rs slenae ent sent er - em dar bte eye - hoins ee heat te, CR. Pounr /938 HARVARD UNIVERSITY ue d tp LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY /'E STE REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE x ur ù # Fons a 4 2 RAR ss. Se REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL Publié sous la direction de Maurice COSSMANN avec la collaboration de MM.\FiU GANUU G. (BOULLEUS,, H. DOUVILLÉ, M. FILLIOZAT, (J1 GROTIH, (1 LAMBERT, P. LEMOINE, H. SAUVAGE, SILVESTRI A. THEVENIN, P. BÉDÉ. VINGTIÈME ANNÉE NUMÉRO I — JANVIER 1916 Prix des années antérieures, chacune: 10 fr. (Sauf l'année 1897, qui ne se vend plus séparément) Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années est de 300 fr. net Le prix de la collection des années 1900 à 1916 inclus est de 150 fr. net PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL. 10 FR. M PARIS DIRECTION, ADMINISTRATION EL RÉDACTION M. COSSMANN 110, Faubourg Poissonnière, Paris (X°) 1916 c'en Lite Ç . | REVUE A0 À LÉOZOOLO! ORGANE TRIMESTRIEL bre sous : direction de Maurice COSSMANN D avec la collaboration de MM. F. CANU, G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, M. FILLIOZAT, J: GROTH, J. LAMBERT, CU 2 LEMOINE. H. SAUVAGE, SILVESTRI, À. THEVENIN, P. BÉDÉ. IE LITE VINGTIÈME ANNÉE NUMÉRO 1 — JANVIER 1916 Prix des années antérieures, chacune: 10 fr. (Saut l’année 1897, . qui ne se vend plus séparément) Le prix de la collection complète et presque.épuisée des vingt premières années est de 300 fr. net Le prix de la collection des années 1900 à 1916 inclus est de 150 fr, net PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 10 FR. M a PARIS DIRECTION, ADMINISTRATION ET RÉDACTION M. COSSMANN 110, Faubourg Poissonnière, Paris (X°) : 1916G œ, PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Catalogue illustré des. Coquilles fossiles de l'Eocène des € environs des Paris. —;Le(emquième Appendice, avec 150 fig. et SPIP 20 îr. Les trois appendices LL FOURS ER CR ee A 50 ir. Essais de Faléoconchologie comparée (1895-1912). Les — premières livraisons Chain avec tables des matières). (La X* litr:. 28 fr.)..... 225 Îr. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest, 3 vol. L'ouvrage complet, avec tables, 56 Plus Fée ‘100 fr. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. Assoc. Franc. (1896-1904): 6 articles, 11 Pl. et titre. ... =..." 15 frvee Revue critique de Paléozoologie. — Prix d'abonnement....... AO fr. Table des 10 premières années de la Revue critique (1897-1906) 5 fr. : Description de quelques coquilles de la formation Santacruzienne en. Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20 p., 2 PI.,.........., fers du Id Faune pions de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Coenchyl. (4900-1911), 85. p.10 PL, avec table du 1Ævol- 5 ex PTT Etudes sur le Bathonien de lindre — Complet en 3 fase. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1907), 70 p., 10 PI., dont 4 inédites dans le Bulletin. 15 Tr. Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). — En co ae avec M. G. Pissarro (1900 1905). — L'ouvrage complet (51 PI.), avec tables... .… 80 ïr. Additions à la faune nummulitique d'Egypte. — Institut Egyptien ca DT De 9 PL TDNES QUE D ASC). RER LT Re DR ERE 128 Note sur l’Infralias de la Vendée. — B.S.G. F. (1902- 1904), Pl a 50 Sur un gisement de fossiles bathoniens près de cu (CAMES B.S. G. FE. (1902). — Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3 PI..... = D'iRE Descriptions de quelques Pélécypodes on de France (1903- 1915), 41° série avec table (n'est publiée qu'en lirage à part seulement) 25 fr. Le sixième article seul, avec 6 PI. et table de la 1" série. ........... 10 ir. Note sur l'Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 Pl.. 3 fr. Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 Pl............... ce Len Le Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém,. Pal. Soc. Géol. de Fr. (1907), 6 PI. et fig. (La suile sous presse). A propos de Cerithium cornucopiæ (1908), 1 PI. in-4°........... - Sfr: 50% Note sur le Charmouthien de la Vendée (1908), 1 PI. in-4..,.... Iconographie complète des Coquiltes fossiles de l'Eocène des environs re de Paris 4904-1913). L'Atlas compl. en 2 vol. in-4", légendes et tables 125 Îr. Pélécÿpodes du Montien de Belgique (1909), 8 PLSENS A Re + Revision des Gastropodes du Montien. — 1 partie (sous presse). Conchologie néogénique de l'Aquitaine. — Pélécypodes : les deux ns ne vol. in- no, 54 P1., 3 cartes, Suppl., tables et conclusions........... 125 ir. The Moll. of ie Ranikot serie. — 1" partie (1909), 8 PI. in-4°. Calcutta. Description dequelquesespèces du Bajocien de Nuars(1910).1PI. 2fr: 50 Fa Sur l’évolution des Trigonies (1912), 4 PI. in-4° (Ann. Palécnt.).. £ Etude compar. des foss. recueillis dans le Miocène de la Martine us de l'Isthme de Panama; 1° art., 5 PL. in-8°. Journ. Conch. 1913. 7fr. 50 D:scription de quelques Péléc. bradfordiens du call. de Pougues.. 5 fr. Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées a Congrès de Monaco (1913) et annotées par M. Cossmann.... ...... ST S'adresser à l'auteur, { f0O, Faubourg Poissonnière, Paris (X°) Envoi franco contre mandat postal REMDE CRIDIOQUE PALÉOZOOLOGIE N° 1 (Janvier 1916) SOMMAIRE Pages Reptiles et Poissons, par M. H. SAUVAGE.................. it 1 Paléoconchologie, par M.M. COosSMANN....... ......... DA A Vars ee El Echinodermes, par M. J. LAMBERT.......................... (he 15 Bryozoaires, par M. F. Canu...... AE ER PANE PE TEEN 22 Divers par MM: COSSMANN NE Antenne. AS REPTILES ET POISSONS par M. H. SAUVAGE. Nota geologica y paleontelcgica sobre el jurasico superior de la provineia de Lerida, por Luis Mariano Vidal (1). — La pierre. hitho- graphique de Montsech avec des plantes a fourni des Poissons : Udina penicillata Muns., Aetalion gigas Sauvage ; Hybodus Woodwardi nov. sp., à épine forte, à peau chagrinée, à dents coniques, aiguës, droites, Mega- lurus Sauvagei n. sp., à vertèbres au nombre de 0, à nageoire dorsale avec 22 rayons. Reptiles : Genres Megasaurus Vidal. Famille des Rhynchocephalidæ M. Fauræ n. sp. Crâne allongé, cou court, avec 4 .ou 5 vertèbres ; 11 dorsales, côtes ventrales espacées, côtes thoraciques au nombre de r2.. Alligatorum Depereti n. sp., crâne triangulaire, orbite grande, fosses temporales supérieures circulaires, les inférieures horizontales : fosses nasale réunies ; cou, 6 vertèbres : région thoracique avec o vertèbres, caudale, 10 vertèbres : l’humérus robuste, recourbé en 3 vertèbres, plus large que le radius ; métatartiens 3, 3, 4, 4, 3 : ceinture pelvique robuste. Famille des Protorosauridæ. ; (a) Madrid, 1915. — Rul. Inst. Geol. Esp. 43 p. in-$", 6 pl., 19 fig. (Analyse somm. déjà faite en 1915, p. 172). On Eocerateps canadensis, gen. nov., with remarks on other ge- nera of cretaceous horned Dinosaurs, by Lawrence M. Lambe (1). — Eoceraieps : crâne court, suborbitaire, large avec une corne grêle, orbite circulaire, nasal avec une corne courte, crête plus longue que la moitié de la moitié de la longueur de la tête, plus longue que large, squamosal triangulaire sans épioccipitaux, mâchoire inférieure robuste, nasal large, corne suborbitaire large en comparaison de la corne nasale. Chez Triceratops, la corne supra-orbitaire peut être négligée en com- paraison de la corne nasale. Le préfontal est irrégulier, large en avant comme chez Styrocosaurus, Centrosaurus, Chasmosaurus, la fosse tempo- rale passe sur le squamosal ; le préfontal à une fontanelle ; le frontal est plus petit que chez Centrosaurus ; le nasal est court, la corne nasale de Eoceratops est formée du nasal et d'un épi nasal, le squamosal est irrégulier, triangulaire, le pariétal est robuste ; la mâchoire inférieure est robuste avec 25 dents, plus robuste que chez Chasmosaurus. Monoclonius, de Montana, a les dents avec la face tronquée, les membres massifs. M. Montana a 10 vertèbres au sacrum, les trois vertèbres dorsales antérieures soudées ; le pariétal de Monoclonius ressemble à celui de Centrosaurus et de Styracosaurus. Chez TFriceratops et Diceratops, Cen- trosaurus, Styracosaurus, Brachyceratops, Chasmosaurus, Torosaurus, les cornes de la tête varient de forme et de dimensions. Dans le groupe Eoceratops; le squamosal est large. Dans le groupe Centrosaurus, une large portion du « frill » est prise sur la portion pariétale. Dans le groupe . Chasmosaurus, cette partie est proportionnellement plus robuste. Dans Ceratops, on à une paire de cornes supra-orbitaires. Le Genre Anchiceratops de l'Edmonton formation appartient au groupe Eoceratops. Dans le premier de ces Genres le squamosal. est triangulaire et l'ouverture du « frill » est rédutie. Brachcyceratops, du groupe Centrosaurus, a la corne dorsale élargie, comprimée latéralement, le squamosal court, le pariétal large. -Note sur un Pélycosaurien des dépôts permo-carbonifères de l’Ou- ral, par A. Riabinin (2). — Cette espèce a été découverte aux environs d’Ousva ; elle appartient à Pelycosaurus, Famille des Edaphosauridiæ. La mâchoire à 15 à 16 dents prototécodontes faiblement coniques, lisses. Avec le Genre Naosaurus (Edaphosaurus), äe Saxe, c’est le troisième Edaphosauridæ trouvé en Europe. Il élargit les limites de la distribution géographique d'Edaphosauridæ : depuis le Permo-Carbonifère de l'Amé- rique du Nord jusqu à l'Oural. (1) Oltawa, 1915. — Mem. Mus. Bull. Br. 9 PI. (2) Pétrograd 1915. — Br. 1 pl. Extrait Bull. Com. Géol., T. XXXIV (Analyse somm. déjà faite en 1915, p. 171), é | OS | Sauropoda and Stegesauria of the Morrison of north America compared with those ci Europe and Eastern Africa, by Richard Swan Lull (1). — Sauroporoda. Reptile quadrupède avec une tête grande, un corps court relativement, os très massifs, avec le nombre archaïque de doigts. Le cou et la queue sont longs, avec des dents préhensiles dans la partie de la bouche ; les membres postérieurs sont longs. Les ver- tèbres ont des cartilages. Ces Reptiles habitent les plaines de l’Amazone inférieure. Le Genre Plateosaurus, du Keuper d'Allemagne, est proba- blement un ancêtre possible. Stegosauria, de l'Ordre des Dinosauriens, sont armés, avec la bouche édentée. Ils sont quadrupèdes, mais descendent d'ancêtres bipèdes. Sur des Poissons fessiles des phosphates remaniés du Rethélois, par EF. Friem (2). — Erasuorrancnes. Ptychodus decurrens Mylioba- lis sp., Notidanus microdon, Synechodus sp., Cantioscyllium decipiens, Scapanorhynchus rhaphiodon, S. gracilis, Lamna appendiculata, Otodus sulcatus, Oxyrhina Mantelli, O. macrorhiza, Corax falcatus, Pseudocorax af}inis. Horocépnares. Edaphodon Sedgiwickt. TéLéosromes. Pycnodonta. Encholodus lewesiensis, Cimolichthys lewe- siensis. À On voit que toutes les espèces de Poissons sont des espèces infra- crétacées et crétacées. La plupart des Elasmobranches et des Holo- céphales commencent avec l’Albien et le Cénomanien, et disparaissent avec le Sénonien ; une espèce, Pseudocorax, est sénonienne et mon- tienne. Les Téléostomes, qui commencent avec le Cénomanien, paraissent continuer généralement jusque dans le Sénonien. An Euripterid horizon in the Niagara formation of Ontario, by M. Y. Williams (3). — Cet horizon a fourni : dans le Genre Æusarcus, E. Logani n. sp., qui diffère des autres espèces par la grande taille pro- portionnelle des épines, de £. Scorpion par le telson ensiforme ; Megalodon, Hemipristis, des Sparidés, Chrysophrys, des Gymnodontes, Otolitus, Sco- pelus pulcher, Prochagla, Protrigla rhombica Schuchert, Gobius rotundus n. sp., Trachinus mutabilis Koken, T. miocænus. Oltolitus martillacensis MASD 10 dorsSAs nu Sp, Les Otolithes de Poissons de grandes profondeurs sont représentés par des Macruridés et des Scopélidés. Les plus nombreux sont des Sparidés et des Sciaenidés. (1) 1915. — Extr. Bull. Géol. soc. Anneriea. (2) Paris 1913. — Bull. Soe. Géol. de France, K° Série, T. XIHI. (3) Ottawa, 1915. — Mus. Bull. n° 20, 16 p., IV PI. phot. US Dans le même Mémoire sont aussi décrits et figurés : Lichenalia concentrica Hall, d’après un fragment ; Monomorella cf. orbicularis Bil- lings, un seul spécimen ; Orbiculoidea subplana Hall ; d’autres Brachio- podes d’une identification plus douteuse ; Conularia niagarensis Hall, et un spécimen très incertain, à lignes concentriques. PALÉOCONCHOLOGIE par M. M. COSSMANN. Notes on the geology and palæontology ôf the Lower Saskatche- wan River Valley, by E. M. Kindle (1). — La dolomie silurienne — qui est étudiée dans cette courte Note — à fourni des fossiles comparables à ceux du district de Manitoba, et que l’auteur attribue au Silurien inférieur. Trois espèces seulement de Brachiopodes sont décrites et figurées Leptæna sinuosa n. sp., petite et subquadrangulaïre, sauf la saillie des extrémités du bord cardinal ; l’ornementation des deux valves est dissem- blable, et elle s’écarte complètement de celle qu'on observe sur les autres espèces du même Genre ; Leptæna parvula n. sp., encore plus petite que la précédente, et avec un contour plus semi-elliptique ; quant à l’ornementation, elle se rapproche beaucoup de celle de L. sinuosa ; Conchidium decussatum Whiteaves [Pentamerus] ; outre la reproduction de la figure originale de l’auteur, M. Kindle a fait figurer une série de spécimens plus ou moins déformés, à l'état de moules internes, qui n'ont qu'une analogie assez lointaine avec cette figure. Il est vrai qu’il s’agit d’une forme très variable dont on peut suivre le développe- ment et les transformations successives sur la série des différents stades d'évolution ontogénique. The Anthracolitie Faunæ of Kashmir, Kanaur and Spiti, by C. Die- ner (2). — Le manuscrit de ce Mémoire, préparé de longue date avant la guerre, paraît seulement à présent, et c'est ce qui explique que nous ayons ici à analyser en 1916 l’œuvre d’un paléontologiste de Vienne. Les fossiles anthracolithiques — dont :il s’agit dans ce Mémoire — d’abord attribués au Carboniférien ou au « Zewan stage », appartiennent (r) Ottawa, 1915. — Mus. Bull. n° 21, 17 p. in-8°, IV PI. phot. (2) Calcutta 1915. — Mém. Géol. surv. Pal. indica, Val. V, Mém. n° 2, 134 p. in 4°, zr PI. VAR AE en réalité à cinq niveaux distincts, dont plusieurs ont de l’analogie avec le Permo-Carboniférien. Tous les fossiles déterminables des calcaires d’Eishmakam sont des Brachiopodes parmi lesquels l’auteur a identifié : Productus Cora d’Orb., P. longispinus Sow., P. semireticulatus Mart., Syringothyris cuspidata Mart., Spirigera subtilita Hall, sans parler des autres formes moins cer- taine, d'où il conclut que ce niveau est du Carboniférien inférieur. Les couches à Fenestella, qui viennent ensuite, contiennent quelques Pélécypodes : Modiola lidarensis n. sp., écrasée sur des plaques, Avicu- lopecten Middlemissi n. sp., bien conservé avec ses deux oreillettes, une autre espèce plus petite, à stries rayonnantes plus serrées ; les Bra- chiopodes y sont plus nombreux, surtout les Productus (P. lidarensis, spitiensis, donhatensis nov. sp.), Aulosteges percostatus n. sp., ressem- blant aux Strophalosia, Derbyia dorsoplana n. sp., Uncinella Middle- missi n. Ssp., qui ressemble aussi au G. Eumetria, mais ce dernier n’a _pas encore été signalé dans les roches carbonifériennes de l’Amérique du Nord ; Syringothyris Lydekkeri n. sp., remarquable par la hauteur de la région umbonale : Spirifer trigonalis Mart., S. Middlemissi n. sp., antérieurement confondu avec S. grandicostatus M’Coy, S. Varuna n. sp. ; Camarophoria dowhatensis n. sp., Dielasma lidarense n. sp., à l’état de moules internes, D. hastatum Sow. Enfin, parmi les Bryozoaires, Fenestella aff. plebeia M'Coy. Malgré l’ambiguité de cette faune, l’auteur croit pouvoir la rapporter au Carboniférien moyen ou presque supérieur. Les fossiles des couches de Zewan sont beaucoup plus variés ; outre deux fragments d'Ichthyodorulites, il n'y a que deux Céphalopodes Xenaspis cf. carbonaria Waagen, et un Popanoceras indéterminé ; un seul spécimen de Pleurotomaria qui n'a pas été figuré, quelques Pélécy- podes appartenant aux Genres Pseudomonolis (Eumicrotis Middlemissi n. Sp., assez bien conservé), Aviculopecten, Pleurophorus, Schizodus, peut-être Pholadella. Dans les Brachiopodes, on retrouve Productus Cora, associé à P. indicus et spiralis Waagen, P. narastanensis n. sp., P. gra- tiosus Waagen, P. Wiaagent Girty, P. Cancrini Verneuil, P. cancrini- formis Tschern., P. Purdoni Dav., P. gangeticus Dien. ; Marginifera himalayensis Dien., M. Vihiana n. sp. ; Chonetes lissarensis Dien., de petite taille ; Spirifer Rajah Salter ; Spiriferina cristata, var. fastigata Schellw., S. ornata Waagen, S. zewanensis n. sp., S. Xetra n. sp., R. Roïis- syi Lév. ; Spirigera subexpansa Waagen ; Camarophoria ,Purdoni Daw. : Hemiptychina himalayensis Dav. : Dielasma Latouchei Dien., D. biplex Waagen, étroite et haute ; Lytfonia nobilis Waag., malheureusement très incomplet. Discutant les caractères de cette faune de Zewan, l’auteur conclut qu'elle se rapproche beaucoup du Permien ou du « Salt Range », malgré l'absence de Fusulines, VAE Le Mémoire se termine par la faune des calcaires carbonifériens de Kanaur et de Spiti. Outre des Poissons, des Trilobites, des Phyllopodes et des Céphalopodes (Orchoceras), en très petit nombre ou peu déter- minables, on y recueille Conularia Haydeni n. sp., Euomphalus sp. ind., que l’auteur aurait bien pu nommer d'un nom inédit, Euphemus cf. Urei Flem., Capulus sp., qui a de l’analogie avec le G. Platyceras, “enfin quelques Brachiopodes : toujours Productus Cora d'Orb., P. cf. punctatus Mart., P. cf longispinus Sow., P. cf. pustulosus Phill. ; Chonetes har- drensis var. tibetensis Dav. (— kashmiriensis Lyd.), C. lipakensis n. Sp. : Derbyia cf. senilis Phill. (Spirifer) : Strophomena cf. analoga Phil. ; Spirifer Holdhausi n. sp. S. trigonalis Mart.:; Dielasma kanauricum n. sp. ; Rhynchonella Davreuxiana de Kon. Malgré l'abondance de l’épi- thète cf., l’auteur conclut à l’évidente analogie de cette faune avec celle des calcaires carbonifères d'Europe. Essai sur la faune du Callovien du département des Deux-Sèvres et, plus spécialement de celle des environs de Niort, par P. Petit- elere (1). — L'importante Contribution publiée par notre confrère et ami comble une lacune paléontologique qui laissait beaucoup à désirer ; précédée d’une introduction historique très documentée, elle comprend l’énumération critique ou la description de 163 espèces de Poissons, d'Annélides, principalement de Mollusques, de Brachiopodes et d'Echi- nodermes, qui conStituent un ensemble très homogène, sans y compren- . dre quelques Gastropodes et un certain nombre de Pélécypodes, auxquels il n'a pas été possible d'attribuer une détermination spécifique eu égard à leur état de conservation. Laissant de côté les nombreux Céphalopodes qui seront l’objet d'une analyse spéciale par notre collaborateur, M. Lemoine, je me borne ici à quelques observations très Sommaires au sujet des Gastropodes et Pélé- cypodes, dont aucun n'a, malheureusement, été figuré, et cependant il y en a qui possèdent leur test, tels que Neritopsis Guerrei Héb. et Desl., N. tæniolata H. et D., Pleurotomaria callomphala H. et D., P. subex- cavata H. et D., Pinna rugosa-radiata d'Orb., Limea duplicata Munst., EÉopecten Pamphilus d'Orb., Anomia calloviensis Parona et Bonar. Quant aux Pholadomyes dépourvus de leur test, il est toujours intéressant de reproduire les bons échantillons pour guider les paléontologiste dans la détermination de ces difficiles espèces. Après la distribution de son Mémoire, M. Petitclere s'est aperçu qu'aux errata de la Partie 1, déjà ajoutés en impression à la fin de la Partie I, (1) Vesoul, 1915. — Part. I. 151 p. in-8° Part. Il, comprenant de nouy. observ. s: qq: : Aon, calloy. et un Atlas de r4 PI. dont 12 de foss. en photypie. Are il y avait lieu d'ajouter encore une rectification pour le renversement des figures de la PI. IV ; nous donnons ci-après la correction à faire sur la légende de cette Planche, d'après l'indication manuscrite que nous a envoyée, à cet effet, l’auteur : La fig. 2 représente OEkotraustes conjungens ; — — Oppelia præhecquensis ; —. 0 — Oppelia Alberti ; — 7 — Hecticoceras Geslini. En outre, à la, p. 61, ligne 14 d'en bas, il faut remplacer le mot « suivante » par « précédente, n° 56 ». Cette réserve faite, nous adressons tous nos éloges à M. Petitclerc pour son intéressant Mémoire. Materials for (he palæontology of New Zealand, by 4. A. Thom- son (1). — Voici un nouveau Recueil qui, pour ses débuts, embrasse la revision complète de la faune fossile, jusqu'à présent recueillie dans une vaste région encore peu explorée. Les premières recherches qui la con- cernent sont célles de Hochstetter, sur la frégate autrichienne « Novara », dont le voyage date de 1858 ; les matériaux rapportés de cette croisière ont alimenté les publications de Zittel, Hauer, Suess, Stoliczka, Stache.….. Mais c'est en 1865 seulement que James Hector, directeur du Serv. géol. de la Nouvelle-Zélande à commencé l'étude méthodique des fossiles, continuée par Hutton. On arrive maintenant à se faire une idée plus exacte de la Géologie de cette contrée, de sorte que M. Thomson a pu dresser des listes complètes de la faune précrétacée, Graptolites et Brachiopodes du Silurien, du Dévonien et du Carboniférien : puis une longue énumération alphabétique d'Invertébrés permo-jurassiques, sans parler des plantes qui à elles seules — remplissent 7 pages. Un chapitre spécial est consacré aux génotvpes de trois nouveaux G. de Brachiopodes, proposés en 1878 par Hector : Rastelligera, Psioi- dea et Clavigera. Le Mémoire se termine par un index bibliographique et chronologique, et par une liste des localités fossilifères, par ordre alphabétique. D'excel- lentes cartes des deux îles, et six planches — lithographiées d’après les dessins d'Hector — sont encartées à la fin du volume : ces dernières donnent entr'autres l’iconographie de deux des nouveaux Genres pré- cités, mais il y manque une légende explicative, notamment pour pré- ciser de quelles espèces il s'agit. G) Wellinglon, 1913. — New Zeal. geol: Surv., Pal. Bull. n° 1, 104 p. in-4°, avec 2 cartes EPNINPI: En ee Néanmoins, tel qu'il se présente, ce premier Travail d'ensemble cons- titue une Contribution très précieuse à la Paléontologie néo-zélandaise. Les Faluns de l’Anjou : gisement de Chazé-Henry, faciès Savignéen, par le D’ O. Couffon (1). — Outre une coupe du gisement et une figure représentant les ramures de Cervus elaphus recueillies dans les tourhières attenantes, l'auteur publie, dans cette Note, une liste préli- minaire de 2 Coœlentérés, 5 Echinodermes, 2 Protozoaires, 21 Bryozoaires, h Brachiopodes, 23 Mollusques, 1 Cirrhipède, 2 Décapodes, 11 Poissons, 1 Sirénien, 2 Mammifères et une algue calcaire. Au point de vue conchy- liologique, les Pectinidés forment le plus gros appoint de la récolte. Revision of the tertiary Moilusea of New Zealand, based on type material, by H. Suter (2). — La richesse et la beauté des fossiles ter- tiaires de la Nouvelle-Zélande ont appelé l'attention des paléontologistes depuis un grand nombre d'années ; j'ai pu moi-même me convaincre, grâce aux envois qui m ont été gracieusement faits autrefois par M. Suter, de l’analogie de cette faune avec celle des mers australes de l'Océanie. Hutton avait désigné beaucoup de ces formes sous des noms spécifiques: nouveaux ; dans son Travail de revision, M. Suter à reconnu que cer- taines espèces créées par Hutton devaient être identifiées avec des formes vivantes dont il a une grande connaissance, par le fait de ses publications malacologiques ; d’autres n'avaient pas encore été figurées et n'exis- taient qu'à l’état de nomina nuda. Le but de cette revision est précisé- ment d'établir la corrélation de nomenclature que comporte l'identifi- cation établie par M. Suter, et, en même temps, de légitimer les espèces non encore figurées. C'est principalement sur ce deuxième chapitre que loit porter notre analyse. “ Rissoina nana Hutton (Rissoa) n’est pas très nettement figuré, du côté lu dos seulement, de sorte qu'on ne se rend pas bien compte pourquoi M. Suter ne l’a pas laissée classée dans le G. Rissoa où l’avait placée Hutton. Aiaxocerithium Huttoni Cossm. remplace Cerithium cancellatum Hut- ton (non Lamk.), la figure représente bien une ouverture d'Ataxoceri- fhium. Turritella cavershamensis Harris, placée par M. Suter dans le S.-G. Colpospira Donald ; or, j'ai précédemment démontré (Essais Pal. comp, livr. IX, p. r10) que cette subdivision hybride ne peut être admise : en (1) Angers, 1912. — Extr. Bull. Soe. EL. se., XLI® année (1911); II p. in-8 - (2) Wellington, 1914-15. — N. Z. Geol. Surv., Pal. Bull. n° > et 3; Part. |, 64 p. in-4° et XVIT PI. de Gastr. et Pélécyp. ; Part. [, 69 p.in-4° et IX PI. de Pélécyp. et Gastr, MORE fait, l'espèce en question ést simplement un Haustator ; quant à T. bi- cincta Hutton, nom préemployé par Sow., j'ai (ibid., p. 113) remplacé cette dénomination par T. Huttoni. T. ambulacrum. et patagonica Sow. seraient deux espèces antarctiques, communes à la Nouvelle-Zélande et à l'Amérique méridionale. Il n'y a pas moins de sept Struthiolaria, dont six sort figurées : on sait que c'est un Genre océanien par excellence. Capulus australis Lk. et Hipponyx radiatus Hutton, ne sont pas figurés d'une manière très nette, les dessins ne valent pas une bonne photo- typie d'après nature. Crepidula gregaria Sow., encore une belle espèce sud-américaine. Ampullina miocænica n. sp. serait très intéressante si l’on en con- naissait l'ouverture ; malheureusement, elle est figurée du côté du dos, et la diagnose ne mentionne pas clairement l'existence d'un limbe ombi- lical qui confirmerait le classement générique. Siphonalia subnodosa Hutton |[Cominella] ressemble beaucoup plus à un Cassidaria qu'à un Siphonalia ; M. Suter nous dit — il est vrai — que la protoconque est petite et pointue, il aurait été utile d'en figurer le grossissement. Cominella inflata [Hutton}, très grosse espèce qui pourrait probable- ment être démembrée de Cominella s. str., dans une Section nouvelle, à créer. | Athleta Huttoni nom mut (= Cymbiola Kirki Hutton) ne ressemble guère aux véritables Volutospina d'Europe qui ne sont d'ailleurs qu'une Section d’Athleta. Conrad ; la correction de nom est motivée par le fait que le type de C. Kirki est une coquille actuelle, différente du fossile, et identique d’ailleurs à Heteroaulica flavicans Gmelin. Ancilla hebera [Hutton] nest figurée que du côté du dos, il eût été intéressant d'en connaître l'ouverture et la plication columellaire, pour décider dans quelle Section cette espèce doit être placée. Dans les Pleurotomidæ, il y a lieu de signaler l'adoption incorrecte du nom boliénien Turris à la place de Pleurotoma s. str. ; d’ailleurs, il s'agit d'un Leucosyrinx, comme l’a exactement déterminé M. Suter. Bathytoma sulcata Hutton (Pleurotoma) ne peut se conserver ce nom pré-employé par Lamk. pour une espèce éocénique qui est d’ailleurs un Drillia : je propose donc Bath. Suteri nobis. À propos des Dentalium, il y à une petite erreur d'impression à corriger à la p. 32, pour le renvoi à la planche II : D. Mantelli Zittel est représenté par les fig. 2 a-c, tandis que les fig. r et 3 représentent D. solidum Hutton. Les Pélécypodes figurés sont nombreux et parfois de grande taille Anomia Huttoni Suter, remplace A, undata Hutton, mais les impres- —— ©) — sions internes ne sont pas figurées ; comme je l’ai expliqué (Conch. néog. Aquit., vol. ID), c'est le seul critérium qui permette de distinguer les espèces d'Anomia. Il en est de même de Placunanomia incisura Hut- ton, dont on ne voit que la face dorsale sur la figure. Les Glycymeris (deux espèces bien distinctes) portent à tort ce nom générique qui appartient aux Panopées et que M. Dall s'obstine à appli- quer aux Pétoncles. Ensuite, quatre espèces de Cucullées, dont aucune n'est figurée du côté interne, de sorte qu'on ne peut vérifier si la lame myophore existe bien. Il est surprenant de retrouver Limopsis aurita Brocchi à une aussi grande distance de la Méditerranée : je crois qu un examen attentif fera ultérieurement préférer L. zealandica Hutton (1873). EL. Zitteli nest représenté que par une figure peu distincte, vue de dos, qui ne permet euère de vérifier les différences d'après lesquelles von Ihering a séparé l'espèce néo-zélandaise de L. insolita Sow. de Patagonie. Modiola Huttoni n. sp., Lithodomus striatus Hutton, de nombreux Pectinidæ, dont quelques-uns de grande taille et dont le classement ne donne lieu à aucune observation particulière ; Lima Huttoni nom. mut. qui corrige le double emploi multiradiata Hutt. non Gabb, L. pauci- sulcala et paleata Hutton. Ostrea ingens Zittel, que von fhering dit avoir retrouvé en Patagonie, ressemble en effet aux échantillons que j'ai reçu de cette provenance ; mais l’on sait combien se ressemblent toutes ces Huîtres géantes qui ont fait l’objet d’une récente étude de M. Dollfus (B. S. G. F. 1915). Eostrea subdenta Hutton ; aucune remarque (1) n'est indiquée par l’auteur pour l'adoption de ce nom sous-générique, n'est-ce pas Liostrea Douv. ? En ce qui concerne Gryphæ&a larda, ce serait un Liogryphæa Fischer, le véritable nom Grypheæa étant synonvme d° Ostrea. Les’trois Crassalella, très intéressantes, sont à tort dénommées Crassa- lellites d'après M. Dall qui persiste à remplacer le nom Lamarckien par un dénomination empruntée à Krüger. Lultraria solida Hutton, il manque malheureusement la figuration de la charnière, il en est de même en ce qui concerne T'hracia neo-zelanica nom. mut., qui remplace T, granulosa Hutton, nom pré-emplové par Adams et Reeve. Cuspidaria Kochi Hutton, la figure est malheureusement très pâle, vue du côté de dos seulement. La seconde partie contient un important complément de Gastropodes el la fin des Pélécypodes. Il est regrettable que M. Suter n'ait pas jugé utile de faire figurer à nouveau Lissospira conulum Hutton, qui a été ballottée du Genre Scalaria (1) On verra ci-après que c'est un synonyme d'Ostrea ! au G. Cyclostrema et qui est ornée de fines côtes agréables, treillissées, ce qui ne concorde œuère avec la dénomination Lissospira. La même observation s'applique au Rissoidie pour lesquels une simple diagnose ne suffit pas, et 1? faut se reporter à des figures antérieures. Seila Huttoni nom. mut. à la place de Bittium cinctum Hutton, déno- imination doublement préemployée, dans le G. Cerithium, par Bru- gnière, dans le G. Bittium, par Hutton lui-même. Turritella concava Hutton, est un Haustator comme l'avait exactement écrit Hutton, et non pas un Colpospira, ainsi que je l’ai indiqué ci-dessus. De même, Polinices cinctus Hutton est bien Naticina, et non pas Eus-: pira, comme le croit M. Suter ; en tous cas, ce serait Ampullospira qu'il faudrait écrire, si la spire était étagée. D'autre part, Megatylotus sutu- ralis Hutton [Lunatia] n'est malheureusement pas figuré, et c’est regret- table, car il eût été intéressant de confirmer l'existence en Nouvelle- Zélande de ce Genre exclusivement oligocénique en Europe. Ampullina carinata — si le renvoi aux figures 2 de la PI. VIIT est exact — est plutôt à rapprocher des Sigaretinæ, comme l'avait prévu Hutton, que d'Ampul- lina, dont elle n'a ni la forme globuleuse, ni l’ombilic bordé d'un limbe ! Pour les Scalidæ, il faut proscrire le nom bolténien Epilonium, incor- rectement ressuscité par M. Dall ; S. marginala Hutton est indéterminable, S. nympha n'a pas été figuré ici ; Turritella ornala Hutton, n'est pas une Acirsa, comme l'écrit M. Suter, mais probablement une Wathildia. Eglisia striolata Hutton appartient à un tout autre Genre, peut-être Menes- tho. Quant aux Pyramidellidi, elles ne sont pas figurées dans cette Monographie : c'est une regrettable lacune. Fusinus tegens Hutton (Fusus) ressemble beaucoup aux Columbarium de l’Eocène de Victoria. Vexillum apicale et linctum Hutton, sont appa- remment des Turricula. Pour apprécier les Buaccinidiæ, 11 manque les figures qui n'ont pas été reproduites ici, de même que pour les Cancella- rüdæ, les Columbellidæ et la plupart des Pleurotomidee. En ce qui concerne les quelques Pélécypodes qui terminent cetle seconde partie de la Monographie, sur les deux espèces de Cuculliea (C. australis et attenuata Hutton), la première est douteuse, la seconde ne montre — à l'intérieur — trace d'aucune lame mvophore ; Trigonia neo-zelandica n. sp. appartient probablement au G. Neclrigonia que j'ai récemment créé (Note sur l'Evol. des Trigonies, 1913). Mylilus striatus Hutton ne peut con- server ce nom trois fois préemployé (Montagu, Goldfuss, Philippi.…), il laut y substituer M. Huttoni nobis. Chlamys aldingensis Tate est en bien mauvais état pour affirmer que ce soit la même espèce que la coquille balcombienne de l'Australie ; est-ce même bien un Chlamys ? À défaut des oreillettes, on ne peut en être certain. Peclen semiplicalus Hutton, — 9 — est probablement un Palliolum. Eostrea Wuellerstorfi Zittel, M. Suter explique ici qu'Eostrea a été créé pour Îles Huîtres crénelées, par von Ihe- ring, ce sont des Ostrea s. str. Cardium Huttoni von Iher. (— multiradiatum Hutton, non Sow.) est une grande espèce dont on ne connaît que la vue extérieure, probable- ment un Trachycardium, d'après son ornementation, de même que C. Greyi. Corbula humerosa et pumila Hutton sont probablement des {gina. Panopæa orbita Hution, échantillon bivalve dont la surface dor- sale est marquée de rides concentriques très régulières, si toutefois le dessin de la figure est exact. Enfin, une très intéressante Pholadomya neo-zelanica Hutton, dont le type est au Museum Otago, Dunedin. En résumé, cette Monographie, malgré les légères critiques de détail qu'elle nous à suggérées, constitue une œuvre importante et utile, elle représente d’ailleurs une somme de travail et de recherches dont il faut d'autant plus tenir compte que les bibliothèques des antipodes ne sont pas toujours aussi bien outillées que celles des capitales de l'Europe. On y reconnaît, en tous cas, la main et l'œil exercé d'un malacologiste compé- tent, déjà très versé dans la connaissance des faunes marines de l'Océanie, les publications de M. Suter sont universellement connues déjà et cette Contribution exclusivement paléontologique est vraiment digne de lui. The pliocene Mollusea € Great Britain, by EF. W. Harmer (1). Avec celte importante livraison commence l'étude des nombreux Pleuro- tomidæ, du Crag, dont la suite viendra ultérieurement ; la plus grande partie est. d’ailleurs passée en revue, puisque l’auteur s'arrête ici au G. Bela. Pour que le lecteur puisse bien apprécier ses déterminations, M. Har- mer a eu soin, dans la plupart des cas, de faire figurer à côté des espèces du Crag, les échantillons d'autres Bassins dont il les rapproche : aïnst, pour Pl. turricula Brocchi, nous trouvons sur la pl. XXVI, non seulement le spécimen de Little Oaklev, mais celui du Scaldisien d'Anvers : de même pour la var. antwerpieusis Vincent. C'est ce rapprochement qui nous per- met, en particulier pour Hemipleurotoma cf. plebeia, de rester complè- tement sceptique au sujet de l'identification proposée entre l'espèce de Barton (fig. ro) et l'échantillon du Crag (fig. 9) qui est absolument diffé- rent quant à ses proportions et à son ornementation : nous eussions d’ail- leurs été profondément surpris si l’on prouvait jamais la moindre identité spécifique entre une forme éocénique et une forme plhiocénique ! Entre les deux, il y a celles du Bordelais et celles de l'Oligocène qui sont res- (1) Londres, 1919. — Palwontogr, Soc., 1924, Part, I, pp, Rae PI. XXV-XXXII, is d’après des dessins. Id — pectivement distinctes les unes des autres. Je ferai la même observation au sujet de Genotia ramosa Bast., dont le phylum comporte une série de mutations qui permettent précisément de reconnaître les différents étages, du Burdigalien à l’Astien ! M. Harmer — qui a bien voulu consulter, pour Hemipleurotoma, la »° livraison de mes Essais de Paléoc. comparée a probablement négligé d'y puiser (p. 104) la correction de Nomenclature faite sur Oligotoma Bell., qui doit être remplacé par Asthenotoma Harris et Burrows (1892). Les Drillia sont très nombreux, mais il n'y a pas que des formes s. stricto ; par exemple, D. Kendalli n. sp. paraît être plutôt une Tripia de Gregorio. Dans les Clathurelles, nous retrouvons la plupart des espèces connues, M. Harmer ayant compris très largement le sens de l'espèce ; mais il v aurait peut-être, en plus d'un cas, des mutations à distinguer. L'auteur S'y est d'ailleurs résolu avec raison pour Mangilia dubia n. sp., par exemple, pour M. Smithi Forbes, pour Hædropleura Ulideana Thom- pson, pour Raphitoma Garländi, valida, Woodi, Smith-Woodwardi, stria- tula nn. sp., pour À. curtistoma A. Bell, et pour la nouvelle-var. delica- tula de R. nebula. À l’époque où Wood à publié sa Monographie des Mollusques du Crag, c'est-à-dire vers 1848, les Bela arctiques étaient peu connues en Angleterre, et la plupart des formes étaient rapportées à Murex turricula Mtgu. Cette erreur, partagée par Jeffreys, en 1867, a été là cause. de confusions nombreuses qui se sont perpétuées jusque dans ces dernières années. M. Harmer a donc entrepris, avec beaucoup de soin, la revision de tout ce Genre : l'examen des 67 figures reproduites sur les pl. XXXI et XXXIT fait ressortir avec évidence les variations de l’ornementation, quoique cependant nous eussions préféré une reproduction photogra- phique directe des échantilons, car le crayon ou le pinceau du dessinateur n'arrive jamais à différencier suffisamment le treillis des côtes axiales et des stries spirales, quelle que soit la finesse de ce travail manuel. Nous énumérons : Bela scalaris Môller ; var. ecarinala Sars, var. abyssicola Friele ; B. nobilis Müller ; B. regulata Troschel, var scalaroides Sars, var. Schneideri nov. var., var. bergensis Friele : B. exarata Müller : B. mitrula Loven ; B. harpularia Couthouy, var. inflata Posselt, var. conot- dea Sars ; B. Dowsoni S. Wood ; B. gigantea Môrch ; B. violacea Mighels : B. Odhneri n. sp. ; B. Trevelyana Turion ; B. pyramidalis Strôm, var. semiplicata Sars, var. læviuscula nov. var. ; B. borealis Reeve ; B. Nord- gaardi nov. sp., var. ventricosa nov. var. ; B. bicarinata Couthouy (non Wood) ; B. plicifera S. Wood. Enfin, Taranis Môrchi Malm, qui est pré- cisément le génotype de Taranis Jeffreys. M. Harmer publie cette grande Monographie avec l’ampleur conve- nable ; nous souhaitons tous vivement que les circonstances lui permettent pr 14 as d'en activer l'avancement, car la faune est nombreuse et — à raison d'une livraison par an — c'est un travail de longue haleine. Brachiopod Morphelegy : Types of folding in the Terebratulacea, by J. A. Thomson (1). — L'importance des plis ou des sinuosités de la commissure des valves chez les Térébratules à été, depuis longtemps, reconnue par M. H. Douvillé, et tout récemment par M. Buckman. Repre- nant la question, M. Thomson préconise dans cette Note — l'adoption de trois S.-Familles : TEREBRATULN#. — Liothyrina vitrea a la commis- sure arquée, tandis que Terebratula est biplissée dorsalement, et que les formes uniplissées comme Glossothyris Douv., ne sont connues que dans le Système jurassique. MAGELLININÆ. — Dans cette S.-Famille, on trouve une uniformité beaucoup plus grande de plissements : Bouchardia, Maga- sella, Pachymagas, Neothyris et Magellania ; mais les deux G. Cœænothyris et Ismenia, que Schuchert classe dans cette Seus-Famille, paraissent s’en écarter, DALLININ&. — Cette S.-Famille offre beaucoup plus de diversité Dallina sepligera est dorsalement biplissée, tandis que D. floridana est uniplissée ; T. transversa Sow. et T. coreanica Ad. et R., que Beecher à placées dans son G. Terebralalia, sont, en réalité, des Terebratula, et ces deux noms génériques sont synonymes. Mais, d'autre part, Terebratella obsoleta Dall nécessite la création d'un nouveau G. Dallinella, dorsale- ment uniplissé. Parmi les fossiles présentant les mêmes types dé plisse- ments, l’auteur mentionne : Aingena, Epicyrta, Cœnothyris, Plesiothyris, Eudesia, Flabellothyris, ces derniers multicostulés. La complexité des Dallininx prouve que cette Sous-Famille n'a pas la même valeur taxo- nomique que les Magellininæ. Toutelois, le lecteur peut se demander si l'évolution stratigraphique des plissements ressort suffisamment de cette étude plutôt ontogénique. Brachiopod genera : The Position oi shells with magaselliform Loops, and of shells with bouchardiform Beak characters, by 4. A. Thomson (2). — De ces deux brochures successives, relatives à des Brachiopodes actuels, nous n'avons à retenir ici que la créations de quel- ques G. nouveaux : Magella (G.-T. : M. carinata Thomson), à boucle en contact avec le septum ; Rhizothyris (G.-T. : Bouchardia rhizoida Hutton) dont l’intéreur des valves est figuré sur la fig. 5 b. et e. ; Magadina @G.-T. : M. Browni n. sp.), les caractères de la boucle sont moins avancés que chez Magella ; Magadinella (G.-T. : Magasella Woodsiana Tate), les (1) Londres, 1915. — Extr. Geol. Mag. Déc. NI, vol. IL, pp. 51-56. (2) Wellington, 1915. — Extr. Trans. N-Z. Inst, vol. XLVII, pp. 392-409, 22 fig, dans le texte, caractères de la charnière ne sont pas strictement bouchardiformes, et il est possible que ce soit une forme ancestrale de Rhizothyris. Nous ne pouvons nous étendre suffisamment, dans le cadre de cette Revue, sur les considérations fort intéressantes dans lesquelles est entré l’auteur. ÉCHINODERMES par M. J. LAMBERT. Studies in Edrioasteroidea EX, by F. A. Bather (1). — L'auteur à réuni, dans cet intéressant Mémoire, un certain nombre d'articles succes- sivement publiés par lui, de 1898 à 1919, dans le Geological Magazine. Le premier article contient une étude très documentée de Dinocystis Barroisi des Psammites du Condroz, dont Mourlon avait fait jadis un Agelacrinus. Ce Genre nouveau, voisin de Edrioaster, diffère d'Agela- crinus par l'absence de bord défini limitant la surface actinale. Dans le second article, l’auteur nous donne de très intéressants détails sur Édrioaster Buchi Forbes (Agelacrinus) et, dans le troisième, il décrit: très complètement Lebetodiseus Dicksont Billings (Agelocrinites), de l'Ottawa River. Le quatrième article est consacré à l'examen de quelques EÉdrioaster du Trenton limestone : Æ. Bigsbyi Billings et ÆE. lævis Bather, et le cinquième article, à l'étude de Steganoblastus ottawaensis. Dans le sixième article est établi le Genre nouveau Pyrgoevstis, repré- senté par P. Sardesoni Bather, de l’Ordovicien du Minnesota, par P. Grayæ . Bather et par P. Anspicei Bather. D'autres espèces de ce Genre avaient été jadis versées par Aurivillius, dans le Genre Scalpellum, avec lequel elles n'ont, en réalité, aucun rapport. Ce Genre Pyrgocystis diffère des autres Edrioasteroidea par ses plaques en forme d'écailles plus espacées, qui lui donnent une physionomie très particulière. Le septième article est consacré à la Morphologie des Edrioasteroidea, fondée sur l'examen com- paratif d'Agelacrinus, d'Edriaster et de Steganoblastus. Dans le huitième article, l’auteur compare la structure d'un Edrioaste- roidea avec celle d’un Asterozoa, et, dans le neuvième, il étudie leurs relations avec les autres Echinodermes. (x) Wimbledon, 1915. — In-8°, 104 p., 13 PI. ie Ce Les quatre derniers articles publiés, pour la première fois en 1915, contiennent des considérations du plus haut intérêt sur le groupe d’Echi- nodermes étudiés. Il fallait la connaissance parfaite du sujet et la science étendue de l’auteur pour s'élever, dans ces pages, à l'examen des pro- blèmes les plus délicats et les plus attachants de la Paléontologie. Je ne puis done que renvoyer à la lecture complète des septième et neuvième articles, qu'une simple analyse serait impuissante à correctement repro- duire. The use of Crinoid arms in studies of phylogeny, by Elvira Wood (1). — L'auteur cherche à démontrer que le changement de strue- ture des bras du Crinoïde se produit dans un ordre défini, de la portion proximale à la portion distale. Ces modifications individuelles de l'organe sont considérées comme ‘reproduisant des transformations ontogéniques. : L'étude des bras du Crinoïde présente donc un intérêt tout particulier au point de vue de la phylogénie d'une forme donnée et permet de la situer à sa place exacte dans la série des formes successives issues d’un même type ancestral. Ces conclusions sont fondées sur l'étude d'un petit groupe d'espèces du Genre Cactocrinus, recueillies dans les couches du Lower Burlington. Plusieurs de ces espèces étaient déjà connues, notamment C. proboscidalis Hall (Aclinocrinus), tvpe du Genre. Mais, à côté d'elles, l’auteur distingue et décrit des espèces nouvelles, C. baccatus et C. platybrachiatus. Les diverses espèces étudiées sont très complètement comparées entre elles et le Travail se termine par l'examen des rapports du Genre Cactocrinus avec Teleiocrinus. Un tableau final montre les relations phylogéniques des diverses espèces et celles des C. cœlatus Hall (Actinocrinus) et Telero- crinus umbrosus Hall. Revision of Paleozoic Stelleroidea with special reference to North American Asteroidea, by Ch. Schuchert (2). — Ce beau Mémoire, dont son auteur avait, dès 1896, préparé les éléments, débute par une explication très bien faite des termes employés dans les descriptions. Les espèces examinées sont au nombre de 110 Asteroidea, 59 Auluroidea et o Ophiuroidea. L'Amérique du Nord en a fourni 74, l'Europe 89 et l'hémisphère Sud 11, réparties de la manière suivante, 66 dans l'Ordo- vicien, 99 dans le Silurien, 60 dans le Dévonien et 0 dans le Carbo- nilérien. L'auteur commence par présenter des observations générales sur l’évo- QG) New-York, 1914. — In-8°, 18 p., 5 PI. Ext. Annals N. Y. Acad. of. Se., vol. 24, p. 1, 7e (2) Washington, 1915. — In-8°, 311 p. 38 PI. U. S. national Museum Bull. 88. jution des Astéries, d'après les caractères de l’un. des plus anciens Genres connus, Hudsonaster, et il cherche à en déduire la structure simplifiée du théorique Phylembrio d'un Stelléride ; puis il étudie les diverses parties dé l'animal avant d'arriver à la description des Genres et espèces. Chez les Astéries, il propose une nouvelle Famille des Hudsonasteridæ avec, comme espèces nouvelles, Hudsonaster Milleri et H. Bathert. Parmi les Palæasteridæ figure un Genre Australaster dont le type est l’ancien Palæaster Stutchburni Etheridge. La Famille Promopalæasteridæ ren- ferme les Genres Mesopalæaster dont le type est Palæaster Schafferi, Durnaster, dont le type est P. Eucharis Hall, Promopalæaster, dont le type est P. granulosus Meek et Anorthaster dont le type est P. mtamiensis Miller. Les espèces nouvelles sont Mesopalæster intermedius, M. Finei, M. lauceolatus, M. Proavitus, Devonaster chemungensis, Promopalæaster prænuntius, P. bellulus. La Famille Nespalæasteridæ a le Genre Neopa- læaster dont le type est Palbvaster crawfordsvillensis Miller. La Famille des Stenasteridæ comprend les Genres Stenaster et Tetraster, celle des Monasteridæ, le Genre Monaster, celle des Urastelleridæ, le Genre Uras- terella avec ‘une espèce nouvelle U. Ulrichi ; celle des Calliasterellidæ est établie pour le Genre Calliasterella,tcelle des Compsasteridæ pour les Gen- res Compsaster et lkelaster, celle des Schuchertidæ pour le Genre Schu- chertia, celle des Schœnasteridæ pour le Genre Schœnaster, celle des Palæosolasteridæ pour les Genres Palæosolaster, Echinasterias, Echi- nodiscaster, Echinostella et Medusaster. Les Ophiures sont divisées en deux groupes, Auluroidea et Ophiuroide«. Parmi les yremières, dans la Famille des Palæophiuridæ le Genre nou veau Eugasterella à pour type Eugaster Logani Hall. La Famille Encri- nasieridæ ne comprend que le Genre Encrinaster. Dans cette partie systématique, la plus importante de l'ouvrage, l’au- teur semble avoir un peu trop facilement cédé à la mode nouvelle, qui tend à substituer le Genre à l'espèce et la Famille au Genre, et il augmente considérablement le nombre des prétendues Familles à Goure unique, cen- trairement à ce principe philosophique qui veut que la Famille ,soit plus compréhensive que le Genre, sous peine de n'être plus qu'une compli- cation sans utilité. Comme on le voit, les Genres nouveaux sont tous formés aux dépens de Genres anciens dont l’auteur a plus strictement précisé les limites. Les espèces nouvelles sont au nombre de neuf. Lapworthura a typical Brittlestar of the silurian age, by Igerna B. J. Sollas (1). — L'auteur, dans ce Mémoire rempli de considérations (1) Londres, 1911. — In-4°, 20 p., 5 fig., > PI. Ext. Philos. trans. R. S. Ser. B, vol. 202, 2 Du VE ontogéniques très intéressantes, étudie principalement Lapworthura Mil- toni Salter : on sait que Lapworthura appartient, par ses caractères archaïques, à la section des Protophiuroidea. Le Genre a été créé par Gregory pour une espèce primitivement placée parmi les Protaster. Chez Lapworthura, le madréporide a été décrit comme dorsal, ainsi que cela a lieu parmi les Astéries, et l’auteur, tout en discutant l’impor- tance de ce fait au point de vue soit de la classification, soit de la phylogénie, constate que chez les L. Miltoni, du Musée d'Oxford, le madréporide est actinal. Il étudie ensuite en détail le squelette et les bras. Il passe enfin à l'examen de quelques autres Ophiures paléozoïques, tels que Proaster Sedgwicki, P. Groomi, Rhodostoma lesicsomo. Le Tra- vail se termine par des considérations sur les formes de transition aux modernes Ophiures, considérations fondées sur la nature des plaques péristomiennes. On Onychaster à carboniferous Brittlestar, by Igerna B. J. Sollas (x). — Ce petit Mémoire est consacré à l'étude d’une Ophiure du Carbo- nifère, Onychaster flexilis Meek et Werthen. À cette occasion, quelques autres espèces sont examinées, Acrura sqüainosa, Ophioteresis elegans, et Ophioderma Egertoni. L'auteur rappelle qu'il a divisé les Ophiures fossiles en deux grandes sections, Protophiuroidea, du Silurien et du Dévonien, et Euophiuroidea, du Secondaire. Cette classification semble peu différente de celle de Häckel, en Palophiura et Autophiuroidea. Les formes intermédiaires sont donc particulièrement intéressantes à connaître, et Onychaster semble pou- voir être considéré comme la souche des modernes Ophiures. Les Ophiures de la Craie des environs de Sens, par D. Aurélien Valette (2). — Les Ophiures de la craie de Sens ne se présentent guère qu'à l’état de débris et il a fallu tout le talent et la science de l’auteur pour mettre en lumière leurs caractères et les rapporter à des Genres ou des espèces déterminées. Les formes étudiées sont les six espèces sui- -vantes, cinq nouvelles et une déjà connue, Ophioplypha parvisentis Spen- cer, O. gracilis Valette et O. pulchra Valette. Quant à l'Ophiure de la craie de Reïüns, décrite et figurée par Peron, sous le nom O. serrata Rœmer (Acroura), l’auteur n'hésite pas à la séparer de ces derniers et en fait O. Peroni Valette. D'autres espèces nouvelles sont Amphiura senonensis, Ophiomusium vermiculatum et O. rugosum Valette. (1) Londres, 1913. — In-4° 12 p., 5 5 fie., 2 PI. Ext. Philos. trans. R. S. Ser. B., vol. 204. (2) Auxerre, 1915. — In-8, 26 p., 9 fig. Extr. Bull. S. Se. Hist. Nat. Yonne, 2° sem. vot4. 19 — Sopra alcuni Echinidi oligscenici della Cirenaica, per G. Chec- chia Rispolia (1). — Ce Mémoire est consacré à l'étude de deux espèces déjà signalées dans la Note de M. Gregory, The fossil Echinoïdea of Cyre- naica (Voir Revue crit. Paléozool., T. XVI, p. 46), T'etrodiscus Duffi Gre- oory (Amphiope) et Echinolampas cherichirensis Gauthier. Les individus étudiés par M. Checchia Rispoli sont beaucoup mieux conservés que ceux de M. Gregory, mais leur examen ne fait que confirmer les déter- minations de l’auteur anglais. La première espèce était, à notre avis, mieux à sa place dans le Genre Amphiope que dans le Sous-Genre Tetro- diseus, qui doit être limité aux formes à lunules très allongées, en fente étroite, fermées ou non; chez À. Dufji, les lunules sont relativement larges, semblables à celles des autres Amphiopes, mais ouvertes. M. Gregory n'avait figuré que le jeune de cette espèce, dont nous connaissons main- tenant la forme adulte, bien distincte par ses lunules ouvertes, des autres espèces fossiles connues. À propos d'Echinolampas cherichirensis l’au- teur semble reprocher à M. Gregory d’avoir confondu avec l’espèce de Gauthier : Æ. Zignoi, E. hydrocephalus Oppenheim et Æ. Blainvillei Oppenheim (non Agassiz). Je vais revenir sur cette question dans l’article suivant. Revision des Echinides fossiles du Bordelais. Il, Echinides de l'Oligecène, par 4. Lambert(2). — Les espèces de ce terrain, peu nom- breuses (0), se rencontrent surtout dans le Stampien, 17; trois pro- viennent de l’Aquitanien, que l’on rattache plus ordinairement au Mio- cène. Ce niveau de l’Aquitanien n'a fourni qu'uné espèce nouvelle, Scutella Neuvillei. La plupart des espèces du Stampien avaient été décrites par Cotteau et par Tournouër ; une seule est nouvelle, Echinolampas Labriei, qui se distingue du Æ. Blainvillei par la longueur de ses pétales, surtout les postérieurs. Runa Comptoni Desmoulins, du Bordelais, était différent de l'espèce de Palerme, et un simple moule de Fibularia reçoit le nom Fibularia Desmoulinsi. L'ancien Runa decemfissa Tournouër, n'appartient pas davan- tage au Genre Runa, dont le meilleur représentant est R. Desori, du Miocène italien. J'ai donc cru devoir faire de R. decemfissa le type d'un Genre nouveau, Tournoueraster. J'ai pu étudier Scutella Agassizi Oppenheim, dans ses divers états de. développement, et reconnaître que le prétendu Cassidulus porpita Des- moulins (= Porpitella porpita Pomel = Parmulechinus Labriei Lambert) en était simplement le jeune. Les sillons de la face orale se développent (x) Palerme, 1913. — In-4°, 19 p.,t PL. (2) Bordeaux, 1915. — Jn-8°, 46 p., 1 PI. Actes Soc. Linn. Bord., T. 69, p. 13. El 2 Gi — chez ce Scutella seulement avec l'âge, tandis que son périprocle passe progressivement du dessus à une position inframarginale. Cette étude m'a conduit-à proposer une répartition nouvelle des Genres de la Sous-Famille des Fibularidæ. Mais ces résultats ayant été adoptés dans notre Essai de Nomenclature raisonnée des Echinides, il en a été rendu compte dans un des précédents articles de cette Revue (voir T. XIX, p. 29). L'examen des différences qui séparent E. Agassizi de S. Noetlingi Stefanini et de S. germanica Beyrich, m'a montré, chez ce dernier, une disposition particulière des cloisons légitimant le Genre nouveau Samlan- _daster. J'ai cherché, après M. Fallot, à préciser les caractères de Scutella Bonali et les différences qui le séparent de S. leognanensis. L'étude des deux espèces Amphiope Agassizi et À. ovalifera conduit formuler des conclusions relatives à la phylogénie de ces Echinides et l'origine des T'etrodiscus actuels, ainsi qu'aux variations individuelles dans la forme des lunules. Echinolampas Blainvillei Agassiz, dont les environs de Bordeaux four- nissent des individus aussi admirablement conservés que variés dans leur forme, est comparé à diverses espèces voisines, notamment Æ, subsi- milis, E. Touzini et E. Delbosi, ce dernier pour la première fois cité dans le Bordelais. Avec M. Gregory, je constate que Æ. Blanvillei Oppenheim, du Priabonien, est très différent de l'espèce stampienne d'Agassiz, et qu'il ne paraît pas différer d’E. hydrocephalus Oppenheim. Quant à Æ. Zignoi Oppenheim, dont Æ. subañffinis serait le jeune, réuni à ÆE. hydrocephalus, contrairement à l'opinion de M. Gregory, mais d'accord avec M. Checchia Rispoli, je le crois différent d’E. cheri- chirensis Gauthier. Toutes ces formes italiennes du Priabonien semblent d’ailleurs bien voisines d’E. ovalis Bory, du même âge, et dont certains individus présentent la même délivité postérieure. 54 (ste The correlation of the Australian cainozoic Deposits. Evidence of the Echinoïids, by 3. W. Gregory (1). — L'auteur se fonde sur la présence d'espèce comme Clypeaster gippslandicus, Monoptychia australis et Lovenia Forbesi, pour attribuer les couches qui les renferment plutôt au Miocène qu'à l’Eocène. Undecimo contributo Echinodermico del Mioeene medice sardo, del Domenico Lovisato (2). — L'auteur se défend du reproche de trop (1) Londres, 1914. — În-$°, 1 p. : (2) Rome, 1915. — In-8°*, 18 p. 1 PI. double. Extr. Boll. R. Com. geol. d'Italia, vol. 4, P: 179. multiplier les espèces de Clypéastres et invoque à l'appui de sa manière de voir l’exemple de Pomel. Mais précisément, il est indiscutable pour quiconque à pu étudier une série un peu étendue de Clypéastres d'Algérie, que Pomel a donné des noms différents à des formes qui ne constituent pas réellement des espèces distinctes. M. Lovisato croit d’ailleurs à des rapports assez étroits entre les faunes échinologiques de la Sardaigne et de l’Algérie, bien qu'il n attribue aucun de ses Clypéastres de Sardaigne à des espèces spéciales à l'Algérie. L'auteur critique, non sans raison, les réunions exagérées d'espèces proposées par M. Cottreau dans le groupe de Clypeaster altus. Partant de ce principe que la richesse de la faune échinologique de la Sardaigne dépasse celle de toute région dans le monde, l’auteur n'hésite pas à multiplier ses espèces de Clypéastres. Il nous en annonce 70, dont 20 non encore publiées, alors que Pomel en donnait seulement 68 pour toute l'Algérie. Il est vrai que Gauthier a élevé ce nombre à 72. Les espèces nouvelles décrites sont C. Sellai, C. Meneghinü, C. Morist, C. Menotti, C. Morosinit et C. Dandoloi. Il suffit de jeter les veux sur la planche pour constater la faible valeur du caractère sur lequel sont fondées la plupart de ces espèces, le nombre des tubercules des crêtes des zones porifères. On voit que ce nombre varie à la distance de quatre primaires de » à 7, de 6 à 8, de 7 à ro et de 8 à 11. Ainsi, suivant que l’on observe une primaire ou sa voisine, on devrait placer le Clypéasire étudié dans une espèce ou dans une autre !! C. Morisi et C. Dandoloi, à pétales fermés d'après les figures, ne paraissent pas différer spécifiquement. C. Sellai, C. Meneghinü et C. Menottii, à pétales ouverts, sont bien voisins du C. ventiensis Tournouër, et il ne paraît pas possible de les en séparer. Quant à C. Morosinit, à pétales fermés et et saillants, il semble, en effet, différer des autres et constituer une espèce particulière. BRYOZOAIRES par M. F. GANU. Studies of the morpholoegy and histologv oi the Frepostomata of Monticuliporoida, by E. R. Cumings and 4. 4. Galloway (1). — Les cinq Sous-Ordres de Bryozoaires -Ectoproctes marins sont : Clenos- tomata Busk (chitineux), Cyclostomata Busk, Trepostomata Ulrich, Cryp- tostomata Vine (= Fenestella) et Chilostomata Busk. Les Cyclostomes et les Trépostomes ont laissé des fossiles en quantité prodigieuse dans les terrains primaires äe l'Amérique. Les Cyclostomes ont seuls persisté jusque dans les mers actuelles où ils sont d’ailleurs en pleine décadence comparativement aux Chilostomes. [ls sont peu connus encore, leur étude anatomique est seulement ébauchée ; leur classification est donc très incertaine. Les Trépostomes ont, depuis longtemps, disparu, et leur organisation est nécessairement problématique. Heureusement, leur diffé- rence avec les Cyclostomes est artificielle et ces derniers peuvent nous être utiles. Il est donc assez naturel que des auteurs de la valeur de MM. Cumings et Galloway aient essayé de percer le mystère qui plane sur ces remarquables fossiles. Dans la présente étude, ils envisagent successivement les cystiphragmes, les septules, les épines, la structure pariétale et les acanthopores. Dans les Trépostomes, le tube zoécial est très long ; il est divisé en compartiments par des « diaphragmes » rectilignes ; le polypide de chacun d'eux cesse de vivre dès que la logette supérieure est formée. Dans cer- tains Genres : Amplexopora, Batostoma, Peronopora, Homotrypella, Mon- hiculipora, Prasopora, Homotrypa, Atactoporella, Atactopora, ete., chaque logette contient latéralement des séparations courbes ou « cystiphragmes », limitant des espaces vides ou « evsts » qui réduisent ainsi considérablement la place médiane occupée par le polypide. En étudiant, en plaques minces, ces curieuses formations, les auteurs ont remarqué, dans l’espace non occupé par les cysts, une masse brune, ferrugineuse, accompagnant tou- jours ces derniers. En voici l'explication : quant un polypide de Bryo- zoaire meurt, il se transforme en un « corps brun » expulsé au dehors par la gaîne tentaculaire. Dans le cas présent, l'expulsion ne paraît pas pouvoir se faire, et le « corps brun » persiste dans la logette, après avoir subi des altérations chimiques ferrugineuses. Mais, comme la masse est minéralisée n'est pas comparable à celle d’un minuscule polypide, les (1) Washington, 1915. — Proceed. Pal. Soc. Reprinted from the Bulletin of the Geol. Soc. America, vol. 26, 1914, pp. 349-374, PI. 10-15. à | Re ae auteurs admettent qu'elle provient de plusieurs polypides successivement dégénérés, après leur formation, par le tissu mésenchymateux, chaque dégénération étant en rapport avec la formation des.cysts. La régénération du polypide est, d'ailleurs, le phénomène habituel et caractéristique des Bryozoaires. Les auteurs étudient ensuite l'hystologie des septules ou pores de com- . munication entre les tubes zoéciaux ; ils comparent celles des Trépos- tomes avec celles du Genre actuel Heteropora. L'identité est absolue et la fonction doit être la même : le passage des fibres mésenchymateuses. Ces septules ont été trouvés dans les Genres suivants : Heterotrypa, Dekayia, Homotrypa, Hallopora, Amplexopora, Bythopora, Eridotrypa, Homotrypella, Peronopora, Stigmatella, Batostoma, Rhombotrypa, Cœlo- clema, Ceramoporella. Certaines espèces de Nicholsonella ont des épines extraordinaires dans leurs tubes zoéciaux. Elles ressemblent à celles qui furent, jadis, observées dans l’espèce actuelle Heteropora neozelanica ; leur fonction est inconnue ; mais elles fournissent une preuve de plus du rapprochement des Trépos- tomes avec les Cyclostomes. Ulrich et Bassler, en 1904, ont divisé les Trépostomes en Amalgamata et Integrata. Dans Amalgamata, les limites entre les zoécies adjacentes sont obscurcies par la diffusion plus ou moins complète de leurs parois. Dans Integrata, les limites entre les zoécies adjacentes sont parfaitement définies par une ligne noire séparative, très apparente sur les sections minces. MM. Cumings et Galloway, dans une magnifique série de figures prouvent que cette division est purement arbitraire ; une même espèce présente tantôt des parois zoéciales distinctes et tantôt des paroïs indis- tinctes que rien ne distingue de celles des Cyclostomes. Cette observation provoquera certainement la disparition de plusieurs Genres. Les parois des Trépostomes présentent souvent des épaississements secondaires formés circulairement autour de la cavité zoéciale. La forma- tion de ce « cingulum » est, paraît-il, un simple caractère de vieillesse dans ses diverses manifestations. | Les « acanthopores » sont des épines creuses, à parois épaisse, de la gros- seur d’un cheveu et placées entre les zoécies ; elles apparaissent nettement dans les sections minces, tangentielles. Elles étaient longtemps restées énigmatiques parce que leur portion inférieure submergée dans le zoarium avait seule été trouvée. Heureusement, les auteurs ont découvert d’excel- lents spécimens sur lesquels ces épines font saillie en dehors et sur une longueur de deux à trois diamètres zoéciaux. Ils pensent que leur fonction est protectrice, mais ils ne disent pas contre quoi | Les Bryozoaires primaires sont très abondants et très bien conservés dans les terrains américains. Leur étude et leur classification a été l'objet — 9h — des magistrales études de Bassler et Ulrich. Mais quel était leur genre de vie ? Comment se développaient-ils ? Comment étaient-ils organisés ? Ce sont des problèmes délicats et difficiles. La présente publication est un essai de plus dans cette voie féconde. L'impression générale qui s'en dégage, c’est que la connaissance des Tubulipores actuels permettra très bien celle des Trépostomes primaires qui cesseront d’être désormais des orga: nismes dubitatifs. ÿ De telles études ne peuvent être exécutées.que par la confection de nom- breuses coupes minces successives. Tous ceux qui se sont livrés à ce. genre de travail savent combien il est, pénible, le nombre des sections utiles étant minime comparé à celui, des sections faites. Pour nous pré- senter soixante excellentes figures, les auteurs ont certainement dùü se livrer à un travail patient et acharné de plusieurs années, qui leur fait le plus grand honneur. Ils en ont été récompensés par la valeur et par l'ampleur des résultats obtenus. Thé Polyzoa of the Siboga expedition. Part. EL. Entoprocta, Ctenos- tomata and Cyclostomata, by Sidney F. Harmer (1). — Voici la pre- mière partie d’une publication considérable, entreprise par un des meil- leurs Bryozoologistes du monde. Elle est relative aux Bryozoaires recueil lies dans les Indes néerlandaises orientales, à bord du « Siboga », il » a une quinzaine d'années.