HARVARD UNIVERSITY.

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PALÉOZOOLOGIE

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REVUE CRITIQUE

PALÉOZOOLOGIE

publié sous la direction de

Maurice COSSMANN

‘DIXIÈME ANNÉE 1906

PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL: 10 FR

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PARIS

M. COSSMANN | F. R.vs RUDEVAL, Éditeur 95, Rue de Maubeuge, x:° 4, Rue Antoine Dubois. vr'

1906

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Maurice COSSMANN

Ne Ne avec la Collaboration de MM. G.-F. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, 1e HAUG, J. LAMBERT, F. MEUNIER, G. RAMOND, H.-E. SAUVAGE, PCR 44 G. SAYN, E. TROUESSART, P. BÉDÉ. |

DIXIÈME ANNÉE NUMÉRO I JANVIER

1906

à

| PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 10 FR.

LA LAS

Prix des années antérieures, chacune : 10 fr. (Sauf la première année 1897 qui ne se vend plus séparément)

Le ps la collection complète et presque épuisée des neuf années est fixé de gré à gré.

, F.R. 0e RUDEVAL, Éditeur 95, Rue de Met 4, Rue Antoine Dubois, vi

"1908 | P:

| Descriptions d'espèces inédites du Bassin parisien. = Journal

. Notes complémentaires sur les Coquilles fossiles de. D

Conchyliologie, t. XXI à XXVI, 1881 à 1886, 165 p., 13 pl Épui Étude paléont. et stratigr. sur le terrain Oligocène marin aux environs d'Etampes. (En collaboration avec M. Lambert): En # vente à la Société Géologique de France. 375 Contribution à l'étude de la faune de l'étage Bathonien en France | vo (Gastropodes). En vente à la Soc. Géol. de France. FANS Un Crucibulum Campanien (En collaboration avec M. Arna Bull. Soc. Géol de France, 1‘ février 1886, 5 pages avec fig. Observations sur quelques grandes Ovules de l’Eocène.

Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages avec fig. . . . Épuis ke Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l'Eocène des environs

de Paris. Le troisième appendice seulement . . . . 12 {re

Révision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin &t environs d'Etampes. J. Conch., 1891-93, 163 p., 3 pl. 12fr..

* Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 p., in-4°, 2pl.. Essais de Paléoconchologie comparée Rens Juillet 4 150 p., 9 pl. et 14 fig. : Re [24 CNT Les six premières livraisons ensemble: RUE 'CÉ20 Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns Bordelais.— Assoc. Franç. 1894-95, 3 pl. Ensemble . . Mollusques éocéniques de la Loire Inférieure. Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest. T. I‘, 1895-99, 200 pages et 19 pl., complet . . . 80Ofr. TI, (fasc. 1-et 2), 210 p.;, 17-pl., complet. + 10 Re 1 et fascicules du T. IL, 14 DR ane LL, Le Contribution à la Paléontologie française des terrains juras- siques. Gastropodes Opisthobranches. Nérinées. Mém. pal. Soc. Géol. de Fr. 1895-99, 357 p., 19 pl. et fig. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en

France. Assoc. Franç. (1896-1904). 6 articles. 11 pl. . . 151 Revue critique de FRS DRe RE Prix d'abonnement à la neuvième année, 1904 ... . RE

Description TOO ee éocéniques de l'Australie du Sud. Trans. Roy. Soc. Adélaïde. 1897, 21 pages, 2 pl. +: VS Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pireneo Catalan. Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl, . . 5 fr.

Description de quelques Coquilles de la formation Santacru- zienne en Patagonie. Journ. de Conchyl. (1899), 20 p.,2pl. 8 fr.

Faune pliocénique de Karikal (Inde française). 2 articles. Journ. de Conchyl. (19001903) : 30 p., 7 pl: . . . . . "0/1.

Études sur le Bathonien de l'Indre. 2 fasc. complets. Bull. Soc. Géol. de Fr.,(1899-1990) 70 p.,8 pl. dont 4 inédites dans le Bull. 12fr.50

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Additions à la faune nummulitique d'Egypte. Institut Egyptien (1901) 27 p., 3 pl. LL 2 te

Sur quelques grandes Vénéricardes de l'Eocène. Bull. Soc, e Géol. Fr., (1902) avec figures. ; :.: RE D DES

Note sur l’Infralias de la Vendée. BB. S. G. F. 1902- k 5 pl. 7fr. 50

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S'adresser à l'auteur, 95, rue de Maubeuge. Envoi franco contre mandat-postal,

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Palæontologia Universalis

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Por | Cette publication, dirigée par un ot international Sont feu M. K. von Zittel, a été tout d’abord le prési- dent, a pour but de rééditer, sur fiches, les types des <e ‘espèces fossiles, en,s ‘attachant de préférence aux formes anciennes et à celles dont la recherche bibliographique est difficile. Le nombre des espèces- types, publiées chaque année, sera de 80 environ, soit 150 à 160 fiches.

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PRÉFACE

La «Revue critique de Paléozoologie » commence en 1906 la dixième année de son existence : lorsque nous avons pris l’initia- tive de la fonder. en 1897, elle prenait l’héritage partiel d’une autre publication, l'Annuaire géologique, qui avait jusqu'alors assumé la tâche d’analyser, entr'autres, les travaux des paléontologistes fran- çais et étrangers.

Depuis ses débuts, qui ont été on peut l'avouer aujourd’hui des plus modestes, jusqu'à présent elle est répandue dans les cinq continents du monde scientifique, la Revue critique de Paléo- zoologie n’a pas cessé de diriger tous ses efforts vers le même but : fournir à ses lecteurs l’analyse critique de toutes les publications paléontologiques qui sont à la connaissance de ses rédacteurs.

En effet, pour ne pas mentir à son titre et à l'encontre de ce que se bornent à faire certains répertoires bibliographiques plus récents, qui ne donnent qu’une rapide et simple énumération du contenu des ouvrages cités, la Revue critique analyse et discute les Mémoires de Paléontologie animale : elle cherche à résumer en quelques traits, non seulement la physionomie de ces ouvrages, mais les caractères les plus saillants des nouveautés qu'ils renfer- ment, surtout lorsque les théories émises par les auteurs de ces Mémoires touchent à des questions de principe. La Revue critique devient alors une véritable tribune, non pas pour une vaine polémique, mais pour que le choc des idées fasse jaillir la lumière, la vérité scientifique vers laquelle nous devons tous tendre. C’est ainsi qu'en plus d’une occasion, les collaborateurs qui apportent leur précieux concours à la rédaction de la Revue critique, ont, à l'occasion de l’analyse d'ouvrages importants, rédigé des articles véritablement originaux, matériaux qui constituent un sérieux apport à l'édifice de la Paléontologie.

En entrant bientôt dans le deuxième décade de son existence, notre Revue a bien l'intention de persister dans cette mission et d'en améliorer les détails.

Pour qu'il en soit ainsi, que faut-il, indépendamment du dévoue- ment actif et hautement intellectuel de nos collaborateurs qui ne

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faillira pas à cette tâche ? Il faut surtout que « la matière ne man- que pas:», c'est-à-dire que, de différents côtés continuent ou se décident à nouveau à affluer ici les ouvrages qui doiventalimen- ter la rédaction de nos analyses.

C'est pourquoi nous insistons de nouveau auprès de tous nos lec- teurs, non seulement pour qu'ils continuent à nous faire connaître leurs estimables publications, mais encore pour qu'ils invitent, par voie de propagande autour d'eux, ceux des membres de la grande famille des paléontologistes qui n’ont pas encore fait connaissance avec la Revue critique, à entrer en relations avec elle, par l’envoi de leurs ouvrages, ainsi que par la communication des observa- tions critiques ou rectificatives (1) que pourrait leur suggé- rer la lecture des numéros de la Revue précédemment publiés.

En résumé, nous désirons que notre publication établisse ce lien de relations si nécessaire entre les « confrères » de la Science paléontologique ; puisque la distance qui les sépare ne leur permet

__pas de fonder un club international ils viendraient échanger leurs idées, nous avons l'ambition de remplacer, en quelque sorte, ce club irréalisable, et nous souhaitons, en terminant notre appel par un salut cordial au lecteur, que l'apparition de chacun de nos numéros soit considérée par lui comme la convocation à une réunion trimestrielle... par correspondance.

M. CossMan.

(1) Questions de Nomenclature ou autres ; le texte des observations, s’il esten une langue étrangère, est scrupuleusement traduit en français.

REMUE”" CRITIQUE

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PALÉOZOOLOGIE

1 (Janvier 1906)

OUVRAGES GÉNÉRAUX

par M. M. COSSMANN.

Palæontologia universalis. Sér. IT, Fiches 76 à 94 (août 1905). La nouvelle livraison, dont nous avons à signaler l'appa- rition, contient 19 fiches, précédées d'un avis relatif à la publica- tion de tables et répertoires des espèces contenues dans les livrai- sons successives : c’est une heureuse initiative, destinée à faciliter les recherches au milieu d'une série de feuillets volants que la plupart des lecteurs conserveront sans doute classés dans l'ordre chronologique de leur apparition.

Volupia rugosa Defr. est une intéressante restitution, par M. Dall, d'un nom générique et d’un nom spécifique qui étaient tombés dans l'oubli, de sorte que la coquille de Lucinacea dont il s'agit avait été nommée Lucina tabulata Desh. et rapportée à la Section Gradilucina Cossm. Le Genre V'olupia ayant été figuré par Defrance, la dénomination Gradilucina tombe en synonymie; quant aux noms spécifiques, on peut conserver rugosa pour l'espèce du Cotentin, et tabulata pour celle du Bassin de Paris.

Inoceramus lobatus Auerb. et Frears (1846) donne lieu à quel- ques remarques de M. Pavlow, desquelles il résulte que la même espèce a été publiée en 1858 par Trautschold, sous le nom I. bi- lobus et probablement avec le consentement d'Auerbach.

Mitra Branderi Defr. est conservé par M. Cossmann, la forme du Cotentin étant réellement distincte de M. parisiensis avec lequel on l'avait d’abord confondue.

Strombus canalis Rom. Coq. et Brongn., non Lamk, comme on l’écrivait jusqu'ici.

Cypræa Georgii Defr., espèce du Cotentin (Section Cyprædia) qui n'avait pas été retrouvée depuis Defrance.

Crepidula italica Defr., coquille néogénique et très variable, qui a reçu bien des dénominations, et que M. Sacco identifie avec l’es- pèce vivante : Patella crepidula Lin.

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Strombus fissura Coq. et Brongn., dénomination appelée à rem- placer, comme antérieure, Rostell. columbaria Lamk., du Lutécien des environs de Paris.

Lucina lamellosa Defr., par M. Sacco; nous relevons ici une erreur d'impression dans les « Observations » : il y est dit, en effet, que L. lamellosa appartient au S.-G. Denticulina Fischer, c'est Den- tilucina qu'il faut lire; en outre, ainsi que l'a démontré M. Dall (Syn. Lucin.), Dentilucina est exactement synonyme de Phacoiïdes Blainville.

Turbo elongatus Defr., M. Cossmann fait observer que c'est Litto- rina tricostalis Desh. (Phasianella).

Turritella variabilis Defr., dénomination qui doit désormais rem- placer T. Heberti Desh., du Bartonien.

Voluta fusiformis Defr., c'est un Lyria très élancé, qui n’avait pas encore été signalé dans le Cotentin.

Receptaculites Neptuni Defr., espèce-type du Genre, ou génotype d’après M. Schuchert ; Dévonien moyen.

Ammonites excavatus Sow. (= Cardioceras), A. vertebralis Sow. (Cardioeeras), et À. cordatus Sow. (= Cardioceras), ces trois fiches préparées par M. Healey terminent la livraison.

Catalogue of the type and figured specimens of fossils, etc. in the depart of geol. U. S. National Museum, by G.-F, Merril (1). Ce Catalogue, dont la première partie, relative aux Invertébrés fossiles, vient d'être publiée, est imprimé par ordre alphabétique des noms de Genres; nous eussions préféré qu'on adoptät plutôt l'ordre alphabétique par noms d'espèces, beaucoup plus commcde pour les recherches, attendu que le nom de Genre peut varier, tandis que le nom spécifique est immuable. Les réfé- rences sont celles des ouvrages dans lesquels ces types ont été figurés, soit comme Hololype, soit comme Cotypes, soit comme Paratypes, soit enfin comme Plésiotypes. Il y a évidemment des indications très utiles pour les publications à venir, aussi l’on ne peut que savoir gré au Musée national des Etats-Unis d’avoir entre- pris l'impression de ce Catalogue.

Cambrian faunas of China, by C.-D. Waleott (2). Cette inté- ressante contribution à la Paléontologie de la Chine échappe mal-

({} Washington, 1905. Vol. in-8° carré, de 704 p. (2) Washington, 1905. Proc. U. S. Nat. Mus., Vol. XXIX, pp. 1-106.

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heureusement à toute analyse sérieuse, parce qu'aucune des nom- breuses espèces, toutes nouvelles, qui y sont décrites, n'est figurée, même pas celles qui servent de types à de nouveaux Genres, tels que : Dorypygella, Damesella, Anomocarella, Pagodia, Shangtungia, Trilobites nouveaux dont la simple diagnose ne légitime pas suffisamment la création ; nous espérons qu’une icono- graphie prochaine comblera cette lacune. En attendant, nous signa- lons à la page 24 une erreur typographique : Redlichia Crossmann, c’est Cossmann qu’il faut lire.

Thomas Martyn and the universal conchologist, by W.-H. Dall (1). L'auteur expose que l’œuvre de Martyn (1784-1789), artiste et médailliste du Pape et de quatre rois, est peu connue, quoiqu’elle ait été citée par différents auteurs à la fin du dix-hui- tième siècle. Je présume que, dans cette recherche, M. Dall a eu simplement pour but de faire ressortir que beaucoup de noms adoptés par Gmelin, Dillwyn, Lamarck, Pfeifier, etc... étaient déjà connus de Martyn ; mais qu'il ne nous propose pas de substi- tuer la paternité de Martyn à celle de ces maîtres de la taxonomie conchologique, ni surtout de prendre pour types de ces Genres les coquilles auxquelles Martyn a donné, dans la légende de ses des- sins, des noms spécifiques : Martyn, dessinateur habile, pas plus que Bolten, auteur d’un catalogue de vente, ne peuvent être mis, pour la création d’un Genre, même s'ils ont fait usage de ter- mes binominaux, en balance avec un naturaliste qui a fait une diagnose raisonnée à l'appui du Genre qu'il propose; les noms qu'on reprend ainsi dans les œuvres d'anciens « publicistes de hazard » n'ont de valeur qu'à dater du jour celui qui les définit sérieusement en fait l’objet d’une publication dont tout Île monde peut prendre connaissance. Autrement, ce serait marcher vers le « gâchis » en Histoire naturelle. M. Dall est un trop bon esprit pour manifester des tendances aussi révolutionnaires je dirai presque anarchistes ; aussi, sommes-nous persuadés que sa brochure n’a d'autre but que de nous démontrer la nécessité de cette « fixité de la Nomenclature » dont il est lui-même il l’a souvent déclaré le plus fervent apôtre.

The ideas and terms of modern philosophieal anatomy, by H.-F. Osborn (2). Bien que les Grecs aient nettement perçu l’idée

(4) Washington, 1905. Proc. U. S. Nal. Mus., Vol. XXIX, pp. 415-432. : (2) Extr. de Science, N. S., Vol. XXI, 547, pp. 959-961, juin 1905.

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« d'adaptation », et que dans la période moderne, Bacon, Bufion, Lamarck, etc... aient également pressenti cette question, l'anato- mie philosophique n a réellement commencé à revêtir une forme précise que dans les publications de Darwin ; l’évolution, et sur- tout les problèmes relatifs à l’adaption des êtres, à leur spécia- lisation, ont été posés très nettement dans ces dernières années. Aussi, M. Osborn a-t-il été bien inspiré de proposer l’adoption de termes précis à cet égard, dans un tableau que le cadre de cette « Revue » ne nous permet pas de reproduire, mais que l'on consul- tera avec profit afin de se familiariser avec la langue qui paraît prévaloir désormais pour exprimer ces idées philosophiques, et pour les dégager des périphrases qui nuisent à la clarté de leur exposé.

The relations of the Miocene of Maryland to that of other regions, and to the recent Fauna, by W.-H. Dall (1). Cette brochure, émanant du savant qui a le plus étudié les couches néo- géniques des Etats-Unis, présente un grand intérêt en ce qu’elle dégage des conclusions d’après lesquelles la masse principale du Miocène du Maryland et de la Virginie pourrait être contempo- raine de notre Helvétien d'Europe, tandis que les couches situées au-dessus (Duplin, Suflolk, Yorktown) dans la Caroline du Nord, la Virginie et le Floride, représenteraient l'équivalent du Pontien ou Sarmatien. Les pourcentages d'espèces non éteintes que l’on a citées dans ces terrains, viendraient à l'appui de cette équation des niveaux. D'autre part, «il n’est guère possible d’assimiler les terrains miocéniques d'Amérique à ceux d'Europe, en se fondant uniquement sur la nature des Genres qu'on recueille dans les deux régions, parce que le Miocène du Maryland a se former dans une mer plus froide que celui d'Europe, même de l'Europe du Nord dont le Miocène est cependant d'une origine moins chaude que celui du Bassin méditerranéen. »

La nomenclature des types d'Histoire naturelle, par Ch. Schuchert et S.-S. Buckman, traduit par L. Brasil (2). Cette traduction, publiée à la demande même des auteurs, mais qui ne mentionne pas le Recueil original, complète les définitions dont nous avons déjà donné une analyse (V. Revue crit., avril 1904, p. 73).

(1) Baltimore, 1904. Maryland geol. Surv., pp. CXXXIX-CLV. (2) Arch. Zool. expér. et génér. 1905 (4), Vol. IV, Notes et Revue, 1, pp. XIV-XVI.

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Il y a quatre subdivisions principales dans les termes employés pour désigner les spécimens-types : I. Types primaires ou PROTÉROTYPES, sur lesquels sont basées les descriptions originales des espèces ; IL. Types supplémentaires ou APpoTypes (au lieu de Hypotypes), sur lesquels sont basées les descriptions supplémentaires d'espèce ; III. Echantillons typiques ou Icorypes, servant de moyen d'identification des espèces ; IV. Types de Genres ou GÉNOTYPES.

I. Holotype [H. T.], échantillon indiqué comme type par l'auteur. SynType (remplaçant Cotype) [S. T.], un échantillon de la série originale quand il n'y a pas d'holotype. Paratype |P. T.], un échantillon de la série originale quand il y a un holotype. Lecroryre [L. T.}, un syn- type choisi ultérieurement pour tenir lieu d'holotype.

II. HéauTyre (remplaçant Autotype) [H. T.], échantillon non protéro- type, mais choisi par l’auteur pour une description supplémentaire. Plésiotype et Néotype, avec la signification que je leur attribuais dès 1896 (Essais Pal. comp, IL, p. 3).

III. Toporype, MÉTATYPE, IpioTypE, HOM®ŒOTYPE, CHiIROTYPE, termes nouveaux dont les nuances sont difficiles à saisir et qui ne présentent, à mon avis, aucune utilité, dès l'instant qu'il ne s’agit plus de descriptions originales, mais d'identifications, qu'elles émanent de l’auteur ou d'un autre. Cela devient trop subtil pour être d’un usage courant.

IV. GÉNOHOLOTYPE, GÉNOSYNTYPE, GÉNOLECTOTYPE, mots dont la com- position explique le sens et qui peuvent servir à synthétiser toute une phrase quand il s'agit d'appliquer comment est établi le type d'un Genre. Mais il manquerait alors, à mon avis : GÉNONÉOTYPE et (GÉNOPLÉSIOTYPE, termes dont je ferais un fréquent usage dans les descriptions génériques supplémentaires de mes « Essais de Paléoc. comp. ».

Traité de Géologie [5° édition}, par M. A. de Lapparent (1). Nous avons grand plaisir à annoncer l'apparition de la édition du Traité de Géologie, de M. de Lapparent, qui est vraiment une œuvre remarquable, de tout premier ordre ; on demeure confondu de l'étendue des connaissances de l’auteur, on est même un peu écrasé en constatant l'étendue de son domaine.

La présente édition a été considérablement remaniée, certains chapitres sont entièrement nouveaux, car l'étude de la Terre dans sa partie encore inexplorée, marche maintenant très vite au point de vue scientifique ; l'Asie, l'Afrique, l'Amérique du Sud, nous livrent peu a peu le secret de leur structure et la trace des animaux qui les ont autrefois habitées.

Pour nous en tenir à la Paléontologie, ce Traité est le meilleur qu'on puisse prendre pour guide dans la recherche de la position stratigra- phique des fossiles.

Il n’y a pas de Géologie sans Paléontologie, et l'étude des animaux

(1) Paris, 4906. 3 Vol., 2.016 p., 883 fig. [Analyse faite par M. G.-F. Dollfus].

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‘ossiles ne saurait être séparée de celles des terrains qui les renfer- ment. Veut-on savoir ce qu'est l'étage méotique de M. Andrussow ? On le trouve immédiatement au moyen d’une table admirable qui ne contient pas moins de 6.200 noms et de 22.000 renvois. Veut-on savoir les terrains ou les fossiles de la Sierra-Morena, ou les horizons qu’on rencontre à Sillé-le- Guillaume ? Le renseignement est immédiat; bien plus, il est le plus souvent accompagné d'un renvoi bibliographique qui vous indique la source même ou l’auteur a puisé. A chaque page se trouvent des coupes, des listes de fossiles, des images des principaux types organiques, et la sûreté d’information est aussi grande pour un détail des terres polaires que pour un village des environs de Paris.

Les étages sont décrits séparément dans un ordre géographique méthodique.

Il faut nous arrèter un instant sur les nouvelles cartes de l'extension des anciennes mers, qui abondent dans ces volumes : cartes mondiales sur une projection qui montre spécialement l'hémisphère nord, cartes d'Eu- rope avec détails plus complets pour chaque étage, cartes de France avec une précision déjà très grande pour des horizons plus spéciaux. Ces cartes ne sont-elles pas comme le terme ultime de nos connaissances de i'ancienne géographie, comme l'étendue du théâtre à travers lequel la vie a évolué d'âge en âge. Les communications des mers, les connections des continents nous permettent de suivre les migrations, les mille métamor- phoses concomitantes entre le monde inorganique et le monde organisé. Ce livre nous paraît ainsi le compagnon indispensable de tous ceux qui s'intéressent à la terre, dans sa vie passée comme dans son état présent ; il n’impose aucune théorie, ne cherche à démontrer aucune thèse: c’est l'ex- posé dans un style élégant et précis dont il n’y a plus à faire l'éloge, de ce qui est démontré, de ce que nous savons avec certitude à l'heure ac- tuelle, de tout ce qui a une valeur scientifique réelle.

MAMMIFÈRES

par le Dr E. TROUESSART.

RECTIFICATIONS. C’est à tort que j'ai dit (Revue crit. p.174), que le nom générique de Vesopithecus avait la priorité sur Archæolemur. Ce dernier Genre, en effet, a été créé par Filhol en 4895, tandis que Nesopithecus Major est seulement de 1899. La synonymie incomplète donnée par M. G. Grandidier m'avait induit en erreur, ce que je m'empresse de rectifier ici.

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Sur un second point, la question de la Lémurie, je ne puis que maintenir ce que j'ai dit (pp. 176-177). Il est exact que M. Boule, dans une communication faite à la Société Géologique de France. (Bulletin, 1904, p. 172 et sem., p. 395), sur de Nouvelles décou- vertes paléontologiques faites à Madagascar, dit ceci : « Madagascar était déjà une île pendant le Crétacé supérieur. S'il a vraiment existé, le continent indo-malgache devait se réduire, à cette époque, à une longue péninsule indienne ou à une suite d’iles ». Je n'ai pas dit autre chose, et je ne vois aucune contradiction entre l'opinion de M. Boule et la mienne ; la presqu'île de Malacca et les îles de la Sonde, avec leur faune si uniforme à notre époque, prouvent qu'un tel état de choses a pu exister autrefois. Je laisse aux géologues le soin de se mettre d’accord sur ce point.

Ce que j'ai voulu démontrer avant tout, c'est que la faune lému- rienne de Madagascar n'a aucun rapport bien étroit, pas plus avec la faune lémurienne de l’Europe à l’époque tertiaire, qu'avec celle de l'Afrique à l’époque actuelle, et qu'il est inexact de dire que l'existence de Megaladapis établit un lien géologique « par l'Afrique » entre l'Europe et Madagascar.

M'en tenant aux considérations zoologiques, qui seules sont de ma compétence, je constate qu'entre les Adapis européens et le Megaladapis malgache, il n'y a (en dehors de leurs caractères com- muns de Lémuriens) que ces ressemblances générales qui font des deux Genres également des types tertiaires, à savoir l'al- longement du crâne et sa forme en toit, indépendante des crêtes d'attache des muscles, caractère se rattachant à l’étroitesse du cerveau qui ne fait pas encore bomber la boîte crânienne, comme chez les types plus récents et actuels.

Cela est si vrai, que M. Grandidier lui-même, malgré les ressem- blances qu’il suppose entre ces deux iypes, ne les réunit nullement dans une même Famille, et qu'il conserve purement et simplement la classification que j'ai donnée dans le Catalogus Mammalium, clas- sification qui les place dans deux Familles distinctes et assez éloi- gnées l’une de l’autre.

Au contraire, comme je l'ai dit, les ressemblances entre les Lémuriens d'Afrique et ceux d'Asie sont telles qu’on les réunit tous (sauf le Tarsier), et en y comprenant le Pronycticebus européen, dans la Famille des Nycticebidæ.

Il est donc évident que les rapports sont ici entre l’Europe et l’Asie et entre l'Asie et l'Afrique, comme cela ressort d’ailleurs du tableau publié par M. Grandidier (p. 137 de son Mémoire), et nullement entre l'Europe et Madagascar « par l'Afrique », comme

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l’auteur de ce Mémoire l'a avancé sans preuves. Toute l’histoire géologique de l'Afrique, au sud du Sahara et du Soudan, proteste d’ailleurs contre une semblable opinion.

Ueber Tertiäre Rhinocerotiden von der Insel Samos, von M. Weber (1). Les Rhinocéros de l’île de Samos ont déjà été étudiés par Forsyth Major, à Samos (1887) et à Mytilène (1889). Ils se rattachent à la faune de Pikermi, de Maragha et même à celle de l’Europe occidentale à la même époque. Les nouveaux fossiles décrits et figurés dans le premier de ces Mémoires, se rapportent: soit à Rhinoceros pachygnathus Wagner, représenté par sept beaux crânes dont trois bien conservés d’adultes, un d’un jeune individu avec la dentition de lait, des mâchoires inférieures et d’autres parties du squelette; soit à Rh. Schleiermacheri Kaup, moins riche- ment représenté par un crâne adulte et par un jeune encore muni de sa première dentition. Ces pièces permettent de rectifier quel- ques erreurs commises par les auteurs qui ont étudié précédem- ment les deux espèces, notamment dans l'attribution des dentitions de lait à l’une ou à l’autre des deux espèces, trouvées confondues dans un même gisement.

Les crânes de la seconde espèce permettent d'établir entre les Rhinocéros de Pikermi, Samos et le type de Kaup, provenant d’Eppelsheim, des différences que l’auteur se borne à indiquer par le nom Rh. aff. Schleiermacheri, imposé à la forme de Grèce.

Dans le second Mémoire, il décrit deux nouvelles espèces sous les noms Aceratherium Schlosseri n. sp. et A. samium n. sp. Le pre- mier ne peut être comparé qu'à 4. Blanfordi Lydekker des Siwa- liks, signalé aussi à Maragha. Les individus de cette dernière loca- lité pourraient appartenir à la présente espèce. À. Persiæ Pohlig est différent.

La seconde espèce (A. samium) est plus petite et se rapproche d’A. incisivum Kaup d’A. tetradactylum du Miocène, bien que le gisement de Samos soit du Pliocène inférieur.

Le point intéressant est le mélange, en ce point, d’une forme asiatique (A. Schlosseri) avec une forme européenne (A. samium) du même Genre. Pour cette dernière, l'auteur décrit les caractères du mâle, de la femelle et du jeune encore muni de ses dents de lait.

(1) Moscou, 1903. Bull. Soc. Imp. Natural. de Moscou, 1904, p. 477 et 1905, p. 344. (I et II avec 6 PI).

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Etude sur un nouveau Chien préhistorique de la Russie, par Th. Studer (de Berne) (1). Le squelette presque complet de ce Canidæ a été découvert par le prince Paul Arseniewitsch Pontiatine dans un dépôt paléolithique, près du lac de Bologoié. La présence de Saiga tartarica plaide pour la période des steppes postglaciaires. Ce Chien a les dimensions d’un chien de berger ou d’un chien de chasse de taille moyenne. Après l’avoir comparé avec les autres formes de chiens domestiques déjà décrits dans le Quaternaire, l’auteur montre qu’il se rapproche surtout de Canis dingo austra- lien, et il suppose que c’est le croisement de cette espèce avec le Loup, opéré par l'Homme, qui a fourni les grandes races de Dogues, Chiens-loups, etc. On sait que les naturalistes admettent que des croisements du même genre se sont produits dans l'Amérique du Nord, à une époque plus ou moins récente, avec Canis occidentalis, le Loup du Canada, et ont donné naissance au Chien des Esqui- maux et à quelques autres races. Studer donne le nom Canis Pontiatini n. sp., à cette nouvelle espèce quaternaire des steppes russes.

Uber südamerikanische Caniden, von Th. Studer (2). Ceci est une Étude, plutôt zoologique, du crâne des Chiens et des Renards de l'Amérique du Sud ; mais elle n’en a pas moins un grand intérêt au point de vue de la comparaison avec les formes fossiles assez nombreuses, que l’on connaît de ce même pays et de l'Amérique du Nord. L'auteur établit comme il suit la nomenclature et la synony- mie des Genres et espèces qu'il connaît : Lycalopex (Burm.) vetulus Lund (= Nothocyon parvidens Wortm. et Matth.); L. microtis Scla- ter ; L. thous (L.), fide Thomas ; Cerdocyon (H. Smith) Azaræ Wied (— Pseudalopex Burm.) ; Chrysocyon (H. Smith) jubatus Desm. Les crânes de ces différentes espèces sont figurés par leurs faces supérieure et inférieure, et de profil avec la mâchoire infé- rieure.

Ce Travail d'ensemble consciencieux, le plus important fait depuis la Monographie de Mivart (1890), sur les Canidés de la Région néotropicale, apporte quelques changements au Catalogqus Mammalium ide 1904. Aïnsi le nom Lycalopex est considéré comme devant être substitué à Nothocyon, ce dernier devant être restreint aux espèces fossiles nord-américaines. Cerdocyon est bien un type Alopécoïde, bien qu’on ait prétendu, à tort, qu'il n’y avait

(1) Paris, 1905. L’Anthropologie, XVI, 1905, p. 269, 2 fig. (2} Bern, 1905. Mattheil. der Naturforsch. Gesellsch. in Bern, 1905, suite 3PI- |

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pas de vrais Renards dans l'Amérique du Sud, etc. Pour la syno- nymie complète de ces différents types, on devra consulter Île Mémoire de M. Studer.

Ueber neue Funde von Gripotherium Listai Amegh., von Th. Studer (1). Ces nouveaux débris du fameux Edenté de Pata- gonie supposé (très probablement à tort) encore vivant, pro- viennent de la caverne d’Eberhart, province d’Ultima Esperanza, et sont mêlés à des pointes de flèches, à des ossements humains et d'Onohippidium Saldiasi, qui sont également décrits. Quant aux Grypotherium, dont les os prédominent, l’auteur décrit des frag- monts de crâne, une mâchoire inférieure, des vertèbres, des os des membres, des ongles, des phalanges, des fragments de peau garnis de longs poils et d’autres sans poils, mais présentant les concrétions osseuses disséminées qui caractérisent le Genre en question. L’au- teur donne des mesures comparatives de plusieurs des os avec les os correspondant de Grypotherium Darwini, G.domesticum, Mylodon robustus, Lestodon armatus. Ajoutés aux autres débris de la même espèce déjà décrits par de nombreux auteurs, ceux-ci permettent de dire que l’animal « mystérieux » de Roth commence à être bien connu.

A new species of Hyracodon from tbe Oligocene of the Cypress Hills, Assiniboia ;: Fossil Horses of the Oligocene of the €. H., Assiniboia, by Lawrence M. Lambe (2). La pre- mière espèce (Hyracodon priscidens, n. sp.) est représentée par une demi-mâchoire supérieure qui porte une dentition indiquant une phase de développement moins avancée que A. nebrascensis.

Quant aux dents de Chevaux, elles paraissent appartenir à une assez grande variété d'espèces, étant donné le peu d’étendue du gisement. Ce sont : Mesohippus Westoni Cope, M. præcocidens, n. sp., M. propinquus, n. sp., M. brachystylus Osborn, M. planidens, '—n. sp., M. assiniboiensis, n. sp., que l’auteur compare respectivement aux espèces du même Genre qui s’en rapprochent le plus dans les couches du même âge du Montana et du Dakota. Il croit pouvoir les classer ainsi :

M. Westoni et M. præcocidens, Oligocène infér., couches à Titano- therium. M. propinquus, Oligocène moyen, couches à Oreodon.

(4) Zurich. Nouv. Mém. Soc. Helv. des Sc. nat.iXL, Abh. 1, 1905, suite 3 PI. (2) Ottawa, 1905. Trans. Roy. Soc. Canada, XI, sect. 4, 1905, p. 37, 2. PI.

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M. brachystylus et M. stenolophus, Oligocène supér., couches à Leptauchenia.

M. planidens et assiniboiensis, Oligocène supér., couches à Proto- ceras.

On the tooth structure of Mesohippus Westoni (Cope), by L. Lambe (1). Le Mammifère en question a été décrit par Cope, en 1899, sous le nom générique Anchiterium, d'après une molaire supérieure de gauche et deux molaires supérieures de droite, recueillies dans les dépôts oligocéniques de Cypress Hill, au Ca- nada. À ces matériaux imparfaits, il faut ajouter une nouvelle molaire dont la couronne, en excellent état de conservation, montre tous les éléments (paracone, protocone, métacone, hypo- cone, protoconule, métaconule, parastyle, mésostyle et métastyle) avec leurs dimensions relatives ; de sorte que M. Lambe a pu rap- procher cette dent de celle de Mesohippus latidens Dougl., de lOli- gocène du Montana, qui a toutefois le cingulum interne moins développé.

Eine Stammtype der Delphiniden aus dem Miocän der Halb- insel Taman, von 0. Abel (2). Dans ce Mémoire, l’auteur a non seulement pour but de décrire le nouveau G. Palæopheo- eæna (type: P. Andrussowi, n. sp.) provenant des argiles à con- crétions de la presqu'île Taman, dans le Caucase, mais encore et surtout de traiter une question d'évolution des Cétacés.

Or, les Archéocètes qui ont déjà apparu dans le Miocène moyen avec une taille relativement grande ne peuvent être considérés en aucun cas comme les ancêtres de Neomeris et de Phocæna vivant dans les mers actuelles. Mais, en comparant le rostre et la région nasale de Protophocæna du boldérien d'Anvers, ainsi que de Palæophocæna du Miocène moyen du Caucase, M. Abel constate que les caractères primitifs qu'on y remarque existent encore chez les Neomeris actuels.

A l'appui du tableau d'apparition successive de ces Genres, l’au- teur ajoute d’ailleurs la description d’une nouvelle espèce de la Mer Noire (Phocæna relicta) tandis que le Genre Phocæna n’est plus représenté dans la Méditerranée, ce qui prouverait que l’espèce actuelle de la Mer Noire n’est pas venue du Sud pendant la période glaciaire, mais qu'elle descend de celle du Caucase.

(1) Americ. geol., Vol. XXXV, avril 1905, pp. 243-245, PI. XIV en simili. (2) Vienne, 1905. Extr. Jahrb.K. K. geol. Reichs., Bd. LV, H. 2, pp. 365-392.

Ueber Halitherium bellunense, eine Uebergangs-form zur Gattung Metaxytherium, von 0. Abel (1). L'espèce en question a été décrite par le baron de Zigno, en 1875, d’après des débris pro- venant du Miocène moyen de Cavarzana, près Bellune. En 1882, Lepsius a émis l’avis que c'était probablement un Genre plus hau- tement spécialisé, Metaxytherium. De l'examen des matériaux ori- ginaux, M. Abel conclut que ces restes de Sirénien appartiennent à un animal jeune qui réunissait les caractères de Metaxytherium et d'Haliterium, plus spécialisé que ce dernier, moins ancien que le premier, et complétant ainsi la ligne phylogénétique qui les relie.

The ossiferous cavern at Longeliffe, by A.-H. Arnold Bemrose and E.-T. Newton (2). Il s’agit dans cette Note, de dépôts d'âge pleistocénique. découverts dans la caverne de Longeliffe (Der- byshire). Après une courte introduction sur les conditions dans lesquelles s’est effectué le dépôt des restes recueillis dans cette carrière, et sur l'exploitation des couches fossilifères, les auteurs énumèrent et figurent les principaux types auxqueis se rapportent ces ossements: Felis leo Linn., F. catus Linn., Hyæna crocuta Erxleben, Canis lupus Linn., Ursus horribilis Ord., Vespertilio (Ple- cotus) auritus Linn., Cervus giganteus Blum., Cervus elaphus Linn., C. dama L., Capreolus caprea Gray, Sus scrofa L., Rhinoeeros lepto- rhinus Owen, Elephas antiquus Falc., Lepus cuniculus L., Microtus (Evotomys) glareolus Schreber, Mus sylvaticus L., Asio accipitrinus Pall., Turdus iliacus L., Erythacus rubecula L., Rana temporaria L., Bufo vulgaris L., en tout 37 ou 38 espèces de Vertébrés qui ont pu être identifiés, soit plus de 8.000 spécimens.

Uber einen Fund von Sivatherium giganteum bei Adrianopel von 0. Abel (3). La détermination des fragments de cornes d’un grand Ruminant recueillis dans le Miocène inférieur d'Andrinople et rapportés par l’auteur à Sivatherium giganteum des Siwaliks, est un fait fort intéressant, car ce Genre n'avait pas encore été signalé en Europe, et d’autre part, la liaison entre les faunes indiennes et celle de la Turquie y trouve un nouvel appui.

En examinant le crâne de cette espèce, type du Genre, conservé au British Museum, l’auteur a pu s'assurer que la restauration

(4) Vienne, 1905. Extr. de Jahrb. K. K. geol. Reichsanst., Bd. LV, Heft 2, p. 393-398, fig. 1.

(2) Londres, 1905. Quart. J. Geol. Soc., Vol. LXI, pp. 43-63, PI. V-VIII.

(3) Vienne, 1904. Sitz. Kais. Acad. Wiss., Bd. CXIII, Abt. I, 22 p., 1 PI.

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figurée par Falconer et Cautley dans les Palæontological Memoirs était inexacte en ce sens que les cornes ont été rattachées au crâne dans une position qui n’est pas la vraie. Au lieu d’être dirigés horizontalement en arrière comme le montre cette figure, ces bois se dirigeaient en haut et formaientau-dessus du front un croissant qui rappelle beaucoup mieux la disposition des cornes chez les Ruminants modernes. L'auteur figure cette nouvelle restauration telle qu'on peut la voir actuellement dans les galeries du British Museum. Il termine en passant en revue les autres types de la Famille des Girafidæ, qui compte actuellement douze Genres dont deux encore vivants (Gira/ffa et Okapia).

A Contribution to the Geology of the John Day Bassin, by J.-C. Merriam (1). Dans la partie paléontologique de cet important Mémoire, le D' Merriam décrit un nouveau Genre, précédemment confondu avec Merycochærus Leidy,sous le nom nouveau Paraeo- tylops ». g. Ce Genre a pour type Oreodon ou Merycochærus superbus Leidy, et est intermédiaire par ses caractères entre Mery- cochærus et Eporeodon (Marsh.). C’est l'espèce-type des couches supérieures de John Day, et Merriam propose, en conséquence, de désigner cet étage sous le nom « Paracotylops beds ». Les « Dicera- therium beds » sont l'étage moyen, et l’étage inférieur reste in- nommé jusqu’à ce que la faune en soit connue.

Le Quaternaire est représenté dans les terrasses de la rivière John Day. On y trouve des débris d'Elephas et d'Equus, notamment un squelette presque complet d’Elephas primigenius près Mont- Vernon (East Fork). Si d’autres débris ont été apportés par les alluvions de dépôts plus anciens, ce squelette, tout au moins, s’est fossilisé sur place.

A new Sabre-tooth from California by J.-C. Merriam (2). Cette espèce nouvelle (Machærodus ? ischyrus n. sp.), représentée par une mâchoire inférieure, est du même gisement d’Asphalto, au pied des Monts Templor (Kern Co.) M. B. Bienenfeld a trouvé Hyænognathus récemment décrit. Ce Félidé, à menton très pro- noncé,et de grande taille, présente une combinaison des caractères de Smilodon, Hoplophoneus et Machærodus, qui forcera peut-être à en faire le type d’un nouveau Sous-Genre quand il sera mieux connu.

(1) Berkeley, 1905. Bull. Univ. California, Depart of Geology, 4, 1905, pp. 171-175, 1 fig.

(2) Berkeley, 1905. Bull. of the Universily of California, Depart. of Geo- logy, 2, 1901, pp. 269-314.

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La Perforacion astragaliana en Priodontes, Canis y Typothe- rium (!) en el Orycteropus y el origen de los Oryeteropidæ (2); La perforation astragalienne sur quelques Mammifères du Miocène Moyen de France (3), par Florentino Ameghino. Pour- suivant ses recherches sur la perforation astragalienne des Mam- mifères (V. Revue crit. 1904 p. 178), l’auteur étudie maintenant cette particularité anatomique sur le Tatou géant (Priodontes), qui paraît jusqu'ici le seul Edenté qui la présente, et il compare ce type à plusieurs Tatous éteints (Proëutatus, Propraopus), qui n'en montrent pas trace. Ce caractère justifie la séparation du Genre Priodontes dans une Famille à part (Pridontidæ).

Chez les Chiens sud-américains, hauts sur jambes, du Genre Chrysocyon, et l’auteur figure le crâne d’une nouvelle espèce encore vivante (Chr. isodactylus n. sp.), on trouve la perforation astragalienne, mais cette perforation n'est pas commune à toutes les espèces. Elle est propre à l'espèce nouvelle et ne semble pas exister chez Chr. jubatus, type du même Genre. Ceci prouve que les ancêtres des Canidæ ont possédé une large perforation, par passait le tendon du fléchisseur de l’orteil interne. L’atrophie de ce doigt a amené celle de son tendon et de la perforation chez Chr. jubatus et d'autres Canidæ. La perforation se retrouve chez Vulpa- vus Hargeri Wortmann, de l’Eocène supérieur de l'Amérique du Nord.

Chez Typotherium, dont il a déjà été question dans le Mémoire précédent, un nouvel examen montre que le pied devait avoir cinq doigts au lieu de quatre, comme on le croit généralement. Chez la plupart des représentants de ce Groupe, on trouve une perforation ou une rainure et quelquefois une seconde rainure pour le tendon du fléchisseur commun des doigts.

Dans Orycteropus, la perforation astragalienne est très visible, et la forme de l’astragale se rapproche de celle de Typotherium. L'Oryctérope confirme la règle établie par l’auteur, à savoir que la perforation complète ne se rencontre que chez les types digiti- grades ou semi-digitigrades, munis d’un orteil interne plus ou moins développé. Ici, la perforation, bien que complète, est en voie de régression.

L'auteur montre ensuite les rapports qui existent entre les Edentés à cuirasse américains et les Pangolins et Oryctéropes de l’ancien continent. A la division peu naturelle de ces animaux en

(1) Buenos-Aires, 1905. Anales del Museo Nacional de Buenos-Aires, XIII, pp. 1-19 et 15 fig. ; (2) Ibid., pp. 59-95 et 32 fig. ; (3) 1bid., pp. 41-58 et 12 fig.

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Xenarthra et Nomarthra, il propose de substituer la division des Edentés en deux Ordres: ANICANODONTA (avec les Sous-Ordres : Vermilinguia, Pholidota, Gravigrada et Tardigrada); et HicaNoponTa (avec les Peltateloidea, Tubulidentata, Dasypoda et Glyptodontia), et il en figure l’arbre généalogique. Les Oryctéropes et les Pangolins, comme beaucoup d’autres types orientaux, sont venus d'Amérique en passant en Afrique, à travers l'Atlantique, vers la fin de l’Epoque crétacique.

Dans le troisième et dernier Mémoire, l’auteur étudie des astra- gales fossiles provenant du Miocène moyen du Mont-Ceindre, gise- ment contemporain de celui de la Grive Saint-Alban. Mustela transitoria Gaïllard, avait l'astragale perforé : cet os indique un semi-digitigrade, à orteil interne nul ou atrophié. Chez les Héris- sons, notamment chez Palæoerinaceus intermedius Gaillard, la per- foration est réduite à une coulisse glisse le tendon du fléchis- seur du gros orteil, et les espèces tertiaires ont une disposition plus primitive que l'espèce actuelle ; leur coulisse est moins pro- fonde. Chez les Taupes, la perforation est comptète (Talpa europæa actuelle), maïs très petite, tandis qu'elle est très grande chez les Talpidés tertiaires de France qui étaient très variés. Une espèce de grande taille et probablement d’un Genre nouveau (WVeratalpa lugdunentiana, (1) n. sp.), du Mont-Ceindre, l'a, au contraire, si pe- tite que le tendon ne pouvait y passer, ce qui indique l’atrophie de l’orteil interne. D’autres astragales d’un petit insectivore (peut- être un Dimylus) sont très différents et montrent une seconde cou- lisse très profonde pour le long fléchisseur du gros orteil. Cette dis- position est tout à fait spéciale.

En résumé, cette Etude montre que la grande majorité des Tal- pidés tertiaires étaient moins avancés dans l’évolution que la Taupe vivante, c'est-à-dire moins bien adaptés que celle-ci à la vie souterraine.

(1) I serait plus correct d'écrire lugdunensis : la désinence en ana, à laquelle on renonce même maintenant pour les espèces dédiées à des savants, est encore moins admissible quand l'adjectif représente le nom latinisé d’une localité (dans le cas actuel, Lyon Lugdunumi).

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REPTILES, BATRACIENS ET POISSONS

par M. H.-E. SAUVAGE.

Notes on British Dinosaurs, part. LILI. Streptospondyius, by D: Francis Baron Nopesa (1). Après l'étude des Dinosauriens Orthopodes bipèdes et quadrupèdes, l'auteur examine un repré- sentant bipède de l'ordre des Sauropodes, Streptospondylus, du Cal- lovien français et de l’'Oxfordien anglais.

Il existe deux, peut-être trois ouvertures antéorbilaires, comme chez Creosaurus et Megalosaurus ; la cavité crânienne est beaucoup plus large que le canal neural de la région sacrée, et sa grandeur se conçoit, ce Reptile devant être relativement intelligent. Les vertè. bres cervicales antérieures sont petites ; l'épine neurale est peu dé- veloppée, plus cependant que chez les Sauropodes primitifs ; on voit un système complexe de lames diapophysales, prézygapophy- sales, postzygapophysales, horizontales, ce qui n'existe pas chez les autres Théropodes connus. Le sacrum ressemble, d’une manière générale, à celui de Megalosaurus. Les vertèbres caudales, biconca- ves et en forme de sabliers, diffèrent de celles de Poikilopleuron (plus correctement Pœcilopleuron). De même que chez tous les Théropodes, l’humérus est très faible, mais bien distinct du même os plus massif de Megalosaurus et de l'humérus plus grêle de Poikilopleuron. L'étude du fémur montre que, chez les Théro- podes, le trochanter en crête présente un type plus primitif que le trochanter pendant.

Distalement, l’estocondyle fémoral de Streptospondylus présente une disposition plus semblable à ce qui existe chez Megalosaurus, Allosaurus et chez un Oiseau (Apteryx), que chez Zquanodon et chez d’autres Oiseaux (Cygnus). Le péroné paraît, en comparaison du robuste tibia, plus grêle que chez Creosaurus, Allosaurus et chez les formes triasiques. Au contraire de ce qui est connu chez Allosaurus et Megalosaurus, il existe chez Streptospondylus quatre os métatar- siens, chacun avec des doigts bien développés et armés de grifies, indiquant un animal carnivore. La reconstitution du Reptile fait voir qu'il avait le crâne grand, le cou faible mais flexible, le mem- bre antérieur faible, le postérieur robuste.

(1) Londres, 1905. Br. in-8°, avec PI. Extr. de Geol. Mag., Dec. V, t. IL.

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On two skulls of the Ornithosaurian Rhamphorhynechus, by A. Smith Woodward (1). Le palais des Ornithosauriens est très imparfaitement connu. M. Smith Woodward a pu cependant étu- dier un exemplaire de Rhamphorhynchus Gemmingi Meyer, qui lui a montré que, dans le Genre Rhamphorhynque, le palais est essentiel- lement reptilien, modifié seulement par le grand développement de la région prémaxillaire et la petitesse de la boite encéphalique ; chez Rhamphorhynque, le palais rappelle celui d’un Ptérodactylien du Lias de Whitby, Scaphognathus Pardoni Newton.

Rhamphorhynchus longiceps, du calcaire lithographique d'Eichs- tadt, Bavière, est une espèce nouvelle qui se distingue des autres espèces du Genre par la forme du bec et par l’allongement de la ré- gion crànienne.

On some extinet Reptiles from Patagonia, by A. Smith Wood- ward (2). Dans le nord de la Patagonie se trouvent de vastes dépôts d'un calcaire rouge rapportés au Crétacique, dépôts qui contiennent des Reptiles éteints, tels que des Dinosauriens gigan- tesques et de petits Crocodiliens mésosuchiens, associés à des Mammifères éteints. C’est de ces dépôts que proviennent les Repti- les étudiés par M. Smith Woodward.

Miolania argentina, n.sp., appartient à un curieux Genre de Ché- lonien armé, du Pleistocène d'Australie. L'espèce patagonienne se distingue par la forme du crâne très déprimée, l'énorme dévelop- pement de la crête occipitale, la forme triangulaire de la corne postéro-latérale, et l'absence d'un septum internasal.

Dinilysia (D. patagonia, n. sp.), est un Ophidien, ainsi caracté- risé ; dents marginales de taille modérée, au nombre de 14 ou 15 à la série maxillaires ; dents palatines relativement petites. Tête plu- tôt grande, la région occipito-pariétale formant la moitié de la lon- gueur du crâne ; crête sagittale élevée ; frontaux plus longs que larges ; de petits postfrontaux ; préfrontaux de forme triangulaire, seulement en contact avec les nasales, qui sont longues et étroites, en pointe postérieurement. Vertèbres avec des épines basses, grêles.

Le Genre Dinilysia, par la conformation de l’occiput et la peti- tesse relative du quadrate, appartient à un des types les plus géné- ralisés. Les affinités les plus grandes sont avec les Boïdés et les llysiidés, qui forment à l’époque actuelle un des caractères de la

(1) Londres, 1901.— Br. in-8, PI. Extr. de Ann. Mag. nat. Hist., sér. 7, Vol.IX, (2, Londres, 1901- Br. in-8, avec 6 PI. Extr. de Proc. zool. Soc. London.

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faune ophidienne de l'Amérique du Sud; ce Genre fossile peut être

regardé comme un précurseur géant des Ilysiidés ; la tête était.

relativement grande ; les mœurs devaient probablement être celles des Boas actuels.

Sous le nom Genyodietes ((G. serus, n. sp.), M. Smith Wood- ward décrit un grand Dinosaurien carnivore de Chubut, Canodon Grande. Les affinités sont avec Megalosaurus, du Jurassique et du Crétacique d'Europe ; dans les deux Genres, on voit quatre dents au prémaxillaire. Le Genre de Patagonie indique l’un des derniers et des plus spécialisés de sa race.

Les Reptiles trouvés dans les Calcaires rouges du nord de la Pa- tagonie sont particulièrement intéressants à un double point de vue. Ils présentent un mélange de formes qui, dans d’autres parties du monde, appartiennent à plusieurs époques géologiques. La pré- sence du Genre Miolania semble confirmer l'existence si discutée d’un ancien continent Antarctique et la connexion entre l'Australie et le sud de l'Amérique; ces deux régions ont été le lieu de refuge d'anciens types qui ont disparu ailleurs par extinction. C'est ainsi que le Genre de Clupéide Diplomystus, qui vitactuellement dans les rivières du Chili et de la Nouvelle-Galles du Sud, était largement représenté pendant la période crétacique. Le curieux Poisson Cera- todus, qui survit à l’époque actuelle dans les rivières du Queensland et qui vivait autrefois en Patagonie, appartient à une race qui était cosmopolite pendant la période Jurassique. Il est également possi- ble que, si l’on connaissait les ancêtres directs de Miolania, ce Genre remarquable de Chélonien était originaire, non d’un vieux continent Antarctique, mais d’un autre point du globe d’où les survivants auraient émigré et se seraient maintenus dans le sud de l'Amérique et en Australie.

Reptile Jurassique trouvé à Saint-Seine-l’Abbaye, Côte-d'Or, par M. L. Collot (1). Teleidosaurus Gaudryi, n. sp., du Bajocien supérieur, est voisin de T. Calvadosi, dont il se distingue, entre autres caractères, par l’échancrure des os nasaux et par le préfron- tal ; il y a une tendance vers les Métriorhynques.

The morphology of the skull of the Pelycosaurian Genus Dimetrodon by E.-C. Case (2). Ce Mémoire est consacré à l’é-

(4) Dijon, 1905. Br. in-8°, 3 PI. Extr. de Mém. Acad. Dijon, sér., t. X. (2) Philadelphie, 4905. In-4° avec 7 PI. Extr. de Trans. Amer. phil. Soc., nov. sér., t. XXI.

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tude très détaillée du crâne de Dimetrodon, en particulier D. gigas Cope, du Permien du Texas.

Broom a divisé le groupe Theriodontia en deux groupes savoir :

Therocephalia : Reptile avec la région temporale supportée par un seul arc latéral ; post-frontaux généralement absents (existant chez Scylacosaurus) ; des post-orbitaires et des squamosaux ; pas de su- pratemporaux, ni de quadro-jugaux; un os quadrate bien déve- loppé. Palais du type rhynchocéphalien peu modifié. Dents au pa- lais chez Scylacosaurus, et chez Ælurosaurus ; dents au maxillaire et au prémaxillaire différenciées, comme chez les Mammifères, en in- cisives, canines et molaires, parfois plus d’une paire de canines. Scapulum sans processus acromial; probablement un cleithrum (Scylacosaurus, Ælurosaurus, Ictidosuchus, Deuterosaurus, Rhopano- don, Titanosuchus, Gorgonops).

Theriodontia : région temporale supportée par un seul arc temporal. Pas de post frontaux, de supratamporaux ni de quadro- jugaux distincts ; os quadrate rudimentaire ; un palais secondaire formé par les maxillaires et les palatins ; prévomers petits ; vrai vo- mer grand ; transpalatins généralement absents ; condyle occipital double. Pas de dents au palais. Scapuium avec un processus acronnal distinct. Formule des phalanges 2, 3, 3, 3 (Lycosaurus ? Cynodracon, Cynognathus, Galeosaurus, Gomphognatus, Microgom- phodon, Trirachodon, Diademodon.

Il n’existe pas de relations entre les Reptiles les plus spécialisés de l'Afrique du sud qui sont ancestraux des Promammalia et les Pelycosauria, maïs il existe un groupe de formes primitives qui montre une ressemblance très prononcée avec les Pelycosauria.

A l'exception de l’arcade temporale, il existe une ressemblance entre les Therocephalia et les Pelycosauria ; cette ressemblance est regardée par le D' Broom comme une hérédité commune dans les deux groupes avec un ancêtre Cotylosaurien ; mais il faut remar- quer que l’on ne connaît la disposition de l’arc temporal que dans le Genre Gorgonops, et que, dans ce Genre, la région temporale est complètement couverte au-dessus ; la présence d'un seul arc chez les formes alliées aux Pelycosauria est inconnue.

On the primitive reptile Procolophon, by H.-G. Seeley (1). Le Genre Procolophon a été établi, en 1876, par R. Owen, pour un Anomodontien du Karoo système (Permien) de Tajelberg, sud de l'Afrique ; deux espèces, P. trigoniceps, P. minor, sont décrites par

. (4) Londres, 1905. Br. in-8°. Extr. de Proc. zool. Soc. London.

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Owen; en 1878, le Profr Seeley a fait connaître d'autres espèces, P. laticeps, P. Griersoni, P. cuneiceps. Les ossements provenant de Fernrocks et rapportés à Procolophon indiquent un Genre distinct.

De nouveaux matériaux ont permis au Prof' Seeley d'étudier en détail l’ostéologie de Procolophon et de pouvoir formuler les con- clusions suivantes : le crâne, par ses affinités générales avec les reptiles Anomodontiens, est plus près des Paréiasauriens par la relation de la région quadratique derrière la tête, et plus voisin des Thériodontes par la dentition. La ceinture scapulaire rappelle les Paréiasauriens, mais la séparation permanente de tous les os et le grand développement de la partie antérieure du pré-coracoïde sont des caractères distinctifs. Il existe une affinité semblable pour le pelvis et pour les membres tant antérieurs que postérieurs, mais il y a aussi des affinités avec les Labyrinthodons. L'Ordre Procolo- phonia a été établi sur des différences substantielles.

Footprints of some Fossil Reptiles from the Karroo Rocks of Cape Colony, by H.-G. Seeley (1). L'auteur rapporte au Reptile Anomodonte précité, Procolophon, des empreintes de pas se trouvant sur un grès du «Karroo system » du Cap (Permien). La patte antérieure montre cinq doigts courts, dépourvus d’ongles; la patte postérieure est pourvue de cinq doigts, également dépourvus d'ongles, le cinquième grêle et effilé, le premier large; la position du métatarse, relativement court, est indiquée par une série de bosses charnues. L’impression allongée qu'on remarque sur cette empreinte est, peut-être, celle de la queue.

On a pneumatie type of vertebra from the Lower Karroo rocks of Cape Colony. by H.-G. Seeley (2). La vertèbre pour laquelle l’auteur établit le Genre Tambhboeria diffère, en type, de celle de tous les Reptiles connus des roches du (Karroo system » du sud de l'Afrique. L’arc neural est profondément excavé à sa surface infé- rieure pour un foramen pneumatique, comme chez les vertèbres cervicales des Oiseaux et chez les vertèbres des Dinosauriens Saurischiens, tels que les Cetiosauria ; cette impression pneuma- tique est située entre le centrum et l’arc neural. Le processus transverse est co-ossifié avec la côte cervicale comme chez les types Saurischiens, tels que Caœlurus, et chez les Ornithosauriens ; la

(4) Londres, 1905. Br. in-8° Extr. de Ann. Mag. Nat. Hist., sér. 7, t. XIV. (2) Londres, 1904. Br. in-8°. Extr. de Ann. Mag. Nat. Hist., sér. 7, t. XIV.

condition des côtes cervicales est intermédiaire entre ce qui existe chez les Thériodontes et les Mégalosauriens pneumatiques.

Les caractères présentés par la vertèbre en question paraissent prouver que l’animal dont elle provient était un Anomodontien et non un Dinosaurien Saurischien, indiquant un groupe de Pneu- matospondylia et montrant quelques affinités entre les Anomodon- tiens et les Dinosauriens Saurischiens ; par la forme des os pel- viens, particulièrement l’illum et l’ischion, il existe d’intéres- santes ressemblances entre ces deux groupes.

La localité a été trouvée la vertèbre de Tamboeria Maraisi, Tamboer Fontein,est remarquable par les débris de grands Reptiles Thériodontiens (Pristerognathus, Tapinocephalus) et Paréisauriens (Pareiosaurus).

On a new type of Reptilian tooth from the Upper Karroo beds near Burghersdorp, Cape Colony, by H.-G. Seeley (1). La dent pour laquelle l’auteur établit le Genre Ptyehoeynodon différe de celle de tous les Reptiles connus par la substance den- taire plissée longitudinalement en quelques larges courbures non symétriques et de taille différente, se dirigeant vers une cavité pulpaire anguleuse ; l'apparence est celle d’une substance plasti- que froncée par compression ; mais, par une section transverse, on voit au microcoscope que la dentine est normale ; le plissement de la dent indique un type différant fondamentalement des Labyrin- thodontiens connus. L'aspect de la dent rappelle celle de certains Mammifères qui, par quelques points de leur squelette, se rap- prochent des Reptiles du sud de l’Afrique. Si la dent en question est une canine, elle devait être suivie de molaires de même compli- cation, ce qui tend à montrer que le caractère cuspide de certaines dents de Mammifères et de Reptiles peut n'être pas toujours à l'influence mécanique de surfaces opposées et de mouvements va- riés des mâchoires.

Le Professeur Seeley désigne l’espèce type sous le nom P. pen- tangulatus.

On two new Labyrinthodons skulls, by A. Smith Wood- ward (2). Capitosaurus stantonensis, n. sp., du Keuper, inférieur de Stanton, Staffordhire, diffère de C. arenaceus, du Keuper de Franconie, par la région rostrale plus étroite et plus effilée, l'or-

(4) Londres, 1904. Br. in-8°. Extr. de Ann. Mag. Nat. Hist., sér. 7, t. XIV, . (2) Londres, 1904. Br. in-8°, 2 PI. Extr. de Proc. zool. Soc. London.

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bite plus allongée, le foramen pinéal plus circulaire ; de C. nasu- tus et de C. robustus par l’excavation moindre du bord occipital et par la forme des plaques externes supratemporales.

Aplhameramma (4. rostratum, n. sp.), du Trias de Striky Keep, Spitzberg, a pour caractères : museau allongé, triangulaire ; orbites largement séparées, situées dans la moitié postérieure de la tête, os externes fortement sculptés ; os pariétaux s'étendant en avant entre les orbites ; frontaux très longs et étroits ; une seule rangée régulière de petites dents au ptérigoide, parallèle à la rangée également régulière de dents du maxillaire ; petites dents agrégées en tubercules sur la partie postérieure du ptérigoïde. Ver- tèbres en forme de disques biconcaves, non perforés. Difière de Cricotus par la dépression de la partie médiane des pariétaux et la sculpture des os très forte ; la dentition, les relations de l'os qua- drate sont différents chez Trematosaurus.

The distribution of African fresh-water Fishes, by G.-A. Bou- lenger (1), La faune ichthyologique des eaux douces de l’Afri- que comprend actuellement 976 espèces réparties en 183 Genres et 43 Familles. M. Boulenger étudie avec sa grande compétence les caractères distinctifs de la faune des cinq régions zoologiques dont se compose l’Afrique. Nous ne pouvons entrer dans l’étude de ces faunes, tout intéressante qu’elle soit; nous nous bornerons à signaler, avec l’auteur, les données paléontologiques qui ressortent de cette étude.

La Famille des Polyptéridés, limitée à l'Afrique tropicale et au Nil, sans aucun allié connu, vivant ou fossile, est une des plus grande énigme de l'ichthyologie. Au point de vue de l’évolution, aucun Groupe ne présente autant d'intérêt à cause des relations probables avec les Chondroptérygiens, avec les Crossoptérygiens Ostéolépides, dont les Dipnoïques paraissent avoir évolué, et les plus anciens vertébrés pentadactyles, les Batraciens Stégocépha- liens. Jusqu'à preuve du coatraire, on peut regarder les Polyptéri- dés comme venus en Afrique d’ancêtres vivant dans j’eau douce, eux-mêmes dérivés de types mésozoïques plus anciens, d'ailleurs hypothétiques.

Protopterus, en Afrique, Lepidosiren, dans l'Amérique du Sud, sont des modifications spécialisées de la Famille des Cératodontidés, qui, représentée par une espèce en Australie, a vécu pendant le Triasique, le Rhétique, le Jurassique et le Crétacique en Europe,

(4) Londres, 1905. Br. in-8°. Extr. de Brit. Assoc. advanc. of Science, zool. sect.

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dans l'Amérique du Nord, en Patagonie, en Afrique, aux Indes et en Australie. Protopterus étant un type moins spécialisé que Lepi- dosiren, il est probable que le premier de ces Genres a apparu en Afrique.

Le Groupe si extraordinaire des Mormyridés paraît être un des- cendant d'une forme apparentée aux Albulidés, qui ont apparu dans les mers crétaciques ; ce Groupe est originaire d'Afrique.

La Famille des Notoptéridés a des points nombreux de ressem- blance avec les Mormyridées et avec les Hyolodontidés, ces der- niers de l'Amérique du Nord : le fait que la forme la plus spéciali- sée (Xenomystus) est africaine, et qu’une espèce qui diffère peu de Notopterus actuel a été trouvée dans les dépôts d'eau douce du Mio- cène moyen de Sumatra, fait penser que les formes africaines ont émigré de l'Est.

Les Ostéoglossidés forment un type archaïque de Téléostéens, représenté à l'époque actuelle par deux Genres dans l’Amérique du Sud, par un en Australie et dans l’archipel Malais, par un qua- trième dans le Nil et dans l’Afrique tropicale. Les Dapedoglossus de l’Eocène moyen du Wyoming sont alliés au Genre Australien- Malais, mais plus généralisés, tandis que Brychoetes, de l'Eocène inférieur d'Angleterre, paraît être voisin de Arapaima, de l'Améri- que du Sud.

Les Ostéoglossidés sont évidemment un Groupe ancien. mainte- pant en voie d'extinction, ayant eu une très grande distribution géographique.

Les Characinidés, représentés en Afrique par 93 espèces, comp- tent 500 espèces dans les eaux douces de l'Amérique du Sud, soit environ les deux cinquièmes de la faune ichthyologique totale des eaux douces. Les formes herbivores ou semi-herbivores rivalisent avec les Cyprinidés, si largement représentés dans l'Amérique du Nord ; c’est un fait bien remarquable qu'aucun Cyprinidé n'est connu, en Amérique, au sud du Guatemala. Au point de vue mor- phologique, les Characinidés sont les précurseurs des Cyprinidés, qui étaient abondamment représentés dans l'Amérique du Nord et en Europe à l’époque du Tertiaire inférieur, lorsque l'isthme de Panama était sous l’eau. Lorsqu'à l’époque Miocène, les deux Amériques ont été de nouveau réunies, les eaux douces de l’Amé- rique du Sud renfermaient une telle quantité de Characinidés que l'invasion des Cyprinidés n’a pas été possible. Si les Characinidés existaient abondamment dans l'Amérique du Sud avant l’époque Miocène, il faut que cette Famille ait une haute antiquité et re- monte au Crétacique supérieur ; l'existence probable d'une terre

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réunissant à travers l'Atlantique, l’Afrique et l'Amérique du Sud. permet d'expliquer la distribution géographique actuelle des Cha-, racinidés. Le fait que le Genre actuel le plus spécialisé est améri- cain, montre que les formes africaines sont venues de l’ouest.

Ainsi que nous l'avons dit, les Cyprinidés sont étroitement alliés aux Characinides et doivent en dériver. Le Groupele moins spécia- lisé (Catostominæ) vit actuellement dans l’Amérique du Nord, l’A- mérique centrale, en Chine et dans l’est de la Sibérie; ce Groupe a vécu à l’époque Eocène dans l'Amérique du Nord, tandis que les Cyprinidés les plus spécialisés, qui composent la masse principale de la Famille, tant dans l’ancien monde que dans le nouveau, sont connus de l’Oligocène d'Europe et de l'Amérique du Nord. Il est grandement probable que les Cyprinidés sont issus d’une branche nord des Characinidés du sud et du central Amérique, et de se sont répandus dans l'Asie est, un plus tard à l’époque de l'Eocène supérieur ; pendant le Miocène, l'Afrique était unie à l’est de l'Asie par une large bande de terre, de telle sorte que les Cyprinoïdes ont pu s'étendre à l’ouest : cette migration relativement récente est prouvée par l'identité des Genres des Cyprinoïdes de l'Inde et d'Afrique ; à la même époque, la bande de terre qui réunissait l'Inde et l'Afrique avec Madagascar avait disparu, de telle sorte que les Cyprinidés n'ont pu s'étendre à la grande île.

Morphologiquement alliés aux Characinidés et aux Cyprinidés, les Siluridés ont évoluer d'un tronc ancestral commun, proba- blement à l’époque crétacique ; à l’époque Tertiaire ancienne, la distribution générale des Siluridés était très semblable à celle de l’époque actuelle.

La Famille des Galaxidés, représentée par deux espèces dans le sud de l'Afrique, présente cet intérêt spécial que le Genre Gala- laxius, auquel elles appartiennent, est caractéristique de la faune ichthyologique des eaux douces de l'extrémité sud de l'Amérique, de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie du Sud; une de ces espèces descend périodiquement à la mer et il n’est, dès lors, pas douteux que les Galaxies habitaient anciennement la mer.

Les Knéeridés forment une Famille monotypique comprenant deux espèces, l’une d'Angola, l’autre de l'est de l'Afrique ; ces Poissons sont alliés aux Brochets et en dérivent probablement, auquel cas ils auraient une origine boréale ; les Brochets, mainte- nant confinés dans l'hémisphère nord, étant connus dans des dépôts d’eau douce à l’âge de l’Eocène en Europe.

La position systématique des Nandidés, Perciformes spécialisés,

97.

fait penser que ces Poissons ont vécu à l’époque Crétacique ou, au plus tard, à l’époque de l'Eocène.

La Famille des Cichlidés comprend un grand nombre d'espèces, dont la majeure partie habite l’Afrique, y compris Madagascar, et l'Amérique depuis le Texas jusqu'à Montevideo. Dans l’Eocène moyen du Wyoming et de l’Utah ont été découverts des Cichli- dés ; il en est de même pour le Tertiaire de la province de Sao Paulo, au Brésil.

Deux théories ont été émises pour expliquer l'origine des Cich- lidés en Afrique :

D'après Moore, les Cichlidés ont une origine marine et ont péné- tré dans une mer centrale africaine hypothétique pendant les temps pré-tertiaires ; mais, Comme on ne connaît aucun Poisson . perciforme à une époque plus ancienne que le Crétacique supérieur et aucune Perche, celte dènomination prise dans le sens le plus large, avant l'Eocène inférieur, l'existence possible dans un temps reculé d'un type perciforme aussi spécialisé que les Cichlidés est contraire au témoignage paléontologique.

Üne autre théorie est celle de l’origine des Cichlidés dans les eaux douces d'Amérique pendant l’époque Eocène : les Cichlidés auraient traversé l'Atlantique à la faveur d’un pont reliant l’Afri- que à l'Amérique du Sud, pendant l’époque Lutétienne ; peu après, mais au plus tard à l’époque du Miocène inférieur, Madagascar a été temporairement réuni à l’Afrique continentale ; en effet, les Cichlidés de la grande île ont des caractères essentiellement afri- cains. D'après J. Pellegrin, qui admet l'hypothèse de l'émigration de l'Amérique du Sud en Afrique «le grand continent brésilo-éthio- pien, cette Atlandide méridionale dont Madère, les Canaries, les Acores, l'Ile de Fer, les îles du Cap-Vert sont peut-être les témoins, ne devait se trouver submergée que plus tardivement par le creu- sement du sud au nord de la fosse de l’Atlantique, permettant alors à des types d’origine commune d'évoluer parallèlement d’un côté et de l’autre de ce vaste Océan ».

L'Amérique et l'Afrique ne sont pas les seules parties du monde se trouvent des Cichlidés; dans ies eaux douces de Ceylan etdes côtes de Malabar et du Coromandel, vivent trois espèces appartenant au Genre spécial Etroplus, étroitement allié au Genre Paretroplus de Madagascar.

La bande de terre, qui a réuni la grande île africaine à l’Inde, a cessé d'exister à l'époque du Tertiaire inférieur et nous devons penser que les Cichlidés sont parvenus aux Indes par l'Afrique à travers le sud-ouest de l’Asie, ce qui est parfaitement possible, ou

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autrement qu’ils sont immigrants par le Nord. Cette dernière sup- position se concilie avec le mode original de dispersion de la Famille, dans la supposition que le Genre Priscacara de l'Eocène moyen de l'Amérique du Nord représente réellement la souche ancestrale des Cichlidés.

La distribution géographique des Mastacombélidés est disconti- nue, 14 espèces de Mastacombelus étant connues de la région Indo- Malaise, de Syrie et de Mésopotamie, 33 de l’Afrique tropicale. Nous n’avons aucune donnée nous permettant de savoir si les Mas- tacombles ont apparu d'abord en Asie ou en Afrique, ou simulta- nément dans chacune de ces parties du monde, comme il est très possible que la Famille ait pris naissance dans la mer Eocène s'étendant du Soudan ouest à l'Inde.

Les Cyprinodontidés sont représentés dès l'Oligocène inférieur . de la Provence ; d’après Smith Woodward, le Genre Prolebias, du Tertiaire d'Europe, est étroitement apparenté aux Genres Lucania de l'Amérique du Nord, et Fundulus du Sud de l’Europe, d'Afrique, des deux Amériques. Le Genre Cyprinodon, du sud de l’Europe, du sud-ouest de l'Asie, du nord de l'Afrique, de l'Amérique du Nord et de l’Amérique du Sud, est probablement un immigrant du Nord, tandis que Fundulus et Haplochilus ont pu gagner l’Afrique par la mer.

Les Ophiocéphalidés et les Anabantidés sont maintenant canton- nés en Afrique et dans le sud-est de l’Asie ; nous n'avons aucune donnée nous permettant de savoir de quelle partie du monde sont originaires ces deux Familles alliées.

Il en est de même pour les Pantodontidés, les Phractolémidés, les Croméridés, trois Familles monotypiques spéciales à l’Afrique. La première de ces Familles a de proches relations avec les Ostéo- glossidés, dont elle dérive probablement ; mais les deux autres Familles sont si aberrantes et si isolées parmi les Malacoptérygiens, que nous sommes dans l'ignorance la plus absolue sur leur origine possible.

Les poissons éocènes de la Belgique, par Maurice Leriche (1). Le Mémoire si documenté que nous analysons est consacré à l'étude des Poissons de l'Eocène proprement dit, de la période comprise entre l’Yprésien et l’Asschien inclusivement : ces Pois- sons forment un ensemble remarquablement homogène ; la faune

(1) Bruxelles, 1905. In-4° avec 9 PI. Extr. de Mém. Mus. roy. d'Hist. nat. de Belg., t. II.

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qu'ils constituent est, en effet, bien différente de celles qui, en Belgique, l’ont précédée pendant le Paléocène, ou suivie durant l'Oligocène et le Néogène.

: La faune de l'étage Yprésien se montre, dans son ensemble, bien diftérente de la faune ichthyologique marine qui l’a immédia- tement précédée, c’est-à-dire de celle du Heersien-Landénien. La caractéristique de cette faune est le grand développement subit des Carcharidés, l'appartion des Scombridés, des Labridés, des Gym- nodontidés. La Famille des Percidés est représentée par le Genre nouveau Cristigerina, voisin du Genre actuel Lucioperca.

Pendant l’époque du Panisélien, la faune ichthyologique ne sem- ble pas être bien différente de celle de l'Yprésien.

Le Bruxellien est d’une très grande richesse en restes de Pois- sons. Dans cette mer peu profonde et toujours agitée, apparaissent les Rajidés et les Trygonidés, ainsi que les Palæorhynchidés. Les Carcharidés continuent à prospérer ; les Chimérides sont en dé- croissance ; parmi les Balistidés, le Genre Ostracion se montre pour la première fois.

La faune ichthyologique du Laekénien est peu différente de celle du Bruxellien, il en est de même pour l'étage Ludien ; toutefois on doit noter dans ce dernier étage la présence d’un grand Sparoïde : Burtinia bruxellensis van Beneden.

Un Apode, l'Eomyrus Dolloi Stroms, apparaît dans l'étage Wem- mélien.

La faune ichthyologique de l'étage Asschien n’est encore connue que par un très petit nombre d'espèces, qui comptent toutes parmi les éléments des faunes éocènes plus anciennes.

La faune ichthyologique de Jl'Eocène belge est une faune essen- tiellement littorale.

Dans une faune littorale, on peut distinguer, comme l’a fait der- nièrement L. Dollo : 40 la vie benthique (animaux vivant sur le fond) : 2 la vie planctique (animaux se laissant flotter) ; 3 la vie nectique (animaux nageant). À chacune de ces grandes adaptations à la vie littorale correspondent certaines formes du corps des Pois- sons.

M. Leriche a pu établir que, dans la faune ichthyologique de l'Eocène belge, les Poissons adaptés à la vie nectique étaient de beaucoup les plus nombreux, 67 0/0; les Poissons spécialisés pour la vie benthique venaient après, 27 0/0 ; quant aux Poissons con- formés pour la vie planctique, ils étaient en nombre très res- treint.

Le caractère de cette faune est franchement tropical. La faune

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ichthyologique du Paléocène est une faune beaucoup plus tempérée que celle de l'Eocène. On voit apparaître brusquement, dans l’Eo- cène belge, des Genres dont l'absence ou la rareté dans le Paléo- cène, et, en général, dans les formations antérieures, ne peut être expliquée par un changement de climat ; ces Genres appartiennent principalement aux Familles des Carcharidés et des Scombridés. On doit voir dans l'épanouissement subit de ces deux Familles un caractère d'évolution.

On the dentition of Rhynehodus and other fossil Fishes, by C.-R. Eastman (1). Parmiles Chiméroides paléozoïques, la denti- tion complète est connue chez Ptychodus, Rynchodus et Palæomylus, de la Famille des Ptyctodontidés ; ces Poissons du Dévonien ont une seule dentaire de chaque côté de la mâchoire supérieure, à laquelle correspond, à la mâchoire inférieure, une paire de plaques en contact avec la partie externe des plaques supérieures. La ques- tion se pose, dès lors, de savoir si l’unique plaque dentaire qui existe de chaque côté, à la mâchoire supérieure des Ptyctodontes, est l'homologue de la plaque désignée comme prémaxillaire chez Chimæra, Callorhynchus, Rhinochimæus, ou avec la plaque dite palatine chez ce dernier Genre, ou avec les plaques prémaxillaire et palatine tout à la fois.

La question paraît être résolue pour Ptyctodus, d'où est dérivé le type moderne de dentition, par repoussement de la plaque den- taire supérieure et par intercalation en avant de celle-ci d'une dent prémaxillaire ou vomérienne.

Jækel considère comme homologue de la dent prémaxillaire des Chimères, la plaque dentaire de Rhynchodus que l’on regarde ordi- nairement comme une plaque inférieure, tandis que pour lui, la plaque supérieure aurait fonctionné comme un élément mandibu- laire ; d'après ce que l’on connaît de À. major et R. rostratus, la position des plaques dentaires semble avoir été intervertie par Jækel.

Le Profr Eastman décrit sous le nom Rhynchodus pertenuis, n. sp. une plaque dentaire, du Dévonien de Delaware County; cette plaque est étroite, allongée ; bord tranchant ; section en lame de couteau ; bec antérieur proéminent ; pas de processus symphysaire ; surface externe lisse.

Gervais a désigné sous le nom Onchosaurus radicalis une dent provenant de la Craie supérieure de Meudon, près Paris ; des dents

(1) Boston, 1904. The American Naturalist, t. XXXVIII.

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semblables ont été trouvées dans la Craie de Maestricht. Eastman a pu s'assurer en examinant le Genre Zschyrhina Leidy, établi pour des dents trouvées dans le grès crétacique (Cretaceous Greensand) du New-Jersey, de la Caroline du Nord, de la Caroline du Sud, du Nouveau Mexique et du Mississipi, que ce Genre doit être mis en synonymie de celui établi par P. Gervais en 1852. Le Genre Oncho- saurus a été trouvé non seulement en Europe et dans l'Amérique du Nord, mais encore dans le Sénonien d'Egypte. Dames a, en efïet, décrit sous le nom Gigantichthys pharaonis une espèce trouvée à Gizeh. Le Genre Gigantichthys est par suitesynonyme d'Onchosaurus.

Ce dernier n'est pas un reptile Mosasaurien, comme le croyait Gervais, mais un Poisson, et paraît être le précurseur des Brochets.

Les types de Poissons fossiles de Monte-Bolea au Muséum d'histoire naturelle de Paris, par Ch.-R. Eastman (1). La magnifique collection de Poissons fossiles provenant du calcaire éocénique de Monte-Bolca et de Monte-Postale, au nord de l'Italie, qui se trouve au Muséum d'histoire naturelle de Paris, est certaine- ment, au point de vue scientifique, une des plus importantes, et au point de vue historique, une des plus intéressantes qui aient jamais été réunies.

En examinant cette collection, le Prof Eastman a pu constater qu'un certain nombre de Poissons avait été seulement nommé par Louis Agassiz, et que ces types étaient restés inédits. Ce sont :

Famille des Albulidés: Chanoides leptostea se distingue de C. macropoma Ag. par la position plus reculée des nageoires dor- sale et pelvienne.

Fam. des Chirocentridés : Cælogaster analis; Platinx intermedius, espèce plus trapue que P. macropterus BI. sp.

Fam. des Murénidés : Eomyrus formosissimus se distingue par ses arêtes intermusculaires, s'insérant sur le corps même des vertè- bres et s'étendant sur presque toute la longueur de la colonne ver- tébrale. E. interspinalis se distingue de l’espèce précédente par ses arêtes intermusculaires dorsales s'attachant aux extrémités des apophyses épineuses ; Anguilla branchiostegalis.

M. Eastman donne la liste des types se trouvant au Muséum d'histoire naturelle de Paris et plus particulièrement des espèces établies par de Blainville, d’après les originaux de Volta.

(4) Paris, 1905. In-4°, 5 PI. Extr. de Mém. Soc. Géol. Fr. Paléont. t. XIII.

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A brief general account of fossil Fishes. The Triassie Fishes of New-Jersey. by C.-R, Eastman (1). Après des considérations générales sur les progrès de la Paléichthyologie, l’ordre de suc- cession des diverses classes de Poissons, l'histoire géologique des Elasmobranches, des Dipnoïques et des Ganoïdes, les caractères que présente la faune ichthyologique du système Dévonique, le Profr Eastman étudie les Poissons triasiques du New-Jersey.

Cette faune est singulièrement homogène; elle comprend seize espèces réparties en six Genres. Ce sont les Actinoptérygiens pro- tospondyliens qui sont les plus nombreux, le Genre Semionotus étant représenté par dix espèces, le Genre Acentrophorus par une espèce ; une espèce rentre dans le Genre Ptycholepis. Aux Actinop- térygiens chondrostéens appartiennent deux espèces du Genre Catopterus, une espèce du Genre Dictyopyge. L'Ordre des Crossop- térygiens comprend une espèce rentrant dans le Genre Diplurus. C’est une faune d’eau plus ou moins saumâtre.

