1/7, K 4 4 Aie F # ? É f b } ESP » +) N°21 # IPB AE EANEUN OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOÛLOGY. 1h48 GIFT OF Labs Chut Bslnan Hey 4 / 790: REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE publié sous la direction de Maurice COSSMANN DEUXIÈME ANNÉE. — 1898 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 8 FR. Prix pu NuMÉRO 1IS0LÉ : © fr. SO c. PARIS CHEZ M. COSSMANN |A LA SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS SCIENTIFIQUES 95, Rue de Maubeuge, 95 4, lèue Antoine-Dubois, 4 1898 MOBILIERS EN CHÊNE MASSIF DE CHOU pour Musées SPÉCIALITÉ de MEUBLES à TIROIRS fermant à clef POUR MÉDAILLES. COQUILLES, MINÉRAUX, ETC. MULLER «& Fils CONSTRUCTEURS BREVETÉS S. G. D. G. 50, rue de Châteaudun, PARIS Usine à St-Ouen (Seine) Fournisseurs des Chemins de fer. TÉLÉPHONE M. André Bonnet, 15, boulevard St-Michel, à Paris, offre coquilles fossiles tertiaires de France, en échange de fossiles de tous terrains, et de coquilles récentes marines, d’eau douce et terrestres. M. J. Pissaro, 23, rue Viète, à Paris, possède un grand nombre de fossiles des terrains tertiaires (Éocène du Bassin de Paris, du Cotentin, de la Bretagne; Miocène de la Touraine, du Bordelais, ete., etc.), et désirerait les échanger contre des fossiles de tous ordres et de tous terrains, ou contre des coquilles vivantes. MOBILIERS EN. CHÈNE MASSIF DE CHOU pour Musées SPÉCIALITÉ de MEUBLES à TIROIRS fermant à clef POUR MÉDAILLES, COQUILLES, MINÉRAUX, ETC. INTEL ER « Lie CONSTRUCTEURS BREVETÉS S. G. D. G. 30. rue de Châteaudun, PARIS Usine à St-Ouen (Seine) Fournisseurs des Chemins de fer. TÉLÉPHONE Machine à écrire ‘ YOST ” La meilleure, la plus durable, la plus simple, la plus rapide. En usage aux chemins de fer du Nord, du P. L. M., du Midi, de l'Ouest, au Crédit Lyon- _ nais, dans tous les Mi- nistères, etc... Compagnie de la Machine à écrire “ YOST ?” PARIS, 50, Boulevard des Italiens, 36, PARIS REVUE CRITIQUE DE PALEÉEOZOOLOGIE N° 1 (Janvier 1898) VERTÉBRÉS par le D'E. TROUESSART. La Argentina al travès de las ultimas epoeas geologieas (1); Les Mammifères Crétacés de l'Argentine (2), par M. Florentino Ameghino. — On sait que les paléontologistes ne sont pas d'accord sur l’âge exact des couches à ossements de Mammi- fères que l’on à découvertes en Patagonie, et qui ont déjà révélé une faune d’une richesse presque sans égale. Tandis que M. FI]. Ameghino maintient que l’on y trouve représentés tous les étages de la période tertiaire depuis le Paléocène jusqu’au Pleistocène, d’autres, et notamment MM. Lydekker et Zittel, fidèles aux errements de Darwin et de d’Orbigny, sont d'avis que ces couches sont plus récentes que ne le pense M. Ameghino et que les plus anciennes doivent être synchro- nisées tout au plus avec l’Oligocène d'Europe. Il a été jusqu'ici très diflicile de se prononcer entre ces deux opinions, faute de points de repère entre les couches tertiaires de l’Amérique du Nord et celles de l'Amérique australe. Aujourd’hui M. Ame- ghino apporte de nouvelles preuves à l'appui de l'opinion qu'il a toujours soutenue: il va même beaucoup plus loin, en affirmant que les couches les plus inférieures de la série (1) Buenos-Aires, 1897. — Diserlacion pronunciada en el acto de la inau- guracion de la Universitad de La Plata, (2) Buenos-Aires, 1897. — Extr. de Bolelin del Instituto Geographico Argen- tino, XVIII, ee se) (ut Patagonienne « sont réellement Crétacées », bien que renfer- mant une faune nombreuse de Mammifères de grande taille. En fait, dans l’état actuel de la science, la Patagonie serait le seul point du globe où le passage du Crétacé au Tertiaire se serait fait d’une façon insensible et sans transgression appréciable, tandis que partout ailleurs et notamment dans l'hémisphère septentrional, l’envahissement de la mer a creusé un hiatus énorme entre la période secondaire et la période tertiaire (1). Voici les faits sur lesquels M. Ameghino se base pour admettre que la faune mammalogique la plus ancienne de la série Patagonienne est Crétacée. Ces couches ont été étudiées par lui et par son frère Carlos, depuis le Rio Chubut {au Nord) jusqu’au Rio Gallegos (au Sud) et jusqu'aux premiers contreforts des Andes. On y trouve par ordre de superposition, d’abord un grès bigarré, sans fossiles, qui représente le Crétacé inférieur, puis l'étage Guaranien, formé d’un grès rouge avec ossements de Dinosauriens’(Argyro- saurus et Titanosaurus). Intercalées entre ces couches de grès rouge on voit des argiles avec ossements d’Oiseaux et de Mammifères (couches à Pyrotherium) qui seraient synchroniques du Crétacé de Quiriquina au Chili. Au dessus s’est déposé le Patagonien (marin), qui est contemporain du Tertiaire de Lébu et Arauco (Chili), puis le Santacruzien (Eocène supérieur) et les autres couches Tertiaires que l’on connaît. La superposition régulière de ces couches ne semble pas douteuse. « Dans une vallée d’érosion de la région des lacs Musters et Colubé, dit M. Ameghino, avec des falaises d’à peu près 400 mètres de haut, on a trouvé toutes ces formations en stratification concordante du bas jusqu'en haut, celles d'origine terrestre passant graduellement de l’une à l’autre ». La même concordance a été observée sur d'autres points exac- tement dans le même ordre, preuve qu’il n’y a pas eu d’hiatus intermédiaire. Le fait le plus saillant de cette coupe géologique c’est l’intercalation de couches d’argiles à ossements de Mammifères de grande taille (Pyrotherium), et de couches de grès à Dino- sauriens. On sait que nulle part ailleurs on n’observe un (1) Cependant M. Stanton vient de faire ressortir les preuves d’une tran- sition aussi graduelle, pour les couches de Laramie des Etats-Unis, sur la côte du Pacifique. ER 4 rapprochement semblable. En Europe et dans l'Amérique du Nord, notamment les Dinosauriens étaient complètement éteints depuis longtemps lorsque les premiers Mammifères Ongulés, analogues au Pyrotherium, firent leur apparition. Il faut donc admettre, ou que les Dinosauriens ont vécu plus longtemps dans l'Amérique du Sud que dans l'hémisphère boréal, et ont pu voir le début de l’époque Tertiaire, ou bien que l’évolution des Mammifères a été plus précoce en Patagonie que partout ailleurs, et c'est à cette dernière opinion que se range M. Ameghino. Dans la partie inférieure du cours du Rio Deseado, les couches à Pyrotherium se trouvent à la partie inférieure du Guaranien en stratification concordante au-dessus du grès bigarré et passant insensiblement de l’un à l'autre. D'ailleurs, les Mammifères ne se trouvent que rarement associés aux Dinosauriens dans les mêmes couches, ce qui tient à des con- ditions purement locales et aux différences d’habitudes entre les deux groupes; mais il n’en est pas moins évident que les couches argileuses dont il s’agit ne constituent pas un étage indépendant et sont simplement intercalées dans le grès à Dinosauriens. Une dernière preuve est fournie par les poissons de cette même formation qui, d’après l’examen qu'en a fait M. A. Smith Woodward, sont « des formes crétacées typiques. » L'étage Guaranien à Dinosauriens et Mammifères (Crétacé supérieur) n'a pas une grande épaisseur (20 à 30 m.) surtout quand on le compare au grès bigarré et aux couches Tertiai- res entre lesquelles ïil est intercalé. Aussi, les débris de Mammifères sont-ils peu abondants où même rares, mais ils indiquent une faune très variée et renfermant, ce qui est tout à fait imprévu, des Ongulés de grande taille. M. Ameghino énumère 115 espèces appartenant à 70 genres et à 30 familles ou sous-familles et à 18 groupes considérés comme des sous- ordres. Cette faune, encore incomplètement connue, contraste avec celles que l’on peut en rapprocher, dans l'hémisphère boréal, par la prédominance des Ongulés qui en représentent 75 pour 100. Les Edentés, qui deviendront plus tard si nom- breux dans l'Amérique du Sud n’ont encore qu'un rôle secon- daire. Les Ongulés les plus abondants sont des Proboscidiens voisins du Dinotherium et des Mastodontes à deux paires de défenses {Pyrotherium) et, pour la première fois, on trouve à 7, l'état fossile les ancêtres probables des Damans (Hyracoïidea) actuels : ce sont les nouveaux G. Archæohyrax, Argyrohyrax, Piagiarthrus. Les Notohippidæ pourvus de cinq doigts seraient les ancêtres des chevaux actuels. Les Homalodontheridæ (Asmodeus, etc.), seraient la souche primitive des Ancylopoda du Nord {Chalicotherium), et prouvent que la conformation si singulière des doigts, qui a fait d’abord prendre ces animaux pour des Edentés, n’est pas un indice de régression, comme on l'a supposé; cette forme est au contraire primitive. Enfin les {sotemnidæ (Asotemnus, Trimerostephanus, etc.), sont probablement le tronc primitif de tous les Ongulés, car ils conservent de nombreux caractères d’Onguiculés, Tout indique d’ailleurs que l’on est très près de la souche commune des Mammifères actuels, car ces deux groupes (Ongulés et Ongui- culés) sont encore mal définis et lorsqu'on rencontre des molaires isolées il est difficile de les déterminer exactement. Tous les groupes semblent converger vers les Isotemnidæ. Les Primates eux-mêmes sont représentés par des formes que l'on doit rapprocher des Lémuriens tels que l’Adapis, et qui constituent les genres nouveaux Notopithecus, Archæo- pithecus, elc., mais qui, en même temps, se relient encore à certains Ongulés ($rchæopylus) du groupe des Protypo- therilæ, tandis que la forme de leurs molaires rappelle les Ancylopoda et les Tillodonta ; tous ces types se rattachent aux Isotemnidæ qui sont encore plus Onguiculés qu'Ongulés. Les grands Carnivores ne faisaient pas défaut à cette faune: tous appartiennent au groupe désigné par M. Ameghino sous le nom de Sparassodonta et qui forme le passage des Dasyuridæ aux Creodonta : tel est le Froborhyæna gigantea qui atteignait la taille des plus grands Ours de l'époque actuelle. Beaucoup d’autres types de moindre taille se rattachent aux groupes des Plagiaulacidæ et des Didelphes Diprotodontes qui vivent encore dans la région australienne. L'examen des dents de ces types si variés ne confirmerait pas, d’après M. Ameghino, la théorie de la TRITUBERCULIE. Cet examen montre, en outre, que l’hypsodontisme et le brachyo- dontisme des herbivores sont le résultat d’une spécialisation récente. Le Notohippus dans son jeune âge était hypsodonte comme les Toxodontes et il ne devenait brachyodonte que dans un âge avancé. Nous n’avons encore sous les yeux que la première partie ER du Mémoire descriptif de M. Ameghino. Lorsque nous aurons reçu le complément, nous donnerons le tableau complet de la faune mammalogique du Crétacé supérieur de Patagonie et la liste complète des espèces. Essai de classification des terrains sédimentaires du versant oriental de la Patagonie australe : coupes géologi- ques de Ja Patagonie australe (1), par M. Aleide Mercerat. — Près des Mémoires de M. Ameghino que nous venons d'analyser ci-dessus, il convient de placer ceux de M. Merce- rat, car ces deux Paléontologistes, qui ne sont pas toujours d'accord, ont visité séparément les régions fossilifères de la Patagonie australe et leurs observations qui se contrôlent mutuellement, confirment l'ancienneté des couches à Pyrothe- rium et celle de la faune qu'elles renferment. La seule différence essentielle à signaler entre le tableau des couches géologiques donné par M. Ameghino et celui que figure M. Mercerat, c'est que, d’après ce dernier, les couches à Pyrotherium ne font pas partie du système Guaranien, mais lui seraient superposées et représenteraient la base du système patagonien. Il n'en est pas moins vrai, d’après M. Mercerat lui-même, que « les couches guaranitiques passent insensible- » ment à celles du système patagonique, dont la série supé- » rieure ne remonte pas à une époque antérieure à celle de » l’Eocène. » Les couches lignifères de la période guaranitique, avec » celles de la faune du Pyrotherium Amegh., qui appartiennent » au système patagonique, établissent ainsi la transition entre » les dépôts sédimentaires de l'Ere Secondaire et ceux de l’Ere » Tertiaire. Elles représentent l’équivalent des couches de Laramie » de l’Amérique du Nord... » Or, les couches de Laramie sont généralement considérées comme crétacées (2). Dans son second mémoire, M. Mercerat ajoute : « Les cou- » ches les plus anciennes des dépôts sédimentaires de cette » région appartiennent au système crétacique. Elles sont » recouvertes en concordance de stratifications par les dépôts » tertiaires. La transition entre les couches de l’une et l'autre (1) Buenos-Aires, 1896-97. Extr. de Anales del Museo Nacional, V, P. 105 et 309, avec cartes et coupes géologiques. (2) Toutefois, ainsi qu'on l'a fait remarquer ci-dessus, M. Stanton vient de modifier cette opinion, Eat pi » ère est établie par les conglomérats et les grès lignifères du » quaranitique et les couches à Pyrotherium... » Comme on voit, la divergence de vues entre les deux auteurs se réduit à ceci: les couches à Pyrotherium forment- elles le sommet du Crétacé ou la base du Tertiaire ? Dans une région où, de l'avis de tous, le passage du Cré- tacé au Tertiaire s’est fait sans bouleversement et d’une facon insensible, on conviendra que cette question n’a qu’une importance secondaire. Il n’en reste pas moins acquis que la faune mammalogique des couches à Pyrotherium est une des plus anciennes que l'on connaisse et son étude jettera vrai- sermblablement un jour tout nouveau sur l'évolution des Mammifères. [1 y aura lieu de comparer cette faune, non seu- lement à celle de Laramie qui est relativement très pauvre et ne renferme que des Mammifères d’une taille infime, mais surtout aux premières faunes de l’Eocène d'Europe et de l'Amérique du Nord, notamment à celles du Cernaysien de Reims et du Puerco du Nouveau-Mexique, dont les Mammi- fères présentent, comme ceux de la Patagonie, des caractères très primitifs et qui ne permettent pas toujours de séparer les Ongulés des Onguiculés. The Extinct Fresh-Water Turtles of Queensland, by M. €. W. De Vis (1) — Les Tortues d’eau douce du Nord-Est de l’Australie qui sont décrites dans ce mémoire proviennent des Drifts à Nototherium de Darling Downs et comprennent les espèces suivantes dont une seule à nécessité la création d’un genre qui n'existe plus dans le même pays: F. Chelydidæ. — Chelymys uberrima, n. sp., de taille double du Ch. macquaria actuel. Chelymys antiqua, n. sp., de la taille de Chelodina oblonga. Chelymys arata, n. sp., plus grand que Ch. macquaria. Cheladina insculpta, mn. sp., voisin de Ch. oblongua mais à sculptures de la carapace beaucoup plus développées. Pelocomastes, 7. gen., type: P. ampla, n. sp., remarquable par sa carapace très lisse. D’autres débris semblent se rapporter à une espèce de Trionyx, el à d’autres genres indéterminables. Aucune espèce n’est identique aux espèces actuelles et ce groupe, comme (1) Brisbane, 1897. — Extr. de Annals of the Queensland Museum, n° 3, Op, 6 0pl ire beaucoup d’autres, indique un grand changement dans les conditions de la vie en Australie depuis que les couches en question se sont déposées. On the Characters of Maecropetalichthys, by C. R. East- man (1) — Les caractères du crâne de ce curieux poisson dévonien, du groupe des Coccostéides, sont très mal connus et l'interprétation des nombreux débris que l’on en possède (décrits sous cing noms génériques différents}, a donné lieu à des erreurs grossières. Le M. rapheidolabis était la seule espèce que l’on püût considérer comme bien étudiée par Cope en 1891: mais le crâne ayant servi à cette description a été détruit par un incendie. L’anteur n’a donc pu étudier que M. Sullivanti dont les caractères cràäniens sont décrits briève- ment et figurés dans la présente notice. Il discute les relations et la nomenclature des principaux os du crâne: une partie de celui-ci et du dos était recouverte d’écailles superficielles, actuellement sans analogues chez les poissons, mais rappelant les couches cornées de la carapace des tortues. Il y avait un trou pinéal protégé par un petit opercule comme chez Tita- nichthys. On Ctenacanthus spines from the Keokuk Limestone of Iowa, by C. R. Eastman (2) — Il s’agit d’épines de nageoï- res de Sélaciens fort bien conservées, comme le montre la figure donnée par l’auteur, et qui se rapportent à l’Acondy- lacanthus ? riphias Saint-John et Worthen, décrit précédemment du même horizon. M. Eastman montre qu'il n’y a aucune raison pour placer ces débris dans le genre Arcondylacanthus, tandis qu'ils sont très voisins du Ctenacanthus denticulatus M'Coy d'Angleterre et d'Irlande. Il propose donc de les placer dans ce dernier genre sous le nom de Ctenacanthus riphias. Une seconde espèce, dont l’épine est figurée, est décrite comme nouvelle sous le nom de Cfenacanthus acutus n. sp., de telle sorte que le calcaire de Keokuk renfermerait les six espèces de Ctenacanthus suivantes : C{. acutus, Ct. coxianus, Ct. cylin- dricus, Cf. excavatus, Ct. Keokuk et Ct. xiphias. (1) Extr. de The American Naturalist, 1897, p. 493. (2) Extr. de American Journal of Science, IV, 1897, p. 10, 9 Tamiobatis vetustus, à new form of fossil skate, by C. R. Eastman (1). — Ce nouveau Poisson fossile provient du groupe de Waverly, dans le Kentucky, et doit probablement être considéré comme Dévonien, Il est représenté par un crâne encore engagé dans sa matrice de pierre calcaire et a dû appartenir à un Elasmobranche du groupe des Raies. En l’absence de dents ou d’ossitications dermiques, il est assez difficile de se prononcer sur les affinités réelles de ce type de poissons cartilagieux que l’on peut classer provisoirement entre les Æhinobatidæ et les Myliobatidæ. Dans tous les cas, il convient de lui donner un nom particulier: l’auteur propose celui de Tamiobatis veluslus, gen. el Sp. nov. OUVRAGES GÉNÉRAUX ET PALÉOCONCHOLOGIE par M. COSSMANN. TERRAINS PALÉOZOÏQUES The fossils of the Galena-Trenton and Black River for- mations of Lake Winipeg and its viecinity (Palæozoie fos- sils. vol. III. part. IEX, n° 11) by J. J. Whiteaves (2). — Dans une courte introduction stratigraphique, l’auteur établit que les couches étudiées par lui paraissent contemporaines de celles du Niagara, c’est-à-dire qu’elles appartiennent probablement au Silurien inférieur. Les fossiles, dont il donne la liste, pro- viennent, pour la plupart, des argiles, et quelques-uns seu- lement ont été recueillis dans des couches qui forment le passage de ces argiles aux grès anciens. Nous passons rapidement sur les Algues, dont quelques-unes sont des espèces nouvelles; sur les Cœlenterata, qui ne con- tiennent que peu de formes qui ne soient pas déjà connues; sur les Æchinodermata et Vermes, représentés par des débris (4) Extr. de American Journal of Science, IV, 1897, p. 85, pl. I et fig. (2) Ottawa, 1897. — Vol. in-8 de 116 p. avec 7 pl. lith. Extr. de Geol. surv. of Canada. 0 — peu déterminables, et nous arrivons aux Brachiopodes, relati- vement plus nombreux. D'abord le G. Linqula (L. iowensis Owen, elongata Hall, obtusa Hall), puis Clitambonites diversa Shaler (Orthisina), plu- sieurs Strophomena non figurés et, parmi eux, S. rugosa Rafinesque ms. in Blainv., quatre Rafinesquina, dont un seul est nouveau (À. lata Whit.), Plectambonites sericea Sow., plusieurs Orthis des sous-genres Dinorthis et Dalmanella, deux Platys- trophia et deux Rhynchotrema, enfin Zygospira recurvirostra Hall et Cyclospira bisulcata Emmons. Dans la Cl. Pélécypodes, il y a lieu de signaler particuliè- rement les nouvelles espèces ci-après : Palæopteria parvula, appartenant à un genre nouveau, qui est établi d'après des moules laissant apercevoir, à la charnière, deux longues dents divergentes de chaque côté du crochet, disposition qui n'existe, d’après M. Ulrich, chez aucune forme ptérinoïde déjà connue; Modiolopsis augustifrons, très contourné ; Orthodesma affine et Clinopistha antiqua, dont le classement générique est douteux ; Rhytimya recta et enfin Edmondia (?) vetusta. Les Gastropodes ne sont que pauvrement représentés par quelques Pleurotomariidæ et par une espèce très curieuse que M. Whiteaves avait déjà signalée en 1890, à cause de son étrange opercule, Maclurea manitobensis, et que MM. Ulrich et Scofield ont prise, en 1897, pour type de leur nouveau $S. G. Maclurina, différent de Maclurea par le mode d’attache des muscles à l’opercule. Les Céphalopodes forment le contingent de beaucoup Île plus important de cette faune : parmi les Endoceras, on remarque E. crassiphonatum Whit., qui a été pris, en 1895, par Hyatt, comme type de son nouveau S. G. Narthecoceras. Nous signalons aussi de nombreux Actinoceras, Tripteroceras, Pote- rioceras, Cyrtoceras, Eurystomites, Discoceras ; enfin le Mémoire se termine par la citation de quelques Trilobites déjà connus. Die Cephalopodenfauna der Reiflingler Kkaïke. H. Die Fauna des fundortes Rahnbauerkogel. von D' 6G. von Arthaber (1). — Ce Mémoire est la seconde partie d’une série de publications relatives à la faune triasique des environs de (4) Vienne et Leipzig, 1896. — Un vol. grand in-4° de 50 p. avec 5 pl. lith. et 2 fig. Extr. de Beitr. x. Pal, u. geol. Œster. Hung. uw. Orients. — 10 — Gross-Reïfling; aux 32 espèces du gisement de Rahnbauerkogel, l’auteur ajoute encore trois formes supplémentaires du gise- ment de Tiefengraben, étudié dans un premier Mémoire en 1895. La classification paléontologique de ces Céphalopodes est celle qu'a récemment instituée Mojsisovics : d’abord Ceratites binodosus Hauer, de la S.-F. Dinaritinæ; tandis que l’autre S.-F. Tirolitinæ, comprend de nombreuses espèces du genre Balatonites Mojs., dont la séparation est difficile à cause de leur grande variabilité; je citerai notamment : B. egregius, armiger, diffissus, Haueri, variesellatus, stenodiscus, Jovis, Doris, jubilans, Peleus, lineatus, Corvini et encore d’autres formes non déterminées. J’avoue que mon œil peu exercé n’est pas capable de discerner des différences spécifiques et constantes entre toutes ces lithographies; encore si ces formes caractérisaient des niveaux distincts, on comprendrait davantage ce luxe de dénominations; mais il ne faut pas oublier qu'il s’agit là d’un seul gisement, de sorte qu'il est permis de se demander s’il n’y à pas un abus excessif d’espèces. Le genre Acrochordiceras Hyatt, de la famille Tropitidæ Mojs. (S.-F. Stephanitinæ Arth.), termine l’ordre Trachyostraca Mojs. L'ordre suivant, Liostraca Mojs. em (non Leiostraca), est représenté par les familles : Noritidæ Waag. (Norites arcuatus Arth.) ; Meekoceratidæ, avec le G. Beyrichites Waagen (1895), qui comprend deux nouvelles espèces (B. splendens et Bitineri); enfin, Ptychitidæ Waag. (Ptychites domatus Hauer sp. et P. opu- lentus Mojs.), ainsi que Sturia Sansovinii. L'auteur y a encore ajouté une nouvelle espèce de son genre récemment créé, Proavites (1895), dont le type est probablement P. avitus Arth. Note sur deux espèces d’Ammonites triasiques du Tonkin. par M. C. Diener (1). — Ces Ammonites, recueillies dans la haute vallée de la Rivière Noire, ont été communiquées par M. Douvillé à M. Diener, de Vienne, qui en a rapporté une au G. Juvavites, récemment établi par Mojsisovies (1893) pour des formes du Trias supérieur. La présence de J. tonkinensis Dien. au Tonkin, est d’une haute importance pour la paléogéo- graphie de cette époque et prouve que c’est par le Tonkin (1) Paris, 1896. — 5 p. avec fig. Extr. de Bull. Soc. Geol. Fr. 3 sér. 1 XXIV, n°9: He que la mer triasique de l’Asie centrale a communiqué avec l'Océan pacifique. C'est de J. nepotis Mojs. que l'espèce tonki- noise se rapproche le plus : elle s’en distingue toutefois par ses côtes plus vigoureuses, plus fortement courbées en avant. Malheureusement, on ne connaît pas les cloisons de ces deux espèces. TERRAINS MÉZOZOIQUES Rhynehonellina Geyeri, ein neuer Brachiopode aus den Gailthaler Alpen, von A. Bittner (1). — Le but de cette note est de faire connaître un nouveau représentant du genre Rhyn- chonellina Gemm., dont le type A. Suessi (Gemm.) à été trouvé dans les couches mésozoïques de la Sicile, et qu’on trouve aussi dans la Dalmatie méridionale : la nouvelle espèce a été découverte par MM. Geyer et Kraft dans un terrain qu'ils rap- portent à l'étage Rhétien, en Carinthie. C’est une coquille extrêmement variable, ainsi que le témoignent les seize figures contenues dans les deux planches jointes à la note de M. Bittner; quinze autres coupes transversales et longitudinales repré- sentent un essai de reconstitution de l'appareil brachial de cette espèce. L'auteur indique les différences qui justifient la sépa- ration de R. (reyeri et qui la distinguent non seulement de R. Suessi, mais encore de R. Paronai Bôse et R. Hoffmanni Boeck, ainsi que des Cruratula du Trias de Hallstadt. Recherches stratigraphiques et paléontologiques dans le Bas Languedoc. par F. Roman (2). — De ce volume, qui traite complètement la stratigraphie et la tectonique de cette région, nous n'avons, en ce qui concerne la Revue, à nous occuper que de la quatrième partie, presque exclusivement consacrée à la paléontologie du Tithonique coralligène du Gard et de l'Hé- rault : cette faune n'avait encore été l’objet d'aucune Mono- graphie détaillée; le travail descriptif de M. Roman. comble donc une lacune importante. La plupart des espèces de ces gisements ont pu être iden- (1) Vienne, 1897. — Brochure in8° de 6 p, avec 2 pl. lith. Extr. de Jahrb. K. K, geol. Reichsanstalt, Bd. 47, Heft 2. (2) Paris, 1897. — Vol. in-8° de 346 p. avec 9 pl. phototypées d'après des dessins. Extr. de Ann. univ. Lyon. Ho. tifiées avec des formes déjà connues, au même niveau, dans l'Europe méridionale (Alpes, Tyrol, Carpathes, Sicile, etc.) : je signale les plus caractéristiques : Belemnites (Duvalia) ensifer et tithonius Oppel, Perisphinctes Richteri Opp., contiquus Cat. et transitorius Opp., Hoplites periptychus Uhlig et microcanthus Opp. Dans les Gastropodes, Actæonina Picteti Gemm., que je regrette de n'avoir pas connu quand j'ai publié ma Mono- graphie des Opisthobranches jurassiques de la France; Züittelia Picteti Gemm. et Columbellaria denticulata Zittel. bien sem- blables aux échantillons de Sicile et de Stramberg; deux Cerithium (C. nodosostriatum Peters et murlense nov. sp.), que l'auteur rapporte au genre Eustoma, mais dont je n'aperçois pas la callosité labiale: plusieurs espèces de Trochalia, ou plus exactement Cryptoplocus, ainsi que je l'ai indiqué dans la seconde livraison de mes « Essais »; des Jtieria, qui appar- tiennent au genre Phaneroptyris; Nerinea Desvoidyi, bien recon- naissable, et N. Jeanjeani nov. sp.; Pseudomelania Cæcilia d’Orb., Tylostoma ponderosum Zittel, Neritopsis Hoheneggeri Zitt., Patella oæyconus Zitt., Cardium corallinum Leym. et un beau Corbis mirabilis Buv., de nombreux Pecten, Hinnites velatus Goldf., plusieurs Lima; enfin les Brachiopodes (Terebratula et Zeil- leria) habituels de ce niveau, Zsmenia Hæœninghausi Defr. et quelques Cidaridés. Le volume se termine par la description de deux Vertébrés tertiaires : Lophiodon isselense Filhol, de l'Eocène, et Chrysemys montolivensis Roman, de l’Oligocène. Beitrag zur Kenntniss der Kreide formation in Venezuela und Peru, — urd in Colombien, von K. Gerhardt (1). — Cette contribution, qui fait suite aux études de MM. Môricke et Steinmann sur la Paléontologie du Chili, traite, dans deux notes distinctes, de la formation crétacique du Vénézuela et du Pérou d’une part, de la Colombie d’autre part. Dans le Vénézuela, c’est principalement le niveau de Rubio qui a fourni des Céphalopodes que l’auteur attribue avec vraisemblance à l’étage Santonien inférieur, notamment Morto- niceras texanum F. Ræœm, dont M. de Grossouvre a séparé quatre espèces qu’on confondait antérieurement avec la forme (1) Stuttgard, 1897. — Brochure in-8 de 144 p. avec 5 pl. lith. et 20 fig. dans le texte. Extr. de Beitr. zx. geol. u. Palæont. v. Südamerika, par Steinmann, Vet VI. typique. M. Gerhardt y ajoute de nouvelles espèces, M. Canaense, Gauthiericeras Lenti, Amaltheus Sieversi, enfin il attribue à Lenticeras Andii Gabb un fragment assez épais dont les lobes paraissent caractéristiques. De l’horizon de Niquitao, l’auteur pe cite que trois Pélécypodes nouveaux (Venericardia dur, Astarte Sieversi, Cytherea sp.) dont les analogies sont surtout avec des espèces néocomiennes. L'auteur passe ensuite à la faune du Gault de Parietambo au Pérou, qui comprend quelques Gastropodes et des Pélécy- podes : d’abord Petropoma peruanus Gabb, forme de Turbinidæ qui rappelle plutôt Gibbula que Leptothyra ; Turbo pleuroto- modes, nouvelle espèce analogue à quelques formes de la Tourtia -cénomanienne ; MNeritinu inæquidentata, connue d’après un seul fragment ; Arca parva et Scaphula convergidens, Perissonota nuculoides, voisin de Leda scapha d’Orb., Astarte debilidens, Opis elunula, Venericardia subparallela, plusieurs Crassatella appartenant aux sous - genres Plionema et Pachythærus, Corbis lucinoides, Protocardium elongatum, enfin deux Corbula de Gabb (C. Raimondi et peruana). Les espèces recueillies en Colombie appartiennent aux étages Barrèmien, Aptien et Albien; dans le Barrêmien ce sont surtout des Céphalopodes et particulièrement des Pulchellia, pour lesquels M. Gerhardt adopte la classification en trois groupes proposée par Nicklès (formes bicarénées, non bicaré- nées, à carène ventrale), et il en décrit onze espèces, dont quelques-unes nouvelles. En y ajoutant deux Schlænbachia, un Hoplites, un Desmoceras, un Crioceras, et un Ancyloceras, puis deux Pélécypodes (Corbis pulchelliphila et Lucina porrecta n. sp.) on a un aperçu de l’ensemble de cette faune. L’Aptien, moins riche en Céphalopodes, contient cependant une forme que l’auteur prend pour type d’un genre nouveau Pedioceras (P. Cundinamarcæ) voisin de Cosmoceras, mais dont les lobes sont malheureusement inconnus, de sorte que cette création. demande confirmation. Trois Gastropodes, dont un nouveau fusus ubaquensis et d'assez nombreux Pélécypodes complètent cette faune aptienne, notamment Exrogyra Boussin- gaulii et aquila, caractéristique de ce niveau, un nouveau Didymotis variabilis, genre voisin de Posidonomya, Cardita bi- sculpta, Crassatella (Plionema) æqualis, n. sp. Tellina (Lineariu} Andium, Neæra convergens qui ressemble plutôt à un Corbulu; n'omettons pas le seul Echinoderme, Toxaster Roulini Ag. Un, — A signaler dans l’Albien quelques représentants du genre Prionocyclus séparé de Schlænbachia par Meek et dont le type est Anim. serralocarinatus Meek, puis des Ptéropodes et un seul Pélécypode (Monotis Ræœmeri). TERRAINS CÉNOZOIÏIQUES Catalogue of tertiary mellusea in the department of geology. British Museum (natural history). Part. I The Australasian tertiary mollusea, by George F. Harris (1). — Dans une courte introduction, l’auteur insiste sur l'importance des caractères tirés de l’embryogénie des Gastropodes : c’est : une thèse que j'ai personnellement soutenue dans le préface de la première livraison de mes « Essais » en 1895, et je suis très heureux de voir mon opinion confirmée par la conviction de notre confrère : or, il se trouve précisément que les Gas- tropodes de l'Éocène d'Australie ont des embryons remarqua- blement développés, dont l'étude comparative confirme, sur la plupart des points, les idées émises par M. Dall, par exemple, au sujet de la phylogénie des Volutidæ. Dans la description des espèces, M. Harris n'a fait figurer, sur les huit planches, que les (rastropodes nouveaux ou peu connus : la place nous ferait défaut pour résumer même brièvement le contenu de 400 pages, mais nous signalerons les particularités les plus intéressantes de ce Catalogue. Le G. Adelactæon Cossm. (— Myonia Ad. non Dana) est repré- senté par une espèce (4. olivellæformis), dont l’auteur figure l'embryon sénestre et très obliquement dévié; à propos de Scaphander tenuis, il ajoute que c’est probablement à cette espèce que M. Dennant attribue dans ses listes de fossiles le nom fragilis Tate ms. Ringicula lactea Johnst. appartient au groupe typique, à denticulations à l’intérieur du labre. Plus loin, M. Harris conteste la priorité d’'Umbrella Chemn. par rapport à Umbraculum Schum., par le motif que le texte de l'ouvrage de Martini et Chemnitz porte Umbella qui n’est pas une dénomination binominale : toute la question revient à savoir si Ces auteurs considéraient ou non Umbella comme un nom de genre ; or, dès l'instant qu'ils y ont eux-mêmes (1) Londres, Mars 1897, — Volume de 407 p. avec 8 pl. lith. = — ajouté l'adjectif spécifique chinensis, c’est que leur intention biuominale ne peut être mise en doute ; quant à l'orthographe Umbella au lieu d’Umbrella, c’est une faute évidente d'impression : donc, pour éviter toute chicane oiseuse, il faut conserver Umbrella. Parmi les fTerebra, le British Museum possède deux échan- tillons de T. geniculata Tate, espèce que j'ai prise pour type d’une nouvelle section Noditerebra. (Voir Revue, 1° année, p. 45). Dans le G. Conus, il ÿY a principalement à signaler l'embryon tout à fait anormal de C. pullulescens Tate. En ce qui concerne la K. Pleurotomidæ, j'ai le regret de constater que l’auteur ne tient aucun compte de notre récente classification, dans Jaquelle étaient précisément citées (Essais Il) la plupart des espèces australiennes qu’il reprend dans son Catalogue ; seulement le rapprochement est assez difficile, attendu que les noms mauus- crits que J'ai cités n’ont pas été conservés par M. Harris; je me borne donc à signaler ce bouleversement dont on ne saisit pas bien l'avantage et à insister sur l'erreur qui consiste, selon moi, à rapprocher Columbarium des Pleurotomidæ, quand son embryon est complètement celui de la famille Fusidæ. (Voir Essais IT, p. 64). Eufin, le nouveau G. F'eleochilus (Type: Daphnella gracillima, Tate) fait un double emploi évident avec notre section Daphnobela qui a pour type Bucc. junceum, el dans la description de laquelle j'ai aussi compris l'espèce australienne (Voir Revue, 1re année). Dans les Cancellariidæ, on remarque particulièrement Admetula varicifera Ten. Woods et Sveltia epidromiformis Tate ; puis, dans les familles suivantes : de nombreux Ancilla du gisement de Muddy Creek (Victoria), l’espèce vivante A. australis du Pliocène de la Nouvelle-Zélande, quatre Harpa appartenant au sous-genre £ocithara, beaucoup de Marginellidæ et notamment des Glabella nouveaux ; ensuite l’auteur passe à la famille Volutidæ qui est représentée dans l’Éocène australien avec une surprenante profusion. À l'exemple de M. Dall, l'auteur la divise en deux séries : (« VoLuToiD et SCAPHELLOÏD » ; il rattache à la première les Rostellites crétaciques, que j'ai proposé de classer plu- tôt dans une S.-F, Pholidotominæ voisine, à mon avis, des Pleu- rotomidæ ; mais il explique que l'embryon dérive de celui des Fusidæ mésozoïques pour aboutir au développement éocénique de la protoconche des véritables Volutidæ. 11 est possible que cette hypothèse se vérifie lorsqu'on connaîtra la pointe des Voluta turoniens ; mais, en attendant, notre sous-famille 116. — Pholidotominæ, qui comprend précisément ces formes de tran- sition, doit être conservée. Quant à la série scaphelloïde, M. Harris adopte la division proposée par Dall, selon la forme du bouton embryonnaire qui compose la protoconche très déve- loppée de cette série: Caricella, Scaphella, Cymba. En outre, M. Harris propose la création du nouveau sous-genre. Pteros- pira (Type : Volutu Hanna/fordi M'Coy), caractérisé par le développement aliforme du labre et par le bouton embryonnaire presque sphérique, à nucléus dévié, qui forme la protoconche; malheureusement il n’a pas donné une figure d’ensemble de cet intéressant type. Les autres espèces sont classées par lui dans les sous-genres Aulica, Volutoconus, Amoria, Scaphella, Eopsephæa. Les Hitridæ ne présentent aucun fait saillant à signaler ; mais, dans le G. Fusus, on remarquera l'embryon tecti- forme de Fusus hexagonalis et une espèce très voisine de Latirojusus funiculosus du bassin de Paris (L. aciformis Tate). M. Harris rapporte ensuite, avec raison, au genre Latirus la plupart des formes australiennes décrites à tort comme Peristermia et ii en ajoute une nouvelle (Latirus Tate). Plus loin nous trouvons un changement de dénomination Eatirolagena, au lieu de Zagena Schum. 1517, qui était antérieurement employé par Walker (1784) et par Bolten (1798); rappelons que le type de ce genre est Bucc. smaragdulum Linn. Je suis moins disposé à admettre la substitution de Tritonofusus Beck à la place de Sipho, sous le prétexte que ce nom est antérieur à Linné: il y a plusieurs dénominations de Klein qui ont été conservées par Fischer et admises par tous les conchyliologistes, c'est l’affaire d’un Congrès de trancher ce petit dilfiérend. M. Harris a bien voulu reprendre pour une espèce de Siphonalia une correction manuscrite que j'ai faite en 1893 dans une lettre à M. Tate. (S. Tatei au lieu de Sipho asperulus Tate non Desh.). Il adiaet le G. Pseudovaricia Tate 1888 (Type: P. mirabilis Tate) dont le pli columellaire varie suivant l’âge de la coquille, et le G. Hbennantia Tate 1888 (Type: ÆFusus ino T. Woods) différant de Euthria par sa dent columellaire. Dans les Buccinidæ, M. Harris propose un nouveau S.-G. LoxGtaphrus (Type: Phos varicifer Tate, non variciferus ! barbarisme), distinct de Phos à cause de sa protoconche obli- quement déviée. Plus loin, il reprend pour le genre Triton, NT — dont la dénomination ne peut ètre conservée, un autre nom de Montfort, inconnu jusqu'ici, Lotorium, qui aurait pour type Murex Lotorium Lin. ; cette question demande a être examinée sous un jour différent, car ce type n’est plus celui que Montiort lui-même avait en vue quand il a proposé Triton, tandis que Lampusia Schum. s'applique exactement à la forme typique du genre Triton; il y a done lieu d'adopter Lampusia et de ne conserver Lotorium que comme sous-genre de Lampusia, à la condition qu'il en soit réellement distinct. De mème, en ce qui concerne le S.-G. Argobuccinum Klein, auquel M. Harris substitue Apollo Montf., sous prétexte que Klein est antérieur à la nomenclature linnéenne, il y aurait lieu de s'assurer que ces dénominations s'appliquent bien au même type, autrement les deux noms pourraient être simultanément conservés pour des formes réellement différentes. Aucune forme de Cypræidæ n'étant figurée dans le Catalogue que nous analysons, nous pourrions, à la rigueur, les passer sous silence; mais, ayant pu examiner de près quelques-unes de ces espèces, par exemple C. leptorhyncha M'Coy, je me demande réellement si ce ne serait pas le cas de proposer une nouvelle coupe pour ces formes rostrées, qui s’écartent com- plètement des véritables Luponia ; je propose donc pour l’es- pèce type précitée: Rhynechocypræa n0b., sous-genre carac- térisé par les prolongements rostrés de l'ouverture. Dans les Strombidæ, il y a lieu de signaler une nouvelle espèce : Strombus denticostatus, plusieurs Struthiolaria du Tertiaire supé- rieur de la Nouvelle-Zélande et le nouveau G. Fylospira (Type : Bucc. scutulatum Martyn), qui diffère de Struthiolaria par son énorme callosité. La F. Cerithidæ donne lieu à quelques rectifications de no- menclature (Cerith. Pritchardi au lieu de semicostatum Tate non Desh., C. Hectori au lieu de C. nodulosum Hutton non Brug., Batillaria pomahakensis au lieu de Cer. rugatum Hutton non Desh.). Je passe rapidement sur les familles suivantes, qui ne pré- sentent aucun fait saillant; Je relève seulement la citation, sans figures, de plusieurs représentants du S.-G. Calyptropsis Tate 1893 (Type : C. arachnoidea Tate), sorte de Calyptræa ombiliqué, à columelle sinueuse; puis j'arrive à une grosse rectification relative aux genres Euspira et Ampullina : M. Harris commence par rejeter Ampullina Lamk. in Defr. 1821, parce = 19 — que Ampulline n’est pas une dénomination latine; il ajoute que Deshayes mentionne ce genre sans le définir ni l’adopter, et il en conclut au rejet définitif d’Ampullina, qu'il remplace par Euspira Desor et Ag., s'appliquant justement au même type et non à Æ. canaliculata, qui n'était pas encore décrit en 1837. Dane ces conditions, il propose pour cette dernière espèce, qui est évidemment d’un autre groupe que les anciennes Ampul- lines, le nouveau S.-G. Ampallospira, qui se distingue d'Euspira par l'absence de limbe. Il n’y a pas d’objection à adopter cette correction de nomenclature, bien qu’elle repose exclusivement sur la manière dont on interprète le texte assez conîus de Deshayes ; mais ce n’est pas une raison pour rejeter Ampullina Lamk. dont le type reste Natica Sigaretina. Enfin, à propos des Scaphopodes, M. Harris discute l’im- portance de la fissure existant au sommet de certaines formes de Dentalium, et il en conclut la nécessité de supprimer Enta- liopsis, dénomination proposée, en 1894, par M. Newton et lui, pour remplacer le double emploi Entalis. Dans les Pélécypodes, je me borne à enregistrer les G. Zenatiopsis Tate 1879 et Capistrocardia Tate 1887, dont il eùt été intéressant de figurer à nouveau les types. The Gasteropods of the older Tertiary of Australia. — Les Opisthobranches, by M. Cossmann (1). — Presque en même temps que le livre ci-dessus analysé, a été publiée une com- munication, depuis longtemps préparée, sur quelques espèces d’Opisthobranches que m'avait adressées M. Tate ; à cause des délais nécessaires pour franchir la distance entre l’Europe et l'Australie, cette publication est d’un mois postérieure à celle de M. Harris. En conséquence, pour observer la loi de priorité, il y a lieu de remplacer, pour les espèces suivantes, les noms que j'ai proposés par ceux de l'ouvrage de M. Harris : Schaphander Tatei Cossm., par S. tenuis Harr.; Umbrella australiensis Cossm., par U. australis Harr. En outre, Actæon olivellæformis Tate doit, d’après M. Harris, être classé, à cause de sa protoconche, dans le S. G. Adelactæon Cossm. 1895. Quant aux autres espèces nouvelles, décrites dans ma bro- chure, elles ne paraissent pas être connues de M. Harris. (4) Adélaïde, avril 1897. — Broch. in-12 de 21 p., avec 2 pl. phototypées d’après nature. Extr. de Trans. Roy. Soc, of South Australia. Vol. XXI. Contribution à la paléontologie de l’Éoeène belge, par É. Vincent (1). — Sous ce titre, notre confrère a fait, aux séances de la Société royale malac. de Belgique, des communications successives dont l’ensemble formera, au bout de quelque temps, un important appoint aux travaux, déjà bien anciens, de Nyst. Nous n’analyserons ici que celles qui, par leur date relati- vement récente, appartiennent au cadre de nos comptes-rendus. NOTE PRÉLIMINAIRE SUR Limopsis (9 mai 1896). — Énumération et description raisonnée de cinq espèces, dont une est nouvelle (L. lucida) du Landénien : toutefois M. Vincent n'en indique pas la localité de provenance. En outre, dans la description de L. granulata Lamk, l’auteur indique une variété à dents postérieures plus serrées, qu’il nomme Z. elegantula; la forme du Wemmelien à une ornementation un peu différente de celle du Bruxellien. NOTE PRÉLIMINAIRE SUR PLEUROTOMARIA (12 déc. 1896). -- En rap- pelant que le nombre des Pleurotomaires éocéniques s'élève actuel- lement à treize, M. Vincent fait remarquer que la dénomination gigantea Whitf. ne peut être conservée pour l'espèce de Shark River, comme faisant double emploi avec celle de Sow., et il propose P. Whiütfieldi. Puis il décrit l'espèce landénienne de Bel- gique, qui n'avait pas encore été nommée, ou plutôt publiée par lui et qui appartient au sous-genre Leptomaria (P. landinensis), à cause de l’extrème étroitesse de la bande du sinus. OBSERVATIONS SUR LES AFFINITÉS DE QUELQUES PEIGNES ÉOCÈNES (13 fév. 1897). — Les observations faites par l’auteur sur certains Pecten lisses de l'Éocène l'ont conduit à celte conclusion que P. corneus n'est pas un Pseudumussium, mais un Amussium sans rayons internes, c’est-à-dire un EÆEntolium, tandis que P. squamula, qui a les valves closes, est un Propeamussium. Quant à P. solea, breviauritus, laekeniensis, Paueri, M. Vincent n'a pas encore pris de parti à leur égard. NOTE PRÉLIMINAIRE SUR NUCuLINA (10 avril 1897).— Cette petite coquille, qui se distingue de Nucula par sa dent latérale pos- térieure, appartient probablement à une famille intermédiaire entre Nuculidæ et Arcidæ : aux deux espèces parisiennes déjà connues, l’auteur en ajoute une troisième des sables de Wemmel (N. lævigata), qui se distingue aisément de N. miliaris par sa (1) Bruxelles, 1896-97, — Proc.-verb, Soc. roy. malac. de Belg. 2 2). — forme plus obliquement allongée et par sa dent latérale plus effilée. NOTE PRÉLIMINAIRE SUR PECCHIOLIA (14 avril 14897). — M. Vincent fait remarquer que plusieurs Pecchiolia éocéniques ont été à tort confondues avec Ia mince coquille des Verticordia et que, d'autre part, ce genre se distingue de Haliris par sa charnière, qui ne comporte pas, sur la valve gauche, de fosselte destinée à loger la dent de la valve droite, attendu que cette dent est un simple pivot de rotation pour la valve opposée. L'espèce nouvelle que décrit et figure notre conîrère était jusqu’à pré- sent confondue avec Verticordia obliquata Edw.; mais elle s’en distingue par son crochet plus élevé et plus gonflé, par ses côtes plus nombreuses et par l'absence de granulations : elle provient des sables de Wemmel et atteint 17 mill. de hauteur sur 15 mill. de longueur. Das tertiarbecken von Haskovo (Bulgarien), von Dr St. Bontseheff (1). — Après une étude détaillée sur la stratigraphie des environs de Haskovo, l’auteur consacre la partie paléonto- logique de son travail à la description des espèces recueillies dans les couches attribuées au Tertiaire ancien. Les Foraminifères et les Anthozoaires déjà connus, cités par M. Bontscheff, sont des espèces nummulitiques, soit de l'Inde, soit de l’Europe méridienale, soit d'Égypte : Numm. intermedia, Stylophora annulata, Circophyllia cylindroides, Helias- træa Lucasana, Isastræa elegans, Brachyphyllia succincta, Cala- mophylliu tenuis; deux nouvelles espèces, Cal. grandis, voisine de C. pseudoflabellum Cat., et C. minima, voisine de C. stipata d'Achiardi; Columnastræa elegans Bontsch., Trochoseris diflormis Reuss, etc. Dans les Échinoïdes, nous remarquons Rhabdocidaris itala Laube, Triplacidia van den Heckei Ag. (var. Rothpletzi Bontsch.), Echinolampas Zlatarskii nov. sp., Schizaster rimosus Desor et S. Studeri Ag., Macropneustes Zitteli, nouvelle espèce, très déformée par la fossilisation, et Spatangus Viquesneli d’Arch. Passant aux Mollusques, il y a lieu de signaler : un nou- veau Pecten Rhodopianus, grande espèce plutôt voisine de LP, (1) Vienne, 1897, — Brochure in-80 de 76 p., avec 10 pl. photot. d’après des dessins, À carte géol. et 10 fig. dans le texte. Extr. de Jahrb. k. k. geol. Reichsanstalt. varius que de ses congénères contemporains du Bassin de Paris; Spondylus cisalpinus Brongn. et Ostrea gigantica Sol.; Mytilus bulgaricus, nouvelle espèce beaucoup plus grande et plus arquée que M. Rigaulti, des sables de l’'Éocène parisien ; Lithodomus Deshayesi Dixon et Pholadomya labatlensis Hantken. Dans les Gastropodes, M. Bontscheff décrit un nouveau Velates (V. bulgaricus), qui se distingue de V. Schmiedeli par ses dents plus fortes, par son épaisseur plus grande, par son sommet plus marginal et moins enrouié latéralement ; puis Cerithium Raskoviense, du sous-genre Campanile, mais plus conique et à nodosités plus épineuses que C. giganteum. La plupart des autres espèces sont citées avec des points de doute. Une excellente carte géologique de ce bassin balkanique, avec de bonnes courbes de niveau partiellement cotées, ter- mine la brochure. Note sur quelques coquilles de Cerithidæ de l’Éocène parisien, par M. L. Vignal (1) — Le but de cette note est surtout de venir en aide aux commençants qui s'occupent des fossiles parisiens; mais l’auteur, étendant un peu le cadre primitif, ne s’est pas borné à donner la diagnose et la figure des principales espèces; il à aussi revisé le classement des Cerithidæ en y faisant quelques additions, complétant les sec- tions déjà séparées par M. Sacco et par moi-même. Or, préci- sément, la première de ces créations nouvelles, la section Serratocerithium (Type : C. serratum Brug.) ne me parait pas fondée sur des caractères très sérieux, car le type est une espèce génériquement identique à €. Adansoni Brug., qui est le type du genre Cerithium. L'auteur reprend ensuite Tiaracerithium et Ptychocerithium Sacco; mais il ne mentionne pas les sections, beaucoup plus importantes, Vulgocerithium. Hemicerithium et Tenuicerithium Cossm., qui diffèrent réellement des Cerithium par leur ouver- ture. De même, dans les Potamides, nous ne retrouvons pas toutes les subdivisions que comporte notre Catalogue; enfin il n'y a aucune espèce de la famille Cerithiopsidæ ; il est probable que l’auteur les passera en revue dans une note subséquente. (1) Paris, 1897. — Plaquette in-8° de 5 p. avec 2 pl. phototypées d’après nature. Extr. de Feuille jeunes natur., ITS série, 27° année, n° 323. Les animaux pliocènes du Roussillon, par Ch. Depéret (1). (Fin). — La dernière partie de l'important mémoire de notre savant confrère, publié en 1897, contient la fin des Trionyr, les Lacertiens (Lacerta ruscinersis, mn. sp.), les Ophidiens {Cæœlopoltis. Laurenti, n. sp.), les Amphibiens (Diplopelturus ruscinensis, n. sp., Rana cf. esculenta L.) et parmi les Poissons, seulement Clarias pliocænicus n. sp. L'auteur cite ensuite quelques rares Mollusques d’eau douce (Glandina aquensis Math. n. var. obtusa, Planorbis cf. Philippei Locard, Unio Nicolasi, Font. etc.); puis il termine en résumant, dans une liste récapitulative, tous les Vertébrés (et non Mammifères, comme l'indique à tort le texte). Les considérations générales, dont M. Depéret a fait suivre la description de cette faune, présentent un grand intérêt, à cause de la discussion de ses rapports avec celle du Miocène supérieur, de l'Himalaya et des autres gisements du Pliocène ancien ou récent, enfin avec la faune actuelle. Les conclusions de ce travail comparatif sont les suivantes : I. Espèces à affinités paléarctiques, 15, dont 11 avec Îles faunes de l’Europe et de l’Asie centrale et #4 avec la faune méditerranéenne actuelle ; IT. Espèces à affinités indo-malaises, 10 ; IT. Espèces à affinités africaines, 7 ; IV. Genres ou espèces sans analogies dans le monde actuel, 5. Il Chenopus Uttingerianus Risso e il Chenopus pespeliecani L. del pliocene italico. per Dott. Vinassa de Regny (2). — Le but de cette note est d'indiquer les caractères distinctifs et souvent méconnus de deux espèces du même âge, que beaucoup d'auteurs confondent ensemble. La synonymie de C. pespelicant n'occupe pas moins de #4 pages qui ont dû coûter de laborieuses recherches à l'auteur. La planche représente 12 figures de C. Uttingeri et 9 de C. pespelicani ; on constate à première vue que la première à un angle spiral plus ouvert que l’autre, que sa carène est dépourvue de tubercules, tandis que l'espèce linnéenne n'est presque jamais carénée. Il y a lieu de remarquer, d'autre part, que M. Vinassa de Regny (14) Paris, 1890-1897. — Un vol. in-4’ de 198 p. avec 18 pl. lith. et phototypées. Extr. de Méin. Soc. géol. Fr. Paléont. n° 3 (T. I à T. VII). (2) Modène, 1896. — Brochure in 8 de 24 p. avec 1 pl. phototypée d’après nat. Extr. de Bull. Soc. Malac. ital., Vol. XX. = 09 — comprerd dans la synonymie de C. Uttingeri, non-seulement C. pesgraculi Phil, mais C. Brongniarti Risso et plusieurs formes que M. Sacco à rapportées à C. meridionalis Bast. et C. serresianus Mich. The post-pliocene non marine Mollusea of Essex, by A. S. Kennard and B. 0. Woodward (1). — Cette intéressante petite note indique les matériaux de la faune non marine postérieure au Crag, recueillis dans les différents gisements ; les auteurs donnent ensuite quelques détails sur certaines espèces dont la présence dans ces gisements est tout-à-fait caractéristique. Enfin le tableau de la distribution des espèces comprend 138 noms de formes vivantes et 7 espèces éteintes dans l’étage pleistocène ; les Gastropodes y sont, bien entendu, en très grande majorité, car il n’y a que 17 Pélécypodes. ÉCHINIDES par M. J. LAMBERT. Notes pour servir à l’étude des Echinodermes. V, par P. de Loriol (2). — La plus grande partie des espèces décrites et figu- rées dans ce travail sont des Astérides des mers actuelles et je n’ai pas à en rendre compte ici. Les autres sont des Échinides de l’Éocène d'Egypte et un Crinoïde du Néocomien de l'Isère. Lo Eupataqus cuirensis, voisin de E. formosus, mais plus dé- primé, à sillon antérieur plus accentué ; ambulacres moins larges, fasciole plus éloigné du bord et gros tubercules moins nombreux. 2 fibularia Lorioli, déjà connu de l'Éocène de Tunisie. A l’occasion de cette espèce, l’auteur donne des détails très inté- ressants sur F. subglobosa de la Craie de Maestricht ; puis il passe en revue les différentes espèces du genre : avec M. Tate, et selon moi avec raison, il réunit F. Tatei Bittner à F. gregata de l’Éocène d'Australie. Quant à F. australis, il y aurait lieu de le rejeter dans le G. Mortonia Gray. M. de Loriol déclare (1) Brochure ïin-8° de 23 p. Extr. de The Essex natur., Vol. X, (1897). (2) Genève, 1897. — Broch. ïin-40 de 26 p. avec 3 pl. Ext. de Mém. Soc. de physique et d’Hist. nat,, T. XXXII, 2 partie, n° 9, dk = ne pouvoir accepter ma proposition de restituer à toutes ces espèces le terme générique Echinocyamus, Van Phelsum, 1774; il préfère leur conserver le nom Fibularia, créé 42 ans plus tard par Lamarck pour une forme très différente, F. taren- ‘ina, afin de ne pas être obligé de revenir sur les confusions opérées par Agassiz et adoptées depuis par tous les auteurs. J'ai le vil regret de ne pouvoir adopter ici l’opinion de mon savant ami, parce que Van Phelsum n’a ni décrit, ni figuré une seule espèce déprimée parmi ses Echinocyamus. 