HARVARD UNIVERSITY. LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY. Wave AN PAU Et es ere ms REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE REVUE CRAQUE PALÉOZOOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL publié sous la direction de Maurice COSSMANN avec la Collaboration de MM. F.CANU, G.-F. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, R. DOUVILLE, L. FAUROT, E. HAUG, J. LAMBERT, P. LEMOINE, E. MASSAT, F. MEUNIER, H.-E. SAUVAGE, G. SAYN, A. THEVENIN, P. BÉDÉE. QUINZIÈME ANNÉE NUMÉRO |! — JANVIER I9II Prix des années antérieures, chacune : Æ© fr. (Sauf la première année 1897 qui ne se vend plus séparément) Le prix de la collection complète et presque épuisée des quatorze années est fixé de gré à gré. PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : 10 FR. EN) He DIRECTION ET RÉDACTION : M. COSSMANN 110, Faubourg Poissonnière PARIS (\) ADMINISTRATION : FICKER, éditeur 6, Rue de Savoie. Patis (VI) 1911 PEOMANUCEGTIUTE mo j REVUE CRITIQUE PALEOZOOLOGIR ORGANE TRIMESTRIEL publié sous la direction de Maurice COSSMANN avec la Collaboration de MM. F.CANU, G.-F. DOLLFUS,H. DOUVILLÉ R. DOUVILLÉ, L. FAUROT, E. HAUG, J. LAMBERT, P. LEMOINE, E. MASSAT, F. MEUNIER, H.-E. SAUVAGE, G. SAYN, A. THEVENIN, P. BÉDÉ. QUINZIÈME ANNÉE NUMÉRO | — JANVIER I9II Prix des années antérieures, chacune: © fr. (Sauf la première année 1897 qui ne se vend plus séparément) … Le prix de la collection complète et presque épuisée des quatorze années est fixé de gré à gré. PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 10 FR. M. COSSMANN FICKER, éditeur | … 110, Faubourg Poissonnière ù i % 9 6, Rue de Savoie. Partis (VI) PARIS (X:) 1911. DIRECTION ET RÉDACTION : eo PUBLICATIONS DE M. COSSMANN 1 Catalogue illustré dés Coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris. — Le quatrième Appendice séparé . . . . . . . 12 fr 50 Les deux Appendices I ef IV réunis. … … . ne SES AT Essais de A E comparée (1905 1906). Les huit premières livraisons ensemble . . . . AN Vo Se PR A PR ee EXO Je Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais — Assoc. Franc. (1894-1895), 3 PI. Ensemble. . : . : . 6 fr. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Se. nat: de l'Ouest. 3 vol. Ouvrage complet, avec tables, 56 PL . . . : : 100 fr. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France — Assoc. Franc. (1896-1904). 6 articles, 14 PL . : - … 15 fr. Revue critique de Paléozoologie. — Prix d'abonnement. . . . 10 fr. Table des 10 premières années de la Revue critique - - 5 fr. Description d'Opisthobrenthes éocéniques de l'Australie du Sud — Trans. Roy. Soc. Adélaïde (1897), 21 p., 2 PL : : : - RE TS Estudio de algunos Moluscos eocenos del iris Catalan. — Pull. Com. del Mapa Geol. de Espana (1898-1906), 32 p. 8 PL . . . . : 8 fr. Description de quelques Coquilles de la formation Santacru- zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20 p., 2 PI. 3 fr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 arlicles. Journ. de Conchyl. (4900-1911), 85 p., 10 PI., avec table du 4% vol. : ©: © à 15 fr. Etudes sur le Bathonien de l’Indre. — Complet en 3 fase. Bull: Soc.” Géol. de Fr. (1899-1907), 70 p., 10 PI. dont 4 inédiles dans le Bull. : 215 Faune éocénique au Cotentin ose — En collaboralion avec M. G. Pissarro. — L'Ouvrage complet (54 PI.), avec tables. . : . 80-fr Additions à la faune RE done FEU — Institut Egyptien O0) OT LD MS IPN ON Or Sur quelques grandes Vétercardes de VEocène. — Bull. Soc. Géol. Fr. (1902), avec figures. : . À Ave TEE 1 fr. Note sur l’Infralias de la Vendée. — B. S.G F. (1902- 190%) 1), 5 PL 7 fr. 50 Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F. (1902). — Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3 PL . à: - =: Sfr. Descriptions de quelques nn Me ts de France, (1909-1906), 3 articles, 6 PL . . . . s AN er lin bals à) Note sur l’'Infralias de Péuvenchéres -sur- Da 11907,4 PL 8 fr. Note sur le Callovien de Bricon (19037), 3 PI . . . . . . . 5 fr. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard. — Mém. Pal. Soc. Géol. de Fr., 6 PI. et fig. À propos de Cariéhiie cornucopiæ (1908), 1 PI. in-4. . : : 3 fr. 50 Note sur le Charmouthien de la Vendée (1908), 2 PI. in-8. . 3 fr. Iconographie complète des Coquilles fossiles de l'Eocène des environs de Paris. T. I et les trois 1° fasc. du T. IL . : . - 100 fr. Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 PI. in-#°. À Conchologie néogénique de l'Aquitaine. — Ro les deux pre= miers fasc., (1909-1910) in-4° avec 18 PI, 3 cartes. . . ER Æ QE The Moll. of the Ranikot serie. I. (1909), 8 PI. in-40. Calcutta. Description de quelques espèces du Bajocien de Nuars (1910).1P1. 2 fr. 50 S’adresser à l’auteur, 110, Faubourg Poissonnière, Paris(X°). Envoi franco contre mandat-postal: REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE N° 1 (1° Janvier 1911) L] SOMMAIRE PAU ICCIOUTS 100 ee NP Or un 5 Mammifères et Oiseaux, par M. A. THÉVENIN. . . . . . . .. Ne G Reptiles, Amphibiens et Poissons, par M. H.-E. SAUVAGE. . . . , . . 93 Paléoconchologie, par M. M. CossmanN. . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Céphalopodes, par MM. P. Lemomne et C. DouvILLÉ . . . . . . . . . . . 44 Echinodermes par M. J. LAMBERT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Bryozoaires par M. F. Canu. . . : . . . . . . . . DAS An A So . 68 Sponpiaires, par ML FAUROM . 0. 2... 0) M1 Li. RARE TRE A Rectifications, ef... 0... 0. ne ns D | Sn A Se 14 ‘ HVIS AUX LECTEURS A la demande d’un certain nombre de lecteurs, la Revue critique de Paléozoologie inaugure à titre d'essai, avec sa quinzième année d'exis- lence, une innovation consistant à fournir, à l'appui du textedes analyses d'ouvrages, des croquis schématiques dessinés au trait et groupés — à la fin de chaque uuméro — sur le recto de planches hors texte. Ces croquis seront, en général dessinés, sous sa responsabilité, par L'auteur de l'analyse, avec l'indication de l'ouvrage d'où ils auront été extraits. Il va sans dire que nous recevrons avec empressement les clichés que les auteurs voudraient bien nous prêter dans ce but. Ceux de nos abonnés qui s’intéresseraient à cet essai et qui désire- raient se procurer un second exemplaire desdites planches, pour y découper certains croquis en vue de leurs collections de fiches, n’auront qu'à s'adreser au Directeur de la Revue, en lui envoyant une enveloppe timbrée (tarif des imprimés) et portant d'avance l'adresse pour la réponse. * M. COSSMANN, 110, Faubourg Poissonnière, (Paris, X°). PRG er MAMMIFÈRES par M. ARMAND THEVENIN. The Age of Mammals, by H. F. Osborn (1). — L'éminent direc- teur de }” « American Museum of Natural History » a voulu, dans ce livre, présenter — d'une facon claireet précise, àla fois pourles paléon- tologistes et pour les esprits curieux non spécialisés — l’état actuel de nos connaissances sur les Mammifères fossiles, au progrès desquelles il a magistralement collaboré depuis vingt-cinq ans. A l'exemple de son maître Huxley, qui excellait à un tel enseigne- ment et à qui il dédie ce livre, il a synthétisé, en 1908, pour un nombreux auditoire à la Northwestern University, les travaux des savants eu- ropéens et américains. Ces conférences lui ont fourni la substance du bel ouvrage que liront avec fruit et avec plaisir tous les zoologistes et tous les géologues. 21 | Le temps n'est plus où il fallait, par l'étude des fossiles, donner des preuves à l’appui de la théorie de l’évolution. Il faut maintenant com- prendre cette évolution, chercher comment les changements géogra- phiques, climatériques, botaniques ont provoqué la transformation, la migration, l'extinction des animaux dans le temps. C'est en dis- ciple de Lamarck, sans considérations mélaphysiques, par la seule l'interprétation des faits scientifiquement observés et coordonnés, que procède ici M. Osborn. L'introduction très développée de son ouvrage est peut-être la par- tie que liront avec plus de fruit les lecteurs non spécialistes. Elle met en évidence les progrès de la paléontologie depuis Buffon et Cuvier à qui l’auteur rend un hommage, assez rare maintenant. Nous voyons comment, en un siècle, se sont modifiées la loi de corréla- tion des organes et la croyance à une loi universelle de progrès, com- ment la notion de phylogénie, puis celle de polyphylétisme, ont pris naissance, gràce surtout à Gaudry, comment les paléontologistes américains ont cherché dans le développement de l’encéphale, dans la théorie de la trituberculie, l'explication de l’évolution des Mammi- fères, comment Gaudry, Kowalevski, Cope ont mis en évidence l'im- portance de la transformation des pattes, de la réduction du nombre (1) New-York, 1910. — 635 p., 220 fig., in-8°. 1 des doigts, du perfectionnement du carpe ou du tarse, comment on à suivi d'abord la modification des dents, puis celle du crâne. Les migrations n’ont pas cessé de préoccuper les naturalistes depuis Buffon et d'être invoquées comme l’un des principaux facteurs de l’évolution. L'influence du milieu sans cesse mise en lumière depuis Lamarck a conduit les paléontologistes à la notion de diver- sence, de radiation adaptative suivant l'expression de M. Osborn : « Toute région isolée, s° elle est suffisamment vaste, de topographie et de climat assez variés, donne naissance à une faune de Mammifères diversifiée ». Si l’on considère l'ensemble des Mammifères on voit que, sous l’action de circonstances diverses, les animaux coureurs, fouis- seurs, nageurs, volants, les uns carnivores, d’autres herbivores, d’autres omnivores, sont issus d'un type primilif insectivore (ou om- _niyore) de petite taille, plantigrade, pentadactyle, onguiculé. Cette diversité d'adaptation est d'autant plus accentuée que le con- tinent où elle se produit estplus vaste. Sur l’Arctogée (Eurasie et Amé- rique du Nord) vingt et un Ordres de Mammifères se sont différenciés ; sur la Néogée (Amérique du Sud), cinq Ordres seulement ont pris naissance. La divergence adaptative (1) peut être seulement locale : on peut voir, dans une même région, des animaux issus d'une même souche et adaptés à des conditions un peu différentes ; les uns sont dolicho- céphales, d’autres brachycéphales, les uns ont les membres plus longs, d’autres plus courts. C’est ainsi qu'on peut distinguer, suivant M. Osborn, parmi les chevaux à trois doigts du Miocène, un type des forêts et un type des plaines. Un autre grand principe est celui de l’analogie d'évolution. Si des animaux d'origine différente ont dû s'adapter aux mêmes conditions de milieu, les mêmes effets mécaniques ont produit des dispositions anatomiques semblables ; cela explique les faits connus sous le nom de convergence, homoplasie, parallélisme. Ces effets d'adaptation sont opposés aux divergences et compliquent singulièrement la recherche des phylogénies. Une autre grande loi — mise en D lente surtout par M. Dollo — est celle de l’irréversibilité de l’évolution «un organe perdu ne peut jamais ètre recupéré, un organe spécialisé ne peut plus se transformer en organe généralisé ». C'est l’une des grandes causes d'extinction des espèces. En étudiant les corrélations des faunes dus les div eTs Pays, AUX- (1) Ce terme paraîtra, je pense, plus clair : aux lecteurs français que l'expres- sion anglaise « adaptative radiation. « RGP quelles il a plus que tout autre travaillé depuis dix ans, M. Osborn résume les principes fondamentaux de ses recherches d’une facon utile pour tousles géologues. Il montre que les synchronismes doivent être fondés 1° sur la présence d'espèces semblables, 2° sur la simili- tude des stades d'évolution, 3° sur l'apparition simultanée de nou- velles formes, 4° sur la prédominance de certains types semblables, ° sur l'extinction simultanée de certaines espèces. À propos de la durée du Tertiaire, de l’âge des Mammufères, M. Os- born met en évidence — par un intéressant schéma que reproduiront volontiers les professeurs de géologie — à la fois cette durée relative et les périodes de grands mouvements de l'écorce terrestre ; il résume dans le même chapitre quelques uns des moyens te de cette durée les plus récents et les plus originaux. Par quelles migrations les Ordres de Mammifères ont-ils occupé la surface de la terre, où se sont-ils différenciés pendant cette durée de l'ère tertiaire ? On sait que pendant le Secondaire des migrations im portantes avaient déjà eu lieu ; on en a la preuve dans les analogies que présentent les Mammifères d'Europe et d'Amérique dès le début du Tertiaire. D'une facon très générale, l'Amérique du Nord, l'Europe et l'Asie ont été le grand centre d'irradiation (1). Quand ces régions sont momentanément séparées, leurs faunes évoluent parallèlement, jusqu'à cequ'unenouvelle communication s'établisse entreelles. Ge qui différencie surtout leurs faunes, c'est l’arrivée d'éléments africains en Europe et d'éléments sud-américains dans l'Amérique du Nord. — L'Afrique a été un centre d'évolution pour quatre ou cinq Ordres au moins. Quant à l'Amérique du Sud, elle a été longtemps indépendante et sa faune présente des traces de relations récentes avec l'Amérique du Nord, de communications plus anciennes avec l'Australie, RUE anciennes encore avec l'Europe et l'Afrique. Après ces considérations générales, M. Osborn trace le tableau des faunes de Mammifères pour chacune des périodes de l'èretertiaire, en coordonnant les travaux les plus récents des paléontologistes euro- péens et ses propres recherches sur l'Amérique du Nord, appuyées sans cesse sur la considération des circonstances paléogéographiques, sur la distinction de la région des plaines et de la région monta- gneuse dans les Etats-Unis. ; Dans l’Eocène, ilsépare nettement l'Eocène basal (Puerco), caracté- risé par une faune entièrement archaïque — de l'Eocène inférieur (1) Il est évident que ces conclusionssont essentiellement provisoireset tiennent à ce qu'une grande partie de l'Asie et de l'Afrique n'a pas encore fourni de Mam- mifères fossiles. RG Ts (Torrejon) dans lequel on voit apparaître des Ordres modernes (Ron- geurs, Insectivores, Lémuriens) mêlés avec les survivants archaïques de la période antérieure. L'Europe et l'Amérique du Nord communi- quaient alors. Pendant l'Eocène moyen et supérieur, les faunes européenne et: nord-américaine sont distinctes l’une de l’autre, toute connexion continentale entre les deux régions à cessé, les Mammifères. archaïques disparaissent graduellement. Dans l'Amérique du Nord, c'est l'époquedes Uintatherium, des pre- miers Entélodontes, des Rhinocéros primitifs (Myrachius), des. Tillotherium, c'est l'épanouissement des Créodontes et des Titanothé- ridés (Palæosyops). En Europe, ce sont les faunes à Lophiodon, à Palæotherium, à Anoplotherium etc. De part et d'autre, c'est le commencement des vrais Artiodactyles. Dans les régions littorales, c'est l'époque où se différencient les Cétacés (Zeuglodontes). M. Osborn, cherchant à préciser les causes d’extinction des groupes archaïques du début de l'Eocène, donne un intéressant schéma com- paratif des cerveaux de ces animaux et des cerveaux d'animaux inodernes de même taille; l'augmentation de la capacité crânienne, la réduction des lobes olfactifs, l'accroissement des hémisphères sont frappants. L'infériorité cérébrale des Mammifères archaïques est certainement un facteur important de leur disparition; il faut y _ joindre la forme de leurs dents exclusivement faites pour broyer, et surtout, il faut tenir compte des changements pont dans la topographie des continents à'‘cette époque. L'Oligocène est caractérisé par le rétablissement de la communica- tion entre l'Europe et l'Amérique du Nord, par l'apparition soudaine dans les deux régions de nombreuses Familles encore existantes aujourd'hui (surtout parmi les Rongeurs et les Carnassiers). Puis vient une période de séparation des continents, d'évolution indépen- _dante dans chacun d'eux, suivie par une extinction partielle de la faune. Les Mammifères caractéristiques de la première moitié de l'Oligo- cène sont les Rhinocéros munis d'une paire de cornes symétriques (Dicératheridés), les Rhinocéridés amphibies à canines très dévelop- pées (Amynodontes), originaires probablement de l'Amérique du Nord, et d'autre part les grands Suidés à long cou, à membres grêles _(Entélodontidés) et les Anthracothéridés FREE probablement d'Eurasie. L'Oligocène d'Afrique, dont l'intéressante histoire est ici résumée en quatre ou cinq pages, présente un mélange de Mammifères venus. Re d'Europe ou d'Asie (Pterodon, Ancodus), de types propres à l'Afrique (Arsinoitherium, Hyracidés) et de précurseurs des Mammifères du Miocène d'Europe (Palæomastodon). Mais c'est surtout le chapitre relatif à l'Oligocène d'Amérique qui sera lu avec intérêt par les naturalistes européens ; on y verra les restaurations des Rhinocéridés adaptés à la course (Æyracodon), des Chevaux tridactyles (Mesohippus), des Préruminants américains à cinq ou quatre doigts (Oreodon), des Préruminants à quatre cornes (Protoceras, Syndyoceras), des quatre types de Titanothéridés plus ou moins cornus, plus ou moins élancés, des premiers Félidés (Dinictis), des anciens Canidés (Daphænus). : 7 L'instabilité des continents en Europe, pendant l'Oligocène, rend difficile la recherche des facteurs d'évolution et d'extinction des Mammifères ; mais il semble que cette recherche soit plus facile en Amérique ou l’évolution à été beaucoup plus continue. Le climat, d'abord très humide, devenait de plus en plus sec : il fallait aux ani- maux des membres plus grèles pour chercher au loin leur nourriture, des dents plus adaptées à païtre des végétaux herbacés, et on voit alors disparaitre les animaux à nombreux doigts, à dents bunosélé- nodontes. Ce n'est pas toujours l'extrême adaptation des organes qui cause l'extinction d'un groupe, c'est souvent aussi la mauvaise adaptation. Les conditions climatériques de la fin de l'Oligocène, s’accentuent pendant le Miocène. Les Proboscidiens arrivent d'Afrique en Europe et en Amérique, tandis que les Singes Anthropoïdes, les Antilopes et les Rhinocéros à membres courts semblent venir d'Asie. Dans la première partie du Miocère, les animaux brachyodontes, vivant sur le bord des rivières, prédominent, tandis que dans la seconde partie, ce sont les animaux hypsodontes, mangeurs d'herbe vivant dans les plaines, adaptés à la course. C’est l'époque ou se déposent en Amérique les assises supérieures de Rosebud, de Deep Riwer, dans le Montana, de Mascall dans l’'Oregon, de Pawnee Creek dans le Colorado, caractérisées par les derniers Oréodontes (Merycochærus, Ticholeptes) les premières Girafes-chameaux (Oxydactylus, Alticamelus), les chevaux tridac- tyles d’abord à l’état de Werychippus et d'Hypohippus, vivant dans les forêts, puis de Protohippus et d'Hipparion, contemporains de la faune à Aipparion bien connue dans l'Eurasie. Au Pliocène, tandis que la faune prend un cachet de plus en plus moderne, le climat devient plus tempéré. Des échanges de faune ont lieu entre l'Amérique du Nord, l'Eurasie et l'Afrique et surtout entre? La U at lai 0 PS les deux Amériques ; en Europe, on voit arriver d'Asie les Leptobos, les Cerfs à bois très ramifiés, les Eléphants (1) et les Chevaux arrivant par l’Asie de l'Amérique du Nord. Tandis que les Chameaux passent d'Amérique en Asie, une migration en sens inverse amène en Cali- fornie les Antilopes strepsicères ; quand aux migrations entre l'Amé- rique du Nord et l'Amérique du Sud, elles sont assez connues pour qu'il soit inutile d'y insister ici; la découverte d'Edentés — et notam- ment de Glyptodontes — dans les assises de Blanco au Texas, montre que la communication entre les deux continents était déjà facile à l’époque du Pliocène moÿen. La faune du Pliocène supérieur américain est caractérisée par les vrais Chevaux et les Eléphants (Æ. tmperator) ; mais bien des lacunes existent encore dans la connaissance du Pliocène des Etats-Unis. Quant à la cause d'extinction des espèces au Pliocène, c'est proba- blement l’aridité croissante de certaines régions, (Amérique occiden- tale, Pampas, Afrique centrale, Australie centrale), la diminution générale d'humidité, les longues périodes de sécheresse qui causent la tin de nombreux herbivores. Les chapitres de l'œuvre nouvelle de M. Osborn consacrés au Pleistocène sont importants — non seulement par l'exposé très érudit de la chronologie du Quaternaire européen d’après les travaux de M. Penck, de M. Boule, de M. Geikie ou par les données relatives aux faunes de France, d'Angleterre, ete. — mais surtout par l'étude développée du Pleistocème de l'Amérique du Nord. Ce Pleistocène eomprendrait cinq périodes glaciaires et autant, de périodes intergla- claires, et son histoire témoignerait d’une élévation générale du con- tinent, suivie d'un affaissement, puis d’une nouvelle élévation. On peut y distinguer trois faunes successives: la première — comprenant les Chevaux, les Antilocapra, les derniers Mérycodontes, les derniers Chameaux, de nombreux Edentés, les Machairodontes — aencore beau- coup d’affinités avec le Pliocène ; la seconde — avec Æ. Columbi, Mastodon americanus, Megatherium, Mylodon, Pecari, Élan, Bison, Marmote, Ours — paraît correspondre en partie à la faune chaude d'Europe ; ladernière — avec Ovibos, Mammouth, Renne, Cervalces — est une faune froide. ve En résumé, le Quaternaireest caractérisé dans l'Amérique du Nord comme en Europe: parune glaciationdiscontinue qui amène la dispa- rilion dans l'Hémisphère Nord de nombreux Mammifères et notam- (1) M. Osborn donne une liste de treize espèces de Mastodontes et d'Eléphants qui permettent de suivre — pour ainsi dire — pas à pas l’évolution de cegroupe en Asie. tqoree ment de ceux qui étaient venus d'Afrique, de l'Amérique du Sud et de l'Asie méridionale ; par l'apparition d'une faune de toundra cir- cumpolaire jusqu'à la latitude de l'Europe centrale ; etparl'immigra- tion en Amérique d'animaux originaires de l'Eurasie (Bœuf musqué, Renne, Cerf du Canada, Elan, Ours noir). | La Paléontologie humaine préoceupe les naturalistes américains autant que ceux d'Europe, en devenant sans cesse plus précise, plus scientifique ; il semble y avoir quelques indices de la coexistence de l'Homme avec les Wegalonyx en Californie, avec les Mastodon dans l'Amérique orientale. J'ai résumé avec quelques détails, en raison de son importance, ce beau livre qui ne tardera pas à prendre place dans toute Les biblio- thèques et je n'ai pas voulu relever quelques petites inexactitudes inévitables dans le cours d’un aussi formidable travail de compilation et d'érudition. L'illustration extrêémement suggestive comprend plus de soixante restaurations dues au talent connu de M. Knight, une trentaine de cartes indiquant les gisements d'Europe (1) et d'Amé- rique, de nombreuses vues des gisements si activement fouillés, sous la direction de M. Osborn, par l'American Museum, d’intéressantes cartes de l’extension de certaines espèces, des esquisses paléogéogra- phiques empruntées aux livres de M. Matthew ou de Lapparent. L'ou- vrage est terminé par une bibliographie de plus de quarante pages et par un tableau de la classification générale des Mammifères vivants et fossiles : plus d’un lecteurappréciera ces indications finales. The Orders of Mammals, by W.-K. Gregory(2). — M. Gregory, a consacré plusieurs années, sous la direction de M. Osborn, à l'Amé- rican Museum, à l'établissement d'un catalogue systématique des milliers de travaux se rapportant à la phylogénie et la paléontologie des Vertébrés. L'important ouvrage qu'il vient de publier est une excellente mise au point de toutes les questions relatives à l’évolution des divers Ordres de Mammifères et aux rapports de ces Ordres entre eux. Toute une première partie, considérable d'ailleurs, résume l'his- toire des classifications successives des Mammifères depuis les périodes préscientifiques et gréco-scolastiques jusqu'aux travaux les plus récents ; l’auteur met bien en évidence l'évolution de la classifi- cation qui à subi la double influence des philosophes et des observa- teurs directs de la Nature. ; (1) Ces cartes d'Europe sont la traduction graphique des listes de gisements. données par M. Depéret dans ses notes aux Comptes Rendus de l'Académie des Sciences, depuis 1905. (2) New-York, 1910. — Bull. Amer. Mus. Nat. Hist. Vol. XXNII, 524 p. DR La seconde partie a pour but de déméler les relations qui unissent entre eux les divers Ordres. Après une série de considérations sur la subordination des caractères, sur la distinction des particularités morphologiques ancestrales (paléotéliques) d'une part, et des particu- larités adaptatives récentes (cænotéliques) d'autre part, sur les prin- _cipes qui doivent guider les naturalistes dans leurs essais de phylo- génie, l'auteur entre en matière par un chapitre consacré à l’origine des Mammifères, issus — on le sait — des Cynodontes du Trias de l'Afrique australe. Cette origine n’est pas seulement démontrée par l’'analogie de dentition, connue maintenant de tous les naturalistes, mais aussi par le crâne (M. Gregory donne une intéressante figure comparative de Thylacyne et de Cynognathus), par la ceinture scapu- laire qui — chez les Cynodontes — rappelle celle des Monotrèmes et des embryons de Marsupiaux, par les membres, par les pattes. Les homologies des osselets de l'oreille et des éléments suspen- seurs et articulaires de la mandibule, ont donné lieu à de nombreux travaux récents et à des interprétations hypothétiques diverses qui auraient toutes besoin d'être appuyées par de nouveaux faits; elles sont ici nettement résumées. Ce qui est certain, c'est que les Cyno- dontes présentent à ce point de vue un stade intermédiaire entre les Reptiles et les Mammifères. Le chapitre relatif aux Monotrèmes, à leurs rapports avee les Reptiles, avec les Marsupiaux, avec les Placentaires, à l'origine des poils, à l’origine bien hypothétique encore de la lactation, est des plus intéressants. La conclusion qu'on en peut tirer c’est que la Classe : des Mammifères, y compris les Monotrèmes, a une origine reptilienne monophylétique. | Les Protodontes (Dromatherium, Microconodon) du Trias auraient encore un assez grand nombre de caractères eptiliens pour les placer dans une Sous-Classe spéciale de Mammifères, sous le nom Promammalia imaginé autrefois hypothétiquement par Heckel. Peut-être cette opinion est-elle prématurée dans l’état de nos con- naissances sur ces petits Mammifères. Dans les Multituberculés, M. Gregory place à la fois Zritylodon, Microlestes, Polymastodon, Ctenacodon, et Plilodus (dont M. Gidley a récemment montré les affinités avec les Marsupiaux diprotodontes). Les molaires de ces animaux ne sont certainement pas dérivées d'un type primitif trituberculé. Parmi les Mammifères mésozoïques, M. Gregory classe dans deux Ordres distinets les Triconolontrs et les T'ritubercul's. Les premiers, avec des molaires à trois pointes das e même plan (Amphilestes, e min qe Phascolotherium, Triconodon), seraient plus primitifs. C'est depuis longtemps l'opinion de M. Osborn. Le chapitre relatif aux Trituber- culés (Amphitherium, Peralestes, etc), est très intéressant pour 1a théorie de la trituberculie à laquelle M. Gregory donne une forme un peu nouvelle, attachant plus d'importance à la forme générale de la dent qu'à ses pointes, aux relations mécaniques des dents inférieures et des dents supérieures. Dans la classification des Marsupiaux, il maintient l’ancienne division en Diprotodontes et Polyprotodontes, de préférence à Îa division récente en Syndactyles et Diadactyles. Certaines parties de ce chapitre sont très instructives, notamment celles quisont relatives aux caractères primitifs du cràne des Marsupiaux, aux Marsupiaux fossiles de l'Amérique du Sud, à la radiation adaptative des divers groupes de Diprotodontes. Nous ne pouvons passer iei en revue tous les chapitres consacrés aux Placentaires. On y remarquera surtout une étude ostéologique de Solenodon, ce curieux et rarissime Insectivore de Cuba, aux carac- tères primitifs. On y lira avec intérêt les considérations sur. les caractères communs des Marsupiaux et des Insectivores, sur l'origine de ce dernier Ordre issu d'animaux de petite taille, arboricoles, semi-plantigrades, avec des molaires simples trituberculées, avec 3. 1.4.3. HSE ae 3143 dents, avec un cerveau petit, lisse, dont le cervelet n'était pas recouvert par l'encéphale. L'analogie des Tillodontes et des Rongeurs paraît, à M. Gregory, due à une convergence. Il considère que les Tillodontes se rap- prochent — par beaucoup de caractères — des Insectivores primitifs. Les Créodontes seraient issus également d'Insectivores, l’auteur tend à montrer que leurs relations avec les Placentaires sont extré- mement étroites et que leurs analogies avec les Marsupiaux sont plus lointaines. Les Pinnipèdes ne paraissent pas dériver des Créodontes mais de Carnivores voisins des Amphicyon. Les Dermoptères (Galéopithèques) descendent d'Insectivores et, dans une certaine mesure, on peut penser que l'ancêtre mésozoïque ou éocénique des Chiroptères leur ressemblait. Les Primates dérivent d’Insectivores arboricoles analogues au Tupaia actuel; mais il est certain que la séparation des Prosimiens et des Singes est de date très ancienne, elle peut remonter à l'Eocène inférieur. Les Rongeurs sont issus d’une toute autre souche, et l’on trouvera .® DST Fev TiEN ici d'intéressantes considérations sur le plus ancien et le plus primi- tif de ces animaux (Paramys), ainsi que sur leur ancêtre hypothé- tique de l’époque secondaire. Les ancêtres des Edentés américains ou ceux des Tubulidentés de l'Ancien Monde ne nous sont pas mieux connus que ceux des Ron- geurs. Ces Ordres sont trop différenciés dès que nous les voyons appa- raître ; ils dérivent de Mammifères mésozoïques fort anciens, anté- rieurement à la différenciation des Insectivores, des Condylar- thrés, etc. Dans la partie relative au grand groupe des Ongulés, les natura- listes européens liront avec intérêt le chapitre consacré aux Condy- larthrés dont les caractères propres et les analogies avec la souche primitive insectivore-créodonte sont substantiellement exposés. M. Gregory place dans un Sous Ordre spécial Pantolambda et les animaux voisins, sous le nom Z'aligrades, imaginé par Cope, au lieu d’en faire simplement une famille d'Amblypodes. Frappé de leurs affinités avec leurs contemporains les Condylarthrés, il les réunit à eux dans un même Ordre, les Protongulés, qui ont conservé — sur- tout dans la forme du crâne — des analogies avec la souche créo- donte-insectivore. Il est intéressant de voir renaître l’ancienne opinion qui rappro- chait les Hyracidés des Proboscidiens. Ils sont, d'après les beaux travaux de M. Andrews, alliés aux Embrythopodes (Arsinoitherium) et ceux-ci ont maints rapports avec les Amblypodes. Ces quatre Ordres (Proboscidiens, Hyracidés, Embrythopodes, Amblypodes} constitueraient un groupe dans la grande division des Ongulés, groupe duquel sont issus les Siréniens. Les chapitres consacrés aux Ongulés de l'Amérique du Sud (Homa- lodonthéridés, etc.), aux Périssodactyles d'Amérique ou d'Europe, résument très exactement l’état actuel de nos connaissances. Les Artiodactyles ne sont pas étudiés avec moins d’érudition : il est intéressant surtout de voir comment M. Gregory tend à montrer que ces animaux ne sont pas issus de la même souche queles Périsso- dactyles, mais plutôt de quelque Créodonte primitif ou même, en par- tie, de quelque Insectivore primitif. C’est une théorie qui aurait besoin d'être appuyée sur de nouvelles découvertes dans l'Eocène. Les Cétacés sont dérivés très vraisemblablement de quelque Créodonte primitif. La dernière partie de l'ouvrage intitulée : Miscellanées ostéolo- giques est fort intéressante et originale, rappelant une pensée de Gaudry : un jour viendra où les paléontologistes étudieront non Te l'évolution des Ordres, des Familles, des Genres ou des espèces, mais l'évolution de chaque organe en particulier. M. Gregory insiste d'abord sur la nécessité d’un traité d’ostéologie nouveau qui comprendrait à la fois les animaux vivants et les fos- siles, qui serait accompagné de très nombreuses figures. Cette ostéo- graphie mettrait en évidence les caractères vraiment importants pour la phylogénie. M. Gregory ne esquisse quelques chapitres relatifs! au crâne, aux membres : les figures où il a groupé les différents types d'humérus, les diverses formes d'os du carpe ou du tarse montrent comment devrait être disposée l'illustration d’ostéographie nouvelle, pour permettre aux anatomistes de baser leurs inductions sur des principes de mécanique. Ce livre vient à point en même temps que The age of Mammals de M. Osborn; c'est une très intéressante œuvre de synthèse, pleine d’aperçus originaux et la bibliographie qui la termine et qui com- prend environ huit centsindications d'ouvrages, témoigne de la puis- sante dépense d'érudition qu'elle a nécessité. _ Die Säugethiere des schweizerischen Eocæns, critischer Ca- talog der Materialien (Sechster Teil), von H. G. Stehlin (1). — Cette sixième partie de l'œuvre de M. Stehlin forme la fin du second volume, consacré aux Artiodactyles. Elle comprend l'étude des Genres, Catodontherium, Dacrytheriwm, Leptotheridium, Anophlotherium, Diplobune, Xiphodon, Pseudam- Phimeryx, Amphimeryx, Dichodon, Haplomeryx, Tapirulus, Gelocus, et les conclusions générales sur les Artiodactyles. On sait qu’à propos des Mammifères de l'Eocène de Suisse, M. Stehlin fait ici en réalité une revision de toute la faune de l'Eocène d'Europe. C'est un monument descriptif accompagné de figures excellentes, précieux pour les paléontologistes. Nous ne résumerons pas iei les descriptions de Genres et d'espèces, nous bornant à signaler dans le chapitre consacré aux Dacrythéridés l'étude des Dacrytherium du Quercy, l'identité entre D. Cayluxi Filh. et Ÿ. ovinum Owen, et l'essai de phylogénie des divers Genres dont M. Stehlin suit pas à pas l’évo- lution depuis le Lutécien inférieur jusqu'au Lutécien supérieur, même jusqu'à l'Oligocène. Dans l'histoire des Anoplothéridés (Anoplothe- rium, Eurytherium, Diplobune) la partie relative à l'extension géogra- phique à l’âge et à la phylogénie de ces animaux est particulièrement intéressante ; qu'ils aient deux doigts (A. commune) ou trois A. Zau- rillardi, À. latipes), ils apparaissent brusquement dans le Ludien (1) Zurich, 1910. — Mém. Soc. Paléont. Suisse., Vol. XXXVI, 395 p., 6 PI. A di supérieur sans que leurs ancêtres soient connus et ils s'éteignent au Sannoisien inférieur. Les Diplobune disparaissent un peu plus tard (D. Quercyi, D. bavarica de Pappenheim, sont attribuésau Sannoisien supérieur). Dans les Xiphodontidés, les paléontologistes francais seront surtout intéressés par les espèces recueillies dans les gise- ments du Midi de la France dans le Fronsadais, dans le Castrais, ou dans le Bas-Languedoc, depuis le Bartonien jusqu'au Sannoisien supérieur exclusivement. L'étude des petits Artiodactyles pourvus de molaires à cinq tuber- cules et qui, de la taille du Cainotherium, sont assez communs dans les Phosphorites du Quercy, à été très approfondie par M. Steblin qui y distingue Amphimeryx et Pseudamphimeryx dont il suit l'évo- lution depuis le Lutécien supérieur jusque dans le Sannoisien (Ron- zon) et dont il montre l'épanouissement surtout au Ludien supérieur (on connait depuis longtemps À. murinus du Gypse). Les Dichodon ont à peu près la même longévité (ils s'éteignent à la fin du Sannoisien) et on sait qu'ils ont une aire de répartition assez étendue en Europe (France, Angleterre, Allemagne). Les curieux petits Artiodactyles — dont les dents ressemblent un peu à des molaires de Zistriodon en réduction et à qui Gervais a donné le nom Z'apirulus — peuvent être suivis depuis la base du Lutécien jusqu'au Sannoisien inférieur. M. Stehlin en figure le crane légèrement restauré, et la forme de ce crâne semble confirmer l’opinion de Zittel placant ces animaux près des Suidés plutôt que près des Anoplothéridés ainsi que l'ont fait Gervais, M. Earle et M. Schlosser; il faut, pour conclure, attendre la JéeortEnte des membres. Après une sorte bnendi ee où M. Stehlin complète ses observa- tions sur divers genres d'Artiodactyles, il résume dans un chapitre _ final la systématique de ce groupe, basée sur la dentition. Il montre que la transformation de la molaire supérieure trigone en molaire quadrangulaire a lieu ici de trois facons différentes: chez les Dicho- bune et Elotherium, par adjonction d'un hypocone ; chez les Caino- théridés, par le déplacement vers l'arrière du tubercule interne de la dent primitive; chez les autres animaux du groupe (qu'il nomme Euartiodactyles), par le déplacement du même tubercule vers l'avant et par sa fusion avec le tubercule médian du premier lobe. Quant aux molaires inférieures en général, elles paraissent confirmer assez bien les théories de Cope et de M. Osborn. Les prémolaires semblent à M. Stehlin présenter deux types différents de complication : dans l'un, les prémolaires rappellent les molaires de lait, dans l’autre, la 2 ondidatten midi te complication tend à rendre les prémolaires semblables aux molaires définitives. En résumant la répartition géographique et rate DA des Artiodactyles pendant l'Eocène moyen et supérieur, M. Steh- lin montre que la faune européenne a — à cette époque — un cachet propre; elle contraste tout à fait avec la faune américaine contem- poraine qui d’ailleurs est beaucoup moins variée (il est remarquable de constater que toutes les ressemblances signalées par Rütimeyer entre la faune d’'Egerkingen et les Mammifères fossiles de FAmérique du Nord, sont maintenant reconnues comme inexactes); du Luté- cien au début de l'Oligocène, les deux régions étaient à coup sûr sépa- rées. Les Artiodactyles américains sont représentés par des Genres archaïques jusqu'au Ludien. Il est certain que les Cainothéridés et les Euartiodactyles ne sont pas venus d'Amérique et — d’après ce que nous connaissons des Mammifères de l'Eocène inférieur d'Europe — ils n’ont pas pris naissance dans cette dernière région. Il est pro- bable que le centre d'irradiation des Artiodactyles était en Asie, qu ils ont atteint de là l'Europe en se différenciant beaucoup, et qu’une autre migration a, d'autre part, passé d’Asie dans a du Nord. Mais toutes ces hypothèses relatives à l'Asie et à l'Afrique — que les paléontologistes sont contraints de faire actuellement — ne valent pas une seule découverte positive. Il nous faut souhaiter, en terminant, que M. Stehlin hâte la publi- cation de la suite de son œuvre, consacrée aux Onguiculés de l'Eocène. Le Lophiodon du Bois Gouet près Saffré (Loire-Inférieure), par Maurice Leriche (1). — Depuis les recherches de M. Vasseur sur les terrains tertiaires de l'Ouest de la France, on savait que des dents de Zophiodon parisiense se trouvent parfois dans le gisement du Bois Gouët, maintenant connu de tous les conchyliologistes. M. Leriche a examiné deux canines et trois molaires découvertes depuis peu d'années, et il confirme, d’après les travaux récents sur les Lophiodon, la détermination de M. Vasseur ; il s’agit bien là de l'espèce de taille moyenne, caractéristique du Calcaire grossier supé- rieur des environs de Paris. Uber fossile Wirbeltierreste aus dem Brüxer Braunkohlen- becken, von Max Schlosser (2). — Cette petite faune des liguites (L)- Nantes, 1910. — Bull. Soc. Sc. Nat. Ouest, 2° Sér., T X, pp. 1-4, PI. I. (2 Prague, 1910. — Naturw. Zeitsch. « Lotos ». Bd. LVIH, 17 p., 1 PI. in-8°. DR iCY ee de Bohème comprend Steneofiber Eseri, Amphicyon Eseri, Pal:co- chœrus typus, Aceratherium cf. lemanense, Paratapirus helveticus. Elle correspond à la période d'évolution des Mammifères européens où la communication avec l'Amérique du Nord a cessé. C’est à peu près la faune de Saint-Gérand-le-Puy, M. Schlosser l’attribue au Miocène in- férieur; les paléontologistes français la considéraient déjà comme aquitanienne. Les pièces les plus complètes sont celles du Tapir, elles montrent des prémolaires supérieures plus quadrangulaires que celles du Tapiridé de Saint-Gérand, l’Amphicyon parait également uu peu plus évolué vers À. major, de l'Helvétien, que ne le sont les espèces de l'Allier. = Description of new Carnivorous from the Miocene of Western Nebraska, by O. A. Peterson (1). — La partie la plus importante de ce Mémoire est la description d'un squelette à peu près complet de Daphænodon superbus, Canidé assez voisin — au premier abord — des Amphicyon, trouvé dans l’une des célèbres carrières d’Agathe Spring dans-le Nebraska. Si l’on ne considérait que les dents, on placerait cet animal près des Amphicyon de l'Oligocène d'Europe, dont la deuxième tuberculeuse supérieure est moins développée, moins qua- dra ngulaire, moins omnivore que celle de l'Amphicyon typique du Miocène de Sansan. Mais si l’on considère les membres, on voit un eurieux mélange de caractères de Chat et de caractères de Chien. Ils sont assez élancés, les pattes sont larges et courtes, digitigrades avec des griffes semi-rétractiles. D’après M. Peterson, ce carnassier n . aucune parenté avec ceux d'Europe, et il descendrait de Daphænus, de l Oligocène d’Amé- rique, Toutes les parties du squelette sont minutieusement décrites et les figures sont excellentes. Elles seront d’un grand secours aux paléontologistes européens qui reprendront les études de Filhol sur les Canidés dè Saint-Gérand et des Phosphorites, et elles serviront à d'utiles comparaisons avec Amphicyon major, aux proportions beau- coup plus lourdes et aux pattes plantigrades. Les autres fossiles décrits ici par M. Peterson sont : les pattes d’un Canidé voisin de Cephalogale (Cynodesmus Thomsoni), la mâchoire: inférieure, la patte antérieure et le membre postérieur de Paraoli- gobune simplicidens, Mustélidé de grande taille qui parait être un lointain ancêtre du Glouton. (1) Pittsburgh, 1910. — Mem. Carnegie Mus., Vol. IV, n° 5 pp. —2 LXXIV-LXXXIV, in-e. 5 RP AR TT 0e Alcuni Mammiferi fossili del Genovesato e del Hoi per Arturo Issel (1). — Ce Mémoire, consacréà la description d'ossements du Pliocène et du Pleistocène, est intéressant surtout pour l'étude de Felsinotherium dont M. Issel figure d'assez nombreux fragments trouvés à Gênes même, dans le Pliocène marin, et appartenant à une espèce depuis longtemps nommée (F. subapenninum). D'autres restes de Siréniens de diverses localités de Ligurie sont également décrits ici, ainsi qu'une bonne mandibule à longue symphyse de Rhinoceros etruscus et quelques restes d'Eléphant, de Cerf, de Machairodus. C’est une utile contribution à la paléontologie italienne. Montaneia Anthropomorpha. Un genero de Monos Le extin- guido de la Isla de Cuba, par FI. Ameghino (2). liminaire, malheureusement dépourvue de figures, signale ù décou- verte, dans une caverne de Cuba, de seize dents que M. Ameghino attribue à un Anthropomorphe de grande taille. Le fait est intéres- sant, car on ne connait actuellement aucun Singe à Cuba; mais ne s'agit-il pas de restes humains? | Sur l'orientation de la calotte du Diprothomo, par FI. Ameghi- no (3). — J'ai signalé ici la découverte de cette calotte cränienne que M. Ameghino attribue à un ancêtre de l'Homme et j'ai fait des ré serves relativement à ses conclusions, en appelant l'attention des lecteurs sur l'incertitude de l'orientation si délicate d'un pareil frag- ment. Plusieurs anthropologistes, dit M. Ameghino, ne voient là qu'une calotte d'homme et croient qu'elle à été mal orientée, trop couchée en arrière. Quoique cette opinion me paraisse la plus vrai- semblable d'après les figures, je ne me crois pas assez compétent pour prendre parti et je me borne à signaler aux paléontologistes cette nouvelle note du savant directeur du Musée de Buenos-Ayres, très documentée comme tous ses travaux, et destinée à réfuter une bro- chure du docteur Mocchi de Florence qui a cru devoir placer ce frag- ment de cräne beaucoup plus verticalement que ne l'avait fait M. Ameghino. Les Chevaux fossiles des grottes de Grimaldi et observations générales sur les Chevaux quaternaires, par Marcellin Boule (4). — Ce beau Mémoire publié dans les Annales de Paléontologie est un 1) Rome, 1910.— Mem. R. Acc. dei LinceiT. CCOCVIT, pp. 191-222, 4 PI., in-#°. 2) Buenos-Aires, 19146. — Extr. An. Mus. Nac. T. XX, pp. 317-318. 3) Buenos-Aires, 1910. — Extr. Anales Mus. Nac., T. XX, pp. 319-327. 4) ( (4) Paris, 1910. — Ext. Ann. de Paléont., T. 5, Fas. II, pp. 113-135. Er extrait d’un Travail beaucoup plus important(l) consacré par M. Boule à l'étude de tous les ossements d'animaux fossiles, recueillis au cours des grandes fouilles accomplies dans les Grottes de Gri- maldi sous les auspices du Prince de Monaco. Les ossements de Chevaux trouvés dans ces grottes sont assez peu nombreux, ce qui peut s'expliquer par la configuration accidentée de la région. Le Cheval devait être un gibier relativement rare-que les habitants des grottes rencontraient loin de leurs demeures. Néan- moins on à recueilli de très belles pièces, telles qu'un crâne complet figuré ici. La présence d’un cheval archaïque (£. cf. Stenonis) dans les assises les plus anciennes, de restes d’Ane et d'Equus caballus dans les couches plus récentes permet à M. Boule de faire connaître dans ce Mémoire de nombreux faits pour la solution des plus importantes questions relatives à l’histoire des Chevaux quaternaires. 1° Quels sont les ancêtres de ces Chevaux ? 2° Parmi ces Equidés existait-il des Anes, des Hémiones ? 3 Quelles sont les relations de parenté des Chevaux quaternaires et de nos races actuelles. À la première question un fragment de mâchoire supérieure trouvé dans la grotte du Prince, vers la base du dépôt de remplissage, permet de répondre que l’évolution du Cheval s’est faite sur place, c'est en. effet un terme de passage entre Æquus Stenonis type du Pliocène et Equus caballus type. : L'existence de l’Ane dans l'Europe occidentale, au Quaternaire, est maintenant un fait bien établi : M. Boule en cite ici de nombreux gisements francais; on en trouve les restes dans les grottes de Gri- maldi, mais ils sont très rares. L’Ane paraît être d’origine africaine ; l'Hémione, dont Nehring, Studer et d’autres auteurs ont signalé l’existence dans l’Europe centrale, ferait au contraire partie d’une faune asiatique ; les deux groupes venant de directions opposées se seraient rencontrées en Europe pendant le Pléistocène. Quant aux Chevaux proprement dits des Grottes de Grimaldi, ils paraissent avoir appartenu tous à une même race, à un type homo- gène, à chanfrein droit, à orbites rondes, avec des dents à émail assez peu plissé. Il diffère complétement du Cheval des steppes, de Equus Przewalzkii. On sait que Nehring a distingué deux types principaux Chevaux quaternaires, l’un oriental, l’autre occidental, e est de ce dernier que se rapproche le plus le Cheval des Grottes de Grimaldi. C'est un £'quus caballus typique qui ressemble au Cheval (1) Nous analyserons dans le prochain numéro de la Revue le Mémoire d'’en- semble : Les Grottes de Guimaldi, T. 1, Fasc. III, Géologie el Paléontologie, {suile), par Marcellin Boule, In-4° 79, p., 15 PI,, Monaco, 1910. o 2 09 0 quaternaire de Grenelle. Si on cherche parmi les races domestiques celle qui en paraît issue, c'est la race séquanaise ou percheronne. Le dernier chapitre résume l’état actuel de nos connaissances sur les Chevaux quaternaires. Venus de l'Amérique du Nord, les Chevaux européens ont eu comme premier représentant Æquus Stenonis du Pliocène, espèce connue comme assez variable, d'où seraient issus les Anes, les Chevaux zébrés d'Afrique et les vrais Chevaux. La partie la plus intéressante de ce chapitre est consacrée à la connaissance des Equidés quaternaires d'après les œuvres d'art; il semble bien — d'après | les arguments présentés ici par M. Boule — qu'il faille abandonner l'hypothèse, séduisante et promptement devenue classique, de Piette sur les zébrures des Chevaux quaternaires. S'il y à eu en France de véritables chevaux zébrés, c'est pendant la période chaude du Quater- naire; mais les ossements fossiles n'en ont pas encore été découverts. The phylogeny of the Felidæ, by W.-D. Matthew(1). — Ce Mémoire concis, accompagné de nombreuses figures très démonstra- tives, est véritablement un modèle de travail paléontologique. Il rappelle, en tenant compte du progrès des méthodes scientifiques depuis cinquante ans, les chapitres fondamentaux des œuvres de Gaudry. M. Matthew y suit l’évolution des deux grands grands groupes de Félidés, les Machairodontinés et les Félinés, qui sont distinets dès l'Oligocène et dont nous ne connaissons pas encore l’ancètre com- mun dans l'Eocène. Il met en évidence le parallélisme de l’évolution dans les deux groupes, la transformation des carnassières, la réduc- tion des prémolaires pour une adaptation de plus en plus accentuée à couper les proies. Il montre dans le groupe Nimravus, Machairo- dus, Smilodon, le développemenñt de plus en plus considérable de la canine supérieure et, d'une facon connexe, l'élévation de la région occipitale, la transformation de la région mastoïdienne du crâne; celle des vertèbres cervicales. Il oppose la réduction progressive de la canine inférieure dans ce groupe à son accroissement dans le groupe des Félinés. Il montre bien dans les deux lignées la tendance constante à un adaptation de plus en plus parfaite pour attaquer, pour poursuivre des Pachydermes, des Ruminants ou des Chevaux, à mesure que se développe l’évolution des Herbivores. L'extinction des Machairodon- tinés serait due en grande partie à la diminution du nombre des grands Herbivores à peau épaisse; mais d’autres facteurs sont certai- (4) New-York, 1910. —Ext. Bull. Am. Mus. Nat. Hist., Vol. XXVII, pp. 269-316. ton re nement intervenus. M. Matthew s'élève avec raison contre une for- mule employée par certains paléontologistes disant qu'un groupe d'animaux peut s'éteindre par suite d’une spécialisation poussée trop loin. Jamais la transformation d'un organisme ne va au delà de la parfaite adaptation au milieu : il faut un changement du milieu pour amener l'extinction des animaux si spécialisés que leur adaptation aux conditions nouvelles est impossible. En six ou sept pages, à la fin de son Mémoire, M. Matthew résume nettement la distribution géographique et géologique des Félinés, leur classification et leur synonymie. REPTILES AMPHIBIENS & POISSONS RU TRE par le D' H.-E. SAUVAGE. A review of some recent criticims of the restorations of Sau- ropod Dinausaurs existing in the Museums of the United States, with special reference te that of Diplodocus Carnegieiin Carnegie Museum, by W.J. Holland (1). — Tous les paléontologistes connais- sent la restauration de Brontosaurus excelsus Marsh, et de Diplodocus Carnegiei Hatcher. En 1905, F. W. Frohawk faisait remarquer, à pro- pos de cette dernière espèce, qu'il serait intéressant de connaître la raison qui l’a fait monter si haut sur pattes comme un énorme Pachy- derme, tandis que c'est un gigantesque Lézard. Otto et Charles Sal- kenbach représentent Prontausorus dans une attitude rempante;-en 1898, Hay place Diplodocus dans l'attitude d'un Crocodile ; Tornier pense que Diplodocus a des affinités lacertiliennes, surtout par le pelvis, oubliant que les Dinosauriens diffèrent radicalement des Rep- tiles actuels par beaucoup de points dans leur structure essentielle ; il à fait de la restauration de Diplodocus une monstrucsité. Tornier pense que ce Reptile était piscivore et non herbivore, oubliant que les Cycadées abondaient à l'époque à laquelle vivaient Diplodocus et (1) New-York, 1910. — Br. in-8e. Extr. Aweric. Naturalist. Soie ses alliés, et que l'extrémité de la mâchoire de ces animaux a peu de force, étant faite pour hacher et non pour mastiquer, étant trop faible pour cette fonction ; de plus, les ongles des pieds étaient aptes à déraciner les plantes. Or, nous avons reçu précisément, trop tard pour l’analyser dans le présent numéro, un article de M. Stremme (1), relatif à la restauration précédemment faite par M. Abel, de Vienne, et nous aurons à revenir sur ce sujet. The Faunal relations of the early vertebrates, by S. W. Willis- ton (2). — Les conditions dans lesquelles s’est effectuée l’évolution des anciens Vertébrés à respiration aérienne constituent, à l'heure actuelle, de difficiles problèmes; ces problèmes sont encore plus compliqués lorsque nous avons affaire à des animaux marins ou. aquatiques des temps primitifs, car nous n'avons que peu de rensei- gnements sur les océans et les climats dans lesquels ces animaux ont vécu. L'évolution de la vie des Vertébrés pendant le temps du Carboni- fère est presque aussi importante qu'à aucune des périodes subsé- quentes : les formes de Poissons différaient peu de celles existant à l’origine ; les formes prédominantes du Pennsylvanien sont les Bran- chiosaures et les Microsaures, petits animaux rappelant les Sala- mandres actuelles, passant par des états larvaires, se défendant contre leurs ennemis par une armure externe, se terminant — comme type distinct — longtemps avant la fin du Paléozoïque. Parmi eux, se trouve le groupe hétérogène des Microsauriens qui ont eu une avance très distincte et vivent loin de l’eau. Il n’est pas certain que tous ces animaux étaient amphibiens et avaient une existence larvaire, de telle sorte que les plus avancés en évolution d’entre eux se différen- cient faiblement des Reptiles. Avant la fin du Pennsylvanien, ils habi- taient des régions sablonneuses où la rapidité de leurs mouvements les préservait de leurs ennemis. Avec les deux types d'animaux terrestres susnommés, nous en avons deux autres venant d’ancêtres inconnus : les Amphibiens Tem- nospondyliens d’où sont éventuellement issus les Mammifères, et le groupe des Stéréospondyliens qui se termine dans le Trias supérieur par les gigantesques Labyrinthodontes, le seul groupe de Vertébrés à respiration aérienne du Pennsylvanien qui n’ait pas laissé de descen- dants. Il n’existe pas de particularité importante entre les formes des (1) Berlin, 1910. — Naturwiss. Wochenschrift. (2) Chicago, 1909. — Broch. in-4°. Extr. Journ. Geol. VE pl SC ME continents Est et Ouest; l'explication de ce fait de migration est la persistance du climat et des conditions des eaux douces. Bien que les limites entre le Pennsylvanien et le Permien aient été placées trop haut, il semble que l’évolution parmiles Vertébrés ait été moins rapide en Amérique qu'autre part, vers la fin de la période. Au Texas et à Oklahoma, la faune est la plus riche et la plus variée de toute l'Amérique et littéralement sui generis, on pourrait dire sur ordinis; néanmoins, deux ou trois Genres de deux types peuvent être corrélatés avec des forme étrangères. Ces types sont des dérivés de types du Carbonifère ur et ont vécu en Europe pendant une courte période. Ces faits proviennent de Paso nou des Vertébrés terrestres et d'eau douce en Amérique durant le Permien ; l’évolution faunistique y à été grande. Trois phylums très distincts de Reptiles et beaucoup _d’Amphibiens y sont connus: les Pélycosaures (Dimetrodon, Nao- saurus) dérivés d’un type antérieur qui s’est bifurqué avant la termi- paison du Pennsylvanien; les vrais Cotylosaures (Diadectes, Otocodus) ont la carapace dermique singulièrement développée ; un troisième type (Labidosaurus, Pariotichus) comprend de petits Reptiles ram- pants, à grosse tête, à queue et à membres courts qui dérivent avec doute du même groupe que les Paréiosaures, modifié par un long iso- lement. De ces Amphibiens, les plus nombreux et les plus développés sont ceux à vertèbres temnospondiliennes, type d'où sont sortis peut être les Mammifères, les Cotylosaures et les Paréiosaures. Le groupe qui atteint la plus haute expression dans le Permien au Texas (£yp- liopes) est également bien représenté dans le Permien inférieur d'Eu- rope. Un second groupe représenté par peu de formes en Amérique {Diplocaulus, Crossotelos) représente la continuation peut-être des Microsauriens, avec des modifications de structure — dans les formes d'Amérique — qui les séparent profondément de leurs parents du Permien d'Europe. Le troisième type, le type le plus ancien de nos Amphibiens modernes (Lysorophus) est entièrement spécial au Per- mien d'Amérique, évidence d'une évolution par isolement. Les dépôts du Texas et de Oklahoma sont dérivés d'une élévation faible compo- sée, däns la plus grande part, d'une boue fine, impalpable avec peu de matériaux étrangers traversés par des canaux de courants qüiont déposé des lits de graviers. Peu d'animaux réellement marins sont connus de ces dépôts, tandis qu’on y trouve des débris de jou et de Dipnoïques, habitant des eaux douces ou saumâtres. _ Combien de temps cet isolement du Permien a-t-il duré? Il est im- possible de le dire; tandis que nos connaissances sur le Trias supé- ogue rieur sont complètes et absolues. Merriam a démontré que les régions du Pacifique sont comparativement riches en faune de Vertébrés marins, mais il n'a pu apporter beaucoup de lumière sur les condi- tions de la faune continentale. L'évolution des Ichthyosauriens dé- montre un centre de dispersion de ces animaux qui doivent dériver de Reptiles plus primitifs. [ls sont associés à un nouveau et remar- quable groupe de Reptiles, les Thalattosaures , type subterrestre, in- connu autre part, forme qui commence dans le Trias inférieur, à affi- nités de Reptiles terrestres, les vrais Rhynchocéphaliens. Avec la faune terrestre du Trias.supérieur d'Amérique, nous avons de nouveau une preuve du mélange des faunes européenne et amé- ricaine. Dans les Phytosaures et les Thalattosaures presque contem- porains du Trias du Pacifique, nous avons la première indication. du grand groupe Archéosaurien de Reptiles, déjà représenté depuis le Permien ancien en Europe. Avec eux et les Labyrinthodontes asso- ciés, absents depuis les temps carbonifères, on voit les affinités intimes avec les types d'Europe. Avec eux sont associés de vrais Dicynodontes, de formes alliées intimement à celles de même àgedu Trias de l'Afrique du Sud, premières représentations en Amérique d’un autre grand groupe de Reptiles, les Synaptosaures. Avec la fin du Jura, paraissent les couches de Morrison, riches mais non variées, peuplées presque exclusivement de Dinosauriens gros et petits, carnivores et herbivores, marcheurs et coureurs, mais dont pas un n'est de type distinctement américain. Morosaurus, rap- pelle Cetiosaurus, Camptosaurus, Iquanodon, Stegosaurus, Omosau- rus, Allosaurus, Megalosaurus, ete. Durant l'époque de Morrison, il y a des migrations entre les continents Ouest et Est, de telle sorte qu'aucun type distinct n'a pu se développer en Amérique par isole- ment. En Amérique, pas de Nothosaure caractéristique de la faune terrestre du Trias d'Europe, pas de Lézard comme dans la faune du Trias d'Afrique, pas un oiseau du type connu à Solenhofen ; rien que des Dinosauriens et des Mammifères très voisins des types du Kim- mérigien et du Wealdien d'Europe. - Les conditions de vie de la faune des temps de Morrison ont con- tinué pendant le Crétacé inférieur ; on note seulement la réappari- lion des Plésiosaures. Avec le Crétacé supérieur, la faune du Dakota a fourni l'empreinte du pas d'un Oiseau et une Tortue terrestre. Dans les couches de Benton, outre les Plésiosauriens marins, qui y atteignent peut-être leur point culminant, etles Ichthyosauriensqui sont représentés par de nombreux types après leur disparition en Europe, nous trouvons les Crocodiles à large museau (Cælosuchus), un. ancien type qui a disparu d'Europe, et l'apparition des Crocodiles à museau grêle, de type plus ancien. Avec ces Reptiles, apparaissent de nouveaux types de Dinosauriens, les Polacanthides armés (Stego= pelta) qui ont apparu en Europe dans lé Wealdien, mais qui sont in- connus en Amérique dans les anciens dépôts. Avec la fin de la période de Benton et le commencement du Niobrara, nous trouvons la pre- mière apparition de Vertébrés à respiration aérienne dans les grandes Tortues marines (Protostega) et les Dinosauriens à bec de canard (Claosaurus). À noter l'apparition en Amérique de Reptiles écailleux; les Mosasauriens, qui ont de suite atteint un grand degré d'impor- tance. Les Oiseaux sont nombreux et de formes très variées; avec eux on a des Ptérodactyles, spécialisés en Europe, dans le « Green- sand » de Cambridge. Les Plésiosaures d'un autre côté, sont spécia- lisés par isolement avec les formes d'Europe. Durant les temps de Fort Pierre et de Laramie, nous trouvons les premières Salamandres, les premiers Crocodiles du type actuel, alliés au Gavial de Bornéo. Avec eux, on a aussi les Crocodiles à longue tête très élargie, d'ancien type, tandis que les Dinosauriens connus et les Tortues marines ont tous des formes distinctement améri- caines ; il apparait aussi un type — nouveau pour l'Amérique — de Tortues terrestres. Les Dinosauriens Polocanthides, depuis longtemps. inconnus en Europe, continuent par Palæoscincus. Les Mosasaures réprésentés par le Genre européen Mosasaurus émigré. À la fin de la période, un nouveau type de Reptiles, les Choristodera, à affinités. rhynchocéphaliennes, apparait ainsi qu'en Europe et se continue durant le Tertiaire ; les Crocodiles américains(T'horacosaurus) réappa- raissent en Europe dans le Tertiaire, avec des différences toutefois. Tous ces faits indiquent une intermigration continue — entre les continents Est et Ouest — d'animaux terrestres. _ En résumé, la faune du Pennsylvanien n'est nullement distinctive ; il ya un continuel et libre échange d'animaux terrestres avec le con- tinent Est, jusque près de la fin de la période ; avant le commence- ment du Permien, on note une interruption de communication et un isolement complet de la faune américaine. Avec la réapparition des. formes terrestres dans le Trias supérieur, on note de nouveau des migrations, les formes de l'Est et celles de l'Ouest étant apparentées. Les Vertébrés marins du Jurassique supérieur indiquent une avance: de spécialisation sur leurs contemporains du continent Est. Lorsque: les formes terrestres spparaissent de nouveau à la fin du Jurassique, et dans le Crétacé inférieur, nous trouvons l'évidence de la commu- ME OQ IE nauté des faunes, mais avec l’absence frappante de quelques unes des formes les plus petites connues dans le continent Est. A l’époque du Crétacé supérieur on a, dans le continent Ouest, une arrivée de - types Est. Durant la totalité des temps mésozoïques, on a donc une intermigration entre les continents Est et Ouest. D'un autre côté, les très étroites relations existant entre les espèces de Proganosauriens de l'Amérique du Sud et de l'Afrique, indiquent une communication par terre entre les deux continents au moins pendant les temps permiens, tandis que pendant la même époque, les communications étaient fermées entre l'Amérique du Nord et du Sud. La similitude de faunes peut être le résultat de migrations d'Afrique dans l'Amérique du Sud au moyen de communications ter- restres par une terre Sud, et une intermigration concurrente des mêmes types d'Afrique du Nord à l'Europe du Nord, et par suite — par l'Atlantique Nord — à l'Amérique du Nord. Il est bien certain qu’une semblable hypothèse est basée sur des preuves négatives. Des découvertes futures en Europe eten Amérique, qui nous apparaissent avec une distribution géographique restreinte, seraient très désirables. L’exploration longtemps continuée des couches mésozoïques de l'Amérique du Nord pourra changer les preuves négatives en positives. Nous savons que certains types de Vertébrés terrestres : les Protosauriens, les Proganosauriens, les Pa- réiosauriens, les Thécodontiens, n’ont jamais existé dans l'Amérique du Nord. Le remarquable Mémoire que nous venons d'analyser est accom- pagné d’une table indiquant la répartition géologique des grands groupes de Vertébrés à respiration aérienne. En voici un aperçu: Parmi les Amphibiens, les Temnospondyles apparaissent dans le. Carbozifère et s’éteignent dans le Trias, il en est de même pour les Labyrinthodontes; les Bronchisauria sont limités au Carbonifère ; il en est de même pour les Microsauriens; les F'caudata sont récents ; les Caudata apparaissent dans le Carbonifère et réapparaissent dans la Craie supérieure. Les Plésiosauriens vivent depuis le Jurassique moyen jusqu'en haut de la Craie; les Nothosauriens sont limités au Jura moyen, ainsi que les Placodontia. Parmi les Mammifères, les Insectivores apparaissent dans la Craie inférieure ainsi que les Mar- supiaux; les Votodonta apparaissent dans le Jura supérieur où ils sont confinés. Des Anomodontia, les Therodontia, sont limités au Permien, les Dicynodontia au Trias supérieur. Les Tortues Triony- chidea apparaissent dans la Craie supérieure. Les Cryptodères vivent dans le Jura supérieur, atteignent leur apogée à partir de la Craie L ù 4 RAS supérieure, les Pleurodères apparaissent à ce dernier niveau; les. Amphichelydia apparaissent dans le Jura supérieur et atteignent leur maximum pendant la Craie. Les Cotylosauria sont limités au Per- mien : il en est de même pour les Pelycosauria. Les Ichthyosauriens apparaissent dans le Jura moyen et s'éteignent dans la Craie supé- rieure. Les Ophidiens commencent à ce dernier niveau ainsi que les. Lacertiens ; les Pythonomorphes sont de la Craie supérieure. Parmi. les Rhynchocéphales, les Choristodera sont de la Craie supérieure, les: Rhynchocéphales sensu stricto apparaissent dans le Jura supérieur et se continuent dans la Craïe inférieure. Parmi les Oiseaux, les Oiseaux à. dents sont de la Craie supérieure où apparaissent également les Oiseaux sans dents. Des Dinosauriens, les Predentata, apparaissent dans le Trias supérieur et atteignent leur maximum pendant la Craie; _ les Sauropodes apparaissent dans le Jura supérieur et se continuent dans la Craie inférieure ; les Théropodes apparus dans le Jura supé- - rieur se continuent pendant toute la Craie. Les Crocodiles Pseudo- sucha sont de la fin du Trias, les Pfychosuchia sont du même étage ; les Eusuchia débutent à la fin du Jura; les Z'halattosuchia sont con- finés dans la fin de ce dernier étage. Des Plesosauria, les Rhympho- rhynchus débutent à la fin du Trias et persistent durant tout le Jura, tandis que les Ptérodactyliens sont de toute la Craie. Le tableau synoptique de M. Williston est — comme on vient de: le voir destiné à fournir de précieux jalons par nos études. ultérieures. Les Tortues du terrain Jurassique supérieur du Boulonnais, par H.