. (Voir tabl. des espèces 6, 8. — Fig. 299 et 3U0 du texte). Leconte, 18o8, Proc. Acad. Pliilad., 18o8, p. 73. — Horn, 1878, Proc. Am. phil. Soc, XVII, p. o43. - Gorham, 1883, Biol.Centr.-Am., Col, III, part. 2, p. 216; id., 1886. loc. cit., suppL, p. 333 ('). Long. 3-4 1,2 mill. — Assez court, parallèle. Brun, avec le protho- rax teinté de roussàtre et la moitié antérieure des élytres (sauf le bord latéral) d'un roux obscur: antennes, palpes et pattes roux; tibias an- térieurs bruns. Puljescence du dessus de la tête peu apparente, celle située au-dessous des denticules frontaux rc- ^ broussée vers le haut. Deniicules frontaux \ / disposés en ligne trausverse, généralement au \^i__^ry^--m nombre de quatre. Dernier article des palpes ^~\_y^ maxillaires un peu plus long que le précédent. Fig. 300. - Les deux Prothorax légèrement transverse, réguhère- derniers segments appa- ment arqué sur les côtes, la dent de 1 angle an- rents de l'abdomen cliez térieur insérée à distance du bord. Miheu de le Xylobiops sexiiiber- l'aire postérieure du pronotum râpeux en avant culnius $. w(, portion et montrant en arrière de fins reliefs cunéifor- latérale membraneuse, mes. Ponctuation des élytres assez fine et assez dense, non renforcée près des bords de la dé- clivité apicale. Nervure suturale non saillante dans sa région scutel- laire. Déclivité apicale aussi longue que la partie dorsale des élytres, finement et densément pubescente, montrant quelques fins points épars; tubercule marginal supérieur plus petit que les deux inférieurs qui sont à peu près également développés et tous deux terminés eu épine acérée; rebord inférieur plus large que chez le concisus. Suture saillante sur la déclivité. o Denticules interoculaires médians nuls ou rudimentaires et très peu apparents; denticules latéraux très petits. Dernier segment visible de l'abdomen normal, à peine plus long que le précédent. Q Front assez fortement quadridenté, les deux dents médianes plus grandes que les latérales. Dernier segment visible de l'abdomen bien plus grand que le précédent et présentant en arrière une large portion (1) Dans ce travail M. Gorham parait avoir confondu les Xylobiops sextu- herculattis et texanus. L'espèce à laquelle le même auteur donne le nom de Xylop. secctuberculata Lee. dans les Pioc. of thc Zool. Soc. of Lond., 1898, p. 329, est indubitablement le Xylomeiia torqnata F. Révision des Bostnjrhides. olS médiane brune fortement chitinisée dont le bord postérieur est légè- rement retroussé. De chaque côté de cette partie médiane le seg- ment est membraneux ('). Cette espèce est sans doute la plus variable du genre. La largeur relative du corps varie chez elle dans des proportions assez considé- rables. Nous avons déjà parlé des denticules médians du front tantôt absents, tantôt très petits chez le (5. Le tubercule marginal supérieur de la déclivité est généralement très pointu au sommet; cependant, chez une 9 de Guanajuato, il est réduit à un tubercule mousse. Rare- ment la déclivité apicale présente une ponctuation sensible ; mais nous avons sous les yeux une 9 du Mexique où cette région montre quelques assez gros points enfoncés, localisés surtout en dessous du niveau du tubercule marginal inférieur. Distribution (jéograpiiique. — Californie méridionale. Basse-Califor- nie. Arizona, Mexique (-]. Xylobiops florîdanus. Horn, 1885, Tmns. Am. Eut. Soc, XII, p. loo. Cette espèce ne nous est connue que par la description de Horn. Il semble bien qu'elle fasse partie du genre actuel (*) ; mais ses carac- tères distinctifs n'ont pas été suffisamment précisés. Descriplion oriy,inale : « Sinoxijlon floridanitm n. sp. — Cylindrical, pi- ceous, moderately shiniiif;, elytra castaneous. Antennae pale yellow, lO-jointed, Ihe five joints of the female very small. Head closely punclate, subopaque. Ttiorax broader than long, slightly narrower in front, declivity in front roughly tuberculate and with the tubercles at the front angles slightly hoo- ked, dise at middle closely punctate, posteriorly and at the hind angles quite smooth. Elytra a little narrower tlian the thorax, moderately coarsely but (1) Chez les individus desséchés cette membrane est ployée en dedans, en sorte que le dernier segment parait éihancré sur les côtés. En même temps la portion du lobe médian située en arriére delà carène transverse se trouve repliée en dessus. (2) Désert du Colorado (Californie méridionale) (Leconte): Fort Yuma (G.-H. Horn). Basse-Californie (Xahtlnis sec. Leconte); Arizona (Morrison in Coll. Obeiihiir). Mexique (Muscttm de Parii») : Guanajuato (E. Du(/ès in Muséum de Paris et Coll. Bedel). Pour les localités de la Biologia Centrait- Amer icana voir la note 4 de la page ôll et la note de la page ôCJ. G.-H. Horn présume que l'espèce vit dans un << Mesquit » [l'rosopis sp.). (3) M. Casey la range comme nous dans le genre Xylotjiops. Ann. Soc. Ent. Fr. lxix, 1900. 33 ol4 P. Lesne. not closely puiictate. declivily (lat, on each side Iriluberculate, the surface coarsely and evenly punctate. Boiy beneath sparsely punctale and pubescenl. — Lenglh... 3 mm. « This species is related lo and should be associaled \vilh texantnn and sexiubercxilaium. In Ihe former the piinctures of Ihe declivily are few in number and arranged near tiie suture, leaving a smooth space near tlie tu- bercles. In the second species the declivlty is quite smooth and the suture weli elevaled. In the présent species the declivity is very flat and the coarse punctures very evenly disposed over its enlire surface. » Distribution géographique. — Floride ('); La Jamaïque (^), Genre XyloWaptus n. g. (Voir tabl. des genres 1, 2, 10, 11, 13). ^ 7 U Front simple, non explané ni pourvu d'une couronne de soies dres- sées. Bord antérieur de l'épistome denté de chaque côté de la base du labre. Mandibules toutes deux pointues au sommet. Yeux fortement détachés des tempes. Antennes de dix articles, les articles 3-7 pris en- semble presque aussi longs que le S' ; articles de la massue sans revê- tement de poils dressés, présentant chacun, sur chaque face, deux grandes dépressions parfaitement délimitées. Protiiorax sans suture latérale. DécUvité apicale des élytres munie de chaque côté de deux tubercules submarginaux et présentant un léger rei)ord inférieur. Sillon marginal des élytres non brusquement abrégé en arrière, mais passant, en s'atténuant, sur la déclivité apicale. Tibias antérieurs nor- maux. (5 Dernier segment apparent de l'abdomen simple. ç Les quatre premiers segments apparents de l'abdomen plus courts que chez le J, le cinquième très agrandi et profondément échancré au milieu. Genre américain connne les précédents et apparenté surtout aux Xg- obinps:. On n'en connaît encore qu'une seule espèce. Xyloblaptus quadrispinosus. (Fig. 301 et 302 du texte). Leconte, 1866, New. Spec. of N.-.\m. Col., I, p. 100. — Honi, 1878, Proc. Am. phil. Soc, XVII, p. o43 (»). (1) F. -G. Schaupp, d'après Horn; exemplaire type. (2) J. Hamilton.sec Schwarz (Proc. ent. Soc. Washington, I, 1890, p. 177). (3) Le « Xtjloperlha quadrispinosa Lee. » de la Biologirt Centrali-Ame- Piecision dus Bostiiichides. olo 302 301 Fig. 301 et 302. — Xyloblapfits ([Xia- drispinosiis. Déclivité apicale, vue de trois quarts (lig. 301) et abdomen de la femelle, vu eii dessous, de trois quarts (fig. 302). Long. 3-4 mill. — Parallèle, brun, modérément brillant, avec la base (les ('h très et celle du prothorax rousses ou roussàtres; antennes, labre, palpes et pattes roux. Front granuleux ou ràpeusemont ponctué, couvert d'une pubescence rebroussée vers le haut, Tépistome presque glabre et simplement ponctué. Yeux de grandeur médiocre. Prothorax un peu transverse, rétréci tout à fait en avant, ses côtés parallèles ou l^resque parallèles en arrière ; aire suscé[iiialique brillante, tinemeut et peu densément ponctuée ; dents de la râpe mêlées de denticules, la dent antéro-latérale un peu écartée du bord. Marques cunéiformes du milieu de l'aire postérieure du pronotum fines, assez denses. Ponctuation dorsale des élytres dense et assez tlne, la moitié anté- rieure du dos des élytres glabre et brillante, la moitié postérieure et la déclivité mates et couvertes d'une pubescence couchée très courte. Déclivité apicale imponctuée, munie de chaque côté, en dedans de son bord externe, de deux tuber- cules assez gros, mamilliformes, avec la suture très légèrement sail- lante et un rebord inférieur faible, non détaché latéralement du bord même de l'élytre. Bord inféro-aincal des élytres lisse. Face externe des tibias postérieurs avec de longues soies. o Corps notablement plus court (lue celui de la Q. Pilosité frontab' couchée, plus courte que chez la ç. Denticules frontaux très petits ou nuls. Dernier segment apparent de l'abdomen grand, presque aussi long que les deux précédents réunis, simple, les segments 2-4 aussi longs sur la ligne médiane (jue sur les C('»tés. 9 Corps assez allongé. Front bidenté en arrière et couvert d'une pi- losité rousse mi-dressée, assez longue, rebroussée vers le haut. Les quatre premiers segments apparents de l'abdomen plus courts au milieu (lue sur les côtés ; le cinquième très grand, plus long que les pn-cé- dents réunis, mat, glabre, et couvert de très lins granules contigus qui le font paraître comme poreux, son bord postérieur profondément en- ricana est une espèce toute différente de celle de Leconte, mais appartenant peut-être au même genre. Ses téguments sont très brillants, son prolhor;i* élargi et ventru en arrière, sa déclivité apicale obsolètenient ponctuée et bor- dée de tubercules terminés en pointe acérée. 516 P. Lesne. taillé par une échancrure médiane qui s'avance jusqu'au voisinage de la base (fig.)- Distribution géograpliique . — Arizona et Basse-Californie ('). Genre Xylionultis n. y. • (Voir tabl. des genres 1. 2, 10. J4, 15). ^1 ^ Front simple, convexe, sans soies dressées ni carène trausversc, très faiblement déprimé entre les yeux.Épistome très légèrement échancré en arc de cercle à son bord antérieur sur une largeur égale à celle du labre. Mandibules normales, toutes deux pointues au sommet. Yeux bien déta- Fig. 303 - Antenne du Xylionu- ^hés des tempes. Antennes de dix ar- lus transveno +. vue par la t'aies, les articles 3-7 pris ensemble face antérieure. «n peu plus longs que le S*"; premier et deuxième articles de la massue à peine transverses, munis chacun, sur chaque face, de deux grandes dé- pressions parfaitement déhmitées (-). Prothorax subc^rré, tronqué en avant, dépourvu de suture latérale. Stigmates de la première paire très grands, latéraux. Déclivité apicale des élytres bidentée de chaque côté au bord supérieur. Tibias antérieurs normaux, les postérieurs sans soies dressées en dehors. 2"^ article des tarses postérieurs beaucoup plus long que le dernier. (5 Pièces pleurales du dernier segment apparent de l'abdomen bien développées. ç Bord apical des élytres échancré et lobé. Dernier segment appa- rent de l'abdomen échancré au milieu, le pénultième profondément impressionné et échancré en arrière; les autres segments normaux. Genre sud-africain apparenté aux Xylion. L'une des espèces a été transportée au Brésil où elle parait s'être acclimatée. T.\BLEAC DES ESPÈCES. 1-2 — ç Bord externe de l'élytre échancré au tournant pos- térieur (fig. 308); bord inféro-apical bidenté (fig. 304, (1) .\rizona [G.-H. Hoin in Muséum de Paris; Morrison in Coll. Obet*- thiii); Cap San Lucas Leconte). (2) Elles sont quelquefois fusionnées en une seule qui est très large. Le der- nier article de la massue n'a pas de grandes dépressions à contour accusé. Revision des Bostriiehides. ol7 308). Dernier segment de l'abdomen présentant au milieu de son bord postérieur une échancrurc profonde dont les bords sont relevés et saillants {'C\g. 30oi. — c? Bord inférieur de la déclivité apicale légèrement renflé en bourrelet. Bord inféro-apical des élytres faiblement uni- denté de chaque côté; angle suturai non lobé. — Long. 3-i 12 mill X. transvena Lesn. â-1 — Q Bord externe de Télytre sans échancrure au tournant postérieur (fig. 309) ; bord inféro-apical portant un lobe infléchi, bifide ou non (fig. 306, 309); angle suturai lobé. Dernier segment de l'abdomen sans profonde échancrure, mais comme biloljé au milieu du bord postérieur (fig. 307). — Cl Bord inférieur de la déclivité apicale nullement renflé en bourrelet ; dent du bord inféro-apical des élytres plus forte; angle suturai en forme de lobe. — Long. 3-4 1/2 mill X. pusillus Fâhr. .304 306 Xylionulus transvena*. (Voir tabl. des espèces 1. — Fig. 303 à 30o et 308 du texte). Lesne, 1900, Ann. Soc. ent. Behj., XLIV, p. 426. Long. 3-4 1/2 mill. — Allongé, parallèle ; d'un fauve testacé brillant, avec la tète et la région de la riipe prothoracique rembrunies et la dé- clivité apicale des ély très brune ; appendices roux; tibias bru- nâtres. Front granuleux en ar- riére, légèrement déclive et finement ponctué au bord an- térieur. Épistome densément ponctué. Suture fronto-cly- pt'ale bien marquée. Protho- rax à peine plus largo que long, très légèrement élargi en arrière du milieu; dents de la râpe mêlées de denticules, la dent antéro-latérale insérée au liord même; aire suscéphali- quc finement ponctuée. Milieu de Taire postérieure du pro- 3u: Fig. 30 i à 307. — Bord apical des élytres et derniers segments de l'abdomen chez les femelles des Xijlionuhis transvena (lig. 30 i et 30.5) et pusillus forme type (lig. .306 et 307). 518 P. Lesxe. notum marquée d'une ponctuation très tlne, râpeuse en avant, simple en arrière. Élytres près de deux fois et demie aussi longs que larges, den- sément et assez finement ponctués, sauf en arrière, près des bords de la déclivité apicale où la ponctuation est à la fois forte et très serrée. Déclivité apicale un peu concave, fortement et assez densément ponc- tuée dans ses deux tiers supérieurs ; dent interne du bord supérieur plus petite que l'externe; bord latéral de la déclivité formant une côte atténuée au milieu et épaissie dans sa partie inférieure. Suture renflée sur la déclivité en un bourrelet lisse et brillant. Abdomen finement ponctué, peu densément pubescent. cJ Déclivité apicale plus excavéc que chez la Ç, avec la suture plus saillante. Bord externe del'élytre non échancré au tournant postérieur. Bord inférieur de la déclivitt' légèrement renflé en un bourrelet qui fait suite à la côte marginale externe. Bord inféro-apical de chaque élytre faiblement unidenté. Angle suturai non lobé. Dernier segment de l'abdomen avec deux larges pièces pleurales entre lesquelles le bord postérieur du sternite est légèrement échancré. $ Bord externe de l'élytre écbancré au tournant postérieur; bord inféro-apical bidenté, la dent externe large, arrondie. 4*^ segment ab- dominal échancré et fortement impressionné triangulairement au mi- lieu du bord postérieur; 5^ segment avec une échancrure médiane profonde, arrondie, dont les bords sont relevés, saillants. Tantôt la déclivité est fortement ponctuée dans toute sa région su- périeure, tantôt elle est lisse au-dessus du niveau de la dent marginale externe. Ce caractère est seulement individuel. Distribution géographique. — Guinée méridionale et Afrique du Sud ('). Brésil oriental (^l. Xylionulus pusillus*. (Voir tabl. des espèces 2. — Fig. 306, 307 et 309 du texte). Fâhrteus, 1872, 0/V. Yet.-Ahad. Fôrh., 1871, p. 667 (9) {'). (1) Congo belge : Kinchassa (Stan!ey-Pool) (Waelbroeck in Musée de Bruxelles et Muséum de Paris), 8 indiv. c^ Ç pris le soir aux lumières. Loanda [Coll. Fairmaire), 1 c^. Colonie du Cap et notamment Cape-Town (Pé- ringuei) in iilt. ; Musée de Capc-Town) çj^ $. (2) État de Pernambuco : Pery Pery (E. Gounelle), 1 c" ; État de Bahia : Ci- dade de Conderiba (San Antonio da Barra) {E. Gounelle), 2 Ç. En outre un exemplaire cf trouvé par M. A. Grouvelle dans les tabacs do provenance bré- silienne [Coll. Bedel). — Tous ces spécimens sont également typiques. (3) Apate ustulata' Dejean, Cal.. 3« éd., p. 334 (c^). lievision des Bostnichides. 519 308 309 Fig. 308 et 309. — Déclivité apioale des élylres, vue de trois quarts, chez les femelles des .VjjlionulHS Iransvena (lig. 308) et pusillus, forme de Ma- dagascar (lîg. 309). Cette espèce, extrêmement voisine de la précédente, en diffère par les caractères mentionnés ci-après : (5 Déclivité apicale des élytres nullement rebordée inférieurement. Dent du bord inféro-apical des élytres assez allongée, inflécbie sub verticalement. Angle suturai en forme de lobe. ç Bord externe des élytres non échancré au tournant pos- térieur: bord inféro-apical por- tant un lobe plus ou moins nettement bilide. Angle suturai nettement lobé. 4'' segment ab- dominal impressionné et échan- cré comme chez le fransi-eua . le 5" marqué en a\ant d'une im- pression médiane faisant suite à celle du segment précédent, et présentant au milieu du bord postérieur une échancrure dont le pourtour est réfléchi comme chez le transvena, mais qui est beaucoup moins profonde, en sorte que ce bord postérieur a plutôt lapiiaiTnoe d'être bilobé au milieu. On trouve à Madagascar une forme dont la femelle difl'ère de celle de l'espèce actuelle seulement par le lobe du bord inféro-apical des élytres simple au lieu d'être bifide et par le redressement de toute la région médiane du bord postérieur du dernier segment abdominal, les bords de l'échancrure n'étant plus en saiUie sur cette portion réfléchie. La ponctuation de la déclivité apicale des élytres varie chez le A', jiu- ûîlm commechez le tvansvena. Distribution géographique. — Afrique australe; Madagascar [var. aut sp. aff.) ('). Genre Aylocis n. g. (Voir tabl. des genres 1, 2, 10, 14, 16, 17. 18). 4 7 1 Tête régulièrement convexe en dessus. Front simple, sans coiu'onne (1) Cap de Bonne-Espérance (Coll. Dejean; Coll. Laferté; Gritsch in Coll. Oberthiir; Coll. Tlioreij > Oberthiir) ; Afrique australe [Drège in Muséum de l'aris et Coll. Oherlhur). Cafrerie (./. Wahiberg in Musce de Stockholm). Dunbrody (Port Elisabeth) {Coll. Bedel) 1 $. var. aut sp. aff'. : Nossi-Bé {IHerron in Muséum de Paris) 1 Ç. 520 P. Lesne. de soies dressées. Bord antérieur de l'épistome foiljlement écliancré en arc de cercle au milieu et obtusémentangulé de part et d'autre de cette écliancrure, un peu en dedans des côtés du labre. Mandibules dyssymétriques, celle de droite moins pointue au sommet. An- tennes de dix articles, les articles 3-7 pris ensemble plus longs que le 8'^; massue bi- coudée, composée de 3 articles épais, assez courts, légèrement transverses, sansgran- „. ^.^ . , , -. des dépressions ni groupes serrés de po- Fig. 310. — Antenne (lu A»- *^ , ,. , , . locis toriilicornis ï, vue ^'^S- Prothorax dépourvu de suture late- par la face externe (supé- ^ale. Elytres inermes et sans tubercules, lieure). nettement tronqués en arrière. Tibias an- térieurs normaux. d Déclivité apicale des élytres simple. Dernier segment apparent de Tabdomen bordé de larges pièces pleurales. Q Région de Tangle apical des élytres séparée du reste de la décli- vité par une carène oblique. Dernier segment apparent de l'abdomen largement tronqué et frangé de longues soies au bord postérieur. Genre indien représenté par une espèce unique mais fort curieuse. Xylocis tortilicornis n. sp. (Fig. 310 à 315 du texte). Long. 2 1/2-234 mill. ('). — Allongé, parallèle, très légèrement élargi eji arrière, d'un fauve clair avec la poitrine et l'abdomen parfois plus foncés et les élytres rembrunis à l'apex. Antennes rousses, à part l'ar- ticle moyen de la massue qui est brun. Tibias antérieurs brunâtres. Front densément et finement râpeux. Suture fronto-clypéalc fortement enfoncée au milieu. Yeux gros, bien détacbés des tempes. Massue an- tennaire bicoudée et comme enroulée en avant sur elle-même, son pre- mier article normalement convexe sur sa face postérieure, excavé au contraire sur sa face antérieure ; la portion concave, occupant à peu (1) Voici la taille exacte et les dimensions du prolhorax et des élytres de la femelle typique appartenant au Muséum de Paris : longueur du corps prise du bord antérieur du prolhorax à l'exlrémité des lobes apicaux des élytres 2,71 mill.; longueur du prothorax 0,81 mill.-, largeur maxima du prothorax 0,92 mill. ; largeur des élytres au tiers antérieur 0,95 mill. ; largeur maxima des élytres prise prés de l'apex 0,99 mill. Révision des Bostrtjchides. oii 311 près la moitié de cette face, s'étend jusqu'aux bords apical et iuternc de l'article, et l'ile est limitée d'autre part par une ligne oblique qui ligure assez bien la diagonale joignant l'angle apical externe à l'an- gle basilaire interne de l'article. Bord interne du premier article de la massue aminci et coupant; 2*= article plus fortement cliitinisé que les deux autres, plus épais vers la base qu'à l'apex, mem- braneux sur sa tranche apicale ; 3" article de forme normale, fortement chitinisé près de la base, presque membraneux à l'apex et montrant une ligne arquée obscure, concentrique par rapport au contour apical de l'article ('). Prothorax un peu trans- verse, tronqué au bord antérieur, faiblement arqué sur les ctjtés, légèrement élargi en ar- rière et arrondi aux angles postérieurs; dent de l'angle antérieur insérée au bord même, un peu uncinée; dents de la râpe mêlées de denticules. Sculpture de l'aire postérieure du pronotum réduite à quelques petits reheîs épars, cunéiformes, pointus en avant, et lo- calisés dans la partie médiane, sur une faible largeur. Écusson petit. Élytres inermes et sans nervures en saiUie, leur ponctuation dorsale dense, assez forte (^). Déclivité api- cale plus nettement et plus fortement ponc- tuée que le dos des élytres et bordée d'une mince carène sur presque tout son pourtour. Suture saillante mais non renflée en bourre- let sur la déclivité. Pubescence de l'abdo- men extrêmement fine et peu dense ; pas de ponctuation abdominale apparente. Tibias postérieurs sans longues soies à la face externe. cJ Dernier segment de l'abdomen arrondi en arrière, ses pièces pleu- rales largement apparentes sur les côtés et en arrière, logées chacune dans une échancrure latérale du sternite; ce dernier est par suite comme 3)2 Fig. 311 et 312. — Xylocis (ortilicornis q". Con- tour dorsal et extrémité postérieure du corps, vue en dessous. (1) 11 y aurait lieu d'examiner à nouveau cette ligne obscure, indice pro- bable d'un mode de groupement particulier des organites sensoriels. Nous n'avons pu faire cette reclienlie sur les deux spécimens que nous avons eus sous les yeux. (2) Également marquée dans toute la longueur chez l'individu ^, presque obsolète en arrière chez le r/'. îiii P. Lesxe. prolongé en arrière en un lobe tronqué. Élytres conjointement arrondis à l'apex. Déclivité apicale lisse et impouctuée dans son tiers inférieur. Angle suturai des élytres simple. Bord inféro-apical des élytres con- formé en faux-épipleure t^). ç Dernier segment apparent de l'abdomen largement tronqué en ar- 313 31i 315 i-'ig. 313 à 313. — Xtjlocis torlilicornis ^. Déclivité apicale, vue de derrière (fig. 313); bord apical des élytres, vu de dessus (lig. 31 ij; extrémité posté- rieure du corps, vue de profil (fig. 315). rièrc, son bord postérieur abondamment frangé de longues soies ren- flées au bout. Sous cette frange émergent les sommets amincis en pointe de deux lames chitineuses dépendant du 8'' urite et dont le bord externe porte de longues soies renflées au bout. Au niveau du tiers inférieur de la déclivité, le bourrelet suturai s'écarte obliquement de la suture en s'épaississant et atteint presque, latéralement, le bord in- férieur de la déclivité, délimitant ainsi une surface triangulaire privée de bourrelet suturai et dont la surface est brillante et imponctuée. Angle apical des élytres fournissant deux lobes aplatis, dirigés hori- zontalement, finement denticulés sur les bord. Bord inféro-apical des élytres coupant, non conformé en faux-épipleure. Il) Les tarses antérieurs sont frangés au côté interne de soies blondes qui paraissent plus longues chez le c'*- Révision (h's Bostnjrliides. Distribution géographiriiie. — Ceylan ('). 523 316 Gt'iiro Xyloilrypta n. y. (Voir tabl. clos genres 1, 2, 10, 14, 16, 17. 19, 20). (f^ -^ Front simple, convexe, sans soies dressées. Épistome légèrement échancré au milieu de son bord antérieur sur une largeur correspon- dant à celle du labre. Mandibules toutes deux pointues au sommet. Yeux gros, fortement dé- tachés des tempes. Antennes de dix articles, les articles 3-7 pris ensemble un peu moins longs que le premier de la massue; articles 1 et 2 de la massue non ou à peine transverses, pri- vés de grandes dépressions. Prothorax subtra- pézoïde, fortement rétréci en avant, dépourvu de suture latérale, prolongé aux angles anté- rieurs en deux cornes infléchies uncinées au bout. Élytres trituberculés de chaque côté aux bords supérieur et latéraux de la déclivité api- cale; bord inféro-apical non conformé en faux- épipleure. Face externe des til)ias antérieurs fortement sillonnée, non rétrécie vers l'apex. Ti- bias postérieurs sans soies dressées en dehors. c5 Dernier segment apparent de l'abdomen muni de pièces pleurales formant de chaque côté un large bourrelet marginal parvenant en ar- rière jusqu'au voisinage de la ligue médiane. Genre indien, remarquable surtout par la présence de véritables cornes prothoraciques, semblables à celles des mâles hétéromorphes des Bostnjrhopsis et des Schistoreros propre- ment dits. Ce type paraît se rapproclier surtout des Xiilion. 317 Fig. 316 et 317. — Xy- lodrypto bostryclioi- des c*- Tèle et partie antérieure du prollio- rax. vues de trois quarts, et déclivité api- cale, vue de profil. Xylodrypta bostrychoides n. sp. (c5). (Fig. 31«i à 318 du texte). Long. 7 mill. — Allongé, parallèle, d'un brun rougeàtre avec les an- (1) Musée de Berlin et .^fuséum de Pai'is. Nous avons eu sous les yeux un spécimen de ( haque sexe. o24 P. Lesne. tenues et les cuisses rousses. Épistome finement ponctué. Front fine- ment et densément rugueux en avant. Suture fronto-clypéale Lien marquée, fine sur les côtés, lovéiforme au milieu. Prothorax moins long que large à la base, subtrapézoïde, plus de deux fois aussi large à la base qu'entre les cornes antérieures , ses côtés modérément arrondis; aire suscéphalique ponctuée et râpeuse: dents de la râpe mêlées de denticules. Aire postérieure du pronotum légèrement gibbeuse au milieu en arrière, ornée d'une sculpture dense et l)ien marquée simulant des écailles acuminées en avant. Élytres environ trois fois aussi longs que le prothorax, densément et assez finement ponctués à la base, très fortement et densément sur le reste de leur surface. Déclivité apicale munie de chaque côté, aux bords supérieur et supéro-latéraux, de trois tubercules mousses dont l'inférieur est le phis gros, et 'présentant en outre un rebord inférieur; angle suturai réfléchi, subarrondi. Suture saillante sur la déclivité. Sillon marginal des élytres brusquement abrégé avant l'apex; bord inféro-apical des élytres simple, très obtusément angulé. Pubescence de l'ab- domen extrêmement fine, ne masquant pas le tégu- ment. 2^ et o^ articles des tarses postérieurs subé- gaux, le S*" deux fois aussi long que le 4^ d Bord postérieur du dernier segment abdominal tronqué entre les extrémités des pièces pleurales. Distribution géographique. — Assam : Monts Khasia, en juillet [Coll. Rothschild ^ Oberthiir). — Type unique cJ. Fig. 318. ~ Xijlo- (Injpi'a hostnj- cfioides c^. Genre Xyloileleis /!. g. (Voir tabl. des genres 1, 2, 10, 14, 16, 17, 19, 21. 22, 23). iH*^ Front régulièrement convexe, très faiblement déprimé en arrière, sans soies dressées ('}. Bord antérieur de l'épistome légèrement échancré au milieu sur la largeur correspondant à la base du labre. Mandibules toutes deux pointues au sommet. Yeux gros, bien détachés 1> A part une ou deux soies latérales, situées au voisinage du bord interne de l'œil. Ri'vision des Iiosti'>jclii(ifs. o'Èo dos tempes. Antennes de dix articles, les articles 3-7 pris ensemble presque aussi longs que les deux premiers réunis et plus longs que le premier article de la massue; arti- cles 8 et 9 transverses, densément et uniformément pnbescents, mu- nis chacun, sur chaque face, de deux légères impressions préapi- cales dont le fond est garni de po- i-ig. 310. — Antenne du Xylodeleh res sensoriels très serrés, mais qui obsipa c", vue par laface antérieure', ne présentent aucune limite nette. Prothorax sans suture latérale, inerme le long de son bord antérieur. Stigmates de la première paire très grands, latéraux. Déchvité posté- rieure margint'e sur une grande partie de son pourtour. Bord inféro- apical des élytres conformé en faux-épipleure. Tibias antérieurs nor- maux, sillonnés à la face externe. O" Pièces pleurales du dernier segment de Tabdomen bien appa- rentes. Q Dernier segment abdominal écliancré au Ijord postérieur, sans pièces pleurales apparentes. Ce genre renferme une seule espèce, originaire d'Australie, et assez voisine des Xijloperthn proprement dits. Xylodeleis obsipa. (Fig. 40 et 319 a 323 du texte). Germar. 1848. Linn. Eut., III, p. 222. rufescens Murray, 1867, Anu. and May. of Xat. Hisf., XX, p. 94 {Col. OU Cal., 1878, p. H7) ('). serratus A. -M. Lea, 1893, Proc. Linn. Soc. of Xen- .South Wales, 2« sér., VIII, p. 317. subcostatus A. -M. Lea, 1893. loc. cit., p. 317. retasiis A.-M. Lea, 1893, loc. cit., p. 320 (^). Long. 3-6 raill. — Allongé, parallèle, d'un rouge ou d'un roux bru- (1) Nous n'avons pas vu le type de Murray: mais nous considérons cette synonymie comme extrêmement probable. (2) Nous avons pu examiner, grâce à l'obligeance de M. Lea. des individus des trois formes considérées d'abord comme distinctes par rentomologiste australien. o26 P. Lesxe nàtre plus foncé sur la tète; front et épistome rougeâtres; parties pos térieures des élytres souvent brunes; poitrine, abdomen, antennes, palpes et pattes roux, les cuisses plus claires. Suture fronto-ch péale bien marquée, fovéiforme au milieu. Épistome assez fmement et assez 310 322 3>3 32 1 Fig. 320 à 323. — Aijlodeleis obsipa. Prolil dorsal de la Ç (lig. 320); extrémilé des élytres, vue en dessus, chez le c^ (fig. 321) et chez la Q (lig. 322); extré- mité de l'abdomen 9 (fig- 323). densément ponctué. Ponctuation du front assez fine, un peu râpeuse. Prothorax subcarré, ses côtés parallèles en arrière ou légèrement ar- rondis; dents de la râpe mêlées de denticules. Aire suscéphalique fine- ment râpeuse, mal délimitée. Aire postérieure du pronotum finement ponctuée au milieu. Ponctuation des t'iytres forte et assez dense près de la base, devenant graduellement plus forte et plus serrée en arrière, grossière et confluente près du bord de la déclivité apicale, très forte mais non confluente sur cette dernière. Déclivité apicale bordée sur la plus grande [lartie de son pourtour i>ar une carène qui, vue de prolil, décrit vers le milieu de la hauteur de la déclivité, une courbe faisant sailfie en arrière (fig. 320). La suture est élevée siu* la déclivité et celle-ci présente un large rebord inférieur. Abdomen très finement et très densément ponctué, sa pubescence très fine, ne masquant pas le tégument. Tibias postérieurs sans soies dressées au côté externe. (5 Élytres légèrement rétrécis vers l'apex, Tangle suturai non sail- lant. Déclivité apicale brillante et faiblement pubescente. Bord anté-- rieur du faux-épipleure muni d'une dent obtuse située à distance de la suture. Dernier segment apparent de l'abdomen régulièrement arrondi en arrière. Revision des Bosfnjchides. 'iiJ Q Élytres légèrement élargis jusqu'au niveau des Jjord latéraux de la déclivité apicaleet conjointement angulés à l'apex. Déclivité postérieure mate, un peu moins densément ponctuée que chez le d et couveric d'une pilosité rousse plus apparente, sa carène marginale plus longue et plus saillante. Bord antérieur du faux-épipleure biluberculé de chaque côté près de l'angle suturai. Dernier segment apparent de l'ab- domen biimpressionné à la base et écbancré au milieu du bord posté- rieur. La ponctuation du milieu de l'aire postérieure du pronotum est va- riable, plus ou moins Une, plus ou moins dense, râpeuse ou non. Chez le c5, les élytres sont arrondis conjointement ou séparément au Ijout et la dent du bord inféro-apical est quehiuefois remplacée par un large lobe. Distribution géographique. — Australie orientale : Queensland, Nouvelle-Galles du Sud, Victoria. Australie du Sud ('). Ceylan? Genre :Xylo|»erllia. (Voir tabl. des genres 1, 2, 10, 14, 10, 17, 19, 21, 22, 24, 2o). Guérin-MénevillC; 1845, Ann. Soc. eut. Fr., 184o, liulL, p. xvu. Corps assez court, oblong. Front simple, convexe, sans soies dres- sées. Bord antérieur de l'épistome faiblement écbancré en arc de cercle Fig. 324. — Antenne du Xi/loperlha picea Ç. (1) Coolifown {Eichhorn in Coll. Oùerfhûr), Port Denison {Mvscum de Paris; Coll. Bedel), Port Bowen [British Muséum). Rocktianipton [Thoret in Muséum de l'aris ; Coll. Loferië; Coll. de Marseul); Toowoomba [Coll. Rothschild > Oherthiir); Tamworth, Gosford, Galston et Sydney [A. -M. Lea]; Victoria (Coll. Bedel); Adéh'iie [Germor). Le type du Xijlopertha rufescens Murr. provenait de Porl-Pliillip. Le Musée de Vienne possède deux femelles de .Y. obsipa étiquetées : Ceylan. iVowf//a Peise, 1857-59. D'après A. -M. Lea (loc. cit., p. 317) il semble que cette espèce vive aux dépens des Eucalyptus et qu'elle ait des mœurs nocturnes. 5^8 P. Lesne. au milieu et nettemenl angulé de chaque cùté de cette rchancrure. Mandibules toutes deux pointues au sommet. Yeux fortement déta- chés des tempes. Antennes de dix articles, les articles 3-7 pris en- semble notablement plus longs que le premier de la massue : articles de la massue sans grandes dépressions sensorielles. Prothorax trans- verse, assez fortement rétréci en avant, dépourvu de suture latérale et nmni de chaque cùté d'une dent uncinée, a son bord antérieur. Stig- mates de la première paire très grands, latéraux. Déchvité apicale rebordée inférieurement. Bord inféro-apical des élytres conformé en faux-épipleure. Tibias antérieurs normaux, leur face externe non ré- trécie vers l'apex. Tarses postérieurs avec de longues soies au côté interne (*). (5 Dernier segment de l'abdomen entier, sans pièces pleurales appa- rentes. ç Dernier segment abdominal échancré au milieu du bord posté- rieur. Angle suturai des élytres appendiculé. Le genre Xyloperthti, tel qu'il est restreint ici, se trouve être l'un des types les plus moyens de l'ensemble des Xijlopertha s. lat. Il com- prend seulement 3 espèces africaines étroitement apparentées. L'une d'elles est accUmatée dans l'Amérique du Sud. TABLEAU DES ESPÈCES. 1-2 — Bord latéral de la déclivité postérieure des élytres muni d'un calus ; bord supérieur de la même déclivité armé de chaque côté de deux fortes épines terminées en pointe très aiguë (fig. 330). Bord inféro-apical des élytres sans tubercules bien accusés. — Ç Angle apico-sutural des élytres non conformé en cupule, précédé d'une dent plate insérée au bord inférieur de l'élytre (fig. 332). — Long, o 2 3-9 2 3 mill X. crinitarsis Imh. fl) En outre, les XiiloperlJui présentent en commun les caractères suivants: Suture fronto-clypeale bien marquée, surtout au milieu. Uents de la râpe prolhoracique mêlées de denticules. Aire suscéplialique granuleuse. Aire pos- térieure du pronotum brillante et semée de petits grains râpeux au milieu. Sillon marginal des élytres brusquement abrégé au niveau du bord latéral de la déclivité postérieure. Tibias postérieurs sans longues soies dressées au cote externe. Le système de coloration est à peu près le même pour les trois espèces, brun roussâtre ou roux teinté de brun en avant du protborax et dans la partie postérieure des élytres. Rrvi.sion des Bostrijchidcs. 529 •2-1 — Pas de calus au bord latéral de la déclivité postérieure; celle-ci iiierme (fig. 331) ou munie seulement de chaque côté, près du bord supérieur, d'une ou de deux spinules très aiguës mais fort courtes llg. 329). — ? Angles apic^o- suturaux des élytres creusés conjointement en une sorte de cupule : des deux lobes provenant du dédoublement de l'angle apical, l'antérieur porte une mince apophyse au côté interne (fig. 325, 333, 334). 3-4 — Bord inféro-apical des élytres fortement tubercule. Dé- clivité apicale très rarement inerme. Long. 3 12- 8 mil] X. picea 01. 4-3 — Bord inféro-apical des élytres sans tuliercules ou à tu- bercules à peine manjUi'S. Sculpture des parties posté- rieures des élytres moins forte que chez le pirea. Décli- vité apicale inerme, plus densément ponctuée que chez le picea. Long. 4-5 1/2 mill X. scutula /;. siJ. Xylopertha picea. (Voir tabl. des espèces 2, 3.— Fig. 324 à 327, 329 et .333 du texte). (Jli\ier, 179U, Enc. Mcth.. Ins., V, p. 110, pi. 11, f. 10. — Id., 1795, Elit., IV, n" 77, p. 14. pi. II. f. 10. — Rey. 1887, Rapp. présente à la Chambre de Commerce de Lyon par In Commiss. adm. du labor. d\'tiides lie la soie (Tii'age à part sous le titre : Description da Dermestes cada- verinus, Lyon, 1887, p. 15) ('). femorata Klug, 1833, Ahhandl. der. Akad. zu Berlin, XIX, Phijsik. Ahhandl., p. 203. — Id., 18.33, Ber. iiber eine auf Madag. ceranst. Saml. V. Ins. ans d. Ord. Col., 1833, p. 115. rultrata Thomson. 18-38, Arch. ent., 11. p. 83. fumata^ Murray, 1867, Ann. and May. of Xat. Hist.. XX. p. i)4 [Col. OUI Cal., p. 117). crinitarsis + Gerstacker (non ImhotT), 1871, Arch. fiir yatury., XXXVll, 1, p. 57. — Id., 1873, Declen's Reisen in Ost-Afr., 111 Band, II Abth.. p. 161. (1) C'e.st à mon savant et éiudit collègue M. L. Bedel que je (Ioi.s la con- naissance de celte description de Rey, perdue. dans une publication où certes personne ne songerait à la chercher ; elle est inexacte en ce qui concerne les tarses. Ann. Soc. Elit. Fr.. i.xix, 1900. 34 530 P. Lesne. HeydeiH Schilsky, 1899, Kâf. Eu).,X\X\l, 92 el M YY ('). Long. 3 1/2-8 mill. — Assez court, parallèle, roux fauve, avec la région de la râpe prothoracique et la partie postérieure des élytres généralement rembrunies; appendices roux. Front présentant quel- ques grains râpeux très fins et une pubescence éparse à peine appa- rente. Prothorax assez fortement arrondi sur les côtés; milieu de l'aire postérieure du pronotum marqué do grains râpeux fins et peu denses. Sculpture des élytres constituée, près de la base, par une ponctua- tion dense et assez fine, mêlée dès le quart antérieur de grains râ- peux qui vont grossissant graduellement en arrière, tout en restant de petites dimensions ; au voisinage du bord supérieur de la dé- clivité apicale cette sculpture devient grossière et confluente. Là aussi les grains râpeux prennent leur maximum de saillie, tandis qu'ils font défaut sur les côtés des élytres et sur la déclivité postérieure. Celle-ci abrupte, nettement délimitée par une carène circulaire in- terrompue seulement vers le haut au voisinage de la suture, et sculptée seulement de gros points enfoncés partiellement confluents. Suture épaissie et saillante siu" la déclivité, déterminant un bourrelet dont la surface est ponctuée. La pubescence des éhtres consiste en poils blonds assez courts et peu denses, couchés, sauf près des bords de la déchvité apicale où ils sont dressés. Bord inféro-apical des ély- tres plurituberculé. Abdomen très finement et peu densément ponc- tué, finement pubescent. (5 Angles apicaux des élytres non ou faiblement disjoints au sommet, non excavés en cupule ni appendiculés. Ç Angles apicaux des élytres légèrement disjoints et redressés, creusés conjointement en une sorte de cupule incomplète. Deux lobes de l'angle apical de chaque élytre concourent à former cette cupule (fig. 325 et 333) : 1° le lobe postérieur, correspondant au bord infé- rieur de la déclivité apicale, lobe qui est légèrement écarté de son ho- mologue et légèrement redressé par rapport au plan de la déclivité ; 2 " le lobe antérieur, correspondant au bord épipleural de l'élytre, et comportant une sorte de dent obtuse, noire et brillante, a la base in- terne de laquelle s'insère une apophyse digitiforme, généralement un peu plus courte qu'elle et puliescente au sommet. Dernier segment a|)- parent de l'abdomen entaillé au miUeu du bord postérieur d'une très (1) Apote frenata Klug et A. triincata* Dej. Dejean, Caf., :r éd., p. 334). Ilerision des Bostnjchides. o31 |)etite échaucrure dont les angles limitants sont très aigus, denliformes, convergents (•). La forme générale du corps, les dimensions relatives du prothorax, la sculpture des élytres varient d'une façon très sensible chez cette 328 32: 3-lti Fig. 32(ià 328. — Déclivité '^^rff^i\'' apicale des élytres, vue de dessus, chez un Xylo- Fig. 325. — Angle apico- pertha picea a^ du Séné- sulural de l'élytre gau- gai (lig. 32t>), chez un A'. che chez le Xyloper- picea ^ de Tunis (fig. 327) Iha picen Q, vu du et chez un .Y. sciilula ^^ côté suturai. (fig. 328). espèce. Les petits grains râpeux de la région dorsale des élytres remontent parfois le long de la suture jusqu'auprès de l'écusson; la |)onctuation des parties latérales est généralement plus grosse posté- rieurement qu'antérieurement, mais ce caractère n'est pas constant. La déclivité apicale est plus ou moins concave ; la carène qui la limite la laisse immarginée dans sa partie supérieure sur une étendue plus ou moins grande, parfois sur près de la moitié de son pourtoui-, d'autres fois seulement sur un faible intervalle près de la suture (-). Il existe presque toujours sur la déclivité apicale, près do son bord supéro-latéral, deux épines très petites et généralement très aiguës, ne dépassant pas en longueur les poils mi-dressés du voisinage ; le plus souvent la spinule supérieure est un peu plus grande que l'in- férieure, mais l'une d'elles, tantôt l'inférieure, tantôt la supérieure, peut disparaître et il arrive que toutes deux fassent défaut. Parfois elles se prolongent chacune antérieurement en une sorte de côte à (1) Celle échancrure est masquée par les longs poils do la région poslérieure du dernier segment abdominal. (2) Ce dernier caractère ne s'observe que chez les spécimens provenant des relions chaudes de l'aire d'habitat. o32 P. Lesne. surface inégale rappelant beaucoup les côtes homologues du ,Y. criin- tarsis. Ces diverses variations ne sont pas sexuelles. Plusieurs d'entre elles paraissent être en rapport avec les particularités de la distribution géographique. Ainsi les individus du l)assin méditerranéen montrent une tendance à constituer une race distincte caractérisée par une forme générale plus allongée, un prothorax plus petit, une carène marginale de la déclivité postérieure moins saillante et plus courte, des élytres mutiques ; mais ces caractères ne sont pas exclusifs et il n'en est aucun qui ne puisse s'observer, assez rarement il est vrai, chez les exemplaires provenant des contrées interlropicales ('). Dans des cas très rares la conformation de l'angle apical des élytres chez la Q est presque identique à celle du X. scutula (-). Le Xylopertha picea prend place comme terme moyen entre les A', o'initarsis et scutula. Distribution (jéoijraphique. — Cette espèce se rencontre dans pres- que toute l'Afrique. Elle est surtout répandue dans les régions inter- lropicales (•■'), sans paraître dépasser vers le sud le pays Ovampo et le bassin du Zambèze (*). Elle existe à Madagascar, aux Seychelles et aux lies du Cap-Vert (^). Dans le Nord, on la trouve dans tout le Tell algérien et tunisien (^), sans qu'elle ait été encore signalée dans (1) S'il y avait iilililé à donner un nom à cette race méditerranéenne, on pourrait lui réserver celui de Heijdeni. (2) Ouari (l> Rotli in Coll. Oherlhur). (3) Sénégal et bassin du Niger; toute la région guinéenne; Congo indépen- dant ; LoAnAni Coll. Fairmaire; Coil. Oberthiir) ; Afrique orientale allemande : l)ays des Gallas et pays des Somalis; Abyssinie; Erythrée: Massouah. Ke- ren, etc. {Isscl, Beccari, Rat/azzi, etc. in Musée de Gènes). L'espèce n'a pas encore été rencontrée sur la côte française des Somalis ; elle existe à Berbera {Coll. Argod-Vallon). (4) Ovampoland {Erihsson in Musée de Cape-Town) ; Zambèze (Durand in Muséum de Paris), Zomba et Fort Johnsion (Haul-Chiré) (£»' P. Rendait in Coll. Oberthiir). (.j) Diégo-Suarez, Nossi-Bé, Majunga, Antsianaka, baie d'Antongil, Mevata- tana,Andriba; Madagascar S.-O. (Co?/. Oberthiir); environs de Tullear (G. Gran- didier in Muséum de Paris). Seychelles (Ch. Alluaud). I. du Cap Vert [Oli- vier). (6) Bou Kanefis (dép. d'Oran) (.)/. de Vauloger); Mostaganern (cordier in Muséiim de Paris): ûuarsenis (M. de Vaulofjer); Oued Deurdeur, entre Affreville et Teniel et Had (.1/. de Vavlogcr); Marguerilte, près Miliana(ro^/. Abeille de Perrin); Alger (L. Bedel; J. Kiinchel d'Herculais); Hoghari (Ancey sec. Schilshy); Bou Saada [Leprieur in Coll. Pic); Djidjelli {Le- Ui'rision (lei> Uostnjchides. ^'X,\ le Sahara septentrional. Elle a été prise sur la côte arabe de la mer Rouge et en Palestine ('). Sa présence en Andalousie et en Sardaigne (-) est peut-être accidentelle. Dans l'Amérique du Sud, où elle a été évidemment importée, l'es- pèce existe dans la majeure partie du Brésil, dans la Guyane française, dans le Pérou oriental et peut-être aussi en Colombie. Elle atteint vers le Sud la partie septentrionale de l'État de Saint-Paul (•^). Biologie. — Au Soudan Iranciais, le Xglopertha picea se développe de préférence, semble-t-il, dans le bois des arbres du genre Acnriit [A. Yerek, A. albicans, A. Adansoni, A. tortilis) (^): il vit aussi dans des Ziziphus et dans le Baobab {Adansonia digitata). En Algérie, il a été trouvé par H. Lucas dans le Cbène Zéen [Querctis Mirbecki) (*) et M. Kiinckel d'Herculais l'a observé, aux environs d'Alger, dans les douves en Chêne des tonneaux qu'il taraudait de ses galeries {''>). Cet insecte est attiré le soir par les lumières. La femelle, comme celle du Scobicia Chevrieri, vient fréquemment mourir à l'entrée de sa galerie, dont elle obture très exactement rorilice à l'aide de sa décli- vité apicale. prieur); Aïn Smara (D' Iteboiid in Muséum de Paris); Bône et Sainte-Anne [Abeille de Perrin ; Desbrochers sec. SchilsIiy);Lii Calle (H. Lucas); Souk el Arba (D' Normand) ; Tunis (l)' Normand, etc.). (1) Arabie, côte de la mer Rouge (Arnaud in Muséum de Paris). Jaft'a [E. Abeille de Perrin). Olivier avait déjà signalé l'espèce comme se trou- vant en Syrie. (2) Cordoue (Coll. Pcrez Arcas > Musée de Madrid), un indiv. ; Sardai- gne : Sarrabus (iS. Ferrfiri in Musée de Gènes), un indiv. (3) Colombie (Le Bas in Musée de Bruxelles ; Coll. Thorey > OberthUr); Cayenne (Coll. JJejean); Rrésil : États de l'ara (Coll. Oberthiir), d'Amazonas (.V. de Mathan : Hahnel), de Malto-Grossoi jusqu'à la frontière de Bolivie) (Cas- telnau). de Parahyba (Germain), de Pernambuco (E. Gounelle), de Bahia (A. Grouvelle), de Minas Geraes (Castetnau, Germain, Tor(jue},de Sao Paulo (Muséum deParis). Rio de Janeiro (Castelnau). Pérou oriental : l^ebas (M. de Malhan in Coll. Oberlh'dr). L'introduction de cette espèce en Amérique parait être bien antérieure au dix-neuvième siècle. (i) A son retour d'une mission scientiiique au Sénégal et au Soudan, M. A. Chevalier a bien voulu nous laisser exammer la collection de bois rassemblée par lui dans ces contrées, ce qui nous a permis de prendre note de plusieurs des essences nourricières du Xyloperdia picea ciléeti plus haut. {."i) Expl. scient, de l'Altjérie, Ins., t. I, ISi'.t, p. 467. (6) Bull. Soc. ent. Fr., 18'J;J, p. cccvn. 534 P. Lesxe. Xylopertha crinitarsis. (Voir tabl. des espèces 1. — Fig. 330 et 332 du texte). Imhoff, 1843, Yerh. Naturf. Ges. Basel, Y, p. 177. pubescens * Murray, 1867, Ann. and Mag. ofXat. Hist., XX, p. 93 {Col. Old Cal., 1878, p. 116). Long, o 2/3-9 2/3 mill. — Outre sa taille en moyenne plus grande, cette espèce se distingue du pkea, par les caractères suivants : Coloration plus foncée, brune, avec la base des élytres et la partie postérieure du prothorax roussâtres, le corps étant quelquefois entiè- rement roussàtre. Pubescence générale plus fine et plus dense que chez le picea. Sculpture des élytres plus forte. Près de é la base, les élytres sont finement et assez "^' densément ponctués ; à partir du tiers 329 330 331 Fig. 329 à 331. — Déclivité apicale, vue de profil, chez les Xylopertha pkea 9 (fig- 329), A', crinitarsis ^ (''g- 330) et X.. scutula ^ (fig. 331). c, carène marginale. Fig. 332. — Angle aplco- sutiiral de l'élytre gau- che chez le Xyloper- tha crinitarsis ^, vu du côté suturai. antérieur apparaissent des grains saillants d'abord espacés, puis deve- nant plus gros et plus rapprochés en même temps que la ponctuation devient grosse et très dense, en sorte que la sculpture de la région avoisinant le bord supérieur de la déclivité est très forte. La déclivité apicale est rebordée dans un peu moins de sa moitié inférieure; elle est très fortement et très densément ponctuée dans toute son éten- due (*). En dedans de sou bord supérieur, d'ailleurs peu neltemenl marqué, existent, de chaque côté, deux épines fortes et très aiguës. (1) Plus fortement et plus densément que chez le picea. Revision des liostrtjchides. 080 lioiiiologues à colles du picea, mais beaucoup plus grandes. Lalérale- inent uncalus marginal fait suite au bout libre de la carène limitante. Suture saillante sur les deux tiers inférieurs de la déclivité. Bord in- iV'ro-apical des élytres à tubercules obsolètes ou peu marqués. d Bord inféro-apical des élytres simple. 9 Tranche apicale des élytres moins large que chez le picea. Angles suturaux non conformés en cupule. Vu de derrière, le bord ajiical (le rélytre est écliancré au niveau de la suture et présente, de cliaque rùlé de cette écliancrure, une dent plate, glabre ('), qui semble re- présenter le lobe antérieur de la cupule élytrale du pirea. Le lobe pos- térieur serait constitué par l'angle suturai lui-même qui est légèrement redressé. Échancnu'e du dernier segment apparent de l'abdomen notablement plus grande que chez le picea et limitée par deux dents spiniformes convergentes. Distribution géographique. — Espèce très répandue clans la région gninéenne depuis la colonie de Sierra Leone jusqu'au Loanda \-). Se rencontre à l'île San Thomé ('). Xylopertha scutula n. sp. (Voir tabl. des espèces 2, 4. — Fig. 328, 331 et 334 du texte.) Long. 4-0 12 mill. — Très voisin du picea dont il a la formé géné- rale. Sa coloration est aussi très semblable, roux brun, avec la partie I)ostérieure du prothorax et la région basilaire des élytres un peu plus claires. Granulation de la partie dorso-postérieure des élytres moins déve- loppée qu'elle ne l'est gén(''ralement chez le picea. Ponctuation des lianes des élytres non ou à iieine renforcée en arrière. Déclivité apicale légèrement convexe de part et d'autre de la suture, sur le disque de (I) La largeur de cette dent varie presque du simple au double. Cl) Nous citons seulement ci-après les localilcs extrêmes de l'aire d'habitat : Sierra-Leone (Musée deStocliholin);liAo\i\é (Pobécjuin'xn Muséum de Varis : Bonhoure in Coll. Bedel); Bismarclvburg (A. Conradt in Musée de Berlin); bassin de la Haute-Sangha (Ferrière in Muséum de Paris]; Ibembo. sur le Hautltimbiri [Duvivier in Musée de Bruxelles) ; bassin du Kassaï (A. Cloclens \n Musée de Bruxelles); Angola {Brilisli Muséum) -. Loanda (ro/i. W. Rolli- SihddZ> Oberthur). L'insecte vole le soir et est attiré par les lumières. (3) A. Mocquerys in Coll. Oberihûr. 536 P. Le?>e. chacune des moitiés latérales, carène très peu saillante et n"o 333 33 1 Fig. 333 et 33 i. — Cupule api- cale des élytres, rue de des- sous, chez les XyJopertha pi- cea (fig. 333) et sciitulo 'tig. 334) J. Chevalier in Muséatn de Paris] âe yiadrid). un individu (*). limitée dans sou tiers inférieur par une fTraut pas de spinules près de son bord supérieur ') : sa ponctuation plus dense que chez le picea. Suture à peine sail- lante sur la déclivité chez le 5. plus renllée chez la Ç. Angle suturai nulle- ment redressé (5Ç). Pas de tubercules au bord inféro-apical des élytres. Ab- domen densément et assez fortement ponctué, densément pubescent. Chez la ç, Tangle suturai de cha- que élytre est creusé en cupule comme dans le picea ; mais ici les lobes formant la cupule sont moins grands et Tapo- physe interne du lobe antérieur dépasse celui-ci en longueur. Distribution géographique. — Séné- gal : Thiès [Coll. Oberthiir). un o; Sierra-Leone : Free Town [A.Mocquerys in Coll. OberthUr. une ç ; Soudan fran- çais : région de la Haute Vulta. entre Sikasso, Bobo-Dioulassou et San ^4. , un o; Abyssinie A. Raffray in Musée Genre Xylojlodecies ve- eux: angles postérieurs mar- ««s^ms c^, vue par la face antérieure, que s d'une C(jte légèrement ar- quée. Râpe prothoracique circulaire, parfaitement délimitée. Aire pos- térieure du pronotum lisse - . Stigmates de la première paire très grands, latéraux. Déclivité apicale des élytres ornée de chaque côté d'une épine courte située au bord supérieur, non loin de la suture et d'une autre épine beaucoup plus grande insérée au bord latéral. Bord inféro-apical des élytres conformé en faux-épipleure. Dernier segment apparent de l'abdomen plus long que les précédents. Tibias antérieurs non sillonnés à la face externe. Tarses postérieurs portant de longues soies au côté interne. O Dernier segment apparent de l'abdomen entier, sans pièces pleu- rales visibles, frangé de très longs poils blonds à son bord postérieur, sans relief ni tubercule sur le disque. Apophyses latérales de la décli- vité postérieure longues, minces, incurvées en dedans. ç Dernier segment apparent de l'abdomen profondément échancré au miheu du bord postérieur et présentant un relief ou un tubercule liss*- et brillant en avant de cette échancrure. Apophyses latérales de la décli- vité postérieure non ou à peine arquées, plus courtes et plus épaisses que chez le j- Ce genre ne renferme que deux espèces habitant la région indo-ma- laise et l'Australie et dont le système de coloration est très particulier. (1) Ces centres de condensation des pores correspondent sur les articles 8 et et 9 à de faibles impressions du tégument dont la limite proximale est légère- ment accusée. (2! Sauf dans sa partie antéro-médiane. 338 P. Lesne. TABLEAU DES ESPÈCES. i-i — Flancs dos élytres bruns ou tachés de l}run dans leur moi lié antérieure (rig.336); massue antennaire brune ou brunâtre ; poitrine brune au moins en partie. — c5 Apo- physes latérales de la déclivité insérées au niveau du milieu de la hauteur de celle-ci (fig. ;}36). — 9 Échan- crure du dernier segment abdominal non ou à peine plus profonde que large. — Long. :{ 12-0 mili X. ornatus Lesn. â-1 — Flancs des élytres sans teinte ni tache brunes dans leur moitié antérieure; massue antennaire rousse; dessous du corps entièrement roux ('). — cJ Apophyses latérales de la déclivité insérées au-dessus du milieu de la hau- teur de celle-ci (lig. 339). — 9 Échancrure du dernier segment abdominal plus profonde que large. — Long. 4 2 3-0 mill X. venustus n. xp. Xylodectes ornatus - . (Voir tabl. des espèces 1. — Fig. 336 à 338 du texte). Lesne, 1897, Àmt. Soc. ent. Belg., 1897, p. 19 (2). Long. 3 1 2-6 mill. — Assez allongé, parallèle, jaune roussàtre, avec le dessus de la tète, la râpe prothoracique, la déclivité apicale, la poitrine, au moins en partie, et la base de l'abdomen noirs ou bruns; élytres lâchés de brun vers le tiers antérieur de leur bord externe; appendices roux; massue antennaire brune ou brunâtre. Front très court, à peine plus long que l'épistome, granuleux et cou- vert de fines soies dressées, blondes, peu serrées. Suture fronto-cly- péale sulciforme, bien distincte. Épistomo assez finement ponctué. Prothorax transverse, fortement rétréci en avant, très faiblement en arrière; aire suscéphalique râpeuse. Élytres glabres et brillants dans leur région dorsale et sur les côtés; déclivité apicale circulaire, mate, fortement ponctuée, au moins sur le disque, couverte d'une pubescenoe blonde, très line, à demi dressée, et bordée par une mince carène in- terrompue seulement entre les denticules marginaux supérieurs; ceux-ci courts, larges à la base, aplatis dans le sens dorso-ventral et très pointus au sommet. Suture saillante sur la déclivité, surtout au voisi- (1) Sauf l'apex des éljtres. (2) Les caractères sexuels donnés dans celte description sont inexacts. fh'i'isio» (les Dostrijchiiles. o39 nage de l'angle apical qui est relevé et saillant. Abdomen densément et très finement ponctué et pubescent. Tibias postérieurs portant en de- hors des soies assez courtes. Dernier article des tarses antérieurs plus long que chacun des précédents ; deuxième article des tarses intermé- diaires et postérieurs plus long que chacun des autres. c5 Dent marginale latérale de la déclivité postérieure insérée au mi- lieu de la hauteur de celle-ci. 9 Dent marginale latérale de la déclivité posti-rieure insérée au-des- 338 rJJorerartr 331» 33(i 337 Fig. 336 à 339. — Xylodectes ornalus cj', vu de profil (fig. 33<5) ; X. ornatus ;^', vu de dessus (fig. 337); extrémité postérieure des él\ très du .V. ornatus o^, vue de dessus (fig. 338) ; déclivité apicale du .V. ve)uistiis r^, vue de pro- fil (fig. 339). sus du milieu de la hauteur de celle-ci. Echancrure du dernier segment abdominal aussi large que profonde, limitée par deux angles deuti- l'ormes et précédée sur la ligne médiane d'un tubercule pointu. Chez \q Xylodectes ornntm, les pièces métathoraciques sont générale- ment brunes; mais il arrive que le métasternum soit roux presque en entier. La tache latérale des élytres est parfois réduite à une légère teinte brune peu étendue (Sumatra, coll. Bedel) ; dans d'autres cas, cette teinte brune envahit complètement les élytres et s'étend même sur le miheu de l'aire postérieure du pronotum (Mlghiri, coll. Oberthiir). La ponctuation des élytres varie beaucoup. D'ordinaire elle est nulle ou extrêmement fine dans la région dorsale, forte, au contraire, et assez serrée sur les flancs, au voisinage du bord de la déclivité postérieure; o40 P. Lesne. mais quelquefois les élytres sont entiéremeut couverts d'une ponctua- tion assez tine qui s'accentue sur les côtés et qui devient serrée et très forte près des l)ords de la déclivité. Sur la déclivité elle-même existe d'une façon constante une ponctuation forte , au moins sur le disque, ponctuation cpii tantôt s'étend sur toute la surface de la déclivité (sauf surTangle apical], et tantôt reste cantonnée dans les deux tiers supé- rieurs. Distribution géographique. — Inde, Indo-Chine et Insulinde : Inde, Birmanie, Tonkiu, Sumatra, Bornéo ^'). Xylodectes venustus n. ftp. (Voir tabl. des espèces 2. — Fig. 33o et 339 du texte}. Long. 4 i 3-0 mill. — Cette espèce est très voisine de Vornatus. Il n'y que peu de choses à ajouter à ce qui en a été dit plus haut. Dans les deux sexes, la déclivité apicale des élytres est imponctuée sur plus de sa moitié inférieure et la ponctuation des parties supérieures est assez fine et peu dense. Dans les deux sexes aussi, les grandes épines latérales de la déclivité s'insèrent au-dessus du milieu de sa hauteur. Le dernier segment ventral du o est lùdenté au bord postérieur (-); celui de la $ présente un relief médian peu élevé et son échancrure est notablement plus profonde que chez Yornntus Q. Distribution géographique. — Australie orientale : Queensland C). Genre Aylotillu« n. g. (Voir tabl. des genres 1. 2, 10. i4, 16. 17, 19, ii. 27, gSj.^XlY Front simple, convexe, sans trace de couronne pileuse. Épistome tronqué au milieu de son bord antérieur. Mandibules toutes deux pointues au sommet. Yeux gros, fortement détachés des tempes. An- (1; Province de Bombay : Kadegaon. en novembre, aux lumières (U.-E. An- drewes), type; Madras [Coll. E. Seeldragers), type; Nilghiri (Coll. de Mar- seul > Muséutn de l'aris. type; Musée de Bruxelles, types; Coll. Salle > Oberthilr): Birmanie : Bhamo, en juillet-août (L. Fea in Musée de Gênes et Coll. Oberthiir), Tarraouaddi [G.-Q. Corbett in Coll. Andrewes); Tonkin : Lien Son (fo/^ Bedeh. Sumatra, dans les tabacs (A. Gronvelle'm Coll. Bedel); Bornéo : Sarawak iG. Doria in Musée de Gènes et Coll. Fairmaire). (■>) Caractère difticile à constater sans préparation spéciale. (3) Port Denison {Muséum de Paris ; Coll. Bedel); Australie (Coll. Abeille de Perrin). — 3 cf' et 4 J. Révision des Uostr^icliidi'n. o41 tonnes de dix articles, les articles 3-7 rciiuis plus longs que le premier de la massue: les deux premiers articles de la massue transverses, sans grandes dépressions ni taches pileuses tranchées. Pri «thorax sub- carré, dépourvu de suture latérale et muni d'une dent marginale uncinée à chacun des angles antérieurs. Élj très épineux sur les bords de la dé- clivité postérieure, leur sillon marginal non interrompu au tournant apical externe. Bord inféro-apical mince, non conformé en faux-épi- pleure, tinement denticulé. Tibias antérieurs normaux, leur face externe légèrement sillonnée, non rétrécie vers l'apex. (5 Dernier segment de l'abdomen régulièrement arrondi en arrière et sans pièces pleurales apparentes. 5 Dernier segment abdominal légèrement échancré au milieu de son bord postérieur. l'ne seule espèce australienne, isolée, et cependant sans caractères extérieurs très remarquables. Xylotillus Lindi*. (Fig. 340 et 341 du texte). Blackburn, 1890, Proc. of ihr Liim.Sor. of Xeic South Wales, i" sér., vol. IV (1889), p. 1263 {'). Long. 3-3 12 mill. (-). — Assez court, parallèle, les élytres légère- ment rétrécis vers l'apex; d'un brun rouge plus clair sur le prothorax et sur la tète; antennes et cuisses rousses. Épistome très tinement pt:>nclué. Suture fritnto-clypéale fortement marquée, plus enfoncée au milieu. Front rugueux, granuleux latéralement. Articles 3-7 des an- tennes croissant graduellement en largeur, le 7^ plus de deux fois aussi large que le 3^ Prothorax transverse, faiblement arrondi sur les côtés; dents de la râpe mêlées de denticules; aire suscéphalique linement râpeuse, sans limites nettes. Milieu de l'aire postérieure du pronotum avec des points râpeux écartés et très tins. Ponctuation dorsale des élytres assez forte et assez dense, devenant très forte et confluente au voisinage du bord supérieur de la déclivité apicale. Celle-ci très forte- ment et très deusément ponctuée (sauf dans l'angle apical où la ponc- tuation est moins forte) et légèrement rebordée intérieurement, avec les (I) Grâce à l'extrême amabiiilé de M. le Hév. Blackburn nous avons sous les yeux un spécimen typique de cette espèce. Cl) De 1 à 2 lignes, d'après Blackburn'' 342 V. Les>e. angles suturaux 340 w 3il Fig. 340 et 311. — Xylolillus JÂn- (li. Femelle, vue eudessus(fig.3iO) et apex des él} - 1res, vu de profil, chez le mâle (lig. 341). un peu on saillie. Bords de la déclivité apicale présen- tant de chaque côté, supérieurement, une épine comprimée assez forte, et, latéralement, une autre épine beaucoup plus grande, du double plus longue ([ue la précédente, comprimée dans le sens dorso- ventral, incurvée en dedans et très pointue au bout; au-dessous de la base de cette grande épine et un peu en dehors existe un tubercule peu saillant. Su- ture élevée sur la déclivité. Métasternum très con- vexe. Ponctuation et pubescence abdominales ex- trêmement Unes et peu denses. Tibias postérieurs sans soies dressées en dehors. 9 Corps plus étroit que chez le (5. Tubercule la- téral de la déclivité postérieure moins saillant. Échaucrure du dernier segment abdominal en forme d'angle très obtus. Distribution géographir/ue. — Australie orien- tale : Territoire du Nord, Australie du Sud, Nou- velles Galles du Sud ('). Biologie. — M. Blackburn a trouvé plusieurs in- dividus de cette espèce dans des galeries creusées dans le bois d'un Eucali/ptiis vivant. Genre Xylion n. g. (Voir tabl. des genres 1, 2, 10, 14, 16, 17, 19, 21, 27, 29). ^iV Front régulièrement convexe ou très légèrement déprimé transversa- lement entre lesyeuxiX.cylindricus) et dépourvu de longues soies dres- sées. Mandibules chevauchant à l'apex lorsqu'elles sont fermées. Yeux fortement détachés des tempes. Antennes de dix articles, les articles 3-7 pris ensemble aussi longs ou plus longs que le8«; ce dernier, ainsi que le 9^, à peu près aussi large que long ou un peu transverse. Ar- ticles de la massue sans grandes dépressions nettement délimitées, mon- trant seulement des condensations de pores. Prothorax sans suture latérale angulée sur la base ; dents de la râpe mêlées de denticules. Stigmates de la première paire très grands, latéraux. Déclivité apicale (1) Australie du Sud : Territoire du Nord [A.-M. Lea in lilt.); Port Lincoln [Bloc/iburii]. Nouvelle-Galles du Sud: Tamworth {A.-M. Lea in litt.). Ilrrision (!('>< Bostrijchidrs. 543 m unie au moins, sur cha(iu(^ él\ tre, de deux donts marginales à son liurd supérieur; bord intï-ro-apical des élytres presque toujours échancré dans les deux sexes. Tibias antérieurs nor- maux, plus larges à l'apex qu'en leur milieu, leur face externe assez large. Tibias postérieurs sans soies dressées en dehors ('). Deuxième article des tar- ses postérieurs généralement plus long que le dernier C^). (3 Abdomen normalement conformé, son dernier segment apparent muni de pièces pleurales plus ou moins déve- loppées. Ç Abdomen subissant des modilica- tious variées, le plus souvent très re- marquables. Le genre X[ilion, qui renferme'Jes es- pèces les plus curieuses de tout le groupe des Xylopevtha, est répandu dans l'A- frique intertropicale et australe ainsi (pi'en Australie. Il se divise en trois sections de la façon suivante : 3r> 3i3 Fig. 342 et 3i3. — Antennes des Xi/lion falcifer '^ (fig. 342) et collar'is 9 ((ig. 3 13), vues par la face antérieure. H X. phirispiids 1 X. Idceratus X. falcifer X. (iduslus X. inflaticauda X. securifer Afrique intertroi/icale et australe m A', cylindricus X. collcris X. perarmaUis Australie. TABLEAU DES ESPECES. 1-10 — Front caréné le long de son bord antérieur. Flancs du prothorax marqués d'une carène courte et légèrement arquée sur les angles postérieurs. Tibias antérieurs non (1) Chez les X collaris et perarmatus les tibias postérieurs portent de longues soies à la face postérieure. f2 Chez les A', plurispinis el perarmatus le 2«' article est à peine plus long que le dernier. 344 P. Lesxe. silloniiôs, convexes à la face externe. Épistome faible- ment échancré au milieu de son bord antérieur. Maudi- liules toutes deux pointues au sommet. Articles 3-7 des antennes pris ensemble à peu près aussi longs que le S*" (tlg. 342). Prothorax allongé, parallèle ou subparallèle sur les côtés, la dent de l'angle antérieur insérée à quel- que distance du bord. Déclivité apicale nnuiie sur cha- que élytre de 4 apophyses ou tubercules marginaux ('). Bord apical des élytres échancré dans les deux sexes (fig. 333, 3S6, etc.). Corps étroit, allongé. — d Dernier segment abdominal fovéolé ou sillonné au milieu, ses pièces pleurales courtes, largement séparées en arrière. Apophyse inféro-latérale de la déclivit(^ postériein^e grande, plus ou moins falquée ; apophyse supéro-latérale moins longue, digitiforme ou conoïde (lig. 3o2, 3o4, 361, etc.). Angle suturai saillant, mais non lobé. — 5 l*"' et â*^ segments abdominaux agrandis, le second di- versement modifié (lig. 346, ;{ol, 360), bidenté en ar- rière et rattaché au premier segment par une large mem- brane permettant aux parties postérieures de Tabdomen de se rabattre horizontalement au-dessus de l'arrière- corps tout en demeurant sous les élytres (lig. 339) {^) ; 3e pt 4c segments très courts. Apophyses élytrales moins développées que chez le d (hg- 353, 337, 363, etc.) ; angle suturai lobé et redressé (mêmes lîg.). — {Xylion sens, str.). i-o — Bord antérieur de Tc'pistome échancré sur une largeur égale à celle du labre. Parties dorsales des élytres nette- ment ponctuées. — 9 %" segment abdominal sans partie excavée. 3-4 — 9 Bord externe des élytres non échancré en arrière (tlg. 343). Apophyse inféro-latérale de la déclivité posté- rieure formant un lai'ge lobe horizontal situé à un ni- (1) Savoir : 1" une dent supérieure; T une aiiopliyse supéro-latérale; ;3" un tubercule ou un calus latéral; 4" une apophyse inféro-latérale. Cette dernière fournil de bons caractères spécifiques. Chez la femelle, l'angle suturai forme en outre un large lobe réiléchi et saillant. (2) Dan.s cette figure, la membrane intersegmentaire dont nous parlons n'est pas complètement tendue et les derniers segments abdominaux sont seulement relevés verticalement. Révision des Bostrijchides. |>4o veau pou élevt' au-dessus de l'aDgle suturai (lig. 344, 34o). 2*^ segment de l'abdomen régulièrement convexe; 5*^ segment presque aussi long (]ue le second, largement et faiblement échancré au bord postérieur (lig. 346). — (5 inconnu. — Long, 'i 2 3 mill. ... X. laceratus n. sp. 4-3 — Q Bord externe des élytres présentant une profonde échancrure oblique en arrière (fig. 3o0). Apopbyse in- féro-latérale de la déclivité postérieure moins large, si- tuée à un niveau plus élevé au-dessus du lobe suturai (fig. 350). 2^ segment abdominal gibbeux, renflé le long de son bord antérieur en une sorte de genou articulaire (fig. 3oi) ; dernier segment écliancré de ciiaque côté au l)ord postérieur. — (5 Apophyses inféro-latérales de la déclivité postérieure presque aussi larges que longues, modérément épaisses, plus ou moins sinuées au bord apical (lig. 347, 348). — Long, o-o 1/2 mill. X. falcifer h. sp. 0-2 — Bord antérieur de l'épistome échancré au milieu sur une largeur moindre que celle du labre. — ç 2« segment apparent de l'abdomen présentant au milieu une partie concave limitée en avant par un relief ou par une ca- rène arquée (fig. 360). Bord externe des élytres avec une échancrure oblique profonde en arrière (fig. 357, 364). 6-0 — 9 2'' segment abdominal présentant un relief semi- lunaire à tranche plane ou obtuse ; pas de carènes entre les extrémités de ce relief et le bord postérieur du seg- ment {\\g. 360). — (3 Apophyses inféro-latérales de la déclivité, vues de profil, aussi épaisses au milieu qu'à leur base (fig. 354, 362). 7-8 — (5 Apophyse inféro-latérale de la déclivité postérieure étroite, deux fois aussi longue que large à la base, nelte- ment arquée au bord interne, d'épaisseur modérée {i'ig. 352, 354). — ç Relief semilunaire du 2'^ segment abdo- minal plus saillant, son plan terminal limité en avant par une arête vive (fig. 360); angle suturai un peu plus fortement redressé (fig. 357). Ponctuation des élytres assez fine mais bien marquée, notamment le long des nervures. — Long. 3 12-6 mill X. adustus Fâlir. 8-7 — (5 Apophyses inféro-latérales de la déclivité à la fois Ann. Soc. Elit. Fr., i.xix, 1900. 35 S46 P. Lesne. très largos et très épaisses, renflées, une fois et demie aussi longues que larges et moins de deux fois aussi longues qu'épaisses (fig. 361, 362). — Q Relief du 2^ seg- ment abdominal moins accusé, sans arête vive. Angle suturai plus brièvement redressé (flg. 364). Côtés du protliorax plus iiarallèles. Ponctuation des élytres extrê- mement fine. — Long. 3 i i-H mill.. X. inflaticauda n. sp. 9-6 — 9 l'^ segment abdominal muni en avant d'une forte ca- rène arquée dont les extrémités sont séparées chacune du bord postérieur du segment par une courte carène longitudinale. — d Apophyses inféro-latérales de la déch- vité, vues de profil, graduellement amincies de la base au sommet (fig. 366). — Long. 3-4 1/2 mill. X. securifer ». .'ip. 10-1 — Front sans carène le long de son bord antérieur. Pro- thorax sans trace de carène latérale. Tibias antérieurs légèrement sillonnés à la face externe. 11-12 — Déclivité postérieure munie sur chaque élytre de trois épines marginales et d'une épine discoidale insérée près de la suture; angle suturai lobé et réfléchi parallè- lement à l'axe du corps (fig. 367 à 369) (')• Prothorax transverse, subcarré, sans angles antérieurs accusés, la dent antéro-latérale insérée à quelque distance du bord. Articles 3-7 des antennes pris ensemble à peine plus longs que le 8^. Mandibules faiblement dyssymétriques. Épistome largement échancré en avant. Bord apical des élytres échancré dans les deux sexes. Corps large, court. — (5 Pièces pleurales du dernier segment abdominal bien développées, rapprochées en arrière. — 5 Dernier segment abdominal seul échancré au bord postérieur (fig. 370). — Long. 6-7 mill X. plurispinis Lesn. 12-11 — Déclivité postérieure munie seulement sur chaque élytre de deux dents marginales et dépourvue d'épines discoïdales (fig. 372, 385, etc.) ; angle suturai non brus- quement réfléchi. Prothorax subtrapézoïde, ses angles antérieurs marqués et armés d'un uncus au sommet. Ar- ticles 3-7 des antennes pris ensemble sensiblement plus longs que le S" (fig. 343). Mandibules dyssymétriques, (1) Ici la conformation de la déclivité apicale est semblable dans les deux sexes. Revision des liostri/i'hides. n47 collo de gauche pointue, celle de droite arrondie au som- met. Épistome faiblement écliancré au milieu du bord antérieur. — o Pièces pleurales du dernier segment ab- dominal bien développées, rapprochées ou contiguës en arrière. — ç 5® segment visible de l'abdomeu plus ou moins profondément modifié, largement échancré au bord postérieur, et laissant normalement apparaître les pièces d'un 6*^ segment ('). '13-14 — Aire postérieure du pronotum nettement et finement ponctuée au milieu. Dessus de la tète très légèrement déprimé transversalement entre les yeux. — ç Élytres non appendiculés au bord apical (fig. 374, 37.5). o'^ seg- ment apparent de l'abdomen non soudé au segment pré- cédent en son milieu, simplement échancré au bord postérieur, ses lobes latéraux situés dans le plan du reste de l'abdomen; pièces tergales du 6° segment appa- rent recourbées en crochet en dessus (fig. 376). Tarses postérieurs sans pilosité spc'ciale au côté interne. — c5 Bord externe des élytres formant un pli au tournant postérieur (fig. 371). Pièces pleurales du dernier seg- ment abdominal séparées en arrière (fig. 373). — Long. 6-9 1/2 mill X. cylindricus Mac Leay. 14-13 — Aire postérieure du pronotum lisse ou marquée d'une fine sculpture râpeuse. Tète non déprimée en des- sus. — 9 Élytres munis d'un appendice xyphoïde au bord inféro- apical (lig. 378, 383). -5^ segment apparent de l'abdomen soudé au 4'' en son milieu et profondément modifié (fig. 382, 383, 387, 388). Articles 2 et 3 des tarses postérieurs ciliés de longues soies au côté in- terne. 15-16 — Aire postérieure du pronotum lisse au milieu. Élytres généralement bruns, et prothorax rouge. — ç Bord apical de l'élytre sans incision profonde, mais formant un lobe aigu qui porte intérieurement l'appendice xyphoïde {i]g. 378. 380) : bord de l'élytre denté de chaque côté delà base de ce lobe (fig. .380). 3*^ segment apparent de l'abdomen visible sur la ligne médiane : o<" segment très largement et très profond(''ment t'chancré en arrière, et portant au fond (1) Le 8" segment morphologique de l'abdomen. 548 . . P. Lesne. de cette échancrure deux faisceaux obliquement dressés de soies rigides, parallèles (fig. 383) ; lobes latéraux du même segment redressi'S subverticalement en manière de volets (lig. 383 : pièces tergales du 6'' segment ap- parent épaisses, subdigiti formes, non uncinées. 2"^' arti- cle des tarses postérieurs renflé à l'apex, deux fois aussi long que le dernier (fig. 381). — (5 Pièces pleurales du dernier segment abdominal larges, continues en arrière {ûg. 379). — Long. 4 1/2-7 12 mill X. collaris Er IC-lo — Aire postérieure du pronotum marquée au milieu d'une fine sculpture râpeuse, en écailles. Yeux plus gros et ponctuation des éh très plus forte que chez le collaris. — 9 Décli^ité apicale concave, ses dents marginales su- périeures un peu plus longues que chez le collaris. Bord apical des élUres très profondément incisé latéralement, et présentant par suite une longue épine accolée au bord externe du lobe qui porte l'apophyse xyphoïde; le fond même de l'incision forme comme une petite fe- nêtre percée près du bord latéral de la déclivité (fig. 385); le lobe portant l'appendice est arrondi à l'ex- trémité et assez fortement renflé en dessus. L'angle su- turai, situé au fond de l'échancrure profonde limitée par les deux lobes, a la forme d'une petite épine. 3*^ segment apparent de l'aljdomen visible seulement sur les côtés, et précédant immédiatement une large plaque qui parait dépendre du S^ segment et qui est prolongée en arrière, à ses extrémités, en deux longues lames pointues forte- ment recourbées en dessus (fig. 387, 388); cette lame donne aussi naissance à une longue apophyse médiane également recourbée vers le haut. Pièces tergales du 6" segment apparent très développées, en forme de boyau, leur pointe dorsale faisant saillie contre l'angle suturai, au fond de l'échancrure limitée par les lobes appendi- culés des élytres. 2'^ article des tarses postérieurs a peine plus long que le dernier, non renflé à l'apex [l'ig. 386). — (5 inconnu. — Long. 4 1/2 mill... X. perarmatus ii. sp. Xylion laceratus /(. 5^). (Ç). (Voir tabl. des espèces 1, 2, 3. — Fig. 344 à 346 du texte). Long, o 2 3 mill. — Voisin du A', adiistus àC'Cv'û plus bas; même Révision des Bostnjeliides. m coloration. En diffère par répistomc un pou moins court, échancré en avant sur une largeur égale ù celle du labre, et par la plupart des ca- ractères suivants, qui sont propres à la femelle. Bord latéral des élytres non échancré en arrière. Dents et apophyses de la déclivité apicale respectivement plus longues que chez Vaduslns ç ; apophNse inféro-latérale notablement plus large, située à un niveau peu élevé au-dessus du lojje formé par l'angle apical; celui-ci portant à la base, au côté externe, une petite dent pointue. Échancrure apicale des élytres plus rapprocliée de l'axe du corps que chez T^'-^ 3îi 3 15 Fig. 3ii et 3i5. — Xylion lacer alus 9. Déclivité apicale des élytres, vue de dessus (fig. 3ii] et de [irofii (fig. 3 15). l'ig. 3i6. — Arrière- corps du Xylion lo- reratus Ç, vu en des.sous. Vadusius. 2"^ segment apparent de l'abdomen plus long que le l*"'' sur la ligne médiane, plus court au contraire sur les C(jtés ('), faiblement et régulièrement convexe sur toute sa surface, bidenté au bord postérieur; segments 3 et 4 très courts, à peine visibles sur la ligne médiane, le 5'^ segment grand, presque aussi long que le 2*^, un peu excavé, très largement et peu profondément échancré au bord postérieur. La largeur de l'apophyse inféro-latérale de la déclivité postérieure est variable et peut dépasser la moitié de la largeur d'un élytre. Distribution géographijjue. — Afiique sud centrale : région du lac Tanganyika et district de Mossamedes (-). Xylion falcifer ??. sp. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 4. — Fig. 342 et 347 a 3;jl du texte). Long, o-'i 3/4 mill. — (^omme tous les Xylion sens, str., cette es- (1) Caractère commun à tous les Xylion sens. str. (2) Moliro (J. Duvivicr in Musée de Bruxelles), un individu ^'; env. de Huïlla : Humpala [v. d. Kellca in Musée de Leyde], une ^'. 550 P. Lesxe. pècc présente le système de coloration décrit plus bas à propos du A', ndustus. L'épistome est échancré en avant sur une largeur égale à celle du labre. (5 Apopbyse inféro-latérale de la déclivité postérieure large, moins d'une fois et demie aussi longue que large à la base, sinuée à l'apex et pointue au bout interne, son épaisseur moindre que la moitié de sa longueur. ç Bord latéral des élytres présentant en arrière une profonde échan- crure oblique. Apophyses supéro- et inféro-Iati-rales de la déclivité postérieure presque de même longueur, la dernière formant une large dent aplanie horizontalement, arquée au bord interne et située à un niveau notablement supérieur à celui de l'angle suturai. Lobe suturai 34'J 348 350 Fig. 3i7 à 350.— Xylion fulcifer. Décli- vité apicale des élytres, vue de dessus et de profil chez le o^ (fis. 3i7 et 348) et chez la $ (fig. 349 et 350). Mg. S."»!.— Abdomen du Xijlion falcifer 9- vu de trois quarts, en dessous. portant lui-même au côté externe un petit lobe très court, â*^ segment apparent de l'abdomen convexe et transversalement gibbeux le long de sa base en une sorte de genou articulaire, son bord postérieur for- tement denté de chaque côté d'une large échancrure médiane dont le fond est brièvement retroussé; ^' segment explané au milieu, le 4^ non visible sur la ligne médiane; dernier segment très court, légère- ment échancré de chaque côté au bord postérieur et paraissant par suite largement lobé au milieu. Ilerision des Bostruclwles. 551 Dist)il)ution géographiiini'. — Afrique sud-centrale : régù.ai du lac Tanganyika, Maclionaland ('). Xylion adustus*. (Voir tabl. des espèces 1, o. 0, 7. — Fig. 3o2 à 360 du texte). Fâhraeus, 1872, Ofr. Vct.-Àhml. FOrh.. 1871. p. 667 (ç). 352 353 356 35 i 358 ^ 357 359 Fig. 352 à 359. — Xylion oduslus. Déclivité apicale des élyties, vue en dessus et de profil, chez le o^ (lig. 352 et 354) et chez la ^ (fig. 355 et 357) ; bord inféro-apical des élytres, chez le c^ (fig. 353) et chez la $ (fig. 356); abdo- men de la 2, vu de dessous ;(ig. 358) et de pro(il (fig. 359); ni, membrane intersegmentaire. Pien-oni, Fairmaire, 1880, Le Nat., II, p. 246; Ami. Soc. eut. Fr., 1880, p. 333, pi. X, f. 7 a, b (c5 î) (-)■ (1) Moliro et Kamozi (/. Duvivier in Musée de Bruxelles et Muséum de Paris); Salisbury [Musée de Capc-Town).' — Plusieurs exemplaires des deux sexes. (2) Apale excisa* Dejoan, Cal., 3' éd.. p. 334 (ip). oo2 P. Lesne. Long. 3 1/2-6 mill. — Allonge'', parallèle; d'un roux fauve brillant, plus clair en dessous, avec la tète, la région de la râpe prothoracique et les tibias rembrunis; déclivité apicale brune. Front et épistome linement ponctués, le dernier échancré au bord antérieur sur une largeur T r - ' " moindre que celle du labre. Aire sus- céphalique du prothorax nettement dé- limitée, plus large que baute, déprimée au milieu et assez densèment ponctuée. Sculpture du milieu de l'aire posté- rieure du pronotum Une, simulant des (■'Cailles. Élytres linement ou très fine- ment et assez densèment ponctués dans leur moitié antérieure, très forte- ment ponctués près des bords de la déclivité apicale, celle-ci couverte d'une ponctuation forte et assez dense ('). lO Apophyse inféro-latérale de la dé- clivité postérieure étroite, deux fois aussi longue que large à la base, non renllée ni sinuéo à l'apex. Fig. 3G0. — Abdomen du Xylion adustus t^ vu de trois quarts, en dessous. Q Apophyse supéro-latérale de la déclivité postérieure plus longue que l'apophyse inféro-latérale; celle-ci for- mant un lobe horizontal court, droit en dedans, arqué au bord externe, situé à un niveau notablement supérieur à celui de l'angle suturai. An- gle suturai conformé comme chez l'espèce précédente. Échancrure apicale des élytres plus grande que chez le d- 2"^ segment abdominal avec un rehef semilunaire à concavité postérieure, dont la tranche, plane, est limitée en avant par une arête vive. La portion médiane du segment située en arrière de ce relief est excavée et brillante et forme une surface déclive. Le bord postérieur du même segment, relevé transversalement en carène en son milieu, est largement échancré, avec les angles hmitants de l'échancrure dentiformes. 3^ segment ex- plané au milieu, le 4'= n'étant guère visible que sur les côtés; o*^ pe- tit, triangulaire, obtusément pointu en arrière. La sculpture de l'aire postérieure du pronotum, la ponctuation dor- (Ij La sculpture de l'aire postérieure du pronotum et des parties postérieures des élytres est semblable (liez tous les Xylion s. sir. Itorision dea Bostyyrliidefi. '.ioS sale dos élytres et la forme de leur échancrure apicale chez la î pré- sentent quelques variations qui ne paraissent pas avoir d'intérêt par- ticulier ('). Distribution fic'ogrnphifiur. — Afrique équatoriale et australe: Mada- gascar (-). Les points les plus septentrionaux où cette espèce a été capturée jusqu'ici sont l'de de San Thonié, à l'ouest, et la vallée de la rivière Daoua (nord de rAfri(iue orientale anglaise], à l'est. Xylion inflaticauda ii. •*//. (Voir tabl. des espèces 1, o. 0, 8. — Fig. 3(31 à .364 du texte). Long. 31 2-0 mill. (■^). — Très \o\s>u\d^'ï(i(luxtiis, avec le protliorax (1) Nous avons vu deux rf, qui proviendraient l'un du Sénégal (Dumoulin //( Coll. Dejean, sub Apale quadrispinosaT)^.), l'autre de Casamance (Coll. Ficuliaux) et qui se font remarquer par la courbure plus régulii-re et de forme plus surbaissée des ai)ophyses inféro-lalérales de la déclivité. Ces deux indi- vidus appartiennent sans doute à une forme spéciale. (■>) lie San Thomé (I. Mocquerys in Coll. Oberthur), 3 ind. rj^ 9. Congo indépendant: Kinchassa (Slanley-Pool) (Woclliroecl, in Musée de Bruxelles). 9 (il nous reste quelques doutes sur l'identification de cette femelle, examinée à une époque où nous ne connaissions pas celle de Y inflaticauda); Boma Sundi (/'. Rollin la Musée de Bruxelles); Moliro, région du lac Tanganyika (J. Duvivier in Musée de Bruxelles). Loanda : Malanjé [Bue/mer in Musée de Berlin). Afrique australe (voyages de Delalande et de Drège, Muséum de l'aris). Colonie du Cap : Dunbrody (Port Elisabeth) (O'Neil in Coll. Bedel; Coll. Clavareau): Cafrerie (/. Wahlherg in Musée de Stocliholm). Natal {W Ch. Martin). Mozambique: Delagoa Bay (Coll. RothschildZ> Oherlliur). Nyassaland : Blanlyre. Zomija et Fort Johnston (D' 1'. Rendait in Coll. Oher- lliur). Afrique orientale allemande, Ousegouha : Mhonda (.1. Ilacquard in Coll. OberthUr); Ousainbara: Derema (L. Conradl in Musée de Berlin). Zan- zibar (Musée de Vienne). Afrique orientale anglaise, cours de la Daoua : Bêla et Avatchio (E. Ruspoli in Musée de Cènes). Madagascar (Goudol, Grandi- dier in Muséum de Paris) : Diégo-Suarez (C/i. Mtuaud ; Coll. Bedel ; Coll. Oliertliûr); Nossi Bé (l'ierronïn Coll. Pair maire, Muséum de Paris, Coll. Bedel : D' Suzor in Muséum de Paris); Mevatanana (D' Decorse in Muséum de Paris); baie d'Autongil (.1. Mocquerys in Muséum de l'aris, Coll. Oher- lliur); Andevorante (Mattiiaux in Muséum de Paris); Morondava (G. Gran- didier in Muséum de Paris). (3) Apophyses élytrales non comprises. 554 P. Lesne. un peu plus allongé, à cotés plus ]iarallèles. Elytres très brillants, presque lisses clans leur région 363 362 361 Fig. 361 à36i. — Xylion inflaticauda. Déclivité apicalo des élylres, vue de dessus et de profil, chez lec/' (fig. 361 et 362) et cliez la J (fig. 363 et 364). sans arête vive. Distribution géograph ique. dorsale. (5 Apophyses inféro-latérales de la déclivité postérieure à la fois très larges et très épaisses, comme renflées, de contour assez varia- ble, plus ou moins pointues au sommet, sinuées ou non à l'a- pex; vues de profil, elles sont moins de deux fois aussi longues qu'épaisses. 9 Ponctuation élytrale extrê- mement fine. Apophyses inféro- latérales de la déclivité posté- rieure plus largement convexes en dehors que chez Vadustus; lobe suturai plus brièvement re- dressé, llelief semilunaire du 2'^ segment abdominal costiforme, Gabon et bassin du Gonyo (') Xylion securifer ti. sp. (Voir tabl. des espèces 1, 5, 9. — Fig. 36o et 3GI) du texte). Long. 3-4 12 mill. — Très voisin de ïadustus, mais de forme plus allongée chez la ç. Élytres très brillants, lisses dans leur région dor- sale, leur ponctuation étant le plus souvent à peine perceptible. d Apophyse inféro-latérale de la déclivité postérieure large, affectant la forme d'un couperet, régulièrement arrondie à son pourtour externe, droite ou arquée au bord interne, déprimée et légèrement excavée à la base, au côté externe. Vue de profil cette apophyse s'amincit gra- (1) Gabon (Coll. Fairmaire ; Coll. Oherthur); Beiiito (Miiséinn de l'aris ; Coll. Bedel); Cameroun, vallée de la N'Golvo [Joint in Coll. Fleuliaux) : Congo intérieur (Coll. OberlhUr); Brazzaville (Coll. Bedel] \ Bas-Congo: Lemba {Gilmont in Musée de BrncrcUcs). — 7 cr^ et 6 Ç. Révision des Bostruchides. oo5 3G5 366 Fig. 365 et 366. — Xi/lion seairi- fer c^. Déclivité apicale des élytres, vue de dessus et de profil. duelleinent de la base au sommet, tandis que dans les deux espèces précédentes la partie moyenne de l'aiioph) se est presque aussi épaisse que la base. 9 Apophyse supéro-latérale de la déclivité postérieure un peu plus courte que l'iaféro-latérale. Angle su- turai plus brièvement rélléclii (pie chez Vadustiis. l^'^ segment abdomi- nal moins court sur la ligne médiane. Relief du 2'^ segment remplacé par une carène arquée, plus élevée, dont les deux bouts postérieurs sont sé- parés chaciui du bord postérieur du segment par une très courte carène longitudinale. La portion du 2^ segment qui s'étend en avant de la carène arquée est inégale et alutacée. tandis (pie la partie concave est très brillante. Distribution gmjrapliique. — (Juinée septentrionale, de Sierra-Leone au Cameroun ('). Xylion plurispinis*. (Voir taltl. des espèces 10, 11. — Fig. '.Wl à 370 du texte). Lesne, 189o, Ann. Soc. ent. Fi ., 1895, p. 177. Long. G- 7 mill. — Corps court, parallèle. Tète, prothorax et poi- trine noirs ou ijrun foncé ; base des élytres, abdomen, antennes et pattes roux ; parties postérieures des élytres et tibias antérieiu's bruns. Front régulièrement convexe, finement et densément ponctué ainsi que l'épistome et couvert, comme celui-ci, de soies blanchâtres couchées. Veux assez petits. 