G” a ©) HARVARD UNIVERSITY. RATE MEME OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOÜLOGY. loss ? Y GIFT OF : 7 F1=90 9 nt Era : LE REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE SRCGANE TRIMESTERTEL publié sous la direction de Maurice COSSMANN TROISIÈME ANNÉE. — 1899 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 8 FR. PARUS CHEZ M. COSSMANN A LA SOCIÉTÉ D’ÉDITIONS SCIENTIFIQUES 95, Rue de Maubeuge, 95 4, lue Antuine-Dubois, 4 1899 CEA CA Le L Û + ! Es » — sn | . 16 auf ! Fe. i un this , Tv REVUE CRITIQUE DE PALEOZOOLOGIE N° 1 (Janvier 1899) PALÉOZOOLOGIE GÉNÉRALE par M. CGOSSMANN. Eine Muschelkalk fauna am golfe von Ismid in Kleinasien, von Franz Toula (1). — Nous n'avons reçu que tardivement cet important Mémoire, qui contient quelques nouveautés à signaler, malgré leur date déjà un peu ancienne. La présence du Trias, dans l’Asie Mineure, a été successivement démontrée et étudiée par Manzavinos, Neumayr, Bittner, Bukowski; les tranchées récemment faites, pour la construction du chemin de fer de Gebsé à Kaba Burun, ont permis à l’auteur de relever un certain nombre de coupes intéressantes, qu’il appuie par la des- cription des fossiles recueillis au cours de cette excursion. Dans les Crinoïdes, il cite et figure Encrinus liliiformis Lamk ; parmi les Brachiopodes : Rhynchonella Edhemi not. sp., et Spiri- ferina (Mentzelia) Mentzeli Dunker; deux Pélécypodes peu déter- minables, et Flemingia (?) acuticarinata Klipst. Mais ce sont presque exclusivement les Céphalopodes qui forment l’appoint important de cette Etude. Outre trois Orthoceras déjà connus, nous remarquons plusieurs Pleuronautilus, à flancs costulés, dont deux sont des espèces nou- velles, et un Temnocheilus indéterminé. Les Cératitidés compren- nent de nombreuses formes, appartenant à des Genres très variés, dont le classement a été fait avec l’aide du Docteur Edmond (1) Vienne et Leipzig, 1896, — Broch. gr. in-40 de 40 p., avec 5 PI. lithogr. e 12 fig. dans le texte. Extr. de Beitr. z. pal. u. geol. Œsterreich-Ungarns u. d. Orients. — Mitth. d. pal. Inst. d. Universitat. Bd. X, Heît. IV, p. 153. AE Mojsisovics von Mojsvar : il y a lieu d’y signaler des espèces indé- terminées des G. Dinarites et Danubites Mojs.; quelques Ceratites typiques ou douteux; puis, dans les Propitidés, Acrocordiceras Halili, nov. sp., Procladiscites proponticus nov. sp. presque aussi large que haut, plusieurs Monophyllites, dont l'un (MW. Suessi) remarquable par ses nombreuses circonvolutions. La Famille Ptychitidæ est repré- sentée par trois nouveaux Beyrichites, deux Ptychites (P. megalo- discus Beyr.), quelques Sturia et Hungarites, plusieurs Koninchkites, et par un nouveau G. Nicomedites (Ceratites Mithridatis nov. sp.), orné de costules obsolètes et flexueuses, comme Koninchites, mais très différent par le tracé des lobes. Enfin quelques Atractites, dont un seul est nommé (A4. Mœllyi, nov. sp.) terminent l’énumé- ration paléontologique, que l'auteur a résumée dans les cinq der- nières pages de son Mémoire. C’est une faune de 55 espèces qui paraissent appartenir à l'horizon le plus élevé du véritable Muschelkalk, équivalent à la «Zone à Ceratites trinodosus ». Les figures qui accompagnent ce Mémoire sont exécutées avec un soin minutieux : chaque espèce est repré- sentée avec un schéma des lobes, dont l'étude est désormais indis- pensable pour le classement des Ammonées. Ueber Protachyeeras aratolieum n.f.. ein neues Trias fossil von golfe von Esmid, von Prof. Fr. Toula (1). — Cette petite Note est, en quelque sorte, un supplément au gros Mémoire que nous venons d'analyser : la pièce dont il s’agit a été ultérieurement communiquée à l’auteur, qui a jugé intéressant d'en donner la description, car elle mesure 77 mill. de diamètre et est à peu près intacte sur l’une de ses faces. Ce Protrachyceras appartient au même groupe que P. Archelaus Laube ; M. Toula a résumé, dans un tableau synoptique, les caractères différentiels de sa nouvelle espèce et de six autres formes du même groupe, pour en justifier la séparation. La présence de ce Genre, dans le Muschelkalk de l’Ana- tolie, est un fait important. On tbe proôstracum of à Belemnite from the upper Lias of Alderton, Gloucestershire, by G@. €. Crick (2). — L'étude d’un échantillon remarquable, récemment acquis par le « British (1) Stuttgard, 1898. — Broch. in-8o, de 9 p., avec 1 PL lith. Extr. de N. Jahrb. {. miner., p. 26. : (2) Londres, 1896, — Broch. in-8° de 3 p., avec 1 PI. lithogr. Extr. de Proc. of the Mal. Soc. Vol. II, part. 3, Oct., p. 117, pl. IX. Ce Res Museum », a permis à M. Crick de reconstituer l’appendice sépiacé, adhérent à la partie antérieure du phragmocône des Bélemnites ; cette pièce, que l’on connaît déjà sous le nom de Proôstracum, est ici une plaque mince, spatuliforme, ressemblant à un coupe- papier, légèrement creusée en cornet, divisée en deux régions par une arête médiane et obsolète ; de part et d’autre de cette arête, s'épanouissent de faibles stries un peu arquées, qui cessent avant d'atteindre un rebord parallèle au contour du proostracum. L'état de conservation de cette Bélemnite toarcienne ne permet malheureusement pas de vérifier avec précision si le proostracum est le prolongement du rostre, ou bien s’il est le développement de la chemise interne du phramocône, toutefois, à mon avis, ce serait plutôt à ce dernier qu’il se rattacherait, parce qu’il ne paraît pas avoir la contexture fibreuse du rostre. Ueber das fossile Trittpaar im Tertiar des badischen Ober- landes, von Herrn G. Bœhm (1). — Les traces de pas, décrites et figurées par l’auteur, ont été recueillies dans l'Oligocène de la Forêt-Noire, dans le Grand-Duché de Bade ; comparées à celles qui sont exposées au Jardin Zoologique de Bâle, et qui proviennent de Tapirus americanus L., ces traces présentent une ressemblance fami- liale, d’après une lettre adressée à l’auteur par M. Dôderlein. Tou- tefois, l’identité n’étant pas évidente, M. Bæhm a donné à l’animal, qui à laissé ces traces dans l'Oligocène badois, le nom /chnium badense. POISSONS par M. H. E. SAUVAGE. Is Palæospondylus a (yelostome, by Bashford Dean (2). — Traquair a fait connaître, sous le nom de P. Gunni, des débris d’un Poisson provenant du « Old Red Sandstone » de Achanarras, (1) Berlin, 1898. — Un feuillet double in-8&, avec 2 fig. phot. dans le texte. Extr. de Zeitsch. d. Deutsch. Geol. Ges., p. 204. (2) New-York, 1896. — Broch. in-80, avec 4 pl. Extr. de Transactions Neiw- York Acad. Sc., 1. XV. = Caïthness ; M. Dean, qui a repris l'étude de ce Poisson, prouve que sa position systématique est impossible à établir, si on ne le regarde pas comme un Marsipobranche. On the vertebral column, fius and ventral armoring of Dinichthys. by Bashford Dean (1). — Newberry a fgit con- naître, en 1873, sous le nom de Dinichthys, des Poissons du Dévonien supérieur et du Carbonifère de l'Ohio et de la Pen- sylvanie, qui ont été rapportés à l'Ordre des Arthrodira : ïls représentent, dans l'Amérique du Nord, les Coccosteus d'Europe. _ M. Dean a étudié, dans la Notice que nous analysons, D. Gouldi et D. Terrelli, et a comparé ces deux espèces à Coc- costeus decipiens du « Lower Old Red Sandstone » d’Ecosse. Chez Dinichthys, le bouclier ventral se compose de deux grandes plaques latérales et d’une longue plaque médiane ; chez D. Gouldi, New., cette armure ne diffère pas essentiellement de ce que l’on voit chez Coccosteus. La notocorde est un peu plus épaisse dans ce dernier Genre que chez Dinichthys ; les arcs vertébraux sont nombreux, plus courts que chez Coccosteus, cartilagineux, avec, à la périphérie, de minces incrustations calcaires ; l’arc neural semble avoir porté une épine neurale ; la séparation de cette épine semble être un caractère important de différenciation de Dinichthys avec Coccosteus. Le support de la nageoire dorsale est plus petit que chez Coccosteus, mais plus calcifié, la position de la nageoire étant la même dans les deux Genres ; il paraît en être de même pour les nageoires pelviennes. On ne connaissait rien du squelette interne et de la position des nageoires chez Dinichthys, aussi le travail de M. Dean apporte-t-il une intéressante contribution à l'étude de ce Genre de Poisson. On a new species of Edestus from Nevada, by Bashford Dean (2). — Leidy a décrit, en 1876, sous le nom d’Edestus, des débris de Poisson recueillis dans le « Coal measures » de l'Illinois et de l’Indiana ; Trautschold a retrouvé ce Genre dans le Gouvernement de Moscou et M. Woodward dans le Carbo- niférien de l’ouest de l'Australie. Agassiz, Leidy et Trautschold (1) New-York, 1896. — Extr. de Trans. New-York Acad. Sc., t. XV. (2) New-York, 1897. — Extr. de Trans. New-York Acad. Sc., t. XVI. en regardent ces débris de Poisson comme des morceaux de mâchoires avec dents, tandis que, pour Newberry et Woodward, ce sont des piquants de nageoires. C'est à cette dernière opinion que se range M. Dean, qui les regarde comme des épines d'Elasmobranches. ÆE. Lecontei, du Terrain carbonifère du Nevada, est comparé aux cinq autres espèces connues du Genre. Dentition of Devonian Ptyetodontidæ, by C. R. Eastman (1). — Trois Genres de Chimères paléozoïques, connues seulement par leur dentition, constituent, jusqu'à présent, la Famille imparfaitement établie des Ptyctodontidés ; ce sont les Genres Ptyctodus, Rhynchodus, Palæomylus, du Dévonien moyen et supé- rieur du nord de l’Europe et du nord de l'Amérique. Les plaques dentaires, sur l’examen desquelles ces Genres ont été établis, sont presque toujours mal conservées; aussi l'examen de bons matériaux est-il des plus utiles. C’est ce qu'a pu faire M. Eastman, qui a surtout étudié Ptychodus calceolus, du Dévo- nien de l'Iowa. Dentition of Devonian Ptyctodontidæ., by C. R. Eastman (2). — Newberry a décrit en 1873 et en 1889, sous les noms de Rhynchodus crassus, frangens, Greenei, des mâchoires de Chi- méœæroïdes trouvées dans le « Corniferous limestone » de l'Ohio ; ces espèces, qui diffèrent des Rhynchodus typiques par l'élargisse- ment de la surface symphysiale, ont été désignées par Smith Woodwart, en 1891, sous le nom Palæomylus. Les deux premières espèces citées plus haut sont bien connues ; il n’en est pas de même de.P. Greenei, qui a été brièvement décrit et non figuré ; c’est ce que fait M. Eastman, gräce à un bon exemplaire provenant du Dévonien de Milwaukee. La différenciation entre les plaques dentaires supérieures et inférieures n'est pas, dans cette espèce, tout à fait aussi marquée que dans les deux autres Genres, qui rentrent dans la Famille des Ptyctodontidés ; cependant les plaques dentaires inférieures ont un bec antérieur plus prononcé que les pla- ques de la mâchoire supérieure. Sous le nom Palæomylus predator, d'après des plaques dentaires recueillies dans le Dévonien de Gérolstein, district de l’Eifel, il (1) Boston, 1898. — Extr. de The American Nuaturalist, t. XXXII. (2) Boston, 1898. — Extr. de The American Naturalist, t,. XXXI, no 380, fe est, à Ce propos, intéressant de faire remarquer que les trois Genres qui composent la Famille des Ptyctodontidés sont représentés dans des dépôts homotaxiaux aussi éloignés que l’Europe centrale et la vallée du Mississipi. Dans les mêmes couches où a été recueilli P. prœdator, on a trouvé des fragments d’épine que M. Eastman est disposé à rapporter plutôt aux Ostracodermes qu’aux Elasmobranches ; quoi qu’il en soit, ces fragments sont considérés par M. Eastman comme indiquant un Genre nouveau : Belemnacanthus (B. giganteus). Sous le nom de Bhlyctæmaceanthus (?. telluri), est proposé un nouveau Genre pour un Ichthyodorulite recueilli dans les mêmes couches de Milwaukee que Palæomylus Greenei ; l’épine est légèrement incurvée, large à la base, très comprimée, et porte, de chaque côté du sillon du bord postérieur, des tubercules rapprochés ; les caractères de cette épine sont ceux des Chimæroides. On the occurrence of fossil fish in the Devonian of Iowa, by Dr C. R. Eastman (1). La faune des Systèmes Dévonien et Carboniférien présente des différences si marquées, qu'il est possible d’en conclure qu’une grande modification dans le développement ichthyologique s’est produite à la fin de la plus ancienne de ces Epoques. Pendant le Dévonien, les Placodermes prédominent de beaucoup sur les Elasmobranches ; lorsqu'ils disparaissent, les Elasmobranches prennent un grand dévelop- pement, de telle sorte qu’ils paraissent avoir été, à l’époque du Carboniférien, à leur summum d'extension. A lexception des Cladodus et des Genres alliés, très peu de Genres carbonifères ont été trouvés dans le Dévonien, et encore sont-ils confinés dans la partie supérieure de ce Système. Tandis que les plus anciens et les plus primitifs types d’'Elasmobranches aux dents perçantes prévalent, à l'exclusion de tous autres, dans le Dévo- nien, les trois quarts des Genres actuellement connus dans le Carboniférien possèdent des dents broyantes, adaptées à la tritu- ration des Mollusques et des Crustacés ; c’est ainsi que les groupes des Psammodontidés et des Cochliodontidés sont limités au Carboniférien. Les Dipnoïques ont des dents modifiées, mais nous ne connaissons pas les stades de ces modifications. (1) Iowa, 1898. — Extr. de Iowa Geological Survey, t. VII. = = On admet que les Dipnoïques dérivent des Elasmobranches, bien que l’on ignore à quel moment la branche s’est détachée du tronc ancestral. Les dents composées des Dipnoïques ont de telles analogies avec celles des Sélaciens primitifs, qu’il faut admettre que les deux groupes ont une origine commune, qui ne peut dater plus loin que l’époque dévonienne. C’est ce que démontre l'étude des Poissons recueillis dans le Dévonien supérieur de l’Ilowa, et étudiés par M. Eastman. Aux Dipnoïques appartient le nouveau Genre Synthetodus, qui, par la structure de la dentine, se différencie des Dipterus, des Ctenodus, etc. ; S. trisulcatus peut être regardé comme le type le plus primitif de dentition de Dipnoïque encore connu. Ce Genre Synthetodus et les Genres alliés forment la majeure partie des restes de Dipnoïques découverts dans l'horizon de « Johnson County ». L'absence de débris de Sélaciens dans cet horizon est com- pensée par la prodigieuse abondance de débris d’un Chimæroïde, Pyctodus calceolus. Le Genre Pyctodus est du Dévonien moyen de la Prusse Rhénane et de la Russie. L’abondance de P. calceolus et l’absence de tout autre Elasmobranche, dans le Dévonien de l’Iowa, est un fait très remarquable. CRUSTACÉS par M. G. RAMOND. A Contribution to the Palæontology of the Decapod Crus- tacea of England, by the late James Carter. (Communicated by Prof. T. Mc-Kenny Hughes) (1). — C’est à la prière de la fille de l’auteur, Mme J. E. Foster, que cette publication pos- thume a été faite, sous la direction de M. Henry Woods. L'importante collection de J. Carter et sa bibliothèque ont été offertes généreusement au Woodwardian Museum, où elles sont à la disposition du public scientifique. (1) Londres, 1898, — Broch. in-12 de 29 p., avee 2 PI, lithog. Extrait de Quarterly Journal of the Geological Society of London, Vol. LIV, p. 15. Tes Ce Travail est principalement consacré aux Brachyures. Il renferme la description de quelques espèces nouvelles, et des détails complémentaires sur la morphologie, les affinités et la distribution d'espèces décrites antérieurement par Alf. Bell, dans sa « Monographie des Crustacés fossiles d'Angleterre ». Les espèces étudiées sont les suivantes : MacrOURES. — Famille Astacomorpha. Une nouvelle espèce de Nephrops Leach : N. Reedi, provenant du « Loudon Clay » (1), mais recueilli dans le « Crag ». L’analogue vivant est N. norvegicus. Le fossile en diffère par sa taille, qui est plus grande, par la forme et la grandeur des tubercules. Dans le G. Gebia, G. Clypeata (nov. sp.), de la « Grande Oolithe » de Northampton. Le trait caractéristique, — qui a suggéré à l’auteur le nom spécifique, — est la forme en bouclier du lobe dorsal, nettement délimité, qui occupe la région médio- gastrique. BRACHYURES. — Fam. Dromiacea. Dans le G. Gastrosacus H. von Meyer, l’auteur a étudié G. Wetzleri H. von Meyer, du « Coral Rag. » d'Upware, seul spécimen connu de cette espèce en Angleterre. L'échantillon est conservé au Woodwardian Mu- seum. — Cette forme est abondante dans le « Jura blanc » d'Allemagne. G. Dromilites A. Milne-Edwards : D. Bucklandi A. M.-Edw. se distingue par une série de quatre bosses sur les lobes mésogastriques et métabranchiaux, disposés en demi-cercles, en avant du lobe cardiaque. — D. Lamarcki représente, sui- vant Bell (Voir 106. cit "PI Lun 29" PI Vis 1-9) danse Tertiaire, Homolopsis Edwardsi du « Greensand ». Les deux espèces ont d’ailleurs des formes assez variables, suivant l'âge. — G. Diaulax Bell. Pour Woodward, la forme recueillie dans le « Gault » serait une espèce distincte (D. feliceps), de plus petite taille que l’analogue du « Greensand » (D. Carteriana). Tel n’est pas l’avis de J. Carter. G. Plagiophthalmus Bell. Dans la description qu'il donne de Pl. oviformis, Bell a dù faire une erreur quant à la forme des orbites. Le nom spécifique, tiré de ce caractère, serait sans doute à modifier. (1) Nous avons conservé, dans cette analyse, la nomenclature surannée, encore en usage en Angleterre, pour la désignation des Terrains; mais il serait grand temps que les termes, maintenant adoptés sur tout le continent, se répan- dissent également dans la Grande-Bretagne (note de la Rédaction). 19} — G. Homolopsis Bell. Observations analogues en ce qui con- cerne AH. Edwardsi Bell. Les individus diffèrent beaucoup sui- vant l’âge, ce qui rend la description spécifique fort difficile. Les échantillons du « Gault » sont assez distincts de ceux recueillis dans le «Greensand ». Les vieux individus rappellent Dromilites Lamarcki, du « London Clay ». H. depressa (nov. sp.), de taille plus petite que le précédent (adulte), a une carapace plus comprimée (« Gault » de Folkestone ; « Greensand » de Cambridge). Fam. Raninoidea. — G. Ranina Lamarck. Ce Genre, établi en 1801, à des caractères bien définis. Représenté encore à notre Epoque, il compte une vingtaine d’espèces fossiles (ter- tiaires et crétacées). J. Carter ne croit pas que l’on ait ren- contré de représentants de cette espèce dans les Terrains des Iles Britanniques. Mais il rapporte au S.-G. Raninella Edw. une forme du « Greensand » de Chute-Farm, dont la carapace a 90 »/h de longueur sur 38 m/n de largeur (R. atava nov. sp.). Fam. Oxystomata. — G. Palæocorystes Bell. P. Normani Bell n’est guère qu’une variété plus puissante de P. Stokesi Man- tell. Les échantillons du «Gault » diffèrent un peu, d’ailleurs, de ceux recueillis dans la Craie inférieure. G. Eucorystes Bell. — L'auteur appelle l'attention sur les rapports étroits qui unissent E. Carteri M'Coy et E. Broderipi Mantell. Ce ne sont, sans doute, que des variétés locales d'une même espèce (« Gault », « Greensand »). G. Cyclocorystes Bell. C. pulchellus Bell offre beaucoup de ressemblance avec Necrozius Bowerbanki A. Milne-Edwards (1) du « London Clay » de l'ile de Sheppey, de Copenhagen-house, etc. Dans le G. Necrocarcinus, N. Bechei Deslongchamps, du « Greensand » de Cambridge, de Warminster ; du « Gault » de Puttenham, etc. N. tricarinatus Bell. Ce nom spécifique est dû à l’existence d’une carène longitudinale. On peut rapprocher de cette espèce : Orithopsis Bonneyi Carter (« Gault » et « Greensand »). G. Mithracia Bell. — Dans M. libinioides Bell, la carapace est semi-globulaire, les lobes dorsaux renflés, :les granulations bien marquées. Ce Genre serait représenté £ dans le Tertiaire (1) Voir: Ann. des Sciences naturelles, 4* Série, Vol. XX, PL XII, fig. 2; et 5% Série, Vol. I, p. 58. — Geol. Magazine, p. 531, PL XXI, fig. 2 et 3 (1867). « Monograph on the Malacostracous Crustacea, de Bell (in Palæont. Soc. 1856-63) of Great Britain ». = Aÿ — continental par les Micromaia Bittner. Mithracia oblita (nov. sp.), du « Greensand » de Cambridge, paraît être une forme ancestrale de M. libinioides, du « London Clay ». G. Mithracites Gould. — L'auteur a étudié une vingtaine d'échantillons qu'il rapporte à M. rectensis Gould ; ils pro- viennent d’Atherfield (fle de Wight). Fam. Cyclometopa. — S.-Fam. Portunidæ. — G. Neptunus de Naan (em. A. Milne-Edwards). Une seule espèce de ce Genre aurait été, jusqu’à ce jour, recueillie en Angleterre; J. Carter la considère comme nouvelle : N. vectensis. Elle a été rencon- trée dans les « Lits à Corbules » de Hampstead, dans l'Ile de Wight, et elle présente beaucoup d’analogie avec N. Larteti A. Milne-Edwards. G. Rhachiosoma. — R. bispinosum Woodward, est du « Lon- don Clay » de Portsmouth. L’individu étiqueté « Psammocar- cinus » au Musée de Manchester, serait un Rhachiosoma. Sous-Fam. Cancridæ. — G. Actæopsis Carter. Ce Genre a beaucoup de ressemblance avec les Actæa, actuellement vivants. L'auteur a dédié une espèce nouvelle, du « Greensand inf » d’Atherfield, au Prof. Wiltshire (4. Wäültshirei). Nous citerons encore : Xanthosia gibbosa Bell et X. granulosa M'Coy, espèces très voisines, que l’on pourrait regarder comme de simples variétés d’un même type (1) (Gault et Greensand) ; Xanthosia similis Bell. sp. ; les spécimens bien conservés du « Greensand » ne laissent pas de doute sur la position géné- rique de cette espèce que Bell avait placée dans le G. Etyus Mantell. Dans le G. Plagiolophus, PL Wetherelli Bell, sp. — qui est la même espèce que Glyphithyreus affjinis Reuss (la description de Bell est d’une année antérieure à celle de Reuss), — du « London Clay » de l’île de Sheppey, Portsmouth, etc. Dans les Xanthilites, X. Bowerbanki Bell. Reuss a dénommé cette espèce : Leiochilus Morrisi (également du « London Clay »). Fam. Catometopa. G. Goniocypoda. L'auteur signale une nou- velle forme de ce G., venant du « Greensand inff » de Shan- klin : G. sulcata. Le nom spécifique est tiré de l'existence d’un sillon fortement marqué qui entoure les lobes médio- gastriques. (4) J1 convient: de _faire remarquer que le nom de Xanthosia à été attri- bué par de Candolle à un G. d’Ombellifères. LD — PALÉOCONCHOLOGIE par M. GOSSMANN. New or littie-known lower palæozoie Gasteropoda, in the collection of the Australian Museum, by R. Etheridge junior (1). — Les fossiles décrits dans cette Note appartiennent, soit au Silurien inférieur, soit au Silurien supérieur, soit à des Couches siluro-dévoniennes ; la plupart sont dans un état de conservation défectueux, qu’aggrave encore l’imperfection des figures qui les représentent. Dans le G. Goniostropha, M. Etheridge décrit une nouvelle espèce : G. Pritchardi, à tours finement striés ; il propose ensuite un nouveau G. éyrodoma (Eunema Etheridgei Creswell), dont l'ouverture n’est même pas figurée, à tours plus arrondis que Loxoplocus, et régulièrement ornés de sillons spiraux. Signalons également : Hourlonia Dani, Helicotoma Johnstoni, bien distinct de Ruphistoma tasmanicum Johnst., Trochonema Etheridgei Johnst. et T. Montgomeryi Eth. fils, enfin Holopea Wellingtonensis, dont un échantillon est parfaitement conservé. Halysites in New South Wales. by R. Etheridge junior (2). — Il s’agit d’une espèce siluro-dévonienne de Nouvelle-Galles-du- Sud, qui a été improprement dénommée 1. escharoides Lamk., et dont la description ressemble complètement à celle de H. catenu- latus Linn. Après un nouvel examen de ces échantillons, appuyé par des sections d’un fort grossissement, M. Etheridge a constaté des différences spécifiques entre eux et le type de l’espèce ; en conséquence, il propose, pour la forme de Wellington (N.S. W.), le nom H. australis KEth. fils. On Goniatites evolutus. Phillips, and Nautilus tetragonus, Phillips s with a list of the species belonging to the Genus Subelymenia, by G&. ©. Criek (3). — L'auteur expose que les (1) Sydney, 1898. — Records of the Austral. Mus. IT, n° 4, 13 juin, pp. 71-77, PI. XV et XVI. (2) Sydney, 1898. — Records of the Austlral. Mus. I, n° 4, 13 juin, pp. 78-80, PI. XVI]. (3) Londres, 1896 — Broch. in-8° de 7 p., avec fig. dans le texte. Extr. de Geot. Mag. Déc. 1V, vol. III, n° 387, p. 413. ot deux espèces ci-dessus désignées, décrites en 1836, par Phillips, ont été à tort confondues par les «auteurs qui les ont citées, ou qui y ont rapporté d’autres fossiles carbonifériens. Après un nouvel examen des types, M. Crick conclut que Nautilus tetragonus n’est que partiellement identique à Goniatites evolutus, et que les autres échantillons doivent reprendre la dénomination antérieure : Nau- tilus quadratus Fleming. En ce qui concerne la classification géné- rique, ce dernier est un Cœlonautilus, tandis que G. evolutus est un Subclymenia, et l’auteur en donne une figure qu'il fait suivre d’une liste des cinq espèces de ce Genre, confiné dans le Carboniférien : S. evoluta Phill., S. gibbosa Hyatt, S. occulta Hyatt, S. Omaliana de Kon., S. Willocki Haughton. Die fauna des unteren Trigonodus-Dolomits vom Hühner- feld. bei Schwieberdingen. und des sogenannter (Cannstatter Kreidemergels ». von D' E. Philippi (1). — Ce gisement de la Suuabe, brièvement décrit, en 1865, par Fraas, a été exploré par l’auteur, dans le courant de l’été de 1896, et a fourni une intéressante récolte de coquilles en bon état de conservation, les Pélécypodes encore munis de leur ligament, les Gastropodes ayant même conservé des traces de leur coloration; M. Philippi conclut, de l’examen de ces fossiles, que le banc dolomitique à Trigonodus dépend du Muschelkalk supérieur, sans qu'il soit cependant possible de le faire correspondre exactement aux subdivisions du Trias des Alpes. Parmi les formes les plus caractéristiques, je signalerai particulièrement les suivantes : Placunopsis ostracina Schl., dont la synonymie, extrêmement chargée, comprend presque une vingtaine de dénominations différentes ; flærnesia socialis Schl., sorte de Perne modioliforme, très fréquente à Schwieberdingen, surtout à la base, avec une série de fossettes ligamentaires ; plusieurs Gervilia nouveaux, et notamment G. alata, dont le bord cardinal est tout à fait rostré en arrière ; Myoconcha lævis, espèce nouvelle dont la charnière est parfaitement conservée, et M. gastrochæna Gieb., muni de deux angles dorsaux ; Tri- gonodus præco, que l’auteur considère comme le précurseur de T. Sandbergeri Alberti ; plusieurs Myophoria, parmi lesquels M. lævigata Alb. et M. vulgaris Schl., qui sont des espèces bien connues. L'auteur propose ensuite un nouveau G. Pseudo- (1) Berlin, 1898. — Broch. in-8& de 83 p., avec 6 PI. lithogr. Extr. de Jahresb. d. Vereins f. Vaterl. Naturkunde in Würlt., p. 145, PL IV. 117 — corbula (C. gregaria Münst.), dont la charnière ressemble un x . O1 : 3 sen: peu à celle de Corbula (5): mais qui s’en distingue par son ligament externe, par sa forme presque équivalve et par l’'enroulement des crochets ; l’espèce de Schwieberdingen, rap- poriée à ce Genre, est nommée P. Sandbergeri sp. nov. Le G. Tancredia est représenté par un échantillon bivalve d’une nou- velle espèce : T. Beneckei, finement ornée de stries concentriques. Pour terminer les Pélécypodes, je cite encore: Unicardium Schmidi Gein., avec une bonne charnière ; Anoplophora lettica Quenst.; Leda Becki n. sp., qui est bien un Nucula s. str., et non pas un Phænodesmia ; Macrodon Beyrichi Stromb., qui doit changer de nom générique (Beusheusenia); Thracia mactroides Schl., et Pleu- romya Ecki nov. sp.; enfin un fragment d’Homomya Kæneni Phil. Passant aux Gastropodes, l’auteur signale, sans les figurer : Worthenia Leysseri Gieb., Tretospira suleata Alb., et T. striata Quenst., Loronema loxonematoides Giebel ; il figure une grande espèce, déjà connue : Loxonema Schlotheimi Quenst., et il en décrit une nouvelle, un peu plus étroite: L. Johannis Bühmi. Puis, dans les Genres récents de MM. Koken et Kittl, nous trouvons : Katosira solitaria n. sp., Undularia scalata Schl., Eustylus Albert n. sp. (je rappelle que ce Genre doit être dénommé Trypanostylus Cossm. 1895), Protonerita spirata Schl., avec quelques traces de coloration en chevrons : Neritaria Dunkerti Schaur., assez mutilé ; Hologyra Eyerichi Nôtl., finement orné de stries d’accroissement; Platychilina germanica, nouvelle espèce à ouverture très ample. L'auteur classe dans le Genre Amau- ropsis un représentant de l’espèce bien connue : Natica gregaria Schl. ; j'ai déjà eu, à plusieurs reprises, l’occasion de faire remarquer que l'existence de ce Genre de l’Epoque actuelle, dans les Couches paléozoïques, sans aucun enchaînement à travers les Terrains secondaires, me semble très problématique. Deux ou trois Céphalopodes terminent l’énumération de cette faune, qui ne comprend pas moins de 53 espèces, d’un haut intérêt au point de vue paléontologique. Der Dogger am Espenazito-Pass, nebst einer Zusammens- tellung der jetzigen Kenntnisse von der argentinischen Juraformation, von A. Tornquist (1). — Avant d'aborder la (1) léna, 1898. — Vol. in-4, de 72 p., avec 10 PL. lith. Extr. de Palæont. abhandl. Neue folge, Bd. IV. Heît 2, p. 135, PI. XIV. = description paléontologique de la faune, qui comprend à la fois du Bajocien et du Callovien, l’auteur l’a fait précéder d'un exposé stratigraphique, par le Prof. Bodenberder, avec un schéma qui indique la position du gisement, à une altitude de 3,440m, soit encore à 1000% plus bas que le col d’Espenazito proprement dit, qui est à 4,400, à quelque distance du pic de Cerro Negro (6,414m), Cet exposé est complété par quelques notes du Docteur Güssfeldt, qui a recueilli les Ammonites en place. Dans là faune bajocienne, il y a principalement des Céphalo- podes dont l'analyse incombe à notre collaborateur, M. Haug. Les Pélécypodes sont assez nombreux à ce niveau ; l’auteur y a reconnu, sans toutefois les figurer : Entolium disciforme Schl., Modiola imbricata Sow., Pseudomonotis substriata Zieten, et P. Muünsteri Bronn. Les Trigonia sont assez nombreux, en partie déjà précédemment décrits par Gottsche, dans son « Etude sur les pétrifications de la Cordillière Argentine »; mais tous ces échan- tillons sont extrêmement frustes et peu déterminables. Il n’y a que trois Gastropodes : Actæon Lorieri, — qui est un Tornatellæa, ainsi je l'ai précédemment démontré —, Cerithium pustuliferum, nov. sp., qui ressemble plutôt à un Pseudomelania, et Natica punctura Bean, qui appartient au Genre Euspira. Enfin les Brachiopodes se rédui- sent à quelques Rhynchonella, dont deux espèces sont nouvelles. La faune callovienne est beaucoup moins riche que la précé- dente, dans le gisement d’Espenazito ; nous y signalons un petit nombre de Pélécypodes figurés : Trigonia Œhlerti Bigot, E. Bigoti nov. sp. Astarte Steinmanni et Pleuromya americana, espèces nou- velles. Les Brachiopodes se composent de quatre Rhynchonella, entr’autres : À. spathica Lk, R. socialis Phill. et R. caucasica Neum. et Uhlig ; enfin Terebratula uniplicata, espèce nouvelle dont l’auteur ne donne pas la figure, parce qu’elle a été déjà figurée par Gottsche, sous le nom perovulis. En résumé, c'est une faune de 72 espèces bajociennes et 4 espèces calloviennes, recueillies dans une excursion d’une durée de trois jours seulement, et probablement avec de grandes difficultés, à cause de l’altitude de ce gisement. On a specimen of Coccoteuthis hastiformis, Rüppell, from the lithographie stone. Solenhofen, Bavaria, by @. €. Criek (1). — Le magnifique échantillon qui fait l'objet de cette Note appar- (1) Londres, 1896. — Broch. in-8° de #4 p., avec 1 PI phot. d'après un dessin. Extr. de Geol. Mag. Déc. IV, Vol. IL, n° 368, p. 429, Oct. 1896. nd — tient à un Genre que quelques auteurs nomment Trachyteuthis, tandis que d’autres le désignent sous le nom de Coccoteuthis ; la première dénomination, proposée par von Meyer, en 1846, n'étant accompagnée d'aucune description, il paraît plus correct d'adopter Coccoteuthis Owen (1855), qui a donné une figure et une diagnose de son C. latipinnis, malgré l’opinion contraire de M. von Zittel. L’échantillon du « British Museum » montre la tête et les bras avec leurs suçoirs, l'empreinte du bec et de l'œil, une portion du manteau, ayant encore conservé des traces de sa coloration, enfin la pièce sépiacée avec tout son déve- veloppement et l'indication de ses plis latéraux. Des trois variétés de C. hastiformis signalées par le Dr A. Wagner, c’est à la variété minor que se rapporte l'exemplaire décrit et figuré par M. Crick. Note sur le Phylloceras Zignodiasum d’Orb, et le Lytoceras Adelæ d'Orb.. des Schistes de Balaclava, par D. Strémoou- Khoff (1). — Cette Note fait suite à un premier article, publié en 189%, sur ce gisement, dans lequel l’auteur avait déjà signalé la présence de quelques Ammonites des terrains Batho- nien et Callovien. Après un nouvel examen de ces matériaux, l’auteur est arrivé à la conclusion que la collection, recueillie à Balaclava, contient en outre : Phyll. Zignodianum et Lytoceras Adelæ, dont il donne une description très complète, avec de bonnes figures ; il en conclut que la première de ces deux espèces est tout à fait européenne, et qu’elle s’étend du Toarcien au Callovien inclus. On some ceretaceous shells from Egypt, by R. Bullen Newton (2). — De même qu'en Algérie et en Tunisie, la faune crétacique de l’Egypte consiste principalement en Lamellibranches et surtout en Ostrea; si l’on rapproche ces formes de celles déjà connues, par exemple en Portugal, on trouve qu’elles sont vrai- semblabiement de l’Epoque turonienne. M. Bullen Newton décrit et figure : Nerinea Requieniana d’Orb. (= N. pyramidarum Mayer Eymar) ; Ostrea acanthonota Coq., 0. Villei Coq., 0. Thomasi Péron, 0. Lyonsi, not. sp. ; Gry- (1) Moscou, 1897, — Broch. in-#4° de 8 p., avec 2 PI. phot. d'après nat. Extr. de Nouv. Mém. Soc. imp. Natur. Moscou, T. XV. (2) Londres, 1898. — Broch. in-8° de 9 p., avec 2 PI. lith. Extr. de Geol, Mag. Déc. IV, Voi. V, n° 411, p. 394, Sept. 1898. D phæa Costei Coq.; Protocardia biseriata Conr. (non C. Hillanum) ; Trigonoarca multidentata, espèce nouvelle qui a bien la forme et la dentition cardinale caractéristiques de ce Genre ; enfin Arctica Barroisi Coq., dont le test est à peu près conservé sur la surface dorsale, mais dont la charnière n’a pu être étudiée. Les figures qui accompagnent cette Note sont de grandeur naturelle, et très nettes. Description de coquiiles fossiles des terrains tertiaires inférieurs (Suite), par M. C. Mayer-Eymar (1). — L'auteur continue, à petites doses, la description de ses récolles paléon- tologiques, faites en Egypte, durant ses derniers voyages dans ce pays. Le nouvel article, qui contient 12 espèces nouvelles, porte à 164 le total de la faune déjà décrite; malheureusement l’état de conservation de ces fossiles nous laisse dans une réelle incertitude, tant au point de vue de la légitimité des noms spécifiques nouveaux, qu’en ce qui concerne le classe- ment générique des Dimyaires et de certains Gastropodes. Deux nouveaux Ostrea, du groupe d’O. plicata, sont d’abord dédiés : l’un à Schweinfurth, l’autre à Sickenberg. Nous trou- vons ensuite deux Crassatella : C. Junkeri et puellula, dont la forme ovale est peu ordinaire dans ce Genre ; l’auteur indique bien : pour l’un « charnière épaisse », et pour l'autre « dent assez forte »; mais, comme les figures sont très défectueuses, j'avoue que la détermination générique repose sur des données bien insuflisantes. J'en dirai autant de : Diplodonta Adamsi, Corbis Kahirensis et Isocardia avellana, ce dernier surtout, qui n’est représenté que par deux figures au trait dont l’une est parti- culièrement informe; aucun des échantillons ne laisse voir la charnière, et il est franchement téméraire de décrire aujour- d’hui des coquilles bivalves, en se basant seulement sur leur aspect extérieur ; on risque ainsi de commettre les confusions les plus regrettables. Quant à Tellina Zitteli, dont la figure a probablement été mal reproduite, l’auteur affirme qu'il est très voisin de 7. tenuistria Desh., de l’Étage Parisien. Scalaria impar est un échantillon absolument indéterrainable, surtout pour ce Genre difficile ; l’auteur en fait un Crisposcula, mais on n’aperçoit pas de traces de bourrelet basal; en tous cas, l’espèce ne peut conserver ce nom, déjà employé par (1) Paris, 1898. — Journ. Conchyl. p. 22 à 33, PI. III et IV. PT. Deshayes pour une Scalaire qui est devenue : Mathildia impar; toutefois je ne puis me décider à proposer un nom nouveau pour un exemplaire aussi peu déterminable. Deux Chenopus et un Pseudoliva, voisin des formes montiennes, terminent l’article de M. Mayer-Eymar. Pelecipodi del Tongriano ligure (II), per G. Rovereto (1). Cette troisième Note préventive, destinée, comme les précédentes, à prendre date pour certaines créations nouvelles, contient la fin de l'énumération des Pélécypodes recueillis par l’auteur dans les couches tongriennes de la Ligurie, ou existant dans la collection Perraudo. Toutelois, dans cette Note, nous n'avons à signaler aucune nouvelle division générique ; il n’Y a que quelques espèces nouvelles, et comme elles ne sont pas figurées, je me borne à en citer les noms : Cyrena strangulata, Diplodonta aliena et D. alepis, Cultellus clavatus, Mactra aulax, Glycymeris ligustica, Lucina apenninica et L. celata, Syndesmya intermedia, Thracia stenochora et T. Canavarii. I molluschi dei terreni terziarii del Piemonte e della Liguria, deseritti dal Dott. Fed. Sacco (Part. XXV) (2) — Ce vingt-cinquième fascicule, qui succède, avec une surprenante rapidité, aux précédents, traite les Familles de Pélécypodes com- prises entre les Spondylidæ et les Dreissensiidæ inclus. Dans le G. Spondylus, M. Sacco décrit et figure des espèces bien connues, avec quelques variétés ou mutations nouvelles ; de même, les Plicatules ne sont représentées que par deux espèces : P. mytilina Phil. et P. miocænica Mich., ainsi que par leurs variétés. Mais l’auteur ajoute à cette Famille un nouveau G. Saintiopsis (S. lœvis Bell.) qui ressemble extérieurement à Saintia de l’Eocène, mais qui en diffère essentiellement par sa charnière de Spondylidæ, ainsi que j'ai pu m'en assurer en examinant le type que M. Sacco a bien voulu me communiquer préalablement, pour avoir mon avis. Dans la Famille Radulidæ, nous trouvons, outre le G. Padula avec deux espèces : Mantellum (M. inflatum Chemn. et M. hians Gm.), puis un nouveau Sous-Genre Eimatulella (L. Loscombi (1) Gênes, 1898. — Broch. in 8e de 15 p. Extr. de Atti Soc. ligust. p. 52. (2) Turin, Août 1898. — Broch. in-4° de 54 p., avec 12 PI. photot., contenant fi po Sow.), auquel l’auteur rapporte aussi L. tenuis Desh. et L. obli- qua, de l'Eocène parisien ; un seul Limatula subauriculata Montg.; ensuite le S.-G. Ctenoides Klein, dans Ia synonymie duquel M. Sacco fait rentrer la section fivaricolima, récemment pro- posée par M. Rovereto (Voir « Revue » 1898, n° 4, p. 159); enfin le S.-G. Acesta, à peu près complètement dépourvu d’oreillettes, et déjà représenté dans le Système crétacique ; pour terminer cette Fam., signalons Zimea strigillata, dont la charnière n’est mal- heureusement pas venue très nettement sur la figure qu’en donne l’auteur. Passant aux Aviculidæ, M. Sacco décrit : 4. hirundo Lin., auquel il rattache 4. phalænacea Lamk. comme simple variété ; A. dertocrassa, espèce nouvelle dont on ne connait qu’un frag- ment de charnière ; Meleagrina Studeri Mag., auquel M. Sacco rapporte deux grands échantillons provenant du Quaternaire de Suez, et qui me paraissent, à première vue, bien différents de la charnière de l’espèce helvétienne figurée à côté d'eux sur la mème planche. Nous n'avons à citer qu’un seul Vulsella (V. dubia) d’après M. Rovereto, et Perna Soldanii qui, selon M. Sacco, ne serait qu’une variété de P. maxillata Lamk. Les l’inna sont un peu plus nom- breux, mais se rattachent tous à P. pectinata Lin. ou à P. tetra- gona Brocchi. La Famille Mytilidæ est assez largement représentée dans le Tertiaire supérieur du Piémont : d’abord plusieurs Mytilus typi- ques, parmi lesquels M. galloprovincialis Lamk. ; trois Septifer dérivant de S. oblitus Michti. ; quelques Modiola, dont M. Sacco sépare deux nouveaux S.-G. : Gibbomodiola (6. taurarcuata Sacco), à forme tout à fait contournée, et Modiolula (1. phaseolina Phil.) que l’auteur n'a malheureusement pas figuré; puis un seul Brachydontes, un seul Hodiolaria (M. Petagnæ Se.) qui est précisément le type du S.-G. regariella Monts. 1884, bien peu distinct de Modiolaria, c'est une véritable super- fétation de nomenclature ; enfin Arcoperna sericea Bronn, et deux Lithophagus. Cette intéressante livraison se termine par la description de deux Dreissensia (D. Deshayesi Cap. et D. dubia Mayer) ; puis, en note, M. Sacco fait, avec raison, remarquer qu’on ne peut encore se prononcer sur la valeur du nouveau S.-G. Prodreis- sensia Rovereto {Voir «Revue » 1898, n° 4, p. 159), attendu que #9: — l’auteur de ce S.-G. n’a pas encore donné la figure de l’espèce nouvelle qui en est le type. Systematisches Verzeichniss der Fauna des anteren Saha- rianum (marines Quartær) der Umgegend von Kaiïiro. nebst Beschreibung der neuen Arten. von Prof. Karl Mayer-Eymar (1). Dans une courte préface, écrite en nov. 1897, l’auteur expose que les matériaux de ce Mémoire ont été recueillis, sur place, soit par lui, soit par MM. Schweinfurth et Burdet, dans les environs des Pyramides d'Egypte. Le tableau de cette faune indique, en regard de la liste des espèces, dans neuf colonnes, l'existence ainsi que le degré de fréquence ou de rareté de chacune d'elles, dans l’Helvétien, le Messinien, l’Astien, à Mokattam, aux Pyramides, à Wadi-el- Melalah, dans la Méditerranée, l'Atlantique et l'Océan indien. Les descriptions paléontologiques s’appliquent, soit à des espèces déjà connues, soit à quelques espèces nouvelles : Pecten Dieulafoyæ, du groupe de P. Puymoriæ : P. scabrellus, var. Schweinfurthi; P. Tineæ, voisin de P. gibbus; Arca Herodoti, qui est peut-être une mutation d’A. pectinata Brocchi ; Cardium Linnei, non figuré, mais plus petit que C. aculeatum, et iden- tique, d’après M. Mayer, à la variété perrugosa Font. (non Linné); Venus variabilis, très voisin de V. rhyzalæa Font, ; Natica Montaqui Forbes, petite espèce de la mer Egée ; Strombus diluvianus, qui n'est qu’une variété courte de S. coronatus ; Ficula Agassizi, bien difficile à distinguer de F. condita ; Columbella Burdeti, très proche de C. Borsoni ; Euthria Oscari, forme courte, ovoïde et ornée de costules très obsolètes, avec de fines stries spirales ; Conus papillifer, si semblable à C. striatulus qu’il eût peut-être été préférable de ne pas lui donner un nom distinct ; enfin Bulla folliculus Menke, voisine de B. Weinkaufi. En résumé, cette faune de 174 espèces a un caractère fran- chement quaternaire, et à ce propos, l’auteur revient sur les hypothèses diverses, émises au sujet de l’ancienneté des couches de cet âge, soit comme durée, soit comme époque, et il traite de fantaisistes les chiffres mis en avant par quelques savants. (1) Stuttgard, 1898. — Broch. in-4° de 30 p., avec 1 PI. lith, Extr. de Palæon- tographica, Bd, XXX. CEPHALOPODES par M. Emile HAUG Baltoceras, à new genus of the family Orthoceratidæ. by Gerhard Holm (1). — L'espèce décrite par Dewitz sous le nom Endoceras Burchardiü, et provenant des « Calcaires à Lituites » (Ordovicien des régions baltiques), quoique présentant en réalité une ressemblance apparente avec le Genre Endoceras, s'en dis- tingue par la forme de son ectosiphon ; elle n'appartient pas, comme les représentants du Genre Endoceras, aux Holochoanoida d'Hyatt, mais bien aux Ellipochoanoida de cet auteur. Elle doit constituer le type d’un Genre nouveau, pour lequel l’auteur propose le nom Baltoceras, comprenant des formes d’Ortho- cératidés caractérisées par les grandes dimensions et la position marginale du siphon, qui avaient fait ranger à tort l'espèce de Dewitz dans le Genre Endoceras. On à new genus and species of Nautilus-like shell (Acan- thonautilus bispinosus) from the Carboniferous Limestone of Ireland, by Arthur H. Foord (2). — Description d’une nouvelle espèce de Nautilidé, représentée jusqu’à présent par un exem- plaire unique et considérée par M. Foord comme le type d’un Geure nouveau : Acanthonautilus, qui se distingue des autres Nautilidés par la présence, sur chacun des bords latéraux du péristome, d’une grande expansion en forme d’épine, dont l'axe est perpendiculaire au plan de symétrie de la coquille. La figure qui accompagne la courte Note de M. Foord est évidem- ment provisoire. Lethæa geognostica. I. Lethæa palæozoiïiea, 2. Band, von Fritz Frech (35). — Si nous parlons ici de la {re livraison du 4er volume stratigraphique de cette importante publication des Lethia palæozoica, c’est uniquement parce que les planches XXX* et XXXII sont consacrées à la représentation de Goniatites (1) Londres, 1897. — Geological Magazine, p. 251-253, fig. 1, 2. (2) Londres, 1897, — Geological Magazine, p. 147 150, PI. IV. (3) Stuttgard, 1897. — 1 vol. gr. in-8°, 256 p., 13 PL., 3 cartes, 31 fig. = du Dévonien moyen et supérieur, et parce que l’auteur donne à la page 126 un arbre généalogique provisoire des Ammo- noïdés du Dévonien. La première planche renferme, à côté de copies d’après des figures déjà publiées ailleurs, quelques figures inédites, repré- sentant plusieurs espèces du Genre Anarcestes. La deuxième planche est consacrée à la reproduction d’exemplaires du Dévonien, dont le péristome est conservé et elle constitue, par le fait, un précieux document. L'auteur fait dériver toutes les Goniatites dévoniennes des Genres Aphyllites Mojs. (— Agoniatites Meek), Celaeceras Hyatt, Gephyroceras Hyatt, Beloceras Hyatt et Cheiloceras Frech. Le nouveau nom Cheïiloceras est proposé, par l'auteur, pour désigner les simplices à loge d'habitation dépassant 1 tour 1/4 de longueur, auxquels il avait précédemment appliqué le nom de Parodoceras Hyatt. Le type de ce Genre Parodoceras : Par. discoideum Hyatt, est un véritable Tornoceras, maïs il est mani- feste que M. Hyatt avait essentiellement en vue les formes à section semilunaire, que M. Frech réunit maintenant sous le nom de Cheiloceras (Chiloceras serait plus conforme aux règles de la nomenclature) ; de sorte que ce nouveau nom paraît superflu. L'auteur propose aussi, en note infrapaginale, le nouveau Genre Pseudoclymenia pour des formes semblables à Cly- menia undulata, mais possédant un lobe siphonal externe. L’unique espèce connue est Goniatites Sandbergeri Beyr. Himalayan Fossils. — The Cephalopoda of the Lower Trias, by Carl Diener (1). — Le Trias inférieur de la Salt-Range, dans l'Inde Péninsulaire, avait fourni à M. Waagen les maté- riaux d’une très belle Monographie qui nous avait fait connaître l’existence d’une faune d'une richesse tout à fait inattendue, apparaissant au début des temps secondaires. Le Trias inférieur de l'Himalaya renferme des faunes presque aussi riches, recueillies dans deux niveaux fossilifères (« Otoceras-beds », « Subrobustus-beds »), par MM. Griesbach et Diener. Ce dernier auteur vient de publier un important Mémoire consacré aux Cephalopodes qu'ont fournis ces deux niveaux. Nous pouvons faire abstraction des Nautiloïdés, qui ne sont (1) Calcutta, 1897. — Mem. of the Geol. Surv. of India, Palæontologia Indica, ser. XV, Vol. Il;-part. 1, 181 p., 23. PI. A0 ER représentés que par un petit nombre de formes, et nous passons tout de suite aux Ammonoïdés, que M. Diener étudie en suivant, dans ses grandes lignes, la classification de M. von Mojsisovies, adoptée également par M. Waagen dans sa Monographie. On sait que M. von Mojsisovics divise les Ammonoïdés, en général, en Trachyostraca et en Leiostraca, et que de nombreuses critiques ont déjà été adressées à cette classification, basée sur un caractère tout à fait extérieur. Le travail de M. Diener n’est pas fait pour diminuer la portée de ces critiques, car il montre avec évidence que la division des Leiostraca est essentiellement hétérogène et polyphylétique. Les TRACHYOsTRACA sont représentés, dans le Trias inférieur de l'Himalaya, par l'unique Famille des Ceratitidæ. À côté de deux représentants typiques du Genre Ceratites, l’auteur décrit un certain nombre d’espèces, qu'il range dans le Sous-Genre Danubites, créé par Mojsisovics pour le groupe triasique moyen de Ceratites Floriani : il place également dans ce même Sous- Genre toutes les espèces des Genres Prionolobus Waag. et Lecanites Mojs., qui possèdent une ornementation latérale tant soit peu accentuée. Pour cette unique raison, il enlève ces formes aux Leiostraca, pour les placer dans les frachyostraca, tout en les considérant comme des termes de passage entre les deux Sous-Ordres, envisageant Danubites à la fois comme la souche des Dinaritinæ (tribu des Ceratitidæ) et comme celle des Meekoceratinæ (v. plus loin). Je suis loin de partager cette manière de voir ; pour moi, l'attribution des espèces du Trias inférieur de l'Himalaya, et à plus forte raison, celle des espèces décrites par Waagen sous les noms Prionolobus, Gyro- miîtes, Lecanites, au Sous-Genre Danubites, tel qu'il a été défini primitivement par Mojsisovices, n’est rien moins que démontrée, et il est impossible de considérer ces types, que seule leur ornementation sépare des Meekoceratinæ, comme des formes qui auraient donné naissance aux Dinaritinæ, car le Genre Dinarites est à un degré d'évolution beaucoup moins élevé que les prétendus Danubites, et quant aux Meekoceratinæ, leurs relations avec le Genre carbonifère Nomismoceras semblent évidentes. Parmi les LerosrrACA (plus correctement : Liostraca), le Genre Prosphingites Mojs. représente seul les Arcestidæ, tous les autres Genres sont réunis par M. Diener dans un Sous-Ordre des Pinacoceratidæ Waag., certainement une des subdivisions les RU plus hétérogènes et les plus artificielles que renferme la clas- sification de MM. von Mojsiscvics et Waagen. On peut en dire autant de la première Famille du Sous- Ordre, celle des Pinacoceratidæ Waag., et l’on ne conçoit pas qu'après les belles observations de M. Karpinsky, relatives à l’évolution individuelle de Medlicottia, on puisse placer dans une même Famille des formes aussi disparates que Medlicottia et Heden- stræmia, qui n’ont que des affinités purement extérieures avec Pinacoceras. Le Genre Medlicottia Waag., si Caractéristique du Permien, était inconnu jusqu’à présent au Trias ; sous le nom Medlicottia Dalai- lamæ, M. Diener en décrit une espèce provenant des « Otoceras- beds ». Hedenstræmia Waag. est encore trop imparfaitement connu pour justifier l'établissement d'une tribu des Hedenstræminæ. Dans une Famille des Ptychitidæ (Ptychitinæ Mois.) nous voyons figurer deux espèces que l’auteur attribue au Genre triasique moyen Nannites Mojs., sans en donner d’ailleurs aucune preuve ; puis le Genre Proptychites Waag., qui est compris dans un sens plus large que son acception primitive et se trouve peut-être ainsi devenu hétérogène. Ses relations avec le Genre Ptychites Mojs. ne sont d’ailleurs encore nullement établies avec certitude. Les deux Tribus des Gymnitinæ et des Meekoceratinæ sont très voisines l’une de l’autre, et pourraient avantageusement être réunies, à l'exclusion des autres Tribus, en une même Famille, dont la descendance du Genre carbonifère Vomismoceras est très probable. Les Gymnitinæ sont représentés, dans le Trias inférieur de l'Himalaya, par un nouveau Sous-Genre de Xenaspis Waag., qui diffère des espèces typiques par son côté externe extrèmement tranchant, et pour lequel l’auteur propose le nom VWishnuites (type et unique espèce connue : V. Pralambha Dien.); puis, par le Genre Flemingites Waag. et par le Genre Ophiceras Griesb., qui, à lui seul, se rencontre plus abondamment que tous les autres Genres d'Ammonoïdés réunis. Les Meekoceratinæ comprennent 3 Genres himalayens: Meekoceras Hyatt, Lecanites Mojs. et Prionolobus Waag. En ce qui concerne Meekoceras, il est à remarquer que M. Diener revient à l’acception primitive du Genre, au sujet de laquelle avait régné pendant assez longtemps un malentendu, et qu’il considère les Genres Koninckites, Kingites et Aspidites, Waagen, comme de simples Sous-Genres, ce dont il faut certainement le louer. La nouvelle Tribu des Hungaritinæ Dien. est représentée par un échantillon mal conservé, appartenant au Genre Æungarites Mojs, ainsi que par son Sous-Genre Otoceras Griesb., l’un des types triasiques les plus singuliers, caractérisé par le grand développement de sa carène périombilicale et par son énorme selle siphonale, profondément divisée en deux par un profond lobe siphonal bifide. Ces grandes dimensions de la selle ombilicale rap- pellent le Genre carbonifère Dimomorphoceras, qui semble devoir être considéré comme la souche, non seulement d’Ussuria, de Megaphyllites et de Proptychites, mais encore d’Hungarites. Les critiques que j'ai formulées plus haut ne tendent nul- lement à diminuer la haute valeur du magnifique Mémoire de M. Diener, elles s'adressent d’ailleurs plutôt à la classification de M. von Mojsisovics, que l’auteur a trop fidèlement suivie. La discussion des Genres est faite avec une grande compétence et les descriptions spécifiques ne laissent rien à désirer comme précision et comme clarté. Les planches splendides font, une fois de plus, honneur au lithographe viennois A. Swoboda. Avec ce Mémoire se trouve terminée l'étude monographique des Cephalopodes du Trias Himalayen; car la seconde partie, relative aux Cephalopodes du Muschelkalk, à paru dès 1895, avant la première, et l’on sait que les Cephalopodes du Trias supérieur ont fait l’objet d’un beau travail de M. von Mojsi- sovics. Neue Ammoniten aus dem unteren Lias von Portugal, von J. F. Pompeckj; Note sur quelques Ammonites du Siné- murien du Portugal. par J. KF. Pompeckj (1). — Ces deux Notes, dont l’une est simplement la traduction de l’autre, sont consacrées à l'étude d’une série d’Ammonites provenant des Couches de Coimbre, du littoral portugais, au nord du Tage (Penedo da Saudade). Toutes les espèces sont attribuées par l’auteur au Genre Arietites Waag. A une exception près, elles appartiennent au Sous-Genre Asteroceras Hyatt, et trois d’entre elles forment, dans ce Sous-Genre, une série nouvelle, aber- rante, caractérisée par « le degré de développement de la sculpture qui est moins avancé ». Arietiles oncocephalus n. sp. est considéré, avec doute, comme (1) Berlin, 1897. — Zeaitschr. d. D. geol. Ges., t. XLIX, p. 636-661, PL XXII phototyp. et 6 fig. de cloisons dans le texte. — Lisbonne, 1898. — Communicaçoes da Direçäo des Trabalhos geologicos, t WI, p. 210-238, 1 PI. phototyp. et 6 fig. de cloisons dans le texte. Lo) HR le représentant d’un groupe nouveau des Arnioceras, à orne- mentation faible sur la plupart des tours. La présence d’Arietites obtusus Sow. démontre l’âge sinému- rien supérieur des Couches de Penedo da Saudade. Paläontologisehe und stratigraphische Notizen aus Anato- lien, von J. F. Pompeckj (1) — La première de ces Notes est consacrée à l'étude du Lias du Kessiktash, à l’ouest d’An- gora. À part quelques Crinoïdes et un Gastropode (Pleuroto- maria cf. amalthei Qu.), l'auteur décrit exclusivement des Am- monites appartenant aux Genres Phylloceras, Lytoceras, Arietites, Ægoceras, Cœloceras et des Bélemnites indéterminables. Les espèces sont presque toutes identiques à des formes de la région méditerranéenne, ou en sont tout au moins très voi- sines. La seule espèce nouvelle est Cæœloceras limatum. Les résultats stratigraphiques de la Note sont beaucoup plus importants que les résultats paléontologiques, car l’auteur donne un aperçu très complet de l'extension du Lias dans l'Est de la région méditerranéenne, aperçu qui le conduit à la conclusion que les différences signalées au Lias entre la faune de l’Europe centrale et celle de la province méditerranéenne (prédominance des Genres Phylloceras et Lytoceras dans cette dernière), sont dues à des causes bathymétriques, et non à des causes climatériques. L'auteur de celte analyse est arrivé à des résultats tout à fait semblables en partant de l'étude de la répartition des faciès dans le bassin du Rhône, prinei- palement au Néocomien {v. Revue générale des Sciences, 30 juin 1898). Contribuzione alla conoseenza delle Ammoniti liasiche di Lombardia. di €. F. Parona. Parte I, Ammoniti del Lias inferiore del Saltrio ; Parte Il, Di aleune Ammoniti del Lias medio (2). — Il a déjà été question dans une livraison précé- dente (Revue critique Pal., IT, p. 46, 1898) de la première partie du présent Travail; avant de passer à l’analyse de la deuxième partie, je crois devoir présenter quelques remarques critiques à propos des noms génériques employés dans la première partie. (4) Berlin 1898. — Zeitschr. d. D. geol. Ges., t. XLIX, p. 713-828, PI. XXIX- XXXI phototyp. d’après dessins, 4 fig. dans le texte. (2) Genève, 1897. — Mém. Soc. pal. Suisse, vol. XXIII, 45 p., 8 PI. phototyp. d’après nat. ; vol. XXIV, 19 p., 3 PI. phototyp. d’après nat. np = Le nom Cycloceras Hyatt ne peut être conservé pour désigner un Gerre d’Ammonites, car le même nom a été introduit long- temps auparavant par M’Coy pour un groupe d'Orthocératidés ; d’ailleurs, il n'existe aucun caractère sérieux permettant de distinguer les formes réunies par Hyatt sous le nom Cyeloceras, de celles que le même auteur désigne sous le nom Tropidoceras, qui doit être conservé (1). En ce qui concerne les Sous-Genres d’Arietites, ni Ophioceras Hyatt 1868, ni Discoceras L. Agass. 