-E. Sauvage(1). — A l’époque à laquelle se déposaient les assises du Jurassique supérieur du Boulonnais, vivaient trois Cryp- todères T'halassemys Hugü, Tropidemys morinica, Sug., Tretosternon aff. punctatum, neuf Pleurodères, Plesiochelys et un Pleurosternon Bullocki O. W. C'est un renseignement paléostratigraphique à retenir, pour les. conclusions générales que l’on pourra en tirer par la suite. Descriptive catalogue of the marine Reptiles of the Oxford Clay, by C. W. Andrews (2). — Le beau Mémoire que nous ana- lysons ici est consacré à la description des espèces rentrant dans la Famille des Elasmosauridiens et des Ophtalmosauridés et recueil- lies dans l'Oxfordien de sonner par M. Alfred Leeds, ces (1) Boulogue- -sur-Mer, 1940. — Ext. Bulletin Sociélé Acad. In-8°, T. IX. (2) Londres, 1910. — Vol. re avec 8 PI. Le aÙ débris sont conservés dans les collections du « British-Museum » de Londres. Le Genre Ophthalmosaurus à pour caractères : orbites très grandes, dents petites seulement à la partie antérieure des mâchoires, clavi- cules unies par une suture complète embrassant la barre antérieure de l'interclavicule, coracoïde sans échancrure postérieure. Humérus avec une forte crête trochantérienne et trois facettes distales. Pelvis très réduit, ischion et pubis normalement réunis à leur extrémité. Membres postérieurs petits, fémur petit s’articulant avec deux élé- ments seulement. Jurassique moyen et supérieur. Ce Genre doit être réuni au Genre Baptodon Marsh. M. Andrews donne de grands délails sur l'ostéologie du Genre qui n'est repré- senté à Péterborough, que par 0. icenicus Seeley. Les Elasmosaurides ont pour caractères : tête relativement petite, cou long, côtes cervicales avec une seule tête, scapulaires réunis sur la ligne médiane, clavicules et interclavicules plus ou moins réduites, os épinodiaux très modifiés et ressemblant aux mésopodiaux. Du Jurassique moyen au Crétacé d'Europe, de l'Amérique, du Nouveau- Monde, peut-être de la Nouvelle-Zélande. Murænosaurus Seeley. Cràne court et large relativement petit; environ 24 dents de chaque côté de la mâchoire supérieure, dont 5 sur le pré-maxillaire. Mandibule avec une courte symphyse portantenvi- ron 20 dents de chaque côté; cou avec environ 44 vertèbres dont le centrum est long et grand. Interclavicule bien développée; clavicule généralement réduite ou manquant. Coracoïde ne se prolongeant pas beaucoup en arrière et en dehors en un processus postéro-latéral. Membre antérieur un peu plus grand que le postérieur. Jurassique moyen. G.-T. : M. Leedsi, Seeley. M. durobinensis Lydekker, se sépare de l'espèce précédente par les vertèbres postérieures du cou relativement plus courtes et l'absence d’une barre osseuse médiane réunissant les coracoïdes et les scapulaires. M. Phatyclis Seeley, se distingue de l’espèce précédente par sa plus grande taille et ses pro- portions plus massives et le centrum des vertèbres cervicales plus . court. Picrocleidus Andrews, se distingue des Genres Crypto- cleidus et T'ricleidus par le plus grand nombre de vertèbres au cou et l’aplatissement plus grand de leurs faces terminales, du Genre Murænosaurus par le raccourcissement des vertèbres cervicales et la forme de la ceinture de l'épaule. G.-T. :" P. beloclis. Seeley. Picro- cleidus, s., diffère de l'espèce précédente par la proportion de la longueur et de la largeur des cervicales. Spa Trichidus Andrews. Petit Plésiosaurien avec le crâne court et large, 20 dentsde chaque côtédont 5 auprémaxillaire. Ptérygoïdien avec une barre bien développée s'unissant avec le bas sphénoïd, parasphénoïd large. Dentslongues, grêles, pointues, les dents maxil- laires antérieures plus larges; cou avec 26 vertèbres environ plus larges que hautes, à faces articulaires fortement concaves, côtes cer- vicales avec un angle antérieur proéminent. Interclavicules grandes, elavicules allongées et bien développées. Humérus court, articulé avec quatre éléments. Fémur plus grèle, ne s'accordant qu'avec deux os. G.-T. : 7’. Seeleyi Andrews. Cryptocleidus Seeley. Crâne relativement petit; au cou environ 32 vertèbres, dont le centrum est court, à faces articulaires ovales, profondément concaves, 2 ou 3 vertèbres pectorales, 21 ou 22 dor- sales, caudale postérieure diminuant rapidement de taille. Côtes cer- vicales à une seule tête, côtes ventrales formant un fort plastron. Ceinture scapulaire du type élasmosaurien vrai. G:-T. : C. oxontensts Phillips, espèce de très petite taille, environ { m. 95. Cacops, Desmospondylus ; new genera of Permian vertebrates, by S.-W Williston (1), — Cacops: crâne large et déprimé; épic- tis projetés fortement en arrière, narines grandes dirigées oblique- ment en haut ; dessus du crâne plat, sur les côtés une grande cavité formant une fausse fenêtre temporale, os du bas du crâne fort sem- -blable à ceux d'Zryops et de Trematops, région de la base du crâne très semblable à celui de 7rematops, dents toutes petites, en série au nombre de 20, mandibule remarquable par sa gracilité, vertèbres au nombre de : 21 présacrées, 2 sacrées, 6 pygales, 15 ou 16 caudales . pourvues de chevrons. Plaque de la carapace comme chez Dissoro- phus, queue comprimée, servant sans doute de rame pour la nata- tion. Seapulo-coracoïde relativement grand, de même que le clei- thrum ; clavicules petites, de même que l’interclavicule ; humérus de la forme usuelle temnospondylienne, différant de celui d'£ryops et de Trematops par l'absence de processus ectopicondylien ; ulna remar- quablement grêle en comparaison du radius, pelvis fort et épais, fémur remarquable parmi les Temnospondyles par sa gracilité et le grand développement de la crête de l’adducteur. Fibule plus courte que le tibia. G.-T. : Cacops aspidephorus, n. sp., Texas. Dissorophus, (D. multicinctus, n. sp.), carapace dorsale s’élevant sur tout le corps avec, en avant un bouclier large et allongé recou- vrant sept vertèbres. Cleithrum plus prolongé qu'épais. Scapnlum (1) Ext. Bull. Geol. Soc. Amer., T. 21, 1910, In-8°, 12 PI. LPO plus prolongé antéro-postérieurement en bas. Squelette ne se distin- guant de celui de Cacops que par la plus grande force ou squelehe appendicitaire. Famille des Dissorophidæ. Crûne avec l'entaille oblique complètement annulée pour former une large cavité auditive. Palais avec deux grandes dents de chaque côté, dents de mandibule et du maxillaire de grandeur presque égale. Parasphénoïds réduits, 31 ver- tèbres présacrées, 2 sacrées, queue courte, Cleithrum très grand et large au dessus, clavicules petites, interclavicule petite, avec un court processus postérieur. Humérus sans processus ectopicondy- laire. Fémur avec une forte crête pour l'adducteur. Famille des KFrematopsidæ. Un foramen médian à la partie postérieure du maxillaire; de grandes vacuités antiorbitaires.- Echancrure otique entièrement fermée par des os. Palais avec deux paires de grandes dents. Pas de parasphénoïd; 32 ou 33 vertèbres présacrées ; une seule sacrée, queue courte. Pas d'armure dermique- Clavicules et interclavicule petites. Humérus avec un processus ectopicondylaire. 7. Milleri Williston. Desmospondylus. Le fémur de ce Genre est remarquable par le développement extraordinaire de la crête de l’adducteur, carac- tère qui ne se présente chez aucun autre Reptile du Permien. La fosse digitale est extraordinaire par son développementet sa profondeur s'étendant presque jusqu'au milieu de l'os. : Il est certain que ce nouveau Reptile n’est pas un Pélycosaurien : les relations avec les Cotylosauriens sont plus apparentes. Néan- moins, la grande différence dans la structure des vertèbres et des os des membres rendent la position exacte de ce Genre très dou- teuse. The origin of the Chimæroid fishes, by C. Tate Regan (1). — Les Sélaciens avec Mixopterygia forment trois Ordres, les Zchthyotomr les E'uselachii, les Holocephali qui dérivent d'un. même groupe ancestral. Les Holocéphales ou Chasmatopnea peuvent ètre mis en parallèle des Pleuropterygii, des Acanthoduü, des Ichthyotomi et des Euselacht | qui forment le groupe des 7'rematopnea. Les Chasmatopnea sont des Trematopnea modifiés; par leurs nageoires pectorales, ils sont plus primitifs que les Zchthyotomi; ils sont aussi plus primitifs que les £'uselachit. (1) Cambridge (Mass), 1910. — Ext. Seventh. Intern. Zool. Congr. In-8°. En cales tt into. LAS C'aEs } est peu probable que les épines de la nageoire dorsale des Holo- cépbales et des Cestraciontes soient homologues; l’épine de nageoire de ees derniers est un denticule dermique élargi; celte des Chimé- roïds résulte de la calcification et de la fusion de la partie dermique du bord antérieur de la nageoire. Chez Cestracion, l'arc hyoïde est un hyostvle modifié; chez les Chiméroïds, c'est un protostyle. Note sur des Poissons fossiles des phosphates de Tunisie et d'Algérie, par F. Priem (1). — Phosphates de Tebessa : Myliobatis of. lateralis, Cybium n. sp. | _ Phôsphates de Metlaoui : Myliobatis toliapicus Ag., Phyllodus. * Phosphates de Kedeyef (Tunisie) : Odontaspis cuspidata Ag., Lam- na verticalis, Otodus obliquus, Galeus minor Ag., À pr dos sp., Seyllium minutissimum, Ginglylimostoma aff. Thielensiet G. aff. Four- taur Priem, Squatina aff. prima, Winckler, sp., Raja aff. Duponti. Winekler, -Chrysoprhys sp., Trichiuridés, Scombridés. | Sur un Pycnodonte du Sénonien supérieur de Tunisie, par F. Priem (2). — Ceælodus Bursauxi, n. sp. Dents lisses, médianes, Hnenlaires, RES des rangées latérales sont ovales. Palæoniscid Fishes from the Albert Shales of New Bruns- wick, by L. M. Lambe(3). — Rhadinichthys Alberti Jackson. Petite espèce robuste, tête relativement petite avec les os fortement striés, yeux placés en avant, nageoires bien développées. Dorsale un peu en avant de l’anale, triangulaire, lobe supérieur de la caudale très développé, pectorales grandes, à base courte, dents petites, suspens sorium oblique. * Elonichthys Browni Jackson, Elonichthys elegantulus Eastman: ressemble à l'espèce d'Ecosse : Æ. striatulus. Canobius modulus Dawson : “ne court et robuste, suspensorium mandibulaire presque vértical. < Toutes ces espèces proviennent du Carboniférien inférieur. (4) Paris, 1909. — Bull. Soc. Géol. Fr., 4° série, T. IX. (2) Paris, 1909. — Bull. Soc. Géol. Fr., 4° série, T. IX. : WE Ottava, 1910. — Extr. de Contr. to Canadian Pal.,in-4°, 11 PI. HAE ee PALÉOCONCHOLOGIE par M. COSSMANN. The British Carboniferous Orthotetinæ, by |. Thomas (1). — La révision de la Sous-Famille dont il s'agit prèsente un réel inté- rêt au point de vue stratigraphique, en vue de la désignation des fossiles qui peuvent servir à caractériser les zones successives du Carboniférien. L'auteur rappelle d'abord que Waagen a divisé les Sirophomenidæ en quatre Sous-Familles (Orthisinæ, Orthotetinæ, Strophomeninæ, et Amphiclininæ), dont la seconde possède un proces- sus cardinal étroit, généralement supporté par deux septums circons- crivant les impressions musculaires. Toutefois des additions ont été faites à cette classification, notamment par Schuchert, Schellwien, Girty, et dans le Mémoire que nous analysons, M. Thomas propose encore un nouveau G. Sechellwienella (G.-T.: Spirifera cre- nistria Phill.) qui s'écarte aussi bien d'Orthotetes Fisch. von Wald:. que de Schuchertella Girty ; il est caractérisé par la présence de plaques dentales (2) comparativement courtes, mais bien développées et divergentes. L'auteur décrit une nouvelle espèce de ce Genre : S. rotundata, à contour régulièrement circulaire, à valve pédiculaire résu- pinée et à valve brachiale convexe. Les Genres à septum médian sont : Derbyia Waag., Orthotetes Fisch., Geyerella Schellw; ceux sans septum médian sont : Strepto= rhynchus King, Schuchertella Girty, Meekella White et S'John, et Schellwienella. Ce dernier semble le plus ancien, car on le signale déjà dans le Dévonien inférieur; par atrophie partielle de ses plaques, il passe à Derbyia ; la convergence des plaques allongées de Meekella a probablement été l'origine de Geyerella; quant à Streptorhynchus, il dérive peut-être de Schuchertella. M. Thomas décrit ensuite quelques espèces nouvelles : Meekella Leei, M. Neilsoni, Orthotetes Cantrilli, Derbyia Hindi, D. gigantea, Schellwienella rotundata précitée; puis il précise le classement géné- rique de quelques formes déjà connues. (4) Londres, 1910.— Mém. geol. Surv. Gr. Brit., vol. I, part. 2, pp. 83-134, PL. XIII: (2) Il nousaparu intéressant dereproduire dans un croquis er XIV) la copie du diagramme (fig. a, p. 99), publié par l'auteur pour schématiser la coupe septale ; chez Meekella, les plaques sont longues et parallèles, AS SE 1 serait à souhaiter qu'une étude aussi complète fût entreprise sur chacun des groupes de Brachiopodes; ce serait précieux pour l'his- toire et la phylogénie stratigraphique de ces fossiles paléozoïques. Die Brachiopodenfauna des Bellerophonkalkes von Schaschar und Schônbrunn, von Dr. C. Diener (1). — La découverte de Productus cf. indicus Waagen dans les calcaires à Bellerophon de Schônbrunn, par M. Prof. Kossmat, en 1901, a appelé l'attention du _ monde savant sur l'analogie de ces couches — plus anciennes que celles triasiques de Werfen — avec celles du Salt-Range, dans l'Inde. Après avoir étudié les Brachiopodes recueillis en 1905 dans ces gise- ments par MM. Kossmat et Schellwien, le Prof. Diener conclut avec certitude qu'ils ne peuvent être rapportés au système Carboniférien, et qu'ils appartiennent, par conséquent au Permien. Les espèces identifiées et caractéristiques sont les suivantes : Productus striatus var. anomala Keyserl. (valve ventrale très incom- plète; P. semireticulatus Martin, spécimens en tous points semblables à ceux du Carboniférien ; P. inflatus Me. Chesney, beaux échantillons mais privés de de leurs oreilles; P. cf. indicus Waagen, remarquable par son ornementation beaucoup plus grossière qui tend à disparaître sur les oreilles; P. cf. opuntia Waagen, du groupe de P. spinulosus Sow., forme de petite taille dont on connaît, à Schôünbrunn, trois valves ventrales, Marginifera cf. ovalis Waag. qui s'écarte de toutes. ses congénères du Carboniférien supérieur de Russie; Æichthofenia aff. Lawrenciana de Kon., Comelicania Haueri Stache, dont l'attribu- tion générique parait certaine à M. Diener, malgré l’état fruste du spécimen figuré; Hemiptychina cf. inflata Ware et Notothyris medi- terranea Gemmell. terminent la liste de cette faune dans laquelle l’auteur pouvait seul — avec sa haute compétence et sa connaissance approfondie des formes hindoues — saisir des critériums susceptibles de légitimer des conclusions précises. Studi geologice si paléontologice din Dobrogea.IV-Faunatriasica din insula Popina, de D' Joan Simionescu (2). — C'est en 1864 que Peters a signalé l'existence, dani l’île Popina, de calcaires grisâtres, qui ont été longtemps attribués au Muschelkalk ; or l'étude attentive des Brachiopodes et des Pélécypodes fossiles de ces dépôts a démontré qu'ils étaient vraisemblablement contemporains de S' Cassian, c'est- à-dire d'âge tyrolien. qe Vienne, 1910. — Jahrb. K. K. Geol. Reichs.. Bd. LX, pp. 289-310, PI. XIV-XV. 2) Bucharest, 1910. —Extr. Acad. Rom., n° XXVIL, 30 p. 21 fig. dans le texte; f ançais. ÉHRo te Les carrières ouvertes à l’occasion de l’endiguement du canal reliant le Danube avec le lac Razelm ont fourni un assez grand nombre de matériaux surtout en fragments, à cause de la roche qui est très dure, de sorte que les Echinoderines et les Coraux sont à peu près indéter- minables. _ M. Simioneseu a identifié : Xoninckina Arthabeeri n. sp., VOIsine de Æ. Telleri Bittn ; Spiriferina pontica Bittn.; S. fortis Bittn.; Retzia Schwageri Bittn; Rynchonella viezsenensis Wilck., À. orientalis Peters, À. tricostata M. ; T'erebratula romanican. sp., T.neglecta Bittn., T. debilis Bittn.; Waldheimia Munsteri d'Orb., W. angustæformas Bœckh. Les Pélécypodes sont moins nombreux, rarement intacts: Chlamys diseites Schl., très faiblement rayonné; Cassianella cf. gryphæata, M. ; Aviculopecten Wissmanni M. var. rarecosta Sim., bien conservé; Prospondylus aff. crassus Broili, dont le fragment est trop incomplet pour qu'on puisse décider si c'est un Æopeclen. mais en tous cas, ce n’est pas un Ainnites; Mysidioptera incurvostriata Gümb.; Mytibus. præacutus Klipst.; plus, des traces de d/yophoriopsis, d’'Arcoptera et de Pachycardia. a Les figures insérées dans le texte sont très suffisamment nettes. Les fossiles du Jurassique de la Belgique avec description stra- tigraphique de chaque étage. 1"° partie: Infralias, par H. Joly({). Quoique les terrains jurassiques n’affleurent en Belgique que sur une faible surface, dans la région connue sous la dénomination « Golfe du Luxembourg », ces couches de rivages offrent des caractè- res très intéressants au point de vue paléontologique, M. Joly fait connaître dans ce premier fascicule le résultat de ses recherches sur l’Infralias de Belgique qui comprend deux étages, Rhétien et Hettan- gien, en trois zones paléontologiques : 1° Avwicula contorta, 2 Psilo- ceras planorbe, 3° Schlotheimia angulata. . La première zone ne conlient qu’un petit nombre de formes généra- lement mal conservées, dont la détermination laisse quelques doutes. Néanmoins, il eût été utile de figurer quelques unes des espèces les plus caractéristiques, à l'appui de leur identification spécifique. Or les planches de ce Mémoire ne sont relatives qu’à l'étage Hettangien. Dans la seconde zone, outre cinq Céphalopodes bien connus, M. Joly signale des débris de Dentalium etalense Terq. et P., puis il décrit Pleurotomaria Nicklesi sp. nov. dont les tours de spire sont ‘4) Bruxelles, 1910. — Extr. Mém. Mus. roy. Hist. nat. Belg., T. V, 156 p. in-#° 3 PL phot. Fes me ÉCHOS , plus élevés que ceux de P. jamoignaca Terq. et P.; Cryptæuix Webrewkeli T. et P., fréquent dans le gisement de Metzert. La série des Zurbo et Trochus demanderait une révision générique, il y à _ certainement des espèces qu'il faudrait attribuer aux Genres Afaphrus Chartroniella, Endianaulax Cossm., etc. Quant à Purpurina angulata Desh. {Ampullaria), j'ai classé ce fossile (Essais Pal. comp., livr. VIT, p. 8). dans le G. Tretospira Koken, où il paraît être tout à fait à sa place ; de même, Littorina clathrata Desh. appartient indubitable- ment au G. Microschiza Gemmellaro. Dans la série des fossiles inti- tulés Chemnitzia (v. Essais Pal. comp., livr. VII), il y a toute une pléiade de Genres déjà connus à trier; tout cela est antérieurement publié, et il eût été intéressant de moderniser davantage la nomen- clature générique. L'ouverture intacte de Chemnitzia Quinettea Piette, figurée dans un croquis de M. Joly, est fort intéressante, et elle con- firme le classement que j'ai fait de cette espèce dans le G. Zygopleura Koken. Cerithium gratum Terq. appartient au G. Exelissu et C. regu- lare T. et P. a été changé en subregqulare Coss. pour FORGE un dou- ble emploi (v. Rev. crit., NI, p. 96). | Parmi les ne il faut arriver jusqu'aux Gervillia pour trouver quelques croquis, très intéressants d'ailleurs, représentant des charnières; ces figures nous permettent d'affirmer aujourd'hui que G. acuminala Terq et aussi la nouvelle espèce G. metzertensis appartiennent bien à la Section Cultriopsis, comme je le pressentais en 1903 (Infralias Vendée, p. 510); cette nouvelle espèce a même beaucoup d'analogie avec G. falciformis Cossm (ibid). Cucullæa hettangiensis Terq.appartient au G. Parallelodon, S-G. Nemodon, ainsi que je l'ai démontré dans la même publication (p.517). Les Cardiniæ sont nombreuses, mais M. Joly n’a figuré que C, lanceolata Stutch., C. Oppeli Chapuis, C. Authelini n. sp. (avec un excellent croquis de _charnière), €. Donnali, C. Zeilleri, C. Flichei, C. Lerichei, toutes . espèces nouvelles du groupe de C. copides de Ryckh. Ceromya Ludo- vicæ Terq. à une charnière bien dégagée; on sait qu'il serait plus correct d'écrire Ceratomya. Dans ses conclusions, l’auteur fait ressortir que les variations de faune sont très grandes dans ces gisements : sur 348 espèces étudiées . dont 17 appartiennent aussi au Sinémurien, il n'y en a que 15 qui _ soient communes à tous les gisements hettangiens; le faciès sableux et littoral de Metzert a fourni surtout de nombreux Gastropodes et des Pélécypodes allongés qui s ‘adaptaient à un fond peu stable. L'intérêt que présente ce premier Mémoire nous porte à souhaiter que la suite ne se fasse pas longtemps attendre. HR dt et . Brachiopodi del Lias medio di Castel del Monte (presso Acquasparta, Nota del Dott. P. Principi (1). — Parmi les affleure- ments du Lias moyen de l'Ombrie, celui de Castel del Monte est un des plus riches en Brachiopodes. Laissant de côté Terebratula Aspasia Mgh., qui a vécu du Sinémurien au Lias supérieur, l’auteur signale onze espèces communes avec la faune du Lias moyen de l’Apennin central, quatorze avec le Piémont, quinze avec la Sicile, sur un total de 47 formes, dont cinq seulement sont nouvelles, et dix d’une détermi- nation incertaine. | Les formes nouvelles sont : Spiriferina obovata, Rhynchonella De Angelisi, R. Vinassai, R. liasina et R. Lottii. Les plus connues sont : Spiriferina rostrata Scbl., Terebratula punctata Sow., Waldheimia psilonoti Quenst., W. sarthacensis d'Orb., Rhynchonella Zitteli Gemm., /. inversæformis Bôse, pour la plupart caractéristiques du Charmouthien d'Allemagne, de France, d'Angleterre et de Sicile et non encore signalées dans l’Apennin central. Types du Prodrome de Paléontologie stratigraphiqué univer- selle, par M.Arm. Thévenin (2). — La suitede l'étage Bajocien com- prend la fin des Pélécypodes, les Brachiopodes, les Echinodermes, Zoophytes etc. Nous remarquons entr'autres les bonnes figures de Cienostreon Hector, séparé à juste titre de C, proboscideum,; Limatula Helena n’est qu'une variété (même pas une mutation) de L. gibbosa Sow., d'autant plus que l'un des gisements signalés — Conhie — appartient effectivement à l'étage Bathonien. Plagiostoma Hersilia n'est autre que P. heteromorphum Desl. Plicatula bajocensis d'Orb. tombe dans la synonymie de P. Renevieri Desl., tandis que P. Bajo- censis Desl. (non d'Orb.) est un peudifférent ; P. ampla en est très voi- sin. Rhynchonella Garantiana, belle espèce qui semble figurée ici pour la première fois. Rhynchonella bajociana — quiest une mutation ancestrale de À. concianna du Bathonien — a plus de pliset une forme plus arrondie que /?. quadriplicata Zieten; Hemithyris costata — qui n’est probablement qu’une var. d'Acanthothyris spinosa Schl.; Tere- bratula Garantiana est généralement considérée comme une forme étalée et aplatie de 7”. submazxillata Davids., ou ancestrale de 7. maxil- lata du Bathonien. Les Bryozoaires sont intéressants, quoique peu nombreux; ni les Echinodernes, ni les Zoophytes ne figurent encore Sur les deux planches qui accompagnent cette livraison, on doit donc attendre la publication du fascicule III avant de porter un jugement sur cette partie du travail déjà publiée comme texte. (1) Catane, 1910. — Riv. ital.-Paleont., XNI, fasc. IL, pp. 63-88. PI. IN. {2) Paris, 1910, — Ann. Paléont., T. V, fasc. IT, pp. 93-116, PI. XX-XXI. 4 | | SON Monografia geol. y pal. del Cerro de Muleros, y descripcion de la fauna cretacea de la Encantada, por el D' Bôse (1). — Lais_ sant de côté les Céphalopodes et les Echinides dont l’analyse incombe à d’autres de nos collaborateurs, nous nous bornerons aux Pélécy- podes et Gastropodes, ces derniers d’ailleurs peu nombreux. Ces fos- siles viennent du Cénomanien et du Vraconien. Pinna Guadalupæ n. sp. que l’auteur rapproche de P. decussata à cause de son ornementation réticulée ; il n'y a pas d’exemplaire com- plet, mais les fragments sont suffisamment caractérisés ; à propos de Gervillia cf. solenoides Sühle (non Defr.) M. Bôüse rappelle que la question de sa nomenclature est assez embrouillée, et que Gervil- liopsis, Dalliconcha n'ont pas été admis par tous les auteurs, notam- ment par Frech qui ne considère comme critérium distinctif que la charnière ; Lima (Mantellum) bravoensis, L. mexicana nn. sp., Pecten chichuahensis très voisin de Pecten asper ; Vola texana Rœmer, avec des variétés, puis de petites formes, telles que Volairregularis n. sp., V. quinquecostata Sow; Plicatula subqurgitis n. sp.; Ostrea quadripli- cala Shum., incurvée comme certains £xogyra ; Ostrea Marcoui nom. mul. avait été confondue par Marcou avec Ostrea Marshi Sow. qui est une forme jurassique ; Gryphæa navia Hall, une des formes caractéristiques du groupe de G. Patcheri, qui est très variable, du Vraconien ou Cénomanien inférieur, sans qu'il y ait de mutations bien limitées; plusieurs planches sont consacrées à ces espèces, ainsi qu'à £rogyra texana Rœmer, qui a une très grande extension géographique ; Nucula Guadalupæ n. sp. ; Trigonia Emoryi Conrad, qui diffère de 7°. crenulata LKk. par des delai d'ornementation ; 7ri- gonia Guadalupæ n. sp.; Cardita Posadæ n.sp.; Corbis { Mutiella) Ro- blesin.sp.,Cardium subcongestumn.sp.; Protocardia cf Hillana Sow.,es- pèce danslaquelle Conrad en avait découpé quatre différentes; quant à Cytherea Burckarti, Tapes Whitei T. aldamensis, T. Guadalupæ, T. chichuahensis, ce sont des moules plus ou moins déformés dont la détermination générique est des plus incertaines ; Pholadomya Shat- tucki nov. nom. à la place de Pholadamya Ræœmeri Shattuck, non Whitfield. | Parmi les Gastropodes nous signalons : Turbo chichuahensis, He- licocryptus mexicanus, Tylosioma chihuahense, Turritella bravoensis, nn. sp. ; mais l’état de conservation en est défectueux. Fox Hills Sandstone and Lance Formation («Ceratops Beds») in South Dakota, North Dakota and Eastern Wyoming, by T. W. {1} Mexico, 1910. — Bol. Inst. Geol., 2 vol. in-4e, l'un de 191 p. de texte, l’autre Atlas de 48 PI. phot. res .Stanton (1). — Cette brochure a plutôt un caractère exclusivement stratigraphique : nous la signalons néanmoins à l'attention de nes r'AtISTaphique , lecteurs parce qu'elle jette un peu de lumière sur la question assez confuse de l'âge exact des dernières couches crétaciques dans la ré- gion des Montagnes Rocheuses, dont la sédimentation passe gra- duellement aux couches de Laramie, considérées comme l'équivalent de notre Danien ou Garummien. es L'abondance des Corbicula, Neritina, Melania, Viviparus, ete. dans plusieurs de ces gisements, confirme cette manière de voir. Sur la limite entre le Turonien et le Sénonien dans le Cambré- sis, et sur quelques fossiles de la Craie grise, par Maurice Leriche (2). — La faune de la Craie grise du Cambrésis est remarqua- blement uniforme, franchement turonienne et caractérisée par l'abon- dance de Micraster Leskei Desm, tandis que la mut. Normaniæ Buc. y est très rare. Au dessus se montre partout en contact la Craie blanche, avec A. decipiens Bayle. La Craie grise a fourni à M. Leriche de très nombreux carina, ter- gum et scutum de Pollicipes glaber Rœmer; Plicatula Barroisi Peron (P. pectinoides Reuss, non Sow.)est plus commune dans les Marnes tu- roniennes que dans la Craie de Reims ; Zimatala winlionensis Woods, espèce sénonienne d'Angleterre, a vécu ici dans le Turonien, et c'est à elle qu'il faut rapporter les échantillons de la Craie de Ver- vins que M. Barrois a attribués à Lima semisulcata Nilsson.. Aequi- pecten pexatus Woods — qui a eu une grande longévité en Angleterre — est très commun dans la Craie grise du Cambrésis. Alectryonia Peroni Coq., de petite taille, virguliforme, fixée sur un corps cylin- drique, est aussi très abondante ; le type est de la province de Cons- tantine, mais l'espèce a été aussisignalée dans la Touraine et à Ciply. Sur les fossiles de la Craie phosphatée de Picardie à Actino- camax quadratus, par M. Maurice Leriche (3). — Indépendam- - ment des Poissons déjà étudiés par le même auteur dans son Mémoire de 1907, antérieurement analysé dans cette evue, on rencontre fré- quemment, dans la Craie phosphatée, des Scapellum, Pollicipes, quatre espèces d'Actinocamax, et notamment À. Grossouvrei Ch. Janet, dont M. Leriche donne quatre figures; Pachydiscus leptophyl- lus se n'est FÉpPÉSEnTS que par deux fragments de pe (1 Aer. Journ. of. Sc., XXX, 1910, pp. 172-188. (2) Lille, 1909. — Extr. Ann. Soc. géol. Nord, t. XXXVIIT, PP, 53 15, PI. Lui. (3). Paris, 1909. — Ass. franc. Avanc. Sc., Congr. Clermont Ferr., 1908, PP: 494- 503, fig. ds. le texte. té ne a taille; à part quelques fragments, Ostrea semiplana Sow. représente seule les Pélécypodes. Six Echinodermes, un Spongiaire et de . nom- breux Foraminifères pluriloculaires complètent la. faune assez in- gr rate de ce niveau. Cette faune est uniforme et l'auteur croit qu'il est impossible — au moins dans la Somme, le Pas-de'Calais et l'Aisne — d'y distinguer les troisniveaux d'Actinocamax signalés par M. de Gr 0$- souvre ; c'est d’ailleurs un dépôt de mer peu profonde, effectué à Lpre o- ximité d'un rivage. ‘Contribution à l'étude de la faune de la Craie d'Epernay, à . Magas pumilus, par M. Maurice Leriche (1). — Les matériaux autrefois collectionnés par Dutemple et offerts à l'Université de. Lille, contenaient une importante série de fossiles de la craie des environs. d' Epernay, niveau à Magas pumilus contemporain de la Craie de Meu- don étudiée par Hébert dans un Mémoire bien connu (1854). M. Leriche y a, entr'autres, trouvé et fait figurer un Aptychus en core plus obtus en avant qu'Apt. obtusus Héb. de Meudon, et iden- tique d'autre part à À. Portlocki Sharpe, de la craie de Norwich, mais. publié en 1856, de sorte de cette dernière dénomination est synonyme de l'autre. Il y a lieu de rattacher aussi Lima pectinata d'Orb. à Lima- tula decussata M., ainsi que cela résulte de la comparaison des échan- tillons recueillis par Dutemple à Chavot, la figure de la Paléontolo- gie francaise n'étant pas tout à fait exacte. Enfin Ostrea curvir ostris Niléson, doit comprendre comme synonyme O Wegmanniana d' Orb., 0: Merce, yi Coq. et O. pristiphora Goq. New Eccene Fossils from the Southern States, by T. H. AI- drich (2). — L'auteur publie de temps en temps, le complément de ses patientes recherches, dans les couches fossilifères de l'Eocène des Etats-Unis. Cette fois, il nous donne quatre espèces nou- velles et intéressantes : Fissuridea Mauryi, d'une assez grande taille ‘pour ce Genre ; Adeorbis ? nautiloides, d'après la forme non sinueuse de l'ouverture en- -dessous, ce n'est certainement as un Adeorbis, &t P je penche plutôt en faveur de l'hypothèse émisé dans le texte par M: Aldrich,à savoir qu'il s'agit d'un Valvata à tours presque déroulés, c'est tout-à-fait la même ouverture; Adeorbis sotoensis, du Claibor- nien du Mississipi ; Lima Harrisiana, de Smithville dans le Texas. ": ‘A cette occasion, M. Aldrich rectifie deux erreurs : l'une relative à la dénomination Actæon Corn Ald. (1897), qui est en JEUNE ün a nn 1909. — Extr. ASS, . franc. Avanc. Se Congr. de Reims, 1907, pp.: 334 340, fig. ds. le texte. Û Hosions. ISANE — The Nautilus, vol. nn n° 7, pp, 13-15, PI IV. 29: Crenilabium ; mais dans ce cas ce ne peut être une Aciæomina. {N. Essais de Paléoc. comp., livr. E, p. 53) puisque ce Sous-Genre se rat- tache à A ctæonidea; peut-être y a-t-il une nouvelle faute d'impression? L'autre rectification vise une coquille de Claïborne que j'ai, en 1892, rapportée à Rissoina notata, mais qu'il faut classer dans le G. Eulima, et qui en est, paraît-il, distincte: M. Aldrich la nomme Eulima Cossmanni. Paleontology ot the Coalinga district, Fresno and Kings coun- trys, California, by Ralph Arnold /1). — La région étudiée contient des couches fossilifères des. formations : Chico (Crét. sup.), Téjon (Eocène), Vaqueros (Mioc. inf.), Etchegoin (Mioc. sup.), Tulare (Plio- <ène d’eau douce et saumâtre). La partie paléontologique du Mémoire de M. Arnold est relative à la description d'espèces nouvelles ou peu connues ; mais l’auteur a eu l'excellente idée de faire figurer aussi un certain nombre d'espèces critiques dont la reproduction phototy- pique est parfaite ; quelques espèces crétaciques ont toutefois été copiées sur les figures de Gabb ou de Whiteaves, mais la majorité des échantillons est figurée d’après nature. Pour ne parler que des Mollusques, nous remarquons entr'autres : Venericardia cf. planicosta Lk. (on sait que la forme américaine a été séparée par moi sous le nom densata Conr., à cause de sa charnière bien différente de celle de la coquille éocénique d'Europe); Leda Gabbi Conr., espèce commune daus les couches de Tejon; Pecten in- terradiatus Gabb, qui appartient à un groupe tout particulier ; Amau- ropsis alveata Conr., qui est évidemmeut un Ampullospira; Mytilus Mathewsoni Gabb, var. expansus Arn. grande espèce; Metis aff. alta Conr., le nom générique Capsa doit prévaloir sur Metis (Voir Conch. néog. Aquitaine, 2° livr.); Miltha sanctæ-crucis n. sp. probablement Eomiltha ou Pseudomiltha, cela dépend de la charnière; Zirphæa dentata Gabb, belle espèce; Trachycardium vaquerosense Arn., de grande taille ; Ostrea titan Conr., très allongée; T’rophon ponderosum ‘Gabb, à dernier tour balafré d’une profonde rainure transversale, ‘ Services rapides quotidien dans chaque sens vià CALAIS ou BOULOGNE Durée du trajet 6 h. 45 — Traversée maritime en 1 heure — Voie la plus rapide PARIS-NORD A LONDRES C9 ENS re, 2ecl. Ari, 2ecl. Are 2e, 3e (up eele A2 110 matin (*) CW:=R.) (*) (W.-R.) soir (*) (W.-R.) soir MParis-Nord.-....:..... Dép: 8 20 9 50 matin midi » 9 30 4 » soir 9 15 ‘à vià Boulogne | wià calais vià Calais | vià Boulogne | vià Boulogne | vià Calais Mondres:: 0... Arr. 3 35 5 04 7 05 10 45 10 45 5 35 À 4 soir soir. soir soir soir matin LONDRES A PARIS-NORD () is 1re, 2e cl. ALEND ENS E re, cel. re, 2ecl. Aren2e 3e re 20, 2e Pondress..::..1.2:. :... 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Elle contiendra, en séries séparées, les cèng groupe principaux des Macrolépidoptères des régions : Américaine (Amérique du Nord et du Sud; Indo-Australienne et Ethiopienne (Afr que du Sud et Sahara). ‘ Ces cinq groupes seront répartis en Diurnes, Sphingides et Bombycides, Noctuides, Géométrides. 4 Prix par Fascicule : 4 fr. 90. > LR rés Rbé L'aide NES ji MAÉ PALE0Z00 OGIE publié sous la direction de Maurice COSSMANN avec la Collaboration de MM. F. CANU, G.-F. DOLLFUS,H. DO UVILLE, PRODOUVILLÉ, VD, FAUROT, E. HAUG, J. LAMBERT, P. LEMOINE, E. MASSAT, F. MEUNIER, HE. SAUVAGE, G. SAYN, A. THEVENIN, P. BÉDE. QUINZIÈME ANNÉE NUMÉRO 2 — AVRIL I9ïl Prix des années antérieures, chacune : Æ @ fr. (Sauf la première année 1897 qui ne se vend plus séparément) Le prix de la collection complète et presque épuisée des quatorze années estlixé de gré gré. PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : 10 FR. 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Table des 10 premières années de la Revue critique 1897-1906) 5 fr: Description d'Opisthobranches éocéniques de l'Australie du Sud. — Trans ROy-IS0c. AdélaideNis9rt21pe ep MORE RER ASC EMRE ar: Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pirineo Catalan. — Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana (1898-1906), 32 p. SPL A ME EIIMSNITE Description de quelques Coquiiles de la formation Santacru- zienne en Patagonie.— Journ. de Conchyl. (1899), 20 p., 2 PI. SE -frs Faune pliocénique de Karikal Inde française . — 3 arlicles. Journ: de Conchyl.(1900-1914), $5:p., 10/PI:, avec table (du/1voL ten 15 fr. Etudes sur le Bathonien de l’Indre. — Complet en 3 fase. Bull Soc: Géol. de Er. (1899-1907), 70 p., 10 PI. dont 4 inédiles dans le Bull" 151: Faune éocénique äu Cotentin (Mollusques. — En collaboration avec M. G. Pissarro (1900-1905). — L'Ouvrage complet (51 PL), avec tables. 80 fr: Additions à la faune DE UN odi — Institut Egyplien OP E TAD MO NPIEMEENEE ARE : LUE 4 fr. Sur quelques grandes Vans decrdee LE EU eue. — Bull. Soc. Géol. Fr: (1909), avec figures. - ! ! AA NNE 1 [r. Note sur l’Infralias de la Vendee — B.S GE. (1902-1904), 5 PI 7 fr. 50 Sur de ER de fossiles HejRitnnens près de Courmes (A... — BSUG AL 1902) =MnnmSoc SciNMpes-Mar (LOS PIMENES MN SEIne no de quelques Pélécypodes a de France, (19081006) MS tanticles MORIN EME MEME ! rate LE) Note sur l’Infralias de RO oRd he pbe -sur- lMaube (1907), PL ONS IT Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 PL . . . - … : : 35 [r. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol. de Fr. (1907), 6 PI. et fig. | A propos de Cerithium cornucopiæ 190$), 1 PI. in-4. . . . 3 fr. 50 Note sur le Charmouthien de la Vendée (190$), 2 PI. in-s°. .: 8 fr Iconographie complète des Coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris. (1904-1911) T. I et les trois 1° fase. du P. IL. 1090 fr. Pélécypodes du Montien de Belgique 1909), S PI. in-#°. Gonchologie néogénique de l'Aquitaine. — Pélécypodes: les deux pre- miers asc, (1009-1910)Minrdarec us PIS UCArTIes MEN TO ET The Moll. of the Ranikot serie. I. (1909), $S PL. in-40. Calcutta. Description de quelques espèces du Bajocien de Nuars (1910).1 Pl. 2 fr 50 S'adresser à l’auteur, 110, Faubourg Poissonnière, Paris(X°). Envoi franco contre mandat-postal. + REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE N° 2 (Avril 1911) SOMMAIRE Mammifères, par M. ARM. THÉVENIN. . . . . . . ... 17 Poissons, par M. PRIEM . . . . , . . . . . . . ARTE Le AA M RSR .85 Insectes, Dan PERN MEUNIER el ri ru 90 Paléaconchologie, par M. M. CossmaANN ….. . . . . . . . . . . . . . . . 94 Céphalopodes, par MM. Rogerr DouviLré et P. LEMOINE . . . . . . , . . 106 Rrvozpaires, par Mi CNE: no Re diner 415 Polypiers et Eponges, par M. L. Farror .: . . . . . . . . . . . . . . . 491 Divers, par M. Cossmanx. . . . . . . A D ee OUR UE 195 Questions générales, par M. P. LEMOINE. . . 0 . . . . . . . . . . . . . 129 MAMMIFÈRES par M. Armand THEVENIN. _ Kritische Untersuchungen über die paläogenen Rhinoceroti- den Europas, von 0. Abel |1). — M. Abel, ayant étudié une portion de crâne d’un petit Rhinocerotidé primitif de l'Aquitanien de Carniole, cherche à éclaircir ici le début de l'histoire de cette Famille qui a joué un rôle si important dans la faune européenne pendant le Mio- cène, le Pliocène et jusqu'au Quaternaire. Les Genres ou Sous-Genres admis dans ces dernières années sont nombreux; après avoir cherché à définir avec précision les termes Ronzotherium, Diceratherium, Aceratherium, ou plutôt après:en avoir rappelé la bibliographie, l’auteur croit devoir établir de nouvelles subdivisions. Aceratherium minulum Cuvier, du Stampien de Mois- sac, dont on ne connait en réalité que quelques dents, devient le type d'un Genre Protaceratherium, tandis qu'Aceratherium minus, décrit. _ {) Vienne, 1910. — Ext. de Adk. KE. geol. Reichsanst. Bd. XX, Heft 3., 59 P- fin-4 9 PL ï — 18 — par Filhol, des Phosphorites du Quercy, ainsi que Aceratherium Filholi Osborn, du même gisement, sont réunis sous le nom de Præaceraterium et caractérisés par la forme moins triangulaire de la quatrième prémolaire, par les crêtes plus parallèles des mo- laires, par un bourrelet basal plus rudimentaire. Un Rhinocerotidé des lignites de Monte Bolca qui présente des caractères primitifs plus accentués encore (il avait été décrit comme Lophiodon par Omboni) recoit le nom Epiaceratherium bolcense. : au fragment de crâne qui a été la base des recherches de M. Abel, il est également attribué à un Genre nouveau Meninathe- rium. Quelle que soit Hi een Got, déployée par M. Abel dans la partie plus théorique qui termine son Mémoire, pour interpréter la phylo- génie des Rhinocéros de l'Oligocène d'Europe, et pour montrer le processus de l’évolution de leurs molaires et prémolaires, on ne peut manquer de déplorer vivement cet abus de mots nouveaux; tous ces: Genres, Sous-Genres, espèces, sous espèces établis sur des dents isolées, sur des fossiles incomplets, donnent seulement l'illusion de la science à ceux qui les prononcent ou les écrivent, ils ne suppléent pas à l'insuffisance des documents, mais ils ont pour résultat de rendre parfois très difficile la détermination des crânes complets ou tout au moins des séries de molaires sur lesquels seuls devraient être maintenant basées les conclusions des paléontologistes. Mastodonreste aus der Steiermark, von Franz Bach (1). — L'intérêt de ce Mémoire sur les Mastodontes de Styrie n’est pas seu- lement de signaler la coexistence dans ce pays, comme dans l'Europe occidentale et en Autriche, des Mastodontes à dents tapiroïdes (M. tapiroides, M. Borsoni) avec les Mastodontes à dents mamelon- nées (M. angustidens, M. longirostris, M. arvernensis), mais de nous faire connaître des formes de passage entre M. angustidens et A. longirostris d'une part, entre M. longirostris et M. arvernensis d'autre part. M. Bach décrit avec détails les dents de lait et les prémolaires de Mastodon angustidens, ainsi que le carpe et le métacarpe de cet ani- mal. Ces dernières observations complètent utilement les remarques de Weithofer sur le carpe de Proboscidiens moins anciens; il semble en résulter que la disposition taxéopode du carpe des Eléphants n’est pas un caractère primitif mais un caractère secondairement acquis. (4) Vienne, 1910. — Ext. de Beitr. zur Pal. OEsterr. Ungarns, Bd. XI, pp. 63-123, in-4°, 4 PI. PET NS FPT PNR IPEE nds lobe ou. data Âain ES ett sé de ss Li su pes dès Lé HU Il y a longtemps déjà que Gaudry à signalé, à propos des Masto- dontes de Tunisie, la variabilité des dents de ces animaux et l’exis- tente de formes de passage entre les espèces. décrités depuis long- temps. Les dents figurées par M. Bach viennent s'intercaler au milieu de ces variations qui faisaient dire à un paléontologiste connu que, s'il est aisé d'attribuer un nom à un fragment de dent de Mastodonte quand on sait de quel niveau géologique elle provient, il | est en revanche presque impossible de fixer l’âge d’un terrain avec une portion de molaire de ces animaux. Pour ce groupe comme pour beaucoup d’autres, il faudrait maintenant étudier des HONTE importantes de squelette, des crânes complets et n'utiliser qu'en Do lieu les dents isolées. Die Saügeierfauna des Pliocäns und Postpliocäns von Mexico. |. Carnivoren, von W. Freudenberg (1). — La question des ions entre l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud, de l'extension possible d'une portion de continent aujourd'hui effondré, où vivaient les grands Edentés et dont faisaient partie Cuba et Saint Domingue, est l’une des plus intéressantes actuellement pour les paléontologistes et pour les géologues, aussi fera-t-on bon aceueil à la série des Mémoires ou M. Freudenberg se propose d'étudier les Mammifères pliociques et quaternaires recueillis au Mexique par les soins de l'Institut géologique de Mexico dont il a fait partie. Cette première Monogrie, consacrée aux Carnivores, débute par l'étude des Ours ; l'auteur fait connaître la présence d’une espèce déjà connue ha le Pliocène de l'Amérique du Nord (Arctothe- rium simum) étroitement alliée à Ursus (Arctotherium) bonaerensis des Pampas de l'Amérique du Sud. : L'existence au Mexique d’une espèce du Genre Hyaenar ctos deman- derait confirmation : ; ais ce serait un fait intéressant, car la patrie d'origine de ces animaux qui sont, on le sait, arrivés jusqu'en France, paraïît-être le continent asiatique. Hyænognathus Matthewi est une espèce nouvelle qui ressemble à un carnassier au cràne très court, trouvé par M. Matthew dans le Pliocène de Californie. Les Canidés appartiennent: les uns à des espèces qui ont vraisem- blablement accompagné la faune sud-américaine dans sa migration vers le Nord, les autres (Canis latrans) à des formes qui vivent encore dans l'Amérique du Nord. Le Renard sent (Canis cinereo- (1) Jena, 1910. — Ext. de Geol. und Pal. Abhandl. N.F. Bd. IX Heft 3, SD: ip-40, 9 PI. | PS0 > argentatus) qui estle seul Canidé sauvage actuel du Mexique, vivait déjà dans ce pays à l'époque Quaternaire. Les grands Lions du Pleistocène des Etats-Unis { Felis atrox) ênt vécu également au Mexique; ils ne paraissent pas avoir passé dans l'Amérique du Sud. La Monographie de M. Freudenberg ne fournit malheureusement pas assez d'indications sur l'âge des fossiles qui y sont décrits. La plupart de ces fossiles proviennent de collections anciennes et il est impossible, ou très difficile, de séparer maintenant la part réelle qui revient au Pliocène et celle qui revient au Quaternaire ; c'est pour- tant la question la plus intéressante. On peut regretter aussi que M. Freudenberg ait dépensé beaucoup de travail et d'érudition pour l'étude de certaines pièces vraiment trop incomplètes. Les Morses du Pliocène poederlien à Anvers, par Georges Hasse (1). — Anvers est depuis longtemps célèbre parmi les paléontologistes par les découvertes de Cétacés fossiles à la descrip= tion desquels Gervais, M. Abel, Van Beneden ont consacré d'impor- tants Mémoires. De grands travaux récents pour le creusément et l’agrandisse- ment du port ont, dans ces dernières années, permis de mettre à jour de très riches gisements de Mammifères fossiles : les uns ter- restres (Eléphants, Rhinocéros, Bœufs, etc.), les autres marins (Cétacés ou Pinnipèdes). M. Hasse commence l'étude de cette faune du Pliocène moyen par un Mémoire sur les Morses. L'existence de ces grands Siréniens a été assez fréquemment signalée à l'état fos- sile, ou prétendu fossile, mais il est peu de ces découvertes qui résistent à l'examen ; il s'agit le plus souvent d’ossements de Morses actuels. La trouvaille la plus certaine à été signalée par M. Ray Lankester, il y a une trentaine d'années, elle à été faite dans le Grag du Suffolk. M. Hasse considère les Morses du Pliocène d'Anvers qu'il a éludiés comme une nouvelle espèce : Alachtherium antwerpiensis, qu'il com- pare avec beaucoup de soin à Zrichecus rosmarus, le Morse actuel. L'espèce fossile a des caractères plus primitifs, notamment dans la dentition qui est complète chez l'adulte comme chez le jeune et elle a quelques particularités qui diminuent la distance entre les Morses et les Otaries. D'une facon générale, c'est un Morse au squelette robuste, dont les canines sont énormes cannelées et toujours iné- gales à droite et à gauche. (4) Bruxelles, 1910. — Ext. de Bull. Soc. Belge Géol. Pal. Hydrol., 1910, in-8. Po et Les Grottes de Grimaldi (Baoussé Roussé). T. I. Fasc. I. Geologie et Paléontologie (suite), par Marcellin Boule (1). — Au point de vue stratigraphique, paléontologique et anthropologique, par la haute science des savants qui y collaborent, par le soin apporté à la direction des fouilles, par la perfection de l'illustration, par le luxe de l'édition, la grande publication consacrée aux Grottes de Grimaldi, sous les auspices du Prince de Monaco, sera le plus important ouvrage de notre époque pour l'étude des temps quater- naires. : Dans un premier fascicule, M. Boule avait étudié la stratigraphie de ces Grottes ; il avait montré toutes les importantes conclusions qu'on en peut déduire relativement aux derniers mouvements de la Méditerranée, tandis que les faunes à affinités africaine ou septen- trionale habitaient tour à tour le littoral; il entreprend, dans cette seconde partie, l'étude des ossements fossiles recueillis dans les dif- férentes assises du remplissage des Grottes. À propos de ces fossiles d'une exceptionnelle conservation, à la lumière des travaux publiés depuis vingt ans sur la faune du Pleistocène, il s'est attaché, élar- gissant magistralement le cadre de son étude, à rechercher les liens de ces animaux, d’une part avec ceux qui les ont précédés, d'autre part avec les animaux actuels. Des cartes — sur lesquelles ont été reporlées, au prix d'un travail considérable, toutes les découvertes faites dans le Quater- uaire d Europe et de l'Afrique septentrionale — mettent en évidence la répartition géographique de l’Eléphant antique, du Mammouth, du Rhinocéros de Mærck ou du Rhinocéros à narines cloisonnées, de . l'Hippopotame, du Renne, du Chamois, ete. — Ce sont des documents elairs et précis pour l'étude des dernières migrations. Le cadre de cette Revue ne nous permet pas de faire ici un résumé détaillé de ce Mémoire et nous passerons rapidement sur les pages consacrées aux Eléphants, aux Rhinocéros, aux Chevaux (2). L'Hippopotame — qui a été répandu dans toute la France et qui a atteint à Anvers etmême, en Angleterre, une latitude plus élevée —est un survivant de l'époque pliocénique probablement venu de l'Est, il a fui vers le Sud quand le climat s'est refroidi. Certains Sangliers au contraire (3) n'ont pas participé au double (4) Monaco, 4910. — In-4°, pp. 157-236, PI. XIV-XXIX. (2) Le Chapitre relatif aux Chevaux a été reproduit dans les Annales de Paléon- tologie et nous en avons déjà rendu compte {Rev. cril. de Paléoz. 1911, p. 2. (3) On trouvera dans le Mémoire de M. Boule la description d'un crâne de San- glier de Vence qui à des affinités marqués avec les Sangliers de l'archipel Indo- Malais. QUE phénomène de migration qui a entraîné la faune chaude vers le Sud, puis la faune froide vers le Nord; M. Boule montre: que les cochons doméstiqués actuels paraissent être les descendants des cochons sauvages du même pays « C’est une conclusion très analogue à celle qui résultait de l'étude des Chevaux ». Le Chevreuil, descendant de quelqu'espèce du Pliocène d'Europe, ne parait pas plus ancien que le Quaternaire inférieur, mais on a signalé sa présence parmi la faune chaude de Chelles ; ses restes trou- vés tous les niveaux des Grottes de Grimaldi prouvent qu'iln one émigré de cette région. Certains auteurs ont soutenu que le Cerf ordinaire n'est arrivé dans l’Europe Occidentale qu'à une époque relativement récente. M. Boule pense au contraire qu'il est dérivé de quelque forme analogue au Cer- vus Perrieri d'Auvergne et qu'il à évolué sur place. On à signalé souvent sa présence dans le Pleistocène inférieur ; pendant le Pleis- tocène supérieur, dans les régions froides, il s'est retiré vers le Sud en laissant la suprématie au Renne; mais, dans les contrées eù le climat était resté plus clément comme les environs de Monaco, il n’a pas cessé de vivre en abondance; on a trouvé dans les grottes de Grimaldi des bois de Cerf magnifiques de très grande taille qui sont figurés dans les belles planches de cet ouvrage. Les paléontologistes liront avec intérêt les comparaisons — faites par M. Boule — des grands Cerfs du Quaternaire de France avee le Cerf Maral d'Asie, de l'Europe Orientale, ou avec le Cerf du Canada. Rien n'autorise à croire que le Maral ait vécu en France {l)etil n'est pas démontré que le Cerf du Canada ait existé dans nos pays dès l'origine des temps Quaternaires. L'histoire des Cerfs est extrêmement difficile à interpréter par suite du grand nombre d'espèces où de races admises par les zoologistes qui étudient la faune actuelle et par suite surtout de l'insuffisance des documents paléontologiques ; on ne Peut baser des conclusions solides sur des fragments de bois, quand on sait combien des trophées de chasse montrent de variabilité dans le Cerf commun d'Europe. l Les fouilles de Grimaldi ont livré les restes d’un intéressant Paim de grande taille, Cervus somonensis découvert par Gervais dans le Quaternaire du Nord de la France. Issu de Cervidés à bois aplati, avec un seul andouiller basilaire, qui sont connus dans le Pliocène, il a disparu sans laisser de descendance. On à cru pendant longtemps que le Renne, n'avait pas atteint la | (1) Nebring et M. Lydekker ont admis que ce grand Cerf avait vécu pendant le Quaternaire en Allemagne et en Angleterre. Re côte monégasque dans sa migration vers le Sud qui s’est pourtant étendueau moins jusqu'aux Pyrénées. Ses restes sont rares dans les grottes de Grimaldi, mais ils sont incontestables; il est possible qu'il n'ait pas vécu près de ces grottes mais au pied des contrefor ts alpins où les habitants des grottes allaient le chasser. La présence de l'Elan est tout aussi certaine ; probablement des- cendu également du Nord, il est arrivé avant le Renne, car on trouve ses restes à Monaco dans le Pleistocène ancien ; il est resté en Europe beaucoup plus longtemps que son compagnon de la faune froide et sa disparition est due plutôt à l'influence de l'Homme qu'au réchauf- fement du climat. Le Chamois vivait ete à à Monaco, la carte de répartition de ses gisements à l'époque Quaternaire montre qu il a occupé une aire assez étendue ; au lieu de fuir vers le Nord quand la température s'est réchauffée et quand l'influence humaine a gagné, il s'est peu à peu retiré vers les sommets alpins ou pyrénéens. Il semble que parmi les Chamois de Monaco, les uns soient manifestement les ancêtres des Chamois des Alpes tandis que les autres présenteraient certains carac- tères des Isards des Pyrénées; il est possible que, dans la région in- termédiaire entre les deux chaînes de montagnes, des croisements aient eu lieu entre les deux races déjà différenciées. M. Boule consacre un important chapitre à l'histoire du Bouquetin des Alpes et de sa forme ancestrale du Quaternaire qui est représen- tée par de nombreux restes dans les grottes de Grimaldi; les ancêtres du Bouquetin nous sont encore inconnus, nous savons seulement qu'il a eu une large aire de répartition pendant le Pleistocène moyen, couvrant toute la France, l'Espagne, l'Italie, l'Europe Cen- trale; chassé d'abord vers les plaines par l'extension des glaciers, il a ensuite gravi les sommets quand le climat est devenu plus chaud. On à distingué de nombreuses races géographiques parmi les Bouque tins actuels; on peut parmi les Bouquetins fossiles trouver de telles variations et il est vraisemblable que les diverses races actuelles ont eu leurs ancètres dans le pays mème où on les observe. C'est le mème cas, Suivant M. Boule, que pour les Chevaux, les Sangliers, etc. _ Le Bison a coexisté à Monaco, comme dans tous les gisements qua- ternaires de l’Europe occidentale, avec Bos prümigenius ; ce dernier — que les paléontologistes distinguent généralement comme une espèce spéciale — paraît à M. Boule n'être qu’une race de grande taille du Zos taurus actuel. Il est très probable que cet ancètre dé nos Bœutfs - domestiques à fortes cornes est venu d'Asie ; on le connaît en Europe dès le Pleistocène ancien avec l'Ælephas antiquus. Le Bison au in nt contraire paraît avoir vécu en France, même dès le Pliocène; il aurait évolué sur place et serait remonté vers le Nord sous la double influence de l'Homme et du climat. C'est avec RESTE que le lecteur voit s’arrèter ici cet intéressant tableau de la vie à à l'époque quaternaire sur la côte monégasque et cette histoire condensée des ancêtres des Mammifères actuels d'Eu- rope ; en terminant ce fascicule, il souhaite ardemment que les der- niers chapitres qui doivent être consacrés par le savant professeur du Muséum aux Carnassiers, aux Rongeurs, aux Insectivores et aux Oi- seaux, trouvés dans les grottes de Grimaldi, soient rapidement publiés. Rodent Fauna of the late tertiary beds at Virgin Valley and Thousand Creek, Nevada, by Louise Kellogg (1). — Cette petite faune comprend une douzaine d'espèces parmi lesquelles des Mar- mottes, des Castors, des Palæolaqus, des représentants des Genres qui ont évolué en Amérique depuis le Miocène jusqu'au Pliocène. Les échantillons étudiés, figurés avec soin, sont des dents isolées, des portions de mâchoires ; nous n'avons à signaler parmi eux aucun type d'organisation nouveau et il est regrettable que l’auteur n'ait cherché à dégager aucune conclusion de son étude car les faunes de Rongeurs, si on les connaissait bien, seraient très importantes pour la paléogéographie. Notices of new Mammalian Genera and species from the Ter- tiaries of India, by G.E. Pilgrim (2). — Cette Note préliminaire, qui comprend des diagnoses extrêmement brèves et sans figures d'un grand nombre de Genres et d'espèces inédits, est en opposition abso- lue avec les si sages décisions des congrès, d'après lesquelles toute description d'une espèce nouvelle doit être accompagnée de figures. Quelques-unes de ces diagnoses semblent d’ailleurs établies sur des documents bien insuffisants ; il faut souhaiter que le Mémoire détaillé annoncé par l’auteur soit très promptement publié et qu'il confirme certains faits intéressants qui résultent de sa note préliminaire, tels que la présence en Asie de Mammifères du Fayoum (Brachyodus africanus, Mæritherium), la persistance des Créodontes dans les assises inférieures des Siwaliks, avec une faune dont l’ensemble rappelle le Burdigalien ou plutôt l'Helvétien d'Europe et qu'il permette de mieux saisir les rapports entre la faune des Middle Siwaliks et celles de Maragha, de Pikermi, de Samos. 