-Cette région nous était absolument inconnue ; mais les contrées voisines : Australie, Chine, Malacca, ont été l'objet d’études importantes, de sorte que le nombre des espèces nouvelles n'est pas considérable. ce Voici la liste totale des espèces recueillies dans les trois divisions considérées. ENTOPROCTA Nitsche. = Loxosomarinz Hincks. Loxocalyx Mortensen 1911 ; L. lineatus n.-sp., L. Lepticlini Harmer, 1885. Loxosoma Keferstein, 1862 ::L. -Lanchesteri n. sp., L: sluitera n. sp., L. annulatumnesp,, L. velatum n. sp., L. cirriferum: n. sp:; L. circulare.n. sp; L. pusillun n. sp., L. troplodytes n. sp., L. breve n: sp. ; L: subsessile n sp. L'Mone catum n. sp., L. cocciforme n. sp. Penicezcinipæ Johnston: Pedicellina M. Sars 1835 : P. compaela n. sp: Barentsia Hincks, 1880: B. gracilis Sars, 1835, B. discrela Busk, 1886, B. laxa Kirkpatrick, 1890, B. geniculata n. sp. | CTENOSTOMATA Busk. — Azcxoniupæ Johnston. Alcyonidium Lamou- roux, 1813 : À. polyoumr Hassall, r84x. | _ Fcusrrezuinæ Hincks. Elzerma Lamouroux, 1816 : E. Blainvillei La- moureux, 1816. (x) Leyde, 1919. — In-#?, 180 p. et 12 PI lith, == 22 — VicrorezLinæ Hincks. Victorella Saville Kent, 1870 : V. Sibogæ n. sp. Aracanpunæ Hincks. Arachnidium Hincks, 1859. A. irregulare n. sp., Arachnoidea Moore, 1903 : À protecta n. sp. Nozezuæ Harmer. Nolella Gosse, 1855 : N. papuensis Busk, 1886, N. annectens n. Sp. VesicuLarræ Johnston. Vesicularia Thompson, 1830 : V. papuensis Busk, 1886. Amathia Lamouroux,, 1812 : A. convoluta Lamouroux, 1816, A. distans Busk, 1886. Bowerbankia Farre, 1837 : B. imbricata Adams, 1806. Varkernupæ Hincks. Valkeria Fleming, 1823 : V. atlantica Busk, 1886, V. tuberosa Heller, 1867. Mimosezciæ Hincks. Mimosella Hincks, 1851 : M. bigeminata Waters, 1914, M. verticillata Heller, 1867, M. tenuis nov. sp. Buskunx Hincks, 1880. Buskia Alber, 1856 : B. nitens Alder, ‘1856, B. setigera Hincks, 1887, B. pilosa n. sp. Triricezzinæ G. O. Sars. Triticella Dalyell, 1848 : T. boeckii G. O. Sars, 1874. CYCLOSTOMATA Busk. — Crisinæ Johnston. Crisia Lamouroux, 1812 C. alongata Milne Edwards, 1838, C. cuneata Maplestone, 1905, C. kergue- lensis Busk, 1876, G. geniculata Milne Edwards, 1838. Enparopnorix Reuss. Entalophora Lamouroux, 1821 : E. proboscidea Milne Edwards, 1838, E. delicalula Busk, 1875. E. intricaria Busk, 1875. DrAsrororinæ Busk. Berenicea Lamouroux, 1821 : B. sarniensis Nor- man 1804, B. lineata Mac Gillivray, 1885. Tuguriroripæ Johnston. Reptotubigera d'Orbigny, 1853. R. Philippsæ n. sp. Tubulipora Lamarck 1816 : T7: concinna Mac Gillivray, 1885, T. atlantica (Forbes Mss) Johnston 1847, T. pulcherrima Kirkpatrick, 1990, T. cassiformis n. sp. Crisina d'Orbigny, 1850 : C. radians Lamarck, 1816. Tervia J. Jullien, 1883 : T. Jellyæ n. sp. Horneripz Smitt. Hornera Lamouroux, 182r : H. spinigera Kirkpatrick, 1888, H. cæspitosa Busk, 1875. CyrisinÆ d'Orbigny. Supercytis d'Orbigny, 1854 : S. W'atersi n. sp. LicheNoporinæ Smitt. Lichenopora Defrance, 1823 : L. novae-Zelan- diæ Busk. 1875, L. Buski n. sp., L. mediterranea Michelin 1840-1847. Les Loxosomes ne sont pas des bêtes propres : leur anus est ouvert dans l’intérieur de la couronne tentaculaire. Elles sont très petites et échappent facilement aux investigations ordinaires. Les dimensions mi- crométriques du Loxosome troglodyte notamment sont si petites qu'il à été trouvé, dans la compensatrice d’un autre Brvozoaires, Lepralia celle- poroides, et qu'il est plus petit que l’opercule même de cette espèce. Loxosoma. breve est encore plus petit : Harmer en a trouvé 12 espèces. Il est indubitable que les spécimens de cette classe de Bryozoaires doi- ENG vent être très abondants. Il faut les recherches sur les Bryozoaires, les Eponges, les Echinodermes, les carapaces de Crustacés, Tuniciers, etc. Les Cténostomes sont chitineux ; la transparence de leurs parois per- met facilement leur étude anatomique. Leur classification est encore incetaine. Harmer, imitant les travaux de Waters les a groupés en 4 grandes divisions : A. Carnosa Gray. Les zoaria sont encroûtants. Alcyonidüdæ Flus- trellidæ. B. Paludicellea Aflman. La gemmation est cruciforme. Paludicellidæ (eaux douces), Victorellidæ (eaux saumâtres), Arachnidiidæ (eaux douces et marines), Nolellidæ (eaux marines). C. Vesicularina. Usuellement 8-10 tentacules ; un gésier ; les zoécies croissent directement du stolon et n'ont aucun mouvement indépendant. Vesicularidæ. D. Stolonifera. Il y a un rhizome délicat et rampant qui émet des expansions par intervalles ; les zoécies naissent généralement par paires sur ces expansions ; pas de gésier. Vatkerüdæ, Mimosellidæ, Buskidæ, Inticellidæ, etc. | Presque toutes les espèces recueillies par Harmer étaient connues. Il a pu ainsi étudier les ravissants Amathia convoluta Lamouroux 1816 et Valkeria tuberosa Heller, 1865. Les Cyclostomes, -dont la colonie est calcaire, ont permis à Harmer quelques observations intéressantes pour les Paléontologistes. Les Crisia ont des colonies articulées formées de segments dissembla- bles entre eux, ce qui rend leur détermination très difficile. L'auteur pense que les seuls segments ovariens sont utiles pour la classification. Nous devrons désormais nous montrer très réservés dans la détermination des fossiles de ce Genre. Entalophora delicatula Busk, 1875, est encore rangé dans le Genre Entalophora, bien que Waters ait démontré que cette espèce, par la nature de son ovicelle, devait être rangée parmi les Diastoporideæ. En étudiant Berenicea sarnensis Norman, 1864, et Berenicea lineata Mac Gillivray, 1885, une observation très importante est faite : plus il y a de cellules closes, plus la marge germinative est grande, ce qui indique une production plus rapide de nouvelles zoécies pour remplacer les zoécies fermées et dépourvues de polvpides. Harmer introduit dans les Tubuliporidæ la Famille des 1dmoneidea. Le fameux Genre /dmonea Lamoureux, 1821, disparaît ipso facto. C'est une solution élégante du problème qui divise paléontologistes et zoolo- gistes sur la réalité et sur la validité de ce Genre. Maïs je doute fort que les discussions soient closes. Le fameux Tubulipora atlantica John- ston, 1847, n'est pas autre chose qu'Idmonea coronopus Milne Edwards, 1838, un fossile très connu du Bassin parisien. Malgré les efforts de Pergens et malgré nos propres efforts, nous n'avons jamais pu réussir à faire reconnaître ce droit de priorité par les zoologistes. Nous avons été très heureux de voir admettre deux Genres de d'Orbigny : Reptotubigera et Crisina et dans les limites mêmes fixées dans la Paléon- tologie française. Certains auteurs anglais, en effet, ont transformé la loi de priorité en loi d'antériorité, opposant fréquemment le Prodrome à la Paléontologie française. Il est inadmissible qu'un auteur n'ait plus le droit ni de se rétracter, ni de préciser ses idées, ni de compléter ses observations par des études ultérieures. | Dans les Genres Tervia J. Jullien, 1883, et Hornera Lamoureux, 1821, les ovicelles sont des grands sacs placés sur la face dorsale du zoarium ; mais leur orifice ou œciostome est toujours placé sur la face frontale. Il est bien établi une fois de plus, et pour la région insulaire consi- dérée, que le Genre Hornera est bien d’eau profonde (80-564 mètres), comme je l'ai toujours pensé et publié. Un des inconvénients du Travail est l'usage de l’omicron pour les mesures micrométriques. Cette unité est beaucoup trop petite pour Îles Bryozoaires : elle implique l'emploi de nombres trop grands pour être compris. L'esprit ne peut voir la réelle différence entre 8.500 M et 50 M ! Je pense que le millimètre est une meilleure unité, parce que plus concrète et plus usitée. = -Harmer a figuré toutes les espèces étudiées. C'est une excellente dispo- sition quand des questions pécuniaires ne s'y opposent pas. Elle permet de vérifier les déterminations :; elle facilite beaucoup le travail des collec- teurs locaux. Mais, dans tout ce remarquable Travail, ce qu'il y a de plus merveilleux : c'est la distribution géographique, car elle est faite par la comparaison même des spécimens entre eux ; c'est un travail ingrat, interminable, mais d'une exactitude scientifique absolument rigoureuse qui fait le plus grand honneur à l’auteur dont l'éloge, d’ailleurs, n'est plus à faire. O8 DIVERS par M. M. GOSSMANN. Geologia y Paleontologia del Mioceno de Palencia, por Eduardo Hernandez-Pacheco (1). — Ce splendiäe Mémoire — relatif aux Vertébrés miocéniques, découverts à un kilomètre environ de la ville de Palencia — résume les résultats de fouilles entreprises en 1912. La première partie, consacrée à la géologie stratigraphique du Bassin du Douro, se termine par cette conclusion que le climat de la meseta espagnole était humide à l’époque tortonienne, tandis que, pendant la période sarmatienne, le milieu ambiant était plus sec, et qu'enfin, les dépôts d'âge pontique révèlent une prédominance de courants plus agités que durant le Tor- tonien. Presque toutes les espèces recueillies dans le gisement de Cerro del Otero sont des Mammifères terrestres, sauf une Tortue et un Oiseau : ce sont des Carnivores, des Rongeurs, des Périssodactyles, des Artiodactyles et des Proboscidiens. : La Tortue est probablement une espèce nouvelle, géante, intermédiaire entre Testudo Larteti Pict., de Sansan, et T°. leberonensis Dep., du Pontien, complétant ainsi le phylum ancestral de T. perpiniana Gaudry. Un os furculaire, attribué à Anas sp., est l'unique débris d'Oiseau recueilli dans le gisement de Palencia. Un fragment de mâchoire inférieure de Trochictis taxodon Lart., et des restes de Prolagus Meyeri Hensel, sont figurés sur la P. XXVI. Les Rhinoceratidés sont assez nombreux, M. Hernandez-Pacheco énu- mère et décrit : À. (Ceratorhinus) sansantensis Lart., C. simorrensis Lart., C. hispanicus Dantin, qui se rapproche davantage de C. Schleiermacheri ; puis d’autres formes indéterminées et dont la variabilité offre de réelles difficultés dans le Miocène moyen, mais qui accusent la tendance évolutive vers R. Schleiermacheri, du Miocène supérieur. . Anchütherium aurelianense Cuvier, l'unique espèce de ce Genre, est accompagnée de figures qui en représentent bien clairement les carac- ‘tères déjà bien connus : c'était un Equidé de la taille d’un âne, avec (1) Madrid, 1915. — Mém. Mus. Nac. de Ciencias natur., n° 5; 295 p.in-8°, LXII PI. phot. en simili (avec la collabor. de Juan Dantin Cereceda). Résumé en langue française, = 39. + trois doigts, dont les deux extrêmes moins développés que le médian. Une sous-espèce, Ezquerrxæ, a été signalée, sous le nom Palæotherium, par H. von Meyer, elle provenait du Sarmatien des environs de Madrid. Listriodon splendens H. von Meyer, subsp. major Roman, à été originel- lement trouvé en Portugal ; ce sont des fragments de crâne et de tronc qui ne laissent aucun doute sur leur détermination. La description en est très minutieusement faite par M. Hernandez-Pacheco ; cette forme de Suidé présente un caractère qui convient aux Tapirs : la disposition en crêtes transversales, héritage des Lophiodon. Listriodon se différencie de tous les Suidés qui le précèdent et de ceux qui le suivent, par l'inter- ruption, au moyen d'un diastème étendu, de la série dentaire entre la première molaire et les suivantes. Un Artiodactyle — appartenant probablement à un Genre nouveau — est représenté par des débris trop incomplets pour que l’auteur ait hasardé une détermination précise : la forme de l'os mandibulaire est celle qu'on observe chez Hyopotamus et chez Brachyodus ; il se rapproche aussi de Merycopotamus, et il diffère d'Anthracotherium par la structure des dents de lait inférieures. © Dorcatherium crassum Lartet représenté par des molaires ; Palæopla- tyceros hispanicum et palenticum nn. sp. forment un nouveau groupe de Cervicornes à ramure aplatie et l'ancêtre de ceux qui n'ont apparu que dans le Pliocène ; malheureusement, aucune pièce recueillie ne con- tient à la fois le bois et les dents, et, en outre, la ramure caduque se renouvelle tous les ans, ce qui complique le problème de la détermination spécifique ; il en résulte que la corrélation de la dentition avec les bois n'est qu'hypothétique. Il à aussi été trouvé divers fragments d'os des extrémités, mais cassés et incomplets. Palæoplatyceros devait avoir une taille moindre que celle du chevreuil, se rapprochant plutôt de l'aspect d'un daim. D’importantes remarques suivent, sur l’évolution des Cervi- cornes : la souche originaire doit se chercher parmi les Tragulidés éocé- niques. Les Proboscidiens qui terminent ce Mémoire sont Dinotherium giganteum Kaup, subsp. levius Jourdan ; Mastodon angus- tidens Cuv. Pour ce dernier, la dimension des dents est extraordinaire, les incisives manquent de bandes d’émail, etc... ; ce Mastodonte se rap- proche, par beaucoup de ses caractères, de M. pyrenaicum Cuv. Quant aux étages Sarmatien et Pontique, l'existence en est précisée par quelques espèces de Mollusques (Limnées et Planorbes), dont l’état de conservation rend toutefois la détermination un peu douteuse. La plupart des Mammifères décrits ci-dessus sont signalés pour la pre- mière fois dans la péninsule ibérique ; la création d’un Genre nouveau ‘ajoute un intérêt de plus à cette très intéressante Monographie. Fe den Los vertebrados terrestres del Mioceno de la Peninsula ibérica, por Eduardo Hernandez-Pacheco (1). — Cette brochure —— dont la publication à précédé celle du Mémoire ci-dessus analysé — contient la liste non illustrée des espèces de Vertébrés déjà cités dans le Miocène d'Espagne, avec l'indication de leurs gisements, et la table finale en indique le niveau stratigraphique. Le chapitre IT donne d'’utiles rensei- onements sur quelques-uns de ces gisements, avec des coupes géologiques, ainsi que sur les principaux travaux à consulter. Un nuevo Grupo de Cervicornigs mictenvs, por Eduardo Her- nandez-Pacheco (2). — Il s'agit, dans cette Note préventive, du G. Palæo- platyceros qui a été défini d’une manière plus complète dans le Mé- moire de 1915 du même auteur. Les bois comprimés de ce Cervicorne sont figurés dans le texte, ainsi que les portions de mâchoires attribuées au même animal. Les Pycnodontes éocène de l'Algérie, par M. 4. Savornin (3). — Cette petite Note vient de nous parvenir avec le volume du Congrès du Hâvre : outre la liste complète des Elasmobranches, des Icthyodo- rulites et des Téléostomes (37 espèces, dont 16 à r9 formes non encore signalées en Algérie), l’auteur s’est borné à décrire quelques Pycno- dontes abondamment représentés en Algérie. d’après les plaques vomé- riennes qui se rencontrent le plus fréquemment. Tous ces exemplaires proviennent des phosphates de chaux du Suessonien, à Tocqueville, Bordj- Rediv, Rilassa, dans un rayon de quelques kilomètres c’est-à-dire sur - une portion bien restreinte du sol algérien. Pycnodus mokattamensis Priem, Poisson au museau long et grêle, dont l'identification avec le type égyptien ne laisse aucun doute. P. lemellefensis n. sp., pavage palatin d'assez grande taille, qui ne peut se comparer à aucune des quatre espèces déjà connues, d'Angleterre, de l’Aude et-de l'Egypte. 1 ES P. Legrandi n. sp., à pavage très serré et à dents médianes nettement oblongues. Fi P. thamallulensis n. sp., se rapprochant — par ses dents médianes, de P. pachyrhinus Po. et de P. Munieri Priem. : P. Vasseuri n. sp., dentition mandibulaire gauche de taille relativement réduite, Sans rapport avec des espèces méditerranéennes. (x) Madrid, 1914. — Extr. de Real Soc. esp. de Hist. nat., ts n° 4, A6 p. in-8°. (2) Madrid, 1914. — Ext. Rev. Real. Acad. Ciencias ex. jis. et, natur., ho p. in-8°, 18 fig. . (3) Paris, 1915. — 4. F. AS. Congrès du Hävre en 1914, pp. 368-377, 5 fig. P. cf. Bowerbanki Eg., une seule dent isolée, extraite d’un morceau de phosphate de Tocqueville. | Il est à souhaiter que l’auteur continue cette intéressante Monographie. Di un altro Teleosteo fossile nel Senoniano di Vernasso, per G. Ca- nestrelli (1). — La localité de Vernasso, dans le Frioul, a déjà été illus- trée par les travaux paléontologiques de Bassani, Bozzi et Tommasi. Les restes de Poisson dont s'occupe la Note de M. Canestrelli ont été trouvés à la surface d’une couche qui a été rapportée au Sénonien par Tommasi : c'est un individu complet, mais assez mal conservé, dont la détermination spécifique n’est pas possible ; toutefois, l’auteur croit pou- voir le rapporter au G. Leptotrachelus v. d. Marck, et le rapprocher de L. sagittatus v. de Marck, de Westphalie. Le Prof. Bassani — qui avait déjà étudié un débris ichthyologique du même gisement — l'avait com- paré à Dercetis elongatus Ag. ; or, Leptotrachelus se distingue de Dercetis non par l'absence de nageoire anale, mais par l'extension moindre de la nageoire dorsale ; toutefois, Smith-Woodward y a constaté d’autres critériums différentiels qui confirment l'attribution faite par M. Canes- trelli. Cambrian Trilobites, by C. D. Walcott (2). — L'auteur s'est proposé danc ce Mémoire d'’éclaircir le problème de la formation de la région Apalachienne par la comparaison partielle de ses faunes avec celles du Mississipi, des Cordillières et d'autres localités. Avec les matériaux qu'il étudie depuis plusieurs années, il à pu, dans ce volume, apporter une solution à la question des Trilobites du Cambrien. M. Walcott propose deux nouvelles Familles : Menomonidæ et Nor- woodidæ et sept Genres nouveaux : Menomonia, Millardia, Dresbachia, Norwoodia, Saratogia, Vanuxemella, Hanburia ; quarante-six espèces et trois variétés nouvelles, outre dix-neuf anciennes espèces sont décrites et figurées (280 fig.). Les quatre premiers de ces Genres appartiennent à l'Ordre des Proparia, en connexion avec le G. Burlingia Walcoot (1908, Smith. misc. coll., vol. 13, p. 14) D'après les conclusions de l’auteur l'âge de la formation de Weeks devrait être ramené du Cambrien moyen au Cambrien supérieur. La discussion et la comparaison des Trilobites « crépicéphales » est parti- culièrement intéressante : La figuration de cet énorme fossile (5 pl.) éteint depuis si longtemps, stigmatise le Cambrien. Nous reviendrons ultérieu- rement sur ce Travail que nous avions hâte de signaler à nos lecteurs. (1) Florence, 1915. — Extr. Atti Soc. Tose. Sc. Nat., vol. XXIV, n° 4, 5 p. (2) Washington, 1916. - Smiths. mise. coll. vol. 64. n° 3, ro PI. Ê SOS Pelypiers éocènes de la Loire inférieure, par M. Filliozal (1). — Les Polypiers de l'Eocène du Bassin de Nantes n'avaient été, jusqu à présent, l'objet d'aucun travail d'ensemble. C'est à combler cette lacune que s’est attaché notre actif collaborateur, d’après les fouilles exécutées à l’occasion de la réunion extraordinaire de la Société géologique de France, en 1908. À Sphenotrochus granulosus [Defr.], très variable, existe dans l'Eocène moyen et inférieur du Bassin de Paris. S. Dumasi n. sp. est spécial au Bois-Gouët. De même, Turbinolia dispar Defr. — dont la columelle styliforme à, paraît-il, une origine et une structure nettement septales, est accom- pagné, dans la Loire inférieure, d’une nouvelle espèce localisée au Bois- Gouët, T. Vaughani. Stylophora rugosa [d'Arch.], paraît avoir une grande extension géogra- phique, du Bassin de Paris à celui de Nantes, et de Biarritz au Vicentin. Parasmilia altavillensis [Defr.], espèce du Cotentin, qui se retrouve au Bois-Gouët, à Campbon et à Arthon. M. Filliozat n'a pas fait figurer les deux Stylocænia, mais Astrocænia numisma [Defr.], plus petit que les spécimens des environs de Gap et de la Palarea, Circophyllia truncata [Goldf.] ; Madrepora Gervillei [Goldf.| : Madrepora Gervillei [Defr.] très polymorphe, accompagné de trois nou- velles espèces du même Genre, M. Bureaui, costata, Vasseuri ; un simple coup d'œil sur les figures permet de différencier aisément ces espèces. La petite Note de M. Filliozat rendra d'’utiles services aux chercheurs de ces riches gisements. Genres jurassiques de Rhynchonellidae et de Terebratulidae, tet- tre de M. S.-S. Buckman. — Monsieur le Directeur, Je désire vous envoyer mes remerciements pour l'analyse que vous avez bien voulu faire de mon Travail sur les Brachiopodes des couches de Namyan en Birmanie (1), mais, en même temps, vous signaler quelques inexactitudes que je vous serais reconnaissant de vouloir bien rectifier. Votre Revue dit que ma classification est basée sur l’aspect extérieur du test et que je n'ai pas pris en considération suffisante les caractères internes et évolutifs. Il se trouve, au contraire, que la base de la classification adoptée dans mon Travail est fondée sur les caractères internes révélés, comme je l'ai déjà dit, par un procédé spécial de calcination des échantillons. L’évo- lution a été prise en sérieuse considération, comme on peut voir dans (1) Nantes, 1914. — Bull. Soc. Sc. nat. Ouest. 3° série., t. IV, pp. 67-81, PI. Sol. HI: (2) Voir Revue crit. Pal., 1915, p. 118. tous mes Travaux antérieurs ; tandis que les caractères du test ont été seulement employés ensuite, car ils apportent une méthode facile, bien qu'un peu arbitraire, pour grouper les différents Genres dont la sépa- ration réelle est fondée sur leurs caractères internes différents. Il est évident que les Capillatæ sont plus avancés que les Læves, et les Ornatæ plus encore que les Capillatæ ; mais cela ne veut pas dire que ces groupes ne puissent pas être polyphylétiques. La Revue est tombée dans l'erreur en ne faisant pas la distinction entre les génotypes marqués « nov. » et ceux marqués «S. Buckm. sp. ». Les Genres suivis de cette dernière indication sont ainsi malheureu- sement omis (1). Ils sont fondés sur des génotypes déjà connus et figurés et auraient dû être cités aussi bien que les autres. Tels sont les Genres Fam. Rhynchonellidæ. G. Holcorhynchia type R. standiskensis S. B. n. sp. G. Gnathorhynchia — G. liostraca S. B. sp. G. Ptyctorhynchia —- P. pentaptycta S. B. sp. G. Strüurhynchia =Pdorsetensis S BSD. Fam. Terebratulidæ. -G. Eudiothyris type ÆË. aff. enides S. B. sp. G. Charltonithyris — C. Upton S. B. sp. G. Stroudithyris — S. pisolitica S. B. sp. G. Plectoidothyris — P. polyplecta S. B. sp. G. Rugithyris — R. subomalogaster S. B. sp. Les génotypes de quelques-uns de ces Genres, comme Gnathorhynchia et Stroudithyris, sont des espèces nommées et figurées il y a trente ans et plus (2). D’autres noms de Genres, comme Furcirhynchia et Rimirhynchia, sont employés pour les séries respectives des furcillata et des rimosa. Rhac- torhynchia est créé pour R. subtetraedra David et sa série, et ainsi des autres, ils sont parfaitement évidents dans leur application, en sorte que le nombre des « nomina nuda » est très petit. Dans un grand nombre de cas, les génotypes ont été mal mentionnés dans la Revue. Par exemple, le lis : Sphenorhynchia (R. plicatella Sow.), mais, dans mon Travail, J'ai mis à dessein Sphenorhynchia (S. plica- tella Sow. sp.), la différence est importante et essentielle, elle à été expliquée dans une note en bas de la page. Sphenorhynchia est le nom (1) Ces Genres n’ont pas été omis, mais intentionnellement écartés jusqu’à ce qu'une figuration du génotype les rendent valables ; cela en conformité avec les règles du Congrès seologique de Monaco (1913), qui a renouvelé la recommandation de ne plus publier de Homs nouveaux saris les accompagner d’une diagnose et d'une bonne figure. (2) Qu'il soit donc entendu que ces dénominalions n'ont de valeur en nomenclature que s'il y a une description faite et une figuee, et alors il aurait fallu y renvoyer le lecteur | 2 n) Le proposé pour la série des « plicatella », car, dans le cas où il surgirait, dans l'avenir, quelque question de fausse identification, le génotype actuel de Sphenorhynchia ne serait pas le type original de la Terebratula plica- tella Sowerby, mais ce serait le fossile figuré dans mon futur Mémoire comme étant le Sphenorhynchia plicatella, quoi qu'on puisse prouver ultérieurement sur cette espèce, cela donne toute précision sur la forme . sur laquelle le Genre a été fondé (1). La même remarque s'applique à pres- que tous les autres génotypes. L'opinion exprimée que ces noms génériques « seront probablement voués à l'oubli » peut être ajournée jusqu’à ce que l'évidence de leur utilité soit publiée (2), évidence très certaine, d'après l'opinion des paléontologistes qui l’ont examinée. L’objection basée seulement sur ce que ces noms sont nouveaux et nombreux, avant d’avoir pesé les raisons sur lesquelles ils sont fondés, semble révéler une attitude préjudiciable qui n’est pas scientifique. Notes on arctie paleozoic fossils, by Ch. Schuchert(3). — Les listes fournies dans cette Note embrassent plusieurs régions : Cap Chidley (Labrador), Iles Baffin, Frobisher bay, Hudson bay, North Devon Island, Ellesmere Island. Dans la plupart, M. Schuchert y a constaté l’existence de fossiles authentiquement attribuables à l’Ordovicien, au Silurien et au Dévonien inférieur, sous la forme d'espèces déjà connues dans les couches synchroniques de l'Etat de New-York, d'Ontario, d’Anticosti (golfe Saint-Laurent), de Louisville, de Richmond, de Manitoba, et même du Maryland. Roches cristaltophyliliennes et Tectonique de la Grèce, par P. Né- gris (4). — Quelques mots seulemnet au sujet de cette OEuvre pure- ment géologique, pour faire ressortir l'importance qu'’attache — avec (1) Pourquoi l’auteur ne s'est-il pas expliqué clairement, sur le but, impossible à deviner, de cette indication : généralément, quand on inscrit sp. après un nom d'auteur, c'est simplement pour indiquer que ce dernier a publié l'espèce dans un autre Genre! (2) Dans ces conditions, nous sommes d'accord : c'est la publication elle-même de ces noms nouveaux qu'il eut fallu ajourner, jusqu'à ce que la preuve de leur utilité, fût faite simultanément ; autrement cela n'a d'intérêt que pour une table de matières alphabétique. Les observations que nous avons faites à propos de cette Note ne révèlent donc aucune attitude ( préjudicielle » de notre part, mais simplement le souci qu'a eu l'auteur de s'assurer prématurément la propriété de noms encore manuscrits. Est-ce bien une œuvre scientifique ? En tous cas, c'est en contradiction formelle avec les règles modernes de Nomenclature. (3) Decohaven, 1914. — Extr. Amerie Journ. Se., vol. XXXVIIT, pp. 465-455. (4) Athènes, 1919. — Appendice ayec une préface de M, Stan, Meunier ; 210 P.; in-8°, PI. XXV, 55 fig. DAC DR raison — M. Négris, aux fossiles remaniés dans les roches étudiées ; de bonnes coupes (PI. XXV et fig. dans le texte), font ressortir l’existence, dans ces roches, d'organismes éocéniques, de Nummuilites, d'Ortho- phragmina, de Spongiomorpha, de Crinoïdes, etc.…., qui témoignent de l’envahissement des formations triasiques par la mer éocénique. The lower Ordovician (Fetragraptus zone) at Si-John, New Bruns- wick and the new genus Protistograptus, by F. H. Me Lean (1) — Laissant de côté la partie stratigraphique de cette Note, qui sort du cadre dé notre Revue de Paléozoologie, je ne retiendrai ici que les observations sur les Graptolites ordoviciennes qui y sont étudiées, et notamment avec le G. Protistograptus (G.-T. : Cyrtotheca minuta Matthew) qui ressemble à une virgule lisse, sauf vers le sommet qui montre des costules longi- tudinales ; avec ün très fort grossissement, on distingue de très fines striolations transverses. Il s’agit d’ailleurs de petits organismes, le plus x grand atteignant à peine 7 mill. La seconde espèce de ce nouveau G. est Cyrtotheca corrugata Matthew. (3) Newhaven, 1915. — Extr. Amer. Journ. Se., vol. XE, pp. 49-09, 2 fig. CHATEAUROUX. — TYP, ET LIFH. LANGLOIS | DESCRIPTION DE PÉLÉCYPODES JURASSIQUES Par Maurice COSSMANN Six articles, atec 17 pl. in-8° (1903-1915)....... He c#29 7/1 Cette sérié d'articles, dont les premiers étaient extraits des comptes rendus des Congrès de l'A. F. À. S. n'existe plus qu'en tirage à part à partir du quatrième article. La collection de six articles forme un premier volume avec tite tables, le sixième et dernier se vend séparément 10 fre PARA PRES 2 PANDA PAPE PR ER SERA TPS IST TT T TTL LL PET T ETS: aa sare RER TERRE RURAL US LE ce NCILIUM BIBLIOGRAPHICUM ZURICH (Suisse) SUBVENTIONNÉ, PAR LA CONFÉDÉRATION se met au service des savants pour la DOCUMENTATION relative aux travaux de PALÉONTOLOGIE publiés dans tous les pays du monde. Les indications sont HNNIRRÉES. sur fiches en carton blanc et restent la propriété de l’abonné. u PEREX compiamé, port payé, de certaines séries (depuis 1896) Faunes : Paléozoïque, 31 fr. 05 ; Mésozoïque, 36 fr. 55 ; Tertiaire, 38 fr. 25 : Quaternaire, 26 fr. 25 — : _ = PTS LE TT SP PS EST TT TE SÉPPLPIS DLL TT TS ÉSTTIES SPL LP PPS FRERE B TRAYVOU . USINE DE LA MULATIERE, près Lyon FoNDERIE, FORGES D FABRIQUE D'APPAREILS DE PESAGE Ancienne Maison BÉRANGER É c?, fondée en 1827 ee Dent LYON el Ateliers de Réparations Rue de l'Hôtel-de-Ville SHARIS MARSEILLE Rue Saint-Anastase, 10 Rue de Paradis, 32: _ Exposition UNIVERSELLE 1809,, #7 Prix, Médaille d'Or BALANCES de Comptoirs riches et ordinaires BASCULES ordinaires bois el mélalliques en tous genres avec simples el doubles romaint s PONTS à bascule pour voitures CL wagons s'établissant sur maçonnerie ou dans cadre en fonte Envoi de: L'album SU pe ; mn fe QT» M S Se BATR||NVOU Timbres-Poste pour Collections PARRPNPERTTPIS Ir FORBIN | PARIS — 80, Rue Saint-Lazare, 80 = PARUS | TÉL. 100-49 ACHAT ET VENTE — ENVOIS A CHOIX — EXPERTISES | CIRCULAIRE MENSUELILE GRATISVET ERANCO PPS S ET DTTSSPLIS PTS PTS LSSSSLT PTT SSL TE PT TISL TTL ST TILL TT LIST TITI TT TI TITS Casiers IAE Pour eee eee Galeries IE Musées NÉE TélépHone : ÉLéPHONs 257-0% œ. WALLART 257-04 DT ESS PT e Ÿ à ÉÉISSor NES S REVUE TIRE : ORGANE TRIMESTRIEL. Publié sous la direction de ee Maurice COSSMANN ur. à avec la collaboration de MM. F. CANU, G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, M. FILLIOZAT, J. GROTH, J. LAMBERT, P BEMOINE: H.: SAUVAGE, SILVESTRI. A. THEVENIN, P. BÉDÉ. _VINGTIÈME ANNÉE NUMÉRO 2 — AVRIL 1916 ne des années antérieures, chacune: 10 fr. (Saui les années 1897-1899 qui ne se vendent plus séparément) =. Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années È est de 800 ir. net : Le prix de la collection des années 1900 à 1916 inclus est de 150 fr. net PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL: 10 FR. | PARIS DIRECTION, ADMINISTRATION ET RÉDACTION pe M. COSSMANN 110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X‘) E916 “7, PUBLICATIONS DE M. COSSMANN A ; Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l’'Eocène des environs de — Patis. © é, cinquième Appendice, avec 150 fig. et . Pire ve 20 fr. Les trois appendices III à V PÉUMAS ES: LT LE Pain AE NTSC an 50 ir. Essais de Paiéoconchologie comparée (1895- 1912). Les dix premières livraisons (chacune avec tables des matières). (La X° livr. 25 fr.)...:.. 225 fr. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de. l'Ouest, 3 vol. L'ouvrage complet, avec tables, 56 P1............. : AO Tr Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. Assoc. Franc. (1896-1904) G'articles, 11 Pl-et titré... 00 15e Revue critique de Paléozoologie. — Prix d'abonnement... .... 10 fr. Table des 10 premières années de la Revue critique (1897-1906) S fr. Description de quelques coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20 p., 2 PI............. 3 Îr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl: (1900-1911),.85 p. 10 PF, avec table du 1% vol... 15: fr: Etudes sur le Bathonien de l Indre. — Complet en 3 fasc. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1907). 70 p., 10 P1., dont 4 inédites dans le Bulletin.... 15 îr. Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). — En collaboration avec HI. G. Pissarro (1900-1903). — L'ouvrage complet (51 PI.), avec tables... 80 tr. Additions à la faune nummulitique d'Egypte. — Institut Egyptien AL 214p.; SPL: (DTESQUe ÉpUS OR ANA PE EEE NE RE ER CA ERREUR Note sur l'Infralias de la Vendée. — B.S.G.F. (1902-1904), 5 PI. 26 | Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A. Mo er B. S. G. F. (1902). — Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3 PI:.,....... 5 fr: Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de France (1903- 1915), 1° série avec table (n'est publ liée qu’en tirage à part seulement) 25 ir. Le sixième article seul, avec 6 PI. et table de la 1" série.:.....:.... 10 fr. Note sur l’Infralias Le Provenchères-sur-Meuse (1907), # PI.. Dir. Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 P1............... He D fr. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol. de Fr. (1907), 6 PI. et fig. (La suile sous or esse). À propos de Cerithium cornucopiæ (1908), 1 Pl.'in-4........... ‘ Sir. 50 Note sur le Charmouthien de la Vendée(1908),1Pl.in-4’ (La suites. presse) Fire Iconographie complète des Coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris 1904-1913). L'Atlas compl. en 2 vol. in-4°, légendes et tables 125 tr. Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 PI. in-4°........ RS DOTE Revision des Gastropodes du Montién. — 1" partie (sous presse). Conchologie néogénique de l'Aquitaine. — Pélécypodes : les deux vol. in-4°, 54 PI., 3 cartes, Suppl., tables et conclusions........... 125 fr. The Moll. of the Ranikot serie. — 4"‘partie (1909), 8 PI. in-#. Calcutta. PE Description dequelquesespèces du Bajociende Nuars(1910).1PI. 2fr.50 Sur l’évolution des Trigonies (1912), 4 PI. in-4° (Ann. Palécnt.).. | Etude compar. des foss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et; nr de l’Isthme de Panama; 1‘ art., 5 PL. in-8°. Journ. Conch. 1913. 7fr.50 Description de quelques Péléc. Éenroee et call. de Pougues. S ir. ‘Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au. ee Congrès de Monaco (1913) et annotées par M. Cossmann........... 5 fr. s'adresser à auteur, 110, Faubourg Poissonnière, Paris Le) Envoi franco contre mandat postal REVUE CRITIQUÉ PALÉOZOOLOGIE N° = (Avril 1916) 2 SOMMAIRE Pages Mammifères, par M. Armand THEVENIN........................ 37 Reptiles, Amphibiens et Poissons, par M. H.-E. SAUVAGE... 48 Céphalopodes, par M. P. LEMOINE.................... ........ 54 Bryozoaires, par M. F. Canu....... A A OM à DANONE LE Bt 58 Cœlentérés, par M. G.-F. DoLLFrus................. MOVE He 64 Divers Dar ME MACOSSMANNA EU LINE TR RE Lee 72 MAMMIFÈRES Par M. Armand THEVENIN. Cretaceous Eocene correlation in New-Mexico, Wyoming, Alberta, by Barnum Brown (1). — L'auteur de cette Note qui, depuis plus de quinze ans, explore les gisements de Vertébrés du Crétacé supérieur de l'Amérique du Nord et qui, depuis 1909 notamment, a fait de très belles découvertes de Dinosauriens au Canada, dans l'Alberta, sur Îles bords de la Red Deer River, s’est proposé de fixer, par l'étude des Reptiles, des Invertébrés et de la flore, la limite du Crétacé et du Tertiaire. La série des formations est la suivante : 4. Fort Ünion du Wyoming et du Montana — Puerco ; 3. Lance — Paskapoo ; 2. Edmonton ; 1. Judith River — Belly River. L'ensemble des formations 2 et 3 correspond aux « grès de Laramié », et le Geological Survey du Canada a cru devoir, depuis ‘913, les consi- dérer comme le début du Tertiaire. M. Barnum Brown montre qu'elles se lient étroitement par leur faune aux formations sous-jacentes : elles sont incontestablement méso- zoiques. (1) 8° 1914. — Ext. de Bull, Geol. Soc.of America, Vol, 25, pp. 355-380, 1914. AE LAN ae La formation d’Edmonton, qui contient des niveaux de lignites exploi- tables assez puissants et une faune d’Invertébrés saumâtres ou lacustres, est le principal gisement de Trachodon, des Dinosauriens fortement protégés (Ankylosaurus) ; elle renferme les restes de Dinosauriens car- nassiers (Albertosaurus), précurseurs des gigantesques Tyrannosaurus. La formation de Lance, ou son équivalent canadien la formation de Paskapoo, est le niveau où se rencontrent les restes de Triceratops et de Tyrannosaurus. Les Mammifères qu’on y a trouvés sont surtout des Marsupiaux, mais il y a des Placentaires (Créodontes, Insectivores) ; l'apparition de ces derniers est donc plus précoce qu’on ne l’enseigne généralement. De la base des assises, uniformément regardées comme Crétacées, de Judith River ou de Belly River, au sommet des assises de Lance, il y a, au point de vue de la faune de Reptiles, un passage insensible. Certains types même subsistent ; il est certain qu’il n’y à pas eu de migration importante, pas de grands mouvements du sol. La flore de ces assises terminales du Crétacé ne diffère d’ailleurs pas, où fort peu, de la flore paléocène tempérée des assises de Fort Ünion. Il n’y à pas eu de changement de climat important à la limite du Crétacé et du Tertiaire. Evidence of Paleocene Vexiebrate fauna on the Cretaceous-Fer- tiary problem, by W. D. Matthew (1). — La limite du Crétacé et du Tertiaire dans l’Amérique du Nord, qui paraissait fixée à la base de la formation de Puerco, a été déplacée par quelques géologues améri- cains qui ont cru devoir faire commencer le Tertiaire, les uns (Cope, M. Hay) plus haut, à la base de la formation de Wasatch, équivalent de notre Sparnacien, les autres (notamment M. Knowlton, en se basant sur la flore) plus bas, à la base de la formation de Lance, qui contient encore, en grand nombre, des ossements de Dinosauriens et qui équivaut à notre Danien. M. Matthew montre, par l’étude des Vertébrés, combien ces opinions sont peu justifiées ; il n’y a pas de lacune faunique entre la formation de Lance, partié supérieuré des grès de Laramie, et la formation sous- jacente dite de Belly River, c’est la même faune de Reptiles et les Mammifères diffèrent peu, tandis que la faune de Puerco diffère tota- : lemérit dés fauries crétacées par le développement des Mammifères pla- centaires afchaïques et la disparition absolue des Dinosauriens. Quant à la dissemblance, très réelle, de la faune du Wasatch et de la faune du Puerco, elle est due à une migration plutôt qu’à un phéno- (1) Ext, de Bull, Geol Soc. of America, Vol. XXV, pp. 381-402. re mène assez général pour placer la limite du Secondaire et du Tertiaire. Les paléontologistes européens trouveront dans cette Note une inté-. ressante comparaison de la faune de Cernay avec celle de Torréjon ; la compétence toute spéciale de M. Matthew en confirme le synchronisme. Il semble bien établi que la faune de Mammifères de Puerco n’est pas encore connue en Europe. Ils noteront, en passant, l’adoption — par les savants américains — du terme français Paléocène, au lieu de l’éxpression vague Eocène basal. Il est de plus en plus nécessaire d’adopter une nomenclature stratigra- phique uniforme pour éviter des imprécisions ou des discussions scolas- tiques infécondes. Un appendice — relatif à la prétendue découverte de Dinosauriens dans le Puerco — nous apprend qu'une assez grande épaisseur de sédiments sépare les deux niveaux fossilifères. Quant à la coexistence des Dino- sauriens dans l’Amérique du Sud avec une faune de Mammifères voisins de ceux du Paléocène, indiquée par Ameghino, elle serait plus apparente que réelle d’après M. Loomis ; les dépôts à Mammifères auraient raviné les dépôts à Dinosauriens et les ossements de ceux-ci se trouveraient là remaniés. An extinet Marsupial from the Fort Union, with notes on the Myrmecobiidæ and other families of thes group, by 3. W. Gid- ley (1). — On sait que les Myrmécobies actuels sont des Marsupiaux australiens se nourrissant surtout de fourmis. M. Gidley a trouvé dans le Paléocène du Montana, c’est-à-dire dans la formation de Fort Union, une mâchoire inférieure gauche qui lui paraît assez peu différente de celle de Myrmecobius actuel pour pouvoir être considérée comme ayant appartenu à une forme ancestrale et décrite sous le nom Myrmecoboides. Elle porte, en effet, une dentition intermédiaire entre celle d’un Mammi- fère trituberculé primitif et celle de Myrmecobius. Beaucoup de paléontologistes auront peine à accepter cette filiation en constatant que la mâchoire ancienne a des dents postérieures beaucoup moins mousses, qu'elle est de plus grande taille et surtout qu’elle porte une dent de moins que la mâchoire actuelle (2). Mais on trouvera dans cette Note beaucoup d’intéressants apérçus sur l’histoire de la denti- tion des Marsupiaux : Preuves à l’appui de la théorie de Winge, Lydekker et Bensley considérant la première dent molariforme des Marsupiaux comme ‘une quatrième molaire de lait qui n’est Jamais remplacée par (1) Washington, 8° 1915. — Ext. de Proc. U. S. Nat. Mus., Vol. 48, pp. 395-482; 1 PI. (2) Le nombre des dents est peut-être variable dans le Genre actuel Myrmecobius ; il n’en serait pas moins anormal de voir le plus souvent réapparaître une dernière molaire qui manquerait aux formes ancestrales très anciennes. une prémolaire comme chez les Placentaires. — Hypothèse, très vraisem- blable, que l'allongement de la mandibule de Myrmecobius est due au régime myrmécophage. — Examen de l'hypothèse ancienne suivant laquelle Myrmecobius serait un descendant direct de quelque Mammi- fère mésozoïque ayant, en arrière de la canine, un nombre de dents supérieur au nombre normal (sept). — Opinion nouvelle tendant à con- sidérer ces Mammifères jurassiques, non comme des Marsupiaux, mais comme des Monotrèmes. Dans un court chapitre terminal sur l’origine des Marsupiaux, M. Gid- ley s'élève contre les généralisations trop hâtives et surtout contre l'abus de l’argument négatif en Paléontologie ; les paléontologistes ont néces- sairement une tendance à admettre que si un groupe d'animaux na päs encore été découvert à un certain niveau, il ne vivait pas à l’époque correspondante et les découvertes récentes ont eu pour résultat de faire reculer dans le passé la date d'apparition des principaux groupes. Dès le Paléocène, dans l’Amérique du Nord, les Didelphidés paraissent être représentés : les Dasyuridés et les Peramélidés en sont issus de bonne héure ; les Myrmecobiidés seraient, dès cette époque, représentés par Myrmecoboides ; les Thylocinidés et Cœnolestidés ne sont pas connus avant le Miocène, mais, à cette date, ils ont presque atteint leur état d'évolution actuel. :: Ces découvertes dans l’Amérique du Nord font ardemment souhaiter la découverte de gisements de Mammifères dans le Tertiaire inférieur ou moyen d'Australie. The Asphalt group of fossil Skeletons (The tar pits of Rancho- la-Brea, California), by W. D. Matthew (1). — Cet excellent acticle de vulgarisation, publié dans l’intéressant American Museum journal, fournit en quelques pages un excellent résumé, bien illustré, des recher- ches entreprises dans le célèbre gisement d’asphalte de Rancho-la-Brea, si riche en ossements fossiles. Il a été publié à l’occasion du montage, à l’Américan Museum, d’un groupe de squelettes provenant de ce gise- ment formé d’un loup (Canis dirus) et d’un Smilodon se disputant des réstes de grands Edentés (Mylodon). Skull and Dentition of the Mylodont sicths of Ranchô-la-Brea, by Chester Stock (2). — Le gisement de Rancho-la-Brea a fourni, lors, des fouilles exécutées — de 1906 à 1913 — sous les auspices de l’Université de Californie, de très nombreux crânes de Mylodon. Travaillant sous (1):8° New-York, 8° 1913. — Ext. de Am. Mus. Journ., Vol. XIIT pp. 290-297, 6 fig. (2) Berkeley,'8° ii = Ext. de Univ. of Publicat. Bullet. Departm. of Geol. Vol, VINT, n° 18, pp. 319-334, 6 fig Fe — hr — la direction de M. Merriam, l’auteur de cette Note a eu une compréhen- sion assez large de l'espèce pour ne pas encombrer la nomenclature de noms nouveaux et reconnaissant l'identité de tous ces restes avec ceux de M. Harlani, décrits par Owen en 184o d’après des fossiles du Kentucky. 11 nous montre la variabilité de l'espèce, au moyen de tableaux de mesures, d’après la série nombreuse de crânes qu'il à étudiée. Nothretherium and Megalonyx from the Pleistocene of Southern California, by Chester Stock (1). — Ces deux Genres d’Edentés ont été parfois considérés comme habitant des régions plus accidentées que les Mylodontidés, leurs contemporains. Ils ont pourtant coexisté, au Pleistocène, dans le Sud de la Californie et cette Note fait connaître un beau crâne de Nothrotherium trouvé à Rancho-la-Brea, ainsi que quelques restes de Megalonyx. Les restes de Mylodontidés prédominent de beaucoup dans ce gisement. Nothrotherium, qui a des molaires lopho- dontes comme Megatherium, a été connu d’abord dans le Pleistocène de l'Amérique du Sud, sa présence dans plusieurs gisements de l’Amé- rique du Nord contribuera peut-être à faire connaître le chemin suivi par la grande migration de la fin du Pliocène. ‘On ne saurait trop désirer que l'exploration des Antilles soit faite à ce point de vue. Notes on the canid genus Tephrocyen, by 3. C. Merriam (2). — Le Genre Tephrocyon, du Miocène et du Pliocène inférieur de l'Amérique du Nord, comprend des Canidés primitifs du Miocène supérieur et du Pliocène de l'Amérique du Nord. On pourrait émettre l'hypothèse qu'ils descendent d’Amphicyon ayant émigré vers l'Amérique du Nord au Miocène inférieur avec les Mastodontes du groupe Tetrabelodon. Les Chiens seraiént revenus en Europe avec les Eléphants et les Bœufs par l'Asie. La révision — ‘faite dans cette Note, des quatre espèces les mieux connues de Tephrocyon et de quelques fragments de mâchoires du même Genre, peu déterminables spécifiquement — rendra grand service aux naturalistes qui entreprendront de retracer l’histoire générale des Canidés. M. Merriam incline à penser que le Genre Canis peut être issu de Tephrocyon. Les paléontologistes européens estiment, en général, que les Chiens ont été différenciés de bonne heure de quelque Cephalogale ou de quelque Cynodictis à dentition relativement broyante. (x) Berkeley, 8° 1914. — Ext. de Univ. of Calif. Publicat. Bull: Departm. of Geol., Vol. VIIT, n° 18, pp. 319-33/, 6 fig. 1 (2) Berkeley, 8 1913. -— Ext. de Univ. of Calif. Publ, Bull, Departm. of Geol, Vol, VIT, n° 18, pp. 359-372, 16 fig, | — 2 — À proboscidean tooth from the Truckee beds of Western Nevada, by J. P. Buwalda (1). — L'Université de Californie ayant organisé l’ex- ploration d'assises du Nevada occidental jusqu'ici considérées comme contemporaines de la formation de « John Day », l’auteur de cette Note y a découvert un fragment de dent de Mastodonte mamelonnée, proba- blement du groupe Tetrabelodon. 11 est vraisemblable que le gisement en question est moins ancien qu'on ne le pensait et doit être attribué au Miocène moyen ou supérieur. The occurence of iertiary Mammalian remains in North-eastern Nevada, by 3. €. Merriam (2). — Cette Note n’a d’autre intérêt pour les géologues européens que d'indiquer une-extension du Miocène supé- rieur, vers l’Est du Nevada, plus considérable qu’on ne le prévoyait. Les explorations de l’Université de Californie ont permis de découvrir quel- ques gisements nouveaux, de retrouver quelques-uns de ceux signalés par l’exploration du 4o° parallèle, il y a une trentaine d’année, et d’en préciser l’âge. Hills California, (3). — Vertebrate fauna of the Orindan and Siestan Remains of land Mammals from Marine tertiarv beds in the Tejon- beds in Middle California (4). — An occurence of Mammalian remains in a Pleistocene lake deposit at Astor Pass, near Pyramid Lake Nevada, by 3. €. Merriam (5). — Nous citons ici ces trois Notes pour. montrer avec quelle activité est menée l’exploration paléontologique de la Californie sous l’impulsion de M. Merriam, et pour exprimer l'espoir que nos jeunes camarades qui auront développé à la guerre leurs qualités d'endurance puissent les consacrer, après la paix victorieuse, à l’explo- ration non seulement du territoire de la France, mais surtout de ses colonies. La première des Notes de M. Merriam est relative à la découverte de quelques restes de Mammifères dans des assises marines. Ces fossiles datent vraisemblablement du Miocène supérieur. La seconde signale la découverte de gisements à peu près de même âge dans la Californie (1) Berkeley, 8° 1914. — Ext. de Univ. of Calif. Publicat. Bull. Departm. of Geol. Vol. VIII, n° 16, pp. 305-308, 1 fig. (2) Berkeley, 8° 1914. — Ext. de Univ. of Calif. Publicat. Bull. Departm. of Geol. Vol. VII, n° 12, pp. 275-281. (3) Berkeley, 8 1915. — Ext. de Univ. of Calif. Publicat. Bull. Departm. of Geol. Vol. VIT, n° 13, pp. 283-288, 7 fig. (4) Berkeley, 8 1913. — Id. Vol. VII, n° 19, pp. 373-358. (5) Berkeley, 8° 1915. — Jd. Vol. VIII, n° 21, pp. 377-384, 3 fig, SOA PE NE. centrale. C’est l’époque où vivaient Prosthenops, Pliauchenia, Proca- melus, Tetrabelodon, Neohipparion. La dernière fait connaître un gise- ment pleistocène dans les graviers du lac Lahontien ; la faune de Mammi- fères de ce gisement (Felis atrox, Camelops ? Equus cf. occidentalis) diffère bien peu de celle de Rancho-la-Bréa. A peculiar horn or antler from the Mohave Miocene of California, by d. C. Merriam (1). — Le bois de Cervidé du Miocène de Californie, décrit dans cette Note, a une forme si particulière qu'il pourrait fort bien être une anomalie ou une monstruosité de Merycodus qui a norma- lement un bois simplement bifurqué rappelant les Dicrocères d'Europe. Le fragment que M. Merriam décrit sous le nom de M. coronatus com- prend une courte portion de la « perche » qui se divise en deux bran- ches horizontales portant quelques fortes saïllies ; il donne l'impression d’une malformation, mais il ne faut pas oublier que les découvertes — faites par M. Pacheco dans le Miocène d'Espagne — ont montré que l’his- toire paléontologique de la ramure des Cervidés est beaucoup moins simple qu’on ne l’enseigne souvent. | Description of teeth referable to the Lower-Siwalik Creodont genus Dissopsalis, by G. E. Pilgrim (2). — Les Créodontes auraient persisté beaucoup plus longtemps dans l’Inde qu’en Europe et dans l'Amérique au Nord si ce Genre Dissopsalis, comprenant deux espèces du Tortonien (Siwaliks inférieur), appartient bien à cet Ordre, comme le pense M. Pil- grim ; il est certain que la forme trigone de la 4° prémolaire et des deux première molaires supérieures paraît donner raison à l’auteur, mais il est désirable qu'on trouve des fragments plus complets et plus caractéristiques encore que ceux figurés dans cette Note. On sait que Lydekker avait signalé, de même, la persistance du Genre Hyænodon. M. Pilgrim considère cette opinion comme nettement erro- née. Pierodon a vécu dans l’Inde jusqu’à l’Aquitanien (P. bugtiense des Bugti-Hills). Further description of Indarctos salmontanus, the new genus of Bear from the Middie Siwaliks, with some remarks on the fossil Indian Ursidæ, by G. E. Pilgrim (3). — Ce type d’Ursidé sera cer- (x) Berkeley, 8° 1913. — Ext. de Univ. of Calif. Publicat. Bull. Departm. of Geol. Vol. VII, n° 16, pp. 334-339, 4 fig. (2) 8 Calcutta r914. — Ext. de Rec. Geol. Surv. India, Vol. XLIV, Part. IV, pp. 265-279, 1 pl., 2 fig. (3) 8° Calcutta 1914. — Ext, de Rec. Geol. Surv. India, Vol. XLIV, Part. 5, pp. 225-233, Le pl. tainement très intéressant pour l’histoire des migrations européennes, asiatiques, malaises, quand il sera mieux connu. Il n’est connu actuel- lement que par une portion de mâchoire supérieure où la deuxième tuberculeuse, la seule parfaitement conservée, présente un contour allongé avec un fort talon. C’est une forme intermédiaire entre Ursavus et Ursus, pas très éloignée d’Arctotherium sud-américain. | Cette molaire est beaucoup plus allongée que la molaire correspon- dante d'Hyænarctos, qui vivait, en même temps, dans l’Inde. | New Siwalik Primates and their bearing on the question of the Evolution oî Man and the Anthropoidea, by G.-E. Pilgrim (1). — L'œuvre importante que poursuit M. Pilgrim depuis une dizaine d'années en étudiant les fossiles nouveaux des Siwaliks, s'enrichit, par la publi- cation de ce Mémoire, d’un intéressant chapitre. Il est infiniment vraisemblable que l’Homme est arrivé en Europe avec la grande migration asiatique qui a amené les Eléphants, les Bœufs, les Chevaux... On peut, avec M. Pilgrim, prévoir que les différences entre les hommes quaternaires ou actuels et leur prédécesseur du Néogène supérieur seront probablement assez faibles. L’un des Singes nouveaux, décrit dans ce Travail sous le nom Sivapithecus, d’après un fragment de mandibule, un fragment de sym- phise et une canine, constituerait, dans la phylogénie des Primates, un rameau divergent du tronc dont est issu l’Homo sapiens. L'étude de ce Sivapithecus confirme d’ailleurs l'opinion cénéralement admise que, parmi les Anthropoïdes actuels, le moins éloigné de l’'Hom- me est le Gibbon. Un autre Singe nouveau (Palæosimia) trouvé dans des assises torto- niennes ou sarmatiennes de l'Inde, paraît être un ancêtre direct de l'Orang-Outang actuel. On retrouve dans les gisements de l’Inde plusieurs espèces du Genre Dryopithecus connu déjà en France en Allemagne, en Espagne, à l’Hel- vétien-Tortonien ; il aurait vécu en Asie jusqu’au Pontien inférieur, attei- gnant alors son maximum de taille (2). C’est un Anthropoïde qui est certainement assez loin du groupe ancestral humain et qui paraît plutôt constituer une branche divergente du tronc dont est issu le Gorille. Les Singes inférieurs décrits en outre dans ce Mémoire sont : un Maca- que et un Cercopithèque ; l'attribution générique de ce dernier est d’ailleurs douteuse ; les Cercopithèques actuels habitent tous l’Afrique. (1) 8 Calcutta 1915. — Ext. de Rec. Geol. Surv. India, Vol. XLV, Part. I. pp. 1-74. PI. I-IV- (2) Notons, en passant, que M. Pilgrim fait connaitre les molaires supérieures de Dryopithecus, jusqu’à présent inconnues ou mal connues (D.rhenanus), ee Le Pyrotherium, l'étage pyrothéréen et les couches à Notos- tylops, par Carlos Ameghino (1). — Cette brochure est une réponse à la publication d’un Mémoire important récent dû à M. Loomis, à la suite d’une expédiiion en Patagonie organisée par le Amherst College (2) M. Carlos Aïineghino a pour but surtout de maintenir l’opinion qu'avait toujours soutenue son frère Florentino relativement à l’ancienneté des couches à Mammifères de Patagonie. Les couches à Pyrotherium, dans lesquelles M. Loomis a exécuté des fouilles et découvert deux crânes complets de cet animal, seraient tout au plus de l’Eocène inférieur ; les assises à Nciostylops sous-jacentes seraient crétacées. Tous les paléontologistes d'Europe ou de l’Amérique du Nord qui ont étudié la faune à Notostylops sont unanimement, je crois, d’un avis opposé à celui des frères Ameghino ; ils sont d'accord pour reconnaître que cette faune est au même stade d'évolution que ies Mammifères de l’Eocène tout à fait inférieur (Paléocène Eocène basal) qu'ils ont cou- tume d'examiner. | Les arguments tirés de l'étude des formations marines n'ont pas modifié cette manière de voir 1 nous renverrons les lecteurs français désireux de se documenter à ce sujet aux Mémoires d'Albert Gaudry (3). Mais on pe saurait appoiter plus de courtoisie dans la contradiction que M Carlos Ameghino. Il propose de faire, en compagnie de M. Loo- mis, une nouvelle expédition dans la région, de retourner au gisement que lui-même avait découvert avant que M. Loomis n’y vint faire des fouilles et il étend son invitalior. « aux paléontologistes des Etats-Unis ou d’ailleurs qui s'intéressent à ces études ». Combien cette offre con- traste, en ce moment, avec les luttes sanglantes que la sauvagerie prus- sienne a déchaînées sur l’Europe ! - Los estratos araucanos y sus fosiles, por C. Rovereto (4). — Le vosume important — que M. Rovereto consacre à la description des fossiles de l’Araucanien — intéressera à la fois les géctozues et les paléontolagistes qui n’ont pas étudié spécialement les faunes fossiles sud-américaines et ceux qui, suivant de près l’évolution de ces Mammifères si particuliers, sont désireux de combler la lacune qui existe dans nos connaissances entre la faune du Santa-Cruzien, si bien décrite depuis quelques années, et la faune depuis longtemps connue du 'Pampéen. (1) 8° Buenos-Aires 1914. — Ext. de Bull. de la Soc. Physis. T. L:, pp. 446-460. (2) Loomis (F-B.) The Deseado formation of Patagonia, : Vol., 232 p., 160 fig., Amherst 1914- (3) Voir dans cette Revue les comptes-rendus critiques des Mémoires d'Ihering et d’Ortmann (1°° table décennale, 190%). (4) Buenos Aires, 8° 1914, — An. Mus, Nacion. Hist. Nat, Buen, Air, T, XXV, 247 p., 92 fig., s1 pl, M AN Les premiers, sans entrer dans le détail des descriptions, retiendront que M. Rovereto, réagissant contre l’opinion d’Ameghino qui tendait à vieillir toutes les formations sud-américaines, place l’Araucanien dans le Pliocène et classe le Pampéen dans le Quaternaire (x). Les autres trouveront dans les descriptions détaillées de M. Rovereto, accompagnées d’une bonne illustration, Îles caractères des ancêtres des Typotherium, des Macrauchenia, des Toxodontes, des Agoutis, des Vis- caches, des Cabiais, des grands Edentés qui vivaient pendant que se Eu les quatre sous-étages dont M. Rovereto étudie la faune Rionégrien ; 2° Araucanien proprement dit ; 3° Monte Hermosien ; ï Chapalmalien. Parmi les Oiseaux, on retiendra surtout l’existence d’ancèires sa Nan- dou et d’un Oiseau de grande taille (Hermosiornis) peut-être ancêtre des Cariama actuels ; le gigantesque Prororhacos, du Santa-Cruzien, repré- senterait un rameau stérile du même tronc. Sans insister sur les ossements de Reptiles, nous noterons en passant la présence, dans l’Araucanien, d’une Tortue gigantesque (Tesiudo paces- tans). Sur le continent sud-américain, comme en Europe, comme en Asie, les Tortues terrestres atteignent au Pliocène l’apogée de leur taille. Notes on the principles of quadrupedal locomotion and ôn the mechanism of the limbs in hoofed animals, by W. K. Gregory (2). — Dans cette Note, M. Gregory résume une série de recherches de méca- nique biologique qu'il a entreprises à la demande de M. Osborn, en vue de la rédaction d’un grand Mémoire sur l’évolution des Titanothéridés. La Paléontologie a progressé si vite qu'il ne suffit plus de constater l’évolution d’un ou de plusieurs groupes animaux, de reconstituer, au moyen de caractères plus ou moins habilement choisis, des phylogénies hypothétiques, aussi proches que possibles de la véritable filiation ; il faut: maintenant interpréter des modifications de forme, dégager les facteurs de l’évolution, appliquer à la recherche des causes des transformations anciennes les données acquises par l’étude physique, chimique, méca- nique des êtres actuels. Si un ossement fossile présente un développement considérable de (1) M. Rovereto considère pourtant encore le Santa-Cruzien comme Oligocène classant l’Entrerien dans le Miocène. On sait que les paléontologistes européens et nord-américains regardent comme Miocène la formation si fossilifère de Santa-Cruz. D’après l’introduction stratigraphique de M. Rovereto, le Pampéen serait postérieur à la première phase interglaciaire. C’est une question fort intéressante — qui demanderait à être développée — que celle des glaciations sud-américaines ; un certain nombre d’auteurs l’ont partiellement traitée, aussi une coordination de leurs travaux serait très désirable. (2) New-York, 8° 1912. — Ext. de Ann. N. Y. Ac. Sc. Vol. XXII, pp. 267-294, PI. XXXIV, certaine facette, de certaine insertion musculaire, il faut comprendre la cause physiologique, éthologique, de ce développement. De même, si une coquille est plus ou moins allongée, plus ou moins ornée, plus ou moins fermée, plus ou moins épaisse. C’est seulement ainsi qu'on pourra arriver, d’une part, à des phylogénies moins hypothétiques, d'autre part, à des reconstitutions plus certaines des animaux et du milieu dans lequel ils vivaient. Un type animal, d'organisation élevée, a d'autant plus de chances de se perpétuer longtemps qu'il est mieux adapté à effectuer de lon- gues migrations. Il faut, pour cela, qu’il ait une grande résistance ou une grande vitesse, or la vitesse dépend de la longueur des jambes, de l’angle d'insertion des muscles, de l’accélération produite par les mus- cles à chaque foulée. M. Gregory arrive à considérer comme caractéris- 3°Métatars. Tibia. 3° Métacarp., Fémur ? Fémur Humérus tiques les rapports de longueurs : Radius Humérus 1° Type graviportal (Proboscidiens, Amblypodes, Edentés) dans lequel les quatre rapports précédents sont tous inférieurs à l’unité (Is sont, par exemple pour Uintatherium, 0,10 ; 0,53 ; 0,19 ; 0,20) ; 2° Type cursorial (Artiodactyles, Périssodactyles) où les rapports sont tous supérieurs à 1. (Par exemple, pour la Giraffe, 1,35 ; 1,18 ; 1,42; 1,60) ; 3° Type médiportal, intermédiaire entre les deux précédents (Rhino- céridés, Toxodontidés, Titanothéridés (soit, pour Brontops robustus 0 20:00,H01: 0,97; 0,02). et à distinguer trois types principaux de locomotion : The Dawn Man of Piltdown, England, by W. K. Gregory (1). — Cette Note, rédigée pour le public américain, est un bon résumé des connaissances actuelles sur le crâne d'Hominien le plus ancien qui ait été, jusqu'à présent, décrit. On sait (2) que ce crâne très incomplet, mais d’âge quaternaire très ancien, a été trouvé par M. Dawson (3) et étudié par M. Smith-Woodward. Les régions temporales et occipitales qui sont les mieux connues sont essentiellement humaines, la mâchoire inférieure, la dentition sont plutôt (x) New-York, 8° 1914. — Ext. de American Museum Journal, Vol. XIX, pp. 189-200, 11 fig. (2) La plupart des lecteurs de la Revue connaïssent déjà, sans doute, le mémoire original. (3) Dawson (Ch.) et Woonwarp (A. Smrrx) On the Discovery of a Palæolithic human Skull and Mandibel... at Piltdown, Fletching, Sussex (Quart. Journ. Geol. Soc. London, Vol., 69 pp., 117-151, PI. XV-XXI, 11 fig. 1913). — Ipem Supplementary Note on the Discovery of a Palæolithic human Skull at Piltdown (Proc. Geol. Soc of. London, Vol. 70; pp: 82-93. 