Si l’on compare la faune ichthyologique du Trias du New-Jersey à celle du Muscheikalk alpin de Perledo, on note l'absence des Prospondyliens (Lepidotus, Allolepidotus, Pholidophorus), des Cros- soptérygiens du Genre Heptanema. Le Genre Semionotus est large- ment représenté dans les deux faunes.

PALÉOCONCHOLOGIE

par M. M. COSSMANN.

Observations on Loxonematidæ and Silurian Gasteropoda from Llangadoek, by Miss J. Donald (2). L'auteur rappelle d'abord que le type du G. Loxonema établi, en 1841, par Phillips, pour L. sinuosum, est essentiellement caractérisé par la dépression suturale des tours et par la sinuosité fortement sigmoïdale des li- gnes d’accroissement. Les deux nouvelles espèces siluriennes, dé- crites par Miss Donald, pourraient former un nouveau S.-G. qu’elle

(4) Trenton, N. J. 1905. In-8° avec 14 PI. Extr. de Geological Survey of New-Jersey ; Annual Report, 1904.

(2) Londres, 1905. Quart. Journ. Geol. Soc., Vol. LXI, pp. 564-577, PI. XXXVII lith.

dénomme Khabdostropha, si l’on trouvait ultérieurement de meilleurs spécimens, munis d’une ornementation spirale plus visi- ble. Je n’apprécie pas beaucoup le procédé consistant à préparer d'avance des noms génériques pour l’époque encore incertaine l'on récoltera peut-être de meilleurs échantillons, attendu que les critériums caractéristiques de ces nouvelles créations sont néces- sairement incomplets, et peuvent être gravement modifiés par des récoltes ultérieures.

La seconde partie de la Note contient la re d’une dizaine de Gastropodes siluriens du Caermarthenshire, et parmi eux, un nouveau S.-G. Ulrichospira, du G. Plethospira Ulrich, dont le type est U. similis, nouvelle espèce bien voisine de Murchisonia pulchra M'Coy. Nous remarquons en outre: Goniostropha Cambria n. sp., et Gyronema Octavia d'Orb. (Turbo) dont l’ouverture est bien conservée; puis, le nouveau G. Polytropina (type: P. discors Sow.), avec une espèce déjà connue à Gothland : Trochilites globosus Schloth., qui est identique, d'après Lindstrôm, à Euomphalus fu- natus SOW.

Les figures de la Planche jointe à cette Note sont dessinées par l’auteur avec le soin le plus minutieux.

On some fossil Cephalopoda from North Cornwall, by G.-C. Criek (1). Les fossiles décrits dans cette Note appartiennent probablement à l'étage Eïfélien, soit à la partie inférieure du Dé- vonien moyen. M. Crick y a déterminé plusieurs Céphalopodes qu'il rapporte à Orthoceras hercynicum Kayser, à O. commutatum Giebel, plus un Cophinoceras, un Phragmoceras et un Agoniatites qu'il n’a pas nommés spécifiquement, eu égard à leur état de con- servation très imparfait.

Sur la même Planche sont aussi figurées des Trilobites prove- nant du même gisement ; mais la description n’en est pas donnée dans la Note de M. Crick.

Brachiopoden aus den Pachyeardientuffen der Seiser Alpe, von L. Waagen (2). Tandis que les Mollusques ont été décrits par MM. Broili et Blaschke, dans des Mémoires précédemment analysés (V. Revue crit. oct. 1905, pp. 202 203), les Brachiopodes, en très petit

(1) Londres, 1905. Extr. de Geol. Mag., Dec. V, Vol, II, 490, pp. 155-160, PI. V.

(2) Vienne, 1904 Jahrb. K. K. geol. Reichsanst., LIII Bd., Heft 3, pp. 443-452, G fig.

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nombre d'ailleurs, font l'objet de la Note présente. M. Waagen les a presque tous rapportés à des formes triasiques antérieurement connues : Zhecospira tyrolensis Loretz, Amphiclina Laubei Bittn., Spirigera (Anisactinellu) quadriplecta Münst. [var. tenuicostata Salo- mon], S. {Anisact.) venetiana Bittn., S. indistincta Beyr., Rhyncho- nella semicostata Münst., R. cynodon Laube. Il faut y ajouter une espèce nouvelle: Amphiclinodonta Bittneri, qui se rapproche d'A. Katzeri Biltn., récemment signalé dans le Trias de Bosnie.

Neue Zweischaler und Brachiopoden aus der Bakonyer Trias, von Prof, F. Frech (1). De nouvelles récoltes du Prof. Laczko, dans les couches triasiques du lac Balaton, ont permis à M. Frech d'enrichir encore la faune déjà décrite de cette région. L'ouvrage est divisé en plusieurs chapitres correspondant aux niveaux strati- graphiques, ce qui nécessitera dans cette analyse sommaire quel- ques répétitions inévitables.

I. Couches de Werfen et Trias inférieur. A l'occasion de la description de deux espèces de Myophoria, l'auteur commence d’a- bord par faire une revision de ce Genre qu'il subdivise en sept grou- pes ou sous-groupes dont les deux derniers ont reçu des noms dis- tincts : Grünewaldia Wôührm. (non Tschern,), pour M. decussata M., et Myophoriopsis Bittn. (= Astartopsis Wührm., Pseudocorbula Phil.), pour M. lineata M. Deux espèces de Gervilleia sont, en outre, décrites : G. incurvata Leps., voisin de G. costata ; et G. modiola, nouvelle forme bien moins allongée que G. modiolæformis Giebel.

II. Pélécypodes et Brachiopodes du Muschelkalk. D'abord, une faunule de l'Unterwald, ancêtre de celle de St-Cassian, et con- tenant quelques variétés nouvelles d’espèces connues parmi les Taxodontes, les Posidonia et les Cassianella ; Myophoria proharpa n. sp., Solenomya abbreviata n. sp., à propos de laquelle M. Frech a eu l’excellente idée de reproduire, comme comparaison, deux au- tres espèces carbonifériennes du même Genre. Opis (Cælopis) præ- ladina, nouvelle espèce des Calcaires blancs de Hangyaserdô. Si- gnalons encore une mutation præcursor de Myalina eduliformis Schl., et Myoconcha gregaria Bittn.; puis, quelques Brachiopodes nouveaux dont la description est attribuée au Dr Renz.

III. Couches de Raibl. Parmi les Pélecypodes: Mysidia litho- phagoides Frech, bien plus ovale que M. orientalis Bittn.; Avicula

(1) Budapest, 1905. Vol. in-4° de 138 p., avec 140 fig. dans le texte. Extr. de Result. Wiss. Erfors. Balatonsees, Bd. I, Th. I, Pal. Anh. (mit. Abd. des Fold. Küzl. von Prof. R. Hærnes).

FAI: CS

Lactkoi que l’auteur compare à À. Bücki Bittner ; Cardita Pichleri Bittn. et Macrodon juttensis Pichl., ce dernier ne pouvant conserver le nom générique préemployé, comme je l'ai maintes fois répété : c'est probablement un Parallelodon. Les formés dicératiennes du Trias alpin sont représentées par quelques grosses pièces apparte- nant au G. Physocardia Wührm., qui a pour synonyme, d’après M. Frech, Craspedodon Bittn. (1901) non Dollo (1879). Parmi les Brachiopodes du même niveau, il y a quelques espèces nouvelles : Spiriferina Bittneri, Athyris goniocolpos (il faudrait latiniser ce nom grec), Aulacothyris præpulchella, Cruratula vespremica, etc.

IV. Pélécypodes de la Dolomie supérieure. A propos des Gervilleia, l'auteur revient sur les divisions précédemment faites par lui dans ce Genre, et notamment sur les formes triasiques : Odontoperna Frech, et ærnesia Laube. Nous remaquons ensuite : Entolium lavaredanum, Myophoria Volzi, Trigonodus ? postrablensis, Pleuromya Loeschmanni ; Dicerocardium (1) eupalliatum et D ? medio- fasciatum, grandes espèces dont le moule ressemble à Megalodon ou à Physocardia ; Dicerocardium dolomiticum appartient à un autre groupe qui rappelle complètement par sa forme Lithocardium avi- culare Lamk., du Lutécien. Lycodon cor Schafh., se rapproche au contraire de la forme de Megalodon, et L.præliassicus Frech, montre une charnière semblable.

La fin de cette publication reproduit deux communications, faites par le professeur R. H@rnes dans un journal géologique de Buda- pest, à propos des Megalodontidæ du Trias supérieur de Bakony. Ce savant ayant eu à examiner un grand nornbre de spécimens re- cueillis dans ces gisements par les Prof. Loczy et Laczo, en a fait l’objet d’une véritable Monographie dans laquelle on consultera avec profit les éléments destinés à rectifier les diagnoses de ces formes qu'on ne connaît guère qu’à l’état de moules dans la dolo- mie du Tyrol.

D'abord, Conchodus hungaricus nov. form., dont la charnière est minutieusement reproduite ; puis, quelques nouveaux Megalodus {il serait plus correct d’écrire Megalodon) après la description des- quels M. Hœrnes étudie en détail la charnière de ce Genre qu'il considère comme l'ancêtre, dans le Devonien, de deux phylums: l’un, dans le Trias, représenté par Physocardia se transformant en Dicerocardium ; l’autre, également dans le Trias, se subdivise en deux branches Lycodon éteint dans le Rhétien, l’autre donne nais- sance dans le Lias à Pachyrisma d’une part, et à Protodiceras, puis

(1) Il serait plus correct d'écrire: Diceratocardium.

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à Diceras, d'autre part. Le premier groupe de M. triqueter a d'ail- leurs déjà reçu le nom Neomegalodus Guembel.

Nous n'insisterons pas ici sur les conclusions stratigraphiques, très importantes que M. Hærnes a tirées de cette Etude des Mega- lodontidæ ; mais nous nous bornons à remarquer que les Pélécypo- des peuvent, dans certaines Familles, acquérir une importance égale à celle des Céphalopodes, pour la désignation des différents niveaux.

Nachträge zu den Cephalapoden und Zweischalern der Bako- nyer Trias, von Dr. F. Frech (1). À la suite de la publication dont l’analyse a été faite ci-dessus, vient encore un supplément contenant d'intéressantes nouveautés.

Dans le Werfénien: Natiria subtilistriata, nouvelle espèce du groupe de N. costata, et dont le nom générique exigerait une réfé- rence ; Myophoria Balatonis, n. sp., dont la charnière est étudiée, comparativement à celles de M. ovata et M. lævigata, et surtout pour bien faire ressortir les différences avec Trigonodus problema- ticus Klipst, qui a presque la même forme.

Dans le Tyrolien de Veszprem : Leda Schafarziki, Macrodus gepi- dicus (même observation que précédemment pour Macrodon), Cuspidaria pannonica (dont il faudrait voir la charnière avant de nommer le Genre), Estheria Loczyi. |

Je laisse de côté quelques Carnites et Panacoceras, ainsi que la page supplémentaire,relative à Trachyceras Curionii,qui concernent notre collaborateur M. Haug.

Die Versteinerungen der Eisenerzformation von Deutsch- Lothringen und Luxemburg, von E.-W. Benecke (2). Les Céphalopodes de cette belle publication sur le Bajocien de la Lor- raine allemande et du Luxembourg, ont déjà été analysés par M. Haug (V. Revue crit., oct. 1905, p. 216). Il nous reste à passer en revue les Pélécypodes, conformément à l’annonce qui en a été faite dans l’article de notre collaborateur.

Cette Monographie des Pélécypodes présente un grand intérêt, non seulement parce qu’on y trouve figurées un grand nombre d'espèces qu'on ne connaît guère que par des citations de listes, mais encore parce que l'auteur a pris la peine de discuter d’une

(1) Budapest, 1905. PI. in-4° de 29 p. avec 30 fig. dans le texte. Resull. Wiss. Erforschung. des Balatonsees, Bd. 1, Th. I, Nachtrag.

(2} Strasbourg, 1905. Abhandl. Geol. Specialkarte von E. L., N. F., H. VI, 4 Vol. in-8°, de 598 p. et Atlas de 59 PI. phot. d’après des dessins.

16707, ms

manière approfondie leur synonymie générique. C'est sur ce der- nier point surtout que porteront nos observations; d’ailleurs, l'importance qu'y a attachée M. Benecke, est signalée dans les quelques pages qui servent de préface à la partie paléontologique de son livre, et il insiste sur la rareté des occasions qu'on a de figurer exactement la charnière ainsi que le ligament des fos- siles les plus communs du Système jurassique.

A propos d'Entolium demissum Phill., l'auteur fait remarquer que ces formes lisses de Pectinidæ, à oreilles presque égales, se suivent presque sans modification, de la base du Jura jusqu’à la Craie ; la comparaison spécifique de Camptonectes lens n’occupe pas moins d'une dizaine de pages, et les deux valves sont figurées, provenant de différents niveaux. Variamussium pumilum Lk., auquel est réuni V. personatum Goldf., est remarquable par l’inéquisculp- ture de ses valves et par ses côtes internes ; quant à Velopecten tu- berculosus Goldf., espèce pour laquelle M. Douvillé a proposé le nom générique Eopecten. M. Benecke rappelle que Quenstedt avait antérieurement proposé le nom Velata, changé depuis en Velo- pecten par Philippi.

Le groupe des Plagiostoma donne lieu à quelques remarques intéressantes : ainsi, L. semicircularis Goldf. n’est pas du tout l'es- pèce figurée sur ce nom par Morris et Lycett ; P. Leesbergi Branco, de grande taille comme P. giganteum ; P. ferrugineum n. sp., espèce presque lisse à propos de laquelle l’auteur cherche à jeter un peu de clarté sur les diverses dénominations (L. punctata, L. Lycetti, etc.) appliquées confusément à des coquilles bien distinctes, du Lias inférieur à la Grande Oolite.

Gervilleia Hartmanni Goldf., figuré sur trois planches différentes d’après une série d'excellents spécimens et discuté sur treize pages de texte, est une des formes les plus importantes de la région ; la synonymie de cette espèce est assez confuse ({7. pernoides Desl., G. lata Sow., G. subtortuosa Oppel, etc.) et M. Benecke établit que ces dénominations doivent s'appliquer aux formes caractérisant d’autres niveaux que le Bajocien. Il en sépare, avec un point de doute toutefois pour le nom de Genre, G. ferruginea qui est du groupe de G. rhombica nob., de l'Infralias.

Perna isognomoides Stahl, est une grande espèce polymorphe, lamelleuse et crochue à l’état adulte. Znoceramus polyplocus F. Rœ- mer, est représenté par des exemplaires, soit fortement costulés, soit presque lisses ; Pinna opalina, par un fragment de 18 cent. de longueur sur 12 cent. de largeur, à section rhomboïdale.

Les Ostreidæ ne sont pas nombreux : M. Benecke donne une nou-

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velle figure de Gryphæa ferruginea Terq., représentant une coquille tout à fait arrondie, non oblique, comme Terquem l’indiquait dans sa diagnose ; Gr. sublolata Desh., de la Lorraine française, est aussi figuré à titre de comparaison avec un échantillon provenant de Stürzenberg et qui a une aile postérieure, au lieu que cette aile est antérieure chez l’espèce de Deshayes. Pour en terminer avec les Monomyaires et Hétéromyaires, l’auteur décrit un nouveau Modiola Kochi, beaucoup plus court que M. plicata Sow., qu'on trouve éga- lement dans la même région.

Les Taxodontes, à charnière généralement intacte, fournissent les espèces suivantes : Vucula aalensis Oppel, Leda rostralis Lamk., Cucullæa aalensis Quenst. et C. inæquivalvis Goldf., qui sont peut- être plutôt des Nemodon à dents légèrement obliques et dépour- vus de lame myophore ; Macrodus cf. hirsonensis d'Archiac, qui n’est certainement pas identique au vrai Beushausenia hirsonensis du Bathonien, que j'ai encore comparé avec la figure de l'espèce bajocienne de la Lorraine, il y a complète dissemblance de forme ; quant au nom générique Beushausenia, que j'ai proposé en 1897 (V. Revue crit., 1, p. 93) pour remplacer Macrodon préemployé, M. Benecke cite l’autorité de von Bistram pour maintenir #a- crodus, mais il est probable que feu v. Bistram ne connaissait pas la correction déjà faite avant sa récente publication de 1903 ; d’ail- leurs Macrodus est un barbarisme latin.

Trigonia navis Lamk. est un des fossiles caractéristiques de cette zone, déjà figuré par Walch et Knorr, dès 1771 ; à ce propos M. Benecke fait observer que le G. Trigonia, au à Bruguière (1789), a été proposé par lui dans la PI. 237 de l'Encyclopédie, planche contenue dans un volume qui porte la date 1827, mais cette planche avait déjà été publiée auparavant puisque Lamarck la cite en 1819, et il est à présumer qu'elle avait attendu son tour à la lettre T avant d’être encartée dans l’Atlas. Il y a d’ailleurs, dans la même région, de nombreuses autres espèces de Trigonies, parmi lesquelles deux sont nouvelles : T. Engeli, T. Terquemi, espèces assez voisines l’une de l'autre et appartenant au groupe clavelloïde de T. Zitteli.

M. Benecke a séparé d'Astarte elegans Sow. une nouvelle espèce plus lisse, à charnière plus haute, qu'il nomme 4. Nicklesi ; outre les petites formes (A. depressa G., 4. aalensis Opp., À. lotharingica, ñ. sp.), il figure une variété d'A. ercavata Sow., qui appartient à la Section Cæœlastarte Bæhm., Protocardia striatula Sow., (Cardium, non Brocchi) devrait correctement reprendre le nom substriatula qui a été corrigé par d’Orbigny; cette espèce est figurée avec sa

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charnière intacte, ainsi d’ailleurs qu’Zsocardia cordata Buckm., et que Pronoella latharingica, nouvelle espèce appartenant à ce groupe que les auteurs ont dénommé Cyprina d’après la forme du moule interne ; une longue discussion, relative au choix à faire entre ce nom générique ou Pseudotrapezium Fischer (type : C. cordiformis) aboutit au maintien de Pronoella dont M. Benecke ne rappelle toutefois pas l’auteur. *

Dans le G. Tancredia, à côté d'espèces déjà connues, nous en trouvons une nouvelle (T. incurva), à charnière caractéristique, mais à forme plus élevée que 7. donaciformis Lyc. Quenstedtia oblita Phill. est en moins bon état de conservation.

Parmi les Myaires, les observations relatives au G. Ceromya, à propos de C. aalensis Quenst., n'occupent pas moins de 20 pages : l'espèce est figurée sur trois planches avec sa charnière, précieuse contribution pour l'étude du Genre! Les Pleuromyes et Phola- domyes figurées ne donnent lieu à aucune remarque spéciale.

En terminant cette analyse que nous avons faite moins dé- taillée encore que nous l'eussions désiré nous félicitons de nouveau M. Benecke de la quantité de matériaux utiles que ren- ferme son œuvre : on le consultera avec profit chaque fois que l’on aura à étudier des Pélécypodes jurassiques.

Contribution à la connaissance géologique des colonies portugaises d’Afrique. II. Nouvelles données sur la zone littorale d'Angola, par P. Choffat(1). C'estun supplément au Mémoire publié en 1888 sur la même province. La partie paléon- tologique de cette nouvelle Contribution vise principalement les Ammonoïdes du G. Schlænbachia (dont deux espèces nouvelles : S. simplex et S. Neuparthi), quelques Céphalopodes déroulés, notamment Anisoceras armatum Sow et À. subundulatum Yokoyama (espèce japonaise). M. Choffat pense que ces couches à Schiænba- chia appartiennent au niveau d’Ootatoor dans l'Inde, soit au Vra- connien ou Albien supérieur. Quant à Roudaireiu Forbesi Stol, Inoceramus Langi sp. nov., Exogyra olisiponeusis Sharpe, recueillis dans d’autres gisements, ils représentent des niveaux beaucoup plus élevés dans le Système crétacique.

Contribution to the Palæontology of the Martinez Group, by C.-E. Weaver (2). L'auteur expose que, suivant les vues récem-

(1) Lisbonne, 4905. Comm. Serv. geol. Port., 43 p. in-4, 4 PI. phot. (2) Berkeley, 1905. Bull. Geol. Univ. of. Calif., Vol. IV, 5, pp. 101-133, PI. XII-XHIII.

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ment développées par M. Stanton, le « Martinez Group » de Cali- fornie doit être subdivisé en deux horizons, l'un supracrétacique, l'autre éocénique ; mais que, d’après l'examen de la faune qu'il renferme, l'ensemble correspondrait plutôt au Paléocène.

Les espèces nouvelles, figurées par M. Weaver, à l'appui de ses considérations, et généralement mal conservées, n’apportent pas de preuve décisive ; cependant, il semble en effet, à première vue, qu'elles montrent quelques affinités avec celles du « Midway stage » du Texas, notamment Fusus æquilateralis, Perissolax tricor- nutum, Urosyca robusta; quant à Actæon Lawsoni, c'est une forme globuleuse qui ressemble à Gülbertia du Paléocène d'Europe, ou même à un Cinulia crétacique. Xenophora Zitteli est un spécimen de grande taille, analogue à ceux du Landénien de Belgique. La question ne sera définitivement réglée que quand on aura recueilli des fossiles plus caractéristiques et surtout en meilleur état.

Die Meeresablagerungen der Kreide-und Tertiärformation in Patagonien, von 0. Wilckens (1). Bien que cette publication ait exclusivement un caractère stratigraphique, nous ne pouvons nous dispenser de la mentionner ici à cause de l'intérêt qu’elle présente au point de vue de la succession si contestée des couches comprises entre la Craie et le Tertiaire, dans la Patagonie. Le ta- bleau de la p. 193 explique, par une série de régressions et trans- gressions, l’équivalence présumée des étages ; il y a discordance complète entre ces conclusions et celles que nous avons précédem- ment résumées, d'après MM. Ameghino et v. [hering : en effet M. Wilckens place au-dessus des grès guaranitiques, les couches de San-Jorge qu'il assimile au Danien, puis les couches à Pyrotherium et à Notostylops qui seraient éocéniques et oligocéniques d'après lui ; ensuite, la Molasse patagonienne représenterait le Miocène inférieur, les couches de Santa-Cruz équivaudraient au Miocène moyen et supérieur, et enfin le Paranien au Pliocène.

Comme toutes ces divergences ne pourront se régler que quand on aura fait sur place une étude stratigraphique très sérieuse, je conclus qu’il y a lieu d'attendre le retour de M. Tournouer qui fait un troisième voyage dans celte contrée et qui en rapportera cer- tainement les éléments nécessaires pour trancher définitivement la question. En tout cas, deux choses sont à retenir de la brochure de M. Wilckens : d'une part, la liste très complète des publica- tions relatives à la géologie de la Patagonie ; d’autre part, la carte

(1) Stuttgart, 1905. N. Jahrb. Min. Geol. Pal., Bd. XXI, pp. 98-165, PI. V (Carte).

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indiquant l'emplacement géographique des gisements caractéris- tiques des principaux niveaux.

Styracoteuthis orientalis, from the Eocene of Arabia, by G.-C. Criek (1). Le G. Styracoteuthis est un nouveau Céphalopode dibranche, recueilli dans des couches éocéniques de la région d'Oman, en Arabie: C'est un rostre bélemnitiforme, rappelant d’une part Bayanoteuthis de l'Eocène de Ronca, et d'autre part, Vasseuria, de l'Eocène de l'Ouest de la France.

Styracoteuthis en diffère d’abord par sa forme plus conique, puis par ses deux sillons latéraux qui rappellent plutôt Belemnitella de la Craie blanche.

Sur quelques Ostrea du Paléocène et du Crétacé supérieur de la Russie, par A.-D. Archangelsky (2). L'auteur a cherché à élucider le problème de la liaison qu'on soupçonnait déjà entre certaines formes d'Ostrea supracrétraciques et infraéocéaniques. Après avoir repris l'examen d’O. vesicularis Lamck, de la Craie blanche du bas Volga, il décrit et figure dans le même groupe 0. præsinzowi qui appartient à un niveau déjà plus élevé, puis O. Sin- zowi Netsch. du Paléocène du gouvernement de Saratow ; en exa- minant les figures de ces trois espèces, on constate que la régula- rité des valves va en croissant et que les déformations pour l'adhé- rence de la valve inférieure vont en diminuant, du Crétacé au Tertiaire.

Il en est de même des différences qui existent entre O. Mikitini ñ. sp., petite espèce crétacique, et OU. Reussi Nestch. du Paléocène; quoique très variable, cette dernière peut se distinguer de l’autre ; quant à O. acutidorsata Netsch., c’est une forme rare et tout à fait arquée qui n’est plus du même groupe.

Paléontologie des dépôts tertiaires du gouvernement de Saratow, par A.-D. Archangelski (3). Le texte de ce Mémoire étant en langue russe, sauf un court résumé en français, pour la partie stratigraphique, nous ne pouvons en donner qu’une analyse bien incomplète au point de vue paléontologique, en nous aidant seulement des légendes des Planches. D'après le résumé, ces cou-

(1) Londres, 1905. Proc. Mal. Soc., Vol. VI, Part. S, pp. 274-278, avec fig.

(2) Saint-Pétersbourg, 1905. Extr. de Ann. géol. minér. Russie, Vol. VII, livr. 7, 27 p. in-4°, 1 PI. double phot. Texte en langue russe et trad. française.

(3) Saint-Pétersbourg, 1904. Extr. de Mulér. pour la Géol. de la Russie. 207 p. in-8°, 40 PI. phot.

Re VER ches paléocéniques se divisent en deux terrains: Syzranien, cor- respondant au Paléocène de Copenhague et au Thanétien; Sarato- vien, correspondant, en deux horizons, au Sparnacien.

La conservation de ces fossiles est malheureusement très médio- cre ; cependant, outre les espèces nouvelles qu'il serait trop long d’énumérer, l’auteur a identifié: MNucula Bowerbanki Sow., Axinus Goodalli Sow., Protocardium semidecussatum v. Kœn., Crassatella landinensis Nyst, Protocardium Edwardsi Desh., Cyprina Morrisi Sow., Cytherea sincenyensis Desh., Tellina Brimonti Desh., Sangui- nolaria Edwardsi Morris, Pholadomya cuneata Sow., Modiola elegans Sow., Dentalium rugiferum v. Kœnen, Turritella Cœmansi Br. et Corn., Turritella Mariæ Br. et Corn., Turr. hybrida Desh.. Natica Deshayesiana Nyst, Actæon regularis v. Kœnen. Il faut y ajouter une nouvelle espèce de Céphalopode: Nautilus Pavlowi, très aplati, à cloisons très sinueuses.

Faune éocénique du Cotentin (Mollusques), par MM. Cossmann et Pissarro (1). Ce fascicule termine le T. IL et dernier de la Monographie des gisements éocéniques du département de la Manche: il comprend la fin des Pélécypodes et un supplément contenant de nombreuses espèces nouvelles.

Parmi les Lamellibranches, la forme la plus intéressante est Petricolaria eocænica n.sp., représentant un Genre qui n'était pas encore signalé dans l’Eocène. Dans le supplément, on remarquera particulièrement: Admete (Coptostoma) submitroides, Aptyehola- thyrus lirofunatus, nouveau Genre voisin de Siphonalia, mais avec une protoconque à nucléus aplati ; de nombreux Eutritonium distincts de ceux que l’on connaissait déjà ; Semitriton inopinatus, appartenant à un Genre qui n’était encore connu que dans l'Eocène d'Australie; Erato præcursor, Fastigiella Morgani, Discovermetulus Pissarroi Rover., Nerita calcarata garni d'épines saillantes ; Tecta- riopsis Henrici Caillat, Fissurella cycloides, Dentalium (Fustiaria) annulopunctatum, Chiton Lennieri, enfin Volupia rugosa Defr. et Mitra corrugata Defr., récemment publiés dans Pal. Univ., comme on l’a vu ci-dessus.

I Molluschi eocenici del Monte Postale, per R. Fabiani (2). Parmi les fossiles de ce gisement classique, conservés au Musée

(4) Le Havre, 1905. Bull.'Soc. géol. Norm., t. XXII, pp. 51-122, PI. XI XIX phot., avec tables alphabétiques et analytiques, pp. I-XXV, spécialement ajoutées au tirage à part.

(2) Padoue, 4905. Extr. Atti Accad. Scient. Veneto-trent. Istriana, CI. I, Vol. II, fasc. 2.

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de l'Université de Padoue, M. Fabiani signale quelques échantil- lons remarquables : Calliostoma novatum Desh., Neritopsis parisiensis Desh., Cerithium Dal Lagoi Oppenh.( Dal Lagonis), Potamides corruga- tus Brongn., Cassis postalensis Opp., et enfin Ovula Hantkeni Héb. et Mu. Ch., grande coquille qui a été rapportée, comme Ovula tuber- culosa au G. Gisortia, et pour laquelle M. Fabiani propose le nou- veau G. Vieetia, dont je fais tout au plus un Sous-Genre.

Note sur les formations éocènes du Sénégal, par M. J. Chau- tard (1). La faune fossile dont il s’agit dans cette communication a été recueillie dans les environs de N’Gazobil (Pays de Sine), au Sénégal ; elle se compose d’espèces qui rappellent celles de l'Eo- cène moyen et inférieur d'Algérie, d'Egypte et de l'Inde. Il y a lieu de signaler : Pycnodonta Archiaciana d'Orb., Ostrea multicostata Desh., deux nouvelles Cardites qui appartiennent au S.-G. Cossman- nella Mayer ; Vulsella senegalensis, nouvelle espèce très lamelleuse ; un fragment intitulé Strombus, mais qui me paraît plus voisin du G. Cassis ; Cassidaria cf. diadema Desh., trop informe pour que la détermination en soit. certaine ; enfin Echinolampas anceps n. sp.

On two Miocene Gastropods from Roumania, by R.-B. Newton (2). Il s’agit de deux spécimens recueillis aux environs de Bustenari, dans la prov. de Prahova. L'un d’eux est dénommé Septa Englishi, c'est un Eutritonium semblable à ceux du Burdiga- lien ; quant au nom générique Septa Perry, inopinément ressuscité par M. Dall, d'après une interprétation très arbitraire des types de Perry, nous avons déjà eu l'occasion de répéter que ce nom ne peut prévaloir contre Eutritonium régulièrement proposé pour Triton tritonis. L'autre espèce, Valenciennesia Roumaniensis (il faudrait écrire romaniensis) est de l'étage Pontien et est intermédiaire entre V. Pauli Hærn. et V. annulata Reuss.

Contribution à l'étude des Faluns de l’Anjou. III. Miocène supérieur. Gisement des Pierres Blanches, par 0. Couffon (3). Ce gisement, fort peu connu jusqu'ici et soigneusement exploré par l'auteur, lui a fourni 119 espèces, dont 14 espèces de Pélécy- podes (la liste, p. 6, dit Brachiopodes ?) et 55 espèces de Gastropodes qui paraissent Tortoniens. Il y a lieu de signaler comme particuliè-

(4) Paris, 1905. B. S. G. F. (4), t. V., n°2, pp. 141-153, PI, IV et V phot.

(2) Londres, 1905. Proc. Malac. Soc., Vol. VI, Part. 6, pp. 340-345, 2 fig.

(3) Angers, 1905. Bull. Soc. Et. Sc. d'Angers, XXXIV® année (1904), 70 p. in-8°, 4 PI. phot.

D) 7) TIME

rement intéressantes les formes suivantes: Chlamys assimilata Millet, Mytilus reductus Dollf. Dautz., Arca (Acar) Vincenti Cossm., Chama laminosa Millet, Gastrochæna ampulloides Mil. qui n'avait jamais été retrouvé, Puncturella Davyi sp. nov., dont les différences avec Fissurella ne sont pas suffisamment précisées, soit dans le texte, soit sur les figures ; Emarginula squamata Grat., E. imbricata Mill., Turbo calcar Müll., Delphinula carinata Mill., Trochus alter- natus et contractus Mill., Cerithium Puymoriæ Mayer (= jucundum Mill.), Cypræa andegaxensis Mill., Conus cf. diversiformis Lamk.; il doit y avoir erreur au sujet de cette dernière, qui est une forme éocénique dont la présence à ce niveau n'est guère probable. Un Cirrhipède (Acasta Hebertiana Mill.) y est particulièrement abon- dant, tandis que Millet n’en avait trouvé qu'un seul individu, égaré depuis hors de sa collection.

À tous les points de vue, la publication de M. Coufton présente un réel intérêt.

Marine Fossils in Limestone Nodules from the Mekran Beach, Baluchistan, by R.-B. Newton (1) Cette faune, extraite de nodules provenant d'Ormara Headland, dans le Bélouchistan, a une certaine analogie générique avec les formes mio-pliocéniques du Bassin méditerranéen, tandis que la faune de Birmanie, décrite par Nætling, se rapproche plutôt du Miocène de Java. A part Lampusia cf. affinis Desh. et Dolium cf. Hochstetteri Martin, ce sont exclusive- ment des espèces nouvelles: Arca Blanfordi, Mactra mekranensis, Cardium Melvilli, Neptunea Burrowsi, Tugurium mekranense, Dolium Townsendi ; à ces Mollusques il faut ajouter Membranipora Lacroiri Ard., déterminé par M. Burrows, et Neptunus arabicus B. Wood- ward, décrit par cet auteur.

Fossils of the Bahama Islands, witths a list of the non-marine Mollusks, by W.-H. Dall (2). De l'étude des formes fossiles, marines ou terrestres, qui ont été recueillies aux îles Bahamas, il paraîtrait résulter que cet archipel a émergé à une époque relati- vement récente : les coquilles marines sont rapportées, par M. Dall, exclusivement à des espèces de la mer actuelle des Antilles ; quant aux coquilles terrestres, dont quelques-unes paraissent nouvelles : Cepolis (Hemitrochus) Agassizi, C. (Plagioptycha) pharcida, Cerion

(1) Londres, 1905. Extr. de Geol. Mag., Dec. V, Vol. II, 493, pp. 293-310, PI. XVI-XVII.

(2) Baltimore, 1905. The Geogr. Soc., spec. public. from the Bahama Ist., pp. 23-47.

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(Strophiops) Agassizi, Cepolis (Hemitrochus) exumana, C. (Plagiop- tycha) gregoriana, ce sont des formes très voisines de celles de la région haïtienne.

The extinet non-marine Mollusea of the South of England, by A.-S. Kennard and B.-B. Woodward (1). Vingt formes bien caractérisées et aujourd’hui éteintes ont été retrouvées dans le Pleistocène de l'Angleterre méridionale; les auteurs précités en tirent quelques conclusions intéressantes sur l'introduction de certaines espèces actuelles dans les Iles Britanniques.

Die systematisehe Stellung und Reduktion des Schlosses von Aetheria, nebst Bemerkungen ueber Clessinella Sturanyi, von D: L. Waagen (2). L'auteur rappelle que le nom « Ethérie » a été donné par Lamarck, en 1807, à une coquille de Madagascar, dont la diagnose mentionne une « charnière édentée ». Or, ayant eu à étudier des coquilles d'Aetheria des chutes du Congo, de la collection de l'Institut géol. de l'Université de Vienne, M. Waagen a été amené à reprendre les observations antérieures de M. Clessin, ainsi que celles de Munier-Chalmas et Félix Bernard sur la Mor- phologie des charnières de Lamellibranches. La conclusion est que les dents latérales n'existent que dans les Lamellibranches pourvus d’un ligament interne ou semi-interne. A cette occasion, il propose le nouveau S.-G. Clessinella (type: C. Sturanyi n. sp.) dans le G. Sphærium. Revenant ensuite aux Aetheria du Congo, l’auteur étudie la position du ligament et il y constate en quelque sorte une réduction des charnières des Naïades, de sorte qu'il faut les écarter des Ostreidæ avec lesquelles elles paraissent avoir des affinités à cause de leur forme irrégulière et de leur surface lamelleuse, malgré la présence de deux impressions musculaires latéralement situées.

Bien que cette Note n’ait aucun caractère paléontologique, nous n’avons pu nous dispenser d'en signaler l'intérêt au point de vue conchyliologique (3).

(1) Extr. de South Eastern Naturalist, 1905, in-12, 11 p.

(2) Vienne, 1905. Extr. de Sitz. K. Akad Wiss., Bd. CXIV, p. 30, 1 PI.

(3) Faute de place dans ce numéro déjà très chargé, nous nous voyons con- traints d'ajourner au numéro d'avril prochain l’analyse d’un certain nombre d'ouvrages qui nous ont été envoyés en dernier lieu, ainsi que tout l'article de notre collaborateur M. FE. Meunier, sur les Insectes fossiles, dont le manuscrit nous est parvenu au cours de l'impression de ce numéro.

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CÉPHALOPODES

par M. G. SAYN.

Die Neokombildungen bei Kaltenleutgeben, von Stephan Richardz (1). La Faune étudiée dans cette Note appartient à l'Hauterivien, et pour la plus grande partie, à la base de cet étage. Une seule espèce est nouvelle, Schloenbachia Kittli, voisine mais dis- tincte de Schlænb. cultrata d'Orbigny et de Schlœnb. cultratæformis Uhlig. Sous le nom Holcostephanus Astieri, est figuré un échantillon de petite taille, avec son ouverture complète et munie d’une longue languette latérale ; par la taille et la forme de l'ouverture, cet échantillon s’écarte sensiblement d'Holcost Astieri typique, mais le reste de ses caractères l’en rapproche tellement, qu'on pourrait se demander si ce n’est pas une forme naine d’Holc. Astieri, forme qui pourrait bien n'être que le mâle des grands individus typiques. Holcost. Jeannoti est, pour la première fois depuis d'Orbigny, figuré à nouveau d'après un échantillon de taille moyenne, par malheur un peu déformé.

Mission scientifique en Perse par J. de Morgan; Etudes géolo- giques, partie IV, Mollusques fossiles, par H. Douvillé (2). Les Céphalopodes étudiés dans ce Mémoire sont peu nombreux, mais leur provenance donne un grand intérêt à la publication qui en est faite.

Le Jurassique de la vallée du Heras 4 fourni un certain nombre d'Ammonites appartenant à divers étages ; depuis le Lias moyen jusqu'à l’Oxfordien supérieur, ce sont : Grammoceras Normannia- num d'Orb., Gr. falluciosum Bayle (— Harpoceras atropatense B.), Ludwigia Murchisonæ d'Orb., Perisphinctes curvicosta Oppel, Per. poculum Leckenby et OUchetoceras canaliculatum de Buch.

Acanthoceras Cornueli d'Orb. est cité du Louristan. M. Douvillé en étudie avec soin l'évolution individuelle et distingue quatre stades principaux :

(4) Vienne, 1904. Johrbuch d. K K. geol. Reichsanstalt. 54 B. und 4 Heft., 43 p., 1 PI. lith. et 2 fig.

(2) Paris, 1904. In-%°, 190 p., 25 PI. en phototypie (V. Rev. crit. Pal., oct. 1905).

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4) Stade Royeri : Tubercules latéraux dominants et plus nombreux que les côtes, pas peu de dépression siphonale.

2) Stade Martini : Tubercules latéraux dominants, mais moins nom- breux que les côtes, apparition des tubercules ombilicaux, dépression siphonale bien marquée.

3) Stade Cornueli : Tubercule latéral aussi développé que l'ombilical, côtes bifurquées aux tubercules latéraux, atténuation de la dépression

Siphonale. &) Stade Stobiesckii : Tubercule ombilical dominant, tubercule latéral

tendant à disparaître, bifurcation des côtes au tubercule ombilical.

A Soh, M. de Morgan a recueilli Parahoplites Melchioris Anthula ; M. Douvillé fait remarquer que le plus grand développement du Genre Parahoplites paraît se trouver dans les couches de passage de l’Aptien au Gault (Clansayes, par exemple).

L'Albien du Louristan a fourni Puzosia Denisoniana et P. Stolicz- kai, espèces de l’ « Otatoor group » de l’Inde, associées à Turrilites Bergeri; quant au Cénomanien de la même région, il contient une faune d’Acanthoceras dont les rapports avec celle des couches cor- respondantes du bassin anglo-parisien est très remarquable: Acanthoceras sarthacense Bayle, 4. Cunningtoni Sharpe, À. Gentoni Brongniart, À. Rhothomagense Brongn.

Dans la même province, le Crétacé supérieur est pauvre en Céphalopodes, M. Douvillé n’y cite que Sphenodiscus acutidorsatus Nôtling, espèce de la Craie du Belouchistan, et Turrilites polyplocus Rômer.

Die fossilien der Mungokreide in Kamerun und ihre geolo- gische Bedeutung mit besonderer Berucsichtigurng der Ammo- niten, von D: Fr. Solger (1). Ce Mémoire, l'un des plus impor- tants qui aient paru depuis quelques années sur les Céphalopodes crétaciques, emprunte son intérêt non seulement à la description d'une faune encore peu connue, mais encore aux considérations théoriques auxquelles son examen amène l'auteur.

Ces idées générales étant ce qu'il y a de plus remarquable dans le Travail de M. Solger, nous croyons devoir en donner une analyse un peu développée. Se basant sur la très large extension géographi- que de certaines espèces d'Ammonites, M. Solger regarde le type primitif et normal du Groupe comme un mollusque nageur, péla- gique, carnassier, et à coquille très mince; à diverses époques, des rameaux détachés de ce tronc primitif se sont fixés sur des fonds

(4) Stuttgart, 1904. Extr. de Beitr. z. Geol. v. Kamerun, p. 46, PI. I-V, nombreuses figures dans le texte.

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de moindre profondeur et sont devenus benthoniques. L'animal alors rampait sur le fond, un des côtés de la coquille reposant sur la vase, tandis que l’autre était librement baïgné par l’eau de mer : cette différence de milieu d’un flanc à l’autre amenait la dissymé- trie dans les cloisons, une nourriture plus abondante et plus cal- caire produisait l'épaisissement du test. Par rapport au type pri- mitif et normal des Ammonites, ces formes benthoniques peuvent être considérées comme dégénérées, et leur extinction était très rapide. L'auteur regarde la plupart des rapports observés entre les Groupes successifs d'Ammonites benthoniques comme düûs à l'a- daptation à des conditions semblables de vie, c'est-à dire à des convergences ; il pense qu'ils peuvent exister dans des Groupes divers, séparés à des époques différentes de la souche primitive des Ammonites pélagiques, et par conséquent qu'ils sont sans valeur au point de vue phylogénétique. M. Solger paraît accorder aux carac- tères fournis par Ja ligne suturale beaucoup moins de valeur qu’on ne le fait d'ordinaire. Tant que les vues théoriques sur la valeur de ce caractère ne seront pas appuyées sur des faits plus nombreux et surtout sur une démonstration plus nette de l'importance des lobes et des selles et de leurs rapports avec l'organisation de l'animal, les groupements fondés sur ces caractères risquent fort, dit-il, de n'être pas naturels.

Comme on le voit, les théories de M. Solger ne tendent à rien moins qu'à bouleverser toutes les notions antérieures sur la phy- logénie des Ammonites ; la critique raisonnée de cette thèse sorti- rait complètement du cadre de cette Revue. Nous nous bornerons à faire remarquer que certains Genres comme Pulchellia, par exemple, à cloisons fortement dissymétriques, caractère considéré par M. Solger comme propre aux formes benthoniques, jouissent d'une extension géographique considérable et sont constamment associés aux Genres Lytoceras et Phylloceras regardés d'ordinaire comme pélagiques. Après avoir peut-être trop négligé l'importance des convergences dans l'étude des Ammonites, il ne faudrait pas tomber dans l'excès opposé, et ne plus voir les rapports généti- ques qui s'y manifestent.

La faune du Crétacé du Cameroun comprend une vingtaine d'’es- pèces appartenant a onze Genres :

LYTOCERATIDÉS : ne sont représentés que par Baculites cf gracilis Shumard, dont il n’a du reste été recueilli qu’un seul exemplaire.

DESMOCERATIDÉS : la présence de Puzosia Denisoniana Stoliczka, est intéressante à cause de l’existence de cette forme dans le Turonien de l'Inde et du Japon. Neoptychites, représenté par deux espèces

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nouvelles, est admirablement étudié: la ligne suturale, très variable d’un individu à l’autre, est affectée de dissymétrie latérale.

L'évolution individuelle est décrite avec beaucoup de précision : les tout premiers tours sont lisses, avec des étranglements pro- fonds et accompagnés de varices comme chez Desmoceras ; ensuite la coquille est couverte de costules subégales ; plus tard elle devient complètement lisse. La coupe des tours est régulière jusqu'au début de la loge, celle-ci seule présente le renflement caractéris- tique du Genre. Trois espèces sont citées : Neopt. telingæformis n. sp, très voisine de N. Telinga Stoliczka, dont'elle n’est peut être qu'une variété minor, cette espèce est divisée en plusieurs variétés caractérisées par des différences dans la ligne suturale.

Neoptychites crassus n.sp.et Neoptychites perovalis Kœuen (— Pul- chellia perovalis von Kœnen).

CosMocERATIDÉS : Deux formes nouvelles sont décrites, Acantho- ceras Eschi, voisin d'A. conciliatum Stoliczka a les cloisons d'un Acan- thoceras typique ; Acanthoceras Jækeli, rapporté avec doute au Genre Pedioceras Gerhardt, est remarquable par la grande simplicité de la ligne suturale, formée de deux selles larges et massives, à peine entamées par deux lobes latéraux et extrêmement réduits.

Hoplitoides forme le contingent le plus important de la faune étudiée : l'auteur distingue quatre espèces qui représentent de nombreuses formes pour la dénomination desquelles il est fait emploi de la nomenclature trinominale, ce sont : oplitoides Wohltmami von Kœnen, Hop. ingens von Kœnen, avec les formes diverses que l’auteur y rapporte : (ingens nodifer, ingens costatus, ingens lævis) ; H. Kæneni n. sp.; Hop. gibbosulus v. Kœnen (— P. gib- bosulus v. Kœnen) est la forme gibbosulus-bipartitus.

Les premiers tours d’'Hoplitoides ont la région siphonale tron- quée, ce qui ne permet pas d’y réunir, comme je l’avais proposé ici même, le genre Cælopoceras Hyatt.

Les cloisons présentent la dissymétrie latérale très accentuée, et sont tres variables d’un échantillon à l’autre ; souvent elles se simplifient beaucoug et tendent à ressembler à celles de l'issotia. La ligne suturale d’Hoplitoides est remarquable par le grand déve- loppement du premier lobe latéral très dissymétrique et ressem- blant à celui d'Hoplites Leopoldi d'Orb., comme l'avait déjà fait re- marquer M. von Kœnen.

L'auteur rapproche Hoplitoides de Sonneratia quercifolia d’Orb. qui ressemble beaucoup à de jeunes Hoplitoides, et surtout à 4. Requienianus d'Orb., c’est-à-dire au genre Cœlopoceras Hyatt, ce qui a toujours été mon impression personnelle.

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Deux espèces nouvelles de Tissotia sont citées : T. latelobata et T. polygonu.

Une seule espèce est rapportée au Genre Pseudotissotia (Ps. Philip- pi, n. sp.), encore la région siphonale tranchante de cette forme rend-elle douteuse, à notre avis, cette attribution générique.

Les Barroisiceras sont nombreux: Barroisiceras Desmoulinsi Gros- souvre et B. Haberfellneri Hauer notamment, sont représentés par plusieurs variétés; une espèce est nouvelle : B. Brancoi Solger. À citer encore : Peroniceras druidicum Kossmatt, un Phylloceras et un Placenticeras spécifiquement indéterminables tous les deux.

L'auteur discute ensuite longuement l'âge probable des couches de Mungo et leurs rapports avec celles d’autres régions: il arrive à la conclusion, très justifiée croyons-nous, que deux horizons y sont sûrement représentés : le Turonien inférieur qui est caractérisé par Hoplitoides et Neoptychites, et le Sénouien inférieur, par Barroisi- ceras.

Nous croyons d’ailleurs devoir citer intégralement les conclu- sions de ce remarquable et important Mémoire :

1. Les calcaires de Mungo appartiennent au Turonien inférieur et au Sénonien inférieur, peut-être leur base descend-elle jus- qu’au Cénomanien.

2. Leur faune d'Ammonites a les rapports les plus étroits avec celle d'Algérie.

3. Les principaux éléments de cette forme sontles Genres Hopli- toides, Neoptychites et Barrosiceras.

4. Hoplitoides descend d'Hoyplites, Neoptychites appartient aux Desmoceratidæ.

5. Hoplitoides paraît devoir ses caractères particuliers, rappelant ceux des « Cératites de la Craie », à l'adaptation à une vie bentho- nique el à la reptation sur le fond de la mer.

Ueber die untere Kreide Helgolands und ihre Ammonitiden, von A.. von Kænen (1). Les Ammonitidés étudiés dans cet inté- ressant Mémoire appartiennent en majeure partie aux Holcosté- phanidés et aux Déroulés, Phyllocerus et Schlænbachia comptent cha cun une espèce (Ph Emerici (2) et Schlænbachia sp.) Desmoceras est représenté par D. Royeri Kœnen.Sousle nom Aspidoceras robustum, est décrite une forme nouvelle, d’après des fragments qui parais- sent bien incomplets pour une diagnose précise. Vingtet une formes

(1) Berlin, 19 4. 63 p.. #4 PI. (2) Ammoniles Emerici d'Orb. étant un Puzosia, il n'y a pas ici de double emploi de nomenclature.

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distinctes de Simbirskites sont réparties dans les groupes établis par M. Pavlow. Les espèces nouvelles sont: dans les Perisphinctoides, S. triplicatus n. sp. et crassisculptus n. sp. von Kan. Aux Umbonati se rapportent 5. coronula n. sp., et S. Pavlowi n. sp. (— S. Decheni Pavlow non Ræœmer). Dans le groupe des Discofulcati, l'auteur décrit S. paucilobus n. sp. S. Beyrichi n. sp., S. rugosus n. sp. et S.carinatus n. sp., ce dernier remarquable par l'amincissement de la région siphonale. Un seul Craspedites est cité : Cr. Gottschei n. Sp.

Les Hoplites appartiennent à l'Hauterivien inférieur età à l’Aptien inférieur, ils sont du reste peu nombreux (6 espèces). Par contre, 27 espèces de Crioceras ou d'Ancylocerus sont énumérées, beaucoup il est vrai n’ont pu être identifiées avec certitude à cause de leur mauvais état de conservation ; deux sont nouvelles : Ancyloceras Deeckei et Anc. Brancoi. Toxoceras ? crassicosta, espèce nouvelle voi- sine de Tox. Royeri d'Orb., n’est pas figurée et par conséquent ne peut être considérée comme régulièrement établie.

Enfin le nouveau Genre Uhligia (type: Hamites minutus Neu- mayr et Uhlig) est créé pour des formes rapportées jusqu'à présent au Genre Hamites et qui s’en distinguent par leurs cloisons à ter- minaisons impaires. Nous ferons remarquer que M. Paquier ({) a, dès 1900, fait un Genre Hamulinites (type: Hamulina Munieri Nicklés), dont la ligne suturale ressemble beaucoup à celle d'Uhligia ; ces deux Genres sont très voisins, sinon iden- tiques.

La conclusion du Travail de M. von Kœnen est que le Crétacé inférieur est représenté à Helgoland : 1. Par l'Hauterivien inférieur (Hop. Vaceki, H. radiatus). 2. Par l'Hauterivien supérieur (Cr. capricornus et Simbirskites). 3. Par le Barrémien (zône à Cr. fissicostatum et Anc. crassum). (zône à Cr, elegans). (zône à Anc. trispinosumet Desmoceras Royeri). 4. Par l’Aptien inférieur (zône à Hop. Deshayesi). Il est probable que la zône à Mortoniceras inflatum existe aussi à Helgoland.

(1) Recherches géologiques sur le Diois et les Baronnies orientales : Appendice paléontologique, p. 6, PI. VII, fig. 3

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RUDISTES

par M. H. DOUVILLÉ.

Observations au sujet des critiques formulées par M. H. Dou- villé sur la classification et l’évolution des Hippurites, par M. A. Toucas (1). Études sur la classification et l’évolution des Hippurites (suite et fin), par M. A. Toueas (2). M. Toucas a répondu longuement et vivement aux quelques critiques que j'avais adressées à son premier Travail, mais il n'a pas apporté d'arguments nouveaux. Il maintient le nom Orbignya pour le groupe des Hippurites à pores linéaires, en disant que c'est par suite d’une erreur de composition que ce nom a été indiqué comme Genre et que c'est en réalité une Section; mais dans ce cas le nom ne peut être introduit dans la nomenclature binominale, puisque celle-ci se compose du nom de Genre et du nom d'espèce.

En réalité et dans l’esprit des règles de la nomenclature, la loi de priorité s'applique aux noms que l’on donne aux fossiles que ce soient des Genres, Sous-Genres, Sections, etc. Ces questions de polémique n’ont, du reste, qu’un intérêt très secondaire. Je ne puis que répéter, comme je l’ai déjà dit, que le Mémoire très im- portant de M. Toucas rendra de grands services à tous les géo- logues qui ont à s'occuper d'Hippurites.

La deuxième partie, qui vient de paraître est consacrée à l'étude des Hippurites à pores réticulés, qui constituent la deuxième Section et le Sous-Genre Vuccinites. Celui-ci présente deux grandes divisions :

I. Formes à pores réticulés ou seulement denticulés :

4 Groupe : V. dentatus ; débute dans l'Angoumien inférieur avec V. propetrocoriensis, nov. sp., indiqué comme étant le type primitif du Sous-Genre Vaccinites, qui comprend les espèces sui- vantes : petrocoriensis (Ang. sup.), marticensis (Coniacien), dentatus (Sant. inf. et moyen), latus (Sant. sup. et Camp. inf.) et var. major (Camp.). L'arête cardinale d'abord tronquée, devient ensuite

(4) Paris, 1905. Bull. Soc. géol. de Fr. (4), T. IV, pp. 752-758. (2) Paris, 1904. Mém. Soc. géol. de Fr., Pal., T. XII, fase. IV, pp. 65-128, PI. VIII (IX) à XVII (XVII).

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arrondie, tandis que le premier pilier s’élargit et se rac- courcit.

2e GRouPE : V. Moulinsi ; l’évolution se fait comme dans le groupe précédent par la disparition de la troncature ligamentaire et la diminution du premier pilier : Rousseli (Ang. sup.), Moulinsi (Co- niacien), beaussetensis nov. sp. (Sant.), Loftusi (Camp.).

3e GROUPE : V. galloprovincialis ; l’arête cardinale reste toujours très longue et très mince, et les trois replis sont très rapprochés : præcorbaricus, n. sp. (Ang. moyen et sup.), corbaricus (Coniacien), galloprovincialis (Sant.), robustus n. sp. (Camp.).

GRouPE : V. giganteus, se distingue du groupe précédent par le premier pilier qui est toujours allongé et pincé à la base ; les pores snnt plus petits et moins denticulés : inferus (Ang. inf.), pro- giganteus n. sp., et gosaviensis (Ang. sup.), giganteus (Coniacien), et var, major (Sant. inf.).

90 GRouPE : V.sulcatus ; les pores sont un peu plus simples et de- viennent presque subpolygonaux, l’arête cardinale reste tronquée jusque dans les formes les plus récentes ; l'évolution se porte prin- cipalement sur le premier pilier qui se raccourcit et sur l'apophyse myophore qui s’allonge en s'amincissant : Grossouvrei (Ang. sup. ), præsuleatus et Taburnii (Coniacien ?) alpinus, Gaudryi et cornuvac- cinum (Sant.), Bæœhmi, sulcatus et Archiaci (Camp).

Il. Formes à pores subréticulés. Les pores se sont transfor- més par suite de l'épaississement de la paroi de la valve supérieure, et leur groupement dessine des mailles plus ou moins nettes. L’au- teur distingue un seul groupe :

Groupe de V. inæquicostatus comprenant les espèces sui- vantes : Zurcheri (Coniacien), Chaperi (Santonien), inæquicos- tatus, Oppeli et vesiculosus (Camp.).

II. Formes à replis multiples. D'après la disposition de l’ap- pareil cardinal, l'auteur considère comme à peu près certain que les Pironæa font partie des Vaccinites ; considérant les replis si curieux que présente ce groupe comme tout à fait accidentel, et ne pouvant suflire pour caractériser un groupe particulier, il sup- prime le Genre Pironæa et le confond dans son Sous-Genre Vacci- nites, d’où cetteconséquencetrèsinattendueet qui paraîtavoir échappé à l’auteur, que Pironæa étant de 1868 et Vaccinites seule- ment de 1887, l'ensemble de toutes les formes que nous venons de passer en revue, c’est-à-dire tous les Vaccinites de M. Toucas, devraient porter le nom de Pironæa. La raison invoquée par M. Toucas, pour rayer ce Genre de la Nomenclature, c’est que le caractère de Pironæa se retrouve, à l’état rudimentaire

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dans plusieurs formes de Vaccinites ; or, tous ceux qui se sont occupés de classification savent que c’est un fait absolument gé- néral et que quand un Genre s’individualise, c’est toujours par le développement d’un caractère qui n'était que rudimentaire dans les formes précédentes.

Le Mémoire se termine par un tableau d'ensemble et par des conclusions stratigraphiques : l’auteur montre qu’on peut distin- guer neuf niveaux caractérisés par leurs formes d’Hippurites :

Angoumien inf. (zones F? à G. de M. Arnaud), Angou- mien sup. (H et I), 3 Coniacien (K et L), Santonien infér. et moyen (M', M°, et N'), Santonien sup. (N°). Campa- nien inf. (P‘}, Campanien moyen et supérieur (P? et P*), Maëstrichtien (Q et R), Garumnien inférieur.

Les planches photographiées qui accompagnent ce Mémoire sont peut-être encore plus belles que celles de la première partie ; elles montrent dans tous leurs détails la structure si curieuse des pores de la valve supérieure; on peut dire que l'artiste qui les a exécutés, M. Sohier, s’est véritablement surpassé dans cette circonstance.

En outre, toutes les espèces sont représentées par des coupes mettant en évidence les piliers et tous les caractères de l'appareil cardinal. Dans ces conditions, la détermination des diverses espèces d'Hippurites est devenue extrêmement facile, et tous les géologues ne pourront que savoir gré à M. Toucas d'avoir éclairei d’une manière aussi complète, l’histoire de ce groupe si im- portant.

Nous ne pouvons que nous féliciter du chemin considérable par- couru depuis le moment nous inaugurions, en 1891, l'étude sys- tématique des Hippurites, et nous montrions les caractères de leur évolution.

Les Rudistes urgoniens. par V. Paquier (suite) (1). Cette deuxième partie est consacrée à l'étude des formes inverses, c'est à-dire de celles dans lesquelles la fixation se fait par la valve droite ; elle présente un intérêt tout particulier, parce qu’elle nous montre l'origine de ces types divers si développés à l’époque céno- manienne ; nous savons aujourd'hui, grâce aux découvertes de M. Paquier, que la plupart d’entr'eux étaient déjà constitués dès l'Urgonien.

L'auteur distingue deux groupes dérivés de Gyropleura et de Monopleura.

(1) Paris. 1905. Mém. Soc. géol. de Fr., Pal., T. XIII, fasc. 4, pp. 49-102, PI. VIII-XINI.

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GYROPLEURIDÉS : Les formes les plus anciennes, les moins évo- luées, constituent la tribu des Gyropleurinés, caractérisée par la présence d'une lame myophore horizontale sur la valve inférieure : G. Kiliani, nov. sp., ressemble à G. ornata, il est costulé et présente deux dépressions longitudinales.

La tribu des Caprotininés est caractérisée par l’apparition de cavités accessoires en dehors de l'appareil cardinal : Le Genre Horiopleura est représenté par H. Almeræ, nov. sp., déceuvert dans l’Urgonien de la Catalogne, et présentant un degré d'évolution moins avancé qu'H. Lamberti. L'appareil cardinal d'Ethra Munieri d'Orgon, est figuré pour la première fois et ressemble beaucoup à celui du Genre suivant : Paehytraga, n00. gen. Celui-ci avait été confondu avec les Sphérulites, par Pictet et Campiche, mais il s’en distingue immédiatement par sa valve supérieure capuloïde et enroulée, et par sa valve inférieure dépourvue de lamelles externes transversales. A l’intérieur, on distingue sur la valve fixée, une cavité accessoire fréquemment subdivisée du côté posté- rieur, et quelquefois des canaux en dehors de l'insertion du muscle antérieur, et sur la valve libre (gauche), une cavité accessoire simple ou subdivisée du côté antérieur. P. paradoxa apparaît dès le Barrêmien supérieur et se prolonge dans l'Aptien inférieur ; P. Lapparenti, nov. sp., est de l’Aptien inférieur. La lame myophore postérieure de la valve inférieure esi toujours dressée et très saillante.

Tribu des Caprininés : le Genre Caprina, avec ses canaux simples également répartis sur tout le pourtour du limbe, est déjà représenté dès l’Aptien inférieur (C. Douvillei, n. sp.). Mais le Genre Præeaprima (nov. gen.) est bien plus répandu; il est carac- térisé par l'intervention des canaux du limbe dans la région ven- trale: P. varians, nov. sp., et var. plena, toujours dans l'Aptien inférieur, P. Gaudryi, nov. sp., du mème niveau.

Le Genre nouveau @ffneria diffère du précédent par l'existence de canaux dans les deux valves : il présente deux groupes, le pre- mier comprenant 0. interrupta, nov. sp., et O. intermedia, nov. sp., de l’Aptien inférieur, et le second ©. rhodanica, nov. sp., du même niveau.

Enfin, l'auteur signale la présence de l’Ichthyosarcolithes trian- gularis dans les calcaires urgoniens de la Bulgarie; ce Genre aurait ainsi apparu plus tôt qu’on ne l'avait cru jusqu’à présent. L'auteur s'est assuré que Caprinella Doublieri, décrit par d'Orbigny comme recueilli dans l'Urgonien des Martigues, est bien un Ichthyosarco- lithe, mais il provient en réalité du Cénomanien.

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On voit qu'il résulte de l'important Travail de M. Paquier que les types Caprotina, Caprina, Caprinula, considérés il y a peu de temps encore comme caractéristiques du Cénomanien, ont com- mencé en réalité bien plus tôt, et existent déjà dans l'Urgonien, ou y sont représentés par des types précurseurs.

On peut suivre le développement progressif des cavités acces- soires se transformant en canaux ; limitées d'abord à la région des impressions musculaires, elles envahissent peu à peu tout le limbe et aboutissent à la ceinture complète des Caprines.

Malgré leurs différences, l'ensemble des formes urgoniennes du Dauphiné présentent des analogies frappantes et un certain air de famille qui semblent bien indiquer que nous sommes là, précisé- ment dans la région elles ont pris naissance, c'est-à dire dans un centre de formation. C'est ce qui fait l'intérêt tout particu- lier des découvertes de M. Paquier et du beau Mémoire par lequel il vient de nous les faire connaître.

Sur quelques Rudistes à canaux, par Henri Douvillé (1). L'auteur passe en revue ün certain nombre de formes qui présen- tent des canaux, les uns dans leurs couches internes, les autres dans leurs couches externes.

PREMIER GROUPE. Un nouveau Genre Polyptyehus (2) est ca- ractérisé par une forme de Monopleura et par la présence de canaux sur les deux valves ; ceux-ci sont polygonaux sur la valve infé- rieure, et sur la valve supérieure, ils sont limités au contraire par des lames radiantes ; cette dernière est conique très surbaissée. Les couches externes sont minces, non lamelleuses et paraissent lis- ses. Le caractère le plus frappant est l'absence de sillon ou de cavité ligamentaire ; c’est à la disparition du ligament qu'il faut attribuer le développement considérable que prennent les canaux dans la région dorsale. Ce Genre est représenté par une seule espèce (Morgani, n. sp.) recueillie par M. de Morgan, dans le Cam- panien supérieur du pays des Bakiyaris (Perse méridionale).

C'est au même Groupe de Monopleura à canaux qu’appartient Rousselia Guilhoti, décrit et figuré précédemment par H. Douvillé (voir Revue crit. paléozoologie, t. I, p.34 et Bull. Soc. géol. [3] XX VI, p. 151) ; le même auteur en figure aujourd'hui une valve inférieure

(4) Paris, 1904. Bull. Soc. géol. de Fr. (4°), T. IV, pp. 819-538, PI: XIII et XIV.

(2) Dénomination deux fois préemployée (Hubn. 1816, Wagl. 1830), que M. Dou- villé a remplacée, au cours de la correction des épreuves de cette analyse, par Anomoptychus Douvillé, 1906.

127 rie

complètement dégagée, découverte au même niveau par M. Vidal dans le Maëstrichtien de la Pobla de Segur. Les couches internes sont envahies par des canaux rappelant ceux des Ichthyosarcolithes, et il n'y a aucune indication d'un ligament.

M. Vidal a trouvé dans les mêmes couches plusieurs échantillons d'une nouvelle espèce, Mitrocaprina Vidali, rappelant celle qui avait été décrite par M. H. Douvillé, de Rennes-les-Bains, sous le nom Coralliochama Bayani, et pour laquelle M. Bœhm a institué le Genre Mitrocaprina.

La conservation de ces échantillons est remarquable : trois val- ves supérieures, de différentes grandeurs, montrent une charnière analogue à celle des Plagioptychus, un ligament marginal et sur tout le pourtour, plusieurs rangées de canaux polygonaux avec des lames radiantes encore conservées à la périphérie. La valve infé- rieure est totalement dépourvue de canaux, et présente la disposi- tion de Gyropleura.

Leymerie a décrit, sous le nom Caprina incerta, un fossile assez rare provenant du Maëstrichtien de la ferme du Paillon (Haute- Garonne), et toujours plus ou moins fragmenté.

Une nouvelle étude des types de l'espèce et d’autres échantillons communiqués par M. Peron, a permis de reconnaître qu’il s’agit d'une Caprinula d’un type assez particulier, présentant une rangée de canaux polygonaux seulement en dehors des impressions mus- culaires, et tout autour, une zone continue l’on n'observe que des lames radiantes. L'auteur rapporte à la même espèce des valves inférieures allongées, extérieurement costulées et présen- tant des canaux polygonaux sur toute la périphérie. Le Genre Caprinula aurait donc une extension verticale beaucoup plus grande qu'on ne l'avait pensé jusqu'à présent. Cette forme du Maëstrichtien est d'ailleurs bien différente de celles du Cénoma- nien et du Turonien par la disposition de ses canaux.

Le sEcoND GROUPE présente des canaux dans les lames externes : ces canaux sont polygonaux et dirigés vers le sommet de la co- quille exactement comme les précédents. On ne connaissait d’abord des canaux analogues que dans les Hippurites ils présentent la particularité de communiquer avec l'extérieur ; plus récemment, M. Bœhm a signalé des canaux très étroits dans les couches externes d’un Radiolite dont il a fait le Genre Joufia. M. Douvillé fait connaître aujourd'hui un autre Radiolite qui présente des canaux analogues mais bien plus grands, moins nombreux et sé- parés par de minces cloisons ; il en fait la Section Radïiolitella dont une espèce (A. forojuliensis) provient du gisement bien connu

D'ug DES

de Colle di Medea (Vénétie) elle avait été recueillie par Munier- Chalmas ; elle présente cette particularité que les canaux se for- ment dans l’âge adulte. Une autre forme voisine a été trouvée par M. Roussel dans la Sierra de Cadi (Pyrénées espagnoles).

Ueber die Gattung Joufia, von die Doctoresse Emilie Sneth- loge (1). L'auteur décrit avec détail le curieux Genre Joufia dont il vient d'être question et qui avait été institué par le Prof. Bæhm en 1897. L'appareil cardinal paraît constitué sur le modèle de celui des Sphærulites proprement dits (Groupe de Sphær. folia- ceus).

Dans la valve inférieure, les couches internes manquent; la pre- mière couche signalée est la « Porzellanschicht » qui forme l'arête ligamentaire, elle appartient donc déjà aux couches externes ; l’auteur distingue ensuite une couche présentant la structure pris- matique habituelle des Radiolites (Hohlprismenschicht), puis une large zone traversée par les canaux (Kanalschicht) et enfin la couche extérieure (Aussenschicht). Cette dernière couche dépourvue de canaux montre que Ceux-ci ne s'ouvrent pas à l'extérieur par leur extrémité opposée au limbe. Les canaux forment plusieurs rangées disposées en quinconce, et on voit que de nouvelles rangées se développent du côté externe au fur et à mesure que la coquille s'accroît, de sorte que les canaux sont d'autant plus courts qu'ils sont plus marginaux. C’est bien la même disposition que dans Radiolitella, mais avec des canaux beaucoup plus étroits etrelative- ment plus espacés.

La valve supérieure est dépourvue de canaux, et les couches externes y présentent la structure prismatique.

Au point de vue du gisement, l’auteur a reconnu dans la gangue de Joufia la présence des Orbitolines.

Vaccinites (Pironæa) polystylus nel eretaceo del Capo de Leuca. par G. Daïnelli (2). L'auteur a déjà fait connaître, en 1901, l'existence de Pironæa polystylus dans la Craie du Cap de Leuca ; il décrit aujourd'hui un deuxième exemplaire mieux con- servé, et le figure comparativement avec le type du Genre et avec l'échantillon de Cserevitz-graben (Slavonie) décrit par Hilber.

(4) Freiburg i. Br. 1905. Ber. der Natur. Gesells. zur Freiburg i. Br., XVI, mai 4905, pp. 1-9, PI. Let II, 2 fig. dans le texte. (2) Roma, 1905. Boll. Suc. geol. ital., Vol. XXVI, fasc. 1, pp. 119 à 136.

LT

Le nouvel échantillon se distingue par ses replis peu réguliers et même bifurqués par places. L’arête cardinale est disposée à peu près comme dans P. polystylus, arrondie et un peu élargie à l'ex- trémité ; mais les deux piliers paraissent largement soudés à leur base, disposition qui rappellerait celle que M. Douvillé a signalée et figurée dans Hipp. giganteus (Monogr., p. 22, fig. 7).

Cette espèce est associée avec Hipp. Lapeirousei, Radiolites Paro- nai et R. Hæninghausi; elle appartient ainsi, comme les formes pré- cédemment citées du même Genre, au Campanien supérieur.

Ueber Hippuritenhorizonte in den Gosauschichten der Nor- dôstlichen Alpen, von J. Felix (1). M. Douvillé avait essayé de grouper les couches de Gosau en deux horizons, d’après l'étude des Hippurites ; le niveau inférieur comprenant les gisements de Schrickpalfen, Brunsloch et Wegscheidegraben, et le niveau supé- rieur ceux de la partie supérieure du Nefgraben et de Traunwand - alphütte.

L'auteur, après de nombreuses explorations, arrive à des résul- tats différents et distingue trois horizons :

À la base: le gisement de Traunwandalphütte, avec Hipp. præsulcatus et H. gosaviensis ;

20 Au milieu: les gisements de Schrickpalfen, Brunsloch et Wegs- cheidegraben, caractérisés par des bancs de Bat. tirolicus, el par H. Boehmi, H. Lapeirousei, var. crassa ; on y rencontre aussi, mais plus rarement, H. præsulcatus, H. sulcatus et H. gosavien sis ;

Le niveau supérieur correspond à la partie supérieure du Neïgraben et renferme principalement H. gosaviensis, H. Oppeli et H. alpinus.

Il résulte de cette étude que les échantillons que M. Douvillé a eus à sa disposition et qui lui avaient été communiqués en partie par le musée de Munich, n'avaient pas toujours été étiquetés d'une manière irréprochable, au point de vue de la localité, et notam- ment pour les échantillons du Traunwand ; en outre, Æ. gosaviensis aurait persisté beaucoup plus longtemps qu'il ne l'avait pensé. Malgré cela, la succession des faunes est bien celle qui avait été indiquée, les trois faunes d’Hippurites de M. Félix sont les mêmes que celles que M. Douvillé avait distinguées, caractérisées successivement par H. præsulcatus, par H. sulcatus et par H. Oppeli; seulement, une partie des couches supérieures de Gosau descend du troisième niveau au second, ce sont les couches à Batolites tiro-

(1) Stuttgart, 1905. Centralbl. Min. Geol. Pal., 1905, 3, pp. 77-81.

271 T SUR

licus. En somme, la concordance doit être considérée comme satis- faisante, surtout si on réfléchit que l'essai de classification des cou- ches de Gosau avait été tenté par M. Douvillé avec des documents stratigraphiques très insuffisants.

ECHINODERMES par M. J. LAMBERT.

Nore. Dans un précédent article, en rendant compte du fas- cicule (2e sér.) des « Notes pour servir à l'étude des Echinodermes » de M. Loriol (Revue crit. Paléozool, 9 année, No 2, avril 1905, p. 94), j'ai exprimé l'opinion que Echinanthus ibericus pourrait bien être identique à mon Echinolampas Morgadesi. Mon savant ami ne croit pas ce rapprochement possible, la largeur de la seconde espèce étant, d'après lui, de 88 0/0 au lieu de 73 0/0. La première, plus ovale aurait, dit-il, sa face supérieure plus bombée, sa face infé- rieure plane, son péristome plus étroit et ses zones porifères moins inégales (avec sept paires de pores de plus en arrière). Je tiens d'autant plus à mentionner ici la protestation de M. de Loriol et à laisser les lecteurs de la Revue juges de la ques- tion, que je professe un respect plus absolu pour l'autorité de l'é- minent Echinologiste génevois, et une plus grande admiration pour ses travaux.

The Panamie Deep Sea Echini, by Alexander Agassiz (1). Je n'aurais pas à rendre compte ici de ce magnifique ouvrage, œuvre du digne fils de celui qui, après Klein et Leske, a été le fon- dateur des Etudes échinologiques, si certaines espèces fossiles n'avaient été incidemment examinées et figurées par l’auteur.

La connaissance des observations de M. Alexandre Agassiz sur l'anatomie et la morphologie de certains Echinides, est d’ailleurs indispensable au paléontologiste et, celui-ci devra lire en particu- lier, les pages consacrées au développement de l'apex chez les Ci- daridæ, à l'ornementation de leurs plaques coronales, à la forma- tion des plaques ambulacraires des Salenidæ, au péristome des Cassidulidæ, à la disposition des plaques des Ananchytidæ, etc.

(1) Cambridge, 1904 (paru en librairie en 1905). Mem. Mus. Comp. zool. at Harward College, Vol. XXXI; in-4°, 243 p., avec 319 fig. et atlas de 112 PI.

DST

Fidèle à ses principes, M. Alexandre Agassiz, sans multiplier les Genres nouveaux, indique qu'une classification des Echinides, pour être naturelle, ne doit pas être principalement fondée sur les ca- ractères d’un organe caduc, inconnu chez la masse des espèces fos- siles. Il a donc conservé dans ses grandes lignes la classification adoptée dans ses précédents ouvrages, en tenant compte de l’en- semble des relations des Genres entre eux.

Les pages 37 à 41, les figures 55, 56 et 65 et la PI. XXII sont con- sacrées à l'étude de l’apex et des ambulacres de deux espèces juras- siques : Acrosalenia spinosa Agassiz, et À. Wiltonti Wright.

Nachtrag zur fauna von Stramberg, von Dr M. Remes (1). L'auteur décrit cinq espèees de Crinoïdes dont deux nouvelles : Cyrtocrinus digitatus et Pseudosaccocoma strambergense. Cette dernière espèce est le type d’un Genre nouveau, voisin de Saccocoma par les ornements de son calice, mais paraissant pourvu de bra- chiales plus distinctes. Une plaque isolée d’Astérie reste indéter- minable, mais deux radioles d'Oursins sont rapportés, l’un à une espèce connue, l'autre à une espèce nouvelle: Cidaris moravica, glandiforme, orné de côtes noueuses et présentant en dessus des nodosités irrégulières ; facette articulaire inconnue.

Système jurassique dans les Préalpes maritimes, par W. Ki- lian et A. Guébhard (2). Au cours de ce Travail, les auteurs citent un bon nombre d'espèces d’Echinides déterminées par M. le colonel Savin et objets parfois de notes de sa part. Voir notam- ment pages 743, 760, 781, 792, 806 et 818. Plagiocidaris a été im- primé au lieu de Plesgiocidaris.

Empreintes d’Echinides sur un caillou du Miocène de Lan- gogne, par Kilian et Lambert (3). Les empreintes fort nettes dont il s’agit, appartiennent à un Echinide jurassique, et ont été rapportées à Collyrites carinata Leske (Spatangites). Les auteurs font observer, à cette occasion, que les individus de Souabe à pores serrés, confondus par Quenstedt avec ce Collyrites, ne lui appartien- nent pas. Par suite d'une erreur typographique, Dyraster a été plu- sieurs fois imprimé dans cette Note au lieu de Disaster.

(4) Vienne et Leipzig, 1905. In-4°, 5 p., 1 PI. Ext. Beil, Pal. Geol. Osterreich- Ungarns u. Orients, Bd. XVIII, p. 59.

(2) Paris, 1905. Bull. Soc. Géol. Fr., sér., T. II, p. 737, in-8°, 91p.

(3) Paris, 1905. In-8°, 2 p. Ext. Compt. rend. Assoc. franc. pour l'Avanc. des Sc. Congrès de Grenoble, 1904, p. 638.

PEN DR

Sur les fossiles de l’étage Albien dans la Région d’Eseragnol- les. par E. Hitzel (1). Les espèces d’Echinides citées dans ce Travail sont au nombre de 23; peut-être les a-t-on un peu multi- pliées, car Cotteau réunissait, non sans raison semble-t-il, Conulus mixtus à C. castaneus, lequel n’a pas été établi par Agassiz comme Galerites, mais en 1822 par Brongniart comme Mucleolites. Toxaster Ricordeaui a été créé par Cotteau, et non par d'Orbigny: c'est une espèce du Néocomien qui ne remonte certainement pas dans le Gault d’Escragnolles. Quant à Hemiaster Ricordeaui d'Orbigny, du Gault de Clar, c’est bien un Hemiaster, sans aucuns rapports avec le Toxaster de Cotteau. Sans doute, d’Orbigny confondait avec le type de Clar, des individus de Seignelay, mais depuis 1863, Cotteau a fait de ces derniers son Epiaster Ricordeaui.

Kreideformation von Misburg bei Hannover, von A. Wolle- mann (2). L'auteur cite dans les couches à Belemnites ultimus quelques Echinides : Peltastes stellulatus, Pseudodiadema Michelini et Stereocidaris hannoverana.

Au sujet de l’existence du Crétacé supérieur au Sénégal, par A. Peron (3). Cette Note a eu pour objet de rechercher le niveau stratigraphique d’un Echinide : Physaster inflatus d'Orbi- gny (Holaster). L'auteur est d'accord avec moi pour l'attribuer au Sénonien le plus supérieur.

Catalogue descriptif des fossiles nummulitiques de l’Aude et de l'Hérault, par L. Doncieux (4). Le nombre des Echinides énumérés dans cet ouvrage, pour les seules localités du Miñervois et de la Montagne-Noire, s'élève à 49 espèces. Les Crinoïdes ne sont représentés que par les débris d’un Conocrinus.

Dans un appendice spécialement consacré aux Echinides (36 p., 1 fig., 1 PI.), je donue des détails sur plusieurs espèces connues et j'en établis de nouvelles. En décrivant Circopeltis Cannati n. sp., je replace dans le même Genre Micropsina Baudoni Cotteau et Stric- techinus Pouechi Cotteau. Porpitella Doncieuxi n. sp. me fournit l’occasion de revenir sur la caractéristique du Genre et de séparer

(4) Paris, 1905. In-8, 7 p., Bull. Soc. géol. de Fr., sér.,T. Il, p. 874.

(2) Berlin, 4905. In-8°, 2 p. Extr. Deulsch. Geol. Gesellschaft. Jahr. 1905, n°7, p. 265.

(3) Paris, 4905. In-8, 4 p. Bull. Soc. géol. de Fr., sér., T. V, p. 166.

(4) Lyon 1905. In-8°, 164 p., 5 PI. Ext. Annales Univ. de Lyon. Nouv. sèr. #1: 1; fasc.47-

une forme jusqu'ici confondue avec P. porpita Desmoulins (Cassi- dulus). Je l’ai placée dans un Genre nouveau que j'ai nommé Ste- naster, ayant perdu de vue que ce nom avait été donné, dès 1858, par Billings à une Astérie. J'ai donc immédiatement changé ce terme sur certains exemplaires distribués en celui de Parmule- chinus, dont le type reste P. Labriei Lambert (Stenaster).

La grande Famille des Echinobrissidæ Wright, du Sous-Ordre des Cassiduloida, est divisée en trois Sous-Familles: Pygaulidæ à péristome oblique, Nueleelidæ à apex tétrabasal, et Erhinolam- pidæ à apex normalement devenu monobasal. Parmi les trois Sec- tions ou Tribus de cette dernière (Faujasinæ, Eehinanthinsæ et Plesiolampinæ), j'examine particulièrement le Genre Echi- nanthus, qui, depuis 1801, ne peut plus comprendre que des Cassi- duloida.

La prétention de Gray d'en faire une Section des Clypéastres, bien que suivie par Haime et Alexandre Agassiz, repose sur une erreur relative à la date comme aux limites du Genre Clypeaster, et Breynella Gregory est un simple synonyme d’Echinanthus. Quant à l'espèce si intéressante (Æ. subrotundus) de la Section ÆEchinan- thopsis, de la base des calcaires à Miliolites des Pyrénées, j'ai cru devoir y réunir plusieurs des espèces signalées par Cotteau au même niveau.

Je replace dans le Genre Plagiopyqus deux espèces dont Cotteau faisait des Pygorhynchus, sans tenir compte du principe de priorité et alors que les formes tertiaires, placées dans ce dernier Genre par Agassiz, seulement en 1840, étaient, soit des Echinanthus, soit une espèce purement nominale : Vucleolites grignonensis Defrance, alors connu par quelques débris qui paraissent, en raison de leur péristome enfoncé, se rapporter plutôt à Echinanthus issyaviensis. Ilarionia Sicardi n.sp. appartient à un Genre pour la première fois signalé en France. J'exprimais des doutes, qui seraient aujourd'hui une certitude, sur les vrais caractères de Plesiolamnas et sur l'illé- gitimité de Oriolampas Munier-Chalmas. Echinolampas inæquiflos n. sp. se distingue par ses ambulacres subflexueux, à branches très inégales.

Je divise les Brissidæ en deux Sous-Familles: Mesospatan- gidæ et Neospatangidæ, et cette dernière, en six Tribus caracté- risées par leurs fascioles : @pinasterinæ, Schizasterinæ, Prenasterinæ, Pericosminæ, Brissoprinæ et Macrop- neustinæ., Le Genre Linthia est subdivisé en six Sections, dont la troisième correspond à Protenaster et la dernière à Periaster. Brissus corsicus Cotteau, à fascioles de Linthia, devient le type du Genre

AT RSR

nouveau Pseudobrissus, tandis que Linthia Locardi passe dans les Schizobrissus. Linthia atacica n. sp. appartient à la forme dite prénastérique. Schizaster Jeani n. sp. appartient à la forme typique. Macropneustes Bertrandi n. sp. rappelle un peu M. minor, de l'Eocène parisien.