14) Berkeley, 1910. — Extr. Univ. Californ. Publicat. Bul. depart. &eol. Nol.V., n°99, in-8°, pp. 411-437. {2) Calcutta, 1910. — Extr. de Rec. Geol. Suru. of India. Vol. XL, in-$°, Part I, PP. 6327uE ; > 4 À à ê ; É % | À Ÿ 1 + LL éepiiné chat ct (5 -héarethééét of nt és Lo tn, sn à né LES cé) ST Ge fr une À dut. à she à bééndnr ent, de | | ; S k J er PTE Ta 7 24 ét: AO En Remarks on the fossil Cetacean Rhabdosteus latiradixCope, by F. W. True (1). — M. True — ayant examiné de nouveau les types d'après lesquels Cope a créé ces noms de Genre et d'espèce pour un Cétacé au museau long, assez voisin de Stenodelphis — a pu reconnaitre que la figure publiée en 1890 est faite d'après plusieurs fragments qui n'appartiennent pas à la même espèce, ni peut être au même {renre. Le spécimen-type est un rostre très allongé avec des alvéoles desti- nées à loger des dents semblables ‘à celles de Schiz odelphis; mais il ‘est composé de morceaux probablement assemblés d'une facon ‘erronée. D'autres pièces — qui ont été considérées par M. Case comme des types — n'appartiendraient pas au même Genre. Au demeurant, ce Cétacé du Miocène du Maryland ne sera connu ‘qu'aprés la découverte de portions plus importantes, de son sque- lette. La comparaison des Mammifères marins fossiles de l'Amérique ‘du Nord et de l'Europe nous montre, en général, un développement remarquablement parallèle de part et d'autre, et ce qu'on connaît de celui-ci confirme ce parallélisme. POISSONS par M. PRIEM. Ueber Hybodus, von E. Koken (2). — Le professeur E. Koken a ‘étudié üu exemplaire d'Aybodus hauffianus, de Holzmaden, conservé au Musée de l'Université de Tubingen et plus complet que ceux connus jusqu'ici. La peau est conservée, on a la silhouette de l'animal. ‘On peut avoir une connaissance plus précise des nageoires et de la colonne vertébrale. Forme pu corrs. Le centre de gravité est avancé. Une tête massive ‘et un thorax puissant sont suivis d’une partie amincie se terminant _ par une queue étroite. On voit deux nageoires dorsales d'égale gran- + Da use 1908. — Extr. de Proceed. Acad. of Nat. Science, in-8°, pp. 24 29. "PI. 1. (2)léna, 4907. — Geol. Pal. Abhandl, N.F., Bd. V, p. 261-275, PL. 41-14 et 5 fig. RER ER TE AIN Re eo deur, pourvues de forts piquants dont le plus antérieur est le plus vigoureux. Elles sont opposées aux nageoires paires. Les pectorales sont plus étroites et plus longues que les ventrales qui sont larges et triangulaires. L’anale est près du lobe inférieur de la caudale et forme une partie de celle-ci. La caudale se dirige vers le haut etla colonne vertébrale se prolonge fortement dars le lobe supérieur. L'animal est vu du côté droit; la partie antérieure est quelque peu tordue et légèrement déplacée, La place de l'estomac est marquée par des restes de Céphalopodes. Il s'agit d'une femelle, car iln'ya pas de piquant céphalique ni de ptérygopodes aux ventrales. Peau. Il y a de nombreux granules de chagrin et de petites écailles placoïdes. Les corpuscules placés derrière la tète sont souvent à trois pointes, c'est-à-dire proviennent de la fusion de plusieurs corpus= cules normaux simplement coniques. S LIGNE LATÉRALE. La ligne latérale part nettement de la pointe de la queue et règne sur le milieu des flancs jusqu'au dessous de là seconde dorsale où son cours à disparu. IL y à au-dessous la trace d'un canal allant vers la ventrale; ce canal correspond au côlé opposé el par pression est venu dans le plan du premier. Ainsi, il y à une ligne latérale unique, comme cela à lieu normalement chez les Squales. Dans la tête, la peau a disparu et avec elle, toute trace de la ligne latérale, mais Campbell Brown dans l’Æybodus de Solenhofen à trouvé dans la partie postérieure de la tête deux canaux dont l'anté- rieur est ramifié. Les canaux sont renforcés par des plaques qui passent des deux côtés au-dessus de la rainure. Ces canaux étaient vraisembablement ouverts sous forme d'une profonde rainure comme cela à lieu chez les Hilocéphales et certains Squales actuels. Zehinorhinus et Chlammy- doselache. Mème chose chez Squaloraja, du Lias d'Angleterre. DENTITION. Les dents rêssemblent à celles de Æ. Delabecher. Les pointes sont parcourues par des côtes irrégulières ; il y à trois ou quatre pointes latérales, jamais sept ou huit comme dans //.raricos- tatus. Les dents moyennes ont toujours une pointe médiane élancée. La vasodentine s'élève beaucoup dans la pointe: elle est entourée d'une couche de vraie dentine recouverte d'une couche plus externe à d émail. Sn DE LA TÊTE. — Le crâne bien conservé montre nettement le contour général, les rapports de position des parties et de l'hyoman- dibulaire, ainsi que le nombre et la forme des ares branchiaux (il y Ce a cinq). À tort, Campbell Brown a pris l'hyoïde pour l'hyomandi- bulaire. Une pièce de Tubingen montre à Ia fois les deux os. t.Chez les Notidanidés, l'hyomandibulaire est seulement uni au ‘crâne par un ligament ; le processus orbiculaire du quadrate est très petit; chez Hybodus, ce processus est très fort et se charge de la réu- ‘nion crânienne qui cependant reste ligamentaire. Hiybodus est, sous ce rapport, plus moderne que les Notidanidés ; son hyomandibulaire s'articule proximalement avec le crane et distalement avec les arcs branchiaux. Il y a des cartilages labiaux, ce qui est intéressant, car ces carti- lages, qui paraissent exister chez tous les Squales vivants, manquent chez les formes anciennes comme Pleuracanthus et Acanthodes. COLONNE VERTÉBRALE. — Il y a quatorze vertèbres avec côtes ef. vingt quatre à la . munies de petites hémapophyses paires. Les neuralia sont petits el neltement séparés sur chaque vertèbre; Jes intercalaires manquent dans la partie postérieure. Il y a là une différence avec Cestracion où les vertèbres sont complètement termi- nées et fermées. NAGEOIRES IMPAIRES. — La dorsale antérieure est la plus petite, mais a le piquant le plus long, La pointe du piquant et aussi celle de la nageoire molle. Chez les Cestraciontidés les rapports sont inverses; les nageoires molles s'élèvent beaucoup plus que les piquants, relative- ment courts, de sorte que ceux-ci, dont les pointes sont libres, peuvent fonctionner comme armes, mais difficilement comme ten- seurs des nageoires. | L'anale est basse, large, neue Un cartilage triangulaire porte sur son bord supérieur trois autres cartilages dont l’antérieur est le plus grand.; sur le bord postérieur il y a une baguette cartila- gineuse isolée: La caudale hétérocerque est beaucoup plus étroite que chez Cestru- cior, son lobe inférieur est moins développé et beaucoup plus près de lanale. La colonne vertébrale se prolonge dans le lobe supérieur, ses arcs inférieurs sont énormes et sont les supports de la nageoire. NAGEOIRES PAIRES. — Les pectorales ont un proptérygium avec un rayon, un mésoptérygium avee. sept et un métaptérygium avec trois (?) rayons:- -Campbell Brown avait pris le métaptérygium pour le proptérygium. Les nageoires ventrales ont un basilaire triangulaire dont une segmentation indistinete laisse supposer qu'il est dû à la soudure des rayons. Cela rappelle ce qui a lieu chez Cestracion et les Esturgeons. Reptilien und Fischreste aus dem marinen alttertiär in Sudtogo (Westafrika), von E. Stromer (1). — L'auteur a eu l’occasion d'étu- dier des restes de Vertébrés provenant du Tertiaire inférieur du Togo. Il y a des restes de Reptiles : carapace et mâchoire inférieure d’une Tortue; restes de Rhynchocéphales rappelant Dryosaurus Pomel, d'Algérie, vertèbres de Serpents rappelant Aphelopsis Cope, dents peut-être de Crocodiliens ou de Dryosaurus ?, et aussi un fragment de mâchoire des Varanus niloticus actuel DEAR de couches | récentes. ; Les restes de Poissons sont assez nombreux. ELASMOBRANCHES. Les Squales sont: Odontaspis cuspidata Ag. sp., O. delegans Ag. sp. var. substriata(n. V.), Otodus Koerti n.sp., Lamna Vincenti Winckler sp., Alopiopsis (? Physodon) secundus Winckler sp., Axenodolamia a/f., simplex Leidy, Galeocerdo aff. latidens Ag., (ringlymostoma a thie- lense Winckler sp. Les Myliobatidés sont représentés par des Myliobatis SR dits: A. Dixoni Ag., M. aff. striatus Buckland et par une forme nou- velle que l'auteur appelle Hypolophites myliobatoides n.q.n. sp. n'y - a pas au milieu une série impaire de chevrons comme chez Myliobatis, mais quatre séries de chevrons hexagonaux en alternance. De chaque | côté se trouvent trois séries de petits chevrons latéraux. La racine des chevrons est double et ne présente pas les crêtes parallèles qu'on | trouve chez Myliobatis et Ætobatis. Pour Jaeckel et pour l’auteur, | celte forme tient le milieu entre Rhombodus Dames, du Crétacé sue rieuret Hypolophus sephen Forskal sp. actuel. dd iasa hsi asé net bétail tn d'enai mnft TéLéosromes. — L'auteur rapporte des mandibules de Pycnodontes à son espèce Pycnodus variabilis du Mokattam le plus inférieur près du Caire, mais il en fait une variété nouvelle {ogoensis. Cette forme à de grands rapports avec les grandes espèces de Pycnodus : P. Peller Priem, de Gafsa, et P. mokatlamensis Priem, d'Egypte. Enfin les couches du Togo ont fourni des vertèbres tectospon- dyliques et astérospondyliques d’Elasmobranches et de Poissons ‘OSSeUX. L'auteur conclut que les couches de Togo sont de l'Eocène moyen. Il y avait à cette époque, sur la côte occidentale d'Afrique, une mer qui communiquait avec les mers d'Europe et la Méditerranée. Cette . mer s'étendait sans doute aussi autour dù sud de l'Afrique vers l'Est et de là, vers l'Egypte. FH L'auteur note la présence de Od. elegans var. substriala dans le ; : l {4} Berlin, 1910. — Monatsber deutsch. Geol. Ges., t. 62. pp. 418-508, 4 fig., 4 PI. " aQee Maryland, et de Xenodolumia simplex en Caroline, d'où des rapports entre la faune marine du Togo et celle du Sud-Est de l'Amérique du Nord. Il note aussi la grande extension dans le Tertiaire inférieur du Genre Galeocerdo répandu suftout aujourd’hui dans les mers du Nord; il note également la présence d'un Genre Hypolophites plus primitif que Myliobatis et Ætobatis. On doit remarquer aussi que Pycnodus obéit à cette loi que les formes géantes d’un type apparaissent au moment où le type est le plus développé et va disparaître. L'auteur se demande si Dryosaurus, trouvé dans les phosphates du Nord de l'Afrique et au Togo avec des espèces marines, n'était pas lui-même marin. En tous cas, la présence d’une vertèbre d'Ophidien non roulée montre quil s'agit d’une eau peu profonde et probable- ment voisine d’une côte. Ueber das Gebiss der Lepidosireniden und die Verbreitung ter- tiâärer und mesozoischer Lungenfische, von E. Stromer (1). — L'auteur considère la dentition des Dipnustes de la Famille des Lépi- dosiréniens représentée aujourd hui dans l'Amérique du Sud par le Genre Lepidosiren (L. paradoxa Futterer) et en Afrique par le Genre Protopterus (P. annectens Owen au Sénégal, P. Dolloi Boulanger dans le Congo, P. æthiopicus Heckel dans le Congo). Ce sont des Dipneustes dipneumones, tandis que le troisième Genre actuel Neoceratodus est monopneymone. L'auteur a eu l’occasion d'étudier des dents de Lepidosiréniens provenant de sables fluvio-marins oligocénique du Nord du Fayoum en Egypte. Il les rapporte aux deux Genres actuels Lepidosiren et. Protopterus, sous les noms Z. aff. paradoxa, et P. aff. annectens aff. æthiopicus et P. libycus n. sp. Cette espèce nouvelle tient le milieu entre les deux Genres Lepidosiren et Protopterus. Ainsi, déjà pendant l'Oligocène, il y avait eu des Lépidosirénidens analogues à ceux d'aujourd'hui. La présence du Genre Protopterus à 44° plus au Nord que maintenant montre quil y avait, à l'Oligocène, un climat tropical humide en Egypte. La présence des Genres Zepi- dosiren et Protopterus indiquerait une liaison entre l'Afrique et le Brésil, mais les autres Vertébrés du Tertiaire ancien d'Egypte ne fournissent pas de preuves en faveur de cette hypothèse; les plantes indiquent des rapports avec la Malaisie, enfin on sait qu'il y avait dans : l'Ouest de l'Afrique une grande extension de l'Eocène marin. On ne sait rien sur les rapports des Lépidosiréniens avec les Dip- neustes monopneumones représentés aujourd'hui par le Genre Veoce- (4 Iéna, 1910. — Extr. de Fortsch. R. Hertwig. Bd. IF, pp. 613-624. PI. 30. RE | Ne KT er 00 27 ratodus de l'Australie et qui, pendant le Palézoïque récent et le Frias, ontété, avec le Genre Ceratodus, universellement répandus. On sait que ce Genre a persisté jusqu’au milieu du Crétacé dans la région si _aride du Sahara (C. africanus Haug) et jusque dans le Crétacé le plus supérieur ou le Tertiaire le plus inférieur en. Patagonie (C. Zheringi, Ameghino). L'origine des Lépidosirénidés est peut-être africaine. 7 INSECTES par M. F. MEUNIER. Uber die Phylogenie und Kilassifikation der Mecopteren unter. Berücksichtigung der fossilien Formen, von H.-G. Enderlein (1). _— Dans cette Note, M. le D' Enderlein fait remarquer que les formes fossiles ne représentent aucunement des types entièrement différents, mais qu'il est possible de les classer avec les formes récentes. Cette même constatation avait déjà été esquissée par feu Charles Bron- gniart. M. Enderlein cite notamment le cas des Mécoptères fossiles -dont les espèces disparues se relient irrécusablement aux formes récentes. À en croire le savant conservateur du Musée de Stettin, la Famille des Orthophlebiidæ aura le même sort que celle des Archi- psyllidæ; elle n'a aucune raison d'être puisqu'elle renferme des ‘espèces qui sont proches parentes du Genre Panorpa et d’autres qui. se rangent près des Genres actuels : Chorista, Merope et Pittacus. … Handlirsch a été amené à créer de nouvelles Familles uniquement parcequ'il donne des noms différents aux mêmes nervures. Citons un exemple : il appelle chez Bittacus le rameau inférieur du cubitus -cubitus, et chez Neorthophlebia, la même nervure est nommée -« analis »!! En procédant de la sorte, en confondant les aïles infé- rieures avec celles de la première paire, il est aisé de découvrir des. Familles, des Genres et même des Ordres nouveaux ! M. Enderlein donne un dessin schématique de la parenté des (4) 4910. — Zool. Anzeiger, Bd. XXXV, n° 12/13, pp. 385-399, 3 fig. nl à — JE — formes fossiles et récentes. Les types de À. Handlirschi, Orthophlebia reliculata et O. latipennis ne sont, si le dessin est exact (PI. 49, tig. 28), que des représentants liasiques du Genre récent Panorpa. M. Enderlein propose de les nommer Panorpa reticulata et P. liasina, prop le nom de latipennis étant préemployé depuis 1901. : : Les Genres fossiles Orthophlebiu Westew, Mesopanorpa Handl., et probablement aussi Æolocarpa Sceudder (1878), de ue de la Baltique, doivent être classés parmi les Panorpidæ. Les Genres Veorthophlebia Handl. et Pseudopolycertropus Handl., de la Famille des Orthophlebiüidæ Handlirsch, appartiennent à la Famille des Pittacidæ. À diverses reprises, nous avons laissé entrevoir que le Manuel Ï » paléoentomologique de M. A. Handlirsch était loin de répondre aux exigences de la science actuelle. Les savantes recherches de M. le D' Enderlein semblent justifier entièrement notre manière de voir. Sur un Cyrtidæ de l’ambre de la Baltique, par M. Fernand Meunier (1). — L'auteur rappelle la rareté des Stratiomyidæ et des Cyrtidæ dans l'ambre de la Baltique. Il signale que la première de ces familles de Diptères est actuellement repr Sense par les fnres Heymetialla et Cacosis. Le Cyrtidæ décrit dans cette Note a quelques traits de ressem- blance avec les Æulonchus, mais en diffère par la topographie des nervures des ailes. À en juger d’après l'ensemble des caractères, de 1a eurieuse bestiole du succin, la morphologie des Cyrtidæ tertiaires était aussi bizarre que celle des Genres récents Oncodes, Astomella. Eulonchus, Ocnaea et Philopota. Dans l’état actuel de la science, l'évolution des Cyrtidæ reste donc encore inexpliquée. Les Stratiomyidæ de l'ambre, par M. Fernand Meunier (2). — Eœæw n'a jamais signalé de Stratiomyidæ de la reine des résines. L'auteur fait remarquer qu'on ne connaissait jusqu’à ce jour qu'ur Beris de l’ambre (découverte de feu le D' Helm de Dantzig) et un autre curieux Votacanthe, Hermetiella bifurcata, faisant partie de la collection du D' R. Klebs de Künigsberg. La nouvelle espèce se range parmi les Clitellarinæ Williston, et appartient au Genre Cacosis Walker dont le type, d'après Osten-Sacken, est Cacosis niger. La Note est accompagnée d’un dessin de l'antenne et de celui de l'aile de Cacosis sexannulala. {1) Paris, 4910. — Bull. Soc. Ent. Fr., n° 9, pp. 171-179, fig. (2 Paris, 1910. — Bull. Soc. Ent. Fr, n° 10, pp. 199- 201, 2 fig. os Un Bombylidæ de l'ambre de la Baltique, par M. Fernand Meunier (1). — L'auteur rappelle qué les Asilidæ, les Cenopidæ, les Cyrtidæ et les Stratiomyidæ se rencontrent très rarement dans le succin de la Baltique. En triant plusieurs centaines de Diptères de la collection paléontologique de l'Université de Kôünigsberg, l'auteur à eu la bonne fortune de retrouver le Bombylidæ très sommairement signalé par H. Læœw, et non figuré, sous le nom Corsomyza cras- sirostris. Il en donne une diagnose avec les dessins de l'aile et de la aus antérieure. Cette trouvaille est intéressante, ce Brachyptère tromop- tère ne s'écartant guère des formes récentes, cantonnées, on le’sait, dans le sud de l'Afrique. Die Klassifikation der Embüdinen, nebst morphologischen und physiologischen Beemerkungen, besonders über das Spinnen derselben, von Herrn G. Enderlein (2), — Dans celte Note, M. Enderlein fait de très intéressantes remarques sur la phylogénie des Embiidinæ et des Jsopterinæ. 1 confirme la thèse qu'il à déjà- à émise en 1903, à savoir que les Æmbiidinæ et les Isopterinæ sont étroitement reliés aux anciennes formes des Orthoptera et principa- lement des Blattidæ. Cependant, tout en ayant un même point d'ori- gine, ils s'en sont séparés dans le temps, tout en conservant un cachet de cette morphologie ancestrale qui à donné lieu à plusieurs interprétations de la part des naturalistes. M. Enderlein fait observer que la même manière de voir a déjà été émise, en 1884, par Wood-Mason pour ce qui concerne les Zmbridinæ et par Wheeler, en 1904, pour les /sopterinæ. À en juger d'après leurs formes actuelles, ces êtres ne semblent point être les ancêtres directs des Orihoptera et des Blattidæ. Mastotermes darwiniensis Frogg. — qui, par ses caractères, se rapproche fortement des Blattides — confirme encore cette opinion. PP P L M. Enderlein énumère, comme suit, les caractères les plus ne traux des Termites (Cryptoclidoptera) : 1. AILES ANTÉRIEURES ET POSTÉRIEURES EGALES. 2. LE CLAVUS DES DEUX AILES TRÈS PETIT ET FORTEMENT CITINEUX. 3. UNE GRANDE DIFFÉRENCIATION DE LA NERVATION PARMI LES DIVERS TYPES DE TOUT L'ORDRE. 4. UNE RESSEMBLANCE MANIFESTE AVEC LES AILES DES PALÉODICrTYoP- TÈRES DICTYONEURIDÆ. (4) Paris, 1910. — Bull. Soc. Ent. Fr., n° 19, pp. 349-350, 2 fig. (2) 1909 — Zool. Anzeig., Bd. , XXXV, n° 6, 170-174 (partie paléontologique) ; — 93 — _ Pour s’en convaincre, il suffit de considérer, sur la pl. VII de : Handlirsch (fig. 31), la sous-costale comme étant le radius, celui-ci comme médiane et celle dernière comme cubitus. Pour ce qui concerne le clavus des ailes de Cryptoclidoptera, M. Enderlein est de l'avis qu'il exprime un caractère nettement ancestral typique par son emplacement, comme quasi-collé à la base de l'aile et paraissant n'avoir guère de rapport avec sa nervation. Le elavus des Æmnbiidinæ est peu différent de celui des /sopterinæ. M. &. Enderlein ne partage nullement Ja savante (!) manière de voir de MM. Handlirseh et Desneux au sujet de l'interprétation morpholo- gique des ailes des £mbiidinæ et des /sopterinæ; car, chez Clothoda Endert., la forme la plus ancestrale des £mbüidinæ, on remarque encore une conformation entièrement symétrique des organes copu- _lateurs et des cerei. Il y à aussi une plus grande différence des ailes antérieures el postérieures que chez tous les autres Genres. D'ail- leurs, chez d'autres Ordres, on remarque aussi une plus grande différenciation des ailes, comme cest le cas chez les Plécoptères ou Perlides, où parmi les Genres à ailes antérieures et postérieures très _ différentes, se voil le Genre Chloroperla Newm. (cf. Isoptera Enderl.) possédant aux deux paires d'ailes une nervation sensiblement égale. Il importe d'ailleurs peu que les ailes d’un groupe soient « primar __homonom » ou « sekundär homonom ». M. G. Enderlein rejetle entièrement l'affirmation de M. A. Han- dlirsch, disant que les Termites cet les Æ£mbiidinæ n'ont aucune parenté entre eux et que les tarses à cinq articles des Mastotermites _ (comparés à ceux des Termites à quatre articles tarsaux), constituent un caractère ancestral Lypique, tandis que les Isoptères ne sont que les formes dérivées des Plattid:æ. De plus, les tarses triarticulés des ÆEmbiidinæ n'empéchent point M. Handlirsch de ranger ces êtres parmi les Insectes très ancestraux, de les séparer entièrement des Isoptères et de les faire dériver directement, par l’intermédiaire des Hadentomides ! (qui paraissent proches parents des Ætioptères), des Paléodietyoptères. On ne peut que féliciter M. Enderlein de s'être livré à d'aussi _ curieuses recherches sur les Embiidinæ et les 2sopterineæ. _ Foutefois, dans des questions de phylogénie, on ne sait étre assez prudent. Il ne faut jamais perdre de vue qu'à l'aurore des temps houillers, les Insectes étaient déjà très hautement différenciés. Même les Blattes, qui doivent être comptées parmi les types archaïques les plus anciens, sont déjà trop évoluées pour nous donner une juste idée du type ancestral des Insectes, qui remonte 9 = NRC AT IE À ne CET ER fe! Elise 1 ste ur DS SC ATE AS 0 vraisemblablement bien avant la période houillère, el au sujet duquel nous sommes encore actuellement dépourvus de tout rensei- gnement positif et indiscutable. PALÉOCONCHOLOGIE par M. COSSMANN. Die Fauna der Erbsloch Grauwacke bei Densberg im Keller- wald, von Herrn P. Assmann (1). — Il s'agit dans cette Étude, d'une faune de Brachiopodes que l’auteur attribue au Dévonien inférieur, et qu'il a identifiés, sort à l’aide du test qui atteint parfois une épais- seur extraordinaire (2°" près du crochet), soit à l’aide des moules. internes. M. Assmann à reconnu quarante sept espèces, dont le tiers environ se compose de Spirifer: S. fallax Giebel, qu'il ne faut pas confondre avec S. primævus Drev., des couches de Siegen ; S. Hercyniæ Giehel, S. hystericus Schloth.; S. densbergensis n. sp., beaucoup plus court que les précédents; S. excavatus Kayser, S. scutiformis n. sp. avec deux fortes côtes encadrant le sinus, et une aréa élevée; S. Denckmanna, latecostatus nn. sp.; S. secans Barr. à surface à peu près lisse. Les formes des autres Genres ne sont pas toutes figurées, à beau- coup près: Athyris Raujffi n. sp., À. cæræsanoides n. sp.; Orlls -triangularis Zeiler, O, Gervillei Defr., O. Fuchsi n. sp. ; Strophomena ea Bouei Barr. ; Se (Strophodonta) subcireuluris . $p.; Discina grandis Vanuxem ; Craniella cassis ? Zeiler. | La Note se termine par un ADIEon de répartition des espèces déjà connues, dans les gisements contemporains du Hartz, de la pores et du Rhin. 3 Contribution à l'étude de la faune du Dévonien de Belgique. — Première note sur les Spirifères, par E. Maillieux (2). — Ce ra- (4) Berlin, 1910. — Jahrb. K. pr. geol. Landesanst. Bd. XXXI., pp. 136- ÈS . VI-XI lith. (2) Bruxelles, 1909. — Bull. Soc. Belg. Géol. Mém.. pp. 323-376, avec fig. SNS Us vail est la première base d'un catalogue synonymique et critique de la faune dévonique de la Belgique : après avoir rappelé les subdivi- sions admises dans le Dévonien inférieur (Gédinnien, Siegénien, Em- sien) et dans le Dévonien supérieur (Couvinien, Givétien), M. Mail- lieux aborde l'examen spécifique des Spirifer, étape par étape, avec de bons clichés dans le texte. Sp. Mercurii Gosselet, du Gédinnien, est remplacé dans le Siegé- nien par S. hystericus Sch]., et par Sp. excavatus Kayser, qui ne dé- passe pas le Hunsrückien. S. carinatus Schnur, s'élève déjà plus haut . et la var. ignorata Maurer est abondamment représentée au sommet du Burnotien. S. cultrijugatus Rœmer, très abondant dans les schistes couviniens; $S. ostiolatus Schloth. limité au Dévonien moyen ; S. subcuspidatus Schnur, qui est caractérisé par la forme pyramidale de sa valve ventrale; S. curvatus Schl., dépourvu de côtes ; S. primævus Stein., le géant du Dévonien inférieur : S. para- doxus Schl., remarquable par l'extension acuminée de ses côtés laté- raux; S. Hercyniæ Giebel, que certains auteurs rattachent comme variété à S. paradoxus; S. speciosus Schl., à côtes larges et régulie- rement trigone, quoique peu élevé ; S. solitarius Krantz, spécial aux formations siegéniennes ; S. T'rigeri de Vern., localisé dans le Huns- rückien. À la fin du Mémoire, nous trouvons quelques détails sur le rôle des tubulures minces, situées sous les lamelles et ne percant pas le test, enfin le tableau de la répartition des espèces. L'ensemble forme une très utile contribution à la connaissance d’un Genre déjà très étudié. The Clymenia Fauna in the American Devonian, by P. E. Ray- mond (1). — Jusqu'en 1892, les Clyménies qui caractérisent le Dévo- nien en Europe et en Asie, étaient à peu près inconnues en Amé- rique: mais à celte: date, une espèce (C. neapolitana) fut signalée dans le Dévonien supérieur par M. J. Clarke, et elle devint, pour Hyatt, le génotype d’Acanthoclymentia. Le but de la Note de M. Ray- mond est de rappeler qu'il a déjà annoncé, en 1907, la découverte, dans le Montana, de trois espèces de Clymenia à sutures simples, c'est-à-dire du même groupe .que l'espèce précitée ; quoique cette faune se compose d'éspèces différentes de celles qu'on trouve dans l'Etat de New-York, elle comporte des Genres semblables, de sorte _que si les deux niveaux sont contemporains, on peut néanmoins affirmer qu ils appartiennent à des Bassins différents. L'une de ces Clyménies (Platyclymenia americana) à beaucoup (1) Cambridge, Mass. 1910.— Ext. Proc. intern. zool. Congr. Boston (1907), 4.p. eue d'analogie avec une forme du Dévonien supérieur de l'ancien conti- nent : P.annulata. Beitrag zur Kenntniss der deutschen Trias-Myophorien, von E. Rübenstrunk (1). — L'étude des espèces du G. Hyophoria, dans le Muschelkalk, est hérissée de difficultés parce que — le plus sou- vent — les types primitifs ont été méconnus ou fondés sur des spéei- mens peu précis. Dans ce Mémoire, l’auteur à eu le très grand mérite de chercher à mettre un peu d'ordre dans ce chaos, grâce aux exeel- lents matériaux dont il a pu disposer à l'Université d'Heidelberg. Dans un premier chapitre, il a résumé les principales définitions des termes et des mesures dont il à dû faire usage dans la comparai- son des espèces ou variétés ; le nom générique Myophoria à été régu- lièrement établi par Brown, en 1837, pour A. vulgaris Sehl. (Frigo- nelliles); M. Rübenstrunk s'applique à bien circonscrire ce Genre, entre Schizodus du Permien et 7rigonia du Jurassique. Il divise ensuite les formes du Trias d'Allemagne en cinq groupes : cinq espèces lisses (M. cardissoides Schl., M. lævigata v.AIb., M. ovata Goldf., M. orbicu-" laris Brown, AL. rotunda v. AÏb.); espèces unicarénées (M. vulgaris v. Schl., AZ. simplex Schl., M. transversa Born. M. intermedia Sehaur, M. incurva v. Seeb.) : une espèce bicarénée (4£. pesanseris x. Sehl.) ; quatre espèces quadricarénées (M. Goldfussi v. Alb., M. costata ZLenk., M. curvirostris v. Schl., M. vestita v. AIb.) ; deux espèces à côtes concentriques {H. elegans Dunk., M. postera Quenst.). Un intéressant tableau final résume la répartition verticale de toutes ces espèces : il semble en résulter que les espèces quadriearé- nées et sillonnées sont celles qui ont vécu le plus longtemps, jus- qu'au Rhétien. La fauna del Trias superiore del Gruppo di Mie judica, S. Sca- lia (2). — Ce Mémoire paléontologique contient la description des fossiles recueillis dans diverses gisements triasiques de Monte Judica en Sicile. Les Cidaridés nombreux rappellent complètement la faune de S' Cassian ; l’auteur y a cependant ajouté une demi-douzaine d’es- pèces nouvelles désignées sous le nom générique Cidaris {sensu lato). Quant aux Brachiopodes, on retrouve exclusivement les formes décrites dans le célèbre Mémoire de Bittner sur le Trias alpin, quel ques unes d’entre elles également signalées par M. Broili dans le tuf. à Pachycardia de Seiser Alp. {1) Heidelberg, 1910. — Thèse de doctorat, In-8°, 164 pages, 3P1. phot. {2) Catane, 1910. — In-4°, 51 p, 3 Pl.phot. Ext. Mem. Accad. Gioenia d. Sc. naë. ser. 5, Vol. IT. A7 PO RCSE Les Pélécypodes de St Cassian. et de Seiser Alp. forment aussi un élément important de la faune de M Judica; cependant M. Scalia y a ajouté quelques formes locales : Avicula sicana lrès voisine d'A. cassiana ; À. sicula rapproché d'A. mytiliformis Stopp., A. Gortanii assez fruste ; A. sublrigona, à longue oreillette comme chez A. Sluri Bitin. ; A. Gamimaniuræ (plus correctement gammaniurensiids puisque c’est le nom de la localité); A. Plataniai peu déterminable. Les espèces d'Avicules ornées sont assez nombreuses, peut-être l'auteur a-t-il un peu abusé des formes nouvelles entre lesquelles il semble y avoir des transitions graduelles : les trois premières rangées de figures de la Planche III ne représentent — à première vue — qu'une seule espèce, là où l’auteur en compte douze inédites! IL en est de même dans le Genre Cassianella où — à côté de C. gryphieata et de C. arcuala Bittn., on trouve encore C. siculu et C. scalpellensis ES L'exemple avait d’ailleurs été donné — dès 1882 — par Gemmel- laro pour le G. Halobia qui n'est pas représenté par moins de huit espèces à Monte Judica : c'est beaucoup, eu égard à l'état de conser- vation dans lequel elles se trouvent sur des plaquettes de calcaire ; deux seulement des cinq Posidonomya de Gemmellaro sont repro- duites par M. Scalia, Sous la réserve de cette petite critique relative à l’émiettement des espèces, la publication que nous venons d'analyser brièvement à le grand mérite de synchroniser lee couches siciliennes avec celles des Alpes. L'Oolithe ferrugineuse du Bajocien dans | Yonne et autour du Morvan, note posthume de A. Peron recueillie par Dom Valette, et accompagnée de la description de quelques espèces de Nuars, par M. Cossmann (1). — L'étude des gisements en question à fait ressortir lâge bajocien des couches dans lesquelles la présence d’'O. acuminala Sow. avait d'abord fait penser qu'il s'agissait du Batho- nien inférieur. La détermination des quelques espèces nouvelles, décrites par moi, confirme le diagnostic stratigraphique de Peron et de Dom Valette. On trouvera dans ce petit appendice paléontologique : Oractee- onina Peroni, Dixohelix bispina, Anisocardia Valettei, Parallelodon {Nemodon) Peront nn. sp.; plus: Zsocardia bajocensis d'Orb., Astarte cordiformis Dh., A. subtrigona Munst., Gervillia consobrina d'Orb., Chlamys (Æquipecten) Hedonia d'Orb. (1) Auxerre, 1910. — Ext. Bull. Soc. Sc. Hist. nal. Yonne, pp. 209-252, et 13 p. In-8°, avec 1 PI. phot. ts ANS NS Uber die Jura ablagerungen des Hôhenzuges Bajsun-Tau in E Ôst-Buchara, von A. Borissjak (1). — Nous n'avons recu que le 24 résumé, en langue allemande, de ce Travail sur la collection des fos- siles rapportés de la Bouckarie Orientale par Edelstein,; nous ne pouvons donc nous faire une opinion, d'après l'inspection des plan- ches originales, sur la détermination des Brachiopodes et Pélécy- podes, mentionnés dans cette courte Note comme appartenant à un niveau contemporain des « couches à Mytilus » des Alpes Vaudoises, c'est-à-dire au Bathonien ou au Callovien. Palæontologia universalis. Ser. III, fasc. 2 (2). — Ce fascicule a suivi de très près la publication du précédent; nous avons à y signaler: T'urbinolia sulcata Lamk., par M. G. Dollfus qui à savamment rétabli l'historique de cette espèce du Lutécien sup. et de l’Auversien ; Corbis pectunculus Lamk., par M. Boussac qui localise l'espèce dans l’Auversien du Cotentin, à Rauville; Gryphæa columba Lamk., par M. Pervinquière qui classe la co- quille en question dans le G. Æxogyra, S.-0. Rynchostreon Bayle; on la rencontre dans le Cénomanien et dans le Turonien, son exten- sion géographique est considérable ; | Gryphæa silicea Lamk., par M. ana. même classement générique que la précédente, Cénomanien de Rochefort ; Gryphæa plicatula Lamk., par M. Pervinquière qui rapporte ce fossile, ainsi que le précédent d’ailleurs, à Z'. columba; Gryphæa distans Lamk., par M. Pervinquière qui fait remarquer que ce nom doit être remplacé par Æxogyra canaliculata Sow. du Cénomanien ; Gryphæa latissima Lamk., par M. Pervinquière qui conclut que la forme large, de l’Aptien, doit conserver ce nom, et que peut-être la. forme étroite (qui n'est pas £. Couloni) pourrait être désignée comme £. aquilina du Néocomien ; Gryphæa plicata Lamk., par M. Pervinquière qui fait observer que ce n'est pas l’Ærogyra plicata Sow., et que l'espèce Lamarckienne du Cénomanien de la Sarthe doit par suite changer de nom ; Gryphiæa secunda Lamk., par M. Pervinquière qui reprend le nom . antérieur africana Lamk. et la place dans le G. £xogyra ; Ë Ostrea carinata Lamk., par M. Pervinquière qui la classe dans le Le G. Alectryonia F. de W., Cénomanien ; Ostrea colubrina don. , par M. Pervinquière qui en fait une SARRE variété cénomanienne d'A. carinala ; a Centrabl. f. Min. 1910, N° 10, pp. 303-307. 2) Loval, 26 juillet 1910. =_ 20 fiches texte et fig. 20e Ostrea flabelloides Lamk., par M. Cossmann qui rétablit le nom antérieur Marshi Sow. et qui classe l'espèce dans le G. Alectryonia; Gryphæa angustata Lamk., par M. P. Lemoine, £xogyra du Kim., qui tombe en synonymie avec Æ£’. virqula Defr.; fGryphæa lituola Laink., par M. P. Lemoine, n'est autre que (r. dilatata Sow., de l'Oxfordien; Ostrea pennaria Lamk., par M. Lemoine, A lectryonia de provenance douteuse ; Plicatula ostræiformis Lamk., par M. Pervinquière qui propose de supprimer ce nom qui s'applique à de véritables huîtres. Plicatula radiola Lamk., par M. Pervinquière, Aptien et Albien ; Plicatula placunea Lamk., par M. Pervinquière, Aptien ; Spondylus rastellum Lamk., par M. L. Germain, Miocène de Turin; _ Spondylus crassicosta Lamk., par M. L. Germain, Helvétien; la référence à l'ouvrage de M. Sacco n'est pas indiquée. Sur les fossiles de la vallée de l'Oued-Azouak (Soudan) envoyés par le colonel Laperrine, par M. Lemoine (1). — Parmi ces fos- siles attribués au Crétacé supérieur plutôt qu'à l'Eocène, M. Lemoine a distingué et figuré Ostrea Laperrinei n. sp., à haute charnière précurseur d'O. crassissima. Il y à déjà, dans l’Eocène de la Funiste, O. Enax Blanckenhorn, qui semble toutefois plus allongée qu'O. Laperriner. - : Description géologique des régions situées entre le Niger et le Tchad et à l'Est etau Nord-Est du Tchad, par G. Garde (2). — Les régions soudanaises qu'à visitées l’auteur forment un immense pays à peu près plat, recouvert de sables détritiques, argileux ou du- naires, avec un substratum granitique. L'auteur n'a constaté qu’en deux endroits des dépôts fossifères, dont l’un, celui d’Alinar Doutchi, d'origine plus récente que les couches du Damergou, doit appartenir au Maëstrichtien : d'après les contr'empreintes qu'a figurées M. Garde, on croit en effet reconnaitre : Venericardia Beaumonti d'Arch., Tur- ritella sexlineata Rœmer, Pleurotoma subfusiformis d'Orb.; les autres formes attribuées très dubitativement à Mesalia fasciata, à Volutili- thes crenulifer, auraient plutôt un faciès éocénique; mais, dans l'état où sont ces fossiles, le doute est permis. Die Fauna des unteren Senons von Nord Peru, von Dr. H. (1) Paris 1910. — Bull. Mus. Hist. nut., n°, pp. 231-255, fig. 1. (2) Paris, 1914. — Vol. in-8° de 285 p., 1 PI. foss. phot. et 1 carte. Sr dal — 100 — Brüggen (1). — Cette Etude est relative aux Mollusques et Echino- dermes recueillis dans le Sénonien du Pérou septentrional par les Prof. Steinmann et Schlagintweit en 1908, puis par M. Lessel en 4909. Les Céphalopodes assez nombreux ont de l’analogie avec les formes de l'Algérie et de la Tunisie, et l'autéur ne décrit que deux espèces nouvelles : Orynolticeras (Clydoniceras) Leonis, Cœlopoceras Lesseli, ce dernier voisin — par les lobes de ses lignes suturales — de C. Colleti Hyatt, du Colorado-group dans l'Amérique duNord. Les Gastropodes sont, en grande partie à l'état de moules, de sorte que la détermination générique en est peu précise. Parmi les Pélécypodes, il y à lieu de signaler : Ostrea Nicaisei Coq., 0. Bramoi n. Sp. qui rappelle O. sublrigonalis Ex. et Shum., de l'Amérique du Nord; Plicatulopecten Ferryi Coq., et sa variété Bühmi Neumann ; Lima Schortaui n. sp. simple fragment; /noceramus peruanus n. sp. orné comme /. latus; 1. equivalvis n. sp. en assez mauvais état, de inême que Zrigonia parva, Cardium pulchrum, C. Lissonti nn. sp. ; un trés intéressant moule interne de Aoudairia intermedia n. sp. Les autres espèces ne sont pas figurées, Imais. nous somimes surpris de ne pas y voir rappelées un plus grand nombre d'espèces de la Craie américaine du Sud, autrefois décrites par d'Orbigny ou par Philippi, et plus récemment par Burekhardt. L'analyse des Echinides incombe à notre collaborateur, M. Lambert. The Phylogény of certain Cerithidae, by Elvira Wood (2). — La thèse de doctorat de Miss Elvira Wood (Columbia University) à êté inspirée par les travaux de Hyatt sur les Céphalopodes et par ceux plus récents de M. Grabau sur les Æusidiæ. L'auteur à choisi la Famille Cerithide qui a précisément fait objet de la VII livraison, de mes « Essais de Paléoconchologie comparée » (1906) et elle se déclare en complet désaccord avec mes conclusions. Malheureuse- ment au lieu de rechercher — comme je l'ai fait — l'évolution de l'ouverture et en particulier celle du canal cérithial, depuis les, formes. de l'Infralias, voisines des Zoronematidæ du Trias, miss Wood s’est bornée à rapprocher des espèces vivantes et de quelques. formes tertiaires deux espèces crélaciques et une espèce jurassique (Cerith. corallense Bav.) et elle en conclut, d'après lornementation, que le vrai G. Cerithium est plus ancien que je ne lai affirmé : ce n'est pas avec des matériaux aussi insuffisants qu'il faut infirmer (4) Stuttgart, 1910. — Beils. =. Geol. u. Pal. v. Südamerika, XNL (n. Jahrb. f. Miner., XXX), pp. 711-1788, PI. XXV-XXIX, 17 fig. : (2) ie 1910. — Ext. de Ann. N. Y. Acad. de, XX, n° 1, part. L pp. 492 >]. I-IX.. ë . a ’k > A. $ DR. k £ Ë : # É RE à tdi il rats ce à ace nd uit -mms à dt 6 “6 à je 07 = Éd de ot SE LS À ns ne, Soi din à cab Le he une classification édifiée sur l'examen d'ouvertures parfaitement intactes comme celles que j'ai eues entre les mains. Tout d’abord, sur le type même du G. Cerithium s. str., l'auteur rappelant que j'ai adopté C. nodulosum Brug, et que MM. Dollfus et Dautzenberg ont désigné Murex aluco L., choisit au contraire C tuberosuim Columna, d’après une vague ressemblance de la figure publiée en 1616, par Fabius Columna : il est actuellement trop lard pour ressusciter Ce nom. | Dans tout ce qui suit ce point de départ, erroné en fait, on: retrouve (texte et figuration) la préoccupation prépondérante du développement ontogénique de l’ornementation de l'individu et, aucune allusion aux modifications que les mutations peuvent éprou- ver dans leur ouverture, du fait des habitat stratigraphiques ; or, c'est, par l'ouverture que sortent les organes d'un Gastropode, c'est par là que son manteau secrète le test; c'est done l'ouverture qui joue le . principal rôle dans l’évolution. _ Pour ce qui concerne les espèces tertiaires, miss Wood à créé de nouveaux noms spécifiques pour des espèces bien connues et très variables de nos gisements d'Europe, particulièrement du Bassin de Paris, d'après de simples et légères modifications dans lornementa- ton de la spire, et en tenant d'autant moins de compte des niveaux que — pour quelques-uns de ces échantillons — la localité précise du gisement n’est pas indiquée (The precise horizon of this species 1s not known) !! Quelle importance peut-on attribuer à des conclusions basées sur de telles prémisses ? Quel cas peut-on faire d'un nouveau G. Vicei= nocerithium (V. parallelum n. sp.) dont le génotype n'est. évidemment qu'une variété de Cerithium Boueri Dh. et dont aucun individu complet n'est figuré ? Que dire enfin du tableau final (p. 85) el soi-disant phylogénétique des Cerithidæ, au bas duquel nous lisons « Prejurassic : BICARINATE ANCESTOR », et c'est Lout? Je m'at- tendais à trouver dans cette brochure une discussion sérieuse des arguments que Jai — un peu prolixement peut-être — accumulés pour justifier la classification que j'avais proposée et que je confirme d’ailleurs dans un nouveau Mémoire — en cours d'impression à la Société Géologique de France — sur les Cerithiacea jurassiques; mais j avoue que j'ai été profondément décu, et il reste encore à faire la preuve que je me suis trompé. Catalogue descriptif des fossiles nummulitiques de l'Aude et de l’Hérault. Deuxième partie (Fasc. Il) Corbières septentrio- Ë 4 A. — 102 — nales, par L. Doncieux(1). — Ce volume fait suite aux Gastro- podes que nous avons précédemment analysés (v. Revue crit., XAX, p. 251); il comprend 149 Pélécypodes répartis en 35 Genres, et les Echinodermes qui incombent à notre collaborateur M. Lambert. Environ la moitié du nombre des espèces de Pélécypodes (72) est nouvelle, et les autres ne sont susceptibles que de rapprochements très lointains avec des formes déjà connues, du Landénien au Luté- cien ; encore l’auteur a-t-il laissé provisoirement de côté une quaran- taine d'espèces dont la conservation lui à paru trop imparfaite. Le G. Ostrea, avec ses subdivisions Alectryonia, Pycnodonta, Exo- gyra, absorbe à lui seul le quart des pages consacrés aux Pélécypodes; on sait que ces fossiles représent d'excellents types stratigraphiques dans le Nummulitique. O. strictiplicata Raul. et Delb., qu'il ne faut pas confondre avec 0. multicostata Desh.; O. bellooaiaa Lmk., bien caractéristique ; O. uncifera Leym. très le ; O. medanee Carez, dont le crochet occupe près de la moitié de la longueur totale des valves. 0. subresupinata n. sp. variété de grande taille et très massive de la forme thanétienne ; O. perangusta n. sp. à rapprocher d’'O. sparnacensis Defr., mais plus incurvée ; O. subroncaensis n. sp., distincte de l'espèce de Ronca et d'Egypte par son talon moins large, plus allongé, plus pointu ; deux mutations nouvelles d’O. rarilamella Mell. ; O. Sicardi n.sp. qui se rencontre dans le Sparnacien, le Cui- sien et le Lutécien, sans changements appréciables; 0. præcras- sissüina n.sp. qui rappelle complètement l’espèce vindobonienne ; 0. plerophora n. sp., remarquable par son lobe postérieur ; O. Tourna- di, O. Senessei, Alectr. Boriesi, Pen. Oppenheimi, P. perirregularis, toutes espèces nouvelles et bien caractérisées ; enfin Z'xogyra Bous- saci qui se rapproche d'Æ. eversa Mell., également représentée dans les mêmes gisements lutéciens, c'est-à-dire à un niveau bien supé- rieur à celui où l’on rencontre ce dernier type thanétien. À propos de Dimya Richei n. sp., je ferai remarquer que j'ai depuis longtemps corrigé ce double emploi par Deuteromya (R. c. 4903). Plicatula inæquivalois n. sp. ressemble un peu à P. phymatophora Cossm., des environs de Paris. Les Spondyles sont très nombreux, la “plupart nouveaux. le seul anciennement connu (S. eocænus Leym.) devrait correctement s'écrire eocænicus. Une seule espèce bien nette représente le G. Chlamys (C. pradellensis Doncieux); mais nous remarquons un Pseudoheligmus et trois Valsellopsis, ces deux Genres récemment séparés par M. Danvilli. Dans le G. Vulsella, on trouve (4) Lyon, 1911. — Vol. in-8° de 199 p. avec 21 fig. dans le texte et 16 PI. phot. Ann. Univ. Lyon, nouvelle sér., Fasc. 30. A nb lat Rbcon cérairutee ne su calé Satis nr eur nl ré do cl d date dateaten eee dés de sis ns Éinnlées 2 Li Te) is, E Di Eh D 2 2 ds à nn “niche dé déni re due. — 103 — V. falcata M., V. ægyptiaca Oppenh., V. corbarica n. sp., V. Ley- meriei qui avait d'abord été rapporté par M. Doncieux à V. linguifor- mis Leym., de la Haute-Garonne. Après les Mytilidæ qui comptent un certain nombre de représen- Lants, nous abordons les Arcidæ, avec deux espèces nouvelles, puis Nucula Bouffeti et N. angusta n. sp.; les Venericardia sont nom- breuses : V. {rigona Leym., non figurée mais probablement du groupe » Megacardita; V. vicinalis L. très distincte de V. asperula Desh., qu'on trouve aussi dans les mêmes gisements ; V. squamosissima n. sp., V. albasiensis n. sp., V. Ligonni, Boriesi, formosa, Miqueli, . espèces nouvelles et généralement bien distinctes. #4 abondance des grandes Crassatelles plumbéiformes est un signale- … ment précieux au point de vue de l’âge stratigraphique des couches - étudiées; peut-être l’auteur en a-t-il un peu trop multiplié le nombre, car c'est moins à la forme extérieure, très variable chez la même espèce, qu à la charnière qu'il faut s'attacher pour différencier les mutations de ces coquilles. Vemocardium corbaricum n. sp. n’est malheureusement pas en parfait état, si l’on en juge par la figure, il ressemble à NV. £diwardsi Desh. Dans le Genre Cardium, on ne trouve que trois Zrachycardium et deux Loxocardium, tandis qu'il y à au inoins cinq espèces de Chamua. L'auteur n'avait préalablement communiqué les très intéressantes formes de Aiocardia qu'il décrit (M. Cathalai, triangularis nn. sp.). Quatre espèces, dont trois nouvelles et Z. elongata Leym., repré- sentent le G. Libitina. Il n'y a rien a dire des Weretrix ?) dont on ne connaît pas la charnière, mais les Textlivenus se reconnaissent à leur ornementation. Trois Diplodonta et trois Corbula déjà connues ; puis Teredina cf. personata dans le Lutécien (?), il est vrai que c'est un moule interne. Aucun des Phacoides énumérés dans le texte n'est figuré sur les Planches. Quant à Boriesia Cossmanni n. sp, c'est une coquille scaphoïde rayonnée comme Cardiomya, mais begucoup plus rostrée que ne le sont d'ordinaire les Cuspidariüdeæ ; . seule, la connaissance de la charnière pourrait nous apprendre si le rapprochement fait par M. Doncieux est admissible. Arcomuya elongata n. sp. est à rapprocher d’'Argyromya margarita- cea, du Lutécien des environs de Paris; mais on ignore si cette . coquille est nacrée à l'intérieur comme cette dernière espèce. Tous nos compliments à M: Doncieux pour l'avancement de cette grande Monographie qui rendra de précieux services aux collection- neurs. La région de Guelma. Etude spéciale des terrains tertiaires, 10 — par J. Dareste de la Chavanne (1). — Nous n'avons à nous attacher ici qu'à la seconde partie de ce Mémoire, celle qui concerne les fos- siles tertiaires de la région de Guelma, répartis en quatre chapitres: chacun relatif à une faune distincte. 4° Cale. à MNiumm. planulatus du Djebel-Bardou. Ces couches représentent l'Eocène inférieur et moyen, lel qu'il à été défini en Egypte (Lybische stufe, Mokattam serie). Les fossiles y sont, en général, dans un excellent état le conservation, digne des. meilleurs gisements du Bassin de Paris : Werelrix calamensis n. sp, dont la charnière n'est malheureusement pas connue, or on sait que c’est par la disposition relative de 1 et 3, — sur la valve droite —. qu'on détermine les Sous-Genres de Weretrix (F. Conchyl néog. | Aquit.) ; Lucina Pharaonwn Bell:, espèce d'Egypte qui appartient au: G. Ailtha, de mème que Z. dhanensis n. sp. beaucoup moins orbieu-= leuse ; L. Qürnaensis Oppenh. — également un transfuge d'Egxpte — est un Phacoides {ypique ; Cardita chmeielensis Opph., €. Brahimn n. sp, C. gypliaca Fraas, sont des Fenericardia, tandis que C. moka= tammensis el sa variété spinosa (pré-employé) sont des Cossmannella Mayer-Evmar. Barbatia Thetys Oppenheim:; mais Arca zonarensis n. sp., n'est pas un flossularca, c'est plutôt le moule (PL L, fig. 6) qu'il faudrait rapporter à ce dernier Sous-Genre. Un seul Scaphopode : Dentalium (Entaliopsis) &quale Desh. Les Gastropodes sont assez nombreux : Natica mokatammensis Opph., Nalicina phasianella Opph., Xenophora (Tugurüum) haliaense n. sp. Solarium bistriatum Dh., Turrilella Ficheuri n. sp. analogue à 7. obruta Locard, de la Tunisie ; trois Wesaliu, dont deux nouvelles et paraissant justement séparées de 1. turbinoides Desh.; Polamides ægypliacus Cossm., Pirula tricostata Desh., cette dernière détermi- nalion douteuse; 7rilonidea Boveli n. sp. très endommagée. Pour ce qui concerne les Tritons, il faut définitivement reprendre le nom .Eulritonium, ainsi que je l'ai démontré dans cette « Revue »; toute- fois je ne crois pas que la coquille dénommée Sassia turriculata Desh. appartienne à l'espèce parisienne ; de mème, les deux formes rapportées à Sassia mulligranifera Desh., en diffèrent par leur galbe beaucoup plus élancé. Les trois Uxia décrites sont nouvelles et aussi allongées que Cancell. anqusta Desh., du Cuisien des environs de Paris. Lyria Depereli n. sp. est remarquable par ses costules extrè=. mement saillantes, il est dommage que l'ouverture n'en soit pas con- servée, car il serait possible que ce füt une Section distincte de tout v (1) Alger, 1910. — Extr. Bull. Serv. Carte Géol Algérie, 2 sér., n°5 ; vol: in=$° de 318 p. avec 20 fig , 5 PI. de vue et cartes, 9 PI. de fossiles photot. d'après rat. — 105 — ce que l’on connait dans ce Genre. Mitra chenioprensis n. sp. est un Conomilra (x. Essais Pal. Comp., live. I). Les Pleurotomidæ sont abondamment représentés : Surcula nadorensis, S. Richei, S. mahonnensis, Apiotoma Rousseleli, toutes espèces nouvelles et inté- ressantes ; Pleurot. distans Desh., qui ressemble en effet beaucoup à l'espèce du Cuisien, PI. tifechensis, P. khrenussaensis nn. sp., P. uniserialis Desh. dont la détermination me laisse des doutes, Dril- _ Lia ægyplinca Cossm., D. numidica n. sp, enfin Mayeria Bonneti Cossm., auquel il faut évidemment rapporter les jeunes spécimens intitulés Fusus Lamarchi Defr. 2 Faune des bancs phosphatifères de la vallée de lOued-Ftouah. L'état de conservation des fossiles en rend la détermination très peu certaine; on retrouve quelques-unes des espèces du gisement ci-des- sus analysé, plus des moules d’Æeligmotoma indéterminables, des fragments d'Aturia présentent un réel intérêt, et surtout la présence indiseutable de Vumimulites planulatus Lamk., qui fixe l’âge des couches en question. 3° Faune des marnes lacustres sahélo-portiques de la Seybouse. L'auteur signale et figure : Bithinia leberonensis Fisch. et Tourn. Linea cucuronensis Font., Z, Druentica Depéret, Planorbis cala- raensis n. sp., Ancylus Neumayri Font., ce dernier relativement rare. Ce gisement situé sur les berges de la Seybouse, entre Guel- ma el le village d'Oued-Touta, parait appartenir au Miocène supé- rieur. | 3° Faune des marnes sulfo-gypseuses sahéliennes de la Seybouse. Ce chapitre spécial, consacré à la faune ichthyologique recueillie par M. Rousselet, est de la compétence de notre collaborateur M. Sauvage qui en a fait la description et qui se chargera de l’analyse. Fauna malacologica mariana, Parte quarta, S. Cerulli-lrel- Ii{£), — Comme suite aux Pélécypodes antérieurement étudiés, l'au- teur aborde dans celte quatrième livraison les Scaphopodes et les Gastropodes des riches gisements de la Farnesina. La parfaite exécu- tion des Planches en phototypie fait de cet ouvrage un précieux rnoyen de détermination d'espèces — pour la plupart déjà con- pues — auxquelles l’auteur n'a sobrement ajouté que très peu de formes nouvelles. L'une des plus rares espèces est (radinia Garnoti Payr., dont les 1 figures ne sont pas bien orientées au point de vue de l'ombre; on reconnaît néanmoins que la figure 50? est la vue extérieure, signalée par les filets rayonnants. Tornatina (Relusa) perstriata n. sp. est {4) Pise, 1910. — Palæontogr. ital., pp. 23-710, PI. HI VI. Tax De ee caractérisée par son galbe trapu et par ses stries Spir ales. Plusieurs variétés nouvelles de Cylichnina umbilicata Mtg., et deux formes nouvelles (C. gigantulina qui mesure 11,5 C. Mariana très étroite) terminent les Opisthobranches, avec quelques variètés de Ringicula ventricosa Sow. On sait que tes Pleurotomidæ pliocéniques sont nombreux : dans cette livraison, l'auteur n'a encore étudié que les Genres Drilllia, Mangilia, Peratotoma, Daphnella, Raplitoma. Toute les espèces, con- cues dans un sens suffisamment large, sont soigneusement délimi= tées; l’auteur sépare À. exstriolata nov. nom. de P. striolata Seae- chi. Nous constatons avec satisfaction qu'il a laissé de côté la Section (innania. Monts. exclusivement fondée sur une petite différence dans l’ornemention de la spire. S\ Nous souhaitons bon courage à notre jeune confrère pour la conti- nuation de cette longue Monographie. CÉPHALOPODES par MM. Robert DOUVILLÉ et Paul LEMOINE. Sur la coexistence d'Oppelia subradiata Sow. et d'Oppelia aspi- doides Opp. dans le Bajocien et dans le Bathonien, par François Favre (1).— D'après Waagen, Opp.aspidoides serait une mutation — dans le temps — d'Opp. subradiata. Cette conception demande à être ainsi modifiée : « Opp. subradiata et Opp. aspidoides ont coexisté dans le Bajocien et le Bathonjen; mais, tandis qu'Opp. aspidoides n'acqué-. rait sa forme type que dans le Bathonien, Opp. subradiata restait la même et passait d'un étage à l’autre sans se transformer; Opp. as pidoides n'est donc pas une mutation d° Opp. subradiata, mais une: variété, et la vraie Opp. aspidoides du Bathonien serait alors une mutation de l'Opp. aspidoides bajocienne. » RoBEert Douvizié. + Description d'une faune d'Ammonites du Crétacé inférieur de. (4) Paris, 1909. — B. S. G. F. (4°), t. IX, p. 287-289. — 107 — Patagonie, par François Favre (1). — Cette Note est une réédition française (sans planches) d'un Mémoire plus étendu précédemment analysé ici même (Fasce. 3 de 1909) (2). ROBERT DOüVILLÉ. Neue Untersuchungen uber Jura und Kreide in Mexico, von D° Carl. Burckhardt (3), — Ce travail est surtout stratigraphique. Cependant M. Buckhardt a signalé plusieurs espèces nouvelles qui seront figurées ultérieurement : ce sont des « nomen nudum » dont il n y a aucun intérêt à donner la liste ici. Ces dénominations, lancées. dans la circulation, sans diagnose, ni figure, n’ont aucune valeur et n'assurent même pas à l’auteur la priorité du nom qu'il a donné : ce n'est guère qu'au point de vue stratigraphique qu'il peut être com- mode de citer des espèces dont la description est à l'impression. _ Il convient cependant de noter le Genrenouveau Nebrodites, démembré de Simoceras ; il comprend: a. groupe de N. agrigentinus Gemm.; b. groupe de N. teres E. Favre; c. groupe de N. Herbichi v. Hauer. Il serait fait pour des espèces qui se distingueraient des Simo- . ceras typiques par leur aspect perisphinctoïde et par leur ligne sutu- rale et qui se trouveraient dans des terrains plus anciens. Un autre Sous-Genre nouveau est Durangites, Sous-Genre- d'Hoplites, créé pour des formes qui se rapprocheraient de Æ. micra- canthus Oppel et 7. Küllickeri Oppel, mais qui s’éloigneraient de toutes les formes connues par leurs côtes généralement dépourvues. de tubercules, fortement infléchies vers l’arrière, ce qui leur donne _une réelle ressemblanee extérieure avec les « Perisphinctes retrocos— tai ». Un très grand nombre d'espèces d'Ammonites sont rattachées pee M. Burckhart au nouveau Genre Aossmatia Uhlig.… Il propose de restreindre le Genre Odontoceras(Steueroceras Cossm.) à O. Kæneni: j'estime que c'est là une restriction absolument arbi- traire ; le génotype d'Odontoceras — et par suite de Steueroceras — est O. anglicum Steuer, qui est certainement un Aulacostephanus. Aussi ces deux noms Odontoceras et de Steueroceras doivent-ils étre suppri- més complètement de la nomenclature. Si M. Burckhardt juge utile de créer un Genre nouveau pour Ammoniles Kæœneni et le groupe d'Am- monites qu il cite dans son voisinage, il devra —pour se conformer aux. 3 (4) Genève, 1909. — Arch. d. Sc. phys. et Nat., 114 année, 4° Sér., t. XXVII, . 467-190, 6 dess. de cloisons. (2 ) Stuttgart, 1908. — F. Favre. Die Ammoniten der unteren Kreide Patago- niens. Neues Jahrb… Bd. XXV, p. 601-647, PI. XXXII-XXX VII, 7 dess. (3 } Stuttgart, 1910. — Centralbl. Min. Geol. Pal., n°° 19-20, PP. 062-631 et 662-560... V1 " A Éd . tt! : — 108 — règles de la nomenclature — lui donner un nom nouveau. On èn termi< nera ainsi avec la querelle, qui menace de s’éterniser et d'amener à des confusions sur ce groupe. : Mazapilites est un nouveau Sous-Genre — probablement d'Eurynoticeras — créé pour des Ammonites de la base du Portlandien toutes nouvelles, sauf une M. mexicanus del C. et À., décrite comme. une Pulchellia douteuse. Les autres n'étant pas décrites, c'est cette espèce qui sera le génotype ; c'est là encore une preuve de l'inconvé- nient qu'il y a à publier des dénominations nouvelles dans des notes préliminaires, et combien sage est la Société Géologique de France qui interdit rigoureusement de semblables pratiques dans ses publications. Les Mazapilites sont des Ammonites, plates, compri- mées, à dos étroit, à cloison très découpée, à carène noduleuse, plus ou moins développée chez le jeune. Ces quelques données, ainsi mises en relief dans cette Note, nous font attendre avec impatience le Mémoire détaillé dont elle nous donne comme l’avant-goûùt (1). Les Mémoires antérieurs de M. Burckhardt nous font présager l'intérêt de celui-ci, non seulement pour la connais- sanee de la Géologie du Mexique, mais aussi pour l'étude des réparti- tions générales de faunes à la surface du globe. P: LEMOINE. Sur la présence de Spiticeras dans le Berriasien du Sud-Est de la France, par W. Kilian (2). — « L'auteur fait connaitre le rôle particulièrement important joué par les Holcostephanus du Sous- Genre Spiticeras Uhl., dans la zone à Hoplites Boissieri (Berriasien) du Sud-Est de la France. » La faune de la Faurie (H. Alp.) comprend. un assez grand nombre de formes figurées par Oppelet par Uhlig, des Spitishales de l'Inde par Stener de l'Argentine, par Retowski de la Crimée, par Pomel de l'Algérie, ete. « Le maximum de développe- ment de ces formes est à la base de l'étage Valanginien (Berriasien à à Hoplites Boissieri) ; dans le Valanginien moyen quelques rares espèces, Sp. diense Sayn, Sp. Gratianopolitense Kil. et peut être Hotc. ÆAleini N. et U., subsistent seuls à côté de nombreux représentants du Genre Aslieria, ici en pleine voie de développement. ». Dans le niveau à A. Boissieri « les Astieria sont extrêmement {1) IFest remarquable de constater qu'un auteur. aussi averti que M: Burc- khardt emploie encore les noms de Genres : Neumayria (remplacé par Tara- melliceras), Haploceras (remplacé par Lisoceras) etc. C’est là une preuve de la difficulté qu'il y a pour les savants à se tenir au courant de ces changements, une preuve aussi de Putilité d'une Revue, comme celle-ci qui s'attache plus spécialement àces questions de uomenclature. (2) Paris, 1910. — C.