3° Mistechinus Mayeri appartient à un genre nouveau, rentrant dans une $S. F. Salmacinæ ; il est caractérisé par ses tubercules crénelés et imperforés, ses majeures ambulacraires oligopores ; les pores, en série droite en dessus, sont échelon- nés et pseudotrigéminés en dessous ; apex étroit, caduc; pas de fossettes. Ce genre est très voisin de Micropsidia Pomel. Sa validité dépend de l'importance que l'on attache à la position plus ou moins excentrique des pores des primaires centrale et adorale de chaque majeure. La note de M. de Loriol se termine par la description d'Eugeniacrinus Gevreysi, espèce nouvelle à petit calice campa- nuliforme et que l’on ne saurait confondre avec aucune autre; cavité du calice lisse, avec cinq sillons au milieu des radiales ; les premiers articles de la tige s’articulent en entonnoir, les autres sont à surfaces horizontales. Ueber einige von Goldfuss beschriebene Spatangiden, von CL Sehläüter (1). — L'auteur nous donne dans ce travail la synonymie et la description détaillée de deux espèces, jadis décrites par Goldfuss comme appartenant au G. Spatanqus et devenus aujourd'hui Schizaster lacunosus et Brissopsis Bucklandi. Le premier, sucressivement placé dans les genres Spatangus, Schizaster, Hemiaster, Opissaster et Proraster, est très complète- ment décrit par l’auteur et les fascioles péripétal et latéro- sous-anal, aujourd’hui bien connus, fixent sans conteste la position générique exacte de l'espèce. Celle-ci est soigneuse- ment comparée, non-seulement à S. antiquus Cotteau ets. atavus Arnaud, dont je l'avais rapprochée, mais aux formes éocéniques actuelles qui s'en éloignent le moins. Le second (1) Berlin, 1897. — Broch. de 13 p. Extr. de Zeitsch. d. Deutsch. geolog. Gesellschaft, Jahrg., 1896. = Q8 — est l’objet d’une étude non moins complète, non moins appro- fondie et non moins intéressante. A delimitation of the Cenomanian, by A. J. Jukes-Browae et W. Hill (1). — Sept espèces d’Oursins sont dans celte note l'objet d'observations particulières : Codiopsis doma et Hemiaster bufo sont pour la première fois signalés en Angle- terre. Un Goniophorus spec. et un Holaster spec., rapprochés des G. lunulatus et H. subglobosus ne sont probablement que des variétés de ces deux espèces. Hapaloerinus Viectoriæ, n. s. Silurian, Melbourne, and its relation to the Piatycrinidæ. par F. A. Bather (2. — Comme l'indique le titre même de la note, l’auteur commence par donner une description détaillée de ce nouveau Crinoïde du Silurien d'Australie, puis il examine les principaux Platycri- nidæ ; il recherche notamment quelle place doivent occuper dans la Méthode les G. Coccocrinus et Cordylocrinus, puis procède à une revision des Hapalocrinidæ, dont quatre genres et en particulier le genre Hapalocrinus sont soigneusement discutés. Il explique enfin que le nouveau Crinoïde de Melbourne se rapproche plus du type Hapalocrinus que de tout autre et qu'il y a lieu de l’y rapporter au moins provisoirement. I. On the affinities of the Echinothuriäæ : and on Pedi- nothuria and Helikodiadema, two new Genera of Echinoidea. — Il. On Echinocystis and Palæodiseus, two Silurian Genera of Echinoidea, par J. W. Gregory (3). — Dans la première note, l’auteur, après avoir rappelé que les affinités d’Asthenosoma et d’Astropyga seraient plus superficielles que profondes, explique que la solution de la question des rapports exacts des Echi- nothuridæ doit être cherchée par l’étude de l'ancêtre Pelane- chinus. L'examen de ce dernier genre le conduit à considérer les Echinoturidæ comme dérivés des Pedinidæ. Pour corroborer sa manière de voir, M. Gregory décrit et (1) Londres, 1896, — Extr. de Quart. Journ. of the Geol, Soc. vol. LII, p. 99. Echinides, p. 143 à 145. (2) London, 1897. — Broch. in-8o de 7 p. 1 pl. lith. Ext. de Geological Magazine, n. s. Dec. IV, vol. IV, p. 337, Août. (3) London, 1897. — Broch. 8° de 41 et 14 p. avec 10 et 4 figures, 4 pl. commune lith. Ext. de Quart Journ. geol. Soc. Vol. LIIT, février, p. 142: 06 — figure un nouvel Echinide du Jura blanc d'Allemagne : Pedi- nothuria cidaroides, intermédiaire entre les Echinothuridæ et les Pedinidæ, voisin des derniers par la disposition de ses pores, bien que rapporté au premier en raison de la rigidité de son test. Pedinothuria est un petit oursin remarquable par ses ambulacres granulifères, à zones porifères larges, simples vers l’apex, bigéminées en dessus, trigéminées à l’ambitus et en dessous, où les primaires alternent avec deux demi-plaques; interambulacres à deux rangées de gros tubercules perforés et nettement crénelés; péristome étroit, profondément entaillé. C'est là évidemment un type dont le classement paraît assez difficile. En cherchant sa place, M. Gregory nous fait connaître comment il comprend les principales divisions des Endocycles. La discussion d’une telle classification échappe aux limites d’un simple compte-rendu. Quant aux différences entre Pedi- nothuria et Pelanechinus, l’auteur n’en voit d’autre importante que la flexibilité du test de ce dernier, encore ce caractère serait-il d’après lui de valeur relative et dépendant de l’état de calcification du test. Il n’est cependant nullement établi que Pedinothuria ait eu ses ambulacres prolongés sur la mem- brane buccale. L'auteur passe ensuite à l'étude d’une espèce de la Craie d'Angleterre, depuis longtemps connue sous le nom de Pseudo- diadema fragile; il la trouve très différente des vrais Pseudo- diadema et crée pour elle un genre nouveau Helikodiadema (terme tiré de £uxos et qui devrait correctement s'orthographier Helicodiadema), caractérisé par son test flexible et ses ambu- lacres hétérogènes avec majeures de lambitus à trois primaires associées, dont deux passent en dessous à l’état de demi-pla- ques; simples primaires en dessus. Ce serait une forme abyssale de Pseudodiadema, dont le test aurait perdu sa rigidité par décalcification partielle. La disposition des ambulacres justifie p'einement l’établissement du nouveau genre. Dans la seconde note, l’auteur étudie les caractères des genres Echinocystis et Palæodiscus. Pour comprendre l'intérêt de cette étude, il suffit de rappeler que le premier à été regardé par les uns comme un Echinide, par d’autres comme un Cystidée, et le second comme un Echinide et une Astérie. M. Gregory s'appuie, pour attribuer les deux genres aux Echinides, sur la présence d’un appareil masticatoire et suppose que, chez le second, des pores ambulacraires dorsaux pouvaient 07 = s'ouvrir dans les sutures. Il voit dans Palæodiseus le plus ancien des Echinides connus et considère son appareil masti- catoire comme le résultat d’une adaptation au système alimen- taire des plaques ambulacraires péristomiennes, tout en recon- naissant combien est douteuse cette homologie de l'appareil de Palæodiscus avec les processus oraux de l’Astérie, ou les mächoires de l’Ophiure. L’organe nouveau aurait pu, en effet, se former aussi bien autour de l’æsophage qu'aux dépens de l’exosquelette, et rien n'établit que le prototype Echinoderme ait été édenté. D'autre part, l’absence de plaques apicales chez Echinocystis prouve que l’apex des Oursins est homologue aux anales des Cystidées et non aux plaques du calice, fait qui porte un coup fatal à la théorie d’après laquelle le Cri- noïde serait la souche des Echinides. L'auteur termine son travail par un Synopsis des genres de l’Ordre des Cystocidaroida, divisé en deux familles Palæo- discidæ et Echinocystidæ, avec chacune un seul genre. Quant au genre Spatangopsis Torell, que Zittel tendait à considérer comme un Cystocidaroidea, M. Gregory l’en écarte. Une note finale tranche des questions de synonymie : le terme Echinocystites W. Thomson, 1861, a été, six ans plus tard, appliqué à tort par Hall à un Cryptocrinidæ, et, pour faire cesser cette confusion, Zittel l’a remplacé en 1879 par celui de Cystocidaris. L'auteur proteste contre cette décision, rétablit Echinocystites pour l’espèce de Thomson et propose, pour l'espèce de Hall, le nom Seoloeystis, car celui d’Acan- thocystis, proposé par Häckel, avait déjà été employé par Carter pour un Protozoaire. En second lieu, le nom de Discocystis est créé pour remplacer celui d’Echinodiscus, employé eu 1883 par Worthen et Miller (Pal. Illinois, vol. VII) pour désigner un Cystidée, alors que, dès 1778, Leske (et non Agassiz) avait ainsi désigné un genre d’Echinide. Ces notes se terminent par une page de savantes observa- tions présentées par MM. Bather et J.-F. Blake. Quelques observations sur les Salenia Crétacés du Sud- Ouest, par H. Arnaud (1) — L'auteur nous donne dans ce travail de précieuses et très complètes indications sur les caractères des Salénies de la craie du Sud-Ouest. On en com- (1) Bordeaux, 1897. — Broch. in-8° de 35 p. et 3 pl. lith. Extr. des Actes Soc. Linn. Bordeaux, 1. LII. prendra l'importance en apprenant qu'il a porté sur l'examen de 300 de ces formes, rares dans les collections. Aux carac- tères distinctifs, mis en lumière par les auteurs, M. Arnaud ajoute : « Ia forme des plaques de l’apex et les rapports des différents axes. » On pensait jusqu'ici, d’après les observations faites sur Peltastes stellulutus, qu’au cours du développement de l'individu, il y avait rétrécissement relatif du péristome et de l’apex; M. Arnaud démontre que, si la premiére règle est absolue, la seconde est variable : Salenia Bourgeoisi s’y con- forme, S. maxima s’y soustrait. L'auteur divise les Salenia en deux sections : quadralæ et coronatæ, suivant que les tuber- cules interambulacraires ont leurs scrobicules tangents entre eux ou séparés par une couronne de granules. Parmi les espèces passées en revue, deux seulement sont des Salenidiu; toutes les autres, du Sénonien, appartiennent au genre Salenit. M. Arnaud mentionne S. scutigera, attribué à Gray {au lieu de Munster, in Goldfuss), mais seulement pour s’expli- quer sur les réunions jadis proposées par Cotteau et les rejeter. Le type de l'espèce étant Cidarites scutiger des sables de Kelheim (Bavière), on ne peut guère lui rapporter comme second type francais que la forme du Mans, qui ne se retrouve pas dans le Sud-Ouest. La forme du Santonien reprend donc le nom de S. geometrica Agassiz. Les différences entre S. Bourgeoisi et S. maestrichtensis sont précisées. Des renseigne- ments nouveaux sont donnés sur S. trigonata, S. radians, S. cylindrica et Salenidia Heberti, puis l’auteur passe à la des- cription des espèces nouvelles : Salenia Rejaudryi très rare, du Campanien, remarquable par sa forme déprimée, ses tubercules peu nombreux, à scrobicules non tangents et l'abondance de sa fine granulation miliaire. S. maxima, mentionné dès 1888, est comme on le sait la grande espèce du Campanien de Talmont. S. Pesmei diffère de S. Rejaudryi par quelques détails de son apex et ses granules plus irréguliers, à zone miliaire moins étendue. L'examen des 67 figures contenues sur les 3 planches est particulièrement instructif ; on peut seulement regretter, au point de vue typographique, que les marges n'aient pas été mieux proportionnées au format. Deseripecion de los Equinoïdes fosiles de la Isla de Cuba, por M. G. Cotteau, adicionada par J. Egozeue y Cia (1), — (4) Madrid, 1897. — Un vol. de 100 p. et 29 pl. lith. et phot. 0 — Cet ouvrage est un hommage rendu à la mémoire de notre grand Echinologiste Cotteau : il est bien d’ailleurs partiellement son œuvre, puisque l’auteur y a reproduit les planches et traduit en espagnol les descriptions de tous les Echinides de Cuba, jadis données par Cotteau. Le travail personnel de M. Egozcue y Cia reste cependant encore considérable. Il à recherché et reproduit dans les planches qui accompagnent l'ouvrage toutes les figures antérieures des espèces de Cuba, données par Cotteau, d'Orbigny, Michelin, Wright et de Cor- tazar ; il y a ajouté la reproduction des figures de la pl. VII du Mémoire de Ramon de la Sagra, non publiée et introu- vable aujourd’hui. Enfin il nous donne plus de onze planches originales représentant quatorze espèces, dont six sont indi- quées comme nouvelles. La description de trois de ces espèces est due à M. Azpeitia : Clypeaster planipetalum du Miocène de San Lino, C. lanceolatus du Miocène de Matanzas et Echinanthus parullelus de l’Eocène de Santa Lucia. Le second reste voisin du C. Antillarum, mais ses pétales sont moins arrondis à leurs extrémités et les sillons ambulacraires sont moins apparents. Quant au premier, par ses ambulacres à fleur de test, sa face inférieure très concave et ses bords non renflés, il ne saurait être confondu avec aucun autre. L’Echinanthus diffère de toutes les espèces connues par sa forme élevée et par la hauteur de son périprocte, visible du dessus et ouvert au sommet d’un léger sillon. Clypeaster Cotteaui, aussi du Miocène de Matanzas et du type du C. Antillarum, a ses ambulacres très différents, ouverts, avec zones interporifères droites, ne s'élargissant pas dans les pétales. Laganum elongatum, de la même localité, me parait appartenir plutôt au groupe des Clypéastres à bords renflés qu'aux vrais Laganes. Cyphosoma cubense du Crétacé de Cien- fuegos (Santa Clara) avec son large apex échancré en arrière, ses tubercules interambulacraires nombreux, en huit rangées à l’ambitus, ses pores dédoublés seulement aux extrémités des ambulacres (caractère omis sur la figure), ses majeures de l'ambitus à trois éléments seulement, est une forme insolite chez Cyphosoma et qui paraît se rapprocher plutôt de Leiosoma. Or, précisément l’auteur nous dit n'avoir pu constater les crénelures des tubercules de son espèce, laquelle doit évidem- ment être reportée dans le G. Plistophyma Gauthier. Parmi les espèces déjà connues, mais pour la première 0) — fois signalées à Cuba, on peut remarquer les suivantes, toutes représentées par des figures originales : Salenia scutigera Muns- ter; l'individu du Crétacé de Santa Lucia diffère du type Cénomanien par sa forme plus bombée et son apex plus étroit; il ne se rapporte d’ailleurs pas à S. geometrica tel que M. Arnaud vient de le caractériser. — Codiopsis Arnaudi Cotteau, du mème gisement, est certainement très différent du type par sa taille, l’étendue de son péristome, la disposition de ses tubercules et la constitution de ses majeures ; ce n’est pas non plus le C. regalis, mais évidemment une espèce nouvelle, C. Ciæ. — Discoidea decorata Desor, du Crétacé de Cien- fuefos (Sa Lucia), a son périprocte bien moins développé et plus éloigné du bord que l'espèce de Clansayes; d’après la figure 7, l'apex porte cinq génitales perforées et l'espèce se rapprocherait plutôt de Piscoides inferus; elle me paraît encore nouvelle. — Clypeaster rosaceus Linné (Echinus) des Calcaires concrétionnés de Bellamar (Matanzas). — Clypeaster cubensis Cotteau, du Miocène de Matanzas, grande espèce, bien distincte de ses congénères, mais qui n'avait encore jamais été figurée, — Clypeaster parvus Duchassaing, des tuis récents de La Havane, — Echinolampas semiorbis Guppy de l’Eocène de San Martin, représenté par de très grands individus, — Macrop- meustes cubensis Cotteau est représenté par un individu un peu différent du type, sans sillon antérieur visible et avec ambulacres à peine déprimés. Cet oursin, dont l’auteur avait fait jadis son Asterostoma Castroi, parait avoir tous les carac- tères d’un Palæopneustes, mais le cadre de cette analyse ne nous permet pas d'entrer dans tous les détails que compor- terait la discussion de cette assimilation spécifique. Ueber einige exocycelische Echiniden der baltischen Kreide und deren bett., par CI Sehlüter (1). — La première partie de cet intéressant travail est consacrée à la description de deux espèces nouvelles et à une liste des Echinides de la Craie des bords de la Baltique; la seconde est surtout stratigraphique. On se ferait d’ailleurs une idée inexacte de ce travail si l’on (4) Berlin, 1897. — Broch. de 32 p., 2 pl. lith. Ext. de Zeitschr. d. Deutsch. geolog. Gesellschaft. ne tenait compte des documents si nombreux accumulés dans des Notes qui renferment elles-mêmes des descriptions d’es- pèces nouvelles. L'auteur commence par rechercher ce que peut bien être le prétendu Micraster Leskei de la Craie supérieure, jadis signalé à Ciply par d’'Orbigny, en Danemarck par Hébert et dans le Limbourg par Bosquet. Il montre combien l'espèce de Ciply est différente du type de Klein et Des Moulins, et il en fait Wicras- ter ciplyensis, espèce subconique, à péristome très excentrique en avant. L'espèce du Limbourg devient Hemiaster maestrichtensis. Quant à l'espèce du Danemarck, toutes les recherches faites pour retrouver les types d'Hébert sont restées infructueuses. On ne connaît de cette région et de Scanie que deux Brissopneustes. Le premier, B. danicus, est plus déprimé et moins bien con- servé que le second, B. suecicus ; l'un et l’autre sont bien dis- tincts de tous les Cyclaster de la Craie de Tercis. L'auteur se préoccupe incidemment du genre /sopneustes Pomel et le com- prend d’une façon évidemment erronée. Isopneustes adèle, avec quatre pores génitaux, a pour type Micraster Bourgeoisi Cotteau, et il y a identité absolue entre le G. Cyclaster Cotteau et le prétendu G. /sopneustes Munier-Chalmas, Seunes, Nicklès, Schlüter (non Pomel), ainsi que je l’ai déjà démontré. A la liste générale des espèces, l’auteur reporte dans un genre Dorocidäris l’ancien Ciduris Forchhammeri Desor. Holaster farensis est indiqué comme un nom manuscrit de Forchham- mer ; il n'avait, en eflet, été que mentionné par Cotteau, en 1874, dans une Note, où il cite de Faxô Cidaris Faujasi et Pyrina Freucheni, espèces omises dans la liste actuelle. Holaster scantiensis Cotteau, 1870, est reporté avec doute dans le G. Car- diaster sous le nom spécifique de subrotundus Schlüter. De même Micraster Idæ Cotteau devient Brissopsis (?) cretacea Schlüter. La question de priorité de noms semble cependant au moins dou- teuse, la note de M. Schlüter ayant paru en 1870 et les tirés à part de la Note de Colteau ayant été distribués la même année, avant la guerre. Or, en pareil cas, il est de règle de préférer les noms d’espèces figurées à ceux établis par une simple diagnose. Un appendice contient la description d’un Linthia nouveau de la-Craie de Spiennes (Belgique), L. spiennesensis, espèce qui présente bien les caractères des formes crétacées du genre et rentre dans la section Periaster. D — INSECTES, OSTRACODES, ZOOPHYTES ET FORAMINIFÈRES par M. G.-F. DOLLFUS. Les Belostoma fossiles des Musées de Munich et de Haarlem, par M. Fernand Meunier (1). — Les Notes sur les Insectes fossiles des terrains jurassiques sont assez rares pour que nous appelions sur ce Mémoire l'attention des paléontolo- gistes. Les Hémiptères étudiés par M. F. Meunier sont de grosses punaises des eaux, dont l'empreinte est plus ou moins heureu- sement conservée dans les admirables calcaires lithographiques de la Bavière. Le (G. Belostoma Latreille a été créé pour un groupe d'espèces vivantes dans les régions équatoriales des deux mondes; toutes les empreintes examinées peuvent se rapporter à une seule espèce : Belostoma deperditum Germar, primitivement placée dans le G. Scarabeides: mais un examen attentif montre qu'il n’existe aucune différence générique impor- tante entre la forme jurassique fossile et les formes actuelles; pour le présent, les théories de la descendance sont complè- tement en défaut en ce qui concerne les Insectes fossiles, d’après M. F. Meunier. Ueber die Ostrakoden fauna eines hollandischen Silur- geschiebes, von M. Aurel Krause (2). — M. A. Krause, qui est un spécialiste dans la matière, a étudié quelques petits crus- tacés Ostracodes découverts dans des blocs erratiques calcaires recueillis épars dans la région Nord de la Hollande par les soins de Staring. Il à trouvé un grand nombre d'espèces, dont beaucoup étaient semblables à celles trouvées dans des blocs calcaires glaciaires des environs de Berlin et ïl à pu déterminer leur âge et leur provenance ; ces calcaires prove- (4) Paris, 1896. — Broch, in-8 de 9 p. avec 4 pl. phot. Extrait des Mém. Soc. Zool. de France. — Tome IX. (2) Berlin, 1896. — 1 broch. 7 p. { pl. in-8. Extr. de Zeitsch. d. Deutsch. Geolog. Geselisch. 2199 nant des dépôts Siluriens de l'Ile d’OŒEland sur la côte Est de la Suède, appartenant aux horizons des calcaires à Macroures et des calcaires à Cyclocrinus. Citons quelques espèces nouvelles ou caractéristiques : Jsochilina cf. canaliculata Krause, 1892 ; Primitia distans K. 1889, P. cf. bursa K. 1889, P. Schmidti K. 1889, P. elongata K. 1891 et var. obliqua Stensloff 1894, P. cf. Maccoyi Jones et Hall 1889, P. binodis n. sp., Entomis cf. sigma Krause 1889, E. cf. obliqua K. 1892, E. oblonga Stensloft AS94, E. imperfecta n. sp., Placentula Jonesi n. sp., Bollia minor K. var. ornata n. var., Tetradella harpa K., Ctenobolbina rostrata K. 1892, C. rostrata var. cornuta n. var. Bythocypris cf. sym- metrica Jones 1887. On carboniferous Ostracoda from Ireland, by MM. Rupert Jones and James Kirkby (1). — La description des Ostracodes du Calcaire carbonifère de l'Irlande à déjà été l’objet de plusieurs Mémoires, dus aux auteurs de la présente Monographie, Mais c’est un de ces sujets qu’on peut reprendre et qui ne sont pas facilement épuisés; la publication de 1894 compre- nait 31 espèces décrites el figurées, on en compte aujourd'hui 41 ; plusieurs sont nouvelles pour la science, d’autres ont pu être assimilées a des formes déjà connues dans d’autres pays. Voici les espèces nouvelles: Cytherella incurvescens, Leperditia Wrightiana , Leperditia rhombica, Beyrichia Hibernica, Krithe subreniformis, Synaphe annectens, var. confusa n. var. Le G. Synaphe est nouveau; il est fondé sur Kirkbya annectens Jones et Kirkby 1866 et il représente un passage entre les vrais Kërkbya et les Beyrichia; sa surface est pourvue de deux lobes arrondis à peu près de même valeur, situés aux extrémités du test et généralement joints du côté ventral par une colline longitudinale. Di alcuni Corallari mioceniei del Piemonte, par Mad. Elodie Osaseo (2). — En continuant à ranger en ordre la collection géologique du Musée de l’Université de Turin, l’auteur a trouvé de nombreux matériaux qui n'avaient pas encore été mis en valeur. Elle décrit et figure 37 espèces ou variétés nouvelles (1) Dublin, 1896. — Broc. in-4°, 27 p. avec 2 planches. Extr. de The Scient. trans. of the roy. Dublin Soc. Vol. VI (série I). (@) Turin, 1897. — Broch, in-8° 16 p. avec 1 pl. photot. Extr. de Accad. real. d. scienze de Torino, vol, XXXII. = nr, © appartenant aux genres: Balanophyllia, Dendrophyllia, Heliastræa, Trochocyathus, Desmophyllum, enfin Rhizotrochus. Nous aurons certainement à revenir sur ce sujet car une publication d'ensemble sur les Polypiers néogènes de l’Italie devient une œuvre néces- saire, à laquelle Mad. Osasco paraît fort bien préparée. Samos et Karpathos. — Etudes géologiques, paléontologi- ques et botaniques, par €. de Stefani (1). — L'auteur a étudié des collections de roches et fossiles recueillis dans l'Archipel par M. Forsyth Major, et il est arrivé à queiques constatations intéressantes. L'Ile de Karpathos est située entre l'Ile de Rhôdes et la Crète; la masse principale paraît formée d’un calcaire blanc à Hippurites décelant la présence du Crétacé ; puis ce sont des Jaspes à Radiolaires analogues à ceux d'Italie et qu’on peut classer dans l’Eocène inférieur ; ils sont au voisinage de Schistes argileux, gris, renfermant des débris d’Annélides (Helminthopsis) et d’un organisme inférieur classé provisoire- ment peut-être parmi les Foraminifères : Bathisyphon apenni- nicum Sacco, répandu dans les argiles écailleuses de l'Italie septentrionale. M. de Stefani rappelle, à ce propos, qu’un fossile analogue a été décrit anciennement par Santogata (1838) sous le nom d’Apiocrites ellipticus (non Muller, nec Goldf.) devenu Ahizocrinus pour Manzoni en 1874. Dans un calcaire de l'Ile de Kouloura, M. de Stefani a trouvé Nummulites curvi- spira Menegh., N. perforata, Orbitolites stellata, Alveolina Boscii, montrant que l'Eocène dans cette région prend un développement énorme. A noter dans le même opuscule : Cerithiopsis carpathica de Stef. espèce marine nouvelle du Miocène. Enfin, dans des plages soulevées d'âge quaternaire, abondent Potamides conicus Blainv., auquel M. de Stefani réunit Cerithium mammillatum de Risso, de Philippi, de Rayneval et Ponzi. Note sur le Genre Tinoporus, par M. Ch. Schlumberger (2). — Le genre de Foraminifère Tinoporus à été créé par Montfort en 1810 et étudié déjà par des observateurs éminents, comme Carpenter, Brady et par d'autres plus récents, comme MM. Sacco et de Amicis. Il reste cependant bien des choses à dire à ce sujet; ces derniers auteurs ont montré que ce genre de Montfort n'avait au fond aucune raison d’être, comme étant fondé sur (1) Lausanne, 1895. — Broch. in-# de 23 p. avec 2 pl. en phototypie. (2) Paris, 1896, — Extr. de Mém. Soc. Zoolog. de France. Tome IX. 5 — un mauvais spécimen du Calcarina Spengleri Fichell et Moll (Nautilus), espèce fossile de la craie de Maestricht. Les espèces décrites par Carpenter et Brady sous la même appellation sont en réalité très différentes et ne peuvent conserver Ce nom impropre; aussi M. Sacco a proposé le nom générique et spé- cifique de Baculogypsina sphærulata Sacco pour l'espèce vivante des [les Samoa. M. Schlumberger a découvert une seconde espèce dans les mers des [ndes Néerlandaises, à laquelle il à donné le nom de B. Floresiana Schl. Il existe une espèce d’un genre très voisin dans le Calcaire grossier de Parnes, aux envi- rons de Paris : c’est Gypsina globulus Reuss sp. (Cerio ora 1847), type du genre proposé par Carter en 1877. M. Schlumberger en a donné une section qui en précise les caractères. An Index of the genera and species of Foraminifera, par Ch. D. Sherborn (1). — Nous avons le plaisir d'annoncer la conclusion du gros travail de M. Ch. Davis Sherborn, com- prenant la liste de tous les Foraminifères connus. Nous sommes maintenant munis d’un Catalogue général de tous les genres et de toutes les espèces vivantes et fossiles décrites chez les Foraminifères. L'auteur avait déjà publié une liste générale et complète des travaux parus sur ces petits animaux; mais, cette fois, il a pris soin de dépouiller cette vaste littérature pour en extraire le nom de toutes les formes désignées. Peu de parties de lhistoire naturelle ont le privilège de posséder de sem- blables Catalogues qui facilitent tellement les recherches, empê- chent les doubles emplois dans la nomenclature et marquent un jalon sur la longue route de la science. Il est bon d’avertir que l’auteur n’a pris la responsabilité d'aucune synonymie, car telle espèce identique à telle autre pour un observateur peut sembler distincte et valide pour un autre micrographe. Les changements de genres sont seuls indiqués et désignés par des lettres italiques. L'ordre des renseignements est le suivant : nom du genre, nom de l’espèce, nom de l’auteur, publication dans laquelle ces noms ont été créés, avec spécification du tome, de la page et de l’année, indication des figures s’il y a lieu. Pour les références se rapportant postérieurement à une espèce déjà citée, le nom de l’auteur primitif est supprimé pour gagner (4) Washington, 1896. — Smithsonian Institution : Part. I. Lettres A à Non, novembre 1893, pages 1 à 240. — Part. II. Lettres Non à Z, février 13J6, pages 241-485, oc de la place. Ainsi, par exemple : Cristellaria cultata Monfort — genre Robulus 1808; le nom de Monfort, créateur de l'espèce, n’est indiqué qu’à la première ligne: les lignes suivantes por- tent C. cultata Parker et Jones, C. cultata Brady, avec le nom de l’auteur du Mémoire dont l'indication est classée à la suite, et’ qui a repris la description de la même ancienne espèce. En résumé, c’est à 12 première mention qu'il faut recourir pour trouver le nom du créateur de l'espèce. Dans les genres, les noms spécifiques sont mentionnés par ordre alphabétique ; à noter enfin, à la suite de chaque liste de noms spécifiques, le renvoi à des observations purement génériques dans lesquelles les auteurs ont discuté le genre sans discuter aucune espèce en particulier. D'après un calcul sommaire, louvrage renferme 13.000 références conduisant à 10.000 noms et à 5.500 espèces. On sait d’ailleurs que M. Sherborn a entrepris une œuvre de toute sa vie bien autrement impor- tante encore, un Catalogue général de tous les animaux décrits, et qu'il poursuit avec un courage et une persévérance dignes des plus grands éloges cette œuvre gigantesque sur laquelle nous reviendrons quelque jour, avec de plus amples explications ({). CORRECTION DE NOMENCLATURE par P. E. VINASSA DE REGNY. Dans mon travail sur les Alpes vénitiennes « Synopsis dei molluschi terziari delle Alpi venete, [, San Siovanni Ilarione » (Palaeontographia italica, vol. [, pag. 243, tav. IL, fig. 2-5), j'ai décrit et nommé Patella pyramidalis une espèce de Patella de l’Eocène vénitien. M. le Prof. Sacco, dans son ouvrage « [ Molluschi dei terreni terziari del Piemonte e della Liguria » (Parte XXII, pag. 22, tav. IL, fig. 83-84), décrit, sous le même nom, un Patella de la collection de M. le Chev. Rovasenda. Il est nécessaire de changer le nom de cetle espèce, et je propose Patella Rovasendai, nom. mut. (4) Explavation of the plan adopted for preparing an « Index generum et specierum animalium, — Proc. Zool. Soc. of London, 2 June 1896, p. 610. REMUE CRITIQUE DE PALEOZOOLOGIE N° 2 (Avril 1898) TRILOBITES par M. G. RAMOND The Silurian Trilobites of New-South-Wales, with refe- rences to those of other parts of Australia. — Part IV : Odoutopleuridæ, by Etheridge junr and John fiteheïl (1). — Les Sections établies successivement dans l’ancien G. Acidaspis, sont les suivantes : Ceratocephala Warder, 1838 ; Odontopleura, Emm- rich, 1839 ; Acidaspis Murch. 1839 /{sensu stricto); Dicranurus Conrad, 1841; Selenopeltis Corda, 1847; Ancyropyge Clarke, 1891. On n’a recueilli, jusqu’à présent, en Australie, que des restes de Odontopleura et de Ceratocephalu. L'étude de la Fam. des Odontopleuridæ est assez difficile, en raison de la complication de structure du bouclier céphalique ; l’ornementation de l’ensemble de ces Crustacés est « extrava- gante », selon l'expression de Salter : la tête, le thorax, la queue, étant couverts d’épines. Les auteurs passent successive- ment en revue, et décrivent minutieusement, les espèces sui- vantes : Odontopleura bowningensis, O0. Rattei, O. parvissima, O. Jen- kinsi Ether. et J. Mitch.; Ceratocephala Vogdesi, C. Jacki, C. im- pedita Ether. et J. Mitch.; et C. longispina Mitchell sp. Les échantillons décrits et figurés proviennent des localités suivantes : 1° Bowning Creek, près de Bowning (C° Harden); Niveau (1) Sydney, 1896. — Broch. de 28 p. in 8, avec 6 pl. Extr. de Proc. of the Linnean Soc. of New-South-Waies, Nov. 1896. — 38 — inférieur à Trilobites, de « Bowning Serie » (Cet horizon est aussi appelé « Hume bed », par M. Jenkies, et « Yas Beds », par M. David. Il paraît correspondre au « Wenlock » ; 2° Bow- ning Willage, (C° Harden); Niveaux moyen et supérieur à Trilobites. {(Wenlock) ; 3° Bowning Raïlway Station (Niveau sunérieur) : 4 Limestone Creek, près de Bowning /Niveuu inférieur): 5° Bathurst Road, près de Bowning {VNiveau moyen). Ces échantillons sont conservés dans les Muséums de Sydney, Brisbane; aux Services Géologiques de la Nouvelle-Galles-du- Sud et du Queensland; et par M. Mitchell, dans sa collection particulière, etc. Une série de planches et des schémas permettent de suivre facilement les diagnoses. On the occurrence of Olenellus in the Northern territory (of South-Australia). by R. Etheridge jun’ (1). — Mr H. Y. L. Brown a recueilli dans le Territoire septentrional un débris de Trilobite, très intéressant, et qui vient de faire l’objet d’une étude de M. R. Etheridge junior, le savant Curator de l'Aus- tralian Museum, de Sydney. Cet échantillon provient d’un forage, situé par 19010” Lat. S., et 136°45 Long. E. (Gr.), à Alexan- dria Cattle Station, non loin de la frontière de l'Etat de Queensland. L'auteur, après discussion des caractères, encore visibles, du fossile — dont l’état de conservation laisse à désirer — le rapporte au G&. Olenellus, et propose de le dédier à l’auteur de la découverte (0. Browni Etheridge fils, 14897). Le bouclier céphalique est suborbiculaire ; sa largeur pres- que égale à sa longueur ; bords frontal et latéraux épaissis et relevés : bord postérieur droit. Glabelle sensiblement piriforme venant buter contre le bord frontal. Sillons axiaux, bien mar- qués et profonds ; le sillon basal se continuant à travers la glabelle, en forme de V, très ouvert. Segment du cou étroite- ment oblong, avec tubercule central. Lobes oculaires étroits, semi-lunaires, s'étendant depuis la première paire des sillons de la glabelle jusqu’au bord postérieur. Bords palpébraux, paraissant deltoïdes. Pointes génales, légèrement convexes, de même largeur que les plèvres, sans pointes médianes ou nœuds. Les deux plèvres antérieures, plates, légèrement inclinées. Orne- (1) Adélaide, 1897. Extrait de Official Contribution to the Palæontology of South-Australia; no 9, p. 13, PI, 4. 90 — mentation très peu distincte. Les premiers anneaux seuls ont été conservés. Le pygidium est inconnu. La forme générale du bouclier céphalique rapproche l'espèce nouvelle des Holmia (notamment de H. Kjerulf). La présence d’un Olenellus à Alexandria Station permet de considérer comme plus étendue que l’on ne croyait antérieu- rement l'aire des dépôts cambriens dans le N. de l'Australie, CIRRIPÉDES ET ENTOMOSTRACÉS par M. G. F. DOLLFUS Contribuzione allo studio dei Cirripedi fossili d'Italia, per Dett. Giulio de Alessandri (1) — L'étude de M. de Alessandri sur les Crustacés Cirripèdes fossiles d'Italie est de grande importance. aucun groupe n'était plus obscur et on peut dire qu’il a conduit son enquête avec beaucoup de science et de perspicacité. Les études antérieures n'avaient donné que des matériaux épars et confus, il a fallu les critiquer avec soin et l’auteur a eu entre les mains les types des principaux musées d'Italie. Ainsi les espèces de O. Costa sont inadmissi- bles : Diadema diluviana O. Costa est le Coronula bifida Bronn, Corsia monstruosa est l’ancien Verruca stromia Muller. Dans Michelotti, Pyrgoma undulata et P. fratercula ont été fondés sur des racines de polypiers et sont des espèces nulles. Les seuls matériaux antérieurs importants sont les monographies de Darwin (1854) et les divers travaux de Séguenza. On sait du reste qu'on ne trouve, le plus souvent, que des pièces dispersées, des valves sans connexion avec les pièces basales ou latérales et que l'ornementation même des pièces basales est fort peu importante par suite des habitudes de mimétisme de ces ani- maux : ainsi M. de Alessandri figure un Balanus concavus fixé sur un Pecten ei dont toutes les pièces basilaires sont costulées, reproduisant en prolongement parabolique toute l'ornementation (1) Rome, 1895. — Broch. de 84 p. avec 3 pl. lith. et fig. dans le texte. Extr. de Bolletino Soc. Geol. Ital. Vol. XII. = 1) — du support. Un autre Balanus mylensis reproduit sur son test toutes les grosses granulations d’un gros Echinolampas sur lequel il est fixé. L'auteur étudie d’abord les Lepadidæ, puis les Balanidæ : qua- rante-six espèces sont décrites et figurées, et nous regrettons vivement que le manque de place ne nous permette pas d’en donner le nom et la diagnose; huit espèces sont entièrement nouvelles. Il n’y a pas d’espèces connues dans l'Eocène infé- rieur ; deux sont bartoniennes : Scalpellum Michelottianum Ség. et Balanus stellaris Brocchi; le maximum est dans l’Astien, avec 33 espèces, dont 16 sont encore connues dans les mers actuelles. Une bibliographie importante accompagne l'ouvrage de M. de Alessandri; mais je signalerai en passant deux notes sur des Cirripèdes du Miocène dont il ne paraît pas avoir eu connaissance; l’une est de Desmoulinus, en 1875, dans les Actes Soc. Linn. de Bordeaux; l’autre est de Paul Fischer, en 1886, dans le même recueil. Dans le bassin de Paris, les premiers Balanus apparaissent dans les Sables moyens, toutefois les individus entiers appartenant à ce groupe y sont excessivement rares ; quant aux Scalpellum, on en trouve déjà dans l’Eocène inférieur, bien avant l’apparition de ceux que M. EL. Bertrand a décrits comme provenant du calcaire grossier. On some fossil Entomostraca from Brazil, by prof. T. Rupert Jones (1). [Il s’agit d’une petite série de Crustacés Ostracodes, recueillis pendant les travaux du chemin de fer de Bahia à San Francisco (Brésil), dans diverses localités. Les couches qui les renferment font partie d’un conglomérat dis- cordant sur le gneiss qui est surmonté d'une série de grès, de schistes et de calcaires, qui ont été attribués au Crétacé, mais qui pourraient être d’un âge plus ancien. Certains de ces Ostracodes ont présenté des caractères assez spéciaux pour conduire à l'établissement d’un Genre nouveau, le G. Ksthe- riina : la région umbonale est fortement convexe et ornée de lamelles concentriques d’accroissement, elle s’abaisse assez brusquement et se prolonge en un vaste limbe palléal aplati, presque lisse. Le type est Estheriina bresiliensis R. Jones ; mais on doit en outre placer dans ce Genre : Esth. Freysteini Geinitz sp. (1) Londres 1897. — Brochure in-8 de 8 p. avec 1 pl. lith. Extr. de Geolog. Mag. no 395, p. 195. D = (Cardinia) 1855; Esth. limbata Goldenb. sp. (Estheria) 1877, espèces du terrain Houiller d'Allemagne. Deux autres espèces nouvelles sont brésiliennes. On some fossil Eutomostraea from South-Ameriea, by prof. Rupert Jones (1). — Dans cette seconde note sur quel- ques Crustacés inférieurs de l’Amérique méridionale, l’auteur a passé en revue les travaux antérieurs, notamment les travaux de Geinitz 1876, Philippi 1887, etc. Il a pu idendifier une espèce d'un terrain houiller de Challo, province de Mendoza ([Répu- blique Argentine), avec une espèce d'un dépôt ligniteux de Mangali, dans l'Inde centrale, et attribué au Rhétien ; cette espèce cosmopolite est Estheria Mangaliensis R. Jones ; l’auteur décrit également Estheria aricensis, provenant d’un schiste char- boaneux d’Arica (Pérou) et Estheria Mansoni, découverte avec Anodonta Hartii White, dans des couches d’âge critique situées à 12 kilomètres à l’Est de Bahia. Ostracoda from the Chara Mari of Hitchin (Herts), by M. Fred. Chapmann (2). — La Marne à Chara de Hitchin appar- tient au Pleistocène, reposant sur un lit de gravier diluvien épais; elle est recouverte par du limon et terre à briques sur une épaisseur de six mètres. L'auteur a découvert 15 espèces ou variétés d’Ostracodes appartenant à des espèces encore toutes vivantes dans les marécages actuels de l'Angleterre et de l'Ecosse ; ces mêmes formes ont déjà été signalées dans des marnes de la période Post-Pliocène, découvertes dans d’autres régions de l'Angleterre. (1) Londres 1897. — Brochure in-8° de 12 p. avec 2 pl. Extr. de Geol. Mag., Vol. IV, p. 259 et 289. (2) Londres 1897. — Brochure in-$ de 8 p. avec 1 pl. phototyp. d’après des dessins de l’auteur. Extr. de Ann. and Magaz. nul. hist. Vol. XIX. PALÉOCONCHOLOGIE par M. COSSMANN TERRAINS PALÉOZOIÏQUES Cambrian brachiopoda : genera Iphidea and Yorkia, with descriptions of new species of each. and of the genus Aecrothele, by Ch. D. Walcott (1). — L'auteur se propose, dans une série de publications successives, de reprendre les Genres déjà connus des Brachiopodes cambriens et de décrire les formes nouvelles pour les Etats-Unis. Cette première note con tient trois Genres dont un est nouveau. D'abord le G. Iphidea Billings 1872, qui est représenté dans le Cambrien inférieur et moyen; ce Genre a pour synonymes Micromitra Meek 1873 et Paterina Beecher 1891, le type est I. bella Billings ; on y a rapporté à tort quelques espèces du G. Kutorgina et notamment Obolus labradoricus : on le place généralement dans l'Ordre Neotremata, qui comprend les Brachio- podes inarticulés à foramen très rétréci sur la valve ventrale, à laquelle s’attache le prodeltidium. M. Walcott décrit quelques nouvelles espèces (I. superba, Logani, Pealei, crenistria, alaba- mensis). Le nouveau G. workiäia est classé dans le même Ordre, Fam. Siphonotretidæ ; le type est Y. Wanneri Walc., et l’auteur y ajoute une autre espèce douteuse, Y. Washingtonensis. Il diffère d’Acrothele (dont M. Walcott décrit deux espèces nouvelles, A. bellula et decipiens) par des caractères assez sérieux pour qu'on le place dans une Famille distincte, attendu que Acrothele est classé dans la Fam. Acrotretidæ. On peut aussi le comparer à Trematobolus de la même Famille, mais le foramen est tout à fait différent et se distingue par l'intérieur de la valve dorsale. En résumé, l'étude svstématique de ces premiers Brachio- (4) Washington, 1897. — Br. in-8& de 11 p. avec 2 pl. Extr. de Proc. U.S. Nat. Mus. Vol. XIX, n° 1120. ea podes est hérissée de difficultés et laisse encore place à bien des incertitudes ; les études détaillées, telles que celle de M. Walcott, ont donc un grand intérêt pour éclairer les points obscurs de la classification. Catalogue of the fossil Cephalopoda in the British Museum : Part. III, Bactritidæ and part of the suborder Amimonoidea, by A. Koord and G. €. Crick (1). — Bien que ce travail n'ait que le caractère d’un Catalogue de collection et n’ait pas l'ampleur d’une Monographie complète, il constitue un document d’une réelle importance, au point de vue de la classification générale des Céphalopodes paléozoïques. Les figures sont nombreuses et très soigneusement reproduites, de sorte que le lecteur regrette qu’il n'y en ait pas une au moins, pour chaque espèce. A propos du G. Bactrites, rangé, par les auteurs, parmi les Nautiloidea. malgré ses affinités incontestables avec les Ammonoidea, MM. Foord et Crick ont fait figurer une intéres- sante série comparative des chambres initiales de plusieurs Céphalopodes, d’après Barrande, Branco, etc... ; puis ils abor- dent presque immédiatement les Ammonoidea qui forment la presque totalité du volume que nous analysons. Quant à la classification, ces auteurs se sont strictement con- formés à celle de Hyatt, avec un plan uniforme pour chaque description, des termes identiques dont la signification est pré- cisée, dans l'introduction du début, par un diagramme sché- matique, pris sur une Goniatite. . Ils examinent successivement les Fam. Clymenidae, Nautilinideæ, Primordialidæ, Magnosellaridæ, Glyphioceratidæ, Prolecanitidæ ; ils terminent par les Aptychus, les formes incertaines et un supplément. Je me borne à énumérer ceux des Genres de ces cinq dernières Familles qui sont représentés dans la collection du «British Museum » : Mimoceras, Anarcestes, Agoniatites ; (rephy- roceras ; Tornoceras, Mæneceras, Sporadoceras, Brancoceras, Pericyclus, Glyphioceras, Nomismoceras, Dimorphoceras, Gastrioce ras ; Sandbergoceras, Prolecanites, Pronorites, Medlicottia, Aga- thiceras, Beloceras. Quant aux espèces indéterminées, elles sont, (1) London 1897. — Vol. in-12 de xxxur et 303 p. avec 1%5 gravures dans le texte, Public. de Brit. Mus. Geol. depart. [Part. 1, 1888, xx1 et 334 p. 51 fig. Noutiloidea ; Part, 11, 1889, xxvir et 407 p., 86 fig. Nautiloidea fin]. rue pour la plupart, des Leveillia ; il ÿY a aussi probablement un Subclymenia. En résumé, ce volume contient la description, avec la synonymie, de 152 espèces, appartenant, en grande majorité, aux terrains Devonien et Carboniférien ; sur ce nombre, il ny à que douze noms nouveaux. Le travail immense, entrepris par MM. Foord et Crick, n’est pas près de toucher à sa fin. Beitrage zur kenntniss der obertriadischen Cephalopoden faunen der Himalaya. von D' E. Mojsisovies vou Mojsvar (1). — En analysant un peu tardivement cet ouvrage, pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous devons tout d’abord appeler l'attention sur ce fait que ce Mémoire repré- sente une véritable revision générale des Céphalopodes triasiques, dans l’étude desquels M. Mojsisovics s'est acquis une notoriété universelle. Les fossiles asiatiques, décrits dans ce magnifique Mémoire, ne représentent qu’une partie des matériaux recueillis, en 1892, au cours d’une expédition scientifique, organisée sous la direc- tion de M. Diener, pour l'exploration géologique et paléonto- logique de la chaîne de l'Himalaya, et particulièrement des couches que Stoliczka avait déjà signalées, en 1864, comme représentant l’équivalent de celles de St-Cassian et de Hallstadt, dans le Tyrol. Le travail du Dr Mojsisovics vise exclusivement la description de la faune du Trias supérieur : un second tra- vail, récemment publié par le « Geol. Survey of India », et dû à la plume de M. Diener, comprend celle des Céphalopodes du Trias inférieur. L'ordre adopté par l’auteur, pour l'exposé systématique de cette faune supérieure, est en conformité avec la méthode de classement instituée par lui dans ses travaux précédents sur les Céphalopodes des Calcaires de Hallstadt, avec cette seule différence qu'il a élevé les Sous-Familles au rang de Familles et ces dernières au rang de Sous-Ordres. Nous renvoyons d’ailleurs le lecteur, faute de place dans cette courte analyse, à la discussion magistrale de la page 9, où l’auteur rectifie plu- sieurs des idées précédemment admises sur l'influence que doit (1) Vienne 1896. — Vol. in-4° de 130 p. avere 22 pl. lith. et 8 fig. dans le texte. Extr. de Denksch. K. Akad. d. Wissensch, LXIT Bd. nn — avoir le tracé des lobes des Ammonea, dans le classement res- pectif en Genres, Familles et Sous-Ordres. Dans la F. Haloritidæ, Mojsisovies a placé les Halorites, Jovites, Parajuvavites (type P. Blanfordi Mojs.), Genre nouveau qui comprend de nombreuses espèces indiennes ; Juvavites, qu'il divise en deux S.-G. : l’un proposé en 1893, Anatomites, et l’autre nouveau, @Griesbachites (type : Amm. Medleyanus Stol.); puis Isculites, Sagenites, ce dernier représenté par quel- ques formes indéterminées seulement. La Didymitidæ contient une seule forme (Didymites afghani- eus Mojs.), mais la Fam. Tropitidæ est représentée par cinq Tropites, deux Styrites indéterminés, et deux Entomoceras incertains au point de vue spécifique. Passant ensuite à la K. Sibiritidæ, l'auteur subdivise son G. Sibirites en trois nouvelles Sect. ayant la valeur de S.-G.: Anasibirites, Thétidites et Metasibirites, Île dernier propre à la région de l'Hindoustan. Le second S.-0. Ceratitoidea comprend d’abord la F. Dinaritidæ avec les deux S.-F. Dinaritea et Heraclitea ; dans la première, le G. Ceratites, divisé en deux S.-G. Helictites et Thisbites, puis le G. Arpadites, divisé en 8 S.-G. (Arpadites, Dittmarites, Clionites, Steinmannites, Atonites, seuls représentés dans l'Himalaya). Quant à la S. F. Heraclitea, outre le G. Heraclites, elle comprend le G. Tibetites, déjà créé en 1893 pour des formes qui représentent dans l’Inde, le G. européen Cyrtopleurites ; Mojsisovics y distingue actuellement trois divisions : Tibetites s. s. et deux S.-G. nou- veaux (Anatibetites et Paratibetites): enfin le G. Hauerites avec une seule espèce très peu certaine. La Fam. Tirolitidæ se compose, dans le Trias indien : du G. Trachyceras (avec un S.-G., déjà proposé en 1893, Protrachy- ceras), du G. Sandlingites, avec deux espèces seulement, et du G. Sireniles qui comprend deux espèces typiques et une forme à part. Dans les Ammonea liostraca, Mojsisovics classe les Arcestidæ à foliations compliquées, avec les G. Stenarcestes, Arcestes, Proar- cestes ; puis les Lobitidæ (G. Lobites), les Joannitidæ (G. Joannites, une seule espèce); les Cladiscitidæ avec un seul Cladiscites subaratus Mojs. et deux Paracladiscites, Genre dans lequel il propose de distinguer encore deux nouvelles subdivisions Para- cladiscites et Psilocladiseites. Ensuite vient la Fam. Pina- coceratidæ qui comporte, outre le genre Pinacoceras, un nou- veau G. HBambanagites. localisé dans l'Himalaya et ayant mnt pour type B. Schlagintweiti Mojs., et enfin le nouveau G. Pla- cites, avec trois espèces. La Fam. Lytoceratidæ comprend, non seulement le G. Mojsvarites Pomp., mais en outre Phylloceras Suess 1865, forme jurassique qui existait dejà dès le Trias, avec ses lobes typiques; la F. Ptychitidæ, avec les deux G. Prychites et Hungarites, termine les Ammoneu. Passant aux Nautilea, qui sont en très petit nombre, l’auteur énumère et décrit, dans la F. Gyroceratidæ, deux Pleuronau- tilus, dans les Nautilidæ, plusieurs Nautilus et Clydonautilus ; enfin un Orthoceras et un Atractites indéterminés. Le Mémoire de Mojsisovics se termine par des considé- rations stratigraphiques aboutissant à un tableau de parallé- lisme entre la région méditerranéenne et la région indienne, dans toute l’étendue des couches rhétiques, juvaviques, car- niques, nosiques et dinariques. l’auteur en tire des conclusions relatives à l'étendue de la mer triasique, et il les résume dans un tableau final qui met en concordänce, outre les dépôts méditerranéens et ceux de l'Himalaya, les couches représentant partiellement le Trias en Allemagne, dans l'Asie mineure, l’Ar- ménie, l'Afghanistan, le Pamir et l’Archipel malais ; un second tableau poursuit la comparaison dans l’Australie, la Nouvelle- Calédonie, le Japon, la Nouvelle-Sibérie, le Spitzhberg, la pres- qu'ile d'Alaska, la Colombie britannique, la Californie, la Colombie équatoriale et le Pérou. En résumé, on peut dire que, sous l'apparence d'un titre restreint à une étude locale, ce grand travail représente une véritable histoire du Trias sur le globe terrestre, et que, mieux que personne, je D' Mojsisovics se trouvait préparé, par des recherches antérieures, à cette esquisse magistrale. TERRAINS MÉSOZOÏQUES Contribuzione alla couoscenza delle Amimoniti Jiasiche di Lombardia. Parte EI: Aimmoniti del Lias inferiore del Saltrio, di C. F. Parona (1). — Le niveau étudié dans ce Mémoire est la troisième des quatre assises déjà signalées pair l’auteur dans le gisement de Saltrio : la première de ces (1) Genève, 1897. Vol. in-40 de 45 p. avec 8 pl. phototyp. d’après nat. Extr. de Mém. Soc. pal. Suisse, Vol. XXIII (1896). ET couches, dans l’ordre descendant, est du Lias moyen, les autres sont du Lias inférieur. M. Parona donne la liste des 101 espèces de cette couche, avec l'indication des autres Fro- venances européennes, et il décrit les 33 Ammonites qui forment la dernière partie de cette liste. Nous signalerons, en particulier, les formes caractéristiques ou nouvelles : Orynoticeras oxynotum (Quenst.), 0. (Greenoughi (Sow.), 0. actinotum n. sp. ; Phylloceras stella (Sow.) et P. Zetes (d’Orb.) ; Lytoceras larvatum n. sp., Schlotheimia Boucaulti (d’Orb.), S. serotina n. sp. ; Ægoceras Birchi (Sow.), du S.-G. Microderoceras, Æg. muticum (d'Orb.), du S.-G. Deroceras ; Cy- cloceras Actæon (d'Orb.); plusieurs Arietites, répartis dans Îles S.-G. Ophioceras, Discoceras, Arnioceras, Astieroceras (4. stellaris (Sow.) et margarita n. sp.) ; enfin Agassiceras scipionanuim d'Orb. et lævigatum (Sow.). Les planches reproduisent fidèlement les échantillons d'après d'excellentes photographies, et le texte contient de nombreuses figures donnant le tracé des selles et des lobes. Die degenerierten Perisphinctiden des Kimmeridge von le Hâvre, von A. Tornquist (1). — La très intéressante étude du savant Privat-docent de l’Université de Strasbourg est faite d’après des matériaux qui lui ont été communiqués par MM. Bigot et v. Zittel, après une comparaison attentive des échan- tillons de la collection d’Orbigny, au «Muséum » à Paris. L'auteur en conclut que les Perisphinctidæ du Kimméridgien de la Hève appartiennent presque tous à un G. voisin de Perisphinctes par l'apparence extérieure qui change rapide- ment avec l’âge, et dont les lobes ressemblent plutôt à ceux de Olcostephanus : ce nouveau G. Pictonia Bayle, que M. Tornquist caractérise d’une manière très précise, a pour type 4mm. Cymodoce d’'Orb., et contient certaines espèces qui ont été confondues à tort avec Proplanulites. Outre les variétés de l’espèce type, l’auteur décrit quelques Pictonia nouveaux P. normandiana, qui a l’ombilic plus étroit que P. Cymodoce ; P. latecostata, parva, Bigoti, Orbignyi (cette dernière espèce non figurée, est représentée par les fig. 1-2 de la pl. CCIT de la Paléont. françc., sous le nom Cymodoce). (4) Zürich, 1896. — Vol. in-4° de 44 p. avec 8 pl. lith. Extr. de Abhandl der Schweiz. palæont. Gesellsch. Vol. XXII (1896). ge Pour terminer, M. Tornquist décrit trois Olcostephanus des mêmes gisements : 0. Eumelus d'Orb., pseudo-eumelus nov. sp. et Berryeri Lesueur. Les dernières pages sont consacrées à une discussion de laquelle il résulte que les Pictonia sont des Ammonites qui, sous l'influence de circonstances locales, représentent une dégé- nérescence de différents groupes antérieurs à la période Kim- méridgienne. À jurassie Ilamellibraneh from Sarawak, by R. B. Newton (1). — Cette petite brochure n’a presque pas le carac- tère paléontologique, puisqu'il s’agit de l’âge exact de certains terrains de la côte Ouest de l'ile de Bornéo, qui ont été con- fondus avec les gisements crétaciques dont M. Martin a fait la Monographie : nous n’aurions donc pas à en faire l’analyse dans cette Revue, si M. Newton ne se basait, pour établir sa rectification, sur là détermination de quatre fragments, dont l’un est une valve supérieure presque complète, et qui appar- tiennent à une même espèce. M. Newton les rapporte avec certitude à Alectryonia amor d'Orb. (— Ostrea hastellata Quenst. 1858), du Callovien de Pizieux et de Villers-sur-Mer en France, de Streitberg et Amberg, en Allemagne. D'ailleurs l’examen mi- croscopique de la gangue a permis à l’auteur de reconnaître l'existence d’un Heteropora analogue à H. conifera des mers jurassiques. Dins ces conditions, l'existence, à la rivière de Sarawak, de couches appartenant au Jurassique moyen, paraît démontrée. Der obere Jura bei Inowrazlaw in Posen, von E. Gal- linek (2). — Les couches dans lesquelles ont été recueillis ces fossiles, sont des argiles et des calcaires qui, d’après l’auteur, s'étendent de l’Oxfordien inférieur au Kimméridgien moyen: il résulte de cette détermination un peu vague que l’exactitude des dénominations cités dans les listes de la faune de ces gisements ne présente pas les mêmes garanties que s’il s’agis- sait de niveaux parfaitement définis. Sans doute, l’auteur y a reconnu Gryphæa dilatata, Aspidoceras perarmatum, qui carac- (1) Londres, 1897. — Broch. in-12 de 8 p. avec 1 fig. dans le texte. Extr. de Geol. Mag. Déc. IV, Vol. IV. (2) St-Pétersbourg, 1896. — Broch. in-8& de 75 p. avec 3 pl. lith. Extr. de Verhandl. k. russ. nriner. gesellsch. 2° sér. Vol. XXXIII, n° 2. = (4 — térisent le Callovien, ainsi que Nucula Menkei, Exogyra brun- trutana et virqula du Kimméridgien moyen ou supérieur ; mais on ne peut fixer avec autant de certitude l’âge exact des espèces nouvelles, telles que Pecten procerus, Serpula perrugosa, Monili- valtia Besseri : ou bien celui des espèces qui sont rapportées à des formes moins caractéristiques, telles que Belemnites Ozowiensis Zeuschner, Perisphinctes consociatus Bukowski, Nucula inconstans et subhammeri Rœæmer. À moins qu’il n’y ait, dans ces couches, un mélange de fossiles peu explicable dans une stratification régulière. Untersuchungen uber die sudindische Kreideformation , von Dr F. Kossmat (1). — Dans une courte introduction, l’au- teur expose que les matériaux de cette étude ont été recueillis, en 1892 et 1893, par le Dr Warth, superintendant du «Geological Survey » de l’Inde, et envoyés en communication à M. le pro- fesseur Waagen. Grâce aux renseignements stratigraphiques extraits des études antérieures de Forbes, Blanford et Stoliczka, le Dr Kossmat à pu synchroniser dans un tableau, depuis le Danien jusqu’au Cénomanien, les couches d’Aryaloor, de Pondichéry, de Trichinopoly, de Cunum et de Maravattur. Nous ne nous arrêterons pas davantage sur ces considérations qui n’ont qu’un rapport indirect avec le but de notre Revue, et nous passerons immédiatement à la partie paléontologique qui ne comprend exclusivement, dans ce Mémoire, que les Céphalopodes Ammonoidea, avec 13 Genres. A propos du premier de ces Genres, Phylloceras, M. Kossmat indique les motifs pour lesquels il lui semble inadmissible d’en séparer Schlüteria de Grossouvre ; il décrit en outre P. ellipticum que Stoliczka avait confondu avec P. subalpinum, et P. Velledæ, qui est bien identique, dans l’Inde, à la forme européenne. Quant au G. Lytoceras, il le divise en cinq groupes, qui ne correspondent pas exactement aux genres de M. de Grossouvre, et notamment à Gaudryceras, qu'il y à lieu, d’après lui, de restreindre aux espèces dont il donne la liste, et auxquelles il faut ajouter encore un certain nombre d'espèces nouvelles dn Crétacé supérieur de l'Inde. Puis l’auteur propose, pour un autre groupe de Lytoceras, le S.