dit a nr Srele ia etes. ag dés | — ++ HARVARD UNIVERSITY. ETBEARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY. art GIFT OF on Noay ar /7 00 REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL publié sous la direction de Maurice COSSMANN PREMIÈRE ANNÉE, — 1897 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : UNION POSTALE CEEZ M. 95, Rue de Maubeuge, 95 Rte 15 Grfr. | Hors DE L'UNION POSTALE . Prix pu NUMÉRO ISOLÉ : © francs a, LÆfructunt ET AU N, D Re ‘He. PARIS (0 COSSMANN A LA SOCIÉTÉ D’ÉDITIONS SCIENTIFIQUES 4, Rue Antoinc-Dubois, 4 1897 HOO0%0 1 Te | AR MAATAUN LOF D AA hi AU | in 9 MUOITIH0 SUV ELL AITATESMIAT 44200 do mb Mt: mi sident AAAMeROD dé vaut — XNA aRtIMans … = LAAUMUA TUBMIUVO SA TION > é Vue ii a Le H'I0 LISE LA 1" LEE iii c LAS tatre AUOT EC TARA A M À MS A A de 4, véer À NOS LECTEURS Il n’existe pas, en France, d’organe spécialement affecté au compte-rendu bibliographique et à l'examen critique des ouvrages de Paléontologie, publiés soit dans notre pays, soit en langue étrangère. Plusieurs revues périodi- ques contiennent, il est vrai, des analyses plus ou moins détaillées de. ces ouvrages ; mais, soit que ces revues se limitent aux publications françaises, soit qu’elles ne ren- dent compte que des ouvrages qui leur sont envoyés, soit enfin qu’elles ne disposent pas d’une place suffisante, aucune ne résume les analyses bibliographiques sous une forme condensée, facile à consulter, et surtout avec des développements critiques s’élevant au-dessus d’une aride énumération des genres et des espèces cités dans les livres analysés. Notre but est de combler cette lacune, avec la colla- boration dévouée de plusieurs paléontologistes, et de publier à cet effet une Revue dont les numéros auront l'ampleur et la fréquence que réclameront l’abondance et l'importance plus ou moins grandes des matières dont il y aura, chaque année, à rendre compte. Pour compléter ces analyses, une table annuelle résumera, dans un index alphabétique, les noms des familles, genres, sous-genres ou sections nouveaux, cités dans les numéros de la Revue; nous y joindrons une table stratigraphique des ouvrages analysés, enfin une table alphabétique des noms des auteurs de ces ouvrages. D'autre part, tout en excluant, au moins au début, l'insertion d'articles originaux, qui dépasseraient le cadre dans lequel nous devons nous maintenir, nous accueille- rons avec reconnaissance les rectifications de nomencla- ture visant des noms de genres ou d’espèces récemment publiés, et qui nous seraient envoyées soit par nos lecteurs ou par nos correspondants, soit par le public en général. Ces rectifications figureront en quelques lignes, sous la signature de celui qui nous les aura adressées, dans le premier numéro à paraître après cet envoi, et elles seront répertoriées dans l’index annuel. Enfin une place pourra être réservée, dans des condi- tions à fixer individuellement, pour l'insertion, sur la couverture de chaque numéro de la Revue, d'annonces et particulièrement d'avis émanant de paléontologistes qui désirent faire l’échange de leurs publications. Par exception, ce premier numéro comprendra le compte-rendu d'ouvrages ayant paru depuis plus d’un an; car nous avons à mettre à jour un arriéré assez important pour motiver cette dérogation au principe essentiel d’une revue périodique ; mais nous ferons en sorte que l'intérêt de ce numéro ne soit pas amoindri par ce défaut d’ac- tualité, bien au contraire. M. CossManN. REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE OUVRAGES GÉNÉRAUX ET PALÉOCONCHOLOGIE par M. COSSMANN. Grundzüge der Palæontologie (Palæozoologie) par K. von Zittel (1). — Nous ne pouvions inaugurer avec plus d’à-propos le premier numéro de notre Revue de Paléozoologie qu’en donnant une brève analyse d’un ouvrage d’ensemble, relatif à cette branche de l’histoire naturelle. Le nouveau volume que vient de publier le savant proiesseur de l’Université de Munich est un traité élémen- taire, tel qu’il se proposait de le rédiger quand il a entrepris, il y a près de vingt ans, son grand Manuel de Paléontologie, qui compte actuellement cinq forts volumes. Ces prévisions ayant été dépassées, ainsi qu'il arrive le plus souvent dans les œuvres de cette importance, M. von Zittel a eu l’excellente idée de résumer en un seul volume, à la portée de la masse du public, les propor- tions de ce Manuel, tout en observant la même ordonnance dans l’exposé et le développement de son sujet. Une courte introduction de seize pages pose brièvement les principes de la Paléontologie dans ses rapports avec la Biologie, la Géologie, la Géographie physique, l’Embryologie, la Phylogénie; on y remarque notamment un tableau de classification des terrains dans lequel l’auteur adopte l’ordre et les dénominations récemment proposés par MM. Munier-Chalmas et de Lapparent. Nous ne pouvons, bien entendu, entrer dans l’analyse détaillée de la partie systématique de ce volumineux ouvrage : la moindre tentative de citation nous entraiuerait bien au-delà des limites de nos comptes rendus. Chaque classe est accompagnée d'un tableau (1) Munich et Leipzig, 1895. — Un vol. de 971 pages, avec 2,048 figures inter- calées dans le texte. s4& = graphique indiquant l’ordre successif de l'apparition des familles dans les temps géologiques. Les figures intercalées dans le texte, d’après les clichés du grand Manuel, sont d’une clarté parfaite et font ressortir, avec une extrême précision, les caractères distinc- tifs des genres. Une table alphabétique de vingt pages à quatre colonnes contient tous les noms cités dans cet énorme volume. À une époque où l’extension considérable qu'ont prise toutes les branches de l’histoire naturelle oblige la plupart des amateurs de Paléontologie à se spécialiser, on ne saurait trop admirer les savants qui, comme M. von Zittel, peuvent encore embrasser et condenser dans leur esprit une pareille étendue de connaissances scientifiques. Éléments de Paléontologie, par Félix Bernard (1). — Dans sa préface, écrite plusieurs mois avant l'apparition de l’abrégé de Paléontologie de Zittel, M. Bernard expose qu’il n’existe pas, en France, de livre élémentaire s'adressant aux débutants; que les manuels de Steinmann et Dôderlein, de Nicholson et Lydek- ker, non traduits en français, ont été écrits à un point de vue tout à fait différent de celui auquel il a cru devoir se placer; qu'il a donc cherché à combler une lacune dans la collection des ouvrages didactiques français, en insistant, plus qu'on ne l'avait fait jusqu'ici, sur les rapports de la Paléontologie avec les sciences biologiques, et en mettant en lumière tout ce qui était connu, même depuis la publication du traité de Zittel, sur la morphologie, la structure intime, le développement embryolo- gique des formes fossiles, et de les comparer entre elles ou avec les formes vivantes, de sorte qu’on puisse dire que la Paléon- tologie est « l’Anatomie comparée rétrospective ». Avant d’entrer en matière et de commencer, dans une seconde partie, l’exposé de la classification proprement dite de la Paléon- tologie animale ou Paléozoologie, l’auteur consacre les 76 pre- mières pages : à une courte histoire de la Paléontologie, divisée en trois périodes; à l’influence de la doctrine de l'évolution sur les recherches de fossiles, aux variations et à la délimitation de l'espèce, qui devient fort arbitraire quand on n'a pas à sa disposition la connaissance de la biologie de l’animal ; aux effets des causes extérieures, en ce qui concerne l’adaptation, la cor- (1) Paris, 189%5. — Un vol. in-80 de 1,168 pages, avec 606 figures intercalées dans le texte. ne. rélation, le parallélisme ou la convergence des formes ; à la loi du perfectionnement. Un chapitre est spécialement affecté à la définition de la phylogénie, c’est-à-dire à la détermination des liens de parenté entre les êtres vivants; à la méthode embryogénique, qui repose sur le parallélisme de l’Ontogénie et de la Phylogénie; à la méthode de la continuité géologique, qui se relie à l’ordre d’ap- parition des formes nouvelles. Dans les chapitres suivants, M. Bernard étudie l'influence des milieux et du climat, les procédés de fossilisation, enfin les caractères paléontologiques des grandes périodes, dans la clas- sification des assises géologiques. La partie systématique de ce manuel, loin de se borner à une aride énumération des embranchements, des classes et des ordres, est une prodigieuse et intéressante compilation de remarques comparatives, qui accusent une somme gigantesque de recherches dans les diverses branches de l’histoire des êtres organisés. Les figures comprennent un nombre important de clichés nouveaux et des schémas accompagnés d’explications en caractères plus petits pour ne pas interrompre la continuité du texte principal. En résumé, l’ouvrage de M. Bernard mériterait plus qu’une analyse aussi sommaire; mais nous manquons de place et l’on ne pourrait guère en entreprendre le compte-rendu, sans repro- duire textuellement la plus grande partie des excellentes matières qu'il renferme : nous y renvoyons donc le lecteur. Le terrain carbonjifère marin de la France centrale, par M. A. Julien (1). — Le splendide Mémoire de M. Julien comble une lacune importante dans l’histoire de la Paléontologie fran- çaise : à l'exception des végétaux de la houille, qui ont été l’objet des travaux de Saporta, Grand’Eury et de Zeiller, aucune étude d'ensemble n’a encore été publiée sur la faune marine de nos calcaires carbonifères. Les listes très iucomplètes de Grüner résumant les espèces de Zoophytes, de Brachiopodes et de Cé- phalopodes de la collection Jourdan, ne peuvent être considérées comme un travail paléontologique suffisamment certain; aussi ne peut-on que féliciter le savant professeur de la Faculté de (1) Paris, 1896, 1 vol. in-4o de 304 pages, accompagné de 17 pl. phototypées et de coupes géol. dans le texte. D Clermont-Ferrand d’avoir entrepris une étude paléontologique très sérieuse, pour laquelle il a comparé ses propres matériaux avec les types de la collection de Koninck au Musée de Bruxelles, et qu'il a appuyée de nombreuses figures, fidèlement reproduites, sans aucun essai de restauration, par des procédés de photo- gravure. Sur les 192 espèces que comprend cette faune, il n’y en a que 20 nouvelles, et l’on ne peut qu’approuver la sobriété de l’auteur en cette matière; en voici la liste: Phillipsia Barrandei, Brachy- metopus Duponti, Macrochilina Pireti, Lepetopsis Leforti, Solenopsis Bielawskii, Cypricardella Julieni de Kon., Liopteria van den Bræcki, Aviculopecten Pomeli, Chonetes Murchisoni, C. Giraudi et Jourdani, Palæoflustra (nov. gen.) Jolieti, Archæocidaris Urii Fleming, 4. Gru- neri, Palæchinus Lacazei, P. Rutoti, P. Robineti, P. Konincki, Pho- lidocidaris Gaudryi, Cladochonus Heribaudi. M. Julien a préféré ne pas utiliser de mauvais échantillons, laissant aux chercheurs futurs, s'ils ont la chance d'en récolter de meilleurs, le soin de les faire entrer dans le domaine de la science. Parmi les espèces déjà connues, que l’auteur a fait figurer, en reproduisant, par une excellente innovation, les diagnoses origi- nales de Phillips, de Sowerby, de da Costa, elc., on remarquera principalement les formes suivantes : Griffithides seminifer Phill. (nonseminiferus, solécisme latin), qui est synonyme antérieur de Phillipsia gemmulifera de Kon., et qui est assez commun au gisement de la Varville; Phillipsia Eichwaldi Fisch., dont un échantillon à peu près entier et qui est commun au gisement de l’Ardoisière. Dans la classe des Céphalopodes, plusieurs Nautilus, dont un seul est figuré, N. sulcatus Sow., d’après des fragments montrant les sillons et carènes; puis deux Orthoceras et deux Cyrtoceras très rares. Les Gastropodes sont peu nombreux : une empreinte écrasée de Naticopsis propinqua de Kon., des Loxonema, dont un (L. priscum Goldf.) est à peu près entier du côté du dos; un fragment peu déter- minable attribué à Scalites humilis de Kon.; on sait d’ailleurs que le classement du genre Scalites est très contesté, notamment par Koken, qui soutient que le type de Hall n’est pas déterminable et a été interprété d’une façon très différente par tous les auteurs; un assez bon Straparollus Dionysii Montf.; plusieurs £uomphalus (E. crotalostomus M’'Coy, amænus de Kon., catilliformis de Kon. ; deux Schizostoma et deux Phanerotinus; un Baylea spirata de Kon., qui HD — malheureusement n’est pas figuré; deux Bellerophon et un Waagenia Ferussuci d'Orb., dont l'empreinte seule est figurée; enfin un Capulus cf. uncus de Kon. et deux Lepetopsis, dont un très bel échantillon de L. Leforti. Il y a peut-être encore moins de Pélécypodes que de Gastro- podes; faute d’une étude irréalisable de la charnière, ce n’est que par la forme extérieure de la coquille que l’auteur à pu reconnaître génériquement et spécifiquement les £Edmondia, Sanguinolites et Solenopsis, qu’on trouve dans un si parfait état de conservation aux environs de Tournay. Conocardium minax Phill. est assez bien reconnaissable; il en est de même de Parallelodon conoides de. Kon., mais M. Julien a donné au Musée de Bruxelles son meilleur échan- tillon de P. bistriatus Portlock. Parmi les Liopteria (non Leiopteria, diphtongue inconnue en latin), il y a un joli échantillon de Z. hirundo, de Kon.; puis quelques Aviculopecten, et enfin Eutolium Witryi, de Kon., genre créé par Meek pour les Aviculidæ en forme de quart d’ellipse. Comme il arrive souvent dans ces terrains paléozoïques, les Brachiopodes forment le contingent le plus important de la faune. Productus giganteus Mart., Cora d’Orb., semireticulatus, pustulosus punctatus, aculeatus, fimbriatus, etc. sont les représentants les plus nombreux de ce genre caractéristique. Les Chonetes sont repré- seutés par presque autant d'espèces, mais on conçoit que nous ne pouvons entrer dans l’examen détaillé de ces déterminations spécifiques. Il y a deux Orthotethes et deux Orthis, huit Spirifer, deux Martinia, genre créé par M’Coy pour Spirifer glaber Martin ; les genres Spiriferina, Retzia, Athyris sont également représentés ; viennent ensuite quatre Rhynchonella et trois Dielasma dont deux sont figurés. (Dielasma insigne de Kon. et sacculus Martin). Passant aùux Bryozoaires, dont les figures ne permettent guère la détermination, nous remarquons quelques colonies de Fenes- tella, un Glauconome pulcherrima M'Coy, le nouveau genre Palæoflustra qui paraît appartenir à la famille Ptilodictyonidæ de Zittel, dans laquelle sont reléguées toutes les formes douteuses, puis deux Monticulipora. Dans les Echinides, on peut encore signaler plusieurs A4rchæo- cidaris et Palæchinus, des aires ambulacraires de la nouvelle espèce appartenant au genre Pholidocidaris Meek et Worthen ; enfin des Actinocrinus et Poteriocrinus. La faune se termine par des Anthozoaires peu nombreux et par quelques notes sur des fragments de végétaux. ART. — Ce n’est pas dans une aussi brève analyse qu’on peut appré- cier tout le mérite et le sérieux effort d’une telle Monographie. Les critiques de détail pâliraient devant le résultat obtenu, et nous nous bornons à regretter que l’auteur n'ait pas mis la synonymie des espèces déjà connues, en la résumant, comme on le fait d'habitude, au-dessous du titre de chaque espèce, de manière à alléger le texte. Quant aux planches, qui sont très réussies par la maison Dujardia, et dont les figures sont très harmonieusement groupées, le lecteur cherche quelquefois les numéros, les figures qui ne se suivent pas par ordre numérique. Mais, je le répète, ce ne sont là que de minces défauts, ne nuisant pas sérieusement à l'œuvre de M. Julien, que nous n’analysons, bien entendu, qu’au point de vue exclusivement paléontologique, en laissant absolument de côté la thèse stra- tigraphique qui est du ressort de l’annuaire géologique. Sopra due nuovi generi di Brachiopodi provinienti dai caleari con Fusulina della provineia di Palermo. par Gaetano Giorgio Gemmellaro (1). — C’est une note préventive destinée à faire connaître deux formes nouvelles de Brachiopodes, en attendant que l’auteur continue sa grande Monographie de la faune des calcaires à Fusulines, en cours de publication. Le premier de ces deux genres, Scacchinella Gemim., 1891, est représenté, en Sicile, par deux espèces (S. variabilis et depressa Gemm.), il appartient à la famille Productidæ, et ses affinités sont principalement avec Strophalosia et Aulosteges ; il se distingue du premier de ces deux genres par la grandeur excessive de l’aréa de la valve ventrale, dont le crochet est proboscidiforme, par l'absence de pseudodeltidium et de dents cardinales, par l’exis- tence, sur la valve ventrale, d’un processus cardinal formé de deux grandes apophyses. Si l’on compare Scacchinella à Aulos- teges, dont elle se rapproche par la grandeur de l’aréa de la valve ventrale, on remarque qu’elle ne possède pas le pseudo- deltidium distinct et couvert de petites épines, qui caractérise ce dernier genre, et que la valve ventrale est divisée en deux chambres par un septum qui fait complètement défaut chez Au- losteges. L'autre genre, Megarhynchus Gemm., 1894, à un faciès d'Hip- (1) Palerme, 1396. Brochure in-3° de 11 pages, accompagné d'une planch: litho- graphiée et de ? figures dans le texte. M — purite, et relie les Productidæ aux Thecideidæ d’une part, aux Richthofenidæ d'autre part, tout en s’écartant très sensiblement de ces deux dernières familles, il se distingue d’Aulosteges et de Scacchinella par l'absence d’un caractère essentiel, les impressions réniformes : les Megarhynchus sont pourvus d’impressions vascu- laires au centre de la valve dorsale, et d’une puissante apophyse myophore, à peu près perpendiculaire au plan de cette valve, ce qui les sépare complètement des Richthofenia. Ce genre tout à fait bizarre est représenté par deux espèces, dont une est nou- velle (M. ornatus) et se distingue par ses côtes rayonnantes et granuleuses, tandis que chez l’autre espèce M. Marii, d'ailleurs très commune, la surface de la valve dorsale est dénuée de ces côtes. On sait que les calcaires à Fusulines représentent un niveau carboniféro-permien qui contient une faune tout à fait particu- lière et dont l'étude réserve encore bien des surprises : on ne peut donc que souhaiter que M. Gemmellaro mène rapidement à bonne fin l’étude de longue haleine qu'il a entreprise. Die Gastropoden des Marmolatakalkes. par Johannes Bôhm (1). — L'histoire de la faune triasique des couches de Marmolata, au lieu dit Rever, sur le versant sud des Alpes, a été l'objet de trois mémoires successifs, émanant de MM. Salo- mon, Kittl et J. Bôhm : c’est de ce dernier que nous nous pro- posons de faire l'analyse. L'auteur débute par les Patellidæ et, dans le genre Patella, par la description de plusieurs espèces nouvelles, non signalées par Kittl; puis une Scurria et une espèce nouvelle du genre Palæacmæu Hall, déjà connu dans le Silurien et le Dévonien et caractérisé par son sommet presque médian. ainsi que par ses côtes concentriques. Les Pleurotomariidæ sont représentés dans ce gisement, comme dans celui de Saint-Cassian, par de très nombreuses formes que Kittl a réparties dans des genres récemment créés; M. Bôhm y ajoute encore de nouvelles coupes, que nous énumérons briè- vemnent : Wortheniopsis (Type : Pl. Margarethæ Kitt!), se distinguant de Worthenia par sa forme allongée et par ses tours arrondis; Tra- chybembix (Type : PL. Junonis Kittl), caractérisé par sa forme sola- (1) Stuttgard, 1895. 1 volume in-4 de 98 pages, accompagné de 7 planches litho3raphiées et de 98 figures dans le texte. — Extr. de Palæontographica, XL, Band. EN = rioïde et largement ombiliquée, et dans lequel l’auteur classe une nouvelle espèce, T. Salomonti; puis des espèces qu'il rapporte au genre Perotrochus P. Fischer, dont le type est P. Quoyana Fisch. et Bernard; mais cette assimilation paraît bien douteuse; enfin, une espèce nouvelle dans chacun des genres Murchisonia et Chilotoma. Parmi les Euomphalidæ, M. Bôhm ne cite qu’une seule espèce, E. cirridioides Kittl, qu'il rapporte à un nouveau groupe Wôühr- mannia, dont le type serait Euomphalus lineatus Klipst, espèce du Trias de Saint-Cassian; comme aucune référence n'indique le contraire, il est à présumer que cette dénomination est proposée par lui comme nouvelle. Dans le genre Straparollus, l'auteur figure une espèce nouvelle (S. Franciscæ) qui paraît extrèmement dou- teuse, attendu que sa forme turriculée ne ressemble guère à la forme aplatie de la plupart des espèces de ce genre. Les Trochidæ fournissent un nouveau genre Rothpletzella (Type : R. Richthofeni) pour une forme dont le dernier tour est caractérisé par des plis inclinés obliquement en sens inverse des accroissements et aboutissant à de véritables tubulures à la périphérie de la base. Les trois formes classées dans le genre Calliostoma Sw. (non Cal- liosoma, comme l'écrit M. Bôhkm)auraient besoin d’ètre étudiées sur de meilleurs échantillons, car il parait douteux qu'elles appar- tiennent réellement à ce genre. J'en dirai autant de Tectus ? margine- nodoso, dont le noin spécifique n’est d’ailleurs pas conforme aux règles de la nomenclature et dont il m'a été impossible de retrouver la figure, à cause d’une erreur de renvoi aux planches. Cette famille se Lermine par deux espèces déjà connues du genre Eunemopsis Kitil, et par une coquille que l’auteur rapporte au genre Cyclonema Hall (Scalaria circumnodosa Kittl), mais qui me paraît plutôt se rapprocher de mon genre Eucycloscala, dont le type est S. binodosa Munst. Toutefois, il y a lieu de remarquer que l'ouverture n'est pas bordée, autant qu’on peut en juger d'après les figures de l’auteur. En ce qui concerne les Neritidæ triasiques, sur le classement desquelles on a beaucoup varié, l’auteur propose de les diviser en deux groupes, selon que les circonvolutions internes sont ou ne sont pas résorbées : 1° Neritaria Koken, Trachynerita et Crypto- nerita Kittl, Fossariopsis Laube, Platychilina Koken; 2 Neritopsis Grat. Fedaiella Kittl, Hologyra Kokeu, Vernelia et Pachyomphalus nov. gen., Naticella Munst. Turbonitella de Koninck, Marmolatella Kittl, Dicosmos Canavari. Cet arrangement me paraît en désaccord avec le classement en Naticopsidæ et Neritopsidæ; celte dernière EUR — famille est caractérisée par une échancrure columellaire que ne possèdent pas tous les genres du second groupe, et quant à l’autre, que j'ai proposée, en 1896, dans la Feuille des Jeunes naturalistes, je présume que M. Bôhm y conserve au moins le genre Waticopsis ; d’ailleurs rien n’empêche de l’appliquer au groupe n° 2, à tours non résorbés et à columelle non échancrée, tandis que le groupe n° { resterait dans la famille Neritidæ. Je réviserai cette question dans la suite de mes Essais de Paléoconchologie. En attendant, il y à lieu de signaler la réunion, opérée par M. Bôhm, du genre Protonerita Kittl, avec Neritaria Koken, par le motif que le type Protonerita Mandelshohi Klipst. n’est pas spécifiquement distinct de Neritaria similis Koken; toutefois, il est bon de remarquer que M. Kittl n'a pas désigné le type de son genre Protonerita, que la première espèce qu'il décrit est P. calcitica, et il resterait par conséquent à prouver que cette dernière ne diffère pas générique- ment de Neritaria similis : les espèces de ce genre sont d’ailleurs nombreuses dans ces gisements, il n’y en a pas moins de 11, dont une nouvelle. Le genre Trachynerita est représenté par trois, et Cryptonerita par deux espèces. L’auteur rapporte au genre Fossariopsis Laube deux des espèces que Kittl avait placées dans le genre Delphinulopsis : c'est une question qu’on ne pourrait trancher qu’en se rapportant aux types de ces deux genres. En ce qui concerne le genre Platychilina Koken, M. Bôhm ayant constaté la résorption interne des tours sur un exemplaire de l’espèce type (P. Wéhrmanni Koken), il ramène ce genre de la famille Turbinidæ dans la famille Neritidæ, et je crois que cette opinion est fondée, autant que je puis en juger par l’aspect de la columelle sur les figures des quatre espèces citées. Aucune des deux espèces de Neritopsis (N. armata M. et bica- rinala Kittl) ne parait munie d’une échancrure columellaire, de sorte qu’on se demande s'il est bien correct de classer dans la famille Neritopsidæ toute une série de formes, dont quelques-unes seulement n’ont aue l’aspect extérieur des Neriptosis : ainsi que je l’indiquais ci-dessus, il serait peut-être préférable d'adopter la famille Naticoysis mieux définie, pour tout le groupe à tours non résorbés. L'auteur distingue ensuite un nouveau sous-genre Ver- nelia du genre Hologyra, par l'absence de funicule; le type, qu’il s’abstient de désigner, paraît être Natica fastigata Stopp. Quant au nouveau genre Pachyomphalus (Type : P. concinnus Bôhm), carac- térisé par sa forme ovale et élevée, par sa forte callosité ombilicale, l’auteur se demande s’il ne serait pas mieux à sa place parmi les NU. si Naticidæ : je ne le crois pas, à cause de la direction des stries d'accroissement. Les deux espèces de Turbonitella ont des côtes axiales et une épaisse callosité ombilicale comme certaines formes carbonifériennes, pour lesquelles de Koninck a créé ce genre : il n’y a donc aucune objection à admettre ce classement proposé par M. Bôhm. Rappelons, à propos du genre Marmolatella Kittl, qui est abondamment représenté dans ces couches, que c’est une forme lisse ou striée par des accroissements sinueux, à spire obtuse, à ouverture dilatée et à fente ombilicale découverte sous la callosité columellaire : le genre Dicosmos, séparé avec raison de ANaticopsis, se distingue de Marmolatella par sa spire plus saillante et par son ombilie complètement clos. J'ai déjà, à plusieurs reprises (Assoc. franç., Feuille des jeunes Nat., etc.), indiqué que les formes triasiques désignées sous le nom Scalaria, doivent appartenir à un nouveau genre Eucycloscala, de la famille Littorinidæ, qui a pour type Sc. bino- dosa et qui est représenté jusque dans les étages crétaciques : c'est à ce genre qu'il y a lieu de rapporter Sc. triadica Kittl, qui est très rare dans les couches de Marmolata. On remarque, dans la famille Capulidæ, un représentant du genre Lepetopsis Whitf, qui a tout à fait laspect d’une Patella (Scurria petricola Kïttl), mais le sommet est antémédian et l’im- pression en fer à cheval. Les Naticidæ ne comprennent qu’une Euspira saginuta nov. sp. bien caractérisée, et une Amauropsis macra nov. sp. sur laquelle il y a lieu de faire toutes réserves, eu raison de la petitesse de la figure. Ainsi que dans la plupart des gisements du Trias, la famille Loxonematidæ est largement représentée dans les couches de Marmolata. Tout d’abord le genre Loronema, auquel l’auteur réunit Zygopleura Koken, comme synonyme : ces espèces cos- tulées et polygyrées sont déjà difficiles à distinguer les unes des autres, à plus forte raison, n’y a-t-il pas place pour deux genres. Puis le genre Rhabdoconcha, que l’on est habitué à rencontrer plutôt daus la famille Pseudomelaniidæ, et toutes les nouvelles coupes récemment instituées par Koken, Hypsipleura, Coronaria, Undularia ; tout en faisant une suppression du sous- genre proposé par M. Kittl (Protorculu), l’auteur crée un nou- veau sous-genre Toxonema pour Strombites scalatus Schl. et il y place quatre autres espèces qui, comme le type, se distin- guent par leur forme trapue, subulée, par leurs profondes sutures el leurs tours évidés, se UE Quant aux genres Omphaloptychia V. Ammon et Cœlostylina Kittl, M. Bôhm les sépare complètement des Pseudomelaniidæ, à cause de leur fente ombilicale, et il les classe dans la famille Pyramidellidæ, ce qui me paraît moins certain, tant qu’on ne connaîtra pas l'embryon : je serais plutôt disposé à y voir une nouvelle famille distincte des deux précédentes. Quoi qu'il en soit, la préparation et la reconstitution des ouvertures a été, de la part de l’auteur, l’objet d’une minutieuse étude qui fait ressortir très nettement le caractère tout spécial de la fente basale. Au contraire le genre Cælochrysalis Kittl (Type : Melania pupæformis M.) pourrait peut-être, avec le genre Prostylifer qui a aussi un faciès pupoide et un sommet proboscidiforme, se rattacher aux Eulimidæ plutôt qu'aux Pyramidellidæ. Je rap- pelle, à propos des genres de Kittl Eustylus et Orthostylus, que M. Bôhm paraît admettre sans discussion, que ce soit des déno- minations faisant double emploi, et que je les ai respective- ment remplacées, en 1895, par Trypanostylus et Euthystylus, qui n’ont pas encore été, je crois, utilisées en histoire naturelle. L'auteur classe encore dans la même famille, outre Euchrysalis Laube et Telleria Kittl, un nouveau genre Rama (Type : Macro- chilina ptychitica Kittl) qui se distinguerait par ses deux plis columellaires et par sa base ornée de stries spirales croisées par des stries d’accroissement ; puis il admet dans la famille Eulimideæ un Eulima très douteux à mon avis (E. striatissima Bôhm), enfin le genre Lissochilina que Kittl avait placé dans les Pseudomela- nidæ. Il me semble que les limites entre ces genres sont encore trop peu définies, pour qu'on puisse, avec quelque certitude, les classer dans des familles distinctes, et il eût été plus prudent de les laisser provisoirement dans la famille Pseudomelantiidæ. Nous signalerons encore : dans les Strombidæ, le nouveau genre Mærkeia (Type : Angularia præfecta Kittl) dont le canal ne paraît bien conservé sur aucun des échantillons figurés, de sorte qu’il est permis de se demander si c'est bien une forme ailée ; et dans les Purpuridæ, le nouveau genre Loxotomella (Type : EL. Castor Bôhm) caractérisé par la courte échancrure suturale du labre, que n'indique malheureusement aucune des figures. La partie descriptive se termine par Actæonina brevis sp. nov. qui n'appartient certainement pas au geure Actæonina, tel que je Pai limité dans la première livraison de mes Essais de Paléoconchologie comparée. En résumé, cette faune comporte à peu près 200 espèces EME réparties en 20 familles et 65 genres, presque le double de la liste de Kittl : ce résultat est dû, non seulement aux excellents matériaux que M. Bôhm a eus à sa disposition, mais aussi à ses laborieuses recherches, au triage minutieux qu’il à fait entre des formes que les anciens auteurs confondaient parfois dans une même espèce, tandis qu’un examen plus sérieux nous fait actuelle- ment constater qu’elles appartiennent à des familles différentes. Les récents travaux de Koken, de Kittl, de Bittner, de Bôhm, sur la faune des riches gisements triasiques des Alpes, ont produit une transformation radicale de la nomenclature des Gastropodes de ce niveau : il ne reste plus guère qu'à grouper avec plus d'ordre ces éléments de classification et à faire ressortir, ainsi que Koken a d’ailleurs commencé à le faire, comment ils s’enchaînent pour réaliser la transition entre la faune paléozoïque et les formes jurassiques ; c’est sans doute à cette besogne de revision que s’'appliqueront les successeurs de ces premiers pionniers. Nuove osservazioni sopra la fauna e l’eta degli strati con Posidonomya Alpina nei Sette comuni, par G.-F. Parona (1). — Les couches à Posidonomya alpina des Alpes de Vénétie, déjà étudiées sous le nom d'horizon ghelpin par M. de Gregorio, parais- sent contemporaines du terrain callovien par les céphalopodes et du terrain bathonien par les brachiopodes : il y a dans ces couches un mélange évident des deux faunes, comime cela se produit d’ailleurs dans plusieurs gisements de France. La liste complète de cette faune se compose de plus de 200 espèces, dont un certain nombre sont nouvelles : tout d’abord une espèce douteuse du genre Atractites représentée par des bouts de phragmocone à extrémité plus aplatie que chez les Belemnites, Atractites intermedium Meneghini. Parmi les 4mmonitidæ, plusieurs Phylloceras dérivant de la forme P. viator d’Orb. qui est bien callo- vienne et qui se retrouve jusqu'en Crimée; quatre Lytoceras, dont un nouveau (£. meletense) est seul figuré; un Harpoceras minutum Par. à côtes falciformes; trois Hecticoceras à quille assez saillante, et trois Oppelia dont l’une (0. vicetina Parona) a l'ouverture presque intacte; un Oecotraustes Waagen et un Cadomoceras Mun.-Ch.,genre à propos duquel M. Parona avoue, en note, qu'il ne saisit pas bien les différences qui le séparent du précédent : en tous cas Cadomo- (1) Pise, 1895. Brochure in-4° de 42 pages, accompagnée de deux planches phototypées. — Extr. de Palæontographia ilalica, vol. I. = AE — ceras nepos Par. a une ouverture admirablement conservée. Ensuite l’auteur décrit trois nouvelles formes de Sphæroceras qui dérivent de S. Brongniarti et pilula, et dont les embouchures sont, pour la plupart, intactes; puis trois nouvelles formes de Stephanoceras du groupe de S. Braickenridji, Reinekeia Greppini Oppel, avec une autre espèce nouvelle de Reineckeia, une nouvelle Parkinsonia, trois Cosmoceras déjà connus, un Morphoceras nouveau, plusieurs Perisphinctes, enfin Peltoceras chauvinianum d'Orb., et pour ter- miner les Céphalopodes, Crioceras annulatum Desh. dont les frag- ments ne sont pas figurés. Les gisements calloviens sont, en général, peu riches en Gastro- podes : ceux de la Vénétie ne font pas exception à cette règle, car M. Parona n’y cite que sept espèces, parmi lesquelles Trochus Halesus, et encore c’est la forme décrite par Laube dans le Jura brun de Balin, c’est-à-dire probablement différente de la forme typique de d’Orbigny. M. Parona n’a d’ailleurs donné de figures que pour Eutrochus venustus Par. dont le classement générique serait à vérifier et pour Capulus Sequenzæ de Greg. qui à extérieurement l’aspect d'une Opis. Les Pélécypodes sont un peu plus nombreux : il n'y a guère à y signaler que Modiola gibbosa Sow., forme bien connue à ce niveau, et Posidonomya alpina Gras, qui donne son nom aux couches dont il s’agit, et qui y est si répandue que M. de Gregorio y à distingué treize variétés; on remarquera également un repré- sentant du genre Placunopsis (P. perplerus de Greg.), malheureu- sement M. Parona n’en a pas donné de nouvelle figure. L'auteur étudie ensuite la série des Brachiopodes, qui, ainsi qu'il l’a fait remarquer au début, ont l'aspect bathonien: cepen- dant on n’y relève aucune espèce caractéristique de ce niveau; ce sont, pour la plupart, des formes locales, antérieurement décrites dans les notes de M. Parona ou par M. de Gregorio, qui en avait multiplié exagérément les variétés; ainsi, pour Rhynchonellina Beggiatoi Taram. sp., il y a une dizaine de noms que M. Parona cite en synonymie. En ce qui concerne particulièrement Rhynchonella latifrons, nouvelle espèce à laquelle il y a lieu de réunir huit variétés de M. de Gregorio, M. Parona en a changé le nom en plutymetopa par une correction manuscrite, faite sur l'exemplaire que j'ai entre les mains; Loutelois, si les formes décrites par notre confrère sicilien sont réellement identiques à cette espèce, il n’est pas correct de lui attribuer une nouvelle dénomination et il serait nécessaire d'y substituer l’une de celles qu'il a proposées, par ex. campina; on ne 10 — peut, en effet, les rejeter en bloc sous le prétexte que les noms qu'il emploie n’ont aucune signification (muta, gaza, spilla, lepa, nura, mitula). Il est certainement regrettable que des auteurs aient recours à des syllabes dénuées de sens, dans le seul but de s’éviter la peine de rechercher si les noms qu'ils proposent ne font pas double emploi; mais ce n’est pas un motif pour remplacer ces dénominations par d’autres postérieures. Les Rhynchonella, d'ailleurs assez nombreuses, terminent le Mémoire de M. Parona : quelques-unes pourraient bien appartenir à des sous-genres distincts, et notamment R. microcephala Par., pour laquelle l’auteur, au lieu de proposer un nom nouveau, aurait dû choisir parmi les neuf variétés signalées par M. de Gregorio, l’une d'elles au moins (Terebrat. Damoni) portant un nom contre lequel il n’y a rien à objecter. Sous la réserve de cette observation, relative à des questions de nomenclature, je ne vois que des éloges à adresser à l’auteur pour cet excellent travail; les figures des deux planches n’ont pas été phototypées d’après nature, mais d’après des dessins au lavis, dont la finesse est remarquable et qui paraissent exacts. On sait d’ailleurs quelles difficultés soulève la reproduction directe, par la photo- graphie, des échantillons fossiles provenant des terrains secon- daires ; leur état défectueux de conservation exige, la plupart du temps, une interprétation iconographique qu'on ne peut attendre des clichés photographiques, fussent-ils même retouchés. L'idéal serait d'obtenir, pour chaque échantillon, une photogravure qui le reproduirait tel qu'il est, et en retouche, sur une feuille de papier translucide, une restauration au trait de la même figure: J'espère bien faire prévaloir un jour ce procédé, qui satisferait à la fois l'exactitude et l’imagination. Étude sur les mollusques du Rauracien inférieur du Jura bernois, par P. de Loriol (1). -—- L'auteur expose que les mol- lusques précédemment décrits par lui provenaient des couches moyennes et supérieures du Rauracien du Jura bernois, et que pour compléter l’histoire de la faune de ce niveau, il reste à cataloguer ceux du Rauracien inférieur, qui sont d'ailleurs moins nombreux que les Echinodermes et les Polypiers. (1) Accompagnée d’une notice stratigraphique par Koby, professeur, el d'un pre- mier supplément. Vol. in-4°,de 129 pages et 9 planches lithographiées. Extr. des Mém. de La Soc. pal. Suisse, vol. XXI (1894). HT — Les Céphalopodes ne sont représentés, dans ces couches qui confinent cependant à l'Oxfordien, que par une seule espèce, d’ail- leurs nouvelle (Perisphinctes Chavattensis de Lor.) à 70 côtes régu- lièrement bifurquées. Il y à à peine quelques Gastropodes et encore pour la plupart à l’état de moule, de sorte que la détermination en paraît probléma- tique : ainsi Pseudomelania liesbergensis est une forme qui n’est peut-être pas nouvelle et qu’il eût été plus prudent de ne pas dési- gner par une nouvelle dénomination. L’unique exemplaire de Neritopsis crassicostata ZLittel est mieux conservé et le test permet d’en reconnaître l’ornementation, à défaut de l’ouverture qui n’est pas visible. La coquille intitulée Turbo chavattensis de Lor. n’ap- partient évidemment pas à ce genre; en se reportant à la figure 4 de la planche IT (et non pas PI. I, fig. 4-5 comme l'indique par erreur le renvoi du texte), on remarque que la partie de l’ouverture qu’il faudrait connaître, pour décider si c’est une Ooliticia nob. à columelle plissée, est précisément mutilée. Trochus Kobyi de Lor. appartient au groupe de TZ. duplicatus Sow.,c'est-à-dire Ziziphinus ou Eutrochus ; quant à Trochus Andreæ de Lor. ce n’est certaine- ment pas un Monodonta, la dent columellaire ressemble à celle des Tectus, et est plutôt le résultat de la troncature de l'extrémité anté- rieure de la columelle. Il n’y a rien à dire des Pleurotomaria qui sont à l’état de moules, si ce n’est à regretter que l’auteur ait cru nécessaire de leur attribuer des noms spécifiques. Parmi les Pélécypodes un peu plus nombreux, je signalerai par- ticulièrement : Pholadomya Protei Brongn. qui n’est pas repérée sur la légende de la Planche ITF, et P. Kobyi,espèce nouvelle, très voi- sine de P. paucicosta ; Lucina chavattensis de Lor. très transverse et Corbula Kobyi de Lor. qui ressemble beaucoup à une Opis. En ce qui concerne Prorockia Choffati de Lor. qui n’est représentée que par un exemplaire à l’état de moule, on sait que ce genre d’Astarte a été proposé, en 1883, par G. Bæœhm pour une forme voisine de Cardita problematica Buv. qui est le type du genre Pachytypus Mun.-Ch. 1887, de sorte que ce dernier nom tombe en synonymie. On remarque encore plusieurs Opis, Trigonia maæima et perlata Ag., une nouvelle Cucullæa Pyrene de Lor. Arca quadrisulcata Sow., des formes déjà connues de Mytilidæ et de Pectinidæ, ces dernières assez nombreuses, une espèce nouvelle Pect. episcopalis à côtes plus nombreuses que P. subar- ticulatus d'Orb.; puis une espèce franchement oxfordienne, Cte- nostreon proboscideum Sow. (le genre Ctenostreon a été démembré RS — des Lima par G. Bæhm, en 1883); plusieurs Lima déjà décrites par Thurmann et Etallon, un bel Hinnites spondyloides Rœmer, Plicatula semiarmata Etallon, bien voisine de P. horrida des couches oxfordiennes de Vieil-St-Remy, enfin un certain nombre d’Ostrea, dont deux nouvelles (0. Kobyi et colossea). Si, à cette énumération, on ajoute trois Brachiopodes déjà antérieurement décrits, on arrive au total de 71 espèces pour cette faune, dont 22 décrites pour la première fois, et dont 9 seulement se pro- longent dans les couches supérieures du Rauracien de la même région : il est vrai que, dans le Supplément dont il va être question ci-après, M. de Loriol ajoute encore quelques espèces communes aux deux niveaux. En résumé, il y a un changement de faune presque com- plet entre l’Oxfordien supérieur et le Rauracien inférieur, dans le Jura bernois, et de même entre les couches inférieures et les couches moyennes ou supérieures du Rauracien. Étude sur les mollusques du Rauracien supérieur dun Jura bernois. premier supplément. par P. de Loriol (1) — Le mémoire dont cette étude forme l’appendice est intitulé : « Études sur les mollusques des couches coralligènes du Jura bernois ». La position stratigraphique de ces couches a été déterminée avec une grande exactitude par le collaborateur de M. de Loriol, le professeur Koby, et les matériaux qui avaient servi à ce pre- mier mémoire, en 1889-1892, se sont enrichis, grâce à ses recher- ches, à tel point que l’auteur a jugé nécessaire de publier un supplément dans lequel il a tenu compte du résultat de ses études plus récentes sur la faune du Rauracien inférieur. Aucune Belemnites n'avait encore été signalée à ce niveau; les deux seuls échantillons dont l’existence est signalée dans ce supplément, sont rapportés par l’auteur de B. astartinus Etallon, des couches de Baden. Il n’est pas moins intéressant de signaler Perisphinctes chavat- tensis de Lor. du Rauracien inférieur qui se prolonge dans les couches supérieures, où il représente, avec la Bélemnite dont il vient d’être question, les deux seuls Céphalopodes connus. Au contraire, les Gastropodes à ajouter à la liste déjà longue du précédent mémoire sont assez nombreux : d’abord une nou- (1) Genève 1885. Brochure in-4# de 51 pages accompagnée de 10 planches lithographiées. Extr. des Hém. de la Soc. puléont. suisse, vol. XXII, 1895. au velle espèce de Brachytrema (B. simplex) caractérisée par l’absencé de tubercules ; une Tornatina Kobyi de Lor., voisine, par sa forme ventrale, de Bulla subquadrata Rœmer, qui est peut-être une Acera : l'espèce du Jura bernois à toutefois une callosité columellaire qui ne permet guère d'admettre qu’elle appartienne à ce genre, d'autant plus que la troncature de la base n’est peut-être que le résultat d’une mutilation accidentelle. Outre les espèces provi- soirement rapportées au genre Cerithium (C. Schardti, Zetes et Agenor de Lor.), je signale Cerith. Moreanum Buy. qui a une réelle analogie avec une forme de Tonnerre, que M. de Loriol a précé demment décrite sous le nom C. Cotteaui (non Cossm. et Lamb.) et qui est le type de mon genre Sequania (S. Lorioli Cossm. Essais de Pal. comp., Il, p. 13, 1896). Deux Werita nouvelles (N. Kobyi et Aspasia) se distinguent par leur galbe subconique et par leur spire saillante ; Pileolus valfinensis de Lor. déjà connu dans le Ptéro- cérien, se retrouve également à ce niveau plus ancien. Quant aux espèces dénommées Turbo (T. plicatocostatus Zittel et Greppini de Lor.), elles n’ont entre elles aucune affinité générique, et le classe- ment en serait à revoir. Delphinula Kobyi de Lor. est remarquable par la tubulure extrêmement saillante dont est armé son labre. En ce qui concerne les Pélécypodes, il y a lieu de noter le changement de nom de Corbis ursannensis, que l’auteur avait pri- mitivement rapporté à C. gigantea Buv., et qui en diffère par sa charnière plus robuste : deux Diceras (D. Kobyi de Lor. et Cotteaui Bayle); de beaux exemplaires, admirablement dégagés, de Pachy- risma septiferum Buv.; Aucella soloduriensis Mérian, en colonie sur des plaques; un Hinnites et plusieurs Pecten nouveaux, Spon- dylus Greppini de Lor., une jolie Limatula Bæhmi de Lor. dont la charnière n’est malheureusement pas connue ; enfin deux Tere- bratula terminent cette monographie complémentaire. Les planches,dues au crayon exercé de M. Birkmaier, paraissent scrupuleusement exactes; on peut même affirmer qu'elles sur- passent le résultat qu’on aurait obtenu si on avait essayé de photographier directement les échantillons en question : il est incontestable, en effet, que les procédés photographiques ne réus- sissent pas, à beaucoup près, aussi bien avec les fossiles secon- daires qu'avec les coquilles tertiaires, surtout quand il s’agit de coquilles peu ornées. L'auteur nous annonce la publication ultérieure d’autres sup- pléments relatifs à cette riche faune : ses lecteurs assidus en prennent acte. 0 — Contributions to the eretaceous Paleontology of the Pa- cifie coast, — The fauna of the Knoxville beds, par T. W. Stanton (1) — La position exacte des couches de Knoxville, sur la côte californienne, n'avait pas encore été fixée : en 1869, Gabb et Whitney s'étaient bornés à les rapporter au Crétacé inférieur, et les auteurs qui s’en sont ensuite occupés affirmaient seule- ment qu'elles n'étaient pas plus anciennes que le Jurassique supérieur. M. Stanton conclut de son étude et de la détermi- nations minutieuse des fossiles contenus à ce niveau, que toute la série de Knoxville doit appartenir à l’époque néocomienne. Les Brachiopodes, quoique peu nombreux, fournissent déjà un premier indice à l’appui de cette assertion et particulièrement Rhynch. Whitneyi Gabb, qui a une réelle analogie avec R. peregrina v. Buch.; on remarquera également Terebratella Californica, nouvelle espèce dont la détermination générique est encore incertaine. Parmi les Pélécypodes, il y a lieu de signaler : Anomia senescens, Lima multilineata, espèces nouvelles ; deux Pecten déjà décrits par Gabhb (P. californicus et complexicosta) une jolie Avicula (Oxytoma) Whiteavesi; puis la nombreuse série des Aucella qui caractérisent ce niveau. On sait que le genre Aucella Keyserl. peut être qualifié /noceramus du Crétacé inférieur et qu'il se distingue par sa charnière presque simple et par ses oreillettes rudimentaires; de bons exemplaires d’A. crassicollis Keyserl. ont permis à M. Stanton d'étudier la structure de la charnière et d’autres caractères génériques de cette intéressante forme circum- polaire ; il a constaté et figuré une forte dent triangulaire sur la valve inférieure, une nymphe allongée constituant le bord cardinal postérieure, une sinuosité plus ou moins profonde pour le passage du byssus, du côté antérieur une excavation fortement rainurée, formant une sorte de lunule, vers laquelle se recourbe la pointe du crochet de la valve inférieure. En présence de ces caractères, qui s’écartent totalement de ceux des /noceramus auxquels Aucella ne ressemble guère que par sa forme générale et par son ornementation, l’auteur se demande avec raison s’il y a lieu de classer ce genre dans une famille nouvelle, où prendrait place Pseudomonotis (— Eumicrotis Meek) qui a beaucoup d’affinités avec Aucella. Il n’admet d’ailleurs, dans les couches (4) Washinglon, 1895. — Brochure in-8° de 85 pages, accompagnée d'un index et de 20 planches gravées, — Extr. du Bull. of the U. S. Geol. Surv., n° 133. HD — de Knoxville, que deux espèces A. Piochii Gabb et crassicollis Keys., avec plusieurs variétés à l'iconographie desquelles plus de deux planches sont entièrement consacrées. Les géants de cette faune sont Modiola major Gabb et Cardi- niopsis unioides St. qui mesurent de 15 à 18 centimètres de lon- gueur ; le genre nouveau C'ardiniopsis est proposé par l’auteur pour cette dernière espèce et est caractérisé par sa forme de Cardinia, avec une charnièce composée de deux dents cardinales très diver- gentes et d'une nymphe plate, très allongée. M. Stanton place ce genre dans la famille Cardiniidæ, auprès de Trigonodus; mais il rappelle à cette occasion que, dans un travail récent, Wôhrmann a contesté la validité de cette famille et a proposé de classer Car- dinia et Trigonodus dans la famille Nayadidæ, de sorte que c’est éga- lement dans cette famille qu’il faudrait aussi placer Cardiniopsis. La coquille intitulée Solemya occidentalis St. n’est connue qu’à l’état de moule, avec quelques fragments de test indiquant l’exis- tence de stries rayonnantes; elle peut être rapprochée des espèces déjà décrites dans les couches à Aucella du Spitzhberg et de la Nouvelle-Zemble. La famille Astartidæ est représentée par trois Astarte nouvelles et par une Opis californica St. dans un excellent état de conservation, qui permet d’en étudier la charnière. Je signalerai encore deux grandes Lucina (L. ovalis et colusaensis St.); une belle Cyprina occidentalis Whiteaves, déjà décrite dans le terrain de l’île Queen Charlotte; un bivalve oblong et déprimé, auquel l’auteur attribue le nom Solecurtus ? dubius; et enfin deux Corbula très douteuses. Avant de passer aux Gastropodes, on remarque un seul Den- talium (D. californicum St.) à surface finement striée. Puis, dans les Patellidiæ et Fissurellidæ, Helcion granulatus et Fissurella bipunctata, qui représentent, pour la première fois, ces deux genres dans les terrains mésozoïques de l'Amérique du Nord. Quant aux coquilles dénommées Turbo, il y a lieu de faire toutes réserves; leur état de conservation ne permet pas d'étudier les caractères de l'ouverture et de décider, surtout d’après de simples figures, si ce sont des Littorinidæ; il me paraît probable qu’elles appartiennent à plusieurs genres distincts. Au contraire, Amberleya Dilleri St. a bien l'aspect du genre de Morris et Lycett et relierait par conséquent les formes jurassiques à celles du Tertiaire ; tandis qu'Atresius liratus Gabb est une coquille incomplète et mal définie qui ne permet guère de fixer la position systématique du genre Atresius Gabpb. L'on — di D'autre part, je suis peu persuadé que le genre paléozoïque Hypsipleura Koken soit représenté par les coquilles mélantiformes qu’y rapporte l’auteur et dont se rapproche l'une des deux espèces de Cerithium qu'il cite et décrit (C. paskentaense). Les Céphalopodes terminent cette intéressante étude : je signa- lerai entre autres : Phylloceras linoxvillense St., Lytoceras Batesi Trask, Desmoceras californicum n. sp., deux Olcostephanus appar- tenant aux sous-genres Simbirskites et Polyptychites, plusieurs Hoplites bien distincts les uns des autres, et enfin deux Belemnites (B. impressus Gabb et fehamaensis n. sp.) qui ont absolument le même faciès que les espèces décrites dans le Jurassique supérieur de la Russie d'Europe, tandis que les Olcostephanus ressemblent à ceux que M. Pavlow place dans le Volgien ou Néocomien inférieur. En résumé, c’est une faune de 77 espèces, dont 50 sont décrites comme nouvelles, et dans laquelle les Pélécypodes entrent pour près de moitié. The Bear river formation and its characeteristie fauna. par Ch. A. White (1). — L'auteur s’est proposé de fixer la position stratigraphique et de décrire la faune de couches de l’Orégon, qu’on avait, jusque dans ces dernières années, placées à la base de l’Eocène, et qui, d’après lui, appartiennent au système créta- cique supérieur, présentant une grande analogie de faune avec les couches à Pyrgulifera de la Hongrie. On n’y trouve, en effet, que deux espèces marines, Ostrea Haydeni et Modiolu Pealei White, recueillies à la limite séparative des lits de coquilles d’eau douce. Les autres fossiles sont des Unio déjà connues (U. belliplicatus et vetustus Meek ; une Cyrena Durkeei Meek, ayant un peu l’aspect de C. trigona des Lignites parisiens; deux Corbula piriformis et Engelmanni Meek, la première du groupe de C. gallica Lamk.; Cor- bulomya Tauschi White, qui me paraît très douteuse, car on n’en connaît pas la charnière. Parmi les Gastropodes, la famille Auriculidæ est représentée par cinq espèces très intéressantes, qui confirment son ancienneté : d’abord Auricula Neumayri White, qui ne ressemble pas complèie- ment à la forme typique, et dont la columelle porte trois plis; un Melampus Clarki White,qui se rapproche de M. antiquus, déjà décrit par Meek dans les dépôts crétaciques de Coalville; deux espèces de (1) Washington, 1895. — Volume in-8 de 108 pages, accompagné de {11 planches gravées. Extr. du Bull. of the United States Geol. Surv., n° 128. = 43 — Rhytophorus (R. priscus Meek et Meeki White), genre proposé, en 1872, par Meek pour les formes de Melampus à spire ridée ou sub- coslulée, et à columelle biplissée, enfin un nouveau genre Torta- cella, proposé par l’auteur pour Acella Haldemani White, dont la columelle porte deux plis plus ou moins obliques. Outre Limnæa nitidula Meek,je signale Planorbis præcursoris nov. sp. dont la dénomination paraît faire double emploi avec præcursor, déjà employée en 1883, pour une espèce du bassin de Paris, qui est d’ailleurs synonyme de Valvata Leopoldi. 