1868, ne peuvent être maintenus, et cela pour les mêmes raisons. Le nom Ophioceras a été remplacé plus tard, par Hyatt lui-même, par Caloceras, Discoceras par Vermiceras. Ce dernier nom lui-même devient inutile et doit céder la place à Artetites Waag. 1869, qui a incontesta- blement la priorité. Quant à Arnioceras Hyatt, il se distingue à tel point des Arietites vrais, par son évolution individuelle et par son dimorphisme sexuel, qu'il doit être envisagé non comme un Sous-Genre, mais Comme un Genre indépendant (2), au même titre qu'Agassiceras. En revanche, Asteroceras Hyatt, si richement représenté à Saltrio, n’a probablement qu'une valeur subgé- nérique. Dans la seconde partie, l’auteur range dans le Genre Dumor- tieria Haug : Amim. Jamesoni Sow., et une espèce nouvelle voisine, mais il vaudrait mieux placer ces espèces dans le Genre Polymorphites Sutn. Le nom Microceras Hyatt, ne peut être employé pour désigner le groupe d’Ægoceras capricornu ; car il existait, depuis 1845, un Genre Microceras Hall, dans les Bellérophontidés ; le nom Ægoceras Waag. 1869, peut donc être adopté pour le Genre d'Hyatt, mais ne saurait être étendu aux Genres Platypleuro- ceras, Deroceras, etc., que M. Parona, avec beaucoup d’autres auteurs, envisage comme autant de Sous-Genres d’Ægoceras, tandis que ce sont des Genres indépendants, dérivant très vraisemblablement de souches toutes différentes. Je ne me rends pas bien compte pourquoi l’auteur désigne sa nouvelle espèce Salmojraghii sous le nom générique Platy- pleuroceras, au lieu de l’attribuer au Genre Deroceras. Les phototypies faites d’après des photographies des origi- naux ont l'avantage de rendre, sans restaurations fantaisistes, les échantillons, en général assez mal conservés. L’exactitude des (1) V. Annuaire géol. univers., t. VIII, 1893, p. 694. (2) V. Annuaire géol. univers., t. VII, 1893, p. 693. = 97. — dessins de cloisons laisse quelquefois un peu à désirer. Les descriptions sont très consciencieuses et contribuent à faire de la Monographie de M. Parona un ouvrage de grande valeur. Der Dogger am Espenazito-Pass, von A. Tornquist (1). — Le Genre le plus caractérisque de la faune bajocienne d’Espenazito (v. plus haut p. 13) est certainement le Genre Sonninia Bayle, que l’auteur étudie, en suivant à peu près le groupement que j'ai proposé. Les représentants du groupe de Sonninia pinguis prédominent de beaucoup. En rapprochant le Genre Sonni- nia du Genre Harpocerus, M. Tornquist méconnait les lois de la phylogénie des Ammonites, que M. Hyatt a depuis longtemps établies. Sonninia ne peut, en effet, dériver que d’un type dans lequel les tubercules marginaux sont très développés, tandis que dans Harpoceras, ils n'existent dans aucun stade de l’évo- lution individuelle. Les Macrocephali, qui sont représentés dans le Callovien d'Espenazito par quatre espèces, sont actuellement réunis par M. Tornquist au Genre Sphæroceras. À propos du Genre Reine- ckeia, qui est également bien développé à Espenazito, l’auteur fait à un récent travail de M. Steuer des critiques en partie identiques à celles que j'ai présentées ici-même, mais il va incontestablement trop loin lorsqu'il réunit Reineckeia Steuer (non Bayle)}, Odontoceras Steuer et le groupe de l’Amm.,. mula- bilis, en un Genre unique, Aulacostephanus Sutn. et Pomp., qui d’ailleurs n’a pas encore été caractérisé d’une manière suffi- sante. Il est très regrettable que M. Tornquist n’ait pas choisi, pour figurer la belle faune d’Espenazito, un procédé photographique, et qu'il ait confié ses planches à un dessinateur, auquel le dessin des cloisons d’Ammonites n’est certainement pas familier. Description des Ammonites des Couches à Peltoceras trans- versarium (0xfordien supérieur) de Trept (Isère), par A. De Riaz (2). — On sait que Fontannes, avant de se vouer entiè- rement à l'étude des Terrains tertiaires du bassin du Rhône, avait publié deux Mémoires sur les Ammonites des couches à Ammonites acanthicus de Crussol. M. de Riaz s’est dit que les (1) Jena, 1898. — Palæontologische Abhandlungen v. Dames u. Koken, t. VII, n° 2, 72 p., 10 PI.lithogr. (2) Lyon-Paris, 1897. — 1 vol. in-folio 69 p., 19 PI. phototyp. d'après nat. OR re. Ammonites de l’Oxfordien de la riche localité de Trept méri- taient également une étude approfondie et il vient de publier une luxueuse Monographie, dans le format du second Mémoire de Fontannes, dont elle constitue le digne pendant. 4 Le faune de Trept appartient à l’'Oxfordien supérieur, ou, plus exactement, à l’Oxfordien moyen: elle présente des affi- nités à la fois avec les faunes des régions méditerranéennes et avec les faunes jurassiennes. Les Perisphinctes prédominent de beaucoup, et les exemplaires de grande taille appartenant à ce Genre sont assez abondants. L'auteur adopte le groupement des espèces proposé par M. von Sut- ner et adopté aussi par M. Choffat : il figure, autant que possible, chaque type à des phases différentes de son évolution individuelle, mais il n’a malheureusement pas pris ces stades successifs sur un même individu, n'ayant pu évidemment se résoudre à briser les tours extérieurs, afin de dégager les tours internes. Les Genres Simoceras, Lytoceras, Cardioceras, Haploceras, sont représentés chacun par une espèce. Ammonites Chapuisi Opp. est attribué par l’auteur au Genre Cadoceras Fisch., mais certai- nement à tort. Les véritables Oppelia font défaut, car les Amm. Henrici d’Orb. et arolicus Opp., que l’auteur désigne sous ce nom, sont des Ochetoceras au même titre qu'Ochetoceras canaliculatum Buch (et non pas Münster !), et dès lors les critiques que l’auteur adresse au Genre Ochetoceras ne sont pas justifiées. J’ai d’ailleurs proposé, en 1885, le nom d’Ochetoceras pour désigner un Sous-Genre d’Oppelia, comprenant des formes que tous les auteurs rangeaient précédemment dans Harpoceras. La faune de Trept comprend encore des représentants des Genres Neumayria, Peltoceras et Aspidoceras. L'auteur donne de bons arguments en faveur de la séparation définitive de Peltoceras transversarium Qu., et de Pelt. Toucasianum d’Orb., à titre d'espèces distinctes. L'auteur s'est livré à une étude très approfondie et très cons- ciencieuse de la faune de Trept, mais il est à regretter que ses admirables phototypies ne soient pas accompagnées de sections transversales faisant ressortir les changements dans la forme des tours. J’ajouterai que le Travail ne contient pas une seule figure de cloison, ce qui est une très grande lacune. Enfin, il eût été désirable, dans un Mémoire de cette importance, que l’auteur reproduisit la synonymie de chaque espèce et qu’il donnàt des références biblio- tonte graphiques plus précises dans la liste des principaux ouvrages consultés. Ces légères critiques n’enlèvent rien aux titres de reconnais- sance que M. De Riaz s’est acquis auprès de tous ceux qui s'inté- ressent aux faunes jurassiques en publiant, avec un si grand luxe, la remarquable faune des Couches de Trept. La fauna degli strati con Aspidoceras acanthieum di Monte Serra presso Camerino per M. Canavari (1). — Si l'on fait abstraction d’un Anthozoaire (frochocyathus Canavarii d’Ach.) et d’un Lamellibranche (Neæra appeninica Can.}), les deux pre- mières parties de ce Mémoire sont consacrées exclusivement à l'étude des Ammonites appartenant aux genres Phylloceras, Lytoceras, Oppelia, Eurynoticeras, Holcostephanus, Perisphinctes et Simoceras. À côté d’un certain nombre d'espèces nouvelles, la faune de Camerino contient des espèces kiméridgiennes ou portlandiennes (tithoniques) qui avaient été rencontrées précé- demment dans différentes localités de la Province méditerra- néenne. L'auteur les a toutes fait figurer par la lithographie, et a calqué lui-même les cloisons sur les originaux, quoiqu il con- vienne des avantages de la méthode photographique proposée par M. Nicklès. Eurynoticeras est un Genre nouveau établi par M. Cana- vari pour une espèce nouvelle (représentée par un échantillon unique), et pour Amm. Wôhleri Opp., ainsi que pour Amm. asemus Opp., du Tithonique; il se distingue d'Oppelia par l'absence de carène, par l’ornementation des flancs et par ses cloisons moins découpées, d’Haploceras, par les fortes côtes sigmoïdales et par la moindre complication de ses cloisons. Les matériaux de Camerino que l’auteur à eus à sa disposition, ne lui ont pas permis de faire, sur les autres Genres, des obser- vations d’un intérêt morphologique ou systématique. On an example of Acanthoteuthis speciosa, Münster, from the Lithographie Stone. Eichstädt, Bavaria, by @. C. Criek (2); Acanthoteuthis Kerussacii Münst.. from the Lithographie Stone of Solenhofen, Bavaria, exhibiting the bucecal mem- (1) Pise, 1897, 1898. — Palæontographia italica, vol. Il, p. 25-52, PL IV- IX (lithogr.), fig. 14; vol. HI, pp. 201-234, PI. XXI-XXX, fig. 15-28. (2) Londres. 1897. — The (Geological Magazine, 1897, p. 1-4, PI. F lithogr., 4 fig. dans le texte. brane, by 6G. C. Criek (1) — Les collections du «British Museum » contiennent deux exemplaires de Dibranchiaux pro- venant des Schistes lithographiques de Bavière, que la forme des crochets garnissant leurs bras doit faire attribuer au Genre Acanthoteuthis Münst. Une étude approfondie de ces deux échantillons, appartenant à deux espèces différentes, a démontré à M. Crick : 1° que le genre Acanthoteuthis ne possède ni phrag- mocône ni proostracum; 2 que, néanmoins, il est voisin du genre Belemnoteuthis, avec lequel il a souvent été confondu, et que, par conséquent, il appartient au sous-ordre des Déca- podes ; 3° qu’il possède une membrane buccale analogue à celle des Onychoteuthidæ, dont la présence vient encore confirmer l'attribution aux Décapodes. RUDISTES par M. H. DOUVILLÉ. Les Rudistes de la «Province occidentale ». par M. H. Dou- villé (2). — Dans nos précédentes Eludes nous avons consi- déré : une Province centrale, comprenant la France et le N. de l'Espagne, où les Rudistes présentent leur plus grand déve- loppement et où ils paraissent avoir pris naissance, — el une Province orientale comprenant, le bassin méditerranéen et ses dépendances. Nous sommes amenés aujourd'hui à distinguer une Province occidentale, essentiellement constituée par les dépôts crétacés des deux Amériques. Ces dépôts constituent trois zones principales : la première, au Sud, de composition très homogène, contourne au Nord le massif central brésilien, et peut être suivie depuis le Pérou jusqu'à l'extrémité orientale du Vénézuela ; on retrouve son (1) Londres, 1898. — Proc. of the Malacological Soc., vol II, p. 57-60, PI. IV, simili d’après nat, 2 fig. dans le texte. (2) Paris, 1898. — Sur les Rudistes du Gault supérieur du Portugal (B. S. G. F.,t. XXVI, p. 140, 7 mars 1898). — Sur quelques fossiles du Pérou (1bid., p. 386, 6 juin 1898). — Sur les couches à Rudistes du Texas (1bid., p. 387). ER prolongement de l’autre côté de l’Atlantique dans le Portugal, le Sud de l'Espagne et peut être au Maroc, au N. du massif ancien Saharien. Cette première zone correspond au rivage méridional de la mer crétacée. Une deuxième zone au Nord contourne le golfe du Mexique en s'appuyant, au Nord sur les terrains anciens des Etats-Unis et à l’Ouest sur ceux du Mexique. Cette zone, qui comprend les terrains crétacés du Texas et du Mexique, se prolonge au S.-E. dans le Guatemala. Elle tourne ensuite à l'Est pour se relier aux terrains crétacés de la Jamaïque et des Grandes- Antilles. Ces derniers, dont le faciès diffère de celui des deux zones précédentes, peuvent être considérés comme for- mant une troisième zone parallèle à la première. Dans son ensemble, la « Province occidentale » forme ainsi une sorte de large bande transversale, qui vient se relier direc- tement vers l'Est avec la Province orientale ; ces relations que nous venons d'indiquer à l’époque de la Craie supérieure, sont tout aussi marquées dans les périodes plus anciennes. La troisième zone a été récemment l'objet des études de M. Whitfield : nous en avons rendu compte récemment ici même et nous n'y reviendrons pas aujourd'hui. Nous venons de voir que les dépôts crétacés du Portugal pouvaient être rattachés aux dépôts américains ; au milieu de tout cet ensemble, on distingue un horizon très constant carac- térisé par : Ammonites Roissyi, Placenticeras Uhligi et Mortoni- ceras rostratum, et qui correspond à notre Albien supérieur (1). A la partie supérieure de ces Couches, on distingue en Portugal un niveau de Rudistes, dont la faune présente beaucoup d’ana- logies avec celle de l’Albien des Pyrénées : Toucasia santanrderensis, Radiolites cantabricus ; Polyconites Verneuil y est remplacé par une forme voisine, P. sub-Verneuili, dans laquelle les sillons supérieurs du birostre sont plus rapprochés ; mais le caractère particulier de cette faune résulte surtout de l'apparition du Genre Caprina, représenté par une forme nouvelle C. Choffati, à lames radiantes simples et à cavité n’ peu développée. C'est, jusqu’à présent, le plus ancien représentant connu de ce Genre; mais il ne faut pas exagérer l'importance de ce caractère, puisque M. Paquier a signalé des Caprinidés dès l'étage Urgonien. (1) M. Péron vient de montrer que cette zone est bien développée en Algérie (Soc. géol, de France, 7 nov. 1898). oo On sait qu’il existe, à un niveau plus élevé, dans la même contrée, un nouvel horizon de Rudistes, caractérisé par les Genres Sauvagesia et Caprinula et que les travaux récents de M. Choffat ont conduit à placer à la base du Turonien. Si nous étudions maintenant les gisements américains, nous voyons d'abord au Texas que les Rudistes sont concentrés dans un seul niveau {à l’exception de Biradiolites Mortoni isolé dans les assises de la Craie supérieure). Ce niveau vient se placer à la partie supérieure de « l’élage de Fredricksburg », où l’on rencontre l’Amm. Roïssyi; il est donc à peu près synchro- nique du «niveau à Polyconites » du Portugal, ou un peu plus récent, et pourrait être rangé dans le Cénomanien inférieur : la faune en est encore incomplètement connue : elle renferme des Caprinidés, C. crassifibra, Ræœm.; la valve supérieure de Ichthyosarcolithus anguis Ræœm. a tous les caractères d’une valve supérieure de Sphærucaprina. Hippurites tenanus Rœæm. est un Sauvagesit à bandes plissées, et Rad. Davidsoni Hill, avec ses bandes lisses, a les mêmes caractères internes que le Genre précédent. Ueber Caprinidenkalke aus Mexico, von G. Bœhm (1) — Les Rudistes du Mexique paraissent un peu plus variés que ceux du Texas, mais sont encore moins connus : on a signalé un niveau supérieur à Hippurites, Radiolites et Caprina (?) et un niveau inférieur à Monopleura. Plusieurs de ces formes ont été décrites et figurées, mais d’une manière tellement insuffi- sante, que les déterminations génériques restent tout à fait incertaines ; c’est le cas, par exemple, pour les figures, don- nées par Heïlprin, des sections de Rudistes relevées sur les marbres du Cerro de Escamela, près Orizaba. Plus récemment, le Dr Felix a donné d'assez bonnes figures d’un certain nom- bre de Monopleura et Anodontopleura (??), recueillis avec des Polypiers à San Antonio de las Salinas (12 kilom. au S.-0. de Tehuacan); mais ces figures sont encore bien insuffisantes au point de vue de la détermination générique. La section donnée PI. XXV, fig. 2, est bien singulière pour un Monopleura et rappellerait plutôt une section de Caprinidé. Tout récemment, M. Bœhm vient de nous donner, pour la première fois, des documents précis sur les Rudistes du Mexique. (1) Berlin, 1898. — Broch. in-8° de 10 p. avec 11 fig. dans le texte. Extr. de Zeilsch. deutsch. geol. Ges. Vol. L, p. 323. Il à repris l’étude des formes signalées par Heilprin dans les marbres d’Orizaba, malheureusement les matériaux qu'il à eus à sa disposition sont incomplets, et il n'a pu figurer que des valves supérieures, ce qui rend les déterminations généri- ques encore douteuses. Il signale plusieurs Caprines à lames polyfurquées (qui sont peut-être des Schiosia) ; certaines des formes sont rapprochées de C. adversa, et ce rapprochement nous parait bien douteux, surtout en l'absence de la valve inférieure : une autre est décrite comme espèce nouvelle (C. ramosa). Plusieurs sections présentent des canaux polygonaux et sont rapportés à Sphærucaprina ; dans Sph. Lenki (n. sp.) les canaux polygonaux sont disposés en une seule rangée, dans Sph. Felixi (n. sp.), ils forment au contraire plusieurs rangées. Ajoutons que dans ces Couches d’Orizaba, on à reconnu la présence d’un Orbitolina cf. lenticularis et d’un Nerinea cf. forojuliensis, espèce provenant des couches cénomaniennes du Nord de la Vénétie; M. Bœhm en conclut qu'il est vraisemblable d’attribuer ces couches au Cénomanien. Le même auteur a reçu quelques autres fossiles provenant de la Boca del Abra (100 kil. environ à l’O.. de Tampico) ; parmi Ceux-ci, un échantillon déterminé par White comme Caprina occidentalis Conrad (le type de cette espèce provient de l’embouchure du Puerco), présente plusieurs rangées de canaux polygonaux et appartient ainsi au Genre Sphærucaprina (à moins que ce ne soit un Caprinula). La même localité a fourni un Sauvagesia, mais la gangue n’est pas la même que celle de l'échantillon précédent. Quoi qu’il en soit, les deux faunes étudiées par M. Bæœhm présentent des analogies incon- testables soit entr’elles, soit avec la faune à Rudistes du Texas. Il faudrait en rapprocher encore, d’après toutes probabilités, le gisement de Coalcoman, où M. Douvillé à pu constater la pré- sence du Genre Schiosia, associé à des Monopleura. Ainsi se trouveraient confirmées les conclusions des géologues améri- cains et en particulier celles de M. Hill, qui admettent le parallélisme des formations crétacées du Mexique avec celles du Texas. Un dernier rapprochement à signaler : le Genre Schiosia, qui paraît assez développé au Mexique, a été signalé d’abord par M. Bœhm dans le N. de l'Italie, il existe également en Sicile ; c’est un nouveau fait à l'appui des communications Se 27/1 qui ont existé à l’époque cénomanienne entre la province occidentale et la province orientale. Un nouveau type de Monopleuridé. par M. H. Douvillé (1). — C'est un Monopleura dont la valve inférieure présente plu- sieurs rangées de canaux polygonaux, tout à fait comparables à ceux de la valve inférieure de Coralliochama. L'auteur pro- pose pour cette forme nouvelle, provenant du Crétacé supérieur des Pyrénées, le nom : Rousselia Guilhoti(n. gen.,n. sp.). Des canaux du test dans les Rudistes, par H. Douvillé (2). — Les canaux du test proprement dits, tels qu'on les observe dans les Caprinidés, sont toujours exclusivement creusés dans les couches internes; quand ils sont polygonauux et étroits, comme dans Aousselia et Coralliochama, ïls donnent au test une structure polygonale qui pourrait être confondue avec celle que l’on observe dans les Radiolitidés. Mais il n'existe, en réalité, aucune analogie entre les deux structures : la première est une structure tubulaire affectant les couches internes: la seconde correspond à la structure prismatique, caractéristique des couches externes. La structure tubulaire doit être considérée comme réalisant un développement maximum de la coquille avec un minimum de substance; l’auteur a pensé que le réseau formé sur le limbe par les parois des canaux correspondait peut être aux ramifications du système nerveux dans le manteau. Les canaux creusés dans les couches externes, tels qu'on les observe dans les Hippurites (et peut-être aussi dans le Genre Joufia, Bæœhm}), n’ont aucune analogie avec les canaux propre- ment dits des couches internes. Ils sont les homologues des sillons que l’on observe si souvent à la surface extérieure des coquilles, sillons qui sont ici recouverts par des expansions des côtes, analogues à celles que l’on observe dans les Car- diacés et surtout dans les Chamacés. Les pores, ou perforations de la couche superficielle des Hippurites, sont alors de simples lacunes entre les expansions des couches externes. (1) Paris, 1898. Extr. de Bull. Soc. Géol. Fr. T. XXVI, p. 151, 7 mars 1898. (2) Paris, 1898. Extr. de Bull. Soc. Géol. Fr. T. XXVI, p. 154, 7 mars 1838. ÉCHINODERMES par M. J. LAMBERT. Observations sur le Cidaris pseudopistillum Cott. — Bris- sopneustes aturensis, par M. H. Arnaud (1). — Cotteau a fait connaître, en 1883, le test de Cidaris pseudopistillum, mais l’auteur, ayant recueilli de meilleurs individus, en donne une nouvelle description, avec un tableau des dimensions relati- ves de chaque partie du test, et il insiste, avec raison, sur Îles caractères distinctifs fournis par la disposition des granules ambulacraires. M. Arnaud rapproche €. pseudopistillum de C. serrata, C. Herthæ, C. darupensis, C. hannoverana et indique les différences qui permettent d’en séparer ces derniers. Il importe, toutelois, de remarquer que C. Herthæ, pourvu de fossettes suturales, a été avec raison décrit par M. Schlüter comme Stereocidaris, et que les C. pseudopistillum et C. Herthæ rentrent dans le Sous-Genre Dorocidaris A1. Agassiz (non Pomel). Stereocidaris darupensis Schlüter appartient encore à une autre Section. Dans sa note sur Brissopneustes aturensis, l’auteur raconte qu'il avait d’abord réuni les individus recueillis par lui à ce qu’il persévère à nommer /sopneustes (iendrei, bien que Cyclaster piriformis Cotteau, soit un véritable Cyclaster, et non un /sop- neustes Pomel. On sait que Brissopneustes est un Cyclaster à fasciole semipéripétal nul ou diffus. L'espèce nouvelle du Garumnien d’Angoumé, décrite comme voisine de B. Villanovæ, type du Genre, est cependant pourvu d’un sillon antérieur très apparent, qui échancre assez profondément l'ambitus ; ce n’est donc pas un vrai Brissopneustes, mais ce que l’on pourrait appeler un Micraster à trois pores génitaux, forme que M. de Loriol m'a récemment signalée dans le Maëstrichtien du Lim- bourg. Si M. Arnaud n'a pu reconnaître le fasciole semipéri- pétale de ses Cyclaster crétacés, je dois dire que l'organe est cependant assez apparent sur plusieurs individus de ma collection (1) Bordeaux, 1898. — 8° broch. de 18 p., 1 PI. lith, Extr. des Actes de la Soc. Linn. de Bordeaux, t, LIL — 36 — et ce caractère suffit pour les séparer d'Isopneustes Pomel, Genre adète, à quatre pores génitaux, dont le type est Micraster Bourgeoisi, Colteau. M. Arnaud termine en proposant un Genre nouveau : Hemi- gymnia, pour un fragment de test, s'éloignant, à première vue, de Cyclaster par la profondeur du sillon antérieur, d'autre part paraissant très voisin de Tripylus Philippi (non Pomel), dont il a presque les fascioles et la forme des pétales ; mais son apex, aussi à trois pores génitaux, est encore ethmophracte. L'espèce type, imparfaitement connue, est H. aturica, du Garumnien de Rivière (Landes). A collection of Egyptian fossil Echinoïdea, by W. Gregory (1). L'auteur décrit et figure dans cette Note encore un certain nombre d'espèces nouvelles du Crétacé et du Tertiaire d'Egypte : Rhabdocidaris libyensis, de l'Eocène, impossible à confondre avec Cidaris itala Laube, qui est un Leiocidaris. Psammechinus Duciei Wright, est pour la première fois signalé dans le Miocène d'Egypte. P. Lyonsi Gregory, est du même Etage. Ces deux espèces ne sont d’ailleurs pas des Psammechinus : les carac- tères de leur péristome, pourvu de profondes et étroites scis- sures branchiales, et la constitution de leurs majeures ambu- lacraires les classent, la première dans le G. Schizechinus Pomel, 1869, et la seconde, dans le voisinage du Genre Ana- pesus Holmes, 1860, près duquel elle forme un Sous-Genre particulier caractérisé par ses pores en série onduleuse simple et non en échelons par pseudotriades obliques. C’est une dis- position que Pomel semble avoir prévue dès 1869 (Revue des Echinodermes, p. XLII), et pour laquelle on pourrait créer Île terme générique nouveau ‘“Æaxophyma. Tous ces Genres ren- trent dans les Schizechiniens de Pomel, Tribu dont le nom doit être latinisé : Schizechinæ. Coplosoma thevestense Peron et Gauthier, n'avait pas encore été rencontré dans le Crétacé d'Egypte, pas plus que Scutella paulensis et Pericosmus latus dans le Miocène de cette région. Laganum depressum, du Pliocène, appartient moins à la faune de l'Egypte qu’à celle de la Mer Rouge, où il est depuis longtemps connu. Echinolampas tenui- petalum Gregory, du Miocène, un peu plus grand et plus allongé que Æ. stelliferus, se distingue facilement de ses con- (4) Londres, 1898. — 8° 13 p., 2 PI. lith. Extr. du The Geological Maga- zgine. New ser. Déc. IV, Vol. V, n° 4, p. 149 à 161. on génères. Une variété nouvelle (milviformis) de Conoclypeus Dela- nouei, est aussi signalée. Linthia Aschersoni de Loriol ne serait qu'une variété de £. esnehensis, et lui est réuni. Enfin la der- nière espèce nouvelle est un Hypsopataqus, de l'Eocène, connu par un fragment et resté iInnommé. M. Gregory le rapproche de Eupataqus siokutensis Fuchs, qui n’est cependant pas un Hypso- patagus ; la figure permet d’ailleurs de conserver des doutes sur l'attribution générique proposée. Studien im gebiete der Bôhmischen Kreide formation. VE. Die Chlomeker Sechichten, von A. Frie (1). — Dans la partie de cet ouvrage relative aux Æchinodermata, l’auteur figure, d'après Novak, un Cardiaster ananchytis, qui n’est évidemment pas Spatangus ananchytis de Leske, ni même S. granulosus Goldfuss. On peut, en revanche, le considérer, avec M. Fric, comme identique à Cardiaster ananchytis Geinitz. Cette espèce, du Turonien supérieur de Bohème, serait plutôt à rapprocher de ce que j'ai appelé en 1895 : C. sarthacensis (C. ananchytis Cotteau, « Echin. de la Sarthe », pl. 51, f. 2, 5). La der- nière espèce énumérée : Schizaster Rœmeri, créée en 1891 par MM. Langenhan et Grundey, est encore mal connue; ses fas- cioles ne sont pas apparents sur le fragment avec test et on peut se demander s’il ne s'agirait pas d’un Hypsaster, plutôt que d’un Schizaster du Turonien. Petalocrinus Weller et Davidson, by A. Bather (2). Dans cette intéressante petite Monographie, après l’histoire du Genre actuellement représenté par six espèces du Silurien d'Europe et d'Amérique, l’auteur énumère les matériaux soumis à ses études, et il donne de Petalocrinus une description anatomique détaillée. Le type, décrit et figuré à nouveau, est P. mirabilis Weller, du Silurien moyen de l’Iowa. Les cinq espèces nou- velles de ce singulier Crinoïde à bras palmés, simulant des pétales de roses, sont : P. visbycensis, P. anqustus du Silurien inf. de Gotland; P. inferior, P. longus, du Silurien moyen, le premier de l'Iowa, le second de l'Indiapa; P. expansus, du Silurien supérieur de Gotland ; P. major Weller est exclu du Genre; ce serait un Polypier voisin de Omphyma turbinatum. (1) Prague, 1897. (Voir let. II de la Revue crit. de Paléozool., p. 153). (2) Londres, 14893. Broch. 8e 40 p. 15 fig, 2 PL. lith. — Extr.de Quat. Journ. of the Geol. Soc. Vol. 54, p. 401 à 441, RS — Le Genre Petalocrinus forme, pour l’auteur, une Famille spé- ciale des Petalocrinidæ, voisine des Cyathocrinidæ, qui s’y rattachent par Arachnocrinus. Palæontologische Miscellaneen, von P. Oppenheim (1). — Je n’ai pas à m'occuper ici de la première partie de ce Travail, relatif au Tournouerella Requieni, qui est précisément l’objet d’un Erratum, à la fin de la présente livraison. La seconde partie a pour objet la description d'un Echino- lampas de lOligocène de Bünde : E. Eberti se distingue facile- ment de ses congénères par l'absence de floscèle bien déve- loppé aux bords du péristome, par ses pétales irréguliers, étroits, ouverts, à zones porifères égales. La troisième partie traite de quelques Echinides tertiaires de la Vénétie et du Tyrol méridional. L'auteur y décrit et y figure : Brissospatanqus Damesi, bien distinct des rares espèces connues de ce Genre; Linthia pulcinella appartient à la forme subéquipétale, subglobuleuse, à sillon antérieur atténué, dont L. pomum est un des types ; Echinolampas Lepsiusi, grande espèce voisine du ÆE. Suessi Laube ; Echinolampas cf. politus, pour lequel l’auteur avait d’abord pensé à proposer le nom de E. vitifer, est soigneusement comparé aux espèces du même type : E. Beaumonti, E. montevialensis, etc. BRYOZOAIRES, FORAMINIFÈRES, RADIOLAIRES par M. G. F. DOLLFUS. Descripeion de los antozoos fosiles pliocenicos de Cata- luña. par le D' Joaquin de Angelis (2). — Les fossiles décrits dans cette Note, ont élé recueillis, dans les Terrains Tertiaires supérieurs des environs de Barcelone, par les soins de MM. Almera et Bofill, géologues dévoués, qui ont montré un talent excep- tionnel dans la solution des problèmes compliqués que présen- tait la constitution de la chaine catalane. (4) Berlin, 4898. In-&. Brochure de 20 p., 3 fig., 2 PI. lith. Exl. de Zeitsch. d. Deutsch. geol. Gesellsch. Jahru. 1898, (2) Barcelona, 1895, — Opuscule in-8° de 25 pages. ei — Seize espèces ont été mentionnées, parmi lesquelles : Astro- cœnia Almerai n. sp. est la plus importante ; les autres sont toutes des formes déjà connues du Pliocène italien. Il y a lieu de citer cependant Dendrophyllia cornigera Blainv. sp., dont nous avons signalé récemment une nouvelle station à l'état vivant, sur les côtes de la Vendée; Dendrophyllia amica Mich., Balanophyllia prælonga Mich. (?) Cœnocyathus corsicus Ed. et H., était connu seulement à l'état vivant dans les fonds rocheux profonds de l'ile de Corse, et se trouve découvert dans le Pliocène de Papiol. Cænocyathus cylindricus Ed. et H., est une espèce dont l'habitat était inconnu, il devient aujourd'hui une des espèces caractéristiques du Pliocène de la Catalogne et des Alpes-Maritimes. En résumé, la faune du Pliocène de Barcelone indique une mer peu profonde, peu diflérente, comme tempé- rature, de la mer actuelle. Los primeros briozoos encontrades en los depositos plio- cenicos de Cataluna, par le D: Joaquin de Angelis (de l’Univers'té de Rome, traduit du latin en espagnol, par le chanoïine D. Jaime Almera (1}. — Sept espèces sont citées, encore toutes vivantes dans la Méditerranée, et toutes connues fossiles dans le Pliocène italien. Une espèce miocénique est signalée : c’est Eschara monilifera M.-Edwards 1836, découverte à San Paul d’Ordal. Briozoi postplioceniei di Spilinga (Calabria). per M. Antonio Neviani (2). — La faune de ce petit lambeau de Pleistocène, juché à 450 mètres d'altitude au Cap Vaticano, est fort impor- tante ; elle a fourni 72 espèces différentes de Bryozoaires, dont 6 sont nouvelles pour la Science ; 4 connues depuis longtemps à l’état vivant, n'avaient jamais été vues Jusqu'ici à l’état fossile. Tandis que 56 espèces sont signalées comme encore vivantes, 57 sont communes avec le Pliocène, montrant bien les relations de ces faunes entre elles ; mais il n’y a plus que 33 espèces signalées dans le Miocène et une dizaine seulement remontant jusque dans l'Eocène. Les récentes études sur les Bryozoaires tendent à prouver que ces animaux n’ont pas eu une dispersion spécifique si longue dans le temps et si étendue en surface, que (1) Barcelone, 1896. — 24 pages in-8°, 1 PI. phot. B. (2) Catane, 1897. — 1 br. in-4°, 66 p., 32 fig. dans le texte. Extr. de Att. del Acad. giænia Sc. nat. Catania, 4 s. T. IX, + D — les anciennes études, trop superficielles, l'avaient fait croire. Voici les espèces nouvelles : Bactridium calabrum, Micropo- rella Manzoni, Hippoporina circumcincta, H. Spilingæ, Retepora Pignotarii, Porina impervia. L'auteur réunit sous le nom Cribrilina radiata Moll (1803), huit espèces de Lepralia créées par Seguenza en 1880. Il arrive à considérer Lepralia Morri- siana Busk, comme une variété de Microporella ciliata Linné. Il introduit dans ses citations les références au travail de Busk sur les Bryozoaires des « Crags d'Angleterre » (Pliocène), qui à été souvent négligé par les Paléontologistes, malgré sa valeur. Contributions à la Géologie des Pays-Bas. VIII. Les inecrus- tations calcaires de la mare de Rockanje, près Brielle, et de quelques autres mares, par J. Lorié (1). — Dans cette note, M. le Dr Lorié examine des roches calcaires en voie de formation dans quelques mares de la Hollande. Il semble qu’une grande part, dans ces blocs construits, revienne à des colonies de Bryo- zoaires d'eau douce ou saumâtre ; deux espèces ont été incri- minées, ce sont : Alcyonella fungosa Pallas, et Frustra crustulenta Pall. Les échantillons, soumis à M. Ed. Pergens, lui ont permis de reconnaître Membranipora Lacroxii And. Il semble bien que les Bryozoaires ne sont pas les seuls à édifier ces massifs, mais qu'ils y sont aidés par de nombreuses algues calcaires ; toute- fois cette question reste encore à l'étude. Osservazioni paleontologiche sopra le Linguline terziarie del Piemonte, par M. Ermanno Dervieux (2). — Le Genre Lingu- lina a été créé par d’Orbigny, en 1826, pour quelques espèces de Foraminifères, qui se réduisent à L. carinata, après corrections. Depuis lors, une quarantaine d’espèces y ont été introduites, tant vivantes que fossiles ; il s’en faut cependant que les auteurs aient été d'accord sur le Genre lui-même; car il a été rejeté par Goës, il y a peu d'années, réuni aux Nodosaires par Brady, et critiqué comme sans valeur zoologique réelle, par beaucoup de Paléontologistes qui l’acceptaient comme une coupure sous-générique utile. M. Der- vieux, après müûür examen, adopte le Genre Lingulina, qu’il consi- dère comme fondé sur des caractères amplement suffisants, (4) Bruxelles, 1897. — Bull. Soc. belge de Géol., T. X, p. 288 à 314, 1 PL. lith. (2) Rome, 1898. — Broch. in-4° 16 p. 1 PI. lith. Extr. de Mém. Acad. Pont. dei. nuovi Lincei, XIV = M quoique variables ; il est pourvu « d’une ouverture en fissure, et possède un test allongé et comprimé. » Dans L. carinata, d'Orbigny, l’auteur a distingué les trois variétés : subglobosa, turgida, elveziana. Dans L. costata d’Orbigny : les var. mutinensis Doderlein, var. Rovasendæ Dervieux. Dans une courte note insérée dans la « Revue italienne de Paléontologie », M. Fornasini a fait observer que cette variété mutinensis était distincte de L. multicostata Costa, qu'elle devait former une espèce distincte, et non une variété seulement. Contributo alla conoscenza della Microfaune terziarie italiana. — Di aleune forme plioceniche della Vaginulina linearis, per Carlo Fornasini (1). — Dans cette Note, l’auteur décrit, avec détails, une espèce de Marginulina (M. bononiensis), qu'il avait créée en 1883, et provenant de la Marne glauconifère du Pliocène de Ponticello di Savena, espèce qui n’a pas été bien comprise par A. Goës, ni par Rupert Jones. Il se demande, en premier lieu, si les Genres Marginula,Cristellaria, Vaginulina sont bons,car ils ont été souvent critiqués sévèrement. Après un examen approfondi, M. Fornasini pense qu’il faut les conserver. Les Vaginules diffèrent : 1° des Nodosaires courbes et des Marginulines, parce qu’elles sont comprimées ; 2 des Cristellaires ensiformes, par la disposition spi- rale de la première loge. {1 résulte de ces définitions nouvelles que Marginulina bononiensis doit passer dans le Genre Vaginulina, tout en conservant son nom spécifique et sa valeur propre, et il n’y a pas lieu de le confondre avec Vaginulina linearis Montagu 1808, qui est une espèce voisine, mais non identique, comme le montrent les figures données sur la planche qui accompagne ce petit Mémoire. La Clavulina eylindriea d’Ale. d’Orbigny, per C. Forna- sini (2). — L'auteur ayant reçu en legs du regretté Berthelin une copie manuscrite des planches inédites conservées au Muséum d'histoire naturelle de Paris, et sur lesquelles Alc. d’Orbigny a fondé un grand nombre de ses Genres et espèces de Foramini- fères, a reconnu que Clavulina cylindrica, fossile des environs de Sienne, avait été mal interprété jusqu'ici, et qu'il était iden- tique à Sagrina nodosa Parker et Jones; mais, comme il faut maintenant tenir compte de la nature minéralogique du test, le (1) Bologne, 1897. — Broch. in-4 8 p. 1 PI. lith. Extr.de Mém. Acad. R. Sc. di Bologna, T. IV. (2) Parme, 1897. — Rivista italiana di Paleontol, UT, p. 13, fig. Genre Sagrina peut être maintenu distinct du G. Clavulina et l'espèce devient : Sagrina cylindrica d’Orb. sp. (Clavulina). Intorno a l'Uvigerina bononiensis Forn., per C. Forna- Sini (1). — M. Fornasini donne ici une description et une figuration plus complète d’un Foraminifère très intéressant, qu’il avait décrit en 1888, et provenant du Pliocène de Pon- ticello. Cette espèce, qui débute comme bisériale, tend à devenir unisériale. Note sur Involutina eoniea, par C. Schlumberger (2). — Espèce nouvelle de Foraminifère du Bathonien d’Hérouvillette (Calvados). Forme conique, produite par un tube continu, en- roulé suivant un diamètre croissant ; un dépôt de calcaire cristallisé remplit la cavité conique centrale. Note sur le G. Meandropsina Munier-Chaïlmas, par Ch. Schlumberger (3). — Genre nouveau et espèce nouvelle de Foraminifère du Sénonien d’Espagne : Meandropsina Vidali Ch. Schl. Cette forme très curieuse montre un placostracum dis- coïdal, orbitoliforme, avec trois épaisseurs de loges. La couche médiane est composée de loges spiralées qui partent d’une loge initiale sphérique et qui deviennent bientôt concentriques et circulaires. Les couches inférieure et supérieure offrent des loges vermiculées méandriniformes enchevêtrées et donnant à l'extérieur des saillies irrégulières, sinueuses. Beaucoup reste à connaître du détail de l’organisme de cet être singulier. A Monograph of the Foraminifera of the Crags par MM. Rupert Jones, Burrows. Sherborn, Millett, Holland and F. Chapmann (4). — Nous n'aurions dit que peu de mots de la fin de cette importante publication, ayant déjà présenté nos observations critiques au moment de l’apparition des Par- ties IL et LIT, si d’autres critiques n'avaient surgi en même temps que les nôtres, et nous avons le devoir d’en rendre compte. Nos observations avaient du reste touché les auteurs, (1) Parme, 1898. — Rivista italiana di Paleont. IV, p. 27, 1 PI. (2) Paris, 1898. — Feuille des jeunes naturalistes, Juin, 2 p. figure. (3) Paris, 1898. — Bull. Soc. géol. de France, 3° Série, T. XXVI, p. 336, 4 p., avec 2 PI. phot. (4) Londres, 1897. — 1 fase. in-40, pages 315 à 402, figures dans le texte. Paleon- tographical Society. 2 — et ils en ont contesté l'exactitude dans un organe important de la presse scientifique anglaise (« Natural Science », mars 1897, p. 159), ce qui nous avait conduit à faire une réponse démons- trative dans le même recueil (« Nat. Sc. », mai 1897, p. 357). La critique de M. Harmer, de Norwich, est bien simple il nie qu'il soit possible de diviser le « Coralline Crag » en zones successives correspondantes de quelque valeur; il pense que la masse de cette Formation est continue et qu'il faut consi- dérer comme nulles les 12 premières colonnes du tableau de distribution des espèces établies dans la Monographie. La connaissance toute spéciale de la région par M. Harmer, son esprit judicieux si bien connu, donnent un grand poids à sa démonstration. La critique de M. Van den Brœck (1) porte sur la répar- tition des espèces d'Angleterre dans les Couches de la Belgique. La colonne « Diestien » est mal nommée; elle reproduit une ancienne liste d'Edeghem, qui correspond au Miocène supérieur de la classification actuelle, et doit prendre le nom « Boldé- rien » ou « Anversien », elle n’a rien du Pliocène, et ne corres- pond en rien au « Coralline Crag ». La seconde colonne inti- tulée « Casterlien », offre un titre qu'il convient d'abandonner et représente en réalité le « Diestien » véritable, le Pliocène inférieur à Isocardia Cor; cette Couche représente très vraisemblablement le vrai «Coralline Crag », avec 85 °/, d’espècesc ommunes. La troisième colonne intitulée « Scaldisien », donne bien la faune des sables supérieurs d'Anvers, mais la liste permet d’appré- cier que cette faune est encore beaucoup plus voisine de celle du «Coralline Crag » que de celle du «Red Crag», et cet examen nous conduit à la supposition que le « Red Crag » n’est pas représenté à Anvers, mais s'applique à des Couches plus récentes. Plus loin, M. E. Van den Brœck regrette que les auteurs aient fait figurer, dans leur Monographie du Crag et dans leur tableau final, un très grand nombre d’espèces manifestement remaniées et appartenant à tous autres Terrains, de même que bien des espèces pliocéniques qui n'ont jamais été trouvées en Angleterre. Pourquoi parler de Operculina complanata, Nummulites Boucheri, Amphistegina vulgaris? Certainement ces espèces «déri- vées » par remaniement de Couches plus anciennes, aujourd’hui (1) Bruxelles, 1898. — Procès-verb. Soc. malac. de Belg., n° d'Avril. y. disparues, sont fort importantes, mais il fallait leur donner une place tout-à-fait à part. Petites Notes rhizopodiques, par Ernest Van den Brœck (1). — L'étude critique à laquelle M. Van den Bræck s'est livré de la « Monographie des Foraminifères du Pliocène d'Angleterre », que nous avons analysée plus haut, l’a conduit à publier un nou- veau tableau de la distribution des Rhizopodes dans les dépôts du Miocène et du Pliocène de la Belgique, qui restera d’une grande importance ; 128 espèces sont indiquées avec des renseignements sur leur degré d’abondance et sur leur taille. Dans le même opuscule, l’auteur indique la découverte de Nummulites Boucheri de la Harpe, dans le Tongrien typique de Grimmitigen, dans le Limbourg belge, échantillons du reste fort rares, et qui sont dans un niveau légèrement inférieur à celui dans Jequel la même Nummulite à été signalée, très rarement aussi, dans le bassin de Paris, près d’Etampes, dans du sable remplissant de grosses Natica crassatina. M. Van den Brœck nous confesse ensuite que Numunulites pristina Brady, du « Calcaire carbonifère » de la Belgique, est fondée sur de simples Nummulites variolaria de l'Eocène. Des spécimens restés entre les mailles d’un tamis ou dans le fond de quelques sacs d’excursion l’ont conduit autrefois à cette confusion. Cette anomalie paléontologique et stratigraphique doit disparaître, et l'honorable aveu qui nous est fait, doit contribuer à faire oublier l'erreur autrefois commise. C’est par quelque mélange de mème nature que des Nummulites planulata de l'Ypresien ont été soi- disant trouvées dans l’assise plus ancienne du (Calcaire de Mons », où elle n'existe en aucune manière. Nuove famiglie e. nuovi generi di Radiolari, per M. Vinassa de Regny (2). — M. Vinassa de Regny a étudié les silex-phtanites qui forment des lits dans le Calcaire tithonique des environs de la Spezia, et il y a découvert de nombreux Radiolaires, portant à plus de 400 le nombre des espèces jurassiques connues. Avant de décrire toutes ces formes dans un Mémoire spécial, il a voulu prendre date pour l'établissement de diverses Familles et Genres nouveaux. (1) Bruxelles, 1898, — Procès-verbaux Société Malacol. de Belg., No de Mai, p. 30 et suiv. (2) Parme, 1898. — Rivista italiana di Paleont., IV, p. 50. — nn — Nous en résumons ci-après l'énumération : Nouv. Fam. DBorysph:eridæ ; Nouv. G. Dorylonchidium, type : D. Hindei, forme nouvelle. — Nouv. G. boryconthidium, type : D. Cayeuxi n. sp. Nouv. Fam. ‘Friposphæridæ, Famille fondée sur le Genre Triposphæra Hind 1890. Dans la Famille Staurosphæridæ, il faut signaler trois Genres nouveaux : Rustia, type R. inæqualis Rust. sp. (Staurocon- lium); Xyphostaurus, type X. rylophostaurus Rust. sp. (Stau- rocontium) ; Aeanthopyle, type A. Dreyeri n. sp. RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE (Corrections faites sur la table de La seconde année de la « Revue Crilique ».) — Actinopsis Lamb. 1897 (Revue, Il, p. 66), Echinides (— Asterop- sis), double emploi avec Actinopsis Dan. Cœlentérés, 1856. Je propose de le remplacer par Lambertechinus, Cossmann. — Amathusia Phil. 1877 (Revue, Il, p. 109), Pélécyp., triple emploi avec Amathusia Fabr. Lépidopt. 1808, Rafin. Moll. 1815, et Muls. Verr. Aves 1866. Je propose de le remplacer par ‘heringia, Cossmann. — Gonionema Koken 1896 (Revue, IT, p. 96), Gastrop., triple emploi avec Gonionemus Agass. Cœlent. 1862, et Conynema Haeck. Cœælent. 1879. Je propose de le remplacer par Pseudeunema, Cossmann. — Odontoceras Steuer 1897 (Revue, Il, p. 115), Céphalop., quadru- ple emploi avec Odontocera Serv. Cœl. 1833 et Macq. Dipt. 1835, puis avec Odonthocera Rond. Dipt. 1861. Je propose de le remplacer par Steueroceras, Cossmann. — Streblorhamphus Tate 1897 (Revue, Il, 159), Gastrop., double emploi avec Streblorhamphus Cab. Aves. Je propose de le remplacer par Sublacuna, Cossmann. — Synaphe Kirkby 1897 (Revue, Il, p. 33). Crust., Triple emploi avec Synaphe Hubn. Lepid. 1816, et Thoms. Coléopt. 1864, sans comp- ter deux Synapha ou Sinapha. Je propose de le remplacer par Kirkbyia, Cossmann. (Corrections nouvelles.) — Ditoma Bellardi 1875. S.-Genre de Pleurotomidæ (voir Essais Pal. comp. Il, p. 125). Double emploi avec un G. de Coléoptères (HI. 1807). Je propose de le remplacer par Agathotonra, Cossmann. no En 1890, M. Sacco a proposé une nouvelle Section de Columbella, intitulée Thiarella (type : C. thiara Br.), caractérisée par lallongement du canal antérieur, et par ses costules crénelées à la suture; cette dénomination avait déjà été employée, en 1840, par Swainson pour une coquille de Mitridæ (M. papalis,, et elle est d’ailleurs synonyme de Mitra. Pour corriger ce double emploi, je propose de désigner la Colombelle sous le nom : Crenisutura, Cossm. 1899. M. Cossmanx. M. Delheid (1) vient de proposer le nom Tubipora proxima, pour un Polypier très intéressant, formant de grosses colonies dans l’Argile de Boom (Rupélien supérieur) de la Belgique. Mais ce nom ne peut être conservé; car il existe un Genre Tubipora plus ancien et très différent, créé par Linné dès 1740 : ce Genre, confus à l'origine, a été circonscrit par Pallas (Elenchus Zoophytorum La Haye 1766, p. 339) et réduit à Tubipora musica L. (Tubularia purpurea Amp. 1599), et il est classé actuellement parmi les Alcyonnaires. Je proposerai, pour remplacer le Genre Tubipora de M. Delheid, le nouveau nom générique Belheïdia, dont le type deviendra : Delheidia proxima Delh. sp. / Tubipora). G. DoLLrFus. ERRATA Une erreur de traduction s’est glissée dans l'analyse que nous avons donnée (n° IV, 4898, p. 156) de la Note de M. Oppenheim sur Tournouerella Requieni, Math. sp.: nous avons écrit que l’auteur rap- prochait ce Genre des Hybocystis « qui a aussi la columelle épaissie et garnie d'une rangée de petites denticulations. » En réalité, M. Oppe- nheim n'a cité qu'accessoirement Aybocyslis, parce que le bord extérieur de l'ouverture de Tournouerella, très gros et dédoublé, rappelle un peu ce Genre, très différent du reste par tous les autres caractères de la coquille; quant au classement de Tournouerella, M. Oppenheim a remarqué que, si la forme très élancée de la coquille et le plan très oblique de l'ouverture rappelle les Auriculidiæ, d'autre part la plaque columellaire garnie de dents est un caractère qu'on ne retrouve que chez les Néritacés; de sorte qu'en résumé, ce Genre a des caractères assez hybrides, pas du tout tertiaires, qui confirment l'ancienneté crétacique des gisements de Fuveau et de Rognac. (1) Procès-verbaux Soc, Malac. de Belg., 1° Octobre 1898. p. LXXXIIT. En ce qui concerne les matériaux que l’auteur a utilisés pour sa Note, il y a aussi une petite rectification à faire : l’échantillon que M. Pellat a envoyé à M. Oppenheim est un Tournouerella Matheroni Mun.-Ch., tandis que l’exemplaire complet de T. Requieni, qui lui a permis d'étudier les caractères de l'ouverture de la coquille, a été acquis par lui à M. Provensal, d'Orgon. A la table des noms de Genres nouveaux (p. 190), au lieu de Sin- nites, lire : Sinuites. A —— ———— —"— …"—" ————.— —————————————————…— .…" —_—…"…"—"—"——— …——— ——————— LILLE, — IMPRIMERIE LE BIGOT FRÈRES. | 6e 10 eau a svelus) SUD, LUSUT QUE au DFE à mA pe : RETIRE Hire DM DEAR ITA PT DIT: CDI ALT URRES ARE CTPAEPTS 172 u#n A HE es | LITE sie. Hs PORT tt fau FL LETTRE DOUTE RE r So Nue Hi PP UEREERE dt ab Mg, Gui: RTE, st INA RP | dja & “ollinpes # of DETTE HONTE PAR CLU 0 fr GIE N | PS UN os rt h Lens: dr M at CPE | | EE SAR SÉRIE UE | OË DENT Eee Tire Co SO Ra ORNE : ; cAtitiau : all di EH TVR ee ne A A ON ee ment de 6e me ) | bites vlofaretes NN OM RER REVUE CRITIQUE DE PALÉEOZOOLOGIE N° 2 (Avril 1899) PALÉOZOOLOGIE GÉNÉRALE par M. COSSMANN. Descriptions of the paleozoie fossils of N.-S.-Wales (Austra- lia). by the late L.-G. de Koninek, traduit en anglais. par le Prof. Edgeworth David. Mistr. David et W.-S. Dun (1).— C'est une traduction de l’Ouvrage « Recherches sur les fossiles paléozoïques de la Nouvelle-Galles-du-Sud », publié en 1876-77, dans les « Mémoires de la Société Royale des Sciences de Liège », par feu le Professeur de Koninck. Les parties [I et Il (Silurien supérieur et Dévonien) ont été traduites par M. Dun, assistant de Paléontologie au « Geologi- cal Survey », et la partie III (Permo-carboniférien) a été traduite par M. le Professeur et Mme David. IL n'y a eu d’additions faites par les traducteurs que pour quelques para- graphes, placés entre crochets. Les éléments de cette magistrale étude ont été jadis recueil- lis par le Rév. W. B. Clarke, dont la collection fut acquise, après sa mort, par le Gouvernement de la Nouvelle-Galles-du- Sud, et détruite, en 1882, dans l'incendie de Garden Palace. La traduction, que nous signalons à nos lecteurs, à donc le grand intérêt d'une restauration iconographique de documents désormais perdus. Catalogus Mammalium tam viventium quam fossilium, a doct. E.-L. Trouessart (2). — Les deux fascicules, que notre col- (1) Sydney, 1898. — Vol. in-4° de 298 p. et XXIV PI., reproduites d’après les originaux. Extr. de Men. of geol. Surv. of N.-S.-Wales, Pal., n° 6. (2) Berlin, 1898. — Fase. IV et V, pp. 665 à 1264. — 90 — laborateur vient d'ajouter à sa monumentale Etude, traitent : le quatrième, des fillodondia et des Ungulata, etle cinquième, des Sirenia, Cetacea, Edentata, dMarsupiala, Allotheria, Monotre- mata. L'auteur annonce la publication prochaine d'un sixième et dernier fascicule, qui comprendra l’appendice (additions et corrections) et l’index alphabétique. Les Tillodontia ne prennent que quelques pages, principale- ment relatives aux récentes découvertes signalées par Wortmann, dans l’Eocène de l'Amérique du Nord, et par Ameghino dans le Crétacé de la Patagonie. Il en est de même d’une partie des Ungulata fossiles, catalogués par M. Trouessart ; toutefois on-y retrouve également les espèces de Gaudry, de Gervais, de Filhol, de Depéret, de Pomel, le Lydekker, de Fischer, de Lemoine, etc., presque exclusivement cantonnées dans le Tertiaire. En feuilletant le 5° fascicule, on remarque la prépondérance des Siréniens dans l'Oligocène, des Cétacés dans le Miocène, des Edentés dans l'Eocène, quelques Vernmilinguia dans Île Crélacé, les Marsupiaux fossiles dans le Pleistocène seulement, sauf de rares exceptions, les Sparassodonta dans le Crétacé ou l'Eocène, les Didelphyidæ dans lOligocène et le Miocène, les Aunphitkeridæ dans le Jurassique avec les Triconodontidæ, les Allotheria depuis le Trias jusqu’à l’Eocène, enfin toute une Famille des Wonotremata, exclusivement représentée dans l’Eocène. Il nous reste maintenant à enregistrer sommairement les noms de Genres nouveaux, créés par M. Trouessart Dans les Cervinæ : S.-G. Kuctenoceros (C. tetraceros Boyd Dawk.), du Pleistocène de New-Jersey; dans les Balænidæ : Pristinocetus (Delphinopterus Nordmanni Brandt), du Pliocène de la Russie méridionale ; dans les Amphitheridæ : @dontoes- tylus (Stylodon robustus Owen), du Jurassique supérieur de l'Angleterre ; cette dernière dénomination ne peut malheureu- sement pas être conservée, car elle fait double emploi avec un genre de Mollusques, proposé par Gray, en 1840 ; je propose de la remplacer par ‘Frouessartia, n0bis. En résumé, le gigantesque travail de notre éminent collabora- teur touche à sa fin ; 1l représente une somme prodigieuse de recherches, non seulement pour la compilation des œuvres abtérieures, mais surtout pour la coordination de ces matériaux en une classification taxonomique, qui fera désormais loi en cette malière. — d1 — Observations nouvelles sur le gisement et sur l’âge des Iguanodons de Bernissart. par M. E. Van den Brœæck (1). — Bien que ces observations aient plulôt un caractère stratigra- phique que paléontologique, nous ne pouvons nous dispenser de signaler, dans la Revue, dès leur apparition, les impor- tantes reclifications qu’elles contiennent, relativement à l’âge des magnifiques /quanodon du Musée de Bruxelles, découverts à Bernissart, en 1878. Il ressort actuellement des recherches de MM. Cornet et Schmitz d’une part, de M. Van den Broeck d’autre part, que : non seulement les gisements en question sont des « puits naturels, » produits par des efflondrements survenus dans les couches houillères, par suite des effets des infiltrations d’eau ; mais encore les argiles, descendues dans ces puits, doivent être rattachées aux derniers temps Jurassiques de la longue émersion de la grande vallée post-houillère du Hainaut. Par conséquent, les /juanodon , Si merveilleusement reconstitués dans les galeries du Musée de Bruxelles, proviennent vraisem- blablement du Purbeckien, au lieu d’appartenir au Wealdien, comme on le croyait jusqu’à présent. Celle attribution est confirmée par les affinités que présentent les Poissons trouvés dans ces mêmes gisements, et qui sont nettement jurassiques. Die Messeler Braunkohle und ïihre Fauna. von Ernst Wittich (2). — D'après l'étude géologique faite par l’auteur, les Lignites du Bassin de Mayence appartiennent à trois horizons: Oligocène supérieur, Miocène et Pliocène supérieur. Le gisement de Messel correspond au Miocène, et il comprend des fragments de Crocodiles, de Poissons (Amia Kelvieri Andr., Lepidosteus Strausi K.) qui fixent la contemporanéité de ce niveau avec le Miocène inférieur de Francfort. La plus importante découverte, dans ce gisement, consiste en un Oiseau complètement nouveau, à bec long et recourbé, que M. Wittich place dans un nouveau Genre Rhynechæites (R. messelensis n. sp.), qui doit être classé dans le voisinage des Rhynchæa existant dans la nature actuelle. L'auteur décrit (1) Bruxelles, 1899. — Couple-rendu sommaire de diverses communicalions faites à la séance du 27 Déc. 1898 de la Soc. belge de géol., de Pal, et d'Hydrol. 