-G. Tetragonites (type : Amim. Timotheanus Mayor) qui (1) Vienne 1895. — Vol. in-4° de 107 p. avec 11 pl. lith. Extr. de Beilr. z. Pal. Oesterreich-Ungarns. Bd IX, Heft III et IV. — 0 — se distingue nettement de Gaudryceras, el le S.-G. Pseudophyl- lites (type : Amm. Indra Forbes, qui s’écarte des Lytoceras par sa forme, son ornementation et ses lobes. Il n'y a rien de particulier à signaler dans les G. Turrilites, Hamites et Baculites, où M. Kossmat admet les subdivisions anté- _rieurement créées; il en est de mème du petit supplément intercalé au milieu du volume, pour la description des exemplaires ori- ginaux de quelques espèces des Lumachelles de Pondichéry, prêtées par la Société géologique de Londres. Puis l’auteur propose un nouveau G. Neoptyehites (type Amm. Telinga Stol.) qui diffère essentiellement de Stoliczkaia, nom qui doit être réservé, d’après M. Kossmat, au groupe de l’Amm. dispar. Quant au genre Placenticeras Meek, l’auteur en élimine un certain nombre d'espèces européennes ou américaines qui y étaient à tort classées ; il en indique 1% authentiques dans le Sénonien, le Turonien, le Cénomanien, et même le Gault, provenant soit de l'Amérique du Nord, soit de l’Europe, soit du Turkestan, du Japon, de l'Inde ou du Pérou. M. Kossmat propose ensuite le nouveau G. Discoceras, séparé de Placenticeras, pour Amm. Largilliertianus d’Orb., et deux autres formes cénomaniennes de l’Inde et de l'Angleterre; malheu- reusement cette dénomination a déjà été employée, en 1878, par Agassiz, et encore auparavant par Barcande (voir ci-après). L’au- teur place Amm. obesus dans le G. Sonneratia Bayle; il n’admet que comme simples groupes la plupart des sous-genres précé- demment créés aux dépens de Schlænbachia Neum., notamment Peroniceras, Muniericeras de Gros., et Prionotropis Meek. Enfin, il termine cette première partie de sa Monographie par la descrip- tion des formes rapportées aux G. Stoliczkaïa et Acanthoceras. Les figures des planches qui accompagnent cet important ouvrage sont lithographiées avec un soin minutieux, et particu- lièrement le dessin des lobes que l’auteur à fait tracer, presque pour chaque échantillon, avec une scrupuleuse exactitude. Les Ammonites du Crétacé supérieur de l'Algérie. par M. Peron (1). — Cet important Mémoire, pour l’analyse duquel nous sommes quelque peu en retard, est destiné, dans la pensée de l’auteur, non seulement à résumer la forme des Céphalopodes (1) Paris, 1896. — Vol. in-4° de 88 p. avec 18 pl. phototypées d'après nat. Extr. de Mém. Soc. géol. Fr. (Paléont.)T. Viet VII, Mém. n° 17. Te du Turonien et du Sénonien, dans le Tell algérien, mais encore à discuter certaines divergences d’opinion entre M. Peron et M. Douvillé, sur la détermination générique et l’âge de certaines Amimonites cératitoides des hauts plateaux de la Tunisie, pré- cédermment décrites par l’auteur; c'est principalement sur le classement des Tissotia dans le Turonien qu'insiste M, Peron dans son introduction. En ce qui concerne la partie descriptive, nous nous bornons à sigueler les particularités les plus intéressantes : Mamimates tevesthensis n. sp., analogue à M. Rochebrunei; dans la Fam. Pul- chellidæ, le nouveau G. Pseudotissotia (type 4. Galliennei, d'Orb.), avec deux espèces nouvelles, P. Douvillei et Meslei; dans le G. Neoptychites, ci-dessus déjà signalé comme nouveau dans l'analyse du travail de M. Kossmat, N. Telinga Stol., et de même Discoceras (voir ci-après la correction de nomenclature que M. Haug a dû faire) Largilliertianus d’Orb. sp. A l'étage Sénonien : Fam. Acanthoceratidæ, les G. Barroisiceras de Gross. 1893, Mortoniceras Meek, Gauthiericeras et Peromceras de Gross. 1893; Fam. Hoplitidæ, Placenticeras syrtale Morton, et P. Prudhommei, Féron. L'auteur entame ensuite la Fam. Pulchellidæ et la subdivision du G. f'issotia, qui comprend d’abord un assez grand nombre d’espèces appartenant au groupe typique (7. Grossouvrei, Djel- fensis, auressensis, Cossoni, n. sp.). M. Péron en sépare Blemitis- sotia (type H. Cazini, Péron) qui comprend 4. Morreni et ses variétés; puis BPlesiotissotia (type : P. Michaleti, Péron), Beterotissotia (type : H. neoceraiites, Péron). Enfin, dans une note rectificative à la fin du Mémoire, M. Péron cite l'opinion de M. Kossmat au sujet de la coquille déterminée Neoytychites Telinga, que le savant autrichien rapproche plutôt de son Olcostephanus superstes. The genus Seaphites in West-Greenland. by V. Madsen (1). — Cette note a pour but de rectifier une grave erreur de déter- mination d’un fossile groënlandais, et par suite de mieux préciser l’âge stratigraphique de la région Ouest de cette contrée. Il s'agit de fraginents assez mal conservés, dans lesquels Hoff et Herr avaient cra voir des vestiges d’Ammonites jurassiques du (4) Copenhague, 1897. — Broch. in-8° carré, de 8 p. avec 1 pl. phototyp. d'après nat. Extr. de #eddel. fra Dansk Geol. For. n° 4. RENE G. Macrocephalites: déjà, en examinant la collection Steenstrup, M. de Loriol avait émis l'avis que ces Céphalopodes pourraient bien être des Scuphites. M. Madsen précise cette conclusion et rapporte ces coquilles à S. Rœmeri d’Orb. (= Nicolleti Meek), du Sénonien de l'Allemagne du Nord (bien décrit par Schlüter), et ‘de la Craie de Dakota. Il résulte de là qu'aucun fossile juras- sique n'ayant été recueilli dans les fiords d’'Umanak et de Niakomat, on n’a aucun motif de penser que ces couches soient jJurassiques. TERRAINS CÉNOZOÏIQUES The lignitie Stage. Part. EL: Stratigraphy and Pelecypoda, by Gilb. D. Harris. (1) — Dans l'introduction l’auteur rappelle qu'il a précédemment subdivisé l’Eocène des Etats-Unis en plusieurs grands groupes dont le second, celui des Lignites, comprend quatre niveaux : Hatchetigbee, Woodds Bluff, Bell’s and Gregg’s Landings, Nanafalia. Il étudie, en conséquence, le développement de cet étage dans les différentes régions des Etats-Unis où on en a constaté l’existence, c’est-à-dire dans le Texas, la Louisane, l’Arkansas, le Missouri, l'Illinois, le Kentucky, le Tennessée, le Mississipi surtout, où il est très largement représenté, et enfin l’Alabama, où il est en contact, d’une part avec les couches jacksonniennes et claiborniennes qui lui sont superposées, d'autre part avec l'étage Midway, qui tient lieu de Paléocène, ainsi qu'il l’a démontré dans une précédente brochure. Il résulte de là, qu’au point de vue de la contempo- ranéité de ces dépôts avec ceux de même àâge en Europe, on pourrait conclure que l'étage Lignitique correspond à notre Éocène inférieur, le Claibornien à notre Eocène moyen, et le Jacksonien à notre Eocène supérieur. Dans Ja partie paléontologique, on remarquera particuliè- rement : le grand Ostrea compressirostra Say, qui est le géant de ce niveau et qui rappelle l'aspect d’O. bellovacensis, qu’on trouve presque au même horizon, quoique un peu plus bas, dans les environs de Paris: Gryphæa thirsæ Gabb, qui ressem- ble aux formes étroites de G. vesicularis Lamk ; Plicatula fila- (1) Ithaca, 1897. — Broch. in-12 de 102 p. avec 14 pl. gravées ou phototypées d'après nat. Extr. de Hull of americ, pal. Vol. IT, n° 9. — 9593 — mentosa Conr. presque identique à celles du Claibornien ; Pseu- damussium claibornense Conr. qui est l’analogue de P. corncum Sow. ; 4mussium squamula Lamk., l'une des rares espèces com- munes aux bassins des deux côtés de l'Atlantique; Modiola alabamiensis Ald. qui me parait être plutôt un Modiolaria ; Arca hatchetigbeensis, nouvelle espèce du groupe typique de 4. bian- gula Lamk, quoique moins inéquilatérale ; Barbatia cuculloides Conr. voisin de B. scabrosa Nyst. ; Leda elongatoidea Aldr. qui est un Nuculana extrêmement rostré, et qu'il ne faut pas con- fondre avec Yoldia Aldrichi Gilb. Harr. A propos de Venericardia planicosta, que les auteurs des Etats- Unis persistent à identifier avec la coquille parisienne, en n’y remarquant d’autres différences que celles du nombre des côtes qui est très variable, je suis convaincu que ce sont deux espèces bien distinctes : j'ai comparé très attentivement les charnières de nombreux échantillons des deux bassins, et elles sont complètement dissemblables, celles d'Amérique beaucoup plus hautes avec une dent plus verticale à tout âge; il sera donc nécessaire d’en revenir à la dénomination C. densuta Conr. 1848, pour l'espèce éocénique des Etats-Unis. L'auteur décrit Protocardia lenis, c’est en réalité un Nemocar- dium ; puis il figure Cardium Tuomeyi Aldr. du groupe de C. obliquum Lamk., plusieurs Meretrix, Dosiniopsis lenticularis Rogers, Psammobia ozarkana n. sp.; un certain nombre de Corbula; Pholas alatoidea Aldr. et Martesia elongata Aldr. ; un joli Glycymeris alabama, espèce nouvelle que l’auteur aurait dû plus correctement nommer alabamiensis; enfin quelques Lucina et Tellina, Cuspidaria prima Aldr. et un nouveau Solemya alaba- miensis. Notes on some eocene mollusea. with description of some new species, by T. H. Aldrich (1). — Les petites espèces décrites dans cette brochure sont, ou bien nouvelles ou bien déjà connues, mais sujettes à des rectifications, et parmi ces dernières, un certain nombre de formes décrites en 1880 par Heïlprin et dont les types ont été communiqués à M. Aldrich. Nous y relevons, en particulier, une coquille de l’Eocène de Jackson (Mississipi) ressemblant à un Pleurotomidæ et dénommée Euchilodon creno-carinata Heilp. 1880 : ce genre, sur lequel (1) Ithaca, 1896, — Brochure in-12 de 24 p. avec 5 pl. gravées. Extr. de Bull. of americ paleont. Vol. 2, n° 8. nt je n’ai aucun renseignement, n’a pas élé repris dans la seconde livraison de mes «Essais » ; il serait intéressant d’en préciser la diagnose et de fixer sa position systématique. À propos de Pleurotoma venusta, Heïiip., M. Aldrich fait observer que ce nom était déjà employé, mais qu'il n’y a pas lieu de le corriger, attendu que l’espèce est probablement la même que P. perexilis Aldr.; c’est d’ailleurs un Surcula évident. L'auteur rectifie ensuite quelques déterminations d'espèce précédemment décrites, et en particulier une erreur que j'ai commise en confondant avec Atys oviformis Meyer, une espèce dénommée Bulla biumbilicata Meyer (non Desh.), qui a été corrigée en Cylichna Aldrichi Langdon ; il rectifie encore une autre confu- sion qui s’est aussi produite entre Cylichna Meyeri Aldr., — qui est un Acrostemma, — et notre Bullinella acrotoma. HN figure un magnifique exemplaire de Scala octolineata Conr., et une valve gauche de Sportella Gregorioi Cossm., dont je n'avais publié, en 1892, que la valve droite. Le paragraphe suivant, dans cette brochure, est consacré à une courte revision des Ringicula éocéniques aux Etats-Unis : indépendamment de R. biplicata Lea, qui est une forme très variable, de R. mississipiensis Conr., qui est presque lisse, M. Aldrich reproduit les figures de trois espèces déjà connues du Texas ou de l’Alabama et il en décrit quatre nouvelles de l’Alabama ; d'eux d’entre elles (R. lisbonensis et claibornensis, ont le labre lisse et sont par conséquent des ARingiculella. La note de M. Aldrich se termine par la description d’un certain nombre d’espèces nouvelles. Voici les particularités les plus saillantes de ces diagnoses Actæon Cossmanni paraît avoir tous les caractères de notre S.-G. Crenilabium ; plusieurs Cerithiopsis nouveaux, malheureu- sement dans un piètre état de conservation, surtout C. Dalli, dont on ne connaît que des fragments de tours; Cancellaria marieana qui, avec ses deux plis columellaires, paraît appar- tenir à notre S.-G. Soeltella; Volvariella alabumiensis, très différent de celui que nous avons décrit de Claiborne; Scala exquisita, magnifique coquille qui semble, d’après la figure, appartenir à la Sect. Circuloscala; Fusus subfilosus qui est du groupe typique. Parmi les Pélécypodes, on remarque : Lucina astartiformis, qui a une forme et une ornementation peu habituelles dans ce Genre; Kellia prima, qui est peut-être un Pythina; Scintilla Clarkeana, dont la détermination n’est pas douteuse; Fabella ri — oblonga, je ne connais pas le Genre Fabella, mais la coquille paraît être une valve de Sportella; enfin Lepton alabamiense qui, d’après la forme et la charnière, paraît être un Basterolia. The eocene deposits of the middle Atlantie slope in Delaware, Maryland, and Virginia. by M. B. Clark (1), — La plus grande partie de ce Mémoire est consacrée à des con- sidérations stratigraphiques, desquelles il ressort que l'âge des dépôts en question est le même que celui de l’étage des Lignites de l’Alabama, c’est-à-dire la base de la section Potomac. Dans la partie paléontologique qui contient la description des espèces, nous relevons un grand nombre d’espèces connues et quelques-unes nouvelles Gastropodes : Tornatellæa bella Conr. pour lequel l’auteur reprend le nom doublement inexact Torna- tella; Ringicula Dalli Clark, qui serait à comparer avec les espèces récemment décrites par Aldrich; Athleta Tuomeyi Conr. et Mitra marylandica Clark ; Pirula arquta Clark, que l’auteur rapporte à un G. Fulguroficus Montf. dont la synonymie serait à éclaircir; AMVatica cliftonensis Clark, qui a une forme particulièrement déprimée ; de beaux exemplaires très variables de Turritella Mortoni Conr. ; Scala virginiana Clark, qui paraît appartenir au G. Crisposcala de Boury : enfin un petit échan- tillon de Gibhula glandula Conr. et un exemplaire défectueux de Cadulus bellulus Clark. Parmi les Pélécypodes : Coralliophaga Bryani Clark, Panopæu elongata et Pholadomya marylandica Conr.: Tellina virginian« et Wälliamsi Clark ; plusieurs jolies espèces nouvelles de Lucinu, un beau Diplodonta hopkinsensis Clark ; Venericardia cf. planicosta qui, d’après ce que j'ai dit ci-dessus, devrait porter le nom densata Conr.; Protocardia virginiana Conr., qui est un MNemo- cardium ; Crassatella alæformis Conr. et aquiana Clark ; Modiola potomacensis Clark, Pecten Johnsont et Rogersi Clark ; enfin Ostrea compressirostra Say et O. sellæformis Conr. qui suffisent pour caractériser ce niveau. A brief contribution to the geology and paleontology of North-western Louisiana. by T. W. Vaughan (2). — Par une A) Washington, 1896. — Vol. in-& de vi et 167 p. avec 40 pl. phototypées pour les vues, gravées pour les foss. Bull of U. S. Geol. Surv., n° 141. (2) Washington, 1896. — Broch. in-S° de 65 p. et 4 pl. dont 5 de foss. gravées. Bull of U S. Geol. Surv. n° 142. 20 — singulière coïncidence, la plupart des analyses un peu tardives que nous donnons dans ce numéro, portent sur des travaux relatifs à l’Eocène des Etats-Unis : ici il s’agit de fossiles du Claibornien inférieur, du Jacksonien, et de quelques espèces vicksburgiennes ou oligocéniques. L'auteur donne les listes complètes de ce que l’on a recueilli dans les gisements de la Louisiane, à chacun de ces étages, et il se borne à donner la description ainsi que les figures de quelques formes nouvelles. On remarque particulièrement: Pleurotoma Lerchi, qui res- semble à P. denticula Bast.; Pleurot. Sancti-Mauritit et Stantoni, Borsonia ludoviciana, Vasum humerosum à trois plis columellaires, avec un faciès externe de Melongena ;: Conomitra polita très ventru; Phos Johnsoni, qui ressemble beaucoup à Metulu decus- sata du bassin de Paris, et qui n'appartient certainement pas au genre Phos ; Mesalia pleboides, qui rappelle M. plebeia du Miocène ; une variété d’Arca rhomboidella Lea, et Cardium Harrisi du groupe de C. porulosum Lamk. Il serait désirable que le «Geological Survey » des Etats-Unis fit entreprendre une publication d’ensemble sur tous ces gise- ments éocéniques du «Territoire », attendu que les matériaux nécessaires à la détermination des fossiles sont actuellement disséminés dans une trentaine de publications. Beitrâge sur Kenntniss der tertiàären Binnenconehylien- fauna Bôhmens von Dr. 3. F. Babor (1). — Depuis le travail de Klika sur les coquilles tertiaires terrestres de la Bohême, le Musée de Prague s’est enrichi d’un grand nombre de nouveautés provenant de Tuchoritz, et le but de l’auteur est de faire con- naître les plus intéressantes de ces formes, qui consistent non seulement en variétés nouvelles d’espèces déjà connues, mais encore en espèces nouvelles. Parmi ces dernières, il y a lieu de signaler : Helir oxyspira, qui appartient au S G. Carthusiana: H. Ihliana, du S.-G. Trachia ; Ferussacia insignis, qui n’a aucun analogue fossile et se rappro- che des Pseudazeca vivant encore en Algérie ; Clausilia Slaviki, que l’auteur prend pour type d’une nouvelle Section, différente de Laminifera par son ouverture trigone et aliforme : malheu- reusement le nom Cossmannia, que l’auteur a l'amabilité de (1) Prague, 1897. — Broch. in-8° de 18 p. 5 fig. dans le texte. Extr. de Silz. Konigl. bohmisch. Gesellsch. Wissensch. LXIIS. 7 — proposer pour cette Section, ne peut être conservé comme faisant double emploi avec un Genre éocénique, proposé par Newton en 1891, à la place de Diastictus Cossm. Il en résulte que la Clausilie doit recevoir une nouvelle dénomination, et je propose Baboria (1898); M. Babor indique d’ailleurs une autre espèce dans cette Section : Clausilia Bernayi Cossm., de l’Eocène supé- rieur. La note se termine par d'intéressantes considérations sur le polymorphisme de certaines espèces. Beschreibung einiger Arten neogener Versteinerungen, welche in den Gouvernement von Cherson und Bessarabien anugefunden worden, von J. Sinzow (1). — Contrairement aux précédents, cette note, écrite en langue russe, ne contient pas de résumé en allemand ou en français, de sorte que le lecteur, non familiarisé avec la langue russe, doit nécessairement se borner à l’énumération ainsi qu'aux figures des espèces, d’ail- leurs lithographiées avec grand soin. Les Cardiidæ contiennent plusieurs espèces de Fontannes (Limnocardium cucestiense et Stolitzkai), Limnocardium Odessæ Barb. qui est synonyme antérieur de L. Cobalcescui Font. (Terr. néog. Roumanie), Limnocardium sub-Riegeli et vulyare Sinzow, ce dernier extrèmement variable ; L. subpapyraceum et plicato- littorale Sinz. On remarque, en outre : Congeri« novorossica Sinz. dont l’auteur donne onze vues; Tapes Widhalmi Sinz., Nerilodonta pseudodanubialis, bessarabica et novorossica, Hydrobia subsyrmica, Cerithium disjunctoides et novorossicum ; puis, au niveau des Mactra : Unio sub-Hôrnesi, Mactra tapesoides, Donax novorossica, Pholas pusilla Nordman (probablement un Jouannetia), de nom- breux Trochus, Vivipara novorossica et Helix pseudoligata. Zur Kenntniss der fauna der mittelmiocänen schichten von Kostej im Banat, von prof. 0. Bœttger (2). Il s'agit d'une liste de coquilles, principalement recueillies par lauteur dans une excursion faite en 1896, aux environs de Kostej, dans un gisement d’argiles du même âge que celles de Baden dans le bassin de Vienne. (1) Odessa, 1897. — Broch. in-8e de 50 p. avec 4 pl. lith. (2) Hermannstadt 1896. — Broch, in-12 de 18 p. Extr. de Verhandl. und Mittheil. Siebenb. vereines für Naluruwiss. — 58 — La note n'étant pas accompagnée de figures, nous nous bor- nerons à signaler quelques espèces nouvelles, dont les affinités sont simplement indiquées dans le texte : Acrilla Kimakoviczi, Siphonodentulium transsiloanieum.… Bolma Mchelyi. appartenant peut-être au S. G. Ormastralium Sacco, dejà cité dans cette Revue, en 1896 (p. 110); Syrnola repandu, voisin de S. Aonis d'Orb. : Rissoina Brandenburgi, du sous-genre Zebinella ; Hip- ponix Phlepsi que l'auteur indique comme se rapportant à la section Amalthea. En résumé la liste de cette récolte contient 126 noms. Monografia de las especies del genero «Pecten » del burdi- galense superior y de una « Lueina » del helveciense de las provincias de Barcelona y Tarragona. por el D' J. Almera y A. Bofill (1). — C’est une note préventive sur les Pecten qui caractérisent la base du Miocène, en attendant que les auteurs achèvent la publication, en cours, de leurs études sur l’ensem- ble de la faune méditerranéenne dans leur région. Les formes dont il s’agit sont tellement variables et se relient entre elles par de si nombreuses transitions, qu'il est bien difficile d’assigner une limite aux espèces et à leurs variétés : ainsi P. præscabriusculus Font. var. catalaunica Alm. et Bof. a pour sous-variétés (orhicularis et major) les échan- tillons que ces auteurs avaient d'abord séparés comme espèces distinctes (P. Pinatensis et arbutensis); mais alors on se demande pourquoi le nom en a été changé, et pourquoi MM. Almera et Bofill y substituent d'autres dénominations qui paraissent faire double emploi avec des noms d'espèces existant anté- rieurement. D'ailleurs, il n’y a pas moins de 49 dénominations dis- tinctes, sans compter Pleuronectes cristatus, et il semble, au premier abord, qu’il y a un peu trop d'espèces et qu'il sera bien difficile de distinguer les unes des autres. I Mollusehi dei terreni terziarii del Piemonte e della Ligu- ria, per dott. K. Sacco (2). — La vingt-deuxième livraison de _ (1) Barcelone, 1866. — Broch. in-8& de 16 p. avec 7 pl. phototyp. d’après des dessins. (2) Turin 1897. — Deux fascicules in-4, de 130 p. et 10 pl. phototyp. d'après nature, plus une planche de la livraison XXI. — Livr. XXII (mars) et XXHIT (juin). 0 — cette immense Monographie comprend la fin des Gastropodes, les Amphineures et les Scaphopodes, avec 923 figures aux- quelles nous reprocherons le défaut d'éclairage, la partie inté- ressante, c’est-à-dire l'ouverture, étant laissée partout dans l'ombre. Le texte débute par les Fam. Pleurotomariidie (Entemnotrochus gigas Bors.), Scissurellidæ et Haliotidæ (plusieurs mutations de H. tuberculata). Dans la Fam. Fissurellidæ, il y a lieu de signa- ler Loxotoma eocænica, nouvelle espèce finement ornée de stries rayonnantes ;: Zidora ligustica Bell., et un exemplaire douteux de Puncturella noachina L., d'après Della Campana; puis, dans les Patellidæ, une douzaine de Patella avec leurs variétés, et un Cymbula douteux. Avant de passer aux Opisthobranchiata. l'auteur intercale deux formes appartenant à deux (Genres nouveaux, et qui avaient été omises dans les livraisons précédentes : l’une Fusimorio carcarensis Michti (Fusus), est à classer dans la Fam. Cassididæ; l’autre est Trochus turritus Bon., qui ne peut res- ter placé dans les Trochidæ, et qu'il faut rapprocher des Bra- chytrema, en lui attribuant le nom générique Frochoceri- thium Cossm. et Sacco (1896). M. Sacco décrit ensuite un nouvel Oocorys ligustica, quelques Cyclophoridæ et Cyclostomidæ, enfin un Acicula et un Truncatella. Les Opisthobranches, quoique assez nombreux dans le Ter- tiaire supérieur du Piémont, ne donnent lieu, de ma part, qu'à quelques remarques : 4. pinguis d'Orb. est ramené dans le G. Actæon, tandis que la forme classée sous ce nom, par Benoist, dans le G. Actæonidea, est A. pseudopinguis Sacco ; tou- tefois il resterait à prouver que la coquille que Grateloup a voulu représenter (Torn. sulcata des environs de Bordeaux) et que d’Orbigny a nommée A. pinguis, est réellement dépourvue du bec caractéristique des Actæonidea. Dans le G. Tornatina, que conserve M. Sacco, il distingue un nouveau S.-G. Pseu- davena (type: P. tauroglandula) qui n’a pas la spire saillante, puis, à propos de Retusa, il émet l'avis que notre G. Acros- temma serait mieux placé près de Retusa que près de Roxu- nia ;-je ne suis pas de cet avis, attendu que la partie anté- rieure de l'ouverture n’a aucun des caractères de celle de Retusa, et se rapproche beaucoup plus de celle de Rorania. Quant à Sabatia Isseli, M. Sacco rétablit le nom uniplicata, proposé, en 1847, pour rectifier le double emploi Bulla plicata 60" — (non Desh). Plus loin, il propose de substituer le nom Bulli- nellidæ à Cylichnidæ, afin que la dénomination de famille soit conforme à la correction faite par les noms de genres : je ne crois pas que ce soit absolument correct, attendu que Cyl- chnidæ ne faisant pas double emploi, on n’a pas le droit d’y substituer un autre nom, même sous le prétexte de remettre le nom de Famille en harmonie avec le nom de Genre qui a changé. Les Pulmonés ne constituent pas un élément très important dans la faune tertiaire du Piémont ; en outre, la plupart des échantillons sont dans un état de conservation tel, que M. Sacco a dû renoncer à en obtenir des photographies directes, et se résigner à faire «phototyper » des dessins de ces espèces. Dans ces conditions, il est assez difficile de vérifier la répartition des espèces décrites dans les Sous-Genres eim- pruntés à la faune actuelle. Nous n’avons d’ailleurs, dans tout ce groupe, à signaler qu'un seul nouveau G. Sulcomarinula (type : S. taurinensis Sacc.), intermédiaire entre Marinula et Plecotrema, mais suffisamment distinct pour qu’on ne puisse en faire le Sous-Genre d’aucun des deux. Les Scaphopodes terminent la livraison XXIT; tout d'abord Dent. serangulum, avec une synonymie de près de 50 lignes, principalement à cause de la réunion opérée par M. Sacco, qui estime que D. elephantinum fossile est identique à l'espèce de Schræter, c’est-à-dire à . serangulare Lamk., nom posté- rieur de 32 années à la dénomination sexangulum. Nous passons de nombreuses formes d’Antale et d’Entalis pour arriver à un nouveau S.-G. Coccodentalium (type : D. radula Schr.), spé- cialement caractérisé par les granulations que portent les côtes longitudinales. Enfin l’auteur adopte la dénomination Pseu- dantalis Monts. 1884, proposée pour les formes lisses séparées des Fusthiaria annelés, et le S.-G. Kntalina Monts. 1884, pour Dent. tetragonum ; seulement rien ne prouve que le dernier soit un Sous-Genre de Pulsellum plutôt que de Dentalium. Avec la livraison XXII, l’auteur entreprend les Pélécypodes, beaucoup moins nombreux que les Gastropodes dans le Ter- tiaire supérieur. Ce sont d’abord les Ostrea et, en premier lieu, 0. edulis qui, avec ses nombreuses variétés, n'occupe pas moins de six pages; puis les nouveaux S.-G. Cubitostrea, Créé pour 0. cubitus, Gigantostrea pour (0. gigantica, Crassostrea pour O0. Virginiana, auxquels il y a lieu d’ajouter @streola, NET — décrit en 1884, par Monterosato pour une espèce vivante (0. stentina Payr.)et dans lequel M. Sacco classe 0. Forskali, remarquable par son crochet aigu. Cette importante Famille se termine par une espèce du G. Exogyra, S.-G. Ætostreon Bayle (type: O0. Couloni Desh.). Dans la Fam. Anomiidæ, c'est toujours A. ephippium avec ses innombrables variétés ; puis le genre Monia, dans lequel M. Sacco place 4. patelliformis L. et acuieata Müll.; enfin Demya fragilis v. Kœnen, dont il ne donne pas moins de 18 figures. La phototypie des planches est en progrès sérieux, les figu- res sont moins noires que celles des premiers essais, elles sont mieux éclairées, et l’on commence à y distinguer nettement les petits détails. Sarmatisehe eonchylien aus dem Cedenburger Comitat. von R. Hæœrnes (1). — Avant de décrire les formes ou espèces nouvelles provenant de ce gisement, l’auteur donne quelques renseignements stratigraphiques sur les affleurements miocéni- ques, sarmatiques et pontiques entre Zemensdorf et la station de Marz-Rohrbach. Puis il décrit plusieurs variétés de Welanopsis impressa, pour lesquelles il propose un arrangement phylogéné- tique, résumé dans un tableau qui comprend depuis l’Helvétien jusqu'aux Couches à Congéries. En ce qui concerne les Hydrobia, M. R. Hærnes figure les formes de transition peu à peu déroulées, entre H. Frauenfeldi M. Hoern. et une nouvelle espèce à tours tout à fait disjoints, Liobaikalia sopronensis, qui vient à l’appui de la théorie sur les affinités de la faune remarquable du lac Baïkal, avec celle des Couches à Congéries : c’est sur cette dernière comparaison que se termine la brochure. Matériaux pour la faune malacologique néogène de la Dalmatie. de la Croatie et de la Slavonie, avec des espèces de la Bosnie. de l’Herzégovine et de la Serbie. par S Brusina (2). — L'auteur expose que le travail, — dont il publie actuellement les planches avec une simple liste synonymique des espèces, — avait été commencé dès 1886, et que pendant ce laps de temps, (1) Vienne, 1897. — Broch. in-8 de 38 p. avec 1 pl. litb. et 2 fig. dans le texte. Extr, de Jahrb. der k. k. geol. Reichsanstalt, Bd. 47, Heît 1. (2) Agram, 1897. — Vol. in-4° de xxt et 38 p. avec 21 pl. lith. (0 les collections ont plus que triplé, de sorte qu’un second Atlas serait, dès à présent, nécessaire. Il a donc résolu de publier ce qui est prêt, et quand l’iconographie aura été complétée, de coordonner les manuscrits déjà préparés, de manière que le texte puisse paraître, avec toutes les additions que comporte la, littérature récente sur les terrains néogéniques de l’Europe orientale. Les 21 planches de cet Atlas contiennent 655 figures, repré- sentant 363 exemplaires, et dessinées avec une fidélité telle qu'elles font évidemment échec aux procédés de reproduction par la photographie. L'auteur termine l'introduction en rappelant les principaux groupes dont se compose la faune du Néogène de ces régions: la plus jeune est la faune «levantine » ou (plaisancienne » qui se dis- tingue par le grand nombre des Gastropodes et la pauvreté des Pélécypodes : puis l’horizon supérieur de la faune pontique, qui a le même caractère, tandis que l'horizon inférieur est caractérisé par un grand nombre d'espèces et d'individus acéphales ; enfin la faune de la Croatie méridionale, de la Bosnie, de l’Herzégovine est dite « dalmate » et équivalente au Miocène. Je relèverai, dans l’énumération qui précède les planches, les particularités les plus saillantes au point de vue paléonto- logique : Trois espèces de Valenciennesia (V. Reussi Neum., Bæckhi Halavats, pelta Brus.) ne se distinguant guère que par la pro- fondeur ou la largeur du sinus ; quatre espèces d’Orygoceras ; des Limnæidæ appartenant aux G. Lytostoma, Boskovicia, Zagra- bica Brus.; une série considérable de Melanopsis ; Cæœlacanthia stigmatica Brus. qui porte des protubérances perforées ; les nouveaux G. Wrazia (type: V. acme Brus.) et Robiceia (type: R. pyramidella Brus.), tous deux très voisins de Micromelania ; Staja (type : S. adiaphora Brus.) voisin de Emmericin ; de nombreux f'ossarulus, quelques Lithoglyplus; dans la Fam. Neritidæ, plusieurs Neritodonta Brus. 1884; enfin les Pélécypodes, qui com- prennent exclusivement des Congeria, Dreissensia, Unio, Limno- cardium en très grand nombre, un nouveau S.-G. Budmania (type: B. histiophora), voisin de Adacna; puis quelques Sphærium et Pisidium. Dans une note additionnelle, dont la publication est toute récente, l’auteur discute quelques observations du professeur Androussow, au sujet de ce travail : il remplace Cœælacanthia ro stigmatica par le nouveau G. Lisinskia siigmatica, el Dreis- sensia polymorpha par D. Torbari, attendu que l'espèce du Néogène est distincte de la forme vivante. On ne peut que souhaiter l’achèvement rapide de la grande entreprise de M. Brusina, et la publication, aussi prochaine que possible, des descriptions complètes, qui permettront au lecteur de mieux saisir les rapports et les différences de toutes ces nouvelles formes entre elles. POLYPLACOPHORES par M. G. RAMOND On the occurence of the Genus Chelodes Davidson et King, in the Upper Silurian of New-South-Wales, by R. Etheridge junr (1) — Les restes d'Oscabrions n’avaient pas, jusqu’à présent, été signalés dans les Terrains primaires et secondaires d'Australie. M. Ch. Cullen, collecteur au Service géologique de la Nouvelle-Galles-du-Sud, vient de recueillir à Derringullen, Comté de King, dans des couches de la « Série de Yass » (Silurien sup')}, des plaques grossièrement triangu- laires, incurvées en forme d'ongles de carnassiers, que le savant Curator de l'Australian Museum n'hésite pas à rapporter au G. Chelodes. M. Etheridge junior rappelle les caractères de ce Genre, considéré d’abord comme un Brachiopode par Lindstrôm, comme un Cirrhipède par d’autres auteurs, et que Barrande rangeait bien dans les Chiton. Il compare ses caractères à ceux de deux G. voisins, créés par M. D. OŒEhlert: Sagmaplarus et Beloplaxus. L'existence d'un sillon axial rapproche les échan- tillons étudiés des Beloplarus. L’extrémité antérieure des plaques est plus ou moins tronquée, émarginée vers le centre; l’extré- mité postérieure est fortement développée et elle se termine par une pointe obtuse ou semi-obtuse. Les échantillons australiens sont silicifiés : ils sont épais, (1) Sydney, 1897. — Broch in-4 de 4 p. avec fig. Extr. de Rec. of Geol. Surv. New S. Wales, vol. V, part. II. eo de forme allongée, subtriangulaires. Le bord antérieur est sub- tronqué et présente une échancrure vers le milieu; le sommet est assez aigu. La face ventrale des valves est divisée en deux parties inégales (comme chez Chelodes Bergami Dav. et King, et chez Sagmaplarus sarthacensis OEhl.), l’aréa antérieure étant la plus étendue. L’aréa postérieure présente une surface linéaire, saillante, en chevron (forme de V), surface considérée, dans les G. précités, par MM. Lindstrôm et OEhlert, comme une aire d'insertion, et qui avait autrefois fait attribuer ces lames à des débris de Brachiopodes. L’ornementation des faces dorsales se réduit à des stries d’accroissement concentriques, peu distinctes. En résumé, les spécimens étudiés par M. Etheridge diffèrent notablement des Chitons actuels, et d’un grand nombre d’autres formes recueillies dans les dépôts paléozoïques. Les espèces qui s’en rapprocheraient, au point de vue de la forme générale, sont: Chiton hastatus, Sow., Ischnochiton alatus Sow., Schizochiton incisus, SoW., parmi les vivants ; et parmi les fossiles : Pterochiton ( = Rhaubichiton) gemmatus de Kon. L'auteur propose de créer une espèce nouvelle pour les valves de Derrin- gullen : Chelodes calceolides. ÉCHINIDES par M. J. LAMBERT Note sur quelques Echinides éocènes de l’Aude (LI Endo- eyeles). par J. Lambert (1). — J'ai, dans cette note, rectifié la synonymie de quelques espèces, comme Coptosoma blanggianum, ou opéré la réunion de certaines autres, comme celle de Poroci- daris pseudoserrata à Rhabdocidaris mespilum. Quant à C. pseudoserrata Pavay, je propose pour lui le nom Cidaris Pannoniæ. Les espèces nouvelles décrites et figurées sont Micropsidia Savini, Coptosoma granulare et Actinopsis heteroporus. Ce dernier forme, avec Cyphosoma Lloreæ Cotteau, un type à (1) Paris 1897, Broch. in-8 de 34 p., 12 fig. et 1 pl. lith. Extr. du Bull. Soc. Géal. de Fr., 3° sér. T. XXV, p. 483. er re part, caractérisé par son apex étroit et l’hétérogénéité de ses ambulacres, composés de pores simples aux extrémités, mais dédoublés sur une partie de la face supérieure; il rentre ainsi dans un Sous-Genre particulier Heteractis. La partie la plus considérable de ce travail est consacrée à la discussion des divers Genres établis aux dépens des anciens Cyphosoma. À cette occasion, les caractères jadis consi- dérés comme génériques sont soumis à un examen critique. Un tableau résume, d’ailleurs, ma classification des Glyphostomes en deux grandes Familles : les Diadematidæ, à tubercules perforés et les Echinometridæ, à tubercules dépourvus de ligament cen- tral. Les autres Familles d'Endocycles n’y figurent que pour ordre, d’après Pomel, et je n’ai pas cru devoir allonger la discussion en reportant les Echinothuridæ à leur vraie place, parmi les Glyphostomes, dans une Sous-Tribu distincte : Strepto- somata Duncan. Les noms spéciaux de Groupes, de Genres ou Sous-Familles, m'ont paru permettre une plus exacte distribu- tion des Genres, surtout avec la multiplicité des Genres modernes. Duncan leur a, avec raison, imposé des noms latins et je les ai autant que possible adoptés. Les seuls noms de Sous-Familles nouveaux sont les suivants: Astropyginæ pour les Diadematidæ à tubercules crénelés, radioles verticillés et ambulacres homo- scènes. Pseudosaleninæ pour les Diadematidæ à disque central subpentagonal persistant; Pseudodiademinæ pour les Genres à tubercules crénelés, radioles non verticillés et majeures ambu- lacraires oligopores ; Salmaeinæ pour les Echinometridæ qui, aux caractères précédents, joignent celui de l’absence de ligament central aux radioles; Leiwsominæ pour les Genres rotulaires, à large apex; Sphæœrechinæ pour ceux à test plus ou moins renflé; et Acrocladinæ pour ceux à testelliptique, —car Echino- metrinæ aurait constitué la consécration d’une erreur, puisque les Echinometra de Rondelet n’étaieut pas elliptiques, et que les modernes se sont laissés tromper par un essai de perspective grossièrement rendu. Dans l'examen des divers Genres, j'ai rétabli Glyphopneustes Pomel, plus ancien que Coptophyma Péron et Gauthier, comme Leptechinus est plus ancien que Peronia. Je sépare Pleurodia- dema Jutieri Cotteau, de ses congénères, et je le place dans un Genre nouveau BPrototiara. Zeuglopleurus est réuni à Echi- nocyphus ; Gagaria, Orthechinus, Orthocyphus et une partie des Psilosoma sont réunis aux Thylechinus, simple Sous-Genre de no Micropsidia. Le Genre nouveau Aetinopsis est proposé pour remplacer le terme Asteropsis Cotteau, déjà employé dans la nomenclature des Echinodermes. L'examen des Leiosomes entraine, pour Leiosoma Archiaci Cotteau, la création du Genre Pseudarbacia. Leiosoma Jauberti Cotteau est un Phymechinus, Genre auquel je rattache deux Sous-Genres : Micropeltis Pomel et un autre nouveau, Plesiopeltis, créé pour le Leiosoma Gour- doni Cotteau. J'ai cru enfin devoir réunir Micropsina et Stri- ctechinus à Circopellis. La classification proposée est basée sur l’observation et non sur une théorie artificielle de gradation de caractères; elle repose sur la loi de récurrence de ces caractères dans les diverses Familles. Les Echivides, en effet, ne se sont pas déve- loppés au hasard, épuisant toutes les modifications possibles, mais suivant un plan déterminé et des modalités restreintes, répétées dans chaque grand rameau détaché du tronc primitif. Mesites, par F. A. Bather (1). — L'auteur constate que, sous le terme générique de Mesites, Boheman, en février 1838, a désigné un insecte, Isidore Geoffroy-Saint Hilaire, deux mois plus tard, un oiseau, Jenys, en 1842, un poisson, et Hoffmann, en 1866, un crinoïde. Le poisson doit reprendre le nom de (ralarias Cuvier 1817, l'oiseau celui de Mesænas proposé par Reichenbach en 1850, et l’auteur propose, pour le Crinoïde, le nom nouveau Mesocystis. Notes de Géologie normande, IV. Sur deux Echinides eré- tacés, recueillis dans le département de la Seine-Inférieure, par KR. Fortin (2). — L'auteur, qui nous avait soumis les maté- rlaux de ce travail, a donné une large place à nos ohservations sur : — {° Gauthieria radiata Sorignet (Cyphosoma), pourvu de ses plaques apicales, et chez lequel les bords du périprocte, refoulé par des suranales, sont plus complets que chez le type du Genre. Les figures représentant les apex de ces deux individus ont été, par erreur, indiquées comme grossies de quatre diamètres au lieu de deux. — 2° Micraster Fortini Lambert, dont M. Fortin donne cinq bonnes figures photographiques. (1) London, 1895, in-8°, 2 p. — Ext. Annales and Magaz. of Nat. Hist. sér. 7, Vol. I, p. 102. (2) Elbeuf, 1897, in-8° 7 p. 2 fig., 1 pl. — Extr. Bull. Soc. d'Etudes des Sc. nat. d'Eubeuf. LOTS The north American Crinoidea Camerata, par Wachsmuth and Springer (1). — Je dois aujourd’hui me borner à signa- ler l’apparition, en 1897, de ce grand ouvrage, l’un des plus considérables qui ait été publié jusqu'ici sur les Crinoïdes paléozoïques. Son prix élevé ne m'a pas permis de me le pro- curer directement et je me réserve de l’analyser lorsque j'aurai pu l’étudier dans une de nos bibliothèques publiques. NoTE. — En terminant cet article, je dois faire une rectification au précédent dans lequel, en rendant compte d’un travail de M. Gregory, j'ai dit que son G. Helikodiadema me paraissait pleinement justifié. L'assertion, exacte au fond, ne l’est pas quant au nom; car, dès 1887, M. Pomel a formellement proposé le terme Palæodiadema, pré- cisément pour Pseudodiadema fragile Wiltshire ; le terme créé par M. Gregory tombe donc en synonymie du nom de Genre, préétabli par Pomel pour cette espèce. (Pomel : Paléontologie de l'Algérie. Zoophytes, fase 2. Echinodermes, p. 318. Alger. 1885, publié en 1887.) BRACHIOPODES par M. G. RAMOND A synopsis of American KFossil Brachiopoda, including Bibliography and Synonymy, by Charles Schuchert (2). — Cette laborieuse compilation comprend les chapitres suivants : I. — Développement (chronologique) ; distribution géogra- phique des Brachiopodes fossiles dans les Etats-Unis d'Amérique (Tableaux). II. — Petit dictionnaire des termes techniques. IT. — Développement biologique. IV. — Morphologie (Ce chapitre est dû à M. Charles E. Beecher.) V. — Classification et synonymie, avec un tableau phylo- génétique, qui fait descendre tous les Brachiopodes d'un type unique : Paterina. (1) 2 vol. de 837 p. texte et atlas de 83 pl. Ext. Mem. Museum comp. zoo. Harv. Coll. Cambridge Mass. 1897. (2) Washington, 1896. — Vol. in-8& de 464 p. Extr. de Bull. of the U. S. Geol. Surv. n° 87. VI. — Index et bibliographie. C’est la partie la plus volu- mineuse de l'ouvrage (envirun 330 p.): on y trouve, par ordre alphabétique, l’énumération de tous les Genres, avec l'indication de l’espèce type; puis, dans chaque Genre, en caractères gras, la liste alphabétique de toutes les espèces américaines, et, pour chacune d'elles, la synonymie complète. Ce répertoire représente une somme prodigieuse de travail. The generie Relations of Spirifera exuperans de Konincek, by Etheridge Jun' (1). — Contrairement à l’opinion de de Koninck, M. Etheridge jun' établit que le Brachiopode dont il s'agit, recueilli dans les dépôts carbonifériens de la Nouvelle- Galles-du-Sud et de l'Australie Occidentale, appartient, en fait, au G. Syringothyris. Telle est également l'opinion de M. Foord. L'erreur de de Koninck résulterait du mauvais état des échantillons qu'il a eu à sa disposition. La description qu'il donne de l'espèce est ambiguë, et il attribue à la valve dorsale des caractères qui s'appliquent à la valve ventrale, et récipro- quement. Grâce aux spécimens que possède actuellement l’Australian Museum (de Sydney), M. Etheridge a pu préciser la description de l’espèce que nous devons appeler dorénavant : Syringothyris exuperans de Koninck sp. Dautres espèces du même G. sont citées comme termes de comparaison : S. Randelli Simpson, $S. distans Sow., S. alta Hall, S. typa Winchell, S. cuspidata Hall, S. texta Hall, S. Her- ricki Schuchert. Les échantillons étudiés proviennent des localités suivantes : Greenhills, près de Paterson, Comté de Durham ; Shelly ridge, non loin de Tamworth, Comté de Parry ; « Nolan’s 640 acres selection », St-Aubyn, Comté de Durham (Carboniférien de la Nouvelle-Galles-du-Sud) ; Gascoyne River et Irwin River, Aus- tralie Occidentale (d’après les recherches de M. Foord). The permo-carboniferous fossils of Treachery bay, Vic- toria River (South Australia). by R. Etheridge junior (2). — Dès 1855, le Gouvernement de l'Australie Méridionale avait (1) Sydney, 1897. — Broch, in-4 de 6 p. avec 1 pl. et fig. dans le texte. Extr. de Records of the Geol. Survey of New-South-Wales, Vol. V, Part I. (4) Adélaide, 1897. — Extr. de Of. contrib. to the Palwont. of S. Austr., noMO p.14, PIN: — 69 — publié, dans ses Parl. Papers, une Nole préliminaire sur les restes organiques recueillis à Fossil Head, Treachery Bay, au N.-E. de l'entrée de l'estuaire de la Rivière Victoria, connue sous le nom de Queen’s Channel. L'étude de ces fossiles vient d’être reprise par M. Etheridge junior. Les échantillons sont, en général, assez médiocrement conservés ; les couches qui les renferment sont constituées par un grès ferrugineux, durcissant à l'air. Le test n'est pas préservé ; les surfaces ont souvent un aspect lustré. La faune de cette localité présente une grande analogie avec celle de fronstone Ride, à quelques kilom. de Yeeda Station, sur la Rivière de Fitzroy, dans la Nouvelle-Galles-du-Sud ; il est à présumer qu'elles sont synchroniques. (Voir à ce sujet : Proc. Lin. Soc. of N. S. Wales ; 1889, IV, p. 202, PI. 2). BRacaropoDes. — fhipidomella (Orthis) australis Mc Coy sp. Cette espèce se rencontre aussi dans le Carboniférien de Somer- ton, dans la Nouvelle-Galles-du Sud; elle paraît occuper, en Australie, un horizon équivalent à celui de R. Michelini des dépôts synchroniques d'Europe, Orthotetes Fischer (?). M. Etheridge junior rapporte à ce G. une valve ventrale de petite taille. PÉLÉCYPODES. — Aviculopecten Hardmani nov. sp. Cette nou- velle espèce est de forme plus ou moins suborbiculaire ; oreilles larges et plates, carrées. De 16 à 20 côtes primaires, saillantes, arrondies ; entre chacune, de 1 à 3 côtes secondaires ; nom- breuses lames d’accroissement, imbriquées, et comme fraisées. Elle est assez abondante à FFossil Head, tandis que A. tenui- colia se rencontre surtout à Ironstone Ridge. On peut rappro- cher cette forme spéciale de Pecten de Vola : Fischer considère ces deux dénominations comme synonymes et adopte Chlamys au lieu de Pecten. Mais la question n’est pas encore définitive- ment tranchée : tout récemment encore M. Douvillé l’a reprise, à la Soc. géol. de France et il a proposé de rétablir Pecten. — Edmondia sp. Une valve droite appartiendrait à ce G., créé par de Koninck, en 1842. Cependant l’auteur fait des ré- serves, certains caractères rappelant les Notomye. — Parallelodon sp. Echantillon imparfait, offrant quelques ressemblances avec P. Fraiponti de Koninck, sp. GASTROPODES. — Mourlonia humilis de Koninck, sp. L'échan- tillon rapporté à cette espèce est mal conservé. Un spécimen le meilleur a été recueilli à Ironstone Ridge; un autre exemplaire, plus turriculé, vient de Burnet District, dans l'Etat de Queens- land. (Voir, à ce sujet, le bel ouvrage : (reology et Palæontology of Queensland, de Jack et Etheridge junior. — 1890, t. 1%, p. 9.) Euphemus Orbignyi Portlock. Les spécimens venant de Kim- besley constituent une variété (lignes d'ornementation plus fines et plus nombreuses que dans le type). Bellerophon. — M. Etheridge junior rapporte à ce Genre (de Montiort, 1808) deux empreintes assez médiocres. BRYOZOAIRES par G. F. DOLLFUS Catalogue of the fossil Bryozoa in the Department of geo- logy of the British Museum of Natural history, by Dr K. M. Gre- gory (1). — Le volume de M. Gregory est le catalogue descriptif d'une collection de Bryozoaires fossiies, qui est assez étendue pour que nous puissions avoir une vue d'ensemble sur le sujet. Il ne traite, pour le présent, que des espèces du terrain Jurassi- que, mais il annonce la préparation d’autres volumes relatifs aux terrains Crétacé et Tertiaire. L'auteur a commencé par les Bryo- zoaires jurassiques, parce que le sujet, encore enveloppé d’obseu- rité, lui a paru d’un plus grand intérêt, et comme pouvant le conduire à des résultats nouveaux. La difficulté, en effet, de classer des colonies formées de simples tubes est très grande, et les particularités de structure sont en nombre si restreint qu'on est conduit forcément à accorder quelque valeur au groupement même des tubes. M. Gregory reconnait que, pour ces animaux, les critiques adressées à Alcide d’Orbigny pour sa méthode de classification, ne sont pas aussi bien fondées que pour d’autres groupes de Bryozoaires. Après avoir précisé la terminologie qu'il croit devoir employer, il propose de simplifier beaucoup le langage descriptif, en désignant par des lettres les principaux organes, et par des chiffres les caractères secondaires de chacun (1) Londres 1896. — vol, de 232 p. avec XI pl. lith. et figures dans le texte. | d'eux. Ainsi p désigne le péristome, c la forme de la zooécie, l la longueur de la zooécie, r la nature du zoarium. Puis, pour le péristome, par exemple, le chiffre 0 indiquera qu'il n’est pas saillant, { qu'il est légèrement saillant, 2 qu'il est bien saillant, 3 qu'il est très saillant. Les variations secondaires seront indiquées par des accents. Ainsi S{omatopora dichotoma Lam. aura pour formule 2 p, 0 €, 1 l, 1 r; ce qui conduira à la diagnose suivante : Péristome bien saillant, zooécie cylindrique, zooécie de longueur moyenne, zoarium portant des zooécies unisériales. Tous les Bryozoaires jurassiques appartiennent au grand groupe des Cyclostomata, autrement dit des Tubulinés, qui avaient débuté déjà dans le Paléozoïque et qui ont continué jusque dans les mers actuelles ; or il y avait lieu de se demander si le second grand groupe, celui des Cheilostomata ou Cellulinés, avait aussi des représentants dans le Jurassique. Très développé dans le Crétacique, il s’est largement propagé dans la faune vivante ; Jules Haime avait déjà cru pouvoir signaler quelques débris de Cheilostomata, quelques Eschariens, dans le Jurassi- que, mais ces formes ont été plus tard reconnues comme des débris roulés de Cyclotomés. Il ne nous semble pas que M. Gregory ait résolu la question, les échantillons qu’il nous pré- sente comme Cheilostomata jurassiques ne sont pas probants; la question pour nous reste ouverte. Membranipora jurassica Greg. peut être aussi quelque Diastopora roulé, ayant perdu une partie de son tube sur une certaine étendue superficielle, aucune coupe précise de l’auteur ne montre ses relations cellulaires. Quant à Onychocella flabelliformis Lam., cette espèce ressemble si intimement à une forme du Crétacé que nous supposons que quelque erreur d’étiquette, quelque équivoque s’est produite sur la provenance. D'autre part, quelles sont les affinités des Bryozoaires jurassi- ques avec ceux des temps primaires ? M. Gregory introduit, parmi les Bryozoaires jurassiques, une nouvelle grande division, destinée justement à contenir les espèces qui peuvent invoquer cette lointaine origine : la division des Trepostomata Ulrich 1860, qui n’est autre que le groupe des Rectangulata Waters 1887. Ce qui fait que M. Gregory adopte le nom d’Ulrich, de préférence à celui plus ancien de Waters, c’est qu'Ulrich a longuement et soigneusement établi sa division par des sections microscopiques el des coupes précises, tandis que Waters n’a fait qu’une proposition, qu'une tentative isolée. Quoi qu’il en soit de ces vues, qui ne seront pas à l’abri de toute critique, on peut dire que les Trepostomata si remarquablement déve- loppés dans le terrain Paléozoïque de l'Amérique noffrent dans le Jurassique d'Europe que de rares et médiocres repré- sentants; l’auteur les répartit en trois Familles et trois Genres : I K. Ceramoporidæ. — G. Chilopora Haïme 1854. IT F. Heterotrypidæ. — G. Heteropora Blainv. 