11 y a lieu d'y ajouter Physa usitata White, une Helix dont l’auteur n’a eu qu’un moule siliceux, et plusieurs échantillons d’une très curieuse coquille, rapportée au genre Tornatellina Beck, caractérisée par son pli pariétal et par sa lèvre columellaire, recouvrant en partie l’om- bilic. Après la description de deux MVeritina, dont l’une au moins pourrait peut-être appartenir à une nouvelle section, M. White passe à la famille Melaniidæ, qui est abondamment représentée à ce niveau : d’abord le nouveau genre Pachymelania (Type : Gonio- basis Cleburni White) avec cinq espèces dont les formes et l’orne- mentation sont si variées, qu’on se demande en quoi consistent réellement les caractères précis de ce genre, auquel appartiendrait également l'espèce vivante du lac Tanganyika (Jermyla admirabilis Smith). On trouve ensuite deux Pyrgulifera analogues aux formes hongroises, et dont l’une (P. humerosa Meeh) est extrèmement variable, de sorte que l’autre (P. Stantoni White) n’en est peut-être qu’une forme exagérée ; quelques ÆZydrobiidæ (Charhydrobia Stachei n. sp.), Campeloma macrospira Meek, Lioplax Endlichi; enfin le cons- ciencieux travail de M. White se termine par une liste comparative des espèces connues dans la formation de Dakota, qui est infra- jacente. Étude préliminaire des coquilles fossiles des faluns des environs d’Orthez et de Salies de Béarn, par Degrange- Touzin (1). — Les gisemeuts en question out été peu étudiés, et il n’a été publié que des listes très incomplètes des corps orga- nisés fossiles qu’on y à recueillis; le but de l’auteur est de donner une énumération plus exacte de cette faune, et de décrire les espèces nouvelles qu’elle contient, de manière à fixer avec plus (1) Bordeaux, 1895. — Un volume in-8° de 127 pages accompagné de 2 pl. litho- graphiées. Extr. des 4cles de La Soc. linn. de Bordeaux, T. XLVIH. oh — de précision l’âge des faluns étudiés, qui ne sont pas tout à fait contemporains de ceux de Saubrigues. Nous citerons très sommairement les formes les plus intéres- santes de cette liste, dont les descriptions sont appuyées par des figures minutieusement reproduites d’après les dessins d’un de nos habiles confrères, M. Benoist. On remarque d’abord Cassidula orthezensis, déjà décrite dans un travail précédent de M. Degrange- Touzin; Actæon tornatilis L. avec ses bandes spirales colorées; Pleurotoma canaliculata Bell. in hitt., voisin de Giebeli et bellatula Bell. ; Mangilia clathratæformis, salinensis, beneharnensis, subvauque- lini Degr. quatre espèces nouvelles dont deux seulement sont figu- rées, et quatre ou cinq autres appartenant au même genre, mais représentées par des échantillons incomplets et roulés: trois nou- veaux Raphitoma (R. orthezensis, Bæœttgeri, elongatissima) ; deux Cylindromitra qui ne ressemblent guère à l'espèce vivante (C. cre- nulata Chemn.) et que je classerais plutôt dans la forme typique des Mitra ; deux petites Euthria (T. Benoisti et minima D.-T.); beaucoup de Nassa dont le triage et la détermination ont dû exiger un soin et une attention considérables. La famille Columbellidæ est, entr'autres, représentée par une petite Atilia souarsensis à dernier tour disproportionné par rapport à la spire; la famille Wuricidæ compte aussi d’intéressantes formes nouvelles (Ocinebra colorata, Pseudomurex sallespissensis, Achantina Benoïisti). Je signalerai encore une jolie Littorina Balgquierei D.-T. avec de petites flammales colorées en rouge brun : une Sequenzia malheureusement incomplète; beaucoup de Turbonilla dont la distinction est malaisée; enfin deux charmantes Emarginula (E. Souverbiei et salinensis D.-T.). Quant aux Pélécypodes, leur contingent de nouveautés est beaucoup moins riche : il n’y a guère à citer que Pecten Raouli G. Dollf., Arca submytiloides Tourn. in coll., une Cucullæa douteuse que l’auteur s’abstient de nommer, et un grand Tapes sallomacensis Tourn. qui paraît encore inédit et qu’il eût été intéressant de décrire et de figurer à cette occasion. Pour résumer cette étude, M. Degrange-Touzin a dressé un tableau comparatif de la répartition des espèces de sa liste; il en conclut que les gisements d’Orthez et celui de Salies de Béarn paraissent se rapporter, avec précision, au niveau de l’Helvétien, c'est-à-dire qu’ils sont plus anciens que celui de Saubrigues et à peu près contemporains de ceux de Salles. I molluschi dei terreni terziarii del Piemonte et della Liguria, par Federico Saeco. Part. XVEIL (Sept. 1895) et XIX (Dée. 1895) (1). — La continuation de la grande Monographie de M. Sacco se poursuit rapidement : aux deux livraisons parues en 189%, dont je me propose de faire l'analyse un peu tardive, ont déjà succédé, en ‘896, d’autres livraisons dont le compte- rendu sera fait dans l’un des prochains numéros de notre Revue. La partie XVIIL contient l'étude de 7 familles, des Melaniidæ aux Valvatidæ inclusivement. La première espèce est, d’après l’auteur, une variété (curvi- costa Desh.) de la forme vivante bien connue et si variable, Melania tuberculata Müller, qui appartient au sous-genre Stria- tella Brot.; l’autre espèce S. etrusca de Stef. a une réelle ana- logie avec l’espèce suessonienne que j'ai placée dans le genre Semisinus (Cer. resectum Desh.). Après avoir classé deux espèces lisses dans le sous-genre Balanocochlis, M. Sacco propose un nouveau sous-genre Ptychomelania (Type : P. buccinella Bonelli) caractérisé par ses tours convexes, scaloroïdes, plissés vers la suture, mais ne présentant pas, à mon avis, de différences sérieuses avec Striatella. Cette famille se termine par un Semi- sinus (non Hemisinus) douteux et quelques Melanopsis du groupe Lyrcæa. Les Litiorinidæ ne sont représentées que par deux espèces de Littorina du groupe Melarhaphe (Type : L. zigzag Chemn.), et par Lacuna basterotina Bronn, qui appartient au sous-genre Eplheria. De même, le genre Fossarus ne possède qu’une espèce, avec ses nombreuses variétés, Fossarus costatus Br. qui, d’après l’auteur, serait un Phasianema S. Wood (type P. sulcatum). C'est surtout dans les Rissoidæ que le nombre des subdi- visions du genre issoia a été multiplié d’une manière tout- à-fait exagérée : aussi M. Sacco se borne-t-il fort sagement à répartir les espèces du tertiaire supérieur du Piémont dans des groupes connus sans en créer de nouveaux ; il admet Alvania comme genre distinct, je suis de cet avis, mais à la condition de ne pas en séparer Turbella Leach qui n’en diffère que par des nuances peu saisissables, si l’on en juge par les figures 52 et 53, ni Arsenia Monts. 1891 (Type : Alvania punc- (1) Part. XVIII. — Brochure in-4° de 51 pages, accompagnée d'une planche lithographiée contenant 228 fig. — Part. XIX. — Brochure in-4° de 43 pages, accom- pagnée de 3 planches phototypées, contenant 193 figures. tura Monts.) que jg trouve génériquement identique. Cependant M. Sacco ajoute un sousgenre (aleodinopsis (Type : G. tibe- riana Coppi) dont le labre est épaissi. Avec le genre Manzonia Brus. (Type : /. costata Ad.) commence un groupe bien distinct d'A lvania, à costules noduleuses et à péristome doublé : M. Sacco y place une espèce nouvelle M. miocristata qui diffère de M. cos- tata par des détails de l’ornementation ; le sous-genre Flemingin Jeffr. n’est représenté que par des variétés du type, R. zetlandica Montg. et d’une autre espèce bien connue À. scalaris Dub. Quant aux formes peu ornées, il y a lieu de signaler Onoba miostriata Sacco, Hyala vitrea Montg., Stoszichia planaxoides Desm., et les trop nombreuses sections que Monterosato a subdivisées dans le genre Cingulu Flem., enfin Barleiia rubra Ad. et Alaba costellata Grat. Pour le genre Rissoina, M. Sacco admet, comme forme typique, R. Bruguierei Payr. qui ne descend pas en ligne tout à fait directe de clavula de l'Eocène, puis À. pusilla Br. qui s’en écarte encore davantage et se rapproche déjà du groupe de R. lamellosa Desh. (— burdigalensis d'Orb.) que l’auteur identifie avec le sous-genre Rissolina Gould (Type : R. plicata Ad.). La section Zebinella est représentée par À. decussata et obsaleta, la section Zebina par R. Nerina d’Orb. et volaterrana de Stef. Enfin il existe également un Pseudotaphrus miocénique, R. Desmoulinsi d'Orb. La famille Hydrobiidæ ne compte qu’un petit nombre de membres dans le Tertiaire supérieur d'Italie : Hydrobia ventrosa Mont., Saccoia Escoffieræ Tourn. dont une des variétés reprendrait le nom Oryza qui est antérieur et S. Fontannesi Cap., Emmericia pliocenica Sacco, espèce nouvelle, Bithinia tentaculata L. et Nema- turella subcarinata Bon. avec cinq variétés passant de la forme trapue à la forme très étroite et allongée. La livraison XVIII se termine par Vivipara Polloneræ Sacco, belle espèce de l’Astien ou plutôt du Villefranchien, et par deux Valvata (V. cristata Müll. et Cincinna Lessonæ Sacco) provenant de ce même sous-étage. Passons à l'examen de la livraison XIX, qui traite des Turritellidæ et des Mathildiidæ, et pour laqueile M. Sacco à fait un premier essai de l’emploi de la photographie directe des échantillons ; je ferai toutefois une réserve au sujet de la manière dont ces co- quilles ont été éclairées, les parties intéressantes de l’ouverlure sont précisément dans l’ombre la plus noire, et il est impossible de distinguer les caractères qui permettent principalement de séparer les genres et les sous-genres. Les divisions admises par l’auteur dans la famille Turritellidæ ne me paraissent pas absolument justifiées : le type du genre est 1. terebra L., et l’espèce pliocénique qui s’en rapproche le plus est T. turris Bast., c’est-à-dire le groupe à tours convexes et ornés de cordons spiraux. On peut en distinguer, à la rigueur, la section Zaria (Type : T. duplicaia L.) représentée dans les terrains tertiaires, par T. subangulata Br., quoique certaines variétés de cette espèce se rapprochent beaucoup de T. terebralis Lamk. Mais la nouvelle section Archimediella Sacco, qui a pour type T. Archimedis, comprend des formes dont les carènes ne font pas plus de saillie que celles de quelques variétés de T. turris : il me semble que ces trois premiers groupes se fondent inseusiblement l’un dans l’autre. J’admettrais plus volontiers la section Haustator Montf. (Type ; T. imbricataria Lamk.), si toutes les espèces étaient également imbriquées ou à tours emboîtés comme T. strangulata Grat.; mais l’auteur y classe aussi T. ver- micularis Br. qui nous ramène aux formes à tours convexes telles que T. turris et T. triplicata Br. qui pourrait aussi bien être classée comme Archimediella. Cette incertitude est la plus grande critique qu’on puisse faire de l’abus des subdivisions uniquement fondées sur les modifications de l’apparence extérieure ou de l’ornementation des coquilles. La nouvelle section Torculoidella (Type : T. varicosa Br.) ne me semble pas mieux caractérisée et se rattacherait aussi à Haustator. Il n’y a guère qu’une seule espèce de Mesalia (M. cochleata Br.) et encore elle est loin d’avoir la forme trapue des espèces éocé- niques; les figures ne montrant pas l’ouverture cachée dans l’ombre, il est impossible de se rendre compte si cette ouver- ture a bien les caractères typiques, c’est-à-dire la forme évasée et sinueuse à la base, avec un limbe caréné qui n’existe jamais dans les véritables Turritella. Aucune observation à propos du genre Protoma qui est sufi- samment caractérisé par son échancrure basale; l'espèce bien connue dans les faluns de l’Aquitaine, T. cathedralis Brongn., ne comporte pas moins de quinze variétés, d’après M. Sacco : autant que je puis en juger par les figures, quelques-unes de ces variétés pourraient bien être érigées en espèces distinctes. à La position de la famille Mathildiidæ est très controversée ; M. Sacco la conserve auprès des Turritellidæ, mais je rappelle à cette occasion le rapprochement que j'ai maintes fois indiqué R — entre cette famille et les Trichotropidæ, non seulement à cause de l’ornementation, mais à cause de l'embryon. M. Sacco admet dans celte famille les deux genres Mathildia (non Mathilda comme l'écrit à tort l’auteur, j'ai déjà fait cette rectification) et Tuba, chacun avec un sous-genre. Le type du sgenre Mathildia (M. quadricarinata Br.) est précisément une espèce du tertiaire supérieur d'Italie : M. Sacco y réunit comme variété M. squamosa Bors. et y distingue trois autres variétés. Il cite ensuite, mais sans les figurer, W. Semperi Tourn. et M. sca- brella Semper.puis il décrit M. granosa Borson qui se distingue facilement de W. quadricarinata. || propose ensuite une nouvelle section Fimbriatella pour Cerith. fimbriatum Mich. et M. Brocchii Semp., caractérisée par la forme conique de la spire, par l'angle saillant que portent les tours et par le canal rudimentaire de l’ouverture : je n’ai pas d’objection à admettre cette nouvelle coupe, mais il aurait été intéressant d'étudier si l'embryon subit également une modification correspondante, et si l’inclinaison du labre est différente de celle du type de Mathildia. Enfin, dans le genre Tuba, l'auteur indique la forme pari- sienne Ÿ. sulcata Pilk comme se prolongeant jusqu’au Tortonien, tandis qu’il me paraîtrait plus prudent de conserver la mutation Bellardii d'Orb. qui paraît distincte par son ornementation. Il conserve le sous-genre Gegania Jeffreys, qui paraît avoir un ombilic différent, des tours plus auguleux, etc., et il y place une nouvelle espèce (. miocenica avec une variété percingulata. A part les quelques petites divergences signalées au cours de cette analyse, nous ne pouvons que rendre hommage à l'am- pleur de l’ouvrage de M. Sacco, qui a successivement apporté à la forme de cette Monographie d’heureux et d'importants per- fectionnements, par exemple la citation des types authentiques des genres : nous lui conseillons en outre de toujours faire fizurer la forme typique des espèces, afin de mieux les fixer, car ses planches ne se composent en réalité que des figures de variétés. Die fossilien von Java. par K. Martin (1 — Les fossiles tertiaires de l’ile de Java ont déjà été l’objet de plusieurs publica- tions du savant professeur à l’Université de Leyde, notamment en (1) Leyde, 1895, Volume grand in-4° de 132 pages, accompagné de 20 planches lithographiées. Publication en langue allemande, sous les auspices du Ministère hollandais des Colonies. 00 = 1879-80, et de 1881 à 1889 ; une riche collection récemment recueillie dans l’île par le docteur Verbeek à procuré à M. Martin l’occasion de reviser et de compléter beaucoup cette faune qui est intéres- sante par ses affinités avec celle des mers actuelles de l’'Extrême- Orient. Les fascicules 2 à 5 de cet important ouvrage dont nous nous proposons de faire l’analyse, comprennent, outre quelques Opisthobranches, le commencement des Prosobranches jusqu'aux Murex inclus, en suivant l’ordre du Manuel de Conchyliologie de Fischer. Avant d'examiner la longue série des Conus, je me borne à signaler un bel exemplaire de Bulla ampulla, puis une Bulla cylin- drica Hebl. qui n’appartient certainement pas au genre Atys où la place l’auteur, mais peut-être au groupe Alicula ; ensuite le rappel des nombreuses Terebra qui ont déjà été décrites dans le Tertiaire supérieur de Java. M. Martin catalogue 44 espèces de Cones, dont les deux tiers au moins sont des espèces distinctes ou des mutations des formes actuelles : parmi ces dernières, on ne sera pas surpris de retrouver C. sulcatus Hwass, sinensis Sow., vimineus Reeve, quercinus Hwass, cinereus Hwass, traversianus Smith, qui attestent l’origine pliocé- nique de ces couches javanaises. Les formes nouvelles les plus remarquables sont, entre autres, C. socialis, losariensis très grosse espèce, Æardi à spire très courte, odengensis et djarianensis, nga- vianus à galbe tout à fait rectiligne, Hochstetteri ovoide comme cer- tains Dendroconus, etc. Les Pleurotomidæ sont également nombreux, mais ce sont sur- tout des Surcula et des Pleurotoma sensu stricto : tout d’abord, le type du genre Surcula, P. nodifera Lamk. (ou plutôt Javana Lin. qui est synonyme antérieur); plusieurs espèces nouvelles S. ban- tamensis maringinensis, drilliæformis, gendiganensis, odengensis, etc. Quant aux Pleurotoma proprement dits, ils sont presque tous nou- veaux, sauf P. tigrina Lamk. et carinata Gray, et encore pour ce dernier, c’est une variété Woodwardi Martin. Parmi les Drillia, qui appartiennent toutes au groupe typique, on remarque particulière- ment D. bataviana Mart. antérieurement décrit comme variété de P. interrupta Lamk. et comme provenant de Batavia, l’auteur cor rige actuellement cette erreur. Enfin cette famille se termine par Mangilia oblivia nov. sp., voisine de M. vincentina Crosse. Dans les Cancellariidæ, on remarque entre autres une énorme Cancellaria neglecta Mart. malheureusement incomplète et que l’au- teur avait précédemment dénommée Triton buccinoides, mais qui se AD rapproche de C. spengleriana Desb.; puis une Merica et deux Trigo- nostoma, dont l’un est nouveau (C. tjibaliungensis) et dont l’autre, C. crispata Sow., vit encore aux îles Philippines. Les Oliva sont assez nombreuses et un certain nombre appar- tiennent au groupe typique, ce qui confirme le caractère récent de cette faune fossile, car je ne crois pas qu'on ait constaté encore l’existence de véritables Oliva dans les terrains tertiaires moyens. Je signale également de beaux exemplaires d’Olinan- cillaria subulata Lamk., et d’une espèce plus ventrue O0. cheri- bonensis Mart. qui se rapproche plutôt des variétés d’O. gibbosa Born. Ensuite l’auteur décrit plusieurs Ancilla, et notamment A. Junghuni, caractérisée par une callosité striée qui envahit la spire jusqu’au sommet, un grand échantillon un peu mutilé d'A. Vernedei Sow., puis un individu rapporté à 4. ampla Gmelin et appartenant vraisemblablement au genre Ancillina Bell., ou plutôt Olivula Conr. L'auteur ne figure que deux Marginella (Cryptospira quinque- plicata Lamk. et Volutella dactylus Lamk.), et deux Voluta du oroupe Aulica (V. scapha Gmel. et gendinganensis Mart. Les Mitridæ sont un peu plus nombreuses, mais ce sont, pour la plupart, des formes des mers actuelles (#. sphærulata Martyn, Chrysame tabanula Lamk., Cancilla flamma Quoy, etc.) et il n’y a guère que dans le genre Turricula qu'il y ait à citer des espèces nouvelles (Vulpecula bataviana, Jonkeri, javana, gembacana, Callithea rajaensis, Pusia cheribonensis). La forme la plus intéressante parmi les Fusidæ est, sans contredit, Clavilithes Verbeeki (non Clavella !) qui est remarquable par l’épaississement anormal de la gouttière labiale, dans l’angle inférieur de l'ouverture; l’auteur en sépare une seconde espèce C. tjidamarensis qui s’en distingue par son canal plus long et par sa spire noduleuse; quant à F. tjaringinensis, ce n’est cer- tainement pas un Clavilithes. On remarque en outre deux Latirus et des Peristernia nouvelles, de nombreuses Melongena attei- onant une grande taille, W. gigas Mart. bucephala Lamk. pon- derosa, Madjalengkensis, rex Mart., puis un joli Semifusus timorensis Mart. et quelques Siphonalia bien caractérisées, quoique appar- tenant évidemment à des groupes différents, à cause de la courbure variable de leur canal. Le genre Phos est représenté à Java par cinq espèces, mais M. Martin n’en a figuré à nouveau que deux, P. roseatus Hinds et Woodwardianus Mart. Les Tritonidea sont tout à fait typiques, TR et quant aux Dipsaccus, deux des trois espèces sont nouvelles et se distinguent, D. pangkaensis par sa forme ovale, D. gracilis par sa forme étroite et allongée. Après une Hindsia à canal un peu long, l’auteur décrit une longue série de Nassa et il a eu le soin, pour chacune d'elles, de faire grossir les détails de J’ornementation, dont les différences ne se verraient pas suffi- samment sur les figures d'ensemble. Il y a lieu de signaler une intéressante espèce que l’auteur avait d’abord rapportée au genre Terebra, quand il n’en connaissait pas bien l'ouverture, et qu'il classe actuellement dans le sous-genre Adinus du genre Dorsanum (D. tjidamarense Mart.), forme très voisine de D. trun- catum Reeve, ainsi qu’il a pu s’en assurer par la comparaison des échantillons du British Museum. Je passe rapidement sur les Columbella, qui ne présentent aucune particularité saillante, et j'arrive aux Murer dont la description termine la livraison analysée : ce sont, pour la plupart, de magnifiques échantillons qui ont même encore toutes leurs épines, en majorité des Chicoreus; l'unique espèce de Pteronotus qu’on trouve à Java n'a pas été refigurée par l’auteur. Quant à la dernière espèce, Murex paradoricus, que Jenkins avait à tort confondu avec Fusus minax du bassin de Paris, bien qu'il n'ait pas la moindre ressemblance avec cette Melon- gena, M. Martin me paraît tout à fait dans le vrai quand il le rapporte au sous-genre Muricopsis, où l’on peut le placer à côté des formes lisses, telles que M. Plini de Raïinc. et harpæ- formis Caïllaud, de l’Eocène de France. La richesse de cette faune, l’ampleur et l’exactitude du mémoire de M. Martin, nous font vivement désirer qu'il se hâte d'en publier la continuation. Die levantinische mollusken fauna der insel Rhodus, par Gejza v. Bukowski (1). — J'ai déjà analysé la première partie de ce travail dans un autre recueil : la brochure qui fait l’objet du présent article contient la suite et la fin de l’histoire de la faune sarmatienne des gisements de Rhodes. Ainsi que le fait remarquer l’auteur, les Neritina sont très communes à ce niveau; eu égard à leur excessive variabilité, (1) Vienne, 1895. Brochure in-4° de 70 pages, accompagnée de 5 planches lithographiées. — Il° partie, Extr. de Denkschr. math. naturwiss. cl. Kaïs. Akad. Wissensch., LXIII Bd. zgé — il n’y distingue prudemment que trois formes principales N. pseudomicans Buk. un peu globuleuse et vivement colorée, N. Fontannesi Neum., à dernier tour rainuré spiralement et incolore, N. hellenica Buk. tout à fait conique et bariolée comme la peau d’un requin. Une seule Limnée très auriculaire du groupe Gulnaria (L. calavardensis Buk.) et trois Planorbis des sous-genres Tropidiscus et Armiger, notamment Armiger cristatus Drap., remarquable par sa périphérie costulée ; un certain nombre de Valvata dont deux se rapprocheraient du sous-genre Aphanotylus Brus., plusieurs Æydrobiidæ appartenant à des genres variés, et particulièrement Fluminicola (Gillid) orientalis, nou- velle espèce complètement paludiniforme; enfin une intéressante Pyrqula rhodiensis Buk., tel est le bilan des gastropodes non encore décrits, dans la première partie de l’étude de M. Bukowski. En ce qui concerne les Pélécypodes, ce sont principalement des Unio qui forment le fond inépuisable de ces faunes sarma- tiennes; je signalerai en outre une Dreissensia rhodiensis qui appartient au groupe de Congeria subcarinata Desh. et qui est d’ailleurs très variable, autant qu'on en peut juger par les nombreuses figures qu'en donne lPauteur. En résumé, M. Bukowski divise les couches de Rhodes en trois bassins géographiquement distincts qui ont plusieurs espèces communes, mais dont lidentité stratigraphique n'est pas complète. ECHINODERMES Par M. J. LAMBERT. On n’a publié en France, durant les premiers mois de l’année 1896,qu’un nombre assez restreint de travaux sur les Échinodermes fossiles. Les publications venues à ma connaissance sont plutôt de courtes notes que des ouvrages fondamentaux, comme ceux donnés pendant les années précédentes par mon regretté maître Cotteau et mon ami V. Gauthier. J'aurai donc à signaler seulement les bro- chures suivantes : RS — Catalogue des Échinides fossiles du département de la Seine-Inférieure, par EL. Coulon (1). — Ce travail est divisé en trois parties: une introduction, le Catalogue proprement dit et des considérations stratigraphiques. L'auteur déclare lui- même que son œuvre est surtout une compilation, destinée à présenter le tableau de l’état actuel des découvertes relatives aux Echinides fossiles dans son département. C'était peut-être un motif de plus pour interdire à l’éditeur de le publier sans date. Pour trouver cette dernière on est obligé de se reporter aux catalogues de la librairie Baïllière. La seconde partie de l’ouvrage comprend une liste de 144 espèces, énumérées dans l’ordre zoologique, et nous montre quelle richesse d’Echinides renferme le terrain de Craie de la Seine-Inférieure. En 1883, Bucaille comptait seulement pour les étages Cénomanien, Turonien et Sénonien, 104 espèces d'oursins ; M. Coulon en signale 119 dans les mêmes couches, et rapporte au Gault les espèces de la gaize du Hâvre, dont les véritables affinités me paraissent être plutôt avec l’étage Cénomanien. L'auteur n’a pas cru devoir tenir compte, dans son Catalogue, des derniers travaux de de Loriol, Schlüter et Gauthier. Ainsi, l’espèce signalée sous le n° 7 comme très commune eu Nor- mandie, porte encore le nom de Ciduris vesiculosa Goldfuss, au lieu de celui de C. essenensis Schlüter, le Pseudodiadema ornatum Desor, mentionné sous le n° 55, doit correctement porter le nom de Pseudodiadema Schlüteri de Loriol. Gauthier a établi que le Cidaris subvesiculosa d’'Orbigny, dont le type est du Sénonien supérieur de Royan, n'existait pas dans la craie de Normandie; j'ai expliqué ailleurs qu’en y citait à tort le Cidaris gibberula Agassiz, au lieu du C. Bowerbanki Forbes. L'espèce citée sous le n° 409 porte le nom de Holaster tercensis au lieu de trecensis (de Troyes); l’erreur est d’autant plus fâcheuse qu'il existe préci- sément dans la craie de Tercis une grande et rare espèce du nom de tercensis. Sous le n° 123 figure un Cardiaster icaunensis Cotteau, dont il est diflicile de se faire une idée, car Cotteau n'a pas créé cetie espèce. Si j'ai pu confondre jadis le Holaster icaunensis Cotteau, dépourvu de fascioles, avec mon Cardiaster Peroni fasciolé, je n’ai jamais proposé de faire de l’espèce de Cotteau un Cur- diaster. J'ai expliqué récemment que le Micraster cortestudinarium Goldfuss du Turonien d'Allemagne différait de la forme du Sénonien (1) J.-B. Baillière et fils. Paris {sans date). Brochure in-8e de 64 pages, (00 — de Normandie habituellement désignée sous ce nom, et devait reprendre le nom de M. decipiens Bayle (s. Spatangus). Remarquons enfin que Cotteau n’a décrit nulle part de Micraster du Gault de la Seine-Inférieure, qu’il ne lui aurait d’ailleurs pas donné le nom de M. intermedia déjà employé par Bucaille pour une espèce du Sénonien. L'auteur mentionne comme espèces inédites seulement un Leio- soma et deux Psammechinus, Il cite pour la première fois dans la craie de Normandie quelques Echinides considérés jusqu'ici comme étrangers au bassin de Paris (Æolaster integer, Micraster laxoporus). Il est regrettable qu'aucune explication n’accompagne ces citations de nature à surprendre ceux qui ont attentivement comparé la faune normande avec celle du Sud-Ouest et des Pyrénées. Par con- tre, quelques espèces ont été omises : (Cardiaster cretaceus Sorignet [s. Holaster], C. Munieri Lambert, etc.). En résumé, sous la réserve de quelques critiques de détail, le travail de M. Coulon forme un tableau intéressant de la situation actuelle des recherches échinologiques dans la Seine-Inférieure, il nous fait connaître d’une façon plus précise les localités et les niveaux stratigraphiques où chaque espèce a été recueillie, et sera consulté avec fruit par toutes les personnes qui s'intéressent à la paléozoologie normande. Sur quelques Échinides à tuberceules erénelés et imper- forés du Crétacé supérieur, par H. Arnaud (1) — L'auteur reprend dans cette note l'étude d'une partie de l’ancien genre Cyphosoma Agassiz et y établit des coupes nouvelles, principale- ment fondées sur des différences dans la granulation miliaire du test. Il rappelle que le Cyphosoma pulchellum Cotteau s'éloigne du type par des caractères importants et propose pour lui le genre nouveau Orthocyphus qui comprendrait en outre l’Ortechinus Boreaui Cotteau. M. Arnaud indique avec le plus grand soin les caractères etmêmelesnuancesdélicates quiséparent Orthocyphus du type éocène des Orthechinus à apex d’ailleurs inconnu. Il crée ensuite un genre Hemithylus, pour une petite et rare espèce du Campanien des Charentes, son Thylechinus Rejaudryi. Le nouveau genre est carac- térisé par ses scrobicules radiés et surtout par l’hétérogénéité de x ses ambulacres, composés à la face inférieure de majeures à (4) Brochure in-8° de 11 pages.Extrait des Actes de la Soc. Linnéenne de Bor- deaux, tome XLVIII, année 1896, AR — quatre et cinq éléments, et en dessus de majeures oligopores, à trois anales élémentaires seulement. Ce genre s'éloigne, d’après l’auteur, des Thylechinus non seulement par la structure de ses ambulacres, mais encore par ses tubercules moins nombreux et à développement moins régulier, son apex un peu plus étendu et enfin sa granulation plus homogène. Mon savant confrère recherche ensuite quelle peut être la position générique exacte d’une autre espèce à granulation aussi très homogène, son Micropsis petrocoriensis, et il pense qu’on devra encore créer pour elle un genre nouveau, distinct d’Orthocyphus par ses pores dédoublés près du péristome et de Micropsidia par la pénétra- tion des seules ocellaires postérieures jusqu'au périprocte. 11 termine sa Note par une courte critique du genre Micropsidia et reproche à M. Pomel d’y avoir amalgamé des espèces très disparates. Le travail de M. Arnaud présente un intérêt considérable et soulève des problèmes importants que je ne saurais discuter dans le cadre limité d’une simple analyse. La validité des genres nouveaux dépend en effet du point de savoir si l’on doit aujour- d’hui établir des coupes génériques sur une série de caractères presqu’universellement considérés comme de valeur purement spécifique : l’homogénéité des granules, le nombre des tubercules, la constitution plus ou moins rapide des plaques majeures. J'aurais plus de confiance dans la validité des genres de mon savant confrère s’il m'était préalablement démontré que le plus ou moins d'homogénéité des granules miliaires retentit d’une manière profonde sur l’organisation d’un Echinide, son genre de vie et ses habitudes, si l’intercalation d’une ocellaire dans le cadre du périprocte n’était pas un phénomène souvent d'ordre pure- ment individuel, si enfin les majeures ambulacraires ne se constituaient pas successivement. Les dernières plaques ambu- lacraires sont à l’origine toutes des primaires; elles se groupent ensuite diversement, d’abord par deux, puis par trois, et ensuite chez les polypores, par plus de trois; mais, que ce dernier groupement ait lieu à la 7° ou à la 13e anale élémentaire, est-ce là un caractère essentiel? Enfin, si M. Arnaud nous explique en quoi, d’après lui, Orthocyphus difière d'Orthechinus, il ne nous dit pas en quoi il différerait de Gagaria. Ce serait cependant une erreur de croire que Gagaria est identique à Orthechinus, car Micropsis venustula Duncan est certes plus éloigné d’Orthechinus tunetanus Gauthier que de Cyphosoma pulchellum Cotteau. D — Note sur quelques Échinides des faluns mioeènes de la Bretagne. par J. Seunes (1). — L'auteur décrit et figure très complètement trois espèces : 40 Un fragment considérable de l’Hip- ponoe Parkinsoni Agassiz, constituant une variété particulière Gahardensis, caractérisée par sa taille énorme (120 mill. de dia- mètre), sa forme assez renflée et la disposition de ses trois rangées de pores qui restent séparées jusqu’au péristome. Par sa taille, le nombre et l’homogénéité de ses tubercules, l'individu de Gahard paraît se bien distinguer de celui de Corse. Le type de Foz (Bouches- du-Rhône) est encore plus différent, et je pense avec l’auteur qu’on lui a peut-étre rapporté des individus spécifiquement distincts; 2% Echinolampas dinanensis Tournouer, dont M. Seunes fait connaître une variété Gahardensis de plus petite taille que le type. — 3° Echinolampas Soyei, espèce nouvelle rappelant un peu l'E. Richardi Desmoulins, mais plus élevé en dessus, à ambulacres plus larges et bords subpulvinés. Note sur quelques Échinides erétacés de Madagascar. par J. Lambert (2). — Les espèces décrites proviennent des environs de Diego-Suarez et de couches rapportées au Sénonien : deux étaient déjà connues (Gueltaria Rocardi Cotteau, Lampadaster Gran- didieri Cotteau), mais le nombre et la beauté des échantillons étudiés ont permis de les décrire plus complètement et de mieux fixer les caractères du genre Lampadaster. À l’occasion de cette description, l’auteur indique l’origine de l’Æolaster sulcatus Cotteau, type du genre Lampadocorys Pomel, et propose pour le Holaster Australiæ Duncan le genre nouveau Duncaniaster. Les espèces nouvelles sont : Lampadaster (Gauthieri, Menu- thiaster Cotteaui, Micraster Meunieri, Echinocorys Duchesnei et Infulaster Boulei. En décrivant Micraster Meunieri, l'auteur est amené à s'occuper de nouveau du M. gibbus Lamarck (Spatangus) et à faire figurer les types du Sénonien de La Palarea, près Nice, puis à définir une forme gibbeuse nouvelle de la craie de Dieppe : M. Fortini. Les caractères du genre nouveau Menu- thiaster sont longuement discutés, et, à ce propos, l’auteur a pro- posé l’établissement d’une nouvelle famille, celle des Æropidæ, des- (1) Brochure (in-8e) de 8 p., 3 pl. Extrait du Bulletin de la Soc, Scientif. et Médicale de l'Ouest, tom. V, 2° sem., p. 82, année 1896. (2) Brochure de 20 pages avec 8 figures dans le texte et 4 planches, Extrait du Bull. de la Soc. Géol. de France, 3° sér. T. XXIV, p. 313, année 1896. NM — tinée à grouper les quatre sections des Sénoniens, Ovulastériens, Néopneustiens et Paléatropiens, c’est-à-dire quinze genres que les auteurs confondaient tantôt avec les Ananchitidæ, tantôt avec les Pourtalesidæ, tantôt avec les Æchinospatangidæ. BRYOZOAIRES, ZOOPHYTES, FORAMINIFÈRES Par M. G. F. DOLLFUS. Nota preliminare sui Briozoi fossili del Post-Pliocene an- tico della Farnesia et Monte Mario, par M. Antoine Neviani(1). Nous devons chaque année, depuis longtemps, à M. A. Neviani, de petites notes importantes sur les Bryozoaires. Il nous annonce cette fois un travail plus important sur les Bryozoaires de la célèbre vallée de l’Inferno, près de Rome, comprenant les gise- ments de Monte Mario et de la Farnesina. On a reconnu que ces dépôts tertiaires supérieurs étaient un peu plus récents que le véritable Astien, et c’est pour cela que M. Neviani les désigne, non sans quelque hésitation bien compréhensible, sous le nom de Post-Pliocène ancien. C’est le Pliocène supérieur de la plupart des anciens géologues. Il a trouvé parmi la riche faune conchylio- logique connue une véritable moisson de Bryozoaires, plus d’une centaine d'espèces dont un assez bon nombre sont nouvelles pour la science; ce sont les suivants : Vibraculina Conti. Membranipora Camillue. Onychocella vibraculi fera. Schizopoeella Clerici. Micropora impressa var. » pulchra. Microporella tubulifera. » Cavolini. » ciliata var. » Romana. Smittia Portisi. » Melii. » Zuceari. » sulcata. Tubocellaria Farnesinae. » Rigacci. Anguisa Jullieni. » globulifera. » profunda. (4) Extr. de Bollet. Soc. Romana per gli Studii Zoologici, vol. 1V, 18%. 7. pes Dans une autre publication M. A. Neviani a fait connaître, du même gisement, un nouveau genre de Bryozoaire, Vibra- culina dont le type est une espèce nouvelle : le V. Conti Nev. Ce genre est caractérisé par un zooecium dendroïde, tubulaire, bicériale, à ouvertures subcirculaires, alternes. Une ouverture secondaire située à la base de l'ouverture principale donne passage à un vibraculum. D'après ces caractères, il faut classer ce nouveau genre dans la famille des Cellulariadæ dans le sens indiqué par Busk et par Hincks, et dans le groupe des Inarticulata (1). Monographie des Polypiers crétacés de la Suisse, par M. F. Koby (2). — La nouvelle monographie dont le premier fas- cicule vient de paraître forme une suite naturelle au grand travail de M. Koby sur les polypiers jurassiques de la Suisse, Les formes du Crétacé ne sont ni aussi nombreuses, ni aussi bien conservées que celles du jurassique, et l’auteur a été obligé de franchir souvent la frontière pour trouver des échantillons dignes d’être figurés, il faut le féliciter de cette résolution ; car la publication des poly- piers de la Paléontologie française paraît définitivement arrêtée et nous manquons de travaux pour la détermination de la belle faune française. Les familles des Turbinolidæ, Oculinidæ, Astreidæ sont décrites. Les espèces nouvelles sont : Thecocyathus radiatus Koby. Aptien. Euhelia expansa K. Albien. Trochosmilia Lorioli K. Albien. Epismilia robusta K. Albien. Placosmilia urgoniensis K. Urgonien. Pleurosmilia Stutzi K. Néocomien. — Renevieri K. Urgonien. Eugyra digitata K. Urgonien. — pusilla K. Urgonien. Heliocænia Picteti K. Urgonien. Diplocænia Picteti K. Urgonien. Stylina micropora K. Urgonien. — pachystilina K. Urgonien. — Favrei K. Urgonien. (1) Revista italiana di Paleontologia. Avril 1895. (2) Extrait des Mémoires de la Suc. Paléontologique suisse, vol. XXII, 1895, première partie, p. 4 à 28, pl. 1 à VIII, Genève. op .… A monograph of the Foraminifera of the Crag, par le professeur Rupert Jones, avec la collaboration de MM. H.- W. Burrows, C.-D. Sherborn. F.-W. Millett, R. Nolland et F. Chapman (1). — La monographie des foraminifères des dépôts pliocènes de l’Angleterre avait été commencée en 1866 par M. Rupert Jones et laissée longtemps interrompue; elle est fort heureusement reprise aujourd’hui par son auteur avec l'assistance de colla- borateurs nombreux et distingués, les études sur les forami- nifères ayant toujours eté cultivées avec succès en Angleterre. C'est en quelques sorte un travail nouveau, car nos connais- sances sur ces animaux se sont beaucoup accrues depuis trente ans. La stratigraphie des Crags a été renouvelée par une enquête attentive, les échantillons ont élé repris sur le terrain, la nomenclature moderne a été indiquée, et ainsi on trouvera dans cette seconde partie une revision critique de la première publication. M. H. Burrows, qui connaît fort bien l’Est de l'Angleterre, a fait adopter la classification suivante des assises. Pleistocène : Foraminifères des lits de Bridlington. Pliocène supérieur : A, couches supérieures au Crag rouge; B, couches du Crag rouge. Pliocène inférieur : A. Dépôt de Saint-Erth, B. Gites divers du coralline crag, au nombre de sept, C. couches de Lenham, D. Lit à nodules. Les foraminifères sont fort irrégulièrement dispersés dans ces couches, ils manquent presque complètement dans la plupart d’entreelles,et ne se rencontrent qu’accidentellement dans certaines autres. On peut rappeler que tous les matériaux qui avaient servi pour la publication de la première partie provenaient d’un seul gite à Sutton (Bullock Yard) et d’une petite zone sableuse complè- tement épuisée aujourd’hui. Les matériaux actuels, bien que plus nombreux et étendus, appartiennent en majorité aux divers niveaux du coralline-crag. Les auteurs ont suivi la classification naturelle de Brady pour la description des espèces. Ils ont compris l’espèce très largement et ils ont réussi à rapporter toutes les espèces qu’ils ont découvertes à des espèces déjà connues antérieurement. Chez les Miliolidæ, les auteurs ont adopté le genre Miliolina, (1) Extrait de Paleontographical Society, volume for 1895, p. 73 à 210 planches 5, 6, 7, London. ue OO comme il est d'usage en Angleterre, pour y réunir les espèces des genres français Triloculina,Quinquelorulina, Adelosina ; ils s'appuient pour cela sur les récentes études si importantes de M. Schlumber- ger qui a montré que beaucoup d'espèces, pendant la durée de leur accroissement, passaient par les phases successives de Biloculine, Triloculine, Quinqueloculine pour le développement de leurs cloi- sons, ils ont pensé d’après cela que le mode de groupement des cloisons indiqué par ces noms divers ne pouvait avoir de valeur générique. Mais il nous semble qu’ils ont mal interprété les tra- vaux de M. Schlumberger,qui a conservé les genres en question en faisant valoir que le mode de construction pendant l’état embryon- naire, pendant la période transitoire de la croissance, ne pouvait servir de base pour la délimitation des genres à l’état adulte : car, tandis que certains Biloculina par exemple restent Biloculines toute leur vie, et que d’autres Triloculina gardent à l’état adulte la dispo- sition trièdre de leurs cloisons, chez les Quinqueloculina les états biloculinaire et triloculinaire sont purement transitoires. Il y a dans cet arrêt de développement un motif très suffisant pour la conser- vation d’un genre. Les travaux de M. Goës ne peuvent nous éclairer sérieusement en paléontologie car l’auteur, par sa manière si éten- due de comprendre l’espèce, arrive à réunir toutes les formes et à confondre tous les habitats et tous les temps. Si la Paléontologie conserve sous un même nom spécifique des formes de tous les étages et de tous les pays, elle perd toute sa valeur, elle fait aveu d'impuissance, elle crée pour les fora- minifères une survie extraordinaire, toute spéciale, qui est une surprise et une anomalie dans le règne animal. Evidemment, les auteurs ont eu peur de donner des noms nouveaux, ils ont craint de faire des espèces, et ils ont hésité à nommer des faunes qu’ils ont pu facilement distinguer. Ils ont, par cela, fort amoindri leur beau travail et ne nous donnent que des généralités, là où ils auraient pu nous aider dans nos études géologiques par l’in- dication, tout au moins, de variétés nouvelles pour les formes pliocènes qui n'étaient pas d’une identité absolue avec les formes éloignées comme jurassiques, crétacées, éocènes, australes, etc. Ainsi, MM. Burrows et Chapman n'ont accordé aucune créance aux études soigneuses de M. Schlumberger, qui a montré que le Biloculina ringens de Lamarck de l’Eocène, était différent de la Biloculine vivante des mers d'Europe à laquelle ce nom avait été attribué. | Le paléontologiste doit avoir autant de crainte d’une multi- 1 — plication excessive des espèces que d’une synthèse qui les réunit confusément. Voici d’ailleurs la liste des foraminifères du Pliocène d’Angle- terre, telle qu'elle résulte actuellement des parties IL et IT de l’ou- vrage de M. R. Jones : 1 Porcellanea. Bilorulina ringens Lamk. — elongata d'Orb. (Considérée comme var. in 1" part.). — depressa d'Orb. — butlloides d'Orb., var. inornata d'Orb. Part. IE. Spiroloculina planulata Lamk. — excavata d'Orb. Part. 11. — canalhiculata d'Orb. = dorsata Reuss. Part. II. — nitida d’Orb., var. Part. II. Miliola seminulum L. (Quinqueloculina in part. I). — _ triangularis d'Orb. (Quinqueloculina in part. l). — Cuvieriana d'Orb., sp. Quinqueloculina. (Part. I). — tricarinata d'Orb. (Triloculina in part. I). — oblonga Montg. (Triloculina in part. I). — subrotunda Montg. (Quinqueloculina in part. I). — circularis Barne. (Triloculina). Part. I. — bicornis Walk et J. Quinq. Brongniarti in part. I. — var. Boucana d’Orb. — pulchella d'Orb (Quinqueloculina in part. I). — Ferussaci d'Orb. (Quinqueloculina in part. I). Sigmoilina tenuis Czyzek. Part. IL. Cornuspira foliacea Phil. — incoltens Reuss. Peneroplis planatus F. et M. (Spirolina cylindracea, part. I. = arbuscula d'Orb. (Dendritina in part. 1). cylindracea d'Orb. (Spirolina in part. D). Orbiculina adunca F. et M. Orbitolites complanatus Lamk. (Orbitolites orbiculus Fors ). Alvceolina Boscii Defr. Spécimen remanié du Pliocène. Il 4renacea. Hoplophragmium glomeratum ? Brady. (Part. IT). Webbina hemisphærica, J. B. P. (Part. Il). Textilaria sagittula Defr. (Part Il). — ee var. jugosa, Brady (Part. Il). -- sulcata, n. sp. R. Jones (Part. II). — subflabelliformis, Hautken (Part. Il). — agglutinans d'Orb. — — var. densa nouv. B. J. (Part. Il). _ trochus d’Orb, D — Fextilaria conica d'Orb. (Part IT). — gibbosa d'Orb. — tuberosa d’Orb. (Part. Il). — globulosa Ehren. (Part. 11). Bigenerina nodosaria d'Orb. (Vermelinia communis, Part. 1). Spiroplecta rosula Ehr. (Part. IH). Bulimina elegans d’Orpb. — aculeata d'Orb. — marginata d'Orb. Virqulina Schreibersiana Czy. var. obesa Jones (Part. ID). Bolivina punctata d’Orb. — Canañiensis Costa (Part. IT). Cassidulina lævigata d'Orb. — crassa d’Orb. IL Vitrea, Hyalina vel perforata. Lagena globosa Montg. — apiculata Reuss. — lœævis Montg. -- clavata d’'Orb. — gracillima Segu. — striata d'Orb. —— sulcata Wal. et Jac. — acuticosta Reuss. (L. suleata, Part. T). _— gracilis Willam (Part. 11). — semistriata Will. —— melo d'Orb. — hexagona Will. (Part. I). — seminuda Brady (Part. Il). — reticulata Me Gill (L. squamosa, Part. 1). — lævigata Reuss. (Part. Il). — quadrata Will. (Part. Il). — marginata Wal. et J. — seminiformis Schw (part. I). _ lagenoides Will. (L. arnata, Part. F). — formosa Schw. (Part. Il). — — var. comata Brady (Part. ID). — annectens n. Sp. Burrows et Holl. L. quadricostulata Brady, 188%, var. Reuss, 1890. Lagena Orbignyana Seg. (Part. Il). — lacunata n. sp. “Burr. et Holl. L. castrensis Brady, 188%, non Schwagger, 1866. Glandulina læœvigata d'Orbigny. En résumé, soixante-dix-sept espèces ou variétés sont signa- lées, dont trente n'avaient pas figuré dans la première partie de l'ouvrage. LILLE, LE BIGOT FRÈRES Znruk REVUE CRITIQUE DE PALÉEOZOOLOGIE PALÉOZOOLOGIE GÉNÉRALE Par M. G. F. DOLLFUS. Essais de Paléoconchologie comparée. par M. Cessmann (1). — Le gros travail que M. Cossmann qualifie modestement d'Essais est, en réalité, le début d’un nouveau Manuel de Conchyliologie générale, rédigé dans un but paléontologique et dans lequel, à l’opposé des manuels antérieurs, ce sont plutôt les mollusques vivants qui sont sacrifiés. Mais, ne sachant pas s’il aurait jamais le loisir d'embrasser la conchyliologie tout entière, l’auteur s’est proposé de publier par fascicules formant des œuvres séparées mais suivies, les divers chapitres de son long programme. Il traite d’abord de la coquille avec beaucoup plus de détails que ses devanciers, apportant à l’examen de l'embryon une grande attention, s'appliquant à bien définir les particularités de l’ouverture ou de l’ornementation. La première livraison est consacrée aux Opisthobranchiata ; l’au- teur admet les divisions suivantes : Famille, sous-famille, genre, sous-genre et section, qui se distinguent dans le texte et les tableaux par des caractères typographiques différents. Voici la liste des groupes nouveaux, avec leurs types : (r. Actæon, S.-G. Nov. Semiactæon Coss. type : Tornat. sphæricula Deshayes, Eocène. G. Adelactæon, Coss. nom. mut. (Myonia A. Ad. 1860 non Dana 1847) type: Act. papyraceus Bastérot, Miocène. G. Actæonina, Sect. Nov : Striactæonina Coss. type : Orthostoma avena. Terquem, Lias. (1) 1r° Livraison (Février 1895), 160 p.7 pl., Paris in-8° ; 2e livraison (Décem- bre 1896), 180 p., 8 pl. phototypées. nn G. Actæonina, Sect. Nov: Ovactæonina Coss. type: Act. sparsi- sulcata d'Orbigny, Lias. G. Cylindrites, S.-G. Nov : Ptychocylindrites Coss. type : Bulla Condati Guir. et Ogér. Kiméridgien. | La famille des Tubiferidæ est nouvelle, elle contient les senres Ceritella et Fibula et l’on peut s'étonner de la trouver située entre les Actæonidæ et les Tornatinidæ ; mais il faut remarquer que les caractères embryonnaires, la direction des stries d’accroissement, le principe de l’enroulement des tours autorisent ce rapprochement; dans la 2° livraison, cette famille est reprise et placée dans le nouveau sous-ordre des Entomotæ- niala. G. Bulla, S.-G. Nov: Acrocolpus Coss. type : Bulla plicata Deshayes, Eocène. La famille des Aceridæ est créée pour les genres Acera et Amphisphyra. Dans la famille suivante des Aplustridæ, nous rele- vOns : G. Sulcouctæon, N. G. Coss. (Bullinula Zittel, non Beck) type: Act. striatosulcata Zitt. et Goub. Jurassique. G. Hydatina, Sect. Nov. : Palæohydatina, Coss. type : Bulla undu- lata Bean, Bathonien. Beaucoup plus loin, dans les Acroriidæ, il faut signaler la créa- tion du G. Rhytidopilus. Coss. pour le Patella humbertina Buvignier, du Séquanien. La première livraison se termine par la description d’une dou- zaine d'espèces nouvelles, que l’auteur a rencontrées au cours de l'examen des nombreuses collections d’Opisthobranches qu'il a eues entre les mains, appartenant à tous les terrains et aux régions les plus diverses. Dans la deuxième livraison, M. Cossmann a décrit le nouveau sous-ordre des Entomotæniata qui doit comprendre les trois familles des Tubiferidæ Coss. 1895, Itieriidæ. N. Fam., Nerineidæ Zittel 1873. Il est conduit, par ses études, à rapprocher les espèces qui les composent, tout à la fois des Opisthobranches et des Plewrotomidæ parmi les Pectinibranches ; il existe, en effet, dans les Nerineidæ, une bande ou échancrure suturale, qui rappelle celle des Pleuro- tomes, tandis que la forme de l'embryon dévié et hétérostrophe, est bien celle des Actæon. Il convient de rappeler que l’auteur désigne un type pour toutes les subdivisions qu’il étudie : quand ce type n’a pas été parfaitement désigné par le créateur du genre, M. Coss- mann désigne l'espèce qu'il prend pour exemple sous le nom de néo-type, et s’il est conduit à prendre une espèce différente, comme âge géologique, de celle originairement proposée par l’auteur du genre, il lui donne le nom de plésio-type. G. Itieria, S. G. Nov. Campichia Coss. type : Itieria truncata Pict. et Campiche, Urgonien. G. Phaneroptyæis, N. G. (Itieria in parte) type : Nerinea Moreana d’Orbigny. Rauracien. N. Nerinea, Sect. Nov. Acrostylus Coss. type Nerinea trinodosa Voltz, Portlandien. — Melanioptyxis Sect. Nov. Coss. type : Nerinea Altararis. Coss. Bath. — Diozoptyris Nov. S.-g. Coss. type : Ner. monilifera d'Orb. — Aphanoptyris Nov. S.-g. Coss. type : Cerith. Defrancei Deslonch. G. Nerinella, S. G. Nov. Bactroptyxis Coss. type : Ner. plicata d'Or- bigny, Bathonien. G. Trochalia, S. G. Nov. Pnanless Coss. type : Turrit. Roissyi d’Archiac. Bathonien. Abordant ensuite les Prosobranches, les Terebridæ et les Pleu- rotomidæ, nous relevons : G. Terebra, Sect. Nov. Noditerebra Coss. type : Terebra geniculata Tate, Miocène d'Australie. G. Bela, Sect. Nov. Daphnobela Coss. type : Buccinum junceum. Sowerby, Eocène de Barton. G. Asthenotoma, Sect. nov. Ændiatoma Coss. type : Oligotoma quadricincta Coss. Eocène d’Aizy. G. Pholidotoma, N. G. Coss. type Fusus subheptagonus d’Orbigny. Sénonien. Il faut signaler le transport du G. Genotia dans les Conidæ, for- mant un rameau latéral en compagnie des G. Cryptoconus et Conorbis. Les nombreux genres créés dans les Conus vivants ne résistent pas à un examen conchyliologique attentif et M. Coss- manon en a réduit considérablement le nombre. Quelques corrections et additions à la première livraison, ainsi que la description de cinq espèces nouvelles terminent la seconde partie des « Essais. » Nous espérons que l’auteur pourra les continuer au profit général des paléontologistes qui n’ont pas toujours à leur disposition une bibliothèque complète pour la recherche des genres, l'examen des synonymes, la distribution connue des divers genres dansles étages stratigraphiques, la dispersion dans les divers pays. On peut faire quelques critiques de détail : mais il y a là un immense effort de synthèse et de coordination raisonnée. 6 — PALÉOCONCHOLOGIE ET OUVRAGES GÉNÉRAUX, par M. COSSMANN. TERRAINS PALÉOZOIQUES ET SECONDAIRES Ueber das Devon der Ostalpen. — III. Die fauna des unterde- vonischen Riffkalkes, von Fritz Frech (1). — Cette publica- tion forme la suite d'une série d’études entreprises par l'auteur sur la faune dévonienne des Alpes carniques, et elle comprend la description de quatre Trilobites, de trois Céphalopodes, et d’un certain nombre de Gastropodes. Parmi les Trilobites, dont les figures sont un peu défectueuses, il y a lieu de signaler Harpes venulosus Corda, qui appartient à la famille Harpedidæ, et non à la famille Harpidæ, comme l'écrit l'au- teur, parce que cette dénomination ferait double emploi avec celle que Troschel a appliquée aux Harpa. Les Pleurotomaria forment un groupe important dans les cal- caires noirs de Wolayer Thor! : le premier (P. Grimburgi Frech) est une forme déroulée qui descend de P. occidens et labiosa Hall, du Silurien. Dans la section caractérisée par une large bande du sinus, P. carnica n’est représenté que par des fragments, dont les tours embryonnaires, non encore déroulés, ressemblent à ceux de P. centrifuga A. Rœm., P. Hedwigis Frech, P. ertensa Heidenhain. Signalons également une forme sénestre P. cf. Mœlleri Tschernys- cheff, ce qui est rare chez les Pleurotomartidæ dévoniens. Passons sur les deux Murchisonia décrites, (il n’y eu a guère qu’une qui paraisse déterminable (W. Lebescontei OEh]. var. alpina), et enregistrons un nouveau genre Triangularia (7. paradora Frech} créé pour une forme tout à fait bizarre, ayant l'aspect d’un tricorne déformé, sur la face supérieure duquel est tracé un enrou- lement spiral très régulier ; s’il n’y avait une large bande du sinus, on pourrait confondre ce corps singulier avec un Vermetus coni- que, déprimé par trois vallonnements rayonnants : la symétrie de cette forme exclut l'hypothèse d’une déformation accidentelle. Le genre Tremanotus Hall (plus correctement Trematonotus) qui (1) Berlin, 14894. — Brochure de 34 pages, 8 pl. lithog. Extr. de Zeitsch. d. Deutsch.Geol, Ges. EN es diffère des Bellerophon par son embouchure très évasée, est repré- senté par quatre espèces dont deux sont nouvelles, et Orydiscus Koken (qui a un faciès de gouiatite à quille carénée), par une espèce nouvelle (0. Geyeri). Cette famille se termine par Euompha- lus carnicus Frech, remarquable par ses deux faces symétriques. Les coquilles rapportées à la famille Trochidæ paraissent s’écar- ter absolument des formes typiques de Trochus, ainsi 7. pressulus Tschern. et Annæ Frech, appartiennent évidemment à deux genres bien distincts. Il y a beaucoup moins d'incertitude sur les Zoxone- ma et Macrochilus ; l’un d’eux (L. ingens Frech) mesure environ 16 centimètres de longueur. La famille Capulidæ comprend, dans ce gisement, neuf espèces de Platyceras tout à fait dissemblables, deux Platyostoma encore plus distincts, une Philhedra patelliforme, un fragment d’Horios- toma tubigerum ; enfin la brochure se termine par une espèce nou- velle de Turbonitella (T. Veræ) et par un nouveau Cornulites devo- nicus. Sur cinquante et une espèces, il y en a quatorze communes avec le gisement silurien de Konjeprus, en Bohême. Le système dévouien dans la ehaîne des Mougodjares. par P. Vénukoff (1). — Les dépôts dévoniens occupent des ré- gions plus ou moins vastes le long des deux versants des Mougod- jares ; les calcaires de l’Albas, qui contiennent des débris organiques suffisamment déterminables pour qu’on puisse en préciser l’âge, appartiennent à la partie supérieure du Dévonien moyen, et corres- pondent aux couches à Stringocephalus de l'Europe occidentale et aux couches à Spirifer Annossofi de l'Oural; les calcaires des Dacn- dyng-Taou paraissent être de la mème époque. Les dépôts d’Ak- Ekind-Aoulié, de Kaouldjour et de Schouldak appartiennent aux horizons inférieurs du Dévonien supérieur. Enfin quelques schistes siliceux, qui forment le pied de cette chaine mongole, sont présu- més du Dévonien inférieur, ou même du Silurien. La partie paléontologique est consacrée à l’'énumération ou à la description de plus de quatre-vingts espèces d’Anthozoa, de Bra- chiopoda, de Lamellibranchiata, de Gastropoda, de Cephalopoda et de Trilobitæ. Parmi les formes les plus intéressantes, nous signalons : Deux Cyathophyllum, quatre Phillipsastræa dont une espèce (1) St-Tétersbourg, 1895. — Une brochure in-8 de 56 pages, 3 pl. photoiypées. Texte en langue russe, avec un court résumé en français. 