12 p. in-80. (2) Darmstadt, 1898. — Broch, gr. in-8° de 69 p., avec 2 pl. gravées. Extr. de Abhandl. der Grossherz. hessischen geol. Landesanstalt, pp. 79-147, PI. Let I, Oo E minutieusement les fragments qui lui ont permis de recons- tituer cet animal éteint, et d'affirmer qu'il vivait à l’époque Miocène, sur le rivage de la mer, de même que les Rhynchæa actuels. Fossile Lepidopteren aus der Miocænformation von Gabbro, von Dr H. Rebel (1). — Les Insectes découverts dans ce gisement par M. Bosniaski appartiennent à deux horizons distinets (OEningien et Tortonien). Le premier des trois Papillons décrits : Arctiites deletus n. sp. se place dans le voisinage du Genre Nemeophila, et ïl est connu par un corps, une patte et une aile. La seconde espèce est prise par l’auteur comme type d’un nouveau G. Doritites (D. Bosniaskii). de la Sous-Famille Par- nassiinæ, et bien distinct de Parnassius delphius Ev., forme de l'Asie centrale. Enfin M. Rebel décrit et figure des fragments d'un Lycænites gabbroensis, premier représentant fossile de la Fam. Lycænidæ. Cours élémentaire d'histoire naturelle : Géologie, les Roches. les Terrains et les Fossiles, par M. Paul Constantin (2). — L'enseignement de la Géologie vient d'être officiellement rétabli dans l’enseignement secondaire, en France; à ce titre, le petit livre de M. Constantin donne un excellent résumé des faits les plus essentiels, choisis de manière à intéresser les élèves et à leur faire surtout comprendre les principes généraux, ainsi que l'utilité de cette Science ; les explications complémen- taires sont imprimées en plus petits caractères. La troisième partie « Epoques géologiques » reproduit, dans de nombreuses figures, les fossiles caractéristiques des terrains, de sorte qu'en feuilletant le volume, les jeunes lecteurs ont déjà une image exacte de la suecession des faunes dans l'écorce terrestre, et que le goût de la recherche des fossiles leur est naturellement suggéré. Le Manuel de M. Paul Constantin vient donc très heureusement combler une lacune de nos bibliothèques univer- silaires. (1) Vienne, 1898. — Plaquette in-8° de 16 p., avec 1 PL. lith. et col. Extr. de Silzungsb. k. Akad. Wissensch. Math. nat. Cl. Bd. CVII, Abth. I. (2) Paris, 1898. — Vol. in-12 de 176 p., avec 149 fig. dans le texte. POISSONS ET REPTILES par M. H. E. SAUVAGE. On the relations of certain plates in the Dinichthyids. with descriptions of new species, by C. R. Eastman (1). — La note que nous analysons peut être regardée comme le complément de divers travaux, antérieurement publiés par M. Eastman sur le même sujet. Grâce à l'étude d'exemplaires mieux conservés que ceux qui avaient été examinés, l’auteur décrit les plaques dorsales, ventrales, latéro-ventrales, ainsi que les plaques ventrales médianes. M. Eastman entre, au sujet de l'agencement de ces diverses plaques, dans des détails très circopstanciés, que le défaut de place ne nous permet pas de reproduire. Les espèces de Dinichthys décrites par M. Eastman sont D. livonicus, Dévonien de Livonie et du Gouvernement de Saint- Pétersbourg; D. Trautscholdi, n. sp. (Coccosteus megalopteryr, Trautschold), Dévonien du Gouvernement de Saint-Pétersbourg ; D. pelmensis, n. sp. Dévonien de l’Eifel ; D. lijelensis, Kayser, Dévonien de l’Eifel ; D. bohemicus, Barrande $sp., Dévonien moyen de Bohème; D. tuberculatus Newberry, « Chemung Group » de Pensylvanie; D. pustulosus, n. sp. Calcaire de Hamilton, Wisconsin et Jowa. Vertébrés fossiles du Portugal. — Contributions à l'étude des Poissons et des Reptiles du Jurassique et du Crétacique. par M. E. Sauvage (2). — jes Vertébrés des terrains méso- zoïques du Portugal n'étaient connus que par la liste de quelques espèces des terrains crétaciques, lorsque M. E. Sauvage en a entrepris l'étude détaillée, les Vertébrés ont été recueillis depuis les « Assises à Schlotheimia Jamesoni » du Char- moultien, jusque dans les « Couches de Vizo » (Arazède), que l’on peut rapporter à la partie supérieure des terrains créta- ciques, au Garumnien. (1) Cambridge, Mass. 1897. — Ext. de Bull. of the Mus. of comp. zool. at Harvard Coll., Vol: XXXI, n° 2.; 5 PI. (2) Lisbonne, 1897-1898. — Vol. in-4° de 48 p., avec 10 PI. Direct. des trav. géol. du Portugal, He Du Lias, nous ne pouvons citer que quelques débris d'Ichthyosaure et de Plésiosaure, ainsi qu'un Poisson appar- tenant au Genre fetrazonolepis, de l’étège Charmoutien, et un Téléosaurien de. l'étage Toarcien. Les Vertébrés sont à peine connus entre le Lias et la partie inférieure du Jurassique supérieur, période dans laquelle ils sont encore rares, mais se trouvent plus abondamment dans les Couches un peu saumâtres qui occupent le niveau du Séquanien supérieur et, plus haut, dans le Ptérocérien. Le fait le plus intéressant est la présence, dans le Juras- sique supérieur, des trois groupes de Dinosauriens : Ornitho- podes, Théropodes, Sauropodes, ce dernier représenté par les deux Familles des Cétiosauridés et des Atlantosauridés. Nous trouvons, en effet, en Portugal : /guanodon Prestwichi, du Kimméridgien des environs d'Oxford et du Portlandien supérieur de Boulogne-sur-Mer: Wegalosaurus insignis, du Kimméridgien du Hâvre et du Jurassique supérieur du Boulonnais ; Peloro- saurus humerocristatus, du Portlandien d'Angleterre et de Boulogne; et une espèce nouvelle, Morosaurus Marchei. Avec ces Dinosauriens nous notons, dans le € Malm ». la présence de deux Téléosauriens : Stencosaurus Jugleri, dont le type est du Ptérocérien du Hanôvre ; et Machimosaurus Hugii, du Jura blanc du Hanôvre, du Jurassique supérieur de Suisse et de France. Signalons, en outre : une Tortue pleurodère : Plesiochelys Choffati, n. sp.; des Poissons du genre Lepidotus, L. lævis, Ag., L. lusita- nicus, n. sp.; et deux Pycnodontes (Microdon Hugii et Mesodon aff. Nicoleti). Si nous passons à l'étude de la faune crétacique, nous cons- tatons, avec M. P. Choffat, que les « Couches d'Almargen », qui se trouvent entre l'Urgonien et les « Assises à Schloenbachia inflata », paraissent être terrestres. Ces Couches ont fourni trois espèces de Dinosauriens : Pleurocælus valdensis du Wealdien d'Angleterre: Jquanodon Mantelli, du même niveau; un Méga- losaure qui rappelle l'espèce du Gauilt de l'Est de la France ; on a trouvé, en outre, dans ces Couches, un Crocodilien (Sucho- saurus Girardi, n. sp.). Entre les « Couches d’Almargen » et le haut du Cénomanien, « calcaires à Meolobites Vibrayanus », se trouvent les puissantes Assises caractérisées, à leur partie supérieure, par Ostrea pseudo- africana: nous v irouvons, outre cinq espèces de Squales, de la Famille des Lamnidés, deux Ganoïdes d’un Genre spécial, cinq espèces de Pycnodontes, et un Crocodilien probablement saumâtre : Orveniasuckus lusitanicus, n. Sp. A la colline de Alto-de-Pendaô, près de Bellas, l’on est proba- blement non loin d’une surface terrestre; l’on y a trouvé, en effet, une vertèbre de Serpent : Cymoliophis Delgadoi, n. sp.: la présence de cette espèce, dans le Crétacique du Portugal, offre un grand intérêt; elle est, en effet, la seconde connue du genre Cymoliophis. Cette découverte fait remonter loin dans la série des temps l'apparition du type Ophidien, dont les repré- sentants les plus anciens, jusqu’à présent, avaient été recueillis dans les terrains Tertiaires inférieurs. L'étage Turonien est caractérisé par plusieurs espèces de Poissons Pycnodontes et par des Clupes. Les Couches qui, en Portugal, contiennent des Physes et des Mélanies à faciès africain, sont de même âge que celles de Fuveau, en Provence; elles font partie de l'étage Garumnien. A Vizo (Arazède), outre deux Poissons (ringlymodi (Clastes lusi- tanicus, nm. sp. et Clastes pustulosus, n. sp.), ces Couches ont fourni des dents de Mégalosaure, quelques débris de Tortues et des ossements d’un Crocodilien {Crocodilus Blavieri), déjà connu dans les Couches de Fuveau. Sur des Pycnodontes et des Squales du Crétacé supérieur du Bassin de Paris. par M. F. Priem (1). — Les Pycnodontes, étudiés dans la Note de M. Priem, appartiennent aux deux Genres Cæœlodus et Anomæodus. Dans le Turonien de la Sarthe a été recueillie une espèce nouvelle de Cælodus (C. attenuatus), qui diffère de C. parallelus, Dixon sp., par l’étirement marqué de l'extrémité externe des dents de la rangée moyenne, à la mâchoire inférieure. Dans Île Montien inférieur de Vertus (Marne) se trouve un Cælodus indiquant sans doute une espèce nouvelle. Anomæodus subelavatus Ag. sp, du Sénonien supérieur et du Darien de Ciply, de Maëstricht, de Scandinavie, se trouve aussi dans le Montien inférieur du Mont-Aimé. Dans les mêmes couches et à Vertus, se trouve un Squale, Scapanorhynchus®? subulatus, Ag. sp., et un Oryrhina dont l'identification n’a pu être faite d’une manière certaine. Le Sénonien supérieur de Meudon à fourni une dent (1) Paris, 4898. — Extr. de Bull. Soc. Géol. de Fr., 3* Sér., T. XXVI. ph st de Squale, que M. Priem considère comme une variété de Corax pristodontus, Ag. (var. plicatus). Des études faites par M. Priem, il résulte que la faune ichthyologique du Montien inférieur du Bassin de Paris se montre essentiellement crétacique ; elle a comme éléments propres Lamna serra, Wood, Oxyrhina ? sp., Cœlodus sp., Palæobalistum Ponsorti Hescl., Lates Heberti Gerv. Sur la faune jichthyologique des assises montiennes du Bassin de Paris. par M. F. Prien (1). — Continuant ses recher- ches sur les Poissons de la partie supérieure des terrains crétacés du Bassin de Paris, l’auteur a étudié à nouveau deux Squales, Lamna serra, Wood, et Pseudororax aflinis Ag. sp. Spheyrna plana Héb., du Mont-Aimé. Le Genre Palæobalistum est, dans le Crétacique supérieur, le précurseur du Genre Pycnodus proprement dit, de l’Eocène, qui, au point de vue de l’évolution des arcs vertébraux, est plus avancé ; de plus, les Pycnodus diffèrent de Palæobalistum par le pédicule caudal beaucoup plus long et plus mince et par le bord supérieur de la caudale légèrement excavé, au lieu d’être convexe. Palæobalistum Ponsorti, Heckel, est du Mont- Aimé. P. Gervais a décrit, de cette dernière localité, un Acanthop- térygien sous le nom Lates Heberti. M. Priem sépare générique- ment cette espèce du Genre Lates proprement dit, sous le nom Pseudolates; les caractères de ce nouveau Genre sont : Corps comprimé ; écailles petites avec stries concentriques, finement pectinées sur le bord postérieur. Dents probablement villiformes. Préorbitaire pectiné. Préopercule finement denticulé; les denti- culations du bord postérieur sont espacées et droites. Opercule probablement avec une seule épine. Dorsale continue avec dix piquants : trois piquants à l’anale-caudale arrondie ; 25 vertèbres. P. Heberti est, dans l’état actuel de nos connaissances, le plus ancien des Perciformes typiques. Sa présence, dans le Montien inférieur, indique que ce terrain, bien que devant être rangé dans le Crétacique, forme le lien entre cette série et le Tertiaire inférieur. (1) Paris, 1898. — Extr. de Bull. Soc. Géol. de Fr., 3° Série, T. XXVI. CRUSTACÉS par M. G. RAMOND. Beitrage zur Decapodenfauna des Ungarisechen Tertiàars. von D' Emerich Lôrenthey (1). — Cet important Mémoire, qui a été présenté, dans la Séance du 12 Avril 1897, à l’Académie hongroise des Sciences, par ie Professeur Anton Koch, com- prend la description des espèces nouvelles dont la liste suit : Dans les « Couches à Nummulites striata » : Neptunus hungaricus, et un Calianassa d'espèce indéterminée ; Dans le Bartonien : BrAcayuREs — Ranina budapestinensis. Oxytomidæ — Typilobus semseyanus. Cyclometopidæ (Cancrinæ) — Phymatocarcinus eocænicus ; Phlyctenodes Hantkeni, et P. Kren- neri; Titanocarcinus Kochii; Cancer Bückhii. Ensuite, une espèce pour laquelle l’auteur a cru devoir créer un nouveau Genre Neptocarcinus {/N. millenaris), voisin des G. Neptunus et Cancer. Puis, une nouvelle espèce de Portuninæ que l’on peut attribuer, bien qu'avec doute, au G. Rhachiosoma. Catometopidæ — Galenopsis quadrilobata ; Palxograpsus Lôczyanus, et un spé- cimen pouvant être rangé aussi dans les Palæograpsus, voisin de la précédente espèce et de P. inflatus. MacrouREs. — Les Thalassinidæ fournissent plusieurs types intéressants de Culianassa, notamment : C. spinosa, nov. sp. Dans les « Marnes à Bryozoaires » (Bartonien supérieur), on peut citer comme type spécifique nouveau : Xanthopsis Bittneri. Dans l’Aquitanien, un Cœloma d'espèce peu déterminable. Les «Calcaires de la Leitha » sont forts riches en CRUSTACÉS : Dans les Cancrinæ : Cancer Szontaghi et Pilodius mediterraneus. Dans les Thalassinidæ : Calianassa Räkosiensis, C. Brocchii. Mais, comme on le voit, le nombre des espèces est peu considérable. L'Étude se termine par un tableau résumant l’ensemble de ces intéressantes faunes. Une série de bonnes Planches litho- graphiées, avec tables, permet de suivre les diagnoses et les dif- férences avec les formes, déjà connues, des horizons contem- porains de l’Europe. (1) Budapest, 1898. — Broch. in-8& carré, de 133 p., avec 9 PI. lith. Extr. de Természetrajzi Füzetek (a Musæo Nut. Hungarico Budapestinensi vulgato). Vol. XXI. Uber die Brachyuren der Palæontologischen sammilung des Bayerisehen staates. von D' Em. Lôrenthey (1). — Ce Tra- vail à été présenté à l’Académie hongroise, par M. A. Koch, dans la Séance du 22 novembre 1897. L'auteur décrit et figure : Une nouvelle espèce de Ranina (R. brevispina), des Grès calcarifères de Beni Chennadha (Algérie). rapportés à l'étage Langhien ; il propose Carinocarceinus Zitteli, de l'Eocène moyen de Kressenberg, subdivision générique nouvelle ; Nanthilites bavaricus, de V'Eocène moyen de Blemberg (Bavière); Cœloma variolata, dans le même gisement. PALÉOCONCHOLOGIE par M. COSSMANN. Die Fauna des Hauptquartzits am Acker-Bruchberge. von L. Beushausen (2) — Les fossiles des Quartzites dévoniens de ce gisement n'avaient pas encore été l’objet d’une étude détaillée ; il résulte de leur détermination approfondie, que le niveau exact auquel ils ont été recueillis, peut être assimilé à la partie inférieure du Dévonien moyen. L'auteur y signale principalement : Pterinæa costata Goldi. ; Cypricardinia Kochi, nouvelle espèce qui a beaucoup d’analogie avec Cypric. crenistria Sandb., du Dévonien inférieur rhénan ; Goniophora Schwerdi Beush., remarquable par sa carène tran- chante, qui aboutit à un rostre aigu, du côté anal; plusieurs Athyris, Nucleospira lens Schnur (var. marginata Maur.); des Spirifer déjà connus, parmi lesquels M. Beushausen fait seule- ment figurer S. undulifer Kayser ; enfin quelques Æhynchonella, Strophomena, Orthotetes et Chonetes ; soit au total 26 espèces, dont la presque totalité se retrouve dans le Coblencien supérieur. Ce petit Travail est rédigé avec la clarté et la compétence habituelles de l’auteur. (1) Budapest, 1838. — Broch. in-8° carré de 82 p., avec 2 PI. lith. Extr. de Természetrajzi füuze'ek. Vol. XXI. (2) Berlin, 1897. — Broch. in-S° de 24 p., avec 1 PI. lith. Extr. de Jahrb. Kün. pr geol. Landesanstalt, 1896, p. 231, PI. V. — 59 — Beitrage zur kenntniss der Gastropoden des süddeutschen Muschelkalkes, von E. Koken (1). — Dans une courte introduc- tion, l’auteur fait remarquer que les Gastropodes du Muschel- kalk d'Allemagne sont, en général, si mal conservés, que c'est à peine s’il est possible de les déterminer génériquement. Pourtant, à l’aide de matériaux exceptionnels, il a pu constater que la faune du Muschelkalk supérieur diffère totalement de celle du Muschelkalk inférieur, et que Ia plupart des lypes alpins passent du Muschelkalk supérieur aux Couches de Saint-Cassian et aux Calcaires de Marmolata. Passant à la partie paléontologique, nous signalerons, en particulier : Worthenia gigas, Hologyra bicarinata, Neriptosis cy. decussata et N. striatocostata Munst., ce dernier facile à recon- naître, malgré sa petite taille, à cause de ses côtes saillantes ; Naticopsis Gaillardoti Lefr. et N. illita Quenst.; Warmolatella plana Kok. et M. plano-convera Kittl, remarquables par leur aplatissement; Protonerita matercula et coarctata Quenst.; quatre espèces différentes de Neritaria, dont deux sont nouvelles ; deux petites coquilles que M. Koken place dans le Genre Ampullina, conformément à l'interprétation que J'ai faite de ce Genre, dans une précédente Etude sur les Gastropodes bathoniens ; mais, depuis cette époque, il a été suggéré (V. Revue 1S98, p. 18) que les formes jurassiques sont plutôt des Euspira. Les formes polygyrées sont de beaucoup les plus nombreuses, dans celte faune: Trelospira sulcata Alb., forme buccinoïde ; Loxonema obsoletum Zieten, que l’auteur avait précédemment classé dans le G. Heterocosmia, et qui donne lieu à une labo- rieuse discussion, au point de vue de la synonymie; deux Zugopleura et lleterocosmia turrita Kok. ; je rappelle, à propos de ce dernier, que la dénomination Heterocosmia doit, pour cause de double emploi, être remplacée par Allocosmia Cossm. (voir Revue 1897). Les Undularia sont uniquement à l'état de moules internes, et l'on ne peut différencier les espèces que par la hauteur des tours et par les proportions de la spire : quant à Pustularia sp., M. Koken fait remarquer que, puisque cette dénomination fait double emploi avec celle de Swainson, il y a lieu de reprendre (au lieu de Pustulifer nob. 189,5) (1) Strasbourg, 4898. — Vol. gr. in-$ de 49 p., avec G PI. phototypées d'après des dessins. Extr. de 4bhandl. zur geol. specialkarle von Elsass-Lothringen, neue Folge, Hefît IF. — 60 — Protomosira v. Ammon 1893), qui s'applique exactement à l’une des espèces de Pustularia. M. Koken conserve encore Eustylus (E. Konincki Munst.), quoique j'aie déjà corrigé, à plusieurs reprises, ce double emploi de nomenclature, en proposant de le remplacer par Frypa- nostylus n0b. (1895). De même, nous retrouvons encore Chemnitzia, qui est une interprétation inexacte du Genre de d’Orbigny, et dans le voisinage duquel l'auteur place : Ompha- loptychia v. Ammon, Cœlostylina Kittl, Oonia Gemm.; enfin une coquille, très voisine des Bourquetia jurassiques, et pour laquelle M. Koken propose le nouveau Sous-Genre Glyptostylina (type: Cœælostylina inflata Kok. de Hallstadt), distinct de Bourguetia par ses côtes longitudinales. La brochure se termine par la description de deux Proma- thildia, déjà connus et de deux Cylindrobullina nouveaux. Nos félicitations à l’auteur pour avoir surmonté les difficultés dont est hérissée l'étude de ces fossiles peu attrayants. Notiz über den Lias von Borneo, von K. Martin (1). — Cette note à uniquement pour but de fixer l’âge de Gervilia borneensis Mart., que l’auteur avait décrit comme une forme paléozoïque, et qu’on trouve associé, dans l’Ouest de Bornéo, avec un Harpoceras, très voisin de AH. radians, c'est-à-dire avec une coquille liasique. Über zwei neue Brachiopoden aus dem Lias und der Gosaukreide von Salzburg, von A. Bittner (2). — Le premier des deux Brachiopodes, décrits dans cette Note, provient du Lias des Calcaires alpins de Salzbourg ; il appartient au G. Koninckodonta, qui comprend déjà plusieurs espèces de Ja même région: K. Kastneri se distingue de ses congénères par sa forme plus bombée et par sa taille. La seconde espèce décrite (Terebratella Carolimagni) provient de la Craie turonienne de Gosau, où l’on n’a guère signalé, jusqu'à présent, que six ou sept espèces de Brachiopodes ; M. Bittner la rapporte, avec doute, au S.-G. Kingena, dont le type est K. lima, Defr.; toutefois, sur aucune des 17 figures qu'il a fait dessiner, on n’a pu reconstituer l'appareil brachial qui permettrait d’être aflirmatif au sujet de ce classement. (1) Leyde, 1898. — Plaquette in-8° de 4 p. Extr. de Samml. geol. Reichs Mus. in Leiden, Sér. I, Bd V. (2) Vienne, 1848. — Plaquette in-8° de 8 p., avec 1 PI. lith. Extr. de Jahrb. k. k. geol. Reichsanstalt, Bd. 48, Heît I. — 61 — On Jurassiec, Neocomian and Gault boulders found in Den- mark. by Ethel G. Skeat and Victor Madsen (1). — Les fossiles qui font l’objet de cette Etude proviennent de morraines dépo- sées sur le littoral du Danemark ; la patiente reconstitution de l’âge exact de ces coquilles, la recherche raisonnée des gisements d’où ont dû être arrachés les blocs qui les contiennent, cons- tituent le grand mérite du Mémoire de ces deux auteurs. Il est divisé en deux parties : la première contient la descrip- tion minutieuse des 43 blocs étudiés ; la seconde est relative à la Paléontologie des fossiles liasiques, calloviens, portlandiens, néocomiens et albiens, qui ont permis à MM. Skeat et Madsen de tirer les conclusions auxquelles ils arrivent sur la Géologie du Danemark. C’est exclusivement cette seconde partie que nous avons à analyser ici. Comme fossiles caractéristiques, il y a lieu de signaler : Lis. — Gryphæa arcuata, Oxytoma inæquivalvis, Lima gigantea, Plicatula spinosa, Venus pumila Goldf., que ces deux auteurs prennent comme type d’un nouveau G. Eweiniola, voisin de Corbis, de Gonodon ou d’Astartopsis : Amaltheus spinatus, Har- poceras opalinum, etc. CALLOVIEN. — Ahynchonella varians, Pseudomonotis echinata, Astarte depressa, Muacrocephalites Grantanus, etc. KIMMERIDGE-PORTLAND. — Pseudonomotis Douvillei, Perna Bou- chardi, Exogyra virqula, Cucullæa texta, Trigonia Pellati, Astarte autissiodorensis et Sæmanni, Tancredia autissiodorensis, Pleu- romya tellina, Thracia incerta, Corbula Deshayesea, Alaria subbi- carinata, Sulcoactæon Leblanci, Aspidoceras orthocerum, etc. NÉOGOMIEN. — (rervilia anceps, Modiolu subsimplex, Idonearca Cornueliana, Astarte numismalis, Thetis lævigata, Cardium subhil- lanum, Pleuromya neocomiensis, Aporrhais robinaldina, etc. ALBIEN. — Hoplites splendens et tardefurcatus, H. reqularis, Crioceras cf. variabile. Note sur les Trigonies secondaires de la Russie, par M. D. Strémooukhof (2). — Cette Note est un supplément à l'ouvrage précédemment analysé (v. Revue, Il, p. 10) ; l’auteur y fait connaître : qu’il n’est pas prouvé que T. signata Ag. se rencontre (1) Copenhague, 1898. — Vol. in-8o de 213 p avec 8 PL phototyp. et 1 carte. Extr. de Denmarks geol. Unders, I, n° 8. (2) Moscou, 1898. — 7 p. in-80, avec fig. phot. dans le texte. ET dans les dépôts trancaspiens; que dans l’Oxfordien du Jura baltique se rencontre une espèce voisine de T. complanata Lyc. ; et enfin que le Néocomien du Caucase septentrional renferme indubitablement Ÿ. carinata Ag., dont M. Strémooukhof repro- duit plusieurs vues. Beitrag zur Geologie von Syrien, von Prof. Dr. F. Kinke- lin (1). — Les fossiles aui font l’objet de ce petit Travail ont été recueillis au cours d’un voyage à travers la Syrie, par M. Albert de Reinach, et ils proviennent, pour la plupart, du gisement de la route d’Aleppo, dans là partie septentrionale de cette contrée. M. Kinkelin a constaté, parmi les moules provenant de ce cisement, la présence d’/noceramus concentricus Sow., de Vola æquicostata, de Caprina Aquilloni d'Orb., qui fixent à peu près l’âge turonien de ces couches ; il y ajoute une espèce nouvelle (Cardium Dayi) et il cite encore, mais avec plus d'incertitude : Mutella ringmerensis Mant., Lithodomus rostratus d'Orb., Ostrea prionota Goldf., Turritellu Neptuni Munst., Stylina geminata et Heliastræa rotula Goldf. Près de Karietein, il signale l'existence d'espèces plutôt céno- maniennes (Pecten asper et seriato-punctatus); à Aintàb, quelques espèces déjà décrites par Blankenhorn, dans son Mémoire sur la Paléontologie de la Syrie, plus : Schizaster vicinalis Ag., et une espèce nouvelle, Periscosmus Blankenhorni Oppenh., dont M. Kiokelin donne plusieurs figures intéressantes. La brochure se termine par quelques considérations géolo- giques qui sortent du cadre de nos analyses paléontologiques. Die fauna der Eocanablagerungen an der Wolga unterhalb Saratow. von A. Netschaew (2). — D'après l'assimilation des fossiles les plus certains de ce niveau, il paraît contemporain des couches paléocéniques de lPEurope occidentale ; le Travail de M. Netschæw ne contient malheureusement pas de résume, en allemand, de la première partie qui contient les considé- rations straligraphiques, développées en langue russe, par l’auteur. (1) Frankfurt-1.-M., 1893. — Broch. in-8° de 25 p., avec 8 fig. dans le texte. Extr. de Senckenberg naturforsch. Ges. in Frankfurt, p. 146. (2) Kasan, 1898. — Vol. in-$° de 247 p. avec 10 PI. lith. Texte en langue russe. Extr. de Arb. nalurf. Ges. — 65 — Nous passons donc immédiatement à la partie paléontologique. Parmi les Pélécypodes, outre quelques Ostrea, du groupe d'O. vesicularis, et O. acutidorsata Netsch., voisine d’0. dorsata du Bassin de Paris, je signale particulièrement : Avicula cf. aizyensis Desh., qui ressemble en effet à notre fossile parisien ; Cucullæa volgensis Barbot, beaucoup plus orné que C. incerta, de nos Sables de Bracheux ; Arca relicularis, petite espèce nouvelle, du groupe d’A. tertilis Desh.; Pectunculus volyensis, qui ressemble à P. plumsteadiensis; des Nucula peu détermi- nables ; Astarte Bosqueti Nyst.:; Cardita volgensis Barbot, que l’auteur compare avec raison à C. pectuncularis Lk.:; C. Barbotanu, forme plus haute et plus bombée que la précédente ; Card. trigonica et subtrigonica, qui ont un faux aspect de Limnocar- dium ; Crassatella grignonensis Desh., dont l'assimilation me paraît très douteuse ; €. unioniformis et Stuckenbergi, grandes espèces qui ne sont peut-être que des variétés de la même coquille ; quatre Lucina, qui se rapprochent de L. concinna, et dont je ne ferais volontiers qu'une seule espèce ; Axrinus Goodalli Sow., qui parait exactement déterminé; Cardium ovatulum, kamyschinense, subhaulense, espèces nouvelles et très voisines ; Cyprina subscutellaria nov. sp., qui est l’analogue de l'espèce de nos Sables de Bracheux : Cytherea cf. lunularia Desh.,évidemment distinct de l’espèce parisienne, de même que C. nitidula Lamk. et que C. ovalina Desh.; d’ailleurs, sans les charnières, il est bien difficile de déterminer à coup sûr tous ces bivalves ; plusieurs Tellinu et deux Solecurtus ; Pholadomya Mæschi n. sp., et P. cuneata Sow.; quelques Corbula dont l’un m'est aimable- ment dédié; enfin Gastrochœæna longidomus nov. sp. Les Gastropodes de ce gisement sont rarement en bon état, et il est probable que la plupart ne sont connus qu'à l'état de contre-empreintes. Je citerai cependant : Turbo tenuireticulatus, qui est probablement un Collonia; Solarium glabrum, très voisin de S. bistriatum Desh., Turritella biserialis Eichw., qui a tout à fait le galbe de T. imbricataria Lamk. ; T1. kamyschinensis, qui se rapproche, au contraire, de T. carinifera Desh.; T. Cœmansi Briart et Cornet; des fragments de T. circumdata Desh., et une espèce très voisine mais plus élargie, T. subcircumdata Nestch. ; puis £. compta et Dixoni Desh., dont l'assimilation me paraît beaucoup plus problématique ; des Calyptræa peu déterminables, de même que les Natica, dont la détermination serait à rectifier; Eulima cf. solidula v. Kœn., qui n’est certai- nn Ge nement pas du Genre Eulima; des Cerithium dans un état de conservation qui les rend très incertains, de même que les fragments de Morio, et que les Buccinidæ dont le classement générique est même douteux; Pseudoliva secunda sp. nov.; Strep- sidura subluciani, nouvelle espèce qu’on peut rapprocher de Fusus Luciani Br. et Corn.; Voluta volginica, grosse espèce du groupe de Scaphella Baudoni Desh.; Volutilithes completus Netsch. ; Ancilla peracuta Nestch.; Pleurotoma Corneti, nouvelle espèce voisine de P. Dewalquei Br. et Corn.; plusieurs Actæon, et entre autres, 4. cylindroides, qui, par ses deux plis, doit appar- tenir au Genre Tornatellæa ; Cinulia eocænica et Bullinella volgensis: enfin Scaphander fusiformis. Revision des Pleurotomes éocènes du Bassin de Paris, par M. E. de Boury (1). — L'auteur a commencé la publication d'une revue des espèces fossiles de Pleurotomidæ des environs de Paris, qu'il fait précéder d’une appréciation un peu sévère de notre «Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’Eocène » (Bruxelles 1886-1896, 5 vol. et 2 app.). Il paraît que, dans cette introduction, s’est glissé un lapsus, qui a pour effet d’accentuer involontairement la dureté de ce jugement; toutelois, comme notre confrère ajoute que le Catalogue en question renferme «un bon nombre d'erreurs, dont quel- ques-unes assez graves, ou d'omissions », je me bornerai à faire remarquer que M. de Boury a certainement perdu de vue le but de ce Catalogue, qui consistait à mettre de l’ordre dans la classificalion des espèces parisiennes, plutôt qu’à multiplier le nombre, déjà très respectable, de ces espèces. Or, dans son Travail, il paraît ne tenir presque aucun compte de celte classification ; par exemple, il rétablit la dénomination Dolichotoma, qui a été depuis remplacé par Bathytoma (Catal. V, p. 76); il reprend Aphanitoma, au lieu d’Endiatoma (Essais de Pal. comp. Il, p. 60) ; et il laisse complètement de côté les subdivisions importantes et indispensables de Pleurotoma, qui ont été détaillées dans ce dernier ouvrage. Mais en revanche, il produit — la plupart du temps d’après des échantillons uniques, — un nombre considérable d’espèces nouvelles, ou d’espèces que Deshayes avait renoncé à publier, de sorte qu’il arrive à doubler ou à tripler le nombre des espèces, qu’on ne (1) Paris, 1899. — Feuille des Jeunes Natur., n° 339 et suivants, 3 PI. pho- totypées. ST qu pouvait déjà que difficilement séparer les unes des autres, quand on disposait de séries un peu nombreuses d'échantillons passant d’une forme à l’autre. Ce résultat est précisément l'inverse de ce que j'ai cherché à faire dans mon Catalogue, et je doute que ce soit là un service à rendre aux personnes désireuses de déterminer leurs coquilles. Basée sur cette tendance regrettable, la révision qu'entreprend notre confrère, obligera ceux qui le suivront à augmenter encore bien davantage le nombre des espèces : c’est l'introduction de la méthode du «Bourguignatisme » dans le Bassin de Paris, que j'avais précisément voulu mettre à l'abri de cette invasion. D'ailleurs, en admettant que quelques-unes de ces coquilles soient réellement nouvelles pour le Bassin de Paris, — ce dont je doute fort, — il faudrait tout au moins les comparer pour savoir si elles ne font pas double emploi avec des espèces bartoniennes (on sait en effet que le gisement du Ruel contient une forte proportion d'espèces de Barton), ou avec celles de la Loire-Inférieure, récemment publiées dans le « Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest ». En d’autres termes, ce serait une revision à faire de la Revision de M. de Boury; mais ce n'est pas le rôle de notre Revue. Les figures des trois planches qui accompagnent les trois premiers articles publiés antérieurement à l'impression de ce numéro de la « Revue », sont phototypées avec soin ; maïs il eût été désirable d'adopter le procédé de grossissement pour les petites espèces qui ont l'air de se ressembler toutes. Dans l'état actuel des progrès de la Phototypie, on peut, en effet, composer une planche, avec autant de clichés distincts qu'il y à de figures ; il est vrai que ce procédé est moins facile et plus coûteux que celui qui consiste à photographier toute la planche d’un seul coup d'objectif ; mais il se prête mieux à la netteté des figures. En résumé, nous formons le vœu que notre consciencieux confrère ne pousse pas indéfiniment le dédoublement des variétés érigées en espèces, et qu’il tienne davantage compte des récentes classifications en Familles, Sous-Familles, Genres, Sous-Genres, el Sections. Notes on lower tertiary shells from Egypt, by R. Bullen Newton (1). — Les fossiles dont il s’agit ont été, pour la plu- part, signalés par Bellardi, Fraas et Mayer-Evmar; ils proviennent de l’Eocène moyen ou inférieur et peut-être quelques-uns de l’Oligocène, mais ils sont généralement dans un état de conser- vation peu satisfaisant. Ainsi l'échantillon figuré du côté du dos et intitulé Mitra turriculata Schafh. peut aussi bien appartenir à un tout autre Genre; M. Newton cite d’ailleurs de nombreux moules de Gastropodes, auxquels il s'est prudemment abstenu de donner des noms. s Dans les Pélécypodes et particulièrement pour les Mono- myaires, il y a moins d'incertitude ; l’auteur cite et figure : Ostrea aviola Mayer, Pecten Mayer-Eymari et Spondylus Ægyp- tiacus sp. nov., Macrosolen Hollowaysi Sow., Lithophagus cordatus Lamarck ; ce dernier me paraît douteux. Contributions to the tertiary fauna of Florida, with espe- cial reference to the silex beds of Tampa and the Pliocene beds of the Caloosahatehie River. by W.-H. Dall (2. — Cet important volume forme la quatrième et avant-dernière partie de la grande Monographie entreprise par notre savant confrère du Musée national de Washington ; elle comprend les Pélécy- podes : I. PRIONODESMACEA, depuis Nucula jusqu'à Julia; 11. TeLEo- DESMACEA, depuis Teredo jusqu'à Troilia. A propos du G. Nucula, M. Dall fait observer que la dénomination Nuculana, qu’on applique souvent aux Leda, n’est qu'une altération de Nucula, semblable aux changements ortho- graphiques que Link à fait subir à presque tous les Genres de Lamarck; dans ces conditions, il estime que Nuculana est exactement synonyme de Nucula, et par conséquent, il conserve Leda. Cette interprétation, quoique vraisemblable, repose malheu- reusement sur l'intention présumée de Link ; mais, comme l'unique espèce de la collection Rostok était précisément Leda rostrata Mgt. et que le mot Nuculana est, à la lettre, différent de Nucula, cette dénomination (1807) a bien exactement la priorité sur Leda Schum. (1817). La seconde rectification, proposée par M. Dall, me parait (1) Londres, 1898. — Broch. in-8° de 11 p. avec 2 PI. lith. Extr.de Geol. Mag., Dec. IV, vol. V, n° 414, p. 531, Décembre 1898. (2) Philadelphie, Avril 1898. — Fort vol, in-8° de 377 p., avec 13 PI. gravées. Extr. de Trans. Wagner free Inst. of Science, Vol. II, Part. IV. ER = encore plus contestable: elle ne consiste rien moins qu'à repren- dre Glycymeris Da Costa (1778), à la place de Pectunculus Lamk., sous prétexte que, d’après les traditions de la Conchy- liologie anglaise, Da Costa à réellement fait usage d’une nomen- clature binominale. Or, Glycymeris avait déjà été employé par Klein, bien avant Da Costa ; par conséquent si l’on accepte les dénominations de Da Costa, il faut en éliminer celles qui étaient déjà employées, notamment par Klein, et il en résulte que Lamarck à eu raison de donner deux noms génériques nouveaux (Pectunculus et Nucula) aux deux coquilles (Chama glycymeris et Arca nucleus) que Da Costa désignait sous le nom Gilycymeris, lequel faisait déjà double emploi. C’est pourquoi je ne suis pas d'avis de suivre M. Dall dans le bouleversement complet qu'il propose à ce sujet, et qui aurait encore pour effet de rétablir Panopæa à la place de (Glycymeris. Dans la Famille Ledidæ, nous enregistrons deux G. récem- ment publiés (1897) par Verrill et Bush : Findariopsis (7, 4ya- thida Dall) et Mieroyoldia (M. regularis Verr.), non connus à l’état fossile. A propos de Leda, l’auteur entre dans une longue discussion, relative à la synonymie de L. proterta Gabb et de L. protexta Conr., qui est le type du G. Perrisonota Conr. (1869); il conclut que, dans l’état d’obscurité de cette question, il est à peu près impossible de la résoudre d’une manière certaine. Quant au G. Yoldia, il le divise en cinq Sections, parmi lesquelles trois dénominations sont nouvelles : Cnesterium Dall (Y. arctica Brod. et Sow. = scissurata Dall), du Pliocène ; @Grthoyoldia Verr. (Ÿ. scapina Dall), qui est aussi de l’Eocène; Woldiella (Ÿ. lucida Loven) vivant. Plus loin, il rétablit Pleurodon S. Wood, à la place de Nucinella, sous le prétexte que Pleurodon ne fait pas double emploi avec Pleurodonta Fischer (puis Beck 1837); à mon avis, ces deux derniers noms sont identiques, et l’on doit par conséquent adopter Nucinella, puisque S. Wood lui-même reconnaissait qu'il avait commis un double emploi de nomenclature. M. Dall admet d’ailleurs comme S.-G. distinct du précédent : Cyrilla A. Adams (— Huxrleyia Ad., non Bow.). A propos du G. Limopsis, qui n’est pas représenté dans le Miocène, ni dans le Pliocène de la Floride, l’auteur me dédie gracieusement une espèce éocénique de Claiborne que j'ai précé: demment confondue avec Limopsis perplana Cour.; et il pense que probablement la petite valve d’Arcidæ que j'ai rapportée à — 68 — L. pectuncularis (qui est un Trinacria), appartient à une espèce distincte. Le classement des Arcidæ est très intéressant, surtout à cause de la prédominance des Scapharca et des Anadara dans le Tertiaire de la Floride ; nous y remarquons une nouvelle Section Cunearea (1. incongrua Say), qui paraît bien voisine des Anadara. Nous avons encore à enregistrer deux grosses modifications introduites dans la nomenclature du Manuel de Fischer : Melina Retzius (178$) au lieu de Perna Lamk. (1799), et Pteria Scopoli (1777), au lieu de Avicula Klein (1753); pour la première de ces dénominations, le cas est discutable, attendu que M. Dall conteste que le type de Retzius soit un Avicula, comme l'a prétendu Fischer ; mais pour Avicula, il n'y a aucune hésita- tion, à mon avis, à le conserver de préférence à Pteria. Dans la Fam. Ostreidæ, la fixation du type de Gryphæa a été l’objet de minutieuses recherches de la part de M. Dall, qui démontre que ce type est G. arcuta Lk., plutôt que G. angulata, qui d'ailleurs est une espèce congénère d'O. virginica. La plupart des espèces tertiaires américaines du G. Ostrea étant déjà amplement connues, M. Dall n’a fait figurer que les deux espèces nouvelles : 0. falco et podagrina, de l'Eocène supérieur. Quoique M. Dall constate que les Pectinidæ se présentent avec des modifications qui rendent bien élastiques les limites à assigner aux subdivisions qu’on y a créées, ils reconnaît qu’il est nécessaire d’y admettre des Sous-Genres et des Sections, destinés à faciliter le classement des nombreuses espèces du G. Pecten. Comme type générique, il désigne P. marimus L., puis il propose ou accueille les nouvelles Sections ci-après : Euvola Dall 1897, fossile sur la côte des Antilles (P. ziczac L.); Placopecten Verrill 1897 (P. clintonius Say); Patinopecten Dall 1898 (P. caurinus Gould) représenté par plusieurs espèces fossiles de Californie ; Nodipeeten Dall 1898 (P. nodosus L.) et Plagioctenium Dall 1898 (P. ventricosus Sow.), ces deux derniers existant dans l’Oligocène des Etats-Unis; quant à Lis- sopecten Verrill 1897 (P. hyalinus Poli), ce serait, d’après M. Dall, un Æquipecten dégénéré ; de même, Leptopeeten Verrill 1897, ne serait qu'une variété de Chlamys latiaurita Conr. Les espèces fossiles sont décrites par régions : Côte Pacilique, Antilles et Amérique Centrale, Floride; le nombre en est con- sidérable ; l’une d'elles, indéterminée, est rapportée, avec un — 69 — point de doute, à la Section Hyalopecten Verrill 1897 (P. un- datus Verrill). Il n’y a rien de particulier à signaler dans les Familles Spondylidæ, Dimyacidæ, Limidæ, dont les subdivisions sont connues depuis longtemps ; mais nous remarquons une révision com- plète de la Fam. Anomiidæ, divisée en trois groupes : 4° G. Placenta, Ephippium et Carolia, Section Wakullina Dall 1895 (Carolia floridana Dall), fossile dans l’Oligocène ; 2° G. Placuna- nomia et Pododesmus, Section Monia ; 3° G. Antonia, Sections Patro et Ænigma. Peut-être eùût-il été préférable de ne pas donner à un nouvel Anomia le même nom floridana qu’à l'espèce de Carolia, qui est le type de la Section Wakullina ; car, dans une même Famille, il peut en résulter des confu- sions, surtout lorsqu'il s’agit de fossiles du même niveau. Il n’y a qu’un très petit nombre de Mytilus dans le Tertiaire de l’Est des Etats-Unis, tandis que la côte du Pacifique est beaucoup plus riche en espèces: M. Dall cite, sans le figurer, M. incurvus Conr., type du S.-G. Mytiloconcha, remarquable par l'épaisseur et le prolongement de la région apicale. Il admet plusieurs Sections dans le G. Modiolus, dont l’une (Gregariella Monts. 1884) a pour synonyme Botulina Dall (1889). À la place de Lithodomus Cuvier (1817 non 1871), il rétablit Lithophaga Bolten (1798), nom de catalogue qui a l’inconvénient de doubler le nom spécifique du type. Au G. Crenella Brown, il réunit Hippagus Lea, ainsi que je l’avais déjà fait, en 1893, dans mes Notes complémentaires sur l’Alabama. Enfin, parmi les Sections de Modiolaria, il en propose une nouvelle : Lioberus (Hod. castanea Say), qui n’est pas connu à l’état fossile. Dans la Fam. Dreissensidæ ne figure aucune mention des travaux récents et très importants de MM. Oppenheim et An- drusow, relatifs à la classification de ces coquilles et à leur extension géographique. M. Dall rétablit ensuite Julia Gould, à la place de Prasina Desh., en faisant remarquer que l’unique différence consistant dans l’absence de nacre, Gould a proba- blement utilisé le terme margaritacea pour exprimer le lustre vernissé de la coquille; cette hypothèse se trouve confirmée par l’examien du type existant à l’Université Cornell (Ithaca), qui n’est pas nacré et dont les bords ne sont pas crénelés, à proprement parler. Nous passons ensuite aux TELEODESMACEA : les subdivisions des Pholadidæ ne contiennent aucun fait nouveau; mais, dans Ne la Sous-Fam. Teredininæ, on remarque un nouveau G. Seypho- mya (Pholas semicostata H. Lea), et Teredina bowdeniana, dont la figure est malheureusement sur une PI XXXVI qui n’a pas paru en même temps que le texte, de sorte qu'il m'est impos- sible de me faire une opinion à son sujet. En note, au bas de la page 825, M. Dall propose un nouveau G. Phenacomya, pour Pholas petrosa Conr., coquille voisine de Pholadomya cuneata Sow., qui serait le type de cette nouvelle subdivision. Les (rastrochænidæ et Saxicavidæ ne donnent lieu à aucune observation importante, sauf le rétablissement de Panopæa au lieu de Glycymeris, conséquence de l’adoption de (Glycymeris pour dési- gner les Pétoncles. Dans les Corbulidæ, je relève une application trop étendue de ma Section Cuneocorbula, dont le type est C. biangulata Desh., et à laquelle il est inadmissible de rap- porter C. nasuta où alabamiensis : il n’y a aucun rapport entre ces deux formes, et les espèces américaines me paraissent exclu- sivement des Aloidis; je signale aussi une rectification : Anti corbula Dall, à la place de Himella Adams 1860 (non Dallas 1854). Plus loin, dans les Myacidæ, on trouve encore Fugo- miopsis Dall (T. compacta Dal), Sous-Genre intermédiaire entre Tugonia et Sphenia. Les Mactracea sont l’objet, de Ia part de l’auteur, d'une discussion très approfondie, portant sur les caractères essentiels de la charnière de ces coquilles, et aboutissant à un classement nouveau, dont je me borne, faute de place, à résumer les traits les plus saillants : Sous-Fam. Mactrinmae — G. Mactra, S.-G. Cæœlomaetra Dall 1895 (NW. violacea Gm.), Macetro- derma Dall 1894 (W. velata Phil), Sect. Cyclomactra Dall 1895 (AL. tristis Gray); S.-G. Maetrotoma Dall 189% (W. fra- gilis Gm.), Sect. Sinomactra Dall 1894 (W. dolabriformis Conr.), Mieromactra Dall 1894 (W. californica Conr.); S.-G. Leptos- pisula Dell 1895 (W. striatella Lk.). S.-F. Pteropsidinæ — G. Pteropsis Conr., Labiosa Schmidt; S.-G. Raëta Gray, Sect. ERaëtina Dall 189% (R. indica Dall); S.-G. Raëtella Dall 1894 (R. tenuis Dall)}. S.-F. Lutrariinæ — Sect. Goniomactra Mayer, Eutrophora Dall 1894 (£. complanata Gm.); G. Tresus Gray, Standella Gray, S.-G. Eastonia Gray ; G. Heterocardix Desh. S.-F. ÆZenatiinæ — G. Resania Gray., Darina Gray, Zenatia Gray. S.-F. Anatinellinæ — G. Anatinella Sow. Ce système de classification se termine par un tableau qui résume les cinq S.-F. et divise les Genres de chacune d’elles en trois colonnes, 6UL— selon la disposition du ligament : spisuloïde, submergé ou mactroide. [Il n'y à toutefois qu'un petit nombre de ces sub- divisions qui soient représentées dans le Tertiaire de la Flo- ride. Il faut y ajouter cependant la nouvelle Section Miorangia (Gnathodon Johnsoni Dall) du S.-G. Rangianella Conr., que j'ai omise dans l’énumération qui précède. Dans les Mesodesmatidæ, M. Dall propose un nouveau Genre Atactodea (Paphia qglabrata) qui ne parait pas encore connu à l’état fossile; et dans la S.-F. Davinilæ, le G. Anapella (Anapa Smithi Gray) qui ressemble au précédent, sauf l'absence de sinus palléal. La livraison que nous venons d'analyser se termine en suspens au milieu du G. Ervilia: il est probable que l’auteur ne tardera guère à nous donner la fin des Pélécypodes. Mais déjà, avec celte première partie, on peut se rendre compte de la somme considérable de recherches et d’études qu'il a accu- mulée pour produire cette Monographie, qui embrasse plus que l’histoire des gisements indiqués par le titre, et qui prend la proportion d’un véritable Manuel de Lamellibranches. Sopra an nuovo Pteropode miocenico del Bolognese. nota di P.-E. Vinassa de Regny (1). — Aux quatre espèces déjà connues dans les Marnes miocéniques du Bolonais, l’auteur ajoute un cinquième Ptéropode : Cavolinia Audeninoi, qu'il ne faut pas confondre avec Hyalæa bisulcata Kittl ; la forme typique de cette nouvelle espèce est celle décrite, sous ce nom, par Audenino, des environs de Turin, tandis que celle de Bologne est la var. bononiensis Vin. de R. Contribuzione allo studio del Pliocene di una parte del bacino dell° Era, nota preventiva del dott. P.-R. Ugolini (2). — C'est une simple liste, contenant deux ou trois espèces nou- velles et quelques variétés d'espèces déjà connues, que l’auteur compte probablement publier dès que ses matériaux seront plus complets, comme on doit le supposer d’après le titre de « Note préventive » qu’il donne lui-même à sa publication, (1) Bologne, 1898. — Plaquette de 4 p. avec 1 fig. dans le texte. Extr. de Rivista ilal. di Pal. Anno IV, fase. IT. (2) Rome, 1898. — 5 p.in-8°. Extr. de Boll. della Soc. geol, ital. Vol. XVII, ASC jo CÉPHALOPODES par M. Emile HAUG. Speeies of Nautilus from the Inferior Oolite, by 6&. C. Crick (4). — L'existence d’un dimorphisme sexuel a été reconnue depuis longtemps dans les coquilles du Nautile actuel, la loge d'habitation des mâles étant plus renflée que celle des femelles, l'ouverture étant large, plus ou moins elliptique dans le premier cas, plus ou moins ovale, comprimée latéralement dans le second. L'auteur à étudié un grand nombre de représentants du Genre Nautilus, provenant du Bajocien d’Angleterre, et a pu retrouver, chez un certain nombre d’espèces, des différences de même ordre, qu'il attribue au dimorphisme sexuel. Il décrit 11 espèces distinctes, dont 9 sont nouvelles. Études sur les Goniatites. par Émile Haug (1) — Les anciennes classifications des Goniatites, de Beyrich et des frères Sandberger, de même que la classification plus récente de M. Hyatt, sont exclusivement basées sur les caractères tirés de la cloison; les Groupes et les Familles de ces auteurs cons- tituent des groupements hétérogènes, réunissant des formes qui se trouvent dans le même stade de développement, mais appar- tiennent à des séries parallèles, issues de souches différentes. L'étude de l’évolution individuelle ayant fourni, en ce qui concerne les Ammonites jurassiques, des résultats très satis- faisants sur la filiation des Genres, l’auteur a pensé qu'il y avait lieu d’appliquer la même méthode ontogénique aux Am- monoïdés paléozoïques, et ses recherches lui ont permis de reconnaitre plusieurs types d’enroulement qui se retrouvent d’une manière constante dans les stades jeunes de toutes les Goniatites et qui persistent souvent jusque dans ladulte. Cha- cun de ces Lypes caractérise un groupe naturel, un phylum, et dans chacun de ces phylums, la forme du péristome, le déve- loppement du goulot siphonal, la plus ou moins grande com- (1) Londres 1898. — Proceedings of the Malacological Soc., vol. II, part. 3, p. 117-139, 15 fig. dans le texte. (1) Paris, 1898. — Mém. Soc. géol. de France. Paléontol., Mém,. no 18, 112 p., 4 tableau hors texte, 1 PL phototyp. d'après nat. 0 plication des cloisons, suivent une évolution parallèle. Le caractère du mode d’enroulement est en corrélation avec un caractère de tout premier ordre, celui de la longueur de la loge d'habitation, dont la valeur a été établie, il y a plus de trente ans, par M. Suess, tandis qu'il est entièrement négligé dans la classification de M. Hyatt. M. E. von Mojsisovics lui a assigné un rôle très important dans la classification des Ammonites du Trias, mais il l’a subordonné aux caractères de l’ornementation. L'auteur propose de le remettre au premier plan et il établit, dans les Ammonoïdés en général, deux grandes subdivisions, Comprenant chacune plusieurs phylums et caractérisées, la première, celle des Longidomes, par une loge d'habitation très longue (1 tour à 1 tour 1/2), la seconde, celle des Brévidomes, par une loge d'habitation courte (2/3 ou 3/4 de tour, en moyenne). Les chefs de file des deux subdivisions, les Genres Anar- cestes Mojs. et Agoniatites Meek (— Aphyllites Mojs.), ont précisé- ment été fondés, par M. E. von Mojsisovics, sur le caractère de la longueur de la dernière loge. Tous deux paraissent dériver d’une souche commune antédévonienne, encore inconnue. Dans le PHYLUM DES ANARCESTIDÉS, partant du genre Anar- cestes, dans lequel il n’existe qu’une seule selle latérale {« selle externe » des auteurs), on s'élève successivement à des Genres dans lesquels les cloisons présentent une complication crois- sante, mais qui conservent le mode d’enroulement du Genre initial. Parodoceras est caractérisé par l’apparition, au-dessus de l’ombilic, d’une deuxième selle très large; dans Meneceras, la première selle se divise en deux selles secondaires inégales, qui s’égalisent et s’individualisent dans Sporadoceras, et dont la première se divise à son tour en deux selles secondaires dans « Gonialites » hercynicus Gümb., qui pourrait constituer le type d’un Genre nouveau. Tandis que, dans les Genres précédents, la différenciation porte sur la première selle et que la deuxième reste intacte, dans Dimeroceras (Dim. mamilliferum Sandb., sphæroides Richt.), cette dernière est divisée en deux parties par un deuxième lobe latéral. Enfin, dans Pharciceras, qui pré- sente jusqu’à cinq selles latérales, la différenciation de la suture paraît avoir porté à la fois sur la première et sur Ja deuxième selle. En même temps que la partie externe de la cloison se complique graduellement, un lobe latéral interne apparaît de chaque côté du lobe interne médian; chez Parodoceras, ce pe caractère n'existe pas encore, mais il se rencontre chez Prio- noceras (Pr. lineare Münst., Belvalianum Kon.), qui, par la partie externe de la cloison, ne diffère en rien de Parodoceras et appartient Certainement, par la longueur de sa loge d’habi- tation et la section semilunaire de ses tours, au phylum des Anarcestidés. Le PHYLUM DES GLYPHIOCÉRATIDÉS est caractérisé par lappa- rilion d’une selle médiane, qui divise le lobe externe en deux branches; il dérive certainement d’Anarcestes (voir Anarcestes crispus Barr.}, soit directement, soit par l'intermédiaire de Parodoceras (voir Parodoceras nehdense Kays.) et de Prionoceras, et il possède en commun avec le phylum des Anarcestidés, la grande longueur de la loge d'habitation, qui dépasse un tour de spire, et, au moins dans le jeune âge, la section semi- lunaire des tours. Le Genre Glyphioceras comprend des formes, telles que Glyph. reticulatum Phil., mutabile Phil, Beyrichianum Kon., qui, dans le jeune âge, sont très ornées et présentent des tours très peu embrassants, à section trapézoïde, tandis que, dans l'adulte, leur ornementation s’atténue, en même temps que les tours deviennent beaucoup plus embrassants et prennent une section ovale. Il semble que Glyphioceras ait évolué dans trois directions différentes, donnant naissance aux Genres Goniatites Haan s. str., dans lequel le stade des jeunes Glyphioceras se trouve supprimé et dont les représentants ont, dès le jeune âge, une forme globuleuse (Gon. sphaericus Mart., striatus Sow., vesica Phil, Cumiminsi Hyatt, etc.); Pericyclus Mojs., caractérisé par la prédominance de l’ornementation trans- versale et par la division en deux parties de la deuxième selle latérale, qui se retrouve dans le Sous-Genre Miünsteroceras Hyatt, et qui est comparable à celle qui se produit chez Dime- roceras; Gastrioceras, enfin, dans lequel la selle médiane atteint une grande hauteur, en même temps que la première selle latérale s’étrangle légèrement à la base et que l'unique lobe latéral prend une forme acuminée. Gastrioceras est le premier terme d’une série progressive caractérisée par l'augmentation graduelle du nombre des selles latérales, aux dépens de la large deuxième selle. Cette deuxième selle est encore entière chez Gastrioceras; elle est divisée chez Paralegoceras en deux parties, dont la première est étroite et semblable à la première selle, tandis que la deuxième est large et semblable à la deuxième x selle de Gastrioceras; la troisième selle se dédouble à son tour chez Agathiceras, qui possède trois selles étroites et une selle large dans le voisinage de l’ombilic; enfin, dans Adrianites, ce dernier élément se subdivise encore, de sorte qu'il y à main- tenant jusqu'à sept selles latérales dans la partie extérieure de la cloison. En même temps, la partie intérieure a subi, d’une manière analogue, une multiplication de ses éléments consti- tutifs. C'est ainsi que la Famille des Arcestidés se trouve reliée par une série d’intermédiaires au phylum des Glyphio- cératidés. Le PHYLUM DES AGONIATITIDÉS, qui descend probablement du genre Gyroceras H. v. Mey. (— Mimoceras Hyatt), comprend des Genres caractérisés par une loge d’habitation très courte, d’une longueur variant entre 1/2 et 3/4 de tour, et par des tours aplatis, s’accroissant rapidement et présentant une section plus ou moins ogivale. L'évolution de la cloison suit un dévelop- pement parallèle à celui de la cloison des Anarcestidés. Le terme Agoniatites correspond au terme Anarcestes : Torno- ceras (Torn. discoideum Hall, simplex Buch, undulatum Münst., ete.) correspond à Parodoceras: Aganides Mont. (= Brancoceras Hyatt non Steinm. Ex.: 4. Ixion Hall, Jessiéæ Mill. et Gurley, pygmaeus Gemm., etc.) correspond à Prionoceras. On ne connaît pas, dans le phylum des Agoniatilidés, de Genres correspondant à Wene- ceras, à Sporadoceras, à Dimeroceras, à Pharciceras. En revanche, les formes que l'auteur à réunies provisoirement sous le nom de Pronannites correspondent à Glyphioceras et présentent, comme ce Genre, une selle médiane qui divise le lobe externe en deux branches; Aganides semble donner naissance à une série comprenant les Genres Dimorphoceras, Thalassoceras, Ussuria, et peut-être Proptychites, Popanoceras et Megaphyllites, série caractérisée par une progression graduelle dans le degré de découpure des lobes et des selles. Le PHYLUM DES GÉPHYROCÉRATIDÉS, dont l’origine est inconnue, et qui apparaît brusquement dans le Dévonien supérieur, cor- respond à l’ancien groupe des Primordiales. Ses représentants sont tous pourvus, au moins dans l’adulte d’un lobe externe divisé en deux branches par une selle médiane très déve- loppée. Dans le Genre Gephyroceras (ex. : G. calculiforme Beyr., æquabile Beyr., tuberculatum Holzapf., etc.), ce lobe externe est accompagné d'une selle latérale unique (« selle externe » des auteurs), très développée, à laquelle fait suite un lobe latéral unique. Les tours possèdent, dans le jeune âge, une section 10 presque circulaire, et s’accroissent d’abord très lentement; ils prennent ensuite une section ovale, et s’accroissent plus rapi- dement. Dans le Genre Timanites Mojs. (— Manticoceras Hyatt), une seconde selle latérale et un second lobe naissent en dehors de l’ombilic; en même temps, les tours ont une tendance à s’aplatir et la partie externe devient quelquefois tranchante. Le Genre Gephyroceras semble avoir donné naissance au Genre Nomismoceras, que l’on avait rangé à tort, jusqu’à présent, dans les Carbonarii ou dans les Glyphiocératidés, et que l’auteur considère comme la forme ancestrale des Lécanitidés triasiques et du Genre Monophyllites, si important par ses affinités avec Phylloceras et Psiloceras. C’est aussi aux Géphyrocératidés qu’il faut rattacher le Genre Beloceras Hyatt (Bel. multilobatum Beyr.), généralement considéré comme la forme ancestrale de Pinaco- ceras Mojs., du Trias. Le PHYLUM DES ÎBERGICÉRATIDÉS, sous le nom de Famille des Prolecanitidæ, a fait l'objet de recherches magistrales, dues à M. Karpinsky. Ce savant à démontré que les Genres Pronorites, Sicanites, Propinacoceras, Medlicottia, Parapronorites traversent tous, dans le cours de leur évolution individuelle, un stade par- ticulier qu'il à cru retrouver dans le Goniatites tetragonus K. A. Rœm., espèce dont il a fait le Genre Jbergiceras, d’où le nom de phylum des Ibergicératidés. M. Holzapfel et M. Frech ont bien voulu écrire tous deux à l’auteur que l’espèce de Ræmer, décrite comme venant du Dévonien supérieur d’Iberg, n’est autre chose qu'un échantillon mal conservé de Pronorites du Carboniférien inférieur. L'espèce qui a servi de type pour le Genre Ibergiceras n'existe donc pas, de sorte que ce nom ne peut être conservé que pour désigner une forme idéale, encore inconnue, qui aurait donné naissance à Pronorites et aux Genres voisins. Quant au Genre Prolecanites, il constitue un rameau latéral du phylum, auquel, pour cette raison, le nom antérieurement employé de « phylum des Prolécanitidés » ne peut être conservé. Les résultats exposés ci-dessus sont résumés dans un tableau de classification et de phylogénie, et sont développés en détail dans un chapitre spécial intitulé « Classification et Phylogénie », précédé d’une introduction générale et d’une liste bibliographique des principaux ouvrages relatifs aux Ammonoïdés paléozoïques. La première partie comprend, en outre, un chapitre sur la CRépar- tition stratigraphique », dont nous n'avons pas à nous occuper ici, puis des « Considérations générales sur lévolution des Ammonoidés paléozoïques », dans lesquelles l’auteur étudie suc- cessivement l’évolution ontogénique et phylogénique du mode d’enroulement, de l’ornementation, du péristome, du goulot siphonal, la position du siphon, l'évolution de la cloison (lobe externe, multiplication des éléments latéraux, éléments internes, découpures des lobes, découpure des selles) et la loge initiale. La deuxième partie comprend l'étude de quelques espèces carbonifères : Glyphioceras reticulatum Phil., Gl. striolatum Phil. (= diadema Goldf.), Gl. Beyrichianum Kon., Gl. calyx Phil., Peri- cyclus [Münsteroceras] Oweni Hall, Gastrioceras Listeri W. Mart., Agathiceras Hildrethi Morton, Dimorphoceras Gilbertsont Phil., Dim. atratum Goldf., Nomismoceras vütigerum Phil. L'auteur établit que les diverses variétés de Glyphioceras Beyrichianum, dont certains auteurs auraient fait autant d'espèces distinctes, ne sont autre chose que des variations individuelles, issues vraisemblablement d’une même ponte, ayant vécu ensemble et ne devant leur différenciation qu'à la prédominance de l'un ou de l’autre stade de leur ontogénie (1). Descrizione di alcune Ammoniti del Neocomiano veneto. per C.-F. Parona (2). — Dans ce petit Travail, l'auteur s'est proposé seulement de décrire un petit nombre d’Ammonites nouvelles ou présentant des particularités intéressantes, pro- venant du Néocomien des Alpes Vénitiennes, des couches connues sous le nom de « Biancone ». Ce sont les espèces suivantes : Lytoceras cf. rarecinctum Uhl.; L. Rossii n. sp. — Holcostepha- nus f. ind. (cas tératologique). — Hoplites epimeloides Menegh. in sched.; H.n. sp. cf. Barowæ Uhl.; H. Seccoi n. sp.; H. Catullai n. sp. — Crioceras Emerici Lév. (?); C. (?) Balestrai n. sp. (1) Ajoutons — ce que la modestie de l’auteur ne lui à pas permis de dire de son propre travail — que l'important Mémoire de M. Haug constitue actuelle- ment le document philosophique le plus récent qui ait été publié sur la matière. Imbu des principes qui devront désormais présider à toutes les études zoologi- ques, M. Haug en a fait une application raisonnée à toute une classe d'êtres sur lesquels planait encore une obscurité regrettable ; le jet de lumière que vient y projeter sa nouvelle méthode de classification, ne servira pas seulement à dissiper ces ténèbres, mais pourra encore être pris comme modèle par des imitateurs qui pourront désormais éclairer de la même manière d’autres classes de fossiles mal connus. (NOTE DE LA RÉDACTION). (2) Pise, 1897. — Palæontographia italica, vol. HA, p. 137-144, PI. XVII-X VIE. — Cette dernière espèce, basée malheureusement sur un frag- ment qui ne comprend même pas tout un tour de spire, appartient vraisemblablement à un Genre nouveau, voisin d’Hol- costephanus, mais possédant deux rangs de tubercules sur la face externe. Uutersuchungen über die südindische Kreideformation, vou D' Franz Kossmat (1). — Les deuxième et troisième parties de cet important ouvrage terminent l'étude des Ammonites du Crétacé de l'Inde méridionale. L'auteur y traite les Genres Acanthoceras, Holcostephanus, Scaphites, Holcodiscus, Brahmaites, dans la deuxième partie, Pachydiscus et Desmoceras, dans la troisième. Le Genre Acanthoceras, dont quelques espèces avaient déjà élé décrites dans la première partie, est divisé, dans la seconde, en sept'groupes, qui sont destinés à faciliter un aperçu sur les espèces, mais qui n’ont aucune prétention systématique. L'un de ces groupes, celui d'Acanthoceras nodosoidale, a été érigé, par Laube et Bruder, en Genre indépendant, sous le nom Mammites ; mais l’auteur pense que le caractère instable d’une carène cordée n’est pas suffisant pour motiver celte séparation. Le Genre Holcostephanus, dont l’auteur écrit d’ailleurs à tort le nom sans H, serait représenté dans l'Inde par une seule espèce (H. superstes), que M. Peron à rencontrée également dans le Turonien d'Algérie ; toutefois, les observations récentes de M. Choffat démontrent (v. ci-après) la nécessité d'établir un Genre nouveau. Holcodiscus est représenté, dans tout le Crétacé supérieur de l'Inde méridionale, par un groupe très particulier, qui ne dif- fère pas suffisamment des formes typiques du Néocomien pour justifier l'établissement d’une coupure générique, et qui se relie d’ailleurs à ces formes par des espèces s'en rapprochant par plusieurs caractères. Le nombre et la variété des tvpes indous sont très considérables et certaines formes extrêmes, comme H. Æmilianus Stol. et H. gemmatus Huppé, du Chili, récemment étudié par M. Steinmann, rappellent par leurs caractères exté- rieurs les véritables Holcostephanus. Brahmaites est un Genre nouveau, représenté, dans l'Inde, par Br. Brama et Vishnu Forbes, des « Valudayur beds », (1) Vienne, 4897-98. — Beilr. zur Palaont. u. Geol. Oesterr.