183%. III F. Amplexoporidæ. — G. Ceriopora Gold. 1827. Dans toutes ces Familles, les zooécies sont nombreuses, serrées les unes contre les autres, longuement cylindriques ou prisma- tiques, formant, dans leur ensemble, un zoarium massif, incrus- tant, tabulaire ou dendroïde ; plus rarement les zooécies sont séparées par des mésopores ou tissu vésiculaire colonial offrant de fausses ouvertures. Nombreux diaphragmes coupant les tubes ZO0éCIaux. M. Gregory adopte les Familles suivantes dans les Cyclosto- mata proprement dits : 1 Articulata, avec la seule Famille -des Crisiidæ non représentée aux temps jurassiques : IT Tubulatu, 7 Familles ; IL Dactylethrata, 4 Familles ; IV Cancellata, sans représentants dans le jurassique. Soixante-dix neuf espèces sont décrites, presque toutes sont figurées et repérées dans un tableau général, montrant leur distribution dans les divers pays et les diverses assises. Peu de formes sont nouvelles, il y à lieu de citer cependant : Proboscina Cunningloni, Berenicea Sauragei, B. portlandica, B. parvitubulata, B. coarctata, Cericavalurata, Theonoa Michelini, Heteropora laminata, H. oviformis, Muliticlausa Haimet Greg. (— Berenicea lucensis Haime, non d’Orbigny). Deux Genres sont nouveaux : Haplooeceiïa Greg. (type Millepora straminea Philipps), qui est une espèce assez commune, ballottée jusqu'ici dans une série de Genres où elle ne pouvait demeurer, comme Entalapora, Melicertites, Pustulopora. Puis le G. Kolalophos Greg. (type Constellaria Terquemi Haime 1854, non Constellaria Dana 1848), nom simplement substitué comme correction de nomenclature. Evidemment on ne pourra plus s'occuper de Bryozoaires jurassiques sans avoir le catalogue de M. Gregory à côté de soi, bien qu’il n'apporte qu'un nombre restreint de faits nouveaux, car il résume en une synonymie soignée tous Îles travaux antérieurs = — Text-Book of Palæontology. by K. von Zittel, translated and edited, by Ch. R. Eastman (1). — Quoique nous ayons déjà analysé, dans son ensemble, le Manuel en question, il est indispensable de parler de la classification des Bryozoaires, telle qu’elle est exposée dans la traduction américaine du Manuel de Paléontologie de M. Zittel; car l'intervention de M, Ulrich en à fait un chapitre entièrement nouveau, dans lequel on trouve réunis tous les documents publiés en Amérique, dans ces der- nières années, sur la belle faune des Bryozoaires paléozoïques qu’on y a découverte. Il divise les Bryozoaires en quatre Sous-Ordres : 1. Cyclosto- mata Busk, B. Trepostomata Ulrich, C. Cryptostomata Vinæ, D. Chilostomata Busk. Nous n’avous pas à parler du dernier de ces sous-ordres qui ne renferme aucune espèce primaire; mais nous allons donner le cadre des Familles des autres Sous-Ordres, et signaler les Genres qu'elles renferment, en ce qui regarde les terrains anciens : A. Cyclostomata (12 Familles) F. 1. Crestidæ Busk ; F,.2. Diastoporidæ, les Genres primaires sont les suivants : Diastoporina Ul., Hederella et flernodia Hall, Reptaria Rolle ; F. 3. Idmoneidæ Busk, G. Protocrisina Ul. (Ordovicien) ; K. 4. Entaloporidæ Reuss, G. Mitroclema Ul., Clonopora Hall, Diplo- clema UL. K.5. Fasciporidæ d’'Orb. ; F. 6. Fascigeridæ d'Orb. F. 7. Lichenoporidæ Def. ; K. 8. Cerisporidæ Busk. ; K. 9. Ceramopo- ridæ UIl. ; Famille comprenant spécialement les Genres du Silurien et de l’Ordovicien et l’une des plus considérables des Bryozoaires primaires des étages de Trenton et de Cincinnati. G. : Ceramopora Hall, Ceramoporella UI., Crepipora Ul., Anoloti- chia Ul., Diamesopora Hall, Ceramophylla Ul., Bythotrypa UI., Scenellopora UL., Spatipora UI. Les caractères généraux sont les suivants : zoarium incrustant, discoïde, lamelleux ou bran- chu : ouvertures zooéciales plus larges que leurs intervalles, et s’ouvrant à des distances irrégulières, ouvertures souvent obli- ques et saillantes, subtriangulaires, ovales ou polygonales ; tube zooécial pourvu de quelques diaphragmes, cellules intersticiales presque générales, irrégulières, sans diaphragmes, murailles finement poreuses, composées d’un tissu lamellaire irrégulièrement soudé. Famille 10. Fistuliporidæ Ulr. Cette famille a été classée sans raisons sérieuses par MM. Waagen et Wentzel parmi les Coralliaires; cependant la présence fréquente d’ovicelles démon- (1) London and New-York, 1896, p. 257, 291 fig. (voir la 1'* année de la Revue critique, p. 84, 1897.) TE tre assez qu'il s’agit de Bryozoaires réels; les caractères de la Famille sont : zoarium massif, lamelleux ou rameux, surface montrant des éloiles ou monticules à intervalles irréguliers ; ouvertures zooéciales plus larges que leurs intervalles, tubes à parois minces finement poreuses et avec diaphragmes nom- ‘breux, ouvertures pourvus d’opercules perforés ; intervalles occupés par un tissu vésiculaire, groupement en bouquets. Genres ayant vécu entre le Silurien et le Permien, maximum dans Île Dévonien. G. : Fistulipora M°Coy, Cyclotrypa Ulr. n. g., Eridopora UL., Chilotrypa UL., Meekopora UL., Stretopora UI., Lichenotrypa UL., Buskopora UL., Selenopora Hall, Botrytopora Nich.: F. 11. Ceidæ d'Orb. F. 12. Mericeritidæ Roem. B. Sous-Ordre Trepostomata UI. Zooëcies directement super- posées l’une à l’autre, formant de longs tubes coupés par des diaphragmes plans ou courbes, représentant les planchers et les _couvercles des générations successives. Couvercles ou opercules (Cystiphragmes) pourvus d’une petite ouverture subcentrale ; souvent les zooécies sont groupées en monticules ou saillies étoilées assez régulièrement distribuées sur la surface (7 familles) : F. 1. Monticuliporidæ Nich., G. Monticulipora d'Orb., Atactoporella UT., Peronopora Nich., Homotrypa UI., Prasopora Nich., Meso- trypa Ul.; F. 2. Heterotrypidæ UI., G. Dekayella Ul., Dekayia Ed. et H., Heterotrypa Nich., Petigopora UL.; F. 3. Calloporida Ulrich, G. Callopora Hall, Diplotrypa Nich., Monotrypa Nich.; F. 4. Trematoporidæ Ul., G. Batostoma Ul., Hemiphragma UL., Trematopora Hall; K: 5. Constellariidæ UI. G. Constellaria Dana, Stellipora Hall, Nicholsonella UL., Idiotrypa UL.; F. 6. Batostomel- lidæ, UL., G. Bythopora Miller, Callotrypa Hall, Batostomella UI., Stenopora Lonsd., Anisotrypa Ul., Lioclema Ul.; F. 7. Amplexo- poridæ Ulr., G. Ampleropora UL., Monotrypella UL., Petalotrypa UL., Atactopora UI. C. Sous-Ordre Cryptostomata Vine (8 Familles). Zooécium pri- mitif court, pyrilorme, quadrangulaire ou hexagonal, ouverture antérieure, souvent cachée, s’ouvrant au fond d'un vestibule tubuleux. Ce vestibule est entouré d’un tissu vésiculaire ou dépôt calcaire solide, qui forme une colonie souvent dressée et flabelliforme (Fenestrellium d'Orbigny). Pas d’avicularium, mais nombreux hemisepta, et nombreux diaphragmes plus où moins épais séparant des lits nombreux superposés. F. 1. Ptilodictyonidæ UI., Genres répartis de l'Ordovicien au Carbonifère, G. Ptilodictya Lonsd., Escharopora Hall, Clathrcpora = D — Hall, Phænopora Hall, Arthropora UL., Graptodictya UL., Stictotrypa Ul., Stictoporella UI., Intrapora; F. 2. Rhinidictyonidæ Ulr., G. Rhinidictya UL., Eurydictya Ul., Eupsilopora Ul., Phyllodictya UX., Pachydictya UL. ; F. 3. Cystodictyonidæ UL., G. Cystodictya UL., Coscinium Keyser, Tæniopora Nich., Prismopora Hall, Evactino- pora Meek, Glyptopora UI., Rhinopora Hall; F. 4. Arthrostylidæ UL., G. Arthrostylus Ul., Helopora Hall, Sceptropora Ul., Arthro- clema Bill, Nematopora Ul.; K. 5. fthabdomesodonidæ Vine, G. Rhombopora Meek, Bactropora Hall, Rhabdomeson Young, Cœæloco- nus Ul., Tropidopora ; F. 6. Fenestellidæ King, G. Fenestella Lonsd. Semicosminium Pront., Fenestropora Hall, 1sotrypa Hall, Hemi- Wypa Phil., Helicopora Clayp., Archimedes Lesueur, Lyropora Hall, Fenestralia Prout., Polypora M’Coy. Thamniscus King, Phyllopora King, Ptilopora: K. 7. Acanthocladinidæ Zittel, G. Pinnatopora Vine, Septopora Prout., Acanthocladia King, Synocladia King, Diplopora Young, /chthyorachis M'Coy F. 8. Phylloporinidæ ‘UT. G. Phylloporina Ul., Drymotrypa UL. Il est difficile d'apprécier, en peu de mots, un semblable tra- vail qui est lui-même bien écourté; c’est seulement un cadre, qui aurait besoin d'être rempli avec des matériaux qui ne sont pas en notre possession et qui n'étaient pas tous, non plus, entre les mains de l’auteur. Si les Bryozoaires paléozoïques manquent encore presque complètement dans les collections européennes, il semble que les Tubulinés jurassiques et les Cellulinés du Crétacé d'Europe sont bien peu représentés de l’autre côté de l'Atlantique. Il faudra attendre bien des années avant qu'un « Genera, avec spécilège critique étendu », puisse voir le jour pour ces animaux; c'est avec ces réserves qu’il con- vient d'accueillir, favorablement d’ailleurs, la tentative actuelle dans laquelle les diagnoses précises, les types, les dates, les locafités font malheureusement défaut. ERRATA ET RECTIFICATIONS par M. COSSMANN Dans le numéro IV de 1897 (p. 149), en analysant la brochure de M. T. W. Stanton sur le Genre Remondia, nous avons exprimé l'avis, contrairement à celui de l’auteur, que ce Genre diffère de Stearnsia par l'absence d’une dent latérale antérieure sur l'espèce typique : or cette dent existe en réalité, bien qu'elle n’apparaisse pas nettement sur les figures, à cause de l’imperfection de l'échantillon et d2 celle du dessin ; il en est fait mention dans le texte en un passage qui nous avait échappé. Par conséquent, la principale différence des deux cenres ne résiderait plus que dans la forme extérieure, et dans ces conditions, l'opinion de M. Stanton, qui les considère comme syno- nymes, s'explique plus facilement qu'il ne paraissait ressortir de la conclusion de notre analyse. Dans le même numéro (p. 150), en analysant la note de M. T. W. Stanton sur les relations de la faune de l’Eocène avec celle du Cré- tacé supérieur sur la côte du Pacifique, nous n'avons pas exactement rendu la pensée et l'argumentation de l'auteur, qui a cherché « à » combattre l'opinion prédominante, d’après laquelle les couches de » Chico et celles de Téjon constituent un ensemble stratigraphique » indivisible, avec transition graduelle d’un banc à l'autre, tant au » point de vue des faunes qu'aux autres points de vue : cette ma- » nière de voir est réfufée parce qu’on peut établir une ligne de » démarcation séparant les couches à fossiles caractéristiques du Cré- » tacé, de celles à fossiles non moins caractéristiques de l’Eocène. » Bien que l’on ne puisse, sur le terrain, trouver aucune limite’ pré- » cise entre ces sédiments, leur succession est admissible : car, dans » l'Orégon, les couches de Téjon reposent, en disordance, sur des » assises crétaciques inférieures. » Cette dernière rectification a une réelle importance, en ce sens que, comme il n’y a pas un mélange des deux faunes, la succession stratigraphique, en apparence ininterrompue, n'indique pas suffisam- ment, comme nous avions cru le comprendre, d’après le texte de l’auteur, que l'on avait enfin découvert, dans l'Amérique du Nord, la transition graduelle du Crétacé au Tertiaire, que notre collabo- rateur, M. Trouëssart a récemment signalée (n° 1, 1898), en analysant un ouvrage de M. Ameghino, sur la faune paléontologique de la Patagonie. Quoi qu'il en soit, il est incontestable que cette allure régulière des sédiments de la côte du Pacifique est un puissant argument contre la théorie qui admet une brusque révolution à la fin de la période crétacique, de sorte que, pour expliquer une modi- fication aussi subite des faunes marines, sans un bouleversement géologique, il faut chercher un motif ailleurs. tel que, par exemple, un changement de climat, de température moyenne ou de salure des mers. A la table des noms des genres (1* année, p. 182), au lieu de Daniella, lisez Halliella, ct à la même page, lisez G. Entolium, Meek 1864. Le G. Distichoceras Bonar. (1892) fait double emploi avec Distichocera Kirby, genre de Coléoptères bien antérieur : il y a lieu d'y substi- tuer Benarellia, Cossmann !189). Le G. Hyateila, Hall et Clark (1894) fait double emploi avec Hya- tella, Fév. (Moll. 1821); pour qu'il fût différent et püt être conserve, il faudrait l’orthographier Hyattella : c'est ce que je propose de faire (1898), afin de modifier le moins possible la nomenclature. À la table des noms de Genres (1° année, p. 183), Leptechinus Tornquist, au lieu de 1898, lisez 189%, et à la même page, Mega- rhynchus Gemm. n'est pas un Genre de Bryozoaires, mais de Bra- chiopodes, analysé page 8, et dont la date est 1894 au lieu de 1874; en outre ce Genre ne peut être conservé, faisant double emploi avec un Genre d'oiseaux (Thurn. 1824). Je propose de substituer à cette dénomination @Gemmellaroïa, Cossm. 1898. Le G. Pimelites, Fucini (1895) fait un double emploi avec un genre de Coléoptères (Sol. 1834); dans ces conditions, il y a lieu de con- server Præspheroceraus Lévi (1896) qui était synonyme postérieur du genre de Fucini. A la table des noms de genres (1 année, p 181) Allocosmia, lisez Cossm. 1897, au lieu de Koken 1896. Que RECTIFICATION DE NOMENCLATURE par M. R. B. NEWTON M. M. Cossman, dans le 3% fascicule de ses « Mollusques éocé- niques de la Loire-Inférieure » (Ext. du Bull. de la Soc. des Sciences de l'Ouest de la France, 1897, vol. XVII, p. 297), propose le nom de Fusus Newtoni pour une Coquille de l'Eocène supérieur de Barton, figurée par Solander, sous la dénomination de Murex porrectus, dans € Fossilia Hantoniensia », 1766; PI. I, fig. 36, p. 21, mais qui n’est pas le véritable M. porrectus, figuré PI. IT, fig. 25 de ce même ouvrage. M. R. B. Newton (System. list. Edwards Coll. Eocène Moll. British Muséum, 1891, p. 151) admet, pour ce fossile, la dénomination de Fusus aciculatus Lamarck, que M. Cossmann n'accepte pas, parce que il nie sa présence dans le Bassin de Paris. Si un changement de nomenclature s'impose, nous devons adopter le nom de Fusus acuminatus J. Sowerby, 1821, synonyme de la coquille figurée par Solander, fig. 36. RECTIFICATION DE NOMENCLATURE par M. Emile HAUG Dans son Mémoire sur les Ammonites de la Craie de l'Inde, ana- lysé ci-dessus (p. 49) par M. Cossmann, M. Kossmat a reconnu l'in- dépendance générique du groupe de l’'Ammonites Largilliertianus d'Orb. et introduit pour le nouveau genre le nom de Discoceras. Ce nom ne peut être conservé pour le groupe crétacé, car il a été employé pré- cédemment par Louis Agassiz (in Hyatt, The fossil Cephalopods of the Museum of Comparatite Zoülogy, Bull. of the Mus. of Comp. Zoûl., vol. 1, p. 76, 1868), pour des espèces ordinairement désignées sous le nom Arieliles (groupe de l'Arietites Conybeari). En raison de ce double emploi, je propose de désigner dorénavant le genre crétacé, dont le type est Aimmoniles Largilliertianus d'Orb), sous le nom Cenomanites, destiné à rappeler le lieu d'origine de l’espèce-type. RENMUE CRITIQUE PALÉEOZOOLOGIE N° 3 (Juillet 1898) PALÉOZOOLOGIE GÉNÉRALE par M. G. F. DOLLFUS. Die fauna der Kreide formation in Oberschlesien par M. Richard Lonhard (1). — La description complète des fossiles d’un étage ou d'une région est toujours une œuvre précieuse. M. R. Lonhard décrit, dans ce Mémoire, la faune des diverses assises du terrain Crétacé de la Haute Silésie, vers la frontière de la Moravie. Il a eu entre les mains la collection impor- tante du Musée de Breslau, ainsi que beaucoup de documents nouveaux, recueillis par des directeurs de carrières ; il a été aidé par les conseils du Dr Frech. Pour le Cénomanien, il y a deux localités fossilifères prin- cipales : Leobschutz et Oppeln; pour le Turonien, c’est Bladen, Hohndorf et aussi Oppeln, qui ont donné le plus d’échan- tillons. Les anciennes listes de Rœmer avaient besoin d’une revision complète. Pour le Cénomanien, il faut mentionner un Spongiaire nouveau: Chonella Schrammeni, et un nom changé : Inoceramus bohemicus Leh. (= In. striatus Gein., 1872, non Man- tell 1822). On trouve, du reste, beaucoup d’espèces du Céno- manien typique, comme Amm. Rhotomagensis, Turrilites costatus. Dans le Turonien, nous avons à citer : Poissons : Hybodus dentatus Leh.; Sauriexs : la vertèbre de Plesiosauridæ décrite (page 70) d’après une correction manus- crite de l’auteur, serait une vertèbre de Mosasaurien. (1) Stuttgart, 1897. — 1 fasc. in-4# de 70 p. avec #% pl. lith. Extr. de Palæontogr. Band, XLIV. Sie Crausracés : Scalpellum oppoliense Leh. (— S. marimum Ræœmer). MozLusques : Desmoceras clypealoides Leh. nom. mut. (— Munie- riceras clypeale Gross. 1893, non Schluter 1876); Hamites Grun- degi n. sp.; Ancyloceras oppoliense n. Sp., Anc. recurvatum n. sp.; Tellina latistriata Leh. (— Arcopagia circinalis Roem. non - d’Orb.). Pozypiers : Stylotrochus Vozyi n. sp. (?). SPONGIAIRES : Plocoscyphia Roemeri Leh. (— P. labyrinthica Roem. 1870, non Reuss 1845); P. nidiformis n. sp., P. crassilo- bata n. sp., P. tenuilobata n. sp.; Cameroptychium patella n. sp. La distribution des espèces dans les étages paraît un peu différente de celle que nous connaissons en France; ainsi : Ananchytes ovata et Micraster cor-testudinarium, espèces fran- chement sénoniennes à Paris, nous paraissent déplacées dans une faune dont l’ensemble est bien réellement Turonien. Nous pouvons nous demander si ces fossiles ont été correctement déterminés, ou mieux s'ils n’occupent pas quelque zone stra- tigraphique terminale, qui pourrait représenter la base du Sénonien, et en caractériser quelque lambeau. VERTÉBRÉS par le Docteur E. TROUESSART. Les Mammifères erétacés de l'Argentine, par M. Floren- tino Ameghino (suite) (1). — Suivant la promesse que nous avons faite à nos lecteurs dans le n° 1 (Janvier 1898), nous allons compléter l'analyse de cet important Mémoire, dont la première partie seule nous était connue à celte époque. Il convient de donner d’abord la liste complète des espèces de Mammifères découvertes dans ce gisement de la Patagonie australe, désigné sous le nom de « couches à Pyrotherium » et qui fait partie de la formation Guaranienne, que M. Ameghino rapporte au Crétacé supérieur : (1) Buenos-Aires, 1897. — Extrait de El Boletin del Instituto Geografico Argentino, XVIII, Cuadarnos 4-9 (Octobre 1897). FAUNE MAMMALOGIQUE DES COUCHES À PYROTHERIUM. Prosimiæ. NOTOPITHECIDÆ. Notopithecus adapinus, g. sp. n. — fossulatus, Sp. n. — summus, Sp. D. Eupithecops proximus, g. Sp. n. ARCHÆOPITHECIDÆ. Archæopithecus Rogeri, g. Sp. u. Pachypithecus macrognathus, 2% SD: Ile Ungulata. Typotheria PROTYPOTHERIDÆ. Archæophylus patrius, g. Sp. n. HEGETOTHERIDÆ. Prohegetotherium sculptum, g. Sp D. Propachyrucos Smith- Woodiwar- di, g. Sp. n. — CTassUS, Sp. n. Prosotherium Garzoni, g. Sp. n. — triangulidens, Sp. n. — robustum, Sp. n. EUTRACHYTHERIDÆ. Eutrachytherus spegassianus, Amegh. — conturbatus, Amegh. Proedrium solitariuwm, Am. H vracoidea. ARCHÆOHYRACIDÆ. Archæohyrax patagonicus, g.Sp.n. — propheticus, Sp. n. Argyrohyrax proavus, g. Sp. n. — proavuneulus, Sp. n. Plagiarthrus clivus, Am. Condylarthra. PHENACODONTIDÆ. Didolodus multicuspis, g. sp. n. Lambdaconus suinus, g. Sp. n. PERIPTYCHIDÆ. Properiptychus argentinus, Am., TL. Pvrotheria. PYROTHERIDÆ. Pyrotherium Romeri, Am. — Sorondoi, Am. — planum, sp. n. = giganteum, Sp. n. Archæolophus prœcursor, g. sp. n. Astrapotheroidea. ASTRAPOTHERIDÆ. Parastrapotherium Holmberdgi, Am. — Trouessarti, Am. — ephebicum, Am. — Lemoinei, Am. = cingulatum, Am. Traspoatherium convexidens, Am. Liarthrus Copei, Am. Litopterna. PROTEROTHERIDÆ. Deuterotherium distichum, Am. Caliphrium simpler, Am. MESORHINIDÆ. Coniopternium andinum, Am. Protheosodon coniferus, g. sp. n. Acœælodus oppositus, g. sp. n. Tricælodus bicuspidatus, g. sp. n. ADIANTIDÆ. Proadianthus excavatus, g. NOTOHIPPIDÆ. Coresodon scalpridens, Am. Morphippus imbricatus, g. Sp. n. — complicatus, Sp. n. = ? hypselodus, sp. n. Rhynchippus equinus, g. Sp. n. — pumilus, Sp. n. Sp. n. = jo. Eurygeniops latirostris, Am. _— normalis, Sp. n. Toxodontia. NESODONTIDÆ. Proadinotherium leptognathum, Am. — angustidens, Sp.n. Pronesodon cristatus, Am. — robustus, Am. Senodon platyarthrus, Am. — lapidosus, Am. Ancylopoda. LEONTINIDÆ. Leontinia Gaudryi, Am. — oxyrhyncha, Sp. n. —- stenognatha, Sp. n. — fissicolis, Sp. n. = Garzon?t, Am. Scaphops grypus, Am. Ancylocælus frequens, Am. Rodiotherium armatum, Am. Loxocælus carinatus, Am. HOMALODONTHERIDÆ. Asmodeus Scotti, Am. = Osborni, Am. ISOTEMNIDÆ. Isotemnus primitivus, g. Sp. n. == CONSPIiCUUS, Sp. n. Trimerostephanos scabrus, Am. = scalaris, Sp. n. = angustus, Sp.n. — biconus, Sp. n. Pleurocælodon Wingei, Am. — cingulatus, Ain. Pleurostylodon modicus, g. Sp. n. — minimus, Sp. n. Prostylops typus, g&. Sp. n. Tillodontia. NOTOSTYLOPIDÆ. Notostuyulops murinus, g. Sp. n. 107 >! Notostylops bicänctus, sp. n. — parvus, Sp. n. Anastylops vallatus, g. Sp. n. Parastylops cælodus, g. Sp. n. Trigonostylops Wortmanni, g. Sp. n. Rodentia (Hystricomorpha) CEPHALOMYIDÆ. Cephalomys arcidens, g. Sp. n. — plexus, Sp. n. Asteromys punclus, g. Sp. n. = prospicuus, Sp. n. Orchiomys prostans, g. Sp. n. Diprotodonta / Didelphia). Plagiaulacoideàa. Multituberculata. PoLYDOLOPIDÆ. Polydolops Thomasi, g. sp. n. Eudolops tetragonus, £g. Sp. n. Paucituberculata. (Types de la formation Santacruzienne). EPARNORTHIDÆ. Epanorthus chubutensis, n. Sp. Sarcobora. MICROBIOTHERIDÆ. Microbiotherum, sp. ? PROBORHYÆNIDÆ. Proborhyæna gigantea, g. Sp. n. = antiqua, Am. Pharsophorus lacerans, g. Sp. n. — mitis, Sp. n. — lenax, Sp. n. — tenuis, Sp. n. EÉdentata. Gravigrada. OROPHODONTIDÆ. Orophodon hapaloides, Am. Octodontotherium grande, Am. 18882 Octodontotherium crassidens, Sp.n. | Proeuphractus setiger, sp. n. MEGALODYCHIDE. — lævis, Sp. n. Hapalops antistis, Sp. n. Prodasypus ornatus, sp. n. à Prozaedius impressus, Sp. n. Glyptodontia. | ne — planus, Sp. n. Palæopeltis inornatus, Am. Glyptatelus tatusinus, g. sp. n. Peltateloidea. Peltephilus protertus, sp. n. — undulatus, Sp. n. > depressus, Sp. n. Dasypoda. Proeutatus lagenaformis, Sp. n. Comme on le voit par ce tableau, cette faune, qui comprend déjà 115 espèces de Mammifères (1), est relativement très com- plète, puisqu'elle comprend des Ongulés et des Onguiculés, des Rongeurs, des Edentés, des Primates (Prosimiens), des Didel- phes, etc. Mais rien ne s'oppose à ce qu’on la considère comme très ancienne, car tous ces types ont un faciès archaïque très prononcé, et les Ongulés, notamment, appartiennent tous à des Sous-Ordres éteints depuis longtemps; aucun ne peut être classé dans les Sous-Ordres modernes des Perissodactylhia et des Artio- dactylia. C’est ce que montrera encore mieux une revue rapide des principaux groupes dont nous venons de donner la liste. Les Primates, dont nous avons déjà dit quelques mots, sont représentés par des types très inférieurs que l'on peut placer parmi les LÉMURIENS, tout près des Adapis, mais « tellement voisins de certains Ongulés (Archæcphylus) du groupe des Pro- typothéridés, qu'ils se relient à ceux-ci d’une manière à peu près continue, tandis que, par la forme des molaires, ils se rapprochent des Ancylopoda et des Tillodontia » (Ameghino). Comme chez les autres Lémuriens connus de la faune du Santa-Cruz, la symphyse du menton est très élevée et la man- dibule est très comprimée latéralement. L’humérus du Notopi- thecus adapinus est figuré : sa longueur est de 62 millim. D’après l’auteur, les Notopithecidæ sont les prédécesseurs des Homuncu- lidæ et des Adapidæ, et constituent la transition entre les Pro- typothéridés et les Prosimiens. Le G. Eupithecops est celui qui se rapproche le plus d’Adapis. Les Anisonchus, Hemithlœus et Hapla- conus de l’Eocène inférieur de l’Amérique du Nord, doivent, d’après M. Ameghino, être placés, non parmi les Condylarthra comme on l’a fait jusqu'ici, mais dans la famille des Archæopi- (1) La plupart des espèces nouvelles sont figurées avec soin sur les 86 clichés, intercalés dans le texte, qui accompagnent ce Mémoire, TT EE thecidæ qui, par ailleurs, relie les Notopithecidæ aux Tillodontia. Dans le grand groupe des Ongulés, les Typotheria sont repré- sentés par six genres dont le premier (Archæophylus), a les dents en série continue, tandis que le Prosotherium et l'Eutra- chytherus ont une barre, au moins à la mâchoire supérieure, comme chez ce dernier. Le Proedrium atteignait la taille de Nesodon imbricatus où d’un cheval. La découverte la plus nouvelle et la plus intéressante que renferme ce Mémoire, est celle des Archæohyracidæ que l’au- teur considère comme les ancêtres des Damans (HYRACOIDEA), confinés actuellement sur l’ancien continent. Les Archæohyrax étaient des Ongulés d’une taille supérieure à celle des Damans actuels (|A. patagonicus avait presque la taille d’un mouton), et dont les dents étaient ordinairement en série continue, mais avec les incisives médianes souvent très fortes. Les (ConNpYLaRTHRA n'étaient encore connus que dans l’hé- misphère septentrional (Europe et Amérique du Nord). Le Genre Didolodus se rapproche de Phenacodus et surtout d’Euprotogonia et de Plesiphenacodus (Lemoine). L'auteur considère ce dernier Genre comme ne différant pas de Conaspidotherium, précédem- ment décrit par le D° Lemoine. Les PyROTHERIDÆ Sont, pour M. Ameghino, les ancêtres des Proboscidiens dont ils avaient les membres (le pied de Pyro- therium Rœmeri est figuré), et probablement aussi la trompe, comme ils en avaient les défenses. Les ASTRAPOTHERIDEA COnstituaient un groupe d’Ongulés de grande taille, également pourvus de défenses {canines supérieures), mais plus éloigné des éléphants. Le groupe important des LiroPrerNa semble avoir repré- senté les Périssodactyles dans l’Amérique du Sud, jusqu’à l'époque Pliocène. Les Protherotheridæ paraissent encore assez rares dans la faune Guaranienne : cependant le Deuterotherium est assez voisin du Thoatherium. Les Mesorhinidæ sont plus nom- breux, mais connus seulement par des débris incomplets. Par contre, les Notohippidæ présentent un grand intérêt, et l’auteur les considère comme une des branches de la souche ancestrale des Chevaux. Les dents sont en série continue et les dents antérieures sont peu différenciées. Mais ce qui est remarquable, c'est que (chez les individus jeunes ou d’âge moyen, les molaires sont très longues, sans racines et à base ouverte, représentant le type «hypsélodonte » parfait des Toxodontes. Chez les vieux, au a — contraire, les mèmes dents sont du type brachyodonte le plus parfait, à couronne excessivement courte et à racines bien séparées, fermées du bout et très longues » (Ameghino). Le crâne ressemble à celui des Chevaux. Les pieds étaient proba- blement pentadactyles avec la même disposition que chez les Meniscothéridés. La taille de Morphippus imbricatus était celle d’un gros mouton. Le Genre Eurygeniops forme la transition aux Toxodontes. Les ToxoponTia (type qui à vécu dans l'Amérique du Sud jusqu’à l’époque Quaternaire), existaient déjà dans le Crétacé (Proadinotherium, Pronesodon). Les ANcyLoPopa (qui se rattachent aux précédents par Île Genre Senodon), sont le seul type d’Ongulés sud-américains qui ait des représentants en Europe (Chalicotherium). Ce type est considéré par l’auteur comme primitif, ou tout au moins comme une des plus anciennes branches de l'arbre des Ongulés. La différenciation des dents antérieures paraît s'être faite d’une manière distincte de celle des autres Ongulés : c’est la 2e incisive supérieure et la 3 inférieure qui se sont transformées fonctionnellement en canines. Leontinia Gaudryi est connu par un crâne presqu'entier avec sa mâchoire inférieure, long de près de 50 centimètres, et indiquant un animal d’une taille considérable. Du Genre Asmodeus (famille des Homalodon- theridæ), on possède le calcanéum, l’astragale, des métacar- piens et des phalanges onguéales, de telle sorte que la forme des membres ne peut laisser aucun doute ; Asmodeus Osvorni atteignait une taille gigantesque. Les Isotemnidæ peuvent être considérés comme les plus primitifs des Ongulés connus : ils occupent une position cen- trale par rapport à plusieurs groupes. Ils sont certainement les prédécesseurs des Léontinidés et des Homalodonthéridés ; par leurs dents ils ressemblent aux Toxodontes, aux Litop- ternes et aux Astrapothères. Les animaux de l'Ancien conti- nent qui sen rapprochent le plus sont les Pleuraspidothéridés de l’'Eocène de Reims. Enfin, /sotemnus se rapproche aussi des Tillodontes et des Archæopithecidæ par la forme des molaires, au point que lorsque ces dents sont isolées, il est assez difii- cile de les rapporter à un groupe plutôt qu'à l’autre. Prosty- lops forme la transition aux Tillodontes. Ceux-ci (TILLODONTIA) sont considérés comme une branche latérale des Ancylopoda primitifs, c’est-à-dire des /sotemnidæ. Les dents présentent un commencement de réduction, sous forme de barre entre les incisions et les molaires, caractère qui mène aux Rongeurs. Dans une note, l’auteur fait remarquer à ce sujet qu'il lui est impossible de se ranger à lavis de MM. Wortmann et Marsh, qui considèrent les GANODONTA (Psittaco- “therium, Stylinodon) où SryLiNoponTiA de Marsh, comme les ancêtres des Edentés (1). Pour M. Ameghino, les Edentés sont un type beaucoup plus ancien que les Ganodontes, et ceux-ci doivent être écartés de la ligne ancestrale des Edentés, au même titre que les Ancylopodes. Les RODENTIA ne sont représentés, dans le Guaranien, que par des Hystricomorphes, à quatre molaires en série à chaque mandibule (et non cinq, comme on l'avait cru d’abord, par suite de la persistance exceptionnelle d’une dent caduque). Ce tvpe est celui qui vit encore dans l'Amérique du Sud. Si nous passons maintenant aux Marsupiaux (ou Didelphes), nous voyons que les DiproroponrA sont représentés par les types caractéristiques des Plagiaulacoidea et des Multitubercu- latu, qui se retrouvent à la même époque dans le Nord des deux continents. Les Paucituberculata sont représentés par Epanorthus chubutensis, et l’auteur profite de l’occasion pour donner Ja figure de la mandibule du Stilotherium dissimile (appartenant à l'époque suivante, le ( Santacruzien » }, comme étant le type qui se rapproche le plus de Cænolestes (ou Hyracodon), seul Genre qui représente à l’époque actuelle cette famille qui date du Crétacé (2). Les grands Carnivores sont représentés ici par les SPARAS- SODONTA, groupe que M. Ameghino distingue à la fois des Créodontes et des Dasyures australiens, mais qui est intermé- diaire entre ces deux groupes. Proborhyæna gigantea était un Carnassier redoutable, dont la taille était comparable à celle des plus grands Ours de l'époque actuelle. D’autres espèces étaient de plus petite taille, et tout indique que les Carnivores étaient, à cette époque, moins variés que les Ongulés. Parmi les EDENTÉS, les deux principaux types (Gravigrades et Glyptodontes) sont déjà représentés : les premiers, par Oro- phodon, Octodontherium (qui rappelle Mylodon) et Hapalops : les seconds, par Palæopeltis et Glyptatelus. Les véritables Tatous (1) Voyez Revue de Paléozaologie, 1897, p. 86-88. (2) V 1 2) Voyez Revue de Paléozoologie, 1897, p. 89. — SE — ont déjà fait leur apparition {Proeutatus, Proeuphractus, Proda- sypus). Enfin les PELTALOIDEA (groupe qui s'éteint dès la fin de l’Eocène), ont une espèce gigantesque /Peltephilus protervus). L'auteur figure ici l’un des types les plus intéressants de cette famille, Peltephilus feror (du « Santacruzien »), dont le crâne est remarquable par ses plaques dermiques en forme de cornes et surtout par les caractères reptiloïdes que présente l’apophyse zygomatique du squamosal, dont la partie inférieure, très déve- loppée et quadrangulaire, constitue un os indépendant corres- pondant à l'os carré des Reptiles et des Oiseaux. En résumé, le caractère le plus saillant de cette faune de la fin de la période secondaire, c’est la prédominance des On- qulés, caractère qui ne se retrouve dans aucune faune secon- daire précédemment connue. Ici, les Ongulés représentent 75 pour cent du nombre total des espèces, tandis que les Edentés, qui deviendront plus tard si nombreux, ne jouent qu’un rôle secondaire. Tous ces Ongulés ot, dans la forme de leurs mo- laires, des caractères communs; ils convergent vers le type moins spécialisé des JZsotemnidæ. « Ceci prouve que l’on est très près de la souche commune... » (Ameghino). Le Mémoire se termine par un Appendice géologique, où l’au- teur donne un tableau des couches sédimentaires de l’Argen- tine, depuis le Crétacé supérieur jusqu’à l’époque actuelle, avec l'indication des fossiles caractéristiques de chaque étage. Il donne en outre des listes très complètes des Coquilles fossiles et des autres Invertébrés, ainsi que des Poissons fossiles que l’on trouve dans ces couches, d’après MM. von lhering et de Alessandri. Eine Cervuline aus der Bohmischen Braunkohlenforma- tion, par M. A. Hofmann (1). — Les débris dont il s’agit consistent en molaires qui se rapprochent surtout du Palæomeryx pygmæus H. von Meyer, mais que l’auteur n'identifie qu'avec quelques doutes, Si cette détermination est exacte, ce petit Ruminant doit être rapporté, d’après Zittel, au Genre Amphi- traqulus (Pomel), les vrais Palæomeryr (s. str. H. von Meyer) étant de plus grande taille et d’une époque postérieure. Einige Bemerkungen über die. in Bessarabien und in dem Gouvernement von Cherson. aufgefundenen Dinotherium- (1) Prague, 1897. — Extrait des S.-B, k. bohm. Gesells. Wissens., Math. Naturw. Classe, 1897, avec 1 pl. — 85 — Reste, par J. Sinzow (1) (en russe). — L'auteur décrit et figure des dents isolées et des fragments de mandibule pro- venant du Miocène supérieur de ces deux localités, et qu’il rapporte à Dinotherium giganteum Kaup. Les autres Mammi- fères fossiles, provenant des mêmes gisements, sont : Hipparion gracile, Rhinoceros megarhinus, Rh. Schleiermacheri, Mastodon ohioticus, M. arvernensis, M. Borsoni, M. turicensis. Capreolus cusanus, Cervus cf. Pierrieri. Uber ein neues Genus der neogenen Cetaceen. par J. Sin- ZOW (2). — Brandt à décrit, sous le nom de Delphinus et Delphi- napterus Nordmanni, des débris de Cétacés provenant du « Sarma- tien » de la Russie méridionale, que Nordmann avait précédem- ment rapporté au Genre Balænoptera. Une seconde espèce, basée sur des ossements de la même provenance, est Del;hinapterus Fockii Brandt. Après un examen approfondi de ces débris (qui sont figurés sur deux planches doubles), M. Sinzow arrive à cette conclusion qu'ils n’appartiennent pas à des « Delphinoïdes » mais à des «Cétothères », et il propose d’en faire un Genre à part sous le nom d’&rehæocetus. 4. n0v., dont il donne les caractères, en le comparant au Genre Cetotherium et à ses différentes espèces connues (C. Rathkei, C. priscum, C. Klinderi, C. Mayeri). Les deux espèces en question devront donc figurer désormais dans les catalogues systématiques sous les noms d’Archæocectus Nordmanni et d’Archæucetus Fockii. Je dois faire remarquer que Brandt avait déjà proposé pour ces deux espèces le G. « Pachypleurus ». Mais ce dernier nom est préoccupé (par Pachypleura White, 1853). Quant à Archæocetus, il a déjà été employé, dans un autre sens, par Zittel (ARcaæoceri ou Cétaces primitifs, pour le Sous Ordre des Zeuglodontes). Ce nom est donc mal choisi. (1) Odessa, 1897. — Extrait de San. Novoros. Od. Es., XII. (2) St-Pétersbourg, 1898.— Extrait de Verhundl. Kaiserl. Russ. Miner. Gesells., XXXV,p. 117-134, pl. Villlet IX. — 89 — POISSONS ET REPTILES par M. E. SAUVAGE. Note sur Iles Lépidosteides du terrain Garumnien du Portugal. par M. E. Sauvage (1). — Les couches garumnien- nes de Vizo (Portugal) ont fourni à M. P. Choffat de nom- breux débris de Lépidosteidés qui indiquent deux espèces distinctes de Clastes. L'une de grande taille, C. pustulosus, n. sp., est bien caractérisée par la forme des faces articulaires des vertèbres qui, au lieu d’être transversalement ovalaires comme chez les Clastes typiques, sont rétrécies : les écailles sont grandes, pustuleuses à la région antérieure du tronc; les dents sont fortes, coniques et cannelées. C. lusitunicus, n. sp, se distingue de C. Maxrimiliani, Ag., du Calcaire grossier des environs de Paris, par les vertèbres plus grandes, les écailles ayant même dimension dans les deux espèces. Les dents sont élargies en forme de flèche au sommet, caractère sur lequel Winckler a établi le Genre Trichiurides ; Smith Woodward à réuni ce Genre au (G. Clastes ; cette assimilation paraît à l’auteur tout à fait justifiée. Aggiunte all° Ittiofauna eocena dei Monte Bolea e Pos- tale. per Fr. Bassani (2). — Le célèbre gisement de Bolea, qui a fourni tant de Poissons, pour la plupart d’une admirable conservation, à été l’objet de nombreux travaux; rapporté autre- fois au Crétacique, il est aujourd’hui considéré comme Eocène. Cette assimilation est encore démontrée par la présence, à Monte Postale, situé sur le même horizon géologique que Monte Bolca, de Lamna Vincenti Winckler, dont le type est du terrain Bruxellien. Dans le nouveau Mémoire qu'il vient de publier sur Monte Bolca, M. Bassani à étudié neuf espèces, dont six étaient déjà (1) Paris, 1897. — Bull. Soc. Géol. Fr. 3° sér. T. XXV. (2) Pisa, 1897. — Broch. in-4 de 12 p. avec 2 pl. photot. (d'après des dessins), dont une double, — Extr. de Palæontographia Ilalica, t. I. — 90 — connues, savoir : Carangopsis lanceolatus, Bass. ; Rhymphognathus paralepoides, Ag.; Rhamphosus aculeatus, Ag.: Odonteus pygmæus, Zigno ; Odonteus sparoides, Ag., var. depressus, Bass.; Clupea engrauliformis, Lioy; Clupea denticiformis, Lioy; Clupea macro- pona, Ag.; Odontaspis Hopei, Ag. Au Genre Nettastoma, de la famille des Murénidées, qui, dans la nature actuelle, est connu par deux espèces des eaux profondes du Japon et de la Méditerranée, Bassani rapporte un Poisson de 115mm de long, trouvé à Monte Bolca (Nettastoma bolcence, n. sp.). Le Genre G@ncolepis, qui est nouveau, à pour diagnose : corps très bas, très allongé; des rangées de petites écailles cténoïdes, parsemées de petits tubercules rugueux visibles à la loupe; fente buccale grande : pectorales courtes : ventrales thoraciques; deux nageoires doisales contiguës, l’antérieure plus développée que la nageoire molle; anale opposée à la seconde dorsale dont elle à la forme; caudale très développée, arrondie, sup- portée par les apophyses des sept dernières vertèbres ; vertè- bres au nombre d'environ 50; l'espèce type, Oncolepis Isseli Bass. est de petite taille, 266 millim. Notes sur les Reptiles fossiles, par M. H. KE. Sauvage (1). — Dans cette Note sont étudiés divers Reptiles des terrains Jurassiques du Boulonnais. Hulke à décrit, en 18S0, sous le nom Jquanodon Preshwich. un Dinosaurien du terrain Kimméridgien des environs d'Oxford; l'espèce a été également trouvée dans le Jurassique supérieur du Portugal et des environs de Boulogne-sur-Mer ; elle est caractérisée par quatre vertèbres au sacrum ; la serrature des dents est moins compliquée, la taille est moindre que chez Iguanodon Mantelli. Un Téléosaurien de l'étage Callovien supérieur du Calvados a reçu de M. Bigot le nom de Stencosaurus intermedius. Le crâne seul de cette espèce était connu, lorsque M. Sauvage à pu étudier un squelette presque complet recueilli dans les couches à Serpula vertebralis du Boulonnais. Le museau est grèle, étroit ; les vertèbres présacrées sont au nombre de 24. Les pleurocentres de l’atlas sont plus développés que chez les Métriorhynques ; l'insertion de la diapophyse se fait encore sur (1) Paris, 1897. — Extr. de Bull. Soc. Géologique de France, 5° série, t. XXV. — Y1 — le centrum, jusqu'à la cinquième vertèbre dorsale. L'animal devait atteindre environ 350 de long. E. E. Deslongchamps a fait connaître, sous le nom Metrio- rhynchus incertus, quelques vertèbres caudales recueillies dans le terrain Kimméridgien, couches à Ptérocères du Havre. Diver- ses parties de la colonne vertébrale, trouvées dans les falaises de Boulogne, montrent que l’espèce appartient au genre Steneo- saurus, ainsi que M. Bigot l'avait indiqué. Phillips a décrit, sous le nom Plesiosaurus plicatus, des vertèbres recueillies dans l'étage Oxfordien des environs d’Ox- ford ; il rapporte à la même espèce des vertèbres provenant de l'étage Kimméridgien d'Angleterre. Lydekker a inscrit les ver- tèbres trouvées à ce dernier niveau, sous le nom Cimolio- saurus truncatus. Cette dernière espèce, qui se trouve repré- sentée au Musée de Boulogne, est caractérisée par sa grande taille, et par les faces articulaires du centrun presque planes. Plesiosaurus portlandicus Owen (P. carinatus, Phillips nec Cuvier ; P. Phillipsi, Sauvage : P. winspitensis, Seeley) n’est pas spécial aux couches portlandiennes du Buckinghamshire ; l'espèce est assez commune dans la partie supérieure de l’étage Portlandien du Boulonnais. Elle est caractérisée par les ver- tébres antérieures longues, avec une crête assez saillante à la face inférieure du centrum, les dorsales antérieures courtes, les dorsales de la région moyenne plus longues, à face arti- culaire du centrum arrondie. CRUSTACÉS (Brachyures et Trilobites) par M. G. RAMOND. Contribuzioni alla eonoscenza dei Crostacei ïitaliani. — Simonellia quiricensis nov. gen. nov. sp. del Pliocene di NS. Quirico d'Orcia. Nota di P. Vinassa de Regny (1). — Le Proff Simonelli a remis à l’auteur, pour en faire l'étude, un () Pisa, 1897. — Ext. de Rivista ilaliana di Paleontologia, I année. Ha sCV=VIPE DE MO PIE pes Crustacé brachyure, provenant des argiles pliocènes des envi- rons de Sienne f(ftalie). Il s'agit, non seulement d'une espèce nouvelle, mais du type d'un nouveau Genre (G. #=imonellia). C’est un Cancérien, car la forme générale est celle de la famille des CYCLOMETOPÆ à rapprocher des G. Titanocarcinus A. Milne- . Edwards (1), Chlinocephalus Ristori (2) et Plagiolophus Bell (3). Le savant Directeur du Muséum d'histoire naturelle à décrit de nombreuses espèces du Genre Titanocarcinus (4) créé par lui. Le nouveau G. Semonellia s’en différencie par l'absence d’aiguillons et de lobes latéraux, par une plus grande courbure latérale, par la brièveté de la partie supérieure, enfin par le peu de netteté des limites des diverses régions du bouclier. En ce qui concerne le G. Chlinocephalus Ristori, des remar- ques analogues pourraient être faites. L'auteur rappelle que pour ce Genre, le rapport de la hauteur à la largeur est 1/0,88, tandis que, dans le Genre qu'il vient d'établir, ce rapport est 1/0,83. La région abdominale diffère, d’ailleurs, notablement. Quant au G. Plagiolophus Bell, il en diffère par la forme du bord antérieur, l’absence de sillon frontal, et surtout par l'incertitude des divisions du bouclier. Le nouveau Genre est donc parfaitement acceptable dans la nomenclature. L'échantillon (unique, jusqu’à ce jour) est con- servé au Musée géologique de l’Université de Parme. Fauna silurica de Portugal. — Novas Observacôes acerca de Lichas (Uralichas) Riberoiï. por J. F. N. Delgado (5). — Le savant Directeur du Service géologique du Portugal à décrit, en 1892 (Descripçäo de Una forma nova de Trilobite : Urali- chas Riberoi Delgado ; même recueil), une remarquable espèce géante de Trilobite, recueillie dans le bassin silurien de Val- longo, près de Porto. Quatre années plus tard, M. D. P. OEhlert, (1) Ann. des Sciences naturelles, V° Série. Tome 1, p. 31. (2) 1. Crostacei Brachuri e anom. del Pliocene italiano : Boll. Soc. geol. ilal. Vol. V. 1886, p. 100, PI. IL fig. 5-6. (3) Bell : Fossil malae. Crust. 1. Crust. of the London-Clay, p. 19. (4) A. Milne-Edwards : Monographie des Crustacés fossiles de la Famille des Cancériens, Ann. des Sciences nat. V® Série, tome I, p. 31 avec PI. (5) Lisbonne, 1897. — Extrait de Trabalhos Geologicos de Portugal (Mémoires); in-4° de 34 p., # PI. en pbototyp., dont une double. 69 — dans les « Mémoires de la Société géologique de France » (Paléontologie ; Tome VI, fasc. I), contestait certaines des opinions émises par M. Delgado sur la morphologie de la nouvelle espèce, notamment en ce qui concerne la structure du Pygidium, et l'interprétation rationnelle de l'appendice cau- dal. De nouvelles fouilles, facilitées par l’intelligente initiative du propriétaire du terrain, M. le baron de Soutelinho, ont mis à jour des empreintes de plusieurs milliers de Trilobites, appartenant à diverses espèces, mais parmi lesquels il n’y a qu’un petit nombre d'échantillons d’Uralichas, d'ailleurs plus ou moins déformés. M. Delgado considère l'appendice comme représentant Îles deux plèvres postérieures du pygidium, démesurément allongées, se reployant vers la face ventrale, et se soudant l’une à l’autre par leur bord extérieur. Cette assertion est contestée par M. OEhlert. Il fait remar- quer, à ce sujet, « que, d’une manière générale, les épines des » Trilobites, les pointes de toute nature qui se développent sur » la carapace, soit dorsalement, soit marginalement, sont tou- » jours le produit d’une évagination qui s’accentue entre chaque » mue, et qui, chez certaines espèces, finit par prendre un » développement considérable, Cela se passe ainsi chez tous » les Crustacés » (1). Les Lichas peuvent être divisées en trois groupes : 1° Ceux dont le contour du Pygidium est entier ;: 2° ceux qui ont une échancrure au droit de l’axe (établis, il y a déjà longtemps, par Barrande) ; 3° ceux qui, au lieu d’échancrure, ont un prolongement caudal (Uralichas). Les nouveaux échantillons recueillis permettent de préciser les caractères d’Uralichas ; toutelois, le cadre de cette brève analyse ne nous permet pas de ies reproduire in ertenso, et nous ren- voyons le lecteur au Mémoire lui-même. La position stratigraphique de Uralichas Riberoi est intéres- sante : elle occupe à Vallongo un niveau synchronique de celui où l’on trouve Lichas Heberti, dans le bassin de Bussaco, c’est- à-dire un horizon inférieur à celui des « Grès de Loredo », qui (1) Lettre de M. OEhlert à M. Delgado, obligeamment communiquée par l’auteur. —_ — paraissent correspondre aux « Grès de May », dans la France occidentale. Le beau Mémoire de M. Delgado se termine par un tableau très complet des fossiles ordoviciens du Bussaco. CRUSTACÉS (Ostracodes) par M. G. F. DOLLFUS. Die fauna des Mittel-0ligocans im Berner-Jura, von D: E. Kissling (1). — Il importe de relever, dans la description des fossiles de l’Oligocène moyen du Jura bernois, que nous à donnée récemment M. Kissling, et dont les mollusques ont été analysés, en 1897, dans le n° 2 de cette Revue (p. 62) la publication d’une série de petits Crustacés Ostracodes, par les soins de M. E. Lienenklaus, professeur à Osnabruck; la plupart se rapportent à des formes antérieurement décrites par Von Münster ou par Bosquet, provenant de l’Oligocène de l'Allemagne du Nord ou du Limbourg belge ; les formes nou- velles sont les suivantes: Cythere ligula, Cytheridea Mulleri v. Muns. sp. (var. helvetica Lienk.), Cytheridea cuneata, Cytherura alata, Cytheropteron macroporum. I y a en tout 15 espèces qui sont parfaitement figurées sur la Planche II. PALÉOCONCHOLOGIE par M. COSSMANN. TERRAINS PALÉOZOÏQUES Die Gastropoden des baltisehen Untersilurs, von Ernst Koken (2) — En attendant que les planches de la grande Monographie qu'il prépare soient prêtes, l’auteur publie une (1) Zurich, 1896. — Extr. de Abhandl. der Schweiz. palæont. Gesells. V. XXII. (2) St-Pétersboug, 1897. — Broch. in-8 de 118 p., avec 44 fig. Extr. de Bull. Acad. mp. Sc. — 95 — sorte de Prodrome destiné à prendre date d’une manière plus complète qu'il n’a pu le faire dans un Manuel précédent, inti- tulé « Leitfossilien », et dont j'ai brièvement rendu compte dans cette Revue (1897, n° 3, p. 83). Avant d’entamer la partie exclusivement paléontologique, M. Koken donne la liste générale des espèces qu’il a étudiées et qui appartiennent à différents niveaux, dans les contrées baignées par la Baltique, soit en Russie, soit en Allemagne, soit en Suède, soit en Norwège, et indique la répartition des Gastropodes dans chacun de ces niveaux. Les observations paléontologiques sont appuyées de figures schématiques intercalées dans le texte, et destinées à faire comprendre les caractères les plus essentiels de certains Genres; aussi ne pourrons-nous donner ici qu'un aperçu très sommaire des points les plus saillants de ce Mémoire préventif. Passant sur les Patellidæ, je signale, dans la Fam. Bellero- phontidæ le G. Cymbularia, déjà créé en 1896 par l’auteur (type : B. cultrijugatus F. Ræœm.), et le G. Sinuites Koken 1896 (type: B. bilobatus Sow.); ce dernier comprend un certain nombre d’espèces siluriennes, de même que les G. Bucania et Bucaniella, qui étaient antérieurement connus. Ensuite les G. Temnodiseus Koken 1896 et @xydiseus Koken 1885, créés le premier aux dépens du G. fropidocyclus de Kon., et le second pour de très petites coquilles à carène saillante, dont l’ouver- ture a la forme d’un as de pique. A propos du G. Salpingostoma K. Rœmer, l’auteur entreprend une discussion sur l’enchaîinement morphologique des espèces, dont la plus ancienne est $S. cristatum, des Calcaires à Ortho- cères, puis il propose un nouveau G. Hsospira (type : /. buca- nioides) qui a les tours arrondis et les stries d’accroissement à peine sinueuses sur la surface dorsale. Enfin la Fam. Bellero- phontidæ se termine par une espèce de chacun des G. bien connus, Cyrtolites Conrad et Carinariopsis Hall; l’auteur, reprenant alors l’histoire de toute cette famille, essaie de reconstituer, dans un tableau phylogénétique, les origines des Genres dont elle se compose, et qu’il réduit à trois souches primordiales : Bucaniella, Bucania et Temnodiscus. I n’y a pas beaucoup à dire des Worthenia et des Pleuro- tomaria, dans lesquels M. Koken persiste à n'admettre que des groupes d’espèces, qui ne diffèrent entre eux que par des détails peu importants dans la structure de la bande, et qui ie s’enchainent de l’un à l'autre avec une telle continuité qu'il serait bien difficile de les subdiviser en Sous-Genres distincts ; les espèces citées ou décrites comme provenant du Silurien inférieur, sont d’ailleurs nombreuses. Cependant il admet un nouveau G. KEuryzone Koken 1896 . (type ÆE. thulensis Koken), qui ressemble beaucoup à PL vici- nalis Koken. Du G. Helicotoma Salter, il ne mentionne qu’une seule espèce : H. superba des couches les plus élevées de Bor- kholm. Puis il passe à la Fam. Raphistomidæ, qui comprend de nombreuses espèces de Raphistoma, Maclurea et Eccyliopterus : il y ajoute le G. Lytospira Koken 1896 (type : Pl Angelini Lindstr.), avec sept espèces, et il mentionne onze espèces d’Euomphalus. Plus loin, il y a lieu de signaler le nouveau G. Polytropis, séparé d’Oriostoma et bien distinct d'Omphalotrochus (type: P. cingulata Koken); puis Gonionema Koken 1896 (type : Tro- chus bicarinatus Hisinger), qui se place dans le voisinage de Trochonema Salter, Eunema Salter et Cyclonema Hall. Près de Holopea, il faut encore enregistrer #aplospira Koken 1897 (type : H. variabilis Koken), forme à tours plus ou moins scala- roïdes, qui a l'aspect d’un Paludina. Quant au G. Pollieina {type : Cyrtolites corniculum Eichw.), il a été proposé en 1895, par M. Koken, dans un Mémoire de M. Holzapfel, sur le Dévonien moyen du Rhin. Dans la Fam. Turritellidæ, on trouve encore Hetomaria Koken 1896 (type : Murchisonia Niesczkowskii Schmid), à classer près de Loxonema, tandis qu'il faut éliminer de la Fam. Murchisoniidæ un certain nombre de formes, telles que Chilotoma, Pseudomurchisonia, qui y ont été classées à tort, d’après M. Koken. Enfin le Mémoire se ter- mine par les Subulites, que l’auteur incline à placer dans le voisinage des Opisthobranches ; il rappelle qu’une espèce de ce Genre porte des traces évidentes de nacre, et il figure les rangées axiales de ponctuations qui caractérisent S. priscus Eichw. Description ef the fossils of the Morte Slates, in North Devon, by the Rev. G. F. Whidborne (1). — Les fossiles décrits dans cette note ont été recueillis dans des couches dont l’âge (4) London, 1897. Broch. in-8° de 25 p. avec 4 pl. lith. et 2 fig. dans le texte. Ext. de Quart. Journ. Geol. Soc. Vol. LIIT. exact est encore en discussion : le Dr Hicks explique, dans une introduction stratigraphique, qui précède la description paléontologique, que la série de « Morte Slates », dans le «North Devon » et le « West Somerset », équivaut au Dévonien infé- rieur. Mais ces conclusions ont été combattues par M. Ethe- ridge et par le Prof. Hughes, qui paraissent penser qu'il s’agit plutôt du Silurien supérieur. Nous n'avons pas les éléments pour trancher cette question, qui s’écarte d’ailleurs du cadre de notre Revue, et nous nous bornerons donc à signaler les principales formes décrites par M. Whidborne. Parmi les Trilobites : Dalmanites (Cryphæus laciniatus F. Rômer), dont la détermination est précisément contestée; puis des restes d’un autre Dalmanites et d'un Homalonotus. Ensuite quelques Pélécypodes peu déterminables, Aviculopecten mundus sp. nov. Limoptera semiradiata Frech, et une certaine quantité de Bra- chiopodes, qui forment l'élément le plus important de cette faupe; Rhynchonella hercynica Kayser, Stropheodonta tæniolata Sandb., Chonetes plebeia Schnur, Chonetes sarcinulata Schloth., Streptorhynchus persarmentosus M'Coy, etc. L'état défectueux de conservation de la plupart de ces fos- siles justifie l’hésitation qu’on éprouve quand il s’agit de pren- dre un parti définitif au sujet de lhypothèse stratigraphique émise par le Dr Hicks. Die Gattung Euchondria im deutschen Culm. von A. Tornquist (1). — Cette petite Note est relative à une collection d’Aviculopectinidæ très intéressants, recueillis à Herborn, dans le Nassau, à l’étage Carboniférien inférieur, et appartenant à un Genre encore mal défini (Euchondria Meek), que Fischer a réuni à Crenipecten Hall, en le considérant comme distinct de Per- nopecten Winch., tandis que M. Tornquist estime que Euchondria et Pernopecten sont sûrement synonymes, et que la forme dévonienne Crenipecten est bien distincte du Genre carboniférien Euchondria. La coquille de Herborn, qui sert de base à cette discussion, est une espèce nouvelle (E. europæa Tornq.), non connue de M. von Kœænen, quand il a publié sa Note sur le même gisement ; la seule espèce qui s’en rapproche, dans ce dernier (1) Berlin, 1897, — 5 p.avec fig. dans le texte. Extr. de Zeitschr. d. Deulsch. Geol. Ges. One travail, est Pecten prætenuis, qui n’a aucun rapport avec E. europæa, caractérisé par les nombreuses crénelures liga- mentaires de son bord palléal, et par ses 70 costules rayon- nantes, plus marquées vers les bords que vers les crochets. A monograph on the british carboniferous Lamellibran- chiata, Wh. Hind (1) — M. Hind continue la publication de sop importante Monographie des Pélécypodes du Carboniférien de la Grande-Bretagne et de l'Irlande ; cette seconde partie comprend les Fam. Mytilidæ, Arcidæ, Nuculidæ. Le commence- ment de la Fam. Mytilidæ a été étudié dans la première partie, de sorte qu’il ne reste, dans le fascicule, que les deux G. Posidoniella et Myalina, le premier ressemblant plutôt à Inoce- ramus, et le second à Mytilus ; les espèces qu'ils comportent sont nombreuses, et leurs descriptions sont accompagnées de figures très soigneusement lithographiées, quoique un peu noires. La Fam. Arcidæ ne contient exclusivement qu’un seul G. Parallelodon, composé d’espèces dont la forme et l’ornemen- tation sont excessivement variables, et dont la charnière, bien rarement visible sur les échantillons figurés, comporte quelques petites dents obliques à l’avant, et de longues dents horizon- tales à l'arrière ; l’auteur paraît admettre que Parallelodon est synonyme de Macrodon, qui ne peut être conservé pour cause de double emploi; or, j'ai précédemment (Revue critique, 1897, p. 93) corrigé ce double emploi par la dénomination Beusheu- senia, précisément dans l’hypothèse où, comme le pense Fischer, il y aurait des différences sous-génériques entre Macrodon et Parallelodon. Dans les Nuculidæ, l'auteur étudie les deux G. Nucula et Nuculana, dont les espèces ne s’écartent pas sensiblement des formes vivantes, malgré l’antiquité de leur provenance ; leur galbe, aussi bien que leur charnière, rappellent à peu près identiquement celles des espèces actuelles. Il est intéressant de constater la longévité de ces types, ce qui permet à l’auteur d'éliminer les dénominations Ctenodonta et Tellinomya, adoptées par plusieurs auteurs, et par conséquent la Fam. Ctenodontidæ dont il a été question dans notre précédente analyse du Mé- moire dévonien de M. Beushausen (Loc. cit., p. 93). Peut-être y a-t-il un peu d’exagération inverse dans cette manière de voir. (1) London, 1897. — Vol. in-4° de 128 p. avec 13 pl. lith. Extr. de Pal, Soc. The permian fossils of the Produetus shales of Kumaon and Gurhwal (Himaläyan fossiis, Vol. I, part. 4), by C. Diener (1). — Le nom de « Niveau à Productus » a été assigné, en 1891, par Griesbach, aux couches friables de la région du Niti, qui sont en contact intime avec le Trias, et qui contiennent une faune, principalement composée de Brachiopodes, aussi voisins des types permiens que des formes carbonifériennes. La partie paléontologique de ce Mémoire comprend : une seule espèce de Céphalopode (Orthoceras sp. ind.), un seul Lamellibranche (Aviculopecten hiemalis Salter), et surtout des Brachiopodes. D'abord, dans le G. Chonetes, C. Vishnu Salter, et une autre espèce voisine, mais moins quadrangulaire, C. lissarensis Dien.; puis cinq espèces de Productus, dont une seule est nouvelle (P. gangeticus), et dont trois appartiennent à la Section Fim- briati, et deux à la Section Spinosi ; parmi ces derniers, P. cancriniformis Tchern. est une espèce de petite taille, très bombée. Dans la Fam. Spiriferidæ on remarque : une très grande espèce nouvelle (S. Ravana), du groupe de S. striatus ; une petite espèce voisine de S. fasciger (S. musakhelensis Dav.) ; une autre forme extrêmement étroite et allongée, du même groupe, S. niliensis, Sp. nov.; des fragments d’une autre espèce nouvelle (S. joharensis); puis Martinia qlabra Martin, espèce bien connue et franchement carboniférienne. La Fam. Athyridæ est seulement représentée par Spirigella Derbyi Waagen, et par Athyris Roissyi Léveillé. Enfin l’auteur décrit un échantillon à peu près indé- terminable de Dielasma. M. Diener conclut que, malgré les affinités carbonifériennes de quelques-unes de ces 19 espèces, en se basant surtout sur l’analogie de cette faune avec celle du Permo-carboniférien de l’Oural, et sur les relations stratigraphiques des couches qui la contiennent, avec le terrain triasique qui est superposé, il y a lieu de considérer le « Niveau à Productus » comme réel- lement Permien. (4) Calcutta, 1897. — Vol. in-4 de 5 p. avec 5 pl. lith. Extr, de Pal, indica, Mein. of geol. Surv. of India, sér, XV. — 100 — TERRAINS MÉSOZOÏQUES . Revision der unterliasisehen Lamellibranchiaten-fauna. von Kanonberge bei Halberstadt. von E. Philippi (1). — Ayant eu l’occasion d'étudier les riches matériaux de la collection Ewald au « Museum für Naturkunde » de Berlin, l’auteur a été frappé de ce que beaucoup de formes du gisement d'Hal- berstadt avaient été rapportées au Trias, tandis que ce sont plutôt des espèces infraliasiques : il a, par suite, entrepris la revision des déterminations antérieures de Dunker et de Brauns, en s’attachant à définir plus exactement le classement générique de ces Bivalves, dont plusieurs ont leur charnière admirable. ment conservée. A propos de Gervillia Hagenowi Dunk., qui a été souvent placé sans le G. Perna, l’auteur fait remarquer que la limite entre ces deux Genres est assez difficile à saisir, qu’elle dépend souvent des stades de développement d’une même coquille ; il y a cependant, d’après Fischer, une différence très importante entre les valves des deux Genres, c’est que la valve droite de Perna est échancrée au-dessous de l'oreillette antérieure, tandis que Gervillia n'a pas d’échancrure byssale. M. Philippi cite plusieurs Cardinia, Tancredia securiformis Dunk. (ce dernier Genre dans la Fam. Tancrediidæ, voisine des Donax); Cypricardia Germari Dunk., dont la charnière est étudiée avec le plus grand soin, sur les deux valves ; Tæniodon ellip- ticus Dunk., Genre très isolé, que l’auteur laisse placé provisoi- rement près des Myidæ; enfin Homomya subrugosa Dunk., dont il ne figure qu'un fragment. Dépôts erétacés de la chaîne principale du Caucase et leur faune, par N. Karakaseh (2). — Cette Monographie, dont la première partie est seule consacrée à des descriptions paléontologiques, présente le résultat des recherches géologiques exécutées par l’auteur sur le versant septentrional de la chaine du Caucase. M. Karakasch a constaté la présence du Sénonien, du Cénomanien, de l’Albien (sous-étage Vraconien), de l'Aptien (1) Berlin, 1897. — Broch. in-12 de 17 p. avec 1 pl. lith. Extr. de Zeitsch. Deutsch. geol. gesells. XLIX, 3. (2) St-Pétersbourg, 1897. — Volume in-40 de 205 p. avec 8 pl. lith. 0 qui forme une série puissante et riche en fossiles, du Néoco- nien (sous-étages Hauterivien et Valanginien). Il conclut que la mer crétacée du Caucase avait une communication avec le bassin méditerranéen, et qu’elle devait être divisée par une île élevée, séparant la partie septentrionale de la partie méri- dionale. L'énumération des fossiles est faite par ordre zoologique, de sorte que l’on ne sera pas surpris de trouver successivement des représentants de tous ces étages dans les citations de fossiles que nous allons faire ci-après. Parmi les Céphalopodes : Belemnites semicanaliculatus Blainv., B. minimus Lister, et B. pistilliformis Blainv. ; Nautilus pseudo- elegans d'Orb. ; Phylloceras Rouyi d'Orb.; Lytoceras subfimbriatum d'Orb., Costidiscus recticostatus d'Orb. ; Schlænbachia inflata Sow., S. symmetrica Fitton ; Desmoceras Renevieri, espèce nouvelle en assez médiocre état, et D. Bartabossi, autre espèce nouvelle encore engagée dans la roche; Puzosia Mayori d'Orb. ; Holcos- tephanus Zitteli, Perisphinctes Inostranzewi, espèces nouvelles ; Acanthoceras Martini d’Orb., et une nouvelle espèce À. Ridzewskyi ; Crioceras Duvali Léveillé ; Ancyloceras Nicoleti Pict. et Camp. Les Pélécypodes sont également nombreux : Ostrea Coulon Defr., 0. tuberculifera Koch et Dunker ; Plicatula inflata Sow., et P. Michaeli, espèce nouvelle ; Plicatula qurgitis Pict. et Roux ; Limatula Tombecki d'Orb. et Radula Royeri d'Orb. ; Acesta undata Desh. ; et deux autres Acesta nouveaux, mais non figurés ; de nombreux Pecten, appartenant soit au groupe typique, soit aux Sous-Genres Syncyclonema,Camptonectes, Pseudamussium, Amussium, ou Vola; Gervillia extenuata Eichw. ; Aucella caucasica V. Buch ; Inoceramus labiatus Schl., L. Ouvieri Sow., et surtout /. Cripsi Mantell, bien caractéristique ; plusieurs Mytilidæ et Arcidæ, et notamment Cucullæa Eichwaldi, espèce nouvelle dans un état à peu près indéterminable; Trigonia carinata Ag., T. dedalæa Park. et ÆE. nodosa Sow., T. caudata Ag. et T. aliformis Park. ; plusieurs Astarte et Cardium, quatre Thetis rapportés à des espèces déjà connues ; Panopæa neocomiensis Leym. et Gastro- chœna dilatata Desh. Dans les Gastropodes, il n’y a guère que deux formes connues : Pleurotomaria neocomiensis d'Orb. et Solarium dentatum, d’Orb., plus une petite espèce nouvelle, Helcion Golliezi, dont le test est orné, et dont la détermination générique serait à contrôler. 