Je divise en cinq Tribus la Sous-Famille des Lovenidæ : Pla- trybrissinæ, Hypsopataginæ., Maretinæ, Eupataginæ et Breyninæ, Brissoides Meijerei n.sp. se distingue facilement de ses congénères éocéniques.

Notes sur les formations éocènes du Sénégal, par J. Chau- tard (1). Parmi les fossiles décrits et figurés se trouve un Echi- nide: Echinolampas anceps Cnautard et Lambert, espèce remar- quable par ses rapports avec Plagiopyqus, malgré son périprocte inframarginal. En raison de ses pétales fermés, à zones porifères subégales, elle se rapproche du E. Goujoni Pomel et rentre avec lui dans une Section particulière que je désigne sous le nom HEso- lampas.

Note sur deux Echinides nouveaux de la Molasse Burdiga- lienne dite de Vence, par J. Lambert et L. Savin (2). Ces deux espèces sont Brissoides Oppenheimi et Maretia Guebhardi.A cette occa- sion, les auteurs discutent la position générique d'espèces déjà connues : Spatangus delphinus Wright (non Defrance), de Malte, paraît être un Brissoides, et Maretia aragonensis Cotteau est un Ayp- sopatagus ; Lovenia Lorioli Cotteau est un Maretia. Spatangus ocellatus Defrance et tous les Maretia fossiles constituent d’ailleurs un groupe particulier pour lequel il y aurait lieu de rétablir le Genre Hemipatagus Desor, 1858.

Les fossiles néogènes du Maroc rapportés par M. Paul Lemoine, par A. Boistel (3). L'auteur fournit dans ce Travail des rensei- gnements sur le gisement pliocénique de Rotuloidea fimbriata Ethe- ridge, des environs de Safis : Ce Genre a été comparé avec Heliophora Agassiz, et non Heliophorax, qui est une erreur d'impression.

(1) Paris, 4905. In-8°, 41 p., 1 PI. Bull. Soc. géol. Fr., sér., T. V, p. 141. (2) Paris, 1905. In-8°, 4 p., 1 PI. Extr. Bull. Soc. géol. Fr., 4: sér.,T. II, p. 881. (3\ Paris, 1905. -- In-8°, 8 p. Bull. Soc. géol. de Fr.,4° sér., T. V, p. 201.

APN NERS

POLYPIERS

par M. G.-F. DOLLFUS.

A critical review of the literature on the simple genera of the Madreporaria fungida, with a tentative classification, by M. Wayland Vaughan (1). La Note de M. Vaughan nous ap- porte une classification nouvelle, intéressante, très étudiée même, des Polypiers fungiens, fort mal connus jusqu'ici. Il a trouvé une grande difficulté dans l’oubli de la mention d'un type bien désigné par les créateurs des anciens Genres. Un autre obstacle provient de ce que les auteurs qui ont le mieux étudié, comme Pratz, l'anato- mie des Madrépores, ne se sont pas suffisamment préoccupés des noms spécifiques des formes qu'ils ont analysées : ainsi. le spéci- men décrit comme type du G. Thamnastræa par Pratz, appartient réellement au G. Dimorpharæa.

L'auteur passe en revue les classifications proposées jusqu'ici : celle de Pratz qui a divisé les Fungidæ en cinq Sous-Familles, celle de Duncan qui prête le flanc à de sérieuses critiques, celle d'Ed- wards et Haime, plus facile, dans laquelle ces auteurs ont toujours donné les types de leurs Genres, celle de M. Koby pour autant que ce groupe est représenté dans le Jurassique, enfin celle de M. Gre- gory à propos des Coraux de l'Inde, dont nous avons parlé au mo- ment de son apparition et qui est certainement la meilleure, mais seulement relative à une faible partie des Fungiens.

Voici le sommaire de la classification de M. Vaughan en cinq Fa- milles.

Famille Fungiidæ Dana 1846, emend. Duncan 1884. Corallum sim- ple ou colonial, déprimé ou surélevé, cloisons toujours perforées dans les cycles les plus élevés, cloisons perforées ou pleines dans les cycles inférieurs, des synapticules, pas d’épithèque, murailles perforées dans le jeune âge, souvent compactes dans l'adulte. La reproduction se fait par accroissement périphérique et par des bourgeonnements qui se détachent et produisent des individus libres déjà, rayonnés, qui, après fixation et accroissement, donnent des colonies les calices primaires sont indistincts les uns des autres.

(1) Washington, 1905. Proceed. U. S. nat. Museum, XXVIII, pp. 371-424. 5

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Genre Fungia Lamk. 1801, type: F. agariciformis Lamk. ; divers synonymes sont à noter : Cycloseris Ed. et H., Actinoseris d'Orb., Diaseris Ed. et H., Pleuractis, Lobactis, Ctenactis Verrill., Haliglossa Ebhr., formes vivantes et fossiles.

Famille Agariciidæ Verrill 1870, murailles et cloisons toujours pleines. Quatre Genres: G. Trochoseris Ed. et H. 1849, type : Antho- phyllum distortum Michelin; G. Palæoseris Duncan 1870, type: Tro- choseris Woodsi Dunc.; G. Pathyactis Moseley 1881, type: Fungia symmetrica Pourtalès ; G. Fungiacyathus M. Sars, type : F. fragilis M. Sars. (n’est peut-être pas un Fungien, mais un Turbinolien).

Famille nouvelle Mierabaeiidæ Vaug. 1905. Cloisons pleines, muraille perforée. Cinq Genres : G. Micrabacia Ed. et H. 1849, type: Fungia coronula Gold.; G. Diafungia Dunc. 1884, type: D. granulata, G. Microsmilia Koby 1888, type: Anthophyllum erquelense Thurm.; G. Podoseris Dunc. 1869, type: P. mammiliformis Dunc. G. Antillo- seris Vaughan 1905, type : Turbinoseris eocænica Dunc.

Famille nouvelle Leptophylliidæ Vaug.; cloisons formées de lamelles perforées, plus largement trouées au sommet, ouvertures réduites à des pores vers la base, souvent même obstrués. Dix Gen- res:G. Gyroseris Reuss 1854, type G. patellaris Reuss.;G. Leptophyllia Reuss. 1854, type: L. clavata Reuss. ; G. Procyclolites, type: P. triadi- cus Frech. ; G. Haploræa Milaschewitz 1876, type: H. elegans Mich.; G. Protethmos Gregory 1900, type: P. Oldhami Greg., G. Frechia Gregory 1900, type F. cornutiformis Greg. ; G. Physoseris n. gq. Vaug. 1905, type : Trochosmilia insignis Dunc.; G. Lithoseris Koby 1886, type: L. gracilis K., G. Metethmos Greg. 1900, type: M. Blan- fordi Greg. ; G. Placoseris Fromentel 1860, type: P. patella From. Trois Genres, dont les caractères sont encore insuffisamment con- nus, appartiennent encore à cette Famille, ce sont: Myriophyllia Volz 1896, Omphalophyllia Laube 15865, Craspedophyllia Volz 1896.

Famille Anabaciidæ Dunc. 1884; cloisons trabéculées et fenes- trées, synapticules petiles, muraille indistincte. C'est la famille des Microsolenidæ Greg. Quatre Genres: G. Anabacia d'Orbigny 1849, type: 4. bajociana d'Orb.; G. Trochophlegma Gregory 1900, type : T. tenuilamellosa Greg. ; G. Cyclolites Lamk. 1901, type : C. elliptica Lamk. (syn. Episeris From.) ; G. Trocharæa Etallon 1864, type : T. actiniformis Etallon.

Un certain nombre de Genres dont les caractères sont mal con- nus, n’ont pu trouver place dans ce cadre, ce sont :

G. Phegmatoseris Milaschewitz 1876, Microseris From. 1870, Às- troseris From. 1867, Zittellofungia Dunc. 1884, Cyclabacia Bülsche 1866, Turbinoseris Dunc. 1870, Ellipsoseris Dunc. 1880, Gonioseris

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Dunc. 1872, Epistretophyllum Milaschewitz 1876, Thecoseris From. 1870 ; enfin quelques Genres qui paraissent avoir été placés à tort ‘parmi les Fungiens : Stephanoseris Ed. et H. 1851, Psammoseris Ed. et H. 1851, Stylophyllum Reuss, 1854, Stylophyllopsis Frech, 1890.

Nous ne ferons qu’une critique, unique mais importante, à cette classification, c’est qu'elle n’a rien de phylogénétique ; les espèces et les Genres de tous les temps et de tous les pays y sont mélangés, aucun caractère évolutif n'apparaît. C’est peut-être que la perfora- tion des cloisons qui lui sert de base principale, est au fond un caractère secondaire, tandis que certaines modifications laissées dans l'ombre devraient être, au contraire, considérées comme des symptômes prépondérants et nous donneraient le tableau de la marche de la vie dans tout le groupe, ce qui nous manque jusqu'ici absolument.

Recent Corals from the South-Australian and Vietorian Coasts. Descriptions of new Species of Corals from the Austra- lian Tertiaries, by J. Dennant (1). Il n'est guère possible de séparer l'examen des Coraux vivants de ceux découverts fossiles dans les Terrains tertiaires de l'Australie, ils sont intimement liés et plusieurs espèces vivantes, draguées dans les profondeurs des golfes de Spencer et de Saint-Vincent, ont été reconnues comme décrites auparavant comme espèces fossiles. Voici les espèces nou- velles vivantes : Rhizotrochus radiatus Den., Holcotrochus crenulatus Den., Platytrochus hastatus Den., Trematotrochus Verconis Den., Deltocyathus Vincentinus Den. (mieux vincentinensis ?) D. cf. ita- licus Ed. et H., Plesiastræa proximans Den., Balanophyllia dilatata Den. ; Caryophyllia australis Ed. et H., est transporté dans le G. Homophyliia, Dendrophyllia rubeola Quoy et Gaimard, est reporté dans le G. Cylicia.

Les espèces fossiles nouvelles sont décrites comme suit : Flabel- lum medioplicatum, F. microscriptum. F. grangense, Placotrochus magnus, Platytrochus maudensis, Ceratotrochus australiensis (Cono- trochus typus Seguenza var. in Duncan), Discotrochus pateriformis, Trochocyathus Wilkinsoni, Leptocyathus ? convexus, Deltocyathus stel- laris, D. fontinalis, D. Verconis, Oculina umbellata (est-ce bien une Oculina ?), Parasmilia flindersensis, P. lucens, Conosmilia granulata, C. stylifera. Nous ne pouvons entrer dans la discussion de toutes ces attributions génériques, mais elles nous paraissent sujettes à

(4) Adélaïde, 1904. Trans. and Proceed. Royal Soc. S.-A., XXVIII, pp. 1-11, 2 PI pp: 82-77, 4 PI.

A peter,

révision en reprenant contact avec les types génériques originaux: Bathyactis beaumariensis, B. excelsa, Balanophyllia truncata, B. in- duta. B. fossata, B. patula, B. torta, B. canaliculata, B. Basedowi. Nous comprenons très bien que les formes australiennes ne puis- sent être assimilées aux types du Miocène européen, mais si M. Dennant avait eu sous les yeux une série un peu vaste du ter- tiaire italien, il aurait vu tant de variation dans la même espèce qu'il aurait probablement créé des variétés et non des espèces pour les divers spécimens de Balanophyllia du Tertiaire australien qu'il a figurés.

Zoanthari mioceniei dell” Herault (Franeia meridionale), per M. J. de Angelis d’Ossat (1). Les Polypiers de la France méri- dionale, décrits par M. de Angelis d’Ossat, ont été recueillis par M. Ed. Jacquemet dans les deux faciès du Miocène supérieur: Hel- vétien et Tortonien. Les éléments étaient fort nombreux mais mal conservés, il y avait : Siderastraea italica Defr. sp. (Astræa) une synonymie délicatement élaborée nous fait connaître que les noms faisant double emploi sont lessuivants: Astræa miocenica Segueuza, A. liburnica Meneg. in d'Achiardi, À. detecta d'Achiardi, Heliastræa Defrancei Ed. et H.(— Sarcinula acropora Michelotti), S. plana, Astræa argus, Heliastræa inæqualis Reuss, H. immersa Reuss.

Enfin Heliastræa Reussana Ed. et H. (nous écririons aujourd'hui Reussi) ; à propos de cette espèce, l'auteur fait ressortir le peu de valeur spécifique du nombre des cloisons, du nombre des cycles, caractères encore employés couramment par la plupart des auteurs. Les études anatomiques les plus récentes ont montré que le dé- veloppement des cloisons était très variable avec l’âge, et que sur la même souche, on pouvait rencontrer des polypiérites présentant les combinaisons les plus diverses. M. de Argelis propose ainsi la réunion de nombreuses formes en une seule espèce, mais son tra- vail de groupement est encore bien peu avancé en face de l'énorme quantité de mauvaises espèces qui encombrent la nomenclature; nous ne pouvons que l’engager à continuer en s'appuyant sur des échantillons très nombreux.

Uber einige fossile Korallen aus Columbien, von M. J. Felix (2). Les quelques Polypiers étudiés dans cette Note vien- nent de La Papa en Colombie, dans les marnes formant les berges

(1) Rome, 1903. Boll. Soc. geol. ltal., XXII, pp. 115-129, fig. (2) Munich, 1905. Sitz. Math. u. Wiss. Akad. Bayer. XXX, pp. 85-93.

me pouces

d'une haute vallée, ce sont : Orbicella Theresiana n. sp., Isastræa turbinata Duncan (douteux comme Genre), Stephanocænia cf. Fair- banksi Vaughan. L'auteur estime que cette faunule appartient au Tertiaire moyen, en accord avec la belle carte géologique récente de M. Karsten, qui figure le Tertiaire en ce même point.

Fauna Corallina del piso aptense de Cataluna, por J. de Ange- lis d’Ossat (1). M. de Angelis d'Ossat a étudié une série de Poly- piers du Crétacé inférieur des environs de Barcelone, recueillis par M. Jaime Almera; ils constituent les traces d’un récif littoral, cor- respondant sans doute à diverses oscillations de la mer urgo- aptienne de la Catalogne. Trente-neuf espèces sont aujourd'hui connues, seize sont rapportées à des formes déjà connues, vingt- trois sont nonvelles et seront ultérieurement décrites, nous aurons donc probablement l'occasion de revenir sur cette question.

Anthozoen und Bryozoen des Unteren Kohlenkaïlkes von Central-Russland, von M. A. Stuckenberg (2). Les Coraux du Calcaire carbonifère inférieur de la Russie centrale ont été étudiés autrefois déjà par Lonsdale sur des échantillons recueillis par Murchison, par Stephan, par Eichwald et plus récemment par Struve ; ces auteurs ont cependant laissé beaucoup à faire, et le présent travail de M. Stuckenberg, qui leur fait suite, renferme beaucoup d'éléments nouveaux ; la compétence de l’auteur est d’ail- leurs bien connue, et nous avons analysé depuis 1895 beaucoup de ses travaux dans notre revue.

Dans les Hexacoralla, il faut signaler le Genre nouveau Hexa- phyilia, avec une espèce nouvelle bien curieuse : H. prismatica Stuck., c'est une longue tigelle subprismatique, isolée, dans la- quelle on observe 6 cloisons subégales et régulières, coupées par des planchers minces, obliques, inégalement distants.

Dans les Tabulès, une espèce est nouvelle: Syringopora rossica St. peu éloignée de S. reticulata Gold., mais de taille très sensiblement plus faible.

Dans les Octocoralla figure : Dybowskiella rossica n. sp., Polypier cylindrique écrasé, à cochenchyme épais et système cloisonniare peu distinct.

Les Tetracoralla sont bien plus nombreux, nous ne pouvons que les citer rapidement : Amplexæus cornutus n. sp. pourrait être un

(1) Barcelone, 1905. Mém. Acad. de Ciencias V, 5,9 p. in-#. (2) Saint Pétersbourg, 1904. Mém. Com. géol., 4°, n. s., 14, 110 p.,9 PI.

AUS

Zaphrentis, Zanhrentoides tulensis n. sp., Z. leistensis, n. sp., Lopho- phyllum minimum n. sp., L. Trautscholdi n. sp., L. okense n. sp., Anisophyllum carbonicum n. sp., Campophyllum conicum n. sp. C. Sinzowi n. sp., C. vermicula n. sp., C. amplexoides n. sp., Caninia Struvii n. sp. C. Schmidti n. sp., C. Kutorgæ n. sp., C. Tschernyschewi n. sp., C. Inostranzewi n. sp., C. okensis n. sp., C. Karpinskii n. sp., C.rossica n. sp.,C. Lahuseni n. sp., C. Helmerseni n. sp., C. cornuta n. sp. Le G. Pseudozaphrentoides est nouveau, type : P. Jero- fejewi n. sp., c'est un Polypier conique à planchers horizontaux, très vaste, à cloisons épaisses s’amincissant et disparaissant avant la région centrale, nettement flexueuses, très inégales.

G. Lophophylloides 7. q. (type: L. Schellwieni n. sp.), petite espèce cupuliforme, largement ouverte, planchers plats assez grands, cloisons minces subégales, n’atteignant pas le centre, un bouton columellaire central, un endothèque celluleux, periphérique et abondant.

Lithostrotion rossicum n. sp., Lonsdaleia rossica n. sp., L. Muschke- towi n. sp., Koninckophyllum rossicum n. sp., forme dendroïde, cylin- drique, avec planchers et columelle, très intéressante, un des cali- ces montre un cas de fissiparité tripartite comme dans les Lonsda- leia; K. Olivieri n. sp., Cyclophyllum Thomsoni n. sp, C. Zitteli n. sp., C. Mtense n. sp., Clisiophyllum Eichwaldi n. sp., C. Lonsdalein. sp., C. Credneri n. sp., C. Helmerseni n. sp., Dibunophyllum pseudoturbi- natum n. sp., D. Barboti n. sp.

Fiseherina 7055iC4 n. ÿ.n.sSp., nous ne Ccomprenons pas bien ce Genre ; polypiérites cylindriques, groupées ; cloisons faibles, nombreuses, allant presque toutes au centre. N'est-ce pas un Dis- phyllum Fromentel, dont le type est le C. cœæspitosum ?

La proportion des espèces nouvelles est considérable, ce niveau est mal connu dans le reste de l’Europe, et ses affinités dévonien- nes sont incontestables.

Les Bryozoaires sont peu nombreux et sans espèces nouvelles, tous bien connus.

Sur les Polypiers jurassiques des environs de St-Vallier-de- Thiey (Var), par F. Koby {1). La découverte de Polypiers juras- siques dans la région des Préalpes maritimes est due au Doct. Gué- bhard qui a prié M. F. Koby d'en faire la description. Cette série est d'un intérêt considérable, car ces masses calcaires énor- mes, si bouleversées, paraissaient stériles, et leur subdivision pré-

(1) Paris, 1905. Bull. Soc. géol. Fr., sér., T. II, pp. 847-863, 6 PI. photot.

a

sentait des difficultés réelles par suite de la rareté des éléments paléontologiques.

Ces Polypiers se rapportent à trois grands étages :

A. Espèces du Portlandien et calcaires tithoniques, vastes montagnes de calcaire blanc ; 32 espèces sont déterminées, 6 sont nouvelles, ce sont: Stylosmilia flexuosa, Stylina parcicosta, Diplo- cœnia Guebhardi, Thecosmilia Kiliani, T. Guebhardi, Desmoseris Guebhardi.

B. Espèces de la masse oxfordio-callovienne, rarement fossi- lifère, deux espèces sont mentionnées, l’une est nouvelle: Lepto- phyllia cornucopiæ d'Orb., Plesiophyllia calloviensis Koby.

C.— Espèces de l’ensemble du Bajocien-Bathonien, calcaires ooli- tiques ou compactes ; 19 espèces dont, 9 sont nouvelles: Discocænia conoidea, Ceratocænia tenuis, Stylosmilia Fromenteli, Convexastrea Kiliani, Calamophyllia Tomesi, C. Guebhardi, Astræocænia Guebhardi, Stephanocænia oolitica, Microsotena contorta.

Les descriptions sont bonnes, les planches en phototypie, bonnes aussi; mais les caractères sont bien mal visibles ; pour les Polypiers, nous réclamons depuis longtemps des coupes schématiques dansle texte, des sections révélant l’organisation interne et réelle de toutes les espèces généralement masquée par la fossilisation.

The Palæontologieal sequence in the Carboniferous Limestone of Bristol Area, by M. Vaughan (1). Le Travail de M. Vaughan sur le Calcaire carbonifère des environs de Bristol, en Angleterre, est d'un grand intérêt et très particulier ; il a divisé cette masse épaisse, visible sur les rives de l’Avon et dans les affleurements voisins, en un bon nombre de zones paléontologiques qui per- mettent d’en reconnaître partout la succession, et qui nous font sui- vre en même temps le développement progressif de la faune ; les comparaisons avec la Belgique et avec les autres régions carboni- fères deviennent possibles ; cette étude porte principalement sur les Brachiopodes et les Polypiers fossiles.

Voici la liste des horizons successifs et la faune des Polypiers qu’on y découvre, en commencant par les couches les plus an- ciennes :

Tournaiïisien ou Calcaire carbonifère inférieur.

Zone à Modiola lata, pas de Polypiers.

Zone à Cleistopora aff. geometrica Ed. et H., unique espèce, con- finée même dans l'horizon supérieur de cette zone.

(4) Londres, 1905. Quart. Journ. Geolog. Soc., t. LXI, p. 181-307, 5 PI., fig., tabl.

Poe

Zone à Zaphrentis aff. Phillipsi Ed. et H. (= Z. Griffithi Ed. et H.). Les Polypiers commencent à se développer avec Caninia cylindrica Ampleæus cf. coralloides.

Zone à Syringothyris aff. laminosa Dav., avec Caninia cylindrica, Michelinia megastoma, les Syringopora se poursuivent.

Viséen ou Calcaire carbonifère supérieur.

Zone à Seminula ficoidea, Productus semireticulatus et P. Cora. On y rencontre: Lithostrotion Martini, L. basaltiformis, avec encore quelques Caninia, Syringopora, Amplexus et Michelinia, plus rare- ment Cyathophyllum Murchisoni, Alveolites septosa.

Zone à Dibunophyllum aff. turbinatum. Ici, les Polypiers sont réellement abondants : Alveolites septosa et variétés, Lithostrotion Martini et variétés, L. irregulare, L. junceum, L. Portlocki, Cyatho- phyllum Murchisoni, C. regium, Lonsdalia floriformis, L. aff. rugosa, Azxophyllum sp. (abondant).

L'auteur a été d’une extrême prudence dans ses déterminations, il a suivi l'ouvrage classique d’Edwards et J. Haime ; mais ne sachant le plus souvent si ces auteurs avaient correctement inter- prété le créateur primitit de l’espèce, il a intercalé la réserve affinis entre le nom générique et le nom spécifique ; comme les sections horizontales et verticales manquent le plus souvent dans les anciens auteurs, et que ces caractères paraissent aujourd'hui indispensables pour avoir une détermination positive, il est im- possible de critiquer M. Vaughan, d'autant plus qu’il a figuré une partie de ces espèces dans trois planches en phototypie. Il ne paraît pas toutefois avoir connu les derniers travaux de Koninck, les Notes allemandes de Frech, et toute la littérature récente sur le même sujet.

Il a observé, dans le développement de la fossette caliciale, des différences considérables en réunissant des centaines d’échan- tillons ; dans le groupement des cloisons annexes, dans la lon- gueur et l'épaisseur des cloisons, il a vu des modifications plus importantes souvent entre elles, qu'entre celles admises pour caractériser d’autres espèces, et par ce côté encore, l’auteur est resté indécis dans sa nomenclature.

Chez Caninia cylindrica M'Coy, on saisit des mutations évidentes dans les zones successives, et bien que le présent Travail ait été précédé d’une série de notes antérieures, on sent que l’auteur n’est pas parvenu encore à son but définitif, et qu'i! lui reste à prendre avec autorité une conclusion finale.

Mu, a

Eine Stromatoporide aus dem Kohlenkalke Galiziens, von M. G. Gürich (1). La courte Note de M. Gürich renferme la description d’une espèce de Polypier, Stromatoporella cracoviensis nouvellement découverte dans le Calcaire carbonifère dela Galicie, près de Cracovie, à un niveau stratigraphique qui est déterminé par la présence probable de Spirifer tornacensis de Kon. Les Stro- matopora, si répandus dans le Silurien et encore dans le Dévonien, s’éteignent dans le Carboniférien, on en cite seulement quelques- uns aux environs de Dinant et de Vichy, mais ils réclament confir- mation, ce ne sont pas du reste de vrais Stromatopora en grosses masses tabulaires mamelonnées, mais plutôt des Stromatoporella Nich., la structure tangentielle et verticale est très sensiblement la même, les planchers et les murailles sont perforés d’ouver- tures subcirculaires inégalement rapprochées. Les éléments tabu- laires, subparallèles et ondulés, sont plus apparents que les élé- ments perpendiculaires et prismatiques qui sont plus écartés ;il n'y a aucune trace visible de cloisons ou d’épines, malgré les forts grossissements employés pour les figures.

Il Clisiophyllum Thildae n. sp. nel Para, per M. G. de Angelis d’Ossat (2). Le Prof. ihering, directeur du Musée de Sao-Paulo, au Brésil, a envoyé à l’auteur, pour l'étudier, un Polypier dé- couvert aux environs d’Itahituba, non loin du Tabajoz, affluent de l'Amazone, province du Para. Ce Polypier appartient à la grande division des Rugueux et au Genre Clisiophyllum Dana, répandu dans les couches carbonifères, classification qui est en accord avec les quelques renseignements que nous possédons sur cette partie du Brésil et qui sont dus à MM. Derby et Hartt, compagnons de voyage d’Agassiz. L'espèce est nouvelle, mais voisine de C{. turbinatum M'Coy, du Caicaire de Visé, en Belgique, et l’auteur lui a donné le nom de C. Thildæ n. sp. Il importe de rappeler, en terminant, que Alc. d’Orbigny a décrit, de la Bolivie, une forme très voisine.

Terza contribuzione allo studio della fauna fossile pa- leozoica delle Alpi Carniche, per M. G. de Angelis d’Ossat (3). Les matériaux qui font l'objet du Travail de M. de Angelis ont été recueillis au cours d'une excursion faite par le Prof. Taramelli dans

(1) Vienne, 1904. Beitr z. Pal. Osterr. Ung., Bd. XVII, 4 p., 1 PI., 4. (2) Rome, 1903. Reale Accademia dei Lincei XII, p. 215-521, fig. (3) Rome, 1901. Reale Aecad. dei Lincei 4, sér., t. IV, pp. 83 à 419,1 PI.

les Alpes Carniques, principalement à Casera di Lodinut, près de la frontière autrichienne. L'âge de ces couches, attribué au Dévo- nien moyen, est confirmé par l'étude des Polypiers, et c'est par erreur que M. Frech a cru autrefois que cette faune était du Silurien supérieur. Les espèces caractéristiques sont nombreuses, nous pouvons citer : Cyathophyllum helianthoides, C. vermiculare, C. ceratites, C. cæspitosum, Favosites Goldfussi, Alveolites suborbicularis. Quelques espèces sont nouvelles, ce sont: Cyathophyllum Taramellii, Cystiphyllum Geyeri, à tissu vasculaire prédominant; Favosites Thil- dæ, avec des calices de très petite taille ; mais ce sont surtout les Héliolitiens qui sont prédominants et intéressants, ils ont été sou- mis au Prof. Lindstrôm qui a conseillé pour plusieurs espèces l'établissement de variétés, comme : Heliolites interstinctus var. de- vonica de Ang., Heliolites porosus var. Lindstrômi de Ang.; il ya aussi Aulopora serpens et Stromatopora concentrica.

Par comparaison, cette étude permet de préciser également comme appartenant à la partie supérieure du Dévonien moyen, les couches à Polypiers, de Gratz en Styrie.

Polypiers du ealeaire de la Villedé-d’Ardin (Deux-Sèvres). par M. G@. Dollfus (1). M. G. Dollfus a examiné les Polypiers découverts dans les bandes argileuses qui accompagnent les cal- caires-marbres dans la carrière de la Villedé, près Ardin, au N.-0. de Niort, et dont l’âge était resté incertain ; il a pu déterminer des espèces comme : A/veolites suborbicularis, A. Goldfussi, Favosites cervi- cornis, Campophyllum flexuosum, Discophyllum cæspitosum, Aulopora repens, qui permettent d’assimiler ces couches au Dévonien supé- rieur, étage Frasnien, récif fort intéressant et nouveau de cette ancienne mer en Vendée.

Beiträge zur Kenntniss der Fauna des Mährischen Devon, von M. J. Felix (2). La faune des couches dévoniennes de la Moravie est peu nombreuse et était restée jusqu'ici mal connue, on y distingue cependant des couches à Gastropodes, des ealeaires coralligènes, des schistes à Trilobites; M. Félix a entrepris l'exa- men des Polypiers, et il a pu déterminer 16 espèces qui classent les couches en question dans le Dévonien moyen. Il nous suffira de citer : Calceola sandalina, Cyathophyllum cæspitosum, C. hexagonum, Favosites Goldfussi, F. reticulata, Alveolites suborbicularis ; il n'y a pas d'espèces nouvelles, jusqu'ici.

(1) Paris, 1905. Bull. Soc. géol. France, sér., T. HI, p. 1.006. (2) Leipzig, 1904. Sitzungsber. Natur. Gessells., 16 p.

ns

‘Uber die Gattung Amphipora. von G. J. Felix (1). Il s’agit d’un échantillon de calcaire dévonien, de Macocha en Moravie, ren- fermant un Polypier critique, nommé d'abord Cyathophyllum sp.. puis Cannopora ramosa Phill., et qui, après section etexamen très attentif, appartient en réalité au G. Amphipora Schulz.

DIVERS

par M. M. COSSMANN.

The mounted skeleton of Triceratops prorsus, by C.-W. Gil- more (2). Parmi les Vertébrés fossiles de la collection Marsh, se trouvent les débris d'un grand Dinosaurien crétacique (Triceratops) dont le squelette vient d’être exposé dans la galerie du Musée na- tional de Washington. Cette restauration, représentée sur les Plan- ches jointes à la présente Note, fait ressortir queiques différences avec les prévisions de Marsh, notamment dans la brièveté du tronc, par suite de la réduction du nombre des vertèbres présacrales ; M. Hatcher en a compté seulement 21, au lieu de 27, sur l'individu du Yale Museum.

Fossil plumage, by C.-R. Eastman (3). C'est une rare chance de rencontrer des débris d'oiseaux autres que des ossements, sur- tout dans des couches d’origine marine : on ne connaît jusqu'ici que deux individus complets d'Archæopteryx et un Hesperornis, avec leur plumage conservé, tandis que les squelettes sont plus ou moins communs dans les dépôts d’eau douce. La plume figurée dans l'article de M. Eastman, provient de Monte Bolca, gisement supraéocénique dont il a récemment décritles Poissons, et qui con- tient des Crocodiliens et Chéloniens indiquant le voisinage de la terre ferme, ce qui explique la présence de cette plume apparte- nant à un Oiseau indéterminé.

(4) Leipzig, 1905. Sitzungsb. Natur. Gesells. z. Leip., 4 p., fig.

(2) Washington, 1905. Proceed. U. S. Nat. Mus., Vol. XXIX, pp. 433-435, PI. I-II.

(3) Boston, 1904. The Americ. Naturalist, Vol. XXXVIII, 463, pp. 669-672, 1 fig.

NME

Fossil avian remains from Armissan, by C.-R. Eastman (1). Les argiles d'eau douce d'Armissan, près de Narbonne, considérées par certains géologues comme supraéocéniques, par d'autres comme oligocéniques, ont fourni deux espèces de Taoperdix, dont les types ont été restaurés au Musée Carnegie, à Pittsburg (Penns.). L'une d'elles est déjà connue (T7. Pessieti Gerv.); l’autre est nou- velle, et M. Eastman l’a nommée T. keltica (plus correctement cel- tica). D’après Milne-Edwards, le gisement d’Armissan serait con- temporain d'Aix, c'est-à-dire des marnes du gypse parisien. Ilya lieu d'ajouter que les Gallinacés ont commencé à apparaître dans l'Eocène moyen du Wyoming ((rallinuloides wyomingensis Eastm.).

Development of Fenestella, by E-R. Cumings (2). Cette petite brochure représente le résultat de deux années consécutives de recherches sur les Bryozoaires paléozoïques, en particulier sur la morphologie de Fenestella, d’après des matériaux extraits du Si- lurien (Hamilton group) de Thedford, Ontario. Les phases succes- sives du développement depuis le protoécium, surmonté par l’an- cestrula tubulaire, jusqu'aux bourgeons primaires, secondaires, etc. sont indiquées sur les trois Planches à l'appui du texte, avec des légendes qui rendent très claire la théorie de l’auteur. Sa con- clusion est que, dans ces Bryozoaires primitifs, le développement est direct, sans organes larvaires, etaboutit à un zooécium primitif et hémisphérique, pourvu d’une ouverture simple au centre de sa surface supérieure ; le zooécium ne paraît pas donner naissance à des séries linéaires et adnates de zooécies, comme on l’observe chez Stomatopora.

Uber eine Stockbildende Nubecularia aus der Sarmatischen Stufe (N. cæspitosa n. f.), von G. Steinmann (3). —- L'examen d'un corps problématique provenant du Sarmatien des environs de Presbourg a permis à M. Steinmann de constater que c'était un Nubecularia, amas de Foramimifères baculiformes, dont la coupe ne montre nullement la structure polypiérique, mais au contraire, une structure oolithique. Au lieu d'un développement individuel, l’agglomération autour de l'individu central aurait alorsabouti à une

(4) Pittsburg, 1905? Mem. Carnegie Mus., Vol. II, 3, pp. 131-138, PI. XIII-X VI phot.

(2) Amer. Journ. of Sc.,k* sér., Vol, XX, pp. 169-177, PI. V-VII.

(3) Vienne, 1903. Extr. de Ann. K. K. Naturhist. Hofmus., Bd. XVIII, pp. 112-145, 6 fig.

grosseur extraordinaire de la colonie. Des modifications dans le mode d’accroissement se voient d’ailleurs déjà chez d’autres Fora- minifères (Miliolidés, Globigérines, Orbulines), la même tendance se manifeste chez Cymbalopora et Hastigerina, recueillis dans l’ex- pédition du Challenger.

Milleporidium. eine hydrocoralline aus dem Tithon von Stramberg, von G. Steinmann (1). Le nouveau G. Millepori- dium (type : M. Remesi n. sp.) est proposé pour un Hydrozoaire du Portlandien des Karpathes, qui diffère des Hydractinies du Trias de l’Asie centrale, et des Ellipsactinies du Jura de l'Europe méridionale. La structure donnée par les coupes qu’en a repro- duites l’auteur, montre une réelle analogie avec celle des Stroma- toporides el des Milléporides ; mais il remarque avec raison que chez les Hydrocorallines, jamais les cellules ne se ramifient, comme c’est le cas chez les Stromatopores. Il n’y aurait done, pour rattacher Milleporidium à ces derniers, que la structure po- reuse du squelette, et l’auteur avoue que la signification de cet indice serait absolument incompréhensible, de sorte qu'il faudrait de nouveaux éclaircissements avant de prendre une conclusion définitive.

RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE

Dans son ouvrage intitulé « Das fossilführende Untercarbon aus OEstlichen Rossbergmassiv in den Sudvogesen » (III, 1897), M. Tôrnquist a crée un G. Leptechinus dont le type (L. gracilis, de la Fam. Lepidocen- tridæ) rentre dans le G. Perischodomus M'Coy. Mais la dénomination fait double emploi avec Leptechinus Gauthier (Echin. foss. Tunisie, p. 107, 1889), créé par L. Heinzi Per. et Gauthier (Cyphosoma), de la Fam. Sa- leninæ. C'est donc à tort que M. Bather (Rec. Litter. Echin. 1896-97) change Leptechinus Gauthier en Leptechinus Türnquist.

THIERY.

Le G. d’Astérie que j'ai nommé Lahillia (1904. Notes sur les Echino- dermes, sér., fasc. II) doit changer de nom; car il existe déjà un

(1) Vienne, 1905. Extr. de Beitr.z. Pal. u. Geol. Œsterr-Ung. u. Orients. Bd. XV, 8:p..2 PI.

AO

G. de Pélécypodes portant le même nom (Cossm. 1899, Revue crit. Pal. IH‘ p. 134). Je remplace donc le nom de mon Astérie par Grtmannia qui ne paraît pas encore employé.

DE LORIOL,.

Changement de dénomination spécifique de Poroleda lanceolata Tate non Hutton; substituer P. Tatei Hedley (Victor. Natur. 1904, vol. XXI, p. 112).

HEDLEY.

Parmi les nouvelles espèces décrites dans le dernier fascicule du Mémoire de M. Cossmann sur les « Moil. éoc. de la Loire-Infér. », j'ai remarqué Phacoides naviculus. 11 y a, dans la masculinisation de ce mot une erreur: le mot navicula est un substantif féminin, et non un ad- jectif ; par conséquent, il ne doit pas changer de Genre avec le mot auquel il est accolé. Cela me rappelle Volutilithes athletus (= Voluta athleta Sol.) : encore le mot athleta est un substantif qui est masculin et qu'on ne peut masculiniser davantage. De même, en ce qui concerne les mots terminés en... cola (incola, agricola, etc.), qui ne doivent pas changer de Genre quand on les emploie comme noms spécifiques.

A. BoiSTEL.

COMPLÉMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE (D'après les fiches du « Concilium-Bibliographicum » de Zurich)

Buckman (S.). assie Brachiopoda. Deux changements de nom spécifique : Orthotoma Quenstedti à la place de Terebratula heyse- ana Quenst. non Dunk., et O. toarciensis pour T. Lycetti E. Desl. non Davidson (Ann. Mag.nat. Hist. 1904, Vol. XIV, pp. 389-397).

Cockerell (T.-D). Names of Ammonites. Rectification du nom générique Platytes Mojs. non Guénée, à remplacer par Protopla- tytes Corkerell (Journ. Malac., Vol. XII, p. 16, 1905).

Lôrenthey (E.). « Andorina » und « Daranyia + zwei neue Brachyuren-Gattungen aus Ungarn. Deux G. nouveaux de Crus- tacés tertiaires: Anmdorina et Haranyia, d'après des espèces nou- velles (Math.-Nat. Ber. Ung. 1901, Bd. XVII, pp. 328-336, 1 P1.).

Seeley (H.-G.). À new type of Reptilian Tooth from the Upper Karroo beds near Burghersdorp, Cape Colony. Nouveau G. de Thériodonte Ptychocymodon pentangulatus n. sp. (Ann. Mag. nat. Hist. 1904, vol. XIV, pp, 290-298, 3 fig.).

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Lire : Anchisauripus Archæoboletina Asperites BREYERIIDÆ Chelyoposaurus Cribella Cyclotrogulus Distasis Dyadentomum ENCHELIIDÆ Eopholcus Eugyrina Finkelburgia Nectosaurus Hololobus Limmatoblatta Megapezia Mesocetus Miocardiellia PAGHYTYLOSPIDÆ Palæoanaclinia Palæarctomys Palæoheteromyza Petrovicia Picunia Placophyllum PLEURARANEÆ Foterianella Proanaclinia Proboena Progonopterix PROMYGDALIDÆ Pronycticebus Prothelyphonus Schænophyllum Tehullia Vratislavia

Boletina Hoplitoides Phryx Pseudolabis Scapanodon Turristylus

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2 (Avril 1906)

MAMMIFÈRES ET OISEAUX

par le Dr E. TROUESSART.

GÉNÉRALITÉS

Extinet Animals by Ray Lankester (1). Cet ouvrage de vul- garisation, destiné aux jeunes gens qui veulent s'initier à la Paléontologie, est la mise au point de conférences (lectures) faites par l'auteur, devant un jeune auditoire, à la « Royal Institution » de Londres. Les illustrations sont la copie des projections qui ont servi à ces leçons, et les six chapitres reproduisent ces six lectures, faites pendant les vacances de Noël, en 1903-1904.

Le plan et le style adoptés par le savant directeur du «British Museum » répondent parfaitement au but qu'il s’est proposé. Après une introduction, dans laquelle il explique ce que sont les animaux éteints ou fossiles et donne une idée de la succession des couches géologiques dans lesquelles on trouve leurs débris, il fixe par quelques exemples les résultats auxquels a conduit cette étude, en commençant par l'Homme fossile ; puis, par une transition natu- relle, il passe au Mammouth et aux Mastodontes qui ont été con- temporains des premiers hommes. Un chapitre est consacré à la généalogie des Eléphants, des Rhinocéros et des Chevaux ; un autre à celle des Girafes, sans oublier l'Okapi ; puis, viennent les grands Edentés d'Amérique et les Kangourous géants d'Australie. Enfin l’auteur passe aux Reptiles de l’Epoque Secondaire, aux Poissons et aux Invertébrés, qui sont traités plus succinctement.

La compétence de l’auteur est trop connue pour que nous ayons besoin de dire que tout cela est bien au courant des progrès les plus récents de la science, et que ce livre, rédigé en apparence

(1) Londres, 1905. Un vol. in-8° avec 218 fig. dans le texte.

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pour des adolescents, est fait pour intéresser également les grandes personnes qui voudraient avoir une idée de l’état actuel de la Paléontologie. La profusion des gravures (1) qui l'illustrent à chaque page, lui donne encore plus de prix. |

On remarquera surtout les « restaurations », plus ou moins ima- ginaires, d'animaux fossiles, qui sont trop souvent l'écueil des ouvrages de ce genre. Il est d'ordinaire assez difficile, pour le Paléontologiste, d'obtenir du dessinateur chargé de ces illustra- tions pittoresques un juste compromis entre la simple silhouette noire, dont on entoure queiquefois le squelette restauré et la pure fantaisie qui fait penser à ces Dragons et à ces Chimères que des peintres, fort peu zoologistes, nous montrent à toutes les exposi- tions.

Ici, le dessinateur, qui est je crois Miss Woodward, a eu généra- iement la main heureuse. Je citerai particulièrement la restauration de la tête du Tetrahelodon angustidens (fig. 83), dont les deux paires de défenses parallèles et rapprochées au point d’obstruer presque complètement l'ouverture buccale, nous ont toujours semblé plus génantes qu'utiles ; aussi l'animal ne devait-il avoir qu’une trompe courte et grêle, mais très mobile, pouvant manœæuvrer entre les (chevaux de frise » dont sa bouche était armée. La restauration de Meritherium Lyonsi est aussi très suggestive en nous montrant les débuts modestes de la trompe, si développée chez les Eléphants modernes. Les restaurations des grands Reptiles semblent moins heureuses, notamment celles du Stegosaurus et de l’Ichthyosaurus, celle-ci déjà connue.

Le chapitre des Theromorpha, si intéressants par leurs affinités avec les Mammifères, est traité avec beaucoup de soin, et l’auteur nous donne de bonnes figures du Pariasaurus et des singuliers nodules qui nous ont conservé ses ossements dans le Trias du gouvernement d'Arkangel, dans le Nord de la Russie, ils ont été récemment découverts par le Prof. Amalitzky.

Ce livre contient, en somme, beaucoup plus de faits qu’on ne le croirait au premier abord et l'on peut souhaiter qu’une bonne tra- duction française le mette à la portée de nos jeunes étudiants, comme introduction à l’étude de la Géologie et de la Paléonto- logie.

(1) Une des plus curieuses est celle (p. 69) qui nous montre le professeur Owen, en robe, à côté du squelette du Dinornis maximus dont il fait la démons- tration. Au costume près, on croirait voir un jockey minuscule se disposant à monter sur un énorme pur sang.

ARR MAMMIFÈRES, OISEAUX

Les Edentés fossiles de France et d’Allemagne, par Florentino Ameghino (1). Ayant à déterminer des ossements fossiles du Miocène du Mont-Ceindre (près Lyon), récoltés par Mathieu Fal- connet, et contenant entre autres des débris d’un Edenté du groupe des Tatous, l’auteur en a profité pour faire une révision complète des Edentés du Tertiaire d'Europe. Ce qui suit est le résumé de cette révision.

Sous-Ordre Dasypona, Famille des Stegotheriidæ. Gallisæ- tus Schlosseri sp. nov., fondé sur une partie des os (métacarpien de Lutra franconica Schlosser (non Quenstedt), du Miocène de Mont-Ceindre. Ce métacarpien ne présente pas de ressemblances avec les Edentés d'Afrique ou d'Asie, mais il en présente de carac- téristiques avec ceux d'Amérique (Dasypus et surtout Propraopus et Tatusia). Le bassin, les vertèbres caudales, les métatarsiens, le cal- canéum, le fémur de Galliætus, indiquent aussi un Tatou, dont la cuirasse n’est pas connue, bien que les vertèbres caudales aient la forme des Tatous cuirassés ; il est probable que cette cuirasse était simplement cornée (comme celle de Scleropleura), ce qui explique pourquoi elle ne s’est pas conservée avec les débris osseux.

Necrodasypus Galliæ Filhol, des phosphorites du Quercy, est dé- crit et figuré d'après cet auteur. Les débris de cuirasse provien- nent du casque céphalique, de telle sorte que l'animal devait être plus grand que ne l’a supposé Filhol. Le crâne figuré par Filhol sous le nom Leptomanis Édwurdsi, n’est autre que le crâne de ce même Vecrodasypus Galliæ (comme l'auteur l’a déjà indiqué en 1902).

Palæorycteropus Quercyi Filhol, est probablement aussi un Tatou primitif et non un Oryctérope, ainsi qu’il résulte des figures don- nées comparativement et de la discussion qui les accompagne. La ressemblance est surtout remarquable avec Utaëtus du Crétacé (ou Tertiaire inférieur) de Patagonie.

Sous-Ordre PHozipoTA, Famille des Manidæ. Necromanis Quer- cyi Filhol, fondé sur un humérus, est bien un véritable Pangolin. Le fémur confirme cette détermination.

Teutomanis fondé sur Lutra franconica Quenstedt (Potamo- therium Schlosser), du calcaire de Solenhofen, en Bavière, est éga- lement un Edenté. Mais on ne doit rapporter à ce nouveau Genre que l’humérus, le cubitus et le radius, les autres os figurés par

(1) Buenos-Aires. Anales dal Mus. Nac. de B.-A., XIII, p. 175-250, avec 61 figures dans le texte.

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Schlosser, en 1904, devant être rapportés, comme on l’a vu plus haut, à Galliætus Schlosseri.

Teutomanis Quenstedti nov. sp., est une seconde espèce du même Genre, fondée sur la partie inférieure d’un humérus figurée par Schlosser, dans le même Mémoire (pl. 26, fig. 14) sous le nom Lutra franconica, et qui ne peut appartenir à la même espèce que le type du Genre.

Sous-Ordre TUBULIDENTATA, Famille des Orycteropidæ. Arehæo- ryeteropus gallicus nov.sp.,fondé sur un tibia décrit et figuré par Filhol, des phosphorites du Quercy. Ce débris n’est pas d'un Manis comme l’a supposé Filhol, mais d'un Oryctérope, de moitié plus petit que l'Oryctérope actuel d'Afrique. Pour l'auteur, les Orycté- ropes sont des Tatous qui ont perdu leur cuirasse. On trouve dans le Crétacé supérieur de Patagonie un type (Archæorycteropus pata- gonicus nov.sp.), peut-être encore pourvu d'une cuirasse, qui semble indiquer que ce type africain est d’origine américaine, comme les Tatous d'Europe.

Examinant ensuite les rapports phylogénétiques de ces Edentés d'Europe, l'auteur pense que Galliætus est un descendant de Necro- dasypus,— Teutomanis, celui de Necromanis, et les Pangolins sem- blent également d'origine américaine.

Passant ensuite aux Edentés, ou soi-disant tels, de l'Amérique du Nord (Psittacotherium, Wortmannia, Ectoganus, Calamodon, Sty- linodon, Onychodectes, Conoryctes), désignés sous le nom GANoDonrA, l’auteur montre qu'ils ne peuvent être les ancêtres des GRAVIGRADA. Aux différences anatomiques (crâne, dents, membres), s'ajoutent des considérations géologiques : les véritables Edentés sont plus anciens que les GANODONTA, et ne peuvent, par conséquent, dériver de ceux-ci.

Quant à Metacheiromys Wortmann (Eocène moyen de l’Amé- rique du Nord), c'est un Edenté très douteux (Tatou sans carapace), peut-être allié à Galliætus, mais qui a besoin d'une étude plus approfondie, accompagnée de figures.

Enfin l’auteur s'occupe de Bradytherium madagascariense (G. Grandidier), de Madagascar, que le créateur du Genre a rapproché des Bradypes, fait d'autant plus singulier qu'aucun type du Groupe des Paresseux, vivant ou fossile, n'avait encore été signalé dans l'hémisphère oriental. Aprèsexamen, Ameghino arrive à cette con- clusion que le fémur type de ce Genre est simplement celui de Megaladapis madagascariensis ou d’une autre espèce du même Genre.

La Mémoire se termine par des considérations générales sur les

Edentés, dont l’auteur rapproche d’une part les Cétacés, de l’autre les Monotrèmes.

Les Zeuglodontes, au contraire, n’ont que des rapports éloignés avec les Cétacés et doiventconstituer un Ordre à part(HYDROTHEREUTA qui descendrait des Sarcorbores primitifs (Creodonta, Sparasso- donta).

« Tout paraît indiquer, dit l’auteur, que les Edentés, les Cétacés et les Monotrèmes constituent une grande Sous-Classe ou division qui aurait pris origine directe des Reptiles primitifs, indépen- damment des autres Mammifères. » Tous les Edentés seraient d’o- rigine américaine, même les NOMARTHRA que l'on a essayé récem- ment d’en séparer.

L'auteur donne des tableaux de sa classification des Edentés, de leur arbre généalogique et de celui des trois grands groupes qu'il rapproche ici. Nous reproduisons ce dernier :

Cétacés. Édentés. Monotrèmes.

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Peltateloidea

Archæopelta (théorique)

Reptiles théromorphes.

Les ARCHÆOPELTA, Ou le groupe primitif souche commune des Edentés, des Cétacés et des Monotrèmes, devaient présenter les caractères suivants : Habitat terrestre ; membres à os longs spon- gieux, sans moelle ; corps protégé par des plaques, ou écussons osseux, non réunies par des sutures, mais disposées en files trans- versales plus ou moins nettement imbriquées (on en trouve encore chez quelques Cétacés) ; absence de système pileux (qui s’est déve- loppé en raison inverse des écailles dermiques osseuses ou cor- nées) ; série dentaire ininterrompue (Entelodontie), car l'Atelo- dontie des Edentés actuels est un caractère d’origine récente et l'Entelodontie est encore manifeste au moins chez l'embryon (Oryc- teropus, Tamandua) ; dents à couronne simple (Haplodontie), très nombreuses, petites et insérées dans un sillon (Polyodontie), toutes semblables (Homodontie), diphyodontes et peut-être polyphyodon- tes (c'est-à-dire à deux ou plusieurs séries dentaires) ; à rostre long avec les branches mandibulaires non soudées en avant et sans apophyse coronoïde ; le crâne à os carré et quadrato-jugal séparés du squamosal par des sutures, possédant un trou pariétal (existe encore chez Priodontes); l’omoplate à cordéoïde et métacoracoïde

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séparés comme chez les Monotrèmes (Tamandua jeune) ; humérus pourvu d'une perforation épitrochléenne (caractère reptilien) ; enfin, absence d'os marsupiaux.

Pour l'auteur, les os marsupiaux des Monotrèmes sont une acqui- sition récente, et ces os, résultant de l’ossification du tendon du muscle oblique externe de l’abdomen, n’ont pas plus de valeur que les os sésamoïdes. Les os marsupiaux n’existent chez aucun Mam- mifère crétacique ou des premiers temps tertiaires. Chez Thyla- cynus actuel, qui est pourtant un marsupial très bien caractérisé, ils ne se sont pas constitués, letendon du muscle oblique conservantsa forme primitive.

The Tertiary of Montana, by Earl Douglass (1). Ce Mémoire donne d’abord la description et la figure d’un Mammifère que l’au- teur rapporte à l'ordre des Monotrèmes, Xenotherium wnicum (sp. nov.) est fondé sur un crâne presque complet, qui ne difière de ceux d’Echidna et d’'Ornithorynchus que par la présence de bulles tympaniques et d'alvéoles dentaires correspondant à des dents postérieures uniradiculées, simples et au nombre de six de chaque côté. La forme du crâne tient à la fois des deux Genres cités plus hauts.

Dans la deuxième partie, l'auteur passe en revue les Leptictidæ des couches inférieures de White River. Le Genre Jctops, d'après Cope, ressemble à Didelphis, mais on le place d'ordinaire dans les Insecti- vores (Bunotheria).

Les espèces considérées sont : Zctops didelphoides Cope, I. acuti- dens Douglass, I. Thompsoni Matthew, I. montanus, sp. nov., des cou- ches à Titanotherium, I. intermedius sp. nov., I. tenuis sp. nov., I. major sp. nov., toutes trois de ce même gisement. Les espèces nouvelles sont figurées. Le type du Genre est I. dakotensis Leidy (1868), des Mauvaises Terres de White River dans le Dakota.

Uber Halitherium bellunense.eine übergangsform zur Gattung Metaxytherium, von 0. Abel (2). Après avoir décrit le fragment de mâchoire supérieure, muni de trois arrière-molaires, sur lequel est fondé cette espèce de Zigno, qui provient de Cavarzana, près . Belluno (Miocène infér.), et l'avoir comparé aux Genres voisins du même Groupe, l’auteur arrive aux conclusions suivantes : 4. Ce

(4) Pittsburgh, 1905 ? Mem. of. the Carnegie Mus., II, 5, avec 1 pl. (2) Vienne, 1905. Jahrb. der K. K. Geolog. Reichsanstall, vol. LV, p. 393, 1 fig, dans le texte.

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Sirénien est un jeune animal, les et 4* molaires étant incomplè- tement développées ; ce jeune ayant les dimensions d’un Hali- therium Schinzi adulte, l'espèce devait atteindre une plus grande taille ; 3. le fort développement des dents indique un mâle ; 4. ce type semble, sous certains rapports, plus spécialisé qu'Hali- therium ; 5. ses caractères indiquent une forme plus primitive que Metaxytherium.

En résumé, le Sirénien du Miocéne inférieur de Belluno appar- tient à la ligne phylogénitique qui renferme: Halitherium, Meta- æytherium, Felsinotherium ; il représente un type synthétique inter- médiaire entre Halitherium et Metaxytherium. Comme il est plus voisin d'Halitherium, on doit le laisser dans ce Genre, mais le consi- dérer comme la forme primitive du groupe qui a peur type Hali- therium Schinzi.

Eine Stammtype der Delphiniden aus dem miocän der Halb- insel Taman, von 0. Abel(1). Cet important Mémoire, condensé en dix-huit pages, traite de l’origine ancestrale des Odontocètes en général et des Delphinidæ en particulier.

Dans l'introduction, après avoir cité les travaux de Kukenthal et ceux de G. Dal Piaz (sur le nouveau Genre Neosqualodon), après avoir étudié les divers gisements riches en Cétacés, l'auteur conclut: qu’à diverses époques et à des degrés successifs du développement des Mammifères, le type des Cétacés s’est constitué par conver- gence,

Les recherches de Kukenthal sur la cuirasse dermique des Genres vivants Phocæna et Neomeris appellent l’attention sur les Delphinidæ, dont ces deux Genres seraient, parmi les Dauphins actuels, les for- mes les plus anciennes. Par suite, il est intéressant d’étudier les formes fossiles qui se rapprochent de ces deux Genres. C'est ce que se propose ici l’auteur, en décrivant d'abord une espèce nou- velle de Phocæninæ du Miocène de la presqu'île Taman (côtes de la Mer Noire). C’est Palæophoeæna Andrussowi sp. n., dont on possède le crâne sans rostre, des os des membres et d’autres frag- ments du squelette. C’est un très petit Cétacé (1m. de long), qui se rapproche de Delphinopsis Freyeri Muller, de Radoboj. Quant à la position phylogénétique de ce nouveau Genre, l’auteur remarque que la caractéristique des Genres vivants Phocæna et Neomeris est la présence de vestiges d’une cuirasse dermique, représentée par

(4) Vienne, 1905. Jahrb. der K. K. Geolog. Reichsanstalt, vol. LV, p. 375, 4 fig. dans le texte.

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des tubercules cutanés, visibles surtout chez le fœtus. Il admet que Zeuglodon possédait aussi une cuirasse (1). D'ailleurs il semble probable que les Odontocètes descendent des Créodontes terrestres ; ainsi Protocetus atavus Fraas, diffère si peu des Créodontes que Fraas le réunit à ce groupe. Dans tous les cas, les Archéocètes ne sont pas les ancêtres de Neomeris et Phocæna, et les Delphinidæ constituent un type plus récent et bien distinct des Zeuglodontes.

Passant ensuite en revue les Delphinidæ et plus spécialemerit les Phocæninæ vivants et fossiles, dont il donne un tableau comparatif, l'auteur montre que Palæophocæna réunit les caractères des deux Genres Neomeris et Phocæna, et représente avec Protophocæna minima Abel et Delphinopsis Freyeri Müller, la souche ancienne des Phocæninæ actuels.

Il décrit enfin et figure, sous le nom Phocæna relicta nov. sp., le Marsouin vivant de la Mer Noire que l’on n'avait pas séparée jus- qu'ici spécifiquement de Phocæna communis de l'Atlantique, et il indique les caractères qui le différencient de cette dernière espèce, qui ne se trouve pas dans la Méditerranée.

Des considérations précédentes l’auteur tire cette conclusion naturelle que le Phocæna vivant de la Mer Noire n’est pas venu, à l'époque glaciaire, par la Méditerranée actuelle, mais quec'estun reliquat de la Méditerranée miocène qui couvrait une partie de l'Europe centrale à l'époque Tertiaire.

Heterodelphis liodontus, nova forma aus den Miocenen Sehich- ten des Comitates Sopron in Ungar, von Dr Carl v. Papp (2). Après avoir décrit avec soin le gisement et l'étage d'où proviennent ces débris fossiles, l’auteur en fait l'étude systématique. On les a désignés sous les noms Delphinus sp., Rotk v. Telegd (1880); Cyrto- delphis (Schizodelphis) sp. Capellini (1901) ; Delphinus sp. Th. v. Szontagh (1904); mais ils doivent prendre le nom définitif Hetero- delphis liodontus nov. sp. L'auteur décrit et figure les parties du squelette qui sont connues et donne une restauration complète de l'animal, et un tableau de la Famille des Platanistidæ à laquelle appartient le Genre Heterodelphis, qui, par sa courte symphyse, forme le passage aux Delphinidæ. Les dents sont petites ettrès nom-

(1) Cette opinion n’est pas admise par tous les Paléontologistes. Ameghino, notamment (voyez, ci-dessus), croit que les débris de cuirasse attribués aux Zeuglodontes appartiennent à d'autres animaux et que les Zeuglodontes ne sont même pas des Cétacés (Note de l’auteur de l'analyse).

(2) Budapest, 14905. Mittheilungen aus dem Jahrb. der K. Pr à geologischen Anstalt, XIV, Heft 2, p. 25, 2 PI. et 10 fig. dans le texte.

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breuses (60 paires environ à la mâchoire supérieure et autant à la mâchoire inférieure).

Sugli avanzi di Cyrtodelphis suleatus dell’arenaria di Bel- luno, Memorie de G. Dal Piaz (1), Parte Seconda. La 1r° partie de ce Mémoire a été publiée dans le même recueil en 1903 (vol. IX). Cette seconde partie termine la description du squelette (colonne vertébrale, membres, côtés). L'auteur figure ensuite le moule intracrânien, qu'il compare à celui de Pontoporia Blainville (Gervais). Les débris examinés appartenaient à 11 individus diffé- rents. Les planches, en phototypie, sont fort belles.

Vorläufige mittheilung über den Miozänen Balæneopteriden von Borbolya, von Dr- Ottokar Kadié (2). Les premiers para- graphes de ce Mémoire, rédigés par MM. L. Roth von Telegd, Thomas von Szontagh et Carl von Papp, sont relatifs à la géologie du gisement a été trouvé ce Baleinoptère (Mesocetus ? ungaricus nov. sp., Kadié), et à l’ostéologie des Cétacés primitifs. Le Dr O.Kadié décritensuite l’espèce nouvelle de Borbolya, qu’il considère, non sans quelques doutes, comme appartenant au Genre Mesocetus et devant être placée près de M. longirostris et de M. pinguis Van Beneden.

Balene fossile Toscane : III. Idiocetus Guiceciardinii, Memoria del Profr: Sen. G. Capellini (3). Cette petite Baleine dont les débris trouvés en 1854, à Montopoli, dans le Valdarno inférieur, étaient conservés au Musée de Florence, a déjà été caractérisée par Van Beneden dans ses Ossements fossiles des environs d'Anvers, 3e Partie, 1882. Le prof. Capellini en donne ici une description plus complète avec la figure des parties connues du squelette.

Enuméracion de los Impennes fosiles de Patagonia y de la isla Seymour, par Florentino Ameghino (4). Les Manchots de Patagonie et ceux de l'ile Seymour, au sud du continent Améri- cain, appartiennent à la même faune. L'auteur en fait ici une

(4) Pisa, 1905. Palæontog. Ital., XI, p. 253-280, PI. 18-21 et 10 fig. dans le texte.

(2) Budapest, 1904. Foldtani Küzlony, vol. 34, p. 278, avec 6 fig. dans le texte.

(3) Bologne, 1905. Mem. della R. Acad. delle Sc. dell’ Istit. di Bologna, série 6, tome II, 2 PI.

: (4) Buenos- Aires, 1905. Anales del Museo Nacional de Buenos- Aires, XIII, p. 97-167, 8 PI. et 4 fig. dans le texte.

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révision complète d'après les travaux de C. Wiman (1905), basés sur les collections faites par Nordenskjôld, au cours de son expé- dition antarctique, etsur celles rapportées de Patagonie par Carlos Ameghino, ou existant au musée de La Plata. Voici la liste des espèces décrites :

SPHENISCIDÆ. Palæospheniscus patagonicus Mor. et Merc., P. Menzbieri Mor. et Merc., P. interruptus n. sp., P. robustus Amegh. P. medianus n. sp., P. planus n. sp., P. Rothi, n. sp., P. gracilis Amegh., P.intermedius n. sp., P. affinis, n. sp., Paraspheniseus Bergi Mor. et Merc., P. nereius, Amegh., Perispheniseus Wi- mani n. sp, Palæoapterodytes ictus Amegh., Argyrodytes microtrasus, n. Sp., Pseudospheniseus interplanus n. sp., P. concavus n. Sp., Delphinornis Larseni Wim. Neeulus Rothi, n. sp., Ichthyopteryx gracilis Wim.,Metaneylornis curtus n. sp., Eosphe- niscus Gunnari Wim.,Isotremornis Nordenskjoldin. sp., Parapte- nodytes antarcticus Mor. et Merc., Arthrodytes grandis, Am.. A. Andrewsi Am., Anthropornis Nordenskjoldi Wim., Pachypteryx grandis Wim.

Cladonidæ (Fam. nov.) Cladornis pachypus Am., Cruschedula revola Am. |

Addition aux Spheniscidæ. Treleudytes crassa n. sp.

On voit que cette faune de Manchots tertiaires était beaucoup plus riche que la faune actuelle. Plusieurs espèces (Arthrodytes Andrewsi, Anthropornis Nordenskjüldi) atteignaient une taille rela- tivement gigantesque pour le groupe auquel elles appartiennent.

POISSONS

par M. M‘ LERICHE.

Haifisehzähne aus dem unteren Mokattam bei Wüste in Egyp- ten, von E. Stromer (1). Les restes de Poissons étudiés dans cette Note ont été recueillis par l’auteur et par le Dr Blanckenhorn dans un affleurement de Marnes à Turritella Boghosi Cossm.. situé au

(1) pos 1903. Neues Jahrb. für Mineral., Geol. und Palæontol., année 1903, Vol. I, Abhandlungen, p. 29-41, PI. I, |

sud de Wadi Ramlieh, et à l’est du village de Karimât, dans le Désert arabique.

Ces restes sont figurés et rapportés aux espèces suivantes : Oxyrhina Desorii Ag., Odontaspis verticalis Ag. sp., Odontaspis cf. elegans Ag.sp., Lamna macrota Ag. sp., Galeocerdo latidens Ag., Aprio- nodon frequens Dames, Ginglymostoma Blanckenhorni n. sp., Ambly- pristis cheops Dames.

Des deux dents qui sont figurées sous le nom Odontaspis verti- calis: l’une (PI. 1, Fig 10), appartient en réalité à un Scylliidé (Scyl- lium minutissimum Winkler) très répandu dans l’Eocène belge (1); l’autre (PI. I, Fig. 11), se rapporte vraisemblablement au Genre Triacis de la Famille des Carchariidés (2).

D'autre part, la dent (PI. I, Fig. 12) attribuée à À prionodon frequens, présente bien les caractères des dents latérales du Genre Alopecias.

La structure microscopique des dents rostrales d'Amblypristis cheops est décrite en détail.

Nematognathi aus dem Fajüm und dem Natronthale in Aegyp- ten, von E. Stromer (3). Les restes de Siluridés dont l’étude fait l'objet de cette Note ont été trouvés par l’auteur et par le D’ Blanc- kenhorn au cours d’un voyage en Egypte.

1. Nematognathi aus dem Diluvium des Fajüm. Les débris de Nématognathes que l’auteur croyait avoir recueillis dans l'Eocène, à l’extrémité occidentale du Birket el Qurûn sem- blent appartenir à des espèces : Clarias anguillaris et Bagrus bajad, qui vivent actuellement dans le Nil.

2. Nematognathi aus dem Mittelpliocän des Natron- thales. Le Pliocène moyen du Natronthal a fourni des épines de nageoires qui appartiennent à des Synodontis analogues à ceux qui vivent encore aujourd’hui dans le Nil. D’autres restes de Silu- ridés semblent devoir être rapportés à Bayrus bajad et à B. docmac.

3. Nematognathi aus dem Mitteleocän am Nordrande des Fajüm. Dans l’Eocène moyen du Nord du Fajüm ont été trouvés des restes (crânes, épines de nageoires) de Siluridés de grande taille. L'auteur les rapporte à deux espèces nouvelles: Fajumia Schweinfurthi et Soenopæa grandis, formant chacune le type d’un Genre nouveau.

(1) Voir M:* Leriche, Les Poissons éocènes de la Belgique (Mém. Mus. roy. Hist. natur. de Belgique) p. 113.

(2) Voir M°° Leriche, Id. ({d.) p. 123.

(3) Stuttgart, 1904. Neues Jahrb. für Mineral., Geol. und Palæontol., an- née 1904, Vol. I, Abhandlungen, p. 1-7, PI. I,

Myliobatiden aus dem Mitteleocän der bayerischen Alpen, von E. Stromer (1). Après avoir exposé le développement de la den- ture de l'espèce actuelle Myliobatis aquila Risso, l’auteur décrit les plaques dentaires de Myliobatidés rencontrées dans l’Eocène des Alpes bavaroises (Kressenberg et Grünten). Il les rapporte aux espè- ces suivantes : Myliobatis goniopleurus Ag., M. Dixoni Ag., M. striatus Buckland ?, M. toliapicus Ag., M. cfr. latidens Smith Woodward, Aetobatis giganteus Schafh. ; à M. goniopleurus, il rattache M. pris- cidens H. von Meyer, du Kressenberg. La plaque dentaire sur laquelle Schafhäutl a établi M. eureodon est figurée pour la pre- mière fois, et rapportée avec raison à M. Dixoni.

CRUSTACÉS

par M. G. RAMOND.

XIPHOSURES

Uber Limulus Decheni Zineken, von Herrn Joh. Bôhm (2). Le Crustacé carboniférien dont il s’agit dans cette Note, a été signalé en 1862, puis décrit et figuré en 1863, par Giebel. Des matériaux admirablement conservés ayant été depuis recueillis, M. J. Bühm est en mesure de compléter la description originale et de fixer les dimensions de cette grande espèce ; ainsi le céphalotho- rax atteint une hauteur totale de 14 centimètres, sa largeur à la base est de 5 centimètres ; le bouclier abdominal d’un second exemplaire a 10 centimètres de hauteur et 15 centimètres de lar- geur. Un fragment d’épine d’un autre spécimen mesure 8 centi- mètres de longueur. On ne peut malheureusement pas, d’après la contr'empreinte seule de la surface supérieure, apprécier les différences de cette curieuse espèce et des formes récentes dont l’analogie a déja été signalée par Giebel ; mais il est certain que la restauration qu’a entreprise M. Bôühm, présente un grand intérêt, eu égard à l'ancienneté de ce fossile.

(1) Berlin, 1905. Zeitschrift der Deutschen geologischen Gesellschaft; Vol. 56, ann. 1904, p. 249-267, PI. XVI, 2 Fig. dans le texte. -(2) Berlin, 1905. Ext. de Jahrb. d. k. Preus. geol. Landesanstalt und Berg-Akademie, Bd. XXVI Hf. 2, pp. 240-245, PI. double.

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TRILOBITES

- The Trilobites of the Chazy Limestone «. Note on the Names Amphion. Harpina and Platymetopus, by Perey E. Ray- mond (1). La Faune trilobitique du « Calcaire de Chazy » (Ordo- vicien) et de la région du Lac Champlain (Canada et Etat de New-York), a d’abord été signalée par le Profr James Hall [V.T. I, Paléont. New-York]; puis par Elkanah Billings (Canad. Geol. Surv. et Paleoz. Foss. Canada).

On connaissait alors 18 espèces se répartissant en 10 Genres ; mais, en réalité, cette Faune se réduit à 13 espèces distinctes, ainsi que l’a indiqué Billings.

Les publications dans lesquelles ces différentes formes ont été figurées étant rares aujourd'hui, l’Auteur a pensé qu'il pouvait être fort utile de donner les descriptions détaillées et les figures de toutes ces anciennes espèces de l’Ordovicien de l’intéressante région de Chazy, dans un ordre systématique ; cette révision a conduit M. Raymond à définir 16 formes inconnues jusqu'ici, ce qui double, en fait, la Faune trilobitique de ces gisements.

Sans entrer dans le détail complet du classemeut systématique de toutes ces formes, nous nous bornerons à résumer ce Travail ainsi qu’il suit.

Tous les Ordres de Trilobites sont représentés dans les Calcaires de Chazy : 2 Familles de l'O. Hypoparia (se divisant en 2 Genres, avec 3 espèces) ; 5 Familles (11 G., 19 espèces). pour les Opistho- paria ; 3 Familles (7 G., 11 espèces), pour les Proparia. Ce sont les Opisthoparia qui sont les plus abondants.

L'Auteur donne un tableau comparatif de la faune trilobitique de « Trenton » et de celle de « Chazy », dans lequel les espèces iden- tiques ou équivalentes sont imprimées en caractères spéciaux. D'autres tableaux mettent en évidence lesanalogies paléontologiques des couches de Chazy et de celles du « Calcaire du Fort-Cassin et de Terre-Neuve (Division P), avec les mêmes dispositions typogra- phiques, rendant ces tableaux faciies à consulter.

Le Mémoire se termine par un Index bibliographique et des Notes explicatives des figures (4 planches hors texte et 11 fig. dans le texte.

Sans prendre parti dans la question de savoir s’il est bien ratio- nel de subdiviser à l'infini les formes paléontologiques, surtout

(4) 4905. Ann. Carnegie Mus; Vol. II, 2 (VI); 5 Pl. American Journ. Sc., Vol. XIX, p. 377-3178 (in-8°).

01

dans des Groupes zoologiques encore aussi obscurs que les Trilo- bites, on doit reconnaître qu'un travail aussi documenté que celui que nous analysons ici, peut rendre les plus grands services. Il serait à souhaiter que, dans tontes les branches des sciences géo- logiques, des travaux analogues fussent entrepris ; on éviterait ainsi de longues recherches.

Le Mémoire de M. Raymond était imprimé, lorsque le Doct. W. J. Holland appela l'attention de l’auteur sur les doubles em- plois de trois des noms de Genres cités :

En effet : 10 dès 1816, Hübner appliquait le nom Amphion à un Genre de Lépidoptères (Verzeichniss bekannter Schmetterlinge) ; en 1830, Pander (Beitrâge zur Geognosie des russischen Reiches, p. 139) appliquaitle même nom à un Trilobite : Amphionfrontiloba (— Asa- phus Fischeri Eichw.). Angelin, en 1854, proposa Pliomera (Palæontologica Scandinavwica, p. 30) pour ce même Genre, et c'est ce nom qu'il convient d'adopter aujourd'hui.

20 Harpina a été attribué également à un Insecte (G. de Coléop- tère) dès 1844, par Burmeister (Handbuch der Entomologie) ; Bôck em- ploya ce même nom pour un Crustacé, en 1870, et Novàk, en 1884, proposa la même appellation commesS.-G.de Harpes, pour les formes spéciales au Silurien inférieur (Studien an Hypostomen der bühm. Trilobiten, 2, p. 4), dont l’hypostome est différent de celui des formes du Silurien supérieur. Les hypostomes des espèces de Chazy ne sont pas connus. En tous cas, il importe d'adopter un nom qui évite la confusion, et M. Raymond propose Echarpes.

Enfin : Platymetopus fut employé, pour la première fois par Dejean, en 4829, pour un Coléoptère, puis par Angelin, en 1854 pour un S.-G. de ZLichas (Palæontologica Scandinavica, p.68). Afin d'obvier à ce double emploi, Reed en 1902 proposa Paralichas pour le S.-G. de Trilobites (Quart. Journal Geol. Soc. London ; Vol. LVII, p. 62, 89); mais malheureusement ce dernier nom avait été em- ployé, dès 1859, par White, pour une autre espèce de Coléoptère.

Pour en sortir, M. Raymond propose Asmphiliehas (type : Lichas lævis Eichwald).

Essai sur le Cambrien de la Montagne Noire. Coulouma l’Acadien, par M. J. Miquel (1). Les Montages de Coulouma offrent une coupe naturelle, régulière et ininterrompue du Cam- brien et de ses sous-étages. L'auteur s’est attaché, plus spéciale-

(4) Paris, 1905. Bull. Soc. géol. France, Série, t. V, p. 465. 1 PI.

nn

ment, à l'examen de l’étage moyen ou «Acadien», étudié antérieure- ment par Munier Chalmas et M. Bergeron (1), ainsi que par MM. de Rouville Delage et Miquel (2).

On peut diviser cet étage en trois parties, distinctes par leurs ca- ractères pétrographiqueet leurs faunes; mais l’Acadien,à Coulouma, comme dans toute la Montagne Noire présente à ses divers niveaux Ctenocephalus coronatus Barrande, fossile caractéristique de l’Aca- dien de Bohême. Cf. Matthwei Hartt. et Ct. exsulans Linns, prédo- minent dans l'Amérique du Nord et en Scandinavie.

Les horizons inférieurs de l'Acadien de Coulouma ont 60m à 70m de puissance ; ils comprennent des alternances de calcaires et de caleschistes.

Les fossiles sont d’une extraction difficile ; en dix années de patientes recherches, M. J. Mignol a pu réunir une faune trilobiti- que des plus intéressantes ; nous signalerons : Paradoæides Roussil- lei (nov. sp.) bien distinct de Paradoxides rugulosus Corda sp., dont M. Pompeck;j a voulu faire récemment une espèce nouvelle (P. me- diterraneus) ; Conocoryphe Levyi Mun. Chal. et Bergeron ; C. Heberti Mun. Chal. et Berg; Holocephalina holocephala (nov. sp.) ; Ptycho- paria sp. ; Liostracus couloumanus (nov. sp.); Agraulos, sp. ; Corynexo- cus Delagei (nov. sp.), etc.

Les horizons intermédiaires de l’Acadien présentent deux faciès, tantôt distincts, tantôt mêlés en partie ; ils sont surtout schis- teux. C. coranatus, moins abondant que dans les horizons infé- rieurs, est mieux conservé. On y retrouve: Conocoryphe Heberti, et une variété non aveugle, que M. Miquel dénomme; var. pseudoculata, on pourrait peut-être écrire « pseudoculata » ; C. Levyi ; les Ptychoparia ; enfin, Agnostus Sallesi Mun. Chal. et Ber- geron.

Les horizons supérieurs ont aussi deux faciès : l’un schisteux, sec, et l'autre constitué par das schistes lustrés ; les fossiles sont abondants, sur quelques points, dans ces derniers. C’est Conocory- phe Levyi qui est le Trilobite le plus abondant, et il atteint une grande taille ; les Agnostus sont aussi représentés par un type de grande taille, ayant la tête et le pygidium à peu près pareils ; c'est

(1) Sur la présence de la faune primordiale dans les environs de Ferrals-les- Montagnes (Hérault) C. R. Ac. Sciences, t. CVI (1888, p. 375).

(2) De Rouville. Note sur le Cambrien de l'Hérault. Bull. Soc. géol. France (3° Série, t. XXI, (1893) p. 325-332. De Rouville, Delage et Miquel. Les Terrains primaires de l’arrondissement de St-Pons (Hérault), in-8*, Montpellier, 1894. Miquel. Note sur la Géologie des Terrains du Département de l'Hérault, St-Chi- nian à Coulouma. Bull. Soc. Etude Sc. nat. Béziers, t. XVI, 1893, p. 100. Le Cambrien et l'Arenig. Id. t. XVII (1894), p. 5.

= 106 -—

une espèce représentative d'Agnostus glandiformis Angelin, des Calcaires d’Andrarum.

Enfin M. Miquel signale, à la base des Schistes lustrés, un Dory- pyge, type nouveau pour l'Europe méridionale. On sait que Dames a propooé ce Genre pour un échantillon recueilli en Chine.

Ein Schumardiasehiefer bei Lanna in Nerike, von Karl Wiman (1) Les riches matériaux dont il s'agit dans cette Note avaient été extraits, en 1895, par M. Anderson, de blocs de pierres provenant de couches intermédiaires entre le Cambrien et le Silu- rien de Suède ; mais la description en avait été retardée par diver- ses causes. M. Wiman a pu identifier les espèces suivantes ; Pliomera Mathesi Ang., Aportocephalus pecten n. sp., Megalaspis pla- nilimbata Ang., Megalaspides nericiensis n: sp., qui a l’hypostome beaucoup plus court et plus large que M. dalecarlicus Holm ; Niobe læviceps, Symphysurus breviceps Ang., dont une figure, bien plus complète que la figure originale, est donnée par M. Wiman: Ampyx brevicauda n. sp., Agnostus labiatus Ang., À. lentiformis Ang., Schumardia nericiensis n. sp., qui caractérise bien ce niveau, avec son pygidium subrectangulaire ; Orometopus sp. est probable- ment une nouvelle espèce, mais les éléments en sont trop incom- plets pour que l’auteur ait cru pouvoir les nommer. En résumé, cette faune à tout à fait l’aspect de celle du « calcaire à Orthocères », désignée en Suède sous le nom « Planilimbata Kalk ».

3* DÉCAPODES

Les Crabes fossiles de France, par P.-H. Fritel (2). Le premier article est consacré aux DÉCAPODES BRACHYURES.

L'Auteur rappelle la classification généralement en usage, et qui peut être résumée dans le tableau ci-dessous :

! Céphalothorax à régions sépa-

rées par de forts sillons ; front | arqué ou en pointe........... Dromiacea | Céphalothorax à régions à pei-

APTÉRURES (Abdomen nonre-

plié en dessous) ne distinctes, sans sillons ; front

tronqué en ligne droite....... Raninoidea

(1) Upsala, 1905. Arkiv for zoologi, Bd. 2, H. 41, 20-p., 2 PI. phot. (2) Le Naturaliste, 1°7 avril, octobre 1905.

DPT", SR

e © Cadre buccal triangulaire. ....,.. Ovystoma 28 5 Céphalothorax 4 5 S bee en avant. Oxyrhynques & & a 2 Cadre buccal Céphalothorax ES E je quadrangulaire | rétrécienarrière Cyclométopes es Céphalothorax

ne \ quadrangulaire. Catométopes

Les Aptérures peuvent être considérée comme des formes de pas- sage des Anomoures aux Brachyures. Les plus anciens représentant de ce Groupe sont les Prosaponidés que l'on rencontre dès le Juras- sique. Les Raninoïdes n'apparaissent que dans le Crétacé.

DROMrACEA. Le (x. Prosopon H. v. Meyer comprend des espèces de petite taille, caractérisées par une carapace ayant un peu l'ap- parence d’un masque ou d’un visage humain (d’où le nom du Genre). P. spinosum H. v. M. se rencontre dans l’Oolithe ; P. tuberculosum H. v. M. du Néocomien de Boucherans (Jura); P. Campichei Trib., du « Calcaire à Spatangues » de la Meuse, de la Hte-Marne (Wassy) etc.; P. oviformis Bell, du Gault. Dromia le G. le plus important de la Famille a fourni de nombreux échantillons provenant de l’Eocène (mais pas en France).

Dromiopsis a une carapace plus carrée que Dromia. Dromiopsis rugosus Schloth. sp. est commun dans la (raie danienne.

Stenodromia, G. assez voisin du précédent, a fourni une espèce (Eocène de Biarritz).

Homalopsis est représenté en France, par H. Andouini, du Juras- sique de Normandie.

RANINOIDEA. Trois G. seulement signalés en France, jusqu'à ce jour: Ranina Lk; Raninella, A. Milne-Edw. et Palæonotopus. Brocchi. | |

Oxysroma. Relativement rares en France : G. Palococorystes, de l’Albien, du Nord et de l'Eocène (P. glabra Woodw.). Necrocar- cinus Bell. C’est à ce G. qu’appartient une espèce du Jurassique de Normandie, décrite par Deslongchamps, sous le nom OÜcy- thias Bechei. Atelecyclus Leach. Une espèce (4. rugosus Desm.) du Miocène de Boutonnet (Hérault). Calappilia A. Milne- Edw. Une espèce, également, de l’Eocène de Biarritz. ® OxyrayNQuESs (Crabes triangulaires). On peut citer une forme provenant du nummulitique des Landes, et d’ailleurs, non déter- minée.

Cyccoméropes. On sait. qu’on divise cette Famille en S.-F. Por-

7

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DRE VERS

tuniens pattes postérieures natatoires); et S.-F. Canciriens pattes postérieures ambulatoires).

Les Concoprum dont les restes ont été recueillis en France, appar- tiennent aux G. Neptunus, Scylla, Psammocarcinus et Podophthalmus. Dans le premier de ces G., on peut citer Neptunus Monspeliensis A. Milne Edw, qui a été trouvé dans les Marnes bleues, marines, ton- griennes, des environs de Montpellier.

Scylla Michelini A. M.-Ed., des Faluns miocènes de l'Anjou ; connu seulement par ses pinces, qui ont de l’analogie avec celles de S. serrata vivant actuellement dans les mers de l'Inde.