2 MS — nouvelle (P. Alabasi) et Favosites polymorpha Goldf. Dans les Bra- chiopodes, qui sont de beaucoup les plus nombreux, Productella subaculeata Murch. var. Kirgisica, Stropheodonta interstrialis Phill., Orthotetes umbraculum Schl., Skenidium areola Quenst.,petite espèce quadrangulaire et lisse, six Spirifer, Cyrthina heteroclita Defr., Martinia glabra Mart., Athyris concentrica Buch, Atrypa reticularis Lin. et quatre autres espèces moins universellement connues, de nombreuses Rhynchonella, Camarophoria rhomboidea Phill., trois Pentamerus, dont une espèce nouvelle (P. Mugodjaricus, il eût été préférable d’adopter la désinence ensis), Merista plebeia Sow., Dielasma sacculus Martin. Sur les six Lamellibranches cités par l’auteur, deux sont nou- veaux, mais il n’a pas jugé à propos de leur attribuer un nom spécifique, quoique leur état de conservation paraisse satisfaisant, d’après les figures : ce sont une ARutotia lisse et un Aviculopecten à côtes rayonnantes et bien marquées. Les Gastropodes ne sont guère plus nombreux que les Pélécy- podes : cinq espèces de Pleurotomaria appartenant à des sous- genres pour la plupart différents, et dont l’une est spécifiquement nouvelle (P. Aulici); Murchisonia angulata Phill., espèce bien connue que l’auteur n’a pas figurée de nouveau ; deux Porcellia (P. bifida Sandb. et P. primordialis Schl.); un fragment dénommé Loxonema rugifera Phill.et remarquable par ses côtes bien sinueuses; Macrocheilus subcostatus Schl. très peu reconnaissable, tandis que M. arculatus Schl. est presque intact; une coquille rapportée à Umbonium heliciforme Goldf., mais qui génériquement se rappro- cherait plutôt des Euomphalidæ. Quant aux Natica, comme ce genre n’existe certainement pas dans les terrains paléozoïques, ne serait-il pas plus prudent de les intituler Naticopsis? Enfin on remarque un Capulus non dénommé, quoique parfaitement déter- minable. A part Goniatites simplex Buch, les quelques Céphalopodes et Crustacés ne sont pas accompagnés de figures. En résumé, cette courte monographie jette un jour intéressant sur la paléontologie de régions encore peu connues. Notes on tlie genus Murechisonia and its allies, with a revision of the British earboniferous species, by miss Jane Donald (1). — Sous ce titre modeste et dans un très petit nombre (1) Londres, 1895. — Brochure in-8° de 25 pages, 3 pl. lithogr. d’après les dessins de l’auteur. Extr. de Quart. Journ. Geol. Soc. Vol. LI. de pages, l’auteur propose une classification rationnelle des espèces anglaises et carbonifériennes du genre Murchisonia. Pour coordonner les subdivisions de ce genre, Miss Donald commence par en établir la diagnose typique d’après M. turbinata Schl. qui est identique, d’après Whidborne, à la première espèce décrite par Verneuil et d’Archiac, créateurs du genre Murchisonia (M. spinosa Goldf.); elle en conclut que Goniostropha OEhl. ne diffère pas génériquement de la forme typique. Elle admet Hormo- toma Salter., et Cœlocaulus Œhl., conserve les sous-genres /lyper- gonia et Stegocælia qu’elle a précédemment proposés; enfin Ceri- thioides Haughton, dont l’ouverture et la base sont différentes de. . Cælocaulus. Il y a lieu d’y ajouter encore Glyphodeta (Type : W. zsonata Don.) dont les tours sont convexes et dont la large bande est ornée d’accroissements saillants. Dans les formes intermédiaires entre Murchisonia et Pleuroto- m ria, l’auteur classe les genres Lophosphira Whitf., Worthenia de Kon., Pithodea de Kon. et Caliendrum Brown, ce dernier établi pour les espèces buccinoïdes, telles que Buccinum vittatum Phil. La seconde partie de la brochure est consacrée à la distribution des espèces du Carboniférien d'Angleterre dans les huit sections qui y sont représentées. Le groupe Murchisonia s. s. comprend sept espèces, dont cinq sont nouvelles et qui ont un aspect homogène, sauf toutefois W. fusiformis Phill. beaucoup plus courte et dont la bande est ondulée, de sorte qu’elle pourrait bien appartenir à une section distincte ; au contraire, on n’aperçoit pas facilement les différences qui motivent la séparation des trois nouvelles Hyper- yonia de certaines espèces de Murchisonia typiques. Le galbe des Stegocælia est mieux caractérisé, il est plus turbiné ; quant aux Glyphodeta, j'ai indiqué ci-dessus par quel caractère on les distingue au premier coup d'œil. Cerithioides a une forme de Mesalia imbri- quée, et Caliendrum a les tours tout à fait arrondis, avec une large bande à peine limitée par des filets peu saillants. Enfin, avec Worthenia tabulata Conrad, on retombe dans les formes complète- ment turbinées, qui se rattachent étroitement aux Pleurotomartiidæ. En résumé, sous réserve de quelques détails qui seraient à reviser, cette classification paraît défiaitivement admissible, dans son ensemble. La fauna del Trias inferiore nel! versante meridionale delle Alpi, par A. Tommasi (1). — La faune des environs de (1) Pise, 1895. — Brochure in-4° de 3% pages, 2 pl. lithogr. Extr. de Paleontogr. italica, vo’. = 40 — Bellune et de la Carnie, qui fait l’objet de ce Mémoire, est dans un état de conservation assez défectueux, ainsi que cela a lieu pour le Muschelkalk en général. Elle ne comprend d’ailleurs qu’un nombre assez limité de formes qui sont en partie nouvelles, en partie déjà connues, soit dans la Lombardie, soit en Allemagne, soit dans l’Alsace-Lorraine. Nous signalerons brièvement : Lingula tenuissima Bronn, plusieurs Hinnites, Pecten discites Schloth., des Aviculidæ pour le classement desquelles il eût été intéressant de faire quelques rapprochements avec les genres récemment établis par Bittner, dans son ouvrage sur les Lamellibranches de Saint Cassian ; Posidonomya Haueri n. sp., Gervillia mytiloides Schl., espèce bien connue dans tous les gisements du même âge; Mytilus eduliformis Schl., plusieurs espèces de Myophoria, deux représentants du genre Anoplophora, au sujet duquel j'indique ci-après (Lamell. d. Alp. Trias) une correction à faire pour cause de double emploi; Psammoconcha Servini n. sp., dont on peut seulement dire que c'est un moule ovale, à peu près indéterminable ; enfin quelques Myacites dénommés Pleuromya, mais dont la position systématique est peu certaine. On ne compte pas plus de dix Gastropodes ; ceux que l’auteur a figurés sont dans un état qui ne permet pas de vérifier exacte- ment à quel genre ils peuvent appartenir; il eût été préférable de ne pas donner de noms à ces échantillons méconnaissables. On sait d’ailleurs qu'il n'existe pas de véritables Natica dans ces dépôts paléozoïques, et pour ZTurbinella gracilior par exemple, il semble que c’est plutôt une coquille de la famille Loronematidæ. Les Céphalopodes sont représentés par quelques espèces appar- tenant aux genres récemment créés par Mojsisovics (Dinarites, Tirolites, Meekoceras) et démembrés de l’ancien genre Ceratites qui comprenait, ainsi qu’on le sait, des formes très diverses. Lamellibranchiaten der alpinen Trias, von A. Bittaer (1). — Cet important Mémoire, dont nous ne pouvons donner ici qu’une trop brève analyse, réalise pour la faune des Pélécypodes triasiques du Tyrol, une revision systématique et moderne, analogue à celle que M. Kittl a faite pour les Gastropodes des mêmes gisements. En présence de l'ampleur magistrale que l’auteur a donnée à son travail, nous sommes obligés de nous (4) Vienne, 1895. — Volume grand in-4, de 236 pages, 24 pl. lithogr. Extr. de - Abhandl. der K. K. Geol. Reichsanstall, Band XVIII, Heft I. Ts borner à en indiquer l’économie générale, et particulièrement la classification générique : la citation et la discussion des espèces nous entrainerait au-delà des limites de notre cadre. Pour les deux premières formes, rapportées par M. Bittner au genre Cuspidaria, et dont l'une était décrite comme Anatina par Laube, il n’y a d’autre remarque à faire que leur grande variabilité; mais la troisième espèce (C. siliqua Bittn.) dont on ne connaît qu’un fragment, est extérieurement munie d’un sillon rayonnant qui ne ressemble nullement à la côte interne des Siliqua, et qui rappelle plutôt le sillon marginal des Solena. D’après les figures de Anoplophora Münsteri Wissmann, ce genre aurait une forme de Tupes avec une charnière édentée : en créant ce genre, en 1862, Sandberger a commis un double emploi avec la même dénomination employée, en 1840, par Hope pour un genre de Coléoptères : il y a donc lieu de faire la correction, et je propose Anodontophora pour le remplacer (Type : 4. Lettica Quenst. sec Sandb.). Le genre Gonodon Schafh. 1863, qui comprend à Saint Cassian plusieurs anciennes Corbis, ne peut pas davantage être conservé, car ce nom a été employé en 1837 par Held. pour des mollusques (sec. Scudder), je propose de le remplacer par Schafthautlia (Type : G. ovatus Schaî.). Quant au genre Pachycardia Hauer, qui s'applique à Corbis rugosa Klipst. (sec. Laube), c’est une coupe bien caractérisée dont le type est précisément P. rugosa Hauer, de sorte que M. Bittner a repris pour l’espèce de Saint Cassian un nom manuscrit de Klipstein (P. Zitteli). L'auteur rapporte ensuite au genre Megalodon la plupart des espèces que Laube a désignées comme Pachyrisma, et il propose le nouveau genre Laubeiïa pour Cyprina strigillata Klipst. sp. dont la charnière à pu être entièrement dégagée sur les deux valves, de sorte que M. Bittner la rapproche de celle des Megalodon dévoniens. En ce qui concerne le genre Opis, les espèces de Saint-Cassian se partagent en deux groupes, dont l’un serait Cælopis Mun.-Ch. et l’autre nouveau, Cryptocælopis (Type O0. locularis Bittner) caractérisé par l’exagération de la cavité sublunulaire. Dans le genre Cardita, il n’y à guère qu’une espèce, C. crenata et ses variétés appartenant à un groupe pour lequel on a proposé le nom Palæocardita, quoique cette coupe se rapproche plutôt des Cyprinidæ. M. Bittner ne conserve dans le genre Myoconcha qu'une seule espèce (M. Max.-Leuchtenbergensis KI.) et rapporte au genre D Pleurophorus le Myophoria Blainvillei K1.: puis il aborde les Myti- lidæ (1),qui comprennent, outre un Septifer très aigu, un nouveau sous-genre de Modiola, Septiola (Type : Mytilus pygmæus Münst ), qui est une sorte de Septifer à crochet non terminal, et une nouvelle espèce classée avec doute dans le genre Botula, Môrch, que certains auteurs rapprochent de Lithodomus : l'espèce en question (B. Cassiana) a plutôt l’aspect d'une /socardia. Le genre Cassianella Beyr.1862 (Type : Avicula gryphæata Münst.) est représenté par de nombreuses espèces; le principal caractère qui le distingue des Avicula est l'absence d’une oreillette byssale à la valve droite; les unes sont lisses, telles que le type, d'autres lamelleuses (C. euglypha Laube), il y en a qui ont les côtes rayonnantes (C. decussata Münst.); la forme n’est pas moins va- riable, la plupart aviculoïdes et bombées, l’une d’elles ressemble à un Spirifer oblique. Aussi l’auteur les divise-t-il en quatre groupes auxquels il n’a pas attribué de dénomination générique. Quant aux Avicula, on y remarque, outre une forme arquée (4. arcuata Münst.), des formes typiques et une Monotis pygmæa Münst. que Zittel à placée dans le sous-genre Pseudomonotis ; la même famille comporte ensuite plusieurs Aviculopecten à fortes côtes rayon- nantes, des Daonella qui ont presque l'aspect d’Orthis, de même que Halobia fluxa d’ailleurs; enfin le genre Hærnesia que Laube à proposé avec raison pour les coquilles avieuloïdes qui, comme Gerv. Johannis-Austriæ Klipst., ont un fort septum au-dessous du crochet. Il n’y a rien de particulier à signaler sur les Gertillia, dont quelques-unes sont étroites comme des alènes; mais on remarque particulièrement d'excellentes figures d'une espèce rarissime, Trigonia Gaytani qui n'avait pas été retrouvée depuis la description que Klipstein en a donnée. Les espèces suivantes sont, au contraire, des Myophoria bien caractérisées, et distinctes des véritables Trigonia par leur charnière; leur ornementation est particulièrement élégante, plusieurs d'entre elles étaient autrefois confondues avec des Cardita, notamment Cardita decussata Münst., à laquelle Wôhrmann a attribué le nom générique Gruenewaldia qui fait double emploi avec un genre antérieur d’Atrypidæ, créé par Tschernyschew. M. Bittner conserve, il est vrai, le genre Myophoriopsis Wôhrmann (1889), dont la formule cardinale se rapproche beaucoup de celle d’Astartopis du mème auteur, tandis (1) Voir la correction faite à la fin de ce numéro par M. Vinassa de Regny. = — que l’ornementation ressemble à celle des Opis ou des Crassatella. La famille Arcidæ comprend tout d’abord des formes que l’auteur conserve dans le genre Cucullæu, bien qu’on ne puisse vérifier si la surface interne porte bien le septum caractéristique de ce genre ; d’autres classées comme Wacrodon, ce qui est plutôt admissible, eu égard à leurs dents parallèles au bord cardinal; puis il propose le nouveau genre Hoferia (Type: Lucina duplicata Münst.) pour des formes ovales et obliques, à crochets écartés par une large aréa cardinale, pourvues de dents sériales, sans le cuilleron des Nucula, et profondément rainurées sur le contour de la lunule. Quant au genre également nouveau 4 rcoptera (Type : À. elegantula Bittn.) il se pourrait qu'il ne fût qu’une section de Hoferia, avec un bord cardinal plus rectiligne et une forme d’Avicula. Ensuite le genre Pichleria (Type : P. Auingeri Laube Cucullæa) qui a une forme et des côtes de Cardita, avec une large aréa cardinale et des dents très peu nombreuses; ce genre est représenté, à St-Cassian, par plusieurs espèces nouvelles et d’une forme un peu variable. Enfin cette importante famiile se termine par quelques Macrodon douteux, dont la charnière n’a pu être dégagée. Les Nuculidæ sont très nombreuses dans le Trias de Saint- Cassian : la plupart appartiennent au genre Palæoneilo Hall (1869), qui est caractérisé par l’absence de fossette ligamentaire entre les deux séries de dents et par un sillon ombonal au lieu de laréa triangulaire des Trinacria: mais il y a aussi dans ce gisement de véritables Nucula (N. strigillata Goldf.), dont la fossette, quoique très petite, est bien visible sur les figures. L'auteur propose ensuite un nouveau genre Phænodesmia, qui, par sa forme, se rapproche des Leda, mais dont les crochets prosogyres et la charnière, avec fossette ligamentaire, se rattachent au contraire à Vucula (Type : P. Klpsteiniana Bittn.). Quant aux Leda, dont il y a un certain nombre, les charnières ayant pu être dégagées pour plusieurs d’entre elles, le classement générique n’en paraît pas douteux. La longue série des espèces de Pecten est d’une étude très dif- ficile, à cause de la variabilité de l’ornementation qui change, en outre, d’une valve à l’autre; la dernière des formes décrites appar- tient à un sous-genre Leptochondria Bittner (1891), dont le type est une espèce du Trias de l’Asie Mineure (?. æolicus Bittn.) et qui se distingue par sa forme oblique. Les Lima et Limea ne donnent lieu à aucune remarque particu- lière, mais se rattachent au genre Mysidioptera Salom.(M.ornata 77e Sal.) du Trias de Marmolata, dans lequel on peut classer plusieurs espèces de Saint-Cassian dénuées d’oreillette antérieure et ayant une fossette triangulaire très oblique sous le crochet; le nombre des espèces nouvelles de ce groupe est assez grand, et, parmi elles, il en est peut-être qu’on pourrait ne considérer que comme de sim- ples variétés. Quant à Lima Pitchleri Bittn., ilest possible que ce soit bien une Limatula, comme l'indique l’auteur, et, dans ce cas, ce sous-genre aurait une origine déjà ancienne (1). Le genre Badiotella Bittn. (1890), primitivement établi pour une coquille que l’auteur a placée dans les Brachiopodes (Spirifer spurius Münst.), appartient en réalité aux Lamellibranches : c’est une sorte de Lima ayant la forme et l’ornementation d’une Veneri- cardia avec une large aréa striée et un corselet excavé; le type change de nom spécifique, puisque ce n’est pas le véritable Spi- rifer spurius (Bad. Schaurothiana Bittn.). L'auteur propose ensuite un nouveau groupe ‘Tirolidia (Type: 7. Haueriana Bittn.) pour des formes de Lima à échancrure byssale très ouverte. Signalons ensuite plusieurs Terquemia (Spondylus obliquus Münst., etc.), quelques véritables Plicatula, un nouveau sous-genre Pseudoplacunopsis(Type: P. affira Bittn.) avec une dent latérale rudimentaire, plusieurs Dimyodon bien caractérisés par leur char- nière crénelée, enfin quelques remarques sur les genres Ostrea, Gryphiæa, Posidonomya, qui ne paraissent pas avoir de représentants certains à Saint Cassian. Cette importante monographie se termine par quelques pages complémentaires, où nous relevons encore un nouveau genre Rhætidia (Type : À. Zitteli Bittn.), qui est à classer dans le voi- sinage des /sodonta ou des Sowerbyta et qui est remarquable par ses longues dents latérales, par la petitesse de ses crochets et par l’ab- sence de sinus palléal. En résumé, la faune locale de Saint-Cassian comprend 200 espèces réparties dans 56 genres ou sous-genres. Les figures qui accom- pagnent ce grand Mémoire sont lithographiées avec un soin minu- tieux et une parfaite exactitude, de sorte que cette faune si intéres- sante est désormais mise à jour. Gasteropoda of the inferior oolite, n° 8 et 9. par M. Wilfrid Hudleston (2). — Les deux livraisons ci-après ana- (4) Voir la correction faite, au sujet de cette espèce, à la fin de ce numéro. (2) Londres,1895 el 1896.— Deux volumes in-4° de 53 el 69 pages,8 et 4 pl.lithogr. Extr. de Palæontographical Society, vol. pour 1895 et 1896. lysées forment la fin de la grande monographie des Gastropodes de l’Oolithe inférieure, entreprise et rapidement terminée par notre savant confrère. Ce travail n’est lui-même que la première partie d’une œuvre d'ensemble qui a pour objet la description de tous les Gastropodes jurassiques de la Grande-Bretagne. La huitième livraison est exclusivement consacrée aux Pleuroto- mariidæ, qui, dans l’Oolite inférieure, ont un faciès uniforme et appartiennent presque tous au genre Pleurotomaria sensu stricto. Cependant, pour faciliter le classement de ces nombreuses espèces, M. Hudleston les divise en six sections : Conicæ, Breves, Sulcatæ (qui ne sont pas de la véritable section Leptomaria), Fasciatæ, Ornatæ, Granulatæ: mais, comme on passe insensiblement d’un de ces groupes à l’autre et que certaines espèces intermédiaires peuvent aussi bien être placées dans l’un que dans l’autre, l’auteur à sage- ment agi en s'abstenant de donner des noms distincts de sections aux groupes dont il s’agit : c'est une réserve que n’imitent malheu- reusement pas tous nos confrères, de sorte que la nomenclature est inutilement surchargée dans beaucoup d'ouvrages récents. Je me permettrai une seule critique de détail au sujet du choix de certains noms spécifiques, proposés pour des formes nouvelles et composés de deux mots avec un trait d'union : par exemple, ornata-depressa, sulcata-humphriesiana. C’est une voie dans laquelle il est dangereux d'entrer et qui est contraire aux conclusions des Congrès dans lesquels on à recommandé d’exclure les dénominations plurino- minales. La huitième livraison comprend d’abord la description des Trochotoma, dont une des espèces (T. Lindonensis Hudl.) pourrait être classée dans la section Didymodon Fischer (1885), à cause de l'existence d’un épaississement dentiforme sur une sinuosité du bord columellaire, à l’entrée de la dépression infundibuliforme qui caractérise le genre Trochotoma. Les Emarginula et Rimula ne donnent lieu à aucune remarque; l’auteur décrit et figure un excellent échantillon bajocien de l’espèce bathonienne que j'ai autrefois placée dans le genre Puncturella (P. acuta Desl.). Puis il adopte pour Patella rugosu, la nouvelle clas- sification proposée par J. Bôhm, qui a démontré que cette coquille est un Capulus ; c’est également dans ce genre qu'il y a lieu de placer Patellu ancyloides Sow., dont le sommet est tout à fait enroulé laté- ralement. Les autres espèces restent dans le genre Patella. Quant aux Opisthobranches, M. Hudleston a adopté la classifica- PTE tion que j’ai proposée dans la première livraison de mes Essais de Peléoconchologie comparée. Le volume se termine par un Supplément relatif aux espèces venues à la connaissance de l’auteur pendant l'impression de sa Monographie : nous y relevons, outre une Paludina et une Valvata bien conformes aux types vivants, un nouveau genre Chilodon- toidea (Type : C. oolitica Hudl.), très voisin de Chilodonta, et un genre liassique du même groupe, mais avec deux dents columel- laires, Wilsonia liassica Hudl.; enfin un Fossarus ooliticus Hudi. du groupe Couthouy«. Cette première étape étant terminée, nous souhaitons vivement que M. Hudleston la fasse suivre d’une Monographie des Gastropodes des étages jurassiques supérieurs. La fauna fossile (Calloviana) di Aeque Fredde, sulla sponda Veronese del lago &i Garda. mem. del prof. C.-F. Parona (1). — La faune dont il s’agit a déjà été, en 1885, l’objet d'un travail de M. de Nicolis, qui la rapportait au Jura supérieur. La présence, dans ce gisement, de Posidonomya alpina et la ressemblance des Gastropodes qu’il renferme avec ceux de Montreuil-Bellay, enfin le faciès des Phylloceras, qui n’ont rien de commun avec ceux du Corallien, justifient l'opinion de M. Parona, qui attribue à ces dépôts une origine callovienne. Les Phylloceras décrits sont au nombre de quatre, dont un seul est nouveau; l'auteur y ajoute un intéresant Lytoceras Nicolisi Par., cite Sphæroceras Brongniarti et Peltoceras Pottingeri Sow., et il termine les Céphalopodes par Crioceras annulatus Desh. Parmi les Gastropodes, on remarque : Cerith. turritella Par., qui est probablement une Promathildia, Cerithium minusculum Par., qui a tout à fait l'aspect d’une Rissoina, Colina Nicolisi Par., qui, en eftet, ressemble un peu aux espèces vivantes du genre d’Adams. Quant aux coquilles décrites comme Fibula, on n’y voit aucune trace du crochet rétrocurrent que font, dans ce genre, les stries d’accroissement contre la suture : ce ne sont évidemment pas des Entomotæniata; de même les deux Nerinea paraissent extrêmement douteuses, surtout la seconde, qui n’est certainement pas une Ptyg- matis. Les deux Rissoina ressemblent à l’espèce de Cerithium, que j'ai signalée ci-dessus comme appartenant à ce même genre. (1) Rome, 1894. — Brochure in-4° de 36 pages, 1 pl. lithogr.£Extr. de Mem. d cl. di Sc. fis. matem. e natur. Vol. VII. E Deux espèces de VNarica analogues à N.? arata Lycett, et dont l’une a le sommet pointu, comme les espèces vivantes, prouvent que ce genre aurait une origine jurassique. Acirsa turrita m'inspire des doutes plus sérieux au point de vue de la détermination générique. Les Trochidæ sont assez nombreux et presque tous nouveaux; l’au- teur y ajoute un Crossostoma Angeli, qui a le péristome bordé et l’ombilic largement ouvert. Dans les Pélécypodes, il est à regretter que M. Parona n'ait pas donné des figures de Posid. alpina, qui, quoique déjà connue, carac- térise ces couches; il ne décrit d’ailleurs que trois Arcidæ et une petite Pleuromya. Le Mémoire se termine par quelques Cidaris, auxquels l’auteur n'a pas attribué de dénominations spécifiques, mais qu’il rapproche de C. Marionti Gauthier et de C. spinosa Ag. En résumé, l’état de conservation de cette faunule méritait une description et on ne peut que féliciter M. Parona de lavoir entreprise. Sur la faune du Callovien inférieur (Chanasien) de Savoie. par €. F. Parona et G. Bouarelli (1). — D’après les considéra- tions stratigraphiques qui précèdent les descriptions paléontolo- giques, les affleurements d’oolite ferrugineuse qui s'étendent de Chanaz au Mont du Chat, appartiennent à la partie inférieure du Callovien, que MM. Parona et Bonarelli proposent de désigner sous le nom CHANASIEN. Nous passons rapidement sur les Crinoïdes, les Echinodermes, les Bryozoaires, qui ne contiennent pas de nouveautés. Parmi les Brachiopodes, les auteurs n’ont figuré qu'une Rhynchonella très aplatie, attribuée à R. Fischeri Rouill. et une Terebratula qu’on croyait jusqu'ici confinée dans le Bathonien (T. sphæroidalis Sow.); toutefois la forme chanasienne paraît être une mutation de la forme typique qui l’a précédée. Les Pélécypodes débutent par deux nouvelles espèces (4nomia calloviensis et Terquemia hirta) ; puis les auteurs citent un certain nombre de Lima et de Pecten déjà connus, une Lucina sabauda nov. sp. qui sera probablement classée dans le genre Astarte, quand on en connaîtra la charnière, Fimbria obovata Laube, etc. Il n’y a en tout que quinze Gastropodes, dont une Natica cinqu- lifera n. sp. qui n’est probablement qu’une Euspira, et Actæonina (1) Chambéry, 1895. — Brochure in-8° de 180 pages, 11 pl. phototypées d’après des dessins. Extr, des Mém. Acad. de Savoie, IV° série. T. VI. LE sabaudiana d'Orb. que j'ai récemment proposé de classer dans le sous genre Ovactæonina. Les Céphalopodes forment l'élément le plus important de cette faune ; outre quelques Nautilus, dont l’un est nouveau (N. dorso- excavatus) très voisin de N. calloviensis, nous signalerons les prin- cipaux types d’Ammonitidæ, qui témoignent de l’origine callovienne de ces dépôts, ainsi que quelques espèces nouvelles : Phylloceras Hommairei d'Orb., P. mediterraneum Neum.; un nouveau genre Sowerbyeeras plus largement ombiliqué que Phylloceras (Type : Amm. tortisulcatus d’Orb.); Lytoceras adeloides Kud. ; un nouveau genre Lophoceras dont le type est Amm. pustulatus Rein. bien distinct des autres 4 maltheïdæ, et qui comprend aussi L. cristagalli d’Orb.; Quenstedticeras primigentum n. sp.; Cardioceras Chamousseti d’Orb.; Oppelia calloviensis n. sp. et pleurocyma n. sp.; plusieurs Œkotraustes nouveaux; Hecticoceras Bonar. 1893 (Type : 4mm. hecticus Rein.), Al. chaniasiense n. sp.; Lunuloceras Bonar. 1893 (Type : Amm. metomphalus Bonar. — hecticus-nodosus ex parte) ; Distichoceras Bonar. 1893 (Type : Amm. tripartitus Ziet.), D. Zieteni n. sp. : Stephanoceras coronatum Brug.; Sphæroceras Trigeri Héb. et Desl. ; plusieurs Macrocephalites divisés en deux sections ; Œcoptychius refrartus Rein. ; Reineckeia anceps Rein. et Greppini Oppel.; Kepplerites Gowerianus Sow.: de nombreux Perisphinctes ; Proplanulites Haugi n. sp.; enfin Belemnites subhastatus Zieten. Comme on le voit, la deruière partie du travail de MM. Parona et Bonarelli est de beaucoup la plus intéressante. Observations sur quelques coquilles erétaeiques recueillies en France, par M. Cossmann (1). - Le but de l’auteur est de faire conuaitre et de déterminer génériquement plusieurs formes inté- ressantes du système crétacique, dont quelques-unes n'avaient pas encore été signalées en France. On remarquera, en particulier : Actæon subjunceus, n. sp., Ringinella Gosseleti n. sp., Oligoptycha ? Grossouvrei n. sp., Retusa Jollyi n. sp., Roxania Peroni n. sp., le nouveau genre Pholidotoma (Type : Fusus subheptagonus d’Orb.) caractérisé par ses écailles suprasuturales; Latirus nitidus Zek., Potamides cingillatus et crebriformis Zek., Pyrazus corbaricus n. sp., Pirenella Münsteri Keî., Turritella microrhaphium n. sp., un repré- sentant du genre triasique Eucyeloseala Cossm. 1893 (Scalaria (1) Paris, 1896. — Brochure in-8° de 27 pages, 2 pl. phototypées d’après nature. Extr. de L'Assoc. franç. avanc. Sc., Congrès de Carthage (Le tirage à part édilé en 1897.) Le hp =. abbreviata Barr. et de G.), le nouveau genre Nummocalear (Type: Sol. polygonium d’Arch.) représenté dans le crétacé par N. pustu- losus n. sp., de l’Aptien; Paryphostoma tabutalum Zek., Crepidula Janeti n. sp, Ampullina uchauxiensis nom. mat., Neritopsis allau- diensis n. sp., Calliostoma dievarum n. sp., Solariella turonica n. sp., Dentalium uchauxiense n. sp., et D. Lamberti n. sp. Les deux planches, jointes à cette note, reproduisent avec au- tant de fidélité que peuvent en donner les procédés de phototypie, des échantillons dont l’état de conservation laisse quelquefois à désirer ; mais cette insuffisance est encore préférable à la restau- ration que se permettent souvent les dessinateurs, contre la volonté des auteurs eux-mêmes. TERRAINS TER TIAIRES Catalogue illustré des coquilles fossiles de l'Éocène des environs de Paris, par M. Cossmann (1). (Appendice n° 2). — Ce deuxième appendice termine le Catalogue commencé en 1886 ; l’auteur y décrit plusieurs formes nouvelles et y fait connaître un certain nombre de rectifications de nomenclature. Il revise les Glycymeris parisiennes et donne la figure de quel- ques-unes d’entre elles ; il sépare sous le nom Microstagon les coquilles éocéniques que Deshayes avait confondues avec les véri- tables Goodallia ; il décrit une nouvelle Pyrgqulina, genre qui n'avait pas encore été signalé dans l’Eocène, et rappelle que la dénomi- nation Belonidium Cossm. (1892) doit remplacer Aciculina Desh. Plus loin, il rectifie une petite erreur commise par lui à propos du genre Plesiothyreus qui doit être conservé comme antérieur à Hyalorisia Dall. Dans le genre Pseudotaphras, il propose une nou- velle section Pezantia (Type: Rissoina dactyliosa Desh.),et il indique l’espèce type du genre Lacunodon Cossm. 1888 (L. Bernayi Cossm.) Une autre rectification est relative au genre Pasithea Lea (non Lamk. 1812) que l’auteur dénomme Pasitheola (Type: Pasithea guttula Lea) ; il indique ensuite une espèce parisienne Truncaria insolita Desh. qui doit être classée dans son genre Dalliella 1895. La revision la plus importante, dans cet appendice, est celle des Cerithidæ : elle comporte plusieurs nouvelles sections: Vulgoce- 1) Bruxelles, Juin 1896. — Brochure in-8° de 96 pages, HE phototypées d’après nature. Extr. de Ann. 500. roy. malac. Belg. Vol. XXX rithium (Type: C. vulgatum), FTenuicerithium (Type : C. fragile Desh.), Hemicerithium 1893 (Type: C.imperfectum Desh.) Semi- biltium (Type : C. cancellatum Lamk.), Newtoniella 1893 (Type C. clavus Lamk.). Un genre nouveau Eurvochetus est proposé pour Bucc. cylin- draceum, rapporté à tort au genre Lævibuccinum Conrad qui est tout différent; l’auteur admet ie genre Sureulofusus E. Vinc. 1895 (Type : F. bruxellensis E. Vinc.) et y classe F. distinctissimus Bayan : signalons encore Aeroecolpus Cossm. 1895 (Type: Bulla plicata Desh.) et Paraseutum Cossm. 1897 (Type : Umbrella Raincourti L’appendice se termine par une table analytique des 447 genres et 3,290 espèces que contient,quant à présent.la faune des coquilles de l’Eocène parisien ; il y a deux omissions dans cette table : Pty- chatractus cylindraceus et Crassatella præcurata. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure, par M. Coss- mann (1). — Le but de l’auteur est de faire connaître successive- ment la très riche faune des environs de Nantes et d'indiquer ses affinités avec l’Eocène du bassin de Paris. Le premier fascicule (3 pl.), paru en 1895, comprend la description des Céphalopodes, des Pulmonés et des Opisthobranches : le second (1896, 6 pl.) con- tient, outre un court supplément au premier, les Prosobranches, depuis les Terebra jusqu'aux Mitru inclusivement. Il ya lieu de signaler en particulier : parmi les Céphalopodes, un rarissime échantillon de Belemnosis anomala Edw. (le seul qu'on connaissait jusqu’à présent est au British Museum), et à cette occa- sion, l’auteur entreprend de démontrer que Belemnosis et Spiruli- rostra sont deux genres distincts, contrairement à l’opinion de MM. Harris et Newton, qui pensent que Belemnosis n’est qu'une Spirulirostra à rostre usé ; on remarquera également Bayanoteuthis armoricensis C., la première Belemnitidæ trouvée dans le Tertiaire de France; enfin Vasseuria occidentalis Mun.-Ch. qui avait déjà été figurée dans les planches de M. Vasseur. Quelques Limnées, beaucoup d'Auricules (et notamment la grande A. Heberti Vass.), un Scarabus Bonneti, un Ophicardelus sinuosus, deux Marinula, etc., forment le principal contingent des Pulmonés. Dans les Bullidæ, il y a lieu de noter le nouveau sous- genre F’licobulla (Type: P. Dumasi Cossm.) distinct des Bulla et (1) Nantes, 1895-96. — Deux fascicules in-8° de 246 pages au total, 9 pl. phototy- piées d'après nature. Extr. du Bull. Soc. Sc. natur. de l'Ouest, T. V et VI. (Pagination du tirage à part et numérotation des Planches entre parenthèses). EL — Acrocolpus par son pli columellaire lamelleux et saillant; et un représentant du genre Cylichnella Gabb (C. Bourdoti Cossm.). Enfin le premier fascicule se termine par £Eoatlanta spiruloides Lamk. (Cyclostoma), la même espèce que dans le calcaire grossier de Grignon. Dans le second fascicule, l’auteur a adopté, pour les Pleuroto- midæ, la classification récemment exposée par lui dans la seconde livraison des « Essais de Paléoconchologie comparée ». Nous n’avons donc à citer ici que les formes les plus intéressantes et nouvelles de cette faune : Drillia armoricensis et Vasseuri, Borsonia britanna, Cordieria Dumasi, Daphnella eocænica, Raphitoma campbo- nensis et brachyope, Mangilia gouetensis, Peratotoma ozocolpa, Pseu- dotoma polysarca, Hemiconus peraratus, etc. Ensuite, dans les Can- cellariidæ, plusieurs espèces nouvelles ; de nombreuses Olivella, quelques Ancilla, des Marginella en grand nombre, parmi lesquelles plusieurs sont inédites (M. suturata, dichotomoptycha, mirula, cenchridium, Dautzenbergi; parmi les Volutidæ, un nouveau Volu- tilithes Bureaui et une Volutolyria proboscidifera bien distincte de V. musicalis ; beaucoup de Mitra et en particulier M. Dumasi, Ber- thelini, conuliformis Caïlliaud, namnetiva, hypermeces, diasticta, enfin deux l'urricula (T. genotiæformis et intortella), genre qu’on n'avait pas encore signalé d’une manière certaine au niveau de l’Eocène. Les 205 figures dont se composent les six planches de ce fascicule ne sont pas toutes également réussies: à côté de formes d’une netteté remarquable, on trouve plusieurs effacées ou pâles, à cause d’un accident survenu à quelques clichés, de sorte que la reproduction a dû en être faite sur une première épreuve hélio- graphique ; il y aura lieu d’y veiller davantage dans l'avenir. Note Ôôn the occurence of Velates schmideliana Chem». and Provelates grandis Sow. sp. in the tertiary formation of India aud Burma. by D: Fritz Nœtling (1). — La présence de Velates Schmidelianus dans les couches nummulitiques de l’Inde a déjà été signalée par d’Archiac et Haime; mais ces auteurs avaient confondu ensemble deux formes bien distinctes : l’une, qui est bien l’espèce typique de Chemnitz, identique aux exem- plaires de Cuise Lamotte, a la spire enroulée au sommet qui est excentré, tandis que l’autre, décrite par J. C. de Sowerby, en 1840, sous le nom eritina grandis (Trans. geol. soc. 2° sér. (1) Calcutta, 1894. — Brochure in-8° de 5 pages, avec 2 pl. Extr. de Records geol. of India, vol. XXVII, pt3. V, pl. XXIV, fig. 9), a une forme plus conique, le sommet presque central, obtus, la spire involvée, sans apparence d’enroulement. M. Nætling considère que ces différences justifient la séparation d’un genre distinct Provelates (Type : N. grandis), dont le test est mince, et dont le bord columellaire ne lui est pas connu, mais paraît dépourvu des denticulations qui caractérisent les Velates. Il nous semble que cette création nouvelle ne doit être admise qu'avec réserve ; outre que le type n’est pas dans un état de conservation qui permet de bien en étudier tous les caractères, l’enroulement plus ou moins prononcé du sommet de la spire ne paraît pas avoir la valeur générique que lui attribue l’auteur. D'ailleurs, il y probablement erreur de renvoi aux figures de la pl. Il, qui ne correspondent pas au texte. Bemerkungen uber macedonsiche Susswasser Mollusken von S. Brusina (1). — Dans cette communication, qui malheu- reusement n’est pas accompagnée de figures, l’auteur fait con- naître deux nouveaux genres pour des espèces antérieurement décrites des couches saumâtres du tertiaire de la Macédoine. Le premier de ces genres Ginaia (Type : Emmericia munda Sturany) ne peut se confondre ni avec Emmericia, ni avec Fossarulus, ni avec Choerina, à cause de l’absence d’une varice labiale; le péristome est au contraire simple et sans évasement; en outre, tandis que les ÆEmmericia sont lisses, (rinaia munda a les tours striés comme Fossarulus. L'autre sous-genre, Chilopyrgula (Type: C. Sturanyi, Brus.) ressemble, par la forme de son ouverture réfléchie, plutôt aux Fossarulus et aux Emmericia qu'aux Pyrqula et aux Diana, mais les tours sont sillonnés comme ceux de la plupart des espèces de Pyrgulu récentes ou fossiles. L'auteur cite une seconde forme qui est une véritable Pyrgula (P. macedonica Brus.) et qui s’écarte complètement de C. Sturanyi. Die fauna des Mittel oligocäns im Berner-Jura, von D: E. Kissling (2). — Dans une courte introduction stratigraphique, (1) Leyde, 1896 — Brochure de6 pages in-80.Extr.du Compte rendu des séances du troisième Congrés international de Zoologie, Sept. 1895. (2) Zürich, 1896. — Brochure in-4° de 74 pages, 9 lithog. ; (les Ostracodes par M. Lienenklaus d’Osnabruck). Extr. de Abhandl. Schweiz. palæont. gesellsch. Vol. "XXII. 1e Cu l’auteur expose la situation des couches oligocéniques dans les cinq principaux gisements où ont été recueillis les fossiles qu’il décrit : Courgenay, Bressaucourt, Brislach, Laufen, La Communance, dans le bassin de Delsberg. Puis il donne la liste générale de cette faune qui comprend 12 espèces de poissons, 15 crustacés ostracodes, 29 gastropodes, 55 lamellibranches et 2 brachiopodes, soit au total 113 espèces. A part une empreinte d’'Amphisyle Heinrichi Heckel, les poissons ne sont guère représentés que par des dents isolées de Zamna, de Galeocerdo, de Myliobates ou de Notidanus. Quant aux Ostracodes, ce sont principalement des Cythere, des Cytheridea, des Loroconebra, des Cytheropteron et des Cytherella. Dans ce terrain, les Gastropodes ne se rencontrent qu à l'état de moules, et ne peuvent être déterminés qu’à l’aide de contre- empreintes : il règne donc une certaine incertitude sur les assimi- lations spécifiques ; par exemple Mnestia turgidula est à peine reconnaissable; il en est de même des Pleurotomidæ et des Fusidæ. On reconnaît davantage Pirula concinna, Morio Buchi, Chenopus speciosus et surtout les Cerithidæ, Bayania semidecussata, Megatylotus crassatinus, Trochus trochlearis et Patella alternicostata. Pour la plupart de ces espèces, l’auteur a conservé l’ancienne dénomination générique, sans tenir compte des récentes rectifications faites à ce sujet. Les Lamellibranches, à l'état de moules, lisses pour la plupart, sont encore moins déterminables ; l’auteur m'en avait communiqué quelques-uns pendant l'élaboration de son Mémoire, et je me sou- viens qu’en les lui retournant étiquetés, j'avais eu la précaution de ne pas épargner les (?). Pourtant quelques-uns de ces échantil- lons, à l’état d'empreintes un peu plus nettes, paraissent très voi- sines des coquilles à test bien conservé qu’on trouve aux environs d'Etampes; nous citerons particulièrement: Martesia Peroni Cossm. et Lamb., Glycymeris Heberti Bosq., Tellina Nysti Desh., Psammobia Fischeri Héb. et Rén., Pholadomya Weissi Phil., Meretrix incrassata Sow., Cardium scobinula Mérian, Lucina unduluta Lamk., Nucula Greppini Desh., Arca Sandbergeri Desh., Arca cœuvensis not. sp., Lithodomus delicatulus Desh., Chlamys picta et decussuta, Ostrea lon- gtrostris et cyathula. Enfin cette monographie se termine par la description de deux intéressants brachiopodes, Terebratulina polydichotoma Mayer et Terebratula cf. opercularis Sandb. Les neuf planches sont exécutées avec le plus grand soin et SU — représentent fidèlement les fossiles dans l’état où ils se trouvent, sans aucune restauration : c’est presque aussi sûr que les procédés photographiques. Neue Helix formen aus dem Mainzer Tertiàär von Prof. Dr 0. Bættger (1). — Quelques diagnoses nouvelles, non accompagnées de figures, d’espèces oligocéniques du Bassin de Mayence, four- nissent à l’auteur l’occasion de proposer un nouveau sous-genre Hemistenotrema (Type:/1.quadrisinuosa Bættg.), qui diffère des sous-genres Triodopsis et Stenotrema Raîf. par l’absence complète d’une grande lamelle pariétale. L'auteur décrit une seconde espèce nouvelle du même sous-genre (H. Heydeni), un Gonostoma Jungi et une Helix hochheimensis. Revision des fossiles du gisement de Gaas, par M. Raulin (2). — Nous ne pouvons que nous associer aux observations critiques développées par M. Oppenheim dans l’excellente Revueitalienne de Paléontologie (tome II, p. 252) à propos de la liste de fossiles oligo- céniques de Gaas par M. V.Raulin. Cette liste est fort incomplète et incorrecte ; mais, si imparfaite qu’elle soit, elle peut encore nous aider pour retrouver la synonymie et la distribution de certaines espèces de Grateloup, par exemple, dont le gisement restait incertain. La liste des Foraminifères ne compte pas; l’auteur a oublié le travail spécial de Reuss sur Gaas et les notes du regretté de la Harpe. Pour les Mollusques, on voit que la liste est restée en porte- feuille depuis trente ans; les travaux de Bayan, de Tournouer, si importants en France; ceux de Schauroth, de Fuchs, en Allemagne, ne sont pas mentionnés, etc. Il faut faire observer une grosse erreur de mise en page : 6° colonne, après Æulima, il faut lire la suite colonne 7, à la 37e ligne, où figure le nom d’espèce Burdigalina Benoist. Colonne 8, après le nom générique de Monodonta, il faut reprendre comme premier nom spécifique le nom de Moulinsii de la colonne 6 et continuer colonne 7 jusqu’à la ligne 36 ; la suite se trouvera au- dessous de Monodonta, Natica gibberosa faisant suite à Natica cras- satina, de telle sorte qu’on trouvera, par exemple, citée Natica angusta, dont M. Oppenheim relevait l’omission. [G. F. D.] (1) 5 p. Extr. Nachritsblalt deutsch. Malak. Gesellsch. n°° | et 2. 1897. (2) Bull. Soc. géol. de France, 3° série, tome XXII, p. 546. tee tn EE — Description des faunes tertiaires de la Vénétie : fos- siles de Lavacille. près Bassano. par le Marq. Antoine de Gregorio (1). — Ce travail est un complément à une note précé- demment publiée sur la même localité, que l’auteur déclare être du même âge que le gisement de San Gonini : comme la plupart des géologues placent maintenant ce dernier dans l’Oligocène inférieur, à cause de la présence de Megatylotus crassatinus, qui est caracté- ristique, il en résulterait que les fossiles de Lavacille ne doivent pas être écocéniques, ainsi qu’on pourrait le croire d’abord d’après les déterminations de M. de Gregorio (Cryptoconus clavicularis, Melon- gena Roncana, Terebellum sopitum, Paryphostoma turricula, Meretrix suberycinoides, Cardium porulosum, etc...). Malheureusement, l’état des échantillons décrits et surtout la défectuosité des figures à peu près méconnaissables, reproduites d’après des dessins informes sur les deux planches jointes à cette note, ne permettent radicalement pas de contrôler ces détermi- nations; il n’y a d’ailleurs qu’une petite partie de la faune totale sur ces planches, et ce sont précisément les espèces, dont la présence à Lavacille exigerait une vérification certaine, que l’auteur n'a pas figurées. Il en résulte que, jusqu’à présent, il ne paraît pas prouvé qu’il y ait, dans ce gisement, un mélange des faunes de deux étages bien distincts, et il paraît infiniment plus probable que ce gisement est oligocénique. Description de quelques fossiles tertiaires (surtout mio- cènes) de Malte, par le Marq. Ant. de Gregorio (2). — Les fossiles tertiaires de l’île de Malte paraissent appartenir à une for- mation miocénique, qui serait la continuation des couches de la Sicile superposées au Crétacé; l’auteur n'a malheureusement eu qu’en communication, pendant un court laps de temps, les maté- riaux intéressants dont il donne la description et dont les figures peu soignées ne donnent qu'une reproduction très imparfaite. On remarque, en particulier, un petit échantillon d’Aturia Aturi Bast., plusieurs Scalaria méditerranéennes, Haliotis tuberculata L., des Cypræa à l'état de moules à peu près indéterminables, Conus Puschi Mich., Conus melitosiculus, espèce nouvelle d’après des moules (1) Turin-Palerme, 1895. — Brochure in-4° de 24 pages, 2 pl.Extr. des Ann. Géol. et Pal., n° 20. (2) Turin-Palerme, 1895. — Brochure in-4° de 22 pages, 4 pl. Extr. des Ann. Géol. el Pal., n°19. Re qui ne permettent guère desaisir les caractères différentiels; Pecten scabrellus Lamk., avec plusieurs variétés. Pecten melitensis et Kooki sp. nov. ; un nouveau sous genre d’Ostrea, Pirmula (Type: 0. per- minuta de Greg.) sans impression musculaire et sans charnière (!), il est probable que ce sont plutôt des embryons d’Ostrea; Terebra- tula Costæ Seg. ; Flabellum avicula Mich. et melitense de Greg ; Cidaris melitensis Forbes. Sur quelques formes nouvelles où peu connues des faluns du Bordelais. par M. Cossmann (1). — La communication, faite par l’auteur au Congrès de Bordeaux de l'Association française pour l’avancement des sciences fait suite à une communication semblable qu’il a présentée au Congrès de Caen. A l’exception d’une Haliotis nouvelle (H. Benoisti), dont il a reçu ultérieurement des échantillons moins usés et plus grands que celui pris comme type, la note de M. Cossmann ne comprend que des Pélécypodes, appar- tenant à des genres qui, pour la plupart, n'avaient pas été signalés d’une manière certaine à l’étage Miocène (Pandora, Cuspidaria, Erycina, Kellya, Scintilla, Lasæa, Montacuta, etc.). Il y a lieu de signaler, en particulier, un nouveau genre Pseudolepton (Type : Lepton insigne, Mayer), se distinguant de Lepton par la forme et la convexité des valves, et surtout par la charnière, qui ne comporte pas de dents latérales; mais l’ornementation de la surface dorsale ressemble complètement à celle de Lepton, de sorte que ce serait une forme intermédiaire entre ce genre et Lasæa. En note, au bas de la page 8, l’auteur décrit aussi une nouvelle espèce Cuspidaria Depontaillieri, qui ne provient pas des faluns, mais de l’Astien de Cannes : elle n’est pas lisse, comme Cuspidaria Benoisti de Saucats. Il tortoniano dell’ alta valle dell’Idice, memoria di Dome- nico Sangiorgi (1) — Les fossiles décrits ou énumérés dans cette note proviennent d’un gisement récemment découvert par le docteur Angelo Manzoni dans les argiles fissiles qui sont à la base du Mont delle Formiche; les coquilles y sont dans un état médiocre de conservation, autant qu’on peut en juger par les figures, sauf les Ancilla, qui sont très communes dans ce gisement. (4) Paris, 1895. — Brochure in-8 de 23 pages. 2 pl. phototypées d’après nature, Extr. de l’Assoc. franc. avanc. sc., Congrès de Bordeaux. (Le tirage à part édité en 1896.) (2) Bologne, août 1896. — Brochure in-8 de 26 pages, 1 pl. phototypée d’après des dessins. Extr. de Rivisla. ital. Paleontol., 2° année. 167 — Passant sur les Foraminifères et les Coraux, qui ne sont d’ail- leurs pas reproduits sur la planche, on remarque des fragments de Cardita Jouanneti, qui précise bien le niveau Tortonien, Meveritu Josephinia Risso, une nouvelle petite Cypræa felsinea, Eudolium fasciatum Bors. assez commun; un nouveau Murex Manzoni de grande taille, mais incomplet; Ancilla suturalis Bon., 4. obsoleta Br. et glandiformis Lamk., inévitables à ce niveau; Genotia ramosa Bast. et Clavatula idicensis n. sp.; Conus antediluvianus Brug., piruloides Dod., Puschi et Berghausi Michti; Bulla Brocchii et Vaginella depressa Daudin. En présence de la beauté des échantillons qu’on trouve généra- lement dans le Tertiaire supérieur d'Italie, il est certain que la faune étudiée par M. Sangiorgi a surtout un intérêt stratigraphique. Die tertiarbildungen des nordlichen Chili und ihre fauna, von W. Moricke und 6G. Steinmann (1). — L'âge des couches tertiaires du Chili septentrional a donné lieu à quelques contro- verses; dans une courte introduction stratigraphique, l’un des auteurs précités, M. Steinmann, divise ce bassin en deux régions : les couches de Coquimbo, qu'il considère comme appartenant à l'étage Miocène ou Pliocène, et les couches de Valparaiso, qui ont tout à fait le faciès du Pleistocène le plus récent. La partie paléozoologique est traitée par M. Môricke, qui n'a figuré qu’un petit nombre des fossiles déjà antérieurement décrits par d’Orbigny, ou par Philippi dans sa Monographie des terrains tertiaires du Chili. Les gisements les plus riches sont ceux de Coquimbo, Caldera, Lebu, ete... Parmi les Gastropodes, les formes les plus intéressantes sont : Turbo calderensis n. sp., un Phorcus non déterminé, mais probable- ment identique à une espèce vivant encore sur les côtes du Chili; deux Turritella, dont l’une est nouvelle (T.cingulatiformis); Neverita obtecta Phil., que l’auteur compare à tort à Natica hantoniensis, lar- gement ombiliquée; Paludina araucana et Melania araucana Pire: de nombreux Monoceros, soit déjà connus (MW. Blainvillei, d’Orb. crassilabris, Brug. grandis Phil., etc,), soit nouveaux (W. mirabilis et Philippii); Purpura Remondi Phil., appartenant au groupe Chorus; deux Concholepas, dont un nouveau (C. nodosa), Fusus Steinmanni et deux autres formes qui ne sont certainement pas de véritables (1) Stuttgard, 1896. — Brochure in-8 de 80 pages, 3 pl. lithogr. Extr. de N.Jahrb. f. Miner. Bd. X. = 168 — Fusus (F. piruliformis et turbinelloides Sow.); Oliva peruviana var. coni/ormis Phil.; enfin, Bulla ambiqua d’Orb. Les Pélécypodes comprennent plusieurs grandes Ostrea, quel- ques Chlamys nouveaux ou déjà connus et antérieurement décrits par Philippi; Perna (raudichaudi d'Orb., deux Pectunculus, un beau Cardium senticosum var. auca d'Orb.; plusieurs Venus assimilées à des espèces vivantes; Cumingia mutica Sow., genre qui paraît loca- lisé sur les côtes du Chili et de la Californie, et dont la fossette ombonale est caractéristique; enfin, Panopæa coquimbensis d'Orb. Si l’on y ajoute Terebratula (Magellania) macrostoma Phil., quel- ques Bryozoaires, des Balanus, Tetrachita porosa Gm. et Carcharodon giganteus Phil., on aura l’aperçu à peu près complet de la faune décrite ou énumérée dans le travail de M. Môricke, qui termine en faisant une comparaison de quelques-unes de ces formes avec celles qu'on trouve dans le Miocène d'Europe. ÉCHINODERMES Par J. LAMBERT. [En commençant cet article, je dois signaler quelques erreurs qui se sont glissées dans mon dernier compte-rendu, où, page 35, à propos de la distribution des plaques dans l’ambulacre, les mots anales élémentaires ont été imprimés au lieu de assules élémentaires. A la page suivante on lit Gueltaria au lieu de Guettaria ; enfin, à la première ligne de la page 37, la section des Æropidæ, ayant pour type le genre Stenonia, a été appelée section des Sénoniens au lieu de section des Sténoniens]. Monographie des Spatangus du système miocène de France, par G. Cotteau (1). — Tous les amis de Cotteau seront recon- naissants à MM. Depéret et Kilian, ainsi qu’à la Société de Statistique de l'Isère, d’avoir assuré la publication de ce mémoire posthume. Au moment de son décès, mon regretté Maître venait de terminer la correction des épreuves des 50 premières pages des Æchinides des terrains Oligocène, Miocène et Pliocène pour la Paléontologie Française. Ce travail comprenait (1) Brochuré in-8e, 32 p., 12 pl. Grenoble, imprimerie Rajou et Ci*, 1896. CE 9 .— une courte préface, la description des espèces du genre Spatanqus, la diagnose du G. WMaretia et la description du M. ocellata Defrance (Spatangus) ; 12 planches sur 15 étaient déjà tirées. Grâce au bienveillant concours de MM. Masson et Péron, MM. Depéret et Kilian ont pu détacher de ce travail tout ce qui se rapportait au genre Spatangus et offrir au public une belle monographie accompagnée de 12 planches. Seul le S. Heinzi Gauthier, espèce nouvelle de l’Helvétien d’Arles, n’est pas figuré. Cette lacune vient d’être heureusement comblée par M. Gauthier, qui a fait tirer un certain nombre d'épreuves de la planche XII. Le genre Spatangus est toujours attribué à Klein, ce qui est parfaitement exact au fond ; cependant Klein ne le com- prenait pas comme les modernes, puisqu'il en excluait toutes les formes à ambulacres superficiels pour les faire rentrer dans son genre Spatagoides. Des dix espèces décrites, six étaient déjà connues par des figures : S. corsicus Desor, S$S. Peroni Colteau, S. Marmoræ Desor, S. simpler Agassiz, S. britannus Michelin et S. delphinus Defrance; mais le S. Rissoi Desor, simplement mentionné dans le Synopsis, n'avait pas encore été figuré ; c’est une espèce qui se distingue de ses congénères par l’atténuation du sillon antérieur. Les espèces nouvelles sont : S. Gauthieri, voisin du S. delphinus, mais plus allongé, à péristome plus excentrique et ambulacres pairs plus larges ; S. Deydieri appartient au même groupe que le S. Rissoi, mais ses ambulacres pairs sont bien plus étroits; S. Heinzise rapproche des précédents, mais ses ambulacres sont moins développés et son apex est plus excen- trique en avant. En dehors de ces dix espèces francaises, toutes du Burdiga- lien, Cotteau en mentionne 32 étrangères à la France, dont 11 d'Algérie ; plusieurs n’ont malheureusement jamais été figurées. La répartition des Spatangus s'établit ainsi : Pliocène, 12; Miocène, 26; Oligocène, 3 ; l’Eocène en avait fourni 2; 4 sont vivantes dans nos mers. Description des Echinides fossiles des terrains jurassiques de la Tunisie, recueillis par M. Le Mesle, par V. Gauthier (1). — Ce travail est en quelque sorte le complément de l'important (1) Paris, 1896. — Brochure in-8& de 24 p., accompagnée d’une pl. fol. Ext. de l'Exploration scientifique de lu Tunisie. 