402 Il n'y a que peu de Brachiopodes, rapportés tous à des espèces caractéristiques ; il en est de même des Echinodermes, au nombre de quatre ; enfin les Annélides sont représentés par Serpula antiquata Sow. En résumé, le Mémoire de M. Karakasch est un appoint impor- tant à la Paléontologie stratigraphique de la Russie méridionale. An Account of the Albian fossils lately discovered at Okeforä KFitzpaine. Dorset, by R. B. Newton (1) — L'âge géologique des couches dont il s’agit, et qui ont été encore peu étudiées, est indiqué par la présence d’Acanthoceras mam- millatum et d’Hoplites interruptus, qui caractérisent le Gault inférieur, en deux zones fossilifères bien distinctes. Dans la couche supérieure, outre A. mammillatum, Vauteur signale : Hoplites Bennettianus Sow., à côtes plus écartées et plus robustes que celles d'A. interruptus ; Pleuromya plicatu Sow.; Cucullæa carinata Sow.; Ostrea Leymeriei Desh., qui est sénéralement, en France, à un niveau moins élevé, de même qu'Erogyra sinuata Sow., du Barrémien de l'Aube et de la Haute-Marne, La zone à 1. interruptus est plus riche en fossiles, surtout en Pélécypodes; M. Newton cite ou décrit, comme provenant de ce niveau: Hoplites splendens Sow. ; Nautilus Clementinus d'Orb.; Actæonina formosa Sow. que je persiste, d’après la nouvelle figure qu'il en donne, à placer dans le Sous-Genre Ovactæonina (voir « Essais de Pal. comp. », I, 1895, p. 61): Ringinella inflata Sow., dont l'ouverture est à peu près intacte ; Natica gaultina d’'Orb., à test presque entièrement conservé ; Syncyclonema orbiculare Sow., section démembrée des Pecten, par Meek, pour les espèces à rides lamelleuses et concentriques ; Pecten Galliennei d'Orb.; Gervillia Forbesiana d’'Orb.; Inoceramus concentricus Park., qui est encore une coquille bien caractéristique; Lima parallela Sow.; Mytilus subsimplex d’'Orb., allongé comme un Lithodome, mais un peu incurvé; Exogyra canaliculata Sow., espèce albienne et cénomanienne ;: Solen Dupinianus d’Orb. ; Trigonia aliformis Park. et T. Archiaciana d'Orb., la première peu déterminable. En résumé, sur ces 24 espèces de Mollusques, il y en a 19 qu'on trouve dans le Gault de Folkestone. (1) Dorchester, 1897. — Broch. in-120 de 33 p., avec 3 pl. lith. Extr. de Proc. Dorset. nat. hist. a. antiqu. Field Club, vol. XVII. — 103 — Revision af lamellibranchiaterna i Nilssons « Petrificata suecana formationis eretaceæ », af Anders Hennig (1). — La réimpression ou la revision des œuvres des premiers paléon- tologistes est actuellement à l’ordre du jour ; déjà les Améri- cains ont commencé à le faire, pour Conrad, Say, Wagner, etc., et cet exemple vient d'être suivi pour un auteur de 1827, Nilsson, dont les espèces ont été abusivement interprétées par beaucoup de paléontologistes. À ce titre donc, le travail de M. Hennig, établi à l'aide de matériaux absolument sûrs, est appelé à rendre de réels services à toutes les personnes qui s'occupent de la détermination des Lamellibranches de la partie suprérieure des terrains crétaciques. Voici l’'énumération des principales espèces, reprises el figu- rées par l’auteur : Ostrea hippopodium Nils. emend. Hennig.; O. semiplana Sow., qui à pour synonyme 0. plicata Nils.; O. incurva Nils., auquel l’au- teur réunit, comme variétés, O. acutirostris et curvirostris Nils. : O. lunata Nils. et O. diluviana Lin.; O. cornu-arietis Nils., qui aurait pour synonyme Chama lacinata Nils.; O. lateralis Nils. emend. Hennig.; Spondylus labiatus Wahl. (— Podopsis truncata Nils.); Lima granulata et semisulcata Nils.; Lima Hoperi Mant., qui a pour synonyme Plagiostoma punctatum Nils., Lima ovata, denticulata et elegans Nils. ; Pecten pulchellus Nils. (— lineatus) ; P. lævis, inversus, membranaceus Nils. ; P. arcuatus Nils., qui fait double emploi et auquel l’auteur substitue P. concentrice- punctatus \Reuss ; P.- cretaceus Nyst. (— P. corneus Nils.) ; P. Nüssoni Goldf. (= P. orbicularis Nils.) ; P. subaratus et undu- latus Nils.:; P. serratus, dentatus, septemplicatus Nils.; Avicula cæralescens Nils. ; Cuspidaria caudata Nils. ; Cucullæa exaltata Nils.; Nucula pectinata Sow. (= truncata Nils): Pholadomya Esmarki Nils., etc... Fauna of the upper eretaceous (Maëstrichtien) beds of the Mari Hills (Baluechistan). by Fritz Nœætling (2). — Laissant de côté les Céphalopodes et les Echinodermes qui sont, d'autre part, l’objet des analyses de nos collaborateurs, MM. J. Lambert et Haug, (1) Lund, 1897. — Broch. in-4° de 66 p., avec 3 pl. lilh. Extr. de Kongl. Fysiogr. Sälisk. à Lund Handl. ny Fôljd, Bd. VHH. (2) Caleutta, 1897. — Volume in-folio de 84 p. avec 23 pl. lith. Extr. de Pal. indica, Sér. XVI, vol. I, part. 5 — 404 — nous nous oCcuperons exclusivement des espèces de Mollusques (Pélécypodes et Gastropodes) dont cet important Mémoire contient la description. M. Na@ætling rapporte plusieurs Pélécypodes à des formes bien connues, telles que : Ostrea acutirostris Nilss., Alectryonia pectinata Lamk., Gryphæa vesicularis Lamk., Erogyra pyrenaica Leym., Spondylus santonensis d’Orb., Vola quadricostata Sow., Chlamys Dujardini Rœmer ; mais il y ajoute aussi des espèces nouvelles : Modiola Vishnu, belle espèce plissée et rayonnée, voisine de M. typica Forbes ; Cardium loralaiense et harnaiense, avec des restes d'ornementation qui les rendent à peu près déterminables ; Roudairia crassoplicata, bien distinct des espèces déjà connues ; Chama callosa, analogue à C. squamosa de l'Eocène, quoique plus grand ; Radiolites Muschketoffi et une autre espèce du Turkestan, R. subdilatata Romanowski ; enfin Pholadomya indica et tigris, qui paraissaient bien distincts des formes déjà connues dans le Crétacé supérieur. L'état de conservation des Gastropodes en rend la détermi- nation beaucoup moins certaine, non seulement au point de vue spécifique, mais même en ce qui concerne les Genres, pour lesquels il ne serait pas prudent de faire l'application des subdivisions nouvelles. Je signalerai pourtant les formes les plus remarquables : Trochus Lartetianus Leym.; Nerita Pontica d’Arch., dont l’auteur sépare une autre espèce nouvelle, N. Archiaci, qu'il écrit à tort d'Archiaci ; Nerinea quettentis et ganrsga, fragments ou moule qu’il est inadmissible de rapporter au Genre Nerinea, attendu que le premier a des stries non rétro- currentes à la suture, sinueuses comme celles des Turritella, et que le second doit être un moule de Campanile ; Cerithium Vishnu et Buddha, malheureusement incomplets ; plusieurs Pugnellus à l'état de moules indéterminables ; Ovula expansa d’Arch. et Haime, très fréquent et très variable, et une autre espèce nouvelle, O0. baluchistanensis, qui est peut-être plutôt un Cypræa de grande taille ; enfin, pour terminer les Gastropodes, quelques Voiutidæ tout à fait méconnaissables, et un fragment de Conus que l’auteur s’est prudemment abstenu de nommer. Les Céphalopodes sont très peu nombreux à ce niveau : voir ci-après, à la page 118, les observations auxquelles ils donnent lieu, de la part de M. Haug. Nous signalerons, en terminant, un Crustacé Brachyure Ranina Griesbachi. — 105 — On voit, d’après ce Mémoire, que l’activité du « Geol. Surv. of India » ne se borne plus seulement au territoire, de l’Inde anglaise, et qu’elle s'étend, de proche en proche, à toute l’Asie méridionale. TERRAINS CÉNOZOÏQUES Ueber tertiære, cretaceïseche unt æltere Ablagerungen aus West-Borneo, von Dr P. &G. Krause (1). — Le principal intérêt de cette brochure résidant surtout dans la description paléon- tologique des espèces recueillies dans les couches tertiaires, nous en plaçons l’analyse immédiatement après celle de la faune crétacique, qui ne comprend qu'un Avicula indéterminé et un fragment d’Ammonites. La formation tertiaire, attribuée à l’Eocène, est presque exclu- sivement saumâtre ; l’auteur y distingue plusieurs niveaux, dont l’âge exact est incertain, mais où l’on constate la pré- sence de formes qui rappellent Melania inquinata et Cyrena cuneiformis, des Lignites des environs de Paris. Cyrena (Batissa) subtrigonalis est une espèce nouvelle qui caractérise le niveau le plus inférieur ; c’est une grande Cyrène carénée, triangulaire, rarement entière. Dans les argiles super- posées à ces grès, on trouve Cyrena subrotundata Kr. et Corbula borneensis. Cette dernière espèce a dû changer de nom, pour cause de double emploi, et l'auteur nous à écrit qu’il lappellerait C. dajacensis ; Peristernia borneensis Kr., qui ressemble beaucoup à P. Woodwardiana Mart. Enfin, dans les couches argileuses supérieures de Sungei Pinoh, M. Krause signale et décrit deux espèces d’un nouveau G. Tæniodomus (type: 7. grarilis Kr.), caractérisé par ses sutures encadrées de deux bandelettes crénelées ; la coquille a une forme de Paludina, mais le bord columellaire est un peu épaissi, et le labre est antécurrent vers la suture. L'auteur, qui avait bien voulu nous consulter préalablement sur le classement de ce genre, à pensé, comme nous, que cette singulière coquille serait mieux à sa place dans les Melaniidæ que dans les Paludinidæ. (1) Leyde, 1897, — Broch. in-8& de 52 p. avec 2 pl. lith. Extr. de Sammil. d, geol. Reichs. Mus. in Leiden. Sér. 1, Bd. V. — 106 — Observations sur Actæon (Tornatellæa) simulatus Sol.. par E. Vincent (1). — La persistance extraordinaire de cette coquille, depuis l’Argile de Londres jusque dans l’Oligocène supérieur, ayant paru anormale à l’auteur, il a repris l'examen de la question et il est parvenu à établir, à la suite d’une compa- raison minutieuse des plis columellaires, que l'allure de ces plis constitue un bon caractère spécifique, qui permet de sépa- rer les espèces réellement distinctes, et par conséquent de réduire, dans une assez large mesure, la longévité de T. simulata. Le type de Barton, quoique très variable dans sa forme et dans son ornementation, à des plis constants, passablement obliques et médiocrement saillants, qui se reproduisent identi- quement chez les individus du Wemmelien de Belgique ; il n’y a donc aucun motif plausible pour donner à ces derniers le nom 7. Honi Nyst. Au contraire, dans le Tongrien inférieur, les plis sont plus transverses et beaucoup plus saillants que chez la coquille bartonienne ; l’auteur en conclut qu’il faut restituer à ces individus le nom T7. Nysti Duch. Il resterait à déterminer si c'est bien la même espèce qu’on trouve dans l’Oligo- cène moyen et dans l'Oligocène supérieur, Untersuchungen uber die Molluskenfauna des Rupelthons Zu Itzehoe. von €. Reinhard (2). — La découverte de gisements fossilifères de l’âge Rupélien, dans le Schleswig-Holstein, est de date relativement récente ; c’est en 1887 que Gottsche a donné la liste des Mollusques qu'il y avait recueillis, et la publication complète en a été faite par Haas, en 1889. Depuis cette époque, l’auteur à augmenté ces matériaux, et il s’est proposé de faire de cette énumération l’objet de sa thèse pour le Doctorat. Cette petite brochure n’est malheureusement pas accompagnée de figures, la plus grande partie de la faune ayant été déjà reproduite sur les planches du Mémoire de Haas. Je me borne donc à signaler, au point de vue de la nomenclature, quel- ques rectifications à faire subir aux noms de Genres que (1) Bruxelles, 1897. — 2 p. avec fig. dans le texte. Proc.-verb. Soc. roy. mal. de Belg. Séances des 13 nov. et 11 déc. 1897. (2) Kiel, 1896. —- Broch. in-8° de 107 p. (avec une planche non publiée), Extr, de Arch, für Anthrop. und Geol. Schlesivig-Holsteins, Bd. IT, Heft I. — 107 — l’auteur a employés : ainsi Neæra doit être remplacé par Cuspidaria Nardo ; Actæon n’est pas un Sous-Genre, mais un synonyme de Tornatella ; de même, Bulla n’est pas une subdivision de Cylichna, qui doit d’ailleurs être remplacé par Bullinella ; Dolichotoma a été corrigé en Bathytoma, Cassidaria est synonyme postérieur de Morio ; enfin, dans la liste des Fusus, il doit y avoir évidem- ment beaucoup de formes appartenant à des Genres bien distincts. La liste comprend 65 espèces, qui donnent lieu chacune à une discussion plus ou moins étendue. Etude des Potamides de l’Oligocère de Gaûs (Landes), par L. Vignal {1}. — En publiant cette petite Note, l’auteur à pour but de suppléer à l'insuffisance des descriptions et des figures de l'Atlas de Grateloup ; elle comprend la description de huit espèces, dont sept sont soigneusement phototypées : Ptychopota- mides subcinctus d’Orb., classé dans le Sous-Genre récemment créé par Sacco ; Tympanotomus burdigalinus d’Orb., que l’auteur sépare définitivement de P. trochlearis, malgré les intermédiaires qu'on trouve dans le gisement de Pierrefitte ; Tympanotomus Bellardii Grat., qui ne peut être confondu avec 7. margaritaceus ; Tympanotomus Ceres d’Orb., extrêmement voisin de Cerith. lem- niscatum Brongn., de Ronca ; Potamides Charpentieri, qui est très probablement encore un Ptychopotamides, et non pas un Telescopium, comme le pense l’auteur, malheureusement la coquille est seulement figurée du côté du dos ; Terebralia gib- berosa et Testasi Grat., dont l’auteur signale les différences, et qui appartiennent au groupe de T. bidentata ; enfin Potamides subterebellum d’Orb., que M. Vignal n’a pas pu se procurer. OS molluscos dos terrenos terciarios da Patagonia, por H. von JIhering (2) — Cette publication a une très grande importance, non seulement à cause de l’énumération et de la description d’une série de fossiles encore peu connus, mais surtout parce que l’auteur en tire des conclusions précises relativement à l'âge et à la succession des couches tertiaires de la Patagonie. Nous commencerons par indiquer ces conclu- (1) Paris, 1898. — 6 p. 1 pl. phototyp. d’après nat. Extr. de Feuille des jeunes Natur. 1II° sér. 28° année, Avril-Mai, n°° 330 et 331. (2) S. Paulo, 1897. — Vol. in-8° de 166 p., avec 7 pl. phototypées d’après nat. Extr. de Revista do Museu Paulista, vol. IE, p. 217, pl. LL et suiv. — 108 — sions, bien qu’elles se trouvent à la fin du travail en ques- tion, parce que cela donnera plus de clarté à la brève analyse que nous faisons de la partie paléontologique. D’après M. von Ihering, il y a, au-dessus de la «formation guaranitique », qui est franchement crétacique, à cause de la présence d’Ammonites, de Baculites et de Hamites, six autres assises tertiaires, à savoir successivement : « form. des Pyrothe- rium», correspondant à l’Éocène iuférieur; «form. patagonienne », représentant l’Éocène supérieur; « form. santacruzienne », de laquelle proviennent la plupart des fossiles décrits dans cette brochure, et que l’auteur assimile soit à l’Oligocène, soit au Miocène intérieur; les «form. téhuelchienne et paranienne », constituant ensemble toute l’épaisseur du Miocène et enfin la «form. pampéenne », qui est pliocénique. Nous ne pouvons, dans un simple compte-rendu, résumer la discussion par laquelle l’auteur justifie ces conclusions, en s'appuyant sur les affinités des formes éteintes ou sur les formes vivantes que contiennent respectivement chacune de ces couches; aussi passons-nous à la partie paléontologique. D'abord, dans les Lamellibranches, deux gros Ostrea, géné- ralement confondus sous le nom unique ©. patagonica d'Orb., tandis que l’un est bien différent de ce type et doil en être séparé (0. percrassa Ih.). Parmi les Pectinidæ, on remarque principalement un grand Vola (Pecten centralis Sow., dont la valve droite avait été dénommée P. proximus Ih.), qui n’a certainement aucune affinité éocénique. Cette espèce est indiquée dans la formation santacruzienne, gisement de Jegua Quemada. Je signalerai aussi un grand Wodiola Ameghinoi Ih., Arca patagonica {h., du groupe typique, Cucullaria tridentata, nouvelle espèce appartenant à un Sous-Genre qui n’a été signalé jusqu’à présent que dans l'Éocène, et que M. von Ibering indique cependart comme provenant du même gisement que le Vola précité. En ce qui concerne le Pectunculus, rap- porté, à titre de variété cuevensis, à notre P. pulvinatus du Bassin de Paris, j'estime que c’est une espèce tout à fait dis- tincte, beaucoup plus gonflée, et qui devra, par conséquent, conserver le nom cuevensis. Une autre forme franchement éocé- nique (Cucullæa Dalli Th.) se distingue de C. crassatina, des environs de Paris, par son galbe beaucoup plus court et plus élevé ; l'auteur la compare à C. alta Sow. Quant à l’espèce — 109 — décrite sous le nom Leda glabra Sow., elle me paraît être un Yoldia, Genre non éocénique. En poursuivant l'examen de ces Pélécypodes, je remarque encore une forme nouvelle, tout à fait propre à l'Eocène : Cras- satella longior, tandis que Lucina promaucana Phil. et Cardium Philippii 1h. sont indifférents. Les grands exemplaires de Venus ne sont certainement pas de l’Eocène, et l’un d’eux (V. Volk- manni Phil, var. argentina Ih.), ressemble à V. Aglauræ, espèce du Miocène inférieur de France, ou à V. Lœwyi, de l’Oligocène de Pierrefitte. Il y aurait lieu de changer le nom de Cytherea splendida, espèce nouvelle qui ne ressemble nulle- ment à son homonyme de l'Oligocène d'Europe (Mérian auct.) : je propose d’y substituer la dénomination Meretrir Iheringi nob. Je signale encore, parmi les formes néogéniques, Dosinia meri- dionalis 1h. ; puis, un Genre proposé, en 1877, par Philippi : Amathusia (type 4. angulata Phil), qui a une forme de Crassatella, le bord palléal lisse, le ligament externe, l’impres- sion palléale sans sinus, faisant un angle droit à son extré- mité postérieure. Quant à Tellina perplana Th., c'est une grande espèce du groupe de T. planata, c’est-à-dire évidemment néogé- nique. Enfin un grand Glycimeris quemadensis Ih. et un joli Pholas paucispina Lh., qui ne peuvent, ni l'un ni l’autre, fournir d'indication utile pour la stratigraphie. Les Brachiopodes (Magellania patagonica Sow. et glohosa Laim., Bouchardia Zitteli Ih. et Rhynchonella plicigera Ih.), ont la plus grande analogie avec les espèces vivant encore dans le détroit de Magellan. Passons aux Gastropodes, qui me paraissent, à priori, plutôt néogéniques : deux grands Gibbulaä nouveaux, des Pyranudel- lidæ de taille assez grande, un énorme Trochita magellunica Gray, des Natica nombreux, dont plusieurs sont nouveaux ; Turritella tricincta Xh. qui rappelle complètement les formes du Tertiaire supérieur, et qui ne peut conserver ce nom spéci- fique, déjà employé pour une espèce du Trias : je propose T. Iheringi nob. En ce qui concerne Struthiolaria Ameghinoi, cette nouvelle espèce ne peut évidemment être éocénique, ni même oligocénique ; on trouve un représentant du même Genre dans le Tertiaire supérieur d'Australie. Signalons, en particulier : Argobuccinum Dautzenbergi Ih., Trophon laciniatus Mart. et plusieurs autres Trophon qui déno- tent bien une faune antarctique ; Voluta Ameghinoi, grande — 10 — espèce nouvelle qui a des affinités avec les Cymbium ; Voluta quemadensis 1h. qui ressemble, au contraire, à V. angusta, de l'Eocène inférieur des environs de Paris; Voluta patagonica, espèce nouvelle qui paraît avoir des plis de Mitra; deux Cancellaria nouveaux, dont l’un est certainement un Tribia : enfin deux Pleurotomidæ, l'un non figuré (P. discors Sow.), et l’autre intitulé Genota cuevensis sp. nov., figuré du côté du dos seulement, de sorte qu'il est impossible de se rendre compte si la columelle présente bien les caractères du G. Genotia. Il résulte de ce qui précède, qu’à mon avis, la formation santacruzienne est plutôt miocénique qu’oligocénique, mais que toutefois, comme ïil y a plusieurs espèces qui ont un faciès réellement éocénique, il est bien possible que le gise- ment de Jegua Quemada, d’où viennent ces fossiles, contienne ces différents niveaux superposés, et que la récolte des coquilles étudiées ci-dessus ait été faite sans qu’on ait pris la précaution de noter exactement à quel niveau elles appar- tiennent. À ce point de vue, le doute est toujours permis, lorsqu'on n’a pas été soi-même sur place, et qu’on se borne à décrire des matériaux envoyés en communication. Notes on the paleontological publications of professor William Wagner. by W. H. Dall (1). — L'auteur rappelle d’abord que le professeur Wagner a publié, en 1839, cinq espèces du Tertiaire supérieur des Etats-Unis, reproduites sur une planche, dans la première série du «Journal de l'Académie des Sciences de Philadelphie »; ensuite il avait commencé à préparer de nouvelles descriptions, en vue desquelles trois planches avaient été soigneusement lithographiées ; mais la publication n’en a jamais été faite, et les noms des espèces sont simplement répertoriés dans l’Index palæontoloyicus de Bronn (1848-49) qui s'était probablement procuré des épreuves de ces planches. C'est pour régulariser cette publication que M. Dall reprend l'énumération des douze espèces qui y étaient figurées, et l'accompagne d'un tirage excellent des trois planches. Pyrula Nansemondi est probablement la même coquille que Fulqur maximum Conr. ; Fusus fragilis ressemble beaucoup à F. æqualis Emmons ; Fusus umbilicatus est évidemment syno- (1) Philadelphie, 1897. — Plaquette in-8° de 10 p. avec 3 pl. lith. Extr. de Trans. of the Wagner free Inst. of Sc. Vol. 5. — 111 — nyme d’Ecphora quadricostata Say ; Chama Agassizi n'est proba- blement qu'un échantillon très âgé de C. corticosa Conr. ; Cancellaria antiqua se rapproche beaucoup de C. tenera Phil., du Pliocène et de C. perspectiva Conr., du Miocène ; enfin Pectunculus Virginiæ est identique à P. lævis Tuomey et Holmes, de la Caroline du Sud. Sopra aleuni fossili raccolti nmei colli fiancheggianti il fiume Santerno nelle vicinanze d'Imola. nota di L. Foresti (1). — Une notice stratigraphique de M. G. Scarabelli précède les descriptions paléontologiques el fixe approximativement l’âge des dépôts où ont été recueillis ces fossiles, Pliocène inférieur ou Miocène supérieur ; toutefois, les espèces signalées par M. Foresti sont, pour la plupart, plaisanciennes. Ainsi, nous remarquons : Saæicava arctica, Psammobia ferroensis, Meretrix multilamella, Leda fissistriata et sinuata, Limopsis aurita, Anomiu ephippium, Placunanomia Scarabelliï et Ostrea cucullata. Parmi les Gastropodes, il y a au contraire un mélange plus prononcé des deux faunes : Trochus distinctus Seg., Cerithium vulgatum (var. incerta For.) et C. doliolum; Strombus coronatus, Cypræa labrosa Bon.; Nassa coarctata Eichw. et AN. imolensis, espèce nouvelle analogue à N. subquadrangularis ; Cyllene Sca- rabelhi For., voisine de C. Paulucciana ; Euthria cornea et E. adunca (var. gamballarensis For.) ; Latirus Scarabellianus, nouvelle espèce voisine de L. unifilosus Bell. ; Cancellaria hirta : Conus pyrula (var. coepolinus Menegh.) et C. pelagicus (var. Scarabellhii Menegh.); Pseudotoma brevis et Bonellii Bell., puis une nouvelle espèce P. croarensis For. ; Drillia Scarabellii For., du groupe de D. Geslini ; Mangilia harpula et M. textilis; Ringi- cula buccinea, et enfin un très petit Leuconia que l'auteur désigne sous le nom nouveau alexiæformis. On voit, d’après cette courte énumération, que la faune pliocénique de l'Italie Centrale s'enrichit peu à peu de nou- velles trouvailles qui, grâce aux travaux patients de M. Foresti, commencent à former un appoint important aux anciennes listes. (1) Rome, 1897. — Broch. in-8 de 43 p. avec 2 pl, photogr. Ext. de Boll. Soc. geol. ital. XNI, fasc. 2. 1 CÉPHALOPODES par M. Emile HAUG. List of the types and figured specimens of Fossil Cepha- lopoda in the British Museum (Natural History). by G. C. Crick (1). — Précieux petit volume contenant la liste alphabé- tique, avec indications bibliographiques, de tous les types de Céphalopodes fossiles contenus dans les collections du British Museum. Le directeur du département géologique de ce grand établissement nous fait espérer la publication, dans un avenir prochain, de listes semblables pour d’autres groupes d’Invertébrés. Ueber die Orthoceren des Kohlenkalks (Carboniferous Limestone), von Ireland, von Arthur H. Foord (2). — Monograph on the Carboniferous Cephalopoda of Ireland, Part I. by Arthur H. Foord (3). — Ces deux ouvrages se complètent : le premier renferme quelques généralités, d’ailleurs sans grande nouveauté, qui ne sont pas reproduites dans le deuxième ; celui-ci contient les figures, généralement excellentes, des espèces nouvelles, simplement dénommées et décrites dans la brochure allemande. L'auteur parait ignorer systématiquement les Genres nou- veaux que Hyatt a proposés dans ses différents travaux sur la classification des Nautiloïdés ; il s’en tient aux divisions suran- nées du grand Genre Orthoceras proposées par Barrande et étudie successivement, parini les Longicones, les groupes des Lævia, des Annulata, des Angulata, des Lineata, des Imbricata. Parmi les 30 espèces étudiées, 19 sont nouvelles. Dans un appendice au premier ouvrage, M. Foord propose un Genre nouveau Aeanthonautilus, dont l’espèce-type (A. bispi- nosus, n. Sp.) n’est pas figurée. (1) Londres, 1898 — 1 vol. cart., in-8°, 105 p. (2) Inaugural-Dissertation zur Erlangung der Doktorwürde, München, 1896. — 1 broch. in-8, 46 p. (3) Londres, 1897. — In-4° de 22 p., avec 7 pl. Palæontographical Society, vol. for 1897. — 113 — Sur la forme de l'ouverture de quelques Amnmonites, par Ph. Glangeaud {1} — Dans cette Note, accompagnée d’une planche en phototypie, l’auteur fait connaître quelques nou- veaux exemples de dimorphisme sexuel chez les Ammonites. Il insiste sur le rôle que doit jouer dans la classification la forme du péristome, caractère auquel, depuis longtemps, Suess, Waagen, Zittel et d’autres auteurs avaient attribué une impor- tance capitale. M. Glangeaud est frappé du fait que le mâle et la femelle d’une même espèce ont été souvent placés dans deux Genres diffé- rents ; il oublie que, chez tous les êtres présentant un dimor- phisme sexuel bien accusé, le même fait s'est produit et que l’on a dû bien des fois classer les deux sexes d’après des caractères différents. Puisque, chez les Ammonites, le péristome ne fournit des caractères diflérentiels bien tranchés que chez les mâles et que, chez les femelles, il présente presque toujours une forme en quelque sorte banale, il est naturel que l’on se serve, pour la classification, des cloisons des femelles, c’est-à- dire des formes progressives et que l’on relègue à larrière- plan des «caractères secondaires » qui peuvent apparaître, d'une manière indépendante, chez des mâles appartenant aux groupes les plus différents. Dans tous les cas, les remarques de M. Glan- geaud ve suffiront pas « pour ébranler la classification des « Ammonites, basée en grande partie sur la forme des cloi- « sons », d'autant plus que c’est bien plutôt sur l'ontogénie de tous les caractères, et nullement, comme le croit l’auteur, sur le caractère seul de la forme des cloisons, qu'est basée la classification des Amimonites. The development of Glyphioceras and the phylogeny of the Glyphioceratidæ. by James Perrin Smyth (2. — L'étude de l’évolution individuelle fournit, comme l’on sait, le meilleur critérium pour classer les Ammonoïdés et pour établir leur filiation, aussi des recherches soigneuses faites dans cet ordre d'idées présentent-elles toujours un intérêt tout particulier. L'auteur à été conduit, par l'étude de l’ontogénie de Glyphioceras incisum Hyatt, du Carbonifère inférieur de lArkansas, à des résultats très satisfaisants sur l’origine du groupe de Goniatites, (1) Paris, 1897. — Bull. Soc. Géol. Fr., 3 sér.,t. XXV, p. 99-106, pl. III. (2) San Francisco, 1897. — Proc. of the California Academy of Sciences, 3‘ ser., Geol. Vol. I, n° 3, p. 105-122, pl. XII-XV. — 114 — désigné sous le nom de Glyphiocératidés. Glyphioceras traverse, dans le cours de son développement, les stades suivants : protoconque, nautiloïde, Anarcestes, Tornoceras, Prionoceras. Les trois derniers correspondent à des formes adultes, qui se ren- contrent dans le Dévonien et dans le Carbonifère inférieur et semblent constituer la série des formes ancestrales de Glyphio- ceras. Prionoceras serait l’ancêtre commun des Glyphiocératidés et des Tropitidés. D’excellentes figures reproduisent les stades successifs de l’évolution. Ueber ein Vorkommen von Ammoniten und Orthoeeren im siüdtirolischen Bellerophonkalk. von D: Carl Diener (1) — Dans les Calcaires à Bellerophon du Tyrol méridional, les seuls Céphalopodes que l'on avait rencontrés jusqu’à présent étaient des Nautiles; M. Diener a recueilli récemment dans ces calcaires, provenant de la vallée de Sexten, un Orthoceras (voisin de O. oblique-annulatum Waag.) et quelques Ammonoïdés. Ces intéressants fossiles sont décrits dans la présente brochure. Les Ammonoïdés sont de petites formes lisses, à cloisons extrêmement simples, pour lesquelles l’auteur propose un nou- veau sous-genre de Lecanites sous le nom de Paralecanites, dont le type est Paralecanites sextensis n. sp. Cette espèce, et surtout Paralecanites sp. indet., me paraissent présenter de très grandes affinités avec le genre carbonifère Nomismoceras Hyatt. IL semble que ces types constituent des passages entre ce der- nier et les genres Lecanites et Gyronites du Trias inférieur, ce qui concorderait bien avec l’âge permien des Calcaires à Belle- rophon. Argentinisehe Jura-Ablagerungen. ein Beitrag zur Kennt- niss der Geologie und Palæontologie der Argentinischen Anden. von A. Steuer (2) — Plusieurs localités jurassiques du versant argentin de la République Argentine ont fourni à M. Bodenbender, de Cordoba, une très riche faune tithonique, composée principalement d’'Ammonites, qui paraissent en général fort bien conservées. L'étude en a été confiée à M. Steuer, qui publie un important Mémoire accompagné de 24 planches (1) Vienne, 1897. — Sitzungsber. d. k. Akad. d. Wiss. Math.-naturw. Cl., Bd. CVI. Abth. I, p. 61-76, 1 pl. (2) Jena, 1897. — Palæontol. Abhandl. v. Dames u. Kayser, Bd. VI, Heît 3. 96 p., 24-pl. — 115 — d’une exécution malheureusement peu satisfaisante, les figures des cloisons étant, en particulier, pour la plupart, presque inutilisables. Ces matériaux, si l’on fait abstraction de quel- ques représentants indiscutables de Perisphinctes, d'Aspidoceras, d’Oppelia et de Lytoceras, sont répartis un peu au hasard parmi les Genres Reineckeia, Odontoceras, Hoplites, Holcostephanus, Stepha- noceras. L'auteur recherche, il est vrai, à motiver ses assimi- lations, mais, malgré les longs développements qu’il donne à la discussion des affinités, il est peu probable qu'il réussisse tou- jours à rallier à sa manière de voir ceux des paléontologistes qui sont familiarisés avec les faunes du Jurassique supérieur et du Néocomien. C’est ainsi que M. Steuer range dans le Genre Reineckeia Bayle, à côté d'espèces dont les affinités avec Reineckeia anceps sont évidentes, des formes telles que Ammomites transitorius Opp., « Reineckeia » striolata Steuer, qu'il est impossible de séparer du cenre Perisphinctes, tandis que d’autres sont incontestablement des Holcostephanus. L'auteur fait observer, avec raison, que le Genre Hoplites Neum., tel qu’il est actuellement compris, est certainement hétérogène et doit être restreint aux formes albiennes à orne- mentation vigoureuse, que Neumayr avait en vue, avant tout, en créant son genre Hoplites, et qui dérivent vraisemblablement du groupe de Reineckeia Eudoxus, du Kimméridgien. L'auteur propose donc de réunir dans un Genre nouveau Gaontoceras les espèces à côtes fines du Tithonique et du Néocomien, placées à tort dans le Genre Hoplites. Conformément à l'habitude des paléontologistes allemands, M. Steuer s’abstient d'indiquer le type de son nouveau Genre; aussi doit-on considérer comme tel la première espèce décrite par l’auteur : Odontoceras angli- cum n. sp., du Kimméridgien de Weymouth, Dorsetshire. Le caractère le plus saillant dans la diagnose est la terminaison en chevrons que présentent les côtes flexueuses et bifurquées sur les bords de la dépression ventrale. Les espèces les plus typiques sont Odontoceras transgrediens n. sp., Callisto € Orb., neocomiense d'Orb. On se demande pourquoi M. Steuer attribue au Geure Hoplites son « Hoplites quadripartitus », espèce qui appartient au groupe de l’Amm. Malbosi, dont les relations avec les formes les plus typiques du (Genre Odontoceras sont incontestables. L'auteur s’est laissé entrainer, par des analogies tout à fait extérieures, à envisager le Genre Cosmoceras comme = 40 — la forme ancestrale d’Odontoceras, revenant ainsi au groupe des Dentati des anciens auteurs. M. Steuer décrit, à côté de la riche faune tithonique, deux espèces plus anciennes : Stephanoceras Damesi n. sp. et Harpo- ceras Bodenbenderi n. sp., du Lias. Quelques considérations sur les genres Hoplites, Sonne- ratia, Desmoceras et Puzosia., par Ch. Sarasin (1) — Dans ce travail, l’auteur s’est proposé comme but de bien définir quel- ques Genres du Crétacé inférieur, dont plusieurs espèces avaient été à tort confondues. Il se base surtout, dans ses assimilations, sur l’évolution individuelle et sur la forme des cloisons ; mais, tandis qu’il accompagne son étude de figures de cloisons, pour la plupart excellentes, il prive malheureusement le lecteur de figures représentant les stades successifs de l’ontogénie. Le G. Hoplites est envisagé par M. Sarasin comme un Genre parfaitement naturel et homogène, dérivant directement de Perisphinctes et comprenant plusieurs groupes constituant autant de séries divergentes, savoir : 1° le groupe d’Hoplites neocomiensis d'Orb., qui donne naissance, dans le Crétacé moyen, à celui d’Hopl. interruptus Brug.; 2° le groupe des Hopl. cryp- toceras d’Orb. et amblygonius Neum., qui semble s’être détaché du premier au début de l’époque néocomienne et qui aboutit à des espèces déroulées, appartenant au G. Crioceras ; 3 le groupe d’Hopl. Leopoldinus d’Orb., qui formerait le passage au G. Placenticeras. é Le G. Sonneratia Bayle est considéré par l’auteur comme dérivant d’Holcostephanus et non d’Hoplites ou de Desmoceras, comme on l'avait admis. C'est à tort que l’on y aurait rangé Amm. Beudanti, Cleon, quercifolius : cependant je crois devoir observer que Amm. Cleon d’Orb. n’est guère qu'une variété de Sonneratia Dutempleana d'Orb., comme l’a démontré depuis longtemps M. Seunes; aussi est-il inadmissible de faire de cette espèce le type d’un Genre spécial Cleoniceras, créé récemment par MM. Parona et Bonarelli. Le G. Desmoceras Zitt., tel que le comprend M. Sarasin, se réduit à deux groupes : celui de Desmoceras difficile, Desm. cassida et Desm. ligatum, qui comprend la plupart des formes (1) Paris 1897. — Bull. Soc. Géol. de Fr., 3 sér. T. XXV, p. 760-799, 21 fig. dans le texte. — 117 — néocomiennes et barrémiennes ; et un second groupe, qui dérive du premier et commence avec Desm. strettostoma dans le Barré- mien, en comprenant toutes les espèces voisines de Desm. bicur- catum jusqu’à Desm. quercifolium inclusivement. Quant à l’origine du Genre, M. Sarasin la voit non pas dans le G. Haplo- ceras, comme le font Neumayr et M. Zittel, ni dans les Phyl- loceratidæ, comme M. de Grossouvre, mais bien dans le G. Hoplites, ou tout au moins dans Perisphinctes, dont il se rap- proche par ses cloisons et par l’ornementation de ses tours internes. Enfin, le G. Puzosia Bayle comprend le groupe de Puzosia Emmerici Rasp. et celui de Puzosia Mayoriana d’'Orb., qui diffèrent l’un de l’autre surtout par la forme des lobes auxiliaires et sont certainement dérivés de Desmoceras. Ueber Fossilien der Unteren Kreide am Ufer des Mungo in Kamerun. mit Nachtrag. von A. von Kænen (1). — L’au- teur attribue au Néocomien une curieuse faune, composée surtout de Lamellibranches et d’Ammonites, recueillie dans la colonie allemande de Cameroun, mais tout porte à croire qu’elle appartient en réalité au Crétacé supérieur. Desmoceras Kamerunense Kæn. est, en effet, presque identique avec Desmoceras Denisonianum Stol., du Cénomanien de l'Inde, avec lequel M. von Kœænen compare d’ailleurs son espèce. Aucune des espèces décrites sous le nom de Pulchellia ne se rapporte réellement à ce genre, et Pulchellia gibbosula Kœn. paraît plutôt devoir être placé dans le voisinage de Stoliczkaia ou de Mamimites. Quant aux types que l’auteur réunit sous le nom nouveau de Hoplitoides, eux aussi se rapprochent incontes- tablement de formes du Crétacé supérieur. Hoplitoides latesel- latus Kœn. rappelle d’une manière frappante, par son orne- mentation, Heterotissotia neoceratites Peron, du Sénonien d’Al- gérie ; d'autre part, la plupart des Hoplitoides de M. von Kænen ressemblent beaucoup, par leurs cloisons, à l’espèce turonienne décrite par M. Peron sous le nom de Sphenodiscus Requieni d'Orb. Quant à la valeur du genre Hoplitoides, il est difficile de la discuter en l’absence de données sur l’évolution individuelle des cloisons. (1) Abhandl. d. Kôn. Ges. d. Wissensch. zu Gœættingen. Mathem., — physik. Kiasse, N. F., Bd. I, n° 1, p. 1-65, pl. I-VI, 1897-98. — 118 — Fauna of Bâluchistan. Vol. I. part 2. The Fauna of the (Neocomian) Belemnites Beds. Part 3. Fauna of the Upper Cretaceous (Maëstrichtien) Beds of the Mari Hiils, by Fritz Noetling (1). — C’est surtout un intérêt stratigraphique et paléo- géographique que présente cet ouvrage, dont la première partie, consacrée aux fossiles calloviens, a paru en 1895, et dont la deuxième et la troisième, qui viennent de paraître, terminent le premier volume. Je ne m'’arrêterai donc pas à la deuxième partie, contenant la description de quelques Bélemnites du Beloutchistan, car ces formes appartiennent toutes les quatre à des espèces bien connues du Néocomien du bassin du Rhône. En ce qui concerne la troisième partie, qui renferme l'étude d’une faune du Crétacé supérieur (Maëstrichtien) des Mari Hills, dans le Beloutchistan, laissant de côté les Pélécypodes, Gastro- podes et Echinides, analysés par d’autres collaborateurs dans le présent numéro, j'insisterai surtout sur un Genre nouveau d’Ammonites, pour lequel l’auteur propose le nom HEndoceras. Ce Genre, représenté par une espèce unique, Indoceras balu- chistanensis Nœætl., ressemble à Sphenodiscus Meek par la forme de ses tours, mais s’en distingue par les cloisons, qui rappellent celles de Tissotia Douv. En comparant ce type nou- veau à Sphenodiscus acutodorsatus Nœtl., figuré dans le même travail, on se demande si réellement ces deux espèces peuvent être rangées dans deux Genres distincts et si elles ne repré- sentent pas simplement, comme les G. Plesiotissotit Per., Hemitissotia Per. et Tissotia Douv., des étapes successives dans la dégénérescence de la ligne suturale, aboutissant à un «stade prionidien » (Cératites de la Craie). Outre les deux espèces citées, les Céphalopodes suivants se trouvent décrits dans le beau Mémoire de M. Nœætling : Bacu- lites binodosus Nœtl., Nautilus sublævigatus d'Orb., Nautilus sub- fleuriausianus d’Arch. et Haime. (1) Calcutta, 1897. — Palæontologia Indica, ser. XVI, 5 p.,2 pl.; 79 p., 23 pl. — 119 — RUDISTES par M. H. DOUVILLÉ. Rudistes nouveaux du Portlandien et de lUrgonien, par Victor Paquier (1). — M. Paquier explore avec une ardeur infa- tigable les gîtes coralligènes du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur du Midi de la France, et y a découvert des types nouveaux d’un grand intérêt. Les plus anciennes de ces formes appartiennent au Portlandien du Gard : c’est d’abord un Sous-Genre nouveau, Monnieria, représenté par une espèce nouvelle (M. Romani), dont la charnière reproduit presqu'iden- tiquement celle des Matheronia, et diffère bien peu de celle des Requienia; du reste, dans R. gryphoides, l'enroulement est déjà beaucoup moins accentué que dans R. ammonia. La valve supérieure de M. Romani est indiquée comme très faiblement carénée et non spiralée. La deuxième forme Hypelasma (n. gen.) Colloti (n. sp.), rappelle plutô les Toucasia : la valve supérieure, non spiralée, est surélevée, très anguleuse et elle est déjetée vers le bord postérieur, de telle sorte que dans cette région, son arête surplombe la commissure. Le muscle postérieur est porté sur une lame myophore située dans le plan du plancher cardinal, exactement comme dans les Joucasia de lUrgonien. Ces deux formes nouvelles sont associées à Heterodiceras Luci, dont M. Paquier figure une valve inférieure bien dégagée et montrant une charnière à peu près intégralement conservée. Les deux autres Notes relatives à des formes nouvelles de l’Urgonien ne sont que des notes préparatoires et pour prendre date ; elles présentent néanmoins un intérêt considérable et (1) Paris, 1896-97. — Sur les Dicératinés du Tithonique coralligène des Cévennes et du Dauphiné (en collaboration avec M. F. Roman) (C. R. Ac. Sc., 14 juin 1897). — Sur quelques Dicératinés nouveaux du Tithonique (B. S. G. Fr., 3° série, t. XXV, p. 843, pl. XXIIT, 22 nov. 1897). — Sur quelques Rudistes nouveaux de l'Urgonien (C. R. Ac. Sc., 26 mai 1896). — Sur la présence des Caprininés dans l'Urgonien (1bid., 15 juin 1896). — 180 — elles nous font désirer bien vivement que l’auteur ne tarde pas trop longtemps à nous faire connaître, d’une façon plus com- plète, le résultat de ses découvertes. En explorant l'Urgonien de la Drôme et de l'Isère, M. Paquier a reconnu l'existence d'une série de formes qui annoncent les types les plus carac- téristiques de l’Albien et du Cénomanien. Ce sont d’abord des Caprotina avec cavités accessoires encore peu developpées, et que l’auteur rapproche des Sallæa de Sicile; Ethra Matheron, a également une charnière rappelant celle des Caprotina. D’autres formes sont rangées, au contraire, dans le voisinage des Capri- ninés ; la charnière diffère peu au fond de celles des types précédents, mais il existe des canaux très variables de forme, en dehors des lames myophores, soit sur ia valve supérieure, soit sur les deux valves ; la zone des canaux est souvent interrompue sur la région ventrale, ce qui montre que nous n'avons pas affaire encore à de vrais Caprines, mais à des formes intermédiaires entre ce dernier Genre et Caprotina ; les lames myophores se dressent perpendiculairement au plan de la commissure, elles s’écartent plus ou moins du bord de la coquille, et elles peuvent alors être consolidées par des lames transversales, subdivisant les cavités accessoires en canaux mar- ginaux qui, à l'origine, sont larges et peu nombreux. Les Faunes à Rudistes du Nord de l'Italie. par M. 6. Bœhm (1). — M. Bœhm, dont nous avons déjà analysé les importants travaux, revient cette année sur le même sujet; il montre de nouveau que, au Col dei Schiosi, Apricardia Pironai et Nerinea Jaekeli sont accompagnés de nombreuses Caprines et que ce niveau, caractérisé, comme nous l'avons déjà vu, par des Orbitolines, est toujours inférieur aux Hippu- rites. Ce fait nous paraît incontestable, puisque, d’après toutes les probabilités, ce niveau est Cénomanier supérieur. Mais il y aurait encore bien des points à éclaircir par une étude stra- tigraphique minutieuse : ainsi, M. Bœhm signale dans les mêmes couches un Caprotina hirudo, qui nous paraît être incon- testablement une Hippurite, comme nous avons pu nous en assurer sur des échantillons que l’auteur vient de nous commu- niquer; or, Ces échantillons paraissent renfermer des Orbitolines, (1) Berlin, 1897. — Beitrag zur Gliederung der Kreide in den Venetianer Alpen (Z. D. G. G. Vol. 40). « mais toujours fortement roulées. » Il pourrait donc exister, dans cette localité, plusieurs niveaux successifs séparés par des remaniements. Le même niveau à Apricardia Pironai existe près de Barcis, et renferme également des Caprinidés; enfin, M. Bœhm a relevé à Bocca di Crosis, près de Tarcento, une coupe intéressante, montrant au-dessous des grès et des brèches, de l'Eocène (a et b) c Calcaire crayeux compact sans fossiles. . 12 m. d id. avec nombreux Radiolites {R. macrodon) et un H. cf. giganteus. CES NN 30 m. e Calc. compact gris sans fossiles. . . . 2, m..5 f Calc. compact gris très fossilifère, avec Neithea Zitteli, Monopleura cf. forojuliensis, Caprinidæ, Caprinula di Stefanoi, Radiolites cf. Mmacrodon, Nerinea forojuliensis. . . 12 m. Des Caprines auraient encore été trouvées à un niveau plus inférieur, de telle sorte que les formes de ce groupe se rencontreraient à plusieurs niveaux. L'auteur étudie ensuite les divers fossiles qu'il a signalés : H. cf. giganteus appartient à ce groupe si répandu dans toute la région italienne, mais dont malheureusement la dis- tribution stratigraphique est peu ou point connue. Il se rapproche peut-être d’H. Taburnii; en tout cas, la création pour cette forme d’une espèce nouvelle {H. tarcentinus), nous paraît encore un peu prématurée. La présence, à un niveau inférieur, d’un vrai Caprinula (C. di Stefanoi), avec canaux polygonaux dans les deux valves, est très intéressante. L'auteur revient sur Ostrea aff. Munsoni, que M. Futterer croit être un Pinna : la figure LI de la planche IV montre certainement une grande analogie avec les Pinnigena, on croirait même y voir la ligne palléale qui rejoint, dans ce dernier Genre, les deux impressions musculaires. L’impression de l’apex est-elle ligamentaire comme dans Ostrea où musculaire comme dans Pinna ? Rappelons que, même dans ce dernier Genre, il y à eu souvent erreur au sujet de cette attribution. Signalons enfin un très curieux Rudiste pour lequel M. Boehm propose un Genre nouveau : Joufia. Il est représenté par une — 12 — seule valve dont les couches externes (à texture prismatique) sont seules conservées, et qui rappelle tout à fait une valve de Radiolhites, avec arête cardinale bien marquée. Seulement cette valve présente une série de petits canaux (?) rapprochés et disposés en quinconce. Nous ne sommes pas absolument cer- tains que nous ayons affaire à de vrais Canaux; peut-être s'agit-il seulement de dépressions coniques, emboîitées les unes dans les autres. Les Rudistes de la Jamaïque. par KR. P. Whitfield (1). — M. Whitlield, le paléontologiste américain bien connu, nous a fait connaître une série très intéressante de Rudistes recueillis par M. Nicholas dans l’île de la Jamaïque, c’est le même niveau à Barrettia que celui qui avait déjà éte étudié par Woodward, mais le nouveau gisement se trouve dans la région occiden- tale de l'ile, tandis que le premier se trouvait au contraire vers l'extrémité orientale ; on sait que ces couches appartien- nent au Campanien supérieur (couches à Orbitoides). L'auteur nous donne un très grand nombre de figures ; malheureusement les coupes transversales ne sont pas indiquées, de telle sorte que les caractères internes les plus essentiels font presque toujours défaut. Une très grosse espèce, fRadiolites Nicholusi, est rapprochée des Lapeirousia, mais nous ne voyons aucune indication des oscules et des piliers caractéristiques de ce Genre; en outre, la coquille est dyssymétrique. R. adherens est, comme l'indique son nom, fixé sur toute sa longueur; il est orné de larges côtes ou crêtes longitudi- nales, et l’auteur le rapproche de R. squamosus, d'Orb. Une section transversale aurait montré si c’est un Radiolite ou un Biradiolite, et aurait donné la composition très importante de l'appareil cardinal. Même observation pour À. rudis, qui pourrait bien être un Biradiolite. Rad. cancellatus présente les deux bandes caractéristiques du groupe du Birad. Chaperi; Rad. macroplicatus est distingué (1) New-York, 1897, — Descriptions of species of Rudistæ from the crelaceous rocks of Jamaica, by R. P. Whitfield. — /Bull. Amer. Mus. of nat. hist. Vol. IX, art. XII, p. 485-196, pl. VI-XXIT, 9 juillet 1897); — Observations on the genus Barrettia, by R. P. Whitfield (Lbidem. Vol. IX, art. XX, p. 253-246, PI. XXVII-XXXVIII, 19 nov. 1897). 