1<^'' et 2^' articles de la massue antennaire un peu moins longs que larges. Prothorax transverse, légèrement ar- rondi sur les côtés; aire suscéplialique ponctuée, sans limites nettes. Aire postérieure du pronotum couverte au milieu d'une ponctuation râpeuse assez dense. Ponctuation élytrale forte et dense devenant gra- (1) Sierra-Leone : Free Town (.1. Mocqîienj.s in Coll. Obertlnir) ; Rhohoïop (Coll. Fairmaire). Côte d'Ivoire : Assinie (r/;(^'/je/- in Muséum de l'uris; Ch. Alluaud); Baoulé : Audoumié, cercle de BouaKé {Capitaine Le Magnen in Coll. François). Cameroun: ■■ Johann Albrcchts Hôhe » (L. Conradl in Coll. Bedel et Coll. Oherlhnr). — 5 o^ et 3 o. 556 P. Lesxe. duellement plus forte et plus dense en arrière. La déclivité apicale est conformée de même dans les deux sexes ; sa surface fortement ponc- tuée, et entièrement couverte d'une pubescence couchée, dense, très fine et extrêmement courte. A son bord supérieur, la déclivité pré- sente de chaque C(')té deux fortes épines costiformes dont rexterne est plus grande; au bord latéral, au niveau du milieu de la hauteur do la 370 3Gy se: 368 Fig. 367 à 370. — \ijlion plurispinis. Dédivilé apicale des élytres, vue de dessus (lig. 367), de profil (chez le d^) (lig. 368) et de trois quaris (chez la 9) (fig. SG'.l). Derniers segments abdominaux de la O ((ig. 370). déclivité, existe une autre épine, plus giaiide (]ue les itrécédentes. co- noide, et dont la pointe est incurvée en dedans. Le bord inférieur de la déclivité est profondément échancré de chaque côté. Chacune de ces échancrures, dont les bords sont légèrement en saillie, est Mmitée par deux lobes, l'un externe, légèrement réfléchi au bout, l'autre suturai brusquement réfléchi parallèlement à l'axe du corj)s en une pointe aiguë, émuussée au sommet. Suture largement renflée en bourrelet dans la moitié inférieure de la déclivité et munie à la limite supérieure de ce renflement de deux fortes épines coniques, contiguës à la base. Abdomen densément et finement pubescent. 2^ et 3° articles des tarses postérieurs subégaux, l'un et l'autre à peine plus longs que le dernier. (3 Ponctuation de la déclivité apicale plus forte cl moins régulière que chez la 9. Épines ély traies lui peu plus épaisses. Échancrure api- cale de l'élytre simple. Pièces pleurales du dernier segment abdominal larges, rapprochées en ai'rière. 9 Lobe apical externe de l'élytre faiblement denté au bord interne, plus nettement réfléchi au sommet que chez le 6- Dernier segment ab- Revision des Bostnjchides. So7 dominai pou largement mais 1res profondément échancré au milieu; an- gles limitants de cette éclianeriire spiniformes et échancrc's en dehors. Distribution géographique. — Afrique orientale, depuis l'Afrique orientale allemande jusqu'au Transvaal ('). Xylion cylindricus. (Voir tabl. des espèces 10, 12, i:{. — Fig. 371 à 376 du texte). Mac Leay, 1872. Trans. Ent. Soc. of New South Wules, II. p. 277 (o1 (2). Long. 0-9 1/2 mill. — Allongé, parallèle; brun rouge ou roussàtre a\ec la région de la déclivité apicaie plus foncée; dessous du corps 371 376 374 372 373 375 Fig. 371 à 37»>. — XyhoH vj/lindricus. Déclivité apicaie des élytres, vue de dessus et de prolil, chez le o^(tîg. 371 et 372) et chez la Ç (fig. 374 et 375); derniers segments abdominau.x du cj' ((ig. 373) ; abdomen de la 9» vu en dessous (fig. 376). plus clair; cuisses et antennes rousses. Labre très large. Épistome fine- (1) Ousegouha : Mhonda (4. Hacquaid u\ Coll. Ohertkur), 9 type; Nyas- saland : Fort Johnston (Z)' P. Renddll in Coll. Ohertkur > Muséum de l'a- ris], O^; Transvaal :Makapan (E. Simon), (f! type. — 3 individus. Cl) Précédemment j'avais attribué à tort à cette espèce le nom A'obsipa Germ. 558 P. Lesxe. ment et densément ponctué, largement mais très faiblement échancré en avant. Front sans carène le long de son bord antérieur, légèrement déprimé transversalement entre les yeux. Yeux gros. Prothorax plus large que long, assez fortement arqué sur les côtés, fortement rétréci en avant, ses angles antérieurs en saillie et armés chacun au sommet d'une dent uncinée; aire suscéphalique rugueusement ponctuée, sans limites nettes. Aire postérieure du pronotum assez finement et peu densément ponctuée, les points enfoncés non râpeux. Ponctuation des élytres fine et peu dense en avant, devenant graduellement plus forte et plus serrée jusqu'aux bords de la déclivité apicale, forte et très dense sur celle-ci, sauf dans sa région inférieure qui est très fine- ment ponctuée. Déclivité apicale munie de chaque côté au bord supé- rieur de deux épines dont l'e.vtérieure est la plus forte. Abdomen finement et densément ponctué' et pubescent. ^'^ article des tarses postérieurs beaucoup pkis long que le dernier. c5 Épines élytrales plus grandes. Bord externe de l'élytre formant au tournant apical un pli saillant qui correspond à une profonde éclian- crure de ce bord. Angle sulural arrondi, non lobé. Déclivité apicale sans grosse ponctuation dans son tiers inférieur, son bord inférieur réfléchi. Dernier segment apparent de l'abdomen avec de larges pièces pleurales très rapprochées en arrière, le bord postérieur du sternite étant angulé entre elles. 9 Pli apical des élytres moins marqué que chez le o", semblable à ceux des Xylion sens. str. ç. Échancrure apicale des élytres plus large, plus rapprochée de l'angle suturai, celui-ci formant un large lobe qui, seul, ne présente pas de grosse ponctuation. 1<^'' segment abdominal plus long que chez le cJ ; 3^ et ¥ segments très courts sur la ligne médiane, sur- tout le 4"= qui est largement échancré eu arrière; o« segment profondé- ment échancré au milieu du bord postérieur. Le fond de cette échan- crure, plus large que l'entrée, forme au milieu une sorte de lobe large, anguleux, redressé, caréné sur la face externe, denté ou non au sommet; les angles limitants de Téchancrure sont spinifonnes. Les pièces ter- gales d'un ()'= segment abdominal apparent font normalement saillie au- delà de l'échancrure du 5" segment, sous forme de deux crochets re- courbés vers le haut et fortement chitinisés. Distribution géographique. — Australie sud-orientale : Queensland, Nouvelle-Galles du Sud, Australie du Sud; Tasmanic (?) ('). (1) Queensland : Gayndali (Mac Leaij). Nouvelle-Galles du Sud : (larence River [Coll. de l/arsew/), Tamworth. Gosford, Sydney, Galston, Forest ReeFs Révision des Bostn/chides. 359 Xylion collaris. (Voir tabl. des espèces 10, 12, 14, lo. — Fig. :U3 et 377 à 383 du texte). Erichson, 1842, Wiegin. Arch. fi'(ryatarg.,\Ul, 1, p. 148 (J). — Frog- gatt, 189o, Pm\ Linu. Soc. of New Soutli ]yales, 2'- sér., IX, 1894, p. 123 (9). excanitiis A. -M. Lea, 1893, Proc. Linn. Sor. of New South Walcs, i' sér., VIII, 1893, p. 318 (ç). bicolor A.-JVÎ. Lea, 1893, loc. cit., p. 319 (d)- Long. 4 1/2-7 1/2 mill. — Allongé, parallèle; prothorax d'un rouge roussàtre; tète brune; élytres, poitrine et base de Fabdomen générale- ment d'un noir un peu bleuâtre, quelquefois bruns ou môme rous- 377 378 379 380 381 tig. 377 à 381. — Xylion collaris. Extrémité postérieure du corps, vu de pro- til, chez le cf (fig. 377) et chez la 9 (fig. 378) ; extrémité de l'abdomen du ci^, vue en dessous (fig. 379); bord inféro-apical des élytres chez la Q (fig. 380) ; extrémité du tibia et tarse de la patte postérieure chez la $ (fig. 381). sàtres; parfois la base des élytres seulement est teintée de roux; an- tennes et pattes rousses. Bord antérieur de Tépistome assez largement [A.-M. Lea in litt.). Australie du Sud : Adélaïde (Coll. de Marseul), un indiv. Tasmanie (Coll. de Marseul), un indiv. L'espèce est assez répandue dans les collections. La collection Lansberge > OberlhJir en possède un individu provenant de Mac Leay lui-même. o60 P. Lesne. écliaucré en avant. Suture Ironto-clypéale fortement enfoncée et comme fovéolée au milieu. Front régulièrement convexe, nullement déprimé. Yeux assez petits. Prothorax non ou à peine transverse, régulière- ment arqué sur les côtés, fortement rétréci en avant, ses angles anté- rieurs en saillie, armés chacun d'une dent uncinée. Aire postérieure du pronotum brillante et lisse, à part quelques fins points râpeux dans 382 383 Fig. 382 et 383. — Abdomen du X>j/ion colin ris Q, vu eu dessous et de prolil. sa région médio-antérieurc. Poncliuition dorsale des élylres dense et assez fine, légèrement renforcée près du bord de la déclivité apicale. Celle-ci densément et assez fortement ponctuée dans ses deux tiers supérieurs et munie de cha({ue côté, à son bord supérieur, de deux dents très pointues dont l'externe est la plus forte; bord inféro-latéral de la déclivité caréné. Élytres légèrement réfléchis à l'apex. Abdomen finement ponctué et pubescent. 2- article des tarses postérieurs très long, arqué. c5 Élytres conjointement angulés à l'apex, les angles suturaux à peine écartés, aigus. Bord apical des élytres entier, montrant seule- ment au côté externe l'indication d'une échancrure homologue de celle du cylindriciis c?. Pièces pleurales du dernier segment abdominal très larges, se joignant en arrière sur la ligne médiane. ç Forme générale plus étroite ; prothorax moins court, avec la dent uncinée de l'angle antérieur un peu moins forte; ponctuation de la déclivité apicale un peu plus grosse que chez le d- Bord apical des élylres conformé de chaque côté en un lobe triangulaire, pointu au Revisioi) des îiostnjchides. 'iOl bout, et plus ou moins nettement denté en dehors de ce lobe; angle suturai marqué, oblus. Le lobe apical des élytres porte, insér('' au- dessous de sa pointe, un appendice long et mince, conoïde, de couleur testacée, qui est légèrement coudé et redressé vers le milieu. S*" et 4^ segments apparents de l'abdomen largement échancrés en arrière; le 4'', beaucoup plus profondément échancré que le 3*", est en outre soudé au o'^ segment en son milieu, o*' segment très largement et très profondément échancré, ses lobes latéraux dressés subverticalement en manière de volets. La vaste cavilé ainsi délimitée présente sur sa paroi antérieure une crête transverse fortement ciiitiuist'e qui donne naissance à deux faisceaux obliquement dressés de longues soies raides,*ayant l'aspect de deux baguettes rectilignes. Pièces tergales du 6 - segment apparent épaisses, subdigitiformes, légèrement infléchies vers le bas. Apex des tibias postérieurs et des 2''-4«' articles des tarses delà même paire frangés au côté interne de soies denses et très longues. 2" article des tarses postérieurs renflé à l'apex. Distribution (icogropliique. — Australie sud-orienlale : Nouvelle- Gafles du Sud, Victoria, Australie du Sud. Tasmanie ('}. Biologie. — La larve de celte espèce vit dans le bois mort de divers Eucalyptus. On la trouve surtout dans l'aubier qu'elle crible entière- ment de ses galeries généralement parallèles, mais souvent entre- croisées et se coupant l'une l'autre. La nymphose a lieu dans une loge ovale, à l'extrémité de la galerie larvaire. A peine sortis, les adultes se mettent à creuser dans l'aubier, immédiatement au-dessous de l'écorce, des galeries circulaires dans lesquelles pond la femelle. On peut trouver à la fois lar\es et nymphes à tous les stades du dévelop- pement [-]. (1) Nouvelle-Galles du Sud : CVàrence River (Coll. de M arscnl'^ Muséumde i^Gr/5) ;Taniworll), Sydney, Galslon, Forest Reefs (.4.-3/. Lea, Froggatt, etc.). Victoria : Port Phillip [Musée de Berlin); Melbourne (Coll. de Marseul); Darnum [Ph. François). Australie du Sud : env. d'Adélaïde (Blaclibunt) \ Port Lincoln (/. Anderson, sec. Blacliburn). Tasmanie [Verreavx in Muséum de Paris; A.-M. Lea ; Coll. de Marseul: Musée de Bruxelles) : Ilobart {J.-J. Walker in Coll. Bedel). Cl) Cf. W.-W. FroggatI, Proc. Linn. Soc. X. S. Wales, 2^ sér.. IX., 38y4, p. 123. T. lîtacliburn (même recueil, 2* sér., IV, 1889, p. 1201) a extrait d'un Fucalyptus vivant un exemplaire de Xylion collaris. Ann. Soc. En(. Fr., lxix, 1900. 36 562 P. Lesxe. 384 Xylion perarmatus n. sp. (Ç). (Voir tabl. des espèces 10, 12, 14, 16. — Fig. 384 à 388 du texte). Long. 4 12 mill. — Allongé, parallèle; d'un roux testacé; poitrine plus claire; déclivité apicale des élytres et base de l'abdomen brunes; cuisses d'un testacé clair. Voisin du A', collaris dont il dilîère par ses yeux plus gros, par la présence sur le milieu de Taire postérieure du pronotum d'une fine sculpture râ- peuse simulant des écailles, par la ponctuation des élytres plus forte, par la déclivité apicale des élytres excavée, très fortement ponctuée vers le haut, et dont les épines supé- rieures sont plus longues et plus ai- guës, parle second article des tarses postérieurs à peine plus long que le dernier, enfin par les caractères sexuels suivants que présente la 9. 385 380 Fig. 384 à 386. — Xylion perarma- tus Q . Déclivité apicale des élytres, vue de prolil (fig. 384) et de trois quarts (fig. 385) ; tibia et tarse pos- térieurs (fig. 386). 9 Élytres légèrement rétrécis en arrière avant la déclivité apicale. Suture déprimée dans le haut de la déclivité et formant une saifiie gra- duellement plus large et plus éle- vée vers le bas. Bord apical des élytres très profondément incisé au côté externe par une fente étroite qui pénètre jusque vers le milieu de la hauteur de la déclivité, où elle s'élargit en une sorte de petite fenêtre subcirculaire (*). L'apex de l'élytre est ainsi divisé en deux parties : l'' en dehors, une longue et mince épine légèrement incurvée; 2° en dedans, un lobe large et épais, comme renflé, arrondi au sommet, dont la surface est densément et finement ponctuée et qui donne naissance, au-dessous de son extré- mité, à un appendice grêle, ensiforme. L'épine externe, prolongée en avant, le long du bord latéral de la déclivité, en une carène saillante, enveloppe étroitement le bord externe du lobe appendiculé. L'angle suturai, situé au fond de l'échancrure profonde limitée par les deux ;i ) La déclivité étant examinée de derrière suivant l'axe du corps. Révision des Bostnjrhidi's. 563 lobes, est représenté par une très petite épine. 2' article des tarses postérieurs à peine plus long que le dernier, cilié au côté interne, ainsi que les deux suivants, de très longues soies raides. Soies du bord interne des tibias postérieurs peu nombreuses. L'abdomen du Xylion pemrmatus 9 est d'apparence fort compliquée. Des segments 3, 4 et o on ne voit que les parties latérales; encore 387 3«8 Fig. 387 et 388. — Abdomen du Xylion peraniia/us Q, vu en dessous et de profil. celles des deux derniers sont-elles soudées. Au milieu, immédiatement en arrière du 2** segment, s'étend une large plaque transverse, lisse et brillante, qui paraît dépendre du 5« segment et qui se prolonge en arrière à chacune de ses extrémités latérales en une longue lame pointue fortement recourbée en crochet vers le haut. La même plaque qui donne naissance à ces lames unciformes fournit, sur la ligne mé- diane, une grande apophyse cylindroïde, recourbée elle aussi vers le haut. De chaque côté, entre l'apophyse médiane et les lames unci- formes. se montre, à un niveau un peu supérieur, l'extrémité d'un appendice très finement villeux, recourbé également en dessus. Les pièces tergales du 6*^ segment apparent affectent exactement la forme (l'un boyau dont le manche correspond au point d'insertion, dont le talon, supérieur, est arrondi au bout et fait saillie au fond de Té- ctiancrure médiane apicale des élytres, et dont la lame, large, recour- 564 P. Lesne. bée vers le bas et très pointue au bout, embrasse la portion arquée de l'apopbyse médiane dont nous avons parlé plus haut. Distribution géographique. — Australie orientale : Rivière Clarence Coll. Ldferté^ Muséum de P(iris). — 3 ind. $. Genre Xyloliosea n. g. (Voir tabl. des genres 1, 2, 10, 14, IG, 30). d'? ^^ Front plus ou moins déprimé. Épistome faiblement échancré au milieu de son bord antérieur. Mandibules pointues, normales. Antennes de 10 articles, les articles 3-7 pris ensemble égalant à peu près le 8^*; 1"'' et 2*^ articles de la massue à peu près aussi longs que larges, dé- 389 390 391 392 Fig. 389 à 392. — Antenne du Xylobosca Leui Q, vue par la face postérieure (fig. 389) (les deux premiers articles n'ont pas été ligures) ; tibia et tarse an- térieurs du Xylobosca bispinosa çf, vus par la l'ace postérieure (fig. 390) ; palte antérieure du Xylobosca Leai $, vue parla face postérieure (fig. 391); libia antérieur du A'. Leui Ç, vu par la face externe (fig. 392). pourvus de grandes dépressions sensorielles. Prothorax subcarré ou subrectrangulaire, nullement élargi en arrière, dépourvu de suture latérale et de dents uncinées aux angles antérieurs. Ély très sans sillon marginal au bord externe, leur déclivité apicale inerme au bord su- périeur. Tibias antérieurs élargis et comprimés, moins larges à l'apex Reci.sioii (les Jiostnjrhulcs. S63 que vers le milieu, costifornies et non aplatis en facette au côté ex- terne, leur face postérieure couverte de dents nombreuses qui se dis- posent en une rangée régulière le long du bord externe de cette face . Tarses postérieurs très grêles. (5 Suture frouto-clypi'ale bien marquée, enfoncée au milieu. Élytres plus nettement tronqués en arrière que chez la ç, leur bord apical simple, non échancré ni denté. Dernier segment abdominal avec de larges pièces pleurales rapprochées en arrière. Tarses antérieurs nor- maux, sans pilosité spéciale. ç Corps beaucoup plus allongé que cliez le (5. Suture fronto- clypéale très tine ou indistincte. Front plus ou moins garni de poils dressés. Bord apical des élytres le plus souvent échancré ou denté. Dernier segment abdominal diversement échancré en arrière. Tarses antérieurs avec de longues soies en dedans. Genre propre à l'AustraUe et remarquable par la conformation spé- ciale des tibias antérieurs et par les particularités du dimorphismo sexuel (*). TABLEAU DES MALES. 1-2 — Déclivité apicale des élytres armée de deux épines lon- gues et fortes, divergentes, insérées côte à côte sur la su- ture (fig. 393, 394). Long. 2 12-3 1/2 mill X. bispinosa Mac Leay 2-1 — Déclivité apicale des élytres inerme. Long. 4 mill. env. X. mystica Blackb. TABLEAU DES FEMELLES. 1-8 — Déclivité apicale des élytres gibbeuse supérieurement ou régulièrement convexe. (l) Les auteurs qui se sont occupes des espèces réunies ici sous le nom de Xylobosca, leur ont affecté 5 noms spéci(i([ues, savoir : deux pour des formes O^ (bispinosa Mac Leay, cnniaa Blackb.), deux pour des formes Ç {clonga- tula Mac Leay. hirticollis Blaclib.). un seul relatif aux deux sexes (mystica Blackb.). Il est probable que les deux premiers noms s'appliquent au même cf. l'eut-être ce o^ appartient-il à la même espèce que la Ç décrite sous le nom A'elongntula; l'un et l'autre ont été capturés par les mêmes entomologistes dans les mêmes localités (à Giyniah par Mac Leay et à Tamworlb par M. A.- M. Lea). 566 P. Lesxe. 2-7 — Pronotum saus touffes de poils en avant, son aire postérieure ponctuée au milieu. Déclivité apicale des élytres présentant dans sa moitié supérieure une gibbo- sité médiane subhémisphérique (flg. 306, 397). 3-6 — Bord antérieur du prothorax, vu de devant, presque rectiligne (fig. 396}. Yeux faiblement détachés des tempes (même figure). Front dépourvu de longues soies dres- sées (même figure). Pas de carène oblique dans l'angle suturai des élytres. 4-5 — Bord api cal des élytres largement et profondément échancré en dehors ; angle suturai lobé et légèrement re- ployé en dessous (fig. 397). 3^ segment abdominal visi- ble seulement sur les côtés; o^ segment largement et profondément échancré en arrière et montrant, au fond de récliancruro, deux petites lames quadrangulaires, contiguësau bord interne (fig. 397). Long. 4 mill X. elongatula Mac Leay 0-4 — Bord apical des élytres simple, l'angle suturai très fai- blement dentiforme. 3"^ segment abdominal visible sur toute sa largeur; o^ segment étroitement entaillé au mi- lieu du bord postérieur et obliquement sillonné de part et d'autre de l'entaille [fig. 398). Long. 3 1 2 mill. X. gemina n. sp. 6-3 — - Bord antérieur du prothorax, vu de devant, anguleu- sement échancré ;fig. 400). Yeux nullement détachés des tempes fig. 400). à peine surélevés au bord postérieur. Front avec une couronne beaucoup plus haute que large de longues soies rousses dressées (fig. 400, 401). Angle suturai des élytres séparé du reste de la déclivité par une carène oblique [Cig. 402). Bord externe des élytres échancré en arrière; bord apical unidenté de chaque côté. Long. 4 mill X. Leai )i. np. - Prothorax portant en avant deux touffes de longues soies rousses recourbées en dessous et en dedans (fig. 404 à 406). Aire postérieure du pronotum imponc- tuée. Déclivité apicale régulièrement convexe, faiblement déclive (fig. 405). Couronne frontale représentée de cha- que côté par une rangée de soies très longues, recour- bées en dessus et en dedans et entrecroisées avec celles 7--? Revisio)! des Bostrijchides. 367 de la rangée opposée (fig. 40.) et 406). Bord apical des l'iytres simple. Long. 4 ii mil! X. hirticollis Blackb. 8-1 — Déclivité apicale des élytres concave de part et d'autre de la suture. Pas de couronne de longues soies dressées sur le front. Élytres séparément mucronés à l'apex. Long. 4 mil!, env X. mystica Bkickb, Xylobosca bispinosa (5). l'Voir tabl. des mâles 1. — Fig. 390, 393 et .394 du texte). Mac Leay, 1S72. Tnitis. Ent. Soc. of Seic South Wales, II, p. 270. ? canina Blackburn, 1893. Tranfi. Roij. Soc. of South Austr., XVII, p. 131 ('). Long. 3-3 1/2 mill. — Assez court, parallèle; brun, rougeàtre sur le prothorax et à la base des élytres; antennes et pattes rousses; ti- bias brunâtres. Suture fronto-clypéale bien marquée, plus enfoncée au milieu. Front lirillant, assez densément et assez linement ponctué, râpeux-granuleux sur les côtés, sans poils dressés. Yeux assez gros, bien détachés des tempes. Protho- rax subcarré, légèrement transverse, un peu élargi en avant, faiblement arrondi sur les côtés; aire suscéphalique fine- ment râpeuse. Aire postérieure du pn»- uotum marquée de p(iints enfoncés as- sez lins et assez denses, râpeux dans la région médiane. Élytres densément et assez fortement ponctués sur ses parties dorsale et latérales, subgranuleux et comme chagrinés près des bords de la déclivité apicale; celle-ci fortement et très densément ponctuée (sauf dans l'angle suturai) et bordée sur la presque totalité de son pour- tour par une carène circulaire régulièrement saillante. Déclivité apicale armée de deux très fortes épines divergentes, très larges à la base, graduellement amincies vers la pointe qui est émoussée et s'insérant (1) La description de Blacliburn conviendrait parfaitement aux spécimens que nous avons sous les yeux, s'il n'y était indiqué que la tête porte de longues soies (capite longe setoso). 393 394 Fig. 393 et 394. — Xylobosca tnspinosa c^. 568 P. Lesxe. côte à cùte sur la suture, un peu au-dessous du milieu de la déclivité. Bord inléro-apical des élytres simple, coupant; angle suturai simple. Abdomen peu brillant, son tégument lînement rugueux; l**'' segment abdominal deux fois aussi long que le suivant ; 4'" segment à peine vi- sible et seulement sur les côtés, le 5^ très court. Cuisses antérieures courtes et larges, 'i" article des tarses antérieurs deux fois aussi long que le 4«. Distribution f/éogniphique. — Cette forme parait être répandue dans toute l'Australie (^). Xylobosca elongatula (Ç). (Voir tabl. des femelles 1, 2. 3, 4, - Fig. 39o à 397 du texte). Mac Leay, 1872, Trans. Eut. Soc. of New South Wales , II, p. 276. Long. 4 mill. — Allongée, parallèle; d'un brun foncé, brillant en dessus, avec la base des élytres à peine teintée de roussàtre ; antennes ^'^''r^X 39: 395 396 Fig. 395 à 397. — Xylobosca elongatula Q. Corps vu en dessus ((ig. 395) ; tête et bord antérieur du prolliorax, vus de trois quarts (lig. 396) ; extrémités pos- térieures des élytres et de l'al)domen, vues de derrière (fig. 397); a, dernier segment apparent^de l'ajjflomen ; ov, oviscapte. (1) Territoire du Nord : Rivière Adélaïde [J.-J. Walker in Coll. liedel). Queensland : Cap Yorli [Coll. (therlhur); Gayndali [Mac Leay). Nouvelle- Galles du Sud : Tamworlh [ {.-^f. Lea). Australie du Sud et Australie occi- dentale [British Muséum). Le A. canina Blackb. provient des Blue Mounts (Nouvelle-Galles du Sud). Ili'visinn des liosinjchidps. 569 cl pattes rousses; tibias brunâtres. Dépression frontale très baute, li- mitée supérieurement par une impression arquée, sa surface assez for- tement ponctuée, plus densémcnt vers le bas et bérissée de poils raides et courts dirigés vers le baut, qui se disposent le long de ebaque bord latéral en une rangée longitudinale. Yeux assez fortement détacbés des tempes. Prothorax allongé, sultparalléle. non échaucré au l)ord anté- rieur; aire suscéphabque râpeuse. Aire postérieure du pronotum den- sément et assez finement ponctuée. Élytres densément et assez forte- ment ponctués, légèrement rétrécis vers l'apex; déclivité apicale présentant dans sa moitié supérieure une gibbosité subbémispbériciue, diamétralement traversée par la suture; celle-ci élevée et saillante vers le milieu de la déclivité. Bord apical des élytres largement et profon- dément échancré en arc de cercle en debors, et frangé de longues soies rousses sur le pourtour de cette échancrure. Angle suturai lobé, légè- rement reployé en dessous, i"' segment apparent de l'abdomen très grand, au moins aussi long que Fensemble des suivants; 2*^ segment légèrement explané au milieu et sinué au bord postérieur; 3<^et 4<^ seg- ments visibles seulement sur les côtés sur une faible largeur: 5"^ seg- ment largement et profondément écbancré en arrière. Les angles limi- tants de cette échancrure sont spiniformes et le fond donne naissance à deux lamelles chitineuses rectangulaires contigiiës au bi.ird interne . Tibias postérieurs avec quelques longues soies en debors. Pilosité de la face interne des tarses antérieurs très longue. Di!f ponctuation dense et assez line. Au voisinage dubord supérieur de la déclivité apicale le tégument de- vient mat et comme feutré par suite de la présence d'une pubescencetrès Une et très courte. Déclivité un peu plus deusément et moins finement ponctuée que le reste des élytres, mate, offrant dans sa par- tie supérieure une gibbo- sité commune aux deux élytres, au-dessous de la- quelle la suture devient saillante et l'orme comme deux lèvres oljtusément dentées au milieu. Ces lèvres, au Heu de se con- tinuer jusqu'à l'angle suturai, se détachent de la suture vers le tiers in- férieur de la déclivité, rejoignent le bord apical de l'élytre au niveau d'une dent aiguë dont celui-ci est armé et se raccordent chacune à la côte marginale inféro-Iatérale. Par suite de la présence de la côte oblique l'angle suturai, qui est lui-même émoussé et faiblement saillant, est connue déprimé. Bord externe de l'éhtre assez fortement sinué au tournant postérieur, immédiatement contre la côte latérale de la déclivité; les bords du sinus sont garnis de longues soies rousses. 1"' segment abdo- minal plus de deux fois aussi long que le suivant; celui-ci et le 3^ nor- maux, courts; ¥ segment fournissant en arrière ('), sur la ligne mé- diane, un lobe rectangulaire assez large dont le bord apical est échancré dans toute sa largeur. Ce lobe fait saillie au fond de l'échancrure large et profonde qui entame en arrière le 5" segment. Cuisses antérieures larges, très courtes, moins d'une fois et demie aussi longues que Fig. 399 à 403. — Xijlobosca Lcai Ô. Corps, vu en dessus (fig. 399) ; tête et portion antérieure du prolliorax, vues de devant et de profil (fig. 'lOO et 'lOl); déclivité apicale des élytres, vue de trois quarts (fig. i02); al)dornen, vu en dessous (fig. 503). (1) L'origine du lobe dont nous parlons est difficile à déterminer et nous con- servons quelques doutes sur son attribution au i" segment apparent. 372 P- Lesne. larges. Tibias postérieurs avec qviel(iues longues soies en dehors. 2"^ ar- ticle (les tarses antérieurs plus large que les suivants. Cette espèce présente plusieurs caractères très remarquables. Le plus exceptionnel est la convexité relativement très faible des yeux, qui ne sont aucunement détachés des tempes en arrière. Distribution géographique. — Tasmanie (A.-M. Lea) ('). Xylobosca hirticollis (Ç). (Voir tabl. des femelles 1, 7. — Fig. 404 à 406 du texte). Blackburn, 1897, Trans. lioij. Soc. of Soutli Austr., 1897, p. 92. Long. 4-4 12 mill. — Forme moins allongée que chez les espèces précédentes; prothorax grand, un peu plus large que les élytres. Tète, prothorax, poitrine et abdomen d'un noir brillant; élytres et région de la râpe prothoraciqiie châtain; antennes et pattes rousses. Yeux assez gros, très fortement détachés des tempes. Front très linement ponctué, portant de chaque côté un large faisceau de très longues soies rousses qui s'insèrent immédiatement contre le bord interne de l'œil et contre celui de la fossette antennaire. Chaque faisceau, formé de soies très serrées, s'élève d'abord perpendiculairement au front, s'infléchit ensuite vers le haut en convergeant avec l'autre faisceau, puis, se recourbant vers l'œil du côté opposé, il entrecroise ses soies avec celles du faisceau symétrique. Le prothorax présente aussi sur sa face décUve antérieure deux faisceaux de longues soies rousses, qui s'insèrent suivant deux lignes transverses, situées immédiatement en avant des premières dents latérales de la râpe. Ces faisceaux prothora- ciques sont convergents et le bout de leurs soies atteint le point de croisement des faisceaux céphahques. Prothorax allongé, rectangulaire, ses côtés rectihgnes ; portion du pronotum située en avant des faisceaux pileux brillante et presque Hsse, verticale; râpe réduite à quelques dents très courtes, toutes situées à distance du bord antérieur. Aire postérieure du pronotum lisse et brillante. Élytres finement, râpeuse- ment et assez densément ponctués et couverts d'une pubescence dense et très fme, à demi dressée. Déclivité apicale très réguhèrement convexe, non séparée de la région dorsale des élytres, finement carénée au bord inféro-latéral, ponctuée et pubescente comme le dos des élytres ; suture non élevée sur la déchvité; bord apical simple, coupant; angle suturai (1) Les types, que nous avons déposés au Muséum d'Histoire naturelle de Pa- ris, nous ont été aimablement envoyés par M. A.-M. Lea. Rpvision des Bostnjchidcs. :>73 marqué, un peu obtus, non eu saillie. Hanches postérieures saillantes. Aijdomen finement pubescent, ses 3<^ et 4" segments visibles seulement sur les côtés, le o*^ segment subtectiforme, très profondément et assez largement échancré au milieu, les bords de Féchancrure étant légère- ment relevés. Trocbanters antérieurs présentant en avant une facette 406 i. ■'-: ^ .^^^ 404 405 Fig. 404 à 406. — Xylobosca hirtlcollis $. Corps, vu en dessus et de prolil (fig. 404 et 405); tête et piolhorax, vus de devant (lig. 406). très lisse et très brillante. Cuisses courtes, robustes, surtout les anté- rieures. Tibias postérieurs sans soies dressées en dehors. Calcar des tibias allongés, dépassant le milieu du 2* article tarsien. Par ses caractères insolites, cette espèce compte parmi les plus cu- rieuses de la famille. Distribution géographique. — Australie occidentale ('). (1) Baie du Roebuck (Frenctx, sec. Blarhburn). King George's Sound. o74 P. Lesne. Xylobosca mystica. (Voir tabl. ties mâles 2 et labl. des femelles 8). . Blackburu, 1890, Proc. Linn. Soc. of New South ]y(iles, 2*= sér., lY, p. 1263 ('). Nous n'avons pas va celte espèce ; mais la description qu'en a donnée M. Blackburn permet de la ranger avec certitude dans le genre actuel et de la distinguer des formes congénères. Nous transcrivons ici cette description (-) : a Ç Elongata; cylindrica; sat nitida ; glabra; picea, antennis, palpis tarsisqtie testaceis, femoribus tibiisque rufescentibus : capitesatelongato, longiludinaliter sat crebre strigato , antennis prothorace vix brevioribus ; prothorace etytrorum latitudine, quam latiori fere longiori, antice sat angnstato, poslice subtilius sparsim conspicue punctulato, antice cretire granulato rugoso tuberculis nonnullis majoribus intermixtis (praecipue latera versus), utrinque nnco supra oculum liaud armato ; eltjtris crebrius fortins vix rugulose [apicem versus vix magis fortiter) pnnctulatis, pos- tice minus abrupte declivibus apice singnlatim valde productis et intus acute angustalis, parte declivi ad latera carinata et utrinque concava, sutura antice plana in parte declivi sat fortiter carinata, apice minute spinoso-producta; humeris lacvibus; tarsis posterioribns 4 gracilibus com- pressis, supra visis fere capilliformibus, tarsis anticis perlonge pilosis; tibiis anticis subtus minute denticulatis. « Long. 1 4j5; lat. 3,5 lin. « La portion non déclive des élytres est exactement deux fois aussi longue que la partie déclive. Les denticulations du dessous des tibias antérieurs sont à peine perceptibles sans l'aide d'un microscope composé. « En compagnie du spécimen décrit j'ai trouvé un exemplaire qui, je n'en doute pas, était le c^ de la même espèce; mais, par infortune, je l'ai brisé en essayant d'examiner ses organes buccaux. Il diffère de la ^ par sa forme beaucoup plus courte et plus large, avec les tarses antérieurs non pileux et la déclivité postérieure des élytres plus grande , plus forlement délimitée et presque plane. La partie postérieure déclive des élytres était prolongée vers le bas au delà du niveau de la face inférieure du corps (comme dans la 9), mais les élytres étaient conjointement arrondis ou peut-être un peu angulés à l'apex, non comme dans la Q séparément mucronés à l'extrémité avec la suture elle-même prolongée en une petite é|)ine faisant saillie dans l'écliancrure trian- {A.-M. Lea); un exemplaire de cette espèce nousaététrès aimablement envoyé par .M. A. -M. Lea. (1) M. Blackburn a décrit la Ç comme étant le c^ et inversement. (2) En intervertissant les sexes. Hevisio)i (les liositrijcliides. 375 gulaire entre l'apex des élylres. Il était en apparence si diÛ'érent de la '^ que ses rapports avec elle ne nous eussent probablement pas été suggérés si je n'avais pris les deux spécimens dans de semblables galeries dan s la même |iii'ce de bois; mais tous deux, lorsqu'ils sont placés côte à côte, se ressemblent par beaucoup de caraclères frappants, ayant des antennes identiques et la sculjiture de toutes les parties semblable de même que l'absence assez peu fré- quente d'épine dentiforme au bord antérieur du prothorax, la structure très inhabituelle des quatre tarses postérieurs et le prolongement vers le bas de l'apex des élytres. » Distribution géographique Blackburn) ('). Australie du Sud : Pétorsburg- (T. Genre Xylonîtes n. g. (Voir tabl. des genres 1, 31. 32, 33). Forme allongée. Front sim|)le, légèrement déprimi', couvert de soies dressées. Mandibules assez pointues, normales. Yeux assez petits, bien détachés des tempes. Antennes de neuf articles, les articles 3-6 pris 407 408 Fig. 407 à 410. — Antennes das Xylonites reliisus Q (lig. 407) et praeustus J (lig. 409), vues parla face antérieure ; articles 2-6 de l'antenne et 1"' article de la massue, vus par la face postérieure, chez le AT. retusus (f {tig.l'iOS); C' ar- ticle de la massue, vu par la face antérieure, chez le X. praeustus Q (fig. 410). (1) « Extrait du bois d'un arbre vivant. o76 P. Lesxe. ensemble presque aussi longs que le premier de la massue; articles de la massue sans grandes dépressions nettement délimitées ('). Protlio- ra\ dépourvu de suture latérale, assez fortement arrondi sur les côtés, la dent redressée de ses angles antérieurs insérée à quelque distance du bord. Aire postérieure du pronolum lisse et brillante. Sillon mar- ginal des élj très brusquement interrompu au tournant apical. Bord in- féro-apical des élytres non conformé en fau\-épipleure. Tibias posté- rieurs portant de longues soies en dehors. Tarses ornés de longs poils au côté interne (^). (5 Élytres conjointement arrondis ou angulés au liord apical, non (■chancres en arrière. Pièces pleurales du dernier segment de l'abdomen bien visibles, prolongées en arrière jusqu'auprès de la ligne médiane. ç Bord apical des élytres fortement échancré de chaque côté. Dernier segment de l'abdomen sans pièces pleurales apparentes, bidenté au mi- heu de son bord postérieur. Ce genre, qui constitue l'un des types les plus curieux de Xijlo- pertha, ne renferme que deux espèces habitant la région paléarctique. TABLEAU DES ESPÈCES. 1-2 — 1'^'' et 2^ articles de la massue antennaire aussi larges ([ue longs (lîg. 407). Prolborax à peine moins long que large. Élytres sans épines ni tubercules sur les bords de la déclivité apicale (tlg. 414 et 415). 2" et S*" articles des tarses notablement plus larges que les suivants (fig. 411). Élytres, cuisses et tibias bruns. — 6 Bord supérieur de la déclivité apicale avec de longs poils dressés (tlg. 414). — 9 Lobes suturaux de l'apex des élytres avec de longues soies rousses en dessus. Bords de l'échancrure apicale des élytres parallèles, non renflés en bourrelet (flg. 415, 416). Dernier segment apparent de l'abdomen fortement sillonné sur la ligne médiane et ofl'rant au milieu du bord postérieur deux grandes dents très pointues au sommet (tlg. 412). — Long. 3-6 mill X. retusus 01. (1) Les aires de condensation des pores sont limitées seulement sur une faible portion, au côté pioximo-interne (fig. 382 à 385). (2) En outre la suture fronto-clypéale est très enfoncée au milieu et les dents de la râpe prolboracique sont mêlées de denlicules. Il'vision (les Bostruchides. ,")77 2-1 — 1*^'' et 2*^ articles de la massue antennaire plus longs que larges (fig. 409). Prothorax nettement transverse. Déclivité apicaledes élytres munie latéralement, de chaque côté, d'une épine ou d'un tubercule (lig. 420 et 421). 2'' et 3" articles des tarses antérieurs à peine plus larges que les suivants (fig. 417). Élytres roux châtain: cuisses rousses. — d Pubcscence du bord supérieur de la décli- vité apicale très courte. — ç Lobes suturaux des élytres sans poils dressés en dessus. Bords de l'échancrure api- cale des élytres non parallèles, renth's en un large bour- relet (fig. 421 et 422). Dernier segment abdominal sans sillon médian, les dents de son bord postérieur émous- sées au sommet (fig. 419). — Long. 4-8 mill X. praeustus Cierm. Xylonites retusus. (Voir talil. des espèces 1..— Fig. 407. 408 et 411 à 416 du texte). Olivier, 1790, Eue. Méth., Ins., III. p. 110. — Id., 179o, Eut., IV, n'^ 77, p. 14, pi. I, f. 2. — Bedel, 1887. Ann. Soc. eut. Fr., 1887, p. 197. — Zoufal, 1894, Wien. eut. Z>'it., XIII, p. 38. — Schilsky, 1899, Kaf Eut., XXXVI Heft, 9o et Y Y. s//mrt/«tr., 2-^ éd., p. o70. — J. Duval, 1863, Gen. des Col., III, pi. o6, f. 278 i Ç). — Kie- senwetter, iSll, Saturg. Ins. Deutsehl.. Col.. V. p. 38. — V. Mayet. 1890, Ins. de la Vigne, p. 392. — Seidhtz, 1891, Faun. transsijlv., p. 529. — I. Ghewireuv, 1893, Description des Insectes nuisibles aux forêts de steppes, p, 75. (en russe) C^). (1) Le type de Fabricius. qui faisait partie de la collection Bosc, est con- servé au Muséum de Paris. (2) Les auteurs ont constannnent décrit la 9 comme étant le c^ et inver- sement. Ann. Soc. Ent. Fr., i.xix, litOO. 37 578 P. Lesne. (itevrimus Faldorman. 1837, Faun. eut. tituiscduc, pars JI, p. i'A) Long. 3-6 mill. — AUougé; uoir ou brun foncé, assez brillant, avec les antennes et les tarses rou\ ; une teinte brune plus claire existe souvent dans la partie postérieure des élytres. Épistome llnement et densément ponctué, non convexe en avant, sa troncature médiane lé- gèrement débordée par le labre sur les côtés. Front marqué d'une ponctuation moins Une et moins dense que celle de l'épistome, un peu râpeuse, et couvert d'une pilosité assez longue, rebroussée vers le baut. jor Qi fe articles de la massue antennaire aussi larges que longs. Pro- tborax à peine moins long que large, assez fortement réti'éci dans son tiers antérieur, portant de longues soies dressées dans la région de ses angles antérieurs ; aire suscép!iali(iue linement et plus ou moins ràpeusement ponctuée. Ponctuation dorsale des élytres dense et assez fine, non renforcée en arrière. Bord supérieur de la déclivité apicale garni d'une pilosité dressée assez longue, plus fournie chez le q. Su- ture saillante sur la déclivité, plus fortement vers Tapex. Face ex terne des tibias antérieurs largement sillonnée, non rétrécie vers Tex- trémité apicale. 2" et 3^ articles des tarses antérieurs notablement plus larges que les suivants. c5 Élytres élargis en arrière. Déclivité apicale plus grande, brusque- ment tronquée, un peu concave, bordée au côté inft'ro-jatéral par une carène n'atteignant pas l'angle suturai, et présentant en outre latérale- ment, dans le prolongement de cette carène, un calus marginal cos- tiforme. Déclivité plus ou moins finement ponctuée dans sa moitié supérieure, presque lisse intérieurement, parfois transversalement ridée sur une grande partie de sa surface. Suture simplement élevée sur la déclivité. Angles suturaux aigus, conjointement saillants ou lé- gèrement écartés au sommet. î Élytres parallèles. Déclivité apicale moins grande que chez le c5, reliée aux parties dorsales des élytres par une large surface courbe, subgibbeuse au bord latéral, aA'ec une côte faiblement indiquée au bord inférieur. Déclivité tout entière fortement et densément ponc- tuée. Suture renflée en bourrelet sur la dé-clivité. Kchancrure apicale profonde, à bords parallèles, les lobes suturaux portant en dessus une ;i) Le catalogue de Dejean (3'" éd., p. 334) porte en outre en synonjniic le nom inédit de « capillatum Dalil ». Revision iJe^ liostnjchides :m pilositt' rousse à demi dressée, i" segment de l'abdomen très court au milieu, de longueur normale sur les côtés; o" segment plus long que ill il3 414 4^16 Fig. ill à 41(j. — Xyloniles reliisus. Tarse antérieur du o^ (lig. 411); abdo- men de la Ç, vu en dessous et de prolil (lig. il2 et 413); déclivité apicale des élytres, vue de trois-quarts, chez le c^ (lig. il4) et chez la Q (fig. il5); bord inféro-apical des élytres, cIil'z la Q (fig. 41G). 2 i pris ensemble, fdrtement sillonné longitudinalement au milieu, »'t muni au bord postérieur de deux grandes dents contigucs à la base, très aigurs et légèrement recourbées vers le haut à la pointe; le bord postérieur du même segment est écbancré en demi-cercle de part et d'autre de ces dents.' Les articles 4 et o des antennes sont parfois soudés au côté interne (lig. 38:5). Distribution géographique — Europe moyenne et méridionale, Jla- gbreb, Chypre ('). (1) D'après Haudi. It y a lieu de faire ici les mêmes réserves qu'au sujet dit Scobicio pustuldta (v. p. .'>90, fin de la note de la page précédente). 580 P. Lesne. Les points les plus septentrionaux où la présence du Xijlonites re- tusus a été constatée sont les forêts d'Andaine (Orne), de Saint-Ger- main (Seine-et-Oise) et de Compiègne (Oise), en France; la vallée moyenne de la Sarre, le Taunus et le Barnim, en Allemagne ; la vallée de la rivière Samara, en Russie ('). Biologie. — Cette espèce vit à la fois dans le bois mort du Chêne (-), (1) En France, l'espèce parait laire délaut en Bretagne, dans la plus grande partie de la Normandie, ainsi que dans les pays situés à l'ouest de la valit-e de l'Oise et au nord de celle de l'Aisne; mais les renseignements que l'on possède sont bien incomplets. Voici ceux que nous avons réunis : Orne : La Ferlé-Macé {A. LéveilU). Seine-et-Oise : forêt de Saint-Germain (.(. /.ereiZ/r, juin 1864; Ch. Brisout de liarneville; D' Cli. Martin). Seine : Saint-Mandé {E. Mlard). Oise : forêt de Compiègne (G.- I. Poujade, juil- let 1877 : D"^ Cil. Martin). Seine-et-Marne : forêt de Fontainebleau (.1. LéveilK']. Aube : Palis {Larcrdel). Vosges [Géfiin). Indre-et-Loire : Tours. Loiret : forêt d'Orléans (H. Rouyer); Sully (£'. Counetle). Vonne •■ Coulanges-la-Vineuse (/>' l'opulvs). Côte-d'Or : env. de Dijon {Rouget). Rhône : Lyon (Coll. Aube; \ . Mayet). Ain (Guillebeau). Allier (£". Olivier). Puy-de-Dome : Mont-Dore, Salon du Caipucm {i. Fauvel}. Haute- Vienne : Saint-Harbanl (/,. J/e^HU/;] ; Li- moges et La Jonchère (lileitse). Dordogne (Coll. Guérin-Méneville^ Ober- tliiir). Landes ( l'erris ; Gobcrt). Gers et Lot-et-Garonne (7>('^//er/» et Lucantc). Vallée du Tarn (/)' Ch. Martin). Pyrénées-Orientales : Massane ( 1. Mayet). Ria (Xctnbeu). Vernet-les-Rains (R. Oberthur), Collioure (Ch. Brisout). Bouches-du-Rliône : Sainte-Baume (D' Ch. Martin). Basses-Alpes : Digne {Bellier). Var : Draguignan (Jauberl et Rotjert). Sarrelouis (L. von Heyden). W'iesbaden (L. von Heyden). Strasbourg [Mu- sée de Bruxelles : Coll. Javet). Erlangen (Rosenhauer). Munich (Musée de Madrid). Brandebourg : forêt de Dubrow [Sehilsliy); environs d'Eberswalde (Ralzeburg ; M. Bach). Silésie allemande (Seidlitz). Suisse (Germar) : Mont l^ilate (M. de Vauloger). Ligurie, Piémont et Lora- bardie (Bandi, Villa, Musée de Gènes). Tyrol méridional (Gredler). Istrie : Gorz {Ludy sec. Schilshy). Fiume (Coll. Fleutiauj). .\utriche et Hongrie (Redlenbacher, etc.). Transsylvanie (Seidlitz). Herzégovine (Apfelbec/,). Samara (sec Schilshy). Crimée (Coll. Mniszech > Oberthur). Transcau- casie (Falderman, etc.). Chypre (Truqui sec. Baudi). Algérie : Teniet el Had (M. de Vauloger) ; Djebel Edough (L. Iledel ; M. Pic). Tunisie : Aïn Draham (M. Pic). (2) Dans les Landes (Perris), dans les Pyrénées (L. Dufoun, en Allemagne (Nordlinger. Lebensw. von Forsth., 188o, p. 13; .T. Schilsky). Revision des Bostnjchides. o81 du Chàtaiguicr ('), du Figuier (-) et de la Vigne (^). On Ta trouvée aussi dans le Chêne Vert {') et dans l'Erable {'). L'adulte se rencontre en mai, juin et juillet ; il a des mœurs diurnes. La femelle creuse, dans les rameaux, des galeries eirculaires sembla- bles à celles du Sinoxijlon sexdentatum, mais d'un diamMre plus petit, et y dépose ses œufs. Les galeries larvaires, longitudinales, sont sur- tout nombreuses dans la région médullaire ("). Pendant la mauvaise saison, la larAO poursuit son développement et elle ne se transforme en nymphe qu'en mai-juin du printemps suivant. On signale comme ennemis naturels de cette espèce un Malachide, YAxinotaisus puliciuius Fabr. et plusieurs Clérides [Denops albofas- ciata (Iharp., Tillus unifasciatus Fabr., Opilus mollis L. et 0. domes- ticus Sturm) ('), et, comme parasites, un Braconide {Cahjptus angus- tinus Rulhe) et deux Chalcidides {Pteroinalus bimaculatus .Nées et Perilampus laevifrons Daim.) (*). Xylonites praeustus. (Voir tabl. des espèces 2. — Fig. 40î>, 410 et 417 à 422 du texte). Germar. 1817, Reise nach Daim., 2>' éd., p. 226, pi. VIII, f. 10-12 (1) Dans les Landes (Perris) et aux environs de Wiesbaden (L. von Heyden, Kâf. von Xassmi). 12) Dans les Landes (Perris) et dans le bassin moyen de la Garonne (Del- herni et Lucanle). (3) Dans les Landes (Perris). (4) Dans le Var (Jaubert et Robert). (5) Dans les Pyrénées-Orientales (V. Mayet in coll.). En Algérie, cet insecte doit vivre notamment dans le Quercus Mirbecki, d'après une observation de M. L. Bedel qui en a capturé plusieurs individus en battant un jeune Cbéne de celte espèce récemment coupé. Le A', retusus vit probablement aussi dans le Hêtre. (6) Ces renseignements biologiques sont empruntés presque tous à l^erris (Ann. Soc. ent. Fr., I8.1O, p. 562 et 504) qui observait l'espèce actuelle dans les sarments coupés réunis en fagots et dans les tiges mortes de la Vigne sauvage. (7) Cf. Perris, Ann. Soc. eut. Fr.. 18.50, p. 565-566 et Larv. de Vol.. p. 220; Nôrdlinger, Lehensw. von Forstli., 1880, p. 9. (8) Cf. Ralzteburg. Ichn. der Forstins., III, p. 2i<}; Gobert. Cat. des Col. des Landes, p. 201. Ratzeburg indique aussi comme parasite probable VHel- con carinator Nées (Braconide). o82 P. Lesxe. (Ç). — Zoufal. 1894, Wien. Eut. Zeit., XIII, p. 39. - Schilsky. 1899, Kâf. Eu)\, XXXYI Heft, 94 et YY (')• appendkulatus* Lucas, 1849, Expl. scient, de VAUjéiie, Ins.. I. p. 466, pi. 39, f. 3ot 3fl-3nÇ) (')• Long. 4-8 mill. — Allongé, parallèle. Tête, prothorax et poitrine noir brillant; élytres roux châtain, rembrunis à l'extrémité; abdomen ^jl7 /'■ 418 4U) 420 421 42'» Fig. 417 à 422. — Xyloniles proeus/us. Tarse antérieur de la Q ((ig. 417) ; der- nier segment abdominal du c^ (lig. 418); abdomen de la Q, vu en dessous ((ig. il9) ; déclivité apicale des élytres, vue de trois quarts, chez le c'' (fig- 420) et chez la Ç (fig. 421); apex de l'élytre, vu de derrière, chez la Q (lig. 422). brun roussàtre; antennes et pattes rousses, à part les tibias antérieurs qui sont bruns. Épistome finement et densément ponctué, convexe le long de son bord antérieur, sa troncature médiane aussi large que la base du labre. Front moins densément ponctué que l'épistome, cou- vert d'une pilosité assez longue, rebroussée vert le haut. Premier et (1) Les auteurs ont interverti les sexes comme pour l'espèce précédente. (2) Apale appendiculata* Dejean, Cat., 3'' éd.. p. 33i. liecision des ïiostrycliides. 583 deuxième articles de la massue anteiinaire légèrement allongés. Protho- rax transverse, sans longue pilosité antéro-latérale ; aire suscéphalique tinement ponctuée. Ponctuation des parties dorsales et latérales des ély- tres dense et forte, non renforcée en arrière. Pubescence de la déclivité apicale fort courte, dressée, rousse, appréciable surtout près du bord supérieur où elle est formée de poils moins courts. Face externe des tibias antérieurs étroitement sillonnée, légèrement réti'écie vers l'apex. t'' et 'i'' articles des tarses antérieurs à peine plus larges que les sui- vants. Les autres caractères spécifiques communs aux deux sexes sont identiques à ceux du A', retusus. (5 Déclivité apicale des élytres plus grande que chez la 9, couverte d'une ponctuation excessivement fine et très dense, et souvent ridée obliquement dans sa partie supérieure. Bords de la déclivité armés latéralement, au-dessus du milieu de la hauteur de celle-ci, d'une épine robuste, dirigée en dedans, fortement renflée en dehors à la base, line et très |M)intue au sommet, et pourvus inférieurement d'un large rebord qui prend naissance à l'angle suturai et qui remonte sur les côtés jusque auprès de l'épine latérale. Suture uniformément saillante sur la déclivité. Angles suturaux non en saillie, émoussés au sommet. Q Déclivité apicale moins nettement tronquée que chez le (3, folle- ment ponctuée, ses épines latérales plus petites ou remplacées chacune par un tubercule; suture renflée sur la déclivité. Échancrure apicale des éh très largement ouverte, bordée d'un épais bourrelet ; lobes su- turaux sans poils dressés en dessus. Dernier segment apparent de l'ab- domen densément pubescent sur les côtés, non sillonné au milieu; bord postérieur du même segment armé de deux grandes dents mé- dianes émoussées au sommet et échancré de chaque côté de ces dents. Chez cette espèce, le >)" article des antennes présente fréquemment une encoche au côté externe (fig. 384). Ce fait n'est pas constant ni particulier à l'un des sexes ('). Distribution géographique . — Région méditerranéenne occidentale : Provence, Italie, Corse, Sardaigne, Dalmatie, Nord du Maghreb (-). (1) J. Duval [Gen. des Col., III, p. 23n., qui avait déjà signalé cette par- ticularité, la considérait comme propre au mâle. (2) Bouclies-du-Rhône : Marseille [Coll. de Marseul ; Coll. Léveillé) ; Sainte- Baume (Ancey in Coll. l'ic ■. Basses-Alpes : Digne [Coll. BelUer > Obcr- th'nr). Var [Jaubert et Boberl -. Toulon {Coll. Ch. Brisout). Lombardie o84 P. Lesne. Biologie. — Le Xyîonites praeastus se développe surtout dans les Chèues : Quercus Ilex ('), Q. suber (2), Q. robur (^), Q. Mirbecki {''). Il vit aussi daus le Figuier (^), daos le Lentisque {^) et dans le Gom- mier ("). Comme son congénère A', retusus, on ne le trouve que dans le bois mort, de préférence dans les branches de faible diamètre. L'adulte se rencontre depuis le mois de mai jusqu'en août. Il sort aux heures chaudes de la journée et vole avec facihté ; par les temps sombres il reste blotti dans sa galerie (L.-G. Seurat). Les galeries creusées par les larves sont, comme à l'ordinaire, lon- gitudinales, la galerie de sortie de l'adulte Iransverse. La nymphose a lieu près de la surface de la branche, à une profondeur de moins d'un centimètre (s). Genre Ncobioia n. g. (Voir tabl. des genres 1, 31, 32, 34, 3o). ^( 7 'î Front déprimé, orné d'une couronne de longues soies rousses dres- sées. Bord antérieur de l'épistonîe inerme. Mandibules toutes deux pointues au sommet. Yeux bien détachés des tempes. Antennes de neuf articles, les articles 3-6 pris ensemble plus courts que le premier {Villa; Coll. steinheil > Oherthilr); Gênes [Dorla il Gestro in Musée de Gênes). Corse (Gougelet in Coll. Bedel ; Coll. de Marsenl; Coll. V. Mayel; Coll. Pic). Sai'daigne {Baudi) : Sanabus {Gestro et Traveiso in Musée de OéHCs). Dalmalie : Cherso (Germai). Algérie : Sebdou {D' Ch. Martin); Daya {Munier in Coll. Bedel); Teniel el Had {M. de Vauloger); Blida et l'Arba {Ch. Lallemant); Yakouren (M. Pic): Djebel Edough (L. Bedel; M. Pic); La Calle (//. Z-? Dernier segment aljdominal sim- ple, sans pleurites visibles (-). Les Scobicia habitent à la fois la Région méditerranéenne et les parties occidentales et sud-centrales de TAmé- 423 rique du Nord. Outre les espèces con- pj„ ^^.^ ^^ ^24. - Antenne du tinentales, le genre renferme trois scobicia cfievrieri 9 (fig. 423) formes insulaires très étroitement lo- et antenne du s. declivis Q, ralisées aux îles Canaries et à Ma- vue par la face postérieure dère. (lig. 424). TABLEAU DES ESPECES. 1-10 — Bourrelet suturai de la déclivité postérieure dépourvu de dents ou de tubercules (lig. 434 à 436). — Espèces paléarctiques. 2-7 — DécHvité apicale sans limites nettes vers le haut, gra- duellement reUée au dos des élytrcs par une surface ré- gulièrement convexe ftlg. 434). (1; Tous les Scobicia ont en outre les dents de la râpe prothoracique mê- lées de denticules et les tibias postérieurs munis de longues soies rni-dressées à la face externe. (2) Sauf chez la ^ du Scobicia decUcis dont le dernier segment abdominal montre sur les côtés des pièces pleurales beaucoup moindres il est vrai que chez le cf. Cette particularité se retrouve chez les Xylothrips. 586 P. Lesne. '^-6 — DK-livité apicak' sans nervures en saillie dans la région (le son bord supérieur. Milieu de l'aire postérieure du pronotum très finement ponctué. l-o — Suture déprimée dans la région supérieure de la décli- vité apicale. Yeux assez petits (lig. 431) ('). Prothorax rétréci en avant seulement à partir du milieu (tîg. 427). Long. 2 2,3- 4 1 2 mill S. pustulata Fabr. 0-4 — Suture non déprimée dans la région supérieure de la déclivité apicale. Yeux gros (fig. 430) (-). Prothorax ré- tréci en avant à partir de son tiers postérieur environ (flg. 428). Long. 4 l/4-o mill S. barbata ^\o\ï. fi-3 — Dt'clivité apicale présentant de chaque côté trois côtes saillantes, parallèles à la suture, dans la région de sou bord supérieur (fig. 429); entre ces côtes la ponctuation est très grosse et contluente. Milieu de l'aire postérieure du pronotum avec des grains râpeux assez gros. Côtés du prothorax avec de longs poils dressés. Soies dressées de la face externe des tibias postérieurs tri'S longues, at- teignant presque la longueur des tibias. Long. 3 3/4-4 mill S. barbifrons Woli. 7-2 — Déclivité apicale brusquement coupée (lig. 433 et 436), nettement délimitée dans sa région supérieure. 8-9 — Déclivité apicale sans rebord latéral en saillie. Angle su- turai des élytres à peine saillant (fig. 42o). Massue an- tennaire rousse ou d'un brun roussâtre. Long. 2 1/4-4 1/3 mill S. Chevrieri Villa 9-8 — Déclivité apicale rebordée latéralement sur les deux tiers environ de sa hauteur. Angle suturai redressé et saillant (fig. 426). Massue antenuaire brune. Prothorax plus fortement rétréci en a^ant (tîg. 426). Long. 3 3,4- o 1 2 mill S. ficicola AVoll. 10-1 — Bourrelet suturai de la déclivité apicale muni de chaque ■ côté d'une épine ou d'un tubercule dentiforme {[ig. 438, 440, 441). — Espèces néarctiques. 11-12 — Prothorax élargi en arrière du milieu (lig. 437). Dents du bourrelet suturai des élytres contiguës, insérées sur (1) et (2) Nous donnons plus bas un tableau des dimensions de l'œil chez les Scolncia paléarcliques. lit'i'isiou ilt's nostrijrhiflcs. o87 la suture même, à mi-luuitrur de la déclivité [\g. 4."{8) : celle-ci sans espaces lisses le long de la suture, mais présentant de chaque côté deux cal us marginaux à sou bord inféro-latéral (tig. 438). Long. 4 mill. S. suturalis Horu 12-H — Prothorax non élargi en arrière dii milieu (lig. 439). Dents suLsuturales des élytres insérées au-dessus du milieu de la déclivité (tlg. 440 et 441). 13-14 — Dents subsuturales des élytres petites, contigui's, insé- rées contre la suture; bourrelet suturai de la déclivité étroit, très légèrement élargi vers le haut, sans strie cir- conscrivante, mais longé di- chaque côté par un assez large espace déprimé, lisse et très brillant. Pas de calus ni de tubercule au côté latéral de la déclivité. Angle su- turai des élytres non saillant tlg. 440). Corps noir avec les angles ()Ostérieurs du prothorav et le calus hume- rai teintés de ruuge. Long. 5-7 mill S. declivis Lee. 14-13 — Dents subsuturales des élytres fortes, coniques, in- sérées à distance de la suture sur un large bourrelet suturai circonscrit, dans la moitié supérieure de la dé- clivité, par une strie fortement enfoncée (tig. 441). Bord latéral de la déclivité présentant de chaque C(Mé un ca- lus et un tubercule. Angle suturai des élytres redressé et saillant (tlg. 441). Corps brun roussàlre. Long. 4 mill. S. bidentata Ilora DIMENSIONS DE l'oEH. CHEZ [.ES Scobicid l'ALKARCTluL'ES. DiamCitre l)iaDi"trc NOM TAILLE transversal longitmliiKil de lindiviilu SEXE. l'ROVF.XAXCE. (le l'œil de l'œil DK Î.'I-SPKCE nieiisuré. (duamèue maximum). (diamètre miinmuni). m Uim. miilim. miUim, ■S. pusiuldio . . 4 \> + Hvères 0,35 0,28 s. bdrbdio. . . 4 1/4 + Madère 0,42 0.37 S. barbifrons. 3 3/4 O^ Pairna 0,34 0,25 s. ClievrierL. 4 1/3 '+' Akbès (Syrio .. 0,'i(; 0,35 id. 3 1/2 * ? 0.35 0,28 .s. fwkola — 4 1/2 $ Canaries 0;3'.t 0,35 588 P. Lesne. Scobicia pustulata. (Voir tabl. dos espèces 1, 2, 3. 4. — Fig. 427, 431, 432 et 434 du texte). Fabricius, 1801, Stjst. Elenth., II, p. 381. — Lesne, 1900, BuU. Soc. eut. Fr., 1900, p. 10. humeralis Lucas, 1843, Rer. Zool., 1843, p. lo9. — Id., 1849, ExpL scient, de V Algérie, Insectes, I, p. 463, pi. 40, f. 1 ('), Long. 2 2/3-4 1/2 mill. — Allongé, parallèle, assez robuste. Brun, avec les antennes, les cuisses, les tarses, la base du prothorax et celle 42.5 426 429 Fig. 425 à 429. — Scobicia Chevrieri (fig. 425); S. ficicola (fig. 42C)) : S. pits- tulata (fig. 427); .S', barba/a (fig. i28) ; ,S'. barbifrons (fig. 42ii). (1) Apate humeralis* Dejean, Cat., Z" éd., p. 334. Hi'cision des Bostrijclui/es. o89 des élylros roux clair ; très souvent la teinte rousse est nettement rou- geâtre sur le prothorax: et sur les élytres; souvent aussi les tibias in- lermêdiaires et postérieurs sont roux. Couronne frontale métliocrement fournie, dépassant à peine en arrière le niveau du bord postérieur des \eu\:, l'espace qu'elle circonscrit tinenient ponctué, finement et densé- meut pubescent. Bord antérieur de l'épistome très obtusément angulé de chaque côté de la base du labre. Yeux modérément développés. Pro- tliorax notablement plus large que long, régulièrement et assez forte- ment arrundi sur les côtés, son maximum de largeur se trouvant vers son milieu ; dent antéro-latt'rale insérée au bord même. Aire postérieure du pronotum très brillante, présentant une ponctuation extrêmement fine, éparse, non râpeuse. Élytres très finement pubescents, fortement et densément ponctués, plus fortement sur la déclivité apicale sans que les points soient continents dans cette région. La troncature de la dé- cliAité apicale n'est pas brusque; le plan de la déclivité se relie insen- siblement aux parties dorsales des élytres par une large surlace courbe. Suture fortement épaissie et comme bilabiée sur la déclivité. Dans la partie supérieure de celle-ci la région suturale est déprimée et le fond de cette dépression est occupé par le prolongement antérieur très at- ténué du bourrelet suturai. Bords latéraux de la déclivité montrant de chaque côté les rudiments de deux calus marginaux, le bord inférieur nullement saillant; angle apico-sutural non redressé. Abdomen finement et densément ponctué, très finement pubescent. Tibias intermédiaires et postérieurs comprimés, aussi larges en leur milieu qu'à leur extré- mité. Il est assez fréquent (|ue la teinte rousse ou rouge de la base du prothorax se réduise à deux taches voisines des angles postérieurs ; c'est le cas, par exemple, du type de Fabricius. On constate aussi des variations dans l'étendue de la teinte rousse basilaire des élytres et dans la coloration de la massue antennaire qui est tantôt rousse tantôt bru- nâtre. La variation des sillons frontaux, suture fronto-clypéale et sillon médian longitudinal, ne paraît offrir aucun intérêt. Le rudiment d'un calus existe parfois au bord supéro-latéral de la déclivité postérieure. Distribution géographique. — Le Scobicia pustulata se rencontre dans une grande partie de la Région méditerranéenne ('). dont il ne pa- (I) Espagne : Cordoiie {Musée de Madrid). France mérid. : Collioure {(Ire- nier in C'oll.Léveillé]; Ria ( Pyrénées-Orient.) (A'rtm/^cw) ; Narbonne ( T.. Voye^; Roquebrun (Hérault) {V. Hlayet); Montpellier {V. 3/aye<); Marseille. Aix-en- Provence et Ste-Baume {E. Abeille de l'errin); Mérindol (Vaucluse) [E. Abeille de Perrin); Ste-Tulle {^&sses-.S.\pes) {Guérin-Mèneville) ; St-Za- 590 P. Lksnk. rait pas franchir les limites. Sa présence n'a été signalée ni en Tri- politaine, ni en Egypte, ni dans les contrées situées à l'Est de la Syrie. Biologie ('). — Cette espèce se développe dans le bois mort du Chêne vert {Qiiercus Ilex) (-) et fort probablement aussi dans celui d'autres essences. On la trouve surtout dans les branches petites ou moyennes; elle ne dédaigne pas le iiois un peu carbonisé (Xambeu '. Les œufs sunl pondus en nomlire dans une même branche. Les gale- lies larvaires cylindriques et remplies de tine sciure tassée, s'étendent [larallèlement dans le sens des fibres, se côtoyant sans se confondre. Le travail de forage, commencé en automne, se poursuit en hiver pour s'arrêter au printemps, au terme de l'accroissement de la larve (fin mars ou avril). La nymphose a lieu sans apprêt à l'extrémité de la ga- lerie larvaire. Elle dure une quinzaine de jours (Xambeu). mais elle charie fVar) ( T. Mayef) ; Hyères et Gien {E. Abeille de l'errin); La Siagne et Vaugranier. près .\ntibes(J. Grouvelle); Digne {.Warlin in Musée ileMadrid). Corse (Damry, etc.). Sardaigne : Burgos et Gonnos [Damry in Coll. Oher- thiir). Sarrabus (/?, Gestro et Traversa \n Miiséede Gênes}. SkUe {Coll. Cli. Brisout). Illyrie {Coll. Aoiiallner). Tunisie : Tunis et Souk el \rh&(D' Nor- mand); Djedeida {M. Pic). Algérie : Hùne {Leprieur); Teniet el Had (A. fîe- del; M. de Vauloger); région du inonl Ouarsenis {M. de Vaulogcr); Oran ( r. Mayef); Miserghin et Tlemcen(Z.. Bedel ; Mecheria (M. l'ic). Maroc : Tan- ger (Schoiisboè sec. Fahricius. Haute-Syrie : Xkhh?, {Delagranye). — De- puis mai jusqu'en août. On remarquera que pour le bassin oriental de la Méditerranée nous ne ci- tons que la seule localité d'.\kbès; cela tient sans doute à ce que les collec- tions consultées par nous étaient pauvres en insectes de l'Europe sud-orientale. Quant à l'indication donnée par Th. Kiippen {Die Scfiûdl. Ins. Rlissl., 1880. |i. 191). qui parle du Xyloperthu humeraiis Luc. comme vivant dans le Vu- nica rjranalum sur la côte méridionale de Crimée, il n'y a pas de certitude qu'elle ait trait à l'espèce actuelle plutôt qu'au Clievrleri. On en peut dire autant du <• Xylop. puslulala V. » signalé par M. Baudi di Selve comme existant à Chypre [Berl. Ent. Zeit., \8T.i, p. 33G). Encore cette dernière provenance serait-elle douteuse, car M. L. lîedel nous apprend que les récoltes de Truqui, étudiées par M. Baudi, avaient été en parties effectuées sur le continent. (1) Cf. Xambeu, Z-e yafuralisie, 1802, p. GOel.lHn. Soc. Llnn. de Lyon, 18y:3, p. 34. — Lesne, Bull. Soc. ent.Fr., 1900, p. VI. — M. Xambeu nous écrit que les observations publiées par lui ont bien trait au ,S. pustulata et non au chevrieri. '(ï) C'est dans ces conditions que M. Xambeu l'a observée à Ria et M. Valéry Mayet à Narbonne, Roquebrun et Montpellier. M. L. lieJel l'a trouvée aussi dans un Chêne à Teniet el Hat. itevision des Bostnjt'hidi's. oOl peut se prolonger si le temps est froid on humide. L'adulte, ayant creusé le trou de sortie, se tient de préférence dans sa galerie. Par les nuits calmes il sort pour s'accoupler ('). Scobicia barbata*. (Voir tabl. des espèces 1, i, 3, o. — Fig. 4i'8 et 430 du texte). Wollaston, 18(10. An)\. ond Mng. ofyat. Hist.. V, p. XiO.— Id., 1865, Cnl. Ailaiit., p. 231 et Appcud.. p. 38. (_!;ette forme est très voisine du S. paMulata. Elle n'en dilïère guère que par les caractères suivants : Front plus largement et plus nettement déprimé, la couronne frontaU' plus ample et plus fournie (au moins chez la ç). Yeux beaucoup plus gros (plus gros encore que chez le Clierrieri, v. le tableau de la p. o87). Prothorax plus fortement rétréci en avant, son maximum de largeur nettement situé en arrière du milieu. Suture él y traie non déprimée dans la ré- gion supérieure de la déclivité. Long. 4 1/3 mill. (2). On peut ajouter que la ponctuation du la déclivité apicale est moins dense que chez le jnistulnta et que les calus de ses bords latéraux sont un peu plus mar- qués. Dans le voisinage du bord supé- rieur de cette déclivité, la ponctuation dorsale des élytres est aussi plus grosse et moins dense que chez le pustalata. L'un des individus examinés a la massue antennaire brune, ses articles étant un peu plus grands que ceux du pusiuhiid. La piii- trine et l'abdomen sont bruns. Distribution géographique. — Madère {Wollasfotu Fauverj- Porto Santo {F(iuvel). (1) A. Berti {.itli délie Adun. deW Istit. Venelo di Scienze, lefl. ed arl., T sér., IV. 1858-.ïy, p. 1.52 et suiv.) a attribué avec vraisemblance à I' « Apale humeralis Dej. » la perforation de tul)es en plomb servant de conduites pour le gaz d'éclairage, dans une imprimerie de Venise. Le plomb avait été percé sur une épaisseur de 3 à 4 millimètres. On ne sait si l'observation a trait réel- lement au Scobicia puslulata, ou bien au Chevricri; mais la détermination spécitique précise n'a pas une grande importance ici. {'>) La taille varierait de 2 lignes à 3 lignes 1 3 d'après Wollaston. Le dernier chilTre parait bien élevé. i3l iMg. 430 et 431. — Têtes du Scobicia barbala ((ig. 43oj et du S. puslulala (fig. 431) vues de face. 392 P. Lesxe. Scobicia barbifrons*. (Voir tabl. des espèces 1, 2, G. — Fig. 429 du texte). WoUaston, 1864, Cat. (km. Co/., p. 252. — Id., 1865, Col. Àthuit.. p. 231 et Append., p. 37. Long. 3 3/4-4 mill. — Par sa troncature él\ traie mal délimitée, cette espèce appartient comme la précédente au type du S. pustulata. Elle est caractérisée surtout par la longueur et le nombre des poils dressés des flancs du prothorax , par la présence de grains râpeux sur Taire postérieure du pronotum, par la saillie en forme de calus des nervures élytrales sur les bords supérieur et latéraux de la déclivité apicale el par les longues soies dressées qui garnissent la face externe des tibias. Chez l'individu que nous avons sous les yeux, Tépistome est distinc- tement écliancré en avant, le front est brillant, finement ponctué et la région du vertex ne présente pas d'impression. La ponctuation des élytres est fine en avant, très forte, grossière et conflueute en arrière, au voisinage du bord de la déclivité apicale et notamment entre ses calus marginaux, tandis que sur la déclivité même la ponctuation quoi- que très forte n'est pas contluente. La pubescence des élytres est bien apparente, assez dense, assez longue, rousse. La déclivité apicale est munie inférieurement d'un rebord en saillie. Le bourrelet suturai, moins épais que chez les esitèces précédentes, se prolonge jusqu'à l'an- gle apical de l'élytre. Aux tibias postérieurs la longueur des soies de la face externe atteint presque celle des tibias eux-mêmes. Coloration roux brunâtre, plus foncée sur le prothorax et vers l'extrémité des élytres (•). Distribution géographique. — Iles Canaries : Palma ( WoUastou ; Ck. AUuand). Scobicia Chevrieri. (Voir tabl. des espèces 1, 7, 8. - PI. I {'-), lig. 4; fig. 28 B, 260, 423. 423, 433 et 435 du texte). Villa, 1835, Col. Eur. dupl. Suppl., p. 49 (')• — Lesne, 1900, Bm//. Soc.ent F;-.. 1900. p. 10. (1) La longueur des tarses intermédiaires ne fournit pas de caractère dis- tinctif. . (2) Ami. Soc. ent. Fr., 189G, pi. VIII. (3) La description de 1' « Apate Chevrieri » de Comolii {De Col. prov. A'o- lierision des Bostr^icliifh's S93 foceicolUs* Allard, 1869, LWbeille, V, p. 468. pustulata \ Kiosenwetter, 1877, Nat. Ins. Deustchl., Col., V, p. 38. — Schilsky, 1899, Kdf. Eur., Heft XXXVI, n°93 ('). Long. 2 1/4-4 13 mill. — Même système de coloration que chez le 5. pustulata, le corps étant fréquemment d'une teinte générale moins foncée; le prothorax est très souvent roux en entier et ses parties claires, mal délimitées en avant, ne deviennent jamais rouges et ne se réduisent pas non plus à deux taches postéro-latérales . Massue anten- naire et pattes rousses, à l'exception des tibias antérieurs (-). Très voisin des espèces précédentes. Comparé au pustulata, il en ditlere par sa couronne pileuse frontale plus fournie et plus ample, formée de soies plus longues et s'étendant plus en arrière du côté du vertex où sa ligne d'insertion est accompagnée d'une légère impression, plus sensible chez le c5; par ses yeux notablement plus gros ; par son pro thorax moins court, moins fortement arrondi sur les côtés, aussi long (lue large ou seulement un peu plus large que long; par la dé- ^'^'' ^^^ clivité apicale des élytres abrup- pjg ,,3., ^^ 433 _ j^te et prothoiax, tement coupée et bien délimitée vus de profil, chez les scohicia pustu- vers le haut. Le calus marginal Jala {\ig. i3'2)etf7;ei7r«en(fig. 43.3) Q. vie, 1837, p. 38) qui parait être copiée sur celle de Villa, se rapporte très vraisemblablement à la rnème espèce. Comolli a observé l'insecte « in Vite la- l)rusca » ; on sait que cette Vigne est d'origine américaine. V Apate capillata Villa (Dejean, Cat., 3' éd., p. 33'i) est le S. Chevrieri. (1) M. Zoul'al (Wlen. ent. Zeit , Xlll, 1894, p. 39) paraît avoir considéré les Scobicia pustulata et Chevrieri comme étant les deux sexes d'une même espèce. Lfi Xi/toperlha barbifrout Walker {List of Col. coll. bij Lord, 1871), dont nous reproduisons ci-dessou> la description originale, ne peut être que l'un des deux .S'co/nct« européens. Xylopertha barbifrons Walk. — « Tawny, shining. Head black, witb a thick porrect tufl of yellow hairs. Prothorax smoolh, roughly punctured in front, where il extends Uke a hood over the head. Elytra minutely punctu- red; apical half brownish, dull, more thlckly punctured than the basai half. L. 1 3/4 lin. ». — Provenance : « Wady Nash » (Péninsule sina'itique). (2) L'élendue des parties claires de la base des élytres varie comme chez le S. pustulata. Ann. Soc, Ent. Fr., lxix. 1000. 38 594 P. Lesne. inférieur de celle déclivité est plus saillant que chez le pustidata. De chaque côté de la base du labre, le bord antérieur de l'épistome montre une saillie sul)anguleuse mieux marquée. Distribution géographique. — Région méditerranéenne; remonte en outre vers le Nord sur le pourtour du massif alpin dans le Dauphiné, en Savoie et dans le Tyrol (*). Il semble que l'espèce n'existe ni en Tri- politaine, ni en Egypte, ni dans les contrées situées à l'Est de la Syrie. Biologie. — Le Scobicia Chevrieri a été observé dans le bois du Fi- guier (V. Mayet, Xambeu, Gredler), du Mûrier (Gredler), du Chêne Vert [Quercus Ilex) (V. Mayet), du Laurier (Xambeu), du Lentis(iue [Pistacia lentiscus) (*), etc. (^). (1) Espagne: Yunquera, près Malaga (Coll. Rosenhauer ^ Oberthur); Sé- ville et Cordoue {Miisée (le Madrid). I. Baléares (Coll. Gamheyy- Oberthur). France méridionale : Ria (Pyrénées-Orient.) {Xambeu); Montpellier ( 1'. Matjet); Marseille (Coll. de Marseiil, etc.); Sainl-Zacharie (Var)(r. Mayet); Pignans ( Var) (E. A beille de Perrin) ; Mce ( Gougelet) ; Grenoble et Uriage (Isère) {Coll. Bigot; A. Gronvelle); Savoie (Coll. de Marseul). Italie : Piémont (Mu- sée de Gênes) ; Gènes ( Dodero) et Voilri (ihisée de Gênes), Milan ( Villa, etc.) ; env. de Pise [Lavergne de Labarrière). Corse {Damry, etc.). Sicile (E. Al- tard; Coll. Bellier^ 0&e?7AMr). Tyrol méridional :Bolzen (Crer/^er in Coll. Steinheil > Oberthiir); Islrie : Gôrz (lAidy sec. Schilsky) et Trieste (Scriba in Coll. Rothschild > Oberthiir). Illyrie (Coll. Noualhier). Grèce {K.-J. Lange in Musée de Bruxelles et Muséum de Paris). Crimée (Coll. Schmidt > Oberthiir). Caucase [Coll. Pic) : .Vresch [Schetlioivmkow in Coll. Mesmin); Derbent (Reïtter ; Coll. A. Grouvelle,. Syrie : Al^bès [Delagrange)\ Beïrout (M. Pic); Jaffa (E. Abeille de Perrin). Tunisie : Bizerte (M, de Yauloger); Tunis, Teboursouk et Soukel Arba (D" Normand); Tunisie méridionale (Coll. Abeille de Perrin). Algérie : Bône (Leprieur); massif de l'Ouarscnis (M. de Vauloger); Oran {H. Lucas; V. Mayet). Maroc : Tanger (Favier in 3Iusémm de Paris). — De mai en octobre. C'est très probablement au .S'. Chevrieri que se rapportent les spécimens trouvés à Genève et signalés par Rey (L'Échange, 1892, p. 17), ainsi que ceux du bassin moyen de la Garonne dont parlent Delherm et Lucante (Cat. des Col. du Gers et de Lot-et-Garonne, 4" partie, p. 109). Les derniers auteurs citent la localité de Samatan (Gers) et donnent l'espèce comme assez rare dans la région. Nous avons déjà appelé l'attention (Bull. Soc. eut. Fr., 1900, p. 11) sur le fait de la coexistence fréquente des S. pustulata et Chevrieri dans les mêmes localités et nous avons donné une liste de quelques-unes de ces localités com- munes. (2) D'après une indication manuscrite placée sous un individu provenant de Cordoue et appartenant au Musée de Madrid. (3) Autres essences nourricières des Scobicia européens (on ne sait si ces Heviffion dos Bostrijchidi's. o95 Los larves vivent en grand nombre dans une même branche ; leurs galeries s'étendent longitudinalement suivant la direction des fibres du l)Ciis. On a remarqué que toutes les larves provenant d'une même ponte, ayant progressé dans des conditions analogues, travaillent presque tou- jours au même niveau dans l'intérieur de la branche, ce qui expUque le fait de déviations parallèles alleclant tout un groupe de galeries (Xambeu in litt.). A son "extrémité, la galerie larvaire s'intléchit vers la surface du rameau. C'est dans cette portion terminale que s'opère, sans apprêt, la métamorphose ; la nymphe repose sur la face dorsale (Xambeu). L'adulte vole a la tombée de la nuit, aux derniers rayons du soleil couchant, au-dessus des haies ou des tas de bois(Ghiliani, M. de Vaulo- ger). On peut aussi le voir explorer la surface des branches habitées par ses congénères et visiter une à une les galeries qu'il trouve ouvertes. D'après M. Xambeu, la femelle confie ses œufs aux arbres non encore morts et elle creuse à cette intention entre le liber et l'aubier une gale- rie circulaire « de chaque côté de laquelle est déposée la ponte ». La femelle i-evient ensuite à reculons vers le trou d'entrée qu'elle obture très exactement de sa déclivité apicale, dont la conformation et la cou- leur sont évidemment en rapport avec cette fonction particulière de protection de la progéniture ('). 11 > a probablement deux générations annuelles, car nous avons été tthnoin d'une période d'éclosion assez importante en septembre. Scobicia ficicola*. (Voir tabl. des espèces 1. 7, 9. — Fig. 426 et 436 du texte). Wollaston, 1863, Col. Atlaiit., p. 231 etAppend., p. 36. Long. 3 3 4-.") 1/2 mill. — Tète, extrémité des élytres, côtés de la poitrine, massue antennaire et tibias antérieurs bruns; prothorax d'un renseignements ont trait au S. Clievrieri ou au pusiulata) : Bambou (à Bône, d'après Olivier de Lamarclie), Quercus robur et Q. coccifera (L. Bedel in litt.), Bouleau (dans les Pyrénées-Orientales, d'après Xambeu), Vigne) d'après Perris), Vitis lalirusca (dans la Province de Cônie, d'après Comolli), Punica (jranatum (en Crimée, d'après Kôppen). (1) Nous avons observé celle particularité intéressante en 1898 sur des branches de Figuier provenant des environs de Montpellier et que nous de- vions à l'obligeance de ^I. Valéry Mayet. M. Xambeu, de son côté, a constaté le même fait à Ria. 596 P. Lesne. tostacé roiigoàtre; ôlytres, sur plus de leur moitié antérieure, milieu de la poitrine, majeure partie de l'abdomen et pattes testacés. Très voisin du S. Cherricri dont il difTère, en outre de sa coloration et de sa taille, par la massue antennaire plus longue, le prothorax plus 43 i 135 436 l""ig. 434 à 430. — Déclivité apicale des élylres, vue de profil, chez les scu- bicia puslulata (fig. 434), Chevrieri (fig. 435) et ficicola (tig. 436). fortement rétréci en avant, la ponctuation dorsale des élytres moins enfoncée, par la déclivité apicale limitée latéralement par une côte sail- lante sur les deux tiers environ de sa hauteur, et par l'angle apico-su- tural des élytres retroussé et bien plus saillant que celui du Chevrieri. La ponctuation du milieu de l'aire postérieure du pronotum est extrê- mement fme, peu dense, râpeuse. Les soies dressées des angles anté- rieurs du prothorax sont plus longues et plus nombreuses que chez le Checrieri. Distribution géographique. — Iles Canaries : Gomère {Crotch) ('). Biologie. — Cette espèce a été trouvée en nombre pai' Crotch dans le bois mort d'un vieux Ficus (Wollaston). Scobicia suturalis. (Voir tabl. des espèces 10, 11. — Fig. 437 et 438 du texte). Horn, 1878, Proc. Am. Phil. Soc, XVII, p. o44. Long. 4 mill. — Assez allongé, parallèle, brun, avec l'aire postérieure du pronotum, la moitié antérieure des élytres, les antennes, les cuisses et les tarses roux; tibias bruns. Couronne frontale ample, très rappro- chée de l'œil sur les côtés, les soies de sa rangée postérieure recourbées vers le bas et beaucoup plus longues que celles des rangées latérales. Front et épislorae densément et très finement ponctués. Prothorax plus large que long, assez fortement élargi en arrière, la région de ses angles (1) L'individu de la collection l'airmaire est étiqueté « ïénérifTe », sans doule par erreur. Rei-ision des Bostri/chiârs. o97 antt'rieiirs portant de longues soies dressées. Aire postérieure du pro- iiotum rùpeusement et assez densémenl ponctuée au milieu. Ponctua- tion des élytres assez fine et assez dense dans la partie dorsale et sur les côtés, très forte mais peu dense sur la déclivité apicale dont le tiers inférieur est imponctué. Déclivité déprimée supérieurement près de la suture. Celle-ci fortement ('paissie en un bourrelet muni de deux petites dents contigU('S, situées au niveau du milieu de la hauteur de la déclivité. De chaque côté, aux bords latéral et inféro-latéral, la décli- vité présente deux calus marginaux dont l'inférieur est plus saillant. Bord inféro-apical des élytres épaissi, lisse, obtusément angulé avant la suture. Pubescence des élytres courte, très fine et peu dense. Abdo- men très densément et assez finement ponctué, densément et très fine- ment pubescent. Des trois espèces américaines, celle-ci est la plus proche voisine de ses congénères paléarctiques. Dàtrihntion géogyaphiqHC. — Californie : Saucelito [G.-H. Honi); Los Angeles [G.-H. Uorn in Muscxiii de Paris, 1 rj). Biologie. — Dans les premiers jours d'octobre, D.-W. Coquillett a observé plusieurs nymphes et un petit nombre d'adultes récemment transformés dans des galeries creusées dans le bois d'une Vigne morte. La plupart des insectes se tenaient au niveau des nieuds, ordinairement deux à chaque nœud ('). Scobicia declivis. (Voir tabl. des espèces 10, 12, 13. — Fig. 424, 439 et 440 du texte;. Leconte, 18o7, Eut. Rep. on route adj. to 47"' paraU.., p. 48. — Horn, 1878, Proc. Am. Phil. Soc, XVII, p. o44. Long. 0-7 mill. — Oblong allongé, parallèle. Brun foncé, avec les angles postérieurs du prothorax et le calus humerai teintés de rouge; antennes et pattes d'un rouge roux; tibias antérieurs bruns. Front et épistome finement et peu densément ponctués. Couronne frontale é\a- sée et comme étalée, son bord latéral assez écarté de l'œil. Prolhorax subcarré, légèrement arrondi sur les côtés, peu fortement rétréci en avant, la dent submarginale des angles antérieurs assez écartée du bord. (1) Cf. Ins. Life, IV, n"^ 7-8, 1892, p. 201. — L'entomologiste américain ajoute qu'il a trouvé dans une galerie la nymplie nue d'un parasite dont l'éclo- sion eut lieu à la fin d'octobre. 598 P. Lesne. 437 439 438 440 Ponctuation du milieu de Faire postérieure du pronotum Hue, râpeuse, plus ou moins dense. Élytres fortement et densément ponctués, leurs deux nerviu'es internes (scutellaire et dorsale interne) saillantes à la base. Strie sulurale fortement enfoncée en arrière dans la région dorsale et dé- terminant ainsi un bourrelet suturai qui se prolonge sur la déclivité posté- rieure où il est armé près du bord su- périeur de cette déclivité, et sur chaque élytre, d'une dent courte insérée im- médiatement contre la suture. La dé- clivité apicale présente en outre, de pari et d'autre du bourrelet médian , deux larges espaces longitudinaux très lisses et très brillants, tandis que ses parties latérales , un peu gibbeu- ses, sont densément et très fortement ponctuées. Bord apical des élytres épaissi en un large bourrelet lisse et très brillant et obtusément angulé avant l'apex. Pubescence des élytres extrêmement Une, peu apparente. Abdomen finement et densément ponctué et pubescent. $ Dernier segment apparent de l'abdomen montrant sur les cotés des pièces pleurales moins larges que chez le c5 et présentant en outre une légère échancrure médiane. Bourrelet du bord apical des élytres moins large que chez le (5. La ponctuation des élytres varie de grosseur et de densité; quelque- fois elle est confluente en arrière, sur les côtés. Dans certains cas, les nervures élytrales apparaissent en arrière sous forme de calus plats, aux bords supérieur et latéraux de la décUvité. Cette espèce s'écarte beaucoup des Scobiria paléarctiques par le nombre des grandes dépressions sensorielles des antennes et par les caractères sexuels du dernier segment abdominal chez la femelle. Distribution géographique. — Orégon et Californie ('). Fig. 437 à 4iO. — Piothorax, vu en dessus, et déclivité apicale des élytres, vue de profil, chez les Scobicia sutiiralis (fig. 137 et 438) et (leclivis (fig. 439 et 440). (1) Orégon (G.-H. Horn). Sacramento (Leconle). Ile San Nicolas (H.-C. Fall). Cisco (Musée de Vienne). Fort Tejon [Leconle). Sylvania [Coït. Ober- thur). Rerisini) drs Bostri/rliides. 599 Bioloi/ie. — La larve de cette espèce a été observée dans le bois de l'Oranger (') et dans celui du « Mountain Laurel » {IhnheUuhirin aili- fovnka, Laurinée) C^). Les galeries creusées par elle sont cylindriques et longitudinales, c'est-à-dire orientées dans la direction des libres du bois. A leur extrémité elles se recourbent presque à angle droit vers la surface de la branche ou du tronc. D'après Coquillett, la nymphose a lieu dans le bois à une profondeur d'environ 25 millimètres, à l'in- térieur d'une loge que la larve façonne dans sa galerie en tassant la sciure do part et d'autre. L'adulte ronge parfois la moelle des Rosiers mise à nu par la taille ; il se plait à tarauder les bois les plus variés. En Californie, on a es- sayé d'utiliser les bois de Chêne, de Châtaignier, de Pin, de Tulipier et d'Eucalyptus pour la construction des tonneaux, sans réussir à mettre ceux-ci à l'abri des déprédations du Srobicid ('). Scobicia bidentata. (V^»ir tabl. des espèces 10, 12. 14. — Fig. 441 du texte). Horn, 1878, Pror. Ain. Pliil. Soc, XVII. p. 344. Long. 4 mill. — Oblong, parallèle. Brun, avec la région des angles postérieurs du prothorax teintée de roux et les élytres d'un roux bru- nâtre plus clair à la base ; pattes rousses, à part les tibias antérieurs qui sont bruns. Front et épistome couverts d'une ponctuation dense et assez fine, un peu râpeuse. Rangées latérales de la cou- ronne frontale un peu écartées des yeux. Protliorax légèrement arrondi sur les côtes, faiblement rétréci en avant où il présente latéralement une pilosité dres- sée assez abondante; angles antérieurs marqués d'une dent un peu écartée du bord. Milieu de l'aire posti'rieure du pronotum finement, râpeuse- ment et assez éparsement ponctué. Ponctuation des élytres dense et (1) Cf. Coqiiillett, Ins. Life, IV, n- 7-8, 1.S92, p. 260. L'aiiteiii- ;i Imiivtî la nymplie et l'arlulle ea juillet; la larve et la nyiniilie sont, d'après lui, .sembla- bles à celles du l'soa maciilala. (2) Coquilielt, loc. cit. 11 est spécifié qu'il s'agit ici de bois mort. (3) J.-H. Oouistock, Rep. nf the Ent. for (lie ijear 1880, Washinj^ton > 1881. p. 2 75. Fig. 441. — Déclivité apicale des élytres, vue de trois quarts et de prolil, cliez le Scobicia bidenlata. 600 P. Lesxe. assez Une en ayant, devenant graduellement plus forte en arrière, grossière et confluente sur les hords de la déclivilé apicale; ner- vures dorsales non saillantes à la base. Strie suturale fortement im- primée en arrière où elle circonsci'it, dans la partie supérieure de la déclivité, un large bourrelet suturai armé de deux dents fortes et ai- guës, insérées à distance de la suture. Déclivité apicale lisse de chaque côté du bourrelet médian, fortement ponctuée sur les côtés et couverte d'une pubescence couchée composée de longs poils blonds. Un tuber- cule en sailhe au bord inféro-latéral de la déclivité. Angles suturaux des élytres fortement redressés, pointus, séparément saillants. Ab- domen assez finement et assez densément ponctué, couvert dune pu- bescence longue et assez dense. Distribution géographique. — Nebraska {G. -H. Horn). Texas {Belfrage in Coll. Oberthiir), une 9. Genre Eniieaflosmus. (Voir tabl. des genres 1, 31, 32, 34, 30, 37). Mulsant, 1851, Mém. de l'Aead. de Lyoi, 2^ série, I, p. 208 [Opme. ent., Cah. I, 1832, p. 78). — Lacordaire, 18o7, Gen. des Col.,l\, p. o34 et S39. Front avec une couronne semi-circulaire de longues soies dressées, parfois incomplète et réduite à ses rangées suborbitaires. Bord antérieur de l'épistome inerme. Mandibules toutes deux pointues au sommet. Yeux forte- ment détachés des tempes. Antennes de neuf articles, chacun des articles de la massue pré- sentant sur chaque face deux grandes dépres- sions parfaitement délimitées. Prothorax dé- pourvu de suture latérale, muni d'une dent marginale dans la région de l'angle antérieur. Stigmates de la première paire petits, ven- traux. Déclivité apicale des élytres armée de chaque côté, vers le milieu des bords laté- raux, d'une forte apophyse plus ou moins pointue au sommet; suture non épaissie en bourrelet sur la décUvité; Itord inféro-apical des élytres simple. Tibias antérieurs de forme normale. 442 fig. 442 et 443. — An- tennes des Enneadesmus l'orfictda (fig. 442) et trispinosus (fig. 443). W'vision des Bostnjchidrx. COI c5 Pièces pleurales du dernier segment aiidoniinal apparentes on dessous. Couronne frontale moins fournie et formée de soies moins longues que chez la ç, parfois mrnie incomplète. Q Dernier segment abdominal simple. Les Enneadesmus, tous de petite taille, sont répandus dans une grande partie de l'Afrique et dans la région méditerranéenne. TABLEAU DKS ESPÈCES. 1-12 — Déclivité apicaie des élytres sans épines suturâtes. Dents de la râpe prothoracique mêlées de denticules. 2-9 — Arlicles 3-6 des antennes pris cnsemjjle plus courts que la demi-longueur du premier article de la massue (flg. 442) ; celle-ci très grande, plus de deux lois aussi longue que le reste de l'antenne, son dernier article très long, très mince et comme foliacé. ;}-() — Déclivité apicaie imponctuée au-dessous de l'apophyse latérale. Angle apico-sutural des élytres non saillant. Poncluatiou dorsale des élytres non conlluente au voisi- nage du bord supérieur de la déclivité. Apophyses ély- trales courtes. 