1914), peu simiennes. MM. Smith Woodward, en complétant les parties connues, _a donné une restauration —— aussi satisfaisante que possible, mais bien hypothétique — de la tête de ce précurseur de l’homme qu'il a appelé Ecanthropus Dawsoni. M. Elliot Smith, M. Keith, M. Smith-Woodward ont tenté l'étude moulage intra-crânien. On ne peut vraiement tirer de conclusions très précises d’un fossile aussi incomplet, aussi brisé, quelle que soit la science de ceux qui l’étudient. REPTILES, AMPHIBIENS ET POISSONS par M. H. E. SAUVAGE. Catalogue des Reptiles jurassiques du Boulonnais, par H. E. Sau- age (1). — Parmi ces Reptiles, 29 % sont d'Angleterre, 12 % de Nor- mandie ; le nombre d'espèces spéciales au Boulonnaïs est de 13. A l’époque du Kimméridgien, les formations annoncent un dépôt formé près du rivage, ce qui explique la présence de pièces osseuses détachées, rarement en connexion. Les Ornithosauria sont au nombre de deux espèces : Plerodactylus ind., du Callovien ; Rhomphorhynchus suprajurensis Sve., du Kimmé- ridgien supérieur. : Les : Dinosauria Sauropoda sont : Pelosaurus humerocristatus, du Purbeckien ; Morinosaurus typus Svg., du Kimméridgien ; Sauropoda ind., du Bolonien. Les Théropodes sont représentés par : Megalosaurus insignis, dans le Purbeckien et le Bolonien ; M. Owent, dans le Purbeckien. Dans ce der- nier étage, les Ornithopodes sont : Oomosaurus, dans le Kimméridgien supérieur, Cumnoria aff. Prestwichi Hulke, dans le même étage. Les Crocodiliens Goniopholidés sont représentés par Gontopholis undi- dens, dans le Purbeckien. Les Téléosaurinés comptent dix espèces des Genres Steneosaurus, Machimosaurus, des étages Bathonien, Callovien, Kimméridgien, Oxfordien. | Les Thalassosuchia sont représentés par Dacosaurus maximus. Le Kimméridgién et le Portlandien moyen ont quatre espèces de Metriochynchus ; dans le Bathonien supérieur et Grande Oolithe, le Kim- méridgien supérieur, Machimosaurus ; les Thalassosuchia comptent cinq (1) Boulogne-sur-Mer, 1915. — Bull. Soc. Acad. Boulogne-sur-Mer. Br. in-8°, , espèces appartenant aux Genres Metriorynchus et Dacosaurus, des étages Bathonien, Callovien, Portlandien moyen, Kimméridgien moyen, repré- sentés par Dacosaurus dans le Kimméridgien supérieur, par Cumnoria aff. Prestwichi, dans le Purbeckien. Les Tortues Cryptodères sont représentées par les Genres Thalassemys, Tropidemys, Tretosternon, dans le Portlandien moyen, le Kimméridgien supérieur, le Purbeckien ; Les Tortues Pleurodères, par les Genres Pleu- rosternon, Plesiochelys dans le Purbeckien, le Kimméridgien supérieur, l’Astartien, le Portlandien moyen. Le nombre d'espèces d’Ichthyosauriens est de sept, des Genres Ophthai- mosaurus et Ichthyosaurus ; les Plésiosauridés appartiennent aux Genres Pliosaurus, Peloneustes, Thaumatosaurus, Murdenosaurus, Cryptoclidus, Polycotylus (x). On à new species and genus of carniverous Dinosaur from the Belly river formation of Alberta, with a description of the skull 56i Stephanoesaurus marginatus from the same horizon, by EL. M. Lambe (2). — Gorgosaurus, caractérisé par son crâne de grande taille ; tête étroite, modérément allongée. Génotype F. libratus n. sp. Stephangsaurus, Genre voisin de Trachodon marginatus : crhite petite, quadrate vertical, préfontal large, triangulaire, lacrymal long et étroit, prémaxillaire déprimé ; le Genre Saurotophus est voisin de Stephano- saurus et de Trachodon. The manus in à specimen of Frachodgn from the Edmonton for- mation of Alberta, by EL. M. Lambe (3). — La peau de ce Reptile est en partie conservée ; elle est tuberculeuse, avec de larges tubercules polygonaux et de petits tubercules remplissant les intervalles. Le doigt IT à trois phalanges, ainsi que le doigt HIT ; le doigt V a deux phalanges, dont le terminal est plus petit que celui des doigts LIT et IV ; la seconde phalange du doigt Il est triangulaire. Chez l'espèce de Tra- chodon d’Edmonton, les dents ressemblent à celles de T. marginatus Lambe. A new Phytosaur from the Palisxles near nevw-Yerk, by von Huene (4). — Phytosaurus Koppfi n. sp. est caractérisé par 4 vertèbres thoraciques avec épines courbes, vertèbres sacrées, 4 antérieures cau- (1) 11 y a lieu de remarquer que Polycotylus Cope (1869) est un cas discutahle d’homo- nymie avec Polycotyla Blainv. (Verm.) et Lesson (1843, Acalèphes). : RULES (2) Ottawa, 1914. — Br. in-8°, 2 PL. Ext. de The Ottawa Natur:, T: XX VIII. (3) Ottawa, 1913. — Br. in-8°, 3 PI. Ext. de The Ottawa Natur.. T. XX VII. (4) New-York, 1913. — Br. in-8°, 3 PI. Ext. Bull. Americ. Mus. Nat. Hist., T. XKXXII. = EG — e . = 2 4e 27 ; \ dales ; côtes abdominales recourbées , ilium couvert par le fémur ; £ubis court ; fémur semblable à celui des Théropodes triasiques ; tibia grêle, x comparable à celui des Parasuchiens. A new genus and species of Ceratopsia from the Belly River for- mation of Alberta, by L. M. Lambe (1). — Styracosaurus albertensis nov. sp. Le crâne est remarquable par la largeur de la corne nasale - et le grand développement du processus du bord des pariétaux ; considéré par la vue latérale, le crâne est très large. Description of a new species of l'eslüdo, and of a remarkable spe- cimen of Stylemys nebrascensis, from the Oligocene of Wvoming, by EL. M. Lambe (2). — Testudo diffère de T Thomsoni Hay par la proportion des éléments formant le lobe du plastron. La carapace un peu aplatie, des huit os le premier est le plus long ; les deux os suprapigaux, le second, quatrième, sixième et huitième os costaux sont élargis dorsalement. La première et la troisième écailles vertébrales sont à peu près aussi larges que longues. Le plastron à 493 m/m de long. Chez Stylemis nebrascensis, le premier os neural est tout particulier. Note on the Dinosaur and Turtle analogy,by G. H. Wieland (3). — Chez les Dinosauriens armés, on constate une structure parallèle entre ces Dinosauriens et les Tortues. Les extensions pariétales de Triceratops sont formées par la fusion des dermo-squamosaux. La région dermo- pariétale et dermo-squamosale ressemble à celle des Cératopsidés, tels que Polacanthus et de tous les Nodosauridés. Dans la région post-dorsale de Polacanthus, on voit les os formés dans la fusion des os dermiques des Tortues. Homologiquement, ces os dermiques sont représentés chez les Cératopsidés par les exoccipitaux ou dermo-pariétaux ; seulement, chez Stegosaurus, il est difficile de dire à quoi correspondent les épines dor- sales et les éléments dermiques de Polacanthus. Les éléments plats dermiques de Triceratops répondent aux plaques dressées de Nodosaurus ou de Hierosaurus. Le développement des cornes supra-crâniennes de Triceratops n'offre aucune différence entre les Dinosauriens et les Tortues. The Skull elements of the Permian Tetrapoda on the American Museum of Natural History, New-York, by F. von Huene (4). — (1) Ottawa, 1913. — Br. ext. The Ottawa Naturalist., T. XXVII.. (2) Ottawa. — Br. avec 2 PI. The Ottawa Naturalist.. T. XXVIL, ror3. (3) New-York, 1913. — Br. in-4°. Extr. de Science, T. XXX VI. (4) New-York, 1915, — Broch. avec PI. Extr. Bull. Americ. Mus. Natur. Hisl., T. XXXII. nr Ériops megacephalus. Le derrière du crâne est formé par le dermo- sacroccipital au milieu, les tubulures par le côté. La base du crâne montre le basioccipital qui est massif ; un parasphénoïd long, le basis- phénoïd est massif, long ; au ptérigoïd est attaché le quadrate. La cavité crânienne montre le groupe du nerf vague. Lysorophus tricarinatus. Le côté latéral du crâne est peu ossifié, l’or- bite n'est pas surmonté par les dents, les maxillaires sont étroits et longs, les nasaux frontaux et pariétaux sont d’égale longueur. Diadectes. Les prémaxillaires s'étendent jusqu’au milieu des narines ; le maxillaire n’est pas très haut ; l’adlacrymal est étroit ; les nasales, les frontaux sont séparés de l'orbite par un petit lacrymal et les post- frontaux ; les pariétaux renferment un large foramen. Le squamosal est long, étroit ; la partie articulaire de la mâchoire inférieure est basse. Captorhinus. Le squamosal forme la plus grande partie du côté. Chez Pareiasaurus, on a deux paires d'os de même grandeur que chez Temnospondylus. Chez Dimetrodon, le tabulaire a la position normale ; chez Captorhinus et Labidosaurus, les dermo supra-occipitaux sont ver- ticaux comme l’interpariétal est placé chez certain Théromorphes du sud de l’Afrique. La région temporale est particulière : entre le frontal, postfrontal, postorbitairé et quadrate, deux os temporaux sont intercalés,. le latéral médial, le squamosal, le médium, le supratemporal : chez quelques formes, le supratemporal est presque aussi grand que le squamosal. Dans la majorité des Temnospondyes et des Cotylosaurs, le supratemporal est un petit élément écailleux, situé entre le tabulaire et le postfrontal. Dans la région occipitale, le basioccipital est court. Labidosaurus hamatus Cope. Le septomaxillaire est présent ; le crâne, chez cette espèce, ressemble à celui de Captorhinus. Isodectes megalops Cope. Les frontaux sont séparés des orbites par les lacrymaux et les postfrontaux ; le postfrontal est petit. Derrière le pariétal on voit les dermo-occipitaux ; derrière le Jugal, un petit quadrato- jugal. Par les relations du frontal et de l'orbite, Isodectes est voisin de Pantylus. Pantylus cordatus Cope. Le prémaxillaire est petit, avec 28 dents ; le nasal est extraordinairement large ; le frontal, rectangulaire. Le adla- crymal s'étend de l'orbite à l'ouverture nasale, le maxillaire est très long, le jugal large ; le postfrontal petit. La mâchoire inférieure montre un articulaire court et épais, le supra-angulaire plus étroit que l’angu- laire. Bolbodon tenuitectus Cope. Comme chez Diadectes, le postorbitaire est très large, le jugal court, le long squamosal est bordé par un tabu- ADEME laire petit, écailleux : derrière le pariétal est le dermo-occipital ; on compte 17 dents supérieures, dont 6 prémaxillaires. Chelonyx raridens Cope. Les os superficiels sont fortement sculptés ; l'’adlacrymal est étendu de l'orbite à l'ouverture nasale ; le supratem- poral est petit ; le foramen pariétal est relativement petit ; entre le quadrate jugal et le quadrate est le foramen-quadrate. Le supraoccipital est large. Pariotichus brachiops Cope. La forme du museau, de l'orbite, diffère de Captorhinus ; les deux Genres sont alliés. Diplocaulus limbatus Cope. Entre le jugal et le pariétal on voit le supratemporal ; la mâchoire montre un grand angulaire et le préarti- culaire. Cricotus crassidiscus Cope. Le crâne montre la ligne latérale des canaux muqueux. Seymouria favosa Cope. Genre identique à Conodectes. Dissorophus maimeticus Cope. Le lacrymal est long, comme chez Cacops. Zatrachys microphthalmus Cope. On voit les orbites, échancrure otique. Acheloma Cumingsi Cope. Squamosal petit, à quadratojugal grand, angulaire. Maxillaire très bas. Dimetrodon incisivum Cope. Le supratemporal est petit et séparé du pariétal et du squamosal. À l’arcade temporale, on voit deux os, un long et large quadrate et un petit squamosal recouvrant l’attache du quadrate ; le squamosal consiste en deux branches. La bande du crâne montre la base de l’occipital couvert par le basisphénoïd. La mâchoire inférieure montre le quadrate. Gymnarthrus Willoughbyi Cope. Le prémaxillaire est petit, il borde le nasal. Les nasaux, frontaux, pariétaux ont même longueur ; les parié- taux sont larges. L'orbite est normal ; le maxillaire est long, de même que le quadrate très intéressant est l’occipital ; le côté du crâne montre un large basisphénoïd recouvert par un parasphénoïd ; la mâchoire inférieure est haute, le foramen pariétal est relativement petit, le squa- mosal long, le supra-occipital large. Captorinus sp. Le maxillaire a deux projections vers le nasal et le palatal ; le maxillaire est bas, séparé de l’orbite par l’adlacrymal et la jugal ; derrière les pariétaux sont les dermo-occipitaux. La région tem- porale montre le squamosal un petit élément. Edaphosaurus pogonias Cope. Ouvertures nasales visibles, pariétales étroites, la mâchoire inférieure à la même dentition que Pantylus. Chez les Polycosaurs et les Edaphosaurs, la région temporale est ‘importante par la forme de l’arc temporal formé de pièces étroites recouvrantes. Chéz Dimetrodon, derrière le processus du pariétal et du post-orbitaire, le supratemporal et le squamosal, un petit quadrate a été observé. Chez Edaphosaurus, on a supratemporal, squamosal et quadra- tojugal, lacrymal et adlaäcrymal. Chez Sphenodon et chez beaucoup de Lézards et d'Oiseaux, ces os sont en position pendant la vie. Le post-maxillaire se voit chez Eryops et Trimerorhachis, chez des Diadectosauria, Bolbodon, les Captorhinida, Captorhinus et Labidosaurus. Le ptérigoïd, chez Diadectes, Dimetrodon et Naosaurus s'élève plus en arrière qu'on ne le supposait. La présence de dents à la lamelle médiane est à remarquer chez Diadectes. Les Temnospondyles, Cotylosaurs, Pélycosaurs ont la mâchoire infé- rieure formée de l’articulaire, préarticulaire, angulaire, surangulaire, dentaire, splénial et complémentaire. Le cartilage de Heckel est grand. Trimerorhachis. Prémaxillaire bas, maxillaire bas et long, postfron- taux et postorbitaire larges ; lacrymal petit, frontaux grands, palatin rap- pelant celui d'Eryops. Basisphénoïd avec un grand ptérigoïd ; mâchoire inférieure avec un splénial arrivant à la symphyse angulaire au milieu de la mâchoire. RÉSULTATS MORPHOLOGIQUES. En ce qui concerne la base du crâne, chez l'Urodèle Lysorophus, l’'Amphibien Gymnarthus et le Temnospon- dyle Eryops, les condyles sont formés par l’occipital. Le basisoccipital forme un petit triangle. Chez les Cotylosaurus les occipitaux sont disposés de telle sorte que le condyle est formé par le basisoccipital, qui est grand chez Eriops. Chez Pelycosaurus (Dimetrodon) le basisoccipital est grand. Chez tous les Temnospondyles, Cotylosaurs, et Polycosaurs on a un processus basisphénoïd. Chez les Temnospondyles, le basisphénoïd est large, allongé chez les Cotylosaurs. L'exoccipital, chez les Urodèles et les Temnospondyles, formant les condyles et si on le compare à celui des Ceratopsia, tels que Triceratops, on remarque qu'ils ont l'orbite en avant du milieu du crâne. La crête du cou est formée par les squamosaux et par des immenses pariétaux. Les fontanelles interpariétales sont ovales. Les nasales sont élargies postérieurement pour supporter la corne nasale. Les prémaxillaire sont larges. Les frontaux ne sont pas larges ; les post- frontaux sont développés. Le lacrymal forme la partie antérieure de l’or- bite. Le jugal ressemble à celui de Triceratops. Le squamosal est bien développé, quadrangulaire, plus large que long ; les fenêtres sont courbes, les dents sont en avant de la fontanelle ; le foramen lacrymal est situé entre le maxillaire et le crural comme chez beaucoup de Ceratops, le crâne-est marqué par des vaisseaux. Le Genre Syracosaurus se distingue de Ceratops par la corne supra- orbitaire bien développée ; les squamosaux sont plus courts ; les fon- 2 De tanelles interpariétales, de grandeur courte : il se distingue de Mono- clonius par les larges denticules, disposés en deux formes. Stethacanthus humilis. Epine petite à bord concave, se distingue de S. depressus par le grand développement de la partie basalé de l’épine. Stethacanthus exilis. Epine petite, côtés de l’épine ornés par des lignes de grandeurs variées, Kentucky. CÉPHALOPODES par M. P. LEMOINE. Himalayan Fossils. Additional notes on the fauna of the Spiti shales, by miss Paula Sieiger (1). — Ce Mémoire est, en somme, un supplément à l’importante Monographie paléontologique des « Spiti Shales » du professeur Uhlig, de Vienne. Il est dû à une de ses élèves et il était déjà à l'impression lorsque la guerre a éclaté. Il comprend deux parties : la première consacrée à des Brachiopodes, la seconde à des Céphalopodes, qui sera seule analysée ici. On y trouve décrites quelques espèces, la plupart nouvelles, de Aula- cosphinctes, de Virgatosphinctes, de Perisphinctes ss. str. Cela ajoutera encore à la confusion qui règne dans la Famille des Perisphinctidæ où il est maintenant rigoureusement impossible de déterminer une espèce avec certitude. L'auteur elle-même est d’ailleurs fort hésitante sur l’attri- bution subgénérique de beaucoup des espèces décrites. Parmi les noms d'espèces nouveaux, je trouve Aulacosphinctes diver- gens n. sp. Or, il existe déjà Perisphinctes divergens Openheïmer, 1907 (Der Malm der Schwedenschanze bei Brunn. Beitr. z. Pal. u. Geol. OEsterr. Ungarns u. des Orients, pl. XXIL, fig. 13) qui appartient certainement à un autre groupe de Perisphinctes. Aulacosphinctes n'étant, de l’avis même de miss Steiger et de Waagen, qu'un Sous-Genre de Perisphinctes, il ne peut exister deux espèces du même nom dans le Genre, et il faut donner à l’espèce des Spiti-Shales un nom nouveau Per. Sarraili. Perisphinctes alternecostatus ; or il existe déjà Per: alternicostatus Simionescu 1907 (1 fauna Cefalopodilo jurasice de la Horsova ; Acade- mia Romana, pl. II, fig. 4), forme très différente. Je propose donc Per. Putniki. Ainsi je suis amené, malgré la répugnance que j'y ai, à donner deux (1) Calcutta, 1914. — Palæontologica Indica, Série XV, Vol. IV, fase, n°5. et dde Guù DRE dénominations nouvelles dans ce Genre des Perisphinctes. Je ne le fais qu'à contre-cœur et pour montrer que lorsqu'on étudie ce groupe, il est devenu impossible de l’étudier complètement, de connaître toutes les espèces. On travaille au hasard, d’après les livres qui tombent sous la main ; on crée de nouvelles espèces quand on n'arrive pas à trouver quelque figure satisfaisante ; on encombre ainsi peu à peu la nomenclature jusqu’à la rendre impraticable et on fait insensiblement de la Paléontologie une science inaccessible. Il y a là un manque de méthode, dans le mode de travail germanique, qui peut étonner des esprits non prévenus. Il faudra, de toute évidence, que les Français remettent un peu d'ordre dans une science où les Alle- mands n’ont mis que du chaos. Essai sur la faune du Callevien du département des Deux-Sèvres et plus spécialement sur celle des environs de Niort, par Paul Petit- clere (1). — Ce Mémoire, très important (2) pour la connaissance de la faune des Céphalopodes jurassiques de France, mérite d’être analysé avec soin. Comme c’est uniquement un Mémoire descriptif, les questions de nomenclature doivent prédominer dans cette analyse. Les Nautilus sont représentés par 6 espèces dont une nouvelle : N. Clerc. Parmi les Ammonites, M. Petitclerc cite Cosmoceras Jason et a la sagesse d'adopter un nom unique pour cette espèce bien polymorphe. Les Hecticoceras sont au nombre de 21 espèces ou variétés. L'une des espèces nouvelles est « Harpoceras » Didieri ; c’est évidemment par erreur qu'il est dénommé Harpoceras ; il a tous les caractères d’un Hecticoceras et dans le texte, M. Petitclerc y fait lui-même allusion, en disant « cet Hecticoceras ». Sa triple carène en fait évidemment une espèce spéciale, si ce caractère n’est pas dû au mode de conservation ; car son ornementation le rapproche beaucoup de certains échantillons de H. lunula Zieten. L'espèce H. Chartroni paraît très voisine de cer- tains individus de H. metomphalum Bonarelli, figurés par X. de Tsy- towich. Au contraire, H. Gelini me paraît nettement nouveau : de même la variété Bojinense Boone in Petitclerc, de H. hecticum, me paraît pouvoir être distinguée comme espèce. H. Kiliani est effectivement légè- rement différent des formes figurées jusqu'ici. Par contre, H. hecticum, var. Gevreyi, me paraît très voisin de {. nodosum, var. Quenstedti Tsyt. Les autres espèces nouvelles sont H. Buckmani, H. prahecquense, elles portent à 5g, à ma connaissance, le nombre des espèces con- f(x) Vesoul, 1915. — Librairie Louis Bon, 15r pp., XIV PI. in-8° (plus une partie Il, de 1i pp.). (2) M. Cossmann a déjà indiqué (Rev. crit. de Paléoz. 9x6, p. 7) les errata supplémen- taires qu'il y a lieu d'apporter aux légendes et au texte, nues de Hecticoceras, là où d'Orbigny avait fait deux bonnes espèces Amm. hecticus et Amm. lunula. Il en résulte, et M. Petitclerc nous en donne la preuve, qu'il est impossible de déterminer une série d’Hecti- coceras sans y faire des espèces nouvelles. Dans les Macrocephalites, on trouve également trois espèces nouvelles : M. Boonei qui paraît effectivement nouvelle, malgré certaines analogies avec les formes décrites par G. Bühm., des Iles de la Sonde (x) ; M. Cossmanni, qui me semble très voisine de M. elephantinus Waagen ; ces deux espèces sont fort intéressantes parce qu'elles se rapprochent, à divers égards, de formes de l’Océan Indien. Enfin M. Sauvageti paraît très spéciale. Oppelia Tsytowitchi, O. Lamberti, O. Greppini, O. Guebhardi cons- tituent des noms nouveaux et représentent, avec plusieurs autres espèces (au total, 10) et deux OŒÆkotraustes, les Oppelia. Si l’on admet, avec beau- coup d'auteurs, que les ŒEkotraustes sont les mâles des Oppelia, il est bien probable que, sur les dix espèces d’Oppelia, il y en a huit de trop. Je. crois qu'il y aura, dans ces considérations de polymorphisme sexuel, un argument sérieux pour diminuer le nombre des espèces créées qui paraît avoir été exagéré, surtout dans les groupes que l’on considère comme représentant des femelles. Les mâles auraient été beaucoup moins polymorphes. La collection comprend, en outre, trois Lophoceras. Enfin, les Perisphinctes sont abondamment représentés (36 espèces). Neuf des noms sont nouveaux : P. Cardoti, P. cheyensis, P. cheyensis var. Siemiradski, P. subpatina, P. Roberti, P. Rollieri, P. subriasa- nensis, P. retrocostatus. Sans vouloir entrer dans le fond de la question et discuter la valeur de ces espèces dans ce Genre Perisphinctes, où il y en a déjà beaucoup trop, je me bornerai à faire quelques rectifications de nomenclature. M. Petitclerc a créé Per. cheyensis Petitclerc, var. Siemiradsküi Petit- clerc. Or, il existe déjà Per. Siemiradskii Oppenheim (1907), qui paraît être le premier, et Per. Siemiradskii Levinski 1908 (nom. mut. pro P. chloroolithicus W., non N.). Je propose d'appeler P. Leivnskii la forme décrite par Levinski et P. Grothi la forme décrite par Petit- clerc. | Je note également Per. Rollieri Petitclerc 1915 : or, il existe déjà P. Rollieri de Loriol 1896-1901 ; forme très différente, qui fait certai- nement double emploi: Il propose donc Per. Joffre :. Enfin, MM. de Grossouvre et Petitclerc ont créé Per Roberti n. Sp. 1915 ; il existe déjà P. Roberti, de Loriol, 188r. Je propose Per. Petairi. (1) M. Petitclerc cite une variété compressus de ‘M. Boonei et il ne la figure pas. On ne aurait trop s’élever contre la mise en circulation d’un nomen nudum comme celui-là. Il est intéressant de noter que dans cette faune, si riche en formes littorales, il n’y a qu'une seule espèce de Phylloceras : Ph. Puschi, repré- sentée seulement par deux exemplaires. Avec les Reineckeia, on revient à des formes abondamment représen- tées (15 espèces). Je ne vois pas pourquoi M. Petitclerc différencie R. Grep- pini, Oppel et À. anceps, var. Greppini (Oppel) Lemoine. J'ai considéré R. Greppini comme une variété de À. anceps ; maïs je n'ai pas créé une nouvelle dénomination ; j'avais dit que si l’on voulait préciser, la forme de Madagascar que je décrivais pourrait s'appeler R. Reissi. D'autre part, M. Petitclerc ne cite pas, dans la synonymie de R. Greppini, la figure-type qui est celle de À. anceps d'Orbigny, pl. CEXVI, fig. 3-4. C’est à elle qu'Oppel a fait allusion en créant R. Greppini ; toutes les figurations antérieures n’ont qu'une valeur relative. L'espèce nouvelle R. Grossouvrei me paraît bien voisine de R. Richet Flamand, sinon iden- tique à elle. Les autres éspèces nouvelles sont R. multicostata, R. Paro- na, R. Douvillei St. var. Lamberti. Enfin, pour une variété non figurée de À. oxyptycha, il est créé en note infrapaginale le nomen nudum R. præoxyptycha. Quatre Sphæroceras ont été recueillis, dont un nouveau S. prahec- quense. Les Stepheoceras sont au nombre de deux et cinq espèces déroulées, Ancyloceras et Toxoceras, sont citées Ce Mémoire est un des plus importants qui ait été consacré depuis longtemps à l'étude de la faune de Céphalopodes jurassiques. Si je me suis permis de regretter, à plusieurs reprises, le nombre. d’espèces admises par l’auteur, je ne voudrais pas qu'on y vit une critique contre ses déterminations qui sont faites avec un soin méticuleux, mais seu- lement l'expression très nette de ma conviction que l'on fait fausse route en multipliant les Genres et les espèces inconsidérément, comme on le fait de toutes parts. Les paléontologistes de cette école mènent la Paléontologie à la faillite. Déjà, on ne peut plus créer un nom d'espèces sans qu'il risque de subir une rectification de nomenclature, le nom étant préemployé. On risque surtout de ne lus voir les analogies faunistiques des diver- ses régions entre elles, d’entraver, par suite, toute généralisation, d’em- pêcher la Paléontologie d’être une science pour la transformer en un catalogue. Quoiqu'il en soit, l'impression que je garde de la lecture de cet ouvrage, mais qui n'en ressort ni par le texte, ni par l'examen des dénominations, c’est celle de l’analogie de certains éléments de cette faune du Callovien des Deux-Sèvres : d’une part avec des formes d’Al- 7 RAT AUDE gérie, et en particulier de la région oranaise ; d'autre part avec quel- ques espèces de la région de l'Océan Indien. Il est probable qu'il s’agit non pas d’analogies tenant à des parentés réelles et immédiates, mais d’analogies tenant à la similitude des con- ditions de dépôts, comme celles qui existent entre le Jurassique de l’Extrême-Sud tunisien, celui de l’Hermon (Syrie) et celui de l’Abys- sinie. Malheureusement, une grande partie de la faune jurassique de France n’a pas été figurée récemment et complètement ; on ne la connaît que par des listes d’espèces, toujours sujettes à caution, ou par la fréquen- tation des collections. Il serait utile que des travaux comme ceux de M. Lissajous, de M. Petit- clerc se multiplient ; ils fourniront d'excellents matériaux d'étude pour la Géologie générale et ils feront peut-être revivre le goùt de la Géo- logie et de la Paléontologie en rendant plus faciles les déterminations de fossiles, aujourd'hui à peu près impossibles. BRYOZOAIRES par M. F. CGANU. New uniserial cretaceous cheilostome Pelyzoa, by W.-D. Lang ‘1). — C'est la troisième Note que l’auteur consacre à l’étude des Bryozoaires cheilostomes, à colonie unisériale et rampante. Il ajoute quatre, nouveaux Genres à la Nomenclature : Genre Rhammatopora Lang, 1915. Bryozoaire cheilostome unisérial, à ramification bilatérale. Zoécies monomorphiques divisées en une por- tion antérieure capitulaire et une portion postérieure caudale très amin- cie ; termen granuleux ; paroï extra-terminale (2) bien développée pos- térieurement et pourvue d'une suture longitudinale ou rhamma, qui paraît être une ligne de faiblesse, car la frontale est souvent brisée autour d'elle ; paroi mitra-terminale représentée par un biseau étroit, pouvant devenir plus large postérieurement. Génotype : Membranipora gaultina Vine, 1890. Albien, Cénomanien. Examinons le caractère fondamental du Genre, le rhamma, c'est-à- dire la sorte de suture longitudinale médiane du gymnocyste. Je tra- (1) Londres, 1915. — Geal. Mag., Déc. VI, Mol. I, p. 496-504, PL. XVII. (2) Gymnocyste. — L’autsur ne suit jamais la nomenclature zoologique, duis les explications mêmes de l’auteur : « Le rhamma apparaît soit comme une très étroite saillie, soit comme une dépression ; sur cer- taines zoécies, il n’est pas apparent ; et quand il est visible, il est extrème- ment petit. Dans beaucoup de cas, la frontale est brisée autour de lui, de sorte qu'il indique probablement (?) une ligne de faiblesse. Peut-être qu'il est limité par deux sillons latéraux et que la frontale est plus épaisse à la suture et plus fine dans les sillons. » De l’aveu de l’auteur lui-même, ce rhamma ou suture est de nature variable, de présence inconstante, de constitution hypothétique puis- qu'aucune section tangentielle n'a été faite. Réellement, il est difficile d'admettre la validité d’un Genre basé sur un caractère aussi insignifiant. Il peut grandement être introduit dans le Genre Herpetopora Lang, 1914, dont j'ai traduit la diagnose l’an dernier dans la Revue critique. . Genre Charixa Lang, 1915 (1). Bryozoaires cleilostomes encroûtants, à ramification bilatérale et typiquement unisériale, quoique des parties mul- tisériales apparaissent provoquées par la petitesse de l’angle de diver- sence, par la fréquence de la ramification et par l'absence ou le raccour- cissement de la portion caudale des zoécies ; zoécies monormophiques divisées en une portion antérieure ou capitulaire et en une portion pos- térieure ou caudale absente ou très courte ; termen granuleux ; paroi extra-terminale bien développée postérieurement et pourvue d’un rham- ma ; paroi intraterminale représentée par un biseau étroit pouvant s’élargir: postérieurement ; Génotype : Charixa vennensis Lang, 1919. Albien. Ce Genre ne diffère de Pyripora d'Orbigny, 1852, que par la présence d’un rhamma, caractère dont nous venons de constater l’insignifiance. Il ne contient qu'une espèce. , Dans ce Genre apparaît le phénomène de « rajeunissement ». Nous savons que la première zoécie d’une colonie (qui résulte de l’évolution de la larve libre) est toujours plus petite que les autres ; les zoécies succes- sives sont graduellement de plus en plus grandes jusqu’à la grandeur normale ; dans Charixa, la première cellule d’un rameau est presque toujours normale ; quelquefois, cependant, elle est beaucoup plus petite et les zoécies successives sont graduellement plus grandes comme dans le rameau primitif : c’est le « rajeunissement » de la colonie ; il dépend le plus souvent des irrégularités du substratum et ne paraît pas en rap- port avec les fonctions physiologiques de l’animal. Genre Mystriepora. Broyzoaire cheilostome encroûtant, paucisérial, avec premiers stages unisériaux et avec bilatérale et unilatérale ramifica- (3) Charixa est le nom ancien de Charmouth, LR A Te AMERER tion ; zoécies dimorphiques (1) ; normales zoécies ovales ou légèrement pyriformes avec des caudæ très courtes ou absentes ; termen à épines ; paroi terminale bien développée postérieurement ; paroi intra-terminale avec un très petit biseau ; apertura (2) ; aviculaires petits, souvent disposées par paire latéralement et distalement à chaque opésie. Géno-, type : Mystriopora Môckleri nov. sp. Cénomanien. Ce Genre diffère de Pyripora par la présence des aviculaires, présence qui est actuellement considérée comme un caractère générique par beau- coup d'auteurs. Ce n'était pas l'avis de Lévinsen en 1909 ; mais nous sommes encore mal renseignés sur la fonction de ces organes incons- tants. Genre Distelopora. Bryozoaire cheilostome multisérial encroûtant à ra- mification unilatérale, mais avec des premiers stages unisériaux et rami- fication bilatérale ; zoécies monomorphiques, ovales, avec ou sans cauda (3) ; termen avec 8 épines monomorphiques, ovales, avec ou sans séparée des trois paires distales et beaucoup plus grande ; paroi extra- terminale large, latéralement et postérieurement ; paroi intra-terminale latéralement et postérieurement est un large biseau ou une étroite lamelle (4) ; aperture (opésie) ovale ou elliptique, quelquefois rétréci latérale- ment. Génotype : Distelopora bipilata, nov. sp. Cénomanien. Quelques spécimens seulement sont conservés au Bristish Museum. La position de ce Genre restera donc longtemps douteuse, car il est absolu- ment impossible de classer les Membranipores sans la connaissance de leur ovicelle. Genre Pyripora d'Orbigny, 1852. En 1914, M. Lang l'avait interprété d’une façon non conforme aux traditions de notre Muséum où la grande collection de d'Orbigny est conservée. Il lui avait choisi pour type (après Bronn et Rœmer, 1851) Eschara crenulata Reuss, 1846. D'après la nou- velle méthode du British Museum, les Genres des anciens auteurs ne sont plus limités par leur définition, mais sont définis par leur génotype qui est la première espèce inscrite sur la liste. Ce procédé automatique ne peut être employé pour les ouvrages de d'Orbigny qui classait ses fossiles (1) L'auteur considère probablement les aviculaires comme des zoécies. Les zoécies ovicellées ne constituent pas pour lui un cas de dimorphisme récial. L'ovicelle et (le phé- nomène de reproduction) n’a pour lui aucune importance ; il ne le signale pas dans ses diagnoses. (Voir celle de son Genre Marssonopora, 1914, p. 438). Il s’écarte toujours de la nomenclature zoologique. (2) Opésie. L'auteur ne suit pas la nomenclature, zoologique. Il ne fait aucune diffé- rence entre l’opésie fermée par la double membrane de l’ectocyste et du cryptocyste et l’apertura, fermée par l’opercule. (3) Dans sa terminologie l'auteur n'a jamais dit l'endroit où commence exactement cette partie proximale très rétrécie de la zoécie qu'il appelle « cauda », de sorte qu'il hésite souvent lui-même sur son absence ou sa présence, 6 (4) Cryptocyste calcifié, : er par étage ; le premier étant le plus ancien, mais non le plus important, ni le mieux caractérisé. Main:e”ant, M. Lans reconnait qu'il a f#it une erreur [l écrit que le Genre Pyripora fut, en réalité, créé non en 1950 (Prodrome), mais en 1849 (Revue et Magasin de Zoologie) pour Criserpia pyriformis Miche- lin, 1848, et il choisit cette dernière espèce comme génotype. Non ! mille fois non ! Je remercie beaucoup mon ami Lang d'avoir essayé de me donner satisfaction après la critique que j'avais faite ici même l’an dernier, tout en respectant la tradition étroite du British Museum. Maïs nous n'admettons pas cette nouvelle conclusion. D’Orbigny s’est occupé 3 fois du Genre Pyripora : en 18h49, en 1850 et en 1852 dans la Paléontologie française. C’est en 1852 que ses études étaient les plus complètes et qu'il avait réuni cette immense collection dont tous les éléments ne sont pas encore même publiés. Or, à cette époque, il donne une liste d'espèces et parmi ces espèces, il y a une espèce récente (1). Nous disons, au Muséum de Paris, que celle-ci est le génotype de son Genre, si l’on veut conserver ce nom de Pyripora, ce à quoi nul n’est tenu d’ailleurs, car l’unisérialité des colonies n'est pas un caractère générique. La loi de priorité n'est pas une loi d’antériorité ; elle s’appli- que à des auteurs différents et non aux travaux d’un même auteur. Si même une décision quelconque était prise dans ce dernier sens, nous sommes très nombreux qui jurons de n'y obéir jamais au nom du principe absolument sacré de la propriété littéraire. En 1898, Waters, dans sa belle étude sur les Membranipores récents, constate l’existence d’un groupe spécial qu'il appelle le « Pyripora group » et qui contient l’espèce précitée, signalée par d'Orbigny. Jusqu'à la réalisation de nou- velles études, nous resterons dans cette interprétation zoologique du Genre de d’Orbigny. À la fin de son Travail, Lang résume, dans un tableau dichotomique, les caractères des neuf Genres unisériaux qu'il a créés dans ces deux der- nières années, et qui appartiennent à des Familles très différentes. Parmi eux : Herpetopora (— Rhammatopora), Marssonopora, Dacryopora nous paraissent les mieux caractérisés et seront admis par les zoologistes. Allantopora et Charixa rentrent dans la conception zoologique du Genre Pyripora. De nouvelles études sont nécessaires pour Mystriopora et Dis- telopora. . M. Lang est doué d’un très grand esprit d'observation ; sa faculté de découvrir et de coordonner les plus petites différences est extraordinaire. C’est un don naturel précieux et enviable ; il aura dans l’avenir les (7) Membranipora catenularia Jameson, DR ANUS plus heureuses conséquences, surtout quand les études zoologiques en auront tempéré les trop grands écarts. Calcium carbonate and Evolution in Polvzoa, by W.-D. Lang G). — Dans ce Travail, l’auteur essaie d'expliquer l'influence de la secré- tion squelettique dans l’évolution des Bryczoaires. Il résume d’abord quelques points physiologiques. La précipitation du calcaire dans tous. les tissus ou sur la surface des organismes marins (Mollusques, Brachio- podes, Bryozoaires) est un phénomène organique absolument nécessaire à la formation squelettique ; il est automécanique, indépendant de l’ani- mal qui ne peut l'arrêter ; l’utilisation du calcaire produit est, pour ce dernier, un problème inéluctable. Les organismes particuliers, ainsi que les grands groupes zoologiques, qui ne peuvent le résoudre par évolution, sont condamnés à l'extinction. L'auteur décrit ensuite les moyens principaux employés par les Bryo- zoaires pour utiliser leur calcaire. Les Cyclostomes primaires, suivant les cas, forment les acanthopores, les diaphragmes, les cystiphragmes, le cingulum (2). Dans les Cheilostomes crétacés, c'est au même besoin d'utiliser le calcaire secrété qu'il faut attribuer la formation des épines aréales et distales, leur soudure partielle (dans les cribrimorphes), l’épais- sissement des parois zoéciales, le développement de la péristomie, la formation de la lamina peristomica des Stéginomorphes, etc. En général, ajoute l’auteur, les Bryozoaires chitineux sont les plus favorisés. Dès que la calcification les atteint, ils sont condamnés dans leur descendance, après un processus évidemment très varié et très long. Les fossiles qui nous restent en sont le témoins infiniment diversifiés : les espèces récentes sont celles qui ont su utiliser leur excès de calcaire. C'est une théorie très séduisante en apparence. Beaucoup de faits la contredisent malheureusement. Nous en citerons deux : Les Melicertidæ se. sont éteints dans le Danien. lils ne nous montrent pas des colo- nies plus calcifiées que les autres Cyclostomes. Sur les colonies le nombre des zoécies. closes dépourvues de polypides est très grand. Or, selon Harmer (3) « plus il y a de cellules closes, plus la marge germinative est grande, ce qui indique une production de nouvelles zoécies pour remplacer les zoécies fermées et dépourvues de polypides. » Précisément dans les WMelicertidæ, la marge germinative n’est pas en rapport avec le grand nombre des zoécies closes : le bourgeonnement n’était pas assez rapide pour compenser la mort trop rapide des polypides, (1) Londres, 1916. — Geol. Mag., Decade VI, Vol. IL, p. 77e (2) Voir Revue crit. de Palooz., janvier 1916, p. 23. {3) Voir Rev. crit. de Palez., janvier 1916, p. 26. ANNE) ie: Cette importante Famille s’est donc éteinte par faiblesse et non par: l’excès du calcaire. Dans tous les Bryozoaires, les zoécies abritées d’une colonie augmen- tent toujours la longueur de leurs épines, de leur péristomie, de leur mucron, de leurs aviculaires, pour les mettre au niveau des autres. Toutefois, par leurs dimensions initiales, elles ne peuvent pas secréter plus de calcaire que les autres. Si elles le font cependant, ce n'est pas par automatisme, c’est par nécessité, très probablement par nécessité nutritive. Le polypide n'est donc pas l’être automécanique que pense Lang ; il peut augmenter ou diminuer la secrétion calcaire non pas seu- lement dans le but d'en utiliser l'excès, mais dans un but très différent et d'adaptation immédiate. _ De même encore si les parties les plus vieilles sont très encroûtées de calcaire, c’est par nécessité architecturale, la base d’un édifice devant toujours être plus solide. Les Bryozoaires, tout comme les autres animaux, pratiquent le système du moindre effort, et ils ne paraissent pas secréter plus de calcaire qu'il n'en faut pour la vie commune. Lang pense que les acanthopores des Cyclostomes, les épines, les mu- crons des Cheïlostomes sont des organes protecteurs. Comme à Cumings, je lui demanderai : ces petits organes adventifs les protègent contre quoi ? En réalité, tous ces petits appendices sont autant de pièges dans lesquels sont retenus les diatomées et les radiolaires dont les Bryozoaires font leur nourriture habituelle. Pour eux, comme pour tous les êtres, le problème de la nutrition est de beaucoup le plus angoissant. À la théorie de Lang, nous opposerons donc la vieille théorie connue de l’évolution qui nous paraît meilleure : les lignées qui résistent sont les plus fécondes ou celles qui savent le mieux chasser leur nourriture. En tous cas, nous concluons que l’activité de notre jeune confrère du British Museum est très grande et digne de tous les éloges. Nous souhaitons sincèrement que les graves événements de l’heure actuelle ne la ralentissent pas. rie COELENTÉRES par M. G.-F. DOLLFUS. The lower carboniferous succession in the Nord-W'est of England, by E.-J. Garwood (1). — L'étude de M. Garwood sur la succession des assises et des faunes du Carbonifère inférieur du Nord-Ouest de l’Angle- terre est un travail très important, préparé de longue main puisqu'il a été entrepris déjà en 1888. Il se rapporte à la subdivision en zônes, sous- zônes et bancs, du calcaire carbonifère du Westmoreland et du Cumber- land confinant la région des Lacs Anglais bien connus par leur aspect pittoresque. C'est l’ancien « Mountain Limestone », dans la région com- prise entre la chaîne pennine et la baie de Morecambe, sur la Mer d'Irlande. Cinq questions générales ont spécialement appelé l'attention de l’au- teur qui nous paraît y avoir parfaitement répondu. I. Possibilité d'établir une échelle paléontologique — de la base au sommet — des couches, qui soit applicable à l’ensemble de l’affleure- ment des couches du Calcaire carboniférien du Nord-Ouest. IT. Possibilité de suivre les divers horizons fauniques à travers les variations minéralogiques que les couches éprouvent latéralement. IIT. Possibilité de trouver, dans cette succession des horizons paléon- tologiques, les étapes successives par lesquelles le continent précarbo- nifère a été envahi. IV. Possibilité d'appliquer la succession des zônes établies, à préciser la corrélation des couches du Nord-Ouest avec celles du Northumberland, du Yorkshire et aussi du Sud de l’Angleterre. V. La description de fossiles nouveaux ou mal connus permettant de bien fixer la faune découverte dans l’étendue spécialement décrite. Il est certain que les perfectionnements stratigraphiques ne peuvent apparaître qu'avec l'appui d'une paléontologie toujours plus soignée, et c’est surtout parmi les Polypiers que M. Garwood a trouvé beaucoup à rectifier et à décrire. Mais, sous des noms nouveaux, ce sont souvent de très vieilles espèces qui réapparaissent, et bien des formes données comme nouvelles ne sont que des variétés d'espèces anciennes bien connues. Au fond, les grands fondateurs de la paléontologie n’ont laissé qu’à glaner dans les champs bien connus des terrains de l'Angleterre. Voici le tableau général des assises et des subdivisions établies, en allant de haut en bas. | (1) Londres, 1912. Quart. Journ. Geol. Soc., T. 68, p. 449-586, PI. 44 à 56, ES au Etage VISÉEN (couches avec Lithostrotion) D. Zône à Dibunophyllum. k. sous-zône à Dibunophyllum Muirheadi, au sommet lit de Botany à Phillipsastrea. i. s.-z. à Lonsdalia floriformis, avec un horizon à Saccamina Carterti et un lit noduleux à Girvanella. h. s.-z. à Cyathophyllum Murchisoni, horizon à la base avec Davi- siella llangollensis. C. Zône à Productus corrugato-hemisphæricus. o. s.-z. à Nematophyllum minus, lit à Bryozoaires au sommet. f. s.-z. à Cyrtina carbonaria. e. s.-Z. à Gastropodes. Etage TOURNAISIEN (sans Lithostrotion) B. Zône à Michelinia grandis. d. s.-z. à Chonetes carinata, lit de contact au sommet avec Clisio- phyllum multiseptatum. c. s.-z. à Camarophoria isorhyncha, lit de contact inférieur à Spirifer furcatus. | À. Zône à Athyris glabristria. b. s.-z. à Seminula gregaria, avec un lit graveleux à Syring. cuspi- data, un autre avec Thysanoph. pseudovermiculare. a. s.-z. à Solenopora, une autre à la base avec Camarotæchia proava et une autre à Vaughania cieistoporoides. Au sommet, les couches à Diburcphyllum ont été en partie marquées par Î1 carte géologique ancienne comme base du Millstone gritt, la base des couches houillières. À la base, on trouve un fort conglomérat avec Spirifer pinskeyensis qui appartient vraisemblablement au Dévonien supérieur. Le grand mé- rite de M. Garwood est d’avoir donné pour chaque horizon des listes de fossiles bien précises et aussi étendues qu'il lui a été possible ; mais les fessiles désignés pour caractériser ses horizons ne pouvaient être choisis parmi les plus communs, car ceux-ci sont abondants dans toute l’échelle du Carbonifère, ils sont souvent rares, et c’est un écueil, il faut bien le reconnaître, pour suivre les bancs sur le terrain. Les districts typiques sont ceux de Shap et de Ravenstondale où la succession est régulière. sans failles, avec plongement uniforme. Puis, au Sud, les districts d’Arnside et de Carnforth, au bord de la mer ; plus à l'Est, ceux de Kendale et de Kiskby Lonsdale, connus depuis longtemps pour leurs fossiles ; à l'Ouest, ceux de Grange et de Furness, que l'écrivain de cette analyse a eu l’occasion de parcourir ; enfin, tout au Nord, les districts de Westmoreland et de Middleton, faisant partie de la chaîne pennine. Tous ces massifs reposent, au N.-O., sur le paléozoïque ancien ; ils sont limités au Sud-Est par des failles et le contact du Permien et du Carbonifère supérieur. Examinons maintenant les fossiles : Solenopora Garwoodi Hinde, est une algue non encore décrite, dont nous n'avons pas à nous occuper. M. Smith Woodward a apporté sa contribution en décrivant les dents de deux nouvelles espèces de Poissons : Deltodus Garwoodi, Cochliodus virgatus, des horizons à Vaughania et Solenopora. Carruthersella. Génotype : C. compacta n. sp. Polypier simple, cylin- dro-conique, pourvu d'une écorce vésiculeuse distincte de sa muraille ‘septale ; columelle forte, lamelleuse, bien séparée des cloisons, qui sont nombreuses, mais qui n'atteignent pas le centre du calice ; des cloisons concentriques unissent les cloisons rayonnantes et forment même une fausse muraille interne ; planchers minces, vésiculeux, convexes, non continus ; calice profond. Les caractères du Genre sont provisoirement ceux de l'unique espèce, c'est une forme à placer au voisinage des G. Aulophyllum et Carcinophytllum. Carcinophyllum simplex n. sp. Polypier simple, cornu ; muraille ru- gueuse, épaissie, calice arrondi, cloisons assez nombreuses (28), colu- melle formée par la torsion au centre des cloisons secondaires ; planchers ‘très irréguliers, vésiculeux, minces, peu continus, rattachés à la colu- melle. M. Carruthers avait eu le projet d'isoler cette espèce pour en faire le type d’un Genre nouveau : Necathopia, mais la découverte d'un échantillon bien adulte, pourvu d’une écorce appliquée contre la mu- raille, lui a montré qu'il s'agissait bien d’un Carcinophyllum. Lophophyllum meathopense n. sp., d’après la diagnose générique révi- sée de M. Carruthers. Polypier cylindrique allongé, tordu, épithèque mince, rayons très nombreux, fins, débutant bien à la périphérie et se rejoignant au centre pour former une columelle tortile ; planchers minces, nombreux, subcontinus, se soudant au centre en saillie à la columelle ; des cloisons concentriques secondaires, très nombreuses, unis- sent les rayons dans la région périphérique. Lophophyllum fragile n. sp., rayons encore plus nombreux que dans la précédente espèce, les loges spécialement encombrées de traverses vésiculeuses dans une zône concentrique médiane du calice. Lophophyllum vesiculosum n. sp., planchers infundibuliformes très nombreux, espèce peu éloignée de la première décrite. Lophophyllum ashfellense n. sp., une apparence de fossette septale, columelle lamelleuse. Clisiophyllum multiseptatum n. sp., Polypier subcylindrique, cloisons très nombreuses, fines, tordués au centre et serrées autour d’une colu- melle lamellaire ; planchers nombreux, minces, infundibuüliformes ; calice très profond. Lo 2e a — Vaughania, génotype : V. cleistoporoides n. sp: Polypier discoïde, con- vexe, couvert de calices irrégulièrement hexagonaux, profonds ; pas de cloisons ni de stries cloisonnaires visibles, planchers presque lisses et plats, murailles assez fortes, rugueuses. Il semble que M. Garwood caractérise spécialement son nouveau Genre par la présence de canaux et perforations qui traversent les planchers et les murailles et forment un réseau irrégulier ; sa place est au voisinage du Cleistopora (Miche- linia) geometrica Ed. et H., dont il se distinguerait par l’absence de tra- bécules, par la présence d’un tissu fibreux compacte, par la présence d'un système de canaux branchus, par la présence d’une épithèque basale. Maïs ces caractères ne nous paraissent pas bien certains ; nous avons sous les yeux divers spécimens de Michelinia, du Tournaisien de Tournai, et nous y découvrons, sur un échantillon bien conservé, tout un système de perforations dirigées en divers sens, comme dans Vaughania, les murailles sont cristallines dans les exemplaires calcifiées, les apparences de cloisons, les stries caliciales manquent absolument et la surface basale couverte de plis concentriques n'est pas régulièrement pourvue de stolons de fixation radiculaires. Quelques réserves doivent donc être faites sur l'utilité de ce nouveau Genre. Des figures nouvelles sont données de quelques Polypiers mal connus : Caninia subibicincta M'Coy, Zaphrentis Konincki Car., Cyathophyllum multilamellatum M'Coy, Thysanophyllum pseudo-vermiculare M'Coy sp. (Cyathophyllum), Diphyphyllum lateseptatum M'Coy, Lithostrotion (Ne- matophyllum) minus M’Coy. Passons maintenant aux Brachiopodes Camarotæchia proava Phillips, est tout simplement une ancienne Tere- bratula, de Phillips, introduite dans un Genre nouveau de Hall et Clarke, 1894, fondé sur un « incipient spondylium » développé sur les supports des arcs brachiaux internes. Rhynchonella (Pugnax) fawcettensis n. sp. est une forme qui n’est peut-être qu’une variété de la vieille R. pleurodon. Productus globosus n. sp., P. rotundus n. s. ; ce sont des espèces faites pour des horizons, qui ne sont probablement que des mutations. Spirifer pinskeyensis n. sp., jolie forme, aïles développées, ligne cardi- nale droite, crochet petit, valves presque égales, plis très nombreux, décroissants vers les flancs ; espèce au voisinage de Sp. clathratus M’Coy. Quelques espèces mal connues sont figurées à nouveau : Spirifer fur- catus M'Coy, Seminula gregaria M'Coy (Atrypa), Spiriferina laminosa M'Coy, espèce très curieuse, à area très étendu, pourvu d’un deltidium échancré très robuste. Toute la paléontologie de M. Garwood est savante ; il a introduit les Genres les plus nouveaux, mais comme il n'indique pas Nos les noms des Genres primitifs dans lesquels les anciens descripteurs ont placé leurs espèces, on a de la peine à retrouver les figures originales. Ainsi Ripidomella Michelini Léveillé a été créé dans le G. Orthis'; Schellwienella crenistria Phillips est aussi un Orthis ; Cliothyris Roussyi Lév. sp. (Athyris) ; Reticularia lineata est une vieille espèce de Martin, et on aurait désiré trouver l'indication de figures bien typiques pour chaque espèce. | M'e Madeline Munro a créé, dans le même Travail, deux Genres nou- veaux de Bryozoaires Trepostomata sous les noms : Stenophragma et Stenopora, fondés sur de simples sections, sans nous montrer l'aspect extérieur. Voici les diagnoses Stenophragma lobatum n. sp. Zoarium rameux ou irrégulier, zoécies de tailles variables occupant des monticules, pourvues de diaphragmes épais dans la partie adulte, minces et incomplets dans le jeune âge ; acanthophores présents, pas de mésopores. Stenopora compacta n. sp. Zoarium rameux, zoécies serrées, dia- phragmes minces dans la partie adulte comme dans la jeune ; des épines dispersées, mésopores (cellules reproductrices ?) espacés en surface. On peut se demander s’il ne s’agit pas d’un même Genre, dans lequel la question de résorption ou de calcification dés planchers aurait joué un rôle qui n'est pas nouveau ; dans tous les cas, c’est un voisinage des Genres Anisotrypa Ulrich et Tabulipora Young, que les nouveaux Genres viendraient se placer ; il n’y a pas de pores de communication entre les cellules. C’est toujours du Carbonifère inférieur marin du Cumberland. The genus Lonsdaleia and Dibunophyllum rugosum, by Stan- lev Smith (1). — M. Stanley Smith vient de donner à la Société géolo- gique de Londres un Travail sur le Genre Lonsdaïleil et Genres voisins, qui forme un complément au travail stratigraphique de M. Garwood, tout en posant à nouveau un problème zoologique tout à fait intéressant. Son étude est très complète et il y a compris accessoirement Dibuno- phyllum rugosum, qui a été primitivement décrit comme espèce du G. Lonsdaleia. ; Dans son historique, bien développé, il nous rappelle que le G. Lons- daleia a été créé par Mac Coy, en 1851, basé sur Erismatolithus (Madre- porites) duplicatus W. Martin, dans son Petrificata derbiensia, en 1809, mais qu'on en connaît une figure reconnaissable, bien plus ancienne dans Lhwyd, en 1699. La seconde espèce de Martin : Erismat. floriformuis, a été prise comme type du G. Lithostrotion par Fleming, en 1828. Quels sont les caractères complets du G. Lonsdaleia ? C’est un Poly- (x) Londres, 1916. — Quart. Journ. Geol. Soc., T. LXXI, p. 218-272, PI. XVII-XXI. = Go pier du terrain carbonifère, dont le calice est pourvu de septes où rayons lamellaires verticaux, sub-égaux, ces rayons n'atteignent pas le bord externe ; la muraille qui les unit est pourvue d’une épithèque vési- culaire périphérique épaisse, limitée par une muraille externe bien dis- tincte de la muraille interne ; ces Polypiers sont pourvus de planchers presque horizontaux, déprimés au centre, que l’auteur désigne comme en forme de soucoupe, et qui ne se prolongent pas dans l’épithèque ; une columelle lamelleuse, styliforme, perce les planchers ; elle est soudée aux cloisons à la base du Polypier, mais elle en est isolée et distante dans le calice. Dans le G. Lithostrotion, les planchers sont plongeants au centre, vers la columelle, et se relient avec elle. Dans le G. Dibunophyllum, les lames des planchers sont inclinées à contre-pente de l’inclinaison des vésicules périphériques, ils s'arrêtent à une distance régulière de la columelle et donnent l’apparence d’une fausse nouvelle muraiïlle interne ; la section horizontale d’un calice a sensiblement l'apparence d’une toile d’araignée, tandis que la section verticale offre une série d’emboîtemenst coniques dits infundibuliformes. On peut distinguer, dans ces trois Genres : 1° une région caliciale centrale dite intrathécale ; 2° une région périphérique dite extrathécale. Avec les éléments successifs : a) une columelle centrale en bouton sail- lant ; b) une dépression caliciale concentriqüe ; c) un bourrelet cloison- naire circulaire ; d) une surface annulaire périphérique irrégulière, plus ou moins développée, limitée par une muraille exothécale plus ou moins épaisse. Il résulte de ces caractères comparatifs : que les modifications qui séparent ces Genres sont de valeur médiocre ; que, dans bien des groupes, : on les considérerait comme étant seulement de valeur spécifique. On peut dire même qu'il s’agit de caractères internes, invisibles extérieure- ment, qui n'auraient pas provoqué la distinction de trois Genres si un autre élément spécial n’était pas intervenu. Il s’agit du groupement des individus. Dans Lonsdaleia, les Polypiers sont libres, isolés ; les indi- vidus sont indépendants, bien que fixés à la base de très bonne heure, Dans Lithostrotion, les polypiérites sont groupés les uns à côté des autres en une masse serrée polygonale, leurs murailles sont soudées. Dans Dibu- nophyllum, les Polypiers sont fasciculés : ils sont réunis en un buisson plus ou moins serré, en un groupement intermédiaire entre l’état mono- astré et l’état polyastré ; ils sont dysastrés. Que vaut cette différence ? On peut penser que, dans la série des temps, le Polypier primitive- ment libre s’est groupé en faisceau pour des motifs de défense et de résistance vitale, que ces faisceaux, sont devenus de plus en plus serrés, jusqu’à l’état de Polypier tabulaire robuste, présentant le maximum de 3 résistance et avec les avantages de la vie coloniale, et alors la muraille vésiculaire s’est affaiblie en même temps que s’épaississait l’exothèque de fixage. Milne Edwards et J. Haïme ont considéré la question du grou- pement comme sans valeur générique, mais de Fromentel a admis comme valables et distinctes les trois manières de vivre, les Polypiers monoastrés étant, pour lui, bien plus élevés en organisation ; peut-être si, comme le croit M. Vaughan, ce n'est qu'un caractère évolutif, le maïntien de noms génériques distincts est insoutenable et la nation de Genre devient bien compromise ; nous allons voir, en outre, que la donnée spécifique est manifestement ébranlée de son côté, quand on descend dans l’exa- men de nombreux spécimens appartenant à des horizons multiples et provenant de régions diverses. M. Stanley Smith a suivi le développement des calices ; il apparaît, en premier lieu, sur un seul point de la muraille, une seule cloison, un second stade présente deux cloisons, la seconde ayant apparu en face de la première ; le troisième stade marque la naïssance d’un grand nom- bre de petites cloisons simultanées dans les deux moitiés du calice et ce n’est qu'au quatrième stade que la région extrathécale vésiculaire fait son apparition, puis la columelle se développe, les cloisons secondaires s'égalisent en développement avec les cloisons primaires et ne peuvent plus s’en distinguer, sinon qu'elles sont situées dans l’axe de la lame columellaire, de sorte que les cycles systématiques indiqués par Edwards et Häime ne prouvent aucunement ici leur application. En Ce qui concerne la réproduction, elle a lieu chez les Ruügueux tou- jours par bourgeornément, les quelques exemples qu'on à donné de fissiparité sont douteux, le bourgeonnement surgit de l’épithèque, plus rarement il est calicial. Il existait certainement un autré mode de reproduction ovulacé pour la création de coloniés nouvelles, mais l’auteur n’en parle pas. Comme filiation, M. Carruthers a déjà signalé que Thysanophyllum pseudovermiculare pouvait être Considéré comme une forme ancestrale des Lonsdaleia, et en effet, Lonsdaleia, dans sés stades primitifs, passe par l’état où est demeuré Thysänophyllum, et dans lequel la région exothécale est restée extrêmement réduite ; il faut noter que, dans la série stratigraphique, Thysanophyllum précède immédiatement Lons- daleil dans le temps : cependant, cette descenidarice — très probable — ne peut être encore donnée comme üne certitude, car il importe de rappeler ici que M. Géorges Matthai, dans une étude anatomique sur quelques Co- ralliaires vivants (Trans. Linn. Soc., 1914), vient d'établir que des espèces très différentes ävaient un süpport squelettique impossible à différencier ; que seul l'examen des parties molles permettait une détermination cer- taine ; les parties solides du Polypier n'apportant qu'un renseignement partiel sur l'individu vivant. L'auteur décrit et figure les espèces suivantes : Lonsdaleia duplicata duplicata Martin sp. emend., la figure originale est de Lhwyd, après Mar- tin, les renseignements sont ceux de M'Coy, Edwards et Haime, Thomson et Nicholson. M. Smith répète ici le mot duplicata deux fois pour préciser quil s’agit du type primitif, diverses variétés locales sont établies : var. melmerbiensis, var. alstonensis ; l’horizon est toujours le Viséen, dans la première variété la columelle est entourée de pro- ductions cloisonnaires plus serrées, dans la seconde, au contraire, l’aire columellaire est plus faible. Quelques formes sont entièrement nouvelles : Lonsdaleia prænun- ha S. S., l'épaisseur de l’épithèque est beaucoup plus grande, le tissu cellulaire est plus lâche. Lonsdaleia Silbyi S. S. ; cette espèce ne peut être distinguée sans coupes ; elle est fondée sur ses planchers très coni- ques et le développement de son extothèque, caractère qui s’exagère dans L. caledonica S. Smith. Arrivons au second groupe, à celui des polyastrés, des calices groupés : nous avons Lonsdaleia floriformis floriformis Martin (emendatum), qui est le Lithostrotion, de Flemings, et qui a été figuré par de nombreux auteurs : M. Martin, Phillips, Fischer de Waldheim : ce dernier en a représenté de nombreuses variétés de groupement sous les noms : Astrea emarciata, À. mamillaris, Cyathophyllum expansum, C. papillatum. Puis, Lonsdale, Edwards et Haime, M'Coy, Thomson, Nicholson, Stucken- berg, en ont parlé. À côté du type, dont la répétition de nom nous paraît bien inutile (1), il v a L. floriformis laticlavia, dans lequel la région extrathécale est plus vaste, sans modification des caractères inter- nes. Puis la var. crassiconus M’ Coy, dans laquelle la fosse circum- columnaire est profonde et bien développée. Quant à Lonsd. Bronni Ed. et Il., du Carbonifère de Russie, d’après l’étude qu’en a fait M. Salée, sur les échantillons du Muséum d'histoire naturelle de Paris, en 1913, . le caractère marqué est l'inégalité des cloisons. Mais, en général, on peut suivre dans L. floriformis les mêmes modifications des éléments que dans L. duplicata, avec correspondance des variations qui se suivent terme à terme. Lonsdaleia floriformis crassiconus a été fondé sur la particularité qu’il réunit les espèces dont les calices polygonaux, soudés au centre de la touffe, sont écartés et fasciculés à la périphérie, arrondis, et, si on les brise, ils deviennent L. duplicata. Mais s’il faut réunir les formes indépendantes avec les formes groupées, (1) Et contraire aux règles dé nomenclature zoologique (Monaco, 1913). . quel est le nom générique qu'il convient de conserver ? Lonsdaleia est de 1851, Lithostrotion est de 1828, mais Fleming s’est mépris dans la constitution de son Genre, il y a placé des espèces très disparates, qui n'ont été réunies que parce quelles avaient leurs calices groupés, tandis que Lonsdaleia est un Genre fondé correctement sur une forme libre et M. Stanley Smith conserve ce Genre comme mieux approprié et unique. La: principale conclusion qu'on peut déduire de la Note si substan- tielle que nous analysons, c'est qu'il n’y a dans tout cela qu'un seul type avec des modifications dans divers sens, modifications qui ne sont que des mutations ou des variétés dans lesquelles l'espèce perd son, individualité et prend la place du Genre. Il découle encore une consé- quence importante devant cette belle enquête naturelle, c’est l’effondre- ment d’une énorme nomenclature, d’un bagage ancien de détermination devenu sans valeur, qui a pu avoir son heure d'utilité, maïs qui, main- tenant, doit être abandonné, simplifié et rétabli sur des bases toutes nouvelles, résultant d’une connaissance très supérieure du sujet. # DIVERS par M. M. COSSMANN. Méthodes nouvelles de détermination en Paléontologie, par MM. Cottreau, d. Groth, P. Jodot, G. Lecoïntre et P. Lemoine (rx). — Une récente communication de M. Lemoine, à la Soc. Géol. de France, nous met au courant du but et de l’œuvre déjà réalisée par la « Société de Documentation paléontologique (S. D. P.) » fondée à Paris, peu de temps avant la guerre actuelle, et à laquelle doivent aller tous nos encou- ragements. Les entreprenants protagonistes de cette œuvre, dont faisait aussi partie le regretté Robert Douvillé, ne reculent pas devant la tâche immense que leur impose leur programme qui consiste à classer, dans un ordre méthodique, les « fiches » de toutes les espèces connues et décrites en Paléontologie, dans les divers embranchements zoologiques ; une fois ces fiches établies, la Société les mettra en location, moyennant le ver- sement d’une caution et d’un droit de location (ou de prêt) qui po mettra de couvrir les frais généraux. À cet effet, toutes les figurations des ouvrages que la S. D. P. a pu (1) Paris, 1916. — C. R. somm. séances S. G. F., pp. 31-35. ne 6 ee Ps e se procurer sont mises sur des fiches d’un format se rapprochant de l'in-4° ; les changements de nomenclature, également mis sur fiche, sont intercalés dans le même ordre. Des répertoires alphabétiques, don- nant la position admise par la S. D. P. pour chaque Genre, Sous- Genre, ou Section dans chaque Famille — de chaque espèce, permettent de classer, puis de rechercher dans les boîtes où elles sont rangées, cha- que fiche à la position où elle peut avoir son maximum d'utilité pour les besoins pratiques de la détermination. De cette manière, si l’on veut étudier un groupe d'espèces, il suffit de prendre la boîte à fiches correspondante, et l’on a instantanément sous les yeux un grand nom- bre de figurations réunies dans un petit volume, avec toutes les réfé- rences synonymiques, relatives aux descriptions originales de ces espèces, à leurs changements de nomenclature s’il y a lieu, bref, tout ce qu'il faut pour déterminer sûrement et au besoin pour citer, avec une docu- mentation complète, telle ou telle espèce fossile. Actuellement, plus de 100.000 références ont été déjà mises sur des jeux de fiches et en boîtes. La grosse difficulté à laquelle s’est heurtée la jeune S. D. P. est sur- tout celle d'ordre financier : la méthode appliquée nécessite, en effet, le dépouillement de tous les ouvrages existants qui contiennent l'indi- cation du nom et la figuration des espèces fossiles ; or, on peut évaluer à un million au moins le nombre des fiches à établir en découpant les figures dans les ouvrages, ou bien en faisant faire des reproduction photographiques des planches qu'il est interdit de sacrifier pour coller les figures sur les fiches. Néanmoins, M. Lemoine estime que la dépense ne dépassera pas 200.000 francs, grâce à la libéralité de beaucoup d’au- teurs qui offrent gracieusement un exemplaire de leurs Mémoires à la S. D. P. L'acquisition se réduit donc à celle des ouvrages anciens ou épuisés : les frais des fiches elles-mêmes sont minimes, puisque ces fiches — à l’état unique — ne sont pas imprimées, mais manuscrites, Pour un stock de 90.000 fiches, la S. D. P. a — malgré les difficultés de la guerre — déjà engagé une dépense de 10.000 francs, soit par ses propres moyens, soit à l’aide de dons en nature. On ne saurait trop applaudir à l'exposé de cette tentative utilitaire ; pour ce qui me concerne, je suis bien décidé à aider, par tous les moyens à ma disposition, et principalement par la publicité de ma modeste à Revue critique de Paléozoologie », la Société de Documentation paléon- tologique à constituer ce formidable dictionnaire, conçu sous une forme plus pratique que celle imaginée, il y a quelques années et laissée en suspens, par un professeur de l’Université de Breslau | NE Supplementary Memoir on new Ordovician and Silurian Fossils from the northern Shan States, by F.