1993 — par sa grande taille et ses grosses côtes lamelleuses; malgré cela, il paraît être du même groupe que l'espèce précédente. Enfin, À. annulosus présente les caractères d’un spécimen dont les lames externes seraient fortement usées. En résumé, toutes ces formes, sauf la première, paraissent très peu diffé- rentes les unes des autres, et les caractères donnés par l’au- teur sont insuñfisants pour les distinguer. La même absence des caractères internes est encore bien plus regrettable pour les fossiles de la Famille des Caprinidés. Ainsi Caprina jamaicensis, d’après toutes les probabilités, n’ap- partient pas à ce Genre : la forme extérieure est celle d’un Plagioptychus ; la seule allusion faite aux caractères internes est que la coquille de la valve supérieure est marquée de fines rainures filiformes : c’est un caractère commun à toutes les formes de ce groupe. Il eût été du plus haut intérêt de faire au moins un essai pour rechercher si les canaux du test ne rappelaient pas ceux des Coralliochama qui ont été indiqués comme appartenant également au Crétacé supérieur. Capri- nella quadrangularis est établie sur une seule valve inférieure dont les caractères internes sont inconnus: l’auteur indique que la partie extérieure de la coquille est composée de longs tubes capillaires qui atteignent souvent 2 millimètres de diamètre, mais sans préciser s'il s’agit de tubes analogues à ceux des Ichthyosarcolithes, ou simplement des prismes qui caractéri- sent si souvent les couches externes. Caprinella occidentalis rappelle tout-à-fait la structure de Coralliochama, les lames internes étant traversées par de nom- breux canaux polygonaux, rappelant la structure des Favosites et cloisonnés transversalement ; sur la valve supérieure ces canaux s’allongent radialement et leur section devient ovale dans la zone marginale. Enfin Caprinolu gigantea est une forme d’un haut intérêt, à cause des particularités tout à fait singulières de sa struc- ture : elle rappelle les Ichthyosarcolithes et présente, comme eux, une cavité centrale irrégulièrement cloisonnée; le test paraît principalement constitué par des couches à structure prismatique, c’est-à-dire par les lames externes, et ces couches sont traversées par des canaux arrondis ou ovales ayant de 4 à 10 millim. de largeur. Il est possible que cette structure soit précisément celle des Ichthyosarcolithes, car on ignore encore si les canaux dans ce dernier Genre sont creusés dans — 124 — les couches internes ou dans les couches externes : c’est un point qui reste à éclaircir. Dans son Mémoire sur les Barrettia, M. Whitfield arrive à la conclusion que ces singuliers fossiles ne sont pas des Mol- lusques; bien des personnes, en voyant pour la première fois ‘ une section de Barrettia, ont été frappées de l’analogie qu’elle présente avec la section d’un Polypier ; M. Whitfield a cherché à compléter et à préciser ce rapprochement, et, pour lui, le second pilier doit être rapproché de la cavité médiane que présente le calice dans certains Genres de Polypiers paléozoïques. Nous avons pu examiner une tranche d’un des exemplaires étudiés par le savant paléontologiste et qu'il a bien voulu nous communi- quer par l’entremise de M. E. O0. Hovey : le mode de conser- vation est différent de celui des échantillons étudiés par Wood- ward, et c’est ce qui explique que M. Whitfield ait pu mettre en évidence la curieuse disposition que présentent les lames internes, et qui rappellent, soit le tissu vésiculeux de l'H. vest- culosus, soit les cloisons irrégulièrement espacées de la cavité principale des Ichthyosarcolithes. Mais la théorie de M. Whitfield se heurte à une objection capitale : le plan diamétral passant par la fossette calicinale des Polypiers, est essentiellement un plan de symétrie, et ce n’est certainement pas le cas dans Barrettia. On pourrait ajouter que le second pilier est une colonne saillante et ne peut être pris pour une fossette ou alvéoie; en outre, le premier pilier arrondi serait inexplicable dans un Polypier, comme Île reconnaît, du reste, M. Whitfield. En réalité, nous ne voyons pas qu'aucune objection sérieuse ait été élevée contre la manière de voir de Woodward, et contre les rapprochements que nous avons proposés; les trois replis des Hippurites présentent assez souvent des renflements plus ou moins monoliformes et ont exactement la même structure que ceux des Barrettia ; — les lames radiantes marginales des Batolites et des Pironæa ont exacte- ment la même constitution que les trois replis habituels des Hippurites, et correspondent donc aussi à des replis des lames externes : — les lames radiantes des jeunes Barrettia ne sont pas moniliformes et sont rigoureusement comparables à celles des Pironæa. M. Whitfield à reconnu que, parmi les nombreux échan- tillons qu’il a examinés, il existait de très grandes différences au point de vue de l'écartement des lames radiantes; les , — 125 — deux espèces nouvelles qu'il a fondées sur ce caractère, B. mul- tilirata et B. sparcilirata, nous paraissent être de simples variétés de B. monilifera. En résumé, les travaux de M. Whitfield sont d'un grand intérêt par les formes nouvelles qu’ils nous font entrevoir: mais ces travaux devraient être repris systématiquement, et en tenant davantage compte des travaux récents des paléontologistes de ce côté de l’Atlantique. ÉCHINODERMES par M. J. LAMBERT. Fauna of the upper ceretaceous (Maëstrichtien) Beds of the Mari Hills, by Fritz Nœætling (1). — La description des Echinides forme une importante partie de ce Mémoire, partie d'autant plus intéressante que sur 16 espèces, il n’y en a pas moins de 12 nouvelles. Les espèces déjà connues sont rappor- tées à : Echinoconus gigas Cotteau, Pyrina ataxensis Cotteau, Hemipneustes pyrenaicus Hébert et H. Leymeriei Hébert, de la faune française pyrénéenne. On peut regretter que, malgré une certaine analogie entre la faune échinitique du Maëstrichtien du Bélouchistan et celle du Sénonien de la Perse, si bien connue depuis 1895, par le travail de Cotteau et Gauthier, l’auteur anglais se soit abstenu de toute comparaison entre elles. Toutes les formes décrites, sauf une, se rapprochent d'ail- leurs de celles de la faune du Crétacé supérieur d'Europe, et l’on n'y voit pas, en majorité, des Genres spéciaux comparables à ceux du Crétacé supérieur de Madagascar. Cidaris Suleimani appartient au groupe des Dorocidaris d'Alexandre Agassiz et se place dans le voisinage de ces formes variées de la Craie blanche d'Europe, actuellement confondues (1) Calcutta, 1897. — 4° Roy., 80 pages, XXIIT pl. (sur les Echinides, p. 11 à 37, pl. I à VIII). — Wemoirs of the Geological Survey of India, sér. XVI; Fauna of Baluchistan, vol. 1, part, 3. — 126 — sous le nom de C. subvesiculosa. L'auteur l’a seulement comparé à C. mamillata Cotteau, qui s’en distingue, à première vue, par la dimension de ses tubercules interambulacraires, dont un seu: dans chaque aire se développe au voisinage de l’apex. Orthopsis perlata est nettement caractérisé par sa forme subro- tulaire, qui rappelle un peu celle d’O. Flouesti Cotteau, mais n’en à ni les tubercules homogènes, ni les pores unisériés. Un Genre nouveau est proposé pour Proteehinus paucitu- berculatus, grande espèce irrégulièrement subconique, à petits tubercules homogènes imperforés et incrénelés, en rangées multiples interambulacraires, reléguées aux bords de l'aire, en sorte que le milieu de toutes les aires est largement dénudé; les pores bigéminés sont deux fois plus nombreux dans la rangée externe que dans l'interne, et ceux de cette dernière rangée appartiennent à des petites plaquettes intercalées, sem- blables à celle des Echinothuridæ. L'auteur a comparé son nouveau type aux Psammechinus, dont les pores sont tout autrement disposés, échelonnés en pseudo-triades à convergence apicale, tandis que, chez Prote- chinus, les pseudo-triades sont inverses, à convergence adorale ; enfin, chez Psammechinus, les majeures sont composées de trois éléments subégaux, au lieu de deux, et dépourvues de plaquettes porifères intercalaires. Toutefois le nom proposé par M. Nætling a été malheureusement choisi, car il existe déjà un genre Pro- toechinus Austin, 1860, pour un Melonitidæ du terrain Carbonifère. Le terme nouveau ayant la même racine, le même sens, et ne différant de l’ancien que par une orthographe plus correcte, la contraction de 0 e en e, ne me paraît pas pouvoir être main- tenue, et je propose de le remplacer par celui de Nætlingia, en l’honneur du savant qui nous a fait le premier connaître ce type curieux, L'attribution générique exacte de Pyrina ataxensis et Pyrina gigantea peut sembler douteuse, car ces espèces, à péristome à peu près aussi régulier que celui d’Echinoconus subrotundus, n'ont pas le faciès de vrais Echinoneidæ et semblent devoir plutôt être rapportées à des Genres de Galeridæ, comme Cono- doxus Pomel. Echinantus Griesbachi est une curieuse forme pourvue de zone sternale lisse et d’un petit périprocte postérieur pyriforme, à fleur de test. Je me contenterai ici de citer comme espèces nouvelles : Holectypus baluchistanensis, Cly- peolampas Helios et C. Vishnu. Hemipneustes compressus se distingue d’H. pyrenaicus par sa forme plus carrée, moins élevée, déprimée en dessus. H. per- sicus, avec une forme plus voisine, a son périprocte situé plus bas, etc. Hemiaster Blanfordi n'est connu que par un indi- vidu assez mal conservé, mais H. Oldhami est une petite espèce subglobuleuse, subéquipétale, à sillon antérieur tantôt bien distinct (fig. 4), tantôt nul à l’ambitus (fig. 5, 6). L'auteur le compare seulement à H. indicus et H. Siva de Stoliczka ; il semble aussi voisin d’H. prunella, plus petit et plus com- plètement globuleux. H. opimus, de la Perse, s'en rapproche, sembie-til, encore davantage; mais ses ambulacres sont plus longs et son apex plus excentrique en arrière. Os Molluscos dos terrenos Terciarios da Patagonia, por von Ihering (1). — Malgré le titre de cet ouvrage, l’auteur y cite quelques Echinides : Hypechinus patagonicus Desor, du Patagonien, et des espèces encore peu connues, comme ÆEchi- narachnius juliensis Desor du même étage et Scutella patagonensis Desor, du Santacruzien, jamais figurés. Monophora Darwini Desor est, au contraire, bien connu depuis l'intéressante mono- graphie du D' Lahille, publiée à La Plata en 1896. Schizaster Ameghinoi est une espèce nouvelle à carène postérieure saillante, rapprochée de Micraster atacamensis Philippi, forme vivante qui, en raison de l’excentricité de son apex et de l’asymétrie de ses pétales, rentre plutôt dans le Genre Schizaster. L'auteur indique enfin que Encope chilensis Philippi est du Pliocène de l'Amérique centrale (Caldera) et ressemble à £. Michelini, des Antilles. Contribution à l’Etude des Echinides fossiles, par V. Gau- thier (2). — L'auteur commence par nous faire connaître une troisième espèce de Guettaria, &. Danglesi du crétacé (Sénonien ©?) des environs de Mascara (Algérie). Ce Guettaria, plus petit que G. Angladei, a ses gros tubercules disposés comme chez G. Roccardi de Madagascar, dont il diffère nettement par la saillie de son rostre sous-anal. M. Gauthier décrit ensuite un type (1) S. Paulo, 1897. — Extrait de Revista do Museu Paulista, vol, I, $ 496 p. IX pl. (Echinodermes, pages 336 à 339). (2) Paris, février 1898. — Brochure $° de 11 p., 5 fig. et 1 pl. Extr. du Bull. Soc. Géol. de France, 3° série, t. xxv, p. 831. — 128 — fort curieux, un Galeropyqus du Cénomanien des environs d’An- sœoulème, G. Jolyi. On sait que ce Genre, un des plus anciens Exocycles, remontant au Toarcien, s’est développé pendant le Bajocien et le Bathonien, puis semblait avoir disparu avec G. Maioni de l’Oxfordien; son existence dans le Cénomanien était done aussi imprévue que celle d’un Pygaster dans la mer des Antilles. Le contour du périprocte dans la figure 3 n’est qu'approximatif et il n'exclut pas, d’après M. Gauthier, la pré: sence possible, au centre de l'appareil, de suranales analogues à celles constatées chez G. Marcoui (fig. 4) et chez G. aga- riciformis, type du Genre. Ces plaques sont figurées, pour G. Marcoui, d’après un individu dont l'apex est plus complet encore que celui de la pl. 141 de la Paléontologie française (Jurass., t. IX). M. Gauthier figure à côté un apex d’Hybocly- peus et caractérise ce Genre par le rapprochement des génitales antérieures; ce qui en exclurait FH. Theobaldi de Loriol et H. subcircularis Cotteau. Il ne faut cependant pas oublier que le seul retrait du périprocte, entraînant l’écartement du bivium, a produit l’apex allongé d’Hyboclypeus, évident dérivé de Galeropyqus, qu'on doit donc théoriquement retrouver chez les Hypoclypeus du Bajocien des suranales, ou complémentaires, encore en contact avec les génitales antérieures. Dans ses observations sur le Genre Arbacina, M. Gauthier rappelle les différences qui le séparent du Genre Psammechinus et, pour mieux les préciser, décrit une espèce nouvelle, vivant sur les fonds coralligènes de Merr-el-Kebir (Algérie), À. Pallaryi, qui vient se placer dans le voisinage d’A. Forbesi Al. Agassiz (Cottaldia). Cette dernière espèce, également dépourvue de pseudo fossettes suturales sous les tubercules interambulacraires, se rapproche d’ailleurs beaucoup du type 4. monilis Desmaretz (Echinus), et a été comprise dans le même Genre par M. Pomel lui-mème. Note sur les Echiniäes de la Craie de Ciply. par J. Lam- bert (1). — Ce travail est particulièrement consacré à l'étude des oursins de la Craie phosphatée, horizon dépendant de la craie de Spiennes, Sénonien supérieur, mais il comprend aussi la description de neuf espèces du «Poudingue de la Malogne » (1) Bruxelles, février 1898. — Brochure 8° de 54 p. et 4 pl. Extr. du Bull. de la Soc. belge de Géol., Paléont. el Hydrol., tom. XI, 1897. = My {Maëstrichtien) et d’une du Montien. Un Genre nouveau, Macrodiadema, est proposé pour une forme de radiole bien spéciale, voisine de ceux des Diademinæ, mais non verticillés et appartenant probablement à quelque Echinothuridæ. Cidaris buccinifera Caffin est rapporté au même genre. Quant à Cidaris montainvillensis, d’abord considéré comme une espèce particu- lière, il est, dans une note finale, rattaché comme variété à C. Forchhammeri, dont est séparé C. Tombecki. Les radioles connus sous le nom de Cidaris Faujasi sont considérés comme appartenant à Temnocidaris danira. Salenidia de Ciply est rapporté à Salenidia Bonissenti, regardé comme distinct de Salenia anthophora Muller. Parmi les espèces nouvelles, il faut citer : Salenia belgica, Gauthieria Broecki, Rachiosoma Grossouvrei et deux Cyphosomes, connus seulement par leurs radioles : Cyphosoma inops et C. Rutoti. A côté d’un Caratomus nouveau (C. Rutoti) deux autres sont mentionnés : C. sulcatoradiatus, jusqu'ici confondu avec C. avellana et C. peltiformis. Ce dernier n’est d’ailleurs pas parfaitement typique et diffère des indivi- dus de Scanie par son périprocte beaucoup moins développé. Le Genre Echinogalerus Künig, 1825, devrait être substitué à celui de Caratomus Agassiz, 1840, de quinze ans postérieur. Le Genre Lychnidius Pomel est maintenu pour les ÆEchino- brissidæ ‘à ambulacres composés de pores arrondis, péristome oblique et périprocte allongé, supramarginal. En discutant ce Genre, l’auteur est amené à donner son opinion sur le Genre Pygorhynchus Agassiz, créé en 1840 pour une espèce néocomienne à péristome oblique, comme le Genre Botriopyqus d’Orbigny a été établi essentiellement pour une espèce à péristome penta- wonal (B. Cotteaui). Il résulte de cette observation que les pré- tendus Pygorhynchus tertiaires ne sont pas de vrais Pygorhynchus et doivent être reportés dans un Genre particulier, Plagiopygqus. L'ancien Genre Nucleopyqus Agassiz, 1840, est rétabli et longuement comparé aux autres Echinobrissiens, notamment au Genre Nucleolites Lamarck ; tandis que le Genre Nucleolites Desor, différent de celui de Lamarck par ses pores arrondis et égaux, est supprimé. L'étude de Nucleopyqus coravium Defrance entraine une sorte de revision de tous les Nucleopyqus de la Craie supé- rieure. Catopyqus fenestratus Agassiz fournit l'occasion d’une étude morphologique sur la constitution de l’apex en disque indi- visible chez certains Cassiduloidea, caractère important qui à — 130 — permis à M. Munier-Chalmas de proposer la division si logique en deux Familles des anciens Echinobrissidæ. La découverte du type d’Holaster cordiformis Sorignet, sans doute précédemment cité sous le nom de H. tumidus Sorignet, a permis de constater l’absolue identité de cette espèce avec Cardiaster Heberii Cotteau. Les Echinocorys étudiés ont été nombreux ; la plupart sont rapportés aux variétés ovata et conica de l’Echinocorys vulgaris : une sous-variété particulière est désignée sous le nom de ciplyensis: une autre forme a paru pouvoir être élevée au rang d’espèce sous le nom d’E. belgicus, et la dernière est rapportée à VE. Arnaudi Seunes. M. Arnaud ne pense pas que ce rapprochement soit exact, E. Arnaudi du Maëstrichtien de Tercis lui paraissant moins acuminé en arrière et plus renflé en avant. Il semble d’ailleurs à peu près certain aujourd’hui que le type de Tercis, aussi bien que £E. Arnaudi de Ciply, ne sont que des sous-variétés de ÆE. conoideus Goldfuss (Ananchytes) de la Craie de Maëstricht. Sur les Sables à Clypeastres des environs des Pyramides de Ghizeh, par R. Fourtau (1). — M. Fourtau établit, dans cette Note, l’âge pliocène de Clypeaster Aegyptiacus Wrigth (in Michelin), identique, d’après lui, à C. pliocenicus Seguenza, du Pliocène d'Italie et de Tunisie. Neue Echiniden aus den Nummulitengebilden Aegyptens. par €. Mayer-Eymar (2). — Ce travail est une sorte de Pro- drome des espèces nouvelles d'Échinides éocéniques d'Égypte, principalement rédigé pour prendre date et conserver à l’auteur la paternité d’un certain nombre de noms de collections, dont M. Gauthier, qui étudie en ce moment les mêmes Oursins, aurait pu ne pas tenir compte. Les planches sont d’une exé- culion hâtive, au trait, et les figures des Échinides, vues seu- lement par la face supérieure, ne permettent de se faire qu’une idée vague de plusieurs d’entre eux. Certaines des localités indiquées sont purement fantaisistes, comme Garet Wilcoks. Le nombre des espèces mentionnées est de vingt-deux. (1) Paris, avril 1898. — Bull. Soc. Geol. de Fr., 3° sér.,t. XXVI, p. 39 à 43. (2) Zurich, mars 1898. Brochure in-$ de 10 p, 4 pl. Ext. du Vierteljahrs. der Nalurf. Gesell. in Zurich. Année XLIII, 1898. — 131 — Pour se rendre compte de la valeur de beaucoup de ces espèces, il faudra attendre une description plus détaillée et de meilleures figures. Provisoirement, on ne remarque pas sans surprise, parmi les Echinides éocéniques, un Pyqurus nummuliticus et un Clypeus pretiosus, que beaucoup de spécialistes n’hésite- raient pas à rapporter à des espèces du terrain Jurassique. On se demande notamment si le premier a bien été recueilli en place, ou n'aurait pas été importé par quelque contemporain des Pharaons. Conoclypeus Sowerbyi paraît bien voisin de cer- taines variétés du C. conoideus. En l'absence de règles précises pour la formation des noms de Genres, la légitimité de la transformation du terme Sismondia Desor en Sismondæa peut paraître contestable. Je crois cependant que le nouveau terme est plus correct que l’ancien. Il est très difficile de bien appré- cier les différences qui peuvent exister entre Echinolampas amygdalina et E. præcedens. De même, l’absence de fascioles aux figures de beaucoup de Brissidæ rend très délicate leur exacte détermination. Il faut avouer d’ailleurs que Brissopsis Pasqualii n’a guère les ambulacres d’un vrai Brissopsis et que Micraster ullimus ne ressemble guère à un vrai Micraster. En dehors de celles dont ïil vient d’être question, les espèces nouvelles signalées sont les suivantes : Sismondæa macro- phylla, S. Zitteli; Pygorhynchus grandiflorus, qui parait être à l'état de moule interne; Echinolampas miniehensis; Nucleolites avellana, qui n’est évidemment pas un vrai Nucleolites Lamarck; Caratomus londinianus; Hemiaster Wilcocksi, H. Fourtaui, H.nubicus, Linthia Hessi; Schizaster indigenus, S. Mongei ; Macropneustes Schweinfurthi, M. Sickenbergeri, bien voisin de M. crassus, M. similis. Quant au Sous-Genre Semielypeus, incidemment proposé pour Clypeus pretiosus et établi sur un seul individu, à létat de moule dans ses parties essentielles, il paraît bien douteux, car il ne faut pas oublier que le périprocte est superficiel chez plus d'un £rotoclypeus. En dépit de ces critiques de détail, l’intéressante Note de M. Mayer-Eymar, venant après les grands travaux de Fraas et de Loriol, démontre l'inépuisable richesse de la faune échini- tique de l'Éocène d'Egypte. — 132 — FORAMINIFÈRES par M. G. F. DOLLFUS. The foraminifera of the Thanet beds of Pegwell-Bay. by MM. H.-W. Burrows et Richard Holland (1. — Les Fora- minifères, signalés jusqu'ici dans les sables de Thanet, étaient bien peu nombreux et très insuffisamment identifiés ; aussi le recensement actuel constitue une très bonne addition à la Paléontologie du Tertiaire. Comme gisement, la coupe de Pegwell-Bay, dans l'Ile de Thanet, près Ramsgate, est très carac- téristique; on y voit de nombreuses couches de sables mar- neux verdâtres, glauconifères, reposant par ravinement sur la Craie sénonienne à Micraster Cor-anguinum, avec nombreux silex verdis du Crétacé à la base et Foraminifères crétacés remaniés ; ces sables sont surmontés par des linions sableux et graveleux, d'âge quaternaire, renfermant des lits de cailloux très roulés et des Foraminifères remaniés, dont quelques-uns sont bien connus dans les dépôts Pleistocènes du Nord. Ces sables glauconi- fères ontété examinés par zones, lavés avec soin, et ont fourni 59 espèces ou variétés différentes de Foraminifères. Il importe de mentionner que ces sables renferment les mêmes Mollusques qui caractérisent le Thanétien des géologues parisiens, et qu'ils correspondent aux systèmes Heersien et Landenien des géologues belges. Aucun travail sur les Foraminifères de ce niveau n'avait été publié ni en France, ni en Belgique. Les espèces les plus abondantes et les plus caractéristiques sont les suivantes Textularia sagittula Defr.; Bulimina ovata d’Orb, B. elongata d'Orb.; Nodosaria obliqua L.; Cristellaria fragaria Gumb.; C. crepidula K. et M., nombreuses variétés.; C. platypleura Jones (Mégasphère); C. gibba d’'Orb. (Microsphère) ; Polymorphina com- munis d'Orb.; P. lactea W. et J.; Truncatulina lobatula W. et J.; T. Ungeriana d'Orb.; Anomalina grosserugosa Gumb.; Pulri- nulina exiqua Brady (var. obtusa n. var.), P. elegans d’'Orb. (1) London, 1897.— Vol. XV. Broch. de 32 p. avec 2 pl. lith., 2 pl. typog. et 1 pl. phototyp. Extr. de Proceed. of the Geologisl’'s Assoc. LA Les auteurs précités font observer que les Foraminifères sont fréquemment entraînés, transportés loin des points où ils vivent; ainsi, des espèces littorales peuvent être chassées au large, de même que des formes de haute mer peuvent être amenées vers le rivage. Ils discutent l'opportunité du G. Marginulina d’Orbigny, ainsi que l’étendue de Cristellaria fragaria, auquel il faut rapporter Marginulina Wetherelli Jones, espèce très poly- morphe du London Clay. Quant à Cristellaria crepidula, la synonymie, bien qu'incom- plète, est formidable ; cette espèce paraît d'un polymorphisme exceptionnel, une quarantaine de figures copiées d’après les auteurs, ou dessinées d’après nature, suffisent à peine à repré- senter tous les passages ; il est vrai que cette espèce, ainsi comprise, se trouverait dans tous les pays et dans tous les terrains, depuis la période Jurassique. On en est à se deman- der si c’est, en eflet, une espèce pourvue d'innombrables variétés ou une Famille entière qui a été prise pour une seule espèce. I ressort encore de ce travail consciencieux, que les Forami- nifères n’auraient aucune valeur stratigraphique, et ne pourraient être utilisés pour l'indication de l’âge du terrain qu'avec une très grande circonspection, car les espèces citées du Thanétien, par exemple, ont élé trouvées ailleurs dans tous les terrains et tous les pays ; aucune forme n’est ni spéciale, ni caracté- ristique des sables de Thanet. Die Foraminiferen des Mitteloligecaäns der Umgegend von Lobsann und Pechelbronn im Unter-Elsass, und resul- tate der neueren Bohrungen in dortiger Gegend. von Prof. A. Andreæ (1). — M. Andreæ, à qui on doit déjà divers tra- vaux intéressants sur les Foraminifères du terrain Oligocène de l'Alsace, nous donne maintenant une liste revisée, corrigée et complète des espèces connues, grâce aux nombreux matériaux fournis par les grands forages qui ont pénétré les Marnes ter- tiaires pour atteindre les beaux gisements profonds de pétrole de Lobsann, Pechelbronn, etc., connus maintenant sur le terri- toire d’une douzaine de communes. Les méthodes de forage employées, soit par l’eau sous pression, soit par la corde, ne permettent pas malheureusement de préciser, (1) Strassburg, 1897. — Extr. Millh. d. geol, Landesanst. v. Elsass-Lothrin- gen. Band. IV, p. 287-303, avec fig. — 194— d’une manière aussi complète qu’on désirerait, le niveau d'où pro- viennent les échantillons; la profondeur la plus grande, atteinte jusqu'ici, est de 285 m.; mais on estime que la puissance des argiles et grès de l’Oligocène peut atteindre 750 mètres. Cent _soixante espèces ou variétés de Foraminilères sont indiquées ; deux sont nouvelles: Planispirina alsatica, Cristellaria Herrmanni. Deux autres formes sont remarquables, Miliolina (Quinquelocu- lina) rostrata Terq., Flabellina obliqua v. Munster. Dans la classification qu'il a adoptée, il mentionne, pour chaque Famille, le Genre typique de cette famille; cette méthode est bonne à retenir et à imiter; car la nomenclature des Familles menace de devenir aussi compliquée et délicate que celle des Genres; souvent les divers auteurs donnent aux Familles une étendue très différente, et y comprennent tels ou tels Genres, que d’autres classificateurs placent dans une autre Famille, ou qu'ils érigent même en Famille nouvelle et dis- tincte. IL faut éviter l’écueil de faire autant de Familles que de Genres, de même qu'il faut éviter de faire autant de Genres que d'espèces remarquables. CORRECTIONS DE NOMENCLATURE par M. P.-E. VINASSA DE REGNY. Dans son important travail sur les gastropodes de la Craie de Maëstrich, publié dans Palaeontologische Abhandlungen von Dames und Koken, Bud. IV, 1898, M. Kaunhowen emploie deux noms qui ont déjà été employés il y a longtemps : Voluta pyriformis est un nom qui fut employé, en 1846, par Forbes (Trans. geolog. Society of London, p. 130, tav. XIT, fig. 1) : l'espèce de la Craie de Maëstrich doit donc changer de nom; je propose : Voluta Kaunhoweni nom. mul. Voluthilites ventricosa fut employé par DEFRANGE (in DESHAYES, En- virons de Paris, II, page 683, tav. 92, fig. 9) : l'espèce décrite par M. Kaunhowen, en changeant de nom, pourrait s'appeler Voluthilites cretaceus nom. mul. REVUE CRITIQUE PALÉEOZOOLOGIE N° 4 (Octobre 1898) : PALÉOZOOLOGIE GÉNÉRALE par M. COSSMANN. The Paleontology of Minnesota, by Edw. 0. Ulrich, John M. Clarke, Wilbur H. Scofield, Newton H. Winehell (1). — Nous n’avons reçu que tout récemment cette splendide publication, commencée, pour la partie paléontologique, en 1894, et terminée l’année dernière : c’est ce qui explique le retard de notre présente analyse; néanmoins, comme ce volume contient d'importants docu- ments et des nouveautés qu'il importe de signaler à nos lecteurs, nous ne pouvons nous dispenser de rendre successivement compte des cinq gros Mémoires dontil se compose. I — The lower silarian Lamellibranchiata of Minnesota, by E. 0. Uirieh (2). — Dans une courte introduction stratigra- phique, l’auteur rappelle que le Silurien inférieur du Minnesota est principalement composé de la « Trenton period », qu’il divise en trois groupes : « Stones River »,( Black River »,«Trenton »,subdi- visés chacun en trois horizons; l’autre période, superposée à la précédente, comprend deux groupes, qui correspondent à peu près à « Hudson » ou à ( Cincinnati ». La classification de ces Pélécypodes paléozoïques, qui précède la (4) Minneapolis, Minn. 1897. — Fort vol. in-4°, de 10$1 p., avec 48 pl. gra- vées et 133 fig. dans le texte. « The geology of Minnesota », vol. III, part. IF, of the final report. Paleontology, 1892-96. Publ. par The geol. and nat. hist. Surv. of Minnesota, N. H. Winchell, State Geologist. (2) 16 Juin 1894. — 136 — partie descriptive, est empruntée à plusieurs auteurs et réalise d’assez nombreuses modifications par rapport à la classification de Hall. Ainsi, dans la Famiile Ambonychiidæ, M. Ulrich sépare du G. Ambonychia Hall : un nouveau G. Clionyehia (1892), dont le type est A. lamellosa Hall, et qui en diffère par ses crochets plus petits, . moins recourbés, par sa surface non rayonnée ; puis un autre G. Bissonychia (189%), dont le type est 4. radiata Hall, et qui se distingue par son ouverture byssale, ainsi que par sa charnière plus courte. La nouvelle Fam. Modiolopsidæ se compose, non seulement de plusieurs espèces de Modiolopsis, mais encore des nouveaux G. ci-après énumérés : Kurymia (Lype : 4. plana Hall), avec une aréa ligamentaire striée; Aetinomya (type : M. cincinnatensis Hall et Whitf.), qui diffère par sa charnière et par son contour palléal arrondi; Modiolodon (type : M. oviformis Ulr.), qui a ses dents cardinales beaucoup plus évidentes que sur les charnières de Modio- lopsis et Modiomorpha; €Colpomya (type: C. constricta n. sp.) remarquable par sa dent et sa fossette sous les crochets; Ariste- rella (type : 4. nitidula n. sp.), caractérisé par l'inégalité et la faible convexité de ses valves; on ne connaît encore que l’espèce- type; Endodesma (type :EÆ.cuneatum n.sp.), coquille très allongée et très inéquilatéraie; Psiloconçeha (type : P. grandis Ulr.), dont la position systématique est encore douteuse, et qui ressemble aux Solenomya du Carboniférien; enfin Prolobelia (type: P.stria- tula n. sp.), qui n’est pas un véritable Aviculidæ, malgré son oreil- lette antérieure. L'auteur aborde ensuite la nouvelle Fam. Cyrtodontidæ, qui comprend, outre de nombreux représentants des deux G. déjà connus depuis longtemps (Cyrtodonta et Vanuxemia Billings), un G. Whitella, proposé, en 1890, par M. Ulrich, pour W. obliquata Ulr., espèce du groupe « Cincinnati », de l'Ohio, qui se trouve aussi dans le Silurien du Minnesota,et qui est caractérisée par sa charnière seulement antérieure, tandis que le côté postérieur est occupé par une aréa ligamentaire striée. Signalons enfin le G. Plethocardia, proposé par l’auteur, en 1892, pour P. umbonata Ulr., coquille à crochets cordiformes, avec un long cartilage latéral ou dent posté- rieure, mais extérieurement semblable à Whitella. La Famille Nuculidæ est déjà très riche en subdivisions, et elle n’est représentée, dans le Minnesota, que par de nombreux Cteno- donta Salter, et par deux Clidophorus Hall. Passons donc à la nou- velle Fam. Lyrodesmidæ, avec le seul G. Lyrodesma; puis à la — 137 — Fam. Technophoridæ Miller, avec le seul G. Technophorus Miller, bizarrement caréné en arrière; et à la Fam, Cycloconchidæ Ulr., comprenant le nouveau G. &Hodesma (type : Hodiolopsis subellip- tica Ulrich), remarquable par son cuilleron antérieur. On remarque, dans la Fam. Pholadellidæ Miller,le G. Rhytimya (type : À. producta n. sp.), confondu à tort avec Urthodesma et avec Sedgwickia par Whitfield ; dans la Fam. Grammystidæ, deux Cunea- mya, à crochets tout à fait antérieurs, ainsi que deux nouveaux Sphenolium, et enfin le nouveau G. Saffordia (type : S. ventralis n. sp.), dont la charnière est semblable à celle de Grammysia, mais dont l’impression musculaire antérieure est très profonde. IL — The lower silurian Ostracoda of Minnesota, by E. 0. Ulrich (1). — Après avoir brièvement résumé l’organisation de ces petits Crustacés, et la classification de ceux qui ont vécu à l’époque paléozoïque, l’auteur fait remarquer que les deux Fam. Leperditudæ et Beyrichiidæ sont presque exclusivement les seules représentées dans le Silurien inférieur du Minnesota. Outre Leperditia, qui ne comprend, dans cette région, qu'une seule espèce, il propose : Eeperditela (Lype : L. inflata Ulr. non Murch.), qui parait être aussi représenté dans le Carboniférien ; ensuite il décrit plusieurs Schmidtella, Genre créé par lui, en 1892, pour S. crassimarginata Ulr., et plusieurs Aparchites Jones, Genre formé aux dépens des G. Prunitia, Isochilina et Leperditia. Passant à la Fan. Beyrichiidæ, M. Ulrich propose Primitiella (type : P. constricta n. sp.), qui à certaines affinités avec Youngia, du Carboniférien ; les Primilia sont au nombre de neuf espèces nouvelles, il y a un seul Haliella et un seul Beyrichia, tous deux nouveaux comme espèces, plusieurs Eurychilina, dont quelques- uns sont douteux ; puis un nouveau G. Bicranella (type: D. bicornis n. sp.), caractérisé par ses bords festonnés et par ses processus cornus ; ensuite deux G. déjà décrits sommairement par M. Ulrich, en 1890 : Jonesella (type : J. crepidiformis Ulrich) et repanella (type: D. crassinoda Ulr.); un nouveau G. Dile- bella, représenté par l’unique espèce-type D. typa n. sp. ; deux G. de 1890 : Ctenoholbina (Beyrichia ciliata Emmons) et Tetra- della (Beyrichia quadrilirata Hall et Whitf.); ensuite un nouveau G. Ceratopsis (Beyrichia Chambersi Miller), remarquable par son unique processus post-dorsal et crénelé ; enfin, pour terminer cette (1) 24 Juillet 189% — 138 — grande Fam., Maceronotella (1H. Scofieldi n. sp.), Genre dont la distinction est assez difficile à définir, mais qui ne rentre dans aucune des formes connues. La Fam. Cytherellidæ n’est représentée, dans le Minnesota, que par deux Cytherella, la Fam. Cypridæ, par trois Bythocypris, la Fam. Beecherellidæ par deux espèces d'un nouveau G. Krausella (type: K. inæqualis n. sp.), qui possède un processus épineux comme celui de Beecherellu. III — The lower silurian Trilobites of Minnesota, by J. M. Clarke (1). — L'auteur rétablit l’orthographe de Calymmene Brongn., que beaucoup de personnes écrivent Calymene ; ce G. est représenté par la seule espèce C. callicephala Green, dans le Minne- sota ; il entreprend une longue discussion des caractères distinetifs d’Isotelus gigas Dekay et maximus Locke, qui sont des monstres de plus de 0®40 de longueur, et il observe que l’épine terminale de certains individus doit disparaitre à l'état adulte. M. Clarke propose un nouveau S.-G. Gerasayghes (G. Ulrichana n. sp.), caractérisé par la forme de son cranidium ; les autres formes décrites appar- tiennent à des Genres déjà connus: Nileus Dalman, {llænus Dalman, Thallops Conr., Bathyurus Billings, Bronteus Gold., Dalmanites Barr., Pterygometopus Schmidt ; ce dernier est représenté par plusieurs espèces nouvelles. L'auteur termine par quelques intéressantes remarques, relatives aux Phacopidæ du Silurien inférieur d'Améri- que, à une classification sous-générique des espèces du G. Ceraurus, à la description de quelques Encrinurus, Cybele, Odontopleura, Arges, Platymetopus, Conolichas, Proetus, Harpes, Cyphaspis, qui ne proviennent pas des gisements du Minnesota. IV — The lower silurian Cephalopoda of Minnesota, by J. M. Clarke (2) — Dans une très brève Introduction, l’auteur rap- pelle les caractères généraux des Céphalopodes du Silurien infé- rieur, et il passe immédiatement à la Fam. Endoceratidæ, repré- sentée par une seule espèce de Piloceras, par le nouveau G. Nanno (N. aulema sp. nov.), corps singulier et bélemnitoïde, dont il existe une autre espèce plus large à l'ile d'OEland (Endoceras belemniti- forme Holm.); la reconstitution des caractères de cette forme, bien — 139 — distincte d’Endoceras, d’après d'excellents matériaux, est l’un des points les plus intéressants du Mémoire de M. Clarke. Les couches siluriennes du Minnesota renferment de nombreux échantillons d’une grande espèce : C. proteiforme Hall; puis, trois Actinoceras déjà connus, et un certain nombre d’espèces d’Ortho- ceras, dont quelques-unes sont nouvelles. L'auteur admet ensuite la Fam. Endoceratidæ, créée par Hyatt, pour les G. Endoceras Hall, Triptoceras et Edaphoceras Hyatt, Endo- lobus Meek et Worthen ; le second seul est représenté dans le Min- nesota. Il n’y a rien de particulier à signaler dans les Fam. (ronio- ceratidæ, Gomphoceratidæ, Oncoceratidæ, Cyrtoceratidæ, cette der- nière représentée par de nombreux Cyrtoceras et par un seul Gyro- ceras. Enfin cette Monographie se termine par un seul Eurystomites Schræder (1891), de la Fam. Tænioceratidæ. V — The lower silurian Gastropoda of Minnesota, by E. 0. Ulrich and W. H. Scofield (1). — La classification adoptée par M. Ulrich se rapproche sensiblement de celle de Zittel et de Fischer; il admet, en effet, les sept Sous-Classes suivantes : Scaphopoda, Polyphacophora, Pteropotdi, bocoglossa, Opisthobranchiata, Proso- branchiata, et Pulmonata; deux d’entr’elles seulement (Docoglossa et Prosobranchiata) sont représentées dans le Silurien inférieur du Minnesota. M. Ulrich à divisé la première Sous-Classe (Ordre Proteobran- chia) en deux Sous-Ordres : Patellacea et Bellerophontacea; dans le premier, outre les G. déjà connus : Tryblidium Lindstr., Palæacmæa Hall et Whiti., Scenella Billings, Lepetopsis Whitf., Stenotheca Salter, on trouve les nouveaux G. Arehinaceella (type : À. Powersi n: sp.), et Melcionopsis (type : AH. fissicostata n. sp.), tous deux à sommet marginal; seulement le premier porte des lignes concen- triques et le second des lignes rayonnantes, tandis que Stenotheca est, à la fois, orné de lamelles serrées et de rayons dans les interstices. Le Sous-Ordre Bellerophontacea est beaucoup plus développé que le précédent et il paraît en dériver phylogénétiquement d’après M. Ulrich, qui le divise en Cyrtolitidæ, Protowarthiidæ, Bucantiidæ, Bellerophontidæ, Carinopsidæ. Restreignant le G. Cyrtolites Conrad, aux espèces du groupe de C. (1) 145 Fév. 1897. — M. Scofield, ami et collaborateur de M. Ulrich, est mal- heureusement mort pendant le cours de la publication de l'ouvrage. — 140 — ornatus et conservant distinct le G. Conradella, l'auteur y ajoute une nouvelle coupe : Cyrtolitina (type : C. lamellifer Lindstr.), actuel- lement composée de cinq espèces à carène dorsale moins saillante et à lamelles d’accroissement, au lieu de costules. La Fam. Protowarthiidæ, qui est d’ailleurs nouvelle, com- prend trois genres : Gwenella (B. antiquatus Whitf.), non repré- senté dans le Minnesota, mais dans le Cambrien supérieur du Wis- consin; Protowarthia (B. cancellatus Hall), bien distinct de Warthia, qui est une forme permo-carboniférienne, et enfin Buca- nella Meek (1870), qu'il ne faut pas interpréter dans le sens proposé par M. Koken. Dans la Fam. Bucantidæ, l'auteur admet, outre les senres déjà connus (Bucania Hall restreint, Salpingostoma Rœm., Tremanotus Hall, Oxrydiseus Kok.), les nouvelles subdivisions sui- vantes : Fetranota (Bucania bidorsata Hall), caractérisé par ses carènes latérales de chaque côté de la quille dorsale, qui est aplatie; Kokenia, comprenant l’espèce-type Bucanella esthona Koken, dont il était ci-dessus question, et une espèce nouvelle du Silurien d'Amérique; Megalomphala, proposé pour les espèces désignées par Koken sous le nom « groupe du B. contortus »; Conradella (C. obliqua Ulr. et Scof.), pour lequel l’auteur ne reprend pas la déno- mination Phragmolites Conr. 1838, qui donne une idée très incor- recte du fossile; mais il ne semble pas que ce soit une raison pour changer le nom du Genre s’il désigne bien le même type. Aux Bellerophontidæ, comprenant déjà Bellerophon (restr.), Patellostium Waagen, Euphemus Me. Coy, Warthia, Mogula et Sta- chella Waagen, M. Ulrich ajoute Bueanopsis (B.carinifera n.sp.), forme de Bellerophon strié comme les Bucania: enfin, la Fam. Cari- nopsidæ, comprenant le G. Carinopsis Hall, qui a beaucoup d’affinités avec Pterotheca, généralement classé dans les Ptéropodes; cepen- dant, l’auteur fait remarquer que Carinopsis a une forme trop arquée pour que l’on puisse le considérer comme n'ayant qu’une Circonvo- lution, et son extrémité apicale n’est pas divisée en trois septums comme l’est celle de Pterotheca : ilen conclut que Carniopsis doit être mieux à sa place dans les Docoglossa. Nous passons à présent aux Prosobranchiata, dans lesquels M. Ulrich propose de distinguer un nouveau Sous-Ordre KEoto- macea, comprenant les familes Raphistomidæ, Pleurotomariidæ, Euomphalidæ, Trochidw, cette dernière définitivement séparée de Turbinidæ, qui n’a pas les mêmes origines paléozoiïques. Il divise la première (qui n’est pas nouvelle, puisque M. Koken l’a proposée en 1896) en cinq Genres : Raphistoma Hall, Raphistomina (À. lapi- — {M = cida Salter), dont l’ouverture est dépourvue de l’entaille qui carac- térise le G. précédent; Euomphalopterus F. Rœmer, non représenté dans le Minnesota, Gmospira (0. laticineta Ulr.), à spire élevée et à rampe suturale; enfin Scalites Emmons, au sujet duquel il se livre à une discussion de l'opinion précédemment émise par Koken, rela- tivement à la validité de ce Genre. Après avoir éliminé les formes qui peuvent indifféremment se rapporter aux Murchisoniidæ, M. Ulrich admet 18 Genres dans les Pleurotomariidæ paléozoïques: Lophosphira Whitf. (1886), très large- ment représenté, dans le Silurien du Minnesota, par des formes qui pourraient bien n’être que de nombreuses variétés d’une même espèce; Schizolopha (S. fertilis n. sp.), pourvu d’une entaille beaucoup plus profonde que celle des Lophosphira ; Phanerotrema Fischer (1885), et Worthenia de Kon., non représentés dans le Minnesota ; Liospira (Pleurot. micula Hall et P. americana Bil- lings), à spire déprimée et à ombilic entièrement calleux ; Euconia (PL. etna et Ramsayi Billings), dont il n’existe pas de représentants dans la région étudiée ; Kotomaria(E. sublævis Uir.), avec une pro- fonde et large entaille sur la bande périphérique ; Clathrospira (Pl. subconica Hall), qui differe du G. précédent par sa surface fine- ment cancellée ; Bembexia OEhl., et Hourloma de Kon.; Kuconos- pira (PI. turbiniformis Meek et Worthen, Frepospira (Pl. sphærulata Conr.), et Seelya (S. ventricosa), dont le dernier est seul représenté dans le Minnesota ; Plethospira (//0lopea cassina Whitf.), forme turbinée, remarquable par ses lamelles d'accroisse- ment ; Hormotoma Salter, et Cœlocaulus OŒhl. ; Furritoma (Murch. acrea Billings), qui se distingue d’Hormotoma par ses tours uniformément arrondis, et qui ne comprend que quelques espèces du Canada ou de Gotland ; enfin Solenospira (Eunema pagoda Salter), qui a tout-à-fait l’espect turriculé de certains Murchisonia, mais qui a encore le profond sinus des Pleurotoma- rüudeæ. Quoique la Fam. Euomphalidæ soit une des plus importantes après la précédente, elle n’est représentée, dans le Minnesota, que par un petit nombre de formes, et notamment par le nouveau G. Ophiletina (0. sublara n.sp.), coquille petite, discoïdale, à tours souvent disjoints; Eccyliopterus Remélé, Helicotoma Salter, Eccy- liomphalus Portlock, ont également quelques espèces dans ces gisements. L'auteur n'accepte qu'avec hésitation la Fam. Macluridæ, comme distincte de la précédente, et il ajoute Maclurina (M. mani- tobensis Whiteaves) qui diffère de Maclurea par l'absence d’une = 40 — impression musculaire sur la face intérieure de son opercule. M. Ulrich aborde ensuite la Fam. Trochonematidæ, dont les limites sont peu précises, et qui contient de nombreux Trochonema ou Eunema, des Cyclonema, un nouveau S.-G. Gyronema (7r. pulchellum n.sp.), à carènes spirales et à petit ombilic; Strophostylus ‘ Hall, et Holopea Hall. Il propose un nouveau S.-Ordre Subulitacea, pour la Fam. Subulitidæ, avec les G. Subulites Conr., Bulimorpha Whitf., Fusispira Hall, Euchrysalis Laube, auxquels il ajoute Cyrtospira (C. tortilis Ulr.) pour les formes incurvées. Enfin il ne signale qu’un seul Loxonematidæ : Meekospira (M. subconica n. sp.), coquille inter- médiaire entre Loxonema et Soleniscus. Ici se termine cette Étude magistrale, qui a plutôt l'ampleur taxonomique d’un véritable Manuel de la faune silurienne, à con- sulter par tous les auteurs qui s’occuperont désormais des Mol- lusques paléozoïques. REPTILES par M. E. SAUVAGE. Note on a east of the brain-cavity of Iguanodon, by Chas. W. Andrews [1)}. — Le cerveau de quelques Dinosauriens des Etats-Unis, connu par le moulage intra-crânien, avait seul été étu- dié par Marsh, lorsque Hulke et Seeley ont représenté cet organe chez un Jquanodon du terrain Wealdien de l'île de Wight; M. W. Andrews a figuré et décrit avec soin un autre moulage intra- crânien d’Iguanodon Mantelli, d'après une pièce conservée au British Museum. Bien qu’un moulage intra crânien ne donne qu’une idée impar- faite des centres nerveux, on doit tout d’abord noter l’exiguité de l'encéphale qui, pour un animal de la taille d’/guanodon, n’a que 62 mill. dans sa plus grande largeur, sur 38 de hauteur. L'encé- (1) Annals and Magazine of Natural history ; sér. VI, vol. XIX ; 1897. — 113 — phale a une forme allongée, élargie en avant, au niveau de la seconde paire de nerfs, élevé et renflé au niveau de la cinquième paire de nerfs, abruptement tronqué dans la partie antérieure des hémisphères cérébraux. Les lobes olfactifs, probablement pédon- culés, sont très petits ; le corps pituitaire est fort développé; der- rière l’infundibulum se trouve la séparation entre le cerveau moyen et le cerveau postérieur. Le cervelet est développé et sa partie postérieure s'incline vers la moelle allongée ; il est possible que cette partie ait été occupée par un large sinus veineux. Le cerveau de Iquanodon Mantelli ressemble plus à celui du Genre américain Claosaurus qu'à celui des autres Dinosauriens étudiés par Marsh ; les deux Genres appartiennent d’ailleurs à la même Famille. LZ On the structure of the skull of a Pliosaur, by €. W. Andrews (1). — Le Dr E. Sauvage a fait connaître, sous le nom de Liopleurodon feroxr, des dents de reptiles trouvées dans l’Oxfordien inférieur du Boulonnais, qui diffèrent de celles des Pliosaures typi- ques en ce que leur section est arrondie et non trièdre; malgré cette différence, le Genre Liopleurodon à été réuni par Lydekker au Genre Pliosaure. P. ferox a été recueilli dans l'Oxfordien d'Angleterre, et M. Andrews vient d’en décrire le crâne; avant lui, les dents et quel- ques vertèbres étaient seules connues. Le crâne, qui a 1"45 de long sur 0,50 de plus grande largeur, ressemble beaucoup à celui du Genre Peloneustes, mais en diffère par un moins grand nombre de dents à la mâchoire supérieure; de plus, dans ce dernier genre, il n'y a pas de diastème entre les dents du prémaxillaire et celles du maxillaire; la forme des palatins et des transpalatins est différente: si l’on étudie chaque os du crâne en particulier, on note des différences entre les deux genres. Chez Pliosaurus feror, le crâne est élargi au niveau des trans- palatins; la mâchoire est rétrécie au niveau postérieur de l’inter- maxillaire; l'ouverture externe des narines est reculée; les orbites et les fosses temporales sont grandes, de forme ovalaire. (1) Quart. Journ. Geological Society, t. liii; 1897. — 144 — CRUSTACÉS (Ostracodes) par M. G. F. DOLLFUS. Monographie der Ostrakoden des Nordwestdeutschen Tertiärs, von E. Liemenklaus (1). — M. Lienenklaus, d'Osnabrück, poursuit depuis plusieurs années l'étude très méritoire des Entomostracés- Ostracodes des terrains tertiaires, moyens et supérieurs. Il a publié, en 1894, une Monographie des espèces du Tertiaire du Nord- Ouest de l’Allemagne du Nord, comprenant 94 espèces, dont 45 sont nouvelles et dont la distribution générale peut s'établir comme suit : Oligocène inférieur, 31 espèces, le gite principal est celui de Brandhorst, qui est assez riche. Oligocène moyen, 7 espèces seu- lement, aucune localité riche n’a été découverte. Oligocène supé- rieur, 79 espèces ou variétés, les gisements sont à Bunde, Astrup, Guntersen, il y a là un ensemble d’un très grand intérêt. Miocène supérieur, 21 espèces, la principale localité fossilifère est Bersen- brück. Les principaux musées d'Allemagne ont communiqué à l’auteur les types anciens de Munster, de Reuss, de Speyer, et, de cette revision, est résulté une douzaine de rectifications synonymi- ques de première importance. Sept espèces seulement sont consi- dérées comme encore vivantes, un petit nombre passe de l’un à l’autre des élages, ce qui prouve la valeur et l'intérêt stratigraphi- que des Ostracodes; six bonnes planches représentent une soixan- taine d’espèces, sans compter les figures du texte, toutes repro- duites avec un grossissement de 30 à 40 fois, elles permettent aisé- ment une détermination correcte. Dans le grand Genre Cythere, si nombreux en espèces, M. Lienenklaus à établi quelques Sections qui peuvent faciliter les déterminations : SECTION À. Coque sans carène au bord ventral ; Groupe I, surface avec petits trous seule- ment; Groupe tT, surface avec granulations ou pointes ; Groupe IT, surface avec de longs plis, ce dernier groupe formant passage à la section B. — SEcrion B. Coque avec carène au bord ventral ; Groupe 1, terminaison postérieure de la carène sans pointes ; Groupe II, ter- minaison postérieure de la carène pourvue de pointe. (1) Berlin, 1894. — 1 brochure de 110 p. in-8’, 6 pl. lith., fig. dans le texte. Extr. Zeits. Deutsch. Geol. Gesellsch. Heft. I, PI. XIII à XVIII. — 145 — Die Ostrakoden des Mittel-0Oligocans von Jeurre bei Etam- pes im Pariser Becken, von E. Lienenklaus (1). — Ce Tra- vail est un complément et une revision indispensables du volume classique de Bosquet sur les Entomostracés tertiaires (1852). Bosquet avait indiqué 17 espèces dans les sables supérieurs du Bassin de Paris; M. Lienenklaus en signale 47. Deux espèces doivent changer de nom : Cythere ceratoptera Bosquet est identique à C. fimbriata Munster 1830 ; Buirdia punctatella Bosquet doit prendre le nom Cytheridea debilis Jones. Deux espèces de Bosquet, seulement n’ont pas été retrouvées par l’auteur dans les matériaux qui lui ont été remis par M. von Kœnen. Dix espèces sont nouvelles, appartenant principalement aux genres Cytherura et Cytheropteron. Enfin, l'au- teur profite de cette circonstance pour faire une revision critique de quelques espèces voisines de celles décrites dans son Travail, mais non identiques, établies anciennement déjà par Reuss ou par Egger, d’après des types qui lui ont été communiqués par divers établissements scientifiques. Die Ostrakoden aus dem Miocaen von Ortenburg in Nieder- Baïern, Collektion Egger, revidiert von KE. Lienenklaus in Osnabrüek (2). — L'auteur a bien voulu entreprendre, sous les auspices du professeur Zittel, la revision de l’ancienne collection Egger du Miocène d’Ortenburg, décrite en 1858, dans un opuscule assez répandu, bien illustré. Cette revision était nécessaire, surtout au point de vue générique, car un très grand nombre de Genres ont été établis depuis cette époque. Egger, d’ailleurs, paraît n'avoir pas toujours interprété exactement les autres travaux antérieurs. Les »9 espèces d'Egger se réduisent à 50, par suite d’un double emploi, et de 4 espèces égarées non identifiées ; 17 autres changent de nom pour des raisons diverses ; 4 prennent un nom nouveau, qui leur est imposé par M. Lienenklaus; enfin, toute cette faune délaissée du Miocène de la Bavière rentre dans le courant scien- tifique et peut être utilement consultée. Erster Beitrag zur Kenntniss der Ostrakoden-Fauna der Regierungsbezirks Osnabrüek, von KE. Lienenklaus (3). — Cette petite plaquette contient la description des Ostracodes vivants (1) Osnabrück, 1895. — 1 br. de 27 p. in-&°, 1 pl. Extr. Jahres. Natur. Ver. Zu Osnabruück, X, p 127-156. PL. IIL. (2) Munich, 1896. — 1 br. de 24 p. in-8°. Extr. de Sitzung. Math. phys. der Akad. bayr., p. 183-207. Band. XXVI. ns Osnabrück, 1898.— 1 br. de 14 p. in-80. Extr. Jahr. Natur.Ver. zu Osnab. Hi recueillis dans les environs d’Osnabrück.L’auteur montre que l’étude des espèces vivantes est inséparable de l’étude des formes fossiles ; il a trouvé 21 espèces différentes, réparties dans dix Genres. PALÉOCONCHOLOGIE par M. COSSMANN. TERRAINS PALÉOZOIÏQUES Descriptions of new species of silurian fossils from near Fort Cassin and elsewhere on Lake Champlain, by R. P. Whitfield (1). — C’est une addition à la faune déjà connue de ce niveau ; les exemplaires décrits ne sont pas tous dans un état de conservation très satisfaisant, mais ils sont à peu près détermina- bles. Je signale sommairement : deux nouvelles espèces de Protor- this, un moule de Murchisonia, Straparollina minima mn. sp. Maclurea afjinis Bill., présentant bien les ondulations de la surface à l’âge adulte, quelques coupes transversales de Bucania champlai- nensis n. sp, Eccyliomphalus compressus n. sp., avec quelques portions de test, un assez beau Nautilus Perkinsi Whitf.,et quelques glabelles de Trilobites. Description of a new genus of fossil Brachiopod from the lower Helderberg limestones, by R. P. Whitfield (2). — Il s’agit de Ahynchonella æquivalvis, décrit et figuré par Hall dans le 9° volume de la Paléontologie de New-York: en examinant les exemplaires de la collection du Musée, M. Whitfield s’est aperçu qu'ils différaient essentiellement des formes de Brachiopodes déjà connues, et, en conséquence, il propose, pour cette espèce, un nouveau G. Lissopleura, caractérisé par ses côtes lisses, sans (1) New-York, 1897. — Broch. in-8° de 8 p., avec 2 pl. photot. d’après des dessins. Extr. de Bull, of Amer. Mus. Nat. Hist., vol. IX. (2) New-York, 1896. — Feuillet simple avec figures. Extr. de Bull. Amer. Mus. Nat, Hist., vol. VIII. interstices, et par son impression musculaire profonde et bilobée ; il diffère de Rensellæria par son septum médian sur la valve dorsale. Geologische Reisebeobachtungen in Stüdbrasilien, von Dr J. Siemiradzki (1). — D'après le protil Est-Ouest de l'État de Parana, que donne l’auteur dans cette Note, on y a reconnu deux séries de dépôts, Dévonien et Carboniférien. Dans le premier de ces terrains, M. Siemiradzki à constaté l'existence de Spirifer antarcticus Morr. et Sharpe,des îles Falkland et de la Bolivie; dans la formation carboniférienne, c’est principalement une espèce de Russie (Spirifer poststriatus Nik.) qui sert de point de repère. La planche jointe à cette Note n’est pas accompagnée de légende, et dans le texte, on ne trouve pas de renvoi aux figures pour guider le lecteur. Observations on the genus 4clisina de Kon.. with deserip- tions of British species and of some éôther carboniferous Gasteropoda. by Miss. J. Donal& (2. — Le grand intérêt de cette Note réside principalement dans l'étude que l’auteur à pu faire des embryons ou protoconches d’un certain nombre de petites coquilles carbonifériennes, appartenant au G. Aclisina, que de Koninck a placé entre les G. Wurchisonia, Loronema, Aclis, Turbo- nilla ou Turritellu. Des trois espèces classées dans ce Genre, la pre- mière (4. striatula de Kon.) ne peut être prise comme type, car elle ne possède pas le sinus labial et la bande spirale qui caractérisent les Hurchisonia; des deux autres espèces, il faut encore éliminer A.nana de Kon., qui a un galbe et une ornementation bien diffé- rents, et pour lequel miss Donald propose un nouveau Genre, dont il sera question plus loin. Il reste donc, comme type d’Aclisina, A. pulchra de Kon., qui se trouve aussi dans le Carboniférien d’Angle- terre. D’après l’étude de ces échantillons, l’auteur classe ce Genre dans la Famille Turritellidæ: en effet, les stries d’accroissement présentent exactement la mème courbure sinueuse que chez Turri- tellu; mais la protoconche est formée d’un seul tour lisse, ordinai- rement dévié hors de l’axe de la spire et formant quelquefois une crosse comparable à celle des Mathildia ou des Promathildia, dont l'ouverture est toutefois beaucoup moins arrondie en avant que (1) Vienne, 189$. — Broch. de 17 p. avec 1 pl. lith. et 1 fig. Extr. de Sit- zungsb. k. k. Akad. Wissensch. Bd CVII, Abth. I. (2) Londres, 1898. — Broch. in-12 de 28 p., avec 3 pl. lith. Extr. de Quurt. Journ. Geol. Soc., vol. LIV. AA celle d’Aclisina, el surtout dont les stries d’accroissement ne pré- sentent pas la même sinuosité. Après avoir décrit 14 espèces anglaises de ce Genre, miss Donald propose un S.