1 — mémoire publié par l'auteur en 1889. Les espèces sont divisées d’après leur provenance, suivant qu’elles ont été recueillies au Sud ou au Nord des Grands Chotts, dans des couches vaguement rapportées au Kiméridgien. Sur les cinq premières, Holectypus corallinus et Monodiadema Cotteaui appartiennent seuls à des espèces déjà connues; les trois autres sont nouvelles : Pygurus Meslei, de la section Mepyguïrus Pomel, était déjà représenté dans le Séquanien d'Algérie par les P. Durandi et P. geryvillensis, qui en diffèrent toutefois par la présence d’un sinus antérieur. — Hemicidaris zequellensis n’est pas un Hemicidaris typique, puis- que ses sémitubercules ne sont pas contrastants entre les deux faces de l’oursin, comme chez H. luciensis et H. crenularis ; ces tubercules diminuent graduellement de volume comme ceux des Acrosalenia. Les rapports de l'espèce tunisienne doi- vent donc surtout s'établir avec le troisième groupe de Cotteau, celui des Hypodiadema Desor. Les radioles attribués à l’espèce sont identiques à ceux des Pseudocidaris et insolites pour un Hypodiadème ; mais, comme l’auteur nous dit qu'ils abondent dans une couche spéciale, on peut conserver des doutes sur le rapprochement proposé et d’ailleurs énoncé comme provisoire. — Acrosalenia Meslei, espèce à apex peu développé, voisine de l4. Marcoui du Rauracien, mais à tubercules interambulacraires plus nombreux et plus marginaux. L’auteur donne une nouvelle diagnose du G. Monodiadema de Loriol, 1890 (non 1889), sans indi- quer les différences qui le distinguent de Eodiadema Duncan, fondé sur les mêmes caractères essentiels. Parmi les espèces recueillies au Nord des Grands Chotts figure, à côté de Metaporhinus convexus, une forme nouvelle Proho- laster Auberti, qui représente exactement, parmi les Collyritiens à apex allongé, le G. Metaporhinus des Disastériens à apex compact. Les autres espèces sont : Cyclolampas Voltzi Desor, Collyrites friburgensis Ooster et Pleurodiadema Stuzi Desor. À propos de Collyrites friburgensis, M. Gauthier propose une nouvelle division des anciens Collyrites, basée sur la forme plus ou moins rostrée de la région postérieure et la hauteur relative des plaques ambulacraires. Les vrais Collyrites à plaques basses et à forme élargie en arrière, comprendraient notamment les C. elleptica, C. ovalis, C. Loryi, C. bicordata; le groupe des espèces rostrées en arrière et à plaques ambulacraires hautes, pour lesquelles l’auteur propose le nom nouveau de Collyropsis, comprendrait les C. carinata, C. ovulum, C. ardua, C. Jaccardi, C. Malbosi? et aussi le ds R — C. friburgensis. Ce sectionnement ne tient pas compte de certaines espèces embarrassantes, comme €. trigonalis, une des formes les plus nettement rostrées et cependant à plaques basses. Si l’on renonce d’ailleurs à limiter Cardiolampas au seul Collyrites fribur- gensis, Collyropsis en deviendrait, ainsi que M. Gauthier, l’a prévu lui-même, un simple synonyme. L'auteur, qui considère Proholaster comme intermédiaire entre Collyrites et Holaster, émet l’opinion que Collyropsis pour- rait bien être la souche d’Echinocorys auquel le rattacherait Pseudananchis de l’Albien. Remarquons en passant que Pseuda- nanchis est bien plus éloigné de Collyropsis que des Holaster à ambulacres faiblement contrastants, comme . cordatus du Va- langien et même 4. subglobosus du Cénomanien. L'auteur termine son travail en nous faisant connaître un Millericrinus nouveau du Djebel Thalet et probablement Kimé- ridgien. L’espèce a reçu le nom de M. Meslei; elle est connue par un très petit calice voisin de ceux du M. Munsterianus d’Orbigny. Description des Echinodermes tertiaires du Portugal, par P. de Loriol (1). — L'auteur vient de donner dans ce beau volume, publié d’août à octobre 1896, la dernière de ses Monographies sur les Echinodermes du Portugal. Toutes les espèces, recueillies dans ce royaume au dessus du Crétacé, appartiennent à la classe des Echinides; elles sont au nombre de 28, proviennent toutes du Miocène et de couches qui paraissent synchroniques des étages Langhien et Helvétien. Vingt de ces espèces étaient déjà connues, mais sont presque toutes signalées pour la première fois en Portugal, dont la faune échinitique tertiaire était presqu'ignorée jusqu'ici : Cidaris avenionensis Desor, Rhabdocidaris Sismondai Mayer, Psammechinus dubius Agassiz, Seutella rubrotunda Lamarck, S. Faujasi Defrance, Amphiope palpebrata Pomel, Clypeaster crassicostatus Agassiz, C. acclivis Pomel, C. altus Lamarck, C. tauricus Desmoulins, C. latirostris Agassiz, C. Michelotti Agassiz, C. laganoides Agassiz, C. marginatus Agassiz, C. olisiponensis Michelin, Heteroclypeus semiglobus Cotteau, Echinolampas hemisphæricus Agassiz, Echinanthus armoricus Bazin, Schizaster Scillæ Desor, Spatangus corsicus Desor. Rhabdocidaris Sismondai est une espèce, connue de Madère, représentée seulement par un fragment de radiole. Amphiope (1) Lisbonne, 1896. — Vol. in-4e, 50 p. 1 tabl. 43 pl. Dir. des trav. géol. Port. TES di palbebrata d'Algérie est pour la première fois signalé en Europe; l'individu portugais forme passage au 4. Lovisatoi Cotteau, et M. de Loriol incline à réunir les deux espèces ; il pense, comme MM. Pomel et Gauthier, que Clypeaster crassicostatus de Michelin appartient à une espèce différente du vrai C. crassicostatus Agassiz. L'auteur est porté à réunir l’Echinolampas Linkii Goldfuss, de Kalksburg, à VE. hemisphæricus Lamarck (Clypeaster) et il décrit de ce dernier une variété maxima qui atteint 158 mill. de longueur. L’individu figuré du Spatanqus corsicus, par sa forme moins allongée, moins échancrée en avant et l’absence de méplats aux bords du sillon, ne correspond bien exacte- ment ni au type des Echinides de la Corse, ni à celui de la Monographie du genre Spatangus, et démontre que cette espèce, plus facile à comprendre qu’à strictement définir, est sujette à de larges variations. Les espèces nouvelles sont : Arbacina mutellaensis, petite forme bien spéciale, dépourvue de pseudo-fossettes et de radia- tion des verrues scrobiculaires ; — Scutella lusitanica, remarqua- ble entre toutes. par l’étroitesse des zones interporifères, est comparée à S. Bonali Tournouer, que je considère avec l’au- teur comme une espèce purement nominale. — On prendrait S. Roqueti pour un petit Præscutella si les sillons ambula- craires de la face inférieure n'étaient anastomosés. — Deux Clypeaster, C. palencaensis et C. mutellensis (orthographe plus correcte que celle donnée pour l’Arbacina) appartiennent au groupe Bunactis de Pomel ; C. Delgadoi est une grande espèce qui se placerait dans le voisinage du C. myriophyma Pomel, plus arrondi, plus renflé, à pétales mieux fermés. La clarté avec laquelle l’auteur indique le caractère propre de chaque espèce de clypéastre, les rapports qui la relient à ses voisines et les nuances délicates qui l’en séparent, forment peut-être la partie la plus remarquable et la plus précieuse pour le paléon- tologiste dans cet important mémoire. — Brissopsis lusitanicus est une petite espèce voisine du B. Borsoni Sismonda (Schi- zaster) et à fasciole sous-anal paraissant dépourvu de branches latérales ; l’apex est plus central, les ambulacres postérieures sont moins divergents que chez l'espèce piémontaise. — Opis- saster Cotteri est remarquable par sa taille, ses ambulacres plus longs, son fasciole plus sinueux que ceux de l’0. Jourdyi Péron et Gauthier. =, Essai de Paléontologie philosophique par A. Gaudry (1), — Les Echinodermes fournissent leur contingent d'arguments aux divers chapitres de ce livre, où l’auteur, s’élevant dans les régions supérieures de la Science, cherche à pénétrer le grand mystère des origines. M. Gaudry montre les Cystidés enfermés aux premières époques dans leur enveloppe calcaire, les Blastoïdes et les Crinoïides anciens fixés au sol, comme l’est encore la jeune Comatule, les Echinides secondaires marchant sur leurs baguettes et l’Holothurie plus active à développement plus récent. Ainsi le type Echinoderme témoigne du développe- ment progressif de l’activité chez l’être vivant. Si le sens du toucher était déjà très développé chez les Crinoïdes du Silurien, c'est que ces animaux étaient encore dépourvus d’autres organes de relation avec le monde extérieur. Au chapitre des appli- cations géologiques, l’auteur remarque qu’il y a progrès des Cystidés siluriens avec pièces solides disposées sans ordre, aux Oursins carbonifères avec pièces en nombreuses rangées, puis de ceux-ci aux Echinides secondaires avec vingt rangées d’assules. Certains esprits pensent toutefois que les Cidaris du Trias sont bien plus proches parents de Bothriociduris silurien, type à quinze rangées d’assules seulement, mais toutes sem- blables et par conséquent d’une adaptation moins étroite. On Uintacrinus à morpholegical Study, by F. À. Bather (1). — L'auteur rappelle la découverte faite en 1870 par le professeur Marsh, à la montagne d'Uintah, de ce singulier Crinoïde libre, à cavité viscérale fermée par des plaques mobiles et qui rappelle, à la fin du Crétacé, certaines formes du Carbonifère. M. Grinnell lui a donné en 1876 le nom d’Uintacrinus socialis et l'espèce, . bien que retrouvée dans la craie supérieure du Kansas, est encore fort rare dans les musées d'Europe; mais la craie à Marsupites de Recklinghausen (Wesphalie) a fourni une autre espèce du même genre, à laquelle le Professeur Schluter a donné le nom d’U. westfalicus. M. Bather donne une description morphologique très com- plète de l’U. socialis comparé à l’U. westfalicus: nous regrettons vivement que le défaut de place nous oblige à renvoyer le (1) Vol. in-8 230 p., 203 fig. 1896, Paris. (2) Londres, 1896 — Brochure in-8° de 32 p , 13 fig. et 3 pl. Ext. de Procee- dings of the Zool. Soc. of London, vol. 1895. Et lecteur à l'ouvrage analysé, pour cette intéressante comparaison. L'auteur examine ensuite les rapports du genre avec ceux qui s’en éloignent le moins, comme Marsupites, Saccocoma et Dadocrinus; il signale un enchainement d'évolution entre Encrinus, Dadocrinus, Pentacrinus et Apiocrinus et voit dans Dadocrinus l'ancêtre d’Uintacrinus. La première planche nous montre les détails du calice et des bras, la seconde représente une restauration de plusieurs individus, les uns nageant au sein de la mer, les autres regagnant le fond, la troisième reproduit les figures de Clark. The Seareh for Uintacrinus in England and Westphalia, par F. A. Bather (1). — Cette note complète en quelque sorte la précédente et signale la découverte, par MM. Rowe, Griffith et Mr: Bather de pièces isolées du calice et d'articles brachiaux dans la craie de Margate, de Grately près Audover. et du Kent. Ces débris d’Uintacrinus ont été recueillis avec Micraster coranguinum, Actinocamax verus et des articles de Bourqueti- nus. L'objet principal de la note est d'attirer l'attention sur ces débris trop souvent confondus avec des pièces isolées de Marsupites et Mme Bather adresse à ce sujet un appel aux col- lectionneurs pour l'indication des nouvelles localités où le genre pourrait être signalé et la communication des pièces recueillies. POISSONS, CRUSTACÉS, BRYOZOAIRES, ZOOPHYTES ET FORAMINIFÈRES par M. G.-F. DOLLFUS. On remain of a Cyathaspis from the Silurian strata of Gotland par Lindstrom (2. — L'auteur à examiné de beaux écussons d’un poisson cuirassé de l'Ile de Gotland, récemment obtenus par le Musée de Stockholm. Il y a deux plaques presque complètes et des fragments d’écaille; l'étude microscopique a montré dans l'épaisseur de la plaque des formations osseuses (4) Londres, 1896. — Note de 2 p., 8. Ext. de Geol. Mag., Déc. IV, vol. HI. (2) Stockholm, Octobre 1895. — Acad. Sc. de Suède. très difiérentes. La face interne est constituée par des cellules larges à grandes vacuoles, avec grands arceaux arrondis, au- dessus se trouve une région à éléments trabéculaires chicora- cés qui tendent à l'établissement de strates parallèles ; (Haverian canals. — Pulpa canals) ; vers la surface externe les lamelles assez serrées sont traversées de tubes nombreux, rameux, enfin la surface même est émaillée comme une dent. Aucun travail histologique de cette nature n’avait encore été fait sur ces débris. La forme décrite la plus voisine, qui est peut-être identique, est le Cyathaspis Schmidti Geïnitz, 1884; mais les documents anciens sont trop imparfaits pour qu’on puisse se prononcer positivement. Le genre Tolypelepis Pander (Monog. foss. fish. sil. syst. Russia) est voisin et l’on doit encore considérer le G. Tolypaspis Fr. Sch. et le G. Thelolepis Rohn comme voisins. Ces animaux occupent la série des couches à Chirurus speciosus, Encrinurus, Calymene, Proteus, avec nombreux Gastropodes qui correspond certainement au sous-étage de Wenlock en Angle- terre. Ils sont parmi les poissons les plus anciennement apparus dans les couches du Globe. On Some Podophtalmatous Crustacea from the eretaceous formation of Vancouver and Queen Charlotte Islands, par M. H. Woodward (1) — Le professeur Woodward nous fait connaître quelques crustacés nouveaux provenant des dépôts crétacés si riches en charbons des îles de Vancouver et de la Reine-Charlotte dans l'Amérique du Nord. L'existence de ces dépôts crétacés est très intéressante par l’analogie de leur faune avec cellè des dépôts européens, analogie qui, sans atteindre l'identité spécifique, est déjà fort remarquable au point de vue générique. Les géologues qui ont parlé de ces dépôts sont suc- cessivement : F.-B. Meek en 1857, H.-Y. Hind en 1859, J. Hector 1861, Gabb 1864, Whiteaves 1893. Voici les espèces décrites : _ Callianassa Whiteavesi n. sp. Le genre C'allianassa a débuté en Europe à la partie supérieure de Kiméridgien pour s'étendre dans l’Eocène supérieur. Homolopsis Richardsoni n. sp. Genre du Gault de Folkestone. (1) Londres, 1896. — Quurt Journal. Geol. Soc. Tome LII, p. 221. Er de Palæocorystes Hayweri n. sp. Ce genre débute dans le Gault pour disparaître dans l’Eocène inférieur. Plagiolophus Vancouverensis n. sp. Genre du crétacé supérieur et de l’Eocène inférieur d'Europe. Toute la partie bibliographique et descriptive est parfaite- ment soignée comme dans toutes les notes du même auteur. Briozoi eocenici del calcare nummulitico di Moseiano presso Firenze, par M. Antonio Neviani (1). — Les espèces de Bryozoaires en question appartenant à l'étage parisien ont été recueillies aux environs de Florence, par le professeur Tra- bucco, elles sont au nombre de treize, dont voici les noms : Membranipora Hookeri Haime. Defrancia stellata Reuss. — macrostoma Reuss. Heteropor& anomalopora Gold. Onychocella angulosa Reuss. — dichotoma Gold. Conescharellina eocæna nov. sp. — stipitata Reuss. Pavotubigera flabellata d’Orb. Fungella plicata Hag. Diastopora tenuis Reuss. Ceriopora megalopora Reuss. Ceriopora arbusculum Reuss. L'espèce la plus intéressante est le Conescharellina eocæna qui est peut-être le Kionidella excelsa de M. Kochinsky (in Paleontographica 1885), espèce de l’Eocène de Bavière, décrite dans un travail qui paraît avoir échappé à M. Neviani, comme aussi bien des espèces du bassin de Paris, décrites par Milne- Edwards, Michelin, Defrance, etc. L'auteur de la présente analyse a découvert aussi dans l’Eocène des environs de Paris, un Cones- charellina Vieillardi, espèce nouvelle qu’il a négligé de décrire et qui paraît bien voisine de la présente forme (2). Zoarium conique couvert de zooécies prismatiques hexagonales à orifice circulaire, à cellules utriculaires profondes, et pores irréguliers périphériques. Di aleuni corallari plioceniei del Piemonte e della Liguria, par Madame Elodie Osaseo (1). — Tout en mettant en ordre les grandes collections du Musée de l’Université de Turin, l’auteur (1) Bol. soc. geol. Italiana. Tome XIV, fasc. 2, 10 dD: (2) Mém. Soc. géol. Normandie. Tome VI, p. 485 et 505, 1879. (3) Brochure de 16 p. et 1 pl. Extr. de Mém. Acad, real. Sc. di Torino, 1865-96. NT — publie quelques observations qui confirment tout d’abord celles de d’Achiardi qui écrivait il y a bien des années déjà : « On peut rencontrer les divers modes de reproduction dans toutes les espèces de coralliaires, sauf à constater que l’une ou l’autre méthode prédomine dans l’un ou l’autre groupe.» L'auteur n’a trouvé à créer que peu d’espèces nouvelles, mais elle a établi un certain nombre de variétés qu'il est utile de con- naître et dont voici la liste synonymique : Balanophyllia italica Mich. sp. (Caryophyllia) var. gigantea nova. Dendrophyllia digitalis Blainv. 1830, var. crassa n. V. » ramea Linn. sp. (Madrepora) signalé pour la pre- mière fois à l’état fossile. Trochocyathus arenulatus Pouzi (différente du T. mitratus Gold.). » » var. turbinata et lævis n. v. Paracyathus pedemontanus Michelotti sp. Turbinolia). » » var. alternicosta n. v. » » var. Michelotti n.v.(Turb.cyathusMich. Ceratotrochus duodecim-costatus Gold. (Turbinolia PI. 15 fig. 62). » » var. producta n. v. PI. 15 fig. 6 ?. » » var. floriformis et expansa n. v. Ceratotrochus multispina Mich. (Turb.) 1838, et var. lœvis n. v. » multiserialis Mich. (Turb.) et var. miopliocænica n. v. Flabellum Peolæ n. sp. (conf. F. Vaticano Ponzi). » avicula Mich. sp. (Turb.), var. ornata et erecla n. V. » » sub-Roissyana n. v. (F. Roissyanum) Ed. et H. » trapezoidale n. sp. var. semiovoidalis n. v. Soixante espèces ou variétés sont répertoriées, trouvées toutes dans le Plaisancien, sur lesquelles vingt ont été découvertes dans le Tortonien, vingt-cinq se propagent dans l’Astien bien moins riche en polypiers, et six formes atteignent l'époque actuelle et vivent dans la mer Méditerranée. La planche en phototypie est parfaitement réussie, l’auteur y a figuré, en plus des espèces et variétés nouvelles, diverses formes anciennes mal représentées jusqu'ici. Ueber einige Merkwürdige foraminiferen aus dem oster- reichischen tertiar. par le Prof. A. Rzehak (1). — La petite brochure de M. Rzehak contient des renseignements très impor- tants sur une douzaine de foraminifères du tertiaire de l'Autriche. (4) Vienne, 1895, — Extr. Annalen K. K.natur. Hofmus. Tome X, part 2. Re Ce sont principalement des formes remarquables du tertiaire ancien de Bruderndorf; voici les noms des espèces nouvelles : Silicina epigona n. sp. Genre fondé par Bornemann en 1874 pour une partie des /nvolutina de Terquem, et à transporter au voisinage du G. Ammodiscus. Tritaxia pleurostoma n, sp. Forme tétraédrique-ovoïde. Buliminopsis conulus, genre et espèce nouvelle qui se fonde sur un Bulimina conulus cité, mais non décrit, dès 1888, et qui tombait en synonymie d’un Bulimina conulus Terquem 1882. Test pyriforme à cloisons en chevrons arrondis. Pseudotextularia varians (Textularia Rzehak 1885), cloisons arrondies, alternées, non soudées. Conf. G. Cuneolina d’Orb. Uvigerina sagrinoides n. sp. Ouverture formant goulot, pourvue d’un renflement qui a l’aspect d’un écrou. Lingulina Sherborni n. sp. Trois chambres superposées dont la dernière est énorme, faiblement embrassante, test aplati. Glandulina lævigata d'Orb. var. chilostoma n. var. Dernière loge énorme, ventrue, ouverture petite en croissant. Ramulina Kittli, R. globulifera Brady var. miocænica. R. Bradyi, R. exigua n. sp. Renflements tubuleux, épineux, irréguliers, dont la nature reste mal connue. Karreria fallax n. sp. Espèce fixée souvent ; conf. Carpenteria proteiformis Goës. au voisinage du G. Semseya Franz. Cristellariopsis punctata n. sp. (Cristellaria, id. 1885). Megalostomina Fuchsi n. sp. (Discorbina, id. 1888). Foraminiferi delle Marne Messinesi par M. Carlo Fornasini (1). — M. Fornasini poursuit ses intéressantes contributions à la faune tertiaire microscopique de l'Italie, et cette fois, il a cherché à identifier avec la classification et la nomenclature moderne les foraminifères décrits autrefois par Costa, et dont les originaux étaient conservés au musée de l’Académie de Naples. La première partie contenant les Nodosaires, la seconde et la troisième consacrées aux Cristellaires, la quatrième partie renfermant la revision de formes variées avaient paru en 1894. Nous avons eu en 1895-1896 la cinquième et la sixième parties renfermant la revision des Frondiculaires et la septième (1) Mem. delle R. Accad. d. sc. del Inst. di Bologna, Sér. V, Tome V. 40. — terminant par l’étude des Vaginulines, Rotalines, Globigérines et Bulimines. Tout ce travail montre bien le chemin parcouru par la science depuis O. G. Costa en 1855, dont le mémoire a paru seulement en 1857. Les travaux d’Alc. d’Orbigny n'étaient parvenus qu’en partie jusqu’à lui, il ignorait les travaux anciens de Fichtel et Moll, de Montiort, il a méconnu les types de Linné et même ceux de Soldani. Comme, d’autre part, ses travaux multiples de zoologie générale ne lui avaient pas permis de faire une étude suffisante des variations de formes que présentent les espèces chez les foraminifères, on ne s’étonnera pas que le nombre d’espèces rejetées par M. Fornasini soit considérable et que la majeure partie des noms de Costa doive passer en synonymie. Cinq bonnes planches avec deux cents figures permettent d'apprécier la valeur des attributions nou- velles faites par M. Fornasini des types de Costa et justifient ses utiles corrections. On the oceurence of nummulitie limestone in South Eas- tern Africa, par M. R. B. Newton (1).— M. D. Draper de Johan- nesburg, secrétaire de la Société géologique de l’Afrique du Sud, a envoyé à M. B. Newton, du British Museum, à Londres, deux échantillons d’un calcaire nummulitique récemment découvert dans le Gazaland, et dans lequel ce dernier a déterminé tout aussitôt la présence de plusieurs espèces européennes bien connues : Nummulites perforata, N. Biarritzensis, espèces qui avaient déjà été signalées également à Madagascar et aux Indes. En pratiquant des plaques minces, l’auteur a pu déter- miner en outre ÂNumm. Guettardi, Orbitoides papyracea. Il nous semble qu’il y aurait à faire quelque réserve sur la dé- termination d’une dernière espèce, N. planulata, qui est d’un bassin géologique et d’un horizon stratigraphique sensiblement différents des autres espèces. (1) Londres, 1896. — Extr. de Geol. mag. Déc. IV, vol. III, p. 487. 180 -— QUELQUES CORRECTIONS A LA NOMENCLATURE DES ESPÈCES par V. E. VINASSA DE RÉGNY. — Spatangus Manzonei Borro Micca. Dans sa note sur les Echinides tertiaires du Piémont (Bull. Soc. geol. ital., XV, fasc. 3, pag. 372, tav. X, fig, 6) M. Borro Micca décrit une nouvelle espèce de Spatangus, qu’il appelle Sp. Manzonei. Or, comme il est presque universellement admis (voir par ex. De la nomenclature des êtres organisés. Paris, 1881, Soc. zool. de France) qu'une espèce ne peut pas porter un nom qui soit si peu différent d’un autre qu'il puisse en- gendrer des confusions, je crois que ce nom doit être changé. En 1884, en eflet, M. SIMoNELLI, dans sa note Z! monte dellu Verna e à suoi fossili (Bull. Soc. geol. ital., IT, fasc. 3, pag. 44) a proposé le nom de Sp. Manzonii. Ces deux noms Sp. Manzonei et Sp. Manzonii étant presque identiques, il y a lieu de changer le nom du Spatangus de M. Borro Micca, qu'on pourrait nommer Sp. Botto-Miccai nom mut. — Modiola subcarinata BiTrrNer (non LAMK.) Dans son important travail sur les lamellibranches de St-Cassian (Abhand. der k. k. geol. Reichsan., XVIII, 1) M. BITTNER propose pour une nouvelle espèce de Modiola le nom de M. subcarinata. Ce nom étant déjà employé pour une espèce du Bassin de Paris (voir CossMANN, Cata- logue, II, pag. 149) je propose de nommer la forme de St-Cassian Modiola Bittneri nom. mut. — Lima Pichleri BiTTNER (non ZITTEL). Dans le même ouvrage de M. BiTTNER se trouve aussi décrite la nouvelle forme Lima Pichleri. Or une autre Lima Pichleri a été décrite par ZrrreL en 1*66 (Die Bivalven der Gosau Gebilde, pag. 28, tav. 17, fig. 4 a-e) ; il faut donc changer le nom à la Lima de St-Cassian, qu’on pour- rait nommer Lima Bitineri nom. mut. — Nerita Gemmellaroi DE GREG. in OPPH. Cette forme fut figurée par DE GREGORIO dans son mémoire incomplet sur San Giovanni Ilarione (tav. Ii, fig. 2, 3) : elle ne fut jamais décrite, et seulement nommée en passant dans l’Introduction (pag. XII). Lorsque j'ai décrit et figuré la même espèce (Palæontographia italica 1, pag. 247, tav. XVII, fig. 12 a, h) je n'avais pas encore découvert ce nom caché dans la «Prefazione » de DE GreGorio et j'ai nommé cette Nerita, N. Canacar ii. Or la Nerita de M. DE GREGORIO n'étant pas décrite, c’est mon nom, il me semble, qui doit ètre adopté. Je me trouve obligé de faire cette remarque, parce que, dans son travail sur Monte Postale (Palæontographica, Band. 45, heîft. 2, 3), M. OPPENHEIM ne dit pas un mot de la N Canavarti, tandis qu'il accepte N. Gemmellaron. IMP.-LE BIGOT FRÈRES, LILLE : Li 2 À ci J pailnti sutqur pt) ésiqe sito ni dura | ; 115 un ", » 1 JT PCl'Er L Lu” te b CRU ECRNRTANLNEL CE CET EE | site! e où (A 0 SL a INR di Mise unir ef 20 oimONmA) #4 Bb à anoixoiont) » 6 en attunbt #67 tant He 0h vint sh afrti ten ANNE EU" Ses A So ET Not fur A ri olulaot miaulf nue Laretlbdoe ANnBt SN 15] 3911888) Ho di eng Mb on van 16" LE © led ,6b .biefl ou oinon tonte nee Matane Won atbast os fi le Az amère 0 REVUE CRITIQUE DE PALEOZOOLOGIE N° 3 (Juillet 1897) OUVRAGES GÉNÉRAUX DE PALÉOZOOLOGIE par M. COSSMANN. Die Leitfossilien. — Ein Handbuch für den Unterricht und für Das Bestimmen von Versteinerungen :; von D' Koken (1). — Le but de l’auteur est de compléter, surtout au point de vue des étudiants, les indications nécessairement très brèves des manuels complets de Paléontologie, de manière à leur per- mettre de reconnaître et de déterminer au moins les fossiles les plus caractéristiques des principaux terrains, sans l’aide d'ouvrages descriptifs et spéciaux, dont le nombre et le coût rendent actuellement ces recherches presque inabordables aux travailleurs isolés. A cet effet, le plan de l'ouvrage est divisé en deux parties, l’une exclusivement paléontologique, l’autre exclusivement stra- ügraphique. La classification de la première partie ne remonte pas au- dessus des classes, subdivisées en ordres, familles et genres: pour ces derniers, il n’y a ni l'indication de la date, ni celle de l’ouvrage où ils ont été publiés : c’est une lacune regrettable pour beaucoup d’entre eux qui sont relativement récents, bien que le livre soit élémentaire et s'adresse à des débutants, il n’est jamais inutile de donner de la précision aux citations que l’on fait. Tous les genres ne sont pas cités, à beaucoup près, surtout lorsque l’auteur s'éloigne des formes paléozoïques qui lui sont particulièrement familières. De nombreuses figures (1) Un vol. in-8& avec 900 figures. — Leipzig, Tauchnitz, 1896. br 2 intercalées dans le texte et inédites, illustrent cette énuméra- tion; les caractères sont résumés en deux ou trois lignes, et cest surtout cette concision qu'il faut signaler, puisque rien n’est plus difficile que d’exprimer en peu de mots des diffé- rences caractéristiques et bien frappantes. La description sommaire des fossiles caractéristiques forme la seconde moitié de cet ouvrage et s'étend du Cambrien au sommet de la Craie, l’auteur ayant provisoirement laissé de côté les terrains tertiaires : chaque système stratigraphique est accompagné d’un tableau de parallélisme des couches dans les principales contrées de l’ancien et du nouveau continents ; ces indications sont d’un précieux intérêt, et elles en auraient encore davantage si l’auteur avait ajouté, dans chaque colonne, la citation de quelques-uns des principaux gisements de chaque étage. Il n’y a malheureusement qu’un très petit nombre de figures dans cette seconde partie, de sorte qu’il faut se reporter aux figures génériques de la première partie. Malgré ces très légères critiques, on ne peut qu’applaudir à l’excellente idée qu'a eue M. Koken, dont l’œuvre présente une incontestable utilité : nul doute que, dans une seconde édition, il y apportera quelques améliorations de détail qui contribueront à la rendre parfaite. Text book of Palæontology by K. von Zittel, translated by Ch. Eastman (1). — Le but de cette édition, en langue anglaise, du Manuel élémentaire dont nous avons déjà donné une brève analyse (Revue critique, n° 1) est de compléter, au point de vue des étudiants américains, les indications de cet ouvrage cependant très récent. Le premier tome de cette traduction, qui a paru en 1896, s'arrête au commencement des Mollusca, et il se compose de 992 pages, c’est-à-dire environ 80 à 100 pages de plus que n’en comprend l'édition originale en langue allemande, dont le format n’est pas supérieur, et dont les caractères d'impression sont un peu plus gros. Pour trouver la cause de ce développe- ment considérable, il faut feuilleter comparativement les deux volumes, et l’on s'aperçoit bientôt que l'édition américaine com- (1) London. Macmillan and Ce. English edition revised and enlarged in collabor, with numerous Specialists. Vol. I, part. [, avee 593 figures dans le texte. — 1896. = -E — prend des additions en note, entre parenthèses, avec l'indice TRANS. Nous nous bornerons à signaler les plus importantes de ces additions : dans la classe des Spongiaires, mention est faite de la terminologie proposée par Raufl;, l'addition de la page 82 est faite dans le texte par l’auteur et concerne les travaux récents de miss Ogilvie sur la structure et la classification des Coraux; plusieurs additions ou modifications assez importantes dans le chapitre des Graptolites; une note sur l'identité des Icthyocrinidæ avec l’état pédonculé des Antedon; une très impor- tante addition sur la classification des Crinoïdes, par MM. Wachsmuth et Springer, d’après des extraits des mémoires du Mus. of Zoo!l. comp.; un bouleversement presque complet des familles dans les ordres Cancerata et Fistulata, surtout ce dernier traité en quatre pages dans le Manuel de Zittel, en embrasse douze dans l'adaptation américaine; il y a aussi quelques rema- niements dans le tableau de répartition stratigraphique des Crinoïdes. On remarque également deux nouvelles sous-familles dans les Blastoidea, la diagnose plus détaillée des Cryptozonia, quel- ques modifications dans les Palæchinoidea, des diagnoses pour les genres de Cidaridæ qui étaient simplement énumérés, un classement différent des échinides irréguliers, d’après Duncan, et en particulier l’adoption des ordres Clypeastroida et Spatan- goida; il en résulte un remaniement complet du tableau de répartition stratigraphique des Echinoidea, ce travail est dû à M. Percy Sladen, Vice-Président de la Soc. linnéenne : il en sera rendu compte ci-après, avec plus de détails. Quant aux Bryozoaires, traités en 10 pages dans le Manuel de Zittel, ils en occupent 35 dans la traduction : c’est une refonte complète par les soins de M. Ulrich, pour le détail de laquelle nous ren- voyons le lecteur à l'ouvrage lui-même. Les Brachiopodes sont développés à peu près dans la même proportion, par M. Schuchert, avec des figures ajoutées par le professeur Beecher. Enfin, dans les quelques pages de Pélécypodes qui terminent ce fascicule, on retrouve la plupart des idées exposées par M. Dall : nous y reviendrons dans un numéro ultérieur. On voit, en résumé, qu'il s’agit là de quelque chose de plus qu'une simple traduction. _=a69 VERTÉBRÉS par le Dr E. TROUESSART Die Säugethierfauna von Brüttelen, par M. Th. Studer (1). — La molasse marine de Brüttelen (canton de Berne), renferme des ossements fossiles de Mammifères miocènes dont le professeur Studer a pu réunir une assez nombreuse collection dans le musée d'histoire naturelle de Berne, et qu’il a pu comparer aux faunes contemporaines de Sansan, de St Gérand le Puy et du Mont Lebe- ron. Les espèces décrites ou indiquées sont : Tapirus helvetius, Aceratherium minutum, A. incisivum, Palæochœrus Mesineri, Chœ- romorus sansaniensis, Sus antiquus, Palæomeryx Scheuchzeri, P. minor, Amphitraqulus elegans, Dremotherium Feignouxi, Dicrocerus furcatus, Hyœmoschus Jourdani, Protragocerus clavatus, Mastodon angustidens, Pseudailurus sp., et enfin (de la Molasse de Burgüorf) Amphicyon major. L'auteur compare cette faune aux autres faunes du miocène inférieur et moyen de Suisse, de Hongrie et du sud de la France, connues par les travaux de Rütimeyer, Schlosser, Filhol et Depéret. Il donne une liste des Mammifères marins connus de la molasse marine de Suisse (Schizodelphis canaliculatus, Beluga Fochi, B. acutidens, Squalodon?), et termine par un tableau com- paratif de la faune de la molasse supérieure d’eau douce et de la molasse marine du même pays comprenant environ 40 espèces de Mammifères terrestres dont 12 seulement sont communes aux deux faunes, la molasse marine, comme on le conçoit facilement, renfermant une faune beaucoup moins variée que la molasse lacustre. The Ganodonyfa and their Relationship to the Edentata (2), Psittacotherium, à membre of a new and primitive suborder of the Edentata (3), par J. L. Wortmann. — De nouveaux débris et une étude plus approfondie du cràne et de la dentition du (1) Bâle et Genève. — Abhandl. Schweiz. Paläontolog. Gesells., XXII, 1895 (45 p. et3 pl.) (2) New-York. — Bull. Amer. Mus. of Natural History, IX, 1897, p. 57-111), avec fig. dans le texte. (8) Id., 18%. JT Psittacotherium, portent M. Wortmann à considérer ce type si singulier, et les genres qui s’en rapprochent, comme devant faire partie de l’ordre des Édentés, dans lequel ils formeraient un sous- ordre à part sous le nom de Ganodonta : il place dans ce sous- ordre les genres Psittacotherium, Stylinodon, Calamodon, Ectoganus, Hemiganus, Onychodectes et Conoryctes, dispersés jusqu’à présent dans les ordres ou sous-ordres des Tillodontia, des Tæniodonta et même des Creodonta. — L'auteur estime que le groupe des TizLononTiaA ne doit renfermer que les genres Esthonyx, Anchip- podus et Tillotherium, bien caractérisés par leurs incisives de Rongeurs. Toute autre est la dentition du Psittacotherium, car les grandes dents que l’on a considérées jusqu'ici comme des incisives, sont en réalité des canines dont la pulpe restait longtemps active; sur les pièces bien conservées, on trouve, entre ces deux grandes canines, une seule paire de très petites incisives : chez l’Hemiganus il y avait deux paires d’incisives. Les pieds de ces animaux étaient conformés comme ceux des paresseux gigantesques {Mylodon, Megalonyx) ; enfin la forme du crâne du Psittacotherium est tout à fait comparable à celle du Megalonyx, de telle sorte que ces animaux ne diffèrent en réalité que par leur dentition qui est devenue de plus en plus incomplète chez les types les plus modernes. — M. Wortmann n'hésite pas à considérer les genres Hemiganus, Psittacotherium. Calamodon et Stylinodon, dont il fait la famille des Stylinodontidæ, comme les ancêtres des véritables Édentés et notamment des XENARTHRA (Megalonyx), qui présentent encore quelquefois des incisives. Les genres Conoryctes et Onycho- dectes forment une seconde famille (Conoryetidæ) de ce gruupe des GanoponTA. — Comme on le voit par cette trop courte analyse, ce beau mémoire jette pour la première fois quelque lumière sur l’origine des Édentés. — Les naturalistes auront sans doute quelque peine à s’habituer à classer dans cet ordre des animaux qui ont une dentition complète : cette manière de voir, cependant, n’est pas plus irrationnelle que celle qui fait classer des mammifères à dents de Rongeurs {Chiromys] parmi les Lémuriens à dentition complète. En fait, Cuvier a donné pour caractère aux Édentés l'absence de dents antérieures, c'est-à-dire d’incisives, et il est évident que chez les Ganodontes ces incisives sont en voie de régression complète : peut-être même étaient-elles caduques comme chez certains Ongulés, les Rhinocéros par exemple. — The Stylinodontia, a suborder of KEocene Edentates, par M. 0. Marsh (1). — Il convient de rapprocher du travail de M. Wort- mann celui que M. Marsh consacre au genre Stylinodon. — Le St: mirus, décrit en 1874 par l’auteur, était un Mammifère d'assez grande taille propre à l’Eocène de l’Amérique du Nord, et qu’il avait d'abord placé dans l’ordre des TizcopontiA. De nouveaux débris plus complets et les recherches de M. Wortmann sur le Psittacotherium et ses alliés, prouvent que le Stylinodon doit être rapproché des Edentés. M. Marsh décrit le crâne et les dents, la colonne vertébrale, la ceinture scapulaire, les membres antérieur et postérieur, qui démontrent l’exactitude de ce rapprochement. La première vertèbre dorsale présente une apophyse épineuse énormément développée, de telle sorte que le garrot de l'animal devait former une bosse très accentuée. M. Marsh pense que les Edentés sans cuirasse se sont développés dans l’Amérique du Nord, contrairement à l'opinion qui les fait venir de l’Amérique du Sud. Il propose pour ce sous-ordre d’Edentés le nom de Styli- nodontia, mais le nom de GanNoponTA (Wortmann) parait avoir la priorité, ayant été publié en 1896. Die Fauna von Gôriach, par A. Hofmann (1). — Ce mémoire renferme une étude approfondie des Mammifères fossiles du Miocène supérieur de Styrie que l’auteur a déjà fait connaître dans des communications préliminaires. Les espèces décrites et figurées sont : — AHylobates (Pliopithecus) antiquus, Rhinolophus Schlosseri n. sp. Erinaceus Sansaniensis, Parasorex socialis, Amphicyon sp. Dinocyon Gôriachensis, Martes sp. Lutra dubia, Viverra leptorhyncha, Felis tetraodon, F. turnauensis, Sciurus sp. Sc. Goriachensis n. sp., Sc. gibberosus n. sp., Myoxus Zitteli n. sp., Steneofiber (Chalicomys) Jaegeri, St. (Ch.) minutus? Cricetodon, Mastodon angustidens, Anchitherium aurelianense, Tapirus Telleri, n. sp. Aceratherium incisivum, À. minutum, Palæomeryx eminens, P. Bojani, P. Meyeri, n. sp., P. Escheri, Micromeryx Flourensianus, Dicrocerus furcatus, D. elegans, Cervus sp., Antilope?, Hyæmoschus crassus, ÆHyotherium Sœmmeringi, Cebochærus sulilus. — Les Repti- les sont : Trionyr Styriacus, Emys turnauensis et des Lacertilia indéterminés. Un tableau indique la répartition des Mammifères (1) New-Haven. — American Journal of Science, III, 1897, p. 137-146, avec fig. dans le texte. (1) Vienne, — Abhandl, der K. K. Geol. Reichsanst., XV, heîft 6, 1893, avec 17 pl. et fig. dans le texte. gg entre les différents étages et les différentes localités où l’on a trouvé leurs débris aussi bien en Styrie que dans le reste de l'Europe. Par la présence du genre Felis, cette faune se rattache au Miocène supérieur, tandis que les genres Dinocyon, Anchi- therium et quelques autres lui conservent un faciès miocène moyen. C’est avec Sansan et la Grive St-Alban qu’elle présente le plus de rapports. On Caeuolestes, à still existing survivor of the Epanor- thidæ of Ameghino, and the representative of a new family of recent Marsupials. par 0. Thomas (1). — La découverte, dans la faune actuelle du globe, d’un type précédemment considéré comme éteint et connu seulement par ses débris fossiles, est tou- jours un événement considérable : mais le fait est plus surprenant encore lorsqu'il s’agit d’un Mammifère. — Jusqu'ici les marsu- piaux, qui vivent encore en Amérique, avaient été considérés comme appartenant tous à la famille des Didelphydæ, dont les représentants fossiles se retrouvent jusque dans le tertiaire d'Europe. Parmi les genres peu nombreux que l’on à séparés, sur des caractères superficiels, du genre Didelphys, le genre Hyra- codon (Tomes, 1863), était fondé sur une espèce de la taille d’un petit Rat et originaire de Colombie (H. fuliginosus). M. O. Thomas ayant reçu récemment, de Bogota, des spécimens d’une seconde espèce plus grande (H. obscurus, de la taille du Rat noir), voulut étudier sa dentition. Quelle ne fut pas sa surprise en constatant que la forme et la disposition des dents s'éloignait totalement de celle qui caractérise le genre Didelphys, pour se rapprocher, d’une facon saisissante, de celle décrite et figurée par M. Ameghino d’après les débris des genres Epanorthus, Paræpanorthus et Decas- tis, qui sont de petits Didelphes propres au tertiaire inférieur de Patagonie. — Cœnolestes fuliginosus (le nom d’AHyracodon, préoc- cupé, ne pouvant être conservé), est donc le dernier représentant vivant de la famille des Epanorthidæ, très nombreuse dans l’Oli- gocène de Patagonie, et qui semble avoir été supplantée, vers la fin du Tertiaire, par les Didelphydæ venus du Nord. Le petit Cœnolestes, peu remarquable par ses formes extérieures semblables à celles d’un Rat, mais très intéressant par sa dentition très archaïque, est donc en voie d'acquérir une célébrité au moins égale à celle du Myrmecobius australien, cité et figuré, dans tous les traités de (1) Londres. — Proc. Zool. Soc., 1895, p. 870-878, 1 pl. 0e Paléontologie, comme proche parent des Didelphes jurassiques. Le Cœnolestes se rapproche plutôt des Didelphes crétacés récem- ment décrits par M. Marsh, dans l’Amérique du Nord. Description of the Bones of the Leg and Voot of « Gengornis Newtoni, » a fossil Struthious Bird from Lake Callabona, par MM. E. €. Stirling et A. H. C. Zietz (1). — Les débris d'oiseau gigantesque qui sont décrits dans ce Mémoire comprennent le fémur, le tibio-tarse, le péroné, le tarso-métatarse et les pha- langes d’une patte à trois doigts. Comparé aux autres grands Brévipennes précédemment connus, on voit que le Gengornis Newtoni, gen. et sp. nov., le cède à peine pour la taille au Dinornis elephantopus et à l’Æpyornis maximus. Le tibio-tarse a plus de 70 centimètres de long. Les figures représentent ces ossements à moitié de la grandeur naturelle. D’autres Mémoires seront consacrés à la description des autres parties du sque- lette et à l'étude des affinités naturelles de ce type, qui vient accroître le nombre des grands Oiseaux qui se sont éteints dans l’hémisphère austral à une époque relativement récente. Notes sur les Reptiles Jurassiques de Normandie, par M. A. Bigot (2). — Les espèces dont M. Bigot s'occupe dans ces notes, sont : 1° Stenosaurus Roissyi, ÆE. Desl. ; 2° Stenosaurus intermedius, n. sp.; 3° Stenosaurus Heberti, Morel de Glasville ; et 4° Suchodus Durobrivensis, Lydekher. 1. L'auteur donne de nouveaux détails sur le Stenosaurus Roissyi d’après une mâchoire inférieure conservée à la Faculté des Sciences de Caen, et qu'il compare à celle du St. megis- torhynchus. 2. Il décrit ensuite la nouvelle espèce, St. intermedius, qui provient du Callovien supérieur de Beuzeval (Calvados), d’après une tête presque complète de la même collection. Le museau est moins grêle que celui de St. Roissyi, plus allongé que ceux de St. Heberti et de St. Edwardsi. 3. Le St. Heberti est décrit d’après une mâchoire inférieure du Callovien infér. de Villers et appartenant à M. de Farcy. 4. Le Suchodus Durobrivensis est un grand Téléosaurien que (1) Adelaïde. — Transactions of the Royal Society of South Australia, XX, part. 2, 1896, p. 191-211, pl. 3-5. (2) Le Hâvre. — Bull. Société Géol. de Normandie, XVII, 1896 (13 p. 2 pl.). = — M. Lydekker a décrit, en 1889, d’après des pièces provenant de l'Oxfordien de Petershborough (Angleterre). L'espèce se trouve aussi dans l’Oxfordien du Calvados, comme le montrent des débris de crânes donnés à la Faculté des Sciences de Caen par M. Jarry, et qui sont décrits par M. Bigot. Ces pièces confir- ment le rapprochement fait par M. Lydekker, qui place le Suchodus près de Metriorhynchus, dont il représente un type à crâne plus court et plus large, à dents moins nombreuses. Les pièces décrites dans ce mémoire sont figurées en pho- totypies sur les deux planches qui l’accompagnent. Ueber Saurierreste aus den Quiriquina-Schichten, par M. W. Deecke (de Greifswald) (1). — La faune des Reptiles secondaires de l’Amérique du Sud est jusqu'ici très mal connue. Les fossiles qui font l’objet du travail de M. Deecke provien- nent de l’île Quiriquina, dans la baie de Talcahuano (Chili) et de couches se rattachant au Crétacé supérieur. Ce sont de grands Sauriens marins et particulièrement des Sauroptéry- giens. Malheureusement, les parties du crâne y sont fort rares, les débris consistant surtout en os des membres et de la colonne vertébrale, qui se rapportent aux espèces suivantes : — Pliosaurus chilensis (Gay) — andium (Sauvage) ; Cimoliosaurus andium, n. sp., qui correspond, en partie, à l’Elasmobranchus chilensis de Cope, et une seconde espèce du même genre, qui n’a pu être déterminée exactement. — Ces débris sont figurés sur les trois planches doubles annexées à ce Mémoire. PALÉOCONCHOLOGIE par M. COSSMANN. TERRAINS PALÉOZOIQUES Palæozoie fossils, vol. IEE, part. II. — Revision of the Guelph formation of Ontario. — Systematie list of the fossils of the Hudson River at Stony Mountain, Manitoba, by J. F. Whi- teaves (1). — À la suite de récentes publications, et notamment (4) Neuen Jahrb. f. miner., etc., Beïlegeband X, 18%, p. 32-63, pl. I à III. (1) Brochure in-8& de 84 pages, accompagnée de 7 pl. lithogr. Geol. surv. of Canada. — Ottawa, 1895. 1 de celles de Lindstrôm sur les fossiles siluriens, l’auteur a entrepris une revision complète des fossiles de cet étage que contient le Muséum du Geological Survey du Canada. M. Whiteaves n’a fait figurer, sur les planches de ce mémoire, qu’une faible partie des espèces cataloguées ; mais la synonymie de celles qui sont déjà connues est traitée avec un soin minutieux : on y constate, entr'autres remarques, que beaucoup d’espèces européennes se retrouvent au Canada, particulièrement les Zoophytes. Au contraire, la plupart des formes de Brachiopodes sont exclusivement améri- caines, notamment les Trimerella, Monomerella et Rhinobolus, et les espèces qui font exception à cette règle (Atrypa reticularis L., Pen- tamerus oblonqus Sow., elc.), y sont représentées au moins par de fortes variétés. Parmi les Pélécypodes nous signalerons : Ilionia galtensis Whit., dont la position systématique est peu certaine parce qu’on n’en connaît ni la charnière, ni l'impression musculaire ; par sa forme générale, elle ressemble aux grandes Lucina du sous-genre Miltha. Les Gastropodes de cette faune sont assez nombreux et leur énumération donne lieu à quelques remarques intéressantes : en premier lieu, à propos de Scenella conica Whit, l’auteur fait observer que le genre Seenella, créé par Billings en 1872, n’a pas été mentionné dans le Manuel de Fischer, ni dans celui de Zittel, ni par Nicholson dans sa dernière édition; M. Whiteaves pense que c’est une forme très voisine de Palæacmæa Hall, 1873, ou de Hercy- nella Kayser 1878, si même elle n’en est pas absolument synonyme. Il ramène dans le genre Capulus son Tryblidium canadense, qui, d’après la nouvelle figure qu'il en donne, n’a pas l'impression musculaire dissociée des Tryblidium de Lindstroôm, mais possède une impression en fer à cheval. L'auteur divise les Pleurotomaria de cet étage entre trois groupes : A. Espèces à périphérie carénée ; B. Espèces à périphérie épineuse ; C. Espèces à périphérie ni carénée, ni épineuse. La plupart sont malheureusement dans un état de conservation qui interdit la création de nouveaux groupes bien caractérisés. Quant aux Murchi- sonia, le premier groupe comprend les formes voisines des Pleuro- tomaria, ayant de 4 à 7 tours de spire; le second groupe, les formes coniques de 7 à 12 tours; enfin le troisième groupe, les coquilles ayant plus de 12 tours, et subcylindriques. Il y a lieu de rapprocher des Murchisonia la coquille de Loxoplocus solutus Whit. dont les tours sont disjoints comme ceux des Vermetus. Il existe un genre très ambigu, dont le classement n’a pas été fixé d’une façon précise, Pyenomphalus Lindstrôm 1880, et qui est représenté par Pleurotomaria solurioides Hall : c’est une coquille déprimée dont le large ombilic est en partie rempli par une côte spirale, visible sur plusieurs des échantillons figurés par M. Whi- theaves; la coupe transversale de ce bizarre appendice a la forme d’un index un peu courbé ; on se perd en conjectures sur le but biologique de cette lame spirale qui rétrécit l’entonnoir ombilical. Nous signalerons enfin plusieurs Polytropis, quelques Subulites, de nombreux Orthoceras et plusieurs Crustacés. Die lamellibranchiaten des rheinisehen Devon, mit auss- chluss der Aviculiden, von D' L. Beushausen (!). La faune dévonienne dont il s’agit dans ce mémoire a été recueillie dans les nombreuses subdivisions stratigraphiques des trois principaux niveaux de cet étage : le plus riche paraît être le Coblencien. La partie paléontologique du travail de l’auteur est divisée en deux parties : description des genres et des espèces, puis classification générale de la faune, d’après le plan des travaux de Neumayr, tandis que le récent ouvrage de M. von Zittel (Grundzuge zur Palæont.) a paru -pendant que le mémoire de M. Beushausen était à l’impression. Pour la com- modité de notre analyse, nous suivrons le même ordre que si la seconde partie précédait la première. Les Mytilidæ ne sont représentées que par deux espèces de Modiola, mais les Modiolopsidæ comprennent beaucoup de Modio- morpha et le genre Nyassa Hall, dont la charnière est bien différente ; les deux espèces déjà connues de Dolabra M’Coy sont classées avec doute dans la famille Aviculidæ. Puis l’au- teur aborde les TAxoDoNTEs. À propos du genre Macrodon Lyc. (que l’auteur écrit Macrodus), M. Beushausen signale un double emploi avec Macrodon Müll. 1842 (Pisces); si, comme l'indique Fischer dans son manuel, ce genre se distingue de Parallelodon Meek et Worthen, par ses dents antérieures obliquées au lieu d’être parallèles, et s’il faut réellement l’admettre comme section de Parallelodon, il y aurait lieu de lui donner une nouvelle dénomination pour corriger ce double emploi : en conséquence, je propose Beushausenia pour le même type Cucullæa hirsonensis d’Arch. (1) Un vol. in 8: de 514 p. avec atlas de 38 pl. Abhandl. d. Kôn. preus. geol, Landesanstalt, neue folge, H. 17. — Berlin, 1895. EN re La famille Nuculidæ comprend de nombreuses Nucula à l’état de moules, et quelques Nuculana; la famille Ctenodontidæ, tout récemment créée par Wôhrmann, est représentée par presque tous ses genres et sous-genres : d’abord Ctenodonta Salter, qui ne compte pas moins de neuf espèces dans le Dévonien du Rhin; puis Palæoneilo Hall, dont la diagnose est un peu amendée par l’auteur, et qui comprend vingt espèces ; le genre Kœænenia Beush. 