-R. Somm. Soc. Géol. Fr., 11 janv. 1910; et B. S. G. Fr. En) te NC UD. Ÿ MT ete ARE ETES _ 5 ENS = 10) — rares et représentés seulement par Ast. aff. Schenki Opp.; leur ori- gine paraît différente de celle des Spiticeras comme d'ailleurs celle d’un autre groupe des Holcostephanus, le Sous-Genre Polyptychites. » RoBEertr Douvirré. Sur l’origine du groupe de l'Am. Percevali Uhl. du Barrémien, par M. Kilian (1). — Les tours internes de cette espèce ont tous les caractères des Spiticeras valanginiens (et berriasiens) du groupe de Sp. diense Sayn., etc. La ligne suturale rappelle celle du groupe de Sp. conservans Uhl. « Il convient donc de considérer la série de formes barrémiennes tour à tour attribuées aux Genres Aspidoceras par M. Uhlig, et Pachydiscus par MM. Haug et Kilian, comme ayant son origine dans les Spiticeras valanginiens. M. Kilian propose de désigner ces formes sous le nom Paraspiticeras : ce Genre comprendrait Parasp. Percevali, Uhl. P. Guerinianum d'Orb. et P, pachycyclum Uhl. ». Nous rappelons que la figure type de l'espèce type du Genre est : in Uhlig, Wernsdorfer Schichten, p. 239, PI. XXVI, fig. 2, 3; et PL XXVII fig. 2; l'échantilon type ae d'Eseragnolles (Var). ROBERT Douvicré É Sur des fossiles de Nouvelle-Calédonie recueillis par M. Mau- rice Leenhardt, par W. Kilian (2). — L'autéur signale la présence de Æossmaticeras Bhavani Stol. et « croit pouvoir affirmer, d'après un nouvel examen des moulages d'échantillons communiqués jadis par M. Pioutet, de la Nouvelle-Calédonie, et cités par lui (3) sous le nom Polyptychites et Virgatites, que ces formes curieuses ne sont autre chose que des AÆossmaticeras, notamment ceux qui rappellent les Virgatites et qui ne sont que très probablement des variétés de Kossm. Bhavanr Stol. auxquels des phénomènes de convergence doni- nent une grande analogie avec des formes plus anciennes ». . Sur la présence de Fagesia en Nouvelle-Calédonie, par M. Ki- lian (4). — Cette Ammonite se rapporte « à une variété un peu moins grossièrement costulée que le type de Fagesia superstes Koss- mat ». Sa gangue rappelle celle du Æossmaticeras de M. Maurice Leenhardt, ci-dessus cité. RoBERT DOUvVILLÉ. _ (1) Paris, 1910. — C. R. somm. Soc. Géol. Fr. 20 janv. 1910 et : Sur la présence de Spiticeras dans la zone à Hoplites Boissieri (Valanginien inf.) du Sud-Est de {a France, Bull. Soc. Géol. Fr. (4), t. VII, p. 24 > 1908. (2) Paris, 1909. — B. S. G. Fr.{(4), t: IX, p. : (3) Paris, 1903. — Ibid (4), t. LT, P; 4 et 1965 (4), t& V, p. 112. (4) Paris, 4910. — Zbid (4), t. X, p. C2 TN) 2 Sur des Ammonites provenant des environs de Lima et sur: une nouvelle coupure de la famille des Hoplitidés : Favrella n:: gen., par Robert Douvillé (1). — L'auteur signale dans cette Note :: Berriasella n. sp., à côtes extrêmement raides, provenant de l'île San Lorenzo (près Lima) ; Acanthodiscus PflückneriLisson, donton doit con- sidérer comme type la fig. 33, p.56, de Lisson : « Los Tigillites del Salto del Fravile y algunas Sonneratia del Morro Solar ».-Ces côtes forment: sur la région externe un profond sinus dirigé vers l'avant, caractère: qui ne se retrouve sur aucun Acanthodiscus européen; Acanth. Aris- tidis Kil., forme de Chomérac; Ailianella cf. pexiptycha UhL.; Neoco mites Riveroi, et enfin un certain nombre de fragments rapportés à un nouveau Genre Fa wvrella dont le type est F. americana F. Favre, et qui comprend les formes suivantes: en Amérique #. americana, F. Wilckensi Favre, F. angulatiformis Behr., peut-être #. protractus. Behr, eten Europe, un seul représentant, F.volgensis Uhl. ( = Amm.. amblygonius in Paylow : Couches à À. acanth.) Toutes ces espèces. proviennent de couches de passage du Jurassique au Crétacé des envi- rons de Lima. M. Berthon a également rapporté de la même région uh Peronoceras et un Acanthoceras prorsocurvatum Gehr. - RoBerT DouvicrÉ. Sur des Céphalopodes et des Lamellibranches rapportés du. territoire de Neuquen (Argentine), par M. Récopé ingénieur des Mines (2). — L'auteur étudie une assez riche faune comprenant : Vir- gatites [ Virgatosphinctes d'après M. Dacqué à l'opinion duquel il ne. croit du reste pas devoir se ranger] mexicanus Burckh., Holcodiscus cf. Morleti Kil., Holcodiscus n. sp., Polyptychites n. sp., Simbirshites. aff. barbotanus Lah. et S. Payeri Toula. Ces deux derniers Genres . n'étaient pasencore connus dans l'Amérique du Sud. Sur les Desmoceras de l’Hauterivien et le groupe de Desm. Sayni Paquier, par G. Sayn, (3). — « M. Sayn a pu étudier en détail l'évolution individuelle des espèces de ce groupe et s'assurer qu'ilest … très voisin des Oppelia du Sous-Genre Streblites ; l’analogie avec cer- tains Streblites de Spiti, décrite par M. Ublig, notamment avec Str. sphenodomus Uhlig, et Str. Griesbachi Uhlig, est des plus étroites,et c’est aux Streblites qu'il conviendra de rapporter Desm. Sayni et son groupe, bien que, par l’asymétrie très accusée du premier lobe latéral et même par l’ornementation de l'adulte, il rappelle DéAUESBr Des. (4) Paris, 1909. —- C. R. somm. séances 5. G. Fr., 20 déc. 1909. D Paris, 1909. — C: R: somm. séances S. G.:Fr., jeu Le (3) Fos, 1909. — B. S. G. Fr. (4), t. IX, pp. 297-298. - AFS EN AC à ce EU FR | é RS D D Ca dl hs D ent no: j. | — Al — Beudanti, comme l'avait indiqué M. Paquier.….:. Les Desmoceras sensu; stricto (groupe des D. Gouxi Sayn, D. difficile d'Orb. et D. Beudanti Br., doivent par conséquent être envisagés comme très. proches parents des Sfreblites qu'ils remplacent dans la partie supé- rieure du Néocomien. Ils sont très probablement les descendants des Oppeliidés, dont ils ont gardé l'ornementation caractéristique ». ROBERT DouviLLé. Observations sur les Creniceras Renggeri et Cr. crenatum, par À. de Grossouvre (1). —- L'auteur indique que ces deux espèces se distinguent facilement par leur enroulement; elles se rencontrent à des, niveaux différents, Renggeri dans les zônes à Am. Mariæ et Suessi (2), crenatum dans les zônes à Am. cordatus et canaliculatus. ® Le nom Am. cordalus doit être exclusivement réservé au type, à bien représenté à Neuvizi. ROBERT Douvicré. - Uber die Lobenentwicklung der Simbirskiten ; Eine Studie zur Nætiingschen Lobentheorie, von Rud. Wedekind (3). — L'auteur x eu à sa disposition un grand nombre de jeunes Simbirskites prove- nant des argiles de [hme près de Hanôvre qui appartiennent à l'Hau-- terivien supérieur (Z. à Crioceras Strombecki Kœn. et Simbirskites Phillipsi Rœm.). Les Ammonites sont silicifiées, leur têt est conservé et les différentes loges se démontent. Grâce à ce matériel exception- nél, l'auteur à pu étudier en détail l’évolution du jeune qui n'était päs encore connu. D'une facon générale, il croit que les nb hies sont reliés par tous les intermédiaires aux Craspedites et s'élève contre l'opinion du traducteur américain du traité de Zittel (Eastman) qui sépare Cras- pedites des Holcostephanidæ pour les rattacher aux Perisphinctes. Je crois personnellement que Eastman a raison et que l’on peut pro- poser la filiation {suivante : Perisphinctes types (groupe Martini du Bajocien) — Perisphincies calloviens ayant donné par variation brusque le type callovien Proplanulites — Formes rares du Juras- sique supérieur à rattacher à ce dernier Genre — Craspedites du Port- lañdien supérieur. On sait en effet que la principale époque d’épa- nouissement de ce Genre a eu lieu tout à fait au sommet du Jurassique él'ne correspond pas avec celle des Simbirskites qui sont essentielle- ment des formes hauteriviennes et barrêémiennes. — Les Craspedites (4) Paris, 1910. — C-R. somm. séances, 21 mars 1910. (2) Cardioceras Suessi Siemiradzki. Fauna Kopalna..… Ac. Sc. Cracovie, 1891. (G.-T.: Card. cordatum d Orb Pal Bt), pl 19 fig. 4). (3) Berlin, 4910. —_ Sitzungsber. d. Ges. Naturf. Fr. Nr. 3. P. 96-100, 6 fig., 4 PI. à a SSP RER — 112 — sont, il est vrai, bien représentés dans le Valanginien de l'Allemagne M du Nord, mais ne paraissent pas avoir été jamais réellement contem- à porains des Simbirskites. En tous cas — et même en laissant de côté 5 l'argument stratigraphique qui doit être d'un maniement bien délicat È dans l'Allemagne du Nord où la géologie est purement de carrières — È je ne erois pas que l’on puisse confondre Simbirskites extremus Wede- kind avec Craspedites complanatus Rœmer. Au stade jeune (le seul. où la première de ces deux espèces soit connue), les côtes de Sim- ; birskites sont beaucoup plus aiguës dans leur portion ombilieale et l'ensemble en est moins flexueux que chez Craspedites. D'ailleurs les Craspedites étant surtout caractérisés par la forme de leur adulte, on ne peut guère considérer comme forme de passage une forme dont l'adulte est inconnu comme c'est le cas pour S. extremus. — Nous ne pouvons suivre l’auteur dans l'analyse extrêmement détaillée | qu'il donne de la cloison de ces jeunes Simbirskites. La notation 4 «n&ætlingienne » qu'il emploie est d'une complication telle que les faits qu’elle cherche à mettre en valeur en seront plutôt complète- ment masqués. Les points de comparaison manquent malheureusement encore un 1 peu pour apprécier à sa valeur cette partie du Travail, comme l’au- teur le fait lui-même remarquer. RoBErT DOUVILLÉ. dés Snakestones, by G. C. Crick (1). — Dactylioceras commune, T' Am- monite si fréquente à Whitby, a souvent subi, il y à une centaine d'années, une sorte de sculpture, ayant pour but de lui donner une certaine ressemblance avec une tête de serpent. P. LEMOINE. Sur quelques fossiles pyriteux du Gault des Baléares par Paul Fallot (2). — Les fossiles étudiés proviennent de l'Albien des îles Baléares, Recueillis par Nolan ils sont actuellement conservés dans les collections de la Faculté des Sciences de Grenoble. L'auteur étudie les espèces suivantes : Gaudryceras politissimum Kossm. (+), G. æ0= liforme n. sp. (+), Tetragonites Timotheanum May. (+), Jaubertella Jaubertiana d'Orb., J. cf. latecarinata Anth., J. cf. Micheliniana d'Orb. (+), Æossmatella Aqassiziana Pict. (+), Turrilites cf. bituber- culatus d'Orb., Phylloceras Velledæ Mich. (—), Ph. subalpinum d’Orb. (+),Ph. Tethys d'Orb., Ph. Rouyanum d'Orb., Desmoceras Beudanti Br., D. Parandieri d'Orb., Uhligella Waileranti Jae. (+) dou at dc) gt à à 4 à à ] {1} Londres, 1910. — The Naturalist. pp. 148-146. _ (2) Grenoble, 1910. — Ann. Univ. Grenoble, XXII, n° 3, 3° trim. 1910. 33 p.. 1 fig., 3 pl. ; : — 113 — U; Rebouli Jac. (+), Puzosia insculpta Kossm. (+), Puz. Kiliani n. sp. (+), Puz. Nolani n. sp. (+), Puz-Mayori d'Orb. (+), Latidorsella latidorsata d'Orb. [Les (--) indiquent les formes figu rées |. Cette faune est avant tout extrèmement intéressante pour le stra- tigraphe, ear l’Albien des Baléares ne nous était connu que par une eourte Note de Nolan aux Comptes-rendus de l'Académie des Sciences CXX, 1895, p. 1360). Les échantillons ne sont ni très nombreux ni très bien conservés. L'auteur trouve cependant Foccasion de faire quelques remarques intéressantes. À propos des cloisons de Phylloceras Velledæ, il déclare que « soit dans la littérature, soit dans la réalité des faits, la considération de ce caractère complique la question plus qu'il ne l’éclaire. » Il est certain que chez les Phylloceras Ia ligne de suture est un caractère remarquablement statif. Toutefois il n’est pas négligeable et donne quelquefois des indications intéressantes quand on à des formes suffisamment jeunes à sa disposition. Comme dans la plupart des cloisons qui se découpent beaucoup chez l'adulte, les découpures secondaires masquent souvent des caractères très réellement parti- culiers. C'est ainsi que, dans les Phylloceras de l'Oolithe, on peut, . d’après la cloison, distinguer plusieurs types correspondant vrai- semblablement, soit à des phylums différents soit, (en partie) à des différences sexuelles (Recherches inédites de M. le colonel Jullien). Selon M. Fallot, Ph. Thetys aurait donné naissance : 1° à Ph. More- lianum par compression latérale et complication de la cloison ; ® à Phyll. Velledie, puis à Ph. ramosum. À propos des Phylloceras, V'au- teur donne une page entière de mesures relatives à des formes de ee sgroupe. Nous pensons que c’est par acquit de conscience, car nous ne voyons pas quelles conclusions il en Lire et, plus généralement, quelles conelusions on à jamais lirées de tableaux de chiffres, en histoire naturelle morphologique. I n’est du reste pas le seul à pro- céder ainsi. Espérons que les générations suivantes trouveront à utiliser ces précieux documents ! Les résultats stratigraphiques de l'étude de M. Fallot sont plus intéressants que les résultats paléontologiques, ceci dû, hâtons- nous de le reconnaitre, à la médioere conservation et au petit nombre des échantillons auxquels n’a pu suppléer lhabileté très réelle de l’auteur. Voici les zônes reconnues dans l'archipel : A Iviza «où le Gault est lrangressif sur l'Aptien, on trouve des Parahoplites du groupe Hilletianum d'Orb., qui appartiennent à la première zône du Gaull. » A Majorque au contraire, cette première zône “8e, É n'existe pas. Les zônes albiennes suivantes sont bien représentées:: 4° Z. à Hopl. tardefurcatus : Marnes à faune pyriteuse, lisse et à caractère bathyal; 2 Z. à Hopl. dentatus : idem ; 3° Z. à A. dentatus partie supérieure : marno-calcaires à faune ornée, d’allure franche- ment européenne; 4 Z. à Mort. Hugardianum et inflatum : idem. « La principale caractéristique de cette faune est l'abondance des formes lisses (leiostraca) et le manque total d'Hoplites, d Acanihoc e- ras, de Douvilleiceras, etc. Elle a donc un type analogue à celle que Kossmat a décrite dans l'Inde. » Dans l'Afrique du Nord et en France ces formes sont noyées au milieu des formes ornées. Les espèces Gaudryceras politissimum, Telragonites epigonum sont connües dans l'Inde, mais à un niveau supérieur, donc on ne peut leur attribuer une origine orientale. L'auteur se range à l'opinion émise par M. Kilian, en 1895, à savoir que les formes leiostraca auraient habité les parties les plus profondes du géosynclinal méditerra- néen et correspondent par suite aux formes sténothermes des auteurs. Rogertr DOUVILLÉ. Note on two Cephalopods |Pachydiscus Farmeyi n. sp, and. ‘Heteroceras Reussianum (d'Orbigny) from the Chalk of Lincol- nshire, by G.-C. Crick(1).— Pachydiscus Farmeyi n. sp. est voisin de. P. auritocostatus Schl., P. ambiquus de Gross., P. Sturi Redc.; il s'en distingue par son large ombilic ; il se trouve à un niveau un peu. plus bas dans la zône à ÆHolaster planus. D'après là figure, l'échantillon paraît médiocrement conservé. | H. Reussianum d'Orb. provient du même niveau. M. Crick donne la liste des principales localités anglaises où on Fa recueilli. P. LEMOINE. Ammonites du Damergou (Sahara méridional), par R. Chu- deau (2). — L'auteur décrit et figure dans cette courte Note deux nouvelles espèces d’Ammonites vraisemblablement turoniennes. Vascoceras, Cauvini et Acanthoceras (?) Gadeni. Les Vascoceras sünt des. formes rappelant tout à fait V. Durandi, Per. et W. Douvillei Choffat, sauf pour l'épaisseur qui est beaucoup moindre. On ne; dis- tingue pas trace des fines côtes formant sinus vers l'avant, que Peron à fait dessiner sur la figure {ype de VF. Durandi (Tunisie, XVII, 5). On sait que ces côtes n’ont jamais élé figurées dans ce Genre que sur cet unique échantillon. Aucune des figures de (1) Londres, 1910. — peot ne V. déé., VIL 1910, pp. 345-349, PI. XXI. (2) Paris, 1909. — B. 8. G. F. (4), t. IX, pp. 66-71, 3 PI. FC Mo -Choffat, Peron (celle-là exceptée) ou Pervinquière, n'en montre moindre trace. C'est vraisemblablement le reste d'une ornementa- tion du têt non reproduite sur les moules calcaires généralement étudiés et figurés par les auteurs. Au contraire, M. Chudeau fait remar- quer que l’on distingue sur les adultes des Vascoceras du Damergou, _de grosses côtes, ce qui est un cas isolé dans le Genre où l'orne- mentation paraît bien s’'atténuer drfinitivement chez l'adulte. Les cloisons sont assez visibles sur une des photos, mais l'auteur n'en donne pas de dessin spécial. Quant à Acanthoceras (?) Gadeni, c'est une Ammonite assez fruste qui a été rapportée avec doute à ce Genre à cause de la présence de trois tubercules externes, dont un médian. ._ La découverte de ces Vascoceras est très intéressante en ce qu’elle élargit beaucoup l'aire de répartition du Genre, maintenant connu de la province de Sonia (Espagne), du Portugal, de l'Afrique du Nord et du Soudan. Rogert DOUVILLÉ. BRYOZOAIRES par M. F. CANU. On the growthe and habits of Biporæ, by C. M. Maplestone (1\. — L'auteur discute la position réelle des colonies coniques des espèces de cette Famille longtemps confondues avec les Seleneridi Il figure à nouveau Bipora philipinensis Busk. On a new Species of Cellepora from the South Australian Coast, by C. M. Maplestone (2). — Cellepora verticalis est une nouvelle espèce remarquable par son zoarium lamellaire et par ses ovicelles fendues. | Observations on Parmularia obliqua and a fossil Species, by C. M. Maplestone (3). — Cette espèce, comme le fossile Schizopo- {1 Melbourne, 1910. — Proceed. Roy. Soc. Vict., vol. XNJIL, pp. 1-7, 1 PI. (2) Melbourne, 1910. — Proceed. Roy. Soc. Vict., vol. XXIIT. pp. 39-41, 3 PL. (3) Melbourne, 1910. — Proceed. Roy. Soc. of Vict…. vol. XXIIL, pp. 42-43, 1 PI. ee SCA res: = 116 rella flabellata MG., est une sorte d'Eschare attachée aux objets sous- inarins par un gros filament spécial. Ces deux espèces sont remar- quables aussi par leur mode spécial de gemmation cellulaire. Chaque année, M. Maplestone enrichit la science de quelque étude hnporlante sur les Bryozoaires de l'hémisphère austral. Ses trois bro- chures de 1910 sont ainsi très intéressantes par les détails qu'elles comportent. L'auteur nous promet d’ailleurs des travaux plus consi- dérables, résultant de l'examen des nombreux matériaux dragués sur les côtes de l'Australie ou recueillis dans les couches tertiairesde la grande ile. = ss RTS Découverte en France du niveau à Uintacrinus, par M. Fil- liozat (1). La craie de Blois etle niveau à Uintacrinus, par M. Filliozat (2). — L'auteur de ces deux brochures est un géologue. Dans des études très bien conduites sur les craies des environs de Vendôme et de Blois, ilse sert surtout des Bryozoaires pour repérer les différents niveaux et les divers élages, Ses listes sont de la plus haute impor- tance pour leur répartition géologique. Il est incontestable que ce sont les meilleurs fossiles des terrains erétacés où ils sont HORDE et variés. e Bryozoaires des terrains tertiaires des environs de Paris, par Ferdinand Canu (3). — Voici un gros livre qui décrit 160 espèces de Bryozoaires du Tertiaire parisien. C’est une faune bien particu- lière et très caractéristique pour laquelle il a fallu créer une termi- nologie spéciale. cdd hide: dit tt ia N à e d -à de Éd 2 D Er OT af da EN nee EC AGEN à Le vieux Genre Wembranipora comprend ul espèces nouvelles: M. Meunieri, M. Harmeri, M. lubulina, M. Combesi. Le G. Tremopora — que caractérise sa grande épine on = contient la belle espèce : 7. Levinseni. Le nouveau G. Heterocella contient des formes libres arti- culées où les zoécies sont disposées obliquement et sur quatre rangs ; la vieille espèce Vincularia fragilis Def. en est le type. À. monslruosa, H. subsymmetlrica, H. polymorpha, sont nouvelles. Furcinia qui est encore articulé, contient quatre espèces nou- velles : #. bituberculata, F. impudica, F. grandis, F. concatenata. 2 | (4) Paris, 1910. — Comptes rendus de l'Association française pour FAvance- ne des Sciences, pp. 107 et 119. (2) Paris, 1910. — B: S. G. F. (4), t&. X, pp. 528: (3) Paris, 1907-1910. — Ann. Paléont., 4. 11, IE, IN, V. Vol. de 157p. 18 PL. phot. — 117 — La décadence du G. crétacé Onychocella est iei manifeste. Il v à encore quatre espèces nouvelles cependant : O. calvimontana, O.con- catenata, O. dimorpha, O. hirsula ; mais combien rares sont les spé- cunens. Ee G. Snillipora — que beaucoup d'auteurs se refusent encore à admettre — est représenté par deux espèces dont S. cellarioides est DOTE. Ees Lunuliles sont très abondants dans le Lutécien inférieur dont ils caractérisent un niveau spécial sableux. Le légendaire L. urceolata Cuv. y est prédominant. ZL. lwviqala et L. parnensis sont nouveaux. Le curieux Genre Vibracella, découvert par Waters, contient qu'un fossile Belge: V. orbicularis. Le G. Rhagasostoma, qui est un des plus naturels qui aient été éta- blis, est bien représenté en nombre el en espèces par une espèce de Reuss, une autre de d'Orbigny et par À. prominens, R. Pugeti, R. Hiothplelzt. Le G. Selosella, caractérisé par ses opésiules linéaires contient S. fragilis et S. cellarioites. Le G. Gaudryanella est caractérisé par l'absence de symé- trie opésiale. L'unique espèce G. nariabilis est très fréquente. D'Orbigny n'avait pas figuré son Genre Poricelluria; ila fallu y substituer le Genre Diplodidiymia Reuss, créé plus tard. D. alata d'Orb. n'avait jamais été figuré. /. Limanowski, D. erassomuralis, D. Negrisi sont nouveaux. Toutes ces espèces sont très petites, très fragiles, très difficiles à figurer. Les détails sont perdus dans le grain du papier, le grossissement est insuffisant: toute cette partie de la figuration est inférieure et demanderait à être refaite. Il en est de même des espèces du G. Cribrilina et surtout de C. sub- puñcelala qu'il est absolument impossible de caractériser. La caractéristique du Lutécien est fournie par la grande Famille des Adéonés et par celle des Méniscoporidés aux zoécies trimorphes. Le G. Poricella contient des génésies et un système particu- lier de pores hydrostatiques très bien représentés par les figures 3, %, 5 du texte. L'aspect extérieur des zoécies ne correspond pas du tout à l'aspect intérieur. P. elongala est nouveau et P. Sutneri Koseh. est probablement P. Lerymeriana Mich. Le Genre nouveau Porostoma possède un avicellaire déve- Loppé dans la péristomie ou sur le péristome. P. incisum est nouveau. C’est dans le G. Meniscopora Gregory que doivent être classées les vieilles espèces si connues : £schara Brongniarti M. Ed., Flustra hifurcata Desm., Eschara milleporacea M. Edw. Les espèces nouvelles \ N ÿ à Le nl du Genre sont: M. armata; ML. subcrenatula, M. Simehi, M. lvigata, ferum, S. Liancourti (liancurtense), S. denticulatum. — 118 — M. dimorpha. RN Le Genre nouveau Smittistoma est un so. DO de génésies ; Eschara mortisaga Stol. en est le type. Sn. microporum.est nouveau. te Le G. Schizostoma est pourvu d'une orale au fond de la péristomie. Les espéces nouvelles sont S. crassum, S. aviculi- : Les immenses avicellaires observés sur Calvetina A sent ce Genre. Une seule espèce : C. ventricosa. Dans le G. Hippoporina, Reptescharella globulosa d'Orb. et - porina elongata d'Orb. n'avaient jamais été figurées. Sont nouvelles H. cribrovicellosa, H. crenatula, H. punctifera. Les plus sévéres critiques doivent ètre faites sur la figuration de nn canaliculatum et de Eaberoides qrignonense. L'auteur aurait dû suppléer par le dessin aux incorrections de la photographie et son Genre articulé nouveau Caberoïides, caractérisé par des seg- ments bisériaux, pourrait bien être mal et passer en Syno- nymie. Dans le G. Schizoporella, une seule espèce nouvelle . nuda. Dans l'antique G. Retepora 1 n°v à qu'une forme él dloiee et simple : À. Orglandesi. Le G. Smittia contient S. Derwiest comme espèce nouvelle, et. s. Leda d'Orb. qui n'avait pas encore été figurée. Porella variabilis et P. cylindrica sont nouvelles dans le Genre Porella. Umbonula Leda d'Orb., n'avait jamais été figurée. Le Genre Faphrostoma est garnie d’une péri istomies parta- sée en deux païties distinctes par une gouttière transversale. 2, spé nosum est une des formes les plus originales du Bassin. Elle à été découverte par M. G. Dollfüs. Le G. austral Catenicella contient C. granulosa. Enfin, fedora dactylus d'Orb., n'avait pas encore été figurée. . Dans le Sous-Ordre des Cyclostomes, dont la décadence spécifique est très évidente, les espèces sont beaucoup moins intéressantes. Dans les Crisia, si difficiles à déterminer, sont nouvelles : C: Cor- bini, C. Boutini, C. pulchella. b auteur a suivi la classification de aie pour la Famille des. #3 Diastoporidæ. Celle-ci n'ayant pas été admise par Gregory, quelques :7i noms génériques devront être changés. C'est ainsi que Diastopora hirsuta, D. Friren, D. Vlesi, sont des Berenicea. = 119 Le curieux Genre /iplopora ne. COREERE qu'une: ee nouvelle: D. campucla. Dans le G. Discosparsa, l'espèce nouvelle D. excentrica présente les variations les plus inattendues. : 1 Dans le G. Filisparsa, il y a deux espèces nouvelles : F. umpresse et F. crisioides. Il est intéressant de lire l'historique des trois espèces légendaires. si connues : Entalophora macrostoma M.E., Idmonea coronopus M. E., et Hornera hippolyta Des. Replotubigera Ler ichei, Reticulipora plicata, Lichenopora convexa Semitubigera Dollfusi et Ceriopora Ordonezi sont les dernières espèces nouvelles. Fa À la fin de l'ouvrage, l'auteur récapitule le. D : 23 espèces. dans l'Yprésien, 147 dans le Lutécien, 18 dans le Bartonien. Il y à des recherches très urgentes à faire dans ce dernier étage qui est abso- lument négligé. Très intéressante, la distribution de la Faune. Toutes les localités classiques fournissent des quantités considérables de Bryozoaires. Il n'y à qu'à tamiser avec un peu de patience pour faire de splendides récoltes. La couche inférieure du Lutécien, dans le Vexin, est absolu- ment idéale à cet égard. Les spécimens y sont accumulés par ini liards de milbards. - J'aï toujonrs entendu dire autour de moi que les Bryozoaires sont: difficiles à déterminer C'est faux, il n y a qu'à se servir d'un IDICrOS- cope au grossissement de 25, quand la loupe ne suffit pas. Dans tous les cas, le travail de l'amateur ou de l'étudiant est singulièrement. simplifié par l'usage de la présente Iconographie. EL je serais heu l'eUX Si J ‘avais pu faire quelques adeptes à la Bryozoologie. Moroholosical and systematic studies on the Cora Bryozoa, by G.-M.-R. Levinsen (1). — Ce livre écrit en anglais-est entièrement consacré à l'étude morphologique des Bryozoaires vivants. C'est un Travail capital qui restera classique. L'auteur, dans une première partie générale, étudie ? — 124 — Die Kieselspongien des schwäbischen weissen Jura, von Rud. Kolb (1). — La très grande richesse en Eponges du Jura blanc de Souabe est cause que leur description est restée incomplète. M. R. Kolb ayant eu comme matériel d'étude plusieurs importantes collections où se trouvaient les types originaux décrits par Goldfuss et Quenstedt, s'est trouvé dans les meilleures conditions pour entreprendre ce travail difficile. La difficulté provient, comme on sait, du peu de cas que l’on doit faire en général, de la forme extérieure des Eponges, en vue de la classification. C’est ainsi qu'il est parfois impossible de décider sur cette seule base, sion a affaire à un Genre, à une espèce ou à une variété. La forme extérieure n’est le plus souvent qu'un caractère de troisième ordre ; car en premier lieu on doit avoir égard à la struc= ture spiculaire, et ensuite aux dispositions canaliculaires. L'emploi des coupes minces est utile, mais celles-ci ne sont pas toujours pr& tiquables. Il est à noter que la variabilité des formes des spicules constitue également une difficulté, car elle peut se manifester non seulement dans un même Genre, mais peut aussi s'observer dans une même espèce. Ce n’est d’ailleurs pas sans grande peine que les zoologistes reconnaissent d'importants caractères dans les formes particulières des spicules dermiques et gastriques des Eponges de l'Epoque actuelle; comment les paléontologistes ne seraient-ils pas embarrassés alors que toutes traces de ces spicules ont disparu dans les Eponges fossiles ? Une conséquence très fâcheuse résulte de ce qui précède : ül est impossible de faire concorder complètement la classification des Eponges fossiles avec celle des Eponges actuellement vivantes. C'est là une conclusion exactement semblable à celle que j'ai déjà relevée dans l'analyse d’un Travail récent de M. À. Schrammen. M. R. Kolb signale que les publications — qui ont été faites sur la répartition géologique des Eponges siliceuses du Jura blanc — sent incomplètes en ce que, souvent, la désignation des gisements est inexacte, douteuse ou fausse. Cette répartition chez les Hexactinel= lides, aurait plus d’étendue, plus d’uniformité que chez les Tetracti- nellides. Les premières se rencontrent dans les six couches du Jura blanc. Certaines espèces de ces deux Ordres, ainsi que d’autres appartenant aux Lithistidés, qui prennent un grand développement dans le Jura blanc supérieur, se limitent à des couches particulières. Les rares exemplaires de Monactinellides se trouvent aussi dans des (1) Stuttgart, 1910. — Palæontog. 57, Bd., p. 141, 256, 27.text.fig., PL XI-XXL ones limites fort étroites. On trouvera, à la’ page 151 du Mémoire, un tableau de la répartition des différents Genres dans les six couches du Jura blanc. On the fossil sponge-spicules in a rock from the Deap lead (?) at Princess Royal Tounshipe, Norseman district, by Geo J. Hinde (4). — Examen d'un échantillon de roche siliceuse trouvé isolé dans des dépôts de nature alluviale. Dans cette roche étaient disséminés des spicules d'Eponges dont les principaux sont figurés par l’auteur. HIS peuvent être attribués à des Monaxides, Tétractinellides, Lithis- tides et Hexactinellides. L'âge de la roche est probablement tertiaire. DIVERS par M. COSSMANN The application of Polis generic names, by A. J. Jukes Browne (2). — Cette Note soulève un intéressant point de nomen- clature conchytologique : on sait que Poli (1791-1795) a appliqué un nom générique distinct à l'animal (1791) et à la coquille (1795) de chaque mollusque de la Méditerranée. Ses auteurs qui ont suivi, _ont repris tantôt le premier, tantôt le second de ces noms; d’autres, comme M. Dall (1900), ont systématiquement rejeté ces noms généri- ques, sous le prétexte qu'ils constituaient une «nomenclature quadri- nominale ». Cette dernière opinion n'est pas juste, tout au plus pourrait-on soutenir que le nom affecté à la coquille est synonyme du nom affecté à l'animal qui est le plus ancien en date. : Toutefois, M. À. J. Browne fait intervenir, avec raison, dans cette question un élément dont il y a lieu de tenir compte, aux termes des règles fixées par les congrès pour la nomenclature zoologique : c’est la date à laquelle les noms de Poli ont été repris par des auteurs subséquents qui en ont fixé les génotypes. Ainsi Peronæa (et non “Peronæoderma) à été fixé par Môrch (1853) et le type a été désigné Tell. planata) par Stoliezka en 1871 ; de même, Callista, admis par Môrch, n’a été fixé comme génotype (Venus chione) que par Meek, en . (1) Geol. Surv. Bull. 36, 1910. Paleontogr. Contrib., geol. of Western Australia, . 1 à 22, 2 PI. (2) Londres, 1908. — Ext. Proc. mal. Soc. VIT, pp. 99-103. | — 126 — 1876. D'autre part Cerastoderma à été ressuscité par Môrch, de pré- férence à Cerastes, Daphnoderma de préférence à Daphne ; c'est re- grettableau point de vue de l'uniformité de lanomenclature, d'autant plus que ôepua signifie « peau » et non pas « test », de sorte que Poli aurait dû nommer l'animal avec la désinence derma, plutôt que la coquille à laquelle aurait mieux convenu la désignation concha. On peut en tirer cette conclusion que l'application — au pied de la. lettre — des règles internationales de nomenclature conduit souvent. à des absurdités, et qu'en conséquence il est hautement désirable que la question de révision soit portée d'avance à l’ordre du jour d'un prochain Congrès Zoologique puisqu'elle n’a pu être prise en consi- dération au Congrès de Gratz, en 1910, par le seul motif qu'elle n'avait pas été prévue dans l’ordre du jour de ce Congrès. Triasforaminiferen aus dem Bakony, von D' M. E. Vadasz (1). — Les Foraminifères du Trias sont actuellement peu connus, malgré les travaux déjà anciens de Schwagen, Reuss, Gümbel, Marianis, Chapman, etc... L'occasion de reprendre ce sujet, un peu négligé pour le Tyrol, s’est offerte à l’auteur dans le classement des nom- breuses récoltes qu’a fournies l'exploration du lac Balaton ; ila cons- taté que cette étude a moins d'intérêt au point de vue faunétique qu’en ce qui concerne l'extension stratigraphique des Foraminifères. Aussi M. Vadasz s'est-il plutôt attaché à déterminer exactement les espèces déjà connues qu'à décrire des formes nouvelles, celles-ci sont peu nombreuses. Nous trouvons, par suite, à côté de formes tyro- liennes, telles que Miulionina longirostris Gümb., Cornuspira pachy- gyra Gümb., les espèces actuelles ou du Crag, comme Cornuspira carinata Costa, Textularia sagittula Defr., T°. trochus d'Orb, Bolivina punctata d'Orb., etc. Bifarina D n. sp., de la zône à Protra- chyceras Reitzi, rl une forme crétacique (B. semibaculi). Toutes les Lagena sont identifiées avec des espèces du Crag, ainsi que la ma= jorité des Vodosaria, les autres étant des formes mésozoïques. C'est dans le Lias, principalement, que l’auteur a reconnu ses Frondicularia, affinité plus explicable ; il y ajoute d’ailleurs A. acutæ n. sp. Le mélange le plus complet continue avec les Genres Vaginula, Cristellaria, Globigerina, Orbulina, Pullenia, Truncatulina, Puloi- nulina, Rotalia, Nonionina, Polystomella, Amphistegina, à part deux espèces nouvelles de Cymbalopora, dont l’une est figurée avec ses eee Or, c'est précisément cet examen microscopique qui révèle les (1) Budapest, 1910. — Extr. de Res. Wiss. Erf. Balatonsees, Bd. 1, #4 4 s, 2 20 fig. I TO PT PS OR PEER — 127 — différences. de cette espèce (C. hungarica) avec C. Poeyi d'Orb., de sorte que l’on peut se demander ce qu'il adviendrait de toutes ces réunions d'espèces d’âge bien différent, si l’on pouvait leur appliquer les procédés modernes d'examen microscopique qui ont révélé à M. H. Douvillé des faits entièrement nouveaux. Nous pensons donc qu'il faut suspendre — jusqu'à ce que cet examen minutieux ait été fait pour chacune de ces formes présumées d’une grande longévité — nos conclusions définitives sur le tableau de répartition verticale des 118 espèces bakonyiennes, qui termine cet intéressant Mémoire. Peut-être surgira-t-il alors de singulières déceptions sur la théorie qui consiste à considérer les Miliolidæ, les Textularudæ, les Rotaliideæ, comme de «mauvais fossiles » alors que les Nummulites servent maintenant de critérium stratigraphique précieux pour les couches tertiaires. | La Paléontologie éthologique, par L. Dollo {1}. — Ce Mémoire est un essai d'adaptation à la Paléontologie des principes éthologiques de la Biologie marine ; l’auteur expose les divers modes d'existence des organismes marins, tant en ce qui concerne la locomotion : vie nectique, planctique, benthique ; qu'en ce qui concerne la vision: vie euphotique, dysphotique, aphotique. Il ajoute qu'il ne faut pas confondre ces termes avec ceux qui correspondent aux zônes et aux régions de la mer: zônes littorale, pélagique, abyssale ; régions eu- photique, dysphotique, aphotique. Partant de ces principes, il attribue à un cas de convergence — et non à un lien de parenté — entre les Ostracodermes (Poissons) les Mé- rostomates (Arachnides) et les Trilobites (Crustacés) — : 4° les yeux marginaux ét la queue en palette, qui sont une adaptation à la vie nectique ; 2° les yeux centraux et la queue en pointe, adaptation à la vie benthique. D'intéressants diagrammes montrent l’évolution du telson chez les Euryptérides, depuis la queue platyure et bilobée, appropriée à la vie nectique, ce qui exige des yeux marginaux, jusqu'à la queue xi- phosure nécessaire pour la vie benthique, en même temps que les yeux deviennent centraux. Les exemples choisis parmi les Trilobites et corroborés par de sai- sissantes figures dans le texte, ne sont pas moins frappants: Ho- malonotus delphinocephalus, à tête peltiforme avec les yeux centraux, à corps dépressiforme et à pygidium pointu, était adopté à la vie (1) Bruxelles, 1909. — Bull. Soc. Belge Géol., Mém., pp. 371-421, PI. VII-XI. 1 | ( j | | ï RUE TA] G POP 0 Te CEE AA benthique et euphotique, soit un Trilobite fouisseur. Au contraire, Æglina prisca — qui a une tête globuleuse avec des yeux marginaux hypertrophiés, un corps dépressiforme, un pygidium arrondi, à bord postérieur convexe — était dans l'impossibilité de fouir et devait mener une existence nectique dysphotique. En outre, les yeux hy- pertrophiés élant plus développés sur la face ventrale, on en conelut que l'animal était adopté à la vie notonectique. 7rinucleus concen- lricus aveugle était adapté, quoique fouisseur, à un séjour perma- nent dans la profondeur de la vase, ete. Nous pourrions mulüplier les citations. Der Petrefaktensammler, ein Leitfaden zum Sammlen und Bestimmen der Versteinerungen Deutschlands, von Prof. Fraas (1), — Conçu comme guide du chercheur et du collectionneur de fossiles, ce petit Manuel contient d'excellentes indications et des conseils très pratiques pour la manière de dégager et de conserver les fossiles, outils, meubles, préparations microscopiques, contre- empreintes, « jeux de la nature » à ne pas confondre avec des restes organisés, etc... Dans un nombre de pages relativement restreint, l’auteur a su condenser une quantité considérable d'observations et de renseignements qui feront de son livre le Vade mecum des ama- teurs de Paléontologie. M. Fraas. a donné, à l'appui du texte, une riche iconographie de figures ou de schémas très soigneusement exécutés d’après des des- sins originaux, et les planches qui l’accompagnent faciliteront dans un grand nombre de cas, les déterminations pour les débutants qui sont embarrassés dans le classement de leurs premières récoltes. Tandisque, dans le texte, les Céphalopodes — par exemple — sont désignés avec les dénominations modernes de leurs véritables Genres, la table — qui est faite pour faciliter les recherches de personnes encore peu familiarisée avec ces noms — les désigne avec raison sous le nom unique Ammonites. De même dans les autres Classes de Mollusques et dans les autres Embranchements d'animaux. Nous souhaitons à cet ouvrage édité par la maison Luck tout le succès qu'il mérite. (1) Stuttgart, 1910. — Vol. In-8° carré de 276 p., avec 72 PL. et 139 fig. dans le ‘texte. 7” rain added taie pit art due d'Ae 4 dr à à FT — 129 — QUESTIONS GÉNÉRALES par M. Paul LEMOINE. Quelques observations sur les Mollusques du groupe des Scalidæ, précédées de considérations sur l’espèce philosophique et sur l’espèce pratique, par M. E. de Boury {1}, — M. de Boury est peut être dans le monde entier le savant qui connaisse le mieux le groupe des Scalidæ. Tout récemment, il a cherché et réussi à composer au Laboratoire de Malacologie du Muséum une collection, aussi complète que possible, des Mollusques de ce groupe et en dix mois, il a fait passer le nombre des échantillons conservés de 400 à 1200. Beaucoup d'autres groupes, eten particulier les Pleurotomes, lui ont fourni la matière de travaux extrêmement précis et détaillés. Aussi est-il intéressant de résumer les considérations que son ex- périence lui a suggérées et qu'il a développées sur l'espèce. A certaines époques, à la suite de transformations plus ou moins profondes qui se sont produites à la surface du globe, dital, la plupart des individus de l'espèce ont péri; seuls quelques individus plus robustes, ou surtout placés dans des conditions spéciales, ont résisté; si ces conditions ont été les mêmes dans les divers endroits, où elles se sont rencontrées, l'ancienne espèce aura donné naissance à un nouveau type semblable dans ces divers endroits ; si, au contraire, les condilions ne sont pas restées les mêmes, l'espèce primitive à pu subir des modifications différentes et, par suite, donner naissance à des types plus ou moins distincts les uns des autres. M. de Boury cite comme exemples les Scalaires de l'Eocène inférieur du Bassin de Paris et celles de la Loire-Inférieure qui, quoique très voisines, sont pour lui des « espèces », et celles de Pliocène d'Angleterre el de Belgique, d'une part; de la ion se de l’autre qui sont peut -ètre seule- nent des « races » distinctes. Or, toutes les espèces n’ont pas la mème résistance. Certaines sont très: « susceptibles » et leur aire d'habitation est érès restreinte, sou- vent réduite à quelques colonies ; en général, elles présentent à peu près le même type. D'autres, au contraire, s'adaptent facilement aux conditions d'existence; elles ont, par suite, une aire de distribution (1} Paris, 1910. — Feuille des Jeunes Nat., {4)., XL, n° 477, pp. 127-130,-140-145 — 130 — énorme, mais varient alors jusqu'à l'infini suivant les conditions di- verses où elles se trouvent. Il y a naturellement tous les intermé- diaires entre ces deux extrêmes. ; EEE Parmi les autres causes qui influent sur la répartition des Mollus- ques, il faut citer aussi leurs migrations « périodiques ou non ». Dans l’histoire des temps, il faut tenir compte également de leurs migrations « définitives » ; ainsi certaines Scalaires du Crétacé (Cla- viscala) ont disparu pendant tout le Tertiaire; on en a seulement retrouvé une, vivant à l’époque actuelle, dans les grands fonds de 3.000 mètres des Acores. Il faut enfin faire la part des phénomènes de régression. Ainsi donc, les formes se sont modifiées plus ou moins chaque fois que les conditions d'existence ontchangé ; il semble à M. de Bouryque les changements survenus sur le globe ont été plus violents autrefois qu'aujourd'hui; c'est pourquoi, dans les époques géologiques an- ciennes, on constate des modifications si importantes dans la faune, et aux époques géologiques récentes, la survivance de tant d'espèces communes. Ainsi, parmi les Pleurotomes tertiaires du Bassin de Paris, il n'y aurait pas une seule espèce qui passerait d'un étage à l’autre, tandis qu'aux époques miocéniques et pliocéniques les mêmes espèces se retrouveraient dans plusieurs étages successifs; il rappelle que d'Orbigny, allant peut être un peu loin, admettait que les espèces ne passaient pas d’un étage dans l’autre, c’est-à-dire que leur vie n'avait pas dépassé la durée d’une époque géologique. Il semble à M. de Boury que l’on pourrait, au point de vue philo- sophique définir l'espèce : « Le stade de fixité des formes pendant les périodes d'équilibre » et en pratique « L'ensemble des formes issues d'un ou de plusieurs couples semblables, se perpétuant pendant les périodes d'équilibre, avec un ensemble constant de caractères ». Mais la difficulté est précisément de s'entendre sur ce qu'est cet ensemble de caractères et sur la facon de l’interprêter. Aussi, chez les Scalaires, M. de Boury croit posséder des caractères très nets pour différencier le Sous-Genre et il ajoute « rien ne prouve qu'il n’en soit pas de même des espèces et qu'un jour on ne découvre certains caractères aptes à les distinguer ». | N'est-ce pas là avouer que les espèces admises 2 lencn sont impossibles à distinguer : pour ma part, d'une facon générale, et sans vouloir parler des Scalaires que je ne connais pas, je crois préei-. sément que bien souvent on à poussé la subdivision beaucoup trop. loin et qu'on à appelé Sous-Genre ce qui n'était pour les auteurs an- ciens et n'est en réalité qu'une bonne espèce. L Chut «tt à où AS — 131 — Et, puisque ces questions d’un haut intérêt philosophique sont soulevées ainsi par la Note de M. de Boury, il convient de signa- ler deux Mémoires importants de M. Marcellin Boule (1), qui analy- sera ici à un autre point de vue et où le savant professeur a en parti- eulier étudié les Chevaux fossiles. Or, il en résulte, que Equus stenonis l'ancêtre pliocénique de notre Cheval actuel, Equus caballus, présente des variations tout à fait analogues à celles de nos races actuelles. Il est probable qu'il à dü se former dès l'époque pliocé- nique des races géographiques. Ainsi done, notre espèce Cheval ne représente pas une famille, un groupe d'individus issus d'un même ancêtre, mais un stade d'évolution l'ensemble des individus nés à la même époque d'ancêtres à peu près quelconques. Cette facon de comprendre l'espèce s'écarte notablement de celle rappelée en tête de cette analyse ; il est certain qu'avec la notion pu- rement phylétique de l'espèce, on serait amené à les multiplier outre mesure et — dans le cas particulier actuel — à distinguer autant d'espèces qu'il y à de races et même de Familles de Chevaux. C'est d'ailleurs là un problème inhérent au manque de définition ‘de l'espèce. Une série d'individus très voisins se développent dans l’es- pace el dans le temps: quelques-uns émigrent ou se localisent dans une région déterminée et forment une série de races: tous consti- tuent des Familles (2) qui évoluent séparément, tout en suivant une loi d'ensemble. C’est ainsi que, pour prendre un exemple, certains savants s'attacheront surtout à distinguer des rameaux phylétiques, bourguignons, normands, picards, poussant même parfois la sub- division plus loin puisqu'aux races qui se perpétuent dans un même village, jusqu'aux Familles qui les constituent ; d’autres s’attache- ront surtout aux mutations et feront le départ entre les Français du X Ve siècle et ceux du XIX° siècle ; on tiendra compte enfin des races géographiques qui se sont formées par émigration, au Canada, en Algérie, voire mème par croisement à la Réunion, à la Martinique. Mais, il me semble, qu'au-dessus de ces distinctions, parfois sub- tiles, il planera une notion d'ensemble, comparable à ce qu'est, en paléontologie, la notion de grande espèce, c’est que tous ces indivi- - (4) MarceLLIN Boure. Les Chevaux, fossiles des grottes de Grimaldi. Ann. de Paléontologie, nov. 1910. ur Marcezcix Bouce. Les grottes de Grimaldi (Baoussé-Raoussé). IIL. Paléonto- logie. Imprimerie de Monaco, in-#°. (2) J'emploie ici le mot Famille, non dans son sens zoologique, mais dans son sens vulgaire pour désigner l'ensemble des individus issus d’un même ancétre : arrière grand-père, grand-père, père, enfants, petits-enfants, etc. — 132 — dus, à quelqu'époque et où qu'ils aient vécu, ont des caractères com- muns en face desquels tous les autres disparaitront, c'est qu ils sont « Français ». C'est en invoquant ces caractères communs qu'on me- surera leur rôle et leur influence dans le monde. De même en Paléontologie, seule la notion de grande espèce me. paraît pouvoir être féconde ; quelques uns l’appelleront Genre, beau- coup Sous-Genre; peu importe le mot, pourvu que l’on s'entende sur la chose (1). Paleontology and the recapitulation theory, by. E.-R. Cumings(2)}, — La théorie de la récapitulation est ce que l’on appelle assez fréquemment en Europe la loi du parallélisme de l'on- togénie et de la phylogénie, d'après laquelle on retrouve dans l'évo- lution embryogénique individuelle de l'animal les diverses phases par lesquelles sont passés ses ancêtres, au cours de l'évolution de l'espèce. Cette doctrine, acceptée à peu près universellement par les paléon- tologistes, en particulier par Bather, à été combattue par divers embryologistes : Montgomery et Hurot se sont violemment élevés contre elle, déclarant qu'il était impossible, en principe, de compa- rer les stades adultes d'un organisme, aux stades jeunes d'un autre. D'après eux, il y aurait beaucoup de raisons pour que les rappels ancestraux soient masqués dans la vie intra-utérine comme dans la vie larvaire. His soutient, en particulier, que la raison pour laquelle l’ontogénie parait résumer la phylogénie est simplement que l’orga- nisme doit, pour des raisons purement physiologiques, passer par des stades progressivement complexes, ressemblant par ce fait même aux stades ancestraux supposés. D'autre part, Morgan pense que l'animal repasse seulement par les stades embryonnaires des. ancêtres. Pour élucider ces problèmes, les recherches d'Eigenmann et de Zeleny, présentent un intérêt particulier. Eigenmann a montré que, chez certains Poissons aveugles, comme Amblyopsis, le développement des yeux était normal et conforme à la. (1) Ce qui est surtout important et fécond, à mon avis du moins, c'est d'arriver — chaque fois que la chose est possible — à faire ressortir des caractères diffé- rentiels constants entre les formes analogues provenant de niveaux stratigra- phiques distincts, car ce sera pour nous le seul moyen paléontologique de carat=. tériser les niveaux, voire même les terrains, le jour où l’on nous présentera des éehantillons présentant ces caractères différentiels et provenant de gisements dont l’âge exact est à déterminer. (Note de M. Cossmann.) (2) 1910. — Popular Science monthly, pp. 298-304. — 133 — phylogénie ; au contraire les stades ultérieurs ne le sont pas. De même, Zeleny a conclu de ses recherches que l'ontogénèse des oper- cules de Serpules est phylogénétique et récapitule les caractères ancestraux, tandis que les organes régénérés se développent directe- ment et d’une facon très différente. D’autres recherches du même genre ont été faites par de nombreux auteurs et amènent à la même conclusion. Dans la théorie de la récapitulation, si l'héritage des caractères ancestraux est complet, les individus présenteront dans leur dévelop- pement exactement tous les caractères ancestraux. Mais tel n’est pas toujours le cas. La perte de tout ou partie de ces caractères ancestraux est géné- ralement due à une condensation progressive de l'ontogénie, à ce que l'on appelle habituellement l'accélération. Celle-ci peut se faire de plusieurs façons : par élimination de certains stades qui sont simplement sautés; par condensation, sans changement dans l'ordre des caractères; par télescopage, avec changement dans l'ordre d'apparition des caractères. Il peut y avoir aussi retard dans l'ontogénie; les caractères des stades les plus récents peuvent ne pas se retrouver dans le déve- loppement des adultes, quand celui-ci se termine avant que ces stades récents de l’ontogénèse aient pu se réaliser. Dans le cas, l'ontogénie est raccourcie et simplifiée; beaucoup de caractères ancestraux peuvent entièrement disparaître. Ce sont ceux appartenant aux ancêtres les plus proches qui disparaissent les premiers ; l'espèce finit ainsi par ressembler à ses ancêtres les plus anciens. Les Paléontologistes ont donc de nombreux exemples du phéno- mène de récapitulalion. On à montré que les Ammonites passent par un stade Gomiatite. Le Nautilus s'accroit d'abord en ligne droite, commeun Orthocère, puis s’incurve à la facon des Cyrtocères; enfin, au bout du premier tour de spire, il est complètement enroulé. On sait qu'ici existe, chez ce Groupe, ce que l’on appelle une zône à impressions; chez les Nautiles paléozoïques, cette zône s’observe au stade néanique dans lequel les tours sont en contact; son existence est done le. résultat de ce contact; chez les Nautiles cénozoïques, tertiaires et modernes, cette zône apparaît au stade népionique, avant que les tours ne viennent en contact. On y voit donc un exemple d’accéléra- tion embryogénique. SA Perrin Smith a étudié le développement des Placenliceras, Aimmoc À — 1934 — nites du Crétacé supérieur, et il a montré que cet animal portait, pour ainsi dire, toute sa généalogie écrite sur sa coquille. Chez les Gastropodes, on à cité aussi de nombreux cas de récapi- tulation. Les stades jeunes des formes les plus évoluées des Fusus ressembleraient aux adultes des formes ancestrales. De même, Burnett Smith a montré que certaines Voluta adultes, de l'Eocène supérieur, appartenant au Genre Athleta, montrent dans leur jeunesse: des caractères qui se rencontrent chez les adultes des espèces de l'Eocène supérieur. Ainsi, le stade à côtes incurvées s'observe à la fin du quatrième tour chez les formes anciennes (A. lmopsis), au com- mencement du troisième chez les formes récentes (A. petrosa). Chez les Pélécypodes, des faits analogues sont connus depuis longtemps. Les Pecten acluels passent dans leur développement, par une série de stades (#hombopteria, Pterinopecten, Aviculopecten..) que l’on retrouve, précisément dans cet ordre, dans les couches géolo- giques. De même, les Huîtres qui sont monomyaires, passent par un stade jeune (prodissoconque) où elles ressemblent aux Vucula, formes dimyaires et très archaïques ; d’ailleurs, divers Genres peuvent — en adoptant un genre de vie absolument fixée — arriver à ressembler étonnamment aux Huitres; mais ils passent par un stade jeune qui permet de retrouver leurs relations, telles sont les Ætheria (Unio fixées), les Mulleria (Anodontes fixées), certains Hinnites et Spondylus. (Pecten fixés). On pourrait citer de nombreux exemples analogues empruntés à tous les Groupes (Brachiopodes, Bryozoaires, Graptolites, Coraux, Echinodermes etc.). Sans prétendre à être un travail original, la Note de M. Cumings est une excellente brochure de vulgarisation et de mise au point des récents travaux américains sur la question. On peut conclure, avec lui, que la théorie de la « récapitulation » est une des plus fécondes de la biologie et surtout de la paléobiologie. Diverses sortes d'adap- talions, se produisant à diverses époques de la vie, peuvent marquer le rappel des ressemblances ancestrales par des phénomènes d'accélération et de régression, etc., mais, d’une facon générale, il y a là une notion qui à aidé et qui aidera puis- samment le paléontologiste à reconstituer la généalogie des êtres. vivants. The paleontologie Record. Paleontologic evidences of Climate, by T.-W. Stanton (1). — Cette Note, qui n’est qu'un article de vul- (1) Popular Science monthly, juillet 1910. — 1935 — sarisation, emprunte seulement son intérêt à la personnalité de son auteur. | Au fond, tous les essais de reconstitution des climats anciens reposent, en dernière analyse, sur la comparaison de la distribution des animaux et des végétaux actuels en relation-avec le climat. Ainsi les récifs coralliens sont actuellement limités à des régions marines peu profondes dans lesquelles la température ne s'abaisse jamais au-dessous de 68° F; ces conditions ne sont pas réalisées, actuellement au Nord du 32° lat. nord. Comme les coraux tertiaires différent peu des coraux fossiles, on est amené à penser qu'il leur fallait des conditions de vie analogues. On est alors amené à consta- ter que les récifs coralliens du Jurassique montaient jusqu'à 53° de lat. et ceux du Dévonien et de Silurien à des latitudes encore bien plus septentrionales. L'auteur rappelle que M. Dall a montré que la petite faune de l'Oligocène des Etats-Unis, versant de l'Atlantique, était subtro- picale et que ce caractère se maintenait jusque dans le Nord de la Sibérie. Il à aussi fait remarquer que la faune miocénique du Mary- land indiquait un climat tempéré et qu'une faune froide analogue s'étendait à cette époque jusque dans le Sud de la Floride. À l’époque pliocénique, les fossiles des plages soulevés de l'Alaska imontreraient l'extension — à cette époque — d'un climat chaud jusqu'à des latitudes aussi septentrionales. Des faits analogues auraient montré à Arnold des séries de chan- sements climatériques analogues, dans le Tertiaire et le Pleistocène, de Californie. Quand on applique ces méthodes d'investigation à l’époque secondaire et surtout à l'époque primaire, dans lesquelles les animaux appartiennent rarement au même Genre et jamais à la même espèce que ceux des mers actuelles, le problème est beaucoup plus difficile et les conclusions plus douteuses. Il rappelle à cet égard les essais de Rœmer et de Neumayr, et il conclut : : 1° A l’époque paléozoïque, il n’y a pas de preuve z00géographique de zônes climatériques analogues à celles qui existent à l'époque | actuelle. _ 2° À l’époque mésozoïque, il y a une répartition des faunes en zônes plus ou moins nettes, zônes qui paraissent dues au moins en partie à une différence de climats. 3° À partir du milieu du Tertiaire, les conditions elimatériques et leurs modifications dans le temps peuvent être mises en évidence par la comparaison directe des faunes fossiles et des faunes vivantes. — 136 — Ces conclusions sont intéressantes ;: mais elles mérileraient d'être. développées dans un Mémoire plus véritablement scientifique et. plus documenté que M. Stanton nous donnera sans doute un jour: La reconstitution des climats est une des choses les plus ardues de la paléogéographie : en effet, le climat n'est pas le seul facteur qui règle la répartition géographique des animaux aux époques anciennes comme à l'époque actuelle ; les considérations de faciès, de profonz deur, de provinces zoologiques, doivent jouer le plus grand rôle. On se rappelle que Munier-Chalmas avait invoqué l'existence de courants chauds venant d'Aquitaine pour expliquer la présence de quelques Rudistes dans le Bassin de Paris à l’époque crétacée : les découvertes de Rudistes se sont multipliées et il paraît plus probable de penser avec Peron qu'ils se développaient sur le pourtour d'un Bassin consti= tuant des banes aujourd'hui enlevés par Pérosion. De même, la présence à l’état fossile de certains Genres d'animaux ou de végélaux considérés aujourd'hui comme caractéristiques des régions chaudes et des régions froides n'est pas absolument probant. Faut-il rappeler, dans les Sables de Bracheux du Bassin de Paris, & présence simultanée de formes boréales comme les Cyprina et de formes méditérannéennes comime les Algues calcaires verticillées que MM. Morellet y ont récemment découvertes. Je crois que nous concluons trop vite en admettant pour toutes les. espèces d'un mème (renre la nécessité des mêmes conditions elima- tériques ; les Eléphants actuels sont confinés aux régions chaudes, Le Mammouth, espèce très voisine, s'accommodait parfaitement du froid. Quand on voit dans un Geïäre aussi évolué que les Eléphants des besoins de chaleur aussi différents, pourquoi ne pas les admettre aussi chez les espèces d'un mème (Genre appartenant à des Groupes de Mollusques, de Céphalopodes, etc. è La reconstitution des climats aux époques géologiques ne peut résulter que de la comparaison attentive des cartes paléogéogra- phiques, des cartes de faciès (V. le traité de Haug), et des cartes de distribution zoologique aux époques géologiques. Ce sera le lerme ultime de la reconstitution paléogéographique. Laissons aux noms de genre leur stabilité actuelle, par M. Paul Lemoine. — Le dernier numéro de la Æeoue critique porte (p. T4), sous le titre de « Rectification » une proposition de M. W. Kilian, à laquelle paraissent se ranger MM. Henri Douvillé et Robert Dou-. ville. Cette proposition — contre laquelle la Direction de la Revue. ho s’est d’ailleurs discrètement élevée dans une note infrapaginale — me parait extrêmement grave au point de vue de la nomenclature. On sait que, d’après les règles actuelles, toutes les fois qu'on divise un Genre, on doit conserver le nom primitif pour l’une des nouvelles subdivisions. La proposition actuelle consiste, au contraire, à donner une dénomination nouvelle à toutes les nouvelles subdivisions et à faire disparaitre le nom ancien, à valeur large. On invoque la commodité qu'il y a à ne pas conserver un nom de ‘Genre, ayant deux sens, un sens-lato sensu et un sens striclo sensu. «On oublie qu'il deviendra de plus en plus impossible de s'entendre si ‘cette manière de voir était adoptée. Elle serait d’abord, comme le dit M. Cossmann, dans la Note précitée, la négation même du prin- cipe d’antériorité; chose plus grave, il ne faudrait pas longtemps pour que tous les noms actuels de Genre disparussent. Puisque la question a été posée à propos de Astieria, reprenons ce Genre comme exemple. J'y suis d'autant plus enclin que je cro's avoir été le premier à faire remarquer l’inutilité du mot Astieria (1). Ammoniles Aslierianus d'Orb., est, sans aucun doute, le type du Genre Holcostephanus Neumayr (1), 1876 : « Die bekannteste typische Art dieser Gattung ; Olc. Astierianus ». 11 était donc impossible de prendre cette espèce comme lype du Genre Asfieria Pawlow 1892(2). Il est regrettable que MM. Kilian et Uhlig et à leur suite M. Wegner (3) aient suivi cel errement et ne veuillent pas y renonceer. Ce Groupe devrait s'appeler Æolcostephanus str. sensu Neumayr (Pawlow em.) M. Emile Haug à d’ailleurs suivi cette manière d'écrire. (Voir par exemple 7’raité de Géologie, I, 1910, p. 1179). Il y à mieux : c'est que. même en adoptant la facon d'écrire, pro- posée par MM. Douvillé, le nom Asfieria devrait disparaître dès à présent. On sait. en effet, que Uhlig a démembré Astieria pour en séparer Spiticeras ; le démembrement est tel que, depuis Wegner, cerlaines figures de Anim. Astierianus représenteraient en réalité des Spiticeras. 1 y a done actuellement Spiticeras et Astieria stricto sensu ; par Suite Astieria devrait prendre un nouveau nom. (1) Pauz Lemoxe. Etudes géologiques dans le Nord de Madagascar. Paris, Her- mann, 1906, voir p. 181-182. (2) NeumAYRr. Die Ammonitiden der Kreide und die Systematik der Ammoni- liden. Z. d. deulschen geol. Ges., XXNIIL. 