-G. Rhabdospira (type: /?.Selkirki Don.), très voisin d'Aclisina en apparence, mais avec des stries d’accroissement beau- Coup moins sinueuses; malheureusement, l'ouverture et la proto- conche sont inconnues chez les deux espèccs nouvelles, décrites dans ce Sous-Genre. Enfin, reprenant les deux autres espèces de de Koninck, qui ne sont pas des 4chsina, miss Donald prend 4. strialula comme type d’une nouvelle Section du G. Hurchisonit : &Aelisoides, qui diffère d'Hypergonia par la position du sinus. Quant à 4. nana, il devient le type d'un nouveau G. Mierentoma, qui est caractérisé par l'absence de sinus labial, ce qui le distingue de Pseudomurchisonia Koken ; les stries d’accroissement sout simplement courbées sur la convexité des tours de spire, et, si la figure est exacte, elles sem- blent produire des granulations sur les cordons spiraux; en outre, la columelle paraît plus épaisse. Die Gastropoden der Trias um Haïlstadt, von FE. Koken (1). — Cette importante Monographie est le développement du résumé publié, en 1896, par l’auteur, et dont j'ai donné une analyse étendue dans le n° IV de cette « Revue » (1'e année, p. 139) ; l'étendue de cette analyse préliminaire me dispensera de revenir cette fois sur les points déjà signalés à nos lecteurs, et je me bornerai à indiquer quelques particularités nouvelles du volumineux Travail de M. Koken. Tout d'abord je remarque qu'il n’a pas tenu compte des rectifica- tions de nomenclature générique que j'avais été obligé de faire pour corriger des doubles emplois, qui lui avaient échappé dans son premier travail : Echetus, que j'ai remplacé par Eymarella, Sagana par Euryalox, Euzone par Polyelasma, Heterocosmia par Allocosmia. Il est probable que la plus grande partie du tirage du texte était déjà faile, lorsque le n° 4 de la « Revue » contenant ces rectifications a paru ; Car, à la page 108, où l’auteur résume la littérature citée dans son Mémoire, il cite seulement le n° 1 de la « Revue » dans lequel j'ai analysé le Mémoire de M. Bühm sur les Gastropodes de Marmolata. Après une courte introduction, relative à la répartition strati- (4) Vienne, 1897. — Vol. grand in-#°, de 112 p., avec 23 pl. lith. et 31 fig. dans le texte. Extr. de Abhandl. der k. k. Geol. Reichanstalt, Bd. XVII, Heft. 4. — 149 — graphique de cette faune, et dans laquelle l’auteur distingue trois niveaux : « Muschelkalk, Karnisch, Norisch », il aborde la descrip- tion des Genres et des espèces, et il commence par discuter la définition exacte de la forme typique de Pleurotomaria, dont il restitue la création à Defrance, contrairement à l’avis de Dall, qui attribue ce Genre à Sowerby: le type est la première espèce du premier groupe (P. tuberculosa Defr.), et ce groupe est précisément représenté à Hallstadt par P. marmorea Kok., qui est, par consé- quent, un Pleurotomaria s. str., avec une couronne de créuelures à la partie inférieure de chaque tour. Les autres groupes, auxquels on peut passer par des modifications graduelles, et pour lesquels M. Koken ne juge pas nécessaire de proposer des dénominations nouvelles, sont : groupe de P. Fischeri Hærn., groupe de P. Haueri Hœrn., groupe de P. Reussi Hærn., groupe de P. Wittei Kok. Ensuite viennent les Genres cités dans notre précédente analyse, et dont la séparation paraît justifiée par la forme tout à-fait différente de la coquille, par la position ou par la largeur de la bande du sinus. L’antiquité du G. l'ectus Monti. paraît démontrée par les figures de la série des espèces triasiques, que M. Koken rapporte à ce Genre : quelques-uns des échantillons figurés portent bien, à la columelle, le pli spiral qui caractérise les espèces vivantes ; mais l’ornementation fait défaut, ou bien elle se borne aux premiers tours, et elle disparait sur les derniers. Je suis beaucoup moins édifié en ce qui concerne l'assimilation de ces fossiles avec Tur- cicula Dall, et avec Solariella A. Adams. A propos de notre G. Eucycloscala, que M. Koken admet comme antérieur à la dénomination Trochoscala, proposée par lui en 1897, il fait remarquer qu’il croit se souvenir qu’il avait constaté, sur un échantillon, la présence ou des traces d'une couche de nacre, qui prouverait que cette coquille doit être classée dans les Trochidæ, et non dans les Littorinidæ, où je l’ai placée. Cependant l'espèce crétacique, que j'ai décrite dans ce même Genre, ne porte aucune apparence de nacre. Quant au G. Delphinula, il n'est représenté que par un seul petit échantillon d'une espèce carénée et lisse, qui ne ressemble guère à la forme typique, et que je serais plutôt disposé à placer dans la Fam. Euomphalidæ, du moins autant que je puis en juger par une figure. Le Genre Oncochilus Pethô, que M. Koken admet pour O. bullatus Kok., fait un double emploi évident avec Oncochila Stal. (1873), Genre d’Hémiptères ; il y a lieu de remplacer cette dénomination par Splhærochilus Nob., qui rappellera la forme sphérique de Ja coquille, et l’épaississement calleux du bord columellaire. Je crois inutile de répéter ce que j'ai- déjà dit, dans ma première analyse, au sujet de véritables Scalidæ dans le Trias, . et de l’adoption, erronée d’après moi, du nom Chemnitzia pour désigner les coquilles secondaires ou triasiques; je renvoie donc le lecteur à la page 142 de la première année de la « Revue ». Enfin un nouvel examen attentif de la figure de £ylindro- bullina (?) Ammoni Kok., me confirme dans l’opinion que c’est une coquille beaucoup plus voisine des Euchrysalis (c'est-à-dire des Subulitacea, d'après M. Ulrich, voir ci-dessus p. 142), que des Opisthobranchiata : les stries d’accroissement, si elles sont exactement représentées, n'ont pas du tout la direction de celles des Aciæonina ; la columelle paraît tout à fait différente, etc. Hâtons-nous d'ajouter que ces critiques légères, qui ne dimi- nuent en rien la haute valeur du Travail de M. Koken, ne m'ont été rendues possibles qu’à cause de la perfection des figures litho- graphiées sur les 23 planches qui accompagnent ce Mémoire. s : Es TERRAINS MEÉSOZOTQUES Description de quelques Trigonies des dépôts secondaires de la Russie, par Dem. Strémooukhov (1). — Le Musée de Moscou possède de nombreuses formes de Trigonies, provenant soit du Jurassique, soit du Crétacique, et dont l’auteur a entrepris la détermination ou la revision, en contrôlant minutieusement les indications généralement inexactes, données par les auteurs qui ont cité en Russie des espèces déjà connues dans le reste de l'Europe. D'après les conclusions de cet intéressant Travail, il ressort que la répartition stratigraphique des espèces, actuellement indubita- bles, est la suivante : CALLOVIEN. — T°. zonata Ag., T. Popelaïevi et Sibirzevi, n. sp. PORTLANDIEN. — 1. intermedia Fahr., T. Jonioi et Falcki Rouill., l. Suevi, Kiprianovi et Inostranzevi, n. sp. N£OCOMIEN. — T. caudata Ag. (provisoirement). CÉNOMANIEN. — T. Paclovi n. sp., et T. crenulata Lamk. (1) St-Pétersbourg, 1897. — Broch. in-8 de 2% p., avec 2 pl. phototypées d’après les clichés de l’auteur. Extr. de Verhandl. russ. miner. gesellsch., XXXIV, 2. — Aô1 — Les deux planches qui accompagnent cette note contiennent les figures de toutes les espèces nouvelles, et en outre, celle de T. intermedia. Étude sur les Mollusques de lOxfordien supérieur et moyen du Jura bernois (2° part. fin). par P. de Loriol (1). — J'ai déjà, dans la {re année de cette Revue (p. 145), analysé la pre- mière partie de cette importante Monographie ; le fascicule final, publié au commencement de 189$, contient la fin des Pélécypodes et les Brachiopodes. Parmi les points à signaler, il y a lieu de relever un double emploi de nomenclature spécifique, commis par Buvignier en 1852, et qui ne parait pas avoir été corrigé jusqu'à présent : Corbula cari- nata Buv. (non Duj.); je propose d’y substituer C. Lorioli nob. L'au- teur établit un nouveau G. Ceromyopsis (type : /socardia striata d’Orb.), qui diffère de Ceromya par l'inégalité de ses valves et par l’absence de la lame cardinale sur la valve droite; et il donne une bonne charnière d’une espèce appartenant au G. Isoeyprina, établi, en 1882, par Rœæder, pour Cardium cyreniforme Buv. Les Astarte sont également conservés avec leur test, de sorte que M. de Loriol a pu vérifier, avec certitude, la présence, dans ces couches oxfordiennes, d’une espèce ptérocérienne (4. valfinensis de Lor.), dont la longévité est ainsi démontrée. Je signale, dans le même état de bonne conservation : Prorockia Kobyi n. sp., Trigonopis Ræœderi séparé d’Opis Phillipsiana, et toute la série des Trigonia dont les valves sont entièrement dégagées; plusieurs Cucullæa, et des exemplaires typiques d’Arca concinna, que M. de Loriol rapporte au G. Macrodon, dénomination qu'il y a lieu de remplacer par Beushausenia Cossm. (Voir Revue critique, 1897, p. 93.) Sauf Vucula oxfordiana Rœder, quiest vidé, les Nucula et Leda sont moins bien conservés, bivalves, et on ne peut guère les différencier que par leur galbe extérieur, de même que les Modiola ; parmi ces derniers, l’auteur rétablit provisoirement le nom tulipæa Lamk. pour la forme de l'Oxfordien, qui paraît avoir été confondue à tort avec Mytilus bipartitus Sow., espèce du Lias qui doit en être évidemment distincte. Il adopte l'opinion de Rœæder au sujet du classement de Plicatula semiarmata Etallon, dans le genre Spondylus ; .d’après l'inspection des figures, j'avoue que je ne me rends pas (1) Genève, 1897. — Vol. in-0 de 81 p., avec 6 pl. lith. Extrait des Mém. Soc. pal. Suisse, Vol. XXIV. — 152 — compte comment il pourrait, dans des valves si minces aux abords des crochets, y avoir la place pour le fort talon ligamentaire des Spondylus: c’est une question à éclaircir définitivement, lorsque l’on pourra étudier la charnière de cette coquille. Les Brachiopodes sont très peu nombreux : Dictyothyris dorso- curva Etallon, Terebratula Galliennei d'Orb. et T. cf. Balzeri Haas, Zeilleria bucculenta Sow., Rhynchonella Thurmanni Voltz, Acantho- thyris spinulosa Oppel. Le Mémoire se termine par quelques considérations générales sur cette faune, qui comprend 94% espèces, dont 55 Pélécypodes ; 17 de ces espèces seulement passent dans le Rauracien. Der Rjasan-Horizont, seine fauna. seine stratigraphischen Beziehungen, und sein wahrschlinlisches Alter. von N. Bogosiowsky (1). — D'après les conclusions de l’auteur, l'horizon de Riasan, dont l'existence avait déjà été signalée par Nikitin, ne peut pas être plus ancien que la limite supérieure des couches tithoniques, ni plus récent que le Néocomien inférieur : d’où l’on peut induire le synchronisme de ce niveau avec les couches dites «à Hopl. Boissieri », dans l'Ouest de l'Europe, qui sont au dessous du Nécomien, en contact direct avec le Tithonique. Les Céphalopodes décrits sont presque tous nouveaux : Olcoste- phanus suprasubditus, O. Kozakowianus, O0. bidevexus, O. dorsoro- tundus, O. analogqus, O. pressulus, O. cf. pronus Oppel; Perisphinctes solowaticus; Hoplites rjasanensis, H. swistowianus, H. cf. privasensis Pictet; H. micheicus, H. hospes, H. transfiqurabilis, H. inexploratus, H. aff. progenitor Oppel ; Belemnites russiensis d'Orb., B. lateralis Phill., B. subquadratus Rœm. Il y a, en outre, cités, mais non figurés, quelques Pélécypodes, et notamment des Aucella, qui sont bien caractéristiques à ce niveau en Russie; enfin, quatre Brachiopodes peu probants. Bemerkungen uber einige Ammoniten des Aptien, von J. Sinzow (2). — Cette petite brochure contient d’intéressantes rectifications, minutieusement discutées, au sujet de la déter- mination de quelques Ammonoïdés de lEtage Aptien du Gouvernement de Saratow. Ces espèces sont: Oppelia Trautscholdi (1) St-Pétersbourg, 1897. — Vol. in-8° de 157 p., avec 6 pl. doubles lith. Extr. de Maler. Geol. Russl. Russisch mit deutsch. Auszuge. (2) Odessa, 1898. — Plaquette in-8° de 16 p. avec { pl. double phototyp. d’après nat. — 419 — Sinz. (= A. bicurvatus in Trautsch. non Mich.) ; Hoplhtes consobrinoides n. sp. (— À. Deshayesi in Trautsch. non Leym.) : 1. subfissicostatus, séparé par l’auteur d'A. fissicostatus Phill. ; H. cf. Weissi Neum., échantillon très voisin de l’espèce précédente, et qui ne s’en distingue que par ses côtes plus épaisses, moins saillantes et moins arquées. Studien im Gebiete der bôhmischen Kreideformation. Th. VI : die Chlomeker schichten, von Prof. Ant. Fritseh (1). — Ce Mémoire, qui forme la suite des études entreprises, depuis 30 ans, par l’auteur, contient une Monographie de la faune des « Couches de Chlomeker », superposées aux « Couches de Priesen ». Dans une courte introduction, l’auteur arrive à cette conclusion : que les couches dont il s’agit sont certainement plus anciennes que les « Couches à Belemnitella quadrata » de l'Allemagne du Nord. Dans la partie paléontologique, je signalerai, en particulier, les Céphalopodes suivants : Placenticeras Orbignyanus Gein., Pachydis- cus tanuenbergicus Fr. et Schl., Scaphites binodosus Rœm., Hamites bohemicus Fritsch, Baculites incurvatus Duj. Parmi les Gastropodes, pour la plupart à l’état de moules ou d'empreintes, on reconnait quelques espèces bien connues : Turritellu nodosa, serlineata, neri- nea Rœm. ; Omphalia ornata Drescher, Gyrodes acutimargo Rœm., Euspira bulbiformis Sow., Paryphostoma labiatum Weïinz. in litt., qui est remarquable par la largeur de son bourrelet labial et par sa forme trapue ; Scalaria Philippii Reuss, qui n'appartient évidemment pas au G. Scalaria ; Aporrhais anserina Nils., A4. stenoptera Goldf., Aporrhdais tannenbergica Fr., qui serait à classer dans une des nombreuses coupes récemment créées pour les coquilles ailées ; ARapa cancellata Sow. et Cerithium chlomekense, dont la détermination générique serait à reviser ; Actæonella Briarti Geïn., Ringicula Hagenowi Miell., Cylichna expansa Fr., qui est probablement un Acera. Quant aux Pélécypodes, à défaut de charnières, le classement en est très incertain ; on reconnaît ZTrigonia alæformis Park. Cyprimeria Geinitzi Mull., Mutiella ringmeriensis Mant., Pectun- culus Geinitzi d'Orb., Arca vendinensis d'Orb., Modiola flagellifera Forbes, Pholadomya nodulifera Münst., Anatina lanceolata Gein., Avicula triloba Rœm., (rervilia Holzapfeli Fr., enfin /noceramus (1) Prague, 1897. — Broch. gr. in-8 de 84 p. avec 125 fig. dans le texte. Extr. de Arch. Nalurw. Landesdurchforsch. Bd. X, n° 4, Geol. Abtheil. — 154 — (ieinitzi Stol., Plicatula inflata Sow., quelques Crustacés et Echinodermes, puis des Plantes. Die Gastropoden der Maëstrichter Kreide, von F. Kaunho- wen (1). — L'auteur expose que cette importante Monographie, préparée depuis environ 10 ans, et ajournée pour des raisons indépendantes de sa volonté, comprend la description et la revision des espèces contenues dans la collection Binkhorst, acquise par le Musée de Berlin; une grande partie de cette collection ayant été formée après la publication du travail de Binkhorst sur la Craie du Limbourg, beaucoup d'espèces sont nouvelles, et d’ailleurs ce der- nier avait commis d'assez graves erreurs, qui ont été rectifiées depuis, quand il a été démontré que les « couches de Maëstricht », contemporaines de celles de Ciply, reposent directement sur la Craie blanche supérieure, à silex noirs. M. Kaunhowen classe dans les Scaphopodes, non seulement cinq espèces de Dentalium, dont deux sont nouvelles, mais encore Pyrgopolon Mosæ Montf., sorte de Ditrupa bien connue, qui forme un bauc entier, et qui n’est vraisemblablement pas un Mollusque. Quant aux Gastropodes, la détermination générique, à l’aide de moules et de contre-empreintes, n’en est pas toujours facile: on sait, en eflet, que la Craie de Maëstricht est une sorte de tufteau, essentiellement nuisible à la conservation du test des coquilles ; les échantillons que j'ai moi-même rapportés, il y a plus de vingt ans, lorsque j'ai visité les galeries souterraines de la côte St-Pierre, à Maëstricht, m'ont toujours paru indéterminables ; il faut une grande patience pour reconstituer cette faune, et les résultats obtenus ne sont pas toujours certains, M. Kaunhowen n’a d’ailleurs fait figurer que les espèces nouvelles, il est regrettable qu'il n’ait pas repris également l’iconographie des espèces de Binkhorst, à l'appui de la revision qu'il en a faite. Ainsi, pour les Emarginula, qui sont très nombreuses dans le gisement, il eût été intéressant de rapprocher, sur une mème planche, les espèces nouvelles des espèces déjà connues. Je signalerai particulièrement deux nouvelles espèces de Pleuro- tomaria, et des Trochidæ, dont le classement est hypothétique, car ce qui porte le nom Turbo, dans les terrains secondaires, appar- tient probablement à une tout autre famille ; on se demande par exemple pourquoi Turbo rimosus et Gibbula Zekelii Bink. ne sont (1) Jena, 1898. — Vol. in-4° de 132 p. avec 13 pl. lith. Extr. de. Palæont. Abhandl Dames uw. Kayser. Neue folge, Bd. IV, Heft 1. Hs pas placés tous les deux dans le même genre Solariella. 11 y a moins d'incertitude pour les Scalidæ et surtout pour les Turritella, ainsi que pour Laxispira sinuatu n. sp. L'auteur n’a pas figuré Nerinea ultima Binkh., de sorte que je ne puis préciser à quel groupe doit être rapporté ce dernier représentant d’une Famille éteinte avant la période tertiaire. Parmi les Cerithidæ, il y a évidemment des Potamides ; mais, à défaut de l'ouverture, on ne peut pas l’affirmer ; l’auteur place dans le G. Bittium de petites formes, dont le galbe et l’ornementation ont plutôt de l’analogie avec Newtoniella ou Cerithiopsis. Les coquilles ailées sont réparties dans les G. Arrhoges, Lispodesthes, Helicaulax, Dimorphosoma, Cultrigera, Hippochrenes. Je cite une assez bonne espèce : Cypræa limburgensis n. sp., distincte de C. Deshayesi Bink. ; mais l'incertitude recommence avec les Tritonidæ, les formes dénommées Tritonium (l’auteur n’adopte pas Lampusia) peuvent aussi bien (surtout T. cretaceum) être placées dans une Famille toute différente. Pseudoliva ambiqua Binkh. (Pyrula) est, au con- traire, facile à reconnaître par son sillon dorsal; Columbellaria tuberculosa Binkh. à une overture restaurée qui permet de le déterminer génériquement, et C. granulata n. sp. est très proba- blement une espèce congénère. Parmi les Fusidæ, il y a quelques formes bien caractérisées, telles, par exemple, que F. bicinctus Kaun., F. planus Kaun., et peut-être F. plicifer Binkh. sp. (non pliciferus, comme l'écrit à tort l’auteur) ; mais F. maestrichtensis a une ornementation de Pleurotomidæ, F. kunreadensis est indéterminable, F. pygmœus, dubius et gentensis appartiennent évidemment à des Genres bien différents; les espèces intitulées Fasciolaria sont probablement des Latirus, et je ne puis admettre Murex priscus n. sp. dans le G. Murex, ni Turricula reticu- lata n. sp. dans les Mitridæ. Les Volutidæ sont d’une détermination moins incertaine : on reconnait facilement les Volutilithes, ne fût-ce que par leur orne- mentation, et l’auteur rapporte trois de ces espèces au G. Voluti- fusus Conr., caractérisé par ses trois forts plis columellaires. D'autre part, il y aurait de nombreuses réserves à faire au sujet du classe- ment des espèces dénommées Cancellaria : je crois que la plupart seraient mieux à leur place dans le G. Pisanella; en tous cas, C. similis Kaun., la seule qui puisse peut-être appartenir à la famille Cancellariidæ, ne peut conserver ce nom, déjà employé par Sowerby, pour une espèce vivante : Je propose, en conséquence, C. præe- vulsa nob. — 156 — Quelques Pleurotoma (P. formosa Binck et P. cinctotuberculosa Kaun.) sont irréfutables ; mais il y a des doutes à émettre au sujet de Pseudotoma limburgensis n. sp. Parmi les Opisthobranches, je remarque Actæon granulato-linea- tus Bink., Tornatellæa subeylindrica n. sp. et T. oviformis n. sp., Büulla mosensis n. sp.; enfin, dans les Siphonariüdæ, un nouveau G. Pseudohercynella (type : P.rara Kaun.), proposé pour une coquille cupuliforme, portant sous le sommet une dépression rayonnante et triangulaire, qui rappelle un peu le G. dévonien Hercynella Kayser ; l'impression musculaire, parallèle au bord, est en fer à cheval. Malgré les légères critiques de détail que nous avons cru devoir faire, il est incontestable que le Mémoire de M. Kaunhowen a exigé de longues et patientes recherches, pour la détermination de cette faune peu attrayante. Cucullæa Szaboi. eine neue muschelart aus der hyperse- nonen Schichten des Petervarader gebirges, von Dr J. Pethô (1). — La coquille qui fait l’objet de cette petite Note provient des argiles noires de Czerewitz, sur le Danube inférieur, gisement que l’auteur rapporte aux couches supracrétacées ou garumniennes. Ce n’est pas un Cucullæn, parce qu'elle ne pos- sède pas le côté interne myophore, près de l'impression du muscle postérieur ; mais M. Peth6 le place dans le S.-G. Tri- gonoarca Conrad, qui a été mis en doute par Fischer, dans son Maouel de Conchyliologie. D’après la figure du Manuel de Tryon, le type de ce Sous-Genre f. triquetra Conr. a, en effet, une forme beaucoup plus arrondie, se rapprochant plutôt de celle de Pectun- culus que de Cucullæa. Ueber Tournouerella Requieni Math. sp. eine nicht marine schnecke aus der provencçalischen Kreide, von Dr P. Oppen- heim (2). — Les échantillons de cette intéressante forme ont été envoyés par M. Pellat à l’auteur qui y a reconnu l'espèce classée, en 1870, par M. Munier-Chalmas, sous le nom Tournoucria Requieni ; mais, comme le nom générique Tournoueria avait été déjà employé par Brusina pour un Genre de la Famille Hydro. (1) Budapest, sans date. — Plaquette in-8° de 8 p. avec fig. dans le texte. Extr. de Foldtani Kozlony, Bd. XXI. (2) Berlin, 1898. — 2 feuillets avec fig. Extr. de Ze tschr. Deutsch. geol. Gesellsch., p. 147. — 151 — biidæ, M. Kilian a remplacé, en 1887 (Neues Jahrb., p. 347), cette dénomination par W'ournouerella. Mathéron, en créant l'espèce, l’avait placée dans les Auriculidæ ; plus tard, M. Oppenheim, d’après le simple fragment figuré par M. Munier-Chalmas, avait émis l’opinion que c'était un type néri- tacé ; mais actuellement, avec les exemplaires mieux conservés de M. Pellat, l'auteur les rapproche de Hybocystis, qui a aussi la columelle épaissie et garnie d’une rangée de petites denti- culations. TERRAINS TERTIAIRES Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. Troistème fascicule, par M. Cossmann (1). — Ce fascicule comprend la suite des Gastropodes siphonostomés, jusqu'aux Cerithidæ inclus : il forme, avec les deux fascicules déjà publiés, le Tome 1er de la Monographie entreprise par l’auteur. Les espèces nouvelles sont assez nombreuses, mais elles appar- tiennent, pour la plupart, à des Genres déjà signalés dans l'Eocène, Signalons cependant : Eutluia reducta, qui est, en quelque sorte, la réduction en miniature d’E. cornea; Terebellum armoricense Vas- seur, forme géante pour ce Genre; Strombus princeps Vasseur, remarquable par ses digitations aciculées ; puis une série consi- dérable de Cerithium et de Potamides, qui forme l’appoint le plus important de cette faune intéressante ; particulièrement Ereches- toma Athenasi Vass., auquel l’auteur réunit Cerithium Cailliaudi Vass.; Potamides erroneus Cossm., confondu à tort avec P. lapidum ; Potamides Andrei Vass., remarquable par son ouverture démesurée ; Potamides Ripaudi Vass., extrêmement fréquent au Bois Gouët ; Batillaria Baylei Vass., non moins commun; plusieurs Trypanaxis nouveaux; Diastoma imbricatum C., Aurelianella rissoides C., Telios- toma Dumasi, Cerithioderma simpler, etc... Estudio de algunos moluseos eocenos del Pirineo Catalan. par M. Cossmann (2). — Les matériaux décrits dans cette petite Note, traduite en langue espagnole, ont été recueillis par M. Luis Mariano Vidal, Ingénieur en chef des Mines de la Province de (1) Nantes, 31 décembre 1897. — Broch. in-8° de 117 p. avec 10 pl. phototyp. d’après nat. Extr. du Bull. Soc. sc. na Ouest, T. VII, fase. IV. (2) Madrid, 1898. — Broch. in-8° de 32 p., accomp. de 5 pl. phototyp. d’après nat. Extr. de Bol. de la Comision del Mape geol. de Espanü. — 158 — Lérida ; ils proviennent, pour la plupart, des gisements nummu- litiques d’Ager et de Puigcercos, ou encore de San Llorens del Pitens et de Vilanova de Meya, dans là même province; plusieurs de ces formes présentent une réelle analogie avec celles du Vicen- tin, et toutes celles que l’auteur a mentionnées ou décrites sont reproduites sur les cinq planches jointes à cette brochure. Je signalerai seulement les plus intéressantes : Pholadomya Pus- chi Golfd., Lucina præorbicularis Tourn., Spondylus cf. planicostatus d'Arch., Trochus cf. Grecoi Vinassa, Dialopsis semistriata Desh., Melania Almeræ Vidal, Melanopsis cf. Vicentina Oppenb., Turrtiella ataciana d'Orb. et T. Figolina Carez, Mesalia Duvali Rouault, Bezan- conia pyrenaica n. sp. Batillaria puigcercosensis n. sp., Potamides Orengæ Vidal, Cypræovula funiculifera n. sp., Cordieria pyrenaica Rouault, Tornatellæa cf. simulata Sol., ete... A second supplement to a census of the fauna of the older Tertiary of Australia, by Prof. Ralph Tate, with an Appendix on Corals, by John Dennant (1). — L'auteur expose que, depuis la publication de son premier Supplément, d'im- portants travaux relatifs à la faune australienne, et notamment celui de M. Geo. Harris sur les Mollusques d’Australasie, rendent une revision nécessaire. M. Tate décrit une nouvelle espèce du G. Plesiotriton (P. Dennanti) et rapporte à ce même Genre Cantharus varicosus Tate, du gisement d’Aldinga :; il décrit et figure un magnifique représentant du S.-G. Gaskoinia (G. bullæformis), remarquable -par le bec rudimentaire qui termine l'extrémité antérieure de la columelle. Il a eu l’obligeance de me dédier un Hemiconus bien caractérisé, voisin de H. scabriculus du Bartonien ({1. Cossmanni Tate). Dans les Pleurotomidæ, on remarque de nombreuses rectifications, en harmonie avec le classement adopté dans la seconde livraison de mes « Essais », et quatre nouvelles espèces de Borsonia, plus un nouveau Cordieria. Mitra daphnelloides E. Woods doit, d’après M. Tate, appartenir au G. Mitromorpha A. Ad. ; quant à Fossarus refractus n. sp., de Table Cape (Tasmanie), il me semble que l'ouverture est peu développée pour un Fossarus. Parmi les Lacunidæ, il y a lieu de signaler : le G. Strebhlo- (4) Sydney, 1897. — Broch. in-12 de 36 p., avec 2 pl. lith. Extr. de Journ. Royal Soc. N.S. W. Vol. XXXI. rhamphus Tate et Cossm. (type : S. mirulus T. et C.): caractérisé par la torsion antérieure de la columelle, qui n’est pas dentée comme celle de Lacunoptyxis ; puis Dissochilus vitreus sp. nov., et dans les Rissoidæ, le G. Chileutomia Tate et Cossm. (C. subvaricosa T. et C.), de l’Eocène de Victoria, sorte de Rissoïne lisse, dont la lèvre est entamée comme celle d’un Pleurotome. A signaler encore : Infundibulum latesulcatum, Subemarginala occlusa, Puncturella hemipsila, Atlanta fossilis, qui sont des espèces nouvelles et intéressantes. Enfin la brochure se termine par la description de deux Anthozoaires. Note preventive sui Pelecipodi del Tongriano ligure, per G. Rovereto (1). — Cette Note fait suite à une publication sem- blable, de l’année précédente, qui comprend les Ostreidæ et Spondylidæ ; elle s'étend des Limidæ aux Veneridæ. I y a lieu de signaler de nouvelles sections : Bivaricolima (type : Zima erimia Grebel) ; Aetinochlamys (Chlamys virgulata n. sp.) ; Prodreissensia (D. Ferrandoi n. sp.) : Cosmetopsis (Li- mopsis retifera Semper) ; Hemidiscors(Cardinum rugiferum n.sp).; Sulcocardia (/socardia justinensis Mayer) ; Basterotia bipartita n. sp., de nombreux Meretrir, et deux Dosinia nouveaux, Genre dont la présence n'avait pas encore été signalée dans le Tongrien. Il est à désirer que l’auteur appuie, le plus tôt possible, ces diagnoses un peu sommaires, par une iconographie complète et par l'indication des rapports et différences avec les formes déjà connues. Synopsis dei Mollusehi terziari delle Alpi venete (Cont. e fine della Parte prima). Parte seconda : Strati oligoceniei, per P. Vinassa de Regny (2). — Dans ce Mémoire, qui fait suite à ceux que nous avons déjà analysés, l’auteur termine l'examen des gisements de l’Éocène de la Vénétie, et aborde ensuite ceux de l’Oligocène. Les tufs glauconitiques de Zovencedo sont encore rangés dans l’Éocène, quoique à un niveau supérieur à celui de Ronca; les espèces décrites par M. Vinassa de Regny proviennent, sans aucune confusion possible, de San Gottardo. Je signalerai brièvement Arca Gottardi, qui a une forme et une charnière de Cucullaria; (1) Gênes, 1898. — Broch. de 35 p. in-8°. Extr. de Atti Soc. ligust. (2) Pise, 1897. — Vol. in-4° de 56 p., avec 2 pl. phototyp. d’après nat. Extr. de Palæontographia ital. Vol. II. — 160 — Limopsis minima, très voisin de L. granulata; Spondylus gigas, exem- plaire très incomplet, qu'il eût été prudent de ne pas nommer; Trochus Gottardi, qui ressemble beaucoup à Vermetus biangulatus, de sorte que je doute que ce soit un Trochidæ; Cerithium Schmiedtr, dans un état de conservation très défectueux; Mitra Gottardi, qui a une forme polygonale de Latirus; la columelle n’est pas plissée comme chez les Mitridæ : deux Bullidæ et Ringicula Ritæ, qui parait distinct de ses nombreux congénères. En ce qui concerne Monte-Pulli, Caldiero, Bolca, gisements qui ont été l’objet d’une étude spéciale de M. Oppenheim, l’auteur ren- voie, pour la plupart des espèces, à son précédenttravail sur Ronca : c’est la conséquence de l’étude d’une région par gisements succes- sifs; un eusemble paléontologique serait certainement préférable. Je glanerai néanmoins encore quelques formes nouvelles : Phola- domya Robianæ, Chlamys Nicolisi, Hinnites Pellizarii, Natica latior, extrêmement voisin d'Ampullina patula, Conus Pellegrinii Mgh., Helix paulinia et Meneghiniana, ces derniers presque indétermi- nables. Dans la seconde partie, qui aura une suite, l’auteur étudie les couches de Priabona, qui sont franchement oligocéniques; malheu- reusement, tous ces fossiles sont dans un état de conservation qui laisse beaucoup à désirer. Parmi les plus déterminables, je cite : Solen priabonensis, qui est probablement un Solena: Cardita hor- tensis; Chama hortensis : Lithodomus hortensis; Pinna Saccoi, qui se distingue de P. margaritacea par sa forme plus subitement élargie ; Dentalium anceps, à fortes côtes; Pleurotomaria priabonensis, qu’on ne peut reconnaitre que par sa taille et par sa forme générale: Natica viatrix, du groupe de N. epiglottina et non pas de N. hanto- niensis, puisque cette dernière n’a pas de funicule ; Turritella tri- vigiana, T. turgidissima, T. pupa, T. hortensis; Conus hortensis et de nombreux Pleurotomidæ, uniformément rapportés au G. Clavatula, mais qui appartiennent à des Genres bien différents; Clavilithes Japeti Tourn.; Borsonia hortensis et B.pentagona; Drillia præpustula. Les planches phototypées, d’après lesquelles sont reproduites toutes ces espèces nouvelles, sont d’une exécution très fine, d’après de bons clichés. I molluschi dei terreni terziarii del Piemonte e della Liguria. Part. XXIV (Pectiuidæ), dal Dott. F. Saceo (1) — Cette importante livraison est exclusivement consacrée à l’une (1) Turin, Déc. 1897. — Vol. in-4° de 74 p. avec 21 pl. phototyp. d’après nat. tte lt me man — 161 — des Familles dont la détermination est le plus hérissée de diff- cultés; à elle seule, la nomenclature générique des Pecfinidæ a donné lieu à beaucoup de controverses : conformément au Manuel de Fischer et contrairement à l’opinion récemment émise par M. Douvillé, M. Sacco adopte Chlamys Bolten, dont le type est C. islandica Chemn., et il réserve Pecten pour les formes qui dérivent de P. jacobæus L. I rétablit, pour l’espèce bien connue C. pusio L., la dénomination C. multistriata Poli, de sorte que l'espèce pari- sienne, qui porte ce même nom, fait un double emploi, qui a été corrigé par G. Dollfus et Dautzenberg (Pecten Bouryi B. D. D.). D'après le cadre synoptique qui accompagne le texte, M. Sacco fait remonter au Lias l’origine phylogénétique de ce groupe typique (P. vimineus Sow.). Après avoir décrit les Hinnites, l’auteur passe aux Æquipecten Fischer 1886, dont le type est P. opercularis L., et dont l’origine est crétacique. [Il propose un nouveau S.-G. Maerochlamys (P./atis- simus Br.), dont la création paraît justifiée, non-seulement par la grande taille, mais aussi par les larges côtes des espèces dont il se compose. Pecten pesfelis L. est l’unique représentant du S.-G. Manupecten Monteros. 1889, extrêmement voisin, d'après mon avis, du S.-G. Peplum Bucq., Dollf., Dautz. 1889, dont le type est P. inflexus Poli, et du nouveau S.-G. Flexopecten (type : P. flexuosus Poli), qui comprend aussi P. inæquicostalis Lamk. et P. glaber L. A la dénomination Pyris Menegbh., déjà employé trois fois avant 1877, M. Sacco substitue Lissochlamys (type : P.ercisus Bronn. — P. pyridatus Br. non Sow.). Le G. Amussium sens. st. est exclusivement représenté par l’es- pèce bien connue et universellement répandue (A. eristatum Bronn.) qui en est le type; l’auteur y ajoute deux S.-G. : Parvamussium (P. duodecim lamellatum Bronn.) et Variamussiuan (P. cancella- tum Smith), qui relient la forme typique aux S.-G. déjà connus Propeamussium de Greg. et Pseudamussium Klein. La livraison se termine par le G. Pecten sensu str., dans lequel M. Sacco distingue encore Amussiopeeten (type : P. burdiqa- lensis Lamk.), Fiabellipecten (type: P: flabelliformis Br.), Oopecten (type : P. rotundatus Lamk.), avec une prodigalité qui ne laissera pas que d’être embarrassante. Les planches sont en progrès notable, les figures sont bien éclairées et les détails en sont très reconnaissables. — 162 — Fossile und lebende. Dreissensidæ Eurasiens, von N. Andrusov (1). — La brochure que nous analysons n’est que le résumé de la thèse de Doctorat de l’auteur, c’est-à-dire d’un volume de près de 700 pages en langue russe, qui est une Monographie complète de la Fam. Dreissensidæ. La première partie, qui est une compilation historique, comprend l’anato- mie et la morphologie, avec le classement de cette Famille ; la seconde partie est consacrée à la description des espèces, et la troisième traite de la répartition stratigraphique et géographique des Dreissensidæ, avec un essai de reconstitution phylogénétique. D'après le tableau dichotomique dressé par l'auteur, cette Famille comprend trois Genres : Congeria Partsch (apophyse sous le septum, impression palléale entière), six groupes d’après la forme extérieure : Dreissensiomya Fuchs (apophyse, sinus palléal), deux groupes d’après la profondeur de l'impression musculaire; Dreissensia van Ben. (pas d’apophyse, ni de sinus), deux groupes selon la forme rostrée ou carénée. M. Andrusow v'a pas repris le S.-G. Mytilopsis Conrad, que Fischer adopte dans son Manuel. Une carte très intéressante montre Ja répartition des Con- geria et Dreissensia sur toute la terre, et le tableau phylogéné- tique fait dériver toutes ces formes des Congéries éocéniques et mytiliformes. Quelques espèces nouvelles fossiles sont décrites dans ce tra- vail; mais l’auteur, qui cite notre Congeria curvirostris du Bar- tonien des environs de Paris ne mentionne pas l’autre espèce : C. chonioides, Cossm. The mollusea of the English eave deposits. by A. S. Kennard and B. Woodward (2). — Il s’agit des Mollusques terrestres trouvés dans les cavernes de Happaway, où l’on a recueilli un grand nombre de Vertébrés de l’époque quater- paire ; les auteurs en citent 28 et ils figurent une forme inté- ressante : Hygromia umbrosa, Partsch, ainsi qu’une variété de Carychium minimum, Müll. (1) Dorpat, 1898. — Texte résumé en langue allemande, broch. in-8° de 115 p. avec fig. Atlas de 20 pl. phototyp. d’après nat. Extr. des Trav. Soc. natur. St- Pétersbourg, vol. XXIV. (2) Londres, 1897, — Plaquette in-12 de 3 p. avec fig. Extr. de Proc. malac. Soc. Vol. II. PP "1 — 163 — On the genus Halia of Risso, by W. H. Dall (1). — Dans cette petite Note, l’auteur critique la position jusqu’à présent admise pour le classement systématique du Genre Halia : d’après l'anatomie de l’animal, Fischer avait cru devoir classer Halia dans les Pleurotomideæ ; or, après un nouvel examen très attentif des caractères de la radule, M. Dall arrive à cette conclusion qu'elle est analogue à celle de Volutomitra, de sorte que Halia serait incontestablement un Volutacea. Je ne serais pas éloigné de me ranger à cette opinion; car j'avais déjà observé que l'embryon obtus et subglobuleux de Halia n’a aucune analogie avec celui des Pleurotomidæ, et ressemble davantage à celui des Volutidæ : mais la columelle et l'extrémité antérieure de l'ouverture ne ressemblent guère à celle des Aurinia par exemple; peut-être est-ce, comme le suggère M. Dall,une forme dégénérée du type normal”? r. ECHINODERMES par M. J. LAMBERT. Wachsmuth and Springer’s Classification of Crinoids, par F. A. Bather (2). — M. Bather, en rendant compte de ce grand travail des Paléontologistes américains, sorte de revision de tous les Palæocrinoidea, rappelle les divisions et les subdivisions principales adoptées et, tout en accordant un juste hommage à une œuvre scientifique d’une si remarquable importance, il critique certains termes employés, comme la subdivision des (’amerata en (Typiques » et « Non-typiques », suivant que les plaques brachiales et inter- brachiales entrent plus ou moias dans la composition du calice. Il regrette que certaines questions phylogéniques n’aient pas été plus complètement discutées. (1) Philadelphie, 1898. — 3 p. in-8°. Extr. de Proc. Acad. nat. Sc., p. 190. (2) Mai 1898. — 8, 9 p. Extr. de Nulural Science, vol. XII, n° 75, p. 337 à 345. — 164 — Pentacrinus : à name and ist history, par F. A. Bather (1). — Après quelques généralités sur la nomenclature, l’auteur donne une diagnose très complète de la Sous-Famille des Pentacrininæ, plus généralement considérée come une Famille : Pentacrinidæ d'Orbigny; puis il montre, à l’aide de figures, les caractères essen- tiels des Genres qui la composent. Il étudie ensuite historiquement le Genre Pentacrinus. Le mot remonte à Agricola, qui désiguait ainsi les articles isolés de ses Encrinos, et cette confusion aurait longtemps persisté. Notons toutefois que Gesner ne l'avait pas commise et que, figurant à la fois un fragment de tige et un article isolé de Pentacrinus, sous le nom Asterias, il a très bien expliqué comment le premier était formé de la réunion des seconds. (De figuris lapidum, p. 37, Tiquri, 1555). Quoi qu'il en soit, il faut arriver au commencement de ce siècle pour voir distinguer les Pentacrines des Encrines, et d’une étude très documentée, où nous ne pouvons le suivre, l’auteur conclut que le Genre Pentacrinus remonte à Biumenbach (1804),ayant pour type le P. fossilis et pour synonymes les Genres Chladocrinus Agassiz, Ertracrinus Austin et Polycerus (pars) Waldheim, tandis qu’une partie des Pentacrinus de Miller, d'Austin et de Carpenter, tombent, avec les Cainiocrinus Forbes, Picteticrinus de Loriol, Ceno- crinus et Neocrinus W. Thomson, dans la synonymie du Genre /s0- crinus Meyer, 1837. A second Supplement to a census of the fauna of the older Tertiary of Australia, by R. Tate (2). — Ce travail, ci-dessus analysé (p. 158), a surtout pour objet l'Etude des Mollusques, et l’auteur y mentionne seulement cinq Oursins. Il reporte dans un Sous-Genre Stereocidaris Schutte, qui paraît identique au Genre Slereocidaris Pomel 1883, l’ancien Leiocidaris Australiæ Duncan. Il considère que Scutellina a été cité au lieu de Scutella, par suite d’une erreur typographique, au nombre des Echinides éocènes d'Australie. Je ne connais d’ailleurs pas Scutellina patella Tate 1891: j'ignore si cette espèce a été figurée et il est possi- ble que ce soit un vrai Scutella. Le travail de M. Tate nous fournit l’occasion d'opérer une rectification au sujet de ce Genre Scutellina, établi par Agassiz, (1) Avril 1898. — 8°, 12 p., 10 fig. Extr. de Natural Science, vol. XII, n° 74, p. 245 à 256. (2) Sydney, 1897. — Extrait de Proceedings of the Royal Society of N. S. Wules, vol. XXXI, 1 Déc. 1897, p. 331 à 416 (Echinides, p. 311 et 312), 2 pl. dé “CA AE — 165 — en 4841, pour un petit groupe de la section des Fibularinæ. En effet quelques pages plus haut (p. 406) M. Tate cite parmi les Mollusques une espèce indéterminée de Scutellina, de la famille des Scutellinidæ. Ces noms formant double emploi doivent être changés : Gray a donné en 1847 aux Scutella Broderip 1834 (non Lamarck 1816), ce nom Scutellina, sans savoir qu'il était déjà employé depuis six ans pour désigner un Echinide. Il me parait y avoir lieu de restituer au Mollusque le nom Iothia, proposé par Forbes en 1849. Le nom de Famille Scutellinidæ, substitué à celui de Seutellidæ, tous deux employés dans la nomen- clature des Echinides, devrait également disparaitre de celle des Mollusques. Il en est de mème du terme Scutulum Monterosato, 1877, proposé pour un Siphonaridæ et qui doit céder le pas au Genre Scutulum, établi par Tournouer en 1870 pour un oursin de l'Oligocène des environs de Paris, intermédiaire entre les Scutellina et les Scutella (2). M. Tate reporte parmi ses Plesiolampus son Conoclypeus rostra- tus, décrit et figuré dans sa note de 1893; mais il n’explique pas pourquoi il orthographie le nom Plesiolampus. Si cette attribution générique pouvait être maintenue, il y aurait lieu de changer le nom de l'espèce puisqu'il existe déjà un Plesiolampas rostrata Duncan, 1882, de 1 Eocène de l'Inde. Toutefois l'espèce de Tasmanie a son périprocte transverse et n’est pas un vrai Plesiolampas Duncan, 1882. Ce n’est pas non plus un Plesiolampas Pomel, 1883, Genre transformé en Plhiolampas Pomel, 1888, et caractérisé par son péri- procte arrondi, marginal échancrant le bord. En réalité, Cono- clypeus rostratus Tate est un Echinolampas ; il en a tous les caractères et vient se placer dans le voisinage des espèces à ambulacres allongés et ouverts. Il existe, d'ailleurs, déjà un Echinolampas rostratus Cotteau 1894, de l’'Éocène moyen de l'Oise, et, en intro- duisant l'espèce australienne dans ce Genre, il faudra encore la changer de nom. Je propose Echinolampas Tatei nob. Je ne connais pas Eupataqus decipiens Tate, que son auteur reporte dans le Genre Macropneustes. Ueber einige baltisehe Kreide-Echiniden, von CI. Schlüter (1). — Cette étude, qui fait en quelque sorte suite aux précédents tra- (1) Berlin, 1897. — Broch. in-S°, 19 p., 2 pl. Extr. de Zeitschr. d. Deutsch. geol. Gesellsch., p. 889 à 905, pl. XXXII et XXXIII. (2) La correction a été faite par Monterosato lui-même, qui y a substitué Williamia (Voir Cossm. Essais de Paléoc. 1, p. 137). — 166 — vaux de l’auteur sur les Échinides de la craie de Scanie, est divisée en deux parties, dont la première est particulièrement relative à un prétendu Hemipneustes du « Trümmer-Kalk ». A ce propos, l’auteur passe en revue toutes les espèces du Genre et en discute quelques- uues. [| maintient, avec beaucoup de raison, son Cardiaster jugatus, espèce absolument typique, dans le Genre Cardiaster. Un nouvel individu figuré de Haltern (Westphalie) montre le détail du plastron et prouve que l'espèce, avec ses grandes anales cunéiformes alter- nantes, est très distincte de C. granulosus Goldiuss (Spatanqus). Malgré cette analogie avec Hemipneustes, C. jugatus, nettement fasciolé, n'a jamais pu être sérieusement confondu avec les espèces de ce Genre. A l’occasion de cetle discussion, l’auteur signale et figure deux formes nouvelles voisines : C. ignabergensis, connu seulement par un fragment de la face inférieure, paraît prati- quement bien difficile à distinguer de l’espèce précédente. Ce n’est en tous cas qu’une espèce provisoire, car on ne peut consi- dérer comme un vrai Cardiaster un Oursin dont on ne connaît ni le péristome, ni le fasciole, ni la face supérieure. La seconde espèce nouvelle serait C. Scaniæ, connue seulement par sa face inférieure, et dont le plastron, nettement distinct des précédents, distinct aussi de celui du C. granulosus, que j'ai fait récemment figurer, présente très exactement une disposition com- mune à un groupe d’Holaster pour lequel j'ai proposé jadis le Genre Sternota.ris et à un groupe de Cardiaster, dont C. Heberti peut être considéré comme le type. Tant que l'espèce de Scanie ne sera pas mieux connue, sa position générique exacte restera donc dou- teuse. Dans la seconde partie de son travail, M. Schlüter s'occupe par- ticulièrement de Cidaris Forchhammeri, espèce danienne, dont la synonymie et le gisement exact, en dépit des études de Desor et de Cotteau, restent fort douteux. L'auteur, après un historique très complet de la question, est amené à formuler les conclusions sui- vantes, dont l'importance ne saurait échapper aux paléontologistes : l'espèce du «Kaxækalk » de la Baltique doit s'appeler Temnocidaris danica Desor; les gros individus du Calcaire pisolitique de France doivent seuls retenir le nom de Cidaris Forchhammeri Desor. Quant aux plaques de Ciduris du « Trümmer-Kalk » de Suède, elles restent à étudier et à nommer. Cette étude termine la Note de M. Schlüter, qui décrit et figure quatre radioles et trois plaques coronales isolées. L’une de celles-ci reçoit le nom de Cidaris venulosoides ; les deux autres restent innommeées. Got = Quant aux radioles, l’un (C. squammifera) parait bien spécial, deux autres sont innommés et celui figure 3 de la pl. XXXII ressemble un peu à ceux de Temnocidaris. Le Cidaris plera- canthoides est un petit radiole glandiforme, irrégulier, avec un pore en fente très apparent d’après la figure ; il mérite évidemment de fixer l'attention, mais en le voyant, on ne peut s'empêcher de songer au Stylifer et aux déformations que ce Mollusque inflige aux radioles de Phyllacanthus dubia. Une coupe du type permettrait sans doute d'être fixé sur la réalité de ce curieux fait de parasitisme crétacé. ZOOPHYTES par M. G. F. DOLLFUS. On Streptelasma profundum (Owen), by F. W. Sardeson (1). Une quinzaine d’espèces de Polypiers des Etages de « Trenton et d'Hudson » ont été décrits sous le nom générique Strepteplasmu : l’auteur en a réuni une grande collection et il en a tenté une description soigneuse. Il n’a pas tardé à se convaincre que la plu- part de ces espèces avaient été fondées sur des caractères sans valeur,et même qu’il y avait lieu de les réunir toutes en une seule, Streptelasma cornieulum Hall, ne pouvant même pas être distingué de l’espèce d’'Owen (Cyathophyllum profundum, 1844). Le G. Strepte- lasma a été créé par Hall, en 1847, pour six espèces réduites à quatre, dès 1851, par Milne-Edwards et J. Haime. Depuis cette époque, les nombreuses espèces que Billings, Ulrich, Whiteaves ont créées ne sont basées sur aucun caractère probant; on peut prouver, en effet, que la courbure plus ou moins prononcée du polypier est une modification individuelle, la cicatrice du point d'attache dépend de la nature de l’objet sur lequel l'embryon libre du jeune s’est fixé, la conservation favorable laisse subsister par- fois une épithèque qui, d’autres fois, est plus ou moins détruite. (1) Minneapolis, 1897. — 1 br. in-8°, 16 p., 2 pl. Extr. American Geologist, Vol, XX, p.277. — 168 — Le développement des cloisons est variable suivant l’âge, on observe au début quatre cloisons primaires, puis huit, puis seize, puis vingt-quatre et selon la hauteur à laquelle le Poly- pier s’est trouvé brisé, on peut compter un nombre de cycles bien différent ; mais rarement l'accroissement possède cette ‘régularité mathématique, certains points du calice montrent des cloisons très serrées, tandis qu'ailleurs l’espacement des cloisons permet le développement de processus transverses ; il faut noter également que si les cloisons sont généralement par- faitement rectilignes, on trouve des régions et des spécimens dans lesquels elles apparaissent plus ou moins flexueuses ; de même il faut considérer que les faces des cloisons sont toujours striées et leur bord denticulé, quand bien même ces détails ne sont pas discernables sur tous les échantillons, par suite d’une conser- vation imparfaite. Il résulte de toutes les recherches de M. Sardeson que nous sommes bien loin d’une classification judicieuse et définitive des Polypiers fossiles ; nous ignorons le plus souvent la valeur relative des caractères tant de l’ordre générique que de l’ordre spécifique ; l’auteur a devant lui un champ très vaste. Die Korallen der Stramberger Schichten., par Me M. Ogilvie (1). — Le gros Mémoire de Mme Ogilvie est relatif aux Polypiers des couches coralligènes de Stramberg. Avant de com- mencer la description des espèces, l’auteur a fait une étude anato- mique, par coupes polies et par sections microscopiques, des divers Genres de Polypiers vivants ou fossiles ayant quelqu’analogie avec ceux de Stramberg; ce travail systématique approfondi l’a conduite à de profondes modifications dans le groupement des Geares dans les Familles ; il l’a conduite également à la création d’une Famille nou- velle, celle des Amphiastræidæ, qui nous parait pouvoir même être élevée au rang de Sous-Ordre, car elle est basée sur des carac- tères d'un intérêt peu commun. L'auteur a constaté, en eflet, que chez certains Coraux de Stramberg, le système cloisonnaire n’était pas régulièrement rayonné, qu’on y trouvait les traces d’une symétrie bilatérale, qui est, comme on sait, un des caractères les plus curieux et les plus nets d’une grande partie des Polypiers paléozoïques. Le Sous-Ordre nouveau constituerait donc un groupe de transi- tion entre les Polypiers anciens, très isolés jusqu'ici et sans des- (1) Stuttgart, 1896-1897. — Vol. in-8°, p. 73 à 282, avec Atlas in-fo, PI. VII à XVIII. Extr. de Palæontologische Studien, 7° Partie. — 169 — cendance, et les Polypiers mézozoïques, considérés comme complè- tementisolés jusqu'ici de leur côté et sans origine dans le passé. Ce n’est pas que le fait d’une irrégularité septale ait échappé aux anciens auteurs, mais ils n’en avaient pas reconnu la signification et apprécié les détails anatomiques. Pour le G. Amphiastræa Etallon 1858, M. Fromentel dit en 1860 : « Les cloisons sont minces, écar- tées et inégales; cinq d’entre elles, placées d'un même côté, sont plus développées que les autres ». Plus loin, il caractérise une espèce par ces mots : « Calices polygonaux à fossette excentrique ». Partant de ces caractères spéciaux, l’auteur à pu découvrir un assez grand nombre de formes présentant, avec diverses modifica- tions, ces caractères caliciaux essentiels et créer un certain nombre de Genres nouveaux : Gpistophyllum (3 esp. nouv., Aulastræa (2 esp. nouv.), Selenegyra (1 esp. nouv.), Acanthogyra (3 esp. nouv.). Un certain nombre des Genres de M. Koby passent dans le nouveau Sous-Ordre : Sclerosmilia, Pseudothecosmilia, ainsi que quelques autres Genres plus anciens : Aplosmilia d’Orb., Dendrogyra Ehr., Rhipidogyra Ed. et Haime, le grand Genre Stylos- milia Ed. et H. doit y prendre place après une profonde épuration, il donne des formes qui rappellent dans le Secondaire les Genres primaires Stauria et Columnaria. Plus loin, l'ancien Genre assez touffu des Stylina devient la base d’une Famille nouvelle : Stylinidæ, qui, par la disposition de ses cloisons, par paires et par cycles irréguliers, présente encore une certaine tendance de passage aux Polypiers bilatéraux anciens. La famille des Astræidæ se trouve, par contre, considérablement diminuée par le passage de nombreux Genres dans des Familles nouvelles, conséquence suite de leur organisation inlime mieux connue; le plus ancien Genre, qui remonte au Trias, est le Genre Montlivaultia; pourquoi, à ce propos, Mme Ogilvie persiste-t-elle à orthographier ce nom Montlivaltia? reprenant une faute d'im- pression échappée à Lamouroux en 1821; on sait parfaitement en France que ce Genre a été dédié à M. de Montlivault, préfet à Caen, et qui était un des protecteurs de Lamouroux ; il n’y à pas d’autre orthographe que Montlivuultia. La Famille des Fungidæ est divisée en trois Sous-Familles : fhamnastræinæ, Funginæ, Lophoserinæ, qui comprennent des Genres dispersés autrefois dans les Familles les plus diverses, mais qui se groupent maintenant par leur constitution trabéculaire générale tout-à-fait spéciale. L'examen des Fungidæ vivants, aujourd’hui bien connus, dans lesquels on reconnaît parfois une tendance vers — A0: — les Polypiers perforés, qui se sont développés en dernier lieu sur le globe, a obligé à une reprise de chacun des Genres, et il. faut avouer que c’est un remaniement complet à faire subir à nos Manuels. Nous ne pouvons nous arrêter sur la famille des Eupsammidæ, la disposition des Genres est toute nouvelle, et cela nous entrai- nerait hors de notre cadre. Nous ne pouvons dire qu’un mot du résultat géologique de l'œuvre : 128 espèces ont été trouvées à Stramberg, dans les couches tithoniques typiques, 43 sont nouvelles, n’ont pas été signalées ailleurs, et sont donc sans signification comparative ; reste 85 espèces connues ailleurs ; sur ce nombre, 12 sont connues dans le Portlandien, 24 sont communes avec le Kiméridgien supérieur, 29 sont communes avec le Kiméridgien inférieur, 42 espèces (ou O0 °/,) sont communes avec le Séquanien. Il semble donc que ce soit avec les couches de l’ancien Corallien d'Orbigny avec. la zone à Hemicidaris crenularis, Cidaris Blumenbachi, Glypticus hierogly- phicus, que Stramberg présente son maximum d’affinités. Il importe de noter que ce gros Travail à été fait en grande partie à Munich avec les nombreux matériaux rassemblés à l'institut paléontolo- gique, et avec les bons conseils du Prof. Zittel. Note sur les Polypiers d'Hem-Monaeu, par H. Parent (1). — Le Polypier nouveau décrit par M. Parent, sous le nom de Diblasus arborescens, forme une sorte de récif dans une carrière de craie phosphatée (Sénonien supérieur) de Hem-Monacu (Somme). C’est une colonie rameuse à cœnenchyme abondant, à côtes assez fortes ; le calice est pourvu de cloisons nombreuses se tordant au centre pour former une fausse columelle. Le G. Diblasus Lonsdale (in Dixon 1850), a été confirmé par Duncan, en 1869 et 1884 ; il ne semble pas avoir été signalé jusqu'ici en France. Note on the discovery of à sessile Conularia (Part. I. Mars 1896. Part. Il, Août 1896). by M. R. Ruedemann (2. — En ramassant des fossiles dans les couches de «l’horizon d’Ütica », à Dolgeville, Etat de New-York, l’auteur à découvert des spécimens d'un Conulaire, Conularia gracilis Hall, pourvus de petits appen- dices cunéiformes sessiles, c’est-à-dire fixés directement sur diver- (1) Lille, 1897. — 2 pages avec 1 pl. phototyp., Soc. géol. du Nord, T. XXIV (2) Minneapolis, 1896. — Deux brochures in-8°, 5 p., 2 p. et 6 p., 1 pl. Extr. American Geologisl, vol. XVII. — 171 — ses parties de la surface de la coquille. Un examen attentif et des préparations microscopiques l'ont conduit à supposer qu'il s’agis- sait de jeunes Conulaires fixés sur des spécimens adultes ; on en à trouvé également de fixés sur des coquilles de Trochonema. Bien qu'on puisse relever quelques différences entre les exemplaires jeunes fixés et les grands spécimens adultes, il est impossible cependant de douter qu’il s'agisse de la même espèce : la forme des jeunes est un peu plus arquée, l'angle d'ouverture est plus grand, la sculpture de détail montre des stries transverses plus onduleuses, coupées de sillons longitudinaux irréguliers. Mais ces caractères ne sont pas de première importance; c’est réelle- ment uu bourgeonnement en voie de développement. Ces appen- dices et d’autres analogues mal conservés n’avaient pas complète- ment échappé à J. Hall, qui les avait attribués à des algues, sous le nom de Sphenothallus angustifolius ;: mais un examen des spé- cimens eux-mêmes de Hall, a démontré qu'ils étaient semblables aux organismes décrits plus complètement par M. Ruedemann. Il est à remarquer que la partie basilaire chez tous les Conu- laires est extrêmement rare et fort mal connue ; on y voit dans les meilleurs échantillons la trace d’une cicatrice obscure restée inexpliquée. Le mode d'attache des jeunes Conulaires observés est extrêmement remarquable, la base du cône est arrondie et pourvue d’une courte contre-calotte arrondie qui lui est opposée par le sommet; cette contre-calotte ou clochette est engagée dans un anneau circulaire ou légèrement elliptique, qui est fixé sur tout son pourtour et très solidement sur l’objet d'attache, de telle sorte que la clochette engagée dans l’anneau n'en peut sortir et qu’elle est douée d’une mobilité parfaite. C’est une articula- tion mécanique admirable, d'autant plus que la clochette peut encore effectuer dans l’anneau fixe divers mouvements d’enfon- cement et d'expansion par suite de la présence d’une garniture chitineuse plissée, dont sont pourvus l’orifice de l’anneau fixe et les bords de la clochette. L'auteur arrive à conclure qu'il s’agit réellement d’une période temporaire de la vie des Conulaires, l'embryon pouvant être libre comme l’animal adulte et passer un certain temps de sa première jeunesse accroché à des coquilles diverses. Mais une semblable méthode de développement est encore inconnue chez les Mollusques, et suggère l’idée que les Conulaires ne sont pas des Ptéropodes, comme on l’avait supposé jusqu'ici, mais peu- vent appartenir à quelque section des Cœælentérés. — 172 — Toutefois, dans une publication plus récente (1), l’auteur discute les affinités de ces corps singuliers, avec les Céphalopodes, conformément à une hypothèse émise par Verrill:Hyatt et Holm avaient déjà observé que la protoconche d’Endoceras belemnitiforme et d’autres Nautiloïdés, est repré- sentée par une cicatrice, indiquant la destruction probable de quelque appendice fragile. L'auteur paraît en conclure que Conularia se relie phy- logénétiquement à un groupe fossile de la Classe des Céphalopodes. Toutes réserves sont encore à faire sur des suppositions qui n’ont jus- qu'à présent pour base qu’un fait aussi isolé que la récente découverte faite par M. Ruedemann : quoi qu'il en soit, ce fait est par lui-même du plus haut intérêt et remet en question le classement actuel des Conularia. (NoTE DE M. COSSMANN). FORAMINIFÈRES par M. G. F. DOLLFUS. Istidens Foraminiferer i Danmark og Holsten. par Victor Madsen (2). — L'étude très complète et très méritoire que nous offre aujourd'hui M. Madsen, de Copenhague, sur les Foraminifères des dépôts quaternaires du Danemark, sera pour beaucoup une surprise ; nous ne savions pas que ces dépôts pouvaient fourair un contingent aussi nombreux en espèces et en individus, ni qu'il était possible d’en tirer des conclusions utiles sur la température des dépôts où on les rencontre. Pour tous ces dépôts quaternaires- glaciaires, l’auteur adopte la classification, donnée il y a quelques années par M. Geikie,en y apportant quelques modifications indis- pensables. Voici l'indication des diverses couches en commençant par les plus anciennes : 19 Dépôts préglaciaires avec couches renfermant une faune et une flore tempérés. (Développés à Weybourne, à Cromer et dans le Forest-Bed en Angleterre, mal connus jusqu'ici en Danemark). 