Alph. Milne-Edwards créa le G. Psammocarcinus pour une espèce décrite en 1822 sous le nom Portunus Hericarti (Desor.). On sait que les restes de ce crabe (surtout les pinces), se rencontrent parfois en quantité prodigieuse, dans les Sables éocéniques (Sables moyens ou de Beauchamp)de la région parisienne. Marcel de Serres signale, dans le Tertiaire du Midi de la France, une espèce voisine de P. pu- ber Fab.

Enfin, le quatrième G. serait représenté, dans le Midi également, par Podophthalmus Defrancei Desor. Mais A. Milne-Edw. considère cette espèce comme fort douteuse.

Dans un ARTICLE, M. Fritel étudie le second groupe de la Famille des Cyclométopes, c'est-à-dire les Canciriens. Il rappelle les subdivisions généralement admises, et pour lesquelles nous renvo- yons le lecteur à l’article même :

Ce sont les CarpizinEs et les XANTHIDES qui sont le mieux repré- sentées à l'état fossile.

CARPILIDES MARGINÉS. Les couches nummulitiques de Dax ont fourni un représentant de ce groupe (Altergatis dubius I.).

Le G. Atergatis renferme des espèces qui vivent, à l’époque actuelle, dans l'Océan Indien et les régions chaudes de l’hémis- phère austral.

CARPILIDES BOMBÉS. Le G. Palæocarpilius est caractérisé par l'existence de tubercules sur le bord postérieur de la main et sur la face externe de l’avant-bras : par la longueur extrême de l'article basilaire des antennes externes : par son enchâssement entre le bord frontal inférieur et le bord antérieur des régions ptérygos- tomiennes. P. macrocheilus Desm. appartient au Terrain nummu- litique du S. 0. de la France, et on le retrouve dans l'Inde (Chaîne d'Hala).— P. Aquitanicus est également du Nummulitique du S.-0. Ces deux espèces ont été créées par Milne-Edwards. Dans le Bassin de Paris, ce G. est représenté par P. ignotus M.-Ed., dont les res-

+

ee 001 —°

tes ont été recueillis aux environs de Gisors, de Magny, à Mouchy- le-Châtel, etc., dans le Lutétien, et aussi à Valmondois, Bartonien ou Auversien G.-F. Dollf.). Ce sont surtout les doigts que l’on ren- contre dans les diverses localités : ils sont de forte taille et devaient appartenir à des individus de dimensions plus considérables que ceux des espèces actuellement vivantes dans les mers des Indes.

G. Phlyctenodes. Gros tubercules espacés sur la face posté- rieure de la carapace (voisine des Actæa et Actæodes vivants). P. tuberculosus À. M.-Ed. n'est connu que par sa carapace, provenant des Terrains nummulitiques des Landes (Hastingues). P. pustulosus A. M.-Ed. vient aussi des Landes (Nousse, env. de Dax).

G. Harpactocarcinus. Forme mois bombée de la carapace ; disposition des antennes externes et du front, différentes du G. pré- cédent. Pas de représentant dans la faune actuelle. H. punctula- tus Desm. Cette espèce a reçu des noms différents suivant l'âge, ainsi que l’a fait remarquer A. Milne-Edwards ; on la rencontre dans ie S.-0. de la France, mais surtout en Suisse, en Italie et en Espa- gne.— H, Sowerbyei A. M.-Ed. plus petite que l'espèce précédente, serait spéciale au S.-0. IH. quadrilobatus Desm.; carapace forte- ment bombée, aussi longue que large ; la partie antérieure des bords latéro-antérieurs est lisse ; mais ces bords présentent deux ou trois tubercules (au lieu de 12 à 14, comme dans A. punctulatus); cette espèce provient du sud de la France : Nousse, près de Dax (Landes), environs de Perpignan, etc,

M. Fritel renvoie à un Article ultérieur l'étude des Xanthides fort nombreux dans le sud-ouest de la France. Une série de figures dans le texte, dessinées par l’auteur lui-même, permet de suivre la des- cription.En résumé, cet article de vulgarisation scientifique est fort intéressant, et il est à désirer que la série en soit continuée.

Andorina + und + Darànyia +», zwei neue Brachyuren-Gat- tungen aus Ungarn, von Dr E. Lôrenthey (1). La description de ces deux nouveaux Crustacés a été donnée à l'occasion de l’inau- guration, en 1900 du Palais des Sciences géologiques de Budapest, le premier bâtiment de ce genre qui ait été, dans l'Europe Cen- trale, exclusivement affecté à la Géologie.

Andorina elegans n. sp. est un des rares représentants miocé- niques de la Famille Oxyrrhynchidæ quicompte de nombreux Genres à l’époque actuelle. Le céphalothorax circulaire et mamelonné de

(4) Leipzig, 1904. Math. uw. Naturwiss. Ber. aus Ungarn, XVII Bd. 1899, pp. 328-336, PI. I lith.

100

cette petite espèce porte, à la région frontale, un écusson de six festons dentiformes qui ne ressemble à aucune des formesconnues, tandis que son rostre le rapproche de Chorilia, Eurypodus, Ore- gonia, etc.

Daranyia granulata n. sp. appartient à la riche Famille Cato- metopidæ ; le spécimen figuré provient du Tertiaire inférieur de la banlieue de Budapest ; son céphalothorax est quadrangulaire, peu convexe,armé desaillies subépineuses sur les contours latéraux, les dernières formant deux cornes aux extrémités du contour frontal. L'auteur indique quelqués caractères différentiels avec les formes déjà connues, telles que Helicograptus Lucasi M. Edw., ou Helice crassa Dana.

Paläontologische Studien über tertiâre Decapoden, von Prof. E. Lôrenthey (1). Les environs de Budapest ont fourni d'assez riches matériaux de Crustacés supraéoconiques ou supramiocéni- ques qui ont été, dela part de l’auteur, l’objet d’études approfondies et de nombreuses publications antérieures. Il les résume dans la présente brochure qui a principalement pour but, non pas de dé- crire des formes nouvelles, mais de les répartir dansles différentes étages Bormidien, Aquitanien, Langhien, Helvétien, Tortonien; et ensuite d’examiner les rapports qu'ils présentent avec ceux des formes contemporaines d'Afrique, notamment avec ceux qui ont été signalés par M. Blanckenhorn dans la faune d'Egypte.

Une révision, avec une bonne iconographie, de toute cette série de Crustacés offrirait une grande utilé.

INSECTES

par M. F. MEUNIER.

Das Insekten-Leben der Vorwelt. Eine Studie, gegründet auf die noch erhaltenen und bereits wissenschaftlich er- forschten Reste jener Epoche, unter gleichzertiger Berück-

(1) Leipzig, 1904. Math. u. Naturwiss. Ber. aus Ungarn, Bd. XXII, pp. 29-36.

101

sichtigung der Existenzhedingungen von M. Alté (1). Ce Tra- vail mérite d’être lu par les entomologistes, ordinairement peu au courant des recherches stratigraphiques et de leur importance au point de vue paléoentomologique.

L'auteur passe en revue les principales Familles d’articulés des formations géologiques, notamment ceux des ardoises lithogra- phiques de Solenhofen. Cette partie de son Travail est très incom- plète. Contrairement à ce que pense M. Alté, les Diptères sont très rares sur les schistes du Portlandien bavarois. La question qui les concerne est encore très embrouillée et, pour ma part, je n'ai vu qu'une seule empreinte, Tipularia Teyleri, qui semble devoir être rangée avec ces métaboles.

M. M. Alté n’est pas au courant des derniers travaux das mologiques. 11 parle de Palæoblottina Douvillei mais ne signale pas les intéressantes recherches faites à ce sujet par M. Agnus qui con- sidère ce débris du Silurien comme étant une pointe génale de Trilo- bite. La distribution de son tableau aurait pu être plus suggestive. La partie relative aux inclusions de l’ambre n’est qu’une compi- lation (encore bien sommaire !) de l’état actuel de nos connais- sances, Car, à en juger d’après la notice de l’auteur, on est tenté de croire qu'il connaît peu. la bibliographie ayant trait aux Insectes de cette formation.

Quoiqu'il en soit, ces quelques pages sont écrites sans prétention scientifique. Elles seront surtout utiles à consulter parles étudiants et par ceux qui désirent s'initier à l'étude des Insectes fossiles.

Deux fourmis de l’ambre de la Baltique par C. Emery (2). Cette courte, mais très intéressante Notice prouve, à nouveau, qu'il y a encore beaucoup à glaner concernant les Formicidæ du suc- cin —et ce, malgré les beaux travaux de Mayr.

L'auteur décrit Dimorphomyrmezx Theryi n. sp., qui n’était connu que par une espèce de Bornéo et de Sumatra. Ce fossile, suivant M. Emery, est voisin du Genre (resomyrmex qui, lui aussi, est com- mun à la faune malaise et à celle du succin de la Baltique.

Le savant myrmécologue de Bologne fait quelques remarques sur un autre formicidé, Camponotus igneus Mayr, qu'il croit devoir ranger avec ses Insectes malgré la morphologie anormale du corselet. Il rappelle, à se sujet, que cette fourmi de l'ambre se

(1) Leipzig 1904. D' O0. Kranchers, Entomologisches Jahrbuch. 1 Br. in16 de 19 pages. (2) Paris 1905. Bull. Soc. Ent. de France, 13, pp. 187-189 et 4 figures.

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rapproche des individus, dits pseudogynes, et qu’il est curieux de rencontrer un cas de pseudogynie chez une forme incluse dans cette résine.

Inutile de dire que les quatre figures intercalées dans le texe sont irréprochables.

L'auteur rendrait grand service aux Hyménoptéristes en faisant la révision monographique des formicidés fossiles décrits par Mayr, Heer et quelques autres paléoentomologistes, et en esquis- sant quelques traits de la phylogénie de ces curieux articulés.

Carabes de la tourbe des alluvions anciennes à Elephas pri- migenius (eampinien) de Soignies (Belgique), par 6G. de Lapouge (1). Après quelques remarques stratigraphiques, l’au- teur passe en revue une série de fragments de carabes provenant de la tourbe quaternaire de Soignies et se trouvant, comme on le sait, entre les assises moséenne et hesbayenne. Il signale que l’exa- men des épipleures, du sinus antéapical, des nervures et points ély- traux, desfosses épipleurales, et d’autres menus caractères morpho- logiques lui ont permis, à défaut de ceux de la structure normale, de définir la place systématique probable de ces débris d'articulés. On doit savoir gré à l'auteur d’avoir fait cette étude avec la plus grande prudence, d'autant plus que plusieurs de cesfrag- ments avaient passé par le tube intestinal d'oiseaux. Suivant M. de Lapouge, les formes examinées sont presque toutes étrangères à la faune vivante, mais il est enclin à croire qu’elles sont proches parents de variétés encore existantes. La faune de la tourbe cam- pinienne de Soignies ne possède aucun représentant étranger à nos régions. Elle n’a donc rien d’arctique, ni rien qui rappelle celle de la Russie ou de la Sibérie. Il est surtout curieux de remarquer que toutes les espèces examinées ne diffèrent des variêtés actuelles de France et de Belgique que par une plus petite taille. Pour ce qui concerne la couleur, celle-ci a été vraisemblablement chimique- ment altérée. A en juger d’après le faciès de cette faunule, le paysage environnant devait être accidenté et orné de pâturages. M. de Lapouge a pu déterminer deux ou trois formes de Carabus monilis, deux de C. arvensis et trois autres assez voisines du C. can- cellatus. Il a aussi constaté la présence de Carabhus meoralis, vio- laceus, nitens et carinulatus. Cette curieuse faunule ne comprend que quinze espèces, parmi lesquelles trois formes de Pteros- tichus, une Amara et un curieux Caraboidea intermédiaire entre

(1) Bruxelles 1903. Ann. Soc. Ent. Belg. 1 Br. in-8° de 16 pages.

HUB

entre Blethisa et Elaphrus, mais aucun représentant du groupe des Harpalidés.

Tel qu'il est, ce Mémoire, fruit de longues, sérieuses et laborieu- ses recherches, passera presque inaperçu même par ceux que pas- sionnent les études, toujours si ingrates, sur les articulés fossiles, car il n’est accompagné d’aucun dessin aidant à la compréhension du texte. Espérons que M. de Lapouge comblera cette lacune et qu’il aura l'idée d'annexer à son travail un index bibliographique et un tableau montrant d'une manière plus suggestive les affinités des carabes quaternaires avec ceux de la faune actuelle.

Sur quelques Diptères (Cecidomyidæ, Tacbininæ, Chloropinæ, Phoridæ et un Hyménoptère (Chlacididæ) du Copal récent de Madagasear, par Fernand Meunier (1). Après avoir dit que la connaissance précise du lieu de gisement permet d'établir les relations fauniques des Genres et des espèces, l’auteur décrit Les- todiplosis Kiefferis nov. sp., et Myobia multiciliata nov. sp. Il donne le tableau des Tachininæ tertiaires, la diagnose de Mieroeætus /o0r- midolosus nov. sp., qu'il croit devoir ranger avec les Chalcididæ du groupe des Tetraschoidæ ; il fait de très courtes remarques sur un Diptère acalyptère voisin de Siphonella et la description pro- visoire d’un Phoridæ dont les caractères de la tête, des pattes et des organes copulateurs ne sont pas assez distincts pour le décrire spécifiquement.

Les dessins intercalés dans le texte reproduisent les caractères les plus saillants des bestioles étudiées dans ce Travail.

Über einige neue Fossilreste von Dr Sterzel (2). Dans cette courte Note on trouve les diagnoses de deux nouvelles plantes : Sphenophyllum (Trizygia) Costæ du houiller supérieur de Passal (Portugal), qui se rapproche de S. Thoni Mayr, et Sphæococcites dyadicus trouvé à Alter Bruch, près de Frauendorf, et voisin de S. cartilagineus Unger); puis, l'auteur décrit Etoblattina Steinmanni, nov. sp., blattide du houiller supérieur de Hinterohlsbach, près de Oppenau, dans le grand duché de Bade.

Sa diagnose paraît faite avec soin. Pour ce qui concerne l’étude de la topographie alaire, il admet la nomenclature de S. H. Scud-

(1) Narbonne 1905. Miscellanea Entomologica, t. XIII, 7, pp. 89-94, 4 PI:

(2) Chemnitz 1903. XV Ber. der Naturwiss. Gesellsch. Sitz. 1902, pp. LXIX- LXXI, 1 PI.

40 =

der, mais il a eu tort, à mon avis, de ne pas donner, en note, celle suivie par Redtenbacher, Schlechtendal et Agnus. On doit aussi reprocher à l’auteur de ne pas avoir discuté les affinités morpho- logiques probables de l'aile de T. Steinmanni, comparativement à celles des espèces européennes et américaines signalées par Gol- denberg, Scudder Küsta, Woodward et les autres paléontologistes.

L'auteur a oublié d’annexer à son Travail un dessin schématique permettant de mieux apprécier les détails de la réticulation alaire de ce Blattidæ.

Zwei neue beschuppte Copeognathen aus dem Bersntein, von Dr G. Enderlein (1). Les psociens du succin ont déjà été étudiés par feu Hagen. L'auteur décrit Amplientomum colpolepis et A. lepto- lepis confondus par Hagen avec son À. paradorum, et qui diffèrent, de cette espèce par la morphologie des écailles du champ alaire.

Ce petit Travail est fort bien mené et l’auteur y a annexé quelques bonnes figures permettant de reconnaître immédiatement ces nouvelles formes. M. G. Enderlein me paraît accorder trop d’im- portance à la morphologie des écaillettes alaires des psociens de l’ambre. En effet, ces organes présentant des caractères de haute valeur pour l'étude des espèces actuelles, perdent beaucoup de leur valeur taxonomique lorsqu'il s'agit de formes fossiles dont les

ailes, même des individus les mieux conservés, sont ordinaire- ment un peu altérées par la fossilisation.

La planche qui accompagne la Notice permet de reconnaître, à coup sûr, les caractères des inclusions étudiées par l’auteur.

Nouvelles recherches sur quelques Diptères et Hyménoptères du copal fossile « dit de Zanzibar », par M. Fernand Meunier (2).— Dans ce Mémoire l’auteur donne la liste des Insectes du copal connus jusqu'à ce jour. Il décrit et figure à nouveau Phlebotomus pungens Loew (Meun.), décrit deux Phora de cette résine, PA. etiopia et copalina, et un tachinaire Thryptocera media. Parmi les Hyménoptères, il donne les diagnoses de Ceratobæus incertus (Proc- totrypidæ) de Mesidia minuta et de Plutothrix minutissima (Chalci- pue

(1) Leipzig 4905. Zoologischen Anzeiger, pp. 576-580 et 3 figures. 2 + (2) Moulins 1905. Revue Scientifique du Bourbonnais, etc., t. XVII, pp. 204-215 et 1 PI. lith.

105

PALÉOCONCHOLOGIE

par M. M. COSSMANN.

Additions to the Cambrian fauna of South Australia, by R. Etheridge jr. (1). Les matériaux décrits proviennent d’un banc coquillier d'argile oolithique situé dans le Flinden Range, non loin de Wirrialpa, et dans lequel l’auteur a identifié quelques Brachiopodes et un Trilobite franchement cambriens.

Outre Olenellus sp., probablement distinct d'O. Browni, Eth. et d'O. Pritchardi Tate, M. Etheridge décrit Obolella wirrialpensis, nouvelle espèce caractéristique de cette couche et voisine d’O. an- gulata Billings, c’est-à-dire plus quadrangulaire que la plupart des Obolella d'Amérique. Les autres Brachiopodes sont très incer- tains, même génériquement ; M. Etheridge a cependant nommé Orthis ? Tatei, nouvelle espèce. Enfin il signale dans ce gisement la présence d’un petit spécimen de Hyolithes communis Billings, Ptéropode qui avait déjà été trouvé par Tate à Curramalka.

. Types du Prodrome de Paléontologie universelle de d’Or- bigny. Silurien : A. Silurien inférieur, par A. Thévenin. Le but très louable que poursuit M. Boule, en republiant les types de ia collection d'Orbigny, au Muséum de Paris, est de restituer à ce célébre auteur les noms des espèces qu'il a briève- ment décrite dans le Prodome, et d'en donner de bonnes figures. M. Thévenin, qui s'est chargé des quelques espèces siluriennes ci-après désignées, a fort bien compris que tout l'intérêt de cette republication réside dans la valeur des observations faites à l'appui : il faut que le lecteur soit guidé par la désignation du Genre exact dans lequel l’espèce doit être désormais. placée, et aussi par l'indication des espèces postérieures à d’Orbigny, avec lesquelles elle pourrait tomber en synonymie.

Cette première livraison ne contient, comme texte, que : Ortho- ceratites -gregarioides, Lyonsia normanniana (Orthonota see. Bigot), Avicula matutina non retrouvé, Avicula prima (Modiolopsis sec.

(1) Adélaïde, 1905. Trans. and Proc. of. R. Soc. of South Australiu, Vol. XXIX, pp. 224-251, PI. XXV lith. (2) Paris, 4906. ‘Ann. de Paléont. Fasc. I-Il, 4 p., 2 PI. in- 4e phot.

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Bigot), À. matutinalis (Ptérinéidé non identifié génériquement), A. subretroflexa (même observation, quoique M. Thevenin n’en fasse pas mention ?), Phylodictya cruciformis, dont la suite viendra à la prochaine livraison.

The fauna of the Chazy limestone, by P. E. Raymond (1). Le village de Chazy, qui a donné son nom à cette formation, est situé dans l'Etat de New-York ; d’après la discussion très appro- fondie à laquelle s’est livré l’auteur, il semble résulter que cette faune assez limitée, qui se retrouve d’ailleurs au lac Champlain, doit appartenir à l'Ordovicien.

Les espèces nouvelles ne sont pas figurées ; mais M. Raymond a depuis comblé cette lacune. Pour les Trilobites, M. Raymond a ci- dessus (p. 93) signalé le nouveau S.-G. Pliomera dont le type est une espèce déjà connue : Cheirurus sol. Billngs ; le cephalon court est très voisin de celui de Pseudosphærexochus ; maïs la gla- belle n’est pas aussi profondément empreinte chez ce dernier que chez Pliomera.

Die zweischaler des Niederschlesischen und bôhmise hen Roth- liegenden, von Doet. A. Schmidt (2). Cette Note est en quelque sorte un supplément à une étude antérieure sur le Carboniférien et le Dévonien de la Silésie ; l’auteur y ajoute cette fois quelques formes de la Bohème : Anthracosia ? Fritschi n. sp., A. thuringensis Gein. ; et dans le Dévonien; Palæanodonta parallela Amalitzky, P. Castor Eichw., P. bicarinates Keys.. P. Verneuili Am., P. Ernæ n. Sp., P. Sophiæ n. sp., P. faban. sp., P. Posepnyi n. sp. Stur. mss., P. Petrascheki n. sp., P. cf. Verneuili Am. Toutes ces formes sont, il faut l’avouer, très voisines les unes des autres, surtout que l’on n’en connaît que la contre-empreinte.

Ueber Mytilus eduliformis Sehl. sp., von E.-W. Benecke (3). Dans cette Note, l’auteur reprend l'examen d’une espèce triasique au sujet de laquelle M. Frech a écrit qu’on n'avait pas encore fait de différences entre les provenances du Muschelkalk inférieur et supérieur. M. Benecke fait remarquer qu'il avait déjà signalé cer-

. (1) Amer. journ. of Science, Vol. XX, Nov. 1905, pp. 353-382. (2) Stuttgart, 1905. N. Jahrb. f. Min. Geol. Pal. Bd. I, pp. 44-59, PI. V. (3) Stuttgart, 1905. Centralbl. f. Miner., Geol. uw. Pal. 23, pp. 705-718, 5 fig. photo-zing. dans le texte,

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tains caractères distinctifs, en 1886, pour Mytilus vetustus qui est le synonyme de M. eduliformis, et il expose qu'il a été amené, à cette occasion, à examiner de nouveau les matériaux de la collection de l’Université de Strasbourg. Il figure entr’autres d'excellents exem- plaires provenant de la Hesse inférieure, et ayant leur charnière dégagée ; ils appartiennent à la forme large, à crochets courts et pointus, avec une sorte de septum sous le crochet, comparable à celui de Septifer et de Dreissensia.

Les échantillons de la Dolomie dela Saxe, qui ressemblent davan- tage à la figure originale de Schlotheim, paraissent avoir une forme moins large ; malheureusement ce sont des moules, et leur char- rière n’est pas visible.

M. Benecke se demande ensuite si cette espèce, d'une grande longévité, doit être classée comme Mytilus ou comme Myalina? Or les échantillons en question ressemblent beaucoup plus aux fossites tertiaires qui sont généralement classés comme Mytilus (tels que M. acutangulus Desb., par exemple) qu'aux Aviculidæ. Il écarte égale- ment l'hypothèse d’après laquelle ce seraient des Septifer ou des Dreissensia. Nous trouvons, en effet, que la lame devrait être, dans ce cas, beaucoup plus distincte qu’elle ne l'est en réalité, d’après la figure publiée par M. Benecke. La conclusion c'est qu’il s’agit bien d’un vrai Mytilus.

Fossili carboniferi del M.Pizzul e del piano di Lanza nelle alpi carniche. Foss. animali, di M. Gortani (1). En nous bornant à la seconde partie paléozoologique le ce Mémoire, nous avons à signaler, outre quelques Foraminifères,Anthozoaireset Bryo- zaires, de nombreux Brachiopodes, des Pélécypodes et surtout d’in- téressants Gastropodes.

Parmi les Brachiopodes généralement représentés par des formes caractéristiques du Carboniférien, il y a quelques espèces ou varié- tés nouvelles : Orthotetes ? expansus, Meekella Vinassai, Chonetes carnicus, Spirifer alpinus, plus quelques espèces de Russie, voire même de l'Himalaya. Les Pélécypodes nous ofirent : Aviculopecten carnicus, À. incarojanus, Myophoriopsis ? carbonifera, Astarte pau- larensis dont la détermination générique me paraît des plus dou- teuses, Conocardium Taramellii qui n’est pas comparé aux espèces connues.

Passant aux Scaphopodes et Gastropodes, nous trouvons : Euta-

(1) Rome, 1905. Boll. Soc. geol. ital., Vol. XXIV, pp. 461-605, PI. XII-XV. (Les fossiles végétaux ont été étudiés par M. Vinassa de Régny.)

lis prisca Munst. dont le véritable nom générique est encore à vérifier ; Bellerophon De-Angelisi n. sp., du groupe de B. navicula Sow.; Pleurotomaria (Rineoderma)nikitowkensis Jakowlew, var. italica P.SibirtzewiJak.; de petits Murchisonia dontl'ornementationa pu être reconstituée (M. Paronai, Tommasii, subtenuis n. sp.) ; Euomphalus catillus Martin, E. (Phymatifer) coronifer de Kon. (conoriferus bar- barisme latin) ; Trachydomia Wheleri Swalow, sorte de Naticopsis puncticulé, en assez bon état ; cinq Loxonema, en partie belges, en partie russes ou du Tyrol; Tubereulopleura anomala Jakowlew, nousn’avions passignalé, en 1899, leG. Tubereulopleura Jakow: lew, dont aucune des figures publiées par M. Gortani n'est malheu- reusement lisible ; enfin Promathildia Barroisi Jakowlew. ,

I n'y a qu'un fragment d’Orthoceras calamus de Kon., et trois Phillipsia seulement représentent les Trilobites.

En résumé, cette faune est surtout intéressante par ses affinités avec celle de Russie principalemenf.

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Die Brachiopoden des mittleren Lias Schwabens, mit Aus- schslus der Spiriferinen, von K. Rau (1). Cette très importante contribulion a été faite principalement avec les matériaux autrefois recueillis par Quenstedt,et elle se termine par une intéressante étude phylogénétique de la répartition des différentes formes aux divers niveaux.

La division systématique adoptée pour les Articulés par l’auteur, est celle de Waagen et de Zittel, en quatre Sous-Ordres : Aphane- ropegmata Waagen, Helicopegmata Waagen, Ancistropegmata Zittel, Ancyclopegmata Zittel. Nous signalerons principalement les espè- ces nouvelles : Cadomella Quenstedti, décrit avec beaucoup de détails et représenté par 21 figures, voisin de Leptæna Moorei Dav. avec lequel Quenstedt l'avait confondu ; Thecidea parca, petite espèce non encore signalée ; Koninckella liasina Bouchard (Leptæna) représenté par 28 figures, sans compter les détails de la figure 4 dans ie texte; de nombreuses Rynchonelles, à propos desquelles l’auteur a imaginé un diagramme représentatif du nombre des côtes par centimètre linéaire, mesuré sur la coupe trensversale de la valve ; À. persinuata confondu à tort avec À. Buchi Rœmer, par Quenstedt ; plusieurs mutations ou variétés de À. variabilis Sch1., étudiées avec le plus grad soin, mais il eût été préférable de ne pas leur attribuer des noms tels que Major ou minor, qui peuvent tom-

(1) Iéna 1905. Geol. und pal. Abhandl. neue Folge, Bd. VI, Heft 5. In-4°, 94 p., 4 PI. phot. d’après des dessins, et 5 fig. dans le texte.

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ber en synonymie dans le cas ces variétés formeraient ultérieu- rement des espèces distinctes.

Dans le Sous-Genre Orthotoma, ri par Quenstedt du G. Terebratula, M. Rau décrit trois nouvelles espèces : T. margaritati, spinati, solidorostris, les deux premiers de ces noms étant emprun- tés à ceux des couches on les a recueillies, ce qui peut donner lieu à des confusions avec les adjectifs spécifiques ; sont-ce des variétés ou de nouvelles espèces ? La même question se pose pour Waldheimia numismalis Lamk., dont l’auteur sépare cependant W. conocollis à cause de sa forme un peu plus élevée. La descrip- tion se termine par celle de W. Waterhousei Dew. et de W. subdi- gona Oppel, c’est un total de 54 espèces ou variétés.

Les planches figuratives de toute cette série méritent de grands éloges pour la clarté et le groupement des nombreuses vues que l’auteur a fait reproduire.

Sur un Gisement de Fossiles Bathoniens, près de Courmes, (A.-L.) par M. Cossmann(1).— Cegisement a étédécouvert par M. Gué- bhard et signalé aux excursionnistes de la Soc. géol. de Fr., le 8 sep. 1902, pendant la Réunion extraordinaire de cette Société, à Nice. La description des espèces qu'il contient, retardée en même temps que l'apparition du Bulletin de cette Réunion, n'a été publiée qu’au mois de novembre 1905. date qui a son importance à cause des diagnoses d'espèces nouvelles et d’un Genre nouveau Guebhar- dia (G. veneriformis sp. nov.), voisin de la Famille des Veneridæ.

L'âge exact de ce gisement est précisé par deux espèces carac- téristiques et abondantes (Nerinea scalaris, N. elegantula d'Orb.) qui indiquent le Bathonien supérieur : on pourrait ajouter À. espar- cyensis Piette, mais l’auteur a récemment constaté que c'était une espèce différente de celle de l’Aisne ; toutefois, Amberleya subpyra- midalis d'Orb., Ampullospira Zetes, Nerita minuta Sow., ont pu être identifiés avec certitude.

Parmi les espèces nouvelles nous citerons principalement Dia- tinostoma Guebhardi qui est différent d'Eustoma tuberculosum Piette, mais dont le nom générique a été changé par M. Cossmann pour corriger un double emploi de Nomenclature qui avait échappé à Piette ; cette correction doit être signalée dans la prochaine livraison des « Essais de Pal. comp. » qui traitera des Cerithiacea.

Une Note complémentaire sur cet intéressant gisement est d’ail-

(4) Paris, 1905. B. S. G. F. (4) t. IE, pp: 829-846, PI. XLVI et XLVII phot. 4 fig. dans letexte.

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leurs actuellement à l'impression, et nous aurons ultérieurement l'occasion d'y revenir ici.

Sur le Reineckea angustilobata Bras. sp. et le Præconia Dollfusi Jul. Rasp., du Callovien, par M. Collot (1) Le Cépha- lopode signalé à Villers-sur-Mer, par MM. Brasil et Julien Ras- pail, en 1905, avait déjà été signalé par M. Collot aux environs de Dijon, dans le Bulletin du Service de la Carte géol. de Fr., mais cet auteur l’a rapportée au Genre Reineckea dont le type est Ammon. anceps Rein. M. Collot insiste dans la présente Note sur les carac- tères d'ornementation et des loges qui confirment cette manière de voir et écartent le fossile en question du G. Peltoceras.

En ce qui concerne Præconia Dollfusi, M. Collot confirme, par l'étude de la charnière, la détermination générique de M. Raspail.

Ueber Oberen Jura in Pommern. Beiträge zur Stratigraphie und Paläontologie, von M. Schmidt. (2) Les couches poméra- niennes étudiées par l’auteur et qui contiennent une très riche faune, comme on le verra ci-après, sont attribuées par lui, en grande partie à l'Oxfordien, et peut-être aussi au Portlandien, montrant ainsi une réelle analogie avec les dépôts des environs de Moscou, M. Pavlow a précisé l'existence de ces deux étages.

Laissant de côté les Echinodermes qui concernent notre collabo- rateur M. Lambert, nous passons aux Brachiopodes : Rhynch. pin- guis Rœmer, R. trinca Qu., R. trilobata Ziet., Terebratula Bauhini Etallon, T. subsella Leym. dont l’auteur sépare une nouvelle espèce (T. undosa qui n’est peut-être pas adulte. A côté de Zeilleria hume- ralis Ræm., nous voyons figurer Z. avellana, nouvelle espèce dont la valve inférieure acquiert un développement gibleux qui ne paraît pas être la conséquence d’une déformation accidentelle ; Z. egena Bayle est une forme plus haute et moins épaisse.

Parmi les Pélécypodes, M. Schmidt a figuré, entre autre: Aucella Pallasi Keys. (var. tenuistriata Lahus.) dont la charnière n'est malheureusement pas dégagée ; Ostrea deltoidea Sow. est indiqué comme s'étendant de l’Oxfordien supérieur au Kimméridien supé- rieur ; Exogyra Gumprechti, petite espèce nouvelle du Kimméri- dien, ressemblant à E. bruntrutana ; Hypotrema cf. rupellense d'Orb.

(4) Paris, 1905. Feuille des Jeunes Natur. IV Sér., 35° année, 422, p. 25.

(2) Berlin, 1905. Abhandl. K. pr. Geol. Landesanst, Neue Folge, Heîft 41 ; 222 p.in 8°, 40 PI. phot. d’après des dessins.

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a pu être identifié génériquement, grâce aux 7 à 10 fossettes liga- mentaires que l’on aperçoit sur le bord cardinal. Trigonia Hauche- cornei, nouvelle espèce divariquée, du Portlaudien inférieur. Astarte crassitesta Rœm., qui n’est pas mentionné dans le texte, mais seulement dans la liste générale, est représenté par de nom-. breuses figures sur la planche VIII ; il en est de même pour beau- coup d’autres espèces bien connues, mais on ne peut que louer l’auteur d’en avoir donné une bonne représentation, d'après d'ex- cellents spécimens. Corbicella tancredia n. sp. n’est qu'à l'état de moule interne ; la même observation s'applique à Venerupis ? cam- minensis, il est bien douteux que ce Genre ait vécu dans les couches jurassiques. On remarquera particulièrement les belles charnières d’Isodonta Kimmeridiensis Dollf. et de Corbula glosensis, du riche gisement de Klemmen.

Quelques Gastropodes sont d’une admirable conservation : Trochus cælotropis, T. wadrinus qui ressemble à un Ataphrus quoique l’ou- verture soit laissée dans l’ombre (pourquoi ne pas faire venir la lumière du côté de l'ouverture qui est ce qu'il y a de plus intéres- sant chez un Gastropode ?); Nerita mais Buv., N. Sadebecki n. sp. ; Brachytrema Lorioli n.sp. bien conservé, mais non adulte ; Lacuna ? læviuscula n. sp. qui doit appartenir à un G. nouveau ; Cerithium anaroides, probablement Paracerithium Cossm. C. Deekei et C. pom- meranum sont peut-être des Turritella, mais à coup sûr, n’appartien- nent pas aux Procerithidæ. Sequana Lorioli Cossm. n’est figuré qu’à l’état de moule et l’auteur ne dit pas qu’il en ait des contre-em- preintes.

Enfin, Ovactæonina Stueri Cossm., Sulcoactæon viadrinus n. sp., et quelques Céphalopodes complètent cet ensemble très intéressant.

A Monograph of the Cretaceous Lamellibranchia of England, by H. Woods (1). La suite de cette importante Monographie comprend principalement les Pteriidæ Meek, nom familial substi- tué à Aviculidæ Gray (1840), de même que Pteria Scopoli (1877) est substitué à Avicula Brug. (1791). Cette double rectification provo- que l'observation suivante : s’il est exact que le nom Avicula Klein n'a été repris qu’en 1791 (ou 1792 fide Herrmanssen) par Bruguière, tandis que Pteria a été proposé dès 1777, Pteridæ Meek est postérieur à Aviculidæ et fait d'ailleurs double emploi avec Pteridæ Brod. (1839); ainsi que nous l'avons maintes fois répété, le changement de nom

(1) Londres, 1905. Palæontogr. Soc. Vol. I, Part, Il, pp. 57-96, PI. VIII-XI, phot. d’après des dessins.

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de Genre n'implique pas nécessairement le changement du nom familial qui en est dérivé, et la loi de priorité subsiste pour les noms de Familles comme pour les noms de Genres et d'espèces ; il n'y a d’ailleurs aucun inconvénient à conserver Aviculidæ bien qu'Avicula tombe en synonymie.

Les groupes étudiés par M. Woods sont: Orytoma Meek, com- prenant les espèces costulées {Avic. cornucliana d'Orb., À. pectinata Sow., À. dubia Ether., À. tenuicosta Rœæmer); Pseudoptera Meek, à forme de Gervillia et dont aucune charnière n’est malheureuse- ment figurée (A. subdepressa d'Orb., Pteria haldonensis et P. gaul- tina, espèces nouvelles, À. Éerulestens Nils, beaucoup moins obli- que que les autres).

Le G. Aucella Keys, est représenté par deux espèces du groupe sensu Stricto : A. volgensis Lahus., A. Keyserlingi Trautsch., toutes deux du Crétacé de la Russie ; ensuite le Sous-Genre Aucellina Pompeckj (1901) à échancrure byssale étroite et incurvée sur la valve droite ou supérieure, le type est précisément À. gryphæoides Sow., espèce pour laquelle M. Woods a fait figurer de nombreuses vues parmi lesquelles deux (fig. 10-11) indiquent bien ce sinus.

La Famille Pernidæ Zittel, comprend: Gervilia sublanceolata d'Orb., G. linguloides Forbes, G. alæformis Sow., du Néocomien ; G. ros- trata Sow. et G. Forbesiana Forbes, du Gault. Nous trouvons en- suite: Perna Mulleti Desh., dont la forme irrégulière est bien con- nue; P. Ricordeana d'Orb., du Néocomien ; P. oblonga Seeley, espèce peu connue du Gault, ovale et allongée; P. semielliptica Seeley, et deux autres formes du même groupe.

La dernière page porte la synonymie de Pinna Robinaldina d’Orb., dont la description et l'iconographie sont reportées à la livraison suivante, impatiemment attendue par les lecteurs de cette utile étude.

Die Fauna der Schaumburg-Lipp’sechen Kreidemuide, von D: E. Harbort (1). Les niveaux étudiés dans ce Mémoire sont le Hauterivien et le Valenginien de l'Allemagne centrale.

En dehors d’un très petit nombre de Poissons et de Crustacés, la faune en question contient presque exclusivement des Mollusques qui sont dans un état de conservation relativement médiocre. Pour les Céphalopodes, l'auteur se borne à renvoyer le lecteur à la grande et récente Monographie de M. von Kœænen.

A propos d’Exogyra Couloni Defr., nous relevons une faute d’im-

(4) Berlin, 1905. Abhaudl. K. pr. geol Landesanst. Neue Folge, Heft 45, 112 p. in-8°, 11 PI. phot. d’après des dessins, une Carte et un Profil.

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pression qui attribue le G. Exogyra à Sayn; c'est Say qu'il faut lire. Anomia pseudoradiata d'Orb. est représenté d'après d'assez bons exemplaires indiquant bien l’ornementation très fine de la surface externe. Avicula vulgaris n. sp. rappelle beaucoup À. are- naria Rœm., du Wealdien, ou A. cenomanensis d'Orb. Les Pecti- nidés ne sont pas figurés, mais Lima (Plagiostoma) planicosta est une nouvelle et grande espèce qui a de l’analogie avec L. auberso- nensis Pict. et Camp.; Pinna raricosta n. sp. est une forme très aci- culée qui ne peut être confondue avec P. Robinaldina d’'Orb., des mêmes gisements, parce que ce dernier s’élargit beaucoup plus rapidement. On y trouve aussi une troisième espèce tout à fait triangulaire et globuleuse (P. iburgensis Weerth). Trois espèces de Nucula sont figurées, mais une seule est nouvelle : N. subcancellata dont l’ornementation est caractéristique et visible sur l’une des valves. Leda navicula n. sp. très voisin de L. Mariæ d’'Orb., a une forme presque symétrique. Cardium peregrinum d'Orb., très recon- naissable d’ailleurs, appartient au Sous-Genre Protocardia, et non pas Hemicardium, comme l'écrit par erreur M. Harbort. Thetis schaumburgensis n. sp. paraît différer de 7. Renevieri de Lor., qui se trouve aussi dans les mêmes gisements. Quant à Tellina (Lavignon) ovalis, c'est une nouvelle espèce qui ne peut évidemment conserver le nom préemployé, si on la conserve dans le G. Tellina ; il faudrait donc écrire seulement Lavignon ovale, à cette condition seule d’ex- clure le terme Tellina, ce qui est d’ailleurs préférable, puisque Lavi- gnan n'est peut être même pas un Tellinidé. Ptychomya elegans, espèce nouvelle dont le nom est très heureusement choisi. Sole- curtus largovatus n. sp. n'est peut être qu’un échantillon déformé de Siliqua æquilatera dont on aperçoit très bien la côte interne sur le moule.

Signalons, parmi les Gastropodes : Emarginula neocomiensis d'Orb. Pleurotomaria lindhorstensis n. sp., Trochus quadricoronatus n. sp., Natica lævigata Desh.(Ampullaria), Actæon Astieri d'Orb., Act. multi- lineatus n. sp. dont la détermination générique est très douteuse, Cinulia incisa n.sp., et enfin un nouveau G. Pythogyra, de la Fam. Limnæidæ, dont le type (P. canalifera Harb.) rappelle Valen- ciennesia; mais je me demande si ce n’est pas identique à Rhytido- pilus Cossm., c’est-à-dire un Pulmoné thalassophile ?

Les fossiles de la côte orientale de Madagascar, par M. Boule et A. Thévenin (1). La découverte de fossiles d'âge crétacique à

(4) Paris, 1906. Ann. Puléont., T. I, Fase. I-II (Paléont. de Madagascar), 17 p. in-4°, 2 PI.

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Fanivelona et à Marohite, sur la côte orientale de la grande île, confirme ce que l'on savait déjà, c'est-à-dire que la « Lémurie » n'existait pas à l'époque secondaire et que l'île n’a cessé d’être isolée qu'à l'époque du Tertiaire. Un Lytoceras, recueilli dans le premier de ces gisements par M. Grillo, est en effet rapporté à une forme indienne (Ammon. Indra Forbes) ; quant à Volutilithes fani- velonensis n. sp., c’est une forme très voisine de V. rigida Baïily, du Crétacé de l'Afrique australe ; quoique ce soit un moule, il est pro- bable, par son galbe à longue spire, que cette coquille appartient au G. Rostellites Conr. (— Volutoderma Gabb.) qui est pourvu d’un sinus écailleux au-dessus de la suture (V. Essais Pal. Conch., II, p. 114). Fusus excavatus Blanford, est à l’état de moule également, mais il a été comparé par Stoliczka à Neptunea ; or, j'ai figuré (loc. cit., IV, p. 146) Neptunea ponderosa Gabb. espèce crétacique qui doit être rapportée au G. Eripachya Gabb. et il est bien probable que l'espèce indo-malgache est de ce dernier Genre. Signalons encore, parmi les formes africaines et hindoues : Turritella difficilis d’Orb., T. Breantiana d'Orb., Alectryonia ungulata Schl., Ostrea Nicaisei Coq., Gryphæa vesicularis Lamk., Spondylus calcaratus Forbes, Cercomya arcuata Forbes, Glycymeris orientalis Forbes, Cyprina cordialis Stol., pour ne parler que des Mollusques.

Les Mollusques fossiles du Tertiaire et du Crétacé supérior de l’Argentine. I Les Mollusques fossiles de l'étage Roca- néen, par H. von Ihering (1). Cette Note est une contribution nouvelle à l'étude de la Faune de Roca (Rio Negro) qui a été déjà l’objet d'un Mémoire de Burckhardt, en 1901, et d’une première Note de M. von Ihering, en 1908.

Les espèces nouvelles sont les suivantes : MNucula dynastes, à l’état de moule assez gonflé ; Cucullæa tehuelcha, moule qui pour- rait aussi être celui d'une Cardite, à cause de ses côtes inusitées chez Cucullæa ; Gryphæa Burckhardti Bæœhm, d’après de nouveaux matériaux mieux conservés que ceux de M. Burckhardt qui con- fondait l'espèce avec G. vesicularis; G. Rothi Bæœhm, qui a pour synonyme postérieur 4. Rocana Iher., Ostrea Claræ n. sp., du groupe d’O. diluviana ; O. Wilckensi n. sp. et O. rionegrensis Ih., O. Orbignyi Ih., nom restitué en partie aux formes confondues à tort avec O. Philippii ; O0. Hatcheri Ortm., nom réservé à la forme de grande taille que M. von Ihering avait ultérieurement désignée sous le nom percrassa, et qui caractérise la formation patagonienne

(4) Buenos-Aires, 4905. Ann. Mus. nac., T. XIV (3), pp. 1-36, 3 PI. phot.

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de Santa-Cruz ; Chlamys patagonensis negroinan. sp., dénomination trinominale qui est inadmissible ; Venericardia Ameghinorum n. sp. qui me paraît plutôt être le moule d'une Crassatelle ; Cardium (Hemicardium) rocanum, absolument indéterminable générique- ment ; Phacoides rocana très douteux comme Genre ; Struthivlaria prisca encore plus informe que les précédents.

Franchement, à part les Ostreidæ, je déclare qu’il est matérielle- ment impossible de se former une opinion sérieuse sur l’âge de couches qui contiennent de pareils débris ; les conclusions ne peuvent par suite être que très vagues, et il est téméraire de con- clure, comme le fait l’auteur, au mélange d’huîtres mésozoïques avec d’autres formes ayant l'aspect patagonien ; si donc le roca- néen est réellement crétacique, c'est d'après les Exogyra et Gry- phæa qu'on y trouve, qu’il faut conclure.

Fossili cretacei del Bartoniano di Plati (Calabrio). studio geo-paleontologico del Dott. G. de Stefano (1). Après une courte Notice historique sur les couches crétaciques de la Calabre, l’auteur assimile les couches synchrones de la Calabre et de la Sicile au Cénomanien d’Algérie et du Portugal, et il donne une liste d’une soixantaine d'espèces ou de variétés qui indiquent un faciès mixte, rappelant par certains côtés le Mornasien et le Carentonien de Coquand.

A côté de quelques espèces bien caractéristiques, telles qu'Epias- ter Heberti Coq., Hemiaster gracilis Seg., Ostrea Delettrei Coq., Alec- tryonia Syphax Coq., nous voyons figurer quelques espèces nou- velles : Ostrea platiensis voisin d’O. Boucheroni Coq., Exogyra simplex du groupe d’E. coru-arietis Coq. ; Pecten dichotomeus Seguenza, n'est pas représenté sur la Planche, ce n’est qu'un frag- ment analogue à P. striato-punctatus Ræœm. ; de même, un fragment de Sphérulite, rapporté à S. multicostatus Seg.; de nombreux moules internes de Cardium, rapportés soit à C. Pauli Coq., soit à C. triangulare Coq. ; Anatina elliptica, nouvelle espèce à peu près déterminable ; enfin Turrilites Scheuchzerianus Bosc, qui est cité en Afrique par Coquand.

Dans l’état de conservation sont les fossiles, la fixation précise de leur âge offrait de réelles difficultés ; c'est à ce titre surtout que les recherches de M. G. de Stefano présentent un grand intérêt.

(4) Milan, 1905. Atti Soc. ilal. Sc. natur., Vol, XLIII, pp. 331-382, PI. VIII phot.

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Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure, par M. Coss- mann (1). L'avant-dernière livraison de cette Monographie comprend la suite des Pélécypodes depuis le Genre Microstagon jus- qu'aux Cyrenidæ inclus. D'abord, deux représentants nouveaux de ce Genre, d’une taille exceptionnellement grande : M. pernitidum et M. Dumasi ; Crassatella Lepeltieri Dufour, qui n'avait jamais été figuré ; C. intercrenata, avec une rangée de crénelures rayonnantes du côté postérieur ; C. (Pseuderiphyla) umbonata, à crochets très saillants. Les Erycinidæ sont peu nombreux, mais nous avons à signaler un nouveau G. Namnetia (type : N. discoides n. sp.) ana- logue à Ludovicia, mais qui s’en écarte par sa charnière voisine de celle d'Anomalomya monomyaire ; l'auteur le classe provisoire- ment dans la Fam. Galeommidæ. Passant sur les Lucinidæ qui sont assez abondants, mais qui ne donnent lieu à aucune remarque saillante, pas plus que Diplodonta, Sportella et Chama, nous arri- vons aux Cardiidæ qui sont représentées par de nombreuses formes dont beaucoup sont nouvelles ou figurées pour la première fois : C. (Plagiocardium) sub-Passyi Duf., C. (Loxocardium) subgratum Duf., C. (Loxocardium) proximum Duf., C. (Lox.) Dumasi n. sp., C. (Lox.) coislinense n. sp., C. (Lox.) Marchandi n. sp., C. (Lox.) gouetense n. sp., C. (Lox.) Dufouri n. sp., C. (Lox.) Pissarroi n. sp., C. (Hemicardium) cornutum n. sp., Goniocardium Heberti Vass., Lithocardium granuligerum Cossm. et Piss., Lithoc. dilatatum n. sp., Nemocardium subfraterculus Dufour ; enfin une belle coquille nouvelle que l’auteur rapporte au G. Oryctomya Dall, dont le type est O0. claibornensis et qui appartient aux Cypricardiidæ. La livrai- son se termine par la description d’Isodoma triangularis Dufour, qui est un peu différent d'I. cyrenoides Desh., du Bassin de Paris.

Catalogue descriptif des Fossiles nummulitiques de l’Aude et de l'Hérault. 1re partie : Montagne noire et Minervois, par L. Doncieux (2). L'entreprise de M. Doncieux est considérable et intéressante ; elle nous promet et nous donne déjà dans cette première partie un fil conducteur et précieux dans le dédale des fossiles éocéniques du Midi de la France, que Leymeric avait com- mencé autrefois à débrouiller, mais qui sont restés depuis dans un oubli regrettable. On ne peut adresser à M. Doncieux qu’une criti-

(4) Nantes, 1905. Bull. Soc. Sc. nat. Ouest, T. V, fasc. IV, pp. 135 189, PI. I-VI phot. (2) Lyon, 1905. Ann. Univ. Nouv. Sér., I, fasc. 17, 164 p., 5 PI. lith.

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que relative à une lacune dont il n’est pas responsable, c’est que toutes les espèces ne sont malheureusement pas figurées dans ce Travail : le même inconvénient s’est produit jadis pour notre « Catal. illustré des environs de Paris », et il faut actuellement y suppléer par une nouvelle «Iconographie ». Mais nous savons par expérience que les paléontologistes ne peuvent pas toujours pu- blier autant de Planches qu'ils le désireraient.

Après une étude stratigraphique, avec la collaboration de M. Miquel qui fait ressortir que les couches sont du Lutécien infé- rieur, l’auteur passe à la description des fossiles, dont beaucoup sont malheureusement dans un état de conservation qui en rend le classement très hypothétique.

Cassidaria alzonnensis n.sp., s’écarte de C. nodosa par le nombre de ses carènes ; Cypræa Murchisoni d’Arch. n’est ni une Cyprée, ni une Ovule comme le croyait d'Archiac, mais probablement un (risortia, de même que C. depressa Sow. ; il est d’ailleurs douteux que ce soient les mêmes espèces que dans l’Inde dont nous étu- dions actuellement la faune avec la constatation qu'il n’y a là-bas aucune espèce véritablement européenne. Rimella Savini est rap- proché par l’auteur de À. mirabilis Desh. qui, comme on le verra bientôt, appartient à un tout autre G. que Rimella. Rostellaria Ley- meriei, que Leymerie confondent avec R. callosa, appartient en en effet au Sous-Genre Wateletia Cossm., mais il n’en est certaine- ment pas de même de À. costulata Leym. qui ressemble plutôt à un Fusidæ ou même à un Eopsephæa. Les formes de Terebellum sont assez nombreuses, quelques-unes appartiennent au Groupe que Leymerie désignait sous le nom peu justifié Terebellopsis. La déter- mination de Büittium semi-granulosum me parait douteuse, mais celle de Diastoma costellatum semble assurée ; quant aux Ampul- lines privées de leur test, on ne peut les déterminer qu’à tâtons. Il eût été bien désirable que M. Doncieux figurât de bons exem- plaires typiques de Turritella ataciana, comme point de comparai- son avec l'espèce espagnole T. trempina Carez, qu’on me reproche précisément d’avoir confondue avec l’espèce de Leymerie. Il me paraît douteux que les échantillons intitulés Velates equinus Bez. appartiennent réellement à cette petite espèce.

A propos des Pélécypodes, il y a lieu de remarquer que Cardium Hoœrnesi appartient, non pas au G. Protocardium, mais au G. Nemo- cardium. Lucina corbarica Leym. est une espèce caractéristique de la région, qu'il eût été intéressant de figurer de nouveau. Chama custregensis Donc., la même que dans les Corbières orientales, a été décrite et figurée en 1905. Pour Vulsella cf. legumen d'Arch., nous

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renvoyons au Mémoire précédemment analysé (V. Revue crit. 1905. p. 207) de M. Douvillé sur les fossiles de Perse ; V. deperdita Lamk. atteint une taille comparable à celle des échantillons d'Egypte. Chlamys pradellensis n. sp. se rapproche beaucoup de C. infumataet Spondylus eocænus rappelle S. ægyptiacus ; d’après les figures. S. atacicus n. sp. en paraît d'ailleurs très voisin. La présence à ce niveau d’Ostrea eversa Mell., qui est une espèce franchement tha- nétienne, me paraît très surprenante.

Parmi les Brachiopodes, signalons : Terebratula montobarensis Leym., T. agelensis n.sp., T. atacica,T. Miqueli n. sp.; Terebratulina tenuistriata Leym., T. Venei Leym., T. aussillensis n. sp. Les Echi- nodermes de M. Lambert terminent cette intéressante Monogra- phie.

Avanzi di un nuovo genere di Cefalopodi dell’Eocene dei din- torni di Parigi, per G. Alessandri(1). On trouve assez fréquem- ment, dans le Lutécien des environs de Paris, un corps énigmati- que que Deshayes n’a pas considéré comme un véritable testacé de Mollusque, et que les collectionneurs désignent habituellement comme un débris de Poisson ou un Cirrhipède. C’est à ce corps que M. de Alessandri propose d'attribuer le nouveau nom généri- que Belosepiella, à cause de sa vague analogie avec Belosepia; il y a en effet un petit rostre derrière une lame ventrale et déployée, et à l’intérieur, une alvéole rudimentaire ; maïs il n’y a pas d'apophyse, et à la place on trouve une large rainure dont la signification est ambiguë. En outre la nature subtranslucide du test ne rappelle guère Sepia, l'extrémité antérieure paraît limitée et ne se déve- loppe pas comme chez les beaux exemplaires de Belosepia qui ont la surface dorsale cariée. Malgré ces différences qui rendent pour nous très douteuse la position systématique à attribuer à Belose- piella, l'auteur y distingue deux espèces : B. Cossmanni qui paraît êcre le type, et B. parisiensis un peu plus élargi en arrière, avec un rostre plus court.

Sopra un Pereiraïia del Miocene delle Sardegna, per Dott. F.. Sacco (2).— L'échantillon nouveau du G. Peraraia, actuellement re- présenté par le seul type P. Gervaisi Vézian, n’est malheureusement pas figuré, de sorte que le nom Lovisatoi que lui attribue M. Sacco,

(1) Pérouse, 1905. Rivista ilal. di Pal. Ann. XI, fasc. IV, pp. 146-150, fig. 1-2, (2) Pérouse, 1905. Rivista ital. di Pal., Ann. XI, fasc. III, 1 page.

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n’est pas encore légitimé: il est à souhaiter que l’auteur comble prochainement cette lacune pour que son espèce ait une valeur en Nomenclature.

Nerita costellata Münst., eine Schnecke der schwäbisehen Meeresmolasse, von Dr. E. Schütze (1). Cette Note a principa- lement pour objet de rétablir la synonymie exacte d'une espèce néogénique de la molasse de la Souabe, décrite par Stahl en 1824, comme provenant du Jurassique supérieur d'Heidenheim, sous le nom Neritites grossus. D'après les recherches de M. Schütze, cette coquille n'est autre que MVerita costellata Münst., de Dischingen. Dans ces conditions, comme ÂNerita grossa était préemployé par Linné, c'est N. costellata qui doit prévaloir comme le fait justement remarquer M. Schütze. Il n'y a d’ailleurs aucune chance de confu- sion possible avec Nerita costulata Desh.

Monographie des, Pectinidés miocènes de l’Europe et des régions voisines. I. Genre Pecten (Supplément). par Ch. Depéret et F. Roman (2). La publication de ce supplément à la livraison que nous avons précédemment analysée (V. Revue crit. 1903. p. 42) est motivée par la communication de nouveaux documents qu'ont reçus les auteurs de ce Mémoire, et par quelques observations qui leur ont été suggérées à ce sujet.

Outre l'addition de quelques localités nouvelles pour les espèces antérieurement décrites, nous signalerons principalement : P. Blanckenhorni n. sp. séparé de P. pseudo-Beudanti D. et R., d’Autri- che, dont il est une forme représentative, particulière à la région égyptienne ; P. Ziziniæ Blanck., abondant en Egypte, à valve gau- che très gibbeuse qui indique un passage à la Section Macrochlamys Sacco; P. concavus Blanck., du Miocène moyen ou inférieur d'Egypte ; P. nedasensis n. sp., du Burdigalien de l'Hérault, que les deux auteurs séparent de P. Pharaoni D. et R. Au groupe des for- mes à valve droite peu profonde, il faut ajouter: P. Planariæ Simonelli, P. plano-medius Sacco, d'Italie; quant à la mutation ancestrale et égyptienne de P. erythræensis, les auteurs maintien- nent leur opinion, contrairement à celle de M. Blanckenhorn qui pense que c’est la var. inflata de P. benedictus. Pecten grandiformis Ugolini, offre d’étroites ressemblances avec P. vigolenensis Sim., mais il caractérise un niveau pliocénique bien supérieur.

(1) Stuttgart, 1905. Centralbt f. Miner. Geol. Pal., p. 720-727. (2) Paris, 1905. Mém. Soc. géol. Fr. Paléont. Mém. 26, pp. 75-104, PI. IX-XI phototyp.

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Dans le groupe de P. jacobæus, MM. Dépéret et Roman ajoutent : P. Duwelzi Nyst, du Crag d'Anvers; P. Vasseli Fuchs, découvert par M. Fourtau dans la région des lacs salés de l'Isthme de Suez.

Enfin ils terminent ce Mémoire complémentaire par un résumé du tableau de répartition géographique et stratigraphique de toutes les espèces du Genre. Le Mémoire suivant nous apportera vrai- semblablement le commencement de l’histoire des autres Genres de Pectinidés, qu'ils auront à étudier avec la clartéet la sûreté qui caractérise toute leur œuvre.

A new Tertiary Planorbis, by T.-D.-4. Cockerell (1). Non figurée, l'espèce nouvelle de l'Oligocène du Colorado (P. florissan- tensis) n’a malheureusement aucune valeur au point de vue de la Nomenclature, d'après les règles fixées par les Congrès de Zoologie qui exigent impérieusement que toute forme nouvelle soit accom- pagnée d’une figure et d'un texte suffisant.

CÉPHALOPODES

par M. G. SAYN.

Einige Bemerkungen über Ammonitengattung Hoplites Neu- mayr. von V. Uhlig. Après avoir fait l'historique des travaux publiés sur le Genre Hoplites, l'Auteur avec raison sépare complè- tement des Hoplitidés, le Genre Aulacostephanus Pompeckj qu’il regarde comme descendant de Reineckeia. Ce Genre, créé pour le groupe des À. eudoxus, pseudomutabilis etc., est caractérisé par sa costulation, les côtes partent par deux, trois ou davantage, d'un tubercule ombilical et ne se rebifurquent pas. M. Ublig en rappro- che le Genre Steueroceras Cossmann (— Odonteceras Steuer).

Dans les Hoplites proprement dits du Crétacé inférieur, l'auteur se basant sur l’ornementation des tours, distingue trois groupes principaux :

(1) Boston (Mass.), 1906. The Nautilus, pp. 100-101. (2) Vienne, 1905. Silzungb. d. Kaiser. A. Kan. der Wusen schaften, in-8, 46 p.

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Les formes périsphinctoïdes, les formes trituberculées, les for- mes costulées.

Le premier groupe renferme les S.-G. Berriasella et Blan- fordia, nouveaux tous deux. Berriasella est créé pour le groupe d'H. privasensis Pictet et H. Calisto d'Orb. Il est carac- térisé par un large ombilic et des côtes nombreuses, simples à l’ombilic, bifurquées une seule fois vers le tiers supérieur des flancs. Ce groupe paraît se rattacher à Perisphinctes transitorius. Blanfordia est très voisin de Berriasella, il en diffère surtout par une taille plus forte, une costulation plus grossière et l’accroisse- ment beaucoup plus rapide des tours en largeur, ce qui donne à la coupe de ceux-ci, arrivés à un degré suffisant de développement, un aspect très caractéristique. Berriasella caractérise le Tithonique supérieur et la base du Néocomien en Europe et en Amérique, mais manque à peu près complètement dans les couches de Spiti il est remplacé par Blanfordia considéré par M. Uhlig comme un ra- meau parallèle à Berriasella. Blanfordia est très abondant dans la province indienne, aux mêmes niveaux que Berriasella, certaines formes extrêmes présentent de curieuses convergencee vers Spiti- ceras, Polyptychites et Simbirskites c'est-à dire les Holcostephanus s.l.). Le type de Blanfordia est A. Wallichi Gray.

Le groupe des « formes trituberculées » a formé seulement le Sous-Genre nouveau Aeanthodiseus, dans lequel l’Auteur com- prend presque toutes les formes tuberculées du Tithonique et du Crétacé inférieur; il le divise en quatre groupes : 47 Gr. d’Ac. octogonus nov. sp., comprend surtout des formes non figurées encore des couches de Spiti. Hoplites Sayni Simionescu et H. perclusus Coquand, y sont aussi rapportés. Gr. d'Ac. subradiatus nov. sp., établi surtout pour des formes nouvelles de l'Inde; ce Groupe comprend aussi Hopl. radiatus Bruguière et les espèces qui en sont voisines, ainsi que H. Chaperi Pictet. 3 Gr. d'Ac. Hookeri Strachey, composé en majorité d'espèces indiennes ainsi que H. perornatus Retowsky et H. hystricoides Uhlig. Enfin le quatrième groupe ren- ferme avec H. Michaelis Uhlig, du Néocomien de Teschen, H. sub- Chaperi Retowsky, HA. incompositus Retowsky.

Le grand groupe des « formes costulées » ne comprend pas moins de 5 Genres ou Sous-Genres : Kilianella n0v0. subq. créé pour le groupe d’Hoplites periptychus paraît très naturel, il comprend des formes largement ombiliquées qui ont de nombreux étranglements et des côtes falciformes souvent simples et rarement bifurquées à l’ombilic ; la ligne suturale est très simple. Ce groupe est surtout développé à la base du Néocomien.

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Le Sous-Genre ThurmanniiHyatt, est au contraire caractérisé par la présence de nombreuses côtes bidichotomes, les côtes sont bifur- quées à une hauteur constante vers le milieu des flancs. Le type du groupe est Hop. Thurmanni Pictet, tel qu’il a été défini par M. Kilian. Sarasinella n0v. subg. a sur les tours internes un stade trituber- culé qui ne tarde pas à disparaître, le type du Sous-Genre est une espèce encore inédite Hoplites varians Uhlig, de Spiti, mais l’auteur y range aussi H. ambiquus Uhlig, du Néocomien de Silésie.

Neocomites n00. subg. (type : Hoplites neocomiensis d’Orb.) est divisé en quatre groupes d'espèces :

A. Groupe de H. neocomiensis (dans lequel on pourrait s'étonner

de voir figurer À. castellanensis d'Orb., que sa ligne suturale éloigne complètement de Meocomites). B. Groupe de H. amblygonius, Neumayr et Uhlig, l’auteur met bien en lumière les caractères particuliers et la distribution géographique de ce Groupe bien distinct de celui de N. neocomiensis auquel du reste il est un peu postérieur. C. Groupe de N. Culliplychus n.sp. D. Groupe de N. odontodiscus n. sp., comprenant presqu'exclusivement des espèces non encore décrites des couches de Spiti. _ Solgeria nov. gen. Sous ce nom M. Uhlig groupe A. Leopoldid'Orb. et les formes qui en sont voisines et qui sont comme lui carac- térisées par un premier lobe très dissymétrique, c'est-à-dire exac- tement les formes mêmes pour lesquelles, en 1904, M. von Kænen a proposé de nom Hoplitides. Par une erreur des plus singulières M. Uhlig a confondu deux Genres à consonnance semblable créés tous deux par M. von Kœænen, et refusant avec raison de rapporter Hoplites Leopoldi et son Groupe au Genre Hoplitoides Kœnen 1898, créé pour des espèces très particulières de la Craie supérieure —, ii ne s’est pas aperçu que,loin de faire cette assimilation erronée, M. von Kœnen avait créé en 1904 le Genre nouveau Hoplitides qui a tous les droits à la priorité sur Solgeria, si tant est qu’il ne soit par lui-même primé par quelque dénomination plus ancienne, Leo- poldia K. Mayer, par exemple.

Passant ensuite à l'étude rapide des espèces de l’Aptien et du Gault, M. Uhlig est d'avis que ces dernières, qu'il considère comme des Hoplitess.s.,dérivent des espèces du Crétacé inférieur par l'inter- médiaire des formes comme 1. lurensis Kilian, Hoplites reqularis et Hoplites tardefurcatus, bien que leur costulation rappelle beaucoup Aulacostephanus.

Quant aux idées de M. Uhlig sur l’origine et l’évolution des Hoplites, elles peuvent se résumer de la façon suivante: repous- sant l’opinion qui fait descendre Hoplites de Cosmoceras, M. Uhlig

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admet que de Perisphinctes et en particulier du groupe de P. tran- sitorius sont issus Berriasella et Blanfordia ; de Berriusella dérivent d'une part Kilianella, Thurmannia et Neocomites, de l’autre Acan- thodiscus. La position systématique de Sarasinella et de Solgeria est encore douteuse.

Comme on le voit, la Note que nous venons d’analyser est très importante, elle apporte une notable contribution à nos connais- sances sur les Hoplites du Crétacé inférieur. Il est regrettable qu’une bonne partie des espèces citées même comme tête de groupe soient encore inédites, cela rend plus difficile la lecture et l’utilisa- tion de cette si intéressante Note. M. Uhlig a donné, semble-t-il, une grande importance à l’ornementation pour l'établissement et le groupement de ses Sous-Genres. Quelque facile à observer qu'il soit, ce caractère ne saurait, croyons-nous, l'emporter en précision sur d’autres, par exemple, pour ceux fournis par l'étude de l’évo- lution individuelle, il paraît avoir conduit parfois l’auteur à forcer pour ainsi dire les analogies naturelles de quelques-unes des espè- ces étudiées ; c’est ainsi qu'il a été amené à mettre dans deux Sous- Genres différents des espèces aussi voisines que AHoplites neoco- miensis et H. heschenensis dont la détermination spécifique ne laisse pas que d’être délicate, et à classer dans le même Sous-Genre Acan- thodiscus, H. radiatus par exemple dont les premiers tours sont tuberculés de très bonne heure et H. subchaperi, chez lequel les tubercules n'apparaissent que sur la loge ou à son voisinage. Il suffit d'étudier un certain nombre d'échantillons appartenant soit à Kilianella Roubaudi soit au groupe d'Acanthodiscus Chaperi Pictet, pour voir que la présence ou l'absence de tubercules à l'âge moyen sur la loge des Hoplites, a tout au plus une valeur spéci- fique.

ECHINODERMES

par M. J. LAMBERT.

Essai sur le Cambrien de la Montagne noire, par J. Miquel (1). L'auteur, à la fin de ce Travail, décrit une espèce nouvelle de

(4) Paris, 1905. Bull. Soc. Géol. de Fr., Sér., T. V, p. 465, 8°, 18 p. 4 PI.

MST ie

Stromatocystites (S. Cannati) appartenant à l'Ordre si curieux des Edrioasteroida. Cette forme de Coulouma semble même constituer un Genre particulier, car on ne saurait confondre avec Stromato- cystis à plaques homogènes, une espèce pourvue de grandes pla- ques marginales de Cyathocystidæ, rappelant celles des Astéries du groupe des Astropectinidæ. À côte de l'espèce nouvelle, M. Miquel cite deux Cystidæ déjà connus : Trochocystites Barrandei et Eocystites primævus :

Revision des Echinides fossiles du département de l'Isère, par L. Savin (1). L'auteur a suivi pour cet ouvrage le plan déjà adopté par lui pour son Catalogue des Echinides de la Savoie, et des diagnoses génériques précèdent les descriptions ou citations d'espèces. Celles djà connues sont précédées d’une synonymie rela- tive aux Ouvrages de Paléontologie régionale. Le nombre des espèces mentionnées dépasse de 114 celui des Echinides décrits par Albin Gras, et permet de constater le chemin parcouru depuis un demi-siècle par la Paléontologie locale. Les espèces nouvelles sont toutefois au nombre de 45 seulement. Pour la plupart, j'ai légère- ment collaboré aux descriptions de mon savant ami, qui a bien voulu associer dans son œuvre mon nom au sien. Dans ces condi- tions, on ne saurait exiger que je fasse l’éloge ou la critique d'une œuvre à laquelle j'ai participé. Je citerai donc seulement parmi les . espèces nouvelles : Pygaulus Lamberti Savin, jolie espèce du Barré- mien, certainement bien distincte de P. Desmoulinsi; Trematopyqus Lorioli, de l’Aptien, dont le classement générique reste encore un peu incertain; Clitopyqus Gevreyi du Valenginien; Hemipedina Ge- vreyi, de l'Hauterivien ; Cidaris avenacea, C. Grevreyi, C. Jacobi, aussi de l’Hauterivien et seulement connus par leurs radioles. Ceux de Cidaris éherennensis Savin, rappellent les radioles du Cidaris punc- tatissima, mais M. Savin indique les différences. Plesiocidaris Ge- vreyi, du même niveau Hauterivien, n’est aussi connu que par ses radioles. Rhabdocidaris delphinensis, toujours de l'Hauterivien, est représenté par quelques plaques isolées, mais se distingue surtout de ses congénères par ses longs radioles en baguette presque lisse et légèrement cannelés à leur extrémité. Enfin Rhabdocidaris Jacobi, grande et magnifique espèce de l'Aptien du Rimet. M. Savin y rapporte des radioles voisins de ceux de Cidaris Burroisi Cotteau, de l'Urgonien d'Oviedo, mais avec des épines plus fortes et beau- coup plus écartées.

(4) Grenoble, 1905. In-8°,220, p. VIII PI.

125

On se ferait d’ailleurs une idée bien incomplète de la Révision des Echinides de l'Isère si l’on n'examinait que la partie relative aux espèces nouvelles. Mais je citerai seulement parmi les observations les plus intéressantes : celles relatives à la restitution du nom de Grasi d'Orbigny, pour l’ancien Holaster cordatus de Loriol (non Dubois) ; l'attribution à Agassiz du Genre Pyrina, tel qu'on le comprend aujourd’hui, puisque celui de Desmoulins a été formel- lement institué pour des espèces à péristome régulier du type du P. petrocoriensis, et que l’auteur des Etudes sur les Echinides en avait par avance exclu le P. echinonea (= P ovulum) pour le cas il serait reconnu avoir le péristome oblique. M. Savin nous fait connaître des individus de grande taille et des radioles de Gonio- pygus delphinensis, un très beau fragment du rare Heterocidaris Trigeri du Bajocien de Crémieux, la présence du Pseudocidaris clu- nifera dans l’Aptien du Fa, celle dans le même gisement d'un magnifique Cidaris Lardyi ; il propose la réunion de Cidaris hetera- cantha À. Gras avec Typocidaris malum, etc.

D'’assez nombreuses erreurs typographiques ont été relevées dans l'Errata, mais il en est resté quelques-unes auxquelles le lecteur suppléera d’ailleurs facilement, comme p. 6, l'affectation du trait remplaçant le mot Cidaris à des espèces qui n’en sont pas, et p. 18, Ricordeani au lieu de Ricordeaui, etc.

L'auteur a annexé à cette Révision des Echinides fossiles de l'Isère une Note sur quelques Echinides de diverses régions, par J. Lambert et L. Savin. Les neuf pages de cette Note contiennent la description de trois espèces déjà connues,de quatre espèces et d'un Genrenouveaux.

Les espèces décrites sont Goniopygus Lamberti Savin, du Santo- nien des Martigues, connu seulement par ses radioles ; Micropsis Savini Lambert, du même gisement ; Hemicidaris Gevreyi Lambert et Savin, du Bathonien de la Haute-Saône ; Eosalenia miranda Lambert, de l’Oxfordien de l’Ardèche, et qui représente la forme salénienne des Pedinidæ ; c'est le type d'un Genre qui ne saurait être confondu avec aucun autre, à ce point que de simples frag- ments de l’espèce pourraient être facilement déterminés. Eosalenia devra être placé dans la Tribu des Orthopsinæ entre Mesodiadema et Cidaropsis.

La réunion, dans l’Infralias d’Aubenas, du test de Plesiocidaris Falsani Dumortier (Cidaris) avec des radioles de Cidaris Martini Cotteau, conduit à réunir ce dernier au premier. Il est de règle en eftet de conserver le nom donné au test, celui donné au radiole étant simplement provisoire, car la description d'un radiole ne fait pas réellement connaître une espèce d'Echinide.

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Un joli groupe de radioles, recueilli près de Rennes-les-Bains, est indiqué comme provenant du Cénomanien du ravin de Mont- ferrand (Montagne des Cornes). 1l y a une erreur, car il n'existe pas de Cénomanien à la célèbre Montagne des Cornes et il faut lire: Ravin de la Douce, sous Montferrand (flanc de la Montagne des Cornes) étage Santonien. Ces radioles sont bien identiques à ceux figurés par Cotleau dans la Paléontologie française et provenant du même gisement, identiques eux-mêmes au type de Cidaris gibbe- rula de Cassis ; maïs leur facette articulaire est crénelée et M. Savin les rejette avec raison dans le Genre Plesiocidaris. Quant au test, attribué par Cotteau à la même espèce, il se rapporte à Tylocida- ris Ramondi Leymerie (Cidaris), aussi du Sénonien.

Etudes géologiques et paléontologiques sur l’arrondissement de Gray. par V. Maire (1). Pour la seule Faune du Rauracien inférieur de la région de Chambplitte, l’auteur signale 55 espèces d'Echinides et 34 Crinoïdes. La plupart des déterminations présen- tent d’autant plus d'intérêt qu'elles ont été vérifiées par M. de Loriol, mais l'ouvrage ne contient aucune description d'espèce nouvelle.

Echinides du Sud de la Tunisie, par J. Lambert (2). Les espèces décrites, communiquées par M. Robert Douvillé et Pervinquière, se rapportent à quelques formes déjà connues, notamment à Monodiadema Cotteaui de Loriol, dont la parfaite conservation a permis de compléter la diagnose générique, de faire connaître les radioles et d'indiquer les modifications résultant du développement. Les espèces nouvelles sont: Pseudocidaris Gau- thieri, connu par ses radioles, Hologlyptus Douvillei, avec ses fosset- tes aux sutures de l'apex, Phyllobrissus Jourdyi, précurseur des for- mes crétacées, et Pygurus Perreti, du type du P. Blumenbachi.

Sur le gisement de l’Actinametra vagnacensis de Loriol, par E. Pellat (3). L'auteur rapporte à l’Aptien cette espèce que l’on avait jusqu'ici cru Jurassique.

(1) Gray, 1905. In-8°, 104 p., Echinodermes : p. 74 à 98.

(2) Paris, 1905. In-8°, 9 p. 2, fig. 1 pl. Ext. B. S. G. F. Sér. T. V,p. 569.

(3) Paris, 1905. In-8°, 2 p. 1, fig. copiée d'après la Pal. franc. B. S. G. D.F. &e Sér. T. V, p. 564.

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Paléontologie de Madagasear. Fossiles de la côte orientale, par M. Boule et A. Thévenin avec !a colloboration de J. Lambert (1). Quatre pages et cinq figures dans le texte, ainsi qu'une partie de la planche II, sont consacrées aux Echinides, dont deux étaient déjà connus, mais le troisième est nouveau. Ce der- nier, Næœtlingia Boulei, est représenté par un individu très parfait, qui a permis de compléter la diagnose générique. On sait que le Genre Nœtlingia est très remarquable par la disposition de ses plaques ambulacraires, analogues à celles des Echinothuridæ et tout à fait anormales chez des Triplechinidæ. Aussi ai-je été amené à constituer pour lui, dans la Famille des Echinidæ, une Tribu par- ticulière : Næœtlinginæ.

Echinidi miocenici della Sardegna, del C. Airaghi (2). En l'absence de figures, il est bien difficile de comprendre exactement les sept Clypéastres signalés. D’après ce que dit l'auteur de Clypeaster latirostris, je crains que nous ne soyons pas d'accord sur la manière de comprendre C. Scillæ et C. laganoïdes. M. Aïraghi, en décrivant C. Lovisatoi Cotteau, 1895, a perdu de vue qu’il existait déjà un C. Lovisati Seguenza, 1880, pour une espèce aqui- tanienne du groupe de C. altus. Afin de faire cesser ce double em- ploi je proposerai pour l'espèce Sarde le nom C. Mariæ. L'Hetero- clypus figuré sous le nom H. semiglobus semble différer assez sen- siblement du type de Dax.

Echinoderma, by S. A. Bather (3). Cet intéressant recueil de tous les travaux sur les Echinodermes publiés, et parvenus au « British Museum », en 1904, ne comprend pas moins de 300 titres d'ouvrages. Beaucoup il est vrai ne contiennent que deslistes ou de simples citations d'espèces ; d’autres sont relatifs aux Echinoder- mes vivants. Il n’en reste pas moins un nombre considérable de travaux qui témoignent des progrès constants des études paléonto- logiques dans le Monde et de l'intérêt croissant dogt les Echinoder- mes sont l’objet. Les Comptes rendus étant eux-mêmes mention- nés à la suite des ouvrages analysés, on peut constater, en parcou- rant ce nouveau Record, que les plus importants travaux sur les Echinodermes fossiles ont été signalés aux lecteurs de la Revue critique de Paléozoologie.

(1) Paris, 1906. In-4, 17 p., 4 PI. Ext: Ann. de Paléont., T. I, fasc. 1. (2) Milan, 1905. In-8°, 11 p., 2 fig. (3) Londres, 1905. In-8°, 96 pages. Ext. Zoo. Record, Vol. XLI, 1894.

128

DIVERS

par M. M. COSSMANN.

Lamarek and Playfair, address by Sir Arch. Geïikie. (1). Dans cette conférence faite en anglais et terminée par un résumé en français, le savant Directeur du «Geological Survey » de la Grande Bretagne s’est attaché à mettrecomparativement en lumière certains points de similitude dans les travaux des deux grands géologues de la fin du dix-huitième et du commencement du dix- neuvième siècles. Il les a dépeints comme ayant été de fervents apôtres de l’hydrogéologie, soutenant, sans s'être connus, les mêmes idées contre les théories plutoniennés. Il a rappelé que Lamarck avait, bien avant les transformistes modernes, entrevu le rôle qu'ont joué les êtres organisés dans la formation des terrains. Il a ajouté que, si Lamarck et Playfair, séparés par des circons- tances politiques, avaient pu se connaître et lier correspondance, c'eût été un bienfait pour la Science.

La péroraison vibrante de cette Conférence vivement applaudie, a principalement porté sur les rapprochements que l'esprit scienti- fique opère et doit opérer encore entre les peuples, dans les temps modernes.

Comme corollaire de cette conférence, Sir Archibald Geikie a visité le modèle en relief qui existe à la gare du Nord du détroit du Pas-de-Calais, que la « Société du Tunnel sous-marin « a fait faire pour démontrer la possibilité géologique de tracer ce tunnel à la base du Cénomanien, d'un bout à l’autre, sans crainte d’infiltrations. L’honorable visiteur a déclaré que, d’après lui, aucun obstacle géologique ne s'opposait à cette entreprise.

Ten years prôgress in the Mammalian Palæontology of North America, by H.-F, Osborn (2). Sans ce titre, M. Osborn a ré- sumé dans une intéressante communication au Congrès de Berne les progrès faits, à pas de géant et principalement sous sa puis- sante initiative, par la Paléontologie des Mammifères de l’Amé- rique du Nord. Les tableaux phylogénétiques qui accompagnent

(4) Conférence faite à la Sorbonne, à Paris, le 26 fév. 1906. (2) Berne, 1904. Sixième congrès de Zool. pp. 86-113, in-8°, avec XV PI. [édité en 1905].

429

cette revue rétrospective et les Planches dont elle est illustrée font ressortir les méthodes nouvelles qui ont été mises en applica- tion par MM. Wortman, Matthew, Hatcher, Douglass, Gidley, Scott, Peterson et par l’auteur lui-même, pour arriver aux résultats que nous avons signalés au fur et à mesure dans cette Revue, concer- nant les Artiodactyles, les Camelidæ, les Rhinoceratidæ, les Carni- vores etc... La conclusion se résume de la manière suivante :

40 Cénacle de l'Amérique du Nord, de l'Asie et de l'Europe (Hola- rctica), ayant en commun tous les Ordres prémiocéniques et séparé seulement par le rayonnement indépendant de certaines Fa- milles ;

2% Séparation de l'Afrique comme un centre prémiocénique, avec des Ordres non holarctiques ;

30 Séparation complète de l'Amérique du Sud, depuis l’Eocène jusqu'au Pliocène, avec des affinités australiennes.

Fossils Remains of Lake Callabonna. Part. III: Description of the Vertebræ of Genyornis Newtoni, by E.-C. Stirling and H.-C. Zietz (1). La discription très minutieuse des vertèbres de (Genyornis Newtoni, dont la découverte à été déjà signalée dans le Mémoire précédent, n’amène pas encore les auteurs à des conclusions définitives. Ils se bornent, dans ce fascicule à com- parer les éléments décrits à ceux homologues d’autres Oiseaux et à faire ressortir les différences, notamment avec Struthio Camelus, Dromæus Novæ-Hollandiæ, Casuarius galeatus. Toutes les pièces sont reproduites avec une entière exactitude sur les excellentes Planches qui accompagnent ce Mémoire ; les vues en sont multi- pliées à dessein, de sorte que le lecteur peut suivre les comparai- sons exactement comme s'il possédait les débris de cet animal éteint. Dans leurs conclusions, MM. Stirling et Zietz nous en mon- treront vraisemblablement une restauration complète.

Tyrannosaurus and other Cretaceous Carnivorous Dinosaurs by. H.-F. Osborn (2). Les nouveaux squelettes reconstilués dans cette Note proviennent de fouilles exécutées dans le Montana, par MM. Brown et Lull, et portant sur des débris de Dinosauriens carnivores de l’âge de Laramie, dans le Crétacique supérieur. M.Osbornles caractérise brièvement, avec quelquesfigures à l'appui,

(1) Adélaïde, 1905. Mem. R. Soc. Sonth Austr. Vol. I, P. III, pp. 81-110, PI. XXV-XXXV en simili. (2) New York, 1905.— Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., Vol. XX, pp. 259 265.

9

130

par comparaison avec Dryposaurus Marsh, et avec Deinodon Leidy, dont l'orthographe devrait être rectifiée : Dinodon.

Fyrannosorus 767. n. Sp , géant formidable d’une quinzaine de mètres de longueur, à puissant bassin monté sur des pattes de trois à quatre mètres de hauteur, tandis que la tête massive s'éle- vait à six mètres environ.