1884 (Type : Cten. Lasii À Rœm.), et deux nouveaux sous-genres, Tancrediopsis (Type : C. contracta Salter) et Prosoleptus (Type : C. lineata Goldf. du Trias); les deux autres genres étaient déjà connus, Cucullella M'Coy 1851 {— Nuculites Conr. 1841), et Ledopsis Beushausen 1884. HereRODONTES. — Dans la famille Trigoniidæ, nous ne trou- vons que le genre Myophoria Bronn, dont l’auteur a reproduit quelques bonnes charnières ; d'accord avec Wôhrmann, M. Beus- hausen considère Kefersteinia Neum. 1891, comme synonyme de Myophoria qu’il divise entre quatre groupes : espèces lisses, espèces carénées, espèces rhomboïdales, et formes permiennes. De même la famille Astartidæ ne comprend que des Cypricar- della assez nombreuses : on sait que ce genre de Hall (1856) doit remplacer Microdon Conr. 1842, qui fait triple emploi avec les dénominations de Meigen (1803) et d’Agassiz (1833). Signalons, dans la famille Crassatellidæ, le nouveau genre Cras- satellopsis, qui n’est représenté que par l'espèce type (C. Hau- checornei Beush.) ayant tout à fait la forme arrondie et même la disposition générale de la charnière des Astarte; mais la position interne du ligament ne permet pas ce rapprochement. Dans les Carditidæ, l’auteur décrit plusieurs Prosocælus remarquables par leurs rainures rayonnantes et leur grande dent très oblique sur la valve droite ; il classe, avec un point de doute, dans les Cardiniidæ, un nouveau genre Carydium (Type C. greyarium Beus.) à ligament externe et à dents sériales de Nucula ; il aborde ensuite Megalodus et figure de belles charnières de M. abbreviatus, décrit quelques Paracyclas Hall, pour la plupart déjà connues et termine les Hétérodontes par la famille Cyprinidæ, formée des genres Cypricardinia Hall, Mecynodus Keferstein, dont la coquille est tout à fait modioliforme, Goniophora Phill. encore plus trapézoïdale et carénée, Sphenotus Hall, tout à fait oblongue comme les premières du sous-ordre suivant, mais différant encore par leur charnière. Desmopontes. — D'abord 3 Solenopsis déja connues sous le nom de Solen ; puis dans les Solenidæ quelques beaux Palæosolen qui ont que complètement le faciès des véritables Solen. La famille Grammysiidæ comprend les formes paléozoïques que l’on classait jadis comme Pholadomyes ou Pholades : elle est représentée par les genres Grammysia, avec de nombreuses espèces, Allerisma King, Lepto- domus dont quelques espèces ont l’aspect de Productus obliques et dissymétriques, Pholadella Hall (une seule espèce nouvelle et intéressante, P. peregrina; Cardiomorpha et Edmondia de Kon. ; (rlossites Hall, forme de Sauguinolaire, remarquable par son ornementation concentrique ; enfin Phthonia Hall (une seule espèce douteuse, à l’état de fragment). Un seul Janeia King dans la famille Solenomyidæ ; quant à la famille Antipleuridæ, quelques formes douteuses, rapportées soit au genre Dualina ou Antipleura, soit au genre Silurina. CARDIOCONCHES. — D'abord la famille Cardiolidæ, avec quelques Præcardium très obliques, quelques Regina à côtes écartées comme celles de certaines Avicula jurassiques, de grandes Puella où Panenka à côtes serrées ; puis le genre Euthydesma Hall, représenté par une seule espèce (E. Beyrichi Holz. Mytilarca); quelques Tiariconcha Frech 1891, nom substitué peut-être arbitrairement à Slava Barr. 1881, sous le prétexte que ce dernier est une déno- mination tchèque ; de nombreuses Buchiola Barr., dont l’orne- mentation élégante et variée se prête à la multiplicité des espèces. L’auteur propose ensuite un nouveau genre Opisthocælus (Type : Cardiola lunulifera Barr., du Silurien) très voisin des Cardiola qui sont abondantes dans le Devonien rhénan. Nous passons à la famille Lunulicardiidæ, comprenant un seul Lunulicardium, des Chænocardiola Holz. 1889, un nouveau genre Prosochasma à crochets extrêmement longs et pointus (Type : Lunulicardium Mulleri Holz). Enfin le Mémoire se termine par la description des Cono- cardiidæ, dans lesquels l’auteur place son nouveau genre Conocar- diopsis (Type : Cardium Lyelli d’Arch. et de Vern.) caractérisé par l’absence de bec et par sa forme trigone ; les Conocardium, assez nombreux, appartiennent, pour la plupart, à des espèces antérieu- rement décrites. Ce n’est pas dans une analyse aussi courte qu’on peut apprécier la somme considérable de travail et d’érudition que comporte l’ouvrage de M. Beushausen, qui servira désormais de base princi- pale à l'étude des Pélécypodes paléozoïques. OR A comparison of Permian Freshwater lamellibranchiata from Russia with those from the Karoo system of South Afriea, by D' W. Amalitsky (1). — La compétence de l’auteur est bien connue et il suffit de rappeler son important ouvrage sur les Anthracosia du Permien de Russie, publié en 1892 : son but, dans cette petite note, est de montrer l’analogie avec ces coquilles, de quelques fossiles provenant des couches de Beaufort (système de Karoo), dans l'Afrique Australe, et déposés dans les Musées de Londres. La plupart appartiennent au genre Palæomutela Amalitsky (1892) de la famille Anthracosidæ Amal. (1886) : ce sont, en quelque sorte, des Unio paléozoïques, dont la large charnière est couverte de stries, irrégulièrement disposées en chevrons, ou obliques. Ce genre se divise en plusieurs groupes (P. Verneuili, P. Snostrauzewi, P. Keyserlingi, P. Murchisoni), tous les quatre représentés dans l’Afrique australe, par une douzaine d’espèces, dont quelques-unes étaient déjà décrites par Sharpe, depuis 1852, sous le nom Jridina, tandis que les autres paraissent identiques à celles du bassin Oka-Volga. L'auteur y ajoute un nouveau genre Palæanodonta (Type : P. Castor Eichw. sp.) qui diffère de Palæomutela par sa charnière lisse, et dont les espèces avaient été successivement dénommées Anodonta, Naiadites, Carbonicola par différents auteurs ; comparée aux Anthracomya Salter, cette forme s’en distingue par ses valves égales et closes, et par sa charnière curviligne : P. okensis de Russie se retrouve dans l’Afrique australe, ce qui confirme une fois de plus l’analogie des deux faunes. Une partie de la planche XIIT est occupée par la reproduction comparative des figures de véritables Naiadites et Anthracomya, de sorte que le lecteur peut apprécier la différence des formes. La fauna dei caleari con fusulina della valle del fiume Socio nella provineia di Palermo (HE), par M. G. G. Gem- mellaro (2). — Le troisième fascicule de la Monographie dont nous continuons l'analyse, traite exclusivement des Pélécy- podes de ce terrain, intitulé par l’auteur Permo-carboniférien, et qui lui a déjà fourni des formes très intéressantes dans les Céphalopodes et les Gastropodes : les Lamellibranches y sont (1) Plaquette in-8 de 15 p. avec 2 pl. lith. Extr. de Quart. Journ. Geol. Soc., août 1895, vol. LIT, (2) Palerme, 1895. — Feuilles in-4 de 47 p. avec 5 pl. en beaucoup moins abondants que les Mollusques des autres classes. L'auteur place le genre Edmondia de Kon. dans les Unicardiidæ, tandis que l’on a pu voir ci-dessus que M. Beushausen en fait un membre de la famille Grammystidæ; en outre, M. Gemmellaro conteste l'interprétation de Fischer, qui a séparé des Edmondia un genre Pseudedmondia, ayant le bord cardinal canaliculé et un ligament externe dans une rainure marginale : l’auteur pense que la position du ligament est un fait indépendant du déve- loppemeut de la nymphe, qui est parallèle au bord dans cette coquille. Les Edmondia de Sicile qu'il décrit ont l’ornemen- tation d’une Corbis avec la forme d’une Venus multilamella. Le genre Conocardium est représenté, dans ces couches, par deux espèces nouvelles, dont l’auteur avait déjà, ainsi que pour la plupart de ces Pélécypodes d’ailleurs, donné, en 1872, une diagnose préventive dans le Bull. d. Soc. di. sc. nat. ed. econ. Dans la famille Anatinidæ, on ne voit qu’une seule espèce d’Allorisma : dans le Mémoire ci-dessus analysé, M. Beushausen a fait, avec raison, observer que, ce nom étant formé de œhhos et eoioua, il y a lieu de lécrire Allerisma, puisque c’est la désinence de l’adjectif qui doit être élidée et non la première syllabe du substantif. La famille Astartidæ ne comprend que trois nouvelles espèces de Cleidophorus Hall (on devrait écrire Clidophorus). M. Gemmellaro propose ensuite un nouveau genre Geinitzia, qu'il avait déjà nommé, en 1892, dans la publication précitée, sans le définir toutefois; le type G. Catherinæ Gemm. a des caractères embarrassants : c’est une forme de Myoconcha, une ornementation de Carditidæ, avec une large échancrure pour le passage du byssus, et une charnière d’Aviculidæ; dans cette incertitude, l’auteur le classe provisoirement dans la famille Prasiniidæ. Il place dans le genre Macrodon plusieurs espèces qui y ressemblent, en effet, par leur forme et leur ornementation, mais dont la charnière est malheureusement peu distincte, de sorte que ce n’est guère que par leur galbe un peu plus allongé qu’on peut les distinguer des autres Arca du même gisement. On a vu plus haut que le non Macrodon doit être remplacé par Beushausenia nobis. Dans les Aviculidæ, genre Pseudomonotis, il y a à signaler une petite erreur d'impression à propos de P. Waageni Gemm. : c'est fig. 9 et non fig. 8 de la pl. XXIL On remarque ensuite mue} | Ds une espèce du genre Bakevellia King (B. elegans), une Liebea Waagen, très douteuse à cause de son état de conservation et dont le numéro de renvoi à la planche est également erroné (fig. 3 et non fig. 2); une Avicula proprement dite et plusieurs Lioptera Mall; une Rutotia thyrrena extrêmement fruste; enfin, deux espèces de Pinna bien distinctes. L'auteur place dans les Pectinidæ plusieurs Aviculopecten, qui ont, au premier abord, la plus grande ressemblance avec les Aviculidæ dont il vient d’être question : ce n’est qu’en étu- diant minutieusement la charnière — et cela n'est pas toujours possible — qu’on peut se faire une opinion définitive sur le classement de ces coquilles dans l’une ou l'autre des deux familles. Il n’en est pas de même des trois espèces du genre Streblopteria, qui ont bien le faciès pectiniforme. Nous signa- lons deux Limatulina, un Pecten très endommagé, deux Lima s. s., enfin une Anomia prisca, plus irrégulière et à foramen plus large que 4. antiqua M’Coy, qui était jusqu’à présent la seule Anomie carboniférienne que l’on connût. Le fascicule se termine par un tableau donnant la répar- tition des 48 Lamellibranches ci-dessus décrits, entre les deux niveaux de calcaires de l’étage étudié par M. Gemmellaro : le plus riche est le niveau B, qui renferme 45 espèces, tandis que À n’en a fourni que 7, dont 4 se retrouvent dans l’autre. Comme l'auteur n’y ajoute pas encore la table générale des livraisons parues, on est en droit de supposer qu'il y aura une suite, probablement consacrée aux Brachiopodes. TERRAINS SECONDAIRES I fossili del Lias inferiore di Saltrio in Lomberdia. — Parte terza, Nautili: par ©. F. Parona (1). — Le troisième fascicule de la monographie du gisement sinémurien de Saltrio est exclusivement consacré à la description des nombreuses espèces de Nautilus qu'on a récoltées en grande abondance dans cette localité; l’auteur en a figuré 9, dont deux sont déjà con nues depuis longtemps dans le Lias de l’Europe occidentale (N. striatus et intermedius Sow.) ; deux autres formes moins répan- dues (N. Sturi Hauer et N. Araris Dumort.) se distinguent par leur galbe et la position du siphon; enfin les 5 espèces nou- (1) Brochure in-8o de 70 pages, avec 1 pl. double, photot. d’après des lavis. — Extrait du Bull. d. Soc. malac. ital. vol. XX. Modène, 18%. 100. velles sont : N. Stoppanii, Spreaficoi, Balsamo-Crivellii, Breislacki et Amorettii. La sinuosité des cloisons, la largeur plus ou moins grande de l’ombilic, sont également des caractères qui, joints à ceux que nous venons d'indiquer, permettent aisément de séparer ces espèces, et d’y reconnaître l’origine ancestrale des autres Nautiles jurassiques. La plupart des figures, reproduites avec une scrupuleuse exactitude, sont à la moitié de la grandeur naturelle. Fauna del Lias medio dei Monte Calvi presso Campiglia mari- tima, par M. A. Fucini (1).— Dans une courte introduction, l’auteur expose que les calcaires blancs de Monte Calvi, classés à tort dans le Lias inférieur, contiennent une faune assez riche dans laquelle il est aisé de reconnaître les principaux types caractérisant le Lias moyen de l’Europe Centrale et de la Sicile, tandis qu'il n’y a que fort peu d’espèces communes avec les niveaux les plus élevés du Lias inférieur (bassin du Rhône, Hierlatz, etc.). Parmi les espèces abondantes de ce gisement que M. Fucini a fait figurer, il y a lieu de signaler, en particulier, Terebratula (Pygope) Aspasia Menegh., qu'on trouve répandue depuis la fin du Lias inférieur jusque dans toute l’étendue du Lias supérieur, mais qui a son maximum de développement dans le Lias moyen. Dans les Lamellibranches, on remarque une Avicula (Orytoma) Maruzzii Fuc., déjà décrite dans une note précédente, et surtout Diotis Janus Menegh. (Posidonomya), forme caractéristique, dont la charnière n’est malheureusement pas figurée; une élégante Leda campiliensis Fuc., une Perna très voisine de P. lugdunensis Dumort. et une toute petite Homomya neæriformis Fuc. complètent la faunule des Pélécypodes. L'auteur ne cite aucun Gastropode dans ce gisement et passe de suite aux Céphalopodes, qui forment le contingent le plus impor- tant. Le genre Phylloceras est représenté par 7 espèces, et les genres Phacophyllites et Lyloceras, par 3 espèces chacun. M. Fucini propose ensuite la création de deux genres nouveaux, Diaphorites et Pimelites, pour des formes que M. Lévi a presque simultanément désignées sous le nom unique et également nouveau de Præsphzæ- roceras : la question de priorité des dénominations parait tran- chée en faveur de M. Fucini, dont la note préventive date de (1) Pise, 1896. In-4°, 48 p. avec 2 pl. photot , d’après des lavis de l’auteur, — Extr. de Palæont. ital., vol. II. — 100 — juillet 1896, tandis que le mémoire (avec figures il est vrai) de M. Lévi n’a été publié que le 5 sept. 1896. Le type de Diaphorites est D. Vetulonius Fuc. (= Præsphæroceras campiliense Lévi),et le type de Pimelites est P. Populonius Fuc. que M. Lévi confondait avec l'espèce précédente. A l’appui des différences entre ces deux genres, M. Fucini donne un tableau comparatif des caractères distinctifs (ornementation, ombilic, accroissement, lobes, etc.). Le mémoire se termine par la description de quelques Deroceras, Dumortieria, Amphiceras, Tropidoceras, Atractites et une seule Belemnites indé- terminée. Remarques sur l’Ammonites Calypso d’Orb., par P. Lory (1). — Le but de cette note est d’éclaircir la nomenclature très contestée de Phylloceras Calypso du Crétacé inférieur, dont on a séparé les formes tithonique et berriasienne (A. silesiacus et berriasensis). L'examen d’un grand nombre d'échantillons, dont quelques-uns en excellent état, avec le test, a permis à l’auteur de se former une opinion définitive sur cette question contro- versée : aucun caractère ne permet de séparer P. berriasensis ni P. silesiacum de P. Calypso; les deux premiers noms doivent donc disparaître comme désignations spécifiques, et il n’est même pas probable qu’ils puissent s'appliquer à des variétés nettement définies. Cette conclusion, si elle est admise, aurait une importance dont la gravité n’échappera à personne; car elle tranche- rait, dans un sens qui contrariera probablement bien des con- victions, la question du passage continu des formes jurassiques aux formes crétaciques, que beaucoup d’auteurs considèrent comme distinctes a priori. La note se termine par quelques détails précis sur les ca- ractères de P. Calypso, appuyés par six excellentes phototypies. On the english and german species of Aucella, by Dr A. Pavlow (2). — Cette petite note forme la seconde partie d’une communication intitulée «On the classification of the strata between the Kimeridgian and aptian » et destinée à jeter un peu (1) Brochure in-8 de 8 p. avec 1 pl. photot. d'après nature. Extrait des Ann. Univ. de Grenoble, 4 trim. — Grenoble, 1896. (2) Brochure in-8: de 12 p. avec 1 pl. lithogr. Extr. de Quart. Journ. geol. Soc. vol. LIT, août 1896. — 101 — de lumière sur le parallélisme très contesté des couches vol- giennes qu'on rapporte tantôt au Crétacé inférieur, tantôt au Jurassique supérieur. La présence des Aucella dans ces couches était de nature à faire croire qu'elles appartiennent plutôt au Néocomien, puisque cette forme boréale est originairement conuue dans le Crétacé; or, dans le tableau stratigraphique qui résume ce travail de comparaison, M. Pavlow indique Aucella Pallasi à la base du Portlandien, ou dans le Bononien de la Petchora et des environs de Moscou, tandis qu’Aucella volgensis est franchement crétacique. Il en résulterait donc que le genre en question est plus ancien qu’on ne le pensait et qu'il ne peut désormais servir de critérium pour distinguer le Crétacé du Jurassique Cette conclusion me paraît plus pratique que celle qui consis- terait à créer un nom provisoire (« série speetono-russe }) pour désigner un ensemble de terrains superposés au Kiméridgien. Note sur quelques Brachiopodes erétacés recueillis par M. Ernest Favre dans la chaîne centrale du Caucase et dans le Néocomien de la Crimée, par P. de Loriol (1). — Les Bra- chiopodes étudiés dans cette petite note ont été recueillis au cours d’un voyage entrepris dans le Caucase et en Crimée, en 1871, par M. Favre, qui a fait don au Musée d'histoire naturelle de Genève des nombreux fossiles rapportés de ces excursions. La plupart des espèces décrites par M. de Loriol étaient déjà connues, mais elles servent précisément à fixer exactement l’âge des couches de Kislovodsk, Koutaïs, Tschkmeri, où l’on a constaté la présence des étages Hauterivien, Urgonien, Aptien et Albien. Les espèces nouvelles sont les suivantes : Terebratula Ernesti séparée de T. Moutoniana typique, mais se rapportant assez exactement aux fossiles de Ste-Croix que Pictet a figurés sous ce nom; Zeilleria Favrei, du groupe de Z. tamarindus Sow., Z. Koutaisensis, du groupe de Z. hippopus Rœmer; Rhyn- chonella tschkmeriensis que l’auteur n’a pu identifier avec À. pli- catilis Sow. cependant bien variable. Quant aux dix espèces néocomiennes de Crimée, elles étaient déjà connues et bien caractéristiques : Elles proviennent de Orta-Sabla pour a plupart, et l’une d’elles, de Ria-Sala. (1) Brochure in-8 de 29 p. avec 2 pl. lith. — Extr. de Revue suisse zoo. el ann. Mus. Hist. nat. IV, fase. 1. Genève, 1896. — 102 — Notes on some of the eretaceous fossils eollected during captain Palliver”s Explorations in British North America ia 1857-60.— On some fossils from the Nanaimo group of the Vancouver cretaceous, by J. J. Whiteaves (1). — Quoique un peu tardive, notre analyse a pour but d'appeler l’attention des lecteurs de la « Revue » sur quelques formes crétaciques figurées sur les planches qui accompagnent les deux notes de M. Whi- teaves ; en particulier, il y a lieu de signaler Pachydiscus Haradai Jimbo, c’est une espèce de la Craie du Japon, qui se trouverait ainsi représentée aux deux extrémités de l'Océan Pacifique ; quant à Lytoceras Jukesi Sharpe, espèce anglaise, déjà signalée au Canada en 1876, l’auteur en donne deux bonnes figures, qui prouvent combien elle est variable. Hamites obstrictus Jimbo, autre espèce japonaise, avait été précédemment confondue avec H. cylindraceus Defr. par l’auteur qui rectifie actuellement cette erreur de détermination. Parmi les Gastropodes, on remarque Eunema cretaceum sp. nov., un fragment rapporté avec doute à l'unique Nérinée américaine (N. dispar Gabb.), mais qui ne paraît pas avoir le sinus caractéristique des Entomotæniala, Cypræa Suctencis, nom provisoirement attribué à une petite coquille bien voisine de C. Cunliffei Forbes. Enfin les Pélécypodes sont représentés par de nombreux /noceramus du groupe I. Cripsi, des Clisocalus, des Nucula très douteuses et plusieurs autres formes non figurées. Die untere kreide des subhereynen Quadersandstein Gebirges, von ©. Maas (2). — Les couches du Néocomien et du Gault dont la faune est étudiée dans cette note, sont en contact immédiat avec le Lias, au nord du Harz, entre Ochsenkopf et le château de Gersdorf. Quoique les fossiles soient dans un état de conservation qui laisse souvent beaucoup à désirer, l’auteur a pu reconnaître un certain nombre d’espèces caractéristiques de ces deux niveaux; les autres nouvelles ont presque toutes reçu le nom subhercynica, qui évite toute chance de double emploi comme pour Turbo reticularis, ou des dénominations composées de deux adjectifs comme celle de Trochus undulato striatus. La coquille que M. Maas désigne sous le nom Tur- (1) Deux notes de 34 pages in-8', accompagnées de 2 planches lithographiées. Extr. de Trans. of the roy. soc. of Canada, 2° sér., I, sect. IV, 1895. — Ottowa. (2) Berlin 1895.— Une brochure in-8° de 76 pages, accompagnée de 5 pl. lithogr Extr. de Zeitsch. d. Deutsch. geol. ges. — 103 — ritella striata n'appartient évidemment pas à ce genre, et en tous cas, ne ressemble guère à 1. diflicilis, à laquelle il la compare. Quant aux Pélécypodes, l’auteur a pu, par des contre-empreintes, obtenir quelques bonnes charnières qui laissent moins d’incer- titude au sujet de leur classement générique, notamment pour Cardium Ewaldi, Venus seneccensis, Eucina subhercynica, Nucula Ewaldi. etc... Les Brachiopodes sont représentés par quelques espèces carac- térisant bien l’étage néocomien, Rhynchonella multiformis, Terebra- tula sella et prælonga. La faune du Gault de ce gisement est beaucoup moins riche et ne contient guère que des Ancyloceras, des Pholadomya et Panopæa, une Trigonia roelligiana nouvelle, mais peu détermi- nable. Au total, M. Maas a classé 78 espèces dans le Néocomien et 15 dans le Gault. TERRAINS TERTIAIRES Das alttertiar der Colli Berieci in Venetien, die stellung der schichten var Priabona und die oligoeane transgression im alpinen Europa, von P. Oppenheim (1). — Dans une excursion faite, en 1893, en Vénétie, l’auteur a recueilli des matériaux qui lui permettent de délimiter assez exactement l’Eocène et l’Oligocène aux environs de Vérone, près de Grancona : il divise ces couches en sept horizons, et tandis qu'il classe dans l’Eocène les tuifs de Zovencedo, il admet que les lumachelles de Grancona et de Lonigo forment la base de l’Oligocène, avec un mélange d’espèces pari- siennes, comme aux Diablerets ; ce tableau final place, en effet, ces dernières couches au même niveau que le gypse de Montmartre, ou que le gisement de Latdorf, dans l'Allemagne du Nord. La partie paléontologique de cette note est, en conséquence, divisée en deux chapitres : A. Zovencedo ; B. Grancona. Dans le chapitre A, on remarque, en particulier : Pecten Vene- torum, nouvelle espèce à larges côtes; Area Ristori Vin. de Regny (pl. V, fig. 7 et non fig. 6); Lucina astarte du groupe de L. squa- mula; ytherea lucinæformis et Corbula leonina, cette dernière ornée de stries rayonnantes qui ne sont pas habituelles dans le genre (1) Berlin. — Brochure in-8* de 126 p. avec 4 pl. lith. Extr. de Zeitsch. d. Deutsch. geol. Ges., 1896. — 104 — Corbula. Patella (Cymbiola) cassis a une forme comprimée, irrégulière et bosselée qui rappelle beaucoup Acroria; Trochus Salomoni, gran- conensis et leoninus appartiennent probablement äu genre Elenchus, plutôt qu’à Calliostoma; quant à Collonia Beyrichi, c’est une jolie petite espèce a plis anastomosés vers la suture, et distincte de tout ce que je connais dans le bassin de Paris. Discohelir Beyrichi parait se distinguer de 1). Dironi par sa face ombilicale plus creuse; Litto- rina zovencedensis, que l’auteur compare à notre Aizyella suesso- niensis, me semble différente des formes appartenant aux deux genres Littorina et Aizyella, il faudrait en étudier l’ouverture qui précisément est dans l’ombre, sur la figure. Il y a une petite erreur de numérotation des planches, la planche IV est désignée comme pl. VI, mais le lecteur rectifie aisément cette transposition. Chenopus Zignoi, malheureusement incomplet, doit probablement appartenir au groupe des Strombidea à digitations grêles qui comprend Rost. princeps de la Loire-Inférieure. On remarque encore un bel exem- plaire de Triton triumans de Greg., Marginella pseudovuluta,nouvelle espèce qui a de l’analogie avec notre M. elevata, et M. amphora dont la spire paraît absolument cachée. Enfin, pour terminer la série de Zovencedo, l’auteur décrit deux nouvelles formes de Bullidæ : l’une, B. magnifica serait d’après lui le type d’une nouvelle section Mhnestocylichnella qui a le sommet des Wnestia, les plis columel- laires des Cylichnella, avec des costules d’accroissement sinueuses ; il est regrettable que la figure, petite et défectueuse, n'indique pas plus clairement ces caractères d’une nouvelle coupe générique; l’autre espèce (B. incisa) me paraît avoir plus d’affinité avec 4crocol- pus qu'avec Acrostemma auquel la compare l’auteur. Passant au second chapitre, nous y relevons la citation de beaucoup d'espèces communes avec le calcaire grossier parisien et avec le gisement de Monte Postale ; mais l’état dans lequel se trouvent la plupart des échantillons de Grancona, peut encore laisser quelque doute sur ces assimilations. Parmi les formes spéciales à ce gisement, nous signalons : Modiola postalensis, Cardita Bericorum, Cardium granconense, Marginella quinquiesplicata qui fait un double emploi évident avec le nom de l’espèce vivante M. quinqueplicata Lamk., Voluta Bericorum très voisine le Voluti- lithes athleta. Les espèces déjà connues sont plus nombreuses, par exemple Lithocard. carinatum Bronn, Cytherea Vilanovæ Desh., Cyth. hungarica v. Hantk., Trochus Deshayesi Héb. et Rén., Nerita Caronis Brayn. et pentastoma Desh., cette dernière très douteuse à mon avis; Velates Schmiedeli Ch., Natica Vulcani Brongn. et Pasinii — 105 — Bayan ; Calyptræa aperta Sol., Melania Styyis Brongn.; Cerith.Vivarii Oppenh. (C. elegans Desh. non Blainv., C. Weinkauffi Tourn. non Fuchs), l’auteur rectifie une erreur que nous avons contribué à perpétuer, dans notre étude sur l’Oligocène d’Etampes ; Cerith. trochleare Lamk., pentagonatum Schl. et plicatum Brug., Clavilithes Noæ, Tritonidea polygona Lamk., Strombus auriculatus Grat., Pleu- rotoma subcarinata Rouault, Marginella Brongniarti et Zitteli Desh., qu’il eût été intéressant de figurer, car elles ne l’ont jamais été jusqu’à présent. En résumé, les tufs de Zovencedo contiennent 92 espèces, et la lumachelle de Grancona, 39 espèces. Die eocænfauna des Monte Postale bei Bolea im Verone- sischen. von Paul Oppenheim (1). — Voici encore une contri- bution à l’étude de ce riche gisement, qui a successivement été l’objet d’études isolées, par Mayer, Bayan, Rauff, de Gregorio, Vinassa de Regny : le travail de M. Oppenheim résume la plupart de ces mémoires antérieurs, sauf le dernier, mais il ne donne pas encore la Monographie complète et définitive de ces gisements du Vicentin, comme nous souhaiterions l’avoir en un seul volume, avec les figures de toutes les espèces, qui sont au nombre de 150, d’après la liste finale du mémoire que nous analysons. Nous passerons rapidement sur les Nummulites, Assilina, A lveolina et Orbitolites, qui sont nombreuses dans ce gisement, et nous ne nous arrêterons qu'aux formes les plus intéressantes et particulièrement à celles qui sont figurées. Parmi les Pélécypodes non encore décrits, on remarque Lima Maraschinii, Modiola postalensis, Aviculoperna postalensis, Pinna crista, Cardium trochisulcatum (du groupe de C. tenuisulcatum Nyst), un Lithocardiopsis Mun.-Ch. 1891 (Z. Fouquéi Mun.- Chalm.), ni le genre, ni l’espèce n’ont été caractérisés par l’au- teur, et M. Oppenheim n’en connaît malheureusement que des moules ; de nombreuses Lucina et en particulier, toute une série de formes de grande taille intermédiaires entre L. gigantea et L. mutabilis (L. pseudogigantea, postalensis, Silenus, Zignoi), L. rhombisculpta, Divaricella perornata Bayan; Tellina Orphei, du groupe de T. erycinoides qui se rencontre aussi dans le même gisement. (1) Stuttgard, 1896. — Vol. in-4° de 97 p. avec 8 pl. lith. Extr. de Palæontogra- phica, XLIII Band. — 106 — Passant aux (Gastropodes, nous signalons : Subemarginula radiola Lamk., bien identique aux exemplaires parisiens ; Trochus Zignoi, Bayan, qui, d’après la figure, est plutôt une Gibbula qu'un Monodonta : Trochus Raffaëli Mayer, puis un nou- veau genre Postalia (Type: P. postalensis Opp.) proposé par une singulière coquille auriforme ou néritoïde, largement ombi- liquée comme les Solarium, fortement sillonnée comme certains Adeorbis, raais 5 ou 6 fois plus grande; l’auteur n'indique pas dans quelle famille il ya lieu de classer ce genre, à coup sür, ce n’est pas dans les Adeorbiidæ, car l’ouverture est très élevée : je me demande si ce ne serait pas plutôt un Capulidæ incom- plet ? M. Oppenheim décrit ensuite une nouvelle petite espèce de Velates, voisine de V. equinus Bez., mais un peu différente par son ornementation (V. Archiaci): une Jolie Scalaria vicentina n. sp. appartient au sous-genre Acrilla, qu’on n’avait pas encore signalé dans le Vicentin. Dans les Ampullina, qui sont nombreuses à Monte Postale, on remarque deux nouvelles espèces, 4. vulcaniformis et Dollfusi, l'ouverture de cette dernière n’est pas figurée; Natica cepaci- formis séparée avec raison de N. cepacea, à cause de son der- nier tour plus anguleux; Littorina Silenus tout-à-fait néritiforme, et L. postalensis bien typique. L'auteur figure plusieurs des grandes espèces de Cerithium déjà connues, appartenant aux sous-genres Bellardia et Campanile, une Bezançonia qu'il a eu l’amabilité de me dédier, et qui diffère de Cer. spiratum Lamk. par ses derniers tours plus subulés à la suture, sauf le der- nier, qui est tout-à-fait disjoint ; quant à Cer. turbiforme, c’est probablement un Brachytrema. Les coquilles ailées sont représentées par Strombus pulcinella Bayan, plusieurs Oncoma, des Gladius (Rost. postalensis Bayan — Escheri Mayer); quatre espèces de Terebellum, des Cypræa déjà décrites, Gisortia postalensis n. sp., une belle Cassis posta- lensis, Tritonium postalense qui me paraît être un Endopachy- chilus ; Mitra Marsalai de Greg. et une autre espèce très voisine M. Fortisi, du groupe de M. crebricosta Lamk.; Conus diversi- [ormis, dont les auteurs ont peut-être un peu abusé en préten- dant le reconnaître dans tous les étages du Tertiaire inférieur ; enfin le mémoire se termine par Ja citation de deux Cépha- lopodes (Nautilus imperialis et Aturia z:igzag Sow.) et quelques Crustacés. — 107 — The Midway Stage, by G. D. Harris (1). — Sous le nom d'étage Midway, l’auteur propose de désigner désormais les couches fossili- fères des Etats-Unis et du Brésil, qui ont été pendant longtemps rapportées au système crétacique, et qui sont en réalité tertiaires. Dans ces conditions, on se demande pourquoi M. Harris n’adopte pas plus simplement le terme Eocène, universellement adopté, même hors de l’Europe, pour les couches nummulitiques, et dans lequel il lui est loisible de distinguer, à la base, un sous-étage Paléocène. La seconde partie de ce travail, exclusivement consacrée à la Paléontologie de cet étage Midway, comprend la description des espèces rencontrées au niveau en question, dans le Texas, le Mississipi, l’Alabama, la Géorgie, le Tennessee et l’Arkansas. Nous y retrouvons un grand nombre de formes déjà connues, presque aucune de Claiborne dont le niveau est supérieur, puis la plupart de celles que Gabb, Whitfield rapportaient au Crétacé, ou bien qu’Aldrich. de Grégorio, Heilprin, ont décrites sans en préciser la position stratigraphique. Feuilletons rapidement cette énumération, toutes les espèces sont soigneusement figurées, accompagnées d’une synonymie minutieuse et exacte, avec les localités bien repérées et la repro- duction textuelle de la diagnose originale de l’auteur : nous ne mentionnerons, bien entendu, que les plus intéressantes. Dans les Pélécypodes, Perna cornelliana en fragments, Modiola Saf[ordi Gabb, Lithodomus gainesensis n. sp., ces genres sont très rares dans l’Eocène des Etats-Unis; une magnifique Cucullæa macro- donta Whitf., plusieurs Nuculana et deux Yoldia, dont une très grande à l’état de moule; Venericardia alticosta Conr. et planicosta Lamk, cette dernière semblable à nos échantillons de l’Eocène inférieur, tandis que la variété Smithi Aldr. peut, avec certitude, être séparée comme espèce distincte. Les trois Astarte sont typiques, quant à Crassatella Gabbi Safi. l’auteur lui attribue une variabilité excessive, d’après les figures on croirait qu'il s’agit de trois espèces différentes. Parmi les raretés, on peut également signaler Proto- cardia Nicolleti Conr., Chama gainesensis et Isocardia mediavia G. Harr., deux Gastrochæna, Martesia Dalli, une Verticordia non dénommée et Pholadomya Mauryi. Abordant ensuite les Gastropodes, M. Harris décrit, entre autres, deux Tornatellæa, Atys robustoides qui est une Rorania, (1) Bull. of amer. paleont. n° 4, juin 1896. — Cornell Univ. Ithaca, N. Y. — 108 — plusieurs Pleurotomidæ, une nouvelle Olivella mediavia, des Volu- tidæ incomplètes, sauf Volutilithes rugatus Conr. et sa variété Saffordi qui paraît bien différente; un élégant Fusus quercollis qui rappelle notre F. unicarinatus, le rarissime Erilia pergracilis Conr., Pyropsis perula Conr. malheureusement incomplet, Strepsidura Hoeilprini qui ressemble plutôt à une Tritonidea, Mazzalina impressa, cinq espèces de Levifusus, Neptunea constricta Aldr. qui est proba- blement une Euthria, un fragment de Levibuceinum lineatum Heïlpr., plusieurs Pseudoliva, un seul Murex Matthewsensis Aldr., une variété de Calyptraphorus velatus, Campanile claytonense qui à bien le faciès des espèces parisiennes, plusieurs représentants du genre Cerithium introuvable à Claiborne. L'auteur passe ensuite en revue les T'urritella qui sont nombreuses et cependant bien distinctes de celles de Claiborne, plusieurs Mesalia parfaitement typiques, des Solarium dont il eùt été utile de figurer d'autres vues que le simple profil, un Paryphostoma mediavia (non Keilostoma) malheureusement incomplet, de nombreuses Vaticidæ et en particulier N. Alabamiensis qui ne me paraît avoir aucun rapport avec le type du genre Girodes où la classe l’auteur ; de même Amaura tombigbeensis est probablement plutôt une Euspira. Le reste des Gastropodes est dans un état assez défectueux : un sou pcon de Pleurotomaria que l’auteur a sagement évité de nommer, Fissurella mediavia à peu près indéterminable, une Solariella dont il a simplement reproduit la figure originale. Enfin le travail de M. Harris se termine par la description de l’espèce type du genre Enclimatoceras Hyatt (Nautilus Ulrichi White), représenté depuis le Trias jusqu’au Tertiaire et se rapprochant du genre triasique Grupoceras Mojsis., de Hallstadt : les cloisons sont extrê- mement sinueuses et les flancs forment une saillie très prononcée aux abords de l'ombilic. En résumé, le travail de M. Harris offre un très grand intérêt : il groupe d’une manière homogène toute une faune dont les éléments étaient dispersés et indécis, et prouve que l’Eocène inférieur était bien représenté aux Etats-Unis. A Reprint of the paleontologieal writings of Thomas Say, by G. D. Harris (1). — Cette réimpression (texte et planches) des œuvres de Say, analogue à celle que l’auteur a déjà faite, il y a quelques années pour Conrad, a pour but de rendre plus accessible (1) Bull. of amer. paléont., n° 5. — Cornell. univ. Ithaca, N. Y., déc. 189%. — 109 — aux jeunes étudiants la littérature paléontologique de l'Amérique du Nord, au commencement de ce siècle. M. Harris est peu partisan des éditions nouvelles et des adaptations, qui ne respectent pas assez la pensée originale des auteurs : il préfère donc la reproduire telle qu’elle à vu le jour. Ainsi beaucoup de conchyliologistes croient que le genre Exogyra est de Sowerbv, tandis qu’il a été, en réalité, créé par Say en 1820, dans le second volume de la {re série de l’Amer. journ. Sciences. Les mémoires publiés par Say sont au nombre de cinq : Fossil zoology, en 1819 et en 1820 ; Fossil shells found in a shell mass from Anastasia islands (1824) ; An account of some of the fossil shells of Maryland (1824), ce dernier est le plus important; Crinoidea (1825). Les planches sont exactement identiques aux originaux. I. Molluschi dei Terreni terziarii del Piemonte e della Liguria (Parties XX et XXI). par le Dr F. Saceo) (1). — Le premier des deux fascicules édités en 1896 contient la suite des Gastropodes, neuf familles se terminant aux MNeriptosidæ. Après deux Cæcidæ (Cæcum trachæa et Brochina glabra), l'auteur entreprend la difficile famille Vermetidæ, dans laquelle il admet, outre les Vermetus proprement dits, les sous-genres Petaloconchus Lea (Typ. V. intortus Lamk), Lemintina Risso (Typ. V. arenarius Lin.) qu’il préfère à Thylacodes Guett. em., et Bivona Gray; quant au au sous-genre Spiroglyphus, M. Sacco n'a pu faire figurer Vermetus cristatus qu’il y place. Il n’y a guère qu’une seule espèce de Tenagodes, T. anguinus avec ses variétés. Dans la famille Phoridæ, il n’y a, dans le Tertiaire du Piémont, que le genre Xenophora et le sous-genre Tugurium ; les Calyptræa sont également peu nombreuses, de même que les Crepidula desquelles l’auteur sépare le sous-genre Janacus Môrch., dont le type (Crep. unguiformis) doit porter le nom antérieur donné par Linné (Patella crepidulu). Calyptræa deformis Lamk. se trouve classée dans le genre Crucibulum, sous-genre Bicatillus : on sait combien il est difficile d'obtenir la lame entière dans cette espèce. M. Sacco admet dans la famille Capulidæ, outre Capulus hungaricus, Brocchia sinuosa et lævis, Amathinoides sulcosa et ses variétés. Au sujet de Hyalorisia Dall, je dois faire remarquer que, (1) Turin, mai-sept. 1896. — Deux brochures in-4°, de 126 pages au total, et 9 pl. phototypées d’après nature, contenant 814 figures. — 110 — contrairement à ce que j'avais d’abord avancé, ce nom est synonyme postérieur de Plesiothyreus Cossm. : j'ai fait cette rectification dans le second appendice de mon catalogue de l’Eocène; l’espèce italienne, qui appartient bien à ce genre, doit donc être dénom- mée Plesiothyreus taurinius Michti. Signalons encore Hipponyx bistriatus, interne trois Amalthea, et une Mitrularia Bredai dont le cornet interne est bien visible. La livraison se termine par les Neritidæ qui ne donnent lieu à aucune observation spéciale, et par l’inévitable Neritopsis radula EL. Avant la série des Scutibranches, qui forment la partie XXI, M. Sacco place deux familles dont la position est très con- testée : Naricidæ (unique espèce : AN. plioastensis Socc.) que beaucoup d’auteurs rapprochent des Ssalidæ à cause de l'embryon, et Modulidæ (M. Basteroti Ben.) qui présente selon moi beaucoup plus d’affinités avec les Planaridæ où même avec les Brachytrema. Puis il passe aux Phasianellidæ qui ne comprennent que Stega- nomphalus pullus et Tricolia speciosa, aux Turbinidæ qui soit plus largement représentés : outre deux Zurbo douteux, on trouve Leptothyra sanquinea, forme typique, avec le sous-genre Cantrainea (C. mamilla et tauromiocænica), Collonia excallifera du groupe de C. spiruloides, avec un représentant de notre sous- genre Cirsochilus (C. globulus) et un nouveau sous-genre Pseu- donina (type : Delph. Bellardii Mich.) forme ombiliquée à fortes carènes spirales et écartées. Enfin le genre Astralium, avec Bolma rugosa L. et quelques espèces voisines, puis un nouveau sous- genre Ormastralium (Type : Trochus fimbriatus Sow.) qui ne paraît pas présenter de différences bien sérieuses avec Bolma. Les Trochidæ comprennent d’abord quelques Tectus, puis le genre Clanculus (C. corallinus Gm.), avec le sous genre Clanculopsis Montrs. et un nouveau sous-genre Claneulella (Type : Wonodonta Jussieui Payr.) qui ne diffère du précédent que par des détails d’ornementation. Dans le genre Monodonta, l’auteur propose un nouveau sous-genre Monodontella (Type. Turbo quadrulus Mich.) qui ne diffère également que par son ornementation: à mon avis cela ne justifierait même pas la création d’une section. On remarque ensuite Trochocochlea turbinata Bors., Orystele Amedei Brongn. et surtout 0. patula Br., puis la nombreuse série des Gibbula : ne se bornant pas aux sous-genres Magulus et Tumulus Montrs. 1888. M. Sacco corrige Phorculus Montrs. (oct. 1888 non Cossm. juillet 1888) en Phoreulellus Sacco (Type: Trochus — A1 — varius L.); c'était cependant une excellente occasion de faire disparaître une dénomination inutile; il faut encore y ajouter Colliculus et Glomulus Montrs.1888, et enfin Gibbuloidella Sacco (Type : Trochus divergens Bon.) dont je n’apercçois pas bien l'utilité. De mème, dans le genre Calliostoma, on relève encore Ampullo= trochus Montrs. 1890 (Type : 7. granulatus Bom), Strigosella Sacco (Type : T. strigosus Gm.) groupe caractérisé par sa fente ombilicale, et auquel appartiendrait T. fragilis Desh. Pour terminer cette livraison, signalons une Leucorhynchia nouvelle, et la séparation d’une famille nouvelle Tornidæ Sacco, aux dépens des Adeorbiidæ, pour le genre Tornus Turton(T. subcari- natus Montg.) qui a été confondu à tort avec Adeorbis Wood. M. Sacco approche rapidement du terme de son œuvre : quel chemin rapidement parcouru depuis la mort de Bellardi ! Einige bemerkungen uber Papyrotheca, von D' E. Loren- they (1). Sous ce titre, l’auteur fait quelques observations au sujet d’une singulière coquille qu’il a découverte dans le gise- ment de Tinnye, et que le professeur Brusina à nommée Papy- rotheca mivabilis (The conchologist, vol. Il, 1894). D’après l’avis de M. le docteur Bættger, et à cause de sa ressemblance avec une Succinæa déroulée, M. Brusina inclinait à placer cette coquille, qui a l'aspect d’un cornet à peine spiral au sommet, dans les Limnæidæ, entre Lantzia et Limnæa. L'auteur conteste cette conclusion et expose les motifs qui le portent à penser que Papyrotheca n’est pas une coquille d’eau douce, mais une coquille saumâtre, qu’on trouve associée, dans le même gisement, à des Melanopsis et à des Congeria. Quoi qu'il en soit, la note dont il s’agit ne se termine pas par une conclusion définitive, et la place exacte de ce corps étrange est encore à trouver. Conchiglie plioceniche del bacino di Albenga. par le Dr Vitt. Arduini (2) — C'est une énumération, accompagnée de quelques remarques, des 251 espèces de Gastropodes, Scaphopodes, Pélécypodes et Brachiopodes, que contiennent les gisements de Villanova et de Rivo Torsero, sur la côte de Ligurie. (1) Brochure in-8 de 6 pages. — Ext. de Fôldtani Kôzlony. Bd. XXV, 1895. (2) Gènes 1895. — Brochure in-8" de 55 p. avec 1 pl. lith. Extr. de Atti d. Soc. ligust. di Sc. nat. e geogr., vol. VI, fase, Il, A9 Nous y relevons deux espèces nouvelles de Murex, un Chicoreus Torseroi, qu’il eut été préférable de dénommer torseroensis, s'il s’agit du gisement, et Ocinebra albiganensis du groupe de M. Las- saignei, puis une nouvelle Umbrella Sassoi, voisine de U. medi- terranea Lamk, mais dont la surface interne n’est pas reproduite sur la planche, de sorte qu’on ne peul vérifier le principal carac- tère, au point de vue du classement générique de cette coquille, c'est-à-dire l’impression musculaire. L'auteur cite Sabatia plicata Bell. et donne en synonymie Bulla uniplicata Bell — Sabatia Isseli Bell. : il doit y avoir erreur d'impression ? ÉCHINODERMES par M. J. LAMBERT Tex‘-book of Paleontology by Karl A. von Zittel, par Charles R. Eastman (1). — Dans cette nouvelle édition du Manuel de Zittel, le sous-règne des Echinodermata ne comprend pas moins de 128 pages et 186 figures. La classification des Cri- noides est modifiée par l’adoption des divisions principales pro- posées par MM. Wachsmuth et Springer dans leur Monographie des Crinoidea camerata du Nord de l'Amérique, ouvrage sous presse (Memoirs Museum Comp. Zool., vol. XXIV). Cependant certains Sous-Ordres sont élevés au rang d’Ordre, comme les Larviformia et les Fistulata; les anciens Ordres des Fleribilia ZLittel et des Articulata Muller sont maintenus. Malgré l'intérêt considérable qui s’attacherait à la discussion des principales divisions adoptées, on comprend que je ne puisse ici passer en revue les 40 familles qui se répartissent les 163 genres de Crinoïdes énumérés dans le Manuel, ni même discuter les douze familles créées par MM. Wachsmuth et Springer. Je dois me borner à constater que la classification nouvelle, fondée sur l'examen de la structure du calice, surtout du Tegmen, c'est- à-dire de la partie située en dessus, entre les bras libres, apporte une heureuse unité dans la nomenclature. (1) English edition, vol. [,, part. 1. 8e, 352 p., 593 fig. London, 1896. Notre collaborateur a repris, avec plus de détails, l'analyse sommaire déjà donnée au conmencement de ce numéro, pour l’ensemble de cet ouvrage. — 113 — La division de l’avant-dernier Ordre paraît peu naturelle et on aperçoit difficilement les rapports qui peuvent exister entre les Ichthyocrinidæ Siluriens et les Marsupitidæ ou Uintacrinidæ de la Craie, réunis dans les Fleribilia. L'absence de tige chez certains Crinoides est considérée comme d'importance très secondaire; il est cependant remarquable que le plus ancien des Crinoiïdes libres ne remonte qu’au Lias. Pour les Cystidés, la classification suivie est surtout empruntée à Neumayr, comme celle des Blastoïdes à Etheridge et Carpenter. Quelques pages seulement sont consacrées aux Ophiures et Astéries, toujours rares à l’état fossile. La classification générale des Echinides est celle de Duncan, mais beaucoup de genres sont seulement énumérés et la tendance paraît être au fusionnement de plusieurs en un seul. Ces réunions exagérées, qui vont jusqu’à confondre les Diadema avec les Pseudo- diadema, ont déjà été critiquées par M. Gauthier et il n’y a pas à y revenir. Chez les vrais Echinides, beaucoup de familles deviennent des Ordres, et des divisions peu importantes sont élevées au rang de Familles. Ainsi la famille des Hemicidaridæ, telle qu'elle est com- prise, me paraît bien peu naturelle; mais la critique de la classifi- cation ne Duncan ayant déjà été faite, il n’y à pas lieu de la renouveler ici. Les figures du texte sont heureusement choisies et d’une fort bonne exécution. Cependant le Micraster, figure 401, indiqué comme provenant de la Craie de Meudon près Paris, n’est certai- nement ni de cette localité, ni de ce niveau; c’est le Micraster decipiens Bayle, si fréquent dans le Sénonien inférieur de Normandie. Archæodiadema à new genus of Liassie Echinoidea par A. W. Gregory (1). — Nouveau genre, créé pour une très petite espèce du Lias supérieur du Northamptonshire : A. Thompsoni, très voisine des Diademopsis, ayant comme certains d’entre eux des ambulacres à structure hétérogène, composés de primaires près de l’apex et plus loin de majeures à deux éléments alter- nant avec une primaire libre. L'auteur affirme cependant que son nouveau genre diffère de Diademopsis par ses pores droits jusqu’au péristome et ses plaques ambulacraires plus hautes, (1) The Geological magazine dec. IV, vol. III, p. 317. in 8, 3 p. 1 fig. — London 1896. — 114 — à tubercules plus développés. Ces caractères se retrouvent chez quelques espèces de l’Infralias de l’Ardèche et Archæo- diadema me parait avoir vis-à-vis de Diademopsis seulement une valeur subgénérique. Die fauna der Cambrium von Tejrovie und Skrej in Bohmen, par J.-F. Pompeckj (1). — Les seuls Échinodermes étudiés dans ce travail appartiennent à la classe des Cistidées. Deux d’entre eux, Lichenoïides priscus et Trochocystites bohemicus, avaient été déjà décrits par Barrande; un autre est probable- ment un Microcystites nouveau, mais trop incomplet pour être l’objet d’une détermination précise. Le dernier, enfin, constitue un genre nouveau, Stromatocystites, et l’espèce reçoit le nom de S. pentangularis : calice discoïdal, irrégulièrement pentagone, formé d’un grand nombre de petites plaques, en majorité hexagonales, avec, en dessus, pores suturaux et cinq sillons ambulacraires droits. Cette forme est comparée à Mesites; elle en diffère en réalité presque autant que d’Agelacrinus et appar- tient à la famille des Agelacrinidæ Hall. Fossiles Dévoniens de Santa Lueia (Espagne), par P. Œhlert (2). — Cette note commence par la description de six espèces de Crinoïdes : Megistocrinus Waliszewski est une forme Euro. péenne nouvelle de ce genre Américain; elle est remarquable par la faible excentricité de l’anus dans un large interradius lisse et sa voute composée de petite pièces polygonales. Storthingocrinus Hauyi, espèce nouvelle d’un genre spécial du Dévonien de l'Eifel, jadis confondu avec Platycrinus, mais chez lequel les bords supérieures de deux radiales seulement supportent une ou deux interradiales contiguës. Enfin un Pen- tremitidea indéterminé du groupe des P. lusitanica, eifelensis et Rœmeri, mais qu’il a paru plus sage de ne pas encore désigner sous un nom nouveau. Désireux de mieux faire comprendre les caractères d’un Blastoïde, l’auteur résume dans une figure schématique et des explications d’une grande clarté l’état des connaissances actuelles sur ce groupe intéressant et les résul- (1) 8 420 p., 5 pl. (7 pages et 2 pl. d'Échinodermes). — Ext. Jahrbuch der K. K. geol. Reichsanstalt. B:1. 45, Heft, 2, 3. — Vienne. 1806. (2) In 8 60 p. 12 fig. et 5 pl. — Bull. Soc. Géol. de Fr., 3° sér. T. XXIV, n° 9,p. 814. — Paris, Février 1897, — 115 — tats de ses études sur une série de Pentremitidea. Toutes les per- sonnes qui s'intéressent à l'étude des Blastoïdes liront avec plaisir ces pages qui, par leur nature, échappent à l’analyse. Contribuzione allo studio Echinidi terziarii del Piemonte (famiglia Spatangidi) par L. Botto-Micea (1). — Cette mono- graphie est appelée à rendre de réels services; il faut espérer qu’elle sera suivie de plusieurs autres et que le nombre des planches sera mis plus en rapport avec celui des types étudiés. L'auteur mentionne et décrit 11 Brissopsis, 3 Linthia, 16 Schizaster, 4 Pericosmus, 1 Macropneustes, 1 Æypsospatagus, 5 Euspatangus, 1 Maretia et 10 Spatangus. Plusieurs espèces ne sont malheureuse- ment connues qu’à l’état de moule et ne peuvent être considérées que comme des espèces provisoires; telles Brissopsis latissimus, B. Craverii, Linthia Peolæ, Schizaster braidensis, Spatangus Manzonei (= S. Botto-Miccai Vinassa de Regny). On regrettera que l’auteur n’ait pas fourni plus de renseigne- ments sur les localités et la façon dont il comprend les étages ter- tiaires. Ainsi un grand nombre d’espèces, considérées jusqu'ici comme éocéniques sont citées seulement du Tongrien. Le type, toujours unique, du Euspatangus minimus indiqué par Sismonda et Cotteau dans l’éocène moyen de Roque Esteron (Alpes Maritimes), figure comme provenant de l’Helvétien de la colline de Turin. Qui fait erreur ? Parmi les plus intéressantes espèces, je citerai seulement : Bris- sopsis Genei, var. pliocænica, arrondie et non polygonale, à ambu- lacres moins creux et face supérieure moins tourmentée que le type, dont elle me paraît s'éloigner très profondément. Brissopsis Craverii n’a pas la forme caractéristique du genre et, comme il s’agit d’un moule interne, on peut conserver des doutes sur son attribution générique. Linthia cevensis du Plaisancien, assez grande, subglobu- leuse, équipetale. Schizaster pyriformis, espèce du Tongrien, de forme singulière, subtrigone, à large sillon antérieur et qui ne paraît pouvoir être confondue avec aucune autre. Schizaster djulfensis, de l'Helvétien de Cassinolle, avait jusqu'ici été considéré comme caractéristique de l’Eocène. Spatangus corsicus remonterait de son côté jusque dans l’Astien. Le plus bel oursin figuré par l’auteur est un Spatangus indéter- miné de l'Helvétien de Turin; il est comparé avec le Spatanqus (1) Roma, 1896. — 80 37 p. 1 pl. double. — Ext. Boll. d. Soc. Geol. Ital. vol. XV, fasc. 3. — 116 — ocellatus lequel est un Maretia. L'espèce nouvelle n'appartient certainement pas à ce genre et je n’en connais aucune avec laquelle on puisse la confondre. L'auteur aurait donc pu lui donner un nom nouveau. Studies of Melonites multiporus. par R. T. Jakson et T. A. Jaggar (1).