1875, p. 922. (3) À. PAwrow. Argiles de Speeton et leurs équivalents. Bull. Soc. Natur. de Moscou, n° 3 et 4 Moscou, 1891, voir p. 133 et suivantes. (4) Ricuard N. Wecnsr. Uebersicht der bisher bekannten Astieria-Formen der Ammonitengattung Holcostephanus nebst Beschreibungzweier neuerArten. Neuahrbuch für Min. Geol. u Pal., 1909, I, pp. 72-92, pl. XVI, XVII. — 138 — On voit par cet exemple, — et il serait facile d'en trouver une mul- titude d’autres — que, si la proposition suggérée était adoptée, tous les noms actuels de Genre devraient disparaître. Or, comme le dit très justement M. Robert Douvillé, à quoi servent les nomenclatures sice n’est à s'entendre dans la pratique. On ne s'entend déjà guère; que sera-ce quand tous les noms de Genre changeront chaque fois qu’une coupure nouvelle sera faite dans un groupe ? : | On est arrivé, non sans peine, à établir des règles de nomencela- ture; elles ont donné une certaine stabilité aux noms de Genres; observons-les. La haute personnalité des maitres de la paléontologie qui ont soulevé incidemment, sera une excuse à la longueur de cette Note. Il n'est pas douteux qu’en voyant les conséquences de leur. proposition, ils ne reviennent à la manière de voir, ancienne, qui fut longtemps la leur et pour laquelle ils avaient jadis beaucoup lutté. : Le Gérant : À. Perir IMPRIMERIE PIÉGOY, 101, RUE DES BOULETS, PARIS CHEMIN DE FER DU NORD PRES NORD A LONDRES À 5 Services rapides quotidien dans chaque sens vià CALAIS ou BOULOGNE ! Durée du trajet 6 h. 45 — Traversée maritime en 1 heure — Voie la plus rapide ‘4 PARIS-NORD A LONDRES C’) WW fre 26,3 Lre, 2e]. Li, 20e]. Jre, 26, 2e À re 20]. Lre, 2e, 3e à malin (*) CW:=R.) () (WAR.) Soi: (*) (W.-R.) Soir Baris-Nord.....:..... Dép. S 20 9 50 malin midi » 9h31) & »lsoir 9 15 EE: vià Boulogne | vià calais vià Calais vià boulogne | vià Boulogne | vià Calais Bondres..:.:........ 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Ensuite, la série des Capulidés indéterminables occupe environ une vingtaine de pages, suivie d'une liste alphabétique des Genres et espèces ; puis, vient la Famille Vaficidæ dont les connexions avec la Famille précédente sont évidentes, attendu qu'il y a des for: es paléozoïques qu'on hésite à classer soit dans les Capulus très enrou- lés, soit dans les Vaticella très déroulées. M. Perner propose un S.-G. Naticeliliäina (G.-T./Vaticella suavis Barr.) intermédiaire entre Vanikoro et Naticella, à colu- melle extrèémement épaisse et presque verticale, à ornementation composée de fines stries transverses que croisent des stries ondu- leuses en spirale. G. Prosisgaretus (G.-T. Verita perornala Barr,), coquille auriculée, composée de deux tours, dont l'ouverture — très défec- tueuse sur le type unique — a dù être restaurée sur la figure 281 ; l'ornementation est très différente de celle de Siçaretus. : G. Himantomia (G.-T. Verita amæna Barr.), non ombiliqué, à spire aplatie, à ouverture élevée et auriforme, à columelle calleuse mais incurvée; l'ornementation se compose de rides enroulées ou vermiculures se dirigeant obliquement vers l'avant. Il y à une seconde espèce plus globuleuse, mais ornée de la même manière (Sigaretus furcatus Goldf. in Barr. litt.). Dans le G. sénestre Scævogyra Whitfield, M. Perner distingue le S.-G. Vexsispira (G.-T. Vaticella bohemica Barr.), en spirale courte et escarpée, à ombilie spacieux et limité par une crête suban- guleuse ;la surface porte des rides obtuses, parfois découpées par des stries longitudinales. (1) En Histoire nalurelle, les noms ne sont pas de vains assemblages de lettre, et ils doivent avoir une signii.. ation étymologique, de sorte que s'ils ne diffèrent que par le résultat d'un barbarisme grec ou latin, ils sont rigoureusement syno- nymes: dans le cas en question, thatuce et s:ouax ne peuvent 1ormer que Plu - tystoma. OS G. Læogyra (G.-T. Z. bohemica Perner) également sénestre, succinéiforme et fortement plissé ; l'ouverture auriforme est presque horizontale. G. Amtispira (G. T. Vaticella præcox Barr.) largement ombi- liqué, sénestre et naticoïde comme les précédents, orné de côtes nodu- leuses à l'intersection de plis transverses. Famille Æoriostomidæ Koken, comprenant les G. Æoriostoma Mun. Ch.. T'ubina Barr., Pseudotubina Koken, Colubrella Koken, Meandrella Perner, Spirina Kayser, el aussi selon toute probabilité, Natiria de Koninck. Les AÆoriostoma sont assez nombreux, souvent ornés de tubulures creuses ou de piquants (Delph. tubigera Barr.), de mème que 7ubina spinosa d'ailleurs, quand ceux-ci n'ont pas disparu en laissant seu- Jement des cicatrices alignées sur deux arêtes longitudinales ; 7. hys- trix est encore plus élégamment ornée — dans les intervalles des cicatrices — par des accroissements entaillés de languettes dont les bords se retroussent. G. Neandrella (G.-T. Zuomphalus sculplus Qu.) est enroulé presque symétriquement, avec quatre rangs de piquants dans le jeune âge, et de fortes côtes spirales, croisées par des stries lamel- laires et onduleuses. Au contraire, avec le G. Spirina, on retrouve la forme naticelloïde et les lamelles d’accroissement, quoique cepen- dant quelques espèces soient presque symétriques avec une spire qui ressemble à un crochet de Pélécypode, tellement elle est rudimen- taire. | La Famille Calyptræidi Koken est très ancienne ; elle comportait déjà les G. Clisospira Bill. et Progalerus Holz.; M. Perner y ajoute : Procrucibulum (G-T. Calyptriea simplex Barr.) dont le moule en dôme porte une rainure qui est la trace d'une lamelle en cornet; Paragalerus (G.-1. P. Holzapfeli Perner) cône de trois tours plans et lisses, à ouverture évasée comme celle de Clisos- pira: mais les espèces de ce dernier G. qui est aussi représenté en Bohème, sont élégamment ornée de lamelies très obliques, sur une forme de chapeau de berger antique; l'intérieur est infundibuli- forme. Pour terminer, il y à quelques Siphonariidæ du G. Hercynella Kay- ser, plusieurs Porcellia que l'auteur classe dans la Famille Atlantidie et enfin Frocarinaria bohemica Barr. qui ressemble à une grosse Emarginule. Ce gigantesque Mémoire est complété par des tableaux de.distri- bution verticale des Gastropodes en Bohême, statistique très intéres- 166 sante sur la durée et l'apparition des Genres, enfin par la connexion entre la forme de la Bohême et celle des autres contrées. Les con- clusions sont en harmonie avec les faits fournis par les autres grou- pes d'animaux, notamment par les Trilobites et les Brachiopodes. Die paläozoischen Gebilde Podoliens, vonJ. von Siemiradzki (1). — Des deux fascicules dont se compose le Mémoire, le premier est une magistrale introduction stratigraphique dont nous devons sur- tout retenir ici que les couches — d’où proviennent les fossiles étu- diés dans la seconde partie — sont attribués, par comparaison avec les autres Bassins d'Europe, au Dévonien inférieur. L'auteur a catalogué l’ensemble de la faune ; mais nous passons rapidement sur les Poissons, les Crustacés (Trilobites et Ostracodes) qui ne donnent lieu à aucune remarque particulière, les espèces déjà connues n'ayant pas été figurées de nouveau, et nous Funiones de suite les Mollusques. Les Orthoceratidæ sont nombreux, M. Siemiradzki a fait Raven sous le nom de Alth ceux qui portaient déjà des noms manuscrits dans le Musée de l'Acad. de Cracovie (ZLoxoceras podolicum, Ræœmeri et quelques autres espèces peu connues ou nouvelles : O. Hisingerr Barr. (0. annulatum His. non Sow.), O. kendalense, Blake ; Clinoceras | podolicum, ellipticum nn. sp.; Cyrtoceras vivax, Barr., C. intermedi- uin Blake, C. podolicum, breve nn. sp. ; Discoceras cf. rapax Barr. Il faut y ajouter un représentant de la Famille Goniatitidæ : Anar- cestes podolicus n. sp. qui a absolument le galbe d’un Bellerophon. Les Gastropodes en bon état sont rares : Platyceras cornutum His:, P. disjunctum, Giebel, P. podolicum n. sp. ; aucun Horiostoma n’est figuré; et les deux Pleurotomaria, les Holopella et Murchisonia sont à l’état de moules internes. Bellerophon Hintzei Frech, est une petite forme analogue à celle des Alpes Orientales. Parmi les Pélécypodes, nous remarquons particulièrement : Lepto- domus podolicus n. sp., avec une rainure rayonnante sur la valve gauche seulement; £dmondia podolica n. sp. ornée de lignes con- centriques ; Orthonota solenoides, Sov., bien caractérisée ; plusieurs Grammysia remarquablement bien conservées ; Arca decipiens Mac Coy (Sanguinolites) dont la charnière taxodonte a laissé une impres- sion bien nette; Cucullella tenuiarata Sandb., valve lédiforme, et deux autres espèces moins nettes du même Genre; Plerinea opportuna Barr. dépourvue de ses oreillettes, tandis que P. ventricosa Goldf., (4) Vienne, 1906. — Beitr. Pal. Geol. Oesterr. Ung., Bd. XIX, pp. 113-286, in-#, PI. XV-XXI, phot. d'après des dessins. Apr - les montre très développées; Modiolopsis podolica n. sp., avec des traces de charnière ; Ptychodesma Nilssoni His., non figuré malheu- reusement. Une planche et demie est consacrée à la figuration d'une partie des nombreux Brachiopodes recueillis dans la région ; quelques espèces sont nouvelles : Platystrophia podolica, Argiope podolica, Stropho- mena padolicum, Rhynchonella borealiformis Szajnocha, Waldheimia podolica; quelques Bryozoaires, d’assez nombreux Anthozoaires, quelques Crinoïdes, et enfin un Spongiaire inédit (Sphærospongia podolica) terminent cette importante Monographie qui nous apporte de bien utiles renseignements sur une faune bien incomplétement décrite autrefois par Eichwald. Sur la faune dévonienne des environs de Kielce, d’après les collections originales de feu le P' L. Zejszner, par J. Siemis- radzki(1). — Cette étude a pour objet la description d'une riche série de fossiles dévoniens, provenant de la collection de feu le P' Zejszner et dont un grand nombre n'avaient pas été signalés dans la Monographie de M. Gürich, en 1896. Ce sont principalement des Anthozoaires et des Brachiopodes. Cyathophyllum obtortum Edw. et H., diffère de C. heterophyllum en ce que les cloisons primaires sont réunies dans leur moitié exté- rieure par 15 lamelles verticales; da:is la partie inférieure, on ne voit que de s'mples vésicules qui ne touchent pas les cloisons. Acanthocyclus devonicus n. sp., petit Polypier discoïde, à cloisons composées de 100 rangées radiales de tubercules, également visibles seules deux faces du disque ; épithèque ornée de tubercules serrés qui se groupent en anneaux concentriques, et de côtes radiales irrégu- lières. Thecidea kielcensis n. sp., appartient probablement à un G. nou- veau. Dzieduszychkia /ielcensis Rœmer (Zerebratula); bec perforé avec une aréa triangulaire ; structure fibreuse ; côtes plates et larges séparées par des interstices étroits ; cloison médiane interne ; simple spirale étroitement serrée, dont les sommets coniques déversent vers les angles extérieurs de la charnière. | On the Brachiopod Genus Syringothyris in the Devonian of Missouri, by Ch. Schuchert(2). — Le G. Syringothyris n'avait été (1) Cracovie, 1909. — Bull. Acad. Se. cl. Se. math. el nal., pp. 167-710, PI. III IV. Résumé français d'une brochure de 33 p. en langue polonaise, avec les deux _ mêmes planches (les renvois aux fig. ne sont indiqués ni dans l’une ni dans autre). (2) Amer. journ. Sc., vol. XXX, pp. 223-224. È à 4 } É ee: : — 168 — signalé, en Amérique, que dans le Mississipien (Garb. inf.) ; le but de æette Note est de faire ressortir l'attribution incontestable à ce Genre d'une espèce autrefois décrite par Swallow sous le nom Cyrtia ocei- dentalis (Trans. St-Louis Acad. 1860) et qui provient authentique- ment du Dévonien moyen ou supérieur. L'origine de Syringothyris serait donc cordillière et non atlantique. Un autre phylum, provenant de la province Apalachienne, est constitué par Spirifer Randall, qui diffère de Syringothyris par son pli et son sinus, de sorte que M. Schuchert propose de lui donner un autre nom générique Syrinsopleura. Enfin une troisième branche est représentée dans la mer Cordile lière par Syringospira prima Kindle (Bull. U. S. Geol. Surv. 1909). New Fossils from the Dufton Shales, by Cowper Reed (1). — Laissant à part les Trilobites et Bryozoaires dont l'analyse incombe à d’autres collaborateurs, nous ne nous occupons ici que des Brachio- podes qui se réduisent à : Orthis dufltonensis, O. melmerbiensis, O. {Scenidium ?) equivocalis, représentés par un grand nombre de figures sur les planches XXIII et XXIV. Les autres espèces connues sont du Dévonien ou du Carboniférien. Beitrâge zur Kenntniss der Triasbildungen der nordôstlichen Dobrudscha, von E. Kittl, — À partles nombreux Céphalopodes dont l'analyse exige un spécialiste et qui font ici l'objet d’un compte-rendu spécial, le mn de M. Kittl sur les fossiles ladiniens de la Dobro- jea contient un certain nombre de Brachiopodes et de Pélécypodes, parmi lesquels nous signalons les espèces nouvelles ci-après : Discina Pascui, Koninckina produchformis, Sprriferina primaria- lis, Rhynchonella eupentagona, Daonella hagighiolensis, D. Anasta- siut, Homomya sp. ind.; M. Kittl cite en outre deux Gastiopodes, Dentalium lombardicum Kittl (il conviendrait mieux d'orthographier longobardicum), Neritaria subincisa Kitil (Protonerita in Marmolata). Dans le Muschelkalk, M. Kittl n'a trouvé à figurer — sauf les Céphalopodes — que Waldheimia aff. regalis Bittner. Contributo allo studio delle Bivalvi del « Calcare di Esino » nella Lombardia, Nota del prof. E. Mariani(2). — Depuis Stop- pani, les bivalves du Trias n’ont guère été étudiés que par Bittner; ‘ (} Milan, 1908. — Affi. Soc. ital. Sc. Nat., XLNI, 24 p. in-$°, PI. IX-X pbot: «l'après des dessins. (2) Geol: Mag., Dec. NV., vol. VIL pp. 295-299. PDT PPS PE VUE © — 169 — le professeur Salomon — dans son étude sur le calcaire de Marmo- lata — a seulement décrit quelques formes communes avec les couches d'Esino. L'auteur a cherché a combler cette lacune en ce qui concerne le niveau Ladinien auquel se rapportent les calcaires dolo- mitiques de cette localité. Il à pu identifier 21 espèces communes avec le Ladinien de Marmolata et 13 avec le Tyrolien de St-Cassian. Les formes les plus intéressantes ont été figurées, nous signalons les suivantes : Gonodon Laubei, Bittn., de petite taille, mais bien caractérisé; Aviculopecten Wissmanni M., dont il faut distinguer À. Di Stefano n. Sp., à cause de ses côtes intercalées entre les 20 principales; Myophoria Tominasi n.sp., malheureusement incomplète ; Chlamuys tubulifera Munst. (Pecten); Chlamys valdecostata n. sp. (Pecten), large et de grande taille, mais dépourvu de ses oreillettes ; C. lier- nensis n. sp. (Pecten), sauf les oreillettes de Chlamys on le confondrait avec un Aviculopecten; C. Ambrosionti n. sp. (Pecten), avail été confondu avec Pecten cassianus d'Orb., par Stoppani, de même que C. Portai n. sp. qui a des rayons intercostaux; C. Repos n. sp. (Pecten), espèce étroite et haute; Oxytoma Paronai n. sp. (Lima); Plagiostoma Salmojraghi n. sp.; P. costatella Stopp. (Avicula) ; Mysidioptera Saccoi, Prespondylus Taramellii n. sp. Cette contribution porte à 89 le nombre des Pélécypodes de cette couche. » Studii geologice si paleontologice din Dobrogea. V. Fauna triasica inferioara, de J. Simionescu (1). —- En dehors des Cépha- lopodes dont l'analyse incombe à un de nos collaborateurs plus compétent que moi, je n'ai à signaler que quelques Lamellibranches dans ces couches du Trias inférieur (faune de Werfen) de la Dobrogea. Pecten Albertii Goldf. qui ressemble plutôt à un Aviculopecten ; Pseudomonotis venetiana Hauer, haute et étroite; Mysidioptera sp., exemplaire assez bien conservé, qui ressemble à #. cimbianica Bittn.; Myacites canalensis Cat., qui diffère de Z7. fassaensis par son antérieure plus accuminée et par une faible crète posté- rieure. Un seul fragment de Spiriferina représente les Brachiopodes. Die Fauna des Bathonien im oberrheinischen Tieflande, von O. Schlippe (2). — Dans la partie géologique qui forme le début de | (1) Bucharest, 1911. — Extr. Acad. Romana., n° XXIX, 16 p., 14 figuree dans e texte. (2) Strasbourg, 1888. — Abhandl. specialk. Elss. Loth., Bd. 1V, H. IV, 261 Be in-8°, 8 PI. phot. d’après des dess. et 9 fig. dans le texte. 150 ce Mémoire, l’auteur divise les couches bathoniennes d'Alsace en deux groupes dont le plus riche en fossiles est celui qui correspond au « Cornbrash » d'Angleterre. Un tableau de 286 espèces réparties dans les différents embranchements, donne la statistique complète de cette faune. Nons passons rapidement sur les Foramminifères, les Eponges, les Anthozoaires, les Echinodermes, les Serpules, les Bryozoaires et même les Brachiopodes qui ne donnent lieu qu'à quelques observa- tions secondaires, et qui appartiennent d° sieurs à deses:èces déjà connues. Parmi les Pélécypodes, nous avons à signaler de bonnes figures d'Ostrea acuminata Sow., que beaucoup d'auteurs font maintenant descendre jusqu'au Bajocien; ici elle apparaît dans les couches à Cosmoceras subfurcatum, avec Alectryonia costata Sow., mais il ne nous paraît pas qu'A. Marshi Sow. ait été bien interprétée, ce sont. du reste de jeunes individus dont l'identification peut-être contestée. - Deux valves supérieures seulement d'£xogyra reniformis Goldf. Ensuite Placunopsis filistriata et Harpax catiniformis nn. sp. en bon état de conservation ; Lima subrigidula n. sp., voisine de Z. rigi- dula Phill.; Limatula helvetica Oppel, ornée de plus de côtes rayon- nantes que Z. qgibbosa ; Pecten Rhyphæus d'Orb., presque lisse; PL. subannulatus n. sp. très finement orné; P. ambiquus M., qui a une assez grande longévité, et quise distingue par sa forme ovale, ainsi que par les chevrons qui ornent ses 22 à 28 côtes rayonnantes ; PL. Dewalquei Oppel, à 25 côtes barbelées; P. vagans Sow., bien connu et très distinct de P. hemicostatus M. L.; P. Bouchardi Oppel, gonflé et oblique. Hinnites clathratus n. sp., appartient au G. Æopecten Douv., Pteroperna obliqua n. sp. très élargie (il y a dans le texte de nom- breuses fautes de renvoi aux figures et elles ne sont pas toutes repè- rées aux errata de la p. 265). Perna mytihiformis n. sp., Modiola Lons- dalei M. L., toutes deux bien conservées. Deux Modiolaria dénom- mées à tort Brachydontes. Beushausenia hirsonensis d'Arch. (non Macrodon !). Astarte Zieteni Oppel, Opis calva Sandb., en bon état, Corbis badensis n. sp., bien oblique pour le Genre Corbis; Aniso- cardia nitida Phill. à l’état de moule, de même que Quenstediia litto- ralis Ag., ; Pleuromya rhenana, Thracia undulata nn. sp. Dans la Classe des Gastropodes, nous n’avons à relever que Pleuro- tomaria disparitexta Sandb., Nerinea Sharmanni R. et S., de lis mumia n. sp. dont on ne ee que Ja coupe. Les Céphalopodes sont intéressants surtout au Rerni de vue de la fixation des horizons : Belemnites peregrinus n. sp., Oxynoticeras he aug Ed der à D et te on ion ès dd SC S dGd à é -e — 171 — discus Sow., Harpoceras (Ludwigia) subpunctatum n. sp., Stephano- ceras subcontractum M. L., Macrocephalites Morrisi Oppel, Parkin- sonia Parkinsoni Sow., P. Schloenbachi n. sp., P. ferruginea Oppel, P. compressa Qu., P. neuffensis Oppel, P. densicosta Qu. Ce Mémoire se termine par quelques Crustacés et vertèbres de Sauriens ; la date en est ancienne, car 1l avait été préparé sous l'ins- piration des professeurs Benecke et Steinmann ; cependant nous n'en avons eu que tout récemment connaissance et communication, et il nous à paru intéressant de le signaler à cause des documents utiles qu'il renferme. Remarks on — and descriptions of — Jurassic Fossils of the Black Hills, by R.-P. Whitfield and E.-0. Hovey (1). — Les fossiles, _jurassiques sont rares aux Etats-Unis; aussi cette brochure, quoique ancienne déjà de cinqans, mérite-t-elle d’être mentionnée dans notre Revue. Les gisements de Black Hills (Dakota), dans les Montagnes rocheuses, ont fourni 25 à 30 spécimens parmi lesquels la présence d'Amaltheus cordiformis Meek. et H. peut servir à fixer à peu près l’âge jurassique des couches en question. Nous y remarquons : Pinna jurassica n. sp., très étroite et allon- gée; Modiola jurassica, Modiolarca jurassica, à l'état de moules ; Astaste dakotensis n. sp. en colonie sur des plaques; Jrigonia sturgi- sensis, T. poststriata, très frustes; T'ancredia transversa, Quenstedtia planulata, Pholadomya obscura, en médiocre état. Les Céphalopodes sont représentés par Belemnites obtusus, Aeqoc. subtumidum nn. sp. Grenzschichten zwischen Jura und Kreide von Kawhia (Nor- dinsel Neuzeelands), von G. Bœhm (2). — L'âge exact des couches fossilifères du Mésozoïque de la Nouvelle Zélande n'est pas encore certain ; les matériaux qui y ont été recueillis peuvent aussi bien appartenir au Jurassique supérieur qu'au Crétacique inférieur. M..G. Bœhm — qui y a fait une excursion en compagnie de M. Suter et qui a aussi connu feu le capitaine Hutton — décrit dans cette. Note quelques formes provenant de Kohaï-Point et de Motu-Tara, qui ne paraissent pas de nature à jeter beaucoup de lumière sur cette question obseure; car se sont principalement des Aucella, des Peris- phinctes et Streblites qui ne précisent pas d'une manière certaine À l'âge des gisements où on les trouve. Signalons seulement Discina (1) New-York, 1906. — Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., vol. XXII, pp. 389-402. | (2) Stuttgart, 1911. — Extr. Neues. Jahrb. f. Miner. Geol., pp. 1-24, PI. I-II, phot. d’après des dessins, et 9 fig. dans le texte. on Aawhiana n. sp., Hoplites novoseelandicus Hochst., Aucella plicuta Littel, /noceramus Haasti Hoscht. etc., formes localisées dans ces terrains antaretiques. A. Monograph of the Cretaceous Lamellibranchia of England, by H, Woods (1). — Cette livraison est presque exclusivement con- sacrée à l’histoire des espèces du grand Genre /noceramus, repré- senté depuis le Néocomien jusqu à la Craie supérieure où il paraît s'être éteint. Toutefois. entre Z. neocomiensis d'Orb. et Z. Salmon de lAlbien, il n'y a — dans l’Aptien — que des spécimens peu détermi- nables; Z. Anglicus est une espèce nouvelle, analogue à Z. Ewaldi Schlüter, et localisée dans l’Albien Supérieur; Z. concentricus Park, et Z. sulcatus sont des formes albiennes, bien connues, entre les- quelles il y a une variété intermédiaire (Z. subsulcatus Wiltshire) qui commence à avoir une ornementation radiale; /. tenuis, Mantell, caractérisé par sa fine ornementation concentrique; Z. Crippsi Man- tell, dont la synonymie est des plus confuses : M. Woods se ra:lie à l'opinion récemment exprimée par M. J. Bôhmn au sujet de la sépara- ion d’Z. balticus bien distinct du vrai Crippsi. I. Etheridgei nov. nom. (= 1. convexus Etheridge), Z. pictus Sow., 1. labiatus Schl., avec une variété qui porte aussi le nom latus Sow. (non Mantell). Der Geologische Bau von Kaiser Wilhems-Land nach dem heutigen Stand unseres Wissens, von P.-S. Richarz (2). — Dans cet important Mémoire géologique, nous avons à relever la description de quelques espèces de la Craie supérieure dont la présence — dans l'archipel indo-australien — est intéressante, parce qu'elle atteste l’affinité de ces couches avec celles de l'Inde méridionale. Cardium productum Sow., (Granocardium sec. Gabb) est une espèce dont l'extension géographique est immense, mais dans laquelle on sera peu à peu amené à découper des mutations quand on disposera de bons spécimens. Cardium Reiberi n. sp. ne paraît pas appartenir au même groupe. Venus eiloensis n, sp. est une forme dosinioïde dont le classement générique est encore à préciser ; il en est de même de Tapes Constantini n. sp. dont la charnière est inconnue. Psammosolen Arnoldi n. sp. a, en effet, la forme de Solecurtus coarctatus, groupe non représenté dans le Tertiaire inférieur, de sorte que le classement me paraît hazardé. Dans les couches plus élevées d'Astrolabe-bay, on (1) Londres, 1911. — Palæontogr. Soc. (1910), pp. 261-284, PI. XLV-E, phot. d'après les dessins, fig. 29-39 dans le texte, (2) Stuttgart, 1910. — Extr. Neues. Jahrb. f. Miner., etc., Bd. XXIX, pp. 406-556 PJ. XILH-XIV, phot. d’après nature, 10 figures dans le texte. arc de min aa de dd #2" à) © Li smeue at à DUR a recueilli un Cerithium kabarangense G. Bæhm, qui me parait avoir complètement le galbe d’une coquille saumâtre, peut-être un gigan- tesque Semisinus ? Au même niveau, on a recueilli des Foraminifères et entr'autres un corps analogue à Ælosculina Stache, qui à été étudié par M. Schubert et rapporté par lui à un G. nouveau Flos- eulinellz. The Palæontology of the Upper Cretaceous deposits of Nor- thern Nigeria, by H. Woods (1). — Les fossiles recueillis dans les dépôts de la Craie supérieure de la Nigérie septentrionale COmM- prennent des Poissons, des Ammonites, des Gastropodes el des Pélécypodes. D'après les déterminations de M. H. Woods, on peut y reconnaitre : Ostrea prielonga Sharpe, Exogyra olisiponensis Sharpe, déjà recueillies au Portugal, et aussi en Tunisie par Peron; Gervilia ({Pseudoptera) sp. dont le moule ressemble à celui de 4. anomala SOW. ; Astarte awensis n. sp., forme obliquement triangulaire; Lucina sp., analogue par sa forme et son ornementation à ZL. fallax Forbes ; _ Semifusus africanus n. sp., en très médiocre état; Vascoceras nige- riense n. sp., V. gongilensis, Hoplitoides nigeriensis nn. sp., dont les cloisons sont dessinées au trait dans le texte; cette dernière res- semble à Æ. Munieri Perv., du Turonien inférieur de la Tunisie. Faune malacologique des grès landéniens à végétaux du Nord de la France, par M. Leriche(2), — Les grès coquilliers, avec végétaux des environs de Béthune et de Péronne, offrent un mélange de fossiles des sables de Bracheux et des Argiles à lignites ; notam- ment Physa Lamberti Desh. est représenté par un moule interne très déterminable qui ne peut se distinguer de l'espèce parisienne. Some Tertiary Fossils from the Miike Coal-field, by M. Yoko- yama(3). — Les fossiles en question proviennent du foncage d'un puits houillier d’une profondeur de près de 300 mètres, principale- ment entre 90 et 220 m. Le fossile le plus profond (Venericardia nipponica n. sp.) à la plus grande analogie avec l'espèce paléocé- nique de France, connue sous le nom VW. pectuncularis Lamk.; plus haut, on a trouvé Aturia ziczac et Pholadomya margarilacea Sow., tous deux de l’Eocène inférieur, aussi à signaler un fragment de Mayeria, Genre répandu à Highgate, dans le Londonien. Les autres (4) Londres, 1914. — Extr. de The Geol. a. Geogr. of N. Nig. by Falconer. App. 11, pp. 273-286, PI. XIX-XXIV phot. d’après des dessins. (2) Lille, 1910. — Ann. Soc. Géol. Nord, XXXIX, pp. 133-137, 2 fig. dans le texte. . (3) Tokyo, 1911. —- Extr. Journ. Coll. Sc. imp. Univers, XXVII, art. 20, 16 p., in-4° Carré, 3 PI. phot. d’après des dessins. 3 sut Pélécypodes sont décrits comme nouveaux et il est peu facile de les comparer à des formes européennes, à cause de leur état de conser- vation. Mollusca miocenica Poloniæ, par le D' W. Friedberg (1). — Ce volume est la première partie d'un Mémoire publié par les soins L P l P du « Musée Dzieduszyeki » à Lwow (— Lemberg, Gallicie). L'auteur a | ) préludé à cette étude d'ensemble par une contribution préliminaire à la faune des Turritelles de cette région, par des excursions paléonto- logiques dans le Bassin de Vienne et dans le Bordelais ; il est en 514 ? possession des nombreux matériaux du Musée précité où se trouve une remarquable collection des fossiles autrefois décrits par Dubois | et par Eichwald. La classification des Gastropodes suit pas à pas le Manuel de Fischer ainsi que les amendements qui y ont été succesz sivement apportés par nos « Essais de Paléoconchologie comparée >». les Genres sont compris dans un sens suffisamment large, avec cà et là — l'appropriation de certains Sous-Genres et Sections. Nous passerons d'autant plus rapidement sur la plus grande par- tie de ces espèces déjà connues, que nous ne sommes pas en état de traduire en francais les remarques qui les accompagnent dans une langue familière à bien peu de nos confrères ; par conséquent, nous nous bornerons à signaler quelques formes dont le nom ou les fi= gures nous ont frappé, et dont les différences ont été heureusement indiquées en quelques lignes latines. Mitra ambiqua Friedb. nom proposé pour les coquilles de Vienne et de Pologne, à tort confondues avec M. fusiformis Brocchi; toute- fois l'auteur y distingue, comme variétés, M. Hœrnesi Mayer, M. Bru- sinai Hærn. et À. ; or. c’est le contraire qu'il aurait fallu faire, pour procéder correctement. Turricula recticosta Bell., var. brevior Friedb., plus ventrue que la forme typique, et une autre forme distincte, décrite sous le nom vindobonensis. Columbella (Anachis) subnassoides n. sp., C. (A.) pau- cicosta n. sp.; Conus argicolla Eichw. qui était peu connu. La grande Famille des ÂVassidæ conlient de nombreuses varié- tés confondues jusqu'ici avec les formes italiennes, ou déjà séparées par Andrzezowski, par Hilber, ou par Hærnes et Auinger. Pour faire suivre les variations d'une même forme, M. Friedberg n'a pas épargné les figures : ainsi, il y a une échelle de onze À. coarctata ou Zbor- O zewshkt ; le seul tort est d'employer çà et là, les termes ve ou minor (1) Lemberg, 1911. — Texte polonais de III p. in-8°, avec 5 Pl. lith. et 30 fig. clichés dans le texte. ; À : nt er mit dés ns sn ne, À: qui peuvent donner lieu à des doubles emplois si la variété est ulté- rieurement érigée en espèce; Massa Eïichwaldi Friedb. remplace : Buccinum costulatum Eichw., (non Ren. nec Brocchi); Dorsanum Lomnichüi n. sp. diffère de D. duplicatum par son labre plus épais, et . Verneuili d'Orb. a les tours plus anguleux, la forme plus élevée. La suite de cette intéressante Monographie nous est annoncée pour l'an prochain. Limacidés et Hélicidés des faluns de Touraine, par L. Col- lot (1). — Les Pulmonés de l'Helvétien de la Touraine sont extrème- ment nombreux comme échantillons, très restreints cependant comme espèces. Outre Pitys Dollfusi n.sp., Vitrina taronica n. sp., Zonites falunorum n. sp. et Z. umbilicaris Desh., M. Collot y à dis-' tüingué deux groupes d'Helix, celui de Tachæa turonensis Desh., et celui de Zeucochroa eversa Desh. et Férussac ; au premier groupe, Il a ajouté /. galloprovincialis Math., et À Lecointresæ n.sp.; dans le se- cond on peut — à la rigueur — distinguer A. Larteti — Orbignyana Math. Ce n à pas été un mince labeur que de trier ces formes dans un total de plus de 300 spécimens entre lesquels il y a de fréquentes tran- sitions. Pour compléter la faune, M. Collot a, en outre, figuré Monacha phaseolina Dish. et Campylea exlincta Rambur. _Cerithidæ du Tertiaire supérieur du département de la Gironde par E. Vignal (2). — C'est avec une véritable satisfaction que les amateurs de fassiles de l’Aquitaine trouveront dans cette Monogra- phie la détermination spécifique des nombreuses formes de Cerithidaæ qu'on recueille dans ce Bassin ; nul, plus que M. Vignal qui s’est fait une spécialité de l'étude de cette Famille, n'était en état de mettre de l'ordre dans les représentants qu'elle compte dans cette région. Quant la fixation du type de Cerithium, M. Vignal opine pour C. Adansoni Brug., au lieu de C. nodulosum Brug.; les caractères génériques étant identiques chez ces deux formes, cette substitution de génotype n'apporte aucune modification à la classification admise. Il en est de même en ce qui concerne Z'hericium au lieu de Vulgoceri- {hiuin ; mais était-ce bien la peine de ressusciter cet anagramme auquel M. de Monterosato avait lui même renoncé, et que Mabille . (1) Paris, 1911. — Feuille de jeunes Natur, n°° 486 et 487. le suite de « Les formes diverses de la vie dans les faluns de la Touraine, par la Comtesse P. Lecoimtre, qu'une mort prématurée vient de ravir à l'affection des siens et à là haute estime des paléontologistes. (2) Paris, 1914. — Extr. Jowr. Conchyl. Vol. LVIIL (1910), pp. 138-186, PI. VIL-IX, d'etre + jar PONT CM I LA EN SAT fer à — 176 — (non Rochebrune) n'avait pas publié? C'est une de ces corrections pointilleuses que ne réclame nullement l'intérêt scientifique et que n'exigent pas davantage les règles des Congres, attendu que ceux-e1. n'ont pas eu pour objectif d'instituer l'obligation de taquiner perpé- tuellement la nomenclature, sous prétexte d'observer la loi de prio- rité. Nous conservons donc, comme tout le monde, Vulgocerithium. Cerithium (T'iaracerithium) pseudotiarella d'Orb., n'avait pas été figuré depuis Grateloup; M. Vignal y distingue une nouvelle var. introgranosa. À propos d'Aemicerithium fallax Grat., M. Vignal fait une double rectification relative à C. resectum Defr. (in Basterot) l'espèce de Dax et de Mérignac est bien celle de Grateloup, tandis que celle d'Hauteville est notre Benoistia milleyranum, le nom resectum étant préemployé par Deshayes. Hemicerithium saubottense nov. sp. et Semiverlaqgus partitus n. sp., ce dernier bien usé ; la dénomination Billium. Vignali Dollf. doit remplacer reticulalum da Costa, pour toutes les provenances de l'Aquitanien et probablement aussi du Bur- digalien, de même que subclathratum d'Orb., doit être substitué à spina (non Partsch), l'espèce de Steinabrunn étant très différente de celle de l’Aquitaine. Tympanotonus bicircumdalus n. sp. n'a que deux rangées de granulations au lieu de trois, et 7. sonensis n. sp. se rapproche beaucoup de Cerith. conjunctum Desh. M. Vignal sépare plusieurs variétés de l'ymp. margaritaceus Br. et ilconsidère Pirenella inconstans Bast. comme très différente de P. plhicata Brug.; il cite et figure Cerithiopsis astensis Cossm. dans lAquitanien de la Sau- botte, ce qui me paraît peu probable; mais comme il s'agit d'un spécimen unique et microscopique, il faut attendre encore. Toute la synonymie est très consciencieusement étudiée dans cette petite brochure. A Studien über die Brackwasser Cardiden (Didacna) !., von N. Andrussow (1). — L'auteur étudie dans cet important Mémoire un groupe intéressant et localisé dans les couches saumâtres de la Crimée. Toute la partie générique est discutée en détail dans une introduction qui est à lire intégralement. L'extension verticale de ce groupe dans les terrains pontiques est soigneusement délimitée ; le maxinum est dans le 2° niveau. L'auteur distingue huit groupes qui sont très inégalement répartis dans les différents Bassins (Danube, Rounranie, Odessa, Crimée, Caspienne). Groupe de D. deserta Stol., trois espèces ; G. de Ÿ). sulcatina Desh., quatre espèces ; G. de D. Gurievi Desh., seule espèce; G. de D. pla (1) Pétersbourg, 1910. — Mém. Acad. Sc., 84 p. in-4°, 10 PI. 5 fig. = = =] | nicostata. Desh., le plus riche en espèces dont les côtes varient beaucoup; G. de D. depressa Desh., cinq ou six espèces parmi les- quelles trois nouvelles (2. Awrpinskyi, D. subcrassatellata, D. bece- nensis); G. de D. subcarinain Desh., huit espèces, avec de nom- breuses variétés ; 1. carditoides n. sp. ressemble extérieurement à Cardita Jouanneti. On trouve dans cette série les formes les plus étranges : M. An- drussow nous en a obligeamment envoyé quelques types qui nous ont surpris par leur galbe et leur ornementation. CÉPHALOPODES par M. Paul LEMOINE. Sudii geologice si paleontologice diu Dobrogea —V. Fauna tria- sica inferioara diu Dobrogea (La faune du Trias inférieur de Dobrogea), par Joan Simionescu (1), — La faune des couches de Werfen n'était pas connue jusqu à présent en Dobrogea; l'auteur à trouvé les premiers fossiles dans des marnes foncées, peu calcaires, quelquefois pyriteuses, à Tulcea sur le bord du Danube. La plupart des fossiles sont des Ammonites. Elles sont assez nom- breuses, mais mal conservées ; aussi une partie du matériel est-elle inutilisable. Toutefois, M. Simioneseu à pu décrire les espèces suivantes : 7irolites Haueri Mojs. 7. spinosus Mojs., 7. subillyricus KittL, Danubites elli- pticus Dien., D. himalayanus Griesb., Dinarites mohamedanus Mojs., Flemingites, Prionolobus, Nautilus { Mojsvaroceras) danubiensis n. sp. Un résumé en français accompagne le texte original; quelques figures représentent les plus typiques des fragments recueillis. La présence de plusieurs de ces espèces est intéressante: car un certain nombre sont des formes himalayennes qui se trouvent ainsi mélangées, dans la région de la Dobrogea, à des formes essentielle- ment alpines. (4) Bucarest, 1911. — Académia Romana, XXIX. AU ._Beitrâge zür Kenninis der Trias bildungen der nordôstlichen _Dobrudscha, von E. Kittl (1). — L'étude géologique de la Roumanie _avance depuis quelques années à grands pas, et il n’y a — pour ainsi dire — pas de numéro de cette Revue où l’on n'ait à signaler un ou -plusieurs travaux d'ordre paléontologique. C’est que dans ce pays, en- core jeune, on a compris que les progrès de la science pure étaient inséparables de ceux des sciences appliquées et,. par suite, du déve- loppement économique. M. Kittl avait été chargé par le Ministre des Domaines roumain, d'une mission pour l'étude d'une partie des régions où afileure le Trias. Il en a rapporté, entr'autres choses, les éléments d’une très belle Monographie qu'il convient de signaler. En dehors des résultats. Statigraphiques et de ceux relatifs à divers invertébrés fossiles, il est arrivé à des conclusions intéressantes au point de vue des rela- tions faunistiques de cette région avec les régions purement alpines. C'est ainsi que, sur 55 espèces décrites dans ce Mémoire, 45 sont identiques à des formes du Trias alpin; la plupart des autres en sont. très voisines ; deux espèces seulement, parmi les 19 nouvelles, ne sont pas représentées dans le Trias alpin. Ce sont Atractites paliformis et KRomanites Sinionescui. Au point de vue paléontologique, ce nouveau Genre serait caracté= risé par sa coquille très involute, ronde, comprimée latéralement, dont l’aspect ressemble à celui de Cladiscites ; mais la ligne suturale se: rapprocherait de celle des /oannites. Toutefois, comme il est Sie au lieu d'être lisse, il s'éloignerait de celdernier Genre. On sait qu'une distinction analogue sépare les Cladiscites, Hypo- cladiscites, Procladiscites, Phyllocladiscites, striés, des Paracladiseites -et Psilocladiscites qui sont lisses. À cet égard, la découverte de ce Genre est intéressante. Quelques descriptions, courtes, avec de bonnes figures, permettent l'identifica= tion des formes recueillies dans le Trias de Dobrogea. Peut être ce- pendant eût-il été intéressant d'essayer de voir s'il y avait des ana- logies faunistiques avec des pays plus exotiques. Les recherches bi= -bliographiques ne paraissent pas avoir été poussées dans ce sens; cependant les travaux de Simioneseu montrent quil y à des essais: intéressants à tenter de ce côté. Die mesozoischen Faunen Griechenlands, von Carl Renz (2). — . L'auteur a découvert en Grèce, dans l'Argolide, près d'Hagios Andreas (1) Vienne, 1908. — Denkschr. d. math. naturw. Klasse d. Kais. Akad. d. Wiss.. LXXXI, 86 p., 1 carte grotog,, 3 PI. lithogr., 17 fig. dans le texte. (2) Stuttgart, 1911. © Palæontographica, LVIL, pp. 1-10#, PI. IENIT: PE SE EP OS nid ee de Utd ges et d'Epidaure, de très riches gisements triasiques qui lui ont fourni une immense quantité de matériaux palsonoserqnes et — en par- ticulier — de Céphalopodes. Les uns appartiennent au Carnien inférieur ; M. Carl Renz n'y a pas reconnu moins de 48 espèces ou variétés. Il serait trop long d'en don- ner la liste : Lobites ellipticus Hauer est la plus caractéristique. Dans l’ensemble, la faune d'Hagios Andreas ressemble à celle de Hallstadt, mais elle est beaucoup plus riche ; beaucoup d'espèces sont communes avec la Dobrudscha : Renz a retrouvé le Sous-Genre de Joanniles, Romanites, découvert par Kittl dans cette région; les ana- logies sont également très grandes avec la faune, décrite également par Kittl, de Bosnie (1). Le nombre des formes nouvelles n'est pas plus considérable que celui qu'on trouverait dans ua gisement nouveau des Alpes. L'ana- logie de faciès est donc absolue, et cette découverte est intéressante au point de vue général de la continuité des zones d'égal faciès (zones isopiques de E. Haug) et des zones de plissements. Il convient seulement de signaler ici les groupements nouveaux : Orestites |type : 0. Frechi Renz, nov. sp.) est un Sous-Genre, . Jusqu'ici confiné à l’Argolide et voisin de certains Popanoceras. Asclepioceras est créé pour À. Helenæ Renz, À. segmen- tatum Mojs., À. Loczyi Diener, formes connues dans l'Argolide, la Hongrie et les Alpes. C'est un Sous-Genre de Arpadites auquel M. Renz rattache un certain nombre d'espèces qu'il détache des Mittma- : riles. Il à également essayé une nouvelle classification des ZLobi- tes, créant deux dénominations nouvelles pour les groupes ainsi ins- titués : Groupe de Z. pisum Münster: Paralobites Mojs. — L. argolicus Renz: MPsilolobites Renz. == L. ellipticus Hauer : Lobites Mojs. (s. str). — L. monile Laube : Canoceras Hyatt. — L. Oldhamiænus Stoliczka : Endolobites Renz. Au-dessus de ces couches d'âge triasique inférieur viennent les calcaires d'Hieron, d'Epidaure ou de l’Asclepeion qui représentent le Trias moyen et supérieur. Là encore, la faune est essentiellement alpine avec quelques ana- logies avec la Dobrudscha, la Propontide, l'Himalaya. D'ailleurs cette analogie se poursuit dans le Lias et le Jurassique inférieur (Dogge de la Grèce. (1) Geologie der Umgebung von Sarajo. Jahrb:-d. osterr geol: Reichsanstalt, 4111, 1903. 3 — 180 - Ce Mémoire sera très important pour l'étude des faunes triasiques - alpines. Une table des espéces y facilite les recherches ; mais, comme toutes les tables; elle gagnerait à être imprimée en caractères plus petits, de facon à être condensée sur un plus petit nombre de pages. Geologie der Kammerker Sonntagshorngruppe, von F. Felix Hahn (1).— Je ne mentionnerai dans ce travail essentiellement g60- logique que la partie relative aux Céphalopodes. à Le Lias inférieur débute par des calcaires coquilliers. On y trouve une riche faune d'Ammonites. Les formes nouvelles sont Amphiceras kammerkense n. sp., Schlotheimia moreana Oppel., var. Haueri nov., var. involuta nov., var. angustumbilicata nov. Sur quelques fossiles pyriteux du Gault des Baléares, par Paul Fallot (2). — On sait que Nolan (1895) a fait connaître aux Baléares l'existence du Gault et qui y est d'ailleurs peu représenté. M. Fallot vient d'étudier ses matériaux. Ce sont des Lytocératidés : Gaudryceras politissimum Kossm.., G.æotli- forme n. sp. très voisin de G. Æolus d'O., Tetragonites T'imotheanum Mavor, Jaubertella Jaubertiana d'O., J. latecarinata Anth., S. Miche- liana d'Orb., Aossmatella Agassiziana Pict., T'urrilites bituberculatus d'Orb.; des Phylloceralidés, Phylloceras Velledé Mich., Ph. subalpinum d'A., Ph. Tethys dO., Ph. Rouyanum d'O. Dans ce Genre, la distinc- tion des espèces est extrèmement difficile: M. Fallot a étudié avec soin les relations des espèces admises avec les formes affines. Ainsi, dans le groupe de Ph. Velleds, iladmettrait l'hypothèse sui- vante. Le groupe serait composé de deux rameaux parallèles, des- cendant de Phyll. Tethys. Un premier donnerait Ph. Morelianum d'O: par compression latérale et complication de la cloison; l'autre — suivant la même loi — aboutirait d'abord à Ph. Velledx encore peu aplati, et enfin à Ph. ramosum terme extrème par sa lobulation complexe et sa coquille aminecie. Dans le groupe de Ph. Rouyanum d'O., il conelut à la filiation de Ph. Rouyanum et Ph. Forbesianum d’'O. et à « l'impossibilité de sépaz rer des espèces tant qu'on est pas en présence de termes extrèmes. » Je crois que dans des conditions semblables, et elles se répètent constamment en Paléontologie, il vaudrait mieux réunir les espèces, quitte à distinguer quelquefois des variations, races ete. Cette mul- tiplication des noms n'a vraiment aucun intérêt, ni pratique au point de vue stratigraphique, ni théorique au point de vue philosophique. (4) Vienne. 1910. — Jahrb. K. Kon. geol. Reichs., LX, pp. 311-420. (2) Grenoble, 1910. — Annales Univ. Grenoble, XXII, n° 3, 33 p., 3 PI: Goure — 181 — Parmi les Desmoceratidés, on trouve à Majorque : Desm. Beudantr, Brongn, D. Parandieri d'O., Uhligella Walleranti Jacob, U. Rebouli J., Puzosia insculpta Kossm., P. Xilianin. sp., très voisin de P. Mayo- mana dO., P. Nolani n. sp. etsa variété Aliamiformis, P. Maryoriana d'O., Desmoceras latidorsatum d'Orb. Tous les auteurs ne s'accordent pas sur la définition du Genre Des- moceras, Genre créé par Zittel 1881 (Handbuch der Paleont., Th. I}, p. 665). Malheureusement, iln'a pas donné de génotype; aussi, lorsque l’on a voulu scinder le Genre en Sous-Genre, on s’est demandé à quel groupe devait rester le nom de Desmoceras. M. Jacob (1), et à sa suite M. Paul Fallot, pense que ce nom doit rester au groupe de Ÿ. streptostoma Uhlig et de Des. Beudantr Brongn. Dans cette hypothèse, le groupe de Desmoceras latidorsatum Mich. doit recevoir un nom nouveau Latido@rsæella Jacob 1907 (1). M. de Grossouvre, M. Hitzel (2), moi-même dans un Mémoire en col- laboration avec MM. Boule et Thevenin, avons au contraire considéré que le génotype de Desmoceras était Desm. latidorsatum Urich., seule espèce de Jesmoceras, figurée par Zittel. Dans cette hypthèse, c'est le groupe de Desm. Beudanti qui doit recevoir un nom nouveau H5eu- danticeras Hitzel 1905. Ainsi donc, comme si la complication de la nomenclature du fait mème de la complication des choses de la nature n'était pas suffi- sante, voici deux systèmes de nomenclature générique provenant d'une discussion, que j'oserai qualifier de byzantine, sur le texte de Littel. L'interprétation PMesmoceras (génotype D. latidorsatum) — Beudan- liceras 1905 — est plus ancienne que l'interprétation Latidorsella 1907 — Desmoteras (type D. Beudanti), et leur dualité est d’au- tant plus regrettable que M. Hitzel, créateur du Genre Beudanticerus et M. Jacob, créateur du Genre Latidorsella, sont tous deux élèves du mêrne maître de la Paléontologie du Crétacé, M. Kilian. Quoi quil en soit de ces considérations que j'ai développées parce que cette Revue s'occupe spécialement des questions de nomencla- ture, M. Paul Fallot tire de son étude des considé ‘ations intéres- . santes. (1) Charles JAco8. Etudes paléontologiques et stratigraphiques sur la partie moyenne des terrains crétacés dans les Alpes françaises et les régions voisines. Grenoble, 190% ; voir p. 711. — Id. Etudes sur quelques Ammonites du Crétacé moyen. Mém. Soc. Géol. Fr., n° 38, 1907, 64 p., 9 PIL., voir p. 24. (2) HrszeL- Note sur les fossiles de l'étage albien recueillis par M Guébhard dans la région d'Escragnolles, Bull. Soc. Géol. Fr. [4}, 11, 1902, pp. 874-880 ; voir p- 875 (tiré le 24 avril 1905). STE EE Cette faune des Baléares est caractérisée par l'abondance des formes lisses et le manque total des Æoplites, Acanthoceras, Douvilleicerus. -C'est un type de faune analogue à celui que Kossmat a décrit dans l'Inde. Une bonne partie des espèces des Baléares se retrouve en France et dans l'Afrique du Nord. On a souvent voulu expliquer l'apparition de cette faune lisse dans la Méditerranée par une immigration venue des régions indoues le long du géosyndinal mésogien. Mais la présence de certaines espèces Lytoceras {(Gaudryceras) politissimum, L. (Tetragonites) epigonum à Majorque à un niveau inférieur à celui où elles ont apparu dans l'Inde, infirme ces théories. ie Il vaut mieux penser avec M. Kilian que, d'une facon générale, la partie bathyale du Géosynelinal a été peuplée de formes lisses et sans ornements, sténothermes ; l’évolution s'est produite sur place aussi bien au sud de l'Europe qu'en Asie méridionale; il y aurait eu, à cer- _laines époques, immigration des espèces lisses des parties profondes de la Mésogée vers les plates-formes continentales. À divers égards, il est probable que les Baléares correspondaient à l'emplacement de ces fosses abyssales dans la mer du Gault. Die Fauna des unteren Senons von Nord Peru, von D'H. Brüg- gen (1). — Outre la description des Mollusques et des Echinodermes dont je n'ai pas à parler ici, ce Travail comprend une partie consa- crée aux Ammonites. * La description de chaque espèce est très sobre, comme il convient, mais illustrée soit dans le texte, soit dans les planches hors-texte des. figures nécessaires à la clarté et à la comparaison des formes déjà figurées ailleurs. Elle porte sur les espèces suivantes : Puzosia Gaudanu Forbes, Gauthiericeras Roquei Peron, G. Marge Schlüter, var. Peruanum nov., Prionotropis Alluandi, Boule, Lemoine et Thevenin, Orynoticeras Leonis n. sp.) très voisin de\O. discus, Tis= sotia auressensis Peron, 7. Fourneli Bayle, 7. Ewaldi Buch, #: Tis- soti Bayle, Heterotissotin neoceratites Peron, Buchiceras bilobatum Hyatt, Barroisiceras Haberbellneri v. Hauer, 2. Brancoi, var. mite Solger, Coilupoceras Requieni Gross., C. Lesseli n. sp., Hoplitoides ingens Solger, Mamimiles nodosoides, var. afra Peron. Cette faune serait d'âge sénonien inférieur (31 espèces sénoniennes); cependant il y aurait 2 formes turoniennes. (1) Stuttgart. 1910. — Neues Jahrbuch Miner., etc: Beïlageband XXX; pp. 117- 188, PI. XXV-XXIX RP PRE TO PE PERRET JE EN SE SO REC OR EE ï PTT TT OS ENT A] PRE SN ENT + MP — 183 — Les relations avec les autres régions du globe apparaissent très nettement ; si l'on fait abstraction des 16 espèces nouvelles, il y reste 79 formes connues ailleurs; sur ce nombre, il y en à 21 que l’on retrouve avec certitude en Algérie et Tunisie, et 12 dont l'iden- tité avec les fossiles de cette région est plus douteux : c'est donc 1/3 . de là faune sénonienne du Pérou qui est commune avec l'Afrique du - Nord. | Les quelques espèces communes avec l'Inde, avec la Perse, avec Madagascar, sont des formes Nord-Africaines. La faune du Pérou est donc essentiellement mésogéenne. Les caractères fournis par les Huitres et les autres Mollusques î montre qu'il s'agit de dépôts, effectués à une faible profondeur ; cependant il ne semble pas qu'il y ait eu une ligne de côtes dans le dans le voisinage immédiat. ÉCHINODERMES par M. J. LAMBERT. Essai de Nomenclature raisonnée des Echinides, par J. Lam- bert et P. Thiéry(1). — Ce second fascicule contient la fin de l'In- va dex bibliographique et un premier supplément. Certains ouvrages, comme ceux de Uexkull, qui traitent de l’'embryologie des Echinides, figurent à tort dans cet index, où les divers fascicules d’un même ouvrage portent des numéros distincts, tandis que d’autres portent des numéros bis. Il y a ainsi 62 numéros à retrancher et 9 à ajouter, | en sorte que le chiffre réel des publications mentionnées dans cet index est seulement de 1466 et non de 1519. : } La classification comprend les Cystocidaroida, la totalité des | Homalostomata |£ndocysta à péristome dépourvu de scis- sures) et les premiers Glyphostomata de la Famille Æchinothurideæ. Parmi les formes nouvelles, il faut citer Miocidaris Lorioli, de l'Het- tangien du Gard, admirablement conservé avec ses radioles et quel- ques pédicellaires, Plegiocidaris minor du Bathonien du Var, P. Bruni de lOxfordien, P. Seguini Lambert, de l’Argovien des Deux- _ Sèvres, Diplocidaris Jacquemeti Lambert; espèce géante du Toarcien (4) Chaumont, 1910. — In-$°, 80 p., 2 PI. — in — des Bouches-du-Rhône, Dorocidaris Defrancei Lambert, du Säntonien - des Corbières, D, Staadti du Thanétien de la Marne, J'ypocidaris cor- barica Lambert, du Santonien, et Leiocidaris Doñcieuxi Savin, de l’Albien des Corbières, Tetracidaris Æiliani Savin, du Valengien de l'Isère. Parmi les réintégrations importantes, je mentionnerai Paracidaris Parandieri Agassiz (Cidaris) que les auteurs ont généralement con- fondu avec Plegiocidaris Blumenbachi Goldfuss (Cidarites). Nous ne pouvions d'ailleurs nous étendre sur ces questions de synonymie qui seront indirectement traitées dans les tables finales de l'ouvrage. Des Genres nouveaux ont dû étreétablis : Aplocidaris pour l'ancien Cidaris Helentæ Ninassa, du Norien; AMlpicidaris pour une forme nouvelle de l'Hauterivien des Alpines. Cyathoci= daris et Balanocidaris sont pour la première fois men- tionnés. Cependant le nombre des Genres rejetés en synonymie prouve que nous ne cédons pas facilement à la mode de leur multi- plication. Par suite d'une erreur typographique, le Genre actuel Acanthocidaris Mortensen à été omis. La répartition des espèces par étages a été faite avec tout le Soin : possible; néanmoins et pour éviter les répétitions, celles communes à plusieurs étages ont été citées seulement dans celui où elles sont plus fréquentes, ainsi Paracidaris florigemma est mentionné dans le Rau- racien, bien qu'il a t apparu plus tôt et ait continué à vivre plus tard. Echinological Notes Il, IV, by Th, Mortenson 1). — La dernière de ces Notes est relative à des questions d'hybridation et malgré leur intérêt, je n'ai pas à en rendre compte ici. L'autre est une étude sur la plaque centrale (suranale) des Echinides et s'appuie largement sur des considérations tirées des fossiles. L'auteur rappelle les travaux de Grégory, Al. Agassiz, Clark, Loven, ete. ; il examine les transfor-. mations de la plaque centrale dans les différentes Familles et me fait l'honneur de rappeler les opinions émises par moi en étudiant cette plaque chez divers Echinides, particulièrement chez Gauthier. Les conclusions de cette très intéressante Etude, dont la lecture s'impose à quiconque veut bien connaître les Echinides, sont formulées dans trois propositions que résume cette dernière : La plaque centrale ne doit pas être considérée comme formant, au point de vue morpholo- gique, une partie essentielle de l'Echinide; elle n'est pas primitive, mais constitue un caractère particulier, acquis dans certains groupes (1) Copenhague, 1911. — Ext. Vidensk. Meddel. fra den natur. Forens i Kopenh. In-8°, 50 p., 11 fig. | SP EEE PT EE PCR PO NP RO ES RER ER PP PE en Re ie EE ee Dies nu és OS spéciaux, et que l'on ne rencontre pas chez certaines formes primi- tives. Führer durch das Museum der Kôn. Ungar. Geologischen Rei- chsanstalt (1), — Cet ouvrage, publié sous la direction du professeur von Loezy, contient l’'énumération d’un certain nombre d'Echinides, dont quelques-uns ont été figurés, comme Clypeaster crassicostatus Michelin, du Méditerranéen de Szarvko (Hongrie), et £chinus hunga- ricus Laube, du même niveau. Plus loin est reproduit un prétendu Macropneustes Hofmanni Koch, qui est tout ce que l’on voudra, sauf un Macropneustes, ce n'est même pas un Spalangoida et d'ailleurs Koch en faisait un Conoclypus. À la page 137 deux Brissoides, Eupatanqus crassus Ho et £. Hay- naldi Pavay, ne correspondent nullement aux mêmes espèces figurées par Koch. Une Note sur des fossiles du Caucase, rédigée par le D’ Karl von Papp, nous donne la figure — sinon la description -— d'un beau Rabdocidaris caucasica Papp. de couches à coraux qui sem- blent intermédiaires entre celles à Aeinechia anceps et celles à Ceromya excentrica. Si la figure est exacte, l'espèce voisine de #?. Orbignyi, en différerait par ses tubercules moins développés, plus homogènes, diminuant progressivement de grosseur tant en dessus qu'en dessous, avec scrobicules tous elliptiques, mais non tangents, séparés entre eux par quelques granules; il nv aurait que quatre rangées de granules ambulacraires. Quant au prétendu £Zchinocorys vulqaris Breynius, du Daghestan, il paraît sensiblement différent du type du Santonien anglais et se rapprocherait plutôt des espèces de la Craie supérieure. Uber eine merkwürdige Echinodermen form aus dem Perm von Timor, von J. Wanner (2). — Les curieux fossiles étudiés par l'auteur sont rapportés les uns à un Genre nouveau de Cystidés avec côtes très saillantes, Timorechinus (3), dont ils cons- tituent deux espèces. 