Dynamosaurus 2nperiosus n. Sp., qui se distingue par la pré- sence de 12 à 15 dents mandibulaires, par ses côtes larges et peu cambrées.

Albertosaurus sarcophaqus n.sp., trouvé au Canada, plus spé- cialisé que Deinodon et plus primitif que Dynamosaurus par la pré- sence d’un plus grand nombre de dents, et par la forme moins spé- clalisée de celles-ci.

Fôrdrôjda paleontologizska meddelanden, af S. EL. Tôrnquist (1).— Dans cette courte Note, publiée dans une langue qui nous est complètement étrangère, l’auteur précise la synonymie de Dendrograptus gracilis all. de Diplograpsus teretiusculus His., il donne quelques indications sur des Monogratus décrits dans un ma- nuscrit de Tullberg, et enfinil propose une nouvelle espèce (Chi- rurus Clasoni) pour une espéce qui avait été confondu avec C. spe- ciosus His.

RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE

Nous avons simultanément reçu de M. F. A. Bather et de M. P. Thiéry les rectifications suivantes :

Il y a une erreur de copie dans la rectification de nomenclature insérée dans le dernier numéro de la Revue de Paléozoologie (X. p. 71). Au lieu de «c'est donc à tort que M. Bather.. » il faut lire : « C’est donc à tort que M. Lambert » (Revue de Paléozool., II, p. 84) rendant compte de l'ouvrage de M. Bather, change Leptechinus Gauthier en Leptechinus Tornquist.

Le double emploi signalé ci-dessus a été rectifié par M. Berg (Substitu- cion de nombres genericos. Comun. Mus. Buenos Aires, p. 717 ; 1899)

qui a remplacé Leptechinus Tôrnquist par Tornquistellus, Berg. P. THiéry.

(1) Geol. Füren. Forhandl. 238, Bd. 27, H. 7, pp. 452-457, 2 fig.

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Le nom Urtmannia Loriol (Rev. crit. paléozool.. X, p.78 ; Jan. 1906) fait double emploi avec Ortmannia Rathbun (Bull. U. S. Fish Comm. 1900, ii, p. 120 ; 1901). Mais avant de le remplacer par un nouveau nom, il faut rappeler que le G. d’Astérie pour lequel M. de Loriol le propose s'appelle Lahillea Loriol (1904) non Lahillia Cossmann (1).

F. A. BATHER.

COMPLÉMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE

(D'après les fiches du « Concilium Bibliographicum » de Zurich)

Broom (R.). On two new Therocephalian Reptiles. Les deux dénominations qui paraissent nouvelles sont: Glanosuchus macrops et Pristerognathus Baini./ Trans. South Africa phil. Soc., V. 15, 1904).

Broom (A.). On a new Crocodilian Genus from the Upper Stranberg beds of South Africa. Le nouveau G. est désigné sous le nom Notochamps, dont le type est N. 1sledana n. sp. {Geol. Mag. N:S.,V. I. 1904).

Peterson (0. A.). A new Genus of Camels from the Loup Fort of Nebraska, with Descriptions of two new Species. Nouveau G. Gxydactylus dont l’auteur décrit l'ostéologie. / Ann. Carn. Mus. vol. II, 1904).

Whitfield (R. P.). Notice of a new Crinoïd and à new Mol- lusk from the Portage Rocks of New-York. Le nouveau Crinoiïde est Maragnicrinus, et le nouveau Mollusque est Gnychocar- dium, /Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., Vol. XXI, 1905.

(1) Le double emploi est évident, car les deux noms sont dédiés à M. Labille, et comme eia n'existe pas dans l'écriture latine, il faut toujours corriger en Lahillia, donc Orimannia de Loriol est encore à remplacer par son auteur qui avait eu la précaution de nous demander d’abord si ce nom était préemployé : cest notre réponse négative qui a élé par suite la cause de ce double emploi que nous regrellons d’avoir inspiré.

(Note de la Direction).

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Bull. Soc. Géol de France, 1‘ février 1886, 5 pages avec fig. Epuisé.

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Observations sur quelques grandes Ovules de l’Eocène. Bull. x % Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages avec fig. . . . Épuisé. CS Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l'Eocène des environs 1 de Paris. Le troisième appendice seulement . . . . 12 fr. 50 " Révision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin aux > environs d'Etampes. J. Conch., 1891-93, 163 p., 3 pl. Epuisé. Rs Notes complémentaires sur les Coquilles fossiles de Claiborne. | ÿ Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 p., in-4°, 2pl. &fr. 7 Essais de Paléoconchologie soupes Ce Juillet 1904. E. 150 p., 9 pl. et 14 fig. . . s "CE Re Les six premières livraisons ensemble. . : . . . . 120fr. 0 Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du 4 Bordelais.— Assoc. Franc. 1894-95, 3 pl. Ensemble . . . . 6Gfr. E Mollusques éocéniques de la Loire: Inférieure. Bull. Soc. Sc. nat. + de l'Ouest. T. I‘, 1895-99, 200 pages et 19 pl., complet . . . S80Otr. 24 T. Il, (fasc. 1 et 2: 210 p., 47 pl., FO BIeRs PEN ne O0 K 15 et 2*’fascicules du T. IL, 44 pl. . SEC : Contribution à la Paléontologie française des terrains juras- Ets siques. Gastropodes Opisthobranches. Nérinées. 23

Mém. pal. Soc. Géol. de Fr. 1895-99, 357 p., 19 pl. et fig. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en

France. Assoc. Franç. (1896-1904). 6 articles. 11 pl. . . 15 fr. Revue critique de FARGAoMope Prix d'abonnement à la dixième année, 1906 . . RE C1 Description d’ Obeouiies éocéniques de L Australie du Sud. Trans. Roy. Soc. Adélaïde. 1897, 21 pages, 2 pl. . . . .'‘. 3 (r. Estudio de algunos Moluscos eocenños del Pireneo Catalan. Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl . . 5 fr.

Description de quelques Coquilles de la formation Santacru- zienne en Patagonie. Journ. de Conchyl. (1899), 20p.,2pl. 8 fr.

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RENUEr: CRITIQUE

DE

PALÉOZOOLOGIE

3 (Juillet 1906)

MAMMIFÈRES

par le Dr E. TROUESSART.

Die Säugethiere des schweïizerischen Eocaens, von H. G. Stehlin (1). Cet important Mémoire (595 pages, 11 planches et 64 figures dans le texte), est une véritable Monographie des Péris- sodactyles éocéniques, car l'auteur ne s’est pas contenté d'étudier tous les débris fossiles de ce groupe rassemblés dans les Musées de Suisse ; il a visité tous les autres Musées d'Europe se trou- vent des fossiles de la même époque, de telle sorte qu'il a pu en faire une étude comparative et des plus complètes. Toutefois, le présent Mémoire se borne à la dentition, et même à la description des dents postérieures (molaires) ; l'auteur se réserve, selon toute apparence, d'étudier, de la même manière, les os des membres dans un Mémoire ultérieur.

Les Genres passés en revue sont Chasmotherium, Lophiodon, - Palæotherium, Plagiolophus, Propalæotherium, Lophiotherium, Anchi- lophus et Pachynolophus, c’est-à-dire tous les Ongulés éocéniques d'Europe compris dans les Familles Hyracotheridæ, Palæotheridæ et Tapiridæ du Cataloqus Mammalium (Supplément de 1904).

Chaque espèce et même chaque spécimen-type est décrit d'une façon critique et les descriptions sont accompagnées de figures en photogravure d’une exactitude et d’une netteté parfaites. On con- çoit que, dans une analyse rapide, nous ne pourrons que donner la liste des espèces et les résultats généraux, renvoyant pour la synonymie et les détails au Mémoire original, que tous les paléon- tologistes qui s’occuperont désormais de ce groupe feront bien de consulter.

Après une introduction les principaux gisements de Suisse,

(1) Zurich, 4903-1905. Erster, Zweiter und Dritter Theile, Abhand, Schweiz. pal. Ges., Vol. XXX à XXXII, avec PI. et nombreuses figures dans le texte.

10

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et les travaux qui en ont donné précédemment la description, sont passés en revue, l’auteur aborde l'étude des Genres et des espèces.

CHASMOTHERIUM. Chasmotherium Cartieri Rütim, 1862 (Eger- kingen, Mormont), se retrouve à Gentilly, Buchsweiler, Is:el, etc. ; Ch. minimum Fischer (Argenton, Bracklesham), n’est indiqué que par une seule dent à Egerkingen. Ce Genre est comparé par l’auteur aux Genres Lophiodon, Tapirus, Colodon, Hyrachyus, Ilelatetes, Isectolophus, Heptodon, Systemodon, d'Europe et de l’Aimé- rique du Nord, et semble en définitive assez isolé, malgré le rap- prochement que plusieurs paléontologistes ont voulu faire entre le Genre actuel et les Genres Helatetes et Isectolophus, dont la syno- nymie devra par suite être complètement remaniée. De petites dents, appartenant à un Lophiodontoïde indéterminé, d’'Eger- kingen, sont décrites à la suite de ce Genre.

Lopxiopox. Lophiodon rhinocerodes Rütim, 1862 (Egerkingen), se retrouve à Lissieu, Provins, Sézanne, Lunel, etc. ; mais cette grande espèce est difficile à distinguer, d’après des dents isolées, de Lophiodon lautricense Noulet, de Castres et Lautrec, de Robiac, et des Phosphorites du Quercy.On peut séparer comme Z. lautricense franconicum (Wagner), la variété d'Heidenheim. Le L. lautricense (type de Noulet), se retrouve à Mormont.

Les espèces moyennes et pelites de Lophiodon, assez difficiles à caractériser, ont été ici distinguées sous les noms L: leptorhynchum Filhol, L. occitanicum Cuvier, L. isselense (restreint par Filhol), L. tapiroides Cuvier, L. Cuvieri Watelet, J. parisiense, Gervais, L. Larteti Filhol, L. subpyrenaicum Filhol. L. buxovillanum Cuvier, etc. On trouve à Egerkingen des dents qui peuvent se rapporter à plusieurs de ces espèces, mais dont la détermination exacte est actuellement impossible ; par contre, L. tapiroides existait certai- nement à Mormont. Le Genre Lophiodon semble aussi isolé que Chasmotherium dont il se rapproche, plus que d'aucun autre Genre européen ; parmi les Genres américains, il est allié à Heptodon et surtout à Systenodon.

PALÆOTHERIUM. Palæotherium magnum Cuvier se trouve à Ober- gôsgen, à Mormont et la sous-espèce girondicum Gervais, à Moutier. Le type est, comme on sait, de Montmartre, et se trouve aussi à Neuilly-en-Vexin, à Vitry, à Mont-Anis, dans l'île de Wight, à Rixheim (Alsace), à Pfaffenweiler, à Mormoiron, à Cardalou, dans les Phosphorites du Quercy. La variété girondicum est de Le Saillant (Gironde) et d’autres localités du midi de la France. A La Débruge et ailleurs, on trouve des formes intermédiaires. Palæothe- rium castrense Noulet, ou une forme très voisine. se trouve à Eger-

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kingen et à Mormont ; le type est de Viviers-la-Montagne et d'au- tres localités du sud de la France. Palæotherium curtum Cuvier, se trouve à Mormont ; le type est du Gypse de Montmartre et Ville- juif, et se retrouve dans le Quercy. On en a distingué P. lautricense Noulet, des sables du Castrais, et P. curtum, P. perralense Gervais, de La Débruge. P. lautricense et P. curtum se trouvent à Moutier, en Suisse, et le premier aussi à Mormont. Palæotherium eocænum Gervais, existe à Egerkingen et à Chamblon ; le type est du Calcaire grossier de Paris. Une espèce nouvelle: Palæotherium Muhlbergi n. sp., se rencontre à Obergôüsgen, et une forme très voisine à Saint Verena près Soleure; il est probable que des dents du Gypse de Montmartre, rapportées à P.medium ou P.crassum, appartiennent à celte nouvelle espèce, qui se trouverait aussi à La Grave, à La Débruge, Rixheim etc. Palæotherium Buseri n. sp., est aussi d’Obergôüsgen, de Mormont et se retrouve également à Paris, à La Débruge, etc. P. Heimi n. sp., est une troisième espèce d'Ober- gôsgen, confondue par Rütimeyer avec P. curtum Cuvier ; elle se retrouve à Mormont. Une quatrième espéce : P. Müschi n. sp., d'Obergôsgen, est le P. crassum de Rülimeyer (1862); elle se trouve aussi dans le Gypse parisien, à La Grave, La Débruge, etc. Palæotherium Renevieri n. sp., est de Mormont, peut-être aussi de Paris et d'autre localités. P. Rutimeyeri n. sp. d'Egerkingen (P, crassum Rütim. nec Cuvier), se retrouve à Chamblon. Des ta- bleaux montrent la répartition stratigraphique et géographique de ces diverses espèces, en Suisse, en France et en Angleterre. PLaGioLopaus. Plagiolophus Fraasi Meyer (Paloplotherium Owen, du «Catalogue des Mammifères »), se trouve dans les Phosphorites du Quercy (spécimens du Musée de Bâle). Les deux Genres ont été créés presqu’en même temps (1847) par Pomel et Owen, et l'auteur donne la préférence au nom de Pomel, la carac- téristique du Genre donnée par Owen étant en partie erronée (1). Plagiolophus minor Cuvier, (ou espèce voisine), et Pl. annectens Owen, existent à Mormont, Obergüsgen et Moutier. Ces deux for- mes sont connues du Sud d>: la France (Lautrec, Castrais. etc.), des environs de Paris (Montmartre, Pantin), de l’île de Wight, de Rixheim, etc., etc. Plagiolophus Fraasi Meyer, se trouve à Ober- gôsgen et dans le Sud de la France (Saint-Géry, Ilier, Langlès, etc.). Plagiolophus Cartieri n. sp., d'Egerkingen est fondé sur

(1) 11 semble bien, d'ailleurs, que la priorité appartient à Pomel : Plagiolophus a été publié dans le Bulletin de la Société géologique, 5 avril 1847, IV, p. 586, tandis que Paloplotherium, Owen, n'est que de 1848 (Report Brit. As5. Adw. Sci., 1837, Trans. of Sect., 1848, p. 65).

Palæothorium curtum Rütim., (partim, 1862), qui n’est pas celui de Cuvier, et se retrouve à Chamblon. Le Genre Plagiolophus com- prend encore d’autres espèces douteuses, et un tableau, à la fois stratigraphique, géographique et phylogénétique nous en montre la distribution, du Lutétien au Stampien. L'auteur étudie avec soin les ressemblances et les différences existant entre ce Genre et Palæotherium.

PROPALÆOTHERIUM est voisin de ce dernier Genre, comme l'indique le nom créé par Gervais en 1849. Propalæotherium isselanum Blain- ville, ou une espèce voisine, se trouve à Egerkingen et à Chamblon ; les caractères qui la différencient de P. argentonicum sont indiqués et figurés, et une espèce nouvelle d'Argenton (P. Rollinati n. sp.), est également décrite et figurée. P. parvulum Laurillard, présente plusieurs variétés à Egerkingen et à Chamblon. Ce Genre est représenté à Argenton, dans le Calcaire grossier de Paris, à Buchs- weiler et dans le Midi de la France; il s'étend, comme le mon- tre le tableau, du Lutétien moyen au Bartonien.

LOPHIOTHERIUM. Lophiotherium cervulum Gervais, se rencontre à Mormont,et L. pygmæum à Egerkingen. Le premier est du Ludien inférieur, le second du Lutétien supérieur, et une espèce indéter- minée se trouve dans l'étage intermédiaire (Bartouien) de Mor- mont : les trois formes se retrouvent dans le Sud de la France.

ANCHILOPHUS. Anchilophus Desmuresti Gervais, ou une espèce très voisine, se trouve à Egerkingen, à Mormont, et Anchilophus Dumasi Gervais, l'accompagne dans cette dernière localité, ainsi qu’A. Gaudini Pictet et Humbert; d’autres espèces indéterminées se rencontrent à Obergüsgen et Moutier. A. Depereti n. sp., d'Egerkingen est l’A. Desmaresti (partim) de Rütimeyer, 1891. Ce Genre s'étend du Lutétien supérieur à travers le Bartonien et le Ludien inférieur jusqu’au Ludien supérieur, en France et en Suisse.

PacayYNoLopHus. Une espèce indéterminée est de Mormont, une autre d'Egerkingen. Le Genre s’étend du Lutétien moyen (Argen- ton, Bruxelles) au Bartonien (Quercy et Midi de la France). Les espèces les mieux connues (P. Duvali, P. Prevosti, P. cesserasicus), sont du Lutétien supérieur de Passy et du Sud de la France. Quel- ques débris de Palæohippidæ indéterminés sont signalés à Eger- kingen. On sait que ce type primitif est surtout représenté dans l'Amérique septentrionale par Protorohippus, Orohippus, Eohippus, Epihippus. Sur l'Ancien Continent, on en rapproche Propachynolo- phus Gaudryi Lemoine, d'Épernay, Pachynolophus Maldani Lemoine, d’Ay, Hyracotherium leporinum Owen et 1. cuniculus Owen, d'Angle-

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terre (London Clay). Un tableau montre la concordance des deux faunes éocéniques d'Europe et de l'Amérique du Nord.

Un supplément, annexé à la 3 partie de ce long Mémoire, ren- ferme de nouveaux détails : sur Chasmotherium Carteri, Ch. mi- nimum, Ch. Stehlini et un tableau du Genre qui s'étend de l’Ypré- sien supérieur au Bartonien; 2 sur Lophiodon rhinocerodes, L. lautricense, L. occitanum, etc., et un tableau stratigraphique qui nous montre que le plus grand développement du Genre a eu lieu dans le Lutétien supérieur.

Un dernier chapitre résume les caractères dentaires du groupe des Périssodactyles en faisant entrer en ligne de compte non seu- lement les formes éocèniques étudiées ci-dessus, mais encore les formes actuelles (Tapirus, Equus, Rhinoceros), dont la comparaison est facilitée par d'excellentes figures en partie schématiques.

Enfin, des tableaux indiquent, par étages et par localités, la répartition des types étudiés dans les divers gisements de la Suisse. Ces tableaux montrent que, de l'Yprésien au Ludien supérieur, on trouve six étages distincts dont la faune des Ongulés Périsso- dactyles se continue sans interruption de l’Eocène le plus ancien à l’Oligocène.

Studies of Eocene Mammalia in the Marsh Collection, Peabody Museum ; Part II. Primates, by J.-L. Wortmann (1). Pour l’auteur, comme il le dit dans l'introduction, les Lémuriens, les Singes et l'Homme forment un Ordre « parfaitement naturel et homogène ». Il étudie d'abord la circulation cérébrale de ces Mammifères en la comparant à celle des Insectivores, et re- cherchant les caractères que l’on peut tirer de la position des trous artériels et veineux de la base du crâne. Il passe ensuite aux extrémités préhensiles (main et pied), et montre les modi- fications que les os des membres ont subies chez ces animaux grimpeurs.

La classification des PrimaTEs est ensuite discutée en considé- rant à la fois les formes vivautes et les formes éteintes. L'auteur admet les trois groupes suivants dont il donne les caractères :

CHEIROMYO1DEA avec 3 Familles :+ Microsyopsidæ, + Metacheiromyidæ et Cheiromyidæ.

LEMUROIDEA avec 3 Familles : Lemuridæ, Indrisidæ, et + Nesopithe- cidæ.

(4) New Haven, 1903-1904. Amer. Journ. Sc., Vol. XV à XVII, pp. 164, 419, 345, 23, 133, 203, avec nombreuses figures dans le texte et 2 planches.

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ANTHROPOIDEA comprenant 3 Superfamilles (1) : Arctopithecini, Paleopithecini et Neopithecini. Les Arctopithecini ont une seule Famille {Arctopithecidæ); les Paleopithecini en ont deux (+ Anapto- morphidæ et Tarsiidæ) ; les Propithecini, cinq Familles (+ Adapidæ, Cebidæ, Cercopithecidæ, Simiidæ et Hominidæ).

Les Familles éteintes sont indiquées ici par une +.

Cherchant à établir l’origine des Primates, qui sont pour la plupart des Grimpeurs arboricoles, l'auteur est amené à jeter un coup d'œil sur la flore des Epoques géologiques antérieures dans les différentes régions du globe. Sous ce rapport, le Crétacique des deux Conti- nents ne présente aucune différence et de plus les Angiospermes les plus élevés apparaissent d'une façon soudaine dans les couches on les rencontre, ce qui ne peut s'expliquer que par une migration due à un changement de climat. Les premiers Maramifères appa- raissent à la même époque et presqu’aussi soudainement sur les deux continents. Il a donc existé à celte époque une liaison conti- nentale, par le Nord, entre les deux Continents, et tout indique que c’est sur ce Continent septentrional que les grandes forêts de Dicotylédonés et les Singes arboricoles se sont développés, grâce à un climat plus chaud que celui qui y règne à l'époque actuelle.

De quel type de Mammifères primitifs les Quadrumanes sont-ils dérivés ? Huxley a proposé les Insectivores ; maïs le petit nombre de formes à mains bien développées dans cet Ordre, semble s'op- poser à cette hypothèse. Restent les Rongeurs, et l'on sait que Matthew a placé parmi ces derniers des types tels que Mirodestes et Olbodotes, considérés précédemment comme des Primates. M. Wortmann nous semble beaucoup trop affirmatif, et peu docu- menté sur le groupe des Rongeurs, lorsqu'il dit que « le Lophiomys est le seul Rongeur à extrémités en forme de mains » ; les Genres Cannabateomys, Pithecheiromys, Dendromys et d’autres Muridæ ont les orteils aussi libres que les Pédimanes du groupe des Didelphes. Quoiqu'il en soit, c’est de Marsupiaux arboricoles crétaciques que l’auteur est porté à faire descendre les Primates plus modernes, tout en avouant que la science ne possède encore aucune donnée certaine à ce sujet.

L'auteur passe ensuite en revue les divers groupes dont il a donné les caractères, et décrit plusieurs formes nouvelles.

Sous-Ordre CHEIROMYo1DEA. Ce groupe a pour type l’Aye-Aye (Cheiromys) de Madagascar, dont la dentition est, comme on sait,

(4) Nous avons déjà indiqué (V. Revue crit., janv. 1905, p. 60) que ce terme Superfamille doit être remplacé par « Cénacle », proposé par M. Cossmann.

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chez l’adulte, celle des Rongeurs, le jeune présentant celle des Lémuriens normaux. L'auteur en rapproche les PROGLIRES qu’O<born a placés récemment en têle des Rongeurs. Il propose une Famille nouvelle (Metacheiromyidæ) pour un Genre nou- veau Metacheiromys basé sur des débris fossiles de l'Eocène du Wyoming. Metacheiromys Marshi n. sp., est représenté par une mâchoire supérieure, une mandibule, un humérus et un tibia, le tout en assez mauvais état. Les incisives, semblables à celles de l’'Aye-Aye, n’ont pas la pulpe persistante et diffèrent, par consé- quent de celles des Rongeurs.

Une troisième Famille (Microsyopsidæ) du même Sous-Ordre com- prendrait les Genres déjà connus : Microsyops Leidy, Olbodotes Osborn et Cynodontomys Cope, de l'Eocène de l'Amérique du Nord, c'est-à-dire les Proglires d'Osborn, qui ont une dentition plus com- plète, comprenant de une à trois paires d’incisives et deux ou plu- sieurs prémolaires, au moins à la mâchoire inférieure.

Comme type de ce groupe, Microsyops elegans Marsh (— Mesaco- don speciosus Marsh), est décrit et figuré, ainsi que Microsyops gra- cilis Leidy (= Bathrodon typus Marsh), Microsyops annectens, Marsh, et M. Schlosseri Wortman. Un Genre nouveau Smilodeetes à pour type Hyopsodus gracilis Marsh, qui est bien distinct de Sarco- lemur auquel le rapporte Osborn.

L'auteur étudie ensuite les affinités des Microsyopsidæ, qui, d’a- près lui, se rapprochent beaucoup plus par leur dentition des Lémuriens que des Rongeurs primitifs tel que Paramys.

Sous-Ordre ANTHROPOIDEA. Anaptomorphus homunculus, de l'Eocène de Wasatch, est assez bien connu pour qu'on puisse affir- mer sa proche parenté avec Tarsius actuel, type des Palæopi- thecini. Les Arctopithecini ne sont connus que par les Ouistitis actuels, mais se rattachent, par leur dentition, aux Palæopithecini.

La Famille Anaptomorphidæ comprend deux Sous-Familles : Omomyinæ et Anaptomorphinæ. La première renferme les Genres Omomys, Hemiacodon et Euryacodon, tous de l’Eocène des États- Unis. Omomys Carteri Leidy, a pour synonymes Hemiacodon nanus Marsh et Palæacodon vagus Marsh ; les spécimens sur les- quels sont fondés ces espèces nominales sont décrits et figurés com- parativement. Une seconde espèce, Omomys pucillus Marsh (= He- miacodon pucillus Marsh}, et une troisième nouvelle, Ümomys Ameghinoi sp. n., sont décrites et figurées, ainsi qu'O. vintensis Osborn, quatrième espèce du Genre.

Hemiacodon gracilis Marsh, est très abondant dans le Bridger ; le type est donc assez bien connu, au moins dans sa dentition. Une

= A0

seconde espèce, Hemiacodon pygmæus sp.n..est aussi du Bridger moyen supérieur.

Euryacodon lapidus Marsh, est moins bien connu, et devra être comparé avec soin à Anaptomorphus æmulus dont il se rapproche sous plusieurs rapports.

Comparant ensuite les Omomyinæ, pour leur dentition, aux Pri- mates actuel (Tarsius, Cebus, Chrysothrix) et particulièrement aux Cebidæ, l’auteur signale des traits de ressemblance qui le portent à supposer que les Singes américains pourraient dériver de ces types primitifs de l'Amérique du Nord.

Les Anaptomorphinæ renferment Washakius, Anaptomorphus et Necrolemur, dont les espèces types sont décrites et figurées ( Washa- kius insignis Leidy, Anaptomorphus æmulus Cope, et Necrolemur Edwarsi Filhol, ce dernier d'Europe). IL est probable que Micro- chœrus devra prendre place dans le même groupe.

La suite de cet important Mémoire ne nous est pas encore par- venue.

A fossil Raccoon from a California Pileistocene Cave deposit, by J.-W. Gidiey (1). Ce nouveau Raton fossile (Procyon simus n. sp.),difière de Procyon lotor par sa taille plus grande et son mu- seau plus massif et moins pointu. 1l provient de la Cave de l’Ours (Cave Bear), près de Mac Cloud River en Californie.

A new species of fossil Edentate from the Santa Cruz For- mation of Patagonia, by Barnum Brown (2). Il s’agit d’une nouvelle espèce du Genre Eucinepeltus (E. complicatus n sp.), pro- venant du Rio Gallegos, et qui est représentée par un crâne entier avec la cuirasse céphalique, que l’auteur décrit comparativement avec E. petesatus, type du Genre. L'espèce nouvelle est de l'étage Santacruzien.

A new genus of Ground Sloth from the Pleistocene of Ne- braska. by Barnum Brown (3). Ce nouveau Genre, Paramy- lodon, est fondé sur un crâne presque complet avec sa mâchoire inférieure, accompagné de plusieurs autres parties du squelette.

(4) Washington, 4906. Proceed. U. S. Nat. Mus., XXIX, pp. 553-554, Pl XII"

(2) New-York, 1903. Bull. Amer. Mus. Natur. Hist., XIX, art. 14, pp. 453- 457, 2 fig.

(3) New-York, 1903. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist. XIX, art. 22, pp. 569-583, Ab:

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C'est un type moins spécialisé et plus primitif que Mylodon. L'es- pèce est nommée Paramylodon nebrascensis n. sp.

L'auteur décrit les parties connues du squelette, et profite de cette occasion pour faire quelques remarques critiques sur la syno- nymie des Genres voisins : Glossotherium Owen, 1840; Mylodon Owen, 1840 ; Lestodon Gervais, 1855; Grypotherium Reinhardt, 1879 ; Pseudolestodon Gervais et Ameghino, 1880 ; Neomylodon Ameghino, 1899. Pseudolestodon est synonyme de Mylodon.

REPTILES ET AMPHIBIENS

par M. H.-E. SAUVAGE.

The Osteology of Diplodoeus, by W.-J. Holland (1). Le Genre Diplodocus a été établi par Marsh pour un Dinosaurien Sauropode du Jurassique supérieur de l'Amérique du Nord; l'ostéologie en à été étudiée par Marsh, Osborn, Hatcher; l'examen de nouveaux matériaux a permis au Profr Holland de rectifier et de compléter les travaux de ses devanciers.

Le Profr Marsh avait noté que lecondyle occipital est placé pres- que à angle droit par rapport au long axe du crâne, et il avait fait la remarque que le cerveau difière de celui de tous les Reptiles connus par sa position, non parallèle à l’axe du crâne, comme c'est la règle générale, mais incliné sur cet axe, la partie antérieure étant plus inclinée, comme chez les Mammifères ruminants. À l’état de vie, le crâne de Diplodocus était réuni à la colonne verté- brale de manière que son plus long axe formait un angle obtus avec l’axe des vertèbres cervicales antérieures. Cette disposition est confirmée par la conformation des surfaces inférieures de l’atlas et de l’axis, qui sont en opposition et articulées.

Le nombre des vertèbres cervicales après l’axis est de 12; ces vertèbres augmentent en grandeur de la première à la dernière ; on compte 10 ou 11 dorsales, selon que l’on rapporte ou non à cette série la vertèbre qui supporte l'os iliaque; 5 vertèbres sont forte- ment coossifiées par leur centrum et remplissent le rôle de vertè- bres sacrées.

(4) Pittsburg, 4905. Br. in-4 avec 8 PI. Ext. Mem. Carnegie Mus., t. 11.

ne.

La queue est très longue ; on compte 26 vertèbres pourvues de chevrons, variant de forme comme chez Cetiosaurus. La terminai- son de la queue est très effilée ; les vertèbres perdent progressive- ment leur épine neurale et prennent la forme de longs et grêles stylets.

Marsh note que, chez Diplodocus, les os sternaux, particulière- ment grands, rappellent par la forme ceux de Brontosaurus, mais sont plus robustes. Le Profr Holland considère comme des clavicu- les deux os costiformes, qu'Hatcher avait regardés comme des os péniens ; en réalité, la position exacte de ces os est encore dou- teuse.

L’articulation du crâne sur la colonne vertébrale était des plus favorable à Diplodocus pour son genre de vie; grâce à son long cou flexible, il pouvait prendre sa nourriture à terre, en broutant pour ainsi dire ; sa longue queue servait alors de sontrepoids. Les dents de remplacement sont nombreuses; l'arrangement des dents en forme de rateau, sans dents spéciales pour couper ou pour broyer, fait supposer que ce Reptile se nourrissait de végétaux mous et succulents, tels que les masses d'algues, qu'il râclait et arrachait des rochers du rivage.

The Osteology of Champsosaurus, by Barnum Brown (1). L'Ordre des Choristodera, établi par Cope en 1876, comprend deux Genres, le Genre Simædosaurus Gervais, d'Europe, et le Genre Champsosaurus Cope, des États-Unis.

L'étude de squelettes à peu près complets, découverts dans des lignites sur les rives de Hell-Creek (Montana), un des affluents du Missouri, au-dessus des « Ceratops beds », dans le Crétacique du système de Laramie, a permis à M. Barnum Brown d’établir ainsi qu'il suit les caractères diagnostiques du Genre Champsosaurus :

Crâne allongé, gavialoïde; os quadrate fixe; pas d'ouverture pi- néale; narines terminales, confluentes ; narines internes séparées par le prévomer. Dents logées dans les alvéoles distinctes peu profondes, aux maxillaires, prémaxillaires et dentaires; une cavité pulpaire; dents creuses ; de nombreuses petites dents sur les palatins, prévomers, ptérygoïdes et ectoptérygoïdes. Mâchoires sans processus coronoïde ; splénial entrant dans la symphyse mandibulaire. Vertèbres de forme amphicélienne et amphipla- tyenne, imperforées, montrant des traces de vestige de notocorde:

(1) New-York, 1904. Br. in-#* avec 5 PI. Extr. de Mem. Amer. Mus. Nat. Hist., t,.IX, part. I.

143

neurocentres et centrum unis suturalement dans les vertèbres pré- sacrées ; allas et axis composés de sept pièces ; les cinq vertèbres cervicales antérieures avec un hypocentre; dorsales avec une para-et une diapophyse s’unissant graduellement ; des chevrons vertébraux ; formule de la colonne vertébrale : 9 cervicales, 17 dor- sales, 2 sacrées et 1 sacro-caudale. De la 2me à la 10m° vertèbre, des côtes à deux attaches articulaires; côtes dorsales très massi- ves ; les 8 vertèbres caudales antérieures avec des côtes suturale- ment attachées au neurocentrum et au centrum ; des côtes coales- centes avec le centrum aux caudales 9-13 ; pas de côtes ni de pro- cessus transverse aux Caudales postérieures; côtes abdominales fortes. Scapulum et coracoïdien massifs ; un foramen Coracvïdien ; interclavicule en T; clavicules fortes; ceinture iliaque réduite ; pubis et ischium continus ; un foramen obturatum, mais pas de foramen puboischiatique. Humérus avec un foramen radio-condy- laire ; pas de foramen ulno-condylaire ; cubitus et radius de même grandeur, largement séparés distalement ; formule des phalanges: 2, 3, 4, 4,3; fémur beaucoup plus long que l'humérus ; péroné ré- duit; un grand tibia ; cinq doigts au pied.

Les squelettes étudiés par M. Barnum Brown indiquent deux espèces : Champsosaurus laramiensis n. sp., C. ambulator n. sp.

En terminant, l’auteur pose les conclusions suivantes : l'Ordre des Choristodera est un Ordre bien établi pour des Reptiles rhyn- chocéphaliens semiaquatiques. Champsosaurus ne peut être regardé comme l'ancêtre des Rhynchocéphaliens proprement dits, parce qu'il est déjà un type à long museau, dérivé d’un type à museau court ; il a perdu la notocorde:; les ptérygoïdiens sont hautement spécialisés. Semblable à Sphenodon sous de nombreux rapports, cetle similitude confirme plus fortement l’organisation très primi- tive persistante de Sphenodon. La condition primitive de l’allas, avec son pleurocentre (odontoïde) non réuni à l’axis, avec le neuro- centre articulé directement avec un processus du crâne, sépare nettement Champsosaurus des autres formes connues. Le rétrécis- sement médian et l'élargissement des phalanges, aussi que l'incur- vation de la portion terminale de ces phalanges, indique un pied en partie palmé, tandis que les côtes larges, massives, sont celles d’un animal rampant.

Stomach stones and food of Plesiosaurs, by Barnum Brown (1). Le Dr S. Williston a émis l'opinion que les pierres

(1) Science, N,S.,t. XIX, 1904.

A4

que l'on trouve associées aux débris de Plésiosaures, ont pu servir à l'animal comme une sorte de lest destiné à assurer sa gravité spécifique, ou qu’elles ont pu être avalées accidentelle- ment avec la nourriture.

Ayant recueilli dans les argiles schisteuses de la formation de Niobrara du sud du Dakota, de nombreux débris de Plésiosaures, M. Barnum Brown a constaté la présence de nombreux cailloux siliceux associés à des débris de nourriture, vertèbres de Poissons et de Ptérodactyliens, fragments de baculites et de scaphites. Les Plésiosaures faisaient leur nourriture principalement d'animaux invertébrés ; dépourvus de dents broyantes, la trituration des aliments pouvait être opérée par des pierres stomacales, comme dans un gésier.

Vertebrate footsprints on carboniferous shales of Plain- vlile. Massachusetts. by J.-B. Woodworth(1}. Les traces de pas sont ceux de deux individus de taille différente. Le plus petit, par les empreintes laissées, indique un Stégocéphalien tel qu’Amphi- bamus décrit du Carbonifère de l'Ohio par Cope, en 1865. La patte antérieure porte quatre doigts, la postérieure cinq doigts dont le second est le plus long. M. Woodworth désigne ces empreintes sous le nom Batraehiehnus plainvillensis.

Les empreintes les plus grandes rappellent celles de Cheiro- therium.

CHÉLONIENS

Structure of the upper cretaceous Turtle of New-Jersey : Adocus, 0steopygis and Propleura, by C.-R. Wieland.(:)— L'un des traits les plus saillants de la géologie de New-Jersey est la bande de grès vert du Crétacique supérieur qui s'étend oblique- ment de Delaware Bay à Sandy Hook. Aucune formation n'est plus riche en Vertébrés éteiuts et principalement en Testudinés de formes marine, littorale et peut-être terrestre ; ces Tortues se trouvent avec des Oiseaux, des Ptérodactyliens, des Crocodiliens, des Mosasauriens, de gigantesques Poissons.

Parmi les Testudinés, M. Wieland étudie trois Genres.

Les caractères du Geure Adocus (type : À. punctatus Marsh)

(1, Rochester, 1904. Br. in-8, 1 PI. Extr. de Bull. Geol. Soc. of America,

£. VI: (2) New-York, 1904. Br. in-4° avec9 PI. Extr. Amer. Journ. of Sc.,t. XVII.

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sont : carapace à contour subelliptique, formée de 48 plaques osseuses, savoir : {1 paires de grandes marginales ; nuchale grande, aussi grande que la pygale ; pleurales 8 ; neurales 7. Bouclier corné avec une petite nuchale et 12 paires de marginales, les quatre premières paires étant intermédiaires en grandeur entre celles de Osteopygis et Chelydra, les autres montant haut sur la carapace ; 5 verlébrales ; 3 paires de costales. Le plastron est très grand, uni à la carapace par suture (union cleidosternale), formé de 9 plaques fortement unies par suture. à

Osteopygis n’est comparable à aucun Genre actuel ; si l’on n'examine que la carapace, on trouve une certaine ressemblance avec Kachuga et Hardella (Burma et Pegu) ; d'un autre côté, pour le plastron, il y a similitude avec Staurotypus, de l'Amérique cen- trale ; entre ce dernier Genre et Osteopygis, les différences ont tou- tefois une valeur de Famille. Chez Staurotypus la carapace présente certaines particularités qui permettraient de penser que ce Genre dériverait de formes ancestrales d’Osteopygis. Il est fort intéres- sant de voir que les caractères de la région dorsale d'un Pleuro- dère du Jurastique supérieur, Plesiochelys soladurensis, sont ceux d'Osteopygis, tandis que le plastron est presque identique à celui d’Adocus.

Appartenant à la même Famille qu'Osteopygis, les Propleuridæ de Cope sont du Genre Propleura. Ce dernier Genre diffère du premier par la proportion des parties qui constituent la carapace, la présence de fontanelles pleuro-marginales, la partie distale de l’humérus arrondie comme chez Chelydra, le pubis du type de ce dernier Genre.

Structure of the upper cretaceous Turtles of New-Jersey : Lytoloma, by G. R. Wieland (1). Les caractères du Genre Lyto- loma sont : crâne court, très large, avec les narines externes diri- gées plus en haut qu'en avant ; vomer large et massif; surface pa- latale perforée pour la mandibule chez Euclastes platyops Cope ; mandibule courte et large, avec une symphyse très longue. Cara- pace de forme suborbiculaire, avec des fontanelles pleuromargi- nales larges et persistantes, formée de 51 plaques osseuses ; 11 paires de marginales ; nuchale grande et large ; neurale au nombre de 9 ; pygale antérieure et postérieure comme chez Che- lona. Surface de la carapace lisse comme chez les Chéloniens ac- tuels. Plaques cornées au nombre de 38, les vertébrales plus larges

(4) New-York, 1904. Br. in-8°, 4 PI. Extr. 4mer. Journ. Sc., t. XVII.

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que longues. Plastron ressemblant à celui d’Osteopygis, mais avec un pont plus étroit. Humérus et fémur thalassoïds, sensiblement de même grandeur. Habitat infralittoral ; régime conchifrage, Crétacique supérieur et Evocène inférieur d'Amérique du Nord et d'Europe.

Lytoloma, ainsi que Osteopygis et Propleura, ont un plastron réduit et un peu du type de celui de Chelydra ou de Staurotypus, avec une carapace du type Chelona. Osteopygis et Propleuraappartiennent à un rameau latéral et Lytoloma dérive de ce rameau, de telie sorte que ces trois Genres font partie d’une même Sous-Famille Propleu- rinæ. Osteopygis. la forme la plus primitive, s'éloigne de Chelona par la structure des membres moins modifiés, les plaques margi- nales moins réduites, l'absence de fontanelles pleuro-marginales, le plastron de type plus ancien.

A new Niobrara Toxochelys., by G. R. Wieland (1). Aucune des nombreuses Tortues marines ou semi-marines de la Craie du Kansas ou du Crétacé de Niobrara ne présente autant d'intérêt que les formes comprises dans le Genre Torochelys. Ce groupe améri- cain éteint réunit les caractères de la carapace et du plastron du Lytoloma, du Crétacé supérieur de New-Jersey. à des particularités crâniennes de Chelydra.

L'organisation de la carapace, avec les pleurales et les margi- nales, aussi bien que certains caractères du plastron, qui suggè- rent des relations primitives avec les Chélonidés, démontrent que les Toxochelydés ne doivent pas constituer une Famille dis- tincte de Tortues, comme cela avait été proposé par Cope et main- tenu par Hay, mais former une Sous-famille des Chélonidés, les Torochelydinæ.

Cope a, le premier, vu que. chez Toxochelys, existaient des ossi- cules épineuraux. L'hypotèse que ces ossicules représentaient une série disparue d’éléments dermiques, est fortifiée par les observa- tions de l’auteur que des ossicules interpolés peuvent se trouver occasionnellement à la série marginale de Lytoloma angusta.

L'étude d'une carapace et d'un plastron en très bon état de con- servation de Toxochelys Bauri n. sp. permet de faire d’intéressantes observations.

Les fontanelles à la jonction de la nuchale, de la première neu- rale et des pleurales sont petites, circulaires ; ces fontanelles n’ont encore été observées que chez les Trionychidés ; la forme géné-

(4) Amer. Journ. of Sc., t. XX, nov. 1905.

UT

rale de la nuchale suggère une connexion avec une ligne originale moins distante du tronc Trionyx que des Chéloninés. Il est égale- ment intéressant de voir que, chez la forme comme Osteopygis, le processus nuchal inférieur est absent ; il existe chez Toxochelys la- tameris un large processus pour l'articulation cervicale. Les séries d’épines épi-neurales sont en rapport avec les neurales fortement carénées et au nombre de 3.

La série neurale de Toroehelys Bauri, en en exclant les ossicules, comprend 10 pièces, comme chez Hardella Thuryi, plus une subdi- vision de la neuvième pièce ; la pygale n’est pas simple ; toutefois, chez Hardella, la région post-neurale est divisée en deux, comme chez Osteopygis et chez les Chéloninés.

Structure of the upper cretaceous Turtles of New-Jersey : Agomphus, by 6. R. Wieland (1). Le Genre Agomphus a été pro- posé par Cope pour recevoir Emys firmus. Adocus petrosus, Ad. turgi- dus, du Crétacé supérieur de New-Jersey ; ce Genre est voisin de Adocus, les caractères sont : carapace à coutour elliptique, très éle- vée, plus massive que chezles autres Tortues ; 49 plaques osseuses ; pas de fontanelles ; 11 plaques marginales très massives; nuchale grande, sans processus inférieur ; série neurale comprenant 7 ou 8 plaques ; pgyale simple ; pleurales très développées. Écailles cor- nées comprenant une nuchale et 12 paires de marginales. Plastron de grandeur moyenne, saus fontanelle, très massif; entoplastron grand ; bord épiplastral arrondi ; région anale acuminée, non arrondie.

Agomphus diffère de Adocus par la position de la suture margino- costale, la forme du plastron et la grande épaisseur du bouclier.

Tandis que les matériaux dont Leidy et Cope avaient disposé étaient très incomplets, Wieland a pu étudier des boucliers ou des plastrons complets appartenant à À. tardus n. sp., À, masculinus n. Sp., À. turgidus Leidy.

The osteology of Protostega, by G.-R. Wieland (2). La pre- mière mention de Tortues marines géantes dans le Crétacique de l’ouest de l'Amérique, a été faite par Cope en 1871, qui a désigné sous le nom Protostega gigas l'espèce du Crétacique du Niobrara.

L'étude de matériaux très complets a permis à M. Wieland de faire l’ostéologie de Protostega et de fixer sa position systémati-

(1) New-York, 1905. Amer. Journ. of Sc. t. XX, déc. 1905. (2) Pittsburg, 4906. Br. in-4 avec 3 PI. Extr, Mem. Carn. Mus., t. LI, n°7

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que parmi les Chélonidés, dans laquelle il forme une Section dis- tincte, ainsi définie :

Protosteginæ Wieland : pas de nasales libres, ni de foramen palatin ; foramen obturateur petit, entouré par l'union ischio- pubienne à la ligne méliane comme chez beaucoup de formes ter- restres ; nuchale en forme de T; neurales et pleurales minces et recouvertes par les côtes, mais faiblement; marginales ordinaire- ment dentigères au bord interne ; éléments du plastron d'un déve- loppement moyen, avec de nombreuses digitations aux bords interne et externe de l’hyo-plastron et de l’hypo-plastron; épiplas- tron de même forme que chez les Trionychidés et les Acichely- dés ; corps enveloppé d'une peau coriacée ?; ongles au nombre de 3 ou davantage.

Protostega Cope. Eléments crâniens presque comme chez Arche- lon ; branches mandibulaires coossifiées ; processus radial de l’hu- mérus fort; extrémité des membres très large et d’un type plus nettement marin que chez les Toxochelydés; plaque centrale en contact avec la carpale I. Type P. gigas Cope, de la Craie de Nio- brara, du Kansas ouest.

Description of new species of Testudo and Baena with remarks on some cretaceous forms. by Lawrence M. Lambe (1). Sous le nom Testudo exornata n. sp., l’auteur désigne des frag- ments d’une Tortue terrestre provenant des dépôts oligocéniques de Cypress Hills, Assiniboia ; les plaques costales sont ornées de sillons peu profonds, parallèles.

Baena pulchra n. sp., a été recueillie dans les couches de Judith river, à Red Deer river, Albeita. La carapace est aplatie, le plas- tron plus long que large. L'espèce diffère de B. Hatcheri Hay, par sa taille moitié moindre, la proportion des lobes du plastron, la forme de la plaque de l’entoplastron, la disposition des plaques gulaire et intergulaire; il est intéressant de noter la présence d'une première plaque neurale divisée et de séries de plaques supra-marginales comme chez Macrochelys Temmincki ou Tortue alligator des bassins du Missouri et du Mississippi. B. pulchra est probablement l'ancêtre de B. Hatcheri et B. Marshi, de la forma- tion de Laramie.

D'autres espèces de Chéloniens de la série de Belly river ont été découverts au Canada ; ce sont : Trionyx foveatus Leidy, T. vagans Cope, Adocus lineolatus Cope, Basilemys variolosus Cope, Baena

(1) Ottawa. 1906. Br. in-8&, ? PI. Extr. de The Ottawa Natural. XIX, 10.

A

antiqua Lambe, Neurankylus eximius Lambe, Plastonemus coalescens Cope, B. costatus Cope, Compsemys ogmius Cope; M. Lawrence Lambe présente quelques remarques sur ces espèces.

Boremys, a new Chelonian Genus from the Cretaceous.of Alberta, by Lawrence M. Lambe (1). Le Genre Boremys, du groupe des Pleurostomes, a pour caractères : 4 plaques supramar- ginales présentes sur la carapace ; mésoplastron bien développé, en contact sur la ligne médiane ; plaque intergulaire divisée : pla- ques infra-marginales présentes sur le pont qui réunit le bouclier au plastron. Se sépare de Baena par la présence de supra-margi- nales.

Type du Genre : B. pulchra. Plaques costales courtes et pointues distalement; supra-marginales bien dévelopées, plus longues que larges; première neurale divisée; plaque entoplastrale courte; plastron plus long que large; lobe plastral antérieur plus petit que le postérieur.

La présence de plaques supra-marginales sur la carapace est un caractère archaïque. Ce caractère se trouve chez Proganochelys Quenstedti Baur, du Keuper du Wurtemberg, Platychelys oben- dorferi Wagner, du Jurassique supérieur de Bavière, et chez une espèce vivante des vallées du Mississipi et du Missouri, Macro- chelys Temmincki.

La présence de six plaques costales de chaque côté est un stade de la réduction graduelle du nombre total des plaques de la ca- rapace.

A revision of the species of the family of fossil Turtles called Toxochelydæ, with description of two new species of Toxo- chelys and a new species of Porthochelys, by Oliver P. Hay (2). Les Tortues qui font l’objet de la présente revision proviennent des formations crétaciques supérieures de l'ouest des Etats-Unis. Le type du Genre Torochelys est T. latiremis Cope ; les autres es- pèces sont T. brachyrhinus Case, T. serrifer Cope, Cynocercus incisus Cope, Porthochelys laticeps Will.

Toxochelys stenoporus n. sp. est voisin de ZT. serrifer, T. procax n. Sp. et T. latiremis. Porthochelys Browni n. sp. est une espèce de grande taille, chez laquelle le fémur et le tibia sont plus longs que l'humérus et le radius, comme chez Chelydra.

(4) Ottawa, 1906. Br. in-8°. Extr. de The Ottawa Natural.,t. XIX, 12. (2) New-York, 1905. Br. in-8°, Extr. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist.,t. XXI.

11

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Descriptions of two new Genera of and two species of fossil Turtles, by Oliver P. Hay (1). G. Hehinatemys, Famille des Emydidæ. Plaques neurales pour la plupart hexagonales. Plastron étroitement articulé avec les plaques périphériques et les costales ; avec ces dernières par un arc-boutant axillaire montant au-dessus du bord inférieur des cinq premières plaques costales ; arc-bou- tant inguinal s'articulant avec la surface interne des cinquième et sixième costales à leur jonction. Mandibule avec une surface tritu- rante étroite. Type: Emys septaria Cope, de l'Eocène de Bridger.

G. Xenmochelys. Famille des Dermatemydæ. Six neurales, les quatre premières plus étroites antérieurement. Sept paires de cos- tales. Plastron s’unissant à la carapace sans l'intermédiaire d’un arc-boutant. Seulement sept écailles dermiques. Deux plaques inframarginales sur chaque pont. Type: X. formosa, de l'Oligocène, du sud Dakota.

Terrapene Putmanni n. sp. est une espèce remarquable par sa taille et l'épaisseur de la carapace. Voisine de T. carolina actuelle. Du Pliocène de Alifia river, Floride.

On the group of fossil Turtles known as the Amphichelydia : with remarks of the origin and relations-hips of the subor- ders, superfamilies and families of Testudines, by Oliver P. Hay (2). Le groupe de Tortues dénommé Amphichelydia a été établi par R. Lydekker, en 1889, pour des formes mésozoïques que l’on peut regarder comme alliées à la souche la plus ancienne et jusqu’à présent inconnue des Cryptodères et des Pleurodères. Le bouclier est constitué comme dans ces deux groupes avec cette par- ticularité que les os mésoplastraux et un écusson intergulaire sont développés, et que les os mésoplastraux peuvent s’articuler sans union suturale avec la xiphiplastral ; le coracoïde et l'humérus sont du type Pleurodère. Pleurosternon est le type du groupe qui com- prend, en outre, les Genres Platychelys, Helochelys, Baena, Archæo- chelys, et les deux Genres imparfaitement connus Protochelys et Chelytherium.

Etudiant Compsemys plicatula du Jurassique supérieur du Wyo- ming, Baur, en 1891, a acepté le groupe de Amphichelydia et l’a ainsi défini: Nasales libres ; une arcade squamo-pariétale ; pro- cessus descendant du préfrontal arrivant au vomer; ptérygoids sans expansion aliforme, séparant le quadrate et le basisphénoïd,

(1) New-York, 1906. Br. in-8. Extr. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist.,t. XXII. (2) New-York, 1905. Br. in-8°. Extr. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist.,t. XXI.

épiptérygoïd libre, bien développé ; os dentaires distincts. Vertè- bres cervicales avec des processus transverses bien développés ; des vertèbres dorsales ; vertèbres sacrées avec des côtes bien déve- loppées, unies au centrum et au neuroïd. Pelvis non anchylosé à la carapace ni au plastron ; une série complète de plaques périphé- riques réunies aux côtes.

Les Tortues dérivent d’une souche commune Prochelonida, vivant à l’époque Permienne, souche qui a été l’ancêtre des Athecæ et des Therophora. La forme du crâne ne devait pas différer beaucoup de celle de Chelydra ou de Thalassochelys ; la région temporale était voûtée en dessus ; il est probable qu'il n'existait pas de dents, les mächoires étant, comme chez les Tortues actuelles, recouvertes de matière cornée, ou qu'il existait quelques faibles dents à la partie postérieure de maxillaire et du dentaire ; l'os quadrate était faible- ment échancré au passage de la tige du stapédial : les os nasaux et lacrymaux étaient développés ; les choanes étaient situées pro- bablement antérieurement. Le cou était court; les vertèbres étaient au nombre de huit, biconcaves, avec un processus tranverse et peut-être des côtes rudimentaires. Le tronc était court et épais ; il existait dix côtes au tronc, la première et la dernière réduites ; probablement dans l’âge adulte il existait huit plaques osseuses soudées aux côtes, comme chez les Otocælidæ et les Diadectidæ ; il existait probablement une série de plaques médianes correspon- dant aux neurales et des plaques à la périphérie ; dans la peau qui recouvrait les plaques se trouvaient sept rangées longitudinales d'os dermiques, correspondant à ceux de Dermochelys. La queue était longue, épaisse, avec des os en chevron, garnie en dessus d’une rangée de nodules osseux, comme chez Chelydra. Le plastron possédait, outre les os que l’on trouve chez les Emydidés, des mé- soplastrons ; de grandes fontanelles devaient se trouver entre les os du plastron, qui devait être reuni par suture à la carapace ; tous les os du plastron étaient subdermiques, comme les écussons abdominaux des Crocodiles; dans la peau recouvrant ces os, se trouvaient cinq rangées longitudinales de plaques osseuses, comme chez Dermochelys. Comme la composition de la ceinture scapulaire est essentiellement la même chez toutes les Tortues connues, on peut en inférer qu'elle était semblable dans la souche primitive ; il est possible que le processus précoracoïdien n’était pas complè- tement soudé avec le scapulum, comme cela existe dans les formes connues de Tortures. Les membres des Tortues les plus ancienne- ment connues indiquent des animaux habitant des terrains bas, probablement marécageux ; il devait en être de même chez le type

= 449 =

primitif, les membres ressemblanf probablement à ceux de Chely- dra ; il n’est pas impossible qu'il y avait trois os distincts à la première rangée du tarse ainsi qu’un os central.

Nous avons dit que de Prochelonida étaient sortis les Thecophora et les Athecæ ; ceux-ci ont donné naissance, dès l’époque Oligo- cénique, aux Dermochelyidæ.

Péndant le Triasique ou à l’origine du Jurassique, les Amphiche- lydia, issus des Thérophores primitifs, donnent naissance à deux vigoureux rameaux, les l'leurodères et les Cryptodères ; de ceux- cine tardent pas à se détacher les Trionychoidea qui, à leur tour, donnent naissance aux Plastomenidæ du Crétacique supérieur et de l'Eocène, et les Trionychidæ du Crétacique supérieur à l’époque actuelle. M. Hay ne pense pas qu'il y a de raison suffisante pour considérer les Trionychoidea comine les Thérophores primitifs comme l'a fait le Prof. E. Hæckel.

Les Cryptodères primitifs donnent comme branche directe les Thalassemydidæ, connus du Jurassique moyen à la base de l’Oligo- cène ; d’un ancêtre sans doute commun se détachent les Desmato- chelyidæ, les Protostegidæ, les Toxochelyidæ, du Crétacique supé- rieur, et les Chelonidæ, vivant depuis le Crétacique supérieur jusqu'à l'époque actuelle ; d’un autre rameau, partent les Emydidæ, qui ont même distribution géologique que les Chelonidæ, les Testudi- nidæ de l'Eocène à l’époque actuelle, les Chelydridæ, qui apparais- sent à l'époque Miocène, les Anosteiridæ limités à l’Eocène et à la partie inférieure de l'Oligocène, les Tretostemidæ se trouvent dans le Jurassique supérieur et dans le Crétacique inférieur.

Les Cryptodères forment le groupe le plus important des Tortues et se placent plus haut en organisation que les Pleurodères ; bien qu'ayant conservé le plan général du crâne amphichélydien, ce plan subit de nombreuses modifications. Il est possible que le bou- clier le plus spécialisé parmi les Tortues se trouve dans le genre Testudo.

Les Pleurodères se séparent des Amphichelydia principalement par la structure du crâne, du pelvis, du cou et du bouclier. Les Pleurodères primitifs donnent naissance à un rameau d’où se sont détachés les Pleurosternidæ, du Jurassique supérieur, les Baenidæ, connus du Jurassique supérieur à la base de l’Oligocène, les Plesiochelyidæ du Jurassique supérieur et du Crétacique inférieur. Du type primitif se sont détachés les Pelomedusidæ, à l'époque du Crétacique supérieur, puis, probablement à l'époque de l'Oligo- cène, un rameau aura donné naissance aux Chelyidæ de l'époque actuelle.

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Dans un mémoire publié en 1903, le Prof. Carl Rabl, étudiant particulièrement le développement on‘ogénénétique du carpe et du tarse chez les reptiles, a émis les conclusions suivantes: les Tortues sont les plus primitifs des Reptiles ; parmi les Chélo- niens, les Tortues de mer, y compris le Genre Dermochelys, sont au rang le plus inférieur ; 3 les Tortues peuvent se diviser en deux groupes, les Éretmopoden, comprenant les Chelonyidæ et les Dermo- chelyidæ, et les Dromopoden renfermant les autres Tortues; le premier de ces groupes a donné naissance au second.

Le motif de cette division est fondé sur la disposition différente du second carpal et du second tarsal dans Eretmopoden ; ces os ont conservé la relation primitive étant en contact à la fois avec le premier et le second métatarse ou métacarpe respectivement, tandis que chez Dromopoden, le second carpal et le second tarsale ne sont en connexion qu'avec le second métacarpe ou métatarse respectivement.

Ce groupe infirme les recherches modernes.

L'Ordre des Tortues comprend trois groupes : les Cryptodères, les Pleurodères et les Trionychoidea, et ce groupement est basé sur des caractères importants de structure. Les Chelonyidæ sont de vrais Cryptodères, mais le groupement admis par Rabl voudrait que les Trionychidæ et les Pleurodera fussent plus étroitement alliés à certaines formes, telle que Chelydra,que ne le sont les Tortues de mer.

Le Dr Rabl trouve dans la structure de la région temporale des Tortues une confirmation pour sa division en deux groupes ; mais il faut faire observer qu’il n’a pas tenu compte des formes fossiles. Les Tortues de mer qui ont la voûte temporale complète occupent le rang le plus inférieur parmi les Tortues. Baena et ses formes alliées ont la voûte temporale bien développée et cependant ces Genres sont loin d'appartenir aux Eretmopoden.

Le Mémoire très documenté de M. Hay renferme d’intéressantes discussions sur divers groupes ; nous regrettons de n'avoir pu suivre l’auteur dans ces études ; il aurait fallu reproduire le Travail dans son entier.

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CRUSTACÉS par E. MASSAT.

OSTRACODES

New Americain Paleozoie ostracoda, by Edward 0. Ulrich and Ray $. Bassler (1). Ce Mémoire est la suite de celui déjà publié en 1900, il comprend l'étude d’une nouvelle Famille d'Os- tracodes supérieures, Leperditellidæ et l’études des Fam. Bey- richidiæ et Kirkbyidæ.

La F. Leperditellidæ est fondée sur l'examen de Paraparchi- tes humerosus n. sp., du calcaire carbonifère de Wredford, du Texas : elle se distingue des Leperdita en ce que la fermeture des valves du côté ventral n’est pas simple, mais la valve gauche s'in- sère dans une cannelure de la valve droite, quant au côté dorsal, les bouts se touchent également dans Leperdita tandis que dans Pa- raparchites le dos de la valve gauche se projette sur les bords de la valve droite. Les vraies espèces de Leperdita atteignent une plus 8rande dimension et une couleur noire caractéristique qui ne se trouve pas dans Paraparchites.

Entre la famille des Leperditellaet des Paraparchites la diflérence principale est que le recouvrement ventral est renversé dans les 2 groupes, la valve droite étant recouvrante dans la première fa- mille, et la valve gauche dans la seconde. La seconde partie du Mémoire s'occupe du G. Beyrichia, Ostracodes carbonifères, qui sont divisés en 2 groupes, le premier à valves égales se rapproche des G. siluriens, le second à valves inégales. Dans le premier groupe BE. radiata, la surface de chaque valve présente 2 nodules inégaux, pas comparables aux Genres siluriens qui possèdent 3 nodules. Dans toutes les Beyrichiidæ carbonifères, la lobation n’est pas constante : il y a des variations individuelles, et des inter- médiaires entre les différentes espèces, ce qui pour les auteurs montre une extinction de ces Ostracodes à l’époque carbonifère.

Les Kirkbyidæ comprennent les Beyrichiidæ appartenant à l’an- cien G. Synapte dont la nomenclature avait donné lieu a discus- sion (2) Les auteurs réservent ce nom aux espèces se rapprochant de K.permiana John, et ils proposent une nouvelle désignation de Genre par X. tricolina John et Kirby et K. centronata n. sp. décrit dans le Mémoire.

(1) Proceed. U. S. Nat. Mus., Vol. XXX, pp. 149-164. (2) Revue crit. de Pal., 1899, p. 45.

4190

Ces Kyrbyidæ représentent la souche de la famille des Cytheridæ. Le Mémoire est terminé par la description d'espèces nouvelles, toutes figurées, dont je donne ici la liste. Beyrichia radiata n. sp. Carb sup. Cottonwood Kansas.

emaciata n. Sp. Wrediford. Beyrichiella gregaria n. sp. Kansas City Missouri

bolliaformis n. p. —— —- Kirkbya pinguis n. sp. Cottonwood Kansas.

ni centronata n. Sp. Cythere Haworthi n. sp. —- Bairdia Beedei n. sp. _

Var abrupta n. var. Cypridina subovata n. sp. Lawrence.

TRILOBITES

Trenton Conglomerate of Rysedorph hill by Ruedemann. Crustacea (1). L'étude de ce gisement estintéressante au point de vue des Crustacés du Cambrien et de l’Ordovicien, il offre une sé- rie d'espèces nouvelles de Trilobites et d’Ostracodes. Toutes ces espèces sont décrites et figurées dans des planches. Les descrip- tions ne peuvent être consultées avec fruit que dans le Mémoire original, je me contente de donner la liste des espèces nouvelles.

Tricogires. Tetraspis reticulata n. sp. ; Tetraspis diadematu n. sp. ; Ampyx (Lonchodomas) hastatus n. sp. ; Remopleurides tumidus n. Sp. ; Remopleurides (Caphyra) linguatus n. sp.; Cyphaspis matutina n. Sp. ; Cyphaspis hudsonica n. sp. ; Sphærocoryphe major.

OsTRACODES. Leperditia resplendens ; Isochilina armata Walcott var pygmæa var n.; Aparchites minutissimus Hall, var robustus n. var. ; Schmidtella crassimarginata Ulrich,var. ventrilabrata n. var. ; Eury- chilina bulbifera n. sp.; Eurychilina solida n. sp. ; Eurychilina dian- thus n. sp. ; Eurychilina obliqua n. sp. ; Primitia mundula Miller, var. Jonesi n. var. Bollia cornucopiæ n. sp.; Macronotella Ulrichi n. sp. Macronotella fragaria n. sp.

EURYPTÉRIDES

A new Eurypterid fauna from the base of salina of Western New-York, by CI. J. Sarle (2). Ce Mémoire est important pour

(1) Albany, 4902. Bull. N. Y. St Mus., 49, déc. 1901, pp. 41-89, PI. IIT-VIIL. (2) Albany, 1903. Bull. New-Yorh 1903 state Museum, 69, Pal., pp. 1.080- 1,108, 21 PI.

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l'étude des Euryptérides, Crustacés dont les débris sont assez rares et surtout de bonne conservation. C’est dans l’ouest de l'Etat de New-York, à Brighton Pittsford, dans des fouilles du canal Erié que fut découvert en 1897-1898 ce gisement. Il se trouve à la partie inférieure de la formation Salina de l'étage Silurien. C'est dans deux couches d'argile schisteuse de couleur vert olive renfermant de nombreuses couches de dolomie que se trouvent les Euryptérides cantonnés exclusivement dans l’argile. On trouve avec eux peu de fossiles, si ce n’est un Gomphoceras de type silu- rien qui a servi à déterminer l’âge de la couche. Les nouveaux Genres que l'auteur décrit sont plus abondants à la partie infé- rieure de la couche, si abondants qu'en certains endroits la cou- che est absolument formée de leurs débris. L’alternance des cou- ches dolomitiques et calcaires permet de se rendre compte de la vie des Euryptérides dans ce golfe de la mer du Niagara. Il se for- mait à cette époque des calcaires, et durant ce temps, les Eurypté- rides étaient très nombreux, puis venait une augmentation de la salinité de la mer qui provoquait un dépôt de dolomie, les Euryp- térides disparaissaient pour reparaître dans des conditions d'habi- tation meilleures. La dispersion des débris indique l'existence de courants, mais la conservation de ceux-ci montrent que ces cou- rants étaient relativement faibles, le groupement que forment sou- vent ces débris est à l’abondance des Euryptérides ou à leur vie en commun. Les tests d'Euryptérides que l’on trouve dans ce gisement sont noirs et carbonisés. Le Genre le plus abondant dans ces couches est le Genre Huglhmilleria qui, par son appa- rence générale, rappelle le Genre Eurypterus ; mais si on étudie en détail sa structure on voit qu’il doit être rapproché de Pterygotus. L'espèce type est Hughmilleria socialis n. sp., c’est la plus petite forme d'Euryptéride connue, puisque l'espèce-type n'excède pas 45 centimètres de long. La forme générale est légèrement lancéo- lée, la partie antérieure du corpsest plate, la partie ventrale et dorsale est franchement convexe et la partie caudale est presque cylindrique. Le céphalothorax est semi-elliptique, sa longueur égale la largeur de sa base, le preabdomen consiste en 6 plaques dorsales et 5 plaques ventralés, le postabdomen comprend 6 seg- ments annulaires, l’animal est terminé par un telson occupant le 1/3 de la longueur totale montrant une carène à sa partie dorsale. Les antennes préorales sont courtes mais terminées par une pince, les quatre autres paires sont terminées par des épines et la cin- quième se termine par une large pièce formant la patte nageoire.

A côté de ce spécimen se trouve une forme variable ayant une

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apparence plus robuste et qui a été nommée flugmilleria socialis var robusta n. var. On a trouvé dans le même gisement Eurypterus pittsfordensis n. sp. ; l'aspect de l'animal est fort et robuste, le céphalothorax, qui est plus large que long, est de forme arrondie, il y a une légère bordure, les yeux composés sont en forme de crois- sant, situés à peu près au milieu du céphalothorax et séparés par un très large espace ; au milieu de cet espace se trouve une légère éminence sur laquelle sont les ocelles.

Le préabdomen etle postabdomen ne sont pas très différents ; ils portent sur les anneaux de la partie dorsale 4 épines triangulaires, le telson était très long égalant la longueur du postabdomen. Les antennes préorales n’ont pas été observées, les autres paires de pattes sont très robustes et variées de longueur, les pattes natatoires sont également robustes et assez courtes. On a également découvert dans le même gisement Pterygotus monroensis n.sp., cette nouvelle espèce est simplement fondée sur un spécimen de céphalothorax, et aussi des débris de Pterygotus et des fragments d’Euryptérides indéter- minés. J’ai essayé dans cette courte analyse de donner une idée des nouveaux Genres, je renvoie à l’étude originale pour plus de détails et aux planches sont figurés les échantillons étudiés.

DÉCAPODES

A description of Omamtocareinus ecorisensis Cresswell sp. from the Lower Tertiary of Victoria. by T.-S. Ha]ll(1). L’au- teur reprend la description avec figures de ce crabe appartenant à l'Eocène et qui a déjà été décrit sous le nom de Gonoplax corioensis Cressweil(2), animal de taille moyenne, presque deux fois aussi long que large, céphalothorax de forme quadrangulaire à angles arron- dis, les angles antérieurs sont armés chacun de deux fines épines, la région gastrique est à peine indiquée tandis que la région cardia- que a la forme d'un triangle équilatéral, les yeux sont portés sur de longs pédoncules, les pinces étaient très grandes, de forme droite, et avaient une fois et demi la longueur de la carapace. Cette description que j'ai résumée se rapproche de la première descrip- tion de Cresswell, sauf des différences légères dont la principale est la difiérence de longueur des pédoncules qui portent les yeux. L'auteur compare ce crabe avec une espèce actuellement vivante en Nouvelie-Zélande et Australie : Ommatocarcinus Macgillivrayi,

(1) Melbourne. Proc. Roy. Soc. Victoria, Vol. XVII (New Series), pp. 356- 369, 1 PI. (2) Victorian Naluralist., Vol. III, 1886, p. 86.

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et par suite des rapports de structure, et de la situation de l'espèce fossile dans un terrain argileux et de la vie de l’autre dans ies endroits boueux, il conclut à leur manière de vivre identique. Le texte donne une description complète bien détaillée de l’animal et une planche qui l'accompagne montre en grandeur naturelle les spécimens trouvés.

INSECTES

par M. F. MEUNIER.

A new Blattoid from the eretaceous formation of North Ame- rica, by A. Handlirseh (1). L'auteur donne la description et un dessin de l’élytre d'une curieuse Blattide du Crétacé supérieur de Judith River (Montana): Stantomia cretacea n. sp. mais il ne discute pas les affinités phylogéniques probables de ce nomo- neure secondaire avec ceux trouvés sur les schistes paléozoïques ou de Ja faune actuelle. On sait que M. A. Handlirsch considère les Blattides comme devant former un Ordre à part. MM. Brunner von Wattenwyl, Lamcere, Scudder, Agnus, Schlechtendal et d’autres naturalistes rangent ces Arthropodes,comme Famille dis- tincte de l'Ordre des Orthoptères. A notre avis, M. A Handlirsch aurait pu s'expliquer au sujet de cette nouvelle manière de voir.

Pour le moment, nous coutinuerons à grouper les Blattides, comme le font d'ailleurs les autres entomologistes, parmi les Or- thoptères.

Haben die palæozoischen Blattiden im Hinterfiügel ein Prae- costalfeld, von D: D. y. Schlechtendal (2). On ne peut que féli- citer l’Auteur de rectifier les hypothèses de M. Sellards concernant la prétendue existence d'un champ précostal aux ailes postérieures des Blattides. Autrefois, comme actuellement d’ailleurs, les ailes postérieures de ces nomoneures n'en avaient pas. Pour renforcer

(4) Washington, . Proceed. U. S. National Mus., Vol. XXIX, pp. 655- 656 ; 1 fig.

(2) Huoum. Zeitschrift f. wissenschaftl. Insektenbiologie Bd. II, Heft 2, pp. 47-50 et 2 figures.

=æ— 159

sa manière de voir, le savant paléontologiste allemand s'appuie sur les travaux de l’éminent orthoptériste M. Brunner von Wat- tenwyl, l’auteur le plus compétent pour l'étude des Blattaires. Il a soin d’ajouter quelques lignes, très intéressantes, sur la mor- phologie des ailes de ces articulés et deux dessins permettent de se rendre compte immédiatement du groupement des nervures et des secteurs sur le champ de l'aile.

Un nouveau Genre de Psychodidæ et une nouvelle espèce de Dactylolabis (Tipulidæ) de l’ambre de la Baltique, par M. Fer- nand Meunier (1). L'auteur discute les affinités morphologiques de Phlebotomus tipuliformis Meun., qu’il propose de ranger dans un nouveau Genre (Phlebotomiella), ce fossile se séparant des vrais Phlebotomus par la cellule basale antérieure quise termine au milieu du champ alaire, par les palpes plus courts et à quatrième article un peu plus long que le troisième. On trouve aussi dans cette Note la diagnose d’un nouveau Tipulide, Dactylolobis elegan- tissima, à ailes très distinctement# tachetées.

Les trois dessins intercalés dans le texte permettant de déter- miner, à coup sûr, cette remarquable espèce de Diptère Ortho- raphe.

Perientomum mortuum Hagen (Meun.), Archiptère Psocidæ du copal fossile de Zanzibar, par M. Fernand Meunier (2). Après de courtes considérations générales sur les inclusions de l’ambre et du copal, l’Auteur redécrit, en détail, Perientomum mor- tuum Hagen, qui, par l’ensemble de sa nervation alaire, a des traits de ressemblance avec Perientomum Biroianum étudié avec tant de soin, par M. le Dr Enderlin de Berlin, auteur de travaux remar- quables sur les Psocidæ ou copeognathes Indo-Australiens. La Note est accompagnée d'un tableau des espèces de Psocidæ fossiles (il laisse aux auteurs la responsabilité de leurs déterminations) et de figures reproduisant la délicate structure morphologique de la tête, des ailes et des articles tarsaux de ce gracieux Lepidopsocidæ.

(1) Paris, 1906. Le Naturaliste, 1°" mai. pp. 103-104 et 3 figures. (2) Paris, 1906. Le Naturaliste, 29° année, série, 456, pp. 58-60 et 6 fig.

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PALÉOCONCHOLOGIE

par M. M. COSSMANN.

Trenton conglomerate of Rysedorph Hill and its fauna, by R. Ruedemann (1). On sait que les couches de Trenton, aux Etats-Unis, sont contemporaines de l'Ordovicien ; l’étude de M. Ruedemann porte sur un conglomérat de cet âge, découvert à un mille à l'Est de Rensselaer, dans l'Etat de New-York. Notre analyse est en retard de cinq années, parce que nous n'avons reçu que tout récemment un envoi arriéré du Musée de l'Université d'Albany ; nous serons donc assez brefs, et nous nous bornerons à signaler les nouveautés déjà anciennes les plus intéressantes.

BRACHIOPODES. Siphonotrela minnesotensis Hall et Clarke, représenté par un seul exemplaire muni de ses épines ; Plectam- bonites pisum, nouvelle espèce très abondante dans l'argile noire compacte ; Christiania trentonensis, nouvelle espèce d'un Genre très rare en Europe. Dalmanella testudinaria Dalm. (Orthis), Zygos- pira recurvirostris Hall (A trypa).

Gasrropopes. Lophosphira perangulata Hall (Murchisonia) ; Liospira americana Billings (Pleurotom.) ; Clathrospira subconica Hall (Pleurotom.) ; Eccyliopterus spiralis sp. nov., corne bien caracté- risée, quoique incomplète ; Cyrtospira attenuata sp. nov., sorte d'Eulime ventru et déformé.

Préropones. Hyolithus rhine n. sp. ; Hyolithellus micans Bill.

CÉPHALOPODEs. Spyroceras bilineatum Hall (Orthoceras), fossile caractéristique désormais rapporté au G. créé par Hyatt ; Zitelo- ceras Hallianum d'Orb. (Cyrtoceras), même observation.

Les Crustacés sont analysés ci-dessus par un de nos collabora- teurs (v. p. 155).

A new genus of Palezoie Brachiopods Ennoa, by J. M. Clarke (2). Ennoa accola n. sp. provient des Schistes à Graptolites, de Melrose (N.-Y.) ; c'est un Brachiopode orbiculoïde, analogue à Discinocaris gigantea, mais dont les caractères bien définis s'écar- tent d’Orbiculoidea.

(4) Albany, 1901. New-York State Mus. Pal. papers, 2, pp. 3-114, PL.I-VIT. (2) Albany, 14902. New-York State Mus., Report of State pal. 1901, p. 606, PI. V-VIIL.

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Guelph Fauna in the State of New-York, by J. M. Clarke and R. Ruedemann (1). D’après la courte introduction stratigraphi- que qui précède la description de cette faune, l'horizon dont il s’a- git, intercalé dans les dolomies de Lockport et superposé au Niagarien, doit être rapporté au Silurien.

Les Anthozoaires appartiennent tous à des espèces déjà décrites et caractéristiques de ce niveau.

Parmi les Brachiopodes, nous signalerons entre autres : Mono- merella noveboracum n. sp., grosse espèce très abondante ; Spirifer crispus His., Whitfieldella nitida Hall, Rhynchotreta cuneata ameri- cana Hall, cette dernière dénomination non binominale est appli- quée à Atrypa cuneata Hall (non Dalman) ; dans ces conditions, ce serait donc À. Americana Hall et Clarke, qu'il faudrait écrire.

Passant aux Pélécypodes, nous remarquons : Mytilarca eduli- formis sp. nov., dont la forme rappelle M. edulis actuel, quoique plus élargie ; Pterinea subplana Hall, P. undata Hall ; un fragment de Conocardium, Modiolopsis cf. subalata Hall.

Les Gastropodes sont en nombre beaucoup plus considérable et appartiennent à des formes mieux étudiées à cause de leur état de conservation. D'abord, Bellerophon shelbiensis nom. nov. (— Bucania stigmosa Whit. non Hall); Trematonotus Alpheus Hall, élégamment orné, ressemblant à un phonographe à cause de son embouchure évasée. MM. Clarke et Ruedemann proposent la nouvelle dénomi- nation Poleumita pour des formes siluriques, confondues à tort avec Horiostoma, et que M. Koken a récemment proposé de classer dans le G. Polytropis Kon. (non Sandb.) ; ils proposent comme génotype P. scanmata sp. nov. qui a beaucoup l'aspect d’Horios- toma Mun. Chalmas ; deux autres espèces déjà connues sont rap- portées au même Genre: Cyclonema sulcatum Hall, et Polytropis crenulatus Whiteaves. Ensuite le nouveau nom Cælidium est proposé pour remplacer Cælocaulus Oehlert (1888, non Hall, Bryo- zoa) ; l'espèce typique du Silurien est Murchisonia macrospira Hall. Deux nouvelles espèces sont décrites dans le G. Ectomaria Ulrich ; E. Aryei et E. Kayseri. Hormotoma Whiteavesi nov. sp. pourrait être confondu avec Loronema, si la fine ornementation deson der- nier tour ne permettait d'apercevoir la bande du sinus auguleux formé par les stries d'accroissement. Enfin, Trochonema cf. fatuum Hall, et Euomphalus Fairchildi nov. sp. terminent la liste des Gas- tropodes, auxquels font suite les Céphalopodes qui sont du ressort de notre collaborateur, M. Haug.

(4) Albany, 4903. New-York State Mus. Mem. 5, in-4°, 195 p., 24 PI. lith.

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Naples Fauna in Western New-York, part. 2, by J.M.Clarke (1). D'après la carte géologique insérée au début de ce Mémoire, « Naples Fauna » forme un long estuaire étroit à l'extrémité Est du lac Erié, et correspond à peu près à la « zone à Gr. intumescens », c'est-à-dire au Dévonien inférieur. La première partie de ce Mé- moire ayant été consacrée à l'étude des Goniatitinæ, l'auteur décrit dans cette deuxième partie, les Pélécypodes, Gastropodes et Ptéro- podes; les premiers sont en grande abondance et l’auteur insiste tout particulièrement sur Je caractère tout spécial qu’ils présen- tent : absence presque uniforme de charnière. D’après l'avis de Neumayr, ces types dévoniques devaient représenter l'état primitif des Bivalves, et il les avait dénommés Palænconchæ, en y compre- nant les formes encore plus anciennes du Silurien de la Bohême. Depuis, Beushausen considérant que ces Pélécypodes édentés étaient surtout développés dans le Dévonien, et que les faunes siluriennes avaient surtout un aspect sporadique, substitua la dénomination Cardioconchæ à celle de Neumayr. M. Clarke pense que ce terme est mal choisi parce qu'on risque de penser qu'il implique une relation avec le Genre Cardium ; il se borne donc à l'expression « Cardioconch condition » qui désignerait, d’après lui, une simple équivalence morphologique. Il n'en est pas moins vrai que la phylogénie de ces coquilles est, outre l'absence de la char- nière, rendue très difficile par la minceur du test qui ne permet pas d’étudier les impressions musculaires : on en est encore à se demander si c'est la forme dimyaire et cardioïde, ou la forme monomyaire et aviculoïde qui est la plus ancienne. En tout cas, on constate déjà qu'entre ces deux termes primitifs et la forme vé- néroïde, il y a un hiatus profond qui correspond vraisemblable- ment à une seconde étape de développement. Ces préliminaires étant posés, abordons la description des espèces.

Le Genre Lunulicardium Munst. est largement représenté, et à ce propos, M. Clarke expose d’intéressantes considérations, accom- pagnées de diagrammes sur la prodissoconque de ce Genre et sur sa phylogénie qui dérive probablement d'Ambonychia ou de Bysso- nychia du Silurien inférieur ; M. Clarke y admet trois subdivi- sions : Pinnopsis Hall, Chænocardiola Holz. et Prochasma Beush. La plupart des nombreuses espèces décrites sont nouvelles.

Ensuite, le nouveau G. Pterochænia (type: Avicula fragilis Hall 1843, postea Lunulicardium) très différent de Lunulicardium

(1) Albany, 1904. New York State Mus. Mem. 6, in-4, 454 p., 20 PI. phot. d’après des dessins.

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par son oreillette plus développée ; il y a lieu de remarquer que la dénomination fragilis avait été appliquée, dès 1816, par Defrance, à une Avicule de l’Eocène ; on peut se demander si le double em- ploi de Hall nécessite une correction ?

Honcoyea est proposé pour un groupe de petites coquilles voisines de Lunulicardium, avec une énorme échancrure byssale et une aréa cardinale triangulaire (type : A. erinacea, nov. sp.) ; en tout cinq espèces nouvelles, élégamment ornées de côtes rayon- nantes, et souvent d’une crête anale et épineuse.

Paraptyx, autre Genre nouveau, du même groupe que le précédent, mais plus orbiculaire, plus finement rayonné et moins échancré ; une seule espèce génotype : P. Ontario, n. sp. Nous remarquons ensuite : Actinopteria sola, n. Sp., quelques Posidonia, Kochia ungula, n. sp. dont la valve gauche ressemble à un Capulus, plusieurs Loxopteria, dont deux nouvelles appartiennent au S.-G. Sluzka Barr.

Le G. @ntaria (type : Ungulina suborbicularis Hall), est carac- térisé par la disparition complète de byssus et d’oreillette, le bord cardinal ressemble à celui d'Edmondia, mais la forme de la co- quille est orbiculaire ou lucinoïde ; les espèces de ce Genre se distinguent entre elles par les détails de leur fine ornementation et par lcur galbe plus ou moins régulier ; M. Clarke y rapporte entre autres Cardiola Clarkei Beush., du Dévonien d'Europe, qui se trouve aussi dans les couches de Naples (États-Unis).