4-0 — Rebord inférieur de la déclivité apicaie bien marqué. OEil plus petit que le 1" article de la massue antennaire (tig. 444). Front très souvent orné de deux grains ar- rondis, situés près du bord postérieur de la couronne frontale et en dedans de celui-ci. — ç Couronne frontale régulièroûient arquée à son bord postérieur. — o Cou- ronne frontale incomplète, représentée seulement parles rangées de soies suborbitaires (tig. 324). — Long. 3- 3 3/4 mill E. bigranulum n. sip. 0-4 — Rebord inférieur de la déclivité apicaie à peine sensible. OEil plus grand que le l'""' article de la massue antennaire (fig. 443). Déclivité apicaie moins fortement déprimée le long de la suture. — $ Rord postérieur de la couronne frontale décrivant un angle rentrant. — Long. 3 1,2 mill. E. Decorsei n. .ip. 6-3 — Déclivité apicaie ponctuée au-dessous de l'apophNse la- térale. Angle apico-sutural des élytres saillant. Ponctua- 602 P. Lesne. tion dorsale tk'S élytres grossière et conflueiite au voisi- nage du bord supérieur de la déclivité apicale. 7-8 — Région du bord supérieur de la déclivité apicale présen- tant une pubescence couchée, roux doré, rendant peu distincte la sculpture sous-jacente. Long. 2 1/2-4 1/2 mlU E. forficula Fairm. 8-7 — Élytres presque glabres dans la région du bord supé- rieur de leur déclivité apicale, la sculpture de cette ré- gion étant par suite bien distincte. Déclivité apicale for- tement ponctuée sur toute sa surface, plus nettement tronquée que chez le forficula. Apophyses élytrales gran- des (tig. 451). Angle apico-sutural très saillant. Moitié basilaire des élytres rousse. — ç Sinus postoculaire de la couronne frontale très accentué (tig. 453). — Long. 4-4 12 mill E. evacanthus n. sp. 9-2 — Articles 3-6 des antennes pris ensemble surpassant en longueur la moitié du premier article de la massue (tîg. 443) ; celle-ci moins de deux fois aussi longue que le reste de l'antenne, son dernier article convexe sur les deux faces et à peine plus long que chacun des deux articles précédents. 10-11 — Déclivité postérieure des élytres sans cahis marginal au-dessous de l'apopbyse latérale; celle-ci très pointue au sommet, moins écartée de la suture que chez ïobtusi- dentatiis (fig. 4o5). Bord apical des élytres plus épais sur sa tranche (tig. 436). Long. 412 mill ... E. auricomus Reitt. 11-10 — Déclivité postérieure des élytres avec un calus (î) ou un tubercule ((5) marginal au-dessous de Fapophyse latérale (lig. 4o9 et 438); celle-ci émoussée au sommet. — 9 Couronne frontale régulièrement arrondie en ar- rière. — Long. 3 1/2-3 mill E. obtusidentatus Lesn. 12-1 — Déchvité apicale munie au centre de deux épines con- tiguës insérées sur la suture [iig. 461). Râpe prothora- cique composée seulement de quelques grosses dents écartées sans denticules interposés. Aire suscéphali([iie du pronotum large, lisse et brillante. Forme courte. Long. 2-3 1/2 mill E. trispinosus (tl. Rerision des Bostnjchides. 003 Enneadesmus bigranulum ;*. sp. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 3, 4. — Fig. 444 du texte). Lon^. 3-3 3/4 mill. -- Cette espèce est assez voisine de VE. forfi- cida étudié plus bas. Nous en donnons seulement une description comparative. Forme générale plus courte que ciiez le forficula. Corps brun, avec la râpe prothoracique, les calus huméraux, la base des él\ très et l'ex- trémité de l'abdomen teintés de rouge ; appendices roux ou brunâtres, à part leslijjiasantérieursqui sont bruns. Yeux notablement moins grands que chez le forficula. Articles 3-6 des antennes pris ensemble ne surpassant pas en longueur le i" article, ni le quart du 7^: ce der- Fig. 444. — Enneadesmus bl- nier aussi long que tous les précédents granulum cf. réunis. Protborax subcarré, un peu transverse, légèrement arrondi sur les côtés; aire suscéplialique très linement ponctuée. Milieu de l'aire postérieure du pronotum pré- sentant une ponctuation linc, assez dense, râpeuse. Ponctuation des élytres assez fine et peu dense en avant, graduellement plus forte en arrière, sans toutefois devenir contluente. Déclivité apicale déprimée longitudinalement au milieu, lisse (en ne tenant pas compte des points très tins et épars disséminés à sa surface), couverte d'une pubescence couchée roux doré assez dense, nettement rebordée intérieurement, l'angle suturai non saillant ; apoph> ses marginales plus courtes qu'elles ne le sont en général chez le forficuhi; au-dessous de ces apophyses le tégument est lisse. (5 Couronne frontale largement interrompue en arrière, réduite aux deux rangées longitudinales longeant le bord interne des yeux. ç Couronne frontale non interrompue en arrière, son contour pos- térieur réguUèrement et faiblement arqué et ne formant pas de sinus accentué au voisinage de l'orbite. Les soies frontales sont moins lon- gues et moins fournies que chez le forficula ç ; leur ligne d'insi'rtion ne détermine pas d'impression en arrière des yeux. Le nom de bigranuluiu donné à l'espèce actuelle est destiné à rap- peler la présence très fréquente sur le front de deux grains saillants, 604 P. Lesne. arrondis, rapprochés, et situés entre les yeux ('). Cette parliculanlé n'a encore été observée chez aucun autre Ennendrxiuiix. Dist ri ha i ion in'ograph i Obertlùir). (3) Ann. Soc. Ent. Fr., 1890, p). VIII. Revision des Bostn/chides. 60o Auberti'' Chobaut. 1897, Bull. Soc. Eut. Fr., 1897, p. 170 ('). Long. 2 l/â-4 1/2 mill. — Corps généralement roux avec la tète noire, la poitrine, l'aljdomen et la région postérieure des élytres rem- brunis ; souvent le prothorax est aussi rembruni. Dans quelques cas tout le dessus du corps est brun avec les épaules plus claires (-;. Yer- 4.50 448 v 449 446 447 l'ig. 446 à 450. — Enneadesmus for/iciila. Corps, vu en dessus, forme type (fig. 446) ; extrémité des élytres, vue en dessus, chez un exemplaire du Sud- algérien (fig. 447); tête et bord antérieur du prolliorax. vus de prolil, chez une 9 à sinus postoculaire bien accentué (fig. 448) ; déclivité apicale des élytres, vue en dessus et de profil, chez la race capensis (fig. i49 et 450). tex présentant une impression en accolade correspondant au contour postérieur de la couronne frontale; en arrière de cette impression le tégument est couvert des carinules normales du vertex, tandis qu'en avant il est finement ponctué, brillant et très finement pubescent. Articles 3-6 des antennes réunis à peine plus longs que le f" et plus courts que la moitié du 7*"; massue très grande, plus de deux fois aussi longue que le reste de l'antenne, son dernier article allongé, de beau- coup plus long que chacun des deux précédents, très mince et ci>mme (1) C'est très probablement Y.lpate spinipennis* Dejean [Cat.. 3" éd., p. 33i;. L'exemplaire de la collection Dejean a perdu la moitié postérieure des élytres. 1,2) Les exemplaires bruns dont nous parlons proviennent d'Avalchio ou Aouatchio et de Bêla, dans le Pays des Gallas, du lac Bass N'arok et du lleuve Taua. 606 P. Lesxe. foliacé. Pro thorax arqué sur les côtés, très légèrement élargi en ar- rière. Élylres linemeut et assez densément ponctués dans leur moitié basilaire, leur ponctuation devenant très forte et très serrée en arrière, surtout au pourtour supérieur de la déclivité apicale; dans cette ré- gion une pubescence fine, couchée, rend la sculpture moins distincte. La suture est élevée et saillante sur la déclivité apicale et, de part et d'autre de cette sailhe, la déclivité est presque hsse tandis que les parties supérieures et latérales, situées au-dessus et au-dessous de l'insertion des apophyses, sont fortement ponctuées. Ces apophyses, conoïdes el incurvées en dedans, sont insérées sur les bords latéraux de la déclivité, à mi-hauteur de celle-ci, et sont très pointues à l'apex. Angle suturai des élytres assez saillant. Ponctuation de l'abdomen ex- trêmement line et peu dense; sa pubescence très fine, éparse. c5 Couronne frontale peu fournie notamment au voisinage du bord postérieur de l'œil, et formée de soies moins longues que chez la 9. Impression du vertex moins marquée, etTacée auprès des yeux. 9 Couronne frontale fournie, composée de poils roux doré, serrés, très longs, surtout au bord supérieur de la couronne. Impression du vertex bien enfoncée. Cette forme est assez difficile à délimiter par suite de sa varia- bilité et de sa très proche parenté avec 1' E. evaamthus. Sans parler de la coloration qui, dans le cas actuel, peut être considérée comme ayant quelque importance, la largeur du corps varie d'une façon notable et indépendamment du sexe, do la provenance et de la saison de récolte. Le prothorax est tantôt aussi long que large (^), tantôt nettement trans- verse (^), avec toutes les proportions intermédiaires; la ponctuation de l'aire postérieure du pronotum est plus ou moins écartée. La lon- gueur des épines élytrales varie presque du simple au double, sans toutefois qu'il y ait de variation dans leur épaisseur. Le disque de la déclivité postérieure est envahi parfois jusqu'à la suture par la forte ponctuation de ses parties latérales. Chez la 9, l'impression du vertex décrit, au voisinage de l'œil, une courbe plus ou moins accentuée. En Abyssinie et dans les Pays somali et galla. la taille est générale- ment plus petite que chez les exemplaires du Sud-algérien, avec des apophyses élytrales terminées assez jjrusquement en pointe alitrs que dans les spécimens du Maghreb ces mêmes apophyses sont régufière- (1) Par exemple chez des individus du Sud-algérien. (2) Fleuve Tana, etc. Rrcision fies liosirjjrhidrs. fi07 ment amincies vers le buat ('): mais ces caractères sont inconstants. Une forme mieux lixée et qui mérite sans doute d'être considérée comme une race géograptiique, habite l'Afrique australe. Sa coloration est toujours brune avec le calus humerai roux ou rougeàtre; ses ("lytres sont plus allongés que chez le type de l'espèce, leur angle apico-sutural est plus saillant. La déclivité postérieure est fortement ()onctiiée sur le disque, sans espace lisse le long de la suture. Tous ces caractères sont fai])les, mais ils paraissent très constants et justi- fient la création du nom de capensis que nous proposons pour cette race locale. Ajoutons qu'ici la longueur des apophyses élytrales varie plus encore que chez le forjîcula et que ces apophyses atteignent chez le ciipeiisis (3 une longueur plus grande que dans la forme type. Par leur forme et leurs dimensions habituelles, ces épines élytrales sont intermédiaires entre celles des exemplaires de la presqu'île des So- malis et celles de VE. evaranthus. Distribution géographique. — Tunisie et Sahara algérien; Sénégal; Erythrée, Abyssinie, baie de Tadjourah, pays des Somahs et pays des Gallas jusqu'au tleuve Tana (-). La race capensis a été trouvée au Transvaal, dans le Natal et dans la Colonie du Cap (^). (1) On peut réserver à celle dernière forme le nom d'Auberti, mais il ne faudrait pas, nous le répétons, la considérer comme une race bien trancliée.Une conformation semblable des apophyses élytrales s'observe quelquefois parmi les exemplaires de provenance Somalie. (2) Aïn Tefel {Sedillot), Teboursouli (D"" Normand), Zaghouan (F. Elena in Musée de Gènes), Tliala {Coll. 1'. Mayet). Biskra [Bedel, .)/. de Vau- loger), Tougourth [M. de l'auloger), Gardaïa {Auherl). Sénégal [Dumoulin in Coll. Dejean) (la détermination de l'individu, qui est liés mutilé, n'est pas absolument certaine) : Thiès {Coll. Auhert). Keren {Ragazzim Musée de 6'e»es); Abyssinie (/fa //ray in Coll. Fairmaire et Coll. Oherthur); Obott [Laligant, Maindron, D' Faurot, etc.); Somalie anglaise : Ouadda (D' Jousseaume in Muséum de l'aris), Berbera (Coll. Ar- god- Vallon); « Ui, Somali Isa » [Antinori in Musée de Gènes); « Pozzi Maddo » {Bot/ego in Muséede Gènes). Pays des Gallas Aroussi et lioran : cours de la Ganana, de la Daoua et de la Ganale Goudda (E. Huspoli, )'. /io/iego in Musée de Gènes). Afrique orientale anglaise : Banas (E. Ruspoli in Muséede Gènes); lac Bass Narok (V. Boltecjo in Musée de Gênes); Fleuve Tana (Musée de Vienne). (3) Transvaal et Natal (l'èringueg in lilleris). Colonie du Cap (Drège in Musée de Stockholm et Coll. de Marseul; Coll. Dejean, Muséum de l'aris, Musée de Berlin, Coll. OOertliiir) : Bedford et Dunbrody (O' Neil in Coll. 608 P. Lesxe. Biologie. — Cette espèce vit notamment dans le Gommier {Acacia iortilis) ('). L'adulte vole le soii- au coucher du soleil (-). /j52 Enneadesmus evacanthus n. sp. (Voir tabl. des espèces 1. 2, (5, 8. ~ Fig. 4ol à 4o4 du texte). Long. 4-4 1/2 mill. — Cette forme est très voisine de VE. forficula dont elle a la coloration habituelle rousse avec la tête et la région postérieure des élytres brun foncé. Le corps est un peu plus robuste que chez le forficula, le prothorax est plus carré, moins arrondi sur les côtés. Les élytres sont glabres et bril- lants en arrière; la région du bord supérieur de la déclivité apicale, couverte d'une sculp- ture grossière, très nettement apparente, montre, de chaque côté, les extrémités costiformes d'une ou de deux nervures dor- sales, fait que l'on n'observe pas dans le forficula type , mais qui existe parfois à un degré très fai- ble dans la race capensis. La déclivité apicale elle-même est plus abrupte et mieux délimitée supérieurement que chez le for- fcula et ses parties discoïdales sont fortement pom^tuées; les apophyses marginales sont plus développées que dans aucune autre forme du genre, courbées en faux et terminées par une petite 453 451 454 Fig. 451 à 454. — Ennendesmiis evacan thus. cf, vu en dessus (fig. 451); tête de la Q, vue de devant et de profil (fig. 452 et 453) ; déclivité apicale des élytres, vue de profil, chez une Q (fig. 454 ). Bedel; Musée de Cape-Town; Coll. Oberlliiir) \ Port-Elizabeth (l)' Cli. Martin). Un exemplaire de la collection Oljertlilir. provenant de le collection SchmidL , porte l'étiquette « Brésil ». (1) Au moias dans la fonH de Thala, en Tunisie (Coll. V. Mayel). Cl) D'après L. Bedel. — L'espèce a été trouvée à Ghardaiaen mars, à Bisiir a en juin et dans le nord de la Tunisie en juillet. Ri'visiOH (1rs BodnjchUJes. G09 Itointe excentrique paraissant eomme surajoutée. L'angle apico-sutural et très saillant. Chez la Q le sinus postoculaire de la couronne frontale est très accentué et les soies frontales sont très longues. Il est possible que VEnneadesmus evacanthus ne soit qu'une race géographique de l'espèce précédente. Distribution (jéoijraphiquf. — Abyssinie et pays des Somalis ('). Enneadesmus auricomus *. (Voir tabl. des espèces 1, 0, 10. — Fig. 4oo et 4o(5 du texte). Reitter, 1898, Wien. ent. Zeit., XVII, p. 13 (o). ? tmlentatKS Oiïvier, 1795, Eut., IV, n" 77, p. 16, pi. III, f. 20 {■'). Long. 4 mill. — Allongé, parallèle, d'un brun un peu rougeàtre, avec les appendices roux, à part les tibias antérieurs qui sont bruns. Cette espèce est très voisine de la suivante, E. obtusidentatus. Elle en diffère surtout par la pubescence dor- sale plus apparente, par la forme des apophyses élytrales qui sont ici algues et très pointues en même temps qu'el- les sont plus rapprochées de la suture ; par l'absence de calus inféro-latéral sur les bords de la déclivité posté- rieure; par répaississement bien plus marqué du bord apical des élytres. En outre, la ponctuation de l'aire suscéphalique du prothorax est beau- coup moins forte que chez Vobtusiden- tatas; celle du milieu de l'aire posté- rieure du pronotum est à peine râ- peuse et d'une finesse extrême. Les côtés du prothorax sont finement et peu densément pubescents en arrière. l'ig 5.5 et 456. — Enneadesmus auricomus. Corps, vu en des- sus, et déclivité apicale des ély- tres, vue de profil et de trois quarts. (1) Abyssinie (A.Rafl'raij in Muséum de l'aris et Coll. Obrrthllr) ■,BeThevOi àMihnil, en août (Co//. Rothschild'^ Oberlhiir); Lugli, en novembre-décem- bre (T. Bottego in Musée de Cènes). — 3 c^, I 9- (2) Cette synonymie est très probable. Le dessin original correspondant à la lij^ure de V Entomologie nous a été obligeamment communiqué par M. Er- nest Olivier. 11 indique une ponctuation éparse sur la région dorsale des Ann. Soc. Ent. Fr., lxix. 1001. 3!t 610 P. Lesne. Les élytres, donsément et. assez fortement ponctués en dessus et sur les côtés, présentent une pubescence blonde, couchée, assez dense et assez longue. La déclivité apicale est moins déprimée au mJlieu. Il n'y a pas d'espace lisse et brillant de chaque côté de la suture sur la déclivité : cette région est éparsement et assez finement ponctuée et modérément pubescente comme le reste de la déclivité. Les autres caractères sont identiques à ceux de Vobtimdentatas. Distribution géographique. — Boukharie ('). Enneadesmiis obtusidentatus *. (Voir tabl. des espèces 1, 9, 11. — Fig. 4o7 à 4o9 du texte). Lesne, 1899, Bull, du Mus. d'Hist. .Sut., 1899, p. 228, fig. Long. 3 1/2-0 mill. — Oblong-allongé, subparallèle, très légèrement élargi en arrière. Roux ou roux brunâtre, brillant, la partie postérieure 457 i59 Fig. i57 à 4.59. — Enneadesmus obtusidentatus. Avant-corps du o^, vu de profil (fig. 457) et déclivité apicale des élytres, vue eu dessus, cliez le c^ (fig. i.58) et chez la Q (lig. 459). du prothorax et la base des élytres généralement plus claires que le reste du dessus du corps; disque de l'abdomen brun; appendices roux avec les tibias antérieurs presque toujours bruns. Pubescence dorsale fine et peu apparente. Couronne frontale décrivant en arrière un arc de cercle ri'gulier, rappelant beaucoup d'ailleurs celle de VE. forficula mais formée de soies moins longues. Milieu du front élytres et la saillie de la suture sur la déclivité, particularités omises par le graveur. Le type du Bostnjchus hidentatus est perdu ; il avait été recueilli en Syrie par Labillardière. (1) Et probablement aussi Syrie (v. la note précédente). Le type unique et seul spécimen connu de 17:'. auricomus, qui est un individu mal conformé, fait actuellement partie de la collection de M. E. Reilter. Revision des Bostnjehides. Gll (lensémont et très linoment pubescont. Vcrlex non impressionné. Ar- ticles 3-6 des antennes pris ensemble plus longs que la moitié du 7% le dernier article de la massue ovalaire. à iieine plus long que chacun des précédents, non aminci en lame d'épaisseur uniforme. Prothorax légèrement transverse, légèrement rétréci en avant, peu fortement arqué sur les côtés ; aire suscéphalique densément, assez fortement et un peu ràpeusement ponctuée. Milieu de Faire postérieure du prono- tuni avec des grains râpeux peu denses. Élytres fortement et densé- ment ponctués, leur sillon marginal graduellement atténué en arrière. Déclivité apicale lisse et brillante de chaque côté de la suture, munie de chaque côté, sur ses bords latéraux, au niveau du milieu de sa hauteur, d'une apophyse épaisse, courte et conique, émoussée à l'apex et présentant un calus saillant au-dessous de cette apophyse. Suture élevée sur la déclivité. Angle apico-sutural à peine saillant. c? Calus inféro-marginal de la déclivité plus saillant, tuberculiforme. Disque de la déclivité entièrement lisse et brillant. $ Calus inféro-marginal de la déchvité faible. Disque de la déclivité imponctué seulement suivant deux bandes étroites longeant la su- ture. Distribution géographique. — Bassin méridional de la mer Rouge et bassin du golfe d'Aden; Mésopotamie ('). Enneadesmus trispinosus. (Voir tabl. des espèces 12. — Fig. 250, 443 et 460 à 463 du texte.) Olivier, 179o, Eut., IV, n' 77, p. 16, pi. III. f. 19. — Miilsant, 1851. Méin. de VAc. de Lyon, cl. des Sciences, 18ol, p. 205 {Opusc. eut., I, p. 7b). — Zoufal, 1894, ^Men. eut. Zeit., XIII, p. 40. — Schilsky, 1899, Kdf. Eur., XXXVI Heft, 90. var. Lcsnei •■ Chobaut, 1898, Rev. d'En t., XVII, p. 81. Long. 2-3 1,2 mill. — Court, parallèle, très légèrement élargi en arrière. Tète, écusson, parties postérieures des élytres, poitrine et abdomen bruns; prothorax et base des élytres roux, la dernière de (1) Gueleb (Erythrée) {Penzig in Musée de Gênes]; Assab [Racjazzi in Musée de Gênes); Obol\ (M. Maindron in Muséum de Paris: Liiligant in Coll. Bedel et Coll. Fairmaire ; Coll. Lévëilléj et Djibouti {D' Ch. Martin); Aden {A. Raffray in Coll. Bedel); vallée de Dorfou (Clioa) (llagazzi in Musée de Gènes); Bagdad (Coll. Pic). — A part le spécimen de Gueleb et celui de Bagdad, tous les individus cités sont des types. 612 P. Lesxe. teinte plus pâle que le protliorax; appendices roux clair avec les tibias antérieurs, les cuisses postérieures et souvent les intermédiaires rem- brunies. La teinte pâle de la base des élytres est parfois réduite à une étroite bande basilaire élargie près de la suture: dans d'autres cas elle occupe au contraire la moitié antérieure des élytres. Tête légèrement déprimée dans la région circonscrite par la cou- ronne frontale, cette région ràpeusement et assez densément ponctuée, couverte d'une pubescence couchée extrêmement fine. Vertex non impressionné. Couronne frontale peu fournie, régulièrement arquée au bord postérieur. Articles 3-7 des antennes pris ensemble atteignant les trois quarts de la longueur du 8" article. Dernier article de la massue ovalaire plus long que chacun des deux précédents. Pro- thorax transverse, légèrement rétréci en avant, ses côtés assez forte- ment arqués; aire suscéphalique large, ^^^ '*''' brillaute, marquée d'une ponctuation ex- trêmement fine; dents de la râpe grosses et espacées, sans denticules interposés. Ponctuation du milieu de l'aire postérieure du pronolum éparse et extrêmement fine, à peine râpeuse. Élytres peu densément et assez finement ponctués, leur troncatiu'e apicale parfaitement défimitée, régulière- ment circulaire, convexe sur le disque. 462 463 1 f . , \ , • r- * plus fortement et plus régulièrement ponc- Fig. 460 à 46.3. — Déclivité tuée que les parties dorsales des élytres, apicale des élvtres, vue de ^,.,-.3 Uneinent et très brièvement pubes- prolil et de dessus, cliez ^^^^^^ ^,. ^^ ^jj..^, 3^,^ ^^^ ,^^^,^3 supérieur 1 Enneaaesmus trisniao- , , . . -, -i i 1 i 1 • 1 „ . ,,. ,,.„ et latéraux de poils blond clair dresses, SMS forme type (lig. 460 . , , * , ,,,.,. et 461) el chez sa va- P"^^ recourbes vers le centre de la decli- riété Lesnei (fig. 462 et ^ 't^'- t'ne longue apophyse conoide, incur- 463). vée en dedans et très iiointue au sommet, est insérée au bord inféro-latéral de la dé- clivité ; sa longueur, qui ne varie guère, dépasse le double de sa largeur de base. La suture est saillante sur la décUvité et présente au niveau du milieu de la hauteur de celle-ci deux fortes épines contiguës à la (1) Mulsanl parle d'un aspect particulier que présente la déclivité apicale de cette espèce et qui fait paraître cette région comme couverte de filaments cryptogamiques ou d'une sorte de toile d'Araignée. Le fait est, en effet, fré- quent, mais il provient simplement d'une exsudation graisseuse ayant eu Heu post morlem. Revision des Bostnjrhides. (513 base, longues et très pointues. Épisternes métatlioraciques larges. Ab- domen finement et peu densément ponctué et pubescent. Dans le Sud-algérien existe une l'orme très voisine du frispinosus (E. Lesnel Chob.), mais qui ne paraîtpas en être spécin(iuemenl distincte. Elle diffère du trispinosus type par ses apopbyses élytrales plus courtes, plus larges, moins de deux lois aussi longues que larges à la base et à peine incurvées, par les épines suturâtes plus petites et insérées un peu plus bas sur la déclivité, par la ponctuation de l'aire postérieure du pronotum et des élytres plus forte. — Long. '■} 1,2 mill. {'). Disiribittion (léogruphiqiie. — Provence, Corse, Andalousie, Sahara algérien et tunisien, Basse-Egypte, Mésopotamie (^). Biologie. — En Provence et en Corse, cette espèce vit dans les bran- ches coupées ou mortes des Tamarix (E. Abeille de Perrin in litt.]. C'est aussi dans un Tamarix que Schneider l'a observée en Egypte (■^). Dans le Sahara algérien et tunisien, elle se développe dans la nervure médiane des feuilles sèches du Dattier ou « djerids » (R. (Jberthiir, D'' Normand <■» /(7f.) La galerie larvaire est longitudinale; celle qui livre passage à l'insecte parfait est transverse, perpendiculaire à la première (Mulsant, D'' Normand). Les adultes apparaissent surtout en mai (*); ils sortent et volent entre 4 heures et 0 heures du soir, mais ils ne viennent pas aux lumières (^). UEnneiidesmus trispinosus a pour ennemis un Hisiéride, le Tere- (1) Le spécimen type de l'A', ffesnei est en entier d'un roux fauve ; le front et la déclivité apicale sont glabres ; mais les trispinosus qui ont été conservés dans de mauvaises conditions et qui se sont décomposés prennent la même teinte et perdent leur pilosité. (2) Env. de Draguigaan (Doublier) ; Sainte-Baume et Marseille (E. Abeille de Perrin); Corse (l)amrij, etc.) : Porto Vecchio {E. Abeille de Perrin). Cordoue (C. Moret). Ghardaïa (var. Lesnel) [Baijonne in Coll. Cliobaut); Biskra (fl. 0^^e»7/ de Marseul); Mé^oiioinnne {Schmidt- 616 P. Lesne. Genre Octo rfe Mai-seul), un a^. Revision des Bostnjrhides. 021 glabres, lisses et brillantes, atteignant presque la ligne médiane en arrière. ç Pilosité du dessus de la tète disposée sur le front en une couronne de soies rousses, bien fournie, et en deux touffes denses de poils in- sérées sur répistome. o^ segment abdominal légèrement retroussé au milieu du bord postérieur, ce qui le fait paraître échancré, ses pièces pleurales pubescentes, moins longues que chez le (5- Les Xylothrips habitent la région indo-malaise, les archipels de I océan Pacifique et Madagascar. TABLEAU DES ESPÈCES. 1-2 — Pli iuféro-latéral de la décUvité postérieure relié au bord inférieur (fig. 474) et interrompant brusquement le sillon marginal des élytres. Bordinféro-apical des élytres obtusément tubercule. Angle antéro-latéral du prolliorax sans ponctuation nette. Ponctuation dorsale des élytres généralement très fine, sauf près du bord de la déclivité. — (5 Front sans soies dressées au milieu ou seulement avec quelques soies disposées en arc de cercle. — Long. 6-8 1/2 mill X. flavipes 111. 2-1 — Pli iuféro-latéral de la déclivit(' non rattaché au rebord inférieur de celle-ci (lig. 47o) ; sillon marginal des élytres prolongé sur la déclivité. Angle antéro-latéral du pro- thorax densément et nettement ponctué. Ponctuation dorsale des élytres presque toujours forte, sauf près de la base. Teinte générale du corps plus foncée que chez le fla- vipes. — (5 Une couronne fi'ontale formée de soies cour- tes mais denses. — Long. o-8 1/2 mill. X. religiosus Boisd. Xylothrips flavipes. (Voir tabl. des espèces 1. — PL 1. f. 16; fig. 2oG, 2o7 et 474 du. texte). lUiger, 1801, Mmj. fiir Insekt., Heft 1-2, p. 171 (d). (lominicaniisY'AXmûw^, 1801, Sijst. Eleuth., ll,p.380 (?)('). — Lesne, 1895, Bull. Soc. Ent., Fr., 189o, p. ci.xxvm. (1) La préface des cahiers 1 et l du Maç/azin d'Illiger est datée de mars 1801. Le premier volume du Sijstema Eleutheralorum porte la date du 10 avril 1801. 622 P. Lesxe. sinuatus^ i: Stephens [non Fabricius), 1830, Illustr. ofBrit. Eut., III, p. 3oi, pi. XIX, 1". 6. — Spry et Shuckard, 1840, Brit. Col. dcL, p. 44, pi. o3, î. 4. religiosœ Fairmaire, 1850, Rei\ et Mag. de ZooL. 2^' sér., II, p. oO {in part.). muiilatus* Walker, 1858, Ann. and Mag. of .Sat. Hlst., 3« sér., II, p. 286. — Ch.-O. Waterhouse, 1888, Ann. and Mag. uf Nat. Ilist., {]' sér., I, p. 349. iracundus Snellen van Vollenhovon, 1869, Reeh. sur la faune de Ma- dagascar, o" part., p. 10, pi. I, f. 7 (^). Long. 6-8 1/2 inill. — Généraleniont d'un brun cbocolat, plus foncé sur k's parties postérieures des élylres, souvent rougeàtre en entier; dessous moins foncé, sur- tout sur l'abdomen; an- tennes rousses, a\ec la massue souvent brune ; cuisses testacées, tibias et tarses brunâtres. Dents de la râpe prothoracique mê- lées de denticulcs qui en- vahissent presque toujours aussi l'aire suscéplialique. Angle antéro-latéral du [iro- thorax souvent ridé ou obsolètement ponctué. Aire postérieure du prouotum lisse ou très finement ponctuée. Ponctuation des élylres fine et peu dense en avant, forte au voisinage de la dé- clivité, très forte dans la moitié supérieure de celle-ci, assez fine dans la moitié inférieure. Déclivité apicale munie de chaque côté de trois tu- bercules marginaux émoussés dont le médian est le plus gros et le plus saillant, et d'un pli inféro-latéral lisse et brillant qui fait suite sans inter- ruption au rebord inférieur. Suture élevée sur la déclivité. Le bord de l'élytre est marqué d'un ou de plusieurs tubercules mousses près de l'angle suturai qui est légèrement saillant. Poitrine et abdomen cou- verts d'une pubescence roux doré très fine et très dense. c5 Front transversalement convexe, densément et très finement rig. 474 et 475. — Déclivité apicale des ély- lres, vue de trois-quarts, cliez les Xylollirips flnvipes (fig. 474) et religiosus (fig. 475). (1) Apale dominicuna' Eschsclioltz et A. macrocera' Latrcille, in De- jean, Cal., y éd., p. 3.34. Rerision des Bostrijchides. 023 ponctué, très finement pubesceni, avec quelques rares poils dressés, notamment auprès des yeux. Épislome avec une bande transverse de poils rebroussés vers le haut; cette bande est interrompue au milieu. Ç Couronne frontale très fournie, en arc de cercle ou atlectant la forme d'un V très ouvert, assez distante de l'œil latéralement. Touffes clypéales formées de poils aussi longs que ceux du front. Variété de coloration : Tète, prothorax, poitrine, abdomen et une large tache commune basilaire sur les élytres d'un roux testacé, le reste des élytres brun foncé ('). Cette variété qui se rattache au type par des transitions est remarquable par la démarcation nette de la tache élytrale. Distribution géographique. — Espèce très répandue à la fois à Mada- gascar et dans les iles voisines et dans les contrées de faune indo-ma- laise. Le détroit des .Abduques, celui de Bourou et le canal qui sépare Céram et les Moluques du Sud-Est des péninsules occidentales de la Nouvelle-Guinée paraissent former du côté de l'Est les limites de son aire d'habitat, les iles Arou étant le point extrême atteint vers l'orient. Le Xj/lothrips ftavipes n'a pas encore été signalé dans les iles de la Sonde situées à l'est du détroit de Loml)ok f'^). (1) Philiiipines (Ch. .semper in Coll. oberihar), un individu de s l'j mil!. (2) Madagascar, très réiiandu dans la partie septentrionale : Nossi-Bé {Snellen van ] ollenhoven, /'ierron, etc.); Yoliémar (G. Grandidicr) ; hn'ie d'Antongil(.'l. Mocquenjs); Sainte-Marie {l'errot in Coll. Ohertlnlr) -^Vays anl- sianalia {id.). Comores : Mayotte (Coll. Alluaud). Séclielles : Malié (Cli. Al- luaud; Coll. Fairmaire). La Réunion [Coll. Dejean > de Marseul; Rous- seau in Muséum de Paris). I. Maurice [Desjardins [ «sur le Fictis religiosa )>, Oberthûr ; P. Castets in Coll. Oberthûr); Ceyian (Walher; D'' TF. Horn; Muséum de Paris; Musée de Berlin, etc.). Tetara (Bengale) (Musée de Bruxelles); Sylliet (lîrUisli Muséum) -. Monts Ktiasia ( Coi/. Oberthûr); Siliiiim (Co//. Oberthvr);Jihon- tan anglais : Maria Basti (Coll. Oberthûr). Toute rindo-Chine, très commun. A été rencontré au nord jusqu'à Bliamo, sur le Haut-Irraouadi (L. Fea in Musée de Gènes et Coll. Ohertlidr) et le long de la frontière septentrionale du Tonkin : env. de Lao-Kay (Cli. Du- pont in Muséum de Paris); Haut-Song-Cliai (Rainer in Muséum de Paris): Bac-Kan (C" Roget in Muséum de Paris) ; N. O. de Bao-Lac (/)' Batlarel in Coll. Oberthin); Ptio-Binli-Gia [IJ Florentin in Coll. Bedet). Ile San-Nan (Nambou-Soto) : Ishigaki Sima (Coll. Oberthûr). 624 P. Lesne. Xylothrips religiosus. (Voir laltl. des espèces 2. — Fig. 32, 473 et 47o à 477 du texte). Boisdinal, 183o, Voijiuje th V Astrolabe, U, p. 460 ('). —Lesne, 1895, Bull. Soc. Eut. Fr., 189o, p. clxxvhi. religiosoe Fairmaire, ISoO, Rec. et Mmj. de Zool., 2'^ sér.. II, p. oO {in port.). destructor Montrousier, 18oo, Ann. delà Soc. dWgr. de Liion, 2*^ sér.. VII, 1, p. 00. {Esstn .sur la faune de Woodlark, 1857, p. oo.) lifuanus Montrousier, 18(51, Ann. Soc. ent. Fr., 1861, p. 267. — Cli.- 0. Waterhouse, 1888, Ann. and Ma(j. of yat. Hi.st.. 6<^ sér., l,p. 3o0. Les principaux caractères ditlërentiels de cette espèce, qui est très voisine de la précédente, ont été donnés plus haut. Nous y ajouterons les remarques suivantes : La teinte du corps, plus sombre que chez le flavipes, est souvent en entier d'un brun foncé. La taille est en moyenne un peu plus faible. L'uncus prothoracique est plus court et les dents de la râpe un peu plus petites. Il y a sur le milieu de l'aire postérieure du pro- notum une ponctuation éparse, d'une finesse extrême. Presque toujours la ponctuation dorsale des élytres est forte et ne s'atténue qu'auprès de la base; mais on observe des individus ne différant pas du flaclpes sous Iles Nicobar (Novaru lieisc, Musce de \ienne); Sumatra et îles voisines: Java; Bornéo; Ptiilippines; Célèbes {de la Savinière in Muséum de Paris; British Muséum; Coll. Lansbcrge > Oherlhiir) : Menado (C'o//. Lansbcrge';> Oberlhur), Makassar {Dohertg in Coll. Oberthiir), Kandari (0. Reccari in Musée de Gênes). Ile Bourou [Coll. Oberlhur); Aniboine (Muséum de Paris); I. Arou (Ro- senbergmMusée de Legde) (4 individus). Il y a lieu de signaler aussi quelques indications de provenance qui corres- pondent peut-être à des captures accidentelles : >'atal [Candèze in Coll. Ober- lhur) 1 ind.; un autre individu de inênie provenance au Britisli Muséum; Zanzibar [Coll. Fairmaire); Socotora [Coll. Dejean); Arabie (l'ervillé in Muséum de Paris}. Si le A', flavipes existe réellement en ces régions, il n'y aurait pour ainsi dire pas de solution de continuité dans son aire de disper- .sion géographique. L'espèce a été trouvée accidentellement en .Angleterre, importée avec des bois attaqués (Cf. Burgess Sopp, Eut. Monlhl. Mag., 1899, p. 95). La mé- prise de Stephens s'explique sans doute par une capture de ce genre. (1) Boisduval confondait celte espèce avec la précédente. Revision des Bostnjchides. 62o ce rapport. Le bord inféro-apical des élytres ne présente pas trace de tubercules. L'angle suturai n'est pas saillant. Parfois la ponctuation de la déclivité postérieure est très affaiblie. Chez le (5, la couronne frontale existe, aussi four- nie que chez la Q ; mais elle est formée de poils beaucoup plus courts. Les pièces pleurales du der- nier segment abdominal sont un peu plus t'troites (|ue celles du rj du flavi- jies. On trouve aux îles Ha- waii une forme dont les tubercules marginaux de la déclivité apicale sont très atténués; le tuber- cule supérieur est même presque complètement elTacé (Musée de Vienne, 2 ind. (3 9); des exem- plaires presque sembla- bles se rencontrent en Nouvelle-Calédonie (CoU. Oberthiir). Un spécimen étiqueté Cap York (Coll. Oberthiir) se fait remarquer par la ponctuation élytrale plus forte que chez tous les autres individus examinés, parles points enfoncés très tins mais très nets du milieu de l'aire post(''rieure du pronotum et parla saiUie plus faible du tubercule marginal inférieur de la déclivité. Distribuiion (jèoijraphique. — Cette espèce habite les terres de l'o- céan Pacilhpie situées entre les tropiques. A l'ouest elle se rencontre encore dans les îles de la Sonde orientales (Soembawa, Soemba); vers l'est elle s'étend jusqu'à l'archipel Hawaii et aux îles Marquises ('). (1) lies de la Sonde orientales : Soembawa {f'ollJ's in Coll. Lansberge > Oherthur), \ indiv. ; Soemba ( ))'. Dokerty in Coll. Oherthiir). Timor Lacet (Forhes in CoU. Rothschild > Oùerlhiir ; Mritish Muséum). Petite Kei (H. Kilhn in Coll. Obcrih'ùr). Ile Arou (0. Beccai i in Musce de Cènes). Moluques (Coll. de Marsetil) : Ternate (Beccari in Musre de Cènes ; Coll. Lansberge >- OberthUr ; L. Laglaize in Coll. Oberthiir). Ann. Soc. Ent. Fr., lxix. 1901. iO iMg. 47C)el 177. — Aylotlirips religiosus. Profil dorsal de la Q (Hg- '''G) et contour du corps, vu en dessus (lis. 477). 6â6 P. Lesxk. Biologie. — Le Xijlothrips reliyiostiK \i\r;iil à Tnïti dans l'AiiiiT à Pinn Aitociupus incisa) ol dans le « Bourao >' ^llibisr((s tilinceus) [^). En Mélanésie cetlo espèce atUKiue les bols omrés d'essences diverses, même les plus durs: mais sa multiplication est limiti'-e par un Cléride du geure Ciilidrus .-}. L'adulte vole le soir et est attiré par les lu- mières (Ph. François'. Xylothrips ? GeofFroyi. Montrousier, 18()1. Àxu. Soc eut. Fr.. 1861, p. 2(10. Cette forme, lieaucoup trop brièvement décrite, parait devoir se ran- ger au voisinage des deux espèces étudiées ci-dessus. Elle s'en rapprocbe |)ar la présence de trois c»jtes dejititormes de chaque côté sur la dt'cli- vité apicale. par son pronotum lisse en arrière, par sa coloration noir brun, avec les pattes et le dessous du corps fauves, et surtout par l'al- longement des articles de la massue antennaire. Elle présenterait celle particularité d'avoir les tubercules de la déclivité apicale finement ru- gueux. — Long. 6 mill. Distribution géographique. — Nouvelle-Calédonie : ile Art [Montrou- sier. Nouvolle-Guiiiée, Nouvelle-Hrelagiie, iles Trobiiaiul, d EiUreiasleau\ et Woodlarli, fréquent, .\iihipel Salonion ( C. Ribbe in Coll. ôbertkilr: Webster iii Coll. Ohertliiir). .\ustralie nord-orieiitale : Cap York {Coll. Tliorey > Oherthiir), 1 iiul.; Somerset [L.-M. d'ilberlis in Musée de Ccnes), 2 indiv. Nouvelle-Calédonie et iles Loyauté, fréquent; Nouvelles-Hébrides (/'//. Fran- çois). Iles Vit! (.Muséum de t'aris : Musée de Bruxelles: coll. Bedeb : \ili Levu (Coll. Oberthiir). Iles Samoa (/j/vï/.iA Muséum) : Oiipolou ( Woodford in Coll. Oberthiir). Taïli. fréquent (Muséum de l'aris. Musée de Vien)ie, Coll. J'airmaire. Coll. Oberlliiir, elc .i. Iles Marquises : Nouka-HIva (Musée de Bruxelles). Iles Hawaii (Musée de Viennes. > indiv. : Honolulu ( D'.i//'C/7/>; in Musée de Cènes), un indiv. Il est possible que l'aire de dispersion géographique du A. religiosus s'étende au nord-ouest jusqu'à Bornéo (d'après un exemplaire de la Coll. Bedel et une série d'individus communiqués par M. Heyne) et aux Philippines (Musée de Berlin, un individu provenant de Manille). Mais ces indications demanderaient à être confirmées. (1) Cf. l'airmaire, Rcv. el Mag. de Zool.. 1850, p. 50. (2) Montrousier, Faune de Woodlarti, p. 55. Reviaion des nost)ijrhi(lfs 62' -178 479 Genre Xylopsociis //. y. (Voir taljl. des genres 40, 42).^-'7"l Dessus de la tête régulièrement convexe, sans pilosité dressée. Yeux assez petits, bien détachés des tempes. Bord antérieur de 1 epis- tomc tronqué ou faiblement échancré en arc de cercle sur une largeur égale à celle dulabre. Mandibules varialiles, tantôt pres- que symétriques 'A', yubidm), tantôt très dissemblables, celle de droite toujours plus épaisse que celle de gauche. Antennes de dix ou de neuf articles, le 1" article long, l'ensemble des petits articles du funicule 3-7 ou 3-6 aussi long ou plus long que le 1^' article de la massue: les deux premiers articles de la massue transverses, dépour- vus de grandes dépressions et ne présen- tant que des condensations de pores. Pro- thorax transverse, fortement rétréci en avant, ses côtés fortement arrondis dans leur moitié postérieure, munis en arrière d'uae suture latérale très nette, arquée ou brusquement coudée sur Fangle postérieur. Stigmates prothoraciques très grands, lali-- rau\. Tibias antérieurs normaux i'). (5 Dernier segment abdominal sinqjle, très régulièrement arrondi au bord postérieur, sans pièces pleurales apparentes. ç Dernier segment abdominal très légèrement échancré au milieu du bord postérieur. Genre assez varié, dont plusieurs espèces ont des affinités avec les Sinoxylon; au point de vue de la conformation des mandibules, la transition est des plus remarquables. L'aire d'habitat des Xijlopsocus s'étend sur les contrées baignées par l'océan Indien et par le Pacifique occidental, depuis l'Afrique australe jusqu'aux îles Riou Kiou et aux archipels polynésiens. Une espèce a été introduite dans l'Amérique du Sud et s'y est acclimatée. (1) En outre les Xylopsocus ont une suture fronto-clypéaie fortement en- foncée au milieu, les dents de la râpe prolhoracique .sont mêlées dedenticules et les lltjias postérieurs ne portent pas de soies dressées au côté externe. g. 478 et 47'J. — Antennes des Xylopsocus cripuciitus (fig. 478; et (jihbicoUis (lig. 479). 628 ' P. Lesne. TABLEAU DES ESPECES. 1-4 — Mandibules peu dissemblables, toutes deux pointues au bout. Bord supérieur de la déclivité apicale présentant de chaque côté deux tubercules ou deux calus. Antennes de 10 articles. Élytres sans faux-épipleures. l*^"" segment apparent de l'abdomen finement caréné au milieu. Tibias antérieurs assez épais, leur face externe légèrement sil- lonnée. 2-8 — I^rothorax sans dents uncinées à son bord antérieur (lig. 480). Aire postérieure du pronotum finement râ- peuse au milieu. Déclivité apicale des élytres munie de chaque côté de deux tubercules saillants. Élytres redres- sés à l'apex (fig. 480). Long, o 1/2-7 mill X. rubidus n . sj). 3-2 — Prothorax muni d'une dent uncinée de chaque côté à son bord antérieur. Aire postérieure du pronotum lisse, à part une ponctuation extrêmement fine. Bord supé- rieur de la déclivité apicale avec deux petits calus sur chaque élytre. Bord ajiical des élytres non l'élléclii. Long, o 1/2 mill X. ebeninocollis n. sp. 4-1 — Mandibule droite très largement arrondie au sommet (fig. 488), semblable à celle des Sinoxiflon . Bord supérieur de la déchvité apicale sans tubercules ni calus isolés. Bord antérieur du prothorax muni de chaque côté d'une dent uncinée. 5-8 — Antennes de 9 articles, le '■^^ aussi long que les deux suivants réunis. Déchvité apicale rebordée sur la presque . totalité de son pourtour (fig. 481, 482). 6-7 — Crête de la carène élytrale bisinuée au côté supéro-laté- ral de la déclivité (fig. 481, 482). Déchvité apicale assez fortement ponctuée. Poitrine et abdomen roux. — 9 Pé- nultième segment abdominal sinué au bord postérieur. — Long. 3-0 1/2 mill X. capucinus Fabr. 7-6 — Crête de la carène élytrale unidentée de chaque côté au bord supéro-latéral de la déclivité. Déclivité apicale très fortement ponctuée. Poitrine et base do l'abdomen brun foncé. — Ç Pénultième segment de l'abdomen rec- tihgne au bord postérieur. — Long. 4 mill. X. radula /*. ^p. Reviiiion des Bosirurhides. 629 S,') — Antennes de 10 articles. Pt-niiltième segment abdominal recliligno au Ijord postérieur chez la ç. 9-10 — Déclivité apicale rebordée sur son pourtour presque entier par une carène, armée, vers le haut, d'une dent plate, aiguë (fig. 483). Bord inlero-apical de Télytre con- formé en faux-épipleure. Tibias antérieurs assez épais, leur face externe légèrement sillonnée. Poitrine et base de l'abdomen brunes. Long. 4-4 1/2 mill X. bicuspis ». SI). 10-9 — Déclivité postérieure sans dent marginale à son bord supérieur. Pas de faux-épipleure au bord terminal des élytres. Tibias antérieurs comprimés, non sillonnés en dehors. 11-12 — Ponctuation dorsale des élytres line, nullement râ- peuse, l*"'' segment abdominal caréné au milieu. Cuisses brunes. Long. 3-4 1/2 mill X. castanoptera Fairm . 12- Il — Ponctuation dorsale des élytres assez forte, râpeuse. 1<^'' segment abdominal non caréné au milieu. Cuisses rousses. 13-14 — Élytres présentant une large tache basilaire commune à contours nets. Corps plus allongé (lig. 484). Déclivité a[iicale faiblement convexe. Long. 3-o mill X. sellatus Fàhr. 14-13 — Teinte claire de la base des élytres sans limites nettes. Corps plus court (tig. 488). Rebord inférieur de la décli- vité apicale moins saillant. lo-l() — Déclivité apicale plane (lig. 486). Long. 2 1/2-4 12 mill X. edentatus Monlr. 16 -lo — Déclivité apicale notablement convexe (lig. 487), plus fortement granuleuse. Teinte plus foncée. Long. 3 -o mill X. gibblcollis Mac Leay. Xylopsocus rubidus ». sp. (Voir tabl. des espèces 1. 2. — Fig. 480 du texte). Long, o 1/2-7 mill. — Assez allongé, parallèle; rougeàtre ou d'un roux brunâtre; tête, poitrine et parties postérieures des élytres brunes; 630 P. Lesne. Fiii. Xylopsocus rubidus. antennes, palpes, hanches et cuisses roux; tibias et tarses brunâtres. Dessus de la tète très légèrement déprimé transversalement en arrière d(^s yeux. Épistome assez densément ponctué. Front densément granuleux. An- tennes de JO articles, les articles 3-7 réunis à peu près aussi longs que le l'^'", ceux de la massue présen- tant sur chaque face deux lâches de pubescence. Man- dibules médiocrement dis- semblables, toutes deux pointues au sommet. Prothorax sans uncus marginaux à son bord antérieur, la dentantéro-latérale de la râpe écar- tée du bord ; suture latérale très brièvement prolongée suivant la base; angles postérieurs, vus de dessus, bien marqués, pointus. Milieu de l'aire postérieure du pronotum finement et peu densément râpeux. Élytres as- sez allongés, deux fois aussi longs que le prothorax, leur ponctuation assez fuie et assez écartée à la base, devenant graduellement plus forte et plus serrée en arrière, presque continente près du bord supérieur de la déclivité apicale et déterminant, en arrière, sur les côtés, des sortes de rides transverses. Déclivité apicale munie de chaque côté, au bord su- périeur, de deux tubercules costiformes subégaux , rebordée intérieu- rement, fortement ponctuée dans ses régions supérieure et latérales, lisse et brillante sur un espace occupant son tiers ou sa moitié infé- rieure et remontant le long de la suture; celle-ci saillante sur la déclivité. Élytres réfléchis à l'apex, sans faux-épipleure, leur tranche apicale line- ment ruguleuse. Abdomen très finement ponctué et pubescent, son premier segment très brièvement caréné en arrière de la saiUie inter- coxale. Tibias antérieurs normaux, moins de deux fois aussi larges qu'épais sur leur tranche externe, celle-ci faiblement sillonnée, limitée en avant par une arèle. Tibias postérieurs avec des soies couchées au côté externe. Par son faciès, cette espèce rappelle beaucoup les Xylothrips. Distribution géogijpiiique. — Australie occidentale ('). (1) Australie {Coll. Bedel), un o^ : Albany (Coll. Oberthiir; Mus.dePan.s), ind. c^ (,'. Revision des Bo^trijchiiles. 631 Xylopsocus ebeninocollis n. sp. (Voir tabl. tk'S espèces 1, 3). Long. S 1/2 mill. — Allongé, sultparallèle, légèrement élargi en ar- rière; noir, avec le lunicule antennaire, les palpes, la moitié antérieure des élylres et l'abdomen roux ; pattes brunes. Dessus de la tète régu- lièrement convexe, comme chez toutes les espèces suivantes. Épistome densément ponctué. Front finement granuleux. Antennes de 10 articles, le 3*" plus petit (|ue les deux suivants réunis, les articles 3-7 pris en- semble plus courts que lel*'"'; articles de la massue ornés détaches de pubescence rousse. Mandibules médiocrement dissemblables, celle de droite plus épaisse vers le bout. Prothorax muni de chaque C(jté d'un uncus au bord antérieur; suture latérale non sinuée près de la base, lirièvement prolongée sur celle-ci, l'angle postérieur (vu de dessus) obtus mais bien marqué. Aire postt'rieure du pronotum entièrement lisse et brillante, à part une ponctuation extrêmement fine et peu dense. Ponctuation de la moitié basilaire des élytres très fine, superficielle, surtout dans la région dorsale, forte et confluente en arrière, notam- ment sur les lianes, où elle donne naissance à des sortes de rides transverses. Déclivité apicale couverte d'une ponctiuition très forte et très serrée (atténuée dans l'angle apical), limitée sur son pourtour in- férieur et latéral par une carène saillante, égale, et montrant de cha- que côté, à son bord supérieur, deux petits calus longitudinaux. Su- ture saillante sur la déclivité. Bord a|)ical des élytres à peine redressé, sans faux-épipleure. Abdomen très finement et très densément |tubes- cent, son i'^' segment caréné siu' la ligne médiane. Tibias comme dans l'espèce précédente. Faciès du X. capucinus. Distribution (jéogniphique. — Nouvelle-Guinée (']. Xylopsocus capucinus. (Voir tabl. des espèces 4, o, 6. — Fig. 478, 481 et 48:2 du texte). Fabricius, 1781, Spec. Ins., I, p. tiâ. — Id., 1792, Ent. Si/st., I, 2. p. 3o9. eremita Olivier, 1790, Enc. Métli., Ins., \, p. 110, pi. II, lig. 11. - Id., 1795, Ent., IV, n'^ 77, p. 13, pi. II, I. 11. (1) Hatain, en juin (Beccari in Musée de Cènes), type unique $. 632 P. Le>ne. margiiiatus Fabricius, 1801, Syst. EL, II, p. 382 ('). nicobaricus* Redtonbachor, 1868, Reise (1er Novara, Band II, Al)th. 1, p. 114 (2). Long. 3-0 1/2 mill. — Assez allongé, parallèle, un peu élargi en ar- rière. Noir, avec la poitrine, l'abdomen, le funicule antennaire, le labre, les palpes et les pattes roux (^): tibias rembrunis, surtout les antérieurs; élytres souvent teintés de roux, sur une longueur plus ou moins grande à partir de la base, leur bord latéral constamment de teinte foncée. Dessus de la tète très finement et peu densément pubescent. Épistome très finement et peu densément ponctué, très fail)lement écbancré au bord antérieur. Front granuleux. ^landibules très dissemblables, celle de gaucho pointue au bout, celle de droite très courte, largement arrondie au sommet. Antennes de 9 articles, l'ensemble des ar- ticles 3-6 plus court que le 1<"'" article de l'antenne ; pas de taches pileuses apparentes sur les articles de la massue. Bord antérieur du iirothorax orné de chaque côté d'une dent uncinée; suture latérale pro- thoracique sinuée à la base, l'angle postérieur, vu de dessus, aigu, dentiforme. Aire postérieure du pronotum couverte d'une ponctuation râpeuse, assez dense. Ponctuation élytrale assez fine et assez écartée à la base, devenant rapidement plus forte et granuleuse en arrière et sur les côtés; ceux-ci non ridés. Déclivité apicale très abrupte, nettement tronquée, limitée sur tout son pourtour par une carène saillante dont la crête est légèrement bisinuée au côté supéro-latéral ; décUvité forte- ment et très densément ponctuée, sauf dans l'angle apical qui est presque fisse; suture saillante sur la déclivité. Bord inféro-apical de l'élytre conformé en faux-épipleure, l'angle suturai légèrement saillant. Pubesceiice abdominale extrêmement fine, assez dense, mais ne mas- quant pas le tégument. 1<'' segment apparent de l'abdomen finement caréné au mifieu. Tibias antérieurs comme chez les espèces précédentes. Pas de soies au côté externe des tibias postérieurs. Fig. 431. — Xylo- psocus capuci- (1) Cette synonymie a pu être établie grâce à une comparaison qu'a bien voulu faire M. le professeur Meinert. (2) Apate infuscata' et A. f%ili(jinosa* Dejean. ('cit., 3"" éd., p. 334. (3) Les pattes sont quelquefois entièrement brunâtres. Révision des Bostnjchides. 633 (5 Bord postérieur du pénultième segment al)dominal rectiligne, le dernier segment seulement m\ peu plus long que le précédent. ç Dernier segment apparent de l'abdomen deux (ois aussi long que le précédent sur la ligne médiane: bord postérieur du 4*^ segment lar- gement sinué. Écliancrure du dernier segment abdominal très petite, peu distincte. Distribution (jéofjraphique. — Cette espèce est largement répandue dans les contrées de faune indo-malaise et à Madagascar. On la trouve aux Comores, aux Séchelles et dans les îles Mascareignes. Le Sikkinj, la Birmanie septentrionale, le Tonkin, les iles Philippines, les Iles Ma- riannes, les Nouvelles-Hébrides et la Nouvelle-Calédonie sont aux limites de son aire d'habitat telle qu'elle nous est actuellement connue. Le Xylopsocus capucinus n'a pas été rencontré en Australie ; mais il est très abondant en Nouvelle-Guinée et dans toute l'Insulinde ('). Il parait avoir été transporté sur la côte occidentale d'Afrique, dans la colonie de Sierra Lfl«/iA); Nilgliiri ; Ceylan ( W. Horn, etc.). Birmanie : Bhamo et Chwegoo-Myo (L. Fea in Musée de Cènes et Coll. Oberlhiir). Tonkin (Coll. Auberi). Laos : Monts de La Kliône ( D' Harmand in Mu- séum de l'aris). Cambodge et Cocliinchine. Les iles ou groupes d'iles de l'Insulinde dans lesquelles l'espèce a été cap- turée sont les suivantes : Nicobar, Sumatra et iles voisines, Java, Soembawa, Bornéo, Célèbes, Philippines (notamment Paragua), ïernate. Baljan (Batchian), (eram, Amboine. Kei, Xrou. Nouvelle-Guinée, ïrobriand, Woodlarti , iles d'Entrecasteaux et archipel de la Louisiade (.l.-.S. Meeli in Coll. Oberthilr). Nouvelles-Hébrides : îles Espiritu-Sanlo (Ph. François). Nouvelle-Calédonie, très répandu {Coll. Cambeij > Oberlhiir ; Coll. Fattvel ; Coll. Fairmaire ;etc.). Cl) Sierra Leone, en 1892 {Clementsin Coll. ObcrUiiir). FreeTown, en 1880 (.1. Mocquerys in Coll. Oberlhiir). Citons en outre les deux indications suivantes, relatives aussi au continent 634 P. Lesne. l'Amérique du Sud, Guyane et Brésil oriental ('), est vraisemblable- ment attribuable aux mêmes causes. Biologie. — Le A', capucin us se développe notamment dans le Man- guier (2). Xylopsocus radula n. sp. (9). (Voir tabl. dos espèces 4, o, 7). Long. 4 mil!. — Les caractères de cette forme participent d'une fa- çon remarquable à la fois de ceux du A. capucimis et de ceux du A. bi- cuspis. Le Xylopsocus radula ressemble beaucoup à ce dernier : il en a le système de coloration, il possède une carène marginale de la déclivité identiquement dentée (*) au côté supéro-latéral et le pénultième segment abdominal est de même recliligne au bord postérieur cliez la ç. Par contre l'antenne ne compte que 9 articles et est semblable à celle du capucium. Les particularités qui paraissent lui appartenir en propre relative- ment aux deux espèces voisines sont la densité plus grande des fins reliefs de l'aire postérieure du pronotum, la grosseur des points enfon- cés presque confluents dont est criblée la déclivité apicale et la largeur plus grande du faux-épipleure. Dans sa moitié postérieure le bord la- téral de rélytre est très nettement denté en scie. Distribution géographique. — Sumatra (^). Xylopsocus bicuspis n. sp. (Voir tabl. des espèces 4, 8, 9. — Fig. 483 du texte). Long. 4-4 12 mill. — Assez allongé, parallèle, élytres un peu élar- gis en arrière. Tète, prothorax et poitrine noirs; bord latéral et parties africain, mais qui ne paraissent pas certaines : Sénégal {Coll. Mniszech > Ober- Ihur); Zanguebar {Coll. Bedel). (1) Guyane française (T. Bar \x\ Coll. Obertfiur ; Prud'homme; F. Geay). Brésil {Coll. Dejean; Coll. Mniszech; Coll. Bedel; Musée de Vienne; de Lacerda m Musée de Bruxelles) :Pernambuco {E. Gounelle); BàhiAiColLdc Marseul); Rio Janeiro {Coll. Dejean; Caslelnau in Muséum de Paris). (2) D'après des échantillons provenant de la collection Guérin-Méneville et communiqués par M. R. Obertliiir. (3) Un peu moins fortement toutefois. (4) Dans les tabacs de provenance de Sumatra (I. Grouvelle in Coll. Be- del). Type unique Ç. Revision des Bostnjehides. ()3o poslôriourc'S des élylros bruns, ainsi quo la base de rabdomeii. la massue antennaire et les tibias; base des élytres, extrémité de l'abdo- men, funicule antennaire, lal)re, palpes et cuisses roux; suture et base des élytres quelquefois bordées de brun. Cette espèce ressemble beaucoup au A', capueiuus. Elle en diflère, outre la coloration de la poitrine et de l'abdomen, par ses antennes de 10 articles, le 3*^ étant plus court que les deux suivants réunis, par la suture latérale du protborax non sinuée à la base, par l'angle posté- rieur du prothorax, vu de dessus, non dentiforme, à peine aigu, par la ponctuation du disque des élytres moins forte et à peine granuleuse, par la carène marginale de la dé- clivité postérieure élevée de chaque côté, au bord supérieur, en une dent plate, triangulaire, courte, poin- tue; enfin par la déclivité apicale plus granuleuse. 9 Bord postérieur du pénultième segment abdominal rectiligne; échancrure médiane du Ijord postérieur du dernier segment faible, mais assez large, ce 5^ segment seulement un peu plus long que chez le (5. Les élytres sont quelquefois bruns sur plus de la moitié de leur lar- geur. Distribution géographique. — Archipel Riou-Kiou (Liou-Kiou) ('). 483 Kig. 482 et 483. — Déclivité apicale des élUres, vue de dessus et de trois quarts, chez les \ylopsoctis caimcimis (lig. 482) et binispis (fig. 483). Xylopsocus castanoptera. (Voir tabl. des espèces 4, 8, 10, 11). Fairraaire, 1850, Rev. et Mag. de ZooL, f' sér., II, p. 50. (tffînis Brancsik, 1893, Jalirf). der Natunr. Ver. des Trencsin.Comit., XV, p. 235. Long. 3-4 1/2 mill. — Assez court, parallèle, légèrement élargi en arrière. Noir ou brun, avec les élytres châtain ou teintés de roux ou (1) Ile d'Oshima (Amami-Oho Sima) en juillet-août (J.-B. Ferrie in Coll. Oberthilr et Muséum de Paris), 5 Ind. cj^ 9- ()3() P. Lesxe. (le roiigeàtre ;"i la base sur une longueur plus ou moins grande ; an- tennes, tarses et bords de l'abdomen généralement roux; cuisses brunes ou brunâtres. Quelquefois le corps est entièrement brun foncé. Épistome assez finement ponctué. Front éparsement granuleux au milieu. Antennes de 10 articles, les articles 3-7 pris ensemble plus longs que le 1'^' article ; articles de la massue ornés de taches de pubes- cence bien distinctes. Mandibules semblables à celles du A', capucinns, mais ne chevauchant pas à la pointe, celle de droite semblable à une mandibule de Sinoœylou, celle de gauche assez pointue au bout. Bord antérieur du prothorax muni de chaque côté d'une dent uncinée; suture latérale prothoracique non sinuée à la base, l'angle postérieur (vu de dessus) bien marqué, aigu, dentiforme. Milieu de Faire posté- rieure du pronotum ràpeusement et assez fortement ponctuée en avant, finement en arrière. Ponctuation dorsale et latérale des élytres fine et peu dense, nullement râpeuse; fiancs des élytres présentant en arrière des rides transverses plus ou moins fortes qui se prolongent jusqu'auprès du bord supérieur de la décli\ité. Celle-ci densémcnt granuleuse, sauf dans l'angle suturai, et munie d'un rebord carini- îorme seulement dans sa moitié inférieure. Suture élevée sur la décli- vité. Bord apical des élytres non conformé en faux-épipleure ; angle suturai un peu saillant. Poitrine et abdomen couverts d'une pubes- cence très dense, argentée. 1*^^ segment abdominal caréné longitudina- lement au milieu. Tibias antérieurs comprimés, non sillonnés sur leur face externe qui est de moitié moins large que leur face antérieure. Des soies couchées à la face externe des tibias postérieurs. Distribution (jéo(iraphii/He. — L'aire de dispersion géographique de cette espèce est immense et s'étend depuis Madagascar et la côte orien- tale d'Afrique jusqu'aux archipels polynésiens en comprenant les ré- gions indo-malaises et peut-être aussi une partie de l'Australie ('). (1) lie Maurice (fo//. Deji-an: D. d'Iiiiimerez in Coll. Aliuaud); Mada- gascar (X'o//. Abeille (le Perrin) : Cote N.-O. {Coll. Fairmaire): Nossi-lJé (Coll. Fairmaiiy). Comores [L. Humhlol in Coll. OOerlhiir). Afrique orien- tale allemande : Ousambara, Dérénia (L. Conradt in Coll. Ober/hilr). Assarn : Sylliel (Brilish Muséum). Annam : Hué (Coll. Fleutiaux). Bornéo (Musée de Vienne): Saravvak (Doria in Musée de Certes). Nouvelle-Guinée (Loria in Musée de Gênes; Lix in Coll. Oberthu>), très répandu. Australie (Coll. Mniszechy- Oberthur : Coll. Thorcy > Obcrlhilr). TÀiW (Vesco in Muséum de Paris). Revisiou des Boatriiclndcx. (i37 Xylopsocus sellatus "'■. (Voir labl. des t'S|ièces 4, îS. 10. li>, 1,3. — Fig. 484 et 48o du texte). Fâhrœus, 1872, O/r. Veteitsk.-Ahad. Fnrh., XXVIII, p. 607. Long. :]-o mill. — Extrêmement voisin du précédent. En dillere par sa forme un peu plus allongée, par la tache commune de la hase des élytres nettement délimitée, d'un roux clair, par la teinte roux clair des hanches et des cuisses, par la sculpture des élytres plus forte, râpeuse en arrière sur les N Fig. 484. — ■'Xylo- psocus sellatus. Fig. 485. — Bouciie du Xi/lo- l)SO(t(s sellatus, pour mon- trer la position des mandi- bules dans le repos. parties dorsales; par la carène marginale de la déclivité postérieure prolongée jusque vers le quart supérieur de celle-ci ; enfin par le pre- mier segment apparent de l'abdomen non caréné au milieu. Déclivité apicale faiblement convexe. Distribution géographique. — Afrique orientale; Madagascar i^'). Xylopsocus edentatus. (Voir tabl. des espèces 4, 8, 10, 12, 14, lo. — Fig. 480 du texte). Montrousier, 1801. Auu. Soc. eut. Fr., 1801. p. 207. Long. 2 1/2-4 12 mill. — Brun ou roux brunâtre en dessus; tète (1) Afrique orientale allemande : Kilimandjaro. l.SOO-1700 ni. (Vol/.ens in Musée de Berlin); Massai (Brilish Muséum); Ousegoulia, Mlionda (A. Hac- quard in Coll. Obert/iur); Oukami (Coll. Bedel). Lindi. prés Zanziljar {Raffray in CoU Bedel). Zoulouland{0' (h. Martin). Natal ( D' Ch. Martin) : Durban [Musée de Cape-Town). Cafrerie (./. Wahlberg in Musée de Stoch- Iiolm). Madagascar : Dif-go-Suarez [Ch. Alluaud); env. de Mevalanana (Per- rier de la Bathye in Coll. Fairmaire); Morondava [D' Petit in Muséum de Paris). 638 P. Lesne. et poitrine ijrunes : abdomen roux ou roussâtre ; antennes et pattes rousses. Ressemble beaucoup aux deux espèces précédentes; mais sa forme est plus courte. Ses caractères les plus remarquables sont les suivants : Antennes de 10 articles, ceux de la massue marqués de taches de pubescence. Mfmdibule gauclie très large quoique amincie au bout, nr chevauchant pas sur la mandi- iude opposée. Prothorax armé d'un uncus de chaque coté à son bord antérieur, sa suture la- térale non sinuée à la ijase. Mi- lieu de Taire postérieure du pro- notum assez finement râpeux en avant. Base des élytres lisse; sculpture des élytres râpeuse (huis kl région dorsale, graduel- lement plus forte en arrière, gra- nuleuse sur la déclivité apicale et sur les flancs, où elle montre une tendance à se disposer en rides postérieurement. Déclivité apicale pres- que plane, rebordée sur la presque lotaliti' de son pourtour i^le milieu du bord supérieur excepté), avec la suture légèrement saillante; bord inlero-apical non conformé en faux-épipleure. l'^' segment abdominal sans carène médiane. Tibias antérieurs comprimés comme chez les deux espèces précédentes, sans sillon à la face externe. Dist)-iliHtion géograiiliiquc. — Xouvelle-IJlalédonie et îles Loyauté ('). 486 Fig. i8() et 487. — Déclivité a|iicale des élytres, vue de profil, chez les Xijlop- socus edcntatus (fig. 486) et glbbi- collis (lig. 487). Xylopsocus gibbicollis. (Voir (abl. des espèces 4, 8, 10, 12, 14, 16. — Fig. 479, 487 et 488* du texte). Mac Leay. 187:2, Trans. eut. Soc. of ypic South Wales, II, p. 276. viduus Blackburn, 1890, Pror. of Linn. Soc. of Neic South Wales, t- sér., IV, p. Iâ6:{. — Id., 1892, Trmis. Roi/. Soc. of S. Amtr., XVI, p. 39. (1) Nouvelle-Calédonie {Coll. Fairmaire) : Kaiiala, Boulari, baie du Prony, île des Pins (Coll. Gambey^^> Obertkur; Coll. Fauvel) ; env. de Nouméa (Ph. Fronrois; Coll. Fauvel). Ile Lifou {}fo)i(rousier). Revision (les Bostnjrhides. 639 Long. 3-') mill. — Espèce oxtrèmoinent voisine de Vedentatm. de lornie un peu plus large ; généralement noire, avec les antennes, le labre, les palpes et le pourtoiu' de l'abditmen roux et la base des élytres largement teintée de rougeàtre. Elle diffère de Vedentatus par son protiiorax d'ordinaire moins court, par la ponc- tuation des tlancs des élytres ayant une ten- dance plus marquée à se disposer en rides en arrière, par la convexité notable de la décli vite apicale et la saillie plus forte de la su- ture sur cette déclivité. La granulation dont est couverte la déclivité postérieure est un peu plus forte que chez Vedentatus. Distribution géographique. — Australie et Nouvelle-Guinée ('). (1) Queensland : Coolitown (Eiclihorn in Cotl. Fig. 4S8. — .\ylopso- Oberlhiir); Port Denison {Muséum de Paris ; Cotl. eus (jiJjbicolHs. Bedel) ; Dawson district [Barnurd in Coll. Obcr- ihiir); Gayndah {Mac Leay) \ baie Moreton et Brisbane [Muséum de l>oris). Nouvelle-Galles du Sud : Taniworth, Sydney, Galslon, Forest Reefs(/l.-.l/. Lea in lilt.); Tweed River, en avril {A. -M. Z,ea). Victoria (Coll. Bedel). Australie du Sud : Tort-Lincoln {Blacldnirn, sub Viduus). Australie occidentale : Ai- bany (Brewer in Coll. Oberthur). Tasnianie (Coll. île Marseul > Muséum de Paris). Nouvelle-Guinée méridionale . Kapa Kapa (/,. Loria in Musée de Gènes). — ^GCÎ^S^— La Société entomologique de France tient ses séances les 2« et 4* rner- credis de chaque mois (excepté en août et septembre), à 8 heures 1/2 du soir, ao siège social, lIoLel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28. Elle publie : 10 Les Annales (4 fascicules par an avec planches el figures). 2° Le Bulletin (bi-mensuel avec figures). La cotisation annuelle à la Société entomologique de France est filée : pour recevoir franco les Annales et le Bulletin, à . . . . 25 fr. Les membres étrangers paient 1 fr. de plus 26 !r. Tout membre payant une somme de 300 francs est nommé Membre à vie. Il n'a plus de cotisations à solder, reçoit franco les Annales, le Bulletin, cl, à litre de prime gratuite, une série de dix volumes des Annales parmi crm à prix réduit restant encore en magasin. Les établissements publics et les sociétés scientifiques de la France el de l'étranger peuvent se faire inscrire sur la liste des Membres de la Société. X^ TvnooraDliie Firmiii-Diclol et C". — Paris. EXTRAIT DES ANNALES ^ SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANGE FONDÉE LE 29 FÉVKIER 1832 RECONXUE COMME INSTITUTION d'uTILITÉ PUBLIQL'E PAR DÉCHET DU 23 AOUT 1878 Xatura marinie miranda in minimis. VOLUME LXXV. — ANNElï 190( REVISION DES COLEOPTERES DE LA FAMILLE DES BOSTRYCHIDES PAR P. LESNE 5*= Mémoire. PARIS AU SIEGE I3E EA SOCIETE HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, Hue Serpente, 28 1906 r^^. Exlrait des Annales de la Société entomologique de Fronce, l'.IOfi Revision des Coléoptères de la famille des BOSTRYCHIDES Par p. LF^SNE. 5° Mémoire (l). SINOXYLIN/€ (2). La forme large et très courte des mandibules et le mode d'action do ces organes dont les bords terminaux s'affrontent à la manière des mors d'une tenaille (tig. 30 et 33. S'' mémoire) sont tout à fait caracté- ristiques des Sinoxijlinae. La conformation de la saillie intercoxale du premier segment apparent de l'abdomen est analogue à celle que l'on observe chez les genres du type Bostrijchopsis {'^); le bord ventral de cette saillie est dilaté en une sorte de facette qui s'interpose entre les hanches postérieures. La femelle est munie d'un oviscapte long et mince, semblable à celui des Bostnjchinae sens. str. ç. Lorsqu'il existe des caractères sexuels secondaires, ceux-ci sont peu apparents et n'en- traînent pas de dimorphisme. Le labre des SinoxtjUnar est petit, arrondi en arc de cercle en avant. Les yeux sont surélevés au bord posti-rieur et détachés des tempes. Les antennes comptent toujours 10 articles dont 3 pour la massue. Le prothorax, moins long que large, n'est jamais prolongé en cornes aux angles antérieurs et n'ollVe pas de suture latérale. La taille reste tou- jcturs peu élevée. Les espèces de cette sous-tribu se répartissent entre les genres sui- vants. (I) Les Mémoires 1-4 ont paru dans les Annales de la Société enlomoln- (/iqtic de France, années 1896 (p. 95), 181)7 (p. 319), 1898 (p. 438) el 1900 (p. 473). i'I) Nous avons indiqué, dans un Mémoire antérieur, les caractères essen- tiels de celte sous-tribu (cf. Ann. Soc. ent. Fr., 1898, p. 438-439, fig. 30 et 33). Nous les avons reproduits depuis dans notre Synopsis des Bostrychides paléarctiques (in L'Abeille, tome XX.V, 1901-1904, p. 85 et 110). J. Scliilsixv {Die KCif. Eur., XX.\VI [1900], p. 36 U U) les a complètement méconnus. (3) Cf. Ann. Soc. ent. Fr.. 1901, p. 474, (ig. 25 i. 446 P. I.i:sNK. TABLEAU DES GENRES. l-(2) — Calcars des tibias intermédiaires et postérieurs très courts, ne dépassant pas ou dépassant à peine le 1*=' ar- ticle du tarse (llg. 492). Front complètement dépourvu de soies dressées. Déclivité apicale des élytres simple, privée de dents, de tubercules et de carènes mar- ginales. Saillie intercoxale du 1«'' segment abdominal assez large, triangulaire, marginée jusqu'au sommet. Tibias postérieurs sans soies dressées au côté externe. Articles de la massue antennaire non ou à peine trans- ^ verses. Corps assez allongé (lig. 494).. . . G. Sinocalon, a. g. JU / 2-(l) — Calcar postérieur des tibias intermédiaires et posté- rieurs long, atteignant ou dépassant le milieu du 2" ar- ticle du tarse (lig. 493). Front portant au moins une longue soie dressée de chaque coté, entre les yeux. 3-8) — Déclivité postérieure des élytres dépourvue de dents juxtasuturales. 4-(7) — Déclivité postérieure des élytres sans carène limitative au côté inféro-Iatéral (lig. oOO). o-(6) — Postépipleure canaliculé jusqu'au voisinage de l'angle suturai (lig. 489). Articles de la massue antennaire for- tement transverses (fig. 498). Aire postérieure du pro- ^ notum simplement ponctuée G. Calodectes, n. g. ^' ^ j 6-(o) — Postépipleure en forme de bourrelet, nullement cana- liculé en dehors. Articles 1-2 de la massue antennaire non transverses (llg. ô'Ol), 3 légèrement allongé. Aire postérieure du pronotum couverte de grains râpeux. . . G. Calodrypta, n. g. i/^^ 7-(4) — Déclivité postérieure des élytres ollrant au côté inféro- Iatéral une carène limitative plus ou moins prolongée vers le haut (fig. 303, o08). Postépipleure limité par deux fines carènes. Articles de la massue antennaire fortement transverses [i\g. o02) G. Calopertha, n. g.i/(fo 8-(3) — Déclivité postérieure des élytres munie, sur le disque, de deux dents juxtasuturales. 9-;10) — Deuxième article de la massue antennaire nettement transverse; dernier article moins d'une fois et demie aussi long que large, presque toujours fortement trans- verse. Postépipleure généralement en forme de goût- Révision des Bostrychides. 447 tirre (fig. 490), d'aulros fois exphiné IiorizontaU'nit'iit. . G. Sinoxylon Dult. v Kl- il) — Deuxième article do la massue antemiaire au moins aussi long que large; dernier article au moins une fois et demie aussi long que large. Postépipleure en forme de bourrelet (fig. 491). Front sans pilosité dressée, à part les soies interoculaires normales. Déclivité apicale des élytres munie de deux paires de tubercules mar- ginaux (') au bord supérieur et d'une carène limitative au bord inféro-latéral. Sculpture des élytres plus ou ^ moins fine. G. Xyloperthodes, n.g. Çtl.\^ 489 490 491 Fig. 489 à 491. — Postépiplenre de l'élytre droit, vu oljliquement du côté du tournant externe de l'élytre, cliez les Calodectes lanujer (fig. 489), Sino- xylon senerjalcnse ((ig. 490) et Xijlopcrtiiodes evops ((ig. 491). Remarque. — Nous appelons postépipleure la portion morpbologi- ([uemont dorsale du bord apical de l'élytre. Cette région est toujours nettement délimitée. Elle a tantôt la forme d'une gouttière (-), tantôt celle d'un bourrelet, ou bien encore elle constitue un méplat hori- zt.tntal plus ou moins large sur la tranche apicale de l'élytre. Genre Sinocalou, n. g. (Voir tabl. des genres 1.) Corps assez allongé. Front simple, complètement dépourvu de poils dressés. Épistome échancré en arc de cercle à son bord antérieur et présentant de chaque côté un groupe de poils dressés situé au voisi- nage (le l'insertion de l'antenne. Articles de la massue antennaire (1) Ces tubercules descendent parfois assez bas sur le disque de la déclivité. (•>) Dans ce cas nous nous sommes fréquemment servi du terme de gout- lière apicale pour désigner cette partie. 448 P. Lesxe. aussi longs ou plus longs que larges, parfois légèrement transversos, ornés sur chaque face de deux taches de pubescence dorée. Aire pos- térieure du pronotum marquée au milieu de larges points enfoncés qui en s'agran- dissant deviennent polygonaux par com- pression et déterminent la formation d'un réseau de carinules. Élytres revêtus de poils plus ou moins courts, couchés, non uniformément répartis ; leur déclivité apicalo inerme. sans tubercules ni cahis ni carènes marginales. Bord inféro-aplcal de l'élytre simple. Saillie intercoxale du 1<='' segment apparent de l'abdomen assez large, triangu- laire, pointue, marginée jusqu'à l'apex. Dernier segment abdominal simple (c5 5). Calcar des tibias antérieurs court, n'attei- gnant pas le miUeu du 2' article du tarse; calcars des tibias intermédiaires et posté- rieurs subégaux, très courts, ne dépassant pas ou dépassant fort peu le 1'='' article du tarse. Tibias postérieurs sans soies dres- sées. Les caractères sexuels secondaires font défaut. Les trois espèces de ce genre, très voisines entre elles, sont con- linées dans les contrées de l'Amérique du Sud qui s'étendent depuis la Bolivie jusqu'à la Patagonie. Par bien des particidarités de confor- mation elles rappellent les Micmpate ('). 493 492 Fij^. 492 et 493. — Tibia et tarse de la patte posté- rieure droite ctiezle Si- nocalon pilosuluui (lig. 492) et le Sinoxylonse- ncfjaleiise Ç (fifj. 493). a, calcar antérieur; 0, calcar postérieur. TABLEAU DES ESPECES. l-(2) — Épistome et parties antérieures du front situés dans un même plan; pas de dénivellation au niveau de la suture fronto-clypéale (fig. 495). Celle-ci extrêmement fine et nullement sulciforme. Pubescence des élytres formant des marbrures bien accusées, et mêlée de gris et de roux sur la déclivité apicale. Mdieu de l'aire pos- (1) Le nom de Micrapale Casey 1898 (in Joinn. of ihe New York cul. Soc, \T, p. 66 et 72) doit remplacer celui de /Sosf/i/c/iulus Lesne 1899 (cf. Ann. Soc. eut. Fr., 1898, p. 591). Revisio)! (les ISosIriidiides. 449 tt'rieure du pronotiim inarqiu- d'un réseau de carinules à mailles très petites (tig. 494). Forme large. Long. 6- 12 mill S. vestitum Lesne . 2-(l) — Face dorsale de la tète dénivelée à hauteur de la su- ture i'ronto-clypéale; front brièvement déclive le long de son bord antérieur (tig. 496); suture I'ronto-clypéale sulciforme. Pubescence de la déclivité apicale unique- ment formée de poils roux. Corps plus étroit. 3-4) — Pubescence des élytres formée de poils très courts, ceux d'un même groupe serrés parallèlement les uns contre les autres. Aire postérieure du pronotum mar- quée d'un réseau de carinules à larges mailles. Protlio- rax plus court que chez l'espèce suivante, et largement lron(|ué en avant. Long. 8 1 2-10 mill. S. reticulatum, n. sp. 4-(3) — Pubescence des élytres formée de poils assez longs, plus ou moins entrecroisés. Aire postérieure du prono- tum marquée de points enfoncés presque toujours ar- rondis, non réticulée. Troncature antérieure du pro- thorax ne dépassant pas la demi-largeur de ce segment. Long. o-lO 1/2 mill S. pilosulum, n. sp. Sinacalon vestitum.* (Voir labl. des espèces 1. — Fig. 494 et 49o du texte.) Lesne 189o, in Aitn. Soc. cnt. Fi. [1895], p. 17o. Long. 0-12 mill. (')• — Assez court, trapu. Bran, avec les antennes rousses; élytres ornés de taches de pubescence grise déterminant des marbrures. Tète grosse, régulièrement convexe en dessus, à part une très légère dépression Iransverse située au niveau du bord postérieur des yeux. Épistome présentant de chaque, côté, au voisinage de l'in- sertion de l'antenne, un groupe de quelques soies jaunes dressées. Li- mite antérieure du front marquée seulement par une line suture. Pu- bescence du front apprimée, peu abondante, courte et très tine, à éléments convergeant vers le milieu de la dépression transversale posl- (I) Mensuration d'un individu hjj)e faisant partie de la collection de Mar- seul sexe indétermine; : longueur du piothorax suivant la ligne médiane, •2,20 mil!. ; longueur des élytres 6, iT mill. ; largeur maxima du |>rothorax 2,93 mil!.; largeur des élytres en arrière du rétrécissement iiuméral 3,20 mill.; •largeur maxima des élytres (vers le tiers postérieur) 3,27 mill. 450 P. Les-NE. oculaire. ÉpistoQie assez profondément échancré en arc de cercle, ses angles autérieurs bien marqués, un peu aigus. Labre semicirculaire, très finement et très denséraent velu en dessus, portant une longue frange de poils dorés. Yeux gros, proéminents, détachés des tempes en arrière. Articles delà massue antennaire assez épais, oiïranl sur chacune des faces antérieure et postérieure deux faibles dé- pressions longitudinales tapissées de très fms poils dorés. Angles antérieurs du prolhorax légère- ment indiqués, armés chacun d'une dent redressée quelquefois un peu écartée du bord, et dis- tants entre eux de près des trois quarts de l'espace interoculaire. Côtés du prothorax faiblement, arqués. Aire postérieure du pro- uotum près de quatre fois aussi large que longue, ornée au milieu d'un réseau de carinulesà mailles très petites. Flancs du prothorax, région des angles postérieurs el base du pronolum avec de fins poils couchés, grisâtres ou ar- gentés, le reste de la surface du pronotum sans pubescence notable. Écusson triangulaire, très finement pubescent. Élytres environ deux fois aussi longs que larges, régulièrement convexes, dépourvus de carènes, de dents et de tubercules, fortement, très densément et uni- formément ponctués sur toute leur surface. Ces organes sont ornés de faciles irrégulières, plus accusées en arrière et formées de poils très fins, à reflets argentés, mélangés, sur la déclivité apicale, de poils d'un roux doré. Déclivité apicale simple, faiblement gibbeuse de chaque côté, avec la suture élevée en côte; angle suturai simple; bord inféro- apical lisse, marqué d'une très fine carène efTacée près de l'angle su- turai. Pubescence de la poitrine couchée, très fine et très courte; celle de ral)domen plus longue et plus dense, ménageant sur chaque seg- ment (sauf sur le dernier) deux petites surfaces glabres, arrondies, imponctuées et brillantes, formant tache, et situées plus près de la ligne médiane que du bord latéral de l'abdomen. En dehors de ces taches dénudées, l'abdomen est finement ot très densément ponctué. Fiii. 494. — Sinocalon iwstituin. Ri'vision des liDStnjrhides. 4d1 Cuisses ci tibias sans poils drossés. Articles 2-4 des tarses revêtus eu dessous de poils denses, très courts et très lins. Les proportions des articles de la massue anlennaire sont un peu variables et leurs taches pileuses dorées sont plus ou moins allongées. ( Oberthur). Chaco de Santiago del Elstero, bords du Rio Salado au\ environs d'Icano [E.-R. Wagner in Muséum de Pa- ris). La Uioja (coll. Dallé '^ M. Pic]; Rio Cuarto (.4. Breuer in Musée de Berlin); province de San Luis, en février (C. Bruch) ; Mendoza, en janvier (Muséum de Paris; coll. L. Bedel) ; Palagones, sur le Rio Negro. en janvier [.1. d'Urhigvij in xMuséum de Paris et Musée de Bruxelles] (^). Biologie. — h]spèce nocturne, volant aux lumières (A. d'Orbigny in litt.). Sinocalon reticulatum, n. sp. (Voir tabl. des espèces i^'A. — Fig. ¥M] du texte.) Long. 8 iji-iO mill. (-). — Cette espèce ditrère de la |)récédente par sa forme plus allongée, par le front légèrement convexe et net- tement séparé de l'épistomc par un sillon liien enfoncé, par les mailles du réticulum (1) Nous lappoi loris avec doule au Slnuc. i^estilitin ut) itulividu examiné par nous au Hrilisli Muséum il y a plusieurs années et qui provenait du Cliili. — Le nombre total des spécimens étudiés est de 11. sans tenir compte de de 1 exem- plaire précédent. [>) Mensuration du (gpe (i^v de la collection Kairmaire: lon- gueur du prolhorax . 9,20 mill.; longueur des élvtres : (),G7mill.-, largeur inaxima du protliorax : '2,80 mill. l'ig. 495 et 490. — Tête du Sinocalon ves- lilum (.spécimen type), vue de profil (lig. 495) et profil céphali(|ue du Sinoc. rciiculainm fi . 496 . 452 P. Lesxe. prothoraciquc beaucoup plus larges, surpassant les dimensions des points enfoncés de la base des élytres. par les pommettes de la décli- vité apicale moins saillantes, enfin par les taches de cette même décli- vité uniquement formées de poils d'un roux ardent, sans mélange de poils argentés. Nous avons donné plus haut le* caractères (jui la distinguent de l'es- pèce suivante. Distribution géographique. — République Argentine, plaine para- néenne. Rio Cuarto {A. Breuer in Musée de Berlin), 1 individu; La Plata (coll. Dollé > Fairmaire), 1 individu. Sinocalou pilosulum, n. sp. (Voir tabl. des espèces 2, 4. — Fig. 492 et 497 du texte.) Long. 5-10 1/2 mill. ('). — Ressemble beaucoup aux deux espèces précédentes. Forme généralement plus allongée que chez le rHinila- tum. Suture fronto-clypéale bien marquée, sulciforme. Épistome sans pubescence dressée au voisinage des grandes soies latérales. Labre moins densément velu que chez le vcstitus. Impressions sensorielles des articles de la massue antennairc plus petites et mieux accusées que chez les espèces précédentes. Angles postérieurs du prothorax largement arrondis. Sculpture du milieu de Fli;. 497. - Articles 5-10 de l'an- l'aire postérieure du pronotum for- tenne, vus par la face antérieu- niée généralement de gros points re, diez le sinoc. pilosulum. circulaires mêlés de points plus petits; ces points sont parfois très serrés et prennent alors la forme polygonale, mais sans former de ré- seau semblable à ceux que l'on observe chez les espèces précédentes. Région des angles postérieurs du prothorax et flancs du même segment couverts d'une pubescence grise, couchée. Pubescence des élytres plus longue que chez les espèces précédentes et formée de poils plus ou moins entrecroises, généralement rousse, unicolore, et détermi- nant de légères mouchetures. (1) Mensuration de lun des types appartenant au Musée de Vienne : lon- gueur du prothorax 1,87 mill.; longueur des élvtres 5,20 mill.; largeur ina- xima du prolhorax 2,23 mill. Ri'vision des liostvijchides. 4o3 L'individu de Lago Blauco dilTère des autres par la coloration ar- gentée de la pubescence dorsale des élytres; cette coloration passe graduellement au roux en arrière. Distribution géographique- — République Argentine. Chaco de Santiago del Estero, bords du Rio Salado aux environs d'Icano notamment à la Palisa del Bracho [E.-Ii. ]yagner in Muséum de Paris). Mendoza (coll. L. Bedel). Province de Mendoza, Valle Hermoso (') (0. Hermann in Musée de Vienne et Muséum de Paris). Patagonie oc- cidentale : Valle del Lago Blanco (British Muséum). — Nombreux in- dividus. Biologie. in litt.). Espèce nocturne venant aux lumières (E.-R. Wagner Genre Calodeeies, n. g. (Voir tabl. des genres :2, 3. 4, o.; os paltes posleM-ieures manquent chez le seul exenqilaire examiné par nous; mais il n'est pas douteux que leurs calcars ofTrenl le même dévelop- pement que ceux des pattes intermédiaires. 4o4 P. Lesne. Fiji. -i99. Colodccics laniger. Calûdectes laniger, n. sp. (Fig. 489, 498 et 499 du texte.) Long. 4,8 mill. — AUougé, parallèle, légèrement élargi en arrière; brun, brillant, avec les antennes, les hanches, les cuisses et les tarses roux; tète, poitrine et abdomen noirs. Pronotum et él} 1res couverts de longs |ioils dorés, couchés, assez denses. Front inerme. linement et ràpeusemenl ponc- tué, couvert, ainsi que l'épistome, de soies rousses dressées et un peu rebroussées vers le haut: glabre le long de la ligne médiane. Suture fronto-clypéale line. Yeux gros et saillants, fortement su.rélevés en arrière. Articles de la massue antennaire fortemen! transverses, biillanls et très linement pubescents, le premier sinué au bord apical, le second pointu à l'an- gle interne et n'atteignant pas en largeur la longueur totale de la massue. Bord antérieur du prothorax avtc quelques longues soies dressées, ses côtés légèrement arqués; angles antérieurs armés chacun d'une dent légèrement uncinée, angles postérieurs arrondis ; dents de la râpe fortes, sans denticules interposés. Aire postérieure du pronotum très brillante, olFrant une ponctuation éparse, très Une et nullement râ- peuse. Écusson très petit, suboarré, simple. Élytres nullement com- primés en lame à la base entre l'épaule et l'écusson, marqués d'une ponctuation assez forte et assez dense, uniforme, et complètement dé- pourvus de carènes, de tubercules et d'épines. Sur la déclivité posté- rieure la région sulurale est légèrement déprimée et la suture elle- même est un peu saillante: les côtés ont la forme de larges pommettes comme chez le Micrapate xijlopcrlhohlcs ; pas de trace de côte oblique au bas de la déclivité. Angle suturai simple, non saillant. Postépi- pleure canaliculé, élargi au tournant externe et graduellement atténué vers l'angle suturai ; à l'angle suturai même, le bord iuféro apical de l'élytre est convexe et lisse. Dessous du corps assez densément pu- bescent surtout sur les côtés de la poitrine. Saillie intercoxale de l'abdomen étroite et nettement rebordée. Dernier segment abdominal très large, tronqué en arrière sexe inconnu. Distribution géographique. — Colonie du Cap : Cape Town. en jan- vier (Musée de Cape To^vn^ 1 individu '\ (I) L'étiquette de l'exemplaire tijpe porte 1 iiulicalion « Oiultsli., 1.86 ». Itecision des liostnjchides. 4o5 Genre Calofirypta, n. g. (Voir tab. dos genres 2, :{, 4, G.) ^<4'C> Corps assez alloiigv. glabre sur la face dorsale. Front ne portant qu'une soie dressée de chaque côté, auprès des yeux. Bord antérieur de répistome denté de chaque côté de la base du labre el tronqué entre les dents. Articles de la massue antennaire nullement trans- verses, le dernier un peu plus long que large Aire postérieure du pro- notum marquée de grains râpeux. Déclivité postérieure des élytres dépour\ue de carènes et de tubercules marginaux ainsi que de dents juxtasuturales. Bord inféro-apical des élytres simple, en forme de bour- relet. Calcar postéi'ieur des tibias intermédiaires et postérieurs attei- gnant le milieu du i^ article du tarse. L'unique espèce de ce genre habite r.\fri(iue australf. Elle a beau- coup d'aftlnités avec les Xijlopertitodes. Calodrypta, exarmata n. sp. (Fig. 500 et oOl du texte.) Long. 4 1/2-0 mill. — Assez allongé, [larallèle, légèrement élargi en arrière; noir brillant et glabre en dessus, avec la base des élytres rouge entre l'épaule et la suture; dessous du corps, cuisses et tibias noirs; antennes et tarses roux. Front iiiernie. éparsement granuleux, sa déclivité an- térieure brillante el presque lisse; pu- bescence du front et de Tépistome très fine et peu dense, rabattue sur le té- gument. Yeux assez petits, normaux. 2' article de l'antenne un peu plus épais (lue le premier, plus long que large; {•■•'- et 2' articles de la massue à peu près aussi longs que larges, dernier article subovalaire. un peu plus long (|ue large. Dent de l'angle antérieur du prothorax nullement uncinée. Prono- tum glabre à part quelques soies dres- sées dans la région râpeuse antéro-latérale ; son aire postérieure marquée de petits grains râpeux pointus, assez écartés. Ecusson très petit. Base des élytres non carénée entre l'épaule et Técusson. Ponctuatictn des ély- tres forte et dense, très nettement marquée, uniforme depuis la ])ase .500 ."iOl Hg. .500 et 501. — Calodrypta exarmata. Déclivité apicale vue de trois quarts (fig. 500) cl articles 3-S de l'antenne (Kg. 50 1). 456 P. Lesne. jusqu'à l'apex. Déclivité apicale sans tubercules marginaux, ni dents juxtasuturales, ni carène limitative au bord inféro-latéral, avec la su- ture rentlée en uu l)ûurrelet lisse, bicaréné, n'atteignant pas l'apex. Bord inféro-apical simple, nullement épaissi en dehors. Angle sutura' simple. Dessous du corps couvert d'une pubescence grisâtre dense et très tine. Tibias postérieurs avec de nombreuses soies à demi dressées au côté externe. Longues soies de la face interne des tarses postérieurs nombreuses. Dernier segment abdominal simple. Distribution géographique. — Natal. Durban {H.W. Bell Marleij in British Muséum); Howick (J.-P, Cregoe in British Muséum et Muséum de Paris). — 3 individus. Genre Caloperiha, n. g. (Voir tabl. des genres 2, 3, 7.) '^^^-^ Corps court. Front iuerme. Épislome tronqué entre les deux dents de son bord antérieur. Yeux grands. Articles de la massue antennaire tlabelliformes, le premier une fois et demie ou deux fois aussi large que long, sinué au bord apical ; le deuxième article environ 4 fois aussi large que long. Milieu de l'aire postérieure du pronotum couvert de grains râpeux plus ou moins serrés. Déclivité apicale des élytres sans épines juxtasuturales, limitée au côté inféro- latéral par une carène qui se poursuit sans inter- Fig. 502. — Mas- ruption jusqu'à l'angle suturai. Bord inféro-apiral sue antennaire de l'élytre eu forme de gouttière étroite. Saillie du Calop. suh- intercoxale de l'abdomen triangulaire, pointue. >'^tusa. Tibias postérieurs sans soies dressées au côté externe, leurs calcars très inégaux, le plus grand dépassant le milieu du 2'^ article du tarse. Pilosité du dessous des tarses normale, non en brosse, semblable chez les deux sexes. Les espèces de et' genre sont brunes, de [letite taille et de forme très courte. Elles se rattacbent surtout, par leurs afiinités, au genre Si»o- œylon. Au point de vue géographique, elles caractérisent les régions désertiques qui s'étendent à travers l'Afrique et une partie de l'Asie, depuis le Sénégal jusqu'au Pandjab, et celles qui occupent les parties intérieures de l'Afrique australe. licrision (les Bostnjchides. 457 TABLEAU DES ESPÈCES. 1(2) — Dos dos élytres ofïrant do chaquo côté, on arrière, deux côtes longitiidiiialos attéuuéos à leurs extrémités. Troncature apiealo des élytres sans limites nettes vers le haut, raccordée à la région dorsale par une courbe réguiière (fig. o03). Suture costiforme sur la région dorsale dos élytres. Carène inféro-latérale de la déclivité n'attei- gnant pas le milieu de la hauteur de celle-ci. — Long. 31/2-4 1/2 mill C. costatipennis, n. sp. 2-(l) — Dos des élytres sans côtes longitudinales saillantes. Troncature apicale des élytres plus ou moins abrupte. 