— Ce travail sert d'introduction aux Études sur les Paléchinides, publiées à la suite dans le même recueil par M. le Professeur Jackson seul. Dans le tirage à part, les deux mémoires ne forment qu’un volume ; les planches du second sont d’ailleurs communes au premier. Les auteurs donnent d’abord une description des radioles du Melonites multiporus, dépourvu d’ailleurs de vrais tubercules et recouvert seulement de petits bâtonnets, n’excédant pas 3 millim. et dont les ornements consistent en un chapelet de légères saillies et de faibles étranglements. Les nombreuses plaques des différentes aires du test sont groupées par colonnes et rangées : les colonnes représentent les séries verticales et les rangées les séries trans- verses obliques. On peut regretter cette acception nouvelle du mot rangée (row) uniquement employé jusqu'ici pour désigner les séries verticales de plaques ou de tubercules des Néaréchinides. MM. Jakson et Jaggar nous montrent comment s'opère le développement de l’ambulacre et de l’interambulacre. La plaque qui précède une colonne nouvelle est heptagone et la première de chaque colonne pentagone. Cette observation permet de fixer la position vraie de simples fragments et de rectifier certaines des figures données. Les modifications individuelles des principaux types connus sont ensuite soigneusement étudiées; puis, après avoir constaté que l’imbrication des assules, presque nulle chez les Melonites, s’observe seulement aux sutures adambulacraires, les auteurs rappellent que seuls de tous les Echinides Melonites, et Oligoporus ont leurs ocellaires imperforées. Cet intéressant mémoire se termine par des tables détaillées de la disposition des plaques du Melonites multiporus. Studies of Palæechinoiïidea, par R. T, Jackson (2). — Cet important mémoire sera avidement lu par tous les Paléontologistes (1) In 80 35 p. 1 fig. — Ext. Bull. of the Geol. Soc. of America, vol. VIE. January 10. — Rochester, 1896. (2) 8° 75 p., 5 fig., 1 table et 8 pl. — Extr. du Bull. of the Geol. Soc. of America, vol. VII, January 31. — Rochester, 1896. — 117 — que préoccupe la question des origines et qui, derrière la séche- resse des nomenclatures, cherchent les véritables rapports des êtres et les lois du plan de la création. C’est par le procédé, modeste mais sûr, de l’analyse que le savant Professeur nous amène aux conclusions de son travail. Il commence en effet par l'étude successive et détaillée des quatres familles : Melonitidæ, Lepidesthidæ, Archæocidaridæ et Lepidocentridæ, ne laissant un peu en dehors que les trois grands genres européens, types de sous-ordres distincts : Tiarechinus, Echinocystites et l'ancêtre vénérable de tous, Bothriocidaris. Pour l'étude des Melonitidæ, l’auteur renvoie naturellement au Mémoire précédent. Il ajoute seulement aux espèces connues Melonites giganteus, magnifiquement figurée à la planche IV, M. septenarius, dont le nom indique un des caractères distinc- tifs. Puis il compare Melonites à Oligoporus, étudie en détail O0. Danæ, puis O. missouriensis, grande et singulière espèce sphérique, et O. Coreyi, dont l'examen entraîne des considéra- tions très intéressantes, mais trop détaillées pour trouver place ici. Oligoporus, en résumé, a suivi le même mode de dévelop- pement que Melonites, mais le second est considéré comme un type plus évolué que le premier. Rhœchinus et Palæchinus, à développement principal européen, sont reportés dans la famille des Melonitidæ, et, à cette occasion, M. Jackson nous donne une étude extrêmement complète et détaillée des Ræœchinus gracilis, R. burtingtonensis et R. elegans. — La famille des Lepidesthidæ est établie par l’auteur pour les deux genres Lepidesthes et Pho- lidocidaris ; elle diffère de la précédente, notamment par l’im- brication des plaques du test. Lepidesthes Wortheni est une espèce nouvelle, à 3 ou 4 colonnes seulement, de plaques interambu- lacraires. On ne connaissait qu’un Pholidocidaris, P. irregularis, du subcarbonifère américain, mais qui doit se retrouver en France, où M. Julien paraît l'avoir décrit sous le nom de ?. Gaudryi; M. Jackson nous en fait connaître un second : P. Meeki. L'examen des Archæocidaridæ résulte surtout de l’étude de l'A. Wortheni. De toutes ces observations l’auteur dégage des considéra- tions morphologiques fort ingénieuses; il montre notamment que l'existence d’une seule péristomienne interambulacraire chez le jeune Echinide reproduit chez l’animal embryonnaire une dis- position permanente du prototype silurien, Bothriocidaris. On — 118 — retrouve donc les traces de cet état Protéchinien chez les prin- cipaux groupes de Néaréchinides. Le savant Professeur propose enfin une nouvelle classifica- tion des Echinides Paléozoïques. Il prend comme caractère taxonomique de premier ordre le mode de développement de l’ambulacre et de l'interambulacre et aussi les relations du péristome avec les plaques coronales. Il met au second rang l’imbrication des assules et la position des pores ambulacraires. Le tableau qui résume cette classification n’est pas un arbre généalogique, mais il a cherché à y manifester les relations philogéniques. Il a eu la prudence de ne pas y comprendre certains genres douteux comme Xenocidaris, Spatangopsis, Konin- ckocidaris et Echinodiscus. Ce dernier, créé par Worthen et Miller dans le Geol. Surv. of Illinois, vol. VII, 1883, ne paraît d’ailleurs pas pouvoir être maintenu, le nom ayant été donné dès 1732 par Brenius à un groupe de Scutellidæ. Bulletin de la Société Géologique de France. Compte rendu de la Réunion extraordinaire dans les Basses-Alpes (1). — M. Kilian a publié dans difiérents articles les Notes que nous lui avions fournies à la suite de l’examen d'un nombre considérable de Toæaster des Alpes françaises. Nous avons indiqué que le Toxaster du Valanginien de cette région, différent du vrai 7. granosus d’Orbigny (s. Echinospatangus), devrait recevoir un nom nouveau; puis, à côté de cette forme, nous en avons distingué quatre, dont l’une déjà figurée par M. de Loriol (Echin. Helvét., pl. XVIIL, Î. 5) sous le nom d’Echinospatangus Ricordeanus a reçu de nous le nom de Toxaster Lorioli. Nous avons rappelé que le T. Collegnoi Sismonda, de la section Miotoxaster ne pouvait rester confondu avec Hypsaster et nous avons signalé chez certains individus la présence d’un fasciole péripétal diffus. Nous avons enfin décrit et figuré l’apex d'un curieux Toxaster cf. neocomiensis du Valanginien, dont les ambu- lacres postérieurs tendent à se séparer des autres, disposition qui indiquerait une sorte de passage à Metaporhinus. Beitrag zur Kenntniss von Archæocidaris, par A. Tornquist (2). — L'auteur étudie en détail les interambulacres, les radioles, les ambulacres, les plaques buccales et les mâchoires dans ce genre (4) Tome XXIII, n° de septembre et novembre 1896, p. 726, 756, 973 et 979. (2) 8 33 p. 1 pl. — Ext. neuen Jahrbuch für Min. Geol. und Pal., 189,6. B. d. II. p. 27. Stuttgart, 1896. — 119 — qu'il compare avec d’autres Perischoéchinides. Les principaux éléments de cette étude lui sont fournis par l’Archæocidaris rossica du Carbonifère de Moscou, figuré à la planche. Une espèce nouvelle douteuse, 4. Trautscholdi est établie sur une simple plaque adambulacraire isolée. Revision der formenreihe des Clypeaster altus. par C. Mayer- Eymar (2). — Cette brochure pleine d’apercus intéressants doit n'être que l'introduction d’un travail plus considérable. L'auteur rappelle que, si la plupart des Echinides ont des caractères fixes, quelques espèces comme son Pygorhynchus abundans de l’Assuan sont irrégulièrement variables ; mais chez aucune la variabilité n’est aussi considérable que pour le Clypeaster altus de l’'Helvétien. Il en résulte qu’Agassiz, Desor, Philippi et Michelin auraient méconnu le vrai type de l’espèce de Leske. M. Mayer-Eymar dirige à cette occasion, en termes très vifs, une critique acerbe contre la grande Monographie de Michelin, dont sans doute les descriptions sont fort inférieures aux planches. Il n’en est pas moins vrai que cet ouvrage a rendu bien des services à la Paléontologie. Le groupe du C. altus comprendrait deux types, l’un dérivé de quelque Sismondia, plus déprimé, à péristome large et bords épais, l’autre, dérivé d’une Scutellina, plus renflé, plus plat en dessous et à péristome plus étroit; mais ces deux types sont trop étroitement reliés par des formes intermédiaires pour constituer deux groupes différents. La plus ancienne espèce connue, C. pla- centa du Bartonien, encore de petite taille, se développe seulement un peu dans le Tongrien. Sont encore admises comme espèces et discutées C. depressus et C. Scillai; à la première se rattachent deux autres espèces indiennes, à la seconde les C. crassicostatus, C. crassus et C. intermedius. Ces préliminaires posés, l’auteur réunit aux types précédents un grand nombre de prétendues espèces et n’admet comme telles que les C. gibbosus, C. latirostris, C. Michelottii, C. olisiponensis, C. portentosus et C. tauricus. Une table alphabétique résume ce travail et renvoie pour chaque nom aux espèces types qui figurent en caractères gras. Espérons que, dans un prochain fascicule, M. Mayer-Eymar jettera un peu de lumière sur le classement des si nombreuses espèces créées par M. Pomel, au moins de celles figurées, qui ont été négligées dans ces pages. (2) 8° 11 p. Ext. Vierteljahrsschrift der Naturforsch. Gesellschaft in Zurich. XLII — Zurich, 1897. — 1490 — Echinidi neogenici del Museo Parmerse., par P. E. Vinassa de Regny (1). — Dix-sept espèces du Pliocèie et quatre du Miocène (Helvétien) sont signalées dans ce travail. Le Cidaris limaria Bronn est réuni au Porocidaris serraria ; cependant d’après la pl. 11 de Meneghini, les radioles des figures 1,2et 11 sont bien difiérents et n'appartiennent pas au même genre. La présence du Dorocidaris papillata est encore une fois constatée dans le pliocène et le Cidaris Schwabenaui Laube lui est avec raison réuni. On lui réunira sans doute encore C. margaritifera Sismonda. Deux autres radioles sont provisoirement rapprochés de ceux des. Dorocidaris Bartletti et D. Blakei. L'auteur réunit l’Echinus duæ à l'E. hungaricus Laube; cette espèce n’est pas un vrai Echinus; elle semble devoir rentrer plutôt dans le genre Anapesus Holmes. Le Psammechinus pliocène de Lugagnano, figuré et rapporté à l’Arbacina monilis du Miocène de Touraine, me paraît en différer très nettement par sa forme plus déprimée, son péristome plus étroit, sa granula- tion moins dense et l'absence de pseudo-fossettes. Echinocyamus transylvanicus Laube est simplement réuni à l’E. pusillus ; l'auteur suit ici l’erreur commune en rapportant au genre Echinocyamus, de Van Phelsum, des espèces déprimées, alors que tous les types décrits et figurés par le savant hollandais appartenaient à la forme globuleuse, aussi bien le type fig. 11, 15, pl. XI, que les autres puisqu'il mesure 8 mill. sur 6 1/2 et 6. Le Clypeater Guidoti est une espèce nouvelle subcireulaire qui ne ressemble à aucune autre. M. Vinassa de Regny confirme la présence du Schizaster canalifer dans le Pliocène italien et se demande s’il ne serait pas la forme méditerranéenne du S. Orbignyi des Antilles. La réponse est facile, puisque l'espèce des Antilles est un vrai Schizaster à pores simples, tandis que celle de la Méditerranée, à pores dédoublés dans l’ambulacre impair, devra être placée dans un genre différent. La seule espèce Miocène déterminée est le Spatangus austriacus Laube. On Millerierinus from the Muschelkalk, par F. A. Bather (2). — L'auteur rappelle une récente publication du Dr Crema, de Turin : Addizioni agli Echinodermi dei Muschelkalk di Recoaro (Atti R. Inst. Veneto, ser. 7, vol. VII, octobre 1896), dans laquelle sont décrites deux espèces nouvelles : Aspidura (4) 8 19 p., 5 fig. — Pisa, 1897. (2) In &8 p., 1 fig. — Ext. geol. mag. Dec. IV. Vol. III, n° 393. London. 1897. — 124 — italica et Apiocrinus recubariensis, avec une autre déjà connue : Dadocrinus gracilis. M. Bather pense que l'espèce recubariensis, intermédiaire entre les Encrinidæ et les Apiocrinidæ, serait plus correctement attribuée au genre Millericrinus, dont elle serait la souche première. Il examine à cette occasion les divers Crinoïdes du Trias et indique que les Flabellocrinus cassianus, Traumatocrinus et Porocrinus caudex ne diffèrent pas essentiellement du genre Encrinus. En ce qui concerne la première espèce ce rapproche- ment avait déjà été effectué par Laube en 1865. Description de quelques Echinodermes (1), par P. De Loriol. — M. de Loriol décrit dans ce travail 4 Echinides et 7 Crinoïdes, recueillis par M. Pellat dans le Burdigalien supérieur des environs d'Avignon. Parmi les oursins, Echinocyamus umbonatus n’était connu que du Sahélien d'Oran; l'individu figuré est bien plus enflé que le type. Les Crinoïdes ont fourni six espèces nouvelles : un Penta- crinus miocænicus établi sur des fragments de tige et cinq Antedon qui viennent se grouper autour de l’4. rhodanicus Fontannes, retrouvé aussi dans le Sahélien d'Oran sous le nom d’4. speciosus Pomel. Les cinq espèces nouvelles sont : 4. anglesensis, Pellati, Depereti, Allardi, Fontanesi. Note sur les Sismondia du Nummulitique d’Egypte. par R. Fourtau (2). — Cette note a pour but de préciser les niveaux strati- graphiques de deux espèces : Sismondia Logotheti Fraas et S. planu- lata d’Archiac, que l’auteur paraît distinguer du S. Sæmanni de Loriol. Il déplore avec raison l’habitude de certains Paléontolo- gistes d'indiquer pour les localités des noms de haute fantaisie. BRYOZOAIRES, ZOOPHYTES ET FORAMINIFÈRES Par M. G.F. DOLLFUS - Briozoi fossili della Farnesina & Monte Mario presso Roma. par A. Neviani (3). — L'auteur donne une description complète des Bryozoaires fossiles de la Farnesina et de Monte (1) Paris, mars 1897.— In 8° 15 p. 1 pl. Bull. S. G. D. F. 3° sér.T. XXV,p. 115. (2) Paris, avril 1897. 8° 2 p. — Bull. S. G. D. F. 3° sér. T. XXV, p. 206. (3) Pise 1895. — Extr. de Pal. ital. I, p. 77-140, pl. V et VI. — 122 — Mario, près de Rome, dont nous avons donné le cadre prélimi- naire dans une analyse antérieure (Rev. crit. de Paléoz., n° 1, p. 37). Dans une introduction historique, l’auteur passe en revue les documents publiés antérieurement à son travail et qui sont dus à de Rayneval, Van den Hecke et Ponzi (1854), à Angelo Conti (1864), E. Clerici (1888), naturellement la plupart des dénomi- nations anciennes sont erronées et la nomenclature moderne est différente. La liste descriptive actuelle comprend 110 espèces dont bon nombre sont nouvelles, mais l’amélioration la plus importante que nous ayons à relever et qui est d'intérêt général, est l'introduction par M. Neviani de sous-genres dans les genres de Bryozoaires trop nombreux en espèces, par imitation de ce qui se fait chez les mollusques ordinaires. Voici les noms des genres subdivisés avec leurs sous-genres et les 1ypes qui les caractérisent. G. Micropora.— S. G. Gargantua Jullien. (Type : M. hippocrepis Gold. Cellepora); Calpensia Jul. (Type : M. impressa Moll. Eschara); Manzoniella Jul. (Type : M. exilis Manzoni. Membranipora). G. Microporella. — S. G. Fenestrulina Jul. (Type : M. Malusii Aud. Cellepora) ; Diporula Hincks. (Type : M. verrucosa Peach. Eschara); Heckelia n.s.£g.(Type: M. violacea John. Lepralia); Adeonina n. s. g. (Type: M. appendiculata Busk. Adeona) ; Inversiula Jul. (Type: H. nutrix Jul. Inversiula);, Reussina n.s.£8. (Type M. polystomella Reuss. : Eschara) ; Calloporina n.s. g. (Type : M. decorata Reuss. Cellepora). G. Smittia. — S. G. Marsillea Nev. (Type : S. cervicornis Pallas. Millepora) ; Watersipora Nev. (Type : S. cucullata Busk. Lepralia); Phylactella Hks. (Type : S. labrosa Busk. Lepralia); Mucronella Hks. (Type : S. coccinea Abbild. Cellepora); Reussia Hks. (Type : S. regularis Reuss. Eschara); Palmicellaria Abd. (Type : S. Skenei Soland. Millepora) ; Smittia sensu stricto (Type : S. Landsboroti Sm. Lepralia). G. Tubulipora. — S. G. Filisparsa d'Orb. (Type : T. typica Manzoni. Filisparsa) ; Stomatopora Br. (Type : T. major John. alecto) ; Tubipora L. (Type : T. fimbria Lamk. Tubulipora); Pavotubigera d'Orb. (Type : dimidiata Reuss. Defrancia); Diastopora Lam. (Type : T. simplex Busk. Diastopora). Il faut signaler en plus le G. Vibraculina Nev. 1895. type V. Conti N. sp. Zooëécie tubuleuse, colorée, dressée, s’élargissant en hauteur, ouverture circulaire enfoncée, dirigée en avant sur un péristome surélevé calleux. Certaines zooécies possèdent une ouverture vibraculaire soit latérale, soit inférieure centrale entail- lant le bourrelet péristomal. Cette espèce vient d’être découverte vivante dans la mer de Naples par M. Waters et nommée par lui — 123 — Palmicellaria parallelata (Journ. Soc. Linn. de Londres Tome XXV). Mais ce nom un peu postérieur devra passer en synonymie. Membranipora Camillae Nev. n. sp. conf. M. reticulum, se distingue par un sillon profond sur le bord inférieur de chaque zooécie. Onychocella vibraculifera n. sp. conf. O. angulosa, mais à ouverture trifoliée. L'auteur réunit définitivement le Cupularia intermedia Manzoni au C. umbellata Defr. Microporella tubulifera n. sp. conf. Lep. violacea John. mais munie d’un cordon périphérique. Genre Hippoporina Neviani, type Eschara foliacea Ellis et Solander (Millepora). Par l'établissement de ce genre M. Neviani détruit le dernier représentant spécifique du genre Eschara, faisant disparaître ce nom si ancien de la nomencla- ture des Bryozoaires. Cette manière de faire est regrettable et ne sera probablement pas suivie; nous reconnaissons volontiers que sous le nom d'Eschara les anciens auteurs ont désigné des formes très diverses, mais n'est-il possible d’en conserver aucune ? Après Ray, en 1724, il faut penser que Lamarck, en 1801, dans son système des animaux sans vertèbres, a précisé un type, il a retenu ce nom ancien pour une espèce parfaitement nette, pour le Millepora foliacea Ellis et Solander, divisant l’ancien genre Millepora tout en conservant quelque chose dans les divers genres anciens précisés. C'est renoncer à la vérité historique que d'oublier les efforts des anciens descripteurs, le lent et pré- cieux travail de précision successive dont Lamarck a donné un si remarquable modèle. Les mêmes observations peuvent s’appli- quer au genre Lepralia, il ne s’en suit pas de ce que Johnston a créé sous Ce nom un groupe que nous trouvons aujourd’hui hétérogène et trop étendu, pour le faire disparaître de la nomen- clature ; il n’y a aucun inconvénient, à nos yeux, à créer en cas de besoin des genres nouveaux, mais c'est à condition qu’on respectera les genres plus anciens, qu’on y laissera quel- que chose de valable et qu'on en gardera le nom pour une espèce au moins. Voici encore quelques observations sur les espèces nouvelles : Schizoporella Clericei. — Espèce très simple, ouverture petite, faible- ment échancrée à la base. Sch. Carolini. — Surface granuleuse, faibles pores à la périphérie. Sch. pulchra. — Surface très remarquable à perforations étoilées avec 4-6 rayons. — 124 — Sch. romana. — Zooécie utriculiforme, ouverture pourvue d’un pore basilaire qui simule une échancrure trilobée. Sch. Meli. — Zooécie rhomboïdale, avicularium latéral grand et aigu, unilatéral, ovicelle globuleux saillant. Sch. sulcata. — Zooécie à surface cloisonnée, avicularium petit latéral, alterne. Sch. Rigacci. — Zooécie à front denticulé, avicularium petit symé- trique: pores ronds disséminés. Sch. globulifera. — Zooëécie grande, bombée, granuleuse, avicularii petits symétriques, ovicelle grand, ovalaire. Sch. profunda. — Zooëcie irrégulière, ouverture subcirculaire à pavillon déchiré, avicularium petit isolé, ovicelle sphærique. G. Tenchopora Nev. Type T. Castrocarensis Manz. sp. (Alecto). — Cellules ovalaires à ouvertures terminales arrondies, plissées ; pores assez nombreux et grands, disséminés; une très légère échancrure à l’ouverture montre bien qu’il s’agit d'un Chei- lostomata el non d’un Cyclostomata. Smittia Portisi Nev. — Zooécies ovales subangulaires, ouverture terminale ronde, munie d’une collerette développée à la base et pourvue de cornes latérales. Sm. Zuccari. — Zooécies hexagonales, ouverture ogivale, un pore sous le sinus inférieur, pores périphériques. Tubucellaria Farnesinæ n. sp. cellules tubuleuses, ouverture ronde, terminale, dressée, pores périphériques. Gi. Anguisia à. g. Type A. Jullieni n. sp. conf. A. verrucosa Jullien, colonie élevée ou rampante, tubes ponctués, irréguliers, flexueux, ouverture subcirculaire. Les deux planches de M. Neviani sont excellentes et parmi les meilleures que nous ayons vues, ce sont des phototypies exécutées d’après des dessins originaux de MM. Neviani et de Angelis, obtenus à la chambre claire, le grossissement original de 40 diamètres a été réduit à 28 fois, ce qui est d'un excel- lent effet. La distribution des 110 espèces est la suivante : 77 sont encore vivantes, 100 environ sont connues dans les autres dépôts Pliocène de l'Italie, 46 sont connues dans le Miocène et 9 remontent à l'Eocène. L'examen de la distribution en profondeur conduit à démontrer que le dépôt romain a dù se faire sous une profondeur d’eau de 50 m. au moins et de 150 mètres au plus. — 125 — Beschreibung efniger obersiluriseher Korallum aus der Insel Gotland, par M. G. Lindstrom (1) — Nous devons à M. G. Lindstrôm divers renseignements sur des polypiers nouveaux ou mal connus du Silurien supérieur de l’île de Gothland, et peu à peu se complète ainsi la description de cette faune ancienne si curieuse et si pleine d’enseignements. Voici quelques détails sur les espèces examinées : Helminthidium mirum Lindst. 1882 (Calostylis Andersoni Nich. Manual Pal. fig. 189). Polypier tubulé ayant la forme d’un cylindre vermiforme contourné, soit dressé, soit rampant, calice arrondi, vermiculé, subcloisonné à la périphérie, planchers irréguliers, chambres viscérales remplies d’un tissu spongieux trabéculaire. Favosites clausus Lind. non Rominger (Fletcheria sp. 1865), G. Vermipora Nich. Polypier celluleux, composé de tubes très courts en colonies obliques, rampantes. Quelques tubes sont pourvus d’une fermeture operculaire, formée d’un bouton sail- lant à stries concentriques de nature épithécale; planchers déprimés, cloisons septales réduites à des épines irrégulières; quelques pores osculaires font communiquer les calices entre eux. Cette forme ne nous semble pas pouvoir demeurer dans le G. Favosites ; elle possède des caractères qui, rappelant certains Bryozoaires, suffisent pour l'établissement d’un genre nouveau. Rœmeria Kunthiana, n. sp., colonie subtabulaire, calices plus ou moins hexagonaux à bords granuleux plus ou moins épais et épineux. Cloisons réduites à des granulations plus ou moins symétriques, murs et planchers perforés, planchers infundibu- liformes, granuleux (Syringolites huronensis Nich., p. parte), impossible de confondre ce genre ni avec les Alveolites, ni avec les Favosites comme l’ont fait certains paléontologistes. Zaphrenthis (sic) Raf et Clif. 1820. type nouveau Z. conulus Lind. 1868. Des échantillons mieux conservés ont permis de constater que les cloisons étaient vermiculées et plissées à leur racine comme les mésentéries des loges des Zoanthaires vivants. Même observation a été faite sur Z. vortex Lind. 1885. Holophragma n.4.type H. calceoloides Lind. sp. Hallia, 1865. — Cyathophyllum auct. — Polypier isolé, calice ovalaire ou subtri- gone, profond, sans stolons, épithèque plissée, obscurément (1) Stockholm. 1896. — Bihand till Swens. Vert. Hand. 21, afd IV. N° 7. costulée, carénée, cloisons nombreuses symétriques par rapport à deux cloisons septales directrices, pas de planchers; diffère de Cyathaxonia par le manque de columelle styliforme. Dimophyllum n. g. type Clisiophyllum Hisingeri Lind. 1867. M. Edw. et Haime. D. involutum Linds. Les échantillons de Gothland ont été reconnus différents de ceux décrits par Edwards et Haime et qui provenaient en réalité du Dévonien de Ferques. Grande espèce à épithèque subcostulée, calice pourvu d’une columelle élevée formée par la torsion au centre des cloisons, cloisons minces, planchers très irréguliers, loges se remplissant à la base d’un tissu celluleux incrustant (dissépiment). Polyorophe glabra Lind. 1882. Polypier dressé, épithèque très forte, stolonifère avec crampons; cloisons formées par des granules arrondies très nombreuses et très petites régulièrement rayon- nantes à la périphérie, planchers et murailles granuleux à la face interne, gemmation intercaliciale, une cloison primaire et l’autre opposée plus développée. G. Nodulipora n. q., type N. acuminata Lind. — Polypiérite dressé, épithèque épaisse munie de solons, tubes coloniaux les uns obstruéës, les autres dégagés et formant une étoile branchue irrégulière. Dans le jeune âge, la disposition des calices est rayonnante et subcloisonnaire ; plus tard, elle devient confuse, planchers distants, à même hauteur dans les polypiérites rap- prochés (conf. Desmidopora alveolaris Nich.). Striatopora calyculata Lind. (Ræmer 1883). — Colonie astréi- forme, calice infundibuliforme, dont les parois sont munies de dépressions pliciformes cloisonnaires. Plancher central granuleux. Striatopora Halli Lind. (Rœmer 1883). — Polypier dendroïde qui possède une grande analogie extérieure avec les Madrepora, calice granuleux, planchers faibles, murailles perforées, forme représentative très intéressante. Striatopora cellulata Lind. (in Ræmer 1883). — Polypier ana- logue au précédent, mais de petite taille, calices petits. Pachypora lamellicornis Lind. — Forme déjà connue au temps de Linné et citée par beaucoup de paléontologistes, mais mal connue dans ses détails. Colonie lamelleuse dressée, dont les calices sont un peu variables suivant leur état de conservation et la position qu'ils occupent dans la colonie, certains calices sont pourvus d'un opercule concentrique déprimé complet, d’autres sont plissés à la périphérie, d’autres sont pourvus d’épines sep- tales. On connaît des échantillons percés, traversés et habités par — 127 — des colonies d’organismes parasites qui ont contribué à en faire méconnaître les caractères réels. Actinocystis Grayi. — Edw. et Haime sp. (Cystiphyllum). Polypier simple, dressé, épithèque costulée, forte, tissu vésiculaire très abondant, cloisons développées seulement au centre du calice. Une figure montre un exemplaire jeune pourvu de 7 cloisons, l’autre un peu plus développé compte 13 cloisons. Il ne semble pas que les recherches soient encore complètes sur cette espèce. I foraminiferi del pliocene inferiore di Bonfornello presso Termini-Imerese in Sicilia, par M. 6. À. de Amicis (1). — L'auteur, par une publication préliminaire, en 1894 (Atti, Soc. Tosc. sc. nat.) avait déjà fait connaître quatre formes nouvelles de ce remarquable gisement; aujourd’hui il reprend in extenso la description de 163 espèces qu’il a distinguées. Les matériaux ont été obtenus par le lavage d’une marne blanche appelée localement Trubo et qui fait partie de l’étage zancléen de Séguenza, c’est un faciès profond, une boue à globigérines du Pliocène inférieur qui ne saurait constituer un étage nouveau réel. Les espèces ou variétés nouvelles sont les suivantes : Haplophragmium Wrighti n. sp. ; Cyclammina pliocæna n. sp. :; Nodosaria himerensis n. sp. ; N. communis d’Orb. var. inœqualiter- loculata ; Marginulina hirsuta d’Orb. var. subechinata ; Cristellaria auris Sol. var. subtrigona ; C. articulata Reuss. var. verrucosa ; C. cultata Montf. var. imperfecta; Dimorphina Capellinii n. sp. ; Marginulina horrida n. sp. Du tableau final il ressort que le nombre des espèces communes avec le Miocène est médiocre, tandis que le nombre de celles com- munes avec la nature vivante est considérable et témoigne en effet d’un habitat d'une forte profondeur, enfin que les relations du Pliocène de Sicile avec le Pliocène des autres parties de l'Italie sont tout-à-fait étroites et concordantes. A noter la présence de Nubecularia lucifuga Defrance dont le gîte originel est le Miocène de l'Ouest de la France. Nous ne comprenons pas pourquoi M. de Amicis n’a pas voulu admettre le G. Sigmoilina Schlumberger qu’il a parfaitement reconnu, la raison qu’il donne «( pour ne pas multiplier le nombre des genres déjà grand» n’est pas valable et il n’a pu s’illusionner sur sa faiblesse. Il maintient le Miliola variabilis d’Orbigny (1) Palerme, 1895. — Ext. de Natur. Sicil. ann. XIV, N°: 4 et 5, 64 p. 1 pl. — fe — (Quinqueloculina), comme espèce distincte de C. seminulum L. et de M. secans Brady avec lesquels les naturalistes anglais ont voulu l'identifier. L'auteur a découvert en outre une série intéres- sante de rhyzopodes arénacés ou réticulés comme : Reophax, Haplophragmium, Rhabdammina qui ne figuraient pas dans les travaux antérieurs. Cyclammina pliocænæ est une espèce nouvelle très inté- ressante d'un genre fondé par Brady en 1876 pour 3 espèces vivantes et qui depuis a été trouvé à l’état fossile par Rzehak, Andreæ, Silvestri, dans l’Oligocène de l’Alsace, le Miocène de l’Autriche et le Pliocène de la Sicile. Sous le nom de Wodo- saria annulata Reuss. sp. il réunit non seulement le N. pau- perata d'Orb et N. Verneuili d’Orb., mais encore les N. Paronæ et N. Camerani récemment instituées par M. Dervieux dans son catalogue descriptif des nodosaires tertiaires du Piémont. Il réunit également dans le Nodosaria consobrina d’Orb. dont il a reconnu les formes A et B. les N. culmens Costa, Dentalina Haidingeri Neug., D. Reussi Neug., D. abbreviata Neug., N. ovicula Derv., réduisant considérablement pour cette espèce et pour beaucoup d’autres parmi les Nodosaires le nom- bre des formes admises par son compatriote M. Dervieux. Nota. — Nos souscripteurs recevront, avec le quatrième numéro', un faux- titre et les tables annoncées dans la préface, de manière à compléter le volume de la première année. Nous faisons d’ailleurs un nouvel appel à la bonne volonté de tous nos lecteurs, en leur ouvrant bien volontiers nos colonnes, pour la publication de toutes les rectifications de nomenclature générique ou spécifique. LILLE, — imp. LE BIGOT Frères, REVUE CRITIQUE DE PALÉEÉOZOOLOGIE N° 4 (Octobre 1897) PALÉOZOOLOGIE GÉNÉRALE par M. COSSMANN. Catalogus Mammalium tam viventium quam fossilium, a doctore E.-L. Trouessart (1). Ce Catalogue, en cours de publica- tion, comble une réelle lacune dans les ouvrages à consulter pour l’étude des Mammifères : l'innovation principale consiste dans l'admission des espèces fossiles que l’auteur encadre au milieu des espèces vivantes, en les indiquant par une croix. C’est, en effet, une nécessité pour le paléontologiste de bien connaître les types vivants qui se rapprochent des fossiles considérés comme normaux ; Or, On ne pouvait le faire avec les catalogues existants, celui de Roger, par exemple, qui ne mentionne que les types fossiles. Les espèces sont numérotées successivement par ordre ana- lytique, suivant le classement en Ordres, Familles et Genres : chaque espèce comporte une synonymie complète avec renvoi à la première description, et en regard, l'indication de l'habitat, ou le terrain s’il s’agit d’un fossile. Le premier fascicule comprend les Primates, Prosimiæ, Chi- roptera, Insectivora; le second, les Carnivora, Pinnipedia, Rodentia (Protrogomorpha et Sciuromorpha) ; le troisième contient la fin des Rodentia. Nous n’avons pas à faire l’éloge de notre savant collaborateur, dont la compétence est bien connue : il nous (1) Berolini (Berlin), 1897. Fasc. I et II. — Deux brochures in-8°, 452 p., nova editio (Prima completa). Le troisième fascicule vient de paraître. — 132 — suffira, pour donner une idée de la somme de travail et de pénibles recherches qu’a exigées ce Catalogue, de faire remar- quer que les deux premiers fascicules renferment déjà près de 2550 numéros, appartenant à 518 genres, dont un certain nombre sont actuellement éteints. TERRAINS PALÉOZOÏQUES The fauna of the Keisley limestone (I et IL), by F.-R. Cowper Reed (1). — Le but de ce mémoire est de décrire un certain nombre de fossiles du Musée woodwardien, que l’auteur rap- porte à l’étage Ordovicien du terrain Silurien. La première partie est exclusivement relative aux Trilobites qui forment l’élément le plus important et le plus caractéristique de cette faune. La liste de Nicholson et Marr, publiée en 1891, ne contenait guère qu’une douzaine d'espèces, tandis que M. Reed en décrit une quarantaine dans sa brochure. Parmi les formes les plus intéressantes nous signalerons : Ampyx binodulosus Reed, Tiresias insculptus M'Coy, une variété de Calymene Blumenbachi, plusieurs Illænus et notamment des variétés d’I. Bowmanti Salt., I. galeatus, nouvelle espèce voisine de I. conifrons du Canada ; Cheirurus keisleyensis, intéressante espèce à peu près entièrement conservée, et C. (Pseudosphærexochus) subquadratus, dont malheureusement la tête seule est connue; un pygidium de Sphærexochus latirugatus, nouvelle espèce diffé- rente de $S. mirus, qui est commun en Angleterre; un fragment d’Acidaspis convera Reed, une variété Keisleyensis de Lichas conformis Ag., représentée par un pygidium presque intact ; des têtes de Lichas bulbiceps Phill. ms., plus courtes et plus convexes que celles de L. verrucosus, et dont le nom spécifique a été repris sur Flétiquette du musée de Jermyn Street, à Londres ; un fragment de pygidium d’une nouvelle espèce, Lichas bifurcatus, très voisine de L. margaritifer Nieszk. de la Russie orientale ; Cyphaspis Nicholsoni, espèce nouvelle que l’auteur place dans un nouveau sous-genre Térnquista, bien qu'il n’en connaisse que des fragments qui diffèrent de Cyphaspis par l’absence du lobe basal de la glabella et par la présence (1) Londres, 1896-97. — Deux brochures in-12 de 31 et 40 p. avec 3 pl. Extr. de Quart. Journ. Geol. Soc. Vol. LII et LIN. — 133 — de trois sillons rayonnants sur l’extrémité frontale de celle-ci. Le genre Harpes n’est représenté que par des fragments de l'extrémité postérieure du pygidium, auxquels l’auteur s’est prudemment abstenu de donner des noms spécifiques. La seconde partie comprend deux Ostracodes, de nombreux Brachiopodes, les Mollusques peu fréquents, et enfin les conclu- sions de l’ensemble du travail. Nous nous bornons à citer : Orthis (Hebertella ?) keisleyensis Reed, Atrypina similis, nouvelle espèce voisine d’A. Barrandei, mais différant par ses côtes bifur- quées et par l’absence d’accroissements ; Syntrophia u/fjinis Reed, genre nouvellement établi par Hall et Clarke (1894) pour de petits brachiopodes qui ont l'aspect extérieur de Billingsella et Protorthis; Dayia pentagonalis Reed, Hyatella portlockiana Davidson, encore un genre récent de Hyatt et Clarke, dans le 8e volume de la Paléontologie de New-York. Dans les Mollusques, l’auteur ne cite que deux Orthoceras, quelques Gastropodes en mauvais état, sauf Platyceras verisimile, nouvelle espèce très déterminable, deux Ptéropodes, Pterinæa subfalcata Conr. et un petit Anodontopsis auquel il n’a pas donné de dénomination spécifique. Enfin l’énumération de cette faune se termine par un Cystidea (Sphæronites piriformis Forbes) non figuré, des frag- ments de crinoïdes non déterminés, et 6 ou 7 Actinozoa. Dans ses conclusions, M. Reed insiste sur l’évidente affinité de cette faune avec celle de l’époque silurienne, particulière- ment avec le faciès Ordovicien, comparable au calcaire de Kildare, aux couches à Leplæna de la Dalécarlie. Report of the Horn expedition to central Australia ; Palæon- tology. by prof. Ralph Tate (1). — Ce fascicule fait partie d’une série de rapports sur l’expédition scientifique entreprise au cœur de l'Australie, en 1596; il est consacré à la description des fossiles recueillis dans les couches ordoviciennes de (« Larapintine series », précédemment étudiées par R. Etheridge jun. et Howchin. Les fossiles de ce niveau sont malheureusement dans un piètre état de conservation ; nous y remarquons plusieurs espèces nouvelles d’Orthoceras (0. ibiciforme, microlineatum, larapintense, Chewingsi, etc.), Endoceras arenarium Tate, à peine déterminable, (1) Adélaïde, 1896. — Brochure in-& carré, de 20 p. avec 3 pl. lith. — 134 — Actinoceras Tatei Ether., et les fragments d’un nouveau Trocho- ceras recticostaltum. Dans les Gastropodes, l’auteur décrit Eunema larapinta à ouverture incomplète ; Scalites ? eremos très fruste, Pleurotoma- ria? larapinta à peu près indéterminable. Les Lamellibranches sont principalement représentés par des Isoarca dont on aperçoit des traces de charnières, l’une d'elles a une forme tout à fait triangulaire (/. crassatellæformis Tate), peu habituelle dans ce genre; nous signalons également deux formes attribuées au genre Palæarca, mais qui pourraient aussi bien appartenir à un tout autre genre. La brochure se termine par la description de deux Orthis et de cinq Asaphus ; l'intérêt qu’elle présente est plutôt stratigra- phique que paléontologique, et surtout au point de vue du paral- lélisme à établir avec les terrains européens et américains de la même époque. Fossiles dévoniens de Santa-Lueia (Espagne), par D. Œhlert (1). — Les Crinoïdes étudiés dans ce mémoire ayant déjà été ana- lysés par M. J. Lambert, dans le 3% n° de cette Revue, il nous reste à signaler, dans les Trilobites, un nouveau sous-genre de Cryphæus, que M. OEhlert nomme Malladaiïa (type C. Luciæ OEh1.), et qui se distingue par la forme ogivale de sa tête, par l'absence presque complète du troisième lobe latéral, par la petitesse de ses yeux, etc. Quant aux Mollusques, ils sont très pauvrement représentés dans le gisement en question : l’auteur décrit seulement deux Spirorbis et un Agnesia Chaperi, il pense en outre reconnaître deux ou trois espèces de Goldfus, Modiomorpha compressa et Paracyclas proavia, P. rugosa, puis Cypricardinia scalaris Phill., mais ces échantillons sont dans un état de conservation tout à fait insuffisant. L'auteur passe ensuite aux Brachiopodes et s'arrête longue- ment sur Orthothetes hipponyx Schnur sp. que d’Archiac et Ver- neuil avaient confondu avec Orthis umbraculum Schl., avec 0. crenistria Phill. et avec O. devonica Keys. ; il explique les motifs qui justifient l’adoption du genre Orthothetes Fisch. (1880), de préférence à Hipparionyx Vanuxem (1843). (1) Paris, 4896. — Brochure de 60 p. in-8° avec 3 pl. phototypées et 12 fig. dans le texte. Extr. de Bull. Soc. Geol. Fr., 3 Sér., T. XXIV, n°9. — 135 — La note se termine par la description de Stropheodontu Ber- trandi et diffusa, espèces nouvelles, et de plusieurs formes de Spirifer déjà connues ou nouvelles (S. Luciæ). List of species oceurring in the Potrage and Tthaea groups. by Gilb. D. Harris (1). — Cette liste vient à l'appui d’un mémoire intitulé « The relation of the fauna of the Ithaca group to the faunas of the Potrage and Chemung », dans les deux premières parties duquel M. G. D. Harris rappelle que ces couches sont du Dévonien supérieur. La partie II comprend, en quelques pages, la liste de toute cette faune, qui a dû coûter à l’auteur une grande somme de travail pour la détermination des espèces ; nous y relevons seulement deux formes nouvelles qui sont seules tigurées sur la planche jointe au mémoire : Bellerophon itha- censis très déformé, et Aviculopecten lautus Hall, var. ithacensis. Das fossilfuhrende unterearbon am ostlichen Rossberg- massiv in den Südvogesen.— II. Beschreibung der lamellibran- chiaten-fauna, von Dr A. Tornquist (2). — Cette seconde partie fait suite à la description des Brachiopodes, et comprend la description de 57 espèces de Pélécypodes, dont 28 sont com- munes avec le Carboniférien de Belgique (15 du niveau de Visé, 12 du niveau de Waulsort et une seulement du niveau de Tournai). L'auteur en conclut que les couches vosgiennes qu’il étudie appartiennent bien au Carboniférien inférieur, comme le faisait déjà ressortir la première partie de ce mémoire. L'énumération paléontologique répartit ces 57 espèces en 11 familles et 15 genres, d’où l’on déduit que l’auteur n’a pas abusé de la multiplicité des dénominations spécifiques ; d’autre part, les genres sont tous déjà connus, nous nous bornons donc à signaler les formes les plus intéressantes, en faisant toutefois remarquer qu'il s’agit, pour la plupart, d'échantillons dont on ne connaît que la surface dorsale, la charnière n’ayant pu être dégagée. Dans les Aviculidæ, on remarque deux Liopteria et deux Pteronites, dont l’un surtout est remarquable par ses costules (1) Ithaca, 1896. — 15 p., 1 pl. gravée. Extr. de Bull. amer. Pal., n°6, part, LIT. (2) Strassburg, 1896. — Volume in-8 carré, de 181 p. avec 5 pl. phototypées d’après des dessins. Extr. de Abhandl. zur. geol. specialkarte von Elsass- Lothringen, Bd V, Heît. V. — 136 — rayonnantes, P. persulcatus M'Coy, du Carboniférien d'Irlande ; les Pectinidæ sont représentés par les deux genres : Aviculopecten, très nombreux en espèces, et Streblopteria ; une seule espèce d’Aviculopinna (A. spatula M’Coy) ; deux Myalina, dont une est nouvelle (M. tenuisulcata); plusieurs Modiola bien caractérisés ; deux Ctenodonta et un Nuculana; puis, dans la famille Arcidæ, le genre Macrodon, que l’auteur écrit Macrodus, mais qui doit être remplacé par Beusheusenia Cossm. (1897), ainsi que je l’ai indiqué dans le troisième numéro de cette Revue (p. 93), pour corriger un double emploi, attendu que Macrodus est un barba- risme pour Macrodon, que cette dernière dénomination avait déjà été employée par Müller en 1842, huit années avant Lycett, et que Dolabra M’Coy n’est pas synonyme de Macrodon; il y en a huit espèces, dont trois nouvelles, dans le Carboniférien des Vosges. Les Hétérodontes ne sont représentés que par trois Conocar- dium ; les Desmodontes, par neuf Sanguinolites pour la plupart nouveaux, par cinq Edmondia, par deux Protoschizodus, et par deux nouvelles espèces de Janeia, genre qui a été séparé de Solenomya par King. Il est probable que, dans le prochain fascicule, M. Tôrnquist donnera la description des Gastropodes de ces intéressantes couches. Marine fossils from the Coal Measures of Arkansas, by J.-P. Smith (1). — La partie paléontologique de ce travail est précédée d’une introduction stratigraphique, dans laquelle l’auteur fixe exactement l’âge des couches carbonifériennes de l’Arkansas. il les divise en deux groupes, intercalés entre le « Lower Car- bonilerous » du Mississipi et les couches Permiennes du Texas. Ce niveau a des équivalents, non seulement en Pennsylvanie, mais en Chine et dans l’Oural. Dans les Crinoïdes, l’auteur n’a pu, à cause de l’état de conservation des échantillons, identifier que Erisocrinus inflexus Gein. et Hydreinocrinus microspinosus Mc. Chesney ; ensuite trois Bryozoaires très communs : Fenestella Shumardi, Rhombopora lepidendroides et Leptopora biserialis. Les Brachiopodes sont plus nombreux ; on y rencontre les genres Orthis, Derbya, puis des Productus bien connus (P. Cora, (1) Philadelphie, 1896. — Brochure in-8e de 73 p. avec 9 pl. gravées. Extr. de Proceed. Amer. philos. Soc. Vol. XXXV, n° 152. — 137 — splendens, semireticulatus, punctatus, le seul que l’auteur ait figuré). A signaler encore Rhynchonella uta Marcou, Athyris subtilita Hall, Spirifer cameratus Morton et S. rockymontanus Marcou, enfin Spiriferina cristata Schl. à laquelle M. Smith réunit S. kentuckensis Schum. et octoplicata Hall., qui lui paraissent tout à fait semblables. Dans les Mollusques, l’auteur énumère plusieurs Aviculopecten et Macrodon (= Beusheusenia, v. ci-dessus), deux Nucula, trois Schizodus, deux Pleurophorus, dont l’un existant déjà dans le Permien du Texas, n’a pas encore reçu de nom; Conocardium aliforme, dont M. Smith donne une nouvelle figure, et deux Edmondia. Les Gastropodes sont peu nombreux (quelques Belle- rophon et Pleurotomaria, Naticopsis nana, Polyphemopsis inornata) et une seule Conularia représente les Ptéropodes. Le contingent le plus important de cette faune est fourni par les Céphalopodes : d’abord le genre Endolobus Meek et Worth., nautile dont la cloison forme un lobe interne, Ephip- pioceras serratum Cox, plusieurs Orthoceras ; puis, dans les Ammonoidea, famille Goniatitidæ, sous-famille Glyphioceratidæ Hyatt, de nombreux représentants du genre Gastrioceras Hyatt, caractérisé par une seule paire de lobes latéraux et une seconde paire dans la cavité ombilicale : l’auteur reprend plusieurs espèces déjà connues (G. globulosum, excelsum, marianum) et il en décrit une nouvelle, G. Brameri, distincte par sa section trapézoïdale et par ses nombreuses circonvolutions. Le genre Paralegoceras Hyatt, extrêmement rare, est représenté par P. iowense Meek et Worth., dont M. Smith donne de bonnes figures ; dans la famille Prolecanitidæ Hyatt, l'auteur place le genre Pro- norites Mojsisovics et discute ses affinités avec Parapronorites Gemm., Medlicottia Waagen, lbergiceras, Prolecanites, Sicanites. etc., puis il décrit une nouvelle variété arkansiensis de Pronorites cyclolobus Phill. (Goniatites), et il y figure une espèce indéter- minée de ce même genre, qu’il croit distincte de P. cyclolobus. Le Mémoire se termine par quelques Phillipsia, dont l’une (P. ornata Vogdes) est dans un excellent état de conservation, d’après la figure qu’en donne M. Smith. À monograph of Carbonicola, Anthracomya and Naïadites : Part. III, by Wheelton Hind (1). — Les deux premières parties (1) Londres, 1896. — Plaquette in-4° de 12 p. avec t pl. lith. Extr. de Palæont. Soc. (l'ensemble des trois fascicules comprend 182 pages,avec 21 pl.). — 138 — de cette importante Monographie ont été publiées en 1894 et 1895 ; le supplément que nous analysons ici ne contient qu'un court appendice, avec l'index alphabétique pour l’ensemble de l'ouvrage. C’est donc aux deux premières parties qu’il faut se reporter pour se faire une opinion générale sur les trois genres étudiés par M. Hind, et surtout sur leur synonymie assez con- fuse. Les planches paraissent exécutées avec une grande fidélité et permettent de bien se rendre compte des différences, souvent très faibles, qui caractérisent les espèces. A monograph of british carboniferous lamellibranchiata ; Part. E, by Wheelton Hind (1). — Ce fascicule forme la première partie d’une Monographie plus complète que la précédente et qui comprendra la description de l’ensemble des Pélécypodes carbonifériens de la Grande Bretagne : il contient l’introduction et la série des Mytilidæ. L'auteur rappelle d’abord que, depuis près de 40 ans, aucune étude générale n’a été publiée, après celle de M’Coy, sur cette partie de la faune des Iles Britanniques, tandis que la classi- fication très laborieuse des genres de cette époque paléozoïque a été l’objet de travaux importants à l'étranger. Quelques indi- cations stratigraphiques sur la succession des couches termi- nent cette introduction, à laquelle fait suite une esquisse biblio- graphique, consacrée à l'analyse rapide des travaux les plus récents, principalement ceux qui ont été publiés aux États-Unis. Enfin il aborde la partie paléontologique et commence par la famille Mytilidæ, sans la faire précéder d’un tableau général de groupement des familles, que nous nous attendions à trou- ver au début et qu’il réserve probablement pour les conclusions. Le premier genre admis par M. Hind dans cette famille est Modiola, avec sept espèces déjà connues, et une seule nouvelle (M. transversa), très voisine de M. Macadami Portlock. Ensuite l’auteur décrit les espèces de Lithodomus et il place notamment dans ce genre Modiola lingualis Phill., belle espèce allongée et variable, qui atteint jusqu’à 9 centimètres; puis L. lithodomoides R. Ether. jun., et L. carbonarius, petite espèce nouvelle dont les valves ne sont pas dégagées de la gangue: ici le texte est interrompu et la suite sera donnée dans le fascicule II. Avec l’ampleur que l’auteur donne à ses descriptions, cette (tj Londres, 1896. — Vol. in-4 de 80 p. avec 2 pl. lith. Extr. de Palæont. Soc. — 139 — monographie magistrale exigera plusieurs années, car il paraît probable qu'il reprendra les formes d’Anthracomya qui ont été l'objet de son précédent mémoire. Die Gastropoden der Trias um Hallstadt, von E. Koken (1). — Dans une courte introduction, l’auteur, faisant allusion à ses travaux précédents, où il se bornait encore à diviser certains genres en groupes d’espèces, dit qu'on pourrait peut- être le taxer d’inconséquence, parce que, dans ce nouveau travail, il prend définitivement le parti d'attribuer des noms génériques à ces groupes. Il nous semble qu’il n’y a aucune inconséquence, ni aucune contradiction à créer des genres nou- veaux, quand ces distinctions reposent sur des caractères bien nets, et quand l’auteur ne se borne pas à désigner ces groupes par le nom de l’espèce typique ; seulement, ce qu’il faut ajouter dans ce cas, c’est un alinéa contenant les rapports et différences qui justifient la création de ces genres, et qui démontrent qu’on s’est attaché à des caractères véritablement génériques. Or, dans le travail que nous allons analyser, M. Koken s’est malheureu- sement borné à donner les diagnoses de ses nouveaux genres, et il n’a pas suffisamment indiqué pour quels motifs il les propose. Nous espérons que cette lacune sera ultérieurement comblée par l’auteur, dans un travail d'ensemble plus complet. Le reste de l'introduction est consacré à une comparaison des faunes de Marmolata et de Saint-Cassian avec celle de Hallstadt, d’après les matériaux fournis par les ouvrages de Kittl, de Bôhm et de Salomon. Dans la classification des Gastropodes qu'il énumère, M. Koken apporte quelques changements : il propose un nouveau sous- ordre de Prosobranches, qu'il nomme Simuata, et qui comprend les familles Raphistomidæ, Euomphalidæ, Euomphaloteridæ, Pleuro- tomariidæ, Haliotidæ, Fissurellidæ, Bellerophontidæ, Murchisoniideæ. Dans la famille Pleurotomariidæ, qui comprend encore des groupes d’espèces non dénommés, il sépare du moins les nou- veaux genres ci-après : Kchetus (type: PI. subscalariformis Hærn.), tectiforme et largement ombiliqué, avec la bande du sinus à peu près médiane, mais la dénomination Echetus ne peut être con- servée, ayant déjà été appliquée par Kroÿ, pour un genre de (1) Vienne, 1896. — Brochure de 99 p. avec 31 figures dans le texte. Extr. de K. K. geol. Reichanstall, Bd. 46, Heft 1. — 140 — crustacés, en 1864 ; aussi je propose Kymarella, en l’hon- neur de Mayer-Eymar ; Sisenna (type : Pl. turbinata Hærn.), divisé en deux groupes d'espèces; Rufilla (type : À. densecincta Koken), presque sphérique avec une bande beaucoup plus large que celle de Sisenna ; Sagana (type : PI. juvariva Kittl.) ovale, avec une large bande excavée, et un ombilic large, caréné ; encore un double emploi avec un genre d’Arachnide : il faut y substituer Kuryalox n0bis; Kuzone (type: E. alauna Koken), très voisin de Sagana, mais dépourvu de carènes spirales et seu- lement orné de lamelles d’accroissement parfois cancellées par des filets ; toutefois, comme il existe déjà Euzonus Menge 1854 (Arachn.) et Grube 1866 (Verm.) il faut remplacer ce nom par Polyelasma, nobis. Pour terminer cette famille, il nous reste à mentionner trois genres déjà connus, Worthenia de Kon., Luciella de Kon., Kokeniella Kittl., et le genre KEnantiostoma Koken, proposé pour une forme sénestre, Pleurot. perversa Hærn., et bien distinct de Platyacra, v. Ammon., dont le type Turbo impressus Schafh. n’a pas une bande de Pleurotomaire, et se rapproche plutôt d’Eucyclus. Passant à la famille Murchisoniidæ, l’auteur ajoute, pour le Trias, un certain nombre de coupes nouvelles à celles qu'avait précédemment décrites Miss Donald et qui ne sont représentées que dans le Carboniférien : ici, on se demande s’il n’y a pas un peu d'abus dans la création de subdivisions dont quelques- unes sont bien voisines les unes des autres, l'intérêt principal de ces recherches étant précisément se saisir l’enchainement d’un même genre dans les terrains successifs. Quoi qu'il en soit, voici ces nouveaux genres: Wistilia (type : V. Klipsteini Kok.), bien voisin des Murchisonia typiques ; Verania (type: V. cerithioides Kok.) avec des tubercules sur la bande du sinus; Pseudomurchisonia (type : P. insuela Kok.) à tours con- vexes surtout en avant, la bande encadrée de deux lignes; Anisostoma (— Platystoma Hærn. non Conrad, type : P. Suessi Hærn.), dont l'ouverture est inconnue et dont on ne connaît que la spire déprimée comme celle des Discohelir. Le nouveau sous-ordre ‘Ærochomorphi, que propose M. Koken, et qui comprend tout un groupe de Prosobranches, ne paraît défini que par la forme extérieure de la coquille, ou du moins l’auteur n'indique pas les caractères anatomiques qui permettent de le distinguer des autres sous-ordres basés sur la formule de la radule, ou sur la disposition des branchies. Il — A4 — admet dans une famille d’une dénomination un peu hybride, Trocho-Turbinidæ, des genres vivants, Tectus, Turcicula, Solariella, dont la présence dans le Trias me paraît encore hypo- thétique, dans l’état de conservation des ouvertures des échan- tillons que l’on connaît jusqu’à présent. Il en distingue toutefois, avec raison, un nouveau genre Flacilla (type : Delph. sulcifera Hœrn.), remarquable par ses tours convexes et sa forme de Paludine, puis le genre Fylotrochus {type: Trochus Konincki Hæœrn.) à columelle perforée. On remarque encore la famille Frochonematidæ, compre- nant le genre Trochonema Salter, qui est d’origine silurienne, et le genre Lepidotrochus, déjà proposé en 1894 par M. Koken pour £. Bitineri Koken, enfin le genre Hyperacanthus, créé à la même époque, pour Cirrhus superbus Hærn. : puis un Cælocentrus heros Kok. remarquable par la longueur de ses épines. Dans le sous-ordre Ctenobranchia, V'auteur classe non seulement le genre Eucyclus, mais encore les Purpurinidæ qui, d’après Zittel, ont plus d'affinités pour les Littorinidæ que pour les Purpura. Dans la famille Solariidæ, M. Koken propose un nouveau genre WViviana (type: V. ornuta Kok.) qui a un peu d’analogie avec notre genre crétacique Nummocalcar : il classe provisoirement comme Solarium une coquille qui s’écarte sensiblement des formes vivantes, et propose le nouveau genre Aerosolarium (type : A. superbum Kok.) qui n’est pas figuré, mais qui paraît être scaliforme. L'autre nouveau sous-ordre Neritæmorphi comprend les familles Neritidæ, Naticopsidæ (proposé par moi dans la (Feuille des jeunes Naturalistes » )} et Neritopsidæ, probablement aussi la plupart des Naticidæ triasiques, qui ne sont pas de vraies Ampul- lina, car ces coquilles paraissent dépourvues du limbe ombi- lical qui caractérise le genre de Lamarck. L'auteur classe dans la famille (probablement nouvelle ?) Horiostomidæ, non seulement le genre Tubina Barr., mais encore deux nouveaux genres: Pseudotubina (type: P. biserialis Kok.) corne tout à fait déroulée et presque symétrique, Colu- brella (type: C. squamata Kok.) à tours d’abord adhérents, puis libres, avec des traces de varices buccales. Dans la famille Holopellidæ, qui paraît aussi de création anou- velle, nous trouvons les genres Ventricaria (type: Phasianella acuminata Hœærn.) à péristome bordé, et Bathyeles (type: B. acuminatus Kok.) héliciforme et ombiliqué. Il me paraît extrè- — 142 — mement douteux que les deux nouveaux genres turbiniformes, que M. Koken place dans la famille Scalidæ, appartiennent réellement à cette famille, en général caractérisée par un embryon styliforme, et dont la région ombilicale ne ressemble guère à la disposition indiquée sur les figures des deux genres en question, qui ont une fente ombilicale plutôt voisine de celle des Lacuna; voici les noms de ces deux genres : Æeilia (type : A. reqularis Kok.) et Heterospira (type : A. turbiniformis Kok., quoique la légende de la figure porte turbinata); il semble que ces deux formes se rapprochent plutôt des Holopellidæ. A la suite d’une longue discussion sur la légitimité de la dénomination Chemnitzia, restreinte au type fossile (Ch. Paillet- teana d’Orb.), et allégée de toutes les formes qui ont été depuis classées soit dans les Pseudomelaniidæ, soit dans les Loxonema- tidæ, M. Koken conclut qu’il n’y a. dans le Trias de Hallstadt, qu'une seule véritable espèce de ce genre, C. regularis Koken. Je ferai toutefois quelques réserves au sujet d’un point qui ne me paraît pas éclairei, et qui devrait l’être avant qu’on puisse ainsi adopter, à titre définitif, le genre Chemnitzia : quel est, en effet, le type de ce genre qui, d’après d’Orbigny (1842), comprenait 40 espèces vivantes et 3 espèces fossiles, parmi lesquelles la première citée est C. Pailleteana ? J'ai tout lieu de croire que la forme typique était, dans l'esprit de l’auteur, l'une de ces espèces des Canaries qui sont des Turlonilla, et que la substitution du nom Chemnilzia n'avait d'autre but que de corriger l'incertitude qui régnait à cette époque au sujet de la dénomination Turbonilla Risso. Or, aujourd'hui, le doute a disparu et Turbonilla est admis par tous les auteurs, de sorte que Chemnitzia tombe en synonymie, et qu'il est tout à fait incorrect de reprendre ce nom pour l'appliquer à des fossiles qui ne sont évidemment pas des Turbonilla. Il faut donc, pour ces fossiles, soit reprendre l’une des coupes déjà proposées, soit proposer une dénomination nouvelle. Dans la mème famille Chemnitziidæ, V'auteur classe Cælosty- lina Kittl., Omphaloptycha v. Ammon., un nouveau genre Glypto- chrysalis (type : G. plicata Koken) et Cælochrysalis Kittl. A côté de cette famille, nous trouvons les Loxonematidæ comprenant, outre Loxonema, des genres déjà connus, Zygopleura et Coronaria Koken, Eustylus Kittl. (que j'ai corrigé en Trypanostylus 1895), Anoptychia Koken, Heterocosmia Koken, qu’il y a lieu de changer pour cause de double emploi (non Ehrenberg 1872) : je propose — 143 — Allocosmia (type : Holopella grandis Hœrn.). Au genre Rama Béhm, M. Koken ajoute une nouvelle espèce R. Vaceki Kok., et il fait remarquer que ce genre ne peut se confondre avec Macrochilina, parce que le pli columellaire qu’il a figuré n’est que le résultat d’une erreur. Enfin, le travail de M. Koken se termine par une espèce de Cylindrobullina qui représente seule les Opisthobranchiata dans le Trias de Hallstadt (C. Ammoni Kok.) En résumé, ce Mémoire contient, dans un très petit nombre de pages, de très importants matériaux pour le classement des formes triasiques, si bien étudiées depuis plusieurs années. Outre la légère critique, faite au début de cette analyse, au sujet de l'absence de « Rapports et différences » des genres entre eux, je ferai remarquer qu'il eût été intéressant de donner des indications plus précises sur l’origine et la date des genres non nouveaux que cite l’auteur. TERRAINS MÉSOZOIQUES Il lias superiore nel Circondario di Rossano Calabro. nota del Dott. B. Greco (1). — La faune de ce niveau n’est pas très riche : l’auteur ne cite qu'un petit nombre de Brachiopodes (Koninckina Geyeri Bittu. Terebratula erbaensis Suess, etc...) et surtout des Céphalopodes, tels que Phylloceras Nilssoni Héb. Rhaco- phyllites lariensis Menegh., des Lytoceras dont la détermination est douteuse, plusieurs liarpoceras appartenant, pour la plupart, à des espèces déjà décrites par Gemmellaro, Cœloceras crassum Young et Bird, Atractites indunensis Stopp. grand fragment d’une espèce déjà connue de Meneghini, et qui avait été rapportée par lui au genre Aulacoceras. Faunula del Lias medio di Spezia, nota del dott. Alb. Fucini (2). — Le but de ce mémoire est de faire connaître un certain nombre de petites espèces d’un niveau qui avait échappé, jusqu’à présent, aux patientes recherches de Capellini et de (1) Rome, 1896. — Brochure de 32 p. avec 1 pl. phototypée. Extr. de Bull. Soc. geol. ilal., XV. (2) Rome, 14896. — Brochure de 42 p. avec 2 pl. phototypées d’après des lavis, Ext. de Bull. Soc. geol. ilal., XV. — 144 — Canavari sur le Lias inférieur de la même région. A part une seule espèce nouvelle d’Astarte (A. Canavarii), cette collection, retrouvée dans un rangement du Musée paléontologique de l’Université de Pise, comprend exclusivement des Céphalopodes appartenant à des genres déjà connus. L'espèce qui fixe exactement l’âge de la couche d’où pro- viennent ces fossiles, est Amaltheus margaritatus Montf., qui se trouve précisément très fréquente dans le gisement de Spezia, comme dans la plupart des gisements du Lias moyen; au con- traire, Amaltheus spinatus Brug. n’est représentée que par un exemplaire unique. Signalons en particulier Rhacophyllites libertus Gemm.,qui avait été confondu à tort avec Amm. mimatensis d'Orb. ; plusieurs Phylloceras, dont quelques-uns sont nouveaux (P. miop- tychum, Capellini); Lytoceras audax, nothum, et sepositum Mgh. ; un fragment de Cæloceras que l’auteur rapporte à C. Sellæ Gemm., mais qui me semble peu déterminable ; 4mphiceras propinquum Gemm., un peu douteux; plusieurs Harpoceras, appartenant soit à la section Arieticeras, soit à la section Hildoceras, soit enfin à la section Grammoceras (G. fallaciosum Bayle, que Meneghini con- fondait à tort avec Amm. radians, mais l'échantillon est très incomplet). En résumé c’est une faunule de 23 espèces sur lesquelles il y en a environ 19 déterminables et qui ont absolument le faciès du Lias moyen tout à fait supérieur. Deseription of two new species of gastropoda from upper- lias of Yorkshire, by Rev. J. Hawell (1). — Les deux espèces décrites dans cette note ont été découvertes durant une visite de la Société à Whitby, dans la zone à Amm. serpentinus. L’une est une Actæonina (?) Kendalli, à stries spirales, que je serais disposé à classer dans ma section Ovactæonina (voir Essais Pal. comp. {, p. 61), quoique les espèces de cette section n’aient généralement que des stries basales, toutefois il faudrait en connaître l’ouverture qui n’a pas été dégagée ; si ce classement était confirmé, l’espèce en question comblerait précisément une lacune stratigraphique entre le Charmouthien et le Bajocien. L'autre espèce est dénommée Turbo saltviciensis en l'honneur du gisement de Saltwick : ce n’est certainement pas un Turbo, (1) Read, 1896. — Deux pages avec 1 pl. lith.Extr. de Proceed. of the Yorkshire geol. and pal. Soc. — 145 — la figure indique une échancrure anormale à la jonction de la columelle et du contour supérieur, et un test très mince. Étude sur les mollusques et brachiopodes de l’Oxfordien supérieur et moyen du Jura bernois, par P. de Loriol (1). — Le terrain dit «à chailles», dont notre savant et infatigable confrère étudie les fossiles dans ce Mémoire, n’est pas, à beau- coup près, aussi fossilifère que les niveaux infra- et supra-jacents: le test y fait généralement défaut, et la détermination en est peu facile. Trois Belemnites forment le début de ces descriptions paléon- tologiques : ce sont des espèces bien connues, telles que B. has- tatus et excentricus, dont la synonymie, souvent assez confuse, a été triée avec grand soin par l’auteur. Une autre espèce non moins caractéristique, Cardioceras cordatum [Sow.]