Elasmatium gowandense, n. sp. est caractérisé par son angle dorsal et son bord cardinal obsolète ; la surface est lisse ou à peine sillonnée concentriquement. Le G. Buchiola Barr., repré- senté par un certain nombre d’espèces, est minutieusement étudié au point de vue des denticulations du bord cardinal ; ce Genre passe insensiblement à Paracardium Barr. qui compte, dans ces gisements, deux espèces dont une nouvelle. Præcardium Barr. est plus largement représenté par de petites coquilles carditoïdes, n'ayant pas une charnière véritablement « dentée », mais simple- ment crénelée par l'aboutissement des côtes externes sur les crochets.

Parmi les Taxodentes, Palæoneilo compte quatre espèces nou- velles, et il y en a deux dans le Genre Leptodomus caractérisé par la plication concentrique de sa surface externe.

Il n'y à que quelques mots à dire des Gastropodes qui, outre des Pleurotomaria, Bellerophon, Phragmostoma, Tropidocyclus, Loxo- néma, Macrochilina, Palæotrochus, Callonema, Diaphorostoma, com- prennent deux représentants du G. Protoealypéræa Clarke

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(1894), coquille conique et crépiduliforme qui portait à l'intérieur une lame spirale, sans aucune trace de suture apparente à la surface.

Dans les Ptéropodes, nous avons à enregistrer Protospirialis (type : P. minutissima Clarke, 1885), petite coquille dextre qui puilule dans les couches de Naples. Hyolithes, Tentaculites et Styliolina sont représentés par quatre espèces antérieurement décrites.

Enfin, une Note additionnelle nous fait connaître un splendide échantillon de Scytalocrinus ornatissimus Hall (Cyathocrinus) dont les pinnules sont admirablement conservées.

Le beau Mémoire de M. Clarke est une contribution d'une très grande importance à la connaissance ardue de ces faunes paléo- zoïques ; il n'y a plus à faire l’éloge de la méthode avec laquelle sont étudiés des fossiles aussi ingrats, et qui permet d'utiliser les moindres détails des empreintes pour remplacer le test absent. Malgré la Note par laquelle l’Auteur sollicite l’indulgence pour l'exécution des planches qu'il n’a pu confier au dessinateur qui en était chargé depuis 30 ans par Hall, nous trouvons que cette iconographie est remarquablement réussie, et ne pourrait être surpassée que par la phototypie directe des spécimens, si toutefois ceux-ci pouvaient s'y prêter.

The Dwarf Fauna of the pyrite layer at the horizon of the Tully limestone in Western New-York, by F. B. Loomis (1). La faune des pyrites de Tully contient, en particulier, Rhyncho- nella venustula Hall ( = cuboides Loom.), qui est une espèce carac- téristique du Dévonien supérieur. M. Loomis y a déterminé plusieurs mutations de Spirifer fimbriatus Conrad, de S. mucronatus Conr., de $S. tullius Hall, Cyrtina hamiltonensis Hall, Ambocælia umbonata Conr., Tropidoleptus carinatus Conr. , Strophalosia truncata Hall, etc., Productella spinulicosta Hall, etc., avec l'adoption uni- forme du terme mut. pygmæa. La même addition existe pour la plupart des Pélécypodes : Nucula corbuliformis, Nuculites triqueter Conrad, Leda rostellata Conrad, Paracyclas lirata, C., Grammysia constricta Hall. ; ainsi que pour les Gastropodes et Céphalopodes. Tout est petit dans cette faunule. Les figures sont bien exécu-

tées.

(4; Albany, 1903. Report of Slate Pal, 1902, Bull. N. Y. State Mus., pp. 892- 920, PI. I-V lith.

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Value of Amnigenia as an indicator of fresh-Water deposits during the Devonie, by J. M. Clarke (1). La plaque figurée, qui contient une trentaine d'échantillons d’Amnigenia castkillensis Vanuxem (Cypricardites), est un témoin irrécusable de l’origine d'eau douce des couches de Mont Upton (N.-Y.). On trouve au même niveau des Poissons non marins, et des débris de végétaux terrestres. A cette occasion, M. Clarke rappelle que la même constatation a été faite en Irlande et dans le Bassin dévonien du Rhin ; les Lamellibranches signalés dans ces dépôts ont même été souvent rapportés au Genre Anodonta (A. Jukesi), par exemple dans les « vieux grès rouges », Kiltorcan, sir Arch. Geikie a ré- cemment signalé la présence simultanée de Coccosteus, Belinurus, Pterygotus, etc.

A Monograph of the British Carboniferous Lamellibran- chiata, by W.Hind (2). La fin du second volume de cette grande Monographie a été publiée en 1904, le titre et les tables en 1905. L'auteur a réuni dans un Appendice les matériaux nouveaux ou les rectifications qui lui ont été fournis durant le délai nécessité par la publication de ses deux volumes.

Pachypteria nobilissima de Kon. n’avait pas été encore signalé en Angleterre ; plusieurs espèces nouvelles sont ajoutées : Streblopteria concentrica, Pterinopecten pustulosus, Pterin. carbonarius, Modiola Wrighti, Megambonia carbonifera, Posidoniella sulcata, Parallelodon angustum (non angustus!) Edmondia truncata, E. acuta, Sanquino- lites morensis, puis le nouv. G. Nothamusium, ressemblant à une Lime oblique, non rayonnée sur les crochets ; la première espèce décrite est N.radiatum n. sp., l’autre N. transversum n. sp.

Au total, l'œuvre considérable de M. Hind comprend 350 Pélé- cypodes, pour l’ensemble de la faune.

La Faune marine du Trias supérieur de Zacatecas, par le D: C. Burckhardt (3). Les fossiles décrits dans ce Mémoire, écrit en collaboration avec le Dr Scalia, proviennent d’excursions préparatoires au Congrès International qui se tient cette année à Mexico. Cette faune triasique était inconnue jusqu'ici au Mexique.

Outre quelques fragments de Céphalopodes non déterminés et J'uvavites (Anatomites) Mojsvari n. sp., nous avons à signaler 23 espè- ces de Palæoneilo, appartenant à six groupes distincts, et toutes

(1) Albany, 1901. New-York State Mus. Pal. papers. p. 199, PI. XI phot. (2) Londres, 1904. Palæontogr. Soc., pp. 125-126, PI. XXII-XXV. (3) Mexico, 1905. Bol. inst. geol. de Mex., 21, 4% pages, 8 PI. phot.

12

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nouvelles. Les caractères distinctifs de ces espèces sont extrême- ment difficiles à saisir, eu égard à leur état de conservation qui est très médiocre ; il a fallu toute la patience qu'y a apportée l’au- teur, pour aboutir à cette classification. Dans un second gisement, ont été découverts aussi des Aviculidæ dont l'aspect très ancien rappelle plutôt les formes dévoniennes. On nous annonce d'ailleurs que le profr Frech en fera vraisemblablement l’objet d’une com- munication au Congrès précité.

A Monograph of the Fauna of the Cornbrash, by Rev. J.-F. Blake (1). Dans une courte introduction stratigraphique, l’auteur expose exactement les limites de « Corn Brash » compris entre le « Forest Marble » et le Callovien (Kelloway Rocks) et caractérisé par la présence de Macrocephalites macrocephalus Sch1.

Laissant de côté, dans la partie paléontologique, les pages qui concernent les Reptiles et Poissons, ainsi que celles relatives aux Céphalopodes, qui concernent nos collaborateurs, nous passons aux Gastropodes qui terminent ce premier volume.

Outre Alaria erinacea et À. tridigitata Piette, la première du Cal- lovien de Montreuil-Bellay, et la seconde du Bathonien supérieur de Rumigny, l’auteur décrit À. bicornis, A. palmata, l’un est un Dicroloma Gabb, et l’autre un Pietteia (Voir « Essais Pal. Comp. » Ge Livr., 1904). Bittium pingue n. sp., est probablement un Proce- rithium Cossm. (V. Infralias Vendée, 1902), tandis que Cerithinella biserialis appartient à la section Cosmocerithium Cossm. 1906, le Genre Cerithinella Gemm. a été très inexactement interprété par M. Hudleston.

L'auteur sépare avec raison d’'Eulima lævigata, deux nouvelles espèces (Æ. lachryma, E. extricata), mais il conserve encore dans le G. Natica de véritables Ampullospira Harris.

Signalons une nouvelle espèce du G. Cloughtonia Hudl. (C. de- pressa), Helicocryptus orsus. n. sp., de très petite taille, Trochus du- plicans, n, sp. (probablement Calliostoma), Ataphrus Halesus d'Orb., Pleurotomaria debilis, n. sp., voisin de P. Buchiana, trois Actæonina qui sont des Cylindrobullina, Vanikoro canaliculata, au sujet de la- quelle il y a toutes réserves à faire comme détermination généri- que. Enfin trois Hydatina qui sont évidemment des Palæohydatina, puisque le Genre actuel ne paraît pas même existé dans l’Eocène.

Il est probable que la suite de cette intéressante Monographie comprendra les Pélécypodes et les Brachiopodes.

(1) Londres, 1905. Palæontogr. Soc., Part. 1, pp. 1-100, PI. I-IX lith.

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Le Callovien de Baume-les-Dames (Doubs) : sa Faune, Etude géoL. et pal. par P. Petitclere (1). Le gisement qui fait l’objet de cette Etude est situé à 1200 m. à l'Ouest de la gare de Baume-les- Dames, et il appartient à la couche moyenne, caractérisée par la présence de Reineckea anceps. À propos de ce fossile caractéris- tique, M. Petitclerc fait remarquer que c'est avec intention qu'il supprime à dans Reineckeia ; la règle fixée par les Congrès était d’ajouter invariablement ia au nom propre, mais il paraît qu’une récente interprétation de cette règle y a admis certaines exceptions, et notamment l’élision qui porterait alors plutôt sur l’e muet; donc, Reineckia et non pas Reineckea.

Le nombre des Céphalopodes du chemin de Cendry est de 31, d’après l’émunération fournie par M. Petitclerc, avec une cons- ciencieuse synonymie. On n'y a recueilli que 10 Gastropodes, prin- cipalement des Pleurotomaria. Les Pélécypodes vont du n°46 au n°78; en y ajoutant 14 Brachiopodes, 7 Echinodermes et divers corps, on arrive au total de 100 espèces que l’auteur a eues entre les mains, sans compter 17 espèces citées par M. Girardot ou recueillies par M. Kilian, c'est un résultat très intéressant, attendu que d’Or- bigny, dans son Prodrome, n'en a énuméré que 278 pour tous les niveaux de tous les pays.

Die Silatgruppe, brack-und Süsswasser-Bildungen der obe- ren Kreide von Borneo, var. H. Icke u, K. Martin (2). Le gise- ment en question est sur les bords du fleuve Silat, près de Sin- tang, à Bornéo, et il peut être attribué à une transgression de la Craie supérieure.

Les fossiles les plus caractéristiques de ce dépôt consistent dans une coquille à carènes et à tours étages, dont l'ouvertureest malheu- reusement incomplète, mais dont les stries d’accroissement déno- tent un sinus anguleux au labre, de sorte que les auteurs du Mé- moire ont proposé un nouveau S.-G.de Faunus qu'ils ont d’abord nommé Eastonia; mais cette dénomination étant préemployée, M. Martin m'a, depuis, écrit qu'il y substiluait Wingeastonia (type : Vivipara Eastoni Martin). Une seconde espèce dépourvue des carènes opirales qui ornent le dernier tour de la première, est intitulée W. Horsti, nov. sp.

Un autre G. nouveau est proposé pour une coquille non carénée,

(4) Vesoul, 1906. Br. in-6° de 92 p. (2) Leide, 1906. Samml. geol. Reichs-Mus. in Leiden, Sér. I, Bd. VIN, pp. 106 444, PI. VII-IX.

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à tours arrondis et marqués de stries d'accroissement sinueuses, mais non anguleuses : Paludinopsis silatiensis, n. sp., une se- conde espèce est décrite : P. ugeriensis, n. sp.

Il faut ajouter, pour compléter la faune : Melania Krausei, n. sp., Corbula silatiensis, et un opercule indéterminé.

Avec ces éléments, MM. Icke et Martin classent de la manière suivante, les couches de Bornéo :

« Melawigruppe » Tertiaire (Eocène ?),

« Silatgruppe » Craie tout à fait supérieure. Grès à Radiolaires Sénonien ou Turonien.

« Seberuang formation » Cénomanien.

Première Note sur les Cérithes. Revision du groupe des Po- tamides tricarinatus Lamk., par M, J. Boussae (1). En étu- diant attentivement les Potamides uniformément dénommés Cerith. tricarinatum aux divers niveaux de l’Eocène dans le Bassin de Paris, et en s'inspirant des idées de feu Munier-Chalmas, M. Boussac a distingué quatre formes, du Lutétien supérieur au Ludien :

P. tricarinatus type, caractérisant le Lutécien supérieur. mut. crispiacensis Boussac, Bartonien infér. mut. arenularius M. Ch., Bartonien moyen. mut. vouastensis M. Ch., Bartonien supér.

M. Boussac a d'ailleurs constaté que ces formes présentent, chacune à leur niveau, des variétés parallèles ; que les variations commencent toujours à se faire sentir autour du quinzième tour qui correspondrait ainsi à l’âge évolutif par excellence ; que ces quatre formes dérivent les unes des autres en partant de la forme ancestrale, c’est à-dire précisément de l'espèce de Lamarck, qu’en- fin, l’évolution se manifeste par une disparition graduelle des gra- nulations.

On sait que cette espèce est le type du S.-G. Potamidopsis, qui a été imprimé par Munier-Chalmas (1900), puis reproduit par M. Chédeville, et que M. Boussac aurait caractériser à cette occasion.

Die eocänen Susswasserkalke im Plateaujura bei Basel, von Dr A. Gutzwiller (2). Mérian avait déjà signalé, en 1821,

(1) Paris, 1906. B. S. G. F. (4) T. V, p. 669, PI. XXIV-XXV. (2) Zurich, 4906. Abhandl. Schweiz. pal. Ges., Vol. XXXII, 1905, 36 p., 4 PI. phot.

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l'existence, sur quelques points du jurassique de Bâle, d'échantil- lons lutétiens de Planorbis pseudoammonius Schl. Mais c’est seule- ment durant ces dernières années, qu’on a découvert desgisements de ce fossile ; les quatre Planches du Mémoire de M. Gützwiller sont consacrées à l’iconographie des innombrables variétés qu'il présente, et il n’y a pas de meilleure démonstration de l'inutilité de la création d'espèces nouvelles que l’examen de cette série de figures.

Les autres formes trouvées en compagnie de ce Planorbe sont : Planorbis ( Segmentina) Chertieri Desh., Paludina (Vivipara) novi- gentiensis Deshayes, Euchilus Deschiensi Deshayes, Glandina Cordieri Desh., Craspedopoma Stehlini n. sp., plus élargi que les formes thanétiennes, Pomatias Sandbergeri Noulet, P. hochwaldensis n. sp., Nanina Voltzi Desh., N. occlusa Edw., Patula oligogyra Andreæ, Helir laxecostulata Sandb., Pupa multicostulata n. sp , Clausilia den- sicostulata Sandb., Calyculina dubia n. sp., soit en tout 15 espèces de Mollusques dont la détermination fait honneur à l'auteur.

La fauna eoceniea di Bribir in Dalmazia, per G. Dainelli (1). La faune de l’Eocène de Bribir,en Dalmatie, a fourni un contin- gent de 174 espèces dont la détermination indique une grande analogie avec celle du Vicentin, et principalement avec celle des gisements de San Giovanni Ilarione et Roncà qui forment un pas- sage du Lutétien au Bartonien. Elle a aussi quelques relations avec celles de l'Egypte, de l’Asie-Mineure et de l'Inde, autant du moins qu’on peut en juger par la comparaison de fossiles dont l’état de conservation laisse malheureusement beaucoup à désirer. La plu- part de ceux qu a figurés M. Dainelli, sont à l’état de moules, ou ne conservent que des fragments de test, de sorte que les identifica- tions ne peuvent se faire qu'avec beaucoup d'incertitude.

Laissant de côté les Anthozoaires et les Echinodermes qui feront l'objet de l'examen de nos autres collaborateurs, nous abordons d’abord les Pélécypodes : Anomia tenuistriata est assez facilement reconnaissable ; Radula Katulici n. sp., est probablement un Lima- tula très différent de L. bulloides ; Chlamys Venetorum Opph., espèce priabonienne à larges côtes ; C. Dalmatina n. sp., voisine de la pré- cédente, mais plus élevée : Pachyperna Oppenheimi n. sp., épaisse et grosse coquille, très variable, différant néanmoins de P. laver- dana Opph., du Priabonien d'Italie.

(1) Pise, 1904-1905. Paleont. ital., Vol. X, pp.141-274, PI. XV-XVII, Vol. XI, pp. 1-92, PI. I-II phot.

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Arca biangula Lamk., est représenté par une forme beaucoup plus étroite que les échantillons du Bassin de Paris, avec une échancrure byssale moins profonde; les autres Arches n'étant pas figurées, nous ne pouvons apprécier si la détermination en est exacte. Crassatella Stachei n. sp. appartient au groupe Pseuderi- phyla et se distingue par sa forme quadrangulaire ; Chama dissimilis Bronn, est à l’état de moule peu déterminable ; Lucina callosa Lamk. ressemble un peu à notre coquille parisienne, quoique plus oblique cependant ; EL. illyrica Opph., grande espèce arrondie, épaisse, du groupe de L. Menardi et de L. corbarica ; L. elegans, tel qu'il est figuré, n’a aucun rapport avec le type de Defrance récem- ment reproduit dans la Palæont. universalis ; L. hermonvillensis a bien l’aspect extérieur des valves parisiennes, mais la charnière n'est pas figurée ; quant à l'individu attribué à L. saxorum (Luci- noma sec. Dall), il m'est impossible d'y reconnaître l’espèce luté- cienne de Lamarck, dont la forme est bien moins arrondie, moins régulière ; L. Brusinæ n. sp., mais est-ce bien un Lucina ?

Corbis lamellosa paraît assez exactement déterminé ; Cardium Rouaulti Bell., caractérisé par sa forme transverse et par ses larges côtes peu ornées; les autres Cardium sont beaucoup moins cer- tains, tels par exemple. C. porulosum et C. polyptyctum, et les es- pèces nouvelles sont dans un état qui ne permet guère de les com- parer aux formes connues, ainsi j'aperçois difficilement un Fra- gum dans C. Marchesettii n. sp., un Lithocardium dans C. Bitineri. En ce qui concerne Tellina (Asaphis) Martellii n. sp., il faudrait connaître-la charnière pour affirmer que c'est un Asaphis ; mais il me paraît probable que c’est plutôt une espèce du G. éocénique Asaphinella Cossm.

La seconde partie du Mémoire de M. Dainelli est relative aux Gastropodes Prosobranches.

Pleurotomaria Dalmatina n. sp., ressemble surtout à P. Nicæensis Bayan (P. Deshayesi Bell. non Desl.); Phasianella cf. turbinoides paraît assez exactement déterminé; Postalia De Stefanoi, n. sp., sorte d’Adeorbis à tours presque disjoints, qui appartient à un G. créé par M. Oppenheim, pour une coquille de Vicentin (P. Postalensis), qui a un peu l’aspect de Diaphorostoma Fischer. Tectus Radimirü n. sp., ressemble à T. margaritaceus Desh., et Pyramis semilæviga- tus de Greg. appartient peut-être au même Genre, mais l'ouverture n’en est pas dégagée. Deux bons individus de Nerita pentastoma Desh., sont signalés, et l’auteur arrive, comme moi, à la conclu- sion que c’est probablement une forte variété de N. tricarinata Lamk. Scalaria Visianii n. sp., en trop mauvais état pour qu'on

ME

puisse vérifier si c'est bien réellement un Parviscala ; S. (Bifidos- cala ?) ostrowitzensis n. sp. n'est qu'à l’état de fragment informe.

Ampullina patulina Mun. Ch., bien distinct de Natica patula, comme l’a déjà précédemment remarqué M. Oppenheim; mais la coquille rapportée à À. parisiensis d'Orb., m'en paraît complète- ment différente par sa forme ovoïde.

Les Cerithidæ sont nombreux et soigneusement étudiés: Cerithium corvinum Br., à l’état de fragment ; à cette occasion, M. Dainelli se livre à une comparaison approfondie des notubreuses variétés ou espèces voisines, distinguées par MM. de Gregorio et Oppenheim ; Vertagus Chaperi Bayan, à peu près entier ; Campanile Lachesis, Bayan, très incomplet; Bellardia Cvijici, n. sp., est à rapprocher de Cerith. coracinum Opph. qui est aussi un Bellardia évident, d'après la figure qu’en donne M. Dainelli, et probablement aussi C.vacianense n. sp. Cerithium del Lagonis Opph., n'est probable- ment pas un Potamides, mais une forme voisine de Vulgocerithium globuiosum.

Pour les Strombidæ, je me borne à renvoyer à ce que j'ai écrit dans la 6e livr. de mes « Essais Pal. comp. », au sujet d’'Oncoma et d'Oostrombus. Terebellum fusiforme Lamk. est une espèce cuisienne qu’on a cru voir à tort dans tous les gisements d'Europe, jusqu’au Miocène! Il est évident qu'il y a confusion. T. (Mauryna) pliciferum Bayan, est beaucoup plus localisé et d’une détermination plus certaine. Dans l'échantillon vu de dos et grossièrement treillissé que représente la fig. 7 de la PI. V, il est difficile de reconnaitre ie joli Cyprædia elegans des environ de Paris. Il n’y a rien à dire de C. corbuloides Bell. ni de C. Proserpinæ Bayan, que l’auteur n’a pas fait figurer.

En résumé, malgré les quelques petites critiques de détail que comporte notre analyse, le volumineux Mémoire de M. Dainelli représente unesomme de travail considérable, eu égard aux difficul- tés quil a eu à surmonter ; son œuvre reste donc comme un utile appoint à la Paléontologie de l’Europe orientale.

On the occurrence of two species of Cryptoplax in the ter- tiary rocks of Victoria, by T. S. Hall (1). Le Genre Cryptoplax n'avait pas encore été signalé dans le Tertiaire de Victoria ; M. Hall comble cette lacune en décrivant deux espèces : l’une, C. Pritchardi, de l'Oligocène inférieur ; l'autre C. Gatlifi, de

(1) Melbourne, 1905. Proc. R. S. Victoria, Vol. XVII (N. Ser.), PI, XXX, pp. 391-393.

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l'Eocène de Muddy Creek ; ces valves isoleés ont quelque ressem- blance avec celles de C. Gunni et larvæformis.

Die Mollusken-fauna von Mandrikowka, von Dr. N. So- kolow (1). D'après ses affinités, la faune de Mandrikowka (gouvernement d'Ekaterinoslav) paraît appartenir à l’Oligocène ; mais le Mémoire de M. Sokolow ne comprend, jusqu’à présent, que les Pélécypodes Taxodontes et Monomyaires, dans un état de conservation très satisfaisant.

Nous signalerons particulièrement : Nucula Michalski sp. nov., . Limopsis costulata Goldf. var. ukrainica, L. retifera Semper, Pec- tunculus Williamsi sp. nov., très voisin de P. obovatus, quoique avec des dents plus petites ; P. deletus Solander, bien semblable aux exemplaires de Barton; Arca Sandbergeri Desh., À. (Acar) la- mellosa Dh. ; assimilation d'autant plus douteuse que la coquille a sa charnière cassée; À, Jekaterinoslavica n. sp., grande et large Barbatia du groupe d'A. alæformis v. Kœæn.: A. (Fossularca) pretiosaDesh., A. (Cucullaria) heterodonta Desh., détermination qui est peut être douteuse, car l'espèce lutécienne, me paraît très différente.

Les Monomyaires comprennent, outre trois Vulselles : Ostrea callifera Lamk., 0. prona S. Wood, Chlamys bellicostatus S. Wood, var. orientalis, avec ses deux valves inéquisculptées; P. Radkie- wiczi sp. nov., P. corneus Sow, d'autant plus douteux que les” échantillons sont cassés ; Plicatula dispar Sandb. très irrégulière, Spondylus tenuispina Sandb., S. Buchi Plidl., S. radula Lamk. qui me paraît différent de l’espèce lutécienne ; Dimyodon simile (non similis) v. Kœn.; Lima eximia Giebel, L. Sacki Phil.; Anomia Albertiana Nyst, A. planulata Dh. dont les impressions internes ne sont pas exactement semblables à celles de l'espèce bartonienne des environs de Paris.

Nous examinerons avec un légitime intérêt la suite de la des- cription de cette riche faune, dont l’auteur nous a gracieusement communiqué quelques matériaux.

Conchyliologie du Miocène moyen du Bassin de la Loire, par MM. G.-F. Dollfus et Ph. Dautzenberg (2). Ce nouveau fasci- cule contient la suite des Pélécypodes, depuis les Donacidæ jus-

(4) Saint-Pétersbourg, 1905. Mém. Com. géol., nouvelle sér., livr. 18, 82 p. in 4°, 43 PI. phot.

(2) Paris, 1906. Y. S. G. F. Paléont., t. XIV, fasc. i, pp. 163-240, PI. XI- XV phot.

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qu'à Diplodonta. Tout d'abord nous remarquons la restitution du nom burdigalensis Defr. à la place de Donax transversa Desh., con- formément à l'indication récemment fournie par M. Bigot; mal- heureusement, ce nom convient peu à une espèce qui a eu une très grande extension géographique en Europe. Venerupis irus Lin. (Donax) à une synonymie de 2 pages 1/2 qui témoigne du soin minutieux avec lequel MM. Dollfus et Dautzenberg recherchent les références de leurs espèces : il s’agit d’ailleurs d’une coquille encore représentée dans les mers actuelles.

À propos de Lucinopsis (Lajonkaireia) rupestris Br., nous obser- verons qu'il eût été très intéressant pour le lecteur de discuter, ou du moins d'expliquer brièvement la synonymie générique de cette espèce qui a été primitivement décrite dans le G. Venus. Petricola lithophaga Retzius, encore une espèce vivante et très variable, dont la synonymie occupe deux pages in-4°; les variétés striata, mirula, Berthoni, sont signalées dans les observations. Tapes vetu- lus Bast. (Venus), est une bonne espèce miocénique qui a vécu dans tout le Bassin circa-méditerranéen. Tapes (Pullastra) geographicus Chemn. avec 3 pages de synonymie ; Tapes (Amygdala) decussatus Lin., T. (Hemitapes) vindobonensis Mayer ; Venus (Omphaloclathra) subrotunda Defr., qui n’est autre que V. clathrata Duj.; V. { Ven- tricola) verrucosa Lin., V. versatilis D. D. déjà séparé en 1886, à cause de ses lamelles plus fines ; une mutation asthena de V. ca- sina L. qui comporte déjà de nombreuses variétés dans les mers actuelles. V. ( Ventricola) burdigalensis Mayer, grande et belle espèce, confondue à tort avec V. excentrica Ag. Venus (Chamelæa) cotur- nix Duj., trigone et de petite taille; Venus (Clausinella) Basteroti Desh. exclusivement miocénique, Venus (Timoclea) ovata Pennant (spadicea Ren.) ; enfin V. (Mercenaria) Dujardini Hærn. qui a la sur- face presque lisse et les bords crénelés.

Si les Venus sont abondants en Touraine, on n’y signale que deux Meretrix : M. italica Defr. (Cyth. erycina non L.,) et M. (Pitar) rudis Poli, qui compte de nombreuses variétés dans les mers ac- tuelles. Goodallia minima Mtg. est représenté par de nombreuses figures attestant sa variabilité. Dosinia exoleta L., èêt D. lupinus L., souvent dénommée lincta Pult. Ungulina unguiformis Bast. (Clotho, non Faujas). très variable dans ses proportions, enfin Diplodonta rotundata Mig. avec trois pages de synonymie. Le soin et l’am- pleur avec lesquels sont étudiées toutes ces formes, explique la len- teur d'avancement de la Monographie; les planches sont admira- blement photctypées d’après les spécimens excellents et bien triés ; la seule critique à faire concerne certaines formes de petite taille

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pour lesquelles le grossissement (1 et 1/2) adopté pour les autres coquilles d’une même Planche, n'est pas suffisant. Malgré qu'il en résulteune main d'œuvre beaucoup plus compliquée, il ne faut pas hésiter, dans le phototypie des fossiles à adopter les grossisse- ment variant de 1 à 6, c'est-à-dire à clicher isolémént tous les spé- cimens, et à silhouetter les figures une à une.

Einige Bemerkungen über die Fauna des lüneburger Miocäns, von H. A. Wollemann (1). Le Miocène de Lunebourg n’a été que tout récemment signalé; M. Wollemann y ajoute deux Pélécypo- des : Chlamys bellicostatus Wood (C. Thorenti Nôtling) et une es- pèce nouvelle {Astarte Glenei) qui diffère des trois Astartes déjà connues à Ce niveau.

Mollusques fossiles terrestres des gisements postpliocènes des Alpes maritimes, par MM. E. Maury et E. Caziot (2). Les brè- ches osseuses des environs de Nice et de Menton, englobent sou- vent des coquilles terrestres. Maïs en outre, les auteurs précités ont recueilli plusieurs espèces nouvelles dans des dépôts rougeûtres formant une petite falaise sur le chemin du Cap Martin : Testacella Martiniana, Hyalinia subolivetorum, Helix {Xerophila) roquebru- nensis, H. (X.) Voreti, plus une espèce de Bourguignat plus dépri- mée qu’H. pyramidata et qui est à classer dans le S. G. Xeroleuca (H. tremesia Bourg.). Les figures phototypées à l’appui de cette Note sont, pour la plupart, réussies.

On sections in the Holocene Alluvium of the Thames at Stai- nes aud Margrave, by A. S. Kennard and B. B. Woodward (3). Les indications paléontologiques de cette petite Note stratigraphi- que sont relatives à l'existence de quelques espèces actuelles qui n’avaient pas encore été signalées dans la région.

« Feeding-Tracks » of Gastropode, by B. B. Woodward (4). Bien que cette Note n'ait aucune relation directe avec la Paléozoo- logie, puisqu'il y est question des traces gélatineuses laissées par la reptation de certains Gastropodes, il est intéressant de signaler la variété et la régularité des dessins qu'on a pu reproduire en photographiant ces traces.

(4) Berlin, 1906. Monatber. I Deutsch. Geol. Ges., pp. 19-22, 1 fig. texte. (2) Paris, 1906. B. S. G. F.{(4.)t. V, fasc. 6, pp. 593-603, PI. XXII.

(3) Londres, 1906. Extr. Proc. Genl. Assoc., Vol. XIX, Part. 6, pp. 252 257. (4) Londres, 1906. Extr. Proc. Malac. Soc., Vol. VII, Part, I, pp. 31-33.

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Senility among Gastropods, by B. Smith (1). Appliquant aux Gastropodes les récents procédés d'analyse inaugurés par Hyatt et Perrin Smith, l’auteur voit une corrélation manifeste entre les tendances à la sénililé de certains Gastropodes, et leur évolution géologique. Il prend comme exemples Volutilithes petrosus, Ecphora quadricostata, Fulgur canaliculatum, étudiés à divers niveaux, et modifiés par la sénilité, à tel point qu'ils s'écartent complètement du type normal.

CÉPHALOPODES

par M. G. SAYN.

Die Fauna der Schichten mit Harpoceras dispansum von Galberg bei Salzgitter, von Herrn Wilhelm Wunstorf (2). Un certain nombre d'Ammonites intéressantes sont étudiées dans ce Mémoire : la plupart appartiennent aux HARPOCERATIDÉS et en particulier au S.-G. Grammoceras que l’auteur, du reste, n’adopte pas, parce qu'il le juge hétérogène.

Harp. dispansum Lycett, est rare ; Harp. dispansiforme nov. sp., beaucoup plus abondant, est assez variable, à en juger par la série de figures qui en est donnée. Hurp. accrescens nov. sp., est voisin d'Harp. Weerthi Denckmann, et Harp. subfalciferum nov. sp., d'Harp. fulciferum Sowerby. Lytoceras rugiferum Pompeckj est étudié et l’auteur en figure des échantillons de divers âges. Gnyehoceras differens nov. sp. est une très intéressante espèce: La taille est petite, 15 mm. au plus, la loge occupe un peu moins du dernier tour, les tours internes sont enroulés régulièrement ; plus larges que hauts, ils s’aplatissent ur peu à partir du début de la loge et le dernier est alors nettement réfracté, l'ornementation, composée de grosses côtes espacées partant de l’ombilic et se retroussant en arrière vers letiers externe des flancs, est très atténuée sur la loge, la région siphonale est arrondie, la ligne suturale très simple est incomplètement connue.

(1) Philadelphie, 1905. Proc. Acad. Nat. Sc., pp. 345-361, PI. XXX-XXXI. (2) Berlin, 1904. Jahrb. K. pr. Geol. Landes anst. Bd., XXV, Heft 3, 37 p., 4 PI,

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Plusieurs de ces caractères, et notamment la réfraction très nette du dernier tour, rapprochent Onychoceras des formes que M. Munier Chalmas considérait comme des mâles. En tout cas, c'est une forme qui paraît bien distincte et pour laquelle la créa- tion d'une coupe générique paraît justifiée.

Sur quelques fossiles remarquables de l’Hauterivien de la Région d’Escragnolles (A. M.), par W. Kilian (1). L'auteur dé- crit et figure quelques espèces intéressantes : Holcostephanus Gueb- hardi nov. sp., voisine mais distincte d'Holc. perinflatus Matheron, avait toujours été confondue avec Holc. Astieri d'Orb., dénomina- tion, du reste, sous laquelle, jusqu'à ces dernières années, ont été englobées toutes les Astieria. Un petit échantillon est rapporté à Holc. Athersthoni Sharpe, l’auteur fait ressortir ses rapports avec Holc. hispanicus Mallada, qui pourrait bien en être le jeune. Il est certain que l'échantillon figuré se rapproche d'AHolc. hispanicus, mais seule l'étude de petits échantillons provenant de localités ou Hole. Athersthoui est abondant (Villers-le-Lac par exemple) permet- trait de voir si réellement /1. hispanicus en est bien le jeune. Ce qui complique la question, c’est qu’il existe des Holc. hispanicus de petite taille munis de leur ouverture complète, mais ces exem- plaires ne sont pas rigoureusement identiques à ceux de St. Pierre de Chérenne visés par M. Kilran, il paraît y avoir chez cette espèce, un dimorphisme peut être sexuel. En tout cas, je ne crois pas qu’on puisse réunir à Holc. Athersthoni, Holc. Baini comme le propose M. Kilian: je connais de cette dernière espèce des échantillons de taille moyenne dont la forme générale et l'ornementation grossière sont fort éloignées d'Holcost. Athersthoni. Hoplites Inostranzewi Karakasch, est figuré d’après des échantillons conformes au type ; c'est une forme assez commune dans l'Hauterivieu inférieur de la Région subalpine.

Etude sur les Ammonites et sur l’horizon géologique du gisement de Clansayes, par Ch. Jacob (2). Bien que connue depuis longtemps, la faune d’Ammonites de Clansayes n'avait pas encore été l’objet d’une étude paléontologique d’ensemble. M. Jacob en énumère les divers éléments et décrit un certain nombre de formes nouvelles ou mal connues : la présence d es- pèces de l’Aptien du Caucase comme Desm. falcistiatum Anthula

(4) Paris, 4903. Bull. Soc. Géol. Fr., (4) II, pp. 864-867, PI. LVII. (2) Paris, 1905, Bull. Soc. Geol. Fr. (&) t. V, pp. 399-432, PI. XLI-XIIL.

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et Desm. Akuschaense Anthula, est intéressante. Üesm. Toucasi nov. sp., du groupe de Desm. Melchioris Tietze, paraît avoir une large extension géographique ; MM. Gentil et Kilian viennent en effet, de le signaler au Maroc, avec d’autres espèces de Clansayes. Desm. Clansayense nov. sp. est une grande et belle espèce qui, par son premier lobe latéral symétrique et son ornementation vigou- reuse surtout sur les tours internes, s'écarte trop, croyons-nous, des Desmoceras typiques (groupe de D. difficile et D. Beudanti) pour pouvoir être rapportée à ce Genre ; comme il est aussi différent du Puzosia, comme le fait très bien remarquer l'auteur, il y aurait peut-être lieu de créer pour lui une Section particulière.

Le Genre Parahoplites Anthula, est révisé ; cet auteur l'avait divisé en deux groupes : l'un à tours internes peu ou pas tuber- culés, comprend la série des Parahoplites angulicostatus, Ferandi et Milleti, c'est à ce groupe que M. Jacob restreint le Genre Paraho- plites, quant au second groupe d'Anthula renfermant les formes voisines de Parahoplites Bigoureti qui ont des tubercules sur les tours internes, M. Jacob les considère comme des Douvilleiceras et les figures de cloisons données par lui paraissent justifier son opinion. Un Parahoplites nouveau est décrit: Parahoplites Gros- souvrei nov. sp. voisin de Par. Nolani Seunes ; Par. Milleti d'Orb. est étudié et une variété nouvelle en est figurée (var. Peroni). Passant ensuite au Genre Douvilleiceras, l'auteur donne deux noms de variété aux figures de Douv. Martini données par d’Or- bigny (var. orientalis et var. occidentalis); nous ne voyons pas bien, dans ce cas, ce qui serait Douv. Martini type ; mieux vaudrait prendre comme type de l'espèce les figures 7-8 de d'Orbigny (Paléont. franc. terr. Crét. t. I, pl. 54), et désigner sous le nom de var. occidentalis la forme figurée même planche, figure 9. Douvil- leiceras mamillatum Schl. passe par trois stades successifs à partir des tours embryonnaires. stade Royeri ; 2 stade Clansayense ; 3 stade mamillatum. Ces trois stades correspondent à des formes réalisées à l’état adulte dans trois niveaux stratigraphiques suc- cessifs et Douvil. Clansayense nov. sp. est la forme fixée à l'état adulte du second de ces stades.

Cette importante et intéressante Note se termine par une étude stratisraphique sur le niveau de Clansayes, dont M.Jacob a le pre- mier fait ressortir l'individualité et la constance à la base du Gault inférieur de diverses régions : pour lui, cet horizon est intermé- diaire entre le Gargasien et l’Albien inférieur, conclusion parfai- tement justifiée par le degré d'évolution des Ammonites étudiées dans ce beau Travail.

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Les Céphalopodes du Jurassique moyen du mont Strunga, (massif de Bucegi, Roumanie), par V. Popoviei-Hatzeg (1). Les Ammonites jurassiques de Buecegi, par J. Simioneseu (2). Ces deux intéressants Mémoires ont paru tous deux en 1905 : celui de M. Simionesceu est riche en observations intéressantes, malheu- reusement les planches qui l’accompagnent sont loin d’être excel-

lentes; celles données par M. Popovici Hatzeg sont au contraire.

des meilleures qui aient été publiées. La faune de Bucegi appar- tient au Bathonien, il est probable que les deux niveaux à Oppelia fusca et à Oppelia aspidoides sont représentés, elle a de grands rap- ports avec la faune bathonienne de Chaudon et de Norante (Basses- Alpes), qui appartiennent à la zone à (. fusca, mais la présence d'un certain nombre de formes calloviennes et l'absence des Genres Morphoceras et Parkinsonialui donnent un faciès un peu dif- férent et plus récent.

Les Phylloceras sont nombreux, quelques-uns ont fourni à M. Simionescu des observations intéressantes. Cet auteur figure les tours embryonnaires et les premières sutures de Ph. mediter- raneum Neumayr, ainsi que sa ligne suturale complète y compris les labres internes, les sillons sont visibles dès le diamètre de 2 millim., ils sont d’abord rectilignes mais deviennent rapidement sinueux. M. Simionescu a également constaté sur les tours internes de Ph. Kudernatschi l'existence de sillons coudés, visibles au dia- mètre de #4 à 16 mm.; ce caractère éloigne l'espèce du groupe de P. heterophyllum dans lequel l'avait classée Neumayr ; de son côté, M. Popovici-Hatzeg a donné de superbes figures de Ph. medi- terraneum et de Ph. flabellatum, elles mettent en évidence les rap- ports entre cette dernière espèce et Ph. semisulcatum du Néoco- mien, dont elle est sûrement la forme ancestrale. Les Lytoceras sont peu variés: outre L. adeloides Kudernatsch, M. Simionescu décrit une espèce nouvelle du groupe de Lyt. Villæ Meneghini: Lytoceras fasciculatum nov. sp., il figure aussi Lytoc. tripartitum Raspail, dont la présence à Bucegi est à noter. Dans les Oppeliüdæ un cer- tain nombre d'espèces nouvelles sont décrites par M. Popovici- Hatzeg (Op. Mariôræ nov. sp., O. Redlichi, nov. sp., Hecticoceras Haugi nov. sp., et par M. Simionescu (Œkostrautes binodosus n. sp., jolie espèce voisine, croyons-nous, de 0. Redlichi Popovici, dontelle pourrait bien être le jeune. Parmi les Stephanoceratidés, Stephan. rectelobatum Hauer, est très bien figuré ; Sphæroceras Uhligi nov. sp.

(4) Paris, 1905. Mém. Soc. Géol. Fr. Paléont., t. XIII, fasc. 3, 27 p., 6 PI. (2) Jassy, 1905. Ann. scient. de l'Univ., 29 p., 4 PI.

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Popovici-Hatzeg, est voisin de Sp. microstoma d'Orb., il est probable que l'individu figuré sous ce dernier nom par M. Simionescu appartient à Sp. Uhligi, mais la figure n’est pas assez nette pour me permettre d'être très affirmatif.

Les Perisphinctes sont nombreux. M. Popovici figure un bel échantillon de Per. procerus Seebach ; M. Simionescu fait observer que difficile à séparer à l’âge adulte de P. Moorei Oppel, Per. pro- cerus s’en distingue très bien à l’état jeune par ses côtes plus fines et plus nombreuses; il décrit en outre quelques formes nou- velles ; P. subtiliformis nov. sp., P. subplanus nov. sp. et P. transsyl- vanicus nov. Sp, curieuse espèce qui, par son dernier tour plus étroit que les autres, se rattache à P. tenuicostatus Bru.

En résumé, grâce à ces deux intéressants Mémoires, la faune d'Ammonites du Bathonien sur laquelle les documents étaient plutôt rares, devient l'une des mieux connues du Jurassique moyen.

ECHINODERMES

par M. J. LAMBERT.

Notice of a new Crinoid and a new Mollusk from the Portage Rocks of New-York, byR. P. Whitfield (1). Ce Travail, très com- plètement illustré, comprend la description d’un nouveau Genre de Crinoïde, Maragnierinus, proposé pour une forme jusqu'ici confondue avec Cyathocrinus ornatissimus et qui reçoit le nom spé- cifique portlandicus, nom regrettable, car il éveille dans l'esprit le souvenir d'un étage jurassique, alors qu'il s’agit d'un Dendrocri- noidea paléozoïque des bords du lac Erié. Dans une note complé- mentaire, l'auteur, après examen d'individus déterminés au Mu- séum d'Histoire naturelle de New-York comme Cyathocrinus orna- tissimus, reconnaît qu'à côté du type de son Maragnicrinus, il y a lieu de distinguer une forme différente qu'il rapporte au Genre Cosmocrinus sous le nom C. ornatissimus Hall (spec.).

(4) New-York, 1905. In-8, 4 p. et 4 PI. Extr. Bull. Amer. Mus. Nat. Hisi. Vol. XXI, art. 11, pp. 17-20, PI. I-IV.

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Revision of the New-York Helderbergian Crinoids, by Mignon Talbot (1). L'auteur reprend l'étude des espèces signalées de- puis Hall et les présente dans un ordre conforme à la classification de MM. Wachsmuth et Springer, en complétant leurs descrip- tions. Ce sont: Homocrinus scoparius Hall, Edriocrinus pocilliformis Hall, type d'une Famille nouvelle Edrioerinidæ ; une espèce nouvelle Thysanocrinus arborescens, voisine de T. liliiformis, mais en différant par sa tige pentagonale plus anguleuse et l’absence de saillies sur les plaques radiales. Mariacrinus Bechei est une autre espèce nouvelle voisine du Melocrinus nobilissimus Hall, qui l’ac- compagne dans le « Coeymanslimestone ». Citons encore: M. pachy- dactylus Conrad (Astrocrinites), Cordyalocrinus plumosus Hall (Platy- crinus), Ichthyocrinus Schucherti n. sp., Aspidocrinus callosus Hall et Brachiocrinus nodosarius Hall.

Le Callovien de Baume-les-Dames. sa faune, par P. Petit- clere (2). L'auteur cite parmi les fossiles qu’il a recueillis avec leur synonymie régionale : Collyrites elliptica Lamarck (Anan- chytes), Echinobrissus clunicularis Lihwyd (Echinites), Holectypus depressus Leske (Echinites), Pyqurus depressus Agassiz, Rhabdoci- daris copeoides Agassiz (Cidaris), et Stomechinus Heberti Cotteau.

M. Petitclerc n'hésite pas à rapporter à Echinobrissus clunicu- laris les quelques individus par lui recueillis dans le Callovien du Doubs, tout en reconnaissant qu'il s’agit d’une variété plus grêle que le type du Vésulien. À l'exemple de Cotteau, j'avais moi-même autrefois confondu ces deux formes en réalité diffé- rentes, et j'estime que celle du Callovien, dont les ocellaires pos- térieures ne se prolongent plus jusqu’au périprocte, doit en géné- ral reprendre le nom de Nucleolites latiporus Agassiz. Ce dernier est représenté par les figures 6 à 42 de la PI. 67 de la Paléontologie française (Terr. Jurass. T. IX) tandis qu'Echinobrissus clunicularis l'est seulement par les figures 1 à 5 de la même planche.

Recherches sur l'identité de l’Hemipygus tubereulosus (Cot- teau) et de l’'Hemicidaris crenularis (Lamarck) par le D' Sé- guin (3). L'auteur ayant recueilli dans le Séquanien de Bourges, un certain nombre de petits Hemicidaris, depuis la taille exiguë de 2 millimètres jusquà celle de 35 mill. de diamètre, a pu se

(4) In-8°, 48 p.,4 PI. Extr. Amer. Journ. Sc., Vol. XX, 1905, p. 17. (2) Vesoul, 1906. Grand in-8°, 96 pages. (3) Bourges, 1906. In-8°,9 p., 10 figures.

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livrér à une étude comparative très intéressante. Il est arrivé à cette curieuse conclusion que l’apex impressionné d'Hemipygqus tubercu- losus n’est que la livrée d'un jeune, dont l’adulte est Hemicidaris cre- nularis. Une série de figures, prises sur divers individus, démon- tre la justesse de cette observation qui confirme une opinion autre- fois émise par moi.

L'auteur tire de son étude, une autre conséquence qu'il qualifie lui-même d'inattendue et qui semble beaucoup plus contestable. Il propose de modifier la notation des plaques de l'apex, depuis plus de 30 ans établie par Loven, en prenant pour la plaque 1 celle des hydrotrèmes et en suivant pour les autres le sens des aiguilles d’une montre, sur ce motif que l’ordre donné serait seul conforme à celui dans lequel les génitales arrivent à revêtir leur livrée d’a- dulte.

Mais la notation des plaques de l’apex proposée par Loven n’est que la résultante d'une étude approfondie des caractères autrement importants du péristome ; l’ordre de notation est normal à la face inférieure ec c’est par voie de conséquence qu'il devient inverse pour l’apex. Il est donc probable qu'après une nouvelle étude de l’ensemble de la question, loin de critiquer la notation de Loven, M. le docteur Séguin reviendra aux propositions du savant du XIXe siècle qui a le mieux compris la morphologie des Echinides, et dont la méthode, fondée sur de multiples observations, a seule l'avantage de s'adapter aussi bien aux Bilatéraux qu'aux Réguliers.

Notes sur les Echinides fossiles de l'Égypte, par R. Four- fau (1). Voici un Travail qui présente un intérêt exceptionnelet qui, en quelques pages, traite les questions les plus délicates au sujet de la connaissance générale des Echinides. L'auteur, après examen des types étudiés par M. Grégory, nous fait connaître que Coptosoma thevestense Grégory est un simple synonyme de Cypho- soma Abbatei Gauthier. Il signale une Variété à tubercules secon- daires plus développés que chez le type et constate que, chez cer- tains individus de grande taille, les pores sont bigéminés jusqu'à l'apex, alors que chez d’autres plus petits, les dernières assules voisines de l’ocellaire ont leurs pores en série simple. Bien que cette anomalie puisse s'expliquer par le mode de développement de l'individu, M. Fourtau part de cette constatation pour faire la critique des Genres Lambertechinus et Heteractis, dont il demande

(1) Le Caire, 1905. -- In-8°, 20 p., 1 PI. Extr. Bull. Institut Egyptien, sér. IV, Vol. V,p. 121. DT

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la suppression, Des constatations analogues peuvent cependant être faites chez d’autres espèces et ce n'est pas une raison pour supprimer les Genres Coptosoma et Diplopodia. Si l’on voulait reje- ter tous les caractères susceptibles de gradation, il faudrait sup- primer plus des neuf dixièmes des Genres d’Echinides. Or ce ré- sultat ne peut être celui cherché par un auteur qui croit, au con- traire, devoir les multiplier le plus possible.

M. Fourtau me reproche avec raison d’avoir dit que le Cypho- soma À bbatei avait des caractères d'Heteractis, puisqu'il démontreau- jourd'hui queletypede Gauthier n’était qu'un jeune individu, incom- plètement développé, d’un vrai Phymosoma. Il faut en prendre acte et laisser cette espèce à sa place ; mais il ne s’en suit nullement qu'il y ait lieu de confondre avec les vrais Phymosoma, à pores bigéminés en dessus, des formes d’une évolution différente, dont les pores, bigémines pendant la croissance, deviennent normale- ment simples vers l’apex chez l’adulte, présentant une disposition inverse de celle observée chez Phymosoma. À ce propos, M. Fourtau me reproche d’avoir établi deux Genres Heteractis, qu’il nomme première et deuxième manières.

Cette critique n’est pas justifiée, J'avais simplement proposé, en 1897, de remplacer par le terme Actinopsis, l'ancien Genre Aste- ropsis Cotteau (non Muller et Troschel). Ce terme était encore mal choisi et M. Cossmann l’a remplacé par Lambertechinus. Je n'avais donc pas créé le Genre lui-même et je lui avais laissé sa diagnose primitive avec son type: Actinopsis Lapparenti Cotteau. M. Fourtau préfère le réunir à Phymosoma ; c'est une opinion qui pourrait se défendre, mais par d’autres arguments que ceux présentés, car Lambertechinus, comme Asteropsis Cotteau, a ses pores dédoublés en dessus jusqu'à l’apex.

M. Fourtau rappelle qu'après avoir établi Heteractis comme Sous- Genre, j'ai cru devoir en faire plus tard un Genre véritable, dont le type est resté mon H. heteroporus. J'en ai rapproché en 1902, comme je le faisais déjà en 1897, Cyphosoma Lloreæ Cotteau, parce que ce dernier a également ses pores simples vers l'apex, mais largement bigéminés au delà. J'ai donc, depuis l’origine, tou- jours donné du Genre Heteractis la même caractéristique et l’on comprendra difficilement la critique formulée sur ce point par M. Fourtau. |

L'auteur cite ensuite quelques espèces tunisiennes retrouvées par lui en Égypte, notamment Hemiaster Fourneli Deshayes, du Santonien. Parmi les espèces tertiaires il faut rappeler Rhabdoci-

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daris Jovis-Ammonis, proposé pour l’ancien À. itala de Loriol (non Laube) et qui est plutôt un Leiocidaris.

Jusqu'ici, lorsque des auteurs avaient successivement créé deux espèces et que plus tard on reconnaissait qu'elles devaient être réunies, l’une ne restant que la Variété de l’autre, le terme spéci- fique maintenu était le premier donné, conformément au principe de priorité, sans lequel la confusion régnerait dans la nomencela- ture. Ce principe, respecté longtemps par les Maîtres de la Science, est aujourd'hui battu en brèche.

Pour les uns c'est l'espèce la plus récemment établie dont le nom doit être conservé, si elle a été recueillie dans une couche inférieure, sous le prétexte qu’elle est un ancêtre par rapport à l'espèce publiée la première et que la mère ne peut être un dérivé de la fille. Pour M. Fourtau, qui continue à réunir Echinolampas africanus et aussi E. Fraasi de Loriol, 1880, à E. Osiris Desor, 1847, c’est le nom africanus qui doit prévaloir, sous le prétexte que si le vert (E. Fraasi) et le violet (E. Oriris) sont dérivés du bleu (E. africanus), le vert ne dérive pas du violet. On ne saurait, à mon avis, s'élever trop vivement contre ces tentatives subversives des règles de la Méthode. Il ne s’agit ici ni de parenté, ni de cou- leur, mais d'une question de date et tous les raisonnements du monde ne feront pas que Desor n’ait nommé son espèce 33 ans avant que M. de Loriol ait créé les siennes.

M. Fourtau décrit ensuite une variété nouvelle costellatus de Amblypygus dilatatus Agassiz ; il démontre que Macropneustes Schweinfurthi Mayer Eymar n'est qu'un synonyme de l'espèce bien connue Pericosmus spatangoides Desor ; il pense que la forme, géné- ralement désignée en Egypte comme Ditremaster nux, peut cons- tituer une variété particulière ægyptiacus Gauthier, mais non une espèce différente du type. L'essentiel est de les distinguer; il est d’ailleurs impossible de confondre le type d'Yberg avec les individus de Perse et d'Égypte figurés par MM. Gauthier et Four- tau.

Schizaster Batheri est une espèce nouvelle; Periaster Fourtaui Mayer Eymar, est réuni à Schizaster foveatus Agassiz, puis S. moka- tammensis et S. Rohlfside Loriol, le sont à S. Zittelide Loriol, comme Linthia Achersoni ét L. esnehensis le sont à L. cavernosa de Loriol, conformément ici au principe de priorité. Tout en maintenant d’ailleurs Schizaster Santa-Mariai à côté de $S. Zitteli, l’auteur propose encore la réunion de S. Baylei, de Corse, à S. Peroni Cotteau.

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Sur quelques Spatangidæ de l’Eoeène d'Égypte, par R. Four- tau (1). Voici encore un Travail très remarquable et dont mes légères critiques sur quelques points de détail ne sauraient dimi- nuer l'intérêt et la valeur. L'auteur discute d’abord ma proposition de réintégrer dans la Méthode le Genre Brissoides Klein, 1718, en limitant un sous-Genre Eupatagus aux espèces pourvues d’un sillon antérieur.

Il commence par corriger le terme créé par Agassiz, sous le prétexte qu'il constituerait une faute d'impression. C’est à mon avis se lancer ici sur une pente dangereuse, car l’étymologie est une science trop souvent subjective. En effet, pour M. Fourtau, le nom dérive du grec Sreræyyos ; mais Klein changeaït le - en 8 et avait proposé une traduction, d’ailleurs assez ridicule, en doliolum dont d'Argenville avait fait barillet. On trouve cependant dans cer- taines versions d’Aristote >zezwyos et ce terme, si l’on s’en rapporte à certains passages des auteurs grecs, est tout simplement l'équi- valent de notre expression populaire Doucins.Il ne faut pas oublier, en eflet, que les Spatangues d’Aristote étaient de gros Oursins comestibles de la mer Egée, par conséquent des Gnathostomata sans aucuns rapports avec nos Spatangues actuels. Je me demande, dans ces conditions, comment un auteur peut se croire fondé à changer Eupatagus en Euspatangus.

Pour adopter Euspatangus, d'un siècle plus récent que Brissoides, M. Fourtau invoque deux motifs tirés de l'interdiction de créer des Genres terminés en oîdes et de l'incertitude qui existerait sur le type du Genre de Klein. On comprend que je ne puisse ici discu- ter ces arguments dont le premi:r ne saurait être accueilli plus favorablement que le second. Je ne puis que renvoyer a ce que j'ai déjà dit sur cette question.

L'auteur propose un nouveau Sous-Genre Perispatangus pour les espèces dont les ambulacres pairs antérieurs sont situés dans un sillon bien délimité. Le type serait Euspatangus lybicus de Lo- riol et M. Fourtau y place aussi mon {ypsopatagus Hispaniæ. Il crée le Genre Heterospatangus pour Macropneustes Lefebvrei de Loriol, diffèrent de Brissoides par ses zones interporifères tu- berculées, son fasciole péripétale ne limitant pas les tubercules scrobiculés, et il y ajoute une espèce H. Gauthieri. Il maintient mon Genre Fourtaunia, le Genre Megapneustes Gauthier et Hypsopata- qus corrigé, malgré Pomel, en Hypsospatangus. Pomel a en eflet dé-

(1) Paris, 4905. In-8, 12 p., 1 PI. Extr. Comples-rend. Assoc. franc. Avanc. Sc. Congrès de Grenoble, 1904, p. 602.

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claré qu'il n'entendait donner aucun sens au radical patagus, uti- lisé par lui comme aide-mémoire (Bull. Soc. Géol. de Fr. Sér., T. XVI, p.443). Le Genre nouveau Plagiopneustes à pour type Macropneustes crassus Desor, et est théoriquement créé pour des Megapneustes pourvus d'un fasciole sous-anal ; malheureusement si l'on se reporte aux figures données par M. de Loriol, les ambu- lacres du type sont bien différeats de ceux de Megapneustes grandis lequel n’est pas un Brissidæ, tandis que Plagiopneustes crassus en est un, au même titre que Macropneustes Deshayesi Agassiz et que Ple- siospatagus Pomel. Tel n'est pas cependant l’avis de M. Fourtau qui propose comme conclusion de son étude, une Famillenouvelle des Megapneustidæ pour les Genres dont les ambulacres, sans être placés dans des sillons bien limités, correspondent cependant à des dépressions du test. Cette opinion sur l'importance des larges dé- pressions ambulacraires nous avait déjà donné le genre Mariania Airaghi, qui a reçu des spécialistes un accueil plutôt froid. Je ne crois pas, pour ma part, àla valeur de ces vagues dépressions, alors qu'une série de Micraster coranguinum montre comment des am- bulacres normalement enfoncés dans les sillons, peuvent devenir absolument superficiels. L'auteur admet d'ailleurs de très nom- breuses familles et, sans faire connaître leur caractéristique, il nous signale incidemment des Euspatangidæ et des Hypsos- patangidæ. Pour ces coupures très secondaires, il me semblerait préférable d'adopter la notion de Tribus avec la désinence 2næ.

M. Fourtau propose incidemment de remplacer le terme im- propre Plesiospatangidæ Duncan, par celui d’Asterestomidæ ; mais cette proposition me paraît plutôt fâcheuse parce que la préten- due Famille Plesiospatangidæ est sans aucune valeur; c'est un groupement artificiel de Cassiduloida, et de Spatangoida, et il est re- grettable de perpétuer une erreur en donnant un nom nouveau à ce mélange confus d'êtres disparates.

Enfin le Genre Peripataqus Kæhler, 1895, malgré une différence de deux lettres, est bien formé de la même manière et des mêmes racines que Perispatangus Fourtau, 1905 ; c’est en réalité le même nom. Il y a donc lieu de changer celui qui est de dix ans postérieur en Koilospatangus,.

Descripeion geologica de la comarea titulada Plana de Vich. por G. Almera (1). Bien que ce Travail soit essentiellement géo-

(4) Madrid, 1906. In-8°, 46 p., 1 carte. Extr. Memor. de la R. Soc. Esp. de Hist. Nat.,t. II, 6, p. 423. \

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logique, l’auteur y donne des listes de fossiles, et cite (p.26) dans le Lutécien supérieur quelques espèces indéterminées et un Præscu- tella Barraqueri. Ces espèces seront décrites et figurées dans un prochain Mémoire.

POLYPIERS

par M. G.-F. DOLLFUS.

a

Preliminary descriptions of new genera of Paleozoie Rugose corals, by M. G. B. Simpson. (1). Le prof. J. Hall avait préparé des matériaux pour reprendre quelque jour l’étude des coraux paléozoïques, déjà ébauchée dans le volume sixième de la Paléonto- logie de New-York et dans quelques-uns de ses Rapports annuels, mais la mort est venue le surprendre, commeon sait, en pleintra- vail, et M. Simpson, qui avait été son préparateur, poursuit actuel- lement son œuvre, il nous apporte sous sa propre responsabilité, une série de Genres nouveaux et d'espèces critiques illustrées dans le texte, et appartenant aux divers horizons primaires de l'Etat de New-York ou des États voisins.

Meniseophyllum, type : M. minutum n. sp. Petite espèce coni- que, courbée, calice circulaire profond, les cloisons opposées à la fossette septale se soudent en une fausse columelle en fer à cheval.

Ditoecholasma, type : Petraia fanningana Safiord. Polypier subcylindrique, calice circulaire, cloison subégalesse soudantentre elles irrégulièrement par paires avant d'atteindre le centre, plan- chers irréguliers, fausse columelle.

Laccophyllum, type : L. acuminalum n. sp., Polypier simple, conique, calice circulaire, les cloisons se soudent mutuellement à mi-distance du centre pour former une muraille interne qui pro- duit un cône intérieur semblable à la muraille externe, planchers périphériques obliques inégaux, planchers internes horizontaux épais.

Hapsiphyllum, type : Zaphrentis calcariformis Hall. 1882. Po- lypier simple, conique, calice circulaire, cloisons périphériques se heurtant à une muraille interne qui s'appuie aux deux côtés d'une

(1) Albany, 1900. Bull. New-York State Mus., Voi. XXXIX, pp. 199-222,

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petite fossette septale, cloisons bifurquées à la région externe, planchers et cloisons présents.

Enterolasma, type : Streptelasma strictum Hall 1794. Polypier conique, calice circulaire, muraille épaisse, cloisonsépineuses, iné- gales, fausse columelle due aux prolongements épineux des cloi- sons, planchers minces, irréguliers.

Stereolasma, type : Strepteplasma rectum Hall. 1876 (pars). Po- lipier conique, calice circulaire, cloisons en fascicules foliacés sou- dées au centre, fossette septale obscure, planchers minces, irrégu- liers, ascendants, cloisonsconcentriques, irrégulières, minces.

Lopholasma, type : Streptelasma rectum Hall 1876 (pars). Po- lypier conique, calice circulaire, cloisons épineuses, surface du polypier rugueuse, avec bourrelets annulaires, planchers très irré- guliers. Les caractères de ce Genre nous paraissent peu importants et ils ne diffèrent pas suffisamment de ceux du Genre précédent.

Kionelasma, type : Streptelasma mammiferum Hall 1882, Po- lypier conique, muraille épaisse, calice circulaire, cloisons inégales, les plus longues se groupentet se tordent au centre en formantune fausse columelle, planchers minces, irréguliers.

Æriplophyllum, type : Zaphrentis terebra Hall 1883, aspect de Zaphrentis, mais avec trois fossettes septales cruciales au calice, cloisons obliquement soudées aux flancs des fossettes.

Charactophyllum, type : Camptophyllum nanum Hall et Whit- field 1873, Polypiers subcylindrique, muraille épaisse vésiculaire, côtésdes cloisons carénés, formant des denticulations sur les bords des cloisons, planchers horizontaux très grands, libres au centre.

Odontophyllum, type : Aulacophyllum convergens Hall 1882, Genre ayant tous les caractères d’Aulacophyllum mais avec les côtés des cloisons carénés et leurs bords denticulés, comme dans Heliophyllum.

Scenophyllum, type : Zaphrentis cornigeraRôminger, Polypier cylindrique, planchers nombreux, irréguliers, ascendants, cloisons nombreuses, inégales, soudées en un réseau léger au centre, tra- verses concentriques.

Synaptophyllum, type : Eridophyllum arundinaceum Billings 1859. Polypier cylindrique régulier, muraille double, intervalle muni comme l'intérieur de planchers réguliers subégaux, cloisons minces, inégales, n'atteignant pas le centre, un peu flexueuses, il n'y a pas de confusion possible avec les Genres Eridophyllum et Di- phyphyllum qui sont également valides.

Schœnophyllum, type : Sch. aggregatum n. sp. Polypier cylin- drique, deux murailles, cloisons faibles mais soudées à une colu-

188

melle centrale styliforme qui n’est peut-être bien que l’élargisse- ment d’une fossette septale pleine.

Placophyllum, type : P. tabulatum n. sp. Polypier cylindri- que, une seule muraille, planchers complets solides, pas de cloi- sons, mais des costules distinctes.

Cylindrophyllum, type : C. elongutum n. sp. Polypier cylin- drique, les planchers forts sont appuyés latéralement par des vésicules périphériques, cloisons très faibles, côtes distinctes.

Prismatophyllum, type : Cyathophyllum rugosum Rôminger 1876. Polypier massif prismatique, région périphérique vésicu- laire, planchers serrés horizontaux, épais dans la région centrale, cloisons nombreuses et fines à la périphérie, n’atteignant pas la région du plancher central.

Homalophyllum, type : Zaphrentis ungula Rôminger 1876, forme extérieure de Calceola mais bien cloisonnée, aplatie du côté de la plus forte courbure,

Elaphophyllum, type : Cystiphyllum bipartitum Hall, forme générale de Coleophyllum mais à calice moins oblique, la région septale est pourvue d’un septum cardinal anormalement déve- loppé, non figuré.

Il y a dans tout ce monde de Polypiers américains, les éléments d’un travail de systématique général naturel d’immense enver- gure, qui peut tenter bien des naturalistes, mais qu'il sera très difficile et très compliqué de mener à bien.

Uber triadische tabulaten, von M. Carl Papp. (1). Les Poly- piers tabulés forment un groupe jusqu'ici presque entièrement con- finé dans les terrains primaires les plus anciens, et que Île Dr Weissermel pense devoir représenter les Alcyonnaires actuels. Tout récemment, M. Vinassa de Régny, dans un Travail très impor- tant sur le faune des animaux inférieurs du Calcaire triasique de la région du lac Balaton, a fait connaître toute une série de Polypiers tabulés, environ 14 espèces, appartenant à cinq Genres différents; aujourd’hui M. Papp. ajoute une espèce nouvelle à cet ensemble sous le nom Monotrypa Pethôi, c'est une colonie mas- sive à cellules polygonales très petites, pourvues d'une ou deux cloisons spiniformes, qui rétrécissent l'orifice des tubulures dicho- tomes serrées, divisées par des planchers fins et espacés.

Et ainsi se complète peu à peu notre connaissance de la faune

(1) Budapest, 1906. Fodat. Koz!. XXXII, pp. 247. 252, fig.

= HE

primaire, si riche à ses débuts dans le Silurien, et si pauvre à son déclin dans le Permien et le Trias.

Description de la faune Jurassique du Portugal. Polypiers du Jurassique supérieur, par M.F. Koby, avec une notice strati- graphique par M. P. Choffat (1). Le gros volume consacré par M. Koby aux Polypiers du Jurassique du Portugal est strictement une description des espèces rencontrées, il ne nous apprend rien de bien nouveau ni sur la classification, ni sur l’organisation de ces animaux. La description est faite par Familles ou Groupes naturels, ou du moins considérés comme tels par les auteurs plus anciens. Cent soixante-neuf espèces sont examinées, sur lesquelles quatre- viugt-huit ont été trouvées nouvelles pour la science ; il ne servi- rait à rien d’en donner l’énumération, mais nous analyserons rapi- dement leur distribution stratigraphique et leurs relations avec les autres faunes connues. En Portugal, l'étage « Lusitanien », créé par M. Choffat, correspond à un ensemble de couches très bien liées s'étendant de l’Oxfordien inférieur au Séquanien. Les calcaires à Lima pseudo-alternicosta forment passage au Kiméridgien, et l’é- tage portugais dit « Freixialien » se place en parallèle avec le Portlandien : c'est surtout le Lusitanien supérieur qui s'étend au- dessus des couches à Ammonites bimammatus et occupe par consé- quent sensiblement le niveau du Corallien de France, tel que le comprenait d’Orbigny, qui a fourni au Portugal une faune réci- fale abondante ; avant cette détermination, les auteurs avaient été portés à considérer cette assise comme callovienne et les détermi- nations de M. Koby n'ont pas été, dans cette circonstance, sans une sérieuse utilité.

Dans la Famille des TuRBINOLIDZ, il n’y a qu'une seule espèce : Thecocyathus pusillus K. n. sp. provenant du Séquanien, mais qui rappelle les formes déprimées du Lias.

Fam. Ocuuninz, à signaler : Synhelia Felixi K, première espèce de ce Genre signalée dans le Jurassique; Dendrohelia ornata Koby, le nombre des cloisons indique un système cloisonnaire octoméral qui se retrouve dans beaucoup d’espèces du Portugal ; trois espèces attribuées au G. Baryhelia sont un peu douteuses au point de vue générique, elles sont bien massives pour être des Oculinidæ. M. Koby considère qu'il faut garder comme type du G. Stylosmilia S. Michelini Edw. et M. Koby pense que Mad. Ogilvie y englobe à tort cinq Genres très différents : il n'y a pas d’épithèque, les tra-

(4) Lisbonne, 1904-1905. Comm. trab. Geol. Portugul, 168 p. in-4°, 30 PI.

190

verses sont très rares et la symétrie bilatérale du système cloi- sonnaire n’est perceptible que sur un petit nombre d'échantillons, ce sont bien des Oculiniens.

Fam. RaipboGyrinÆ, beaux exemplaires du Phytogyra magnifica d Orbigny, semblables à ceux du Rauracien d'Oyonnax. Le G. Pla- cogyra Koby 1904, est nouveau ; type : P. Felixi n. sp. Polypier massif à calices isolés transverses ou dispersés en série ondulée, columelle lamellaire, cloisons très inégales, cœnenchyme abon- dant finement granulé.

Fam. Sryuininz, les Stylina sont nombreux et offrent des grou- pements tantôt massifs, tantôt dendroïdes, Placocænia Ogilviæ n. sp. paraît démontrer que la structure de la columelle ronde ou elliptique, est un caractère générique de valeur bien médiocre. Plusieurs convexastréens absolument caractéristiques du Corallien de France ont été trouvées dans le Lusitanien supérieur.

Fam. AsrROCONIDÆ, les échantillons de passage et de détermi- nation ambiguë, signalés par M. Koby, tendent à la réunion des Genres Astrocænia et Stephanocænia, il n'y a pas de palis réels dans les exemplaires figurés.

Fam. AmpuiasrReIbx. Le Genre Pleurosmilia a fourni de nom- breuses espèces, quelques-unes d'entre elles paraissent fondées sur des caractères de valeur bien médiocre : Pleurosmilia Duncani Koby, pourrait rentrer, par exemple, dans P. corallina Etallon.

Le G. Connectastrea Koby est nouveau, type: C. Gregoryi n.sp. Ce Genre se distingue du G. Amphiastrea Etallon(1), par ses mu- railles qui sont communes et fusionnées, rendant la séparation des individus caliciaux tout à fait impossible, il n'y a pas de colu- melle, mais un épaississement central produit par la soudure au centre des cloisons principales.

Fam. Isasrreipæ. Les Montlivaultia sont pour la plupart déjà connues, de même que les Thecosmilia, une seule Jsastrea qui est l'espèce si répandue dans le Rauracien du reste de l’Europe : I. explanata Gold.

Fam. Favuinx. Le G. Calamosmilia Koby est nouveau, type C. typica n. sp. Ce sont des Calamophyllia à polypier simple, à croissance individuelle, cloisons nombreuses dentelées ou granu- leuses, à pores irréguliers dans la région centrale, traverses nom- breuses et obliques. L'auteur critique les soit-disant réformes proposées par Mn: Ogilvie, surtout dans ce groupe, elle n'a pas vu assez d'espèces, manié assez d'échantillons et les caractères mi-

(1) Ce Genre n’est repéré ni dans l'Index de Scudder, ni dans le Zool. Record (1880-1900).

191

croscopiques lui ont fait perdre de vue les rapports généraux tirés de la muraille par exemple, qui est souvent mal conservée sur beaucoup d'échantillons, ou du mode d’accroissement. M. Koby maintient ainsi le G. Dermosmilia. Les espèces du G. Favia sont nombreuses et échelonnées du Callovien au Kiméridgien.

Fam. THamnastkEeiDÆ. M. Koby accepte le G. Epistreptophyllum, de Mad. Ogilvie comme démembrement du G. Leptophyllia: les cloisons n’ont pas la structure poutrellaire et on constate la pré- sence de nombreux synapticules, la columelle est spongieuse. D'autre part, il constate au contraire que les différences entre les G. Dimorphastrea et Latimeandra sont médiocres, et qu'il faudra peut-être quelque jour les réunir. Le G. Thamnastrea est nombreux en espèces, surtout si on y comprend comme l’auteur le groupe Centrastrea ; beaucoup d’espèces du Portugal ont pu être assimilées à des espèces du Jura, le diamètre des calices varie avec leur usure, et seule, la distance des centres caliciaux est un caractère important.

Fam. MicrosoLeniDx. Presque toutes les espèces de cette Famille sont Séquaniennes ; une des espèces, le Trochophlegma tenuilamel- losa Greg. est rapporté à une espèce de l'Inde de la faune de Cutch décrite si consciencieusement par M. Grégory, ce qu'il y aurait lieu de confirmer par comparaison de spécimens en nature, les récifs de l'Inde ont été toujours bien loin de ceux du Portugal et vraisem- blement, il existait déjà pendant le Jurassique des Provinces z00- logiques à faune distincte, limitées aussi bien par les conditions climatériques que par la distance même; plusieurs Microsolena comme M. agariciformis, M. tuberosa, espèces jurassiennes, sont au contraire bien intéressantes à retrouver et pleinement significa- tives d’une jonction côtière des divers récifs décrits dans l'Europe Occidentale. Les planches sont bonnes, et si l’auteur ne figure pas de sections, on voit par son texte, qu’il en a étudié de nombreuses.

Fauna of the Miocene beds of Burma, by M. F. Noetling (1). Nous sommes bien en retard avec le grand travail de M. Noet- ling,sur le Miocène de l'Inde, mais le nombre des Polypiers décrits est singulièrement réduit et ne peut être considéré que comme un aperçu provisoire. En voici la liste au complet : Ceratotrochus Alcockianus n. sp., Flabellum distinctum M. Edw., espèce déjà signalée à Java, Paracyathus cœruleus Duncan, espèce encore vivante dans l'archipel de Mergui, Eupsammia regalis Alcock, espèce égale-

(1) Calcutta, 1901. Palæzontologia Indica New Serie, Vol. 1, 330 p., petit in-8°, 25 PI,

2-10

ment vivante dans les mers de l'Inde. Les couches de Burma ont une faune dont les affinités ancestrales avec la faune de la mer des Indes actuelle paraît incontestable.

The Miocene depositis of Maryland. Hydrozoa, by M. Ulrich: Anthozoa by M. Vaughan, ete. (1). M. Ulrich nous fait con- naître un Hydrozoaire incrustant très intéressant, analogue à ceux signalés dans le Miocène de France et dans le Crag d'Angleterre, sous le nom Hydractinia multispinosa n. sp.: les figures montrent quelque variation dans le rapprochement des épines défensives et les sillons qui délimitent la marche des stolons ou sarcorizes.

Les Hydrocoralliaires sont représentés par le nouveau Genre Milleaster, type : M. incrustans n.sp.,et M. subramosus n. sp.,for- mes incrustantes comme les Hydractinies, mais dont les calices dis- tincts possèdent des cloisons au nombre de 4 à 7, toute la structure est entièrement poreuse.

Les Anthozoaires étaient déjà pour la plupart connus, mais mal classés; en voici la nomenclature rectifiée :

Paracyathus Vaughani Gane, Astrohelia palmata Gold. sp. (Madre- pora), Astrangia lineata Conrad sp. (Lithodendron), Astrangia Con- radi Vaug. (Astrea bella Tuomey, non Holmes), Septastrea Marylan- dica Conrad sp. (Astrea), espèce dont nous avons eu autrefois à nous occuper à propos des travaux de M. Duncan rectifiés par Hinde, sur le Genre Septastrea.

Les Radiolaires ont été préparés par M. G.-C. Martin, il en a re- connu 21 espèces, appartenant à tous les pays et à toutes les épo- ques, sept sont nouvelles, la planche qui les figure les montre d'une assez bonne conservation, mais cet essai ne peut être consi- déré que comme une toute première tentative destinée à être beau- coup perfectionnée ; les Diatomées se présentent dans des condi- tions bien plus favorables, mais nous n'avons pas à nous étendre ici sur ces algues inférieures.

Les Foraminifères du Miocène du Maryland sont traités par M. R. M. Bagg. Sur trente-quatre espèces, une seule est nou- velle : Sagrina spinosa, toutes les autres sont rapportées à des formes appartenant à tous les temps et à tous les pays, depuis Mi- liola seminulum Linné, jusqu'à Anomalina grosserugosa Gumbel, de l’'Eocène de Bavière; la majorité des formes cependant se rapporte à des espèces décrites par Alc. d’Orbigny dans les Foraminifères du Miocène de Vienne. On peut d'ailleurs apprécier ces diverses

(1) Baltimore, 1904.

195

identifications, car l’auteur a figuré toutes les espèces d’après des échantillons des couches miocéniques américaines de Jones Warf, de Chesapeak Beach, etc., les Textulaires et les Uvigérines présen- tent les traits les plus intéressants de cette faunule. Mais il n'ya aucune section, aucun détail microscopique et nous sommes loin des méthodes contemporaines.

DIVERS par M. COSSMANN.

Contributions to the History of American Geology. by G. P. Merrill (1). C’est un bien intéressant volume que ce résumé des conférences faites aux étudiants de « Columbian University », et dans lequel les Etats-Unis revendiquent avec un légitime orgueil, les progrès accomplis par les Maîtres dont les frappants portraits émaillent le texte. L'histoire en est partagée en sept ères, dont les deux premières (1785-1819 et 1820-18 9) portent les noms de Ma- clure et d'Eaton, les suivantes étant les décades du « State Survey ». Les quatre derniers chapitres sont consacrés à l'esquisse des quatre principaux problèmes stratigraphiques, posés dans le XIXe siècle : Empreintes de pas fossiles, Eozoon, groupe de La- ramie, Taconic question » ; chacun d’eux ayant été respective- ment soulevé par Hitchcock, Logan, Hayden et Emmons.

À new Ruminant from the Pleistocene of New Mexico, by J. W. Gidley (2). Les ossements recueillis à 4 milles 1/2 à l'Est de Zuni, contenaient, outre des dents et des fragments de crâne appartenant à une espèce pleistocénique (Elephas Columbi), des débris de crâne d'un Bovidæ assez différent d'Ovibes. M. Gidley attribue à ce ruminant le nouveau nom générique Liñops (L. zu- nensis n. Sp.) ; ce Genre est caractérisé par des cornes relativement plus longues et moins robustes que celles d’Ovibos.

Rbinoceros Mercki Jäger, von Heggen im Sauerlande, von H. Schræder (3). La mâchoire figurée provient du gisement de

(4) Washington, 1906. Report U. S. Nat. Mus. 1904, pp. 189-734, 37 PI.

(2) Washington, 1906. Proc. U. S. Nat. Mus., Vol. XXX, pp. 165-167.

(3) Berlin, 1906. Jahrb. Kgl. pr. Geol. Land. Bd. XXVI, Heñft 2, pp. 212- 239; Pl:IV.

194

Heggen, et elle appartient à Rhinoceros Mercki Jäger ; l’auteur y a aussi recueilli Sus scrofa et Ursus spelæus qui précisent l’âge qua- ternaire de ce gisement. Il eût été intéressant d’ajouter la syno- nymie de ce Rhinocéros, que l’auteur a attentivement comparé avec À. antiquitatis.

Note sur la faune des galets du Grès vosgien, par E. Noël. La question de l’origine des galets du Grès vosgien s’est posée depuis longtemps et les recherches de Bleicher ont déjà prouvé, par l'étude des rares fossiles observés dans ces galets, que l’origine pouvait varier du Silurien au Dévonien. M. Noël, reprenant en particulier l’étude des Graptotites plus ou moins bien conservés dans ces galets, les a identifiés avec des espèces caractéristiques du Gothlandien inférieur.

Climacograptus scalaris L., avec la plupart de ses variétés; Diplo- graptus palmeus Barr., D. tamariscus et sinuatus Nich. ; Rastrites Linnei Barr.. R. peregrinus Barr. ; Monograptus cf. cyphus Lapw., M. jaculum Lapw., M. convolutus Hisinger, M. turriculatus Barr., M. Cossmanni Lapw., M. mirus Barr. mss., M. Becki Barr., M. lobi- ferus M. Coy (il faudrait écrire lobifer !); M. vomerinus Nich., du Gothlandien supérieur ; Retiolites cf. obesus Lapw. La lydienne à Graptolites se trouve principalement dans la partie inférieure et moyenne du Grès vosgien.

Mode of growth and development of Goniograptus Thureaui, by R. Ruedemann(1).— Goniograptus ThureauiMc. Coy, génotype et unique espèce du G. Goniograptus, n’était connu que dans le gise- ment de Sandhurst (Victoria), jusqu'en 1889, époque à laquelle le Dr Ami en annonça Ja découverte aux environs de Québec. En étudiant ces matériaux, M. Ruedemann s’est attaché à suivre l’on- togénie de l’espèce en question, depuis les premiers sicules jus- qu'aux étapes les plus compliquées, en observant le mode successif d’accroissement des branches et les différents arrangements des nœuds jusqu'à la formation de l'hydrosome complet, les inter- nodes entre deux bifurcations, les branches qui se placent dans le même ordre que le «funicle » sur les sicules, avec des aïlettes emboitées et de plus en plus dilatées, qui n’ont qu'une analogie très lointaine avec celles de Tetragraptus fruticosus par exemple, pris comme comparaison.

Dans ses conclusions, M. Ruedemann fait d’ailleurs ressortir la

(1) Albany, 1902, Report 0f State Palæont. 1901, pp. 576-605, avec fig.

195

corrélation qui existe nécessairement entre ces faits ontogéniques et le développement phylogénétique des Graptolites selon leur ancienneté stratigraphique.

Harriman Alaska Expedition Vol. XIIL Land and Fresh water Mollusks. by W. H. Dall. The Hydroids, by C. E. Nutting (1). Je me borne à sigualer l’apparition de cette luxueuse publication qui ne contient d’ailleurs aucun élément paléon- tologique que nous ayons à analyser ici. M. Dall y a décrit quel- ques Genres ou Sections nouvelles de coquilles terrestres et d'eau douce ; quant aux Hydroïdes dont la classification incombait à M. Nutting, ils occupent les 15 Planches qui forment une icono- graphie intéressante à consulter, avec des grossissements très forts.

RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE

En feuilletant les planches de l’Atlas des coquilles du Bassin de Paris. publiées d’après les vélins de Lamarck, en 1823, on relève plusieurs erreurs d'interprétation qui ont été commises par Deshayes ou par les auteurs qui l'ont suivi.