-Ung. uw. d. Orients, vol. XI, p. 1-46 (108-153), PL. I-VIIL (XJI-XIX), p. 89-152 (154-217), PL XIV- LA RX AU). Er et en France, par « Puzosia Haugi » Seunes, espèce que M. de Grossouvre avait considérée, à tort, comme l'adulte de Lytoceras planorbiforme J. Bôhm. Ces types dérivent certainement d’Holcodiscus, comme le montre l’évolution individuelle de Br. Brama; mais ils en diffèrent surtout par les bourrelets qui accompagnent les constrictions, et par les côtes qui, dans l’âge moyen, sont effacées sur la partie externe. On peut distinguer, parmi les Pachydiscus de l'Inde, deux groupes : celui de P. peramplus et celui de P. colligatus, qu'il n'est pas possible de séparer génériquement, car les caractères de l’ornementation et de la suture présentent partout une assez grande stabilité. Je rappellerai que M. de Grossouvre, après avoir rapproché le groupe de P. peramplus du Genre Sonneratia, l'a réuni à Neoptychites Kossm., qui possède toutefois des cloisons complètement différentes. M. Kossmat comprend le Genre Desmoceras dans le même sens que M. Zittel, c'est-à-dire qu’il envisage Puzosia Bayle, qui cependant a la priorité sur Desmoceras, comme un simple groupe, celui de D. planulatum, ayant à peine une valeur sub- générique. Il en est de même du groupe de D. Gardeni, qui comprend les Desmoceras carénés et dont M. de Grossouvre a fait le Genre Hauericeras. Ces deux groupes, ainsi que celui de D. Emmerici, sont bien représentés dans le Crétacé de l'Inde. Dans un court supplément, l’auteur publie quelques rectifica- tions et substitue notamment au nom de Discoceras, qu’il avait pro- posé pour un Genre dont Amm. Largilliertianus d’Orb. est le type et qui aété déjà employé à deux reprises différentes, celui de Forbesiceras. Comme la rectification de nomenclature de M. Kossmat date de janvier 1898 et que celle que j'ai donnée, au sujet du même Genre, date du mois d'avril, le nom For- besiceras à la priorité sur Cenomanites, que J'avais proposé. Le nom de Discoceras ne peut, d’ailleurs, s'appliquer qu'à un Nautiloïidé, pour lequel il a été proposé par Barrande en 1867, par conséquent antérieurement à la création du Genre Disco- ceras L. Agass., in Hyatt (1863). L'étude des Aimmonites est suivie d’un chapitre contenant les résultats stratigraphiques, dont l’analyse ne rentrerait pas dans le cadre de cette Revue. La troisième partie du Mémoire se termine par une liste de toutes les espèces d’Ammonites qui ont été rencontrées dans le Crétacé supérieur de l'Inde méri- dionale (171 espèces). J'ajouterai que les 25 Planches, qui accompagnent les 3 par- ties du Mémoire de M. Kossmat, sont bien voisines de la per- fection, et qu’elles concourent à faire de l'ouvrage un modèle d'étude monographique. On peut dire, sans exagerer l’éloge, que l’auteur a donné à la Science l'une des meilleures Monographies qui aient récemment été publiées sur les Céphalopodes fossiles ; certaines des conclusions générales sont du plus haut intérêt. Les Ammonées du Bellasien. des Couches à Neolobites Vibrayeanus, du Turonien et du Sénonien, par Paul Chof- fat (1). — Si l’on fait abstraction de quelques espèces cénoma- niennes, telles que Placenticeras Uhligi Choffat et Neolobites Vi- brayeanus d’'Orb., dont l’auteur figure des échantillons relative- ment bien conservés, l'intérêt du présent mémoire réside tout entier dans l'étude d’un Genre nouveau, dont les restes sont très abondants dans le Turonien. Malheureusement, dans le Portugal, comme dans plusieurs autres régions, les Ammonites turoniennes sont fort mal conservées et un grand nombre de celles que figure M. Choffat seront considérées comme indéter- minables par la plupart des paléontologistes. Fait significatif, l'auteur n’a pas hésité à dénommer spécifiquement des types sur la position générique desquels il est resté dans le doute. Hi avoue qu'il à figuré un certain nombre d'espèces, uniquement à cause de l'intérêt stratigraphique qui s’y attache. Il est donc manifeste que M. Choflat appartient à l’école des paléonto- logistes qui envisage les espèces comme des « médailles » servant à déterminer la succession des couches et à établir des parallélismes. Ces réserves faites, nous ne pouvons que louer la manière consciencieuse avec laquelle l’auteur a étudié ses matériaux. Les échantillons ont été figurés par la photographie et la méthode introduite par M. Nicklès a été employée pour la reproduction des cloisons. La grande majorité des espèces turoniennes étudiées appar- tient au Genre nouveau Vaseoceras, caractérisé par une (coquille plus ou moins épaisse, parfois globuleuse, à région ventrale arrondie, ornée, dans la jeunesse, de côtes donnant lieu à des tubercules sur les flancs et à des tubercules ou des renfle- ments allongés de chaque côté du siphon ». Sauf quelques rares (1) Lisbonne 1898. — Recueil d'études paléontologiques sur la faune créta- cique du Portugal. Vol. L Espèces nouvelles ou peu connues. 2° série, p. 41-86, PI. II-XXIT. Eh — exceptions { Vase. subconciliatum), ces lignes de tubercules s’effacent à l’âge adulte, celles du pourtour de l’ombilic se maintenant le plus longtemps, et la région ventrale, ou même toute la partie visible de la coquille, est privée d’ornementa- tion. La longueur de la dernière loge est comprise entre la moitié et les trois quarts de celle du tour. La ligne suturale présente deux selles larges, arrondies, faiblement découpées, la troisième selle {deuxième latérale, auct.) est beaucoup moins importante qu'elle ne serait si le décroissement était régulier. Les lobes sont larges et divisés par de petites selles, « en géné- ral non découpées ». Vu le mauvais état des matériaux, il sera difficile de distinguer les nombreuses espèces crées par l’auteur, souvent sur des caractères très secondaires. Parmi les espèces anciennes que l’on doit rapporter à Vascoceras, il convient de citer : « Buchiceras » Hartti Hyatt, « Pachydiscus » Durandi Thomas et Peron, etc. Quant à « Olcostephanus (1) » superstes Kossm. et Amm. Rudra Stol., il est probable, comme l’a déjà fait remarquer M. Kossmat, que ces types n’ont aucun rapport générique avec les véritables AHolcostephanus et qu'il s’agit d’une de ces récurrences de forme ou « convergences hétérochrones », comme on en connaît de nombreux exemples dans les Ammo- noïdés. Ces deux espèces paraissent être très voisines, par plu- sieurs caractères, des Vascoceras, mais elles s’en éloignent par leurs selles beaucoup plus étranglées et par leurs lobes plus profondément découpés. L'absence d’une bifurcation profonde de la première selle me semble devoir éloigner le Genre Vascoreras des Acanthocératidés, dont M. Chofiat les a rapprochés. Il s'agirait plutôt d’un type cryptogène ou intermittent, dont les ancêtres devraient être cherchés peut-être dans les Pachyceras du Callovien, avec lesquels les analogies, dans l’ornementation et dans le plan des cloisons, sont incontestables. Ainsi s'expliquerait aussi la ressemblance frappante entre Stephanoceras coronatum et « Olcos- tephanus » superstes. (4) Ainsi que l’a fait observer ci-dessus notre collaborateur, Olcostephanus doit être orthographié avec un H ; en effet, cette dénomination a une étymologie tirée des mots grecs 6Àtoc otepavoc, dont le premier est aspiré par un « esprit rude » [6]. = té — ÉCHINODERMES par M. J. LAMBERT. Die Echinodermen des deutschen Zechsteins, von E. Spandel (1). — Les Echinodermes du Permien présentent, au point de vue phylogénique, un intérêt tout particulier, et il faut savoir gré à l’auteur de nous les faire mieux connaître. I décrit et figure deux Crinoïdes d’une interprétation assez difficile, provisoirement rapportés au G. Cyathocrinus. Le pre- mier est C. ramosus Schlotheim (Encrinites), et le second une espèce nouvelle (C. Fischeri), connue seulement par la pièce ba- sale du calice. Le seul Echinide cité est Cidaris Keyserlingi Geinitz, jadis confondu par Desor avec ses Tessellati, et rapporté à son G. Eocidaris, erreur adoptée par M. Spandel à la suite de MM. Dôüderlein et Kolesch. Ce petit Oursin, le premier Cida- ridæ connu, n’est cependant pas un Tessellé, par conséquent pas un Eocidaris; et, si l’on ne veut pas le rapporter au G. Miocidaris Düderlein, il faut en faire un Genre à part, carac- térisé par ses tubercules crénelés, à cône sans double anneau et larges scrobicules confluents, par ses plaques pentagones, à sutures adambulacraires obliquement articulées (2). M. Spandel figure, à la fois, des plaques et radioles de l'espèce, puis des extrémités de pédicellaires grossies cent fois, et de très petits segments de tubes capillaires quadrangulaires, considérés comme fragments de tige de Pédicellaires. Je ne puis que partager Île doute de l’auteur sur cette dernière attribution. Les Astéries ne sont représentées que par des spicules, en forme de hameçon, pour lesquelles l’auteur établit une espèce, Astrophyton? permianum. En décrivant de nouvelles spicules d’'Holothuries, M. Spandel passe en revue toutes celles jusqu'ici signalées par les auteurs et crée deux espèces nouvelles : Prosynapta eiseliana et Chiro- dota Geinitziana. Ce dernier terme spécifique devrait s’ortho- graphier Geinitzi; quant au premier terme générique, il a déjà (4) Nuremberg, 1898 ? — Broch. in-80 de 34 p., 2 PI. (s. lieu, ni date). Ext. de Abh. d. Naturh. Ges. Nürnberg, T. XI. (2) Je viens de nommer ce Genre, dans un travail sous presse : Eotiaris. 4 été employé par les auteurs pour désigner un mythe scienti- fique, ancêtre théorique des Holothuries (1), et serait d'autant plus mal choisi pour une espèce permienne qu’il existe des spicules connues de Chirodota et de Synapta dans le Carbo- niférien. Les spicules de C. Geinitzi sont de petites roues de 1/7 de mill. de diamètre, bien différentes de celles des Chi- rodota actuels, dont la jante, repliée, a un bord interne finement dentelé. Les spicules des Stueria éocéniques, à pointes dentelées extérieurement, sont encore très différentes. The Cretaceous deposits of Pondicherri, by F. Kossmat (2). — Cet intéressant travail, sur la géologie et la paléontologie d’une possession française, a été traduit, pour les Records du Geol. Survey of India, par M. et Mme Foord; il vient seulement de me parvenir. Les espèces décrites et figurées appartiennent presque toutes aux Mollusques, et J'ai seulement à rendre compte ici des deux pages et des figures de la PI. X consacrées à des Oursins. L'un appartient à une espèce déjà connue : Hemiaster pullus Stoliczka ; l’autre est une espèce nouvelle: H. ta- mulicus, du groupe des petites espèces subglobuleuses, sans sillon antérieur, pour lesquelles Pomel a proposé son G. Bol- baster, et dont B. prunella est le type. L'auteur, qui a omis de faire connaître le nombre des pores génitaux et la forme du madréporide, n'a comparé son espèce qu’à //. Soulieri Fallot, évidemment très différent; l'espèce indienne est, en réalité, beaucoup plus voisine de H. prunella du Maëstrichtien d’Eu- rope et de H. stella du Crétacé supérieur d'Amérique, mais elle se distingue par sa carène supra-anale déclive et par son apex plus central. La zone à Placenticeras Uhligi et la zone à Marsupites ornatus, dans le Crétacé de l'Algérie, par A. Peron (3). — L'auteur signale, dans cette Note, la présence, dans le Santonien moyen de Batna, de plaques parabasales isolées de Marsupites ornatus, caractéristique en Angleterre et en France des dernières assises de la craie à Micraster coranguinum. Il faut d’ailleurs (4) Voir notamment Cuénot : Études morphologiques sur les Echinodermes, p. 643. Liège, 1891. (2) Calcutta, mai 1897. — Note in-8& de 60 p. et 5 PI. lith. Extr. de Records of the Geological Survey of India. T. XXX, Part. 2 (pp. 51-110, PI. VI à X). (3) Paris, 1899. — Bull. S. G. d. F., 3: Sér., T. XXVI, p. 500 à 511, 1 fig. reconnaître que, d’après l’excellente figure donnée, il n’y aurait pas absolue identité entre la plaque de Batna et celle de M. ornatus, tel qu'il a du moins été figuré par Forbes (in Dixon, Geol. of Sussex, pl. XX, fig. 10); la plaque d’Algérie aurait plus de ressemblance avec celle de M. testudinaris Schlotheim, de la craie de Lunebourg. A Record and Index to the Literature of Echinoderma published during the years 1896-97, by F.-A. Bather (1). — Je ne crois pas pouvoir me dispenser de signaler, dans la Revue critique de Paléozoologie, l'apparition de ce travail, si complet, si bien disposé, si utile à quiconque étudie les Échi- nodermes. Cette œuvre, résumant les 358 ouvrages parus en deux ans, échappe évidemment à l'analyse. M. Bather fait remarquer, non sans raison, que ma Sous-Famille Leiosominæ devrait correctement prendre le nom Frochalosominæ. Il signale encore quelques autres corrections à faire à la nomen- clature, comme Leptechinus Tornquist (non Gauthier). (1) London, 1858. — In-8° de 135 p. = — BRYOZOAIRES, ZOOPHYTES, FORAMINIFÈRES par M. G. F. DOLLFUS. Bryozoaires du Cénomanien de Janières (Sarthe), par F. Canu (1). — M. F. Canu a étudié une série de Bryozoaires, recueillis au Clos des Janières, près La Chartre-sur-Loir (Sarthe), dans les sables cénomaniens, et il a reconnu 34 espèces, sur lesquelles 14 passent dans les étages supérieurs et 4 sont encore vivantes. Il change un grand nombre de noms génériques, en mettant d'accord les noms spécifiques, fondés par d’Orbigny, avec la nomenclature actuelle. Ce sont principalement les Escha- riens qui réclamaient cette réforme; il faut signaler les chan- gements suivants : Onychocella cenomana d'Orbigny sp. (Eschara); Ogivalia Mi- chaudiana d'Orb. sp. (Cellepora) ; Amphiblestrum Eurite d'Orb. (Eschara); Gargantua Aglaïia d’'Orb. (Eschara), deux espèces à réunir; Gargantua Antiopa d'Orb. (Eschara), trois espèces à réunir. Deux formes sont nouvelles : Membranipora Janieresiensis, Cea tuberculata. L'auteur a découvert des échantillons de Se- mielea Sarthacensis pourvus d'énormes sacs ovicellaires, intercalés entre les tubes zooéciaux d’une manière fort nette, démontrant leur origine morphologique. La synonymie est bonne, sobre; les mesures micrométriques, fort utiles à la délimitation des espèces, sont multipliées ; il y a là un effort très considérable pour un débutant, et digne d’encouragement. Bryozoaires du Cénomanien de St-Calais (Sarthe), par F. Canu (2). — Cette Note fait suite, en quelque sorte, à celle sur les Bryozoaires du Cénomanien de Janières que nous avons analysée plus haut : 41 espèces sont déterminées, dont 15 sont caractéristiques du Cénomanien, 23 se trouvent aussi dans d'autres terrains, 3 se continuent jusque dans les mers actuelles. Il adopte la classification de Jullien pour les Cheilostomes (Cellulinés), et celle de Pergens pour les Cyclostomes (Tubu- linés). Un certain nombre d'espèces sont nouvelles : Filisparsa (1) Paris, 1899. — Bull. Soc. Géol. de France, 3 S., T. XXV, p. 146-159, 1 PI. (2) Paris, 1897. — Bull. Soc. Géol. de France, 3: Série, T. XXV, p. 739-754, APE: NT de cenomana, Heteropora Harmeri. Noter la synonymie importante de Peripora pseudospiralis Mich. sp. (deux espèces à y réunir) et de Melicertites gracilis Goldf. sp. (Ceriopora) [= Melicertites semiclausa d’'Orbigny non Michelin}. M. Canu figure un certain nombre d’ovicelles dans des espèces où cet organe de repro- duction n'était pas encore connu. Les références nombreuses témoignent que l’auteur à eu à sa disposition une bibliothèque très étendue, dont il a su tirer un bon parti. Bryozoaires des environs de Buda. par Ed. Pergens (1). — L'objet de cette Note est l'établissement de la liste faunique des Bryozoaires recueillis au cours d’une excursion, faite en 1886. aux environs de Buda-Pesth. L'âge du gisement était discuté, étant attribué par les uns à l’Eocène, par les autres à l’Oligocène. On ne peut dire que le Travail de notre con- frère ait élucidé la question; sur 51 espèces déterminables, 10 sont communes au Crétacé, 39 à l’Eocène, 14 à l’Oligocène dont la faune bryozoologique est mal connue, 30 passent dans le Miocène, 15 vivaient dans le Pliocène et existent encore dans les mers actuelles. Il y a un avantage numérique en faveur de la faune éocénique, mais est-il suflisant pour trancher la question en présence de tant d’espèces ayant des affinités tout autres et si bien contradictoires ? Nous ne le pensons pas. Sauf quatre ou cinq Lepralia un peu gêènants, non figurés, cette faune pourrait être parlaitement du Miocène. M. Pergens penche pour l’'Eocène supérieur ; c’est possible, mais les tra- vaux de cette nature ne nous semblent pas appelés à faire progresser la science, la question n’a pas été creusée assez à fond, c'est une étude à reprendre. Corallarii e Bryozoi neogenici di Sardegna, par G. de Angelis d’Ossat et À. Neviani (2). — M. de Angelis s’est occupé des Polypiers; après avoir énuméré les espèces, mentionnées avant lui dans le Miocène de la Sardaigne, il en donne une revision générale d'après des matériaux nouveaux et abon- dants recueillis par le D' Lovisato. Il y a en tout 26 espèces, qui toutes étaient déjà connues et qui sont répandues dans les assises tertiaires supérieures de l'Italie continentale. (1) Bruxelles, 1898. — Bull. Soc. Belge de Géologie, T. X, pp. 359- 368. (2) Rome, 1897. — Broch. de 30 p. in-8o. Extr. de Bull. dell Soc. Geol. Itul., Te XV. Se M. Neviani s’est occupé des Bryozoaires: après éxamen de la littérature antérieure, il a repris aussi une liste générale, qui atteint 35 espèces. Cette faunule est exclusivement celle du Miocène moyen; c’est le niveau des faluns de la Touraine en France, bien qu'elle se présente sous plusieurs faciès dans des localités distinctes. Comme formes intéressantes, je signalerai : Stichoporina simplex Koch. et St. excelsa Koch. (Kionidella); dans une note à propos de ce genre, l’auteur donne les caractères qui le séparent de Conescharellina eocæna, espèce avec laquelle nous étions disposés à le confondre (Revue critique n° 2, p. 76); les zooécies actuellement figurées présentent, en effet, des dif- férences appréciables. Il y a encore : Crisina cancellata Gold., Schizoporella monilifera Milne-Edwards sp., Umbonella verrucosa Esper, Osthimosia Levisatoi n. sp., Costazia celleporina n. sp. Los primeros Antozoos y briozoos miocenicos recogidos en Cataluna, par G. de Angelis (1) — Les gisements sont : St-Paul d'Ordal, Papiol, San Sadurni; l’auteur à déterminé 10 Polypiers, qui se rapportent tous à des espèces déjà connues, spécia- lement dans le Miocène d'Italie; il comprend l’espèce d’une façon large et comme il convient chez ces animaux. Il faut citer : Leptophyllia panteniana Catullo, Phyllocænia superstes Michelotti, Cyathomorpha Rochettiana Michelin, Goniastræa gratissima Mich. Des mêmes gisements, M. de Angelis a déterminé 8 Bryozoaires, qui presque tous passent dans le Pliocène et dans les mers actuelles et qui, contrairement aux Polypiers, n’ont presque aucune valeur stratigraphique. Di alcuui corallari oligoceniei del Piemonte e della Ligu- ria, par Mme E. Osaseo (2). — L'auteur, qui a déjà étudié, dans divers Mémoires que nous avons analysés, les Polypiers du Miocène du Piémont, a commencé l’examen des Polypiers de l’Oligocène de la même région, en faisant une revision des nombreux échantillons compris dans les collections Sismonda et Michelotti. La plupart de ces formes avaient été classées dans le Miocène inférieur, devenu le Tongrien suivant les idées actuelles. Les localités les plus riches sont : Dego, Cassinelle, (1) Barcelone, 1898. — Traduction de l'Italien en Espagnol, par D. Jaime Almera, in-8°, 31 p. (2) Turin, 1898. — Broch. de 13 p., avec 1 PI. phototypée. Extr. de Accademia reale delle Sc. Torino, T. XXXHII. Que Sassello, Mornese. Une revision était d’autant plus importante qu'on à constaté une liaison entre ces formes italiennes et certains Polypiers fossiles des Antilles, et que Suess en a fait ressortir tout l'intérêt. Les espèces nouvelles sont les sui- vantes : Jsis granifera, Symphyllia vetusta, Hydropora minoris, H. magnifica, Septastræa minuslamellata, Favia minima, Brachyphyllia crassu, Prionastræa intermedia, Cladangia minor, Stylastræa oligo- cænica, S. pulchra, Phyllocænia distincta, Flabellum cascarense. Il manque à ce travail des sections microscopiques, des coupes perpendiculaires et transversales, copiées d’après nature ou schématisées, qui nous renseignent sur la valeur réelle des divers Genres admis. On the developpement of Tetradium eeliulosum Hall. sp., by R. Ruedemaun (1). — M. Ruedemann a examiné avec soin le développement d’un fossile singulier, décrit anciennement déjà par Hall, sous le nom Phytopsis cellulosus, qui a passé dans le Genre fetradium de Dana; il provient des « couches de Tren- ton » (— Ordovicien) de Ingham’s Mill, dans l'Etat de New- York. On observe, dans le plus jeune spécimen qu'il ait été possible de découvrir, un tube subquadratique, dont les parois s’invaginent pour constituer des cloisons internes; ces cloisons, bientôt au nombre de quatre, atteignent peu à peu le centre et donnent au calice l’aspect d’un trèfle à quatre feuilles. Dans un état plus avancé, les quatre cloisons se soudent au centre, et chacune des chambres ainsi formées devient le siège d’un nouveau calice, par l’apparition successive et la croissance de quatre nouvelles cloisons internes. Nous découvrons ainsi un exemple remarquable de reproduction par fissiparité quadripar- tite, qui n’avait pas encore été signalé. Les murailles, par suite même de leur origine, sont toujours indépendantes les unes des autres, bien qu’elles apparaissent comme soudées, et que sou- vent, par suite de la fossilisation, elles paraissent ne plus former qu’une seule masse de calcite. Il se forme, par ce pro- cédé d’intussusception, des toufles arrondies ou transverses, qui donnent des masses coloniales étoilées fort élégantes. Bien que les planchers paraissent manquer, il résulte de l’ensemble des autres caractères que ce fossile doit être classé dans les (1) New-York, 1898. — Extr. de American Geologist, vol. XXII, p. 16-25, 4 PI. phot. d’après des dessins. Polypiers tubulés et que c’est au voisinage de la famille des Chætetidés que le G. Tetradium doit venir former un groupe à part. On Haddonia. a new genus of the Foraminifera from Torres Straits, by Fred. Chapmann (1). — Bien que le nouveau Genre de Foraminifères (Haddonia), qui fait l’objet de ce Travail, soit fondé sur une forme vivante du Nord de l'Australie, il nous semble important de le signaler aux paléontologistes, parce qu'il joue un rôle important dans la construction des récifs coralligènes et que les particularités de son anatomie jettent un jour nouveau sur la place des Foraminifères dans la classi- fication. Haddonia torresiensis n. sp. est un test incrustant cal- caréo-arénacé, plus ou moins spiral où sinueux, dont les chambres sont délimitées par des cloisons imparfaites; la muraille est finement poreuse, l’ouverture découpée en croissant comme dans les Miliolidæ. Ce Genre est classé par M. Chapmann dans la Famille Tertuluriidæ; Vexamen microscopique de son sarcode a révélé la présence de fines spicules, analogues à celles qui caractérisent certaines éponges, confirmant ce qui avait déjà été signalé chez les Polytrema et les Carpenteria, et conduisant à un rapprochement de ces deux grands groupes des Spongiaires et des Rhyzopodes. (1) London, 1898. — Extr. de Journal zool. Society, vol. XXVI, p. 452-456, AN Pl lith. — 90 — RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE par M. G. ROVERETO. — Dans ma note : Note preventive sui pelecipodi del tongriano ligure (Atti Società Ligustica di Scienze Naturali, vol. VIII-IX 1897- 98), — j'ai fait connaître les doubles emploi de nomenclature ci-après énumérés : — Pecten Bottgeri n. mut. — Pecten subarcuatus, Bôtt. 1875 non Tourneur 1874. — Arca Nystin. mut. = Arca decussata Nyst 1843, non Sowerby 1833. — Arca Mayeri n. mut. — Arca anceps Mayer 1868, non Miche- lotti 1861. — Cardita Bruguierei n. mut. = Cardita sulcata Bruguière 1789, non Solander 1766. — Cardium commutatum n. mut. = Cardium Brongniarti Mayer 1863, non d’'Archiac 1854. — Venus ligustica n. mut. = Venus anceps Michelotti 1861, non Deshayes 1858. Lucina Paretoi n. mut. — Lucina Bellardiana Mayer 1857, non D’Archiac 1851. En outre, je proposerai, pour remplacer le sous-genre Macro- chlamys Sacco 1898 (non Benson 1832), le nouveau nom sous- générique ou de Section Gigantopecten. ERRATA Une faute d'impression, à la page 45 du n° {1 de Janvier 1899, nous a fait écrire Theringia à la place de Kheringia, dénomina- tion destinée à remplacer Amathusia Phil. Nos lecteurs auront sans doute déjà fait cette rectification, en remarquant qu'il s’agit de M. le docteur Von Ihering, de Saô-Paulo (Brésil). LILLE, — IMPRIMERIE LE BIGOT FRÈRES. REVUE CRITIQUE DE PALEOZOOLOGIE N° 3 (Juillet 1899) MAMMIFÈRES par M. COSSMANN. Trop occupé, quant à présent, par ses importants travaux, notre excellent et savant collaborateur, M. Trouëssart, m'a prié de me charger provisoirement de l'analyse des travaux dont il a donné jusqu'ici le compte rendu avec sa haute compétence. Je fais appel à l’induigence de nos lecteurs, qui voudront bien m'’excuser si je ne suis pas toujours à la hauteur de cet intérim, qui s'écarte beaucoup du sujet ordinaire de mes articles: ils souhaiteront sans doute, autant que moi, que notre confrère reprenne, le plus prochainement possible, sa fine plume de critique. The extinet Rhinoceroses, by H. Faïirf. Osborn (1). — La première partie de l’important Mémoire de M. Osborn, relative à la morphologie cràniale et dentaire des Rhinocerotoidea, est divisée en deux chapitres : le premier, servant d'introduction, traite des différences existant entre les Hyracodontes, les Amy- nodontes et les vrais Rhinocéros. A cet effet, l’auteur rappelle que les Périssodactyles peuvent être actuellement divisés en quatre Superfamilles : Titanotherioidea, Hippoidea, Tapiroidea et Rhinocerotoidea, auxquelles s'ajoute un cinquième groupe aber- rant : Chalicotherioidea. La Superfamille fhinocerotoidea est elle-même divisée en trois Familles : Ayracodontidæ ou Rhinocéros coureurs; Amyno- dontidie, où Rhinocéros aquatiques; Aceratheridiæ où Rhinocero- hdæ, qui fait l’objet du Mémoire. Un type de squelette d’in- dividu appartenant à chacune de ces Familles et provenant, soit de l'Éocène, soit de l’Oligocène, est donné, dans le texte, à (1) New-York, 1898. — Vol. grand in-4, de 90 p., avec 9 PI. lith. et 49 fig. dans le texte. Extr. de Mem, Amer. Mus. of nat. Hist. Vol. 1, part. LE. foot l'appui de cette classification, qui se termine par un tableau de répartition des Genres dans les différents horizons d’Amé- rique, duquel il ressort que l'ordre de l’énumération, ci-dessus indiquée, est aussi celui d’apparition de ces êtres dans les cou- ches du Tertiaire, depuis l’Éocène jusqu’au Miocène. Une dis- cussion approfondie de l’évolution dentaire, et particulièrement des molaires et des prémolaires de ces animaux, avec de bons schémas à l’appui, se termine par un tableau sommaire des caractères familiaux, qui se résument, pour les hinocero- tidæ, dans latrophie des incisives et canines supérieures, dans l'élargissement procumbent des canines inférieures, dans l’étroitesse des processus post-glénoïdes, dans la largeur des post-cotyloïdes sous la mâchoire, dans l'égalité de la face et du crâne. Avant d'aborder, dans le second chapitre, l’histoire des Rhi- uocéros proprement dits, l’auteur rappelle, en quelques mots, accompagnés des schémas de leurs crânes, les principaux carac- tères des cinq espèces vivantes. Puis il suit l’évolution strati- graphique de la forme des molaires des espèces fossiles, et il est ainsi amené à les grouper en quatre Sous-Familles, classées par ordre d'ancienneté d'apparition sur la terre : Aceratheriinæ, Diceratheriinæ, Ceratorhinæ, Elasmotheriinæ. Cela posé, dans le second chapitre, M. Osborn, entreprenant l’étude spécifique de la remarquable collection d’Aceratherium, recueillie en 1892 et 1894, par les expéditions de l« American Museum », dans les couches oligocéniques des États-Unis, établit deux séries de formes qui se distinguent par les prémolaires supérieures, par les canines inférieures et par le galbe de l'occiput; la première série peut être considérée comme une lignée ancestrale des {ceratherium miocéniques, tandis que la seconde serait la souche originelle des Dicerütherium miocéniques. Dans la première série, se place un nouveau Genre ELep- taceratherium (2. trigonodum O. et W.), caractérisé par la persistance des canines supérieures, qui ne sont que tempo- raires chez les vrais Aceratherium, dont les individus adultes paraissent dépourvus de ces canines. Parmi les autres espèces décrites, signalons : A. mate Cope, A. platycephalum O. et W., A. hesperium Leidy, A. simplicidens Cope; puis, dans la seconde série : A. Copei Sp. nov., A. occi- dentale Leidy, A. tridactylum Osb. (— Diceratherium proavitum Hatcher). — 99 — L'auteur annonce, en terminant, la continuation de ces recherches dans un Mémoire subséquent; les planches sont lithographiées avec une extrême clarté, et tout ce travail est édité avec un grand luxe; quant au fond, l'œuvre de M. Osborn fournit à la théorie évolutionniste de précieux et d’intéressants matériaux, en mème temps qu’elle donne la publicité désirable à de splendides récoltes paléontologiques. The extinet Camelidæ of North America and some asso- ciated Forms, by J. L. Wortman ({). — Le but de cette Étude est de reviser les Genres et les espèces de 7ylopodu de l'Amé- rique du Nord, dont les débris ont été principalement recueillis dans l’Eocène supérieur du bassin de Uinta, d'examiner les élapes successives de leur évolution, et de suivre leur enchai- nement avec les caractères ostéologiques des Artiodactyla de l’époque actuelle (Chameaux et Lamas), qui représentent, dans l'Ancien comme dans le Nouveau Monde, un groupe tout à-fait aberrant. L'identification des Caméloïdes de Uinta ne laisse pas que de présenter certaines difficultés, à cause des conditions frag- mentaires dans lesquelles se trouvent les matériaux recueillis, et de la ressemblance qu'ils présentent dans la structure de la boite cranienne. M. Wortman décrit d'abord une nouvelle espèce, appartenant à un nouveau G. BEeptoreodon (/. Marshi), représentée, dans la collection du Musée Américain, par un crâne en parfait état de conservation, par de nombreuses vertèbres et d'autres frag- ments du squelette. Le second G. nouveau Bunomeryx, contient deux espèces nouvelles (B. montanus, type, et B. ele- gans), qui paraissent plus petites et moins parfaitement sélé- nodontes; l’auteur le compare à deux autres G. éocéniques Homacodon et Dichobune, dont il s’écarte par des caractères dis- tinctifs, dans le détail desquels nous ne pouvons entrer ici. Plus loin, nous enregistrons un troisième Genre nouveau Protylopus (P. Petersoni nov. sp.), dont on connaît seulement la partie antérieure du crâne, ayant heureusement conservé une dentition complète. M. Wortman rapproche cette espèce de Poebrotherium Wilsoni Leidy, et fait ressortir les différences génériques, assez faibles d’ailleurs en apparence, qui les sépa- (1) New-York, Avril 1898. — Broch. in-8’ de 50 p., avec 23 fig. el 1 PL gravée, Exir. de Bull. of the Americ. Mus. of nat. Hist. Vol. X, art, VII, p. 93-142. Que rent. Il décrit ensuite et figure plusieurs Gomphotherium Cope, dont une espèce nouvelle (G. cameloides), un Protolabis déjà connu, plusieurs Procamelus Leidy, des Pliauchenia Cope, des Camelops Cope, déjà connus, et enfin une nouvelle espèce (Came- lus americanus), des couches pléistocéniques de Hay Springs, dont le meilleur fragment consiste en une grande partie de la mâchoire inférieure. Le Mémoire se termine par d’intéressantes considérations sur l’évolution de cette Famille, résumées dans un tableau synopti- que, où le lecteur peut suivre stratigraphiquement, depuis l'Eocène jusqu’à l’Epoque contemporaine, l’enchaînement des Genres dont nous venons d’énumérer brièvement et successivement les noms. Note sur le Lophiodon des Sables bigarrés des Echelles (Savoie), par V. Paquier (1). — L'origine et l’âge des Sables bigarrés de la Savoie ont été controversés, et leur position dans l’échelle stratigraphique était difficile à fixer en l’absence de fossiles, quand, tout récemment, le laboratoire de Géologie de l’Université de Grenoble fut mis en possession d'un fragment de maxillaire supérieur d’Ongulé, que l’auteur a déterminé comme appartenant à Lophiodon Larteti Filhol, espèce des lignites du Soissonnais et des Sables de Cuise ; d’où il résulte que les « Sables bigarrés des Echelles » seraient contemporains de la partie supérieure de l’Eocène inférieur, c’est-à-dire placés plus haut que ne l’avait d’abord indiqué M. Depéret. Eine Wirbelthierfauna aus dem Tertiar von Leoben, von Dr K. A. Redlieh (2). — La couche de lignite, d’où proviennent les restes de Mammifères décrits dans cette Note, est attribuée au Miocène moyen; elle s'étend, au Nord de la ville de Léoben, de Donawitz à Proleb, et on n’y avait encore trouvé que des débris de plantes et de Poissons, quelques Gastropodes, ainsi que des dents de Dinotherium, que M. Rachoy avait rapportées à D. bavaricum. Cette dernière détermination avait été mise en doute par Peters. à cause de la petitesse des dents en question; mais il résulte des travaux récents de M. Depéret, que cette différence de dimen- sions n’est pas un motif pour les rapporter à un autre Genre. La faune de Léoben comprend donc, en définitive, outre (1) Grenoble, 1898. — Broch. in-#° de #4 p. avec 1 PI. phototypie. Extr. de Ann. Univ. de Grenoble. (2) Vienne, 1898. — Broch. in-8 de 17 p. avec 2 PI. lith. Extr. de Sitzungsber. der K. Akad. der wissensch. Mathem.-naturiw. classe. Bd. CVII, Abth. I. oi — D. bavaricum : Parasorex sp., Plesictis leobensis n. sp., Stenenfiber Jægeri Hensel, Mastodon angustidens Cuv., Dicrocerus elegans Lartet, Hyæmoschus crassus Lartet, Antilope sansaniensis Lartet, et Trionyx Styriacus Peters, c’est-à-dire qu’elle présente la plus grande analogie avec celles de Sansan et de Grive-St-Alban. The characters of Bison occidentalis., the fossil Bison of Kansas and Alaska, by F.-A. Lucas (1) — Dans cette Note, l’auteur fait ressortir que l’espèce de Bison fossile du Kansas, précédemment décrite dans le même Quarterly (Juillet 1897), sous le nom Bison antiquus Leidy, en est tout-à-fait distincte, et qu'elle est, au contraire, identique au spécimen provenant de Fort Yukon, dans l'Alaska, et récemment déposé au « National Museum », à Washington ; ce dernier a reçu le nom B. occidentalis Lucas, et se distingue par la largeur plus grande de ses cornes, qui sont moins abruptement coniques. Quant aux différences entre B. antiquus et le crâne récemment dénommé B. californicus par M. Rhoads, l’auteur n'en voit aucune et,en conséquence, il propose de considérer cette dénomination comme synonyme de l’autre. L'article se termine par une comparaison entre B. occidentalis et l’espèce actuelle B. bison, et par quelques indications sur la migra- tion qui se serait produite, d'Asie en Amérique, par l'Alaska. Das helvetisch-gallische Pferd und seine beziehung zu den præhistorischen und zu den recenten Pferden. von Dr Jos. Marek (2). — Les matériaux quaternaires qui ont servi au Mémoire de M. Marek proviennent, pour la plupart, de la localité de La Tène, près Marin, dans le voisinage du lac de Neuchâtel ; des ossements ont aussi été trouvés à Auvernier, dans l'ile Peters, sur le lac de Bienne, et dans d’autres loca- lités riveraines de ce lac, à Leutigny, dans le canton de Fribourg, etc. Après un examen comparatif très minutieux du crâne, des extrémités, des mâchoires et du bassin de l'espèce fossile, l’auteur conclut qu'on doit la rattacher au type de la race orientale, actuellement représentée par le Cheval arabe ; cette opinion confirmerait l'hypothèse émise, par Piétrement, sur une migration des chevaux des Aryas, d’Asie-Mineure en Occident, par la Grèce et la Haute-Italie. (1) Lawrence, 1899.— Plaquette de 2 p. in-8, avec 2 Pl. photogravées. Extr. de Kansas Univ. Quart. Vol. VIII, n° I, séries A. (2) Zurich, 1898. — Vol. in-4v de 62 p. avec 14 PI. phototypées. Extrait de Abhandl, der schweizerischen palænt. gesellsch. Vol. XXV. — Si — POISSONS ET REPTILES par M. H. E. SAUVAGE. Some new points in Dinichthyid osteology. by €. R. Eastman (1). — Le terme de comparaison pour l'étude de tous les Poissons 4thropodira, est le Genre typique Coccosteus Agassiz, dont l’ostéologie a été étudiée dans tous ses détails. Pour ce qui est de nos connaissances sur les Genres alliés, ils mon- trent des degrés d'état intermédiaire ; tel est le groupe Dinich- thyid, qui renferme beaucoup de formes bizarres, dont la plu- part ont été très imparfaitement décrites. Dans la Note que nous analysons, l'auteur étudie les Dinichthys, et, en particulier, D. pustulosus, le terme le plus primitif du Genre, puis le Genre Titanichthys, qui représente le terme extrême de la même Famille; Dinichthys et Coccosteus sont. d’ailleurs, étroitement unis; quant à Macropetalichthys et à quelques autres Genres, il semble qu'on devra les distraire des Coccostéidés, avec lesquels on les réunissait jusqu'à présent. Quoi qu'il en soit, M. Eastman étudie trois espèces de Dinichthys : D. pustulosus, du « Hamilton limestone » (Wisconsin); D. intermedius, de Claveland Shal (Ohio) : D. Terrelli, la plus répandue des espèces américaines ; ces espèces sont dévoniennes. Nous ne pouvons suivre l’auteur dans l'étude fort minutieuse qu'il a faite de ces trois espèces; nous nous bornons à indiquer les traits principaux qui les différencient. Les Dinichthys ont généralement le crâne aplati et la surface des plaques dermiques est lisse. Le crâne de D. pustulosus est toutefois fortement bombé et, de même que les plaques du corps, orné de nombreux petits tubercules étoilés à leur base; par ce caractère, l'espèce ressemble à Coccosteus. La différence entre ce dernier Genre et l’espèce précitée est le contact, au crâne, entre les plaques centrales dans toute leur longueur. Cette particularité ne se remarque pas chez D. intermedius, chez lequel les pliques centrales sont, en partie, séparées par Ja plaque pinéale. (1) Boston, 1898. — Extr. de The amer. Natur., t. XXXII, n° 582, —. $B —- Titanichthys Agassizi New. se distingue des Dénichthys par le crâne plus élargi, la plaque pinéale étalée dans le sens de la largeur, le développement des plaques centrales; les plaques préorbitaires diffèrent sensiblement de ce que l’on voit chez les Coccostéidés typiques. On the remains of Amia from Oligocene strata of the Isle of Wight, by E.-T. Newton (1). — L'un des faits les plus inté- ressants de distribution géographique est la présence, à l’époque du Tertiaire, dans l’ancien continent, de Poissons de types très différents qui ne vivent plus aujourd'hui que dans les cours d’eau de l’Amérique du Nord; tel est le groupe des Lépidostés et celui des Amia. Ce dernier Genre, réduit, à l'Époque actuelle, à une seule espèce (4mia calva, des Etats-Unis), a eu, à l’époque du Tertiaire, une extension géographique beaucoup plus grande. L. Agassiz avait rapporté à ce Genre, sous le nom Amia Yalenciennesi, un Poisson du Miocène inférieur du Puy-de Dôme. Depuis, en 1871, Marsh a constaté, dans l’Eocène du Wyoming, aux Etats-Unis, la présence de Poissons se rapportant au Genre Amia. En 1873, Leidy séparait d’Amia proprement dit, sous les noms Protamia et Hypamia, des Poissons recueillis au même niveau; de son côté, Ed. Cope appliquait le nom Pappichthys à des Amiadés de l'Eocène du Wyoming,; ces derniers diffèrent des Amia proprement dits par une seule rangée de dents aux mächoires, et il décrivait deux espèces d’Amia de l’Eocène du Colorado. C’est au Genre Amnia que Winckler rapporte deux Poissons de l'Oligocène de la Prusse Rhénane. C'est sous les noms Amia anglica et Colenutti que M. Newton décrit deux espèces récem- ment découvertes dans l'Oligocène de l'Ile de Wight. La pre- mière de ces espèces, tout en rappelant, par ses vertèbres, Protamia media, de l’Eocène de Wyoming, en ditière par la forme des os maxillaires et dentaires; la seconde espèce rap- pelle, par certains points, Amia calva. On à Megalosauroid jaw from Rhætie Beds near Bridgend. Glamorganshire, by E. T. Newton (2). — Le type Mégalosaure paraît avoir vécu longtemps dans la série des temps géolo- giques. Le Genre Megalosaurus, proprement dit, est connu, en (1) London, 1899. — Quart. Journ. of the Geol. Soc. t. LV, n° 217. (2) London, 1899. — Quart. Journ. of the Geol. Soc. t. LV, 1 PI. EN... effet, depuis l’Oolithe inférieure jusque vers la fin du Créta- cique; dans les couches du Rhétien il paraît avoir été précédé par le Genre Zanclodon, auquel Lydekker rapporte le Genre Titatosaurus von Meyer ; Cladyodon (C. Lloydi Owen) est du « Keuper » de Warwick. C’est au Genre Zanclodon que, sous le nom Z. cambrensis, n. sp., M. Newton rapporte une mâchoire de Dinosaurien carnivore, trouvée dans les « Couches de Denarth », près de Bridgend, Couches qui, d’après M. B. Woodward, doi- vent, sans doute, être rapportées au Rhétien. PALÉOCONCHOLOGIE par M. COSSMANN. TERRAINS PALÉOZOÏIQUES ET MÉSOZOIQUES La fauna dei Calcari con Fusulina della valle del fiume Sosio nella provineia di Palermo., per G. G. Gemmellaro (1). La première partie du quatrième fascicule de cette importante Monographie comprend la description partielle des Molluscoïdes des gisements permo-carbonifériens, dont M. Gemmellaro à entrepris la patiente étude. L'étude des Brachiopodes commence par les Terebratulidæ : G. Rhætina Waagen (une seule espèce nouvelle (R. lepton); le G. Hemiptychina Waagen, généralement très plissé sur la région palléale, comprend cinq espèces nouvelles, dont plusieurs sont assez communes. Puis lauteur propose un nouveau G. Rostranteris, dont le type, à défaut d'indications plus précises, parait être la première espèce décrite (R. adrianense Gemm.), et qui a des affinités avec les G. Juvavella, Nucleatula et Centronella ; les espèces classées dans ce Genre sont toutes nouvelles, et d’ailleurs nombreuses dans les « Calcaires à Fusu- lines » de la Sicile. Passant à la Famille Rhynchonellidæ, M. Gemmellaro passe d’abord en revue Rhynchonella, représenté par un certain (1) Palerme, 1898-99. — Livrais. in-4° de 107 p. avec 142 PI. lith. — 89) — nombre d'espèces, parmi lesquelles on retrouve une espèce anglaise bien connue {/R. acuminata Martin): puis Uncinulus Bayle, forme trilobée qui est également représentée aux États- Unis, d’après le Catalogue de Schuchert ; enfin, une seule espèce de Terebratuloidea (T. elegans Gemm.). Fam. Pentameridæ : G. Camarophoria, cinq espèces nouvelles, décrites dans l’ordre alphabétique. — Fam. Porambonitidæ : G. Enteletes Fisch. v. Waldh., représenté par de nombreuses espèces, toutes nouvelles, en apparence très voisines les unes des autres. — La Fam. Spiriferidæ est encore plus abondante que les précédentes en Sicile: d'abord le G. Aetziu, avec une seule espèce (À. ambiqua Gemm.); puis un seul Cyrtina Josephinæ Gemm., et plusieurs Spiriferina nouveaux; quatre espèces nouvelles de Spirifer, de nombreux Wartinia dont l’un (M. Bitineri) exagère les sinuosités du contour palléal ; ensuite un nouveau G. Squamularia (S. rotundata et Dieneri Gemm.), orné de lames concentriques frangées et imbriquées, avec de nombreuses cicatrices d’épines ; le G. Reticularia M'Coy, comprenant plusieurs espèces, dont l’une répandue en Angleterre, en Russie et dans l’Inde (Anomites lineatus Martin); les autres espèces sont toutes nouvelles et terminent en suspens la livraison première du fascicule des Molluscoïdes. Les Planches qui accompagnent cette gigantesque Mono- graphie, sont lithographiées avec le plus grand soin, et complétées par un certain nombre de figures, gravées dans le texte; les légendes sont malheureusement imprimées en série intercalée entre le texte et les Planches, de sorte que les recherches à faire, pour rectifier quelques erreurs de renvoi que contient le texte, ne sont pas très commodes. La suite et la fin de l’œuvre, si brillamment entreprise par M. Gem- mellaro, sont impatiemment attendues par tous les paléonto- logistes. Hemiplethorhyunechus — eine neue Untergattung von Cama- rotoechia Hall, — von H. von Peetz (1). — James Hall à établi, en 1892, le G. Camarotoechia, avec ses deux S.-G. Pletorhynchus et Liorhynchus, dont l’un ne présente guère de différences avec Camarotoechia, dans la structure de la charnière, tandis que (1) St-Pétersbourg, 1898. — Plaquette de 7 p. avec 4 fig. dans le texte. Extr. de Verh. naturf. Ges. T. XXIX, fase. I (en langue russe, avec résumé en alle- mand). 4004 l’autre se distingue par le Cruralium (Spondylium sec. Schu- chert) de la petite valve. Or, dans le Carboniférien inférieur du Bassin de Kousnetzk, à été trouvée une nouvelle forme de Brachiopode, qui ne se rapporte pas exactement aux diagnoses des S.-G. ci-dessus cités, et pour laquelle M. von Peetz propose le nouveau S.-G. Hemiplethorhynehus (/1. fallar sp. n.): la coquille est semblable à celle de Camarotoechia, c'est-à-dire rhynchonelloïde : mais le seplum médian de la petite valve est bifide, et sur la plaque cardinale est perforée une fenêtre triangulaire ouvrant sur le cruralium, ainsi que l’indiquent les figures phototypées à la page 3 du texte de cette petite Note. On the genus Grammatodon, Meek et Hayden. by H. Woods (1). — L'auteur expose que Meek et Hayden ont établi, en 186%, le G. Grammatodon, pour une espèce d’Arca jurassique voisine de Hacrodon Lye.; et, comme cette dernière dénomination faisait un double emploi avec un G. de Poissons, ils ont, en 1866, proposé d’y substituer Parallelodon, que d’autres auteurs (notamment Beushausen), considèrent comme distinct de Macro- don ; en conséquence, M. Woods est d'avis que lunique terme à retenir est Grammatodon, qui remplacerait non seulement Macrodon (Macrodus Beush.) et Parallelodon, mais encore Beushau- senia que Jai proposé en 1897 (V. Revue critique, I, p. 93). Toutefois, avant de nous rallier à cette manière de voir, il conviendrait de vérifier — et ce n’est pas prouvé jusqu’à pré- sent, — que : d’une part, Grammatodon est génériquement identique à Parallelodon, ce que ne pensaient probablement pas Meek et Hayden, puisqu'ils ont eux-mêmes admis deux noms distincts ; et que d'autre part, les Hacrodon dévoniens sont du même Genre que ceux du Jurassique, ce dont je doute fort; dans le cas où ils en seraient différents, il v aurait lieu de conserver Beushauseniu. Beiträge zur Morphologie und Phylogenie der Lamelli- branchier. von H. KE. Philippi (2. — Cette Note, divisée en cinq paragraphes, est la première d’une série d’études dont l’auteur annonce la publication successive. (1) Londres, 1899.— 1 feuillet extr. de Annals a. Mag. of Nat. Hist., sér. 7, vol. III. Janv. 1899. (2) Berlin, 1898. — Zeitsch, d. Deutsch. geol. Ges.:; pp. 597-622, PI. XIX, fig. dans le texte, ei), 1°. — Sur Hinnites et Velopecten. — Après avoir rappelé l’ori- gine du G. Hinnites Defr., créé pour des formes tertiaires, M. Philippi fait remarquer que les formes secondaires, impropre- ment dénommées Hinnites, en diffèrent par des caractères très importants, que Quenstedt avait déjà signalé ces différences, en proposant d'appeler Velata les espèces du groupe de H. velatus, mais que comme cette dénomination fait confusion avec Velates, il y a lieu de la transformer en Welopeeten, et que par conséquent le nom Kopecten, proposé en 1897 par M. Douvillé. tombe dans la synonymie des précédents. Ces conclusions ne nous paraissent pas fondées, attendu que Velopecten date, en fait, de 1898, tandis que Eopecten a été pro- posé en 1897 ; par conséquent, comme Velata nest qu'un adjectif employé par Quenstedt pour désigner les formes voi sines de P. velatus, et qu'on ne peut, par suite, l'adopter comme nom de Sous-Genre, c'est bien Æopecten qu'il faut conserver. A l'appui de la diagnose de cette nouvelle subdivision, M. Philippi décrit et figure trois nouvelles espèces qu'il y à lieu d'y classer: E. sarthensis (plus correctement Sarthacensis), de l’Oolithe inférieure de Domfront (Sarthe) ; Æ. velatiformis, du Néocomien inférieur de Lates (Var) ; £. Ewaldi, du Crétacé inférieur de Peine, en Allemagne. 20, — Sur la sculpture de Hinnites Brussonii de Serres. — En examinant de près un exemplaire très frais de cette espèce, M. Philippi a observé, sur la partie de la coquille qui est encore au stade Chlamys, outre les côtes rayonnantes, une ornementation chagrinée qui, fortement grossie, forme un guillo- chage en quinconce régulier ; un exemplaire de P. pesfelis lui a fourni un guillochage semblable, un peu plus rhompboïdal, avec des traits plus curvilignes. 30. — Sur la position générique de P. Albertii Goldf. — Le classement de cette forme triasique est encore très incertain : après avoir indiqué les motifs pour lesquels il ne paraît pas admissible de rapporter P. Albertii au Sous-Genre Leptochondria Bittner, l’auteur le rapproche plulôt de Velopecten, et en conclut que ce Sous-Genre (— EÆEopecten) a une origine antérieure au Système Jurassique. 40, — Sur Terquemia Tate, et d’autres Spondylidés édentés. — On sait que ce Genre a été proposé, en 1867, par Tale, pour remplacer Carpenteria Des]. (1858), dénomination déjà employée gi — par Gray, en 1856. Après avoir rapproché les Terquemia de diverses autres formes, déjà décrites dans le Trias, dans Île « Zechstein » allemand, M. Philippi divise les Spondylidés édentés en quatre groupes : I — Formes exclusivement jurassiques, à côtes grossières et dichotomes : Terquemia ; Il — Formes à large fossette ligamentaire, et à côtes très grossières, provenant du Trias allemand, et peut-être du Trias alpin (0. difformis, montis-caprilis) ; IL — Formes à oreillettes bien découpées, du Zechstein : Prospondylus Zimm. 1885; IV — Formes très voisines de Spondylus, connues seulement à St-Cassian (7. obliqua). 50, — Sur Spondylopecten Rœæder, et Pecten globosus Quenst. — Il existe, dans le Jurassique supérieur de l’Allemagne, un groupe de Pectinidés spoadyloïdes, à forte charnière, dont le type est P. globosus Quenst., et pour lequel Ræœder a proposé, en 1892, le Sous-Genre #pondylopecten, caractérisé par une aréa ligamentaire en arc de cercle, fortement striée, au-dessous de laquelle se dressent deux dents inégales, de chaque côté d’une entaille triangulaire qui entame l’aréa jusqu'au crochet ; l’asy- métrie de cette charnière s'oppose, d’après M. Philippi, à ce que cette singulière coquille puisse être classée dans la Fam. Spon- dylidæ; en outre, Spondylopecten possède une échancrure byssale, qui n'existe jamais chez Spondylus. L'auteur en conclut que ce Sous-Genre (qui mérite réellement, d’après nous, d'être séparé comme Genre distinct) n’est même pas un intermédiaire entre les deux Familles, et que c’est simplement un groupe aberrant de Pectinidæ. Les observations paléontologiques que contient cette petite plaquette sont d’un haut intérêt, sous réserve de la petite critique de nomenclature que nous avons faite ci-dessus ; il est donc à désirer que M. Philippi publie incessamment la suite de ses laborieuses Études, d'autant plus que les Pélécypodes secondaires ont été très négligés jusqu’à présent, faute de bons matériaux. Beitrag sur Kenntniss der Jura in Deutsch Lothringen. mit Beschreibung Mollusken aus neuen Fundstellen, von E. W. Benecke (1). — La découverte récente de nouveaux gise- ments de fossiles à Algringen a permis à l’auteur de conclure, (1) Strasbourg, 1898. — Vol. in-$° carré de 97 p. avec 8 PI. phot. d’après des dessins, et 2 fig. dans le texte, Extrait de Abhandl, zx. geol. specialkarte, v. Els.-Loth. Neue folge, Heft. I. La] — €) — après une intéressante discussion stratigraphique, que les cou- ches brunes de la Lorraine allemande, jusqu’à présent attri- buées au « Dogger », sont plus anciennes et appartiennent au Lias supérieur. A l'appui de cette conclusion, M. Benecke cite ou décrit et figure les espèces caractéristiques ci-après énumérées : Discina reflexa Sow., Pecten disciformis Schl., Pseudomonotis Münsteri Branco, Pirma opalina Quenst., Trigonia formosa Lyc., Astarte excavata Sow., Gresslya major Ag., Eucyclus ornatus Sow., con- forme à l'interprétation de Hudleston; puis principalement des Céphalopodes, dont l'analyse incombe à notre collaborateur, M. Haug. Le but de cette Étude étant plutôt stratigraphique que paléontologique, l’auteur n’a pas donné, pour les espèces pré- citées, les listes synonymiques, qui permettraient au lecteur de contrôler l'interprétation qu’il en a faite. Sur une nouvelle Ammonite des Calcaires de Fontanil (Isère), par M. W. Kilian (1). — Cette espèce valanginienne avait été déjà signalée par l’auteur dans une Note stratigra- phique sur les environs de Sisteron; seulement, M. Kilian l'avait dénommée Hopliles Pavlowi, et ce nom spécifique fait double emploi, de sorte que l’auteur le remplace par A. Albini; elle diffère de H. Thurmanni par la disposition de ses côtes, qui n’ont pas d’inflexion falciforme, et par l’absence d’étranglements. On a deformed example of Hoplites tubereulatus, J. Sow. sp. from the Gault of Folkestone, by G@. ©. Crick (2). — L’exemplaire, en parfait état de conservation, que figure M. Crick, est évidemment déformé, et il n’y a pas d’autre explication à chercher du défaut de symétrie qu’il présente; d’ailleurs, les tubercules, au lieu d'être latéralement comprimés, comme dans la forme normale, sont transversalement allongés. Geologische beobachtungen am Lago di Santa Croce, von Georg. Bœhm (3). — Après avoir rectifié quelques erreurs sur (4) Paris, 1898. — Assoc. franc. p. avanc. sc., 26° Session, Saint-Etienne, p. 393-309, PI. I. (2) Londres, 1898. — Geol., mag. Dec. IV, vol. V, n° 414, p. 541-542, avec 3 fig. dans le texte. (3) Berlin, 1898. — Zeitsch. d. deutsch. geol. Ges. Bd. V, p. 430-434, avec 2 fig. dans le texte. la profondeur bathymétrique des lacs de Santa-Croce et Lago- morto, qu'on croyait atteindre 8 ou 900 mètres, tandis qu'elle n’est respectivement que de 3% et 51 mètres, l’auteur décrit uue nouvelle espèce de Terebratula, à surface finement rayonnée (T. jadaltensis), trouvée dans un bloc pétri de Brachiopodes, d'une couleur gris-blane, dont il ne précise pas exactement l’âge. On two cretaceous Bivalves. by Prof. Ralph Tate (1). — Les deux échantillons uniques, décrits dans celte courte note, proviennent du Crétacé supérieur de White Clifts (Nouvelle- Galles du Sud); leur test est transformé en opale. mais le inoule interne n'est pas opalin. La première espèce est dénommée Lucina ? Bonythoni, elie a une forme subtrigone, avec une ornementation formée par un treillis crénelé de lignes rayonnantes et concentriques, semblable à celle de L. percancellata Whitf., du Crétacé de Syrie. L'autre espèce (Platopsis ? corrugata, est rapportée au G. Piatopsis Whitf. 