-R. Coewper Reed (1). — Le Mémoire préliminaire, publié dans le même recueil par notre confrère, en 1906, se trouve actuellement augmenté, dans des proportions consi- dérables, par les importantes récoltes de fossiles qui ont été faites par les géologues de l'Inde, de 1904 à 1907, au cours des recherches dont les résultats géologiques ont été publiés dans le Mémoire de M. La Tou- che (1913) ; il s’agit des couches ordoviciennes et siluriennes du Nord des Etats, qui ont été divisées, les premières en quatre niveaux au lieu de deux, et les secondes identifiées avec celles du Yunnan et du Tonkin, d’après les travaux récents de M. Mansuy. La première partie de ce Mémoire supplémentaire contient la des- cription des fossiles de l'Ordovicien. Les Echinodermes se composent seulement de Crinoïdes, non identifiés spécifiquement, à part Caryo- crinus cf. aurora Bather. Les Bryozoaires peu nombreux sont représentés par : Graptodictya leirmonica n. sp., Caldoclema ? perplexum n. sp., Rhopalonaria asiatica n. p., pour ne citer que ceux qui ont reçu un nom d'espèce. Parmi les Brachiopodes, il y a lieu de signaler : Lingula cf. attenuata Sow., Dalmanella testudinaria Dalm. var. nov. shanensis ; Orthis calligramma Dalm., O. irravadia Reed, O. subcrateroides Reed, ces deux dernières déjà figurées dans le précédent Mémoire ; Stropheo- donta aff. corrugatella [Davidson], Plectambonites aff. llandeiloensis [Da- vidson], Christiania tenuicincta [Mc. Coy]|, enfin Porambonites sinuatus n. sp., qui ressemble à P. Brüggeri Lamansky, de l’Ordovicien le plus inférieur de la Russie. Passant aux Mollusques — dont la détermination d’après des con- tre-empreintes a dü être assez pénible, surtout pour les Pélécypodes — nous avons à citer : Modiolopsis Thebawi n. sp., Ctenodonta shanensis n. sp., avec une variété provenant de Mong-Ha, Shanina vlastoides n. sp., dont les relations génériques assez .douteuses oscillent entre Lunulicar- dium, Silurina et Vlasta, avec un bâillement des valves en avant du crochet. 3 Les Ptéropodes sont représentés par quelques nouvelles espèces d'Hyo- lithes et d’Orthotheca, et les Gastropodes par Platyceras Yulei, nouvelle espèce héliciforme en très médiocre état, un Maclurea, un Eotomaria et un Sinuites, auxquels l’auteur s’est prudemment abstenu d'attribuer des noms spécifiques. Deux Céphalopodes terminent l’énumération des Mollusques : Trocholites cf. Remelei Schrüder, et une autre petite espèce ambiguë qui ressemble à T. internestriatus [Whitfeld]. (x) Calcutta, 1915. — Mem Geol. Surv. India, Pal. indica, n. s., Vol, VI, mem, n°»; 98 p. in 4°, PI. 1 à XII phot. d’après des dessins, bre C’est dans les Crustacés — et particulièrement dans les Trilobites — que consiste la plus grande richesse fossilifère de ces couches ordovi- ciennes, quoique là encore les déterminations spécifiques laissent place à beaucoup d'’hésitatoni qui se traduit par la prédominance des termes aff. et cf. Nous remarquons principalement : Agnostus cf. glabratus Angelin ; Ampyæx rostratus Sars, var. nov. shanensis, À. aff. Maccalumi Salter ; Remopleurides sp., Asaphus cf. devexus Eichw., A. cf. ornatus Pomp. ; Ogygites birmanicus n. sp., qu'on peut rapprocher d’Ogygia Buchi Brongn. ; Ptychiopyge Thebawi n. s., à glabelle trilobée dont le bouclier médian est largement ovale ; Megalaspis aff. hyorhina H. v. Leucht., Illænus liluensis n. sp., dont les différentes pièces sont assez nettement conservées et qu'on peut comparer à l'espèce européenne I. Schmidti Nieszk. ; Holometopus Wimani n. sp., dont on connaît sur- tout le bouclier céphalique et qui offre quelques rapports avec H. lim- batus Angelin, H. orientalis n. sp., avec une glabelle parabolique et relativement plus étroite ; Lichas (Metopolichas) aff. verrucosus Eichw., Calymené birmanica Reed, du groupe de C. Tristani, C. (Pharostoma) liluensis n. sp., ressemblant à C. Nieskowskii Schmidt, des provinces baltiques, C. Oldhami n. sp., caractérisé par son bouclier céphalique plus allongé, par ses trois paires de lobes latéraux ; Cheirurus irravadicus n. sp., C. subusitus n. sp. ; le nouveau S.-G. Encrinurella, démembré de Pliomera ingsangensis Reed (1906), et ressemblant à P. Linnarssoni par son thorax ainsi que par son pygidium, mais se rapprochant aussi d’Encrinurus par ses sillons latéraux, par ses trois paires de petits lobes latéraux et subnoduleux ; Phacops (Plerygometopus) dagon n. sp., avec la var. nouv. Wynnei, P. (Chasmops ?) sp. Enfin trois Ostracodes peu caractérisés terminent cette énumération. La répartition de ces fossiles dans les divers niveaux de l’Ordovicien est ensuite soigneusement établie par M. Reed, qui y ajoute quelques remarques intéressantes sur les fossiles nouveaux des couches de Naung- kangyi, ce qui rend l'assimilation avec les couches européennes assez difficile ; néanmoins, l’auteur ne paraît pas douter qu'il s’agit bien de l’Ordovicien inférieur, tandis qu'on ne peut préciser si les couches de Hwe Mawng sont plus anciennes ou plus jeunes. Le chapitre suivant est relatif aux fossiles beaucoup moins nombreux d'âge Silurien ; maïs la description des espèces est divisée par sous- étages. Nous y glanons les citations suivantes : Illænus namhsimensis n. sp., glabelle et pygidium seulement ; Palæocyclus ? Haimei n. sp. ; Orthis (Dalmanella) Mansuyi n. sp., représentée par un certain nombre de vues, O. aff. Bouchardi Davidson, élégamment treillissée ; Scenidium Medlicotti n. sp., Stropheodonta Mac-Mahoni n. sp., semi-elliptique, mais différente de S. filosa, compressa et varistriata ; S. Feddeni n. sp., d’un 6 groupe tout différent : Schuchertella planissima n. sp. Un seul Gastro- pode est à mentionner : Callonema Blanfordi n. sp., représenté par deux empreintes de la spire, avec de fines stries d’accroissement. Quelques Crustacés seulement, mais abondants comme échantillons : Acidaspis shanensis (11 figures), Phacops (Dalmanites) Hastingsi (10 figures ; Bol- lia Alexandri, Klœdenella birmanica, Primitiella orientalis ; trois nou- velles espèces d’Ostracodes et un Turrilepas indéterminé. Les intéressantes observations stratigraphiques qui terminent ce Mé- moire contiennent également des preuves de corrélation avec le Silurien du Nord de l’Europe. On the occurrence of à Giaut Dragon-Fly in the Radstrock coal Measures, by H. Bolton (1). — La Libulule Géante — dont l'aile a été étudiée par M. Bolton — provient des couches houillères du Somer- set, et est comparable aux grands Insectes déjà recueillis dans les cou- : ches de Commentry (Allier) ;: cette aile a une longueur maximum de 64 mm. ; ce qui frappe le plus l’attention, à première vue, c'est la pré- sence de quatre veines seulement, au lieu de six qui existent générale- ment chez les Orthoptères et Neuroptères, groupes dont ce fossile se rapproche le plus par le galbe général de l'aile en question. En calcu- lant par proportion, comparativement à Meganeura Monyi Brongn., l’au- teur évalue à 16 pouces ou moins l'étendue de la paire d’ailes déployées, c’est-à-dire une taille gigantesque pour un Insecte. La description très complète que M. Bolton donne de cette nouvelle espèce, Meganeura radstockensis, d’après les remarquables empreintes qu'il à fait figurer et qui lui ont servi à reproduire une restauration de l’aile complète, fait nettement ressortir les différences qui permettent de considérer cet Insecte comme bien distinct des espèces déjà signa- lées, telles que M. Monyi et M. Selysi, dans le Carboniférien des autres régions. À l'appui, l’auteur a d'ailleurs fait reproduire - dans le texte l’aile de la première de ces deux espèces (Insectes foss. des temps pri- maires, 1893), The fauna and Stratigraphy of the Kent Coalfield, by H. Bol- ton (2). — Les éléments de ce Mémoire sont empruntés aux forages de la Ci houillère du Kent, dans un triangle compris entre Douvres, Rams- gate et Canterbury. Je n'ai pas à insister ici sur le chapitre concernant la stratigraphie de cette région, et je ne m'attacherai — au point de vue paléontologique — qu'aux développements que l’auteur a publiés (x) Londres 1914. — Extr. Quart. Journ. Geol. Soc., Vol. LXX, pp. 119-127, PI. XVIILet XIX phot. (2) Londres 1915. — Extr. Trans, Inslit. of Mining Engin., Vol. XLIX, pp. 643-702, PI. VII-IX, Ne wi En ha à la suite, au sujet de quelques-uns des fossiles énumérés dans les listes aux pp. 28 et 29. Lingula mytiloides a une grande importance au point de vue des zônes de fossiles : dans les forages où on l’a trouvée, elle indique tout à fait la base du Carboniférien, avec Orbiculoidea (Discina) nitida, en grande abondance. Productus scabriculus, également figuré, avec sa variété à longues épines, est l’un des Brachiopodes les plus communs, dans les schistes micacés, à 2.900 pieds de profondeur environ. x Une assez longue discussion est relative à Anthracomya lævis, à la var. Scotica de cette espèce, à À. minima et A. Phillipsi, dont l’auteur donne les figures sur la Planche IX, et qu'il considère comme devant former une seule et même espèce au lieu de quatre formes distinctes comme on l’a pensé jusqu'à présent : c'est le fossile dominant du Carboxiférien du Kent, et la longue série d'échantillons que M. Bolton a pu comparer lui permet de réduire à néant les critériums distinctifs que M. Hind a cru y apercevoir, dans sa grande Monographie (1894-96). Cette question a aussi fait l’objet d’une correspondance avec M. Pruvost, de Lille, qui partageait la même opinion au sujet de l'identité des trois espèces. Il est certain que, d'une manière générale, dans une même couche où certaines formes sont très abondantes, on doit nécessairement admettre qu’elles varient beaucoup, et élargir en conséquence les limites de l’espèce. Je remarque qu’à partir de la p. 39, l’auteur a — avec raison — rétabli les noms des paléontologistes qui ont créé les espèces en question ; c’est une lacune que je me préparais à relever, du moins pour les premières pages. Dans les Phyllopodes, Leaia tricarinata Muk. et Worthen, ne serait autre que R. Leidyi, var Salteriana Jones. Il paraît que M. Pruvost en a aussi constaté l'existence dans le Carboniférien du Nord de la France. Prestwichia anthrax H. Woodw. est particulièrement rare : on la recueille entre 1615 et 2087 pieds de profondeur. Signalons aussi un fragment d’aile de Blattoïde et Rhizodopsis sau- roides Binney. The Miocene Beds of the Victsria Nyanza and the Geology of the Country between the Lake and the Kisii Highlands, by F. Os- wald, with an Appendix on the Vertebrate remains, by C.-W. An- drews, and an Appendix on the non marine Mollusea, by R.-B, New- AS ton (1). — La découverte des couches miocéniques des environs du lac Victoria-Nyanza, par M. Chesnaye, remonte à 1909, où des restes. de Dinotherium, de petits Rhinocéros (Aceratherium), de Chéloniens (Trionyx, Testudo) et de Crocodiliens, avaient déjà été rapportés au Bri- tish Museum, et M. Andrews avait décrit te figuré D. Hobleyi, très voisin de D. Cuvieri Kaup, du Miocène moyen et inférieur de France. Après un voyage difficile, en 1911, dans un pays malsain, où les gise- ments espacés à de grands intervalles ne permettaient d'extraire que des débris très fragmentés dans de pénibles conditions, M. Oswald a pu soumettre à l'examen de M. Andrews de nouveaux matériaux pour la paléontologie des Vertébrés de cette région, et à M. Bullen Newton des Mollusques d’eau douce ou terrestres dont la présence n'avait pas encore été signalée ; ces fossiles paraissent avoir été recueillis à trois niveaux différents, le supérieur et le moyen contenant les Mollusques et les Chéloniens, l’inférieur composé de grès et de graviers de torrent con- tenant les restes de Dinotherium et d’Anthracothérés, avec la carapace d’une Tortue géante. D'après M. Andrews, le caractère général de cette faune est burdigalien, contemporain des sables de l'Orléanais, et aussi des couches de Bugti Hills dans le Balouchistan. L'auteur reprend la description antérieure de Dinotherium Hobleyi, il y ajoute un Hyracoïde pour lequel il pro- pose le nouveau G. Myohyrax (M. Oswaldi n. sp.), qui représenterait une nouvelle Fam. Myohyracidæ, évoluée des Hyracoidea de l'Eocène supérieur ou Oligocène de l'Egypte. Dans les Artiodactyles, M. Andrews crée une nouvelle espèce, Merycops africanus, et signale, sans le nommer spécifiquement, un Brachyodus ; puis, dans les Périssodactyles, un Rhi- nocéros du groupe de À. Schleiermachert ; dans les Rongeurs, Para- phigmys Pigotti n. sp., qui diffère de Phiomys par ses proportions rela- tives. Les Carnivores sont représentés par Pseudælurus africanus n. sp., et par un Astragale voisin de celui d’Apterodon macrognathus : enfin, les Chéloniens, par Testudo crassa n. sp., par un plastron de Podocnemis qui rappelle ceux de P. ægyptiaca ou de P. madagascariensis, par Cyclo- derma Victoriæ n. sp. Les Mollusques étudiés par M. Bullen Newton se composent exclusi- vement de Gastropodes terrestres et fluviatiles qui se rapprochent beau- coup de la faune actuelle : Ampullaria ovata Olivier, Lanistes carinatus Olivier, Cleopatra bulimoides Olivier, C. exarata V. Martens ; Tropido- phora Nyasana Smith, Burtoa nilotica Pfeiffer, Cerastus Moellendorffi Kobelt. (1) Londres, 1914. — Extr. Quart. Journ. G. S., Vcl. LXX, pp. 120-198, PI. XX-XXX, On voit par ce qui précède que les recherches de M. Oswald sont d’un grand intérêt pour la Paléontologie de l'Afrique. Sur un fémur de Foxoden chapaimalensis du ‘Tertiaire de Mira- mar portant une pointe de quarizite introduite, par l’homme, par Caïles Ameghino (1). — On sait que le défunt frère de l’auteur à déjà, de son vivant, beaucoup insisté sur les traces de l’existence de l’Homme tertiaire : la pièce déjà connue, dont la description est résumée dans cette communication, a été trouvée au sud de la province de Buenos-Aires, à l'étage Chapalmaléen de la formation araucanienne, subordonné au Pampéen : à peu de distance on avait antérieurement trouvé plusieurs objets de pierre travaillés par l'Homme ; d'autre part, une commission de’ géologues à constaté sur place que ces objets doivent être considérés comme contemporains de l'étage géologique où ils se trouvaient en portion originale. Or, le fémur de ce Toxodon — qui n'est certainement pas d'âge pampéen — présente, dans son grand trochanter, une pointe de quartzite qui parait avoir été introduite par la main humaine. Cette . pointe , qui adhère actuellement à l'os — doit y avoir pénétré quand celui-ci était frais encore, et comme ce morceau a précisément la forme « feuille de saule », il s’agit vraisemblablement d’une pointe de lance enchâssée dans un morceau de bois. Il reste à se demander comment il se fait qu'avec de si fréquentes traces des produits de l’industrie humaïne, on ne trouve jamais jusqu'ici de débris directs de l'Homme, dont les ossements auraient pu se con- server fossiles aussi bien que ceux de Toxodon chapalmalensis ? Indricotherium n. gen., par A. Borissiak (2). — Nous regrettons beaucoup de ne pouvoir analyser en détail ce feuillet dont il n'existe pas de traduction française, et d’être, par suite, contraint de signaler seu- lement le nom du Genre nouveau Indricotherium, dont l’auteur compare le pied à celui d’Aceratherium Zernovi B. L'Elefante del Bacino di Lelle in val Seriana (Elephas meridio- nalis Nesti), per Prof. C. Airaghi (3). — Le gisement lignitifère, d'où proviennent les molaires et mandibules décrites dans cette Note, avait. déjà été étudié par Cernalia, en 1865. M. Airaghi reprend cette description, et celles de 1867-1877, et il conclut que le Mammifère en question est bien Elephas meridionalis Nesti qui caractérise le Quater- (x) Buenos-Aires, 1916. — Extrait de Physis, Communic., n° 9, ©. [l, pp. 36-39, r fig. (2) Geol. recueil., 1915: style russe, pp. 131-134. (3) Pavie, DO ons Extr. 4gti Soc. ital. Se, Nat., Vol. LIT, pp. 165-178, 1 Pl, double in&° ÉNr Le naire ancien : Gn ne peut le confondre ni avec ÆE. primigenius Blum... ni avec E. l'rogontheri Pol., à cause de la forme très différente de ses dents ; il se distingue aussi, par de bons caractères, d’E. antiquus Falc. et de sa variété trogontheroides. - Sui due molari di Elephas nuridionalis Nesti, di Bargone in provineia di Parma (1). — Signalés dès 1882, par le prof. Strobel, les restes d'Eléphant fossile que contient le gisement de Bargone sont rap- portés par M. Aïraghi à E. meridionalis Nesti, d’après deux belles mo- laires dont l’une est intacte (28 centimètres). Neta preventina sui Mammiferi Quaternari della regione Veneta, Per R. Fabiani (2). — Après une courte introduction résumant l’his- iorique et la désignation des gisements, l’auteur donne une liste de h7 formes d'Insectivcres, de Carnivores, de Rodentia, d’Ungulala et: d'Elephas antiquus, qui formera l’objet d’une étude plus complète dans le Mémoire définitif dont il annonce la publication ultérieure. Su un molare di Elsfante fossile trovato nel sotto suolô di Mi- lano, per Prof. E. Mariani (3). — La très belle molaire, trouvée à la profondeur de 6 im. 5o dars une excavation de la rue Bochetto, à Milan, mesure 189 nuu. de longueur, et se compose de 17 éléments lami- niformes : son état très satisiaisani de conservation permet d'affirmer , qu'il s'agit bien d' £. primigenius Blum. pe Cenni sugli avanzi di Mammiferi Quaternari posseduti dal Museo di Verona, per R. Fabiani (4). — L'auteur donne une liste de quel- ques Carnivores, Rongeurs, Ungutés et la figure d’une dent d’E. anti- quus Falc., en tout 16 espèces de la faune quaternaire, provenant de tourbières, d'’alluvions, de brèches, de cavernes ou stations préhisto- riques aux environs de Vérone. Prodronoe of a revision of the Chrysedomoid Whelks of the bôreal and Arctic regions, by W.-H. Dall (5). — En attendant une publi- (1) Pavie. 1914. — Extr. Atli Soc. ital. Se. nat., Vol. LI, pp. 449-451, r PI. in. (2) Padoue, 1914. — Extr. Ati Acad. Se. Ven. Trent. IJ N., anno XII, r p. in-8’. (3) Pavie, gro. — Extr. 4ttr Soc: ilal. Se. nat, Vol. XLIX, pp.-33-36, PL 1 in-8°. (4) Padoue, r911. — Ext. de Madonna Verona, anno VIIT, n° 2-3, pp. 140-144, 2 fig. hors Lexte, in-8°. (5) Washington, 1916, — Proc. biol, Sor., Vol: XXIX, pp: 7-8, PT ET PO, cation plus complète, l’auteur donne une liste préventive des Genres de la Fam. Buccinidæ et du groupe Chrysodomus. Voici les noms nou- veaux qu'il propose d’après des génotypes déjà connus ; mais il y à lieu de regretter cette publication prématurée de nomina nuda, sans justification ni figures à l’appui, ce qui est contraire aux recomman- dations des Congrès zoologiques ; il ne suffit pas d’instituer des Genres, il faut encore prouver qu'ils reposent sur des critériums certains : Sulcosipho (Chrysotomus tabulatus Baird) ; Barbitonia (Fusus arthri- ticus Bernardi) ; Latisipho (Chrys. hypolispus Dall, an sp. nov. )) ; Latifusus (Chr. griscus Id. ?) ; Retifusus (Trit. jessoense Schrenk) ; Microfusus (Chr. acutispiratus Sow.) ; Helicofusus (Chr. laticaudatus Dall an sp. nov. ?) ; Japelion (Bucc. Hirasei Pilsbry). COMPLEMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE d’après les fiches du Concilium bibliographicum de Zurich. Arthaber (G. von). — Die Trias von Bithynien (Anatolien). Nouv. G. de Céphalopodes : Iismidites, Paratrachyeeras : 700. Fam. Agathiceratidæ (Beitr. Pal. Geol. ŒEsterr. Ung., Bd. 27, 1914). 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(i) 11 est à remarquer que, d’après une citation déjà faite dans cette Revue crilique . (915, p. 178), le nième nom Globceens avait été appliqué, en 1913, par Dollo, à un Mosa- saurien nouveau du Limbourg : G. Fraasi. S'agit-il du même Genre ou bien d’un cas fortuit d’homonignie ? je n'ai pu trancher la question, la publication de M. Gilmore ne m'ayant pas été envoyée (Note de la Direction). HR Holub (K.). — Ueber eine neue Fauna des Untersilurs in der Umgebung von Rokycan. Nouv. G. de Trilobites : Aspidæglina (Bull. intern. Acad. Sc. Prague, année 16, rgr1). Jækel (O.). — Beitræge zur Geologie von Kamerun. X. Fischreste. aus den Mamfe-Schiefern : Proportheus Xamerunis n. sp. (Abh. preuss. geol. Landesanst., Heft 62, 1909). — Ueber die Wirbeltierfunde in der oberen Trias von Halberstadt. Nouv. G. de Reptiles : Plagio- _saurus, Hereynosaurus (Pal. Zeitschr., Bd. 1, Ho) 7 Jordan (D.S.). — KEllimma, a genus of tossil Herrings, nom. nov, pro Ellipes Jordan, non Scudder (Proc. biol Soc. 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H.). — Cirripedes from the Cenomanian Chalk of Cambridge : Zeugmatolepas Mackleri, Titanolepas 7. subq. (Proc. zool. Soc. London, 1913). ERRATUM M. Vidal nous signale que, dans le n° 1 (janvier 1916) de cette Revue critique (1"* page, dernières lignes), il s’est glissé deux erreurs: recourbée en 5, à remplacer par recourbée ca S ; plus bas, Famille des Prolosauridi à remplacer par Atoposanridæ. = = = = = = CHATEAUROUX, =— TYP. ET LITH. LANGLOIS ET | DESCRIPTION DE PÉLÉCYPODES AHHASAIURSS Par Maurice COSSMANN Six articles, avec 17 pl. in-8® (1903-1915)... 25 fr. Cette série d'articles, dont les premiers étaient extraits des comptes . rendus des Congrès de l'A. F. À. S, n'existe plus qu’en tirage à part à partir du quatrième article. La collection de six articles forme un premier volume avec iilre tables, le sixième et dernier se vend séparément 10 fr. 2RARA AR APRPEPLIPISPPIFRI PSP LE CONCILIUM BIBLIOGRAPHICE M ZURICH (Suisse) SUBVENTIONNÉ PAR LA CONFÉDÉRATION se met au service des savants pour la DOCUMENTATION relative aux travaux-de PALÉONTOLOGIE publiés dans tous les pays du monde. Les indications sont imprimées sur fiches en carton blanc el restent la propriété de l'sbonné. PRIX comptant, port payé, de certaines séries (depuis 1896) Faunes : Paléozoïque, 31 fr. 05 ; Mésozoïque, 36 fr. 55 ; Tertiaire, 38 fr. 25 ; Quaternaire, 26 fr. 25 DAS a TT B. TRAYVOU USINE DE LA MULATIFRE, près Lyon FONDERIE, FORGES ET FABRIQUE D'APPAREILS DE PESAGE Ancienne Maison BÉRANGER & C'°, fondée en 1827 AA Dépôt LYON et Ateliers de ‘Réparations . Rue de l’Hôtel-de-Ville PARIS MARSEILLE Rue Saint-Anastase, 10 Rue de Paradis, 32 Exposition UNIVERSELLE 18099, 4% Prix, Médaille, a'Ox BALANCES de Comptloirs riches et ordinaires BASCULES ordinaires bois el métalliques en tous genres avec simples et-doubles romaines PONTS à bascule pour voitures et wagons s’établissant sur maçonnerie ou dans cadre en fonte Envoi de l'album sur demande il i- oMe Timbres- Puëte pour. Collections À. FORBIN PARIS — 80, Rue Saint-Lazare, 80 — PARIS | TÉL. (00-49 * ACHAT ET VENTE — ENVOIS 4 CHOIX — EXPERTISES CIRCULAIRE MENSUELLE GRATIS ET FRANCO ——— Téléphone REVUE CRITIQUE PALÉOZOO ORGANE TRIMESTRIEL Publié sous la direction de Maurice COSSMANN avec la collaboration de MM. F. CANU, G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, M. FILLIOZAT, J. GROTH, J. LAMBERT, P. LEMOINE, H. SAUVAGE, SILVESTRI. À. THEVENIN, P. BÉDÉ. VINGTIÈME ANNÉE NUMÉRO 3 — JUILLET 1916 -Prix des années antérieures, chacune: 10 fr. (Sauf les années 1897-1899 qui ne se vendent plus séparément) Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt brénaières années est de 300 ir. net Le prix Fe la collection des années 1900 à 1916 inclus est de 150 fr. net PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 10 FR. PARIS DIRECTION, ADMINISTRATION ET RÉDACTION His M. COSSMANN 110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X°) 1916 Ü, PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l'Eoccène des environs de Paris. ;-;) Le cinquième Appendice, avec 150 fig. et 8 PI...... RS . 20 fr. Les trois appendices TT GYNTEUMS EE SRE RE RE . 50 fr. Essais de Paléoconchologie comparée (1895-1916). Les dix premières livraisons (chacune avec tables des matières). (La X° livr. 25 fr.)..... 225 fr. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest, 3 vol. L'ouvrage complet, avec tables, 56 PI1.............. 100 fr. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. Assoc. Franc. (1896-1904). 6 articles, 11 PL. et titre..... ANR AE one Revue critique de Paléozoologie. — Prix d'abonnement. ...... 10 fr. Table des 10 premières années de la Revue critique (1897-1906) à fr. Description de quelques coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie, — Journ. de Conchyl. (1899), 20 p., 2 PI............. : 3 fr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl. (1900-1911), 85 p: 10 PI., avec table du 1° vol... =... 15 fr. Etudes sur le Bathonien de l'Indre. — Complet en 3 fasc. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1907), 70 p., 10 PL., dont 4 inédites dans le Bulletin. 15 fr. Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). — En collabor ation avec A. G. Pissarro (1900-1905). — L'ouvrage complet (51 PE.), avec tables... .. 80 ir. Additions à la faune DRE Te d'Egypte. — Institut Egyptien GA 27:p:28 PL TDTESQUE ÉDUISO) Nr SR EUR CON ETAPE ren Te PRE NRE Note sur l'Infralias de la Vendée. — B.S.G.F. (1902-1904), 5 PI... on Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B.S. G.F. (1902). — Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3 PI.........: 5 fr. Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de France (1903- 1915), 1'° série avec table (n'est publiée qu'en tirage à part seulement) 25 îr. Le sixième article seul, avec 6 PI. et table de la 1" série. ........... 10 fr. Note sur l’'Infralias de Provenchères-sur-Meuse CUT & PI. St Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 PI...........:....... 5 fr. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol. de Fr. (1907), 6 PI. et fig. (La suite sous presse). A propos de Cerithium cornucopiæ (1908), 1 PI. in-4°........... Sir. 50 Note sur le Charmouthien de la Vendée{(1908),1 P].in-4° (La suite s. presse) 3 Îr. Iconographie complète des Coquilles fossiles de l'Eocène des environs de Paris (1904-1913). L'Atlas compl. en 2 vol. in-4°, légendes et tables 125 ir. Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 PI. in-4°......... 20 ir. * Revision des Gastropodes du Montien. — 1" partie (sous presse). Conchologie néogénique de l'Aquitaine. — Pélécypodes : les deux vol. in-4°, 54 P1., 3 cartes, Suppl., tables et conclusions. .......... 125 fr. The Moll. of the Ranikot serie, — 1" partie (1909), 8 PI. in-4°. Calcutta. Description dequelquesespèces du Bajocien de Nuars (1910).1P1. 2îr. se Sur l'évolution des Trigonies (1912), & PI. in-4° (Ann. Paléont.).. Etude compar. des foss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de l’Isthme de Panama; 1" art., 5 PI. in-8°. Journ. Conch. 1913. 7fr.50. Description de quelques Péléc. bradfordiens et call. de Pougues. 5 fr.. Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au Congrès de Monaco (1913) et annotées par M. Cossmann........... à fr. S'adresser à l'auteur, { 10, Faubourg Poissonnière, Paris (x) Envoi franco contre mandat postal er id. tr 2e à fat 2 if 4 Ÿ F 4 | 1 4 REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE N° 3 (Juillet 1916) SOMMAIRE $ Pages Vertebres: par MH) E SAUVAGE. 0.000 Le. A An. 85 Paléoconchologie, par MM. CossMANN....... LE dE ra 98 Céphalopodes, par M. P..LEMOINE...... ............. ........ 2107 Divers, .par:M. M'/COSSMANN. 1.2.1 LAN ER 121 Questions de nomenclature.......... ARR IMPR OUR QUE à À 128 VERTÉBRÉS par M. H. E. SAUVAGE. Les Carnassiers des phospherites du Querev, par P. Feilhard de Chardin (1). — Les Carnassiers des phosphorites du Quercy se répar- lissent en deux groupes principaux : celui des Carnassiers proprement dits : « Créodontes adaptatifs », renfermant les types que l’on peut considérer comme des ébauches des collatéraux ou des ancêtres de nos espèces actuelles ; celui des Carnassiers au sens strict où « Créodontes inadaptatifs », comprenant les formes d’un type éteint à partir de l’Oligo- cène, où la dentition est construite sur un autre plan que celle des Carnassiers d'aujourd'hui. GROUPE DES Mracoïnés. Miacis Cope ; Viverravus Marsh. Il est inté- ressant de trouver au Quercy des vestiges de ces deux Genres archaïques. Dans ces espèces, on doit noter la petitesse de la taille, leur grande varia- bilité, leur ressemblance avec les formes du Bridger américain. Cynodon miacinus n. sp. Espèce fondée sur ure mandibule qui rappelle celle de Miacis par les caractères r et :2, mais le trigonide de M tend à devenir tranchant comme chez Cynodictis. Groups pes CyNonicroïnés. L'aspect primitif du crâne, joint aux carac- tères évolués de la dentition, peuvent servir à appuyer certaines conclu- sions sur la phylogénie de Cynodictis.. (1) Paris, 1919. — Annales de Paléontologie. Po Chez Cynodictis, on peut discerner deux orientations principales : l'une vers les Sténoplésictidés ; l’autre vers les Canidés et les Amphicyonidés. GROUPE DES CYNODONTOÏDÉS. Prémolaire simples et grêles, à arêtes souvent concaves ; carnassière inférieure peu élevée ; M ordinairement longue, très modernisée ; protoconide opposé au métaconide €t pas plus crand que lui; molaires supérieures larges. Ce groupe, par de petits Cynaodon, esl très voisin des Plésiocynoïdés Groupe pes Mracoïnés. Pattes incomplètement adaptées à la course, cerveau petit, à bulles tympaniques non ossifiées ; molaires inférieures plus ou moins semblables entre elles. Dans certaines formes, toutes les molaires sont tranchantes. Chez d'autres, l'effort de cisaillement est surtout exercé sur le cou de M : chez d’autres, M se détachent comme de véritables carnassières. Miacis Cope. Le parastyle de P est deutéroconide, mâchoire plutôt grêle dans la partie antérieure. Viverrarvus Marsh. Dans un Genre voisin, Didymictis Cope, l'hypo- cône est nul et le protocône a ses branches symétriques. L'auteur étudie la dentition de Cynodictis en la comparant avec celle des Carnassiers du Tertairie d'Amérique. Par la forme du trigonide de M plus tranchant et plus bas, les espèces du Quercy sont en avance sur les Miacidés américains qu'ils rappellent beaucoup par la forme allongée du crâne, la non ossification des bulles tympaniques, le dessin des M supérieurs semblable à Vulpavus, la hauteur considérable du protoconide de M, ils sont plus primitifs que les Cynodictis de l'Oligo- cène américain ; ceux-ci ont le crâne relativement court et bombé ; morphologiquement, ils se placent entre les Miacis éocéniques et les Cynodictis oligocéniques d'Amérique ; ils établissent le passage entre les Fissipèdes et les Créodontes adaptatifs. Il v a lieu de distinguer deux sortes de variétés viverroïdes. Les unes paraissent être comme de simples répliques de la forme type, laquelle serait apte à avoir ou non une M, mais sans tendance à perdre cette dent : les autres, au contraire reconnaissables à ce que la chute de M s'y accompagne d'une altération générale de la dentition ; ce sont elles qui sont le plus intéressantes. GROUPE DES CYNODONTOÏDÉS. Prémolaires relativement simples et grêles, à arêtes souvent concaves ; carnassière inférieure peu élevée ; M° ordi- narement longue, avec contours et dessins arrondis très modernisé ; M° présente ou absente, molaires supérieures larges ; bulles tympaniques simples, ossifiées. SOUS-GROUPE DES PAGHYGYNODONTOÏDÉS. Carnassière inférieure très écra- sée, à talonide haut, prémolaires inférieures le plus souvent serrées. Plésiocyonoïdés : carnassière inférieure petite et basse, à talonide cou- pant ; prémolaires inférieures très espacées sur un maxillaire long et grêle. Plésictoïdés : carnassière de petite taille. SOUS-GROUPE DES PACHYCYNODONTOÏDÉS. C'est chez eux qu'on rencontre, poussés à l'extrême, les caractères de dentition. Le type est bien homo- gène. Par leur dentition écrasée et leurs relations avec Amphictis, les Pachyevnodon sont voisins de la lgnée des Trocyonidés. Pour être né d'un épanouissement relativement tardif du grand phylum des Cyno- dontoïdés, Pachycynodon est l’un des types les plus originaux de ces petits Carnassiers à deux tuberculeuses inférieures, dont la race semble avoir. disparu dans l’Aquitanien. La faune actuelle ne présente aucun équivalent de Plesiocyon, mais des analogies peuvent s'observer avec les formes évoluées du groupe. Cephalogale, de tous les Genres des phosphorites, semble en être l’ancêtre. Plesictis semble s'être mué en Mustélidés. STÉNOPLÉSICTOÏDÉS. Ensemble très homogène de formes généralement petites, avec tendance à prendre une dentition rappelant celle des Félidés. Stenoplesictis Cayluxi est le type du Genre, caractérisé par C longue et cannelée latéralement ; P hautes et fortement denticulées, à méta- conide bien détaché, M à deux racines soudées, à trigonide net et groupé. À partir de Stenoplesictis Cayluxi, on peut suivre la filière des formes sténoplésictiennes dans deux directions différentes : l’une mène aux Palæoprionodon ; l’autre aux Stenogale, à maxillaire fort et ramassé, à M robuste avec paraconide et protoconide bien étalés, métaconide droit, réduit. S. intermedia prend une place parmi les formes du Quercy, qui côtoient de près les Félidés. Palæoprionodon : P petite ; M très aplatie. Palæogale : maxillaire grêle, P minces, étroites ; M sans métaconide. Proailurus ; grand aplatissement de M ; grand retrait du métaconide. Les Carnassiers du Quercy peuvent se distribuer en quatre croupes distincts : les Miacoïdés, les Cynodictoïdés, les Cynodontoïdés et les Sté- noplésictoïdés. Les Miacoïdés peuvent être considérés comme les témoins d’une faune archaïque ; les Cynodictoïdés et les Sténoplésictoïdés ont une évolution déjà ancienne ; les Cynodontoïdés forment un groupe compact et homo- o'ène. La faune du Quercy comprend une faune pré-oligocène archaïque représentant les restes évolués de la faune commune, durant l’Eocène inférieur, à l’Europe et à l'Amérique. L'évolution de la dentition chez les Carnassiers du Quercy montre d’abord la disparition du type archaïque de la carnassière et de M, le rajeunissement de la dentition est surtout visible dans le rameau Île plus autochtone, les Cynodontoïdés. A SR À revision of {he Lower Eocene Wasaich and Wind River faunas, by NW. D. Matthew and Walter Granger (1). — Ordre des Entelony- chia, Fam. fsotemnidie. Aretestvlops Steini n. sp. La découverte d'un Mammifère notongulé dans l'Amérique du Nord est intéressante. Ce Genre nouveau est caractérisé par des molaires semblables à celles de Notostylus, mais à couronné plus haute et plus étroite, trigonide plus réduit. Les dents ne ressemblent pas à celles des Mammifères vivants où éteints de l'Amérique du Nord. ORDRE pes PRiIMATES. Famille Adapidie : Notharctus. Hypocone et mésos- tvle des molaires supérieures proéminent. — Pelycodus. Hypocone ét mé- sostyle rudimentaire où absent. Pelycodus Cope, se distingue de Notharc- lus par les molaires supérieures trituberculaires. Il existe plusieurs Pri- mates du Paléocène qui peuvent être regardés comme les ancêtres de Pelycodus trigonodus, car leur hypocone est absent. P. Jarrovii Cope ; P. frugivorus Cope : P. tutus Cope, se sépare par les caractères de la mâchoire inférieure. Notharctus, Leidv, hypocone proéminent. N. rus- siensis Cope, mutation de frugivorus. ORDRE pes Tarsinés. Tarsidés, Paraconid distinct, pas de métastylide, une petite incisive, très petites prémolaires avec la base triangulaire, pas de deutéroconid. Omomys Leidy (Marsh), allié au Genre précédent dont il diffère par la présence d'un mésostyle distinct. Paracoïds réduits ; Genre confiné dans la partie supérieure de Bridger. Washakius Leidy. Molaires supérieures pétites, inférieures avec un paracoïd distinct. Shosho- nius Cooperi, Uintanius n. gen., limité à la formation du Bridger. Anapto- morphus Cope, synonyme de Euryacodon Wortman. Tetonius n. gen., canine inférieure développée, T. homunculus Cope. T. ambiguus. Müicro- syops, Leidy ; hypocone distinct, long, ainsi que le parostyle, molaires du tvpe Tarsidé. Cynodontomys latidens Cope. De l'horizon des Lignites. Cynodontomys angustidens n. sp. Espèce primitive des lits à Systenodon. Famille des Apatémydés, ressemblance de certains Genres avec les Cheï-. romys et plus grands que les insectivores. Frogolemur. Genre voisin, plus voisin des Apalemys, molaires et prémolaires peu différentes de celles d'Apatemys, Genre ancêtre avec sim- plification des bords, avec la protocone comme chez Paramygale. Nothodectes. Dent antérieure élargie, les autres petites ou absentes, molaires avec un court trigonid, vestiges de paracoïd. À Pleistocene Ground Sicsth, Mylodon Harlani, from Roch Creek, Texas, bY Richard Swan Lull (2). — Après avoir donné la liste des (1) New-York, 1910. = Bult. Americ. Mus. Nat. Hist., T. XXXIV. (2) New-Haven, 1915. — Americ. Journ. Sc. (Peabody Museum), pp. 325-385. | | RUE Mammifères du gisement à Mylodon, l’auteur décrit Mylodon Harlani, Owen, et d'autres espèces alliées. M. Harlani, originairement attribué par Harlan à Megalonyx laqueatus, ressemble à M. robustus, Owen, par l’appa- rence trilobée de la molaire ;: l’auteur figure un moulage de la boîte cervicale qui à fourni une empreinte comparable à celle du cerveau de Cholæpus didactylus actuel. M. sodalis, Cope, de l'Orégon ; M. renidens. Cope, à troisième molaire réniforme ; M. sulcidens Cope, à pénultième molaire inférieure très voisine de celle de l'espèce précédente, Paramy- lodon Brown, décrit en 1903 dans le Bull. Amer. Mus Nat. Hist., est un Genre distinct ; crâne allongé, museau enflé, dentition 4/4 molaires supé- rieures, la plus grande de la série dernière inférieure trilobée. Para- mylodon paraît être moins ancien et moins spécialisé que Mylodon : la formule vertébrale de M. robustum est : cervicales : 7 ; dorsales : 19 ; sacro-lombaires : 10 ; caudales : 21. ; La brochure très suggestive de M. Lull se termine par un intéressant chapitre relatif aux relations et à la distribution des Mylodontidie qui apparaissent déjà dans le Santa-Cruzien de la Patagonie. Les espèces pléistocéniques du Texas sont accompagnées d'animaux de climat chaud. On evidence of à large Horse recentiv extinet in South Africa, by -R. Broom (1). — L'auteur a recueilli, il v a environ cinq ans, une couple de molaires supérieures appartenant à un grand Cheval, dans les dépôts de la surface du sol du Karroo, au-dessus des couches tria- siques. Ces spécimens encore douteux ont été confirmés par un nouvel échantillon appartenant aussi au même animal, certainement éteint avant l'occupation européenne : la troisième et la quatrième prémolaires, ainsi que la première et la seconde molaires, sont à peu près bien conservées ; Ja longueur totale de la couronne atteint 93 millimètres. Ce Cheval, allié aux espèces actuelles, en diffère non seulement par sa taille, mais parce qu'il n'y à aucune trace de protostylide même rudimentaire. Après l'avoir comparé à Equus caballus, E. hemionus, E. sivalensis, M. Broom pro- pose, pour cette nouvelle race, le nom ÆE. capensis. Précédemment, Fraas a signalé l'existence d'Equus d'après des dents recueillies dans les cou- ches diamantifères de l'Afrique S.-0. ; mais il n'est pas encore possible actuellement de décider s'il s'agit de la même race. F Fossils Dbirds in the Marsh collectisn of Yale University, DbY R. M. Shuleldt (2). — Apatornis celer Marsh. Espèce établie sur un sacrum de Baptornis advenus Marsh. (1) Londres, 1909. — Ann. Souths Afr. Mus., Vol. VI, p. 281. (2) New-Faven, 1915. — Americ. Journ. Se. Baptornis. Les articulations antérieures sont égales chez Hesperornis, le métatarsien externe à plus du double de la longueur du troisième. On the shoulder Girdle of Cynegnathus, bY R. Broom (1). — En 1899, Seeley a décrit, sous le nom Cynognathus crateronotus, un magnifique squelette dont la colonne vertébrale ressemble à celle d’un Mammifère carnivore ; mais ses affinités réelles sont avec les Cynodontes. Or, M. Broom a récemment recueilli près de Burghersdorp des débris imparfaits d'un Cynognathus, probablement de la même espèce, montrant non seulement la colonne vertébrale, mais encore la ceinture et le pelvis. Les caractères sont les suivants : coracoïd court; précoracoïd petit, clavicule petite ; interclavicule en partie différente de celle des Mono- brèmes par la forme en-T; la partie inférieure est concave en avant. Ces nouvelles données jettent un peu de clarté sur la position svsté- matique de ce Reptile. On à large extinet Species of Bubalis, by R. Brocm (2). — PB. prsicus n. sp. diffère de B. Cokei et de B. Swaanei par la taille plus grande et les cornes plus massives. Le spécimen, recueilli entre Kim- berley et Bloomfontaine, dans des dépôts superficiels, ressemble aussi — sauf par la courbure des cornes — à’deux espèces éteintes, du Nord de l'Afrique, que Pomel a dénommées Boselaphus probabilis et B. am- biguus. Triassic life of (he Connecticut Valley, by Richard Swan Eull (6). — Après la description physique de la vallée de Connecticut, l’auteur décrit la flore du Trias, puis la faune du Massachusetts et du Connec- ticut. Les Reptiles de la superfamille des CompsocnarnA sont Stegomys longipes, Anchisaurus polysetus, Podokesaurus holyokensis, Rutiodon manhattanensis. DiNosAURIENS : parmi les Parasuchia, Reptiles lacer- liformes : OElosaurus ferratus, Kraas. Stegomys longipes dont le corps était partagé par une double rangée de plaques. Reptiles lacertiformes Rutiodon validus Marsh. Dinosauriens : Anchisaurus polyzelus, A. colu- rus, Marsh, à tête petite, à cou d'Oiseau, à squelette appendiculaire. Anchisaurus solus Marsh. Ammasaurus major Marsh. Famille Podo- kesauridæ : Podokesaurus holyokensis. Parasuchia : Batrachopus Deweyi, B. dispar ; B. gracilior : B. bellus: Cheirotheroides pilulatus. Dino- sauriens Théropodes : Anchisauripes Sillimani ; A. Hitchcocki : À. tube- (1) Londres, 1909. — Annals South African Miseun. . NI, p. 270. (2) New-York, 1919. — Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., U. XXNIN. (8) Harlford, 1915. — Stale Geological and Nat. Hist. Survey. Bull. N° 24, / # ES s # rosus ; À. exsertus ; À. minusculus ; A. parallelus ; À. tuberatus ; Oton- chepus caudatus ; Hyphepus Fieldi ; Eubrontes giganteus ; E. approæxi- miaus ; ÆE. tuberatus ; E. platypus. Grallator cursorius ; G. tenuis ; G. gracilis ; G. cuneatus ; G. formosus ; G. stenonyx ; G. lateralis ; Ano- mæopodidæ ; A. intermedius ; A. curvatus ; À. crassus ; À. minimus ; A. gracillimus ; À. cuneatus ; A. isodactylus ; Sauropus Barrattiü. Apa- lichnus circumagens ; A. minor ; Olozoum Moodiüi ; O. minus ; Chiro- therium parvum ; Platypterna Deanii ; P. concamerata ; P. digitigrada ; P. tenuis ; P. delicatula ; P. recta. Argoides minimus, A. macrodactylus ; A. plectropterna, militans ; P. angusta ; P. elegans ; P. lineatus, pole- marchius ; Plesiornis pilulatus ; Sillimanius gracilior ; S. tetradactylus ; S. steropoides, diversus ; S. ingens ; S. divaricatus ; S. infelis : S. uncus ;: Lagunculapes latus ; Xiphopeza triplex : Tarsodactylus caudatus ; T. ex- pansus ; Harpedactylus tenuissimus ; H. gracilior ; H. crassus ; Corvipes lacertoideus ; Ancyropus heteroclitus : Chelonoides incedens, ablypus. dextratus ; Heleura anguinea ; H. littoralis ;: H. surgens ; Eupalamopus Gdnanus ; Palamopus palmatus : P. gracilipes : P. Rogersi ; Exocampe arcta ; E. minima ; E. ornata : Orthodactylus introvergens ; O. florifer ; O. linearis ; Antipus flexiloquus ; Sustenodactylus curvatus ; Isocampe strata ; Shepardia palmipes ; Comptichnus obesus ; Arachnichnus dehis- cens. Toutes ces espèces ont été établies sur des empreintes de pas. Des Vertébrés de classes douteuses appartiennent aux Genres suivants Triænopus ; Toxichnus ; Ammopus. Dinosaurs, by W. D. Matthew (1). — Après des considérations sur l’âge des Reptiles, l’auteur étudie les Dinosaurs des collections amé- ricaines. Les Dinosaurs carnassiers sont : Allosaurus tyrannosaurus ; au crâne massif ; Albertosaurus, du Canada ; Ornitholestes, petit car- Dassier Jurassique. Les Dinosauriens amphibies sont Brontosaurus, au cou long et flexible, les dents indiquent un herbivore. Les Orthopodes et Predentäta sont végétariens. Comme les Oiseaux, les retenaient leur nourriture entre leurs dents. Parmi les Iguanodontes, citons : Iguanodon, Camptosaurus, Thescelosaurus, le groupe Trachodon, de la Craie supérieure. Dans ce groupe citons les Triceratops, aux cornes de la tête puissantes. Pendant que vivaient ces Reptiles, le climat des Etats-Unis était plus chaud que maintenant, à végétation luxuriante : ces Reptiles étaient couverts d'écailles. Saurolophus, Corythosaurus sont de la Craie supérieure. Les Sfegosauria sont quelques espèces au corps massif. Stegosaurus (1) New-York, 1916. — r Vol, 8 PI. égalant Altosaurus en taille, la queue était armée d'énormes plaques, au nombre de quatre rangées. Ankylosaurus est de la Craie supérieure. Scelidosaurus, Polacanthus, du Jurassique, sont de petits Dinosau- riens. Le Genre Stegopelta, de la craie du Wyoming, est allié à Anky- losaurus. L'ordre des Ceratopsia comprend des Reptiles cornus, géants (Mono- clonius). Torosaurus est le dernier survivant de la race. Chez Ceratops, les cornes au-dessus des yeux sont petites ; chez Monoclonius la corne nasale est grande, la queue longue. Les Dinosauriens ont été trouvés en Europe, en Amérique du Nord. Les Carnassiers sont d'Australie. Les Sauropodes sont d'Europe, de l’Amé- rique du Nord, des Indes, de Madagascar, de la Patagonie et de l’Afri- que. Les Dinosauriens cornus sont confinés dans l'Amérique du Nord. On the Dincsaur of tbe Stormberg, South Africa, bv H. Broom (1) — Les premiers Dinosauriens de l'Afrique du Sud ont été découverts il y a six ans environ et font actuellement partie des collections du Musée sud-africain, à Captown. Euskelesaurus Browni, Huxley, recueilli dans le district d’Alhwal Nord, avait été confondu avec Oriosaurus capensis, dont le nom générique « été remplacé depuis par Orinosaurus Lydekker ; mais von Huene — qui a examiné ces restes d'Euskelesaurus — soutient que c'est une autre espèce. Hortolosaurus skirtopodus Seeley, voisin du Genre européen Therodon: losaurus, de petite taille, a été rapproché par von Huene du Genre euro- péen Thecodontosaurus.: Mais M. Broom pense que c'est une forme nouvelle Gyrosaurus capensis n. sp., qui diffère de Hortolosaurus par le pelvis et le fémur. GrYponvx africanus n. sp., grand Carnassier allié au Genre européen Plateosaurus, à pubis et à critéron ankylosés, à ischion plus court que le pubis, à fibule long et grêle : la description et la figuration très com- plètes en sont données d’après des restes recueillis à Fouriesburg, dans l'Etat d'Orange. Massospondylus Harriesi n. sp. ressemble à M. cari- natus, Owen ; cependant, d'après les mensurations minutieuses qu'a établies M. Broom, comparativement avec Teratosaurus trossingensis, Pachysaurus Ajax, Plateosaurus Quenstedti, il semble bien que c'est une forme nouvelle. Geranosaurus atavus n. sp., petit Dinosaurien ressemblant à Noto- (G) Londres, 1915. — Annals of the South Africa Museum, T, VIT, part. IV, pp. 201-,807 PI. XEV-X VIII, simon dans tisse Lo d-à 'adèie à champsa ; c’est le plus petit et le plus ancien membre des Predentata. Enfin, Aetonyx palustris n. sp: a des vertèbres conformes, sous bien des rapports, avec celles des autres Dinosauriens carnivores ; le centrum est étroitement allié à celui de Cœlophysis et d'Anchisaurus ; le second doigt métacarpien ets plus allongé que chez Massospondylus Harriesi ; le troisième est un peu plus court, enfin le cinquième est très proche, mais considérablement plus petit. On the Ornithosaurian genus Ornithocheirus with a Review of the specimen from the Cambridge Greensand in the Sedgwick Museum, Cambridge, by R. W. Hoglev (1). — Le Genre Ornithochirus a été proposé par Seeley pour un Ptérodactylien de grande taille ; à la mâchoire supérieure les dents arrivent en avant du museau ; les dents sont compressées ; le crâne est court ; le sacrum se compose de six vertèbres : les scapulum et coracoïd sont semblables ; le Genre fait partie des Ornithochiridæ. The skeleten of Ornithodemus latidens, by R. W. Hooley (2). — Le crâne est large, les narines externes sont placées à l'extrémité du museau : les orbites sont petites, circulaires, les fosses supratemporales sont grandes, les fosses infratemporales grandes ; le prémaxillaire com- prend la partie alvéolaire de chaque côté, le maxillaire est long et com- prend la partie inférieure nasale, le lacrymal est situé au coin supérieur de l'orbite, le quadratojugal s'étend obliquement du maxillaire au squa- mosal, les arcades quadratojugale et quadrale se dirigent obliquement au maxillaire, la mandibule est longue, les dents sont au nombre de 34 à la mâchoire supérieure, de 32 à l'inférieure. La colonne verté- brale a des vertèbres à épine neurale haute et robuste, à neural plat, à canal neural large, à centrum long et étroit ; les dorsales sont au nombre de deux et amples, elle diminuent rapidement en dimension ; les épines neurales sont épaisses et hautes ; le centrum est convexe de côte à côte : le sacrum comprend trois vertèbres. Il existe des côtes vertébrales, courbes, petites. Le sternum a un processus externe stiliforme. Le sca- pulaire et le coracoïd sont forts, ce dernier plus court ; le scapulaire est soudé avec le coracoïd. L'humérus à un condyle proximal du type ornithosaurien. Le carpe comprend trois os : le proximal, le distal et un latéral ; les phalanges de l’aile sont creuses. (1) Londres, 1914. = Ext. Annals and Mag. Nat. His. (2) Londres, 1913. — Ext. Quart: J. Geol, Soc., T, LXINX, ie Description on new Plesiosaur plapensis from the Uintage beds ci the Cap, by W. Liniers (1). — Le crâne est étroit, le bas occipital est haut ; le supra-occipital forme la branche supérieure du bord occi- pital, le basi-sphénoïd est coalescent avec le parasfenoïd. Les prémaxil- laires portent cinq dents ; les maxillaires sans dent, la mandibule à une articulation pour le quadrale large ; les dents sont coniques ; la coloüne vertébrale comprend 32 vertèbres, dont les cervicales sont lar- es : l’arc neural est haut ; les dorsales ont les arcs neuraux plus bas que chez 'es cervicales. Cette espèce diffère de Lemmophile Koken par le centrum plus bas. On à new Mescsaurian Reptile, bY R. Broom (2). — Notosaurus ajricanus, voisin du Genre Stereosternum et Mesosaurus, en diffère par le foramen du pubis échancré ; les doigts ont pour formule 1, 5, 4, 5,4; le fémur et les extrénutés ressemblant plus à celle des Mesosaurus du Sud de l'Afrique, qu'à celles du Brésil, tandis que le tipta et Île fibule ressemblent plus à ceux de cette dernière localité. Les nhalanges sont grêles. On à new type of Cynodont from the Stormberg, by R. Broom (5). —- Le maxillaire porte des dents sur la partie en arrière de l'arc jugal, qui est très massif ; le jugal est très robuste. Le type est du Trias supérieur. On the manus and pes of Pareiasaurus, by R. Broom (4). -- P. Baini Seeley. L'intérmédiaire est étroit, l’ulna est petit ; la formule est celle de Procolophon : 2, 3, 4, 5, 4, 4. On à new species of Fremelcsaurus, bv S. H. Haughton 6). — T. Seeleyi à le crâne grand, triangulaire, les narines sont ovales, les orbites sont petites, situées au milieu de la longueur du crâne. Le tabu- laire forme l’angle externe de l’occiput. Le squamosal est placé à l'angle postérieur du crâne. Les dents du maxillaire sont au nombre de 50, le prévomer est grand, les palatins forment le bord des narines posté- rieures ; le ptérygoïd est grand. (1) Londres, 1912. — Annals of the South Africa Museum, E. MIE (2) Londres, 1913. — Annals of the South Africa Museum. ©. VI. (3) londres, 1913. — Annals of the South Africa Museum, ©. MI. (4) Londres, 1913. - Annals of the South African Museum, TX. VEL. (3) Londres, 1913. — Annals of the South African Museum, T. VIT, p. 36. se Sa dés nee On two new species cf Dicynodon, by R. Broom and S. H. Haug- ton (1). — Dicynodon testudirostris, crâne petit, museau court ; prémaxil laire aplati au front, palais du type Dicynodon ; quadrato-jugal très grand, ainsi que le pariétal et le frontal et les post-orbitaires ; lacrymal et postfrontal réduits. Beaufort West, probablement dans la zône à Cistephalus. Dicynodon alticeps ressemble à Dicynodon leoniceps, mais est plus petit. Préfontal grand, foramen pariétal large, ainsi que le squamosal et le frontal. Recueilli à un mille à l’ouest d'Oudeberg, dans la division de Graaf-Reinet. On à South African Stegocephalus, bv KR. Brcom (2). — Phrynost- chus Walki, du niveau de Karroo, est un petit Stegocéphalien recueilli dans le district de Fraserburg ; les narines ainsi que les orbites sont situés dans la partie inférieure du crâne ; nasal grand ; préfontal et lacrymal très petits ; le postfrontal grand forme la plus grande partie du bord orbital supérieur. Le type a été déposé dans le Musée Sud-Africain de Captown. On à new Dinocephalus frm the Gouph, Dbv S. H. Haugton (3). — Struthiocephalus ressemble à Tapirocephalus ; fosses temporales plus grandes que les orbites, dents peu nombreuses. Le préfontal et le lacrv- mal sont grands, ainsi que le foramen pinéal ; les veux sont grands. On some new Anomcdonte, by S. H. Haugton (4). — Dicynodon Mortoni ressemble à D. Kabbei. Crâne plat, le prémaxillaire est grand, post-orbitaire très petit. Dents du type Labvrinthodonte. On à new species of Propappus, by S. H. Haugion (5). — Propappus .Parvus n. sp., petite espèce. Les vertèbres ressemblent à celles de Paretasaurus serridens, l'épine est courte, le processus très massif. Le scapulaire a une extrémité large : l’humérus a un foramen poromandyle bien développé. Les surfaces articulaires pour le radius et l’ulna sont larges, le pelvis est du type Pareiosaurus, plus long verticalement qu'an- léro-postérieurement. La symphyse de l’ischion est très épaisse. Les osse- lets, du diamètre de 55 millimètres, ont de l’analogie avec ceux d'un (1) Londres, 1913. — Annals of the South African Museum, T. VII, p. 36. (2) Londres, 1913. — Annals of the South, p. 6, African Museum, T. VII. (3) Londres, 1913. -— Annals of the South, p. 6, African Museum, %. VIT. (4) Londres, 1913. — Annals of the South, p. 6, African Museum, ©. VII. (») Londres 1913, — Br. in-S°, Annals of the South African Museum, T. VIE, p. 45, = — 96 — animal plus grand, Propappus omocratus, mais il en diffèrent par leur largeur comparative. Le pelvis qui constitue le type de cette nouvelle espèce a été décou- vert par l’auteur près de la rivière Zak, dans la division de Beaufort. West. On a nearlv perfect skull and a new species of the Gorgonopsia, by R. Broom (1). — Le crâne décrit a été découvert par M. Haughton, à la ferme de Dunedin, Beaufort West, à un nouveau attribué aux couches à Cistephalus. Gorgonops torvus ; maxillaire du type thérotéphalien, ainsi que le supramaxillaire ; frontal grand, occiput ressemblant à celui de Cynodon. Les relations du basi-occipital et du basisphénoïd sont celles des Anomodontes, notamment pour la petite arête médiane qui sépare les deux frontaux des deux pariétaux, et que Seeley a dénommée « pré- pariétal ». La plus grande partie de chaque mâchoire est conservée. De cette étude, M. Broom fait un tableau très ‘suggestif, indiquant la place probable qu'occupent les Gorgonopsia dans le phylum Therapsida ; elles donnent naissance : d'une part aux Anomodontes, d'autre part aux Cynodontia qu'on peut regarder comme les véritables ancêtres des Mammifères. On à skull of Fapinocephalus Afherstoni Owen, by S. H. Haugh- {on (2). — Décotuver ' dans le district de Beaufort, ce crâne de Tapinocephalus est le premier qu'on connaisse : le génotvpe, décrit. par Owen en 1876, était très imparfait. Le prémaxillaire est compara: tivement petit, le maxillaire grand, la fosse temporale est petite ; le squamosal est du type Dinocéphalien. La plus grande longueur de ce crâne est 530 millimètres ; les frontaux sont presque orthogonaux par rapport aux naseaux. Tous ces caractères confirment la description anté- rieure de M. Broom, d'après l'échantillon du British Museum. A revision of the Reptiles of the Karrco beds, by R. Broom (3). — Loglosaurus, Ordre des Pareiasauria Seeley : Genre Pareiasaurus, SIX espèces, Genre Anthodon, 1 espèce. Ordre Procolophonia : Genre Procolophus, 3 espèces ; Thelegnatus, > espèces : Saurosternon, 1 espèce. Ordre Dinocephalia Seeley : Genre Tapinocephalus, 1 espèce ; Delphi- nognathus, 1 espèce ; Polosuchus, 1 espèce ; Eccasaurus, 1 espèce ; Mos- chops, 1 espèce ; Tombeoria, 1 espèce. Ordre Dromasauria : Genre Galeops, 2 espèces ; Galechirus, 1 espèce. Ordre Dromacephalia ; Genre (1) p. S, Londres, 1913. — Annals of (he South African Museum, T. VII, (2) p. 4o, Londres, 1913: — Annals of the South African Museum, ©. NH. (3) Londres, rg13. — Annals of the South A frican Museum, T. VII: matin cr tte 0 tt nt Ro IN OR Archicosuchus, 1 espèce ; Titanosuchus, 2 espèces; Scapanodon, 2 espè- ces ; Gorgonops, 1 espèce ; Lycosuchus, 2 espèces ; Coracosuchus, 11 espè- ces ; lctidognathus, 2 espèces ; Lepidognathus, 2 espèces ; Carausus, 2 espèces ; Tigrisuchus, 2 espèces ; Cynochampsa, 1 espèce ; Arctogna- thus, 2 espèces ; Jrtidosuchus, 1 espèce ; Arnognathus, 1 espèce. Ordre Anomodontia, Owen : Genres Massospondylus, 2 espèces ; Euskelesau- rus, 2 espèces ; Gryponyx, 2 espèces ; Aetonyx, 1 espèces. — Super-Ordre Predentata. Ordre Rhynchocephalia : Palacrodon, 1 espèce. Ordre Gna- thodontia Owen : Genre Howesia : 1 espèce. Ordre Lacertilia : Genre Paliguana, 1 espèce. — Super-Ordre Chelonia : Genre Eunotosaurus, 1 espèce. Parmi les Thécodontes Owen, sont groupés des Reptiles primitifs qui ressemblent aussi aux Crocodiles ancestraux. he relaticnship of the genus Priscacara, bv 3. D. Haseman (1). — Le Genre Priscacara fait partie de la Famille Cichlidæ ; il a été établi par Cope, en 1877, pour des Poissons de l'Eocène moyen du Wvoming le nombre des épines anales, les processus latéraux des vertèbres sépa- rent les Labridæ des Cichlidæ. Les écailles sténoïdes, côtes sessiles, les os pharingiens avec une suture, les dents courtes et coniques différen- cient Priscacara des Labridés. La présence des dents au vomer avec d’autres caractères montrent les relations entre les Cichlidés ancestraux et les Percidés et les Centrarchidés. Priscacara est un Cichlidé ancestral. On the Fishes from the lower ans Middle Karrco beds, by R. Broom (2). — Famille Palæoniscidæ. Palæoniscus cafrensis n. sp., dorsale située plus en avant que chez P. macropomus, le front de cette nageoire opposé entre les pectorales et les nageires opelviennes, avec 38 rayons ; anale de grandeur moyenne, caudale grande, lobe inférieur plus petit que le supérieur ; écailles de la partie antérieure du trône ornée de lignes obtuses, les écailles entre les nageoïres pectorales et les pelviennes grandes. Il est regrettable que cette nouvelle espèce et les suivantes n'aient pas été figurées, comme le prescrivent les règles modernes de Nomen- clature. Elonichthys Whaissi n. sp., nageoires puissantes. Dorsale placée au mi- lieu de la longueur du corps : nageoïres pelviennes avec 25 rayons ; anale très grande, avec 42 rayons ; caudal très puissant ; les écailles de la partie antérieure du corps rhombiques. Atherstonia Cairncrossi n. sp. diffère de A. scutala par le corps plus (1) New-York, 1912. — Americ. Mus. Nat. Hist., T. XXXI. (2) Londres, 1913. — Br. in & Annals of the South Africa Museum, T. XIL, p. : 5. — 9$ — court, la dorsale’ forte, avec 43 rayons, les nageoires pelviennes ont 29 rayons. Famille des Platydometidæ : Carnichthys ornatus n. sp., tronc plus massif que chez Eurynotus. Tête ressemblant à celle de Platysomus, pectorales grandes, nageoires pelviennes plus grandes que celles d’Eury- notus ; écailles très étroites. Ici l'absence de figuration pour un Genre nouveau fondé sur une nouvelle espèce, est absolument incorrecte jusqu’à ce que cette figure ait été publié, Carnichthys ne peut évidem- ment avoir aucune légitimité. PALÉOCONCHOLOGIE par M. M. COSSMANN. Essais de Paléoconchologie comparée, dixième livraison, par M. Cessmann (1). — Le texte de cette livraison, imprimée dès le cours de l’année dernière, n'a pu être livré à la publicité qu'avec une année de retard, par suite de circonstances indépendantes de la volonté de l’auteur, qui ont arrêté complètement la fourniture des planches commandées depuis plus de deux ans ! Une courte préface de l’auteur (datée de juillet 1914, avant la guerre), rappelle les principes qui lui ont servi de point de départ, en 1895, et qui ont probablement été perdus de vue par certains critiques de la jeune école : le but qu'il s’est proposé consiste à « indiquer comment on doit nommer génériquement un fossile quand on le ramasse et de quelle coquille vivante on peut raisonnablement le rapprocher, celà sans enfreindre les règles admises pour la Nomenclature. » La dixième livraison — dont il s'agit de donner ici une brève ana- Îyse — comprend les Cénacles Littorinacea et Euomphalacea, les plus anciens et les plus étendus, dans leur postérité, de tous les Holostomes : ils dérivent tous deux de Capulidæ enroulés au sommet avec plus de régularité ; dans le premier phylum, la spire s’étage, l’axe d’abord perforé s’obturé rapidement et il donne naissance à une série de Gastropodes columelle solide : dans le second phvlum, au contraire, l'axe reste à (1) Paris, 1919. — (Lire à la publicité en juillet 1916). Vol. ga in 8° de 292 p., NII, PI. phot., 63 fig. d s. ce texte. PTE LL ee RE ee cntEsEnt PRIOR fictif au centre d'un large entonnoir, la spire reste peu saillante en général. Dans le premier Cénacle, l’auteur classe les Familles Trochonematidæ, Cycelonematidæ, Paraturbinidæ, Littorinidæ, Fossaridæ, Lacunidæ. Pour la première Famille, presque exclusivement silurienne, ïl n'a pu que reproduire, par des croquis intercalés dans le texte, les meilleures des figures typiques des Genres et Sous-Genres déjà proposés antérieu rement. Il n'en est pas de même dans la Famille Cyclonematidæ, où de bons spécimens des génotypes ont pu être figurés sur les planches en phototypie, mais dont l’imperfection se ressent quelque peu des tiraillements qui en ont retardé la publication. La Famille nouvelle Paraturbinidæ — qui équivaut partiellement à l'assemblage hybride auquel Koken avait autrefois donné le nom Trocho- turbinidæ, ultérieurement abandonné par lui — comprend les véritables ancêtre des Turbinidæ, et plus spécialement, des Turbo. Comme cette Famille remonte à l’époque silurienne (Turbochilus, Perner), et qu'elle se poursuit dans le Dévonien et le Carboniférien (Palæotrochus, Hall, qui a complètement le faciès d'un Turbo), puis du Lias au Sénonien (Para- turbo, Cossmann, 1907), on pourrait ainsi constituer le phylum complet si les premiers représentants des Turbinidæ possédaient un opercule calcaire. et un test nacré : malheureusement, l'existence de ces deux critériums n'a pu encore être constatée chez aucun Paraturbinidæ, de sorte que cette filiation reste entachée d'un point de doute. Ensuite la Famille Littorinidæ, beaucoup plus importante par le nom- bre de ses subdivisions et par son étendue stratigraphique : 15 Genres et 8 Sous-Genres ou Sections, divisés en deux Sous-Familles nouvelles Eucyelinæ (à test nacré et à ornementation axiale). Litforininæ à test non nacré et à ornementation spirale non constante) ; la caractéristique principale est l'épaisseur de la columelle peu ou point arquée, souvent aplatie, à bord calleux, recouvrant plus ou moins hermétiquement la région ombilicale : le critérium va en s’accentuant à mesure qu'on avance vers l’époque actuelle. Je me borne à résumer très sommairement les traits les plus intéres- sants de cette grande Famille : du Trias au Rauracien, Amberleya, bien distincte d'Eucyclus qui a une longévité bien supérieure, à travers le Crétacé jusqu'à l'Oligocène ; E. Lorioli est proposé pour remplacer Amb. Kobyi de Lor. (non Turbo Kobyi qui appartient précisément au même Genre) ; Ooliticia Cossm. 1893, est un Eucyclus à columelle dentée en arrière, et se poursuit du Lias au Maëstrichtien ; dans le G. Littorinopsis, Beck — qui comprend des Littorines lisses à test mince — l’auteur place la nouvelle Section ÆGuzinia G.-T. : Laittorina Prevostina Bast.) qui n'est représentée que dans le Miocène et le Pliocène ; les véritables Litto- =— 100 — rines ont vécu de l'Eocène à l'Epoque actuelle, l'auteur en démembre un nouveau S.-G. Prosthenodon (G.