Delphinula turbinoides Lamk. n'est pas du tout la coquille à laquelle Deshayes a attribué ce nom, c'est au contraire Turbo denticulatus sec. Desh., non Lamk. (T. odontotus, Bayan), tandis que le véritable T. denti- culatus Lamk. est précisément la coquille dénommée Delphinula cristata Baudon, ce qui rend inutile la correction odontotus faite ultérieurement par Bayan. Il reste à nommer l'espèce rapportée indüûment par Deshayes à D. turbinoides Lamk. et je propose pour elle le nom Collonia defecta Pez., en admettant qu'on range dans les Collonia des coquilles dont on n'a jamais trouvé l’opercule en place. C’est avec intention que je n’applique pas coturbinoides, attendu que ce n’est pas un double emploi de « bonne- foi » mais une erreur qui nous a longtemps égarés.

Scalaria (Crisposcala) plesiomorpha le Boury, n'est autre que S. denudata Lamk. qui n’a pas été repris par Deshayes, et que Lamarck définit ainsi: «Un crispa qui aurait perdu ses lamelles dont quelques-unes sont restées

de place en place ». A. PEZANT.

C'est par erreur que nous avons indiqué (V. Rev. crit., 1905, p. 165 et 231) le genre Breyeria comme étant nouvellement créé par M. Handlirsch ; il remonte à l’année 1875 et a été proposé par de Borre,

(4) New-York, 1905. Vol. in de 250 p. avec XV PI.

196

Même observation en ce qui concerne Cribrella, attribué à Jullien, 1903, (ibid., p. 100), alors que ce Genre date de 1862 et a été proposé par Schmidt ; et pour Cyclopora Jullien, qui date de 1866, par Verrill.

Le G. Cryptella, proposé en 1903, par Jullien, pour un Bryozoaire (V. Rev. crit., 1905, p. 100), était préemployé par Welf pour un Mollusque : il y a lieu d'y substituer Bryocryptella nobis.

Le G. Delphinosaurus (ibid., p. 72) attribué à Merriam (1905), a été, en réalité, proposé par Edwards, en 1853.

Le G. Diplodon Roth (Mamm. 1902), préemployé par Spix (1827), pour un Mollusque, par Nitzsch (1840) pour un Oiseau, a aussi été appliqué par Gervais à un Mammifère. Je m'abstiens de faire aucune rectification, la citation de Roth n'étant faite que d’après le titre et non d’après l’ana- lyse de l'ouvrage; de même pour Eurystomus, Roth (1902), non Verrill, 1826 nec Rafin, 1890 ; et pour Glyphodus Roth (1899) qui fait double emploi avec un Genre de Reptiles (1853) publié par Günth.

Le nom Diplopora attribué à Jullien 1904 (ibid., p. 101), était déjà ap- pliqué par Gümbel, pour un Cœælentéré, dès 1866.

Le G. Zrania proposé en 1904, par M. Douvillé, pour un Mollusque du Crétacé de la Perse (ibid., p. 210), ne peut conserver ce nom préemployé pour un Oiseau en 1865; je propose donc de le remplacer par Morgania, nobis, qui ne paraît pas avoir été appliqué jusqu'ici, car je ne connais que Morganella.

Dans la table de l’année 1905, p. 241), le G. Neoglaphyroptera a été attribué à M. Meunier, tandis qu'il est en réalité de Beck (1878).

Orthogenium Roth (1902), Genre de Mammifères, a été préemployé par Chaud. pour un Coléoptère ; mais je m'abstiens de toute correction, l'ana- lyse de l'ouvrage de Roth n'ayant pas été faite dans la Revue.

Pachytragus Schlosser (1904), paraît faire un double emploi évident avec Pachytraga Paquier (1900), établi pour un Rudiste; mais je m’'abstiens de toute correction, puisque l'analyse des Mémoires de M. Schlosser n’a pu être faite dans la Revue.

Paraceratites a été (ibid., p. 31), attribué à Kittl (1903), tandis qu'il existait déjà un G. de ce nom, proposé par M. Hyatt dès 1900 ; y a-t-il un double emploi ou identité de forme ? Je n'ai pas les éléments pour tran- cher cette question et je m'abstiens de faire une correction de nomen- clature.

Stylophorus Roth (1902) préemployé par Hesse pour un Crustacé (1872), et il y a d'ailleurs trois autres Stylophora antérieurs dans divers embran- chements. Toutefois pour faire la rectification, il faudrait être certain que le Genre sera maintenu, ce que j'ignore.

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PALÉOZOOLOGIE

4 (Octobre 1906)

MAMMIFÈRES

par M. E.-L. TROUESSART.

Description of new Rodents and discussion of the origin of Dæmonelix, by 0. A. Peterson (1). En 1891, le professeur Erwin H. Barbour de l'Université de Nebraska découvrit dans les grès du Miocène supérieur d'Harrisson, Sioux Co., dans le Nebraska Nord-Ouest et dans la région voisine du Wyoming, de curieuses productions fossiles qui ont longtemps mis en défaut la sagacité des naturalistes sous le nom sensationel de « Tire-Bouchon du Diable », traduit en langage scientifique par Dæmonelix. C'était d'énormes corps contournés en spirale ayant, eneffet, l'aspect d’un grand tire-bouchon de 2 à 3 mètres de long, de 18 à 25 centimètres de diamètre, et que l’on trouvait toujours dressés perpendiculai- rement aux couches géologiques et souvent réunis en nombre dans le voisinage les uns des autres. Après bien des suppositions plus ou moins plausibles, on s'arrêta à l’idée qu'il s'agissait de « rhizomes » gigantesques d’une plante jusqu'alors inconnue. Ce qui confirmait cette opinion, c’est que l'examen microscopique y faisait découvrir des traces de cellules végétales.

Cette opinion se trouve aujourd’hui fortement ébranlée par les nouvelles recherches de M. Peterson, et il est bien probable que le Genre Dæmonelir doit disparaître des catalogues de Paléontologie végétale. Ilsemble prouvé, en effet, que ces corps sont simplement le moule du tunnel, artistement creusé en spirale, aboutissant au terrier d’un Rongeur du genre Steneofiber. La spirale était primitivement creuse et ce n’est qu'après avoir été abandonnée par l’animal qui l’avait creusée, qu’elle a été envahie par des ra- cines de végétaux ; enfin, on a trouvé des squelettes du Steneofiber Barbouri dans le terrier qui se trouve à la base du tire-bouchon et

14) Pittsburg, 1903. Mem. Carnegie Mus., Vol. IL. &, p. 139-491, fig. et PI. XVII-XXI.

14

PRET SN

198

même dans le conduit en spirale lui-même. Il reste donc bien peu de doutes à cet égard.

Cynomys ludovicianus, ou « Chien des Prairies », qui habite à l’époque actuelle les mêmes contrées, vivant en colonies nom- breuses, creuse des terriers qui ne diffèrent de celui-ci que par la forme du tunnel d'entrée qui est sinueuse, mais non spirale. On trouve d’ailleurs des Dæmonelix qui sont loin d’avoir la forme : régulière de ceux qui ont, tout d'abord, appelé l'attention des pa- léontologistes.

L'étude des Rongeurs, qui ont creusé ces singuliers terriers, fait l’objet principal de ce Mémoire. Ils appartiennent au Genre Ste- neofiber que l’on a, probablement à tort, rapproché des Castors. C'est plutôt un type fouisseur ayant les habitudes des Marmottes, des Spermophyles, des Cynomys, et des Aplodontia. Il rappelle ces der- aiers par la largeur de son crâne.

Après avoir décrit comparativement les os du squelette des deux espèces nouvelles : Steneofiber fosser n. sp. et St. Barbouri n. sp., l’auteur passe en revue les espèces du même Genre précédemment décrites dans l'Amérique du Nord. Ce sont: Steneofiber nebrascensis Leidy, St. peninsulatus Cope, St. gradatus Cope, St. pansus Cope, St. montanus Cope, St. hesperus Douglas, St. complexus Douglas, soit en tout neuf espèces, en comptant les deux types nouveaux décrits dans le présent Mémoire.

Un nouveau Genre Euhapsis vient prendre place près du pré- cédent, bien qu'au premier abord il semble plus voisin de Myla- gaulus par son crâne encore plus large que celui de Steneofiber. L'espèce génotype, Euhaspis platyceps n. sp., provient des couches supérieures de Monroë Creek, Sioux Co., dans le Nebraska, horizon immédiatement inférieur à celui des couches d'Harrison à Dæmo- nelix.

The Osteology of Sinopa, a Creodont Mammal of the Middle Eocene, by William D. Matthew (1). Le Genre Sinopa est le pre- mier Carnivore éocénique que l’on ait découvert dans l'Amérique du Nord. La nouvelle espèce qui fait l’objet de cette Note (Sinopa Grangeri n. sp.), provient des couches de Bridger dans le Wyoming Sud-Ouest. Elle est représentée par un squelette presque complet et bien conservé, qui a permis à l’auteur d'établir plus exactement qu'on ne l’avait fait précédemment les affinités de ce type. Il ap- partient à la Famille des Hyænodontidæ et se rapproche surtout de

(1) Washington, 1906. Proc. U. S. Nat. Mus., XXX, 203-233, 20 fig. et 1 pi.

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Cynohyænodon auquel il se relie par le nouveau Genre ‘ritem- nodon 7. q.(Limnocyon agilis Marsh, et Stypolophus Whitiæ Cope). Ces deux espèces diffèrent génériquement de Sinopa, dont le type est S. rapax Leidy, et doivent en être séparées.

Après avoir décrit et figuré avec soin l’ostéologie de Sinopa Gran- geri, en comparant cette espèce aux autres Genres de la Famille, l’auteur étudie les caractères et les affinités de ce type de Créodontes très primitif. Par sa dentition, Sinopa est bien Euthérien, et ses re. lations avec les Carnivores didelphes, en dépit d’une ressemblance supeficielle, sont très éloignées, et moins marquées que celles qu’il présente avec les Carnivores actuels. Le Genre Deltatherium est

placé par l’auteur à la base de l'arbre phylogénétique des Hyæno- dontidæ .

New or little known Mammals from the Miocene of South Dakota. by W.-D. Matthew and J.-W. Gidley (1). Cette Par- tie [V est consacrée entièrement a la Famille Equidæ. En attendant une révision complète de tous les Chevaux miocéniques, les espè- ces suivantes sont successivement passées en revue :

Hypohippus affinis Leidy ; Hypohippus sp. indet. ; Protohippus per- . ditus Leidy, représenté par un crâne presque complet qui apporte un appoint considérable à la connaissance de ce type ; Proto- hippus simus.n. sp. (de Little White River); Protohippus placidus, Leidy ; P. mirabilis Leidy ; P. supremus Leidy, espèce bien dis- tincte de la précédente comme le montre les nouveaux spécimens (Pliohippus robustus Marsh en semble fort voisin) ; Protohippus [Pliohippus| pernir Marsh, espèce encore plus grande que P. su- premus ; Neohipparion occidentale Leidy ; N. gratum Leidy (bien distinet de P. placidus); N. Whitneyi Gidley : N. dolichops nov. sp. (de Little White River) ; N. niobrarense n. sp. (de Fort Niobrara, Nebraska). Toutes ces espèces sont figurées.

New or imperfectly known Rodents and Ungulates from the John Day Series, by William J. Sinclair (2). Les espèces et Genres nouveaux décrits et figurés dans ce Travail appartiennent aux Muridæ, Geomyidæ, Hypertragulidæ, Suidæ et Equidæ. Un Tra-

(4) New-York, 1906. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., XXII, art. VIIE, p. 135-153, 20 fig. dans le texte. Les part. I et II ont paru en 1904; la part. lil n'est pas encore publiée.

(2) Berkeley, 1905. Univ. of California Public: Bull. Depart. of Geol., IV, 8, p: 125-143, 5 pl.

200 =

vail ultérieur du Prof. Merriam discutera les affinités de cette faune. Voici la liste de ces espèces :

MURIDÆ. Peromyscus parvus n. sp.

Geomyinæ. Entoptychus Perryi n. sp. ; E.rostratus, n. sp.

HYPERTRAGULIDÆ. Hypertragulussp.; Allomeryx (n.q.) plani- cepsn. sp (voisin d'Hypertragulus et de Leptomeryx).

SuinÆ. EÉlotherium Calkinsin. sp. ; Thinohyus (Bothrolabis) dece- dens Cope (1); Th. (B.) Osmonti n. sp.

Equinz.— Mesohippus accetidens n. sp.

Tous ces fossiles proviennent des couches moyennes ou supé- rieures de John Day (Miocène) de l'Orégon.

Preptoceras, à new Ungulate from the Samwel, Califor- nia, by Eust. L. Furlong (2). Les cavernes quaternaires de Shasta-Co, viennent de révéler l’existence d'un nouveau type de la Famille des Bovidæ que l’auteur désigne sous le nom de Prep- toceras n0v. gen. Ce type est voisin d’Euceratherium collinum récemment décrit, dans le même recueil, d'après des débris prove- nant de la caverne de Potter Creek. Preptoceras Sinclairi n. sp., paraît se rapprocher des Genres actuels Budorcas et Ovibos par la

forme de son frontal et la disposition de ses cornes, dont la base .

forme un bourrelet fortement saillant au-dessus du crâne. Ces deux Genres fossiles (Euceratherium et Preptoceras) apporteront, sans doute, un nouvel appoint à l'opinion de Matschie qui consi- dère les deux Genres Budorcas et Ovibos comme devant constituer une Sous-Famille à part (Ovibosinæ), distincte des Ovinæ, et qui renfermerait ainsi quatre Genres, dont deux éteints (Euceratherium et Preptoceras). Ce dernier avait des proportions plus robustes qu'Euceratherium et semble d’une époque un peu plus récente.

Notes on some recent Additions to the Exhibition series of Vertebrate Fossiles, by Ch.-W. Gilmore 3). À mounted skele- ton of Mastodon. Un specimen bien conservé de Mastodon ame- ricanus (4) femelle, provenant d'un marais tourbeux près de Church (Michigan), vient d'être monté, sous la direction de M. Lucas, dans les galeries du « National Museum » de Washing-

(1) Le Genre Chænohyus Cope, dont cette espèce est le type, ne diffère pas de Bothrolabis. (2) Berkeley, 1905. Univ. of California Public. : Bull. Dep. of Geol., IV, 8, p. 163-169, 2 PI.

(3) Washington, 1906. Proceed. U, S, Nat. Mus., XXX, p. 610. PI. XXXV.

(4) Je me suis déjà élevé contre l'impropriété du terme de « Mammout » employé comme non scientifique à la place de Hastudon.

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ton. La figure que l’auteur donne de cette belle restauration montre bien la différence d'aspect que présentaient les Mastodontes qua- ternaires lorsqu'on les compare aux Eléphants actuels. Par suite de la forme différente de la tête, les défenses n’étaient pas dirigées obliquement vers le sol, mais directement en avant, comme les cornes d’un Bœuf, et par suite la trompe devait être plus courte que celle des Eléphants, mais plus développée cependant que celle du Tetrabelodon tertiaire. Ce squelette mesure environ 2 m. 50 de hauteur au garrot, et 4 m. 50 de la pointe des défenses à l'eri- gine de la queue.

New Suilline remains from the Miocene of Nebraska, by 0.-A. Peterson (1). Ces nouveaux restes fossiles appartiennent au Genre Thinohyus Marsh, dont Bothrolabis Cope diffère si peu, dans l’état actuel de nos connaissances, que l’auteur les considère provisoirement comme synonymes. Les espèces étudiées ici sont : Thinohyus (Bothrolabis) subæquans ? Cope et Th. (B.) siouxensis n. sp., qui sont comparées aux autres espèces du Genre et aux Dicotyles plus modernes ou encore vivants. Le crâne bien conservé de Th. siouxensis est figuré sur les deux planches qui accompagnent ce Mémoire.

Les Vertébrés de l’Oligocène inférieur de Tarrega (province de Lérida), par Charles Depéret et Louis Mariano Vidal (2). Cette localité fossilifère de la province de Lérida (Espagne) est située sur la rive droite du Rio-Cervera. affluent gauche de la Sègre. L’étage est rapporté au Sannoisien supérieur. Les débris osseux sont nombreux mais aplatis et déformés ; les dents seules sont bien conservées. Les Mammifères sont représentés par les espèces suivantes :

ANTHRACOTHERIDÆ. Brachyodus Cluai n. sp. dont les crânes presqu'entiers font mieux connaître ce type qu'on n'avait pu le faire jusqu'ici. Le Genre Brachyodus montre des affinités très nettes avec les Suinz, de telle sorte que les deux Familles doivent avoir des liens ancestraux très anciens. Les ressemblances avec les ANOPLOTHERIDÆ sont beaucoup plus éloignées.

Les auteurs passent en revue les autres espèces du Genre Bra- chyodus et proposent le nouveau Genre Catodus ». 7. pour Hyo- potamus Gresslyi Pictet, qui n'est pas l’espèce de Rütimeyer, et qui

(4) Pittsburg, 1905. Mem. Carnegie Mus., II, 8, p. 305-320, 2 PI. (2) Barcelone, 1906. Mem. Real. Acad. de Ciencias y Artes, V, 21, 25 p. et 4 PI. (Texte en espagnol et en français).

prendra le nom Catodus robiacensis n. sp. (de Robiac, Gard). Une seconde espèce, du sidérolithique d'Egerkingen et de Lissira (près de Lyon), nommée aussi /lyopotamus Gresslyi par Rütimeyer, prendra le nom Catodus Rutimeyeri n. sp. (1). Ce Genre Catodus appartient à la ligne phylogénétique du Genre Brachyodus, dont B. ovoideus Gervais, du Miocène inférieur, serait la forme la plus récente, et Catodus la plus ancienne.

RonGEURS. THERIDOMYIDÆ. heridomys siderolithicus (Pictet), subsp. major n. subsp. (= T'. Vaillanti Gervais).

CARNIVORES. MusTELIDÆ. Plesictis Filholi n. sp. (= PL. robustus Filhol et Schlosser, nec Pomel).

AMPHICYONIDÆ. Amphicyon Pseudamphicyon sp. ?, repré- senté par des débris isolés dont la détermination même générique est à peu près impossible.

The pigmy Hippopotamus of Cyprus, by Dorothea M. A. Bate (2). Continuant ses recherches sur les Mammifères de l’île de Chy- pre, Miss Dorothée Bate nous donne ici une restauration complète d'Hippopotamus minutus Blainv., des cavernes de cette île, d’après le spécimen actuellement monté au British Museum. Contrairement à ce que l'on pouvait supposer, cette très petite espèce s'éloigne des autres ÂHippopotamus mains de la région méditerranéenne pour se rapprocher de Chœropsis liberiensis encore vivant, bien que les nouveaux matériaux recueillis montrent qu’il était tétrapro- todonte.

L'auteur termine par des considérations générales sur les causes de la petite taille des Éléphants et Hippopotames des îles de la Méditerranée. La ségrégation dans les îles ne lui semble pas néces- saire, puisque Hippopotamus liberiensis actuel habite un vaste continent. Cette petite taille est, à ses yeux, un caractère primitif, et l’on s'explique facilement que ces formes primitives se soient conservées plus tardivement par leur isolement dans des îles.

Description of a new Genus and species of fossil Seal from the Miocene of Maryland, by Fred. W. True (3). Ce nouveau Genre est fondé sur un humérus, un radius et quelques autres dé- bris que l'auteur compare à Phoca groenlandica et aux Genres

(1) Je crois devoir rappeler que Lydekker a déjà créé Bothriodon (ou Hyopota- mus) Picteti pour H. Gresslyi Pictet (nec Rütimeyer). (Cf. : Catalogus Mam malium, p. 805 et Supplementum, p. 651).

(2) Londres, 4906. Geol. Mag., III, p. 241-245, 3 fig. et 4 PI. (3) Washington, 1906. Proc. U. S. Nat. Mus., XXX, p. 835-840, 2 PI.

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fossiles du Crag d'Anvers. Il propose d'en faire un Genre nouveau; Leptophoea, dont le génotype serait : Leptophoca lenis n. sp. Un fragment d’humérus indéterminable du même gisement, indi- que un Sirénien.

A new fossil Pinniped from the Miocene of the Oregon Coast, by Thomas Coudon (1). Il s’agit d’un crane d’un pied de long que ses caractères rapprochent des Phocidæ plus que des Otariidæ ; les prémolaires sont simplement coniques, comprimées, la qua- trième prémolaire supérieure présentant une légère sinuosité, sur ses faces antérieure et postérieure, mais ayant un aspect franche- ment reptilien par l'absence de tubercules secondaires. En résumé, c'est une forme primitive, rappelant un peu Eumetopias, mais plus voisine de Phoca et que l’auteur nomme Besma- tophoea oregonensis n. sp. Cette forme pourrait descendre de quelque Créodonte plus ou moins voisin de Patriofelis.

Les Odontocètes du Boldérien (Mioeène Supérieur) d'Anvers, par 0. Abel (2). Ce Travail considérable fait suite à ceux que l’auteur a déjà consacrés aux Dauphins et Platanistes des bassins de Vienne et d'Anvers, mais il embrasse un beaucoup plus grand nombre de types, et ne vise à rien moins qu’à dévoiler l'origine des Cétacés Odontocètes. Cependant le champ est si vaste, que le pré- sent Mémoire n’est donné que comme un Catalogue sommaire, l'auteur réservant pour une publication ultérieure la discussion des questions morphologiques et phylogénétiques que cette étude soulève (3).

(4) Eugene (Oregon), 1906. Bull. Univ. Oregon, Suppl. V. III, n°3, 14 p. et 2 pl.

(2) Bruxelles, 1905. Mém. Mus. Roy. Hist. Nat. de Belgique, II, p. 1-155 et 27 fig. dans le texte.

(3) L'auteur relève, avec une certaine insistance, deux erreurs qui se sont glissées dans la partie des Cétacés du Catalogus Mammalium; l'une de ces erreurs est du fait de Du Bus, et le rédacteur du Catalogue n'avait ni le droit ni les moyens de la contrôler: M. Abel connaît. certainement mieux que tout autre, la confusion, pour ne pas dire plus, qui règne dans la volumineuse littérature des Cétacés fossiles. Le présent Mémoire. de son propre aveu, lui a coùté cinq ans de travail. Si j'avais consacré le même temps à la bibliographie des Cétacés, il est bien probable que le Catalogus n'aurait jamais vu le jour. Les erreurs signalées par M. Abel seront rectifiées dans le prochain Supplementum du Catalogue.

Je ferai remarquer à ce sujet que les paléontologistes faciliteraient singulière- ment la tâche des rapporteurs (recorders), s’ils suivaient l'exemple de M. Abel en faisant toujours précéder chaque paragraphe, consacré à une espèce donnée, de la synonymie systématique de cette espèce, au lieu de noyer la discus- sion de cette synonymie dans plusieurs pages de texte, comme beaucoup d'entre eux le font encore trop souvent.

Et 2

Les Cétacés Odontocètes dérivent des Créodontes terrestres L'étude de Protocetus atavus Fraas, de l’'Eocène d'Egypte, ne laisse guère de doutes à cet égard, car il se relie intimement aux Créo- dontes par son crâne et sa colonne vertébrale. Fraas a pu consi- dérer ce Genre, et avec lui tous les ARCHÉOCÈTES, comme un sous- groupe des Créodontes.

M. Abel commence donc par étudier la dentition de ces Archéo- cètes, c'est-à-dire des Genres Protocetus Fraas, Eocetus Fraas, Zeu- glodon Owen. Il passe ensuite aux Squalodontidæ ce qui lui donne l’occasion de discuter l'Homodontie, si marquée chez les Cétacés, et la Polyodontie qui commence à se montrer chez Squalodon, et d'examiner les hypothèses de Kükenthal sur le dédoublement des dents et de Weber sur la formation de nouvelles prémolaires à deux racines. Nous ne pouvons suivre l’auteur dans cette longue discussion ; nous y renvoyons le lecteur.

De toute manière, Zeuglodon est beaucoup trop spécialisé pour appartenir à la ligne ancestrale des Squalodontes. Maïs on peut trouver les ancêtres de ce dernier type dans les formes de petite taille (pour des Cétacés), décrites sous les noms de Microzeuglodon Lydekker et Neosqualodon Forsyth Major. Microsqualodon Brandt, par contre, forme le passage des Squalodontidés primitifs aux Delphinidés tels qu'Acrodelphis et Delphinodon. C'est un rameau latéral. Les Squalodontidæ contituent, en résumé, un groupe très hétérogène, et chez les plus récents du groupe la division des racines en deux parties rétrograde, de telle sorte que la dentition hétérodonte passe lentement à une dentlilion homodonte.

Les phases par lesquelles a passé la dentilion sont examinées suivant les mêmes principes chez les Physeteridæ, les Ziphiidæ, les Eurhinodelphidæ, les Acrodelphidæ, les Saurodelphidæ, les Platanis- tidæ, et les Delphinidæ.

Passant ensuite à l'examen de la symphyse de la mâchoire infé- rieure, l'auteur arrive à cette conclusion que les formes à courte symphyse sont plus primilives que celles à longue symphyse, et que celles-ci dérivent des premières. En outre, les Delphinidæ repré- sentent un groupe indépendant, non dérivé des Squalodontidæ, mais provenant d’un autre groupe de Créodontes, aussi de petite taille. Les Odontocètes sont donc diphylétiques.

L'auteur aborde ensuite l'étude des Odoncètes d'Anvers, étude qu'il intitule Synopsis. Les paléontologistes devront consulter avec soin la synonymie donnée pour chaque espèce; ici, nous nous contenterons de donner, faute de place, la liste rectifiée des 22 espèces, dont 6 nouvelles, que M. Abel admet dans le Boldérien

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d'Anvers (au lieu des 59 espèces résultant des premières recherches de Du Bus et de Van Beneden). Ces espèces sont :

1. Squalodon antwerpiensis Van Ben.

2. Scaldicetus Caretti Du Bus, dont la synonymie comprend un très grand nombre de noms spécifiques et trois ou quatre noms génériques. :

3. Scaldicetus grandis Du Bus.

4. Scaldicetus mortselensis Du Bus.

d. Thalassocetus 700. gen., appartenant comme le précédent aux Physetoridæ ; génotype : Th. antwerpiensis n. sp., du Mio- cène supérieur.

6. Physeterula Dubusi Van Ben.

7. Prophyseter 00. gen. Dolloi n. sp., Miocène supérieur.

8 Placoziphius Duboisi Van Ben. (qui est aussi un Physetoridæ et non un Ziphiidæ).

9. Palæoziphius ». 9. (Famille Ziphiidæ) scaldensis Du Bus (placé par ce dernier dans Champsodelphis).

10. Cetorhynchus atavus n. sp. Miocène supérieur.

11. Mioziphius ». q. belgicus n. sp., fondés sur des débris désignés plus particulièrement sous le nom Ziphirostrum sp. par Du Bus. Les noms de Genres Ziphirostrum, Aporotus, Ziphiopsis, Synostodon (nom. nud.), doivent tomber en synonymie.

12. Choneziphius planirostris G. Cuv.

13. Mesoplodon longirostris G. Cuv., espèce dont la synonymie est également très compliquée comme Genre et comme espèce, les Cétacés de ce Genre présentant dans la forme du crâne des varia- tions considérables suivant l’âge, le sexe, etc.

14. Eurhinodelphis Cocheteuri Du Bus.

45. Eurhinodelphis longirostris Du Bus.

16. Eurhinodelphis cristatus Du Bus.

17. Cyrtodelphis sulcatus P. Gerv.

48. Acrodelphis scheynensis Du Bus.

19. Acrodelphis macrospondylus n. sp.

20. Acrodelphis denticulatus Probst. On sait que M. Abel avait supprimé le Genre Champsodelphis Gervais dont il répartissait les espèces dans les nouveaux Genres Cyrtodelphis et Acrodelphis. Aujourd'hui, il rétablit Champsodelphis dont le type est Ch. macro- gnathus Brandt. Ch. lophogenius (Valenc.), est une seconde espèce. Le géno type d’Acrodelphis est A. Letochæ Brandt (1).

(4) Contrairement aux usages, M. Abel donne comme « types » de ce Genre trois espèces (4. Latochæ, A. Ombonti, À. denticulalus). Il veut dire, sans doute, que ces rois espèces sont typiques.

206

21. Protophocæna n. g. minima n. sp. (S.-Fam. Phocæninæ), Miocène supérieur.

22. Pithanodelphis n. 7. cornutus Du Bus (S.-F. Delphininæ), fondé sur Phocænopsis cornutus Du Bus, Miocène supérieur.

A la suite de ce Synopsis l’auteur donne des listes : des Genres supprimés ; des espèces supprimées ; des types qui n'ont pu être retrouvés ; 4 des Genres et espèces qui ont été signalés à la fois dans la province Atlantique et dans la province Méditerra- néenne, et il donne un tableau de la distribution géographique de toutes les espèces.

Dans ses conclusions, il indique que le Genre Eurhinodelphis semble d'après l’abondance de ses débris, (160 individus) avoir été le plus commun dans le golfe Boldérien d'Anvers. Les grands Delphinidæ étaient très fréquents, mais on n'en trouve que des ver- tèbres et pas un seul crâne. Les rostres des Ziphiidæ, très compacts, se sont mieux conservés. Quand aux Eurhinodelphidæ à long rostre délicat, il est probable que leur bonne conservation est due à leurs habitudes littorales. Ils fréquentaient vraisemblablement les estuaires des fleuves, comme le Pontoporia actuel, et l’on sait que les autres longirostres (Inia, Platanista), sont aujourd’hui confinés dans les eaux douces ou saumâtres, ils cherchent leur nourri- ture en fouillant la vase avec leur long bec qui rappelle celui de la Bécasse.

POISSONS ET REPTILES

par M. H. SAUVAGE.

On a new specimen of the Chimæroïd fish Myriacanthus paradoxus, from the Lower Lias near Lyme Regis, by Arthur Smith Woodward (1). En 1891, Sir Philipp Egerton a fait con- naître, sous le nom Zschyodus orthorhinus, un Chiméroïde du Lias inférieur de Lyme Regis, remarquable par le prolongement du museau, comme chez les Callorynchus actuels ; plus tard, le même paléontologisle a décrit, sous le nom Prognathodus (ruertheri, un autre Chiméroïde provenant de la même localité ; M. Smith Wood-

(4) Q. J. G. S. London, t. CXII, 1906.

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Ward a montré, en 4889, que l’on doit identifier Ischyodus ortho- chinus avec une Ichthyodorulite nommée Myriacanthus granulatus par Agassiz en 1837, tandis que la dentition du même Poisson correspond à Prognathodus, Myr. paradorus Agassiz étant la même espèce que Prognathodus Guentheri; de nouvelles découvertes ont montré les deux espèces associées.

Myriacanthus est, dès lors, un Chiméroïde très semblable à Chimæropsis, du Jurassique supérieur, avec une dent médiane cannelée à la mâchoire inférieure, peu de plaques dermiques tu- berculeuses sur la tête, et une épine dorsale garnie de tubercules. Par ces trois particularités, ce Genre diffère de tous les autres Genres de Chiméroïdes connus ; Myriacanthus n'a pas encore d’allié plus proche que Callorhynchus.

Dipnoan affinities of Arthrodires, by C. R. Eastman (1). Dans la nature actuelle, Neoceratodus est un terme isolé ayant con- servé de fidèles indications de l'évolution des Poissons dipnoïques ; comparé à ses alliés actuels, Protopterus et Lepidosiren, ce Genre représente un stade de développement relativement larvaire, et son organisation généralisée témoigne d’une origine extrême- ment ancienne. Considérant le type Cératodonte comme plus pri- mitif en organisation que Dipterus et ses alliés, deux conclusions sont possibles relativement à leurs relations génétiques : ou, le type le plus primitif est existant dès le Dévonique et a survécu sans changer depuis cette époque ; ou les Dipnoïques actuels doivent être regardés comme les descendants dégénérés de la souche Dip- terus.

_ En comparant les Arthrodires aux Dipnoïques actuels, M. Eastman croit devoir tirer les propositions générales suivantes :

4. Neoceratodus possède d'intimes ressemblances d’un côté avec les Arthrodires, de l’autre avec les Cténodiptériens, mais repré- sente un type structural plus primitif que ceux-ci.

2. [l est impossible de regarder Neoceratodus comme un descen- dant dégénéré de ces deux derniers types plus anciens, plus spé- cialisés ; il a des caractères des deux, par suite de la communauté d’origine des trois Ordres des Sirénoïdes, de Cténodiptériens et des Arthrodires.

3. Les Arthrodires et les Cténodiptériens peuvent être considérés comme une branche spécialisée divergeant en directions différentes d’ancêtres Dipnoïques plus primitifs, dont les descendants plus gé- néralisés ont survécu jusqu'à l'époque actuelle.

(1) New-York, 1906. American Journal of Science, t. XXI, p. 6.

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4. Le tronc primitif a pu être autostylic, diphycerque, sans mà- shoire supérieure secondaire et éléments dentaires dentigères, avec le type de dentition d'Uroremus ou de Dipterus, caractères qui ne permettent pas d'attribuer l'ultime origine des Dipnoïques aux Crossoptérygiens, mais suggère plutôt la descendance d'un Séla- cien comme Pleuracanthus.

5. Le fait que les Arthrodires sont un Ordre des Dipnoïques ex- clue leur association avec les Ostracophores. Les Placodermata, tels qu'ils ontété originairement compris par M’Coy et Pander, forment dès lors, un groupement non naturel qui doit être aban- donné.

Carboniferous fishes from the central western states, by C.-R. Eastman (1). Le Carbonifère supérieur du Kansas, du Nebraska (Missourian series) a fourni de nombreuses espèces de Poissons : Elasmobranches, Dipnoïques, Crossoptérygiens. Parmi ceux-ci, l’auteur étudie plus particulièrement le Genre Janassa.

Celui-ci, de la Famille des Pétalodontidés, a le tronc en forme de raie couvert de granulations lisses, de forme quadrangulaire ; les nageoires pectorales sont grandes, s'étendent en avant de la tête et sont séparées des nageoires pelviques; il n'existe pas d’é- pines aux nageoires, la queue est grêle; l'ouverture buccale est fort étroite, la dentition est semblable aux deux mâchoires et com- prend une dent médiane ou symphysaire et trois paires de séries de dents latérales, composées chacune de quatre à sept dents ; la dentition de la mandibule est plus fortement arquée et moins étendue de bord à bord que celle de la mâchoire supérieure. Les dents désignées sous le nom Petalorhynchus représentent proba- blement les dents symphysaires de Petalodus.

Dans la faune ichthyologique du Carbonifère de Mazon Creek, Illinois, nous notons, outre les Elasmobranches, des Dipnoïques (Sagenodus) et des Crossoptérygiens, (Cælacanthus), des Actinopté- rygiens, des Familles Paléoniscidés (Elonichthys) et Platysomati- dés (Platysomus, Cheirodus).

Les «Mississipian series » appartiennent au Carbonifère inférieur. Les Elasmobranches de l'Ordredes Zchthyotomi y sont représentés par le Genre Phæbodus ; les Sélaciens astérospondyliens de la Famille des Cochtiodontidés sont nombreux (Sandalodus, Deltodus, Pæci- lodus, Chomatodus, Helodus).

(1) Cambridge, Mass., 1903. Br. in-8* avec 5 PI. Ext. Bull. Mus. comp. Zool. Harward College, t. XXXIX.

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On doit probablement rapporter aux Cochliodontidés des Ichthyodorulites, tels que Physonemus, Erismacanthus, Stethanthus, Stomacanthus, Stenacanthus. De très intéressants stages de mo- dification se manifestent dans le groupe, des épines semblables à Physonemus pendant leur existence dans le Carbonifère infé- rieur.

Sur les poissons fossiles de l’Eocène moyen d'Egypte. par M. A. Priem (1). L'Eocène moyen du Gebel Kibli el Ahram, dans les environs des pyramides de Ghizeh, a principalement fourni des dents de Sélaciens (Lamna verticalis, Carcharodon- frequens, Hemipristis curvatus, Pristis Schweinfurthi), avec des Téléostomes, tel que Saurocephalus fayumensis.

La faune ichthyologique de Ksar el Saga (Fayoum) présente de nombreuses espèces communes avec celle des couches du Birket el Karoum étudiée par Dames en 1883. Parmi ces espèces, M. Priem étudie les suivantes : Ginglymostoma Fourtaui, n. sp., Hemipristis curvatus Dames, Pristis Schweinfurthi Dames (type du Genre Pro- pristis Dames), Amblypristis cheops Dames, Diodon Hilgendorfi Dames (type du Genre Progymnodon Dames).

Si l’on considère l’ensemble des Poissons éocéniques d'Egypte, on constate, avec M. Priem, la présence de Squales qui existaient pendant la même période dans d’autres régions. Le Genre Hemipristis qui, en Europe, n'apparaît qu’à l’époque du Mio- cène est représenté dans l’Eocène d'Egypte par H. curvatus Dames ; les Pristidés et les Myliobatidés (Myliobatis) sont assez abondants.

Les Téléostomes comprennent des Pycnodontes (Pycnodus mo- kattamensis Priem), des Sparoïdes, des Gymnodontes (Diodon Hilgendorfi Dames) et des Siluroïdes. Ceux-ci appartiennent à deux Genres établis en 1904 par Stromer, Fajumia Schweinfurthi, allié aux Pimélodinés sud américains, et Socnopæa grandis, qui se rapproche des Bagrinés.

« Outre les Squales abondants et les Pristidés bien représentés, il y a de nombreux poissons broyeurs de mollusques et de crus- tacés : Myliobatidés, Pycnodontes, Sparoïdes et Gymnodontes. Ces poissons donnent à la faune ichthyologique de l'Eocène d'Egypte un caractère littoral, encore accentué par la présence des Silu- roïdes. »

(1) Paris, 1906. Bull. Soc. Géol. FT. série, t. V, p. 633.

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Notes on the Devonian » Placoderm + Dinichthys interme- dius. by M. L. Hussakof (1). Le type de cette espèce, établi par Newberry en 1889, est du « Cleveland Shale » de l'Ohio ; un exem- plaire bien conservé a permis à M. Hussakof de faire la restau- ration de l’armure dorsale et d'étudier le mode de croissance des plaques qui composent cette armure. Cette croissance se fait par l'addition périodique de zones ou par un élargissement graduel dans tous les sens.

On the structure of two imperfectly known Dinicbthys. by L. Hussakof (2). Les deux Arthrodires, Dinichthys curtus Newb. D. Clarki Claypole, étudiés dans ce Mémoire, proviennent du Dévonien « Cleveland shale » de l'Ohio.

D. curtus ressemble à D. intermedius ; les caractères spécifiques sont la largeur relative de la plaque antéro-dorso-latérale, l’étroi- tesse de la plaque antéro-ventro-latérale, le contour caractéristique de la plaque postéro-ventro-latérale.

Chez D. Clarkai, type du Genre Gorgonichthys, les plaques antéro- ventro-latérale et postéro-ventro-latérale diffèrent de celles de D. Terreli et de D. Heyeli.

Otolite fossili terziari dell’ Emilia, nota de G. G.-Bassoli (3). Cette Notice est une forte intéressante contribution à l'étude des otolithes des Poissons tertiaires, et complète les recherches de Koken, de Schuberdes et de Tryd ; elle est accompagnée de belles phototypies.

Les Poissons dont les otolites ont été déterminées, appartiennent aux Genres suivants :

Siluridés (Arinus). Scombrésosidés (Hemirhamphus). Gadidés (Phycis, Merlucius). Macruridés (Macrurus, Hymenophelus ?) Ophi- diidés (Ophidium, Fierasfer, Ophidiidarum). Pleuronectidés (Citha- rus, Solea Platessa). Sciænidés, (Corvina, Sciæna). Trachinidés (Trachinus), Bérycidés (Hoplosthetus, Berycidarum). Percidés (Den- tex, Labrax, Percidarum). Sparidés (Chrysophrys, Pagellus, Spari- dærum). Triglidés (Peristedion, Trigla). Gobiidés (Gobius). Cépolidés (Cepola). Carangidés (Carangidarum) Pediculatés (Lophius).

(1) New-York, 1905. Br. in-8° PI. Ext. du Bull. of. the American Mus. of Natural History.,l. XXI.

(2 New-York, 1905. Br. in-8° 3 PI. Ext. du Bull. American Mus. of Natural History., t. XXI.

(3) Perugia, 1906. Revista italiana di Paleontologia, t. XII, 2 PI.

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Les Oiseaux à dents (Odontornithes) par Paul Combes ({). L'auteur considère les odontornithes, non comme des Oiseaux, mais comme des Reptiles. Il propose de réunir tous les reptiles ailés sous la dénomination générale Ptérosauriens et de les divi- ser en deux coupes : A. Dermolépidés, comprenant Ramphorhyn- chidæ, Pterodactylus et Pteranodon ; B. Dermopteridæ, compre- nant Archæopteryx et Odontornithes.

INSECTES

par M. F. MEUNIER.

Revision of American Paleozoie Insects, by A. Handlirseh (2. Ce Mémoire est rempli d'observations intéressantes, mais d’une lecture très difficile pour les naturalistes peu initiés aux décou- vertes paléoentomologiques faites depuis plus de 25 ans.

Pour ce qui concerne le groupe des Blattides, l'auteur a eu tort, à notre avis, d'établir de si nombreuses coupes génériques et spé- cifiques qui ne sont représentées que par un seul spécimen.

M. David White a eu l’heureuse idée d’annexer au travail un ta- bleau stratigraphique indiquant, très clairement, à quel étage eu- ropéen correspond telle ou telle espèce américaine.

Les Insectes revisés se groupent, d'après M. Handlirsch, dans les ordres suivants :

Paleodictyoptera, Protodonata, Megasecoptera, Hadentomoïidea, Ha- palopteroidea, Mixvtermitoidea, Protorthoptera, Protoblattoidea et Blattoidea .

1. PALEODICTYOPTERA. 1. Famille : Bietyoneuridæ ; G. Haplo- phlebia (1 espèce) ; G. Mammia (1 espèce) ; G. Titanodictya (1 espèce); G. Gerephemera (1 espèce) ; 2. Famille: Hypermegetidæ ; G. Hypermegethes (1 espèce) ; 3. Famille : Lithoman- tidæ ; G. Eurytænia (1 espèce); G. Eurythmopteryx (1 espèce); 4. Famille: Lyeeeereidæ ; G. Platephemera (1 espèce) ; 5. Fa- mille : Homothetidæ : G. Homothetus (1 espèce) ; 6. Famille :

(1) Cosmos, 26 mai 1906, pp. 563-566, 2 dessins. (2) Washington, 1906. Proceed. U.S. Nat. Mus., vol. XXIX, p. 661-820 et 109 figures intercalées dans le texte. ! |

TRE Heolidæ ; G. Æeolus (1 espèce) ; 7. Famille : Polyereagridæ : G. Polycreagra (1 espèce); 8. Famille: Eubleptidæ :; G. Eu- bleptus (1 espèce) ; 9. Famille : Metropatoridæ; G. Metropator (1 espèce) ; 10. Famille : Paoliidæ ; G. Paolia (2 espèces) ; 11. Fa- mille : Ænigmatodidæ ; G. Ænigmatodes (1 espèce).

Les espèces suivantes sont classées, avec doute, parmi les Paléo- dictyoptères : Litenthomum Harttii, Dyscritus vetustus, Xenoneura antiquorum Scudder, Pseudohomothetus erutus Matthew, Camptero- neura reticulata, Orthogonophora distincta, Bathytaptus falcipennis, Palæotaptus mazonus Handlirsch, Pseudopachia lacsana Scudder et Parapaslia superba Scudder.

L'auteur donne aussi des noms spécifiques à des fragments ambigus, très mal conservés, qu'il considère comme des l'aléodic- tyoptères à l’état larvaire.

IL. PRoropoNaTA. G. Paralogus (2 espèces); G. Palæotherates. (1 espèce).

HT. Mecasecoprera : G. Rhaphidiopsis (1 espèce) ; G. Adiaphtarsia (1 espèce).

IV. Hadentomoiïidea ; G. Hadentomum (1 espèce).

V. Hapalopteroidea ; G. Hapaloptera (1 espèce).

VI. Mixotermitoidea ; G. Geroneura (1 espèce).

VII. PROTORTHOPTERA. 1 Famille : D CAR G. Spa- niodera (1 espèce) ; G. Gyrophlebia (1 espèce); G. Miamia (1 espèce) : G. Propteticus (1 espèce) ; G. Camptophlebia (1 espèce) ; G. Metache- liphlebia (1 espèce) ; G. Paracheliphlebia (1 espèce) ; G. Petromartus (1 espèce) ; G. Diaconeura (2 espèces): G. Dieconeurites (1 espèce); G. Metryia (1 espèce) ; 2. Famille : Œdisehiidæ ; G. Gemen- tomum (1 espèce) ; G. Progenentomum (1 espèce) ; 3. Famille : Geraridæ : G. Gerarus (5 espèces); G. Grenopteryx (1 espèce); G. Geraroides (1 espèce).

VIII. Protoblattoidea : 1. Famille: Gryetoblattinidæ : G. Oryctoblattina (3 espèces) ; G. Blattinopsis (1 espèce) ; G. Glaphy rophlebia (1 espèce) ; G. Microblatta (1 espèce) ; 2. Famille: Æthoe- phlebidæ ; G. Ætophlebia (1 espèce) ; 3. Famille : Cheliphlie- bidæ : G. Cheliphlebia (4 espèce) ; 4. Famille: Eueænidæ ; G. Eucænus (4 espèces) ; 5. Famille : Gerapompidæ ; G. Gera- pompus (3 espèces) ; 6. Famille: Adiphlebidæ : G. Adiphlebia (2 espèces) ; 7. Famille : Anthracothreminidæ ; G. Anthra- cotremma (1 espèce). Protoblattoidea incertæ sedis : Megalometer lata, Hand. Pseudeioblattina reliqua. Agathoblattina occidua, Polyernus complanatus Scudder, et Polyetes furcifer Hand.

IX. BLarroivea (Handlirsch) : 1. Famille Archimylaeridéæ :

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G. Paleaoblatta (1 espèce) ; G. Aphthorotlattina (1 espèce) ; G. Polye- toblatina (1 espèce) ; G. Kinklidoblatta (1 espèce); G. Adeloblatta (2 espèces) ; G. Plagioblatta (2 espèces) ; G. Schizoblatta (1 espèce) : G. Atimoblatta (2 espèces); G. Asemoblutta (3 espèces) ; G. Archæo- blatta (2 espèces) ; G. Gyroblatta (2 espèces) ; G. Dysmenes (1 es- pèce) ; G. Phoberoblatta (1 espèce); G. Eumorphoblatta (1 espèce) ; G. Metaxyblatta (1 espèce) ; G. Archimylacris (2 espèces) ; G. Phylo- blatta (44 espèces) ; G. Distatoblatta (1 espèce); G. Metaxys (1 es- pèce) ; G. Amaboblatta (1 espèce) ; G. Liparoblatta (2 espèces); G. Bradyblatta (1 espèce); G. Exechoblatta (1 espèce) ; G. Acosmoblatta (2 espèces) ; G. Amblyblatta (1 espèce) ; G. Penetoblatta (2 espèces) ; G. Pareinoblatta (1 espèce); G. Symphyoblatta (1 espèce) ; G. Apem- pherus (2 espèces); G. Xenoblatta (1 espèce) ; G. Olethroblatta (1 es- pèce) ; G. Stygetoblatta (4 espèce) ; G. Metachorus (2 espèces); G. Oxynoblatta (3 espèces); G. Discoblatta (1 espèce) ; Archimylacridæ de position systématique douteuse: Necymylacris lacoana Scudd ; Etoblattina exilis Scudd. ; Blattina sepulta Scudd. ; Petrablattina Meieri Scudd.; Geratiblattina perata Scudder, G. inculta Scudd. ; Etoblattina Jeffersoniana Sceudd. ; Petrablattina æqua Scudd.; Gera- blattina eversa Seudd., et Etoblattina coriacea, Sellards. 2. Fa- mille Spiloblattinidæ : G. Sysciophlebia (32 espèces) ; G. Diclado- blatta (4 espèces); G. Syscioblatta (8 espèces) ; G. Spiloblattina (2 espèces) ; G. Arrhythmoblatta (2 espèces) ; G. Ametroblatta (2 es- pèces) ; G. Atactoblatta (1 espèce) : G. Doryblatta (1 espèce); Spilo- blattinidæ de position systématique douteuse : Gerablattina balteata Scudd. ; Spiloblattina Gardineri Scudd. ; Spiloblattina maledicta Sellards ; Spiloblattina sp. Sellards ; 3. Famille Mylaeridæ : G. Hemimylacris (2 espèces) ; G. Exechomylacris (1 espèce) ; G. Or- thomylacris (11 espèces) ; G. Anonomylacris (1 espèce) : G. Stenomy- lacris (4 espèce) ; G. Actinomylacris (2 espèces) ; G. Phthinomylacris (2espèces) ; G. Chalepomylacris (1 espèce) ; G. Brachymylacris (4 espè- ces); G. Goniomylacris (1 espèce); G. Mylacris (5espèces) ; G. Aphelo- mylacris (1 espèce) ; G. Lithomylacris (1 espèce) ; G. Sphinomylacris (4 espèce) ; G. Amblymylacris (2 espèces) ; G. Promylacris (2 es- pèces) ; Mylacridæ de position systématique douteuse : Para- mylacris rotunda Scudd.; Mylacris priscovolans Scudder ; Litho- mylacris pauperata, Scudd ; Mylacris carbonum, Scudder (pars) ; Blattina bretonensis Scudd. ; Lithomylacris simplex Scudder ; Myla- cris Pennsylvanica, Scudder; Mylacris ampla Scudd.; Mylacris Gurleyi, Scudd. ; Promylacris rigida, Scudd; Paramylacris ampla Scudd. ; Famille Dietyomylaeridæ : G. Dictyomylacris (1 es- pèce) ; 5. Famille Neomylaeridæ : G. Neomylacris (3 espèces) ; 15

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6. Famille Pteridomylaeridæ : G. Pteridomylacris (1 es- pèces); 7. Famille Adiomylaeridisæ ; G. Zdiomylacris (1 espèce); 8. Famille Neorthroblattinidæ : G. Neorthroblattina (1 es-

pèce) ; 9. Famille: Poroblattinidæ : G. Poroblattina (5 es- pèces) ; G? Systoloblatta (2 espèces) ; 10. Famille Mesoblatti-

nidzæ : G. Acmaæoblatta (1 espèce); G. Dichronoblatta (1 espèce) ; G. Nearoblatta (2 espèces) ; G. Epheboblatta (1 espèce); G. Scutio- blattina (1 espèce). 11. Famille Biechoblattinidæ : G. Mepio- blatta (1 espèce) ; G. Brephoblatta (1 espèce).

L'auteur signale aussi des Blattoidea (sensu Handlirsch) de posi- tion systématique douteuse, connus par quelques élytres, des Insectes primaires de position douteuse et même des restes de Plantes confondus avec les Insectes. Par exemple, sur Archæoblat- tina Beecheri, Sellards, M. A. Handlirsch n'ose se prononcer au su- jet de ce fossile non insecte ; Libellula carbonaria Scudder (1876) a été reconnu par Scudder lui-même comme devant être rangé avec les Arachnides; Archæscolex corneus Matthew, suivant M. A. Hand- lirsch, ce fossile est un Myriapode. Pochurites saltator Matthew, est vraisemblablement un Arachnide; Geeracus tubifer Matthew, peut être considéré comme un Podurien.

L'Ordre des Blattoidea (sec. Handlirsch) est largement représenté en Amérique en deux Familles de Nomoneures (j'ai fait connaître ailleurs mes réserves à ce sujet) s'étendant aussi dans le Méso- zoique.

Tous les Ordres trouvés en Amérique ont été observés sur les schistes européens appartenant à des échelles stratigraphiques analogues.

Sur les abeilles (apidæ) de la- période glaciaire, par M. d. Yachal (1). Après quelques courtes remarques paléoentomolo- giques et géologiques, l’auteur relate, avec soin, qu'à mesure que le climat de la période glaciaire se fut radoucit, les abeilles se tinrent, comme le renne,sur la limite estivale des glaces perpé- tuelles. Les Apidæ de la presqu'île Scandinave sont de la même espèce que celles qu’on capture actuellement « dans la partie haute des montagnes françaises ». En Laponie, comme dans les Pyrénées, Bombus lapponicus a la même livrée. Dufourea (Halictoides) denti- ventris et Osmia metis Nylander, de Scandinavie et des Pyrénées, ont conservé les mêmes caractères morphologiques. Le sillon fas- cial brillant et lisse de l'Osmia metis ©, est le même dans labranche

(4) Paris, 1906. Bull. Soc. Entomologique de France, n°8, p. 131-134.

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pyrénéenne, séparée de la Scandinave par un espace de temps que M. J. Vachal estime à environ 3,000 ans. Les observations de ce genre tendent à ébranler le véracité de nos convictions transfor- mistes, paraissant parfois si concluantes.

PALÉOCONCHOLOGIE

par M. COSSMANN.

Palæontologia Universalis, Sér. JE, fase. 2. Nous recevons au moment de mettre sous presse, ce nouveau fascicule qui ter- mine la première Centurie d'espèces et qui est accompagné du titre et de la table correspondant à ce premier tome.

Gervillia solenoides. Defr., du Campanien, par M. Bigot qui réta- blit l'orthographe Gervilleia, quoique l’élision soit autorisée par les Congrès zoologiques (Vide Blanchard). C’est le G. aviculoules de la Paléontologie française. M. Bigot conteste l'application à ce. groupe du nom sous-générique Gervilliopsis Whitf., et indique, d’après Frech, que c’est la forme typique de Gervillia.

Cerithium decussatum Defr. du Lutécien, par M. Bigot qui restitue à l'espèce son nom Vertagus Jussieui Mayer sp.

Pecten solarium Lamk., du Miocène moyen, par MM. Dollius et Dautzenberg, qui ont eu soin d'accompagner cette publication d’intéressantes observations au lieu de se borner à une sèche et aride reproduction du type.

Ostrea sonora Defr., du Néogène, par MM. Dollfus et Dautzenberg qui concluent que cette dénomination doit être synonyme d'O. edulis Linné.

Purpura laudunensis Defr., du Sparnacien, per M. Cossmann qui adopte définitivement Pseudoliva lauduneusis à la place de P. semi- costata Desh. (non Buce. semicostatum Brocchi).

Trochus squamosus Defr. du Lutécien, par M. Cossmann ; c’est l’espèce figurée sous le nom de Calliostoma Brasili par MM. Coss- mann et Pissarro.

La table alphabétique est dressée de manière qu'on puisse y chercher aussi bien les espèces par leurs noms spécifiques que par leurs noms génériques anciens et nouveaux : c'est dire qu'elle est

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aussi complète que possible, et la typographie en a été variée pour distinguer les noms primitifs des synonymes, des citations ou des noms actuels que portent les fossiles publiés.

Les onze premières fiches de la deuxième Centurie sont les suivantes :

Ammonites rotatorius de Koninck, du Dinantien, par M. Haug, avec d’utiles remarques sur les génotypes d’Aganides et de Go- niatites.

Trochus Branderi Defr., Du Lutécien, par M. Cossmann qui réta- blit le nom T. Lennieri Cossm. et Piss. d’après un type figuré.

Melania variabilis Defr., du Lutécien, par M. Bigot qui adopte le nom Diastoma variabile déjà indiqué ailleurs par MM. Cossmann et Pissarro.

Pecten recisus Defr., du Miocène, par MM. Dollfus et Dautzen- berg, quarante figures de cotypes qui ne peuvent, quoïqu’en disent ces deux auteurs, conserver le nom Limopsis recisus restitué par eux en 1886, puisque Deshayes avait, en 1857, figuré l'espèce sous le nom Pectunculus semiauritus, Defrance n'ayant publié aucune figure.

Goniatites Hæœninghausi d'Arch. et de Vern., du Dévonien infé- rieur, par M. Gürich: ce n'est pas Goniatites Hæœninghausi de Buch, et la correction a été faite sous le nom Timanites Archiaci Gürich (Hæninghausia,.

Productus Panderi Auerbach, du Dévonien supérieur, par M. Pavlow qui a eu la patience de dégager les oreillettes de l’échantillon-type.

Venus complanata Defr. du Lutécien, par M. Cossmann.

Pleurotomaria Legayi Sauv. et Rigaux, du Séquanien inférieur du Boulonnais, par M. Cossmann.

Nerinea Bathonica Rigaux et Sauv., du Bathonien moyen des en- virons de Marquises, par M. Cossmann.

Cassis Placentina Defr., du Plaisancien, par M. Sacco qui rétablit le nom Cassidaria echinophora Lin , le type de Defrance n'étant qu'une variété de la forme actuelle.

Cassis tuberculosa Defr., en est une autre variété d’après M. Sacco.

Ueber die Pelecypoden des Plankton des Sechwarzen Meeres, von À. Borissjak (1). Nous regrettons beaucoup que cette bro-

(4) Saint-Pétersbourg, 1905. Bull. Acad. imp. Sc., sér., T. XXVI, n°’ 4 et 5, 32 p. avec 2 fig. dans le texte.

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chure ne comporte qu'un texte en langue russe, sans aucun résumé ni en français ni en allemand : ies observations qu'elle renferme sur le développement de la prodissoconque de certains Bivalves doivent évidemment être fort intéressantes, mais nous sommes dans l'impossibilité de les analyser ici. Nous croyons seulement, d’après les citations bibliographiques, que l’auteur a s’inspirer des idées de Félix Bernard sur cette matière ; il cite aussi les tra- vaux de Herst, de Jackson, de Simroth et de Wilson.

Types du Prodrome de Paléontologie stratigraphîque univer- selle, par M. A. Thévenin (1). Dans la continuation du travail de republication entrepris par M. Thévenin, nous trouvons après l’achèvement des Zoophytes du Silurien, quelques Mollusques du Dévonien : Cyrtoceras subrugosum (non subrugosus), Orthoceratites Lorierei (non Lorieri) qui n’est autre qu'O. calamiteum Munst., Loxonema impressum (non impressa), Natica cotentina qui n'est cer- tainement pas du G. Natica, Avicula normaniana dont il n'y a qu'un fragment, Productus Lorierei (non Lorieri) que M. Œhlert a déjà classé dans le G. Strophalosia ; les autres formes citées d'après le Prodrome ne sont pas en état d’être figurées, ni par con- séquent identifiées.

La Fauna degli strati a Bellerophon, par M. Gortani (2). La faune permienne des Alpes Carniques n’a été étudiée que depuis 25 ans environ. Grâce à une série de fossiles en assez bon état, recueillis par le Professeur Tommasi, M. Gortani a pu établir une liste de 53 espèces comprises entre le Carboniférien et le Trias.

Parmi les nouvelles espèces figurées, nous remarquons : Spiri- ferina Taramellii, Cassianella Stachei; Avicula Salvani; Oxytoma Vinassai, extrêmement lamelleux ; O. Siluerii fortement rayonné ; Pseudomonotis forojuliensis et P. irreqularis, qui diffèrent par leur forme générale ; Pécten Bellerophontis (PI. V, fig. 6, non fig. 7!) qui n'est évidemment pas un Pecten s. stricto, mais il est difficile de décider si c’est un Chlamys ; P. preudocænus, à côtes très écar- tées ;: Entolium Salinchieti; (Gervilia incaroiana, en mauvais état ; Hoærnesia Pironai, valve très contournée ; Liebea Dieneri, qui rap- pelle le fossile permien de l'Himalaya (L. Hausmanni Diener) ; Myophoria carnica, très voisin de M. elegans Dunk. ; Bellerophon carnicus, B. Tommasii, B. italicus, B. lCanevai, qui avec de nom-

(4) Paris, 1906. Annales Paléont., t. J, Fasc. III, pp. 5-12, PJ. III-IV. (2) Pérouse, 1906. Extr. de Rivisia ilal. di Pal., Anno XII, 39 p., PI. IV-VEI.

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breuses autres formes connues, justifient le titre de « Couches à Bellerophon » ; Murchisonia Mazzaroti, et quelques autres Gastro- podes déjà signalés en Russie.

Cette étude apporte un très utile appoint à la connaissance de tous ces terrains encore mal définis, qu'on dénomme « néocar- bonifère, permo-carbonifère, éopermien, néopermien. »

Die Pelecypoden der Jura-Ablagerungen im europaeischen Russland. 1I. Arcidæ, von A. Borissjak (1). C’est la suite de la Monographie dont nous avons déjà analysé la première partie, et qui apporte un si utile appoint à la détermination des Bivalves des terrains jurassiques. La présente livraison est exclusivement consacrée à l’étude de l'importante Famille Arcidæ.

Sur la division des Genres de cette Famille, nous avons une ob- servation préjudicielle à présenter : l’auteur reprend pour les formes allongées et obliques, à dents postérieures parallèles au bord et à dents antérieures divergentes, la dénomination Ma- crodon Lycett, plusieurs fois préemployée ; or nous avons, à maintes reprises, dans cette Bevue, insisté sur l'impossibilité d'admettre ce nom pour les formes du groupe de Cucullæa hirso- nensis d'Arch., nous avons proposé d'y substituer Beusheusenia Cossm. (1897), quidifière de Parallelodon et de Nemodon, et ces difié- rences ont été depuis indiquées et précisées dans nos études sur le Bathonien de l’Indre et sur l’Infralias de la Vendée, publiées dans le B. S. G. F. Toutes les espèces de la première Planche et une partie des espèces figurées sur la seconde, appartiennent effectivement à ce G. Beusheusenia ; ensuite nous trouvons des Ne- modon (groupe de Macrodon Rouillieri sec. Borissjak) et les es- pèces dénommées Cucullæa, qui n’ont pas le vrai septum interne, sont des Parallelodon Meek. L'attribution au G. Dicranodonta Woods, des espèces pectunculiformes paraît assez exacte; enfin les espèces rapportées au G. Arca s. stricto, sont des Barbatia.

En ce qui concerne les espèces, nous signalerons les formes nouvelles : M. verevkinense. Lutugini, Michalskii, Leskevitchi, elat- mense, kovalevkense, Cucullæa elatmensis, subcancellata ; Dicrano- donta mnievnikensis ; Arca Nalivkini. L'auteur ne les à pas beaucoup multipliées, et il les a soigneusement comparées aux espèces déjà connues. La plupart des spécimens sont dans un ex- cellent état de conservation, permettant d'en étudier la charnière. Nous félicitons M. Borissjak de ses patientes recherches.

(1) Saint-Pétersbourg, 1905. Mém. Com. Géol., nouv. sér., Liv. 19, p. 63, IV PI. |

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Études paléontologiques sur les terrains du département de l'Yonne. Les Pélécypodes rauraciens et séquaniens. par M. Peron (1). Le nouveau volume que vient de publier notre digne confrère, malgré les soucis d’une présidence qui lui a ravi une bonne partie de son temps, l’année précédente, est un impor- tant appoint à la connaissance des faunes jurassiques ; les collec- tionneurs, en quête d’un guide pour la détermination de leurs Pélécypodes, sauront gré à M. Peron de leur offrir ce manuel l’on retrouve les grandes qualités qui le distinguent : érudition, sûreté consciencieuse et probité paléontologique. Onze Planches, remarquablement exécutées, reproduisent les principaux fossiles décrits ; l’auteur regrette de n'avoir pu en figurer un plus grand nombre, mais nous savons par expérience ce qu’il en coûte pour donner l'iconographie complète d’une faune.

La base de cette Monographie est le « Prodrome des Mollusques fossiles du département de l’Yonne » par G. Cotteau, dont les types, ainsi que toute la collection de Mollusques secondaires, sont actuellement ia propriété de M. Peron.

Nous ne prétendons pas analyser ici les 237 espèces décrites par l’auteur ; aussi nous bornerons nous à signaler celles qui donnent lieu à des remarques intéressantes.

Panopæa censcriensis et P. pulchella Cotteau, sont figurés pour ia première fois ; la plupart des Myaires sont l’objet de discussions approfondies, quant à leur détermination spécifique, notamment Ceromya obovata qui est assimilé à Zsocardia striata d’'Orb., du Bathonien, et classé dans le G. Ceromyopsis de Loriol. Mactra cen- soriensis Cotteau, dont la vue extérieure est seule figurée, ne pourra être classé dags le véritable Genre auquel il appartient, que quand on en connaîtra la charnière ; de même en ce qui concerne Raeta Cotteaui de Loriol, du Séquanien de Tonnerre. M. Peron donne une bonne figure d’un excellent spécimen de Pachyrisma septiferum [Buv.]| du Séquanien de Tonnerre, et il rappelle à ce propos que, d'après Bayan, l'orthographe de cette dénomination générique de- vrait être Pachyerisma ; peut-être doit-on rapporter à la même espèce les moules que d’Orbigny a nommés Cardium sublamellosum ; quand à C. semiseptiferum d'Orb., c'est une espèce douteuse, seu- lement connue à l’état de moules internes. et dont le classement générique est incertain. Astarte robusta Etallon, est représenté dans le Jurassique depuis le Rauracien jusqu’au Pterocérien, et

(1) Auxerre, 1906. Bull. Soc. Sc. Histor, et Natur. de l'Yonne, 234 p. in-8°, 11 PI. phot. dont plus. doubles.

dans l'Yonne il figure à la fois dans le Rauracien de Coulanges et le Séquanien de Tonnerre.

Le Genre Præconia, et en particulier P. ingens Buv., est examiné en détail par M. Peron qui donne de bonnes figures de ce fossile nommé Hippopodium corallirum et cottaldinum par d'Orbigny, puis par Cotteau ; le second n’est que la forme très âgée du premier, et leur charnière ne ressemble nullement à celle d'Hippopodium, ainsi que l’a fait observer Stoliczka quand il a proposé Præconia (géno- type: Astarte terminalis Rœmer) ; c'est à cette même espèce qu'il faut rapporter Cardita tetragona Etallon, dont j'ai changé le nom en sequanica pour corriger un double emploi. Cardita Moreana Buv. est rétabli dans le G. Prorockiäa Bœhim, et c’est peut-être la même espèce que C. ovalis Quenst., du Corallien de Natiheim.

Les Corbis sont nombreux dans l'Yonne, M. Peron figure C. Cot- taldina d'Orb. qui paraît distinct de C. umbonata Buv. Pour les espèces du Genre Opis, l'auteur adopte la classification proposée par M. Bigot, et il retrouve dans le Rauracien et le Séquanien toutes les subdivisions proposées : Opis, Pachyopis (non Pachiopis), Cœælopis arduennensis d'Orb. (= 0. excavata Buv. non Rœmer, = 0. Thais d'Orb., = O0. Moreana de Lor. non Buv.), Trigonopsis, et Opisoma paradoxum, grande coquille dont Cotteau a séparé 0. censoriense qui ressemble beaucoup aux formes bajocienne et bathonienne.

Les formes dénommées Cyprina et Cypricardia attendent en- core l'étude des charnières ; quant aux Lucina, leur forme exté- rieure permet davantage d'en préciser le classement générique. Plusieurs grands Myoconcha sont figurés, mais les Trigonia sont seulement cités dans le texte, comme étant mieux connus.

En ce qui concerne les Arcidæ, il y aurait plusieurs réserves à faire, notamment pour les formes classées comme Cucullæa et sur- tout comme Macrodon : je viens de rappeler encore, dans l’ana- lyse de l'ouvrage précédent, que cette dénomination doit être, selon la charnière, remplacée par Beusheusenia, Parallelodon ou Ne- modon. Isoarca inflata Etallon, n'avait pas encore été signalé dans l'Yonne ; M. Peron en publie de bonnes figures.

Les Mytilidés sont nombreux : M. Peron restitue à Pachymytilus petasus d'Orb. le nom triquetrus Buv., qui correctement devrait S'é- crire triqueter. Nous n’insisterons pas sur les difficultés qu'a pré- sentées la séparation des Limidæ et des Pectinidæ; nous remar- quons seulement que le nom Hinnites a été conservé à la place d'Eopecten Douvillé. Enfin M. Peron figure pour la première fois Ostrea icaunensis, Placunopsis censoriensis, Anomia ventricosa, du Prodrome de Cotteau.

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Nouvelles recherches sur les fossiles bathoniens du gisement de Courmes (A.-M.), par M. Cossmann (1). Cette Note complé- mentaire, complétant celle déjà publiée par l’auteur sur ce même gisement (B. S. G. K., 1902), contient quelques rectifications et additions : Nerinea præalpina nov. nom. à la place de N. cf. cari- nata ; Eucyclus ef. Bathis d’Orb., Astarte cf. Sibylla d'Orb., Corbis aulacophora nov. sp. ; la formule cardinale exacte de Guebhardia veneriformis Cossm., avec une nouvelle espèce du même Genre (G. lucinæformis) ; Corbula helictogonia n. sp., qui rappelle certaines formes tertiaires telles que C. pividicula.

Cette contribution porte à 34 le nombre des formes signalées dans le gisement de Courmes.

Ueber Inoceramen aus der Gosau und dem Flyseh der Nordal- pen, von W. Petrasehek (2). La comparaison des riches maté- riaux contenus dans les collections des Musées de Vienne à permis à l’auteur de dresser une échelle statigraphique des Inoceramus de la Craie du Nord des Alpes, comparativement à celle qu'a publiée, en 1904, M. Airaghi au sujet des Inocérames de la Vénétie.

Jusqu'à présent, tous les échantillons de Gosau étaient invaria- blement dénommés I. Cripsi Mantell ; M. Petraschek rapporte la plupart des variétés de ce gisement à I. regularis d'Orb., du Conia- cien de France, après une attentive comparaison avec le type d’Orbigny. Quant aux échantillons de Muthmannsdorf, il les dési- gne sous le nom J. Züitteli n. sp. Un exemplaire de Hofergraben, étiqueté par Zittel Inoceramus n. sp., reçoit le nom Z. Mülleri ; tan- dis que ceux de Grünbach qu’on confondait avec I. Lamarcki, de- viennent I. Felixi. A. Nussengraben se trouve Z. percostatus Muller, et à Leopoldsberge, TZ salisburgensis Fugg et Kastn.

Comme on le voit, M. Petraschek a mis de l'ordre dans la confu- sion qui régnait au sujet de ces difficiles déterminations.

Note on Swainson’s Genus Volutilithes. by R. B. Newton (3). Au cours de recherches entreprises pour retrouver le type de Volutilithes pertusa, M. Newton s'est aperçu que le G. Volutilithes Swainson, remonte non pas à l’année 1840, avec V. spinosus comme génotype mais à l’année 1831 (Zool. illust. PI. IIL, fig. 4), avec V. muricina comme génotype. [l en résulte un bouleverse-

(1) Nice, 1906. Extr. de Ann. Soc. Lettres, Sc. et Arts des Alpes-Marit., T. XX, pp. 71-81, PI. XII.

(2) Vienne, 1906. Jahrb. K. K. Geol. Reichs., LVI Bd., pp. 155-168, PI. VI.

(3) Londres, 1906. Proc. Malac. Soc., Vol. VIL,. Part. 2, pp. 100-104, PI. XII-

ment de la nomenclature admise : Eopsephæa tombe en syno- nymie de Volutilithes, et M. Newton propose Velutospina pour V. spinosus , au lieu de Plejona, Bolten, que préconise, d'autre part, M. Dall. On sait que les noms de Bolten n’ont aucune valeur, surtout dans le cas dont il s’agit, le génotype (V. fossilis) est une coquille absolument incertaine. Toutefois, à la place de M. Newton, j'aurais hésité à créer un nom nouveau, quand il y a déjà Voluto- corbis Dall, qui est presque synonyme de Volutilithes Sw. (1840): je n'ai conservé Volutocorbis, dans mes «Essais», que comme une Sec- tion très douteuse, et il est très difficile de fixer la limite s’arrê tent les formes épineuses et ou commencent les formes simple- ment crénelées : on le verra d'ailleurs dans l’article suivant.

Phylogeny of the Races of Volutilithes petrosus, by B. Smith (1). Presque au même moment M. Newton proposait les rectifications dont il vient d’être question ci-dessus, M. Burnett Smith publiait une intéressante étude sur les variations de Volu- tilithes petrosus Conrad, de laquelle il semble résulter qu'il y a des passages graduels depuis V. limopsis Conrad (génotype de Volu- tocorbis Dall) jusqu'aux formes très adultes de V. petrosus qui re- présentent exactement Athleta Conrad, en passant par Neoathleta Bellardi pour les formes ventrues. S'il en est réellement ainsi, et l'intéressante dissertation de M. Smith tend à le prouver, c'est Athleta qu’il faudraitrétablir partout à la placede Volutilithes Swain- son (1840, non 1831). L'évolution de toutes ces races voisines est très soigneusement étudiée dans la brochure de M. Smith qui a figuré les protoconques de principaux types, et qui a imaginé de se représenter par un diagramme schématique le degré d’accélé- ration de cette protoconque.

Uber einige Fossilien der Côte des Basques bei Biarritz, von Herrn P. Oppenheim (2). Aux espèces déjà autrefois décrites par d'Archiac et Tournouër, M. Oppenheim qui a visité le gisement il y a quelques années ajoute un certain nombre de formes in- téressantes provenant de la Côte des Basques, à Biarritz. Parmi ces espèces éocéniques, nous remarquons entr'autres les suivantes :

Cerith. sublamellosum d’Arch. que l’auteur avait autrefois con- fondu avec C. lamellosum, comme variété, mais qui en est bien distinct ; c’est d’ailleurs un Ptychocerithium Sacco.

(1) Philadelphie, 1906. Proc. Acad. Nat. Sc., pp. 52-76, PI. II. (2) Berlin, 1906. Monatsb. D. Geol. Gesells., 3, pp. 77-91, PI. IX.

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Gibbula lucida n. sp., qui n’a pas l’ombilic garni d'un funicule comme les Collonia dont le rapprocheraïit sa petite taille.

Syrnola biarritzsensis n. sp., qui paraît appartenir à la Section Loxoptyxis Cossm., à cause de ses deux plis columellaires très obliques.

Diastoma biarritzense n. sp., à tours plus plans que D. costel- latum.

Nassa prisca n. sp., me paraît encore bien douteux pour le Genre Nassa, car le canal ne parait guère échancré d’après la figure.

Eutritonium biarritzense n. sp., qui a quelques rapports avec E. goniatum Cossm., et appartient au S.-G. Sassia.

Streptochetus pulveris n. sp., me paraît plutôt appartenir à Trito- nidea, quoique la columelle ne soit pas ridée, mais à cause de son labre fortement plissé, et parce que son canal n’est pas aussi tordu que celui de Streptochetus ; l'ornementation a un tout autre aspect.

Sycum Tournoueri n. sp., bien voisin de S. bulbiforme.

Metula biarritzensis n. sp., voir Celatoconus.

Cyprædia Degrangei n. sp., ressemble plutôt à Trivia ou à Era- 10pSis.

Enfin, deux Marginella, deux Mitra, Drillia turrella Lk. qui me paraît bien ventru, D. nodulosa Lamk, et Pleurot. vasconum n. sp., qui n’est pas intact, à cause de son canal incomplet.

Faune malacologique du Miocène supérieur de Gourbesville (Manche). Etage Redonien. par M. G.-F. Dollfus (1). L'exa- men des assises néogéniques du Cotentin est resté stationnaire, malgré les travaux de recherches de phosphates exécutés à Gour- besville. M. Dollfus, qui s'est livré déjà, à plusieurs reprises, à l’étude stratigraphique des couches du Cotentin, nous doune une coupe du gisement et place le niveau fossilifère principal dans l’étage Redonien. La liste des 190 espèces qu'il a identifiées ne comprend aucune forme nouvelle, l'auteur ayant réservé leur dé- termination pour une publication ultérieure, accompagnée de figures à l'appui. M. Dollfus insiste particulièrement sur la petite taille des coquilles de ce gisement, taille nettement inférieure à celle des mêmes espèces dans les autres gisements néogéniques ou dans les mers actuelles.

Ce Prodrome sera utilement consulté comme un premier jalon pour la détermination par les collectionneurs qui possèdent des séries fossiles de ce gisement encore peu connu.

(1) Paris, 4905. Assoc. franç. avance, Sc., Congrès de Cherbourg, pp. 358-371,

Sipovo i njegova tercijarna faunula pise S. Brusina (1). Aucun résumé dans une langue usuelle n'ayant été donné de cette Note, nous nous bornons à la signaler à nos lecteurs et à énumérer les espèces qui y sont mentionnées et qui nous paraissent néogé- niques: Melanopsis retusa Brus., M. Katzeri, Congeria Frici, Unio Katzeri, dont l’état de conservation est des plus médiocres, toutes les espèces étant disséminées sur des plaquettes, quelques-unes à l’état d'empreinte seulement.

Iconographia Molluseorum fossilium in tellure tertiaria Hungariæ, Croatiæ, Slavoniæ, Dalmatiæ, Bosniæ, Herzego- viniæ. Serbiæ et Bulgariæ inventorum, edidit Sp. Brusina (2). Nous avons rendu compte, en son temps, de la première partie de ce Travail, dans lequel l’auteur accumule les résultats de toute une vie de recherches et d’études sur la faune pontique de l’Europe orientale. L'auteur complète cette première étape en publiant cette fois un second atlas, plus important encore que le premier, puisqu'il ne contient pas moins de 1.582 vues. Quant au texte des- criptif, l'auteur renvoie à une brochure intitulée « Fauna fossile terziaria de Markusevec in Croatia », publiée en 1892 par lui, et dans laquelle la plupart des espèces ont été décrites sans figures à l’ap- pui ; il ajoute d'ailleurs qu'une bonne figure remplace les descrip- tions les plus longues et les plus détaillées, ce quiest vrai surtout quand il s’agit, comme pour ces formes marécageuses, de coquilles extrêmement voisines les unes des autres, dont les différences im- perceptibles ne peuvent être perçues que par les yeux. En ce qui concerne les références bibliographiques, le lecteur doit se repor- ter à la brochure précitée.

En résumé, ces deux volumes d'atlas forment le dictionnaire in- dispensable à tout paléontologiste qui veut déterminer les co- quilles pontiques : c'est un précieux inventaire de toute la faune de ces régions si riches en nombreux exemplaires d'espèces qui ont été patiemment séparées par l'auteur pendant plus de trente années. On ne peut que souhaiter qu'un semblable Travail soit publié pour tous les bassins fossilifères, et c'est un grand honneur pour M. Brusina de l'avoir mené à bonne fin.

(4) Sarajevo, 1906. Extr. de Glasn. zemalj. Museja u Bosni i Hercegovint, XVI, pp. 493-498, 3 PI. phot.

(2) Zagreb.Agram, 1902. Atlas in-4° de XXX PI: lithogr. II° partie de « Maté- riaux pour la faune malac. néogène de la Dalmatie, etc... » (1897).

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Beiträge zur Fauna und stratigraphischen Lage der panno- nischen Schichten in der Umgebund des Balatonsees, von D'. E. Lôrenthey (1). Il n’y a pas que du Trias aux environs du lac Balaton, le Sarmatien y est assez bien représenté dans un cer- tain nombre de localités dont M. Lôrenthey a fait l'étude stratigra- phique avant la partie paléontologique qui doit seule retenir notre attention dans cette analyse.

Sur les 217 espèces dont se compose cette faune, il y a 208 Mol- lusques parmi lesquels nous retrouvons en grande partie les for- mes déjà signalées par M. Halavats dans sa « Littérature pontique ». Nous ne reprendrons donc ici que les espèces nouvelles : Anodonta inflata non figuré ; Monodacna (Pseudocatillus) pannonica, très allongé et très inéquilatéral; Limnocardium pseudovicinum, très voisin de L. vicinum Fuchs; Limax fonyodensis, représenté par des boucliers de très petite taille ; Limax Lüczyi, beaucoup plus étroit que le précédent; Helir (Ægista) pannonica qu'il eût été nécessaire de figurer pour légitimer le nom nouveau; Xerophila striatæfor- mis, Triptychia Bœttgeri, Planorbis (Gyraulus) tenuistriatus, P. par- vulus, P. (Segmentina) Lüczyi.

Dans la Famille Planorbidæ, nous avons à signaler un nouveau G. Gdontogyrorbis (génotype: Planorbis Krambergeri Halavats) qui diffère de Gyrorbis par l’épaississement du péristome et par les tubercules crénelés qui garnissent le labre et le plafond de l'ou- verture.

Les Melaniidæ, quoique très largement représentés, ne nous ap- portent aucune forme nouvelle ; nous ne remarquons ensuite que Vivipara Rothi, Valvata unicincta, V.tihanyensis (=tenuistriata Brus. non Fuchs), V.(Cincinna) obtusæformis, et plusieurs Otolithus (Sciæ- nidarum).

Le tableau général, qui termine le volume, donne la répartition synoptique de toutes les espèces dans les différentes couches de chaque gisement ; les recherches de M. Lürenthey ont porté de 88 à 217 la richesse de cette faune. Les dernières pages sont consa- crées à une petite discussion rélative au choix du terme « ponti- que » ou « pannonien » pour désigner l'étage stratigraphique de l'ensemble de ces couches qui représentent un faciés du Pliocène.

Die fossilien von Java. auf Grund einer Sammlung von Dr. R. D‘ M. Verbeek, bearbeitet durch D’. K. Martin (2). Après

(1) Budapest, 1906. Result. wiss. erforsch. Balatonsees. Gr. in-8°, 216 p. 3 PI. (2) Leide, 1905. Sammi. geol. Reichs-Mus., Bd. I, Hefl IX, pp. 221-281, PI. XXXIV-XLI.

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une interruption de plusieurs années, l’auteur reprend ia suite de sa grande Monographie des fossiles néogéniques de Java, et dans cette nouvelle livraison qui forme la 9 partie de l'œuvre entre- prise, il achève les Gastropodes, des Turritelles aux Dauphinules.

Nous signalerons principalement, parmi les formes les plus in- téressantes : Modulus preangerensis sp. nov. qui est, avec raison, décrit après les Cerithiacea, tandis que la figure a été dessinée au- près des Trochidæ ; Planaxis sondeianus n. sp., Quoyia decollata Q. et G., Vermetus javanus Mart., Tenagodes obtusiformis n. sp.; plu- sieurs Turritella dont les limites sont difficiles à saisir, quand on examine la nombreuse série de figures qu'en a données l’auteur ; les Mélaniens sont nombreux, depuis les espèces lisses, jusqu à celles costulées et treillissées, que l’auteur classe dans les S.-G. Striatella, Plotia, Tarebia et Sermyla.

LeG. Solarium est représenté par S. perspectioum, S. maximum et par une espèce nouvelle, mais bien voisine : S. sedanense. Une Paludine actuelle est à citer: P. javanica Busch ; les G. Capulus, Crucibulum, Calyptræa sont faiblement représentés dans cette faune. mais on n'ycompte pas moins detrois Xenophora actuels, dont deux Tugurium. C’est principalement la Famille VNaticidæ qui peuple ce fascicule (près de 15 pages), quoique l'auteur n’y ait séparé que peu d’espèces nouvelles ; on y remarque les Sous-Genres Neverita, Polinices, Mamilla et Ampullina, si toutefois N. bandengeusis appar- tient bien à ce dernier Genre, ce qui me paraît douteux. Nous re- marquerons ensuite : deux nouveaux Pyramidella, dont un Oto- pleura reticulé ; quelques Nerita et Neritina, trois ou quatre Turbo et d’intéressants Trochidæ.