1891 (Bull. Amer. Mus. Nat. hist., IT, p. 399), extérieurement analogue aux Astarte. à bord palléal lisse, à surface ornée d'ondula- tions concentriques, entre les lignes principales d’accroissement. Faunan i skanes yngre krita. II. Lamellibranchiaterna. af Anders Hennig (2) — Cette communication fait suite à celle qui est relative aux Echinodermes, et que notre collaborateur, M, J. Lambert, doit analyser de son côté. L'auteur n’y a figuré que les espèces nouvelles où peu connues: il se borne à dis- cuter les espèces caractéristiques de la Craie supérieure, telles que : Ostrea hippopodium Nils., 0. reticularis Lamk. et O. late- ralis Nilss., Spondylus faxensis Lundg., Lima semisulcata Nilss. et L. oviformis Mull., Pecten inversus Nilss., Modiola Cottæ Rœmer, etc. Parmi les espèces nouvelles, nous signalerons : Lima Holzap- feli, du groupe de £. divaricata : Pecten tessellatus, seulement connu par une vue interne; Pecten monotiformis, dont une valve est lisse, et l’autre faiblement treillissée; Barbatia For- chammeri Lundg., qui remplace Arca striata Lundg. (non (4) Adélaïde, 1898. — Trans. of the Roy. Soc. of South-Ausiralia, Vol. XXI, Part. 11, pp. 77-79, avec 2 fig. dans le texte. (2) Stockholm, 14849, — Broch. in-12 de 35 p. avec 2 PI. phot. d'après des dessins. Ext. de Bihang till h. svenska vet. Akad. handligar. Bd 24, Afd. IV, no 7. Sept. 1898. Geinitz ; Arca macrodon Lundg., que l'auteur place à tort dans le G. Macrodon, qui, ainsi qu’on l’a vu ci-dessus, doit être remplacé par Parallelodon, mais l’espèce de Lundgren à plutôt l'aspect d’un Cucullaria éocénique ; Cucullæa lunulata Lundg. sp.: Isoarca obliquedentata (— Arcacites oblongus Schl. non Goldf.); Lincopsis Hæninghausi Mull.: Nemocardium Vogeli nom. mut. (= Card. crassum Lundg., non Eichw., non Deîfr.); fsocardia faxensis Lundg.; Pholadomya elausa et Gastrochæna supracre- tacea, tous deux nouveaux. Die molluskenfauna des Untersenon von Braunschweig und Ilsede. — TI. Lamellibranchiaten und Glossophoren. von D: G. Muller (1). — Les couches dont il s’agit ont été précé- demment étudiées par Brauns, Frech et Griepenkerl ; d'autre part, la réunion d’un grand nombre de matériaux, depuis les descriptions autrefois faites par Goldfus et Rœmer, nécessitaient une revision paléontologique de toute cette faune. L'auteur la entreprise, malgré les difficultés que présente toujours la déter- mination des moules internes, et il à éliminé de la nomen- clature toutes les citations des auteurs qui n’avaient pas fait figurer de bons exemplaires. Dans la Fam. Ostreidæ, M. Müller décrit et figure des espèces, pour la plupart bien connues, mais dont il délimite les caractères avec beaucoup de clarté : O0. semiplant Sow., Boucheroni Coq., diluviana Lin., pectinata Lamk., Gryphæa reti- cularis Lamk., Erogyra lateralis Nilss., laciniata Goldf. De même en ce qui concerne les Spondylidæ, les Limidæ et les Pectinideæ ; Spond. lamellatus Nilss., spinosus Sow. ; Lima iloperi Mant., L. prussica Schræd., très voisin du précédent; Pecten crelosus Defr., dentatus Nilss, septemplicatus Nils.: Vola quinquecostata SoW., quadricostata SowW., striatocostata Goldf., alpina d’Orb. Dans la Fam. Aviculidæ, une nouvelle espèce (4. biradiata) et une grosse coquille bombée, appartenant au Sous-Genre Pseudoptera Meek (4. Neptuni Goldf.) ; puis un seul échantillon de Gervilia solenoides Defr., et de nombreux Inoceramus, dont lun (1. Cripsi Mant.) donne lieu à un intéressant rapprochement entre la reproduction de la figure publiée par Goldfus et la (1) Berlin, 1898. — Vol. in-8o de 142 p. avec fig., et un Atlas in-4 de 18 PI, phot., d'après des dessins. Extr. de Abhand!. d, Kôn. Preuss. geol. Landesanstalt, neue Folge, Heît 25. nr figure de l’exemplaire de la collection Frucht, que l'auteur à eue à sa disposition. La coquille dénommée Modiola siliqua Math. ressemble plutôt à un Zithodomus ; quant à Septifer lineatus Sow., figuré du côté de la surface dorsale, il n’est pas possible d’y vérifier l'existence du septum cardinal. Pinna decussata Goldf. termine la série des Monomyaires. Les Arcidæ ne comprennent que trois représentants : Arca undulata Reuss, Cucullæa subglabra d’'Orb., et C. striatula Reuss, qui appartient vraisemblablement au G. Cucullaria Desh., mais qui est dépourvu de la lame interne caractéristique des Cucullæa. Sous le nom Venericardia santonensis nov. sp., il me semble que les figures 10 à 12 de la PI. VII représentent deux espèces distinctes, car les Cuarditidæ ne varient pas autant par leur forme et leur ornementation spécifiques, que les Lamellibranches d’autres Familles. Il y a lieu de signaler ensuite : Triphila lenticularis Goldf., très arrondi ; un grand Opis Hauchecornei, espèce nouvelle à crochets droits ; un petit Gyropleura cypliana de Ryck. ; deux espèces de Mutiella, dont une est nouveile (M. semisulcata) ; plusieurs Cardium, parmi lesquels l’inévitable C. productum Sow. ; Venilicardia Van Reyi Bosq.; des Veneridæ et fJellinidæ, qu'en l'absence de charnières il est difficile de classer génériquement ; Siliqua sinuosa Mull., dont l’auteur rapproche, pour la comparaison, une autre espèce qu'il a précédemment décrite (S. concentristriata); Goniomya consignata Rœmw., qu'il ne faut pas confondre avec G. designata Goldf., et: G. Sterni Mull., beaucoup plus allongé ; Cercomya Holzapfeli nov. sp., Liopistha æquivalvis Goldf., et un Cuspidaria dénommé Neæra caudata Nilss. ; enfin Clavagella cf. elegans Mull. et deux Turnus. Sauf quelques exceptions, les Gastropodes sont d'une déter- mination générique beaucoup plus incertaine encore : Patella striatissima nov. sp., plusieurs Pleurotomaria appartenant à des espèces déjà connues, et toute la série des formes improprement rapportées au Genre actuel Turbo ; Astralium Bomhardti nov. sp. conserve des fragments de test, et Guildfordia acanthochila Weïnz. montre des traces de longues épines périphériques ; Scalaria decorata Rœm. est représenté par deux échantillons, dans lesquels il m'est difficile de reconnaître la même espèce ; quant à Turritella multilineata Maull., il appartient vraisemblablement à un tout autre Genre que les autres Turritella typiques (T. sexli- = 07 — neata Rœæm., quadricinctu Goldi., alternans Ræm., nodosa Ræm.). Je remarque encore : Vanikoro Dathei nov. sp., Nalica cretacea Goldf., Gyrodes brunswicensis nov. $p., puis un certain nombre de Cerithidæ, parmi lesquels C. Kæneni Holz. (1), qui doit être un Mathildia ; parmi les coquilles ailées, deux Cultrigera, trois Lispodesthes, deux Helicaulax et trois Dimorphosoma ; un Colum- bellaria douteux, et quant aux Tritonidæ et Fusidæ, l'attribution générique devient nécessairement très arbitraire. Voluta subgra- nulosa Maull. doit appartenir au G. Rostellites Conr., de même que Volutoderma elongatum ; quant à Liocarenus ovum Duj., sa présence confirme l'indication que j'ai donnée de l'existence de ce Genre dans le Crétacé (Essais 1, p. 55). Enfin j'ai quelques réserves à faire quant au G. Brunonia (%. grandis n. sp.), qui est peut-être synonyme de Rhytidopilus Cossm. (1895), car je n’aperçois pas de différences génériques. En terminant cette analyse, je renouvelle à l’auteur les compliments que mérite l'habileté avec laquelle il à mené à boune fin une entreprise aussi difficile. Etude malacologique sur la faune du Danien. Fossiles des Baux, par M. H. Nicolas (2). — Cette étude n’est que la suite de communications précédentes, décrivant des formes paléonto- logiques nouvelles de cet horizon. L'auteur explique le mélange. de plus en plus complet, des espèces terrestres aux espèces de ces Couches lacustres par un colmatage progressif des étangs du Danien, de telle sorte qu’à la partie supérieure des gisements, la faune terrestre constitue la majorité des fossiles. La forme la plus extraordinaire de cette faune, découverte par M. Allard aux Baux, est : Allardia admirabilis, n. gen. et nov. sp. fossile de 3 mill., pupiforme, dont l'ouverture est subitement contractée par un renflement gibbeux; la place de cette coquille semblerait marquée près du G. Callia Gray, dont Fischer a fait seulement une Section de Pupina, dans Ja Famille Cyclophoridæ. Le second fait, non moins important, signalé dans cette Note, est la découverte de plusieurs nouvelles espèces de Palæostoa, dont la description ouvre les horizons nouveaux (1) I existait déjà Cerith. Kæneni Corn. et Briart, dans le Calcaire de Mons; en conséquence je propose, pour l’espèce crétacique : C. brunsiwicense. (2) Paris, 1898. — Assoc. fr. avanc. des Sc. Session de Saint-Etienne (1897), 2* part., p. 377-393, avec 15 fig. gravées dans le texte. — 98 — sur le développement de la coquille de ce Genre, créé en 1884 par Andræe pour P. Fontenayi Bouis (fossile d’Alsace), et intermédiaire, d’après Oppenheim (1895), entre Megaspira et Clausilia; le labre porte des plis palataux internes, la columelle est munie de trois ou quatre plis parallèles et d'une lamelle pariétale. M. Nicolas en décrit cinq espèces nouvelles, qui paraissent évidemment très distinctes par leur forme : P. Cureti, Rouisi, trilamellosa, meridionalis, dilatata. La Note se termine par la description de deux nouveaux Choanopoma (C. Oppenheimi et compacta), qui paraissent très voisins l’un de l’autre. TERRAINS TERTIAIRES Monographie de la faune laeustre de l’Eocène moyen. par F. Roman (1). — Ce travail a pour objet la revision d’un cer- tain nombre de Mollusques bien connus, signalés, souvent sous des noms bien différents, dans le Bassin de Paris, en Alsace, et dans le Midi de la France; la comparaison des échantillons examinés par l’auteur lui a permis, tout en rec- tifiant les erreurs de détermination antérieurement commises, de vérifier les données stratigraphiques relatives à l’âge des gisements lacustres de l'Éocène dans la Drôme, en Provence et dans le Languedoc; M. Roman arrive à cette conclusion que l’Éocène moyen y est partout caractérisé par la présence de Limnæa Michelini Desh. et de Planorbis pseudoummonius Schl. Cette dernière espèce fournit d’ailleurs trois variélés, (Leymeriei Desh., angigyra Andr., pseudorotundatus Math.), sans compter une espèce distincte (P. castrensis Noulet). A côté de Limnæa Michelini et de sa variété aquensis Math., l’auteur décrit une nouvelle espèce (L. Miqueli), plus élancée que la précédente ; puis, Melanopsis dubiosa Math., Vivipara Hammert Defr., Cyclophorus Pellati n. sp., Strophostoma lapicidu Leufroy, forme très intéressante, qui n’avait pas été figurée depuis 1828, et qui paraît distincte de S. globosum Dumas, de l'Éocène supérieur. Notons encore : deux Helix, dont un nouveau (H. eygalierensis), et trois Amphidromus déjà antérieurement décrits. Enfin la Monographie se termine par la diagnose d'une coquille, que M. Roman rapporte, avec doute, à Rillyia rillyensis Boissy, mais qui doit évidemment en être difiérente. (4) Paris et Lyon, 1899. — Broch. in 8° de 43 p., avec 3 fig. dans le texte et 3 PI. phototypées. Extr. de Ann. Univ. Lyon, n'i° série, I, fase. 1. qe Description de coquilles fossiles des terrains tertiaires inférieurs (suite), par M. C. Mayer-Eymar (1). — L'état de con- servation de la plupart de ces fossiles égyptiens, auxquels M. Mayer-Eymar persiste à donner des noms spécifiques, bien qu'il s'agisse, le plus souvent, d'échantillons à peu près indéter- minables, abrège nécessairement l'analyse, que nous avons à faire, de la suite de ses publications dans le Journal de Conchyliologie; que ces fossiles aient, pour le stratigraphe, un intérêt réel, au point de vue de la fixation de l'âge des Couches dont ils proviennent, nous n’en disconvenons pas ; mais, au point de vue paléontologique, le seul qui nous occupe ici, la valeur de ces descriptions est à peu près nulle, les Genres sont, la plupart du temps, méconnaissables, et, par conséquent, l'appréciation des rapports et des différences que présentent ces espèces nouvelles avec les formes exis- tantes, est absolument impossible. Notons cependant une remarque de l’auteur, relative à la prédominance des grandes Tellines, analogues à celles qui peuplent actuellement l'Océan Pacifique; ainsi qu'une rectifi- cation de nomenclature, au sujet d’un Scalaria décrit dans un précédent article: S. impar, qui ne peut conserver ce nom déjà employé par Deshayes ; aussi M. Mayer y substitue-t-il S. imperialis. Matériaux pour la carte géologique de l'Algérie. — Paléon- tologie. — Fossiles miocènes (1° partie), par A. Brives (2). — Ce n’est pas une Étude complète sur les faunes miocéniques que présente l’auteur au cours de son travail, mais une simple des- cription des formes les plus communes qui caractérisent chacun des Étages; encore est-il regrettable que beaucoup d'espèces ou de variétés nouvelles ou peu connues ne soient accompagnées que d’une diagnose, sans aucune figure, même pour la faune sahélienne, qui a été l’objet d’une Étude plus spéciale de la part de M. Brives. Dans le Cartennien, nous relevons seulement quatre nou- velles espèces : Pecten Pomeli, P. Pouyannei. P. Ficheuri et O. cartenniensis (qu’il eût été préférable de dénommer Cartenninica, puisqu'il ne s’agit pas d’un gisement de ce nom). L’Helvétien (4) Paris, 1898. — Journ. Conchyl. Vol. XLVI, n° 3, pp. 225-237, PI. XII-XIV. (2) Alger, 1897. — Brochure in-4° de 38 p., avec 5 PI. lith. — 100 — contient deux nouveaux Pecten (P. Depereti et P. præjacobæus). Le Sahélien est de beaucoup le niveau le plus riche; voici les noms des deux formes nouvelles : Pecten subgrandis, Scalaria Renaulti. Dans ses conclusions, M. Brives fait ressortir les analogies de la faune du Cartennien avec celle de Léognan, et le caractère mixte du Sahélien, qui est intermédiaire entre le Tortonien et le Plaisancien, ce qui revient à dire qu’on pourrait peut-être l'identifier avec le Messinien. Note sui Cephalopodi terziari del Piemonte, per Dr C.F. Parona (1). — Le but de ce Mémoire est de mettre à jour le catalogue des Céphalopodes, actuellement connus dans les ter- rains tertiaires du Piémont, et dont le nombre à augmenté depuis la description qu’en à donnée Bellardi en 18372. Les fossiles dont il s’agit proviennent de la «formation de Gassino » et du Miocène; cette formation a élé attribuée soit à la partie supérieure du Bartonien, soit au Tongrien inférieur, mais la question n'est pas encore définitivement tranchée. M. Parona décrit, de ce gisement, un nouvel Aturia Rovasendiana, d’une grande taille, qui se distingue, par de bons caractères, de l'espèce bien connue du Miocène (4. Aturi). L'auteur donne de nombreuses figures de celte dernière espèce, de sorte que le lecteur peut aisément suivre la comparaison de ces deux formes. Aturia Formæ est une troisième espèce, également nou- velle et miocénique, qui diffère essentiellement d’A. Atfuri par la grande épaisseur de ses tours et par leur aplatissement sur les flancs. Outre quelques Rhyncholites, que M. Parona s’est abstenu de nommer spécifiquement, il donne queiques nouvelles figures et coupes de Spirulirostra Bellardii ; rappelons, à ce propos, que le Genre Spirulirostra est bien différent de Belemnosis, contrai- rement à l'opinion émise par M. Newton {voir Moll. éoc. Loire- Infér., vol. I, p. 8). Das Isar profil durch die Molasse schichten nôrdlich von Tôlz, von D: von Gümbel und Dr von Ammon (2). — D'après (1) Pise, 1898. — Palæontogr. ital. Vol. [V, p. 155-168, PI. XII et XIII. (2) Munich, 1898. — Broch. in-8° de 23 p. avec 6 fig. dans le texte. Extr. de Geogn. Jahresheft. X, 1897. — 10! — l'introduction stratigraphique, rédigée par le Dr Gümbel, l’âge des Couches bavaroïises dont il s’agit serait contemporain de l'Oligocène supérieur, ou plutôt de l’Aquitanien. Cependant, dans la partie paléontologique, M. von Ammon donne une liste d'espèces qui sont, en majorité, miocéniques ou même pliocé- niques : Terebratula perforata Deîr., Dentalium mutabile Doderl.. Natica helicina Br., Pirula condita Brongn., Nucula Mayeri Hærn., une nouvelle espèce (Vuculana subgracilis) très voisine de N. gracilis de l’Oligocène. Dans un court appendice, M. von Ammon signale, à Hausham, un fruit: Apeibopsis Laharpei Heer, qui existe aussi dans la Molasse grise des environs de Lausanne (Miocène inférieur). Einige fossilien aus den Salvages Inseln, von D: Joh. Bôhm (1). — Les fossiles tertiaires décrits dans cette petite Note, font partie d’une collection envoyée par le Directeur du Séminaire de Funchal, et ont été recueillis dans une couche de tuf gris-jaunâtre provenant de l’une des îles de l'archipel des Madères. M. Bôhm y a reconnu : Ormastralium aff. cari- natum Bors., Oxystele aff. Amedei Brongn., Nerita Martiniana Math., dont il donne trois figures ; il décrit une nouvelle espèce : N. salvagensis, du groupe de N. galloprovincialis ; enfin il fait connaître un nouveau genre de Pélécypodes : Cabralia (C. Schmitzi), dont les valves ont la forme et l’ornementation d’un Tapes, mais dont la charnière porte une profonde échan- crure sous le crochet, entre les dents, et dont l'impression palléale n’est pas sinueuse ; M. Bôühm pense que ce Genre est de la Fam. Carditidæ. Moluseos fosiles recogidos en los terrenos pliocenos de Cataluna. — Deseripeiones y figuras de las formas nuovas y enumeracion de todas las encontradas en dichos yacimientos. por el canonico Dr Jaime Almera y D. Art. Bofil y Poech (2). Ce Catalogue, qui résume l’ensemble de la faune pliocénique de la Catalogne, est, en quelque sorte, le prodrome du grand Mémoire détaillé dont MM. Almera et Bofill ont entrepris la publication ; il leur fournit l’occasion de prendre date pour (1) Berlin, 1898. — Broch. in-8° de 7 p. avec 11 fig. dans le texte. Extr. de Zeitsch. Deutsch. geol. Ges. (2) Madrid, 1898. — Vol. in-8 de 224 p. et 14 PI. phototypées d'après des dessins. Extr. del Bol, de la Com. del Mapa Geol. = Me certaines espèces nouvelles qui, sans cette précaution, auraient pu rester longtemps inédites, et il prouve, en outre, que la Catalogne comprend toute la série des Terrains correspondant à ceux qu’on rencontre dans les autres gisements classiques du littoral méditerranéen. Nous signalerons principalement les espèces nouvelles ci-après: Murex subheptagonatus, M. feliciensis, Triton pellisbufonis, Can- cellaria pulcherrima (dénomination déjà employée pour une espèce de l’Eocène des Etats-Unis, je propose C. Bofilli, nobis), Cancellaria cerithiopsis, Pirula pusilla, Chrysodomus subglomoides, Pollia geometra, Euthria biseriata, Trophon barcinonensis, Nassa subserraticosta, N. catalaunica, Ringicula emporinata, R. acumina- tula, R. carinata, Pleurotoma emporinatum (pourquoi les auteurs n’adoptent-ils pas la désinence féminine, pour les adjectifs dénommant les espèces de Pleurotoma, l’étymologie étant zhevpov et evroun ?) ; Clavatula subtilis (variété de P. ditissima E. Mayer), Raphitoma subvoulpecula, Pleurotoma latum, Mitra semistriata (var. de M. Bonellii), Marginella ringiculæformis, Odontostomia (et non pas Odostomia) magnidentata, Turbonilla scalariuscula, Ptycheuli- mella striatula, Cerithium Rubricati, Striatella castrepiscopalensis (nom latin de Castellbisbal), Turritella subangulata Brocchi (var. strangulata, dénomination qu’on ne peut conserver, puisqu'elle a déjà été employée pour une espèce du Jurassique d’Angleterre, je propose donc T. catalaunica, nobis), Homalogyra olla, Rissoia arata, R. melaniæformis et R. vesiculosa, Alvania carychium, Bithinia Almerai Brus. in litt., Valvata Almerai Brus. in litt., Clanculus sub-Jussieui, Helix præstriolata, Limnæa deformata, Retusa tortisulcata. Parmi les Pélécypodes nouvellement décrits : Ostrea edulis, var. gigantea, qui ne peut conserver ce nom de variété, puis- qu'il existe déjà O. gigantea Sol. et aussi O. gigantea Leym.; l'espèce de Catalogne doit donc prendre un autre nom, et Je propose : O0. Almeriæ, nobis ; Pecten pseudobollenensis et P. subbolle- nensis ; Pecten tener et P. aculeatulus ; Septifer cucullatus, Modiola sanctensis, Cardium speluncense, C. edesma, C. Chiæ; Lucina ornatis- sima ; Cyrena nostras, Tapes emporitensis, Lutraria sanctensis, Tellina tenuiuscula (dont la dénomination est bien voisine de E. tenuicula), Panopæa myopsis, Thracia spelunciana. Les Brachiopodes appartiennent tous aux Îormes méditerra- néennes déjà décrites. En résumé, le Catalogue de MM. Almera et Bofill donne — 103 — un coup d'œil d'ensemble très complet de toute cette faune ; il est seulement regrettable que les figures soient défectueuses, reproduites par des procédés phototypiques, d’après des dessins plus ou moins fidèles, tandis qu’il eût été très simple d’ap- pliquer ces procédés modernes à des clichés directs, obtenus d’après les fossiles eux-mêmes. A Revision of the pliocene non marine Mollusea of England, by A. S. Kennard and B. B. Woodward (1). — La collection des Mollusques du Crag la plus complète est certainement celle de Searles Wood, au British-Museum, mais elle est peu accessible au public; d'autre part, la collection Canham, au musée d’Ipswich, de même que les spécimens de Reeve, au musée de Norwich, renferment des échantillons intéressants, ou même nouveaux, qui ont motivé, pour MM. Kennard et Woodward, une revision additionnelle de la partie de la Mono- graphie de Wood, concernant exclusivement les espèces non marines. Il y a lieu de signaler ces additions : Hygromia rubiginosa Schmidt, dénommé Helix sp. dans la Coll. Wood ; Paludestrina Reevei, espèce nouvelie que Wood avait, à tort, confondue avec Hydrobia obtusa Sandb.; Vivipara media S. Woodward, restitu- tion du véritable nom à l’espèce que Wood avait dénommée Paludina parilis ; enfin Pisidium fontinale Drap. et P. pusillum Gm., qui n'avaient pas encore été signalés dans le Crag. C’est un total, déjà respectable, de 38 espèces. List of tertiary fossils of Japan. by S. Yoshiwava (2). — Nous nous bornons à mentionner cette liste d'espèces, pour la plupart vivantes, déterminées par l’auteur, et accompagnées, çà et là, de quelques éclaircissements imprimés en japonais, de sorte qu’il nous est impossible de formuler un avis sur ces déterminations. = Description of a species of Actæon from the quaternary bluffs at spanish bight, Sau Diego. by Robert E. C. Stearns (3). (4) Londres, 1899. — Broch. in-S° de 18 p. avec fig. dans le texte. Extr. de Proc. of the malac. Soc. Vol. INT. (2) Tokyo, 1898. — Broch. de 21 p. in-8°. (3) Washington, 1898. — Proc. U.S. nat. Mus., vol. XXI, n° 1145, pp. 297-299. — 10% — Il s’agit d’une espèce nouvelle d’Actæon (4. Traski), provenant d'un gisement californien, appartenant à l'époque quaternaire, et où les coquilles, pour la plupart identifiées avec la faune actuelle, sont dans un excellent état de préservation. Ce nouvel Actæon peut être rapproché d’A. punctocælutus Carpenter, qui est moins robuste et qui a une forme moins délicate; l’auteur le dédie au fondateur de l’Académie des Sciences de Californie. CÉPHALOPODES par M. Emile HAUG. Notes on the early stages of certain Goniatites. by John M. Clarke (1). — Cette courte Note est relative à certains points du développement d'Anarcestes plebeiformis Hall et à la protoconque d’Agoniatites expansus Vanuxem. L'auteur décrit et figure la première loge d’Anarcestes plebeiformis, qui est obtu- sément fusiforme, ornée de stries transversales bien accentuées, et présente des dimensions relativement énormes, doubles au moins de celles de la loge initiale d’Anarcestes vittiger, figurée par Barrande. Le développement de la cloison conserve des caractères primitifs pendant toute la vie de lindividu. La section des tours possède, pendant tout le cours de l’évolution individuelle, des caractères que l’on ne trouve, en général, que dans le jeune âge chez les Goniatites plus récentes. L’accrois- sement des tours ne devient rapide et l’ombilic ne tend à se rétrécir que dans l'adulte. Tous ces caractères indiquent que l'espèce étudiée est une forme très primitive, ce qui est en harmonie avec la date de son apparition (base du Dévonien moyen). La protoconque d’Agoniatites erpansus est moins large et moins volumineuse que celle de l’espèce précédente. Mais, dans les deux cas, le premier tour est en contact intime avec la protoconque sur toute sa longueur, de sorte que le stade (1) Albany, 1899. — 16th annual Report of the State Geologist. 1898, p. 165-169, 6 fig. dans le texte. — 105 — Mimoceras (ou mieux (ryroceras), qui a été signalé chez plusieurs espèces d’Anarcestes et d’Agoniatites d'Europe, ne se retrouve pas chez les espèces américaines. A la suite de la Note de M. Clarke, et sans rapport direct avec son contenu, se trouve une figure très instructive, repré- sentant une section des trois premières loges de Nautilus (Eutrephoceras) De Kayi Morton, dans laquelle on voit la marche irrégulière et sinueuse du siphon. Il serait à désirer que les études sur l’évolution indivi- duelle des Céphalopodes, si délaissées depuis que M. Branco a publié ses travaux classiques, fussent reprises en Europe. Les paléontologistes américains de l’école de M. Hyatt nous donnent à cet égard un exemple digne d’être suivi. The Naples Fauna (Fauna with Manticoceras intumes- cens) in Western New-York, by John M. Clarke (1). Part 1. Goniatitinæ. — La faune des couches de Naples, qui corres- pond à la zone à Gephyroceras intumescens d'Europe (Frasnien), est très riche en Céphalopodes ; les travaux antérieurs de James Hall n’en avaient fait connaître qu’une partie, aussi le Mémoire que M. Clarke vient de leur consacrer tire-t-il son intérêt, non seulement de l'étude très détaillée de types déjà connus, mais encore de la description d’un certain nombre de types entière- ment nouveaux. Une très forte proportion des espèces décrites appartient à un Genre que l’auteur désigne sous le nom de Manticoceras Hyatt, mais qui ne me parait pas pouvoir être séparé du Genre Gephyroceras Hyatt, quelle que soit l'espèce que l'on adopte comme type pour ce dernier. M. Clarke reconnaît d’ailleurs lui-même que la distinction des deux Genres manque de précision, Gephyroceras $s. str. comprenant les types pri- mitifs, à enroulement très lent, qui ont donné naissance à plusieurs groupes distincts. L’étalon, qui sert de terme de comparaison pour les différentes espèces, est « Manticoceras » Pattersoni Hall, forme qu'il n’est pas possible de distinguer de « Manticoceras » intumescens Beyr., d'Europe. Les différents stades de l’évolution individuelle de l'espèce sont étudiés avec le plus grand soin et, comme les matériaux sont d’une fort (4) Albany, 1899. — 16th annual Report of the State Geologist, 1898, p. 31-165, PI. I-IX (lithogr.), 106 fig. dans le texte. — 106 — belle conservation, les résultats sont très satisfaisants. Douze espèces, dont plusieurs sont nouvelles, sont envisagées comme des « paraphases » du type-étalon {« standard »}) et un tableau permet d'envisager, d’un coup d'œil, par quels caractères (sec- tion, ombilic, ornements, cloisons) chacune d'elles témoigne d’une accélération dans l’évolution, ou d’un retard, par rapport à « Manticoceras » Pattersoni. Toutes ces espèces sont remar- quables, dans le jeune âge, par des tours très peu embras- sants et s'accroissant très lentement, et par les ornements constitués par des stries d’accroissement très saillantes, voire même tranchantes, d’abord très espacées, puis de plus en - plus rapprochées, d’abord droites, puis sinueuses. et décrivant sur la partie externe un sinus ventral de plus en plus pro- fond. A signaler encore un échantillon de très grande taille de « Manticoceras » rhynchostoma, pourvu de son péristome, avec apophyses jugales aiguës. Le nouveau Genre Probeloceras (type Goniatites Lutheri Clarke, 1885), est considéré par M. Clarke comme un terme intermédiaire entre Gephyroceras et Beloceras ; en effet, Belo- ceras lynx n. sp. traverse, dans le jeune âge, un stade en tous points comparable à l’adulte de Probeloceras Lutheri; toutefois je ne crois pas que la forme aiguë des selles soit un carac- tère suffisant pour séparer Probeloceras de Gephyroceras et, d’autre part, « Beloceras » lynr me paraît plutôt appartenir au Genre Timanites Mojs. La faune des couches de Naples renferme encore : Sandber- geroceras syngonum mn. sp., dont la position générique est toutefois incertaine, puisque la cloison de l'adulte n’est pas connue ; plusieurs espèces de Tornoceras ; deux espèces de Bactrites, dont le bon état de conservation fournit des données précieuses sur la structure de cet intéressant Ammonoïdé; enfin, Cyrto- clymenia neapolitana, que l’auteur avait déjà fait connaître dans un travail antérieur. La répartition verticale des espèces et leur distribution dans les divers sédiments des « Naples beds », font également l’objet de remarques très curieuses. Les planches qui accom- pagnent le Mémoire sont d'une fort belle exécution, et Îles nombreuses figures intercalées dans le texte illustrent maint détail intéressant de l’évolution individuelle. — 107 — The development of Lytoceras and Phylloceras, by James Perrin Smyth (1). — M. Perrin Smyth continue, par l'étude du développement de Lytoceras et de Phylloceras, ses recher- ches sur l’ontogénie des Ammonites, qu'il a si brillamment inaugurées par son travail sur le développement de Glyphioceras, dont nous avons rendu compte l’année dernière. Les deux espèces étudiées : Lytoceras alamedense n. sp. et Phylloceras onoense Stanton, proviennent toutes deux des « Horsetown beds » de Californie, c’est-à-dire de couches dont le niveau est à peu près celui de notre Albien. Il eût peut être été plus intéressant de choisir des espèces d’un âge moins récent, car l’ontogénie de formes plus anciennes aurait vraisemblablement donné des résultats plus précis, moins masqués par la tachygénèse, par l’évolution accélérée, qui fait apparaître dès le jeune âge, chez les types récents, des caractères qui ne se montrent que plus tardivement chez des types plus anciens. Ainsi Phylloceras onoense présente, de très bonne heure, des selles diméroïdes, et ce caractère, qui ne se rencontre que chez les espèces les plus récentes du Genre, masque dans les premiers stades les caractères ancestraux. Quant à Lytoceras alamedense, la forme triméroïde de sa première selle est manifestement aussi un caractère acquis à une époque récente, tandis que, chez les formes anciennes du Genre, cette même selle est nettement diméroïde. Néanmoins, les résultats auxquels est arrivé l’au- teur, sont très satisfaisants. Lytoceras traverse, dans le jeune âge un stade où il ressemble au Genre Nannites Mojs., puis un stade analogue à la forme adulte de Monophyllites Mojs. Phyl- loceras traverse des stades semblables, mais au stade Monophyllites, l'apparition de lobes auxiliaires lui donne une grande ressem- blance avec Megaphyllites Mojs. Ajoutons que, dans Lyt. alamedense, on observe déjà, sur la deuxième cloison, une ébauche de la division du lobe ventral en deux branches au moyen d’une selle médiane, tandis que, dans Phyll. onoense, les premières cloisons ne présentent encore aucune trace de cette division. C’est là encore, sans doute, dans le premier cas, un phénomène de tachygénèse. Les observations de M. Perrin Smyth confirment donc l'hypothèse que Lytoceras dérive, aussi bien que Phylloceras, du Genre Monophyllites. (4) San Francisco, 1898. — Proc. of the Calif. Acad. of Science, 34 ser., Geol., vol. I, n° 4, p. 129-160, pl. XVI-XX. — 108 Beiträge zur Kenntuiss der tieferen Zonen des unteren Lias in den Nordôstlichen Alpen, von D' Frauz Wähner (1), Ster Theil. — Commencée en 1882, la publication de ces Études sur les zones inférieures du Lias des Alpes Bavaroises et Autrichiennes, se poursuit avec une lenteur qui est nleinement justifiée par le soin et la minutie extrêmes que l’auteur apporte à ses recherches. Les 7 premières parties comprennent l'étude des Genres Psiloceras Hyatt, Schlotheimia Bayle, Arietites Waag., Pseu- dotropites Wähn., Pleuracanthites Can., Lytoceras Suess, Ectocen- trites Wähn. Les résultats acquis présentent déjà une importance capitale et l’on peut considérer comme démontrée l'existence - d’affinités génétiques entre Psiloceras et Schlotheimia, d’une part (par l'intermédiaire de Wæhneroceras Hyatt), entre Psiloceras et Lytoceras, d'autre part (par l'intermédiaire de Pleuracanthites). I semble bien, en outre, que le Genre Ægoceras Waag. (— Microceras Hyatt) descende en ligne directe de Wæhneroceras et que son représentant le plus ancien soit Ægoceras hadroptychum Wähn. Ces affinités n'apparaissent que grâce au très grand nombre des échantillons figurés, de sorte que les formes, constituant des transitions morphologiques entre les termes extrêmes, sont réellement mises en valeur; il est d’ailleurs probable que la différenciation des Genres en question, issus manifestement d’une même souche (Monophyllites Mojs.), s'est faite antérieu- rement au début du Lias, peut-être pendant l’époque rhétienne. Le Genre Ectocentrites, dont l'étude est à moitié sur la 7 et la 8° parties, est certainement très voisin de Lytoceras, mais les formes de passage sont encore inconnues. M. Wäbner crée un Genre nouveau Euphryllites, ne compre- nant jusqu'à présent que deux espèces, E. Struckmanni Neum. et E. Bonifacii n. sp., qui possèdent des caractères les rapprochant à la fois de Psiloceras et de Phylloceras. La forme des tours et les ornements sont ceux de Psiloceras; les constrictions, très peu prononcées d’ailleurs chez certaines variétés, rappellent celles de Phyllocrras (ou plutôt celles des Rhacophyllites du Lias); les cloisons participent à la fois des deux Genres et accentuent encore leurs affinités. L'auteur commence l’étude du Genre Phylloceras lui-même par la description détaillée d'une espèce à ombilic ouvert, Phylloceras Uermôsense Herbich. (1) Vienne, 1898. — Beitr. z. Palæont. u. Genl. Œsterr -Ung. u. d. Orients, Bd. XI, p. 153-178 (266-291), PI. XX-XXIV (LXII-LXVI),e lithogr. — 109 — On the grouping of some divisions of so-called « Ju- rassie » time, by NS. S. Buekman (1). — La classification des Terrains sédimentaires est, en général, basée à la fois sur des coupures conventionnelles et sur des caractères stratigraphiques et paléontologiques. Par une réaction toute naturelle contre la tendance de baser les divisions uniquement sur les caractères lithologiques, qui sévit malheureusement encore en Angleterre, M. Buckman s’est trouvé conduit à utiliser exclusivement la succession des Etres et celle des Ammoaites en particulier, tombant ainsi dans l’excès opposé. Dans l'essai qu'il propose, la division chronologique la plus courte est l’hemera, carac- térisée par la présence d’une espèce d’Ammonite. Plusieurs hemeræ constituent un âge, correspondant à la durée d’un Genre ou d’une série d'espèces affines, tandis qu’une epoque équivaut à la durée d'une Famille. Aïnsi, le Lias correspond à peu près à l'époque « ariétidienne » de M. Buckman, le Dogger, à l’époque « stéphéocératidienne ». L'époque « ariéti- dienne », dont l’auteur distrait l’âge « calocérien » (— Hettan- gien), pour l’attribuer au Trias, comprend les âges « astéro- cérien », « dérocérien », « harpocérien », « ludwigien », qui se confondent d’ailleurs avec les Étages sinémurien, pliensbachien. toarcien, aalénien ; l’époque « stéphéocératidienne » est divisée en âges « sonninien » et « parkinsonien ». Dans l’ensemble des couches comprises entre le Rhétien et le Callovien, l’auteur ne distingue pas moins de 47 hemeræ, chiffre bien plus élevé que celui des zones admises par la plupart des auteurs, dans la même série, Il est à remarquer que, tandis que les zones ont, en général, été retrouvées dans toute l’Europe occidentale, les hemeræ de M. Buckman sont, le plus souvent, des divisions purement locales, dont l'existence n’a encore été constatée qu’en Angleterre. C’est, en somme, la méthode analytique de Quenstedt opposée à la méthode syn- thétique d’Oppel. Il y aurait, d’ailleurs, beaucoup de critiques de détail à adresser au choix des espèces qui servent à désigner les hemeræ, mais cette question présente un intérêt plutôt stratigraphique que paléontologique. La partie de la Note de M. Buckman, la plus intéressante pour nous, est consacrée à l'étude de la filiation des Genres d'Ammonites jurassiques; elle est accompagnée d'un arbre (4) Londres, 1898. — Quart. Journ., Vol. LIV, p. 442-462, 2 tableaux. — 110 — généalogique très détaillé. Quelque louable que soit une pareille tentative, elle laisse forcément une large part à l'arbitraire ; je n'’insisterai donc que sur un petit nombre de points et je ne discuterai que celles des conclusions de l’auteur, qui me paraissent en désaccord par trop formel avec des faits que l’on peut considérer comme acquis. Les auteurs qui se sont occupés des Ammonites du Lias sont presque tous d'accord pour envisager le Genre Psiloceras comme la souche commune d’où seraient issues presque toutes ces formes. M. Buckman s'élève contre cette manière de voir et nie quil y ait des relations de descendance entre les Arietidæ et sa Famille Psiloceratidæ {Psiloceras, Caloceras, = Wæhnerocerus, Schlotheimia, Tmægoceras), qui a son maximum de développement à l'âge « calocérien », et qui serait réduite à un petit nombre de représentants à l’âge « astérocérien », pour disparaître ensuite, sans laisser de descendants. C’est pour cette dernière raison que l'auteur range l’âge « calocérien » dans le Trias. On a vu plus haut (voir l'analyse du Mémoire de M. Wähner) que les relations génétiques unissant le Genre Psiloceras aux autres Familles liasiques pouvaient être consi- dérées comme démontrées, de sorte que les arguments de M. Buckman ne peuvent être invoqués en faveur d’un dépla- cement de la limite inférieure du Système jurassique. Pendant l’âge « astérocérien » apparaissent le Genre Cymbites, auquel M. Buckman attribue une importance exagérée, et les Familles : Arietidæ (Coroniceras, Agassiceras, Oxynoticeras, Vermi- ceras, Arietites, Asteroceras, Arnioceras), et Deroceratidæ (Microde- roceras, Liparoceras, Platypleuroceras, Microceras, Deroceras, Ham- matoceras, Erycites), qui pourront être conservées avec quelques modifications. On ne voit pas bien pour quelles raisons les Amaltheidæ (Amaltheinæ, Sonnininæ) devraient être envisagés comme des descendants du Genre E£chioceras Bayle, qui paraît plutôt être la forme ancestrale de Dumortieria, Genre rangé par M. Buckman, comme je le faisais autrefois, dans les Polymorphide. La grande complication des cloisons de Deroceras s'oppose à ce que l'on considère la grande Famille Stepheoceratidæ (ou mieux Cœloceratidæ) comme un rameau latéral des Dero- ceratidæ, son origine me paraît remonter beaucoup plus haut. Enfin, quelle singulière idée que de faire dériver les Oppe- — 111 — hidæ (Lissoceras, Oppelia, Œcotraustes, Cadomoceras, Strigocerus), par l'intermédiaire de Lissoceras, des Amaltheinæ ! Plusieurs noms génériques nouveaux sont proposés dans la dernière partie de la Note et plusieurs Genres anciens sont employés dans une acception nouvelle, motivée par l’auteur. Ainsi le nom Arietites est appliqué, dans un sens restreint, à Ammonites Turneri Sow., quoique cetie espèce puisse à peine être distinguée de celles qui constituent le Genre Asteroceras. Cœloceras comprendrait, pour M. Buckman, uniquement les formes à section trapézoïide, telles que Cœloceras gettos, Blagdeni et même coronatum, qui, en réalité, appartiennent à une Famille toute différente. Le nom nouveau Stepheoceras, destiné à remplacer Stephanoceras, qui avait été déjà employé antérieurement pour un Genre de Rotifères {Stephanoceros, Ehrenb.), est appliqué aux espèces de la même Famille qui possèdent une section plus ou moins circulaire. Il est cependant peu de paléontolo- gistes qui admettront que l’on puisse baser un Genre sur un caractère aussi secondaire, aussi variable, à peine suffisant pour distinguer des Espèces. De même, il ne semble pas que : Uptonia (type : Amim. Jamesoni Sow.) soit suffisamment distinct de Polymorphites ; Paltopleuroceras (= Pleuroceras Hyatt, non Rafinesque) d’Amaltheus ; Kmileïa (type : Amm. Brocchii Sow.) de Sphæroceras ; Brasilia (type : B. brudfordensis S. Buckm.), Graphoceras (type : G. scriplum S. Buckm.), Darellia (type : semicostata S. Buckm.), de /larpoceras, pour justifier l’établissement de ces Genres nouveaux. Après être tombé dans la « pulvérisation » des espèces, M. Buckman s’adonne maintenant à la pulvérisation des Genres! En ce qui concerne Calocerus Hyatt, l’auteur fait remarquer, avec raison, que ce Genre est hétérogène et que beaucoup d'espèces qu'Hyatt y fait rentrer doivent constituer un Genre indépendant sous le nom Echioceras Bayle (type : Amm. rari- costatus Schloth.). Je ferai remarquer que le Genre Caloceras ne peut être conservé, même dans le sens restreint que lui donne M. Buckman, car le type, (Amm. Johnstoni Sow.) ne J'ai peut être séparé génériquement de Psiloceras planorbis Sow. proposé, en 1894, le nom A&isatites (type : Amm. liasicus d Orb.) pour les espèces carénées, à selles très découpées et fortement étranglées, qui avaient été rangées dans le Genre Caloceras par Hyatt, dans le genre Arielites par Wähner. — 112 — A Monograph on the Inferior Oolite Ammonites, of the British Islands, by S. S. Buckman. Part X. Supplement : I. Revision of, and addition to, the Hildoceratidae (1). — La 1re partie de cette Monographie date de 1887 ; les 9 parties de cette œuvre grandiose publiées jusqu’à ce jour ne comprennent pas moins de 456 pages et de 103 planches; les 6 premières sont consacrés presque exclusivement aux Hildoceratidæ (Harpo- ceratidæ auct.) et aux Polymorphidæ (Dumortieria); la suite com- prend l'étude des Sonnininæ, interrompue par l’auteur en 1894, après la description des Sonninia de la zone à Lioceras concavum. Avant de reprendre la description des Sonninia appartenant au . Bajocien proprement dit, M. Buckman commence, avec la 9% partie de sa Monographie, la publication d'un 1e" Supplément, qui devra comprendre la revision des Hildoceratidæ et des additions à l’étude de cette Famille. Il fait précéder cette revision d'observations générales sur les caractères de l'oruementation et de la cloison, si impor- tants chez les /lildoceratidæ, et en même temps si décevants, puisqu'ils se reproduisent souvent, et d'une manière presque identique, dans des séries parallèles, chez des formes homæo- morphes, qu'un examen superficiel peut faire considérer comme reliées par des liens génétiques. L'auteur propose une quantité de termes techniques nouveaux, destinés à apporter plus de précision dans les descriptions. Les diagnoses rappellent ainsi les anciennes diagnoses latines, agrémentées ici de radicaux grecs et de terminaisons anglo-saxonnes. La forme des tours est polyqyrale ou oligogyrale, sténogyrale où platygyrale, pachy- qyrale ou leptogyrale. Les côtes rayonnantes (radius) sont divi- sées en recliradius et flexiradius, et dans chacune de ces deux catégories, l’auteur distingue le rursiradius, le versiradius, le prorsiradius, l’anquliradius. Un tubercule peut être ou bien une spina, où une bulla, un nodus ou une papilla. D’après le caractère de son ornementation, la coquille est crassornate, ornate, subornate, lævigate, regulari-ornate où irregulari-ornate. La périphérie est plane, convexe ou concave, sulcate, fastigate, tabulata. La carène est soit une alticarina, soit une carina, ou une parvicarina. Lorsqu'elle est creuse et que le creux est séparé de l'intérieur de la coquille par une cloison, elle prend le nom septicarina. La forme si variable de l'ombilic nécessite, 1) Londres, 1898. — Palæontogr. Soc. Vol. for 1898, p. 1-xxxn, PI. I-IV (lith.). — 113 — d'après M. Buckiman, l'introduction d’un grand nombre de termes nouveaux, et nous voyons surgir des mots tels que gradumbilicate, craterumbilicate, excentrumbilicate, concentri-latum- bilicate, etc. Suivant le nombre et le degré de découpure des cloisons, la coquille est densiseptate où pauciseptate, ornatilo- bate, inornatilobate. On éprouvera certainement de grandes difficultés à franciser la plupart de ces noms, mais qui le regrettera ”? Pour achever de donner une idée de l'innovation proposée par M. Buckman, je donnerai comme exemple la diagnose d’une espèce prise au hasard, Lillia Lilli : « Stenogyral, latum- bilicate, subornate, nodate, sparsi-subrursirecticostate, septica- rinate, subpauciseptate, inornatilobate ». L'auteur commence la révision des Hildoceratidæ par la série Lillia-Haugia, groupe très homogène, qui pourrait être avantageusement envisagé comme constituant un Genre unique. Mais M. Buckman ne se contente pas des divisions génériques déjà existantes, Lillia Bayle, Haugia Buckm., Phymatoceras Hyatt, et il propose les (Genres nouveaux ÆChartronia, Denckmanuia, Brodieia., En même temps, il établit un certain nombre d'espèces nouvelles, dont plusieurs sont basées sur des représentations de types extrêmement voisins, figurées antérieurement sous le même nom par des auteurs différents. Si les autres groupes d’Hildoceratidés subissent le même sort que la « série Lillia-Haugia », il est à prévoir que l’ancien Genre Harpoceras fera place à une trentaine de « Genres » environ ! Dès à présent, sur l’explication de la PI. IV figurent les noms nouveaux : Cosmogyria el Welschia, et ces deux « Genres » sont basés sur des variations individuelles d’Am- monites Murchisonæ. Beitrag zur Kenntniss des Jura in Deutseh-Lothringen, von E. W. Benecke (1). — L'intérêt de ce Mémoire n’est pas seulement stratigraphique ; car, outre les Lamellibranches dont il a été question plus haut, l’auteur étudie, avec son autorité connue de longue date, un certain nombre de types de Cé- phalopodes assez curieux, non seulement à titre de fossiles caractéristiques des couches-limites entre le Toarcien et l’Aalé- (1) Strasbourg, 1898.— {bhandl. d. geol. Specialkarte von Elsass-Lothringen, Neue Folge, Hefîft I, 97 p., 8 PI. phototypées d’après des dessins. ARE nien, mais encore en eux-mêmes. Mentionnons les principaux : plusieurs espèces de Bélemnites, mal connues jusqu’à présent ou mal interprétées, telles que Belemnites meta Blainv., Bel. crassus Voltz, Bel. ovatus Blainv., Bel. conoideus Opp., Bel. coniformis Voltz, etc. ; Harpoceras striatulocostatum Qu., « Harpoceras » fallaciosum Bayle, variétés intéressantes, « Har- poceras » disparsum Lyc. On voit que l’auteur n’adopte pas Îles Genres Dumortieria Haug., Grammoceras Bayle, Haugia Buckm., auxquels sont actueilement rapportées ces trois espèces d’Am- monites ; il est vrai qu’il ne figure pas, d’une manière suf- samment distincte, les cloisons, qui seules permettent de distinguer ces trois types génériques. Les principales espèces sont fort bien dessinées et les des- sins sont reproduits par la phototypie. Etude sur les Mollusques et Brachiopodes de l’Oxfordien inférieur ou «zone à Ammonites Renggeri» du Jura Bernois. par P. de Loriol (1). 4'° partie. Céphalopodes. — Avec un zèle et une persévérance dignes d’admiration, le vénéré Paléonto- logiste suisse continue la publication de ses belles Monographies des faunes jurassiques. Cette année, il nous donne, basée sur des matériaux remarquables, une étude sur les Céphalopodes des «couches à Ammonites Renggeri » du Jura bernois, ensemble qui correspond manifestement, à la fois, à la zone à Peltoceras athleta (Callovien supérieur, d'Orbigny), et à la zone à Aspido- ceras biarmatuin (Oxfordien inférieur, d’Orbigny). M. de Loriol, qui discute avec un soin méticuleux et une compétence incon- testable, en se basant sur des synonymies très complètes, les attributions spécifiques, s’abstient de motiver ses attributions génériques, et cependant il eût été intéressant de connaître la raison de quelques-unes d’entre elles. C’est ainsi que l’on se demande pourquoi les espèces Rauracum Ch. Mayer, et /ersilia d’Orb., sont placées dans le Genre Harpoceras, alors que l'auteur adopte le Genre Hecticoceras Bonarelli, sans en séparer tou- tefois Lunuloceras, du même auteur (ou mieux Selenoceras); pourquoi il n’est pas fait usage du Genre Neumayriu Bayle, dont les représentants sont cités comme Oppelia, alors que Cardioceras et Quenstedticeras sont envisagés comme des Genres (1) Genève, 1898. — Meém., de la Soc. Pal. Suisse, Vol. XXV, 116 p., 7 PI. lith., 29 fig. — 115 — distincts, pourquoi est conservé le Genre (ÆŒcotraustes (ortho- graphié tantôt Œhkotraustes, tantôt Œcotraustes) ? Le caractère général de la faune est très curieux : les Cardioceras abondants rappellent la Province boréale, mais les Neumayria et les rares Phylloceras indiquent aussi des affinités avec la Province méditerranéenne. Les planches sont fort bien exécutées, mais l'intérêt du travail de M. de Loriol réside surtout dans les figures des cloisons, exécutées par M. Sarasin par le procédé photogra- phique de M. Nicklès. On regrette l'absence de recherches sur l'évolution individuelle de certaines espèces: le bel état de conservation des matériaux s’y serait certainement fort bien prêté. Uber einige Ammoniten mit erhaltenem Mundsaum aus dem Neocom des Weïissesbachgrabens bei Golling, von D: Joan Simioneseu (1). — Une petite série de fossiles du Néo- comien, recueillie par M. Waagen près de Golling, renferme quelques échantillons d’Ammonites munis de leur péristome, qui ont été étudiés et en partie figurés par M. Simionescu. Le péristome d’Hoplites pexiptychus Uhl. (— Roubaudianus d’Orb.) est particulièrement bien conservé. Studii geologice si paleontologice din Carpatii sudici. de Joan Simioneseu (2). — Ce Mémoire, écrit en langue rou- maine, comprend deux parties : 1° des études géologiques sur le Bassin de la Dimboviciora; 2° une Monographie de la faune néocomienne du même bassin. C’est de cette dernière seule- ment que nous avons à nous occuper ici. Le Barrémien de la localité classique de Valea-Mueriï, avait déjà fait l’objet de travaux de Fr. Herbich, de MM. Uhlig et V. Popovici-Hatzeg ; c’est une révision complète de la faune hauterivienne et barré- mienne, basée sur de riches collections et accompagnée de la description de nombreuses espèces « nouvelles ou peu connues », que M. Simionescu nous donne aujourd’hui. A part quelques espèces de Gastropodes, de Lamelli- branches, de Brachiopodes, la faune se compose presque (4) Vienne, 1898. — Beilr. z. Palaont. w. Geol. Œsterr -Ung. u. d. Orients, Bd. XI, p. 206-210, 2 fig. dans le texte. (2) Bucarest, 1898. — Accademia Romäna, Publicatiunile fundului Vasilie Adamachi, n° 11, 114 p., 8 PI. lith. — 116 — entièrement de Céphalopodes (7 Bélemnites, 4 Nautiles, 74 Ammonites et formes déroulées). La plupart des espèces se rencontrent soit dans les «couches de Wernsdorf » des Carpathes, soit dans le Crétacé inférieur du Midi de la France, soit dans celui de lAlpe Puez, dans le Tyrol. Voici la liste des espèces nouvelles : Lytoceras muierense, Ptychoceras Poni, Pt. inornutum, Desmoceras Waagent, Desm. Karakaschi, Cleoniceras Suessi (type particulièrement intéressant), Crioceras Uhligi, Cr. Kiliani. Le Mémoire de M. Simionescu rendra certainement de grands services à toutes les personnes qui voudront déterminer des fossiles barrémiens, non seulement à cause des types nou- veaux figurés, mais encore à cause de la synonymie très complète, donnée pour chaque espèce. Il est fâcheux que l’auteur n’ait pas écrit son texte dans une langue de l’Europe occidentale. Le travail à été fait au Laboratoire de Paléontologie de l’Université de Vienne, placé sous la direction de M. Waagen, el il en porte la bonne marque. ÉCHINODERMES par M. J. LAMBERT. La pietra da eantoni di Rosignano e di Vignale. del Dott. G. de Alessandri (1. — Ce beau Mémoire contient la des- cription de vingt espèces d’Echinides, dont six figurées et deux nouvelles : Pericosmus pedemontanus, régulièrement cordiforme, diffère de P. latus Agassiz (sub-Micraster, non Sismonda), par la profondeur de son sillon antérieur et de ses ambulacres; il se distingue aussi de P. Agassizi Sismonda (Schizaster), par son apex excentrique en avant, etc. Il est regrettable que l’auteur n'ait pas cru devoir faire figurer Schizuster major Desor, toujours connu seulement par des diagnoses insuffisantes. S. 03:anensis, à faciès de Linthia, est décrit comme pourvu d’un fasciole mar- (14) Milan, 4897. — In-4°, 98 p., 1 carte, 2 PI. phototyp. Ext. des Mémoires du Museo civico di storia nat. di Milano, tome VI (I de la 2° ser.), fase. 1. [Voir ci-après l'analyse des autres parties de ce Mémoire]. — 117 — ginal, ce qui en ferait un Pericosmus, mais il serait, d’après les figures, réellement pourvu d’un fasciole latéro-sous-anal ; la flexion presque nulle des ambulacres donne à l'espèce une physionomie très particulière. M. de Alessandri n’admet pas le Genre Conclampas, et laisse parmi ses Echinolampas l’ancien Conoclypeus plagiosomus Agassiz. Parmi les espèces figurées, se trouve Echinocyamus piriformis : j'ai déjà fait observer que Van Phelsum, n’ayant ni décrit, ni figuré une seule espèce déprimée avec cloisons, toutes celles-ci rentrent dans le Genre Fibularia Lamarck. Psammechinus parvus, connu seulement par une tigure assez défectueuse donnée par Michelotti, en 1847, n’a pas été refi- guré, ce qui est d'autant plus regrettable que le type de l'espèce n'appartient probablement pas au Genre Psammechinus. Un Cidaris représenté par un radiole paraît bien différent de C. Peroni Cotteau. La réunion de ce dernier à C. Munsteri Sismonda, proposée par Simonelli et acceptée par Cotteau, ne paraît pas fondée à M. de Alessandri, qui maintient les deux espèces. Toutes les espèces citées appartiennent à l'étage Helvétien. Faunan i Skares yngre Krita.— I. Echiniderna, af A. Hen- nig (1). — L’étage Danien de Scanie ne contiendrait, d’après l’auteur, que cinq espèces d'Echinides, dont trois sont seule- ment énumérées. Cidaris Forchammeri, qui fait l’objet d'une longue disser- tation, paraît n'avoir été supprimé de cette liste qu'au deraier moment, après la publication de la dernière note de M. Schlüter. Les espèces décrites et figurées sont Holaster faxensis Hennig et Pyrina Freucheni Desor. Cette dernière, bien que créée en 1847, n'avait jamais été figurée; elle se distingue de ses congénères par son périproete très allongé, s’ouvrant dans une légère dépression du test, comme chez P. Houzeaui Cotteau, très adulte, et chez Lychnidius ; mais l’espèce de Ciply a son périprocte moins acuminé aux extrémités. L’apex figuré de P. Freucheni aurait un madréporide très développé, tout à fait anormal pour un Pyrina. Pour Holaster faxensis, l'auteur n’a fait que consacrer le nom (4) Stockholm, 1898. — Broc. 8°, 12 p., 4 PI. Extr. de Bihang till K. Svens. vet. akad., Handlingar. Band 24, afd. IV, n° 2. = HAS sous lequel l’espèce était depuis longtemps connue, étiquetée dans quelques collections, et, dès 1874, désignée par Cotteau (Bull. S. G. de F., 3° sér., t. III, p. 51). Voisine, par sa forme générale, de H. scaniensis Cotteau, elle en diffère par son sillon plus atténué, par son péristome plus marginal, surtout par ses ambulacres indistincts, à petits pores ovales et obliques, assez espacés. Echinidi del Pliocene Lombardo. dell Dott. €. Airaghi (1). — Cette Note intéressante comble heureusement une lacune dans la connaissance de la faune pliocénique italienne, bien que plusieurs espèces n'aient pas reçu de nom spécifique : l’une est rapportée au Genre, jusqu'ici éocénique, Leiopedinu ; une autre est rapprochée d’Echinus margaritaceus Lamarck, des mers australes, qui me paraît d’ailleurs très différent ; une troisième est assimilée à Strongylocentrotus drobachiensis Agassiz, des mers du Nord, bien que la disposition de ses pores ne soit pas identique. L'auteur signale comme Brissopsis (B. ponteganensis) un petit Oursin dépourvu de sillon antérieur, mais muni en dessus de deux saillies cariniformes, limitant vers l’apex l’ambulacre impair. Ce n’est pas un Brissopsis, et, s’il ne s'agissait pas d’un moule dont les fascioles sont nécessairement inconnus, il y aurait lieu d'en faire un Genre nouveau. En attendant, il serait, à mon avis, plus correct de considérer cet Échinide comme une petite espèce de Brissus. Huit espèces de Bris- sopsis indéterminés sont ensuite mentionnées; puis M. Airaghi décrit deux nouvelles espèces de Schizaster : S. Mariani serait assez voisin de $S. Karreri Laube, mais se trouve en un si fâcheux état qu'on ne peut guère se prononcer sur lui: S. globulus, connu seulement par sa face supérieure, est trop brièvement décrit pour que l’on puisse discuter l'attribution qu’en fait l’auteur au groupe du S. Scillæ. Sur les 26 espèces décrites, 23 sont pliocéniques; deux Brissopsis et le grand Maretia Pareli appartiennent seuls au Miocène. Pour cette dernière espèce, l’auteur renvoie à la des- cription originale de Manzoni, sans indiquer la disposition vraie des fascioles, et sans nous fixer sur la valeur du Genre Manzonia Pomel (1883), que la figure donnée ne serait pas de nature à légitimer. L’individu de Val Staflora, avec am- (1) Milan, 1898. — Broch. 80, 2% p., 1 PI. double. Ext. de Atti della Soc lial. di Scien, nat. Vol. XXXVII. — 119 — bulacres bien plus courts que ceux de l’individu du « Schlier » de Bologne, me paraît bien difficile à séparer du Genre Spatangus des auteurs. Studier ôfver den Baltiska Yngre kritans Bildningshis- toria, af A. Hennig (1). — Quelques pages seulement de cet intéressant Mémoire sont consacrées aux Echinodermes. Les cinq espèces d'Echinides du Danien de la Scanie sont celles énumérées dans la brochure que je viens d’analyser plus haut. Les Crinoïdes sont seulement au nombre de trois; un Pentacrinus, Bourgueticrinus ellipticus, assez commun dans les couches inférieures du Sénonien de France, et Cyathidium holopus Steenstrup, connu de Faxû. L'étude de cette curieuse espèce est reprise dans la dernière partie de l'ouvrage et l’auteur figure un bloc contenant une importante colonie de ce Crinoïde. Note pour servir à l’Etude des Echinodermes. — VII, par P. de Loriol (2). — Je n’ai pas à rendre compte ici de la plus grande partie de cette Note, où sont décrites des espèces nouvelles d’Astéries, d’Ophiuride et d’Astrophytide des mers actuelles. Deux Echinides fossiles seulement y sont décrits et figurés : Pyqurus Nœtlingi, du Cénomanien du Liban, et Echi- nolampas cassinellensis de l’Oligocène du Piémont. Le premier, de petite taille, avec sa face inférieure pulvinée, ses bords renflés et son périprocte inframarginal arrondi, est très différent de tous ses congénères, notamment de Toxaster pentagonalis Fraas, que Cotteau a d’ailleurs voulu réunir à son Clypeanthus pentagonalis. On pourrait croire, d’après les figures, que l’ambulacre im- pair de Pygqurus Nœtlingi est différent des autres, mais le texte ne permet pas de conserver cette illusion. L’apex est mal connu et l’on ignore s'il est encore tétrabasal. Quoi qu'il en soit, si Pomel eût connu cet Oursin, il n'aurait pas manqué d’en faire le type d'un Genre nouveau. — Echinolampas cassinellensis a bien la forme générale d’une espèce miocénique et Desor paraît l’avoir jadis confondu avec E. Laurillardi, plus allongé, à bords moins renflés et ambulacres plus développés. L'espèce est (4) Stockholm, 1899. — 8° 120 p., 22 fig. Extrait de Aftryck ur Geol. Foren.i Stockholm Fürhandl. Ba. XXI, Häft. 1. (2) Genève, 1899. — %° 34 p., 3 PI. lith. — Extr. Mém. Soc. de Phys. et Hist. nat. de Genève, T. XXXIII, 2 part., n° 1. po surtout voisine d’un Echinolampas inédit du Djebel-men-Goub (Tunisie), mais elle en diffère par ses ambulacres plus courts, avec zones moins inégales dans les antérieurs pairs. Notes sur le nouveau Genre Theringia. par F. Lahille (!). — L'auteur a créé son nouveau Genre pour une espèce du Tertiaire de la Patagonie, probablement Miocène, et qui com- prend les anciens Scutella patagonensis et Echinarachnius Juliensis de Desor, en sorte que l'espèce type est dénommée Kheringia patagonensis Desor (Scutella). IL paraît que chez cet Oursin la forme des ambulacres serait essentiellement variable et que l’on “passerait, par transitions, d’ambulacres pétaliformes, fermés (pl. I, fig. 2, 3, 5), à des ambulacres ouverts lyriformes (pl. I, fig. 4). La forme générale du test est également variable et l’auteur a pu distinguer des variétés ou modes : alatus, orbicularis, clypeatus à faciès de Scutella, modes rotundatus et ovalis à faciès de Phelsumia. L'examen de la face inférieure démontre d’ailleurs que le nouveau Genre, dépourvue de digi- tations et de lunules, avec sillons ambulacraires promptement bifurqués, puis ramifiés aux approches de l’ambitus, est beau- coup plus voisin de Scutella que de Phelsumia Pomel (= Echina- rachnius Agassiz, non Leske). L'étude comparative des assules ambulacraires et interambulacraires conduit l'auteur à des observations très intéressantes, et lui permet de proposer un nouveau critérium pour la classification des Scutellidæ. C’est ainsi que lheringia se distingue facilement de Scutella par l’extrème étroitesse des aires ioterambulacraires, le petit nombre et la hauteur de leurs assules. M. Lahille invoque aussi, comme caractère distinctif, la position infère du périprocte chez son nouveau Genre ; mais le périprocte, inframarginal chez Scutella subrotunda, s’écarte du bord chez d’autres, et s’en éloigne complètement chez S. Faujasi, ce qui ne tend guère à prouver que Scutella soit l'ancêtre de Phelsumia. Iheringia est considéré comme une forme synthétique, voisine de la souche des bila- téraux gnathostomes, ancêtre de Monophora, se reliant par Den- draster et Phelsumia à Scutella, et réunissant les Scutellidæ aux Clypeastridæ par les Laganinæ et les Fibularinæ. Ces conclusions ne sont pas sans soulever de graves objections, mais leur dis- (1) La Plata, 1898. — Broch. gr. in-S° de 15 p. et 2 PI. phototyp. — Extr. de Revisla del Museo de la Plata, T. VIII, p. #37. Hire cussion critique dépasserait trop les bornes d’une analyse pour trouver place ici. La position excentrique de l’apex de Dendraster ne permet pas de le confondre avec Iheringia, et il me paraît superflu de comparer ce dernier à des Arachninæ, ou des Laganinæ. Remarquons, en terminant, que dans le compte rendu, à la Société Géologique de France, de la Note de M. Lahille, le Genre nouveau Iheringic, dédié au savant D' von Ihering, a été, par suite d’une erreur typographique, orthographié Theringia (Voir Bull. Sac. Géol. de Fr., 3me sér., T. XXVI, p. 586 et Compte- Rendu sommaire, année 41898, n° 18), ajoutons enfin que la dénomination Jheringia, occupée depuis trois mois plus tôt, à été changée par l’auteur er Hheringina. On some new fossil Echinoïids of Japan. by S. Yoshi- wara (1) — Cette Note est destinée à nous faire connaître quatre espèces nouvelles des Terrains tertiaires du Japon. La dernière est rapportée au Pliocène des environs de Tokyo; les trois autres sont décrites sans attribution à un étage déter- miné. Astriclypeus integris, seul figuré, est rapproché d’A. Manni Verrill, vivant sur les côtes du Japon, dont ïl diffère par la plus grande largeur de ses pétales. En l'absence de figures et en raison du grand nombre d'espèces que renferment les Genres Linthia et Schizaster, il est beaucoup plus difficile de se faire une idée de Linthia nipponica et de Schizaster rerticanalis. Le pre- mier serait voisin de Periaster undulatus d'Orbigny, du Céno- manien, mais le côté postérieur serait plus élevé et le périprocte situé plus haut; le second est remarquable par l'étroitesse de ses ambulacres antérieurs paires et le peu de profondeur de son sillon antérieur. L'espèce du Pliocène d’Oji, près Tokyo, est Fibularia acuta, forme qui rentre certainement dans le Genre Echinocyamus van Phelsum ; comparée à Æ£. volra Agassiz et à E. craniolaris Leske, elle en diflérerait par l'absence de granules aux approches du péristome. Etude sur les terrains Tertiaires des environs d’Avignon. Le Miocène, par H. Nicolas (2) — L'auteur cite, aux pages (1) Tokyo, 1899. — Broch in-8 de 4 p., 1 PI.; la planche est extraite de Journ. Geol. Soc Tokyo, 1899. (2) Avignon, 1897. — Brochure in-8° de 94 p. (sans les figures annoncées au texte). 