. est représentée sur les planches par les termes extrêmes de ses variations qui sont nombreuses. Je signale également Harpoceras arolicum Opp., Oppelia crenata Brug., Haploceras microdomus Opp., un énorme Macrocephalites nouveau (M. Kobyi), M. Tornquisti et licobergensis plus petits que le précédent, plusieurs Perisphinctes, Peltoceras transversarius Quenst. Aspidoceras faustum Bayle, séparé de 4. perarmatum, qui est du coral rag d’Angleterre, enfin Nautilus giganteus non figuré, et MN. calloviensis Oppel, dont la région siphonale est évidée. Quant aux Gastropodes, M. de Loriol fait observer qu'ils ne sont pas dans un état de conservation qui lui permette de les ranger dans les démembrements récents des anciens genres : il faut attendre de meilleurs matériaux, et particulièrement des échantillons munis de leur ouverture. Parmi les formes dont le classement est à peu près certain, nous citons : Purpuroidea ornata Thurm. (ex typo), Petersia aculeata de Lor., distincte de P. buccinoidea Buv. du Rauracien, Alariu bernensis de Lor., Lit- torina Meriani Goldf., Pleurotomaria Munsteri Rœm., Dentalium moreanum d’Orb. Les Phaladomya forment le principal appoint des Pélécypodes de ce niveau peu riche, et particulièrement P. exaltata Ag. qui est l’espèce la plus répandue, à tel point qu’on désigne souvent les couches de Liesberg sous le nom de niveau à P. exaltata: (1) Genève, 1896. — Part. 2, volume in-4° de 77 p. avec 11 pl. lith. Extr. de Mém. Soc. paléont. Suisse, vol. XXIII. — 146 — on remarque aussi P. canaliculata Rœm. et P. lineata Gold. dont les côtes rayonnantes sont généralement peu visibles; Homo- mya gracilis Ag., Thracia pinguis Ag. étaient déjà connues, mais M. de Loriol décrit comme nouvelles formes, Anatina monteno- lensis, Goniomya Kobyi, G. Matheyi et Gresslya lævigata. La seconde partie, qui est en préparation, comprendra vrai- semblablement les Brachiopodes et la notice stratigraphique de M. Koby, annoncée par le titre de l'ouvrage. Fossili albiani d’Escragnolles. del Nizzardo e della Liguria occidentale, per Parona e Bonarelli (1). — La Monographie dont nous entreprenons l’analyse fait partie d’une série d’études relatives aux riches matériaux que possède le Musée de Turin et qui proviennent des terrains secondaires compris entre les Alpes et la vallée du Rhône, sur le territoire français. Én l’absence de publications françaises sur la paléontologie de cette région, autrefois illustrée par d’Orbigny, on s’explique que nos voisins fassent paraître, dans un recueil en langue étrangère, des travaux que nos compatriotes ne se décident pas à publier. Ce mémoire débute par une courte introduction historique et par une liste complète de la faune étudiée, avec des conclusions qui font ressortir qu’il s’agit de fossiles franchement albiens; puis vient l’énumération des espèces, parmi lesquelles les auteurs n'ont fait figurer que les nouvelles ou les moins connues. Nous trouvons d’abord cinq Echinides et un Brachiopode bien connus, puis dans les Pélécypodes, Inoceramus Salomoni d’Orb. appartenant à la section Volviceramus, et dans les Gas- tropodes : Turbo? emendabilis, nouvelle espèce à peu près indéter- minable comme genre, Ziziphinus Falloti, forme nouvelle très voisine de Trochus Zollikoferi Pict. et Camp. Dimorphosoma Orbignyana Pict. et Roux, dénomination qui a remplacé celle de Rostellaria Parkinsoni d'Orb., enfin Cinulia subincrassata d’Orb. (Avellana); dans la première livraison de mes « Essais de Paléo- conchologie », p. 119, j'ai cité cette espèce dans le genre Avellana, et les auteurs n’indiquent pas pour quel motif ils le placent dans le genre Cinulia, dont l'ouverture est bien différente. Les Céphalopodes forment le contingent le plus important de la faune albienne étudiée par MM. Parona et Bonarelli : (1) Pise, 1896. — Volume in-#° de 58 p., avec 5 pl. phototypées d'après des lavis Extr. de Palæontographia italiana, Vol. II. — 147 — d’abord, dans les Nautilidæ, huit espèces, dont deux non dénom- mées parce que leur petite taille ne permet pas d'affirmer qu'elles ne soient pas le jeune âge d’autres formes connues, telles que N. sphæricus Stol. Les Ammonites sont nombreuses et classées avec les divisions modernes que les auteurs de ce mémoire enrichissent encore par de nouveaux démembrements. Ils séparent de Phylloceras subal- pinuin d'Orb. une forme qu'ils rapportent à l’espèce indienne P. ellipticum Kossm. ; ils décrivent deux nouvelles espèces de Desmoceras (D. Quenstedti et provinciale), ils proposent un nouveau genre Cleoniceras (Type : Am. Cleon. d'Orb.), dont les lobes diffèrent notablement de Sonneratia; puis un autre genre nouveau F'alloticeras (Type : Amm. proteus d'Orb.) de la famille Schlæn- bachidæ ; parmi les Hoplites, assez nombreux, ils figurent quelques formes nouvelles, H. mirabilis, rudis, Canavari; ils adoptent le senre Douvilleiceras de Gross. 1893, pour Amm. mammillatus Schloth., avec une espèce nouvelle, D. æquinodum. À propos d’Acanthoceras Lyelli, MM. Parona et Bonarelli rectifient la détermination de plusieurs formes indûment rap- portées à cette espèce (4. pseudo-Lyelli, hirsutum, Seunesi) et qu’ils considèrent comme nouvelles, soit à cause de leurs tubercules plus distincts, soit à cause de leurs côtes plus écartées. Dans la même famille Douvilleiceratidæ ces auteurs classent encore un nouveau genre Astiericeras (Type : Scaphites astie- rianus d'Orb.), qui se rapproche plus des Ammonites que des véritables Scaphites. Le Mémoire se termine par une Picletiü, genre créé par Uhlig, en 1883, pour Criocerus astierianus, par plusieurs Hamites et Turrilites, un Ptychoceras et enfin deux Belemnites. The mollusea of the Chalk Rock, by H. Woods (1). — Les couches dénommées « Chalk Rock » correspondent, d’après l’au- teur, au niveau Angoumien, en France ; les fossiles y sont médiocrement conservés, la plupart des Gastropodes ne sont connus qu’à l’état de moules, et n’ont pu être déterminés qu’à l’aide de contre-moulages en gutta-percha. Parmi les Céphalopodes on remarque, outre un Ptychoceras Smithi Woods, une forme tout à fait caractéristique, Heteroceras (1) London, Part. 1 = 189%6 ; part. II — 1897. — Deux brochures in-5° de 50 et 27 p. avec 5 pl. lithographiées. Extr. de Quart. Journ. geol. Soc., LIE et LIL. — 148 — reussianum d'Orb., Baculites bohemicus Fritsch et Schlænb., Pachy- discus peramplus Mantell, Scaphites Geinitzi d'Orb., Crioceras ellip- ticum Mantell. Quant aux Gastropodes, qui sont peu nombreux, l’auteur figure Pleurotomaria perspectiva Mantell, deux espèces nouvelles de Trochidæ (T. Schlüteri, qui doit changer de nom, et T. beros- cirensis); des deux coquilles dénommées Turbo, l’une nouvelle l, Geinitzi est probablement une forme de Littorinidæ, Vautre T. gemmatus Sow. est d’un tout autre groupe à cause de sa per- loration ombilicale circonscrite par une zone plissée ; mais pour définir les genres auxquels ils appartiennent, il serait indis- pensable de connaître l'ouverture. M. Woods cite encore, sans les figurer, un Crepidula non nommé et Natica vulgaris Reuss.; il décrit deux nouvelles formes de Cerithidæ, cite Lispodesthes Mantelli Gardn., figure une coquille sous le nom très probléma- tique de Zampusia, et enfin Avelluna Humboldti Müller, vue de dos seulement. Les Pélécypodes, qui font l’objet de la seconde brochure, sont beaucoup plus nombreux, mais le classement en est encore plus diflicile à cause de l’état défectueux de conservation de ia plupart des échantillons. Même en s’aidant des contre-em- preintes, la détermination des genres est très incertaine : parmi ceux dont l’auteur a donné la figure, il y a lieu de signaler Arca cf. Galliennei d'Orb., un Limopsis ou Axinæa, Modiola Cotitæ Rœmer, /noceramus Brongniarti Sow., puis des espèces très connues dont M. Woods n’a pas donné de figure, Plagios- toma Hoperi Mantell, Spondylus spinosus Sow., S. latus Sow.; Plicatula Barroisi Péron, qui avait été confondue avec P. pec- tinoides par Reuss et avec P. nodosa par Geïinitz ; un nouveau Cardium turoniense, petit et très oblique ; Arctica quadrata d’Orb. et Trapezium trapezoidale Rœmer; Corbis Morisoni Woods. Martesia rotunda Sow. et Cuspidaria caudata Nils. Le tableau comparatif de la distribution de ces Pélécypodes démontre leurs affinités avec les espèces du Nord-Est de la France, de la Saxe et de la Bohème ; l’auteur y ajoute, à la fin, la liste des Poissons, des Cirrhipèdes, des Brachiopodes, des Crinoïdes et Echinodermes, des Actinozoa et des Porifères. Il conclut enfin que les couches en question ont dû se déposer à une profondeur de 100 à 500 pieds. HR Première note sur la faune des couches sénoniennes infé- rieures de la vallée de la Méhaigne, par A. Rutot (1). — Le but de cette note est de combler, grâce aux matériaux recueillis par M. de Loë, une lacune relative à la position stratigraphique des couches sises le long des deux rives de la Méhaigne : ces fossiles ont permis à M. Rutot d'affirmer qu’elles appartiennent au système Hervien. Parmi ces coquilles, nous citerons principalement Hamites aquisgranensis Schüt. dont la ligne suturale est bien celle des Lytoceras et non celle des Joxoceras: Belemnitella mucronata, Actinocamax verus: puis, dans les Gastropodes, Dentalium alter- nans Mull. d’Aix-la-Chapelle, Turbo retifer Bôhm, abondant à Vaals, Astralium Loëi, dénomination nouvelle qui devra être substituée à Trochus Schlüteri Woods (non Barrois et de Guerne), ainsi que je l'ai indiqué ci-dessus en analysant l’ouvrage de M. Woods; Solariella gemmata Sow., Turritella quadricincta Goldf. et T. socialis Mull.; l’espèce nouvelle dénommée Ziastoma Loëi n’est certainement pas un /Piastomu, elle a complètement l’aspect des Potamides du sous-genre Terebralia (voir Catal. Eoc., IV). Passant ensuite aux Pélécypodes, l’auteur cite un certain nombre d’Ostrea, notamment : Erogyra laciniata Nils. et E. halio- tidea Sow., Vola striatocostata Goldf. et V. Dutemplei d'Orb., Modiola fabacea Holz. à l’état d'empreintes ; Trigonia vaalsensis Bôhm, abondant à Braives, puis des moules internes dont la détermination est des plus incertaines. Les Brachiopodes sont représentés par Rhynchonella plicatilis Sow. (— R. octoplicata qui n’en est qu'une variété), Terebratula minor Nils. Magas spathulatus Wahl., d’après un bon fragment de valve inférieure. On the genus Remondia, Gabb, a group of cretaceous bivalve mollusks, by Tim. Stanton (1). — Le genre Remondia Gabb a été décrit en 1809, d’après plusieurs échantillons recueil- lis par Rémond de Corbineau dans l'Etat de Sonora, à la partie moyenne de la Série « Texan Comanche » : le ligament est très court et extérieur d’après Gabb, et la charnière se compose, sur (t) Bruxelles, 1896.— Brochure in-80 de 4 p. avec 20 fig. dans le texte. Extr. de Bull. Soc. belge géol. paléont. hydrol., T. X. (2) Washington, 1896.— 3 p. in-8° avec 1 pl. gravée. Extr. de Proc. U.S. National Mus., XIX, n° 1109. — 150 — chaque valve, de trois dents cardinales avec une longue dent pos- térieure (type : R. furcata Gabb). Placé par Tryon, Fischer et Zittel dans le voisinage des Astarte, ce genre est ramené par M. Stanton dans ia famille Crassatellidæ parce que le ligament n’est pas externe, et que la charnière ne comprend, en réalité, que deux dents sur la valve gauche, et une longue lame rugueuse comme chez certaines Crassatella. Ces caractères étant analogues à ceux que White a indiqués, en 1887, pour son genre Stearnsia (type : S. Robbinsi), il en résulte que ce dernier est synonyme de Remondia; toutelois il me semble que Stearnsia pourrait, à cause de sa forme bien différente et de sa dent latérale anté- rieure, être considérée comme une section distincte de Remon- dia, et que ce n’en est pas le jeune âge. The faural relations of the eocene and upper Cretaceous on the Pacifie Coast, by Tim. Stanton (1). — En Europe, la limite entre le Crétacé et le Tertiaire est généralement bien tranchée : il n’en est pas de même aux Etats-Unis, et particulièrement dans les régions de l'Ouest, où les fossiles des mêmes couches ont été rapportées tantôt au Crétacé, tantôt au Tertiaire. Le but de M. Stanton est de développer une idée, qui paraît désormais admise par nos confrères américains, c’est que ces couches forment une série indivisible, qu il y a transition graduelle entre les deux systèmes et qu’il est à peu près impossible, par l'examen de la faune, d'établir une ligne théorique de démarcation. Après une courte introduction historique, l’auteur entre dans l'examen des considérations stratigraphiques et paléontologiques, relatives aux gisements compris entre Chico et Tejon, et il en conclut que : 1. Il n’y a pas de traces de discordance sédimentaire dans toutes ces couches, qui paraissent s'être déposées d’une manière continue depuis le Crétacé de l’Orégon; 2. Le groupe de Martinez (Californie) se compose de deux divisions, dont l’un est crétacique et inséparable des couches de Chico, et l’autre éocénique, comme la base du niveau de Tejon; 3. Les couches intermédiaires, que Gabb considérait comme une transition entre les deux systèmes, ne contiennent pas d'élé- ments mésozoïiques et se rapprochent plutôt de celles de Tejon; (4) Washington, 1896. — Brochure grand in-8° de 38 p. avec 5 pl. gravées. Extr. de Report of the geol. Surv., 70° année, part. I. — 151 — 4. La faune de Chico est crétacique, avec des types qui ont peu changé depuis l’époque crétacique jusqu’à l’époque moderne. 5. A l'exception d’Ammonites jugalis, que Gabb avait trouvée dans deux localités de Tejon et qu'on n’a plus retrouvée depuis, la faune de Tejon est franchement éocénique, et ne contient que six formes ayant persisté depuis les couches de Chico; 6. On ne peut évaluer l'intervalle de temps qui a séparé les deux époques qui se succèdent sans discontinuité, mais il est peu évident que la faune de Tejon dérive directement de celle de Chico et il est possible que l’extinction ou la migra- tion des espèces se soit faite pendant la période où se sont déposées les couches intermédiaires entre les deux niveaux fossi- lifères: il ne serait pas surprenant qu’à ce moment, il y ait eu une période d’érosion qui ait clos le Crétacé. Le mémoire se termine par la description de quelques espè- ces nouvelles des couches éocéniques de Tejon. TERRAINS TERTIAIRES Synopsis dei molluschi terziari delle Alpi Venete. Parte prima : Strati con Velates Schmiedeliana — IIT. Ronea, per P. E, Vinassa de Regny (1). — L'auteur continue la série des études qu'il a entreprises sur l’Eocène du Vicentin et il aborde cette fois le célèbre gisement de Roncà, dont la riche faune a été successivement l’objet des travaux de Fortis, Brongniart et Bayan. Dans un tableau synoptique, qui énumère 160 espèces et qui divise le gisement en trois niveaux (calcaires, tufs, tufs noirs), M. Vinassa fait ressortir les espèces communes avec les autres localités du même âge (environs de Trente, San Gio- vaanni Ilarione, Frioul, bassin de Paris, Pyrénées, Nice, Croatie et Carinthie, Hongrie, Inde). Passant à la partie paléontologique, dans laquelle l’auteur se borne à ajouter quelques courtes observations au sujet des espèces déjà connues, nous relèverons principalement la des- cription des espèces nouvelles qui sont figurées dans les deux planches jointes à ce mémoire. Dans les Pélécypodes on remarque une grande Barbalia, (1) Pise, 1896. — Brochure in-4° de 35 p. avec 2 pl. phototypées d’après nature. Extr. de Palæont. ital., vol. II. a (> Des malheureusement incomplète et dont la charnière n’est pas connue, mais dont l’ornementation paraît caractérisque (4. ron- cana Vin.) ; Cypricardia quadrangula semble indéterminable ; quant à Lucina roncana, qui appartient au groupe de Pseudo- miltha Escheri, elle s’en distingue par ses lamelles et par sa forme plus arrondie. Les Gastropodes sont représentés par un plus grand nombre de nouveautés : Tinostoma Canavarti, que l’auteur rapporte à la section Megatyloma : Collonia asteromphala Menegh., très voisine d’une autre espèce, C. Beyrichi, tout récemment décrite par Oppenheim dans son travail sur Colli Berici : Delphinula Capel- liniana, qui n’est peut-être que le jeune âge roulé de D. calcar, car il faut se méfier des Delphinula quand elles ne sont pas com- plètement adultes et intactes: Nerita Stygis Mgh., absolument méconnaissable à cause de son état défectueux de conservation, qui ne permet même pas d'indiquer les rapports et différences avec les espèces voisines ; Natica picta, dont la forme conique est peut-être due à une déformation, et dont l'ouverture est entièrement mutilée; Ampullina ausonica, extrêmement voisine d’A. perusta, quoique un peu plus allongée ; Deshayesia eocænica, qui ne paraît pas présenter de différences bien sérieuses avec D. fulminea Bayan ; Turritella lapillorum Oppenb., identifié pro- bablement au dernier moment avec l’espèce décrite dans le travail sur Colli Berici ; Cerithium Michelottii Mgh., dans un état de conservation très médiocre ; Cerithium Grecoi, qui est très probablement un Potamides du groupe de P. cinctus, peut-être même identique à ce dernier ? Cerithium triumphans et Simo- nellii, dans un état qui ne permet guère de les rapprocher de formes déjà connues ; Pterocera Canavarii, grande et très belle espèce dont l'aile se rapproche de celle des Malaptera, non signalée encore dans l’Eocène, de sorte que c’est un fait très intéressant au point de vue paléoconchologique ; Conus semi- coronatus Mgh., plus étroite que C. diversiformis et striée comme C. Brongniarti ; Pleurotoma pinnata Mgh., belle espèce voisine de P. multicostata du calcaire grossier parisien, mais avec des côtes encore moins arquées ; enfin /elir palmarum Mgh., que je n’oserais pas séparer d'H. damnata Brongn. En résumé, l’additon faite à la faune de Roncà comprend quelques formes très intéressantes, mais le reste est dans un état de conservation qui rend les déterminations douteuses. — 153 — Description de Coquilles fossiles des terrains tertiaires inférieurs (Suite), par K. Mayer-Eymar (1). — L'auteur continue la description qu’il a entreprise des matériaux fossiles recueillis par lui en Egypte; malheureusement la plupart des bivalves qui font l’objet de ce second article sont à l’état de moule ou privés de leur charnière, de sorte que la détermination est hypothétique. Nous ferons exception toutefois pour Vulsella anomioides, qui a une apparence arrondie, peu habituelle dans le genre Vulsella ; Nucula Edwardsi est à peu près déterminable et est plus équilatérale que la plupart des espèces éocéniques déjà connues. Crassatella syenensis, très commune dans le Sues- sonien inférieur du Ghébel Karals, est du groupe C. parisiensis, mais peu arrondie en avant; Cardium fecundum, non moins commun, Ss’écarte des espèces parisiennes et appartient plutôt au groupe indien de C. Haalense ; Corbula trigonioides, plus oblique que C. erarata Desh., se rapproche aussi de C. harpa d’Arch. L'article se termine par la description d’un sous-genre nou- veau du genre Cardita, que M. Mayer a eu la gracieuseté de me dédier (Cossmannella, type: C. Ægyptiaca M. Eym. 1896) : c'est une coquille dont le test et la charnière ont pu être étudiés, qui a la forme de certains Limnocardium, les côtes des Cardita, une charnière composée de deux dents cardinales sur la valve gauche et d'une dent sur Ja valve droite, avec une série de denticulations postérieures, que M. Mayer n'indique pas dans sa description, mais dont j'ai constaté l'existence sur les valves qu’il m’a obligeamment données ; dans ces condi- tions, la position du ligament n'étant même pas définie, il est douteux que ce genre soit de la famille Carditidæ. Études comparatives sur la coquille des Lamellibrancehes : Condylocardia. type nouveau de Lamellibranches, par Félix Bernard (2). — Cet article, écrit avec le soin que met l’auteur à toutes ses œuvres, vise exclusivement le genre Condylocardia Mun.-Chalm. nomen, dont le type est une coquille actuelle de l'ile St-Paul (C. Pauliana Mun.-Ch.) ; nous n’aurions donc pas (1) Paris, 1896. — 12 p. avec 2 pl. lith. Journ. Conchyl., vol. XLIV, p. 356, pl. IX el X. (2) Paris, 1896. — 38 p. avec 1 pl. lith. et de nombreuses fig, dans le texte Jdourn. Conchyl., vol. XLIV, p. 169, pl. VI — 154 — à en faire l’analyse au point de vue paléontologique, si M. Ber- nard n’y classait une coquille microscopique du Lutétien de la Ferme de l’Orme, qu’il nomme €. Dalli et qu’on avait dû confondre jusqu'ici avec de petites Cardites du groupe Micromeris. La charnière de Condyl. Dalli, grossie 60 fois dans les figures intercalées dans le texte, montre une fossette ligamentaire interne, presque médiane, avec une forte dent cardinale anté- rieure, en crochet, et une dent postérieure plus rudimentaire, sur la valve droite, tandis que la valve gauche porte, de chaque côté, une dent cardinale saillante, formant ie prolon- gement d'une crête parallèle au bord; deux empreintes de muscles adducteurs presque égales, au-dessus des dents laté- rales ; impression palléale simple. Après une discussion très approfondie des rapports de Condy- locardia avec les Hétérodontes et les Taxodontes, M. F. Bernard conclut que ce genre représente un stade précoce du dévelop- pement des Carditidæ, sans qu’on puisse toutefois le considérer comme un ancêtre de cette famille bien plus ancienne. Descriptions of tertiary fossils from the Antillean region, by L. Guppy and W. H. Dall (1). — Les espèces, presque toutes oligocéniques, contenues dans cette note, forment un complément des listes et descriptions antérieurement publiées par M. Guppy ; elles proviennent de la Jamaïque, de la Trinité ou de Haïti. Nous signalerons principalement parmi les formes les plus inté- ressantes : Clathurella amicta Guppy et C. vendryesiana Dall ; plusieurs Eucithara nouveaux, que ces deux auteurs persistent à dénommer Cythara, quoique ce nom fasse double emploi avec Cithara Klein (voir « Essais de Pal, comp. » Ie livr., p. 121); Cancel- laria Rowelli Dall, qui paraît appartenir au sous-genre Admete ; de nombreuses Marginella, pour la plupart nouvelles ; quatre espèces de Phos, dont trois sont nouvelles. M. Dall propose le genre Strombinella (type : S. acuformis Dall) pour une espèce de Columbellidæ ayant la forme et l'orne- mentation de Terebra et l'ouverture d’Anachis. On remarque aussi une petite coquille dénommée Aclis acuminata Guppy, qui a tout a fait l’aspect des Belonidium éocéniques des environs de Paris. M. Dall classe ensuite dans le nouveau sous-genre Am (4) Washington, 1896. — Brochure in-& de 2% p. avec 4 pl. gravées. Extr. de Proc. U. S. nat. Mus., vol. XIX, p. 1110. — 155 — blyspira un Aclis? teres Guppy, intermédiaire entre Aclis et Eu- Lima ; il décrit deux Pyramidella de la section Longchæus, fortement rainurées, plusieurs T'urbonilla, Oscilla indiscreta Guppy, de lOli- gocène, un intéressant Carinaria caperata Guppy de la Trinité, Fossarus mundulus Guppy, de la section Gottoina, un joli Bentho- nella turbinata Guppy de la Trinité, Dillwynella errata Guppy du mème gisement, deux Liotia, puis des bivalves dont la char- nière n’a pu être dégagée, et Dimya grandis Dall non figurée. Recherches dans les sables diestiens dits à « Isocardia cor », par Ed. Berways (1). — Dans les dernières installations maritimes du port d'Anvers, pour le creusement de l’écluse reliant le bassin Lefèvre avec l’Escaut, les travaux d’épuisement de l’eau des fouilles ont mis à jour des sables extrêmement fossilifères, avec des coquilles d’une très grande fragilité, parmi lesquelles l’auteur a recueilli plusieurs formes nouvelles ou peu connues : Scalaria Hennei Nyst, qui paraît appartenir au sous-genre Acrilla ; un petit Capulus qu’il rapporte dubitativement à C. fallar Wood, mais qui pourrait bien n’être que le jeune âge de ?. ungaricus, s’il était possible d’en étudier l’embryon ; six beaux exemplaires de Rhynchonella Nysti Davids., qui n’était connue que par des fragments ; enfin Zrochus noduliferens Wood, qui paraît être une Gibbula. Le résultat de ces recherches est intéressant en ce qu'il fait connaître la présence, dans les sables diestiens, d’un certain nombre d’espèces qui n'avaient encore été signalées que dans le niveau scaldisien. M. Bernays les à fait imprimer en caractères gras dans la liste générale des fossiles recueillis à l’écluse Lefèvre. Études sur les terrains tertiaires de Roumanie. — Contri- bution à l’étude des faunes sarmatique, pontique et levan- tine. par $S. Stefaneseu (2). — Après une courte introduction sur la succession des couches sarmatiques, pontiques et levan- tines, caractérisée par une dessalure graduelle des eaux, l’auteur passe à la partie paléontologique de son travail et commence par l’étude des espèces du genre Unio, dans lequel il admet, outre (4) Bruxelles, 1897. — Brochure in-8& de 16 p. avec 1 pl. lith. Extr. de Bull. Soc. belge géol. paléont. hydr., T. X. (2) Paris, 1896. — Vol. in-4° de 147 p. accompagnées de 12 pl. en phototypie d’après nature. Extr. des Mém. Soc. géol. Fr. Paléont. — 156 — la forme typique, sept coupes sous-génériques : Bariosta Raf., forme ohlongue, arquée, surface lisse ; /ridea Sw., forme ellipti- que, surface noduleuse; Dysnomia Ag., forme carrée, trigone ou elliptique, surface plissée; ERytia n0v. subgen. (type : Unio Brand:æ Stef.), forme triangulaire ou ovale, surface plissée et noduleuse : toutefois cette dénomination fait un double emploi évident avec Rhytia Häbn. déjà appliquée à un genre de Lépidoptères, je propose donc Sabbaïa, nobis, dédiée à M. S. Stefanescu; Obovaria Raîf., forme suborbiculaire, surface lisse; Rotundaria Raf., forme suborbiculaire, surface noduleuse: Quadrula Raf., forme quadrangulaire, surface lisse ou rugueuse. Ce n’est pas une classification complète, mais une application aux quinze espèces néogènes de Roumanie des subdivisions les plus rationnelles. Dès le début, M. Stefanescu fait remarquer que, pour éviter toute ambiguité, il donne comme nom d'auteur à ses espèces nouvelles son prénom Sabba. Ensuite l’auteur propose le nouveau genre Psilunio (type : U. craiovensis Tourn.), caractérisé par l'avortement d’une des deux dents cardinales de la valve droite; il admet le genre Limnium Oken, et il y rapporte deux espèces roumaines; puis le genre Scalenaria Raî., cordiforme et très inéquilatéral. Dans le groupe des Cardium caspiques, outre les genres déjà connus : Prosodacna, Limnocardium, Phyllocardium, M. Stefanescu propose trois nouvelles coupes : Stylodaena (type : Psilodon Heberti Cobalcescu), pas de dent cardinale, une dent latérale antérieure rudimentaire en apophyse; Pontalmyra (type P. placida Sabba), valves transverses et aplaties; Mloriodaena (type : H. rumana Sabba), surface lisse, côtes internes, une seule dent cardinale rudimentaire. En outre, l’auteur fait remarquer que le genre Psilodon Cobalcescu est un double emploi évident avec Pro- sodacna Tourn., antérieur d’une année, puisque le type est le même. Le genre Dreissensia (P. van Beneden em. 1835) fournit à M.S. Stefanescu l’occasion de rectifier définitivement l’orthographe très contestée de ce nom, et il n’admet pas la substitution de la dénomination Tichogonia Rossmässler, qui serait antérieure, d’après Oppenheim : en fait, ils ont été publiés dans la même année, mais celui de van Beneden est mieux défini. Il fait remarquer que Dunker est le premier qui ait indiqué le véri- table caractère distinctif de Congeria Partsch, c’est-à-dire l’apo- physe additionnelle au septum. Passant à la description des Gastropodes, M. Stefanescu — 457 — adopte le nom Vivipara Lamk. (1809), au lieu de Paludina Lamk. 1812, et il en sépare les formes à tours aplatis et tuberculeux qui représentent pour lui le genre Tylotoma Haldeman (1810). Quant aux différences spécifiques entre les nombreuses formes que les auteurs ont séparées, elles sont souvent très insigni- fiantes pour un œil peu exercé: si l’on consulte attentivement les planches VIII et IX du mémoire de M. Stefanescu, on a de la peine à y distinguer les seize espèces et les variétés que décrit le texte; et encore l’auteur a-t-il été très modéré, com- parativement à ceux qui l'ont précédé. A propos du genre Tylopoma Brus., il fait remarquer que la diagnose du Manuel de Fischer doit être rectifiée: coquille de Paludina lisse ou costulée longitudinalement, opercule calcaire à éléments concentriques. Le genre Valenciennesia est représenté, en Roumanie, par l’espèce type Y. annulata Rousseau; de même, on n’y a ren- contré qu'un seul Limnæa de la section Limnophysa Fitz., et un nouveau Zagrabica Brus. caractérisé par sa surface réticulée. Nous signalons aussi quelques Bythinia et Emmericia, pour la plupart déjà connus, plusieurs Lithoglyphus typiques, et des Neritidæ assez nombreux, que l’auteur classe soit dans le sous- genre Theodoxus Montf., soit dans le sous-genre Neritodonta Brus. Les Valvata de Roumanie appartiennent soit au groupe typique, soit aux sections Cincinna Hübn. et Tropidina Ad. Dans les Melanopsis, il y a lieu de relever une nouvelle section Calo- diona (type: M. Bergeroni Sabba), créée pour une coquille tout à fait polymorphe, à spire acuminée et conique, plissée ou cos- tulée et finement striée dans le sens spiral (longitudinal d’après l’auteur, mais ce terme prète à l’ambiguité). Les autres formes appartiennent aux sections Lyrcæa et Canthidomus. Quant aux Melaniidæ, il n’y a en Roumanie qu’une seule espèce de Melania, que M. Stefanescu rapporte à la section Amphimelania, M. fossariformis Tourn. qui a, en effet, complè- tement l'aspect d’un Fossarus. Le Mémoire se termine par les Hydrobiidæ, qu’on s'attendait à trouver auprès des Bythinia, et qui comprennent un seul Pyrqula et quatre Hydrobia, dont une seule espèce nouvelle : H. spicula Sabba. Les figures des onze planches qui accompagnent ce travail, sont d’une admirable netteté. Quant au texte, écrit en langue française, nous ne pouvons que féliciter l’auteur de la facilité avec laquelle il sait la manier. — 158 — I molluschi delle glauconie bellunesi, nota di P. Vinassa de Regny (1). — La Glauconie étudiée dans cette note contenant des espèces oligocéniques du Vicentin mélangées avec des formes franchement miocéniques, l’auteur est d’avis de placer les cou- ches dont il s’agit, à la base du Miocène. Les échantillons sont malheureusement dans un état de conservation pitoyable, qui doit laisser quelques doutes au sujet de leur assimilation spécifique. Parmi les espèces nouvelles les plus déterminables, je cite : Corbula Taramellii, Dentalium Catulloi, Pirula Gianellii (non Ficula), Volutilithes psaltherium, etc. Descrizione comparativa dei molluschi postpliocenici del bacino di Galatina, par M. F. de Franchis (2). — Les dépôts récents des environs d’Otrante, dont l’auteur énumère la faune, ne contiennent aucune espèce qui ne soit déjà connue; mais, pour donner de l'intérêt à cette étude, M. de Franchis l’a fait suivre d’un Cadre comparatif et synoptique, avec l'indication des habitat et gisement du bassin méditerranéen et du bassin antarcti- que, de Ficarazzi, Monte Mario, etc. De cette liste, qui comprend 103 espèces, l’auteur conclut que le Tuf à C. islandica appartient au Postpliocène inférieur, que les Argiles sableuses représentent le Pliocène récent, et qu’enfin le Calcaire grossier, à ciment tenace, est d’une époque tout à fait récente. Les figures des grosses coquilles phototypées sur les trois planches triples sont admirablement réussies. RUDISTES par M. DOUVILLÉ. Faciès récifal du Turonien portugais. par Paul Choffat (3). — On connaît depuis longtemps les Couches à Rudistes des (1) Rome, 1896. — Brochure de 24 p. avec 2 pl. phototypées d’après nature. Extr. du Boll. Soc. geol. ital., XV, fase. 2. j (2) Pise, 1895. — Un vol. in-8o de 117 p., avec 3 pl. phototypées d’après nature. Extrait de Boll. Soc. malac. ilal., XIX. (3) Paris, 4897. — C. R. somm. des séances de la S. G. de France. — 159 — environs de Lisbonne avec leur faune si riche en Caprinula et en Sauvagesia, et on les avait considérées jusqu’à présent comme appartenant au Cénomanien. Dans le nord du Portugal, le Crétacé présente un faciès tout différent et grâce à la présence des Ammonites, il est possible ici de fixer d’une manière précise l'âge des différentes assises. En étudiant comparativement les deux régions, M. Choffat est arrivé à paralléliser d’une manière complète les deux systèmes de couches, et il a montré ainsi que les Couches à Caprinules de Lisbonne doivent être attri- buées, non pas au Cénomanien, mais bien au Turonien inférieur. Les affinités de cette faune avec celle du Cénomanien sont surtout marquées au point de vue générique : les Caprinules du Portugal sont différentes spécifiquement de Caprinula Boissyi des Corbières, il en est probablement de même des Sauva- gesia des deux niveaux ; enfin, on rencontre déjà, dans les couches du Portugal, un Biradiolites Arnaudi, très voisin du Bir. cornupastoris du Turonien supérieur. En somme, la faune à Rudistes d’Alcantara est bien intermédiaire, par ses caractères, entre la faune cénomanienne à Caprinula Boissyi et la faune du Turonien supérieur à Bir. cornupastoris. Ainsi se trouve établi, grâce aux travaux de notre infatigable confrère, un anneau de plus dans la succession des faunes coralligènes du terrain crétacique : c’est celui qui correspond au Turonien inférieur. Les faunes à Rudistes du Crétacé supérieur du Nord de l'Italie (1). — Les puissants massifs de calcaires coralligènes qui affleurent à la bordure méridionale des Alpes de la Vénétie, viennent d’être étudiés par MM. Boehm et Futterer ; il nous a paru intéressant de donner un résumé rapide de ces travaux (bien que quelques-uns soient déjà un peu anciens), afin de montrer quelles difficultés on rencontre dans la détermination de l’âge des calcaires coralligènes. M. Pirona avait fait connaître le premier, en 1886, les fossiles du Col dei Schiosi, sous les noms de Requienia Lonsdalei et (1) G. Bozam, Ein Beitrag zur Kenntniss der Kreide in den Venetianer Alpen (Ber. der naturf. Ges. in Freiburg, 1892). — Die Schiosi-und Calloneghe Fauna (Palæontographica, 1894). FurTErRERr, Die oberen Kreidebildungen der Umgebung der Lago di Santa-Croce (Palæontol. Abhandl. von Dames und Kayser, Bd. II, 1892). — Ueber einige Versteinerungen aus der Kreideformation der Karnischen Voralpen (Zbid., Bd. II, 1896) —: Sphærulites erratica, et les attribuait à l’Urgonien ; au-dessus, il distinguait un nouvel horizon coralligène, avec Caprina et Hippurites, qu'il considérait comme turonien. En 1892, M. Boehm montre que les Caprines sont associées en réalité avec le prétendu R. Lonsdalei, qui, du reste, n’est pas une Réquiénie et devient Diceras Pironai, et il attribue au Turonien l’ensemble de ces couches : précédemment il avait, en 1885, signalé un gisement à Hippurites situé un peu plus au Nord (Calloniche, lac de Santa Croce), l’avait rapproché de la craie de Gosau et considéré comme plus élevé que le précédent. Dans son premier travail de 1892, M. Futterer rapproche le gisement de Calloniche des couches supérieures du Col dei Schiosi et range le tout dans le Turonien ; mais il faut ajouter qu’il considère comme plus récentes des couches à H. dilatatus signalés un peu plus à l'Est, au Monte Cavallo. En 1894, M. Boehm maintient la distinction qu’il avait établie d'un niveau inférieur à Caprinidés (Col dei Schiosi) et d’un niveau supérieur (Calloniche), mais il ajoute une découverte importante, la présence d’Orbitolines dans le niveau inférieur; ce dernier devait donc être attribué au Cénomanien supérieur. En même temps il signale à Calloneghe (Calloniche) l'A. Oppeli (dilatatus, Zittel), qui appartient à la faune de Gosau et qu'il considère comme Sénonien inférieur. En 1896, M. Futterer maintient l’assimilation de toutes ces couches au Turonien supérieur, en s'appuyant exclusivement sur des considérations paléontologiques et en particulier sur l'association de l’H. Oppeli avec des formes du groupe de l’H. inferus. Vers la même époque, nous terminions nous même l'étude des Hippurites de Gosau (C. R. Ac. Sc., 15 juin 1896) et nous arrivions à raontrer que l'A. Oppeli appartenait au Campanien inférieur; en même temps nous signalions la présence au Col dei Schiosi d’un exemplaire d'A. gosaviensis, recueilli par M. Pirona lui même. Il existerait donc au-dessus des couches à Caprines cénomaniennes, un premier niveau turonien à Hippurites, et plus haut encore, à Calloniche, un niveau campanien. Peut- ètre pourra-ton distinguer encore un plus grand nombre de niveaux, quoi qu'il en soit, le dépôt des couches à Rudistes paraît s’être eflectué d’une manière continue pendant tout le Crétacé supérieur à partir du Cénomanien. Ces conclusions sont tout à fait d'accord avec les observations personnelles (malheu- — 161 — reusement inédites) de M. Munier-Chalmas. Ajoutons que, plus à l'Est, on a constaté l’existence de couches encore plus élevées avec Pironæa et Orbitoides. Examinons maintenant plus particulièrement la partie paléon- tologique des Mémoires précités : 1° Formes normales. — La forme la plus intéressante est l’Apricardia Pironai, Boehm, du Cénomanien, que ce dernier auteur continue à ranger dans le genre Diceras; rappelons que cette espèce avait été confondue à l’origine avec Requienia Lons- dalei. C’est une forme voisine de l’Apricardia des couches à caprinules du Portugal. M. Futterer distingue, d’anrès M. Pirona, ies variétés gracilis et difformis et ajoute une variété cristata. Il décrit sous le nom de Apricardia tenuistriatu une forme nou- velle provenant de Ponte Racli, près Meduno, où elle est associée à l’AZ. Oppeli ; elle se distingue par sa valve supérieure beau- coup plus arrondie. 2° Formes inverses. — Les Monopleuridæ sont, comme on le sait, des formes banales que l’on rencontre à peu près à tous les niveaux ; nous n’avons à citer que le Monopleura forojuliensis, Pirona, figuré à nouveau par M. Futterer, d’après des échantillons malheureusement roulés. Le même auteur établit sous le nom de M. obliqua une espèce nouvelle, d’après une seule valve inférieure un peu enroulée sur le côté. Les Caprinidæ sont représentés dans le Cénomanien du col dei Schiosi par une série de formes très curieuses : malheu- reusement les échantillons sont le plus souvent roulés et fragmen- tés, ce qui rend leur étude très difficile. La forme la mieux connue est la Caprina schiosensis, Boehm. Ce dernier auteur a donné une bonne série de coupes des deux valves de cette espèce, à laquelle il réunit Schiosia carinata, Boehm; cette dernière forme aurait pu être conservée au moins comme variété. Les canaux périphériques de la valve supérieure sont simples, mais plus larges que dans C. adversa ; ceux de la région cardinale rappellent un peu les canaux des Capri- nules ; la valve inférieure ne présente de canaux que dans la région cardinale, comme dans les Caprines. Ces canaux pré- sentent d’ailleurs un développement variable et envahissent même parfois la lame myophore postérieure ; M. Boehm a établi sur ces caractères, qui nous paraissent de médiocre importance, une série de variétés. Le genre Schiosia à été établi par M. Boehm pour des — 162 — coquilles à forme de Caprine, mais dans lesquelles il existerait des canaux périphériques sur les deux valves, ces canaux étant simplement radiants et non polygonaux, comme dans Caprinula. L'auteur a donné les sections de la valve supérieure des deux espèces Sch. schiosensis et Sch. forojuliensis, les canaux périphé- riques paraissent rappeler ceux des Plagioptychus plutôt que ceux des Caprina. Par contre, aucune section n’a encore été donnée de la valve inférieure, et cependant une figure des canaux de cette valve serait indispensable pour qu'on püt considérer le genre comme définitivement établi. M. Boehm a rapporté au genre Sphærucaprina .Gemmellaro, des fossiles dont la valve supérieure présente sur son pourtour plusieurs rangées de canaux polygonaux se terminant du côté externe par une bordure de canaux radiants; ces canaux rap- pellent, jusqu’à un certain point, ceux des Caprinules, mais. dans le type de Gemimellaro ils existent seulement sur la valve supérieure, la valve inférieure étant constituée comme celle des Caprines ; le ligament est interne. Les échantillons du col du Schiosi ne sont représentés que par des valves supérieures; l’une d’elles est figurée sous le nom de Sph. forojuliensis. Nous avions figuré, sous le nom de Coralliochama Bayani, certains échantillons des Corbières. M. Boehm a repris l’étude de l’espèce type de ce genre Cor. Orcutti et en figure de nou- velles sections. On sait qu'on avait jusqu’à présent considéré les deux valves comme traversées de canaux polygonaux homo- logues de ceux des Caprinules, mais beaucoup plus petits; M. Boehm parait rejeter cette assimilation, sans que nous en saisissions bien la raison. Le ligament serait interne. En tout cas l'échantillon des Corbières diffère assez notablement de Coralliochoma, il rappellerait plutôt Sphærucaprina, mais le liga- ment est externe au lieu d’être interne, et notre Cor. Bayani devient le type du genre Mitrocaprina Bæœhm 1894. Cornucaprina Futterer (1892) avait été établi pour une forme assimilée à Schiosia carinata Boehm, mais ayant une valve infé- rieure droite et non spiralée, présentant des canaux radianis simples et une cavité interne divisée en deux par une cloison transversale, Nous avions signalé tout ce que cette disposition présentait d’anormal, et comme elle n'était visible que sur la face supérieure de l'échantillon, nous avions indiqué la nécessité de pratiquer une coupe transversale. M. Boehm, qui a eu l'échantillon en mains, a reconnu que les caractères indiqués — 163 — se rapportent, en réalité, à un morceau de la valve supérieure encore adhérent à la valve inférieure ; nous avons donc affaire ici à une vraie Caprina (C. carinata), que M. Boehm est porté à réunir à C. schiosensis. Reste le genre Grthoptychus Futterer 1892, établi pour des formes ressemblant beaucoup à Plagioptychus, mais présentant dans la zone marginale quelques cloisons transverses aux lames radiantes; le type de ce genre a été figuré à nouveau, après préparation, par M. Boehm en 1894. Il serait nécessaire d’examiner quelques sections pratiquées dans la valve supérieure pour préciser les caractères qui distinguent ce genre de Sphærucaprina et de Mitrocaprina. Toutes les formes que nous venons de passer en revue proviennent du Cénomanien (couches à Orbitolines) du Col dei Schiosi ; elles appartiennent en réalité à trois types distincts caractérisés par des canaux radiants simples (Caprina), par des canaux polygonaux et radiants (Sphærucaprina) et par des lames radiantes plusieurs fois bifurquées avec quelques canaux poly- gonaux (Orthoptychus). Ce dernier type forme le passage aux Plagioptychus, dont une espèce a été signalée à Calloneghe sous le nom de PI. Aguilloni par M. Futterer, et sous celui de Pl. Arnaudi par M. Boehm ; il se rapproche certainement davan- tage de cette dernière forme, mais cependant les lames radiantes paraissent plus nombreuses. Les Hippurites sont assez fréquentes dans les calcaires coral- ligènes du N. de l'Italie; malheureusement leur état de conser- vation laisse beaucoup à désirer : non seulement les caractères des pores ne sont jamais visibles, mais les couches internes elles-même ont presque toujours plus ou moins disparu, de telle sorte que l'appareil cardinal n’est que rarement visible sur les sections. M. Pirona avait décrit, en 1887, un H. hirudo provenant du Col dei Schiosi ; M. Boehm, en 1894, estime que c’est un Caprotina ; cependant les sections figurées par cet auteur, montrent très nettement les piliers, peu développés il est vrai, mais présentant en somme une importance comparable à celle qu’on observe souvent sur les individus jeunes et de petite taille. La valve supérieure est trop mal conservée pour qu'on puisse affirmer qu’elle ne présentait ni pores, ni grands canaux. Rien ne prouve du reste qu’il n’y ait pas, dans les environs du Col dei Schiosi, du Turonien superposé au Cénomanien à Orbitolines ; cela est — 164 — même d'autant plus vraisemblable, que M. Pirona y a recueilli un exemplaire d’H. gosaviensis, dont nous avons fait figurer une section. M. Futterer a décrit, en 1892, les espèces suivantes de Callo- niche : 1° H. gosaviensis, de Calloniche ; l’appareil cardinal fait défaut, et les caractères indiqués sont insuffisants ; nous serions plutôt porté à y voir une de ces formes voisines de l’H. Boehmi, qui accompagnent l’H. Oppeli. 20 H. subinferus, n. sp., du même gisement ; échantillon à grosses côtes anguleuses et à limbe très fortement tuberculé ; les couches internes manquent : nous ne connaissons par suite ni les caractères de l’appareil cardinal, ni bien entendu ceux de la valve supérieure. L'espèce est donc insuffisamment définie et ne peut être acceptée. 30 H. brevis, n. sp. Les caractères donnés par la section sont insuffisants pour préciser l’espèce. Du reste, il existe déjà un H. brevis, Cuvier. La brièveté du premier pilier est très parti- culière et rappelle un peu la disposition présentée par certaines variétés de l’H. Carezi. 4° H. petrocoriensis. Il est difficile de se prononcer sur cet échantillon, dans lequel les couches internes manquent; en outre, une partie de la section est indiquée en pointillé. 50 H. aff. bioculatus, toujours de Calloniche. C’est à peu près certainement l’H. Lapeirousei dont nous avons signalé la pré- sence dans les couches supérieures de Gosau. Son association en ce point avec l’H. Oppeli, qui nous avait échappé au moment de la rédaction de notre Mémoire sur les Hippurites de la pro- vince orientale, vient confirmer de tous points nos conclusions. 6° En 1894, M. Boehm décrit et figure de la même localité un exemplaire incontestable de l’H. Oppeli. En 1896, M. Futterer décrit une série d'Bippurites provenant d’autres localités de la même région : 4° H. crassicostatus, n. sp., de Barcis. Ce nom ne peut être conservé puisqu'il existait déjà un FH. crassicostatus Douvillé, 1893. Des deux échantillons figurés sous ce nom, le premier et le plus gros (PI. I), n’est pas sans analogies avec notre 1. Chaperi. Le second, plus petit (PI. Il}, rappellerait plutôt H. Chalmasi; malheureusement les couches internes manquent, et il est difii- cile de se rendre compte sur les figures de la forme de l’extré- mité de l’arête cardinale. — 165 — Le niveau de ce gisement reste ainsi incertain, bien qu'il soit probable qu’il appartienne au niveau supérieur. 20 H. Medunæ, n. sp., de Ponte Racli, près Meduno. L'auteur, tout en reconnaissant que cette espèce est bien voisine de l’Æ. Oppeli, l'en distingue cependant à cause de la forme un peu contournée de la partie élargie des piliers. Ces irrégularités sont iréquentes, comme on peut s’en assurer, par exemple, en exami- nant une série un peu nombreuse d'A. giganteus de Gatigues. Il est donc impossible de leur attribuer une valeur spécifique, et nous croyons que cette dénomination nouvelle doit être consi- dérée comme correspondant à une simple variété de l’H. Oppeli. 30 H. gosaviensis, de la même localité. Comme toujours les caractères de l'appareil cardinal font défaut ; il est probable qu’il s’agit ici d’une des espèces qui rappellent l’Æ. gosaviensis par la forme des piliers, mais qui s’en distinguent par les pores et par l’appareil cardinal; nous avons fait voir que deux de ces espèces, H. Boehmi et H. inœquicostatus, appartenaient au niveau supérieur. 40°. gosaviensis, var. sulcata, même observation que ci-dessus. 90 H. inferus. La section ne montre toujours pas l'appareil cardinal, et nous ne voyons aucune indication précise sur la forme de l’extrémité de l’arête cardinale. Dans ces conditions, il est difficile de savoir à quelle espèce se rapporte cet échan- tillon, mais en tout cas ce n'est pas notre H. inferus, le premier pilier est beaucoup trop court; on penserait plutôt à l’H. ulpinus. Dans le même Mémoire, M. Futterer propose un genre nou- veau, Bihippurites, pour un échantillon unique, dépourvu de sa valve supérieure, et ne montrant pas l'appareil cardinal : ce senre serait caractérisé par la présence de deux replis des lames externes placés à l’opposé de la région cardinale, et l’auteur le considère comme formant le passage des Hippurites aux Batolites. Ces replis paraissent trop irréguliers pour être autre chose qu’un accident individuel. En résumé, on voit que la plupart des échantillons décrits sont trop incomplètement conservés pour être susceptibles d’une détermination précise. Jusqu'à présent les seules espèces qui nous paraissent pouvoir être citées avec certitude sont les H. Oppeli et H. Lapeirousei, du Campanien, et l’H. gosaviensis, du Turonien supérieur. Deux espèces intéressantes de Radiolites ont été figurées par M. Futterer : c’est d’abord le Rad. da Rio Catullo; l’auteur figure — 166 — plusieurs échantillons, parmi lesquels le type de l'espèce. Malheureusement aucune section n’est donnée pour indiquer la disposition de l’appareil cardinal. Cette forme paraît assez fréquente dans le niveau supérieur, à Calloneghe; l’auteur indique, en synonymie, Hipp. dilatatus et turriculatus de Catullo, qui auraient été établis sur de simples variétés du Rad. da Rio. Il ajoute qu'il n’est pas certain que les valves isolées du Col dei Schiosi décrits par Pirona sous le nom de X. macrodon, appartiennent à la même espèce. Le contraire est beaucoup plus probable et ce dernier nom devra être conservé jusqu'à nouvel ordre. La seconde espèce figurée est le R. contortus (Hipp. con- (ortus Catullo) de St Croce; c’est une forme étroite et allongée avec deux bandes un peu saillantes, rappelant la forme du Birad. lumbricalis; mais d’après la coupe figurée, il existerait une arête cardinale (?) et les lames internes se relèveraient en face des deux bandes, produisant dans la section la fausse apparence de deux canaux marginaux. Les deux niveaux correspondant aux couches à Caprines (col dei Schiosi) et aux couches supérieures à Hippurites (Callo- neghe ou Calloniche), ont fourni un certain nombre de fossiles associés aux Rudistes; ces fossiles, presque toujours de conser- vation médiocre, n’ont, à peu d’exceptions près, qu'une impor- tance très secondaire. 