7. mairabilis et 7. multicostatus ; les autres plus voisins de formes déjà connues, appartiennent à un Blastoïde, Schizoblastus permicus Wanner. (1) Budapest, 1910. — In-8°, 348 p., 168 fig. | 4 Berlin, 1910. — Ext. Zeitsch. für inducktive Abslamm... In-4, 20 p.,2 PI, Bd. IV. (3) Tous les naturalistes reprocheront à M Wanner l'abus commis par lui dans le choix de ce nom ; Timorocystis eùt été bien préférable. A MAT AO EMA LE — 186 — Notes on some Echinoids from the Lias of Worcestershire Gloucestershire and Somerset, by Talbot Paris (1) — L'auteur donne une liste qui comprendrait 21 espèces d'Echinides. Il réunit Cidarites criniferus Quenstedt à ÆEchinus minutus Buckmann; il figure quelques radioles attribués à Cidaris arietis Quenstedt et décrit sans le figurer un Diademopsis hettangiensis, qui reste en con- séquence un simple nomen nudum, sans valeur. Galeropyqus Durñor- lieri, intéressant en raison de la rareté des premiers irréguliers dans le Lias, est malheureusement représenté par un débris à l’état de moule, dont on ne connaît ni la face inférieure, ni l’apex, ni les ambulacres, ni même exactement la forme, en sorte que cette espèce n'a strictement pas plus de valeur que la précédente. On the stratigraphical and geographical distribution of the inferior Oolite Echinoids of the England, by L. Richardson and E. Talbot Paris(2), — Les auteurs attribuentà leur « Inferior Oolite » toutes les couches comprises entre celles à Ammoniles aalensis et celles à Am. T'ruellei et Am. zigzag inclusivement. Ils y signalent 45 espèces et plusieurs variétés, notamment Polycyphus normannus, Hyboclypeus gibberulus, Echinobrissus clunicularis, Clypeus Ploti, Pygurus Michelini, ete., caractéristiques en France du Vésulien, ou même du Bathonien, en sorte que le Bajocien français ne correspon- drait qu'à l’Aalénien des auteurs anglais. Dans une deuxième partie, M. Paris décritet figure quelques espèces nouvelles, Acrosalenia miliaria, forme voisine d'A. ZLamarcki, Hyboclypeus harfordensis qui semble un Æ. gibberulus sans bosse, Echinobrissus Richardsoni, à larges pétales de Clypeus, puis un nomen nudum, Magnosia aalensis, créé sans figure pour un débris peu délerminable. La Note se termine par quelques détails donnés ur des espèces connues, comme Clypeus Hugi Agassiz, var. cont- us, Holectypus depressus Leske, var. conicus, Galeropygus agarici- formis Wright, et enfin un prétendu Cidaris Wrighti Desor, très déformé, avec véritables majeures dans ses ambulacres, plus larges que ceux de Paracidaris Bouchardi Wright (Cidaris). Get Echinide n'a aucun rapport avec le type de Desor, à ambulacres très étroits, avec deux rangs seulement de petits granules dans la zone interpo- rifère. La clef des caractères opposables des Genres étudiés, donnée ensuite par M. Paris, ne permet pas de placer dans son Genre Cidaris la figure 3 de sa pl. IL. AA (1) Gloucester, 1908. — Ext. Pr» ocecd. HoHes able M Field Club,: ins, ne 2 fig., vol. XVI. (2) Op. cit., 42 p., 2 PI. NP pon ee Sur la présence du Crétacé aux iles Canaries, par J. Cottreau et P. Lemoine (1). — Cette présence a été manifestée notamment par la découverte de Discoides pulvinatus Desor, espèce égyptienne, dont M. Fourtau a fait figurer un néotype. Echinides maëstrichtiens de Bordj Sabath, par J. Blayac et J. Cottreau (2). — La première partie de cette Note est consacrée à la comparaison de la faune Echinitique étudiée avec celle d’autres régions. Certaines affirmations ne sont pas à l'abri de toute critique. Ainsi les couches à S{egaster n’appartiennent pas toutes au Maës- trichtien ; elles sont généralement de l’âge du Pachydiscus colligatus, donc aturiennes. On ne saurait davantage considérer comme maëstrichtiens 7'ylo- cdaris clavigera, Offaster pilula, Micraster fastigatus, ete. dont la prétendue présence dans la Scaglia résulte de l'identification de moules bien souvent indéterminables. Ces citations ne prouvent donc pas que la Scaglia soit réellement un complexe. Micraster fasligatus n'appartient d’ailleurs pas au Sénonien inférieur ; en France, comme en Allemagne, il est le compagnon d'Actinocamax quadratus. Dans la seconde partie, M. Cottreau donne quelques explications sur des espèces connues et en décrit deux nouvelles : Ouulaster oblu- sus et Homæaster Blayaci. Etude géologique des Pyrénées de l’Aragon, par M. Dalloni (3). — L'auteur donne dans cet important Mémoire de précieux rensei- gnements sur la répartition straligraphique des Echinides de l'Ap- tien au Sénonien. Il cite dans le Cénomanien des espèces nouvelles d'Hemiaster et nous Y avons reconnu un nouveau représentant du curieux Genre Physaster, jusqu'ici seulement signalé au Sénégal. Le Sénonien fournit /somicraster Dallonti. Quelques espèces, eomme ÆEchinoconus Ræmeri et Echinocorys vulgaris, citées d'après M. Gour- don, à une époque ou l’on confondait toutes Les espèces d'Echino- corys, les Conulus et les vrais Æchinoconus, ne présentent qu'un: intérêt très relatif. Die fauna des unteren Senons von Nord-Peru, von D: H. Brug- gen (4). — L'auteur cite dans cette Note 14 espèces d'Echinides, dont sept sont rapportées à des espèces connues de la Perse, d'Algérie, ou (1) Paris, 1910. — Bull. S. G. F. (4), X. In-8, 4 p., 2 fig. p. 267. (2), Op. Cit. (4) IX, p. 416 ; 13 p. 2 fig. 1 PL. . (3) Marseille, 1910. — In-4°, 444 p. 1 PI. 1 carte. (4) Stuttgart, 1910. — Ext. Beitr. Geol. Palæont. Sudamer., In-8e. 72 p. 5 PL. En dre tm NS Ter ais ed ms — 188 — des Pyrénées. En l'absence de figures l'on ne peut que s’en rapporter de confiance à l’auteur au sujet de ces déterminations. Deux espèces sont rapprochées de formes connues et quatre décrites comme nou- velles. Goniopyqus hemicilariformis, dont le test semble usé, et très haut, subglobuleux. Cyphosoma Pinzasi n'appartient pas au Genre ; ce n'est même pas un polypore et il rentre dans le Genre 7hylechinus Cyphosoma Schlagintweili et C. peruanum ne Sont pas davantage des Cyphosoma, puisque leurs pores ne sont pas dédoublés ; ils n’ont d'après les figures que quatre paires de pores par majeure, et le der- nier tout au moins semble être un Micropsis; quant au premier, ses tubercules seraient incrénelés. Un Hemiaster Steinmanni, attribué à Neumann, n'est ni complètement décrit, ni figuré. Quant à H. Fow-- neli, l'auteur y réunit à titre de variétés Periaster australis Gabb et H. Messai Cotteau : puis il créé deux nouvelles variétés: rotundatus non figurée, donc simple nomen nudum sans valeur, et obliquus qui semble s éloigner beaucoup du type. Notes sur quelques Echinides éocéniques des Corbières sep- tentrionales, par J. Lambert (1), — Ce Travail, publié dans le «Catalogue des fossiles nummulitiques de l'Aude et de l'Hérault» par M. L. Doncieux, porte sur quelques espèces principalement reeueil- lies par feu le colonel Savin et par M. Bories, de Frabezan. J'y dis- cute assez longuement les Genres T’hylechinus, Orihechinus, Gagaria, Micropsis, Micropsidia et Triplacidia et je n’admets — dans le groupe des espèces à Lubercules crénelés et imperforés avec majeures oligo- pores — que les seuls Genres 7'hylechinus et T'riplacidia, rejetant €Cenchritechinus et Acrocireus proposés seulement pour les besoins de la discussion. Micropsis polypore est à rappro- cher de Coptosoma. Sont des espèces nouvelles : Z'hylechinus minor, Coptosoma Boriesi et Salenidia Savini. L'étude de ce dernier m'a con- duit à séparer du type de Biarritz la forme allemande Salenia Pellati Noetling (non Cotteau), et cette séparation est réalisée dans le fasei- cule 3 de notre essai de Nomenclature raisonnée des Echinides. Codiopsis Mortenseni, dernier représentant du Genre est une forme. particulièrement intéressante, affectant certain caractères de Cœlopleurus. : 3 Revenant sur une précédente décision, je serais aujourd'hui dis- posé à admettre comme espèces, parmi les Zchinanthus du calcaire à Miliolites (infraéocène), £. ataxensis et ÆE. pyrenaicus Cotteau. Pygorhynchus Barroisi Cotteau, est reporté dans le Genre indien (4) Lyon, 1911. = In:8°, 42 p.,, 1 PI: — 189 — Eurhodia. Je réintègre le Genre Eolampas Duncan et Sladen 1882, auquel Cotteau préférait Pse: opygaulus, modifié par Gauthier en 1885, inscrit sur une planche «e Coquand en 1862 pour une espèce décrite au texte comme Calunygus, et proposé pour tenir compte d'un caractère imaginaire, l'existence d’un sillon inférieur. A l'occa- sion de l'examen de cet Æolampas Trigeri Coquand (Catopygus), pour la première fois signalé en Europe, je signale divers Cassidu- loida à pétales hétérogènes, l’impair simple, différent des autres et je propose, pour une forme de la Sous-Famille des Vucleolitidæ, Heteronueleus Peroni, de l'Algérie, et pour une autre de la Sous-Famille des Pyguride, Pseudopygægurus Zetteroni, du Séquanien. s Autres espèces nouvelles : Opissaster minor, Linthia Boriesi, Bris- soma corbaricum, Prenaster monzensis, différent de P. birostratus Sorignet (Hemiaster) du Lutécien des environs de Paris que je décrit et figure dans un ouvrage sous presse. Un Genre nouveau, Sawi= niaster est proposé pour une curieuse espèce de Monze (S. Mi- queli) voisine de Prenasir par sa forme, son péristome et ses fas- cioles, mais à ambulacres à fleur de test, très étroits, presque simples, ce qui est tout à faitanormal pour un Brissidæ. Marelia Savini Cotteau, à pétales étroits, correspondant à des dépressions, mais non logés dans des sillons et reconnu come ayant le plastron et les fascioles de Brissoides, est reporté dans cé dernier Genre. De son côté Maretia aragonensis Cotteau, devient le type du Genre Stenopatagus, qui diffère de Maretia tant par son plastron que par ses pétales. Hypsopatagqus Doncieuxi se distingue de tous ses congénères par sa. petite taille et l’étroitesse de ses pétales. HAT Description des Echinides des terrains néogènes du bassin du Rhône, par J. Lambert (1). — Ce premier fascicule est consacré aux Echinides dits Réguliers. Beaucoup étaient déjà connus et sur 32 espèces décrites, 12 seulement sont nouvelles: Dorocidaris Allardi, D. Deydieri de l’'Helvétien, D. Mingaudi du Pliocène, et Plegiocidaris Cureti du Langhien ne sont représentés que par leurs radioles. On connait par contre le test et les radioles du D. Gattung:æ, du Lan- ghien. Je réunis Dorocidaris pseudohystrix Pomel à 1. papillata Leske, et je maintiens provisoirement comme espèce Leiocidaris thyrsiger, manquant encore de documents pour dire s’il doit ou non être réuni à Cyathocidaris avenionensis. L'étude des Arbacina, m'a amené à revenir sur les caractères du Genre, à examiner plusieures’ (1) Genève, 1910. — Ext. Mém. Soc. Paléont. Suisse., In-4°, 48 p., 3 PI., vol. 37. 4 SE Es SERRE PET A le À De RE De von sg pd espèces, à en supprimer huit et à préciser les diagnoses des dix-huit autres. À. globosa Agassiz (Arbacia) de l'Helvétien de la Touraine, est réintégré à côté d'espèces nouvelles, telles que A. Savini, À. Jacque- meli, du Langhien, A. macrophyma, de l'Helvétien. Mais de nouvelles études permettront sans doute ultérieurement de reporter parmi les Prionechinus certaines espèces, qui seraient réellement dépourvues de fossettes suturales. Arbacia Pallayi Gauthier, a été maintenu. dans ce Genre contrairement à l'opinion de M. Mortensen, mais l'exa- men d'individus pêchés à Mers-el-Kébir me démontre aujourd'hui l'exactitude des critiques du savant danois,- qui réunit l'espèce de Gauthier à Genocidaris maculata AL. Agassiz. Parmi les Psammechinus je propose P. formosus du Langhien, P: Deydieri, P. coronalis de l'Helvétien, P. eravensis du Tortonien; j'établis Schizechinus Chateleli et je maintiens 7ripnenstes planus Agassiz à côté de son 7. Parkinsoni. Je diseute enfin, à propos d' ZE lipsechinus miocænicus de Loriol (Æchinometra) Vhistoire et les carac- tères du vieux Genre Zchinometra, si mal interprèté par Gray. Una parola sul Clypeaster Lovisatoi e specie nuove di Clypeas- ter ed Echinolampas, del D. Lovisato (1). — L'auteur discute lon- guement les motifs de sa décision tendant à conserver un Clypeaster Lovisatoi a côté de C. folium, et à maintenir ce C, Lovisatoi Cotteau, 1895, malgré l'existence d’un autre C. Lovisali Seguenza de quinze ans plus ancien. D’après le savant professeur de Cagliari, ©. folium serait une espèce, à peu près nulle, créée sur un débris indétermi- nable que Cotteau aurait retrouvé au Musée de Genève, Ce témoi- gnage de Cotteau, qui tendrait à mettre sa correspondance en con- tradiction avec ses publications, est loin de paraître décisif. C'est d'ailleurs une simple affirmation qui ne saurait prévaloir. contre ce fait que C. folium a.été parfaitement décrit et figuré par Michelin et que le moule S. 61 représente un individu d'une conservation bien meilleure que celle de C. Gustaui Lovisato. Les caractères distinctifs invoqués par Cotteau ne résistent pas à une comparaison directe de ce moule et de ses figures. at à M. Lovisato se décide enfin à nous donner ee den ne et figu- res de deux Clypéastres, ses C. Gustavi et C, Lamarmorai, sur les- quels il était resté longtemps lui-même mal fixé, puisqu'après les avoir décrits en 1902 comme C, Cotteaui (non Egozcue) et C. J'ara- mellii (non Airaghi), il m'avait indiqué dans sa correspondance son intention de changer ces noms en. C, Lamarmorai pour le premier et - (A) Pisa, 1910. —-Bxr: Palecnt: italica, In-4e, 11 p., 3 PI., vol XVI, — 191 C. Torquati pour le second. Pepuis 1909, l’auteur à encore changé ‘d'avis et, bien que ces noms àtent été inscrits et publiés dans mon Mémoire (1) il les transforme encore une fois et son C. Lamarmorai devient C Gustavi, tandis que son C. Torquati se change en C. La- -marmorai. Cest une assez jolie confusion, dont M. Lovisato voudrait bien rejeter un peu sur moi la responsabilité. Je me suis borné ce- pendant à transerire les noms que m'indiquait mon savant corres- pondant, dont j ai heureusement conservé les lettres, et il m'était profondément indifférent que le nom de La Marmora soit donné ‘plutôt à une espèce qu'à l’autre. Tout cela est d'ailleurs de peu d'im- portance pour les personnes qui partageraient au sujet de ces espèces Pavis de Cotteau, quiavaitretourné les types à M. Lovisalo avec cette mention pour chacun : indéterminable ! Ces types sont en effet en très facheux état, le premier d’ailleurs bien voisin de C. altus. Echinolampas Spanoi avait été longtemps connu seulement par des débris peu déterminables que ni Cotteau ni moi n'avions voulu séparer d'£. hemisphæricus. Mon travail sur les Echinides de la Sardaigne était terminé quand M. Lovisato me communiqua demeil- _lèurs individus. Je les ai retournés en lui faisant connaître les carac- tères qui me paraissent justifier l'établissement d’une espèce nou- velle et, sur les indications formelles de M. Lovisato, j'ai inscrit cette espèces aux tables de mon Mémoire comme Æéhinolampas Lamarmo- rai Lovisato. Le savant professeur ne conserve évidemment aucun souvenir de ses correspondances et il change aujourd'hui Lemarmo- rai en Spanoi; c'est peut-être son droit strict, mais c'est le cas de répéter l'adage latin: swminum jus, Sumina injuria. En terminant, l’auteur revient sur son Clypeasler Lovisatoiet figure des individus pourvus, d’après lui, de plusieurs périproctes, ce qui lui paraît un cas tératologique bien singulier. Il s'agit selon moi de Simples perforations accidentelles, ouvertes dans la partie marginale et encroûtée du test, par conséquent sans rapports avec l’organisa- tion interne de l'animal. L'auteur figure aussi un Opissaster Lovisatot dépourvu de son pétale antérieur sonçie Note sur deux Echinides des faluns de To ane par J. Lam- bert (2). — Cette Note — dont les épreuves m'ont malheureusement pas été communiquées — contient de très nombreuses etgraves erreurs Dig piques comme pau pour pes- “equuli et 2. cu pour \ & Dasanion des DE hidides ele des dents miocéniques de la Sirène p. 134. (2) Paris, 1910. — Ext. Le feuille des Jeunes Naturatises, In-$?, 5 D, 4 PI SÉre - V, 40° année, ? N° 481. tp Breynia, ete. La première espèce communiquée par Mme la Comtesse Lecointre était bien connue sous le nom de Spatanqus brilannus Tournouer, mais il m'a paru indispensable d'en faire le type d'un Genre nouveau Phymapatagus, quise distingue de Prospa- tangus par l'absence de tubercules scrobiculés dans l'ambulacre im- pair et la longue atrophie des pores périapicaux dans les branches antérieures des pétales IL et IV; il se distingue d'Hemipataqus par son plastron tuberculé. Je propose incidemment de reporter Sarsella Duncani parmi les He- mipataqus ; d'autre part le Genre Mariania Airaghi étant primé par Mariana Quoy et Gaymard, 1824, je le remplace par Airaghia. En décrivant Brissus Lecointreæ j'indique que P. Humberti Bazin, avec ses larges pétales superficiels, est probablement une espèce imagi- naire. — Je tiens en terminant à expliquer une expression de mon précédent article qui à paru choquante à l’un de mes meilleurs cor- respondants, M. Oppenheim, avec lequel j'ai toujours entretenu les relations les plus courtoises et pour les travaux duquel je professe une vive estime: il avait dit que — de l'avis de Cotteau —il n’existait plus de Cyphosoma tertiaires, et il renvoyait à la page 486 de la Paléon- tologie française (Eoc. 11). Confident de la pensée de Cotteau et con- vaincu que M. Oppenheim l'avait inexactement interprétée, je me suis borné à dire qu'on ne lisait rien de pareil à la page citée: En employant cette expression concise, jamais je n'ai entendu suspecter l'exactitude des recherches du savant professeur de Berlin. J'ai sim plement voulu dire que les conséquences par lui tirées du passage invoqué me paraissaient d'autant moins évidentes que Cotteau venait de créer l’année précédente trois espèces de Cyphosoma tertiaires, sans compter son €. Vincenti de l'Eocène de la Belgique, établi depuis 1880. POLYPIERS ET FORAMINIFÈRES par M. G.-F. DOLLFUS. Contribution à l’Etude des Polypiers du Calcaire Carbonifère de Belgique. — Le Genre Caninia, par M. A. Salée (1). — Le beau ‘ (4) Bruxelles, 1910. — Mém. Conc. Univ., in 4°, 62 p., XI PI. phot. A LP) POUETS — 193 - Mémoire de M. Salée forme le début de nouvelles études sur les Po- lypiers fossiles du_Calcaire carbonifère de la Belgique. Depuis le dernier travail sur ce sujet publié par de Koninck en 1872, nos idées se sont sensiblement modifiées et toutes sortes d'améliorations sont nécessaires, la technique d'observation par des coupes multiples, la conception de l'espèce et de ses variations, la valeur stratigraphique des Polypiers ; M. Salée a fait état de tous ces progrès et nous espé- rons qu'il étendra bientôt à d'autres groupes toutes les améliora- tions quil a, apportées au Genre Caninia. Le G. Caninia crée par Michelin en 1840, à été abandonné par beaucoup d'auteurs et de Koninek placait les espèces qui en font par- tie parmi les Zaphrentis et les Cyathophyllum, cependant c'est un Genre parfaitement valable qui diffère des premiers par sa fossette _ caliciale non bordée et des seconds par la présence d’une fossette qui trouble la symétrie radiale. Le type du G. Caninia est C. cornuco- pie Michelin, dont M. Carruthers a donné récemment une étude com- plète, il faut y réunir comme synonymes : Campophyllum analogqum de K., Zaphrentis vermicularis, Z Nystiana, Z Ediwardsiana ; mais une variété vesicularis est nécessaire. Comme seconde espèce vient C. cylindrica Scouler in M'Coy 1843 —C. gigantica Michelin, comprenant Zaph. bullata de K. qui se poursuit à travers plusieurs horizons stratigraphiques et dont l’une des variations doit se distinguer com- me var. herculina de K. La troisième espèce C. patula Michelin et sa var. densa doivent nous arrêter un peu plus longuement, car c'est sur les nombreuses sections pratiquées à diverses périodes de son développement que M. Salée a pu observer le mieux les stades de croissance et les particularités structurales. Tout au début seule- ment du Polypier, il existe une partie centrale libre dans le calice, puis quelques cloisons traversent d'un côté à l’autre du calice, déli- imitant des bandes dites stéréoplasmiques qui donnent au calice une apparence de symétrie bilatérale, mais en même temps des traverses vésiculaires viennent encombrerles chambres à la périphérie du calice, les cloisons se multiplient par apparition de nouveaux septes partant du bord externe, elles deviennent de plus en plus serrées, elles mas- quent la fossette, font disparaître aux yeux non avertis toute symé- trie bilatérale et se groupent au centre en un faisceau un peu tordu qui ne prend d’ailleurs jamais l'apparence d’une columelle. Ainsi on peut rencontrer des spécimens de la mêmeespèce montrant parfois un petit plancher libre, une fossette formée par des lames cloisonnaires repliées, des échantillons avec cloisons ou murailles internes plus ou moins ondulées qui divisent entièrement la cavité viscérale d'un x he ET PRE NO SORTE ONE RE Er ée cr D > PUS NC EE PE gen"; à — 194 —. bord à l’autre, et enfin des échantillons à symétrie rayonnante presque parfaite, dans lesquels la muraille interne est presque impossible à distinguer des autres cloisons. Au fond, nous avons bien — dans les Caninia — un Genre formant . transition entre Zaphrentis où la fossette dissymétrique est persis- tante et Cyathophyllum dans lesquels la symétrie générale est com- plète. Caninia cornucopiæ est le plus rapproché des Zaphrentis, et dans Caninia palula var. densa, le type Cyathophyllum est presque atteint. Faut-il y voir une idée de filiation? Nous pensons que ce serait aller bien vite en besogne et l’auteur lui-même — considérant qu'il y à de nombreux Cyathophyllum déjà dans le Dévonien — se demande si ce Genre bien connu Cyathophyllum n'est pas polyphy- létique ; nous ne croyons guère aux Genres ayant plusieurs souches, les Genres « fagots » se démolissent quand on les touche et nous se- rions heureux de voir M. Salée les aborder; mais il y à aussi des Za- phrentis contemporains des Caninia et tout l'échafaudage de descen- dance s'écroule. Nous mettrons M. Salée en garde contre la mode qui sévit dans toutes les thèses allemandes, qui ne paraissent pas complètes quand elles ne sont pas accompagnées de quelque tableau phylogénique, grand ou petit, qui met souvent en série les orzanismes les plus dis= parates. Ce n’est pas dans une étude réduite sur des matériaux res- treints et isolés qu'il est possible d'aborder des problèmes d’une telle envergure. Avant d'élablir des généalogies, faisons en premier lhis- toire des espèces etdes Familles dans leurs alliances multiples et leurs multiples aspects. Die Anatomie und Physiologie der Fusulinen, von Hans vw. Staff (1), — M. IH. von Staff — qui s'occupe de Paléontologie avec succès — vient de passer sa thèse de docteur sur l'anatomie et la. physiologie des Fusulines ; ce titre peut paraître un, peu excessif, car si nous pénétrons très avant avec l’auteur dans la structure du sque- lette de ces animaux, tout leur fonctionnement physiologique nous. échappe et nous échappera toujours : il est certain que nous nesavons - rien des parties molles des Fusulines etelles n’ont fait qu'une courte apparition sur le globe, il y a bien longtemps. Cette critique faite, dans son travail, M. Staff a groupé heureusement tous les rensei- gnements connus jusqu'en 1909 sur ces animaux et il y ajoute quel- ques détails nouveaux. L'aspect extérieur de Fusulina n'est pas négligeable, il va depuis la forme subsphérique jusqu'à celle d’un fuseau très allongé, la taille. Ï jue JUS. 56) (1) Stuttgart, 1910. — Zooloyicu, Heft n° 58, in-4°, 94 p, 2 PI: fig APRES CPR EEE ENT TE SRE PP IT Es va de deux millimètres à deux centimètres et plus, les costules exté- rieures sont plus ou moins grosses, ondulées ou obliques etc.; pour aller plus loin dans leur étude, il faut faire des coupes qui seront : centrales, sagittales, tangentielles ou diagonales. C'est fondamenta- lement une lame mince qui s’enroule sur elle-même autour d’une loge centrale, le feuillet interne de la lame se plisse et détermine l’appa= ration des cloisons qui séparent les divers tours deslames. C'est prin- cipalement sur la disposition des cloisons que le groupement des espèces est fondé : chez Fusulina complicata la lame, mince, possède un enroulement très ample, les cloisons sont très nombreuses, elles forment des bouclettes compliquées dans lesquelles on compte jus- qu à trois rangs superposés; chez #. exiqua, la lame est épaisse, les tours serrés et les cloisons internes réduites; il y a des espèces où l'accroissement des cloisons dentiformes est régulier pour chaque tour, et on y compte 10, 14, 18, 20, 22, 95 cloisons pour chaque révo- lution successive. La loge centrale est toujours imperforée, elle est tantôt grande et tantôt petite ; dans ses recherches si importantes surles Fusulines du Tonkin, M. Douvillé — n'ayant eu entre les mains qu'un nombre res- treint de préparations — s'était demandé si les Fusulines étaient réel- lement dimorphes, il n’avail rencontré que des individus microsphé- riques. Nous savons aujourd'hui que les spécimens macrosphériques existent également et qu'ils sont même les plus nombreux dans certaines régions. Quand au test mème des Fusulines, on l’a considéré longtemps: comme perforé; mais M. Douvillé a montré que c'était une erreur, que les petits pores ou dépressions de la surface ne pénétraient pas au travers de la lame, et qu’il n’y avait pas de tube de communica- tion réelle entre les tours. Ce qui a arrêté longtemps la bonne con- naissance des Fusulines, c'est qu'on trouve de très grandes anoma- lies dans leur examen microscopique, ces anomalies proviennent en partie de la fossilisation, en partie d’altérations parasitaires anté- rieures à la fossilisation, il ya des parties rongées, d’autres dissoutes, calcifiées, cristallisées, des perforations inattendues et des destruc- tions partielles. M. Staff imagine le rôle du sarcode dans le remplissage des cham- bres, et par comparaison avec d’autres Foraminifères, il cherche à élucider ce qu'étaient les Fusulines à l’état vivant ; on trouve des formes jumelles, des chambres centrales doubles, peut-être triples, mais la forme réelle de l'ouverture reste douteuse. Les Fusulines paraissent de très bons fossiles, elles caractérisent C] UC le calcaire carbonifère supérieur, et leur apparition dans le Calcaire carbonifère inférieur est douteuse, elles se poursuivent par quelques espèces spéciales et Genres nouveaux dans le Permien et elles y dis- paraissent. Il est utile d'examiner leurs compagnons : dans le Calcaire carbo- nifère, ce sont de très nombreux Brachiopodes comme les Productus, les Spirifer et les Orthis, quelques Pélécypodes et Gastropodes et des Polypiers assez constants; ces animau caractérisent, d’après les recherches les plus récentes, des mers pe 1 profondes de climat tro- pical ou subtropical, les épaisses formations calcaires qui les renfer- ment sont des produits littoraux de mer chaude; cette conclusion n'offre pas d'inconvénient pour la période carbonifère supérieure, mais elle conduit à croire qu'on s’est trompé en supposant la période permienne comme une période de température glaciaire, puisque les Fusulines s'y sont propagées avec les mêmes Brachiopodes. Il n'est peut-être pas inutile de relever d'après l’auteur les régions du globe dans lesquelles les Fusulines sont aujourd'hui connues. En Europe, M. Barrois en a signalé en Espagne, M. Iss:l en Ligurie, Stache et Schellwien dans les Alpes Carniques, Bukow:Xi en Dalmatie, Vadazz en Bakonie. Leur présence en France est à su; primer, mais en Rus- sie les Fusulines occupent une surface immen e depuis Moscou jus- qu'à lOural, montant jusqu'au Tirman au Nord et descendant au Midi jusqu'au Donetz; les travaux de M. V. de Moller sont Lout à fait à l'avant-garde de cette étude. M. Deprat les indique à Eubée, Stache à Chio, Gemmellaro en Sicile. Tout au Nord, elles ont été étu- diées au Spitzberg et dans l'ile de Barrentz par Goer et Schellwein, puis en Asie Mineure, en Perse, dans le Turkestan (V. Moller, Roma- nowsky), sur le plateau du Turkestan à Darwas (V. Kraff), dans l'Hindoukuseh (Griesbach), dans l'Inde (Schwager), à Sumatra (Ver- beek), à Bornéo (Fliegel), à Timor (Kayser), en Indo-Chine par Dou- villé, puis en Chine, en Corée, au Japon où les beaux travaux de Yabe, Schwager, etc. sont bien connus. En Afrique leur connaissance est peu avancée on en cite du Carbonifère supérieur du Sahara (Walter, Foureau, Haug). En Océanie, M. Etheridge en a découvert en Tasma- nie, mais c'est surtout en Amérique que les Fusulines paraissent jouer un rôle important, depuis l'Alaska (Salter) on les trouve dans les Montagnes Rocheuses où lestravaux se sont succédés depuis Say, Schumard, Geinitz, Meek, Girty. Ces dépôts passent au Mexique, au Guatémala (Sapper), dans le Haut-Amazone et en Bolivie. Les recher- ches de M. von Staff sont une bonne mise au point pour une nouvelle: marche en avant, c'est act::vllement un des groupes de Foraminiféres paléozoïques les mieux connus. sait à node rc D à. — 197 — Rien ne peut donner matière à réflexions plus sérieuses que la question de l'apparition et de la disparition des grands Foraminifères sur le globe. Il en a été des Fusulines dans le Carbonifère supérieur et le Permien, comme des Orbitolites dans le Crétacé inférieur, des Orbitoïdes dans le Crétacé supérieur, des Nummulites dans l’Eocène, des Orthophragmina, des Alveolina, ete. Ces animaux apparaissent brusquement, sans que nous discernions encore clairement leurs formes ancestrales, ils se développent avec une abondance inouïe, ils se répandent dans toutes les mers du globe avec une vitalité pré- pondérante, puis se divisent en faibles rameaux divergents ét dispa- raissent presque subitement, sans même laisser après eux aucun des æroupes secondaires qui auraient pu les perpétuer sous quelques for- mes nouvelles. Cette disparition est aussi mystérieuse que leur appari- tion et si nous cherchons à invoquer quelqu'épidémie destructive sénérale pour expliquer la dernière partie du tableau, nous serions en quelque sorte désarmé pour expliquer les conditions de la pre- mière apparition ; nous devons en appeler à de nouvelles recherches paléontologiques pour nous faire trouver parmi les formes rares des âges antérieurs des formes dès longtemps préparées, qui se soient soudainement prètées à un si merveilleux etsi subit épanouissement. Der Oberkarbone Foraminiferensapropelit Spitzhbergens, von H. v. Staff et Rud. Wedekind (1). — Cette Note est en quelque sorte. un complément de celle que nous venons d'analyser et M. Staff s’est adjoint la collaboration de M. Wedekind pour comparer les Fusu- lines avec les Nummulites et quelques autres Foraminifères. Une im- portante série du Calcaire carbonifère du Spitzherg leur a été communiquée par le professeur Wiman de l'Institut géologique d'Upsal. Ces Fusulines qui ont été recueillies dans la baie de Mimer et à lemplebay sont dans un calcaire à Brachiopodes et à Polypiers qui est tout imprégné d'une matière grasse, bitumeuse, qui soumise au professeur Potonié, lui a paru une matière organique provenant de plantes marines du groupe des Sapropeliées et dont les analogues vivent actuellement dans les mers tropicales où elles peuvent for- mer dans certaines baies, comme le golfe de Maracaïba au Vénézuela, des amas asphaltiques d'une grande étendue, jetant un jour tout nouveau sur la production possible des gîtes pétrolifères. Il est cer- tain que la démonstration d'une période tropicale sous la latitude du Spitzhberg est une conséquence indirecte très intéressante de la dé- couverte des Fusulines. Les auteurs comparent la structure des - (1) Upsala, 1010. — Bull. of. the. geol. Inst., vol. X, pp. 81-193, PL. IH à IV. — 198 — Fusulines à celle des Alvéolines, des Nummulites, des Polymorphines principalement d'après les figures du grand Mémoire de Brady sur les Foraminifères recueillis par le Challenger; les particularités de la loge initiale sont les mêmes et la disposition des loges suivantes à une tendance à s'allonger.et à se replier. . M. Staff adopte assez sensiblement la classification systématique des Genres telle quelle à été établie par M. H. Douvillé, mais en éta- blissant des sous-Familles, son cadre est le suivant : S-Fam. FusuLI- PELLINE, v. Staff-Wedekind : G. Æusulinella Müller et G. Schubertella, S.-W. S. fam. FUSULININE. v. Staff-Wedekind : G. fusulina F. de U,, G. Girlyina x. SE, S-Genres Schellwienia S. W., subgenres Schwa- gerina Müller; S-Fam. VERBECRINE S. W.: G Werbeekina v. Staff et G. Doliolina Schellwien, cette dernière Sous-Famille renfermant spécia- lement des Genres du Permien, et probablement il faut y rattacher Neoschwagerina Yabe et Sumaltrina Nolz. i En ce qui concerne les espèces du Spitzberg, en voici la liste com- plète : Schellwienia arctica Sch. sp. (Fusulina) peu éloignée de l'AT- pina ; Schellwienia cf. Verneuili N. Müller (Fusulina) non figuré; Sch. Anderssoni Sch. sp. (Fusulina), groupe de Sch. vulgaris Sch. ; Sch. Nathorsti Sch., groupe du Sch.uralica Sch.m.ss.; enfin Sechu= Dbertella {ransitoria Genre et espèce nouvelle, c'est un Genre inter- médiaire entre Fusulinella et Schelluienia, à cloisons très peu nom- breuses, à enroulement alterne plus voisin de celuides £Zndothyraque des f'usulina et qui nous paraît nécessiter un gros supplément d'in- formation avant d'être admis; en somme, lrois espèces qu'on pouvait facilement réduire à deux, toutes deux appartenant à la province du calcaire carbonifère russe, tel est le bilan actuel des Fusulines du Spitzberg. Report ou the recent Foraminifera from the Bay of Palermo, by Henry Sidebottom (1). — La Note de M. Sidebottom nous était promise depuis longtemps comme une suite à son étude sur les Fora- minifères de l'Ile de Délos dont nous avons donné l'analyse de 4905 à 1909. Les espèces examinées ont été recueillies dans une vase de la bare de Palerme en Sicile, entre 14 et 20 brasses de profondeur, leurs relations avec la faune fossile est des plus intimes et le nombre comme la variété des formes apparaissent comme très remarquables. Nous ne pouvons citer que les espèces ies plus saillantes et les formes Hgurées qui donnent lieu à des observations critiques. (4) Manchester, 1910. — Men. and Price. Manch. Philos. Soc. N. 54, 36 p., 3 PI LANCE I! y a trois espèces de Vubecularia : N. hbia P. et J., N. lucifuqga Defr., N. Bradyi Millett, cette dernière espèce passerait au #iliolina. labiosa d'Orbigny et s'étendrait jusqu'au Miliolina valoularis Reuss, c'est aussi le N. inflata Brady. Les Miliolina, Biloculina et Spirolocu- lina sout nombreux mais l’auteur n’a pas admis les G. T'riloculina et Quinqueloculina, il corrige dans l’exemplaire des tirages à part qu'il nous à adressé son Spüroloculina inæquilateralis Schlum. en S. affixa Terquem, c'est une espèce adhérente, dont le support anguleux est mal connu et provoque des variations qu'il ne faut pas prendre pour des caractères spécifiques; j'en dirai autant de Wiliolina undata Kar- rer, espèce fixée également. | A noter la présence des Orbitolites duplex Carp (non figuré), Haue- Mina compressa, l'ouverture présente des variations individuelles im- portantes. Les Familles des Foraminifèresarénacés sont représentées par /?e0- phax, Haplophragmium, Aminodiscus ; À. perversus est nouveau. Les Textularid:e sont nombreux, quelques-uns nous paraissent importants comme Gaudryina filiforniis Berthelin, Verneuilina polymorphakReuss, PBolivina nobilis Hanken, Mimosina hystrir Millett. Mais ce sont sur- tout les Lagena qui ont formé une riche moisson, après Lagena qlo- bulosa Montagu, il v a L.striata d'Orbigny avec ses nombreuses varié- tés auquel il faut peut-être réunir Z. Lyelli Seguenza non moins variable ; M. Sidebottom a trouvé des échantillons jumeaux à plu- sieurs ventres et à plusieurs ouvertures, le nombre des collerettes du tube apertural semble n'avoir rien de caractéristique; les espèces dans ce Genre paraissent très difficiles à délimiter, car tandis que nous proposons des réunions pour le Z. striala, nous serions disposés à subdiviser le Z. lagenoides Williamson dont nous aurions fait au inoins trois espèces d’après les figures de M. Sidebottom, nous trou- vons même quecetauteur à des tendances plutôt à réduire le nombre des espèces qu'à les étendre. Zagena Orbignyana Seguenza, est tout un monde, nous écarterions le Lagena, le L. protea Chaster, entièrement dissymétrique et qui n'est peut-être pas un Foramini- fère, une coupe aurait été indispensable. Les échantillons figurés comme VNodosaria scalaris ne sont peut-être, d’après l'auteur lui- inméme, que des Lagena striata doubles ; douteux aussi le Marginulina costala, mais il y a de beaux Cristellaria, des Polymorphina, des Glo- bigerina, linévitable Orbulina universa et toute une série de fhascor- bina, et en effet le 1. tabernacularis Brady est une espèce bien mys- térieuse, nous aurions voulu en connaître une section; Discorbina nuda est nouveau; les 7runcatulina, Puloinulina, Rotalia, n'’offrent 000 rien dé particulier, mais dans les Vonionina on retrouve quelques spécimens des vieilles espèces de Fichtel et Moll. comme : M. scapha, N. asterizans, Polystomella strialopunctata EF. et M. Il n° y à malheureusement dans la Note que nous analysons, ni préface, ni conclusion, aucune comparaison avec d'autres faunes vivantes ou fossiles, re sont des matériaux bruts destinés à être utili- sés par d'autres et c'est bien dommage, car l’auteur aurait pu mieux que personne nous fournir tous ces détails. COMPLÉMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE (d’après les fiches du Concilium bibliographicum de Zurich) Bather (F. À.) Studies in Edrio-asteroidea., — Nouveau G. d'Echi- noderme: Lebetodiscus pour Agelacrinites Dichksoni Billings. — (1908 Geol. Mag: N. S. (5) Vol. 5). Bode (À.). Orthoptera und Neuroptera a. d. Oberen Lias von Braunschweig. — Nouveau G. d'Insecte: Campterophlebia. — (4907 Jahrb. preuss. geol. Landesanst. Bergakad. ëd 25). Broom (R.). On some new. therocephalian Reptiles. — Nou- veaux (Gr. de Reptiles : Alopecodon, Hyœnosuchus, Trochosu- chus et Pardosuchus. — (1908 Ann. South. Mus. Vol. #). Broom (R.). 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BERNARD LES OISEAUX observés dans lAin Atlas de 34 pages 32/25 %, contenant l'indication de 285 espè- ces, leur nom vulgaire et leur nom en patois du pays, leur degré de rareté, leur migration, la forme, la couleur et la dimension des œufs, la nidification, la nourriture et des observations particulières. PER OU NC se 2 (T5 0 ES Du même auteur MONOGRAPHIE des POISSONS DE L'AIN Description de 44 espèces Brochure 25/16, de 36 pages, avec une carte : 4 fr. 50 Pierre KENNEL Docteur ès-Sciences Gontributions à l’Étude du Développement et de la Résorption dela MOELLE OSSEUSE DES OISEAUX Vol. 25/16 °* avec graphique et 6 planches hors texte, | dont 4 en couleurs, . . . 4 francs RE Me VEND ATOS AS Gustave FICKER LIBRAIRIE GÉNÉRALE ET INTERNATIONALE A 4 et 6, Rue de Savoie. — PARIS AR BIÈEVRE autrefois et aujourd’hui par À. BÉRY Un vol. 18/12, avec 6 hors-texte, broché : 5 francs L’'AURORE BORÉALE Théorie et lois héliodynamiques Nouvelle théorie de l'aurore, présentée le 23 mai 1910, à P A démie des Sciences, par le Contre-Amiral DE KÉRILLIS, membre de la Société d' Océanographie du Golfe de Gascogne, Major-général à Rochefort. Un vol. 22/14", illustré de nombreuses photographies et de croquis. Broché : 40 francs SUR LES ROUTES D'AFRIQUE (De Port-Etienne à bone) par Étienne RICHET Un vol. 18/12 broché. 22 0530450 LA FRANCE AU CONGO Problèmes actuels. — Un Programme par Étienne RICHET | Brochure 25 46e 0e 1 fon LES ORIGINES DIPLOMATIQUES de ja Guerre 1870-1871! Recueil de documents publiés par le Ministère des Affaires étrangères, suivi d'un Rapport de M. 10 c0n ReinAcu, Présidentde la Commission. Cette belle publication, qui si le He grand honneur au 1] Ma des Affaires étrangères, comprendra vraise mblablement de; huit à dix voies 2 Les trois premiers ont paru. Chaque volume 22/14 cm, broché MOTS 50/5 fe: ca. REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL publié sous la direction de Maurice COSSMANR avec la Collaboration de MM. F. CANU, G.-F. DOLLFUS,H. DOUVILLÉ, l. DOUVILLÉ,, L. FAUROT, M. FILLIOZAT, E. HAUG, J. LAMBERT, P. LEMOINE, E, MASSAT, FR. MEUNIER, H.-E. SAUVAGE,A. THEVENIN, P. BÉDÉE. QUINZIÈME ANNÉE: NUMÉRO 4 — OCTOBRE I9II Prix des années antérieures, chacune : Æ@ fr. (Sauf la première année 1897 qui ne se vend plus séparément) Le prix de la collection complète et presque épuisée des quatorze années est fixé de gré à gré. PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : 10 FR. | | DIRECTION ET RÉDACTION : ADMINISTRATION ;: | M. COSSMANN FICKER, éditeur Hiver : 110, Faub. Poissonnière (Paris) 6, Rue de Savoie. Patis.(VI) s n | 1944 4 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Catalogue illustré dés Codquilles fossiles de l'Eocène des environs de Paris. — Le quatrième, Appendice séparé . . . . . . . 12 fr. 50 Les deux Appendices IT et IV réunis. . . . LS OMS D IT Essais de FAlSQCneRopUTe comparée (| 1895 - 1906. Les huit premières livraisons ensemble . . . AT à US Oz OR Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais. — Assoc. Franc. (1894-1895), 3 PL. Ensemble. . . . . . 6fr. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest. 3 vol. L'Ouvrage complet, avec tables, 56 PI. . . . . 100 fr. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc. Franc. (1896-1904). 6 articles, LL PL . . . . . 15 fr. Revue critique de Paléozoologie. — Prix d'abonnement. . . . 10 fr. Table des 10 premières années de la Revue critique (1897-1906) 5 fr. Description d'Opisthobranches éocéniques de l'Australie du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélaïde (1897), 21 p., 2 PI » = NON de alle Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pirineo Catalan. — Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana (1898-1906), 32 p. 8 PL . . . : : "8. LCescription de quelques Coquilles de la formation Santacru- zienne en Patagonie.— Journ. de Conchyl. (1899), 20 p., 2 PI. 8 fr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl. (1900-1911), 85 p., 10 PI., avec table du 1* vol. . . . . 15 fr. Etudes sur le Bathonien de l'Indre. — Complet en 3 fase. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1907), 70 p., 10 PI. dont 4 inédiles dans le Bull. . 15 fr. Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). — En collaboration avec M. G. Pissarro (1900-1905). — L'Ouvrage complet (51 PI.), avec tables. 80 fr. Additions à la faune RRRRTARe GE — Institut Egyptien HOME TND A PI Re PARA En Clip, Sur quelques grandes Vencrieaiaes de nocène: — Bull. Soc. Géol. Fr. (1902), avec figures. «+ PRET 10 LU Note sur l’Infralias de la Vendée — B.S G. K. (1902- 1904), 5 PI 7 fr. 50 Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F. (1902). — Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3 PL . 51 Descriptions de quelques A de ee de France, (1903-1906), 3 articles, 6 PL. . . AP un fr. 50 Note sur l’'Infralias de Provenceres. -sur- Meuse: (1907); API Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 PL . . . . . . . 5fr. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol. de Fr. (1907), 6 PL. et fig. A propos de Cerithium cornucopiæ (1908), 1 PI. in-4. . . . 8 fr. 50 Note sur le Charmouthien de la Vendée (1908), 2 PI. in-s. . 8 fr. Iconographie complète des Coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris. (1904-1911) T. I et les trois 1° fasc. du T. IL. 100 fr. Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 PI. in-4°. Conchologie néogénique de l'Aquitaine. — Pélécypodes: les deux pre- miers fasc., (1909-1910) in-4°. avec AS Pl, 3 cartes. STONE The Moll. of the Ranikot serie. I. (1909), 8 PI. in-40. Calcutta. Description de quelques espèces du Bajocien de Nuars (1910).1PI. 2 fr. 50 S’adresser à l’auteur, 110, Faubourg Poissonnière, Paris(X°). Envoi franco contre mandat-postal: | LR AU SR EE ee ET REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE N° 4 (1° Octobre 1911) SOMMAIRE Nertébrés, par M. Arm. THÉVENIN . . 4 > : . . . . . . . . 2055 Insectes, par M. Fern. MEUNIER . . . . . . . . . . . . . SR D CE 210 Paléoconchologie, par M. M. CossmManx. . . . . . . . . . . . . . . . . 214 Céphalopodes, par M. Paul LeMoINE. . £ 23% Hoyosoaires; par. MR CANU UE) RAS RNCS nn eur 245 POBNHVÉeS pie MS RIDRIOZAM ENS RECENSE PR Ter 219 Divers, par MM. P. Lemoixe, P. BÉDE, COSSMANX. . . . . . . . . . . . . 952 VERTÉBRÉS par M. THEVENIN. Die Dinosaurier der europäischen Triasformation mit Berücksichtigung der aüssereuropäischen Vorkommnisse, vonF. von Huene (4). — Par suite de diverses circonstances, le résumé de ce très important ouvrage, dont la publication est terminée depuis assez longtemps déjà, n'a pas encore paru dans cette Æevue. Sans en donner une analyse détaillée qui serait peut-être un peu tardive, nous pouvons du moins, pour ne pas la passer sous silence, chercher à condenser ici la substance de l’œuvre. M. von Huene avait à sa disposition les ossements nombreux recueil- lis dans le Trias de Souabe, non seulement dans les Marnes irisées et dans la « Lettenkohle » mais aussi dans le Muschelkalk : il a entre- pris, en France et en Angleterre, des voyages d'étude pour connaître les restes de Dinosauriens, récemment recueillis dans les terrains triasiques, de sorte qu'il a pu donner la description ostéologique (4) 4° Iéna, 1907-1908. — Geol. und. palæont. Abhandl. Supplem. Bd. 1, #19 p., Âtlas de 111 PI. : — 206 — complète de tous les ossements connus de ces précurseurs lointains. des Reptiles géants du Jurassique supérieur et du Crétacé, qui sont l'objet de la curiosité du peuple lui-même. Il fait connaître non seulement les espèces déjà décrites par Her- mann von Meyer, Plieninger, Fraas, Gaudry, Sauvage, etc., mais en outre deux Genres nouveaux et une vingtaine d'espèces nouvelles dont. quelques-unes sont représentées par des portions de squelette très importantes ; il ne se contente pas de les décrire, ilen donne d’excel- lentes figures, des reconstitutions ostéologiques complètes, il (ER . même d'en restaurer très soigneusement la myologie. Il compare ensuite ces Dinosauriens du Trias d'Europe à ceux qui vivaient à la même époque dans l'Amérique du Nord ou dans l'Inde. La conclusion est que les Dinosauriens, dont on ne connaît pas les ancêtres avec précision dans le Permien, sont déjà très variés à la fin du Trias. Les Sauropodes herbivores — qui acquièrent plus tard leur grand développement — sont issus d’un Théropode primitif voisin de Thecodontosaurus et cette forme primitive montre des affinités d’une part avec Aphelosaurus du Permien de Lodève, d'autre part avec Proterosuchus d'Afrique et Erpetosuchus du Trias d'Ecosse. À la division en Sauropodes, Ornithopodes et Théropodes, M. von Huene préfère celle en Saurischia et Ornithischia, fondée sur la forme du bassin et proposée autrefois par Seeley. Les plus anciens Dino- sauriens appartiennent au premier groupe, et de ce groupe de Sau- rischia primitifs qui, normalement, marchaient à quatre pattes, ont divergé d’une part les Sauropodes, d'autre part les Théropodes, d'autre part enfin, les Ornithischia. Les études comparatives poussées très loin dans cet ouvr age con- duisent l’auteur à de longues et intéressantes digressions en particu- lier sur les Parasuchiens (Belodon, etc.) qui ont, on le sait des carac- tères ostéologiques communs avec les Dinosauriens. La bibliographie très complète qui termine ce volumineux Mémoire, comprend près de deux-cent-cinquante titres d'ouvrages. Grundzüge der Paläontologie (Paläozoologie) von K. A. von Zittel, neubearbeitet von F. Broili, E. Kohen, Max Schlosser- Zweite Abtheilung (Vertebrata) Zweite Auflage (1). — Quand la mort frappa Zittel, encore en pleine force scientifique, le célèbre profes- seur de Munich préparait une nouvelle édition de ces éléments de Paléontologie, sorte d'abrégé mis à jour du grand traité classique du (4) Munich et Berlin, 1911. — Vol. in-8° de 698 p., 149 fig. Les coraux (1"° partie) ont été examinés par M. Faurot {p. 121). - | — 207 — même auteur, dont beaucoup de chapitres rédigés il y a une trentaine d'années, ne représentent plus du tout l’état actuel de la Science. Un groupe de paléontologistes allemands, disciples de Zittel, devenus maîtres à leur tour, vient, à l’instigation de-M"° von Zittel, de publier cette nouvelle édition. Nous signalerons seulement, dans cette partie de la Æevue, le volume relatif aux Vertébrés. Dans les pages consacrées aux Poissons, on aimerait à trouver un résumé moins concis des travaux publiés dans les dernières années sur les Poissons paléozoïques, sur ceux du Divonien surtout, car c'est la partie de l'Ichthyologie paléontologique qui a le plus progressé ; elle a été d’ailleurs assez clairement exposée par M: Goodrich, dans le’ tome 1x du grand traité de Zoologie publié sous la direction de M. Ray Lankester. Le chapitre consacré aux Stégocéphales est l’un de ceux auxquels M. Broili a donné tous ses soins. La partie qui a trait aux Reptiles primitifs permo-triasiques est des plus intéressantes également, en raison de la compétence spéciale de l’auteur, aussi regrettera-t-on qu elle soit si brève, surtout en ce qui concerne la faune si variée de l'Afrique Australe. Mais il semble que M. Broili ait intentionnellement évité de nous présenter ses vues sur la phylogénie des Reptiles, en voulant exposer uniquement des faits, sans hypothèses. Les Dinosauriens, les Plérosauriens auraient pu, en raison des tra- vaux qui leur ont été consacrés depuis une dizaine d'années, don- ner lieu à un exposé moins concis. ; La critique qu on peutfaire à ces chapitres s'applique un peu à l'ou- vrage lui-même. Vouloir exposer les traits fondamentaux d'une science aussi complexe que la paléontologie en un millier de pages et citer en méme temps les nombreux noms de Genres attribués à presque tous les fossiles qui ont décrits, est une entreprise très diffi- cile. Il serait infiniment préférable d'élaguer ce buisson de termes insuffisamment définis et de donner d’une part, pour les savants non spécialistes, un exposé général plus étendu de l’état de la Science ; d'autre part, pour les spécialistes, des diagnoses plus précises. A ce double point de vue, la partie relative aux Mammifères, due à M. Schlosser, paraîtra sans doute la plus intéressante à beaucoup de . naturalistes, car l'auteur à essayé d’y synthétiser les progrès de la paléontologie des Mammifères, d'abord dans un chapitre d’introduc- tion surtout consacré aux généralités ostéologiques, d'autre part, dans un chapitre terminal, comprenant une vingtaine de pages et intitulé: coup d'œil d'ensemble sur le développement géologique, l'origine et la dissémination des Mammifères. — 208 — Les Mammifères fossiles n'avaient fait l'objet d'aucun ouvrage d’en- semble depuis la publication de la première édition de ces Eléments, en 1895, aussi les découvertes, faites dans les régions extraeuro- péennes depuis cette époque, ont-elles fourni la matière de chapitres intéressants : Allothériens, Créodontes, Camélidés, ete. de l'Amérique du Nord, Astrapothéridés, Pyrothéridés de l'Amérique du Sud, Diprotodontidés d'Australie, Cétacés et Ongulés divers du Fayoum(1). Les auteurs de cette édition — qui sont très au courant des plus récents progrès de la Science — ont introduit un grand nombre de figures nouvelles dans ce volume qui — par là autant que par le texte — constitue presque un ouvrage nouveau sur un plan ancien. NE SV ES PTE RTE PP COPIER RES Ein ganzes Tylosaurus Skelett, von Fr. von Huene (2). — Les Mosasauriens sont fort intéressants pour les anatomistes parce que, d'une part, l'allongement de leur corps, la disposition en rames de leurs membres montrent une adaptation à la natation poussée très loin, tandis que, d'autre part, leur crâne a beaucoup de caractères communs avec le crâne des Varanidés actuels qui sont absolument terrestres ; il y a une sorte d'opposition entre l'adaptation des mem- bres et les caractères de la colonne vertébrale et du crâne. M. von Iluene ayant dirigé la préparation et le montage d'un très beau squelette de 7'ylosaurus récemment exposé dans le Musée de Tübingen, fait connaître ici quelques particularités ostéologiques de ce Mosasaurien, én accompagnant ses descriptions de bonnes figures et de bonnes photographies. Parmi les caractères ostéologiques mis ici en évidence et Les plus intéressants sont : la forme et la disposition des nasaux et des septo- maxillaires qui rappellent les Varanidés ; l'allongement exceptionnel du préarticulaire qui semble constituer une particularité des Mosa- sauriens ; la direction extrêmement couchée des apophyses épineuses : des dernières vertèbres caudales qui indiquerait pour le Genre Z1ylo- saurus une forme de nageoire caudale différente de celle des autres Mosasauriens. L'auteur termine son Mémoire par d'intéressantes comparaisons entre les Mosasauriens, les Lacertiens leurs très anciens ancêtres (Paliquana) et même les Cotylosauriens. Chez tous ces animaux, on observe un os supratemporal qui fait défaut chez les autres Reptiles. Il y a là un indice de parenté, mais la lacune est encore grande entre (4) On trouvera ici, pour la première fois, je crois, les figures des Singes de l'Eocène du Fayoum, décrits par M. Schlosser. : (2) léna, 1941. — Extr. de Geol. und Palæont. Abhandl., Bd. X, Heft I, 57 p.; 8 P1., 36 fig. : — 209 — les Dolichosauridés, ancètres des Mosasauriens, et leurs précurseurs permo-triasiques. Beitrâge zur Kenntniss und Beurteilung der Parasuchier, von F. von Huene (1). — Les Parasuchia sont des Reptiles triasiques longtemps considérés comme les ancêtres des Crocodiles, quoique beaucoup de caractères les éloignent de ce groupe. Les types Les plus connus sont Pelodon (ou plutôt d'après les règles de nomenclature Phytosaurus) Kaffi et Mystriosuchus Plieningeri des Grés du Wur- temberg. C'est précisément la découverte, faite en 1905, d'un crâne parfaite- ment conservé de Wystriosuchus, actuellement au Musée de Tubingen, . qui a fourni à M. Von Huene, la base de ce nouveau Mémoire ; il y à joint de nombreuses observations sur les ossements des animaux du même Genre qui se trouvent dans le riche Musée de Stuttgart et dans les collections de Londres et de Bâle. La partie la plus intéressante de cette description ostéologique très détaillée, très consciencieuse, est relative à la face inférieure du crâne et à sa face occipitale, dont la conservation est très bonne sur le nouveau spécimen du Musée de Tubingen. Les sutures de ce crâne sont très nettement visibles, ce qui permet à l’auteur d'étudier une série de petits os de la face, dont l'impor- tance paraît encore très douteuse, mais qui fourniront peut-être, un jour, la clef de certaines questions de phylogénie (par exemple le sep- tomaxillaire placé entre les nasaux et les maxillaires, l'adlacrymal compris entre le jugal et le lacrymal etc...). Les Mémoires descriptifs de M. Von Huene, sont toujours très longs, très détaillés, mais ils se terminent tous par des études compa- ratives très utiles à cause de l’'érudition de leur auteur. C'est ici la comparaison des Parasuchiens, d'une part, avec les Phytosauriens de l'Amérique du Nord — dont l'étude a été récemment reprise par M. Mac Grégor — d'autre part, avec un Genre spécial d'Allemagne décrit il y a un an par M. Jækel (Wesorhinus), d'autre part enfin, avec le Stagonolepis des Grès d'Elgin en Ecosse, qu'Agassiz avait décrit com- me un Poisson et dont Huxley a le premier reconnu les vraies affinités. Les conclusions de M. Von Huene, consistent : au point de vue sys- tématique, à diviser les Parasuchia en deux Familles (Stagonolépidés et Phytosauridés) ; au point de vue de la phylogénie, à considérer ces Reptiles comme un rameau qui à divergé des Pseudosuchia, ceux-ci (4) Jena, 4911. — Ext. de Geol. und Palæont.. Abhanal., Bd. X, Heft E, 51 p., 8 PL, 36 fig. ET _ — 210 — étant issus de formes permiennes encore inconnues, ayant des affi- nitités avec Pélycosauriens et les Cotylosauriens. Les géologues seront une fois de plus frappés de voir que les repré- sentants d'une même Famille de Reptiles ont habité les terres émer- gées de l'Amérique du Nord, de l'Inde et de l'Europe occidentale, à l'époque triasique, témoignant ainsi de la différenciation profonde des Familles et de l'importance des migrations dès le début du Secondaire et mème dès le Permien. Ein primitiver Dinosaurier aus dem mittleren Trias von Elgin von F. von Huene (1). — Cette portion de squelette, qui provient des grès triasiques d'Ecosse, appartient à la catégorie de fossiles dont au premier coup d'œil on devine tout l'intérêt, mais dont la conserva- tion ne permet pas de préciser tous les caractères. Elle est dépourvue de tête ; le tronc est court, la queue longue, les membres antérieurs beaucoup plus courts que les postérieurs, l'ilion très robuste, supporté par quatre vertèbres sacrées. C'est probable- ment un Dinosaurien apparenté aux Anchisauridés, sion en juge par la longueur des vertèbres ; mais il rappelle aussi — par la longueur et la courbure de son fémur —des Dinosauriens du même groupe prove- nant du Muschelkalk de l'Europe centrale, et décrits par le même auteur il y a quelques années. M: von Huene, frappé de la longueur de. membres postérieurs, de la longueur des métatarsiens ete., croit que ce Dinosaurien sautait plutôt qu'il ne courait et lui donne le nom Saltopus. On com- prend mal comment un animal bondissant à la facon des Grenouilles aurait eu une si longue queue ; et si son adaptation au saut rappelait celle du Kangourou, ce ne serait pas non plus une forme primitive, mais une forme déjà très évoluée en vue d'une fonction particulière. INSECTES par M. F. MEUNIER. Fossil Insects and a Crustaceous from Florissant, Colorado, by T. D. A. Cockerell (2). — Avec sa patience habituelle, l’auteur con- tinue la description des nouvelles espèces d'Articulés de Florissant. (1) Jéna, 1910. — Extr. de Geol. und. Pal. Abhanal., Bd. XII, Heft VI, pp. 25-30, PI. XLIIL. (2) New-York, 1910. Bu Amer. Mus. Nal. His. XXVIII, art. XXV, pp. 215-288, — 211 — Parmi les Phryg génides ou Trichoptères, il décrit Derobrochus typha- rum n. sp. se séparant de Lithobrochus Scudder, par la forme de la première fourche de l'aile. ]ndusia cypridis n. sp. est un intéressant tuyau de Phryganide recouvert de valves de Cypris florissantensis. Hydropsyche Scudderi a été signalé antérieurement, il en est de même des £phemeriens, Ephemera Howarthi Cock. et d'un Odonate, Aeschna larvata Scudder. Parmi les Hyménoptères Glalastogastia, l’auteur décrit £riocampa pristina n. sp. qu'il compare à Æ. ovata, à £. Scudderi et à E. Bruesi, puis un autre Hyménoptère Geotiphia Sternbergi n.sp.-qu’il rapproche de G. foxiana et qu'il y a lieu de placer parmi les Cosilidæ (Ashmead) et non dans les Tiphiidæ (Ash- mead). Par sa nervation, Selandria sapinda indique bien un Z'enthre- dinidiæ Selandrüneæe. Dans le monde des Orthoptères, il relate Capnobotes silens Scudder, dont la nervation ressemble à C. fuliginosus. Parmi les Diptères, l'auteur signale une série de formes du plus haut intérêt: Bittaco- morpha miocænica n. sp. qui — parmi les espèces connues — se rapproche le plus de Pittacomorpha Sackeni. L'auteur a eu l’heureuse idée de résumer l’état actuel des connais- sances sur les Ptychoptères. Est-il cependant bien nécessaire de con- sidérer ces Diptères comme devant former une nouvelle Famille ? Parmi les autres 'ipulidæ, citons Tipula Needhaminov.sp., T. Heil- prini Scudder, T°. rigens Scudder et 7. clauda Scudder. Taracticus contusus n. sp. est un Asilidæ qu'il compare avec 7°. octopunclatus. Dans les Nemestrinidæ, M. Cockerell décrit Hirmoneurites Wallis- toni n. sp., il a soin de donner un intéressant tableau des Genres récents et fossiles des Vemestrinidæ observés dans les régions paléac- tiques et néarctiques. Cinq espèces sont du Miocène. Tout porte à croire que cette Famille était autrefois plus variée en espèces qu'elle ne l’est de nos jours. . Parmi les Notacanthes ou Straliomyidæ, l'auteur décrit VNemotelus. prisculus n. sp. Hermeltiella bifurcata Meunier, de l’ambre de la Bal- tique, n’est pas un Peridinæ (l'écusson est dépourvu d'’épines, etc.). Parmi les formes connues, c'est avec le Genre Jermetia des au- teurs que le fossile du suecin a le plus d'analogie. De plus, les carac- ières des antennes sont tout à fait critères. Pachyystropus condemnatus n. sp. est un curieux Bombylidæ des schistes de Florissant. 1040 Uber Bernstein Trichopteren, von Herrn. G. Ulmer (1). — Ce Travail est très intéressant, l'auteur étant un maître pour tout ce qui concerne l'étude, si ingrate, des Trichoptères ou Phryganides. Vingt six Genres de Trichoptères sont propres au succin, trente autres sont représentés dans la faune actuelle. Toutes les espèces sont éteintes. Cette opinion corrobore entièrement celle déjà émise, depuis longtemps, pour les Diptères de l'ambre. Jetons maintenant un rapide coup d'œil sur les différents groupes. Parmi les Sericostomatidæ, on observe 17 Genres, le plus grand nombre d'espèces (67) se voit chez les Polycentropidæ. M. Ulmer à vu 676 spécimens de Plectrocnemia, 588 de Holocentropus. À eux seuls, ces deux Genres forment les trois cinquièmes de la faune totale, les deux cinquièmes sont représentés par 54 Genres. Les Lem- nophilinæ ne s'observent pas dans le succin, alors qu'actuellement on connaît un grand nombre d'espèces habitant les régions du Nord. En général, la faune des Trichoptères est holarctique, mélée de types de la région néotropicale et de la faune du Nord de l'Asie. En résumé, les Limnophilinæ, et les Sericostomatinæ font défaut dans la reine des résines, le nombre des Xhyacophila et des Philopo- tamus est limité. Plusieurs Gerres sont actuellement cantonnés dans les régions tropicales (Ganonema, Marilia, Triplectides). Les Trichoptères de l'ambre ne sont pas les ancêtres directs des espèces actuelles. Ces Insectes, comme les Diptères, étaient déjà hau- tement différenciés. : Le travail de M. G. Ulmer constitue un remarquable ensemble syn- thétique sur les Trichoptères de la faune de l'Eocène supérieur (Oli- gocène inférieur pour beaucoup d'auteurs) de la Baltique. Espérons qu'une Monographie générale, avec de nombreuses figures, fera connaître en détail ces curieux Insectes tertiaires. Ueber Bernsteinschiusse im Allgemeiner und die Coleopte- ren meiner Bernsteins Sammlung, von Herrn R. Klebs (2). — Ge Travail est particulièrement documenté. L'auteur entre dans de mi- nutieux détails sur les inclusions, dites de l’ambre, mais produites artificiellement. Les fraudes d'inclusions du succin sont beaucoup plus rares dans le commerce, par contre, les inclusions de la gonme copale sont souvent vendues comme des inclusions d'ambre. Il eite à ce sujet les erreures commises par Goebelen 1550, par Sendel-Elbing en 1742 et par Bock en 1767; Giebel, dans son travail « Wirbeltiere (4) Zool. Anz., Bd. XXXVI, n° 26, pp. 449-453. 