46, 51 et 56, un certain nombre d’Échinodermes, mais sans une critique suffisante en ce qui concerne les Échinides, puisqu'on voit figurer dans ses listes des espèces nominales (1) ou de simples synonymes, comme Psammechinus mirabilis à côté de P. dubius. L’Arbacina de la vallée du Rhône n’est pas non plus A. monilis des faluns d'Anjou. Les Antedon miocéniques sont l’objet d’un travail étendu, et, après quelques détails sur le Genre, M. Nicolas en décrit six espèces, dont cinq nouvelles; puis il signale un Pentacrinus nouveau. Malheureusement, l'Étude sur le Miocène n'a pas été accompagnée des figures annoncées, et, dans ces conditions, on doit considérer les espèces nouvelles, dont on ne peut se faire une idée sufi- samment nette, comme simplement provisoires. Cette lacune a d’ailleurs été comblée dans la publicalion suivante. Étude des terrains Tertiaires des environs d'Avignon. — Note complémentaire, etc., par H. Nicolas (2) — L'auteur maintient dans cette Note son Pentacrinus Berthei, qui devrait s’orthographier Berthæ, étant dédié à Mile Berthe Sinard, et le place à côté de P. Gastaldii Michelotti et de P. miocænicus de Loriol, bien que ses fragments de tige, formés d'articles égaux soient très voisins de ceux de l'espèce de Michelotti (Foss. mioc. ial. sept. PI. xvi, Î. 2). M. Nicolas compare aussi son espèce à un P. Allardi que je ne connais pas. La partie essentielle de sa Note est une Révision des Antédons, Genre dont M. de Loriol venait de publier cinq espèces nouvelles du Miocène des Angles (3). L'auteur considère ces Crinoïdes comme des fossiles de mers très profondes et combat l'opinion de M. Pellat qui les supposait jetés, par la vague, de la mer burdigalienne sur le rivage des Angles. Sans intervenir dans le débat, je constate que la profondeur d’habitat des Crinoïdes a varié avec le temps et les espèces, et que beaucoup ont appartenu à des mers peu profondes, comme Antedon Lamberti et comme les Pentacrinus du Lias. Les figures des espèces nouvelles : Antedon miocænicus, A.sphæroi- dalis, A. pilularis, A. avenionensis, A. glandiferus (plus correctement (1) Comme Echinocyamus pseudopusillus ? Cidaris rhodanicus Mayer-Eymar, qui sont des noms de collection. (2) Paris, 1898. — Broch. in-8° de 21 p., 12 fig. Ext. de Assoc. franc. pour l’avanc. des Sc. Congrès de St-Etienne, p. 393 et suiv. (3) Voir Revue critique de Paléozool., t. I., p. 121. — A0 qlandifer) sont malheureusement très frustes et ne permettent de se faire qu'une idée vague de ces formes, qui ne sauraient cepen- dant être confondues entre elles. Reprenant l'étude des espèces de M. de Loriol, M. Nicolas semble en critiquer le nombre ; il ne les croit pas toutes également valables, et, bien que se défendant de les réunir aux siennes, il pense qu'il y a lieu de rapprocher 4. anglesensis de son A. glandiferus, A. Depereti et A. Allardi de son A. avenionensis, A. Fontannesi de A. rho- danicus. Seulement, d’après les règles de la nomenclature, les espèces de M. de Loriol, publiées en mars 1897, doivent préva- loir et ses noms être préférés à ceux de M. Nicolas, qui n’a publié les siens qu’au cours de cetle même année 1897, mais sans faire accompagner ses descriptions de figures. Beitrag zur Geologie von Syrien, von F. Kinkelin (1). — M. Cossmann ayant déjà rendu compte de ce travail, je me borne à rappeler que l'espèce nouvelle d'Échinide, qui est figurée et décrite par M. Oppenheim, sous le nom de Pericosmus ? Blankenhorni, se distingue facilement de ses congénères par sa forme peu élevée, son profond sillon antérieur, son large péri- procte transverse et son péristome rapproché du bord ; mais les fascioles n’en étant pas indiqués, l’attribution générique elle-même reste douteuse, d'autant plus que, d’après M. Munier-Chalmas, les vrais Pericosmus n’auraient que trois pores génitaux. Report on the dredging operations.... of steamer Alba- tross. — The Echinid, by Al. Agassiz (2) — Bien que je n'ai pas à rendre compte ici de cet intéressant travail de l'illustre Echinologue américain, je ne puis le laisser passer sans signaler l’analogie de certains types nouveaux du Pacifique avec des formes crétacées, comme Cystechinus Lovent à faciès d'Echinocorys, et Plexechinus cinctus à apex divisé et à faciès de Collyritidæ. Les Genres nouveaux sont: Dialithocidaris, voisin de Cœlopleurus Dermatodiadema;, voisin d’Aspidodiadema, BPlexechinus, rapporté aux Pourtalesidæ, et Phrissoeystis, dont l’auteur fait un Ananchitidæ malgré son apex compact, enfin Spatagodesma. Il y a 25 espèces nouvelles figurées. (1) Voir ci-dessus p. 62. (2) Cambridge Mass. Juin 1898 — 8° Bull. Off. the Museum of. compar. Zool, at Harvard College. Vol. XXXII, n° 5, p. 71 (18 p. 13 PI. dont 11 photot.). BRYOZOAIRES, ANTHOZOAIRES, FORAMINIFÈRES, SPONGIAIRES, etc. Par M. G. F. DOLLFUS. ee Briozoi neozoici di aleune localita d'Italia. per Antonio Neviani (1). — Dans la quatrième partie de ses Notes sur les . Bryozoaires du Néogène d'Italie, M. A. Neviani étudie seulement la série des Bryozoaires tertiaires conservés au Musée de l’Ins- titut technique d'Udine (Part. XII). Trois espèces proviennent de l’Eocène de Castel-Gomberto, ce sont : Cribrilina chelys Koch. figuré, Smitlia (Mucronella) variolosa John. sp., Cellepora protei- lormrs Reuss. Cinq espèces sont tongriennes, deux du Miocène (Tortonien), quatre du Pliocène, tandis que vingt-sept formes sont signalées dans des couches helvétiennes ; cet étage Helvétien qui n’est qu’un faciès spécial du Miocène, ainsi que l’a démontré M. de Stefani, étant tout particulièrement riche en Bryozoaires. L'auteur adopte le G. Scorpiodina Jullien, 1886, pour Lepralia scorpioites Manz. Il crée une variété miocænica pour Schizopo- rella Melii Nev. 1895. Il signale, pour la première fois, dans le Miocène d'Italie, Cellepora decepta Waters (1887), créé pour une forme du Miocène de la Nouvelle-Zélande. La cinquième partie est consacrée aux opuscules suivants : XIII. Faune bryozoologique de Crescentino en Piémont (Plai- sancien). Liste de seize espèces, toutes bien connues. XIV. Bryozoaires pliocéniques de la Ligurie. Faune qui n'avait guere été étudiée Jusqu'ici. Liste de 47 espèces provenant de Bordighera, et de S espèces provenant des berges du rio Torsero, parmi lesquelles une forme nouvelle : Vibracella Sequenzui Nev. n. sp. figurée (— Onychocella miocænica Segu. in Neviani), dont l'ouverture cellulaire présente des variations importantes dans l'âge sénile, par suite d’une calcification qui vient masquer les caractères les plus essentiels. (1) Rome, 1898. — Part. IV : Extr. Boll. della Soc. Rom. Stud. Zool. Vol. VII, p. 34-49, fig. Rome, 1898. — Part. V : Extr. Boll. della Soc. Rom. Stud. Zoo!l. Vol. VII, p. 99-109, fig. — 125 — XV. Bryozoaires des formations du Pliocène et du Post-Pliocène de Palo, Auzio et Nettuno (65 espèces). Environs de Rome. XVI. Bryozoaires du Pliocène inférieur de Civita-Vecchia : Liste de 11 espèces. L’avant dernière Note a été également l’objet d'une commu- nication plus développée à la Société géologique italienne (1): le Genre Teuchopora y est confirmé. Beitrage zur Kenntniss der Astrocæninæ, von Dr J. Felix (2}. — Courte Note sur la structure microscopique de quelques Polypiers crétacés de Gosau : Astrocænia ramosa Ed. et H., Astrocænia Konincki Ed. et H., Stephanocœnia formosa Ed. et H., Columnastræa striata Ed. et H. Ces divers Genres et espèces doivent être groupés en une Sous-Famille naturelle, celle des Astrocæninæ, dans le voisinage des Stylophoridae. On some tertiary Foraminifera from Borneo collected by Professeur Molengraaff and late M' A. A. Everett, and their comparison with similar Forms from Sumatra, by R. Bullen Newton and Richard Holland (3 — Ce Travail délicat de MM. Newton et R. Holland comprend l'examen de divers Fora minifères, recueillis à Bornéo par le Prof. Molengraaff et par feu Everett, ainsi que leur comparaison avec les matériaux analogues, signalés antérieurement à Sumatra et dans d’autres îles de la Mélanésie, par Schwaner, Van Dijk, Verbeek, Fritsch, Prof. K. Martin, A.-N. Jennings et enfin M. von Hantken. Les récoltes d’Everett consistent en cailloux roulés de la rivière Malinam, au Nord-Ouest de Bornéo, et en roches de la montagne de Gomanton au Nord-Est. Les espèces déterminées sont les suivantes : Nummulites Javanus Verbeek, Orbitoides (Lepidocyclina\ Verbeeki n. Sp., Orbitoides (Lep.) sumatrensis Brady, Orbitoides (Discocyclina) stellata d'Archiac. Probablement ces espèces appartiennent à deux horizons différents; car on ne les trouve jamais dans les mêmes blocs. Les récoltes du Prof. Molengraaff provenaient d’un conglo- mérat quartzeux, rencontré vers le centre de l’Ile de Bornéo, et (1) Rome, 1898. — Extr.de Boll. Soc. Geol. Italiana.Vol. XVIT, p 220 à 232. (2) Berlin 1898. — Extr. de Zeichs. Deust. Geol. Gesell., Vol 59, p. 247-258, 1 PIN lith : (3) Londres, 1899. — Broch. 20 p. avec 2 pl. lithogr, Extr. de Annales and Mag. Nat. Hist. Série VIII, Vol. IT, p. 245-264. — 196 — la seule espèce spécifiquement déterminable a été Nummulites Djokdjokartæ K. Martin. De toutes façons, les Couches à Nummulites et à Orbito- lides, paraissent jouer un rôle considérable dans la constitution des îles de l’aire Indo-Pacifique, puisqu'on les signale à Sumatra, à Java, à Bornéo, à Timor, aux Célèbes, aux Philippines, sur la côte Est de la Nouvelle-Guinée, enfin aux îles Christmas. On. peut distinguer trois groupes de formes correspondant à trois niveaux stratigraphiques : Eocène : Nummulites Javanus Verbeek. [Formes A et B.|. Oligocène : Nummulites Djokdjokartæ K. Martin. » : Orbitoides (Discocyclina) stellata d’Arch. Miocène : Orbitoides (Lepidocyclina) sumatrensis Brady. » » » Verbeeki New. et Holl. Formes A et B (— Orb. papyracea Brady, 1895, non Boubée). Beaucoup d’autres formes n’ont pu être distinguées que génériquement, à cause du mauvais état des spécimens. The cretaceous Foraminifera of New-Jersey, by Rufus Mather Bagg (1). — Les terrains qui ont fourni les Foramini- fères étudiés par M. Bagg, font partie d’une bande de Marnes sableuses, bleuâtres, glauconifères, appartenant au Crétacé supé- rieur, et situées dans l'État de New-Jersey, sur la côte atlan- tique des États-Unis. Pour fixer les idées, nous pouvons ajouter qu’elles s'étendent, avec quelques interruptions, entre New-York et Philadelphie. Quatre niveaux ont été distingués : Matawan avec 20 espèces, Montmouth avec 32 espèces, Rancocas avec 19, Manasquan avec 19 espèces seulement. Les spécimens de Fora- minifères sont nombreux, bien conservés, et généralement de grande taille, beaucoup de spécimens sont remplis de glauconie, et leurs cavités sont complètement moulées avec cette substance. Cent quinze espèces, en tout, sont indiquées; voici les nouvelles formes : Haplophragmium concavum Bagg., Frondicularia augusta Nil. var. dimidia B., Frond. Archiari d'Orb. var. strigillata B. Frond. Clarki Bagg., Cristellaria cretacea B., C. proecta B., Polymor- phina Emersoni B. (très jolie forme), Pulvinulina reticulata Reuss, var. carinula B. (4) Washington, 1898. — 1 br. gr. in-8. Extr. de Un. St. Geol. Survey, n° 88, 72 p., 6 PI. = Mo Les planches sont très bonnes. Je relève encore parmi les formes figurées : Nodosaria Zippei Reuss, individu bifurqué à la base, avec mégasphère tout à fait singulier, et qui ne me semble pouvoir s'expliquer que par une origine vivipare ; l’auteur n’a, du reste, pas discuté ce spé- cimen, et n’en paraît pas avoir saisi l'intérêt. Les quelques sections présentées dans les Cristellaires n’ont pas élé poussées à fond, et ne donnent aucun renseignement sur le dimorphisme; à noter encore la présence de Marginulina ensis, Flabellina cordata. Mais on chercherait en vain, dans celte faune, une information stratigraphique, un appui pour parallé- liser les couches américaines avec celles d'Europe. Les espèces reconnues appartiennent à tous les terrains et à tous les pays, elles ne nous fournissent aucun renseignement géologique comparatif. Die Foraminiferen des deutschen Zechsteins and ein zwei- felhafter mikroskopischer fossil, von Erich Spandel (1). — Les Foraminifères du Permien supérieur de l’Allemagne sont toujours rares, peu nombreux, mal connus. On à vécu jusqu'ici sur une liste de 13 espèces fournie par Geinitz, en 1861, et il n'est possible de s'appuyer que sur un Mémoire de Brady qui a fait connaître, en 1876, un certain nombre d'espèces du Permien d'Angleterre. La Note de M. Spandel est donc utile, mais elle ne revêt pas une forme assez scientifique, elle n’est certaine- ment qu'une préface à un travail plus important ; beaucoup d'espèces sont citées sans description, nous ne relevons que celles qui sont figurées et nouvelles : Cornuspira Kinkelini., Ortho- cerina permianu, Geinitzella cuneiformis, G. acuta, Lucammina permiana ; ces deux derniers Genres sont nouveaux, ils sont basés sur des Textulaires dont le pore aperturaire est central ou ven- tral. Nodosaria striato-clavata, Dentalina labiata, Linqulina Zim- mermanni, Frondicularia Fischeri. La faune atteindra une cin- quantaine d’espèces et ne sera pas sans analogie avec celle de la Craie. Deux formes microscopiques n’ont pu être classées et l’au teur se demande si ce sont bien des Foraminifères. Ce sont de petits sacs oblongs pourvus de deux ouvertures, l’une plus grande, circulaire, libre, l’autre tubulaire, fine, reliant les petites 1) Nuremberg, 1898, — Broch. in-8°, 16 p. avec fig. — 128 — outres entre elles par leur base. M. Spandel propose le nom de Lagenosypho permianum. Nous classerions volontiers ces formes parmi les Sertulariens ou les Bryozoaires. Ueber die Artinsk-und-Carbon Schwamme vom Ural und vom Timan, von Th. Tschernysehew (1). — La Note de M. Tschernyschew est importante, en nous apprenant la décou- verte de Spongiaires dans l'étage (Artinskien » de l’Oural et du Timan. Les Spongiaires signalés jusqu'ici dans le Permo-Car- bonifère de la Russie se réduisaient à deux espèces carbonifé- riennes et les nouvelles trouvailles, faites à la base du Permien, -comblent réellement une lacune dans nos connaissances. Les échantillons ont été trouvés principalement dans les travaux du chemin de fer de lOural méridional, soit dans des fondations de ponts, soit dans les coupes de berges de diverses rivières : les autres fossiles accompagnant les Spongiaires ne laissent pas de doute sur l’âge de ces Terrains, ce sont : Medlicottia artiensis, Productus cancriformis, Camarophoria pingquis ; toutes espèces nettement permiennes. Voici la liste des espèces de Spongiaires découvertes : Pemmatites macropus Dun., P. arc- ticus Dun., P. artiensis Tsch., Pem. n. sp. cf. latitudo Dun., Kazania uralica Tscher., K. elegantissima Stuck., Haplistion ? (rrue- newaldti Stuck., H. orientale Tscher., Stuckenbergia ufensis Stuck., S. artiensis Tscher. Examinons chacun de ces (renres : G. Pemmalites. — Ce Genre a été créé, en 188%, par Duni- kowski, pour des spécimens très imparfaits de Spongiaires découverts au Spitzherg, et confirmé par Hinde, en 1888, pour d’autres échantillous de même provenance. Des spécimens plus complets et mieux conservés, bien qu’identiques, après compa- raison des types mêmes de Dunikowski, permettent de pré- ciser les caractères. C’est une masse subsphérique celluleuse, dans laquelle les sections révèlent une structure rayonnante et qui est formée d’un squelette de spicules hexactinelliens noueux, multiformes. G. Kazania Stuckenberg, 1895. — Il est représenté par des spécimens encroûltés, qui, traités par la soude, permettent de découvrir de grosses toufles élégantes, à grosses cellules, avec disposition rayonnante de spicules à la fois de forme chico- racée et aciculaire. Nous en avons déjà parlé dans eette Revue. (1) Saint-Pétersbourg, 1898. — Br. in-$°, de 5% p., avec 5 PI., d'après les photo- graphies exécutées par M. Papow. — 129 — G. Haplistion Young (1877) Emend. Hinde. — Même aspect général, mais cellules beaucoup plus fines, spicules monacti- nelles dominants. L'identité du Genre anglais avec les spéci- mens russes n’est pas certaine. G. Stuckenbergia 7. 4. (— Kazania Slukenberg ex parte, type S. ufensis — K. ufimiana). — Colonie tabulaire à réseau cellulaire flabelliforme; les spicules chicoracés sont apophysés; ils s’arti- culent fortement entre eux par des jointures très remarquables, qui rendaient le réseau extrèmement solide. Il est nécessaire d’insister sur la découverte, en Russie, de la faune si spéciale du Spitzberg, faune dont le caractère Permo-Carbonifère avait été mis en évidence par de Koninck, dès 1846, d’après des spécimens rapportés de Bell-Sund par Eug. Robert, il en résulterait que les dépôts de cette ile polaire se rattachent intimement à la Province européenne russe, dont ils paraissent former la continuation. On the Radiolaria in the Devonian rocks of New South Wales, by George J. Hinde (1). — M. Hinde a étudié des Couches variées à Radiolaires, qui viennent d'être découvertes, en Australie, par MM. Edgeworth David et K. Pititman, dans des tranchées près de Tamworth, dans la Nouvelle-Galles du Sud. Ces Couches à Radiolaires sont fort puissantes — environ 3.100 mètres, — il n’y a guère de doute sur leur âge; car on y a décou- vert des bancs coralligènes, fossilhfères, en connexion, renfermant une faune incontestablement dévonienne (Heliolites porosa), et d’autres bancs sublittoraux, avec Lepidodendrum australe et autres débris végétaux. Les Radiolaires se sont présentés : 1° dans des silex-schisteux, en bancs dans des calcaires ; 2° disperses dans la masse de calcaires siliceux ; 3° dispersés ou en lits, dans des argiles siliceuses dures; 4° dans des tufs volcaniques substra- tifiés entre les autres dépôts, et formés vraisemblablement sous la mer. Les Radiolaires sont nombreux en Genres et en espèces. Toutes les espèces sont nouvelles, ce qui n’est pas pour nous sur- prendre; nous en citerons seulement quelques-unes : Cænosphæra scitula, Rhodosphæra Ruesti, Spongoplegma australe, Davysphæra echi- nata, Xiphosphæra minax, Stylosphæra obtusa, Stauwrolonche Daridi, Trilonche n. g. (type T. vetusta Hinde), consistant en deux (1) Londres, 1899, — Extr, de Quart. Jour, Geol. Soc. Vol. 51, p. 38-64, 2 PI. doubles lithogr. — 130 — sphères concentriques avec trois épines radiales régulièrement divergentes plus ou moins égales; Acanthosphæra Etheridgei, Heliosphærarobusta ; Elipsostigma n.9. (type E. australe n. sp.) Staurodruppa #.g. (typeS.prælonga n.sp.); Spoengocælia N. 4. type S. citreum n. sp, Theodiscus hastatus, Trochodiscus planatus, Distriactis vetusta, Heliocestrum nigrum, Spongolonche lens, Plagia- cantha australis, Plagiodiscus simplex. En tout 29 Genres et 53 espèces, 4 Genres sont nouveaux. Mais il est probable que ce n’est là qu’une faible partie des nombreuses formes orga- niques que peuvent renfermer ces Couches puissantes ; presque toutes sont pourvues de longues et fortes épines, mais sont de taille relativement petite. On connaît bien peu de chose jusqu'ici sur les Radiolaires du Dévonien, et ce n’est justement pas avec les formes déjà signalées que la faune australieune possède quelqu'analogie, c'est plutôt avec la faune des calcaires siluriens à silex, de Cabrières (Hérault) (1), qu’on peut trouver des rapprochements ; mais l’absence de formes du groupe des Cyrtoidea donne à la faune nouvelle un cachet personnel tout particulier que M. Hinde a fait ressortir avec son talent habituel. On Ostracoda from Cambridge Greensand, by Fred. Chapman (2) — La recherche de petits Crustacés Ostracodes paraît indéfinie; à peine la Monographie générale des espèces anglaises par MM. Rupert Jones et Hinde est-elle terminée (1890), que nous voyons surgir des travaux nouveaux et publier des formes nouvelles. Le présent Travail de M. Chapman est relalif aux espèces qu'il a rencontrées à Swafiham, dans les « sables verts » de Cambridge. Quarante.cinq espèces sont signalées, deux sont nou- velles : Macrocypris simplex, Cythere subtuberculata, sur lesquelles vingt-six étaient connues du « Gault supérieur », dans des couches plus anciennes, et dix-huit autres passent dans le « Chalk-Marl », c’est-à-dire dans des couches plus récentes. C'est avec regret que nous voyons les paléontologistes anglais continuer à employer une nomenclature stratigraphique miné- (1) M. Bergeron vient de montrer que ces « Couches à silex » de Cabrières doivent être classées à la base du Carboniférien, et non pas dans le Silurien. (2) Londres, 1898. — Extr. de Ann. and Mag. Nat. hist., série VIT, vol. Il, p. 331-346, figures dans le texte. — 131 — ralogique et surannée qui leur interdit toute comparaison facile avec la classification continentale, nous pensons que le « Cam- bridge Greensand » correspond au Cénomanien. Additional motes on rocks and fossils from Franz Joseph Eand, by KE. T. Newton and J. J. H. Teall (1). — Quelques spécimens nouveaux sont parvenus des terres du Pôle-Nord, de l'Ile Krançois-Joseph, et ont permis aux auteurs d'affirmer l'existence, dans ces parages lointains, de niveaux géologiques bien déterminés : Ammonites Lamberti de Elmwood indique la présence de l’Oxfordien; Ginkgo cf. polaris Natth., signale l'existence probable du Jurassique supérieur à faciès continental: fJnocerimus cf. Cuvieri paraît un témoin suffisant pour indiquer le Crétacé supérieur, à Windy Gully. Les spécimens indiqués comme tertiaires sont douteux. La Pietra da Cantoni di Rosignano e di Vignale (Basso- Monferrato) — Studi stratigrafici e paleontologiei, per Dr G. de Alessandri (2). — Le Mémoire de M. de Alessandri est destiné à faire mieux connaître la position stratigraphique et la faune d’un calcaire arénacé, grossier, plus ou moins solide, exploité en gros blocs pour la construction, connu sous le nom de « Pierre de Cantoni », et qui forme une sorte de lentille au milieu d’une série marneuse puissante. Ce calcaire est développé dans une région ondulée au midi de la série des collines de Turin, de San-Giorgio à Ozzano et Treville sur Brognano et Cellamonte (Monferrat). C'est un faciès moyen du Miocène, c’est à proprement parler le type de l'Helvétien, car ces Couches sont nettement isolées à la base par une discordance; on les voit plongeant légèrement au sud, en contact avec un Aquitanien relevé presque jusqu’à la verticale, cet Aquitanien est discordant lui-même sur le Ligurien sous-jacent. Au sommet, la Pierre de Cantoni est tantôt normale- ment recouverte par des Marnes tortoniennes comme à Vignale, tantôt surmontée par des dépôts gypseux du Messinien comme à Terruggia. La faune indique un dépôt franchement marin formé (1) London, 1898. — Extr. de Quart. Jour. Geol. Soc., Vol. 54, p. 646-651. — 1 PI. lithogr. (2) Milan 1899. — 1 vol. in-4 de 98 p. avec 1 carte géol. et 2 PI. photot. Extr. de Mem del Museo civico di st. nat. di Milano. — 132 — dans une mer assez profonde et traversée de courants assez rapides, capables d’amonceler, en strates obliques, sur certains points, des bancs de débris calcareux d’un caractère bien accusé. Les Lithothamnium, les débris de Bryozoaires, les Echinides, ci-dessus analysés par notre collaborateur M. Lambert, les grands Pecten, les dents de Poissons d'espèces pélagiques, forment un ensemble caractéristique. Je relève comme espèces nouvelles, figurées : Poissons : Diodon italicus. — Lamna Bassani. Crustacés : Acasta forme. Mollusques : Pecten Bonellii (groupe du P. Jacobæus). Lima Gignacci. Comme espèces caractéristiques au point de vue stratigra- phique, M. de Alessandri a rencontré : Aturia aturi, Cytherea multilamella, Lucina miocænica, Pecten solarium, Pecten Bonifa- censis, Amussium denudatum, Ostrea crassissima. GRAPTOLITES par M. GOSSMANN. On the Diplograptidæ and Heteroprionidæ of the Scanian Rastrites beds. by S. Leonh. Tôrnquist (1) — Cette Étude fait suite aux ( Observ. on the structure of some Diprionidæ » publiées en 1893, par le même auteur, et qui contenaient la description de trois Climacograptus, de deux Diplograptus et d’un Cephalograptus. Le nouveau Mémoire reprend quelques-unes des espèces de la première Note, et il en ajoute d’autres, avec quelques indications préliminaires sur les zones de subdivision des couches, dites « à Rastrites », qui représentent, en Suède, le Silurien supérieur, ainsi que des remarques intéressantes sur la termi- nologie en usage dans les descriptions des Graptolites, qu’on a supposé individualisées par la collection d’une série de chambres successives. (4) Lund., 1897. — Broch. in-4 de 24 p. avec 2 PI. lith. Ext. de Kongl. Fysiogr. Sallskapets à Lund handlingar, Ny Foljd, Bd. VI. — 133 — Outre les espèces déjà connues, telles que Climacograptus scalaris Hisinger, C. rectangularis M'Coy, C. undulatus Kurck, l’auteur décrit : C. medius, nouvelle espèce qui avait été confondue en partie avec C. teretiusculus ; puis Diplograptus cyperoides, petite espèce nouvelle, de la zone à D, cometa ; enfin, dans les Heteroprionidæ, Dimorphograptus cf. Swanstoni Lapworth, dont le rhabdosome est incurvé à son extrémité. Researches into the Monograptidæ of Seanian Rastrites beds. by S. Leonh Térnquist (1) — Cette Étude forme la seconde partie de celle dont nous venons de donner ci-dessus l’analyse : elle est exclusivement consacrée à la classification et à la description des espèces de Monograptus Geinitz, qui sont divisés en trois groupes, selon que les theca sont toutes du même type, ou bien qu’elles sont dimorphes; dans le premier groupe, qui est le moins nombreux en espèces, il y a cinq subdivisions, fondées sur la longueur des sicules et la forme du rhabdosome : le troisième groupe ne comprend pas moins de sept subdivisions, qui se distinguent par la forme ou l’enroulement du rhabdosome. Les espèces nouvelles sont les suivantes : M. regularis, acinaces, incommodus, difformis, harpago, elongatus, denticulatus, nobilis, decipiens. Quant au G. Rastrites, il est très pauvrement représenté, en Suède, par une seule espèce, de toute petite taille : À. peregrinus Barrande. RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE par M. COSSMANN. GENRES. — Dans le précédent numéro de la Revue (p. 90), nous avons rétabli l'orthographe du Genre Zheringia, qui avait été dénaturé (The- ringia) par une faute d'impression, échappée dans le premier numéro de 1898 (p. 45); or, je viens de constater, dans une communication faite (1j Lund. 1899. — Broch. in # de 26 p. avec #4 PI. lith. Extr. de Acta Universilatis lundensis XXXV. Kongl. Fysiogr. Sallskapets handlingar, X. Ur — par M. Boule, à la séance du 19 décembre 1898 de la Société géolo- gique de France, que la dénomination 1heringia (1) a déjà été employée par M. Labille pour un nouveau Genre de Scutellidés, ancêtre direct de Monophora; par une bizarre coïncidence, une faute identique de limprimeur du Bulletin de la Société a fait orthographier Theringia, comme dans la Revue; mais il n’en est pas moins certain qu'il y a double emploi, de notre part, pour l’application du nom de M. Ihering à un Genre nouveau. Par conséquent, je suis obligé de changer encore une fois Amathusia et je propose, pour remplacer définitivement le nom du nouveau Genre de Philippi, précédemment employé : & ahillia, nobis, en l'honneur du savant naturaliste du Musée de La Plata. Moore a publié, en 1867, dans le « Quart. Journ. Geol. Soc. » (Vol. XXII, p. 549) un Genre Pterocheilos, qui fait un double emploi manifeste avec Pterocheilus Oken (1815, Hym.)}, ou avec Pterochilus Web. Mobr. (1805, Hym.); il y a lieu de changer le nom générique du fossile infraliasique d'Angleterre, et je propose : Mooria, nobis (Type : P. primus Moore). Dans cette même publication, Moore à dénné à un Rimula du Lias inférieur le nom elegans déjà employé, en 1864, par Deshayes, pour une espèce du Calcaire grossier ; je propose donc, pour l'espèce anglaise : R. Moorei, nobis. Dans le précédent numéro de la Revue (p. 50), j'ai proposé la dénomination Trouessarlia, pour corriger un double emploi de nom de Genre de Mammifères ; or, notre confrère, M. Trouessart m'écrit que son nom a déjà été employé, il y a trois mois, pour un Genre d’Acariens plumicoles, par Canestrini ; en conséquence, d'accord avec M. Trouessart, je propose de rectilier mon erreur, en dénommant Trouessartella (au lieu d'Odontostylus) Stylodon robustus Owen, du Jurassique supérieur d'Angleterre. EsPèces. — Eudes Deslongchamps a décrit, dans les « Mémoires de la Soc. linnéenne de Normandie » (vol. VII, 1842), un Cerithium costula- tum, qui fait double emploi avec l'espèce éocénique de Lamarck ; cette erreur n'a pas été relevée par M. Hudleston, qui cite l'espèce liasienne dans son Catalogue des Gastropodes d'Angleterre (1892); je propose, en conséquence, pour l'espèce de Normandie et de la Grande- Bretagne : Cerithium Anglogallicum, nobis. Moore a publié, en 1867, dans les « Proc. of Somerset nat. hist. Soc. », un Cerithium gradatum qui fait double emploi avec l'espèce éocénique de Deshayes, antérieure de plus de 40 ans; je propose, en conséquence, pour l'espèce du Lias supérieur d'Angleterre : Ceri- thium toarcense, nobis. Dans le « Geological Magazine » (1884), M. Hudleston a décrit une (1) Ce dernier nom, ayant été appliqué antérieurement à une Arachnide par Keyserling, a été transformé en Iheringina Lahille, attendu qu'il existait déja un Genre Iheringiella (auct. ?). — 135 — variété de Cerith. muricatum, qu'il intitule €. trilineatum (Oolite infé- rieure du Yorkshire); cette dénomination faisant double emploi avec l'espèce tertiaire de Philippi, il y a lieu d’y substituer : C. trilini- gerum, nobis. Lycett a nommé, en 1863, dans son Supplément sur la Grande Oolite, un Cerithium neglectuim, tandis que Deshayes avait déjà employé ce nom, en 1824, pour une espèce du Calcaire grossier parisien ; je propose done, pour l'espèce anglaise de Bussage : Ceri- thium bussagense, nobis. En 1867, Moore a employé, dans le « Quart. Journ. geol. Soc. », pour un Cerithium du Lias inférieur, la dénomination nodulosum que Bruguière a précisément appliquée au type vivant du Genre Cerithium ; l'espèce anglaise fossile doit donc changer de nom, et je propose pour elle : C. polyozodes, nobis. Dans sa « Monographie des Gastropodes de l'Oolite inférieure » (1889), M. Hudleston a publié un Cerithium obesum qui fait double emploi avec l'espèce du premier ouvrage de Deshayes sur les fossiles du Bassin de Paris; je propose, par suite, pour l'espèce anglaise : Cerith. haudobesum, nobis. Je relève deux Cerithium raricostatum dans les galeries du British Museum : l’un, à Jermyn Street, décrit (Geol. Mag.) en 1871, par M. Tate, provient du Lias de Charmouth; l'autre, à South Ken- sington, provenant de l'Eocène moyen de Bracklesham bay, était manus- crit d'Edwards et n’a été publié quen 1891, par M. Newton (Syst. list.) ; c’est donc ce dernier qui doit changer, et je propose, en conséquence : Cerith. brackleshamense, nobis. Voici encore un autre double emploi de Moore (Quart. Journ. 1867) qui a échappé à M. Hudleston, dans son Catalogue précité : Ceri- thium spiratum du Sinémurien, tandis qu’il existe, dans le Calcaire grossier parisien, une espèce de ce nom, qui remonte à Lamarck, et qui est le type du S.-G. Bezançonia ; je propose, pour l'espèce jurassique anglaise : Cerithium Moorei, nobis. De même en ce qui concerne Melania acuta Moore (1867), qui fait double emploi avec M. acuta Sow. 1822; comme c'est d’ailleurs un Chemnitzia, d’après M. Hudleston, je propose, pour éviter tout changement ultérieur, de nommer l'espèce du Sinémurien : C. brocastellensis, nobis. En passant dans le Genre Hydrobia, Bithinia conulus Lamk. pourrait être confondu avec une espèce oolitique, décrite comme Rissoia par Forbes, et cataloguée comme Hydrobia, par Morris (1854), et par Hudleston (1892) ; toutefois, comme ïil n’est pas certain que l'espèce anglaise soit réellement un Hydrobia, attendu qu'il n'est nullement prouvé que ce Genre ait vécu à l’époque jurassique, il serait prématuré de proposer pour Paludina conulus Robertson mss., une nouvelle dénomination. Young et Bird ont décrit, en 1822, une coquille du Corallien — 136 — d'Angleterre, dénommée par eux Ampullaria sigaretina, qui fait évidem- ment double emploi avec l'espèce tertiaire de Lamarck ; il est pro- bable que ces deux espèces n’appartiennent pas au même Genre, mais il est néanmoins impossible de conserver à l'espèce corallienne un nom antérieurement donné; je propose en conséquence : Natica ? Youngi, nobis. M. Hudleston, qui classe cette coquille dans le Genre Natica, lui attribue comme synonyme son Nalica buccinoidea; je n'ai pas repris ce nom à la place de sigaretina, parce qu’il existe déjà deux Natica buccinoides, dont l’un est précisément Ampullaria bucci- noides Young et Bird (1428), et l'autre du Carboniférien, décrit par d’Orbigny, dans la Paléont. de l’Amérique méridionale. Il y a un autre double emploi qui, à ma grande surprise, ne paraît pas avoir été jusqu'à présent signalé : c’est Pleurotomaria concava Martin (1860), fossile du Sinémurien de la Côte-d'Or, tandis que Deshayes avait déjà, en 1824, employé cette dénomination pour l'espèce du Calcaire grossier parisien ; je propose, en conséquence, pour l'espèce de Martin : P. burgundensis, nobis. Turbo nanus Martin (1860, Pal. strat. infralias Côte-d'Or) a été classé, par Tate, puis par Hudleston et Wilson, dans le Genre Rissoia, où il existe déjà un Rissoia nana qui date de Lamarck ; si l'espèce infra- liasique est réellement un Rissoia, il y a lieu de lui donner le nom : R. Martini, nobis. Seeley a décrit, en 1861. dans les « Ann. and Mag. of Nat. Hist. » (t. VII, p. 285) un Cerithium tenuistriatum, qui fait double emploi avec l'espèce de Melleville (1843), des Sables suessoniens ; bien que la coquille des « grès verts » de Cambridge ne soit pas un Cerithium, et que le Genre auquel elle appartient soit peut-être bien incertain, elle ne peut conserver le nom sous lequel elle à été décrite, et je propose, en conséquence : C. Seeleyi, nobis. Meek et Hayden ont décrit, en 1855, plusieurs espèces de Natica crétaciques, dont deux tombent en synonymie avec des espèces antérieurement publiées : d’abord N. paludinæformis, dont la déno- mination est évidemment identique à N. paludiniformis d'Orb. (18#1), de Cuise La Motte ; je ne pense pas que la correction ait encore été faite, et je propose en conséquence : N. Meeki, nobis, pour l'espèce américaine ; ensuite, N. ambigua, nom préoccupé par Morris (1854), pour une espèce jurassique d'Angleterre; je propose done, pour l'espèce d'Amérique : N. Haydeni, nobis ; enfin, dans la même publi- cation, je relève N. obliquatu, évidemment antérieur à l'espèce parisienne, ainsi nommée par Deshayes ; comme j'ai réuni à cette dernière (Catal. III, p. 164) N. specialis Desh., c'est ce dernier nom qu'il faudra désormais adopter, à la place d'obliquata Desh. En 1841, Rœmer a donné à un Merita (en réalité Neritopsis, d’après Pictet) de la Craie, le nom costulata, déjà employé par Deshayes, en 1838, pour une espèce de la grande Oolite d’Anclitt — 137 — (= Nerita costata Sow., non Chemn.); ïil y a lieu de changer le nom de l'espèce crétacique de l'Allemagne du Nord, et je propose de la nommer Neritopsis Rœmeri, nobis. Il me paraît y avoir double emploi entre Phasianella conica Morr. et Lycett (1850) (qui est un Bourguetia, d'après M. Hudleston), et P. conica Zekeli (1852) ; ce dernier, étant postérieur, doit changer de nom ; je propose donc, pour l'espèce crétacique : P. Zekelii, nobis. Terquem et Piette ont décrit, en 1865, un Turbo tenuis de la Grande Oolite, qui fait double emploi avec l'espèce du même nom de la Craie de Gosau (Zekeli, 1852) ; bien qu'aucune des deux coquilles n’appartienne évidemment au G. Turbo, elles ne peuvent coexister avec la même dénomination; aussi je propose, pour celle du Bathonien : T. præoccupatus, nobis. Je remarque, dans « l’Essai d’un répertoire Géologique de la Sarthe » (1853), un Trochus scalaris Guéranger, qui fait double emploi avec T. scalaris Rœmer (1835) ; je propose, pour l'espèce cénomanienne d'Yvré l'Evèque : T. yvreensis, nobis. Baily a décrit, en 1855, dans le « Quart. Journ. », Solarium pulchellum, qui fait double emploi avec une espèce de même nom, établie par d’Orbigny dans le Prodrome (1850) ; je propose, pour l'espèce anglaise : S. Bailyi, nobis. On trouve, dans le « Répertoire paléont. de la Sarthe » (Guéranger, 1853), un Voluta gibbosa qui fait double emploi avec l'espèce de Gosau (Zekeli, 1852) ; je propose, pour l'espèce du Mans : V. cypho- phora, nobis. Binkhorst a publié, en 1861, Emarginala clypeata, de la Craie su- périeure du Limbourg, qui fait un double emploi manifeste avec l’espèce lamarckienne du Calcaire grossier des environs de Paris ; je propose en conséquence, si la correction n’a pas été déjà faite : E. Binkhorsti, nobis. Voici encore un double emploi qui paraît avoir échappé jusqu'à présent à toutes les investigations : c’est Patella striatulr Morris et Lycett (1850), alors qu'il existait déjà une espèce de ce nom, dans la Craie de Rugen, citée, sans figure, par Léonhard et Bronn, dans le « Neues Jahrb. » (18#2) et attribuée par eux à von Hagenow; l'espèce bathonienne de Minchinhampton doit, par suite, changer de dénomina- tion, et je propose, pour elle : P. Lycetli, nobis. MM. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus ont décrit, en 1885, dans les « Mollusques Marins du Roussillon, » nn Dentalium alternans, qui ne peut conserver cette dénomination spécifique, déjà employée, en 1851, par Muller, et, en 1852, par de Ryckholt, pour des coquilles créta- ciques ; je propose donc, pour l'espèce méditerranéenne : D. Dollfusi, nobis. MM. Almera et Bofill ont publié, en 1898 (Mol. fos. de los terr. de Cataluna, p. 171,) un Turbonilla gracillima qui fait double emploi — 138 — avec une variété du même nom, due à M. Boettger, et que j'ai cata- loguée en 1892, dans ma « Révision sommaire du terrain Oligocène marin »; je propose donc, pour l'espèce de Catalogne : T. albaredensis, nobis, du nom de la localité où on l'a recueillie. Je trouve, dans la troisième partie de la « Description des fossiles du Calcaire grossier de Mons », Borsonia Bellardii, Briart et Corn. évidemment différent de l'espèce parisienne du même nom, antérieu- rement décrite par Deshayes ; je propose, pour l'espèce belge : PB. Briarti, nobis. Dans son « Systematic list of the Fr. Edwards collection », M. B. A. Newton (1892) catalogue une espèce manuscrite d'Edwards sous le nom Turbonilla sulcata, déjà antérieurement employé par _Briart et Cornet, pour une espèce du Calcaire grossier de Mons ; je propose donc, pour l'espèce anglaise : T. Newtoni, nobis. MM. Cossmann et Lambert ont décrit, en 1883, parmi les fossiles nouveaux de l'Oligocène des environs d’Estampes, Cerilhium Barroisi, dont le nom spécifique a déjà été appliqué, par Briart et Cornet, en 1897, à une espèce du Calcaire grossier de Mons ; je propose donc, pour l'espèce stampienne, qui est aussi un Polamides : C. Lemeslei, nobis. La dénomination spinosa a été appliqué, en 1887, par Briart et Cornet, à un Delphinula du Calcaire de Mons, tandis qu’il existait déjà, dès 1852, Delphinula spinosa Zekeli, dans la Craie de Gosau ; je propose, pour l'espèce belge : D. nodosospinosa, nobis. Dans le « Systematic list of Edwards Collection » (1891), M. Newton a catalogué une espèce manuscrite d'Edwards sous le nom : Area ornata, qui a déjà été employé par Deshayes pour une espèce du Calcaire grossier parisien; si l'espèce anglaise, de Bramshaw, est réellement différente de celle des environs de Paris, il y aura lieu, quand on la décrira, de lui donner une nouvelle dénomination. — Même observation en ce qui concerne Cardila atomus Edws. mss. — D'autre part, S. Wood à décrit, en 1871, une variété transversa de Cardita oblonga, tandis qu'il existait déjà C. transtersa dans l’Alabama; si la forme anglaise doit réellement être distinguée comme variété, il y a lieu d'en changer le nom. — Même obser- vation en ce qui concerne Kellia sublriangqularis Edw. mss., publié en 1891 par M. Newton, tandis que ÆErycina subtriangularis Desh., qui est aussi un KÆellia, a été transiéré dans ce dernier Genre, en 1S87, par M. Cossmann. — Même observation en ce qui concerne Seintilla angusta S. Wood mss., s’il est différent de l'espèce pari- sienne de Deshayes. — Même observation en ce qui concerne Ancilla dilatata Edw. mss., s'il est différent de la coquille parisienne que j'ai décrite sous ce nom en 1886 et que j'ai réunie, en 1889, avec 4. buccinoides. — D'autre part, Deshayes a appliqué, en 186%, le nom antiqua à un Pleurotoma des sables de Bracheux, tandis que ce nom — 139 — avait déjà été employé, en 1856, par Edwards, pour une variété de P. rostrala, du Bartonien; il y a donc lieu de changer la dénomi- nation de l'espèce parisienne, et je propose en conséquence : Surcula veslensis nobis. — Je relève également un double emploi qui a échappé à Edwards, entre la variété crebrilinea de son Pleurotoma teretrium et P. crebrilinea Edw.; ce dernier est postérieur en date (p. 290, au lieu que l'autre variété est décrite p. 210), et je propose de le remplacer par P. stubbingtonensis, nobis. — Un autre double emploi est encore à signaler dans le « Systematic list » : c'est Pleurotoma ventricosum Edw. mss., qui ne peut évidemment être conservé, à moins qu'il ne soit identique à l'espèce de Lamarck. — Même obser- vation en ce qui concerne Pisania dubia Edw. mss., qui, publié en 1891, fait double emploi avec l'espèce des États-Unis; il y a lieu de donner à l'espèce anglaise le nom P. Edwardsi, nobis. Dans le « Catalogue of British jurassic Gasteropoda », M. Hudleston énumère successivement deux espèces bien distinctes d’Alaria : la première en date (1884), provenant de l’Oxfordien, a été décrite par lui comme variété pinguis d'A. bispinosa; la seconde (18$$), provenant de l'Oolite inférieure, ne peut évidemment conserver le même nom que la variété déjà décrite ; en conséquence, je propose de la nommer 4. infraoohtica, nobis. . 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DAT POSMMETIT L JAI POLLUER : 2 At LE LES fil” SET SISFTAN | * Nr | | RAI vif x _ ° # L e a 19 REVUE CRITIQUE DE PALEOZOOLOGIE N° 4 (Octobre 1899) PALÉOZOOLOGIE GÉNÉRALE par M. COSSMANN. OUVRAGES GÉNÉRAUX. Essais de Paléoconchologie comparée, troisième livraison. par M. Cossmann (1). — Cette livraison contient la Monographie des Familles : Cancellariidæ, formant la fin des Toxoglossa ; Olividæ, Harpidæ, Marginellidæ, Volutidæ, Mitridæ, formant le commen- cement des Rhachiglossa (Schizopoda). Dans les Cancellariidæ, dont le classement est conforme à celui de Fischer, l’auteur a éliminé quelques-uns des Genres trop nombreux proposés par M.Jousseaume:; il en réduit quelques autres à la valeur de simples Sections, et il propose quelques dénomina- tions nouvelles : Gergovia, section de Werica (type : C. platy- pleura Tate, de l'Eocène d'Australie); Aneurystoma, Sous-Genre de Sveltia (type : C. Dufouri. Grat., du Tortonien des Landes) ; Coptostoma, Section d’Admete (type : C. quadrata Sow., du Bartonien). Cette Famille est, d’ailleurs, subdivisée en trois Sous- Familles, basées sur les caractères du canal, de l’échancrure, et sur l’inflexion de la columelle à droite ou à gauche. La Famille Olividæ ne contient qu’une seule nouvelle Section, dans le G. Ancilla : Alocospira (type : 4. papillata Tate, Miocène d'Australie), caractérisée par l’ornementation spirale et tout à fait anormale de sa spire. Dans la Famille WMarginellidæ, nous relevons deux nouvelles (4) Paris, Avril 1899. — Vol. gr. in-8°, de 201 p. avec 8 PI. phototypées, et 35 fig. dans le texte. more Sections : Bentimargo, dans le G. Marginellu (type : M. dentifera Lamk., de l’Eocène des environs de Paris); Kuryentome, dans le G. Cryptospira (type : M. crassilabra Conr., de l’'Éocène de l’Alabama). La Famille Volutidæ représente la partie la plus importante de cette livraison; l’auteur expose les difficultés que présente le classement des différents Genres dont elle se compose, l’impos- sibilité d'admettre, ainsi que l’a proposé M. Dall, la forme « Sca- phelloïde » de l'embryon comme un critérium exclusif de cette classification, et la nécessite de se guider, tantôt d’après les plis columellaires, tantôt d’après la protoconque (1), tantôt d’après J'échancrure basale et le bourrelet ou la bande qui y aboutit. M. Cossmann arrive ainsi à adopter ou à proposer cinq Sous- Familles : Volutinæ, Cymbinæ, Zidoninz, Homæoplocinæ, Volutobulibinæ, Loxoplocinæ, sans compter les Genres « incertæ sedis ». Voici du reste les particularités les plus saillantes de ce cha- pitre : le type de G. Voluta est rétabli suivant Lamarck (1798), et c'est V. musica d'Argenv. qu'il y a lieu d'adopter, de sorte que la dénomination Volutolyria Crosse (1877) tombe précisément en synonymie ; — Lapparia Conrad (1855), que beaucoup d’au- teurs classent dans la Famille Mitridæ, à cause de la disposition de ses plis columellaires, est placé à la suite de Voluta, à cause de sa protoconque, de son échancrure, de son bourrelet basal, et de ses épines; — Ficulomorpha Holzapiel (1888) est éga- lement classé dans la même Sous-Famille, à cause de ses plis columellaires ; — Eucymba Dall (1890), qui a pour type E. ocalana Dall, de l’Eocène, est rapproché de Yetus; — Cymbiola Swainson (1840), est représenté par un fossile du Miocène de Patagonie (C: Ameghinoi v. Ihering) ; — Scaphella Swainson (1852), omis par Fischer, dans son Manuel, est rétabli pour V. Junonia Hwass, dont la protoconque a la forme typique, dite « Scaphelloïde », c’est-à-dire à nucléus obliquement redressé et se terminant par une pointe plus ou moins contournée ; — Pte- rospira Geo. Harris (1897), est rapproché de Mamillana, à cause de son énorme protoconque bulbiforme, mais il s’en distingue par son labre réfléchi ; — comme Sections de Volutilithes, on trouve suc- cessivement : Volutocorbis Dall (1890), Neoathleta Bell. (1889), qui a (1) Au début, l’auteur a adopté ce terme pour désigner l'embryon, mais il l’a orthographié à tort « protoconche » ; la désinence francisée est, en effet, (C conque D. = ta — pour synonyme Volutopupa Dall (1890), Athleta Conr. (1853), Lio- peplum Dall (1890), remplaçant Lioderma Conr. (1865, non Marseul 1857); — Volutomorpha Gabb (1876) ; — Ptychoris Gabb, est une forme très incertaine du Turonien de l'Inde. — Enfin Pseudo- cymbium Cossm. (1899) est proposé pour remplacer Wyvillea Watson (1881, non Haswell 1879). La Famille Mitridæ est divisée par l’auteur en cinq Sous-Familles : Orthomitrinæ, Plesiomitrin®, Semiinitrinæ, Pseudomitrinæ, Cylindromitrinæ, Le G. Plioptygma Conr. (1862) est placé dans la première de ces S.-F. ; le G. crétacique Mesorhytis Meek (1876), dans la seconde, à côté de Turricula ; Mitrolumna Bucq. Dautz. Dollf (1882), qui appartient à la troisième, a pour synonymes Cli- nomitra et Diptychomitra Bell. (1888) ; dans la quatrième S.-F., Perplicaria Dall (1890) est rapproché de Thala ; enfin, avec les Cylin- dromitrinæ, l'auteur classe Volouria Lamk. (1801), que beaucoup d'auteurs plaçaient, à tort, dans les Opisthobranches, la protocon- que étant globuleuse et homæostrophe. Dans l’annexe, qui sert d’appendice aux deux livraisons précé- dentes de ses Essais, l’auteur enregistre quelque Genres dont nous avons, pour la plupart, signalé l'apparition successive dans cette Revue : Pseudonema, Mnestocylichnellx, Kndiatrachelus Cossm. (1898), Section jurassique de Verinella ; Aphanotænia Cossm. (1898), forme douteuse du Jurassique supérieur, voisine de Pseudo- nerinea; Ficulopsis Stol. (1867), qui appartient à la S.-F. Pholidoto- minæ ; Euchilodon Heilp. (1880), Genre omis jusqu’à présent, quiest une sorte de Rouaultia à labre crénelé ; Teleochilus et 4ga- thotoma. Dans une seconde annexe, l’auteur décrit les quelques espè- ces nouvelles, dont il est question dans cette livraison; mais avant de terminer cette analyse, nous croyons utile de repro- duire les rectifications, assez nombreuses, de nomenclature spé- cifique, qu’il a été obligé de faire : Bivetia Martini, au lieu de Cancellaria neglecta Martin, fossile de Java, non C. neglecta Michelotti, fossile d'Italie; Aneurystoma Tatei, pour corriger le double emploi de Can- cellaria gradata Tate, espèce éocénique d'Australie, non C. gradata Hærn., du Bassin de Vienne; Sveltella Philippii, à la place de Cancellaria parva Phil., espèce vivante qui portait le même nom que C. parva Lea, de l'Éocène des États-Unis ; Bonellitia præevulsa, remplaçant Cancellaria similis Kaunho- wen, double emploi avec l'espèce vivante, décrite par Sowerby; Uxia Kaunhoweni, au lieu de Cancellaria minima Kaunhowen, forme crétacique, non Reeve; Oliva Bellardii et O. ceppiensis, respectivement à la place d’O. inflata et d’O. fusiformis, espèces miocéniques de Beliardi, qui faisaient double emploi avec des formes vivantes; Ancilla Gabbi, à la place de 4. elongata Gabb, coquille séno- nienne, non Michelotti; Marginella Harrisi, remplaçant M. ovata Harr., du Miocène de la Nouvelle-Zélande, double emploi avec l'espèce éocénique de Lea ; ; Marginella Oppenheimi, pour corriger M. quinquiesplicata Opp., double emploi évident avec M. quinqueplicata, espèce vivante; Marginella Fuchsi, au lieu de M. gracilis Fuchs, de l’Oligocène, non Edwards ; Voluta quinqueplicata Bayan, correction déjà faite pour V. Heberti Desh. (non Michelotti), ce qui rendait inutile la rectifica- tion V. Deshayesi, proposée par M. Sacco ; Vespertilio Kaunhoweni, à la place de Voluta piriformis Kaunh. espèce crétacique portant le même nom qu’une espèce du Cré- tacé de l’Inde; Vespertilio Johnstoni, pour remplacer Voluta strombiformis Johnston, de l’Eocène de la Tasmanie, double emploi avec l’es- pèce de Deshayes, dans le Bartonien; Scaphella victoriensis, au lieu de Voluta polita Tate, non Conrad, et S. tongrica, à la place de Voluta obtusa von Kœnen, coquille oligocénique, non Emmons; Volutilithes cretaceus Vin. de Regny, correction faite pour Voluta ventricosa Kaunh., non Defr. ; Volutilithes iwvheelockensis, remplaçant Voluta præcursor Dall, non Bellardi; Plioptygma Heilprini, au lieu de Mitra lineolata Heilp., du Pliocène de la Floride, double emploi avec l’espèce de Bellardi, qui est certainement antérieure ; Turricula Newtoni, pour remplacer Mitra cincta Sow. mss (in Newton), double emploi avec l'espèce de Rouault; Turricula Tatei, à la place de Mitra semilæris Tate, de l’Eo- cène d'Australie, non Edwards; Fusimitra danensis, au lieu de Mitra semilævis von Kœænen, du Paléocène de Copenhague, deuxième double emploi avec les- pèce d’'Edwards ; US Volvaria Aldrichi, à la place de V. alabaniensis Aldr., qui n’est pas la même espèce que celle déjà désignée par ce nom spécifique, par M. Cossmann. Les figures phototypées d’après nature, qui accompagnent cette livraison, sont d’une netteté remarquable, en progrès sen- sible sur celles des Planches des livraisons précédentes. Prime ricerche sinonimische sui generi dei Gasteropodi, per Gaetano Rovereto (1). — L'auteur de ces rectifications de nomenclature générique ne paraît pas avoir eu connaissance de la troisième livraison de mes (Essais » ci-dessus analysés; car il s’est rencontré, sur quelques points, avec les corrections antérieu- rement faites dans cette livraison, qui a efflectivementété éditée au mois d’Avril 1899, tandis que la plaquette de M. Rovereto, signée du 15 Avril, n’a guère été livrée à la publicité avant le mois de Juin. J’ajouterai que la manière, réellement par trop sommaire, dont sont indiquées, sans aucune discussion, ni aucune explication, Jes relations synonymiques, contribue à réduire la valeur critique de cette rapide compilation : on s'aperçoit trop clairement qu'il s’agit là de prendre précipitamment date pour des dénominations nouvelles, sans aucun profit pour l'avancement de la Conchyliologie. Ces réserves faites, nous enregistrons ci-après les dites rectifica- tions : — Substitution de Vesica Humphrey (1797), à Bulla Klein (1753), ce qui n’est pas admissible. — Acamptogenotia, pour remplacer Pseudotoma Bellardi (1873), non Stephens (1852, Lépidopt.) ; cette correction est discuta- ble, attendu que Stephens à écrit Pseudotomia, comme diminutif ; — Enatoma, à la place d’Atoma Bell. (1895) non Latreille(1796, Arachnide) ; cette correction doit être rejetée, attendu que Latreille a écrit Atomus, dénomination qui a une tout autre étymo- logie que Atoma ; il n’y a donc pas double emploi ; — Heteroeuclia, au lieu de Euclia H. et A. Ad. (1853), non EucleaHübner (1816, Lépidopt.),nec Newman (1842, Coléopt.); même observation que ci-dessus, c’est un luxe de correction tout-à-fait superflu, d'autant plus que j'ai démontré que Euclia est synonyme de Cancellaria ; — Galeolopsia, pour remplacer Galeola Gray (non Klein) ; or, (1) Gênes, 1899. — 10 p. in-8°. Extr. de Atti Soc. ligust. di Sc. natur.e geogr. Vol. X. — 146 — j'ai déjà proposé, avant M. Rovereto, dans cette même livraison précitée, Galeolella pour corriger ce double emploi ; — Aulicina, à la place de Vespertilio Klein (1753), dénomina- tion déjà employée par Linné, en 1735, pour un Mammifère ; — Heteroaulica, en place d’Aulica Gray (1847), sous le pré- texte peu plausible qu'il existait déjà un Genre de Coléoptères dénommé Aulicus Spin. ; — Plejona, substitué à Volutolyria, et par conséquent à Voluta ; je me borne à renvoyer le lecteur aux observations de la p.106 de la 3 livraison de mes « Essais », et à conclure que Plejona, qui est une dénomination du Catalogue de Bolten, n’est pas recevable ; — Hemipolygona, remplaçant Chascaxr Watson (1873, non Ritgen) ; — Janiopsis, au lieu de Jania Bell. (1871, non Lamouroux 1812, nec M’Coy). — Pisanianura, à la place d'Anura Bell., dénomination cinq fois employée en Zoologie, aucune correction ne pouvait être plus fondée que celle-là ; — Pterymurex, pour remplacer Pteronotus Swainson, déno- mination trois fois préoccupée ; — Polytropalieus, au lieu de Polytropa Swains. (1840, non Defr.) ; | — Substitution d’Agnewia Ten. Woods (1877), à Adamsia Dun- ker (1856, non Forbes) : — Cumopsis, à la place de Cuma Humphrey (1797), sous le prétexte que Milne-Edwards avait déjà employé cette dénomina- tion, en 1828, pour un Crustacé ; mais, en ce cas, la priorité serait plutôt en faveur d'Humphrey : — Pseudobursa, au lieu de Bursa H. et A. Adans (non Bol- ten) ; c’est une question de choix de types ; — Cassidoma, remplaçant Cassis Klein (1753, non Klein 1734, Echinoderm.) ; — Rétablissement de Cassidaria au lieu de Morio Montfort (1810), sous prétexte que Latreille avait employé, la même année, cette dénomination pour un Genre de Coléoptères ; mais la priorité n’est nullement établie ; — Foratidolium, à la place de Perdir Montf. (1810, non Brisson 1760, Genre d’Oiseaux); — Hemitenagodes, pour remplacer Montfortia della Cam- pana (1890, non Recluz 1843) ; = — 147 — — Eumelania — Striatella Brot (1871, non Agardhi) ; — Brotella — Acrostoma Brot (1871, non le Sauvage, nec Grube) ; — Nigricula — Nigritella Brot (1871, non Martens 1860) ; — Sphæromelania — Pachychilus Lea (1850, non Eschholtz 1831) ; — Hemipirena — Claviger Hald. (1842, non Preyssler 1790); — Stilospirula (à orthographier Stylospirula — Macros- pira Sandb. (non Guild. nec Swainson) ; toutefois il me semble que cette correction a déjà dù être faite ; — Echinellopsis — Echinella Swainson (1840, non Agardhi): — Temanella — Medoria Leach (in Gray, non Rob. 1830). Nous voici au terme de cette longue liste, et encore avons- nous laissé de côté.les rectifications qui confirment seulement des classements antérieurement proposés : il est Juste de dire qu'avec le secours de « l’Universal index to genera in zoology », de Scudder, ce travail de corrections se réduit à un simple feuilletage dudit index, et à la précaution de ne pas choisir des noms qui aient déjà été employés ; or cet épluchage ne se conçoit utilement qu'à l’appui d’un Mémoire paléontologique, dont il est seulement l'accessoire. MAMMIFÈRES ET OISEAUX. Catalogus Mammalium tam viventium quam fossilium. — Faseiculus VI: Appendix (Addenda et corrigenda); Index alpha- betieus, — à doct. Trouéssart (1). — C’est la dernière pierre du gigantesque monument édifié par notre savant confrère : nous n’en renouvellerons pas l'éloge ; mais, au point de vue spécial de la « Revue », nous avons à y signaler quelques rectifi- cations paléontologiques intéressantes, sans reproduire celles que l’auteur a lui-même reprises dans cette Revue, en analysant le mémoire de M. Ameghino (v. p. 80, 1898, n° 3): G. Pliohylobates