-T. : Litt. monodonta Desh., Eocène moyen) qui à une dent antérieure comme Tectarium ; Gouelina à pour génotype une coquille du Bois Bouët (Lit. mumiola Cossm.), c’est la seule espèce connue dé ce groupe qui rappelle Trajanella, avec une taille minuscule : Dumasella, Cossm. (1902) a pour génotype D. pretiosa, Cossm., également du Bois Gouët, avec la columelle tordue en arrière par un pli comme Ooliticia, et dentée en avant comme Tectarium ; Tana- liopsis est un nouveau S.-G. de Risella, proposé pour Turbo spiniger Zek., de la craie de Gosau'; la Famille se termine par deux formes triasiques, Paleunema Kittl, Tectospira Picard, et enfin par le G. Nina Gray, qui serait représenté dans l'Eocène ; quant à Spironema Meek, c'est une forme douteuse, dont le classement est provisoire. La Famille Fossaridæ ne comprend que les G. Palæonarica Kittl, du Permien et du Trias, et Fossarus, avec le Sous-Genre Jsapis et la Sect. Phasianema ; ces derniers ne sont pas plus anciens que l’Eocène. L'intéressante Famille Lacunid:æ Gray, caractérisée par son limbe om- bilical, comprend déjà des représentants à l'époque triasique : Lacunina, Kittl, Heterospira Koken, Hallstadtia (G.-T. : Trochonema Mojsvari Koken, du Tyrolien des Alpes). Quant au G. Lacuna, Turton, 1827, qui comprend les Sous-Genres Pseudocirsope Bœïttg., 1906, Cirsope, Cossm., 1888, Epheria, Leach, Lacunella, Desh. (auquel il faut réunir Lacunodon, Cossm., 1888), on conçoit qu'en raison de la fragilité du test de ces petites coquilles, on ne l'ait encore signalé qu'à dater des couches paléo- céniques. Pseudolacuna, Boœttg., 1878, n'est représenté que par une coquille oligocénique du Bassin des Amazones, au Brésil. Medoriopsis, Cossm., 1888, est caractérisée par la disparition presque complète du limbe qui s'atrophie graduellement et qui est remplacé — chez Ento- mope, Cossm. 1888 — par un bourrelet basal correspondant aux accrois- sements successifs de l'échancrure de l'ouverture. Sublacuna, Cossm., 1899 (= Streblorhamphus, Tate et Cossm., non Cab.), et Disssochilus, Cossm., 1888, terminent cette intéressante Famille. « Les coquilles du Cénacle Euomphalacea ont pour caractères com- muns leur forme ‘discoïdale, à spire généralement peu élevée, et leur ombilic plus ou moins largement ouvert... ; leur enroulement est souvent. sénestre, et même, chez un certain nombre de Genres dextres, la sinis- trorsité initiale est encore indiquée par une protoconque hétérostrophe. » À ce propos, l’auteur insiste sur la différence capitale entre le sinus simple et l’entaille avec bande qui caractérise surtout les Eoromacra, particulièrement les PLEUROTOMARHDE : cette distinction, appuyée par un croquis comparatif du trâcé des deux sortes d’échancrure, est essentielle pour séparer des £uomphalidæ la plupart des formes à bande latérale — ÏIOi — qu'on y à fait entrer à tort. Dans cette Famille, les tours s’enroulent par juxtaposition (Euomphalinæ) ou par superposition (Straparol- linæ), mais toujours-en laissant largement ouvert l’entonnoir ombilicai. Les premiers représentants sont encore des coquilles capuliformes, incomplètement enroulées, telle qu'Eccyliomphalus, Ophiletina, Dyeria, Lytospira. Dans le G. Euomphalus — qui a vécu du Cambrien jusqu'au Trias, nous relevons une correction de nomenclature : E. Kokeni Cossm. (= Æ. gradatus Kok. non de Kon.). Schizostoma Bronn (1835) est anté- rieur à Ophileta Vanuxem et à Pleuronotus Hall, qui sont synonymes. Discohelix Dunker (1848) a vécu du Trias au Sénonien, mais au-delà, ce sont des Pseudomalaxis qui s'en distinguent par leur protoconque hétérostrophe et par l'absence de sinuosité au labre. Relevons — en passant — la correction suivante : D. Brœsamleni Cossm., à la place de D. exigua Brüs. non Phil. La nouvelle Section Colpomphalus se rap. proche beaucoup de Discohelix, de même que Brochidium Koken (1889). Nummocalcar Cossm. (1896) est plus solarioïde, et l'auteur en sépare la Section Platvbasis non épineuse et bicarénée à la périphérie de la base. Le dénomination Numm. Guebhardi Cossm. est proposée à la place de Solarium pulchellum d'Orb. qui tombe en homonymie avec Strapa- rollus pulchellus d'Orb., les deux coquilles appartenant au même Genre Nummocalcar. De même dans le G. Pseudomalaxis Fischer, P. Bættgeri C. est substitué à Ps. calculiformis Bættg. non Dunker. Enfin Serpulospir: remplace Serpularia Rœm. non Munst., nec Fries. Dans la Sous-Famille Sfraparollinæ, nous trouvons d’abord Straparollus Montf. qui a été — la plupart du temps — mal interprété : le génotype carboniférien (S. Dionysi Montf). est une coquille turbinée quoique sub- discoïdale ; S. altus de Kon. (non d'Orb.) est remplacé par S. Konincki Cossm. Au Genre silurien Rotellomphalus Perner, l’auteur annexe un nouveau Sous-Genre Angyomphalus pour Raphistoma radians de Kon . attendu qu'il n’y a pas trace du sinus des Raphistomidk. Certaines formes crétaciques — qui ne sont pas de vrais Solarium à protoconque hétérostrophe — sont placées dans un nouveau Genre Semisolarium (G.-T. : Solar. moniliferum Mich.). Enfin la Fam. en question se termine par Platyschisma et Homalaxis, qui méritent de former un groupe à part à cause de leur languette labiale. Dans la Famille Solariidæ, l’auteur admet Pseudotorinia Sacco, Nipte- raxis (Sol. plicatum Lk.), Solariaxis Dall, Disculus Desh., Torinia Gray, Climacopoma Fisch. ; deux corrections sont à enregistrer : Disculus Boussact C. à la place de Sol. alpinum Bouss. non d'Orb., et Clim copoma Doncieuxi C. à la place de Sol. simple Leym, non Bronn. La Famille Raphistomidæ Ulrich (1847) comprend les Genres Heli- cotoma, Euomphalopterus, Astralites, avec les Section Raphistomina, No — Fropidostropha, Eccyliopterus. Ensuite viennent les Xenophoridæ dans lesquels l’auteur fait entrer deux nouveaux G. jurassique : Jurassiphorus et Lamelliphorus, ce dernier du Lias au Callovien, avec des ancêtres encore douteux dans le Silurien. À la Famille Cirridæ, l’auteur rattache Cirrus avec Discocirrus v. Ammon, et Spirééirrus, Sous-Genre fondé sur Turbo Calisto d'Orb., du Bathonien ; puis Eucyclomphalus v. Ammon, créé pour les Eucyclus ombiliqués, tels que le génotype Trochus Cupido d'Orb. La Section Raïiblia remplace Wôhrmeannia Cossnr, non J. Bôhm., et Diplochilus Wôührm. non Brullé. Enfin la Fam. Delphinulidæ qui comprend, dès le Trias, Platyacra, Asperilla, Lepidotrochus, Hyperacanthus, Acrosolarium, Cœlocentrus, Omphalocirrus Dévonien, Echinocirrus, du Carboniférien au Trias. Les vraies Dauphinules ont ensuite vécu, du Bajocien à l’époque actuelle ; Calliomphalus Cossm. 1888, n'est représenté qu'à la base du Tertiaire, mais il est précédé par le phylum Metriomphalus, du Trias au Séno- nien (G.-T. : Turbo Davousti d'Orb., Bathonien), et par le phylum noduleux Nededelphinula (G.-T. : Delph. Buckmani Morr. et Lyc.) qui à eu la même longévité. L'annexe finale, à l'instar des livraisons précédentes, est consacrée à des additions faites dans les groupes antérieurement étudiés : Rimosc- daphnella Staadt in litt., Pseudgcancilla Staadt (1913) ; ainsi qu à la figuration des espèces nouvelles citées dans le texte de la présente livrai- son. Mais le morceau principal est constitué par la réponse à M. Boussac au sujet des critiques adressées par lui à la classification des Cerithidæ dans: la septième livraison ; l’auteur insiste sur l’inanité des reproches qui lui ont été adressés, notamment en ce qui concerne les critériums qui n'ont rien d'arbitraire, et il cherche à prouver que la méthode ontogénique, employée par son contradicteur, l’a conduit en partie au même résultat, mais d'autre part aussi à des conclusions que ne peuvent accepter les malacologistes qui s'occupent des coquilles actuelles. On some ordovician from Boothia Felix and King William land, by GO. Holtedahl (1). — Les fossiles ordoviciens dont il s'agit dans cette brochure ont été recueillis au cours de l'expédition norvégienne de la Giœa-pour la détermination du pôle magnétique, au S.-E. du détroit de Franklin (1903-1904). Voici l’'énumération sommaire des-espèces iden- üifiées par l’auteur : Receptaculites Oweni Hall, dont deux spécimens presque complets sont admirablement reproduits sur la Planche I ; des fragments de Gastropodes à l’état de moule, attribués au G. Maclurea (1) Christiania, 1912. — Extr. Fidenskap. Skrift. 1. Mat, naturv. KL, n° 0, 11 p. in-8° avec une carte et 4 PI. en simili. — FO —- et ressemblant à Maclurina manitobensis Whiteaves ; Eurysiomites sp., Céphalopode à demi-déroulé, montrant bien ses cloisons, mais dont le siphon n'est pas visible ; Actinoceras beloitense Whitf., déterminé par analogie, car il paraît en très mauvais état ; Gonioceras occidentale Hall, assez commun et bien semblable aux échantillons typiques des couches de Trenton, dans l'Illinois et le Wisconsin. The Strophomenida of the Kristiana Region, by O. Holtedahl (1). — Les couches cambrio-siluriques, étudiées dans cet important Mémoire, sont comprises entre l'Archéen et des roches ignées d'origine post- silurienne ; l'état de conservation des fossiles est généralement médiocre, ils proviennent du Musée paléontologique de l'Université, à Christiania ; les caractères internes de certaines valves de Brachiopodes ont pu être mis à jour par l'emploi de l'acide chlorhydrique. M. Holtedahl a adopté la classification de Schuchert qui n'a pas admis la séparation des Stro- phomenidæ et des Leplænidée en deux Familles distinctes ; on trouvera donc ci-après des Genres appartenant aux deux groupes primitivement distingués par Hall et Clarke. C'est au G. Rafinesquina H. et C. (1892) que se réfèrent la majorité des espèces décrites dans cette étude : outre R. imbrex Pander, R: del- toidea Conr., pour la synonvmie desquelles l’auteur renvoie le lecteur à la Monographie de Schuchert, on à recueilli, en Norvège, un assez grand nombre d'espèces nouvelles (R. Panderi, mjæsensis, parva, hade- landica, carinata, Munsteri, ringerikiensis), ainsi que d’autres espèces déjà connues dans la Prusse orientale (R. elegans Kiesow, R. Schmidti Gagel, À. semipartita Rœm). Ensuite le Sous-Genre Brachyprion démem- bré par Shaler (1865) dans le grand G. Stropheodonta Hall (B. philo- melum Billings, B. norvegicum n. var., B. semiglobosum Dav., B. explicatum n. sp., B. Walmstedti Lindstr.) ; les caractères distinetrfs de ces diverses formes sont assez faciles à saisir, grâce à l'excellente reproduction des échantillons sur les figures, les clichés étant d’une ‘extrême finesse. SE À la suite de Leptostrophia filosa Sow., on trouve le G. Palæosiro- phémena (G.-T. : Stroph. concava Schmidt) dont les caractères intérnés se rapprochent plus étroitement de ceux des Orthis que des Strophoména, tandis que la surface externe est tout à fait strophoménoïde. Les véri- tables Strophomena appartiennent presque tous à des formes déjà con- nues dans le Schleswig où dans d’autres contrées, sauf $. Brœæggeri n. $p., S. Keilhaui n. sp., et deux ou trois formes indéterminées. ; (1) Christiania, 1916. — Extr. Videnskap. Skrift. 1. Mat. naturv. KL Éroro}nbres Mure: in-$8°, 16 PI. en simili, Dans le G. Strophonella, Sous-Genre Amphistrophia Hall et CI. (1892), il y a lieu de signaler — outre S. euglypha His. — A. Davidsoni, séparé de la précédente, et A. euglyphoides, remarquables par la finesse de leur ornementation. Schuchertella Giriy (1904), est représenté par S. pec- ten Linn. ; Leptæna rhomboidalis Wilck. a été recueilli dans la plupart des zônes, et l’auteur en publie une série de figures sur lesquelles on peut suivre la transformation stratigraphique des valves de ce fossile ; L. Kjerulfi n. sp., L. cf. unicostaia Meek et W., L. undata M'Coy.; puis nous passons au G. Plectambonites, tel que l'ont interprété Hall et Clarke, qui est largement représenté aux environs de Christiania (P. Kristianiæ n. sp.) ; puis au G. Christiania Hall et Clarke (1892) qui : ne compte que Prod. tenuicincta M'Coy, du Silutien d'Irlande. Enfin Triplecia insularis Eichw., et Sptreptis monilifera M'Coy, n. var. alto- sinuata. Les conclusions de ce Mémoire sont assez détaillées et se terminent par un intéressant rapprochement entre les couches de Christiania et les autres contrées d'âge contemporain. The fauna of the upper Devonian in Meéntana, Part. 2 : strati- graphy and the Brachiopada, by W. P. Haynes (1). — La formation « Three Forks », sur les bords du Missouri, est minutieusement étudiée par l’auteur dans l'introduction stratigraphique dont les conclusions sont que la faune recueillie par M. Raymond dans ce gisement appartient au Dévonien supérieur. À Les Brachiopodes — qui forment, à eux seuls, le contingent de cet article — sont en bon état, autant qu'on en peut juger par les figures ; toutefois l’auteur s'est surtout attaché à l'étude des caractères externes, il n'y a pas de sections pour montrer les appareils internes. Nous nous bornons à signaler quelques formes intéressantes : Lingula Hubbardi n. sp., Orbiculoidea lodiensis Vanuxem ; Spirifer Raymondi n. sp., S. Whitneyi Hall, avec plusieurs variétés ; Liorhynchus dunbarensis n. sp., L. madisonensis n. sp., L. jeffersonensis n. sp., Camarotæcfiia contracta Hall, Cliothyridina devonica Ravm., Schuchertella chemungen- sis var. arctostriata Hall ; Productella spirigera Kindle, P. laminata Kin- dle, etc. Fauna of the sc-called Bcone-Chert near Batesville, Arkansas. — Faunas of the Boene-limestcne at S'-Joe, Arkansas, by C. H. Girtv (2). — L'éminent paléontologiste du Service Géologique des Etats-Unis, (1) Pittsburgh, 1916. — Extr. Ann. Carn. Mus., Vol. V,n° r et 2, pp. 13-54 in-8° R., PI. III-VIIT, en simili. (2) Washington, 1919. — U.S. Geol. Surv., Bull. 595 et 598, 45 p. et IL PL., 5o p. et IL PI. — 103 — qui a spécialisé ses recherches dans la faune carboniférienne, vient de publier de nouvelles brochures relatives aux fossiles de deux gisements de l’Arkansas. Dans la première, il a étudié les espèces peu nombreuses et assez mal conservées des environs de Batesville ; outre quelques Cœlentérés et Bryozoaires non déterminés, il a pu identifier les formes suivantes Lingula albapinensis Walcott, Productella hirsutiformis Walc. var. bates- villensis Girty, Productus inflatus var. coloradoensis Girty, Rhipido- mella arkansana G., Liorhynchus carboniferum C., Spirifer martinitfor- mis n. sp., Reticularia setigera Hall, Martinia ? pilosa n. sp. ; Conocar- dium Meckanum var. magnum n. var., Parallelodon multiliratum G. : Bembexia nodimarginata Mc. Chesney, Euomphalus planidorsatus Meek et Worthen ; Primitia Moorefilldana G., et Bardia aff. cestriensis Ulrich. Les fossiles du second gisement sont un peu en meilleur état : Chonetes ornatus var. arkaansanus n. var., Productella concentrica Hall, P. semi- costata n. sp., très voisine de la précédente, P. patula n. sp., qui res- semble plutôt à P. hirsuliformis, de l’autre gisement, P. millespinosa n. Sp. qui rappelle certaines espèces dévoniennes ; Rhynchopora pin- guis n. sp. ; Spirifer suborbicularis Hall, Reticularia pseudolineata Hall, Spiriferina aff subtexta White, Athyris lamellosa Léveillé, Cliothyridina hirsuta Hall. Deux espèces de Pélécypodes seulement sont décrites : Cypricardinia rugosa n. sp., régulièrement ridée, Cardiomorpha orbicularis n. sp., dont le classement générique est douteux. Un seul Gastropode non figuré, Platyceras æquilaterale Hall, un fragment de Cœlonautilus, et une Trilo- bite (Brachymetopus elegans n. sp.), complètent cet ensemble organique pour la partie inférieure des couches en question. Quand aux calcaires de S'-Joe, qui sont franchement carbonifériens, ils ont fourni trois collections de fossiles recueillis par le Prof. Ulrich, par l’auteur de cette brochure, et enfin par le Prof. Weller, en 1891. Outre quelques Cœlentérés non figurés, il y a — dans ces calcaires — des Bryozoaires assez nombreux, parmi lesquels l’auteur a figuré Fistu- lipora rubra n. sp., et identifié Cystodictya lineata Ulrich, Euactinopora quinqueradiata Ulrich. Les Brachiopodes forment, comme à l'ordinaire, le principal contingent de ces récoltes : Leptæna analoga Phill., Chonetes illinoisensis Worthen, Productella concentrica Hall, Productus levicosta White, P. Sampsoni Weller, Rhipidomella burlingtonensis Hall, non fisurés : Camarophoria simulans n. sp. qui s'écarte de tous les types mississipiens du même Genre et qui à plutôt une apparente analogie avec Shumardiella missouriensis, quoique ce dernier soit un véri- table Rhynchonellidé ; plusieurs Camarotæchia non figurés ; une variété de Shumardiella missouriensis [Shum.], qu'il eût été intéressant de \ = Ho figurer, précisément pour le rapprochement à faire avec l'espèce ci- dessus ; Spirifer peculiaris Shum., Syringothyris Carteri Hall, Reticu- laria cooperensis Swalow, Ambocælia minuta White, Athyris hanni- balensis Swallow ; Cliothyridina Roissyi Weller (non Léveillé), il faut observer, à propos de cette dernière espèce, que le véritable Spirifer Roissyi Lév. est probablement fondé sur des exemplaires d’Athyris lamel- losa, de sorte que l'espèce américaine — que M. Weller a identifiée à tort avec celle de Léveillé — ne devrait pas conserver le nom Rotssyi ; M. Girty suggère qu'elle pourrait se confondre avec Cliothyridina Prouti, et pour faciliter la comparaison, il a fait reproduire sur la Planche IT les figures originales de Léveillé. Un seul Gastropode est signalé : Platy- ceras nasutum Miller. La faune des couches permiennes aux environs de la ville de Kirillow, dans le Gouvernement de Nowgorcd, par B. Licharew (1). — Les calcaires dont il s’agit dans ce Mémoire, primitivement attribués au Carboniférien, ont été rapportés par de Verneuil à la formation per- mienne. Les fossiles étudiés proviennent de trois gisements, et la déter- mination en confirme l'âge stratigraphique : Pleurotomaria (Worthe- niopsis) sequens Waagen, P. (Ptychomphalus) kirillowensis n. sp. qui se rapproche beaucoup de P. Morrisiana M'Coy ; un petit Gosseletina indéterminé ; P. Lebedewi n. sp., qui rappelle un peu P. Karpinskiana de Vern. | Parmi les Pélécypodes : Allorisma cf. elegans King. ; Macrodon sp. non figuré, mais ce nom générique, préemployé en Ichthyologie, ne peut être accepté, et il y a longtemps que je l’ai remplacé soit par Beushausenia, soit par Parallelodon, selon la charnière ; Cyrtodontarca bakevelloides Takowlew, Modiolopsis Pallasi de Vern., Bakewellia cera- tophaga Ichl. ; Aviculopecten (Deltopecten) Barboti n. sp., dont on ne connaît que la valve gauche, de sorte qu'il est bien difficile d'apprécier l'inégalité des valves qui caractérise précisément le Sous-Genre Delto- pecten Ether. Les Brachiopodes forment — comme toujours — le principal con- tingent de cette faune : Dielasma elongatum Schl., D. ellipticum Netsch., D. sandyrewense n. $p., plus étroit que la précédente espèce : Dielasma kirillowense n. sp. qui rappelle D. guttula Waagen ; Rhynchopora varia- bilis Stuck. ; Camarophoria superstes de Vern. très abondante ; Athyris sandyrewensis n. sp. très voisine d'A. pectinifera, A. acutomarginalis Waagen, À. semiconcava W. ; plusieurs Spiriferina ; Spirifer curvirostris de Vern., à crochets très écartés ;: Productus Lahusent n. sp., très varia- (+) Pétrograd, 1913. — Mém, Garn. Geol., livr. 88, 99 p. in-4°, o PI, phol, mont Sont ble, à rapprocher de P. pyramidalis Netsch. ; Strophalosia zipinensis n. sp. très faiblement bifide sur sa valve ventrale, l’autre valve est incon- nue ; Chonetes Flemingi Norwood et Pratten. Le Mémoire se termine par un certain nombre de Cœlentérés dont quelques-uns seulement sont figurés. Les figures sont remarquablement nettes, d'après des clichés excellents. D'après les conclusions de l’auteur, le nombre des espèces communes avec celles du Permien inférieur des gouvernements de Kostroma et de Totma, n'est pas suffisant pour qu'on puisse identifier la faune de Kirillow avec celles-ci ; il y a cependant une réelle analogie qui plaide en faveur de la contemporaineité. ©. Pseudomsnotis (Eumorphotis) lenaensis Lah. sp. (Hinnites lenaensis Lah.), par M. A. Borissiak (1). — Autant que je puis comprendre le texte. russe de cette brochure, le savant géologue en chef du Comité géologique, dont on connaît la compétence particulière en ce qui concerne les bivalves jurassiques, étudie une espèce que Lahusen rapportait au G. Hinnites et qui s’en écarte par l'irrégularité de ses valves, ainsi que par ses oreillettes, enfin par sa charnière. M. Borissiak rapporte, en conséquence, Hinnites lenaensis au G. Pseudomonotis, Sec- tion Eumorphotis. L'intérieur de valve plate, à-échancrure byssale très profonde sous l'oreillette antérieure, a révélé à l’auteur une particularité intéressante relativement à la forme de l'impression musculaire, obli- quement elliptique, dont les accroissements successifs représentent une sorte de cône issu — à son sommet — de la cavité umbonale. Note sur le Pseudcmonotis deneziana Boriss. du dJurassique de la province de l'Oural, par E. Ivanov (2). — M. Zamiatin a décou- vert, pendant ses recherches dans la province de l'Oural, la présence de petits Pseudomonotis dans la série des grès calcareux, situés entre les couches du Jurassique supérieur et le dépôt des grès bigarrés. L'étude de ces Pseudomonotis, identiques à P, echinata var. doneziana Boriss., a confirmé la conclusion que cette variété constitue une mutation bajo- cienne, bien distincte du type échinata et aussi de la mutation sube- chinata Lahusen, dans le Callovien. M. Tvanov ajoute d’ailleurs que cette mutation a plus d'’affinités avec les formes étrangères du Bathonien qu'avec celles du Bajocien. Les excellentes figures, publiées à l'appui de cette Note, contiennent entr'autres un grossissement de la charnière de Pseudomonotis qui rappelle le croquis que j'ai autrefois donné de celle (1) Pétrograd, 1915. — Extr. Trav. Geol. Mus. Pierre-le-Ga, €. VEIIL, 1914; pp. 141-100, PI. PE (2) Pétrozrad, 1915. — Extr. du tome XXIV du Ball, Com. Géol., pp. 271-288, PI: Y, -- 108 — de Clathrolima Lalmenti Cossm. (Desc. Pélécyp. Jurass., art. IIT, p. 5, pl. I, fig. 8) ; mais j'ai depuis (tbid., art. VI, 1914, p. 7) reconnu que Clathrolima tombait en synonymie complète avec Pseudomonotis. Mesozoie and Cenozoic Mactrinæ of the Pacific coast of north America, by E. L. Packard (1). — Dans ce Mémoire, l’auteur s'est proposé de rechercher la phylogénie des nombreuses espèces de Mactres qui ont été décrites en provenance de la région pacifique de l'Amérique du Nord, c’est-à-dire depuis le Mexique jusqu’à l'Alaska. A cet effet, M. Packard a commencé par reprendre l'historique, depuis la classifica- tion de Gray, en 1837, jusque dans ces dernières années où M. Dall a: étudié les caractères taxonomiques de la charnières de ces coquilles ; mais il n'est pas le premier — comme le croit à tort M. Packard — qui ait fondé sa classification sur les éléments de la charnière : déjà Neumayr était entré dans cette voie, et ensuite Munier-Chalmas et Félix Bernard ont établi de nouvelles notations — que j'ai adoptées dans la « Conchologie néogénique de l’Aquitaine » — basées sur l'ontogénie des Pélécypodes. Enfin, tout récemment, M. H. Douvillé a démontré que les Mactres ne sont pas de véritables Desmodontes. Au point de vue phylétique, l'auteur rappelle qu'il existe trois espè- ces crétaciques, dans le groupe « Chico » : Spisula Ashburneri Gabb., S. Gabbiana Anderson, et Spisula truncata Gabb [Lutraria], dont le nom est remplacé par S. chicoensis Pack., attendu qu'il existait déjà Hem mactra truncata | Montagu] et qu'Hemimactra n'est qu'un Sous-Genre de Spisula. Ensuite, on connaît deux espèces du groupe « Martinez », à la base de l’Eocène, et quatre espèces de l’Eocène supérieur (Tejon group) ; ce sont toutes des Spisula. Onze espèces ou variétés ont été recueillies dans des couches miocéniques de cette région ; on y voit apparaitre le G. Mulinia, concurremment avec Spisula ; deux d’entre elles survivent dans le Miocène ; mais c’est dans le Pleistocène seulement qu'apparaîtrait le G. Mactra s. str. Or, ainsi que je l'ai fait ressortir dans le T. I de la « Conchol. néog. de l’Aquitaine », le G. Mactra apparaît dès le Mio- cène dans cette région, et les formes éocéniques appartiennent à un eroupe tout différent, Eomactra Cossm., caractérisé par sa charnière et se prolongeant dans le Miocène ; mais pour s’en rendre compte, il faut décomposer celle-ci selon la méthode précitée, et non pas suivant les errements empiriques préconisés par M. Dall! Dans notre Miocène nous avons, en outre, Barymactra et Pseudoxyperas, également très dis- tincts par leur charnière. (1) Berkeley, 1916. — Univ, of Galif. publ. Bull. Depart. Geol., Vol, 9, n° 15, pp, 201-360, PI. XIL-XXXV, CCE mél à» À Avant de passer à la description des espèces, l’auteur constate que, si la hauteur et l’épaisseur des dents varient dans les limites de chaque espèce, la position relative des dents est remarquablement constante dans chaque groupe ; toutefois cette conclusion ne ressort pas suffisamment de son texte, de sorte que le lecteur est obligé de se reporter aux plan- ches, d’ailleurs très finement, exécutées en simili, pour saisir les diffé- rences qui séparent (par exemple PI. XII) Mactra s. sir. de Mactrotoma Dall (1894), Simomactra Dall, Micromactra Dall (qui a pour génotype M. californica Conrad), ou de Mactrella Gray, qui est représentée par M. exoleta Gray, coquille actuelle qu'on a recueillie dans le Pleistocène de San Diego (Calif.) ; mais précisément, M. trampasensis n. sp. — que l’auteur place dans ce S.-G. Mactrella — n’est représenté que par de bien mauvais échantillons. Dans le G. Spisula Gray, M. Packard admet le S.-G. Hemimactra et la Section Mactromeris Conrad ; S. calilliformis Conrad est une grande espèce qui a vécu du Miocène à l'Epoque actuelle, et qui ne répond nulle- ment à la diagnose de Spisula, créée pour de petites formes à lamelles laté- rales striées ; une autre grande espèce nouvelle, du Pliocène, S. merceden- sis, est figurée sur la pl. XX (et non pas XIII, comme l'indique à tort le texte). S. Hemphilli Dall, également de grande taille, n’a même plus de lamelles latérales, tandis que S. abseissa Gabb, du Miocène, en possède de très épaisses ! IT faut donc renoncer à se guider d’après la charnière pour admettre cette bizarre répartition des espèces. Pour l'espèce crétacique (M. Ashburneri), Gabb avait proposé le S.-G. Cymbophora qu'il y aurait lieu de conserver plutôt que de rapporter cette espèce au G. Spisula ; des deux autres espèces crétaciques, on ne connaît que la vue externe (sauf un fragment de la charnière de S. dis- coensis Pack. | Au G. Mulinia, l’auteur rapporte tout d'abord M. densata Conrad, espèce très variable, épaisse, pesante, dont nous connaissons l’analogue dans le Sarmatien de la Russie : Mactra Fabreana d'Orb. M. Packard n'a pas consacré moins de cinq planches à la figuration de cette impor- tante espèce, et on ne peut que l'en féliciter, eu égard au polymorphisme de M. densata dans le Miocène et le Pliocène ;: néanmoins il en sépare Mulinia nudilifera Weaver (Pseudocardium), du Miocène supérieur, et M. pabloensis n. sp. qui a les lamelles latérales striées. Le Mémoire que nous venons d'analyser se termine par quelques espèces incertaines, du Crétacé ou de l’Eocène inférieur, dont la char- nière n'a pu être étudiée. La lecture de cette étude nous laisse l'im- pression que l’auteur a suivi trop aveuglément la méthode inaugurée par M. Dall, et, par conséquent, nous pensons qu'il y aurait à réviser complètement cette classification arbitraire, a TI10O — Stratigraphy and Fauna ci the Tejon Eoccene of California, by R. E. Dickerson (1). — La partie stratigraphique de ce Mémoire en forme le contingent le plus important : l’auteur y étudie les divers horizons du « Tejon group » dans les divers districts de Californie et les compare au « Midway stage » de la province atlantique, et il conclut que cet étage est superposé, dans la province pacifique, au « Martinez group » qui représente l'Eocène inférieur, mais qu'il se relie plutôt à l'Oligocène, de sorte que ce serait l'équivalent de l'Eocène supérieur. La présence de la coquille confondue à tort avec Venericardia planicosta, et dont j'ai démontré des caractères distinctifs (PV. densata Conrad), est une preuve à l'appui de cette conclusion, car ce fossile caractéristique n'a jamais été rencontré dans l'Oligocène, aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis. La faune de cet étage ne comprend pas moins de 300 espèces, dont 25 auraient survécu de l’Eocène inférieur, tandis que 3 ou 4 au plus passeraient dans l’Oligocène. L'auteur s’est borné à décrire et à figurer les espèces nouvelles incon- nues de Gabb qui a — le premier — étudié cet étage : Acila Gabbiana divariquée ; Arca Clarki, presque indéterminable ; Crassatella Lillisi, guère mieux conservée ; trois Pectunculus, que l’auteur nomme Glycy- meris, suivant la méthode de M. Dall ; Leda fresnoensis ; Lucina Packi et diegoensis, qui sont des Phacoides, tandis que Phacoides Taffana ne peut pas être une Myrtea, groupe tout différent par sa charnière ; Tivela Packardi, à charnière bien conservée, à lamelles fines sur la surface dorsale. Parmi les Gastropodes, je signale principalement : Actæon Moodyi, Crepidula inornata ; Cerithiopsis Dumblei et orovillensis, qui ressemblent plutôt au G. Bittium ; Drillia orovillensis, Cassidaria suffe- rensis ; Fusus Merriami, improprement dénommé Fusinus ; Monodonta Wasti, probablement Monilea ressemblant à ceux du Bassin de Paris ; Surcula Gesteri qui a complètement l'aspect d'un Asthenotoma ; Ocenebra Nashi, Mitromorpha Parsonsi ; Nyctilochuüs Thunani et diegoensis, que l’on pourrait classer dans le G. Tritonidea ; Odostomia Packti, qui ne peut appartenir au G. Odontostomia, ce n'est même pas une Syrnola ? Il y aurait beaucoup à dire sur tous ces noms de Genres pour lesquels les nom de Bolten, ressuscités à tort par M. Dall, sont employés à pro- fusion, quoiqu'ils n'aient aucune valeur. . Cbservations relatives à la nomenclature des Mielanopsis fossiles, pai M. P. Pallarv (2). — Quand Férussac à publié, en 1823, sa Mono- (1) Berkeley, 1916. — Univ. Calif. publ. Bull. dep. Geol., Vol. 9. n° 17, pp. 360 52! PI. XXXVI-XCVI. 6 (2) Alger, 19:16. — Extr. Bull. Soc, Hisl. nat. Afrique Nord, T. VIE pp. 70-87. , 4 — II — gräphie des espèces vivantes et fossiles du G.:Melanopsis, les rares formes que l’on en connaissait étaient désignées sous le nom de Mure, Buccinum, Bulimus ou Melania. Malheureusement, à l’époque ou Férus- sac a publié son Travail, on confondait souvent, sous le même nom spécifique, les espèces fossiles et les vivantes ; cette confusion s'est perpétuée, de sorte que le « nettoyage » entrepris par M. Pallary pré- sente un intérêt de premier ordre. L'auteur commence par examiner les subdivisions génériques de cette Famille, et il en restitue tout d'abord la paternité aux frères Adams (1858). Dans le groupe Melanopsis s. str. sont comprises les espèces lisses ; M. Pallary rejette la Section Canthidomus Sw. que l’on affecte d'habitude aux formes costulées ou noduleuses, et il fait observer que la « fasciole basale » — indiquée par moi comme un critérium très impor- tant — n'est pas spéciale à ce groupe : il n'en est pas moins vrai que, jointe au critérium de l'ornementation, cette particularité suffit à ca- ractériser Canthidomus, de sorte que jamais je n'ai éprouvé la moindre hésitation pour distinguer les espèces de cette Section ; il ne faut pas perdre de vue, en effet, que les subdivisions doivent être fondées — non pas sur un seul — sur plusieurs critériums (v. la VIII livr. de mes Essais de Pal. comp. »). M. Pallary admet Lyrcæa H. et A. Ad., à tours étagés et plissés, mais il rejette Stylospirula Rover. em. (—Macrospira Sandb. non Guild.) sous le prétexte que la spire peut être styliforme dans d'autres groupes ; là encore, je ferai remarquer que ce n'est pas le seul critérium, et que c'est d’ailleurs un critérium relativement ancien, puisque le génotvpe est déjà connu dans l'Eocène inférieur. Campylostylus galloprovincialis Math. pourrait, d’après M. Pallary, être complètement éliminé de cette Famille. I rejette, d’autre part, de même que moi, la Section Smendovia Tourn., puis Microcolpia et Fagotia Bourg., qui ne sont que le produit de l’émiettement d'une école qui ne s inspirait guère des considérations phylétiques dans la création de nou- veaux Genres. Coptostylus et Ptychostylus Sandb. appartiendraient plutôt à la Fam. Melaniidæ. Melanoptychia, avec un denticule sur la columelle, a l’im- portance d'un Sous-Genre. Spiridionia, Melanostira, Boistelia, et même Handmannia, paraissent être des groupes à conserver, de même que Martinia, que j'avais — peut-être un peu trop sévèrement — réunie avec Lyrcæa, et dont le nom — préemployé par Me’ Cov — est remplacé par Pannonia Pallary (1916). Enfin, Pauluccia Brus: 1902, est à réunir avec Canthidomus, Calodonia Stefanescu (1896) avec Melanopsis s. str. Dans la seconde partie de son Mémoire, l’auteur étudie la synonvmie de quelques espèces critiques, et, à cet effet, il commence — avec ? ON raison — par rétablir, d’après le texte, les légendes des deux PI. VIT et VIIT de la Monographie de Férussac. La première rectification concerne M. buccinoidea qui a donné lieu à un chaos d’interprétations : le type est oriental, et la forme du Bassin de l’Adour a reçu le nom subbuccinoides d'Orb. ; la forme figurée par Sandb. prend le nom eocænica Pall., et celle des lignites de Pourcy, polita Pall. M. Dufouri Fér. est une espèce vivant dans le Sud-Est de l'Espagne ; donc l'espèce de Grateloup, bien différente, reçoit le nom aquitanica Pall. Mayer a déjà attribué la dénomination Matheront à l'espèce portée sous le nom Dufouri dans le Catalogue de Mathéron. M. costata Olivier est une coquille vivant en Orient ; il faut en éliminer la forme du Bassin de l’Adour sous le nom conspicua Pall. et celle que j'ai figurée de Slavonie (l. e., pl. I, fig. 25), M. Cossmanni Pall. M. nodosa Fér. est postérieur à M. affinis Fér. pour un fossile du Tertiaire d'Italie, de sorte que l'espèce des Corbières doit être désignée sous le nom Doncieuxi. M. Martiniana Fér. était déjà connue de Gmelin (Bucc. fossile), on doit donc reprendre M. fossilis. Accessoirement, M. Pallary fait remarquer, à juste titre, que le nom exact M. præmorsa Linn. doit remplacer prærosa, comme génotype vivant de Melanopsis. Le nom brevis Sow. a été appliqué à quatre espèces : outre celle du Miner. Conch. qui conservera le nom, on doit dénommer Moussont Pall. celle d'Asie mineure, Moreleti Pall. celle d’Australasie, et abbreviata celle de l’Eocène des Corbières. M. carinata Mich®* (non Sow.), est a remplacer par M. Michelotiana Pall., et celle de la Nouvelle-Calédonie, par M. Ducosi Pall. ; M. affinis Handm. non Fér., par M. subaffinis Pall. ; M. elongala Gassies, non Fér., par M. Goulvaini Pall., et celle des Corbières, M. subelongata Pal. ; M. fusiformis Gassies (non Sow.) = M. Cookiana Pall., et celle d'Hand- mann, M. angusta Pall. M. Fuchsi Handm. (= M. Handmanni Brus.), tandis que M. scalaris Handm. non Gassies = M. limbata Pall. ; M. cos- tellata Douv. non Fér. = Douvillei Pall. M. turrita Handm. non Bourg. = M. hispidula Pall. M. olivula B' non Grat. = M. Doumeti Pall. M. pli- catula Handm. non Neum. — M. similis Pall. M. lyrala Neum. non Gas- sies — M. dissimilis Pall. ; M. fasciata Handm. non Gassies = M. vittala Pall. M. obesa Phil., foss. du Chili, non Bourg. 1884, est un Canthido- mus (Dicolpus sec. Phil.) = tumidus Pall. M. Paulovici Brus. non Bourg‘ — ripajensis Pall. ‘ah On voit, par cette longue énumération, combien les soigneuses recher- ches-de M. Pallary étaient nécessaires au point de vue de [a Nomen- clature ! 1 ee À Contribution to the Paleontolôgy ôf Trinidad, by C. 4 Mau- Fy (1). — Miss Maury — dont nous avons déjà analysé ici les précé- dents travaux sur le Tertiaire a entrepris une revision de la Paléon- tologie de l’île de la Trinité, à la suite d’une expédition faite sous les auspices de la C® générale des asphaltes de Philadelphie. Ce Mémoire, publié à l’occasion du centenaire de la fondation de l’Académie des Sciences de cette grande ville, fait ressortir l’existence de l’'Oligocène et de l’Eocène à la Trinité, et plus particulièrement l’analogie avec les faunes de l'Amérique du Sud (couches de Pernambouc), qui complète le parallélisme stratigraphique des deux Amériques, au nord de la Plata d'une part, au sud du Cap Hatteras d’autre part. ; La partie paléontologique de ce Mémoire débute par les Pélécypodes et, en particulier, par le G. Ostrea qui occupe 7 pages et 3 planches ; toutes les espèces sont figurées, avantage très appréciable : O. crenu: limarginata Gabb. du « Midway stage » ou Paléocène, a reçu trois autres noms parce qu'on à confondu la valve supérieure lisse avec une espèce différente ; O. Cynthiæ n. sp. a les deux valves lisses et encore en contact, ce qui supprime toute hésitation, même niveau ; O. golfotris- tensis n. sp., de l'Eocène inférieur ou « lignitic stage », est remarquable par ses fines costules divariquées et décussées par les lignes d’accrois- sement ; si O. percrassa Conr. est réellement synonyme de compressi- rostra Say, bien antérieure, c’est ce dernier nom qu'on doit définiti- vement adopter pour la coquille paléocénique ; O. pulaskensis Harris, petite forme gibbeuse et carénée ; O. thalassoclysta n. sp. (em pro tha- lasssoklusta, voir les Règles de nomenclature zoologique), petite forme lisse et modérément convexe du Paléocène, qui n’est peut-être que le jeune âge d'O. Thirsæ Gabb., des lignites, ou une mutation ancestrale et bien voisine ; O. abrupta d'Orb. est une espèce crétacique ; enfin, O. puelchana d'Orb., exogyriforme et contournée, provient de l'Oligocène supérieur, mais ce n'est pas une véritable Exogyre. Quelques fragments d’un Inoceramus sont attribués à 1. labiatus Schl., caractéristique du Turonien en Europe. Les Arcidæ sont assez nombreux : Noetia sheldoniana n. sp., de l’Oli- gocène supérieur (équivalent probable de notre Aquitanien, est une Jolie petite coquille rhomboïdale, appartenant à un groupe qui n'est pas représenté en Europe où l’on ne connaît — au même niveau — que des Anadara ; Cunearca chemnitzioides n. sp., à crochets élevés et à orande aréa ligamentaire, est malheureusement en mauvais état, elle provient d’un niveau peu certain ; les espèces suivantes appartiennent à la Section Argina Gray (1840), composée de coquilles nuculiformes, ayant (1) Philadelphie, 1912. — Vol, in-4° de 88 p. avec 9 PI. gravées, Ext. de Journ. Acad. Nat. Se., Vol. XV, 2° Série. deux séries très inégales de dents, avec.une ornementation dorsale com- parable à celle d'Anadara ; A. Billingsiana, brightonensis n: sp., de l'Oli- gocène supérieur où Aquitanien, et l’auteur y joint la description de deux nouvelles espèces voisines et actuelles (A. Schullzana, pariaensis., provenant du golfe de Paria ; Cucullæa Harti Rathbun, du Paléocène, n'est figuré que du côté du dos, de sorte qu'on ne peut vérifier si l'échantilon porte à l’intérieur la lance myophore et caractéristique de ce Genre ; Axinea viamediæ n. sp., vue externe d’un fragment du Paléo- cène, l’auteur inscrit l'espèce dans le G. Glycymeris, en conformité avec l’école américaine qui suit M. Dall dans sa persistance à attribuer ce nom générique à des Pétoncles, alors qu'il appartient correctement à des Panopées. Un fragmént seulement d’une grande Megacardita que l'auteur figure sous le nom planicosta LF, tandis que j'ai surabondamment démontré que la race américaine doit porter le nom densata Conrad ; Venericardia thalassoplecta n. sp. (em. le k est inconnu en latin, voir les règles de Nomenclature), d’après une contre-empreinte ; Cardita Virginiæ n. sp., en mauvais état, néanmoins classée dans la S.-G. Carditamera, quoi- qu'on n’en connaisse pas la charnière. Il en est de même de Trigono: cardia Carolinæ n. sp., dont l’ornementation est, en effet, « exquise », mais cela ne suffit pas pour préciser la détermination générique, j'ai assez insisté sur cette nécessité dans ma « Conchologie néogénique de l'Aquitaine ». Protocardia coycuarensis n. sp. appartient au Crétacé supérieur (?), on n'en connaît que l'empreinte. Il est impossible de déterminer génériquement les deux espèces attri- buées au G. Meretrix, dont on ne connait qu'une partie de la surface externe, il Se peut, en effet, que ce soient des Veneridæ, mais c'est tout ce qu on peut en dire. Au contraire, Pitaria cf. circinata Bourn. proba- blement mutation ancestrale) et P. Labreana n. sp. sont très caractérisées par leur charnière, l’auteur les classe dans la Section Lamelliconcha, suivant M. Dall. Callista Megrathiana Rathbun, et la var. rathbunensis (si elle est dédiée à Rathbun, il faut corriger en Rathbuniana, ensis désigne la localité) ne sont figurées que du côté du dos, la formule cardinale serait nécessaire pour affirmer qu'il s'agit bien de Callista. Il y a cinq Chione différentes, dont trois nouv cie espèces de l’Oligocène supérieur où Aquitanien. Mactra Austeniana n. Sp. — qui a une forme de Mulinia — est attri- buée à Mactra s. str., ce qui me paraît très contestablé si la charnière est bien dessinée (v. Conchol. néog. Aquit., t I%). En ce qui concerne les Corbules, l’auteur suit les errements de M. Dall qui a déformé complètement la caractéristique de mon Sous-Genre Cuneocorbula, exclu- PE Ve. io sivement réservé au groupe de C. biangulata : la plupart de ces fausses Cuneocorbula sont des Corbula s. str. à valves presque égales. d Pour terminer les Pélécypodes, Martesia oligocænica n. sp., quoique imparfaitement conservée, paraît correctement déterminée. Nous passons aux Gastropodes qui sont assez nombreux, mais dans un état très médiocre de conservation ; ainsi Cylichna solivaga n. sp. est un Bulléen, c’est tout ce qu'on peut en dire d'ailleurs, on sait que Cylichna doit être remplacé par Bullinella Newton (v. Essais Pal. comp, livr. I, 1895). Marginella Dalliana n. sp. montre bien la plication colu- mellaire qui n’est pas du tout semblable sur les deux échantillons figurés, appartenant d'ailleurs au G. Cryptospira. , Deux nouvelles espèces de Caricella sont fondées sur des individus tellement défectueux (l’un surtout) qu'il eût été préférable de ne pas les nommer. Volutilithes pariaensis n. sp., on sait qu'en définitive, ce oroupe de Volutes doit porter le nom Athleta (v. Essais Pal. Comp. livr. VIILI, p. 209). Une variété nouvelle de Lyria Wilcoxiana Aldrich, est dédiée à M. Aldrich, elle provient du Paléocène, comme la forme typique d’ailleurs. Les Fusidæ sont nombreux, très imparfaits, tous nouveaux d’après leur ornementation ; nous remarquons cependant quelques espèces de Wihitfield (Lathyrus tortilis, Fusoficula juvenis), une très belle Melon- gena du Quaternaire, Pseudoliva bocaserpentis n. sp., fragment prove- nant du Paléocène, et deux nouvelles Columbella de l'Oligocèné süpé- rieur (C. Labreana, C. asphaltoda). Cymia Woodi Cab, provient d'un gisement qui n'est aitribué que par approximation à l’Aquitanien (niveau de Chipola). Cassis (Phalium) Guüuppyana n. sp., d’après un fragment voisin de C. brevidentata Conrad. Deux nouvelles espèces de Cypræidæ, la seconde ne serait-elle pas un Erato » De l'espèce éocénique Calyptraphorus velatus Conrad, Miss Maury cite une mutation ancestrale chelonitis White, et figure une autre mu- tation compressus Aldrich. Rimella Foroleriana et kuappiana nn. Sp., des Lignites, sont en état bien médiocre ; à ce propos, je me demande pourquoi l’auteur persiste à appliquer la désinence ana aux espèces dédiées à des personnes, tandis que le Congrès de Monaco à formelle- ment recommandé aux auteurs de se borner à ajouter i à la fin du nom propre ? Le Sous-Genre Veatchia est proposé pour des fragments de spire dont la callosité lisse et dorsale diffère un peu de celle d'Orthaulax et de Calyptraphorus : le génotype V. Cardinæ est tellement incomplet qu'il eût été préférable d'attendre de meilleurs matériaux pour caractériser plus complètement ce Sous-Genre, car il se pourrait que l’épaississe- ment du callus dorsal fût simplement dû à un état gérontique, et l’on note sait que, chez les coquilles ailées, il ne faut pas attacher une importance excessive à certains détails du contour de l'aile. Cerithium Harrisi et Isabellæ nn. sp. semblent appartenir au G. Vul- gocerithium ; les autres Cerithidæ sont tellement mal conservés que la détermination générique en est douteuse. Les Turritellidæ sont assez nombreux, également à l’état de fragments, sauf Mesalia pumila Gabb, var. allentonensis Aldrich, il en est de même de Solarium stephano- phorum n. sp. Deux Calyptræa dont l’une est attribuée à C. aperta Sol., mais on ne peut rien affirmer si l'on ne connaît pas le contour intact de la lame interne, critérium distinctif d'une grande importance. Les Naticidæ sont dans un état lamentable, je ne puis rien en dire. Liotia Lillianæ n. sp. ne montre que sa spire, du côté du dos, de sorte que cela pourrait être aussi bien une Solariella. Dentalium microstria Heïlprin, et une Ammonée peu déterminable, du Crétacé supérieur, terminent cet important Mémoire auquel il con- vient — en dépit des quelques légères critiques que j'ai faites ci-dessus — d'adresser le tribut d'’éloges que mérite le soin qu'a apporté Miss Maury à la détermination très ardue de ces fossiles provenant de gisements dont il s'agissait avant tout de fixer l’âge probable. Or, sur ce point en particulier, il faut reconnaître que le but a été complètement atteint par l’auteur. Relation on the invertebrate to the vertebraïé faunal zonés af héi Jacalites an Etchegoïin fomatiens in (he north Coalinga region, Cali- icrnia, by J. O. Nomland (1). — les couches fossilifères de la région de Coalinga ont été divisées en trois niveaux, de bas en haut, S"-Marga- rita, Jacalitos, Etchegoin ; toutes contiennent Pliohippus, tandis que celles d'Etchegoin seules ont fourni la faune de Mollusques étudiée par Arnold et Anderson. À cette faune M. Nomland ajoute trois nouvelles espèces Calliostoma etchegoinensis, dont l'ouverture n’est pas connue, de sorte que la détermination générique laisse quelque doute ; Purpura turris, à labre fortement épaissi par des couches successives superposées, de sorte que le canal siphonal est étroitement rectiligne ; Neverita conveæa, - qui se distingue de Natica Recluziana Petit, également recueillie dans le même gisement, par la convexité de ses tours qui ont l’aspect tabu- laire aux abords de la suture. Fauna from the lower Pliocene at Jacalites Creek and Waltham Canvon, Fusuo countv, California, bv 3. O0. Nomland (2). — Comme (+) Berkeley, 1916. Univ. Calif. publ. Bull. Depart. Geol , Vol. 9, n° 6, pp. 77-88, PI. MIN, (2) Berkeley, 1916. — Univ. Calif. publ. Bull. Depart. Geol., Vol. Q, n° 14, pp. 199-214, PI. IX-XT en simili. É ; Son his — la précédente, cette Note est destinée à compléter les publications de MM. Arnold et Anderson sur les Mollusques du Pliocène inférieur du district de Coalinga : neuf nouvelles espèces viennent s'ajouter à celles antérieurement décrites, dont l’auteur donne la liste complète. Astralium Arnoldi n'est certainement pas un Astralium, il me semble plutôt, d'après la figure, que c'est un Oxystele ; Chrysodomus coalin- gensis, qui se distingue de ses congénères par sa forme étroite et son canal allongé ; Fissuridea subelliptica, en assez médiocre état de conser- vation ; Murex perangulatus a l'aspect de Purpura foliata Martyvn, mais sans la dent épineuse qui caractérise Monoceros ; Mytilus Kevi, voisin de l'espèce miocénique M. expansus ; Neverila orbicularis, qui n’a pas le même galbe ni la même callosité que la coquille décrite dans la Note précédente ; Tivela trigonalis, moins inéquilatérale et plus épaisse que T, stultorum Mawe : Trophon magister, dont le dernier tour fortement bianguleux donne un aspect lout-à-fait anormal à cette singulière co- quille ; Turritella nova, fragment peu déterminable qu'il eût été plus prudent de laisser provisoirement sous le nom Ÿ. Cooperi Carpenter, espèce actuelle et très voisine par son ornementaltion. Les couches pliocéniques sont loin d'avoir la richesse faunétique et la belle conservation des fossiles pléistocéniques de $S. Pedro et de S. Diego, illustrés par Arnold et dont une belle série m'a été autrefois échangée par le père de ce dernier auteur. CÉPHALOPODES par M. P. LEMOINE. Note di Ammonitologia LE. Le Ammoniti dell’ Alta-Brianza descritte e figurate da H. Rassmuss, per E. Fessa Maneini (1). — L'auteur dis- cute les déterminations données par Rassmuss (>) qui lui paraissent, pour la plupart, inacceptables. Je suis heureux, pour ma part, de cons- tater que des savants italiens se rendent compte de l’imperfection que présentaient beaucoup de travaux allemands. (x) Parme, 1919. — Extr. Rivista Italiana di Paleontologia, h pp. (2) Rassmuss. — Beitræge zur Straligraplhie und Tektonik der Sud ostlichen Alta Brianz, Geolog. u Pal. Abhandl., XIV, 1912. 2 HE = Les Ammonées du terrain jurassique du Boulonnais, par H. E. Sauvage (1). — M. Sauvage rappelle d’abord rapidement les travaux publiés sur les Ammonites, Bélemnites et Nautiles du Boulonnais et insiste, après Pawlow, sur l’analogie des formes qui sy trouvent avec celles de‘la région de la Volga, en Russie. Le reste de la brochure est consacré à une liste raisonnée des espèces rencontrées dans les divers niveaux. Ces espèces sont affectées ration- nellement aux Genres nouveaux auxquels elles doivent être rattachées. Je regrette seulement de voir un paléontologiste aussi averti que M. Sauvage adopter le nom Haploceras, alors que ce nom doit faire place au nom de Lissoceras. Je vois également cités dans la même liste Haploceras Erato et Lunuloceras Érato ; ce qui doit être une erreur, car je ne connais pas de Lunuloceras, ni d'Hecticoceras du nom d'Erato. On voit également cité Oppelia hectica, alors que le Genre Hectioceras est adopté plus loin et que A. hecticus est le génotype de Hecticoceras. Le nom Gravesia est adopté pour Anym. Gravesi. Cette dénomi. nation générique est, je crois, nouvelle. Cette Note complète celle qui a paru au Bulletin de la Société Géolo- gique de France (XI, 1911, paru en 1912). Osservazioni eritiche sugli Hammatoceras, per E. Fossa Mancini (2). — Il à semblé à l’auteur que, parmi les Ammonites toarciennes et aaléniennes de l’Apennin central, les Hammatoceras étaient particu- re difficiles à déterminer. Aussi a-t-il consacré à ce Genre une revision d'ensemble. On sait que le Genre Hammatoceras a été créé par Hyatt, en 1867, pour Amum. insignis Schübler et Amm. variabilis d'Orb. (Amim. varia- bilis est devenue plus tard le génotvpe de Haugia Buckman, 1888. La petite Monographie du Genre Hammatoceras n'est malheureuse- ment accompagnée d'aucune figure, elle a donc surtout un intérêt au point de vue de la bibliographie et de la nomenclature. M. Fossa Mancini y distingue plusieurs groupes : gr. de H. insigne, de H. clavatum, H. Siebotdi, H. trigonatum, H. stenomphalum, H. gonio- notum. Il eût été intéressant de compléter cette Note par un tableau des caractères différentiels des groupes et par une liste alphabétique et synonymique des dénominations spécifiques citées. Le dépouillement relatif aux Hammatoceras ne paraît d’ailleurs pas complet, ou bien le Genre est compris d’une façon extrêmement étroite ; (x) Boulogne, 1916. — Bull, Soc. Académ. Boulogne-sur-Mer, Æ: X. (2) Pise, 1915. — Proc. verb. Soc. Tose. Sc. Nat., T. XXII (15 nov. 1914 car je n'y vois pas figurer des formes comme A. Ogerieni Dumortier, de H. subincigne (Oppel in Bayle 1879, p. 88, fig. 3) qui en à cependant H. semilunatum Qu. ou des références bibliographiques comme celle donné une bonne figure. Les espèces nouvelles sont H. clavatum (pro Amm. insignis Menegh. pars non Schübler), H. personatum (pro Amm. Reussi Menegh, non Hauer), H. picenum (pro Amm. insignis Menegh. pars non Schübler). H. controversum (pro Harpoc. Eseri Vaak). Ce Travail servira de base aux travaux ultérieurs sur les Hamma- toceras et les paléontologistes seraient fort heureux d’avoir sur tous les sroupes des Notes récapitulatives du genre de celle-ci. Monographie der Villanver Callovien-Ammoniten, von L. Loczy von Loezy dunicr (1). — Ce Mémoire très important a été publié, en pleine guerre, dans un pays ennemi. Il est parvenu en France, par l'intermédiaire de la Suisse, l’auteur ayant étudié la plus grande partie de ses matériaux dans le laboratoire du Professeur Rollier, de Zürich. Je l’analyserai cependant ici parce qu'il ne faut pas que les cruelles nécessités du temps présent nous fassent oublier, à nous, nation cultivée, que les progrès de la science et de la civilisation doivent être incessants et qu'ils peuvent se faire même chez nos ennemis. Le Mémoire débute par quelques généralités sur la systématique des Ammonites. [l s'élève contre le chaos croissant qui existe dans la nomenclature, contre l'habitude qu'ont les auteurs de multiplier les Genres, Sous-Genres et espèces, de créer des espèces nouvelles pour des variétés très peu différentes entre elles. Il montre que, dans certains groupes, il existe souvent deux variétés, ne différant guère que par leur enroulement, par exemple : Phylloceras euphylloides Till, Phyll. Hatzegi Loczy, et pouvant représenter les deux sexes d’une même espèce. On sait que cette théorie, due à Munier- Chalmas, à paru avec raison très séduisante à beaucoup d'auteurs, parmi lesquels M. Loczy à oublié de mentionner M. Jullien (2) ; il est regret- table de constater combien les savants, même les mieux documentés, comme M. Loczy, connaissent mal la bibliographie scientifique française. M. Loczy donne un tableau représentant la classification des Ammo- nites de Villany, classification inspirée surtout par les travaux de Stein- mann et de Rollier. On y voit figurer encore le Genre Haploceras ; on sait que ce Genre doit disparaître comme faisant double emploi avec un Orthocératidé (Aploceras d'Orb.) et qu'il est remplacé, depuis 1876, (x) Budapesl, r915. — Geologia hungarica, T. 1, fasc. 3-4, 248 pp., 14 PL., 149 fig texte. (2): Coroxez Juzcren. — Elude sur les Phylloceras jurassiques et erétacés. C. R. Sorm. Soc. Géol. de France, 1911, n° r2 et 13 p. 129. par Lissoceras Bayle, que M. Loczy adopte comme Sous-Genre alors qu'il doit remplacer identiquement Haploceras. Quoiqu'il en soit, la nomenclature générique adoptée par M. Loczy paraît extrêmement satisfaisante ; sauf pour quelques groupes comme les Oppéliidés où il à peut-être multiplié un peu trop les Sous-Genres, probablement sous l'influence de M. Rollier, dans le laboratoire duquel il travaillait. Les espèces adoptées paraissent également très bien étu- -diées ; les espèces nouvelles sont : Phylloceras Hatzegi, 'Perisphinctes anomalus, P. variabiliferus, P. balcanensis, P. pannonicus, P. falcis- culptus, P. coronæformis, P. plicatissimus, P. pseudolothari, P. bara- nyaensis, P. lytoceratoides, Ludwigia angulicostata, Hecticoceras turgi- dum, Oppelia virgata, O. Semseyi, O. Tilli, O. hungarica, O. Kormosi, Reineckeia lata, R. crassicostata (1), Parkinsonia calloviensis, Ieloceras calloviense, Aspidoceras antiquum, A. amplixum, A. Rollieri. | Fait rare, aucune de ces espèces nouvelles ne me parait faire double emploi et nécessiter de changements de nomenclature. Par contre, je m'étonne de l'affectation au Genre Ludwigia de cer- taines espèces comme L. subpunctata Schlippe, L. angulicostata Loczy, L. Haugi, Pop. Hatzeg, L. Pavlowi Tsyt. L. lunuloides Kilian, L. nodo- sulcatum Lahusen, que tous les auteurs ont été d'accord jusqu'ici à ranger dans Hecticoceras. L'auteur ne justifie cette affectation que par l'absence de nodosités mentionnée en une ligne à la fin de la description de L. nodosulcatum. Une innovation heureuse dans le cadre habituel des monographies de gisements à consisté à grouper en un chapitre spécial les données relatives à la distribution géographique. On se rend mieux compte ainsi des relations dans le temps et dans l’espace, de la faune étudiée avec les autres faunes voisines. L'auteur a donné également le nombre des espèces et des exemplaires représentés. Les données de ce genre sont particulièrement rares ; Per- vinquière a été l’un des premiers, je crois, à les fournir, dans un travail d'ensemble, dans ses Monographies sur la Tunisie. À Villany, 17 grands Genres sont représentés : Phylloceras (456 ex.), Perisphinctes (347 ex.), Reineckeia (274 ex.), Oppelia (123 ex.), puis Lytoceras, Lissoceras, Stri- goceras, Ludwigia, Hecticoceras, Ochetoceras, Stepheoceras, Sphæroceras, Macrocephalites (5 ex.), Cosmoceras Parkinsonia, Idoceras, Aspidoceras, entre lesquels se répartissent 128 espèces. Dans l’ensemble, M. Loczy pense que la faune de Villany ne présente par les caractères d’une faune purement méditerranéenne ; on y trouve G) [existe déjà Nebrodites erassicostatus Burckh. 1912. Bien que non contraire aux lois de la nomenclature, celte identité de nom spécifique dans deux Genres très voisins est d’au- tant plus regrettable que les deux formes, de même nom. ont une sculpture très analogue, PR Ti d'importants éléments faunistiques habituels à l’Europe Centrale et aussi quelques types nettement exotiques. 24 espèces, dues soit à Till (1), soit à Loczy sont, jusqu'à présent, spéciales au beau gisement de Villany. Au point de vue stratigraphique, M. Loczy estime que le banc à Ammo- nites de Villany appartient au Callovien (zône à Macr. macrocephalus) et Reineckeia anceps. Ce Mémoire constitue une monographie excellente d’un magnifique gi- sement d'Ammonites. Il est illustré d'excellentes planches et rédigé avec une clarté qui nous rappelle que les Hongrois sont bien loin d’être des Germains et que leur état d'esprit est voisin du nôtre, surtout quand ils ont pris le contact avec des maîtres, de langue française, comme M. Rollier. DIVERS par M. M. COSSMANN. Notes on Degeneration in the teeth of OxXen and Sheep, by 4 W. Jackson (2). — MM. À. Mcek et Gray, en fgrr, ont déjà appelé l’atteri- tion sur l'absence de la première prémolaire ancienne dans chaque mâchoire de Bœufs fossiles ; on en a conclu qu'il sa’git d'une espèce ancestrale, Bos sylvestris : mais Lydekker a attribué cette lacune à la domestication. M. Jackson a eu l’occasion d'étudier, au Musée de Man- chester, des débris dont la mensuration minutieuse, jointe aux remarques faite au sujet de la présence de cinq dents seulement sur Capra iber, semble indiquer qu'il ne faut pas attacher une excessive importance à ce fait. Sur le Cervus (Megaceroïides) algericus Lydekker, par EL. do- leaud (3). — D'ajrès l'étude de fragments de maxillaire de Cervus pachygenys Pomel, l’auteur croit utile de proposer un nouveau S.-G. Megaceroides, intermédiaire entre Megcceros et Dama, avec une phy. (1) Tree. — Die Anmoniten fauna des Kelloway von Villaney, Beitr. =. Pal. jæst Ungarn u des Orients, XXI, XXIII et XXIV rg1o-1971. (2) London, 1915. —- Extr. Ann. May. Nat. Hist., Vol. XV, pp. 291-290. (3) Marseille, 1914. — G.- R, séances Sac, Biol., T. LXX VE, p. 7 7. = NAME sionomie très primitive qui rappelle celle de Rusa, du Pliocène d'Europe; tandis que Megaceros n'a commencé à apparaître que dans le Post. pliocène. D'ailleurs le génotype de ce S.-G., décrit en 1895, est synonyme postérieur de Cervus algericus Lydekker. Outre le Tell algérois et cons- tantinois, Megaceroides aurait été rencontré sur le littoral du golfe de Gênes et de l'Espagne méridionale. Sur l’âge des Eléphants quaternaires d'Algérie, par L. doleaud (1). — Trois espèces d'Eléphants ont été signalées dans le Quaternaire algé- rien : £. atlanticus Pomel, E. iolensis Pom., E. africanus Lin. Le premier se rattache à Æ. meridionalis Nesti, dont il ne serait qu'une simple variété. E. iolensis, du groupe d'E. antiquus, n'a que 13 lames à la molaire inférieure, tandis que le type en à 15 à 18 ; il correspond à un stade le plus récent de l’évolution des Proboscidiens. Enfin, l'espèce vivante, Ë. africanus, contemporaine du Néolithique, est bien postérieure aux deux précédentes. Le tableau suggestif — qui termine l’intéressante Note de M. Joleaud — traduit cette évolution dont l'évidence est confirmée dans chacune des quatre colonnes : industries lithiques, époques géologiques, sens des mouvements de la mer alternativement positif et négatif, altitude des plages et terrasses (30 et 5o mètres, 15 mètres, voisinage du niveau actuel des eaux). Cambrian Geology ant Paleontology. HE, n°3 ; Cambrian TFrilébites, by Ch. D. Walecott (2). — La partie précédente, publiée en 1908, était relative aux formes du Cambrien moyen ; celle-ci comprend les, Trilo- bites du Cambrien supérieur dans lequel il faut ranger la formation de Wieeks que l’auteur attribuait précédemment au Cambrien moyen, d’après la présence de Crepicephalus texanus Shum. Dans l'Ordre Proparia Beecher, M. Walcott propose la nouvelle Famille Menomenidæ, avec trois nouveaux Genres Menomenia, Millardia, Dres- bachia, dont les génotypes sont respectivement : Conocephalites caly- menoides Whitf., Millardia Semele n. sp., Dresbachia amata n. sp. La nouvelle Famille Nerwogdidæ ne comprend que le Genre Nor- woëdia (G.