3-(6) — Bords supérieur et latéraux de la déclivité apicale largement convexes ou en côte obtuse. Déclivité apicale moins d'une fois et demie aussi longue que la région dorsale des élytres (llg. 506). Angle suturai des élytres simple (c? 9). 4-(o) — Bords supérieur et latéraux de la déclivité apicale largement convexes, nullement costiformes. Déclivité apicale ne formant pas une troncature nette, sa carène inféro-latérale très courte. Pubescence dos élytres très Une, très peu apparente. — Q Bord postérieur du der- nier segment abdominal largement échancré et muni, au fond de cette échancrure, d'une dent allongée bifide au sommet (fig. 304). — Long. 3,5-4 mill C. kalaharensis, n. sp. 5(4) Bords supérieur et latéraux de la déclivité apicale plus ou moins costiformes. Déclivité apicale assez brusque- ment tronquée. Pubescence des élytres longue et assez dense, bien apparente. — 9 Bord postérieur du dernier segment abdominal olïrant uw petite échancrure mé- diane limitée de chaque côté par un denticule (tig. 505). — Long. 3,5-4,5 mill C. subretusa Ancoy. ^-(3) — Déclivité apicale des élytres moins convexe que chez les précédents, au moins une fois et demie aussi longue que la région dorsale des élytres mesurée le long de la suture (lig. 307), et bordée sur tout son pourtour par une carène élevée (lig. 508). Téguments plus brillants que chez le subretiina. — 9 Angle suturai des élytres prolongé en une dent uncinée recourbée vers le haut et en dehors, et armé en outre d'une seconde dent uncinée. 458 P. Lesne. insérée à la face interne de l'élytre, dirigée en dessous et recourbée en dehors à l'extrémité (llg. 509). — Long. 3 1/2-4 1/2 mill C. truncatiila Ance\ . Calopertha costatipennis, n. sp. (Voir tabl. des espèces 1. — Fig. "iOS du texte.) Long. 3 1/2-4 1/2 mill. — Corps brun, plus foncé dans la région postérieure des élytres; antennes et tarses roux ou d'un brun rous- sâlre. Pubescence frontale courte, formée de poils rabattus sur le té- gument. Premier article de la massue antennaire plus de deux fois aussi large que long. Milieu de l'aire postéi'ieure du pronotum couvert de grains râpeux serrés. Ponctuation des élytres dense, très forte sur le dos et sur les côtés où elle est quelquefois presque contluente par places, fine, régulière et espacée sur la déclivité apicale. Celle-ci non tronquée d'une façon abrupte, mais reliée au dos des élytres par une courbe régulière et uolîrant de carène limitative qu'au côté inféro- latéral. Dos des élytres parcouru de chaque côté, en arrière, par 2 ou quelquefois 3 côtes longitudinales lisses et brillantes graduellement atténuées et nullement dentiformes à leurextré- V\ii. .503. — Déclivité ii^i^t' postérieure. Suture costiforme dans la ;i|)icale des élytres, région dorsale postérieure des élytres, légère- vue de trois quarts, ment saillante mais non renflée en bourrelet chez le Calojj. cos- sur la déclivité apicale. Rebord inférieur de la tatipennis. déclivité peu accusé, relié sans interruption à la carène inféro-latérale. Bord inféro-apical de l'élytre en forme de gouttière très étroite. La pubescence des élytres est composée de poils roux, apprîmes, fins et assez longs. Des poils semblables s'observent sur l'aire postérieure du pronotum et sur les côtés du prothorax. Les caractères sexuels paraissent manquer. Distribution (jéoyvaphique. — Abyssinie méridionale et Pays des So- malis. Choa, en septembre [Antinorl in Musée de Gènes). Railway du Harrar, entre Djibouti et le kilomètre lo2 (//. Méray in Muséum de Paris); Daouannlé, kilomètre 110 (D'' Ch. Martin). Cheik, SO kilom. de Berbera [coll. Arrjod-Yalton] (*). (1) Types au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, au Musée civique de Gènes et dans les collections Argod-Vallon, Bedel et Ch. Martin. llcrii^ioa des nostrijchidcs. 4o9 Calopertha kalaharensis, ii. sp. (Voir taljl. dos espèces "2, 3, 4. — Fig. o04 du texte.) Long. 3,o-4 mill. — Corps court, un |ieu élargi en arrière, d'un l)run foncé, assez Ijrillant sur les élytres ; J^ase de ces organes brune. (]uiss(s et tibias bruns. Antennes et tarses roux. Ressembli' l)eaucouji au C. subretusa Ancey. Dessus de la tète légèrement con^ exe. Pubescence du front et de l'épistome courte, rebroussée vers le liaul. Suture fronto ch péale line, droite. Dents du bord antérieur de l'épistome obtuses. 1'^' ar- ticle de la massue antennaire plus de deux fois aussi large que long. Grains râpeux de l'aire postérieui'e du pronotiun assez serrés. Dos des ("h très brillant, assez fortement et assez densément ponctué, la ponc- tuationatténuée en arrière; très (ineraent et peu densémentpubescentet sans traces de côtes longitudinales en arrière. Déclivité apicale convexe, raccordée par une courbe aux parties dorsales et ne formant pas un(^ troncature abrupte, offrant au coté inféro-lati'ral une courte carène marginale; très tinement et assez densément ponctuée, arec la suture saillante. Angle suturai sim- ple (cJ 9). Abdomen fine- ment et peu densément ponctué, assez brièvement .^i-,^ ^^ 5,^, pubescent. .,-.„, .-^- ■> j .• • i i ^ V\g. 504 et ûO.j. — Bord postérieur ou der- o Dernier segment abdo- ^j^,,. gp„,^^j,j abdominal chez les Calop. minai simple. /.alaharensis i^- (lig. r,Oi) et C. iubrc- 9 Dernier segment abdo- lusa Ç (fig. 505). minai offrant en arrière une large échancrure frangée de poils blonds et munie au fond d'une longue dent bifide au sommet (llg. oOi). Distribution géographique. — Afrique allemande du Sud-Ouest. Okabandya et Otjosondu [Caspcr in Musée de Berlin). — 0 individus. Calopertha subretusa." (Voir tabl. des espèces "2, 3, o. — Fig. :J0:2, :m5 et 306 du texte.) Ancey 1881, in Le Saturalisie, 111, p. oOl». — Lesne 1902. in L'A- beille, XXX,- p. 112 et 117, pi. IV, f. 109 et 110. Long. 3 1/2-4 12 mill. — Corps plus court que chez le costuti- pennis, brnn, parfois roussàtre; rt'gion de la déclivité apicale plus 460 P. Lesne. 507 506 Fig. 50G et 507. — Calopertha auJh relusa (fig. 506) et C truncalula C" (fig. 507), vus de profil. foncée; antennes rousses. Poils du front en partie dressés. Premier article de la massue antenuaire plus de deux fois aussi large que long. Milieu de Taire postérieure du pronotum couvert de grains râ- peux denses. Portion inerme de la déclivité antérieure du prothorax plus étendue que chez le costati- pennis. Élytres plus courts que chez cette dernière espèce et tron- qués abruptemenl en arrière; dé- clivité apicale légèrement convexe, limitée sur tout son pourtour par une cote épaisse qui se transforme intérieurement en une carène peu élevée. Dos des élytres sans traces de côtes longitudinales, couvert d'une ponctuation forte, non con- tinente, atténuée près de la base; ponctuation de la déclivité fine, régulière et assez espacée. Suture nullement saillante sur la région dorsale, légèrement saillante sur la déclivité. Rebord inférieur de la déclivité très mince; bord inféro-apical en forme do gouttière étroite. Pubescence des élytres formée de poils roux apprîmes, fins et assez denses. ô Dernier segment apparent de l'abdomen simple. 9 Dernier segment abdominal olFrant au milieu du bord postérieur une petite écliancrure limitée de chaque côté par undonlicule (fig. 50o). Distribution géographique. — Région saharienne depuis le Sénégal jusqu'en Arabie et dans le pays Somali. Sénégal (Muséum de Paris, Musée de Berlin, Musée de Bruxelles, coll. Fairmaire) : S'-Louis (F. Planchât in coll. Oberthnr; G.Melou); Dagana [Aubert]; Podor [Cligng in coll. Ph. François). Sierra Leone (coll. Thérg > Muséum de Paris). Egypte : Le Caire (coll. Bedel). Abyssinie [Raffray in coll. Oberthiir). Erythrée : Massaoua et Assab, en juin [Ragazzi in Musée de Gènes). Côte française des Somalis : Obok {}f. Maindron in Muséum de Paris; coll. Aubert, etc.). Raihvay du Harrar, Daouannlé, kil. 110 (D'' Ch. Martin). Somalie anglaise : Cheik, 80 kiloni. de Berbera (coll. Argod-Vallon). Afrique orientale anglaise: Fleuve Tana (Musée devienne); Ikutha (Musée ento- lievisio)} (1rs Hostriicliidrs. 461 mologif|ue de Berlin ; Hedjuz, Djeddah [coll. E. Abeille de Per- rin] ('). Calopertha truncatula. (Yuir t;ii)l. des espèces 2, 6. — Fig. o07, o08, o09 du texte.) Ancey 188^ in Le Natumliste, III, p. o09. — Lesne 190:2, in L\i- beUle, XXX, p. 113 et 118, pi. IV, f. 111 et ll->. Long. 3 1/2-4 I 2 mill. — Forme très courte; rlytres ('-largis en ar- rière, (^urps d'un roux brunâtre avec la tête, la déclivité postérieure et la poitrine d'un brun plus ou moins foncé: antennes rousses. Pubescence du front non ou à peine apparente, formée de poils très courts, ap|)riniés (-). 1" article de la massue antennaire atteignant à peine en largeur le double de sa longueur. Grains râpeux de Taire postérieure du pronotiim moins denses que chez les deux espèces pré- cédentes; déclivité anférieure du prothorax plus ample et plus con- vexe, inerme sur une plus large portion de sq région médiane. Région dorsale des élytres plus réduite que chez les mêmes espèces, sans nervures en saillie, glabre, présentant une ponctuation assez forte et assez réj^ulière; parties postérieures des flancs des élytres couvertes d'une pubescence rousse, dressée, den.se. Déclivité apicale très ample, brus(|ue- ment tron(|uée, faiblement convexe sur le disque, dé- limitée SI M' lout son pour- tour p;ir une carène élevée dont la crête est lisse et brillante; marquée d'ime ponctuation régulière, assez tlne et assez dense, elïacée inférieuremeiit ; rebord in- férieur de la déclivité large. Suture très légèrement saillante sur la déclivité Bord inféro-apical de Télytre en gouttière étroite. (5 Angle siUural des élytres et dernier segment apparent de l'abdo- men siiiqili's. 9 Ange suturai de chaque; élytre prolongé et recourbé en crochet vers le haut, et présentant, à la face inférieure, un uncus juxtasu- (1) Un t'xe:.i|'luire de la collection Faiiinaire iiorle la localilr « Jndla ». {'>,) A |iart li's soies dressées interoculaires normales. .508 50<.) Fi^i. 508 et 509. — Calop. truncatula $. Déclivité apicale des élvtres, vue de trois quarts et un |)eu en dessous (fig. 508) et an;;le suturai vu en dessous (fig. 509). 462 !'• Lesne. tiiral recourbé en dehors. Dernier segment apparent de l'abdomen offrant une encoche au niiheu du bord postérieur. Distribution géographique. — Afrique saharienne, Arabie, Pandjab. Sénégal : S'-Louis (V. Planchât in coll. Oberthiir); Podor (.V. Main- dron in Muséum de Paris); Galam (Muséum de Paris). Nil blanc : Goz Abba Goma, près la pointe sud de l'Ile Aba, en février (mission Jdgers- Iciôld). Abyssinie (British Muséum; Raffraij in Muséum de Paris): environs de Dire Daoua (D'' Roger in Muséum de Paris). Cote fran- çaise des Somalis : Obok (M. Maiudron in Miiséum de Paris; Musée de Bruxelles); Djibouti [W Jousseaume in Muséum de Paris et coll. Bedel) ; railway du Harrar, Adda galla (D'' Ch. Martin). Somalie inté- rieure, Haut Cbébéli : Toug- Tourfa (coll. Rothscliild > Oberthûr): Daoua, en octobre (E. Ruspoli in Musée de Gènes); Lough, en no- vembre-décembre (V. Bottego in Musée de Gènes). Aden (British Mu- séum). Pandjab, Pechaver (British Muséum). Biologie. — Nous avons obtenu cette espèco des rameaux morts de l'Acacia^ albida Delile ('). Genre Sinoxylon. (Voir labl. des genres 2, 8, 9.) ^^^^ Duftschmid, 182o, Fauu. Austr., 111, p. Soi. — Lacordaire, Gen. des Col., IV, 1857, p. o34 et o38. — J. Duval, Gen. des Col. d'Eur., III, p. 229 (-). — Redtenbacber, Faun. austr., Kiit., 3<^ éd., 1874, II, p. 65. — Kiesenwetter. Nat. der Ins. Deutschl.. Col., V, 1877, p. 31. — Seidlitz, Faun. transsylv., 1891, p. 116. — Zoufal in Wien. eut. Zeit., XIII, 1894, p. 34. — Lesne in L'Abeille, XXX, 1902, p. 110 (^). Trypocladus Guérin 1843. in Ann. Soc. ent. Fr. [1845], Bull., p. XVII. Apatodes Blackburn 1889, in Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, i" sér., III, p. 1429. (1) Ces rameaux, provenant de Saint-I.ouis thi Sénégal, nous avaient élé très aimablement procurés par M. René Oberlhur. (2) J. Duval signale l'existence d'un « pe(it prolongement vertical » au sommet du labre chez les Sinojnjlon. Ce caractère est fictif. 11 existe en ce point, chez le S. sexdentahiiii,\}n faisceau dense de poils bruns qui, examiné à un faible grossi-ssement. peut avoir l'apparence d'une pointe ctiilineuse. (3) Beaucoup d'auteurs américains et notamment G. -H. Horn ont appliqué à tort le nom de Sinoxylon à diverses espèces du type Xi/loperlha. IlcnsiOH (les Ikislriicliidcs. 463 Corps tantôt très court, tantôt assez allongé, parallèle ou très légère- ment élargi en arrière, brusquement tronqué aux deux extrémités. Pi- losité frontale variable. Bord antérieur de l'épistome denté de chaque côté de la base du labre et presque recliligiie dans l'inlervalle com- pris entre les dents. Yeux fortement suré- levés au bord poslé- rieur. Articles de la massue antennaire plus ou moins forte- ment transverses ('), souvent tlabellifor- mes. Milieu de l'aire postérieure du pro- notum imponctué , marqué de grains râpeux plus ou moins écrasés, et simulant parfois des écailles imbriquées, ou trans- formés en carinules longitudinales. Sculpture de la région dorsale des élytres très forte, principalement auprès des bords de la déclivité apicale. Celle-ci armée de deux dents juxtasulurales plus ou moins développées, de forme va- riable. Postt'pipleure presque toujours en forme de gouttière, quel- quefois explaué horizontalement. Calcar postérieur des tibias intermé- diaires et postérieurs long, atteignant ou dépassant le milieu du "2'^ article du tarse. Pilosité de la face externe des tibias postérieurs idus ou moins abondante, jamais nulle. Vestiture du dessous des larses formée de soies fines, inégales, non en brosse. Les caractères sexuels extérieurs font souvent défaut. Lorsqu'ils existent, ils sont presque toujours fort peu apparents et alTectent soit la pilosité des tarses postérieurs soit la configuration du bord posté- rieur du dernier segment abdominal. Il est très rare que l'angle su- turai des élytres [S. indkuin) ou la sculpture des mêmes organes {S. seupgulf'nse) offre des différences sexuelles. 510 • 11 I''i^. 510 et 511. — Antennes du Sinoxylon senerja- lense ((i^. 510) et du .S', ceratoniœ (lig. 511). (1) Seul, le Si)U circiàlinn a le diTuier article des antennes légèrement al- lonaé. 464 P- Lesne. Les nombreuses espèces du genre Sinoxijlou sont répandues dans les régions chaudes et tempérées de l'Ancien Continent. Elles for- ment un ensemble homogène dont l'étude systématique présente de nombreuses difficultés. Les caractères fournis parla conformation du bord apical des élytres, par la position des dents juxtasuturales et par la pubescence de la déchvité postérieure sont les plus importants. Ceux que donnent les articles de la massue antennaire sont également fort utiles; mais la forme des épines juxtasuturales est parfois très variable (S. transvaalense) et la présence des dents sur le front n'est pas toujours constante chez une même espèce [S. transvaalense, S. ti- gnarium, S. ruficorne). Il est à noter que les espèces à écusson bien développé sont aussi celles dont les élytres sont absolument glabres. Les différentes formes spéciTuiues se groupent comme il suit : .s. circuUum s. cerotonUic S. xitdaniciiin S. sexdentalum S. indicum S. succiaum s. couigeruin S. perforans — s doliolion S. (iii()olc'iise S.japonicuin S. anale S. rufobasale s. cuneoliis — — S. divaricadim — .S. villosuiii s. liufo — S. dichroum S. transvaalense — S. epipleurale S. tUjnariuDi — .S', }Iarseuli s. bellicosuiit s. pubens S. jnignax S. pachj/odon S. senecjalcnse s. pjigmaeinii S. crassum — S. erasicaiidfi — .b. airatum S. Brazzai — •">■ ru/icDrne S. birmanum — .S. cafniin S. capillatum — S. flabrarius S. cucuinella TABLEAU DES ESPÈCES. - i(6) — Carinule limitant l'épipleure interrompue ou efTacée au tournant apical de l'élytre. Rebord inférieur de la décHvité apicale bien accusé, se détachant de l'épipleure sans solution de continuité (fig. ol7). Pas de côte trans- verse préapicale au bas de la déclivité postérieure. 2-(o) — Déclivité apicale des élytres glabre, limitée supérieu- rement par une crête saillante. Articles de la massue comprimés suivant l'axe de l'antenne, mats et densé- ment poreux, le premier moins de trois fois aussi large que long, le second n'atteignant pas en largeur la lon- gueur totale de la massue. Base des élytres non en carène Revision des Bostnjchides. 46o coupante entre lépaule et l'écusson. Saillie intercoxalo de l'abdomen triangulaire. Bourrelet suturai de la dé- clivité postérieure non crénelé. Front inerme — ç Der- nier segment apparent de Tabdomen biincisé au milieu de son bord postérieur. '•i-[i) — 1" article de la massue antennaire à peine plus large que long (fig. 512). Dents juxlasuturales de la déclivité comprimées latéralement, contigués. insérées contre la suture même (fig. 513). Crète limitative de la déclivité régulière, également saillante. Front presque complète- ment privé de poils dressés. — ç Dernier segment ab- dominal présentant au milieu du bord postérieur deux petites encoches séparées par une dent triangulaire, pointue (lig. 514). Angle suturai des élytres simple. — Long. 4 mill S. circuitum Lesne. ='^ 4- (3) — 1"^'' article de la massue environ deux fois et demie aussi large que long. Dents juxtasuturales écartées, nullement comprimées. Crète limitative de la déclivité postérieure inégale dans sa portion supérieure (lîg. 515). Front portant des poils dressés. - ç Dernier segment abdominal otî'rant au milieu deux lines incisions séparées par un lobe arrondi (tig. 516). Angle suturai pointu, den- liforme et réfléchi au sommet. — Long. 412-6 1 2 mill. -tx. S. indicum Lesne. ô-{i) Déclivité apicale des élytres offrant une pubescence peu abondante, formée de poils rabattus vers le bas ethmitée supérieurement par une carène épaisse, plus ou moins nette (tig. 517). Articles de la massue antennaire flabeUi- fornies, brillants, à pores sensoriels écartés, le premier article près de 5 fois aussi large que long, le second ar- ticle dépassant en largeur la longueur totale de la massue. Base des élytres conformée en carène coupante entre l'épaule et l'écusson. Saillie intercoxale de l'abdomen étroite, parallèle. Bourrelet suturai de la déclivité pos- térieure crénelé sur les bords. Front denté. Pas de caractères sexuels extérieurs. Long. 3 1/2-6 mill ^fu S. anale Lesne o 5,^ r-^ 6-(l) — Carinule limitant l'épiplenre nullement effacée au tour- nant apical, prolongée sans infei'rupfion jusqu'à l'angle suturai; rebord inférieur de la déclivité simplement constitué par cette carinule; bord inféro-latéral de la 4(56 1*. Lesne. tlédivilé iiimiaigiiu' ou pivsontaot une côte limitative séparée de répipleure. Bord inféro-apieal de l'élytro en forme de gouttière (fig. 490). 7-(02) — Dents juxtasuturales de la déclivité postérieure non conliguës, insérées à quelque distance de la suture. 8-(13) — Déclivité npicale des élytres absolinnent glabre ('). Écusson grand (lig. ol8), subpentagone. Bord basilaire des élytres en carène coupante entre l'épaule etl'écusson. Articles de la massue antennaire flabelliformes, le second dépassant en largeur la longueur totale de la massue. 9-ilO — Élytres couverts de grains arrondis saillants, très denses et partiellement continents sur la région dorsale, moins serrés sur la déclivité apicale; bourrelet suturai de la déclivité granuleux et comme crénelé latéralement. Bord tranchant des mandibules fortement arqué. Écus- son bidenté en avant. Corps d'un noir profond ; cuisses et tibias noirs. — ç (?) Angle suturai des élytres taillé en biseau sur la face interne. — Long, o 1 i-6 13 niill. . . S. bufo, n. sp. 'ers caractères. On doit les considérer comme étant encore imparfaitement connues. 468 P. Lesne. épines. Ponctuation des élytres plus forte que chez le S. ceratoniœ. 22-('23) — 2*^ article de la massue antennaire atteignant en lar- geur la longueur totale de l'antenne. Grosse ponctuation de la déclivité apicale s'élendant vers le bas jusqu'à la côte oblique prémarginale qui est assez bien mar(|uée. Long. 4,5-0,7 mil! S. doliolum Lesne. 23-(22) — 2'' article de la massue antennaire n'atteignant pas en largeur la longueur totale de l'antenne. Décbvité apicale très fortement ponctuée sur ses parties supé- rieures et moyennes, bsse sur le tiers inférieur et n'of- frant pas trace de cote oblique. Long. 3 1 2-o mill. . . . S. succisum J^esno. 24(19) — Épines juxtasuturales dirigées vers le bas, plus ou moins émoussées au sommet et manifestement insé-. rées au-dessus du milieu de la hauteur de la déclivité (11g. 520). Cuisses rousses. Long. 4 1/2-5 1/2 mill. . . S. rufobasale Faii'm. /• ' 25-(18) — Épines juxtasuturales épaisses, fortement divari- (juées, insérées au-dessus du milieu de la déclivité, pointues et recourbées vers le bas au sommet (lig. 527 et 528). Bourrelet suturai parallélépipédique, tétragonc au-dessous des épines. Villosité du bord antérieur du prothorax assez abondante. Cuisses noires. Long. 4,8 mill. S. divaricatum. n. sp. A < 26-i'17) — 2*^ article de la massue antennaire ne dépassant pas ou dépassant à peine en largeur la longueur totale de la massue (lig. 510). Bord basilaire des élytres nulle- ment comprimé en lame, mais ayant la forme d'une côte épaisse à surface granuleuse. Élytres normalement noirs ou brun foncé. Taille 5-9 mill. 27-(28) — Gouttière apicale des élytres très large, non dilatée au tournant externe (lig. 529). Bebord inférieur de la déclivité apicale large. Pubescence du dos des élytres assez dense. Déclivité apicale avec 3 paires de tubercules marginaux peu saillants S. epipleurale, n. sp. kf i 28-(27) — Gouttière apicale des élytres de largeiu' normale, légèrement dilatée au tournant externe (tig. 530 et 531). Bebord inférieur de la déclivité apicale étroit. 29(30) — Dos des élytres glabre. Déclivité apicale offrant 3 paires de tubercules marginaux, ceux des 2 paires Hevision des Bostrurhides. 469 supérieures très saillants (fig. 530). Puboscence de la poitrine et de l'abdomen argentée. ... S. bellicosum, n. sp. A ^/L^ 30(29) — Dos des élytres pubescent. Saillies marginales de la déclivité postérieure moins fortes que chez l'espèce précédente. 'Si-{',ii) — Pubescence du dos des élytres courte, dressée. Dé- clivité apicale brillante, présentant 3 paires de calus marginaux très peu saillants (lig. o31). Épines juxtasu- / p turales lisses au coté externe S. senegalense Karsch. j S ^J i^ — 32-(31) — Pubescence du dos des élytres rabattue en arrière. Déclivité apicale presque mate, avec 3 paires de tuber- cules marginaux cosliformes. Épines juxtasuturales for- tement cannelées à la base au côté externe (fig. o33).. S. erasicauda. n. sp. ^ { c 33-(14) — Pubescence de la déclivité apicale formée l'au moins sur la moitié supérieure de poils couchés ou rabattus, soit vers le bas, soit dans la direction de la suture. 34-i43) — Articles de la massue antennaire très développt's, ilabeiliformes, le second dépassant notablement en lar- geur la longueur totale de la massue. Tubercules mar- ginaux du bord supérieur de la déclivité apicale nuls ou faiblement indiqués. Bord basilaire des élytres en carène coupante. 3o-(42) — Front quadridenté. Suture renflée en un bourrelet tétragone au-dessous des épines juxtasuturales. Pilosité du bord antérieur du prothorax peu abondante. 2'^ ar- ticle de la massue antennaire dépassant de beaucoup en largeur la longueur totale de la massue. Tubercules marginaux de la déclivité nuls ou indiqués seulement par des calus. 36-(39) — Aire postérieure du pronotum couverte de carinules longitudinales. Pas de cote transverse au bas de la dé- clivité apicale. Articles de la massue antennaire canali- culés sur leur tranche apicale. 37-(3S) — Épines juxtasuturales comprimées latéralement, triangulaires, très pointues (lig. 534), sans grains sail- lants à leur base. Angles postérieurs du prothorax arron- dis. Elytres roux ou bruns. Long. 3 13-4 1/2 mill.. . . o,-l S. sudanicum Lesne. o^ ' 38-(37) — Épines juxtasuturales conoïdes, nullement compri- mées,couvertes de grains sphéroïdes à leur base (flg. 53o). 470 I*. I.KSXE. Angles postérieurs du prothorax accusés. Élylres noirs ^,l ou brun foncé. Long. 3 1/2-5 1/2 mill. S. conigerum Gerst. ' '^^ 39.(36) — Aire postérieure du pronotum couverte au milieu de petits grains écrasés arrondis. Déclivité apicale otrrant iîiférieurement une cote transverse assez marquée. Épines juxtasuturales conoïdes, non comprimées, sans grains à la base. 40(41) — Pubescence de la déclivité apicale rousse, dense, très apparente, couchée jus(|ue dans la région de l'angle suturai. Épines juxtasuturales rugueuses à la base. ,^f Long. 4 1/2 mill S. angolense, n. sp. |JS^^'^ 41-(40) — Pubescence de la déclivité apicale très peu appa- rente, dressée, courte et rase dans la région de l'angle suturai. Épines juxtasuturales non rugueuses à la base. j^^.?- Long, o 1/2 mill S. cuneolus, n. sp. U^^ 42-(3o} — Front inernie, portant une rangée régulière de lon- gues soie>; rousses dressées et recourbées vers le bas au sommet (fig. 537). Suture légèrement élevée mais ne formant pas de i)ourrelet au-dessous des épines de la dé- clivité. Déclivité antérieurt; du prothorax avec une pilo- sité dressée abondante. 2' article de la massue antennaire ne dépassant qu'un peu en largeur la longueur totale de la massue. Tubercules du bord supérieur de la déclivité apicale petits mais distincts. Épines juxtasuturales for- tement comprimées latéralement. Tète et prothorax ^p^ noirs; élytres roux. Long. 4 1/2 mill... S. dichroum, n. sp.ijS^^*^^ 43-(34; — Articles de la massue antennaire mats et densément poreux, comprimés suivant l'axe de l'antenne, le se- cond ne dépassant pas en largeur la longueur totale de la massue. 44-(o9/ — Côte transverse du bas de la déclivité apicale nulle ou peu marquée. 45 (54) - Dents juxtasuturales comprimées latéralement. 46(51/ — Bord basilaire des élytres en lame coupante. Suture un peu saillante, mais nullement renflée en bourrelet sur la décli^ité. 47-(48) — Déclivité apicale munie, à si>n bord supérieur, de deux paires de tubercules faibles mais bien distincts. Sculpture de la région du bord supérieur de la déclivité apicale très forte, confluente, subgranuleuse. Reliefs de l'aire postérieure du pronotum denses, triangulaires. Ilpvisimi des Uoslnjchkh's. 471 pointus. Cuisses brun foncé. Long. 4-5 mill S. tignarium Losne. - ''^ 48-(47) — Déclivité tipicalo sans traces de tubercules margi- naux à son bord supérieur. Front inernie. Taille petite (3-4 rnill.). 4'.)-(oO) — Gouttière apicale des élytres à peine élargie au tour- nant externe. Troncature postérieure des élytres mate, non coupée à angle vif. Grains râpeux de l'aire posté- rieure du pronotum très denses. Cuisses noires. Long. 4 niill S. pubens, n. sp. ^^^ o0-(49) — Gouttière apicale des élytres nettement élargie au tournant externe. Déclivité apicale brillante, très brus- quement tronquée. Grains râpeux de l'aire postérieure du pronotum assez écartés. Cuisses rousses ou testa- ^,-^ cées. Long. 3-3 12 mill S. pygmseum Lesne. 0 hi^*~ ol-(4t)) — Bord hasilaire des élytres formant une côte rugueuse et assez épaisse. Front quadridenté, parfois très faible- ment, et ne portant qu'un petit nombre de longues soies dressées. Déclivité apicale des élytres munie de 3 paires de tubercules marginaux peu saillants. o2-(o3) — Bord antérieur du pronotum sans poils dressés siu' un large espace médian. Épines juxtasuturales très con- vexes en dehors et marquées, à la base, de rugosités ou de brèves cannelures longitudinales. Corps entièrement noir en dessus. Pattes brunes. Long. o-7 mill iVr S. ruficorne Fâhranis. \j s /J -o3-'o2) — Des soies dressées lines et peu ab^ndautes tout le long du bord antérieur du pronotum. Épines juxtasu- turales peu convexes et entièrement lisses au côté ex- terne. Base des élytres et cuisses rouges ou rousses. Long. 4,5-0 mill S. cafrum Lesne. ^it^ 54-(4o) — Dents juxtasuturales nullement comprimées latérale- ment, leur base circulaire ou en ellipsoïde Iransverse. Front inerme. Bord basilaire des élytres non coupant. o5-(o8) — Déclivité apicale des élytres mimie de tubercules bien accusés sur ses bords supérieur et latéraux; épines juxtasuturales plus ou moins pointues. Deuxième et troisième articles des tarses postérieurs portant des soies longues et nombreuses au cùté interne (c5) ou n'en pré- sentant que 2 ou 3 (?). Forme plus courte. o6-(57) — Épines juxtasuturales de la déclivité circulairement 472 P. Lesxe. coniques, très pointues, lisses et brillantes. Déclivité postérieure munie de chaque côté de deux tubercules marginaux,run situé au bord supérieur, l'autre, plus sail- lant, au bord latéral, à la hauteur des épines juxtasntu- rales (lig. o43 et o44). Articles de la massue aniennairc avec des taches nettes de pubescence dorée. Pubescence dorsale des élytres dressée. Long. 3 l/S-o 1 '2 mill. . . . S. sexdentatum Olivier. o7-(o6) — Épines juxtasulurales de la déclivité plus ou moins comprimées dans le sens dorso-ventral (lig. o47), plus ou moins ponctuées, rugueuses et pubescentes. Décli- vité postérieure munie, de chaque côté, de trois tu- bercules marginaux, l'un situé au bord supérieur, le second, moins saillant, au bord supéro-latéral, et le troisième au boi d latéral, à un niveau inférieur à celui des épines du disque (fig. o46). Articles de la massue antennaire sans taches de pubescence dorée. Pubes- cence dorsale des élytres couchée. Long. 5-8 1/2 mill. S. perforans Schrank . ' '^ 58 -(5o) — Déclivité postérieure des élytres sans tubercules aux bords supérieur et supéro-latéral (lig. 549); dents j uxiasuturales subcylindriques, subdigitiformes, mousses à l'extrémité, leur surface rugueuse. Dos des élytres sans poils dressés. Articles de la massue antennaire bruns, sans taches pileuses. Forme allongée, (lig. 548). Long. 5-6 mill S. japonicum Lesne. jA^ 59-(44) — Une côte transverse très accusée au bas de la décli- vité apicale des élytres. Front sans poils dressés, à part les deux soies interoculaires normales. Bord anté- rieur du pronotum sans poils dressés. Base des élytres obtuse, nullement comprimée eu lame. Suture renflée en bourrelet sur la déclivité postérieure. Pubescence des élytres apprimée. 2'= article de la massue antennaire atteignant à peine en largeur la longueur totale de la massue. Yeux assez petits. 60-(61) — Front régulièrement convexe, nullement caréné ni déclive le long de son bord antérieur. Pubescence des élytres rousse, longue, assez dense, aussi apparente sur la déclivité apicale que sur la région dorsale. Dents frontales et tubercules marginaux de la déclivité nuls. Long. 4-4 1/2 mill S. villosum Lesne. ^i ' [{l'riaion (h's Bostryrhidi's. 473 61-(60) — Front brièvement déclive et comme caréné le long de son bord antérieur. Pubescence de la région dorsale des élytres assez éparse, celle de la déclivité apii^.ale insensible et presque nulle. Dents frontales et tuber- cules marginaux de la déclivité variables, bien déve- liippés ou presque nuls. Long. 3 li-ti mill ^^f^ S. transvaalense l^esne. jSi^ f^- Qi-IJ) — Dents juxlasuturales de la déclivité postérieure contiguës, insérées contre la suture même, queI(|uefois très réduites. Pubescence de la déclivité apicale formée de poils rabattus vers le bas on nulle. Côte oblique du bas de la déclivité nulle ou vaguement indiquée. 63-(68) — Articles de la massue antennaire mats, très dense- uienf poreux, comprimés suivant l'axe de l'antenne, le 2'= «•rticle atteignant au plus en largeur la longueur totale de la massue. Bnrd basilaire des élytres plus ou UKiins rugueux ou granuleux, nullement comprimé en lame. Di'clivité apicale pubescente. ô4-(G7) — Déclivité apicale des élytres armée de chaque coté d'une ou de deux saillies deniiformes à son bord supé- jieur. Milieu de l'aire postérit^ure du pronolum couvert de grains écrasés subcirculaires. Front portant des soies dressées peu nombreuses. Taille graude [6-9 mill.). 6o-(66) — Épines juxtasuturales de la déclivité minces, circu- lairemeiit coniipies, insérées à un niveau inférieur à celui des dents marginales supéro-externes (lig. o53). Di'uts marginales de la déclivité très saillantes. Long, t)- 8 mill S. pugnax Lesne. 66-(6oy — Épines juxtasuturales de la di'clivité larges, trian- gulaires, insérées au niveau des dents marginales su- péro-externes (fig. o54). Dents marginales de la déclivité -, moins saillantes. Long. G-9 mill S. crassum Lesne. 67-(G4) — Déclivité apicale des élytres sans traces de tuber- cules marginaux. Milieu de l'aire [)ostérieure du pro- notiuu couvert de carinules longitudinales ou de reliefs cunéiformes allongés. Front sans poils dressés à part les deux soies interoculaires normales. Taille petite : 3,4- 4,8 mill S. atratum Lesne. j^>j^ 68-(63' Articles de la massue antennaire plus ou moins brillants, très développés, tlabelliiormes , le l"" dépas- sant en largeur la longueur totale de la massiu'. Bord 474 P. Lesxk. basilairt' des élytres lisso. Front netlenient Jcnté. Pas de saillies au bord supérieur de la déclivité apicale. 69-(72) — Pubescence des élytres dense, plus ou moins longue. 70-(71) — Milieu de l'aire postérieure du pronotura couvert de fines carinules longitudinales. Pilosité du front nulle à part les soies interoculaires normales. Pubescence des élytres brunâtre, courte, peu apparente. Élytres ^ entièrement noirs. Long. 4,8 mill S. birmanum. n. sp. Ij ^|J^ 71-(70; — Milieu de l'aire postérieure du proiiotiun orné de grains écrasés subcirculaires. Pilosité du front longue et abondante. Pubescence des élytres blonde, assez longue, très apparente. Massue antennaire plus longue- ment tlabellée et épines ju.^lasuturales moins larges que chez le birmanum. Élytres avec une large tache rôuge sur les côtés. Long. o,3 mill S. capillatum Lesne. - '^ 72-(69j — Pubescence des éhlres nulle ou presque nulle. Massue antennaire l(»nguement flabellée. Pilosité fron- tale peu abondante. 73-(74) — Dents juxtasuturales pointues, insérées au milieu de la hauteur de la déclivité. 1*''' article de la massue antennaire o fois aussi large que long (fi g. bo7). Écus- son petit. Long. G-6 1/2 mill S. flabrarius, n. sp. ' ■ 74-(73) — Dents juxtasuturales émoussées ou lobiformes, in- sérées au-dessous du milieu de la déclivité (fig. 5o8). P"^ article de la massue antennaire à peine 4 fois aussi large que long. Écusson grand, sub[ientagone. ^ Long.4,8-o,3 mill S. cucumella, n. sp.fjjcJ^ Sinoxylon circuitum *. (Voir labl. des espèces 1, 2, :{. — Fig. ol2 à 514 du texte.) Lesne 1897 in Ami. Soc. ent. Relg. [1897], p. 22. Long. 4 mill. — Parallèle, assez allongé, noir, avec les élytres et les pattes bruns; antennes rousses dès le 1^'" article. Front finement gra- nuleux, inerme, offrant de chaque côté quelques courts poils dressés. Suture fronto-clypéale sulciforme, bien maripiée. Épistome à peine échancré à l'insertion du labre et présentant à ce niveau une fine ca- rène transversc interrompue au miheu. Yeux relativement petits, sur- élevés au bord postérieur. Articles de la massue antennaire couverts d'une pubescence couchée, courte et extrêmement fine, homogène; L. Bedel). — Type unique. Sinoxylon indicum -•. (Voir tald. des espèces, 1, 2, 4. — Fig. olo et olG. du texte.) Lesne 1897, in Ann. Soc. eut. Belg. [1897]. p. 22. Long. 4 1/2-6 12 mill. — Corps assez allongé, presque parallèle, légèrement élargi en arrière, bran foncé brillant, avec la base des ély- tros parfois roussâtre; abdomen moins foncé que le dessus du corps, souvent roussàlre à l'extrémité; pattes rouges ou rougeàtres; antennes et palpes roux. Front inerme, formant entre les yeux une cote arquée finement granuleuse et hérissée de soies rousses. Épistorae très légè- rement échancré à l'insertion du labre, couvert de granules fins et denses. Suture fronto-clypéale fine, bien distincte, rectiligne. Labre lisse et brillant, glabre en dessus. Bord postérieur des yeux fortement surélevé. Pubescence des articles de la massue antennaire très légère, à peine sensible, vniiforme, ne masquant pas les pores sensoriels: l*^"" et 2*^ articles de la massue offrant chacun, près de leur bordapical, une fovéole située plus près de l'axe d'insertion que de l'angle apical interne et une autre placée à l'angle apical externe; l*^"" article do la massue un peu plus de deux fois aussi large que lon<;, le 3'^ environ trois fois aussi large que long. Côtés du prothorax légèi'ement arqués en arrière, ses angles postérieurs arrondis. Pronotum offrant le long de son bord antérieur quelques fins poils dirigés vers le haut; son aire postérieure couverte de petites saillies granuliformes, denses, mais non contiguës, et légèrement allongées. Écusson très petit, triangulaire. Élytres non amincis en lame entre l'épaule et l'écusson, fortement et densément ponctués sur leurs régions dorsale et latérales, leur sculp- ture formée de points arrondis non contigus, devenant plus gros en arrière, et séparés par des intervalles lisses et brillants. L'angle latéral préapical est couvert d'une pubescence villeuse d'un roux doré qui devient plus clairsemée eu avant le long des bords f^t qui disparaît presque complètement sur la région dorsale. Déclivité apicale nette- ment déUmilée sur tout son pourtour; dans sa moitié inférieure elle est bordée par une haute carène qui forme, dans le bas, un large re- Revision des Bostnjchifles. 477 515 bord liori/.ontal ; clans sa nioitic' supériourt', clk' ost limitée, do chaque cùU', par trois tubercules comprimés, costiformes, orientés suivant la circonférence de la déclivité, placés l'un à la suite de l'autre et for- mant comme une carène inégale. F^pines juxlasulurales longues et droiteSj légèrement divergentes, non com- primées, régulièrement atténuées vers le sommet, pointues au bout, lisses, glabres et brillantes, insérées sensiblement au mi- lieu de la hauteur de la déclivité et à dis- tance de la suture, contre un bourrelet suturai subtétragone, hsse, épaissi au milieu et n'otïrant pas de crénelures marginales. Ponctuation de la déclivité dense, très forte, formée de gros points arrondis non contigus dont les dimensions diminuent vers le bas et que séparent des intervalles lisses et brillants. Pubescence de la déclivité nulle, î^oslépipleure très large, plan, nullement en forme de gouttière, ponctué et pubescent; carinule limitative de l'épipleure effacée en avant du tournant apicaldel'élytre. Épister- ues métathoraciques et côtés du métaster- iium revêtus d'une pubescence soyeuse. Segments abdominaux bor- dés en arrière d'une mince frange de poils roux (<). Soies de la face externe des tibias postérieurs courtes, couchées. Pilosité de la face interne des tarses postérieurs semblable chez les deux sexes. :5 Angle suturai des élytres simple, droit. Bord postérieur du der- nier segment abdominal simple. 9 Angle suturai des élytres très pointu, dentiforme, réfléchi au sommet. Bord postérieur du dernier segment abdominal offrant au milieu deux très petites incisions séparées par un lobe arrondi (lig. •àHi). Celte forme possède, comme la précédente, des caractères spécifiques très accentués; elle n'a d'affinités immédiates avec aucune autre es- pèce. On peut noter chez elle des variations dans la grosseur des grains de l'aire postérieure du pronotum, dans la ponctuation plus ou moins forte des élytres, dans l'individualisation des tubercules marginaux de la déclivité. Certains individus (-) ont le 1'^'' article de la massue an- 516 Fiji. 515 el516. — Si7i. in- dicuiii $ Déclivité api- cale, vue de irois cjuaits (fig. 515) et bord posté- rieiirctu dernier segment abdominal (lig. 516). (1) Ce caractère ne paraît se retrouver cliez aucun autre SiHox>jlon. ("2) Notaininenl une y de Menlila (Birmanie) appartenant au Musée de Gènes. 3 478 P. Lesne. tennaire iioUement siniié au bord apical, caractère qui se trouve (i\é chez les Caloperlha. Il est à noter que les caractères sexuels du Calo- perlltii tnivcatnhi ont beaucoup d'analogie avec ceux du Sinoxylon indicum. Distribution géographique. — Cette espèce est répandue dans une grande partie de l'Inde; elle habite la péninsule du Dekkan, le Chota Nagpore, le Bengale. On la trouve également en Birmanie. Province de Bombay, Belgaum, en avril et en juillet {H.-E. Andrewes: Muséum de Paris, coll. Bedel); Madura (coll. E. Allard R. Ober- thiir)] Ramnad (coll. Bedel):, Trichinopoli et Monts Kodelcanel (J. Cas- tets in coll. R. Oberthiir); Madras (coll. Fred. Moore > R. Oberthiir). Chota Nagpore : Palkot et NoAvatoli, en juillet-août {Cardon in coll. /{. Uln'rthiir) Biru, en mai {Cardon in coll. jR. Oberthiir). Bengale : Konbir (Musée de Bruxelles et Muséum de Paris) et Barway(P. Cardon in Musée de Bruxelles). Birmanie, vallée moyenne et inférieure Je Tlraouaddi : Mandalé, en octobre; entre Yenang-Young et Mandalé, en mai; Yenang-Young, en novembre {L. Fea in Musée de Gênes). Menhia {D. Coniotto in Musée de Gênes et coll. R. Oberthiir); Tharrawaddy [G.-Q. Corbett in coll. U.-E. Andreues). Sinoxylon anale *. (Voir tabl. des espèces 1, o. — Fig. ol7 du texte.) Lesno 1897, in Ann. Soc. ent. Belg. [1897], p. 21. — E.-P. Stebbing 1902 Departm. notes on Ins. that affect forestry, n° 1, p. 16, pi. 1, f. 2. gemiuaium* Schilsky 1899 Kiif. Eur., XXXVI, 80 et YY. — Lesne in L'Abeille XXX, p. 112 [1902] et 249 [190o] ('). ? Mac Leayi Blackburn 1889, in Proc. Linn. Soc. N. S. TV. (2), III, p. 1429. Long. 3 1/2-6 mill. — Corps large et court, les élytres élant légè- rement élargis en arrière. Noir ou brun foncé avec les élytres large- ment teintés de roux ou de rouge à la base, sauf au bord externe; an- tennes et cuisses rousses; tibias et tarses brunàlres; abdomen brun à la base, roux ou rouge à l'extrémité. Front généralement quadridente: pilosité frontale composée de soies dressées assez longues, peu denses. Epistome très finement granuleux offrant en avant une tîne carène transversale en forme d'accolade qui embrasse la base du labre. Su- (1) Apate unidentala* Dejean Cat.., 3' (kl., p. .334 (non Fabricius). M. le 'Professeur Meinert a vérifié que l'identilicalion de Di'jean est erronée. Revision îles Bosti'nchides. 470 liiro fronlo-dypéale rectiligno, bien marquéi'. Yeux: assez petits, très saillants. Massue antennaire lougiienient llaliellée, son second article dt'passant de beaucoup en largeur la longueur de la massue et attei- gnant parfois la longueur totale de l'antenne; dernier article linement sillonné sur sa face antérieure; les 3 articles brillants et d'apparence glabre, leur pubescence étant extrêmement tine, extrêmement courte et éparse. Prothorax très légèrement arrondi sur les côtés en arrière, ses angles postérieurs arrondis. Pronotum sans pilosité dressée le long de son bord antérieur à part quelques soies situées latéralement; milieu de l'aire postérieure couvert ;le grains écrasés, allongés, ayant la forme d'écaillés, denses, plus ou moins serrés, quelquefois comme imbriqués. Elytres conformés en carène coupante à la base, entre l'épaule et l'é- tMisson ; peu fortement et peu densénient ponctués en avant, grossiè- rement et d'une manière confluente près des bords de la déclivité api- cale, leur région dorsale sans nervures saillantes et offrant seulement (luelques tins poils dorés couchés, très clairsemés, qui deviennent plus nombreux latéralement au voisinage du bord externe. Déclivité api- cale formant une troncature brusque, à pente moins abrupte au-dessus (ju'au-dessous des épines juxtasuturales, nettement délimitée par une carène épaisse, plus ou moins n'-gulière, et entamée par la forte ponc- tuation avoisinante. Tubercules marginaux de la déclivité nids; bord inférieur réfléchi, plus ou moins large, non élargi à l'angle suturai qui ost simple. Grosse ponctuation de la déclivité s'étendant jusqu'au tiers inférieur de celle-ci et composée de larges points arrondis dont les in- tervalles sont finement ponctués; cette fine ponc- tuation subsiste seule à partir du tiers inférieur. Pubescence de la déclivité formée de poils ra- iialtus vers le bas. Épines juxtasuturales écar- tées à la base, mais attenantes au bourrelet su- turai, insérées vers le milieu de la hauteur de Fiji- 5i7. — sinox. la décli\ité, circulairemenl coniques, lisses et anale. Déclivité brillantes, généralement assez minces et légère- apicale vue de ment recourbées vers le haut, d'autres fois épais- '*^'" ^"^' ^' ses et droites, quelquefois rudimentaires. Bour- relet suturai assez large, plan et lisse en dessus, très nettement cré- nelé sur les bords. Postépipleure large, parallèle à la face ventrale du corps, tantôt explané, tantôt un peu creusé en gouttière. Côtés de la poitrine couverts d'une pubescence argentée très dense; pubescence de l'abdomen semblable mais moins dense. Bord postérieur des seg- ments abdominaux sans frange pileuse spéciale; dernier segment simple 480 P. Lesne. chez les deux sexes. Tibias postérieurs portant au côté externe des soies inclinées assez courtes. Il n'y a pas de caractères sexuels secondaires. La pilosité des tarses postérieurs est semblable chez les deux sexes. Comme les deux espèces précédentes, le Si)i. anale occupe, parmi ses congénères, une position isolée. Il est particulièrement variable et ses variations paraissent être purement individuelles. Les dents du front sont quelquefois très réduites, surtout les latérales qui sont assez fréquemment atrophiées; dans d'autres cas, les dents frontales devien- nent plus tortes ou même sont remplacées chacune par i ou 3 dents géminées formant, de chaque côté, comme une crête bi ou tridentée. La largeur des articles de la massue antennaire varie de près d'un tiers; chez certains individus le 2^ article de la massue atteint à peu près la dimension du tibia antérieur, dans d'autres cas, il n'atteint pas les trois quarts de cette longueur. Les grains écrasés de l'aire posté- rieure du pronotum varient notablement dans leurs dimensions et leur densité. La ponctuation des parties dorsales des élytres est quel- quefois assez fine et peu dense, sauf au bord môme de la déclivité; mais elle est susceptible de devenir très forte, même en avant, et continente dès le tiers postérieur. Certains individus présentent une sculpture grossière, continente et rugueuse, sur la moitié supérieure de la décli- vité apicale dont les parties inférieures restent linement ponctuées. La carène qui Umite la déclivité vers le haut est généralement bien nette et a la forme d'iui angle dièdre; mais il arrive qu'elle s'etïace. Nous avons indiqué plus baut la variabilité des épines juxtasuturales. L'épipleure présente aussi une modification intéressante à noter : stt carinule limitative, d'ordinaire effacée au tournant apical de l'élytre^ se relie parfois d'une façon manifeste au rebord inférieur de la décli- vité. Distribution géographique. — On rencontre le S. anale depuis le nord de l'Inde jusque dans l'Australie septentrionale. Son aire d'ha- bitat, telle qu'elle est actuellement connue, s'étend sur l'Inde anglaise, rindo-Chine, la Cbine méridionale, les Pbihppines, Célèbes, Java,. Soembawa, Timor, et atteint l'extrême nord de l'Australie ('). Inde, Pandjab, district de Lahore (E. P. Stebbing)\ provinces du Nord-Ouest : Dehra Doun [E.-P. Stebbing): Mainpuri (Mynpoore) (coll. F. Moore > R. Obertkiir). Province de Bombay, Thana (Indian Mu- séum); Belgaum, en mars-avril, et Kanara {H.-E. Andrcwes). Mysore (1) J. Schilsky l'a décrit comme provenant de la Chine septentrionale: mais- celte origine parait douteuse. Rei.'ision des liostrijchides. 481 {E.-C. Cotes in Muséum de Paris); Bangalore [Tabourel iu coll. Ohev' ihiir). >^ilghiri (coll. Andreives, Muséum de Paris, Musée de Bruxelles). Malabar : Mahé (coll. Bedel). Trichinopoli, en septembre [Castets in coll. Oberthur). Pondichéiy (Musée de Bruxelles, coll. Oberthur). Chola Nagpore, Singbhum el Ranchi (Indian Muséum), Nowatoli et Biru {Cardon, in coll. Obertliiir). Bengale, Konbir [Cardon in Musée di- Bruxelles). Birmanie, Bliamo (L. Fea in Musée de Gènes); État de Momeit, à une altitude de 600 mètres {Dohertij in coll. Oberthur) ; environs de Rangoun, Tharrawaddy {Corbett in coll. Andrewes] : « North Chin Hills » (British Muséum). Yunnan méridional, \allée du Nam-ti ou Pei ki-Ho, entre Lao-kay et Mong-tsé {W Cervais in xMuséum de Paris). Haïnan [J. Whi- teheiid in Brilish Muséum). Tonkin septentrional, Hà-Lang (coll. Lnmeij et Bedel)- région du Luc-Mam (L. Biaise in coll. Ph. François), etc. Etats shans du Sud ^coll. Binyliani, > Britisii Muséum). Siam, Muok Lek, en janvier [H. FriUtstorfer in coll. Obertlnir), Ayoulhia (coll. de Marseul > Muséum de Paiis), Bangkok (P. Larnaudie in Muséum de Paris). Cambodge (D'' Harmand in Muséum de Paris) : Pnom Pmli (coll. y. Mayet). Cochinchine (coll. Fleutiaux) : Saigon, en mai et en juillet (Cap'"" Fouquetj, Kou lleungo i^Cuerlach in coll. Oberthiir). Philippines, Manille, en juin [Ch. Semper in coll. Oberthiir; Baer, etc.); Mindoro (British Muséum); Sud Palaouan etBalabac (coll. Oberthiir). Célèbes [Wallace in coll. (Jberthiir); Saleyer, en novembre {A. Everett in coll. OberthUr). Java : Kemanglen Tegal (Musée de Leyde); Java oriental, Mont Ardjoeno [Hekmetjer in Musée de Leyde: coll. van Lansberge > Oberthiir); Samarang (E. Jacobson). Soembawa (coll. Oberthiir; coll. Bedel). Timor {Wieneke in Musée de Leyde). Australie septentrionale : Port Darwin (Musée de Leyde i; Adélaïde River (Brilish Muséum] — ('). Biologie. — D'après les observations de E.-P. Stebbinget de Ï.-R.-D. Bell, cette espèce se développe dans le bois mort de divers arbres : Dalbergia latifolia Roxb. et D. Sissoo Roxb. (Papilionacées), Xglia (lolabriformis Benth. (Mimosées), Shorea robusta (iaertn. (Diptéro- carpées). Stebbing l'a rencontré en outre dans le Bambou. Il semble bien qu'il s'agisse de la même espèce dans deux notes publiées aux Indian Muséum Notes, vol. III (1894), n° 3, p. 123, fig., et vol. V (1903), n" 3, pi. VIII, fig. 3, où il est question d'un Sinoxglon atta- quant le Terminalia belerica Roxb. (Combrétacée) et le Malloius Bo.r- (1) L'Apalodes M(ic-].eaiii Blackb. est décrit comme jirovcnant du Teiri- toire Nord de lAuslralie du Sud. 482 P. Lesxe. -burghianus Muell. (Euphorbiacée). Eufin cet insecte est l'un des « cootee » du Maïssour signalés par Cotes (') comme se développant dans le bois des Bambous et dans les capsules de Cardamome et comme attaquant les graines des Dolichos uniporus Lam. et D. lablab L., les chapeaux de moelle, le pain, etc. Dans rinde septentrionale on rencontre l'adulte depuis le mois d'avril jusiju'à tin novembre. Dans le Cliota Nagpore on l'a trouvé dès le mois de mars. 11 vit souvent en compagnie du Sin. crassum et attaque le bois de la même façon. D'une chambre creusée dans l'aubier, partent 2 ou 3 galeries destinées à recevoir les œuls. « La femelle, dit Stebbing, bouche les petites excavations dans lesquelles ils sont déposés et la galerie elle-même avec de la sciure ». Stebbing a trouvé des larves de toutes tailles en avril, des nymphes à la fin du même mois t't des adultes de première génération en mai-juin. L'insecte parfait se montrerait de nouveau en septembre, puis en novembre; mais rexisteuce de trois générations annuelles n'est pas suffisamment établie. Le fait que le Sin. annle vit dans le bois déjà sec et qu'il continue à se développer dans les bûches et les charpentes après que son congé- nère S. crassum les a abandonnées rend cette espèce particulièrement préjudiciable. Les bois écorcés ou en grume sont également expr^és à ses attaques. Le S. nnale est la proie de divers Histérides du genre Teretriosoinn [T. Strbhingi Lewis, T. cristatum Lewis, T. intrusiDn Mars.) qui le poursuivent dans ses galeries et se nourrissent principalement de ses larves. Un Colydiide du genre Bothridcres paraît également vivre aux dépens des larves et des nymphes du même Bostrycliide. Ces divers parasites ou commensaux ont été observés dans le Pandjab. Bibliographie. — P. Lesne in Ann. Soc. eut. Bcig., 1897, p. 21. — E.-P. Stebbing Departm. Notes on Ins. that affect forestry (Calcutta), \\" 1 (1902), p. 16: ibid.. n" 2 ^1903), p. 166. Sinoxylon bufo, n. sp. (Voir tabl. des espèces 6, 7, 8. 9. — Fig. 518 et ol9 du texte.) Long. 5 1/2-6 13 mill. — Corps très court, entièrement d'un ni»ir de charbon, en majeure partie mat en dessus: massue des antennes brune, le funicule brun roux: tarses bruns ou roux. Tête grosse. (1, E.-C. Cotes in Xolcs on Lut. Ins. Pesls, I, 1, p. 43 (1889). Ri'cisioit (les Bostrijcliitles. 483 Veux relalivonieiit petils; 1''' article dos antennes, raliattii vers le liaut, atteignant presque le bord supérieur de l'œil. Front nettement quadri- flenté et hérissé de soies dressées peu nombreuses. Suture l'ronto- clypéale bien marquée. Mandibules offrant un léger méplat sur leur face sup('rieure, à l'apex, leur bord trancliant fortement arqué. Articles de la massue antennaire tlajjelliformes. mats, sans taches pileuses, mais re- vêtus d'une pubescence fine, extrême- ment courte et peu dense, le second article dépassant en largeurla longueur totale de la massue. Bord antérieur du protborax glabre , à part quelques rares soies dressées sur les cotés; an- gles antérieurs armés chacun d'une dent légèrement uncinée ; bords laté- raux très légèrement arqués sauf au Voisinage immédiat dos angles posté- rieurs; ceux-ci pointus, mais rejetés en dedans, faisant saillie en arrière et nullement en dehors, généralement cachés sous la carène basilaire des (■'lytres. Aire antérieure déclive du pronotum très convexe, uniformément et très densément granuleuse dans toute la longueur de sa région médiane : aire postérieure couverte de grains écrasés petits, très serrés, mais lisse en arrière sur la ligne médiane; au voisinage de l'angle postérieur existe un espace sulicirculaire brillant et moins fortement granub' que le tégument des régions voisines. Ecusson grand, pentagone, lisse et bi'illant, légèrement sillonné longitudinalement et bidenté au bord antérieur. Bord basilaire des élytres en carène coupante entre l'épaule et l'écusson. Surface des élytres absolument glabre, notamment sur la dérlivi((' apicale, mais couverte '^sauf sur le calus humerai qui est li-;se et brillant) de grains saillants très serrés qui deviennent partiellement conlluents en avant, au voisinage de la suture, en délernùnant par places une sculpture subvermiculée. Sur la déclivité apicale ces grains sont plus petits, moins denses, plus réguliers et moins saillants que sur le dos et les flancs des élytres. Déclivité apicale légèrement con- vexe, offrant des tubercules marginaux peu développés, ceux de la paire supt-rieure en forme de carènes courtes élevées et brillantes, ceux des paires inférieures (au nombre de 2 ou 3 de chaque côté en forme 1 ig. 518. — SinOJ'ijlon biifo. 484 P. Lesne. de gros graius brillants ou brièvement costiîormes. Dents juxtasiilii- rales situées au milieu de la déclivité, non conliguës mais un peu écartées de la suture, conoides, S émoussées à la pointe, leur surface ; irrégulière et rugueuse à la base, lisse et brillante au sommet. Suture bordée de cbaque côté, au-dessus des épines, par une série régulière de grains alignés; au-dessous des épi- nes, la suture forme une sorte de bourrelet parallélépipédique dont les arêtes sont bordées de grains en saillie formant une sorte de crénulation. Pas de côte oblique au bas de la décli- vité. Gouttière apicale des élytres assez étroite, légèrement élargie au tournant externe. Poitrine el abdo- men revêtus d'une pubescence soyeu- se, argentée, line et très dense. Dernier segment apparent de l'abdomen sim- ple. Tibias postérieurs avec des soies dressées, courtes, au côlc externe. 9 (?) Angle suturai très brièvement redressé ^vu de proPd). taillé en biseau du coté de la face interne de l'élytre. Espèce remarqualile par ses caractères très spéciaux, mais évidem- ment apparentée, aux deux formes suivantes. DistribtUion géographique. — Bornéo occidental, Pontianak [coll. Fairmaire , 1 indiv. : Java .Musée entomologique de Berlin), 1 iudiv. ; Java, Cordillère sud [Roiiyer in coll. Pir\ 1 indiv. Fig. 519. — Portion de Iflylre gauche prise iinniédialement en arrière du niveau de lécus- son,chez le Sin. bufo. S. suture. Sinoxylon Marseuli *. (Voir tabl. des espèces 6, 7,8, 10, 11. — Fig. o:*0 et .":21 du texte.) Lesne 1895, in Ann. Soc. eut. Fr. (189o . p. 177. Long. 4-0 mill. — Court, parallèle, très légèrement élargi en arrière. Tète, prothorax et poitrine noirs; abdomen noir taché de rouge sur les côtés et en arrière; élytres d'un rouge brunâtre avec la déclivité apicale rembrunie et la base brun foncé; funicu'e des an- tennes et tarses roux; cuisses brunes ou brun foncé avec les genoux llevision des Bostnjrhidcs. 48o 520 l'oiigt's: tihuis bruns: massue des antennes tantôt rousse, tantôt lirune. Front fortement quadridenlé, muni en outre de denticules supplé- mentaires, et hérissé de soies dressées courtes et peu abondantes. Su- ture fronto-clypéale bien marquée. Épistome ofTrant de courts poils dressés sur les côtés. Articles de la massue antennaire tlabelliformes, brillants et d'apparence glabre, le premier de 3 a 4 fois aussi large que long, le :2- près de o fois aussi large (|ue long, dépassant notablement en largeur la longueur totale de la massue. Bord antérieur du prothorax n'ollïant que quelques rares poils dressés auprès des angles antérieurs ([ui sont armés chacun d'une dent redressée à peine recourbée. Côtés du prothorax b'-géreraent arqués, presque droits en arrière, les angles postérieurs arrondis. Aire postérieure du pronotum couverte au milieu de grains écrasés arrondis ou un peu allongés, très denses. Écusson grand, subpentagone, légèrement bituberculé au bord antérieur chez la ç. Élytres amincis en lame coupante entre l'épaule et l'écusson, leur surface brillante, marquée sur la région dorsale d'une ponctua- lion très forte et très dense, nullement etîacée à la base où elle est seulement un peu atténuée, mais devenant très grossière au voisinage du bord de la dé- clivité apicale. Pubescence des élytres nulle, a part quelques rares poils couchés, très Ans et très courts, situés sur les côtés. Déclivité apicale glabre, très brillante, couverte sur les 2 3 supérieurs d'une ponctuation très nette, mais peu dense et plus ou moins forte; le 1/3 inférieur de la déclivité est marqué d'une très fine ponctuation. Tubercules marginaux de la déclivité au nombre de 4 à 6 ou même 7 pai- res, en forme de côtes longitudinales lisses et brillantes, les tubercules des paires supé- rieures moins saillants; rebord inférieur de la décHvité bien marqué. Épines juxtasutura- les comprimées, triangulaires, pointues, lisses et brillantes, non excavées au côté interne, insérées à quelque distance de la suture et à mi-hauteur de la déclivité, sur l'arête du bourrelet suturai qui est prismatique et presque lisse au-dessous des dents. Pas de côte oblique accentuée au bas de la déclivité. Postépi- pleure en forme de gouttière légèrement élargie au tournant apical. Épisternes métathoraciques couverts d'une pubescence argentée. Seg- 521 l^ig. 520 et 521. — Sia. Marseuli. Déclivité apicale, vue de lroi.s quarts, et angle sutu- rai vu de dessous 48() P. Le>ne. menls abdominaux faiblement pubescents, offrant latéralement une mince frange pileuse à leur l.iord postérieur. Tibias postérieurs avec quelques courtes soies coucliées sur leur face externe. ô' i?) Angle suturai des élylres simple: postépipleure non aminci au sommet. ç (?■ Angle suturai muni d'une dent aiguë insérée sur la face interne de rélytre, à quelque distance du sommet. Postépipleure aminci au sommet. La grandeur de Técusson, la multiplicité des tubercules marginaux de la déclivité apicale et Tabsence de toute pubescence sur cette dé- clivité sont les caractères les plus saillants de l'espèce. Distribution géographique. — Insulinde. Indes orientales {Calkopn in Musée de Leyde", 1 individu. Célèbes. Makassar coll. de Marseul Muséum de Paris . ^ individus types. Java Minier in Musée de Leyde), 1 individu. Sinoxylon pachyodon. n. sp. ;Voir tabl. des espèces 6, 7. 8, 10. 1^. — Fig. o'Ii du texte.) Long. 3 3,4-4 mill. — Corps court: élytres notablement élargis on arrière. Tète, prothorax, poitrine et abdomen noirs, les deux derniers couverts d'une pubescence argentée très dense; élytres d'un roux brunâtre sur plus de leur moitié antérieure, bruns sur la déclivité; antennes rousses ou d'un roux brunâtre; cuisses noires, teintées de rouge au bord externe; tibias antérieurs brunâtres: tibias intermé- diaires et postérieurs et tarses de toutes les paires roux. Front fortement quadridenté, hérissé de soies dressées peu abon- dantes et muni en avant, contre la suture fronto-clypéale, de deux denticules rapprochés. Articles de la massue antennaire llabellif ormes, brillants, le i'= dépassant notablement en largeur la longueur totale de la massue. Bord antérieur du protborax presque glabre, offrant seule- ment quelques soies dressées sur les cotés: dent de l'angle antérieur faiblement incurvée, nuu unciuée: bords latéraux du prothorax pres- que droits, les angles postérieurs arrondis. Grains écrasés du mibeu de l'aire postérieure du pronotum très denses, saillants, arrondis ou légèrement allongés. Écusson grand, oblong, subpentagonc, plan. Base des élytres amincie en lame tranchante entre l'épaule et l'écusson. Élytres absolument glabres à part quelques rares poils couchés situés en arrière de l'épaule, leur région dorsale couverte d'une ponctuation très forte et très dense, devenant graduellement plus forte d'avant en Revision des liost njchides . 487 522. arriiTL'. Décliviti' apicale nettoiuont tronquée, convexe, très brillante, fortement et assez densêment ponclaée sur les 3 4 supérieurs, lisse sur le 14 inférieur qui est occupé par une large côte oblique, assez accusée. Tubercules marginaux de la déclivité au nombre de 7 paires, ceux de la o- marqués seulement par un calus, ceux de la paire la plus inférieure ;7'' paire), placés à l'origine de la côte oblique et très sail- lants: ces tubercules ont la forme do courtes côtes longitudinales qui ne descendent pas sur le plan de la déclivité. Dents juxtasutiu'ales lé- gèrement écartées de la suture, épaisses, cylin- driques, subtronquées et arrondies en calotte sphérique au sommet, entièrement lisses et brillantes: suture renflée en un bourrelet paral- lélepipédique lisse au-dessous du niveau des dents. Gouttière apicale élargie au tournant externe. Tibias postérieurs avec d'assez nom- breuses soies à demi dressées à la face externe. L'angle suturai des élytres et le dernier segment abdominal sont simples cbez les deux individus étudiés: les tarses portent de longues soies au côté interne. Ces caractères semblent indiquer que ces spé- cimens appartiennent au sexe mâle. Cette espèce est très voisine de la précédente; elle s'en distingue notamment par la forme des dents juxtasuturales qui est tout à fait caractéristique. Distribution géographique. — Birmanie. Monts Karen ou Carin. aux environs de Toungoo : Carin Cbeba, 900-1100 m. d'altitude, un indiv. : Tenasserim septentrional, région de Moulmein : Thagata. en avril, un indiv. L. Fea in Musée de Gènes'. pachyodon. Décli- vité apicale des ély- tres vue de profil. Sinoxylon Brazzai "^ (Voir tal)l. des espèces G, 7, 13, 14, lo. — fig. o:*3du texte.) Lesne 181)o, in Ann. Soc. ent. Fr. [189.\, p. 177. Long. 6-7 mill. — Forme remarquablement courte, moins de deux fois aussi longue que large. Entièrement noir ou brun foncé: tarses roussàtres: antennes rousses avec la massue brune ou brunâtre. Front très fortement quadridenté et portant quel(|ues longues soies dressées, ainsi que l'épistome ; portion du front située en arrière des dents briè- vement rilleuse. Articles de la massue antennaire mats, flabelliformos. 488 P. Lesne. sans taches pileuses, le ■1'''' article comprimé suivant l'axe de l'aulenne, le 2*^ dépassant en largeur la longueur totale de la massue. Bord anté- rieur du prothorax avec une pilosité dressée courte et peu dense, les angles antérieurs armés chacun d'une dent faiblement incurvée. Bords latéraux du prothorax légè- rement et régulièrement arqué's, les angles postérieurs marqués, obtus, un peu saillants en arrière, et revêtus d'une pubescence rabat- tue en avant. Aire postérieure du pronotum couverte de petits grains saillants, arrondis, très denses, nullement en forme d'écaillés, et présentant en outre une pubes- cence dense et très fine. Base des .élytres formant une cote granu- leuse, épaisse. Ponctuation de la région dorsale des élytres très forte et très dense, surtout en arrière où elle devient continente, quelque- fois éparse et assez fine à la base ; line et irrégulière près des bords latéraux. Pubescence du dos des élytres courte, dressée, dense. Déclivité apicale densémcnt et très fortement ponctuée jusqu'au voisinage du bord inférieur, sa ponctua- tion formée de gros points arrondis subocellés dont les intervalles sont finement ponctués; pubescence de la déclivité rase, très courte et très dense; tubercules marginaux costifornies, arrondis, lisses et brillants au sommet, au nombre de 3 paires, ceux de la paire inférieure les plus saillants. Dents juxtasuturales très écartées, reliées chacune par une côte à la suture et insérées un peu au-dessous du milieu de la déclivité, au niveau des tubercules marginaux de la paire inférieure. Ces dents juxtasuturales sont conoid(>s, nullement com- primées latéralement, pointues et retroussées au sommet, et compo- sées de deux portions, l'une basilaire, large, à surface rugueuse, l'autre apicale, lisse et brillante. Suture renllée sur la déclivité, aussi bien au-dessus qu'au-dessous des épines, en un bourrelet régulier, finement pimctué qui s'atténue et disparait avant d'atteindre l'angle suturai. Rebord inférieur de la décUvité peu saillant. Gouttière épi- pleurale assez large, non ou à peine élargie au tournant externe. Poi- Fig. 523. — Sinoxylon Brazzai. Révision des Boslytjrliides. 489 trille et abdomen couverts d'une pubescence roussàtre trè§ fine et très dense. Ponctuation de l'abdomen extrêmement fine et très dense. Tibias postérieurs avec des soies courtes au côté externe. o Tarses postérieurs portant au côté interne des soies longues et très fines qui font défaut chez la ç. Cette espèce est encore une de celles qui sont le plus caractérisées dans le genre Sinoxiilon. Distribution géograjihitiue. — Guinée, depuis la Côte de l'Or jusque dans le bassin du Kouilou. Côte de l'Or (coll. Oberthiir). Togoland : Bisinarckburg, fin dé- cembre (L. Conradt in Musée de Berlin et coll. Oberthiir). Delta du Niger, Ouari, en février (I)'" Hotlt in coll. Oberthiir). Cameroun [Con- radt in Musée entomobigique de Berlin). Haut Ogooué, Franceville (.S. de Brazza in Muséum de Paris), tfiiie. Kouilou iA. Mocqiierys in coll. ObertJmr). — 9 individus. Sinoxylon ceratoniae. (Voir tabl. des espèces (i, 7, 13, 14, 16, 17, 18, 19, 20. — Fig. 30, 33, oU et 524 du texte.) Linné 17o8, Syst. Nat., éd. 10, I, p. 3o3; Mus. Lud. Ulr. Reg., 1764, p. 31. — Lesne 1902, in LWbeille XXX, p. 112 et 116, pi. IV, p. 106. Iiicuspidatuni Ancey 1879, in Le Naturaliste, 1, p. 139. Long. 3 12-0 1/2 raill. — Court, parallèle. Tète, prothorax, poitrine et abdomen noirs; cuisses généralement noires, quclipiefois rouges; élytres noirs ou bruns, teintés de roux ou de rouge sur leur moitié ou leur tiers antérieur; tibias bruns, rarement roux: antennes et tarses roux. Front plus ou moins fortement quadridenté, ofirant des denticules supplémentaires entre les dents principales et portant des soies dres- sées assez longues, peu abondantes; déclive et densément granulé en avant de la rangée des dents. Épistome presque complètement dé- pourvu de soies dressées. Articles de la massue antennaire tlabelli- formes, glabres et brillants, le deuxième atteignant ou dépassant en largeur la longueur totale de l'antenne. Bord antérieur du prothorax avec de nombreuses soies dressées, les angles antérieurs armés chacun d'une dent non uncinée; bords latéraux légèrement arqués et n'of- frant que quelques poils dressés; angles postérieurs arrondis. Milieu de l'aire postérieure du pronotum couvert de grains écrasés pointus eu avant, cunéiformes; sa région méclio-postérieure lisse et brillante. 49a p. LesXe. Base des élytres comprimée en lame coupante entre répaiile et Técus- son. Parties dorsales et dorso-iatérales des élytres brillautcs, glabres, à part quelques poils dressés très rares et très courts qui deviennent assez nombreux en arrière au voisinage du bord supérieur de la déclivité apicale. Ponctuation dorsale des élytres nette et assez forte. grossissant en arrière; région du bord latéral plus liuement et moins nettement ponctuée et offrant une pubescence rabattue en arrière. Déclivité apicale reliée aux parties dorsales des élytres par une courbe régulière, ses tubercules marginaux nuls; très nettement et assez fortement ponctuée sur ses deux tiers supérieurs et présentant en outre sur toute sa surface une ponctuation très Une; sa pubescence formée de poils ras, très courts et assez denses, qui deviennent plus longs vers le bord supérieur. Fiii. 52i. — Dé- Épines juxtasuturales insérées vers le milieu de la clirité apicale bauteur de la déclivité, a quelque distance de la du sin. ceraio- suture, lisses et brillantes, coniques, généralement nue, vue de terminées en pointe acérée, non ou à peine com- irois quarts. primées laténderaent ni rabattues vers le bas, non en rapport à leur base avec des carènes parallèles à la suture : celle-ci est saillante et forme un bourrelet lisse, convexe, au-dessous des épines. Côte oblique du bas de la déclivité vaguement indiquée. Rebord inférieur de la déclivité peu saillant, précédé par un sillon à fond lisse. Gouttière postépipleurale assez large, élargie au tournant externe. Flancs du prothorax, épisternes métathoraciques et cotés du métasternum couverts d'une pubescence argentée. Pubescence de l'abdomen assez dense. Bord postérieur des segments abdominaux sans fi'ange pileuse spéciale. Soies de la face interne des tarses postérieurs beaucoup plus longues chez le o que chez la : . Chez cette espèce, les grains de l'aire postérieure du pronolum sont variables de forme et de dimensions; ils deviennent parfois circulaires. La ponctuation des élytres est également variable; elle est quelquefois grossière et presque coniluente au bord supérieur de la déclivité api- cale et, dans ce cas, celle-ci est fortement ponctuée jusqu'à la côte obU- que inférieure: en même temps, le bourrelet suturai devient subru- gueux et un peu anguleux sur les bords, tout en restant convexe sur sa face postérieure. A Djedda on trouve des exemplaires à ponctuation des élytres très forte, restant très nette le long du bord latéral et s'étendant sur presque toute la déclivité. Les trois paires de calus marginaux de la déchvité sont quelquefois légèrement indiqués. Ces Rprixiiiji di^s Bijstj!irhid'':<. 491
  • ///. ccraloniic et ses ennemis. 492 P. Lesne. 2'- atteignant en largeur la longueur totale de Tantenne. Prothorax of- frant, le long de son bord antérieur, des poils dressés assez courts et peu denses, ses bords latéraux presque droits en arrière; angles anté- rieurs armés chacun d'une dent redressée légèrement uncinée. Aire postérieure du pronotum couverte de grains écrasés, denses, arrondis ou en forme d'écaillés. Ponctuation des élytres dense et très forte, sauf à la base. Déclivité apicale raccordée au dos des élytres par une courbe réguUère, privée de tubercules marginaux et marquée d'une ponctua- tion forte qui descend jusqu'à la C(Me obhque- inférieure en s'atténuant légèrement; sa pubescence rase, très courte, appréciable de profil. Épines juxtasuturales écartées à la base, non divariquées, droites, co- niques, très pointues, lisses. Bourrelet suturai de la déclivité prisma- tique au-dessous des épines. Bord apical des élytres en forme de gout- tière. Cette espèce est très voisine des S. cemtonUe L. et S. succisum Lesne. Elle diiïère delà première par la ponctuation dorsale des élytres nota- blement plus forte, par le bourrelet suturai tétragone et offrant une face postérieure aplanie au-dessous du niveau des épines, enfin par la côte obhque inférieure de la déclivité mieux indi(]uée. Elle se distingue du S. succisum par les feuillets de la massue anlennaire plus longs, par les grains de l'aire postérieure du pronotum plus denses, par la déclivité apicale un peu moins brusquement tronquée et fortement ponctuée jusqu'à la côte oblique inférieure. Distribution géographique. — Afrique orientale. Afrique orientale allemande : Oukami, Morogoro [Schmitt in Musée de Vienne), 1 individu type] Ouhéhé (D"' Stierlivg in Musée de Ham- bourg), 1 individu tgpe. Afrique orientale portugaise, vallée du Pon- goué : Guengère, mai à juillet {G. Vasse in Muséum de Paris), 1 in- dividu- Sinoxylon succisum *. (Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 14, 16, 17, 18, 19, 21, 23. — Fig. o2.> du texte.) Lesne 1893, in Ann. Soc. cnt. Fr. [1895], p. 176 (<). Long 3 12-3 mill. — Court, parallèle. Tèle, prothorax, poitrine et abdomen noirs ou bruns; élytres roux dans leur moitié antérieure, bruns ou noirs en arrière; antennes, cuisses et tarses roux; tibias roux ou bruns. (1) Apate siiccisa Gory iii coll. Dejean. Rccisio)} (les lîostnjchides. 49:i Cette espèce est très voisine des deux précédentes. Connue le S.do- liolam, elle diiïère du S. cenitoiii((> par la ponctuation notablement plus forte de ses élytres et par le bourrelet suturai de la déclivité pos- térieure parallélépipédifjue au-dessous des épines. Mais le S. saccisum se distingue é"i la fois de ses deux congénères par les articles de la mas- sue antennaire moins développés, le second article n'atteignant pas en largeur b longueur totale de l'an- tenne, par les grains de l'aire posté- rieure du pronotinn moins serrés, par sa déclivité apicale presque plane, plus brusquement tronquée que chez les deux formes affines. La ponctuation de cette déclivité est formée, dans le haut, de gros points arrondis devenant parfois très serrés et aréoiaires, mais s'atténuant dans la région moyenne et disparaissant sur le tiers inférieur qui est seule- ment marqué d'une ponctuation très fine et éparse. La côte oblique in- férieure de la déclivité est à peine indiquée. La surface du bourrelet suturai est inégale ou non. Distribution (jéagraphuiue. — Sénégal et Haut- Niger. Sénégal (coll. de Mnrsevl; coll. Fair maire) : Podor {M. Miiindron m Muséum de Paris). Bammako {Wachmar in coll. Bedel). 525 526 g. 525 et 526. — Déclivité api- rale des étytres, vue de (rois quarts, cliez les Sin. succisum ((ig. 525) et S. riifobasale (fig. 526). Sinoxylon rufobasale*. (Yoirtabl. des espèces 6, 7. i;3, 14, 16, 17, 18, 24. — Fig. m^ du texte.) Fairmaire 1888, in Ann. Suc. eut. Fr. [1888], p. 179. Long. 4 1/2 -o 1,2 mill. — Court, parallèle, très faiblement élargi en arrière. Tète, prothorax, poitrine et abdomen noirs; élytres rouges sur leur tiers basilaire, brun foncé en arrière, avec leur décUvité api- cale d'un rouge brun; antennes et pattes rousses, les tibias souvent bruns. Front assez fortement quadridenté et olïrant une pilosité dresst'c peu abondante. Yeux de grandeur normale. Articles de la massue an- tennaire brillants, nabelliformes, très développés, le 2<^ atteignant pres- que en largeur la longueur totale de l'antenne. Bord antérieur du pro- 494 P. Lesne. thorax ofl'rant une pilosité rabattue vers le haut, moins dense que cliez l'espèce suivante et montrant latéralement quelques soies dressées; angles antérieurs du prothorax armés chacun d'une dent redressée non uncinée; bords latéraux presque droits, angles postérieurs arrondis. Aire postérieure du pronotum couverte de grains écrasés arrondis, sauf en arrière où elle est lisse. Élytres carénés le long de la base, compri- més en lame entre l'épaule et Técusson, couverts d'une ponctuation qui est plus ou moins lîne et éparse en avant, graduellement plus forte et devenant très grosse en arrière, leur pubescence formée, sur la région dorsale, de poils dressés rares et très courts qui deviennent assez denses près du bord supérieur de la déclivité apicale: celle-ci marquée dans le haut de gros points arrondis devenant graduellement plus petits vers le bas et disparaissant dans la région de l'angle suturai où l'on observe seulement une fine ponctuation. Pubes- cence de la déclivité apicale peu apparente, dressée, rase, extrême- ment courte. Tubercules marginaux de la déclivité représentés seu- lement par de faibles calus. Épines juxtasuturales insérées manifes- tement au-dessus du milieu de la hauteur de la déclivité, à quelque distance de la suture, faiblement divergentes, penchées un peu vers le bas et légèrement détléchies au sommet où elles sont plus ou moins émoussées; non ou à peine comprimées transversalement, nullement excavées au côté interne, leur surface lisse et brillante. Bourrelet su- turai plus ou moins nettement parallélépipédiqne et explané au-dessous des épines, très finement ponctué. Côte oblique inférieure de la dé- clivité peu manjuée. Gouttière épipleurale large, dilatée en dehors. Ti- bias postérieurs avec de longues soies à demi dressées au côté externe. Tarses postérieurs portant à la face interne des soies plus longues chez, le (5 que chez la 9. La ponctuation de la déclivité apicale est assez variable; elle est (juelquefois très forte jusqu'à la côte obhque inférieure, tandis que, dans d'autres cas, toute la moitié inférieure de la décUvité est fisse et brillante. Les dents du front prennent parfois un remarquable déve- loppement. Chez un exemplaire (vraisemblablement un c7) faisant partie de la collection R. Oberthiir, ces dents sont très saillantes et flanquées chacune de chaque côté, de deux dents plus petites qui leur sont accolées. Il est probable qu'il s'agit là d'un caractère sexuel in- constant. On trouve en Cafrerie une forme qui se distingue de la forme type par ses épines juxtasuturales larges, triangulaires, comprimées, et par le bourrelet suturai plus nettement caréné sur ses bords (coll. de Marseul). Ileri.sidu des lioslrijchides. 49o Distrihiition fié(j(jrnplii(iii<'. — Afi'iiiiie australe. « Cap de Boniu'-EspéraïKe » (Muséum de Paris ; Musée de Berlin ; Urèije in coll. Ohcrihuv, elc). Cafrerie (coll. de Marseul; Musée de Hambourg). Namaqualand [Schinz in coll. lùiinnaire), tijpe. WalPish Bay (Musée de Cape Town: Muséum de Paris) ('). Sinoxylon divaricatum, n. sp. iV(tir labl. des espèces ti, 7, 13, 14, 10, 17, 2o. — du texle.) Fig. "itl et 528 Long, o mill. — Court, parallèle, 1res légèrement élargi en arrière. Tète, protliorax, puitrine et abdomen noirs; élylres d'un rouge roux sur plus de leur tiers antérieur (sauf le long du bord latéral qui est noir), d'un brun rougeâtre en arrière, avec la déclivité apicale moins foncée; antennes et tarses roux; cuisses et tibias bruns. Front assez fortement quadridenté, couvert de soies dressées assez aliondantes. Articles de la massue antennaire glabres et brillants. Ilabelliformes, très développés, le second atteignant en largeur la lon- gueur totale de l'antenne. Bord antérieur du prothorax garni d'une pilosité dressée plus dense que cbez le rufobasale: dent des angles antérieurs presque droite; bords latéraux légèrement arqués, angles ])Ostérieurs arrondis. Aire postérit'ure du pronotum couverte de grains écrasés en formes d'écaillés, petits et légèrement allongés au voisinage de la ligne mé- diane. Élytres comprimés en carène coupante à la base, assez fortement et peu densé- ment ponctués en avant, très fortement et très, densément en arrière, présentant, sur la l'égion dorsale, de très courts poils dressés, rares en avant, assez denses en arrière ; tout le btng des bords latéraux existent des poils assez denses, rabattus eu arrière. Déclivité apicale très fortement et très densément ponctuée [»rès du bord supérieur, moins densément sur la région moyenne, sa ponctuation atténuée vers le bas et ne s'étendant pas sur la région de (1) C'est pr(ibal)lernent l;i mr-me espèce ipie J. Waldbcrg a rapporlée du N'Gaiiii (Musée île Stocivliolm). 527 528 l'ig. Wil el 528. — sln. divartcaiioit. Déclivilé apicale vue de dessus et de trois quarts. 496 P. Lesxe. l'angle suturai; pubescence de la déclivité rase, extrêmement courte et peu dense. Tubercules marginaux de la déclivité indiqués seu- lement par trois paires de faibles calus. Épines juxtasuturales insé- rées à quelque distance de la suture et un peu au-dessus du milieu de la déclivité, fortement divariquées, nullement comprimées, cono- ides, subcarénées dans le sens de leur longueur au côté interne, poin- tues et recourbées vers le bas au sommet, lisses et brillantes. Sutiu'e renflée, au-dessous des épines, en un bourrelet parallèle pipédique presque lisse. Côte oblique inférieure de la déclivité à peine maniuée. Gouttière épipleurale large, faiblement élargie en dehors. Cette forme, très voisine des précédentes, est principalement carac- térisée par la forme et la direction de ses épines juxtasuturales Distribution géographique. — Pays Somali : Gineer, sur le Haut- Cbébéli (pays humide, altitude 1500-2000"^), en novembre {Doiuihlson Smith, 1894, in coll. Rothschild > Oberthûr). — Tgpe unique. Sinoxylon épipleurale, n. sp. (Voir tabl. des espèces 6, 7, 13. 14, 16, 26, 27. — Fig. 529 du texte.) Long, o 1/2-8 mlll. — Assez court, parallèle, faiblement élar^ii en arrière. Noir, avec les antennes et les tarses roux ou roux brun: abdo- men quelquefois brun ou rougeàtre. Front très fortement quadriilenté, muni de denticules accessoires outre les dents principales, et portant de longues soies dressées peu nombreuses. Articles de la massue antennaire comprimés suivant l'axe de l'antenne, modérément déve- loppés, le 2' ne dépassant pas en largeur la longueur totale de la massue; leui' surface mate. Bord antérieur du prothorax couvert d'une pilosité courte, peu abondante, rabattue vers le haut; dent des angles antérieurs du prothorax presque droite, dirigée en av;int; bords latéraux à peine arqués; angles postérieurs accusés, non ar- rondis. Aire postérieure du pronotum couverte de grains écrasés circulaires, très denses. Base des élytres en forme de côte épaisse, gra- nuleuse. Ponctuation dorsale des élytres écartée et moins forte eu avant, dense et très grosse sur plus des 2/3 postérieurs, partiellement contluente au voisinage du bord supérieur de la déclivité apicale, un pi'u moins forte près du bord lali'ral des élytres; pubescence du dos des élytres assez dense, obliquement dressée et rabattue en arrière. Déclivité apicale brillante, marquée sur presque toute sa surface de gros points enfoncés arrondis assez écartés, et couverte sur toute son étendue d'une pubescence dressée, rase, assez dense. Tubercules mar- Révision (les Bostrychides. 497 giiiaux (le la déclivité peu saillants, costiformes et arrondis au sommet, lisses et brillants, au nombre de 3 paires. Dents juxtasuturales écar- tées, comprimées latéralement, triangulaires, lisses et brillantes, in- sérées vers le tiers supérieur de la déclivité; au-dessous d'elles le bourrelet suturai et parallélépipédique, brillant, ponctué. Pas de côte transverse au bas de la déclivité. Rebord inférieur de la déclivité api- cale notablement plus large que chez les espèces voisines et formant comme une gouttière à bord épaissi. Postépipleure très large, nulle- ment dilaté au tournant externe. Tibias postérieurs avec des soies à demi dressées sur leur face externe. (D' Tarses postérieurs portant au coté interne de longues soies on- dulées qui font défaut chez la ç. Pas d'autres caractères sexuels. Cette espèce paraît être très peu variable. Elle est principalement caractérisée par la largeur remarquable du postépipleure. Elle se place au voisinage immédiat du S. senegalense. Distribution géographique. — Afrique sud-orientale, région des lacs Tanganyika et iXyassa. Tanganyika [Grant in British Muséum) : environs de M'Pala [Gidl- lemê in coll. ObertliUr); Kipalapala (coll. Fairmaire). Nyassa (r/»e?- irallhx coll. Frij > British Muséum). Chiré : Blantyre [Werner in coll. Obertliiir) et Tchiromo, en janvier, aux lumières (Muséum de Paris). Agoniland, Nturabi (ÏVcrHPr in coll. Obertiiiir). — Assez nombreux individus. Sinoxylon bellicosiim. n. sp. (Voir tabl. des .espèces 6, 7, 13, 14, 16, 26, 28, 29. — Fig.oSO du texte.) - Long. 6 1/2-7 mill. — Assez allongé, parallèle, noir, très brillant sur les élytres; ceux-ci teintés de brun à la base. Antennes d'un roux brun. Cuisses noires avec les genoux et souvent le dessus brun rou- geàtre; tibias bruns; tarses roux. Front fortement quadridenté, pres- que toujours muni de denticules accessoires, et hérissé de quelques longues soies perpendiculairement dressées. Yeux plus petits que chez le S. senegalense. Articles de la massue antennaire mats, sans taches pileuses bien déterminées, un peu flabelliformes, le second plus dé- veloppé que chez \e senegalense et plus étroit, mais ne dépassant guère en largeur la longueur totale de la massue. Bord antérieur du pro- thorax garni d'une pilosité assez longue et assez abondante, et armé de deux dents à peine incurvées; bords latéraux parallèles en ar- rière (sauf près de la base où ils sont arqués) et couverts d'une pu- bescence rase, très courte; angles postérieurs marqués, obtus. Aire 498 P. Lesne,. lii;. 520 à 531. — Déclivité apicale, vue de pio- lil, chez les Sin. epipleurale (lig. 529), S. bel- Ucosum (fij;. 530) et .S', senegalense (fig. 531). postérieure du pronotum couverte de grains écrasés alïectant, au rai- lieu, la forme d'écaillés. Écusson petit, subtriangulaire. Bord basilaire des élylres en côte épaisse comme chez le seneguUnse. Ponctuation de la région dorsale des élytres écartée et modérément forte à la base, très grossière mais très nette el nullement confluenle en arrière on elle est formée de points un peu transverses ; ponctuation des flancs des élytres moins forte que celle de la région dorsale. I.e dos des élytres est glabre, même au voisinage du bord supérieur de la dé- clivité apicale : les flancs sont Couverts, au voi- sinage du l)ord latéral. de poils ral)attus en ar- rière. Déclivité apicale marquée de gros points espacés dans sa moitié ou ses 2/3 supérieurs etn'olïrant sur son tiers inférieur qu'une ponc- tuation extrêmement Une et peu dense ; pu- bescence de la décli- vité rase, éparse, extrêmement fine et extrêmement courte. Tuber- cules marginaux de la déclivité au nombre de 3 paires, ceux des eux paires supérieures très saillants, arrondis au sommet, brillants et lisses à part une très fine ponctuation; tubercules de la paire inférieure moins saillants. Épines juxtasuturales écartées à la base, fortement comprimées latéralement, triangulaires, pointues mais cmoussées au sommet, lisses et brillantes: insérées au tiers su- périeur de la déclivité, c'est-à-dire à un niveau un peu plus élevé (pie chez le senegalense; pas de carènes juxtasuturales au-dessus des ('plnes. Bourrelet suturai des parties inférieures de la déclivité qua- drangulaire, presque lisse, très brillant. Pas de côte oldique bien mar- quée au bas delà déclivité. Angle suturai légèrement proéminent, (ioultière apicale des élytres assez large, légèrement élargie au côté externe. Pubescence de la poitrine et de l'abdomen argentée, plus dense que chez le senegalense. Tibias postérieurs avec des soies à demi dressées à la face externe. cJ Tarses postérieurs a\ec des soies longues el nombreuses au côté interne {*). (1) Les 4 individus étudiés ici paraissent élio des o*- H t'st [noljable que les caractères présentés par la sculpture de la déclivité apicale sont sexuels. Ilevision des Bostnichides. 499 Distribution géographique. — Afrique australe. Graliam Town (coll. Fry > British Muséum et Muséum de Paris). Colonie d'Orange [G.-E.-H.-Ii. Hamilton in British Muséum). Cafrerie, on avril (Muséum de Paris et Musée de (^ape Town). Sinoxylon senegalense. (Voir tabl. des espèces G, 7, 13, 14, 16, M, iS, 3U, 31. - Fig. 490, 493, olO,o31et 532 du texte.) Karscli 1881, in Berl. eut. ZeitscJir., sér. 2, XXV, p. 42(partim): id. apud G. Roldf, Kufra, 1881, p. 374 (sub S. dentifrons). — Fairmaire 1882. iu Ann. Soc. eut. Fr. (1882), p. 66 (partira). — Schiisky 1899, Kaf. Eur. XXXVI, 81. — Lesne 1902, in VAIjeille XXX, p. 112 et 117, pi. IV, f. 96, 107 et 108. coronatum* Zoufal 1894, in ^'ien. eut. Zeit. XIII, p. 38 ('). Long. 0-9 mill. — Un peu allongé, parallèle, légèrement élargi en arrière. Noir ou brun foncé avec les élytres souvent bruns à la base; dessous du corps brun, plus ou moins rougeàtre; pattes brunes ou rougeàtres, antennes rousses. Front très fortement quadridenté, numi fré(iuemment, en outre, de denticules acccessoires entre les dents principales, et portant des soies dressées peu nombreuses; la partie anté- rieure, située en avant de la rangée des dents, est granuleuse et fortement déclive. Yeux assez gros. Articles de la massue an- tennaire mats, comprimés suivant l'axe de l'antenne, le 2*^ ne dépassant pas en largeur la longueur totale de la massue; l"et 2<^ ar- ticles de la massue moins de trois fois aussi larges que longs. Prothorax très légèrement arqué sur les côtés, offrant le long de son bord antérieur une pilosité assez courte et peu dense; dent de l'angle antérieur légère- ment unciforme. Aire postérieure du prono- tum ornée de grains brillants, arrondis, assez écartés. Écusson petit, sublriangulaire. Bord basilaire des élytres formant une sorte de carène a crête obtuse, nullement coupante. Élytres très brillants; ponctuatirm de leur région Fis- 532. — Sin. senegct' lense. Têle et portion antérieure du protho- ra\, vues de trois quarts, en dessus. (1) Apate senegalensis Dejean Caf., 3« édit., p. 334. 