X Dubois (1897), du Miocène de l’Alle- magne méridionale (type : P. eppelsheimensis) ; G. Globilemur x Major (1897), du Pleistocène de Mada- gascar (type G. Flacourti) : (1) Berlin, 1899. — Broch. in-8, de 202 p. G. Plesiodimylus X Gaillard (1897), du Miocène du Midi de la France (type: P. Chantrei); G. Oxyacodon Osborn et Earle (1895), de l'Eocène du Nouveau-Mexique ; G. Bassariseus Cowes 1897 (Rhoads 1893), à la place de Wagneria Jentink (1886), déjà employé ; G. Dolomys Nehring (1898), du Pliocène supérieur de la Hongrie méridionale (type : D. Milleri) : G. Anchitheriomys Roger (1898), du Miocène de l’Alle- magne du Sud (4. Wiedemanni) ; G. Rhinostodes Vigliarolo (1894), du Pliocène et du Miocène d'Europe (À. Antverpiensis Dubus). The fossil Bison of North America. by Fred. A. Lucas (1). — Nous avons analysé, dans le précédent numéro de notre Revue (p. 85), une courte Note du même auteur sur B. occi- dentalis, du Kansas et de l'Alaska; M. Lucas reprend, cette fois, dans une Étude d'ensemble, les caractères comparatifs de toutes les espèces américaines et fossiles de Bisons. Ce sont successi- vement : B. bison L., du Kentucky et du Kansas: B. occidenta- lis Lucas, de l’Alaska et du Kansas; B. antiquus Leidy, du Ken- tucky et de la Californie; B. crassicornis Richardson, dont les cornes ont une courbure inverse de celle des deux espèces pré- cédentes; B. Alleni Marsh, du Kansas; B. ferox Marsh, du Pleis- tocène de Nebraska; B. latifrons Harlan, du Kentucky; soit en tout, sept espèces bien distinctes. Catalogue de Paléontologie quaternaire des collections de Toulouse, par M. Édouard Harlé (2). — Les ossements quater- naires du pays, dont Toulouse est le centre, se trouvent dans les Alluvions et dans les Grottes. Grâce au soin scrupuleux, avec lequel l’auteur a classé les échantillons qu'il a recueillis, ou qu'il s’est procurés, il a pu diviser ces ossements en deux séries, correspondant au Quaternaire inférieur et moyen, et au Quaternaire supérieur. Les pièces de la première série sont rares (Magot, Hyène rayée, Porc-épic, Castor, etc.) ; tandis que celles de la seconde série s'élèvent au chiffre respectable de dix (4) Washington, 1899. — Br. in-8° de 17 p., avec 20 PI. phototypées d’après nature. Extr. de Prec. U. $S. national Museum. Vol. XXI, p. 754, PI. LXV. (2) Toulouse 1899. — Broch. in-8° de #1 p. avec 1 PI. phototypée d’après nature. Extr. du Bull. Soc. hist. nat. de Toulouse, XXXII* année, 1898. — 149 — mille : Ursus spelæus, U. arctos, U. priscus ; Hyæna spelæa, Felis spelæa, Elephas primigenius, Spermophilus rufescens ; Rhinoceros tichorhinus, tandis que R. Mercki est de l’autre série. Je ne cite que les espèces déterminées, laissant de côté l’innombrable quantité d'animaux simplement désignés par un nom générique en français. On remains of Strathiolithus ehersonensis from Northern China, with remarks on the distribution of Struthious birds. by C. A. Eastman (1). — Le premier œuf d’autruche, trouvé à l'état fossile, provenait d’une découverte faite, en 1857, dans les environs de Malinowka (gouvernement de Cherson, en Russie); longtemps avant qu’il fût brisé en quarante morceaux, il avait été l’objet d’une description détaillée par le professeur Brandt, de Charkow (1872). Le but de la Note de M. Eastman est de faire connaître la découverte d'un second spécimen, admirable- ment conservé, de la mème espèce, à Kalgan, cité importante, située à 140 milies au Nord-Ouest de Pékin. Dans la seconde partie, l’auteur fait une étude comparative et très complète de la distribution des Struthionidæ sur la surface du globe terrestre. POISSONS ET REPTILES par M. H. E. SAUVAGE. A new Snake from the Kocene of Alabama by F. A. Lucas (2). — Les serpents de l’Éocène, que l’on désigne sous le nom Palæophis, forment, pour Lydekker, le type d’une Famille distincte de celle des Pythonidés, la Famille Palæophidæ. C'est à cette dernière que M. Lucas rapporte les vertèbres d’un grand Serpent, trouvées, avec des débris de Zeuglodon, dans l’Éocène de Cocoa, Alabama. (1) Cambridge (Mass.), août 1898. — Broch. in-8° de 18.p. avec une PI. pho- totypée d’après nature. Extr. de Bull. of the Mus. of comp. Zool. Vol. XXXII, nou7, D: 127 (2). Washington, 1898. — Proc. U. S. National Museum, t. XXI, n° 1164, avec INPIe — 150 — Ces vertèbres indiquent un nouveau Genre (Pterosphenus Schucherti), qui se distingue par la métapophyse se prolongeant en forme d’aile; le corps de la vertèbre est plus court que chez Palæophis; comme chez ce dernier, la facette pour l’arti- culation de la côte est pédonculée. Ce Pterosphenus, qui devait atteindre 20 à 25 pieds anglais de long, était un Serpent semi- aquatique, comme le Boa et comme Ancistrodon. Nuovi Chelonii fossile del Piacentino, per V. A. Porta (1). — Les débris de Tortues, trouvés dans le terrain Tertiaire supé- rieur du Plaisantin et figurés par Cuvier, ont été rapportés par Porta, en 1885, au Genre Aspitus, qui vit actuellement dans les cours d’eau des îles de la Sonde ; plus tard, Strobel les a étudiés sous les noms Archæochelonia et Chelonia. C'est à ce dernier Genre que M. Porta rapporte une série d’ossements qui indiquent trois espèces nouvelles : Chelonia Strobeli, C. Sordelli, C. Simonelli. A preliminary description of seven new species of fishes from the Cretaceous of Kansas, by Alban Stewart (2). — Ces espèces sommairement décrites sont Protosphyræna recurvirostris, Enchodus parvus, Enchodus amicrodus, Pachyrhizodus leptognathus, P. velox, Beryx polymicrodus, B. nultidentatus. Le point le plus intéressant est la présence de deux espèces appartenant au Genre Beryx, ce Genre n'ayant pas encore été signalé en Amérique. Pachyrhizodus minimus, à new species of fishes from the Cretaceous of Kansas. by Alban Stewart (3). — Le Genre Pachyrhizodus, de la Famille Stradontidæ Cope, comprend de grands Poissons des Terrains Crétacés d'Angleterre et des États- Unis. P. minimus, décrit par M. Stewart, diffère des espèces connues, et, en particulier de P. leptognathus, par les dimen- sions et les proportions de la mâchoire inférieure. Some notes on the genus Saurodon and aïlied species. by Alban Stewart (4). — Harlan a décrit, en 1824, sous le nom (4) Parme, 1899. — Revista Italiana di Paleontologia, t. IV, n° 4, 31 déc. 1898, p. 105, 1 PI. phot. (2) Lawrence, 1899. — Kansas Univ. Quart, t. VII, n° 4; oct. 1898, p. 191, PI. XVII. (3) Lawrence, 1899, — Kansas Univ. Quart., t. VIII, n° 1, janv. 1899. (4) Lawrence, 1898. — Kansas Univ. Quart., t. VII, n° 4; oct. 1898, pp. 177- 186, PI. XIV-XVI. M = Saurorephalus, un fragment de maxillaire, recueilli dans le Terrain Crétacique supérieur du Missouri ; six ans après, Hays a fait connaître quelques débris d’un Vertébré provenant de la Craie de New-Jersey, sous le nom Saurodon, identifiant ce Genre à celui qui avait été établi par Harlan sur une erreur \’obser- vation, les dents étant insérées dans des alvéoles distincts et non placées dans un sillon longitudinal. M. Stewart maintient la séparation entre les deux Genres ; la liste des espèces connues dans le Crétacique des Etats-Unis est la suivante : Saurodon leanus, Hays ; S. phlebotomus, Cope; S. Bradheadi, Stewart ; S. æriphirostris, Stewart ; S. ferox, Stewart ; Saurocephalus lanciformis, Harlan : S. arapatrotius, Cope ; S. dentatus, Stewart. Individual variations in the genus Xiphactinus. — À pre- liminary description of the opereular and other eranial boxes of Xiphactinus, by Alban Stewart (1). -— Le Genre Xiphactinus, qui fait partie de la Famille Saurodontidæ Cope, a été établi, par Leidy, pour des piquants de nageoires pec- torales trouvés dans le Crétacique du Kansas ; ce Genre était très imparfaitement connu, Jusque dans ces dernières années ; aussi les Notes de M. Stewart sont-elles d’intéressantes contri- butions à cette étude. Par la comparaison des mâchoires, M. Stewart à pu réunir, en une seule espèce, les X. molossus, audax et thaumas. Les os operculaires ressemblent à ceux des Saurodon. Fischzahne im norischen Hallstätter kalke von Mühlthal bei Piesting. par A. Bittner (2). — Avec des Poissons du Keu- périen et du Rhétien, tels que Sargodon tomicus, Acrodus minutus, Ceratodus Bittneri, M. Bittner signale deux espèces nouvelles : Sargodon noricus, voisin de S. tomicus; et Hybodus austriacus, qui est séparé de Hybodus rugosus. Sur des Poissons fossiles éocéniques d'Égypte et de Rou- manie, et rectification relative à Pseudolates Heberti, par M. KF. Priem (3. — Les Poissons, recueillis dans l’'Eocène (1) Lawrence, 1898-1899. — Kansas Univ. Quart., t. VII, juillet 1898, PI. VII à X, et t. VIII, janv. 1899, PI. X et XI. (2) Vienne, 1898. — Broch. in-8° de 6 p. avec fig. dans le texte. Extr. de Verhandlungen der k. k. geol. Reichsanstalt, n° 15. (3) Bull. Soc. Géol. de France, 3° série, t. XXVITI, 1899,En° 2 — 152 — d'Egypte par M. Fourtau, proviennent de deux niveaux. Dans le Lutétien inférieur du plateau des pyramides de Ghizet, ont été re- cueillies des dents de Lamna Vincenti, Winckler sp., espèce du Terrain Bruxellien, et une mandibule de Pycrodus mokattamensis Priem ; cette espèce se distingue de P. Bowerbanki Egerton, par la forme des dents de la rangée principale ; les couches du Mokat- tam ont fourni des dents de Oryrhina Desori Ag., et Odontaspis elegans Ag. Au Lutétien supérieur appartiennent : les gisements de Kaîr et Ahram, avec Carcharias (Aprionodon) frequens Dames, Carcharias (Prionodon) sp., Saurocephalus Fäjumensis Dames, Cæ- lorhynchus sp., et ceux de la région du Mokattam, avec Carcharias frequens Dames, Ancistrodon armatus Gervais sp., Myliobates sp., Odontaspis Abbatei n. sp. Les marnes éocènes du district de Jalomitza, en Roumanie, ont fourni à M. Popovici Hatzeg des Poissons ; l’un est un Scopélidé à Genre indéterminé, l’autre un Scorpénoïdé, de Genre nouveau, Scorpænoïîides Popovicii ; la petite taille des individus étudiés rend, à notre avis, leur détermivation générique difficile. M. Priem avait rapporté Lates Heberti Gervais, à un Genre nou- veau Pseudolates : ce nom ayant été antérieurement employé pour un Poisson d'Australie, M. Priem propose le nom Prolates. Ueber neue Fische aus dem mitteloligocanen Meeressand des Maïinzer Beckens, von E. Wittich (1). — Sous le nom Osmeroides marimus, n. Sp., l’auteur figure une écaille de Poisson, en réalité difficile à identifier. M. Wittich figure également une dent de Squale, qu’il rapporte à Squatina alata Probst, et une dent d'Hemipristis sp.; avec ces espèces ont été recueillies des dents semblables à celles qui ont été décrites par Agassiz sous le nom Sphærodus lens, dents que l’on doit rapporter à un Poisson de la Famille des Sparoïdes. Ueber Fossile Fische von Tüffer in Steiermark und Jurje- viani in Kroatien. von Prof. D. Carl Gorjanovic-Kramber- x ger (2) — Cette note est une intéressante contribution à la connaissance des Poissons tertiaires. Le genre Belone n’était connu (1) Darmstadt, 1897. — Plaquette de 7 p. avec 1 PI. lith. Extr. de Notizblatt des Vereins für Erdkunde und der Grossh. Geol. Landesanst. IV Folge, 18 Heît. (2) Agram, 1898. — Broch. in-S° de 10 p. avec 2 PI. lith. Extr. de Bwatsko Naravosliovno Drustvo (Societas Historico-Naturalis Croatica). — 153 — fossile que par Belone acutirostris, Svg., du Zancléen de Licata, en Sicile; B. tenuis Gorj., se distingue de cette espèce par le nombre de vertèbres, 57 au lieu de 70, et par la nageoiïire anale plus développée. Les Poissons, qui composent la Famille des Squamipennes, sont à peiae connus dans la série des formations ; les Chætodon, qui sont des Poissons des mers tropicales, vivant dans le voisinage des massifs de coraux, sont représentés, à l’'Epoque tertiaire, par Chætodon pseudorhombus Gervais, du Plio- cène de Montpellier ; l’assimilation de cette espèce au Genre Chætodon proprement dit est douteuse; il n’en est pas de même pour Chætodon Hoeferi-décrit par M. Gorjanovic. PALÉOCONCHOLOGIE par M. COSSMANN. TERRAINS PALÉOZOÏQUES ET MÉSOZOIQUES Palæontologiska notiser : 11. Om Bactrites-liknande Under- Siluriska Orthocer former. 12. Om skalpetsen hos Estonio- ceras, af Gerhard Holm (1). — La première des deux Notes contenues dans cette brochure, est relative à la création du G. Bactroceras (type : B. avus Holm), forme du Silurien infé- rieur, séparée d’Endoceras, à cause du mode d’emboîtement des cloisons dans le siphon, et les sutures septales, qui en résultent sur la surface externe. Outre le type, l’auteur rapporte au même Genre : Endoceras angustisiphonatum Rüdiger. La seconde Note concerne le G. Estonioceras, établi, en 1883, par Nœætling pour Æ. lamellosum His. ; l’auteur y rapporte un certain nombre de formes, classées à tort comme Lituites, enrou- lées à l'instar de ces derniers, et bien distinctes de Planctoceras, qui est représenté par L. falcatus Ichl. M. Holm décrit et figure Estonioceras Proteus, espèce nouvelle, avec une variété demissa, provenant de l'île d'OŒEland. (4) Stokholm, 1898. — Broch. in-12 de 11 p. avec 2 PI. phototypées d’après des dessins, Extr. de Geol. Fôren Forhandl. Bd. XX, Häft, 7. — 154 — Contributions to Canadian palæontology : 7. — On some additional or imperfectly understood from the Hamilton for- mation of Ontario, by J. F. Whiteaves (1). — Cette brochure complète le premier volume des Notes publiées par l’auteur; outre la description de quelques formes nouvelles du Silurien, elle contient un appendice, et l'index alphabétique des Genres et espèces décrits dans le premier volume. L’appendice est plus spécialement consacré à la révision de la nomenclature, mise en harmonie avec les récents progrès de la Paléontologie. The Devonian and lower carboniferous Faunas of sou- thern Indiana and central Kentucky, by Edw. M. Kindle (2). — Les relevés qui servent de base à cette étude stratigraphique ont été faits dans le courant de l'été de 1897, sous la direction du Proif. Williams; la partie paléontologique se réduit à une liste systématique, sans synonymie, des espèces recueillies aux difié- rents niveaux ; enfin la brochure se termine par une discussion relative aux limites du Carboniférien et du Dévonien dans cette région. Die Kalksteinfauna des Cap Grebeni auf der Waigatsch insel, und des flusses Nechwatowa auf Nowaja-Seurlja, von Th. Tschernysehew u. N. Jakowlew (3). — Les îles sibériennes dont il s’agit dans cette brochure, n'avaient encore été jusqu'ici l’objet que d'observations très incomplètes et disséminées, faute de bons matériaux. Les collections, recueillies par Nordenskiôld, ont permis aux auteurs de la Note que nous analysons de préciser l’âge des couches explorées, et d'affirmer que l’ile Waïgatz appartient à la partie supérieure du Dévonien inférieur, el à la partie inférieure du Dévonien moyen, tandis que les calcaires de Nechwatowa, à Nowaja-Semlja, ne remontent qu’au Dévonien moyen et supérieur. A l'appui de ces conclusions, M. Tschernyschew décrit et figure quelques espèces nouvelles ou peu connues, principa- lement des Brachiopodes : Spirifer waigatschensis et parvulus, Whit- (1) Ottowa, 1898. — Broch. in-8° de 76 p. avec 3 PI. lith. Extr. de Geol. Surv. of Canada. (2) Ithaca, 1899. — Broch. in-8° de 112 p. Extr. Bull. of amer. Pal. Vol. IN, n°12. (3) Saint-Pétersbourg, 1899. — Broch. in-8° de 45 p. avec 3 PI. phototypées d’après nature. Extr. de Verhandl. Russ. Kaïis. Mineral. Gesellsch. Bd. XXXVL. — 155 — fieldella didyma Dalman, Atrypa waigatschensis Lindstr. ; et deux Pélécypodes : Cardiola Lehmanni, Liopteria Conradi Hall. Remarks on the Genera Ectomaria Koken., and Hormo- toma Salter, with descriptions of british species, by Miss J. Donald (1). — Daus une précédente Étude sur la Fam. Murchi- soniidæ (Voir Revue critique, 1, p. 48), l’auteur à donné les caractères qui justifient l'établissement des Genres Ectomaria et Hormotoma; le but de la présente Note est de reprendre la description détaillée de ces deux Genres, leurs rapports et différences, et de décrire les espèces qu'il y a lieu d’y rapporter, non seulement dans le Carboniférien, dont s’occupait plus spécia- lement miss Donald, mais encore dans les autres étages paléo- zoiques d'Angleterre. La brochure que nous analysons contient les diagnoses et figures de deux variétés nouvelles d'Ectomaria pagoda Salter, du Cambrien supérieur ou de l’Ordovicien, plus deux espèces nouvelles des « Roches de Plandeil » (E. girvanensis et E. erigua). Dans le G. Hormotoma, plus riche en espèces, nous trouvons : Hormotoma Salteri Ulr. et Scot., espèce américaine qu’on retrouve à Durness (Sutherland); H. qgracillima Salter, même gisement, avec H. dubia sp. nov. ; H. cingulata His., forme suédoise qui se trouve abondamment dans le Silurien de la Grande-Bretagne, mais rarement en bon état de conservation ; plusieurs espèces nouvelles, des « Grès de Wenlock et de Ludlow » (H. Piperi, Griffithi, similis, H. articulata Sow.), enfin une espèce de Durness {H. antiqua Donald), et une espèce du « Slandovery moyen » de Woodland Point (H. Grayiana Donald), qui n’a que des fragments de test. On Archanodon Jukesi, by R. Bullen Newton (2). — L'échan- tillon décrit dans cette petite Note, est une plaque recueillie dans le Monmouthshire, appartenant à un niveau identifié avec celui des grès d'Irlande, qui contiennent des Plantes, des Crustacés, et une coquille anodontiforme, d’abord décrite par Forbes, sous le nom Anodon Jukesi, puis classée dans le G. Archanodon Howse (1878). Il résulte des indications, peu précises d’ailleurs, (1) Londres 1899. — Broch. in-8° de 20 p. avec 2 PI. lith. Extr. de Quart. Journ. Geol. Soc. Vol. LY. (2) Londres, 1899. — Broch. in-8& de 7 p. avec 1 PI. phototypée dans le texte, d’après nature. Extr. de Geol, mag. déc. IV, n° 420, p. 245. — 156 — que donne l’auteur au sujet de l’âge de ce « vieux grès rouge » que c’est probablement du Dévonien. M. Newton fait, d'autre part, remarquer que A. Jukesi a été placé par M. Amalitsky dans son G. Palæanodonta (1895), dont le type est Unio castor Eichw. S'il y a réellement identité entre les deux Genres (et il est bien dificile de s’en rendre compte par l’état des valves figurées), la priorité appartiendrait au G. Archanodon ; inais, quant à présent, il est plus prudent de laisser subsister les deux dénominations, qui s'appliquent à des espèces-types différentes. A Monograph of the British carboniferous Lamellibran- chiata. by Wheelton Hind (1). — La troisième partie de cette importante Monographie (Voir Revue critique, [, p. 138, et IT, p. 98) comprend les Nuculidæ (fin), Trigoniidæ, Unionidæ, Edmondidæ. La fin des Nuculidæ se rapporte uniquement à Ctenodonta sinuosa de Ryckh. (Leda), seul représentant du G. Ctenodonta Salter (1850), dénomination qui doit remplacer Tellinomya Hall (1847), bien qu’elle soit postérieure, parce que la nomenclature comportait déjà Tellimya Brown, lequel a été corrigé en Tellinomya par Agassiz. Dans la Fam. Trigoniidæ, nous notons d’abord le G. Schizodus King (1844), caractérisé par trois dents à la charnière de chaque valve, et par des muscles adducteurs très rapprochés du crochet ; l’auteur y rapporte trois espèces déjà connues (S. pentlandicus Rhind, S. axiniformis Phill., S. carbonarius Sow.) et S. antiquus, espèce nouvelle, quoiqu'il fasse figurer dans sa synonymie Cytherea antiqua Brown ; s’il y a réellement identité, l'espèce doit porter le nom de Brown (1841). Ensuite vient le G. Protoschizodus de Kon. (1885), représenté : par P. axiniformis Portlock (non Phill.), avec une var. depressa Portl.; par P. impressus de Kon., qui a pour synonyme antérieur Dolabra securiformis de Ryckh. ; par P. obli- quus M'Coy, simplement comme à l’état de moule ; et par neuÎ autres espèces, dont une seule est nouvelle (P. triangularis). En ce qui concerne la Fam. Unionidæ, M. Hind se borne à ren- voyer le lecteur à sa précédente Monographie des Genres Carboni- cola et Anthracomya, publiée, en 1894, dans le même Recueil, et à donner la liste des espèces déjà étudiées. La Fam. Edmondidæ, qui ne se termine pas dans le présent fascicule, débute par l'important G. Cardiomorpha de Kon. (1842), auquel il paraît y avoir lieu de réunir /soculia de Kon., qui ne s'en (1) Londres, 1898. — In-4°. Palæontograph. Soc., pp. 209-276, PI. XVI-XXV. 19 = — 157 — sépare pas par des caractères suffisants, ainsi que Pachydomus et peut-être Euthydesma Hall. Outre les espèces bien connues : Cur- diomorpha oblonga Sow., C. communis de Kon., C. orbicularis et ventricosa M'Coy, C. corrugata et Egertoni M'Coy, C. limosa Flem., M. Hind décrit et figure deux nouvelles espèces de ce Genre : C. obliqua, avec des fragments de test, et C. parva, forme minuscule et arrondie, qui ne paraît connue que par des moules. A l’année prochaine la suite de cette magistrale Étude. Aleuni fossili nuovi nel Trias inferiore delle nostre Alpi, Nota del Prof. A. Tommasi (1). — Ces fossiles ont été recueillis dans une excursion géologique, en 1897, au Val Pesarina. Quatre des espèces sont nouvelles, et la cinquième (Wyophoria elegans Dunk.) en fixe le niveau d’une manière très certaine. Avicula Fo- lengt est une forme très oblique, à oreillette saillante et bien déta- chée ; Pecten costifidus, orné comme P. venetianus, a une forme inéquilatérale, et un bord cardinal rectiligne, qui sont bien caracté- ristiques ; Gervilia isoptera est une coquille subtrapézoïdale, dont la détermination générique est peut-être un peu incertaine ; enfin Myophoria Pesarinæ se rapproche de M. curvirostris Schl., par son ornementation costulée, mais il en diffère par tous ses autres caractères. Beitrage zur Palæontologie, insbesondere der triadischen Ablagerungen centralasiatischer Hochgebirge, von A. Bitt- ner (2). — Cette Note, relative à plusieurs gisements de l’Asie centrale, est subdivisée en chapitres et sous-chapitres, correspon- dant à ces gisements et aux différents étages qu’on y a reconnus. D'abord, Brachiopodes et Lamellibranches du Trias de l’'Hima- laya ; l’auteur ne donne guère que des listes ou des citations paléontologiques du Trias inférieur et du Trias supérieur, et dans le « Muschelkalk », la description d’une espèce nouvelle (Daonella indica) qui n’est pas figurée sur les planches jointes à sa Note; il y a d’intéressants rapprochements à faire entre cette faune et les formes européennes. Le second chapitre se rapporte aux récoltes du Dr Krafit à Boukhara, dans les couches paléozoïques supérieures et dans (1) Milan, 1899. — Broch. in-8° de 4 p. avec 1 PI. phototypée d’après nature. Extr. de Rendiconti del Inst. Lomb. di Se. e lelt, Sér. II. Vol. XXXII. (2) Vienne, 1899. — Broch. in-8’ de 28 p. avec 2 PI. lith. Extr. de Jahrb. k. k. Geol. Reichsanstalt, Ba. 48, Heîft. 3 et 4. — 158 — le Trias inférieur. Du premier niveau, dans la province de Darwas, il décrit et figure : Myophoria Darwasana (il serait plus correct d'écrire Darwasensis), et Martinia Kraffli, voisin de quelques espèces siciliennes, récemment décrites par M. Gemmellaro. Du Trias inférieur, M. Bittner signale des espèces européennes, telles que : Meckoceras caprilense Mojs., Anodontophora cf. fassaen- sis Wissm; Myophoria ovata et lævigata Golf., puis quatre nou- veaux Pseudomonotis (P. Telleri, tenuistriata, hinnitidea et bocha- rica), dont l’ornementation est caractéristique, sauf le premier, qui est lisse. M. Bittner termine en remarquant la grande ana- logie de ces gisements d’Asie avec ceux des « couches de Werfer », dans les Alpes de la Basse-Autriche. Der braune Jura (Dogger) des Donau-Rheïinzuges nach seine gliederung und fossilfuhrung, von KF. Schaleh (1). — Dans cette seconde partie de son Travail, l’auteur examine : les « Couches à Parkinsonia subfurcata et à Parkinsonia Parkinsoni », qui ne contiennent guère que quelques espèces déjà connues de Foraminifères et de Céphalopodes; puis les « Couches à Ostrea Knorri et à Rhynchonella varians », superposées aux pré- cédentes, et qui, d’après les listes fournies à l’appui, contien- nent une faune franchement bathonienne, celle du « Kuller’s Earth »; la brochure se termine par l'étude des « Couches à Macrocephalites macrocephalus », plus riches en Mollusques, et par celle des « Couches à Reineckia anceps et à Cardioceras cor- datus », faune callovienne, principalement représentée par des Céphalopodes. Aucune planche n’accompagnait ces listes de fossiles, nous bornons cette analyse à cette simple énumération. Description des fossiles du Bajocien supérieur des envi- rons de Bâle, par Ed. Greppin (2). — Dans l'introduction de ce Mémoire, l’auteur explique que son but est de faire connaître la faune des couches de la (zone à Stephanoceras Humphriesi », la cinquième des six zones que comprend le Bajocien, d’après Oppel. Après avoir donné la coupe géologique du gisement de Franken- bach, près de Liestal, M. Greppin insiste, à la fin de cette intro- duction, sur la nécessité de bien renseigner, sur les étiquettes des (1) Heidelberg, 1898. — Broch. gr. in-8° de 82 p. avec 1 PI. de profils. Extr. de Milt. d. Grossbad. Geol. Landesanstalt, Bd. IIT, Heft #. (2) Genève, 1898. — Vol. in-4° de 52 p. avec 5 PI, lith. Extr. de Mém. Soc. pal. suisse, vol. XXV. — 159 — collections, les localités et surtout les niveaux, attendu que dans les études de ce genre on est souvent obligé de négliger des maté- riaux d’un grand intérêt conchyliologique, faute de précision dans ces indications. Passant rapidement sur les Céphalopodes, d’ailleurs peu nom- breux, de cette zone, qui ne contient que des formes bien connues, j'aborde immédiatement les Gastropodes qui sont pour la plupart à l'état de contre-empreintes, de sorte qu’il sera difficile d’en déter- miner les Genres avec quelque certitude. D'abord : Tornatellæa Cossmanni Gr. n’est probablement pas un Tornatellæa à cause du mode d'ornementation, qui rappelle beau- coup plus Sulcoactæon. Les Cerithidæ appartiennent au groupe mélaniforme que j'ai l'intention de réviser ultérieurement, au point de vue générique, avec les excellents matériaux dont je dis- pose ; il y a cependant une espèce étroite que l’auteur rapproche de Cryptaulax scobina Desl., et qu’il désigne sous le nom Pseudoce- rithium bajocense Gr.; or, la dénomination Cryptaulax Tate, de beaucoup antérieure à mon G. Pseudocerithium, doit y être définitive- ment substituée. Exelissa cf. Weldonis Hudl. me paraît bien appar- tenir à ce Genre pupoide, et je crois que la détermination spéci- fique est bonne. Les Amberleya paraissent être dans un bien meilleur état de conservation qui les rend parfaitement déterminables ; outre 4. or- nata, que l’auteur n’a pas figuré à nouveau, on reconnaît : 4. Orbi- gnyana Hudl., 4. ædilis Munst., Littorina præta Goldf., L. polyti- meta Hudl., et une espèce nouvelle, que M. Hudleston a rapportée avec doute à L. ædilis, tandis que M. Greppin la sépare sous le nom L. Hudlestoni. Nous remarquons ensuite deux nouveaux Ziziphinus, si toutefois ce Genre actuel existe bien dans les Terrains méso- zoïques : l’un, Z. Lorioli, ressemble à notre Trochus Sauvagei, du Bathouien; l’autre, Z. Cæcilia, est malheureusement très incomplet. Le Mémoire se termine par la description d’un Dentalium, qui est peut-être identique à D. elongatum Munst. Beiträge zur Kkenntniss des Jura in Ost-Afrika. — Der Jura von Schoa (Süd-Abessinien), von K. Futterer (1). — Les matériaux de cette Étude ont été recueillis par M. Ragazzi et ont été communiqués à l’auteur par le Prof, Pantanelli, de l’Université (1) Berlin, 1897. — Broch. in-8e de 60 p. avec 4 PI. phototypées d’après des dessins. Extr. de Zeitsch dd. deutsch. geol. Gesellsch. — 160 — de Modène ; celte collection d’environ 180 échantillons, complétée par une partie de la Collection Ragazzi, qui se trouve à Vienne, a permis à M. Futterer de paralléliser les couches du Schoa avec celles de l’Inde, et d’y reconnaitre l'existence du Kimmérid- gien, ainsi que celle du Bathonien. La partie paléontologique comprend la description des espèces, qui appartiennent à peu près exclusivement aux couches supé- rieures du système Jurassique : £rogyra bruntrutana Thurm., Radula virgqulina Th., R. cf. æquilatera Sow., et une nouvelle forme (R. subdensepunctata) voisine de l’espèce portlandienne du Hanôvre; Hinnites (Pleuronectites) inæquistriatus Voltz., Avicula Gessneri Thurm., Mytilus perplicatus Etallon ; Mytilus tigrensis, espèce grande et arquée, déjà signalée en Abyssinie, par Blanford (1870) ; Modiola Pantanellii, forme nouvelle et rectiligne qui rappelle M. subæquiplicata Goldf. ; un fragment de Pinna, rapporté à P, Constantini de Lor., du Boulonnais ; Lucina rugosa Ræm., Corbis subclathrata Thurm., Cardium Banneianum Thurm., Isocardia striata d'Orb., très bien conservé; Pholadomya Ragazzii Pant., jolie espèce qui rappelle P. acuminata Hartm., et qui est bien distincte de P. Aubryi, que M.Douvillé a précisément décrite comme provenant d’Abyssinie; cette dernière espèce est d’ailleurs citée aussi dans le Schoa par M. Futterer ; Phol. Protei Brongn., P. cuneiformis nov. sp., Goniomya constricta Ag., Plectomya har- mevillensis de Lor., Ceromya excentrica Voltz, C. paucilirata Blanf., et une nouvelle forme (C. schoensis), dont le classement générique me parait plus douteux, à cause de sa forme et de son orne- mentation. Il n'y a que peu de Gastropodes, appartenant tous à des espèces bien connues dans le Jurassique supérieur ; plus deux Brachiopodes (Terebratula suprajurensis Thurm., Waldheimia humeralis Ræœim. C'est un total de 49 espèces, dont 20 sont identifiées avec des formes européennes. Observations sur quelques espèces crétaciques recueillies en France, par M. Cossmann (1). — Cette communication fait suite à une première Note publiée dans le Compte-rendu du (1) Paris, 1899. — Broch. in-8’ de 8 p., avec 1 PI. phototypée d’après nature. Extr. de Comptes-rendus Assoc. Fr. pour l’avanc. des Sc. (Congrès de Nantes, 1898). A Congrès de Carthage ; l’auteur y fait connaître un certain nombre d’espèces, soit entièrement nouvelles, soit peu connues ou non encore signalées en France. Nous remarquons : Eriptycha ovoides sp. nor., de St-Cyr (Var), dans un gisement « Mornasien » découvert par M. Michalet, et qui à déjà fourni de nombreux matériaux à l’auteur; Cerithio- derma Fortini not. sp., du Cénomanien de la Seine-Inférieure ; Tuba præcursor, qui est un ancêtre des formes éocéniques (gise- ment de St-Cyr.); Melania sulcorugata, nouvelle forme recueillie par M. Curet au Revest (Var); Discohelix Cureti, Gastropode ammo- noïde du Néocomien des environs d'Aix; Delphinula tenuiradula, jolie espèce épineuse, découverte à St-Cyr, par M. Michalet ; Collonia pilula, même gisement; enfin Dentalium octevillense, de la « Gaize » cénomanienne d’Octeville (Seine-Inférieure). Geologische Studien im gebiete des OIlt-und Oltetzthales in Rumanien. von D: K. A. Redlich (1). — Dans une courte intro- duction, accompagnée d'une carte et de profils géologiques, l’au- teur délimite les dépôts crétaciques de la région de l’Oltetz, qui confinent au bassin éocénique, et forment une sorte d'’en- clave dans les terrains archaïques ou paléozoïques. Le second chapitre de cette Note est consacré à la descrip- tion des fossiles recueillis dans ces dépôts de la Craie qu’on peut identifier au Campanien supérieur. Outre ferebratula carnea, Lima divaricata, Gryphæa vesicularis, Baculites anceps, qui en fixent assez exactement le niveau, l'auteur décrit quelques espèces nouvelles : Terebratella Mrazeki, Waldheimia pascuensis, Pleuroto- maria sp. ind., malheureusement très incomplet. En ce qui con- cerne particulièrement les Rudistes, voir l’analyse qu'en a faite ci-après (p. 173) M. Douvillé. TERRAINS TERTIAIRES The lignitie Stage ; Part. II : Scaphopoda. Gastropoda, Pteropoda and Cephalopoda., by Gilb. Den. Harris (2). — La première partie, contenant les Pélécypodes, a été publiée dans le n° 9 (15 juin 1897) du même Recueil; dans cette seconde (1) Vienne, 1899. — Broch. in-8° de 28 p. avec 2 PI. lith. et 7 fig. dans le texte. Extr. de Jahrb, der k. k. Geol. Reischsanstalt, Ba. XLIX, Heîft 1 (2) Ithaca (N.-Y.), 1899. — Broch. in-12 de 122 p. avec 12 PI. gravées. Extr. de Bull. of American Palæont. Vol. 3, n° 11 (4 mai 1899). IG = partie, M. Harris adopte de même l'excellente habitude de repro- duire la description originale des auteurs, quand il s’agit d'’es- pèces déjà connues. Pour ne pas dépasser les limites d'une courte analyse, je me borne à signaler quelques observations, notées en feuilletant cet intéressant fascicule. Actæon Cossmanni Aldrich, a tout à fait l’aspect des espèces du Sous-Genre Crenilabium, quoiqu’on n’aperçoive pas sur la figure les fines crénelures du bord columellaire. Volrariella alabamiensis Aldrich: j'ai été obligé, dans la troi- sième livraison de mes « Essais de Pal. comp. », de changer le nom de cette espèce, qui faisait double emploi avec un Vol- varia proprement dit, de Claiborne; elle est actuellement dénom- mée : V. Aldrichi (voir ci-dessus, p. 145). M. Harris conserve encore, pour deux espèces de Bullidæ, le nom Cylichna qui doit, comme on sait, être remplacé par Bullinella ; la seconde pourrait bien d'ailleurs, autant que je puis en juger par la figure, être un Rorania, de même que Atys robustoides Aldr. Pleurotoma denticula var.; je ne puis admettre que les deux figures publiées par M. Harris puissent se rapporter à l’espèce de Basterot, ni même aux formes bartoniennes qu'Edwards à confondues à tort avec l’espèce miocénique : j'ai précédemment indiqué (Catal. IV, p. 269) que deux d’entre elles se rapportent à P. Nilssoni Desh. ; par conséquent, pour les espèces du « Lignitic stage », il y a lieu de reprendre l’une des dénominations de Conrad ou de Lea, citées en synonymie par M. Gilbert Harris. Pleurotoma siphus Aldr., très probablement un Bela; quant à P. cf. terebralis Lamk., ce n’est évidemment pas l’espèce pari- sienne, et il faut reprendre l’un des noms de Conrad, d'Heil- prin ou de Meyer, qui sont cités en synonymie; P. Carlottæ est un Drillia, et enfin P. infans Meyer est un Crassispira, et non pas un Mangilia, comme l'indique M. Harris. Les Cancellariidæ sont, pour la plupart, des Bonellitia, ou des Uxia, ou des Babylonella, sauf un fragment dénommé C. lanceolata Aldr., qui pourrait bien appartenir à notre G. Plesiocerithium. Dansles Volutidæ, je remarque que l’auteur réunit à Volutilithes petrosus Conr., l'espèce type du G. Athleta (V. Tuomeyi Conr.), qu'il considère comme une exagération de la callosité columellaire de la première ; je ne partage pas du tout cette manière de voir, attendu que, malgré la similitude de certaines formes, il y a des différences, même dans le jeune âge, qui justifient la séparation — 163 — d’Athleta comme section de Volutilithes, et à plus forte raison, la distinction à faire entre V. petrosus et V. Tuomeyi. À propos de Witra pergracilis Ald., M. Harris fait observer que, dans un Compte-rendu que j'ai fait en 1895, du Mémoire de M. AI- drich, J'ai confondu cette espèce avec Erilia pergracilis qui n’a pas de plis à la columelle ; le peu d’exactitude des figures originales excusait cette erreur. Piropsis perula Aldr. à tout-à-fait l'aspect des espèces du G. Tudicla ; il est donc probable que Piropsis est synonyme de cette dernière dénomination. Sipho Tuomeyi Aldr. (Bulbifusus) doit pro- bablement appartenir au G. Sycum Bayle, car il ne paraît pas avoir un embryon de Sipho. Des quatre espèces rapportées au G. Levifu- sus, aucune ne doit appartenir au même Genre, car leurs ouvertu- res sont aussi dissemblables qu’il est possible de l’imaginer. Levi- buccinum limatum Conr.est très probablement un Wetula, tandis que Metula sylværupis n. sp. est bien différent, surtout à cause de ses varices qui lui donnent l’aspect d’un Epidromus. Quant à Macron philadelphicus Harr., je ne connais pas ce Genre, au sujet duquel l’au- teur ne donne aucune référence. Dans le même groupe, je remarque Æsopus erectus Aldr. et Astyris subfraxa n. sp., qui se rapprochent des Columbella,et dont il eût été intéressant de rappeler les caractè- res génériques ; de même, en ce qui concerne Cornulina armigera Conrad, Genre qui a été souvent orthograplhié Cornuliria, et que J'aurais placé plutôt près de Melongena que dans les Muricidæ. Il y a lieu de signaler quelques Melania, Potamides, Melanopsis, qui, sans être abondants dans le « Lignitic stage », sont moins in- trouvables que dans le «Claibornien » superposé à ce niveau ligni- tique. Plus loin, nous retrouvons Calyptræa aperta Sol., que la plu- part des auteurs (et j'ai été du nombre) continuent à identifier avec l’espèce européenne, si variable ; cependant j'ai cru depuis remarquer certaines différences dans la courbure sinueuse du bord libre de la lame interne ; si ces différences étaient confirmées et reconnues constantes, il faudrait reprendre la dénomination wrti- cosa Conr., que M. Harris cite en synonymie. À l'exemple de M. Dall, l’auteur rapporte à l'espèce vivante (Xenophora conchyliophora Born), les exemplaires éocéniques des Etats-Unis ; cette assimilation me semble des plus douteuses. M. Harris remplace par Ampullina recurva Aldr., la dénomination mississipiensis Heilp. appliquée à un Megatylotus (rapporté à tort à M. crassatinus par Dall.), parce que le nom mississipiensis, quoi- que antérieur, n’est qu’ur nom de liste. — 164 — L'auteur soulève, à propos de Syrnola Dalli, espèce nouvelle que j'ai autrefois décrite de Claiborne, la question de savoir si ce n’est pas la même que Obeliscus perexilis Conrad, qui aurait alors la priorité. J'ai examiné de nouveau mes échantillons à cette occa- sion, et je puis certifier qu’ils ont absolument le même aspect que la figure de l'individu (ou plutôt du fragment de Woods Bluff, qui est reproduit dans le Mémoire de M. Harris ; à ce point de vue donc, la forme du « Lignitic stage » est bien Syrnola Dalli, et non pas une variété; mais cela ne prouve nullement que ce soit la même que le type de Conrad, qui n’est connu que par une figure peu exacte, surtout qu'il s’agit d’un Genre où les confu- sions sont faciles. Quant à Syrnola trapagnara Harr., c'est un Odontostomia qui n’a aucune ressemblance avec notre Syrnola propeacicula, cité, avec un point de doute, en synonymie. Description de la faune d’eau douce sparnacienne de Cuvilly (Oise), par M, Leriche (1). — La faune, dont M. Leriche a entrepris la description, provient de marnes situées au-dessous des couches de l'étage de Lignites, qui est bien caractérisé à la cendrière de Cuvilly, et contient six espèces déjà connues dans la Marne blanche du Mont Bernon; or cette dernière constitue la base du Sparnacien ; on peut donc considérer le niveau de Cuvilly comme contemporain. L'auteur décrit cinq espèces nouvelles : Limnæa Cayeuxi, L. cuvilliensis, Hydrobia Cossmanni, H. Barroisi, Sphærium Gosseleti ; M. Leriche y signale aussi la présence de Physa Heberti, qui est déjà connue dans le Conglomérat de Meudon, et enfin celle de Paludina (— Vivipara) suessoniensis, qui est très commun dans les Lignites du Soissonnais, et qui aurait ainsi une longévité plus grande qu’on ne le pensait; je ne crois pas, en effet, qu'on puisse séparer les échantillons de Cuvilly de ceux des Lignites ; c’est du moins l'avis que j'avais donné à M. Leriche, quand il a bien voulu me consulter à cet égard. New and interesting species in the «( Isaac Lea collection of Eocene Mollusea », by Chas. W. Johnson (2). — Les espèces en question ne sont pas de la collection proprement dite de Lea, mais elles ont été recueillies par MM. Morgan et Burns, (1) Lille, 1899. — Broch. in-12 de 10 p. avec 1 PI. phototypée d’après nature. Extr. de Ann. Soc. Géol. Nord, t. XXVIII, p. 9%5, PI. II. (2) Philadelphie, 1899, — Broch. in-8° de 12 p. avec 2 PI. gravées. Extr. de Proc. Acad. nat, Sc. of Philadelphia, p. TA. — 165 — dans l’Alabama, le Mississipi, la Louisiane et le Texas; elles proviennent donc de plusieurs gisements et appartiennent évi- demment à des niveaux très distincts, qu'indique d’ailleurs M. Johnson, dans chaque cas. Nous remarquons particulièrement : Volvaria reticulata, qui est un Volvariella, et que l’auteur omet de comparer à notre V. alabamiensis où à V. Aldrichi; trois espèces de Fusus, qui pro- viennent du même étage « Claibornien inférieur », et qui me paraissent extrèmement voisines; Latirus suturalis, et deux autres Latirus (L. obtusus et Harrisi) qui sont évidemment des Latiro- fusus ; plusieurs Metula bien caractérisés; Columbella puncto- striata, qui est du groupe de l'espèce vivante C. mercatoria, non encore signalé dans l’Eocène; Typhis dentatus, à quatre varices continues; plusieurs Cypræa et Ovula; Rimella rugostoma, mieux treillissé que R. fissurella du Bassin de Paris; Potamides Cham- berlaini, et Ampullina Morgani, appartenant à des Genres jusqu’à présent très rares dans l’Eocène des Etats-Unis. Toutes ces descriptions auraient gagné à être complétées par des comparaisons avec les formes déjà décrites par M. Aldrich, par Mever, et surtout par M. Gilbert Harris. Notes on some Marine Miocene shells from Egypt, by R. Bullen Newton (1). — L'auteur continue la série de ses publi- cations sur les fossiles tertiaires d'Egypte, qui sont malheureu- sement, comme la plupart de ceux décrits par M. Mayer, dans un piteux état de conservation. Les Gastropodes et les Pélécypodes, à l’exception des Monomyaires, sont à l’état de moules, et géné- riquement indéterminables ; aussi M. Newton s'estil, avec raison, abstenu de proposer de nouvelles dénominations pour ces échantillons, qu’il rapporte presque tous à des espèces déjà connues ; malgré l'incertitude qui en résulte pour les conclu- sions stratigraphiques, il se peut que ces rapprochements aient quelque intérêt au point de vue de la Géologie de l'Égypte ; mais, en ce qui concerne la Paléoconchologie, je ne vois rien de particulier à signaler dans cette Note. (1) Londres, 1899 — Broch. in-12 de 17 p. avec 2 PI. lith. Extr de Geol. Mag. déc. IV, vol. VI, n° 419, p. 199, mai 1899. — 166 — Sopra aleuni Pettinidi delle arenarie mioceniche del ceir- coudario di Rossano in Calabria. per Dott. R. Ugolini (1). — Les Pectinidés décrits dans cette Note ont été récoltés par MM. Fucini et Greco, aux environs de Rossano de Calabre, et sont conservés au Musée Géologique de Pise. L'auteur cite, sans le figurer, Chlamys scabrella ; puis il décrit et figure Pecten Koheni Fuchs et une nouvelle espèce de très grande taille : P. Fucinii, très voisine de P. solarium, qui se trouve dans les mêmes gisements, en compagnie de P. Besseri, EL moillusehi dei terreni terziarii del Piemonte e della Liguria, desc. dal Dott. F. Nacco (2). — La xxvie partie de Ja gigantesque Monographie, activement poursuivie par M. Sacco, contient les Familles Arcidæ, Pectunculidæ, Limopsidæ, Nuculidæ, Ledidæ et Malletidæ. Dans le Genre A4rca {s. str.) nous remarquons la réunion de la forme oligocénique (4. Sandbergeri Desh.) avec 4. biangula Lamk., de l’Éocène, l’auteur ne trouvant aucun caractère distinctif assez constant pour justifier la séparation des deux espèces : c’est ce que J'ai moi-même pressenti à la page 39 de ma « Révision de la forme oligocénique aux environs d'Étampes ; mais alors, pourquoi l’auteur propose-t-il de nouvelles variétés /tauromagna, malleatissima, anterotunda, anteacuta, subsandalina, dont l’une au moins doit rentrer dans la forme typique Sandbergeri? Ou bien c’est la même espèce, et ces noms sont inutiles ; ou bien il ne faut pas rejeter les dénominations Sandbergeri, hyantula, biangulina, etc., proposées par nos prédécesseurs, qui érigeaient ces variétés en espèces distinctes. M. Sacco reprend ensuite le Sous-Genre Bathyarea Kobelt (1891), mais sans en donner la diagnose, et il ne figure aucune charnière de l’espèce type (A. pectunculoides Scacchi) qui a exté- rieurement Ja forme d’un Pectunculus. Du S.-G. Barbatia, il sépare la Section @bliquarea (A. nodioliformis Desh.) qui se rattache cependant à certains Barbatia très inéquilatéraux. Nous trouvons ensuite : l’espèce type du S.-G. Soldania de Stef. et Pant. (1878), 4rca mytiloides, grande forme presque lisse ou à peine striée, à aréa ligamentaire très allongée; puis notre (1) Pise, 1899, — Broch. in-8 de 8 p. avec 1 PI. lith. Extr. de Atli Soc. tosc. Sc. nalur. Mém. Vol. XVII, p. 405, pl. VI. (2) Turin, 1898. — Vol. in-4° de 70 p. avec 12 PI. phototypées d’après nature, contenant 431 fig. Part. XXVI. ÿ — 167 — S.-G. Fossularca (= Striarca Dautzenberg), représenté par 4. lactea L. et A. papillifera Hœærn., dont les figures, mal éclairées, ne permettent pas de distinguer l’élégante ornementation ; cette petite critique s'adresse malheureusement à presque toute l’ico- nographie de cette livraison, dont les coquilles n’ont pas été placées en bonne lumière sous l’objectif photographique, de sorte que la phototypie, qui ne peut reproduire que ce que les clichés lui fournissent, est un peu confuse. Après le G. fort important Anadara, dont M. Sacco ne fait qu'un S.-G., vient le S.-G. Pectinatarea (4. pectinata Br.) qui, à mon avis, se relie intimement à Anadara; tout au plus peut- on l’admettre comme une Section à cause de la forme plus inéquilatérale des valves; puis une variété de Parallelipipedum kurracheense d’'Arch., et je crois même que la forme italienne pour- rait être séparée définitivement de celle de l'Inde. Je passe rapidement les Pectunculidæ, qui ne contiennent que des espèces d’Arinæa bien connues, et je note, dans les Limop- sidæ, l'adoption de Pectunculina d'Orb. pour L. scalaris, distinct de Limopsis s. str. par les denticulations marginales et par le système d'ornementation dorsale; M. Sacco fait, à cette occasion, remarquer que la dénomination Cosmetopsis, récemment proposée par M. Rovereto, est complètement synonyme. Aucune division nouvelle n’est indiquée dans la Fam. Nuculidæ, et dans les Ledidæ, l’auteur sépare simplement Bedina {L. /ragilis) de Lembulus, à cause de l’absence de stries obliques et de son rostre non bicaréné. La livraison se termine par la Fam. Malletidæ Bell. (1875), comprenant un Malletia, quatre Neilo, un Neilonella Dall. (1881) représenté par L. pusio non figuré, et enfin un Tindaria tout à fait ovale : T. arata, qui est le type de ce Genre de Bellardi (1875). Mollusehi nuovi o poco noti del Pliocene della Val d’Era, nota del Dott. P. R. Ugolini (1). — L'auteur s’est simplement proposé de faire connaître quelques variétés en formes nouvelles, recueillies à Palaia et à Laiatico : Pollia plicata (var. d’Anconai), Nassa reticula (var. Mainardii), Terebralia dertonensis (var. ali- chensis, Payradeautia intricata Donovan, Modiola Grecoi et Vene- ricardia Bosniaskii. (1) Bologne, 1899. — Plaquette in-8& de 5 p. avec 5 fig. phototypées dans le texte, Extr. de Rivista ilal. di Paleont, Anno V;‘fasc. 1. — 168 — Il Pectuneulus glyeimeris Linn. e il Pectuneulus insubri- eus Brocc. del Pliocene italiano, per Dott. P. Rice. Ugo- lini (1). — Cette petite Note, dont l’apparition est postérieure à la publication de la XXVIe partie de la Monographie de M. Sacco ci-dessus analysée, à pour objet de préciser la synonymie et les caractères de deux espèces que l’on confond souvent ensemble; l’auteur réunit sous la dénomination Glycimeris, non seulement Area pilosa Linn., mais encore Arinæa bimaculata Poli, que M. Sacco a conservé comme distinct; de même en ce qui concerne ATinæa insubrica et inflata, dont il ne fait qu’une seule espèce, qui a pour synonyme P.violacescens Lamk. J'avoue qu’en présence de la varia- bilité de ces deux espèces, la réunion proposée par M. Ugolini me paraît assez rationnelle; Molluschi continentali fossili nella terra rossa di Agnano. nel Monte Pisano, per Dott. P. Rice. Ugolini (2). — Ces fossiles quaternairesontété recueillis par le Docteur Sigismond de Bosniaski, et l’auteur y a reconnu un certain nombre de formes actuelles, qui n'avaient pas encore été signalées par de Stefani, dans un travail relatif au même gisement, publié en 1875; aucune figure n’accompagne la Note. Études sur le Genre Amussium, avec un Catalogue biblio- graphique et synonymique de tous les Peignes lisses et sub- lisses. vivants et tertiaires du Monde, par le Marq. Ant. de Gregorio (3). — Dans l'introduction, l’auteur expose que ce Tra- vail, d’abord présenté à la Société royale malacologique de Belgique, a été ensuite retiré par lui, pour être complété par la citation d’ou- vrages tout récents. Il divise les Pecten costulés en deux grands Sous-Genres Vola et Chlamys, et il considère comme superflues les nombreuses Sections démembrées de Pecten. Quant aux espèces lisses ou sublisses, il les répartit dans les Sous-Genres: Amussium, Pseudamussium, Syncyclonema, Propeamussium, (= Parvamussium Sacco), Lissochlamys, Camptonectes, Variamussium. M. de Gregorio donne ensuite la description de quelques espèces (1) Modène, 1899. — Plaquette in-& de 18 p. Extr. de Bull. Soc. malac. ilal. Vol. XX, p. 129. (2) Rome 1899. — Plaquette in-8 de 7 p. Extr. de Boll. Soc. (Geol. ital. Vol. XVIII, fasc, 2. (3) Palerme, 1898. — Vol. in-4 de 68 p. avec 5 PI. phototypées d’après des dessins, et 2 PI. lith. et coloriées. Ann. Géol. et Paléont., 28 livr. — M69 — vivantes, puis un Catalogue alphabétique des Amussium, vivants et fossiles, avec la synonymie et les références bibliographiques, pour chaque espèce, ce qui dénote un formidable travail de com- pilation, fort utile d’ailleurs à tous les points de vue ; seulement, je relève quelques erreurs de date qui témoignent que l’auteur ne corrige pas suffisamment ses épreuves, notamment pour P. cor- neolus Wood,dont la citation m'est attribuée, pour le mème Appen- dice n° 2 de mon Catalogue, en 1866 et en 1896, à deux lignes difié- rentes ; la seconde date est la seule bonne. Cette livraison se termine par un appendice sur P. flabelliformis Br., dont les mutations pourraient, à la rigueur, former des Sous- Genres distincts ; M. de Gregorio propose une nouvelle variété : pliocepleuronectes, du Pliocène d’Altavilla. RUDISTES par M. H. DOUVILLÉ. I calcari eon Polyeonites di Termini-Imerese, par 6. di Stefano (1). — Notre savant confrère, qui nous avait donné, il y a dix ans, une première Étude sur les Caprotines du terrain Cré- tacé de Sicile, passe aujourd’hui à l’examen des Polyconites; il faut espérer que nous verrons apparaître bientôt la dernière partie relative aux Caprininés ; car c’est celle qui doit renfermer le plus de nouveautés intéressantes. L'auteur indique la réunion des couches : 1° à la base, Calcaires à Toucasia et Requienia ; 2 au dessus, Calcaire à Polyconites : 3° Calc. à Caprotina; 4° enfin au sommet, Calc. à Caprina communis et Sphærulites. L'auteur fait une révision très détaillée de tous les travaux relatifs à l’âge des couches à Rudistes du Crétacé inférieur ; il ajoute ensuite que les Calcaires à Caprotina sont contemporains des couches à Amm. Mantelli et Amm. rothomagensis, qui affleurent à peu de distance de Termini-Imerese, et qui appartiennent, par suite, au Cénomanien supérieur. Il en résulterait que les couches à Pol. Verneuili repré- senteraient l’Albien supérieur, ou le Cénomanien inférieur : mais (1) Pise, 1898. — Mem. di Pal. Vol, IV, p. 1-46, PL. I-V. — 170 — c'est une conclusion qui ne peut être encore acceptée qu'avec réserve. Ajoutons que les couches à Polyconites de Sicile renfer- ment des Orbitolines et quelques autres Rudistes, Himerælites vul- tus, Sellæa cespilosa, et S. Zitteli, des couches à Caprotines, et un Sph. aff. Sauvagesi,. L'auteur décrit et figure quatre espèces de Polyconites, dont le P. Verneuili, et trois espèces nouvelles : Pol. Gemmellaroi, largement fixé par le côté antérieur, moins oblique que l'espèce précédente, souvent costulé longitudinale- ment; la valve supérieure, qui est à peu près plane dans l’espèce précédente, est ici, au contraire, assez nettement convexe et pré- sente une sorte de bourrelet rayonnant dans la région, correspon- dant au rostre de la cavité principale. Pol. Douvilléi, plus étroit, plus allongé et présentant souvent des côtes aiguës etespacées, analoguesà celles des Horiopleura. Cette espèce pourrait être confondue facilement avec les Monopleura, à cause de sa forme ; c’est la plus commune et la plus abondante de l'horizon à Polyconites. Pol. Bæhmi, très voisin de P. Gemmellaroi, s’en distingue par sa valve supérieure plus triangulaire, et présentant en son milieu un bourrelet ou pli saillant ; la disposition de la lame myophore posté- rieure est aussi un peu différente, et rappelle jusqu’à un certain point celle des Horiopleura. Je n’ai pas besoin d’ajouter que le mémoire de M. di Stefano est accompagné d'excellentes figures et de nombreuses coupes mettant bien en évidence les caractères internes ; il eût été intéressant de grouper ensemble les figures homologues des quatre espèces pour en faire mieux ressortir les caractères différentiels. Cette deuxième partie des études si intéressantes de M.di Stefano ne fait qu'’augmenter notre désir de voir apparaître le plus tôt pos- sible la description des Caprinidés. Dans une Note qui a paru pendant l'impression du Mémoire de M. di Stefano et dont ce dernier n'a pas eu connaissance (Voir Rev. crit. Pal. Janv. 1899), nous avions décrit une espèce nouvelle de Polyconites (P. sub-Verneuili) qui est distincte des espèces que nous venons de passer en revue, et qui nous paraît occuper un niveau un peu plus élevé. Nos conclusions, au sujet des couches de Sicile, diffèrent un peu de celles de M. di Stefano; voici celles que nous avons proposées, légè- rement modifiées par suite des dernières recherches de M. Paquier : [. Valanginien à Valletia et Monopleura. — 171 — IL. Barrémien à Requienia et Toucasia (premier niveau infé- rieur de Sicile). IL. Aptien inférieur, apparition des Caprotinidés et des Capri- nidés (M. Paquier). IV. Aptien supérieur et Albien inférieur, avec Polyconites nom- breux, Horiopleura Lamberti et Rad. cantabricus ; le deuxième niveau de Sicile, — avec ses Polyconites, dont quelques-uns pré- senteraient peut-être des caractères un peu plus archaïques que P. Verneuili (grand développement de la cavité principale de la valve supérieure), — pourrait correspondre à la base de ce niveau, c’est-à-dire à l'Aptien supérieur. V. Albien supérieur, niveau du Portagal à Pol. sub-Verneuili et Caprina Choffati. VI. Cénomanien inférieur ; nous placerions volontiers à ce niveau les couches à Caprotines de Sicile qui, malgré la présence de C. striata, présentent en réalité une forme distincte de celle du Cénomanien supérieur. Les couches supérieures de Sicile à Caprina communis appartiennent-elles encore à ce niveau, comme nous l'avons supposé, où représentent-elles un horizon plus élevé ? Nous atten- drons la fin du Travail de notre confrère pour nous prononcer définitivement. Fossili cretacei della Lombardia (piano di Sirone), par G. de Alessandri (1). — L'’étage des grès et poudingues de Sirone, dans la Brianza, au sud du lac de Côme, est connu depuis longtemps par les Hippurites qui y ont été rencontrés: il est sur- monté par les marnes etles calcaires de Brenno, où l’on rencontre, avec Bel. mucronatus et Inoceramus Cripsii, une série d’'Ammonites, récemment étudiées par le Prof. Mariani, Mortoniceras teranum, Pachydiscus colligatus, P. Galicianus, Hauericeras pseudo-Gardeni. A l'exception de la première de ces espèces, tout le reste de Ja faune a un caractère nettement campanien et campanien supé- rieur. Le poudingue de Sirone, au-dessous de ce niveau, appar- tient donc au Campanien inférieur. Les fossiles du poudingue sont toujours assez rares, et la plus grande partie de ceux qui ont été découverts se trouve aujourd’hui réunie dans le musée municipal de Milan; c’est donc une bonne fortune pour les géologues que M. de Alessandri ait pu mener à (1) Pise, 1899, — Paleontographia ilalica, vol. IV, p. 169-202, PI. XIV-XVI. bonne fin l'étude de cette série intéressante ; notons que le Crétacé de la Brianza est l’affleurement le plus occidental de ce terrain sur le versant méridional des Alpes. La faune de Sirone comprend un grand nombre d’Actéonelles (plusieurs espèces de Gosau et une espèce du lac de Santa-Croce), une Nérinée nouvelle, et une série assez nombreuse d’Hippurites. Ce dernier groupe de fossiles est le plus important et nous allons en examiner successivement les différentes espèces : H. inæquicostatus, déjà signalé par nous dans cette localité. IL. Oppeli, cette espèce bien caractérisée vient confirmer le rap- prochement que nous avions proposé pour le premieravec le niveau supérieur de Gosau et celui des calcaires du lac de Santa-Croce. H. Taburini, déterminé par comparaison avec un échantillon de la localité type (Mte Taburno) ; la section rappelle bien celle du type de Grèce que nous avions rapproché, avec quelque doute, de cette espèce. Si ces rapprochements se confirment, ces gisements appartiendraient, comme celui de Sirone, au niveau de l’H. Oppeli. L’auteur figure un curieux échantillon à piliers soudés ; c'est bien, comme l’a fait observer M. de Alessandri, une monstruosité plutôt qu'une variété ; ce dernier terme que j'avais employé dans un cas analogue est certainement impropre. H. suleatus, déjà signalé et figuré par nous, de cette mème pro- venance. H. Douvilléi, n. sp., des deux coupes figurées, celle de la PI. XV manque un peu de netteté, et l’arête cardinale est peu distincte: il serait donc nécessaire de prendre comme type l’échantillon de la PI. XIV (fig. 2). Cette espèce se distingue par ses trois replis rap- prochés presque également allongés et parallèles ; l’arète cardi- nale lamelliforme est tronquée. M. di Stefano m'avait communiqué des formes très analogues d’autres localités de l'Italie centrale. M. de Alessandri décrit encore une espèce de Radiolites, qu’il considère comme nouvelle, et dont il figure une section sous le nom de À. sironensis. Il est bien difficile de se prononcer sur le bien fondé de cette espèce nouvelle, d'autant plus que l’auteur ne paraît avoir comparé cette forme qu’avec des espèces appartenant à des niveaux bien plus inférieurs. Les caractères externes parais- sent indispensables pour caractériser les espèces de Radiolites, et ils ne sont pas conservés sur les échantillons du poudingue de Sirone. Le côté réellement intéressant du mémoire de M. de Alessandri est la découverte à ce niveau de deux formes (4H. faburini et =. àfé — H. Douvilléi) qui paraissent assez fréquentes dans les couches à Hippurites de l'Italie centrale et que nous avions cru précédem- ment occuper un niveau moins élevé. Geologiseche Studien im Gebiete des Olt-und Oltetzthales in Rumänien. von D: K. A. Redlieh (1). — Au sud d'Hermann- stadt, les Alpes de Transylvanie sont constituées par des terrains paléozoïques sur lesquels viennent s'appuyer, du côté du versant roumain, des couches éocènes ; à la limite des deux formations on distingue quelquefois des lambeaux crétacés. Deux de ces lambeaux ont été découverts par le Dr Redlich, dans la vallée de l'OIt (Aluta) au sud du défilé de Rothenthurm et, plus à l’ouest, dans la vallée de l’Oltetz. Ce dernier présente un intérêt particu- lier, parce qu'il a fourni, avec une série d’autres fossiles crétacés, Baculites anceps associé aux Hippurites colliciatus et H. Lapeirousei. La présence des Orbitoïdes fait penser à un niveau supérieur aux couches de Gosau et leur association avec la deuxième espèce d'Hippurites que nous venons de citer, constitue un rapproche- ment frappant avec les couches de Maëstricht. C’est le moment. où les couches à Hippurites se sont avancées le plus loin vers le Nord. Pour les autres Mollusques, voir ci-dessus (p. 161). SPONGIAIRES par M. G. F. DOLLFUS. Fossil Medusæ, by Charles Doolittle Waleott (2). — L'ori- gine de l’intéressante Monographie de M. Walcott a pour point de départ une collection de fossiles assez singuliers, découverts dans des nodules siliceux appartenant au Cambrien moyen de la vallée de Coosa, province d’Alabama (U. S.) Ces fossiles, vus et revus avec soin, ne pouvaient être comparés qu'aux Méduses vivantes, et l’auteur a été entraîné à une révision (1) Vienne, 1899. — Jahrb. der k. k. geol. Reichsanst., 1899, vol. 49, livre. 