Il est probable que la prochaine livraison attendue avec impa- tience, terminera les Gastropodes et entamera les Pélécypodes.

Les Ptéropodes des terrains tertiaires et quaternaires d’Ita- lie, par le Dr R. Bellini (1). Le but de cette contribution est de coordonner les connaissances actuelles ou l’importante Classe des Ptéropodes, par une énumération synthétique des espèces, de leur synonymie et de leur distribution stratigraphique.

Dans ce Travail sont cataloguées 50 espèces, réparties entre 13 Genres et 2 Familles ; 11 de ces espèces vivent encore dans la Méditerranée.

L'auteur n’a pas jugé à propos de les figurer toutes, maïs celles

(4) Bruxelles, 1904. Mém. Soc. roy. Zool. et malac. de Belg., T. XL pp: 23-45.

qu'il a fait représenter dans le texte sont les principales formes ou les moins connues ; il n'y a d’ailleurs aucune forme nouvelle. Les plus nombreuses sont dans les G. Cavolinia, Balantium, Vaginella et Cuvieria. Incidemment, M. Bellini fait observer que le S.-G. Pocu- lina Bellardi, démembré de Balantium, ne peut être conservé, parce que les trois formes qui y sont rapportées doivent être consi- dérées comme n'étant que des variétés de Cleodora pyramidata Linné (Clio).

Le Pliocène à Elephas meridionalis Nesti dans le départe- ment de la Seine, par M. A. Laville (1). La molaire supérieure gauche dont il s’agit a été trouvée par M. Mœuf, dans une carrière de Gentilly, dans laquelle Goubert avait déjà autrefois signalé des os d’Elephas prmigenius. D'après la disposition des lames plissées, on peut être à peu près certain que c'est une molaire d'E. meridio- nalis, identique à celles du Val d’Arno, de sorte que les graviers elle a été recueillie seraient d'âge pliocénique. Mais est-il bien certain que cette pièce provienne du gisement ?

The West american species of Pleurotoma, sub-genus Genota, by W.-J. Raymond (2). Cette petite Note est relative à deux es- pèces de Gabb, du Pieistocène de Californie, et deux espèces nou- velles du Pliocène et de l'époque actuelle, que M. Raymond classe avec raison dans le G. Dolichotoma, mais sans leur appliquer la correction de nomenclature (Bathytoma) que j'ai indiquée dans la seconde livraison de mes « Essais de Paléoc. comparée ».

ECHINODERMES par J. LAMBERT.

New Agelaerinites, by John M. Clarke (3). La découverte d'espèces nouvelles d’Agelacrinites du Dévonien supérieur a engagé l’auteur à reprendre l’étude du groupe si singulier et si intéres-

(1) Paris, 1906. La Feuille des Jeunes Nalur., IV: sér., 36° année, pp. 153- 158. 4 PI. phot. x

(2) The Nautilus, 1906, vol. XX, 4, pp. 37-39, PI. II.

(3\ Albany, 1901. In-8°, 46 p., 7 fig. et 4 PI. Ext. New-York State Museum Bull. 49., Paleont papers, 2, pp. 182-198, PI X.

SOIR

sant des Edrioasteroidea. Il examine successivement les caractères de chacun des principaux organes, puis rappelle la division des espèces en trois Genres: Agelacrinites Vanuxem, Discocystis Gregory et Lepidodiscus Meek and Worthen. On sait que Discocystis a été proposé pour remplacer Echinodiscus Worthen and Muller (non Breynius).

Les espèces nouvelles sont: Lepidodiscus alleganicus représenté par de superbes individus qui permettent d'étudier la disposition des plaques de la face ordinairement adhérente, puis Agelacrinites Beecheri et le petit 4. Buttsi adhérent.

The Lead Zine and Fluorspar deposits of Western Kentucky, by 0. Ulrich (1). L’assise de « Saint Louis Limestone » (Carbo- nifère) a fourni à l’auteur une plaque interambulacraire d'Ar- chæocidaris Wortheni Hall, et des fragments de test attribués Melonechinus multiporus, Genre que l’on continue en Amérique à nommer Melonites Norwood and Owen, 1846, bien que le terme ait été employé en 1822 par Lamarck pour désigner des Foraminifères.

Des mêmes couches, de celles plus élevées « Sainte Geneviève Limestone » et de celles de Kaskaskia, M. Ulrich nous fait connaître une belle série de Blastoïdes et quelques Crinoïdes, notamment des espèces déjà décrites comme Pentremites conoideus Hall, P. pi- riformis Say, P. florealis Schlotheim, P. (rodoni Defrance, P. obesus Lyon, Mesoblastus glaber Meek and Worthen, et pour les Crinoïdes des débris moins complets d'Agassizocrinus conicus Owen and Shumard, Pterocrinus capitalis Lyon, P. acutus Wetherly, P. de- pressus Lyon et Casseday Platycrinus Huntsvillæ W. et Shumard.

Les espèces nouvelles, sommairement décrites, ou même figu- rées sans autre description que l'explication des planches, sont les suivantes : Pentremites cavus de « Saint Louis Limestone », qui dif- fère de P. conoideus seulement par sa taille un peu plus forte et la dépression plus apparente de ses interambulacres. P. Fohsi, de la formation de Birdsville (Kaskaskia group), avec une variété marionensis, se rapproche beaucoup de P. chesterensis Hambach. P. pyramidatus du même horizon, plus petit, plus pyramidal, est aussi sans dépressions interambulacraires. ÿ

A new American Pentremite, by Charles Schuehert (2). Cette espèce, Pentremites Maccalliei est remarquable par sa taille,

(4) Washington, 1905. In-4°, 411 p., 7 PI. et cartes. (2) Washington, 1906. In-8, 2 p. 3 fig. Ext. de Proceed. Unit. St. Nat

Mus., vol. XXX, p. 759-760.

PT SE CPR ENT % vs 11 x 2 CARE x

sa forme conique très élevée, le peu de développement de ses pièces basales et ses très profondes dépressions interambula- craires ; elle paraît bien différente des formes comparées comme P. obesus Lyon et P. Fohsi Ulrich. Ce Blastoïde a été RL à à Cole City (Géorgie) dans le « Bangor Limestone ».

Le Toarcien des environs de Mâcon par M. Lissajous (1). Ce Travail, presqu’exclusivement consacré à l'étude de Mollusques, contient aussi l’énumération de quatre Pentacrinus et la descrip- tion de deux plaques interambulacraires d'un Echinide, rapporté avec doute à Cidaris Moorei Wright. M. Lissajous rappelle qu'il existe des différences sensibles entre le type anglais et les formes qui y ont été rattachées par Cotteau. Les plaques du Mâconnais sont plus allongées que celles du type anglais ; leurs serobicules sont subelliptiques, leurs granules plus nombreux. Les deux formes sont d’ailleurs des Plesiocidaris.

Dans la couche à Leptena de May, on trouve le vrai P. Mooreiet Cotteau en a représenté une plaque isolée (Pal. Franç. Jurass. pl. 145, fig. 22), mais les débris plus complets figurés par lui sous le même nom (fig. 19 à 21) ne sont pas rigoureusement identiques ; ils se rapprocheraient davantage des plaques du Mâconnais, si leurs granules n'étaient plus nombreux du côté adambulacraire.

Notes sur deux Échinides nouveaux des Alpes maritimes, par J. Lambert et L.-H. Savin (2). La première de ces espèces est Acrosalenia Guebhardi, du Bathonien, qui se distingue de À. spi- nosa par ses tubercules interambulacraires plus petits et plus homogènes. La seconde, Plesiocidaris gourdonensis, a été créée pour des radioles du Barrémien rappelant un peu ceux de Typoci- daris essenensis Schluter, mais nettement crénelés et appartenant ainsi à un autre Genre.

Étude sur les Échinides de la Molasse de Vence, par J. Lam- bert (3). Grâce aux recherches et aux libérales communications de M. le Dr Guébhard, j'ai pu décrire 29 espèces de ce niveau, dont sept nouvelles. Les Réguliers ne sont représentés que par quelques radioles d’une espèce connue, Leiocidaris Sismondai Mayer.

Les Clypéastres au contraire présentent une abondance et une

(4) Mâcow, 1906. In 56 p. 6 pl. (Echinod., p. 10 et 11, PI. I, fig. 1.) (2) Nice, 1906.— In-8°, 4 p. 1 fig. et 1 PI. Ext. Ann. Soc. Lettres, Sc. el Arts des Alpes-Maritimes T. XX. p. 67 et suiv. PI. XI.

(3) Nice, 4906. In-8:, 64 p., 2 fig. et 10 PI. Exl. Ann. Soc. Lettres, Sc. et Arts des Alpes-Maritimes, t. XX.

16

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variété de formes très remarquable. Leur nombre et l'observation de formes de passage m'ont permis de ne pas séparer comme espèces de simples variations, malgré l'analogie de plusieurs de celles-ci avec des espèces voisines. Pour convenablement étudier le plus répandu de ces Clypéastres, Clypeaster latirostris Agassiz, J'ai en examiner neuf autres et essayer de fixer les caractères de C. Martini Desmoulins, C. laganoides Agassiz, C. Beaumonti Sismonda, C. Michelotti Agassiz, C. marginatus Lamarck, C. inter- medius Desmoulins, C. campanulatus Schlotheim, C. altus Klein, C. gibbosus M. de Serres. Je restitue à la forme de Baden, con- fondue avec C. allus, le nom C. campanulatus, et j'insiste sur la nécessité de ne pas réunir C. gibbosus Michelin au vrai C. gibbosus M. de Serres.

C. latirostris est représenté par ses variétés vintiensis, italica. vin- dobonensis, subovalis, tourrettensis et inflata, dont les trois dernières s'éloignent très fortement du type. L'examen de C. grandiflorus Bronn m'a obligé à reprendre l’étude de la plupart des Bunactis pour fixer les types de C. Scillæ, C. crassus, C. crassicostatus, C. acclivis et C. intermedrus ; C. bunopetalus et C. rhabdopetalus ne sont pour moi que des variétés des précédents. C. Oppenheimi nov. sp., est intermédiaire entre C. latirostris et certains Bunactis comme C. acclivis.

J’ai cherché aussi à débrouiller les diverses espèces de Scutelles, citées par les auteurs, notamment par Fontannes et Fischer, dans le bassin du Rhône, et j'ai été amené à distinguer, à côté de Scutella paulensis et S. subrotundæformis, deux formes nouvelles : S. Lorioli, de la Drôme, plus épaisse, régulièrement bombée et S. Michaleti, des Martigues, remarquable par la largeur de ses pétales.

A la suite de Pomel et d’autres auteurs, j'ai me préoccuper de préciser pour les Cassiduloida l'importance de certains carac- tères, comme celui si souvent invoqué des phyllodes, et de la nécessité d'établir quelques Sections dans le grand Genre Echino- lampas. Je réunis Heteroclypeus Cotteau, réellement atélostome, à Hypsoclypus Pomel. J'admets les Genres Conolampas, Plesiolampas, Microlampas et Pliolampas avec ses quatre succédanés, puis Pro- gonolampas, et j'ajoute le Genre Aplolampas pour le si singulier Echinolampas montevialensis Schauroth. Quant aux Echinolampas j'en place les innombrables espèces dans huit Sections, la plupart empruntées à Bell et à Pomel et je propose Maerolampas pour les anciens Conolampas Pomel (non Al. Agassiz). Cypholampas pour les espèces à pétales saillants comme Æ. stelliferus, Seuto-

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lampas pour les espèces subconiques, à base plane, du type de Conoclypeus plagiosomus, sans mâchoires et pourvu de phyllodes, qui n’est par conséquent ni un Conoclypeus, ni un Hypsoclypus. Iso- lampas (1) renfermera des formes à zones porifères subégales et tubercules espacés. Les espèces nouvelles sont : E. Savini, troisième terme d’une forme, dont on peut suivre l’évolution dans l’Helvétien et qui paraît dériver d'une autre du Tongrien; puis le grand E. Guebhardi. Je rétablis dans la Méthode le vrai E. Francei Des- moulins, grande espèce de la Molasse des Angles, avec laquelle les auteurs ont confondu trois autres formes de l'Eocène, et je restitue à l’espèce du Cotentin son ancien nom E. Heberti Cotteau, ce qui m'oblige à faire d’E. Heberti, du Bordelais, un £. Cotteaui.

Parmi les Spatangoidea, Opissaster Almerai a été établi depuis plus de deux ans dans un Mémoire reçu à Société Géologique de France, dont les planches sont exécutées, et dont la publication a été retardée par des circonstances de force majeure. C'est donc involontairement de ma part que l’espèce ne se trouve encore ni complètement décrite, ni figurée. L'examen de Pericosmus latus Agassiz, m'a amené à indiquer les caractères du Genre nouveau Gregoryaster, établi pour des Hemiaster à ambulacres longs, droits, dans de profonds sillons, comme le prétendu Schizaster Grateloupi Sismonda, qui n’a pas de fasciole latéro-sous-anale.

Schizaster ventiensis est remarquablement voisin de S. fragilis, vivant, des mers du Nord. Je rétablis S. eurynotus Agassiz, con- fondu à tort par les auteurs avec S. Scillæ Desmoulins, lequel est un simple synonyme de S. Parkinsoni Defrance. Maretia ocellata avec sillon antérieur bien apparent, fasciole en anneau bilobé et tubercules à ampoules internes, rentre dansla Section Hemupatagqus quil y aurait lieu de rétablir comme Genre. J'indique quel parti on peut tirer de l'examen des zones périplastronales pour la distinc- tion des diverses espèces de Prospatangus. Entre autres espèces nouvelles, il y a lieu de citer Tristomanthus Lorioli et Moira Guebhardi, ce dernier recueilli avec Echinocardium depressum Agassiz, qui est comparé avec E. gibbosum Oppenheim (non Gray), nom déjà donné à une espèce vivante différente et que je change en E. Oppenheimi.

J’appelle en terminant l'attention sur la très importante décou- verte de M. Pierre Goby, résultant de l'application à la Paléonto- logie des procédés radiographiques. Pour beaucoup de fossiles, notamment pour les Clypéastres, l'étude des caractères internes,

(4) Isolampas, Lambert in Chautard 1905, Rev. Paléozoo!.; p. 64 supra.

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de la disposition des piliers, des lacunes et du canalintestinal, pré- .

sente un interêt de premier ordre. Autrefois, il fallait pour s'y livrer, soit sacrifier des individus afin d'obtenir des coupes, soit s'en remettre aux hasards de la fossilisation et à l'examen des moules, toujours si difficiles à identifier avec les individus revêtus de leur test. Aujourd'hui à l’aide de la radiographie, on peut se rendre compte très exactement de ces caractères internes. Le spé- cimen de Clypeaster laganoides représenté aux figures 1, 2 de la pl. III, malgré son épaisseur, a donné en radiographie des épreu- ves remarquables, dont l’une a été reproduite (Planche X, figure 1). Une figure schématique appliquée donne l'explication des princi- pales ombres portées, et permet de reconstituer les organes princi- paux de ce fossile miocénique.

OSTRACODES, BRYOZOAIRES ET FORAMINIFÈRES

par M. G.-F. DOLLFUS.

New American paleozoie Ostracoda. Notes and descriptions ofupper Carboniferous genera and species, by MM. Ed. 0. Ulrich et R. S. Bassler (1). Cette publication est la seconde d'une série inaugurée par M. Ulrich en 1900, et que les auteurs ont le dessein de poursuivre sur les Ostracodes fossiles des Etats-Unis.

Dans la nouvelle Famille des Leperditellidæ, les auteurs établissent le nouveau Genre Paraparehites U. et B. génotype: P. humerosus n. sp., du Permo-Carbonifère du Kansas ; Genre établi pour y placer la majeure partie des espèces carbonifères autrefois classées dans le Genre Leperditia, mais qui se distinguent de ces formes généralement ordoviciennes par la nature du test qui n'est jamais noir, par la taille qui est généralement plus faible, par la disposition de la charnière qui est formée sur la valve gauche par une commissure subtriangulaire, enfin par le mode .d’emboîtement des valves. La différence avec le G. Aparchites est plus délicate et réside exclusivement dans l'emboîtement des valves qui n'est pas complet chez Aparchites.

(4) Washington, 1906. Proc. Un. St. Nat. Mus., vol. XXX, p. 149 164, PI. XI.

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Les auteurs s’attachent ensuite aux espèces carbonifères ratta- chées au Genre Silurien Beyrichia, les unes paraissent en effet les descendants du groupe silurien; mais la majorité des autres pré- sente des valves inégales, et ce caractère, comme celui tiré des nodosités de la surface, peut servir de première base pour une nou- velle classification, la disposition de ces tubercules noueux a servi à caractériser divers Genres ; mais de nombreuses formes de passage ont surgi et ont montré la nécessité de rechercher un nouveau groupement : Beyrichiella devient le Genre principal, le G. Synaphe passe en synonymie et Beyrichiopsis, reste attribué aux espèces frangées. Voici le synopsis général des formes après l'examen critique qui en a été fait.

Famille Beyricaunz : G. Beyrichia ; B. radiata J. etK., B. ema- ciata U. et B., G. Beyrichiella ; B. gregaria U. et B., B. boliæformis U. et B.

Famille KirkByin& : G. Kirkbya ; K. pinguis U. et B., K. centronota litet B.,

Famille CyraeripÆ : G. Cythere Haworti U. et B.

Famille Baron : G. Bairdia Beedei U etB.

Famille Cyprinini : G. Cypridina subovata U. et B.

Bien des questions restent encore ouvertes, tout celà n’est qu'un début.

Foraminifera and Ostracoda from the cretaceous of East Pondoland, South Africa, by M. Fred. Chapman (1). Une série intéressante de micro-organismes a été découverte dans une argile grisâtre, souvent sableuse, appartenant au Crétacé et rencontrée dans la région Est de la région de Pondo. Dix-huit espèces de Foraminifères ont été déterminées, dont la majorité déjà connue, indique le Néocomien ou le Gault ; Haplophragmium neocomianum Chap., Pleurostomella subnodosa Reuss, sont par- ticulièrement caractéristiques. Les espèces nouvelles sont : Haplo- phragmium meridionale Chap., Bulimina trigonula Chap., espèce trouvée aussi à Taplow en Angleterre, et Pulvinulina pondensis Chap. ; il y a d’expresses réserves à faire sur le Vaginulina lequ-

men Linné.

Les Ostracodes sont au nombre de sept, dont deux nouveaux : Cytheridea longicaudata Chap., Cytheropteron elongato-concentricum Chap. Ils confirment l'âge indiqué par les Foraminifères.

(1) London, 1904. Ann. South. Africa Mus., vol. IV, p. 221-236, 1 PI.

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The Miocene deposits of Maryland, Maryland Geological Sur- vey, by M. W. Bull. Clark (1). Le très gros Travail qui vient de paraître sur la Géologie et la Paléontologie de l'Etat de Maryland est l'œuvre de nombreux spécialistes. Rien que pour les animaux inférieurs, nous sommes obligés d’en découper les chapitres pour les diverses parties de cette Revue, ayant affaire à autant d'auteurs différents, les Ostracodes ont été examinés par MM. Ulrich et Bassler, les Bryozoaires et les Hydraires par M. Ulrich, les An- thozoaires par M. er les Radiolaires par M. Martin et les Foraminifères par M. Bagg

Les Ostracodes du Miccèue de Maryland, qui sont s ÉSUES sur trois planches, sont tous nouveaux, à l'exception d’une très an- cienne espèce de Rœmer ; Cythere cornuta, extrêment commune dans le Tertiaire d'Europe, et très variable comme ornementation, aussi bien en Amérique qu'en Europe. Nous ne pouvons citer toutes ces espèces, qu'à la condition de ne nous arrêter sur aucune ; elles ne réclament d'ailleurs aucune critique particulière.

Cythere Clarkana, C. planibasalis, C. Calverti, C. inæquivalvis. C. plebeia, C. Burnsi, C. paucipunctata, C. Tuomeyi, C. porcella, C. nitidula, C. punctistriata, C. Vaughani, C. Francisca, C. subovalis, C. Martini, C. dorsicornis, C. Lienenklausi, C. producta, C. minuscula, C. exanthemata, C. rugipunctata, C. Evax, C. spiniplicata, C. Snat- tuchi.

Cythereis alaris, Cytheridea subovata ; Cytherideis Ashermani, C. cylindrica, C. subæqualis, C. semicircularis, C. longula, Cytheropteron nodosum n. Sp.

Beaucoup d’espèces sont représentatives d'espèces européennes, mais la foule de ces Ostracodes paraît innombrable, et tant s'en faut qu'au point de vue stratigraphique, leur horizon paraisse bien fixé ; en Europe, le nombre des espèces miocéniques con- nues est relativement fort réduit, aucun auteur ne s'en étant encore sérieusement occupé.

Development of some paleozoie Bryozoa., by M. Edgard Roscoe Cumings (2). Le développement des Bryozoaires dans leur période embryonnaire a été étudié à l’état vivant par bien des auteurs, mais c’est un sujet à peu près neuf pour la faune fossile. On sait que le double mode de propagation des Bryozoaires laisse dans

(4) Baltimore, 1904. 1 vol. texte 544 pages, IX cartes et fig.. 4 vol. Atlas PI. 40 à 4395.

(2) Philadelphie, 1904. 4mer. Jour. of Science, vol. XVII, pp. 49-78; figures.

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l'ombre à l’état fossile tout ce qui est relatif à la reproduction par un œuf libre toujours membraneux, mais qu’il permet l'examen du développement par bourgeonnement colonial, et c’est précisément le sujet traité par M. Cumings quiest un élève de Hyatt, et qui crée immédiatement toute une nomenclature pour désigner les diverses périodes de croissance des colonies.

Phylastique : période embryonnaire ; Népiastique : période en- fantine ; Neanastique : période adolescente ; Ephébastique: période de maturité ; Gérontastique : période coloniale sénile. Dans le cas il serait nécessaire de désigner un nombre de stades plus con- sidérable encore, on employerait en plus les préfixes ana, meta et para.

Le développement embryonnaire des Cyclostomata est extré- mement voisin de celui des Chilostomata, les métamorphoses sont les mêmes, seulement dans ces derniers, les organes adhésifs sont plus développés. La période phylastique est celle dans laquelle on aperçoit sur les colonies, la première trace d’un gonflement indi- quant le point de croissance d’un bourgeon. Le premier bourgeon est ordinairement latéral, mais plusieurs bourgeons peuvent appa- raître sur les divers côtés de la même cellule primaire, l'auteur a trouvé des exemples montrant jusqu'à 8 cellules bourgeonnantes en trois stades autour d'une première cellule centrale.

Dans un Fenestella coronis, les bourgeons partaient alternative- ment à droite et à gauche de la première cellule, et les cellules suivantes se succédaient en alternant de croissance, dans le même ordre; la question se complique beaucoup chez les Bryozoaires arborescents, la partie radiculaire formée d’une dizaine de cel- lules réunies circulairement et latéralement se met à bourgeonner verticalement, les bourgeons s'allongent en tubes, se ferment pos- térieurement par des planchers, et pendant ce temps, le bas de la colonie passe de la période éphébastique à la période gérontas- tique. Dans certains Bryozoaires primaires, les cellules s'ouvrent d'un seul côté, caractère des Fenestella ; tantôt elles débutent par cinq bourgeons divergents pourvus chacun d’une carène comme dans Unitrypa. Tout le groupement colonial est déterminé par la position et l'orientation des premiers bourgeons. Chez Paleschara le premier bourgeon est à gauche, le second à droite, celui en tête n'est pas régulier, les autres suivent en bas bien après, dans un ordre un peu confus, les derniers sont orientés parfois inverse- ment comme direction de l'ouverture de la cellule mère. Chez Sto- matopora la multiplication est frontale et linéaire, tantôt unique, tantôt double, ce qui amène la bifurcation des séries. Certai-

ose

nement ces études nouvelles, si elles sont prolongées, apporte- ront quelque lumière sur la filiation des Bryozoaires; déja on entrevoit que les Cryptostomata du système paléozoïque ont été la souche des Chilostomata cénozoïques, que les Trepostomata sont un très ancien type, mais sans relation linéaire avec aucun autre Or- dre de Bryozoaires plus récent.

A revision of the Paleozoie Bryozoa : I Ctenostomata, Il Tre- postomata, by MM. E.-0. Ulrich et R.-S. Bassler (1). M. Ulrich et son jeune collaborateur M. Bassler ont entrepris la lourde tâche d’une révision générale des Bryozoaires des terrains Paléozoïques d'Amérique. Ils ont pu disposer de matériaux très considérables groupés principalement au Musée national des Etats-Unis, et d’une bibliothèque presque complète dont M. Bassler a tiré les éléments d'une bibliographie générale des Bryozoaires que nous avons eu l’occasion d'analyser en 1900; enfin, comme on doit déjà à M. Ulrich le chapitre important des Bryozoaires primaires dans l'édition américaine du Manuel de Paléontologie de Zittel, on peut considérer que nul n'était mieux qualifié que ces auteurs pour mener à bien leur entreprise. Ils se défendent de l'accusation por- tée contre l’un d'entre eux d'avoir laissé figurer dans la publica- tion de M. Eastman les mêmes animaux à la fois dans le chapitre des Coraux et dans celui des Bryozoaires, en nous expliquant que les Polypiers étaient déjà traduits sans révision, quand M. Ulrich fut prié de rédiger un chapitre sur les Bryozoaires américains, mal compris par Zittel. En effet, la classification de divers groupes tels que les Monticuliporoidea et les Fistuliporoidea est très délicate ; ce sont bien cependant décidément des Bryozoaires, et les critiques de Lindstrôm, deRôminger, de Waagen et de Wentzel, peuvent s’ex- pliquer parce qu’ils n’ont eu sous les yeux que de mauvais spéci- mens en nombre insuffisant, tandis que M. Ulrich à eu en mains des milliers d'échantillons, et il a pu faire des coupes minces, par douzaine, de chaque espèce à divers états de développement. Tous les cinq Ordres de Bryozoaires désignés collectivement sous le nom Gymnostomata sont représentés dans les terrains primaires ; les Trepostomata, Cryptostomata et Cyclostomata sont abondants, mais les Ctenostomata et Cheilostomata sont très rares. Examinons maintenant les Ctenostomata Busk, qui ont été longtemps mécon- nus à l’état fossile, et successivement élucidés, par Nicholson et Etheridge en 1877, G. Dollfus, en 1877, Ulrich en 1879, Vine en

(1) Washington, 1904. Smiths. Micell. coll., vol. 45, pp. 256-295, 4 PI. ; vol. 47, pp. 15-55, 9 PI.

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1881 etc. Aujourd'hui, on s'accorde à y voir des colonies bour- geonnantes, térébrantes ou fixées, dont voici le schéma générique:

Fam. RaopaLoNaribx. Genre Rhopalonaria Ulrich 1879 ; géno- type : À. venosa Ulrich ; colonie incrustante, rameuse, étendant son réseau sur les coquilles les plus variées, grandes mailles inégales, polygonales ; cellules petites, ovalaires, réunies par un canal capil- laire ; une dizaine d'espèces connues, mais À. attenuata, R. ro- busta, R. tenuis, R. medialis, sont des formes nouvelles.

Famille Vinezinæ. G. Vinella Ulrich 1890 ; génotype : Vinella repens Ul.; Zoarium rampant, stolons délicats, minces, droits ou peu flexueux, souvent bifurqués, mais sans zooécies visibles. G. Heteronema,; génotype : 1. capillare n. sp. ; zoarium fibril- laire irrégulièrement croissant, pas de zooécies visibles : 3 espèces. G. Allonema ; génotype: À. botelloides n. sp. Le zoarium est formé d'une série de zooécies utriculaires jointives ; huit espèces, presque toutes nouvelles : À. waldronense, À. subfusiformis.

Fam. AscopicryoninÆ. G. Ascodictyon Nich. et Ether 1877; : génotype : À. stellatum N. et E.; zoarium dans lequel les zooécies utriculaires sont réparées par des stolons filiformes. Sept espèces dont trois nouvelles : À. floreale, A. parvulum, À. sparsum.

Le nouveau Genre Ptyeheeladia est douteux, car P. agellus U. et B. est une colonie adhérente, rameuse, anastomosée, dont les granules sont peut-être des zooécies.

L'Ordre des TReposromarA fournit des éléments plus importants; il comprend deux divisions : les Amalgamata dans lesquels les mu- railles des cellules tubuleuses sont intimement soudées, les Inte- grata dans lesquels les murailles conservent toute leur individua- lité, les auteurs nous avertissent du reste charitablement que ce caractère n’est pas toujours facile à établir.

Fam. MonricuziPoribÆ. G. Monticulipora d'Orbigny 1550, génotype : M. mammulata d'Orb.

Les types d’Orbigny communiqués par M. Boule avaient déjà été correctement interprêtés et sont figurés à nouveau.

G. Grhignyella ; génotype : 0. sublamellosa n. sp.; colonie mas- sive, tubes polygonaux, planchers minces, quelques épines et vé- sicules isolées. G. Prosopora M. et E., P. patera n. sp.

G. Homotrypella Ulrich : H. nodosa n. sp.; G. Mesotrypa, Ulr. M. echinata n. sp.

Famille HererotTrYPibÆ Ulr. comprenant le Genre :Heterotrypa Mich.; acanthophores d'une seule espèce, H. parvulipora n. sp.; G. Dekayella Ulrich, acanthophores de deux natures, D. foliacea n. sp.: G. Cyphotrypa polypiérite massif, génotype : Leptotrypa acervu-

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losa Ulr,; autres espèces: C. frankfortensis, C. wilmingtonensis ; G. Atactopora Ulr., A. angularis n. sp. Acanthophores petits et nom- breux, surface à pustules saïllantes.

G. Petigopora Ulr., génotype : P. offula n. sp.,acanthophores bien développés, mais d'une seule espèce, colonies circonscrites.

G. Stigmatella U. et B., génotype : S. crenulata n. sp. ; Zoarium incrustant, acanthophores petits et disséminés, mésopores sou- vent réduits à de petits points. Autres espèces : S. spinosa, S. perso- nata, S. interporosa, S. nana.

Famille ConsreLLaribÆ Ul., G. Constellaria Dana, espèces nou- velles : C. teres, C. florida, Pores groupés en régions saillantes étoilées.

Famille BarosromezinÆ Ul., G. Lioclema Ul., L. Monroei n. sp., Zoarium subrameux ; ouvertures zooéciales polygonales, isolées par une ceinture complète d'ouvertures mésoporaires, acanthophores épars et solides. G. Lioclemella Færste 1895, non figuré.

Famille AmPLexoPporIDÆ Ul., G. Amplexopora Ul., l’ancien géno- type étantobscur, il vaut mieux prendre pour exemple une espèce nouvelle : À. Columbiana U. et B., réseau polygonal très simple, quelques épines à la jonction des zooécies, planches et murailles très minces. G. Monotrypella UT., génotype : M. æqualis UL. ; formes rameuses d’Amplexopora, mais sans acanthophores. G. KB hombhoe- trypa, génotype; À. quadrata Rôminger sp., ancienne espèce.

Famille CarcoporibÆ Ul., G. Calloporina, génotype : C. crenulata Ul.; nouvelle espèce : C. parva. Groupes de formes sans planchers, murailles très minces, pas d’épines, mais quelquefois des mésopores.

Famille TREMATOPORIDÆ UL., G. Anaplhragma, génotype : À. mirabile U. et B.; pas de planchers, tous les autres caractères sont ceux des Batostoma. Les auteurs annoncent la publication d'autres Genres, d'espèces nouvelles, et le remaniement de ces deux der- nières Familles qui paraissent former des séries parallèles avec d’autres pourvues formellement de planchers, mettant ainsi en question la valeur de ce caractère qui semblait si hautement pri- mordial./Rien n’est absolu dans les séries naturelles, tout peut manquer, tout se remplace.

A study of the James types of Ordovician and Silurian Bryozoa. by M. R. S. Bassler (1). M. Bassler a entrepris l'exa- men critique des travaux sur les Bryozoaires de deux Paléontolo-

(1) Washington, 1906. Proc. U. S. Nat Mus., XXX, pp. 1-66, PL. 1 à VII.

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gistes américains, M. U. P. James et J. F. James, dont les collec- tions font partie maintenant du Musée national et des collections universitaires de Chicago. Travail extrêmement utile, car il y a beaucoup à revoir dans les publications de ces deux pionniers de la Paléontologie américaine. Beaucoup d'espèces sont pure- ment nominales, n'ayant été accompagnées ni de descriptions suf- fisantes, ni de figurations; pour beaucoup d'autres, ce qui est plus grave, les descriptions ne coïncident pas avec les types, et M. Bassler est obligé de sacrifier toutes les appellations géné- riques et spécifiques qui ne concordent pas avec les règles de la nomenclature adoptée par le Congrès des Ornithologistes améri- cains tenu en 1892 et qui nous paraissent d’ailleurs parfaitement rationnelles. Plusieurs des publications des James ont paru pres- que simultanément avec celles d'Ulrich, sans que ces auteurs aient eu connaissance de leurs mutuels travaux ; d'autre part, Nicholson le premier a donné des figures montrant l’organisation intérieure de ces animaux etpermettant d’en établir une classification rigou- reuse. Le dédale générique est si grand que M. Bassler est obligé de reprendre les espèces des frères James dans un ordre pure- ment alphabétique, ce qui nous empêche d’en aborder la critique, car la place nous manque absolument pour discuter à notre tour les 110 espèces étudiées à nouveau. Il y a cependant des échan- tillons figurés qui sont bien curieux, voici par exemple Eury- dictya multipora (Hall) Ulrich, qui n’est autre que Ptylodictya an- tiqua James, l'aspect extérieur est celui d’un Klustrien, mais la cellule est munie d’un tube prolongé et sans planchers. Cæloclema Oweni James, a l’aspect d’un Lépralien ; mais l’organisation in- terne est d’un Cyclostomata sans planchers. Helopora Harrisi James (Ulrich), dont les figures primitives étaient tout à fait incorrectes et mauvaises, apparaît extérieurement comme un Escharien articulé. Stomatopora delicatula James sp. (Hippothoa) est une surprise comme représentant une forme coloniale du Silurien qui se serait propagée presque sans modification jusque dans le Jurassique. Il y a de tout dans ces espéces, des formes à cellules avec planchers simples, avec vésicules, avec épines, ou même sans planchers ; des formes toutes les cellules sont pareilles, et d’autres elles sont diffé- renciées ; avec murailles soudées ou murailles communes.

Le sujet paraît très neuf aussi au point de vue géologique, car l’auteur nous donne une classification nouvelle de diverses assises de Cincinnati et de Trenton d’après des travaux en prépa- ration au Service géologique central des États-Unis, modifiant sérieusement le classement stratigraphique des anciennes espèces.

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Gotlands Silur-Bryozer, I; von M. Anders Hennig. (1) Dès 1837

Hisinger a signalé des Bryozoaires dans les couches de Gotland; plus tard en 1888, Lindstrôm en a beaucoup augmenté le nombre ; sa liste comprend 47 espèces de Bryozoaires pour le Silurien su- périeur de Suède, mais bien des espèces étaient imparfaitement déterminées, aujourd’hui M. Hennig, bien connu par d'autres tra- vaux de paléotolongie, entreprend une révision complète de ces ani- maux, discutant surtout les travaux américains de Ulrich et sur- veillant si des Polypiers ne se sont pas trouvés confondus avec les Bryozoaires, car la distinction est parfois subtile entre les Genres paléozoïques de ces Classes réellement si différentes.

Les espèces étudiées et complètement dérites dans cette pre- mière Note sont les suivantes :

Phœnopora Lindstrümi Ulr. espèce de l'Illinois, abondante en Suède. Ptilodictya lanceolata Gold sp. [Flustra] espèce très ancien- nement connue et fort répandue. P. triangularis n. sp. P. flabellata Eichw. Pachydictya Holmi n. sp. beaux rameaux pourvus de grandes cellules ovales, nombreux planchers. P. macropora n. sp. très rare. Peu d’espèces sont ainsi décrites, mais elles le sont avec un détail anatomique précis, nous avons des coupes dans tous les sens qui nous permettent d'apprécier les plus petits détails de leur mode d’accroissement.

The Miocene deposits of Maryland, Bryozoa, by MM. Ulrich et Bassler (2). Les trente-deux espèces de Bryozoaires décrits et figurées sont toutes nouvelles, à l'exception d'une vieille espèce douteuse de Conrad et de deux formes, non moins anciennes, exa- minées autrefois par Lonsdale. La première espèce nouvelle décrite, Idmonea expansa n. sp., est douteuse pour les auteurs au point de vue générique, car elle présente certainement une colonie ram- pante étalée, qui n’a rien de commun avec les formes dressées typiques comme /dmonea triquetra Lamouroux. M. Pergens a tenté de restaurer pour ce groupe le G. Reptotubigera d'Orbigny, mais le type de d’Orbigny n’est pas probant. Crisina striatopora U. et B. est pour moi un véritable Idmonea. Theonoa glomerata Mich. nous paraît une espèce représentative dans les faluns de la Touraine.

Les espèces du G. Membranipora sont nombreuses et bien caracté- risées, il n'y a ni avicularia ni ovicelles et les dimensions des zoa- riums sont ici très importantes à fixer. M. oblongula, M. fossuli-

(1) Upsala, 190$. 4rkiv For Zool., Bd. 2, 10, 37 p., fig., 2 PI. (2) Baltimore 1904. Vide ut supra.

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2h41

fera, M. caminosa, M. germana, M. parvula, M. bifoliata, M. nitidula M. fistula. Les espèces sont soigneusement comparées aux formes européennes.

Amphiblestrum constrictum est fréquemment parasite sur Pecten Madisoni.

Dans les Microporellidæ il faut citer Microporella præciliata, M. inflata, M. bifoliata. Adeonellopsis umbilicata Lonsdale sp. (Cellepora) 1845.

Dans les Schizoporellidæ, signalons : Sc. informata Lonsd. (Celle- pora), S. subquadrata n. sp. voisine de S. unicornis Johns., S. latis- sima, S. doverensis, S. cumulata, il semble que nous avons des variétés sans fin, on a peine à trouver deux exemplaires bien iden- tiques.

Retepora doverensis sp., jolis échantillons avec ovicelles et avicu- laires. Lepraliidæ avec Lep. maculata, L. montifera, Marylandica, L. reversa, Palmicellaria, convoluta n. sp., curieux groupement pour un Lépralien, P. punctata n. sp.

Enfin Cellepora massalis et C. cribrosa espèces communes, affines avec C. pumicosa Linné. -

C’est bien une faune d'évolution miocénique sans espèces venant de l'Eocène, sans formes passant dans les mers actuelles. Les auteurs n'ont pas non plus cherché à forcer les ressemblances en attribuant aux espèces américaines des noms aproximatifs d'espèces euro- péennes ou australiennes ; pour eux, les Bryozoaires sont de bons fossiles, caractéristiques de leur horizon géologique et de leur pro- vince zoologique.

Bryozoa from Chatam Island and d’'Urville Island. New-Zeland. par M. Arth. Waters (1). —M. Waters a étudié avec le soin qu’on lui connaît une petite série de Bryozoaires rapportés de la région antartique de la Nouvelle Zelande par le prof. H. Schaninsland. La plupart des espèces étaient déjà connues, décrites par Hinck, deux sont nouvelles : Lepralia clivosa Wat. dont le mode d’accrois- sement a pu être suivi avec détails nouveaux ; Smittia Wannuiensis Wat. Une Plumatella est étroitement alliée à une forme euro- péenne assez commune, elle s'en distingue cependant par ses sta- toblastes plus larges.

(1) London, 1906. Ann. and Mag. Nat. hist., série 7, vol. XVII p. 12-93, 1 PI.

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Sur la formation du réseau des Nummulites rétieulées. par M. J. Boussae (1). L'examen de séries nombreuses de Nummu- lites réticulées, d'individus jeunes, comme la comparaison des tours du centre avec ceux de la périphérie, montre quele réséau qui sépare la lame entre ces tours d’enroulement est formé tantôt simplement par la ramification des filets, tantôt à l'aide d’une lame transverse accessoire qui apparaît seulement pendant l'adolescence.

Ces observations permettent de tenter un phylum des Nummu- lites réticulées tirant son origine de Nummulites lœvigatus passant plus haut à N. Brongniarti, tandis qu'un embranchement conduit à N. Fabiani, puis à N. intermedius.

Catalogue descriptif des Fossiles Nummulitiques de l'Aude et de l'Hérault. (première partie) par M. L. Doncieux (2). La Paléontologie du Nummulitique du Midi avait été fort négligée jusqu'ici, les échantillons sont en général mal conservés et d’une détermination délicate. Il faut savoir gré à M. Doncieux d’avoir abordé cette tâche. M. Miquel lui a donné sa collaboration pour la stratigraphie des Nummulitiques de l'Hérault, et M. J. Lambert a déterminé les Echinides ; les Mollusques ont été analysés par M. Cossmann dans cette Revue, il nous suffira d'indiquer ici les Foraminifères. Voici les espèces reconnues : Nummulites ataciens Ley, qu’il y a lieu de ne pas confondre avec N. biarritzensis qui occupe un niveau stratigraphique bien plus élevé, Num. Guettardi d’Arch. peut être identique à N. Ramondi Def., Assilina granulosa d’Archiac, var. minor Donc, nouvelle variété. As. Leymeriei d'Arch. sp. (Nummulites), Ass. praespira H. Douv.1905, Operculina granulosa Leym., Operculina ammonea Leym., Alveolina subpyrenaica Ley., Alv. oblonga d'Orb., forme assez allongée, Flosculina globosa Leym. On sait que le G. Flosculina a été établi par Schwagner en 1883 pour des Alvéolines subsphériques, Orbitolites complanata Lk. espèce parisienne.

Ce qui donne à cette faune un très grand intérêt c'est qu'elle est nettement délimitée à la base et au sommet par des couches lacus- tres, elle repose sur des couches fluvio-marines d'âge Cuisien, à Batillaria biserialis, et elle est surmontée par des calcaires lacustres à Planorbis pseudo-Ammonius et Amphidromus Hopei, appartenant au plus tard au Lutécien supérieur. La faune nummulitique décrite par M. Doncieux est donc bien Lutécienne inférieure et moyenne,

(4) Paris, 1906. Comptes-Rend. Acad. Sc., 22 janvier, 2 p. in-4°. (2) Lyon, 4905. Ann. Univ., 17, 184 p., 5 PI.

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243

elle correspond précisément à la faune du Calcaire grossier de Paris, bien que les espèces en soient nettement différentes, c'est un Bassin séparé, une province zoologique sans relation immédiate avec le Bassin de Paris, mais qui présente, dans son ensemble, un même degré d'évolution, démontré par l'existence simultanée des mêmes Genres et Sous-Genres de Mollusques, par des espèces représentatives n'atteignant pas l'identité: ceci est un grand pas de fait pour la Géologie française.

Sur quelques gisements nummulitiques de Madagascar, par M. Robert Douvillé (1). La courte Note de M. Douvillé fils ré- sume les découvertes de Nummulites, faites antérieurement dans l’île de Madagascar, et fait connaître par l'examen de matériaux nouveaux divers horizons et espèces nouvelles pour la région, appartenant toutes à l’étage Lutécien.

Aux environs de Diego Suarez, les récoltes de M. Lemoine ont donné : Assilina elliptica Sow., et A. granulosa d’Arch., il y a également de nombreuses Alveolines qui sont parfois « flosculi- nées », c’est-à-dire qui présentent un épaississement plus ou moins considérable de la lame spirale sur une portion de la spire, et parmi lesquelles il faut citer Alveolina elliptica Sow., À. frumenti- formis Schw., puis Orthophragmina dispansa Sow., avec O. discus Rutiin.

Dans la localité de Nosy Lava les recherches de M. Colcanap ont donné : Nummulites biarritzensis d'Arch. qui fait couple avec N. Guettardi d'Arch., puis N. Carteri d'Arch. à laquelle cet asso- ciée Assilina exponens Sow, À. spira de Roissy et une grande espèce nouvelle atteignant trois centimètres de diamètre, Orthophrag- mina Colcanapi R. D., espèce pourvue de dix rayons rigides issus d'une grosse pustule centrale.Les formes européennes méridionales et les formes de l'Inde paraissent si bien identiques à celles de Madagascar, qu’elles entraînent la démonstration positive d’une cominunication marine entre ces régions à l’époque de l’Eocène moyen.

Les Foraminifères dans le Tertiaire de Bornéo. par M. H. Douvillé (2) M. Douvillé père, a étudié des Foraminifères provenant de Bornéo qui lui ont été transmis par le D' Buxdorf de Bâle et qui forment une série très complète, voici la faune résumée de chacune des couches :

(4) Paris, 1906. Ann. Pal. t. 1, p. 61-68, 1 PI. in». (2) Paris, 1905. Bull. Soc. Geol. Fr. V., p. 435-464, 1 PI.

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Lurécren : Orbitoides papyracea nov. sp., O. Javana Verb., Ortho- phragmina omphalus Fritsch, 0. stellata d'Arch, Heterostegina re- ticulata Hant., Nummulites cf. biarritzensis.

BarTONIEN : Orthophragmina Pratti Mich., Operculina cf. am- monea.

SANNOISIEN : Nummulites subbrongniarti Verb., Heterostegina reti- culata, Orbitolites Martini Verb., Operculina complanata.

Srampien : Lepidocyclina formosa Schl., Nummulites subbron- gniarti.

AQUITANIEN INFÉRIEUR : Lepidocyclina formosa, Heterostegina sp.

AQUITANIEN MOYEN : Lepid. insulænatalis Chap., Cycloclypeus com- munis Martin.

AQUITANIEN SUPÉRIEUR : Lepid. insulænatalis, Spiroclypeus orbi- toideus, n. sp., Sp. pleurocentralis Carter, Heterostegina margari- tata, Cycloclypeus communis.

BurDiGALIEN : Lepidocyclina Tournoueri, Lem. et D., L. sumatrensis Brady, Miogypsina sp., Operculina Niasi Verb.

Ces associations d'espèces, trouvées dans les mêmes blocs, sont décisives ; elles nous montrent la même succession de formes appa- raissant dans le même ordre, sur les divers points de la bande tropicale, dont la mer dite Mésogée formait un anneau mondial à la période éogénique. Entre la région Indo-Malaise qui a fourni maintenant un nombre respectable de points positifs, la bande se poursuit dans le Sind, eu Arabie, dans tout le Bassin méditerra- néen, dans le Midi de la France, en Espagne, puis dans l'Améri- que centrale. Une autre bande tropicale australe est connue main- tenant aussi dans l'Afrique méridionale, à Madagascar, dans la Nouvelle-Calédonie. Ces petits animaux deviennent d'admirables témoins.

Cette nouvelle étude met encore en relief l'importance du G. He- terostegina dont les espèces vont du Lutécien à l’Aquitanien moyen; dans l’Aquitanien supérieur, l'espèce se transforme, elle correspond à un type nouveau pour lequel M. Douvillé propose le nom Spire- elypeus, génotype : Sp. orbitoideus n. sp. espèce rencontrée dans divers points à Bornéo, c’est une Hétérostégine dans laquelle la phase nummulitiforme persiste pendant tout le développe- ment de l’animal, les tours restent toujours embrassants, mais irrégulièrement excentrés.

+

nier uit dur ne À pi dt, ed

245

Report on the Recent Foraminifera from the coast of the Island of Delos. Part. IL. by M. Henry Sidebottom (1).— C’est par erreur que nous avions à la fin de notre analyse de Ia seconde partie du Travail de M. Sidebottom sur les Foraminifères des côtes de l'île de Delos dans l’archipel, indiqué que cette seconde Note était la dernière; voici une troisième partie aussi intéressante que les précédentes et comprenant exclusivement l’étude du Genre La- gena ; ce groupe se présente avec une variété d'aspects, une com- plication de détails qu’on ne pouvait imaginer à l’origine, ces charmantes petites bouteilles de verre sont ornées de mille manières, mieux que les flacons des maîtres verriers les plus habiles.

La plupart de ces espèces vivantes sont connues aussi à l’état fossile, vingt-sept espèces sont signalées, mais un grand nombre d’entre elles sont pourvues de variétés qui ne sont pas toujours nommées et qui arriveraient à en doubler facilement le nombre.

Ainsi Lagena ampullo distoma Rymer Jones, apparaît sous trois formes non dénommées qui sont cependant bien distinctes, il en est de même de Lagena quadrata Will. dont l’acteur donne cinq figures.

Voici les variétés nouvelles : Lagena fasciata Egger, var. carinata Sid, forme subsphérique, aplatie latéralement, avec quatre carènes symétriques latérales. Lagena inæquilateralis Wright, var. semi- marginata Sid., L. Orbignyana Seg., var. falcata Sid. ; mais Lagena irregularis Sid., est une espèce entièrement nouvelle, petite espèce subsphérique et carénée, bien difficile à décrire, n’appartenant à aucune forme solide géométrique qu'on puisse dénommer.

Dictyonine Hexactinellid Sponges from the upper devonie of New-York, by J.M. Clarke (2).— Un des traits les plus marquants de la faune profonde des couches de Chemung, dans le Dévonien supérieur de la partie sud et centrale de l'État de New-York, est l'abondance des éponges fossiles à squelette siliceux réticulé, appartenant à-la Famille des Dictyospongidæ dans le groupe des Hexactinellides. Les espèces décrites sont déjà nombreuses et variées, le matériel réuni en collection est déjà considérable, M. Clarke nous fait connaître cependant un Genre nouveau et deux espèces nouvelles.

(1) Manchester, 1906. Mem. and Proceed. Manch. Soc., vol. 50, n°5, 18 p., 2 PI, (2) Albany, 1900. Bull. N. Y. St. Mus., vol. 8, 39, pp. 187-190, 2 PI,

17

AGE

Nepheliospongia, formant aussi une Famille nouvelle ; géno- type : N. typica. n. sp. Eponge en forme de coupe, murailles modé- rément épaisses, le réseau des spicules divise la surface en petits polygones irréguliers, la surface est lisse ou rugueuse, sans protu- bérances et sans sillons, ouverture supérieure arrondie et large. Seconde espèce : Nepheliospongia avocensis n. sp.

Ces éponges rappellent dans leurs traits généraux extérieurs certains ventriculites de la craie supérieure.

RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE.

Nous recevons de M. Harbort, dont le Mémoire a été analysé dans le précédent numéro de cette Revue (p. 112), les rectifications suivantes : Solecurtus longotatus (et non largovatus) ne peut être confondu avec Sili- qua, car il n'a pas de côte interne. Quant à Ptychogyra, c'est un Genre qu'il est impossible de rapprocher de Rhytidopilus, car il a un crochet enroulé, et aucune trace de rigole siphonale.

E. HARBORT.

Dans l'avant dernier fascicule de cette Revue, mon sympathique confrère, M. Thiery. a rectifié une précédente rectification il avait accusé à tort M. Bather d’avoir changé Leptechinus Gauthier en Leptechinus Torn- quist. Il dégage donc M. Bather, mais pour m'accuser d’avoir commis cette erreur. Je me préparais à protester, quand M. Thiéry lui-même m'a écrit: « Votre protestation est parfaitement légitime... Je n'avais pas » saisi le sens exact de votre phrase (Revue de Paléozool., T. III, p. 84) ». Dans ces conditions, inutile d’insister ; il n’y a qu'à considérer comme non avenues les deux rectifications des pages 77 et 130 du présent volume, en remarquant seulement que M. C. Berg a changé Leptechinus Tornquist en Tornquistellus, Genre destiné d'ailleurs à tomber simplement en syno- nymie de Peristhodomus M'Coy.

J. LAMBERT.

Dans ma dernière note sur les Loronematidæ du Silurien (Quart. Journ. :

Geol. Soc., vol. LXI, 1905, pp. 575-577) j'ai proposé Polytropina pour remplacer Polytropis de Kon., préemployé. Mais je m'aperçois que ce Genre a été décrit par MM. Clarke et Ruedemann sous le nom Poleumita (Mem. N. Y. State Mus., 1903, p. 59); conséquemment Polytropina doit être abandonné.

6 M'° JANE LONGSHAFF (née DoNaLp).

247

COMPLÉMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE

(D’après les fiches du « Concilium Bibliographicum » de Zurich)

Bather (F. A.). Sympterura Minveri n.g.etsp.: a Devo- nian Ophiurid from Cornwall, Geol. mag., Vol. 2, 1905, pp. 161-169, 1 PI.

Del Campagna. Faunula del giura superiore di Collalto di Solagna (Bassano). Nouveau nom 'aramelliceras pour Tara- mellia Del Camp., non Seguenza. (Boll. Soc. geol. ital., Vol. 23, 1905, pp. 239-269, 1 PL1.).

Hay (0. P.). On the Skull of a new Trionychid, Concho- chelys admirabilis, from the Puerco beds of New Mexico. Nouveau G. de Chélonien : Conchochelys (Bull. Amer. Mus. nat. Hist., Vol. XXI, 1905, pp. 335-338, 3 fig.).

Malfati (P.). Contributo alla Spongiofauna del Cenozoieo italiano. Deux nouveaux G. de Spongiaires tertiaires : Zittelos- pongia, HDbonatispongia. (Palæcntogr. îtal., Vol. VI, 1901, pp. 267-302, 6 PL.).

Peterson (0. A.). Preliminary Note on à Gigantie Mammal from the Loup Fort Beds of Nebraska. Nouveau G. crétacique Dinochoerus ; type: D. Hollandin. sp. (Science, N.S., Vol. XXII, 1905, pp, 211-212).

Portis (4.). I Procyelanorbis Sardus Post., nuovo Trioni- chide fossile della Sardegna. (Boll. Soc. geol. ital., Vol. XX, 1901, pp: 51-79, 1 P1).

Portis (A.). I Palæopython sardus Port., nuovo Trionichide del Miocene medio della Sardegna. (Zoll. Soc. ital. Vol. XX, 1901, pp. 247-253, 1 fig.).

Scott (W. B.). Palæontology. Mammalia of the Santa-Cruz Beds. Part. I: Edentata. Dasypoda. Part II : Glyplodontia and Gravigrada. Nouv. G. Megalonmychotherium (Rep. Prin- ceton Univ. Exped. Patagonia, Vol. V, 1904).

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Weller (S.).— Paraphorhynehus, a new genus of Kinderhook Brachiopoda. (Saint-Louis, Trans. Acad. Sc., 1905, 6 p., 1 PI. 7 lig.).

A

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Whitfeld (R. P.). Notice of a new Genus and Species of lower Carboniferous Bryozoan. Dictyoretmon burlingtonense n. sp. (Bull. Amer. Mus. nat- Hist., Vol. XX, 1904).

Williston (S. W.). A new armored Dinosaur from the upper Cretaceous of Wyoming. Nouv. G. Stegopelta. géno- type : S. landerensis n. sp. (Science, Vol. XXII, pp. 503-504).

Wiman (C.). Vorläufige Mitteilung uber die alttertiären Yertebraten der Seymourinsel. Cinq G. nouveaux : Pachyp-

teryx, Anthropornis, Eosphæniscus, HBbelphinornis, Ichtyopterix. (Bull. geol. Inst. Upsala, Vol. VI, pp. 247-253, 1905, 2 PL):

TABLES DES MATIÈRES Par M. P. BÉDÉ.

1: Table alphabétique des noms d'auteurs analyses

ABEL (0)... 13, 14, 86, 87 et ALENETANE QATAR EEE AE OS) Eee at: AU otre BMÉRSSANDRE (Gr): AU LRU TL Le RDS (1) ÉSRERPRNRERRRREERR ES AMEGHINO (F.)......... 16, 83 et ANGELIS D'OssAT (DE)... 68, 69 et ARCHANGELSKI (A.-D.). ..........

BASSLER (R.-S.).. 79, 154, 232, et PASRODT (GG) 0 D .

EADRER (AS) ee: le 127 et DEAN QUES AM Re a con «le BENECKE (E.-W.).......... 30 et LATE MN ECTS) RARES RE RER ITA NE EUS CORRE ee EPA STR A AE RP A Nate res DORISSTAR (AR) 2 MURAL 216 et COMITE) LE RRERRREE RS 113 et BOUPENGER(G= A) CS 0, +. ANTENNES LAPS ER 168 et AC ES re AR IE ERA OMAN TA PR ri eu D DENEAU. BrowN (Barn.)...... 440, 142, et HET : (ON RER AREA BUCAMANU(S SALE AL ES RUE BTEGRHARDE(C:)e AE M MR NS

CAMPAGNAT (Del... 20e DRBELEINE (Ge) See me cogne DAS E-CS)220, 205 RU RAR DATANT RS RE LEE DITS NL) PRE APRES EEE CHAUTARD (J.) 43 et HEIN D APPATERAREEE 39 et BARS (BI) RER ES A LS LAN: CLarKke (J.-M.-). 160,162.465,227et Coc&ERELL (D.-A.)......... 78 et Dorson (M) ere" 1620,et MoMBEs (Paul NE R RMS Cossmanx (M.)... 42. 109, 116 et PORN) NME TR TU DOUREONTD:) ETS E CARRE.

203 50 27

Chic ilGS Gr Sr ae 33 et GUMINGSSIESR) 77. 76 et DAINEELR IG) ER. RATER 58 et DADEIWEHE EEE Et Lk, 56 et DAURZENBERG (Phi) REC 2 DENNANTI (IE): RE E ne DéPÉREN (DD) Sert 119 et Doczrus (G.-F.)....... 74, 172 et DONABDIIMISSNUE EE RER RESTE ee DoNGEUux (e) CEE 62, 116 et D'OUGTASSUIDA)ER MERE RTE ER co DoOUVILBA HE) ER Eee 46, 56 et DOUVISGER (RE )R ee PE "Lee RACE EasTMAN (C.-R.).. 30, 31,32. 75 et Ben (CHIEN CETTE TE ENDERDEINN (CT EEE ECC BABIANIE A) RER cruiser tue CEA IR) EEE 16, 59, 68, 74 et BOUREATAIRS IE" CARRE 181 et HREGAN (RATER ARE CAO 34 et LEON NI) MS) ARR © RSR AURAS PURLONGA (BI - Li) 1 AA OT GERIEIATO ) EE ON CE A UE" Gipcey (J.-W})....... 440, 193 et GILMORE {Ch.-W.).......... 75 et CORTANDIME) 0e 407 et GuEBHARDN (ARE REINE TIRE GURIGHR M) RER RE Le rire GUTAWIPEER" (A) RARE EEE .e HATDOUTSS) RASE" 158 et HaNDLIRSCH (A.).......... 158 et HARAORM (EE)... Nan than HAMIOE PAIE Er 449, 150 et HENNIE CAN ES RN RE RE Ter HUNDU IA) RER te ME de HIDAELU(IRE) care: CO en HOELANDL IWC Er HUSSAKON (Ie) ee RAR ues

ob CHRIS RENE RNA RES 167 Portisa{A:}. ON ERP JHERING (HP vOn.). Pere 114 PRIEM (M.-F:) SES JacoB (CHERE. ANUS 2 TRE 176 | RAUX(H:} Se OR COR RS - RAYMOND '(E:)/2 "7 20e 93 et KENNARD (AS 2) M TENUE RER 4742) CRAYMONDI(WE-J ) PEER RER er KInTANAUW ARR 61 et 176 REMES (M:}:,54 RER KOBY(F.) 5872 ARR Le EE Re 70.) ‘RicuARpz (S:) MERE EEE KOŒNEN A SVON) EN NT SRE 50° | ROMAN (F2) SES ER RENReE ROëDEMANN (R.).. 155,160, 161 et LamM8e (L.-M.).... 12, 13, 148 et 149 LAMBERT (J.-)...... 61, 64, 126 et 229 | Sacco (E.)................. PANKESTER RAI)... Mec. Sin (Le Er 64, 124 et LAPOUGE (G. DE)...............: 102 |'Scauidr (A:)..12 SR LAPPARENFU(DE)". 002". NEE 7 SCHMIDT : (M). 0 MER RRERRE LA NID AT) ee Pa Ts sde 227 | :Scarœprr (H.)..: 20 LEMAIRE (P.)...:............4... 64 | Scaccugrr (C.):. 2252-00 DERIGRE (Mi) LEE 2 AR 28 | SCAUTZELE.). 2222 OO ÉISSATODS PER NE EN REC Dot TE 229, | Scorr [W.-A.). 40.2 ORNE LOOMIS BL B:)S EPA PERMET ER 164 | Seeey (H.-G-;... 21, 22,93, 78 et LoREsTHEY (E.).:. 78, 99, 100 et: 225 | SecuenzA {L.).....:. "1" "000 SEGUIN( D)... MRC ECS É MATRE (VE) RESORT nr 126%, -SIDEBOTEOM IH.) ECS # MAP ANT") ER MPR NE At 247 SIMIONESCU (J.) RER MARIANNE) RARE 167 et 22250)" SIMPSONU(G.=B:) 1 "7 CNP RERRREES MATNAE WA MES DE) ICE TER TRUE 198 SINCLAIR (J.- SC) SERRES NTAU RE AE) SR ee Ron At Ian A ve 474% | SMIC (BE ROME 175 et MERRIAMIIEECE IREM 45,1" SNETHLOGE: (E:}4:.5 "2000 MERRIL (GER) AN ARR ENERE Let 93 SOLGER (Fr): 2. CARRE MEUNIER (F.)........ 403,104 et 15901" SOKOLOW(N.). RER MIQUEL (IE) PER E EE 9k'et 2423," STEFANO/(G-DE):- 7" T CRE STEHLIN .(H:-G:) 2. EE No (EE) LU LA 14 | Srenmann (G.\............ 76 et Newron (R.-B.)........ 43, 44 et 221 | STERZEL (D')............ A 0 MR ARR EE 19% | Sniuine (S. (E.-C.)............ None (NS M ue 'IQUte 191 | STROMER (E)........ 19, 90,91 et NAS R EE et RRe 18 | STUCKENBERG (A.).......... 0" NurrEn A lE ea see ee tLTE 4 195 | STUu»ER (Th.).............. itet Oppennern IP) Le AR eue 929 | TALBOT (M.).:4 0 CORPS OsBorN (H.-F.(........ 5, 128et 129 | THÈvVENIN (A)..... 105, 113 127 et TonNQuIsT :(A1.) SAINS Haee (C2 von). RAR 88 et 188 | TôrNouisr (L.)...... A Paguien-(V:)429:420 Rest. 54 | Toucas (A.)...................... Bent (E:)342 220 0 Mr El 126 | TRAQUAIR (R.-H.)............./5 Pehon (A!) en UE 62 et 219 TRUE (F:-W:).:.....0 600 PETERSON (O0.-A.)......... 431 et 197 PETITCLERG (P.).. 4.0. 167.6t0180: | Unie (Vi )..6:0. 03 SSSR PETRASGHER, (W.) SLR EEE 221 Urrice |(0.):224 002 79 et BISSARROU( Cr.) 21 Eee CCE 42

12

180 217

79 130

52 247 202

120 228

251

VAUGHAN (W.)......... 65, 74 et 192 | WozLeMANN H.-A.)........ 62 et VIDA TE UE Me): ARE me een 201 WWILEISTON (SE WE) EE Re VOS (NE RSR E NE ROMAN INCANE (A ARS PE AE 96 et

WoopwaARD (A.-S).... 19,23 et NVAMGEN: (Elite nn 33 et 45 | WoopwaRrp (B.-B.......... ki et Wéroonr (GED) Eee nues ARE OODS AE) AS Te nee DPADORER (JE LOL E ne sr A Woonwonrx (J=B.]....::0242. 2: BAARTER SE AR) EN NN idee 211 WOREMAST CIE LAN CORRE MLANER CERN 2e nn Le 39 WUNSTORE (MW) LR MDI RS See este ie done ee cle ete 247 WaxrFiELp (R.-P.),... 131, 179 et 247 HET ANA CO). SRE don ses à

WiELAND (C.-R.).. 144, 145,146 et 147

174 247 247 174 111 144 137 115

119

2 Table alphabétique des nouveaux noms de Classes, Ordres, Familles,

Genres, Sous-Genres et Sections (1)

Acanthodiscus........ (Mollusques) ...... UNE ETAPE AE er 1905. Albertosaurus ........ iRentles) eee Osbarn Mere Er mer 1905. AONEMA: Ar. (Bryozoaires)...... UIriIchFe tb Re 1904. Ammonella........... (Spongiaires) ..... NaALMer Er er 1904. Amphiiichas.......... (ErLobites) ere Raymond Er EEE. 1905. Anaphragma.......... (Bryozoaires)...... CURE ERA TA ME 1904. AMORINA es cu (Crustacés): ....... LOren the verres HR ST OU: Anomocarella......... (Trilobites}........ MA lcotEr ARS A ARE 1905. Anomoptychus........ (Mollusques)....... Douvillé...... FA RE RUE 1904. NBtIOserIS-. 7... (Polypiers)":"." Vaughan Er ed: 1905. Anthropornis......... (Oiseaux) NVIMAn RU EME 1905. Aphaneramma........ (Repiles) Ce Woodward ser een 190%. APlolampas 21... (Echimodermes) "Lambert et 1906. Aptycholathyrus...... (Mollusques)....... CHSSMEELIPISS Re 1905. Archæorycteropus..... (Mammifères)..... Ameghinor are en." MODS Areyrodytes.......... (Oiseaus) eee AMeErDIROM EEE CN 1905. PAnthrodytes:."....... POMICE CÉRSEHR Re PRBTONNTE MARDI RU 1905. ASTEROSTOMIDÆ ....... (Ecanmodermes)t-#nRouriau PA en REC 4905. Batrachichnus........ (Batraciens) ..... HV OO CDR CREER 1904. Bélosepiella..":.:::.. (Mollusques)....... Alessandei.: et... . 1905. Berriasella::. "7... De ie LIN EME PAR SRE DE 1905. Bianfordias tn. D AE ER * DNA LE Ner PASS 01905 BOTEMYS eu. (Chéloniens)....... Lambert same ue 1905. BREYNINÆ: 2 ee ue ce (Echinodermes).:.., Doncieux ................ 4505. BRISSOPSINÆ........... » ce DRE AR Se EE 1905. Calamosmiiia ......... (Polypiers) ........ ROVER EL eee 1904. CALLOITOPIS EEE (Mollusques)....... SEBUONZA Re AMENER 1903. DALOQUS. RER (Mammifères) ..... DepretMidal re 204 1906.

(1) Les noms d'Ordres et Sous-Ordres sont en caractères gras, ceux de Familles et Sous-Familles en grandes capitales, de Genres, Sous-Genres et Sections, en caractères ordinaires, les synonymes sont en italique. Cette table ne comprend pas les nou- veaux noms d'Insectes, analysés dans l’article de M. Handlirsch. et pour les-

quels nous renvoyons en bloc à la page 211.

Charactophyllum ..... CLADONIDÆ Se eee Clessinella,........... Cœlacanthopsis ....... CŒDRIUMN EE... EE Conchochelys ......... Connectastrea......... Cristigerina te... Cylindrophyllum....., Cypholampas.. ...... Cyphotrypa:.-:...

DAmeselat sect 2 DA Lan VIA RE re Delphinornis........ à Desmatophoca ..... .. Diatinostoma ......... Dictyoretmon.... .... DINTYSIAE AMENER Dinochoerus "71000 Ditœcholasma ... .. . Donatispongia......... Dorypygella Dynamosaurus........

ECHINANTHIDÆ.....,... Échinatemys tr 7 0. EDRIOCRINIDÆ .... .... Elaphophylilum ....... Elasmatium...........

BORATPES APE EE AU HGSAalENI An EEE, Eosphæniscus......... Eucentrurus.......... EUPATAGINÆ: ee. EUSPATANGIDÆ HUROPSIS EME" 20e

HAlUMIAR Er ET ERA EEE FAUTASINÆ EEE Eu TR RiDuina ERA TRES HisCherimas rene =

GAÆEUSE 201 PET Genyodictes .

Glanosuchus.. . os Gregoryaster. .....:. GuSgDhardiad eee.

(Polypiers)

(Oiseaux) rt (Mollusques)..... (Poissons) "#2" 8" (Mellusques).....

(Reptiles)

(Polypiers)- "#27

(Poissons) "#28 (Polypiers) ......

(Echinodermes)....

(Bryozoaires)....

(Trilobites)...... (Crustacés) ...... (Oiseaux) 700070 (Mammifères) . (Mollusques)..... (Bryozoaires)....

(Reptiles)= er" ;

(Mammifères) ..….

(Bryozoaires)......

(Spongiaires).... Mrilobites).-..-.. (Reptiles)........

(Echinodermes)....

(Reptiles)........

(Echinodermes).. . (Bryozoaires).... . (Mollusques)..... .

(Bryozoaires)... (Trilobites)...... (Echinodermes).

(Vertébrés)

(Poissons) ..... ... (Echinodermes)....

»

(Mammifères) ...

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(Echinodermes)....

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(Bryozoaires)....

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SIMPSON. RMS RTE Ameghino Waagentte cree EReee Traquair ee Pere

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Doncieux .......... RARE Haverree Talbot... SIMPSON HEAR CIATKERFS A TT RENE .

Traquair 27e REC ECS Doncieux UMR RARES Fourtau.. Peterson. MR

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AMESDINO NT EE Woodward .. BCOOMES FAIR M PATELR UE L Lambert! TOME MUNIE È Cossmann "ir, A RnS

Hapsiphyllum Heterospatangus

Homalophylluin Hughmilleria ......... HYPSOPATAGINÆ ....... HYP:OSPATANGIDÆ ....

Ichthyopteryx

Isotremornis

Kalligramma

Lascophyllum LEPERDITELLID Æ

LEPTOPHYLLIDÆ

nn

Lophophylloides MOVENDDI --e.

MACROPNEUSTINÆ Maraguicrinus

MEGAPNEUSTIDÆ Megalonychotherium.. Meniscophyllum MESOSPATANGIDÆ. ..... METACHEIROMYIDÆ Metacheyromys Metancylornis MicRoBACr Microcætus..:........

NEOSPATANGIDÆ ....... Nepheliospangia

Nothamusium

253

(Bryozoaires)...... SITIDSOD Pa se one MR TO 2 LTITIChACEE PR ER (Echinodermes}) -"MFourtau!.-.-.:.7...+ (Bryozoaires)...... SIUCKENDER ET 2e. Dr STI Simpson..... SSSR (Mollusques)....... Clarke RE (CRUS PEUR (Sarle PET ie. tu (Echinodermes).... Doncieux:................ » OR OUT RL Set ee ere (Oiseaux) NV EP, ARR, (Echinodérnes:.-.."/Ghautard's:.2"":280 7. (Oiseaux et 0 r Amegino!: #50... (Insectes)... 27 Walther rence enr (Mollusques)....... UD. RE eee (Bryozoaires)...... SUNPSONE A 2 Tee dite (Hchinodermes TV oFourtau 22: --- 7.7... (Bryozoaires)...... SIMPSON ER eee dei ORUSENOSEraC PAR BASSE ARE (Mammifères) ..... RUES LA de 20 hérere ee es [Bryozoaires) ...... Naurhan ere eue (Mammiféres) 22 ACidiev ERRNE EeR (Bryozoaires).. ... SHMPDSONE MUC ee de D Rat OL Stuckenherg Aer CEE. (Echinodermes) ... Doncieux.......... ..... (Echinodernes..... DOnCIOUR seen EAN LOT Whitfeldé-" 1e

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. 154 et 232

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63 139 139

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63 246 427 165

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Notochamps .: M0. (Reptiles) . ..:.... BTOOMEN PEN ere 1904. 131 NUCLROLIDÆ........... (Echinodermes).. Doncieux...........#""%% 1905. 63 Odontogyrorbis ....... (Mollusques)....... Lôrenthey 2 ARRET 1905. 225 Odontophyllum ....... (Bryozoaires)...... SIMPSONS CPE 1900. 187 Ofinernia 0. 20 Mollusques) reel PaAQUIer RO PANINNRSENE 1905. 59 OntaTid se et ee ei D 21 a 2 Glarkers AN MN PEAR 1904. 16 Onychocardium........ DUT, 7 TIRE Whitfield Marie Pre 1905. ds Onychoceras::#...".:.. DURS ER EE OU Wiünstor ee mener 1904. 174 OPISASTERINÆ ......... (Echinodermes).... Doncieux ................ 1905. 63 Orbignyella... ....... (Bryozoaires) A SMUMEL "PB. TERRASSE 1901. 237 Orémannia. se": (Echinodermes) "de /oriol etre rer 1906. 78 et 131 Oxydaciylus EL (Mammifères) ..... Peterson: Hier e «+ 1904; 131 PachypIer vx eur (Oiseaux) #E 7er Wimant LEE F-AMAOUE 248 Pachyirag a rer en (Mollusques)....... PAQUIELRAM ::. LOMNEELES 1905. 59 PADOUTA SRE RARE TEE (Trilobites) er MOWalco ttes CRETE 4905. 5 Palæphocæna......... (Mammifères) ..... ADOL CRE... LS 5. 04903 M8 /emPe7 ‘Palæopterodytes ...... Oiseaux): PRO Amegbino et .. Ne e 1905. ° 90 Palæophython........ (Reptiles) Peer POTUIS, SRE: CEE 1901. 247 Palæoziphinus ........ (Mammifères) ..... Abel A RRERRRES ER RETARIEES 1905. 205 Paludinopsis ........ 1{Mollusques) #2 MMMartine" NP ESS 1905. 168 Paracotylops 21000 (Mammifères) ..... MerriIamE tre ee 14905: 15 Paramyiodon "°°" (Mammiférés) = "1 BrowWn LU SC CE 1903. 140 Paraparchites 2-72 [Grustaces) CC ULB RTE PER ETER 1906. 232 Paraphorhynchus..... (Brachiopodes)”""OWeller. "72e PARA 1905. 247 BATA DEVRA ER RSEMLN (Mollusques)#224%27 Clarke PE RMS 1904. 163 Paraspheniscus ....... 1OISCAUX) AS AtneSghin0 HOTTE EME 1905. 80 Parmulechinus........ (Echinodermes).... Doncieux........ ....... 1905. 63 PERICOSMINÆ.......... » LEUR D Pr M RAT RENE 1905. 63 Perispatangus......... » LD UMPOUELAUS EC SES Li SUMAONSE 184 Perispheniscus.. ..... (DIS CAUX) PE REP RENS Amephino:. 7.0." 1905. 90 Phlebotomiella........ (Insectes) Fee ss YMONNIEL Ur ESPN ARR 1905. 159 PHYSOSETIS PEER (Bryozonires):...0" Vaughan eee 1905. 66 Pithanodelphis........ (Mammifères) ..... ADO E uS E PRREEARES 1905. 206 PlaCORYra Nr EAN (Bryozoaires) TM MH0DyE EN PRET ERE PEEES 1904. 190 Placophyllum. ........ DANS CRC SIMPSON TU EEE EE 1900. 187 Plagiopneustes........ (Echinodermes).... Fourtau...... .......... 1905. 185 PLESIOLAMPINÆ........ » LL MDONCIOnxE 2527 RER A LT 63 Pliomera tnt. ti AAaTrilobites).2:e2 324 CANnreliNnR. 7. ARS 1854. 94 PoleuMILAR Eee eee (Mollusques) ...... C'étiRA TS EE RE 1903. 161 PolypLyChUSE = ee DDR. date DONVHIÉ SEE CERN 1904. 56 Polytropina: 2. "."00 Die ARE RE. DONAId AN ER EMNR CMS 1905. 33 et 246 Potamidopsis......... NAN LR Munier Chalmas......... 1900. 168 PRENASTERINÆ. ....... (Echinodormes)}.... Doncieux M4." 190ÿ. 63 PrEPIOCErAS EC TER (Mammifères) ..... Furiong::/50 mi TDRCErr re 1905. 200 PrBCADRINRA AE EEE RATE (Mollusques) ...... Paquier 4". 1R0R RP 1905. 59 Prismatophyllum ..... IBLYOZAÏTES) EM SIM SON LLENSERRRE RES 1900. 188 Pristerognathus....... (Reptiles) . ........ Broomeie ANAL TE 1904. 131 Procyclanorbis........ D'UOTR ET AA Portis eee. LH ER re 1901. 247

Protocalyptræa ....... (Mollusques) ...... GARE OT. ARRETE 1904. 163

Protophocæna......... Protoplatytes ......... Protospirialis. ........ PROTOSTEGINÆ......... Pseudosaccocoma ..... Pseudospheniscus..... Pseudozaphrentoides.. Ptychocynodon Pterochænia.......... BAGAULIDÆ..1:.0 2.700

ss...

Ptychocladia

ss...

EUROPA... ee...

Hadiolitella:...... Rhabdostropha

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Rhombotrypa

Sarasinella ..

Scenophyllum

SCIZASTERINÆ

ss...

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Schænophyllum Scutolampas.......... Shangtungia.......... Sniladectes..........… SOCROPEA............e SIT TE SEE Spiroclypeus SÉANIDRIA ec 6 se Stegopelta............ Sterenlasma .......... Stigmatella........... SHMMAITINA... ..-.... Sympterura Synaptophyllum .....,

…...

Heutemanis......:... Thalassocetus......... Treleudytes.........., Triplophyllum........ Trochosolarium....... Tritemnodon,......... Tuberculopleura...... Tyrannosaurus........

Mahgia..<. SAT Uirichospira..:...:...

255 (Mammifères) ..... AIDE LE FA MN ER eee ele 1905. (Mollusques) ...... Gockerell Sr mL 1905. RTE TE Miarke Rens AAA 1904. (Reptiles) ......... Wielandi sen Re 1906. (Echinodermes).... Remes................... 1905 (Oiseaux) 2-7 72"€ A'MESRITO NS m0 0e de 1905 (Bryozoaires....... Stuckenberg, eee 190% (Reptile)e 72500. SOBPIEV En iee s ee se 1904. (Moilusques)....... CIATKOPRE Rnb :. A904 (Echinodermes).... Doncieux................ 1905 (Bryozoaires)...... UlirichietiB Her 1904. (Mollusques)....... Harbor Re mme 1905. (Mollusques)....... Douviiée tree. cer 1904. D MERE Le DOnaldreE SERA ENTRE 1965. (Bryozoaires)...... Ulrichtet Be m0. 1904. (Mollusques)....... (UN ES OC ERREUR EE 1905. (Bryozoaires)...... SIMPSOD RE EE Rec 1905. (Ehinodermes)..... Doncienx en eee 1905. (Bryozoaires)...... SIMPSONS A TR se 1900. (Echinodermes).... Lambert................. 1906. (Trilobites)........ WalcotE A CE ua ee 1905. (Mammifères) ..... Wortman 1903-1905 (Poissons). SÉFOMEr niet 1904. (Mollusques)....... LORS D RSR AA ENS 4905. (Foraminifères) .... H: Douvillé ............. 4905 (insectes) er. HandlireR ee enr aRi. 1905 (Reptiles)....:.::.: VAIO ER RE 1905. (Bryozoaires)...... SIMPSON 2 ee eut de 1900 D Ps UNE Ulrich et Bass!er........ 190% (Horaminitérest PE UEVOIZE ERREUR 1904. (ECHhmodermes) FE BAltREL EEE ACER ET RCE 1905. (Bryozoaires)...... SIMPSON een 1905. {Reptiles} tee 70 SECTE VE te sn Ne 1904. (Mollusques)......, Del Campagna........... 4905 (Mammifères) ..... AIMELRINO reine ae ee 1905. D'NRPReE Abel inerte se 1905. (DISCAUR)EERE NUE AMOPRINON EE seule 1905. (Bryozoaires)...... SIDAIDSOD ET cette 1900. (Mollusques)....... SEBUEN ZAR solar foie 1903. (Mammifères)...... Matthew SSI AL 1906. (Mollusques)....... AKOWIEW ENT no 1899. (Reptiles) 0.207. OSDOrNIE RC PEN Le 1905. (Mollusques)....... von‘Koënen”::::.:1204 1904. DR Mer Donald RCI RER Te 1905.

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Veratalpa.... +... (Mammifères) Vicetia ..... ÉCART (Mollusques)...... Volntospina AUOT LEE 4; » Wingeastonia ......... (Mollusques) . Xenochelys LR R cuRepules) Ur Xenotherium.......... (Mammifères)

< | Zittelospongia.… (Spongiaires)

cordatus (Holaster) de Lor. denticulatus (Turbo) Lamk.

Gresslyi (Hyopotamus) Pictet. Gresslyi (Hyopotamus) Rütim. grossus (Neritites) Stah]. heyseana (Terebratula) Quenst. Lovisatoi (Clypeastes) Cotteau. Lycetti (Terebratrela) Desl. semicostala (Pseudoliva) Desh. stigmosa (Bucania) Whit. turbinoides (Delphinula) Desh.

3 Table alphabétique des rectifications de nomenclature spécifique D faites dans ce 10° volume Ë

gibbosum (Echinocardium) Opph.

- = Maria Lambert. | $ ® toarciensis (Orthotoma) Buckm.

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Améphino 17 PLsnnn . 119000 Fab {ani MENU RCE 1905. New one uen RnTRE 1906. Martins. LARIRSMPEM RCE 1906 Hay: 2 M PEU SONORE 1906 Douglass. 20 een 1905 Malta tres ment 1901

= Grasi, d'Orb. = cristata (Collonia), Baudon. vx Oppenheimi Lamb. RAT x = Picteti (Bothriodon) Lydekker. à Rutimeyeri/Catodus) Depéret. costellata (Nerita) Munst.

Quenstedti (Orthotoma) Buckm.

laudunensis [Defr.] TRE shelbiensis Clarke et Rued. | defecta (Collonia) Pez.

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Ce Cercle à Calcul est formé de deux disques, l’un contenu dans l’autre, l'ensemble constituant un cadran avec des échelles logarith- miques des deux côtés. Ce cadran est entouré d’une bague en métal et protégé des deux côtés par des plaques en verre sur lesquelles sont tracées deux lignes radiales formant des curseurs. Ces plaques sont mobiles, on peut les faire tourner avec le pouce pour faire coincider ces lignes avec les chif- fres à lire. Le disque intérieur est mobile par rapport au disque exté- rieur, qui lui, est fixé à la bague. Il se tourne également quand les écrous au centre sont serrés entre le pouce et l'index. ,

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Il joint aux avantages de la règle à calcul ceux d'un calculateur de poche.

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La forme circulaire fait que les chiffres se suivent continuellement sans interruption.

Les lignes-curseurs étant très fines et très proches du cadran, les résultats sont lus avec une grande précision.

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Il donne une grande série de proportions à chaque opération dont les termes sont dans le même rapport. |

Si la précision de la concordance des différents facteurs est douteuse, on peut la contrôler à chaque instant.

Les échelles pour la proportion inverse sont très rapprochées l’une de l’autre, et on peut les lire sans se servir du curseur.

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