500 P. Lesxe. (lorsalo forte, très variable, tantôt disposée en llies le long des ner- vures et localisée au voisinage de l'épaule, de la suture et du hord supérieur de la déclivité apicale, en laissant le tégument imponc- tué ou presque imponctué dans un large rayon autour de l'écusson et sur les flancs des élytres en arrière, tantôt couvrant uniformé- ment {h l'exception du trajet des nervures) toute la région dorsale et dorso-latérale des élytres. Puljescence du dos des élytres courte, dressée, éparse; pubescence des parties voisines du bord externe très courte, dressée. Déclivité apicale brillante, marquée supé- rieurement de gros points enfoncés, lisse dans la région de l'angle suturai à part une ponctuation extrêmement fine et peu dense; sa pu- liescence rase, peu serrée et très courte, surtout inférieurement; bord supérieur offrant 3 paires de calus très peu saillants et souvent peu distincts. Épines juxtasuturviles insérées au-dessus du milieu de la hauteur de la déclivité et à quelque distance de la suture, nettement comprimées, triangulaires, pointues, lisses et brillantes, prolongées chacune vers le haut par une carène juxtasuturale; au-dessous de ces dents, la suture est renflée en un bourrelet quadrangulaire, lisse, qui atteint l'angle apical. Pas de côte transversc accentuée au bas de la déclivité. Rebord inférieiu' de la déclivité épais et précédé d'un sillon à fond lisse. Poslépipleure légèrement élargi en dehors. Pubes- cence de la poitrine et de l'abdomen très fine, dense, roussâtre. Tibias postérieurs portant, au côté externe, des soies courtes, à demi cou- chées. (5 Déchvité apicale en grande partie lisse et brillante, poncliu'e sur une moindre étendue (généralement sur le tiers supérieur seulement) et moins fortement que chez la Q. Tarses postérieurs et apex des tibias de la même paire portant au côté interne des soies nombreuses, lon- gues, flexueuses. 9 Ponctuation du dos des élytres généralement plus forte que chez le d. Déclivité apicale un peu plus courte et un peu plus abrupte, très fortement ponctuée sur ses deux tiers supérieurs, plus finement vers le bas. Tarses postérieurs sans longues soies flexueuses. Cette espèce est assez variable. Nous avons noté plus haut le peu de constance des dents frontales, de la ponctuation des élytres et des calus marginaux de la déchvité. On observe, notamment au Sénégal et dans l'Aïr, des individus d dont la déclivité apicale offre seulement quelques gros points enfoncés dans sa partie tout à fait supérieure, le reste de la déchvité étant entièrement lisse et brillant. Quelquefois l'angle suturai des élytres est légèrement redressé. Une ç faisant partie de la collection de M. René Oberlhiir et dont la lii'rision des liustnjchidi's. oOl provenance est inconnue, dillère du type par la sculpture très forte et vermiculée de la région dorsale postérieure des élytres. Nous pro- posons pour cette variété le nom de vermiculatum. L'exemplaire de Lado appartenant au Musée civique de Gènes est une petite ç remarquable par la ponctuation très forte des élytres. Le Sin. senegalense est Tune des rares espèces du genre chez les- quelles les différences sexuelles sont assez accusées. Distribution gêognipJiique. — Région saharienne depuis la Tripoli- taine et l'Egypte jusqu'au Sénégal, aux territoires de la boucle du Niger, au Moyen Chari, au Bahr el Djebel et à l'Abyssinie. Sahara occidental {F. Quiroga). Sénégal : Saint-Louis [Delestre: Planchât; Melou, etc.); Cayor (D"" Gautier; V. Lenoir); Thiès (coll. Obertliiir) ; Dakar [C. Melou] • Dagana (coll. Aubert) ; Podor (.1/. Maindron in Muséum de Paris); Bakel (coll. Fleutiaux) et Galani {Leprieur in Mu sénm de Paris); Kayes {G. Massiou in Muséum de Paris, etc.). Sierra Leone (coll. Thérg > Muséum de Paris) ('). Région de la Volta, entre Sikasso, Bobo et San (.1. Chevalier). Soko\o {coW. Sicard). Tombouctou (coll. Pic). Rives du iNiger, entre Tombouctou et Say (Mission Hourst). Air : lîerouane (D"" Fournial, Mission Foureau-Lamy in Muséum de Paris). Nigeria septentrionale, à l'est d'illela (British Muséum). Kanem (Cap"'' Dupertuis in Muséum de Paris). Ouadai, région du lac Fittri (L' Lebas in Muséum de Paris). Est du Tchad, pays Dagana, Massakori: sud du lac Baro, Moito, en septembre [A. Chevalier, Mission Chari- Tchad in Muséum de Paris). Bas Chari, Kousri, en août (D'" J. Decorse, Mission Chari-Tchad in Muséum de Paris'. Baguirmi, Tcheckua (A. Chc ralier in Muséum de Paris). Moyen Chari, Komé, à l'est des Niellims. en lin mai, et Bas-Bahr Salamat, au nord de Fort-Archambault, en mars (D'' /. Decorse, Mission Chari-Tchad in Muséum de Paris). Lado, en août [E. Dubbene in Musée de Gènes). Bahr et Abiad {Schweinfurt in Musée de Berlin). Abyssinie (A. Raffrag, etc.); Tigré [Schimper in Muséum de Paris). Environs de Khartoum (Muséum de Paris). Haut- Nil {W. B. Drurij in British Muséum). Nubie Muséum de Paris: Musée de Berlin; .Alusée de Stockholm). Egypte {yatterer in Musée de Vienne, etc.) Le Caire (mission Jdgerskiôld), un indiv. Triiiolitaine, Sokna [G. Rohlf in Musée de Berlin, tgpe). Biologie. — Au Sénégal, cette espèce se développe dans le bois de diverses Légumineuses dans notamment les arbres des genres Acacia et Albizzia [-). Nous avons sous. les yeux des fragments d'Aca- (1) Celle |ii()veiiance deinanJerait à être confirmée. (2) D-^ Oaulier. in litleris. 502 P. Lesnk. cia albida Delile(') recueillis à S'-Louis et dont le bois est presque entièrement détruit par l'insecte. A. Foureau '(-) a observé que. dans dans l'Air, le Sin. senegalense est des plus communs; il s'attaque au l)ois coupé de divers Gommiers sans toucher aux arbres vivants et montre une activité extrême, approfondissant rapidement ses galeries malgré la dureté des bois qu'il choisit. Sur le Moyen Chari, c'est dans VAcacia Suina Turcz (ap. Brandis) (^) que le D'' Decorse a trouvé l'insecte, à la (in de mai, sous ses diflerents états. Le Sin. senegalense devient parfois très préjudiciable, comme dans le cas cité par A. RaiUiet (*). Des Jjois indigènes qui avaient servi à la cons- truction de gourbis destinés à la troupe dans la région du Cayor se trouvaient criblés de galei'ies de Sinoxylon deux mois après leur emploi. Aux environs de Saint-Louis du Sénégal, cette espèce a pour ennemis un Cléride, le Cjjlidrus Duquel i, et un Histéride encore inédit appar- tenant au genre Teretrius (^). Sinoxylon erasicauda. n. sp. (Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, i4, Itî, 26, i28, 30. 'M. Fig. o33 du texte.) Long. 7,o mill. — Cette espèce oflre la plus grande ressemblance avec le Sin. rufirorne Fâhr., dont on trouvera la description i)[us loin Elle en diffère seulement par sa déclivité apicale un peu plus ample, presque mate, couverte d'une pubescence rase extrêmement courte et peu dense, et marquée d'une ponctuation très régulière qui s'étend du bord supérieur à la cote obhque inférieure; celle-ci est assez nette- ment indiquée. Les points enfoncés de la déclivité sont gros, réguliè- rement arrondis, sépai'és par des intervalles plans. Les tubercules mar- ginaux de la déclivité n'empiètent pas autant sur la partie déclive que (1) Nous devons à l'obligeance de M. A. Chevalier la détenninallon de ces éciiantillons de bois qui ont été recueillis, sur la demande de M. René Oberllmr, par feu Victor Planchât, Inspecteur de la voie du chemin de fer de Dakar à S'-Louis. Larves, nymphes et adultes ont été trouvés en méinc temps, en avril. (2) A. l''oureau, Mission saharienne, Documents scienliliques, II, p. 1022. (3) Détermination de M. A. Chevalier. L'Ac. Suina croît à la fois dans l'A- frique tropicale et aux Indes orientales. (4) A. llailliet, Eléments de Zoologie médicale, 1'' éd., 188G, p. 031). (5) Nous avons obtenu ces deux espèces des bois attaqués recueillis ]iar feu Planchât. li('vi>:ion Muséum de Paris et coll. A. Léveillé; Lesel in coll. Bedet). Inde (coll. Gounelle > Muséum de Paris). Bangalore, Qnkkang-dlùv [Tabouret in coll. Oberthiir) ; Pondichéry, en avril (C"^ Fou- quet, Muséum de Paris). Il est intéressant de noter que les deux seules espèces de Sino.rylon qui se rencontrent à la fois en Afrique et en Asie, celle-ci et la suivante, sont très voisines entre elles. Sinoxylon conigerum. (Voir îabl. des espèces 0, 7, 13, 3.3, 34, 3o, 36, 38. Fig. 535 du texte.) Gerstâcker 1855, in Monatsb. Berl. Acad. [1855], p. 268; Peters Reise, 1862, p. 271, pi. XV, f. 14. Timidentatutn Fabricius 1801, Syst. Eleutli. II, p, 377 ('). (I) Il est extrèniptïienl itrobaiile (iu<' l'fis])ér,e fnhririenne est bien la même Hevisioii dca Bostrijrhidcs. im Long. 3 1 â-o 1/2 mill. — Court, parallèle; l'iytres à peine élargis en arrière. Noir ou brun foncé avec les antennes et les tarses d'un roux brunâtre. Front quadriilenté, portant seulement quelques longues soies dressées de chaque côté. Articles de la massue antennaire assez bril- lants, d'apparence glabre, très développés, flabellilornies, le 2'' dépas- saîit notablement en largeur la longueur totale de la massue; ces arti- cles sont, linement canaliculés sur leur tranche apicale. Bords latéraux du prothorax non ou à peine arqués en arrière; an- gles postérieurs accusés, un peu saillants en arrière; pilosité du bord antérieur du prolhorax nulle, à part deux soies situées de chaque côté au voisinage de la dent de l'angle antérieur; celle-ci unciforme. Aire pos- térieure du pronotum couverte au milieu de carinules longitudinales très denses. Bord basilaire des élytres en carène coupante. Ponctua- tion de la région dorsale des élytres forte et très dense, devenant gra- duellement plus forte en arrière où elle est souvent continente; pubes- cence du dos des élytres rabattue en arrière. Déclivité apicale raccor- dée à la région dorsale par une courbe régulière, marquée sur ses parties supérieures de gros points arrondis réguliers, assez espacés, quelquefois cependant très serrés; tiers inférieur linement ponctué. Pubescence de la déclivité formée de poils noirs, arqués, rabattus vers le bas. Tubercules marginaux de la décHvité nuls ou parfois indiqués par de faibles caliis. Dents juxtasutiu'ales légèrement écartées de la suture, nullement comprimées, coniques, pointues, re- couvertes à la base, sur tout leur pourtour, de grains en saillie formant comme une masse rognonneuse qui supporte la pointe lisse et bril- lante de ces dents. Suture renflée au-dessous des dents en un bourrelet parallélépipédique qui n'atteint pas l'angle suturai. Pas de côte trans- verse au bas de la déclivité. Gouttière apicale fortement élargie au tournant externe de l'élytre poiii'ine très dense, argentée. Dernier segment abdominal simple. Tibias [lostérieurs portant en dehors de longues soies à demi cou- chées. Fig 535. — Sin. co- nigerum. Épine juxtasuturale, vue du côté suiiéro-in- terne. Pubescence de la qui' celle décrile par Gerslackcr. Dejean avait altril)ué à tort le nom A' {paie nui' le II 1(1 ta F. au Sin. anale. Au S. coaujeruDi se rapporte l'une des formes confondues sous le nom de Sln.iiiaspis Fairin. in coll. 506 P. Lesne. Le a porto au côté interne des tarses postérieurs de longues soies qui font défaut chez la ç. A part la ponctuation des élytres, on ne relève pas d'autres varia- tions que celles des dents frontales, organes qui sont susceptibles de devenir très petits. Distribution géographique. — Afrique orientale, Madagascar et Mas- careignes, Inde, Ceylan, îles Hawaï. Somalie méridionale, Guélidi (coll. Fairmaire > Muséum de Paris). Afrique orientale allemande, Ousegoua : Mlionda {A. Hacquard in coll. Obertliiir). Nyassaland, Tchiromo (Muséum de Paris}. Mozam- bique, vallée du Zambèze : Tété [Peter] ('). Madagascar [Goudot, etc.), très répandu : Diego Suarez [Ch. Alluaud; D'' 67*. Martin); Nossi Bé [Pierron in Muséum de Paris; Frey sec. Alluaud); plateau de Soalala (D'" Johj in Muséum de Paris); S''^-Marie (coll. Fairmaire). Région deMorondava (D'' Petit m Miiséimi de Paris); plaine du Fiherena (F. Geaij m Muséum de Paris). La Réunion (V7- dal, etc., in Muséum de Paris) : S'-Paul (-). Ile Maurice [Leschenault, Vesjardins, d'Emmerez in Muséum de Paris, etc; E.-E. Edivards in British Muséum). Calcutta (Indian Muséum); Madras (cnll. Fred. Moore > Obertliiir); Ramnad (coll. E. Gounelle; coll. M. i7'c) ; Malabar (coll. A. Lajoge) Ceylan, Peradeniya [E.-E. Green in Indian Muséum). Batavia (C. Schau- fuss) {;'). Honolulu {Fri'ihstorfer in coll. OberthUr) {'•). Biologie. — Cette espèce est nocturne et vient aux lumières. On Ta trouvée dans le bois d'un .icacia provenant de Madagascar et dans les (1) W.-L. Distant (A Naturalist in llie Tiansvaal, p. 198) donne le Sln. c<>- nigeruiit comme ayant été trouvé à Pretoria; mais la détermination nest pas sûre et il s'agit vraisemblablement du S. iransvaalense. On ne peut admettre non plus sans confirmation la provenance Cap de Bonne-Espérance mention- née sous 1' « .{paie capensis Gory >• [m coll.] de la collection Dejean. (2) D'après un spécimen communique |)ar M. H. Rolle. (.3) Trouvé en nombre en .\llemagne dans une drogue provenant de lia- tavia. (4) D'après divers spécimens ligurant dans les collections du Muséum do Paris, du Musée enlomologique de Berlin et dans celle de M. M. Pic, l'insecte aurait été rencontré dans l'île d'Ha'iti. Ces exemplaires, qui proviennent sans doute d'une même soirce, ne |)orlent pas d'indications de nature à authen- tifier la capture. Nous devons signaler aussi la présence, dans la collection de M. n. Oberthûr, d'un spéciinsn étiqueté « Venezuala, San Fernando de Apure. L. Laglaize 1890. » licrision des liostrijchkh's. S07 racines de Manioc de même origine [VA. Fleutiaiix inlilt.; id. in BuVi. Soc. l'itt. Fr., 1902, p. 174). A File Maurice, elle se développe fréqueni- nienl dans les Eiicdlfuitus l'd'Emmerez, in litt.) ' . Sinoxylon angolense, n. sp. (Voir tabl. des espèces 0, 7, 13. ;j;{, 34, 3:>, 3!l, 40.) I^onf?. 4 1 '2 mill. — Court, parallèle, très légèrement élargi en ar- rière. Tète, prothorax, poitrine et abdomen noirs, avec le pronotum teinté de rouge sur le disque (-); élytres d'un rouge brunâtre sur le tiers basilaire, bruns en arrière ; cuisses d'un rouge brun, tibias bruns, antennes et tarses roux. Front finement quadridenté et couvert de soies blondes assez longues, non perpendiculairement dressées, mais inclinées vers la ligne mé- dianr. Articles de la massue antennaire brillants, très développés, lla- belliformes, le 2" atteignant eu largeur environ le double de la lon- giuuir totale de la massue. Côtés du protlinrax presque droits en arrière; angles postérieurs arrondis: dent des angles antérieurs à peine arquée; pilosité dressée du liord antérieur peu abondante. Aire pdsli'rieure du pronotum couverte de petits grains écrasés arrondis, devenant plus grands et prenant la forme d'écaillés dans la région uK'dio-antérieiu'e. Fcusson subtriangulaire, non tuberculiforme. Bord basilaire des élytres cariniforme, non granuleux. Ponctuation du dos des élytres modérément forte et peu dense en avant, grossissant beau- coup en arrière sans devenir confluente; pubescence des mêmes parties assez dense, rousse, rabattues eu arrière et couchée sur le té- gument. Dos des élytres relié à la déclivité apicale par une courbe ré- guUère ; celte courbe n'offre pas de dépression dans la région sutu- raie ni d'indication de tubercules ou de calus; sa ponctuation est très dense et très forte, sa pubescence couchée. Ponctuation de la dé- clivité apicale dense et très forte dans le haut, atténuée vers le bas, atteignant presque la C(Me transverse préapicale qui est assez bien marquée. Pubescence de la déclivité rousse, dense, très apparente, couchée sur le tégument jusque dans l'angle suturai. Épines juxtasu- turales écartées à la base, divergentes, nullement comprimées latéra- (1) Cii.-O. Wateiiiouse (in Proc. Ent. soc. Lond. 1874, \k \n) a publié une noie du D' Lampiey ayant liait à un sinoxylon de Birmanie dont nous avons pu voir un spécimen mutilé au Brilisli Muséum. L'insecte appartient à une espèce très voisine du ,s'. (:onigerum,.im\s probablement distincte. (2) Le prottiorax dn fj)/)e offre des reflets irisés qui sont sans doute ac- cidentels. o08 P. Lesne. loment, régiiliî'rement coni(|ue?, très pointues, inclinées vers le bas, rugueuses à la base, lisses et brillantes au sommet. Au-dessous d'elles, la suture est renflée en un bourrelet sensiblement tétragone, très fine- ment ponctué, qui n'atteint pas l'apex. Gouttière apicale assez étroite, élargie en dehors. Angle suturai et dernier segment abdominal simples. Pubescence de la poitrine et de l'abdomen dense, argentée; celle des tlancs du protliorax beaucoup moins dense. Tibias postérieurs avec des soies à demi couchées, assez courtes, au côté externe. Otte espèce offre la plus grande ressemblance avec le S. cerutoniœ L. dont elle se distingue principalement par la nature de la pubes- cence de la déclivité apicale. Distribution géographique. — Angola, Luanda (coll. Fuirmaire > Muséum de Paris). — Iupe unique (9?). Sinoxylon cuneolus, n. sp. (Voir tabl. des espèces (», 7, 13, ;53, 34, 3o, 39, 41. — Fig. "ViiS du texte. 1 Long. 5 i,2 mill. — Cette lorme est extrêmement voisine de la pré- cédente. Elle en difîère notamment par la pubescence des élytres moins dense el moins apparente surtout sur la dé- clivité apicale où, dans la région de l'angle suturai, elle est dressée, courte et rase. La déclivité montre les traces des 3 paires de calus marginaux. Les épines juxtasuturales ne sont pas rugueuses à la base. Le pronotum est entièrement noir et les cuisses sont d'un brun foncé. Le .S", cuneolus ressemble beaucoup aussi au S. di- niricatnm et surtout au S. doliolum. 11 ne semble différer de ce dernier, que par la nature de la pu- bescence de la déclivité apicale. Distribution, géographiijue. — Transvaal {Hartmann in Musée entomologique de Berlin). Colonie du Cap, Pirie Bush près Williamstown (British Muséum). — 2 individus. Fig. 536. .Sin. cuneolus Sinoxylon dichroiim, n. sp. (Voir tabl. des espèces G, 7, 13, 33, 34, 42. — Fig. o37 du texte.) Long. 4 12 mill. — Corps relativement allongé, parallèle. Tète, prothorax, poitrine et abdomen noirs; élytres d'un roux châtain lé- Rerision «les Uoutnjchiilf rm gèremont rembrunies siu' la di'clivité apicale, avec la Itase marginée de noir ainsi que la moitié antérieure de la suture et du bord latéral. Pattes noires avec les genoux tachés de rouge et les tarses roux. An- tennes rousses; massue brune. Front légèrement caréné transversalement sur les côtés et portant une rangée transverse de longues soies rousses dresst'es et recourbées vers le bas au sommet. Suture fronto-cI\ péale fine. Épistome couvert de soies dressées plus courtes que celles du front. Articles de la massue antennaire très développés, un peu llabelliformes, le l*"" environ 3 fois, le 2" environ o fois aussi large que long, celui-ci dépassant sen- siblement en largeur la longueur totale de la massue; ces articles sont mats, couverts d'une pubescence dense et très fine, couchée. Bords latéraux du prothorax légèrement arqués en arrière; angles posté- rieurs arrondis; bord antérieur et majeure partie de la déclivité antérieure du prolhorax abon- damment velus de soies dres- sées, la pilosité des bords laté- raux (Uant longue et dressée, mais moins dense que celle du bord antérieur. Dent des angles antérieurs du prolhorax assez grêle, recourbée en crochet. Aire postérieure du pronotum finement sillonnée longitudinalement en avant, couverte dans la même région de petites écailles imbriquées, pointues, et ornée, sur les côtés, de grains arrondis assez denses. Bord basilaire des élytres caréné. Sculpture de la région dorsale des élytres continente, vermiculée. plus forte en arrière, au voisinage des bords de la déclivité apicale, s'att(''- nuant graduellement vers la base qui est presque lisse. Pubescence du dos et des flancs des élytres couchée, fine, dense, assez longue. Ponc- tuation de la déclivité apicale formée de points circulaires assez fins et assez écartés, séparés par des intervalles brillants; la ponctuation de l'angle suturai est fine et dense. Pubescence de la décHvité apicale couchée, courte et fine. Tubercules marginaux des 2 paires supé- rieures très petits, peu apparents, ceux de la paire inférieure un peu saillants, situés à un niveau inférieur à celui des dents juxtasiiturales. Celles-ci longues, pointues, lisses, brillantes, un peu défiéchies au sommet, fortement comprimées latéralement et légèrement diver- gentes, insérées au-dessus du milieu de la hauletu- de la déclivité, à une distance de la suture à peu près égale à leur épaisseur; sans V\\<,. 537. — Shi. dic/iroiDii, vu de |)ru- (il. La poitrine, l'abdomen et les pattes ne sont pas fiiiurées. 510 P. Lesne. carènes attenantes longeant la suture. Suture élevée en forme de ca- rène, mais nullement renflée en bourrelet sur la déclivité. Côte trans- verse inférieure de la déclivité marquée seulement vers le bord externe. Gouttière apicale sensiblement élargie au tournant externe de Téh tre. Poitrine et abdomen deusément velus. Tilnas postérieurs avec des soies à demi dressées au côté externe. Celte espèce présente des caractères bien trancliés. Elle se rappro- che cependant beaucoup de la suivante. Distribution géographique. — Haute-Birmanie, Mines de rubis ('|, 1.200 à 2.300 mètres d'altitiule [Dnlvrtij in coll. nbnttmr). — 1 in- dividu. Sinoxylon tignarium "■. (Voir labl. des espèces G, 7. 13, 33, 43, 44, 4o. 40. 47. — Fig. o38 et o30 du texte.) Lesne 1902, in L'Abeille, XXX, p. 111 et 116, pi. IV, f. 104 et lOo. Long. 4-5 mill. — Oblong, parallèle. Tète, prothorax et dessous du corps noirs ou brun foncé; élytres bruns, parfois teintés de roux à la base; antennes et tarses roux; cuisses et tibias bruns. Front tantôt inerme, tantôt quadridenté, cou- vert de longues soies rousses dressées, disposées en une ligne transverse arquée. Yeux assez petits, sail- lants, transversaux. Articles de la massue anten- naire mats, couverts d'une pubescence couchée très dense et très Une, le l'''' article moins de 2 fois aussi large que long, le 2*^ près de 4 fois aussi large (jue long, mais ne dépassant pas en largeur la bmgueur totale de la massue. Bord antérieur du prothorax avec des poils dressés nombreux ; dent des angles antérieurs unciforme ; bords latéraux du prothorax presque droits; angles postérieurs arrondis ou mar- qués et un peu saillants en arrière. Milieu de l'aire postérieure du pronotum lisse en arrière et couvert en avant de sailhes cunéiformes aiguës, denses. Écusson triangulaire, moins long que large Base des élytres cariniforme entre l'épaule et Fécusson. Ponctuation de la région dorsale des élytres fine près de la base, de- venant graduellement plus forte en arrière, confluente, inégale et iMf^. 538. Sin. Ii(jnarium (1) 11 s'agit vraiseml)lablement des mines situées aux environs de Mandaté. Ui'vi!<. oll SLibgranuleuse prt-s du bord supérieur de la déclivité apicaie; pubes- cence de la région dorsale des élytres formée de soies rousses, assez longues, couchées. Déclivité apicaie brus(|uement lron((née, marquée de points eufonci'S circulaires assez gros et assez denses, mais nullement continents; puboscence du disque de la déclivité très courte, couchée, celle des bords à demi dressée et plus longue ; tubercules marginaux petits et très peu saillants, ceux de la |)aire inférieure plus marqués, situés au-dessous du niveau des épines juxtasuturales; celles-ci compri- 39 (*). mées latéralement, plus hautes que larges à la base, pointues, entièrement lisses, insérées à une distance de la suture à peu près égale à leur épaisseur. Suture légèrement relevée en carène sur les trois quarts inférieiu's de la déclivité, mais non renflée en bourrelet. Pas de cote transverse au bas de la déclivité. Gouttière apicaie des élytres légèrement élargie au tournant externe. Pubescence des côtés delà poitrine argentée: abdomen densément velu. Tibias postérieurs avec des soies dressées, assez courtes , au côté externe. Tarses postérieurs portant quelques longues soies très fines sur leur face interne (ç). Cette espèce qui parait être assez variable, a les affinités les plus étroites avec la précédente et avec les deux suivantes. Difffribution grngraphiqne. — Chine sud-occidentale et Tonkin sep- tentrional. Se-Tchouen, Mô-Sy-Mien, aux environs de Ta-Tsien-Lou (coll. Ober- iltiir), individu type. Yun-Nan, région de Yun-Nan-Sen (coll. /.. Bedel) 2 indiv. Tonkin septentrional, région de lîao-Lac {Rouget in coll. Ph. FniHrois). 1 indiv. Sinoxylon pubens, n. sp. Ç). (Voir tabl. des espèces 0, 7, l.'l, :)3, 4:j, 44. 4:i, 40, 48, 49.) Long. 4 mill. — Très voisin de l'espèce suivante. S. piigniaeiitn , dont il diUere seulement par les caractères suivaîUs : Cuisses brunes ('). Front et partie antéiieure du verlex |»lus fine- ment et plus densément granuleux. Grains l'àpeux de l'aire postérieure du |)ronoluni très denses. Ponctuation de la région dorsale des élytres (*) l'ig. 539. Déclivilé apicaie du .Siu. Ikjnnrium, vue de trois quarts. (I) Au moins celles des pattes postérieures. Les pattes des deux paires an- térieures rnaïKjtienl chez le spécimen décrit ici. 512 P. Lesne. régulière, dense, assez forte, plus grosse près des l)ords de la déclivile apicale. Colle-ci mate, moins abruptement tro quée que chez le p[ig- maeum, entièrement villeuse, couverte d'une ponctuation dense et assez fine. Suture moins saillante sur la déclivit(''. Gouttière apicale à peine élargie au tournant externe. Le lobe du 2^ article de la massue antennaire est un peu plus mince que chez le pygmaeum. Distribution géographique. — Inde méridionale, Maïssour [E.-C. Cotes, Muséum de Paris). Sinoxylon pygmaeum *. (Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 33, 43, 44, 4o, 46, 48, 50.) Lesne 1897, in Ann. Soc. eut. Bdg. [1897], p. 20. Long. 3-3 1/2 mill. — Court, parallèle, très légèrement élargi en arrière. Tète, prothorax, poitrine et abdomen noirs; élytres chfdaius, un peu rembrunis en arrière, marqués d'une tache marginale noire au-dessous du calus humerai; antennes el pattes rousses, tibias légèrement rembrunis. Front inerme, hérissé de soies raides, droites, dressées vers le haut, plus longues et plus serrées sur les cotés qu'au milieu. Épistomeavec des poils dressés moins longs que ceux du front. Articles de la mas- sue antennaire mats, couverts d'une pubescence homogène peu dense, courte et très line, le l'^"' article moins de 3 fois aussi largo que long, le 2*" un peu plus do 3 fois aussi large (|ue long, mais no dépassant pas, en largeur, la longueur totale de la massue. Côtés du prothorax à peine arqués en arrière ; angles postérieurs arrondis ; dent des an- gles antérieurs faiblement unciformo; bords ant(''riours et latéraux avec dos poils dressés pou denses. Aire postérieure du pronotuni brillante, marquée de petits grains râpeux assez écartés. Bord basilaire des ély- tres caréné entre l'épaule et l'écusson. Région dorsale des élytres brillante, marquée d'une ponctuation variable, parfois extrêmement fine, sauf près des bords de la déclivité apicale où existent quelques gros points enfoncés, d'autres fois assez forte ; pubescence de la région dorsale des élytres formée de poils rabattus en arrière et visibles de profil, celle des flancs des élytres seniblable mais plus dense; poils des bords de la déclivité apicale dressés. Déclivité apicale brillante, circulaire, très nettement coupée, sans traces de tubercules margi- naux à part un léger calus existant parfois sur le bord latéral à un niveau inférieur à celui des épines juxtasuturales; quelques points Révision des Bostnjchides. ol3 onfoncés «sscz gros existent dans la région snpérieure de la déclivité, dont le tiers inférieur, limité par uue très légère dépression, est densément et très finement ponctué. Pubescence de la déclivité sem- blable à celle des parties dorsales des élytres, sauf dans la région de l'angle suturai où elle tend à devenir rase. Épines juxtasuturales lé- gèrement écartées de la suture, fortement comprimées latéralement, triangulaires et très pointues, légèrement excavées au côté interne, brillantes et presque lisses en dehors, insérées vers le milieu de la hauteur de la déclivité. Suture élevée en carène sur la déclivité, mais non renflée en bourrelet, cependant un peu parallélépipédique au-dessous des épines juxtasuturales. Pas de côte transverse au bas de la déclivité. Gouttière apicale des élytres assez fortement élargie au tournant externe. Abdomen et côtés de la poitrine densément et finement pubescents. Tibias postérieurs avec des soies dressées assez longues en dehors. Tarses postérieurs portant [parfois au côté interne quelques très longues soies (c5?). La ponctuation des élytres varie d'une façon assez remarquable. On trouve des individus chez lesquels ces organes sont entièrement lisses et brillants, abstraction faite d'une ponctuation générale extrê- mement fine et peu dense. Distribution géographique. — Dekkan. Canara IT.-R. D. Bell in coll. fl.-E. Andrenrs, L. Bedel et Muséum de Paris; Indian Muséum). xMaïssour [E.-C. Cotes:, Muséum de Paris) ('). Sinoxylon ruficorne *. (Voir labl. des espèces 6, 7, 13, 33, 43, 44, 4o, ol, 32. — Fig. o40 à o42 du texte.) Fâhrœus 1871, in (Efr. Vet. Akad. (Stockholm) XXVni, p. 665(2). subsp. guineense* Lesne 1906 in Ann. Mus. Civ. di Genova, 5^ sér., vol. II, p. 413. (1) Colle espèce est l'une de celle.s qui font l'objel d'une note de M. E.-C. Cotes insérée dans les Noies on Indian Inspcfs Pests, I, 1, p. 43, année 1889. (Voir jilus haut. p. 482). (2) Apale senegalensis (in parteni) Dej. in coll. — Au Sin. ruftcorne se rapportent aussi la plupart des spécimens signalés par Geslro (Esploraz. del Giuba, XVI, Coleolleri, Gènes, 1895, p. 117) sous le nom d' « Apate dinspis Faiim. «, ajipelialion qui doit disparaître de la nomenclature. ol4 P. Lesnk. 540 Long. 0-7 mill. — Court, parallèle, très faibloiuL'iit élargi en arrière. Corps cnlièrement ntnr à pari l'abdomen qui est brun; antennes rousses; pattes d'un brun r()uge; épaules presque toujours teintées de rouge. Front plus ou moins fortement qnadridentè, pres(iue glabre, portant seulement, de chaque côté, de 1 à 3 soies dressées dont une très longue, et quelques poils court? également dressés. Épistome en partie lisse. Articles de la massue antennaire mats, sans groupe de poils formant tache, comprimés dans le sens de l'axe de l'antenne, le 2' égalant à peu près en largeur la longueur totale de la massue. Côtés du prothorax très faiblement arqués en arrière et couverts d'une pubescence courte, rabattue, peu dense. Bord antérieur du pronotum privé de poils dressés sur un large espace en son milieu; dent des angles antérieurs légèrement unciforme. Aire postérieure du pronotum couverte de grains écrasés qui deviennent plus gros et plus serrés dans la région médio-antérieure. Hase des élytres formant une côte râpeuse entre l'épaule et l'i-cusson. Ponctuation de la rt'gion dorsale des élytres plus ou moins line près de la base, grossissant rapidement en arrière, grossière et partiellement con- tluente près des bords de la déclivité api- cale; pubescence de la même région peu dense, rabattue en arrière, même au voisi- nage immédiat de la déclivité. Celle-ci couverte d'une ponctuation forte, dense, ou même presque confluente, s'atténuant vers le bas, et mêlée de points très (ins; sa pubescence formée de poils arqués, incom- bants, rabattus vers le bas jusque dans l'angle suturai. Région suturale déprimée dans le haut de la déclivité. Tubercules marginau.s. de la déclivité peu saillants, costiformes, lisses et brillants, ceux de la paire inférieure moins apparents que ceux des deux [jaires supérieures. Épines juxta- suturales légèrement écartées de la suture, insérées vers le milieu de la hauteur de la déclivité , comprimées latéralement , triangulaires, pointues, légèrement incur- vées en dedans vers l'apex et très con- vexes sur leur face externe; celle-ci brillante et lisse sauf à la base qui est inégale ou finement cauneb'e longitudinalemenl. Au-dessus .■)il l'JS. 540 el541. — Sin. ru- fîcorne. Exlrémilé posté- rieure du corps, vue de profil et de dessus. Révision des Dosirijrliides. olo dos L'piuos la suture est longée de part et d'autre par une carène en rapport avec chaque dent; au-dessous, elle est renllée en un bourrelet parallélépipédique dont la surface est fréquemment ridée en travers et qui atteint l'angle suturai. Côte transverse du bas de la déclivité peu accusée; rebord inférieur de la déclivité très étroit. Gouttière apicale assez large, nettement élargie au tournant externe. Pubescence des t'pisternes métathoraciques très dense, masiiuant le tégument. Tibias postérieurs avec quebpies courtes soies couchées au côté externe. (5 Tarses postérieurs avec des soies longues et nombreuses au côté interne. Déclivité apicale des élytres plus brillante que chez la ç, ponc- tuée moins fortement et moins densément et sur une moindre étendue. ç Tarses postérieurs sans longues soies ou n'en portant que H ou ?> seulement. Cette forme type de l'espèce, telle que nous venons de la délinir, est remarquablement variable. Les dents frontales qui sont générale- ment bien développées et quelquefois même géminées, peuvent s'atro- phier presque complètement, comme cela s'observe chez certains individus provenant de Zanzibar et de l'Afrique orientale allemande; les angles postérieurs du prothorax sont tantôt arrondis, tantôt marqués et obtus; la pubescence des élytres est plus ou moins dense: la ponc- tuation de la déclivité apicale varie, indépendamment du sexe, en grosseur et en densité, mais elle s'atténue toujours vors le bas; les épines juxtasuturales tantôt parallèles, tantôt divariquées, sont simples ou légèrement excavées à la face interne; dans l'angle suturai la pubescence, normalement rabattue vers le bas, olîre parfois une ten- dance à devenir rase. Mais la particularité la plus curieuse à cet égard est celle qu'offre l'angle suturai du côté de la face interne des élytres. On constate en effet, chez certains indi- vidus, la présence dans cette région d'une carinule oblique très courte et très rapprochée de la suture, (|ui apparaît comme une dent lorsqu'on examine les élytres par leur tranche apicale (lig. o42). l''§- •^'»-- — •^"-'e sniural Cette carinule dont le développement *^'^* *''>"^' '" '^'^ ''^***'"* . . , I , , . , . , chez le sin. ni/icorne var. est variable, s observe aussi bien chez ' le c5 que chez la î ; nous l'avons trou- vée seulement chez divers exemplaires provenant des contrées de l'Afrique orientale qui s'étendent entre le lac Victoria et Zanzibar au >'urd, et le bassin du Pongoué et le Bechouanaland au Sud ('). La (1) Voici la liste des localités où celle variété a été lecueillie : Moiian/a ')16 P. Lesne. couformation dont nous vonous de parler se rencontre également chez le S. Marseuli. Entin, certaines Ç ont le dernier segment abdominal mimi de deux petits denticules au milieu de son bord postérieur. Ce caractère sexuel est variable et inconstant : il jieut exister aussi bien chez la race gitinceuse (jue chez le type. Ou peut distinguer en etlet ime race géoi^raphique faiblement carac- térisée. Si)K rufîcornc (iiiineensc, qui habite la région guinéenue depuis la Casamance jusqu'au Togoland : elle se distingue de la forme type par la pubesceuce rase de la région de l'angle suturai des élytres et par la ponctuation un peu plus forte de la déclivité apicale. Une se- conde forme qui pourrait être également une race géographique a été trou>ée dans le Natal et à la baie Delagoa. Chez celle-ci les épines juxtasuturalessont divergentes, moins épaisses que chez la forme type, et ont leur pointe détléchie: la ponctuation de la décHvité apicale est espacée et Iteaucoup moins forte que chez le type. Le Si)}, ruficorne est très voisin du -S. senegalense a\ec lequel il a fté généralement confondu. Dislribittion géographique. — La forme type de l'espèce se rencontre dans toute l'Afrique méridionale depuis le Congo Français, la région du lac Rodolphe et la presqu'île des Scnialis jusqu'au Cap de Bonne- Espérance '). Ile San Thomé {A. Mocijuergs in Muséum de Paris}. Congo français. Haute Sangha (P.-.4. Perrière in Muséum de Paris}. Angola ;coll. Oherthiir : Loanda 'coll. Fairmnire' : lîenguela (c. d. Keîlen in Musée de Leyde ; Mossamedes. Humpata [v. d. Kellru in Musée de Leyde}. Sud-ouest Africain allemand : Owambo [Schin: in coll. Fairmaire^: 0\]osonàu [Casper iu Musée de Berlin : Rietfontein [Borchmaun in Mu- sée, de Berlin}. Colonie du Cap : Port NoUoth (coll. Oberthiir), Dun- brody [Port Elisabeth] [coll. CJavareau'. Kowie (Muséum de Paris. Musée de Cape Town}, Cap Albany Musée de Hambourg . Bedford coll. Oberlhiir, coll. Bedel). Cafrerie [Walilberg in Musée de Stockholm. individus tgpes; coll. de Mnrseul: Musée de Hambourg}. Natal, Howick [J.-P. Cregoe in British Muséum) : Port-Natal (Musée de Vienne) : Basse Tugela {Regnolds in British Muséum}. Transwaal : Pietersburg ; Musée de Cape Town. Cregoe in British Muséum}: Shilouvaue près Leydsdorp rive smi du lac Vicloria: Zanzibar: Dar esSalaain : lîlaiilyreet I-"ort .Tolinslon. dans te Nyassaland: vallée dn Pongoue: district de Setlagoli dans le Beclioua- naland anglais. (1) M. G. Melou a réceninienl capture un exeni|»laire du s. Di/icornc [ype à Saint-Louis-du-Sénégal. lievisioii (l''!< liostrjirhitp'.s. ol7 H. Jiinod in Muséum de Paris, coll. liugnim, coll. Oberthiir). Betchoua- naland anglais, district de Setlagoli (coll. Oberthur). Mozambique : Dolaoïia (//. Junod in coll. Bugnion]: vallée du Pnngoué, Guengère (G. Vasse in Muséum de Paris) : Zambèze (Durand in Muséum de Paris ; coll. nberthar): Nuissa [Tlielirall in Britisli Musoum". Xyassaland : Blan- tyre et Fort Johnston D"" P. lienduU in coll. Oberthur. Tanganyika : M'Pala [Guillemé in coll. Oberthur) et Moliro (.7. Diivivier in Musée de Bruxelles'. Afrique orientale allemande : Ousagara (Revoit in Mu- séum de Paris); Mrogoro (Commenginger in coll. Oberthur): Dar es Salaam (Musée entomologique de Berlin); Ousambara, Korogoué, D'' F. Eirhetbnina : rive sud du lac Victoria, Mouanza coll. Ober- thur;. Zanzibar (.1. Ilajfrag \\\ çoW. Oberthur). Ouganda. Kampala (D"" F. Eichelbaum). Ouest du lac Rodolplic, Pays Tourkouana Mission lia Bourg de Bozas, Muséum de Paris). Abyssinie méridionale : S. E. du lac Pagadé, Biddouara {E. Ruspoli in Musée de Gènes). Gallas H(iran, Haute Daoua; Gallas Aroussi, Ganalé Goudda; de Badditou à Dimé; Haut-(;hébéli 'V. Bottego in Musée de Gènes). Ogaden, Milmil E. Buspoli in Musée de Gènes). Harar Mission du Bourg de Bozas, Muséum de Parisi. Race guineêwte : Casamance coll. Fteutiaux). Guinée portugaise : Bissao ( \V. Knipping in Musée de Hambourg) et Rio Cassine, en avril L. Fea in Musée de Gènes). Togolanrl L. Covrudf in Musée ento- mologique de Berlin et coll. Oberthiir . Sinoxylon cafrum \ (Viiir lab. des espèces 6, 7, 13, 3,'}. 43, 44, 4-"), ol. o3.) Lesne 190:i. in Bull. Sur. eut. Fr. [190:;]. p. 27G. Long. 4,o-o mill. — Corps parallèle, deux fois aussi long q\]e large, noir, avec la base des élytres et les cuisses rouges, ces dernières parfois brunâtres; tibias et tarses rouges ou un peu rembrunis; antennes rousses. Très voisin du S. rufirorne dont il diffère par sa taille plus petite, par sa forme un peu moins courte, par la coloration claire de la base des élytres et des pattes, ainsi que par les caractères suivants : Bord antérieur du prothorax portant sur toute sa longueur des soies lines, dressées, peu nombreuses. Flancs du prothorax et poitrine revêtus d'une pubescence couchée, très dense, argentée. Ponctuation des parties supérieures de la déclivité apicale beaucoup moins forte et moins dense que chez le rnficorne; épines juxtasuluraies moins épaisses, moins convexes en dehors, entièrement hsses et brillantes a ol8 P. Les-Ne. la lace cxtoriH'. Cote tr.'insverse du bas de la déclivité plus vaguement indiquée que chez le raficorne. La pubescence des ('lytres est appri- mée, nolanmient celle de l;i déclivité apicale. (5 Tarses postérieurs portant des soies longues et nombreuses à la face interne. 9 Quelques longues soies seulement au côté interne des tarses pos- térieurs. Dernier segment abdominnl simple. Les angles postérieurs du protliorax: sont tanlùt marqués, tantôt arrondis. Distribution géoyraphiqai'. — Afrique sud-occidealale allemande, Colonie du Cap, Natal et Transvaal. Sud-ouest africain allemand : Okahaiulya et Otjosondu {Casper in Musée de Berlin); Windhoek [Heller in Musée de Berlin); Grand i\'a- maland [A. Schenck in xMusée de Berlin). Colonie du Cap : Port Elisabeth et Cradock (D'' Cli. Martin; Mu- séum de Paris); « Blink Water » (coll. de Marseid): Cafrerie (coll. de Marseut; Musée de Hambourg); Natal (Muséum de Paris; coll. Mniszech > OI>erthiir; coll. H.-E. Andrewes); Ladysmitli (!)'' Cli. Mnrtiu). Transvaal occidental. Buslenburg en septembre-octobre {^Ayres in coll. Obertltnr). Griqmdaud : Kowkowm Ford, sur le tleuve Orange [\\ .-J. Burchell in Musée d'Oxford). Biologie. — Burchell a oitservé cette espèce dans le bois du Miniom capenùs ('). Sinoxylon sexdentatiini. (Voir tabl. des espèces 0. 7, L), 'Xi, 4:}, 44, 34, oo., o6. — Fig. o43 et 344 du texte.) Olivier 1790, Enc. Mélh., Ins. V. p. 110 (-'); id. 1793, Ent. IV, n° 77, p. 12, ])1. 1, f. 'À. — Goureau 1861, Ins. nuis, aux arbres frui- tiers, p. 17. — J. Duval 1863, Gen. des Col. d'Eur. III, pi. 56, f. 277. — Kiesenvvetter 1877, Nalurg. Ins. Deutschl., Col. V, p. 33 (3). — Camerano 1880. in Ann. R. Acrad. di Agric. di Torino XXIII, séance du 13 juillet (tiré à part, p. 3-6), (Ig. — V. Mayel 1889, Les Ins. de la Vigne, p. 390. — Zoufal 1894, in Wien. Ent. Zeitung XIII, p. 37. (1) Nous (levons ce renseigneineul à M. le professeur Poullon. (2) Dès 1787, Bernard (Méin. pour servir à l'hisf. nat. de la Provence, I, p. 202) avait donné une bonne description du Sin. se:rde>itatum, mais sans lui assigner de nom spécifique. (3) La description de Kiesenwelter est inexacle en plusieurs points. Ilcrision des Fiostriichiflrs;. ol9 — Soliilsky 1899, Die Kal'. Eiir. XXXVI, 83. — Le8uel902, in VAbeilk XXX, p. 111 et 113, pi. IV, f. 97 et 98; ibid. 1904, p. 159. — A. Bar- bey 190«), in Fouille des Jeunes Nat., 36« année, p. 95-96, pi. J, f. d, 1", g, b, 1. m. cluikoiimphuin \ Panzer 1794, Faim. Ins. Germ. init. XV, 4 (Krit. Hev. der Inscktenf. Deulscbl., I, 1805, p. 118;. bidens Fabriciiis 1798, Suppl. Ent. Syst., p. 157 i '). lauricatum ^ Targioni Tozzetti (non Olivier) 1884, liekiz. délia Staz. di Ent. Agr. di Firenze per ijU anni 1879-82, p. 282, f. 30 [^). •? inuricatum Linné 1767, Syst. Nat., éd. 12, I, p. 562(:'). Long. 3 1/2-5 12 raill. — Court, parallèle. Tète, prolhorax, poi- trine, abdomen et pattes (à l'exception des tarses) noirs; élytres d'un brun roux, au moins en avant, quelquefois entièrement d'un brun foncé; labre, antennes et tarses roux. Front légèrement déclive en avant, finement et donsément granuleux, inerme, couvert de longues soies dressées, grises, nombreuses. Sutiu'e fronto-clypéale Une. Yeux assez petits, fortement délacbés en arrière. Articles de la massue anten- naire ornés de taches dorées très apparentes, le reste de leur surface mat, densément poreux et sans pubescence sensible. Bord antérieur du prothorax couvert de longs poils gris dressés, rebroussés vers le haut; cotés de même segment hérissés aussi de longs poils gris; angles postérieurs arrondis. Aire postérieure du pronotum couverte de grains écrasés assez gros, serrés et en forme d'écaillés dans la région médio- antérieure, petits et moins serrés sur les cotés et en arrière. Base des élytres non conformée en carène tranchante. Ponctuation do la région dorsale des élytres assez fine près de la base, plus forte mais non con- tinente en arrière; vestiture des mêmes parties formée de soies dres- sées peu denses, assez longues et généralement recourbées en arrière au sommet; vestiture des bords latéraux très dense, formée aussi de (1) Synonymie obligearament communiquée par M. le professeur Mcinerl. 11 est à remarquer qu'en 179.5, Hcllwig signalait l'identité probable du « Dos- friclius bidentains » de Rossi et du « Bostr. bidens » de Fabricius (Uossi, l'aun. e/r., éd. Helhvig, 1, p. 41). (2) Targioni Tozzetti a interverti par erreur les noms des deux espèces européennes. (3) La ditïiculté d'identifier le Dennesles mnrieatus de I^innc lient sur- tout à ce que l'auteur donne cet insecte comme provenant de la Guinée. Or on ne connaît dans celte région aucune espèce de Bostrychide répondant à la diagnose de r,inné, (|ui convient parfaitement, par contre, au Sinox. fe.i denlatum 01. Le type de Linné parait être perdu. o20 P. Les-Xe. soies dressées, grises. Déclivité apicalo fortement et assez densément ponctuée sur la moitié supérieure, lînenîent et éparsement au-dessous du niveau des épines, complètement dépourvue de longues soies et ollrant seulement des poils très courts, dressés et recourbés vers la suture. Tubercules marginaux de la déclivité glabres, lisses et inillants, au nombre de deux paires ; les supérieurs costiformes, émoussés au sommet, les latéraux notablement plus gros, arron- dis au sommet ; une légèi'e proéminence 553 544 située entre le tubercule supérieur et Fiji. 543 et 544. - sin. sex- l'inférieur et plus rapprochée du pre- dentatum. Déclivité amicale ^1^1% représente le rudiment d'un troi- vue de trois quarts (lig. 5i3) sième tubercule marginal. Épines juxta et en arrière (th^. 544). suturales longues, droites, circulaire- ment coniques, très pointues, un peu divergentes, glabres, lisses et brillantes dès la base, reliées chacune à la sature par une côte transverse, insérées au niveau des tubercules marginaux de la paire inférieure et un peu plus rapprochés de ceux-ci que de la suture. Celle-ci légèrement saillante sur la déclivité, mais non renllée en bourrelet. Apex des élytres (vu de protil) légèrement redressé. Postépipleure en gouttière, non élargi au tournant apical de l'élytre. Pas de frange pileuse au bord postérieur des segments abdo- minaux. Dernier segment apparent de l'abdomen simple (c5 9). Tous les tibias, et notamment les postérieurs, garnis en dehors de longues soies dressées. (3 Soies de la face interne des tarses postérieurs souvent tlexueuses, au moins aussi longues que celles de la face externe des tibias de la même paire. 9 Soies de la face interne des tarses postérieurs raides, plus courtes que celles de la face externe des tibias de la même paire. . Espèce bien caractérisée et peu variable, remarquable par l'arma-' ture de la déclivité apicale et par l'abondante villosité des côtés du corps. Les tubercules marginaux supérieurs de la déclivité apicale sont quelquefois très réduits. Distribution géographique. — Région méditerranéenne, jusque dans la Crimée méridionale et FAnatolic occidentale; paraît manquer en Syrie, en Kgypte et en Tripolitaine. Au Nord-ouest, le S. Sexdentatum remonterait jusque dans le bassin inférieur de la Loire. Toute la péninsule ibérique. France méridionale : bassin de la Garonne et région deFOUvier. Gironde : Libourne (coll. Javety Bleuse). Rrrisioii (les Rnsti nrhidrs. 521 Maine-et-Loire : Lue près Baugé [R. de Ui l'erraudière) et Saint-Gem- mes près Angers (Gallois) ('). Allier : Moulins et Gannat {Desh rockers sec. Eni. Olivier). Landes, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne. Gers, etc. répandu. Drùme (coll. Ph. Groucelle). Basses-Alpes : Digne [Rellier in coll. R. Oberthiir]. Commun dans les déparlements du littoral médi- terranéen. Corse, Sardaigne, Sicile. Commun dans l'Italie centrale; moins répandu dans le Piémont et la Lombardie. Tyrol : Botzen [Gredler). Istrie : Gcu'z [Lud[i sec. Sclnlskij). Hongrie occidentale, co- mitat de Zala : Zala-Tapolcza (E. Csiki). Dalmatie [Cantraine, Csiki). Herzégovine {Àpfelbeek). Grèce et Crète [von Œrtzen, Srhilskn). Cri- mée méridionale [Th. Kd'ppen). Anatolie occidentale : Sabandja [von Rodemeijer), Brousse (coll. Bedel), OEdemich (Lederer). Barbarie litto- rale depuis les environs de Tanger [Favier, Vaucher, etc.) jusqu'à ceux de Tunis (Elena in Musée de Gênes); s'avance dans le Sud jusqu'à Cbellala {M. de Yauloger) et Bon Saada [C.-E. Lepriear; R. Oberlhtir). Tunisie : fitrèt de Ghardimaou [M. de Yauloger), El Fedja (HéiWii), Teboursoiik (/>'' Normand). Riologie. — La larve du S,in. se.vdentatum a été observée et expli- citement signalée dans le bois de la Vigne (Bernard 1788, Perds 1830, etc.), du Figuier (Bernard 1788, Passerini 1831, Barbey 1906, Lesne, etc.), du Robinier (A. Dei 1881, Perris, etc.), du Cliène-Vert (A. de Trégomain 1876, Abeille de Perrin in litt.), de l'Yeuse (P. Bar- gagli 1878), du Lentisque (D' Normand in litt.). Le S. sexdentatiom attarpie aussi l'Olivier (Bernard 1787, Boyer de Fonscolombe 1840), les Mûriers (Passerini 1840. Perris 1877. Dei 1881). le Laurier-Rose (Rey 189:2, Vauloger in litt.), le Cbéne-Liège (Seurat in litt.), le Noyer (Xambeu in litt.), le Tamarix (L. Puel in litt.), IWcania eburnea (J. Kiinckel in litt.), la Clématite, le Lierre, l'Orme, le Châtaignier, le Rosier, le Pêcher (Perris 1877), le Poirier, le Coignassier, la Luzerne ar- l^orescente (Cl. Rey 1887), le Paliurus aenleatas (E. Sclireiber; A. Cho- baut), c'est-à-dire qu'il se nourrit du bois d'un grand nombre de vé- gétaux angiospermes appartenant à des familles variées (-). On sait que plusieurs de ces essences sont importées (Ro6mm,.4caci«, Morus). On doit noter en outre que toutps ne sont pas également recherchées par le Sinoxglon. La Vigne et le Figuier paraissent être les essences (1) ce. J. Gallois, Cat. des Col. de Maine-et-Loire, 4° partie, p. 101. — L'exactitude de ces reriseigiiemenls sur i'evistence de l'espèce en Maine-et- Loire na pu être canlrôlée. (2) CI. Rey le signale aussi dans le « Roseau », c'est-à-dire probablement dans V.lrando dona.r. 522 P. Lesne. préféréos dans la France méridionale. Les individus qui se dévelop- pent dans le bois des Chênes restent de petite taille (V. Xambeu in litt.). Presque tous les observateurs sont d'accord pour afiirraer que l'in- secte attaque seulement les parties mortes ou malades des arbres et des arbustes ('). Passerini rattache les dégâts du Sinoxylon sur le Moms multicaulis en Lombardie en 1840, à l'alTaiblisseraent causé aux arbres par une maladie cryptogamlque sévissant à cette épo(|ue sur les Mûriers et due au Fusdrium lateritium. A. de Trégomain dans le Gard, Abeille de Perrin en Provence, constatent que les rameaux de Chênes habités par le Sivoxylon sont ceux qui ont été tués précédemment par un Buprestide, le Corœbus bifasciaim 01. : P. Bargagli a fait des observations analogues en Italie. A. Dei met en évidence la relation existant entre l'invasion du Sin. sexdentatum dans les vignobles du Siennois en 1880 et la mortalité ou l'alTaiblissement des ceps causée par les froids intenses de l'hiver pré- cédent. D'après lui, le Sinoxi/lon recherche, pour y déposer ses œufs, les plantes déjà mortes mais non encore desséchées, plantes qui con- servent parfois pendant quelque temps un feuillage vert et une appa- rence de santé. V. Mayet indique parmi les causes favorisant l'installation du S. sex- deiitatioa dans les ceps l'état maladif causé par le pourridié et par les attaques du Broinhis ritis Geoiïr. et du Phylloxéra. L'adulte pénètre dans les rameaux presque toujours à la base d'un bourgeon ou par la cicatrice foliaire sous-jacente. Il choisit de préfé- rence ceux dont le diamètre varie de 1 à 2 centimètres. La galerie qu'il creuse décrit dans le bois, à une profondeur d'un ou deux milh- mètres au-dessous de l'écorce, un tour complet généralement situé dans un plan perpendiculaire à l'axe, ou bien elle laisse subsister une épaisseur de 4 à 10 milhmèlres de bois plein. Cette galerie alfecte quel- quefois une forme hélicoïdale. Elle présente généralement, au voisi- nage de l'orifice, une partie élargie. Lorsque les rameaux sont de faible diamètre, la femelle, au lieu de creuser une galerie circulaire^ (1) Apelle Dei s'est parliculièieinenl altaché à établir ce point. Son mémoire, paru en 1881, est écrit en réponse à ci^lui de Cainerano puljlié l'année |)récé- (lentesurle Sin. perforans. Camerano considère celle espi-cecoinme allaciiiant à la fois les Vignes parfaitement vigouieuses et celles qui sont malades ou mortes. Itcrisioii (les fhistrijrhiili'ii. 5!23 pratique une loge centrale dans un plan égalenient perpendiculah'e à l'axe du rameau ('). On trouve souvent deux individus dans la même galerie. C'est là en (■lïet qu'a lieu l'accouplcnient. La femelle creuse plus tard un conduit longitudinal de un à six centimètres de longueur parlant de la galerie anmdaire (Perris, A. de Trégomain) et destiné à recevoir les œufs, el- liptiques et de couleur blanche. Selon Targioni-Tozzetti, ceux-ci se- raient au contraire déposés dans la galerie annulaire ou dans la loge centrale qui la remplace. C'est en mai qu'a lieu la ponte. Une même fenjelle creuse successivement plusii'urs galeries. Les galeries larvaires sont comme a l'habitude longitudinales par rapport à l'axe du rameau. Les larves creusent avec une telle activité (ju'en moins de 4 mois les rameaux habités par elles sont réduits en poussière. Les sarments désignés sous le nom de hautains et que les vignerons de certaines régions tendent d'iui cep à l'autre |)our y at- tacher ultérieurement les pousses de l'année sont le plus fréquemment altaipu^s et se rompent alors sous le poids des grappes qu'ils sup- poi'lent. La nymphose a lieu sans apprêt à l'extrémité de la galerie creusée |)ar la larve; elle se produit vers la fin d'août (Perris) et, en août-sep- tembre, on trouve dans les rameaux attaqués les adultes aux dilîérents degn's de pigmentation (A. Dei). Perris et Targioni ne parlent que d'ime seule génération annuelle. D'après Y. Mayet, il y en aurait deux, les adultes éclos en août pondant en septembre pour donner des larves d'automne et des insectes parfaits au printemps suivant. Beau- coup d'adultes hivernent dans les sarments où ils sont nés. Les ennemis du Sin. scrdentntum appartiennent aux espèces sui- ^antes : Hisieridae : Teretrius picipes Fabr. (l'erris sec. Y. Mayet). — parasita Mars. (D'' Normand in litt.). Malachiidae : Axinotarsus pulicarius Fabr. (sec. Perris). Cleridae : Denops albofasciatn Charp. (sec. Passerini, Abeille de Perrin, Y. Mayet). Tillm unifasciatiis Fabr. (sec. Perris et Targioni [1884]). Opilo mollis Linné (sec. Perris). khnpumonidae : Piiupliiù gen.? (Y. Xambeu in coll.) (-). (1) D'après !.. Bergis, l'ouverture des galeries est située sur la face de la iiranciie tournée vers le sol, de façon à être abritée de la pluie. (2) Cet Iclineunionide mesure 4 milliui.de longueur; il a la lête, le tiiora.\ et les deux premiers segments abdominaux noirs, le reste de l'abdomen et les pattes rousses. 324 P. Lesxe. Proctotru[ii(J(ie : Crphnlonomijia fonnirifoniiis Weslw. (Porris soc. Giraud). Acariens : Pediculoiiles ventricosus Newp. (sec. Lesne). Un Cohjdiidae, le Bothrideres anfiusiicoUis Bris., a été observé par Abeille de Perrin dans les galeries du Siiioxijlon. 11 est à présumer qu'il vit également aux dépens de ce Bostrycliide. Biblioç/raphie. — Bernard, Mémoires pour servir à l'histoire naturelle de la Provence, I (1787), p. 201-203 et II (1788), p. 269-270. — C. Pas- serini, Osservat. sopra due Ins. noc. il Li/lta rerticalis e VApate sex- dentnta [Atii Accad. Georgo/ili, vol. XVIII [1840], pi.;. — Boyer de Fonscolombe, Second mémoire sur les Insectes qui attaquent l'Olivier (in Ann. Soc. ent. Fr., 1840, p. 107). — E. Perds, Mœurs et métamor- phoses de VApate capuchia F., de 1'^. ftexdentata 01., etc. (in Ann. Soc. ent. Fr. [1850], p. ooO). — C. Passerini, Not. relat. ad inselti col- leotteri dannosi, ed aie. osp. délie plante del Fico (in Atti Accad. Geor- gof. [1831], p. 11, pi. 1). — A. de Trégomain, Les Insectes du Chêne- Vert, Paris, 1876, p. 19. — P. Bargagli, Di alcuni insetti nocivi ai rami di Ouerce, etc. (in Bull. Soc. ent. liai., 1878, X, p. 6-9). — A. Dei, 11 Sinoxiilon sexdentatum 01. nel Senese (in Bull. Soc. ent. ital. XIII [1881], p. 297). — A. Targioui Tozzetti, Rolaz. della R. Slaz. ili Ent. agr. di Firenze per gli anni 1879-82 (in Annali di Agricoltura, 1884, p. 106 et 282). — Léonce Bergis, Lutte pour le vin. Lettre à M. le Mi- nistre de l'Agriculture. Montauban, 1886. — C. Rey, Essai d'études sur cert. larves de Coléopt. (in .\nn. Soc. Linn. Lyon, XXXllI, 1887. p. 220); ibid. VÉchnnge, IX, 1892, p. 17. — V. Mayet. Les Insectes de la Vigne (1890), p. 390; ibid. Ta ^Xxr.-v/.a. Evroixa twv A;j.::£Xo)V (/.xTa |X£Ta3pa6iv N. K. p£p;i.avoo A. *\>) ev AOrjvatç, 1898. — P. Lesne, Syn. des Bostr. paléarct. (in L'Abeille, XXX, p. 113 [1902]). - A. Barbey, Rech. biol. sur les ins. paras, du Figuier (in La Feuille des jeunes Natu- mUstes, 1906, p. 9o). Sinoxylon perforans. (Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 33, 43, 44, o4, Ho, 57. — Fig. 545 à 547 du texte.) Schrank 1789, in yaturf. XXIV, p. 64. — L. Bedel 1894, in L'.UeiUe XXVIII, |>. 153. - Lesne 1902, in L'Abeille XXX, p. 111 et 115. pi. IV, f. 99-101. muricatwn t (non Linné) Olivier 1790, Enc. Mélh., Ins. V, p. 110. — Id. 1793, Ent. IV, 77, p. 11, pi. 2, f. 13. — Fabricius 1792, Ent. Revision des Boslrijchides, Sysl. I, 2, p. 3o9 ('). — Herbst 1793, Kiif. V, p. 39, pi. 40. l. 10. — Paa- zer 179o, Eut. Gorm., Eleutli., p. 282; id. 1796 (?), Faiin. Ins. Germ. init., cd. 2, XXXV, lo. — Latreille 1807, Gen. Criist. et Ins., III. p. (). — Duftschniid 1825, Faun. uiistr. III, p. 86. — A. Costa 18o7, Degl' Ins. clie attach. l'albero etc., p. 127, pi. 8, f. C. — Rodtenba- clier 1874, Faun. Austr. cd. 3, II, p. 6o. — Camerano 1880 in \nn. Ac. Agr. di Torino XXIII, p. o. bidenfatum + (non Herbst) Rossi 1790, Faun. Etr. I. p. 38. Add., p. 341 (éd. Hellwlg 1793, I, p. 41 et 4oO). inspinosum + (non [Olivier) Kollar 18-jO, in Sitzb. ^yien. Acad. I, p. 381. — Kiesenwetter 1877, Nat. Ins. Deutschl. V, p. 32. — Zoufal 1894, in Wieit. eut. Zeitiing, XIII, p. 37. — Schilsky 1900, Kaf. Eur. XXXVI, 82. sexdentatu))t + Targioui-Tozzetti 1884, in Ann. di Agric, Relaz. della Slaz. di Firenze per gli nnni IS79-S2, p. 282, L 29 lerr.). ? bispinosuin Olivier 1790, Encycl. méth., Ins., V, p. 110; id. 179o, Ent. IV, 77, p. 11, pi. 2, f. lo. Long. 5-8 12 mill. — Parallèle, assez allongé, noir ou brun, liril- lant, avec les élytres généralement roussâtres ; dessous du corps et cuisses variant du brun foncé au brun roux; tibias et tarses tantôt d'un brun roux, tantôt roux; massue antennaire brune, le funicule roux. Labre portant une lon- gue frange de poils dorés. Épistomo hérissé de soies dressées longues et modérément serrées. Suture fronto-clypéale très fine. Front transver- salement çostiforme, inernie, mais densément granuleux et hérissé de longues soies d'un roux clair. Yeux assez petits, fortement surélevés en arrière. 6^ article des antennes à peine plus large que le 3^; articles de la massue marqués de taches pileuses petites et peu apparentes, le 2'' article un peu plus de 3 fois aussi large que long et n'atteignant pas en largeur la longueur totale do la massue. Angles postérieurs du prothorax Fig. 545. arrondis. Aire postérieure du pronotum ornée Sin. perforans, (1) Pelagiia [[nst. eut. pi. X, f. 3) a représenté sous le nom de Boslrychus bidentatus F. une espèce qui parait bien être le Sinox. perforans. Le texte correspondant à la figure (p. 715) a trait au contraire au Piiyorjenes biden- tatus Herbst (Scolytidce). 6 5â6 P. Lesne. ilaus sa région moyenne antérieure de grains écrasés ayant l'apparence d'écaillés imbriquées, le reste de sa surface marquée d'une ponctua- tion râpeuse assez Une et assez dense. PuJjescence du prothorax abon- dante, formée : 1° de poils gris dressés, longs et denses couvrant la moitié inférieure de la déclivité antérieure et les flancs; i" de poils également longs et de couleur grise, mais apprîmes, qui couvrent l'aire postérieure du pronotum et qui sont plus denses sur les côtés que dans la région médiane. Bord basilaire des élytres non caréné entre l'épaule et l'écusson. Ponctuation de la portion cylindrique des élytres forte et dense, devenant graduellement plus forte en arrière; pubescence des mêmes parties dense, composée de longs poils gris rabattus en arrière sur le dos et sur les flancs et dressés dans la ré- gion des épaules et le long du bord latéral. Déclivité apicale couverte d'une ponctuation forte et assez dense, inégale, sa pubescence formée de poils plus courts que ceux des parties dorsales et rabattus vers la suture. Tubercules mar- ginaux de la déclivité saillants, au nombre de li de chaque côté, le tubercule moyen étant le plus petit et l'inférieur un peu plus gros et plus saillant que les deux autres. Épines juxta- suturales assez longues, coni- ques, pointues, souvent divari- quées, nullement comprimées dans le sens latéral, mais au contraire dans le sens dorso-venlral, leur surface finement et éparso- ment ponctuée, non granuleuse; ces épines sont insérées à un niveau siqj('rieur à celui des tubercules marginaux de la paire inférieure et rliacune d'elles est reliée à la suture par une carène transverse. Bour- relet suturai faible, nullement parallélépipédique, cosliforme, lisse. Côte oblique inférieure de la déclivité peu distincte. Bord inféro-apical de l'élytrc normal, confo^'uié en gouttière. Pubescence de la poitrine et de l'abdomen longue et dense, grise, en partie dressée, en partie couchée. Pas de frange pileuse spéciale au bord postérieur des seg- ments abdominaux. Tibias antérieurs non sillonnés à la face externe. Tibias intermédiaires et postérieurs portant de très longues soies grises, dressées, au côté externe. Articles 2 et 3 des tarses postérieurs portant des soies longues et nombreuses au côté interne ((5) ou n'en présentant seulement qu'un 1res petit nombre, généralement 2 ou 3 (9). l'iii. 546 et r/i?. Sin. clivité apicale vue jjer/brans. De- tte trois quarts ((iu. 5'i()) et en arrière (fit liecision (les Bostnichides. o27 Espèce remnrquablo par sa pilosité longue et abundnnte et par la lV>rme des rpines juxtasatarales. Distribution (jéograpldqiic . — Europe méditerranéenne continentale. Transcaucasic et Anatolie. N'a pas encore été signalé dans la péninsule ibérique. Dans la France sud-orientale et dans l'Europe centrale, le S. perforans remonte notablement plus liaut vers le Nord que le .S. sexdentatiun ; on le rencontre jusqu'en Silésie. "Pyrénées-Orientales : Ria [Xnmbeu), Perpignan [Pellet). Aude : Car- cassonne {Garoij, Y. Maijel). Hérault : Montpellier (V. Maijel). Gard : .Nîmes (coll. de )[(Arseal}. Eu Camargue (L. Puel). « Environs de Lyon » (soc. Olivier). Savoie' (coll. de Marseul). Isère : Grenoble (/. Roguier). Var : la Sainte-Baume [E. Abeille de Perrin), Toulon (coll. de Marseul), Le Luc [Jaubert et Robert), Draguignan [Guérin-Mènemlle), etc. Alpes- Maritimes : Cannes (coll. Ch. Martin), Nice {Decazes). Piémont [Ghiliani, liaudi, C(uner(ino),\-d\\ée d'Ossola [Canierano). Lombardie {Villa). Mo- dène (coll. de Vauloger). Florence. Province d'Ancône [Camerano). En- virons de Naples (Costa). Tyrol : toute la vallée de l'Eisach et de l'Adige [Gredler), Trente {Bertoloni), Botzen [Gredler, Kollar). Istrie : Gcirz {Ludg sec. Schilskg), Visinada (coll. Kwcert) et Montona (sec. Redlenhacher). Alpes de Styrie (coll. Thoreg > Oberthiir). Basse- Autricbe : environs de Vienne [Kollar], Dornbach [Redtenbiicher sec. Kollar). Gottwig entre Krems et S'-Polten [L. Hacker). Haute-Silésie Schilskg). Transsylvanie [Seidlitz); Szent-Erzsébet {E. Csiki); comitat de Krassô-Szôrény : Mehâdia (E. Csiki). Serbie (E. Csiki). Herzégovine [Xpfelbeck). Grèce [von Oertzen). Roumanie : Bukarest t't vallée du Berlad (Montandon). Caucase [Zoufal): Geok Tapa, sur le tleuve Koura, province d'Ielizavetopol {Schelkownikow in coll. Mesniin, eic) Biologie. — Les essences nourricières préférées du Sin. perforans sont diverses espèces de Chênes et notamment le Chène-Vert, au moins dans la France méridionale (Guérin-Méneville, E. Abeille de Perrin, L. Bedel, V. Mayet, Xambeu). Le même Bostrycliide a été également observé dans les Chênes en Itnlie (dans le Qaercus sessiliftora par Bargagli), dans le Tyrol (Gredler), en Istrie (sec. Scbilsky), dans la Basse-Autriche (L. Hacker), en Silésie (sec. Schilsky) et en Trans- sylvanie (Hampe). Il se développe aussi dans la Vigne (Kollar [1]. A. Costa, Camerano, Gredler, Montandon), et attaque le Figuier (Gre- (1) D'api'i'rt Kollar, l'insecte porte, daiH le Tyrol, le nom vulgaire de o Re- bendrelier ». o28 P. Lesne. dlor, Ole), le Châtaignier (sec. Schilsky;, roiivier Perris;, le Tniuarix. (Jaubortet Robert) et le Robinier (Hacker) ('). Il vit dans les branches coupées ou dans celles qui sont mortes sur pied. L'invasion de cette espèce en 1880 dans les vignobles du Pié- mont et de la province d'Ancône a été selon toute vraisomblaaci' la conséquence de l'aflaiblissement ou de la mortalité des ceps causée Itar les froids rigoureux: de l'hiver précédent Camerano). L. Camerano afiîrme toutefois que, dans certains cas, l'insecte taraude des ceps par- faitement vigoureux qui continuent à végéter malgré sa présence. Le diamètre des rameaux: attaqués varie de 1 à o centimètres. Les galeries creusées par la femelle otïreut la même disposition que chez l'espèce précédente. Elles comprennent généralement : 1" une portion plus ou moins élargie située près de l'oritlce d'entrée et que Ca- merano appelle la chambre nuptiale; c'est là qu'aurait lieu l'accouple- ment; i" une galerie annulaire subcorticale située dans un plan per- pendiculaire à l'axe du rameau; 3'' une courte galerie longitudinale branchée en un point de cette dernière. On observe souvent deux individus dans la même galerie. L'adulte apparaît en mars-avril (Kollar : il a des mœurs nocturnes et vole à la tombée de la nuit (Ghiliani). Los larves se rencontrent en mai-juin; elles atteignent tout leur développement vers le commence- ment de juillet, et. après une période nymphale qui dure une dizaine de jours, donnent naissance aux adultes (Costa,. Les Clérides suivants ont été signalés comme vivant aux dépens du S. perfonins : Denops aWofasciata Charp., Tilhis unifasciatus Fabr., Opilo moUisL. etO. domesticus Sturm 'E. Perris, V. Mayet). Bibliographie. — Kollar in Sitzb. Ak. Wiss. Wien 1830. IV, p. ;{80- 382. — A. Costa, Degl" Insetti che attacano 1" albero ed il frutlo dell' Ohvo, etc., Naples, 1837, p. 127. — P. Bargagli. Di ak. ins. uocivi ai rami di Querce, etc. ;in Bull. Soc. eut. ital. 1878, 10, p. 6). — L. Ca- merano, Del Sinox. muricatum F. in Piemonte (in Ann. délia R. Accad. ili agric. di Torino, XXIII, 1880) ; ibid.. Aucora del Sinox. muricatiDii in Piemonte :in Bull. Soc. ent. itul. XIII, 1881, Resoc, p. 27. — L. Hac- ker in lllmtr.Zeixtschv. fiir. Eut. Y, 1900, p. 180. ( Ij Panzer s'exprime ainsi au sujet de celte espèce : « Habitat in Cilro me- dica et Auianlio Austriae » (Enl. (jerm. J, p. 282 . Dans le Faun. Ins. Germ. inil. XXXV, 15, le même auteur dit que Creulzer en a obtenu .S exemplaires du bois d'un Citrus conservé en serre cLaude aux enviions de Vienne. Hrcision des Bostnjrhides. o29 Sinoxylon japonicum *. (Voir tabl. des espèces, 6, 7, 13, 33, 43, 44, o4, o8. et 349 du texte, i Fis. o48 Lesne 189-'), in Ann. Soc. eut Fr. [189o], p. 17Ô': LWheiUc XXX. p. 111 et Ht), pi. IV. f. 10:> et 103 (1902\ Long. 5-6 raill. — Allongé, parallèle, noir, avec les élytres bruns: antennes brunes. Front inerme, déclive le long de la suture clypéale uniformément couvert de grains denses et très fins et offrant une pilo- sité dressée assez longue. Suture fronto-clypéale l)ien accusée. Yeux assez [letits. Articles de la mas- sue antennaire sans taches de poils dorés, mais couverts d'une pubescence extrêmement fine, cou chée, assez dense, le l^"" article moins de deux fois aussi large que long, le 2« près de deux fois et de- mie aussi large que long. Protliorax régulièrement et assez fortement] arqué sur les côtés, ses angles postérieurs arrondis; dent de l'angle antérieur unci- née, insérée sur le bord même. Aire postérieure (lu pronotum ornée sur les côtés de grains râpeux très fins qui grossissent graduellement en se rap- prochant du milieu, où ils affectent, en avant, l'ap- parence d'écaillés assez larges. Bord antérieur du lig. 548. [)rotliorax avec des poils dressés longs et assez •'><»• japonicum. denses; pubescence des flancs du prothorax et des côtés de l'aire postérieure du pronotum grise, couchée. Élytres non conformés en carène coupante à leur bord hasi- laire, fortement et très densémeut ponctués sur le dos et sur les côtés, et revêtus d'une pubes- cence longue, très fine, grisâtre, couchée, sauf le long des bords latéraux où les poils sont un peu redressés. Déclivité apicale marquée sur toute son étendue de gros points arrondis, qui deviennent parfois très denses et subcontluents dans la moitié supérieure: pubescence de la déclivité très fine, peu dense, courte, couchée; tubercules margi- naux des deux paires supérieures représentés seulement par des côtes fines descendant sur le disque de la déclivité, ceux de la paire inférieure également costiformes, mais assez saillants, situés à un niveau inférieur à celui des dénis juxtasuturales. Celles-ci l"iji.."ï49. — Sin. ja- ponicum. Décli- vité apicale vue (le trois quarts. 530 P. Lesne. (■■paisses, cUindroïdcs, attonuros vers le sommet, tronquées ou arron- dies au bout, nullement comprimées, rugueuses et finement pubes- centes, insérées à distance de la suture et du bourrelet suturai auquel chacune d'elles est reliée par une carène transverse. Bourrelet suturai bien marqué, assez mince, linement et densément ponctué. Une côte oblique mal délinic au bas de la déclivité. Bord inl'éro-apical de l'élytre en gouttière étroite, à peine élargie au tournant apical. Angle suturai subdenté. Poitrine et abdomen couverts d'une pubescence grise, très fuie, couchée. Pas de frange pileuse spéciale aur segments abdominaux. Tibias postérieurs avec des soies couchées au côté externe. Caractères sexuels inconnus. Distribution géographique, —it^pon {Lewis in coll. de Marseul > Mu- séum de Paris). — o indiv. tgpes. Espèce mal connue : Sinoxylon rejectum, Ilope 184o in Trans. Eut. Soc. Lond. IV, p. 16. « Nigra, thorace convexo, disco utrinque minutis dentibus scabro. « Long. lin. 2 12, lat. lin. 1. « Elytra rugoso-punctata, ante apicem â-dentata. Corpus infra ni- grum, pedibus atro-piceis. » Nous avons examiné le spécimen mutilé que l'on considère avec doute comme étant le type de Hope et qui est conservé au Britisli Muséum; il n'en reste que Farrière-corps. Chacun des élytres présente en arrière trois côtes brillantes assez fines et peu saillantes. La déclivité apicale est grossièrement sculptée sur toute sa surface et les dents juxtasutu- rales, distantes de la suture, sont très émoussées. Cette forme semble se rapprocher du 5. japonicum. Elle est décrite comme provenant de Canton. Sinoxylon villosum*. (Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 3;i, 43, oO, 60.) Lesne 1895, in Aim. Soc. eut. Fr. [189oJ, p. 176. Long. 4-4 1 2 mill. — Un peu allongé, parallèle. Tète et dessous du corps noirs; prothorax noir, teinté de rouge sur le disque; élytres bruns ou roussàtres, bordés de noir sur les côtés et en arrière; su- ture finement bordée de noir; bourrelet suturai et épines juxtasulu- rales noirs; antennes et pattes rousses. liecisiun des Uostnjcludes. o31 Face dorsale et bords latéraux du corps complètement dépourvus do poils dressés. Dessus de la tète régulièrement convexe. Front inerme, nullement déclive ni surélevé en carène le long de son bord antérieur, sans poils dressés (à part les deux soies intéroculaires normales), sa pubescence longue, grisâtre, couchée dans la direction de la ligne mr- diane. Suture fronto-clypéale non sulciforme. Articles de la massue antennalre mats, couverts d'une pubescence extrêmement fine et courte, couchée, régulièrement répartie et ne formant pas de taches; !'=■' article de la massue environ deux fois et demie aussi large que long, le i' trois fois aussi large que l<»ug, mais n'atteignant pas en largeur la lon- gueur totale de la massue. Bords latéraux du prothorax à peine ar- qués en arrière, les angles postérieurs arrondis. Aire postérieure du pronotum couverte de grains écrasés petits, arrondis ou ovalaires, inégaux, denses mais non contigus: sa pubescence très line, grisâtre, nulle au milieu. Bord basilaire des élytres non tranchant. Ponctuation des régions dorsale et lat(''rales des élytres très grosse et coniluente en arrière, moins forte et moins serrée près de la base; pubescence des mêmes parties fcirmée de longs poils apprîmes roux ou grisâtres, assez denses. Pubescence de la déclivité apicale semblable mais moins ser- rée; ponctuation de la décUvilé très forte et très dense, contîuente dans la moitié supérieure, moins forte et moins serrée inférieurement. Tubercules marginaux de la déclivité nuls sauf parfois ceux de la paire latérale qui sont assez marqués et situés à un niveau à peine in- férieur à celui des dents juxtasuturales. Celles-ci insérées à quelque distance de la suture, plus ou moins divergentes, coniques à base cir- culaire, nullement comprimées ni excavées au côté interne, atténuées vers le sommet et pointues au bout, brillantes. Bourrelet suturai assez épais, parallélépipédique. Bas de la déclivité offrant une cùte transverse un peu oblique, épaisse et saillante, séparée do la gouttière apicale par un sillon profond. Gouttière apicale sensiblement élargie au tournant externe de l'élytre. Poitrine et abdomen couverts d'une pubes- cence argentée très iine. Dernier segment abdominal simple (ç). Soies dressées de la face externe des tibias postérieurs courtes et rares. L'absence de déclivité le long du bord antérieur du front est une particularité remarquaijle de cette espèce. Distribution géographique. — Colonie du Cap. Cap de Bonne-Espérance {Drège in coll. Dejean > Muséum de Pa- ris, spécimen iijpe; coll. Thoreg > Oberthiir). « Colonie Est » (coll. (le Marseitl > Muséum de Paris, spécimen tf/pe). Port-Ehsabeth {<>' -Yc/Mu coll. Ih'dcr:: Grahamstown (coll. Ohcrfhiir). o3^ P. Lesne. Sinoxylon transvaalense *. (Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 33, 43, oO, 61. — Fig'. ooO à 352 du texte.) Lesne 189o, in Ami. Snc. cnt. Fr. [1895], p. 176. Long. 3 1/2-6 mill. — Court, parallèle, d'un brun plus ou moins foncé; antennes rousses, leur massue un peu brunâtre; pattes rou- geàtres; calus humerai teinté de rouge. Corps complètement privé de poils dressés en dessus et sur les côtés. Front présentant en avant une déclivité courte et très abrupte dont le bord supérieur est garni de grains en saillie dentiformes, plus ou moins développés et quel- quefois fort petits, sa pubescence peu abondante et uniquement for- mée de poils courts, couchés et rabattus dans la direction de la ligne médiane. Épistome portant quelques courtes soies rebroussées. Articles de la massue antennaire mats, densément et très finement pubescents, comprimés dans le sens de l'axe de l'antenne et amincis sur leur tranche apicale qui n'est pas canaUculée; 1"" article de la massue 2 fois et demie aussi large que long, aussi long que les cinq articles précédents réunis ; 2'' article de la massue atteignant à peine en lar- geur la longueur totale de celle-ci. Bords latéraux du prothorax a peine arqués en arrière, les angles postérieurs arrondis; bord anté- rieur sans poils dressé^? dent des angles antérieurs non uncinée. Aire postérieure du pronotum garnie de grains écrasés denses, al- longés. Bord basilaire desélytres nullement aminci en lame coupante. Ponctuation de la région dorsale des élytres très forte et conilueute au voisinage du bord supérieur de la déclivité, beaucoup moins forte près de la base ; celle de la déclivité apicale formée de larges points arrondis très serrés surtout près du bord supérieur; la région de l'angle suturai est presque lisse. Pubescence du dos des élytres apprimée, éparse, peu apparente, celle de la déclivité semblable mais plus rare et plus fine, en sorte que cette région parait être glabre. Tu- bercules marginaux de la déclivité variables, parfois atrophiés, à l'ex- ception de ceux de la paire supéro-externe. Épines juxtasuturales légèrement écartées de la suture, insérées vers le milieu de la hauteur (le la déclivité, fisses et sans grains saillants à la base, presque toujours comprimées latéralement et excavées au côté interne. Suture saillante sur la déclivité et renflée, au-dessous des épines, en un bourrelet paraUélépipédique. Une côte transverse un peu obfique, bien accusée, luiit l'angle suturai à un point du bord latéral de la déclivité situé immédiatement au-dessous du calus marginal inférieur. Postépipleure llrcision des Boslnjrhidcx. ,'J33- en l'orme de gouttière, élargi au tournant externe de l'élytre, redressi- et comme tordu près de l'angle suturai de manière à ^tre amern' presque dans le plan de la déclivité apicale. Poitrine et abdomen couverts d'une pubescence argentée ou un peu roussàtre. Tibias pos- térieurs avec quelques soies à demi dressées au côté externe. Dernier segment abdominal simple (c5 9). Le c5 porte au coté interne des tarses postérieurs de langues soies qui l'ont défaut chez la Ç. Espèce Dolymorphe. à grande extension géographique, et dont il est difhcile de caractériser d'une l'ardn très précise les diflërentes races. La forme type qui parait cantonnée dans le sud de rAfri(jue so reconnaît à ses téguments peu brillants, au faible développement de ses dents frontales, aux tubercules marginaux de la déclivité apicale qui sont peu saillants, costiformes et parallèles, enfin aux épines jux- tasuturales d'habitude fortement comprimées latéralement, réguliè- rement atténuées vers l'apex, triangulaires, pointues et plus ou moins excavées à la face interne. On observe des individus dont les épines j'uxtasuturales, coniques à base circulaire, ne sont pas comprimées el sont à peine excavées à la face interne (Delagoa Bay in Musée de Cape Town). Une race soudanaise-éthiopienne (Sin. transvaalense spathi- ferum n. suhsp.) qui. au premier abord, seudderait devoir constituer .")50 .5.51 552 Fig. 550 i 55'2. — .Sin. transvaalense. Déclivité apicale vue de profil cliez la forme type (dg. 550) el chez les races spaUiiferum (fig. 551) et vernitjc- ri(i)i (fig. 552). une espèce distincte, olTre en réalité les caractères du type sous une forme accentuée. La taille est plus grande que chez celui-ci, les tégu- ments sont plus brillants, les dents frontales mieux développées. La pubescence de la déclivit(' est encore plus fine que cliez le type et à peine perce[)tible. Les tubercules marginaux de la déclivité sont bien plus saillants, moins allongés, non cnsliformes; les épines juxtasu- o34 P. Lesnk. liirales plus épaisses, nullement triangulaires, mais subparallèles . à la base et brusquement atténuées ou arrondies à l'apex, un peu en forme de cuillères. La côte transverse inférieure de la déclivité apicale est plus saillante et la torsion du postépipleure à l'angle suturai plus marquée. Dans la Guinée septentrionale existe une autre race (Sin. trans- vaalense verrugerum n. subsp.) de taille assez faible (4-4 1/2 mill.), à denticules frontaux très petits, chez laquelle les reliefs de l'aire postérieure du pronotum. très serrés, atfectent la forme de cari- nules. Les tubercules marginaux de la déclivité apicale, au nombre de 3 paires, sont verruciformes et les épines juxtasuturales sont co- noïdes, non ou faiblement comprimées, avec une sorte de facette plane ;iu coté interne. Enfin nous rattachons encore au Sin. transvaalense un individu de petite taille (3 1/2 mill.) provenant de la Guinée portugaise (') et qui présente les caractères suivants : Dents frontales très petites, peu dis- tinctes; sculpture du milieu de l'aire postérieure du pronotum si- iiuilant des écailles imbriquées; tubercules marginaux de la déchvité iipicale nuls sauf ceux de la paire supéro-latérale qui sont indiqués par un faible calus; dents juxtasuturales acuminées; côte trausverse du bas de la déchvité marquée seulement au côté externe. Distribution géoyraijhique. — Les diflerentes formes groupées ici sous le nom de transnuilense habitent les pnrties de l'Afrique situées .lU sud de la région saharienne. Forme type : Afrique orientale, Massailand {G. -A. Fischer m Jlusée 4le Hambourg!. Tanganyika méridional, Mohro (/. Duvivier m Musé(^ de Bruxelles). Lac Nyassa [Simon s in British Muséum; Muséum de Paris; Musée de Berlin.) llaut-Zambèze (f. Foa in Muséum de Paris); Delagoa (//. Junod in coll. Bugnion, etc.). Transvaal {Ilariniuiin in Musée entomologique de Berlin) : Shilouvaue près Leydsdorp (11. Ju- nod)-^ Pretoria [E. Simon in coll. Ch. Martin, individu tgpe). « Le Cap » (Musée entomologique de Berlin). Ovampoland {Eriksson in Musée de CapeTown). Angola (coll. Obrrthiir). Race spathiferum : Casamance. Sedhiou [E. Laylnize in coll. Obev- ihiir ei Alluaud). « Sénégal » [coll. de Marseiil); Haut-Sénégal (ViaV/pf in coll. Fleutiaux); Haut-Soudan (coll. Abeille de Perrin; coll. Bedel]; Soudan français : Bafing, Bakhoy, Badingo [Hue in Muséum de Paris). Rives du Bas-Cliari, entre Demraou et Bousso, en fln juin, et entre Kiao et Kata au commencement de juillet (D'' J. Becorsc, Mission Chari (1) Coll. de Marseiil > Mu.sêiiin de Paris. Revision des liostriicltides. 535 Tchad in Miisoum de Paris). Enclave de Lado, entre Doufilé et la rivière Doiigou Mission (In lioiinj de J5ocas, Muséum de Paris). Abyssinic nord- orientale, région de Solcota (.4. Ualfrdij iu A[usée de Madrid). RacetTrrw.f/ent;M.-ïogoland(L. (;ojuY///;incoll. Obertlmr], 2indiv. ('). Sinoxylon pugnax *. (Voir tal)l. des espèces 6, 62, 63, 64, 6o. — Fig. oo3 du texte.) Long. 6-8 mil!. — Corps près de deux fois et demie aussi long que large, entièrement noir ou brun foncé; pattes brunes avec les cuisses un peu rougeàtres; antennes rousses. Pubescence du dessus du corps peu dense, formée de poils roux, assez longs, rabattus. Front légère- ment renllé transversalement entre les yeux en une sorte de côte épaisse couverte de grains râpeux qui n'atteignent pas la dimension des épines existant en celte région chez beaucoup d'espèces congé- nères. Longues soies dressées du front très peu nombreuses, localisées sur les cotés. Suture fronto-clypéale bien marquée. Épistome tronqué au milieu de son bord antérieur, couvert de grains petits et assez denses. Yeux gros, très saillants. F'" article de la massue antennaire moins do 3 fois aussi large que long, son bord apical rectiligne ; 2'' ar- ticle de la massue environ 4 fois aussi large que long, ne dépassant pas en largeur la longueur totale de la massue. Tous les articles de la massue mats, uniformément poreux, sans puJjescence sensible, leur lobe plus ou moins pointu. Côtés du prothorax à peine arqués en ar- rière, ses angles postérieurs arrondis, son bord antérieur sans pilosité dressée. Dent des angles antérieurs non unciforme. Aire postérieure du pronotum couverte au milieu de grains écrasés non contigus, prenant, au voisinage de la ligne médiane, l'apparence d'écaillés brillantes, assez grandes, non imbriquées. Écusson petit, simple. Éiylres légèrement élargis en arrière, non conformés en carène coupante à la base, cou- verts, sur la région dorsale, d'une ponctuation dense et très forte, plus grossière en arrière au voisinage de la déclivité apicale où elle se dis- po.se en stries séparées par des intervalles costiformes. Déclivité api- cale marquée de larges points circulaires, réguliers, la région de l'angle suturai étant moins fortement ponctuée que le. haut de la déclivité ou même presque lisse ; puboscence de la déclivité rabattue vers le bas. Dents marginales de la déclivité au nombre de deux paires, très saillantes et également développées, comprimées et très légèrement in- (1) Un 3" individu, ijris accidenlellement à Granville (Manche), nous a été communiqué par M. A. Fauve! . 536 P. Lesxe. Iléchios au sommet, la dent supérieure se prolongeant en carène assez avant sur le dos des élytres; dents marginales de la '.i" paire (inféro- latérale) nulles. Dents juxtasuturales spiniformes, minces, droites, circulai- rement coniques, parallèles, contiguës. insérées contre la suture même, sur un bourrelet quadrangulaire presque lisse, à un niveau inférieur à celui des dents marginales de la paire inférieure. Côte oblique inférieure de la déclivité nulle. Angle suturai simple. Postépipleure assez large, en forme de gouttière, élargi latéralement. Côtés de la poitrine et abdomen couverts d'une fine pubes- cence rousse. Dernier segment abdo- minal simple (c" 9). Tibias postérieurs avec de nombreuses soies dressées en dehors. Tarses postérieurs portant au côté interne de longues soies abondantes (c5) ou en très petit nombre (?). On note, chez cette espèce, des modilications dans la forme du lobe interne des premiers articles de la massue, lobe qui est tantôt acuminé, tantôt arrondi au sommet. L'armature de la déclivité apicale est très caractéristique. Distribtition géographique. — Beloutcliistau et Inde occidentale. Heloutchistan (Indiau Muséum). Kandech IT. R.-D. Bell in coll. H.-E. Andreives et Muséum de Paris), en avril, aux lumières. Bangalore, Chikkangalour {Tabourel in coll. R. Oberthur). Trichinopoli et Pulney Hills (J. Castets in coll. R. Oberihiir) (•). Fiji. 5<">3 et 55i. — Déclivité apicale vue de profil chez les Si)i. pugnax (fiii. 5.5.3) et s. crassum forme type (fig. 554). Sinoxylon crassum *. (Voir tabl. des espèces 6, 62, 63, 64, 66. — Fig. oo4 du texte.) Lesne 1897, in .4m». Soc. ent. Belg., XLI, p. 21. — Ind. Mus. Notes, V, 1903, n" 3, p. 106, pi. VIII, p. 2, 2a. — Stebbing, Dcpartm. Notes on (1) Nous avons vu en outre un individu étiqueté Indes orientales {HiUjei) appartenant au Naturliistorischen llofmuseum de Vienne, un autre étiqueté tndes (Biss) faisant partie de la coll. Fairniaire et un troisième portant l'indi- cation Afrique orientale, Ousamliara (L. ConradI in coll. R. Oberthur). Celte dernière provenance doit être erronée. Quant à l'exemplaire du Musée de Vienne, il peut avoir élé trouvé soit dans l'Afglianistan soit dans le Kacli- inir, contrées qui ont été visitées par le botaniste von Hi'igel. Rei'i.sioH di's Dostrijchides. * 337 lus. tluit affect Forestru, iv 1, Calcutta, 190:2, p. 12; ibid. u" 2, 1903, p. 104. Long. 0-9 iiiill. — Court, parallèle ou légèroment élargi on arrière. Noir ou brun foncé, assez brillant, avec les antennes rousses ou un peu brunâtres, les pattes et l'abJornen bruns; hanches et cuisses (pielquelois rougeâtres. Front garni de grains dentifornics plus ou moins développés, parfois très réduits, et dont la disposition est irré- gulière; portant seulement quelques longues soies dressées. Yeux gros. Articles de la massue mats, très densément poreux, comprimés sui- vant l'axe de l'antenne, le second ne dépassant pas en largeur la lon- gueur t(»lale de la massue. Côtés du prothorax légèrement arqués en arrière; angles postérieurs arrondis ou un peu obtus; bord antérieur ollrant quelques rares soies dressées ; dent des angles antérieurs non unciforme. Aire postérieure du pronotum couverte de grains arrondis assez espacés et présentant une pubescence rousse, peu dense. Écusson 1res petit, simple. Bord basilaire des élytres non comprimé en lame. Ponctuation de la région dorsale des élytres très forte, atténuée en av;int, plus grosse en arrière où les points enfoncés se disposent en l'angéos unisériées séparant des côtes longitudinales lisses et brillantes, au nombre de 4 de chaque côté. Ces côtes descendent un peu sur le jdan de la déclivité apicale ; la plus externe se termine en une forte dent comprimée, triangulaire, mousse, qui représente le tubercule su- péro-externe de la déclivité. Une autre saillie marginale beaucoup moins marquée, brièvement costiforme et dirigée transversalement, est située au-dessous de la précédente, au bord latéral de la déclivité. Celle-ci est densément et très fortement ponctuée dans ses parties su- périeures; elle est déprimée au milieu et comme rentlée près du bord inférieur. Dents ju\:tasuturales coutigui's, comprimées latéralement, triangulaires, pointues, cannelées à la base en dehors, lisses et line- ment pubescentes vers le sommet, insérées au-dessus du milieu de la hauteur de la déclivité. Suture rentlée au-dessous des épines en un bourrelet parallélépipédique cannelé sur ses faces latérales. Angle su- turai simple. Postépipleure à peine élargi en dehors. Toute la surface des élytres offre une pubescence rousse, couchée; dans l'angle suturai • •( près du bord inféro-latéral de la déclivité la pubescence est composée de poils dressés très denses, rabattus au sommet. Pubescence des cotés de la poitrine et de l'abdomen très dense. Tibias postérieurs por- tant des soies longues et nombreuses, à de-mi-dressées, au côté externe : face interne des mêmes tibias présentant aussi quelques longues soies. Tarses postérieurs courts, relativement épais. o38 ■ P. Lesnr. (5 Tarsos postérieurs portant au côlé interne des soies plus nom- breuses et plus longues que chez la 9 ('). Cette espèce comporte deux races bien distinctes. La première, que nous considérons comme la forme type, habite l'Indo-Chine et l'Hima- laya. Elle possède une seule paire de dents au bord supérieur de la déclivité apicale. La seconde (Sin. crassum dekkanense n. subsp.) est propre à l'Inde moyenne et méridi(jnalL'. On la recounait a sa taille généralement plus petite que chez le type et ne dépassant pas 8 mil- lim., à la pubescence des élytres moins longue et moins apparente, à l'existence de deux paires de dents au bord supérieur de la déchvité apicale, les dents de la paire interne étant moins développées que les externes; enfin le front est plus distinctement dénié. Distribution géofjniphiquc. — Inde et Indo-Cliiue. Forme type : Himalaya du Nord-Ouest, Monts Sivalik, Dchra Dun, Phandowalla [altitude 000 m.] [K.