2) Konigsherg, 1910. — Phys. Œkon. Gesells ch.; 1, pp. 217-242. — 213 — und Insektenreste in Bernstein », a décritcommeinclus dansle succin un lézard et un insecte provenant du copal. De son côté, Handlirsch aurait signalé comme inclusions de l'Oligocène plusieurs Hyménop- tères, Diptères, Lépidoptères, Coléoptères, Orthoptères et Hémiptères des formes incontestablement enrobées dans le copal. Or, avec un peu d'habitude, il est impossible de confondre l'ambre avec le copal. Il y a de profondes différences physiques et chimiques. Parmi 14.594 spécimens, l'auteur a observé 7.908 Diptères, 476 Hyménoptères, 503 Coléoptères, 601 Phryganides, 14 Microlépidop- tères, 432 Rhynchotes, 54 Orthoptères, 553 Arachnides, 937 Acariens, 898 Collemboles, 24 Thysanoures et une série de fragments de végé- taux. En résumé, la forêt ambrifère se composait de : 50.9 de Dip- tères ; 5.1 d'Hyménoptères ; 5.6 de Phryganides ; 0.1 de Microlépidop- tères ; 4.5 de Coléoptères ; 10.6 de Collemboles ; 0.1 de Thysanoures ; 7.1 de Rhynchotes ; 0.5 d'Orthoptères; 4.5 d'Arachnides ; etc. L'auteur signale plusieurs inclusions rarissimes notamment un Pulicidæ, le seul représentant connu dans cette résine, décrit par le D' Dampf: un Mollusque Gastéropode, classé parmi les Clausilia. M. Klebs mentionne aussi une larve de Myrméléonide (d'après Skiff). M. L. Ringston est enclin à croire que cette inclusion est plutôt à rapprocher des Chrysopas que des Miyyrmeleo. Cette larve se rap- proche aussi de Porisinus striatus de la faune d'Australie. En triant 10.000 morceaux d'ambre de Polangen, l'auteur à pu réunir 14 Coléoptères Scolytidéæ. À titre de curiosité, il relate que 15 grammes d'ambre brut lui ont donné 64 Diptères, 1 Phryganide, 2 Fourmis, 9 Coléoptères, 2 Rhynchotes, 2 Hyménoptères, 15 Collem- boles, 4 Aphides, 3 Arachnides et des fragments de plantes. Le savant géologue donne ensuite le relevé des espèces signalées dans le succin: Meunier à décrit plus de 450 espèces de Diptères, Wheeler 60 Formicides, Shelfordt 15 Blattides, Enderlein 40 Psoci- des; Ulmer, une belle série de Trichoptères ; von Olfers, des Collem- boles et Thysanoures ; Reitter a mentionné 452 Coléoptères. M. R. Klebs donne le relevé de toutes les Familles de ce dernier Ordre d'Arti- culés, d'après le savant coléoptériste de Paskau. Le beau Travail de M. le Professeur Klebs sera lu, avec grand inté- rêt, par tous ceux qui s'intéressent à l’histoire, au commerce de l'ambre et à l'étude de ses inclusions. Der baltische Bernstein, Einleitung in das Verständnis der Kgl. Bersteinsammbung der geologischen Instituts in Kônigs- Pr ti AUS 9 tt “944 berg, von Herrn A. Tornquist (1). — Après d'intéressantes remar- ques concernant le commerce de l’ambre et ce qui a trait à son his- toire, l’auteur s'occupe des inclusions de la reine des résines. Dans le monde des plantes, il signale une série de Tallophytes, de Bryophytes, de Ptéridophytes, de Gymnospermes, d'Angiospermes monocotylédonées et dicotylédonées. Les inclusions animales sont nombreuses. L'auteur résume les observations de von Olfers sur les Thysanoures et les Collemboles, de Hagen, Kolbe et Berendt sur les Pseudonévroptères ; de Germar, Berendt, Giebel et autres paléontologistes, sur les Orthoptères. Pour les Névroptères, Hyménoptères, Coléoptères, Lépidoptères, Hémip- tères, Myriapodes et Arachnides, M. Tornquist mentionne sommai- rement les études des plus récents observateurs. Pour finir, le savant géologue donne un relevé bibliographique, qui aurait pu être plus complet, des principaux travaux concernant les inclusions végétales et animales de la reine des résines. PALÉOCONCHOLOGIE par H. COSSMANN. Das Obersilur im Kristianiagebiete, eine stratigraphisch- faunistiche Untersuchung, von J. Kiær (2). — Bien qu'il s'agisse — dans cet ouvrage — plutôt d'une étude stratigraphique que d’une description paléontologique, nous ne pouvons nous dispenser de la présenter à nos lecteurs à cause du haut intérêt qu'elle offre. L'au- teur — qui étudie, depuis plus de dix ans, la constitution géologique du Sud de la Norvège — a d'ailleurs vu son œuvre couronnée par le prix Nansen, en 1906. : Les différentes zones de cette région silurienne (Llandovery, Wenlock, Ludlow) sont caractérisées par les principaux fossiles ; M. Kiær a résumé dans des tableaux détaillés la corrélation detoutes ce zones avec les niveaux antérieurement étudiés dans le pays de Galles, l'Ecosse,Gotland, la Scanie, etc. Quelques pages sont consa- (1) Berlin, 1910. — Ext. « Geologie von Ostpreussen » du mème auteur. (2) Christiania, 1908. — Extr. de Videnskabs-Selskabets Schr., 1906, Bd. Il; vol. in-8° de 595 p. avec 120 fig. dans le texte, 3 PI. de profils et 6 cartes géol: crées, à la fin, à la description sommaire des /llænus, Bumastus et Leperditia nouveaux; mais malheureusement l'auteur n'a pas publié les figures de ces espèces nouvelles, lacune qu'il y aurait lieu de combler d'urgence afin de légitimer ces descriptions et de dater leurs roms. Le Mémoire se termine par une liste complète des fossiles recueil- lis et identifiés, et en regard, par la répartition de ces fossiles dans les différentes zones, résumé minutieux qui pourra, dans beaucoup de cas, être une précieuse ressource pour la fixation des couches d'âge silurien. Toutes nos félicitations à M. Kiær pour cette importante contribu- tion à la connaissance des terrains paléozoïques de l'Europe. _Fossils from the silurian Formations of Tennessee, Indiana and lilinois, by À. Fœærste (1). — Les matériaux de cette première étude étaient à l'étude depuis 1903, où ils ont fait l'objet d’une Note préliminaire, dans le Journ. of Geol. L'auteur accompagne, dans ce Mémoire, les descriptions de figures qui légitiment les noms des ‘espèces nouvelles, mais il n'y a pas d'indications précises sur le niveau d'où proviennent ces fossiles d'âge silurique, mais assez différent : les descriptions se suivent dans l’ordre exclusivement paléontologique. L'état de conservation est en général satisfaisant. Cyrtoceras cinctutus n. sp. dont la chambre d'habitation a une longueur de 30 millimètre; deux Æyolithus nouveaux; Diaphoros- toma clifionense n. sp., à l’état de moule interne, D. brownsportense grui ressemble à Platyceras sinuatum Hall; Pterinea brisa Hall, finement ornée, P. newsomensis n. sp. élégamment treillissée, P. nervala n. sp. qui n'en est peut être qu'une variété à aile plus réduite; deux espèces de Rhombopteria pour lesquelles l’auteur propose le nouveau S.-G. Newwsomella qui diffère parce que la ligne car- dinale ne se projette pas en avant du crochet; mais le génotype n'est pas indiqué. Les Brachiopodes sont nombreux : deux Conchidium, deux Gypi- dula, Platymerella manniensis n. sp., Scenidium Bassleri n. sp., plu- sieurs Ripidomella, Orthostrophia newsomensis n. sp., O. Dixon n. sp., quatre Orthus, cinq Hebertella appartenant au S.-G. Schizonema, Chonostrophia lindenensis n. sp., Triplecia {Cliftonia) striata n. sp. Plectambonites tenesseensis, de nombreuses Sfrophonella, Stropheo- donta (Brachyprion) newsomensis n. sp., Anoplotheca Saffordi ; Homæospira Schucherti, H. Beecheri, H. pisum nn. sp., Cyrtia clif- (4) Bull. of Denison Univ., V. XIV, avril 1909. In-8°, pp. 61-107, PI. I-IV. DATE CR RL ee... ÉRASE, z — 216 — tonensis, Spirifer geronticus, Atrypa arctostriata, Rhynchotreta simplex n. sp.; des Rhynchonelles à double nom spécifique, déno- minations aujourd'hui proscrites par les Congrès de nomenclature zoologique; C'amarotæchia lindenensis ; Uncinulus Schucherti. Cette brochure se termine par la description de quelques Crinoïdes et Polypiers : elle apporte une importante contribution à une faune très ancienne ; le seul reproche qu’on puisse y faire, c'est que l’au- teur n'a pas suffisamment indiqué les références synonymiques des espèces déjà connues, et que d'autre part la corrélation des niveaux stratigraphiques n'est fournie que par des désignations de couches locales (Brownsport bed, Waldron bed, Clinton bed, Osgood _bed, etc.,. Preliminary Notes on Cincinnatian Fossils. — Id. and Lexing- tus Fossils. — Id. of Ohio, Indiana, Kentucky and Tennessee, by À. Fœrste (1). — Les trois Notes successives que nous analysons ici sont précédées chacune par des considérations stratigraphiques, rela- tives au classement et à la superposition des couches siluriques dans l'Ohio, le Kentucky, l'Indiana et le Tennesee. À peu d'exceptions près, les formes décrites sont presque toutes nouvelles. : ce sont — en majorité — des Polypiers et des Brachiopodes. Signalons entre autres : ZLeptæna richmondensis, Slrophomena maysvillensis, Dal- manellaemacerata Hall, D. Bassleri, D. jugosa James, Plectorthis fissi- costa Hall, P. (Ewidorthis) Micklesi, type d'un nouveau S.-G. qui se distingue par son pli bien marqué qui lui donne un contour absolument distinet de celui de Plectorthis; Hebertella alveata, Pla- tystroplia ponderosa, Rhynchotrema dentata var. arnheimensis. La seconde brochure, consacrée aux couches de Saluda à Madison (Indiana) décrit un bon nombre de Zoophytes, à l'appui desquels Pauteur a fait figurer — cà et là — quelques sections malheureuse- ment trop rares : Brachiospongia lævis,, Dystactospongia madisonen- sis, Pasceolus Darwini Miller, plusieurs Streptelasma, Protarea richmondensis Fœærste (est-ce une espèce antérieure?) Calapæcia cribriformis Nichols., l'etradium minus Safford, Columnaria alveolata Goldf. Ensuite quelques Brachiopodes nouveaux appartenant aux G. lhynchotrema, Strophomena, Hebertella, Dinorthis, Dalma- nella, ete. La richesse de ces formes est inépuisable ! ARS “Dans la troisième Note, beaucoup plus importante que les deux précédentes, nous trouvons d'abord une nouvelle division des couches (4) Bull. of Denison Univ. Vol. XIV, Juin-Nov. 1909, Juin 1910, 3 plaquettes in-$°, pp. 209-228, 289-324, 17-89 : PI. XII-XI, PI. I-VI. ds és mesrine she mes L'ile da ais — 211 — du Cincinnatien et du Mohawkien supérieur (couches de Lexington); puis la longue série des Brachiopodes dont le nombre de variétés est peut être un peu excessif, surtout quand il s'agit des mêmes gise- ments, la forme et l'ornementation peuvent varier dans des limites assez étendues. Ainsi, les variétés australis et Schuchertarna de Cata- zyga Uphami et de C. Headi peuvent donner lieu à quelque hésitation Trematis punctostriata Hall, Schizocrania rudis Mall, Rafinesquina winchesterensis, Leptæna tenuistriata Sow., Pleclorthis æquivaluis Hall, et de nombreux Plectorthis difficiles à distinguer, Aebertella, Platystrophia, enfin quelques Céphalopodes qui terminent la bro- chure. L'ensemble dénote une somme de recherches considérable et nous fait bien augurer de la suite des travaux du même auteur, Silurian fossils from the Kokomo, West Union and Alger hori- zons of Indiana, Ohio and KentucKy, by A. Fœærste (1) — Une courte introduction stratigraphique indique la superposition des couches siluriennes, depuis les calcaires de Clinton — à la base — jus- qu'aux grès de Hillsboro — au sommet. La partie paléontologique: est relative aux fossiles recueillis dans trois des horizons que l'on considérait jusqn'ici comme à peu près dépourvus d'êtres organisés. Ce sont à peu près exclusivement des Polypiers, des Brachiopodes et. des Trilobites. Quelques espèces sont nouvelles : Camarotæchia congruens, Spirt- fer nanus, Whilfieldella erecta, Stropheodonta mundula, Schucher- tella conferta, Chonetes colliculus, Platystrophina pauciplicata, Rhi- pidomella magnicardinalis, Pentamerus divergens, etc. The Bedford Fauna at Indian Fields and Irvine, Kentucky, by A. Fœærste (2). — Cette courte contribution paléontologique se réfère à une Note stratigraphique de MM. Morse et Fœærste (Journ. Geol. 1909) qui place la formation de Bedford à la base de celle de Waverly. L'état de conservation des fossiles n’a pas permis d'attribuer des noms spécifiques à tous ceux qui sont figurés sur la planche annexée à cette Note. Signalons seulement : Camarotæchia Kkentuckiensis, Macrodon Hamilloniæ var. irvinensis, qui ne peut conserver le nom générique HMacrodon préemployé, mais ce n'est pas davantage uu Beushausenid@; Schuchertella Herricki, Leda kentuckiensis dont la figure est bien médiocre. (4) Journ. Cincinn. Soc. Nat. Hist., Vol. XXI, 41 p. In-8°, 2 PI. (2) The Ohio naluralist, pp. 515-522, 1 PI. In-8°, mai, 1909. y 2 re « — 218 — Néanmoins l'ensemble de ces Notes sur des horone peu connus. présente un sérieux intérêt. Early devonic History of New-York and Eastern North America, by J. M. Clarke (1). — Cet important Mémoire — qui a été cou- ronné — reprend en détail l'étude-des faunes les plus anciennes du Dévonien de New-York, autrefois étudiées par James Hall dont M. Clarke est l'élève et le digne successeur. Le premier volumè est relatif aux grès de Gaspé, comprenant les faunes de D de Cap Bon-Ami, et de la Grande Grève. Les couches de St-Alban et du Cap Bon-Ami ne sont représentées que par un petit nombre d'espèces, quelques-unes nouvelles : Zimop- tera Rosieri grande coquille de la forme d'une Perna, Stropheodonta Rosieri, Orthostrophia canadensis ; Poleumita pr Billings (Pleurotomaria). Ce sont les calcaires de la Grande Grève qui ont fourni la très . grande majorité des fossiles décrits : Tentaculites Leclercqia n. sp,. deux Phacops, de nombreux Dalmanites (le plus commun est D. phacoptyx Hall et Clarke 1888) qui caractérisent le Dévonien boréal, avec un développement concomitant des excroissances cuticulaires ; l’auteur à appelé l'attention sur ces variations céphaliques par une série de schémas montrant le passage graduel d’un type à l'autre; du G. Lichas il démembre un $S.-G. Gaspelichas //. forilloni n. sp.) qui ne peut se confondre avec les groupes déjà connus, à cause de ses épines cornues et symétriques. Ceratophala Robinia n. sp., échantillon unique et bien distinct de C. tuberculata, comme aussi de C. callicephala. = Les Céphalopodes sont rares et à l’état de fragments ; les Ptéro- podes se composent exelusivement de Æyolithus et de Conalan Quant aux Gastropodes, les Platyceras dominent et ils appartiennent probablement à plusieurs des groupes récemment étudiés, dans la faune de la Bohème, par M. Perner; iaphorostoma perceense n. sp. E’otomaria rotula n.sp., Lescarboti n.sp., deux Cœlhidium semblables à des Loxonemalidzæ, mais dont les stries d'accroissement sont rectilignes et obliques ; enfin deux Bellerophon dont un est nouveau { Z. gaspensis). Les Pélécypodes ne sont guère plus nombreux, none bien carac- térisés : Aviculopecten Jumeaui n. sp., Actinopteria communis Hall, (1) Albany, 1903. — New-York Slale Mus. Mem., n°9, 2 Vol. In-4, 252 p. et. 48 PI. de foss. ; 166 p. et 32 PL. (le foss. Nombreuses vues phot. quelques-unes en couleurs. se ar S. — 219 — Pterineopecten proteus Clarke, extrêmement variable ; Megçambonia Denysia n. sp., M. crenistria Clarke (1900); Cypricardinia distincta Billings, Palæopinna flabellum Hall, rare dans le gisement originel d’Oriskany, assez commun dans les couches de Gaspé ; Modiomorpha varia Billings, Goniophora mediocris Billings, G. tethys Billings (Sanguinolites) ; Schizodus ventricosus Billings. Passant aux Brachiopodes qui forment — comme toujours — le plus gros appoint de cette faune, nous y glanons sommairement : Centronella glansfagea Mall, Beachia amplexæa n. sp., Camarotæchia excellens Bilk, Pletorhyncha Barrandei Hall, Æatonia peculiaris Conr., Meristella Champlaini n. sp., Spirifer arenosus Conrad, Stro- pheodonta Hunti n. sp., S. Galatea Billings (Strophomena), Leptos- _trophia Oriskania Clarke (1900), Strophonella (Amphistrophia) con- tinens n. sp., Gaspesia Aurelia Bill. (Orthis) dont l’ornementa- tion est tout à fait caractéristique : Hipparionyx proximus Vanuxem, Rhipidomella Loganin. sp., Chonetes Billingsi n.sp., Chonostrophia complanata Hall, Orbiculoidea montis n. sp., Lingula elliptica n.sp., Glessina acer n. sp. subtrigone et concentriquement striée. Les Hexactinellides — dont les spicules sont grossies sur deux planches à fond noir — terminent les calcaires de Gaspé. Il reste un petit complément provenant des grès et comprenant entr'autres : Holopea qaspesia n. sp., Tropidocylus brevilineatus Conrad (Bellerophon), Grammysia canadensis Billings, Sphenotus truncatus Conrad, Leda brevirostris Hall, Hederella Blainvillei n.sp., Bryozoaire encroûtant la coquille de ZLeptostrophia Blainville:. Le second volume est relatif aux couches helderbergiennes de Dalhousie, aux grès de Moose River et aux grès de Chapman, avec: un court supplément sur la faune d’Oriskany. La faune de Dalhousie — dans laquelle M. Clarke aperçoit l'in- fluence d'une immigration transatlantique — ne nous apporte guère de nouveautés : la difficulté du travail a principalement consisté à identifier avec des espèces déjà connues des échantillons en assez médiocre état de conservation. Mellisozon compacta Hall {Loxonema) est une sorte de Cælidium à tours étroits, ombiliqué jusqu'au sommet, dépourvu de bande murchisoniale ; Pieronitella hirundo Clarke (1907) est une coquille aiguë, à auricules atrophiés, finement ornée à l'extérieur; Mytilarca Dalhouziæ Clarke, à charnière en biseau; deux représen- tants du G. Carydium Beushausen (1895); sous le nom Pectunculus _plectonicus nous remarquons une nouvelle espèce qui n'est certai- nement pas un Arcidé, mais dont la charnière n'a pu être dégagée, de x # À “4 è 4 ne 990 sorte que l'on n'en aperçoit que l'aire ligamentaire écartant les crochets; Conocardium incarceratum Clarke (1907), fragment bien orné. [l n'y a rien à dire des Brachiopodes ni des Polypiers. Dans les couches de Moose River, les fossiles sont à l'état de moules internes, il n’y à que peu de chose à en dire : Pierinea’ mai- nensis Clarke n'est pas bien caractérisée, et Cyrtodonta Beyrichi Beush. montre l'impression très nette des dents de la charnière; Palæosolen simplex Maurer, est assimilé à une espèce rhénane. La faune de la plantation Chapman (Maine) n'es guère mieux conservée et contient quelques unes des espèces précitées ; l'une des espèces les plus communes est Myalina plerinæoides Clarke (1907) qui rappelle une espèce du Coblencien inférieur (P{. Follmanni Frech) ; Palæoneilo Orbignyi et P. mainensis CI. montrent l'empreinte de leur charnière; Palzæosolen cf. simplex Maurer, a les extrémités bien arrondies pour ce Genre. En terminant ici l'analyse de ce volumineux Travail, nous nous fai- sons un plaisir de rendre hommage à la compétence et à l'infatigable ardeur de l’auteur; la richesse des gisements de New-York — que l'on croyait entièrement explorés — paraît inépuisable, d'après ce que tend à démontrer le savant historiographe qui dirige le Musée de l'État de New-York, à Albany. The Fauna of the Phosphate beds of the Park City formation in Idaho, Wyoming and Utah, by G.-H. Girty(1)}. — Les couches phosphatées dont il s'agit appartiennent au Carboniférien supérieur et elles occupent à peu près la position médiane dans la « Park city formation ». C'est une faune toute particulière surtout à la base Montpellier district), de sorte que la plupart des formes décrites sont des espèces ou des variétés nouvelles : il n'y à qu'un très petit nombre de coquilles antérieurement connues, telles que Zinqulu carbonaria Shum., Lingulidiscina missouriensis Shum., L. utahensis Meek, Zeda obesa White, Plagioglypta canna White, Euphemus sub- papillosus White, Cytherella Benniei Jones. Parmi les formes nouvelles, nous signalerons, particulièrement : Productus montpellierensis entièrement granuleux, Pugnax Weeks dont la var. nobilis est beaucoup plus plissée, Grammuysia? carbonaria qui serait le dernier descendant de ce Genre, Yoldia macchesneyana dont la détermination générique me parait bien hasardée, Aviculo- O L P ? peclen pkosphaticus qui n'est évidemment pas du même Genre que. A? montpellierensis, Omphalotrochus Ferrieri héliciforme, Nalicopsis (4) Washington, 1910. — U. S. Geol. Surv,, Bull. #36, 82 p.in-8°, VII PI L LE dt PET TOR n Être Se nt dde du de À: Re PAR LA RS pin jdn NE — 221 Tayloriana petite espèce, Soleniscus aff. altonensis Worthen, qui n'est guère en meilleur état que celui que j'ai fait figurer comme plesiotype de ce Genre, dans la VII livraison de mes « Essais de Paléoc. comp. »; seulement, je n'admets pas le classement de ce Genre dans la Fam. Pyramidellidæ qui est beaucoup plus récente, et je suis d'avis que c’est un Subulitidie. Quelques fragments de Gastropodes et d'Ostracodes terminent la partie paléontologique de cet intéressant Mémoire. Untersuchungen ueber den geologischen Bau und die Trias von Aragonien, von À. Wurm (1). — Ce Mémoire est une utile con- tribution à la connaissance du Trias — encore peu étudié — de la péninsule ibérique. Les couches triasiques de l'Aragon forment une bande mince et discontinue entre celles du Dévonien et celles du Lias. Laissant de côté les considérations stratigraphiques que M. Wurm à rapportées de son voyage et qui ne concernent pas notre « Revue », nous abordons immédiatement l'analyse de Ha partie paléontologique. | Ce sont surtout les fragments ou empreintes de Miyophoria qui caractérisent ces couches et fixent leur âge : M. intermedia v. Schaur. et une variété nouvelle crassa, M. orbicularis Bronn, M. cf. vestita v. Alberti; Chlamys inæequistriata Goldf. (ce n'est pas un Pecten s. stri) ; Terquemia complicata Goldf. (Ostrea) ; Placunopsis teruelensis n. sp.; trois espèces de Gervillia que l’auteur rapporte — non sans hésita- lion — à des espèces connues, leur état de conservation étant défec- tueux ; Nucula Goldfussi v. AIb. dont une contre-empreinte montre en partie les dents ; Myoconcha Goldfussi Dunk. var. nov. hispanica ; Myacites mactroides SchI. douteux; Lingula polariformais sp. nov. qui ressemble beausoup à L. polaris Lundgr. ; Cyelozoon Philippi ñn. sp., corps problématique déjà signalé dans le Trias de Predazzo par M. Philipp, mais dont la position systématique reste à préciser : _ est-ce bien un Anthozoaire ? Il faut, en tous cas, savoir gré à M. Wurm de s'être attaqué à une faune dont la détermination était des plus ingrates et d'avoir su en tirer certaines précisions stratigraphiques. * Sui fossili degli Strati a Terebratula Aspasia della Conträda Rocche Rosse presso Galati (prov. di Messina). Cephalopodi (fine) e Gasteropodi, per Mariano Gemmellaro (2). — Ge Mémoire (1) Berlin, 4941. — Zeitsch. d. Geol. Ges., Bd. 63, pp. 38-175, 4 carte, 2 PL. foss. (2) Palerme. 4911. — Giorn. Sc. nat. cd. econ., XXVIII, 1910, pp. 203-242, In-4°, PI. VIII-X. 2 “A 4 Fi à r 4 à : | 1 : __ 9992 — est la continuation de l'œuvre inachevée de G. G. Gemmellaro et pieusement recueillie par son digne fils. Les touches à 7. Aspasia sont attribuées au Charmouthien inférieur et contemporaines de celles de Hierlatz. Belemnites paxillosus et quelques Nautiles terminent les Céphalo- podes dont le père de l’auteur n'avait décrit que les Ammonites. Les Gastropodes sont en bon état de conservation, avec le test intact, de sorte que l'étude en est instructive. M. Gemmellaro à identifié: Pleurotomaria intermedia M. auquel il réunit P. Deshayesi Desh. P. Mysis d'Orb. et P. hyphanta Desh.; P. Suessi Hœrnes ; Cryptænia éxpansa Desh. auquel on accorde généralement une grande longévité depuis le Lias inférieur jusqu'au Charmouthien, mais peut-être y aurait-il des mutations à distinguer? Quatre espèces de Discohelir, dont une seule est nouvelle et malheureusement incomplète (U. Maricæ) ; Vauteur rapporte au G. Z'urbo la coquille dénommée Gibbula subacicula Seg., mais elle ne semble pas plus à sa place dans un Genre que dans l’autre : il n’y a pas de vrai Turbo dans l'Eocène, à plus forte raison dans le Lias! elle ressemble plutôt à Collonia ; Eucyclus alpinus Stol., espèce de Hierlatz, de mème que Zrochus Avernus Stol., qui a une forme de Margarita; Trochus Folcoi n. sp. ne serait-il pas le jeune âge de Gibb. subacicula ? rien des Zrochus d'ail leurs ; pas plus que Z'rochus Cupido ressemblant à un Æucyclus, mais largement ombiliqué en entonnoir. Si Calliostona contextum Seg. paraît certain comme Genre, il faudra évidemment retirer de ce Genre C. Sartoriusi n. sp., C. conuliforme Seg., C. Saloaloris n. sp., qui ressemblent beaucoup à certaines espèces imperforées et à tours étroits, déjà décrites comme 7rochus dans la Paléontologie francaise et généralement dépourvues d'’ornementation spirale. Lewisiella conica d'Orb. (Pitonellus), dont la base remarquable- ment calleuse à motivé la création du Genre Zewisiella Seg. 1885, estune coquille relativement abondante à Galati. Chrysostoma Sequen- zai n. sp. est un Ataphrus des mieux caractérisés, de mème que Tinostoma macrostoma Stol., le Genre 'inostoima microscopique ne descend pas au-dessous du Tertiaire inférieur. Nerilopsis præclara Seg., belle espèce à côtes axiales très écartées. Promathildia demo- nensis n. sp. J'ai longuement expliqué, dans la VII livraison de mes « Essais de Paléoc. comp. » pour quels motifs il est impossible d'ad- mettre, dans le Mésozoïque, le G. Chemnitzia et l'inutile Famille Chemnitzüdæ : Vespèce nouvelle figuréé sous le nom Ch. galulensis n'est probablement qu'un Cælostylina ou la pointe d'un £Zuchrysalhs, on sait que cette Famille Cælostylinidie Cossm. a vécu bien après le Trias, ‘jusque dans le Bathonien. Zygopleuro dubia n. sp. doit plutôt se rapprocher de Aatosira que d'Arypsipleura. M. Gemmellaro classe dans les Cerithidæ un nouveau G- Cupaniella ((C. biplicata n. sp.) pupiforme, avec deux plis columellaires; l'ornementation rappelle complètement celle de Mathildia à côtes non sinueuses, plutôt que Cryptoptyxis qui à une forme pentagonale tordue. Comme il n'v à pas de table de matières, nous espérons bien que l'auteur nous donnera prochainement la suite de cette Etude, à commencer par les Pélécypodes. Fossili mesozoici delle Prealpi dell’ Arzino, Nota dell’ Ing. P. Vinassa de Regny (1). — Cette Note est relative aux documents paléon- tologiques recueillis par le Prof. Gortani, à l'appui des relevés géo- logiques qu'il a exécutés aux environs de Verzegnis. Il y a deux niveaux distincts : SiNEMURIEN. — Ostrea anomalu Tq., Pecten Hehli d'Orb, avec sa variété Diblasii Di Gtef., Rhynch. plicatissima Qu., Terebrat. punc- tata Sow. avec sa var. Andleri Oppel. CHARMOUTHEN. — Spiriferina anqulala Oppel, Spiriferina gry- phoidea Uhl., ARhynch. curviceps Qu., Terebrat. Aspasia Mngh. très profondément sinueuse sur la commissure des valves, Waldheimia cerasulum Zitt. ve Ajoutons à cette énumération trois ou quatre fossiles lithoniques, parmi lesquels l'erebr. trianqulus Lamk., Phylloceras Kochi Opp. Types du Prodrome de Paléontologie stratigraphique univer- selle, par M. Arm. Thévenin/2). — Après les Spongiaires du Bajo- cien, nous trouvons principalement les Pélécypodes bathoniens qui n'avaient pas été décrits : les « Panopées » à l'état de moules internes sont à répartir entre les G. Æomomuya, Pleuromya, Arcomya; Phola- domya Bolina est un petit spécimen de P. Escheri Ag.; P. varu- sensis échantillons brisés de P. ovulum Ag.; T'hracia viceliacensis, Anatina Egea ne sont probablement placés dans leur véritable Genre Tellina Ægle et Æqeu ne sont évidemment pas des Tellines : ayant étudié la charnière, M. Thévenin aurait pu préciser le Genre; de mème en ce qui concerne les Corbules, mais leur charnière n'a pas été dégagée, on ne peut donc s'en rapporter qu'à leur forme exté- rieure. Les espèces du G. OÜpis sont beaucoup plus nettes et fréquem- (4) Rome, 1910. — Extr. Boll. R. Com. geol., XII, 29 p. in-$°, PI. VII phot. (2)/Paris, 1911. — Ann. Paléont., NI, fasc. IT. . Re — ment munies de leur charnière intacte ; il n'y à d'ailleurs qu'à se référer à la Monographie de M. Bigot. Quant au G. Astarle, en élimi- nant les formes dont les types ont été égarés ou celles qui sont défectueuses, il reste : À. Seylla et Semele qui seront figurées sur une planche ultérieure; A. Sibylla subquadrangulaire, montrant sa charnière ; A. Solandra et Susanna dont les types ont été manifeste- ment intervertis, de sorte que les figures ne correspondent pas aux diagnoses, cela saute aux veux; Aippopodium luciense (pourquoi perpétuer le solécisme luciensis?) est bien en effet un Præconia comme le pense M. Thévenin. La suite à un autre fascicule. ; Observations sur les Ostréidés. Origine et classification, par H. Douvillé (1). — Nous voudrions pouvoir citer in extenso le texte de cette Note d'un intérêt puissant, où chaque mot a sa valeur. Faute de place, nous devons nous borner à la résumer, trop brièvement à notre gré. M. Douvillé rappelle que les Ostréidés sont fixés par leur valve gauche; mais comme la désignation des valves dépend de la position du musele postérieur, on ne peut être sûr qu'il s’agit d'Ostrea que quand on à dégagé l'intérieur. Les premières espèces nettement caractérisées, à valves subégales, sont Ostrea sublamellosa Dunk. qui est le génotype de Ziostrea Douv. 1904, et O. marcignyana Martin, du Rhétien, qui est du même Genre qu'O. cristagalli Ch. (Alectryonia Fisch. W. 1807, non Zopha Bolten 1798, puisque ce nom ne date en réalité que de 1852 in Mæœrch). Les Ziostrea, très répandues dans le Secondaire, se modifient quand elles manquent de point d'appui solide et se couchent sur le fond ; ce sont alors des Liogryphæa (Gryphæa), qui se transforment dans le Crétacé en Pycnodonta Fisch. W. (Ex. P. biauriculata Uk.) généralement lisse. Dans un autre groupe secondaire, le point de fixation tend à devenir latéral, la coquille se déforme et le crochet s’enroule dans le plan de commissure, c’est le type £xogyra primiti= vement lisse (0. Aquila), quelquefois ornée de fines côtes radiales (E. virgula), plus grosses chez 0. flabellu, ou épineuses chez Æ£: spu nosa Math. Dans le phylum des Ostrea plissées (Alectryontia), si l'on veut dis tinguer la modification analogue à celle d'£xogyra, de l'autre phy- lum, on peut adopter Aretostrea Pervinquière (1910) dont le génotvpe est O. carinala. 4) Paris, 1910. — B. S. G. EF. (4) X, pp. 634-646, PI. X-XI, phot. d'après nat. L Lorsque, dans le Vraconien, les côtes disparaissent de la valve droite et s'atténuent sur la valve fixée, on arrive au type Ostrea s. str. qui prend toute son extension dès l'Eocène inférieur. Enfin, les grandes Huitres longues, ornées seulement dans le jeune âge, telle que O. longirostris O. crassissima, appartiennent au groupe d'O. angulata Lamk. pour lequel cet auteur à bien nettement créé le nom Gryphæa, dévoyé à tort de sa signification primitive. La fauna liasica di Vedana (Belluno), per A. de Toni (1). — Ce premier Mémoire est exclusivement relatif aux Brachiopodes recueil- lis dans un calcaire blanc, saccharoïde, contenant des fossiles de petite taille et assez fragiles qui appartiennent évidemment au Lias moyen (Charmouthien). M. de Toni a identifié et figuré: Spiriferina rostrala Sehl., S. piri- formis Seg., Hihynchonella palmata Oppel.. À. diplycha Büse, R. 1n- versa Oppel, Terebratula Aspasia Mgh.. Waldheimia Meneghinu Parona, W. Dalpiazi n. sp., W. plavensis n. sp., Koninchina Eber- hardi Bitin. L'auteur nous annonce la suite prochaine contenant les autres Mollusques de la même couche. __ Sur quelques espèces de Glauconies des Grès d’Uchaux par P. Mazeran (2), — La trop courte Note de M. Mazeran nous fait sou- baïter une suite qui permette de déterminer la riche faune d'Uchaux, surtout en ce qui concerne les Pélécypodes qui n'ont jamais été étu- diés. 1] ne s’agit icique des Glauconia, placés avec raison par l'au- teur près des Melanopsidzæ, quoiqu'on trouve des formes progressive- mentadaptées à la vie marine et côtière. Ainsi G. conoidea Sow. a un galbe moins pupoïde et plus élancé dans les grès turoniens d'Uchaux que dans le Cénomanien saumäâtre de l'Aude ; M. Mazeran a en outre remarqué que l'angle spiral se réduit encore quand. l'espèce passe -dans le Sénonien inférieur de Gosau. G. Mariæ nov. sp. est une déno- mination qui doit remplacer Omphalia Coquandana Zekeli (non Turr. Coquandiana d'Orb.) ; la-faune d'Uchaüx parait identique à celle de Gosau et bien distincte de celle du Beausset. G. Renauri d'Orb. qui à aussi évolué du Cénomanien au Sénonien, avec une diminution de l'angle spiral et une excavation plus grande des tours de spire, est un G'ymnentome Cossm. et est bien voisine de G. Douvil- lei, du Cénomanien. Enfin G. brevis n. sp. doit être séparée des jeunes (4) Genève, 1911. — Ext. Mémmn. Soc. pal. Suisse, XXXVII (14910); 29 p., | PL. Phot.: (2) Lyon, 1911. — Extr. Ann. Soc. linn. Lyon, LVHI, 6 p., 1 PI. phot. A LYS _ 2926 — spécimens de G. Renauœxi; l'échantillon figuré est malheureusement. dans un piètre état de conservation. Etudes stratigraphiques et paléontologiques sur le Nummuli= tique de Biarritz, par J. Boussac (1). — Dans une introduction historique, aussi précise que concise, l’auteur retrace — à grands: traits — les résultats déjà acquis sur la stratigraphie des falaises de: Biarritz ; il rappelle que les deux termes extrêmes de la série ont déjà leur état civil bien fixé : la base est lutétienne, le sommet est stampien, synchronique des couches de Gaas, d’après M. H. Douvillé. Entre ces deux limites, M. Boussac a cherché à établir, d'après lexa= men des faunes, que les marnes bleues de la côte des Basques doivent être rapportées au Bartonien, et qu'entre les deux le gisement de La ville Marbella ne peut-être synchronisé qu'avec l'Auversien ; au- dessus du Bartonien, il distingue encore dans l'Oligocène le Ludien représenté par les couches de la perspective Miramar et du Cachaou : c'est à cette limite supérieure que se ferait, d'après lui, la coupure entre l’Eocène et l'Oligocène. La partie paléontologique de cet important Mémoire est, avec juste. raison, disséminée — au fur et à mesure des besoins de la démons- tration — dans chacun des chapitres stratigraphiques, de manière à étayer les conclusions relatives à l’évolution successive de ces faunes qui ont nécessairement des espèces communes entre elles. Les planches à l'appui de cette étude représentent les fossiles les. mieux conservés dont l’auteur à pu disposer, et notamment la belle. série que feu Pellat avait laborieusement recueillie à l'époque où les. gisements étaient plus accessibles ; grâce à M. Boussac, cette collec= tion est actuellement déposée à la ee (labor. de géol.). Nous glanons cà et là quelques citations de fossiles : Chlamys Paueri É. Frauscher, identique aux échantillons du Kressenberg (les formes. communes aux deux gisements sont d'ailleurs fréquentes ; Crassatella. rhomboidea d’Arch., dont on ne connaissait jusqu'ici que le moule ; Chlamys sublripartita-d’Arch. espèce polymorphe ; Cerithium Gentil n. sp., du groupe de C. lamellosum ; C. Johannæ Tourn., C. marbel-, lensen. sp. Dans le Bartonien, Pectunculus Jacquoti Tourn. in de Bouillé; | Arca Pellati T. qui est d’un groupe tout à fait spécial, par sa forme. Ü trapézoïdale qui se rapproche de la forme aviculoïde de Vasconella aviculoides d'Arch. sp. ; M. Boussac ayant remarqué une fossette ou 2 (1) Paris, 4911. — Annales Hébert (Labor. géol. Fac. des Sc.), V. 95 p. in-8° ; XXIV PI. et cartes. GE = ae pre plutôt une rainure sur la charnière de ce fossile, a proposé le nou- veau Genre Vasconella qui malheureusement a été préemployé par Dall (4899, Syn. Lepton.) pour Vasconia Jeffreysiana Fisch.; cet auteur a remplacé Vasconia Fischer (1873) — quiest rigoureusement synonyme d'Hindsiella — par Vasconiella qui diffère au contraire. d'Hindsiella. Yen résulte qu'il faut donïer un autre nom nouveau à Pect. aviculoides d’Arch. et nous pensons qu'il.sera tout naturel d'a- dopter Boussacia Cossm. 1911 ; la présence de la fossette, peu visible sur la planche en simili, paraît de nature à justifier le classe- ment de ce Genre dans les LZimopsidæ, tandis qu'Arca Pellati reste- rait placé dans les Arcidæ. Collonia biarrilzensis n. sp. ressemble à J'urbo Henrici Cail., ilest peu probable que ce soit une Collonia; Eucyclus lapurdensis d'Arch. non adulte; Rissoina biarrilzensis n. sp. plus grande que À. clavula, avec: des côtes encore plus saillantes ; Cerith. sublamellosum d'Arch. décrit en détail, afin qu'on ne le confonde pas avec C. Gentili d'un niveau. inférieur ; Aostellaria Tournoueri n. sp., simple fragment qui se rapprocherait plutôt des Vertaqus par sa columelle excavée et l'indice d'un canal recourbé : ce n’est certes pas un Strombidé : 7'ritonidea Leo- poldinæ Tourn., je présumerais plutôt Cominella, car la columelle est lisse; Pyramidella Pellati n. sp.; Nassa prisca Opp., autant que je -puis en juger d'après la figure grossie à la loupe, ce serait plutôt une Dalliella (olim Truncaria Desh.) ; Turricula (Fusimitra) biarritzensis n. $p., très variable ; Conorbis dormitor Sol. race biarrilzensis ; Pleu- rotoma bajonenis n. sp.et P. lapurdensis n. sp. ; Pleurotonca Rouault Tourn., je ne crois pas que ce soit un Clavatula, et encore moins C{. balnearum n. sp. qui ressemblerait plutôt à un Drillia. Bathytoma turbida Sol. très variable ; Drillia biarritzensis n. sp. confondue à tort par M. Oppenheim avec D. nodulosa Lk. Ancilla spissa Rouault, dont M. Boussac sépare avec raison À. priabonensis n.nom., de Via degli Orti. | Le Ludien est pauvre en Mollusques et l'Oligocène n'est guère plus riche ; M, Boussac y a cependant identifié Ostrea cyathula avec cer- &tude; T'urritella asperula Brongn., T’. biarritzensis n, sp., Scalaria Pellati de R. et M. Ch. quiest identique avec la coquille de Cassinelle, depuis décrite Sous le nom Acrilla eosubcancellata Sacco.; Athletu subambiqua d'Orb., T'erebra posineglecta Sacco. Dans ses conclusions, l’auteur insiste bien sur les indices qui ten: dent à demontrer que la faune de l'Oligocène de Biarritz ne résulte pas uniquement de l'évolution de la faune priabonienne, mais qu'il y a eu — à la limite entre l'Eocène et l'Oligocène — un mouvement mi- hou gratoire, preuve évidente de la coupure annoncée au début ce ce savant Mémoire. Il Gen. Belosepiella De-Al., per R. Brunati (1) — L'auteur re- prend la question Loire du G. Belosepiella créé en 1905, par De Alessandri, attribué au G. Vasseuria par Leriche, restant encore pour nous très énigmatique. D après les figures mêmes, publiées par. M. Brunati, Belosepiella — avec son petit rostre qui semble avoir été ajouté après coup —- n'a aucune ressemblance même lointaine avec Belosepia ; mais M. Brunatisuggère qu'ilse rapprocherait peut-être de : Sepia; on peut objecter que chez ce dernier, la pointe rostrale fait par- tie intégrante du corps de « l'os de Sciche » qui à un rudiment de phragmocône, tandis qu'il n'existe aucune trace de loges céphalopo- diques chez Belosepiella. Si donc ce corps a fait partie d’un Céphalo- pode, ce ne peut-être qu à titre accessoire, comme Æhynchoteuthrs par exemple, qui possède aussi une rainure dorsale et anguleuse. À mon avis, la question n'a pas fait un pas en avant. Revue du « Sycum pyrum » Solander, par A. Laville (2). — Le but de cette Note est de prouver qu'avec des individus recueillis dans le seul gisement d'Auvers sur Oise, on peut constituer une série graduelle de passages entre les différentes formes de Sycum, depuis $S. pirus (et non pyrum, pirus ou poire est un substantif) jusqu à Pirula subcarinata Lamk. et Fusus bulbiformis. Lamk. On n'en excep- terait que S. globalum et S. decipiens Desh. Il est certain en effet qu'il s’agit là d’un « mauvais fossile » non susceptible de caractériser des niveaux stratigraphiques par des mutations bien définies; cepen- dant, dans le Suessonien et le Lutétien, les races sont mieux locali- sées que dans l'Auversien. Sur une coquille de Pleurotoma regularis (ex van Beneden) de Koninck, pourvue de deux siphons, par M. Leriche (3). — Il s'agit d'un cas tératologique nouveau, car on n'avait pas encore signalé de Gastropode siphonostome ayant deux canaux siphonaux bifurquant d'une base unique. L'auteur pense que ce n'est pas un simple bour- geonnement, et que chez ce Pleurotome oligocénique, le siphon pal- léal — d'abord détruil — se sera régénéré et aura secrété un nouveau canal calcaire. (4) Pavie, 4941. — Extr. Afli. Soc. ital. Sc. nat., L., 7 p.in-8°, 4 PI. (2) Paris, 1914. — Feuille J. nat., 1° année, n° 189, pp. 441: 446, 4 PL. phot. {3) Lille, 1910. — Extr. Ann. Soc. Géol. Nord, P. 343, TAG: Obs dé! À à x aimé ).4 ie d'art to Mat à ARE CT E A3 Cr à où SIT ERET. CAS ro chi Edw. BarT. — S. ruellensis de B. $S. leurs Morris. oLIt. Etude sur les Sous-Genres de Scalidæ vivants et fossiles. Mo- nographies des Gyroscala et des Circuloscala, par E. de Bou- ry (1), — Ce travail est tout d'abord le développement du Catalogue sommaire, publié en 1909, dans lequel l’auteur a donné la liste des Sous-Genres de Scalidæ, tels qu'il les comprenait à cette époque. Quelques modifications et additions sont apportées dans cette nou- velle Etude, mais M. de Boury maintient la division orbignyenne en deux groupes : CARINATI et PRETOSI, selon que la base comporte ou exclut un cordon basal ; je ferai connaître, à ce sujet, ma manière de voir dans la IX° livraison de mes « Essais de Paléoc. comp. » qui est en préparation. La discussion de cette question dépasserait le cadre de notre Revue. Les nouveaux noms proposés sont les suivants (2) : Abyssiscala. — G.-T. S. Folin Dautz, et de B. Viv. Elegantiscala. — . S. elegantissima Desh. Fossile éocénique bien voisin d'Acrtlla. Filiscala. — G.-T. S. Martini Wood. Viv. Pas de cordon basal, tandis qu'il y en a un chez Amæa magnifica Sow. Papulisceala. — G.T.S.prilonga Jeffreys. Viv.. Tumidiacirsa. — G.-T. S. Bezanconi de B. (1883), Lut. Ce nom remplace Pseudacirsa de Bourv (1909, non Kobelt, 1903. Textisceala. — G.-T. S. decussata Lamk. Eoc. M. de Boury pense que ce Sous-Genre doit être synonyme de Æerminiscala Dall. ; mais comme ce dernier S.-G. porte une varice, l'identité n'est pas certaine ; peut-être eut-ilété préférable d'attendre confirmation avant de publier Textiscala? M. de Boury commence ensuite l'étude des Carinarr d'Orb. par la Monographie complète de Gyroscala de Boury (1887) et le Crrculos- cala de B. (1886). Le génotype de Gyroscala est S. commutala Monterosato, de la Méditerranée ; M. de Boury y classe les formes ci-après: SPARN. — S. Siueri de B. cuis. — $. contabulata Desh. S. Prestui- S, Sandbergeri Desh. Mioc. — S. miotaurina Sacco, S. lauropaucicostata Sacco, G.vasco- niensis de B. PLioc. —S. pseudoscalaris Br. S. muricatoides Sacco, G. : (4) Paris, 4944. — Extr. Journ. Conch. LVHI. 1910, pp. 212-260, PI. XI-XI hot. (2) I serait à désirer que de nouveaux noms spécifiques (S. Thielei par ex.) ne fussent pas. imprimés sans diagnose ni figure ; car ils sont provisoirement sans valeur, d'après les règles formelles de nomenclature. ot obscura de B. S. carinulata Brugn. È Pantanelli, dé B. S. pseude- Turtonæ S. Wood. ACTUEL. — Outre le génotype qui est aussi connu à l'état fossile, 4 S. coronala Lk. Comme on le voit, le phylum est continu, sauf une lacune di le Lutétien, avec quelques variations dans l'angle apical. Le S.-G. Circuloscata a pour génotype une coquille éocénique : S. Rogeri de Boury, du Bartonien, il est intermédiaire entre Gyros-. cala et Sienorhytis, mais plus voisin du premier que du second. De comprend exclusivement les formes fossiles ci-après : Tuax. — S. acanthodes Cossm. Lur. — S. Lennieri Cossm. Barr. — S.brevicula Dh. S. Rogeri de B. S. biarritzensis Tourn. Puoc. — S. italica de Boury. lei, le nombre des espèces connues est encore bien restreint pour qu on puisse en suivre l’évolution, car les lacunes sont importantes. En tous cas, nous attendons impatiemment la suite de cette mo- numentale Etude. Die Bivalven der miocänbildungen von Eggenburg, von D'F. X. Schaffer (1). — La faune miocénique d'Eggenburg se compose en grande partie de bivalves : c'est donc par cette Classe de Mollusques que M. Schaffer a commencé sa Monographie. Après une très courte introduction historique, il aborde immédiatement la description paléontologique des espèces, et d'abord les Monomyaires ; toutes les espèces sont figurées, ainsi qu'il convient quand il s'agit de l'étude complète d'un Bassin local, et la synonymie est prudemment res- treinte aux éléments austro-hongrois. Deux planches entières sont consacrées à la figuration d'Ostrea gingensis Schloth. d'après d'excellents spécimens, ce sont là de pré- cieux matériaux de comparaison; Ost. granensis Font., O. fimbriala Grat. et sa var. crassa Schff,, sont aussi très nettes; puis nous re- marquons : Cubitostrea frondosa de Serres, Gigantostrea crassicostata Sov., Crassostrea crassissima Lk., Ostreola miocucullata n. sp, Pyt= nodonta cochlear Poli, représenté par plusieurs variétés, de même qu Anomia D qui est abondamment figuré. Dans les Pectinidés, il y a de nombreux Ch. et notamment des var. de C. gloriamaris Dub. et Æquipecten scabrellus Lk.; Æq. Jla- belloides n. sp. avec quelques côtes plus fortes que les autres; Macro- chlamys Holgeri Gein. et M. subHolgeri Font. Manupecten Ci ; (1) Vienne, 1910. — Abh. K. K. geol. Reichsan:t. Vol. XXI] : 126 P. in-be, 41 HE phot., 12 fig. dans le texte. . ï 4 Ho Font., avec de nouvelles var. et A. carinocostatus: n. sp.; Amus-., siopeclen gigas Schl.; enfin Pecten hornensis et pseudo-Beudanti Dep. et Rom. Il n'y a guère que des fragments d'/sognomum Roller Hœærnes (Perna) ; Mytilus Haidingeri Hærnes, ressemble à H. aquita- nicus Mayer, quoique plus étroit. Parmiles Arcidæ, notre attention se porte tout d'abord sur une détermination tout à fait contestable: Arca biangula Lamk. à la place d'A. umbonata Hærn.; il faut que l'auteur n'ait pas regardé Paire ligamentaire, qui joue un rôle prépondérant dans la distinction des espèces, pour confondre les deux formes; c'est probablement A. biangulina d'Orb. séparée avec raison pour les provenances d'Aqui- taine; Barbatia subHelbingi d'Orb. est en trop mauvais état pour qu'on puisse rien affirmer ; Anadara moltensis Mayer, anciennement confondue avec À. cardiiformis Bast. et moins haute, avec des côtes. plus serrées, enfin de nombreuses var. d'A. Fichteli Dh., et de bon- nes figures de Pectunculus (Axinæa) Fichteli Dh. Les Carditidæ ne sont représentés que par la var. vindobonensis: (Sacco) de C. crassa, par Actinobolus Zelebori avec 2 var. nouv., et par Venericardia Partschi M: Dans le G. Cardium : C. edule R. var. com- mune Mayer, C. Michelottianum Mayer ; C. Mæschanum May., €. mio- echinatum Schaffer, qui à beaucoup moins de côtes que les espèces _bordelaises, C. rugosicostatum Schaff, avec 15 côtes arrondies seu- lement, Ringicardium hians var. Danubianun Mayer, R. Hærnesia- num Grat.et var. elongatum Schaff., Lævicardium cingulatum Goldf., Discors discrepans Bast. dont les figures sont à peu près illisibles. Il n°y a malheureusement que des fragments de: Cyrena eggenbur- gensis n. sp., confondue par Fuchs avec C. Suessi Mayer. /socardia Werner: Hœrn. à une forme oblongue et trapézoïdale, bien distincte d'Z. miotransversa n. sp. Cypricardia Hæœrnesi n. sp. rayonnée, n'est probablement pas un 7'rapezium, mais il faudrait étudier la char- nière. Callista gauderndorfensis n. sp. a complètement une char- nière de Pitaria ; C. lilacinoides n. sp. ressemble étroitement à C. erycinoides Lk., si commune dans le Bordelais, tandis que C. Raulini Hœærnes est un Zivelina absolument certain, voisin même de 7’. telli- naria Lk., quoique sa forme pointue en arrière soit tout à fait ca- ractéristique. En ce qui concerne le G. Venus, nous prions l’auteur de se repor- ter, à propos d'Amiantis gigas à ce que nous avons publié, dans la seconde livraison du Néogène de l'Aquitaine, sur le S.-G. Cordiopsis Cossm. ; de même pour Ventricoloidea multilamella Lamk. et Callisto- tapes vetulus Bast. Hemitapes declivis Schaff, n'est probablement pas — 232 — un Hemitapes dans le sens que lui à récemment attribué M. Jukes Browne. Psammobia Labordei Bast. var. major Schff. ne diffère pas sensi- blement de la forme typique du Bordelais. Solen marginatus Pult., Azor coarclalus Gm., beaux exemplaires. Pharus lequmen L. var. ma-: jor-B. P. D. est évidemment beaucoup plus étroit que P. saucat- sensis du Bordelais, qui est d’ailleurs d’un niveau bien inférieur. Mac- tra Bucklandi Defr. avec la var. protracta Sehff. Pour les £astonia et Lulraria il faut se reporter à la re livr. de notre Aquitaine, de même que pour Glycymeris Menardi : c'est à tort que M. Schaffer prétend que le sinus varie chez cette dernière espèce: il est absolument constant et toujours plus long, s'avancant jusqu'à l'aplomb du crochet, de sorte qu'on ne peut confondre G. Menardi avec la mutation plus élevée G. Rudolphi dont j'ai de bons échant il- lons de Volhynie. Pholadomya alpina Math. très variable, dont M. Schaffer distingue cependant P. eggenburgensis. Enfin T’hracia eggenburgensis n. sp. qui ressemble singulièrement à notre Cyathodonta Dollfusi du Borde- lais ; cependant les plis concentriques sont un peu plus écartés, et la forme est moins oblongue ; puis Gastrana fragilis qui serait mieux placé auprès des Tellines. The recent and fossil Mollusks of the Genus Diastoma, Eu- meta, Cerithiopsis, Bittium, from the West coast of America, by P. Bartsch (1). — La première de ces quatre Notes vise quatre espè- ces de Bittiinæ qui n'ont absolument aucun des caractères du G. Dias- toma dans lequel l’auteur les place ; on n'y voit — si les figures sont exacles — ni les varices caractéristiques de la spire, ni surtout cet évasement plissé qui caractérise la base de l'ouverture de . costella- tum : le pli columellaire de Diastoma est marqué sous lépaississe- ment calleux, comme chez Sandbergeria'et Aurelianella d'ailleurs, ainsique je l'ai démontré dans la VII livr. de mes « Essais de Paléoe. comp. » ; c'est ce qui motive le classement de ces trois Genres dans une Famille à part (Diaslomidæ) qui ne paraît plus ètre repré- senlée dans les mers actuelles. La seconde Note est relative à trois espèces de Vewtontella que M. Bartsch désigne sous le nom Æumeta Mürch (1868) ; elles ontbien le galbe, le pli columellaire et la protoconque bulbeuse de Zovenella cie loniella), mais il n’est pas prouvé que se soient les caractères ) Washington, 1911. — Extr. Proc. U. S. Nat. Mus. Vol. 39-40, pp. 58184 To Re Ad ‘ Ce À the 6 tn 406 à RES pce dd de SCD | EC ANT Ro de Cer. arcticum, comme je l'ai indiqué avec un point de doute dans la livraison précitée, de sorte que la synonymie d'£umeta et de Verw- toniella est encore à établir avec preuves à l'appui, Dans la troisième Note, beaucoup plus développée, sont énumérées ou décrites une cinquantaine d'espèces du G. Cerithiopsis dont l'au- teur a pu — sur les deux tiers des espèces — étudier la protoconque, de sorte qu'il propose de nouvelles Sections : chez Cerithiopsis s.sp., ces tours embryonnaires sont nombreux et lisses; chey Ceri- thiopsina (C.recropolitana B.), le nucléus est lisse et les tours suivants sont munis de fines côtesaxiales; Cerithiopsida ((C. diegensis B.) a les premiers tours lisses et les tours postnucléaires plissés axialement avec deux cordons spiraux ; enfin Cerithiop- sidella (C. cosmia B.) a les tours postnucléaires plissés, avec de fines stries spirales entre les côtes. Ajoutons que, sur les autres _ groupes que M. Bartsch n'a pu établir faute de protoconque, il y en a un certainement bien connu, à cause de son galbe pupiforme, c'est le groupe de C. peruviana d'Orb., C. curtata B., qui correspond évi- demment à mon S.-Genre Cyrbasia; on pourrait aussi y reconnaître Dizoniopsis Sacco, HMetaxia Monts... etc., si l'auteur n'avait omis de consulter ou du moins de citer la bibliographie existante, afin de comparer ce que les autres naturalistes ont étudié avant lui. Enfin, la dernière Note qui traite des Pittium, comprend — outre des représentants de notre S.-G. Seinibittium et de Stylidium Dall — le nouveau S.-G. Lirobittium (2. catalinense B.) qui ne dif- fère de Piltium s. str. que par l'absence de varices. Notes on some pliocene Fossils from Georgia, with descriptions of new species, by T. H. Aldrich (1) — Nous enregistrons : Pota- inides cancelloides qui doit être un £xechestoma ; Paludestrina pleura, peut-être Æydrobia ; Amnicolasaltillensis, avec de nombreuses mons- truosités ; À. georgiensis et À. expansilabris qui doit appartenir à un S.-G. distinct; enfin Planorbis antiquilus, très épais pour son dia- mètre. Les renseignements sur le gisement ont été précédemment journis (loc. crt., p. 132). Revisione delle Dentaliidæ dei terreni terziari e quaternari d'Italia, er Dott. R. Bellini (2). — Ce catalogue est plutôt biblio- graphique que paléontologique, car il n’est accompagné d'aucune planche ni de figures dans le texte. Il a cependant un réel intérêt au (4) Boston. 1911. — The Nautilus, Vol. XXIV, n° 19, pp. 138-440, PL VIILX. 12) Pise, 1909. — Extr. Palæontog. italica, XN, pp. 215-236. — 234 — point de vue statigraphique, attendu que Fauteur y à dressé un ta- bleau schématique de la descendance des Pextaliid tertiaires et quaternaires de l'Italie : ainsi, de la souche éocéniqueÆ imopinalum, il fait dériver un premier rameau (seranqulum-elephantinum), puisun second (dodecagonum, inæquale, Delessertianum, sn) el enfin, D. Philippi. Dans le second groupe (Arial, Entalis), l'origine est . pseudan- talis du Parisien, avec les trois phylums capillosum, Bouei-entalis, novemcoslalum-oclogonum. Le G. Fustiaria— qui vient du Crétacé — -comprend trois rameaux principaux (subeburnea, polita, circinata) et un rameau secondaire (Gadilina triquetra). Dans le quatrième groupe il ÿ à presque parallélisme entre les cinq tranches: Loxoporus, Cadu- lus, Dischides, Gadita (Pulsellum), et Entalina. Il n'y a pas d'espèce nouvelle à signaler: la synonymie est soi- gneusement repérée, et quelques indications sommaires sont rela- tives aux différences des espèces entre elles. CÉPHALOPODES par M. Paul LEMOINE. Zur Phylogenie der Belemnoidea, von G. Steinmann (1). — Les problèmes relatifs à la phylogénie des Bélemnites ont été posés il y a. une vingtaine d'années (1892) à la Société Géologique de France, lors de la discussion qui s'y éleva entre Munier-Chalmas et H. Douvillé. Ce dernier savant tendait alors à penser que les divers groupes de Bélemnites se reliaient phylogénétiquement, qu'ils descendaient les uns des autres. [l chercha à montrer les modifications que subissent ces groupes en se substituant les uns aux autres dans le temps, Munier-Chalmas aurait plutôt considéré les diverses Sections de Bélemnoidés comme ayant leur individualité au point de vue généa- logique et constituant autant de phylums parallèles, indépendants. M' Steinmann vient de reprendre la question ; à la suite de Ivatt, il pense que les Bélemnites descendent de ceux des Nautiles paléo- z0ïques qui se sont déroulés en ligne droite, et en particulier, des Orthoceras. Les premiers Bélemnoidés apparaîtraient dans le Per- (4) Berlin, 1910. — Zeilsch. indukt. Abstamm. u. Vererb., IN, 2, pp. 103-122. * RS EN Te D BP DD — mien, leur phragmocone estentouré d'une couche de calcite, de nou- velle formation, dûe à un repli du manteau; chez les représentants les plus anciens du groupe, elle se présente sous la forme d’une masse calcaire, lacunaire et spongieuse, qui se retrouve générale- ment à l’état de fossile sous la forme de calcite à gros grains. Au contraire, chez les Bélemnites plus récentes, on a affaire à un rostre à fibres radiales, même quand il n’est pas encore devenu complètement compact. C'est là une des différences les plus importantes entre les Bélem- noidés anciennes et récentes ; mais on sait depuis longtemps qu'elle n'est pas absolue et qu'il existe des termes de passage entre ces deux groupes: Comme autre caractère de distinction, on peut invoquer la direc- tion du goulot siphonal, mais on ne peut pas lui donner une valeur phylogénétique ; le fait d'être rétrosiphoné ou prosiphoné marquerait, comme chez les Ammonoïdés des stades dans l'évolution. L'éloignement des cloisons est moindre chez les Orthoceras que chez les anciennes Bélemnoidés, mais là, encore, il existe des types de passage. 3 Ainsi donc, il n'y aurait aucune différence tranchée entre les anciens Aulacocératidés du Trias et du Lias (Aulacoceras, Dictyoco- nites, Atractites) et les Bélemnitidés du Jurassique et de la Craie, en v comprenant les Sous-Genres Pelemnitella et Actinocamazx. | On est alors amené à se demander si les Bélemnitidés dérivent directement des Aulacocératidés, par l'intermédiaire d'un seul - räineau, monophylétiquement, où bien si les divers types d’Aulaco- cératidés se sont transformés dans les différentes sortes de Bélemni- tes, dont l’origine serait ainsi polyphylétique. M' Steinmann essaie de montrer que les principaux groupes distin- tingués chez les Aulacocératidés se retrouvent chez les Bélemnoidés. De Aulacoceras descendrait Vasseuria Dictyoconites « Belemnitella et Gonioteuthis Aclinoconttes « _ Actinocamazx : Atractites « Duvalia et le groupe de 2. subquadratus. Enfin il indique que les principales différences relevées entre les groupes de Bélemnitidés et d'Aulacocératidés se retrouveraient aussi chez les Orthoceras du Silurien. Ainsi, M' Steinmann retrouverait là un exemple de cette perma- nence des caractères de races, à travers les modifications successives des phylums. Les idées et les publications de M" Steinmann ont fait récemment — 9235 — surtout en Allemagne, l'objet d'attaques violentes, passionnées même. L'avenir prouvera si tout ou partie des hypothèses phylétiques qu'il à émises se vérifieront. Mais, qu'elles soient vraies ou fausses, elles n'en sont pas moins, comme toutes les idées vraiment’ originales et nouvelles, suggestives el par suite fécondes. Die Juraschichten des südlichen Bakony, von D' E. Vadasz {f). — Outre une partie stratigraphique et la description de quelques La- iwmellibranches, ce travail est consacré à l'étude des Céphalopodes du Lias moyen. Ce sont surtout des Nautilus, et des Phylloceras. Ceux-ci sont répartis en un grand nombre d'espèces et de variétés, dont M. Vadasz a essayé d'établir les relations phylogénétiques. PA. sylvestre Herb. du Lias inférieur passerait à Ph. Capitanei Catullo ; celui-ci donnerait naissance d'une part à Ph. Spadi Mgh., de l'autre à Ph. Nilssoni Héb. FH + a de plus des Lytoceras, des Amaltheus, des Ægoceras, d'assez nombreux Harpocératidés, quelques Cæloceras, et Atractites italicus. Il ya, outre les deux planches, d'abondantes illustrations photo- graphiques dans le texte. Le caractère de cette faune est certainement l'abondance des Phyl- Joceras qui constituent 36 0/0 de la faune et celle des Harpocerus qui en constituent 25 0/0. La faune de Schafberg est très analogue à ce point de vue, à cause de la prépondérance qu'y ont aussi les Phyllocerus, les Harpoceras, etc. ; mais elle en diffère parce qu'elle contient des Ægoceras qui manquent au Bakony et qu'elle n'a pas de Cæloceras, tandis qu'ils sont assez abondants au Bakony. Ce dernier fait peut d’ailleurs s'ex- pliquer par une légère différence d'âge. I faut aussi remarquer combien les Nautiles sont abondants el variés, quoiqu ils proviennent d'un horizon unique. Ce fait implique des conditions de vie assez spéciales. I faut féliciter M° Vadasz, des importantes contributions qu'il apporte à la connaissance des faunes liasiques de la Hongrie (2). Paléontologie de Madagascar.— VII. Ammonites du Jurassique supérieur du Cercle d’Analalava, par M. Paul Lemoine (3). — Le Cerele d'Analalava se trouve sur la côte Ouest de Madagascar entre Nosy-Bé et Majunga. Des argiles y affleurent, d'âge jurassique supé- (1) Budapest, 1910. — Result. wissench. Erforsch. Balatonsees, I, 90 pp. ; 2PI: (2) Voir aussi : M. Elemer Vadasz. Die unterliassiache Fauna von Alsorakos im Konitat Nagyküküllo Jahrb. K. ungar. geol. Reichsanst., XNE, 5, 1908. (3) Paris, 1910-1911. — Ann. Pal., N. 4910: et VI, 4911 : 52 pp., 8 PI. Rte DS rieur ; elles contiennent de beaux fossiles qui ont été rapportés en France par l’auteur et par le capitaine Colcanap. La tendance de l’auteur est de comprendre l'espèce et le Genre d'une facon large; il pense que, sans cette précaution, toute synthèse deviendra impossible, qu'on aurait autant d'espèces que de gise- ments et d'auteurs (4), que le nom nouveau masque généralement l'impossibilité où l’on est de faire une détermination précise à cause de la difficulté de retrouver toutes les figures données et toutes les espèces créées. Re Il a essayé cependant de faire ce travail pour le Genre Macrocephu- dites, dont ce Mémoire contient une revision d'ensemble. On sera peut-être étonné d'apprendre que, dans un Genre relativement res- treint comme celui-là, on n’a pas donné moins de 76 dénominations ; la liste quien à été donnée (et qui comporte déjà un supplément dans un 2° fascicule) pourra être utile et éviter de longues recherches bibliographiques. He Tout d'abord, certaines formes doivent être éliminées des #acroce- phalites et réintégrées dans les Stepheoceras où elles forment un petit groupe spécial sous le nom TŒornquistes. Un tableau (p.24) donne les caractères distinctifs des principales espèces de Macroce- phalites. 11 semble qu'au point de vue de la répartition géographique, cer- taines espèces, comme M. macrocephalus, aient une aire de réparti- tion très large, tandis que d’autres — comme celles du groupe de M. magnumbilicatus — sont à peu près spéciales à la région indo-mal- gache. L'auteur pense que les Stepheoceras sont les ancêtres des Macroce- phalites. Dans ce groupe, il y aurait, chez certaines formes, tendance à l’aplatissement et transformation vers les Simbirskites, chez d'au- tres, conservation de la forme ancestrale globuleuse. Les noms nouveaux créés sont : M. madagascariensis, race de M. macrocephalus, M. Colcanapi, Kossmatia Uhligi. Dans les autres Familles d’Ammonites, on peut citer la présence d'assez nombreux Phylloceras (Ph. mediterraneum, race indica nova), d'un Zytoceras rex, d'Oppelia (O0. Colcanapinova), d'une Reineckeia du (4) Un exemple est fourni par l'une des espèces étudiées Perisph. bathyplocus Waagen, qui n'est connu que de l'Inde, des grés ferrugineux de Katrol, et que l'auteur considère comme identique à P. Beyrichi F., qui n'est connu que du Tithonique de l’Est-Africain et P. tantalus H., qui n'est connu que des couches à Asp. acanthicum de Siebenburgen: On voit que dans ce cas la pulvérisation de l'espèce était telle qu'on en était arrivé à localiser chaque espèce dans un gisement. Dans cés conditions, l'étude des fossiles n'aurait plus aucun intérêt d'aucuné sorte. me se S — 238 — groupe de À, anceps, à propos de laquelle l'auteur se livre à une révi- sion partielle du groupe, du curieux Hecticoceras Kobelli, avec ses trois variétés dans lesquelles divers auteurs ont vu autant d'espèces, de Lissoceras, de Peltoceras (P, madagascariensis nova), de plusieurs Perisphinctes, appartenant aux groupes des Grossouvria, des Proce- rites, de P. biplex, Au point de vue des caractères de cette faune, on ne saurait os répéter, après M. Boule, combien est grande l’analogie des faunes jurassiques de Madagascar et de l'Inde (région de Kutch). C'est là le trait caractéristique et Ja conclusion de toutes les études faites. On retrouve les espèces malgaches dans les figures de Waagen, presque absolument identiques, presque superposables. Les analogies de la faune de Madagascar avec celle des autres régions sont toujours plus lointaines et moins nettes. Avec l'Afrique orientale et avec les Indes néerlandaises, elles sont peut-être plus grandes qu'il n'apparait au premier abord, à cause de l’insuffisante quantité de matériaux décrits dans les autres pays. SR Elles sont beaucoup moindres avec les régions européennes, bien que les comparaisons soient facilitées par la quantité d'ouvrages qui ont été publiés sur la faune de ces régions. Il en résulte, d’une facon de plus en plus nette, l'existence, à l'épo- que jurassique, d'une province zoologique que l’on peut appeler la province «indo-malgache ». Elle serait particulièrement caractérisée par la présence de cette forme très spéciale d'Hecticoceras qu'est H. Æobelli et par la persistance du Genre Macrocephalites qui auraitvécu ‘dans cette région plus longtemps qu'ailleurs, qui y aurait évolué et qui y aurait été la souche de certains Holcostéphanidés, en particu- lier des Simbirskites. Cette province indo-malgache serait la région des mers continentales en corrélation avec la région des mers pro- fondes que UÜhlig a appelée la province himalayenne. Un important index bibliographique et une liste, par ordre alpha- bétique de noms d’espèces, de tous les noms cités (env. 200) termi- nent le Mémoire et en faciliteront l’utilisation. Die untere Kreide von Deutsch Ost-Afrika, von E. Krenkel (1). : — On sait que le Professeur Fraas a dirigé récemment dans le Sud de la colonie allemande de l’Est-Africain une expédition scientifique qui avait pour but la recherche d’ossements de Dinosauriens. Il en a rapporté en outre une série de fossiles, d'invertébrés dont il a confié l'étude à M" Krenkel. Je ne m'occuperai ici que des Céphalopodes. (4) Vienne et Leipzig, 1910. — Beitr. Palæont. u. Geol. ÆŒsterr.