-T. : N. gracilis Walc.), quatre espèces nouvelles. L'Ordre Opisthoparia Beecher comprend les G. Agraulos Corda, Acro- cephalites Wallerius, Alocistocare Lorenz, ce dernier représenté par d'assez nombreuses espèces ;: Lonchocephalus Owen (L. appalachia, bunus, pholus, plenus, sospitus nn. sp. ; Saratogia (Conocephalites (1) Alger, 1914. — Extr. Bull. Soc. Iist. nat. Afr. Nord, X° année, pp. 150-194. (2) Washinelon, 1916. — Smiths. miscell. Coll., Vol. 64, n°5. pp. 155-258, PI. XXIV-X XX VE: ra Es calcifer Walc.) qui diffère de Ptychoparia par la forme de la glabelle, par ses yeux grands, et qui comprend quatre nouvelles espèces. La Famille Ceratopididæ est représentée par de nombreuses espèces du G. Crepicephalus Owen (plus correctement Crepidocephatus) ; de longs développements sont affectés à C. texanus (Shum. Bathyurus), et neuf nouvelles espèces sont décrites, plus deux formes non identifiées. Le nouveau Genre Nanuxemella (Famille Oryctocephalidæ Beecher) a pour génotype V. contracla n. sp., remarquable par l'union du pygi- dium avec les trois segments thoraciques, de part et d’autre. Karlia Walc. 1889 (même Famille), deux espèces déjà connues, dont le géno- type, K. minor. Hanburia (H. gloriosa n. sp.), représenté par les figu- res 2 et 3 de la pl XXXVI, et non pas 3 et comme l'indique à tort le texte, c'est une forme elliptique dans son ensemble. Enfin, le Genre Fsinania Walcott, 1914, fondé sur IUænus canens Walcott, du Cambrien de la Chine, est ici représenté par une espèce américaine T. Cleora W., dont le nom spécifique avait été seulement mentionné dans le texte, à la suite de la diagnose générique ; la publication des figures de la pl. 36 vient légitimer cette création ; T. elongata n. sp., fondée sur un petit pygidium qui est proportionnellement plus long que celui de l'espèce précédente. On voit, par cette courte énumération, quel intérêt présente la publi- cation — avec de bonnes figures à l'appui — de toute cette faune archaïque, à physionomie particulièrement primitive. L'œuvre consi- dérable, entreprise par notre éminent confrère du Musée de Washington, n'est pas près encore de toucher à sa fin. Aya} Notes ns the genus Frinucleus, paris IIV, bv F. R. Cowper Reed (1). — C'est dans la riche collection de Trinucleus ordoviciens du Sedgwick Museum, à Cambridge, que l’auteur a puisé les éléments de son intéressante Etude. Dans les deux premiers articles, l’auteur com- mence par examiner la structure de la frange qui circonscrit le bouclier céphalique, et il fait ressortir les différences qui existent entre diverses espèces — selon qu'on compare la face supérieure ou la face inférieure. Les grossissements et schémas des deux planches jointes à cette discussion sont bien caractéristiques pour T. concentricus Eaton, T. hibernicus Reed, T. fimbriatus Murch., P. seticornis His., T. Nicholsoni, subradiatus Reed, T. favus, Murchisoni Salter. Le troisième article (1914) est plus spécialement consacré à l'examen des variations de la glabeïle, chez les mêmes espèces ; la division en (1) Londres, 1912-1916. — Extr. Geol. Mag., Dec. V, Vol. IX, pp. 546- PIE NVLLEXIX ; et Dec. XI, Vol. L, pp: 349-509, PL XXNXHI-IX; Val. IE pp. 118: 5e — 124 — lobes fournit —- elle aussi — de bons caractères distinctifs : les sillons latéraux sont loin d’avoir une orientation constante, leur profondeur varie également dans des limites que n'expliquerait pas suffisamment l’étai de conservation des spécimens ; la forme et la convexité du lobe central, nucléiforme, subtrigone, subrectangulaire (à coins très arrondis), ellip- soïdal ou quasi-sphérique, ne sont pareilles chez aucune des espèces figurées. Dans la quatrième partie à laquelle n'est malheureusement annexée aucune figuration — M. Reed s'occupe des « aréas génales » qu'il divise en trois type distincts : 1° elles sont partagées en deux portions plus ou moins inégales par une arête ou une ligne oblique de courbure, chaque portion ayant une surface différemment ornée ; 2° elles sont marquées par une « arête oculaire » ou « ligne » légèrement oblique, du bord de la glabelle vers le milieu environ du « tubercule oculaire » ; mais l’ornementation est uniforme : 3° elles sont uniformément convexes, sans arête ni tubercules. C’est au second groupe que correspondrait à peu près le G. Tretaspis M’Coy. Un second chapitre est relatif aux corrélations morphologiques des Trinucleidæ, en tenant compte de ce qui précède. D’après l’opinion de Lake, auteur de « Cambrian Trilobites », le G. Orometopus est le plus ancien de celte Famille. Mais Swinnerton inclinait à penser que l'absence de sutures faciales et d'yeux constituait plutôt une modification secon- daire du type opisthoparien de bouclier céphalique. Pour Dollo, c’est une condition aphotique, particulière à la vie benthique. En résumant ses études sur le bouclier céphalique de Trinucleus, M. Cowper Reed conclut que les ancêtres de ce Genre se sont greffés sur un Opisthoparien par la dégénéressence de certaines parties, com- binée avec une extrême spécialisation des autres parties, par adaptation au milieu ambiant : les veux, inutiles dans la vie benthique, dégénèrent ; mais, par compensation, un système complet de nervures se développe sur la glabelle et les joues. D'ailleurs, en tenant compte de l’ontogénie de chaque espèce, il apparaît que ces modifications ne sont pas stric- tement successives, mais qu'elles se développent suivant que les cas d'adaptation se présentent, de sorte qu'il y a simultanéité de dégéné- rescence de certains organes et de ré-acquisition d’autres éléments. Quelques schémas, à l'appui de ces conclusions, eussent été précieux pour le lecteur. ‘ Ordoviciano e neosilurice nei gruppi del Germula e di Lodin, per P. Vinassia de Regny (1). — Les limites entre l'Ordovicien et 1e (1) Rome, 1915: — Extr. Bull, R; Com:\Geol. Ttal., Vol, XLIV, fasc. 3», Pp. 295-308 PL. in-8°, Pr: nés tonne hé dé. #” — 29) — Néosilurien ne sont pas toujours faciles à saisir : M. Vinassa de Regny s’est appliqué, dans la Note que nous analysons, à résoudre la question par une détermination minutieuse des fossiles recueillis dans le gisement de Germula. Les espèces ordoviciennes que notre confrère a identifiées sont : Monotrypa simplicissima Vin., Diplotrypa Germulæ n. sp., dont la planche représente les deux sections transversale et longitudinale, Prosopora fistuliporoides Vin., Hallopora Taramelliü Vin., Triplesia spi- riferoides M' Coy, Orthis Actoniæ Sow., O. flabellulum Sow. ; deux Tri- lobites en fragments très défectueux, dont l'un est attribué à flænus Portlocki Salter. Les espèces néosiluriques sont : Pentameras linguifer [Sow], Orthoceras alticola Ban., Actinostroma clathratum Nich. var. confertum Vin., Helio- lites porosus Goldf. La revision du versant italien du Mont Lodin n'a pas donné des résul- tats aussi nets : l’auteur s'est borné à citer les sept espèces les plus fréquentes et il n’en a publié aucune figure. Brachiopod morphology : Notes and Comments on D° 4. Allan Thomson’s papers, by 4. W. Jackson (1). — L'auteur conteste quel- ques-unes des conclusions d’une Note de M. Thomson, que nous avons précédemment analysée ici-même. Il attache une grande importance phylétique à l'apparition des plaques dentaires dont il a constaté déjà l'existence chez Kingena, à l’époque crétacique. D'autre part, la plaque signalée à la face intérieure du sommet de la valve pédiculaire d'Hemi- thyris, n’est pas particulière aux Rhynchonellidæ : M. Jackson — qui la nomme « pedicle, collar » — en a constaté l’existence chez Liothyrina, Ferebratulina, etc..., chez des fossiles tels que Terebratula grandis, du Crag, T. bisinuala, de l'Eocène, et même chez Cyclothyris latissima, du Crétacé inférieur de Farrington ; mais cette plaque fait complètement défaut dans les G. Magellania, Terebratella, Dallina, Macandrewia, Tere- bratalia, Laqueus et Frenulina (type sanguinea). À propos du G. Ætheia Thomson, M. Jackson ajoute qu'il a un spéci- men de Rhynchonella lucida Gould, muni de fortes plaques dentales, ce qui exclut cette espèce du Genre en question. Au contraire, Hemithyris imbricala Buckm., de l’Aquitanien de l’île antarctique Cockburn, ne possède pas de plaques dentales. De ces observations, il paraît se dégager une conclusion bien certaine, c'est que la morphologie des Brachiopodes nous réserve encore bien des surprises. urprise Ù (1) Londres, 1916. — Extr. Geol, Mag., Dec. VI, Vol. Il, n° 519, pp: 21-264 — 196 — Punctation ef the shells of Terebratula, by F. A. Percival (1). — L'auteur a eu la patience de mesurer le nombre de ponctuations du test, par mm. q., chez Tereb. punctata et T. biplicata, et de dresser, d’après ces mensurations, deux graphiques, dont les courbes présentent quelques différences. L'accroissement de la densité de ces ponctuations, à partir du crochet jusqu’en arriére, semble constant, mais irrégulier. Eu égard au nombre des individus soumis à ces mensurations, l’auteur croit pouvoir conclure que les varications de la courbe obtenue sont un bon critérium différentiel pour séparer les espèces. ° Om Glosségraptus, Cryptograptus och tvenne dem nœærstænde Graptolitslæktus, af A. Hadding (2). — Autant qu'il m'est possibie de le comprendre d'après le texte publié en langue suédoise, l’auteur a pu étudier, avec des grossissements très suggestifs, d'excellents exem- plaire de Grossograptus Emmons (G. Hincksi et G. ciliatus), de Loncho- graptus Tullb., de Cryptograptus Lapw. (C. lanceolatus, C. tricornis), et ce minutieux examen lui a permis d'en séparer Nanograptus (G.-T. : N. Lapworthi n. sp.) auquel il faut rapporter Petalograptus phylloides Elles et Wood ; à cet ensemble de formes, il applique le nom familial Cryptograptidæ, et comme Glossograptus en fait partie, il change en Lasiograptidæ ce nom de Famille Grossograptidæ Lapw., cette Famille se réduisant à Lasiograptus et à Retiograptus. Undre Dicellograptus skiffern i Skœnejæmte nægra dœrmed ekvi- valenta bildningar, of A. Hadding (3). — Dans ce. Mémoire dont je ne puis — faute de connaissances suffisantes dans la langue suédoise — analyser l'introduction stratigraphique : il s’agit de la description com- plète de la faune des couches à Dicellograptus dans quelques gisements de la Suède, Fægelsans, Andersœn, etc... De la partie descriptive j'extrais sommairement les principales nou- veautés qu'il me paraît intéressant de signaler : VeRMEs. — Hammalopsis scanicus n. sp., Stoma hians n. sp. Pisces. — Trois nouveaux Drepa- nodus, d’après de petites dents ; Cordylodus ramosus n. sp. ; Poly- gnatus alternans, P. spinatus ; Prioniodus alatus, P. discedens n. sp. ; Arabellites serra n. sp. ; Perlodon Aculeatum n. sp., dont les épines acérées sont presque aussi longues que la hauteur du corps de la dent. Les Graptolites constituent, bien entendu, le plus gros contingent de cette faune ; Azygograptus Mobergi n. sp., Glossograptus scanicus n. sp. ; (1) Londres, 1916. — Geol. Mag. Dec. VI, Vol. III, pp. 51-58. (2) Stockholm. 1915. — Extr. Geol. Fœrening, Fahandl., pp. 305-336, PI. V-VI. (3) Lund, 191%, — Medd. fr. Geol, Fæltkl: Ser. B, n° 6, va p. in-4°, 8 PI. Cryptograptus lanceolatus, Lasiograptus (Thysanograplus) spinatus n. sp., trois espèces nouvelles de Diplograptus, Dicranograplus irregularis nom. mut. qui avait été confondu par Tullberg avec D. formosus Hopk. ; Dicel- lograptus vagus n. sp., D. minimus n. sp. ; Nemagraptus subtilis n. sp. (plus correctement Nematograplus) ; Desmograptus ? Tullbergi n. sp. Parmi les Brachiopodes, six nouvelles espèces ou var. d’Obolus, deux Acrotreta, Lingula dicellagraptorum n. sp., Paterula bohemica Barr., Leptæna æquistriata n. sp., Discina compressa n. sp. Les Mollusques — tous nouveaux — sont relativement peu nombreux : Modiolopsis » plema, Nucula jemtlandica, Pleurotomaria (s. lato) rotunda, P. conica, Bellerophon (Sinuites) graptus, B. (Sinuitopsis) avunculus, Hyo- hthus exaratus, Orthoceras optimum, O. densestriatum, et quelques autres formes indéterminées. CRUSTACÉS. — Deux Anatifopsis, trois Primilia dont deux sont nou- veaux, puis patagiata Tœrnq., Ogygiocaris dilatata Brunn. var. Sarst Ang. et deux autres variétés ; Chirurus exsul Beyr., Ampyx clarifrons n. sp., Trinucleus efflorescens n. sp., plusieurs Telephus et Remopleu- rides, deux Robergia ; Fialsides antiquatus n. sp. ; Parvienus Lovisæ, ce dernier nom est manuscrit sur notre exemplaire du Mémoire de M. Hadding, il est probable qu'après l'impression l’auteur se sera aperçu que Colymbus était une dénomination préemplovée. Der Mittlere Dicellograptus-chiefer aufi Bcrnholm, von A. Had- ding (1). — Analogue au Mémoire ci-dessus, celui-ci est plus abordable en langue allemande ; il concerne la même zône dans l’île de Bornholm. Ces couches — analogues à celles de Schonen, en face, sur la terre ferme — renferment principalement des Graptolites, et surtout des Diplograptus, avec les Sous-Genres Mesograptus et Amplexograptus (A. lacer n. sp.) ; Climacograptus pulchellus n. sp., C. concinnus n. sp., avec plusieurs autres formes antérieurement connues ; Dicranigraptus Clingani Carr. ; trois Dicellograptus, dont une espèce nouvelle (D. Johns- trupi) ; Corynoides incurvus n. sp. Trois Pélécypodes seulement : Nucula elliptica, N. reliculata nn. sp., et Modiolopsis plana Hadd., Euomphalus bullæformis n. sp. représente presque seul la Classe des Gastropodes. Il n’y a que quelques Brachio- podes (Lingula magna, Obolus celsus, O. rugosus nn. sp., Discina Port- locki Gein., Acrotreta nana Hadd., À. dubia Hadd., Orthis argentea His. Skanes colonusskiffer, af G. E. Hede (2). — Voici encore une Mona- oraphie dont je suis contraint de ne citer que les noms de fossiles, (1) Lund, 1914. — Medd. fr. Geol. Fæltkl., Ser. B, n°8, 4o p. in-4°, 4 PI. (2) Lund, 1915. — Medd. fr. Geol. Fæltkl., Ser, B.. n° 9, 65 p- in4?, PI, RS PT Met car elle est imprimée en langue suédoise. Mais, dans ses conclusions en Anglais, l’auteur indique que la faune dont il s’agit contient un grand nombre de formes communes avec le Silurien de Bohême, tou- tefois sans préciser à quelle bande (sec. Barr.) elles appartiennent : or, On sait que, sous le nom Silurien, Barrande comprenait aussi le Dévonien inférieur, par exemple à Konjeprusz. Je glane au passage les principales nouveautés : Discina pagodica, Pholidops elliptica, Orthis Holsti, Modiolopsis linguata, Ctenodonta retusa, Lunulicardium Candagalli, Antipleura ? cucullæiformis, Maminka ? sue- cica ; Stolidotus siluricus, Genre que l’auteur rapproche de Pholadomya, je le placerais plutôt dans les Cardiidæ. Bellerophon buccinatus, Hyoli- thus fabaceus ; Dalmanites Mobergi, D. simricus ; Acidaspis cardiolarum, Cryplocaris scanica, QUESTIONS DE NOMENCLATURE Nous traduisons ci-après — en la faisant suivre de quelques annotations — l’aimable lettre que nous avons reçue de M. Tom Iredale « Je Liens à vous accuser réception de la Revue Crilique et à vous remer- cier de l'aimable compte-rendu que vous avez fait de mes Travaux. Je joins une note que j'ai publiée dans les Transaction de Nouvelle-Zélande et qu? je vous prie d'accepter. Dans cette note vous trouverez que j'ai fait quelques remarques un peu sévères au sujet du rejet que vous faites des noms de Bolten, remarques que vous voudrez, je suis sûr, accepter avec le bon esprit qui les a suggérées. I! est regrettable que vous n'’acceptiez pas ces noms, car il est indéniable que l'œuvre de Bolten remplit toutes les conditions (1) inspirées par les (1) I ne suffit pas, pour remplir « foutes les conditions des lois de nomenclature » de désigner un génotype pour les noms génériques que l’on fabrique sans aucun esprit scientifique : il faut encore que le but de ‘ces créations soit lui-même scienti- fique. Or, tel n’est pas le cas du Catalogue de Bolten qui — je l'ai maintes. fois répété — n'avait qu'un seul but « mercantile », celui de mettre en valeur la collection du susdit Bolten, à Hambourg ; ce but a d’ailleurs été atteint et c’est tout ce que désiraient les amis du défunt, quand ils ont publié son Catalogue posthume. I est vraiment scandaleux — parce que cette publication a eu lieu en 1798 — de préférer ces noms à ceux que Lamarck, en 1799, instituait dans un cours professé à un gran( PT IR CR — 15 — lois de la nomenclature Je ne pense pas que vous ayez pris assez en considération tous les innombrables changements qui deviendraient néces- saires (2) si nous rejettions ce Travail et les autres Travaux similaires pré- sentés sous la même forme. Aïinsi les noms de Môrch établis dans le Cata- logue Yoldi devraient être abandonnés et aussi les noms proposés par Gray en 1847 dans les Proceed. Zool. Soc. London, même des noms créés par Fischer dans son Manuel de Conch. et tant d’autres (3). Tous les noms que j'ai établis manquent d’avoir la diagnose lamarckienne requise. Même je considère qu'il est futile de donner une diagnose que des découvertes subséquentes montreront comme incomplète. Ainsi H. et A. Adams ont donné des diagnoses de leurs nouveaux Genres et Watson, dans son Rapport sur les Coquilles du Challenger, constamment se raille de la constitution de’ ces Genres, montrant que certaines espèces ne concordent pas avec les caractères génériques donnés (4). établissement d'enseignement public et basé sur une profonde connaissance des lois de Ia Naturé. Il est impossible d'admettre qu’une règle mécanique de Nomen- clature, instituée seulement pour trancher quelques questions douteuses de priorité entre quelques savants d’égal mérite, puisse se retourner au point de faire préférer les créations d’un marchand allemand contre le système tout entier du précurseur français de Darwin : ce serait à Ja fois contraire au bon sens et à l’équité, et je ne puis croiré que tel ait été le but des Congrès z6ologiques, notamment de celui de Monaco, en 1913, quand ils ont précisé ces fameuses Règles de Nomenclature qu’in- voque M. Iredale ! D'ailleurs à quoi cela servirait-il d’exhumer les noms bolténiens ? à bouleverser une série de dénominations auxquelles on est universellement habitué depuis cent ans. Alors, puisqu'il n’y a réellement ni équité ni utilité à le faire, le plus sage est de mettre fin à cette absurde campagne dont l’unique résultat est dé jeter le trouble chez tous les naturalistes qui s'occupent de Conchologie. (2) C'est précisément, au contraire, parce que tous ‘les changements qu'entraîne l'adoption des noms de Bolten sont une cause de confusions — qui font surgir les protestations des paléontologistes sensés — que cette entreprise est condamnable. Si l’on laisse Bolten dans l'oubli, si, par exemple, on « conserve » Scala LE au lieu d'Epitonium Bolt. Solarium LE au lieu d’Architectonica Bolt., etc., etc, il n’est pas nécessaire de changer toutes les étiquettes de tous les Musées, de modifier les noms de Familles eux-mêmes en substituant par exemple Epitonüdæ à Scalide, Architectoniidæ à Solariidæ, de faire — dans les ouvrages publiés avee les noms lamarckiens en usage — toutes les corrections que comporte l’adoption des noms bolténiens. De là une grande économie de temps, d'argent même, et surtout une préoccupation supprimée de manière à laisser à notre esprit la liberté indispensable pour les recherches sérieuses et vraiment scientifiques. Car, il faut bien encore le répéter, les promoteurs de ces minutieuses exhumations de noms ignorés perdent un temps précieux, qui pourrait être mieux employé, en se croyant obligés d’appliquer au pied de la lettre des règles qui n’ont pas été faites pour démolir ce qui existe : ils font œuvre de simples « compilateurs ou employés de bureau » et non pas de vrais savants, et franchement, leur haute intelligence pourrait être mise en jeu pour des résultats moins puérils | (3) Mettre en parallèle Mœrch, Gray et surtout Fischer avec le nommé Bolten, celà dépasse ma compréhension. (4) Les diagnoses — requises par les Congrès zoologiques — sont nécessaires, ne fût-ce que pour prouver que ce n’est pas seulement l'arbitraire ou le hazard qui ont présidé à l'établissement de nouveaux noms scientifiques ; j'ajoute même que la Simple diagnose, même accompagnée d’une figure, ne suffit pas, dans la plupart — 190 — Je suis, au contraire, d'accord avec vous pour regretter que trop souvent les Malacologistes ne tiennent pas assez compte des Travaux des Paléonto- logistes, et j'ai à m'excuser de ne m'être pas toujours assez référé à vos œuvres, comme exemple de ce fait, j'ai laissé échapper l'occasion de faire une recherche dans vos « Essais » au British Museum, recherche qui me devient ensuite impossible et qui risque après d'être oubliée. J'ai toujours eu en tête la nécessité de coordonner les Travaux des Malacologistes avec ceux des paléontologistes et je pense y être arrivé, du moins dans les Travaux que j'ai publiés à une période récente et avec un mielleur résultat. Cependant, il est parfois impossible de placer certains groupes récents avec précision auprès de fossiles, et, dans ce cas, je considère qu'il est préférable de se servir des noms génériques récents jusqu'à ce que nous soyons sûr que le noms des fossiles peuvent leur être correctement appli- qués (1). Vous verrez que je me sers du nom Liotina parce que je ne suis pas du tout certain auquel des trois Genres différents mes échantillons se rapportent, les caractères seuls de la coquille me laissant incertains à défaut de l’opercule. Voici le Genre Charisma Hedley : je connais ce Genre et le Genre fossile Collonia, et ils diffèrent d’une manière apréciable ; en outre, Collonia est un nom incertain, Comme je le prouverai bientôt, et Charisma dépend de son opercule qui n'est pas connu dans les fossiles (2). Il y a trois Genres dans ce groupe qui ont une coquille à caractères iden- tiques, qui différent absolument par leur opercule, et qui, conséquemment, doivent avoir été habités par des animaux différents. En conséquence, le renvoi de ces formes vivantes aux formes fossiles ne peut être que superficiel (3), et les mêmes caractères conchyliologiques sont des cas : il faut « prouver » ce qu’on avance, c'est-à-dire comparer ce qu'on propose à ce qui existe, expliquer « pourquoi » on fait une nouvelle création, et enfin — quand cela est possible — chercher l’origine des êtres que l’on croit avoir découverts, parce que cette recherche doit être, en définitive, le but idéal d’un naturaliste, pour peu qu'il désire pénétrer jusqu’au fond Jes mystères qu'il étudie. Malheu- reusement, ce n'est pas l'habitude de beaucoup de malacologistes qui se bornent à nous jeter des noms « à la volée », avec l'indication d’un génotype, de sorte que ceux qui viennent ensuite étudier la question sont obligés (comme je le fais conti nuellement dans mes « Essais de Paléoconchologie comparée ») de justifier — ou quelquefois de discuter, pour les détruire — des noms plus ou moins © nus », sans valeur scientifique. Pour fonder des édifices durables, il faut se donner la peine de les asseoir solidement ; de même, en Histoire naturelle, on ne devrait jamais faire de créations nouvelles sans s'imposer le correct souci d'en motiver la valeur. (1) On ne peut qu’applaudir à cette sage prudence : rien ne presse de créer des noms nouveaux quand on manque de la certitude indispensable ; c'est pour ces cas qu’on à imaginé d'ajouter, en cas de doute, cf. ou aff. ou un simple (?). (>) Erreur complète : on trouve dans le Lutécien des myriades d’opercules calcaires de Collonia marginata ; ce que les malacologistes appellent Collonia n'est probable- ment pas le vrai Genre de Gray. (3) Je ne puis que renvoyer l’auteur de la lettre à la X* livraison de mes « Essais de Pal. comp. », où j'ai eu le souci de n'être pas « superficiel » : mais pour sausir cet enchaînement des fossiles aux coquilles actuelles, il faut descendre jusqu’au Cambrien | = pen d'une relation incertaine qui ne permet pas de les différencier tous. Plus lard, quand nous aurons une connaissance plus étendue de formes vivantes et fossiles, il sera peut-être possible de les associer mieux, mais je ne puis le faire actuellement. En attendant, je note toujours les fossiles qui se rapprochent des mêmes coquilles vivantes. Avec mes remerciements pour vos bonnes appréciations de mes travaux, je reste votre dévoué, Tom IREDALE. » oo, CHATEAUROUX. -— TYP. ET LITH. LANGLOIS CRT Timbres-Poste | ‘ pour Collections us | A. FORBIN PARIS — 80, Rue Saint-Lazare, 80 — PARIS TÉL. {00-49 ACHAT ET VENTE — ENVOIS 4 CHOIX — EXPERTISES CIRCULAIRE MENSUELILE GRATIS ET FRANCO SES SPISSTLTSTS SES LSSFSTTS SLT LÉ SSL LE BP TRAYVOU USINE DE LA MULATIÈRE. près Lyon FoNDERIE, FORGES ET FABRIQUE D'APPAREILS DE PESAGE Ancienne:Maison BÉRANGER & C', fondée en 1827 Dépôt LYON eb Ateliers de Réparations Rue de l’Hôtel-de-Ville PARIS MARSEILLE Rue Saint-Anastase, 10 Rue de Paradis, 32 Exposirion UNIVERSELLE 1809, 4° Prix, Médaille d'Or BALANCES de Comptoirs riches et ordinaires BASCULES ordinaires bois el métalliques en lous genres avec simples el doubles romaines PONTS à bascule pour voitures et wagons s'établissant sur maConnerie ou dans cadre en fonte Envoi de l'album sur demande (CARDIOGERAS) Ammontites cordatus à 1812. James Sowerby. The Mineral Conchology of Great Britain, pl gs." Apabire ” (Jurassique) re . £ LL L AN KN 7 el IN SOCIETE DE DOCUMENTATION PALEONTOLOUIQUE (SDL) 51 et G1, rue Monsieur-le-Prince, Paris W BUT : Mettre sur fiches manuscrites du format de Palæontologia Unt- versalis et du modèle ci-dessus, foutes les figurations d'espèces fossiles; classer dans un ordre méthodique (zoologique), ces fiches ainsi que les changements de nomenclature survenus ultérieurement. à Des répertoires alphabétiques sont annexés à ces fiches et pourront être publiés éventuellement. LE \ ‘A # ï. Le stock des fiches ainsi constituées sera mis à la A 4 savants par voie de prêt (Prêt des fiches suspendu pendant la guerre). Cette œuvre a été honorée d'une souscription importante de l’Académie des Sciences (Legs Lontreuil). La S. D. P. recevra avec reconnaissance les dons d'ouvrages et de planches, même isolées et maculées. Elle peut même les acheter Grix moyen de là planche in-8°.: o fr. 25, de la planche in4° : o fr. 50). Nombre de fiches avec figuration en stock au 1% mai 1916 : 110.000. | REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE ORGANE RMS TR EL, Publié sous la direction de Maurice COSSMANN avec la collaboration de MM. F. CANU, G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, | J. GROTH, J. LAMBERT, P. LEMOINE, H. SAUVAGE, A. THEVENIN, P. BÉDÉ. VINGTIÈME ANNÉE NUMÉRO 4 — OCTOBRE 1916 Prix des années antérieures, chacune: 10 fr. (Sauf les années 1897-1899 qui ne se vendent plus séparément) Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années est de 300 fr. net Le prix de la collection des années 1900 à 1916 inclus est de 150 fr. net PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL. 10 FR, PARIS DIRECTION, ADMINISTRATION ET RÉDACOTION M. COSSMANN 110, Faubourg Poissonnière, Paris (X°) 1916 À \— PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l'Eocène des environs de Paris. — Le cinquième Appendice, avec 150 fig. et 8 PI........... 20 fr. Les trois appendices III à V réunis....... A NN nt 50 ir. Essais de Palévconchologie comparée (1895-1916). Les dix premières livraisons (chacune avec tables des matières). (La X° Lbr 25 1r De 225 fr. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest, 3 vol. L'ouvrage complet, avec tables, 56 PI...... Re 100 fr. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. Assoc. Franc. (1896-1904). 6 articles, 11-PL. et titre................ 15 tr. Revue critique de Paléozoologie. — Prix d’abonnement....... 10 fr. Table des 10 premières années de la Revue critique (1897-1906) B'Îr. Description de quelques coquilles de la formation Santacruzienne en, Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20 p., 2 P1............. 3 Îr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ.de Conchyl. (1900-1911), 85 p. 10 PI., avec table du 1% vol. .:. 15 fr. Etudes sur le Bathonien de l'Indre. — Complet en 3 fasc. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1907), 70 p., 10 PI., dont 4 inédites dans le Bulletin... 15tr. Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). — En collaboration avec M. G., Pissarro (1900 1905). — L'ouvrage complet (51 PI.), avec tables... 80 fr. Additions à la faune nummulitique d'Egypte. — Institut Egyptien (1901) 4 fr. Note sur l’Infralias de la Vendée. — B.S.G.F. (1902-1904), 5 Pl... 7fr.50 Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. K. (4902). — Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3 PI.......... Gite Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de France (1903- 1945), 1'° série avec table (n'est publiée qu’en tirage à part seulement) 25 ir. Le sixième article seul, avec 6 PI. et table de la 1" série............ 10 fr. Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 PI.. SIT. Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 PI.......... RARE 5 ir. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol. de Fr. (1907-1916), 11 PI. et fig... SRE ATEN à A propos de Cerithium cornucopiæ (1908), 1 PI. in-4°........... 3 fr. 50 Études sur le Charmouthien de la Vendée (1907-1916), 8 PI. in-8°. 15 fr. Iconographie complète des Coquilies fossiles de l'Eocène des environs | de Paris (1904-1913). L'Atlas compl. en 2 vol. in-4, légendes et tables 125 ir. Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 PI. in-4°......... 20 ir Revision des Gastropodes du Montien. — 1" partie (sous presse). Conchologie néogénique de l'Aquitaine. — Pélécypodes : les deux vol. in-4°, 54 PI., 3 cartes, Suppl., tables et conclusions........... 125 ir. . (Les\Gastropodes SOUS presse) PAR RER CEROART OCTO The Moll. of the Ranikot serie. — 1" partie (1909), 8 PI. in-4°. Calcutta. Description dequelquesespèces du BajociendeNuars (1910).1P1. 2fr.50 Sur l'évolution des Trigouies (1912), 4 PI. in-4° (Ann. Palécnt.).. Etude compar. des foss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de l’Isthme de Panama; {" art., 5 PI. in-8°. Journ. Conch. 1913. 7fr. 50 escription de quelques Péléc. bradfordiens et call. de Pougues. 5 fr. Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au Congrès de Monaco (1913) et annotées par M. Cossmann........... 9 fr. S'adresser à l’auteur, (10, Faubourg Poissonnière, Paris (X°) Envoi franco contre mandat postal REMUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE N° 4 (Octobre 1916) SOMMAIRE Pares Reptiles, Amphibiens et Poissons, par M. H. E. SAuvace .. 133 CensStaces (par MECS DOLLEUS: 0 0 te hu. due. 451 Paléoconchologie, par M. M. CossMANN...................... 156 Céphalopodes par M. P. LEMOINE......... PR ct Te 165 Cœlentérés, etc. par M. G.-F, DoLLFUS........................ 176 Table des matières, par M. P. BÉDÉ..............:. ........ 189 REPTILES, AMPHIBIENS ET POISSONS par M. H. E. SAUVAGE. On the Dinssaurs of the Stormberg, South Africa, by R. Broom (1). Massospondylus carinatus Owen. Petite espèce qu’on peut rapprocher de Pachyspondylus Orpeni et de Leptospondylus capensis Owen ; mal- heureusement, ce dernier auteur a constitué ces espèces sur de si petits fragments que le doute est permis. Euskelesaurus Browni Huxley. Un tibia de cette espèce avait été décrit sous le nom Orosaurus que Lydekker a ensuite remplacé par Orino- saurus capensis ; mais von Huene considère cette espèce comme diffé- rente d’'Euskelosaurus Browni. Hortalotarsus skirtopodus Seeley, très voisin de Massospondylus Browni, est regardée par von Huene comme une espèce de T'hecedontosaurus. GrVposaurus capensis n. sp. diffère de Thecodontosauriüs, caractérisé par la longueur de l’ilium. Gryponyx afri- Canus n. Sp. ; premier carpien grand, ainsi que le second ; crête iliale plus droite que chez Plateosaurus ; l’auteur donne une minutieuse men- suration des phalanges, et il fait remarquer que les mêmes conditions _se retrouvent chez l'espèce suivante. Massospondylus Hurriesi n. sp. ressemble assez à M. carinatus pour être placé dans le même Genre : humérus pareil à celui de Plateosau- rus ; métatarsiens ressemblant à ceux de Teratosaurus trossingen- sis ; vertèbres dorsales rappelant celles des Dinosauriens carnivores. (x) Londres, 1911. — Ann. S. Afr. Mus., T. VIL, part. IV, pp. 29r-308, PI. XIV-X VII. MT re Ætenyx, dont le génotype est Æ. palustris n. sp., ressemble à Cœlophysts par son centrum et diffère de Gryponyæ. Geranosaurus, petit Genre dont le génotype est G. atavus n. sp., dont la dentition bien conservée est remarquable. Toutes ces espèces des grès de Stromberg sont attribuées par M. Broom à l’époque jurassique. Investigations in South Aïrican Fossil Reptiles and Amphibia. by S.-H. Haugthon (1). — I. « On a news species of Trematosaurus ». T. Sobeyi n. sp. Crâne grand, triangulaire, narines ovales, orbites pe- tites, crâne sculpté comme chez les autres Labyrinthodontes ; nasal grand, articulé avec le prémaxillaire ; septomaxillaire, maxillaire, lacry- mal, préfontal, frontal, interfrontal, ce dernier est rhombique ; le frontal est étroit, allongé plus que chez Stegocephalus ; l’occiput est malheu- reusement brisé. IT. « On a new Dinocephalian from the Gouph ». Le G. Struthiocephalus (G.-T. : S. Whaïtsi n. sp.) est caractérisé par son large crâne, avec des régions frontales et temporales moins élevées que chez Tapinocephalus ; les ptérygoïds sont séparés par uï long sillon médian. III. « On two new Therocephalians from the Gouph ». Trochosaurus intermedius nov. sp. Narines grandes et placées à l’ex- trémité du crâne : nasal grand et large. Par deux larges canines et cinq incisives, ce nouveau Genre ressemble à Lycosuchus et Trochosuchus ; de ce dernier Genre, il se distingue par'les canines égales en grandeur. Titanosuchus dubius n. sp. Canines étroites, molaires petites ; on pour-" rait presque le confondre avec T. Cloetei, mais la canine est encore plus étroite et plus longue. IV. « On some news Amonodonts ». Dicynodon Mustoi n. sp. ressemble à D. Kolbei : crâne court et grêle, à région antéorbitaire courte, les orbites sont grandes, le prémaxillaire est grand, le maxillaire large ; la région frontale antérieure petite ; les frontaux sont longs, les postfrontaux sont grands, allongés, triangulaires ; le foramen pinéal est placé à égale distance derrière l’arc postorbitaire, le squamosal est grand. D. breviceps n. sp. Prémaxillaire petit, yeux grands, le prépariétal est long, ainsi que le postfrontal ; le squamosal est très long, le palais est court. D. oviceps n. sp. Le maxillaire est rectangulaire, le museau est allongé, (1) Londres, 1915..— Ann. S. Afr. Mus., T. XII, pp. 47-63, PI. VIII-IX. — 13) — le prépariétal est grand, circulaire, la région pariétale aplatie ; les parié- taux ressemblent à ceux de Lystrosaurus. On a New South Aîfrican Stegocephalian, by KR. Broom (1). — Phrynosuchus Whaitsi n. sp. Nasal grand, préfontal et lacrymal petits ; frontal grand, ainsi que les postfrontal et pariétal et quadrajugal et dermo-occipital. Dents du type labyrinthodonte, corps allongé, du type salamandre, vertèbres très imcomplètement coniques. On o nearly perfect skull of a new species of the Gorgonopsia, by R. Broom (2). — Scylacops capensis n. sp. — dont le crâne a été déjà décrit par M. Haughton — a été découvert dans le district de Beaufort West : prémaxillaire du type thérocéphalien, ainsi que le septo- maxillaire ; maxillaire grand, ainsi que le nasal ; le jugal, le frontal et le profontal sont particulièrement grands. Il est probable que le vomer est médian, comme chez Gorgonops et Scymnognathus. Ce crâne est intéres- sant parce qu'il montre que les Gorgonopsidiæ diffèrent du type thérocé- phalien, qu'ils ressemblent aux Anomodontes, notamment par la disposi- tion des frontaux, postfrontaux, postorbitaux, prépariétal, pariétaux ; mais les relations avec les Cynodontes sont moins évidentes, quoique l'aspect soit semblable ; mais on sait que c'est Là un critérium très variable chez les Mammifères. On the skeleton of à new Pariasaurian, by R. Broom (3). — Paria- suchus Peringueyi n. s. Crâne typique pariasaurien, museau large, aplati, dents grandes, plus aplaties que chez Pariasaurus. Ptérigoïd grand, partie antérieure de la mâchoire inférieure grande, angulaire massif, ainsi que l’articulaire, colonne vertébrale avec axis plus court que les vertèbres suivantes, sacrum avec quatre vertèbres ankylosées, écailles plus petites que chez Propappus. On à new species of Scymnognathus, by S.-H. Haughton (4). — Scymnognathus tigriceps n. sp. Crâne semblable à celui de Scymnogna- thus Whaitsi, dents fortes, interpariétal très développé, ‘basisphénoïd ressemblant à celui des Anomodontes. Quadrate très grand. atlas comme chez les Dinosauriens pélycosaures. Pour les mains, la formule est pro- \bablement, comme chez les Thérocéphaliens, 2. 3. 3. 3.53. (x) Londres, 1913. — Ann. S. Afr. Mus., T. XIL, pp. 6-7, : fig. dans le texte. (2) Londres, 1913. —- Ann. S. Afr. Mus., T. XII, pp. 6-7, r fig. dans le texte. (3) Londres, 1913. — Ann. S. Afr. Mus., T. XII, pp. 17-25. (4) Londres, 1913. — Ann. S. Afr. Mus., T. XII, pp. 26-35. dale, et il est articulé avec l’atlas. Les deux humérus sont au complet et dans un bel état de conservation ; l'aspect général est celui qu'Owen a figuré pour Cynodrakon major, mais il en diffère par la portion plus courte et plus large du proximal. On a skull of Tapinecephalus Atherstoni, by S.-H. Haughton (x). — Prémaxillaire et maxillaire grands, plats, ainsi que les orbites ; jugal petit, ainsi que les fosses temporales ; frontal et pariétal très minces ; occiput plat et grand ; condyles arrondis, exoccipital grand entre le squamosal et le quadrate. On a new species of Proppapus, by S.-H. Haughien (2). — Acéta- bulaire ovale. Ischium très différent de celui des autres Pareïasauriens ; côtes sacrées au nombre de quatre, Vertèbres dorsales à centrum long et aplati, caudales au nombre de 11 ; ossicules dorsaux grands. On ie new species of Dicynodon, by R. Broôm et S.-H. Haugh- ton (3). — D. testidirostris n. sp. Museau très court, prémaxillaire impair, aplati au front, pas de septomaxillaire ; nasal très grand, lacrymal et préfontal très réduits, frontal grand,: ainsi que le postorbitaire ; postor- bitaire formant la plus grande partie du crâne, quadratojugal très grand. Cette espèce a été découverte à Beaufort West. D. alticeps ressemble à D. leoniceps : maxillaire grand, postfrontal formant la plus grande partie de l'axe postorbitaire ; foramen pinéal très grand, situé derrière le bord des fosses temporales ; squamosal grand. Cette espèce a été découverte à un mille à l’ouest d'Oudeberg, entre Murraysburg et Graaf Reinet. — 136 — Proatlas bien développé, chaque moitié est irrégulièrement rhomboï, Ë | The Phvtosauria of the Trias, by Maurice G. Mehl (4). — Pour développer une Note préliminaire, antérieurement publiée (1913) dans le même recueil, l’auteur décrit Angistorhinus grandis Mehl, Phyto- saure ressemblant à Mystriosuchus Fraas. Narines externes placées près le rostre antéorbitaire grand, ovale, orbites grandes et allongées, fenêtre temporale latérale en forme de parallélogramme ; fenêtre infra-temporale ovale. Pariétaux unis, squamosaux formant le bord interlatéral de la fenêtre protemporale ; postfrontal petit, quadrangulaire, le prémaxil- laire se prolongeant long et grêle comme chez Mystriosuchus. (1) Londres, 1913. — Ann. S. Afr. Mus, T. XII, pp. 4o-42, fig. 4-5. (2) Londres, 1913. — Ann. S. Afr. Mus., T. XII, pp. 44-45, fig. sur La PI. LV. (3) Londres, 1913. — Ann. S. Afr. Mus., T. XII, pp. 36-45, PI. VII. (4) Journ. Geol., Vol. XXIIT, n° 2, pp. 129-1065, 20 fig. dans le texte. On remarque une ligne d'’alvéoles sur la surface ventrale d’une protu- bérance de chaque côté du museau, comme chez Palæorhinus. Les basis- occipital et basisphénoïd sont unis. Par l'aspect postérieur, Angisto- rhinus rappelle Phytosaurus. Les occipitaux forment la partie latérale du foramen magnum. Les relations du ptérygoïd avec le quadrate ressem- blent à celle de Mystriosuchus. La mandibule est massive. Angistorhinus gracilis n. sp. Les narines sont placées sur une proémi- nence considérable. Le rostre est plus grêle que chez A. grandis. Les dents sont aplaties. La mandibule à une symphyse plus longue que chez Belo- don. Les vertèbres sont grandes, à centrum excavé vers les diapophyses ; la zygopophyse antérieure est une proéminence considérable. Du Genre Mystriorhynchus, Angistorhinus diffère par la dentition supé- rieure : dans ce dernier Genre les dents postérieures sont latéralement comprimées. Rutiodon diffère d'Angistorhinus par les dents. Les narines externes sont beaucoup plus antérieures chez Mesorhinrs que chez Angts- torhinus. L'auteur compare aussi son Genre à Palæorhinus Pransoni Williston. _ Notice ci seme new south Africa fossil Amphibians and Reptiles, bv R. Brogm (1). — Trematosaurus Kannemeyeri n. sp. Préfontal grand, postfrontal long et étroit, ainsi que le vomer. Capitosaurus africanus n. sp., de la série de Beaufort ; comme chez C. nasutus, le jugal ne forme qu'une bien petite partie de l'orbite. Bauria cynops n. sp. Diffère des autres Cynodontes par les orbites ouvertes derrière, comme chez beaucoup de Mammifères, et par une sim- ple molaire conique, comme chez les Thérocéphaliens. Le museau est du type cynodont, le squamosal est plus grêle que chez ces derniers ; le jugal est grêle ; maxillaire avec une canine et dernières dents coniques, à section. ovale en section et placées antéro-postérieurement ; prémaxil- laire bien développé, non recouvert par le maxillaire, comme chez les Thé- rocéphaliens, avec quatre incisives ornées ; palais comme chez les Cyno- dontes typiques. Le condyle occipital, très intéressant, est intermédiaire entre celui des Cynodontes et celui des Anomodontes. Exoccipitaux por- tant un large processus ; condyle occipital comme chez les Cynodontes typiques. chez Dicynodon le condyle est conique. Dentaire long, avec 10 molaires. Eccasaurus priscus n. sp. Diaptosaurien primitif du groupe thérap- sidien. (x) Londres, 1909, — Ann. S, Afr, Mus., T. VII, pp. 270-278, 1 fig. dans le texte. — 138 — Heleophilus acutus n. sp. Cou plus court que la tête. Prémaxillaire avec trois dents, maxillaire avec quinze dents. Les analogies de ce nou- veau Genre sont avec Heleosaurus Scholtzi ; mais il en diffère par ses dents longuement arrondies ; d’ailleurs les deux Genres en question sont probablement des Mosasauriens. The Triassic fossil bearing horizens near Wingate, New Mexico: by G. Mehl and G. M. Schwartz (1). — Acompsosaurus wingatensis sp. Pelvis massif, acétabulaire grand, sacrum à deux vertèbres robus- tes, étroitement unies, arc neural fort, côtes sacrées fortes et massives Acompsosaurus était très grand, supporté par des membres robustes, ce que montre l'union et l'expansion des crêtes sacrées. Ce Genre diffère des autres voisins, par la position plus antérieure des narines, le nom- bre des dents. New or little known Phytosaurs from Arizona, by Maurice G. Mehl (>). — Machæropresopus validus n. sp. Crâne différent de celui des formes européennes par la crête du crâne ; narines élevées, plus que chez Angistorhinus. Machæroprosopus sp. Epiotic avec un préoccipital, ce dernier intercalé entre le pariétal et le supra-occipital ; le squamosal bordé par le postor- bitaire ; prootic uni postérieurement à l’épiotic ; processus ptérygoïds distincts ; basisphénoïd plus distinct que chez les autres Angistorhinus. Corythosaurus casuarius, a new crestel Dinosaur from the Bellwa River Cretaceous, with provisional classification of the Family Tra- chodontidæ, by Barnum Brown (3). — Le Genre Cerythosaurus al pour caractères : crâne court, avec une crête formée par les nasales, pré= frontaux et frontaux, nasales non séparées par les prémaxillaires ; ouver-« tures nasales petites. Bouche étroite, petite, prémaxillaire allongé, comme chez Trachodon et Saurolophus. Processus antérieur du nrémaxiliaire plus court que chez Trachodon. Saurolophus, Kritosaurus : 34 dents au den“ taire ; 36 au maxillaire. Crâne avec des plaques coniques. Les Trachodontidæ sont remarquablement uniformes. Trachodon : Crâne long, bouche grande, processus du pré alla se terminant au niveau des narines, partie édentée de la mandibule lon gue, radius plus court que l’humérus : métatarsiens très longs ; sacrum (1) Oklahoma, 1916. — Bull. Univers. of Oklahoma. (2) Oklahoma, 1916. — Bull. Univers. of Oklahoma. ë (3) New-York, 1914. — Br. in-8°, 2 PI. Bull. of the Amer, Mus. of Nat. Hist., N, XXXW, — 139 — avec neuf vertèbres coossifiées, ilium allongé, pubis avec un long pro- cessus, fémur plus long que le tibia, peau formée d’écailles tubercu- leuses grandes, en forme de rosettes sur le ventre. Kritosaurus. Crâne massif, bouche étroite, nasales arquées postérieu- rement, processus supérieur du prémaxillaire s'étendant jusqu’au niveau du milieu des narines, frontaux courts, mandibule massive ; partie éden- tée courbe, épines des dorsales antérieures hautes. Peau avec des écailles tuberculeuses de grandeur uniforme. Hadrosaurus. Dents mandibulaires à bord arrondi avec des crêtes fai- bles, transverses, se terminant en un petit tubercule ; radius plus court que l'humérus ; fémur plus long que le tibia ; métatarsiens IE et IV plus longs que chez Trachodon. Saurolophus, Cimosaurus. Iium arqüé, à pro- cessus antérieur long, ischium non élargi distalement. Cimosaurus. Dents mandibulaires moitié aussi larges que hautes, à crêtes transverses se résolvant en trois ou quatre tubercules. Sacrum avec sept vertèbres coossifiées ; illum à processus antérieur fortement courbe. Saurolophus. Crâne grand et long, crête formée par les préfontaux et les frontaux processus du prémaxillaire s'étendant jusqu’au niveau du bord postérieur des narines ; bouche grande et allongée ; lacrymal long, radius et humérus d’égale longueur ; sacrum formé de huit ver- tèbres coossifiées ; ilium fortement arqué ; phalanges des doigts IT et IV courtes. Hypacrosaurus. Vertèbres cervicales fortement opisthocéliennes, côtes massives ; vertèbres dorsales à centrum réduit ; épines hautes ; scapu- laire long et très massif, radius plus long que l’humérus ; métatarsiens plus courts que chez Trachodon ; sacrum avec huit vertèbres ; ilium fortement arqué ; pubis à partie antérieure courte et large ; fémur et tibia de même longueur. Ouvertures nasales petites. Peau avec des tuber- cules polygonaux et des écailles. Corythosaurus. Crâne court, avec crête formée par les nasaux, préfon- taux et frontaux ; nasales non séparées par les prémaxillaires ; bouche étroite ; ouvertures nasales étroites. Ces quatre Genres appartiennent à la Sous-Famille Saurolophinæ. Leptioceraitcps, à new genus of Ceratopsia from Edmonton creta- ceous of Alberta, by Barnum Brown (1). — Ce Cératopsien a été recueilli au cours de l'expédition organisée, en 1910, par le Musée amé- ricain d'Histoire naturelle. Lepteceratops gracilis n. sp. Genre primitif, aberrant ; squelette petit ; crâne court, sans corne nasale, crête avec un bord sagittal ; squamosal (1) New-York, 1914. — Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., T. XXXVI, pp. 56--580, 4 PI. in-8 ° 4 L To s'étendant jusqu'au niveau postérieur de la crête, dents en une seule rangée ; dentaire massif et court ; splénial large ; prédentaire long et étroit ; mais avec les doigts 1, IT et ITT terminés par des ongles ; car- piaux ossifiés ; ulna et radial larges, fémur droit, trochanter large ; queue longue avec de longs chevrons ; dentaire court ; dents mandibu- laires et maxillaires en une seule rangée ; splénial ins large que chez Triceratops ; vertèbres caudales avec des épines grêles ; scapulaires et coracoïd courbes, comme chez Triceratops ; tibia et fibule développés, comme chez ce dernier Genre. Leptoceratops est plus allié à Brachyce- ratops qu'à aucun autre Ceratopsia. La restauration faite sur la plan- che XLIT est remarquablement Suggestive. À complete Skull of Monselonius, from the Belly River Cretaceous ei Alberta, bv Barnum Brown (1). — L'expédition de 1912 a rapporté un crâne complet, provenant de Judith River, du Genre Monoclonius crâne petit, avec trois cornes, corne nasale grande, recourbée ; corne supraorbitaire petite ; nasales grandes, narines séparées par un septum formé par le prémaxillaire et les nasales ; prémaxillaire formant un sep- tum non fenestré ; crête formée par un court squamosal et les préfon- taux perforés par une large fenêtre ; deux longues cornes au bord posté- rieur des préfontaux. Monoclonius flexus n. sp. La corne supraorbitaire est plus grande que chez M. Dawsoni. Comme chez Triceratops, le jugal est uni au lacrymal, maxillaire et squamosal, le processus postérieur du jugal forme le bord inférieur du quadrajugal, la crête postérieure est composée de trois os, les deux latéraux par le squamosal et par les postfrontaux, le squamosal est une plaque quadra-latérale ; la structure du palais est semblable Triceratops. Les espèces de Monoclonius sont : M. crassus, crâne de grandeur moyenne, corne nasale droite, au-dessus corne orbitaire petite ; M. Daw- sont, crâne de grandeur moyenne, corne nasale incurvée en arrière, corne supraorbitaire rudimentaire ; M. flexus, crâne de grandeur moyenne, corne nasale inclinée en avant, corne Ships pie petite. Toutes pro- viennent de la Craie d’Alberta. Fore-paddle of Metriorhynehus from {he Oxfcrd Clav of Peter- borough, by C.-W. Andrews (2). — Le beau squelette, originellement décrit par v. Ammon, ayant été acquis par le British Museum, M. An- (1) New-York, 1914. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., T. XXXIV, pp. 549-558, 3 PI. in-8°. (2) Londres, 1915. — Ext. Geolog. Magaz., Dec. VI, T. IT, pp. 444-447, 2 fig. dans le texte, — 141 — drews est en mesure de compléter la description du Genre Metriorhyn- chus, donnée dans le catalogue des Reptiles marins de l’Oxfordien. La patte de Metriorhynchus, comparée à celle de Geosaurus, à le carpe et le métacarpe semblables. L’humérus est très comprimé. Le radius est une plaque aplatie. L’os radial est plus grand que les deux os du carpe. L'ulnaire est un os oblong, s’articulant avec l’ulna. Le premier méta- tarsien est un os épais triangulaire. Caimanoideus Visheri, a new crocodilian from the Oligocene of South Dakota, by Maurice G. Mehl (1). — Le crâne est semblable à celui des Alligators ; tous les os de la région basale sont sculptés. Bord antérieur des narines différents de ceux de Brachychampsa ; dents sub- globuleuses, à sommet caréné ; colonne vertébrale à vertèbres procélien- nes, à centrum et à arc unis intimement ; tête large et aplatie ; armure dorsale à plaque subrectangulaire. Ce crâne — dont la moitié droite est presque entièrement conservée — provient de l’Oligocène de Washington County, dans le Dakota méri- dional ; recueilli en 1911 par M. Visher. Mounted skeleton of Ophthalmosaurus icenicus, by C.-W. An- drews (2). — Une des additions les plus importantes parmi celles qui ont été faites à la galerie des Vertébrés, au British Museum, est celle d’un squelette d’Ichthyosaure hautement spécialisé, connu sous le nom Ophthalmosaurus icenicus Seeley ; la largeur est de 4 m. 12, la tête — à elle seule — mesure © m. 96 environ. Ophthalmosaurus représente un haut degré d'adaptation à la vie dans les mers agitées, remarquable par la grande réduction de la dentition, les dents de l’adulte sont petites et confinées au fond de la mâchoire. Dipterus remains from the upper Devenian of Colerado, by C. R. Easiman (3). — Les espèces sont Cladodus formosus ; Dipterus digitatus Eastm. ; D. mordax Eastm. ; D. pectinatus Eastm. Elles proviennent d’une récolte récemment faite dans des couches d’âge dévonien, qui se trou- vent dans la région de San Juan (Colorado). Cette découverte simplifie un problème dont la solution était encore incertaine, car elle prouve (1) New-York, 1916. — Br. in-8° Journ. Geolog., T. XXIV, PP: 45-56, 4 fig. dans le texte. (2) Londres, 1915. — Geolog. Magaz., Dec. VI., Vol. IE, p. 145, PI. V. (3) Pittsburgh, 1915: — Ann. Carnegie Mus., T. IX, pp. 279- a — 142 — que la ligne de communication entre les régions apalachienne et cordillié- rienne, pendant le Dévonien, se faisait par l'Ohio et le Dakota. Netes on triassie fishes belonging to the families Catopteridæ and Semionotidæ, by C.-R. Eastman (1). — La Famille Catopteridie descend probablement des Palæoniscidés primitifs, comprenant seule- ment trois Genres ; elle se retrouve dans la plupart des gisements du Trias. Catopterus gracilis ; le Genre Catopterus se distingue par la position plus avancée des dorsales ; le second Genre est Perleidus (type P. alto- lepis äu Perledo). Par les proportions générales du corps, position des nageoires médianes, la squamation se rapproche de Catopterus, plus que de Diclyopyge, troisième Genre de la même Famille. Chez Semionotus, l’arrangement des plaques du crâne ressemble à Lepidotus. Genre Pristisomus A. S. Woodward, génotype P. gracilis, du Trias supérieur de la Nouvelle Galles du Sud. Corps épais, fusiforme, écailles allongées verticalement ; dorsale et ventrale à crêtes proéminentes ; dents grandes, styliformes, en séries rapprochées ; nageoires modérément déve- loppées ; dorsale et anales éloignées, caudales robustes et peu bifurquéss ; petits fulcres. P. latus Woodward ; tête courte, triangulaire, orbite plus en avant, opercule et sous-opercule formant une bande longue et large. Les trois planches qui accompagnent cette Note représentent des échan- tillons remarquables par leur bel état de conservation. The jossil Fishes of the upper Karros Beds of south Aîrica, bv R. Broom (2). — Tous les Poissons actuellement connus des couches de « Upper Karroo » provenant de deux horizons : celui de Rouxville (Orange) appartient au niveau triasique de Beaufort W. ; ceux de Ticks- burg sont d'âge probablement jurassique. Hybodus africanus n. sp. Ressemble à H. médius Woodward, par son quadrate de la mâchoire supérieure semblable à cette espèce, large ; dents petites. Cœlacanthus africanus Broom ; Ceratodus capensis Woodward, C. Kan- nemeyeri Seeley ; C. ornatus n. sp. Helichthys Browni n. sp. Epine petite plus large que haute avec des lignes variables parfois anastomasphis. Le crâne diffère de ceux de la majorité des Palæoniscidés par son suspensorium presque vertical, com- me chez Amblypterus. (à) Pittsburgh, 1915. — Ann. Cam. Mus. (1) Londres, 1909. — Ann. S. Afr. Mus., Vol. IX, pp. 251-269, PI. XII-XHII. To — Les pariétaux sont plus petits que chez Palæacanthus et que chez Nematoptychus ; région supratemporale étroite. Chez Helichthys, der- rière les pariétaux se trouve un grand supratemporal ; derrière le squa- mosal est grand et triangulaire. L'’opercule est oblong, la tête est ornée de sculptures, nageoires pelviennes avec douze rayons, dorsale avec vingt- et-un rayons, anale plus longue que la dorsale ; écailles rhombiques ; Genre différant de Amblypterus par la longueur plus faible et les rayons des nageoires plus faiblement branchus. Helichthys Drapert Woodward ; Mandibule long et grêle, préoperculaires grandes, pectorales avec seize rayons articulés, écailles plus longues que hautes. H. tenuis n. sp. ; tête plus longue que large ; pectorales avec seize rayons. Axygnathus Brotwni n. Sp. ; operculaire grand, préoperculaire étroit, squelette avec noto- corde persistante ; aviculaire comme chez Pygopterus et Nematoptychus, supraclavicules grandes. Dorsale située au milieu de l’anale ; celle-ci a douze rayons, écailles petites et épaisses, quelques écailles élargies en avant de la dorsale. Dictyopyge formosa n. sp. ; dorsale avec vingt- quatre rayons, le troisième plus long, pas de pulcus ; anale à soixante- quatorze. rayons, caudale avec le lobe supérieur plus long que chez Dichyopyge typique. Semionotus capensis À. S. Woodward ; les operculaires comme chez Lepidotus ; préoperculaires étroits. Le quadrate à tubulure étroite ; appa- reil claviculaire comprenant clavicule, supraclavicule, postclavicule et postemporal ; pectorale avec quatorze rayons, anale, trois rayons avec de fortes fulcres dorsales, treize rayons situés au milieu du dos ; cau- dale, seize rayons et quatorze fulcres. Cleithrolepis Extoni À. S. Woodward ; maxillaire et mandibule courts. opercule très petit, anale plus courte que la dorsale avec quinze rayons, caudale grande et symétrique. Cleithrolepis minor n. sp. ; la tête atteint la moitié de la longueur, tandis que, chez C. Extoni, elle n’est que le tiers : il y a aussi quelques différences dans les nageoires. Hydrepessum Aannemeyeri n. sp. Allié à Cleithrolepis ; en diffère par le corps plus large que long, la nageoïre dorsale avec une base très longue, vingt-et-un rayons, caudale très bifurquée, écailles plus grandes que chez Cleithrolepis. Allié à Hydropessum æthiolepis, il en diffère par le développement remarquable des nageoïres et de la queue. Pholidophorus Browni n. sp. ; maxillaire grêle. Dorsale avec seize rayons, anale avec onze ; caudale bifurquée, écailles en trente-sept séries. Comparé aux Poissons d'Australie, on des Genres communs, le Genre australien paléoniscid Myriolepis peut être regardé comme représentant africain d'Oxrygnathus. — 14h — Catalogue of fossil fishes from the lithographic stone of Cerin, by C.-R. Eastman (1). — Le catalogue en a été donné par Thiollière, en 1848-1850. | PLAGIOSTOMES. — Belemnobaltis Sismondæ Thiollière. Museau obtus, queue plus courte que le disque ; tubercules plus larges entre les nageoï- res pelviques ; des tubercules de grande taille sur la ligne médiane du dos. COELAGANTHIDÆ. — Undina penicillata Munster. Tête à opercules faisant le quart de la longueur totale ; rayons des nageoires s'étendant jusqu'à la moitié, distales, dorsales bien développées, la première avec treize rayons, la seconde quinze, l’anale avec le double de rayons ; plaques jugulaires couvertes de tubercules allongés ; plaque à la joue avec des lignes délicates ; écailles avec des tubercules irréguliers et serrés. Undina grandis n. sp. Ligne latérale proéminente ; dorsale postérieure et anale avec quinze rayons. SEMIONOTIDÆ. — Lepidotus lævis Agas. Espèce robuste ; os plus ou moins rugueux avec des tubercules ; dents courtes, lisses, ovales ; écailles grandes et lisses ; écailles de la partie principale des flancs avec des rides. MAGROSENIDÆ. — Ophiopsis : O. attenuata Wagner. Longueur de la tête et de l'appareil operculaire excédant la hauteur du tronc; os operculaires lisses. Dorsale à rayons diminuant rapidement de grandeur. Ophiopsis Guigardi Thiollière. Longueur de la tête et de l'appareil operculaire égale à la hauteur du tronc : fulcres grêles ; dorsale moindre que la moitié de la longueur du dos, arrivant à la partie du second tiers du dos ; écailles grandes et lisses. Ophiopsis macrodus Thiollière. Espèce petite, différent d'O. procerus par les dents plus fortes et la dorsale moins vigoureuse. Histionotus Falsani Thiollière. Dents marginales fortes et longues, ful- ‘cres proéminents à toutes les nageoires, écailles pectinées. Espèce diffé- rente de H. Oberndorferi Wagner, par la région postérieure du tronc moins rapidement décroissante. Genre Macrosemius Ag. Genre Notagogus Ag. Diffère de Propterus par l'allongement des rayons antérieurs de la dorsale, la caudale moins bifur- quée. N. Inimontis Thiollière. Petite espèce ; fulcres bien développées : écailles denticulaires. N. ornatus n. sp. Espèce robuste : longueur de la tête et de l’appareil operculaire moitié de la hauteur du. tronc ; os de la tête ornés de stries délicates ; mâchoïires puissantes, à dents coniques, fortes ; anale s'étendant jusqu'au niveau du bord postérieur de la dor- sale, bien développée ; fulcres présents aux nageoires médianes, se sépare (1) Pittsburgh, 1914. — Mem. Carnegie Mus., Vol. ro, part. II, 4 PI. in-4°, PSE de N. Inimontis par la plus grande taille, le contour plus élevé du corps. [| 8 ) [! Genre Microdon Ag. M. Bernardi Thiollière. Hauteur maximum du tronc compris les deux tiers de la longueur de la tête avec l'appareil operculaire ; dorsale plus lenque que là moitié du dos, plus élevée que l’anale. M. Wagneri Thiolfière M. Egertoni Thiollière. Espèce de petite taille ressemblant à M. elegans, mais ayant moins de vertèbres. M. Sau- vanausi Thiollière. Espèce grande ; hauteur du tronc formant la moitié de la longueur de la tête, écailles confinées à la partie antérieure du tronc. M. Itizri. Thiollière. Espèce de forme primitive, type ancestral pyenodonte. Genre Caturus : C. furcatus Ag. Longueur de la tête et de l'appareil operculaire égale à la hauteur du tronc ; région caudale s’élar- cissant en un pédicule grêle ; dents grandes, dorsale avec trente rayons, plus haute que longue, insérée à égale distnce du milieu du dos ; nageoïi- res pelviennes opposées au milieu de la longueur de la dorsale ; écailles lisses. C. velifer Thiollière. Genre Belonostomus : B. Munsteri Ag. Tête avec l'appareil opercu- laire le quart de la longueur totale ; vertèbres à rides plus longues que hautes ; écailles. tuberculées ; celles de la ligne latérale beaucoup plus grandes que celles des voisines ; espaces entre l’origine des nageoires pelviques et Tl’anale égale à l’espace entre cette dernière nageoire et la caudale. B. tenutrostris Ag. Espèce grêle, tête avec l'appareil opercu- laire faisant le tiers de la longueur totale du corps ; écailles lisses ; ver: tèbres plus langues que hautes. Paor:boenoribæ. Genre Pholidophorus similis À. S. Woodward. Lon- œueur de la tête avec l'appareil operculaire égalant la hauteur maximum du tronc. Têtes avec rides fines ; rayons des nageoires épais ; nageoires pelviennes arrivant très en avant du milieu du tronc, opposées à la dor- sales ; écailles grandes, ornées par des stries obliques. P. ovatus Wagner. Espèce robuste, voisine de P. granulatus ; rayons des nageoires robustes. Genre Pleuropholis : P. Egertoni Thiollière ; longueur de la tête et de l'appareil operculaire plus grande que la hauteur du tronc ; pédicule caudal grêle, nageoires pelviennes arrivant entre les pectorale et caudale. OLIGOPLEURIDÆ. — Genre OEnoscopus Costa : OE. Desori Thiollière. Longueur de la tête et l'appareil operculaire égale à la hauteur maxi- num du tronc ; dents serrées au maxillaire et au dentaire ; vertèbres pas plus de cinquante ; nageoires pelviques arrivant à moitié entre Îles pectorale et anale ; nageoires médianes comme chez OË. cyprinoides. OE. elongatus. Espèce petite, se distinguant des autres espèces du Genre par sa forme plus grêle et allongée, la position plus reculée de la dorsale : longueur de la tête et de l’appareil Gp QURaITe pius grande que la hau- teur maximum du tronc. LeprTozepinÆ. — Leptolepis Ag. ; L. sprattiformis Blainville. L. dubia Blainville. Espèce grande et robuste. Genre T'hrissops : T. formosus Ag. Tête et appareil operculaire occupnt le neuvième de la longueur du corps ; vertèbres au nombre de soixante nageoires pelviques arrivant plus près de l’anale que des pectorales, avec cinq rayons ; dorsales avec quatorze rayons s'étendant derrière l’origine de l’anale qui comprend trente rayons ; caudale bien bifurquée ; lobes grêles. T. Regleyi Thiollière. Tête et appareil operculaire égalant la hauteur maximum du tronc ; vertèbres au nombre de cinquante. T. Heckeli Thiollière diffère de T. formosus par les pectorales et la caudale plus robustes. Descriptive catalog of fossil fishes from the lithographie stone ci Solenhoïen, Bavaria, by C.-R. Eastman (1). — SÉLAGIENS. — Ces- tracion falcifer Wagner. Il est intéressant de signaler ce Genre vivant actuellement en Australie dans le Kimméridgien inférieur de Bavière. C. Zitteli Eastman, diffère de l'espèce précédente par la position de l’épine dorsale, la grandeur des tubercules du disque. Genre Phorcynus Thiol- lière : P. catulinus Thiollière ; vertèbres au nombre de seize ; queue for- tement hétérocerque, semblable à celle de Ginglymostoma ; pectorale grande ; première dorsale sur le milieu de la longueur du dos ; nageoires pelviques arrivant au niveau du milieu de la première eue, Genre Palæoscyllium. P. formosum Wagner. Genre Squatina. S. alifera Munster. Tête arrondie au front. S. minor Eastman. Petite taille ; première dorsale arrivant entre l'extrémité des nageoires pelviennes et caudale. S. speciosa Meyer. Genre Rhinobatus Klein. R. bugesiacus Thiollière. Museau aigu ; DAT couverte de fin chagrin. Genre Belemnobatis Thiollière. B. Sismond:æ. Genre Undina. U. penicillata Munster. Genre Homæolepus Wagner. H. suborbiculata n. sp. Grande espèce, tête avec l’appareil operculaire égalant la hauteur du tronc : dents mar- ginales petites stiliformes, unicuspides ; nageoires pelviques au milieu entre les pectorales et l’anale, dorsale acuminée. Lepidotus ovatus n. sp. Ressemble à L. minor mais en diffère par les nageoires médianes plus fortes et situation du tronc plus forte, disposée en séries plus nom- breuses, fulcres grandes ; nageoires pelviques s'étendant à moitié entre les pectorales et l’anale. Genre Ophiopsis. O. procera Âg., O. tenuiserrata Ag., O. attenuata Wagner. Genre Histionotus. H. parvus Vetter. Tête haute ; taille petite : dor (1) Pittsburgh, 1914. — Mem. Carnegie Mus., T. VI, part. IV, PI. LVII-LXXIII. sale placée au milieu du tronc. H. reclinis n. sp. Espèce petite ; Tête et appareil operculaire égalant la hauteur maximum du tronc, dorsale courte et basse, avec dix rayons articulés ; pectorales grandes ; fulcres bien développés aux nageoires impaires ; écailles en séries régulières. Genre Macrosemius. M. dorsalis n. sp. Dorsale très élevée, à trente- deux rayons, nageoires pelviennes en avance du milieu entre les pecto- rales et l’anale. Genre Propterus. P. microstomus Ag., P. speciosus Wagner., P. coni- dens n. sp. Petite espèce ; longueur de la tête et de l'appareil operculaire contenu trois fois dans la longueur du tronc, sans la caudale ; corps de forme fusiforme ; nageoires comme chez P. speciosus ; caudale très bifur- quée ; écailles finement denticulées. Genre Notagogus. N. decoratus n. sp. Longueur de la tête et de l’appa- reil operculaire plus grande que la hauteur maximum du tronc ; dorsale avec bo rayons ; anale avec 7 rayons, placée entre les pectorales et la caudale, écailles longues avec des stries fines. Genre Mesodon ; M. macropterus Ag. Genre Girodus ; G. macrophthal- mus Ag. G. frontatus Ag. ; C. circularis Ag. Genre Caturus Ag. ; C. pachyurus Ag. Genre Megalutus ; M. lepidotus Ag., M. elegantissimus Wagner. Genre Scauropus Ag. ; S. longimanus Ag., S. depressus n. sp. Corps orèle et allongé ; Tête et appareil opervulaire plus grands que la hau- teur maximum du tronc ; nageoires pelviennes à moitié entre les pecto- rales et l’anale ; S. curtus n. sp. Corps plus haut que chez les autres espèces du genre ; forme et position des nageoires comme chez $. lon: ginanus. Genre Hypsocormus. H. insignis Wagner ; H. macrodon Wagner. Ven- trales placées au milieu entre les pectorales et l’anale. Genre Asthenocormus Woodward. A. titanius Wagner, A. retrodor- salis ln. Sp. Genre Aspidorhynchus. A. acutirostris Blainville. Genre Belonostomus. B. Munsteri Ag. Genre Pholidophorus. P. macrocephalus Ag. Genre OEnoscopus. OE. cyprinoides Wagner. Genre Leptolepis. L. dubia Blainville, voisin de L. sprattiformis. L. spratiiformis Blainville. Genre Æthalion. A. Knorri Blainville. Genre Thrissops. T. formosus Ag., T. Salmoneus Blainville. Genre Parathrissops diffère de Thrissops par le tronc plus court, la dorsale plus antérieure, l’anale plus courte. P. furcatus n. sp. ; tête et appareil operculaire égalant la hauteur maximum du tronc ; vertèbres, AU quarante-quatre ; nageoires pelviques plus près de l’anale que des pec- torales ; écailles avec des lignes délicates concentriques. La fauna e l’età dei calcari a ittioliti di Pietraroia, par G. d’Eras- mo (1). — Les calcaires à Toucasia carinata Math. contiennent des Reptiles rhynchocéphales, Chomesokodmon Fitzingera Costa ; des Am- phibiens Urodèles, Triton megacephalus Costa, Polysemia appennina Costa et de nombreux Poissons. Les Squales sont Rhinobatus obtusatus Costa. Phorcynis ? sp. Il y a aussi des Pycnodontidæ, ce sont Coelodus Costai Heckel:; Palæobalistum Bassanit n. sp. Tête plus longue que la hauteur du corps ; colonne vertébrale hétérourque. Genre Notagogus. N. Pentlandi Ag. Corps fusiforme, donne dorsale occupant les deux-cinquièmes de la longueur totale du poisson. _ Genre Propterus. P. Scacchii Costa. Dorsale en deux lobes. Genre Lepidotus. L. minor Ag. Genre Belonostomus. B. crassirostris Costa. Tête à forme triangulaire allongée. Belonostomus sp. Genre OEnoscopus. O. Petraroiæ Costa. Tête grande ; préopercule arqué ; colonne vertébrale à 60 vertèbres. Genre Æthalion. A. robustus Traquair. Orbite grande ; dorsale entre les pectorales et l’anale. Genre Sauripsidum, S. lævissimum Costa. Colonne vertébrale à soixante-deux vertèbres dorsale insérée en avant du milieu de l’extré- mité du museau et du pédicule: caudal. Genre Ælopopsis. Elopopsis aff. Fenzli Heckel. Vertèbres au nombre de soixante-trois. Genre Hemielopopsis, H. gibbus Goy. Vertèbres au nombre de trente- trois. Genre Hypsospondylus. H. Bassanit Krams. Tête conique, profil frontal oblique. | Genre Chanos. C. Leopoldi Costa. Vertèbres robustes au nombre de quarante-huit, dont seize caudales. Genre Chirocentrites. C. Corononü Heckel. Vertèbres au nombre de quarante-six, dont vingt-six caudales. | Genre Diplomystus Cope. D. brevissimus Blainville. Vertèbres au nom- bre de trente-quatre. | Le beau Mémoire de M. d'Erasmo mériterait — déjà au point de vue paléontologique — une analyse moins sommaire que celle ci-dessus donnée ; le tableau final est précieux en ce qui concerne la comparaison entre les déterminations faites, en 1853-56, par Costa et celles de ce (1) Pise, 1915. — Palæontogr. ital., Vol. XXI, pp. 31-53, 13 PI. in-4°, 36 fig. dans le texte. ro Mémoires : plus de la moitié des dénominations ont été rectifiées, eu c’est encore là — de la part de M. d’Erasmo — un travail de recherches extrêmement laborieux, dont on ne peut que le féliciter hautement. Fishes from the upper Eocene of Mente Bolca, bv C.