-C. Cotes, E.-P. Stehhinij) (^) Birma- nie [G.-Q. Corbett: coll. Fry; coll. de Marseiil, etc.) : Rangoun, en dé- cembre (L. Fea in Musée de Gènes). Tenasserim : Kawkareet, en janvier- février (L. Fea in Musée de Gènes). Malacca (coll. Bedel; coll. Bepmale). Siam : Bangkok {Lurnaudie in Muséum de Paris); Ayuthia (coll. de Marst'ul: coll. Bcdcl] ; district de Patchim (British Muséum). Cambodge, Pnom-Penh (coll. V. Miuiet). Cochinchine {Julien in Muséum de Paris) : Saigon, en mai, juin et juillet (cap'' Fouquet). Mékong [Bouvier in coll. Bedel). Laos, monts de Lakhon (./. Ihirmand in Muséum de Paris) (^). Race dekhanense. Bengale et Tchota-Nagpore : Konbir. Barway, Te- tara, Biru, Nowatoli, en mai-juin (P. Cardon in Musée de Bruxelles, coll. Fairnuiire, coll. Oberthilr). Coromandel (coll. de Marseul) : Pon- dichéry [Perroiet in Muséum de Paris; coll. de Marseul; coll. Ober- thïir, etc). Trichinopoly {Paesler in Musée de Beriin); monts Kodei- canel (J. Costets in coll. OhertJiiir); Podauur près Coïmbatore (coll. H.-E. Andrewes). Province de Bombay : Canara etBelgaum {H.-E. Ad- dreires): Kandech et les Dangs, entre Surat et Dhulia, en avril (coll. II. -E. Andrewes; Muséum de Paris] {'*]. Biologie. — Le Sinox. crassum apparaît dès le mois de février dans It'S plaines du Pandjab. D'après Stebbing, il aurait dans cette contrée,. (1) Ce caractère n'est pas toujours facile à apprécier. i"2) Les Sin. crcnsuni du district de Lahore dont parle Stebbing (1U02) se rapportent probablement aussi à la forme type. (3) La provenance Philippine? (coll. de Marseul] est douteuse. f4) C'est vraisemblablement à la race dekkanense qu'appartiennent le> spécimens de Seoni (Provinces Centrales) observés par Stebbing (1903). Ilcrision (lr.'< liostnjrlu'di's. o3î> deux géïK'rations anuuolles, les adultes de la premièi'e se montrant vers la fin de juillet, ceux de la seconde en septembre-octobre. L'es- pèce a des mœurs nocturnes. On l'a observée dans le bois coupé ou mort des essences suivantes : Acacia catechu Wild. (.Mimosées), Dal- licrgia Sissoo Roxb. (Papilionacées), Shorea rohusta Gaertn. (Diptéro- carpées), Terminalia toiiieiitosa Roxb. (Combrétacées). C'est un des xylophages les plus nuisibles de l'Inde. Il a pour ennemis certains ITistérides du genre Teretn'osoina ('). Synoxylon atratum *. (Voir labl. des espèces (î. (12, 03, G7.) Lesne 1897. in A)ni. Soc. eut. Brhj., XLI. p. 20. Long. 3.4- 4, o niill. — Un peu allongé, parallèle. Noir, mat ou l)resque mat, avec les élylres parfois brimàtres; antennes et tarses [)lus ou moins roussâtres; cuisses et tibias noirs ou brtm foncé. Front inerme ou pourvu de 2 très petites dents médianes, déclive le long de son bord antérieur, sans longs poils dressés à part les deux soies interitcnlaires normales. Articles de la massue antennaire mats, très (iensément poreux, comprinK'S suivant l'axe de l'antenne, le 2*^ article n'atteignant pas en largeur la longueur totale de la massue. B^rds la- téraux du prothorax à peine arqués en arrière, les angles postérieurs arrondis ou obtus ; dent des angles antérieurs non unciforme; bord an- ti'rieur sans soies dressées. Aire postérieure du pronotum couverte au milieu de carinules longitudinales très denses. Éciisson triangu- laire. Bord basilaire des élytres épais, rugueux, non comprimé en lame. Région dorsale des élytres couverte d'une ponctuation plus ou moins forte ayant souvent l'apparence vermiculée dans le sens longi- tudinal; pubescence des mêmes parties formée de poils roux rabattus en arrière. Pas de poils dressés le long des bords latéraux des élytres. Déclivité apieale légèrement déprimée au milieu, non brusquement tronquée mais raccordée par une courbe aux parties doi'sales, sans traces de tubercules marginaux ; sa ponctuation forte, formée de gros points circulaires plus ou moins serrés; sur le tiers inférieur et dans le voisinage des dents juxtasuturales la ponctuation est bien plus fine. Pubescence de la déclivité formée de poils roux courbés en arc de cercle et rabattus vers le bas. Dents juxtasuturales contiguës, com- primées latéralement, triangulaires, moins hautes ipie larges à la base, (1] Slcbbing, loc. cil. ^540 P. Lesxe. pointues, insérées vers le milieu de la hauteur de la déclivité mais un peu au-dessous, sur un bourrelet suturai qui s'atténue rapidement à la fois vers le haut et vers le bas, où il atteint cependant l'angle su- turai. Pas de côte transverse au bas de la déclivité. Gouttière apicale des élytres faiblement et très graduellement élargie en dehors. Angle suturai simple. Saillie intercoxale de l'abdomen plus large qu'à l'ordi- naire. Puhescence de l'abdomeu et des côtés de la poitrine très line, cendrée. Tibias antérieurs non sillonnés en dehors. Tibias postérieurs avec des soies courtes, à demi dressées, au côté externe. Chez la ç le dernier segment aijdominal et l'angle suturai des élytres sont simples. Les tarses postérieurs portent quelques longues soies au -côté interne. Les caractères de cette espèce paraissent peu variables. Jl est à noter cependant que, dans les Nilghiris, on trouve des individus à ponctua- tion ély traie plus forte et plus nette et à puhescence plus abondante ([ue chez la forme habituelle des parties basses du Dekkan. Dans le Chota Xagpore les différences avec la forme type s'accusent. Au lieu de carinules, l'aire postérieure du pronotum offre des reliefs cunéiformes allongés d'ailleurs très serrés. La ponctuation des élytres est bien plus forte que chez le type et nullement vermiculée, et les bords latéraux des mêmes organes sont couverts de poils dressés plus ou moins rabattus en arrière qui sont bien visibles lorsqu'on examine linsecte de dos. La taiUe oscille légèrement autour de 4,o mill. On peut considérer cette forme comme une sous-espèce du S. atratum (S. atratum kohlarianum u. subsp.). Distribution géographique. — Inde. Forme type : Malabar (coll. Lujoye)', Canara {H.-E. Aiulrewes: coll. Andrewes; coll. Bedel; Muséum de Paris), individus types. Nilghiri, Ouchterlony Valley (altitude 900"" environ) et Coonoor, (altitude 16 à 1700'") [H.-L. Andrcwes). Pondichéry (Cap'' Fouquet; Muséum de Paris). Race kohlarianum : Chota Nagpore, Nowatoli, eu juillet-août, aux lumières {Cardon in coll. Oberthiir et Muséum de Paris), assez nom- breux individus. Sinoxylon birmanum, n. sp. (Voir tabl. des espèces (5, Gi, 68, 69, 70. — Fig. ooo et 356 du texte.) Long. 4,8 mill. — Assez court, parallèle, légèrement élargi en arrière. Noir, peu brillant; massue antennaire brune; fimicule roux; lievision des Ihixtriicliidrs. 341 larsos rous^àlrc?. Front nettement quMdridenté, déclive en avant, sans pilosité dressée, à part les soies interoculaires normales. Articles de la massue antenuaire assez brillants, très développés, flabelliformes, le i*" dépassant eu largeur la longueur totale de la massue. Cotés du pro- thorax presque droits et parallèles en arrière, légèrement incurvés près de la base, les angles postérieurs marqués mais non pointus; dent des angles antérieurs du prothorax non unciforme ; bord antérieur du même segment avec quelques rares poils dressés. Pubescence des flancs du prothorax et de l'aire postérieure du pronotum assez dense et assez longue, couchée, grisâtre. Miheu de l'aire postérieure du prono- tum couverte de carinules longitudinales courtes et serrées. Écusson petit, arrondi en arrière. Bord basilaire des élytres un peu comprimé en lame, nullement granuleux Ponctuation de la région dorsale des élytres forte et continente en arrière, moins forte et assez espacée en avant, la pubescence des mêmes parties dense, couchée, formée de poils assez courts d'un roux obscur, peu apparents. Déclivité apicale légèrement déprimée au centre, non abruptement tronquée, mais rac- cordée par une courbe à la région dorsale des élytres, sans traces de tubercules marginaux; sa ponctua- tion formée, sur la moitié supé- rieure, de gros points arrondis assez espacés mêlés de points très Uns, la moitié inférieure couverte d'une ponctuation fuie et dense. Pubescence de la déclivité dense, . ^^^ ^^'^ formée de poils arqués, brunâtres, Fiji- 555 et 556. — Sin. birmanum. rabattus vers le bas. Dents juxta- Antenne (fig. 555) et éhlre vu de snluralcs contiguès. comprimées l'iofiKfi^. oofi). latéralement, triangulaires, poin- tues, insérées vers le milieu de la hauteur de la déclivité sur un bour- relet suturai parallélépipédique qui s'atténue vers le bas tout en at- teignant l'angle suturai. Pas de côte transverse au bas de la décUvité apicale. Gouttière apicale très étroite du côté de la suture, assez for- tement et très graduellement élargie en dehors. Angle suturai et dernier segment abdominal simples (sexe indéterminé). Espèce voisine du S. atratum et de même faciès, mais facile à recon- naître aux caractères de la massue antennaire, du front et de la base des élytres. Distribution (jéorjmphique. — Basse-Birmanie : Moulmein {Ficher in Musée de Vienne). Tijpe unique. o42 P. Lesne. Sinoxylon capillatiim *. (Voir tabl. dos espèces 6, 6:2, 08, til», 71.) Lesne 1893, in Ann. Soc. eut. Fr. [189o], p. 17o. Long. 5 1/3 mill. ; largeur aux épaules :2 1/3 mill. — Assez allongé, parallèle, légèrement élargi en arrière. Tète, prothorax, poitrine et abdomen noirs; élytres brun foncé, teintés de rouge antérieurement sur le disque et sur la région huraérale; cuisses noires, tibias brun foncé, tarses roux. Front nettement quadridenté, bérissé de soies dressées rousses, denses. x\rticles de la massue antennaire très déve- loppés, flabelliformes, glabres, brillants, le "2^ atteignant presque eu largeur la longueur totale de l'antenne. Bords latéraux du prothorax faiblement arqués en arrière; angles postérieurs arrondis; dent des angles antérieurs du prothorax non unciforme. Bord antérieur du pro- notum sans longues soies dressées, mais présentant une pubescence couchée longue et dense. Aire postérieure du pronotum couverte de grains écrasés arrondis plus gros et plus serrés en avant au voisinage de la ligne médiane, la région médio-postérieure étant au contraire lisse. Écusson polit, triangulaire, simple. Bord basilaire des élytres lisse, caréné, mais non en lame coui)ante. Élytres finement et peu donsément ponctués près de la base, densément et très fortement sur le reste de leur région dorsale, la ponctuation grossissant graduelle- ment en arrière; ponctuation de la déclivité moins forte, moins dense et plus régulière que. celle du dos, nulle sur le tiers inférieur à part une très fine ponctuation. Pubescence des élytres formée de longs poils blonds couchés, plus d^^nsos sur la déclivité apicale que sur la région dorsale; le long des bords latéraux cette pubescence est à demi dressée, abondante, villeuse. Déclivité apicale raccordée par une courbe à la région dorsale, sans traces de tubercules marginaux. Épines juxtasuturalos contiguës, comprimées latéralement, triangu- laires, pointues, insérées à mi-hauteur de la déclivité, sur un bour- relet suturai aussi saillant au-dessus qu'au-dessous des épines, mais n'atteignant pas l'angle suturai; los faces latérales de ce bourrelet sont comme cannelées. Pas de côte transverse au bas de la déclivité. Gout- tière apicale assez large, non élargie au tournant externe. Pubescence do rabdomen formée de poils couchés longs et denses. Face externe des tibias postérieurs portant de longues soies. Angle suturai et dernier segment abdominal simples. Tarses posté- rieurs avec quelques longues soies au côté interne (sexe indéterminé). Rerision des BostnjchUles. o43 Distribution géoyraiihifjur. — Kachmir (coll. Fainnaire). Type unique. Sinoxylon flabrarius, n. sp. (Voir tabl. des ospèoos 0, 02, 68, 72, 73. — Fig. oo7 du texte.) Long. 0-6,0 mill. — Parallèle, un peu allongé, légèrement élargi en arrière. Tète, prothorax, poitrine et abdomen noirs; élytres noirs ou brun foncé, plus ou moins largement teintés de rouge sur le disque de leurs parties dorsales et latérales, la base, la suture et les bords latéraux noirs ou bruns; cuisses, tibias et massue des antennes bruns; funicule en partie roux; tarses roux ou bruns. Front nettement denté, ofi'rant latéralement quelques longues soies dressées et d'autres plus courtes au milieu. 7^ article des antennes à peine plus large que le 3*" ; articles de la massue remarquablement dé- veloppés, tlalielliformes, glabres et très brillants, le second atteignant ou dépassant la longueur totale de l'antenne. Dent des angles antérieurs du protborax nettement unciforme; angles posté- Fi^. 557. —-Antenne rieurs du même segment arrondis ou obtus; du sin. flabra- bords latéraux très faiblement arqués en arrière. rius. Milieu de l'aire postérieure du pronotum garni de grains écrasés en forme d'écaillés, très denses et paraissant im- briqués en avant, écartés les uns des autres et plus petits en arrière et latéralement. Écusson assez petit, légèrement allongé, arrondi en arrière, lisse et brillant, légèrement bituberculé à la base. Bord basi- laire des élytres lisse, comprimé en lame coupante. Région dorsale des élytres plus ou moins fortement ponctuée, olTrantune pubescence rare, très lîne, couchée, peu visible. Déclivité apicale raccordée aux parties dorsales i)ar une courbe régulière et complètement privée de tuber- cules marginaux, légèrement déprimée transversalement au niveau de son tiers inférieur, régulièrement et plus ou moins fortement ponctuée sur toute son étendue., glabre en apparence, mais offrant en réalité des poils rares et très fins, rabattus vers le bas, sauf dans la région de l'angle suturai où les poils sont courts et dressés. Dents juxtasuturales contiguës, comprimées latéralement, triangulaires, pointues, à peu près aussi hautes que larges à la base, insérées au milieu de la hauteur de la déclivité. Bourrelet suturai parallélépipé- dique, crénelé sur les bords. Pas de côte transverse accusée au bas de la déclivité. Gouttière apicale graduellement élargie en dehors. 544 P. Lesne. Angle suturai simple. Poitrine et abdomen très densément et très finement puhescents. Tibias postérieurs portant des soies dressées au côté externe. 6 Bord antérieur du pronotuni couvert d'une abondante pilosité dressée, grise, assez longue. Ponctuation des élytres moins forte que chez la ç. Front nettement quadridenté. ç Bord antérieur du pronotum avec des poils dressés assez courts et peu denses. Ponctuation de la région dorsale des élytres très forte, grossière le long de la suture. Dents latérales du front peu dévelop- pées ou nulles. Distribution gi'o(jraj)hit/uc. — Himalaya oriental, Manipour, Chine méridionale, Tonkin. Bhoutan anglais, Maria Basti (coll. Oberthûr et Muséum de Paris). Manipour [Dokertij in coll. Fi^y > British Muséum). Kouy-Tchéou {J.-ll. Chaffanjon in coll. OberthUr). Tonkin oriental, Luc-Nam. en février [L. Blaixe in coll. Ph. Frunrois). — 3 individus. Sinoxylon cucumella, n. sp. (Voir tabl. des espèces 6, 62, 68, 72, 74. — Fig. 538 du texte.) Long. 4,8-0,3 mill. — Parallèle, légèrement élargi en arrière, assez allonge. Noir, avec les élytres parfois teintés de rouge dans leur moitié antérieure, le bord antérieur et la suture restant bruns; (uni- cule des antennes roux, massue d'un brun foncé ainsi que les cuisses et les' tibias: tarses d'un brun roux. Front nettement quadridenté. offrant des soies dressées peu nombreuses plus ou moins longues. Suture fronto-clypéale nettement indiquée. Articles de la massue autennaire flabellifDrmes, très développés, glabres et brillants, le 2*^ ar- ticle dépassant notablement en largeur la longueur totale de la massue, mais n'atteignant pas la longueur de l'antenne. Prothorax à bords latéraux presque droits en arrière, ses angles postérieurs arrondis; bord antérieur avec quelques rares soies dressées; dent des angles antérieurs légèrement recourbée. Aire postérieure du pronotum cou- verte dans sa région médio-antérieure de grains écrasés squamiformes paraissant imbriqués. Écusson assez grand, subpentagone, assez line- raent ponctué, ses angles antérieurs parfois proéminents et denti- formes. Base des élytres en lame coupante entre l'épaule et l'écusson. Élytres brillants, absolument glabres sur toute leur surface, leur région dorsale assez densément et assez fortement ponctuée sur plus de sa moitié antérieure, grossièrement en arrière, au voisinage de la Revis ion des Bostrijchides. o45 suture et des bords de la déclivité postérieure. Celle-ci régulièrement convexe, plus ou moins fortement ponctuée, sans tubercules margi- naux à part une légère tubérosité au côté inféro-externe. Dents juxta^ suturales contiguës, comprimées latéralement, courtes, émoussées ou lobiformes, insérées au- dessous du milieu de la déclivité, sur un bour- relet suturai parallélépipédique crénelé sur les bords. Côte trausverse du bas de la déclivité va- guement indiquée. Postépipleure presque plan, à peine élargi latéralement. Flancs du prolborax peu densément pubescents. Tibias postérieurs „. ..„ „■ ' ' , ' Fig. o.j8. — Sui. cu- avec de courtes soies dressées en deliors. Dernier cumeila Déclivité segment abdominal simple. apicale vue de "^ (?) Bord inféro-apical des élytres simple. trois quarts. Tarses postérieurs portant de longues soies au côté interne. Ponctuation de la déclivité apicale fine et écartée. 9 (?) Bord inféro-apical des élytres subdenté au côté interne, un peu avant le sommet de l'angle suturai. Pas de longues soies aux tarses postérieurs. Ponctuation de la déclivité apicale forte et dense. Espèce bien caractérisée par son écusson grand et subpentagone, par l'absence de toute pubescence sur les élytres, par la forme et la position des dents juxtasuturales, par la forme en cul de chaudron de la déclivité apicale, etc. Distribution gêogniphiqni'. — llimala\a oriental et Tonkin septen- trional. Bhoutan anglais, Maria Basti (coll. Obcrthar). Bao Lac [Protat in coll. Ldioijc et Muséum de Paris). — 3 individus. Genre Xyloperlliodes, n. gen. (Voir tabl. des genres i, 8, 10.) ■ Corps assez allongé, parallèle ou très légèrement élargi en arrière. Front régulièrement convexe, sauf en avant où il présente une courte déclivité linement râpeuse ; complètement dépourvu de pilosité dressée, à part les soies interoculaires normales qui sont au nombre de 1 à 3 de chaque côté. Épistome tronqué' au milieu du bord antérieur, sans pilo- sité dressée. Dernier article des antennes allongé, plus d'une fois et demie aussi long que large, le i"" au moins aussi long que large. An- gles postérieurs du prothorax arrondis. Milieu de l'aire postérieure du pronotum glabre, couvert de saillies râpeuses ou de grains écrasés, o46 P. Lesne. ou marqué d'une sculpture simulant des écailles imbriquées. Élytres glabres, leur déclivité apicale offrant vers le centre deux dents juxta- suturales (quelquefois très réduites) et munie en outre, de chaque côté, de deux saillies voisines du bord supérieur et d'une carène marginale au bord inféro-latéral. Bord inféro- apical de l'élytre en forme de bourrelet, non ép&issi latéralement. Fossettes fémorales du métasternumbien accusées. Saillie intercoxale du i'^" segment apparent de l'abdomen étroite, parallèle, immarginée ou marginée seulement à la base ('). Dernier segment apparent de l'abdomen simple. Tibias postérieurs avec quel- ques longues soies en dehors, leur calcar postérieur grand, incurvé au sommet, dépas- sant le milieu du 2*^ article du tarse, le calcar antérieur des mêmes tibias très petit. Pilosité de la face interne des articles 2-3 des tarses postérieurs assez longue, peu dense, ne for- mant pas brosse, parfois mèlé(^ de quelques longues soies. Pas de caractères sexuels apparents. Ce genre, un des plus homogènes de la fa- mille, a de grandes affinités avec les Swoxylon : il se compose d'une douzaine d'espèces propres a rAlri(iue tropicale et australe et à Madagas- car, dont le faciès tout spécial rappelle surtout celui des formes de la série des Xylopertha. La manière dont varie la coloration des élytres paraît être constante. Chez certains individus de teinte claire on voit apparaître vers le rai- lieu du bord externe de l'élylre une tache brune ou noire, semicircu- laire, qui, en s'étendant, gagne la suture, envahit ensuite la déclivité apicale et, en dernier lieu, la base (^). .500 ."..V.l Fis. où9 et 560.— An- tennes des Xyloper- thodes nilidipennis (fig. .559) et X. cas- taneipennis ( fii;. 560). (Ij Chez les, Xyloperlhod es incertus et nilidipennis, la saillie intercoxale de l'abdomen est très pointue et même spiniforme au sommet. Ce caractère, qui est peut-être générique, n'est visible qu'après désarticulation de l'abdo- men. (2) Ces variations s'observent particulièrement bien chez le X. nitidipennis Murr. On pourrait citer des cas analogues chez divers autres types de Bos- trychides {Xylodectes, clc. . lit' vision des Dos trijch ides. o47 Les espèces se répartissent on quatre groupes de la façon suivante : X. nitidipennis } Afrifine Iropx.ili' ri anslralc; A', hova ) aJudiigascar. A", clavula X. iiicerlus X. disricolUs , Afii(iiie oricnlulo el australe. A', castaneipautis i A", evops ' A', nasifer ) A. graniilatus ) X. orlhoyoniK-i i X discedcns Région giiinécnne. X. (ihniphis ) TAHLK.Vr DES ESPÈCES. 1-(18;. Dents juxtasuturales do la déclivité postériouro conti- guos ou presijuo eontiguos a la baso, insérées cote à côte sur un liourrelel suturai commun. 2-(lo;. Dents juxtasuturales spiniformes, digitilormes, clavifor- mos ou submamillifornies, lisses à la face externe. Une seule soie intoroculairo do clia(|ue côté du front. Dent dos angles antérieurs du protliorax non ou faiblement unciformo. Déclivité apicalo non granuleuse. 3-(G). Dernier article de la massue anlennaire deux lois et de- mie ou trois fois aussi long que large (fig. 559) ('). forte ment comprimé et aminci en lame. Dents juxtasuturales régulièrement atténuées vers l'apex. Bourrelet apical des élylres légèrement sillonné en dessous au niveau do son épaississemont latéral. 4-(5). Dents juxtasuturales do la déclivité postériouro insé- rées à un niveau inférieur à celui des tubercules mar- ginaux do la paire inférieure. Ponctuation des élytres généralement tino et peu nette. Long. 4-6 mill X. nitidipennis Murray. 5-(4;. Dents juxtasulurali'S do la déclivité postérieure un pou plus longues et un pou plus épaisses que chez le nitidi- pennis, insérées au même niveau que les tubercules (1) 11 est préférable, pour apprécier ce caractère, de recourir à des mensu- rations exactes. 548 P. Lesne. marginaux de la paire inférieure. Ponctuation élytrale assez forte, bien marquée. Long. 41/2-o 1/2 mill X. hova, n. ^p. 0-(3). Dernier article de la massue moins de deux fois et de- mie aussi long que large (fig. 560). Tarses postérieurs portant une ou plusieurs longues soies au coté interne. 7-(10). Bord inféro-apical des élytres étroit, légèrement canali- culé au tournant externe. Milieu de l'aire postérieure du pronotum partiellement couvert d'une sculpture simu- lant des écailles imbriquées. 8-(9). Dents juxtasuturales, vues de dessus, un peu renflées au sommet (vues de prolil digitiformes), insérées sur un bourrelet suturai commun, mais très légèrement écartées à la base. Dos des élytres marqué de rides vermiculaires dirigées principalement dans le sens transversal, etpré- sentant en outre une ponctuation très fine et assez écartée. 2"" article des antennes à peu près aussi long que large. Long. 5-5, o mill X. clavula, n. sp. y-(8). Dents juxtasuturales coniques, régulièrement atténuées vers le sommet. Dos des élytres marqué d'une ponctua- tion dense et assez fine, non ridé. 2'^" article des antennes plus large que long. Taille plus faible : long. 4-5 mill.. X. incertus, n. sp. 10-(7). Bord inféro-apical des élytres assez épais, en forme de bourrelet convexe, sans trace de sillon au tournant laté- ral. Tarses postérieurs avec quelques longues soies au côté interne. Dos des élytres ponctué non ridé. Dents juxtasuturales strictement contiguës à la base. ll-(12). Dents juxtasuturales submamilliformes, renflées vers le milieu et présentant une pointe mousse apicale (fig. 564). 2« article des antennes plus large que long. Yeux de grandeur normale. Coloration liabituelle : tète et disque du pronoluui noirs, le reste du pronotum et les élytres d'un roux châtain. Long. 5-6 mill X. discicollis Fairm. 12-(11). Dents juxtasuturales subdigitiformes ou un peu atté- nuées au sommet, nullement renflées. 2'' article des an- tennes aussi long ou plus long que large. Tai'ses posté- rieurs portant quelques très longues soies au côté interne. • Taille 6-8 mill. 13-(14). Milieu de l'aire postérieure du pronotum orné d'une lievisioii (les Bostrijchides. o49 sculptiiro simulant dos écailles imbriquées. Yeux de gran- deur normale. Épines juxtasuturales su bdigili formes. Élylres d'un roux châtain, au moins à la base X. castaneipennis Fahr. 14-(13). Grains écrasés du milieu de l'aire postérieure du pro- nolum modérément déprimés et n'ayant pas l'aspect d'écaillés imbriquées. Yeux grands. Épines juxtasutu- rales graduellement atténuées vers le sommet. Élytres entièrement noirs X. evops, n. sp. lo-(2). Dents juxtasuturales nasiformes (tlg. 068, o69), granu- leuses à la lace externe. 2 ou 3 soies dressées de chaque côté du front, auprès des yeux. Dent de l'angle antérieur du prothorax unciforme. 16-(17). Déclivité postérieure des élytres non granuleuse, sa carène intV'ro-latérale raltacbée au rebord inférieur en formant avec celui-ci un angle obtus (tlg. "itîS). Long. 4,0-6 mill X. nasifer, n. sp. 17-(16). Déclivité postérieure couverte de grains circulaires brillants, sa carène inféro-latérale non rattachée à la marge inférieure (lig. o69'. Long. o-7 mill. X. granulatus, n. sp. 18-(1). Dents juxtasuturales écartées, insérées à quelque dis- tance de la suture, comprimées latéralement. Front por- tant de chaque coté une seule grande soie. Bourrelet su- turai de la déclivité nul ou faible. 19-(20). Dents juxtasuturales non excavées à la lace interne, triangulaires et très pointues au sommet. Milieu de l'aire postérieure du pronotum garni de grains râpeux non contigus Dernier article des antennes environ une l'ois et demie aussi long que large. SailUes marginales de la déclivité postérieure costiformes. Long. 3,5 mill X. orthogonius, n. sp. â0-(19). Dents juxtasuturales excavées à la face interne. Mi- lieu de l'aire postérieure du pronotum marqué d'une sculpture simulant des écailles imbriquées. Dernier arti- cle de l'antenne deux fois aussi long que large. SaiUies marginales de la décUvité postérieure brièvement costi- formes ou subspiniformes. 21 -(22). Carène latérale de la déclivité postérieure ne dépas- sant pas vers le haut le niveau' de la dent supéro-ex- terne; celle-ci assez forte, plus ou moins aUongée et costiforme. Long. 4-4,4 mill X. discedens, n. sp ooO - P. Lesne. 22-(âl). Carène latérale do la déclivité postérieure dépassant notablement vers le haut le niveau de la dent supéro- externe; celle-ci très petite, conoïde, papilliforme. Dé- clivité apicaie plus brusquement tronquée. Long. 4 mill. X. abruptus Lesne. Xyloperthodes nitidipennis *. (Voir tabl. des espèces 1, 2. 3, 4. — Fig. oo9 et 561 du texte.) Murray, 1867, in Ann. and Mng. of Nat. Hist., XX, p. î)4 (Col. of Old Cal., 1878, p. 117). — Lesne in Ami. del Mus. ck\ di Genova, sér. 3, II (1906), p. 414. politus* Quedenfeldt 1886. in lieii. eut. Zeitsrhr. XXX, |i. 327, pi. VIII, f. II ('). Race pUuiwtus " Fabr. 1871, in (Efi\ Yctcml-.-AkwL Fnrh., XXVIII. p. 66(5. Long. 4-6 mill. — Corps tantôt entièrement noir, avec les pattes et la base des antennes rousses, tantôt entièrement roux, à part la massue antennaire, le vertex et les épines suturales qui restent bruns. Il n'est pas rare de rencontrer des individus noirs présentant à la base de chaque élytre. une tache rouge semicirculaire dont le contour est par- l'dis très net et qui s'étend de la suture à l'épaule (-). Chez cette va- riété la teinte de la déclivité aiticale reste aussi foncée que celle des lianes des élytres. Front portant une seule soie interoculaire de chaque côté. 2' article des antennes légèrement allongé; articles de la massue fortement comprimés, à faces faiblement convexes, le dernier article près de 3 fois aussi long que large. Milieu do l'aire postérieure du pronotum muni de grains râpeux peu 561 bai serrés. Ponctuation des élytres assez Fin. 561 el .56:>. - Déclivité variable, généralement line, quelquefois apicaie vue de prolil chez les ^'^sez forte, d'autres fois presque obso- Xylop. nitidipennis (fi^. lète. Saillies marginales de la déclivité 501) et X. Iiova (fig. 562). postérieure de forme conique surbais- (1) Apule spadicea* Dej'ean Cat., 3= éti., p. 33i. 2) On a trouvé de ces individus dans le Toj;oland, le Gabon, l'Angola, à Kampala (Ouganda), etc. Revision des lioslnjcliides. ool soc, mousses, nullement costiformes, notablement écartées du bord supérieur de la déclivité. Dents juxtasuturales conliguës, parallèles, régulièrement atténuées vers la pointe et insérées à un niveau infé- rieur à celui des dents marginales de la paire inférieure. Dessous du corps revêtu d'une pubescence grise très fme et peu dense. En outre des variations que présente cette espèce dans sa coloration et dans la ponctuation des éi\ très, il en est d'autres aiïectant les dents juxtasuturales, qui arrivent à s'atrophier presque complètement ('). Les dents marginales de la déclivité ne partici[)ent |)as à cette ré- duction. Chez la race plagialm, la coloration est rousse avec le vertex noir et une grande tache semi-circulaire de même couleur sur les lianes des élytres. La massue anteunaire est brune ou roussàtre. Les grains de l'aire postérieure du priuiotura sont plus denses que chez la forme type et les épines suturales de la déclivité légèrement diva riquées. Elle est, pour le reste, semblable au nitidipennis. D'ailleurs elle se rattache au type par des formes transitoires. C'est ainsi que l'on rencontre dans l'Afrique orientale allemande (-) des individus possédant le mode de coloration du plagiat us avec les épines juxtasuturales et la sculpture du pronotum du nitidipennis. Il existe dans le sud de l'Afrique des variétés dont le corps est entièrement roux (•'), ou qui ont seulement le vertex noir ('*). Distribution géographiijue. — Espèce répandue dans les contrées de la côte occidentale d'Afrique depuis la colonie de Sierra Leone jusqu'au Loanda; du côté de l'Est elle gagne l'Abyssinie méridionale par le bassin du Congo et celui du Haut-Nil. La race plagiatus habite les par- ties méridionales do l'Afrique orientale depuis la Colonie du Cap jus- qu'aux régions voisines du Kilimandjaro, régions où elle tend à pren- dre les caractères de la forme type. Sierra Leone, Freo Town (.1. Moajnerijs in coll. Oberthitr). Libéria, Côte de l'Ivoire, Côte de l'Or, Togoland, Nigeria, Cameroun, Guinée es- pagnole, Gabon, Congo belge, très répandu. Loanda (coll. Fairmaire). Intérieur de la Côte de l'Ivoire : Bouaké (C"'" Le Magnm in coll. (Ij Cameroun, Johann All)reclil Holie {L. Conradl in coll. /?. Obcrtluir); Gabon (coll. Ik'del); Kouilou {A. Mocquerij^ in coll. Oberthiïr). Congo belge, rivière N'Gamle {A. .\foc(/aenjs in Musée de Hruxelles et Muséum de Paris). (■>) N'gourou [Leroij in coll. Obertlùlr); Mliontla, Ouzigoua [A. Ilucquavd in coll. Oberihûr). (3) Baie Delagoa (//. Junod); Ainatonga (Musée de Cape Town), etc. (4 Transvaal, Pietersburg (J.-P. Creyoe in Brilish Muséum). 552 P. Lesxe. Ph. Franrois) et Assikasso [Bonhoure in coll. Bedel). Togoland, Bis- inarckburg {L. Conradt in Musée de Berlin et Musée entomologique de Berlin). Cameroun [Conradt in Musée entomologique de Berlin); Cameroun S. E., vallée de la N'Goko [J.Jobit in coll. Fleiitiaux). Fran- ceville [de Brazza in Muséum de Paris); Brazzaville, en juillet (Mis- sion Chari-Tchad in Muséum de Paris); Léopoldville (Musée de Bruxelles et coll. Clavareau); Nouvelle-Anvers (coll. Oberthiir); Haut- Oubanghi {Clozel in Muséum de Paris): Bangui et Krébedjé (Mission Chari-Tchad in Muséum de Paris); Ibembo, sur le Haut-Itimbiri [Duvi- vier m Musée de Bruxelles); Stanley falls {G. v. Boon in Musée de Leyde). Ouganda, Kampala (D'' F. Eichelbaum; D'" Ansorge in coll. Oberthïir). Abyssinie méridionale {Ch. Michel et M. Potteriw Muséum de Paris); Gallas Aroussi, Ganale Goudda [V. Bottego in Musée de Gènes). Tanganyika, Kibanga ^coU. Fairmaire] ('). Bace plogiatus. Colonie du Cap, Kowie (Musée de Cape Town). Ca- trerie )/. WaJilberg). xXatal (Musée de Berlin; Musée de Vienne; D'' Ch. Martin : Ho^\ick {.I.-P. Cregoe in British Muséum). Zoulouland (coll. Oberthiirj. Amatongaland, en janvier (Musée de Cape Xown). Lourenço Marquez j^D"" Ch. Martin). Baie Delagoa [H. Junod in coll. Bugnion). Transvaal, Pietersburg [J.-P. Cregoe in British Muséum). Bassin infé- rieur du Zambèze, vallée du Muza, 1.000 à 1.1000 mètres d'altitude [G. Vasse in Muséum de Paris). Afrique orientale allemande : Oukami (coll. Oberthiir); Ouzigoua, Mhonda [A. Hacquard in coll. Oberthiir) : Ngourou [Lerog in coll. Oberthiir]-, Kihmandjaro (Musée entomologique de Berlin), Tchagaland [T. Paesler in Musée de Berlin). Xyloperthodes hova, n. sp. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 3, 5. — Fig. 562 du texte.) Long. 4 1/2-5 1/2 mill. — Cette espèce ne diffère de la précédente que par sa forme un peu plus courte, par les grains du milieu de l'aire postérieure du pronotum plus serrés, par la ponctuation des élytres moins fine et très nette, par les saillies marginales de la déch- vité postérieure plus furtcs, un peu costiformes et plus rapprochées des bords de la déclivité, enfin par les dents juxtasuturales un peu plus longues, un peu plus épaisses, et insérées au niveau de la paire ;1) Nous relevons les données suivantes quant aux dates de capture : en janvier el février dans l'Ouganda, en ujars dans le Pays des Gallas, en mars et avril à Bismarckburg, en mai-juin à Léopoldville, en juillet au Cap Saint-Jean, en août à Bangui, en août et se])tembre à Ibembo, en octobre à Krébedjé. Revision fies Bostvijchides. oo3 infrrieuro dos saillies marginales. Le corps est entièrement noir, avec les cuisses et le fiiniciile des antennes roux. Distribution géograplnque. — Madagascar. Bk'go Sunrci [Bon temps u\ coll. Fninmiire), 1 indiv.: environs de Mevatanana {//. Verrier in coll. Fainiuvire), 3 indiv.: Madagascar sud (67*. Alluaud). 1 indiv.: Androy septentrional, Imanombu, dans un arbre mort, au commencement de juin (D'' Decorse in Muséum de Paris), 1 indiv. Xyloperthodes clavula, n. sp. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 6, 7, 8. — Fig. o63 du texte.) Long. o-o,o mil!. — Tète, poitrine, abdomen et dents juxtasuturales des élytres noirs; banclies, cuisses et funicule des antennes roux; massue antennaire, tibias et tarses bruns; protborax et èlytres tantôt noirs en entier, tantôt d'un brim cbàtain avec le disque du pronotum et la déclivité apicale plus obscurs. Une seule soie dressée de chaque côté du front. Dernier article des antennes un peu plus de deux fois aussi long que large. Aire posté- rieure du pronotum ornée au milieu d'une sculpture simulant des écailles imbriquées. Dos des élytres uiarqué de rides vermiculaires di- rigées principalement dans le sens transversal et présentant en outre une ponctuation très fme et assez écartée. Ponctuation de la décli- vité apicale assez forte et très nette, sans rides dans les intervalles. Saillies marginales de la même déclivité situées au bord supé- rieur même, assez proéminentes et ayant la forme de dents obtuses, un peu plus épaisses que chez le diseicollis. Dents juxtasuturales ''''g- ^^s. — Déclivité insérées sur un bourrelet suturai commun. apicale vue de dessus mais légèrement écartées à la base, clavifor- chez le Xyl. clavula. mes (vues de dessus), digitiformes (vues de proiil), et situées à un niveau un peu inférieur à celui des dents mar- ginales de la paire inférieure. Rebord inférieur de la déclivité plus mince que chez le diseicollis. Espèce caractérisée principalement par la forme des dents juxtasu- turales et par la sculpture de la région dorsale des élytres. DistriMition (jeo(jr(ipJti(jue. — Afrique orientale allemande ; Zanzibar. Ousauibara, « Plantage Nguelo » (Muséum de Paris); Oukami (coll. Bedel). Zanzibar (Musée entomologi(iue de Berlin). — 4 individus. oo4 I^- Lesne. Xyloperthodes incertus, n. sp. (Voir tabl. des ospèces 1, 2, 6, 7, 9.) Long. 4-0 mill. — Parallèle, de forme un peu plus étroite que le nitidipennis. Dessus du corps variant du roux au noir; tète, râpe pro- thoracique et dessous du corps noirs ou brun foncé; antennes rousses à la base, la massue brune; pattes rousses avec les tibias souvent I)rnns. Front présentant do chaque côté une grande soie dressée di- rigée obliquement en dedans. Antennes plus courtes que chez le /*///- dipennis, leur 2^ article transverse; articles de la massue épais, con- vexes sur leurs faces, le dernier 2 fois aussi long que large. Sculpture en écailles imbriquées du pronotum limitée à un espace médian très réduit. Ponrtunlinn des élylres dense et assez fine. Tubercules margi- naux de la déclivité postérieure mousses, légèrement costiformes, situés très près du bord supérieur; dents juxtasuturales contiguës. courtes, régulièrement atténuées vers le sommet, pointues, légèrement divergentes. Bord inféro-apical des élytres brièvement canaliculé au tournant externe. Articles 2 et 3 des tarses postérieurs portant chacun une longue soie au côté interne. Pubescence de Tabdomen rousse, soyeuse; soies dressées des côtés de l'abdomen nombreuses. DisInbutioH géographique. — Cette espèce hal)ite le sud de l'Afrique, Colonie du Cap et Transe aal; mais elle doit remonter vers le Nord jusqu'au voisinage des limites septentrionales de la faune tropicale puisqu'on l'a rencontrée dans le bassin méridional de la Mer Rouge ('). Afrique du Sud (D"^ Smith in British Muséum). Colonie du Cap (Musée de Cape Town); Cap de Bonne-Espérance {Verrcaux in Muséum de Paris; coll. Fairmaire; coll. Oberthii)-); Transvaal, district de Ley- denburg (Musée de Cape Town;. Erythrée, Keren, en mars [Ragazzi in Musée de Gènes;, un individu. Xyloperthodes discicollis *. (Voir tabl. des espèces 1, 2. 6, 10, 11. — Fig. o64 du texte.) Fairmaire 1893, in Ann. Soc. eut. Belg.. XXXVII. p. 27. (I) L'exenqilaire recueilli à Keren diffère par sa coloration des spécimens sud-africains. Il est noir avec les élytres dun roux cliàtain rembruni en ar- rière; la base el les côtés de l'aire (lostérieure du pronotum sont d'un rouge roux ainsi que les pattes. Ce mode de coloration rappelle beaucoup celui de X. discicollis, espèce que l'on rencontre un peu plus au Sud, dans le Tigré. Révision des Bostrijchiiles. ooo Long. 0-6 mill. — THe, poitrine, ai)domon, dents juxlasuturales des ('■lytres et disque du pronotum noirs ou brun foneé, le reste du pro- liiorox et les éiUres d'un roux châtain: funicule antennaire. hanelies l't cuisses roux; massue antennaire brune; tibias et tarses brunâtres, i'arfois une teinte brune en forme de tache semicirculaire occupe une ;irande partie du tlanc des ëlytres. Une seule grande soie iuteroculaire de chaque côté du front. Yeux de grandeur normale, i" article de l'an- tenne transverse; dernier article de la massue un peu plus étroit f|ue les précédents, un peu plus de deux fois aussi long que large. Grains écrasés de l'aire posté- rieure du pronotum n'aiïectant la forme d'é- cailles imbriquées que dans une région très ré- duite. Dos des ëlytres densénient, et assez forte- ment ponctué, non ridé; ponctuation de la décli- vité postérieure assez furte. Saillies marginales de la même déclivité très rapprochées du bord, très brièvement costiformes, mousses; dents juxtasuturales contigués à la base, divergentes, renflées au milieu et terminées en pointe mousse, rapi'relant la forme d'une mamelle. Rebord infé- rieur de la déclivité assez épais. Tarses postérieurs awc quelques grandes soies an coté interne. Distribution géographique. — Abyssinie (coll. Mniszech > Oberthitr): Tigré [Scliimper in ^luséum de Paris); Choa coll. Fairmaire): An- lotto, en novembre (Tnirerxi in i>[iisée de Gènesl. Fig. .")()4. — Déclivité, aiiicaie du Xyl. (liscicoUis vue de trois quarts. Xyloperthodes castaneipennis "■■". (Voir tabl. des espèces 1, 2, 6, 10, 12, 13. — Fig. o60eio6o du texte.) Fâhra'us 1871, in Œfv. Veteiisl-.-Al(uI. Forh., XXVIII, p. (JOtj. Long. 0-8 mill. — Tête, prothorax et élytres noirs ou brun foncé, à part la base des élytres ([ui est occupée par une bande d'un roux châtain plus large au milieu que sur les côtés; poitrine, abdomen, an- tennes et pattes roux; tibias et tarses brunâtres. Chez certains indi- ^idus la déclivité apicale des élytres prend une teinte brun châtain; chez d'autres, les élytres sont entièrement châtain, sauf les épines juxtasuturales qui sont noires. Front muni de quelques denticules et portant de chaque côté une grande soie située au voisinage de l'œil. Yeux de grandeur normale. 2"^ article de l'antenne aussi long ou plus long que large; les o petits 556 P. Lesne. articles du fiinicule. pris ensemble, plus longs que le 1"'' article de la massue; articles de la massue épais, renflés, d'une coloration roux clair, le dernier moins de deux fois aussi long que large. Sculpture du milieu de l'aire pos- ;.;, térieure du pronotum simulant des écailles imbri(juées. Ponctuation des élytres forte, peu dense. Saillies marginales de la déclivité pos- térieure épaisses, costiformes, situées sur le bord môme de la déclivité; épines juxtasutu- rales contiguës à la base, assez divergentes, arrondies en forme de doigt à l'extrémité, insérées au niveau des saillies marginales de la paire inférieure; rebord inférieur de la dé- clivité épais. Pubescence de l'abdomen rousse, soyeuse. Tarses postérieurs avec quelques très longues soies au côté interne. Fiji. 565. — Tèle et portion antéiieuredii pioltiorax VHS de pro- fil cliez \o\'yl. casia- tieipennis. Distrilnition géographifjur. — Afrique sud- orientale. Nyassa (Brilish Muséum). Zambèze [Durand in Muséum de Paris). Transvaal septentrional, Shilouvane près Leydsdorp [H. Junod in Muséum de Paris, coll. Bmjnion, coll. Oherthiir) et Pietersberg (Musée de Cape Town). Cafrerie (J. Wakiberg in Musée de Stockholm, type; Musée de Hambourg). Colonie du Cap : Kowie (Musée de Cape Town); baie d'AIgoa (D"" //. Brauns in coll. Bedrl); Cap de Bonne-Espérance (British Muséum; Musée de Berlin). Xyloperthodes evops, n. sp. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 0, 10, 12, 14. — Fig. oGG du texte.) Long. 7-8 mill. — Entièrement noir en dessus antennes et pattes roux ou roussâtres. Très voisin du A', rastaneipennis dont il diffère, outre sa coloration, par les grains de l'aire postérieure du pronotum moins forte- ment déprimés, arrondis ou ovalaires, séparés les uns des autres et ne simulant pas des écailles imbriquées, et par les dents juxtasu- turales amincies aii sommet. Les yeux sont remarquablement développés et plus gros que chez aucune autre espèce du genre. Le rebord poitrine, ahdomen, Fli;. .jG6. — Xjjl. evops. Déclivité apicale vue de profil. Révision des Bostrychides. oo7 inférieur de la déclivité apicale est épaissi comme chez l'espèce pré- cédente et les tarses postérieurs portent aussi de longues soies au côté interne. Distribution géographique. — Zambézie et Angola. Haut-Zambèze (E. Fou in Muséum de Paris); Maclionaland (British Muséum) : Salisbury (Musée de Cape Town); Rliodésia méridionale, Sebakwe (Musée de Cape Town). Benguela {Wellmann in Musée en- tomologique de Berlin). — 8 individus. Xyloperthodes nasifer, n. sp. (Voir tabl. des espèces 1, lo, 16. — Fig. o67 et 568 du texte,) Long. 4 1/2-6 mill. — Tète, prothorax, poitrine, base de l'abdomen et pattes bruns; élytres châtains ou roux; anten- nes rousses avec la massue brune ou brunâtre; extrémité de l'abdomen souvent rousse. Quelque- fois le corps est entièrement noir. Front portant de chaque coté un groupe de 3 soies dressées. Yeux de grandeur normale. Massue antennaire courte, son dernier article de lon- gueur variable (de une fois et quart à près do deux fois aussi long que large). Angles antérieurs du protliorax armés d'une dent unciforme. Sculpture de l'aire postérieure du pronotum si- mulant des écailles imbriquées. Ponctuation de la région dorsale des élytres forte et dense, celle des parties latérales des mêmes organes encore plus forte. Sculpture de la déclivité apicale formée de points circulaires enfoncés assez larges, mêlés de points plus petits surtout vers le bas. Tubercules mar- ginaux de la déclivité costiform<>s; dents juxta- suturales contiguës, accolées l'une à l'autre, ayant la forme d'un nez busqué, leur face externe gra- nuleuse, leur sommet lisse. Carène inféro-latérale de la déclivité mince et très nette, rattachée à la marge inférieure et formant avec celle-ci un angle obtus; rebord inférieur plus mince que chez le A', castanei- pennis. 8 Fig. 567. Xyl. nasifer. Fig. 5G8. — Xyl. nasifer. Déclivi- té apicale vue de profil. So8 P. Lesne. Distribution (lèographique . — Madagascar [Cntat, etc. in Muséum de Paris; Brilish Muscum; Musée entoraologique de Berlin; coll. Be- flel) : Taniatave (Muséum de Paris); Tananarive (C. Schnvfnss); forêt d'Ikrngo, S. E. de Fianarantsoa, en fin mai {G. GraïuUdier in Muséum de Paris); Fort-Dauphin [Ch. AUuaud). — Nombreux exemplaires. Biologie. — On a trouvé une fois cette espèce dans le bois de la Vigne ('). Xyloperthodes granulatus, n. sp. (Voir tabl. des espèces 1, lo, 17. — Fig. oGO du texte.) Long. 5-7 mill. — Cette espèce est très voisine du .Y. nasifer; elle n'en diffère que par les caractères suivants. La déclivité apicale des élytres est entièrement couverte de petits grains arrondis, sail- lants, et sa carène inféro-latérale n'est pas rat- tachée au rebord inférieur, en sorte que le sillon marginal de l'élytre n'est aucunement interrompu au tournant apical. La granulation de la déclivité apicale est tout à fait caractéristique de l'espèce actuelle. Les individus examinés par nous appartien- Fj,,. 569. —Xyl. (jra- n^Qt îi deux formes très distinctes Ceux de la nufafvs. Déclivité région de Diego Suarez ont les élytres brillants apicale vue de trois et ponctués, sur leurs parties dorsales, comme (l"^'''^- chez le A', nasifer; les tubercules marginaux de la déclivité apicale sont cariniformes et peu saillants; la coloration est variable, les élytres étant largement teintés de roux en avant ou bien tout noirs avec le bord basilaire rouge. Dans le pays Sihanaka (Antsianaka) l'insecte est mat en dessus et tout noir, y compris les cuisses et les antennes, mais présente quelquefois une tache rouge aux élytres; la ponctuation du dos des élytres est beaucoup plus forte et plus serrée que chez les individus de Diego- Suarez et les tubercules marginaux de la déclivité apicale sont plus saillants; la granulation de la même déclivité est plus dense; l'aire postérieure du pronotum offre quelquefois un sillon médian. Malgré leur dissemblance ces deux formes ne paraissent pas spécifiquement distinctes; mais la seconde mérite une dénomination spéciale (X. gra- nulatus sianakensis n. subsp.). Distribution géographique. — Madagascar. (t) L. Planclion in coll. V. Mayet. Hrrision des Uostruchideiy. oo9 Forme type : Diego Suarez, en juillet {Ch. Alluuud in Muséum de Paris), 1 indiv. Diego Suarez (coll. Bedel), 1 indiv. Camp d'Ambre (D'' Sicnrd; Muséum de Paris). Race siaudkeusis : Aiitsianaka el lac Alaolra iPenvt in coll. (Hin- tliiir). 8 individus. Xyloperthodes orthogonius, n. sp. (Voir labl. des espèces 18, 10. — Fig. o70 du texte.) Long. 3 1/2 mill. — Corps relativement étroit, remarquablement parallèle; brun, plus foncé sur l'aire postérieure du pronotum et sur les lianes des élylres; pattes el antennes rousses. Une seule soie dressée de chaque coté du front. Articles de la massue aolennaire courts, le dernier environ une fois el demie aussi long que large. Milieu de Faire postérieure du pronotum garni de grains râpeux non contigus. Ponctuation dor- sale fine mais nette sur la région dorsale, plus forte sur la déclivité apicale et sur les côtés. Saillies marginales de la déclivilé postérieure cosliformes, situées sur le bord même de la dé- clivité; dents iuxlasuturales écartées à la base, .,. ..,-, . ,, non insérées sur uû bourrelet suturai, compri- orilwgoaius. Dé- mées dans le sens latéral, convexes et lisses à cliviié apicale vue la face externe, non excavées en dedans, régu- de irois (juaiis. lièremenl triangulaires et terminées en pointe line, acérée. Rebord inférieur de la déclivité mince. Distribution (jéoijraphi Oberthiiv), 1 indiv. Brazzaville, en juillet (D"' Decorse in Muséum de Paris), 1 indiv. Sierra Leone : Free Town (A. Mocquerys in coll. Obertliilr), 1 indiv. Xyloperthodes abruptus *. (Voir tabl. des espèces 18, 20, 22. — Fig. o71 du texte.) Lesne 1906, in .1;/». (M Mus. Civ. di Cetiova, s.'-r. 3. II (1906), p. 414, lig. Long. 4 mill. — Tète, prothorax, ély- tres, mésothorax, épisternes métathora- ciques et massue antennaire noirs; mé- tasternum, abdomen, funicule des an tenues et pattes roux; tibias brunâtres. Très voisin du .Y. discedens, mais plus étroit et avec la troncature apicale des Fig. .-,71. - xylop. abrup- ^dytres plus abrupte. La carène margi- tns. Déclivité apicale de "^^^ ^^ la déclivité postérieure s'allonge 1 élyire droit vue de trois vers le haut et dépasse le niveau des quarts. dents submarginales de la paire infé- Révision des^ Bosfrijchides:. 561 rieure. Celles-ci sont petites, conoïdes, à base circulaire, nullement comprimées; quant à celles de la paire supérieure, elles sont très ré- duites et apparaissent comme de minuscules papilles sur le disque de la déclivité. Les autres caractères sont identiques à ceux du A', discedens. Distribution géographique. — Guinée portugaise méridionale, Rio Cassine, décembre-avril [L. Fea in Musée de Gènes), 1 individu. rïCOGK.UMIlE FIKMIN-DIDOT ET C" W^ : ^S€ L& Société entomologiqne de France tient ses séances ies 2* et 4* mer- credis dr cliaiiiie mois exce|>té eaaoïU et septembre), à S heures 1/2 du soir, «a siège social, Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28. Elle publie : 1» Les Annales (4 fascicules par an arec planches et figures). 2° Le Bulletin (bi-mensuel arec figures). La cotisation aonnelle à la Société entomologiqne de France est filée : pour recevoir franco les Annales et le Bulletin, à . . . . 25 fr. Le» membres étrangers paient 1 fr. de plus. . 26 fr. Tout membre payant une somme de 300 francs est nommé Membre à tIs. Il na [«Ins de cotisations à solder, reçoit franco les Annales, le Bulletin, eX, à dire de prime gratuite, une série de dix volumes des Annales parmi ceux à prix réduit restant encore en magasin. Les établissements publics et les sociétés scientifiques de la France et de l'étranger peuvent se faire inscrire sur la liste des Uetnbres de la Société. -c^é?^ Typographie Firmin-Didot et C". — Paris Revision des Coléoptères de la famille des BOSTRYCHIDES Pah p. LESXE. 6" Mémoire : Uinupalinae et Apatinae ' . avec les planches 13 à 17 (3 à 7 de la Revision'. DINAPATINAE H. Caractères de la sous-tribu. — Corps allongé. A eux assez for temont surélevés à angle droit à leur bord postérieur. Labre rec- tangulaire, transverse. Mandibules toutes deux atténuées en pointe et chevauchant au sommet lorsqu'elles sont fermées. Antennes de 10 arti- cles, le !'"'■ article gros et assez court, le 2' court, les 3''-7'^très courts, largement transverses. 8'-10- grands, fortement transverses, formant la mas- sue ; i"" et 2^' articles de la massue calcéif ormes, brillants et presque lisses sur un large espace médian, leur lobe interne très densément poreux sur toute sa surface. Prothorax sans suture la- térale, mutique tout le long de son bord anté- rieur (c5 ç). Pronotum modérément convexe, faiblement déclive en avant, moins de deux fois t- .-„ aussi long que le prosternum (cavités cotyloides \y^.-^ y^^. j^^^ . comprises). Épaules non carénées en dehors. derniers articles de Mésosternum et métasternum non en contact au l'antenne, face pos- côté externe de la hanche intermédiaire. Saillie térieure. (1) Les Mémoires 1-5 ont paru > L'épo(iue d'apparition de l'adulte se place vers le mois d'août. Larve. — Décrite et figurée parHorn {Tmns.of the Amer. eut. Soc, XIII, 1886, p. 3, pi. I, f. 0-12), cette larve, qui atteint une taille double de celle des exemplaires primitivement étudiés {^), est surtout remar- quable par ses ongles tarsaux bifides. Elle ne possède pas d'ocelles. APATINAE. Caractères de la sous-tribu. — Corps allongé, parallèle. Yeux à peine surélevés en arrière et sans former d'angle rentrant. Labre transverse, trapézoïde, légèrement élargi en avant, quelquefois rétracté et visible seulement en petite partie. Mandibules cbevauchant à l'apex lorsqu'elles sont fermées, d'ordinaire toutes deux pointues au sommet, celle de droite parfois tronquée et conformée en gouge à l'extrémité (^). Sous-menton très court, transverse, simple, quelquefois membraneux, situé dans un plan presque perpendiculaire au plan ventral et formant un angle très accusé avec le men- ton; celui-ci allongé, membraneux. Antennes comptant normalement 10 articles, le l""long, le 2'^ beaucoup plus court que le 1'^'', un peu allongé, les o suivants petits, graduellement élargis, les 3 derniers grands, formant la mas- sue, tous trois transverses, très épais et (1) C'est-à-dire dans les troncs dont le revê- tement naturel de feuilles mortes a été brûlé. (2) Cf. E.-A.Sctiwarlz in Ent. Aews (Philadel- phia), X, 1899, p. 89. note. 575 57i (3) Itarenient les mandibules des Apatihae Apate monachus r^. An- sont toutes deux larj.'ement tronquées au sommet ; tenne, vue par la face il semble qu'il s'agisse, dans ce cas. d'un phé- postérieure (fig. 574) et nomène d'usure. externe (fig. 575). 478 P. Lesne. comme renflés, presque entièrement criblés de pores sensoriels très serrés (sauf chez certains Xi/lomedes c?) ; 2<^ article de la massue calcéi- îorme. Pro thorax dépourvu de suture latérale. Pronotum plus de deux fois aussi long que le prosternum (cavités cotyloïdes comprises), fortement déclive en avant; lobe prosternai faible ou nul; cavités cotyloïdes antérieures largement ouvertes en arrière. Élytres plus de deux fois et demie aussi longs que le prothorax ; épaules non carénées au côté externe; renflement suturai de la. déclivité ne portant jamais de dents ni d'épines. Méso et métasternum non en contact au bord externe de la hanche intermédiaire ('). Lobe intercoxal du l^'" seg- ment apparent de l'abdomen conformé en carène ou en lame, sans dilatation en forme de plateau le long de son arête ventrale. Hanches antérieures exsertes, saillantes, subglobuleuses, cuboides ou conoï- des. Calcar antérieur des tibias postérieurs de moitié plus court que le calcar postérieur. Articles 3 et 4 des tarses généralement sécurifor- mes ou subsécuriformes ; articles 2-4 munis presque toujours, près de l'apex, d'une brosse plantaire formée de poils très denses et très fins (■-). Onychium saillant, allongé, portant des soies à l'apex. (5 Un uncus ou une corne uncinée à chacun des angles antérieurs du prothorax. Dernier segment abdominal simple, réguUèrement arrondi en arc de cercle au bord postérieur. ç Corps plus aUongé que chez le c?, tète et prothorax moins grands; yeux plus développés; calcar des tibias antérieurs un peu moins grand que chez le cJ. Dernier segment abdominal apparent largement tronqué ou échancré à son bord postérieur où il porte une frange très serrée de poils d'un roux brun, claviformes, frange doublée de poils de même nature, mais insérés à un niveau supérieur, plus longs que les pre- miers et recourbés en dessous. Ovipositeur extrêmement court, plus large que long. Ces caractères contribuent à donner une physionomie bien parti- culière aux Apatinae. Les plus importants d'entre eux sont, en pre- mière ligne, la conformation de l'ovipositeur, puis celle des antennes et des tarses, enfin les particularités olTertes par la lèvre intérieure et par le lobe intercoxal de l'abdomen. (1) Voir les figures 3C et 37 du texte, in Ann. Soc. eut. Fr. [1898], p. 440. (2) Les articles 2-4 des tarses chez les lJostr\chides autres que h's,Apatiiix sont généralement dilatés très graduellement vers l'apex, et les poils qu'ils portent vers l'extrémité apicale de leur face plantaire ne forment pas de brosse dislincte du reste de la vesliture sous-tarsienne. Comparer les figures 3S-i2 du 3« Mémoire (Ann. Soc. enl. Fr. :1898], p. 440). Revision des Bostrijchides. 479 Les Phonapate, ceux des Apatinae qui sont le plus avancés en évo- lution comme en témoignent la conformation de l'abdomen et la pré- sence d'un appareil stridulatoire chez la 9, ont un épistome profondé- ment échancré en avant. Il est intéressant de noter que les représentants des deux autres genres à' Apatinae, Apate et Xijlomedes, tendent à acquérir ce caractère si l'on en juge par la fréquence assez grande des individus chez lesquels l'épistomeestémarginé. Cette échancrure parait être essentiellement accidentelle; le plus souvent l'épistome semble avoir été brisé. Il laisse à découvert l'articulation du labre comme .576 577 Fig. 576. — Extrémité de l'abdoiiien, vue de prolil, chez VApale terehrans Ç. — Fig. 577. Extrémité de l'abdomen, vue de dessous, chez le Phonapale andriana '+. — VII t, VIII t, 7« et H« tergites; VII s, VIII s, ?« et 8'= stér- ilités; ov, ovipositeur. chez les spécimens de Phonapate dont le labre n'est pas profondément rétracté. Ces faits s'observent par exemple chez les Apate terehrans et A. monachiis. Chez les Xi/lomedes, l'épistome est divisé en deux parties par un sillon transverse densément ponctué. La portion antérieure, de forme irapézoide, n'est qu'une mince lame chitineuse protégeant l'articulation du labre; c'est elle qui se trouve brisée ou asymétriquement éclian- crée chez d"assez nombreux individus. Les Apatinae habitent l'Afrique entière, Madagascar, l'Asie anté- rieure et la région indo-malaise jusqu'à Gélèbes. Deux espèces afri- caines ont été introduites en Amérique. T.\BLEAU DES GENRES. l-(4) — Abdomen sans sutures pleurales au bord latéral de chaque segment; son premier segment apparent n'offrant pas de carènes transversales limitant en arrière les ca- 480 P. Lesne. vités où sont logées les hanches postérieures. — Q Pas d'appareil stridulatoire prothoraco-génual. 2-(3) — Élytres sans brusque troncature en arrière ni ner- vures dorsales en saiUie; leur déclivité "iostérieure insensiblement reliée aux parties dorsales et dépourvue de tubercules marginaux. Épistome plus ou moins échancré au bord antérieur, sans dent médiane. — c5 An- gles antérieurs du prothorax prolongés chacun en une corne infléchie, uncinée à l'extrémité (fig. 578 et 584). Calcar des tibias antérieurs très développé et fortement recourbé en crochet (fig. 579). — ç Front armé de chaque côté, en arrière, d'une forte saiUie en forme de corne ou de lobe épais, dirigée vers le haut (pi. 3, f. i. ^ à 3) G. Xylomedes Lesne. 3-(2) — Élytres brusquement tronqués en arrière, leur décli- vité apicale offrant, à son bord supérieur, deux ou trois paires de saiUies dentiformes ou non, formées par l'ex- trémité des nervures (pi. 5, f. 1 à 9). Bord antérieur de répistome normalement entier ('), muni généralement d'une saillie dentiforme en son milieu (fig. 585), ou bien largement et très brièvement lobé. — (5 Angles anté- rieurs du prothorax armés chacun d'une dent uncinée, mais non prolongés en cornes. Front normalement glabre. — Q Front dépourvu de cornes postéro-latérales. G. Apate Fabr. 4-(l) — Abdomen présentant des sutures pleurales au bord latéral de chaque segment; son l*^"" segment apparent parcouru de chaque côté, dans sa largeur, par une carène limitant la cavité où se trouve logée la hanche postérieure (fig. 609) [sauf chez le P. deserti Sem.]. — c5 Front couvert d'une pilosité dressée plus ou moins abondante. — 9 Un appareil stridulatoire composé d'une série de carinules tranchantes situées au-dessous de l'angle postérieur du prothorax, et d'une aire couverte de cannelures très fines et très serrées, occupant, sur la cuisse antérieure, la face antérieure du genou (pi. 7, f. 1 et 2) G. Phonapate Lesne. (1) Il n'est pas très rare que le bord antérieur de l'épislome soit échancré chez les Apate, mais cette échancrure est essentiellement accidentelle. Nous avons parlé de ce fait plus liaut, dans les généralités. Revision des Bostrychides. 481 Genre .Vyloiiiedes. (Voir tabl. des genres 1, 2.) Lesne 1902, in l. leille XXX, p. 118 et 119. Corps brun ou d'un brun roussàtre plus ou moins foncé. Épistome inerme, plus ou moins profondément échancré au bord antérieur. Mandibules (sauf des exceptions rares et individuelles) toutes deux pointues au sommet. Élytres moins convexes que chez les autres genres àWpatinae. sans brusque troncature en arrière ni nervures dorsales en saillie, leur déclivité postérieure régulièrement convexe et privée de tubercules marginaux. Bord inféro-apical des élytres den- ticulé. Abdomen sans sutures marginales ni carènes limitatives aux cavités coxales de son premier segment apparent ; saillie intercoxale de ce même segment en forme de carène coupante, obliquement ascen- dante eu avant et masquée par les hanches postérieures. Tibias anté- rieurs et surtout les intermédiaires et les postérieurs n'offrant que de très petits denticules au bord externe. Articles 2-4 des tarses non ou à peine sécuriformes, leurs brosses plantaires bien distinctes, mais formées de poils très courts. (5- Corps plus court que chez la ç. Tète grosse; yeux relativement petits et peu saillants. Front simple, convexe, sillonné longitudinale- ment au milieu. 1*'' et 2^ articles de la massue antennairesans grandes fossettes infundibulifor- mes. Angles antérieurs du prothorax prolongés chacun en une corne infléchie recourbée en crochet à l'extrémité, la pointe de ce crochet comprimée en lame dans le sens dorso- ven- tral; une seconde dent également laminiforme et tranchante s'insère sur la face antérieure de la corne prothoracique à quelque distance au-dessus du crochet terminal. Déclivité antérieure du pronotum régulièrement convexe, semée de dents de râpe. Éperon Ann. Soc. ent. Fr., lxxviii [1909]. .33 .571» ig. 578 et 579. — Corne prothoracique du Xy- lomedes Carbonnieri, vue par la face externe (fig. 578); tibia (vu par la face antéro-exlerne) et tarse (vu de dessous) antérieurs, chez le Xylo- medes rufocoronata rr^ (lig. 579). 482 P. Lesne. apical externe des tibias antérieurs très long et très aigu, légèrement récurvé, en forme d'ergot; calcar des mêmes tibias très développé et fortement recourbé en crochet. 9. Tète moins grosse que chez le c5; vertex moins ample. Front explané ou concave, armé en arrière de deux fortes saillies en forme de cornes et garni de longues soies dressées. Yeux très gros, très saillants, i"' et 2« articles de la massue antennaire avec deux grandes fossettes infundibuHformes sur chacune de leurs faces antérieure et postérieure. Prothorax moins grand que chez le c5, sans cornes aux angles antérieurs. Dernier segment abdominal apparent beaucoup plus court que le précédent, largement et peu profondément échancré en arc de cercle au bord postérieur, uniquement revêtu sur le disque de poils sétiformes dressés, sans mélange de poils raides, épaissis; au voisinage du bord postérieur ces poils sétiformes sont plus courts et sont rabattus en arrière. Éperon apical externe des tibias antérieurs un peu moins développé que chez le d, parfois même beaucoup plus petit (.V. coronata ç); calcar des mêmes tibias moins long et moins fortement recourbé que chez le c?. Tarses postérieurs plus grêles que chez le o' ; 2^ article des tarses intermédiaires et postérieurs beau- coup plus long que le o« (<). Pas d'appareil stridulatoire prothoraco- génual. Le genre Xylomedes comprend six espèces d'un faciès tout parti- culier, chez lesquelles le dimorphisme sexuel est très accusé; ces espèces sont originaires de l'Afrique continentale extraguinéenne et de l'Asie antérieure. Tableau des mâles. I-(IO) — Aire postérieure du pronotum couverte de grains écrasés plus ou moins denses. 2- (3) — Aire postérieure du pronotum marquée sur le disque de deux petites taches arrondies, plus rapprochées du bord externe que de la ligne médiane (lîg. 08O) et formées de poils dorés, apprimés. Déclivité antérieure du pronotum et élytres avec de longues soies dressées. Long, à peine li mil! X. scutifrons Lesne. 3-(2) — Aire postérieure du pronotum sans taches pileuses. 4-(9) — Angles postérieurs du prothorax et région dorsale des élytres avec des soies dressées. (1) La disproportion des mêmes articles est moindre chez le d^. Revision des Bostnjchides. 483 o-(6) — ÉcussoQ angalé en arrière. Intervalles de la ponctuar tion des élylres ridés. Pronolum granuleux le long de son bord antérieur. Long. env. 13 mill X. cornifrons Baudi. 6-(o) — Écusson tronqué ou arrondi en arrière. Intervalles de la ponctuation des élytres non ridés. 7-(8) — Déclivité antérieure du pronotum sans longues soies dressées dans sa région supérieure. Soies dressées des élytres bien plus courtes que le S*' article des tarses pos- térieurs. Angle suturai des élytres presque toujours spiniforme. Taille grande : long. 14-19 mill X. ruf ocoronata Fairiii . 8- (7) — Déclivité antérieure du pronotum portant des soies dressées sur toute sa hauteur. Soies dressées des élytres presque aussi longues que le 2'" article des tarses pos- térieurs. Angle suturai des élytres droit, nullement spi- niforme. Taille faible : long. 8,o-0 mill. X. laticornis Lesne. 9(4) — Angles postérieurs du prothorax et région dorsale des élytres sans soies dressées. Bord inféro-apical des élytres très finement denticulé. Pubescence de l'abdomen dense, argentée. Long. 8-10.2 mill X. coronata Mars. lO-(l) — Aire postérieure du pronotum marquée de gros points enfoncés un peu transverses (pi. 4, f. o). Moitié postérieure du prothorax et élylres sans soies dressées, la pubescence couchée des mêmes régions extrêmement courte et très peu apparente. Protborax fortement élargi en avant. Élytres très grossièrement ponctués, leur bord inféro-apical garni dedenticules spiniformes. Long. 9,0-10,0 mill X. Carbonnieri Lesne. Tableat des femelles. [La 1^ ilu A'. Carbonnieri est encore iacoiinue.) l-(2) — Front plaa. glabre sur le disque, formant une sorte dY'Cusson surélevé en arrière et muni de longues soies rayonnantes sur son pourtour; cornes cépbaliques très épaisses, lobiforraes, arrondies au. sommet, situées dans le plan de Técusson frontal (|ii. 3. f. 1). Long. 11-14 mill. X. scutifrons Lesne. 2-(l) — Front plus ou moins excavé, plus ou moins dense- 484 P. Lesne. m«nt pubescent sur le disque et armé, eu arrière, au voisinage des yeux, de deux cornes assez pointues ou de deux lames dirigées en avant et frangées de longues soies rousses (pi. 3, f. 2 et .3). 3(8) — Angles postérieurs du prothorax et région dorsale des élytres portant des soies dressées. 4-(7) — Cornes rapprochées du bord interne de l'œil, poin- tues, légèrement comprimées transversalement. Disque du front brillant. Déclivité antérieure du pronotum ne portant de longues soies que dans sa région inférieure. 5-(6) — Nervure suturale des élytres offrant, sur toute sa lon- gueur, de petits grains râpeux piligères. Élytres plus densément et moins fortement ponctués que chez le A', rufocoronata : corps plus étroit. Long. 14,5-16,5 mill X. cornifrons Baudi. 6-(5) — Nervure suturale sans grains râpeux, si ce n'est sur la déclivité apicale. Élytres plus fortement ponctués que chez le A', cornifrons, leur pubescence couchée moins apparente. Corps plus large. Long. 16-19 mill X. rufocoronata Fairm. 7-(4) — Cornes céphaliques affectant la forme de lames trans- verses, comprimées dans le sens antéro-postérieur. fai- blement écartées sur la ligne médiane, et plus saillantes à l'angle interne qu'à l'angle externe (fig. 582; pi. 3, f. 3). Front concave, mat, très finement et très densément sculpté et très brièvement pubescent sur le disque. Décli- vité antérieure du pronotum portant, sur toute sa hau- teur, de longues soies dressées. Long. 8,5-9 mill X. laticornis Lesne. 8-3; — Angles postérieurs du prothorax et région dorsale dos élytres sans soies dressées. Cornes céphahques la- térales, pointues. Disque du front assez longuement et très densément pubescent. Long. env. 11 mill X. coronata iMars. Xylomedes scutifrons*. Yuir tabl. des d 1, 2; tabl. des ç 1. — PL 3, f. 3; fig. 580 du texte.) Lesne 1908, apud L. Schultze, Forschungsreise im westl. und zentr. Sudafrica[in Denkschrift (1er medizin.-naturwissensch . Cesellsch. (léna), Bd. Xm, p. 427 Revision des Rostrychides. 483 c5 présumé. Long, à peine H mill. Corps brun. Front déprimé lon- gitudinalement au milieu, ollrant un sillon médian lîn qui se poursuit sur le vertex, et portant de chaque côté, au voisinage des yeux, de longues soies dressées. Labre obtusémeiit denté au milieu du bord an- térieur, i"" article de la massue antennaire très fortement transverse, de près de moitié plus court que le précédent, en grande partie lisse et brillant. Déclivité antérieure du prothorax et bords latéraux du même segment hérissés de longues soies dressées. Aire postérieure du pronotum couverte de grains saillants, denses, uniponctués, et offrant, de chaque côté, une assez large tache ovalaire dont Taxe est oblique, et qui est formée de poils dorés, courts et très serrés. Éiytres portant sur toute leur surface des soies dressées un peu onduleuses, et revêtus, en outre, d'une pubescence dorée, appri- mée, courte et peu dense; ponctuation des éiytres très serrée, un peu plus forte que chez la 9. Déch- vité apicale moins fortement ponctuée que le dos des pig. 580. — Xylo- élylres: suture saillante sur la déclivité, mais moins medes sculi- que chez la Q. Bord inféro-apical des éiytres nette- /ronso'.Avani- ment denté en scie jusqu'au sommet de l'angle sutu- corps , vu de rai; celui-ci simple. Métasternum couvert de grains dessus. râpeux au milieu. Ponctuation de l'abdomen très dense et très fine, mêlée d'assez gros points râpeux. Dernier article des tarses postérieurs presque aussi long que le second. 9. Long, li-14 mill. Allongée, parallèle; entièrement d'un brun assez brillant, un peu plus clair en dessous. Massue des antennes d'un roux clair. Dessus du corps, tibias et tarses hérissés de longues soies dressées, peu denses. Front formant une sorte d'écusson plan fortement surélevé en ar- rière où il est comme bilobé. Les bords latéraux de cet écusson sont droits et parallèles, le bord postérieur est échancré en arc de cercle, avec les angles postérieurs très saillants, lobiformes, arrondis au som- met; bords latéraux et postérieur du même écusson frangés de lon- gues soies rousses dressées; disque glabre, mat, densément et irrégu- lièrement ridule, marqué en outre, au voisinage des bords, de gros points enfoncés et offrant au milieu un sillon longitudinal plus pro- fond en arrière qu'en avant ; le sommet des lobes postérieurs est lisse et brillant. Suture fronto-clypéale fine, bien marquée, légèrement arquée. Épistome mat, finement ruguleux, légèrement échancré en avant, situé dans le plan de l'écusson frontal. 1" article des antennes allongé, subcylindrique, graduellement atténué vers la base à partir 486 P. Lesne. du tiers basilaire; 2^ article subcylindrique, d'un tiers moins long que le !«■■, les cinq suivants obconiques diminuant légèrement et graduel- lement en longueur et augmentant en largeur à partir du 4*=; l'"" ar- ticle de la massue trapézoïde, à angle apical interne saillant ; 2« article brièvement lobé au côté interne; 3'' article un peu allongé, présen- tant des traces de bilobation au bord interne. Prothorax subcarré, à angles arrondis, ses côtés légèrement et régulièrement arqués. Décli- vité antérieure du pronotum très abrupte, un peu concave, hérissée de longues soies rousses ainsi que les bords latéraux du prothorax. Aire postérieure du pronotum couverte de granules denses, saillants, marqués chacun, en son milieu, d'un point enfoncé, Écusson petit, tronqué à l'apex. Élytres parallèles, fortement et très densément ponc- tués et hérissés, sur toute leur surface, de longues soies rousses dressées, souvent flexueuses, assez éparses, et présentant, en outre, une pubescence très courte, formée de poils arqués, rabattus en arrière. Suture saillante en arrière, surtout sur la déclivité apicale. Celle-ci moins fortement ponctuée que le dos des élytres. Bord inféro-apical des élytres très faiblement et presque obsolètement denticulé ; angle sutu- rai droit, pointu, non spiniforme. Métasternum couvert de grains râ- peux en son milieu. La 9 est quelquefois hétérognathe, la mandibule droite étant plus courte que la gauche et nullement pointue à l'apex. Cette espèce est très nettement caractérisée par la présence de tachts pileuses dorées sur le disque du pronotum chez le (3, et par la con- formation toute particulière du front chez la ç ('). Distribution yéogrnj}hi(jue. — Afrique allemande du Sud-Ouest : Okahandya (1 c5) et Otjosondu (3 5) [Casper in Zoologisches Muséum de Berlin et Muséum de Paris). Xylomedes cornifrons*. (Voir tabl. desd 1, 3, 4, o; tabl. des î 2, 3, 4, o. — Fig. o81 du texte.) Baudi 1873, in Berl. eut. Zeitschr. [1873], p. 334 (^). — Lesne 1902 et 1906, in L'Abeille, XXX, p. 120 et 282. Cette espèce est très voisine de la suivante. A', rufocoronata Fairm. (1) Au cas peu probable où l'attribution à la même espèce du o" et de la $ que nous décrivons ici serait reconnue erronée, le nom spécifique du scuti- frnns devrait, être réservé à la forme dont la 9 est caractérisée ci-dessus. (2) IJaudl a décrit le o^ comme étant la Q et, inversement, la Q comme étant le c^. Revision des Bostrychides. 487 Elle se reconnaît à sa taille moindre (longueur du corps, 13 à 16, o mil!.), à sa forme proportionnellement plus étroite; les élytres sont moins fortement et plus densément ponctués que chez le A', rufocoronata et leur pubescence est plus longue et plus dense. On ne possède pas d'ailleurs de matériaux d'étude suffisants pour formuler avec toute la précision désirable ses caractères différentiels. rj. Bord antérieur du pronotum granuleux. Écusson angulô en ar- rière. Intervalles de la ponctuation des élytres ridés. Forme générale moins déprimée que chez le A', rufocoronata o". 9. Système pileux notablement plus développé que chez le A', rufoco- ronata 9, surtout sur les flancs du prothorax, sur le métasternum et sur l'abdomen. Front moins fortement et plus régulièrement ponctué que chez le A. rufocoronata 9. Cornes céphaliques (vues de profil) plus courtes, plus épaisses et faisant avec le vertex un angle moins aigu que chez le rufocoronata. Prothorax offrant son maximum de largeur en arrière du milieu, ses côtés revêtus d'une longue villosité. Face déclive antérieure du pronotum finement, uniformément et très densément râpeuse; aire postérieure du pronotum plus finement et plus densément granu- leuse que chez le A. rufocoronata. Ponctuation \;\a_ 58i. — Aw/owe- des élytres notablement moins forte et plus dense des comifrons que chez cette dernière espèce (2o à 30 points Uaudi 9. Avant- par millimètre carré au lieu d'une quinzaine seu- corps, vu dedessus. lement chez le A. rufocoronata); intervalles de la ponctuation lisse. Dos des élytres pubescent. Nervure suturale présen- tant de très petits grains râpeux piligères sur toute sa longueur. Décli- vité apicale des élytres finement granuleuse; bord inféro-apical régu- lièrement et très finement denticulé ou à denticules presque nuls. Angle suturai spiniforme. Le A. comifrons n'est peut-être qu'une race régionale de l'espèce suivante, X. ntfocoronata. Distribution géographique. — Chypre [Truqui in coll. Baudi, types (3 9; British Muséum, une 9); Syrie (coll. Plason> K. K. Hofmuseum de Vienne, une 9) (^). (1} Nous avons examiné quatre exemplaires de cette espèce. 488 P. Lesne. Xylomedes rufocoronata*. (Voir tabl. des c5 1, 3, 4, 6, 7; tabl. des 9 2, 3, 4, (5. — PI. 3, f. 2; fig. 579 du texte.) Fairmaire 1892, in Revue d'Ent. XI, p. 104 (9). — Lesne 1902, in L'Abeille XXX, p. 120 [6 9). (5. Long. 14-19 mill. Allongé, subparallèle, avec le prothorax et les élytres légèrement rétrécis près de la base. Corps entièrement d'un brun foncé. Yeux très peu saillants, leur saillie ne dépassant pas la convexité des joues. Vertex offrant un sillon longitudinal médian qui se continue sur le front en s'approfondissant pour disparaître avant d'en atteindre le bord antérieur. De chaque coté du front, auprès des yeux, existe une rangée longitudinale de soies rousses dressées; dis- que du front assez densément granuleux, présentant (chez les spéci- mens frais) une pubescence courte, couchée. Épistome fortement ré- tréci en avant, marqué vers le milieu de sa longueur d'une ligne transverse arquée formée par des pores sétigères rapprochés. La partie antérieure de l'épistome se trouve souvent asymétriquemenl échancrée ou comme brisée, laissant apparaître les portions membraneuses basi- laires du labre. 1" et 2^ articles de la massue antennaire en grande partie lisses et brillants. Prothorax subcarré, un peu transverse, gé- néralement rétréci en arrière, offrant, au voisinage des angles antérieurs, ainsi qu'aux angles postérieurs, des soies dressées qui le plus souvent s'observent aussi le long des bords antérieur et latéraux. Corne pro- thoracique armée d'une forte dent on dessus. Aire postérieure du pro notum couverte de petits grains saillants, très denses, subarrondis. Écusson arrondi ou tronqué en arrière. Élytres subparallèles, légère- ment élargis en arrière, environ trois fois aussi longs que larges à la base, grossièrement et très densément ponctués, leur ponctuation irré- gulière et subpolygonale, de grosseur variable; intervalles des gros points lisses, à part de rares et très Unes ponctuations râpeuses. La sur- face entière des élytres offre une pubescence couchée d'un roux doré, formée de poils assez courts et assez denses; elle présente, en outre, des soies dressées, espacées, assez longues. Suture costiforme sur la déclivité apicale. Bord apical des élytres faiblement renflé, irrégulière- ment et assez fmement denticulé en dessous; angle suturai pointu, presque toujours spiniforme. Métasternum très densément granuleux et villeux sur toute sa surface. Abdomen densément pubescent, cou- vert d'une ponctuation dense, très fine, râpeuse au voisinage de la ligne médiane ; ponctuation du 5« segment à peine sensible. 2« article Revision des Bostrijchides. 489 des tarses postérieurs environ une fois et demie aussi long que If dernier. 9. Long. 16-19 mill. Front armé en arrière, de chaque côté, au- près des yeux, d'une corne robuste, obliquement dressée dans le plan vertical, triangulaire (vue de profil), émoussée au sommet, et munie, sur toute la longeur de son arête antérieure, de longues soies rousses dres- sées, serrées, légèrement recourbées en dedans. Cette rangée de soies se poursuit en avant jusqu'au bord antéro-internc de la fossette anten- naire. Une autre rangée de soies semblables s'étend en ligne droite le long du bord postérieur du front, entre les deux cornes. La surface comprise à l'intérieur de cette couronne de soies est grossièrement, irrégulièrement et assez peu densément ponctuée, et ofl'rc une pubes- cence dressée peu abondante. Épistome lisse et brillant à la base, mar- qué d'une ligne transverse enfoncée, formée de pores sétigères. Pro- thorax subcuboïde, ses bords latéraux subparallèles, légèrement arqués, garnis sur toute leur longueur de soies rousses, dressées, soies qui se retrouvent également le long des bords antérieur et postérieur. Décli- vité antérieure du pronotum finement et densément granuleuse au milieu, les granules étant moins denses et de grosseur moins uniforme que chez le X. cornifvons ; aire postérieure couverte de grains dépri- més, petits et denses. Élytres parallèles, près de quatre fois aussi longs que le prothorax, fortement et très densément ponctués, leur ponctua- tion s'atténuant un peu le long des bords latéraux et sur la déclivité apicale; hérissés de longues soies rousses abondantes à la base, assez éparses sur le reste des élytres; intervalles delà ponctuation finement ridés ou lisses. Suture déprimée immédiatement en arrière de l'écus- son, et longée par une nervure saillante, lisse et brillante, qui devient costiformeet finement râpeuse sur la déclivité apicale; celle-ci marquée de grains arrondis dans les intervalles de la ponctuation. Bord apical des élytres faiblement rétléclii, oITrant généralement quelques denti- cules au voisinage de l'angle suturai, celui-ci le plus souvent terminé par une épine plus ou moins longue, quelquefois droit. 2* article des tarses postérieurs environ une fois et demie aussi long que le dernier. Cette espèce, la plus grande du genre, est principalement caractérisée, chez la 9, par l'armature et la pubescence du front, ainsi que par la sculpture de la région circonscrite par la couronne des soies frontales. Il est fort possible qu'on soit amené à la réunir au A', eoniifrons lorsqno celui-ci sera mieux connu. Distribution géographique. — Tunisie méridionale, Erythrée, Abys- sinie, Pays des SomaUs, Arabie méridionale. 490 P. Lesne. Sud Tunisien : Bled Thala et environ de Gafsa (:)/. de Vauloger in col! Bedel). Erythrée : Massaouah (coll. Bedel). Abyssinie (Muséum de Paris et coll. Bedel). Obok [D'' Gaujun ia coll. Fairmaire ;> Muséum de Paris, tiipe; M. Maindron in Muséum de Paris; D' Faurot in coll. Bedel; D" Jousseaume in Muséum de Paris et coll. Bedel: D' Ch. Mar- tin]', Djibouti, notamment en octobre (D'' Jousseaume in Muséum de Paris; A. Boahoure in Muséum de Paris). Intérieur de la côte française des Somalis {Hermann in Muséum de Paris). Harrar, en novembre (.4. N. Gudzenko in Muséum de Paris) et Dire Daoua, en avril et fin septembre [A. Bonhouve, etc.). Pays des Somalis [Artamanov in Mu- séum de Paris) : Ferrad, altitude 485 m. (Mission du Bourg de Bozas in Muséum de Paris); Ouarsanguelis {Bevoil in Muséum de Paris). Aden (/)'• Jousseaume in IVIuséum de Paris et coll. Bedel). Biologie. — M. le D'' Jousseaume et feu le D'' Ch. Martin ont observé l'un et l'autre cette espèce dans le bois du Grenadier {Punica grana- tum L.), sur le littoral de la baie de Tadjourah. A Obok, M. M. Main- dron obtenait le même Insecte en enfumant les parties mortes des troncs encore sur pied de Jujubiers importés. Dans le Sud Tunisien, le A', rufocoronata se développe dans le Gommier [Acacia tortilis Hayne) [M. de Vauloger]. Xylomedes latîcornis *. (Voir tabl. des d 1, 3, 4, 6, 8; labl. des 9 2, 3, 7. - PI. 3, f. 3; fig. 582 du texte.) Lesne 1895, in Ann. Soc. eut. Fr. [1895J, p. 178. Long. 8,5-9 mill. (c5 Q). — Entièrement brun. 2^ article des tarses postérieurs plus d'une fois et demie aussi long que le dernier. Q. Ressemble beaucoup au A', rufocoronata çj ; en diffère surtout par sa taille bien plus petite et par la pilosité plus longue et plus abondante des parties dorsales du corps; la déclivité antérieure du pronotum porte de longues soies dressées sur toute sa hauteur au lieu de n'en présenter que le long du bord antérieur, et les soies dressées des élytres atteignent à peu près la longueur du 2*^ article des tarses postérieurs. Front privé de toute pubescence couchée au milieu. Pro- thorax moins court que chez le A', rufocoronata ô, également rétréci en avant et en arrière; grains de l'aire postérieure du pronotum beaucoup moins denses que chez le rufocoronata o. Angle suturai des élytres droit, nullement spiniforme. 9. Front et épistome formant une large concavité commune à sur- Révision des Bostrychides. 491 Fig. 582. — Xylomedes laiicornis $. Avant- corps, vu de dessus. lace mate, maniuée d'une ponctuation dense et extrêmement fine, et revêtue d'une pubescence dressée très courte et très fine. Le bord postérieur de cette concavité frontale porte deux larges cornes trans- verses, aplaties en lame dans le sens antéro- postérieur. Ces lames occupent toute la lar- geur de la tête entre les yeux, à part un étroit espace médian qui les sépare; elles sont obliquement tronquées au sommet et pointues à leur angle apical interne (|ui est plus proéminent que l'externe ; leurs bords interne, terminal et externe sont frangés de longues soies dorées dressées et incurvées vers le bas. Cette rangée de soies se pour- suit sur les côtés du front, le long de l'orbite, et jusqu'à l'oreillette recouvrant l'insertion de l'antenne; mais en ces derniers points les soies sont moins longues que celles s'in- sérant sur les lames frontales. Suture fronto- cljpéale fine, très nette, faiblement et régu- lièrement arquée. Épistome profondément échancré en avant, lais- sant à découvert la base membraneuse du labre. Soies dressées de la déclivité antérieure du prothorax et des bords latéraux du même segment aussi longues que celles des élytres (et par suite beaucoup plus longues que chez le d ] ; pilosité dressée des élytres semblable à celle du (5, la pubescence couchée des mêmes organes moins apparente que chez celui-ci ; angle suturai droit, inerme. Métasternum assez épar- sement ponctué. Petite espèce nettement caractérisée par sa longue pilosité et par l'armature très spéciale du front chez la Q. Distribution géographique. — Abyssinie septentrionale, région mon- tagneuse du Simen, 3.500 à 4.000 mètres d'altitude {A. Raffran in coll. Oberthih'), 1 5, type. Obok (.)/. Maindron in Muséum de Paris, 2 (3 types- coll. Aubert > Muséum de Paris, 1 ç) — ('). Xylomedes coronata*. (Voir tabl. des d 1, 3, 9; tabl. des ç 2, 8'. - Fig. 583 du texte.) Marseul 1883, in L-Abeille XXI, Noiir. et faits, sér. 2 (n° 46), p. 183 (1) Mous avons examiné en outre un 5" exemplaire (cf) provenant selon toute probabilité du Clioa (Hénon in coll. DoUé). Ce spécimen fait actuelle- ment partie de la collection Maurice Pic. 492 P. Lesne. (9). — Lesnc 1894, in Ann. Soc. eut. Fr., Bull, p. ccxl; id. 1902. in L'Abeille XXX, p. 119 et 120. tab. IV. tîg. 114 (c5 5); ibid. 1904, p. 161, et 1906, p. 282. sericans * Marseul 1883, in L'Abeille XXI, Nouv. et faits, sér. 2 (no 46), p. 183 (c?)- ('). Long. 8-11 mill. — Entièrement brun. Régions dorsales du protho- rax et des élytres sans 'soies dressées. 2^ article des tarses postérieurs environ une fois et demie aussi long que le dernier. c5. Sillon médian du front élargi en avant en une large dépression. Parties antérieures du front et parties postérieures de l'épistome offrant des poils dressés assez courts mais assez abondants. Aire postérieure du pronotum couverte de grains écrasés denses et marquée d'un sillon longitudinal assez faible. Ponctuation des élytres très grosse, assez régulièrement sériée dans le sens longitudinal. Pubescence des élytres courte, couchée, soyeuse. Suture légèrement cariniforme sur la décli- vité. Bord inféro-apical des élytres finement denticulé ; angle suturai droit, non spiniforme. Pubescence de l'abdomen grise, soyeuse, dense. 