-Ungarns u- Orients, XXII, pp. 142-168, PI. XX-XXII. dubalibus ne. die us à. be Gé ul nr dom — 239 — Parmi les Nautiles, l’une des espèces nouvelles / W, Mikado) est tel- lement voisine de NV. elegans Sow. qu'il y a probablement identité spécifique. Parmi les Phyllocératidés, Ammonites lindiensis a été décrite en 1910 comme un Phylloceras et M' Krenkel a donné tous les caractères qui le séparaient des Phylloceras voisins. Or ce serait, en réalité, un Desmoceras, voire même un Uhligella, Tape les recherches plus récentes-du même auteur (1). Phylloceras Broilii appartient au groupe de Ph. Rouganum-For- besianum: ces deux espèces sont difficiles, peut être même impossi- bles à séparer, Alors pourquoi les faire et pourquoi créer encore une nouvelle dénomination spécifique ? Ce n'est pas parce qu'on étudie un pays neuf qu'il est nécessaire d'y trouver toujours des espèces nouvelles. Lytoceras mikadiense est née voisin de Z. raricinctum Uhlig et n’en diffère que par son costulation un peu plus serrée ainsi que par l'absence de très fines stries entre les côtes. Holcostephanus Dacquei se rapproche de 7, sulcosus Pawl. Les autres espèces nouvelles sont: Desmoceras Arichini du groupe de D. latidorsatum, Puzosia africana, Crioceras Schlosseri, C. nion- galense, Ancyloceras niongalense. Les exemplaires figurés de ces deux espèces sont très voisins; il est regrettable de donner le même nom spécifique à deux formes appartenant à deux Genres aussi voi- sins, susceptibles d’être réunis un jour ou l’autre. ‘Cette petite faune d'Ammonites pyriteuses représente, non pas du Crétacé inférieur, comme M. Krenkel le croyait en 1910, mais plutôt du Gault d’après sa Note de 1941. Ce Travail se termine par une intéressante révision de nos con- naissances sur le Crétacé des bords de l'Océan Indien, Ce sont là des questions d'ordre général qu'il est toujours utile de mettre au point, Das bathyale Palæocretacicum im sudôstlichen Frankreich. Valengis- -Stufe ; Hauterive-Stufe ; Barrêmo-Stufe ; Apt-Stufe, von W. Kilian (2), — La Monographie du Crétacé inférieur bathyal du Sud-Est de la France — que vient de publier M. W. Kilian — est une œuvre capitale pour la géologie de notre pays. Aussi devons-nous , (1) E. pe Zùr unteren Kreide von Deutsch-Ost Afrika. Centralblatt Pre _Miner. 1911, n° 9 (21 Stuttgart, 1910. — Lethea geognostica ; IL Theil Das Mesozoicum; 3 Band Fo 1 Abth. Unterkreide (Palæocretacicum) : 2° Lieferung. pp. 169- 287, 8 PI. e fossiles. — 240 — regretter qu'elle n'ait pas pu prendre place dans un recueil pério- dique français, plus accessible à tous, et par la langue et par le prix. L'ouvrage est, en principe, essentiellement stratigraphique et ce. n’est pas le lieu dans cette Revue d'exposer les très intéressantes données de cet ordre que le Mémoire contient. - Mais, à chaque instantet plus particulièrement à propos de chaque grande division, les nécessités de l'exposition ont amené M. W.Kilian à donner des listes de fossiles extrêmement complètes. À ce propos, il a été amené à formuler une série de données paléontologiques aux- quelles donnent une haute valeur, son autorité, son admirable éru- dition, sa connaissance des faunes infracrétacées de tous pays qui ont passé entre ses mains depuis de longues années. Malheureu- sement ces données sont extrêmement disséminées, puisque par leur nature même, elles se trouvent surtout en notes infrapaginales. Mais, quand l'ouvrage sera terminé et que de bonnes tables permet- tront de les retrouver facilement, il constituera un instrument de travail indispensable pour l'étude du Crétacé inférieur. Ce ne sont donc que les plus importantes de ces données que l'on exposera Suceinctement ici. Il y a d'abord (p. 175) un résumé des relations entre certains Genres d'Holcostéphanidés. On sait que c'est là un groupement arti- ficiel dont on a détaché divers Genres, qui sont d'origine polyphylé- tique, c'est-à-dire qui tirent leur origine de Genres différents de Pé- risphinctidés jurassiques. | M. W. Kilian étudie Holcostephanus s.str. qu'il appelle Astieria (1), Spiticeras, Himalayites. Le type de la sculpture de Holcostephanus s. str, est la présence d'un faisceau de côtes qui partent d’un tubercule unique. Chez Spi-. ticeras, règne au contraire le type de la bidichotomie ; des tubereules ombilicaux partent 2-3 côtes qui se partagent ensuite à diverses hauteurs. D'autre part les côtes de Holcostephanus s. str. dessinent sur l'extérieur une courbe simplement circulaire, tandis que chez Spiticeras, elles forment un angle de forme ogivale. ; Holcostephanus s. str. apparaît dans le Valanginien le plus infé- rieur où il n'a encore que de rares représentants; il se développe beaucoup dans le Valanginien moyen et supérieur, atteint son maxi- mum dans les couches formant la limite entre le Valanginien et l'Hauterivien, et disparait dans l'Hauterivien supérieur (p. 243). (4) Voir à ce sujet : Revue crit. Paléoz. et KiL1AN, Lethea geognostica, ll Kreïde,, p. 428, p. 212. ! ‘4 \ à :4 b 4 Spiliceras atteint son maximum de développement dans le Valan- ginien inférieur (Zone à /. Boissieri) de la région méditerranéenne. . On peut y distinguer plusieurs séries qui forment deux groupes principaux. L'un (Gr. de Sp. conservans U., de Sp. Sianleyi Opp.) possède dans ses tours internes deux rangées nettes de tubercules ; l’autre (Gr. de Sp. Cantleyi Opp., de Sp. Proteus Ret., de Sp. ducale Math.) montre dans le jeune presqu'uniquement dest ubercules ombi- licaux. Le premier qui a des analogies avec Himalayites se trouve dans le Valanginien moyen et supérieur. Le second (Spiticeras sine) ne paraît pas exister dans ces couches élevées. - Himalayites est un groupe qui se trouve surtout dans le Tithonique et les Spiti-shales, et qui rappelle certains Spiticeras à côtes ventrales se rapproche plus de celle des Spiticeras que de celles des Hoplites. I est possible que l'ensemble de Himalayites et de Spiticeras ait une origine commune qui serait Reineckeia ou Aulacostephanus. . Les Hoplitidés ont également fait l'objet des études de M. Kilian (p. 480, p. 216, etc.). On sait que Uhlig a proposé pour eux de nom- breuses dénominations sous-génériques ; Kilian, à la suite de Sayn {Rev. crlt. de Paléozoologqie) considère ces Sous-Genres, comme polyphylétiques et artificiels et pense que, dans plusieurs cas, ils représentent plutôt des stades d'évolution, semblables, de rameaux différents. Ce sont quelques-uns de ces rameaux que Kilian a essayé de reconstituer (1): Rameau de 1. privasensis Pictet | Berriasella| où l'on voit des termes de passage avec ÆAilianella. Sayn avait pensé que Ailianella descendait de im. microcanthus Oppel.; le fait paraît douteux à Kilian. Rameau de 77. Chaperi Pictet, que l’on peut rattacher provisoire- ment à Berriasella et qui a probablement donné naissance aux Acan- thodiscus et aux Zeopoldia. Rameau de 7. ponticus Ret. chez lequel on n'observe pas d'inter- ruption siphonale des côtes et qui, de ce fait, rappelle les Périsphinc- tidés. Rameau de #. Calisio d'Orb. [Berriasella] qui paraît de même ori- gine que celui de H. privasensis. | - Rameau de A. Boissieri Pict.![ T'hurmannia], est issu de Æ. abscassus Opp. [Perriasella|, forme tithonique, comme probablement aussi le groupe de Æ. ponticus. C estun terme de passage entre les Berriasella et les T'hurmannia. (4) Les noms de Genres d'Uhlig. sont indiqués entre crochets à titres de ren- seignements, £7 Rameau de A: Malbosi Pict. [ Acanthodiscus] descendrait de. A. Chapert et, par l'intermédiaire de A. eucyrtus Sayn du Valanginien moyen, serait l'ancêtre du groupe de A. radiatus (Acanthodiscus) du Néocomien moyen. Il faut remarquer que l'adulte de H. pexiptychus Ublig est très voisin de A. Malbosi Uhl. ce qui prouve la grande parenté des Berriasella, Kilianella, Acanthodiscus. Rameau de A. occitanicus Pictet [Neocomites]. C'est un rameau qui se détache probablement dans le Tithonique de celui de A. ponticus; il passerait dans le Valanginien moyen à 7. (Neocomites) neocomiensis d'Orb. Se Rameau de A. Dalmasi Pictet [Leopoldia]. 11 se détache dans le Tithonique du rameau de A. Chaperi et mène d'une part à 4. Leopoldinus d'Orb., de l’autre à 7. castellanensis. C'est chez lui que l'asymétrie du premier lobe latéral atteint son maximum. Il est très probable que de ce rameau se sont détachées les Zeopoldia de l'Hau- terivien et peut-être plus tard une partie des Desmoceras s, str. Toutes ces données ont été résumées par M. Kilian dans un schéma très clair. Dans l'Hauterivien, il y distingue : Rameau de A. Thurmanni P. et C.[ T'hurmannia|, de l'Hauterivien, il se prolonge dans le Barrêmien et passe de là dans l’Aptien où ses représentants (Æ. consobrinus d'Orb. H. Deshayesi Leym.) sont sou- vent désignés sous le nom Parahophites ; ils ont donné naissance à une série de rameaux d'Ammonites de la Craie : Douvilleiceras, Leymeriella), Hoplites s. str. Rameau de 4. Roubaudiana d'Orb. [Ailianella|. Rameau de Æ.radiatus Brug. | Acanthodiscu}s. atteint dans l'Hau- terivien son maximum de développement et, par la nature de sa cloison, se relie intimement à Hoplitides et à Leopoldia. Rameau de. H. Leopoldinus | Leopoldia]. Rameau de 1. neocomiensis d'Orb. | Neocomites|. re L'intérêt des développements de M. Kilian, nous laisse espérer qu'il les réunira un jour prochain en un corps de doctrine; dans l’état actuel, avec le mélange des noms de Genres d'Ublig, à demi- abandonnés et plus ou moins transformés, et des notions de rameaux phylétiques, avec l'existence des noms d'espèces identiques ({) dans 1) M. Kilian (p. 204) s'élève avec raison contre la manière de faire de M. Baum- : berger qui, à des Ammonites du même niveau etde Genres différents, adonnédes, noms d'espèces identiques. Malgré la différence des noms et des Genres, cela peut mener àdes confusionsregrettables, surtoutsilesattributions génériques viennent à varier, ce qui est. malheureusement trop fréquent. Ainsi il existe Hoplites (Neo- :cornites) neocomiensis d'Orb. Hoplites( Leopoldia) neocomiensis Baumberger. C'est attribuer à ces Sous-Genres d'Hoplites, si instables, une valeur vraiment exagérée: Ce ona les divers Sous-Genres de Hoplitidés, la nomenclature reste po claire. : Aux Desmocératidés M. Kilian a également appliqué $es Drnédée de fine distinction phylétique. Il rappelle tout d'abord (p. 227) que Des: moceras et Puzosia, jadis réunis, n'ont pas la même origine. Les Des+ moceras descendraient, les uns de Streblites c'est-à-dire d'Oppelia (d'après Sayn), les autres de Leopoldia (d'après Kilian). Il renonce à l'hypothèse qu'il avait émise de voir les ancêtres de Puzosia dans certains Phylloceras (Sowerbyceras), mais croit plutôt qu'ils se fon vent parmi les Sprticeras (rameau de Sp. ducale Math. ke Il recherche ensuite (p. 256) les divers rameaux de Pesmoceras ‘ l'on peut distinguer dans le Barrémien : ; Rameau de Desm. difficile d'Orb. [ Desmocerassensu stricto, d après Jacob, mais plutôt Beudanticeras Hitzel (1)]. ; Rameau de Desm. psilotatum Uhlig. — - de Desm. cassida Raspail. — dé Uhhigella: = de Desm. cassidoides Uhlig. = de Desm. Gossouvreri Nicklès (Saynella). — de Puzosia ligata d'Orb. — de Puzosia Emerici d'Orb. — de P. liptoviensis Zeuschner (Pseudohaploceras). — de Puzosia latidorsata Mich. (Latidorsella en réalité Des- moceras S. Str. (2). AN Le Genre Æolcodiseus est tout aussi polyphyléthique : Rameau de Holc. rotula Sow. (Spitidiseus),. — . de Aolc. Morleti Kil. (Asteridiscus). — de Hole. camelinus d'Orb. (Holcodiscus s. str.). De mème, le Genre Pulchellia: Rameau de P. pulchella d'Orb. — de P. Sauvageaui Herm. — de P. galeatoides Karst (Heintzia). — de P. Mazylæus Coq. Si l’on on juge par ces données qui ne sont qu'un très court résumé des faits exposés par Kilian, si l'on pense que la plupart des Genres d'Ammonites infracrétacées ont fait l’objet d’études analogues quoi- que moins développées, on conclura que, malgré son mode d'exposé (4) Le nom Desmoceras s. st., doit à mon avis être PRE au siotpe de D: Her voir Rev. crit. Paléoz. ., 1914, p. 481. (2) Arin. lälidorsatus étant la-seule espèce-de re figuré ée par Zitte, ‘est le type du Genre, et Latidorsella Jacob doit disparaitre. oi purement Stratigraphique, ce Travailrestera, aussi au point de vue paléontologique, une œuvre fondamentale. .. Au cours d’un exposé aussi considérable. M. Kilian a der été amené à créer de nouveaux noms de Genres. Ceux-ei ont été 1m- primés ci-dessus en caractères gras. Il a créé de plus le Genre Nicklesia, changé depuis en Oosterella pour cause de double emploi (1), pour certaines Ammonites du Valanginien et de l'Hauterivien qui ont été considérées. jusqu'ici comme des Schlænbachia : S. Stevenini Nicklès, S. cultrata d'Orb., S. cultratiformis Uhlig., S. Zxion d'Orb., S. Bathildæ Honn., S: ne d'Orb., S. Villanovæ Nicklès. Leur clcison rappelle ie des Leopoldia ou des Garnieria. Les changements de nomenclature, en ce . concerne les espèces sont les suivants (2). Desmoceres Raspaili — D. Cassida d'Orb. non Rasp. — Falloti — Amm. charrierianus Fallot pro parte. — compsense — Desm. Charrieri Kar. non d'Orb. — Parandieriforme — Desm. Charrieri Kar. — Rumanum — D. cassidoides Sim. non Uhl. == Haugi — D. melchioris Sim. non Tietze. — Blayaci — D.charrierianum Uhl. non d'Orb. — fallaciosum — D. cassidoides Kar. (3). Saynella Deeckei = S. Nicklesi Kar. {pars). Puzosia ossiensis — D. ligatum Kar. non d'Orb. Cioceras duvaliforme … Puzosianum d'Orb. Haugi — Anc. badiolicum Haug, non Ublig. Puezanum — Anc. Zitteli Haug. non Uhlig. Spiticeras Steueri — Sp. Bobenderi Steuer non Behr. Hopl. (Neocom.) salevensis — A. cryptoceras de Lor. non d Orb. Holcodiscus Crimicus — H. Perezianus Kar. non d'Orb. (p. 198). Lorioli — H. Vendeckn de Lor. non d'Orb. (p. 226). Huit planches accompagnent ce Travail. Elles représentent les for- mes les plus abondantes. Elles sont généralement la reproduction des figures-types. Ce procédé a l’avantage de donner une figuration cor- respondant à un nom immuable et de ne pas introduire dans la cir- : (4) Voir Henrr Douvizzé. W. Kizrax. C. R. somm. Soc. Géologique I'rance, 1944, p. 117-118. (2 ) 1] a indiqué aussi (p. 255) la synonymie de ces espèces nouvelles et d'autres avec les noms donnés par Karakasch (1907). Toute la légende des planches de cet auteur est ainsi Variée. (3) Les changements sont très disséminés dans le texte et l'ouvrage n'étant pas terminé, les tables n'existent pas encore. Il est donc possible que, malgré le soin que j'ai pris à les relever, plusieurs m'aient échappé. DuS culation d'échantillons nouveaux, susceptibles de devenir aux yeux des multiplicateurs d'espèces, les types de noms nouveaux. .… Mais, n'est-ce pas là avouer implicitement que, devant la multipli- cité des dénominations, on n'ose plus figurer un échantillon nou- veau et lui donner un nom ancien. Le procédé le plus complet — quand on peut disposer de la place nécessaire — consiste à figurer non seulement les dessins originaux, mais encore les photo- typies des plésiotypes qu'on y rapporte. . BRYOZOAIRES _ Es par Ferd. CANU. Non-incrusting chilostomatous Bryozoa of the West coast of North America (1). — The incrusting chilostomatous Bryozoa of the West coast of North-America (2). — The cyclostomatous Bryozoa of the West coast of North America, by Alice Robert- son (3). — Ces trois volumes forment une seule et unique publication dont la troisième partie ne m'est parvenue qu'au commencement de cette année 1911. Nous connaissons assez mal la faune du Pacifique. Aussi est-ce avec un grand intérêt que nous accueillons le laborieux travail de Miss Robertson. Il nous fournit des documents très précieux sur la connaissance et la répartition géographique des espèces actuelles. Les figures des 29 planches sont dessinées avec un soin méticuleux, une exactitude remarquable et une patience toute féminine. Une vingtaine d'espèces très cosmopolites se retrouvent dans les différents étages du Miocène et du Pliocène aussi bien en Europe qu'en Amérique. Le Genre Crisulipora est seul nouveau. « Zoarium den- droïde, calcareux, composé de segments ou entrenœuds uñis par des joints chitineux. Zoécies tubuleuses disposées en séries transverses : et alternes. Ovicelle en boursouflure sur la partie antérieur d'un entrenœud. » C'est un Filisparsa articulé et radicellé. (4 ) Berkeley, 1905. — Univers ity of Calif. public. in à z00l0gy, vol. 2, n° 5; pp: 234-322, Pls. 4-16. : (2 ) Berkeley, 1908. — Univ. Calif. pub., vol. 4, ne 5, pp. 255-344, Pls. 14-24. (3) Berkeley 1910. — Univ. Calif. pub., “vol. 6, ‘n° 12, pp. 225- 284, Pls. 18-35. —_ 946 — Furthers notes on-the stratigraphy and fauna of the Trim- minghan chalk, by R:-M: Brydone(1). — Je n’ai recu que très récemment cette étude publiée depuis longtemps déjà. À la fois paléontologique et géologique, elle concerne la Craie supérieure de la région de Trimminghan (niveau de Meudon). L'auteur convient que l'étude des Bryozoaires est très utile, sinon indispensable, dans les terrains crétacés. Il ot plusieurs espèces nouvelles dont voici la liste : Membranipora Griffith, on ae au M. Britannica, Semieschara (Ogivalia) … Semieschara (Onychocella) Woodsi, Semieschara {Floridina) Canui, Semieschara (Onychocella) Pergensi, Eschara (Rhagasostoma) Rowei, Cribrilina Sherborni, C. Gregoryi, C. Dibleyi, C. Jukes-Brownei, Mucronella Batheri. nt ne ARE ns ci dm ‘nr ESS Notes on new or imperfectly known Chalk Bryozoa, by R.-M. Brydone (2). — C'est une étude consciencieuse relative à plusieurs espèces de la craie de Trimmingham. Les photographies, toutes ‘exécutées au grossissement de 20, sont très bien faîtes. Il faut citer ; ; Homalostega anglica, H. biconvexa, H. verspertilio, H. cuniformis, Membraniporella monastica, M. castrum, Cribrilina ostreicola, C. subruitrea. £ _Iyade tout dans le Genre Homalostega de Marsson ; ilest regret- table que l’auteur s'en soit servi. : . 4 j : ; - : À À Notes on new or imperfectly known Chalk Polyzoa, by R.-M. Brydone (3). — Dans cette brochure, l'auteur abandonne définitive- ment le nom « Bryozoa » pour y substituer l’archaique « Polyzoa ». Je croyais que cette vieille querelle avait été tranchée en faveur du premier vocable. Il est bien inutile de l'ouvrir à nouveau puisqu'il y eut quelques années d'accord universel. S La plupart des photographies sont admirables. Il est le de mieux faire. Il est dommage que l’auteur ait changé son uniforme grossissement de 20 diamètres dans deux planches. Pour les déter- minations, il faut alors recourir au micromètre, et il sait mieux ‘qe tout autre, combien alors elles sont pénibles. (à) Londres 1006. Geo Mas D 1322, 12-78, ee 131, 289- 300, avec 6 pls. photogr. et 1 êg. dans le texte. (2) Londres, 1909. — Geol. Muse D. 5 Dec. V, vol. VI, PP: 542- 543, te 400, ; ne XIV, XXIE, XXIIL. : E (3) Londres, 1910. — Geol. Man, ns Dec. v, Vi VIL pp. 45, D IE: pp. 76-17, pl. VIIL: pp. 145-447, pl XIV: pp. 259-260, pl. XXI ; PP. 390-302, pl. XXX : pp. 481-483, pl, XXXVI. ue OT Les fossiles étudiés proviennent de différents niveaux et sont de nature différente. Il faut citer une série très remarquable de Mem- branipores admirablement différenciés par leurs avicellaires inter- calés. J'ai depuis longtemps indiqué l'importance capitale de ces organes dans ce Genre si complexe et si difficile. Les espèces nouvelles sont : Membranipora humiliala, M. anté- rides, M. trimminghamensis, M. invigiliata, M. ‘Britannia (2 va- riétés), M. sagittaria, M. dolium, M. anguiformis, M. Langi, M. Woodwardi, M. coralliformis, Pseudostega de Rhagasos- toma Novaki, var. anglica, Cribrilina claviceps, C. furcifera, C. Filliozati, 2 denticulata, S QE avensis, Membranipo- rélla fallax, M. pustulosa. rs Le nouveau Genre Pseudostega est ainsi défini: « uñ Genre de Membraniporidæ dans lequel une seconde couche zoéciale est disposée au-dessus et —extérieurement — de la couche ordinaire de zoécies membraniporoïdes. Génotype : P. Cantiana, Brydone. » Corynotrypa a new genus of tubuliporoid Enecon. by Ray S. Bassler (1). — Ce nouveau Genre est caractérisé par la forme en massue des zoécies et par une petite ouverture circulaire non sail- lante, toujours placée à l'extrémité élargie. Il avait été confondu jus= que là avec Stomatopora. Après en avoir donné la terminologie et les principales variations, l'auteur décrit et figure toutes les espèces connues. Ce sont : Hippothoa delicatula James, Corynotrypa Bar- beri nov. sp., Stomatopora dissimilis, var. elongata Nine, Coryno- trypa riida nov. sp., Stomatopora tenuichorda Ulrich et Bassler, Alecto inflata Hall, Corynotrypa abrupta n. sp., C. curta n. sp., C. medialis, n.sp., Stomatopora turgida Ulrich, Hippothoa devonica OEbhlert, Cellaria Smithi Phillips. Les espèces suivantes forment un groupe réellement intermédiaire entre les. Corynotrypa typiques et les Stomatopora : Stomatopora dissimilis Nine, Corynotrypa tennes- seensis n. sp., C. Schucherti n. sp., Stomatopora canadiensis Whi- teaves. Les Bryozoaires fossiles des Terrains du Sud-Ouest de la France, par F. Canu (2). — La publication de ce Travail a été con- sidérablement retardée. Je n'ai pu obtenir les tirés à part qu’au mois de Janvier dernier. (1) Washington, 1911. — Proc. U. S. N.-M., V. 39, pp. 497-527, fig. texte. (2) Paris, 4909. — B. S. G.,s. 4, t. IX, pp: 442-456, Pls. XV-XVIIL. 948 . de décris ici 30 espèces de Bryozoaires de l'étage Burdigalien, pour la plupart recueillis à Léognan. C'est le résultat d'une seule course faite en 1900. Il est incontestable que la faune est plus considérable, il suffirait de chercher plus longuement. Les espèces nouvelles sont: Membranipora Reyli, Onychocella (Ogiva) transversa, Onychocella (Ogivalia) elliptica, Lunulites burdigalensis, Lagenipora Orbi- gnyana. Hippoporina elongata, H. saucatsensis, H. parvula, Schi zoporella burdigalensis, S. minima. . Dans l’Helvétien, il faut signaler : Monopora gigantea, espèce très remarquable par l'ampleur inusitée de ses zoécies. . Dans un but de vulgarisation, j'ai réduit la terminologie à à son strict nécessaire. Parfois, je fais quelques digressions anatomiques qui permettent au lecteur le moins initié d comprendre le texte et de s'intéresser à cette classe si curieuse d'animaux marins. The resuits of Deep-sea investigations in the Tasman sea. Polyzoa Supplement, by C.-M. Maplestone (1). — L'auteur signale une nouvelle espèce Selenaria flagelliformis très remarquable ‘par la grandeur de ses avicellaires. Further descriptions of the tertiary polyzoa of Victoria, part. XI, by C.-M. Maplestone (2). — La richesse des dépôts du Miocène de: l'Australie est remarquable. Après la publication des travaux de Waters, du grand ouvrage de Mac Gillivray et des dix parties sup- plémentaires de M. Maplestone, on aurait pu croire le sujet épuisé : il n'en est rien; l’auteur nous décrit encore 40 espèces nouvelles, trés bien figurées dans 12 planches. Les voici : Catenicella Bairnsdalei, C. ampla, C. cuneifornus, C. morning- loniensis, C. concinna, C. elegantissima, C. minutissima, C. longis- pinosa, Sitrophipora triangularis, S. laevis, Claviporella bicornis, - C. airensis, Vittalicella cruciformis, Brettia brevis, Caberea mor- ningtoniensis, Farcimia airensis, Menipea unisertalis, Synaptacella asymmetrica, S. gibbosa, S. crenimarginata, S. ovalis, S. Den- nanti,S. recta, Cellularia balcombiensis, C. mooraboolensis, Membra- nipora lævissima, M. ovifera, Steganoporella Dennanti, S. Bairns- dalei, S. cliftonensis, S. corioensis, S. elongata, Thalamoporella airensis, T. Dennanti, Aspidostoma otwayensis, Phylactella Batrns- dalei, Inversiula airensis, I. quadricornis. (1) Melbourne, 1910. — nor of the Australian Museum, vol. VII, n. 2, pp. 118, 119, pls. XXXIV, XXX (2 >) Melbourne, 1941. — or Royal Society of Victoria, vol. 23 (n. s.), pt. H, pp. 266-284, pls XXXVII-XLVIII, phot. PIE — 249 - : Le Genre Synaptacelln est nouveau. Les caractères en sont : « Zoarium libre et rigide. Zoécies disposées en séries linéaires ovoïdes ou piriformes, avec une ouverture large et ovale et des marges élevées. » Il fait partie de la nouvelle Famille des Synap- tacellidæ caractérisée par le zoarium non articulé, et les zoé- . cies disposées en rangées unisériales. Les espèces de cette Famille sont comme des Filisparsa cheilostomes. L'absence de radicelles et de joints chitineux les différencient des espèces de la Famille des Eucratüdæ. L'auteur écarte trop les figures de ses planches, ce qui rend les comparaisons très difficiles : il serait plus commode et aussi plus économique de les serrer davantage. Malgré ce léger inconvénient, les recherches de M. Maplestone sont conduites avec une TASSE patience et une compétence Aa L ZOOPHYTES par M. FILLIOZAT. _ Ueber eine neue KorallenGattung aus der Permformation von Timor, von K. A. Penecke (1). — M. Penecke décrit un nouveau Genre de Tétracoralliaire provenant du Permien de Timor. Ce Genre, dont le type est Verbeekia permica n. sp., se classe dans la Sous- famille des Diaphragmatophora dela Famille des T'etracoralla expleta, en raison de l'absence de tissu vésiculeux dans la partie périsphérique du calice. Comme dans Siphonaxis Dyb. et Grewingkia Dyb., il est pourvu d'une forte columelle, assez analogue, surtout dans la section tranversale, à celle des Genres Zonsdaleia Mc or et Axophyllum Edw. et H. Verbeekiella, nom. nov. (Synonymische Bemerkung), von K. A. Penecke {2). — M. Verbeek ayant fait connaître à M. Penecke que Fritsch avait déjà disposé du nom de Verbeeekia pour un Echinide, M. Penecke change le nom de son nouveau Genre de Polypier de la formation eus de Timor en Verbekiella. La Haye, 1908. — Ext. Ban. s L. Moluques, Verbeek, t. XXXVII, 3 p., 2 fig. Ë Berlin, 1908. — Monatsber. D. geol. Gesells., vol: 60, 1908, n° 7 0 . Beitrage zur Kenntniss der Korallenfauna des Syrischen Ceno- man, von J. Felix (1). — Les échantillons examinés par M.Felix ont été recueillis par M, Zumoffen dans un calcaire brun-jaunâtre, par- fois très dur, un peu à l'Ouest de Beyrouth, près de Beit Meri, de Meirouba et de Beit Chebat. Sur onze espèces, sept sont nouvelles et toutes sont coloniales, sauf pourtant uñ Montlivaultia, rapporté avec doute à Montlivaulha icaunensis d'Orb. du Nécomien. M. Felix écrit Montlivaltia, se con- formant ainsi au texte original de Lamouroux, qui, ayant dédié ce Genre Montlivaltia à de Montlivault, ancien préfet du Calvados, a certainement commis une faute d'orthographe qu'il convient de faire disparaître en écrivant Montlivaultia. Parmi les quatre espéces rapportées à d'autres déjà connues, Eu- gyra continua Blanckenhorn, avait déjà été signalée en outre par M. Felix dans le Crétacé syrien. Les trois autres espéces se sont pré- sentées dans un état de conservation tel qu'il n’a pas été possible à l’auteur d'arriver à une identification absolue avec des espèces européennes tronvées l’une dans le Néocomien, l’autre dans l’Urgo- nien et la troisiéme dans le Cénomanien. C'est le Crétacé moyen que représentent tous ces différents Poly- piers. Seul, en effet, le Genre Elasmophyllia est connu du Crétacé supérieur. Les Genres Montlivaultia, Stylina et Eugyra sont beaucoup plus nombreux dans les couches inférieures que dans les couches supérieures et les autres Genres (Rhabdophyllia, Isastræa, Astrocænia et Stephanocænia) sont disséminés en nombre à peu près égal dans les deux couches, Elasmophyllia robusta n. sp. se rapproche par sa forme de T'hecos- milia spissa de Fromentel et de Z’hecosmilia dilatata du même auteur; par l'épaisseur de certains de ses septes, il rappelle un peu Plesio- phyllia Acrisionæ Fix. Il possède une columelle lamellaire bien développée et des traverses endothécales obliques et arquées inté- rieurement. Dans Rhabdophyllia Zumoffeni n.sp., la division des branches s'ef- fectue comme dans Z'hecosmilia trichotoma du Jurassique. Uue bran- che se divise pour former 2, 3 et même 4 polypiérites qui s’arrondis- sent bientôt. É Les branches de Rhabdophyllia Baali. n. sp. sont, au contraire, assez fortement comprimées, d’où des calices elliptiques. Isastræa fascigera n. sp., en colonie tuberculiforme, à surface, convexe, a sa columelle lamellaire très peu développée. | © (4) Vienne, 4909. — Beitr. Pal. Geol. Osterr.-Ung. XXII, pp. 169-135, PL. VIL. sn — Stylina Esmuni n. sp est seulement représentée par un fragment de 12 cent. de long. Calices en forme de cônes surbaissés à bords tranchants, séparés par des pseudocôtes égales entre elles. Columelle styliforme bien développée. Affinités aves Stylina Favrei Koby. de l'Urgonien suisse et avec Stylina Due Stoliczka, de l'Inde orien- ue _ Stylina ammonis n. sp. se distingue de la précédente par ses plus. grandes dimensions. Un exemplaire d'Eugyra continua Blanck, sp, avait été rencontré par Blanckenhorn en amont de Schteidi, gisant sur le calcaire juras- sique à Cidaris glandifera, à l'endroit même où, par suite d’une dislocation, affleure le calcaire crétacé à Polypiers et Nérinées. Bien qu'aucune Eugyre n'ait été signalée du Jurassique, la présence de ce Genre à cette époque ne semblait pas impossible. La découverte de plusieurs échantillons d'Eugyra continua, bien en place dans le Cré- tacé moyen de la région de Beit Meri, est dd à cet égard, très con- cluante. Un unique échantillon, insuffisamment conservé, est rapporté avec doute à Astrocænia Kunti Bôülsche, du Cénomanien de Tournay. Nouslisons, à propos de cette dernière espèce, une remarque intéres- sante de M. Felix quant à la disposition des septes qui serait iden- tique à celle observée chez Astrocænia retifera Stoliezka, de l'Inde méridionale. L'état de conservation des calices dans un autre unique fragment d'Astrocænia en lame épaisse à surface peu convexe, n'a pas non plus permis à M. Felix une identification absolument certaine avec Astrocænia pseudominima Koby, de l'Urgonien Suisse. Dans Stephanocænia Melkarthi n. sp., 12 septes atteignent la colu- melle, 42 plus petits se rejoignent par couples à 6 plus grands, et les points de jonction, très épaissis, présentent une coupe trilatérale. Une semblable disposition avait déjà été précédemment signalée par: M. Koby et par M. Felix lui-même dans Stephanocænia trochiformis. L'auteur est ainsi amené, vu la conservation imparfaite des échan- tillons, à donner, aux formations intramurales de cette nouvelle espèce une interprétation analogue à celle observée dans Stepha- : nocænia trochiformis. | DIVERS Biologic principles of palæogeography, by Charles Schu- chert (1). — C’est surtout un article de vulgarisation, dans lequel le savant paléontologiste expose les principales données sur lesquelles on se base pour reconstituerles rivages des mersanciennes (caractères de la faune et de la flore, caractères des dépôts, provinces géographi- ques, migrations de faunes). Ses conclusions sont que, bien avant les époques dans les dépôts desquelles on trouve des fossiles, la Terre possédait déjà des zones climatériques ; que de longues périodes chaudes ou froides, étaient séparées par d'autres, de température différente. Il ne croit pas aux idées de Laplace et de Dana, d’après lesquelles, la Terre serait passée par un stade « astral », mais partage plutôt l'opi- nion de Chamberlin, que la surface de la Terre a toujours été plus ou moins froide. Il pense que la quantité d’eau a plutôt augmenté à la surface de la terre par suite du rejet par les volcans d’ « eaux juvé- niles » (2). Aussi admet-ilavec Walther, que la profondeurdes Océans aux époques anciennes à été beaucoup moins grande qu'elle ne l'est aujourd'hui. Ces conclusions me paraissent extrêmement sujettes à caution. P. LEMOINE. Geologische und palæontologische Resultate der D’ Grothe” schenVorderasienexpedition 1906-07, von F. Broili (3).—L'examen des fossiles recueillis par le D' Grothe—dans son voyage de recherches en Asie Mineure — à été confié au professeur Broili, de Munich, qui a divisé cette étude en plusieurs chapitres géographiques : Antitau- rus, environs de Marasch, environs d'Urfa (Mésopotamie sup'*), région de Puscht-i-Küh. C’est de la première région que provient la majo- rité des matériaux, et principalement dans le Paléozoïque dont l'âge dévonien est souligné par la présence de Cyathophyllum crateriforme Goldf., C. Darwini Frech., C. cæspistosum Goldf., Alveolites subor- (4) Popular Science Monthly, juin 1916, pp. 591-600: (2) Les travaux de A. Brun (exhalaison volcanique, Genève, 1911), montrent que le rôle de l’eau dans les volcans est tout à fait secondaire et que l’eau jetée, est uniquement de l’eau de surface préalablement infiltrée dans le sol. (3) Leipzig, 1911 (Hiersemann édit.). — Vol. 1 (Fachwissenschaftlichen. Erge- bnisse, 1 Th.) CCLXXXXIV, p. in-8° carré, XX PI., 1 carte. bicularis Lank., Produclus subaculealus Murch., Choneles nana de Vern., Atrypa relicularis L., Spirifer Verneurli Murch., Rhynchonella pugnus Martin., À. livonica Buch., À. lettensis Gosselet. Dans les environs de Marasch, la Craie supérieure a fourni : Ac{æo- nella gigantea Sow., Vola Blanckenhornt n. sp. ; etle Miocène: As- træa crenulalc Goldf., Lchinolampas cf. Heinz P. et G., Clypeaster cf. Martinianus Desim., Peclen caralilanus Mgh., Spondylus nuocænicus Mich., Ostrea crassissima LK., O. gingensis Schl., Tere- bralia lignilarum, ete. Urfa a seulement donné Conoclypeus cf. conoideus Leske et des Pectinidés peu déterminables. La Craie de Puscht-i-Küh contient des Céphalopodes du groupe de Desmoceras planulalum, Puzosita Gaudama Forbes, Schlænbachia inflala SW., puis Aclinophyma spectabrle Cott., Gryphæa vesicularis Lamk., Spondylus subserralus H. Douv.; enfin Pecten Livoniant Blanck., de l'Eocéne. Toute cette publication — éditée avec un grand luxe — fait autant d'honneur à l'éditeur qu'au voyageur qui a exploré ces contrées peu connues, dont l’âge est précisé par les déterminations paléontolo- giques de M. Broili. M. CossmanN À further of fossil sea Lion Pontolis magnus from the Miocene of Oregon, by F.-W. True (1). — Le Genre Pontolis à été créé, en 1905, par M. F.-W. True sur une partie de tràne de Mammifère marin voisin du Geure actuel Eumetopias, trouvé dans le Miocène de Coos Bay (Oregon). M. F.-WV. True l'appela d'abord Pontoleon, nom qu'il corrigea en Poœntolis, en décembre 1905. Cet auteur compare Pontolis magnus (nov. gen., nou. Sp.) d'abord à deux crines d'Eumelopias jubata, vivant de l'Alaska, lequel d'après lui serait le descendant de Pontolis. : Il donne ensuite la descriplion minutieuse de cette pièce qu'il compare également aux Genres Zalophus, Olaria, Calloltaria et Arciocephalus. Il termine sa Note par la nomemelature des Ofaridæ fossiles décrits jusqu à ee jour, qui sont au nombre de huit : Otarta prisca, Gervais, Olaria ondriana Delfortie, Olaria Lecler- ci Delforirie, Mesolaria ambiqua Nan Beneden, Olaria jubata Ameghino, Arclocephalus Williamst Mac Coy, Arctocephalus Fors- deri Peron, Arclocephalus Fischeri Ameghino. | (1) Washington, 1905. — Proc. U. S. Nat. Mus. = moe Avec Allen, M. True est d'avis que l'animal décrit sous le nom Arclocephalus Williamsi Mac Coy, ne diffère pas de Zalophus loba- lus femelle. Paur Bépé. Die Cirripedier des Miocäns von Eggenburg, von G. de Alessandri (1). — Comme complément à l'étude des Bivalves ci-des- sus analysés (p. 230), M. De Alessandri s'est chargé de l'examen des Cirrhipèdes miocéniques d'Eggenburg. Ily a trouvé : Balanus tintinna- bulum L. quiaune énorme extension, du Miocène à l'époque actuelle; B.. concavus Bronn (— B. Holgeri Gein.), plus localisé dans le Néogène des deux Mondes; B. crenalus Brug. espèce vivante dans les mers d'Europe ; Acasla Schafferi n. sp. qui se distingue des cinq espèces déjà connues à l'état fossile, comme aussi d'A. sulcala LKk. vivant encore en Australie ; Pyrgoma cf. Anglicum Sow., espèce à propos de laquelle M. de Alessandri discute l'utilité contestable du Genre Creusia qui pourrait tout au plus être considéré comme un S.-G. de Pyrgoma. M. Cossmanx. Canadian Fossil Insects. 5. Insects from the Tertiary Lake deposits ofthe southern interior of British Columbia, collected by M. Lambe in 1906, von Herrn A. Handlirsch /2). — L'auteur signale une série d'Insectes (Orthoptères, Coléoptères, Iyménoptères, Diptères et Hémiptères, des dépôts oligocéniques de Similkameen, au Canada. Parmi les Orthoptères acridiens, il décrit PPromastax «r- chaicus nov. gen. nov.sp. se distinguant des Mastacinæ actuels par des caractères morphologiques plus primitifs. L'auteur signale à nou- veau, les Coléoptères mentionnés par S. H. Scudder. Les Hyménop- tères sont représentés par un Pimplidé nouveau, Aylonomus Lambei dont les caractères des ailes sont assez voisins de ceux des /chneuimo- nidæ de ce groupe. Parmi les Névroptères Raphidiens, M. Handlirseh mentionne Archæinocellia olijoneura nov. gen. nov. sp. D'après l’auteur autrichien, Raphidia erigena Hagen, de l'ambre, est un /nocellia vrai. /nocellia veterana Scudder, devrait, constituer un Genre distinct; Z. lunulata Scudder semble être plus rapproché de Archæinocellia oligoneura. Raphidia tranquilla Seudder, de Floris- sant, est plus voisin de Z. lunulata. L'auteur se tient sur une sage réserve relativement à un rapprochement à établir entre /nocellia somnolenta et I. eventa. 11 propose de ranger la nouvelle forme dans ‘) Vienne, 4910. — Abh. K. K. Geol. Reichsanst., XXII‘ pp. 115-126, pl. XLMH. (2) Ottawa, 1910. — Canada Depart. of Mines, geol. Surv., pp. 93-129, 36 fig. (Trad. de Miss. L. P. Bush). — Vi) — le Genre Archæinocellia, les autres espèces dans le Genre Archirha- phidia. Pour finir, il à eu l'heureuse idée de résumer l'état actuel des connaissances sur les Raphidiens tertiaires. Dans le monde si varié les Diptères, M. A. Handlirsch dit peu de chose concernant les Mycelophilidæ signalés autrefois par Scudder. Parmi les Bibionides (on sait aussi qu'ils sont très abondants sur les lignites de Rott), l’auteur donne les diagnoses des formes suivantes : Penthetria angustipennis, P. pulla; P. brevipes ; P. piclipennis : P. ebatior ; P. reducta; P. falcatula; P. fragmentum; P. nana: P. separanda ; P. pulchra; P. avunculus; P. avus ; P. Lamber; P. ovalis: P. transitoria ; P.canadensis ; P. curtula; P. dilatata et P. platyptera. Très intéressante la découverte du nouveau Z'ipulidæ Ptychopterineæe (Ktoptychoptera jertiaria). L'auteur la considère comme une forme primitive. Il examine les caractères de la nervure médiane des ailes qui lui semblent plus archaïques que dans le Genres ?/17- choptera, Biüttacomorpha et chez Macrochile spectrum Lœw. À en croire l'auteur, par la nervure médiane, ce fossile se rapproche davan- tage de Proptychoptera liasina Hand. Disons cependant que ces con- jectures sont basées sur un seul fragment d'aile encore incomplet, et qu'il est prudent d'attendre de voir d'autres spécimens, mieux conservés, de ce Tipulidé, avant de statuer définitivement quelle place il doit occuper dans la classification actuelle. L'auteur décrit aussi J'ipula tulameena. Parmi les Diptères £mpidæ citons Microphorus des nov. S. dont le dessin général est heureusement accompagné d'une figure — au trait — de l’aile sur laquelle les caractères inorphologiques sont bien appréciables. M. A. Handlirsch signale les Dolichopodüdi, Bileninidæ et Anthomyidæ décrits antérieurement par Scudder, sans oublier de dire, qu'elles sont sujettes à une sévère révision. Dans le monde des Hémiptères, il signale un Gerridæ, (Gerris defuncta et un Pentatomidæ, Teleosschistus antiquus Scudder, sans toutefois se prononcer sur la question de savoir si l'identification de cel articulé est rigoureuse. Après avoir mentionné que toutes les formes d'Homoptères de Scud- der doivent être examinées à nouveau, il signale une aile (incomplète cependant) pour laquelle il propose le nom de Aphrophora angusta. Les 36 dessins intercalés dans le texte de son Travail permettent souvent d'apprécier la morphologie des types décrits. D'une manière générale, ce Mémoire est un complément très inlé- ressant et très utile aux laborieuses recherches déjà anciennes de l'infatigable paléontologiste américain S. H. Scudder. M. Cossmanx. TABLE DES MATIÈRES par M. P. BÉDÉ. 1° Tüuble alphabétique des noms d'auteurs analysés ATBEL (OS) TEE ARR ae ALDRICH (T.-H:)... 4l et ‘ALESSANDRI (G.-de) 160 et AMEGHINO (F1.)...... ARE ANDERSONUIRE RENE :ANDREwS (C:-W.)........ ANDRUSSOW (N.).. ANTHONY (R.). ARNOEPDI(R EEE EE ASSMANNU PE) ARE ENS es... BAC PAS ME ARRE Le CRUre BARTSGHU BE) SERRES D'ASS ANT (NE) LEP re En BassLer (R.-S.)..... Rs BARMER A) EE MO0 et BELLINA CR) Re tr BEAYAG ICE) AA LOT MA ER TE eee BoDEtAT) ANNEE 12 DOPAGE) RES ns BORMES) creer pire RE BORISSTAR AS) UP RENE IBOSEAD NE EUR 39 el BoureM Etre SOURYA | Ede) ADO Ier IBOUSSACA OU) RAGE AMAR Es BRSNNER AE CE) LE LMI BRoirt (KR). MIE 20e DRE RRRAURE) EN Ne BRYDboxE (R.-M.).... B'URCKHARDT (OUEN BROOM(R:). 1. MERS BROWN ARE) RS BrowxE (J.-Jukes)....... BRUGCEN (HE) 100 MS22et CNE) A NREURCE _l6et CARPENTER (Gr SI) RES EEE CERULLIRELLU(S *) 2800 CHUDENTAR SC CAES Cranxe (J.-M). 01e CockERELL (T.-D.-A.)201 et. CoLLEr, (T5): 2230208000 Corot (Le): RER COSSMANNAME) EP RSRERE CorrREAu (J), 4420 Cris (Gi2C-). V'SONMER Cumines (E.-R.).. 60.0 ele DALÉONTE 17 ARCS DAT PINA (GE) HS AE DARESTE DE LA Ca vVANNE(J.) DiEnNsr 205). VERSER Dorro (li). CURReRTERs Doncisuxs (Lime NAS Doucrass (E.)..... a DoucLass (TEA) ES ERRR “Douviczé (H.).... ?201et Douvizzé (R.).. 54,55et 246. 107 200: 200: 125: 187 247 200 105 114 213 210 64 175 7 187 114 132 or ee EnerLEIN (H.-G.) 90. 92et 201 | Koken (E.). 43. 44, 85 et 206 ÊTHERIDGE (R. jun.)...... 201 | Kors (R.)........ MAR 124 je KRENKEL (E.).. .... 57r16100-238 Harbor (ee) ns 112et 180 ne FAVRE (F.) AU AR Na ere à ... 106 LAMPE (LE _M.) Ë î el 147 FELIX (1) MR Ve rs NE ae 250 LAMBERT (J. . 64, 18 83 18961191 DU HG | pavicse (A) PR 228 MobnreREes Geo Stan 217 LECOINTRE (Cesse P.) Re 155 .Fox (H.) AU PA De AU AS Pen da D LEMOINE (P.) ï 136, 187 el 2% I RAAS..... doecee RENE 125 LERICHE (M. à 18, 40, 62, FRIEDBERG (D! Mean 174 152, 156 : 160, 173 el 298 PreunenBerG (WV.)....... 79 | Lovinsex (G.-M.-R.)... 119 ÉNRDAER) RRS PR EE 99 | Eovisaro (D.)...... ATEN 190 CEMMELEARO (ML). ........ 221: LecL(ReS.)..... 147 et 154 GiRu (G-H:)..: 2: ee DOS | a 97 | Mamieux (E.) A A RENE 94 ‘Gregory (W.)..... RTE MAPLESTONE (C.-M.) 115et 248 GrossouyrE (À. de)... .... 111 | Marat (E.(.. CR NA 168 GuRICH (is Pétae Une 202 { Marrix (DE K.)....... no 8 Mara (OF) EME 20? RENNES He 160 MATTER OW ED re Le PS D RS ere AR APR OO) ATAZERAN OP): RU ei 225 RSC ARIANE SRNTe 80 | MEUNIER CHR RO e te 9 Hi LA)... Hi ans Go Mr eR (Le 0. 146 RIDE GET ns DE Nain CD CA IRNEOL 202 Horrann (W.-J.)......... 25 | Moon (TL)... 0 155 oO RS CC CI7IC M PORTENSEN (hi): 184 HipbSon (OH) 0705." 202 Fe MüëNE (EF. von)202, 205. et 209 | Newron (E.-T.).......... ol os (is nee etc ARE 1202 D A 64 Isser (A) F010 oo didro lo ciote lo 20 OsBoRN (H.=F.). À Gel 202 JOnAS ee Pen 1959 À a Jorr (H.)... 36, tel. 61 | PAQUER(V.)...-... ..... 202 nan DS 0 157.0l 20? PENECKE (KA. MEN 249 | : ERNEST CS 162 Noos eme Cn SL PÉTERSON (OAI 0 19 ÉTLTAN (MW)... LOS LS UN ER OCT) METRE 123 Roc RIRES Rats 214 | Powrecks (J-F.)... Afet 48 SOU (DA RE 1681 178 | Puce (GSRNREN ENS 84 NDS Re) nt ee Re 2 RENE) 2008531105 CLIN 150 NOPNEN (A: von). 1. Do PRINGIBT (D) Ut re Lt 38 RAM CRAN EN TN AReS RAYMOND (PE), 20 7e RÉCOPE SR eee tar REED (COWpEr):: 2. 27. RENZAICHE ES Somanerts RTCHARZ PES EEE RaCEeR Ce een Re ROBEnTsoN (A): ROMAN PS) cnrs Homes Ro 00 He RÜBENSTRUNK (E.).. 1... SALE AS) 00e RUES ts é SAUVAGE. (H.=E.): 2 29/el D AN (Cr) Eee AU ane SCAILTA (Se) RMI #e SCHABEER (R2-N) re ne D CHÉLPPE (0) SUR PeNetE SCHLOSSER (M.)..... !8el DCHRAMMENLC A) 00 20e S 'CHROBDER (NE) SES SCHUCHERT (CH.).. 167 el Ditete (AAC AT a e DÉGUIN (D) ONU DERLARDS (EE) EP NEES SIDBBOBIOM (EL) PAUSE SIEMIRADZKI (J. von) 166eL SIMIONESCU (J.) 39, 169 el SLOCOM A EVE) Re STAFF (H. von)... 194€ D'TANTON (T.-H.). "39e STÉREIN (HG 0e STEINMANN (Ge) eee ee STROMER (E.).-.. 88 el 202 99 110 168 178 172 11 24 141 203 96 192 119 110 96 230 169 206 12 203 252 203 62 203 198. 167 177 107: 197 134 16 234 39 — 258 — TALBORUPS) RC mer Re Tir (CR) 32,152, 155 el LÉvEOR (CL) 4 Aou ARE He THEVENIN (A.).. 38, 61 el HAnERY Pere ae MFROMAS a ere CONT (Aide) tir ce PORNOUIST (A) 2 CRE DRüE (F.=W.)..--.- 80e » : ULMER (C2) eee Vapasz (D'M.-E.). 126et VERBEER (R.-D.-M.)... .. NIGNAL, (DJS eee Vinassa DE REGNY (P.) 122, Smet ir 125rel MANNER (JS). Se es WezLBurN (E.-D.). ..-... Wepekinp (R.)... l11et Warren (R.-P.). 952 et WiELaND (G.-R.)......... Wizrisron (S.-W.).. 24, Re 0e) Woob-(E,):- F0 Woons (H°5::27 172 el Woopwarp (AS)... WoopwaRp (E.}.......... NY CRADUAN) re A IAE N'OROVAMA 0. ALU Zipren (Von). 0 0e #» ae ee 2° Table alphabétique des nouveaux noms de Classes, Ordres, Familles, Genres, Sous-genres el Sections (1) Abyssiscala....:.…. AICROCILCUS.: 0... _ Acrosaster..…..…. AURA NER ...c.. Alopecodon......…. Alpicidaris.......…. - Antispira..….......…. Aphrostroma... Aplocidaris ..…....… ÂRACOSCELIDE .,... Aracoscelis _Archæinocellia … AECIOSHEEd......... Asclepioceras …. Aspidium.........…. Asteridiseus _Balanocidaris Pants ka ee Belemnocamax.… Beudanticeras ..…. : BOMIESTANEe Boussacids:. 0.1 Brachyprotoma.. BRADORIDE......... Bradorona ......... Campterophlebia. Caproberyx., DÉdrane ee Cenchritechinus . (Mollusques)..…...... (Echinodermes)..… )) (He DUIES EEE (Echinodermes)..…. (Mollusques)....…. . (Spongiaires)..…..… (Echinodermes)..…. (He pes) ERP ») sons Insectes)... Mollusques)........ Céphalopodes)……. (Mammifères)... (Mollusques)......…. Echinodermes).…. Insectes Céphalopodes).….… » (Mollusques)......…… DOS EURE ee aus Dee (Mammifères)... (Ostracodes)..…...... ss... Bryozoaires).....…. (RG AIS eee Re Bryozoaires).....……. (Insectes) .........…. Poissons) .......... (Reptiles)... Poison) Echinodermes). . LEMBONLMEE PHe 1911. Lambert ...…. CRETE 1911 D Cr Nr ARE 1910. RE RS AE ONE 1940. BOOM NE UE 1908. Bamherterrues 1910. Péernerte rue 1911. (ÉTEINT 1907. Lamb. et Thiérv.. 1910. NVilliston:.3 1910. PDA RES MA MU 1910. Handlirsch......... 1910. Pervinquière, 1910. ROZ Mae ne {911. OSDOrn ere 1908. Kane 4910. Lamb. et Thiéry.. 1910. SCHAEQS eee 4907. Cric eomEns . 1910. ibrel ses 1905. DONS RENE 1911... Cossimann ...….....… CIO BOND Near 4908. Matthew... 1902. Matthew EE 1902. Éanur 2 1907/40. ANS LONME ee 940. , Can 1907 /10. Bodo nes 1907. ten nn ete ALL. MWallston eine 1910. Jordan. 22. 1908. Lambert... 1911 181 103 2271 200 202 202 118 31 118 200 153 150 202 188 + (4) Lés noms d'Ordres et de Sous-Ordres sont en caractères gras, ceux de Familles et Sous-Familles en petites capitales, ceux de Genres, Sous- Genres et Seclions en © arac- : tères ordinaires , les synonÿmes sont en italiques. CERIOPORIDÆ. . . .. Cerithiopsida.... Cerithiopsidella . Cerithiopsina... Chondrostoma... Cirropsis ....... Cold een Coriphagus ..... Corvnotrypa.... CRISIDE TR Crisulipora...... Cupaniella...... Cyathocidaris .…. ONclozoont ere Dastilbe rte Datheosaurus .…. Deocrinus.......…… DESMOPORIDÆ Desmospondylus Desmus...........… Dichotomites..…. Dinorphosmilia. DISSOROPHIDEÆ...….. DOper a trsane Dromeus:r2 Durangites EN Dzieduszyekia.…. ÉCINNOPSOCINE … Elegantiscala pilipes te is Enoplocephalus . Epiaceratherium Eridorthis.....".…. Erpelosuehus...….. HSCASOmA Let Etoptychoptera FASCIGERIDEÆ ....... Favrellas 21000 — 260 — (Bryozoaires) . ... (Mollusques).. ... ) D) TRE EN TT (Spongiaires) . ... (Mollusques)..... » ….. (Poissons)....... (Bryozoaires) .. ») » ... (Mollusques)..... (Echinodermes... (Anthozoaires)... (Poissons). 0 (Reptiles) ace (Echinodermes'...…. (Bryozoaires)..…...……. (Reptiles); 272 (Mrilobites). 489740 (Céphalopodes)..……. (Bryozoaires) (Répliles)|e mas (Insectes) ............ DRE et alet eh oteiete (Céphalopodes) … à. (Brachiopodes) .…. (Insectes)... Re (Mollusques ….....… : (Poissons)............ PA RS PR ER CITE (POissOons 22.0 (Reptilesies cents e (Mammifères)... (Brachiopodes (Reptiles) nerve (Ostracodes e (Insectes)... (Bryozoaires)......…. (Céphalopodes)..... (BARECIDANN SEA ‘ 1909. Rarischi te 1941. DA EN pe RUN FER 5e D DRTAS AN FAN ae Dion GUTICRENLIE ENS 1907. Perner . .... RUN 1911. CARRE ANR RAR 1903. Douglass .:...... 1908. Bassler ....... La POUR GrepOor Yen CL AO OP Robertson 22 "00 M. Gemmellaro... 19414. Lamb.'et Thiérs.. 1910. VUE PRESS A91L. Jordan sets 1910. Schrœder. 0. 4907. Hudson: 02" TOUTE GreSONCe Re CH 1909. MATHS TONER EME 1910. LAN ARR A Sn 1908. von Kœneun.......…. 1909. : ROMeSR PERS Re 1905. Walliston:..::2.:...° 1910. Sell de ter 1907. Dh ee RE AIO 1907. Burckhardt.…......….… 4910. Siemiradzki 1909. Enderlein .........…. 1907. debounye 2 ess 1901. Jordanmenere sr oES 1910. Woodward. À. S.. 1908. JOUA RER ENS 1908. Éambe rc ane 1910. been re 1910. Herste. 22 1909. Moodie.........…. ue s MORE Matthews een 1902. Handlisseh......... 1910. Gregory re 1909. Douyillé (he 100002 Ce RC a RS dd DO Gite MSC a las (Mollusque)...:...... ÉTÉ ERRRNeES Flosculinella..….… (Horaminieres) "MURicharz...."....." Gaspelichas UPODETES) RUE Careers Gaspesia .........…. (Brachiopodes)..…… (OI AR CLEAN SE Gaudryanella .…. (Bryozoaires).....…. Can Ae.. nn Hemiscopis..…...… (Insectes)... Énderleinn 7 Hercocrinus.....… (Echinodermes).... Hudson............……. Heterocella......… (Bryozoaires)........ Came rien ne Heteronucleus..….. (Echinodermes).….. Lambert... HEreRoroRIDE .... (Bryozoaires) ..….…. CRE SORVERMEE ES Himantonia.....…. (Mollusques)......…. PARTNERS ANNEE Homalostomata.. (Echinodermes).….. Lamb. et Thiéry PHéenosuchus 1 Reptiles)... Bot lei Hypolophites (Poissons)... STONES + Ce MMidANA LL... ‘Ostracodes)........ Maltheme-te trie Indolobites ..…....…. (Géphalopodes er" tRenA.. "22200000 dom, 1... (Poissons)... aber nt u Roth... HROISS OMS) ARE EU JORdAR AN Au HÉDSyrA NA (Mollusques) ..…..... POrnelere ra 2er Latidorsella..…..... (Céphalopodes) 24 /Jacobe "2708 Lebetodiscus..…… ohnodemmnes "Bb atnien"ver"tecre-e epinmneesn (SES) eee EE IBNUREEIEr IN VERTE Fepolepis DEN AE LR D ne RE RER Leptoplastides …. (Trilobites) IRAN NO BIGOBIDE 2. 1... nSedes) eos MHUCHENER ER Lirobittium ....... (Mollusqués)..…...….. BAILES CNE RCE AUEUe ENSObIUS ex Insectes... ANR et ROC Malacostroma..……. (Spongiaires)...... CC eee Marsdenius-.....… (Poissons)... Melun ere Mazapilites .......…. (Céphalopodes) .… Burckhardt.......……. Meandrella ..…...... (Mollusques) Pere er Lee Mesopterna .....…. (Poissons) Douslasse ren Mellisozoa ......... (Mollusques).....…. Clarke Meninatherium .. (Mammifères)... Abe Merriamaster..…. (Echinodermes) … Lambert...........…… Metaphiomys..…. (Mammifères)... (DSOIR RENTE CEE Mictocystis..…....…. (Polypiers)...:..... Btheridée "re; Re) 1911. 29% 1910. 173. 1908. 218 1907.201et219 1907. 117 1907 201 1907. 202: 1907. 116: 1911 189: 1909. 69: 1911. AGA4 1910. 183 1908. 200: 1910: 88 1902. 202 1\JAME 179 LOUE 52 1910. 158: 1911. 165 1907 181 1908. 200: 1907. . 201 1907. 201 1908. 202 1908. 202 1911. 239 1908. 202 190%. 202. 1902 203 1910. 1038 1911. 165 1908. 201 1908. 219: 1910. 18 1941: 64 1905. 202. 1905. 201 RS Naticellina......…. Naticonema ....….. Nebrodites......….. Nepticulomima.. Nereitopsis .....… Newsomella IN2CIE le SUR een RENE Oifnerra er Oosterella....,...… Orestites. . . . . OSCULIPORIDÆ . . Oxvodon) "0" Oxyuropoda. . . Pachidomella . . Pachysystro- DNS Papuliscala . . Paragalerus . Paramphiento- num. Paraspiticeras. . Pardosuchus . . Philorites. Phiomys.....… sa Phymospatangus PICrOdUS Pre Picrocleidus....…. Pinctodia."""°# Poleumita........ Polydorites ..…...… Pontoise Poricellans ro Porostoma ..:..... Præanaspides..… re Capri A Eee Præceratherium. Procarinaria Procrucibulum Prodromus. ...… Promastax........ — 962 — (Mollusques)...….….. (Céphalopodes) … (Mollusques) ...…. (Mollusques)..…..… (Céphalopodes). . (Bryozoaires) . . (Mollusques). . . (Céphalopodes) Mammifères) (Echinodermes) … (RE DUIES) PER ES (INSÉLLES) AREAS Mollusques).....…. (Mammifères) Bryozoaires) (Mammifères) Mollusques).....… Pere rene rx 1911. PELner A en AOAAE BURCHITAR CDR 1910. Enderlein ......... OO Green sers AN 1899. FES ENTER 1909. RAR es 1910. Paquier eee 1905. Kim rares 1911. Reénzi pores a el 1911. GTÉSOLN A UARE 1909. liuene.sérevinseenet 1908. Carpenter res 1908. Étheridee ste 1907. Cockerel eme 1910. deVBOUTe REEN LOT Perner 250202 0S0M01mr Enderleun. "#70 1907. Rain RER 1910. BLOC ESS 1908. Cocke relier 1908. Osborne ere 1908. Pamberterese 1910. Douglass 70027 1908. Andrussow ........... 1910. Sellards tres 1907. Clarke presse 1903 Douvillé H...........… 1907 PrUe NES 1905. Canne ur 1907/10 . DS Eee ile Crete 1907/10 Woodward H.....….. 1908. PAIE EC rer 1905. Abel rte 1910. Perner 2er 1911. DOCS EE ne 1911. Selards sn rece 1907. Handirs Cher 1910. 16% 163 107 201 201 245 244 202 24% 179 69 202 2(H) 201. 229 165 201 109 200 201 202 192 201 30 203 201 201 253 117 117 203 202 78 ie 165 203 AO RR AE AO E NOR PAU TN] RON ERT ÿ Prosigaretus ..….…. Protacerathe- PRODERICOMEPHE - MERID ÆR, ......... Pseudohoploceras (Mollusques).....……. Pseudopygurus . Pseudostega RSobites.-2.. Pterocephalus.… PTOMATIDÆ......... Pycnostroma...……. RADIOPORIDÆ...... Rektler ......…. net Retenoa..........…. Rhinosuchus Romanites.......….. Roveacrinus ...…. SalLopuse 1... Saviniaster......…. Save Scaphonyx......…… Schellwienella … Schizostoma....….. Schubertella....…. Scolopama ......…. SCOpus ........... S CODE 00e Sinilodontopsis.. Smittistoma ...... Spitidiscus : Spongiostro- maceæ........…. Stenospatangus . Stimulopalpus … Sympterura....… Synaptacellia : SYNAPTACELLIDÆ.. — 9263 — (Mollusques)........…. RERO ER (Mammifères) .....… AIDER re nn. fImsectes) #2 SeARA SPEARS (Insectes) Aer Sears ni (ORDRES AR DE AREA A ee KRBLAD ele e (Echinodermes)..…… AMIENS (Bryozoaires)........ Brvdone ans roux (Céphalopodes)..…..… Renz ts Res HOobDITES) Pre AN RNA Mammifères)... OSborn enter (Spongiaires)...…..... GUrIChe ERA Bryozoaires)........ (ECO SMMEnNN EEE Insectes) een Sears mere Bryozoaires)......…. RESORT : Reptiles) ere BECOME SERRES (Céphalopodes)...… OR AR ere (Echinodermes) ..….. Douglass...........…. CREER NMHmeNne Arme Echinodermes)..... Lamberteerer Mollusques).......…. NAME MERE" RHEpUleS) REREEee Woodward A.-S... Brachiopodes) ..……. Phomas eee Bryozoaires)..…..... (CH NUE ANR SES Foraminifères)...…. Staff et Wed... Insectes) rs Enderlin #77 » ) DEGon0odon6ve SelATAS ee MD ape ner Pudertennr "5% (Mammifères) ..…...… PROMED NERERRRE Bryozoaires):......." Camus rue (Mollusques) ......…. Katia nn (Spongiaires.......…. Guichet (Echinodermes)...…. Pambert 4.2 (InSeCies) EURE Enderlenneererve (Échinodermes) "Fox. 0e ne (Bryozoaires)..…....… Maplestone..…..... ( » Pau D ANT RE à 1910. 1907. 1907. 1907. 1910. 1911. 1910. TOME 1908. 1908. 1909. 1907. 1909. 1908. 1908. 1908. 1910. 1911. 1910. 1908. 1910. 1907/10 1910. 1907. 1907. 1907. 1908. 1910. 079 202 202 202 69 203 65 200 178 201 240 189 943 203 34 118 198 201 203 201 900 118 943 202 189 201 201 919 219 Syphonodon...…. (Reptiles) etes Séeleye cet PRAAEN 1908. Syringopleura... (Brachiopodes).-...#Schuchert”..""" 1910. Taphrostoma.….. (Bryozoaires) ..….... Cane eu 1907/1410 (Nha FTNTAS EEE (Poissons) ....... au JO AREAS SN 1908. [DHENOID 20.00 (Bryozoaires)........ CGHESOpN AE TePER 1909. ‘lThierychinus...….. (Echinodermes) Panibente eee 1910. OO por AA EN DEN OZOALNES) MERE Gregory kiss 1909. MMBACINE EL NM InSectes) if Ares Entlerlennete" 1907. lextétala ee" (Mollusques) 2e delBOUEM ME NVEESS 1911. Tunorechinus.... (Echinodermes...… NNannert: ere 1910. Tineomorpha...…. (Insectes ere Enderlemeens 1907. ÉINEOMORDADE Le LIN RON POS » RRQ Tornquistes ...... (Mollusques)e"°2""" Pemoineness LITE TREMATOPSINE .... (Reptiles)... Williston: "02410110 MTIChIQUS PP PE (ARS ERA PA ER AndrussOW ........…. 1910, Trispondylus..……. (NE D ART ES SERR MAlliStonE ere 4910. Trochilopora..……. (Bryozoaires)........ GreSOLyE RS ENrREE 1909. TrochoSuchus--Me{(Repules) PER BOOM AMENER ‘ 4908. Tumidiacirsa .… (Mollusques)........ de bouge 1911. Tup USA (Insectes) ee Sellardsem nets 1907. Vasconella (Mollusques)..…...…. BOSS ACER IAE ACES 1911. Verbeekia......... (POLYpiErS RER PéneCRErepEreee 1908. Verbeekiella LURA D UNE ER SRE IPN Hors 1908. NEESIS DIRE PES (Mollusques).......… Pérnert Rens irs 1911. Vicinocerithiumn ( » AE OO SAMIR 1910. Wingeastonia … A MALTE LA Joke ass eee 1907. Zidodelphis..…..… (Mammifères)... Da Parent 1908. Fontana (Bryozoaires) ....... CLÉ CONVERSE 1909. ZONATULIDÆ. 2... UN AN CS ELE È D AT RENE Ses 1909. 3° table alphabétique des rectifications de nomenclature spécifiques fuiles dans ce volume pour cuuse de double emploi lacunosus ( Hemiaster) Slocom ......…. = Slocombambert "#5 Ÿ MO SINMARC ONE ARMOR co Marco Ostie) Bose Bœæmeri (Pholadomya) Shattuck …. … SOU AAABOE EE ERP tre RC 168 118 68 61 69 201 229 - 435 201 © 201 237 32 31 150 69 200 229 203 227 203 219 16% 101 ‘202 201 69 69 67 39 89 Le (Gérant : A. LÉRONDEAU: 2 IMPRIMERIE PI#GOY, 101, RUE DES BOLHES, PARISA RME LR AT. | es Me AP ms. 1 Gustave FICKER LIBRAIRIE GÉNÉRALE ET INTERNATIONALE 4 et 6, Rue de Savoie. — PARIS H. BERNARD LES OISEAUX observés dans lAin Atlas de 3% pages 32/25 %, contenant l'indication de 285 espè- ces, leur nom vulgaire et leur nom en patois du pays, leur degré de rareté, leur migration, la forme, la couleur et la dimension des œufs, la nidilication, la nourriture et _des observations particulières. Pets 50 RE Du même auteur MONOGRAPHIE des POISSONS DE L’'AIN Description de 44 espèces Brochure 25/16, de 36 pages, avec une carte : 4 fr. 50 Pierre KENNEL Docteur ès-Sciences Contributions à l’Étude du Développement et de la Résorption dela MOELLE OSSEUSE DES OISEAUX Vol. 25/16 ° avec graphique el 6 planches hors texte. 8 dont # en couleurs. . . . Æ#francs Gustave FICKER 1 LIBRAIRIE GÉNÉRALE ET INTERNATIONALE 1 4 et 6, Rue de Savoie. — PARIS 4 : VIENT DE PARAITRE LA BIEVRE | \ autrefois et aujourd’hui 20 par A. BÉRY Un vol. 18/12 ©, avec 6 hors-texte, broché : 5 francs VIENT DE PARAITRE L'AURORE BORÉALE Théorie et lois héliodynamiques Nouvelle théorie de l'aurore, présentée le 23 mai 1910, à PAca= M démie des Sciences, par le Contre-Amiral DE KÉRILLIS, membre de la Société d'Océanographie du Golfe de Gascogne, Major-général à Rochefort. Un vol. 22/14", illustré de nombreuses photographies -et de croquis. Broché : 10 francs SUR LES ROUTES D'AFRIQUE (De Port-Etienne à Abomey) par Étienne RICHET Un vol. 18/12, broché, à. SD LA FRANCE AU CONGO Problèmes actuels. — Un Programme par Étienne RICHET Brochure 25/10 20 dut 2 “ 1 a C0 ds a ES SE Sir. Publication officielle LES ORIGINES DIPLOMATIQUES de la Guerre 1870-1871 | Recueil de documents publiés par le Ministère des Affaires étrangères, suivi d'un Rapport de M.Joseph Rernacu, Président de la Commission: Cette belle publication, qui fait le plus grand honneur au Ministère des Affaires étrangères, comprendra vraisemblablement de huit à dix volumes. Les trois premiers ont paru. & Chaque volume 22/14, broché : 7 fr. 50/5 fr. 651 que Us A EN 4 é Une v mou 704 DEITREE ce DETTE DE sara