-R. East- Man (1). — ELASMOBRANCHES. 17 espèces appartiennent aux Genres Rhi- nobatus, Platyrhina, Narcine. Trigon, Urolophus, Promyliobatis, Lama, Odontaspis, Carcharodon, Pseudogaleus, Alopiopsis, Carcharias, Mesiteia. — Pycenoponres : Pycnodus, Mene rhombea, Volta, Mene oblonga Ag., Seriola prisca Ag., Seriola analis Ag., Carangopsis dorsalis Ag., Ductor leptosomus Ag., Acanthonemus subracercus Blainville, Trachynotus tenui- ceps Ag., Zanclus brevirostris Ag., Thynnus lanceolatus Ag., T. latior Ag., T. bolcensis Ag., Auxis ? propterygia Ag., Lates gracilis Ag., Cyclo- poma ? micracanthum Ag., Labrax schizurus Ag., L. lepidotus Ag., Dules temnopterus Ag., Enoplosus pygopterus Ag., Dentex leptacanthus Ao., Sparnodus vulgaris Blainville, S. elongatus Ag., Odonteus sparoti- des Ag., Pygæus nuchalis Ag., Ephippus rhombus Blainville, E. oblon- gus Ag., Ecatophagus frontalis Ag., Nascus nuchalis Ag., N. rectifrons Ag., Rhombus minimus Ag., Callipterix speciosus Ag., C. recticaudus Ag., Eocottus veronensis Volta, Blochius Moorheadi n. sp., espèce grande ; Genre Pterygocephalus paradoxus Ag. Genre Histionotophorus Eastman. H. Bassani Zigno. : M. Ch. Eastman a publié, en 1911, un volume de supplément sur les Poissons de Monte-Bolca. Parmi les Elasmobranches citons : Carcharias Cuvieri Ag. Genre Pycnodus, P. platessus Blainville, hauteur maximun du tronc égale à la moitié de la longueur du corps, sans la caudale ; dents du splénial lisses : dorsale insérée sur les trois quarts de la longueur du dos. P. gibbus Ag. ; hauteur du tronc plus grande que la moitié de la longueur du corps, sans la caudale dorsale insérée sur le quart de la longueur du dos. Clupea, plusieurs espèces. Genre Eomyrus, E. ventra- lis Ag., E. latispinus Ag., E. formosissimus Eastman. Genre Rhampho- gnathus, R. paralopoides Ag. Genre Ephyraena, E. bolcensis Ag. Genre Urosphen, U. dubia Ag., dorsale et anale opposées. Genre Ramphosus, R. aculeatus Blainville. Genre Myripristis, M. leptacantha Ag., Holocen- trum sacrocephalum Blainville. Genre Semiophorus, S. velifer Volta : Platex subvespertilio Blainville ; Vomeropsis longispinus Ag. ; Mene rhom- bea Volta, Mene oblonga Ag. ; Seriola prisca Ag, S. analis Ag. Genre Carangopsis, C. brevis Blainville, C. dorsalis Ag. ; Ductor leptosomus Ac. ; Acanthonemus subaureus Blainville ;: Trachynotus tenuiceps Ag. ; Zan- clus brevirostris Ag. Genre Thynnus, T. bolcensis Ag. ; Auœxis ? propte- ) (x) Pittsburgh, 1911. — Mem. of the Carnegie Mus., T. IV, 5 Pl.‘in-4. — 190 — rygia Ag. ; Lates gracilis Ag. ; Cyclopoma gigas Ag. ; Labrax lepidotus Ag ; Dentex leptacanthus, Enoplosus pygopterus Ag. ; Sparnodus vulgaris Blainville ;: S. elongatus Ag. ; Odonteus sparoides Ag. ; Pigæus nuchar- lis Ag ; Ephippus rhombus Blainville ; Æ. oblongus Ag. ; Scatophagus frontalis Ag : Naseus nuchalis Ag. ; N. rectifrons Ag. ; Rhombus mini- mus Ag. : Callipterix speciosus Ag. ; Genre Eocottus Woodward, allié à Callipterix, mais s’en distingue par la présence d'écailles et d'arc der- miques dans la région abdominale ; Eocottus veronensis Volta ; Blochius Moorheadi. Genre Histionotophorus, H. Bassaniü Zigno, petite espèce. Genre Gillidaia, allié à ÆEolabroides : tête longue, corps comprimé ; dorsale avec six rayons ; caudale à lobe supérieur avec six rayons, écailles à bord postérieur entier (G.-T. : G. antigerus Ag). Sur des Vertébrés du Crétacé et de l'Eocène d'Egypte, par F. Priem (1). — Crétacé. Scapanorhynchus raphiodon Ag. ; Lamna appendiculata Ag., Lamna serra Woodward, Lamna rapax Quaas ; Corax pristodontus Ag ; Ceratodus Humei n. sp. Les Ceratodus actuels d’Aus- tralie ont les crêtes des dents dirigées en avant, au nombre de six ; les Ceratodus triassiques et jurassiques ont cinq arêtes tournées en arrière ; c’est de ces derniers que se rapproche l’espèce du Campanien d'Egypte. Anomæodus angustus Ag. Reptiles, dents de Plésiosauriens, Eocène. Le Lutétien renferme de nombreux Myliobatidés et des Pristidés. Il y a des Lamnidés et des Pycnodontes, des Carcharidés et de grands Siluridés. Sur les Poissens fossiles des terrains tertiaires supérieurs du Sud-Ouest de la France (Note complémentaire), par F. Priem (2). — Stampien : Odontaspis Hopei Ag. Aprionodon sp. Chrysophrys. — Aqui- tanien : Myliobatis ; Ætobatis ; Odontaspis cuspidata Ag. ; Carcharodon angustidens Ag. ; Cydium sp. Burdigalien : Ag. ; Myliobatis ; Notidanus primigenius Ag.; Ginglymostoma Delfortriei Daimeries ; Odontaspis cuspi- data Ag. ; Odontaspis contortidens Ag. ; Odontaspis ferox Risso ; Oxy- rhina Desori Ag. ; O. hastalis Ag. ; Carcharodon productus Ag. ; Labro- don ; Diodon ; Trichiurides miocænus. Sur des otolithes de Poissons fossiles des terrains tertiaires supé- rieurs du Sud-Ouest de la France, par K. Priem (3). — Stampien : Cottidarum Degrangei n. sp. Aquitanien : Hymenicephalus ? aquitanicus n. sp., Perdicarum aff. moguntinus Koken, P. æqualis Koken, P. breuis GPA No 1 ES (2) Paris, 1914. — B. S. G. F. (3) Paris, 1914. — B.S.G.F, *) — LON n. sp., Labrax lucidens Bassoli, Cerranus Nœtlingi Koken. Burdigalien et Helvétien : Scopelus?— Aquitanien Gadidarum Peyroti n. sp.; Macrurus aff. Toulai Schubert, Ophidiüdarum n. sp., Solea aff. gquestfalicus, Solea aff. subglaber, rhombus aff. rhernanus Koken, Pleuronectes sp. Sphy- ræna aff. Hansfuchsi Schubert, Perdicarum aff. mognatinus Koken. — Helvétien : les Familles suivantes sont représentées par des Otholithes à Salles, à Orthez et à Léognan. Percidés : Percidarum æqualis Koken. Ser- ranus Nœtlingi Koken. Labridés : Labrax lucidus. Dentex aff. nobilis ? Koken. Sciénidés : Sciænidarum Corii Schubert, Sciænidarum pyrenaicus n. sp. Sciænidarum gemmoides Schubert. Sciænidarum aff. subgemma Schubert. Trigligés : Trigla rhombicus Schubert. Gobiidés : Gobius rotundus n. sp. Trachinidés : Trachinus mutabilis Koken. Stampien à Aquitanien. Les Otolithes sont représentés par des Poissons de grande profondeur : Scopélidés et Macruridés. Tous les autres indiquent des Poissons de faible profondeur, ce qui est en rapport avec le caractère néritique des forma- tions dont ils proviennent. CRUSTACÉS par M. G.-F. DOLLFUS. Essai sur l’évolution et la classification des Cirripèdes primi- tifs et pédoneulés pourvus de plaques calcaires, par À. Joleaud (1). — À propos de là description d’un Scalpellum nouveau, de l'argile grise, miocénique, provenant des Angles, près d'Avignon, Sc. (Subeuscalpellum) avenionense par MM. À. et L. Joleaud, M. À. Joleaud a été conduit à une étude générale des Cirripèdes vivants et fossiles qui constitue un Travail très important, ardu et condensé, dont nous ne pouvons donner qu’une idée sommaire, ne pouvant reproduire le grand nombre de figures expli- catives anciennes et nouvelles qui en permettent l'intelligence. Passons en revue chacun des chapitres qui ont chacun la valeur d’une Note : I. — Les ProrocrrRIPÈèDES sont représentés dans les terrains primaires par des plaquettes dont l’interprètation n'est pas toujours facile et nous avons expliqué dans le numéro de juillet 1915 de cette Revue, en exami- nant les travaux récents de M. Withers, combien la matière était encore délicate et combien étaient nombreuses les formes attribuées par les (2) Marseille, 1916. — Ann. Mus. Hist. Nat., 55 p. in-4°, 4 PL., fig. D — paléontologistes américains et suédois aux Cirripèdes et qui nous parais- saient, en réalité, attribuables à d’autres groupes. Quoiqu'il en soit, M. Joleaud voit dans les Turrilepas l’origine des Cirripèdes pédonculés représentés par un pédoncule revêtu de plaquettes enveloppantes, dispo- sées en anneaux plus ou moins segmentés. II. — PROTOCIRRIPÈDES ET CIRRIPÈDES PÉDONCULÉS, VUE GÉNÉRALE DE LEUR ÉVOLUTION. — Dans les formes anciennes, le capitule est peu ou pas différencié, l’animal se développe dans le sens antéro-postérieur : Archæo- lepas apparaît tout d’abord, puis Pollicipes et finalement Scalpellum ; au mouvement d'avancement en hauteur s'ajoute un mouvement rotatoire que l'animal exécute autour de son muscle adducteur ; le thorax se déve- loppe, l’animal abandonne peu à peu le pédoncule, les cirres s’allongent et se recourbent par le haut. Le mouvement esi complètement terminé dans le Genre Lepas où les anneaux pédonculaires devenus inutiles ne sont plus représentés que par quelques plaquettes calcaires basilaires. IIT. —— LES PLAQUES CALCAIRES DU CIRRIPÈDE ET LEUR ÉVOLUTION. — À la transformation générale que nous avons indiquée correspond une trans- formation des plaques calcaires du capitule. La forme initiale est une toute petite pièce circulaire, l’umbo, qui devient vite triangulaire, se développe dans diverses directions, donnant naissance à des plaquettes qui sont l’origine des rameaux génériques secondaires. Une extrémité devient anguleuse et l’apex apparaît, il donnera naïs- sance à la carène qui prendra son développement tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre. Les plaques nouvelles apparaissent par subdivision, et leur surface est délimitée en trois secteurs triangulaires ; elles prennent des noms spéciaux : rostrolatérale, infralatérale, supralatérale. Mais l’évolution de la carène à une importance toute spéciale, car elle est particulièrement sous la dépendance de la rotation. L’umbo est apical- antérieur dans Pollicipes coruncopia, il est médian dans Oxynaspis alatæ qui est une forme explicative très curieuse, il est postérieur et très inflé- chi dans Lepas anatinifera. Dans quelques Genres, les verticelles des plaques d’armature qui joi- gnent le pédoncule au capitule arrivent à se multiplier, et M. Joleaud établit la nomenclature de quatre colliers de plaquettes accessoires. | IV, V. — DE LA POSITION DU MUSCLE ADDUCTEUR DES SCUTA DANS LES CIRRIPÈDES PÉDONCULÉS, ET DU GENRE Oxynaspis. — La considération de l'impression musculaire visible sur la face interne de quelques plaques est une considération qui a été autrefois négligée et qui peut fournir les éléments d’une classification fort utile. Il y a des espèces à muscle post- umbonal, comme Lepas, d’autres à muscle umbonal-médian, comme Oxy- naspis, d’autres enfin à muscle pro-umbonal, comme Pollicipes et Scalpel- lum. Le G. Oxynaspis apparaît dès le Crétacé, représenté par plusieurs — 153 — espèces, plusieurs ont été décrites à tort comme Scalpellum par Bosquet. VI, VII. — Les Genres LoricurA ET MiTELLA ne peuvent nous arrêter longtemps, les pièces calcaires du pédoncule y prennent un grand déve- loppement ; il y a dix séries d'’écailles dans Loricula pulchella Darw., du Cénomanien, et M. Joleaud cherche la loi de leur évolution par le déve- loppement de l'arrière du côté dorsal et la contraction du côté ventral. À propos du G. Mitella Oken, 1815, il surgit une question de nomencla- ture : Darwin lui a préféré le G. Pollicipes Leach, 1817, pour les espèces ayant plus de dix-huit valves ; M. Joleaud propose de conserver les deux noms en les attribuant à deux groupes, au fond très différents : Mitella pour Lepas mitella Linné (1758) ; Pollicipes pour Lepas pollicipes Gmelin (1789). Les Mitella sont des formes lourdes, à plaques très ornées, à dévelop- pement très prépondérant du premier anneau et distribution irrégulière des petites plaques. Il nous paraît que cette correction est légitime et mérite d’être acceptée. VIIT. — Le GENRE POLLICIPES ET SES AFFINITÉS AVEC ARCHÆOLEPAS, Mi- TELLA ET Lorrcuza. — Le calcul et le numérotage dans toutes ces pièces basales devient très compliqué, son intérêt est plus restreint et la com- paraison avec les formes un peu nébuleuses du Primaire ne me parait pas nettement établie ; il faudrait trouver, dans le Trias ou le Jurassique inférieur, des intermédiaires, et revenir alors sur la question. IX. — Plus importante pour nous est la recherche des caractères fon- damentaux des G. Scalpellum, Pollicipes et surtout Scillælepas, qui ont de nombreux représentants fossiles et vivants. La question du nombre des plaques capitulaires — qui limitait à quinze l'attribution dans le Genre Scalpellum. et faisait passer les spécimens pourvus de dix-huit plaques dans le Genre Pollicipes — ne peut plus guère être maintenue ; et on a été bien embarrassé de Scalpellum pollicipedoides qui compte dix-neuf pla- ques, en y comprenant la carène. Dans Pollicipes et Mitella, les plaquettes du pédoncule procèdent direc- tement et régulièrement de celles du capitule, il y a continuité du champ avec des lignées longitudinales régulières. Dans Scalpellum et les espèces mal déterminées qu'on doit y faire passer, la série tergale est interrompue par l’intrusion d’une plaque submédiane qui, de la base du verticelle, vient au contact de la carène ; il y a là un arrangement tout spécial des pièces capitulo-pédonculaires qu’on peut appeler scalpelliforme et dont le groupement phylogénétique est très évident. Le nombre des plaques n’est plus qu’un caractère accessoire, mais qui reste vrai en ceci, C est que, dans les espèces à plaquettes très nombreuses, la ‘symétrie n’est guère troublée, tandis qu’elle est fréquemment altérée dans les espèces qui n'ont qu'un nombre restreint de plaques. = 154 = X. — ÉXxAMEN CRITIQUE DES GCARACTÈRES SUR LESQUELS EST FONDÉ LE GENRE SCILLÆLEPAS SEGUENZA, et sur les espèces fossiles qui doivent lui appartenir. | Les caractères — indiqués par V.Seguenza pour le Genre qu'il a fondé en 1892 — ont paru si singuliers qu'on a eu peine à l’adopter ; celà provenait de ce que la position relative des plaquettes déplacées par la fossilisation, trouvées le plus souvent isolées, n'avait pas été exactement reconstituée. Les caractères doivent être rétablis comme suit : plaques à umbo apical. de forme triangulaire, formant trois verticelles complets de quatre pla ques chacune et un quatrième réduit, le scutum et le tergum plus ou moins articulés entre eux, plaques du second verticelle très ascendantes et remontant parfois entre, la carène et le scutum jusqu'au tiers de fa hauteur du capitule. 1l convient de placer dans le Genre Scillælepas les espèces suivantes qui répondent à cette diagnose générique : S. carinata Philippi sp., 1835 (Pollicipes), Astien de Sicile, S. ornata Seguenza, même formation, S. Paronai de Alessandri, 1906, Miocène de Turin, S. Cazioh A. et L. Joleaud, Astien de Nice, S. zancleana Seg. 1876, Astien de Sicile. Pour certaines espèces du Crétacé du Nord de l'Europe, les débris recueillis ne permettent pas une attribution générique absolue, ce sont : P. dorsatus Steenstrup, P. validus St., P. gracilis Rœmer, les restaurations tentées avec des pièces séparées, quelques nombreuses qu'elles soient, sont toujours un peu délicates et l'attribution générique doit en être réservée. XI. — LES CONSIDÉRATIONS SUR LA DISTRIBUTION DES ESPÈCES DU GENRE SCILLÆLEPAS amènent à y introduire sept espèces vivantes appartenant deux aux mers de l'Océan Pacifique, et cinq à l’Océan Atlantique ; les pre- mières sont des espèces médiocrement profondes, recueillies de 130 à 190 mètres ; les secondes, au contraire, vont de 450 à 1.800 mètres et elles semblent devoir former deux groupes qui correspondent aux deux groupes des formes européennes, celles de l’Astien de Sicile ayant vécu à grande profondeur, celles de Nice, d'Avignon et de Turin ayant habité au con- traire des régions sublittorales conjointement avec une série de petits Brachiopodes bien connus (Megerlia truncata, Argiope decollata, etc.). XIT. — CLASSIFICATION DES ESPÈCES DES GENRES SCAPELLUM. — Ce Genre est devenu extrêmement nombreux en espèces, principalement vivantes, et les subdivisions qui y ont été proposées n'ont pas été conduites métho- diquement. En introduisant la considération du développement plus ou moins grand du « rostre » — qui est une petite pièce placée à la base externe du scutum et qui fait partie du même verticelle que la pièce carac. téristique des Soillælepas qui s’avance symétriquement entre le scutum et la carène — on arrive à une classification systématique dans les groupes suivants : Euprotoscalpellum, Subpseudoscalpellum, Pseudoscalpellum ; Adeuscalpellum Subeuscalpellum, Euscalpellum, mais ces noms n’ont æ — 165 — qu'une valeur de Section, et le rostre disparaît par une réduction inin- terrompue, bien ménagée ; la détermination des formes fossiles sera gran- dement facilitée par la comparaison avec les nombreuses figures de la planche VIIT dans laquelle M. Joleaud a reproduit la disposition des pla- quettes d'une douzaine d'espèces complètement connues. XIII. — L'EssAr DE TABLEAU PHYLOGÉNIQUE est un chapitre fort court, et le tableau est pour ainsi dire sans explication, les raccordements des rameaux à un tronc principal sont marqués d’ailleurs comme hypothé:- tiques et nous montrent surtout les lacunes de nos connaissances. Il y aurait déjà quatre souches distinctes dans le Primaire, qu'une grosse lacune sépare de l’Oolithique, dans le Crétacé une dizaine de branches sont connues, et le maximum est atteint dans le Pliocène et les Mers actuelles. Remercions M. Joleaud d’un si grandi effort, une telle étude n'est pas celle d’un débutant, c’est celle d'un naturaliste dont la maïtrise n'aura pas de peine à s'établir. Some veung-pliocene Ostracods of Timor, bv Miss E.-F. Fvan (x). — Les quelques Ostracades examinés par M Fyan proviennent d’une marne tertiaire recueillie sur la pente gauche du Mota Talau, près Atam- boea, à Timor, par MM. Molengraff et Weckerlin, de Marez Oyens. Sur les neuf espèces, toutes figurées, trois sont nouvelles : Nesidea Molengraaffi, Nesidea Mulleri, Cytheridea timorensis ; les autres sont des formes décrites par G. S. Brady, soit dans l’ancien Journal du Fonds des Mers, par de Folin, soit dans la grande œuvre du Challenger. Il convient de remarquer que le G. Nesidea G. W. Muller, 1912, a été établi pour remplacer le nom Bairdia que nous ne voyons pas disparaître sans regret. La plupart de ces espèces sont encore vivantes dans l'Océan Indien et le dépôt qui les a fournies est certainement très récent, d’après les données de Brady, il se serait formé à une profondeur inférieure à 72 mètres. ME Fyan a figuré côte à côte les formes mâles et femelles pour quelques espèces, ces dernières étant généralement plus courtes et plus renflées et la prise en considération de cet élément est bien faite pour appeler notre attention sur les espèces innombrables, extrêmement voisine, qui ont été crées autrefois. Un examen critique s’iniposera à l'avenir, accompagné d’une attention plus grande donnée aux particu- larités de la charnière convenablement orientée. (1) Amsterdam, 19:16. — Konink. Akad. Weternsch. Proceed. XVIII, pp. 1205-1217, 1 PI. — 196 — PALÉOCONCHOLOGIE par M. M. COSSMANK. Fossili ordoviciani del Capolago (Seekopi) presso il Passo di Volaia (Alpi carniche), per Prcf. P. Vinassa de Regny (1). — Ce Mémoire paléontologique fait suite aux études stratigraphiques que l’au- teur à précédemment entreprises, er collaboration avec M. Gortani, sut les couches paléozoïques des Alpes carniques. On ne peut d’ailleurs qu’ap- plaudir à la substitution des dénominations italiennes pour toutes ces localités où l’accaparement tudesque imposait des noms allemands tels que Seekopf, par exemple. Laissant de côté les Bryozoaires — dont l'analyse incombe à un de nos collaborateurs plus compétent, je ne m'occuperai ici que des Bra- chiopodes et des Gastropodes qui sont malheureusement dans un état de conservalion peu satisfaisant ; néanmoins M. Vinassa de Regny a pu identifier un certain nombre de formes ordoviciennes, principalement dans les Brachiopodes qu'il a précédemment figurés (1910, Foss. ordo- viciani .del nucleo Centrale Carnico, Atti Accad. Gioenia Sc. nat., 5, IT, pl. IT et IT). Ce sont : Orthis Actonix Sow., O. flabellulum Sow., O. calligramma Dalm., O. porcata M’ Coy, O. unguis Sow., O. alternata Sow., O. patera Salter in Menegh., O. carnica Vinassa,: Strophomena cxpansa SOW. Les trois Gastropodes sont : un fragment indéterminable de Pleuroto- marüdæ, Trochus (?) volaianus n. sp. qu'il eùt été préférable de nommer volaiaensis puisqu'il ne s’agit pas d’une personne, Strophostylus carnicus Vin., dont la torsion columellsire n’est pas visible. Etude complémentaire sur le Charmouthien de la Vendée, par M. Csssmann (2). — L'auteur a déjà publié (3). en 1907, une première Note sur les Gastropédes recueillis à Saint-Cyr en Talmondois, dans des calcaires oolithiques qu'il à attribués au Lias moyen. De nouvelles fouilles, entreprises par des amateurs régionaux — et notamment par M. l’abbé Boone — ont amené la découverte de maintes autres formes non moins caractéristiques de l’âge Charmouthien, tel qu'il se présente soit en Normandie, soit aux environs de Lyon ; à cette occasion, l’auteur a exa- (x) Pise, r915. — Palæontoar. ital, Vol. XXI, pp. 95-116, PI. XII-XINII. (2) Le Hâvre, 1916. — Extr. Bull. Soc. Géol. Norm., Vol. XXXIIT, pp. 23-69, PI, IHI-VIIT. (3) Bull, Soc, Géol, Norm., T. XXVII, 2 PI. in-8?, miné en outre les Pélécypodes qui avaient été laissés de côté dans sa pre- mière Etude ; l’ensemble constitue la base de ce Mémoire complémentaire qu'il vient de publier, en l’accompagnant de tables analytique et alpha- bétique des matières. Tornatellæa pauciarata n. sp. se distingue de l’autre espèce charmou- thienne (1. fontis Dum.) par son galbe moins ventru et ses strics moins serrées. Striactæonina Boonei n. sp. ressemble à S. sinemuriensis, mais on n'y distingue ni sillon, ni rampe au-dessus de la suture. Euco- nactæon subabbreviatus d'Orb., espèce que Deslongchamps a découverte à Fontaine-Etoupefour et qu'il classait dans le Genre Conus, de même qu'Euconactæon Caumonti, qui n'en est probablement qu'une variété. Procerithium pentatæniatum nov. mut. que l’auteur sépare définitivement de P. quinquegranosum, de l’Hettangien de la Vendée. Promathildia mesalioides nov. sp. est caractérisée par sa forme presque aussi trapue que celle d’une Mesalia, c'est un maïllon qui manquait à la chaîne de ce phylum, dans le Charmouthien. Microschiza brannoviensis [Dum.] se rapproche du génotype sinémurien (Turbo Philenor d'Orb.), mais son ornementation est plus sommaire. Holopea (Turbina) Boonet n. sp., dont la détermination générique est encore un peu douteuse, car il s’agit d’un Genre et d’un Sous-Genre:non signalés jusqu'ici au-delà du Carboniférien. Ooliticia Chartroni Cossm., précédemment signalée comme littorine, possède effectivement le renflement dentiforme, au bas de la columelle, qui caractérise Ooliticia. Une nouvelle variété conjuncta est décrite à la suite de Riselloidea subdisjuncta. Discohelix sinistra [d’Orb.], malheureusement incomplet ; Callistoma Ariel Dum. — dont les tours lisses ne portent qu’un seul sillon supra- sutural — appartient à un groupe imperforé dont le type est Trochus Epulus d'Orb., et qu'il faudra probablement séparer de Callistoma quand on en connaîtra mieux l'ouverture. Aulacotrochus nitens Dumort. [Trochus] doit être classé près d’Afa- phrus Gabb., quoique sa callosité columellaire occupe un emplacement moins élevé. Solariella ? liasica n. sp., à ombilic particulièrement étroit, exigera une revision générique basée sur de meilleurs matériaux. Pleurotomaria Viquesneli Dumort., à substituer à la dénomination P. cf. Midas d’'Orb., adoptée dans la Note primitive ; à cette occasion l’auteur énumère les caractères distinctifs des autres espèces du même sroupe, dans le Charmouthien. Enfin Scurriopsis vendæensis n. sp., qui termine les Gastropodes. Passant aux Pélécypodes, nous signalerons en particulier les formes ci-après : Pecten (Neithea ?) Rollieri n. sp. dont il n'existe d’analogue qu'une forme du Lias du Chili qui ne s’en distingue que par des détails d’ornementation, — 18 — Entolium disciforme Schübler, dont la répartition géographique s'étend ainsi de la Bavière à la côte atlantique. Chlamys (Pseudamussium) Palæ- mon d’Orb., mieux conservé ici que les cotypes de la coll. d’Orbigny ; ii Hauuecten) prisca [Schl.], avec 20 côtes rayonnantes, qu’il ne faut pas confondre avec Chl. sublævis [Phill.]. Eopecten Dumortieri nov. sp. (= Hinnites velatus Dum. non Goldf.). Lima succincta [Schl.] qui paraît avoir comme synonyme L. antiquata Sow., tandis que L. Hermanni Voltz est un Plagiositoma. Limatula Boonei n. sp., qu'il faut séparer de L. pectinoides son ancêtre, ainsi que de L. Eryx d'Orb,, au même niveau charmouthien. Plagiostoma Eucharis [d'Orb.], séparé avec raison de P. punctatum Sow. Pseudomonotis papyria [Quenst], bien semblable à la figure de Dumor- tier. Pinna inflata Chap. et Dew., pour la première fois signalée dans le Charmouthien. Gervillia mytilopsis n. sp., dont la charnière n’a pu être complètement dégagée. Beushausenia Phædra [d'Orb], bien conforme à la figure publiée par M. Thevenin pour le type au Prodrome ; Parallelodon ? brevifulcratum n. sp., dont l'intérieur des valves n’a pu être étudié. Leda (Nuculopsis ?) Galatea d'Orb., qui a la forme ovale des espèces pour lesquelles M. Rollier a proposé — d'après les moules internes — le nom sous-générique Nucu- lopsis ; L. (Nuculopsis) subovalis [Goldf.]. : Opis (Cœlopis) carusensis d'Orb., conforme au type du Prodrome. Venericardia ? tenuicostulata n. sp., à confirmer comme détermination générique. Astarte cf. boum Dum., peut-être une race distincte de l’es- pèce du Rhône; 4. vendæensis n. sp. bien distincte d’A. Voltzi ; À lati- fulcrala n. sp., caractérisée par sa nymphe large et aplatie ; A. platy- morpha n. sp., très aplatie. Unicardium Aspasia d’Orb., identique à l’es- pèce que Dumortier a nommée U. globosum. Coralliophaga ? Booneti n. sp., voisine de Cypricardia compressa Terq. Cardium (Jurassicardium) microscopicum n. sp. Pseudotrapezium cucul- latum [Munst.|, qui paraît avoir aussi vécu en Angleterre. Arcomya Pelea d’Orb. et Pleuromya glabra Ag. C’est une Faune qui comprend en tout 69 Mollusques (Gastr. et Pélé- CYp.), en ne faisant état que des échantillons déterminables ; mais le gisement de Saint-Cyr en contient certainement davantage. On some eretacecus Brachiopoda and Mhollusea from Angola, Por- tuguese West Africa, bv R.-B. Newton (1). — Une petite collection de fossiles, principalement des Pélécypodes et des Gastropodes, a été recueillie par le Prof. Gregory dans des roches crétaciques aux environs (1) Edimbourg, 1916. — Extr. Trans. R. S. of Edinburgh., Vol. LI, part. IE (n° 15), pp. 561-580, 2 PI. in-f° phot. d’après nature. de la baie de Lobito, au nord de Benguéla, dans la province portugaise! d’Angola, sur la côte occidentale d'Afrique. D’après la présence de la zone à Schlænbachia inflata, M. Newton attribue les fossiles en question à un niveau Vraconnien, ou intermédiaire entre l’Albien et le Cénoma- nien ; la plupart sont d’ailleurs déjà signalés en Europe et en Tunisie ou en Algérie, quelques-uns même au Brésil et dans le Zululand. Terebratula depressa, un seul spécimen, mais il est bien typique. Exo- gyra cf. flabellata, fragments qui précisément sont dépourvus de leur crochet caractéristique. Neithea æquicostata Lk., N. angoliensis n. sp., qui ressemble à N. tricostata Coq. et à Janira Ficalhoi Choff., de l’Afbien du même pays, enfin N. quadricostata Sow. Lima cf. Iieriana Pict. et Roux. Trigonoarca cf. ligeriensis d'Orb. ;- Trigonia crenulata Lamk., ressem- blant beaucoup à celle du Brésil, ce doit être une race ancestrale de celle du Cénomanien et descendant de T. subcrenulata d'Orb., de l’Aptien de Colombie. L'un des fossiles les plus intéressants est une Anthomya, Genre de Crassatellidæ, que l’auteur rapporte à A. Baudeti Coq., mais qui a le srand avantage de montrer sa charnière sur la valve gauche, avec une dent 2 et les fossettes de 3a, 3b, le ligament interne relégué près de la nymphe. Parmi les Gastropodes, il y a lieu de signaler : Tylostoma globosum Sharpe ; Mrhilaia cf. nerinæiformis Coq., mais cette détermination me paraît bien douteuse, l'échantillon ressemble à une vulgaire Nérinée ; Acera Gregoryi nov. sp. (non Akera vox barbara, le k n'est conservé que par les Allemands, il faut écrire € à la place de Catalogue illustré de la Collection Lamareck : Conchifères mons- mvaires fossiles, F° et HE sections, par M. 4. Favre (1). — Nous con- tinuons l'analyse de cette précieuse publication, entreprise avec un luxe et un soin qui — à eux seuls — mériteraient de retenir l'attention des paléontologistes. La PI. I (r® section) contient quatre espèces de Modioles : M. sub- carinata, échantillon médiocre, car l'espèce est rare et fragile ; M. tuli- pæa, de l’Oxfordien, type figuré par de Loriol dans son Mémoire sur le Jura bernois ; M. cordata absolument différente de ce que Deshayes a catalogué comme Lithodomus cordatus, tel qu'il a été figuré dans les Annales du Muséum ; il a dû se produire un mélange de spécimens, car celui de la coll. Lamarck ressemble beaucoup à M. subcarinata ; M. sole- noides, provenance exacte non indiquée sur la légende, mais sur la (1) Genève, 1916. — Publ. Mus. Hist. nat., 16 PI. in-4° phot. d’après nat. = — 160 — PI. IT, où M. Favre a fait figurer un meilleur échantillon dissemblable, il indique que le premier vient du Bajocien de la Sarthe et se rapporte à Mytilus Sowerbyanus, tandis que le second est le vrai solenoides, de l'Oxfordien de Chauffour ; les äeux autres spécimens, d’un groupe bien différent, sont M. scalprum Sow., du Charmouthien, et M. producta Terq., du Sinémurien, sans indication de gisement. Enfin Perna myti- loides, de l’Oxfordien, type figurés par de Loriol. Dans la 11° section, afférente aux Limidæ et Pectinidæ, nous signa- lons parmi la première Famille : Lima spathulata, dont le meilleur spéci- men non usé est étiqueté comme provenant de Touraine, par suite d'’er- reur, car l'espèce est exclusivement éocénique ; Lima mutica (= Mantel- lum inflatum Chemn.) du Pliocène ; Lima plicata, de la Touraine, et une variété, probablement actuelle, que M. Favre assimile à L. lima L. ; Plagiostoma semilunare (1), du Sinémurien de Carentan, identique à P. giganteum Sow. ; P. depressum, est un Camptonectes du Jurassique supérieur, décrit depuis par Buvignier sous le nom Pecten suprajurensis qui tombe en synonymie ; M. Favre en conclut que Pecten (Æquipecten) depressus Munst., du Cénomanien, devient homonyme postérieur de l’es- pèce de Lamarck ; c’est discutable, surtout si Camptonectes et Chlamys sont génériquement distincts, ainsi qu'on s'accorde actuellement à le penser. Avec la PI IT commence la longue série des Pectinidæ : P. pleuro- nectes qui n'est autre qu'Amussium cristatum Broom, du Pliocène d'Ita- lie. Sous le nom P. multiradiatus, il y a deux espèces : Chlamys (Pseudo- pecten) acuticosta Lk., du Lias moyen et inférieur ; CRI. (Pseudopecten) æquivalvis Sow., du Lias moyen. P. rotundatus, deux spécimens appar- tenant à deux espèces distinctes, l’un conserve le nom Oopecten rotun- datus et provient du Burdigalien de Vence (Alpes-marit.) ; l’autre spéci- men, dont la gangue est bien différente, doit provenir du Cénomanien et se rapporter à Æquipecten opercularis LE. Pecten burdigalensis, grande espèce encombrante, n’occupe pas moins de trois planches ; conformément à notre classification dans la Concho- logie néogénique de l’Aquitaine (t. II, p. 290 ,pl. XV), M. Favre le place dans le Sous-Genre Amussiopecten. Pecten acuticosta est un Pseudopec- ten du Lias inférieur et moyen. P. asper, types médiocres du Cénoma- nien, ce sont bien des Æquipecten comme l’indique M. Favre. P. bene- dictus appartient probablement à P. subbenedictus. Font., du Burdiga- lien, mais il n'y à pas d'indication de gisement. P. æquicostatus est (1) J'ai souvent protesté contre ce serupule qui fait conserver et imprimer des solécismes sous prétexte du respect de l'exactitude des noms imposés par les auteurs : l'étiquette de Lamarck po:te P. semilunaris ! Nulle règle de nomea-lature ne s'oppose à ce que l’on fasse accorder l'adjectif avec un substantif neutre, 4 | L 1 à — 01 — une Neithea du Cénomanien. P. versicostatus — qu'on a toujours consi- déré comme synonyme de Neithea quinquecostata Sow., du Cénoma- nien — est en réalité une forme allongée de N. quadricostata Sow., de l’Albien. P. discors n’est autre que Chlamys fibrosa Sow., du Callovien. P. palmatus, espèce helvétienne provenant probablement de la molasse d'Ulm. P. lepidolaris, gisement inconnu, se rapporte à Æquipecten Mal- vinæ Dubois, du Miocène. P. striatulus, deux valves d'espèces différentes, réunies par du mastic (!), l’une est Chl. scabrella, l’autre inconnue. P. scutularis, les trois échantillons sont semblables à ceux figurés par Dumortier sous le nom P. acutiradiatüus M., du Charmouthien ; il serait toutefois prématuré de faire tomber ce dernier en synonymie. Sur les trois échantilons de P. plebeius, deux seulement (B. et C.) se rapportent au véritable Chl. plebeia, lé troisième ressemble plutôt à Chl. multis- triata Dh., autant que j’ai pu le conclure d’après des photographies. P. infumatus, du Lutécien, omis dans le Catalogue manuscrit de Lamarck. Spondylus crassisquama, espèce fossile très douteuse ; S. radula, du Lutécien ; S. podopsideus, avec une étiquette de provenance erronée, ne peut réellement pas remplacer désormais S. bifrons M., nom générale- ment admis aujourd hui. Enfin Podopsis truncata et P. gryphoides, du Sénonien et du Maëstrichtien. C’est une lourde tâche — mais bien utile — qu’a entreprise M. Favre : nous lui souhaitons bon courage et la persistance nécessaire pour la mener à bonne fin. _ Le Crétacé et l’Escène du Tibet central, par M. H. Douvillé (1). — Les fossiles qui font l’objet de cette Etude ont été recueillis au cours de l’expédition anglaise au Tibet, en 1903. Dans la région d’où proviennent ces échantillons, M. Hayden, Directeur du Geol. Surv. de l'Inde, a classé seize assises superposées, représentant — de haut en bas — l’Eocène à Cardita Beaumonti, le Maëstrichtien analogue à celui du Bélouchistan, le Sénonien et probablement le Turonien, enfin, vers le bas, une faune d'Ammonites incontestablement cénomanienne. Mais, d’après l’examen des fossiles qui lui ont été communiqués, M. Douvillé estime qu'il doit y avoir un passage continu de l’Eocène au Crétacé. Malgré les conditions défavorables dans lesquelles ces fossiles se présentent, ils sont très inté- ressants, attendu que la paléontologie des terrains en question nous était tout à fait inconnue dans cette contrée. Les Céphalopodes cénomaniens, identifiés par l’auteur, sont les sui- vants : Acanthoceras Newboldi Kossmat, dont les côtes paraissent plus fines et plus nombreuses que celles d'A. cenomanense d’Arch. ;: Mantel- (x) Calcutta, 1916. — Palæontologia indica, n. ser., Vol. V, Mem. n° 3, 52 p. g° in-4°, PL. I à XVI phot. d’après nat. — 162 — liceras laticlavium [Sharpe], très polymorphe, la largeur de l’ombilic variant en raison inverse de celle des tours ; M. discoidale [Kossmat], simple fragment très voisin du type de l'Inde méridionale ; Turrilites costatus Lamk., identique à la forme typique de l'Europe ; T. Wäesti Sharpe, du groupe de T. tuberculatus ; T. Desnoyersi d'Orb., forme voi- sine de T. Scheuchzeri, du Blanc Nez, dont elle n’est peut être qu'une race asiatique. Du Turonien, M. Douvillé ne mentionne qu'un Inoceramus indéter- miné, Plicatula radiola et Pycnodonta vesiculosa. Dans le Campanien, l’auteur a identifié Actæonella crassa Duj., d'après de simples sections longitudinales : on pourrait mettre un point de doute à cette détermination ; toutefois, il a eu de plus grandes précisions par les trois Rudistes nouveaux, il est vrai, mais incontestablement certains au point de vue générique : Bournonia Haydeni, B. tibetica, Endo- costea Haydeni ; la diagnose du premier comporte même des sections de l'appareil cardinal. Au Maëstrichtien, il rapporte : Nerinea Ganesha Nœtl. d’après quelques fragments suffisants pour montrer la plication interne ; Plagioptychus libelicus n. sp., dont la détermination est appuyée par cinq sections qu'il a patiemment faites dans des échantillons informes en apparence externe ; Plicatula hirsuta Coq., race nouvelle plicata, appartenant au groupe des Plicatules à valve supérieure convexe, si répandu dans la mésogie tuni- sienne et jusqu'en Perse ; enfin Aingena Heberti d'Orb., un seul spé- cimen. 3 Les couches du Danien ressemblent beaucoup à celles du niveau Cardita Beaumonti de la Perse, et ce sont elles que l’on confondait à tort, jusqu'à présent, avec l’Eocène. Une des formes les plus caractéris- tiques est un Velates qu'on rapportait à V. Schmiedeli et qui en diffère notablement, de sorte que M. Douvillé l’a dénommé V. tibeticus, dont l’apex est fortement rejeté vers le bord postérieur de la coquille, comme chez les Hatiotidæ ; on ne peut toutefois le comparer complètement à V. Nœtlingi C. et P., qui est remarquable par sa plication columellaire tout à fait distincte de celle de V. Schmiedeli, attendu que M. Douvillé n’a pu en dégager l’ouverture. Les grandes Ovules rappellent les formes. de la Craie supérieure de la Dordogne ; il y a également un représentant du G. Gosavia dont j'ai aussi trouvé une bonne espèce dans la Craïe supé- rieure de la Provence. Les Campanile sont, d'autre part, très voisins de ceux que l’on rencontre dans les couches à Card. Beaumonti, en Perse. Les calcaires à Operculines — qui surmontent ces premières couches daniennes — ne renferment ni Nummulites ni Assilines, mais seulement des Operculines et des Orbitoïdes crétaciques. Ce n’est donc qu'au-dessus des couches à Spon- A C3 — 103 — dyles que commencerait réellement l'Eocène, avec les assises à Orbito- lites complanatus. Signalons sommairement les Mollusques de ces couches de transition, laissant à un de nos collaborateurs plus compétent le soin d'analyser les Foraminifères, dans le prochain numéro de cette Revue. Nautilus pseudo-Bouchardi Spengler, est une espèce du Bélouchistan et du district de Trichinopoly ; elle diffère de N. Labechez d'Arch. et H,, dans lequel les tours sont bien moins hauts, plus surbaïssés. Nautilus cf. rota Stol., un seul échantillon médiocrement conservé, toutefois montrant très nettement la forme si caractéristique des cloisons qui se dirigent d'abord fortement en avant, puis se repliant subitement en arrière et dessinent ensuite une courbe régulièrement concave en avant. Gisortia depressa SoW., caractérisée par sa forme extrêmement renflée ; il est dommage que M. Douvillé ne nous précise pas les dimensions de l’individu figuré ; est-il de grandeur naturelle ou réduit ? Cela importe, car les Gisortia sont d'ordinaire des géantes. Terebellum distortum d’Arch. et H. ; Gosavia salsensis d'A. et H., sim- ple moule conique sur lequel M. Douvillé à mis en évidence des plis columellaires parallèles, régulièrement espacés, au nombre de cinq ou Six. Chenopus tibeticus n. sp., très voisin de Pterocera Cotteaui Thomas et Peron ; un Hippocrene qui n’est certainement pas Rostell. columbaria du Bassin de Paris. Drepanochilus fusoides d’Arch., minuscule fragment montrant l’ornementation caractéristique. Campanile breve H. Douv., de Perse, et C. brevius n. sp., qui s’en distingue par sa spire encore plus courte. Velates tibeticus n. sp., dont il a été question déjà ci-dessus, et qui est un précieux témoin ancestral de l'ancienneté de ce Genre présumé infraéocénique jusqu'à présent. Lima squamifera Goldf., assez fréquente dans les couches à Opercu- lines ; Chama cf. distans Desh., deux échantillons trouvés dans les cou- ches à Spondvies, si médiocres qu'ils sont quasi-indéterminabies ; Spon- dylus Rouaulti d’'Archiac, très déformé. Dans l’Eocène, M. Douvillé n'a décrit — en dehors des Foraminifères dont je ne m occupe pas ici — que trois Mollusques : Coniscala tibetica n. $p., à l’état de moule externe dans des calcaires oolitiques assez gros- siers, d'1 inême groupe que l'espèce de Jonchery attribuée par Desharyes à Sc. Bowerbanki ; Vulsellopsis legumen d’Arch. et H., empâtée dans la roche on décortiquée ; Liostrea Flemingt d’Arch. et H., à valve inférieure simplement lamelleuse, plus ou moins aplatie, tandis que la valve supé: rieure est, au contraire, renflée et ornée de lames d’accroissement assez régulières. PC Pour tirer de ces fossiles les conculsions si nettes qui forment le résumé final du Mémoire de M. Douvillé, il fallait évidemment la maîtrise et la haute expérience de ce savant : beaucoup d’autres y auraient renoncé au auraient émaillé leur texte de points d'interrogation qui n'auraieni fait faire aucun pas en avant à la paléontologie asiatique ! Note on the Oligocene of Tampa, Florida, the Panama canal zone, and the Antillian region, Dby W. H. Dal. — Remarks on Dr. Dall’s paper, by R. B. Newton (1). — Revenant sur l’anlayse que j'ai faite de son estimable Mémoire sur la faune de Tampa, dans cette Revue (1915, p. 119), M. Dall conteste l'attribution que j'ai soutenue de cette faune à l’Aquitanien plutôt qu'à l’Oligocène, et il ajoute que l’absence de Megatylotus crassatinus dans cette faune n’est pas une preuve suffi- sante. Or je sais parfaitement que ce n'est là qu'un argument négatif ; aussi je ne me suis pas basé exclusivement sur ce motif pour soutenir que les couches de Panama, de la Jamaïque et les silex de Tampa sont aquitaniens plutôt qu'oligocéniques, mais j'ai ajouté — et je le rappelle ici — que c'est aux travaux de M. Douvillé sur les Foraminifères de Panama que l’on doit actuellement la certitude absolue qu'il s’agit — dans ces gisements — du Miocène et non pas de l’Oligocène ; l’absence du Genre Megatylotus, si répandu dans le Vicksburgien comme dans le Stampien, vient seulement confirmer les conclusions de M. Douvillé, et je n'ai pas dit autre chose. C'est d'ailleurs dans le même sens que M. Bullen Newton insiste en publiant quelques remarques à la suite de l’article de M. Dall. En ce qui concerne l'observation relative à mon intransigeance au sujet de l'adoption des noms de Bolten à la place de ceux de Lamarck, il me suffit de renvoyer à ce que j'ai déjà écrit dans mes annotations à la lettre de M. Tom Iredale (numéro précédent de cette Revue). J'ajoute seulement qu'il est absolument inexact que ces noms aient encore été adoptés par les Congrés, en même temps que les règles de Nomencla- ture : la question a été réservée et la commission permanente aura à se prononcer en temps et lieu, après avoir entendu les deux parties adverses et les personnes compétentes. Jusque là, il n’y a rien de fait ! New Miccene fossils, by Axel Olsson (2). — De nouvelles récoltes, dans les couches du Miocène supérieur de la Virginie et de la Caroline du Nord, ont permis à l’auteur de cette Note d'augmenter beaucoup la liste de la faune déjà connue dans ces riches gisements, au niveau des Ecphora. | (1) Londres, 19:16. — Extr. Proc. Mal. Soc., Vol. XII, pp. 38-10. (2) Ithaca (N. Y. J.), 1916. — Bull. Amer. Pal., n° 27, 31 p. in-8° Carré, 3 PI. du simuli. — 165 — Voici l’énumération des espèces nouvelles : Mangilia magnoliana, M. emissaria, M. smithfieldensis ; Drillia gastrophila, D. belloides, D. ecphoræ, D. smithfieldensis, D. macgrawensis, D. magnoliana ; Mitromorpha smithfieldensis (erreur de renvoi, pl. I au lieu de IT), est-ce que ce ne serait pas plutôt un Asthenotoma ? Marginella Taylori, proba- blement Cryptospira (v. Essais Pal. comp., vol. INT), M. Schmidti, proba- blement Stazzania ; Mitra Mauryi est plutôt une Turricula courte ; Nassa Smithiana, N. gastrophila, N. alumensis, N. consensoides, N. shackle- fordensis ; Scala dupliniensis (em. pro. dupliniana), S. Sheldoni, dont l’attribution générique sera ultérieurement revisée par notre savant spé- cialiste, M. de Boury, mais pour la seconde, les figures 9 et 15 ne se ressemblent guère, il y a peut-être deux espèces ou même deux Sous- Genres distincts ; S. lineata Say ; var. nouv. magnoliana. Le nouveau S.-Genre Heterocerithigpsis me paraît bien voisin de Cerithiopsis s. str. ; il y a déjà Cyrbasia, Metaxia, Dizoniopsis, Cerithina… (v. Essais Pal. comp., vol. V, p. 145), il faudrait comparer et prouver que cette nouvelle subdivision s’en distingue légitimement. Triphoris Bartschi, T. dupliniana ; Môlleria Harrisi, qui — pour moi — est une Collonia évidente ! Callistoma Harrisianum, C. suffolkense, C. (Eutrochus) shackelfordense, dont la détermination générique serait à réviser ; Tl'inostoma miocænicum, T. Thompsoni, Pseudorotella Bushi : Ethalia Alexanderi, que je rapprocherais plutôt de Tiburnus ; Cyclosto- mella magnoliana, à rapprocher des Adeorbiüidæ. Trois Pélécypodes com- plètent cette intéressante contribution. CÉPHA LOPODES par M. P. LEMOINE. Notes on the carboniferous goniatite Glyphisceras vesiculiferum de Koninck sp., by G. C. Crick (x). — Continuant ses Monographies si utiles d’espèces typiques, M. Crick donne aujourd’hui celle de l'espèce décrite par de Koninck en 188o sous le nom Gonictites vesiculifer et provenant de Belgique. En 1910, M. Wh. Hind a décrit (2) le seul exem- plaire de cette espèce trouvé récemment dans le calcaire carbonifère d'Angleterre et cet exemplaire diffère notablement, au premier abord, du type belge. Il est probable cependant qu'il y a bien identité spéci- fique. (1) Londres, 1916. — Proceed. Malac. Soc., T. XIT, mars 1916, pp. 47-52, 2 fig. texte. (2) Proceed. Yorkshire geol. Soc., vol. XVII, part. I, 2, pp. 106-107, PI. y. fig. 2, 2° 2°. 3 TOO L'intérêt de la Note réside surtout dans la figuration des cloisons de Gl. vesiculiferum et de G. sphæricum W. Martin. On a gigantie Cephalepocd mandible, by G. C. Crick (1). — Cette mandibule de Céphalopode, d’une taille considérable, provient vraisem- blablement de Bradford Abbas (Dorset, Angleterre). Elle doit porter le nom Nautilus (Rhyncholites) Butleri Crick sp., c’est-à-dire que, cata- loguée comme mandibule sous le nom Rh. Butleri, elle appartient à un Nautilus d’une espèce inconnue (2), mais, en tous cas, de très grande taille ; Nautilus ornatus Foord et Crick, 1898, qui se trouve à ce niveau pourrait répondre à cette condition de taille. ÉCHINODERMES par M. J. LAMBERT. Studies of some early silurie Pelmatozoa, by Georges Hudson (3). — L'auteur, partant de ce principe que l'étude de la Morphologie des formes anciennes est un facteur indispensable pour l'établissement d’une exacte phylogénie, recherche quels furent, chez les premiers Echinoder- mes, les modalités du système respiratoire. Il rappelle que la respiration des Echinodermes s'opère suivant divers modes : 1° épidermique, 2° en- térique, 3° cœliaque ; elle se produit selon divers procédés : plaque spéciale solide, pores suturaux ou angulaires et par organes invaginés ou saillants, dont la fonction est toujours de mettre le sac respiratoire en contact avec l’ambiance. Ce Travail, qui est d’ailleurs une suite à un précédent de 1907, porte sur une étude détaillés des crifices respiratoires chez Blastoidocrinus carcharideus, chez Cliocrinus, dont l’auteur décrit une nouvelle espèce, C. perforatus, chez Palæocrinus striatus, P. Chapmani, Paleocystites Daw- soni, et chez Sigmacystis Emmonsi, nouveau Genre de Cystidés. Blas- loidocrinus, qui présente des sortes d’ambulacres, permet de mieux com- prendre l’organisation des Cleiocrinus et Palæocrinus. Leurs peres sutu- raux sont formés suivant un ordre de développement régulièrement héli- (1) Londres, 1916. — Geol. Mag., [VI], n° 624, pp. 260-164, 2 fig. texte. (2) Système de Nomenclature proposé par A. Ter. (3) Albany, 1911. — In-8°, 64 p. 7 PI. Ext. New York State Museum Bull. n° 140. coïdal, avec le pore central le plus récent. Les détails fournis par l’auteur à ce sujet sont fort intéressants, mais doivent être illustrés par les nom- breuses figures des planches et du texte que nous ne pouvons reproduire ici. Des tables nombreuses indiquent aussi la position relative des pores. Sigmacystis est dépourvu de pores respiratoires visibles et l’auteur en conclut qu’il était doué du mode entérique de respiration « system of anal respiration ». Centributicn to the fauna of the Chazy limestone on Valcour island, lake Champlain, by Georges Hudson (1). — La faune étudiée donne une espèce nouvelle de Cystidés, Malacocystites Emmonst et les Crinoïdes nouveaux suivants : Lyriocrinus Beecheri, Rhaphnocrinus gemmeus et Carabocrinus geometricus. On some Pelmatozoa from the Chazy limestone of New-York, bv Gecrges Hudson (2). — Les espèces décrites et figurées dans ce Mémoire sont les suivantes : Blastoidocrinus carcharidens Billings, pour lequel l'auteur propose un Ordre nouveau, Parablastoidea. Malgré la saillie de ses interambulacres, qui lui donnent une physionomie astéroïdale, cette forme nous paraît simplement mériter de constituer une Famille des Blastoidocrinidæ, mais prétendre en faire le type d'un Ordre nou- veau, c'est, à notre avis, dépasser la mesure. À côté de Pachyocrinus crassibasalis Billings, l’auteur crée un Genre Deocrinus pour Rhodo- crinus, et qui s’en distingue par les dépressions plus profondes affectant ses basales. Le Genre Hercocrinus comprend deux espèces nouvelles, H. elegans et H. ornatus. Enfin Archæocrinus delicatus est encore une espèce nouvelle. Some fundamental tvpes of Hydrospires with notes on Porocrinus Smith, by Georges Hudson (3). — L'auteur est parvenu, par une pre- paration appropriée, à rendre plus nette la structure profonde des pla: ques de Porocrinus et à mettre en évidence les hydrospires. Il en profite pour établir toute une classification de ces organes. The use of Stereogram in Palecntelogy, by Georges Hudson (4). — L'auteur préconise pour les études paléontologiques l’emploi des stéréo- grammes. Les figures sont consacrées à des reproductions d’Astéries comme Palæaster parviuseulus Billings, Protopalæaster Narrawayi Hudson, Palæaster niagarensis Hall, fossiles, et à des espèces de la faune actuelle, (1) Albany, 1904. — In-8°, 32 p. 5 PI. Ext. Rep. of the State Paleontologist, 1903. (2) Albany, 1907. — In-8°, 36 p., ro PI. Ext. N. Y. State Museum Bull. N° ro7. (3) Albany, 1913. — In-8°, 4 p. 2, PI. Ext. op. cit. N° 177. (4) Albany, 1913. — [n-8°, 30 p. 13 PI. Ext. New York State Museum Bull. 164. = 19 — Benthopecten simplex Perrier et B. spinosus Verril. N'ayant pas sous la main un stéréoscope approprié, je ne puis juger personnellement ce système, qui semble théoriquement avantageux, puisqu'il emploie, pour l'examen d'une espèce, la vision binoculaire. The Mesozoic and Cainozsic Echinodermata of the United State, by William Bullcck Clark and Mayville W. Twitchell. (1). — Voici un des plus importants ouvrages qui, depuis longtemps, ait été publié sur les Echinodermes et principalement sur les Echinides. Non seule- ment les auteurs, avec une science et une compétence indiscutables, nous font connaître un grand nombre d'espèces nouvelles, mais ils reprennent souvent les descriptions et les figures d'espèces déjà établies. Or, beaucoup de ces descriptions étaient éparses dans des Notes deve- nues fort rares, comme les premières de Conrad, de Morton, de Ravenel, d'Emmons, etc. Grâce au beau Travail de MM. Clark et Twitchell nous connaîtrons désormais plus facilement et mieux les Echinodermes du Secondaire et du Tertiaire des Etats-Unis. Les descriptions des espèces sont données en suivant l’ordre des ter- rains, à partir du Trias. La faune du Trias est encore pauvre en Echinodermes : trois Crinoïdes nouveaux, {socrinus Smithi, 1. californicus et Encrinus Hyatti, une Asté- rie, Aspidura idahoensis et deux Echinides représentés par des débris de plaques, Cidaris shastensis créé sur un fragment à peu près indétermi- nable et C. Dilleri, à tubercules crénelés, qui serait en conséquence un Plesiocidaris. La faune des Echinodermes du Jurassique des Etats-Unis comparée à celle d'Europe est presque nulle : 4 Crinoïdes, 1 Astérie et 1 Ophiure, Ophioglypha utahensis, enfin 8 Echinides dont Cidaris plumasensis créé sur un débris. C. taylorensis représenté par une plaque avec deux gros tubercules scrobiculés, crénelés, n’est certainement pas un Cidaris, pas même un Cidaridæ, mais probablement un Genre nouveau. Hemicidaris intumescens, rentre dans le Genre Hypodiadema et Pseudodiadema Em- mersoni, dans le Genre Polydiadema. Holectypus Pealei et H. Cragini sont des espèces provisoires, établies l’une sur un moule, l’autre sur un débris. Les Echinodermes du Crétacé sont mieux représentés par 6 Crinoïdes, h Astéries, 2 Ophiures et Sr Echinides. Parmi les premiers, il faut citer de magnifiques individus d'Uintacrinus. Pour les Echinides on peut reprocher à M. Clark d’avoir créé des espèces sur des plaquettes isolées () Washington, 1915. — In-4°, 234 p. ro7 PL. Monographs of the U. S. Geol. Survey, vol. 54. RGO ee ou des débris non moins réellement indéterminables ; tel Cidaris dixien- sis. Il est assez difficile de se faire, en l’absence de grossissements, une idée bien exacte de Hypodiadema elegans. Leptarbacia arguta est le type d’un Genre nouveau, du Cénomanien, qui devra s’intercaler entre Alomma et Pedinopsis. Ses majeures sont formées d’une primaire cen- trale qui atteint seule la suture médiane et de trois demi-plaques, une aborale et deux adorales ; les pores sont en séries simples et l’apex est hemiolicycle. Orthopsis planulata semble assez difficile à distinguer d'O. occidentalis Cragin. Heterodiadema ornatum, créé sur un individu défectueux, paraît être plutôt un Trochotiara. Cotteaudia rotula n'est malheureusement pas comparé à C. Bonettiæ. Cyphosoma Hill, à tuber- cules perforés, n’est pas un Phymosoma, mais un Diplopodia. Aucun renseignement nouveau ne nous est malheureusement donné sur le pro- blématique Scutellaster cretaceus. Echinobrissus angustatus, avec son très petit périprocte rond, sans sillon bien délimité, semble constituer un Genre particulier ; je propose Poro- brissus. Æ. texanus à péristome oblique serait un Trematopygus, et Nucleolites crucifer Morton, devrait être placé dans le Genre Lychnidius. Calopygus oviformis Conrad et C. pusillus Clark, à face inférieure plane et péristome un peu enfoncé, seraient plutôt des Phyllobrissus. Quant à Cassidulus conoideus, du Sénonien supérieur, on voit mal en quoi il diffère du si mauvais C. hemisphæricus Slocum, de même âge. En tous cas, ni l’un ni l’autre ne sont de vrais Cassidulus ; ils appar- tiennent plutôt à un Genre voisin des Echinanthus que je nommerai Clarkiella. Cardiaster curtus, dont le fasciole n'est pas indiqué, ne peut être que _ provisoirement rapporté au Genre. Hemiaster Humphreysi Meek, à pétales très flexueuses, est du Sénonien et son fasciole n’est pas apparent. Créés sur un moule, ou des débris, Hemiaster Beecheri, H. Kummeli et H. Wel- leri sont des espèces plutôt nominales. L'Eocène des Etats-Unis semble fournir 53 espèces d’Echinides. Mais évidemment les géologues américains ne comprennent pas comme nous les divisions du terrain tertiaire. Une partie de leur Eocène, celui qui renferme des Clypéastres, des Scutelles, Mortonella, etc., est, en réalité, de l’Oligocène. Il en est des couches de Jackson et de Claiborne comme de celles à Scutelles et Clvpéastres du Kef-Iroud et de Biarritz, placées dans l’Eocène par Pomel et par Cotteau, mais qui sont du Priabonien. Cidaris Mitchelli Clark et C. carolinensis Emmons, semblent être des Liocidaris. Orthechinus pretiosus n'a nullement les caractères attribués par Gauthier à son Genre, ni ceux des Thylechinus. Je verrais plutôt en Jui un Codiopsis. On peut se demander si Scutella mississipiensis et S. Tuomeyi, à sillons simples de la face orale, sont bien des Scutella. Parmi les espèces les plus intéressantes de cette Famille on peut citer Periarchus Lyelli, P. protuberans, Mortonella quinquefaria Say (Scutella) pour l’ancien Scutella Rogersi Morton, et Clypeaster Rogersi Morton. Cassidulus Raveneli Twitchell, me paraît tomber en synonymie avec Pygorhynchus rugosus Ravenel, dont son P. crucifer (non Morton) est la forme plus adulte. Le Genre Ravenelia Mac Crady, proposé pour ces formes, tombe en synonymie avec Eurhodia Haïme et l'espèce devrait prendre le nom ÆEurhodia rugosa Ravenel (Pygorhynchus). La plu- part des Cassidulus de M. Twitchell, indiqués par lui comme Pygorhyn- chus, rentrent dans notre Genre Pleuropygus. Cassidulus carotinensis me semble bien difficile à séparer de Pleuropygus Conradi Cowper (Cato- pygus), et Breynella Gregoryi est pour moi un Echinanthus. M. Twitchell paraît d'ailleurs comprendre ce dernier Genre comme moi, puisqu'il décrit comme tel son Æ. georgiensis. Maïs alors pourquoi admet-il Brey- nella ? Pourquoi surtout veut-il faire d’Echinanthus un Clypeastridæ ? Je renonce à comprendre. Il faut encore citer parmi les espèces nouvelles attribuées à l° foène Hemipatagus argutus, H. subrostratus, Schizaster armiger, Linthia wil- mingtonensis, L. alabamensis, un Brissoides, Eupatagus carolinensis, Macropneustes carolinensis, Sarsella Gregoryi, qui doit être placé dars mon Genre Vasconaster, puisque Sarsella Pomel est primé par un Genre de Hæckel. Quant à Holaster Mortoni Conrad, dont M. Stefanini a voulu faire un Macropneustes, avec ses pétales à fleur de test, longs, étroits, ouverts, son grand périprocte triangulaire, son étroit fasciole péripétale et l’absence en-dessus de gros tubercules scrobiculés, ce n’est certes par un Macropneustes, mais un Trachypatagus. Les Echinides considérés comme oligocéniques sont au nombre de 24. Cidaris Smithi et C. georgiana sont, en réalité, des Lüocidaris. Je citerai comme espèces nouvelles Gagaria americana, Cœlopleurus Aldri- chi, Echinocyamus Vaughani. Laganum Eldridgei, à quatre pores géni- taux, me paraît être un Rumphia, tandis que L. archerensis, L. Johnsoni, floridanum, L. Dalli, à périprocte arrondi, rentrent dans mon Genre - Jacksonaster. Amblypygus Merrilli est une grande espèce, plus renflée que A. arnericanus Michelin, mais peut-être spécifiquement identique. Oligopygus Haldermani Conrad (Discoidea), se distingue bien d’'O: We- therbyi par son périprocte inframarginal ; ©. floridanus a ses pétales plus étroits et son péristome en fente transverse. Cassidulus alaba- mensis et C. Gouldi rentrent dans le Sous-Genre Hardouinia. On peut regretter que Echinolampas Aldrichi n'ait pas été comparé à ÆE. cheri- chirensis, qui lui ressemble beaucoup. Agassizia floridana de Loriol, est un.synonyme de A. Conradi Bouvé (Hemiaster). Sous le nom ÆEupa-. tagus floridanus, M. Clark à confondu deux espèces distinctes, le type (pl. 82, fig. ») avec pétales longs, étroits et absence de gros tubercules en-dessus est un Liopneustes ; les individus assimilés (pl. 83) sont des Brissoides, que je nomme B. Clarki. Le Miocène fournit une Ophiure et 38 Echinides. Psammechinus phi- lanthropus Conrad (Echinus), rentre dans mon Sous-Genre Jsechinus. Une espèce signalée par Arnold comme Astrodapsis et dont M. Twitchell fait son Sismondia Arnoldi, tombe en synonymie avec notre Orchoporus Kœhleri Lambert et Thiéry. Au contraire, Sismondia coalingaensis sem- ble réellement appartenir à ce Genre. Sous le nom Scutella Merriamui, M. Twitchell figure deux espèces distinctes, toutes deux à pores arrondis, non conjugués. Elles me paraissent devoir constituer un Genre nouveau intermédiaire entre Scutellina et Orchoporus et pour lequel je propose Mwitchellia, avec deux espèces, T. Merriami Anderson (Astrodapsts), type du Genre (fig. 7) et T. Packi, à pétales courts, l’impair plus ouvert que les autres (fig. 8). Quant à Scutella Merriami Arnold, c'est autre chose : pour moi, c’est un véritable Astrodapsis. Quant aux Scutelles sans sillons ramifiés de la face orale, comme Scutella Fairbanksi Arnold, S. Norrisi Pack et S. Andersoni Twitchell, elles ne semblent pas pouvoir être laissées dans ce Genre et devraient être rejetées parmi les Phelsu- master. Les Echinides du Pliocène sont seulement au nombre de sept, la plu- part déjà connus, comme Astrodapsis fernandoensis Pack. À propos de ce Genre, je suis absolument de l'avis des auteurs et de la nécessité de le circonscrire aux formes du type, A. Antiselli Conrad. Un Cly- peaster typique est rapporté au malencontreux Genre Diplothecanthus Duncan, simple synonyme de Clypeaster Lamarck, 18or, Cassidulus Ber ryi est établi sur un débris peu déterminable. Les Echinides du Pleistocène ne comprennent que quelques espèces encore vivantes sur les côtes voisines de l'Atlantique, ou du Pacifique, notamment Anapesus carolinus Holmes, rapporté par Al. Agassiz à son Toxopneustes variegatus (non Echinus variegatus Lamarck) et qui doit régulièrement reprendre le nom plus ancien Lytechinus Blainvillei Des- moulins (Echinus). Note sur quelques Echinides de la Grande Oolithe et du Callovien du massif de Portc-de-Mez (Portugal), par d. Lambert (1). — Les espèces étudiées et qui n'avaient pas encore été signalées en Portugal, au moins au niveau du Bathonien, sont Balanocidaris Michaleti, Aste- rocidaris granulosa, Hemicidaris Ramsayi, Pseudodiadema Orbignyi, (1) Lisbonne, 1916. — [n-8, 12 p. 1 PI. Ext. Comunicaçoes do Service geol. de Portugal, T. XI, Diplopodia Schlumbergeri, D. sulcata, Gymnodiadema Choffati, un Pileus malheureusement incomplet et trois espèces nouvelles, Hemici- daris Cottreaui, Acrocidaris lusitanica et Psephechinus lusitanicus. Le Callovien a fourni Hemicidaris mondegoensis déjà connu, puis deux espèces nouvelles, Clitopyqus Choffali et Pedina resecta, placé par erreur dans le Genre Stomechinus. Sur la date d'apparition des Clypéastres, par Jean Boussae (1). — Qu'il me soit permis, en inscrivant ce nom, d'adresser à la Mémoire du savant Professeur l'hommage ému de mon admiration pour sa con- duite héroïque et sa fin glorieuse, avec le tribut de mes regrets en pensant à tout ce que perdent en lui l'amitié, la Patrie et la Science. L'auteur revendique pour Biarritzella marbellensis le titre de premier des Clypéastres et pense que je lui ai, à tort, adjoint un compagnon en la personne de Palæanthus Boussact, de Saint-Vallier de Thiey. Je dois dire que, dans un Travail en préparation, je me montre disposé à rajeu- nir un peu ce Clypéastre, placé dans l’Auversien sur les indications de M. le docteur Guébhard. Mais l'argument tiré de la présence — à Saint- Vallier de Thiey — de Nummulites, satellites des Clypéastres recueillis par le docteur Guébhard, ne porte pas. Il y a, en effet, à Saint-Vallier de Thiey, trois assises renfermant chacune un Clypéastre et rien ne prouve que Nummulites Fabianii ait été rencontré plutôt avec C. Boussaci qu'avec une des espèces plus récentes, comme C. Sayni, du Bartonien, retrouvé aux Scaffarels, différent de C. priscus Oppenheim, auquel il avait été à tort rapporté. Il n'y à pas lieu d’ailleurs de considérer C. Boussaci, à cloisons concentriques, comme dérivé de Biarritzella, à cloisons ra- diales. Echinides néogènes des Antilles anglaises, par 4. Lambert (2). — Ces Echinides communiqués à l’auteur par MM. Gregory et Bather, font partie des collections du British Museum et ont été recueillis aux îles d'Anguilla et d’Antigua. S Ceux d’Anguilla sont surtout du Miocène et déjà connus, comme Cly- peaster concavus, Echinolampas semiorbis et E. lycopersicus. Quelques- uns seulement ont été rencontrés dans le Pliocène : Clypeaster rosaceus . Lamarck, Brissopsis atlantica Mortensen. Les espèces d’Antigua comprennent des formes déjà connues du Mio- cène des Antilles (4 Clypéastres, 2 Echinolampes) et trois espèces nou- velles : Clypeaster Batheri, du groupe des vrais Clypeaster, intermédiaire (x) Paris, 1916. -— r p. Comptes rendus som. S. G. F. Année 1910, N° 12. p. 129. (2) Troyes, 1915. — In-8’, 20 p., 1 PI. Ext. Mem. Soc. Acad. de l’Aube, T. Go. entre C. Cotteaui et C. parvus, mais se distinguant par l’atténuation des crêtes séparatrices des paires de pores et la rareté des tubercules sur ces crêtes. Un Brissoides incomplet qui n’a pas reçu de nom spécifique. Un grand et bel Anomalanthus (A. Gregoryi) qui a permis de compléter la diagnose de ce Genre par l'examen de la face inférieure. Celle-ci, très profondément creusée, présente un énorme infundibulum. Le Genre Anomalanthus se place, par l'ensemble de ses caractères, parmi les Cly- peasteridæ. Duodesimo contribute Echinodermics con 12 specie nuove di CIy- peaster del Miocene medis e inferiore di Sardegna, del D. Lovi- sale (1). — C'est avec un sentiment de profonde tristesse que je viens rendre compte de ce Travail suprême de mon savant et bien regretté correspondant, le Professeur Domenico Lovisato, l’ardent patriote, ancien compagnon de Garibaldi, qui vient de s’éteindre avant d'avoir vu se réa- liser le rêve de sa vie, la libération des terres irrédentes. L'auteur étudie diverses espèces de Clypéastres qu'il croit avoir retrouvé en Sardaigne, son isola bella qu'il veut riche en toutes choses, même en Clypéastres, Il ajoute en effet encore à sa faune douze espèces nou- velles de ce Genre. Malheureusement, sa première espèce ne me parait pas se distinguer de mon Clypeaster Guebhardi. Ses deuxième, troisième, cinquième et sixième espèces tombent, pour moi, dans la synonymie du C. ventiensis Tournouër. Seul de sa pl. 18, son C. modenai (fig. 4) pourrait former une espèce particulière. Parmi ceux de la pl 19, C. Vachierii ne se distingue pas du précédent. Les C. Gavottit, C. Tam- burelli, C. Ferrarit et très probablement C. Tolai rentrent encore dans la synonymie de C. ventiensis. Par contre, C. Thappazi forme une bonne espèce distincte de ses congénères. En résumé, il convient, à mon avis, de réduire les espèces nouvelles de 12 à 2. Riposta alla nota del Lovisato sopra aleuni Clvpeaster della Sar- degna, del GC. Airaghi (2). — L'auteur proteste contre les conclusions de Lovisato qui avait infirmé ses déterminations de quelques Clypéastres de Sardaigne recueillis par M. Capeder. La discussion porte sur C. crassicostatus, C. alticostatus, C. lalirostris, C. sardiniensis et C. ellip- ticus, mais ces espèces n'ayant pas été figurées par M. Aïraghi, il est impossible de dire quel est celui des deux qui les détermine exactement. En tous cas, il ne semble pas que l’on ait rencontré en Sardaigne C. ellipticus, qui appartient à la faune des Antilles et non à celle de (1) Rome, 1915. — In-8°, 38 p. 2 PI. doubles. Exl. Boll. Soc. Geol. ital., vol. 34. (2) Rome, 1915, — In-8°, 8 P. Ext. Boll. Soc. Geol. ital., Vol. 35, rh = la Méditerranée miocénique. C. crassicostatus Airaghi, ne paraît pas correspondre exactement au type de Sismonda ; ce serait plutôt C. Scillæ. son C. latirostris correspondrait au mien, c'est-à-dire C. ventiensis. Description des Echinides des terrains néogènes du bassin du Rhône, Fascicule AV, par 4. Lambert (1). — Ce dernier fascicule débute par des considérations sur les Genres Hemiaster, Trachyaster et Opisaster, avec la description d'un véritable Hemiaster, du Langhien (H. Checchia). À côté de six espèces déjà connues de Schizaster en apparaissent deux nou- velles, le petit S. Valabreguei de l’Aquitanien et S. Jacquemeti, du Lan- ghien, jadis confondu avec S. Parkinsoni, S. Raulini et S: Lovisatoi, mais plus élargi en arrière, etc. Le Pliocène a fourni S. millasensis et S. Depontaillieri. Je replace mon Moira Guebhardi dans le Genre Echi- nocardium, créé par Gray, en 1825, pour Spatangus atropos et dont la seconde espèce avait été distraite depuis 1836 par la création du Genre Amphidetus. Sont des espèces nouvelles, Prenaster Brunt, Brissopsis Depereti, B. urrensis, Brissus Jacquemeti et B. Cottreaui. La discussion du Genre Brissus — si malheureusement interprétée par Gray et par Al. Agassiz — me fait reprendre la synonymie de B. unicolor. Je complète la diagnose de mon Genre Pseudobrissus et je maintiens le Genre Hemi patagus. Je fais figurer H. ocellatus le type des discussions de Des- moulins, Ce qui m'amène à faire de l’espèce de Saucats mon H. girun- dicus. Comparant ces espèces avec H. tuberculosus Fraas, je suis conduit à remplacer le terme générique Sarsella Pomel (non Hæckel) par Vasco- naster. Je limite le Genre Platyspatus au seul Spatangus chitonosus. Je rem- place Manzonia Pomel (non Brusina) par Mazzettia Lambert et Thiéry et Lonchophorus Pomel (non Germar) par Granopatagus. Malgré la Mono- graphie posthume de Cotteau les Prospalangus ont dû être l’objet d’une sérieuse révision. Je sépare de P. pustulosus Wright mon ancien P. pus- lulosus, de la molasse de Vence, pour en faire mon P. Guebhardi, et j'éta- blis mes P. Jacquemeli, du Miocène et P. clypeatus, du Pliocène. Je maintiens le Genre Mariania réellement prymnadète et j'y place M. Dey- dieri Cotteau (Spatangus). Ce Genre Mariania, qui n’a pas la même éty- mologie que Mariana et n'en est pas réellement synonyme, rentre dans ma Sous-Famille Antillasteridæ et la Tribu Megapneustinæ ; il se place donc assez loin de Prospatangus. Je maïntiens le Genre Amphidetus, créé pour l’ancien Spatangus pusillus Leske (non Muller) qui est Echinus cordatus Pennant, taadis qu'Echinocardium Gray 1825 (non Gray 1855) reste limité à Spatangus atropos. J’ai placé dans ce Genre Amphidetus (1) Genève, 1919. — In-#°, 95 p. 5 PI. Ext. Mém. Soc. Paléont. Suisse, Mol, hr, ES PE I ET smile sd halanr a" AR NT ménliladet dt seit non seulement les espèces à pores du pétale impair serrés, dédoublés, comme chez mon A. granifer, maïs aussi celles à pores du pétale impair espacés en ligne simple, À. depressus, A. tuberculatus. Il eût été plus régulier de rejeter ces dernières dans le vieux Genre Echinospatagus, de Breynius, dont le type, régulièrement innommé (cordiformis vulga- tissimus), correspond à l’espèce depuis nommée mediterraneus, à pores simples et non, comme on l’a cru, à l’Echinus cordatus Pennant. Mon Mémoire — étant commencé depuis cinq années — a dû être com- plété par un Supplément. Je donne, dans cette partie, la description du type de Cyathocidaris avenionensis d’après l'original du Musée d'Avignon. Je discute l'opinion de M. Cottreau sur mes espèces de Scutelles, notam- ment sur Scutella subrotunda et Scut. striatula, et, ayant reconnu que ma Scutelle de Vence était différente de S. subrotundæformis Schauroth, je la nomme S. Guebhardi. J'adopte les conclusions de M. Cottreau en ce qui concerne Amphiope elliptica Desor et je fais de mon ancien A. elliptica, à périprocte marginal, l'A. Ludovici. Enfin, constatant les différences existant entre A. perspicillata de Loriol, de l'Hérault, et le type du bassin de Rennes, je donne au premier le nom A. Lorioli. Je rapporte à Clypeaster Scillæ C. pentadactylus Cottreau (non Peron et Gauthier) et je maïintiens Echinoneus melitensis Wright comme bien distinct d’E. cyclostomus vivant. Je réunis Echinolampas drunensis à E. scutiformis et Phaleropygus Oppenheimi de Loriol, à Tristomanthus Meslei Gauthier. Le Travail se termine par la description d’Echinolampas Lecointreæ, de l'Helvétien de Chazv-Henry. Les Echinides néogènes du bassin du Rhône, étudiés dans les quatre fascicules de ce Mémoire, sont au nombre de 147, dont 46 nouveaux. 