9. Tète armée de deux cornes frontales conformées comme chez le X. rufocoronata ç, mais un peu plus écartées. Front entièrement couvert d'une pilosité rousse dressée, longue et dense, formant brosse; les poils des bords latéraux de cette brosse, c'est- à-dire ceux qui garnissent l'arête antérieure de la corne, sont plus longs que ceux du disque. Déclivité antérieure du pronotum très abrupte, légèrement excavée. Aire postérieure du pro- notum densément granuleuse, sans sillon mé- Fig. 583. — Xylomedes dian. Élytres glabres sur leurs régions dorsale coronata $. Ayant- et latérales, portant ({uelques soies dressées corps, vu de profil. plus ou moins courtes au voisinage de la décli- vité apicale et sur celle-ci, notamment auprès du tournant apical externe. Angle suturai droit, nullement spiniforme. Métasternum marqué d'une ponctuation râpeuse très fine et peu (1) S. de Marseul a décrit la femelle comme étant le mâle et inversement le mâle comme étant la femelle. Il est probable que 1' « Apate cylindrica Marseul » cité par M. Girard {Ann. Soc. ent. Fr., [1882], p. xlviu) n'est autre que IM. sericans Mars., c'est-à-dire le cf du Xylomedes coronata. Revision des Bostnjchides. 493 serrée. Pubescence de l'abdomen très fine et peu dense. Éperon ;i|)ical externe des tibias antérieurs peu développé, beaucoup plus petit que chez le d- Distribution géographique. — Tell Algérien (n'a encore été rencontré (|uo dans les provinces d'Oran et d'Alger). Lalla-Marnia (coll. Pic); Oran [Fabrié in coll. Y. Maijet): vallée du Chélif, Atïreville, en juin, et Littré (J. Surcouf); La Chitïa {A. Lamey, coll. Bedel); Palestre [Feuiltebois sec. M. Girard, coll. Bedel); Azazga {M. Pic) — ('). Biologie. — On trouve l'adulte en été et dès le mois de juin. La larve se développe dans le bois de la Vigne [P. Feuillebois (-), Fabrié] et du Laurier-Rose [A. Lamey]. Xylomedes Garbonnieri *. (Voir tabl. des j 10. — PI. 4, f. o; lig. 384 du texte.) Lesne 1897, in Bull. Sor. ent. Fr. [1897], p. 22o (c5]; id. 19G2, in LWbeille XXX, p. 119 et 120. (5. Long. 9,0-10,0 mill. D'un brun roussàtre brillant. Vertex ample, marqué de grains saillants allongés, plus gros que chez les autres espèces du genre. Pubescence du front formée seulement de l)oils rabattus, courts, d'un roux doré, locaHsés dans la région médio- autérieure, mais s'étendant aussi sur l'épistome. Yeux encore moins saillants que chez les autres ...-■■;. "' mâles du genre. Articles de la massue anten- /:"• '. " i; ,'•, naire très brillants. Prothorax trapézoïde, forte- ment rétréci en arrière, où il ne dépasse pas la largeur de la base des élytres; aire postérieure du pronotum marquée de larges points enfoncés, subcirculaires, à fond plat. Pas de soies dressées sur le prothorax ni sur les élytres, mais seule- pi„ 5g. _ \,jiQf,ig. ment de très courts poils roux, épars, couchés. des Carbonnieric^. Élytres plus étroits que le prothorax, légèrement Avant-corps, vu de élargis en arrière, un peu en ogive à l'apex, trois quarts. (1) Les types de la coll. de Marseul, conservés au Muséum de Paris, sont étiquetés « Algérie, Lallemant, 1865 ». Ils proviennent très probablement des environs d'Alger. (2) Cf. M. Girard in Ann. soc. ent. Fr., 1881, Bull., p. i-xxxix et 1382, Bull., p. xi.viii. 494 P. Lesxe. grossièrement et très densément ponctués surtout dans leur région moyenne, cette ponctuation devenant moins grosse vers la base et assez espacée sur la déclivité apicale. Bord inféro-apical des élytres armé de nombreux denticules spiniformes; angle suturai droit. Pu- bescence de l'abdomen assez dense. Dernier article des tarses posté- rieurs presque aussi long que le 2*^. Espèce remarquable, au moins chez le (5, par sa sculpture très forte, en mêmeitemps (jue par la réduction du système pileux. Distribution géographique. — Sahara algérien oriental, oasis du Souf. El-Oued, en juillet 1897 {W Carbonnier in coll. Bedel et coll. Nor- mand], 2 (5. Genre Aitaic. (Voir tabl. des genres 1, 3). Fabricius 177o, Syst. Eut., p. 54 (partim); id. 1801, Syst. El. 11, p. 379 (partim). — Guérin-Méneville 1845, in Ann. Soc. eut. Fr. [1845], Bull., p. 16. — Lacordaire 1857, Gen. des Col. IV, p. 537. — W^ater- house 1888, in Ann. and Mag. of Nat. Hist., sér. 6, 1, p. 348 (caractères sexuels). — Lesne 1902, in VAbeille, vol. XXX, p. 119 et 121. Ligniperda Pallas 1772, Spicil. Zool.. fasc. IX, p. 6 (sine descr.) [partim] ('). — Herbst 1793, Naturg. aller Ins., Kàf., V, p. 32 (partim). — J. Duval, Gen. des Col. d'Eur. III, p. 228. - Z( ufal 1894, in Wien. eut. Zeit. XHI, p. 34 et 35 (2). Corps allongé. Bord antérieur de répistome non ou très faiblement échan- cré, généralement muni en son milieu d'une saillie dentiforme triangulaire, plate, lisse et brillante, d'autres fois largement et très brièvement lobé {Ap. reflexa, A. bihibiata, A. bicolor). Décli- vitéantérieurc du pronotumtrès abrup- te. Élytres glabres, nullement déprimés, offrant chacun sur sa région dorsale Fjg. 585. — Bord anlériour de répistome et labre chez l'Apate indistincta c/*. (1) Le nom de Ligniperda a été employé régulièrement pour la première fois par Fabricius en 1790 (cf. Schneider, A. Magazin, I, part. 1, p. 18) pour le Sinodendron cylindricnm L. (2) Zoufal a interverti les caractères sexuels. Révision des Bostnjchides. 49o deux nervures saillantes, brusciuement tron(|ués en arrière, et armés, au bord supérieur de la troncature apicale, de deux ou trois paires de saillies, formées par l'extrémité des nervures. Abdomen sans su- tures pleurales sur sa face ventrale; cavités cotyloïdes de son 1" seg- ment apparent sans carinules limitantes en arrière. Articles 2-4 des tarses plus ou moins sécuriformes, quelquefois très faiblement, munis vers l'apex de brosses plantaires très denses plus ou moins dévelop- pées, mais toujours présentes. (5. Corps plus court, plus robuste que chez la ç ; prothorax plus grand. Front normalement glabre, à part quelques longues soies dressées, situées près du bord interne de Vœ'û. Articles de la massue antennaire nullement fovéolés. Angles antérieurs du prothorax munis chacun d'une dent uncinée, mais non prolongés en cornes. $. Corps plus allongé; tête et prothorax moins développés que chez le (5. Front en grande partie recouvert par une brosse de poils roux, mais dépourvu de cornes postéro-latérales. Articles de la massue antennaire marqués de fossettes larges et très peu profondes. Angles antérieurs du prothorax sans dent uncinée. Pas d'appareil stridulatoire prothoraco-génual. Chez les Apate, les proportions du corps varient beaucoup, aussi bien chez le c? que chez la 9. La plupart des espèces ofîrent ainsi des formes courtes et des formes allongées (jui paraissent correspondre simplement à des variations individuelles. La variabilité de la pilosité du front chez le c5 ofTre un intérêt par- ticulier, car elle révèle des faits de gynomorphisme qu'il est utile de rapprocher de ceux déjà connus chez les Bostrychides de groupes difïérents. Le çS de VApate indlstincta et aussi ceux des A. terebram et A. monachus ont habituellement le front glabre ou, du moins, revêtu d'une pubescence très peu apparente, extrêmement courte, apprimée et peu dense. Dans certains cas, ils présentent au contraire sur la même région des brosses denses de poils dressés. De plus, ces o" à front velu possèdent des yeux notablement plus développés que ceux dont le front est glabre, fait qui accentue leur tendance au gynomor- phisme. Mais, tandis que la pilosité frontale varie, celle de l'épistome, en apparence soumise aux mêmes influences, ne subit aucune modi- fication. Celte région est constamment couverte d'un épais revêtement de poils roux dressés ('). (I) Nous n'avons observé que Ires rarement des individus à éplstome glabre et ce fait a toujours paru tenir à un état de conservation défectueux des exemplaires. On sait d'ailleurs que l'épistome des Apate varie sous d'autres 496 P. Lesne. L'onychium (') des Apate fait toujours saillie entre la base des ongles; il porte à son extrémité apicalc des soies dont le nombre semble- rait devoir fournir d'excellents caractè- res spécifiques; mais, quand on vient à examiner des séries considérables d'exemplaires de la même espèce, on constate que ce nombre est incons- tant. Néanmoins il peut fournir des ca- ractères adjuvants d'une réelle utilité. Les Apate, au nombre de douze es- pèces, sont essentiellement africains et malgaches; une seule forme, origi- naire d'Asie, se trouve localisée à Ceyian et peut-être aussi sur la côte voisine du Coromandel. VA. terebrans et r.4. monachus se rencontrent en certains points de l'Amérique, Antilles et Brésil oriental. Selon toute vraisem- blance, c'est l'Homme qui les a intro- duits dans ces régions (-). Fig. 58G. — Dernier article du tarse intermédiaire, vu par la face postéro-interne, cliez l'Apate indistincla c^. Tableau des males {^). [Les o^des^. submedia NValk., A. Ceayi Lesne et A. bilabiata, n. sp. sont encore inconnus.] 1-(12) — Front ponctué, au moins au milieu. Nervures dor- sales des élytres surélevées et dentiformes en arrière, au bord supérieur de la déclivité apicale. Métasternum plus ou moins densément pubescent. 2-(9] — Saillie intercoxale de l'abdomen plus ou moins rapports et est sujet à perdre sa dent médiane (v. plus haut. p. 479), sans qu'il y ait là de ptiénoméne de variation sexuelle. (1) Comme nous l'avons dit plus haut, nous restituons le nom d'onychium à la pièce qui s'intercale entre la base des «ngles. (2) Cf. P. Lesne. La distribution géographique des Coléoptères Bostry- chides dans ses rapports avec le régime alimentaire de ces Insectes, etc. (Comptes Rendus de l'Académie des Sciences, 13 juillet 1903). (3) Les cf des Apate sont souvent d'une détermination délicate à cause du peu de stabilité de leurs caractères spéci(iques. Révision des liostrijrhifles. 497 ascendante dès sa base, non ou peu visible de dessous entre les hanches postérieures ('). 3-(8y — Uncus des angles antérieurs du prothorax, vu de dessus, légèrement aminci à la base et comme pédicule. El y très marqués de gros points enfoncés ou de larges impressions dont les parois déclives sont constamment privées de saiUies râpeuses. 4(7) — Élytres paraissant vernissés, et mar(|ués, au moins sur une partie de leur région dorsale, de sillons ver- miculés ou de larges impressions dont le fond est plu- riponclué(pl. o, 1. 1 et 6). Onychium portant à l'ordinaire de 4 à 6 soies apicales. .>(b) — Ourlet du bord apicai de l'élytre atténué du côté de l'angle suturai. Reliefs élytraux paraissant boursouflés et comme variqueux (pi. o, f. 1). Taille très grande. Long. 21-32 mill A. terebrans Pall. -i r ,.. (j-(o) — Ourlet du bord apicai de l'élytre non atténué vers l'angle suturai. Élytres sans larges reliefs variqueux (pi. o, f. 6). Prothorax d'habitude fortement rétréci vers la base. Taille beaucoup moindre (pie cliez l'.4. terebrans. Long. 13-21 mill A. degener Murr. 7-(4] — Élytres non vernissés, couverts de cavités infundi- buliformes serrées dont le fond est marqué d'un seul point enfoncé (pi. 5, f. 3). Onychium ne portant d'ordi- naire que 2 soies apicales. Long. 19-20 mill A. scoparia, n. sp . 8-(3] — Uncus des angles antérieurs du prothorax, examine' en dessus, généralement aussi large vers la base que près de l'apex. Élytres marqués de gros points enfoncés infundibuliformes offrant presque toujours une ou plu- sieurs saillies râpeuses sur leurs parois déclives (pi. 6, f. 2). Onychium portant normalement deux soies apicales. Grains médians du vertex lins, pas plus gros que les la- ^ n téraux (pi. 6, f. 1). Long. 10-18,3 mill. A. monachus Fabr. '^' '^ 9(2) — Saillie intercoxale de l'abdomen bien apparente, située -^ '^^ "^^ ^ ' dans le plan ventral et nettement interposée entre les ï'^^(B-jA hanches postérieures. Onychium portant d'ordinaire plu- sieurs soies apicales (généralement de 4 à tij (llg. o86). (1) Sauf dans les cas où une préparation défectueuse a amené lécarlernent des hanches postérieures ou la surrection de la base de l'abdomen. Ann. Soc. ent. Kr., lxxvui [1909], 3i 498 P. Lesne. lO-(U) — Grains médians du vertex plus gros que les laté- raux (pi. 6, f. 9). Élytres grossièrement ponctués, conjoin- tement arrondis à l'apex. 2'' article des tarses postérieurs plus de deux fois aussi long que large (flg. 590). Pubes- cence de la poitrine longue et dense. Corps large et assez court. Long. ll,o-22 mill.; largeur aux épaules 5,2-7 mill A. indistincta Mnrr. Il-(IO) — Grains du vertex aussi gros latéralement qu'au voi- sinage de la ligne médiane. Élytres assez finement ponc- tués, presque toujours séparément arrondis au sommet. Dent supéro-externe de la déclivité apicale bien plus forte que l'interne et légèrement incurvée en dedans (flg. o91). 2'' article des tarses postérieurs environ de moitié aussi large que long (fig. 592). Pubescence de la poitrine courte et peu dense. Corps allongé. Long. 10- 20 mill.; largeur aux épaules 4,3 -0,0 mill. A. congener Gerst. 12-(1) — Front granuleux. Nervures dorsales des élytres nul- lement surélevées ni denti formes au bord supérieur de la déclivité apicale (tig. 594). Métasternum lisse et bril- lant au milieu, sa pubescence éparse et presque nulle. Onychium portant seulement deux soies apicales. 13-(14) — Rebord apical des élytres faible, non prolongé au côté externe de la déclivité ni rattaché à l'extrémité pos- térieure de la 3*' nervure discoïdale (^). Écusson petit, se- micirculaire. Nervures élytrales costiformes en arrière, leurs intervalles irrégulièrement ponctués. Saillie inter- coxale de l'abdomen non ou peu apparente. 2'' et o'' ar- ticles des tarses postérieurs subégaux. Corps d'un brun rougeâtre plus ou moins foncé. Long. 8-12 mill A. femoralis Fâlir. 14-(13) — Bourrelet marginal de l'apex des élytres prolongé au côté externe de la déclivité et rejoignant l'extrémité de la S*" nervure discoïdale (tig. 598). Écusson carré ou transverse. 15-(16) — Élytres longuement réfléchis à l'apex (fig. 598) et ter- minés en ogive (vus de dessus), leurs nervures dorsales cariniformes en arrière. Intervalles des carènes élytrales offrant chacun deux rangées très régulières de points enfoncés. Saillie intercoxale de l'abdomen bien appa- (1) Les nervures étant comptées, dans ce cas, à partir de la suture. Révision des Bostnjchides. 499 renie, située dans le plan ventral. Dernier article des tarses postérieurs plus long que le 2'\ Corps en entier d'un brun rouge uniforme. Long. 10 mill A. reflexa, n . sp. 16-('15) — Élytres non ou à peine rétléchis à l'apex, conjoin- tement arrondis au sommet, leurs nervures dorsales costiformes en arrière. Saillie intercoxale de l'abdomen peu apparente. Dessous de la tête et base des élytres teintés de jaune. Long. 10-lâ mill A. bicolor Fabr. Tableau des femelles. l-(2) — Front armé de deux dents pointues, rapprocbées, situées au bord postérieur de la brosse frontale (fig. 587). Grains écrasés de l'aire postérieure du pronotum mar- qués chacun d'un point enfoncé. Dernier segment abdo- minal sans poils dressés épaissis sur le disque (tîg. o76). Onychium portant de quatre à six soies apicales. Bord apical des élytres lisse. Déclivité apicale sans granules entre les points enfoncés (pi. 5, f. 2). Angle suturai spi- niforme. Taille très grande. Long. 22-32 mill A. terebrans Pall. 2-(l) — Front inerme. Dernier segment abdominal otTrant, sur le disque, en arrière d'une rangée transverse de soies dressées, de nombreux poils épaissis, spiculiformes, perpendiculairement dressés et beaucoup moins longs que les soies. 3-(8) — Bord inféro-apical des élytres tantôt denliculé, tantôt érodé et comme ébréché (') (pi. G, l. o). Gros points enfoncés des élytres ofl'rant de petites saillies râpeuses sur leur pourtour. Grains du vertex fins (pi. 6, f. 1). Grains écrasés de l'aire postérieure du pronotum imponc- tués. Dernier article des tarses postérieurs atteignant au plus la longueur du 2' article. Pubescence de la poi- trine courte. 4-(5) — Nervures dorsales des élytres dentiformes, mais non ou faiblement surélevées à leur extrémité postérieure. (1) D'ordinaire d'une manière asymétrique et souvent sur une longueur très restreinte. 500 P. Lesne. Région inférieure de la déclivité apicale finement ponc- tuée et présentant de petits grains espacés (pi. 6, f. 5). Onychium ne portant d'une façon normale que deux soies apicales. Long. 11,5-19 mill A. monachus Fabr. o-(4) — Nervures dorsales des élytros surélevées et fortement dentif ormes à leur extrémité postérieure (pi. G, f. 6). Région inférieure de la déclivité apicale fortement ponc- tuée comme les parties supérieures. G-(7) — Déclivité apicale comme carieuse, oiïranl, dans les intervalles de la ponctuation, des grains perforés au sommet (pi. 4, f. 6). Bord inféro-apical des élytros forte- ment et irrégulièrement denté ou érodé. Onychium por- tant quatre ou cinq soies apicales. Pas de soies rabattues vers le bas sur les parties antérieures du vertex, dans la région qui s'étend en arrière de la brosse frontale. Dernier article des tarses postérieurs plus court que le 2''. Long. 20-23 mill. A. Geayi Lesne. ^Vftf 7-(G) — Déclivité apicale très fortement mais assez régulière- ment ponctuée, non granuleuse (pi. 6, f. 8). Bord inféro- apical des élytres finement et régulièrement denliculé. Onychium portant seulement deux soies apicales. Un groupe de soies assez courtes, rabattues vers le bas, en arrière de la brosse frontale, sur les parties antérieures du vertex. 2'' et o'' articles des tarses de même lon- gueur. I^ong. 15,3-19 mill A. submedia Walk. C^] 8-(3) — Bord inféro-apical di'S élytres simple, sans trace de denticules ni d'ébréchures (pi. 0, t. 11). 9-(12) — Déclivité apicale des élytres présentant des granules dans les intervalles de la ponctuation. Pas de saillies râpeuses dans la cavité ou au pourtour dos gros points enfoncés des élytres. Dernier article des tarses posté- rieurs aussi long ou un peu i)lus long que le 2'' (fig. 590, 592). 10(11) — Granules de la déclivité apicale très petits et épars dans sa région inférieure (pi. 5, f. 4 et 5). Élytres assez brillants, très fortement ponctués. Onychium pourvu nor- malement de deux soies apicales. Long. 16,5-22 mill. A. scoparia, n. sp. /t ' 11(10) — Granules de la déclivité apicale très denses et assez gros, même dans sa région inférieure (pi. 5, f. 7-9). Ély- tres très brillants, comme vernissés, moins fortement Révision dpx Eostrychides. 501 ponctués que chez l'espèce précédente. Onychium pourvu normalement de quatre ou cinq soies apicales. Long. 14-22 mill A. degener Miur. 12(9) — Déclivité apicale des élytres sans granules entre les points enfoncés. 13-(22) — Soies du pourtour de la brosse frontale dressées, sauf quelquefois celles du bord postérieur qui sont fai- blement décombantes (flg. 593, 599, 603). Yeux très gros, très saillants. Corps unicolore. 14-(15} — Vertex lisse et très brillant sur un large espace situé immédiatement en arrière de la brosse frontale. Grains médians du vertex notablement plus gros que les latéraux (pi. 6. f. 10). Pubescence de la poitrine lon- gue et dense; base delà saillie intercoxale de l'abdomen et bord interne des cuisses postérieures portant égale- ment des soies rousses longues et abondantes. Onychium pourvu normalement de quatre à six soies apicales (tig. 586). Gros points enfoncés des élytres offrant d'or- dinaire sur leur pourtour de petites saillies râpeuses. Bord ventral de la saillie intercoxale du 1^'" segment ap- parent de l'abdomen situé dans le plan ventral et bien visible entre les hanches postérieures. Apex des élytres non ou à peine réfléchi. Long. 13-24 mill A. indistincta Murr. A'F fi^ 15(14) — Vertex granuleux dès le bord postérieur de la brosse frontale. Pas de saillies râpeuses au pourtour des points enfoncés des élytres. Bord apical des élytres réfléchi. 16-(19) — Intervalles des nervures dorsales des élytres irré- gulièrement ponctués, même en arrière. Front non sur- élevé en arrière par rapport au vertex. 17(18) — Bord ventral de saillie intercoxale de l'abdomen situé dans le plan ventral et bien visible entre les hanches postérieures. Onychium portant plusieurs soies apicales (généralement quatre ou cinq). Soies du front très denses, notablement plus courtes que le diamètre moyen de l'œil ((îg. 593). Grains écrasés de l'aire pos- térieure du pronotum imponctués. Corps noir; pattes concolores. Taille grande : 15-22 mill.. A. congener Gerst. / 18(17) — Bord ventral de la saillie intercoxale de l'abdomen plus ou moins ascendant dès la base; sailhe intercoxale presque entièrement cachée par les hanches. Onychium O02 P. LE5XE. portant seulement deux soies apicales. Soies du front peu denses, les plus grandes disposées en une couronne périphérique subrectangulaire et dépassant en longueur le diamètre maximum de IVeil ûg. o9o\ Grains écrasés de Taire postérieure du pronotum marqués chacun d'un point enfoncé extrêmement tin. Corps d'un brun roux: pattes rousses. Taille assez faible : 9.5-14 mill ; A. femoralis Fâhr. rr r' 19-16 — Intervalles des nervures dorsales des élytres offrant, en arrière, deux rangées régulières de points enfoncés longeant chacune le pied de Tune des carènes, et ména- geant entre elles un assez large espace imponclué 'fig. 600 à 602". Bord postérieur du front surélevé par rapport au vertex. Onychium portant seulement deux soies api- cales ('). Ponctuation de la région dorsale antérieure des élytres fine et espacée. 20- 2r — Les plus grandes soies frontales atteignant ou dé- passant en longueur le diamètre maximum de lœil (tig. 599;. Bourrelet suturai de la déclivité faiblement épaissi, non ridé. Élytres non rebordés a l'apex, leur dé- clivité apicale fortement et densément ponctuée dans sa moitié supérieure. Long. 9-11 mill..... A. reflexa. n. sp. ^ H- iO — Les plus grandes soies frontales n'atteignent pas en longueur le diamètre moyen de l'œil (fig. 603]. Renfle- ment suturai de la déclivité épais, transversalement ridé ■ fig. 606\ Élytres légèrement rebordés à l'apex, leur dé- clivité apicale presque lisse, n'offrant que quelques fins points épars dans sa moitié supérieure. Long. 10 mill. A. bilabiata, n. sp. ;^^* 22-(13 — Soies de la brosse frontale courtes, celles du pourtour couchées ou fortement inclinées en dedans ùg. 607). Yeux assez petits, modérément saillants. Saillie inter- coxale de l'abdomen peu apparente. Tiers postérieur des élytres noir, les deux tiers antérieurs jaunes. Ony- chium portant deux soies apicales. Long. 9-12 mill — A. bicolor Fâhr. , (1; Ce caractère oa pas été contrôlé chez l'A. bilabiata. Rermon des Bostrychides. o03 Apate terebrans. (Voir tabl. des o 1. 1 3,4, o: tabl. des ; 1. — PI. 1, f. o: pi. o. f. 1 et i; fig. 36, 376 et o87 du texte.' Pallas 177i. Spk. Zool., Ins., fasc. IX, p. 7, tab. I, f. 3 (5) ,'). - Olivier 1790, Enc. méth., Ins., V, p. 108; id. 1793, Ent. IV, n'' 77, p. 5, tab. I, f. 4. — Herbst 1793, Natursyst. aller Insekt., Y, p. 36, tab. 46, f. 8 (9;. — Murray 1867, in Ann. and Mag. of Nat. Hist., XX. p. 84 (Col. from Old Calab., p. 107). — Waterhoase 1888. iii.4/(H. mul Miuj. of Xat. Hist., sér. 6, I, p. 348. muricatus (non Linné' Fabricius 1773, Syst. Ent., p. 34 (5) : id. 1781, Spec. Ins.. I, p. 62. — Murray 1867, in Ann. and Mag. of y'at. Hist., XX. p. 83 (Col. from Old Calab.. p. 108^ (î^ monacha (non Fabricius 1775 Fabricius 1801. Syst. Eleuth. U, p. 379 (9;. — Fâhneus 1871, in Œfr. VH. Akad. Stockholm , XXVIII, p. 663. — Zoufal 1894, in Wien. ent. Zeitg.. XIH, p. 36. Raci' dispar *Fâhrieus 1871, in Œfv. Vet. Akad. .Stockholm. XXVIII, p. 663 (?) P). Long. : o, 21-32 mill.: ;, 22-32 mill. — Corps allongé, parallèle, noir ou brun foncé brillant. Grains du vertex assez petits. Nervures dorsales des élytres surélevées et denliformes en arrière, au bord su- périeur de la déclivité apicale ; celle-ci ponctuée sur toute sa surface sauf parfois sur uq faible espace voisin de l'apex; ourlet du bord apical de Félytre atténué du côté de l'angle suturai. Poitrine couverte d'une pubescence rousse, dressée, très dense, assez courte. 1^^ segment abdominal non caréné sur la ligne médiane en arrière, sa saillie inter- ci^xale généralement ascendante dès la base et non visible entre les hanches. 2"= article des tarses postérieurs environ trois fois aussi long que large à l'apex. Brosses plantaires des tarses intermédiaires et pos- térieurs médiocres, formées de poils assez courts ne dépassant pas en longueur la demi-largeur des articles tarsiens. Onychium (S) portant de quatre a six soies à l'apex. ,1} Le Grand Bostriche. J.-E. Voet, Calai. System. Coleopt.. II. 1S06, p. 70, tab. 44, f. 1. La figure parait être une reproduction de celle de Pallas. (2] Ce que Fàhrceus décrit comme étant le c^ de l'Apate dispar est ea réalité la J de cette forme, et ce qu'il donne corame étant la Ç du même Apate est la Ç* d'une espèce différente. (3; Nous apitelons ici onvcnium la petite pièce chitineuse en forme de ba- guette courte qui apparaît à l'extrémité du dernier article des tarses, à la base des ongles et entre ceux-ci. Cette pièce est toujours bien visible chez les Apatinae. 304 P. Lesxe. Q. Front ponctué. Épistome couvert de poils dressés, très denses. Uncus prothoracique vu de dessus, paraissant pédicule à la base. Grains écrasés de l'aire postérieure du pronotum imperforés. Élytrcs très brillants et comme vernissés, oH'rantdes reliefs variqueux séparés par de larges impressions dont le fond est pluriponctué (pi. o, f. V ; angle suturai droit ou presque droit. ç. Brosse frontale très dense, formée de poils perpendiculairement dressés dont la longueur n'atteint pas le diamètre transverse de Tceil. Au bord supérieur de cette brosse, le front est armé de deux dents rapprochées, compri- mées dans le sens antéro-postérieur, triangu- /''^ laires vues de dessus et émoussées au som- met ('). Grains écrasés de l'aire postérieure '. ":xd>- du pronotum très déprimés, marqués chacun, '«y;f en arrière de leur milieu, d'un très petit point enfoncé. Élytres couverts d'une ponctuation forte et dense, normale, offrant une tendance Fig. 587. — Apate tere- à devenir confluente. mais déterminant une hrans $. Tête, vue de sculpture toute difîérente de celle des élytres trois quarts, en dessus, du (3. Déclivité apicale bordée au côté inféro- pour montrer la brosse latéral par une carène fine qui atteint presque et les dents frontales. ]p uiilieu de sa hauteur. Bord apical des ély- tres faiblement réfléchi, renflé en un ourlet bsse et brillant, marqué seulement de très fines ponctuations éparses, nullement denticulé ni érodé sur sa tranche ; angle suturai spiniforme. Race dispnr (9). — Elle se reconnaît à l'absence d'unous aux angles antérieurs du prothorax, à la sculpture des élytres plus fine que chez le type, à l'absence des tubercules marginaux de la paire inférieure à la déclivité apicale ceux de la 3^ paire, comptés à partir de la suture), enfin à sa taille moins élevée. Le prothorax est parfois plus court que chez le type et les dents marginales de la déclivité apicale moins fortes. Ces caractères seraient spécifiques s'ils étaient constants et propres à la forme dont il est question. Or l'uncus prothoracique est très variable chez le terebrans 9 type; sa position par rapport au bord antérieur du prothorax, sa direction, sa grandeur n'ont rien de fixe, et l'on observe des individus privés d'uucus d'un côté et en possédant un au côté opposé, tandis que chez d'autres exemplaires ces mêmes uncus sont tous deux absents. D'autre part, le tubercule inféro-externe de la 1) Une Q mal venue provenant du Cameroun (coll. Bedel) a les dents fron- tales remj)lacées par deux éminences luberculiformes. Revision des Bostrjichides. oOo déclivité apicale existe parfois chez le dispar et la taille de cette forme atteint quelquefois celle du terebrnns. Seule, la sculpture relativement liue et serrée des élytres paraît constante. Cette faible dilTérence justi- tierait à peine le maintien de YAp. dispar au rang de sous-espèce, si cette forme ne se trouvait localisée dans les parties les plus méridio- nales de l'aire d'habitat. Distribution géographique. — L'A. terebrans haibile les parties chaudes de l'Afrique ainsi que le sud de l'Arabie. La limite septentrionale de son aire d'habitat coïncide à peu près avec le 16° lat. N. Les localités les plus septentrionales où il ait été trouvé sont à notre connaissance les suivantes : Sénégal: env.de Saint-Louis {Plancimt in coll. Oberthnr), Thiès 'coll. Aubert), Dakar {Defresne in Muséum de Paris). Soudan : Kita {Bonamy in coll. Fairmaire), Ségou [R. Chitdeau , rives du Xiger {D" Tautain in Muséum de Paris), Kauem (C"'= Dupertiiis inMuséum de Paris); env. de Khartoum (Muséum de Paris) et Nil Blanc (coll. Fairmaire). Ery- thrée : Gheleb (coll. Pic), Keren (0. Beccari in Musée de Gênes). Tigré {Schimper in Muséum de Paris). Arabie, Yémen [MiUingen in coll. Fry > British Muséum). Au sud de cette ligue, VA. terebrans se rencontre partout, dans l'A- frique occidentale, la région guinéenne, le Soudan, le bassin du Chari, le haut bassin du Ml, l'Abyssinie, la presqu'île des Somahs. Il est éga- lement très répandu dans le bassin du Congo, l'Angola, l'Afrique orien- tale allemande, la Zambézie, le Mozambique, et s'avance jusque dans le Sud-Ouest africain allemand, le Transvaal, le Xatal et la Colonie du Cap, sans paraître atteindre toutefois la pointe méridionale du conti- nent. Ses locaUtés extrêmes vers le Sud sont les suivantes : S.-O. africain allemand (Muséum de Paris: Lohrche in Musée de Hambourg) : AVindhoek, janvier-mars [Rehbock in Zoolog. Muséum de Berlin). Transvaal ^Deutsch. ent. nat. Muséum) : Magdaliesberg (coll. Obertlnir), Shilouvane près Leydsdorp {Junod in coll. Bugnion et coll. Obertiuir). Delagoa {H. Junod in coll. Bugnion); Maputoland, Sikumba (communiqué par M. H. Rolle). Natal (Musée de Leyde, Deutsch. ent. nat. Muséum) : Durban (Musée de Cape Town). Cafrerie î\y(ililberg sec. FâhraeHs)-{*). Il existe en outre dans l'île guinéenne du Prince [Bahia do Oeste, en juin: L. Fea in Musée de Gènes]. LM . terebrans est un de ces Bostrychides africains qui se sont accli- (1) Un exemplaire de la collection de Marseul porte Téliquelte « Ile de France », provenance vraisemblablement erronée ou accidenleile. S06 P. Lesne. matés en certains points de l'Amérique où ils semblent avoir été in- troduits à l'époque de la traite des esclaves ('). On l'a trouvé dans les Antilles, à la Jamaïque (coll. TV. Rothschild > Oberthûr) et à Antigua (sec. Pallas). Sur le continent, il a été rencontré assez fréquemment au Brésil et notamment à Rio Janeiro [Castelnau in Muséum de Paris; Fnj in British Muséum, etc.) - (^). Biologie. — Au Sénégal, cette espèce se développe notamment dans le bois de VAcacia alhida Delile, comme nous avons pu le constater sur des fragments de branches obligeamment communiqués par M. René Oberthiir (•*). La nymphe est remarquable par l'agilité avec laquelle elle se déplace à l'intérieur de la galerie creusée par la larve L'adulte s'attaque quelquefois aux arbres vivants qu'il taraude au point de causer leur mort (■). 11 est probable que Fabricius avait en vue quelque fait analogue lorsipi'il donne l'espèce actuelle comme se/ trou- vant « in America^ meridionalis Sacharo » (■•). D'ailleurs les déprédations de VA. terebrans sont variées. Au Séné- gal, de concert avec le Sino.vylon senegalense Ivarsch, il met hors de service en peu de mois certains bois indigènes si l'on commet l'im- prudence d'en faire usage dans les constructions C^); mais il s'attaque également aux essences importées telles que le Flamboyant (PoM;cnîm regia Boj.), Légumineuse césalpiniée originaire de Madagascar ('). LA. terebrans vole le soir ou pendant la nuit. Les Européens re- doutent sa visite nocturne à l'intérieur des habitations, car, si l'insecte vient à s'abattre sur une moustiquaire, il coupe ou déchire l'étoile lé- gère à l'aide de ses mandibules et de ses pattes (**). (1) Cf. P. Lesne, La dislribution géographique des Coléoptères Bostrychides dans ses rapports avec le régime aliinenlaire de ces insectes. Rôle probable des grandes migrations humaines (Compt. Rend, de l'Ac. des Sciences, séance du 13 juillet 1903). (2) Le Musée de Hambourg en possède un spécimen o^ provenant de l'an- cienne collection de cet établissement et étiqueté : Bahia. — A Rio Janeiro, on trouve l'espèce notamment au champ de tir (d'après un renseignement commu- niqué par M. Bedel). (3) Ces rameaux avaient été recueillis auprès de St-Louis par feu V. l*lan- chat. (4) H. Pobéguin, in lilleris. (5) Fabricius, Enl. Syst., I, 2. p. 360. (6) A. Railliet, Élém. de zool. médic, 1"= édit., 1886, p. 639. (7) Houard, in lilteris. (8) D' Maclaud, in litleris. Révision des liostrurhides. 507 Apate monachus. (Voir tabl. des d : 1, 2, 8; tabl. des Q : 2, 3. 4. — PI. 6, f. 1 à o; tig. 4i, o74, oTo, 588 et o89 du texte.) Fabricius 1775, Syst. Ent. [i. 54 (9); id. 1781, Spec. Ins. I, p. 62 (ç) ('); id. 1792, Ent. syst., I, 2, p. 361(o).— Olivier 1790, Enc. Méth., Ins., V, p. 108; id. 1795, Ent. IV, n" 77, p. 7, pi. 2, f. 9 (ç). — Herbst 1793, Nat. Ins. V, p. 38, pi. 46, f. 9. — Murray 1867, in Ahm. and Mag. ofNat. Hist., XX, p. 88 (Coi. from Old Calab., p. 110). — Lesne 1902, in L'Abeille, XXX, 121, pi. 1, f. 24 et 25, pi. 4, f. 115 et 116; ibid., p. 161 (1904). mendicn Olivier 1790, Enc. Métb., Ins., V, p. 108 (d); id. 1795, Ent. IV, n« 77, p. 6, pi. I, I. 7 (d). gibba* Fabricius 1798, Suppl. Ent. syst., p. 156 (ç) - (-). francisca Fabricius 1801, Syst. El. II, p. 379 (d)- — H. Lucas, Explor. scient, de TAlg., Coléoptères [1849], p. 462, pi. 39, tig 5 à 5 f. — .1. Duval, Gen. des Col. III, p. 228, pi. 56, f. 276 (d)- — Chevrolat 1861, in Ann. Soc. ent. Fr. [1861], |). 390. — Murray 1867, in Ann. and Mag. of Nat. Hist., XX, p. 89. — Zoufal 1894, in Wien. eut. Zeit., Xm, p. 36. — Schilsky 1899, Kaf. Eur.. XXXVI, 78 {'). cannelita Fabricius 1801, Syst. El. U, p. 379 (9). semicostata Thomson 1857, Arcli. ent. II, p. 83 (9) [non Fairmaire 1887]. var. rufiventris* Lucas 1843, in Ann. Soc. ent. Fr. [1843], Bail., p. XXV {Rev. Zool. 1843, p. 159). Long. 10-19 mill. — Stature de l'espèce précédente; taille notable- ment plus petite. Corps entièrement noir ou brun foncé en dessus. Grains de la région médio-antérieure du vertex petits et peu saillants, ne dépassant pas ou dépassant seulement un peu la grandeur de ceux qui garnissent les côtés du vertex et les tempes. Élytres couverts de gros points enfoncés très serrés offrant chacun à l'ordinaire une ou plusieurs saillies râpeuses sur leurs parois déclives. Nervures dorsales des élytres dentiformes en arrière, au bord supérieur de la déclivité apicale, la nervure dorsale externe nullement incurvée à son extré- mité. Déclivité apicale limitée généralement par une côte à son bord (1) Fabricius indique comme synonyme le Ligniperda cornula Pall., ce qui est )ne.\act. Olivier et Hsrbsl ont reproduit la même erreur. Le dernier auteur a même réédité sous le nom A'Ap. monachus la figure donnée par Pal- las du Scliistoceros curnidas. (2) D'après l'individu considéré comme type et conservé au Musée de Kiel. (3) Schilsky, comme la plupart des auteurs, a interverti le sexe des Apate. 308 P. Lesne. inféro-latéral. Poitrine hrièvement pubescente. Saillie intercoxale de l'abdomen normalement cachée sous les hanches postérieures; son bord ventral ascendant dès la base. 2^ article des tarses postérieurs très allongé, généralement plus long que le dernier, quelquefois de même longueur. Brosses plantaires peu développées, composées de poils courts n'atteignant pas en longueur la demi-largeur de l'article qui les porte. Onychium normalement bisétulé. (5, Front très finement ponctué, d'ordinaire plus ou moins velu. Épi- stome couvert de poils dressés très denses. Uncus des angles antérieurs du prothorax, vu de dessus, aussi large vers la base que près de l'apex ou très faiblement dilaté vers l'extrémité. Élytres brillants mais non vernissés, couverts d'une ponctuation forte et dense, très ser- rée mais non confluente, chaque cavité ponctiforme marquée, au fond, d'un seul point enfoncé. Déclivité apicale très bril- lante, offrant à son bord inférieur un ourlet très finement ponctué; bord inféro-apical des élytres le plus souvent comme ébréché. 9. Front inerme, fortement sillonné lon- gitudinalement au milieu; brosse frontale dense, formée de poils perpendiculairement dressés, atteignant rarement en longueur le diamètre maximum de l'œil. Grains écra- sés de l'aire postérieure du pronotum petits, imponctués, assez saillants, formant des aspé- intés un peu râpeuses. Élytres moins brillants que chez le c5, et un peu moins fortement ponc- tués que chez celui-ci ; parois des cavités des gros points enfoncés constamment munies de saillies granuleuses. Nervures dorsales des élytres non ou faiblement surélevées en arrière au bord supérieur de la déclivité apicale. Celle- ci plus ou moins densément et plus ou moins fortement ponctuée jusque dans sa région infé- rieure et oll'rant, dans les intervalles des points enfoncés, de tins granules qui ne deviennent obsolètes que dans des cas très rares (Congo, Dijbowski in Muséum de Paris) ; mais, même dans les cas extrêmes, on retrouve encore quelques grains saillants dans la région supérieure Fig. 588. — Apafe ))wna- chus c^. Tête et bord an- térieur du prolliorax, vus de trois quarts. Fig. 589. — Apate mo- nachus Ç. Déclivité apicale, vue de trois quarts. Revision des Bostrychides. 509 do la déclivité. Bord apical des olytres non rétléchi, son ourlet densé- meiit ponctué et très souvent ruguleux; bord inféro-apical dentieulé ou comme ébrédié, plus ou moins linement et le plus souvent irrégu- lièrement. Angle suturai dentiforme. o*^ segment ventral apparent de l'abdomen muni sur le disque, en arrière de la rangée transverse do soies dressées, de nombreux poils raides épaissis, spiculiformes, per- pendiculairement dressés, tous d'égale longueur et beaucoup plus courts que les soies. Presque tous les caractères importants de cette espèce sont sujets à variation. Ainsi l'onjchium, qui porte normalement 2 soies apicales, en présente parfois 3, 4, ou même o, soit à quelques-unes des pattes, soit à toutes. Nous avons observé ces soies multiples de l'onychium principalement chez les c? et notamment cliez ceux de la région de M'Pala, sur le lac Tanganyika (coll. Oberthûr). Si les gros points enfoncés des élytres sont, chez la ç, constamment munis de petits grains à leur pourtour, on observe des ô cliez lesquels ces aspérités manquent sur les parties antérieures des élytres ou même font absolument défaut (Sénégal, coll. Dejean). Les (3 de Beyrouth ne présentent généralement pas de ces aspérités ou n'en possèdent que de très réduites. Le d'"' segment ventral est tantôt simple, tantôt caréné sur la ligne médiane en arrière de la saillie intercoxale. D'ordinaire le front est plus ou moins velu chez le d", mais, très fréquemment, il de- vient glabre, sans doute par épilation. Ce fait s'observe avec une égale fréquence chez VAp. terebran Musée de Bruxelles; coll. Fair- maive). Haut-Zambèze (£. Fou in Muséum de Paris). Mozambique, vallée du Pungoué, Guengère, en septembre, et province de Goron- goza, tendos du Sungoué et du Msicatzi, en août et octobre (G. Vasse in Muséum de Paris). Delagoa Bay (coll. Bothschild 7- Obertliur). -Natal (coll. Oberthilr). Z" Iles de TAtlautique et du golfe de Guinée. Iles du Cap-Vert : San Thiago, Orgaos Grandes, en avril-mai (L. Fea in Musée de Gènes). San Thomé (Musée de Hambourg; Mocquerys in coll. Oberthûr) : Rio de Ouro, en août [Ch. Gravier in Muséum de Paris). Annobon, en mai {L. Fea in Musée de Gènes) - (\l 4° Iles de l'Océan Indien. Comores, Anjouan (sec. Waterhoase] ~ (-). 5° Barbarie. Mogador (coll. Bedel). Larache (/>' Laroche in Muséum de Paris). Tanger [Yaucher in coll. Bedel). Tétouan (coll. Rosenhauer 7- Ober- thilr). Oran [H. Lucas; Vienot in coll. V. Mayet, etc). Arzeu (coll. Guérin-Méneville > Musée de Bruxelles). Env. d'Alger (coll. Guérin- Méneville > Musée de Bruxelles et coll. Oberthilr; Lallemant in coll. de Marseul, etc.). Bône (coll. Guérin-Méneville > Oberthilr, etc.) - (•^). (1) La collectioa .4. Kuwert > OberthUr contient un spécimen étiqueté Madère. Nous considérons cette provenance comme erronée ou accidentelle. ;2) ? Ile Maurice (coll. Mniszech > Oberthûr; coll. de Marseul > Mu- séum de Parisj. Cette provenance est très douteuse. (3) En 1903, \'Ap. monochus est apparu en nombre sur cei tains points du parcours des cliemins de fer de la Compagnie de Bône-Guelma, faisant beau- coup de tort aux plantations. On sait que le parcours de cette Compagnie s'étend sur le nord-est du département de Constanline et sur le nord de la S12 P. Lesne. 6° Syrie et golfe d'Alexandrette. Beyrout (C. Balint in coll. Oberthi'ir, etc. ; AppI in Musée de Vienne). Saïda (coll. Bedel). Saint-Jean-d'Acre {E. Abeille de Perrin). Ivaïffa (coll. von Heijden). Jafla {E. Abeille de Perrin: M. Pic). Rauileh {E. Abeille de Perrin). Chypre (sec. Bniidi) - ('). 7*^ Antilles. Cuba (Muséum Je Paris; coll. Oberthiir, etc.) : La Havane (coll. Mniszech > Oberthiir) (-). La .fauiaïque (sec. Herbst) : Kingston (sec. Riley). Haïti : Cap Haïtien (abbi- Berlin in coll. Oberthiir) ; Les Gonaïves Tunisie. Malheureusement les points où l'insecte a été observé n'ont pas été précisés. D'autre part, le D' Laboulbène a signalé le « Ligniperda francisca F. » comme nuisible à la Vigne en Tunisie [Ann. Soc. ent. Fr., 1890, Bull., p. 36). Les exemplaires qui lui avaient été adressés ne se sont pas retrouvés dans sa collection et il n'a pas été possible de savoir s'il s'agissait réellement de ÏAp. monachus F. ou bien du Phonapate frontulis Fâhr. (t) F. Baudi [Berl. Ent. Zeilsclir., 1873, p. 334) donne 1' « Apate fran- cisca F. » comme ayant été pris à Chypre. Dans la descri|)tion rju'il publie, en même temps, de son Apate cornifrons, il s'exprime ainsi : « epislomate laie emarginato-truncato (in .4. francisca. angustius fortiusque emar^ina- lum) ». Il est évident d'après cela que l'espèce nommée par lui .]. francisca n'est autre que le Phonapate frontalis Fâhr. La présence de l'Ap. monachus dans le sud de l'Europe est incertaine et les renseignements suivants, n'ayant pu être contrôlés, restent actuellement Inutilisables, précisément par suite de cette même confusion entre l'espèce dont nous parlons et le Phonapate frontalis, confusion qui a persisté jusqu'à une époque récente. Espagne (Cbevrolat in Ann. Soc. ent. Fr., 1861, p. 390). Espagne méridionale (L. von Heyden in Wien. Ent. Zeit., 1894, p. 118). Provinces Basques : Viloria, Tolosa, San Sébastian (H. Lucas in Ann. Soc. ent. Fr., 1853, Bull., p. 5C), la larve vivant dans le Mûrier. Transcaucasie : Sarijal (0. Schneider et H. Leder in ]erh. Nalurf Ve- reins, XVI, 1877, p. 220). La collection E. Abeille de Perrin contient un spécimen de VAp. monachus trouvé à Hyères, en Provence, « dans la poussière d'une soute », et un indi- vidu étiqueté Corse, sans autre indication. La première de ces localités doit être évidemment considérée comme accidentelle; la seconde demanderait à être conlirmée. il n'est d'ailleurs aucunement improbable que \'Ap. monaclius e.\iste en Espagne. (2) Un individu de la collection Salle > Oberthiir porte la seule indica- tion « S. Fé ». Nous pensons qu'il s'agit de la localité de Santa Fé, dans l'île de Pinos. Revision des Bostrycliides. 513 (coll. Waagen > Be(/e/); Port-au-Prince (coll. Oberthiir). Saint-Do- mingue (sec. Olivier- coll. Salle > Muséum de Paris et coll. Oberthiir- Deutsche ent. nat. Mus., etc.) (•). Puerto-Rico : San Juan [Herm. En- gel in Musée de Hambourg). Sainte-Croix {J.-P.-B. de Rohr; Deutsche ent. nat. Muséum). Saint-Pierre (de la Martinique) [Touin] - ('). Biologie. — La larve de VApate monachus a été observée à deux reprises, d'abord aux Antilles, dans le Cotonnier par J.-P.-B. de Rohr (1793), puis en Algérie, par H. Lucas (1849) dans le bois d'une Papi- lionacée {Calycotoine spinosa) (^). De la description qu'en donne de Rohr, on doit simplement retenir que le corps présente des poils courts peu abondants, mais plus serrés sur la tète et sur les trois premiers segments du corps (^). La description de Lucas, plus étendue et accom- (1) Il faut ajouter ici la provenance : San Crlstoval, eu juillet (coll. Salle > Oberthiir). Il existe une localité de ce nom à Cuba, entre La Havane et Pinar del Rio, et une autre dans le sud de St-Domingue, près de la ville de S" Domingo. (2) Les piovenances suivantes paraissent très suspectes : Mexique [Hoecje in Brilish Muséum); Santa Catliarina (coll. Fry > British Muséum). Quant à l'indicalion, donnée par Saunders (Traas. ent. Soc. Lond., 1851, p. 161), de la présence de VAp. monachus en Guyane, elle est erronée et résulte d'une mauvaise lecture du texte de A. Ure (ïtie Cotton manufacture of Great Britain, I, p. 130 [183G]). Il est d'ailleurs évident que ce que dit Ure de \'Ap. monachus est emprunté aux observations de De Rohr. Nous ajoutons ci-dessous quelques indications relatives aux dates de capture. Togoland, Bismarckburg, en janvier (i. Conradt: A. Dannenberg). Came- roun, vallée de la N'Goko, en janvier [Jobit). Ogooué, Lambaréné, en novem- bre-décembre {L. Feu). Kouilou, Loudima Niadi, en décembre-janvier [J. Cha- let]. Congo : Matadi, en mai [Ducivier] ; Léopoldville, en mai-juin (coll. E. Clavareau' ; Brazzaville, en mars [Roubaud et Weiss); Bangala, en no- vembre [Duvivier). Haut-Itimbiri, Ibembo, en février [Duvivier). Haut- Oubanghi, Krébedjé (Fort Sibut), en décembre (/)' Decorse). — Oran, au commencement d'octobre ( Fienonncoll. F. Mayet). Jafl'a, au commencement d'avril {M. Pic) et en juin (coll. V. Mayel). (3) C'est encore vraisemblablement la même espèce que H. Lucas a observée en 1853 dans des branches de Mûrier provenant d'Espagne et qu'il a signalée [Ann. Soc. eut. Fr., 1853, Bull., p. lvii) sous le nom d'Apale francisca 01. Les matériaux examinés par l'auteur ayant été perdus, la détermination na pu être contrôlée. (4) « La partie destinée à devenir poitrine quand l'insecte passera à l'état de scarabée, dit de Rohr, a, près de la tête, six taches brunes et cinq coupures, qui partagent en quatre sa portion supérieure et la distinguent de l'infé- rieure ». Cette phrase, peu intelligible, de la traduction de l'ouvrage danois, a trait peut-être à la nymphe. Ann. Soc. ent. Fr., lxxviii [1909]. 33 ol4 P. Lesne. pagnée de figures, ue saurait être toutefois considérée comme suffi- sante. Nous transcrivons ici quelques passages du texte de de Rohr rela- tifs aux mœurs de cette espèce dans Tile Sainte-Croix : « Quand 1 e- corce est percée, devenu plus fort, il (le c ver )*, c'est-à-dire la larve de ÏApate) pénètre dans Faubier, et il le ronge en tournoyant sous récorce, et en laissant pourtant subsister quelques parties. Ensuite, plus fort encore, il avance dans le bois, et il le ronge de même, tournant autour de la moelle, à laquelle il ne touche pas. A-t-il enfin détruit le bois dans tout le tour de la tige ou de la branche? il com- mence de percer en haut, et il s'ouvre une route irrégulière allant en tous sens, toujours néanmoins sous Fécorce qu'il laisse en entier, mais ne ménageant pas plus alors la moelle et l'aubier que le bois. « Cependant Fécorce se dessèche là où elle a été percée et où Fau hier et le bois ont été d'abord rongés. Elle devient cassante, et le vent ou le poids seul de la branche la fait rompre... j» a Si cet insecte, ainsi que plusieurs autres, endommage nos coton- niers et ruine nos jardins, c'est une conséquence de la destruction générale de nos forêts. Quand elles existoient il y trouvoit à travailler et à se nourrir sans nuire à personne. Mais depuis qu'on les a anéan- ties, la nécessité Fa fait venir dans nos jardins, où il n'épargne aucune espèce d'arbre fruitier. Cependant, il attaque encore rarement les cotonniers; et c'est peut-être par la raison, ontr'autres, que leur bois est trop poreux, et qu'en conséquence il ne pourroit pas y bien prendre son accroissement. » Les renseignements sur les mœurs de l'adulte sont plus nombreux que ceux relatifs à la larve. Au Congo, l'insecte parfait attaque fré- quemment le Caféier, le Cacaoyer, les Funtumia ainsi que d'autres ai'bres cultivés dans les plantations, creusant des galeries plus ou moins longues à Fintérieur des rameaux ou des troncs ('}. Nous avons exa- miné une portion de tige de Caféier provenant de Loango et dans laquelle M. ^Yisser, inspecteur des plantations d'une compagnie hollan- daise, avait recueilli 12 individus des deux sexes de VAp. inonachiis. Sur une longueui' de moins de 60 centimètres, cette lige, dont le diamètre varie de 15 à 20 millimètres, offre quatre galeries dWpate. Leurs ori- fices, tous situés sur la même face de la tige, sont creusés très obliquement de bas en haut, en sorte qu'ils ont la forme d'un ovale fi) Il a été observé dans le Caféier à Batah /. Chalol , à N'touba, sur la rivière Kouilou [H. Lecomte) et à Loango {Wisser); dans le Cacaoyer à Li- breville J. Chalot ; dans les Funtumia au Congo belge (Musée du Congo}. Révision des Bostrychidcs. olo dont le grand axe, vertical, mesure environ 10 millimètres et le petit axe, horizontal, 6 millimètres. Chacun de ces orifices donne accès soit dans une courte galerie à section circulaire, soit dans une véri- table chambre de forme surbaissée dont la longueur peut dépasser 10 centimètres et la largeur atteindre par places 15 millimètres. En Algérie, on a trouvé l'adulte à Oran, au commencement d'oc- tobre, dans la Vigne vivante ('), et il a causé des dégâts très appré- ciables dans les plantations de la Compagnie des chemins de fer de Bône à Guelma(2j. En Syrie, il paraît avoir une prédilection pour le Sijringa persica ou Lilas de Perse (Oléacées) (3), mais on l'a trouvé également dans l'Oranger {''). Enfin, aux Antilles, il attaque, dans les cultures, non seulement le Cotonnier, mais aussi d'autres arbres d'essences variées. A la Jamaïciue, on l'a observé dans une Lythrariée du genre Lagerstmemia (^j. A Cuba, il est signalé comme nuisible aux Aurantiacées (^). VAp. monachus vole le soir. Bibliographie. — J.-P.-B. de Rohr. Observations sur la culture du coton. Traduction française, Paris, 1807 [la S*" partie de l'édition alle- mande, la seule partie où il est question de l'A. monachus, a été publiée à Kiel en 1793]. — H. Lucas, Exploration scient, de l'Algérie, Coléopt., 1849, p. 462, pi. xxxix, f. o c, d, e, f. — Wisser et Lesne in Bull, du Mus. Hist. nat., 1899, p. 120, fig. - Lesne in L'Abeille, XXX, p. 122 (1902). (1) Vienot in coll. V. Mayet. (2) Cf. Lesne in L'Abeille, XXX, p. 161 (1904). — Le D' Laboulbèue a signalé VnApate francisca F. » comme attaquant la Vigne vivante en Tu- nisie [Ann. Soc. eut. Fr., 1890, Bull., p. 36). II est vraisemblable que t'ob- servafion a trait à l'Ap. monachus ; cependant le contrôle de la détermination était nécessaire, cette espèce étant encore à cette époque généralement con- fondue avec le Phonapate fronlalis Fâhr. Malheureusement les spécimens n'ont pas été retrouvés dans la collection Laboulbène. Il est tout à fait douteux que l'auteui' ait observé la larve dans les rameaux vivants. (3) E. .\beille de Perrin, in litteris. (4) A* Jaffd, en juin (coll. V. Mayet). (5) Riley in Ins. Life, VI, n» 3, février 1894. (6) Cf. W.-T. Home, in Secret, de .\gric., Cora. y Trab. de la Rep. de Cuba. Estac. Centr. Agron., 2« Rep., part, i (1909), Englisb édition, p. 85, pi. XXI. L'auteur figure l'insecte adulte ainsi qu'un fragment de rameau mon- trant une courte galerie longitudinale à deux issues creusée par l'Àpale. 516 P. Lesne. Apate Geayi *. (Voir tabl. des 9 2, 3, 5, 6. — PI. 4, f. 6; pi. 6, f. 6.) Lesne 1907, in Bull. Mus. Hlst. mt. [1907], p. 324 ($). Long. 20-23 mill. — Allongé, parallèle, noir, avec la poitrine, l'ab- domen, les pattes et le funicule des antennes d'un roux plus ou moins brunâtre; massue antennaire ferrugineuse. Faciès et stature des espèces précédentes. Grains du vertex petits. Ponctuation des élytres grossière et très serrée, moins forte près de la base ; chaque gros point enfoncé avec des saillies râpeuses sur ses bords. Nervures dorsales surélevées et prolongées en dent aiguë en arrière, au bord supérieur de la déclivité apicale. Pubescence de la poitrine courte. 1'='' segment apparent de l'abdomen non caréné sur la ligne médiane en arrière, sa saillie intercoxale non visible entre les hanches posté- rieures, le bord ventral de cette saillie étant ascendant dès la base. 2^article des tarses postérieurs très allongé, plus long que le dernier. Brosses plantaires peu développées, formées de poils très courts n'at- teignant pas en longueur (au moins aux articles 2 et 3) la demi- largeur des articles qui les portent. Onychium muni de 4 ou 5 soies apicales. ?. Front inerme, fortement sillonné longitudinalcment au milieu, Li^ès densément et très finement granuleux, couvert de soies rousses perpendiculairement dressées, relativement peu serrées, et laissant quelque peu apparaître la sculpture sous-jacente. Ces soies, qui ii'at- teignent pas en longueur le diamètre des yeux, forment une brosse circulaire nettement délimitée; les parties antérieures du vertex, qui s'étendent immédiatement en arrière de la brosse, sont privées de poils décombants, elles sont presque lisses sur une assez grande lon- gueur, offrant seulement une ponctuation râpeuse extrêmement fine et peu dense. Vertex faiblement sillonné longitudinalcment au milieu. Pro thorax subcarré, légèrement transversal, sensiblement rétréci en arrière. Aire postérieure du pronotum non sillonnée longitudinalcment au mihcu, couverte de grains écrasés très déprimés, squamiformes, brillants, très serrés, imponctués. Déclivité apicale des élytres d'aspect carieux, fortement ponctuée dans toute son étendue et présentant, dans les intervalles de la ponctuation, des granules hémisphériques brillants, parfois un peu déprimés, toujours uniponctués au sommet, et distribués assez irrégulièrement, tantôt isolés, tantôt groupés en amas rognonneux. Nervure sulurale marquée au côté externe, sur la décUvité postérieure, d'une rangée de gros points enfoncés. Apex des Revision des Bostrychides. 517 élytres réfléchi ou non, bordé d'un ourlet brillant, plus ou moins finement ponctué; bord inféro-apical fortement et irrégulièrement denté et érodé; angle suturai spiniforme. o" segment ventral apparent do l'abdomen muni, en arrière de la rangée transverse de soies dres- sées, de nombreux poils épaissis perpendiculairement dressés et beau- coup plus courts que les soies. Cerques courts, ellipsoïdaux, moins de deux fois aussi longs que larges. (5 inconnu. Espèce de grande taille, variable quant à la sculpture des élytres. Les granules du pourtour des points enfoncés et ceux des intervalles de la ponctuation, sur la déclivité apicale, sont plus ou moins déve- loppés. Le bord apical des élytres, rélléchi ou non, est muni d'assez grandes dents spinitormes, ou bien il est irrégulièrement érodé. Distribution géographique. — Madagascar, dans le sud de l'île. Bassin du Fiherena et notamment plaines du cours inférieur de ce fleuve [F. Geay in Muséum de Paris) ; Andranohinaly, 70 kilomètres de Tuléar, contrée boisée, en lévrier ( Voeltzkow in Zoolog. Muséum de Berlin) ; Antandroy septentrional {Cli. Alluaud in Muséum de Paris). - o 9. Biologie. -— M. F. Geay a constaté que cette espèce se développe dans les branches coupées du Tamarinier (Légumineuses césalpiniées)., Apate submedia *. (Voir tabl. des 9 2, 3, o, 7. - PL 6, f. 7 et 8). Walker 1858, in Ann. and Mag. of. Nat. Hist., 3^ sér., II, p. 286 (9). Long. lo,5-19 mill. — Allongé, parallèle, noir ou brun foncé, bril- lant, plus clair en dessous; abdomen d'un roux plus ou moins bru- nâtre. Faciès et stature des espèces précédentes. Grains du milieu du vertex assez petits. Ponctuation des élytres moins forte que chez VAp. Geagi, mais offrant aussi des grains râpeux sur le pourtour des points enfoncés. Nervures dorsales des élytres surélevées et dentiformes en arrière, au bord supérieur de la déclivité apicale. Pubescence de la poitrine courte. SaiUie intercoxale de l'abdomen tantôt presque nulle et réduite à une carène surbaissée ascendante dès la base, tantôt bien développée, laminiforme, à bord libre situé dans le plan ventral de l'abdomen. 1" segment abdominal non caréné en arrière sur la ligne médiane. Tarses postérieurs comme chez les espèces précédentes; der- nier article aussi long que le 2". Onychium portant deux soies api- cales. ol8 P. Lesne. ç. Front inerme, un peu tumescent en arrière ('), profondément sil- lonné au milieu, très finement et très densément granuleux, couvert de longues soies rousses perpendiculairement drossées laissant aper- cevoir la sculpture sous-jacente. Ces soies n'atteignent pas en longueur le diamètre de l'œil; sur les parties antérieures du vertex, d'autres soies, plus courtes et décombantes, s'appuient à leur sommet sur les soies dressées de la brosse. Tégument lisse ou presque lisse sur un faible espace en arrière de celle-ci. Vertex légèrement sillonné au mi- lieu. Prothorax subcarré, un peu transverse. Aire postérieure du pro- notum couverte de grains écrasés subcirculaires relativement peu serrés, nullement râpeux., imperforés. Déclivité apicale densément et forte- ment ponctuée dans toute son étendue, les points enfoncés étant ce- pendant un peu moins gros vers le bas, Intervalles des points sans granules, et lisses, à part de très fins points enfoncés, épars. Élylres non ou faiblement réfléchis à l'apex, leur ourlet apical étroit, ruguleux ; bord inféro-apical finement et assez régulièrement denticulé; angle suturai pointu, dentiforme, rarement spiniforme. Cerques allongés, cyhndriques, plus de deux fois aussi longs que larges. c5 inconnu. L'instabilité de la conformation de la saillie inlercoxale de l'abdomen est une des particularités les plus curieuses de cette espèce. Distribution géographique. — Ceylan {Walker in British Muséum, types; Muséum de Paris; Deutsch. ent. nat. Muséum; coll. Moore > Oberthilr) : Anuradhapura (IV. Horn in Muséum de Paris); Colombo (Deutsch. ent. nat. Muséum); Kandy (Muséum de Paris). Malabar (British Muséum), 2 ç (2). Apate scoparia, n. sp. (Voir tabl. des c5 1, 2, 3, 7; tabl. des ç 2, 8, 9, 10. — PI. 0, f. 3 à 5.) Long. 16,5-22 mill. — Faciès des espèces précédentes, mais un peu plus large et un peu plus robuste. Vertex sillonné longitudinalement, ses grains médians assez petits, saillants. Élytres non vernissés, forte- ment et densément ponctués sur leur région dorsale, les points en- foncés formés chacun d'une grande dépression cratériforme subcircu- laire ou subpolygonale, marquée au fond d'un gros pore circulaire, et n'olîrant pas trace de saiUies râpeuses sur ses bords. Nervures élytrales surélevées et dentiformes en arrière, au bord supérieur de (1) Plus que chez 1'^. Geayi. (2) Celle provenance demanderait à être confirmée. Revision des Bostrycliides. ol9 la déclivité apicale. Bord inféro-apical des élytres simple, entier. Pu- bescence de la poitrine assez courte. 1" segment apparent de l'abdo- men nullement caréné sur la ligne médiane en arrière, muni d'une saillie intercoxale ascendante dès la base et non visible entre les hancbes postérieures. Dernier article des tarses postérieurs un peu plus long que le i^. Brosses plantaires des articles tarsiens assez déve- loppées, celle du S*" article formée de poils atteignant presque eu lon- gueur la demi-largeur de cet article; brosses des articles 3 et 4 formées de poils dépassant la demi-largeur de cet article. Onychium portant normalement deux soies apicales, esceplionnellement trois, quelque- fois six (une 9 de Brava). (5. Front marqué d'une très fine ponctuation râpeuse et couvert d'une pubescence légère. Pilosité de l'épistorae longue, très dense, perpendiculairement dressée. Dent uncinée de l'angle antérieur du prothorax, vue de dessus, plus étroite à la base que près de l'apex. In- tervalles des gros points enfoncés des élytres costiformes, presque lisses, marqués seulement d'un pointillé extrêmement fin. Déclivité apicale très brillante comme chez les c? des espèces précédentes, épar- sement ponctuée, et ridée longitudinalement vers le bas; ourlet apical étroit, finement et densément ponctué, non aminci du côté de l'angle suturai ; celui-ci droit, pointu. ç. Front inerme, fortement sillonné longitudinalement au milieu. Brosse frontale dense, formée uniquement de poils perpendiculaire- ment dressés, ceux du pourtour longuement recourbés, dans leur por- tion terminale, vers le centre de la brosse où ils convergent en formant d'ordinaire une sorte de coupole; ces soies de la périphérie ainsi re- courbées, dépassent en longueur le diamètre maximum de l'œil. L'es- pace qui s'étend immédiatement en arrière de la brosse frontale est tantôt très finement granuleux et tantôt lisse, mais il est toujours mat et nullement déprimé comme chez VAp. indistincta 9. Grains écrasés de l'aire postérieure du pronotum denses, squamiformes, imponctués. Sculpture des élytres tout à fait analogue à celle du o\ mais moins grosse; intervalles fisses. Déclivité apicale fortement ponctuée dans sa partie supérieure, sa ponctuation devenant graduellement moins forte vers le bas et disparaissant avant l'apex; intervalles offrant de faibles saillies râpeuses ou subgranuliformes. Ourlet apical étroit, finement ponctué, aminci vers l'angle suturai qui est spiniforme. Bord apical des élytres non réfléchi. Poils dressés épaissis du dernier segment ab- dominal courts, ne dépassant pas le quart de la longueur des soies dressées de la rangée transverse. 520 P. Lesne. II est assez difficile de séparer le c5 de cette espèce de celui de VAp. indistincta Murr., auquel il ressemble beaucoup. Distribution géographique. — Somalie italienne méridionale et Afrique orientale anglaise. Guelidi (G. Revoil in Muséum de Paris), une Ç ; Brava (L' Marchini in Musée de Gènes et Muséum de Paris), 2 d, 2 ç. Entre Voi et Ndi, en mai, et Mbuyuni, en avril {C.-S. Betton in British Muséum), 2 9. Pays Massai (British Muséum), une 9. Apate degener *. (Voir tabl. des c5 1, 2,3,4, 6; tabl. des 9 2,8, 9, U. — Pl.o,f.6à9). Murray 1867, in Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3^ sér., XX, p. 86 (Col. Old Cal., p. lOU) - (c5). Long. (5 i3-21 mill.; 9 14-22 mill. — Celte espèce a le faciès des précédentes, mais ses élytres sont très brillants et comme vernissés chez les deux sexes. Chez le cJ, le prothorax est fortement rétréci vers la base et les élytres sont plus sensiblement dilatés en arrière que chez les (3 des formes précédentes. Grains du milieu du vertex de grosseur moyenne, plus grands que ceux situés au voisinage des tempes et assez saillants. Pas d'aspérités râpeuses au pourtour des gros points enfoncés des élytres. Nervures dorsales des élytres denliformes en arrière au bord supérieur de la doclivilé apicale. Bord inféro-apical des élytres simple, ni denté ni ébréché. Poitrine brièvement pubescente. Saillie intercoxale du 1" segment apparent de l'abdomen d'ordinaire non ou peu visible entre les hanches postérieures, son bord ventral plus ou moins ascendant dès la base. Dernier article des tarses postérieurs aussi long ou plus long que le 2®. Brosses plantaires un peu plus dé- veloppées que chez les espèces précédentes. Onychium portant noraïa- lement quatre soies, rarement cinq, trois ou deux. c5. Ponctuation du front fine, écartée, râpeuse dans la région supé- rieure et sur les côtés; front pubescent sur les côtés, au voisinage des yeux. Épistome densément pubescent. Uncus des angles antérieurs du prothorax, vu de dessus, assez grêle, légèrement rétréci vers la base, notablement plus étroit que les dents sus-jacentes. Sculpture des élytres rappelant celle de l'A. terebrans (5. Les gros points enfoncés sont tantôt isolés, tantôt groupés par deux ou par trois au fond de dépres- sions à contour circulaire ou irrégulier. Intervalles non ou à peine va- riqueux, couverts d'une ponctuation d'une finesse extrême. Nervures dorsales pou distinctes. Déclivité apicale très brillante, ponctuée et Révision des Bostrychides. «^21 presque toujours marquée de rides sinueuses surtout inférieurement, subgranuleuse le long du bord apical. Ourlet apical brillant, très fine- ment ponctué. Angle suturai droit ou un peu aigu. 9. Front inerme, sillonné longitudinalemcnt au milieu. Brosse fron- tale de forme surbaissée, à peine semi-circulaire, formée de poils peu denses, perpendiculairement dressés, n'atteignant pas en longueur le diamètre de l'œil. Vertex finement et éparsement granuleux dès le bord postérieur de la brosse frontale, les grains des parties antérieures étant extrêmement fins. Grains écrasés de l'aire postérieure du prono- tum squamiformes ou subsquamiformes, imponctués. Sculpture des élytres ayant à peu près le même caractère que chez le (5, sauf les particularités suivantes : points enfoncés plus serrés, dépressions moins étendues et intervalles plus réduits, nullement variqueux. Ner- vures dorsales saillantes en arrière et bien plus marquées que chez le (5. Déclivité apicale ponctuée sur une grande étendue, plus forte- ment dans les parties supérieures qu'inférieurement; intervalles de la ponctuation offrant des granules papilliformes quelquefois peu sail- lants, marqués chacun d'une très fine ponctuation au sommet; souvent, en outre, les parties inférieures de la déclivité sont ridées surtout dans le sens longitudinal; bord apical non réfiéchi, souvent sinuc au voisinage de l'angle suturai, son ourlet ruguleux. Angle suturai spini- forme ou quelquefois simplement dentiforme. o*^ segment ventral ap- parent de l'abdomen portant, sur le disque, des poils dressés épaissis, dans la région longeant son bord postérieur. Chez la ç le 2^ article des antennes \arie beaucoup en longueur; tantôt il est moins d'une fois et demie aussi long que large, tantôt il est plus de deux fois aussi long que large. Le sillon médian de l'aire postérieure du pronotum fait généralement défaut chez les deux sexes, mais il est parfois légèrement indiqué. Distribution géographique. — Espèce répandue dans l'Afrique occi- dentale depuis la Guinée française jusqu'au Benguéla et s'étendant vers l'Est dans le bassin du Congo et jusqu'à la côte du Zanzibar. Guinée française : Konakry (D'' Maclaud in Muséum de Paris). Sierra Leone ( VV.-G. Cléments in coll. Obertliiir) : rivière Soulimah {A. -T. De- mery in Musée de Leyde). Libéria (D'" Jtdlien in coll. Alluaud) : Junkriver (/. Buttikofer ; F.X. StampfH in Musée de Leyde). Côte d'Ivoire : Baoulé [H. Pobcguin in Muséum de Paris), Bouaké [Le Ma- gnen in coll. Bedel). Achautis (Deutsch. ont. nat. Mus.; coll. OberthUr) : Coumassie (iV. Samwell in British Muséum), Asenté Akem (coll. Cla- vareau). Dahomey (E. Poisson in Muséum de Paris) : Kétou [Paichoux o22 P. Lesne. in coll. Oberthûr), Zaguanado (Muséum de Paris). Nigeria : Ouari, en février, avril, août et septembre (D'' Roth in coll. Oberthilr), Vieux Calabar (sec. Murray). Cameroun ( Y. Sjôstedt in Musée de Stockholm) : Lolodorf et Johann Albrecht Hôhe {Conradt in coll. Oberthûr et coll. Bedel), Jaunde [Haberer in K. K. Naturhist. Muséum de Vienne), Mun- dame (Deutsch. ent. nat. Mus.), Barombi Station (Prm.ss in Zoologisches Muséum de Berlin), Mont Cameroun (coll. Oberthûr). Ile San Thomé {Mocquerys in Muséum de Paris, coll. Oberthilr, coll. Bedel) : Ribeira Palma, en juillet, et Vista Alegre, en septembre-octobre (L. Fea in Musée de Gênes). Congo : Mayombé [Lemire in Musée de Bruxelles), Temro (Musée du Congo). Congo inférieur (A. Greshoff in Musée de Leyde). Angola (Muséum de Paris, British Muséum, coll. Veth) : Dondo (Zoologisches Muséum de Berlin); Benguéla {von der Kellen in Musée de Leyde); Loanda (Muséum de Paris). Congo belge : rives de rOuellé, altitude 950 mètres (Mission du Bourg de Bozas in Muséum de Paris), Kassaï (Ë. Tnymans in coll. Oberthûr); Manyema (Muséum de Paris) ; Banana (G. von Roon in Musée de Leyde), Afrique orientale allemande : Mrogoro {P. Commenginger in coll. Oberthûr), Nguru (P. Le- roy in coll. Oberthûr), Usambara occidental (coll. Strohmeyer), Baga- moyo (coll. Bedel). Afrique orientale anglaise, 1° lat. N. (von Hôhnel, coll. Fairmaire). Biologie. — Cette espèce s'est montrée nuisible aux Funtumca (Apo- cynées) dans le Congo belge. Apate indistincta *. (Voir tabl. des c5 1, 9, 10 ; tabl. des 9 2, 8, 12, 13, 14. — PI. 6, f. 9 à 12 ; fig. 585, 586 et 590 du texte) Murray 1867, in Ann. and. Mag. of Nat. Hist., 3" sér., XX, p. 88 (Col. Old Cal., p. 111). anceps * Fâhra'us 1872. in QEfv. Vet.-Ak., Forh., XVIII (1871), p. 663 (6). Long. : (S 11,5-22 mill.; 5 13-24 mill. — Ressemble aux espèces précédentes et notamment à l'A. monachus F., mais plus grand et plus robuste que ce dernier, avec les élytres plus fortement ponctués, etc. Front plus ou moins impressionné transversalement en arrière, à la limite du vertex; celui-ci présentant au voisinage de la ligne médiane des grains notablement plus gros et plus saillants que chez les autres espèces du genre. Aire postérieure du pronotum offrant ou non un fin sillon médian longitudinal. Élytres non vernissés, parcourus chacun sur la région dorsale par deux nervures peu saillantes, moins distinctes Hei:ision des Bostrijchides. o23 chez le (5 que chez la ç, et terminées en arrière, au bord supérieur de la déclivité apicale, par une saillie dentiforme. Sculpture des élytres formée de cavités infundibuliformes profondes, très serrées, plus grandes chez le c? que chez la 9, et marquées chacune, au fond, d'un gros point enfoncé; les parois do ces cavités portent des grains râpeux plus ou moins développés, mais quelquefois presque complètement absents. Bord inféro-apical des élytres simple, nullement denté ni ébréché. Poitrine couverte de poils roux dressés, longs et denses. Saillie intercoxale de l'abdomen bien apparente entre les hanches pos- térieures, son bord inférieur étant situé dans le plan ventral, 1" seg- ment apparent de l'abdomen non caréné en arrière, sauf dans des cas très rares où il est caréné dans toute sa longueur. Dernier article des tarses postérieurs généralement plus long que le 2«, mais ne dépassant pas parfois celui-ci en longueur. Brosses plantaires formées de poils plus ou moins courts. Onychium por- tant ordinairement de 4à 6 soies, quelquefois 7; ce chilTre s'abaisse parfois à 3 et très rarement à 2. (3. Front finement ponctué, généralement d'appa- rence glabre ('), mais offrant parfois deux espaces triangulaires velus de poils roux et séparés, sur la ligne médiane, par un espace longitudinal glabre; ces aires pileuses, couvertes de poils dressés rebroussés vers le haut et vers la ligne médiane, sont adjacentes à la suture fronto-clypéale. Pubescence de l'épistome peu abondante, dressée sur les côtés. Uncusdes angles antérieurs du prothorax, vu de dessus, rétréci ou non à la base, tantôt aussi large, tantôt plus étroit que les dents sus-jacentes. Déclivité apicale très brillante, n'offrant qu'une ponctuation éparse, extrêmement fine, et des rides sinueuses plus ou moins accusées; dans des cas très rares (« Prom. Bon. Spei », Deut- sches ent. nat. Mus.) la décUvitéest fortement et assez densément ponctuée -dans toute son étendue. On sait qu'une semblable variabilité dans la ponctuation de la troncature apicale des élytres s'observe assez fréquemment chez l'A. rnonachus cJ. 9. Front inerme, sillonné longitudinalement au milieu. Brosse fron- tale formée de poils perpendiculairement dressés, plus courts que le Fig. 590. — Ap. indislincta c^. Tarse posté- rieur, vu par la face an- térieure. (1) En réalité le front n'est pas glabre, mais sa pubescence consiste uni- quement en poils extrêmement courts et très fins, apprîmes. oii P. Lesxe. diamètre de l'œil. En arrière de la brosse frontale s'étend un assez large espace tout à fait lisse, très brillant, et nettement déprimé sur- tout en arrière. Yertex couTert au milieu de grains sadlants notable- ment plus gros que chez les espèces voisines. Grains écrasés de l'aire postérieure dupronotumsquamiformes. très denses, imperforés. Ponc- tuation des élytres moins forte que chez le c5; nervures dorsales mieux marquées que chez le c, surélevées à Tapes. Déclivité apicale densé- ment et très fortement ponctuée, les intervalles non granuleux, mar- qués seulement d'une ponctuation extrêmement tîne. Ourlet apical finement et très densémeut ponctué, non ruguleux ; angle suturai aigu, dentiforme ou spiniforme. Bord apical des élytres non réfléchi. Poi- trine, base de la sailUe intercoxale de l'abdomen et bord interne des cuisses postérieures portant des soies rousses longues et abondantes, o* segment ventral apparent présentant, sur le disque, des poils dressés épaissis, dans la région située en arrière de la rangée trausverse de soies dressées. Cette espèce est remarquable à plus d'un titre. La longueur et la densité de la pilosité de la poitrine, pilosité qui s'étend, chez la ç, au bord interne des cuisses postérieures et à la saillie intercoxale de l'abdomen, les caractères du vertex chez la î, l'existence de deux formes d distinctes par le revêtement pileux du front, sont des par- ticularités à peu près uniques dans le genre Apate. La variabilité du 1^' segment abdominal et celle du nombre des soies de l'onychium doivent être également notées. Distribution géographique. — VA. indistincta habite l'Afrique orientale et australe. On le rencontre depuis l'Erythrée italienne jusqu'à la pointe méridionale du continent. C'est seulement dans l'An- gola qui parait se rapprocher de la côte atlantique. Sa présence dans la région guinéenne proprement dite demanderait à être confirmée ('). Erythrée : Gheleb 'coll. M. Pic). Abyssinie [Degen et .4?/7-es in British Muséum; Raffray m coll. Oberthiir) : Choa, Giagogue {Antinori in Musée de Gènes'; lac Abélé, près Harar (Ch. Petit in Muséum de Pa- ris'. Tchertcher, en avril (3/. de Rothschild in Muséum de Paris}. In- térieur de la Côte française des Somalis [Hennann in Muséum de Paris). (1) Nous n'avons vu que 3 individus portant cette provenance : Guinée (ancienne collection du Musée de Hambourg), I c^; Achanti (coll. Pïason > Musée de Vienne), l $;•, Togo [Conradt in coll. Oberthur). 1 C. Quant aux indications suivantes, elles paraissent erronées : Madagascar coll. Bedel), 1 Ç. La Jamaïque (coll. Oberlhuv), 1 Ç; Brésil (coll. Jekel > Bedel . ïîevision des Bostrychide.'!. o2o Pays des Somalis : Higo, en avril, et entre Aimola et Higo, en avril {Donaldson Smith in coll. Oberthûr). Afrique orientale anglaise : Nai- robi, en novembre, et Boura [Ch. Alluaud in Muséum de Paris); TkuUia (Muséum de Paris; coll. Oberth'dr); Escarpment (TV. Dohertij in coll. Oherthiir); Lagari, Athi-ya-Mawe, Xaitolia, « El donyo eb Viru » {C.-S. Betton in British Muséum). Centre-Est Africain (British Muséum). Afri- que orientale allemande : Kilimandjaro (P. Leroy in coll. Oberthûr); Moschi, lloO m. et 1300-1700 m. {Widenmann in Zool. Muséum de Berlin; Volkens in Zool. Mus. de Berlin), Kibonoto niederung, en mars, Kibonoto, zone des cultures, en février, avril, mai, septembre et décembre, Meru niederung, Ngare na Nyuki, en novembre, Lacs Natron, en novembre ( Y. Sjostedt in Musée de Stockholm) ; Kondoa [Bloyet in Muséum de Paris); Ouhéhé [D" Stierling in Zool. Mus. de Hambourg). Zambézie : Chiré supérieur, Zomba (/)•■ Bendall in coll. Oberthiir); Machonaland, Victoria (coll. Bedel). Transvaal (coll. diver- ses) : Zoutpantsberg, 800 m., en novembre (Muséum de Paris); Shi- louvane, près Leydsdorp [H.-A. Jiinodin coll. Oberthûr, etc.); Magda- liesberg (coll. Oberthûr). Natal (coll. diverses) : Zoulouland [W Ch. Martin; coll. Bedel-, coll. Oberthûr), Port-Natal (Muséum de Paris; Deutsches ent. nal. Mus.; Plant in British Muséum), Malvern, en sep- tembre [G. A.-K. Marshall, etc.). Colonie du Cap: Port S*-John's, en juillet (Muséum de Paris) ; Cafrerie (.7. Wahlberg in Musée de Stockholm ; Muséum de Paris; Zool. Mus. de Hambourg, etc.); Graham Town (British Muséum) ; Port Alfred (coll. Bedel) ; Algoa-Bay, en janvier et en février (i)"" H. Brauns in Zool. Mus. de Hambourg et coll. Bedel). Dunbrody (Musée de Bruxelles; coll. Clavareau): Knysna, en janvier (Musée de Cape Town ; Muséum de Paris) ; Betcliouanaland (coll. Bedel); rivière Oury (coll. F. de Brauchêne). Angola (British Muséum) : Benguela [Wellmann in Deutsches ent. nat. Mus.). Biologie. — Au Natal, cette espèce a été trouvée en nombre par feu le D"" Ch. Martin dans le bois d'une Légumineuse à tleurs roses res- semblant à notre Cytisus laburnum. Apate congener. (Voir tabl. des d 1, 9, 11; tabl. des o 2, 8, 12. 13, 13. 10. 17. Fig. 42 et o91 à o93 du texte.) Gerstâcker 18oo, in Monatsb. Berl. Acad. [18oo], p. 268; id. 1862, Peters. Reise, p. 270 (cJ). o26 P. Lesxe. ajlindrus* Gerstâcker I800, in Monatsb. Berl Acad. [1855], p. 268 id. 1862, Pelers Reise, p. 270, pi. XV, f. 13 (9) (')• ?? cephalotes Olivier 1790, Enc. Méth., Ins., Y, p. 108; id. 1795. Ent. IV, D°77, p. 6, pi. 2, f. 8(2). Fig. 591. — Ap. conge- ner. Déclivité apicale, vue de trois quarts. Long. : (3, 10-20 mil!.; 9; 15-22 mill. — Faciès différent de celui des espèces précédentes; élytres bien plus allongés et moins fortement ponctués. Entièrement noir ou brun foncé brillant en dessus; pattes noires. Vertex cou- vert, dès le niveau du bord postérieur des yeux, de grains denses et assez lins. Prothorax plus ou moins rétréci en arrière. Sculpture de l'aire postérieure du pronotum simulant des écailles imbriquées, écailles qui sont plus grandes chez le (5 que chez la 9- Élytres denséraent et assez fortement ponctués, semblablement chez les deux sexes, d'ailleurs assez irrégulièrement et n'offrant pas traces de saillies râpeuses au pourtour des gros points enfoncés ; parcourus chacun dorsalement par deux nervures bien apparentes, costiformes et surélevées en ar- rière où elles se terminent en sailUes denti formes à la partie supérieure delà déclivité apicale; la côte interne est brusquement coupée à l'apex, l'externe se prolonge plus loin en arrière, descend sur la déchvité api- cale en se rapprochant de la suture et se termine en une dent beaucoup plus saillante que celle formée par la nervure interne. Déclivité apicale très brillante; élytres presque toujours séparément arrondis à leur bord terminal qui est légèrement réfléchi ; bord inféro-apical simple ; angle suturai généralement dentiforme, quelquefois obtus. Pubescence de la poitrine courte et pou dense. Saillie intercoxale de l'abdomen bien développée, bien apparente, son bord libre situé dans le plan ven- tral. Segments ventraux de l'abdomen brillants au milieu, mats sur les côtés. 2^ article des tarses postérieurs fortement dilaté, environ deux fois aussi long que large. Brosses plantaires bien développées, formées de poils plus longs que chez les espèces précédentes, celles du 2'" article (1) Apate hirlifrons Lalreille ap. Dcjean, Cat., 3« éd., p. 333. (2) Le « Boslrichus cephaloles » d'Olivier ne peut être identifié avec certi- tude. Peut-être s'agil-il d'une espèce n'ayant pas été retrouvée depuis; peut- être la description a-t-elle été rédigée d'après un individu composite. Le type, qui est perdu, provenait de l'île Bourbon. Revision dm Bostriichidex. o27 ^ Fig. £.92 (*.) des tarses postérieurs s'étendant sur près de la moitié de la face in- terne de cet article. Onychium portant plusieurs soies. d". Front légèrement convexe transversalement, séparé du vertex dans le voisinage de la ligne médiane par une impres- sion en lorme de V très ouvert; finement et assez densément ponctué, faiblement pubescent. Épistome densément pubescent sur les côtés. Uncus des angles antérieurs du prothorax, vu de dessus, bien plus étroit que les dents sus-jacentes. Ponctuation de la déclivité apicale tantôt nulle, tantôt faible, tantôt assez forte, jamais dense. 9. Front inerme, nullement surélevé en arrière par rapport au vertex. Bros- se frontale formée de poils roux longs et très denses, masquant le té- gument, ceux du bord postérieur de la brosse étant un peu décom- bants; ces poils attei- gnent à peine en longueur le demi-dia- mètre de l'œil. Vertex granuleux dès le bord postérieur de la brosse frontale. Grains écrasés squamiformes de l'aire postérieure du pronotum imponctués. Élytres plus allongés que chez le o",leur déclivité apicale couverte d'une ponc- tuation tantôt fme, tantôt assez forte, plus ou moins dense. Dernier segment abdominal apparent rectilignement tronqué en arrière et offrant, sur le disque, des poils dressés, épaissis, dans sa région postérieure. Espèce nettement caractérisée bien que très variable, notamment au point de vue des proportions du corps, chez les deux sexes. On ob- serve, en effet, surtout chez le (5, des individus de forme courte qui sembleraient au premier examen appartenir à une espèce différente. La grandeur des écailles médianes de l'aire postérieure du pronotum et la ponctuation des élylres varient aussi dans une proportion très notable. Fig. .593. — Apate congener 9- Tête et bord antérieur du pro- thorax, vus de profil. (*) Fig. 592. — Ajjate conyener'^. Tarse postérieur, vu par la face interne. o28 P. Lesne. Distribution géogvapliique. — Afrique orientale depuis les parties méridionales de l'Afrique orientale anglaise (') jusqu'au Transvaal et au pays des Tonga; Madagascar et Mascareignes. Afrique orientale anglaise : Vitou {Denhart in Zool. Muséum de Ber- lin), Ikutha (Muséum de Paris, coll. Oberthur], Luitpoldkette (Muséum de Paris), Pori de Seringheti, entre Bura et Tavéta [Ch. Xlluaud in Mu- séum de Paris); Tavéta (British Muséum), Kibouézi [H.-C. Hopton in British Muséum), Sambourou {C.-S. Betton'm British Muséum). Ile Pemba : Fundu en avril [Voeltzkow in Zool. Muséum de Berlin). Afrique orientale allemande : Kilimandjaro, Mosclii, lloO m. {Widenmann in Zool. Muséum de Berlin); Mouanza sur le Victoria Nyanza [K. Ahl- warth in coll. Strohmeyer); Tabora (Deutscb. ent. nat. Mas.); Mpoua- poua (coll. Oberthiir); Mrogoro [Schmitt in Musée de Vienne); Ba- gamoyo (//. Schaedie in coll. Oberthiir; coll. Bedel); Mandera {Sacleux in Muséum de Paris); Dar es Salaam (//. Schuitz in Deutsch. ent. nat. Mus.); pays Donde, Barikiwa [Ch. Schrikler in Musée de Ham- bourg); Lindi (coll. Bedel; coll. Oberthiir). Mozambique : île d'Ibo (Comm^ Germain in Muséum de Paris); Zambèze (coll. Oberthiir), Tété [Peter sec. Gerstdcker); Mont Morrumbala (£rf. Liija m Musée de Luxembourg); vallée du Poungoué, Guengère, en novembre [G. Vnsse in Muséum de Paris) ; baie Delagoa (//. Junod in coll. Bedel; coll. Oberthiir) ; Mapouto, Sikumba (communication de M. H. Bolle). Zam- bézie anglaise : Penda-ma-tenka (£. Holub in Muséum de Paris). Rho- désia N.-E. : district de Serenje, en décembre [Neave in British Muséum). Transvaal : Nelspruit, à l'E. de Middelburg (Deutsch. ent. nat. Mus.); Magahesberg, 0. de Pretoria (coll. Oberthiir). Pays des Tonga, en janvier (J. de Coter in Musée du Cape Town; Muséum de Paris). Congo belge (Musée du Congo) : Kondoué [Ed. Luja in Musée de Luxembourg). Comores : Grande Comore {Pobégiiin in Muséum de Paris), Mohéli, eu août [Voeltzkow in Zool. Muséum de Berlin), Anjouan (British Muséum), Mayotte [Hvjnblot in Muséum de Paris). Madagascar, toute l'île ("-) : Diego Suarez [D" Ch. Martin, etc.), Vohé- mar, Nossi Bé [H. Pierron, Voeltzkoiv, etc.), baie d'Antongil [Mocque- rys), J. Sainte-Marie [Coquerel, Clouet), Majunga [Voeltzkow), Mahabo [Last), Mevatanana [Decorse), Soalala [Perrier de la Bathie), Antsianaka [Perrot), Fénérive (F. Génot), Soanierana et Andevorante [Mathiaux), (1) Un exemplaire provenant de la collection Laferté porte l'indication « Abyssinie », indication qui paraît être inexacte. (2) La fréquence de l'espèce à Madagascar, nous dispense de mentionner les collections où figurent les indivivus dont nous parlons. Recision des Bostrychides. o29 Ampasimbé, Ankazoabo [Bastard, Geay), Betioky, S. de Tuléar [Fres- nel), paysMalialuily [Bastard], Androy [Decorse, Vacher), Fort Dauphin [Holste]. La Réunion (coll. Fainnalre). I. Maurice {Desjardins in Mus. de Paris; Zool. Mus. do Berlin; Deutsch. ent. nat Mus. ; Mus. de Bruxelles). Biologie. — L'adulte a des mœurs nocturnes et vole le soir aux lu- mières. A Madagascar, sa saison d'apparition dure de septembre jus- qu'en janvier [A. Mathiaux in litt. . Apate femoralis*. (Voir tabl. des d 12, 13; tabl. des ? 2, 8, 12, 13, lo. 16, 18. Fig. 594 à 397 du texte.) Fâhrœus 1871, in Œfv. Vet. AJcad. (Stockholm) XXVIII, p. 664 (5). lignicolor' Fairm. 1883, in .4«n. Soc. ent. Fr. [1883], p. 9o (9). Long. : c5 8-12,5 mill.; ? 9,5-14 mill. — Corps allongé, surtout chez la Q, variant du brun clair au brun foncé, brillant; la teinte des cuisses, généralement ferrugineuse, reste toujours plus claire que le dessus du corps; massue antennaire d'un roux clair. Vertex granu- leux dès son bord antérieur, qui est déterminé, chez le (S, par une lé- gère impression transverse située un peu en arrière du niveau du bord postérieur des yeux, et, chez la ç, par le bord postérieur de la brosse frontale; grains du vertex petits, de grandeur homogène. Bord antérieur de Tépistome denté. Aire postérieure du pronotum couverte de grains écrasés denses, en forme d'écaillés, et offrant presque tou- jours un léger sillon médian longitudinal. Ponctuation de la région dorsale des élytres dense et assez forte, irrégulièrement distribuée, mèrne en arrière dans l'intervalle des nervures, et composée de points simples sans sailhes granuleuses périphériques. Déclivité apicale bril- lante, d'ordinaire densément et assez fortement ponctuée, lisse dans les intervalles de la pouctuation. Angle suturai droit, plus ou moins émoussé, nullement spiniforme ni dentiforme (cî ç). Élytres conjoin- tement arrondis au sommet; bord inféro-apical simple. Saillie inter- coxale du mésosternum tumescente. Métasternum très brillant sur le disque, éparsement pubescent. P '' segment abdominal non caréné en arrière sur la ligne médiane, sa sailhe intercoxale très mince, plus ou moins ascendante dès la base, non ou peu visible entre les hanches. Abdomen brillant au milieu, finement pubescent. Brosses plantaires modérément développées. Onychium portant deux soies. cJ. Front assez finement et peu densément granuleux dans toute son Ann. Soc. ent. Fr., lxxviii |190îJ]. 30 o30 P. Lesne. Fig. 594. — Apale femoralis r^. Déclivité api- cale , vue de profil. étendue, faiblement pubescent, ses poils courts et rabattus vers le mi lieu. Épistome granuleux sur les côtés, lisse clans sa région médio- antérieure, sa pubescence longue, dressée, mais peu fournie et ne masquant pas complètement le tégument. Prothorax tantôt subcarré, un peu transverse, à côtés légèrement arrondis et également en avant et en arrière, tantôt plus grand, subtrapézoïde et sensiblement élargi en avant: uncus des angles antérieurs, vu de dessus, court et épais, mais généralement plus étroit que les épines sus-jacentes. Nervures dorsales des élytres nullement surélevées ni denti- formes à l'apex, brièvement prolongées sur le plan de la déclivité apicale en forme de côtes lisses, sur- baissées et évanescentes à l'apex. Bord apical des élytres nullement rétléchi, formant un ourlet assez large, brillant, très finement ponctué, non aminci vers l'angle suturai. 2<= et dernier articles des tarses postérieurs subégaux ; 2® article quelquefois faible- ment sécuriforme. 9. Front inerme, fortement excavé sur le disque, non surélevé en arrière à la limite de la brosse frontale. Brosse frontale affectant la forme d'une couronne transversalement rectangulaire et formée de soies rousses très longues atteignant ou, plus habituellement, dépassant en lon- gueur le diamètre des yeux, (lui sont très gros et très saillants; ces soies sont incurvées en dedans vers l'apex. Disque du front couvert d'une pilosité dressée formée de poils peu serrés, moins longs que les soies périphé- riques. Épistome couvert de longues soies dressées. Prothorax subcarré, un peu transverse, arrondi aux quatre angles, non ou faiblement rétréci en arrière. Élytres offrant chacun sur leur région dorsale deux nervures costiformes dont l'externe est plus saillante que l'interne en arrière et se prolonge sur la déclivité apicale, en se rapprochant de la suture, jusqu'au niveau du milieu de la hauteur de cette déclivité ou un peu en deçà de ce niveau : là elle se termine en une saillie dentiforme ou bien elle est brusquement tronquée. Ourlet apical des élytres plus mince que chez le d. 2^ article des tarses postérieurs Fig. 595. — Apale fcmora- lis 9- Avant-corps, vu de profil. Revision des Bostnjchides. 