1, 281pp:., 2 PI. (2) Washington, 1898. — Vol. in-4° de 102 p. avec 47 PI. (deux en couleur) et fig. dans le texte. Extr. de Geol. Survey U. St. XXX,. — 174 — complète des formes attribuées aux Méduses fossiles, aussi bien d'Amérique que d'Europe, et des terrains anciens aux plus récents. Examinons, en premier lieu, les formes américaines qui consti- tuent la partie la plus originale de toute la Monographie. Disons d’abord qu’il ne reste aucun doute sur la position stratigraphique et l’âge des schistes à nodules, les Méduses sont accompagnées de Trilobites, de Brachiopodes et d’autres animaux qui sont caracté- ristiques du Cambrien moyen. Les nodules sont ferrugineux, argileux, à demi siliceux, et, dans les sections, les parties orga- niques apparaissent d'une couleur brune ou violacée sur un fond Jjaunâtre. Ces formes médusaires paraissent avoir vécu en abon- dance sur uu fond vaseux, à une profondeur médiocre, comme certaines Discoméduses actuelles des Genres Polyclonia et Cassiopea qui se trouvent souvent enfouies par les apports limoneux suc- cessifs. Ces corps si mous peuvent se remplir de sable, de vase et durcir,avant d’être recouverts par d’autres dépôts, et conserver leur forme générale, malgré les conditions défectueuses de conservation dans lesquelles elles se présentent ordinairement. M. Walcott a moulé avec du plâtre des Méduses actuelles, et il est parvenu à ob- tenir la conservation en relief des détails les plus minutieux de la cavité gastrique. Il semble d'ailleurs établi qu'aucune Méduse fossile n’est génériquement semblable à aucune forme vivante. La silicification des nodules est postérieure, elle paraît due au transport et à la diffusion de la matière siliceuse qui composait les spicules des Éponges fort abondantes dans les mers cambriennes ; cette siliciftication est tantôt complète, tantôt partielle, elle s'étend indifféremment aux Méduses, aux autres débris fossilifères, à des parties de roches sans débris organiques. Trois Genres nouveaux sont établis, dont voici les caractères. G. Brooksella Walcott, 1896 (type: B.alternata Walc.). La sur- face dorsale ou «€ exumbrella » est subspaérique, lisse, légèrement déprimée, la surface ventrale ou (subumbrella » renferme l'estomac, l'ouverture orale, l’attache des bras. La région périphérique ou « couronne » est découpée en 6 à 12 Iobes plus ou moins profonds et arrondis ; de grandes différences s’observent dans la position des lobes, ils forment des couronnes tantôt régulières, tantôt très irrégulières par suite de la multiplication des lobes branchiaux dans telle ou telle région ; certains lobes paraissent présenter des ouvertures subterminales. G. Laotira Walcott, 1896 [type L. cambrica Walc.). Dans ce Genre, la masse subsphérique montre une division des lobes par 5 he — ou 8 bras, qui sont arrondis, assez longs et élargis à leur base. Chaque bras est pourvu d’un canal interne, régulier, qui se relie au centre avec les canaux des autres bras, en formant un réseau qui semble entourer l’orifice buccal. Il existe, dans ce Genre, des agrégats d’espèces ou colonies liées les unes aux autres, qui don- nent à croire que la reproduction pouvait se faire par voie de fissi- parité. La taille varie de un centimètre et demi à huit centimètres. G. Dactyloidites Hall, 1886 (type D. astreoides Fitch. sp. Bu- thotrephis 1850), espèce du Cambrien inférieur de Middle Granville (N.I.). C’est une empreinte composée de six rayons dont les extré mités sont élargies comme les pétales d’une fleur, qui apparaît en nuance foncée, charbonneuse, sur un schiste clair. Nous estimons cette forme très différente de celles décrites dans les deux genres précédents, les caractères médusaires n'y appa- raissent pas nettement et peut-être on lui trouvera ultérieurement une autre attribution. Passant ensuite à l'examen des formes plus ou moins médusai- res, antérieurement connues dans les différents terrains et les divers pays, l’auteur nous conduit dans le Primaire de l’Europe du Nord, où il découvre diverses formes plus ou moins controversées signalées par MM. Linnarson, Nathorst, Torell, Von Ammon, et autres et qui doivent compter parmi les Méduses. Il décrit et figure les formes suivantes : Genre Medusina Walcott, 1898 (Medusites Germar, 1826), 1° Medusina costata Torell sp. (Spatangopsis, 1870) ; Medusites Lindstromi Nath. 1881; 2 Medusina princeps Torell sp. (Protolyellia, 1870) — Medusites favosus Nath., 1881 ; 3° Medusina ra- diata Linnars. sp. (Astylospongia, 1871). Les deux dernières espèces nous paraissent bien différentes de la première, et autant M. costata nous parait référable en eftet au groupe des nouvelles Méduses, autant les autres nous semblent appartenir non seulement à un Genre différent, mais aussi à un tout autre groupe d'animaux. M. Walcott, lancé sur ce terrain, classe dans les Mé él le G. Eophyton Torell, dontneul espèces ont été mentionnées, et dont deux espèces sont figurées : £. Linneanum, E. Torelli ; d’après ce que nous pouvons en juger, ces formes restent très douteuses comme Méduses, il ne nous semble pas que les formes américainesnouvelles, figurées, apportent quelqu’argument valable en faveur d’une clas- sification rationnelle de l’Eophyton ; cet organisme reste aussi pro- blématique que par le passé. Au contraire, les Méduses jurassiques du calcaire de Sohlenhoîfen ne laissent aucun doute sur leur nature; — 176 — M. Walcott n'apporte aucun document nouveau pour leur histoire, mais il résume tout ce qui en avait été dit antérieurement par Haeckel, Brandt, Von Ammon ; leur classification peut se résumer dans le tableau suivant: Méduses Acraspèdes (Gegenbauer). I. Discoméduses. Sous-Ordre Semæostoniæ. Semæostomites Zitteli Hæckel. Eulithota fasciculata ) Acraspedites antiquus » Sous-Ordre Rhizostomeæ, : Rhizostomites admirandus Hæckel. » lithographicus ) Leptobrachites trigonobrachius » Une demi-douzaine d’autres formes sont douteuses, M. Walcott les transporte seulement du G. Medusites dans son G. Medusina. Une forme douteuse a été décrite du Permien d'Allemagne, Medusina atava Pohlig. Dans le Crétacé, on à signalé comme Médu- ses des silhouettes recueillies dans des silex crétacés, ramassées dans le diluvium du Nord de l'Allemagne (Hedusites cretacens Kner 1866), M. Walcott démontre qu'il s'agit de débris de Spengiaires. Discophyllum peltatum Hall, ne parait pas appartenir aux Méduses. Aucune trace n'a été signalée Jusqu'ici dans les dépôts tertiaires, attribuable à cet Ordre. RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE par M. COSSMANN. — Dans sa magistrale Etude sur les Mollusques de la Craie d’Aix-la- Chapelle, M. Holzapfel a publié un Cerithium Kæneni. qui fait double emploi avec l'espèce du Montien, antérieurement décrite par Briart et Cornet; je propose donc, pour l'espèce crétacique : C. Holzapfeli, nobis. — M. Newton a catalogué, en 1891, dans son « Syst. List. Edw. Coll. » une espèce manuscrite de Pleurotoma d'Edwards, sans remarquer que la dénomination P. submarginata avait été employée, dès 1842, par Sismonda pour une espèce de Raphiloma de Bonelli, dans le Tertiaire supérieur d'Italie ; je propose, pour l'espèce de Bracklesham : P. pary- phes nobis (rapvonc, bordé.) — Meek et Hayden ont décrit, en 1856, dans les « Proc. Acad. Philad. » VII, p. 63, un Scalaria cerithiformis qui fait double em- ploi avec l'espèce suessonienne de Watetet (1853) ; il y a lieu de chan- ger le nom de l'espèce américaine, et en conséquence, je propose : S. cerithialis, nobis. — Il y a double emploi entre Volvaria cretacea Binkhorst (1861) et la même dénomination employée par Alth en 1850, pour une espèce de la Craie de Lemberg ; celle de Maëstricht doit évidemment changer de nom, quoique ce ne soit pas un Volvaria, selon toute probabilité ; je propose donc : V. Binkhorsti, nobis. — Je remarque, dans la Monographie des Pleurotomes du Piémont, Pleurotoma dastorta Bell. (1877), tandis qu'il existe une espèce de ce nom, bien antérieure, dans le Bassin de Paris ; bien que cette dernière, décrite par Deshayes, ait été classée par moi dans le Genre Sipho (Catal. Eoc., IV, p. 151), il n'y en à pas moins double emploi ; aussi je propose, pour l'espèce italienne : P. strepta, nobis. — Pictet signale, dans sa Monographie des fossiles de Sainté-Croix (p. 651), un Fusus elongatus Beck, cité, sans aucune description, dans les € Proc. Geol. Soc. London » (1835) ; bien que cette citation soit anté- rieure à la description, par Nyst, de l'espèce oligocénique de Belgique, il ne semble pas qu’il y ait là un double emploi, attendu que la forme anglaise, absolument inconnue et méconnaissable, n'existe pas au point de vue strict de la nomenclature. — Turritella Geinitzi Speyer (Olig. Lippe-Detmold, 1866, p. 22), fait double emploi avec une espèce décrite, en quelques lignes, dans le Prodrome de d’Orbigny et qui provient du Cénomanien de Bohème; je propose donc pour l'espèce oligocénique de Speyer : T. Gôttentrupensis, nobis, du nom de la localité où elle a été recueillie. — MM. Cossmann et Lambert out décrit, en 188%, un Neritopsis qu’ils ont dédié à M. de Loriol, tandis qu'il existait déjà N. Lorioli Pict. et Camp., bien antérieur, dans le Crétacé de Sainte-Croix ; bien que la coquille, d'ailleurs unique, de lOligocène d’'Etampes ait passé depuis dans le Genre Nerila (Cossm. Révis. Olig., If, p. 10), elle ne peut conserver le nom Loriolh préoccupé, et je propose de le remplacer par Nerita Lamberti, nobis. — On trouve catalogué, dans le « Syst. List. Edw. Coll. » (Newton 1891) : Lampusia nodulosa Edw. mess. ; or, il existait déjà Murex nodu- losus Borson, qui est devenu Triton nodulosus Sismonda (1842) ; comme Lampusia est synonyme de Triton, il y aurait, à la rigueur, double emploi de nomenclature spécifique; mais Bellardi ayant réuni T. no- dulosum avec T. appenninicum Sassi, je ne crois pas qu'il soit bien utile. ni même absolument correct, de changer le nom de l'espèce d’'Edwards. Aer — — D'après Pictet (Foss. crét. Sainte-Croix, Il, p. 533), Reuss aurait donné, en 18%4, le nom plicatus à un Trochus de Luschitz (Bohême), tandis que d’Archiac avait, dès 1843, employé la même dénomination pour une coquille bathonienne, qui est devenue Amberleya plicata ; si l'espèce de Reuss doit réellement être maintenue, il y a lieu de a nommer : 7. Reussi, nobis. — Cancellaria reticulata Lin., espèce-type du Genre Cancellaria, a donné lieu à plusieurs doubles emplois qu'il importe de relever, et notamment les deux suivants : d’abord une espèce de la Craie de Maëstricht, décrite en 1861 par Binkhorst, et qu'il y a lieu de dénommer C. Binkhorsti, nobis; puis une espèce manuscrite d'Edwards, catalo- guée en 1891, par M. Newton, dans le « Syst. List. Edw. coll. ; » pour cette dernière, je propose : €. eoreticosa, nobis. — Il y a un double emploi qui paraît avoir échappé jusqu'à présent aux conchyliologistes, et je ne sache pas qu'il ait été signalé : Olivella nitidula Desh. (1824), du Calcaire grossier parisien, dénomination déjà employée par Dillwyn, en 1817, pour une espèce des Indes occidentales qui est aussi un Olivella. En conséquence, je propose, pour la coquille éocénique : 0. parisiensis, nobis. — Rœmer a décrit, en 1839 (Norddeutsch. Oolithgeb.) un Natica globosa, dont la dénomination spécitique fait double emploi avec celle d'une espèce de la Craie, que Hæninghaus a publiée en 1830 (Jahrb. £. miner.) ; bien que l’espèce oolithique, qui se rencontre aussi, d’après Morris et Lycett, dans le Bathonien d'Angleterre soit un Ampullina (Sous-Genre Euspira), tandis que celle de la Craie est un Naticodon, il y a lieu de changer le nom de Rœmer ; je propose, en conséquence : Ampullina bathonica, nobis. RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE par G. F. DOLLFUS. Je trouve dans le numéro de Juillet de la Feuille des Jeunes Natura- listes (1899), la création d’un Pleurotoma Dollfusi de Boury ; ce nom ne peut être conservé pour cette espèce, car il existe une espèce plus ancienne de même nom (P. Dollfusi Vincent, 1898). Je proposerai de remplacer cette appellation par P. Adriani G. Dollf., parce que M. de Boury a eu certainement le désir de dédier cette espèce à M. Adrien Dollfus, direc- teur de la Feuille des Jeunes Naturalistes. Je relève encore dans le même travail, l'emploi de divers noms déjà occupes qu'il est indispensable de changer. Quoi qu'il paraisse, la nomen- — 179 — clature latine ou grecque est loin d’être épuisée et on trouvera sans trop de peine notamment dans le Dictionnaire des Antiquités latines et grec- ques, des noms significatifs préférables à tous les autres, qui n'ont été, croyons-nous, encore jamais employés. M. Ces corrections ne portent pas d’ailleurs sur la validité des espèces de de Boury, dont nous n’avons pas fait l'examen critique, mais sont de pure nomenclature. Pleurotoma clathrata Desh. nss. de Boury, 1899, non Marcel de Serres, PE = PE = = PL. PT: _ PL. _— PI: —_ PT 4829 = P. girgillus G. D. (treuil). asperrimus de Boury, 1899, non Brown, 1829, II. Conch. Great Brit. = P. serta G. D. (guirlande). exasperata de Boury, 1899, non Reeve, 1843, Ilconog. = P. cestaria G. D. (ceinture ornée). fallax de Boury, 1899, non Forbes, 1843, Mer Égée = P. rica G. D. (drap brodé et frangé). intermedia de Boury, 1899, non Bivona, 1840, nec Forbes et Hanley, 1853 — P. metopa G. D. (frise ornée). minuta de Boury, 1899, non Forbes, in Reeve, Iconog. 1844 = P. man- hica G. D. (bissac en filet). mitraeformis de Boury. 1899, non Wood, 1828, Supp. Index testallog. — P. lapidaria G. D. (pierre sculptée). rugosa de Boury, 1899, non Mighels, 1845. Proceed. Bost. Soc. = P. incerniculum G. D. (tamis). 132080 CARNET TOUR PEN 104 LU Gil a uh AN D AIG à LES piller / eu CII MN Hal idauuhéton sal SIC et need & ah) ba At : | 1 PT RC x à LATE LUE | PI DRREERT TIR ET) OT SNSA MINOR TA. 0 FINI D anastegrTast DIR iront e 1% PT F ° { RFA d ! L . A es : h ; : L, let De° + 4N DEEE DRONCE DITES AMIS IITTIRt UML EN MALE: U | ee HT tort gi | EANAX 1", Dr TT | : | | à ri 2 | ï | | NT L . { É PUR 12 M \w nn : “ 1 (ii 4 Let | 11 1 f suites ht CRT : " d | ï : . , | pa l di Fes ALES 4 A: TABLE DES par M. G. MATIÈRES RAMOND l° Fable alphabétique des noms d'auteurs. AGaAssiz (Al.) AIRAGuI (C.). ALESSANDRI (G. de). ALMERA (J.). AMMON (von) ANGELIS (J. de) . ARNAUD (H.) BATHER (F. A.) BENECKE (E. W.) BEUSHAUSEN (L.). BITTNER (A.). . BoHM (G.) Boriz Y Pocx (A) . BoHM (J.) : … . BourY (E. de). BRIVES (A.) . BuckMAN (S. S.) BURROWS . CANAVARI (M ). Canu (F.) . CARTER (J.) . CHAPMANN (F.). . CHoFrAT (P.). CLARKE (J. M.) . CoNSTrANTIN (P.) CossMaANN (M.). CRICK (C:-C.). DALL (W. H.). Davip (E.). DEAN (Bashf.). DERVIEUX {E.) . DIENER (C.) . Dozzrus (G. F.). 2,11 Pages 123 JE LS . 16, 131, 17 101 100 38, 99, 86, 87 : 9) . 37, 84 92.113 MOT DS 60, 151, 157 MO 100 101 101 64 : 99 109, 142 42 GEO 10%, 105 RC 52 15, 141, 160 , 1%, 29, 30, 72, 93 66 49 Doxazp (Miss J.). Douviczé (H.). Dunx (W.S)) EasrMAN (C R.). ÊTRERIDGE (Junior) BÉLIx (JL): FoorDp (A. H.) FORNASINI (C.). Frecx (EF ) FrITscx (A.). . FUTTERER . PAL GEMMELLARO (G. G.). GORJANOVIC-KRAMBERGER.. GREGORIO (A. de). GREGORY (W.). GREPPIN. GÜMBEL (von). Harris (Gilb. Den.). HARLE. HauG (E |). FHENNIGU ASIE 91 Hip (Wheelt}). . . . . . HiNDE (G. J.). HOLLAND (R.). HozM (G.). JOHNSON. . . . . KENNARD (A. S |), KiLrax (W.). KINDLE (M.). KINKELIN (F.). KoKkEN (E.) . . . . PTT Konincx (L. G. de) . Kossuar (F.). Pages 155 49 ..B, 6, 53, 86, 149 11 125 20 LAHILLE (K.), LERICHE . ne LORENTHEY [Em.!. Lorté (J.). LorioL (P. de) Lucas (F. A.). Mc-KENxY (Hughes) . MAREKk (Jos.) MARTIN (K.). Marner (Rufus). MaAyErR-EyMaRr (K |). MILLET . , Muzzer (G.). . NETSCHAEW NEviant (Ant.). NEwWron (R.B.). 15,66,87,125,131,155,165 Nicozas (H.). OPPENHEIM (P). OSXSCO (Mr®E.), OsBorx (H. Fairf.) PAQUIER (V.) PaRoNA (C. F.) . PEErz (H. von) PERGENS (Ed). PERON (A.) Parcippr (E.) PompEcks (J. K.). PorTaA. PRIEM (K.) REBEL (H.) REbLicx (K. A.). Rraz (A. de) Roman (F.). ROVERETO (G.). 0 Table ÉPOQUE ACTUELLE. ) » QUATERNAIRE. . 25, 77, 100 er 2 Pages 120 RUEDEMANN (R.). 16% | RuPERT-JONESs . 57, 58 | Sacco (Fed.). . 40 | SAUVAGE (E.) . 114, 119 | ScHALcH. 76 85, 148, 149 | SCHLUMBERGER (C.) 7 SHERBORN . ’ na 0 SIMIONESCU (Joan: . 60 | Suyra (J. Perrin). 126 SPANDEL (E } 16, 19, 9 | STEARNS (R.) 42 STEFANO (di). 95 | STEWART . Se 4 02 STRÉMOOUKHOFF (D), . 39, 86, 124 | TaTEe (Ralph) MEALL (JO) 97, 121, 122 | ToMMasr (A.) . 38 | TORNQUIST (A.). . 87 | TérNquisr (S. Leonh.). 82 | TouLca (Fr.). Su TRouUEsSsART (E. L.). | TSCHERNYSCHEW (Th.) . S9 UGorini (P. R.) 86 | VAN DEN BRoOECK (E.) . 83 VINASSA DE REGNY (P.). . 12, 90 | Wäaner (Fr.). DL O5 NINNV AT COTE 15 \WWHITEAVES | Wivricx (Ernst.) . . 52 | Woons (H.). WoopwaRD (B. B.). . 27 | WORTMANN (J. L.}). . 98 | YosxIWaARA (S } . stratigraphique, zoologique et géographique des ouvrages analysés. Échinides . Etats-Unis Bryozoaires . Foraminifères. Australie Manrmaifères . France. . » D UT DO UISSCEEE » Pr Etats -UMIS OUSPINLTE RER CINE 71, 166, 167, 168 103, 121 Pays-Bas . . Pages 9$ : 42 17, 166 53 415$ 42 42 115 107 S2, 127 103 169 150, 151 1, 61 9% 131 128 . 4%, 51 . 44, TA LOS 173 15% 51, 452 90 103 83 QUATERNAIRE (Pleistocène) . ) » TERTIAIRE » » . EL S : (Néogène) (Mioc. moyen). . » » : (Mioc. infér.) » (Oligocène). moyen) infér.). (Olig. (Olig. ) CS En Re (Olig. et Eocène) . » — 183 — Mollusques Gastropodes . . Bryozoaires . Manvmifères … . Crustacés Décapodes . Hollusques » TE Pélécypodes . ) Éthinides . Foraminifères. » Chéloniens. Püissons. Insectes . Pélécypodes . Bryozoaires . Bry0z Foraminiferes. ) » . Mollusques. . » ) 5,8 Échinides . Bryozouires. Anthozoaires Foraminifères. Mollusques. » » . Pélécypodes . Échinides . . . » : Crinoides . Bryoz. et Anthoz. Mammifères . Échinides . Poissons et Moll. Crust. Brachyures. Mollusques. . Mammifères . Poissons. » Moll. et Échinides . Coralliaires . -Poissons. Céphalopodes Pélécypodes . VMammifères Mollusques et Corall. . Italie . 168 Etats-Unis. 103 Italie . 39 Etats-Unis. 53 Hongrie . . HoaDT Madère >. + 61 AO Japon. 103 Italie 17, 166 et 168 Etats-Unis. 66 Japon . 121 Bornéo. . 125 Italie. . 40 et 41 » ME 150 Autriche 152 Allemagne. 52 Egypte ; 19 Itahe 124 Sardaigne . 86 Italie A Angleterre, Belgiqg. 43 Belgique. 4 Espagne. : 101 Grande-Bretagne. 103 Italie . il et 167 » te 118 Espagne . 39 » 38 Italie 42 Algérie 99 Italie 71 Egypte 165 Italie 166 Patagonie . 120 France 121 » TEL 122 Espagne. 87 Autriche. 54 Italie”. 0." 116 YOUR CITE 131 Bavière . DS » 100 Bade. . PE 3 Grande-Bretagne. . 87 Allemagne. 152 Tyrol . JS Italie . S7 Allemagne. 151 Italie . 100 TC 117] Etats-Unis. SI Egypte !. 16 eL 66 TERTIAIRE (Eocène) . . . . . TERT. ET » . » MER (Eocène moyen) (Eocène infér.). » 6 » (Paléocene) . . )) ; SECONDAIRE . + . . (Elages supérieurs). (Montien).. 4... (Danien). (Campanien). (Sénonien). (Sénon., infér.). (Santonien) . . . (Turonien). )) . ) ) . ee (Cénomanien) , . . » (Albien). )) » PRE (Néocomien) ») ) Sie JURASSIQUE . — 184 — SEND ENS NRA POISSONS MMS wastropodes.… , » : » CARTE Manrmifères . Mollusques. » » Échinides Crus{acés Mollusques. Échinides . . Bryozodires. » » Poissons el Reptiles Mollusques. Céphalopodes Pélécypodes . Brachiopodes Poissons. Céphalopodes Gastropodes . Moll. et Brachiop. Rudistes . ) CN MONS Échinides … . Poissons. Pélécypodes » OMOEC RAUUTS LES ER Échinides Foraminiferes. Poissons. Gastropoudes . Rudistes. : Foraminifères. . Pélécypodes . Échinides . Céphalopodes Pélécypodes . lchinides | {nthozoaires. . Rudistes. Bryozoutires Crust. Ostracodes )) Céphalopodes Pélécypodes . Etats-Unis. . . . . 4149 EBYpDIe Col France . . . . 64 Etats-Unis. . . . . 164 ETANCe PROS » 2 ATIN SR S4 Etats-Unis. 1161 FPANCE CE Ge RUSSIE C2 PTANCC NE RSS Grande-Bretagne. . 1 Danemark. . . . . (61 ESYDIE MEME SO HONETIC 6 Portuealee ee D Ile François-Joseph 131 Etats-Unis. "107 RUSSIE RQ Autriche. 60 et 93 Etats-Unis. 150, 151 Inde méridionale. . 78 ÉLANCEM ART 60 Roumanie. . . . . 158 » rennes SAT SIC EEE 00 Inde française. . . 83 France. 59 Suëde , 9% AUS{TAlIC MM NO FTANCE CT CS Suède. 117 et 119 Etats-Unis. 120 RTANCE EEE 0 » DR RSC na CU Italie 5 le Ce AO ESPACE ATCMAENCL MIS ANCÉTIC NE 83 POTEURAL ES) ESYIDIE PRES) Bohème "M7 TYTOL AM EE ROU12S Amérique . 90 et 32 France rs) Tale. Ar C7 7 Angleterre . . . . 130 Grande-Bretagne. . 93 France APN PTE 0S Allemagne. . . . . 145 Roumanie US DIVERS CPE 90 JURASSIQUE RE VC RICTE EE » (Etages supér.) » » » » ) » . » (Kimm. et Bath.). » (Oxford. supér.). » (Oxford. infér.) . » (Callov. et Bath.) » (Callov. à Bajoc.). ) » : ) )) » (Bathonien). » (Bajocien). . . . » (Bajoc. supér.) . » (Lias). ) ) GS ) ) » DR Me 21 + » (Lias supér.) » (Lias infér.). ) ) RER TLENRE M SC ee ue JURASSIQUE ET TRIAS Trias À » FLE NT EE D) #0 . + & » (Muschelkalk) ) ) » » SC » (Etages inférieurs.). . ) ) TERR. PALÉOZOÏQUES. » PR Nc » PERMIEN . . . . . FPT » L'ANPE PNEU » (Permo-Carbonif.) . ») ) CARBONIFÉRIEN . . . . . . » » ee men e » PS ADR TUE » (Etage infér.) » (et Dévonien.) DÉVONIEN NC EN » » : : » » ARS — 185 — Céphalopodes . . Reptiles . Mollusques . . . Céphalopodes , . Radiolaires . . . Mollusques. . . Céphalopodes . » LAS Me Mollusques. ) HEC Céphalopodes . ,. Foraminiferes. Céphalopodes .…. Mollusques. . . . . » Do ce ») . ) Céphalopodes …., Poissons. Pélécypodes . Poissons. Céphalopodes . . . Moll. et Brachiop. Mollusques. . . (astropoudes . Céphal. et Échinides . Céphalopodes Pélécypodes . . . . Invertébrés Céphalopodes . . . » . Échinides, etc. . Foraminifères. Brachiopodes . . Spongiaires . . . Poissons. Céphalopodes » _—- Pélécypodes . Brachiopodes Motllusques. Poissons. » re. Céphalopodes Pélécypodes . . . . Moll. et Brachiop.. Angleterre. 109 Belgique. 51 LATE EME 10 020 Bavière . 14 et 29 Tale Men 44 ADYESINIE 159 France 27 SUISSE 114 CTIMÉCE EE EL Allemagne centrale 158 Rép. Argentine. . 14 Amérique Sud, France” Gr.-Bretagne. SUISSE ee 13 et 27 42 72 et 112 158 Lorraine. 92 et 113 Asie Mineure 25 BOPNÉOS Er CD Italie . . 20 Grande-Bretagne. . 2 Portugal. . . 24 Bavière et Tyrol. . 108 Grande-Bretagne. S7 Allemagne. 90 Tyrol 151 Asie mineure . . 2 Asie centrale . 157 Allemagne centrale 12 Allemagne du Sud. 59 Asie Mineure 1 Asie centrale... ."m21 Italien... 7 2M57 Australie #9 Divers... 72 Etats-Unis. . . . . 104 Allemagne ."17507006?7 » Sr se NIET SIGllee te 88 RUSSIC 7 128 Etats-Unis. . . .. 4 Grande-Bretagne. . 11 Irlande 5 20 Grande-Bretagne. 156 RUSSIE Re 89 Etats-Unis . .. 15% » 9, 9, 6 et S6 DIVÉTS on) Etats-Unis, . 105 Grande-Bretagne. 159 Allemagne. . . . 58 — 186 — DÉVONIEN RP EE RO ITOIQITeS EN EN NM ATIS ITALIE ren 0 » (Etage supérieur). POISSONS. MW METtAtS-UTRIS EN a » (Et. sup. et moy.). Céphalopodes . . . . . Allemagne. . . . .1 20 » (Etage inférieur). Brachiopodes . . . . . Sibérie . . . . . . «154 » (et Silurien) Ph MOTIUSQUES MM AUS Tale RS » » 07 VGUSITODOTES FEMME" » JE SONT SIBURIENC 0 MOUUS QUES NES MR CAN AT ANTENNES SES RES » ti - CCDRGIOpOUeS MP IPAITIQUE EEE ND » NE VER CTINOLdES Re Te MIDIVELS PURE EST » (Etage supérieur). (rraptolites. . . . . . . Suède. . . . 132et 133 » (Ordovicien) . . . Céphalopodes . .. …PBAltIqUeE PT) » » D POUUDICNS ER EME PP NIET AS UNIS REP TRSS » (et Cambrien). . - Gastropodes. . . . . . Grande-Bretagne. . 155 CAMBRIEN EVANS Ou MIMÉCTUSES EURE MN IR tats UNIS Re TS 30 Table alphabétique des nouveaux noms d'Ordres, Sous-Ordres, Familles, Genres, Sous-Genres et Sections (1). ACamptosenotid. "#4 "|Rastropodes).""MROVErTeLO nn 1000: 145 Acanthonautiluse.#.17.44. MICÉDhaAlOPOlES) EMEMECOT A NS NS OT 20 Acanthopyle . . : . : : . (Radiolaires). :: . «+ Vinassa de Regny. : . 1898. 45 ATATA M MO E EI RASITOpOleS) PE MMMNICOlAS ERP CPP APE ISOS: 97 AILOCOSDITA EME UE. id. MRC OSSMANN EE EC ISO) 141 Alsatites rte M |Céphalopodes) PMU ER I S0 111 ANADENA EE M IPÉlÉCYDOTES) PREND ALIEN ET 1898. 71 ANATINELLINÆ .. . . . . . id. RDA ESS PEN 1 1808: 70 Aneurystoma. . . LM (Gastropodes) M MÆMCoSSMANNn PROS 90! lat APhanotænIa 7. id. M MOoSSMANT 0 ISO 145 Atactodea PR COMIPClÉCYDOUeS) MED TEE SNS 71 Anchitheriomys - 1-1 0IMammiières) PeMROSErE EN CE NCE 1S08 148 Anmticorpular ee 007. iIPÉlÉCyYpOUES) ND Al RE 508 70 Aulieinas RO GASIrOpodes) FAT MROVELELDE MENT OARES00 146 Bactroceras .2-- (Céphalopodes) "M MITOIMEN RC 1808: 153 BAlLOCErAS PC CR id. 0 COIN RP LOUE 20 BassarisCus 00 000 AIMAMMITÈLES) MCOWES CRT OST 145 Bathyarcat #0 FR IBélécypodes) MEN RODEL EDEN NI OUIE 166 Belemnacanthus . . . . . (Poissons'. . . . . Eastman.. D PT: 1000: (n Brahmanites. 0..." (Céphalopodes) Me NKossmate 2 189708: 78 BASIC EE id nn PUCRDAD RC LS US 111 Brévidomes . . . . ., id. HR RHAUS RER PRIS OS 73 Brodé id. . . Buckman. LOU: 113 (1) Les noms d'Ordres et Sous-Ordres sont imprimés en caractères gras: ceux des Familles en petites capitales; ceux des synonymes en italiques. Brooksella . . Brotella . Brunonia. . CR BUNOMENYA EE... Cabralia . Carinocarcinus . Cassidoma . Chartronia. ne. Chiloceras [= Cheiloceras] Cnesterium. . Cœlomactra Coptostoma. . Cosmogyria. . Cumopsis. . Cunearca. . . Cyclomactra . . . . . CYLINDROMITRINÆ. . . . . Dactyloidites. Darellia . DAVILIN. Denckmannia. . Dentimargo Dermatodiadema. Dialithocidaris . Dolomys. Doritites. , Dorylonchidium |, DORYSPHÆRIDEÆ. Echinellopsis . . . . . Ellipsostigma. . ; HMICIAE A Enatoma, Endiatrachelus. Eopecten. . Eophyton Eotiaris . Men oi Euchilodon (—EÆEucheilodon) EUCTENOCErOS Eumelania . Euphyllites. . Euryentome . Eurynoticeras . Euvola. . Foratidolium. Forbesiceras . Galeolella Galeolopsia . . . . Geinitziella, . (ELEOVIA 7. 1e — (Méduses) . (Gastropodes) , id. c (Mammifères) . (Pélécypodes) (Crust. Brachyures) (Gastropodes) , (Céphalopodes). . id. : (Pélécypodes) . id. : (Gastropodes) . (Céphalopodes). (Gastropodes) . (Pélécypodes) id. (Gastropodes) . (Méduses). (Céphalopodes). . (Pélécypodes) . (Céphalopodes). . (Gastropodes) . (Échinides) id, AN (Mammifères). (Insectes) . (Radiolaires). . id. (Gastropodes) (Radiolaires). . (Céphalopodes). (Gastropodes) . id. (Pélécypodes) . (Méduses). (Échinides) (Gastropodes) . (Mammifères). (Gastropodes) . (Céphalopodes). (Gastropodes) . (Céphalopodes). . (Pélécypodes) . (Gastropodes) . {Céphalopodes). (Gastropodes) . id. (Foraminifères) . (Gastropodes) , Walcott. . Rovereto . Muller . Wortman. . J. Bohm . Lôrenthey Rovereto . Buckman. Frech. . Dall Dall Cossmann. . suckman. Rovereto . Dall Dall Cossmann., . Hall Buckman. Dall Buckman. Cossmann. . Agassiz. Agassiz. Nebring Rebel. . Vinassa de Regny. id. Rovereto . Hinde. . Buckman., Rovereto . Cossmann. Douvillé Torell Lambert . Heilprin Trouëssart . Rovereto. Wähner Cossmann, . Canavari . Dall Rovereto . Kossmat . Cossmann Rovereto , Spandel. . Cossmann, . 1896. 1899. 1898. 1898. 1898. 1898. 1899. 1598. 1897. 1S98. 1598. 1899. 1898. 1899. 1898. 1898. 1899. 1886. 1898. 1898. 1898. 1899. 1898. 1898. 1898. 1898. 1898. 1898. 1899. 1899. 1898. 1899. 1899. 1897. ) 1899. 1580, 1898. 1599. 1898. 1899, 1897-98. 1897. 1899. 1897-98. 1899. 1899. 1898. 1899, 10S 142 29 69 146 79 Gibbomodiola Gigantopecten . Globilemur. . . Glyptostylina. Graphoceras Gregariella.. Gyrodoma . Haddonia. . Hemigymnia. Hemipirena . . . . Hemiplethorhynehus . . Hemipolygona . . Hemitenagodes. Heteroaulica . Heteroeuclia . HOMOEOPLOCINÆ. . HUNGARITINÆ. Hyalopecten . lheringia . Iheringina . Janiopsis. . Labillia Laotira. . Ledina. . Leptaceratherium Leptopecten . Leptoreodon , Leptospisula . Limatulella Lioberus, Lissopecten Longidomes . LOXOPLOCINÆ. Lucammina Luciniola. . LUTRARIINÆ Lutrophora. . Macrochlamys. MACTRINÆ . Mactroderma. . Mactrotoma . Meandropsina Medusina. . Micromactra . Microyoldia Miorangia . . . Modiolula Mooria, . Mt — (Pélécypodes) . id. : (Mammifères). (Gastropodes) . . (Céphalopodes). . (Pélécypodes) . (Gastropodes) . (Foraminifères) . (Échinides) (Gastropodes) . (Brachiopodes). , (Gastropodes) . id. id. id. id. ; (Céphalopodes). . . (Pélécypodes) . (Échinides) id. (Gastropodes) . (Pélécypedes) . (Méduses). : (Pélécypodes) . (Mammifères). (Pélécypodes) . (Mammifères) . . (Pélécypodes) . id. Ô id. id. (Céphalopodes) (Gastropodes) . ( { Foraminifères) . Pélécypodes) . id. id. id. id. id. id. (Foraminiféres) . (Méduses) . (Pélécypodes) . id. id. id. à (Gastropodes) . Sacco. . Rovereto . Major. . Koken . Buckman., Monterosato Etheridge fils. Chapmann . Arnaud. . Roverelo . von Peetz. . Rovereto . id. id, id. ; Cossmann. . Diener . Verrill . Labille . id. Roverelo . Cossmann. . Walcott. . Sacco. Osborn . Verrill . Wortman. Dall Sacco. Dall Verrill . Haug. Cossmann, . Spandel. , . Skeat et Madsen . Dall id. Sacco. Dall . id. AE Munier-Chalmas . Walcott Dall . Verrill et Bush, . Dall Sacco. Cossmann. . . 1898. 1899. 1897. 1398. 1898. 1854. 1898. 1598. 1898. 1899. 1898. 1899. 1899. 1899. 1899. 1899. 1897. 1897. 1S98. 1899. 1899. 1599. 1896. 1899. 1898. 1897. 1S98. 1895. 1898. 1898. 1897. 1598. 1899. 1898. 1898. 1898. 1898. 1898. 1898. 1898. 1898. 1598. 1S98. 1894. 1897. 1898. 1898. 1S99, 45, 90, 120, 133 121 Neptocarcinus . Nicomedites . Nigricula. . . Nodipecten. . . Obliquarca - Odontostylus. . . Orthoyoldia Oxyacodon, Patinopecten . Pectinatarea . . Peltopleuroceras . PETALOCRINIDÆ , Phenacomya . . Phlyctænacanthus . Phrissocystis. . Pisanianura . . PlacopectenW "2. Plagioctenium , . . Platopsis. ; Plesiodimylus . Plexechinus . . Pliohylobates. . . Polytropalicus . . . . Pristinocetus . . . Probeloceras . Prolates . Pronanmites -0.... Prospondylus. . . . . ProtomMmOosira. 7 Protylopus, . . Pseudobursa . . . , . Pseudoclymenia . . Pseudocorbula , Pseudocymbium . . . Pseudolates . . . . . PSEUDOMITRINEÆ. PTEROPSIDINÆ. . Pterosphenus. . Pterymurex PUSCUTIETERR EN Raetella . . Raetina "0 Rhinostodes . . . . . Rhynchæitess "07 Rostranteris . Rousselia. Tr kde USM SOL EMA Saintiopsis. SCHIZECHINÆ , . . : — 189 — (Crust. Brachyures) (Céphalopodes). . . (Gastropodes) . . . (Pélécypodes) . id. : (Mammifères). (Pélécypodes) . (Mammifères) . (Pélécypodes) . . id. as (Céphalopodes). . . (Crinoïdes) (Pélécypodes) . (Poissons) . (Échinides) . (Gastropodes) . . . (Pélécypodes) , , . (Pélécypodes) id. (Mammifères). . (Échinides) (Mammifères). (Gastropodes) . (Mammifères). . . (Céphalopodes). . . (Poissons) . e (Céphalopodes). . . (Pélécypodes) . . (Gastropodes) . . (Mammifères) . (Gastropodes) . (Céphalopodes). (Pélécypodes) . . (Gastropodes) , (POISSONS) (Gastropodes| . , . (Pélécypodes) . . (Serpents). (Gastropodes) . id. (Pélécypodes) . id. (Mammifères) . . . (Oiseaux) . . . (Brachiopodes). (Rudistes). (Radiolaires). . (Pélécypades) . . (Echinides) . . Lôrenthey Dalle 2% Verrill . Osborn et Earle. Dale Sacco, . Buckmann , . ..., Bather . Dall . Eastman , . ATASSIZ M ee ee Rovereto . Verrill . . Da re Whitfield. Gaillard Agassiz. Dubois , . . . Rovereto . Trouëssart . Clarke . . ETES Zimmermann. . .. von Ammon . Wortman. . Rovereto . Frech PRiTIPDI ME Cossmann. . Priem Cossmann. Dal nm PUcass Rovereto . . . . Cossmann. . Dalle UD ET à Vigliarolo. . . . . NULÉCICD. Gemmellaro. . . . Douvilét #27 Vinassa de Regny. Sacco. , Lambert ler Cr 1598. 1896. 1899. 1898. 1899. 1898. 1897. 1895. 1898. 1899. 1898. 1898. 1598. 1598. 1898. 1899. 1597. 1898. 1891. 1897. 1898. 1897. 1599. 1598. 1899. 1899. 1898. 1895. 1893. 1898. 1899. 1897. 1598. 1899. 1598. 1599. 1598. 1898. 1599. 1895. 1894. 189%. 1898. 1598. 1598. 1898. 1898. 1898. 1899, Scorpænoides SCYPhOMyA 2. SEMIMITRINÆ . Sinomactra. . Spatagodesma . Sphæromelania. . Spargocælia . Squamularia . Staurodruppa Stepheoceras, Stuckenbergia . Stylospirula (=Stilospirula) Synthetodus . Taxophyma Temanella . . : Tindariopsis . TRIPOSPHÆRIDÆ. TROCHALOSOMINÆ , Trouessartella . Trouessarlid. Trypanostylus . Tugoniopsis Uptonia . Vascoceras. Velopecten. Vishnuites . VOLUTOBULBINÆ. . Wakullina . Welschia. Xyphostaurus . . . Yoldiella. ZENATIINÆ . — 190 (Poissons). (Pélécypodes) . {Gastropodes) , (Pélécypodes) . (Échinides) (Gastropodes) . (Radiolaires). . (Brachiopodes). (Radiolaires). . (Céphalopodes). . (Spongiaires) (Gastropodes) . (Poissons) . (Échinides) (Gastropodes) . (Pélécypodes) . (Radiolaires). (Échinides) . (Mammifères). id. : (Gastropodes) . (Pelécypodes) . (Céphalopodes). . id. . (Pélécypodes) . {(Céphalopodes). . (Gastropodes) . (Pélécypodes) . (Céphalopodes). (Radiolaires). . (Pélécypodes) . id. Priem + 80: 41800 DAHEEMEEN R UT IR OS Cossmann. Mu M11800; Dal CURE 00001807 Avassiz. 1898, Rovereto . ." ,. 5244809! MONTE coton pas 0 er Gemmellaro. . 1898. Hinde. . 1899, Buckman. 1598. TFschernyschen . 1598. iovereto . 1899, Eastman . 1898. GLESOPYIC TERRE 1898. Rovereto . k 1898. Verrill et Bush. 1897. Vinassa de Regny. 1898. Bather . 1898. Cossmann "1890: id. PS0 id, sc O0) DANSE Buckman. 1898. Choftal. 1898. Philippi. 1898. . Diener 1897. . Cossmann. . 1599, D'aATREMEMR EM SOS BUCKRMANER 0 SOS: Vinassa de Regny. 1898. DANS EN PRE CT ISUS: id, SR IE Nr dE LOTO 50, 134 4° Table alphabétique des changements de noms d'espèces signalés dans les trois premiers volumes de la Revue. NOMS NOUVEAUX acuminatus (Fusus) SoWw. NOMS ANCIENS — Veivtoni Cossm. non aciculatus LK. Adriani (Pleurotoma) G. Dollf. albaredensis (Turbonilla) Cossm. Albini (Hoplites) Kilian. Aldrichi (Bullinella) Langdon - Dollfusi de Bourv, aon Vincent. = gracillima Alm. et Bofll, ñon Bœttg. Pavloiwi Kilian. - bhiumbilicata (Atys) Meyer, non Desh. Vol. el pages Il 78 IT 178 HT 138 NOMS NOUVEAUX Aldrichi (Volrariella) Cossm. Almeræ (Ostrea) Cossm. anglogallicum (Cerithium) Cossm. australis (Umbrella) Geo. Harr. Bailyi (Solarium) Cossm. bathonica (Ampullina) Cossm. Bellardii (Neocylindrus) Cossm. Binkhorsti (Cancellaria) Cossm .. Binkhorsti (Emarginula) Cossm. Binkhorsti (Volvaria) Cossm. Bitimeri (Lima) Vin. de Regny. Bittneri (Modiola) Vin. de Regny. Bœtlgeri (Pecten) Rover. Bofilli (Cancellaria) Cossm. bohemicus (Inoceramus) Leonh. Botto-Miccai (Spalangus) Vin. de R. Bouryi (Pecten) B. D. D. brackleshameuse (Cerithiuwm) Cossm. brocastellensis (Chemnitzia) Cossm. Bruguierei (Cardita) Rover. Briarti (Borsonia) Cossm. brunswicense (Cerilhium) Cossm. burgundensis (Pleurotomaria) Cossm. Bushi (Nucula) Dollf. bussagense (Cerithium) Cossm. Canavarii (Nerita) Vin. de Regny. catalaunica (Turritella) var. Cossm. ceppiensis (Neocylindrus) Cossm. cerithialis (Scalaria) Cossm. cestaria (Pleurotoma) G. Dollf. commutatum (Cardium) Rover. concentrice-punctatus (Pecten) Reuss. consobrinoides (Hoplites) Sinzow. Cossmanni (Limopsis) Dall. cretaceus (Pecten) Nyst. cretaceus (Volutilithes) Vin. de R. cyphophora (Voluta) Cossm. dajacensis (Corbula) Krause. danensis (Fusimitra) Cossin. densata (Venericardia) Conr. Dollfusi (Dentalium) Cossm. 191 — NOMS ANCIENS = gigantea var. Alm. et Bof , non Sol. nec Leym. costulatum Desl., non Lamk. — australiensis Cossm., poster. nom. — pulchellum Baily, non d'Orb. globosa (Natica) Rœmer, non Hæningh. inflata (Oliva) Bell., non. reticulata Binkh., non Lin. clypeata Binkh,, non Lamk. cretacea Binkh., non Alth. — Pichleri Bittn., non Zittel. — subcarinata Bittn., non Lk. subarcuatus Bœttg , non Tourn. pulcherrima Alm. et Bof., non Leu — striatus Gein., non Mantell. — Mansonii Bolt. Micc., non Simon mullistriatus Des]. non Poli. raricostatum Edw., non Tate. acuta (Melania) Moore, non Sow. —: sulcata Brug., non Sol. Bellardii Briart et Cornet, non Desh. = Æœneni Mull. non Br. et Corn. concava Marlin, non Desh. subovata Verr. et Bush , non d'Orb. neglectum Lycett, non Desh. Gemmellaroi de Greg. — strangulata Alm. et Bof., non Hudl. fusiformis (Oliva) Bell. non cerithiformis Meek et Hayden, non Wat. exasperata de Boury, non Reeve. Brongniarti Mayer, non d'Arch. arcuatus Nilss. Deshayesi (Amm.). Trauts., non Leym. — pérplana Cossm., non Conr. corneus Nilss., non Sow. ventricosus Kaunh. non Defr. — gibbosa Guéranger, non Zekeli. — borneensis Kr., non Bœttg. semilævis (Mitra) v. Kœn, non Edw. — planicosta (Cardita) Conr.; non Lk, — alternans B. D. D, non Mull. nec Ryckh. alabamiensis (Volvaria) Ald., non Cossm. - Vol. INT IT qu III el pages. 145 102 134 = 199 — NOMS NOUVEAUX NOMS ANCIENS Vol. et pages. Edwardsi (Pisania) Cossm. — dubia Edw. non Aldr. III 139 eoreticosa (Cancellaria) Cossm. — reticulata Edw., non Linn. IT 178 excisus (Pecten) Bronn. — pyxidatus Br., non Sow. IT 161 Forchammeri (Barbatia) Lundg. — striata (Arca) Lundg. non Gein. I 94 Fuchsi (Dentimargo) Cossm. — gracilis (Margin.) Fuchs, non Edw. IL 144 Gabbi (Ancilla) Cossm. — elongata Gabb, non Michti. III 444 girgillus (Pleurotoma) G. Dollf. — clathrata Desh., non M. de Serres. IL 4179 gôttentrupensis (Turritella) Cossm. — Geinitzi Speyer, non d'Orb. UN VE Haïrrisi (Eratoidea) Cossm. — ovala (Margin.), Geo. Harr., non Lea. IIL 144 haudobesum (Cerithium) Cossm. — obesum Hudleston, non Desh. NT 135 Haydeni (natica) Cossm. — ambigua Meek et Hayden, non Morris IT 436 Hectori (Cerithium) Geo. Harris. — nodulosum Hutton, non Brug. JT Heilprini (Plioptygma) Cossm. — lineolata (Mitra) Heilp., non Bell. II 444 Holzapfeli (Cerithium) Cossm. — Kœneni Holz., non Briart et Cornet. HT 176 Hoperi (Lima) Mantell. — punciatum (Plagiostoma) Nilss. Il 103 Iheringi (Meretrix) Cossm. — splendida (Cytherea) Iher., non Mérian. II 109 Theringi (Turritella) Cossm. = tricincta Iher., non Munst. IL 409 imperialis (Scalaria) Mayer. — impar (Scalaria) Mayer, non Desh. III 99 incerniculum (Pleurotoma) G. Dollf. — rugosa de Boury, non Gighels. III 179 infraoolitica (Alaria) Cossm. — pinguis Hudl. (1888), non var ejusdem (1884) IT 139 Johnstoni (Vespertilio) Cossm. = strombiformis (Voluta) Johnst., non Desh. IT 144 piriformis (Voluta) Kaunh., non Forbes. IT 134 Kaunhoweni (Volutilithes) Vin. de R. Kaunhoweni (Uria) Cossm. — minima (Cancell.), Kaunh., non Reeve, IT 144 labiatus (Spondylus) Wahl. — truncata (Podopsis) Nilss. Il 403 UND Ver — Lorioli (Neritopsis) Cossm. et Lamb., non Lamberti (Nerita) Cossm. RE or IL 177 lapidaria (Pleurotoma) G. Dollf. — mitræformis de Boury, non Wood. III 179 î ne — Barroisi (Cerithium) Gossm. et Lamb., non Lemeslei (Potamides) Cossm. Brarlat Cornet 3 LIL 138 ligustica (Venus) Rover. — anceps Michti, non Desh. III 90 Loex (Astralium) Rulot. — Schlüteri (Trochus) Woods, non Barr. I 149 Luycetti (Patella) Cossin. = striatula Morr. et Lyc., non Hag. III 137 y ) 8 mantica (Pleuwrotoma) G. Dollf. — minute de Boury, non Forbes. III 179 Martini (Bivelia) Cossm. — neglecta (Cancellaria) Mart., non Mich. III 143 Martini (Rissoia) Cossm. — nanus (Turbo) Martin, non R. nava Lk. IT 136 Mayeri (4rca) Rover. — anceps Mayer, non Michti. HI 90 Meeki (Natica) Cossm. — paludinæformis Meek et Heyden, non d'Orb. II 136 NOMS NOUVEAUX metopa (Pleurotoma) G. Dollf. Moorei (Cerithium) Cossm. Moorei (Rimula) Cossm. Newtoni (Turricula) Cossm. Nexotoni (Turbonilla) Cossm. Nilssoni (Pecten) Goldf. nodosospinosa (Delphinula) Cossm. Nysti (Arca) Rover. Nysti (Tornatellæa) Duch. obliquedentata (Isoarca) Lundg. Odessæ (Limnocardium) Barbot. Oppenheimi (Stazzania) Cossm. Pareloi (Lucina) Rover. parisiensis (Olhivella) Cossm. paryphes (Pleurotomu) Cossm. pectinata (Nucula) Sow. Philippii (Sreltella) Cossm. polyosodes (Cerithium) Cossm. — 193 — I pomahakensis (Batillaria) Geo. Harr. — præevulsa (Bonellitia) Cossm. præoccupatus (Turbo ?) Cossm. Pritchardi (Cerithium) Geo. Harr. quinqueplicata (Voluta) Bayan. id. Reussi (Trochus) Cossm. rica (Pleurotomo) G. Dolif. Rœmeri (Neritopsis) Cossm. | | Rovasendæ (Patella) Vin. de Regny. — Sabbai (Mactra) Dollf. Seeleyi (Cerithium ?) Cossm. serta (Pleurotoma) G. Dollf. simulata (Tornatellæa) Sol. specialis (Natica) Desh. strepta (Pleurotoma) Cossm. stubbingtonensis (Pleurotoma) Cossm. — Tatei (Aneurystoma) Cossm. Tatei (Costellaria) Cossm. NOMS ANCIENS intermedia de Boury, non Bivona. spiralum Moore, non Lamk. elegans Moore, non Desh. cincta (Mitra) Edw., non Rouault. sulcata Edw., mss., non Br. et Corn. orbicularis Nilss., non L. spinosa Br. et Corn., non Zekeli decussata Nyst., non Sow. simulata auct., non Sol. oblonga (Arca) Schl., non Goldf. Cobalcescui Font. quinquiesplicata (Margin.), Opp., Bellardiana Mayer, non d'Arch. nitidula Desh., non Dillwyn. non Lk, Vol. et pages. III IT I] II submarginata Edw., in Newton, non Barr. II truncata Nilss. parva (Cancell.), Phil., non Lea nodulosum Moore, non Brug. rugatum (Cerith.), Hutton, non Desh. similis (Cancell.) Kaunh., non Sow. tenuis Terq. et Piette, non Zekeli. semicostatum Tate, non Desh. Heberti Desh., non Michti. Deshayesi Sacco. plicatus Reuss, non d'Arch, fallax de Boury, non Forbes. costulata (Nerita) Ræœm., non Desh. pyramidalis Sacco, non Vin. de R. truncata Sabba Stef., non Mtgu tenuistriatum Seleey, non Mell. asperrima de Boury, non Brown. Honi (Tornatella) Nyst. obliquata Desh., non Meck. et Hayden distorla Bull., non Desh. crebrilinea Edw. non var. ejusdem gradata (Cancell.) Tate, non Hærn. semilœvis (Mitra) Tate, non Edw. III I HT 179 139 NOMS NOUVEAUX Tatei (Echinolampas) Lamb. Tatei (Siphonalia) Cossm. tenuis (Scaphander) Geo. Harr. toarcense (Cerithium) Cossm. tongrica (Scaphella) Cossm. Traulscholdi (Oppelia) Sinzow. lrilinigerum (Cerithium) Cossm. tulipæa (Modiola) Lamk._ uniplicata (Sabatia) Bell. de velulinus (Diaphorites) Fuc. — 10 I Verbeeki (Lepidocyclina) New. et Holl. — Verrilli (Chlamys) Dolif. veslensis (Surcula) Cossm. victoriensis (Scaphella) Cossm. Vivarii (Potamides) Oppenh. id. Vogeli (Nemocardium) Hennig. Wheelockensis (Volutilithes) Cossm. — Whatjieldi (Pleurotomaria) Vince. Youngi (Natica ?) Cossm. Yoreensis (Trochus) Cossm. Zekelii (Phasianella) Cossm. = NOMS ANCIENS rostratus Tate, non Cott. asperulus (Fusus) Tate, non Desh. Tatei Cossm. gradatum Moore, non Desh. obtusa (Voluta) v. Kœn., non Emm. bicurvatus (Amm.), Tr., non Mich. trilineatum Hudl., non Phil. bipartitus (Mytilus) Bell., non Sow. plicata (Bella) Bell., non Desh. Isseli (Sabatia) Bell. campiliense (Præsphæroc), Lévi. papyracea (Orbitoides) Brady, non Boubée Benedicti {Pecten) V. et B., non Lk antiqua (Pleurotoma) Desh., non Edw. polita (Voluta) Tate, non Conr. elegans (Cerith.) Desh., non BI. Weinkauffi Tourn., non Fuchs. crassum (Cardium) Lundg, non Defr. præcursor Dall., non Bell. gigantea Whitf., non Sow. sigaretina (Ampullaria) Young et Bird., non Lamk. scalaris Guér., non Rœmer. conica Zekeli, non Morr. et Lyc. LILLE, — JMPRIMERIE LE BIGOT FRÈRES, quil Il II III REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE ORKGANE TRIMESTRIEL publié sous la direction de Maurice COSSMANN TROISIÈME ANNÉE NUMÉRO 1 — JANVIER 1899 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 8 FR. PRIX DES DEUX PREMIÈRES ANNÉES 1897-98, ENSEMBLE : 18 fr. PARIS CHEZ M. COSSMANN À LA SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS SCIENTIFIQUES 95, Rue de Maubeuge, 95 4, lèue Antoine-Dubois, 4 1899 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Descriptions d'espèces inédites du bassin parisien. — Journal de Conchyliologie, t. XXI à XXVI, avril 1881 à Juillet 1886, 165 pages, EM OBS à us JV ERUste Etude paléont. et to) sur 16 an Dhaseie marin aux environs d'Etampes (En collaboration avec M. Lambert). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. III, 1884, 187 pages, 6 pl. En vente à la Société Géologique de France. Contribution à l’étude de la faune de l'étage Bathonien en France (Gastropodes). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. III, 1885, 374 pages, 18 pl. En vente à la Soc. Géol. de France. Un crucibulum Campanier ‘En collaboration avec M. Arnaud). — Bull. Soc. Géol. de France, 1° février 1886, 5 pages avec fig. Epuisé. Observations sur quelques grandes Ovules de l’'Eocène. — Bull. Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages, avec fig. . . . . Épuisé. Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris, Ann. Soc. Royale malac. de Belgique, 5 volumes et 2 appen- dices. 1886 à 1896, 1300 pages, 46 pl. avec fig. Revision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin aux environs d'Etampes, I, IL et III. — Journal de Conchyliologie, LOXXXT A X XXII, A891-1893463 pages 3 pl OA AMr O0: Comptes rendus paléontologiques ( Se — Annuaire, géolo- gique universel, 1887-1893, 240 pages. . . LR Le GÉNIE Notes complémentaires sur les coquilles toiles LE Claiïborne. — Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 pages, 2 pl. . . 8 fr. Essais de Paléoconchologie comparée (l" livraison), février 1895, 156 p., 7 pl., tableau et fig. ; (2° livraison), décembre 1896, 180 p., 8 pl., et 48 figures, publiés par l’Auteur. Ensemble. . . . 35 îr. Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais. — Assoc. Franc. (Congrès de Caen), 1894, 11 p., 1 pl. et (Congrès de Bordeaux), 1895, 11 p., 2 pl. Ensemble. . . . 6îfr. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest. t. V (fasc. I) 1895, t. VI (fasc. IT) 1896, t. VII et VIII (fase. III) 1897-98. Les trois fascicules réunis forment le T. I‘, 200 pages et 19 pl: "1: : RER: 15 LR V'ANNSOSR Contribution à la Paléontologie Francaile Agë terrains juras- siques. Gastropodes Opisthobranches. — Mém. paléont. de la Soc. Géol. de France, 1895, 167 pages, 6 pl. et fig. . . . . S8Ofîfr. Revue bibliographique. — Journal de Conchyliologie, 1895, 43 p. 1 fr. 50. Revue de A EPA — Feuille des JEURES naturalistes, 1895- 189629maces ea 3 5 OL. 240 Gb Observations sur nées Soan lee étain es recueillies en France. — Assoc. Franc. (Congres de Fe 1896, 16 pages, 2 planches . EE" 8 fr. Revue critique de Paléiranlonte — Publiée sous L direction de l’Au- teur (Publication trimestrielle.), 1897, 188 pages . . . . . Gr. Prix d'abonnement à la seconde année. . . Nr IE ES RTS Description d’'Opisthobranches éocéniques de PAustale du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélaïde, 1897, 21 pages, 2 pl. . . . . 8 fr. Estudio de algunos moluscos eocenos del Pireneo Catalan. — Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl. . . . Sfr. S’adresser à l’auteur, 95, rue de Maubeuge. REVUE CRITIQUE DE PALEOZOOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL publié sous la direction de ‘ Maurice COSSMANN TROISIÈME ANNÉE NUMÉRO 2 — AVRIL 1899 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 8 FR. PRIX DES DEUX PREMIÈRES ANNÉES 1897-98, ENSEMBLE : 15 fr. AY PARIS À LA SOCIÉTÉ D’ÉDITIONS SCIENTIFIQUES 4, lèue Antoine-Dubois, 4 CHEZ M. COSSMANN 95, Rue de Maubeuge, 95 1899 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Descriptions ÉPpeces inédites du bassin parisien. — Journal de Conchyliologie, t. XXI à XXVI, avril 1881 à Juillet 1886, 165 Pages AD LS PE LÉ REnR TR AETUEE 8.1", re VÉDESE Etüde paléont. et Ha sur le ua OTvorEne marin aux environs d'Etampes (En collaboration avec M. Lambert). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. III, 1884, 187 pages, 6 pl. En vente à la Société Géologique de France. Contribution à l’étude de la faune de l’étage Bathonien en France (Gastropodes). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. III, 1885, 374 pages, 18 pl. En vente à la Soc. Géol. de France. Un crucibulum Campanier ‘En collaboration avec M. Arnaud. — Bull. Soc. Géol. de France, 1" février 1886, 5 pages avec fig. Epuisé. Observations sur quelques grandes Ovules de l’Eocène. — Bull. Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages, avec fig. . . . . Epuisé. Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris, Ann. Soc. Royale malac. de Belgique, 5 volumes et 2 appen- dices. 1886 à 1896, 1300 pages, 46 pl. avec fig. Revision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin aux environs d’'Etampes, I, II et III. — Journal de Conchyliologie, Lt XXXIàa XXXIII, 4891-1893; 163 pages \3:pl. 1. 1, "12/7 #90: Comptes rendus paléontologiques Anse — Annuaire, géolo- gique universel, 1887-1893, 240 pages. . . 7. ONCE EEE Notes complémentaires sur les coquilles fueailes de Claiborne. — Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 pages, 2 pl. . . 8fr. Essais de Paléoconchologie conpArens AQU Avril 1899, 200 P... 8 pl. et 35igures. : . 2 . + 47 fr. 50 Les trois premières rune rente D RE. Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais. — Assoc. Franc. (Congrès de Caen), 1894, 11 p., 1 pl. et (Congrès de Bordeaux) 1895, 11 p., 2 pl. Ensemble. . . . 6îir. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull.. Soc. Sc. nat. de l'Ouest. t. V (fasc. 1) 1895, t. VI (fasc. II) 1896, t. VII et VIE (fasc. III) 1897-98. Les trois fascicules réunis forment le T. I‘, 200 Dases et pl NES 2 PTE LATE + 2 ay et ENS OES Contribution à la Palcontolonie OMG ee des terrains juras- siques. Gastropodes Opisthobranches. — Mém. paléont. de la Soc. Géol. de France, 1895, 167 pages, 6 pl. et fig. . . . . SOîtr. Revue bibliographique. — Journal de Conchyliologie, 1895, 43 p.1 fr. 50. Revue de a pe ne — Feuille des jenRée: naturalistes, 1895- 1896, 25 pages . . 5 : 04 ÉMIS Observations sur cuélates ei éthGIqUES recueillies en France. — Assoc. FRS (Che de A 1896-99, 3 pau Chess LIN EM NS MT Revue critique en done = Publiée sous la robin dé l’Au- teur (Publication trimestrielle.), 1897-8, 380 pages. Ensemble. 15 fr. Prix d'abonnement à la troisième année . . A Description d’Opisthobranches éocéniques de FAustralie du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélaïde, 1897, 21 pages, 2 pl. . . . . 3 fr. Estudio de algunos moluscos eocenos del Pireneo Catalan. — Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl. . . . Sfr. S’adresser à l’auteur, 95, rue de Maubeuge à (y + te LAN PEL + has RTE Ra 7 Ne, Un RSS x vi vers L 24 4 û Eat ARC k ? > a Le ET, ñ REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE publié sous la direction de _ Maurice COSSMANN TROIS!ÈME ANNÉE NUMÉRO 3 — JUILLET 1899 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 8 FR. PRIX DES DEUX PREMIÈRES ANNÉES 1897-98, ENSEMBLE : 15 fr. L PARIS g CHEZ M. COSSMANN | A LA SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS SCIENTIFIQUES 95, liue de Maubeuge, 95 4, liue Antoine-Dubois, 4 ° 1899 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Descriptions d’espèces inédites du bassin parisien. — Journal de Conchyliologie, t. XXI à XXVI, avril 1881 à Juillet 1886. 165 pages, ne SES RMS De Etude paléont. et Rate sur Le nan Se L aux environs d’'Etampes (En collaboration avec M. Lambert). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. III, 1884, 187 pages, 6 pl. En vente à la Société Géologique de France. Contribution à l’étude de la faune de l’étage Bathonien en France (Gastropodes). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. III, 1885, 374 pages, 18 pl. En vente à la Soc. Géol. de France. Un crucibulum Campanier /En collaboration avec M. Arnaud). — Bull. Soc. Géol. de France, 1" février 1886, 5 pages avec fig.. Epuisé. Observations sur quelques grandes Ovules de l’'Eocène. — Bull. Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages, avec fig. . « . . Épuisé. Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris, Ann. Soc. Royale malac. de Belgique, 5 volumes et 2 appen- dices. 1886 à 1896, 1300 pages, 46 pl. avec fig. Revision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin aux environs d'Etampes, I, II et III. — Journal de Conchyliologie, : tXXXT à XXXIIIS 1891-1893::163 pages, 3 pl. 7... °°142 F9 0: Comptes rendus paléontologiques (Re ROSE — Annuaire géolo- gique universel, 1887-1893, 240 pages. . . Done Épuisé. Notes complémentaires sur les coquilles ossi de Claiborne. — Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 pages, 2 pl. . . 8 fr. He de Paléoconchologie CR (ae ons Avril 1899, 200 8: pl: et.95 figures. !."" RE "47411290 Les trois premières M ictne DIE D D MRC NULS À SE PA Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais. — Assoc. Franc. (Congrès de Caen), 1894, 11 p., 1 pl. et (Congrès de Bordeaux) 1895, 11 p., 2 pl. Ensemble. . ., . 6ir.v Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouesti (NV "(fase D'4895%1.0VT (fasc. "ID" 1896 10 VI et VE (fase. III) 1897-98. Les trois fascicules réunis forment le T. I°', 200 pages et 49-pl. +“: , : NC SDS CRE RS A RE 30 tr. Contribution à la Palsontolouse Éncnee des terrains juras- siques. Gastropodes Opisthobranches. — Mém. paléont. de la Soc. Géol. de France, 1895, 167 pagès, 6 pl: et fig. :: . . 180 fr: Revue bibliographique. — Journal de Conchyliologie, 1895, 43 p.1 fr. 50. Revue de Fa ee — feuille des 1ADES, naturalistes, 1895- 1896,:25 pages. =. ÿ : LR SAONE Observations sur deluse couilles crétanianes recueillies en France. — Assoc. Franç. (Congrès de CARDaCRE 1896-99, 3 plan- Chess ARTE : SAIT Revue die d de Sales obloe te _ Publiée sous direction de l’Au- eur (Publication trimestrielle.), 1897-8, 380 pages. Ensemble. 15 fr. Prix d'abonnement à la troisième année . . CMS NNnE Description d’Opisthobranches éocéniques de Pauctialle du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélaïde, 1897, 21 pages," 2 pl. SANT SSI Estudio de algurnos moluscos eocenos del Pireneo Chtelan — Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl. . . . 5 fr. £’adresser à l’auteur, 95, rue de Maubeuge; REVUE CRITIQUE DE PALEÉOZOOLOG ORGANE TRIMESTRIEL publié sous la direction de Maurice COSSMANN TROISIÈME ANNÉE NUMÉRO 4 — OCTOBRE 1899 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 8 FR. PRIX DES DEUX PREMIÈRES ANNÉES 1897 98, ENSEMBLE : 15 fr. 6 . FPAIRES CHEZ M. COSSMANN A LA SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS SCIENTIFIQUES 95, lèue de Maubeuge, 95 4, lue Antoine-Dubois, 4 1899 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Dess iDlions derpeees inédites du bassin parisien. — Jou 8 Fc yioInel, t. XXI à XXVI, avril 1881 à Juillet 1886, 169 pages, 15:pl : PE et A Lo, ORDRES Etude paléont. et ae sur Le den AEn Ohidecene marin aux environs d'Etampes (En collaboration avec M. Lambert). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. III, 1884, 187 pages, 6 pl. En vente à la Société Géologique de France. Contribution à l’étude de la faune de l'étage Bathonien en France . (Gastropodes). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. III, 1885, 374 pages, 18 pl. En vente à la Soc. Géol. de France. Un crucibulum Campanier ‘En collaboration avec M. Arnaud). — Bull. Soc. Géol. de France, ir février 1886, 5 pages avec fig. Épuisé. Observations sur quelques grandes Ovules de l’Eocène. — Bull. Soc. Géol. de .France, 5 avril 1886, 5 pages, avec fig. . . . . Épuisé. Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris, Ann. Soc. Royale malac. de Belgique, 5 volumes et 2 appen- dices. 1886 à 1896, 1300 pages, 46 pl. avec fig. Revision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin aux . Aoes d’'Etampes, I, Il et III. — Journal de Conchyliologie, t. XXXI à XXXIIT, 1891-1893, 163 pages, 3 pl. . . . : 12 fr. 50: Comptes rendus paléontologiques de | — Annuaire, géolo- gique universel, 1887-1893, 240 pages. . . se à ÉDUSER Notes complémentaires sur les coquilles fossiles Claiborne. — Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 pages, 2 pl. . . Sfr. Essais de Paléoconchologie comparée (3° M Avril 1899, 200 p., 8 pl. et 35 figures. . . DCR ME LT IE Es SC: Les trois premières Done En Le RE EE: CODES Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais. — Assoc. Franç. (Congrès de Caen), 1894, 11 p., 1 pl. et (Congrès de Bordeaux) 1895, 11 p.,2 pl. Ensemble. . : . 6fr. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest, .t. V\(fasc. 1)/1895,,t. V1 (fasc. ‘Il), 1896, 11. VIF'et VE (fasc. III) 1897-98. Les trois fascicules réunis forment le T. I‘, 200 DARESt ea LOMpLS EME RE DD EN A MER Us: GO LT. Contribution à la Paléontolaote française des terrains juras- siques. — Gastropodes Opisthobranches. — Mém. paléont. de la Soc. Géol. de France, 1895, 167 pages, 6 pl. et fig. . . . . 30Ofr. Revue bibliographique. — Journal de Conchy1.,1895,43p. . .1îfr.50. Revue de A Pat Hé — Feuille des IEC naturalistes, 1895- 1896; 25 pages ... s : Se LC SENÉDEDSES Observations sur duelaies couilles Ctadiaues recueillies en France. — Assoc. Franc. (Congrès de Carthage et de Naniese 1896- OP rDIanches MEME 4 TND Re Revue critique de a Me == Publiée sous U destin de l’Au- teur (Publication trimestrielle.), 1897-8, 380 pages. Ensemble. 15 fr. Prix d'abonnement à la troisième année . . LL IS ROSE Description d’Opisthobranches éocéniques de l'Australie du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélaïde, 1897, 21 pages, 2 pl. . . . . 3fr. Estudio de algunos moluscos eocenos del Pireneo Catalan. — Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl . . . 5 fr. Sur la découverte d’un gisement palustre à Paludines, dans le Terrain Bathonien de l’Indre. — Bull. Soc. Géol. de France, 1899, DAD AVEC EE ANR EEE ÿ CAEN . . fr. 50 S’adresser à l’auteur, 95, rue de MabeU TNT TT 3 2044 106