8 se sont montrés dans l’Aquitanien ; la grande majorité, 88, sont du Langhien, 31 de l'Helvétien, 11 du Tortonien ; enfin 18 espèces ont été rencontrées dans le Pliocène. The Echinoidea cf the Buda limestone, bv F.-L. Whitney (1). — Les Echinides décrits dans cette Note sont au nombre de dix, mais l’auteur ne dit rien de leur niveau stratigraphique. On sait toutefois que le Buda limestone doit être assimilé au groupe supérieur (Washita) de la Comanche Série et, en réalité, à notre Cénomanien. Cinq espèces étaient déjà connues ; les espèces nouvelles sont Salenia volana, Goniopyqus budaensis, Codiopsis texana, Cottaldia rotula Clark et Enallaster Traski. Les planches photographiques sont médiocres et cer- taines espèces, tel Enallaster Traski, si mal figurées qu’on devra les considérer comme nominales. J'avoue n'avoir pu comprendre en quoi (1) New York, 1916, — In-8°, 36 p., 9 PI. Ext. Bull. of. Americ. Paleontol. N° 26, Vol. Y. — 176 == Codiopsis texana diffère de notre C. doma. Les autres espèces paraissent nettement caractérisées. COELENTÉRÉS, ETC... par M. G.-F. DOLLFUS. Faune of the co-called Boone chert near Batesville, Arkansas. — Faunas of the Boone Limestone at St-Joe, Arkansas, by George H. Girty (1). — Dans ces courtes brochures M. H. Girty appelle notrs attention sur divers horizons fossilifères du Calcaire de Boone, dans l’Arkansas, appartenant à l’Etage mississipien, c'est-à-dire correspon- dant en gros au Calcaire carbonifère d'Europe. L’épaisseur du dépôt est très grande, plusieurs centaines de mètres, et tient la place de for- mation nommées : Kinderhook, Burlington et Koekuk, développées au nord de l’Arkansas sans qu'aucune corrélation ait pu être établie. En fait, nous trouvons, dans les Calcaires de Boone, des faunes localement très différentes et il est, pour le moment, impossible de savoir si ce sont des faciès d’un même âge, des dépôts de bassins différents ou des horizons successifs. La partie inférieure du Calcaire de Boone renferme une trentaine d'espèces dont une visgtaine seulement ont pu être déter- minées, sept sont nouvelles, ce sont : Productella semicostata, P. petula, P. millespinosa, Rhynchopora pinguis, Cypricardinia rugosa, Cardiomor- pha orbicularis, Brachymetopus elegans (?). Parmi les espèces déjà con- nues, figurées à nouveau en partie, il faut citer Amplexus fragilis W. et Saint-John, Cystodictya lineata Ulr., Fenestella rudis Ulr., Leptæna ana- loga Phil., Productella concentrica Hall, Spirifer suborbicularis Hall, Athyris lamellosa L’Eveillé. Dans le calcaire de Saint-Joe, les fossiles sont d’une conservation mé- diocre, la roche est formée d’un calcaire dur, rougeâtre, à Crinoïdes avec silex ; on a recueilli une quarantaine d'espèces, toutes différentes de celles mentionnées plus haut. Il y a un Bryozoaire, Fistulipora rubra n. sp., en colonies énormes, lamelleuses, superposées, les zoécies sont tubuleuses, pourvues de fins planchers distants et noyées dans un zoarium celluleux, assez dense, à trabécules multiples ; une échancrure assez (1) Washington, 191. — U. S, Geol. Surv. Bull. n° 595, 4o p… 2 PI. — Bull. n° 598, 5o p., 3 PI. SR “prononcée sur le bord de la zooécie permet de classer cette espèce avec “quelque certitude parmi les Bryozoaires ; elle est accompagnée de quel- “ques formes anciennement décrites par Ulrich comme : Æuactinopora “quinqueradiata, Fenestella Herrickana etc. Les autres fossiles comme Rhipidomella burlingtonensis Hall, Camarophoria simulans n. sp., Spi- rifer Grimesi Hall, Sp. pedicularis Schm., Cliothyridina Roissyi L'Eveillé présentent une très grande analogie avec ceux du Calcaire carbonifère de Tournai, en Belgique et dans le Nord de la France. Malgré l’énorme dis- “iance, ce sont bien les mêmes fossiles et les paléontologistes américains “ont fait d'inutiles efforts pour les différencier ; devant une série euro- péenne un peu nombreuse, on rencontre les mêmes petites variations entre les espèces des diverses localités. Quant on arrive à étudier la faunule qui accompagne les Calcaires à silex de Batesville, qui est jusqu'ici de 36 espèces, on constate qu'il n’en est presqu'aucune qui se rencontre dans les autres horizons ; M. Girty admet cependant qu'il s’agit d’un même ensemble stratigraphique et d'un même âge. Nous avons, dans ces calcaires supérieurs, un seul Poly- pier, Triplophyllum sp., voisin du G. Menophyllum, maïs qui demande un complément d'étude ; outre quelques Bryozoaires, les Brachiopodes sont dominants : Productella hirsutiformis Walc., Productus inflatus Girty, Rhipidomella arkansasensis Girty, Liorhynchus carboniferum Girty, Spirifer martiniformis Girty, Reticularia setigera Hall, Parallelodon multiliratum Girty ; deux très importants Gastropodes : Bembexia nodi- marginata Mc-Chesney et Euomphalus planidorsatus Meek et Worthen, plus deux Ostracodes sans valeur. La question se complique encore ici par la présence, dans le Spring Creek Limestone, d’une faune développée à Moorefield, renfermant des Goniatites, Orthoceras, et quelques Pélécy- podes. Certainement, la stratigraphie doit venir ici en aide à la paléontologie, “et il convient de parcourir à nouveau le pays pour y mener des coupes d'ensemble convenablement orientées, en recherchant les accidents tecto- niques possibles : la question n'est donc qu'amorcée. Notes on some organic Limestones colléeted by the Wollaston -Expedition in Dutch New-Guinea, by R. Bullen Newton (1). — Les Calcaires pétris de débris organiques examinés par M. Newton ont été rapportés d’une excursion au Mont Carstensz, dans la Nouvelle-Guinée hollandaise. Ce sont des montagnes très élevées, atteignant 14.000 pieds, qui ont été abordées par la vallée de la Utakwa, en 1912-1913. Tous ces Calcaires connus sous le nom général « Calcaïires à Orbitoïdes » renfer- (x) Londres, 1919. — Reports coll. made Brit. Ornithol., Vol. IT, 4°, 20 p., 1 PI, ment la même faune de grands Foraminifères qu'on peut étudier sur des. surfaces polies ou en plaques minces. Voici la liste des espèces qui ont été déterminées : Lepidocyclina sumatrensis Brady, L. Martini Schlumberger, L. Murrayana Jones et Chapman (1900), L. neodispansa J. et C., Amphis- tegina vulgaris d'Orb., Carpenteria conoidea Rutten, Cycloclypeus cf. orbitoideus H. Douvillé. Cette faunule est bien connue, elle a été ren- contrée dans tous les Calcaires supérieurs du vaste archipel indo-hollan- dais. On n'y a trouvé aucune Nummulite et l’âge est très certainement miocénique, M. H. Douvillé a montré que c'était le niveau de l’Aqui- tanien européen. Cette grande extension des mêmes formes, leur asso- ciation toujours la même, leur soulèvement à grande altitude sont des faits très remarquables que les découvertes de M. Newton ne font que renforcer. Je m'en rapporterai à lui pour la détermination d’Amphis- tegina vulgaris, car les figures qu'il a données sont bien peu probantes. Lepidocyclina Murrayi est surtout abondante, elle persiste sur presque toutes les plaques ; ce n'est peut-être qu’une variété de L. formosa Schlumberger, décrit presqu'à la même époque. Le Genre Cycloclypeus et Lithothamnium ramosissimum sont intéressants à retrouver, car l’au- teur de cette analyse les a découverts dans un Calcaire pétri de débris organiques à l'Ile Célébes, dans les récoltes de M. Abendanon (1915). M. Newton a saisi cette occasion pour faire un rappel général des découvertes paléontologiques effectuées dans la Nouvelle-Guinée, travail très ardu en raison de la dispersion des matériaux dans des recueils très variés. Il v aurait des terrains primaires au N.-E., du Jurassique dans des points très dispersés, allant du Lias à l’Oolite et à l'Oxfordien ; quelques peu de Crétacé vraisemblablement Cénomanien, maïs la majo- rité des roches est tertiaire et paraît se suivre, sous des faciès variés, depuis la base du Miocène jusqu'aux dépôts actuels. J’allais oublier un moule en gutta-percha d’une empreinte trouvée sur un galet de la rivière d'Utakwa que M. Newton rapporte, avec un léger doute cependant, à Ctenostreon Terquemi Tate sp. (Lima), du Lias du Yorkshire ; ce sont là des matériaux d'attente. Paléontologie de Timor. — Livraison VE. Part. VIT. Algues, Epon- ges, Anthozoaires et Bryczoaires triassiques, par M. Vinassa de Regny (1). — Avec M. Vinassa de Regny, actuellement lieutenant au S régiment alpin, nous restons dans l'archipel des Indes orientales ; les échantillons décrits ont été collectionnés par MM. Wanner et Molengraaff dans la région hollandaise de Timor et par M. Weber dans les posses- sions portugaises de la même île. Une seule Algue est nouvelle : Soleno- Ki) Stuttgart, 1915. — Un fascicule, in-4°, p. 73 à 118, PI. LXIII à LXXIT. (ro PI. phototy.). MST STE NT DT dé DE NOT De. NON de TE TO tin Sete ht. pora triasina, dont la structure est voisine de Lithothamnium et dont on connaît des espèces voisines jusque dans le Gothlandien. Parmi les Spongiaires, quelques formes se classent sans incertitude dans les Pharetrones : Stellispongia mollucana n. sp., St. limorica n. sp., Corynella timorica n. sp., enfin Mollengraaïfia regularis, nouvelle espèce, type d’un nouveau Genre, provisoire d'ailleurs, car M. Wanner n'a recueilli qu'un échantillon, et dont la nature des spicules n’a pu être précisée ; mais la structure admirablement vermiculée, avec petits canaux dans toute la masse, révélée par des sections grossies, ne permet pas : d'autre interprétation. Parmi les Sycones, il faut mentionner : Steinmannia trregularis n. sp., S. utriculus n. sp., St. Wanneri n. sp., St. Lydia n. sp., groupe trs _ intéressant, à enveloppe calcaire traversée par de fines perforations ; nous voyons bien le Genre, mais la variété spécifique nous échappe. Welteria, nouveau Genre, type W. repleta n. sp., Genre à placer auprès de Ambly- siphonella, en gros segments isolés, arrondis, irréguliers, participe aussi de Barroisia dans les Sphærosiphonidæ. Examinons maintenant les An- thozoaires, leurs affinités avec le Trias et surtout avec le Jurassique infé- rieur d'Europe sont frappantes. Il y a plusieurs Thecosmilia, voisines d'espèces de ce Genre décrites par Reuss, par Frech, par Haas, dans Île Trias autrichien : Thecosmilia cf. cespitosa Reuss, T. norica Frech, T. fensstrata Reuss, etc., plusieurs espèces sont nouvelles : Th. Wan- neri, Th. Weberi, Th. Mollengraaffi ; ce sont des masses fasciculées, touffues, dichotomes, à calices indépendants ; la grosseur des tiges, le diamètre des calices, la disposition des cloisons et des trabécules qui les soudent, fournissent des caractères différenciels. Puis /sastræa Bæhmi n. Sp., 1. Haueri, var. minor, 1. Bronni var. polygona, 1. plana var. regularis, 1. Gumbeli var. leptotheca, 1. Gumbeli var. major ; dans ce groupe, M. Vinassa de Regny à considéré la plupart des espèces de Timor comme de simples variétés des espèces européennes, les calices sont soudés, la masse toujours tabulaire et la conservation suffisante pour la détermination. Naturellement, le Genre Montlivaultia est le compagnon habituel du précédent ; il y a Montlivaultia timorica n. sp., M. gigas n sp. M. stylophylloides, puis des espèces du Trias alpin. Parmi les Genres satellites : Stylophylopsis timoricus n. sp., Myrio- phyllia timorica n. sp., Procyclolites triadicus. Je placerais bien plus loin Astræomorpha confusa Wink. et Spongiomorpha gibbosa Frech. Avec les Pachyporidæ nous entrons dans un groupe dont les relations sont, au contraire, avec le terrain primaire : Pachypora oligopora n. sp., Lovcenipora Vinassai Giattini, 1902 (Sur des fossiles du Mont Lovcen, en Monténégro), c'est une forte masse composée de tubes très fins, très — 550 — nombreux, serrés, capillaires, à parois minces, dichotomes, un exem- plaire montre des rudiments de planchers. M. Wanner a décrit, de l’Ile de Céram, sous le nom Pachypora intabulata (1907), un exemplaire qui doit y être rapporté ; la discussion est permise sur cette curieuse colonie, et plusieurs espèces affines sont décrites : Lovcenipora chaete- formis n. sp., L. magnopora n. sp. Il n’y a pas de système cloisonnaire, mais des perforations dans les cloisons qui font songer aux Chaetetiniens et aux Favositiens du Dévonien et du Carbonifère, ces Polypiers ont été rencontrés dans des localités assez nombreuses à Timor. | Comme complément, M. Vinassa a trouvé dans les matériaux qui lui ont été soumis, quatre formes qui sont probablement des Hydrozoaires Stromatopcridium globulosum n. sp. Celte espèce est une forte masse tubulaire ou globuleuse encroûtante, à cellules subtubuleuses, très irré- gulières, à « structure festonnée » suivant une expression de M. Garwood ; nous dirions « crêpée » car les mailles sont irrégulières, capricieuse- ment soudées et sans limites ou bordure définie ; puis Disjectopora dubia n. sp., Stromalopora moluccana n. sp. Ici la structure est plus serrée, de caractère subspiculaire, et on conçoit tout un monde d’hydraires vivant en colonie commune dont tout le plateau reste indifférencié, non sans avoir conservé trace de l’individualité des calices ; la cuticule vitale produit un soubassement commun, sans localisation marquée des orga- nes. Deux Bryozoaires nouveaux terminent l'ouvrage : Monotrypella timo- rica, M. spongicola ; ce sont des colonies massives, petites, dont les tubu- lures vermiculées et celluleuses, dichotomes, ne sauraient être confon- dues avec les Polvpiers, les affinités sont avec les Bryozoaires primaires . de l'Amérique du Nord. Il y a, dans le Travail de M. Vinassa, des spécimens des Classes les plus difficiles des animaux inférieurs coralligènes, la science profonde de l’au- teur dans ces matières a trouvé une occasion brillante de se manifester : il y avait au Trias, dans l’Insulinde, des récifs de coraux comme aujour -d’hui, avec des représentants des mêmes groupes d’animaux déjà tout aussi différenciés et dont les variations ont été parfaitement saisies. Polvpiers éccènes de la Loire-Inférieure, par MM. Filliozat (1). — C'est la faune bien connus du Boïs-Gouët qui forme la base de l’étude de M. Filliozat. C'est un complément à la grande étude de M. Coss- mann sur les Mollusques, et nous savons que d’autres groupes de fossiles de ce bel horizon sont en cours d'étude en d’autres maïns. La Note de M. Filliozat — brièvement analysée par M. Cossmann dans un précédent numéro de cette Revue — n'est pas complète ; malheureuse- (1) Nantes, 1914. — Bull. Sol. Se. Nat. Ouest., 3 Séries, T. IV, p. 67 à 80, 2 PL. phot. — 181 — ment, il a laissé de côté le groupe des Litharæa pour lequel il n’avait pas entre les mains de matériaux comparatifs suffisants, aussi on ne trouvera joint, ni résumé comparatif, ni conclusions. Quatorze espèces sont décri- tes ; nous en disons quelques mots très brefs. Sphænotrochus granulosas Defr. sp. (Turbinolia), ancienne espèce d'Hauteville, dans le Cotentin, retrouvée dans le Lutécien et l’Auver- sien de Paris. Sphænotrochus Dumasi n. sp., espèce cunéiforme, voisine de S. mix- tus E. H., qui est une espèce mal connue du reste, et les figures de M. Filliozat nous montrent une espèce très variable ; l’enquête à ce sujet ne nous paraît pas terminée. Turbinolia dispar Defr. Le type est de Beynes ; on peut se demander s’il a été bien compris, car Defrance parle de quarante cloisons et les figures de Bois-Gouët n’en donnent pas plus de vingt-huit, la columelle n'est pas mise en question, son origine cloisonnaire n’est pas douteuse. Turbinolia Vaughani n. sp., espèce très voisine des figures de T. sul- cata Lamk., dont nous avons donné des figures typiques dans le Palæon- tologia Universalis (pl. 188) et qui se distingue par les granulations épi- neuses de ses cloisons. Stylophora rugosa d’Arch. sp. (Oculina), espèce de l’Auversien (à) de Biarritz, retrouvée dans le Bassin de Paris, à Parnes et en Italie, dans le Vicentin (d’Achiardi), très intéressante rencontre, dont la décou- verte dans la Loire-Inférieure relie les autres Bassins. Parasmilia altavillensis Defr. sp. (Caryophyllia), l'échantillon figuré est bien mauvais, il est difficile d’en parler. Stylocænia emarciata Lamk. sp. (Astrea). Pas de figure, l’espèce est bien connue. Stylocænia emarciata Lamk. sp. (Astrea). Pas de figure, l’espèce est cependant, dans un Travail comme celui entrepris sur toute la faune de Bois-Gouët, on aurait aimé rencontrer une représentation de toutes les espèces ; c’est une lacune réparable, car on trouve en Loire-Inférieure des échantillons excellents: Astrocænia numisma Defr. sp. (Astrea). Le type est de Gap ; M. Fil- hozat l’a trouvée dans le Cotentin et M. Duncan, dans le Sind. C’est le Genre Goniocænia d'Orbigny, qu'il y aurait peut-être intérêt à conserver. Circomphyllia truncata Gold. sp. (Anthophyllum). M. Filliozat a montré en 1904 que ce Genre devait passer de la Famille des Astreidæ dans celle des Eupsammidæ, car les dissépiments intercloisonnaires sont remar- quablement développés, le bord des cloisons très découpé et même per- foré. L’extension géographique est importante, car l’espèce passe du Bas- sin de Paris au Cotentin, à la Bretagne, à l’Adour. On demande une vue du calice. — 182 re Madropora Gervillei Defr. Le Genre « Dendracis » créé par Milne Edwards et Haime pour cette espèce, est complètement inutile et doit disparaître, comme fondé sur la présence d’un cœænenchyme très dense, oranulé à la surface ; caractère dû à la fossilisation du type et qui ne se présente pas dans les échantillons bien conservés qui sont connus maintenant. Il y a quelques réserves à faire sur les diagnoses spécifiques qui se répercutent sur la nemenclature des autres espèces. Ainsi, pour nous, c’est la fig. 9 (pl. ID) qui représente le mieux l'espèce de Defrance et qui est commune à Auvers. Les autres espèces : Madrepora Bureaui n. Sp., nous apparaît comme une colonie lamelleuse, si on s’en rapporte aux bien mauvais échentillns ffgurés ; Madrepora costata n. sp. serait également un Polypier à grosses branches, à calices nombreux, peu obliques, à cœnenchyme fortement granuleux ; Madrepora Vasseurti n. sp., . calices subcylindriques très saillants, alternes sur les divers côtés des rameaux subcylindriques. Comme nous l'avons dit en commençant, nous espérons voir l’auteur compléter prochainement sa description en développant son Etude. Sur quelques Polypiers carbonifériens du Museüm d'Histoire na- turelle de Paris, ‘par M. Achille Salée (1). — Continuant ses travaux sur les Polypiers du Calcaire carbonifère de la Belgique, M. Salée, dont nous avons déjà analysé les recherches, est venu voir à Paris les types : des anciennes publications de Milne Edwards et J. Haime. Voici les espèces qui ont fixé son attention : Lonsdaleia Bronni Ed. et H., un très bon échantillon du Calcaire carbonifère de Russie que M. Salée a fait couper et polir, lui a montré que la columelle avait été mal décrite, qu'elle est formée par un soulè- vement central, en dôme, des planchers et non par des lamelles verti- cales enroulées ; cette disposition fait rentrer le Genre Lonsdaleia dans les Clisiophyllidæ, les autres espèces de Lonsdaleia suivent le même sort et sont confirmées comme L. rugosa M’ Coy et L. crassiconus M° Coy. Le Genre Axophyllum Ed. et H. à été mal compris et non sans quelque raison, Car sa description était bien insuffisante. En réalité, ce Genre a une columelle formée comme dans les Lonsdaleia par un bombement central des planchers. Le type est À. expansum, les caractères essentiels paraissent être l’espacernent des planchers et le grand nombre de vésicules obliques occupant la région columellaire en complément des planchers, par ce caractère, il se relie au Genre suivant. G. Aulophyllum Ed. et H., type A. fungites, d'après un ancien nom. : du naturaliste Ure en 1703 ; c’est, encore ici, une méconnaissance des (1) Paris, 1913. — Bull. Mus. d'Hist. Nat., N° VI, p. 365-376, 3 PI. RS UT V2 fe de Ce DE PAS ANA PTT ES — 183 — caractères véritables qui a entraîné des discussions. Duncan et Thomson, en 1876 ont créé pour le même type le G. Cyclophyllum, qui passe complètement en synonymie. Des coupes nouvelles soigneuses montrent une zône périphérique étendue, pourvue de vésicules interseptales serrées, une zône moyenne peu étendue, qui passe à la zône centrale et dans laquelle les rayons décroissent rapidement, tandis que le tissu vésicu- laire devient très fin et serré ; cependant, la région centrale est moins: touffue. Peut-on réellement qualifier de muraille interne columellaire cette partie centrale moins encombrée ? C'est douteux, peut-on même dire que ce soit une columelle ? Mais ces critiques n’empêchent pas le Genre. de subsister. Clisiophyllum latevesiculosum Salée ; c'est le C. Keyserlingi Ed. et H., 1851, non M Coy, 1849 ; l'échantillon est du Calcaire de Visé, en Belgique. Ganinia patula Michelin. Le type du Muséum, provenant du Calecaire de Tournai, est bien conforme à ce qui a été publié postérieurement sous ce nom. Cvathophyllum Lacazei Ed. et H., du Calcaire carbonifère de Boulogne-: sur-Mer, est fondé sur des échantillons écrasés de Lithostrotion Martini Ed. et I. et cette espèce est à supprimer. L'étude de nombreuses sections polies peut séule faire avancer nos con- naissances dans la détermination générique et spécifique de ces animaux Corals from the cretaceous and tertiarv of California and Oregon, by Jorgen O. Nomland (1). — Cette Note comprend — avec le relevé des espèces de Polÿpiers mentionnés jusqu'ici dans les couches crélacées €t tertiaires de la Californie — description d’une quinzaine d'espèces nou- velles de la province des côtes du Pacifique. Dans l'incertitude du paral- lélisme de détail à établir avec les couches européennes, M. Nomland s’est coutenté de les classer en trois horizons : inférieur, moyen et supé- rieur, dans chacun des grands groupes : Eocène, Oligorène, Pliocène et Pleistocène. Je ne dirai rien des espèces décrites par Gabb, en 1864 et 1869, bien qu'une révision générique soit bien utile, ni des espèces plus récentes de M. Vaughan (1900) ; nous avons, comm? espèces ncuvelles Turbinolia Dickersoni n. sp., qui est voisin des espèces de l’Eocène d'Europe, mais la columelle paraît extrêmement réduite. Turbinolia pusillanima n. sp., espèce petite, encore imparfaitement connue, quarante-huit costules serrées. Flabellum Merriami n. sp., nous ne sommes pas certains de l’attri- bution générique, la columelle est douteuse, les côtes et les cloisons, qui sont très nombreuses, sont fortement granulées. (1) Berkeley, 1916. — Univ. of Calif. Bull. Geol., T. IX, p. 59-76, PI. 3-6, nn — Trochocyathus imperialis n. sp. Forme conique, courbée, comme nous en avons en Europe, dans l’Oligocène et le Néogène ; T. orego- nensis est bien mauvais comme conservation, et T. pergranulatus n. sp. dépourvu d'’épithèque est douteux génériquement ; ces deux espèces sont d'âge crétacé. Madripora solida n. sp. Polypier branchu, irrégulier, murailles et cloi sons épaisses, pas de columelle. (Nous écrivons en français Madrepora). Astrangia insignifica n. sp. Un seul calice adhérent, quatre cycles, cloi- sons très granuleuses. Siderastrea Clarki n. sp. Polypier massif, calices subpentagonaux, déli- mités par des murailles individuelles assez élevées, mais minces ; cloisons soudées par des synapticules : columelle développée par la soudure des cloisons ; forme intéressante de l’Oligocène. Balanophyllia variabilis n. sp. Par la disposition, de ses cloisons, l’attri- bution générique n’est pas douteuse, c’est une Dendrophyllia isolée ; en réservant ce dernier nom aux espèces coloniales branchues, dont nous avons deux représentants nouveaux : D. Hannibali n. sp et D. tejo- nensis n. $p., qui formaient des buissons sur les côtes marines pendant l'Eocène et l’Oligocène. Stephanophyllia californica n. sp. Petite espèce nummismale, d’attri- bution générique un peu délicate et qui ferait descendre ce Genre néo- génique jusque dans l’Eocène. Thamnastrea sinuata n. sp. Mêmes caractères que dans nos Polypiers du Secondaire, rayons septo-costaux confluents. Goniopora Vaughani n. sp. Polypier poreux, encroûtant, calices poly- gonaux mal délimités, synapticules nombreux, columelle spongieuse. Le début de M. Nomland est excellent et nous espérons qu'il persévèrera dans l'étude du groupe d'animaux qu’il a choisi, car ils sont d’excel- lents guides straligraphiques, se propageant dans des conditions biolo- giques très limitées Les Spongiaires primitifs, par H. Douvillé (1'. — Dans cette Note, courte, fais très substancielle, M. Douvillé a recherché s’il n’y avait pas, dans les nombreux documents paléontologiques restés jusqu'ici d’un classement cbhscur. des formes à rapprocher des Spongiaires les plu: simples du type primitif des Métazoaires nommés Olynthus par Hæckel, dans lequel le sac général est formé d’une double paroi pourvue de pores nombreux. mais n offrant qu'un seu! oscule. La couche interne est for- mée par le groupement de spicules calcaires triradiés. Cette organisation très simple trouve des représentants dans le groupe des Spongiaires (1) Paris, 1914. — B. S. G. Æ. (4) S., T. XIV, pp. 397-406, 2 PI. ES ace Droit né nl do A de Ci De de dd De RTE calcaires connus sous le nom de Pharétrones, . principalement reconnus jusqu'ici dans les terrains secondaires. M. Douvillé, étudiant les diverses variations du type, pense qu'on peut remonter plus haut et il retrouve des formes primitives dans les Archæocyathus, du Cambrien, et les : Amiblysiphonella du Cerbonifère et du Trias. On peut présenter comine suit les divers genres de la série G. Archæocyathus, d’après la Monographie de M. G. Taylor (1910) et les échantillons d Australie coninuniqués par M. Howchin, ce sont des colonies branchues, tubuleuses, constituées par des lamelles criblées de pores arrondis qui réunissent la muraille interne à la muraille externe ; il n'y à pas de planchers. G. Coscinocyaihus, l’organisation est la même que dans le Genre précédent, mais il existe des planchers délimitant des accroissements successifs. L'âge est 1» même. G. Amblysiphonella, type À. Barroisi Steinmann 1882, du Calcaire car- bonifère des Asturies ; ici nous avons une succession de chambres annu- laires, à parois criblées de pores communiquant avec un oscule central ; une espèce du Carbonifère de l'Inde décrite primitivement par de Ko- ninck, doit prendre le nom Amblysiphonella vesiculosa de Kon. sp. (Orthoceras). G. Barroisia Mun. Ch. in Steinmann, type B. anostomosans Mantell, de l’Aptien ; le bord des oscules devient saillant, les chambres succes- sives sont annulaires et communiquent avec les tubes par des perfora- tions ouvertes dans les paroïs. Une seconde espèce, nouvelle, est décrite par M. Douvillé sous le nom Barroisia Bertrandi, de l’Aptien de Saint- Antoine de Galamus et de Vinport. G. Sphærocoelia Steinmann, type Verticillites incrassata d'Orbigny (Tre- matocystia Orbignyi Hinde, 1883), du Cénomanien au Hâvre. La colonie est formée de lames successives, empilées, assez distantes, criblées d’ou- NS = vertures et traversée d’oscules tubuliformes avec quelques vésicules acces soires. G. Verticillites Defrance, 1829 ; type V. cretaceus Defr., du Calcaire à, Baculites du Cotentin. Les chambres forment des couches successives étendues, soutenues par des piliers calcaires qui partent de la lame criblée supérieure pour rejoindre la muraille, criblée aussi, de la chambre précédente ; les oscules sont distants et parfois uniques dans chaque colonie, l’appareil spiculaire se développe et marque une étape vers les eroupes actuels où il est très important. Les Archæocyathus ne sont plus des Polypiers au voisinage des Favc- sites, ce sont des Spongiaires inférieurs, quoique déjà très développés en organisation ; et ainsi se trouvent reliés par une même organisation interne des spécimens fossiles qui sont dispersés dans le temps et dans — 186 — l’espace, par suite du morcellement des documents paléontologiques qui nous sont parvenus, nous fournissant cependant une échappée de vue sur le développement de certains Spongiaires, depuis les formes les plus primitives jusqu'aux Genres les plus évolués. Coniribulions to the stratigraphy and fossils invertebrate fauna of the Philippine Islands, by Warren D. Smith (1). — Ce Travail est une introduction à la stratigraphie et à la Paléontologie des Iles Philip- pines, il est le fruit de huit ans d’explorations préliminaires dans ce vaste pays pour ainsi dire inconnu auparavant. Nous laisserons de côté tout ce qui est relatif aux roches éruptives ou intrusives et nous indiquerons quelle est la série des couches proba- bles d’après l’ensemble des fossiles recueillis, en notant tout d’abord que c'est avec les îles de Java, de Bornéo et de Célébès que les affinités peuvent sérieusement s'établir. [Il semble d’ailleurs que les Iles Philip- pines ont été soulevées depuis une époque peu ancienne ; on trouve des Calcaires coralligènes en grandes masses, à toute hauteur, depuis le niveau de la mer jusqu’à 2.000 mètres d’élévation et la bordure récifale est spécialement développée tout au long de la côte de Cébu, au nord de Baguio dans l’île de Luçon et au nord de Mindanao. Toutes les espèces de Polypiers découvertes dans ces terrasses paraissent appartenir à des formes encore vivantes. La couche qui paraît la plus ancienne de l'archipel est une argile avec silez rouges, jaspoïdes, renfermant des Radiolaires dont la faune, étudiée par M. Hinde, est peu caractéristique et peut appartenir au Trias aussi bien qu’au Crétacé ; nous avons déjà agité cette question. Puis des Calcaires inférieurs, discordants, avec Nummulites Niasi, formant une masse importante ; ils sont en relation avec des marnes noires, charbonneuses, leur niveau est Oligocène, d’après l’auteur, maïs aucune preuve n'en est donnée et il n’y a aucun renseignement sur cette espèce. D'autres Calcaires et Schistes, avec Vicarya callosa et Callianassa Dijki, sont classés dans le Miocène, mais nous paraissent également plus anciens. Puis viennent d’autres couches pétries, grandes, de Lépidocvclines ; elles sont de grande importance : elles seraient en relation avec des granites et des andésites en un mélange peu habituel. Il y aurait encore, appartenant toujours au Miocène, à Cébu, à Lucon et dans d’autres îles, un Calcaire culminant, à petites Lépidocyclines et à Foraminifères qui appartiendraient à des espèces encore vivantes. (1) Manille 1913. — The Philippine Journal of Science, Tome VIIT, n° 4, p. 235-300, vo PI dont:2 cartes, er Dans le Pliocène il convient de classer des marnes avec Hindsia Dijki, des roches éruptives et des récifs soulevés. Les terrains récents sont nom- breux et puissants, ce sont des tufs, des sables et graviers, des calcaires construits. Dans la description des espèces, le nombre de celles appartenant aux couches récentes ou pliocéniques est dominant et les formes encore vivantes sont mêlées aux formes fossiles ; les conditions qui ont prévalu pendant la période tertiaire supérieure durent certainement encore. Le nombre des espèces nouvelles est restreint, les Conus sont une douzaine environ ; ce sont, soit des espèces encore vivantes, soit des espèces décrites par M. K. Martin dans sa grande étude paléontologique sur les Mollusques de Java, quelques variétés en sont signalées. Puis Turbinella ilocana n. sp., Turris (Pleurotoma) andaensis n. sp., T: aga- sana n. sp., Dentalium tumidum n. sp. C’est avec la plus grande pru-: dence que M. W. Smith présente ses déterminations ; le sujet est extré- mement difficile et l’hésitation est permise ; faut-il mieux rapprocher les échantillons médiocres qu’on possède d'espèces connues, où créer des espèces nouvelles que de plus mûres investigations viendront détruire ? C’est un peu une question de tempérament personnel et d'influence du milieu où l’on étudie. L'auteur a été plus hardi dans l’étude des Polypiers ; il a créé les espèces suivantes : Montlivaultia butacana n. sp., M. costada n. sp., Patta- lophyllia bonita n. sp., Caryophyllia laoagana n. sp., Odontocyathus coloratus n. sp., Ptychocyathus incognitus n. sp. ; il y a Ià des coraux d'habitat très divers, des Genres anciens et l’ensemble est bien peu satisfaisant ; une toute petite critique, bien secondaire, en présence de questions plus hautes ; pourquoi M. Smith, qui donne à ses espèces «es noms de localités, ne leur a-t-il pas donné les terminaisons ense, ensis, qui sont recommandées par les lois de la nomenclature pour les dési- enations géographiques. Parmi les Foraminifères, M. H. Douvillé a reconnu. dans les échantil- lons qui lui ont été soumis : Lepidocyclina insulæ natalis J. et Ch., L Richtofensi Smith, L. formosa Schlm., L. inermis Douv., L Simithi Douv., etc. C'est le vaste horizon aquitanien de Java, des îles Christmas, de Timor, etc. Jai peine à croire que l’Orbitolites trouvée dans l'îls de Semiraira, et qui est figurée, soit O. complanata Lamarck, de l'Eocène parisien une étude microscopique est aujourd'hui nécessaire pour la correcte «ctribution de ces espèces; j'en dirai autant d'Operculina costata d’Orb., on peut y admettre une Operculina mais il n’est pas possible d'aller plus loin, — 188 — Je m'aperçois que je n'ai rien dit du fossile le plus intéressant, reconnu par M. Smith, et qui avait déjà été signalé aux Philippines, Vicarya cal- losa Jenkins, dans des couches charbonneuses. Nous en avons discuté la place zoologique et l’horizon stratigraphique dans la Paléontologie de l’île Célébès, d’après les récoltes de M. Abendanon, et nous avons admis que c'était un Tympanotomus et une espèce de l’Oligocène oriental ; dans la même couche on a trouvé un Potamides voisin de P. palustris L., qui n’est d’ailleurs pas un Potamide, maïs appartient au G. Terebralia. TABLES DES MATIÈRES par M..P. BÉDÉ. 1° Table alphabétique des noms d'auteurs analysés DADRAGEDA(ES)2 1, 20e do ea cie 79 et 173 AMEGHINON (CE) ee encre 45 et 79 EDR ESC MW). 0 dec ce 140-141 ARTHABER (G. VOn) ................. 81 Bent (IRSC) RER ER Eee 8 BARBOURU (BE: Æ:):::...:.:. 0...) 81 BARNUM BROWN...................... 37 BALE RAGE MAE)E Un un Art 45 Boon (il) 260000 RS EE RO 76 DORISSTAR A) en ee enereteeis 79 et 107 BOUSSACAOM) ERNE CU PenRenr 172 Broom (R.).......... 81, 89, 94, 135 à 140 | BRowN (B.)...:........... 82 et 138 à 140 BOCRMANA(S SN) Eee 92 BOMADDAN (EP) RARE AC Lee . 42 CANNES BR ED (Ére)s ce UN EN 31 Gas (CE) FSC REPARER 82 CHEccura-RisPoLr. ................... 19 CARE OT EN) SERRE ARE ERA 168 Cor (HE) RER EA 8? Cossmann (M.)....:............. 98 et 156 CONBREATEMETEAN AR NUE LR tn 72 MÉOUEONDIMON) AMENER AN ene. 8 Gino (UC) RENE ee 165 et 166 CUMINGSACE MARS) EU A NRC NU, 22 DADPAMVPAES) Een eh 80 et 16% D EDR ERA (OS) ee Mneieteis use Sistesceiele erore 82 DIGKERSON (R: EH). :........ ......., 149 DE NERN (CA) MERS nue AT UNE k DOUTE) 0e 161 et 184 EASTMAN (CG. R.).......... 82 et 141 à 149 BRASMON (CRM) REC nie ee 118 PATATE (RO) TEE SERRE 80 RARE) ER ER ee ae er 156 TO PACA ee el miens en ti ein 32 et 180 TS OT A 00 20) SRE SR RENE 82 Fossa-Mancint (E.)...........,........ 417 TANT (MSIE) ER OREETMERROR ENS hs) GADPO WASTE) MEN ere ARE 22 Garwoop (E. J.). ..... SE OA En 64 GID LEA CAVE) A AE Re 39 et 82 GIPMOREN (CAM) ET ANNE RENE 82 Enr (GC BL) eco .... 40% et 176 GRANGER (W.)........... RATE 82 et EO GREGORMEQMNME) RE PRE ne 20 GRÉGORMANVAURS) CIM EP 46 et 47 GROPAN (QD) EEE M 72 HADDINGAAT) MEN EEET .. 82, 126 et 127 HARNER (RW) A nn . 12 et 24 ÉTASE MAN GIErS De) 2 EN A AN ee 97 Haucxron (S. H.)......... 94 et 134 à 136 AE (O PS) rer ON PE OUR LE nes Er 82 HAINE SN NME EPS) EN EN ER ..... 104 HERNANDEZ-PAGHECO (E.).......... 28 et 30 HOGDE VER MANS Re PR Er EE 93 FHOELAND. (WE) ER RE en ve 82 HOLTEDAHL (O.)................ 102 et 10) HO LUBE (RO) ER SRE NN RAI 83 HUDSONN (GA) AR RE 166 et 167 EUENEX (VON) AMENER RARE RTE 49 et 50 EVA NON AE) RAIN Le RU Aa re 107 JACKSON CAVE) EP eee 421 et 125 ARE L (OMR ETATS PR en eee AS Le 83 JOFEAUDI() PEER SEE 121, 122 et 151 JORDANT (DNS) MEME MR Le 83 KRPERAQN) ER Me RL os pots 83 KEGEL (Ve) eee rene ma AR 83 KiNDEE (EM) SE eee enter ; 4 EXMBE (L'UMP) Ce 2, 49 et 50 LAMBERT (J.)......... .... 49 et 174 à 1374 DANGIOMNMIDE) ren RE RE 58 et 62 DEAN QEMEASQME) Entente Nan, 95 LECOINTRE (G.)... .. OM RME METRE. 72 DEMOINEN (PA) PETER PP EEE TE RC EEE 72 LICHAREMW (BR En ER Eee , 4106 ne LINTERSE OV) ER ARE 19% Loczx von Loczy (junior)............ 119 LOMISATOA(DE) TER ER e ATASE 473 LULE(R ES) MERE NAN REP RRRRE 3, 88 et 90 MARIANNE) ue ANR Er LA 80 MarrHew (W. D.).... 83, 40, 8”, 8S et 91 Mao (Grniss Ce Ji) oocoococooeuc 83 et 113 MEN (ME) Eee 83 et 156 à 138, 141 MER RAM (UNS) ARE Ai, 42 et 43 NE GROUP) NT EI | En 34 NEWTON (RNB) REP 78 et 158, 16% et 177 NOMPANDECEMO)) RAPENMREERERERS 116 et 183 OLSSONMCAS) A ER ER TER 164 PAGRARD CE D) ON EPS PE 108 PAT RNA (DA) PARENT ERRE RATE AU 110 PEACE (BAIN) MERE ARRET Reno 83 PERGIVATECE NAN) LR NO RENTE ENTER 126 IBEDERSON (OA) PP ARR Ue S2 et 83 RÉMROLER ALES) CERN SAN G et 55 Pirer Me (CG ÆES) EN EANRERMEENE 43 et 4% PRIEN (Fe) Re ET =..8, 450-151 REED (ER (CV per). 74 et 123 RENZA(C AR EAU NN Ans Re a Qi 83 RTABININ AE) RE RE CINE 2 RODAU(S ANR RER DE PNA Re RARES 83 ROVEREDOU((C.) REIN SRERrANE AD NOR 2 Table alphabélique des noms nouveaux de Classes, SSADÉE (A) RAR Re ERA RAA 182 SAUVAGE (HE) ere 48 S'AVORNIN (Je). MER CRE 30 _ SCHUCRERT (CH) ES NS ER ER 16 eb 34 SCRWAREZA (CE ME) EN EEE PRE TETE 138 Snap Ne) ccocooocoococ DOM RS) SMITEU(S A) ne a NP RER 68 SMITH (NV AD); OMR 186 SOLLAS EUR. TO) LR EES 17 et 18 STTEGERI(IISS AP) EPA ET CL PEER D4 STock-CHESTER.............. NUE 40 et &l SULER (EL) Near _ 8 TEILHARD DE CHARDIN (P.)............ . 85 THOMSON (J: AS):20800 Re 7 et 14 BRUEUCFE ANNE) ESRI ERrecte 83 DWETCHELLA(ME NV) PEER 168 VADERDE (DONMA®) PRE RNR EEE 18 Vinar: (LM). 22 ee 4 Vinassa de Rey (P.)..... 124, 156 et A7S MATGOT CRD) EE RER SUR EEE WaArTson (D. N. S.)...!..... ee TC MORAES Warrxey (F. L.)......... RS QUE MVIGRHAM HE.) ONE NE RES ME PAIN D (GA) RARES test en NVILETAMS (MO M.) MU He MVTLEISTON (SV) RER He 82 et 84 Wamuers (TH): SN ee Moubi(Elvira).:1 CHA IEEE SERRES 16 Ordres, Familles, Genres, Sous-Genres et Sections (x ja ACeraspis.. 1.1: GRRODIEES) ER ER CT RE 1911. 83. Acompsaurus ST RARE (RD) RE NE SOIN RE RARE 1915. 83 . Adelosaurus. NE PEER On rte En MMatsOn. ele PER Re . 1914. 84 Adeuscalpellum ...... (ÉTUSL A) CES EL JOlEAUEE ARENA RENREES 10 NM A'ELONNX IE PR (REPAS BTOC INR EN NEA VIRE US RENÉE ATOS So ON one (Mann) EEE ÉTAT cet See MOIS 82 AGATHICERATHIDÆ... ... (CÉPhAlT) ERRERNEE AGEN APE EPA EPS 1914. st Aleucharopsis . ........ (Insectes) FEAR EE PB ICR HA Er MERE EEE ADS EN 84 Alopecorhinus. ....... (Rept:) ere 1 PBTOOM ANS Sur Me ME 4012 02e Alopecognathus ....... 116 RSR AT RICE D M RE RME Lo 1915. 82 Angyomphalus........ (MOI) Eee Cossmann............... 1915. 101 Amngÿstorhinus ........ (REDE AE CESR Mel. OU Reese 19132: 136 (1) Les noms de Classses et de Sous-Classes sont en capitales ordinaires, ceux d’Ordres et, de Sous-Ordres en caractères gras, ceux de Familles et Sous-Familles en pers pete ceux de synonymes en italiques. Anomosaurus ......... (RD) AR ARMES EC 26 PL RU RE NnAr 1912. 82 Anorthaster.... ... .. (ÉCRIN) MATE MERE Schuchert........,.... . 1915. 17 ANTILLASTERIDÆ .....… . (Echin).. .......... Lambert ...... ET ot 1915. 174 Arctostylops........... (MATE) PEN ENS Matth. et Grang..... 1 04015 88 Aspidæglina ..... RC DTALO be) ALU 25 QU ROOMS RRE REA 1911: 83 Asthenognathus. ...... (Rept.)......... PRAMBLOONMR RER Meur 1913. 82 Aulacotrochus,........ (MO) PR SRE ARE Cossmann........ .... TO AO1ICE 157 ASHnales ter CPE (EC hIN) EEE SCHUCHETE MEN EE CALE 1915. 17 Barbitonia: .......,.. (MO) RME CE DA MeRe nMe, 1916 81 BALAI ED e (Rephi) nn rente BOOM NE MR RS 1909. 137 BAURIDÆ....:...:.... PMCREPE Era ee MVatSOne MS MER 1914. 84 BLASTOIDOGRINIDE. . .. .. (Banner Hudson SEA Rent 1907. 167 Brachyenemius... .... (Rept.)........:..... NAS TON EEE REC EE EE 1913. 84 Bradysaurus ... ...... 10 POSE PRES NVatSon En nr ace RAA 84 Broomia.............. 16 FES EE e SeU RME E NUS > GE DAS TNT ENS 1914. 83 Caimanoideus......... (Repl rene MEN ISSU Reste AOC ET CALLIASTERELLIDÆ . .... CCI) SCRUGCRELEP EE PE TETE 1915. 17 Carnichthys :......... (POISS D) RP ERA TEE BOOM RONA IIERE EN 1913. 98 Carruthersella......... (CLÉ RRRERE RES Garwood eee 1912. 66 Chattes ee (BRYOZS) EEE Lane yat ae 1915. 59 Circotherium.......... Mamie) ee rer Hollande PEN 1913. 82 CIRRIDÆNEN He 44e Lu. (MODE) PRES E Cossmannee CAPES 1915. 102 Clarkiella.......... .. (ÉCHINA) MERE Lambert Lena TU 1916. 169 Glayvigera . .. 7... (BrACRA) EE TRES HeCLOr A ERA NN 1578. 7 Colpomphalus......... (MOlE) Free Cossmann............... 1915. 101 COMIMOUS ERA (CRUST A) NE RSR CRE adding ee Er en ns 1913. 82et 127 COMPSASTERIDÆ. . ...... (Hchine) APR MISCHTCNERT PRET PEACE NE 1915. 17 GCorythosaurus ...:.... (Reph)irernre SNS D TOM SN RE Nr 1914. 82et138 CRYPTOGRAPTIDÆ.... . (Grapt.).. :.. ...... Hadding ....... DD MO AAEt RUE 126 Dallinella... ... ..... (Brache) NRA Nhomsonte-ee rene Soc CON 1e Deocrinus............. CEICHINE) PME HRASON EEE ETES 00. OUT. 4167 Diploceras ....... Re (MammE) Cr PETETSON Lee sepuocossouoe 1915. 53 Dipsalidictis......... Sea OUEN EMEA Matth. et Grang......... "1945. 83 Distelopora ........... (BEVOZ JAMIE NES ane nn se Nr 1915. _ 60 Dresbachia............ (Llob re NVAICOLEE RSA MERE RS 1916. 122 Dunnastene 0... (Echin.).". "0... SCRUCHETE PE CE TE CETTE 1915. TA Eccasaurus............ CReph) re nee BTOO NE EAN ee ae AJ), 194 [BITES TORRES (Poissons)..... .. IG E dan ENS ErRs Rp 1913. 83. Embrithosaurus....... (Rept)r rame rene NVAtSONTI AE ONE rer 1914. 8% Emydochampsa ....... LAS RE ee Broom....... ARE Le 19172. 81 Emydops .......... en HE DS D Re A eee 1 PRE ER CA 1912. 8t ENÇGRINASTERIDE ....... (ÉCRIN) PERRET Schuchert..... 0" PUIS 17 Encrinurella ...... AN GDUODS) Er TE RE Le Se rsdoocosvoodoee 1915. 5. Eoanthropüs.......... (Mamm.)............ (ÉTEOA PES EE EME an .. 1914. _4S HObatnuse re entree (Poissons)........... EAST an PR NE ER 1914. 82 Eoceratops.... ....... (RENE) Te Mere Lambert 1915. 2 Eosuehia .......... ë 10 AE OI A EI ER en BOOM RME Eee 1914. 83 Eotitanotherium ...... (Mamm............. PELELSOMEE PEER EE EE . AQAE 81 Epiacephalops........, ARE RER CL CODE RNIE Ent 14044942; 82 Enbelodon + 0 re A NE EE Se BATDOUT EE RS EUGYGCLIN EEE (MOT) RER TN OOSSNTANT SAM ENS Eugasterella (ÉCRIN) MEME DCHUCRETL EEE EEE EC Euomphalacea .... . (Moll.).............. Cossmann............... EUOMPHALINÆ.......... 1 LES S re nie cie Cossmann............. Se Euprotoscalpellum .... (Grust.) ............ Joleaud ses rente Euscalpellum ......... 1 PSN NE SERRE Joleaude Res EE METONCIES Le LOG oo bar (CTUS LE) LP IEEE Haddine Reset EN GAL CPS PP NTEE (REDE) EEE BECOME eee re oee Geranosaurus ......... 110 EC O OI SE r RO APS NS PR ES Gillidaia ee EN (BOISSONS) FETE Er Eästman..:"1.1#21408 GIObITENS ER EEE CRDI EMMA Gailm oO re PAPERS Gorgosaurus .......... ARS RES CRTC Lambert San GOUELIMA EEE EREEREE (MOIS) CRE EUR Cossmann........... ee Granopatagus......... (HChInA) PRES Lambert eee GPO YA EEE (REDIIA TE REETERE BrOOMER EEE EE Gyrosaurus ........... 10 PO ER RS ENS LS ES RE ES Halls ad ane re (MOI) SRE ren COSSMANN PE EE EE PONT EE Hammatopsis ......... (MTS NAME EE LR ÉICNNERS 0 06 doc sono 00e HETOMAEL So doobcouoce (robe re Malcott: SUCER Re Haplomylus........... (Mann) Peer Matth. et Grang......... ROGUE ES EN ae (Poissons)........... BTOOMI REPARER CARE HE OpHIIUS ERA (REPLI) APRES BrOOMI. NE deb Helicofusus ........... (MONS) ESA Dal SRE RNRrES HELCOCRNUSE PER EE (BC) PEER HUGSON RES D RARE Hercynosaurus...."... (Reptiles)... ES ARS RE One See Hermosiornis.......... (Oiseaux)... PRAROMETELO EEE ER ERCERE Hesperocebus ... (MER) RES MRUCREE TETE ER REF ETC Heterocerithiopsis .... (MOIS RER EURE DOM ei avicaéesoecee Heterotilanops ........ (MANN) PAPER Pelérs On ER MERE HUNDSONASTERIDÆ.. ... (Echinod.)........... SENUCHETÉ Lee A EEE Hydropessum ......... (COEE ON) ER EE BODMMSDLodcbvo 0 bocous ICLITOPSIS ER PNENARS (Re DITES) EEE BrOOM RP EN RARE Indricotherium........ Ma) EPA Borissiak...... SAS 00 0 SITES 06040050 00 (GÉDhAIE) RER EEE Arthaber..... te do 610 JEANNE, Na (MollS) APE ER DEEE BE 0 Sootloab ao Jurrasiphorus......... MOI E Een Cossmann............... Lamelliphorus ........ (MON) SERRES Cossmann... ........... Lamiasaurus,......... (Rept) Rene NVATSONR ER ER ERA LASIOGRAPTIDÆ . ....... (Graph) Me Arsenal Haddin Pre CET Erree LATTES LR crue (MOI) RE ete EUERE DAMES ose socobeesestose MAlISIDROS ST ER HO LAMR ENS RME à à DE id. .................. Leptarbacia........... (EchiInS) UNS Clark et Twitchell.......: Leptoceratops ......... (REP) TT RE BrOMNAP TA TARA L ENS Ft Leukadiella....,...... (Brach:). 4 NL RMS RGNZ co0méorssco0pacnoue LTTTORININÆ. #0. (MOILL) RQ EeUss Cossmann............... Lophiaspsis. .. ...... (Mann) Ne CFE IDÉES t ane cacconr Machæroprosopus ..... (RE DL)LEURENE 2 APE Me ARR RENRE MAGROTHERINEÆ . . ...... (Mania) SEE ERRRREE BON EM AE ES 2205 0080 1914 81 1915 99 1915 17 1915 110 1915 101 1916 154 1916 15% 1913. 82 et 120 1912 sl 1945. 95 et 134 1912. 82 et 150 1912 82 1914 19 1915 100 1945 174 1915. 92 et 133 1945. 92 et 133 1913. 100 1913 126 1912 123 1915. 83 1909. 142 1909. 28 1916. 81 1907. 107 1913 83 1914 46 1912 +3 1916. 165 1914. 83 1915. 17 1909. 143 1942. © 81 1945 19 1914 81 1915 81 1915 102 1915. 102 1914 84 1915. ! 126 1916 81 1916 st 1945 169 1914. 82 et 139 2913. 83 1915 99 1912 82 1916 138 1913 82 = 199 paul * MASAGAENSASONON (BACH) AE MhOMSONEE RENTE 1915. 44 Magadinella... ....... NO ME ES CEE PS TM HO LL ON LR RS era 1945. 14 Malade nn, LA SRE AS Lo eee AE DE 1915. 14 Mazebtian 1m ue CHINE) PE LaAmMbe LP EI 1915, 174 Megaceroides.......... (Mamm.)....... .... Joe ARE Es 4 eme es 1914. 121 Menomenia......... PR RIOD eue WValco te DURE 1916. 122 MENOMENIDX ........ ; LL A NRES CA a DC LR LMP RES TE Re 1916. 31 Mesopalæaster......... (EChinodn) ARTS Schuchert........... ..…. 1945. 17 Mesosuchus........... (REDE MR Tee NNRROUN REN DE nr) 1912. 83 Metriomphalus........ (IQ) ER EEE COHRMANNONRS He Un 1915. 102 Microfusus............ LARENT A nor SD ARR A NRA ae 1916. 81 MiCrospis.... -....... (lo) 53:55 MC TAN en fe RAS a 1914. 83 Millardia .. ........ ; DO MACON ARTE ARTS . 4916. 122 Mollengraafia ........ (DORE) s souccogocvc Vinassa de Regny........ 1915. 179 MONASTERIDÆ,......... (Heinnn.).. 4 4454000 SCHUCHER IE AE 1915. 17 Mormosaurus ......... (Reptiles).......... AE TRIO D ER SEEN 1914. 84 MOROPODINÆ.... ...... (MANN) EEE HOlEC APE ER nen 1913. 82 MYOHYRAGIDE ......... MARNE ST A NEMLONPEREE EEE 1914. 78 Myohyrax............. ET SE LE DOS RAA TE ler ere me 1914. 78 Myrmecoboides...... ÿ DO NAT ARR En Creil ess HORAIRES 1915. 82 Nannograptus......... (GAP) ME Re MAC IME asc oecoleoune 1915. 126 Neopalæaster........., (ÉCHUNS) PRESS CSChUChETE Een nl 1915. 47 NEOPALÆASTERIDEÆ ...., 0 SN ETS EU CAO RTE MO RS RE En Se 1915. 17 Nipteraxis ............ (MO) Se Cossmann............... 1915. 101 Nododelphinula ....... TS RAR ERA RENE D LE ERA RE TER A RTE 1915. 102 Norwoodia........,... CRTIOLS) PEER NVAlCOLRES ARR PE En 1912. 122 Nowoopripæ........... 1 PORTES SDS VEN Le LCR SEE ner es 1912. 122 Palæoplatyceros . ...... (Mamm.)....... Le MÉern-Pache nette 1915. 29 Pal ostoniane 0... id AE DD en tt 1945. Le PALÆOSOLASTERIDÆ.. ... (ÉCRIN) RER Édnmenente ee doccesse 1915. 17 Palæosphærotherium .. (Myriap.)............ PEACE RENE UNE Pure, 1914. 83 Palæostrophomena .... (Brach.)............. Holtedahl.. ............ 1916. 103 Pannonia............. (MOI) EME PalaAryEAReMeEE Rr 1916. 411 Papposaurus..... .... (Rep) e ren NN a TS O sen tn esta 1914. 84 Parablastoidea...... (ÉCRIN) PERRET Hudson inerte 1907. 167 Paraphyomys ......... (Mamm.)............ NEO REMARQUE 1914. 78 Paratrachyceras. . ... (Cephal.)............ INTER ADE TAPER ER REERRE 1914. 81 PARATURBINIDEÆ ........ MONA) PME Enr Cossmann............... 1915. 99 Pariasuchus........... (Rep) EE ER BrOOM NT nee 1913. 135 PaMeNUSs Een (CRUSL) EEE er Hadding .......... 00 ce NP 127 BEHOTONEEEERN EE AE (Poisson)............ 11 ROSE SR RE ONEUES 1913. 82 et 126 Pharyngolepis......... (CRATObA) A PE CRE TR NAT LE DR EM". 1911. 84 Plagiosaurus.......... (RENE) AE NO S JC NE Lee 1913. 83 BatY basis "00.5... (MOIS) EEE TENTE Cossmann............... 1945. 101 Plesiomegatherium.... (Mamm.)............ ROLE ERP NM Pere 1911. 83 Pnigalion....... ARE (REP) ERA MVatson.- "10m 1912 84 Porobrissus ........... CEChIN) MER NEre NN Lambert} Sen. 1916. 169 Prolimnocyon......... Maman) PEER ERE Er Matth et Grang....... .. 1915. 83 Promopalæaster ....... (BCHINS) EPP CARE (Schuchert. ............ 1915. 17 PROMOPALÆASTERIDEÆ . .. 10 DARDARE ARMES EUX IN PIRECS 110 SR RENE MERE EEE re 1915. 47 robe Proporlheus........... (Poissons).......,.... JekKe lt RME RENE 1909. = 83 Prosthenodon ......... (MON EEE COSSMANNÉE PE PE ENT ENEE 1915. 100 Protistograptus........ (Grapte) feel rRre Mac He ans AURA ANNE 1915. . 30 Pseudocancilla ........ (MONS) RES RReRe Stadt aim ur Are 1913. 102 Pseudoscalpellum ..... ((CRUSLE) CAPMAMEAERE Toleaud' er Tee 1916. 154 POLE ONE Covococeuas (Brahc) Creme Hector Rens ee 1878. FAR Pterolepis............. (RENO DA) Re AE LEE ES ANR RTE RENE An 4911. 83 Pyrgocystis ........... (Bomim)ossdosgsocese Bathér RATES 4915. 45 RADAR RNA EEE NS (Moll.)..... Me A Cossmann............... 1915. 102 Rastelligera........... (Brachi)} APE Heclor.......... AS Te 1818. “a Retifusus ............. (MODO EEE DATE ER ER Rs 1916: 81 Rhammatopora........ (Bryoz.).... ........ DE TR AE ER PRIE D 4915. 58 2 Rhizothyris ........... (Brache) PEER ARCES (MhONMSON EE PEER TEEN 4915. 14 Rhyncholepis ..,...... (LrNO DE) Te SC EreR RIRE SRE ee SRE 1911: 83 Rimosodaphnella...... (Mol) RER Eee SEaadl LS teens 1945. 102 Samlandaster ......... ÉCRIN) PA MPREMERNEES Lambert miettes 1915. 20 SATAIOENA LCL 6000 00000 CLIC DA) EEE MVAIGOLET EE LEE 1912. 122 SGHOEN ASTERIDE ....... 1e A Goes LA en Eee 1915. 17 SOVLACOPSE RE EC PE CREPE DE Lion ME BTOOMA TR Rene 1913. 1435 Scylæognathus ....... (ARS) A Te REDON RER ARR 1914. 81 Scymnognathus....... NC PAPE US RL ee DA Enr AR NS 1012 EMI Scymnorhinus ........ INC SR A A ERA ETES dette arte MOSS 1 Semisolarium......... (Mol ire es Cossmann. ..:........ M0 eee D Serpulospira ........ ; jdn HN 2 AE RER rene 1915. 4101 SHANINANEENMENMPIEUEE LOMME Reed RErer TE CS MONS METAL Sixapithecus ee M Mamme) MAUR Pleine A NNANTeEETERSS 1915 0PAONEE SPIDÉOCITEUS- lee (MOLS) TERRE COSSMANNEENSEEEEENES 1915. 102 SHARE aS Mn LAERS NE NT Rere FISCHETR TR NA Re 1915. 82 STENASTERIDÆ . ........ (CIN OUR) PPS SCRUCHELPEE EE EEE EEE _ 1915. 17 Stenophragma ........ (Codlemt.)404 3064820: MUNTOPMAIEN ALESIS 1912. 68 Stenopora............. DAME RE ARE Ua onde ee toaabane rt JON. 68 Stenuralhrips ..... ... ({Imsectes) eee" Er Bagnall aient ar Net 1914. ù1 Stephanosaurus ....... (Rephiles) RER ECS Lambe SERRES . 1914. 49 Sigmacystis........... HÉCHINS) APP REREE SHSHUAS ON TM TEMPS 4916. 166 Stolidotus ............ (MON Ra EN Re urEATTede Se RARE MERE 1915. 128 Sommaire er tn (Vers) mans san AGE ME 064 00008 60 0 1913. 126 STRAPAROLLINE . .... ENT ON] 0) es RE EN UE COSSMANNE EME ETEES 4915. 101 Stromatoporidium..... (Spong.)............ Vinassa de Regny ....... 1915. 180 A Struthiocephalus ...... (Rép) rene re Haughton....... RS nE 1915. 134 Sulcosiphor (MONA) tee AUS Dalle RO Re AE 1916. 81 F Subeuscalpellum. ..... (Grusth) aie SE mRere Joleaud nes rune 1916. 154. Subpseudoscalpellum.. (Grust.)............. JOlCAUCPE PRE PES EE EEE 010 RME ManAlOPSIS EE ECC (Moll): 2eme Cossmann.... ....... AO 100 AUTO PS EL ANRT EX (REDE) ASIA Haughton............... 1912. 81 MELONIUS SRE RENE amine) PRE Matth. et Grang......... 1915. 88 Titanolepas....... (GIRL) EP ANEE MAVVITRETS NE NES se. MOST CR ESANINNSS Tournoueraster ...., AIGÉCR IN) REC IERS Éambert Pre tMANeEne 1915. 19:70 OMAN PEER RRE (Mol )L ie er eee Cossmann............ 49190009 Drochosaunus ee PNR DL) RER N Broom...... SAS ME aTES 4915. : 134. Dratchellia re (ÉCRIN) ES LÉ DET ESA RS 1916. - :: , AA Et oo Uintanius......... (Mamm.).... Te URASTELLERIDE. . ...... (Échinod.)........... Vanuxemella.......... (TOO) ee PE Vasconaster........... CHINE) EST Vaughania............ (Gælentr) eee VEGAS (Mioll}scccereces MONIGMETERRREERREE (SBONEEÉ) EEE EAN Youngia.............. CREPI) ER MERE Mounoinans ee... GIE RS RE SR EE YOUNGIVIIDEÆE ..... ..... LANTA RE er Zeugmatolepas........ (Girrhip.)........... Matth. et Grang....... 1915 SCHUCHER METTRE 1915 VVAILCO ECM EDR Tamer 19142 ÉAnbeT AMENER ATEN 4945 CARNO 0 ANR Eee 1912 NEUVE RE NE Re 1912 Vinassa de Regny........ 1915 BrooMme re MON RE nR 1914 Re RENE RE A 4915 OA TS d'A TR A LE 1914. NV ETS RARE LE OEM 1913 88 17 423 174 67 A15 179 81 82 81 84 3 Table alphabétique des noms d'espèces changés pour cause d'homonymie alpinum (Solarium) Boussac, non d’Orb. alternecostatus (Perisphinctes) Steiger, non Sim. alius (Straparollus) de Kon. non d’Orb. brevis (Melanopsis) Donc. non Sow. calculiformis (Pseudomalaxis) Bættg. non Dunk. carinata (Melanopsis Mich° non Sow. cinctum (Bittium) Hutton, non Brug. costellata (Melanopsis) Douv. non Fér. divergens (Aulacosphinctes) Steiger, non Opp. elongata (Melanopsis) Donc. non Pér. exigua (Discohelix) Brôs. non Phil. fasciata (Melanopsis) Hanam. non Gassies. Fuchst (Melanopsis) Brug. non Hanamw. gradatus (Euomphalus) Koken, non de Kon. granulosa (Thracia) Hutton, non Ad. et R. Kobyi(Turbo) de Lor., non Amberl. Kobyi de Lor. yrata (Melanopsis) Neum. non Gassies. multiradiata (Lima) Hutton, non Gabb. obesa (Melanopsis) Phil. non Bourg. Œhlerti (Ctenodonta) Beushausen, non OEhlert. Paulovici Brus. non Bourg. plicatula (Melanopsis) Hanam. non Neum. — Boussaci (Disculus) Cossm. == Pulkini Lemoine — Konincki Cossm. — abbreviata Pallary. — Bæltgeri Cossm. — Michelottiana Pall. — Seila Huttoni Suter. — Douvillei Pall. — Perisphinctes Sarraili Lemoine. — subelongata Pall. — Bræsamleni Cossm. — vittata Pall. == hungarica Pall. — Kokeni Cossm. — neozelanica Suter. — Lorioli (Eucyclus) Cossm. — dissimilis Pall. — Huttoni Suter. — Canthidomus tumidus Pall. — Peushauseni Kegel. — ripajensis Pall. —= similis Pall. pulchellum (Solarium) d’'Orb. non Strap. pulchel- lus d'Orb. — Guebhardi (Nummocalcar) Cossm. Roberti(Perisphinctes) Petitclerc, non de Loriol. — Petaini Lemoine. Rollieri (Perisphincles) Petitclerc, non de Lor. scalaris (Melanopsis), Handm,. non Gassies. Siemtradzku (Perisphinctes) Petitclerc, non Opp. Simiradzkit (Perisphinetes) Levinski, nonOpp. simplex (Solarium) Leÿym. non Brown. striatus (Mjytilus) Hutton, non Mtg. nec Goldf. sulcata (Pleurotoma) Hutton, non Lamk. trun-ata (Lutraria) Gabb, non Montagu. surrila (Melanopsis) Handm. non Bourg. — Jofjrei Lemoine. — limbata Pall. —= Grothi Lemoine. — Levinski Lemoine. — Doncieuri (Climacopoma) Cossm. — Huttoni Cossm. — Suteri (Bathytoma) Cossm. — chicoensis (Spisula) Packard. — hispidula Pall. CHATEAUROUX. MS ET LITH. LANGLOIS 101 54 101 112 101 112 11 112 54 112 101 112 112 101 10 99 1142 10 112 83 = a 3 » Xe _N Timbres-Poste : | pour Collections PELLE EDLIPISS RBIN -_ | PARIS — 80, Rue Saint-Lazare, 80 — PARIS LNH US TUE | | TÉL. 100-49 7 ACHAT ET. VENTE — ENVOIS À CHOIX — EXPERIISES CIRCULAIRE MENSUELLE GRATIS ET FRANCO ALLIE B. 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FE.) ; - 51 et 61, rue Monsieur-le-Prinee, Paris V BUT : Mettre sur fiches manuscrites du format de Palæontologia Uni- … versalis et du. modèle ci-dessus, toutes les figurations d'espèces fossiles, classer dans un ordre méthodique (zoologique) ces fiches ainsi que les changements de nomenclature survenus ultérieurement. Des répertoires alphabétiques sont annexés à ces fiches et. pourront x ; être publiés éventuellement. Véra Le stock des fiches ainsi constituées sera mis à la do des savants par voie de prêt (Prêt des fiches suspendu pendant la guerre). À La S. D. P. recevra avec reconnaissance les dons d'ouvrages et de # planches, même isolées et maculées. Elle peut même les acheter (p moyen de la planche in-8° : o fr. 25, de la planche in-4° : o fr. 50). ERNST MAYR LIBRARY un AUDI sie 01470 3631