531 plus long que le dernier, notnbiement plus allongé que chez le d, non ou à peine sécurilorme. Dernier segment apparent de l'abdomen presque rectilignement tronqué en arrière et oiïrant,sur le disque, des poils épaissis perpendiculairement dressés et situés en arrière de la rangée transverse de longues soies. Cette espèce est sans doute la plus variable de toutes celles qui com- posent le genre Apate; c'est aussi une de celles chez lesquelles le di- morphisme sexuel est le plus accusé. Les proportions du corps n'ont pas de fixité. La déclivité apicale du c5 est tantôt très brillante, presque imponctuèe ft absolument immar- ginée le long de son bord inférieur, tantôt marquée d'une ponctuation assez forte dans toute son étendue et munie intérieurement d'un léger bourrelet marginal. Ces particularités n'ont aucun rapport avec la dis- tribution géographique. C'est surtout chez la Q que se manifeste l'instabilité des caractères. Certains de ces caractères variables semblent avoir une valeur sub- spécilique, par exemple le degré d'aplatissement des grains écrasés de l'aire postérieure du pronotum, grains qui sont moins fortement dé- primés chez les ç de l'Afrique occidentale que chez celles de l'Afrique orientale. Il n'en est pas de même des particularités offertes par la sculpture de la déclivité postérieure, par les carènes élytrales et par le bord api- cal des élytres. La ponctuation de la déclivité apicale est d'ordinaire assez forte ; elle s'étend sur toute la surface de la troncature, ou en occupe seulement les parties supérieures. Quant au bord apical des élytres, réiléchi ou non, sa variabihté paraît être en rapport avec celle de la saillie de la nervure dorsale externe à son extrémité pos- térieure. Plus cette saillie est accusée, plus le bord apical des élytres est nettement réfléchi. La nervure dorsale interne participe à cette variation en devenant presque dentiforme à l'apex au lieu d'être obtu- sémeut arrondie. Le Muséum de Paris possède une ç provenant du pays des Somalis chez laquelle ces carac- tères extrêmes sont très accentués (lig. o97) et dont la ponctuation de la déclivité apicale est notablement plus fine que chez les exemplaires de la forme type. Les grandes 5 du Transvaal sont remar- quables par la finesse et l'espacement de ^.^^ ^^.^^^^ ^^l' la ponctuation du dos des élytres. femorcdis ^ forme type (596) On a trouvé à Sono (Soudan) [coll. et chez un individu J du Chobaut] une Q de petite taille (9,o mill. pays des Somalis (597). 532 P. Lesne. offrant un sillon médian prothoracique bien enfoncé et un renflement costiforme au bord inféro-latéral de la déclivité postérieure ('). Distribution géographique. — L'.4. femoralis habite toute l'Afrique orientale depuis TAbyssinie jusqu'au Cap ; il existe à Madagascar. On l'a rencontré également dans les parties de l'Afrique occidentale situées au sud du Niger. Abyssinie {Raffrag in Muséum de Paris el coll. ObertMlr). Pays des Somalis [Revoit in Muséum de Paris; coll. raii Lansberge > Musée de Leyde) : Magdischu [Revoit in coll. Fairmaire > Muséum de Paris). Afrique orientale anglaise : Samburu (Wa Nyika), en avril [Cli. Al- luaud in Muséum de Paris); Ouganda, Entebbé (Muséum de Paris). Zanzibar (P. Leroy in coll. Oberthiir). Afrique orientale allemande : Tanga [Reimer in Zoologiscbes Muséum de Berlin); Dar es Salaam (Deutsches ent. nat. Muséum); Lindi (coll. Bedel). Mozambique : pro- vince de Gorongoza, tendos du Sungoué et rivière Vunduzi (G. Yasse in Muséum de Paris). Transvaal [Agrès in British Muséum; Hartmann in Deutsches ent. nat. Muséum; etc.) : Shilouvane près Leydsdorp [Junod in coll. Obertliilr). Colonie du Cap : « Cap de Bonne-Espé- rance » [Dri'ge, etc.) : Cafrerie (/. Walilberg in Musée de Stockholm; Musée de Hambourg); Kowie (Port-Alfred) [H. Becker in Musée de Cape Town; O'Neil in coll. Bedel)\ baie d'Algoa, en décembre et jan- vier (D"" H. Brauns in Musée de Hambourg, Muséum de Paris, coll. Bedel). Madagascar [Humblot in Muséum de Paris; etc.) : Nossi Bé [H. Pier- ron in coll. ObertJiiir; Muséum de Paris); Madagascar Nord-Ouest, région de Maevatanana [H. Perrier, coll. Fairmaire); plateau di^ l'An- kara, Ankirihilra (/)' Decorse in Muséum de Paris); Madagascar Sud, plateau de l'Androy, Ambovombe et plaine d'Etsaramonto, Analavon- drove [D' Decorse in Muséum de Paris). « Haut-Soudan » (coll. Abeille de Perrin); Sono, au sud de Bandia- gara (coll. Chobaut). Côte d'Ivoire : Bouaké (C"^ Le Magnen in coll. Bedel). Dahomey : Wydah (P. Ménager in coll. ObertMlr). (1) Ces caractères n'ont probablement aucune importance spécifique. Nous citerons ici un cas d'anomalie double symétrique présenté par un in- dividu Q de cette espèce faisant partie de la coll. Oberlhïir. Les deux ner- vures dorsales, l'interne et l'externe, sont sur chaque élytre connivenles en arrière el se joignent en un point situé avant l'apex de la nervure externe. liermoH des Bostrychidrs. o33 Apate refiexa, n. sp. (Voir tabl. des d 12. 14, lo; tabl. des Q 2, Fiff. 598 à G02 du texte 8, a, 13, lo, 19. 20. Long. : 9-11 mill. — Corps allongé, légèrement élargi en arrière, d'un brun rougeàtre brillant; cuisses plus claires; massue antennaire ferrugineuse. Grains du vertex de grosseur uniforme, fins, très denses en arrière, épars en avant. Épistome non denté au milieu du bord an- térieur. Aire postérieure du pronotum non ou très linement sillonnée sur la ligne médiane, couverte de grains écrasés plus ou moins denses, en forme d'écaillés, imponctués (o" 9)- Écusson subcarré. Face dor- sale des élytres marquée d'une ponctuation assez dense, trèsline ^^^ sur la moitié ou les deux tiers antérieurs, plus forte en arrière, où elle se dispose, sur chaque élylre, en liles unisériées très ré- gulières le long des deux nervu- res dorsales qui, en cette région, font saillie sous forme de carènes subtranchantes. Une 3^ carène plus externe que les précédentes et plus courte s'observe égale- ment chez celte espèce. Bour- relet suturai longé, en arrière, par une file unisériée de gros points enfoncés. Intervalle com- pris entre la lile de points lon- geant la suture et la carène dor- sale interne généralement marqué de quelques gros points enfoncés peu régulièrement distribués, quel- quefois imponctué; les autres intervalles, compris entre les trois carè- nes élytrales, constamment imponctués entre les files régulières de points enfoncés. Carène dorsale externe assez longuement prolongée sur le plan de la déclivité. Déclivité apicale très fortement et plus ou moins densément ponctuée sur plus de sa moitié supérieure, lisse inférieurement; intervalles de la ponctuation lisse. Apex des élytres constamment réfléchi, plus (c?) ou moins (9) en ogive (vu de dessus) ; angle suturai mousse. Saillie intercoxale du mésosternum tumescente. Métasternum lisse et brillant au milieu, presque glabre. Saillie inter- coxale de l'abdomen bien apparente, située dans le plan ventral, l^seg- 600 598 Fig. 598 à ROC. — Ap. refleja Ç. Ex- trémité postérieure de l'élvlie droit, vue de dessus (fig. 598); extrémité postérieure des élytres, vue de pro- fil, chez une 9 d'Ibembo (fig. 599) et chez une V de Léopoldville (fig. 6û0). 534 P. Lesne. Fig.601.— Ap. rejlexa O^. Extrémilé pos- térieure (lu corps, vue de profil. ment apparent de l'abdomen faiblement caréné en arrièri; sur la ligne médiane. Pubescence de l'abdomen éparse. Brosses plantaires médio- crement développées. Onychium portant deux soies. (5. Front couvert de grains assez gros et peu serrés et portant une pi- losité dressée peu abondante. Épistome simplement lobé au milieu du bord antérieur, sa pilosité semblable à celle du front. Saillie des carènes ély- trales s'atténuant graduellement à leur extré- mité postérieure qui n'est nullement dentifor- me. Élytres longuement prolongés et rétléchis à l'apex; angle suturai épais et comme rentlé. Suture formant un bourrelet uniformément sail- lant sur toute la hauteur de la déclivité. 2*^ ar- ticle des tarses postérieurs sécuriforme, plus court que le dernier. 9. Disque du front rentlé en une sorte de large callosité granuleuse surélevée en arrière par rapport au vertex et atteignant presque latéra- lement le bord interne des yeux. Sur le pourtour externe et postérieur de cette callosité s'insèrent de longues soies rousses; celles du bord postérieur, plus longues que celles des bords latéraux, atteignent ou dépassent légèrement le grand diamètre de l'œil. Le disque de la callosité frontale porte des soies plus courtes et plus fines que celles de son ,■!?«..;. ^ bord postérieur, d'une coloration blond clair. Épistome nullement échancré au bord anté- rieur qui est tronqué ou très légèrement lobé. Élytres brièvement rétléchis à l'apex; carènes dorsales brusquement coupées et dentiformes à leur extrémité postérieure, la carène externe non ou à peine recourbée en dedans à l'apex. Bourrelet suturai surélevé et légèrement épaissi vers le milieu de la hauteur de la déclivité, mais nullement ridé transversalement en ce point. Poils dressés épaissis du disque du dernier segment abdominal peu abondants. 2*^ article des tarses postérieurs plus long que chez le (?. Espèce remarquable par le mode de ponctuation de la région dorsale postérieure des élytres et par les caractères sexuels de l'apex des mêmes organes. Le front de la $ rappelle un peu celui du Xylomedes scutifrons ç. Distribution (jéognrphique. —Afrique guinéenne et bassin du Congo. Sierra Leone : Free Town {\. Mocquerys in coU. Oberthiir), 2 9. Fig. 602. — Ap. refleja Ç. Avant-corps, vu de profil. Revision des Bostrijchides. 53o Cameroun {Convadt in Deutsches ont. nat. Mus.), un c5; Johann-Al- brechts Hôhe {Conradl in coll. Ohertlmr), 2 9. Gabon, Libreville (coll. Fleutiaux), une Q. Bassin du Congo : Léopoldville, en mai-juin (coll. E. Clavareau), une ? ; Ibembo, sur le Haut-Itimbiri, en août (J. Duvi- vier in Musée Bruxelles), une 9. Apate bilabiata, n. sp. (Ç). (Voir tabl. des 9 2, 8, 12, 13, 19, 21. - Fig. 603 à 606 du texte.) Long. : 10 mill. ; largeur aux épaules 2 2/3 mill. — Allongé, parallèle, d'un brun rougeàtre couleur de cuir, un peu plus clair en dessous; massue antennaire d'un roux clair. Bord antérieur de l'épistome ni denté ni échancré au milieu, mais un peu avancé et formant un lobe très court en ce point. Pilosité fronto-clypéale peu dense et assez courte, formée de soies beaucoup plus courtes que le diamètre moyen de Tœil ; cette pilosité occupe une surface mate granuleuse, légèrement surélevée en arrière par rapport au vertex et n'at- teignant pas le niveau du bord posté- rieur des yeux. Suture fronto-clypéale nettement marquée. Articles 3-7 des antennes très courts, très serrés, leur gQ3 gQ4 ensemble plus court que le 1<^'" article pig. 603 et GOi. — Ap. hiiahkUa de l'antenne; article 7 environ cinq 9. Avant-corps, vu de profil et fois aussi large que long. Prothorax de trois-quarts. non élargi en avant ni en arrière, ses côtés presque parallèles, très faiblement arqués. Aire postérieure du pronotum offrant un sillon médian vaguement indiqué, et couverte au milieu de grains écrasés denses, à peu près aussi longs que larges, simulant des écailles imbriquées. Élytres légèrement élargis en arrière, oll'rant cbacun dans leur région postérieure trois nervures saillantes dont l'externe, bien moins élevée que les deux autres, est insensible- ment atténuée à l'extrémité postérieure, tandis que les deux nervures internes sont dentiformes à cette même extrémité; nervure médiane (dorsale externe) prolongée plus loin en arrière que les deux autres et descendant sur la déclivité apicale jusqu'au niveau du tiers supérieur de sa hauteur. Ponctuation des élytres bien nette, assez Une et peu dense antérieurement, devenant graduellement plus forte en arrière où elle reste cependant encore assez fuie. Entre les extrémités des deux nervures dorsales de chaque élytre il n'existe que deux rangées 536 P. Lesne. 606 do points enfoncés longeant chacune le bord d'une nervure et laissant entre elles un large intervalle imponctué. Déclivité apicale presque lisse, offrant seulement quelques lins points épars dans sa moitié supérieure. Suture saillante sur la déclivité, surtout vers le haut où elle présente un renflement assez épais et surélevé, qui est finement ridé en travers. Bord apical des élytres légèrement réfléchi, faiblement rebordé. Ponctuation et pilosité de l'abdomen éparses. 2*= article des tarses posté- rieurs à peu près de même longueur que le dernier, portant une bntsse plantaire s'étendant sur près de la moitié de sa longueur. S'' article des tarses anté- rieurs de moitié moins long que le dernier. Espèce très voisine de la précédente. Distribution géographitjue. — Afrique orientale anglaise : Vitou, près de l'embouchure du fleuve Tana {Denhardt in Zool. Muséum de Berlin). Une 9- 605 Fig. 605 et 606. — Ap.bilabiald 9- Extrémité postérieure des élytres, vue de profil et de der- rière. Apate bicolor*. (Voir tabl. des d 12, 14, 16; tabl. des ç 2, 8, 12, Fig. 607 du texte.) Fâhrœus 1871, in Œfv. YH. Akad. (Stockholm) XXVIII, p. 665. — G. Bertoloni 1877, in Mem. deU'Acad. di Se. delVIstituto di Bologna, 3" sér., VII, p. 266, pi. I, f. 3 (ç). Long. : 9 -12 mill. — Corps allongé (surtout chez la ç). parallèle, noir (9) ou brun foncé (cî). avec les élytres largement teintés de roux ((5) ou de jaune (9) à la base; pattes foncées; massue des antennes ferrugineuse. Vertex finement et densément granuleux dans toute son étendue et offrant, en avant, une pubescence rousse, apprimée, très courte. Épistome couvert de soies rousses dressées, son bord antérieur inerme, présentant seulement au milieu un lobe large et très court, très peu saillant. Aire postérieure du pronotum sillonnée longitudina- lement au mifieu et couverte de grains écrasés squamiformes denses, plus ou moins gros, imperforés (6 9). Écusson transverse. Élytres for- tement et densément ponctués, surtout chez la 9, plus fortement ponc- tués dans la région dorsale postérieure que près de la base, offrant chacun 3 nervures discoïdales saillantes et costiformes en arrière. Ponc- tuation de l'intervalle compris entre la suture et la nervure dorsale interne irréguUèrement distribuée. Apex des élytres, vu de dessus, ré- lievision des Bostnjchides. 537 gulièrement arrondi; angle suturai droit. Lobe mésosternal plus ou moins tumescent. Métasternum brillant, lisse ou presque lisse au milieu, faiblement pubescent. Saillie intercoxalc de l'abdomen située dans le plan ventral, mais peu apparente; 1" segment abdominal caréné ou non en arrière de cette saillie. Tibias intermédiaires et postérieurs munis au côté externe de denticules spinitormes acérés. 2'^ et 5'- arti- cles des tarses supérieurs subégaux (c5 9). Brosses plantaires bien dé- veloppées. Onychium portant deux soies. (5. Corps et pattes d'un brun plus ou moins foncé avec les élytres largement lavés de roux sur plus de leur moitié antérieure, sans que cette teinte rousse soit nettement délimitée par rapport à la teinte brune qui occupe la région postérieure des mêmes organes. Antennes entièrement rousses. Hanches antérieures en partie rousses. Front den- sément et finement granuleux et ofTrant en outre une fine pubescence rousse rabattue vers la ligne médiane. Extrémité postérieure des ner- vures élytrales formant chacune une saillie émoussée, non ou à peine dentiforme. Les deux intervalles compris entre les trois nervures sail- lantes sont marqués chacun en arrière de deux files régulières uni- sériées, composées de gros points enfoncés, et longeant le pied des saillies formées par les nervures ; l'espace compris entre ces files de points est lisse. Déclivité apicale des élytres très brillante, presque lisse ou très finement et plus ou moins éparsement ponctuée ; bord apical à peine sensiblement réfléchi. Abdomen mat; sa pubescence d'un roux doré, presque apprimée, plus dense en arrière. ç. Corps noir ainsi que les pattes. Élytres avec une tache jaune bien délimitée, occupant plus de la moitié antérieure de ces organes (des deux tiers aux quatre cinquièmes), le reste noir; la teinte noire posté- rieure remonte le long de la suture en dimi- nuant graduellement de largeur jusque vers le quart ou le tiers antérieur. Massue des an- tennes rousse, le funicule brun. Hanches anté- rieures et dessous de la tète généralement roux. Front rugueux, impressionné dans sa région médiane antérieure et couvert de soies assez longues, peu denses, d'un roux doré, dont les périphériques sont plus courtes et plus ou moins couchées et rabattues vers le centre du front. Yeux relativement peu saillants, seule- Fit;, got. — ^». /uco/or ment un peu plus grands que chez le c?. Ner- >. Avant-corps, vu vures élytrales brusquement coupées et den- de profil. o38 P. Lesne. Uformes en arrière, leurs intervalles densément et irrégulièrement ponctués. Déclivité apicale fortement et densément ponctuée sauf dans la région de l'angle suturai (jui est parfois presque lisse ; bord apical légèrement réfléchi. Abdomen d'un noir brillant, sa pubescence plus ou moins dressée, peu dense et peu apparente. Poils épaissis du dis- que du o'' segment ventral apparent très denses. Tarses un peu plus grêles que chez le cJ. Nous avons vu une 9 de l'Afrique australe (coll. Oberthur) chez la- quelle le bord postérieur du pénultième segment abdominal porte des poils épais semblables ù ceux du disque du dernier segment. Sous tous les autres rapports, cet individu est parfaitement typique. Par l'ensemble de ses caractères et principalement par son système de coloration, surtout chez la 9, cette espèce est une des plus remar- quables de la famille. Distribution géographique. — Afrique, au sud de l'équateur. Congo français : Ogooué, .NMjolé (/. Arrighi in coll. Oberthur) ; région de Brazzaville (Cap. Dupeg in Muséum de Paris). Congo belge : Borna [Tschoffen in Musée de Bruxelles); Tanganyika, région do Mpala (P. Guillemé in coll. Oberthilr). Benguela {von der Kellen in Musée de Leyde). Colonie du Cap : Uitenhage (/)'' Brauns in coll. îiedel) ; Gra- hamstown (British Muséum) ; Cafrerie (/. W'ahlberg in Musée de Stock- holm). Natal [I)^ Ch. Martin, etc.) : Port Natal (British Muséum; Zool. Muséum de Berlin) ; Malvern, septembre et octobre {G.-A.-h'. Marshall) ; Komaas Mth, en septembre [G.-A.-K. Marshall). Zoulouland (i)' Ch. Martin). Transvaal (Muséum de Paris) : district de Leydenburg (Mu- sée de Cape Town; Muséum de Paris). Mozambique : baie Delagoa (British Muséum; Zool. Muséum de Berlin); Inhambane (C. Fornasini sec. Bertoloni). Lac Nyassa (British Muséum). Biologie. — Dans le pays des Zoulous, feu le D' Ch. Martin a cap- turé un exemplaire de celte espèce volant eu plein midi. Il semble, d'après cette observation, que VAp. bicolor ait des mœurs diurnes, ce (|ui expliquerait dans une certaine mesure son système de coloration si particuher. Genre Plioiiapatc. (Voir tal)l. des genres 4.) Lesne 189o, in Ann. Soc. ent. Fr. [189oJ, p. 178. — Id. 190-', in L'Abeille, XXX. p. 119 et 122. Corps allongé. Bord antérieur de l'épistome assez profondément Revision des Bostrychides. 539 échancré au milieu, inerme. Élytros nullement déprimés, présentant le plus souA^ent, en arrière, des nervures en saillie qui se terminent en tubercules ou en dents sur les bords de la déclivité apicale ; celle-ci abrupte. Abdo- men offrant latéralement des sutures pleu- rales, son premier segment apparent par- couru dans toute sa largeur (sauf chez le P. deserti) par une carène fine délimitant les cavités où sont logées les hanches pos- térieures. d- Front couvert d'une pilosité dressée plus ou moins abondante. Angles antérieurs du prothorax armés chacun d'une dent uncinée, quelquefois prolongés en une corne courte uncinée au bout. Calcar des tibias antérieurs un peu plus déve loppé que chez la 9- Pas d'organes stridulatoires connus. î Angles antérieurs du prothorax généralement mutiques, portant Fig. 608. — Phonap. fron- lalis. Bord antérieur de l'épistome et labre. Fig. 609. — Phonapate andriana ^'. Parties postérieures du thorax et régions ventrale et apicale de l'abdomen. III-VII, 3° à T sternites abdominaux montrant leurs sutures pleurales arquées, le 7' sternile porte le système pileux caractéristique des Apatinae-, Vil, VIII, S* sternite et tergite abdo- minaux. .\u delà du 8' urite fait saillie l'ovipositeur. parfois une dent uncinée. Un appareil stridulatoire comprenant : l'sous l'angle postérieur du prothorax, une série de carinules tranchantes, disposées parallèlement et suivant une direction oblique; ces carènes diminuent en longueur d'arrière en avant; 2" sur la face antérieure de la cuisse antérieure et à son extrémité apicale, une aire mate, plus ou moins arrondie, marquée de cannelures serrées et extrêmement fines. 540 P. Lesne. Les articles de la massue antennaire, dont le premier est presque toujours dilaté au côté interne, offrent ou non des impressions po- reuses, sans que cette variation soit en rapport avec le sexe. Comme chez les Apate. on observe, chez une même espèce, des formes courtes et des for- mes allongées. Un fait curieux est l'ac quisition pai* les 9 de certains Phona- pate et surtout parcelle du P. porrecta, des caractères sexuels, d'ordinaire propres au J, caractères qui affectent le prothorax et les élytres. Par ailleurs, les d de plusieurs espèces offrent une pilosité frontale plus abondante que celle de la Ç. Cette tendance à l'inver- sion des caractères sexuels secondai- res chez les Phonapate est peut-être en rapport avec l'apparition d'un appareil stridulatoire chez la 9. Le genre Phonapate comprend une dizaine d'espèces réparties dans les régions tropicales et subtropicales de l'Ancien Monde : Afrique en- tière, Madagascar, Asie antérieure, Indo-Malaisie. Tableau des males. [Les cr^ des P. deserti et P. sublobata sont inconnus.] Fig. 610. — P/ionapote fronla- Hs 9- Régions antérieures du corps, vues en dessous, de trois quarts, pour montrer la position des aires stridulatoires prothoracique et fémorale. l-(2) — S"" et 4'' articles des tarses allongés, graduellement di- latés depuis la base jusqu'à l'apex, nullement sécuri- f ormes (lig. 614]. Long. 14 mill P. chan Sem. 2-(l) — 3'= et 4<^ (ou au moins le 4'') articles des tarses plus ou moins sécuriformes (fig. 616). 3-1 4) — Ponctuation de la moitié postérieure de la région dorsale des élytres régulière et disposée sur chacun des intervalles des nervures en trois séries striales séparées entre elles par de petites côtes (pi. 7, f. 3); cette dispo- sition est surtout très nette entre la côte dorsale interne et la suture. Nervures élytrales nullement dentiformes à l'apex, dans la région du bord supérieur de la dé- clivité apicale. â*" article des tarses postérieurs élargi, environ deux fois et demie aussi long que large, et muni en dessous d'une brosse pileuse qui occupe un peu moins Revision des Bostnjchides. o41 (le la moitié de sa longueur (tlg. 616). Long. 16-18 mill P. stridula, n . sp . 4-(3) — Ponctuation des élytres irréguiière même en arrière entre les nervures. 2'= article des tarses plus de deux fois et demie aussi long que large (fig. 620). o-(d4) — Élytres glabres. 6-(1.3) — Intervalles de la ponctuation des élytres lisses. 7-(12) — Carènes transverses du 1^'' segment apparent de l'abdomen s'unissant l'une à l'autre sur la ligne médiane. Saillie intercoxale du l''" segment apparent de l'abdo- men cachée par les hanches postérieures, ou très peu apparente. 8- (9) — Angles antérieurs du prothorax armés seulement d'une dent uncinée, mais non prolongés en cornes vers le bas. Corps plus grand, plus robuste. Long. 11, o - 21 mill P. frontalis Fâhr, 9-(8) — Angles antérieurs du protborax armés chacun d'une corne infléchie uncinée au bout (fig. 623). Tubercule marginal inféro-latéral de la déclivité postérieure en forme de côte longitudinale très courte. lO-(ll) — Nervure dorsale interne des élytres rectiligne. Pro- notum olTrant un sillon médian. Angles suturaux des élytres simples, parfaitement accolés l'un à l'autre. Long. 14-15 mill P. porrecta Lesne. Il-(IO) — Nervure dorsale interne des élytres incurvée vers l'extrémité postérieure. Pronotum sans sillon médian. Angles suturaux des élytres spiniformes, entrecroisés. Ponctuation élytrale notablement plus forte que chez le P. porrecta. Long. 13 mill P. discreta Lesne. 12-(7) — Carènes transverses du 1"' segment apparent de l'abdomen non réunies l'une à l'autre à la base de la saillie intercoxale; celle-ci bien visible entre les hanches postérieures et située dans le plan ventral du corps. Nervures dorsales des élytres rectilignes, nullement den- tiformes à l'apex. Angle suturai émoussé. Long. 11- 13,0 mill P. fimbriata, n. sp. 13-(6) — Intervalles de la ponctuation des élytres granuleux (pi. 7, f. 7). Élytres émarginés à l'apex, leurs nervures dorsales dentiformes au bord supérieur de la déclivité apicale (pi. 7, f. 6). Long. 17,5 mill.. P. madecassa Lesne. 14-(o) — Élytres revêtus d'une pubescence argentée fine et 542 P- Lesne. dense (pi. 7, f. 8), émarginés au bord apical: intervalles de leur ponctuation nullement granuleux. Nervure dor- sale externe renflée à l'apex (tig.630). Long. 13-16 mill. P. andriana, n. sp. Tableau des femelles. [La ^ du P. discrcta est inconnue.] l-(2) — Pas de carènes transverse.s au 1" segment apparent de l'abdomen. Dos des élytres portant de longues soies dressées. Brosses plantaires des tarses très réduites (fig. 611). Dernier segment apparent de l'abdomen sans poils dressés épaissis sur le disque. Pas de dent sub- marginale redressée dans la région de l'angle antérieur du protborax. Long. 8,o-ll mill P. deserti Sem. 2-(l) — Une carène transverse délimitant en arrière chaque fossette co.xale sur le 1'^'' segment apparent de l'abdomen (lig. 609). Dos des élytres glabre. 3-(4) — 3« et 4e articles des tarses allongés, graduellement dilatés depuis la base jusqu'à l'apex, nullement sécuri- f ormes (lig. 614). Dernier segment apparent de i'abdo- men sans poils dressés, épaissis, sur le disque. Long. 14,2 mill P. chan Sem. 4-(3) — 3^ et 4^ articles des tarses plus ou moins sécuri- formes (fig. 616, 620). o-(6) — Ponctuation de la moitié postérieure du dos des ély- tres régulière et disposée sur chaque intervalle entre deux nervures consécutives (principalement entre la nervure dorsale interne et la suture) en trois séries striales séparées par de petites côtes longitudinales (pi. 7, f. 3). Nervures nullement dentif ormes à l'apex, au bord supé- rieur de la déclivité apicale. 2^ article des tarses posté- rieurs élargi, environ deux fois et demie aussi long que large, muni en dessous d'une brosse pileuse qui s'étend sur un peu moins delà moitié de sa longueur (lig. 616). Front et épistome entièrement granuleux, sans plaques lisses. Angle antérieur du prothorax armé d'une dent redressée située près du bord (pi. 7, tig. 4). Apex des élytres assez largement émarginé (fig. 618). Dernier segment apparent de l'abdomen dépourvu, en arrière, sur Revision des Bostrijckides . o43 le disque, de poils dressés épaissis. Long. 15,5-20,5 milL P. stridula, n. sp. 6-(5) — Ponctuation des élytres irrégulière, même eu arrière entre les nervures, â"" article des tarses plus allongé que chez le V. stridula. 7-(14) — (Carènes transverses du 1«'' segment apparent de l'abdomen s'unissant sur la ligne médiane à la base de la saillie intercoxale. 8-(H) — Front présentant un relief en forme de plaque lisse et très brillante, généralement transversale, située en arrière, au niveau du bord postérieur des yeux ; pas de tubercules dans la même région. Téguments dorsaux plus ou moins brillants. 9-(10) — Angles antérieurs du prothorax inermes. Pubes- cence de la poitrine très dense et assez longue. Der- nier segment abdominal ollraut une troncature api- cale environ de moitié moins large que la base du même segment. Celui-ci généralement dépourvu, sur le disque, de poils dressés épaissis. Long. 11,5-21 mill P. frontalis Fâhr. 10-(9) — Angles antérieurs du prothorax armés chacun d'ime dent uncinée (fig. 625). Pubescence de la poitrine peu fournie, assez courte. Dernier segment apparent de l'abdomen largement tronqué au bord postérieur et por- tant de nombreux poils dressés épaissis sur la moitié postérieure du disque. Long. 12-17 mill. P. porrecta Lesne. il-f8) — Front présentant deux petits tubercules rapprochés situés en arrière, au niveau du bord postérieur des yeux, mais dépourvu de plaque brillante dans la même région. Dernier segment abdominal apparent portant sur le dis- que des poils épaissis. Téguments dorsaux non bril- lants. 12-(13) — Tubercules de la région postérieure du front très rap- prochés, presque contigus (tig. 627), environnés de tous côtés par la sculpture linement granuleuse du front et par sa pilosité qui est formée de soies dressées n'attei- gnant pas en longueur le diamètre de l'œil. Long. 14- 17 mill P. madecassa Lesne. 13-(i2) — Tubercules de la région postérieure du front un peu écartés (fig. 628), situés à la limite postérieure de l'aire frontale granuleuse. Soies du front atteignant presque 344 P. Lesne. eji longueur le diamètre maximum de l'œil. Front lisse et brillant suivant la ligne médiane. Long. 11,5- lo mill. P. andriana. n. sp. 14-(7) — Carènes transverses du 1^'' segment apparent de l'ab- domen non réunies sur la Ugne médiane. Pas de longues soies dressées au milieu du front. Saillie intercoxale de l'abdomen située dans le plan ventral. Téguments dor- saux très brillants. io-(16) — Bord antérieur du prothorax non avancé ni incisé au milieu, mais portant une frange de longues soies rousses dirigées eu avant (11g. 632; pi. 7, f. 9). Front orné de longues soies dressées, disposées en couronne ouverte en avant. 2 ou 3 paires de saillies marginales à la déclivité postérieure. Long. 11,5-13,5 mill P. limbriata, n. sp. 16-(lo) — Bord antérieur du prothorax saillant, prolongé en avant en deux larges et très courts lobes séparés par une simple incision (pi. 7, fig. 10) et garnis de soies courtes en dessous. Front portant seulement deux rangées laté- rales de soies dressées. 4 paires de saillies marginales à la déclivité postérieure des élylres (pi. 7, f. 11; lig. 633 du texte). Long. 11,5 mill P. sublobata, n. sp. Phonapate deserti (9). (Voir tabl. des ç, 1. — Fig. 611 du texte.) Semenov 1891. in Hor. Soc. eut. Ross. XXV, p. 351. — Schilsky 1899, Kâf. Eur., XXXVI, 79. — Lesne 1902, in VAbeille XXX, p. 123 el 124, pi. IV, f. 120. Long. : 8,5-11 mill. — Allongé, parallèle, d'un roux brunâtre; des- sous du corps, antennes et pattes d'un roux ferrugineux. Front légèrement et régulièrement convexe, assez finement granuleux (plus densément en avant qu'en arrière), sans plaques hsses, couvert ■de soies dressées longues et Unes, droites, peu serrées, ne masquant pas le tégument. Suture fronto-clypéale, bien marquée, presque droite. Épistome lisse et brillant, à part deux aires latérales triangulaires cou- vertes de soies rousses dressées très serrées. Yeux gros et saillants, à peine détachés des tempes à leur bord postérieur. Bord antéi'ieur du labre légèrement arrondi, nullement sinué. Pénultième article des palpes maxillaires plus large que long, bien plus court que le dernier. Pro- Révision dex Bostrychides. o45 tliorax subrectangulaire, notablement plus large que long, tronqué au bord antérieur, ses côtés parallèles, presque droits, ses angles arrondis; bord antérieur inerme, privé d'uncus latéralement, mais portant ainsi que les côtés, de longues soies dressées peu serrées; aire postérieure du pronotum sillonnée longitudinalement au milieu, marquée sur le disque d'une sculpture simulant des écailles imbriquées et portant des soies courtes et très lînes, rabattues en avant. Élytres marqués d'une ponctuation dense et forte, plus grosse et plus serrée en arrière, et devenant partiellement contluente sur la déclivité apicale où elle se trouve mêlée de points plus petits donnant à cette région un aspect un peu carieux. Sur la région dorsale des élytres, les intervalles de la grosse ponctuation sont lisses; la même région présente des soies dres- sées fines et espacées qui font défaut sur la déclivité apicale où le té- gument porte des poils dressés très courts et épars. Nervures dorsales des élytres distinctes mais peu saillantes, renflées à l'apex dans la ré- gion du bord supérieur de la déclivité mais nullement dentiformes en ce point; 3^ nervure discoïdale (comptée à partir de la suture) non saillante à son extrémité postérieure. Bourrelet suturai de la déclivité épais et saillant, marqué de points enfoncés assez fins et peu denses. Bord api- cal des élytres assez nettement rebordé, sinué ou non auprès de l'angle suturai; angles suturaux légèrement déhiscents, droits ou un peu den- tiformes, émoussés au sommet. Saillie intercoxale du mésosternum très étroite. 1«'' segment apparent de l'abdomen dépourvu de carènes trans- versales, sa saillie intercoxale réduite à une courte carène longitudi- nale peu saillante s'enfoneant obliquement sous les hanches posté- rieures. Segments abdominaux 1-4 brillants, éparsement ponctués, assez longuement et peu densément pubescents; o« segment très lar- gement sinué au sommet, portant sur le disque des soies dressées lon- gues et fines, sans mélange de poils épaissis, sa frange apicale d'un roux clair. Tibias avec de longues et fines soies dressées en dehors. Tarses très fortement comprimés, leurs articles laminiformes; articles 2-4 des tarses postérieurs portant seulement un rudiment de brosse pileuse sur la face plantaire, vers l'extrémité; articles 3 et 4 graduellement et faiblement élargis depuis la base jusqu'à l'apex, non sécuriformes. La strialion de l'aire stridulaloire des genoux antérieurs est d'une fines- se extrême; cette aire occupe toute la largeur du sommet de la cuisse. Mg. eu. — Phonapaie deseiii 9. VAp. deserti se distin- Tarse postérieur. Ann. Soc. ent. Fr., lxxviii [1ÎK)91. 37 546 P. Lesne. gue immédiatement de ses congénères par l'absence de carènes trans- versales sur le premier segment abdominal et par les longues et fines soies dressées qui garnissent le dos des élytres. Distribution géogniphique. — District Trauscaspien, région désertique du Kara-Koum. Mikhaïlovskoïe, eu juin {P. Varentzoïc sec. /l. Semenov). Askabad (coll. von lleydcn sec Schilsky) ; Pendjdeh (coll. J. Bourgeois), Kara- Koum (K. K. Aaturhist. Hofmuseum, devienne; coll. Oberthiir; coll. Bedel); Outch-Adchi et Repetek, entre Merv et Bokhara, mi-mai [A. Semenov) ('). Phonapate chan*. (Voir tabl. dos d 1 ; tabl. des 9 2, 3. — Fig. 612 à 61o du texte.) Semenov 189i, in Hor. Soc. ent. Ross. XXV, p. 351 (sex. interv.]. - Lesne 1902, in L'Abeille XXX, p. 123 et 124, pi. IV, f. 119. Long. : env. 14 mill. — o- Allongé, cylindrique, non élargi en ar- rière, le prothorax un peu plus large que les élylres; d'un brun foncé en dessus, brun rougeàtre en dessous ; pattes un peu plus claires que le dessous du corps; antennes rousses avec la massue plus claire. Épistome profondément et assez étroitement échancré en arc de cercle en avant, glabre et lisse au milieu dans toute sa longueur et densé- ment couvert de soies rousses perpendiculairement dressées, de part et d'autre de cet espace médian. Pilosité du front formant aussi deux brosses symé- triques séparées par un espace médian glabre et n'attei- gnant pas latérale- ment le bord interne de l'œil; les quel- ques soies qui se dressent de chaque côté près de l'orbite interne de l'ipil sont beaucoup plus lon- «;ues (lue celles du 612 613 Fig. 612 et 613. — Phonap. chan. Tète et bord antérieur du prolhorax, vus de trois quarts chez le o^ (lig- 612), et de profil chez la %i (tig. 613). (1) Celte espèce figure en outre dans la collection Bedel comme provenant de Bokhara. D'après A. Semenov, cette indication serait suspecte [Itev. Russe d'Ent. m [1903], n° 2, p. 99-100; L'Abeille XXX [1904], p. 161). Recision des Bostruchides. o47 disque du front; en arrière des Ijrosses frontales, le tégument est Couvert, dans le voisinage de la ligne médiane, de poils roux décom- bants, convergeant en avant. Suture fronto-clypéale arquée, bien enfoncée. OEil transverse (diamètre maximum 0.91 mill.). Prothorax subcarré, assez fortement rétréci en arc vers la base, ses angles anté- rieurs armés, sur le bord même, d'une dentuncinée; aire postérieure du pronotuni oiïrant un sillon médian assez large et peu profond, mais bien marcpié eu arrière, et couverte de grains écrasés très brillants, très serrés, simulant des écailles imbriquées larges et ar- rondies au sommet. Écusson mat, couvert de poils blonds lins et courts. Élytres fortement, très densément et uniformément ponctués sur leur région dorsale, moins fortement ponctués sur les côtés où le tégument est un peu ridé dans les intervalles: le long du bord ex- terne, l'élytre est linement ponctué et densément ridé dans le sens transversal. Nervures dorsales des élytres peu saillantes, mais se ter- minant chacune en arrière, au bord supérieur de la déclivité api- cale, en une dent pointue qui est notablement plus forte à la ner- vure externe qu'à l'interne; en dehors de la dent externe existe, en outre, un tubercule mousse peu marqué. Pas de poils dressés sur le dos des élytres. Déclivité apicale un peu excavée de part et d'autre de la suture dans sa région supérieure qui se trouve, par suite, surplombée par les dents marginales. Suture formant sur la déclivité un bourrelet à peu près également saillant dans toute sa longueur, mais moins net- tement délimité vers le bas. Le long de la suture même, ce bourrelet est brillant et presque lisse; il présente sur chaque lèvre une file uni- sériée de lins points enfoncés en dehors de laquelle sa surface est assez inégale. Sculpture de la déclivité formée de points enfoncés fins et es- pacés mêlés de quelques petits granules; cette sculpture devient dense près du bord inféro-exlerne. Bourrelet apical des élytres assez large et nettement déliuiité, Hsse et brillant à part une très fine ponctuation, et ne présentant aucune trace d'érosion à son bord inférieur. 1' ■" seg- ment apparent de l'abdomen de moitié moins long que le suivant, ca- réné dans toute sa largeur, son processus intercoxal réduit à une sim- ple carène; segments 2-4 égaux en longueur, le o*' plus de 2 fois aussi large que long. Tihias postérieurs de la longueur des 4 premiers arti- cles des tarses correspondants. Articles larsaux non sécuriformes, lé- gèrement et graduellement élargis vers l'apex, sans brosses plantaires, et présentant seulement un groupe de poils dressés situé tout à fait à l'extrémité de leur face interne. 9. Même coloration que chez le c5. Pilosité du front disposée suivant une couronne quadrangulaire très fournie composée de longues soies 548 P. Lesne. Fig. 614. — Pho)iupate cfian J. Tarse postérieur (les deux derniers articles ne sont pas figurés). rousses dressées, très rapprochés de l'orbite sur les côtés, les poils de la rangée postérieure de cette couronne une fois et demie aussi longs que ceux des extrémités antérieu- res des rangées lon- gitudinales; pilosité du disque du front peu abondante. Poils dressés de l'épistome groupés en deux fas- cicules latéraux si- tués chacun dans le prolongement d'une branche latérale de la couronne frontale. Prothorax à peu près aussi long (lue large, arrondi sur les côtés. Bord antérieur du pronotura sans longues soies dressées. Aire postérieure du pro- notum manjuée d'un sillon assez faible en arrière, couverte de grains écrasés squamiformes très brillants, plus petits et moins denses que chez le d. Ponctuation du dos et des côtés des élytres comme chez le c5; pas de soies dressées sur la région dorsale ni de rides sur les bords latéraux des élytres. Les deux nervures dorsales forment en arrière, sur chaque élytre, deux côtes en saillie, et se terminent, comme chez le (5, par deux dents pointues au bord supérieur de la déclivité ; la nervure située immédiatement en dehors des précédentes est bien apparente en arrière et détermine, à son extrémité, sur le bord latéral de la déclivité, une dent plus petite que celles du bord supérieur, mais bien marquée, à l'opposé de ce qui a lieu chez le (3. Suture renflée en bourrelet sur la déclivité comme chez le d^ ce bourrelet tout entier finement et râpeusement ponctué. Déclivité apicale un peu excavée au-dessous des dents margi- nales du bord supérieur et couverte de points enfoncés mêlés de petits grains saillants, le tout formant unr sculpture dense; ourlet du bord apical très finement ponctué, jjien délimité, sans trace d'érosions à son bord inférieur. Élytres conjointement et légèrement sinués à l'apex (comme chez le c5); angle suturai droit, pointu, non spiniforme. 5« segment apparent de l'ab- domen tronqué au bord postérieur sur une largeur presque égale à celle de la base ; sa surface brillante et éparsement ponctuée comme celle des segments précédents et portant des soies rousses à demi cou- chées un peu plus longues et un peu plus abondantes ; Mg. 61.5.— l'ho- iiapale chan. Ongles et ony- chium, vus par la face externe. lierision des; Bofilrurhiclcs. 349 pas de poils dressés épaissis sur la région du disque qui s'étend le long du bord postérieur du segment, mais seulement de fines soies cou- chées. Striation de l'aire stridulatoire des genoux antérieurs extrême- ment fme (espacement des stries, environ 0 mill., OOo). Soies de la face externe des tibias postérieurs coueiiées. peu nombreuses. Tarses conformés comme chez le rj. Espèce à caractères bien tranchés, ayant le faciès du P. frontalis Fâhr., mais avec le corps plus étroit. Distribution géographique. — District Transcaspien, région déser- tique du Kara-Koum. (( Dort-Kuju », au nord de Merv, en juin {A. Semenov); Serakhs, en juin (D. Ghisunov sec. A. Semenor). Phonapate stridula, n. sp. (Voir tabl. des cJ 2, 3; tabl. des î 2, 4, o. — PI. 7, f. 3 et 4; fig. 616 à 618 du texte.) Long. : 15,0-20,0 mill. — Corps robuste, assez allongé, brun foncé, avec les élytres parfois teintés de brun clair sur les côtés en avant. Pénul- tième article des palpes maxillaires plus longquelarge. Aire postérieure ■du pronotum glabre, à part des soies apprimées extrêmement courtes et peu denses, localisées dans sa région postérieure; non ou très faible- ment sillonnée au milieu, presque mate et couverte de grains écrasés squamiformes plus ou moins serrés. Élytres assez brillants, densément ■et assez fortement ponctués, leur ponctuation formée de points en- foncés oblongs ou suboblongs sur les parties postérieures de leur ré- gion dorsale, où ces points se disposent en files assez régulières, no- tamment dans l'intervalle compris entre les deux nervures dorsales. Cet intervalle et celui compris entre la nervure dorsale interne et la suture sont occupés chacun par 3 files de points unisériées. La ré- gion du bord supérieur de la déclivité apicale présente ainsi une série de côtes longitudinales régulières, parallèles, dont les principales sont fournies par les trois paires de nervures et les secondaires parles côtes moins saillantes et plus étroites occupant, au nombre de deux, chacun des intervalles s'étendant entre les nervures. Nervures dorsales nulle- ment surélevées ni dentiformes à leur extrémité postérieure. Déclivité apicale plus ou moins fortement et plus ou moins densément ponctuée, parfois bsse intérieurement (à part une ponctuation très fîneetéparse). Suture élevée et costiforme sur la déclivit^, formant un bourrelet bril- lant, éparsement et très finement ponctue, qui s'atténue et disparaît -ivant l'angle suturai. Bord apical des élytres en forme d'ourlet. Angle ooO P. Lksne. lig. 616. — Plionapate stridula r". Tarse postérieur. suturai d'ordinaire faiblement denlifornie. Poitrine couverte d'une pi- losité dressée rousse, très dense et assez longue. Saillie intercoxale de l'abdomen située dans le plan ventral et visible entre les hanches posté- rieures. Ponctuation de l'abdomen très fine et très dense, donnant au tégument une apparence mate. Cuisses postérieures peu ro- bustes. Tibias postérieurs ne portant, en dehors, (juc quel- ques soies courtes à demi dres- sées. 'S^ et 4'^ articles des tarses sécuriformes; 2'' article des tarses postérieurs relativement large (environ deux fois et demie aussi long que large); brosses plan- taires bien développées, débordant fortement les articles tarsaux à l'apex, et formées de poils relativement longs, surtout dans la région apicale de la brosse où ces poils sont fortement coudés; brosse plan- taire du '2^ article des tarses s'étendant sur une longueur égale à la moitié de la longueur totale de l'article. (5. Front couvert en grande partie par deux larges toulles de poils roux, longs, dressés, glabre au voisinage des yeux et sur un assez large espace médian; dans sa région médio-postérieure, le front est couvert d'une pubescence dorée formée de poils couchés,, convergents. Épistome caché presque totalement (chez les individus frais) par de hmgues soies rousses dressées, semblables à celles du front. Prothorax grand, fortement élargi en avant, nullement prolongé en cornes aux angles antérieurs, mais muni d'une dent uncinée à chacun de ces an- gles. Déclivité apicale des élytres brillante, bien plus régulièrement convexe que chez la ç ; bord apical des élytres entier, quehiuefois lé- gèrement tronqué auprès de l'angle suturai. Abdomen couvert d'une pubescence apprimée très courte et très dense; dernier segment por- tant une frange serrée de soies rousses tout le long de son bord postérieur. ç. Front et épistome sans plaques lisses. entièrement couverts d'tme granulation fine et assez dense et hérissés de longues soies rous- ses dressées, espacées et ne masquant nulle- ment le tégument dans la région médiane, plus serrées sur les côtés, mais bien moins denses toutefois que chez le o- Prothorax moins grand que chez le c?, faiblement élargi Pli on a p. Avant- corps, vu de profil. Rerision des Bostnirhides. 00 1 Fi 618. — Phonap. slrkliila '■^. Bord apical des élytres. en avant, portant lo long de son bord antérieur quelques soies redres- sées vers le haut, armé comme chez le a d'une dent uncinée à cha- cun des angles antérieurs, cette dent étant toutefois moins forte et moins recourbée. Nervures élytrales plus saillantes en arrière au bord supé- rieur de la déclivité apicale; bord apical des élytres assez largement émarginé contre l'angle suturai. Pubescence de l'abdomen dense, assez courte, en partie à demi couchée. Bord postérieur du dernier segment abdominal échaucré sur une largeur presque égale à celle de la base de ce même segment qui est tout entier revêtu d'une line pubescence blonde dressée, sans mélange de poils épaissis. Espacement des carinules de l'aire stridulatoire du ge- nou : env. 0,01 mill. Espèce bien caractérisée par la sculpture des élytres et la largeur du 2^^^ article des tarses, et chez laquelle, par une exception curieuse, le (5 a le front plus densément velu que la 9 . Les carènes transverses du l^"" segment apparent de l'abdomen sont réunies ou non an mileu, à la base de la saillie intercoxale. Distribution géographique. — Inde et Indo-Chine. Inde méridionale : Coïmbatore (coll. Bedel). Birmanie : « Xorth Gliin Hills» (British Muséum). Annam méridional. Mois Bahnar : Kon Toum (Muséum de Paris). Cochinchine {Delestre in Muséum de Paris); Co- chinchine orientale, Reu Hai (coll. Oherthiir). Phonapate frontalis*. (Voir tabl. des (3 2, 4, 5, 6, 7, 8; tabl. des Ç 2, 4, 6, 7, 8, 9. — PI. 7, f. 1 et 2; lig. 608, 610 et 620 a 621 du texte). Fâhrœus 1871, in Œfv. Vet. Akud., Forh. [1871], p. 664. - Baudi 1873, in Berl. eut. Zeitschr. [187.3], p. 334 (sub Ap. frovriscu).- Lesm 1894, in Ami. Soc. eut. Fr. [1894], Bull., p. 240; id. 1902, in L'Abeille XXX, p. 122 et 123. — Gahan 1896, in Ann. ami May. of ^at. flist., sér. 6, XVIll, p. 4o3. Ganglbauerv^ Zoufal 1894, in Wien. rut. Zeit. Xlll, p. 37. race uncinata Karsch 1881, in Berl. eut. Zeitschr., sér. 2, XXV, p. 46: id.. apud G. Rohlf. Kufra, 1881, p. 375. — Lesne 1902, in L Abeille XXX, p. 123. pi. IV, f. 117 et 118. 5o2 P. Lesne. iormenitidipennis* Waierhouse 1881, in Proc. Zool. Soc. Lond. (1881), p. 472. Cette espèce comporte diverses races qu'il convient d'étudier succes- sivement. Les trois principales, dont la [orme type, pourront être dis- tinguées à l'aide du tableau suivant; il sera question d'une quatrième forme {nitidipennis Wat.), qui mérite à peine le nom de race, au sujet de la forme type. Tableau des mâles. l-(4} — Rebord inférieur de la déclivité apicale nettement dé- limité. 2-(3) — Angles suturaux des élytres plus ou moins spini- formes ou précédés par un léger sinus du côté du bord apical de l'élytre. Extrémités postérieures des nervures dorsales des élytres plus ou moins denlif ormes P. frontalis forme type. 3-(2) — Angles suturaux des élytres rectangulaires, nullement spiniformes. Extrémités postérieures des nervures dor- sales des élytres en forme de calus. Pommettes latérales de la déclivité postérieure largement arrondies, ne for- mant pas de saillies P. frontalis arabs, n. subsp. 4-(lj — Rebord inférieur de la déclivité apicale mal délimité. Ponctuation des élytres plus forte. Angle suturai plus ou moins spiniforme P. frontalis uncinata Karsch. Tableau des femelles. l-(4) — Rebord inférieur de la déclivité apicale nettement dé- limité. 2- (3) — Pilosité du bord antérieur du pronotum abondante, très serrée. Extrémités postérieures des nervures dor- sales des élytres saillantes, dentiformes, pointues P. frontalis forme type. 3- (2) — Pilosité du bord antérieur du pronotum peu abon- dante. Extrémités postérieures des nervures dorsales des élytres en forme de calus nullement dentiformes. Troncaturedudernier segment abdominal plus large que chez la forme type P. frontalis arabs, n. subsp. 4-(l) — Rebord inférieur de la déclivité apicale mal délimité. Ponctuation desélvtres forte. Pilosité du bord antérieur Révision des Bostrijchides. oo3 du pronotum longue et peu abondante P. frontalis uncinata Karsch. 1. Phonapate frontalis, forme type. — Long. : H,o-21mill. — Corps un peu moins robuste que chez l'espèce précédente, brun foncé ou noir; dessous et pattes d'un brun roux. Front et épistome ordinaire- ment couverts de longues soies dressées. Pénultième article des palpes maxillaires plus long que large. Aire postérieure du pronotum non ou faiblement sillonnée sur la ligne médiane, glabre, couverte de grains écrasés en forme d'écailles et très serrés. Élytres brillants, surtout chez le (5, marqués sur leur région dorsale de points enfoncés circu- laires qui grossissent graduelleraeut d'avant en arrière en devenant de plus en plus serrés. Cette ponc- tuation est disposée sans ordre, même en arrière, entre les nervures, sauf de rares excep- tions; nervures élytrales plus ou moins saillantes et costifor- mes en arrière. Déclivité api- cale fortement ponctuée, pré- sentant de chaque côté une pommette bien accusée située en dehors de l'extrémité de la nervure dorsale externe. Su- ture renflée, sur toute la hau- teur de la déclivité, en une côte saillante finement ponc- tuée. Ourlet apical des élytres nettement délimité, même au tournant externe ; bord inféro- apical des élytres simple. Poi- trine couverte d'une pilosité rousse dressée, très dense et assez longue. Carènes trans- verses du !«'' segment apparent de l'abdomen se rejoignant en formant un angle (obtus ou aigu) sur la ligne médiane, et déterminant ainsi une saillie plus ou moins courte en avant de laquelle s'étend une lame 619 620 Fig. 619 à d'il. — Phonapate frontalis. Portion médiane du 1 "' segment apparent de l'abdomen et du bord postérieur du métasternum (fig. 619); tarse postérieur (fig. 620) ; tète et bord antérieur du pro- thorax, vus de profil, ctiez le o^ (fig- 621). 554 P. Lesne. intcrcoxale dont le bord ventral, ascendant ou non, est peu apparent entre les hanches postérieures ou même n'est pas visible. Abdomen tiuement et densément ponctué et pubescent. Tibias postérieurs avec des soies dressées assez courtes et peu nombreuses en dehors. 2'^ ar- ticle des tarses postérieurs étroit et très allongé, beaucoup plus long que le dernier. Articles 3 et 4 des tarses sécuriformes. Brosses plan- taires peu développées et formées de poils assez courts, celle du 2" article des tarses postérieurs s'étendant sur moins du quart de sa lon- gueur; la portion de la face interne du tarse qui précède la brosse est garnie, comme chez les espèces voisines, d'une pubescence à demi dressée, d'une nature différente de celle formant les brosses. â- Pilosité du dessus de la tète longue, beaucoup plus dense que chez la l\ et généralement divisée, d'une façon nette, en quatre secteurs par une ligne médiane glabre et par la suture fronto-clypéale. Tégument du front et de l'épistome très finement et très densément granuleux et n'offrant d'espaces lisses, d'ailleurs très réduits, que suivant la ligne médiane et la suture fronto-clypéale. Prothorax plus ou moins grand, quelquefois élargi en avant, son bord antérieur garni d'une pubescence rousse, dressée, très courte (moins courte chez nitidipi'iinis], souvent peu abondante, ses angles antérieurs armés chacun d'une forte dent uncinée. Nervures ély traies faiblement dentiformes â leur extrémité postérieure. Angle suturai pointu, dentiforme ou légèrement spini- forme. Pubescence des quatre premiers segments abdominaux très fine, apprimée. Bord postérieur du dernier segment abdominal sans frange serrée de soies rousses. ç. Pilosité du front longue mais peu dense sur le disque et ne mas- quant nullement la sculpture sous-jacente; poils du pourtour de la brosse frontale plus longs et plus denses, formant une sorte de cou- ronne; tégument du front finement et densément granuleux à l'excep- tion d'une plaque généralement plus ou moins transverse, formant un relief lisse et brillant situé au niveau du bord postérieur des yeux et fréquemment prolongé en pointe triangulaire en avant; cette plaque est quelquefois ovoïde et allongée. Ligne médiane le plus souvent aussi lis.^e et brillante. Pilosité de l'épistome longue et dense. Prothorax moins grand que chez le c5, atteignant généralement son maximum de largeur en arrière du milieu, garni au bord antérieur d'une pilosité rousse et serrée, formée de poils longs, dirigés en avant, semblables à ceux du front: angles antérieurs du prothorax sans dent uncinée^ inermes contre le bord même. Nervures élytrales nettement dentiformes au bord supérieur de la déclivité apicale ; celle-ci plus densément et plus fortement ponctuée que chez le à. Ponctuation du bourrelet su- [lerision des Bostriicliides. ooo iLiral bic'û plus dcnso que chez celui-ci. un peu râpeuse. Ponctuation de la région de l'angle suturai très serrée ; ourlet apical moins large que chez le (5 et plus densément ponctué. Bord apical sinué avant l'angle suturai : celui-ci spiniforme. Pubesceuce des quatre premiers seg- ments abdominaux en partie obliquement dressée. Troncature du bord postérieur du dernier segment abdominal de près de moitié moins large que la base du ro.êrae segment. Espacement des carinules gé- nuales : environ 0,01 mill. Cette espèce présente la même particularité que le P. stridula : la pilosité frontale est plus abondante cliez le r5 que chez la ?. C'est dans l'Afrique australe qu'elle atteint sa taille raaxima. Le P. frontalis forme type est d'ailleurs très variable dans ses pro- portions et par suite dans son faciès. On irenconlre au Sénégal aussi bien que dans le pays des Somalis des individus c5 dont le corps est remarquablement court. Chez la ç, il n'existe généralement pas de poils dressés épaissis sur le disque du dernier segment abdominal : ce- pendant ces poils s'observent d'une façon qui paraît habituelle chez les 0 de diver.ses régions du Mozambique et de la Zambézie (vallées de Pongoué et de la rivière Loangoua). Le même fait s'observe aussi quelquefois chez les ç du Sénégal et une î du Zoutpantsberg (Trans- vaal) nous a offert une sorte de terme de transition entre ces dernières et la V normale. La forme nitidipennis Waterh. constitue une race ou une sous-race faiblement individualisée, caractérisée par ses élytres très brillants, plus finement ponctués que chez la forme type. On la trouve dans l'Afrique orientale depuis l'Abyssinie jusqu'au Mozambique et aussi à Socotora et dans l'Arabie méridionale. 2. Vhonapate froutalis arabs, n. subsp. — Long. : 12,5-18 mill. Ne diflere de la forme type que par les caractères suivants : Taille d'ordinaire un peu moindre. Ponctuation des élytres plus forte, surtout sur la déclivité apicale, chez la Ç: nervures dorsales moins saillantes en arrière, tout au plus en forme de calus à leur extrémité postérieure, rarement un peu dentiforraes chez la Q. Ourlet apical des élytres plus ou moins nettement délimité, ses limites plus ou moins effacées au tournant du bord externe de l'élytre. d. Pilosité du front assez longue, médiocrement fournie. Prothorax fréquemment élargi eu avant. Pommettes latérales delà déclivité pos- térieure largement arrondies, à peine saillantes. Ourlet apical des ély- tres plus étroit que chez la forme type; angle suturai droit, pointu. î. Pilosité du front peu fournie, otîïant une tendance à se disposer 5o6 P. Lesne. en couronne; celle du bord antérieur du pronotum également peu fournie. Angle suturai plus brièvement spiniforme que chez les deux autres formes principales de l'espèce. Troncature du bord postérieur du dernier segment abdominal plus large que chez la 9 de la forme type. Pas de poils dressés épaissis sur le disque de ce segment. 3. Phonapate frontalis uncinata Karsch. — Long. : c5 17-21 mill. ; 9 16,5-19 mill. Diffère de la forme type par les caractères suivants : Taille généralement un peu plus grande. Ponctuation des élytres plus forte, les points enfoncés disposés quelquefois en séries longitudinales régulières entre les nervures, en arrière. Déclivité apicale très forte- ment et très densément ponctuée chez les deux sexes, ses pommettes latérales moins accusées que chez la forme type. Ourlet apical des ély- tres sans délimitation nette, rarement bien délimité. d'. Soies des brosses frontales très courtes; brosses dypéales for- mées de poils plus longs. Angle suturai des élytres dentiforme ou spi- niforme. 9. Soies du front presque uniformément longues et serrées, nulle- ment disposées en couronne. Bord antérieur du pronotum portant de longues soies redressées vers le haut, peu abondantes. Nervures ély- trales d'ordinaire nettement dentiformes en arrière, quelquefois faible- ment. Pas de poils dressés épaissis sur le disque du dernier segment abdominal. L'extrémité postérieure des nervures dorsales des élytres varie aussi bien chez le c5 que chez la 9 : elle peut n'être que très faiblement den- tiforme. Au Pandjab, la pilosité du bord antérieur du pronotum paraît être un peu plus courte et un peu plus dense, chez la 9, que dans les autres régions de l'aire d'habitat. Phonapate frontalis Ganglbaueri Zouf. — Le type unique de Zoufal est une 9 dont l'état de conservation est défectueux et dont le protho- rax a été recollé à l'arrière-corps. On doit la considérer comme une 9 typique à caractères atténués et tendant vers ceux de Vuncirmta. Le rebord apical des élytres est nettement délimité sur une partie de sa longueur, mais beaucoup plus brièvement que chez les 9 bien typiques. D'autre part, la pilosité du bord antérieur du prothorax, tout en étant un peu plus fournie que chez ïuncinata 9, est loin d'être aussi dense et aussi étendue que chez la forme type 9. Ces caractères participent, on le voit, de ceux du frontalis type et de ceux de Vuncinata et l'on peut se demander si l'exemplaire décrit sous le nom de Gancflbaueri ne serait pas un métis de ces deux formes. Il a été recueilli en Arabie où l'une et l'autre coexistent. Revisiou dos liostruchides. oo7 Distribution géographique. — L'aire d'habitat du V. frontalis et de ses races s'étend sur le continent africain tout entier et sur l'Asie An- térieure. 1. Forme type. — Toute l'Afrique tropicale et australe. Cette forme s'étend vers le Nord jusqu'aux limites méridionales du Sahara et se re- trouve en Arabie. Mauritanie : Nouakchott, mi-février (Mission A. Gruvel, 1908). Sé- négal (nombreuses collections) : Saint-Louis (Delestre in Muséum de Paris; Planchât in coll. Oberthiir)- Dakar (coll. Bedel). Konakri (coll. Clovareau). Soudan (coll. Fair maire]. Tchad, archipel Kouri (mission Chari-Tchad, A. Chevalier). Guinée espagnole : Benito (Muséum de Paris). Ile San Thomé (coll. Bedel). Benguela {v. d. Kellen in Musée de de Leyde). Sud-Ouest africain allemand : Hereroland [Hahn in Zool. Mus. de Berlin) ; Hereroland méridional {L. Schulze in Zool. Mus. de Berlin); Damaraland, en février (Musée de Cap Town); Damaraland, fleuve Khan (.A. Schenck m Zool. Mus. de Berlin); Otjosondu-Kub [Cas- per in Zool. Mus. de Berlin ; Rooibank, en mai (L. Schultze in Zool. Mus. de Berlin). Lac N'Gami (Muséum de Paris). « Le Cap » {Drège in coll. Oberthiir; Muséum de Paris). Cafrerie, Kuisip etSvakop (/. Wahl- berg in Musée de Stockholm). Transvaal, Zoutpantsberg (Muséum de Paris). Mozambique : Guengère, vallée du Pongoué; province de Goron- goza, tendos du Sungoué et rivière Vunduzi (forme nitidipennis): tendos le l'Urema {G. Vasse in Muséum de Paris). Rivière Loangwa, affluent du Zambèze : Mpeta [Coryndon in coll. Oberthiir). Afrique orientale allemande : Mpouapoua (British Muséum); Ousambara, Nguela (Musée de Bruxelles). Kilimandjaro (British Muséum) : zone des cul- tures, en février (ï. Sjustedt). Afrique orientale anglaise et pays des Somalis, très répandu : Vitou, Lamou Vangi (6'. Denhardt in Zool. Mus. de Berlin); Waboniland (Musée de Vienne); Boura, en janvier, et Pori de Seringheti, en janvier [Ch. JiUuaud in Muséum de Paris); Nairobi (Muséum de Paris) ; Makindu [M. de Rothschild in Muséum de Paris); Mbuyuni, eii avril, Samburu, en novembre, et Maziwa Mitatu (C.-S. Betlon in British Muséum) ; sud du lac Rodolphe [M. de Roth- schild in Muséum de Paris); Aloï, sur la Daoua, en août {E. Ruspoli in Musée de Gênes); entre Mattagoi et Lugh, en novembre, et entre Badditu et Dimé {V. Bottego in Musée de Gênes); Haut-Chébéli, entre Dada et Barri, en novembre, et à Cheik-Hussein, en septembre {Do- naldson Smith in coll. Oberthiir); entre Obbia et Berbera [Brichetii- Robecchi in Musée de Gènes) ; Abyssinie méridionale : Dire Daoua, au N. de Harar, en mars (A. Bonhoure m Muséum de Paris); MouUo, 538 P. Lksxe. •100 km. 0. de Uiré Daoua (/>'./- Roger in Muséum de Paris . Socotora (sec. Waterhouse; 0. Simonij in Musée de Vienne) : Jena-agahan, en janvier (TV.-/?.-0. Grant in coll. Oberthiir). Arabie, Djeddah (Muséum de Paris). 2. Race arabs. — Somalies anglaise et française, Erythrée, Arabie, Mésopotamie, Baloutcbistan occidental. Somalie anglaise : Cbeik, à 80 kilom . de Bcrbera (coll. Anjod-YnUon). Somalie française, raihvay du Harrar, entre Djibouti et le kilom. lo2 [H. Mèraij in ^luséum de Paris). Erythrée : Moga (Habab , en sep- tembre {Martini in Musée de Gènes); Keren, en mai {Antinori in Musée de Gênes). Lahej, près Aden (British Muséum); Mascate (Mu- séum de Paris). Golfe Persique, en juin (VV.-fJ. Cumming in British Muséum : Fao (British Muséum et Muséum de Paris). Frontière balout- chisto-persane {A. -H. Mac-Muhou in Indian xMuseum). 3. Race nncinata. — Afrique septentrionale depuis l'Algérie occi- dentale jusqu'à l'Erythrée et au Pays des SomaHs; Asie antérieure (sauf l'Anatolie . Algérie : Lalla-Marnia (coll. Laboulbcne-, Tlemcen (coll. £. Allard)'; Larba, près Alger {Ch. LaUemant) ; Medjez-Amar près Guelma {L. Clouët des Perniches) : Bou Saada {Cit. Leprieuf ; Biskra Hénon) et Chegga, près Biskra (Z>' Ch. Martin): chott Melrliir {Handlirsch); Tougourt [IF Thièbault , youalhier, M. Pic, M. de Vauloger, etc.). Sud tunisien : Sfax (coll. Le Franrois): Gobes [D" Sicard; A. Mms); Kebilh, en mai (D"" yormand). Tripolitaine, oasis de Djalo (G. Rohlfs). Egypte (coll. Guérèu-MéneviUe > Muséum de Paris). Erythrée : Carcabat, en juillet (D. Fiyini in Musée de Gènes); Saati, en avril {D. Belli in Musée de Gènes\ Haut-Nil Bleu : Fassoglou (coll. Bedel). Pays des Soma- hs, entre Gallacaio et Bohotte {Citerni in Musée de Gènes). Chypre [Truqui sec. Baudi) ('). Mésopotamie : Bagdad (British Mu- séum et Muséum de Paris;. Arabie méridionale : Lahedj, près Aden {Dodson in coll. Oberthiir]: El Kubar, frontière de l'Yémen (G. -IV. Burg in British Muséum). Inde occidentale : Pandjab (coll. Frg > Bri- tish Muséum). Biologie. — On ne sait rien des mœurs de la forme type. La race (1) Sub Lif/niperda francisca (cf. Berl. ent. ZeUsclir., 1873, p, 334). O. Schneider et H. Leder (Beilr. zur Keiint. der Kauk. Kaferf. in \eyh. ^s'aturf. Vereins, 1877. p. 220) ont signalé comme provenant de Sarijal (Trans- causie) un • Apaie francisca F. » qui se rapporte vraisemblablemenl au Pliu- napate fronlalis uncinata. Révision des Bostrijchides. oo9 arabs a été observée sur les bords du Golfe Persique dans le bois sec d'un Palmier (W.-E. Cummiug). Dans le Sud algérien et tunisien, la race uncinata se développe dans la nervure principale des feuilles coupées et sècbes du Dattier {Pha'm.r dactijUfera) connues, dans le pays, sous le nom de « djerids » (D'" Cbobaut, M. de Vaiiloger). Dans le Nord de la Barbarie, on a recueilli sa larve dans le bois du Tamarix (jallica, en juillet (Cli. Lallemant). L'adulte est nocturne et n'entre en activité qu'au coucher du soleil ; la nuit il vole souvent aux lumières (D'' Normand; L. ClouëtdesPesruches). On le rencontre pendant une grande partie de l'année. La larve et la nymphe ont été décrites par Xambeu {Rev. d'Ent., 1900, p. 11). Phonapate sp. (Espèce insuffisamment connue.; Nous avons examiné autrefois un Phomipate (3 de 11 millim. de lon- gueur ayant les angles antérieurs du prothorax prolongés en cornes comme ceux des Xijlomedesc, et le bourrelet suturai de la déclivité pos- térieure absolument lisse. Son prothorax est élargi en avant et l'angle suturai des élytres est droit, simple. Patrie : Sénégal (coll. Àrgod-Vallon). 11 s'agit sans doute d'une espèce voisine du P. frontaUs. Phonapate porrecta*. (Voir tabl. des (5 2, 4, o, 6, 7, 9, 10: tabl. des 9 2. 4, 6, 7, 8, 10. - PL 7, f. o: fig. 622 à 62o du texte.) Lesne 1900, in Ami. Soc. eut. de Behj. XLIV, p. 426. Long. : 12-17 mill. Allongé, parallèle, noir ou brun foncé, surtout sur les élytres qui sont parfois rougeâtrcs; massue des antennes rousse. Dessous du corps brunâtre; pattes rougeàtres. Pénultième article des palpes maxillaires à peu près aussi long que large. Prothorax semblable chez les deux sexes, subquadrangulaire, un peu moins large au bord antérieur qu'au bord postérieur, ses bords latéraux plus ou moins arqués, d'ordinaire faiblement, parf(tis presque droits; angles antérieurs armés chacun d'une forte dent uncinée {6+]; bord antérieur presque glabre. Aire postérieure du pronotum légèrement sillonnée sur la ligne médiane et couverte de grains écrasés squamiformes très serrés. Ponc- tuation des élytres forte et très dense surtout en arrière, où elle n'af- 560 P. Lesne. Fig. 622. — Phonap. porrecta c^. Extré- mité postérieure du corps, vue de profil. îecte aucune disposition régulière entre les nervures. Celles-ci forment, dans la partie postérieure des ély très, trois paires de côtes saillantes dont les deux internes se terminent chacune, au bord supérieur de la déclivité en une dent pointue exactement située dans l'axe de la nervure; ner- vure externe se terminant en une sorte de calus costiforme longitudinal brillant, situé au bord externe de la déclivité. Ce calus est quelquefois très court. Ponctuation de la déclivité apicale dense, plus ou moins forte, très nette, atténuée vers le bas et disparaissant le plus souvent avant le bord apical. Suture relevée, sur la dé- clivité en une côte modérément saillante. Bord apical des élytres en forme d'ourlet étroit, simple à son bord libre: angle suturai droit; élytres conjointement arrondis au sommet. Pubescence de la poitrine assez courte, peu fournie. Carènes transverses du 1" segment apparent de l'abdomen unies sur la ligne médiane sans former d'angle ou en formant un angle très obtus et à branches très courtes; saillie intercoxale nullement visible entre les hanches postérieures. Pubescence des quatre premiers segments abdominaux dense, apprimée, ou offrant parfois quelques rares soies à demi dressées (9). Tibias postérieurs sans soies dressées en dehors. 2« article des tarses postérieurs allongé, très réguHèrement élargi depuis la base jusqu'à l'apex; 3« et ¥ articles sécuriformes ; 5" article long, parfois presque aussi long que le 2"= (c?). Brosses plan- taires modérément développées. (5. Front et épistome couverts d'une pilosité rousse dressée, longue et dense, plus longue sur l'épistome que sur le front. Cette pilosité existe également sur la région médio-antérieure du ver- tex où elle couvre un espace triangu- laire ; en ce point elle est plus courte que sur le front et rabattue vers le bas. Uncus des angles antérieurs du protho- rax seulement un peu plus fort et un peu plus long que chez la 9. Bourrelet suturai de la déclivité marqué de quelques gros points obsolètes et d'une pig. 623. - Phonap. porrecta ponctuation fine, éparse, nullement râ- cf. Tête et bord antérieur du peuse. Dernier segment apparent de protborax, vus de profil. / Révision dea Bostrijchides. o61 rabdonicn abondamment frangé de longues soies rousses au bord postérieur, sans toutefois que ces soies déterminent une frange très régulière. 9. Soies du dessus de la tête très longues, rousses, formant une cou- ronne subcirculaire, légèrement quadrangulaire, nettement dessinée; cette couronne est doublée, à son bord postérieur, sur les parties mé- dio-antérieures du vertex, par dos soies moins longues, légèrement décombantes. L'intérieur de la couronne comprend, sur le front : 1'^ deux larges aires latéro-antérieures subcarrées, occupant la presque totalité de l'enceinte de la couronne; ces aires sont très finement ru- 624 625 Phonapate porrecta Q. TtHe et bord antérieur du prothorax, vus de face (fig. 62i) et de profil (lig. 625'». Lafig. 624 est un peu schématisée. gueuses et portent de longues soies rousses dressées, plus courtes ce- pendant et moins serrées que celles du pourtour; 2'^ en arrière et dans toute la largeur de la couronne, un relief glabre, lisse et très brillant, en forme de triangle surbaissé et dont la pointe antérieure se continue souvent jusqu'à la suture fronto-clypéale en une fine carène brillante. Apex des élytres parfois légèrement réfléchi. Abdomen brillant au milieu, mat sur les côtés où il est plus finement et densément ponc- tué; dernier segment largement tronqué, offrant de nombreux poils dressés, épaissis, sur la partie postérieure du disque. Striation des plaques stridulatoires génuales extrêmement fine (plus fine chez le P. frontalis ç). 2« article des tarses postérieurs plus allongé que chez le (5. Les proportions du corps sont très variables aussi bien chez le d que chez la 9. Cette variabihté est indépendante de la provenance; dans une même localité on peut rencontrer à la fois des formes allongées Ann. Soc. ent. Fr. lxxviii [190!»]. 38 562 P. Lesne. et des formes courtes. Celles-ci ont, chez la Q, le protliorax. un peu ventru en arrière. D'ailleurs la conformation du prothorax de la ç, presque entièrement semblahle à celui du c^. est le caractère le plus remarquable de cette espèce. Distribution gêoiiraphique. — Afrique équatoriale. Togo : Lomé [Ed. Burdis in Musée de Hambourg). Congo (coll. Bedel) : Gabon (coll. Bedel: coll. Abeille de Perrin); Kouildu (coll. Oberthiir); env. de Brazzaville, septembre-octobre [E. Boubaud et A. Weiss in Muséum de Paris); Kinchassa, sur le Stanley-Pool [Wael- broccfc in Musée de Bruxelles). Afrique orientale allemande : Ousam- bara. Amani {D' F. Eichelbaum): Mhouda, Ouzighoua (A. Hacquard in coll. Oberthiir) (<). — 3 c?, iO 9. Phonapate discreta* [ô]. (Voir tabl. des d 2, 4, o. tj, 7, 9, 11. — Fig. 620 du texte.) Lesne 1906, in Ann. del I/ms-. Civ. di Stor. mit. di Genova. sér. 3, vol. II. p. 413, fig. Long. : 15 mill. — Allongé, parallèle; noir en dessus; dessous du corps et funicule des antennes bruns ; massue antennaire rousse ; cuisses roussàtres. Front et épistome complètement revêtus de longues soies rousses dressées, très denses. Frange pileuse du labre longue et très fournie. Scape des antennes portant quelques longues soies ; dernier article du funicule incliné à 45'' sur l'axe de l'antenne; 1"" article de la massue sécuriforme. Prothorax subcarré, à peine rétréci en arrière. ses côtés presque droits, ses angles posté- rieurs arrondis; angles antérieurs prolon- gés chacun en une courte corne infléchie, unciuée au bout; aire postérieure du pro- nolum couverte de petits grains écrasés un peu saillants et dépourvue de sillon médian. Dos des élylres den sèment et très fortement ponctué surtout en arrière, Fig. .^26. - Phonapate dis- '^ Parc'^uru dans la région postérieure par creta r^ Exirémité pos- deux paires de nervures saillantes, carini- lérieure des élUres. vue formes, terminées chacune, au bord supé- de trois quarts, en arrière, rieur de la déclivité apicale. par une dent (1) Aces indications ajouter :« Séné'^al-» {coU. Mniszechy; coU. Oberi/iiir). Dans la première moitié du siècle dernier la dénomination Sénégal était appliquée à tort à une grande partie de l'Afrique occidentale actuelle. Ilevision des Boxfrurhides. 563 pointue dirigée en arrière et placée dans l'axe de la nervure ; la- téralement existe, de chaque côté, une 3'' nervure moins saillante que les précédentes et terminée, au bord latéral de la déclivité apicale, par un calus épais, longitudinal. Déclivité apicale abrupte, densément et fortement ponctuée, sauf sur un peu moins de son quart inférieur. Suture élevée, sur la déclivité, en une côte épaisse et assez élevée, dont la surface est marquée d'une line ponctuation râpeuse; rebord in- férieur formant un ourlet limité par une très fine carène; bord inféro- apical sinq)le ; angles suturaux spiniformes, entrecroisés. Pubescence de l'abdomen dense, apprimée, assez longue. 2* et o"" articles des tarses postérieurs très longs, subégaux. 2«, 'S'^ et 4« articles des tarses munis d'une brosse plantaire apicale. Espèce très voisine de la précédente. Elle en diffère par les côtés du prothorax presque droits, par les grains écrasés de l'aire postérieure du pronotuni plus petits et moins déprimés, et par l'absence de sillon médian sur la même région. La ponctuation dorsale des élytres est beaucoup plus forte, surtout en arrière; la nervure dorsale interne des élytres est plus saillante et s'infléchit vers la suture dans sa partie postérieure, au lieu d'être droite. Les dents marginales de la déclivité postérieure sont plus saillantes, les angles suturaux différemment con- formés. Rebord inférieur de la déclivité apicale un peu plus large; pu- bescence de l'abdomen plus longue. Distribution géographique. — Golfe de Guinée, île Principe : « Roça Inf. D.Henrique », entre 200 et 300 mètres d'altitude (L. Fea in Musée de Gènes). — Tgpe unique. Phonapate madecassa*. (Voir tabl. des o' 2, 4, o, i3; tabl. des 9 2, 4, 6, 7, 11, 12. - PI. 7, f. 6 et 7; lig. 627 du texte.) Lesne 1899, in Mém. de la Soc. Zool. de France [1899], p. 10. Long. : 14-17,3 mill. — Allongé, parallèle, noir, peu brillant; des- sous du corps et pattes bruns ou rougeâtres ; massue antennaire d'un roux clair. Épistome portant, de chaque côté, une large touffe de poils roux dressés. Prothorax arrondi sur les côtés et dans la région des angles postérieurs, et portant, sur les lianes, des soies dressées peu nombreuses et assez longues. Aire postérieure du pronotum couverte de grains écrasés squamiformes larges, arrondis au bord antérieur, plus ou moins serrés; sa ligne médiane légèrement canaliculéc. Élytres glabres, densément et fortement ponctués de gros points arrondis; les deux o64 P. Lesxe. paires de nervures dorsales saillantes et costiformes en arrière où elles se terminent chacune, au bord supérieur de la déclivité apicale, en une pointe dentiforme, aiguë; nervure dorso-lalérale moins saillante mais terminée également par une dent pointue, ce qui fait que la dé- clivité apicale possède trois paires de dents marginales. Déclivité api- cale fortement et densément ponctuée; suture renflée en bourrelet sur la déclivité. Bord apical des élytres nettement émarginé contre l'angle suturai ; celui-ci dentiforme, lobiforme ou émoiissé. Carènes transverses du 1" segmentapparent de l'abdomen s'unissant sur la ligne médiane, à la base de la saillie iutercoxale; celle-ci non visible masquée par les hanches postérieures. Tibias postérieurs avec des soies dressées assez abondantes à la face externe. Articles 3 et 4 des tarses sécuriformes ; dernier article des tarses, vu par la face externe, pyriforme, notable- ment aminci dans sa région basilaire. 2*^ article des tarses postérieurs très allongé, notablement plus long que le dernier, garni en dessous de longues soies dressées dans la partie non occupée par la brosse plan- taire. Brosses plantaires modérément développées, n'occupant qu'un court espace apical sur le 2^ article. cJ. Front légèrement convexe, finement et densément granuleux et couvert d'une pilosité rousse dressée, assez courte et peu dense, ne masquant pas le tégument, même au voisinage de la suture fronto-cly- péale; sur les côtés du front existent quelques soies plus longues; dans la région postérieure, les poils sont rabattus vers le bas. Pas de tubercules lisses sur le front. Prothorax subcarré, aussi large en avant qu'en arrière, ses angles antérieurs armés chacun d'une forte dent un- cinée, épaisse, à crochet terminal à peine récurvé. Élytres oiïrant sur leurs régions dorsale et latérales, dans les intervalles de la ponctua- tion, des grains obsolètes, marqués chacun d'un pore très fin au som- met, et donnant à ces régions un aspect rugueux; sur la déclivité api- cale ces grains sont presque complètement elTacés; bourrelet suturai de la déclivité lisse et brillant, moins saillant que chez la 9 ; bord api- cal sans ourlet. Abdomen très finement et très densément ponctué et pubescent. ç. Front explané en avant, densément et assez finement granuleux, et couvert de soies rousses dressées, denses, mais ne masquant nulle- ment la sculpture du tégument; ces soies n'atteignent pas, en longueur, le diamètre des yeux. Au voisinage de la ligne médiane et au niveau du bord postérieur des yeux, le front présente deux petits tubercules lisses et brillants, très rapprochés, presque contigus, et sépares seule- ment par une sorte d'entaille; en arrière de ces tubercules, le front se relie au vertex par une déclivité sur laquelle on voit une granulation Révision des Bosfrtichides. 060 et une pilosité semblables à celles qui couvrent la région située en avant des mêmes tubercules. Prothorax transverse, arrondi en avant, plus fortement arrondi sur les côtés que chez le c5, nettement élargi en arrière, privé de dent uncinée aux angles anté- rieurs. Intervalles de la ponc- tuation des élytres lisses. Bour- relet suturai de la déclivité assez finement mais très den- sément et souvent rugueuse- ment ponctué; ourlet apical des élytres peu nettement déli- mité. Abdomen moins finement et moins densément ponctué et moins densément pubescent que chez le ij". Dernier segment abdominal largement tronqué en arriè- re, hérissé sur la partie postérieure du disque de poils dressés épais- sis, assez courts. Striation des genoux antérieurs d'une finesse ex- trême. Distribution géographique. — Madagascar Est : Pays Sianaka et bassin supérieur de la rivière Mangoro. Forêts d'Antsianaka (L. Ilumblol in coll. Oberthilr); Antsianaka {Perrot frères in coll. Oberthilr). Entre Tananarive et Tamatave, en novembre [Dorr in coll. Fleutiaux), (S type. Moramanga [Brée in Mu- séum de Paris). — l c5, 5 ' Billet in Muséum de Paris); Lang Son (coll. M. Pic). Chine méridionale : Li-Long, aux environs de Hong-Kong (coll. Waa- geii > Bedel). Célèbes Sud : Bontham (C. Bihhe in Zool. Mus. de Ber- lin). — 6 (5, 4 ç. Biologie. — Cette espèce s'est montrée nuisible aux bois de cons- truction dans le Haut-Tonkin (D'' Billet in litt.). Phonapate sublobata, n. sp. (9). (Voir tabl. des 9 2, 4, 6, 14, 16. — PI. 7, f. 10 et 11 ; fig. 033 du texte.) Long. : environ 11,3 mill. — Allongé, parallèle, d'un brun foncé brillant en dessus. Poitrine, abdomen, antennes et pattes rougeàtres; massue antennaire rousse. Épistome offrant, de chaque côté, une large houppe de poils roux dressés longs et très denses. Aire postérieure du pronolum nullement sillonnée sur la hgne médiane, couverte de grains écrasés squamiformes peu serrés, au moins aussi larges que longs, arrondis au bord antérieur. Élytres glabres, marqués de points écartés et assez fins, un peu oblongs, et dont le diamètre est de beau- coup inférieur à la largeur des intervalles qui les séparent; ceux-ci lisses et brillants. A la base même des élytres et surtout en arrière, au voisinage des bords de la déclivité apicale, les points enfoncés sont plus gros et de forme arrondie. Nervures discoïdales des élytres cos- tiformes et faiblement saillantes en arrière, la nervure dorsale interne Reriùon dn Bostrijchidr.s. 571 Fig. 633. — Phonap. suhlobala y. Extré- mité postérieure des élytres, vue de pro- iil. Les nervures sont indiquées par des traînées ponctuées. tcriuinée par un simple calus, les nervures dorsale externe et dorso- lalérale par des dents assez aigurs mais émoussées au sommet; enfin, la nervure qui prend naissance immédiatement au-dessous de l'épaule se termine, elle aussi, au bord latéral de la déclivité, en une saillie tuber- ciiliforme arrondie dont la présence est très ca- ractéristique de l'espèce actuelle. Il y a donc au total quatre paires de saillies marginales à la déclivité postérieure. Déclivité apicale très forte- ment et très densément ponctuée sur le dis- que (V). Carènes transverses du premier segment abdominal non réunies à la base de la saillie intercoxale; celle-ci située dans le plan ventral. Tibias postérieurs avec quelques longues soies dressées en dehors. 3^ et 4'" articles des tarses sécuriformes ; dei^nier article légèrement et gra- duellement dilaté depuis la base jusqu'à l'ex- trémité. 2" article des tarses postérieurs graduel- lement élargi de la base à l'apex, sensiblement égal au dernier. Brosses plantaires assez déve- loppées, formées de poils assez longs. î. Front largement explané et même légèrement excavé dans sa ré- gion moyenne, olïrant des grains saillants arrondis, mêlés de grains plus petits, le tout formant une scuiptiu'e très dense couvrant toute la surface du front, à part un espace antéro-médian peu étendu qui est seulement marqué d'une ponctuation extrêmement fine. Côtés du front seuls hérissés de soies rousses dressées, dont quelques-unes atteignent en longueur le diamètre maximum de l'œil ; parties médianes et pos- térieures du front glabres sur une large étendue. Prothorax presque aussi long que large, subarrondi en avant, élargi en arrière, ses bords lat('raux subangulés au niveau du quart postérieur; angles postérieurs droits, arrondis au sommet; bord antérieur prolongé en avant en deux lobes courts et épais, couverts de petites aspérités râpeuses et séparés par une échancrure anguleuse. Ces lobes forment au-dessus de la tête comme un auvent dont la face inférieure porte des soies rousses nom- breuses, raides et courtes. Pas de dent uncinée aux angles antérieurs du prothorax qui ne sont aucunement marqués. Abdomen très fine- ment et très densément ponctué et pubcscent ; dernier segment appa- rent faiblement mais très largement écliancré au bord postérieur, et (1) Les parties centrales et inférieures de la déL-livité manquent en grande partie chez le type unique, par suite d'une mutilation. o72 P. Lesne. portant sur le disque, en arrière, de nombreux poils dressés épaissis. Striation des genoux antérieurs beaucoup moins fine que chez les espèces malgaches. Espèce remarquable par les multiples caractères qu'elle possède en propre. Distribution géographique. — Sumatra N.-O. : Tebing-tinggi, en juin (D"" Schultheiss in Deutsch. ent. Nat. Mus.). — Tgpe unique. Explication des planches. Planche 13 (planche III de la Revision). Fig. 1. Xijlomedes scutifrous Lesne ç. Tète et bord antérieur du pro- thorax, vus de trois quarts. 2. Xijlomedes rufocoronata F^'wm. Ç. Tète et bord antérieur du prothorax, vus de trois quarts. 3. Xylomedes laticornis Lesne 9- Tête et bord antérieur du pro- thorax, vus de trois quarts. Planche 14 (planche IV de la Revision). Fig. 1. Dinapate Wrighti Horn 9. Exemplaire du Muséum de Paris, vu de profil. Par suite d'une mauvaise éclosion, les ély- tres sont imparfaitement développés. 2. Dinapate Wrighti Horn 9. Avant-corps, vu de face, chez le même individu que précédemment. Le pronotum est asy métrique. 3. Dinapate Wrighti Horn 9. Extrémité de la cuisse, tibia et tarse de la patte intermédiaire, vus par la face antérieure. 4. Dinapate Wrighti Horn 9- Patte postérieure, vue par la face antérieure, o. Xylomedes Carbonnieri Lesne (5. Portion de la face dorsale du corps pour montrer la sculpture de l'aire postérieure du pronotum. Celle-ci présente, en arrière, un fin sillon médian. 6. Apate Geayi Lesne 9. Déclivité apicale des élytres, pour montrer sa sculpture carieuse et la conformation du bord apical de l'élytre. Rpiision (les Bostrijchides. 373 Planche lo (planche V de la Revision). Fig. 1. Apate terebrans Pallas d- Élytres, vas de trois quarts, pour montrer leur sculpture caractéristique. 2. Apate terebrans Pallas 9. Déclivité apicale des élytres. 3. Apate scoparia Lesne d, vu de trois quarts, en dessus. 4 et 0. Apate scoparia 9. Déclivité apicale des élytres; la gra- nulation des intervalles de la ponctuation s'atténue et de- vient obsolète inférieurement. 6. Apate degener Murray d, vu de trois quarts, en dessus. 7, 8 et 9. Apate degener Q. Déclivité apicale des élytres; la gra- nulation reste très nettement accusée jusqu'au bord apical. Planche 16 (planche VI de la Revision). fig. 1. Apate monachus Fabr. c5. Tète et prothorax, vus de face, pour montrer les dimensions des grains du vertex com- parés à ceux de VA. indistincta (flg. 9). â. Apate monachus Fabr. r?. Portion de l'élytre prise dans la ré- gion moyenne, pour montrer les cavités infundibuliformes munies chacune, sur leurs parois, de deux aspérités râ- peuses opposées. 3. Apate monachus Fabr. 9. Élytres vus de derrière et montrant la tlne granulation do la déclivité apicale et les dentelures irrégulières du Ijord terminal. 4. Apate monachus Fabr. 9. Élytres, vus de derrière, chez un individu à caractères atténués. La granulation des inter- valles de la ponctuation, sur la déclivité apicale, est obso- lète (les épines des angles suturaux sont accidentellement brisées), o. Apate monachus Fabr. v. Portion inférieure de la déchvité apicale d'un élytre et bord inféro-apical. 6. Apate Geayi Lesne 9. Déchvité apicale des élytres. 7. Apate subuiedia Walker 9. Déclivité apicale des élytres. 8. Apate submedia Walker 9- La même déchvité, plus grossie. 9. Apate indistincta xMurray c?. Tète et prothorax vus de face, pour montrer les dimensions des grains du vertex, com- parés à ceux de l'A. monachus (flg. 1). 10. Apate indistincta Murray 9- Tète et prothorax, vus de face. • 11 et 12. Apate indistincta Murray 9- Déclivité apicale des élytres. o74 P. Lesxe. — Révision des Uostrijchides. Planche 17 (planche VII de la Revision). Fig. 1. Phonapate frontalis Fâhr. ç, lorme type. Région de l'angle postérieur du prothorax, vue en dessous, pour montrer la série des carènes fie l'aire stridulatoire . 2. Phonapate frontalis Fahr. Ç, forme type. Articulation fémoro- tibiale de la patte antérieure, vue par lace antérieure pour montrer l'aire stridulatoire très tinement cannelée occu- pant l'extrémité apicale de la cuisse dans toute sa largeur. 3. Phonapate stridiila Lesne ô. Parties postérieure des élytres, vues de dessus, pour montrer la sculpture de la région dorsale au voisinage de la déclivité postérieure. 4. Phonapate stridula Lesne ç. Tète et prothorax, vus de face. 5. Phonapate porrecta Lesne ç, vu de profil. 6. Phonapate maderassa Lesne (5. Déclivité apicale des élytres. 7. Phonapate madecassa Lesne 6. Sculpture de l'éiytre dans la région moyenne de cet organe. Le tégument est glabre et granuleux. 8. Phonapate andriana Lesne c?. Sculpture de l'éiytre dans la région moyenne de cet organe. Le tégument est pubescent et dépourvu de granules. 9. Phonapate Ihuirriata Lesne Ç, vu de profd. 10. Phonapate sublobata Lesne Ç, vu de dessus. 11. Phonapate siihlobata Lesne 9, vu de trois quarts, en arrière. .lf,/w/,v ,/e àlSovK'f,- 1-'-— ■''"■■'■/■'-■/'■ f'' i,u L\\\7i//;ii>;t l'i.iï //,vv:i7/'// /'/.//' -l/imr/iw iii' //r ,S'i>r/t'/i- <'/i/i/ii>iii' />(>s//-t/^'/l///('A' _ , llKlh' fMuxl Srftiil'^jilteritt'rJ^arLf Ihhn.fumJ'I. V . \mm/f's f/c iii .Sddè/r r/ifoffiofotffifi/rt^c /'hincr lof /.\\\/ff fffiK'f /y./V/ PJ.esnephot- JJt'im'f S<-hii{\t'fih Fni/ire roi.ixx\7/i'/.'ii>,'i' ru: r.le./t(ip(ife Jîéhotj , yiAidx^nh^rip'rTfiri. li.'mswn FI. MI Armait'! de In Socie/e cnioTrw/otfiifiic tic /r-a/tce Vol. IXX\7/1 1909 'FL 73 ^^- '"" ^S n A A '' A _ A rr^ A " ,% A A A -A J'.J.e.yne de/ K Lar-taitd Xeiinsu>r,. PI III BoS//l/( il (des : Xl//(f//U '(/( 'S