20 Dépôts préglaciaires à faune arctique ou boréale, couches (4) The discovery of à Sessile Conularia (15th annual report of the State :Geol.). Broch. gr. in-8° de 20 p. avec 4 pl. (2) Copenhague, 1895. — 1 vol. in-8°, 230 p., 1 pl., 1 carte. Extr. Meddelelser fra Dansk geologisk Forening, n° 2. — 173 — anglaises à Leda myalis, couches de la Prusse Orientale à Yoldia. Non signalées en Danemark. 30 Moraine de fond, grands dépôts glaciaires dans l'Est de l’An- gleterre, la Norvège, la Suède, le Danemark, la plaine du Nord de l'Allemagne, jusqu’en Hollande; blocs erratiques en Belgique. Foraminifères seulement remaniés, crétacés ou tertiaires, non décrits dans ce travail. Pas de dépôts marins en place, connus. &o Sédiments interglaciaires avec flore et faune arctique ou boréale. Couches anciennes à Yoldia arctica de la province de Vendsgssels au Nord du Danemark, caractérisées par Saricava rugosa. Foraminifères assez nombreux : Cassidulina crassa, Bilocu- lina bulloides, Polymorphina lactea. 5° Couches interglaciaires à faune tempérée. Marne et argile à Cyprina islandica, Corbula gibba,Nassa reticulata, Bittium reticulatum, Aporrhais pes-pelicani, Scalaria communis.Couches grandement déve- loppées dans le Holstein, connues également en Hollande, en Prusse, dans l'Ile de Rugen. On y recueille 13 espèces de Foraminifères dont 7 sont des espèces cosmopolites; les formes caractéristiques sont : Nonionina depressula var. orbicularis, Polystomella striato- punctata, Var. incerta. 6° Couches interglaciaires à faune boréale. Couches à Foldia de Esbjerg en Danemark, de Itzehæ et Kellinghusen en Holstein, ren- fermant Wya truncata, Tellina calcuria. Foraminifères très nombreux, 64 espèces dont 42 cosmopolites. Nombreux Lagena, Nonionina, Polymorphina : Lagena Danica, n. sp., Rotalia Beccari, var. lucida nov. var. Tet 8° Dépôts glaciaires morainiques du grand glacier ancien Baltique, développés en Scanie, en Danemark, sur les côtes nord de la Prusse et jusqu’en Hollande. Pas de Foraminifères. 9 Dépôts interglaciaires à faune boréale de la Suède, mal développés au Danemark. 100 Dépôts glaciaires morainiques du grand glacier nouveau Baltique, développés en Scanie et dans l'Est du Danemark, argile glaciaire renfermant quelques Foraminifères seulement qui sont peut-être simplement remaniés des couches à Cyprina. 11° Dépôts post-glaciaires à faune arctique; argile supérieure à Yoldia artica, accompagnée de : Tellina crassula, Buccinum groen- landicum, Astarte borealis. Vaste dépôt connu en Norwège,en Suède, dans le Jutland et les Iles Danoises. Trente-six espèces de Fora- minifères sont connues, 24 sont cosmopolites, il faut remarquer : Polystomella arctica, Virqulina Schreibersiana. NT 199 Dépôts argileux et sableux post-glaciaires à faune boréale. Argile à Pholas (Zirphæa) crispate, Buccinum undatum, Trophon clathratus. Des dépôts de cet âge sont connus en Norwège, en Suède, dans divers points du Danemark. On y connaît 41 espèces de Foraminifères, dont 26 sont cosmopolites, il faut signa- ler : Cassidulina crassa, Nonionina depressula, Polystomella striato- punctata. En définitive, M. Madsen a déterminé 86 espèces provenant prin- cipalement des couches à Yoldia; l’auteur en donne une description rapide, renvoyant au travail capital de Brady publié dans la collec- tion du « Challenger », il indique la dimension des espèces, leur proportion relative dans un volume déterminé d'argile, leur dis- tribution géographique et géologique qui établit clairement que toute cette faune est étroitement liée à la faune de la mer polaire actuelle. La bibliographie est d’ailleurs incomplète, car nous n’y trou- vons aucune trace des excellents travaux de M. Schlumberger, ni aucune citation de toute l’école italienne, américaine, etc. Beitrag uber Foraminiferen aus der Cenoman-Kreïde von Maltzow in Mecklemburg, von G&. Schaeko (1). — L'auteur a eu l’occasion d’examiner les échantillons de craie cénomanienne provenant de Helle-Mühle, près Maltzow, en Mecklembourg, et de quelques autres localités voisines, et il a donné une liste générale des Foraminifères et des Ostracodes qu'il y a rencon- trés. Deux espèces sont nouvelles, ce sont : Cristellaria cenomana et Siderolina cenomana. Pour la première espèce, M. Schacko a trouvé les deux formes : microsphère et macrosphère, ayant respectivement les grandeurs suivantes comme diamètre de leur loge initiale : 0,04mm, 0,075mm, Dans Siderolina on observe au centre un petit paquet de trois loges centrales très petites et subégales. (1) Mecklembourg, 1896. — 1 br. 12 p., 1 pl. Extr. Arch. d. ver. d. Freud. d. Naturgesch. in Meck. — 175 — SPONGTAIRES par M. G. F. DOLLFUS. Die Juraspongien von Baden, von D' KF. Oppliger (1). — On sait que les Éponges forment trois horizons importants dans le terrain Jurassique des environs de Baden en Argovie, mais leur nomenclature et leur distribution étaient mal connues; c'est pour- quoi M. Oppliger y a consacré un mémoire détaillé qui sera d’une réelle utilité. Les matériaux recueillis ont été très abondants. 70 espèces ont été délimitées, la plupart avaient été décrites anté- rieurement, dans leur aspect extérieur, par Goldfuss et Quenstedt, dans leurs grands ouvrages ; mais leur organisation réelle inté- rieure était inconnue, les planches nouvelles de M. Oppliger leur sont consacrées. Les trois niveaux correspondent à la synonymie suivante : I. Couches à Hemicidaris crenularis, Scyphienkalke, Rauracien. Il. Couches typiques de Baden, Kiméridgien inférieur. III. Couches de Wettinger, Kiméridgien supérieur. Il faut distinguer dans les Silicisponges deux groupes, les Hexactinellidæ, représentées par 39 espèces, et les Lithisthidæ avec 22 espèces. Les Calcisponges ne comprennent que 10 formes de Pharetrones. Toute :'ancienne nomenclature des Scyphia, Cnemi- dium, Siphonia, disparaît, elle fait place aux Genres modernes de Pachyteichisma, Trochobolus, Craticularia, Sporadophyle, Verru- cocœlia, Cnemidiastrum, Platychonia, Peronidella. Un petit nombre d’espèces sont entièrement nouvelles : Tro- chobolus cuneiformis, Platychonia wettingensis, P. tumida, P. con- chyformis, Lecanella complanata. Il ne sera plus possible de citer une Éponge du Jurassique supérieur sans ouvrir le nouvel ouvrage pour y rechercher son nom réel. (4) Zurich, 1897. — 1 vol. in-f° 58 p., 11 pl. lithogr. Extr. de Abhandl. der Schweitzer palæontol. Geselsch. — 176 — GRAPTOLITES par M. G. F. DOLLFUS. Synopsis of recent progress in the study of Graptolites, par le D' R. Ruedemann (1). — Un nombre relativement consi- dérable de travaux, une trentaine, ont été publiés dans ces der- nières années sur les Graptolites et il faut remercier M. Ruede- mann de nous en donner une vue d’ensemble. La nature encore énigmatique de ces formes, leur élégance, leur abondance dans certaines couches et leur cantonnement spécifique remarquable, si utile au stratigraphe, sont autant de raisons dignes d'attirer l'attention des paléontologistes. Des échantillons récemment décou- verts dans des roches calcaires, d’autres, rencontrés pyritisés, ont facilité l'examen microscopique de ces corps et en ont montré l’organisation intime. Au point de vue histologique, on a reconnu la présence de trois couches dans l’épaisseur de leur tissu; un épiderme et un endoderme très fins, séparés par une paroi solide, assez épaisse, de nature chitineuse. Au point de vue du dévelop- pement, on peut distinguer le long du Rhadobsome (rhachis) une petite pointe acérée, initiale, la « Virgula » qui, en grandissant, servira d’appui à la cellule, la « Sicula », qu’on peut concevoir comme une poche tétraédrique présentant, au bord supérieur, des lignes d’accroissement parallèles, plus ou moins flexueuses. L'ouverture, de forme un peu variable, est essentiellement com- posée d’un espace triangulaire, dont les trois pointes ou épines, placées sur le prolongement des arêtes, constituent les limites. La croissance des cellules est toujours alterne, de part et d'autre de l'axe virgulaire, quand bien même la progression paraît simultanée au premier abord, un examen approfondi apprend que les cellules se forment toujours les unes après les autres, successivement et latéralement. Dans certains Genres, chacune des arêtes du sac cellulaire peut donner naissance à une virgule et à une nouvelle cellule tétraédrique ou quadra- tique, produisant un ensemble dendroïde. (1) Boston, janvier 1898. — Brochure de 16 p. avec figures et liste bibliogra- phique. Extr. de The American naturalist. — 177 — -En_ ce qui concerne le groupement des branches, M. Ruede- mann à découvert dans des échantillons de colonies de Diplo- graptus, recueillis dans des couches d'Utica et admirablement conservés, que souvent elles étaient réunies autour d’un disque central. Les rhabdosomes étant fixés en rayons inégaux, diver- gents d’une grosse cellule quadratique initiale. Cette cellule centrale étant elle-même souvent entourée d’une couronne de vésicules plus fortes, d'où partaient, par bourgeonnement, des virgules dans toutes les directions formant autant d’axes pour d’autres rhabdosomes. Mais cette trouvaille a montré également un fait très inattendu, qui paraît spécial aux Diplograptus et à quelques Genres voisins : c'est que l’ouverture du sac est tournée vers le disque central, par suite du renversement initial des bourgeons, sans qu'on ait encore pu se rendre bien compte comment cette particularité prend naissance. L'orientation des rameaux serait done ici centripète et il faudrait renverser toutes les images données jusqu'ici des Graptolites de ce groupe, en plaçant en haut la parlie pointue du sac, comme étant la région la plus éloi- gnée du point d'attache de la colonie. Comme, dans les autres Familles, l’accroissement est centrifuge, c’est-à-dire tel que nous nous le représentons actuellement d’une manière directe et normale, il y aurait possibilité d'établir une base de classifica- tion nouvelle sur cet élément distinctif : à savoir la direction de l’ouverture, par rapport au point initial. D’autres caractères seraient aussi à considérer pour une réforme de la classification générale, comme la présence ou la disparition de la virgule, sa confusion ou sa distinction facile du rhabdosome, etc. Dans une autre direction, les recherches ont porté sur la forme de l'ouverture dans le grand Genre Monograptus, et Jackel a été amené à créer deux Sous-Genres : Pomatograptus pour les espèces à ouverture inclinée, penchée ; Pristiograptus pour les espèces à ouverture droite, érectile. Dans le groupe spécial des Dendroidea, où la virgule manque, l'examen microscopique d'échantillons exceptionnellement bien conservés de Dictyonema a conduit à découvrir, le long de la hampe, la présence de crampons styliformes donnant à croire que ces espèces étaient fixées; cette hypothèse serait en opposition avec celle qui considérait jusqu'ici toutes les Graptolites comme cons- tituant des colonies libres. La morphologie de ce groupe est aussi passablement différente de celle des autres (rraptolitidæ ; on y 1 découvre trois Genres de cellules, les unes servant à soutenir l'édifice colonial, d’autres à la reproduction par bourgeonnement, et d’autres enfin spécialisées pour la nutrition, comme d’ailleurs dans beaucoup de Cœlentérés. Toutes ces recherches ont conduit les auteurs à diverses suppositions sur la nature des Graptolites, elles peuvent se réduire à trois hypothèses: 4° les Graptolites n'ont aucun analogue vivant; 2° Les Graptolites doivent être réunis aux Sertulariens ; 3° Les Graptolites se rapprochent surtout des Campanulaires. M. Ruedemann considère cette dernière idée comme la plus plausible, depuis qu’il est démontré que la virgule n'est pas un organe fondamental et essentiel des Graptolites. La découverte de ces animaux dans des roches autres que des schistes, fait écarter l'hypothèse que c'était la matière animale des Graptolites qui aurait carburé les schistes noirs dans lesquels on les rencontre le plus fréquemment. Il y à lieu de croire que les Graptolites vivaient en partie dans des champs sous marins de fucus et d’autres algues marines, à la manière des Campanulaires actuels qui vivent dans les prairies de la mer des Sargasses, et que ce sont les débris charbonneux de ces végétaux qui ont fourni la matière colorante aux schistes. D'autres Graptolites étaient libres et vivaient vers la surface dans les bandes de plankton, enfin un autre groupe, fixé comme nous l'avons vu à un disque central colonial, avait son habitat dans la profondeur, la grosse cellule quadratique étant fixée soit directement sur un rocher, soit sur d’autres animaux, ce dernier habitat correspondant ainsi, avec probabilité, au grand changement dans la méthode de l’accroissement, tel qu’il a été indiqué plus haut. The occurrence of Lower Silurian Graptolites in New- South-Wales, by W. S. Dun (1). — Découverte, par M. Carne, de couches graptolitiques dans le Silurien inférieur de Lawson, comté de Wellesley (Australie). Déterminations faites par M. Dun comprenant : Dicranograptus furcatus Hall, Diplograptus sp. ind., Dicellograptus sp. ? Suit une liste des ouvrages ayant signalé déjà des Graptolites en Australie. (1) Sydney, 1897. — Records of the geol. Surv. of New-South-Wales. Vol. V, p. 124. some — — 179 — BIBLIOGRAPHIE RÉCENTE du groupe de Ostrea Joanne. par M. F. CHOFFAT. En 1886 (1), j'ai fait connaître deux Huîtres, Ostrea Delgadoi et 0. Joannæ, se distinguant de toutes les formes connues, quoique leurs caractères généraux les rapprochent des Alectryonia. Les valves sont pres- que planes, très minces, plissées sur toute la surface. La première de ces espèces est très rare dans le Bellasien du Portugal, et la deuxième très abondante dans certains affleurements des couches à Sauvagesia Sharpei, que je considérais alors comme carentoniennes, et dont j'ai depuis lors démontré l’âge turonien. Ce groupe se trouve aussi dans le Carentonien d'Angoulême (zone B de M. Arnaud). C’est une petite forme fournie par M. Arnaud à Coquand, qui l’a décrite sous le nom 0. Desori (Monographie des Huîtres, p. 117), mas l'échantillon qu’il figure ne donne pas l’idée de la forme ordinaire, telle qu'elle ressort des échantillons de M. Arnaud et des échantillons qu'il a bien voulu me donner. Depuis lors, ce groupe singulier a été signalé par M. Mayer-Eymar (2), dans le Nummulitique de l'Égypte, et M. Hill (3) a publié un Ostrea Munsoni,très rare dans les « Caprinula Limestone Beds » du Texas,absolu- ment analogue aux exemplaires à plis fins de Ostrea Joannæ du Portugal. En 1894, M. George Boehm (4) a fait connaitre, du col de Chiosi dans les Alpes vénitiennes, une Huître qu'il nomme Ostrea aff. Munsoni, mais qu’il ne réunit pas à 0. Joann&, parce que les plis de cette dernière lui paraissent être plus gros. Deux années plus tard, M. Futterer (5) représente de nouveau cette espèce sous le nom Pinna ostræformis et,-en 1897, M. Boehm (6) main- tient sa classification et figure des échantillons rostrés comme le sont les exemplaires de M. Futterer. Quoique Ostrea Joannæ soit en général aminci vers le crochet, je n'ai (1) Recueil d'Études paléontologiques sur la faune crétacique du Portugal, P. 34. (2) Vierteljahrschrift der Nalurf. Gesell. 1890, 35° vol., p. 177. (3) Proceedings of the biolog. Soc. of Washington, 1893, p. 105, pl. XIT. (4) Palæontographica, 41° vol., p. 56. (5) Palæontologische Abhandlungen, vol. VI, p. 259. (6) Zestschrift der D. Geol. Gesellschaft, vol. 49, p. 174. — 1601 jamais observé de rostre aussi allongé (fig.17 de pl.[l), montrant à peu près la forme la plus accentuée dans ce sens. Si ce rostre est la règle chez les exemplaires véniliens, il pourrait peut-être motiver l'établissement d'une espèce nouvelle, qui ne serait pas à réunir à 0. Munsoni, car cette der- nière espèce ne me paraît pas devoir être séparée de Ostrea Jeannæ. La forme vénitienne se trouve immédiatement au-dessous du banc où les Hippurites font leur apparition ; elle est accompagnée par des Cupri- nula, ce qui fait hésiter M. Boehin à ranger cette couche dans le Turonien, mais les couches à Sauvagesia Sharpei du Portugal, qui contiennent des Caprinula et Ostrea Joannæ, sont incontestablement turoniennes. RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE par M. G. F. DOLLFUS. Dans un très intéressant Rapport de revision sur les coquilles de mer profonde, recueillies dans la région Atlantique de l'Amérique du Nord, MM. A. Verrill et K. Bush ont décrit un assez grand nombre d’espèces nouvelles (Smith. Instit., Vol XX, n° 1139. Washington, 1898), parmi les- quelles nous relevons Chlamys Benedicti V.et B., dont le nom ne peut malheureusement subsister, car dès 1819 Lamarck a créé un Pecten Bene- dictus, espèce fossile du Miocène de l’Anjou et du Pliocène de Perpignan, espèce qui est devenue pour les uns Chlamys Benvrdicti, pour les autres Janira Benedicta et qui a donné lieu à tout un cortège d'espèces voisi- nes : Ch. subbenedictus Font., Ch. pseudobenedictus Sacco. Je proposerai de remplacer le nom de Ch. Benedicti V.et B., par le nom de Chlamys Ver- rilli G. Doll., en souvenir du savant professeur qui a fait récemment une étude approfondie du G. Pecten. Je corrigerai encore : Nucula Bushi G. Doll. = Nucula suborata Ver. et Bush., 1898, non d'Orbigny 1850, Prod.-Et. 25,.n21009. TABLE DES par M. G. 1° Table alphabétique Pages AÉDRICE. ». . -.*, 53 APLESSANDRE (GG: de) un 0,0 39 ADMERA (TS). 0. nn: DS AMEGHINO (FI), . ::,-,4.11797 1, 80 AINDREÆN(PLOÏ. A)... "0: 133 ANDREWS (Ch. W.) . . . .. 142, 143 ARNAUD (He) nc. 11.0 27 ARTHABER (Cr. VON):0 1 000 UNE Ê) BABOR (JE) .-2 61: -21-% 51 MUR 56 PASSANT IF)". 0. 1 0 ARR 89 BATHERU(E, A)... "2-7. 25, 163, 164 BITENER (AS) "100,200 Le Il BŒAM (Ga) 2860. DUT M 120 BŒrTIGER PrOR On y BORIDEA AS) RE En Lot: 53 BOGOSLOWSET NE 152 BRUSINANIS: RE. 61 BURROWS (HW 132 CHAPMANNU (ET) #1 CHOERATIIEN) EU 1-0 179 CPAREA (BIEN CL NN SX, 59 CÉSRKE (JM) 0. 00. 07 1951438 COSSMANN (M un 18/4157 COTTEAU (G.). . 1 28 CRICHU (CAC) EMA DE 0 43, 112 DLL AMV) MATINS ON 110, 163 DELGADONJENRENT)RREE 92 DENNANTU(JE) ES AMENER. 158 DEPÉRET (Ch) RE. 21 DE VIS CNE 0 7 22 6 DrENER (DAC RARES 10, 99, 11% Dorreus (GR) EE ue. 180 DONALD|MISS Je) PME 147 MATIÈRES RAMOND. des noms d'auteurs, Pages 178 7,8, 73 37, 38, 63, 68 DUNANWVES). 0 EASTMANN (Ch. R.). . . . ÊÉTHERIDGE Junior . ÉGOZGUE VA CIAN(IE) RENE UE 28 HOORDAl AS) 0 L3, 142 RORESTINE ee ane 111 RORDIN RE. ets a CA en 66 ROURTAUMIRS) 26-207 RO 130 FRiTSCH (AN). tn A 153 GALLIN ER (ES) Ne 48 CAURATER (VA) ET EC APR 127 GERHARDIU RE) NC: 12 GLANGEAUD (Ph.). . : 113 GREGoRY (J. W.). . . . 25 (GREGORVAIE MARS | 70 HARRIS (Georce PJ 14 Harris (Gilb. Denison), . . D2 HENx1G (A.) 103 LE IN) ER EE Re CE Ce 2% ÉHINDA NV Che 98 HOERNESNIR CREER RE GI FORMANNAIAN) En ne 87 HOrLANDAIRIChATA) 132 JHERING (H. von). . . . . . . 107, 127 JONESA(RUpErt) 40, 41 JURER AS Je 0 Aer 24 KAUNHOWEN (FE 0 L 15% KARAKASH (NS). CHROME SN 0 100 KIRKBVAJE) RES ES RU SE. KISSLING (DEEE) MERE OZ KOENENV (Avon). © 117 KORENVIR) ERNST 9%, 148 KossMAr IE) SE © 49 oe— Pages Pages KRAUSE l'AS) A ee one JAMNIMSATVA GENE) ER RE 89 KRAUSEIPAG) RE CR EE 105 MIRSCHAGE ONE) RE 17% LAMBERT (JE) CRC . . 64, 128 | SCHLUMBERGER (Ch). . . . . . . 34 LIENENKLAUS. . . . 2. Le A5 0) ESCHUUTER (CI) OR 24, 30, 165 LEONHARD (R.). . . OMS SCHUCHERT (CD) PC 07 LORIOL (Pde) RES IS SCOFIELD, (We He). 155, 139 MADSENN IV) RE TT, D MT2NINSHERBORN (CR. D.) CS 39 MayEer-EyMar. . ISO IS STEMIRADZKI (JE) NE 147 MERCERAT (AI) ES ON PS EN OMINSINZOWA (JE) UN CRC D7, 88, 192 Meunier (Fernand) . . . . .. 32 | Smyrx (James Perrin), . . . . 113 MITCHELLAIE) EEE RC OT MIE SPRINGER SU NT 67 Mogsisovics VON Mogsvar (E.) . . 44 STEFANT (CCE) 34 NEWTONNIR-PB')EN CSC Re LS MAOU2MINSTENERT A) 114 NOETLING (EL) NC 103, 118, 125 | SrrRÉMoouKHOv (D.) . . 150 OGILVLE (MOENE CRC. ICS) RTATENRAlDR) EEE 164 OPPENHEIM (P.). . 150 IETORNQUISTUAS) CR CRE 47, 97 OPPIGERAIES) ER RE 19 INUERICH (EU). 199, 197 OSASCONMERE) EE JOMEVIGNALA LA) EE RRERNCR E 21, 107 PAOUIERE NO) RP RER 119 | Vinassa DE REGNY (P. E.) 22, 91, 13%, 159 PARENTS RC JON AVINGENT (EF: ) 0 18, 106 PARONA CURE CRT KO 2 ENWVASCHMUTHS. O2 Pc 67 PERD) et tr 156 WAGNER T(We CR ER 110 BÉRONCE Re 50 MWaLcorr (Ch D) M 12 42 PHipiPPr (E.).- 2. AU LOOMINWAUTGHAN UT WE) EN SCT 05 REINHARD IC: Re CC 186 | WxipBoRNE (Rév. G. F.) . . . . . 96 ROMAN een ele. PCR 11 NVHIDEAVES (Je JE) SM ER 8 ROVERETON(G.) ee RENE 1099 'MNVEHITEIELD (RP) 122, 146 RUEDEMANNUIR:) ..-hene 170 176 MWINGHELLU IN HE) CC Cr 135 SACCONRS) ERNEST 58, 160 | Woopwanp (B.) . . . .. 22 162 S'ARASINN CRE) CE TC AG )NZIETELIIKESVON) EC NET 13 SARDESON IE WC) EE Le 167 2 Table stratigraphique, zoologique et géographique des ouvrages analysés ÉPOQUE ACTUELLE. . . Crust. Ostracodes. . . . Allemagne 146 QUATERNAIRE 0 Chéloniens es Australie +. #7 6 D (Pleistocène). . Crust. Ostracodes. . . . Angleterre 41 » (Erratique) » Hollande tree 32 » » . . Mollusques. . . . Angleterre 162 » (Post-pliocène). PRE oO PTE » As » » Foraminifères . . . . . Danemarck . . ... 172 RERDIAIRE 0. Mammifères . . . . . . Bohème + 87 RP A RAT Crust, Cirrhipèdes .."Ttalie 1100 39 TERTIAIRE (Pliocène). . . » ») ) ) e Her » (Plioe. et Mioc.) » (Pliocène). . » (Plioc. et Mioc.). . » (Néogène). D) » DES ) » otre » ») . ) ) . ) ) . » (Miocène). ) ) : ») D] CN » ») se ) ») . . » (Oligocène) , . . . » » ) ) ) )) ne D) + ) . ) » . . ) » ile à ) (Olig. et Eocène. » » » (Eocène) » » els, » ) PL ENS à . ) » * ) ) . ) » . ) » . . ) ) MEN ) » à ) » . eo ) ) . . ) » . . » » fe 3 ) ) » » QITE : » » EU p Néogène et Eocène, TERD. ET CRÉT.. : » , . » . ) CRÉTACERE PACE D] éd PSC . ») AC DICO ENT ICE D — 183 — Vert. el Moll.. CTUSLAGCS EMI ECRINILES UE Mollusques. CÉLOACES RES Crust. Ostracodes Mollusques . . . )) OC LC ) 0 MON CE 0 Mammifères . Mollusques. . .. Crust. Ostracoies. Polypiers . . Mollusques. . Crust. Ostracodes. » Mollusques. . . . » © » ) relie Foraminifères . Mollusques. ) ‘ POISSONS EN MN Mollusques. . » Le )) . » i ») te » D . » ; » . Echinides ) ) )) ÉMOLECNIE Foraminifères . DITES EME: Mollusques. .. Mammifères … . . Mollusques. Echinides . D) se Divers rite Crust. Ostracodes Moll. el Echinides . ÉrAnCe er 021 Itahe rer": Egypte rt. SD Italem ets e eut » sde Pos ls à 22 France. . . 180 Etats-Unis. 110 RUSSIE CT RU SS Allemagne: . .. 14% » ee 61 RUSSIe Re 007 SerDIiC nee et RO RUSSIE O7 Hongrie , ; 07 Bavière en 2) Italie . . Ce OE ESpAgne UNSS FRANCO CL) SUISSE 0 9% France . . 107 Bohême . . . . 56 Allemagne. . . 106 Italie "21. 4 159 AISACER RE 183 Belgique. . . 106 [taie tas EiL0e M9 DÉS ae re MAO). BOLnÉOM 10) Etats-Unis. 4 » 0) Belgique. . . . 18 France HE AL » Se 2 157 Espagne... 158 Australasie 118 et 158 Patagonie . . . . . 107 France 1:01 6% Patagonie. "0 "127 Australasie . . . 16% Egypte... 150 Angleterre. 132 Bulgarie... 20 NEalie en »S et 160 Patagonie diet 5 Portugal. 179 Cuba a 28 Egypte et France 23 POUSSE CCS Prés #0 Pérou et Vénézuela 12 CRÉTACGÉE "CU. Mol etIBrUChi0pOUES RUSSIE. N/A (1) » RP MP EE EChINITes CN ER EMErANCe EN CC » (Etages supér.). . . Mammifères . . . . . . Rép. Argentine 1 et S0 » » 1h. LOSCUTIENS- TE CC NANCICtErrE AE NME » » NU POISSONS REC PORT CA MERE ST » » ..._Mollusques. M Inde anglaise "0,29 Ds MS) » Je. » 1.0 0. HOnprie er RM 06 » » 2. » OR Hollande PSE » » AU » PAS ME ES A ETANCE RE NS 51 » » . “Echinides teen, PHScanie 0e 7 be » » Ie » 0 - : 0. HDelcique. +: HS » (Sénonien) 2-7 PDITETS NT EN RC PBONÈME PR ) » NERO MOUSQUES NME CAIgÉrIC NE PAPERS » » AVES » RE M GTOCN TAN TERRE 51 » » SNL ERRR » Os. EP NSuede. 0 El 0 » » MEN PRUTISIES MEME TJ AMAIQUER CRE?) » » ee Le OECRINICeS NE PMETANCE CNRS » ) ML ’ » AOL. M AlleMAN EEE 0) » » EU TOUPOlLUDIENS A NE CE TANCe PO » (Maëstr. et Néoc:)... MDirers M. mBélouchistan. 105/118,425 » {(Cénomanien]"""Echinides "MN DIVEs RP » » ME RU ISLE RENE NET EI LATE RE? 0 » » . . . Ostracodes el Foram. + Allemagne. . . . . 174% » » TC ECRNIAES PRE AN CTI LOL TC PRE” » (Albien) RME AMO LUS QUES ARMES » VC 02 » (ADEIEN) HOMMES » Me se RUSSIE » (Etages infér.) . . . » LL DIVERS ATEN SRE » » ENT » RU. MAÎTIqTUE ÉQUAC. -- ilir CRETE JURASS EE MN RM OM OULUSQUES LME MRUSSIC RE ST) » MT EC » PONS S R SE 2 » CUS RUSSE RE RE TANCe Se JURASSIQUE, A BTYOZOUITES EN NE DIV ECS PR PRE D » (Etages supér.) IRODELLES NE RENE ET AN COR » » nAInsectest. 0: ON M BAVICEe 0 CCE » » . MOUELIVent TP Erance CE » » MOUUSQUES Rép. Argentine "M1z » (Kiméridgien) . . » ANR CETanCe #7 » (Kim. et Oxford.). » 0 00 LAllEMAgNE ETS » Raur.etOx{orde) ASDONTITITeS RP MISUISSE EE) » (Kiméridgien) . Polypiers . . . . . . . Autriche. 168 » Oxfordien) . . . Mollusques. . . . . . . Bornéo 45 » » .... Moll el BraChiOp. "Suisse. De oo. (OU » ” Me LPCREDIUES NES NE MAN EIe ere MERE REtEE » LAS) PR EE ET OTUS QUES MEME EE AITA LIEN REC » In fTAlIAS) EN » OM CM AIEMAgNE ee CPU RHÉTIEN ce CU TUSIIUSITUCOUES RE AMET TÉTIT- SRE » MC CCR CO BrAChiopodes ete mAUtrIChe: l RDS M OU S QUES PRE mn à la à RAR" » are LE » 0 =. Autriche Hongrie 9 » SAUT PE OS LEE ere » TR TON LIN NET CRU . hd a ÉD ÉRRS RS SSS S à HRIAS EE. : PERMIEN . - . . . » Re els se PERMO-CARBONIFÉRIEN CARBONIFÉRIEN . . . . . » NT » » re à » : : » $ » SN CARB. ET DÉVONIEN. . » PS DÉVONIEN. . . » Re Mr ser se SILURIEN (Etages supér.) ) ) ) ) ) ) » » ) QU . » en » ae )) SPP CON EEE » (Etages infér.) ») » » » CAMBRIEN . » Me art À TERR. PALÉOZOÏIQUES. D . ». ..» — 185 — Mollusques . .. ) CROMOU © Moll. et Brachiop. » Crust. Ostracodes Mollusques. . » » à 0 Brachiopodes. Sélaciens. . Mollusques. Brachiopodes. Poissons . . . ») . “ Trilob. Moll. Brachiop. Brachiopodes. Mollusques. . . . Polypiers. » RATE Crust. Trilobites . ») Mollusques. . . Crinoïdes . . . Crust. et Mollusques. Moll. et Echinides . Graptolites. Crust. Trilobites . Brachiopodes. Mollusques. . . . ) Graplolites, Autriche, . » ne Himalaya . Australie Irlande » PTE Angleterre. » et Allemagne Australie Etats-Unis . » Brésil . Etats-Unis, » : Angleterre. Etats-Unis. Australie . Etats-Unis. Australie Portugal. . Etats-Unis, Australie . Etats-Unis. Canada . . Australie , » : Etats-Unis. Divers. . . Baltique . Divers. Irlande 39 Table alphabétique des nouveaur noms — 186 — d’'Ordres, Sous-Ordres, Familles, Genres, Sous-Genres et Sections (1). Acanthogyra. . Acanthonautilus. Acælodus . ACROCLADINE . Actinochlamys Actinomya Actinopsis. Allodesma. . Amathusia AMPHIASTRÆIDÆ . Ampullospira . Amussiopecten Anasibirites. Anastylops Anatibetites. Anatomites . Archæocelus ARCHÆOHYRACIDÆ . Archæohyrax . Archæolophus. Archæophylus. ARCHÆOPITHECIDÆ , Archæopithecus . Archeopylus. . Archinacella. Argyrohyrax . Aristerella Asteromys Astrapotheroidea. ASTROPYGINÆ Aulastrea . Baboria . Bambanagites . BELLEROPHONTIDÆ Beyrichites . Bissonychia . Bonarellia. Bucanopsis . Budmania. Calymmene . Calyptropsis. Capistrocardia . (1) Les noms d'Ordres et Sous-Ordres sont imprimés en caractères gras ; . (Échinides) . . (Pélécypodes). . (Échinides) . . (Pélécypodes). . ( . (Gastropodes;. . ( . (Céphalopodes) . . (Mammifères) . (Céphalopodes) . -1ICéLACÉS)E . (Mammifères) . (Gastropodes). . (Mammifères). , . (Pélécypodes). . . (Mammifères). . : (Échinides). . (Polypiers). . (Gastropodes). . (Céphalopodes) . . (Gastropodes). . . (Céphalopodes) . . (Pélécypodes). . . (Gastropodes). , . (Trilobites). . . (HaAStTOpOdES)....… . (Pélécypodes). . . - (Polypiers) . (Céphalopodes) . (Mammifères). . id. id. Polypiers). Pélécypodes). . id. id. id. id. id. id. id. id. (Mollusques) . id. capitales ; ceux des synonymes en italiques. . Ogilvie . . Foord, . Ameghino. . Lambert . Rovereto . . Ulrich. . Lambert MUIricHee . Philippi. . Ogilvie . . G. F. Harris. . Sacco. . Mojsisovics . . Ameghino. . Mojsisovics , id. . SinzoW . Ameghino id. id. A id. . Ameghino. id. . Ulrich et Scofield . . Ameghino. . Ulrich . Ameghino. id. . Lambert . Ogilvie . . Cossmann,. . Mojsisovies . . Ulrich . Waagen. ‘AUIrICn . Cossmann. TE . Ulrich et Scofield . . Brusina. . Al. Brongniart. . Tate a or 1596-97, 1897. … 1897 1897. 1598. 189%. 1897. 189 . 180 1896-97. 1597. 1597. 196. 1897. 196. 1S95. 1897. 1897. 1897. . 1897. 1897. 1897. 1897. 1897. 1897. . 1894. 1097: 189%. TOO 1896-97. 195. 1896. 1897. 1895. 189%. 1898. 1897. D LOONE 1522. . 1893. . 1857. 65 159 136 66 137 109 168 18 161 K5 82 45 45 ss 81, 8% k, SI si si SI, &5 %, SI % 139 4, 81 136 82 s1 65 169 138 117 18 ceux des Familles en petites Cephalomys. Cenomanites. . Ceratopsis. . Ceromyopsis. , . Chileutomia . . Clathrospira. Clionychia. Coccodentalium . Colpomya . Conradella. . Cosmetopsis. . Crassostrea . . Ctenobolbina Cubitostrea . Cymbularia . CYRTODONTIDE. Cyrtolitina. . . Cyrtospira Dennantia. . Dicranella. . Didolodus . Dilobella Discoceras Discocystis Divaricolima Drepanella Ectomaria, . Endodesma . Entalina. . ….. Eotomacea . . Eotomaria. Estheriina. . Euchilodon . Euconia . Euconospira. Eudolops . . . Eupithecops. . Eurymia Euryzone . Flabellipecten. . Flexopecten . Fulguroficus. , Fusimorio. . Gemmellaroia . Gerasaphes . . Gigantostrea. . Glyptotelus ; Gonionema . . . (Mammifères) . (Céphalopodes), . (Crust. Ostracodes). . IPélécypodes). . . (Gastropodes). . . {Pélécypodes). . . (Scaphopodes) . . (Pélécypodes) . (Gastropodes). . . (Pélécypodes). . . (Céphalopod®s;. . (Echinodermes). . . (Pélécypodes). . . (Mammifères) . (Pélécypodes). — 187 — id. id. . (Crust. Ostracodes). . (Gastropodes). . id. id. id. . Ameghino. . Haugr:1r Ulrich. . . de Loriol . . Tate et Cossmann. . Ulrich et Scofield . AUlrichee . SACCO. AUIrIien. ; ! . Ulrich et Scofield . . Rovereto . id. _ SAacco (Crust. Ostracodes). Ulrich . (Pélécypodes) . Sacco . . (Gastropodes) _Roken:e . (Pélécypodes). . . . Ulrich Se . (Gastropodes). . . Ulrich et Scofield . id. id. . (Gastropodes}). . . : Tate:1:. . (Crust. Ostracodes) Ulrich . (Mammifères) . Ameghino. . . (Crust. Ostracodes). Ulrich . Kossmat . Grégory. . . Rovereto . . (Crust. Ostracodes). Ulrich. . . (Gastropodes). . . . Koken . . (Pélécypodes). . . . Ulrich . (Scaphopodes) , . . Monterosato, . (Gastropodes) . Ulrich Ulrich et Scofield . TuRupert Jones... Aldrich}:14 PS ice . Ulrich et Scofield . . . id. . . Ameghino. . id. AUITICD. Pre . (Gastropodes). . , . Koken. . . (Pélécypodes). . . . Saccor. . id. PS A0 EPP NT CCE . (Gastropodes). . . Montfort (in Clark) . id. . Sacco. (Brachiopodes) . . . Cossmann . (Trilobites). . Clarke . (Pélécypodes). . . Sacco. . (Mammifères) . Ameghino. . . (Gastropodes), . Koken LS . 1898. . 189%. 11897; ISO OST 7. 11892: PLSOTE . 189%. 180 . 1898. .. 1897 . 1890. PERTE . 1896. . 189%. . 1897. RTE 1888: . . 1894. 1807 . 1894. . 1895. 160: . 1898. . . O9 .… 1890: . 1894. . . 1884. 1897: 41897: . 1897. . 1896. STE TOO . 1897: M be . . 1894. . 1896. 1S07: AJ . 1896. 190): . 1898. . 1894. . . 14897. . 1897. . 1896. — 183 — Griesbachitese (Céphalopodes) . . . Mojsisovics . . , . . 1890: 45 CYLON EMA (Gastropodes). . . . Ulrich et Scofield. . . . 1897. 122 BÉTOHQEEN SM MEN (Bryozoaires) RM AGTESOLV Ne 1896. 72 Haplospira . . . .. .. (Gastropodes)"”""KOken. . 1897. 96 Helcionopsis. . . . . … . id. …. lUITiChiet Scofield -M807 139 Helicodiadema, . . . .. (Échinodermes). . . Gregory. . . . . . . . . 1897. 26 Hemidiscors. . . . . . . (Pélécypodes}. . . . Rovereto . . . . . . . . 1898. 159 HEMItISSOHA RE EEE (Céphalopodes) "Perron EP 1896. 51 Heteractis "nn ce (Échinides) Tamer 1897. 65 Heterotissotia. . . . . . (Céphalopodes) Perron EN 1896. 51 Hoplitoides id. mu... A. VON KŒ@NEN. 1897-08 M7 ELVPDE LAS MA EEE NT (Rudistes) EE RPAQUIEL 1896-97. 119 INTOCErAS EEE ET (Gépnalopodes) EP PEN INR 1897. 118 ISOSDITA ME ETES (Gastropodes). . . . Koken. . . . . ne nr RO 95 Isotemnus 0. (MAMMA AMESRINON EE 1897. 4, 81 Jonesella 2 0 (Crust Ostracodes) -AUIrICh eee on an lie 137 JOUA ER NI UISTES) EPP NB ERNE SO 7 121 Juvavites A M MICÉPhalopodes). ."MMOjSISOVICS ne... . 1893. 10 KOKENIA EN CN NGasiropoudes| M OUIrIChietISCofeld ee MIS 140 Kolalophos ee NIBryozoaires) "M lGTESOLV EN 1896. 72 IrAUSEN ARE (Crus t 0stracodes) AUITICRE RE RE 1894. 138 Lambdaconus . . . . . . (Mammifères)... "Ameghino er" "1807 sl LCatirolagenas (Gastropodes) "CG ARAHATTIS NN SON 16 LEIOSOMINÆ . . . . . . . (Échinides).:. . . . AMPLES RMC 1897. 65 Éeperditella ee " Crusta0stracodes)PAUIrICH RER 189%. 137 RIOSDITA RE PR NE (Gastropodes). . . . Ulrich et Scofield . . . . 1897. 141 Lissochlamys 7... MIPélÉCrpodes) PR RSACCO PNR 7. OUT: 161 Lissopleura . . . . . . . (Brachiopodes) . . . Whitfield . . . . . 01800: 146 Fitopterna "(Mammifères)" "AMEShINO CNE 1889. 84 ÉOxXOfAphrus "M UGAStTOpodes) AGE HATTIS EC 1897. 16 ÉYRODESMIDÆ LUPElECypodes) MMAUITICh, PAM 1894. 136 EVLOSDITA MR (Gastropodes) MK OLEN EME . + 1896. 96 Maclurina #2 ""|[Gastropodes)..""Ulirichtet/Scofielde "so 9 Macrochlamys. . . . .. (BÉléCypodes) ERP RSACCOP EP ER 1897. 161 Macrodiadema. . . . . . (Échinides) + AMDampert . 1898. 129 Macronotella Crus Ostracodes) AUIICD RE . 1894. 138 Manupecten” "M 0NIPélécypodes) -""#MOonterosAt0 CREER 1889. 161 MECKOSDITAR ETES . (Gastropodes). . . . Ulrich et Scofeld . . . . 1897. 142 Megalomphala. . . .. id. Ur id. 0 lOOTe 140 MeSOCMStIS ER A CriINotles) ES SP NBATREERERE REC 1898. 66 MESORHINIDÆ. . . . . . . (Mammifères) . . . Ameghino. . . . . . . . 1889. S1,8% Metasibirites (Céphalopodes) . . . Moijsisovies . . . . . . . 1896. 45 Micrentomas er (Gastropodes) 2 "Donald "ue (ISO: 148 Mistechinus . . . . . . . (Échinides). . . . . de Loriol . . . . . . . . 1897. 2% Modiolodon "°°. [Pélécypodes);. Ulrich, eu "Hors 136 MODIOLOPSIDÆ . . . . . . id. CRT MI EN NES LE 1894. 136 Monnieria EN IRUAISIES)RENCREN PAQUICRERE CR 1890-97. .119 Morphippus.."uMammiiéres) """AMEeCNINO CSN 1897. sl Narthecoceras. Nasmo Neoptychites. . Nœtlingia#"0."."" NOTOHIPPIDÆ. . . . Notopithecus. . . Notostylops . Odontoceras. Oncolepis . . Omospira . . . Oopecten . . Ophiletina . . Opistophyllum. Orchiomys Ostreola. . ... Oxydiscus .., Owenella . Pachypithecus. . . . . PATÆDDISCIDÆ Palæopteria . Paracladiscites. GC COCO. EMCENT . . (Céphalopodes) . . . Hyatt. . . (Céphalopodes). . . Clarke. . . id. KOSsMaAt CN . (Échinides). . . . . Lambert. . . (Mammifères). . Ameghino. id. id. id. id. . (Céphalopodes) . . . Steuer. - (Poissons. . : Passani 1e !.- : . (Gastropodes). . . . Ulrich et Scoñeld , (Pélécypodes}. . . . Sacco a . (Gastropodes). . . . Ulrich et Scohe Id te - (POlVDIenS) EME 0 Ovilvie 1e . (Mammifères). Ameghino. . (Pélécypodes). . . . Monterosato . (Gastropodes). . . Koken. à : id. .. - Dirichoet Scofield ; . (Mammifères) Ameghino. (Échinodermes). . . (Pélécypodes). . . . (Céphalopodes) . Parajuvavites . . Paralecanites . Parvamussium. Pedinothuria. . . Pedioceras. . . Pelocomastes . Parastylops . . . . Paratibetites. . . id. id. . (Mammifères). . . . (Céphalopodes) . (PÉléCcypodes}.. . (Échinides). . . . . (Céphalopodes) . . . - Tortues). Peltateloidea . . . Peplum . Pharsophorus . Pictonia. Placites Plagiarthrus. TAC Plesiolampas (#01 Plesiolampus) (Échinides) | . . (Échinides). Plesiopeltis . . Plesiotissotia. . Plethocardia. Plethospira . . (Mammifères) . (Gastropodes). . . (Mammifères) (Céphalopodes) . id. (Mam. Ongulés) . (Céphalopodes}) . . (Pélécypodes). . . . (Gastropodes). , . "BUC: . Lambert. . Peron. “Ulrich: . Gregory. . Whitheanes. . . Mojsisovics id. AIDIÉTEL SECTE AMEN CC . Mojsisovics . . Sacco . . Gregory. K. von Gerhardt. . . . De Vis. Ameghino. A _. hino. . Bayle (in Tornquist), . . Mojsisovics. . . Ameghino. Tate. Ulrich et Scofield Pleurostylodon . . (Mammifères) Ameghino. Pliolampas. . . . . . . (Échinides). . HPomelee Pollicina. . (Gastropodes). . . . Koken. . Polydolops. . (Mammifères) . Ameghino. Polytropis. . . . (Gastropodes) .-"Koken: Pomatograptus . . . , . (Graptolites) . . . . Jackel. . . . Brimitiella 2... (Crust. Ostracodes). Ulrich. . . Pristiograpius (Graptolites) . . . . Jackel. . Proadianthus . . . . . (Mammiféres). . Ameghino, , Dautz. et G. Dollfus. ) Tollire aile à 01800 18917 1895. . 1898. 189%. OO . 1897. 1897, - LO07: : SO 1897: 1897. . . 1896-97. . 1897. . 1SS4. .. 1089: 1. 1897: . 1897. 1897. ASE . 1896. . 1896. 1897. ... 1897: . 1896. . 1897. 1897. 1897. 1897. 189%. 1SS9. 189.. . 1896. 1896. 1897: 1593. 1897. .… 11890. . 1892. 1897. 1897: . 1588. 109 OUT + 1800: . 189%. 1897. 9 138 50 126 8% 4, 81 82 115 90 141 161 141 169 82 60, 61 95 140 2 — = VdOÉEéDe=E > Où = OX ID ke Of Or de Co t Qt 6 83,87 161 82 — 190 — Proavites . 1. . . . (Céphalopodes) . . . G. von Arthaber. . . .. 189. 10 Proborhyæna . . . . . . (Mammifères) "AMEChINO EE, 1897. 4,82 Prodreissensia. . ne IPÉlÉCYPOdES) A MR OVETELO NE RCE 1898 159 Prohegetotherium . . . . (Mammifères) "AMENNINO PR EN 1897. 81 BrOl0bella EE (Péléeypodes) "Ulrich Er Oo lei 136 Propachyrucos. . . . , . (Mammifères) AMESNIND. . 1897 SI Properiptychus . . . (Mammifères) LT mo tone 1897: S1 Prosotherium , . . . . (Mammifères) RE ER EC A. 1897. 81 Prootylops. . ; id. ; TEL EE RES 1597. 82 Protechinus. . . . . .. (Échinides). . 2 NŒtling es 4, LSASOT: 126 Protheosodon-.….....0" (Mammifères). : . . Ameghino. . . . . . . . 1897. 81 PrOLOHATANEN (Échinides). . . . . lambDert eu ne 08072 65 Protowarthia . . . (Gastropodes}.""UirichtetiStofelau.+"Ms07: 140 PROTOWARTHHDÆ.. 0. ((aStrOpOles) AUITICH. ER NN 0 1897. 140 Protrachyceras. . , . . . (Céphalopodes) . . . Mojsisovics . . . . . . . 1896. 45 Pseudantalis. ... . . . . (Scaphopodes) . - . Monterosato. . . . . . . 188%. 60 Pseudarbacia . . sr (Échinides) . NC NL AMDER (EST EME nr ee 1897. 66 BSeUTAVENARER CR UE (GASITOpOUES) ERP SAC CO RER EN 1897. 59 PSEUDODIADEMIN Æ . (Echinides). . MINE EE Sd 1897. 65 | Pseudohercynella , . . . (Gastropodes). . . . Kaunhowen,. . , . . .. 1898. 156 | Pseudophyllites (Céphalopodes)". """"KOSSMAt MC 1895. 50 | PSEUDOSALENINÆ, . . . . (Échinides) + Lambert 10 1897. G> Pseudotissotia (Céphalopodes) ""PÉrRON PC . 1896. 51 | BSEUdOVATICIA (Gastropodes) AC RENTAIE SERRE 1888. 16 Psilocladiseites. . . -\Céphalopodes) =" ""MO]SISOVICS CC 1896. 45 Psiloconcha . . - - PÉlÉCypodes) Re CAUIEICh ER ET 1894. 136 ; BTCTOSDITA ER (Gasiropodes) MAC RSHARrIS EE 1897. 16 4 PYROTHERIDÆ . , . . . . (Mammifères) AIRES DIDO NS SUD. 81,84 | “ | Raphistomina . , . . .. (Gastropodes)., . . . Ulrich et Scofield . . . . 1897, 140 | Rhabd0Spira re UE id. 0 2 Donald RE RME 148 | RhynChippuse 7. (Mammifères) AMESNINO ER IST S1 | Rhynchocypræa . . . . . (Gastropodes). . . . Cossmann. . . . . . . 1898. AV] | RAVHMYA NN NS (PÉlÉCypodes) Re AUITICh APR ER 189%. 137 | IODICIA RER EN (RaStropodes) PP NBTUSINIE ER 1897. 62 | Saone RP 0 1 PÉlÉCypodes) ARRAAUITICRE RE DT CLOUS 137 SALMACINÆ. . . . . . . . (Échinides). Nu LANDE ENS ETES 1897. G5 Schizolopha . , . (Gastropodes). . . . Ulrich et Scofield . . . . 1897. 141 | Schmidtella . . . . . HIGrust.(0stracodes) PAUITICHENERERRRS 1892. 137 | Scolocystis. . . . . (Échinodermes). . . Gregory. . . . . . . . . 1897. 27 Semiclypeus . . . (Échinides). . . . . Mayer-Eymar. . . . . . 1898. 131 SeeLVAr ue . (Gastropodes). . . . Ulrich et Scofield . . . . 1897. 141 Selenegyra. . . . . . (Polypiers) ERP NOSIIMIeN RER RO 1896-97. 169 Serratocerithium . . . . (Gastropodes). . . . Vignal. . . . . . . . . . 1897. 21 | Simonellia. . . . . . (Crust. Brachyures) Vinassa de Regny . . . 1897. 92 Sinnites. MCASCLOPOIES) EN CKOKERER RS CERN 1896. 95 | Solenospira . . . . . : id. : . Ulrich et Scofield . . . . 1897. 141 | Sparassodonta . (Mammifères) NAMMESNINO RE TE 1893. 86 | Sphærochilus . M GaStropodes) A PACOSSMANNES RC PRES 1898, 150 SPHÆRECHINÆ . Staja TRE Streblorhamphus STYLINIDÆ Subulitacea . Sulcocardia . Sulcomarinula. Synaphe. Tæniodomus. Temnodiscus. Tetradella. Tetragonites. Tetranota . Thetidites . Tournouerella . Trepospira. . Tricælodus. . Trigonostylops. Trimerostephanus . Trochocerithium. Turritoma., Tylospira . Variamussium VIVAE IN : Whitella. Yorkia. . Zenatiopsis #19 . (Echinides). . (Gastropodes). id. (Polypiers) . (Gastropodes). … IPÉlÉCYPOUES) .… (Gastropodes). (Crust. Ostracodes). . (Gastropodes) id. . (Crust. Ostracodes). . (Céphalopodes) . . (Gastropodes). . (Céphalopodes) . (Gastropodes). id. s (Mammifères). id. id. . (Gastropodes). , : id. id. . (Pélécypodes). . (Gastropodes). . (Pélécypodes). . (Brachiopodes) . , . (Pélécypodes). Lambert. . Brusina . . Tate et Cossmann . MOSIIVIE MEN Ulrich et Scofelc Rovereto Sacco . Kirkby Krause. . Koken Ulrich. Kossmat 4 Ulrich et Scofield Mojsisovics Kilian. Ulrich et Scofield . . Ameghino. id. id. . Cossmann et Sacco Ulrich et Scofield . G. FE. Harris. SACCO: Brusina . Ulrich. Ch. D. Walcott. Tate 1897. 1897. 1897. 1596-97. 1897. 1898. 1897. 1897. 1897. 1896. 1590. 1895. 1897. 1596. 1SS7. 1597. 1897. 1597. 1597. 1596. 1897. 1597. 1597. 1897. 1590. 1897. 1879. Fe 158, 0 Lille. — Imprimerie Le Bigot Frères, rue Nicolas-Leblanc, 25. MIE AUDE k 0.4 Î ser es ; \ 2 use Drror 2. À éuitran REVUE CRITIQUE : a A 11, 578: Co DE PALEOZOOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL publié sous la direction de Maurice COSSMANN SECONDE ANNÉE NUMÉRO 1! — JANVIER 1898 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 8 FR. Prix pu NUMÉRO ISOLÉ : 2 fr. 50 c. 9 { Ÿ À eÆfructum > ER TE ns PARTS CHEZ M. COSSMANN 95, Rue de Maubeuge, 95 A LA SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS SCIENTIFIQUES 4, Rue Antoine-Dubois, 4 1898 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Descriptions D'ePDÉGEE inédites du bassin parisiën. — Journal de Conchyliologie, t. XXI à XXVI, avril 1881 à Juillet 1886, 165 p., 1 D LD LE RE 0) D D CADIITEES Etude paléont. et a sur le aie Once marin aux environs d'Etampes (En collaboration avec M. Lambert). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. IT, 1884, 187 p., 6 pl. En vente à la Société Géologique de France. Contribution à l’étude de la faune de l’étage Bathonien en France (Gastropodes). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. III, 1885, 374 p., 18 pl. En vente à la Soc. Géol. de France. : Un crucibulum Campanier ‘En collaboration avec M. Arnaug. Æ Bull. Soc. Géol. de France, 1° février 1886, 5 p. avec fig. . Épuisé. Observations sur quelques grandes Ovules de l’Eocène. — Bull. Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 p., avec fig. . . . . . Epuisé. Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris, Ann. Soc. Royale malac. de Belgique, 5 volumes et 2 appen- dices. 1886 à 1896, 1300 p., 46 pl. avec fig. Revision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin aux environs d'Etampes, I, II et III. — Journal de Conchyliologie, ÉIXXXI à XXXIIL 1891 -1808:63:p: 9 1DIEN ET NE NEA SERRES Comptes rendus paléontologiques ((Gastropodes). — Annuaire géolo- gique. universel-1887-1893;3240, pi en PA te Ne RUE Épuisé. Notes complémentaires sur les coquilles fossiles de Claiborne. — Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 p., 2 pl. - . : 8 fr. Essais de Paléoconchologie comparée (l'° livraison), février 1895, 156 p., 7 pl., tableau et fig. ; (2° livraison), décembre 1896, 180 p., 8 pl., et 48 figures, publiés par l’Auteur. Ensemble. . . . 35 îr. Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais. — Assoc. Franc. (CORRE de Caen) 1894, 11 x LED et (Congrès de Bordeaux) 1895, 11 p., 2 pl. Ensemble . 6 ir. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest, t. V (fasc. 1) 1895, t. VI (fasc. D 1896, t. VII et VIII (fasc. III) 1897-98. Les trois fascicules réunis forment le T. I°', 200 p. TALO MDI M PERTE : -SO0Ur. Contribution à la Paléontologie ARE de Poe juras- siques. Gastropodes Opisthobranches. — Mém. paléont. de la Soc. Géol. de France, 1895, 300 p., 6 pl. etfig. . . . . . 30îr. Revue bibliographique. — Journal de Conchyliologie, 1895, 43 p.1 Îr. 50. Revue de Paléoconchologie. — Feuille des jeunes naturalistes, 1895- ‘ , À ASOG SSID SU DRE SEE ARE LEA CA PANNES Observations sur quelques CO Uee crétaciques recueillies en France. — Assoc. Franç. (Congrès de Carthage) 1896, 16 pages, 2 planches . Di RALENTIR TRE EEE Revue critique de Paléozoologie. — Publiée par l’Auteur (Publication trimestrielle.), 1897, 188 p. . . Ge NON EQ EE SONT ‘34 Prix d'abonnement à la seconde année. . . . . . . Sir. L Description d’Opisthobranches éocéniques de l'Australie du Sud. # 4 — Trans. Roy. Soc. Adélaïde 1897, 21 p:, 2 pl, =.) 100 INSmIReES S’adresser à l’auteur, 95, rue de Maubeuge. ; "REVUE CRITIQUE DE ALÉOZOOLOGI ORGANE TRIMESTRIEL publié sous la direction de Maurice COSSMANN SECONDE ANNÉE NUMÉRO 2 — AVRIL 1898 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 8 FR. Prix ou NUMÉRO ISOLÉ : 2 fr. 50 c. PARIS CHEZ M. COSSMANN A LA SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS SCIENTIFIQUES 4, lue Antoine-Dubois, 1 95, Rue de Maubeuge, 95 1898 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Descriptions d'espèces inédites du bassin parisien. — Journal de Conchyliologie, t. XXI à XXVI, avril 1881 à Juillet 1886, 165 p., AS Di TUE D 'ipue Vie LL ÉD Etude paléont. et PO rEte sur le terrain Does marin aux environs d'Etampes (Ë n collaboration avec M. Lambert) — Mém. Soc Géol de France, 3e série, t. III, 1884, 187 Pr 6 pl: En vente à la Société Géologique de France. Contribution à l'étude de la faune de l'étage Hatlonies en France (Gastropodes). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. III, 1885, 314 p., 18 pl. En vente à la Soc. Géol. de France. Un crucibulum Campanier ‘En collaboration avec M. Arnaud). — Bull. Soc. Géol. de France, 1‘ février 1886, 5 p. avec fig. . Epuisé. Observations sur quelques grandes Ovules de l’'Eocène. — Bull. Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 p., avec fig. . . . . . Épuisé. Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris, Ann. Soc. Royale malac. de Belgique, 5 volumes et 2 appen dices. 1886 à 1896, 1300 p., 46 pl. avec fig. Revision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin aux environs d'Etampes, I, II et III. — Journal de Conchyliologie, LUN XX AN XXIITMS1 189368 p. 3: pl AC TE NO M A PE DES Comptes rendus paléontologiques (SSH — Annuaire géolo- gique universel, 1887-1893, 240 p. . . …. . SA EURE Épuisé. Notes complémentaires sur les coquilles EE SE de Claiborne. — Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 p., 2pl. - . . 8ir. Essais de Paléoconchologie comparée (1° livraison), février 1895, 156 p., 7 pl, tableau et fig.; (2° livraison), décembre 1896, 180 p., 8 pl., et 48 figures, publiés par l’Auteur. Ensemble. . . . 35 fr. Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais. — Assoc. Franc. (Congrès de Caen) 1894, 11 p., 1 pl. et (Congrès de Bordeaux) 1895, 11 p., 2 pl. Ensemble. . . . 6ir. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest. t. V (fasc. I) 1895, t. VI (fasc. Il) 1896, t. VII et VIIL (fase. III) 1897-98. Les trois fascicules réunis forment le T. I‘, 200 p. CEA DL AREA : SANT 7) l'AS Contribution à la Paléontologie Francaise “es terrains juras- siques. Gastropodes Opisthobranches. — Mém. paléont. de la Soc. Géol: de France, 1895,:300.p:, 6 pl. etfig: 0 OMS OT Revue bibliographique. — Journal de Conchyliologie, 1895, 43 p.1 fr. 50. Revue de Paléoconchoiogie. — Feuille des jeunes naturalistes, 1895- 1806728 por rt EME ME Ca PR ER ATEN ES E TRES Observations sur quelques coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc. Franc. MARNE de re nie 16 xPEESE, 2 planches . LATE 3 Î Revue critique de Paléozoologie. — Publiée sous la direction de l’Au- teur (Publication trimestrielle.), 4897, 188 p. . . . . . . Gr. Prix d'abonnement à la seconde année. . . LA ST TN B RTE Description d’'Opisthobranches éocéniques de PAuetralie du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélarde 1897.21 p:,2pl. 0 "OR ON POESRIns S’adresser à l’auteur, 95, rue de Maubeuge. REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE ORGANE : TRIMESTRIEL publié sous la direction de Maurice COSSMANN SECONDE ANNÉE NUMÉRO 3 — JUILLET 1898 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 8 FR. Prix pu NUMÉRO ISOLÉ : 2 fr. SO c. um? PARIS A LA SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS SCIENTIFIQUES 4, lèue Antoine-Dubois, 4 CHEZ M. COSSMANN 95, Rue de Maubeuge, 95 1898 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Descriptions MÉFRÈGES inédites du bassin parisien. — Journal de Conchyliologie, t. XXI à XXVI, avril 1881 à Juillet 1886, 165 p., 19 DR EUENE MURS M SUEDE Etude paléont. et rt sur le ue Olsen marin aux environs d'Etampes (En collaboration avec M. Lambert). — Mém. Soc. Géol. de France, 3: série, t. IT, 1884, 187 p., 6 pl. En vente à la Société Géologique de France. Contribution à l’étude de la faune de l’étage Bathonien en France (Gastropodes). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. LIL, 1885, 974 p., 18 pl. En vente à la Soc. Géol. de France. Un crucibulum Campanier En collaboration avec M. Arnaud). — Bull. Soc. Géol. de France, 1" février 1886, 5 p. avec fig. . Epuisé. Observations sur quelques grandes Ovules de l’Eocène. — Bull. Soc. Géol-’de-France, 5 avril 4886,:5 p. avec fig. 000 MOMENONNANIESEE Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’Eocène des environs -de Paris, Ann. Soc. Royale malac. de Belgique, 5 volumes et 2 appen- dices. 1886 à 1896, 1300 p., 46 pl. avec fig. Revision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin aux environs d'Etampes, I, II et III. — Journal de Conchyliologie, t. XXXT à XXXIIE, 1891-1893; 163 p SPL. 1. TN CE MAZ2PINR POUR Comptes rendus paléontologiques (Gastropodes). — Annuaire géolo- gique umyversel1887-1893, 240: LM NC EN MU REP TRS EE Notes complémentaires sur les coquilles fossiles de Claiborne. — Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 p.,2 pl. . . . 8 fr. Essais de Paléoconchologie comparée (1° livraison), février 1895, 156 p., 7 pl., tableau et fig. ; (2‘° livraison), décembre 1896, 180 p., 8 pl., et 48 figures, publiés par l’Auteur. Ensemble. . . . 35 îr. Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais. — Assoc. Franç. (Congrès de Caen) 1894, 11 p., 1 pl. et (Congrès de Bordeaux) 1895, 11 p., 2 pl. Ensemble. . . . Gr. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest. t. V (fasc. 1) 1895, t. VI (fasc. Il) 1896, t. VII et VIII (fasc. III) 1897-98. Les trois LopRUles réunis forment le T. 1°, 200 p. CLR AONDLIAE EE = S0hir: Contribution à la Paléontologie a aise “ns lois juras- siques. Gastropodes Opisthobranches. — Mém. paléont. de Ia Soc. Géol:.de France; 1895, 300)/p.;/6 pl ete "0-0 AE SC Er Revue bibliographique. — Journal de Conchyliologie, 1895, 43 p.1 fr. 50. Revue de RAocoentonRe — Feuille des jeunes naturalistes, 1895- 1896529; pm Lure FU EAN PRE 9e NEC OST SSSR ET EEE Observations sur ee coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc. Franc. SRE de Fee) 1896, 16 ; pages, 2 planches . De 8 Îr. Revue critique de Paléozoologie. — Publiée sous la ne de l’Au- teur (Publication trimestrielle.) 1897, 188 p. . . . . . . Gr. Prix d'abonnement à la seconde année. . . ESRI RONRTE Description d’Opisthobranches éocéniques de P'Avetreie du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélaïde 1897, 21 p.,2pl., . . . . . 3 fr. S’adresser à l’auteur, 95, rue de Maubeuge. À ne nn ER à Eh al Xy A5 MP ET EE. LEE REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL publié sous la direction de Maurice COSSMANN SECONDE ANNÉE NUMÉRO 4 — OCTOBRE 1898 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 8 FR. Prix pu NUMÉRO ISOLÉ : À fr. 5O c. PARIS CHEZ M. COSSMANN A LA SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS SCIENTIFIQUES 4, lèue Antoine-Dubois, 4 95, Rue de Maubeuge, 95 1898 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Descriptions mer peces inédites du bassin parisien. — Journal de Conchyliologie, t. XXI à XXVI, avril 1881 à Juillet 1886, 163 .pages, LD ITEMS LL ÉMESES Etude paléont. et Rs sur Le terrain Obobene marin aux environs d'Etampes (En collaboration avec M. Lambert). — Mém. Soc Géol. de France, 3° série, t. III, 1884, 187 pages, 6 pl. En vente à la Société Géologique de France. Contribution à l’étude de la faune de l’étage Bathonien en France (Gastropodes). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. III, 1885, 314 pages, 18 pl. En vente à la Soc. Géol. de France. Un crucibulum Campanier ‘En collaboration avec M. Arnaud,. — Bull. Soc. Géol. de France, je février 1886, 5 pages avec fig. Épuisé. Observations sur quelques grandes Ovules de l’Eocène. — Bull. Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages, avec fig. . . . . Épuisé. Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’'Eocène des environs de Paris, Ann. Soc. Royale malac. de Belgique, 5 volumes et 2 appen- dices. 1886 à 1896, 1300 pages, 46 pl. avec fig. Revision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin aux environs d’'Etampes, I, II et III. — Journal de Conchyliologie, t. XXXI à XXXIII, 1891-1893; 163 pages, 3 pl. : : : ." . 142 fr 50: Comptes rendus paléontologiques (pe pone — ce géolo- gique universel, 1887-1893, 240 pages. . . NS NEMUNSEE Notes complémentaires sur les coquilles fossiles de Claiborne. — Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 pages, 2 pl. . . 8 fr. Essais de Paléoconchologie comparée (1 livraison), février 1895, 156 p., 7 pl., tableau et fig. ; (2° livraison), décembre 1896, 180 p., 8 pl., et 48 figures, publiés par l’Auteur. Ensemble. . . . 35 fr. Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais. — Assoc. Franç. (Congrès de Caen), 1894, 41 p., 1 pl. et (Congrès de Bordeaux), 1895, 11 p., 2 pl. Ensemble: Ve Mme Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest, t. V (fasc: 1) 1895, t. VI (fasc. Il) 1896, t. VIT et VIII (fasc. III) 1897-98. Les trois fascicules réunis forment le T. I, 200 PASSES IE LUI EIRE EEE TENTE Sat me HSE 30 fr. Contribution à la Ben roinuie Hancaiee “es terrains juras- siques. Gastropodes Opisthobranches. — Mém. paléont. de la Soc. Géol. de France, 189%5, 167 pages, 6 pl. et fig. . . . . 80Ofr. Revue bibliographique. — Journal de Conchyliologie, 1895, 43 p. 1 fr. 50. Revue de Re M — Feuille des us naturalistes, 1895- 1896, 25 pages . . . > ON PL ORETER Observations sur daélqués chuis crétaciaueé recueillies en France. — Assoc. Franc. (Congrès de Carthage), 1896, 16 pages, Aiplanches UNIS NE SMENTeREErs Sa ROME MEMOIRE Revue critique de Paléozoologie. — Publiée sous la ne de l’Au- teur (Publication trimestrielle.), 1897, 188 pages . . . . . Gr. Prix d'abonnement à la seconde année. . . : AVES Description d’Opisthobranches éocéniques de LAusLe du Sud. — Trans: Roy. Soc: Adélaïde/1897,,21 pages W2/pl' "nai: Estudio de algunos moluscos eocenos del Pireneo Catalan. — Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl. .. . . 5 fr. S’adresser à l’auteur, 95, rue de Maubeuge. + NUE RE ns +. * Ne NEA Ar Eu” 7: . : e : ï We _—— Es Tv. : ds . 0 : . A 0 = _ Li L] . PAL a CN _ s& ce L À . LE L ee L ? : # B == LE N d. h- > DL .: » A 2; ù Ü L t . : e L + L A ER C = =