19 Couches à Caprines. — Nous avons déjà signalé la découverte d’Orbitolines faite au col dei Schiosi par M. Boehm, il en résulte (au moins dans l’état actuel de nos connaissances) que ces cou- ches ne peuvent pas être plus récentes que le Cénomanien. M. Futterer a décrit de ces mêmes couches deux espèces de Polypiers. En dehors des Rudistes, les Lamellibranches jouent un rôle assez effacé : on peut citer : Ostrea schiosensis Boehm. ; Pinna ostreiformis Kutterer, dont un fragment paraît avoir été rapproché par M. Boehm de l’Ostrea Munsoni; c’est un moule interne sur lequel on distingue de grosses côtes dichotomes; — Lima cf. consobrina, — Terquemia forojuliensis, — Neithea Zit- teli Pirona, bien voisine de N. quadricostata. Les Gastropodes jouent un rôle plus important : on peut signaler plusieurs espèces de Nérinées, précédemment décrites par M. Pirona, N. schiosensis, candagliensis, forojuliensis, Mari- nonii, et en outre deux espèces nouvelles, N. Jaekeli Futterer, et N. subnodulosa Futterer ; — des moules à varices internes — 167 — rapprochés par M. Boehm du genre Tylostoma (Pironai, foroju- liensis, schiosensis), une Nerita (N. Taramellii Pirona) présentant trois ou quatre denticules à la columelle, et un Züttelia striata de provenance incertaine. Les Opisthobranches sont représentés par Actæonella schiosensis Boehm ; le Conus schiosensis Boehm pour- rait bien venir se placer dans le voisinage de ce groupe. Ajoutons enfin une petite Ammonite appartenant au genre Lytoceras, et sans grande signification. 20 Couches supérieures à Hippurites. — On a signalé quelques polypiers parmi lesquels des Cyclolites ; les Lamellibranches sont représentés par des formes indifférentes Lima semisulcatu, Neithea quadricostata, une forme nouvelle attribuée au même genre (N. acuticostata Futterer) mais dont l'attribution générique nous paraît insuffisamment établie. La seule forme vraiment intéres- sante est l’Inoceramus Cripsii, var. typica. Parmi les Gastropodes il faut signaler l’abondance des Actéo- nelles de grande taille, principalement 4. Sanctæ Crucis Futterer, à laquelle il faut ajouter 4. conica et A. lævis; les Nérinées ont disparu ; mais on cite quelques Cérites (C. alpaghense Futterer, C. cf. Haïdingeri Zekeli), un Trochus assez médiocrement conservé (T. quadricostatus Futterer), une Natice à test quadrillé (N. fadal- tensis Boehm) et deux Nérites rapprochées des Ofostoma (0. depressum Futterer, O0. Ombonii Futterer). Enfin une forme inté- ressante a été décrite par M. Boehm sous le nom de Pseudome- lania (Oonia) Passi n. sp.; elle est considérée comme voisin de Eulima amphora, mais il faudrait, pour confirmer ou infirmer ce rapprochement, connaître la forme du bord externe de l'ouverture. ÉCHINODERMES par M. J. LAMBERT. Das fossilführende Untercarbon am ostlichen Rossberg- massiv in den Sudvogesen. IIL. Beschreibung der Echiniden- fauna, par A. Tornquist (1). — Ce travail, qui nous donne des (1) Strassburg. 1897. — Volume grand in-S° de 78 p. avec 3 pl. — Extr. de Abhandlungen zur geologischen specialkarte von Elsass-Lothringen. Band V, heîft VI. — 168 — renseignements plus précis sur les Paléchinides des Vosges. vient compléter en quelque sorte le mémoire de M. Julien sur ceux du Plateau central. L'auteur rappelle d’abord les principaux ouvrages traitant des Paléchinides, notamment celui de M. le professeur Jacksen, dont la classification ne lui paraît pas devoir être suivie, et il donne un tableau différent des relations phi- logéniques des Néaréchinides. Il fait remonter Cidaris jusqu’au Paléozoïque et le ferait descendre d’un Lepidostidæ par Pholido- cidaris, Lepidocidaris, Archæocidaris et Eocidaris. Cette généalogie ne saurait être accueillie sans réserves par ceux qui ne croient pas à l’existence de vrais Cidaris dans le Permien. Quant à Eocidaris, M. Tôrnquist ne paraît le comprendre ni comme Desor, ni comme Quenstedt et Waagen ; il explique d'ailleurs plus loin son opinion à ce sujet. La famille des Melonitidæ est représentée par les genres Palæchinus et Rhoechinus, dont les caractères sont longuement et soigneusement discutés. Chacun d’eux a fourni une espèce : Palæchinus Lacazei Julien et ARhoechinus eleyans M’Coy. Le pre- mier est représenté par un très beau fragment qui a permis à l’auteur de donner une restauration complète de ce curieux Paléchinide. La disposition des plaques ambulacraires décrite par M. Julien est seulement celle des assules de la face supé- rieure; en dessous les demi-plaques s’allongent et conservent la forme de simples primaires, en sorte qu’au lieu de deux rangées de paires de pores, il n’y en a plus qu’une simplement onduleuse, ce qui diminue encore la distance entre les genres Palæchinus et Rhoechinus. Le R. elegans est représenté par un fragment assez considérable pour montrer à la fois la dispo- sition des plaques dans l’ambulacre et dans l’interambulacre. Les genres Pholidocidaris et Archæocidaris appartiennent à la famille des Archæocidaridæ, telle que la comprend M. Térnquist. On sait que Duncan plaçait encore le premier parmi les Melo- nitidæ. Pholidocidaris tenuis est une espèce nouvelle, nécessai- rement aussi douteuse que P. Gaudryi Julien, puisqu'elle est fondée sur la découverte d’une simple plaque interambulacraire et d’un radiole isolé. Le genre Archæocidaris M'Coy, 1844, terme que M.Térnquist,comme beaucoup d’autres paléontologistes, préfère à celui de Echinocrinus Agassiz, 1841, cependant plus ancien, à fourni deux espèces : l’une, 4. Urii Fleming (s. Cidaris) est le type mème du genre et est représenté à Hunsrücken par une plaque inter- radiale et une série de radioles épineux. L'autre, À. Wervekei, — 169 — est une espèce nouvelle, fondée sur un individu du même gise- ment, malheureusement très écrasé, mais montrant encore ses plaques en connexion. La profondeur du sillon qui entoure le mamelon, la hauteur du cône, la largeur des radiations scrobi- culaires, l’absence de granules sur les plaques, sont des carac- tères qui ne permettent de confondre cette espèce avec aucune autre et ia séparent notamment de l’A. Gruneri Julien. L'auteur décrit et figure ensuite deux plaques interambula- craires des Calcaires à Fusulines d’Auernig (Alpes Carniques), appartenant à l'A. rossica et les considère comme une variété nouvelle à laquelle il donne le nom de Schellwieni. En discutant le genré Archæocidaris, M. Tornquist le divise avec raison en deux groupes : le premier, ayant pour type l'A. Urii, a ses plaques radiées d’impressions scrobiculaires ; le second, avec scrobicules lisses, a pour type l'A. rossica. C’est à ce dernier groupe que devrait légitimement, à mon avis, revenir le nom d’Eocidaris, proposé par Desor en 1856, pour des espèces à plaques hexagonales et tubercules lisses. L’auteur à préféré prendre pour type du genre de Desor C. Æeyserlingi, à plaques non hexagonales et tubercules crénelés. Cette interprétation me paraît présenter le double inconvénient d’être en contradiction avec la diagnose primitive et de venir la seconde en date, n’ayant été proposée que par MM. Kolosch et Dôderlein en 1887, alors que le genre avait été différem- ment compris par Hail (1867), Quenstedt (1874) et Waagen (1885). La famille des Lepidocentridæ n’est représentée que par un genre nouveau, Leptechinus, avec une seule espèce nouvelle, L. gracilis. Ce genre ayant été créé sur une seule petite plaque interambulacraire isolée, subhexagonale, à tubercules miliaires perforés et mamelonnés, ne peut évidemment avoir qu’un caractère provisoire. Il faudra attendre de nouvelles découvertes pour le comparer plus utilement à Lepidocentrus, etc. La planche XXI nous donne des essais de restauration des principales espèces : Palæchinus Lacazei, Rhoechinus elegans et surtout Archæocidaris Wervekei. Beitrage zum Morphologie und Phylogenie der Echino- dermen, par Hæekel (1). — L'auteur donne, paraît-il, des détails d'un certain intérêt sur les Cystidées dans cet ouvrage, qui n’est pas parvenu entre mes mains. (1) Leipzig, 1896. — In-4° de 180 pages, 5 planches et 25 figures dans le texte. — 170 — BRYOZOAIRES, ZOOPHYTES & FORAMINIFÈRES par M. G.-F. DOLLFUS. Bryozoi neozoici di aleune localita d'Italia, par M. Antonio Neviani (1). — M. A. Neviani, poursuivant ses études sur les Bryozoaires fossiles d'Italie, a consacré une série de petites notes à faire connaître des matériaux nouveaux au fur et à mesure qu'ils lui parvenaient. Voici le résumé de ces travaux : I. — Formations pliocène et postpliocène de la Pouille ; à signaler deux espèces du Pliocène supérieur de Galatina dont l’une a servi à l’établissement du genre nouveau Hippoporina, (type : Lepralia pertusa Esper. sp. Cellepora), genre caractérisé par son ouverture en forme de fer à cheval; l’autre forme le type du nouveau genre Cyceloporella pour Cellepora globularis Manzoni, genre voisin de Osthimosia Jullien, mais à orifice non incisé. II. — Bryozoaires postpliocènes de la Calabre, conservés au musée de Naples; l’auteur a trouvé à glaner après Seguenza qui avait signalé 316 espèces dans les belles couches de la pro: vince de Reggio, il a pu ajouter 26 espèces, déjà connues dans d’autres gisements. III. — Bryozoaires post-pliocènes de Santa-Maria au Sud de Catanzaro, 21 espèces. IV. — Bryozoaires post-pliocènes de Caraffa, même région, 18 espèces. V. — Bryozoaires post-pliocènes de Presinaci (Calabre), près Monteleone; à noter la trouvaille des Hippoporina integra et Tubucellaria Farnesinæ, espèces récemment décrites par l’auteur dans son travail sur le Pliocène de Monte-Mario. VI. — Bryozoaires du calcaire à Amphistégines de Parlascio (Bolognais). VIL — Bryozoaires du Pliocène du Bolognais, il montre que Bactridium Reuss. 1847 doit rentrer dans le genre Scrupo- cellaria. 11 crée le sous-genre Costazia pour Cellepora Hassalii Manz. (C. Costazii Hincks), caractérisé par son ouverture ZO0é- (1) Extr. de Boll. Soc. Romana per gli studi z001. — Tome IV, 1895 (I-VIIT); t. V, 1896 (IX-XI). ciale subtrigone, à lèvre calleuse, ouvertures auriculaires grandes, dispersées. VIIL. — Bryozoaires miocènes et pliocènes de l’Astezan ; à noter une forme très rare: Onychocella miocænica Seguenza (Selenaria), et aussi, Microporella coscinophora Reuss (Eschara), Hippoporina annulatopora Manzoni var. Paronai Nev., Hippopo- rina inlegra n. sp.; ces deux dernières formes sont figurées. IX.— Bryozoaires pliocènes du calcaire de Monteleone (Calabre); à signaler les formes suivantes qui sont figurées : Membranipora catenularia Jameson (Tubipora), Membranipora hexagona Busk, Membranipora Dumerili Aud., Osthimosia birostrata Namias. X. — Bryozoaires post-pliocènes de Spilinga (Calabre), 72 espèces sont citées, 6 sont nouvelles, 11 ne sont plus connues à l’état vivant, 4 n'étaient pas connues antérieurement à l’état fossile, 54 habitent encore la Méditerranée actuelle. A remarquer: Microporella ciliata var. Morrisiana Busk, Vibraculina Sequenziana Nev., Microporella adae Nev. qui fut originairement décrite du Post-Pliocène de Livourne. Les formes suivantes sont figurées et nouvelles : Bactridium Calabreum Nev., Microporella Manzonii Nev., Hippoporina circumcincta Nev., Hippoporina Spilingae Nev., Retepora Pignatarii Nev., Porina impervia Nev. XI. Bryozoaires postpliocènes de Livourne ; c’est une revision partielle d’un travail antérieur de l’auteur (1891). L’Zdmoneu Targioni qui y est décrite comme nouvelle doit passer en synonymie de Jdmonea Milneana d’Orbigny, quelques autres espèces changent de nom de genre ; 41 espèces sont examinées. Korallen und Bryozoen der Steinkohlen ablagerungen des Ural und des Timan, par M. A. Stuckenberg (1). — Les Polypiers du calcaire carbonifère de la Russie ont déjà donné lieu à un grand nombre de travaux. Lonsdale en a décrit un certain nom- bre dans un appendice au grand travail de MM. de Verneuil, Murchison et de Keyserling sur la Russie (9 espèces) ; Keyser- ling, plus tard, en a figuré un certain nombre du bassin de la Petschora ; Schrenck en 1854, Kutorga en 1842 en ont égale- ment indiqué; Eichwald en 1860 a donné à ces premières études un supplément comprenant 23 Polypiers et 25 Bryozoaires ; Ludwig, en 1861 et 1864, a publié plus ou moins heureusement (1) St-Pétersbourg 1895. — 244 p. in-4°,24 pl., texte en russe avec résumé en allemand. Extr. de Mém. Com. géol. russe, vol. X, n° 3. — 172 — 29 espèces; enfin M. Stuckenberg, en 1875, avait préludé à la présente publication par une courte notice, où il avait revisé ou remanié 25 espèces. Mais le gros Mémoire actuel englobe tous ces travaux antérieurs en ajoutant beaucoup de documents importants, il comprend 114 Polypiers, 2 Hydrozoaires et 64 Bryo- zoaires. Ces couches paraissent d'une richesse extraordinaire car rien n'indique que la matière soit épuisée. Nous ne pouvons nous arrêter à toutes les espèces. Nous citerons seulement quelques-unes de celles qui sont nouvelles et nous donnerons quelques détails sur les genres nouveaux créés par M. Stuckenberg, dont beaucoup ne paraissent, à nos yeux, que posséder une valeur de section sous-générique. ALCYONNAIRES : Syringopora Koff[manni, S. ouralica, S. repens, S. Tschernyshewi, S. permiana: Kasania elegantissima, K. Grû- newaldti, K. Ufimiana. Dybowskiella Waageni. — TETRACORALLA INEXPLETA : Cyatharonia Krotovi, Cyathaxonella gracilis, Permia lwanowi, Ufimia carbonaria. — TETRACORALLA EXPLETA, DIAPHRAG- MATOPORA : Aumplexus Lahuseni, etc. Zaphrentis. Helmerseni, Zaphrentoides Ludwigi, Z. Panderi, Z. Mylensis, Verneuilia Urba- nowitschi. — TETRACORALLA EXPLETA, PLENOPHORA : Caninia Gebaueri. C. Verneuili, etc. Botrophyllum Baeri, Cyathophyllum Eichwaldi, Campophyllum Schrenki, etc. Timania Schmidti, Lithostrotion Romanowskyt, etc. Petalaxis indigæ, etc. Colum- naria Zitteli, ete. Clisiophyllum uralense, Dibunophyllum Mur- chisoni, Carcinophyllum indigæ, Acrophyllum Georgü. Cyclophylt- lum Falki, Keyserlingophyllum Lepechini, Phillipsastrea lamellosa. — TETRACORALLA EXPLETA, CYSTOPHORA : Strephodes uralensis, Humboldtia rossica. — HexacoRALLA : Michelinia minima, Beau- montia sterlitamakiana, B. rozdiniana, Geinitzella borealis. Chætetes orientalis. — SrromAToPoRoOÏDEs : Mezenia Rozeni. — BRYOZOAIRES : Fenestella Lahuseni, etc... Archimedes indigæ, A. Tschernyschewr, Polypora Krasnopolskü, Phyllopora borealis, Synocladia arboracea, Ramipora uralica, Thamniscus poritidus, Acanthocladia carbonica, Coscinium dichotomum. GENRES NOUVEAUX : Kasania, polypiérite radiculiforme, à squelette trabiculaire très lâche, calices hexagonaux, mal limités, cloisons rayonnantes nombreuses, chicoracées, couvertes de saillies columnaires, cylindriqnes, striées. Dermia, polypier libre, conique, arqué, muraille forte, épi- thèque striée, calices arrondis, cloisons nombreuses s'appuyant à une columelle centrale creuse,qui laisse libre le centre du Polypier. — 173 — Ufimia, polypier libre, conique, calice elliptique, muraille épaisse, cloisons en deux cycles, n’atteignant pas le centre, forme voisine du Petraia. Cyathaxonella, diffère des Cyathaxonia par la columelle composée de lamelles tordues. Zaphrentoides, diffère des Zaphrentis par la disposition des. fossettes septales. Le type Zaphrentis Grifittii Edwards et Haime est une espèce anciennement connue. Verneuilia, c'est un Zaphrentis, pourvu d’une dépression centrale profonde à pic, qui laisse libre l’espace occupé ordi- vairement par la columelle, cloisons nombreuses serrées. Fimania, grande forme de Cyathophyllum, pourvue de deux petites fossettes latérales, secondaires, accompagnant une grande fossette médiane cloisonnaire située au côté externe. Keyserlingophyllum, forme voisine des Clisiophyllum à tissu vésiculaire périphérique, cloisons confluentes, trois fossettes septales subégales. Uralinia, forme voisine des Cystiphyllum, grande forme, tissu vésiculaire très envahissant, cloisons faibles, une seule fossette, planchers nombreux, irréguliers, très déprimés, calice réduit. Humboldtia, voisin de Strephodes, forme cylindrique à tissu vésiculaire occupant Îles espaces intercloisonnaires, plu- sieurs fossettes obscures, irrégulières, confluentes. Mezenia, polypier tubulaire traversé par des canaux rami- fiés subcylindriques et subégaux qui s'ouvrent à la surface par des pores irrégulièrement disséminés, plus nombreux dans certaines parties mamelonnées. La place zoologique de ce dernier genre est douteuse. On peut se demander si la création d’un genre Verneuilia est acceptable et peut être employée en concurrence du genre Verneuilina d'Orbigny 1840, créé pour un groupe de Foramini- fères très bien connu, car il n’en diffère que par une consonne finale. Monographie des Polypiers erétacés de la Suisse, par NL F. Koby (1). L'auteur poursuit son utile travail descriptif des polypiers fossiles de la Suisse dont nous avons analysé ici même la première partie (Revue crit. Pal., no 1, p. 38). Il signale cette (1) Genève, 1896,—1n-4° de 33 p. et 8 pl. Extr. de Mém. Soc. Pal. Suisse, v. XXII. — 174 — fois les espèces nouvelles suivantes : Converastrea Desori, dubia, Picteti, Urg.; Phyllocænia Heisni et Picteti, Néoc., Urg. ; Holocænia Jaccardi, Urg. ; Stylosmilia Alpina, Néoc. ; Montlivaultia Kaufmanni, Néoc.; Thecosmilia Tobleri, Néoc.; Calamophyllia Stutzi et corym- bosa, Urg.; Cladophyllia Tobleri, Néoc.; Rhabdophyllia Schmidt, Néoc. ; Hydrophora Picteti, Urg. ; Latimeandra Kaufmanni, Lo- rioli et Picteti, Urg. ; Heliastrea irregularis, Néoc.; Favia Schmidti, Baumbergeri et Lorioli Urg., Val., fIsastrea Dupasquieri, Urg. ; Isastrea? geometrica et pseudominima, Triboleti, Urg.; Astrocænia, urgonensis, Urg. La proportion des espèces nouvelles est considérable, il est vrai que la littérature antérieure du sujet se borne presqu’exclu- sivement aux travaux déjà anciens de M. de Fromentel. Quelques exemplaires figurés sont des spécimens magnifiques, comme Dimorphastrea crassisepta d’Orbigny. Esame micropaleontologieo di un caleare rosso-cupo del Lias sup' di Menseummano in Toscano, par M. Ermanno Dervieux (1). — Dans une excursion récente de la Société géolo- gique italienne réunie à Lucques, on a observé dans la vallée du Nievole des calcaires secondaires très durs dont l’âge restait incer- tain. Au moyen de plaques minces taillées en divers sens, M. Dervieux a réussi à montrer que ces calcaires renfermaient de nombreux vestiges de Foraminifères et que, si ces sections ne permettaient pas une détermination spécifique précise, elles suffi- raient pour une attribution générique déjà importante ; il a pu comme confirmation des travaux stratigraphiques de M. Zaccagna, en déduire que ces calcaires devaient appartenir au Lias supérieur, présentant la plus grande analogie avec les calcaires du Val Periana, étudiés par M. Mariani en 1891. The foraminifera of the Gault of Folkestone, par M. Fred. Chapman (2). — Dans cette nouvelle brochure sur les foramini- fères de l’Albien de Folkestone, M. Chapman, qui est un travail- leur infatigable, a examiné la famille Polymorphininæ qui lui à fourni Sagrina asperula, espèce nouvelle. Dans la famille Ramu- lininæ, il a cherché à circonscrire les espèces si polymorphes (1) Rome. — 4 p. in-4v avec 1 pl., dessinée par le prof. Parona. Extr. de Mem. della pontificia Acad. dei Nuovi Lincei. Tomo XI. (2) Londres, 1896. — 11 p. et 2 pl. Extr. de Journ. microscopical Soc. A5 — qu'on y a rangées et il a été conduit à grouper les formes comme suit : Ramulina lævis R. Jones (R. brachiata R. J., R. Bradyi Rzehak, R. exiqua Rzehak). Ramulina globulifera Brady (Dentalina aculeata Berth., Tinoporus baculatus Sherb., Lagena protea Chast). Ramulina aculeata Wright. (Lagena hispida Häusler, C. tuber. culata Perner, R. miocænica, R Kittli Rzehak). Ramulina cervicornis Chap. (= Polymorphina Orbignyi Zbor. var. cervicornis Chap.). Il examine ensuite les genres Vitriwebbina (V. lævis Sollas sp.) V. Sollasi Chap. (V. tuberculata Sollas); Globigerina, Sphæroidina, Spirillina, Discorbina : dans ce dernier genre, l’auteur réunit des espèces placées dans les genres : Rosalina, Rotalia, Valvulina, par d’Orbigny, et qui seraient identiques à des formes décrites de tous les terrains et de tous les pays. On the fistulose polymorphinæ and on the genus Ramulina, par MM. Rupert Jones et F. Chapmann (1). — La note de MM. Rupert Jones et Chapmann est très curieuse, ils ont étudié les productions fistuleuses ou végétations calcaires acci- dentelles qui se développent sur certains Foraminifères du groupe des Polymorphines et qui leur occasionnent les défor- mations les plus bizarres. Ces excroissances peuvent être classées comme suit : [, ApicaLes, c’est-à-dire situées auprès de l'ouverture ; II, SuBapicaALEs, dans la région de l'ouverture; III, GÉNÉRALES, s'étendant à toute la surface; [IV, MaARGINALES, c’est-à-dire localisées aux flancs de la coquille; V, MixTES, s’éten- dant sur plusieurs régions. Il y a lieu de considérer ces pro- ductions comme des incrustations développées à la base des principaux pseudopodes qui s’échappent des fines ouvertures des foraminifères. Il n’y a aucune analogie à établir entre la structure tubulaire de G. Ramulina et les incrustations testacées dont nous parlons, l'examen microscopique le prouve. Les auteurs ont recherché dans les ouvrages de Paléontologie toutes les figures représentant des cas de Polymorphines fistuleuses et ils ont relevé 69 citations détaillées. Ces citations se rapportent à 15 espèces et peuvent servir à établir neuf noms de variétés comme suit : (1) Londres, 1896. — 20 p. avec 42 fig. Extr. de Journ. Linnean Soc. Zoologie, X — 176 — Var. damæcornis Reuss, coronula Jones et Chap., acuplacenta Jones et Chap., horrida Reuss, racemosa J. et C., circularis J. et C., diffusa J. et C., marginalis J. et C., complicata J. et C. Il est à remarquer que ces végétations n'empêchent pas d’arriver à la détermination de l’espèce, car Polymorphina gibba est l'espèce qui donne le plus de spécimens atteints et on y connaît des exemples des neuf variétés ci-dessus désignées. De bonnes petites figures donnent une grande valeur à ce petit Mémoire, la syno nymie des espèces, le renvoi aux ouvrages antérieurs, l’exacte valeur à donner à ces productions accidentelles seront appréciés par tous les paléontologistes. The Foraminifera of the pliocene beds of Saint-Erth, par M. Forteseue W. Millett (1). — Dans cette courte notice, l’auteur met en relief le grand intérêt du gisement de Saint-Erth en Cornwall qui renferme une faunule ayant les plus grands rapports avec les dépôts pliocènes de l'Italie, les espèces suivantes en fournissent la preuve : Discorbina solarium Seguenza, Bolivina gibbera Mill., Faujasiu carinata d'Orb. RECTIFICATION DE NOMENCLATURE par M. G.-F. DOLLFUS. M. Sabba Stefanescu a décrit, dans les « Contributions à l’étude de la faune éogène et néogène de Roumanie (2) », un certain nombre d’espèces nouvelles intéressantes, l’une d’entre elles, Maetra trun- cata Sabba, doit changer de nom, car il existe déjà une Maetra truncata Montagu (1809), espèce vivante bien différente. Nous pensons qu'il convient d'attribuer un nom nouveau à l'espèce récemment décrite de Roumanie, et que le nom M. Sabbai G. Dollf. lui convient parfaitement. (1) Extr. de Trans. Royal Cornwall geol. Soc., 1896. — #4 p. (2) Paris, 1897. — Bull. Soc. Géol. de France, 3° Série., T. XXV, p. 313. TABLES DES MATIÈRES par M. G. RAMOND. 4° Table alphabétique des noms d'auteurs Pages SMADITARS (DAV): 22 20/0 8 2 96 ICS (GR AAT Te)E re ete. LEE 0 127 Manon iDEAVIEE)E. ce mul AIRNAUDAI(E:) 5: 2 : A BATHERAIE. A). =." 73, 74 et 120 BEUSAAUSEN (DL), 0198 BERNARD (Félix) . . . . . . . 4 et 153 BERNAYS (Ed) - -. . - LES BIGOT Lt | 90 BIMENBRA AN) Ro. : 20 50 Ham (Ge) ELEMENT PE 20. 159 Banecrr (DUO)... . - : sh 64 Bon (Jehannes). -.: . . . . . . 9 BoNARELLI (G.). . . 57 et 146 BonroMICCA(L- Re a à … : : 115 BRUSINAU(S:) MR ETS © © © 62 Duxowski (Gejza v.).. . . . . . pl BHRR OMS (NV) 5 2 pe a 2 à 39 CHAPMAN (F.) . . . . . 39, 174 et 175 CHONRARN IE) ee 2 ci. :. 158 CossMANN (M.). . . . 43, 59, 60 et 66 ComrEAUt(G) Essen. 0 2 68 COBEONME)E R e : » RS DEAN 1 0 SORTE 154 DerCREIW SENS 2 à 91 DEGRANGE-TOUZIN. 0 . … | 23 DERVIEUxA BEM) CC 174 DONAEDIIMIss G.), 5-2 +: 48 PASTMANI(C IR) - =... . 84 et 112 HORNASENR(C)R NN EE 18 HOURRAURER 0 0. 421 RRANEHIS (Ride) 27e à: 158 RREGHOCELUZ)Re Ne 0 0e 46 Pages Hécinr{AlDi). 6: 2820-00: 99 et 143 DUBRERER 2. 2. nee hs 459 GAUTHIER VAL. et JTE 69 GEMMELLARO (G. G.) . . . . . 8 et 96 GRECOUIR EN CN a ce 143 GREGORIO (A del 2 65 CHEGORY AW) ER 0. 115 Gobev ile) EE: |: 15% Hagris (Gilb. Den.). . 107, 108 et 135 HAWELL (Rev. JE me NZ Hip (Wheelton). . . . . . 137 et 138 HŒGCKEL 4. : - 1109 HORMANN (AC) =: Care. 88 HUPLESTON WI) RE v4 JAGGAR (T. A.). de TA: 116 DACEKSONLORS Ce en CI Jones (Rupert) 39.et 175 JUGENT (CAC) Es AL 7 A) HAN. (WE) RER CE 118 RISS2ING (DO) CE 62 Ko) TE RE 38 et 173 KORENNIE.)E. - en. 83 et 139 PAMBERT (Ji) Ce 6er te LINDSTROM (J.). . =. . - . . 74 et 125 CORENDHEY (D° Es -e 0e LE 111 Lorioz (P. de). 16,18, 71,101, 121et145 Portal.) .: Re ne 100 MAG RS 102 MARS (0. ). "SCENE 7 Le 88 Dern (K.). "be. à » 20 28 MaAyER-EYMaR (K.). . . . . . . . 119 Mirerer (Fort .W:) 0 - 39 et 176 MORGRE (A) M 7 — 178 — Pages Pages NEVIANT(A) 57, 146, LA1EL 1 7OUINSTEFANESCUN(S.) ME 455 NEWÆEON (RAS) NE ENCRES 19, |MSTEINMANNU (CG). OPERRE 67 NŒTLING (DE). NV. 00 G1NINSTIRLING (EC) RE 90 NoëraANn (Rs. CE 39 | STUCEENBERG{(A ER 171 OBBÉERDIIDI) EEE 11260134 | Sroper (Th) ee 86 OPPENREIM (PC ERMIUSELA10S |DAME (RaÏlbDh) EEE CN RER 133 CSASCON(MEPE TN EN CC CRE 10. |" THOMAS (0!) FO 89 PARONA (G:}" 0. 44, 96, 67, 9810446 |'IToMmasr(A.).. L: CLONES 49 Pavrow (DHAS):nt 190 «UP 100 | TôrNQuisT (A.). . . . 118, 135 et 167 POMPECKIU(J. KE) ET 414 | TrouEsSsART (Dr E. L.) . . . . . . 131 RAUDINERC A CR GA INVENTKOEr (PER 47 REED (ER. COWper). Cru 1327] WEBITEUCe A0 CCS ER 22 RZEHAR PAUSE. CREME RENE 270 | ONVELTEAVESI (JS EC) 91 et 102 SACCON(DAR).. 0 25 et 109 | Vinassa DE REGNY (P.). 80,120, 151 et 158 SANGIDRGIA (D) NERO RN 661|MWocvuwaRDi (Hi) EME ORE NC rh) SAMIETNOMAS)L DE ERIC ON 1082) Woops (He 147 SEUNES (D) ne te 36 | WoRTMANN (J. L.). . . . . . 86 SHERBORN (C D.). . MAT 391 | Zierz (A. C2) , CRE 90 SMITHN TB) ee + + + 4867 | 'EZITTEL (KO Von)" "F8 3, 84 et 112 STANTON (T. W.). . . . 20, 149 et 150 20 Table stratigraphique, z00 ogique et géographique des ouvrages analysés QHATERNAIRE.) 2. « : er Mammifères . . . . . . Colombie" "27 89 NS Te Oiseaux . . AUSTTANE ER 90 D SN A ice Bryozoaires . TAN 37 TERTIAIRE (Néogène) . . Mollusques, . : : -…. CORRE 67 » » ee Don Lio cet Italie 22200 109 » » NOTE » 1 Rhodes: 068 31 » » GASTTOPOUES ER EN Etaliô € CAMES 25 » » Se CC D. ref Fronton. JAVA LA SECRET 28 » » re: Ds à FRE. Macédoine. . . . . 62 » » Échinodermes . . . .. Halié ; CE 120 » » br = 7 ele DEN ere Piémont: C0 415 » » LE TORTIOUO ICS TENNONNE AUTCICRE RER 77 » (Plivcène) . . . . Mollusques. . . . . . . LRU RE at » » GOStTOPOGES ER NE Belgique "ere 155 » » Coralie EE ee DISUTIE CCR 77 » » BTY0Z0GTES EEE Hale NE 121 » » Foraminifères. . . . . Angleterre. . . . . 39 » » » SICILE RE 127 TERTIAIRE (Pliocène) . . . » (Miocène).. . . . » (Oligocène) . . » Te (Olig. et Éoc.) . . (Eocene) mu" ES P'CARCRE" Re las 2 (Paléocène) . CRÉTACÉ (et Paléoc.) . (Sénonien) (Turonien) » » A RER (AÏDIien) RATE (Néocomien). . . . Joe Ris ar ste) aile — 179 — Foraminifères. . . . . À Mammifères, … . - … . » Mollusques Mammijénes LM" Poissons et moll. Gastropodes . . . DRE Det ET, Foram. et moll. . .. Mollusques . . . . . . MOMIMAIERESR EC CRC. Mollusques . VE Moll. et foramin. . . . Gaslropodes=. 1 …. . . Mollusques » ) = Pélécypodes . . . DPI AR ES le à ie Échinodermes . . . .. BTYOZOMNESEMENEN Nummulites. . . . .. Mollusques ) REDITICS EEE TEE. MOUL USERNAME, » ILSaRr Échinodermes . . . . . Crinoides » Dh TAECRERET Poissons, Moll., etc. CruStaces tee. "Ne Mollusques. … . . . . . Moll., Echinides. . Céphalopodes Mollusques » Ci L'LRCRS CEE CRETE" Brachiopodes Échinides . Mollusques Pélécypodes SMBIOE EL Suisse. . : : Roumanie . . . =. Aquitainestt,. - . & » Italie ts ét Malle galets: France... . Bretagne su. . France16on. :.2 Portugal. . Patagonie .. 127 Suisses. Le Westphalienc@-2 Antilles. .:. HUrOpe. 7 Aquitaine Italie, Eee Amérique Nord, Ménélies 8 Env. de Paris . . LPoire-Infér. Vicentinih. Env. de Paris . Egypte » HANe TT SEE Afrique austr. . . . Amérique Nord . . États-Unis. . Chili. :. États-Unis. ” Belgique..." RPARCE 2050 États-Unis. . . . . Anplélenre "0 DIF PURE Ter Vancouer . . Rise ces cn Mrs she ER Bassin du Rhône, . France : Californie. +. Allemagne. . . . . Crimée. "7 ARR NT NE See) Te ui RE dot is 06 DAT Ter rl» JuRASSIQUE (Volgien) . . (Rauracien) . . . (Oxfordien) . . . » (Oxf. et Call.) . . » (Callovien) . . . » » se, » (Bajocien). . . . » (Moarcien) "ee » » ») » in en e » (Charmouthien) . » _(Charm.et Sinémur.). » (Sinémurien) . . » MRTSS NS pe MESURE D'OR PUR Se 5e ONINIR QU D LL ETS SALLE DRE fe te te RERO Re. et je A TE OL ER AL À PCT PERMIRNE. 12 #5. 1. ce 0. - » (et Carbon.) . . Deoun lan ne MOMIE eee den. © D'une Nage tn COMMUNE Le. 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Anthozoaires et Moll. . 20010010 MEME BOISSONS LM ee à Crust. Moll., elc... . » Polypiers Echinodermes ER, CE Madagascar . . . . 36 Normandie. . 33 SUISSE SN 38 Russie. 4": ee 401 Suisse. 16 et 18 ) 0 SAONE 145 Normandie. . . . . 90 Italie se 14 et 56 SAVOIE, À. LES 57 Angleterre 59 [tATIE 4 250 143 Angleterre... 14% » MELLE Ttalle ee TE 143 D M à OCT Lombardie. . . 98 Tunisie." 69 AIDES TRE 49 Tyrol 139 Italie ST Cr 9 Tyrol . 50 italie. 2 70 120 Russie. 4... "1778 96 Sicile. AC CES 8 États-Unis . 136 Sicile : € SC 96 Auvergne .. 5 Anglelerre."# 49 » . + 4197ebt1e Russie." MEN 119 Vosges. 0 135 États-Unis, . , . . 135 AIPesQeNe PP 46 Westphalie 93 Espagne tr 11% BOY de CAR 134 Mongolie" 47 États-Unis . . . . . 91 Gotland 74 Angleterre" ,1: 132 Australier,. . 133 Goetland 425 Bohème. 11% — 181 — 3 Table alphabétique des nouveaux noms de sous-ordres, familles, genres, sous-genres et sections (1). CANAL Lee: MRC OR: (Pélécypodes) (non Allorisma). PAT En Le CE Cr NCA © mu ER TR AGERIDÆ.. . : « + (Gastropodes) . AGINAN PEN : : : . id. Acrocolpus. . . . id. =; Acrosolarium id. Su Acrostylus: : : : . id. he Adelactæon. . . . . id. SR AMEONINA 2. : : : (Bryozoaires). . ZHROPIDÆ. .l. . : . (Échinides) . . . Alllerisma : . : . : Allocosmia . . . . . (Gastropodes). . Amblyspira id. Ampullotrochus . , id. es AMPISIAS SE. : : L : (Bryozoaires). . . Anisostoma. . . . . (Gastropodes), . Anodontophora. . . (Pélécypodes). . ANTHRACOSIDÆ . . . id. RE Aphanoptyxis. . . . (Gastropodes). . . . Archæodiadema . . (Échinides). . Archimediella . . . (Gastropodes). . Arcoptera . . , . . (Pélécypodes) . Astiericeras , , . . (Céphalopodes) . Bactroptyxis . . . . (Gastropodes). . Badiotella . . . (Pélécypodes). . HapNyeleS-…. > … . . (Gastropodes). . . . Belonidium. . . . . (Gastropodes). . Beushausenia , . . (Pélécypodes). Bihippurites , . . . (Rudistes) . . . Gænolestes "14 . (Mammifères) Calloporina. . . .. . (Bryozoaires) . Calodiona . . |. (Gastropodes). . Campichia . . , . . id. 3% Cardiniopsis . . . . (Pélécypodes). . Carydium.… . .. id. Chilodontoidea . . . (Gastropodes) . Chilopyrgula. . id. an Clanculella. - . . . id. es Cleoniceras. . . . . (Céphalopodes) . Collyropsis, . . . . (Échinides) . . . Golubrellas "tr. . . (Gastropodes)., . Condylocardia . . . (Pélécypodes) . . Conocardiopsis , , . id. : CONORYCTIDÆ . . . . (Mammifères). . . . Cossmanrur 47: 1895. 44 KoKeT Ame) : 5: 1896 142 CossMmannreme » : 1895. 44-60 KOKENT 25 208 1896. 141 Cossmann. . . . . . 1896, 45 1 1895. 43 Neviant 1 her 4895. 122 L'aMDerL Ne 1896. 36 Beushausen (rect.) 1895. 97 Koken 27 05 =: 1896. 143 DATE ne 1896. 159 Monterosato. . . . . 1890. 111 NeviAMe PE 1895 124 KOREN PE 2 RTE 1897. 140 Cossmanns "0" ce 1897. 51 AmaliSKVE PC 1886. 96 = Coss manne CE 1896. 45 AGRÉSONE Ce 1896. 113 SACCO AT EU 1896. 27 BATEAU ER 1895. 53 Parona et Bonarelli . . 1896. 147 Cossmann, . . . . . 1896. 45 Bitinern 4: : …: 1890. D4 SAKOKENREN Se 1896. 141 Cossmann. . . . . . 1892. 59 Cossmann 1897, 93 AUÉIELELEe PR | 1897. 165 O0. Thomas 1895. 89 NevVian ie 0: 2e 1895. 122 S. Stefanescu . |. - . . 1896.10 157 CoSSMANR T2 1896. 45 SÉARIONRON TES 1895. 21 . Benshausens C0: 18%. 94 Hudles{ons #0. 1896. 56 SABRE 1896. 62 .: SACCN PRE C2 pur 1896. 110 Parona et Bonarelli . . 1896. 147 MMÉCOUS TE 0 1896. 70 se KOKENRE A Cr LE 1896. 141 . Munier-Chalmas. . . . 153 Beushausen, . . . . 1895. 95 . Wortmann . : . 1897. 87 (1) Les noms de sous-ordres sont imprimés en caractères gras ; ceux des familles, en petites capitales ; ceux des synonymes, en italiques. Cornucaprina. . . Cossmannella, . . Costazia 7. Crassatellopsis . . Cryptocælopis . CTENODONTIDÆ . . Cyathaxonella . . Cycloporella . Diaphorites. . Dicosmos. . . . . Dimophyllum. . Diozoptyxis. . . . Distichoceras. . . Douvilleiceras , . DOUVILLEICERATIDÆ , HaheluSk-2e : -". Enantiostoma. . Endiaplocus . Endiatoma Eucycloscala . Euryalox. . Euryochetus . , . Euzone 0e » Eymarella Falloticeras. . . . Fimbriatella . . . Hlacilia Galeodinopsis. Ganodonta. . Geinitzia . . , . . Gengornis . . .. Gibbuloidella. Ginaia , Glyptochrysalis. Heckelia . Hecticoceras . . . Hemicerithium . . Hemistenotrema . TN OMIONRS Entolium. . . .. Entomotæniata Enclimatoceras. . ESChara Glyphodeta. . . . H(RUMSLES) PERL 70.7 Futiorent-Ne RCE 1892 162 à (Gastropodes)z:,4 2). eus Mayer-Eymar. . . .. 1896. 153 (BEVOZOAITES) ER. 1e. Neviantssupm "0" 1895. 170 IRÉlÉCYDOUES) PER... 00. CN. Beushausent. . . . . 1895. 94 OS < Bitiner eh CEE 1895. 51 et. li à Wohsmannraut. OS 9% A(POÏYPIETS) ER. -, Stuckenberg. . . . . . 1895 0 (Bryozonines) MER... 0 Nevianii.:. . . 1895. 176 (Gastropodes) En Cossmann. ... 4895. 59 À id.pp AR MERE RE us #56 CCE 1896. 45 (Polypiecs)e ee. > Stuckenberg . . . . . 1895. 172 . (Céphalopodes} . . : . . . . . Fun tn. - Ce 189,6. 99 (Gastronades)# 2... Canayari..uu . 1800) 12 A(POÏIVRICLS) ARE: : : 0: Lindetroms ©" 1896. 126 .A(HASÉTOpPOTes)E ES. . 7 Cossmann. . . . . . 45 . (Céphalopodes} =... . à: . BONATEILE CE 1893. 58 1 M ur de cor de Grossouvre . 1893... 147 1 ES PE CI PO Parona et Bonarelli . . 1896. 147 (Gastnohades) CRC Koken,. a 2 1896. 139 Idees ere A 2 Id. DE te: 1892. 140 TE AL Un: Cossmann:. .n. . 1896. 45 nn dents 1: idsiuttet:": : a 1896. 45 (Pélécypodes)e... Meekemmntanil. : CE 189 M$ + (GaStropades 4. .-2 2 Cossmannet4. = 1896. 44 4(CéPhalopodes).... Hyalhtsdh "Ye 1894. 108 (BrvOzoaires) 2 . Auctorum (Suppr. par Nevrani} - =. : 18957 422 GAS TTODOdES REC Cossmann. .-. . 14893. 12-53 I Rd ee id. + « 1897, AOAAD Lo 2 ARR RS ET (OS MER. : 1896. 60 FE tee 227 SAP PE KOKEN Eu mt ee 1896 140 1 Ent 'OPPRUE CoSs Mann EE 1897 140 (Céphalopodes) . . . . . . . . Parona et Bonarelli . . 1896. 147 (CASIMODO ES: « . 1. SACCO PEROU ER 1895. 28 OO en Koken. "4: Me 00 1896. 141 3 TO EUE © : feu SACCO PET NE. ER 1895. 26 MAMA Et Vu ne Wort anne 2 UOe 1896. 87 (Pélécypodes) . . . . . . . : … GeMmmMeElaro 1892 97 (OISEAU) ER 7. CE Stirling et Zietz. . . . 1896. 90 H(GASTTOPOUES ER NM NT SACCOS AM Lo RS 1896 it id. D AVR a: BTUSIDA EME RE 1896. 62 lon à RP STE Miss Jane Donald 1895 49 ee os SRE Koken’ .". .. CH : (BnVOzOBIRES . , . &: ee Neviante. FAN 1895. 122 .“{(Géphalopodes). . … . .. 1. 2 BOnATeM Et +,» #02 1893. 58 1IGastropodes)e.. : 00 Cossmann 1893. 60 .(Gastropodes}s. 40: 50 44 Roœltgen.esst-0.:28 48 1897. 64 Hemithylus. . . . . (Échinides} ie . . : : . : .. HS Arnaud, 2.0 « 1896. Hekérospira-.._.. (Gastropodes) ... "+. . KokKen 228. . 1896. MMRHPO pee 0 (BEYOZOAITES) EE 0 | | NEVER EME RE 1895, Hélerias - : . , (PÉlÉCVPORES NS. : Bitner me rene 1895. Hplophrapma. 0. (POlYPIErS) ER CNT: . Lindstromi nn 0 1896. Horiodacna. . . . . (PClÉCY DOTE) NO : | S. Stefanescu . . . . . 1896. Humboldtia ABOLYBIENSN RE EU ER : : Stuckenberg. |: . . . . 1895. EVatela®ee 0. NL (BraCHiopodes) NT NN |. Hall et Clarke. . . 1894. Hyperacanthus . . . (Gastropodes), . . . . . . . . Koken NE Se re a 1894. IMERIDÆS +. . . . . (GASORORES Cossmann, . . .. 1896. Hasamia : ". . . . . (EOIYPIECS)E 0 Sn Stuckenbere 7.7 1895. Keyserlingophyllum. Ie A UNE + : AU Meme 1895. Kiénenia .s, "10; (PélEcypodes}” à: 5 5: 7. , Beushausen . . . .. 1884. Haubeiasf . : : . I EC EEE. : DiEneRE EE 1e 1895. Eedopsis. . . . . . TONER Te MURS . Beushausen. . . . .. 1884. LEPIDESTHIDÆ. . . . (Échinides). . . . . . . . .. RÉME dJackson 1896. Lepidotrochus . . . (Gastropodes). . . . . . . . . KOken de 1892. Leptechinus . . . . (Échinides). . . . . . . D -- TOPRONISt #4 cu 1898. eptochondria.. -"./1[Pélécypodes). . . : + . .". . BiRIDeRDR EN ee 1891. Lithocardiopsis. (PElECYpAlES) MR Munier-Chalmas. . 1891. Lophoceras. . . . . (Céphalopodes) . . . . . . . . Parona et Bonarelli . . 1895. Hoxotomella .". . . (Gastropodes). . . . . . . . . J-B0hm- 1895. Lunuloceras . . . . (Céphalopodes) . . Bonarelliese" 2. 1893. Malladaia . . . . . CREHIGDILES)Ee 0 7 00 AN: (09/41 LE: T EUT ESPSSTRR STE 1896. Marsillea. . . . .. (Bryozoaires), . . . Néviani PU . … 2x 1895 Megarhynchus . . id. Re Let : Gemmellaro. . . . . . 1874. Melanioptyxis . . . (Gastropodes). . . . . . .. Cossmannien + . + . 1896. Menuthiaster. . . . (Échinides). . . . . . . .. Lambert . . 1896. LL STONES Da NON (Bol piers) MAS EL VA à Stuckenberg . . . . . 1895. Microstagon . . . . (Pélécypodes). . . . ...— COSSMANNEPEE een. | 18%, Mitrocaprina-…. . .-(Rudistes)#n1: … . « … . à . . BŒRAWEMAMN,.".. EL 1894. Mnestocylichnella . (Gastropodes). . . . . . .. Oppenheimeo! ..er0mm: 1896. UT A QE OA EERSEE GS TT APR JÉBGANNMERUR EE ue 1895, Monodontella. , . . (6 LA LIL ES Sacco. . 31114896! Mysidisptera.;..1(Pélécypodes)t … .: … .. à. Salomon . . 1895. Neritæmorphi . . (Gastropodes). . . . . .. PUROREN EEE 1896. Newtoniella LE APN CR STE PR REC + à Cossmann. 1° c1895;: Noditerebra . . . . Re NÉ RS PRES TARN RTE LE 1896. Nodulipora. . . . . (BOLVDISRR ESC ON 1. Findsiromr 1896. Nummocalcar (GASIROPOAES ER. Cossmanns 04 . … : © 1896. DinSthorŒeius. .N(PÉLÉCYPOAES) Beushausen . . . . . 1895. Ormastralium - (Gastropodes) 7 2 Cr, SACCD ER 1896. Orthocyphus . . . . (Échinides). . . . . . . . . . H. Arnaud : CHAESD> Orthoptychus (Rudistes) ME CRE HUCLELEDEE PESTE 1892. (vactæpninas. -../(Gastropodes) 7. Cossmann. . . . . . 1895. Pachymelania : id. RTS 0 0 Ch. A. White "1" 1895. Pachyomphalus. . . SET Ne Ce : J. Bôhm . 1895. Pachytypus . . . . (Pélécypodes). . . . . . . Munier-Chalmas . . . 1887. 17 (= Prorockia Bühm, 1883). Palæanodonta, . . . (Pélécypodes): .. . . . . .fAmalfskys 4 0 1895. 96 Palæoflustra . .-../<{Brvozoaires) . . : Juhen re . 1896. 7 Palæohydatine . . . (Gastropodes)2-,”. . . . . -tCossmann.: 4 1895. 44 Palæomutela . . . . (Pélycépodes). . . . . . . . AMIS CE 1893. 96 Parascutum . . . (Gastropodes). . . .. COSSMAND AT CE 1897. 60 Pasitheola . . . . LORS id hicecite CO 1896. 59 Rezantiauga: + - . PR 7 OO LE 1896. 59 Phænodesmia, . . . (Pélécypodes). , . . . . . . BITINELIAS EC RE 1895 53 PhanerGptyxis -.((ras(tropodes mn un COSSMANRP ETES 1896. 45 Pholidotoma ., . . . ITS. 000 il «ze 1896.45 et58 Phorculellus . . . . id. ND: cire IOACOL ET RTE 1 401896: 110 Phorculus. . .. SRE. + Montr.(nonCossmann). . . . 110 Pichlerias». (Pélécypodes)=. . |. «= Bitiner CRT 1896. 53 Pimeltes- (Céphalopodes) . . . . . . . PUCES TERRE 1895 99 Picmulas =: - (BÉlÉCYPOUES) EE. 0.0. A. de Gregorio 1895 66 Platychiliua . . . . (Gastropodes). . . . . . . . Koken nt LE ER 11 Plesiothyreus. , . . (Sous-Gastropodes) . . . . . Cossmann-#er re 1888 59 (= Hyalorisia Dall) id. EliCObuaE ns . (Gastropodes) un ITR Se AUCUNE 1896 60 Polyelasma. . .. M AU VUE Fi 14 PS cet APS 1897. 140 Pontalmyra. . (ECHEVDOUES) ES: 2 2121€ S. Stefanescu . . . .. 1896. 165 Postalias#" #" (GaStrOpodes) EN UN ON Oppenheime 1896 106 Præsphæroceras . . (Céphalopodes) . . . . . .. L'EVI A MRB See SV 189,6. 99 (= Pimelites et Diaphorites Fucini). Prosochasma. :. (Pélicypodes)eh. . . . . . : Beushausen . . . . .. 1895 95 Prosoleptus. . . . 16 ÈT PTE SOS Ida - -. OCR 1895 94 Prolonerita . (Gastropodes)ins ; : … :.…. Kitts + à: OR 11 (= Neritaria Koken, sec. Bôhm). Protorcult,.- + . (Gastropodes)#... : Kittlshaes tel h à OS 42 Brovelatese, >. (Gastropodes) ne... Nœtline le "20 1894. 62 Pseudolepton. , . . (Pélécypodes). . . . . Cossmannt #4 0 1895. 66 Pseudomurchisonia . (Gastropodes), . . . . . . . Koken-r4rest: . ‘Hifse 1896 140 Pseudonina® : :". Ct(Gastropodes)En.. . SACCONE do 1896 110 Pseudoplacunopsis . (Pélécypodes). . . . . . .. (55114: CU PRES 1895 54 Pseudotubina. ..."(Gastropodes)Æn : , : Kokens:n#l#t "2 e 1896, 141 ESIUDIOR (PÉIÉCY POS) |. à À S. Stefanescu . . ... . 1896. 156 Ptychocylindrites. . (Gastropodes), . . . . . . . Cossmann. "401 1895. 44 Ptychomelania . . OT SACCO ESP LT CUR 1895 25 Rama. #88... SOMME à 0 0: J BÉRMY PME. ANSE 1895 13 Remondia , . . . . (Pélécypodes). . guet GARD MANAENE CR 1869. 149 Repssina. A7 (BryozomEe, . ... ! ….. NeviAnie 40 270 1895. 122 Rhætidaete "7 (PéléCYIOHESE BILTDEF ER SRE ES 1895 54 Rhytidopilus . . . . (Gastropodes). . . . . . . . Cossmann-e 17 0 1895 44 Rothpletzella . . LP RRE . : - 0, T'BODDE CEE 1895 10 RUBAN CS id. D LOL KOKEDE SE TENTE 1896. 140 RYUiG MINE, ». «, {Pélécypodes)#2. . . . . …. S. Stefanescu 1896. 156 (= Rhytia Hubn.) AA DArA EN, (BCIECVDOGES) ER Re. - : Cossmann er SABANA LS. : 1. . (GaAStrOpOles) EME, Koken: "Ur Scacchinella .. . . . (Brachiopodes) . ... .. . . Gemmellaro. MÉCHELIA . . : … . < (GASITOPORES) EEE 1 ABIINES EN PE Schafthäutlia. . . . (Pélécypodes). . . . . . . . . Cossmann. . . . . . . SUHIOSIdL.. . - . (RAISLES RP CRE. BŒRMDEREEE A TE SCMIACIEON. ….: - (Gastropodes). . . . + . : . . Cossmannt Er Semibittium . id. PERS 0 (PE US SEA ae Ne SENTE EME (EEIÉCYpOdeS)E Re CAE. Bite A AE Sinuata 0... ..., (GASETOpodES) 0. 00. KOkCD EEE EE SUSeNTA. ii. : : TOME Ur. - USERS «MRC Sowerbyceras . . . (Céphalopodes) . . . . . . . . Parona et Bouarelli Sphærucaprina. . . (Rudistes) . . , . . . GeMMEATO EEE Strombinella. . . . (Gastropodes). . . . . . . . . MUGATANEL EEE Striactæonina OC CR - COSSMANRE Strigosella . . . . . IAE CE CE . SACCO RER RE Stromatocystites : . (Crinoïdes) . . . . . . . . . . Pompeck eee Stylinodontia . . . (Mammifères). . . . . . . . . OPAMATSRE RES EEE (— Ganodonta Wortmann, 1896). STYLINODONTIDÆ . . (Mammifères), . . . . . . . . WOnIMAnnEE Stylodacna ,. . . . . (BÉLÉCYPOUES) EP CU Se Stefanescu SUICUACIæON. .-.. .(Gastropodes) - . . … : ., : . CoSSMANR Sureusofusus, . . . TPS ES a er: Vin OEr ee SYDÉTOphIA (BraChiOpodes) 0 Hall et Clarke Hancrediopsis--n."(PéléCypodes). Beushausen Tiariconcha nr (PÉlÉCYPOdes) 7 LEGS EN RER Hillodontia-.-. . (Mammiféres). . : . . . . . . Worimann. Pnau, , IPOINPIErS PEN CENT CN. Stuckenberg.- : , Harold. : : . . . (PÉIÉCVDOAES) Bittner . . Honculoidella®_. - : (Gastropodes). . . . … + : . SACCD CE er certe ToRNiDÆ . ; UE SR ME EN à RS ER HGEnQUiISta..- . . (Aclobites) REC CR CoWperReede 0 Hortacellans : : : - (Gastropodes) mu CH AW Te A Toxonema . . .. CE RM A UE ne ABOUTIR PCR Trachybembix . US AS RS ARE Re 1 MORE NT TS Triangularia . . . . RP ET FER ROSE ÉECChAP ERP EE Trochomorphi. . IS ANR Ém E N 4 KOKEN EEE NCE NE TROCHONEMATIDÆ . . ICONE CC INR EE Dre TROCHO-TURBINIDÆ . OS PR PE 10 NE EE LEE TUBIFERIDÆ. , , . . 10-NR EURE . Cossmann. Tylotrochus ES Dr sc à C KOKED EEE Hina es > . (POLY PIErS) Stuckenberg - . . . . Bralinias. 2... ON fr EC Id NP ARE Ventricaria (Gas tTOpOdes) CRC KOKEN DE CE AMEL MErAMAR 0... Id ET Rene TELE 0 ro « Verneliae. :1.. 16 ME EU ee Je BOBME RC Verneuilia . . . . . {Polypiers) = Fer ST SIUckenDero CT Vibraculina. . . . . (Bryozoaires). . . . . Mr Neviani 2 Med (Gastropodes) 27 KOKENS CCR CRE % Viviaug.!:.. …. (Gastropodes) © . . . . . . … Kokeut-071r LM. Vulgocerithium. . . | id. due 4 00 JOONEMORR 700 4e Watergipara .”. . * (Bryozoaires) 4. . . . . . Note M: Wilsonta,, . - :-: . (Gastropodes) 7. . . . . ‘Hudlton 900 2/7 Wortheniopsis . . . id. DT. . 5 s CÉTÉORRRUE . Li > + » d Zaphrentoides.. . . (Polypiers)#0..... .… … ... . . Stuckenberpi 0 1. 3 4 ? _ LILLE, — IMP. LE BIGOT FRÈRES, 29, RUE NICOLAS-LEBEANC : 22 . IRGANE TRIMESTRIEL . 0 D publié sous la direction de ; : Maurice COSSMANN en NUMÉRO 1 — JANVIER 1897 ho PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : POSTALE . . . . . .. 6 fr. | Hors DE L'UNioN posraie . ‘7 fr. RE WE à 2 Prix Du NUMÉRO ISOLÉ : ® francs CHEZ M. COSSMANN | A LA SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS SCIENTIFIQUES mt 95, Rue de Maubeuge, 95 4, Rue Antoine-Dubois, 4 1897 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Descriptions d’espèces inédites du bassin parisien. — Journal de: Conchyliologie, t. XXI à XXVI, avril 1881 à Juillet 1886, 165 p., 13 pl. Epuisé. Etude paléont. et statigr. sur le terrain oligocène marin aux environs d’'Etampes (En collaboration avec M. Lambert). — Mém.. Soc. Géol. de France, 3° série, t. IIT, 1884, 187 p., 6 pl. En vente à la Société Géologique de France. Contribution à l’étude de la faune de l’étage bathonien en France (Gastropodes). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t, III, 1885, 374 p., 18 pl. En vente à la Soc. Géol. de France. Un crucibulum Campanier En collaboration avec M. Arnaud]. — Bull. Soc. Géol. de France, 1" février 1886, 5 p. avec fig. Epuisé. Observations sur quelques grandes Ovules de l’Eocène. — Bull. Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 p., avec fig. Epuisé. Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris, Ann. Soc. Royale malac. de Belgique, 5 volumes et 2appen- dices. 1886 à 1896, 1304 p., 46 pl. avec fig., 141 fr. Révision sommaire de la faune du terrain oligocène marin aux environs d’'Etampes, I, IL et III. — Journal de Conchyliologie, t. XXXI à XXXIII, 1891-1893, 163 p., 3 pl.. 12 fr. 50. | Comptes rendus paléontologiques (Gastropodes). — Annuaire géolo- gique universel, 1887-1893, 24) p. Epuisé. Notes complémentaires sur les coquilles fossiles de Clairborne. — An». de Géol. et patéont. de Palerme, 1893, 92 p., 2 pl., 8 fr. Essais de Paléoconchologie comparée (1° livraison), février 1895, 156 p.,7 pl., tableau et fig.; (z° livraison), décembre 1896, 180 p,, 8 pl., et 48 figures, 35 fr., publiés par l’Auteur. Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais. — Assoc: Franc. (Congrès de Caen), 1894, 11 p., 1 pl. — (2° partie). — (Congrès de Bordeaux), 1895, 11 p., 2 pl., 6 fr. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest. t. V (fasc. I) 189% et t. VI (fasc. II) 1896, 80 p., 3 pl, et 3 fig. dans le texte, 6 pl. 18 fr. Contribution à la Paléontologie Française des terrains juras- siques. Gastropodes opisthobranches. — Mém. paléontologique Soc. Géol. de France, 1895, 200 p., 6 pl. et fig., 80 fr. Revue bibliographique. — Journal de Conchyliologie, 1895, 43 p. 4 fr. 50. Revue de Paléoconchologie. — Feuille des jeunes naturalistes, 1895- 1896, 25 p. Epuisé. Observations sur quelques coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc. Franç. (Congrès de Carthage), 1896, 16 pages, 2 planches, 8 fr. , Revue critique de Paléozoologie. — Publiée par l’Auteur (Publication trimestrielle.), 1897, 128 p., 6 fr. par an, 2 fr. le numéro. Description d’'Opisthobranches éocéniques de l’Australie du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélaïde (Australie-Sud), 1897, 16 p., 2 pl.;, (sous presse), 3 Îr. REVUE CRITIQUE DE ORGANE TRIMESTRIEL publié sous la direction de Maurice COSSMANN NUMÉRO 2 — AVRIL 1897 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : UNION POSTALE . . . . . . . G fr. | Hors DE L'UNION POSTALE . "Z fr. Prix pu NUMÉRO ISOLÉ : 2 francs PARIS CHEZ M. COSSMANN | A LA SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS SCIENTIFIQUES 95, Rue de Maubeuge, 95 4, Rue Antoine-Dubois, 4 1897 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Descriptions d’espèces inédites du bassin parisien. — Journal de Conchyliologie, t. XXI à XXVI, avril 1881 à Juillet 1886, 165 p., 13 pl. Epuisé. Etude paléont. et statigr. sur le terrain oligocène marin aux environs d'Etampes (En collaboration avec M. Lambert). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. II, 1884, 187 p., 6 pl. En vente à la Société Géologique de France. Contribution à l’étude de la faune de l’étage bathonien en France (Gastropodes). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. III, 1885, 374 p., 18 pl. En vente à la Soc. Géol. de France. Un crucibulum Campanier ‘En collaboration avec M. Arnaud]. — Bull. Soc. Géol. de France, 1° février 1886, 5 p. avec fig. Epuisé. Observations sur quelques grandes Ovules de l’Eocène. — Bull. Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 p., avec fig. Epuisé. Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris, Ann. Soc. Royale malac. de Belgique, 5 volumes et 2 appen- dices. 1885 à 1896, 130v p., 46 pl. avec fig., 111 fr. ss Révision sommaire de la faune du terrain oligocène marin aux environs d'Etampes, I, II et III. — Journal de Conchyliologie, t. XXXI à XXXIII, 1891-1893, 163 p., 3 pl.. 12 fr. 50. Comptes rendus paléontologiques (Gastropodes). — Annuaire géolo- gique universel, 1887-1893, 24: p. Epuisé. Notes complémentaires sur les coquilles fossiles de Clairborne. — Ann. de Géol. et patéont. de Palerme, 1893, 92 p., 2 pl., 8 fr. Essais de Paléoconchologie comparée (1 livraison), février 1895, 156 p., 7 pl., tableau et fig. ; (2° livraison), décembre 1896, 180 p., 8 pl., et 48 figures, 35 fr., publiés par l’Auteur. Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais. — Assoc. Franc. (Congrès de Caen), 1894, 11 p., 1 pl. — (2° partie). — (Congrès de Bordeaux), 1895, 11 p., 2 pl., 6 fr. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest, t. V (fasc. 1) 1895 et t. VI (fasc. II) 1896, 80 p., 3 pl., et 3 fig. dans le texte, 6 pl. 18 fr. Contribution à la Paléontologie Française des terrains juras- siques. Gastropodes opisthobranches. — Mém. paléontologique Soc. Géol. de France, 1895, 200 p., 6 pl. et fig., 380 fr. Revue bibliographique. — Journal de Conchyliologie, 1895, 43 p.14 fr. 50. Revue de Paléoconchologie. — Feuille des jeunes naturalistes, 1895- 1896, 25 p. Epuisé. Observations sur quelques coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc. Franç. (Congrès de Carthage), 1896, 16 pages, 2 planches, 8 ir. Revue critique de Paléozoologie. — Publiée par l’Auteur (Publication trimestrielle.), 1897, 128 p.. 6 fr. par an, 2 fr. le numéro. Description d'Opisthobranches éocéniques de l'Australie du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélaïde (Australie-Sud), 1897, 16 p., 2 pl., (sous presse), 8 fr. REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOG ORGANE TRIMESTRIEL publié sous la direction de Maurice COSSMANN NUMÉRO 3 — JUILLET 1897 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : BNION POSTALE … .... . . G îr. | HORS DE L'UNION POSTALE . ‘7 fr. Prix pu NUMÉRO ISOLÉ : 2 francs PARIS A LA SOCIÉTÉ D’ÉDITIONS SCIENTIFIQUES 4, Rue Antoine-Dubois, 4 CHEZ M. COSSMANN 95, Rue de Maubeuge, 95 L'OONT PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Descriptions ne inédites du bassin parisien. — Journal de Conchyliologie, t. XXI à ae avril 1881 à Juillet 1886, 165 D: LODEL 4 y SENS A Etude paléont. et RATE 2 sur le RE AE marin aux environs d'Etampes (En collaboration avec M. Lambert) — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. IIT, 1884, 187 p., 6 pl. En vente à la Société Géologique de France. Contribution à l’étude de la faune de l’étage bathonien en France (Gastropodes). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. III, 1885, 374 p., 18 pl. En vente à la Soc. Géol. de France. Un crucibulum Campanien jEn collaboration avec M. Arnaud}. — Bull. Soc. Géol. de France, 1°" février 1886, 5 p. avec fig. . Épuisé. Observations sur quelques grandes Ovules de l’Eocène. — Bull. Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 p., avec fig. . . . . . Épuisé. Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris, Ann. Soc. Royale malac. de Belgique, 5 volumes et 2 appen- dices. 1886 à 1896, 1300 p.. 46 pl. avec fg50: ©. 2 ONE Revision sommaire de la faune du terrain oligocène marin aux environs d'Etampes, I, II et III. — Journal de Conchyliologie, t.XXXT A XXXIIL, 1891-1893, 163 p:, 3 pl. © =. OURS Comptes rendus paléontologiques nt à — Annuaire géolo- gique universel, 1887-1893, 24 p. . : VLC Épuisé. Notes complémentaires sur les ee fuberTe de Claiïiborne. — L Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 p., 2 pl. . . . &îfr. Essais de Paléoconchologie comparée (1 livraison), février 1895, 156 p., 7 pl., tableau et fig. ; (2° livraison), décembre 1896, 180 p., 8 pl., et 48 figures, publiés par l’Auteur .. . .: . . : . 935ir. Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais. — Assoc. Franc. (Congrès de Caen), 1894, 11 p., 1 pl. — (2° partie). — (Congrès de Bordeaux), 1895, 11 p., 2 pl NS Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest. t. V (fase. 1) 189% et t. VI MR 5 1596, Le paie lg dans le texte, 9 DL AT .LAGUIE Contribution à la RATE one des nel juras- siques. Gastropodes opisthobranches. — Mém. paléont. de la Soc. Géol. de France, 1895, 200 p., 6 pl. etfig. . . . . . SOîfr. Revue bibliographique. — Journal de Conchyliologie, 1895, 43 p.1 fr. 50. Revue de dc ER pal — Feuille des jeunes naturalistes, 1895- 18967 2mpr RER Ur PR EMEA NRA Observations sur quelques coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc. Franc. (COPBREE de Mess 1896, 16 pages, 2 planches . : LUFSIERE ir. Revue critique de Paléozoologie. — Publiée par l'lutour (HT trimestrielle.), 1897, 128 p. . . . . 6fr. par an, 2 fr. le numéro. Description d’'Opisthobranches éocéniques de l’Australie du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélaïde 1897, 16 p.,2pl., . : . . 3 fr.